Re U K RES nan LÉ EUR NS ORAN e at ee ts se TT Re F € SAR TT CEE nEE ee RANCE a D ag) FT Sale Es Cul 4 5 - d Dr je NA DER ? ALES Rte Sypons #4 2 4 42 ET L+ 4 AA nié ie Tel oi A ETES de re we 4 Ie VERRE ROUTE CE s ne JE FU SE PT EE AT RER + Di FES Ent Ne RTL NE EE ENS nd jh are LE test! ARS PL ee ? note ANS ER peurs ce PNR TT ASS Ver bars NUE ee pe MOTTE RSI EN ER HS PA Ne a 2, u k A RE ET AE TRE È CRE eu 7 | CRE Hp us __ 7. Museun COMPARATIVE ZOOLOGY, AT HARYARD COLLEGE, CAMBRIDGE, MASS, Founvdeu by privatewubscription, In 1S6L, EXPLORATION | ; Put DE L'ALGÉRIE PENDANT LES ANNÉES 1840, 1841, 1842 À LA LIBRAIRIE ARTHUS BERTRAND RUE HAUTEFEUILLE, 23 A PARIS en rer mp rite ds EXPLORATION SCIENTIFIQUE r : DE L'ALGERIE | _4 | “A PENDANT LES ANNÉES 1840, 1841, 1842 PUBLIÉE PAR ORDRE DU GOUVERNEMENT ET AVEC LE CONCOURS D’UNE COMMISSION ACADÉMIQUE mL ——— — SCIENCES PHYSIQUES ZOOLOGIE III PARIS IMPRIMERIE NATIONALE M DCCC XLIX MCZ LIBRARY HARVARD UNIVERSITY CAMBRIDGE. MA USA , ms aan ner ar et vd Vi HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS PAR H. LUCA\S DU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE, MEMBRE DE LA COMMISSION SCIENTIFIQUE DE L'ALGÉRIE DES SOCIÉTÉS ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE ET PHILOMATIQUE DE PARIS CHEVALIER DE LA LÉGION D'HONNEUR TROISIÈME PARTIE INSECTES TROISIÈME PARTIE INSECTES (SUITE.) Zoor. — Anim. articulés. — JIL° partie. HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. CINQUIÈME CLASSE. INSECTES. (SUITE.) DEUXIÈME ORDRE. LES ORTHOPTÈRES. PREMIÈRE FAMILLE. LES FORFICULIENS. Genus ForricesirA, Latr. Forficula, Auct. 12 Forficesila gigantea (Forficula ). Fagr. Ent. syst. tom. IT, p. 1, n° 2 (mâle). Oztv. Encycl. méth. tom. VI, p- 466, n° 2 (mâle). LaTr. Gener. crust. et ins. tom. III, DA02: SAY. Descript. de l'Égypte, Orthopt. PILES Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 28, pl. 1, fig. 1. RauB. Faun. ent. de l'And. tom. I, (5 En. SERV. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 23, n° 3, pl. 1, fig. 2 (mâle). Burw. Handb. der Ent. tom. I, p. 951, n° 4. Forficula pallipes, Fagr. Ent. syst. tom. II, p. 5, n° 16. Forficula crenata, Orxv. Encycl. méth. tom. VI, p. 467, n° 4 (femelle). Forficula maxima, pe Vizzers, Ent. tom. I, p- 427, pl. 2, fig. 58 (mâle). Psalis morbida, Serv. Rev. des orthopt. Ann. des sc. nat. 1° série, tom. XXII, P 90/08 Cette espèce, assez abondamment répandue, pendant l'hiver et tout le printemps, dans VEst et l'Ouest de VAlgérie, se plait sur les bords des rivières, particuliérement à leur CE ll HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. embouchure, et se tient sous les débris de végétaux et quelquefois aussi sous les fucus rejetés par la mer. Environs d'Oran, d'Alger, de Philippeville et de Bône. 2. Forficesila mauritanica, Luc. (PI. 1, fig. 1.) Long. 24 millim. larg. 7 millim. F. fusca, punctata ; segmentis abdominis posticè aurantiaco-pilosis; antennis 18 vel 22 articulatis: elytris alisque nullis; abdomine elongato, in medio lato, posticè angustato, segmento ultimo latiore quäm longiore; chelis elongatis , robustis, punctatis, utrinque intüs sat fortiter denticulatis ; pedibus ferrugineis, femoribus posticè fuscis tibiisque fuscescentibus. Elle ressemble un peu à la F. maritima, avec laquelle elle ne pourra être confondue à cause de son dernier segment abdominal, qui, dans les deux sexes, est plus large que long. La tête, d’un noir brillant, présente quelques points peu marqués, placés çà et là. Les palpes labiaux et maxillaires sont d’un brun roussâtre, avec l'extrémité de chaque article testacée. Les antennes, composées de dix-huit à vingt-deux articles, sont roussâtres, grêles, d’un brun foncé et parsemées de poils courts, peu serrés. Le thorax est de même couleur que la tête, ponctué, avec les bords latéraux teintés de jaune ferrugineux. Les élytres et les ailes sont nulles. L’abdomen est très-peu convexe, ponctué, plus large dans sa partie médiane que postérieurement ; il est d’un brun marron, avec le bord postérieur des troisième, quatrième et cinquième segments d’un brun ferrugmeux; postérieurement, tous les segments sont revêtus de poils très-courts, très-serrés, d’un jaune clair; le segment anal, ou celui qui supporte les pinces, est beaucoup plus large et un peu plus allongé que dans la F. mari- tima, avec les points dont il est parsemé moins nombreux et plus fortement accusés que sur tous les autres segments; en outre il est à noter que le sillon longitudinal de ce dernier segment est aussi beaucoup plus marqué que dans la F. maritima. Les pinces (dans le mâle), de même couleur que l'abdomen, d'un brun ferrugineux cependant à leur naissance. sont plus allongées et moins fortement arquées que dans la F. maritima; elles sont finement ponciuées et assez fortement denticulées à leur côté interne; chez la femelle, elles sont droites, PE allongées et surtout beaucoup plus épaisses à leur naissance que dans la F. ma- riima, et s'entre-croisent aussi bien moins que dans cette dernière espèce; elles sont ponc- tuées comme celles du mäle, avec les dents que le bord interne de ces organes présente plus nombreuses et plus fortes que celles du mâle. Tout le corps, en dessous, est ponctué, d’un brun marron clair, parsemé de poils roussätres assez allongés et peu serrés; de même qu’en dessus, la partie postérieure de chaque segment est bordée de poils d’un jaune clair. Les pattes sont assez allongées, robustes, et, au lieu d'être d’un jaune pâle, comme dans la F. maritima, ces organes sont ferrugmeux, à l'exception cependant de l'extrémité des fémurs, qui est tachée de brun foncé, et des tibias, qui sont d’un brun clair; des poils assez allongés, roussâtres, hérissent ces organes, J'ai rencontré cette espèce dans l'Est et dans l'Ouest de nos possessions, où elle n'est pas trés-rare pendant l'hiver et une grande partie du printemps; elle se plaît sous les pierres humides, quelquefois enfoncée en terre. Environs de Bougie, d'Alger, de Philippeville, de ms Sean males ve te Li Led a CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 5 Constantine, de Bône, du cercle de Lacalle et d'Oran. Je possède quelques individus qui ont été pris aux îles Habibas par MM. Deshayes et Vaillant PI. 1, fig. 1. Forficesila mauritanica (mâle), de grandeur naturelle, 1° une mâchoire, 1° une antenne, 1° les pinces de la femelle vue en dessous, 1° les pinces du mâle vues en dessous. 9. Forficesila mariima. Gé, Monogr. forf. Ann. delle scienze del regno Lombardo- Veneto, 2 bim. p. 9. Sav. Descript. de l'Égypte, Orthopt. pl. 1, fig. 6. Rams. Faun. ent. de l'And. tom. H, p. 8, n° 6. SErv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 27, n° 9. Je l'ai rencontrée à la fin de janvier, sous les pierres humides, quelquefois enfoncée en terre; Je n'ai pas trouvé très-communément cette espèce. Environs du cercle de Lacalle. h. Forficesila vicina, Luc. AA PAT Long. 8 millim. ! 27 larg. 2 millim. :. F. suprà fusco-fulva, infrà fulvorufescens; capite fuscorufescente, antennis articulis 20, his tomentosis, testaceo-rufescentibus ; thorace glabro, transversim impresso, fuscorufescente testaceo marginato; elytris glabris, posticè subtruncatis; alis ad apicem subtiliter tuberculatis testaceoque marginatis ; chelis brevibus, in utroque sexu subtilissime denticulatis; pedibus testaceis, femoribus tibiisque fuscorufescente tinctis. Elle ressemble beaucoup à la F. meridionalis de M. Audinet-Serville, avec laquelle on ne pourra cependant la confondre à cause de ses pinces, qui, dans les deux sexes, sont très-fine- ment denticulées à leur base et qui ne présentent pas de dent placée aux deux tiers de leur longueur. Le corps est d’un brun fauve en dessus, d’un fauve roussâtre en dessous. La tête est lisse, d’un brun roussätre en dessus, avec la partie inférieure de même couleur, mais plus claire. Les palpes maxillaires et labiaux sont testacés, avec les articles terminaux légèrement teintés de brunâtre. Les antennes sont d’un testacé roussâtre , tomenteuses et composées de vingt articles. Le thorax est glabre, d’un brun roussâtre, déprimé transversalement, avec les côtés bordés de testacé. Les élytres sont glabres, d'un brun roussâtre clair, avec leur extrémité moins fortement tronquée que dans la F. meridionalis; les ailes, à leur sommet, sont finement tuberculées et bordées de jaune clair. L’abdomen est tomenteux, d’un brun fauve en dessus, avec la partie inférieure d’un fauve roussätre clair. Les pinces, d’un brun roussätre foncé, très-finement denticulées à leur base et au côté interne dans les deux sexes, ne présentent pas, comme dans la F. meridionalis, de dent placée aux deux tiers de leur lon- gueur; elles sont aussi moins fortement courbées, plus courtes et surtout plus grèles que dans cette dernière espèce; dans la femelle, ces pinces sont presque droites et chevauchent l'une sur l’autre à leur extrémité. Les pattes sont testacées, avec l'extrémité des fémurs et la naissance des tibias teintées de brun roussâtre. Cette espèce est assez rare; Je n'en ai rencontré que quelques individus, que j'ai pris, pen- dant l'hiver, dans les environs d'Alger et du cercle de Lacalle; cette Forficésile se plait sous les pierres situées dans des lieux humides. 6 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. PL 1, fig. 2. Forficesila vicina, grossie, »° la grandeur naturelle, 2? une mâchoire, 2° une antenne 21 Jes pinces de la femelle vues en dessous , 2° les pinces du mâle vues en dessous. Genus Forricuzs, Linn. Chelidoura, Latr. 5, Forficula auricularia. Lainn. Syst. nat. tom. II, p. 681, n° 1. Fapr. Ent. syst. tom. IT, p. 1, n° 1. Ov. Encycl. méth. tom. VI, Ar Paz. Faun. Germ. fasc. 87, fig. 8 (mâle). Larr. Gener. crust. et ins. tom. IL, RP RES dE Desu. Faun. franç. Orthopt. Pl. 1, fig. 5 (femelle). Brücr. Hist. nat. des ins. tom. IX, P- 29, pl. 1, fig. 3. RauB. Faun. ent. de l'And. tom. I, p. 6, n°8. SERV. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 36, n° 1. Buru. Handb. der Ent. tom. IL, p.709, "14: Elle est très-commune, dans toute l'Algérie, pendant tout l'hiver, le printemps et une grande partie de l'été; elle se plaît dans les lieux humides et se tient particulièrement sous les pierres et sous les écorces des arbres. P Dans le cercle de Lacalle, J'ai quelquefois rencontré, sous les écorces des chênes-liéges, une variété chez laquelle le disque du thorax, au lieu d’être brun, est de la couleur des bords latéraux, c’est-à-dire testacé. DEUXIÈME FAMILLE. LES BLATTIENS. Genus K4k£RLAC, Latr. Blatta, Auct. 6. Kakerlac americana (Blatta). Linx. Syst. nat. tom. IL, p- 687. Far. Ent. syst. tom. IT, p. 7, n° 6. Paris. DE Brauv. Îns. d'Afrig. et d'Am. p. 181, Orthopt. pl. 1 6, fig. à. Desw. Faun. franç. Orthopt. pl. 2, fig. 1. Bruzz. Hist, nat. des ins. tom. IEEE pl. 4, fig. 3. SERV. Hist. nat, des ins. Orthopt. p. 68, n° 2. La grande Blatte, Grorrn. Hist. nat. des ins. des env. de Paris, tom. I, P- 381, n°». Rencontré, en mai, dans les maisons du cercle de Lacalle : je lai pris aussi, dans les mêmes conditions, dans les villes de Bône et d'Alger. SE enr ant e V) ae CINQUIÈME CLASSE. INSECTES. 7 Il me semble que les fig. 16!,17!,et18!, de la planche 2 des Orthoptères de l'expédition d'Égypte, pourraient bien appartenir à cette espèce. 7. Kakerlac orientalis (Blatta). Lin. Faun. suec. n° 86. Farr. Ent. syst. tom. Il, p. 9, n° Ye Paz. Faun. Germ. fasc. 96, fig. 12 (mâle). Paris. pe Brauv. ns. d’Afr. et d'Amér. p- 228, Orthopt. pl. 2 c, fig. 3 (mäle). DEsm. Faun. franç. Orthopt. pl. 2, fig. » (mâle). Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 94, n° 6, pl. 3, fig. 5. SERV. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 72, n° 8. La Blatte des cuisines, Georrr. Hist. nat. des ins. des env. de Paris, tom. [, p. 380, n° 1, pl. 7, fig. 5 (mâle et femelle). Elle est beaucoup plus commune que la précédente, et Je l'ai rencontrée dans les mêmes lieux et dans les mêmes conditions. Ne faudrait-il pas rapporter à cette espèce les fig. 14! et 151, de la pl. 2 des Orthop- tères de l'expédition d'Égypte? Genus BLAaTrA, Linn. 8. Blatta germanica. Lin. Syst. nat. tom. II, p- 688, n° 9. Fagr. Ent. syst. tom. IT, p. 10, n° 22. Ov. Encycl. méth. tom. IV, D 520, 14650. Stoz, Kakerlac, pi. 4, fig. 18. Touss. Carr. Horæ ent. p. 73. Hawx, Iconogr. orthopt. 1, Blait. pl. À, fig. 2 a, b. Bruzr. Hist. nat. des ins. tom. IX, P- 55, n° 7. SERV. Hist. nat. des ins. Orihopt. P- 107, n° 36. Bür. Handb. der Ent. tom. IE, p. h97, n° 8. Rencontré à la fin d'avril, sous les feuilles humides, dans Les bois du lac Tonga; envi- rons du cercle de Lacalle. 9. Blatta livida. Far. Ent. syst. tom. IT, p. 10, n° 23. Oziv. Encycl. méih. tom. IV, P-319,n° 9. SERV. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 109, n° 38. Ce n’est que dans les environs d'Alger, tout à fait à la fin de février, que J'ai rencontré cette espèce, qui se plait sous les pierres, dans les lieux humides, ombragés et couverts d'herbes. Environs de Kouba. 8 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. 10. Blatia cincticollis, Luc. (PI. 1, fig. 3.) Long. 6 millim. +, enverg. 12 millim. B. capite ferrugineo, anticè fusco vel omnind ferrugineo; thorace fusco, Iævigato, omnind albido-testaceo circumeincto; elytris albido-testaceis, ad basim fuscis fuscoque rufescente maculatis; abdomine pedi- busque fuscis, horum tarsis spinisque testaceis. La tête est lisse, ferrugineuse, quelquefois d'un brun foncé à son extrémité. Les palpes maxillaires et labiaux sont d’un brun roussâtre. Les antennes sont d’un roux testacé, héris- sées de poils très-courts, de même couleur que les antennes. Le thorax, légèrement concave à sa partie antérieure, est arrondi sur les côtés; les angles, de chaque côté de la base, sont aussi arrondis, et cette dernière paraît comme tronquée; il est d’un brun bril- lant, lisse et largement entouré de blanc testacé. Les élytres, de la longueur de labdomen, sont d'un blanc testacé, d’un brun fauve à leur naissance et parsemées de taches d’un brun roussätre; ces taches, petites, assez serrées, sont placées dans les intervalles que laissent les nervures, de manière que ces dernières sont entièrement d’un blanc testacé. Les pattes sont d'un brun roussâtre, avec l'articulation fémoro-tibiale et les épines qui arment les tibias, testactes. Les tarses sont aussi de cette couleur, mais tachés de roussâtre. L'abdo- men est d'un brun foncé. Elle habite l'Est et l'Ouest de l'Algérie; je ne l'ai rencontrée qu’une seule fois, en mai, sous les feuilles humides, dans les bois du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle ; l'individu que je possède de l'Ouest a été pris aux îles Habibas par M. Vaillant, peintre d'histoire naturelle de la commission scientifique. PL 1, fig. 3. Blatla cincticollis, grossie, 3° la grandeur naturelle, 3b la tête vue de face. Genus PozyPrH4641, Brull. Blatta, Serv. 11. Polyphaga ægypliaca (Blatia). Linx. Mus. Lud. Ulr. p. 107. Fagr. Ent. syst. tom. IT, p. 6. Sav. Descript. de l'Égypte, pl fe anne Scto Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 57, pl. 8, fig. 3. Serv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 94, n° 16. On la rencontre dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie; je n’ai trouvé qu'un seul individu mâle, que Jai pris, en mai, dans les ruines d'Hippône; quant à la femelle, je n’en ai ren- contré que quelques individus à l'état de larve, trouvés, dans les derniers jours de no- vembre, sous des feuilles de Chamærops humilis en décomposition, aux environs d'Oran. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 9 TROISIÈME FAMILLE. LES MANTIENS. Genus ÉEmMPusA, Hlig. Gongylus, Thunb. Mantis, Auct. 12. Empusa pauperata (Mantis). Fagr. Ent. syst. tom. II, DUT MLOS Rossi, Faun. etrusc. tom. I, p. 258. Sav. Descnipt. de l'Égypte, Orthopt. pl. 1, fig. 8. Touss. Carr. Horæ ent. p. 87. Larr. Gener. crus. et ins. tom. III, p. go. Bruze. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 79, n° 3, SERV. ist. nat, des ins. Orthopt. p. 145, n° 6. Bürs. Handb. der Ent. tom. IL, p. 547, n° 6. Dox. Atlas du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 78, fig. 2. Gongylus pauperatus, Tuuxs. Mém. de l'Acud. imp. des se. de S'-Pétersb. tom. V, p. 295. plohg-re Cette espèce n’est pas très-commune; je n’en ai rencontré qu'un seul individu, que jai pris, à la fin de mai, dans les environs de Constantine. Cette Empuse a aussi été prise, dans les environs de Séuüf, par M. Morelet. Genus HARPAx, Serv. Empusa, Palis. de Beauv. Gongylus, Thunb. Mantis, Auct. 15. Harpax decolor (Mantis). (PL. 1, fig. 4.) Touss. Carr. Horæ ent. p. go. C'est en juin que Je rencontrais cette espèce, qui se plait dans les lieux ombragés et , , \ ° , 0 ! . Ge couverts d'herbes; elle n’est pas très-commune; Je n'en ai trouvé que quelques mdividus, que j'ai pris, dans les bois du lac Houbeira, aux environs du cercle de Lacalle. Elle est très-vive, vole par saccades et aime à se reposer à la base des tiges des grandes herbes. PI 1, fig. 4. Harpax decolor, de grandeur naturelle, 4* la tête grossie vue de face, 4? une antenne, 4° une patte de la première paire. Zoor. — Anim. articulés. — III° partie. 2 10 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. 14. Harpax nana (Mantis). Touss. Carr. Horeæ ent. p. 91. Ras. Faun. ent. de l'And. tom. II, Pa nb DlMlHoS Cette espèce, dont je n'ai rencontré qu'un seul individu, se plait dans les lieux couverts d'herbes, ombragés et humides. C'est vers le milieu de juillet, dans les bois du lac Hou- beira, aux environs du cercle de Lacalle, que j'ai trouvé cette Jolie petite Mantide. Genus Manris, Linn. 15. Mantis bimaculata. Bürm. Handb. der Ent. tom. Il, p. 537, n° 35. Mantis, Sav. Descript. de l'Egypte, Orthopt. pl. 1, fig. 11. Mantis simulacrum, Serv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 184, n° 11. Cette espèce présente une variété assez remarquable, qui, au lieu d’être verte, est, au contraire, d’un jaune feuille morte. J'ai rencontré cette Mante, qui n’est pas très-commune, dans l'Est et dans l'Ouest de nos possessions; elle est assez agile et fuit avec rapidité lorsque l’on veut s’en emparer. Environs ! d'Oran, d'Alger, de Bougie et de Bône, pendant tout l'été et une grande partie de l'automne. 16. Mantis religiosa. Lin. Syst. nat. p. 690, n° 5. FaBr. Ent, syst. tom. II, FAO mie Porr. Voy. en Barb. tom. I, p- 304. Oxiv. Encycl. méth. tom. VII, p- 627, n° 10. Touss. Cuarr. Horæ ent. p. 86. Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. IX, p- 80, n° 4, pl. 5, HO SERV. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. MOT Burm. Handb. der Ent. tom. IT, p- 539, n° 26. Do. Atlas du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 78, fig. à. Beaucoup plus commune que la précédente; je l'ai trouvée pendant les mêmes saisons et dans les mêmes lieux. 17. Mantis oratoria. Lin. Syst. nat. tom. II, p- 690, n° 6. Porn. Voy. en Barb. tom. I, p- 303. Touss. Cure. Horæ ent, p. 89. Larr. Gener. crust. et ins. tom. III, P- 92. Wien. Arch. tom. IV, p. 132. Serv. Hist. nat. des ins. Orihopt. p. 195, n° 27. Burm. Handb. der Ent. tom. II, p. 540, n° 44. Mantis fenestrata, Bruxx. Expéd. sc. de Morée, tom. IT, Zoo!. p. 84, n° 47, pl. 39, fig. 5. Cette espèce, que je dois à l'obligeance de M. Cordier, a été rencontrée une seule fois, en été, dans les environs de Mostaganem. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 11 18. Mantis bætica. Raus. Faun. ent. de l'And. tom. IE, p. 19, n° 3, pl. 1, fig. 1 à 2. Chez les deux individus mâles que Je possède, on ne voit pas, sur le disque des élytres, qui sont d'un gris jaunâtre, un espace brunâtre circonscrit par deux taches noires trans- verses, bordé intérieurement par une autre tache blanchâtre. Quant aux mdividus femelles, ils ressemblent tout à fait à ceux du Midi de l'Espagne, avec cette différence cependant que l'espace brunâtre que présentent les élytres n’est pas aussi distimctement traversé par quatre ou cinq lignes noires, comme cela se voit chez les individus de ce sexe pris, aux environs de Malaga, par M. Rambur. Cette espèce habite PEst et l'Ouest de l'Algérie et paraît assez rare. Les quelques individus des deux sexes que J'ai rencontrés ont été pris tout à fait à la fin de l'été, dans les environs d'Alger, près lhôpital du Dey; je possède aussi un individu mâle qui a été trouvé, dans les environs d'Oran, par M. le colonel Levaillant. Cette espèce se plait dans les lieux secs et arides. QUATRIÈME FAMILLE. LES PHASMIENS. Genus Bacizzus, Latr. Phasma, Auct. 19. Bacillus Rossi (Phasma). Fagr. Ent. syst. Suppl. p. 187, n° 4. Rossi, Faun. etrusc. tom. 1, p. 259, pl. 8, fig. 1. Larr. Gener. crust. el ins. tom. V, p. 88. Touss. Cuarp. Horæ ent. p. 93. Bruzr. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 111, pl. 9, fig. 2, a. Gray, Synops. p. 20 (mäle). SErv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 256, n° 1. Buru. Handb. der Ent. tom. Il, p. 561, n° 1. Dox. Atlas du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 79, fig. 2. On trouve cette espèce dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie; elle se plait dans Les lieux cou- verts d'herbes et ombragés. Environs d'Alger et du cercle de Lacalle. Les individus que je possède de la province d'Oran m'ont été donnés par M. Deshayes. Ga Se me 12 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. 20. Bacillus lobipes, Luc. (PI. 1, fig. 5.) Long. 74 millim. larg. 4 millim. }. B. fuscoflavescens; capite brevi, lævigato, anticè biimpresso; prothorace, mesothorace ac metathorace in medio unicarinatis, anticè posticèque tuberculatis; abdomine lævigato, attamen tertio quartoque seg- mentis posticè fortiter gibbosis, ultimo in medio unicarinato; pedibus exilibus, externè subdenticulatis, femoribus tibiisque bifoliaceis. D'un brun Jaunâtre. La tête, peu allongée, cylindrique, entièrement lisse, présente, à sa partie antérieure, entre les yeux, deux petites dépressions assez bien marquées. Les antennes sont d'un brun roussätre, plus longues que la tête et composées de vingt-deux articles. Le prothorax est un peu plus court et un peu plus large que la tête, rebordé laté- ralement, assez fortement déprimé dans sa partie médiane, et armé, à ses parties anté- rieure et postérieure, d’un petit tubercule d’un brun foncé. Le mésothorax, long de 11 mil- limètres, est assez fortement unicaréné dans sa partie médiane, ainsi que le métathorax, qui est plus long que le mésothorax : tous deux sont un peu plus larges que le prothorax, cylindriques, et offrent comme ce dernier, à leurs parties antérieure et postérieure, un petit tubercule plus large que long, d’un brun foncé. L'abdomen est filiforme, de même largeur que le métathorax, cylindrique, s’amincissant graduellement et se terminant presque en pointe; tous les segments abdominaux sont lisses, à l'exception cependant du troisième et du quatrième, qui, à leur partie postérieure, sont armés d’une protubérance très-saillante, faiblement échancrée dans sa partie médiane, et du quatrième, qui est fortement unicaréné dans son milieu. Les pattes sont allongées, très-grêles, de même couleur que le corps et finement tachées de brun; les fémurs, à leur côté externe, sont très-légèrement épineux, et on aperçoit à leur extrémité, seulement dans les seconde et troisième paires de pattes, deux tubercules très-prononcés, foliacés, d’un jaune testacé taché de brun; les tibias pré- sentent aussi, à leur extrémité, deux tubercules foliacés, mais ces derniers sont moins pro- noncés que dans les articles précédents. Je n'ai trouvé qu'un seul individu de cette espèce remarquable, que j'ai pris à la fin de juillet, dans le Boudijaréa, aux environs d'Alger. PL L, fig. 5. Bacillus lobipes, de grandeur naturelle, 5° la tête vue de face, 5° une antenne, 5‘ une patte de la seconde paire, 5 un tarse vu en dessous, 5° la plaque sous-anale. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 13 CINQUIÈME FAMILLE. LES LOCUSTIENS. Genus Decrrcus, Serv. Locusta, Auct. 21. Decticus albifrons (Locusta). Fagr. Ent. syst. tom. II, P- 41, n° 20. Larr. Hist. nat. des crust. et des ins. tom. XII, p. 133, n° 8. Touss. Car. Horæ ent. p. 125. Sav. Descript. de l'Égypte, Orthopt. pl. 3, fig. 8. GER. Faun. Europ. p. 20, n° 14. Brurr. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 150. Rams. Faun. ent. de l'And. tom. IT, p. 63. SErv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 486, n° 3. Bur. Handb. der Ent. tom. IT, p. 709, n° 1. On rencontre cette espèce dans l'Est et l'Ouest de nos possessions d'Afrique ; elle se plait dans les champs et n’est pas rare, surtout pendant et après les récoltes. C’est particulièrement dans la grande plaine de Bône, aux environs de Sétif et au camp des Faucheurs, dans les environs du cercle de Lacalle, que j'ai trouvé assez communément ce Decticus. M. Guyon a rencontré aussi très-abondamment cette espèce aux environs d'Alger. 22. Decticus tessellatus (Locusta). Touss. Cuarr. Horæ ent. p. 121, pl. 3, fig. 7 (femelle). Puicipp. Orthopt. Berol. p. 20, n° 8, pl. 1, fig. 4 (mâle). Senv. Hist. nai. des ins. Orthopt. p. 489, n° 6. Burm. Handb. der Ent. tom. If, p. 710, n° 5. Cette espèce est beaucoup plus rare que la précédente; je n'en ai rencontré que deux individus, que j'ai pris tout à fait à la fin de mai, sur les collines qui bordent le Rummel ; environs de Constantine. Genus ConocerxAzus, Thunb. Locusta, Auct. 25. Conocephalus mandibularis (Locusta). (PL. 2, fig. 6.) Touss. Cuarr. Horæ ent. p. 106. Serv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 521, n° 9 Burs. Handb. der Ent. tom. Il, p. 705, n° 6. Locusta tuberculata, Rossi, Mant. ins. tom. I, P. 103. Larr. Hist. nat. des crust. et des ins. tom. XII, p. 132, n° Ta Locusta erythrosoma, Ox1v. Encycl. méth. tom. X, PAO 12 In Cette espèce, que j'ai rencontrée en juillet dans les marais d’Aïn-Dréan, aux environs du cercle de Lacalle, se plait dans Les lieux humides, ombragés et couverts d'herbes. ST S 14 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. PI. 2, fig. 6. Conocephalus mandibularis, de grandeur naturelle , 6° la tête grossie vue de profil, 6? plaque Al sous-anale femelle, 6° extrémité de l'abdomen, avec la tarière de la femelle vue de profil, 64 plaque sous- anale mâle. Genus PHANEROPTERA, Serv. Locusta, Auct. 24. Phaneroptera lilüfoliæ (Locusta). Fagr. Ent syst. tom. IT, p. 36, n° 9. Larr. Gener. crust. et ins. tom. IIT, p. 101. Touss. Cuare. Horæ ent. p. 105. Sav. Descript. de l'Égypte, Ins. pl. 4, fig. 6 (mâle), fig. 7 (femelle). Serv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 421, n° 12. Burm. Handb. der Ent. tom. IT, p. 690, n° 5. Cette espèce habite les environs d'Alger, de Constantine et du cercle de Lacalle, et se tient dans des lieux frais, ombragés et ordinairement couverts d'herbes. Genus LocusrTA, Geoffr. Gryllus, Linn. 25. Locusta Savignyi, Luc. Long. 35 millim. enverg. 94 millim. L. viridis; capite subtiliter laxèque punctato ; thorace elongato, posticè granario, carinà medià sat pro- minente; elytris, alis abdomineque virescentibus, hoc lateraliter flavescente maculato; pedibus elongatis posticè femoribus tibiisque fuscorufescente spinosis. La tête, d’un vert jaunâtre, est parsemée de points très-fins, peu serrés et taches en dessus, dans sa partie médiane, de brun ferrugineux. Le tubercule frontal est comme dans la L. viridissima. Les organes de la manducation ne présentent rien de remarquable et sont de même couleur que la tête. Les antennes sont d’un jaune verdâtre; cependant je possède un individu femelle chez lequel ces organes sont d’un brun foncé. Le thorax, plus large et surtout plus long que dans la L. viridissima, est de même couleur que la tête, taché de brun roussâtre dans la femelle seulement, sillonné sur les parties latérales, avec le disque sensiblement chagriné et la carène dorsale assez saïllante. Les ailes et les élytres ne pré- sentent rien de remarquable et sont comme dans la L. viridissima. L’abdomen est verdâtre, taché de jaunâtre latéralement. L'oviscapte ne présente rien de remarquable. La plaque sous-anale, dans la femelle, est plus allongée, plus profondément échancrée, déprimée dans sa partie médiane, et ne présente pas de carène, comme cela se voit dans la L. viridissima. Dans le mâle, cette plaque sous-anale est beaucoup plus grande et surtout plus large que dans la L. viridissima. Les pattes sont d’un vert jaunâtre, allongées, grêles, armées d'épines SERRE EE CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 15 d’un brun roussâtre, à l'exception cependant des deux premières paires dans lesquelles ces épines sont d’un jaune verdâtre à la base, avec l'extrémité d’un brun roussätre. Cette espèce a une très-grande analogie avec la L. viridissima, à laquelle elle ressemble au premier aspect; mais, étudiée avec soin, j'ai remarqué que le thorax était toujours sen- siblement plus allongé, et que les pattes, surtout les postérieures, étaient un peu plus longues et plus grêles. La plaque sous-anale, dans les deux sexes, diffère aussi: dans la femelle, elle est plus allongée que dans la L. viridissima, avec la fissure qui la divise à son extrémité plus profonde; chez le mâle, cette même plaque sous-anale est aussi plus allon- gée et surtout beaucoup plus large (femelle). Je rapporte à cette espèce la Locusta figurée par M. Savigny, dans le grand ouvrage d'Égypte, à la planche 4, fig. 1!, 1? (femelle). Cette Locuste est assez rare; je n’en ai rencontré que quelques individus, que j'ai pris. en juin, dans les environs de Milah et du cercle de Lacalle. Cette espèce se plait sur les grandes herbes, dans les lieux humides, particulièrement sur les bords des ruisseaux et des lacs. Genus HEerropes, Fisch. Bradyporus, Serv. Barbibistes, Brull. Locusta, Auct. 26. Hetrodes Guyonü. (PL. 2, fig. 1.) SEerv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 4o4, n° 3. Cette curieuse espèce n’habite pas les environs d'Alger, comme M. Audinet-Serville l'in- dique dans son estimable ouvrage; c’est beaucoup plus dans l'Ouest, c’est-à-dire aux envi- rons de Tenès, que l'on trouve ordinairement l’Hetrodes Guyon. Je n'ai pas rencontré ce rare Orthoptère, qui n'a été communiqué par M. Guérin-Méneville. Je ferai encore observer que cet Orthoptère remarquable habite aussi les frontières ma- rocaines, car j'en possède un individu qui m'a été donné par M. P. Gervais, et qui a été pris dans les environs de Lalla-Mar'nîa. PI. 2, fig. 1. Hetrodes Guyonü, de grandeur naturelle, 1° la tête vue de face, 1? l'extrémité de l'abdo- men vue en dessous. Genus EPHrPPIGER4, Latr. Barbibisles, Charp. Locusta, Auct. 27. Ephippigera pachygaster, Luc. (PI. 2, fig. 2.) Long. 49 millim. larg. 21 millim. (mâle). Long. 55 à 57 millim. larg. 15 millim. (femelle). E. viridis; thorace varioloso, in medio transversim bisulcato, anticè fusco maculato, posticè carinato for- titerque emarginato ; elytris partm productis, fortiter reticulatis, flavis, fuscorufescente marginatis; abdo- minis ultimis segmentis utrinque fusco vittatis pedibus spinisque fuscorufescentibus. Thorace in fœminà elongatiore, omnibus segmentis posticè flavescente maculatis. _ÿ 16 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. Elle est d’un beau vert en dessus, plus päle et légèrement jaunâtre sur les côtés et en dessous. La tête est lisse, ovoïde, avec le tubercule qu'elle présente entre les antennes peu saillant et assez profondément creusé longitudinalement en dessus. Les organes de la man- ducation sont de même couleur que la tête, avec les derniers articles cependant légèrement teintés de roussâtre. Les yeux sont très-saillants, d’un brun assez foncé. Les antennes, un peu plus longues que le corps dans les deux sexes, sont roussâtres, avec les deux ou trois premiers articles verdâtres. Le thorax, presque aussi long que large dans le mâle, plus allongé et un peu plus étroit chez la femelle, est très-finement rebordé et orné, à son bord antérieur, d’une petite tache d’un brun foncé; il est assez fortement variolé, et, près du bord antérieur, on aperçoit un sillon transversal assez profondément marqué, qui, en des- cendant sur les côtés, se joint à un autre sillon également transversal, mais qui est situé beaucoup plus postérieurement; entre ces sillons on remarque, de chaque côté, une saillie transversale, étroite, assez fortement prononcée; postérieurement, le thorax, moins forte- ment variolé qu'a sa partie antérieure, est très-relevé et présente dans son milieu une ca- rene assez saillante; à sa base, il est profondément échancré, avec les angles antérieurs plus saillants, arrondis, moins tronqués que les postérieurs et les bords latéraux fortement sinueux. Les élytres sont courtes et ne dépassent pas beaucoup le thorax; elles sont fortement réti- culées, Jaunes et largement bordées de roussâtre. L’abdomen, dans le mâle, est très-gros , renflé, entièrement vert, à l'exception cependant du premier segment, qui, à sa naissance et sur les parties latérales, présente un petit trait légèrement oblique, d’un brun roussâtre foncé; il est aussi à noter que, de chaque côté de l’avant-dernier segment et du dernier, on aperçoit une bande longitudinale d’un brun foncé, fortement marquée; enfin le dernier segment, à son bord antérieur, est plus ou moins fortement taché de roussâtre; en dessous, l'abdomen offre, dans sa partie médiane, une série de petites plaques écailleuses, arrondies, légèrement saillantes et au nombre de sept. Dans le mâle, la plaque sous-anale est beau- coup plus large que longue, arrondie postérieurement et profondément échancrée dans sa partie médiane; de chaque côté de cette échancrure, on aperçoit un petit appendice co- nique, jaunâtre, composé d’un seul article. Dans la femelle, cette même plaque est beaucoup plus étroite et plus largement échancrée que dans le mâle, et de plus, de chaque côté, à sa naissance, on aperçoit une échancrure petite, oblique, mais très-profonde. Les pattes sont d'un jaune verdâtre, avec les articulations fémoro-tibiales, les épines et les crochets des tarses d’un brun roussâtre. La femelle diffère du mâle par une taille un peu plus petite; car, sans compter la tarière, elle ne dépasse pas 35 à 38 millimètres; son thorax est aussi plus allongé, avec les bandes brunes des segments abdominaux plus grandes, au nombre de trois et commençant au sep- tième segment. Il est aussi à noter que, postérieurement, tous les segments sont bordés par une série de petites taches jaunâtres. La tarière est d’un jaune verdâtre, allongée, aiguë à son extrémité, où elle est entièrement lisse; elle est ordinairement plus longue que l'ab- domen, peu courbée, d’un brun assez foncé à la base et seulement en dessus, avec les bords supérieur et inférieur et le sillon latéral d'un brun roussâtre. PL. 2, fig. 2. Ephippigera pachygaster (mäle), de grandeur naturelle, 2* la tête grossie vue de face, 2° plaque CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 17 sous-anale mâle, 2° plaque sous-anale femelle, 24 l'extrémité de l'abdomen avec la tarière de la femelle vue de profil. 28. Ephippigera costalicollis, Luc. (PI. 2, fig. 3.) Long. 33 millim. larg. 10 millim. (mäle). Long. 39 millim. larg. 9 millim. (femelle). E. fuscovirescens ; thorace longiore quàm latiore, flavescente marginato, fortiter tuberculato, transver- sim bisulcato, utrinque longitudinaliter costato, posticè sat sensiter carinato; elytris productis, rufis, subti- liter reticulatis, horum marginibus fuscorufescentibus; corpore omninè viridi, utrinque lineà longitudinali albidoflavescente marginato; pedibus suprà viridirufescentibus, infrà viridibus, fuscorufescente spinosis. D'un brun verdâtre. La tête, entiérement verte, fortement tachée de roussâtre posté- rieurement, est lisse, ovalaire, avec le tubercule médian comme dans l'espèce précédente. Les yeux, ainsi que les organes de la manducation, sont d’une belle couleur verte, à l'excep- tion cependant de l'extrémité des mandibules, qui est d’un brun foncé. Les antennes, plus longues que le corps dans les deux sexes, sont d’un vert roussâtre, avec les premiers articles d'une belle couleur verte. Le thorax, bordé de jaunâtre sur les côtés et à la base, est d’un vert très-légèrement teinté de roussâtre; il est aussi long que large dans les deux sexes, assez fortement rebordé, avec son bord antérieur très-légérement concave; il est très-fortement tuberculé et parcouru par deux sillons transversaux assez bien prononcés, et dont le posté- rieur, beaucoup plus grand et surtout plus profondément marqué, atteint presque les angles latéro-antérieurs, qui sont très-peu arrondis. De chaque côté du thorax, on aperçoit une côte ou saillie très-fortement prononcée, longitudinale, qui part de la base et s'arrête un peu avant les angles latéro-antérieurs: postérieurement, il est assez élargi, avec la carène assez sensi- blement marquée, son bord postérieur concave dans son milieu et les bords latéraux beau- coup plus fortement sinueux que chez l'espèce précédente. Les élytres sont assez avancées, bombées, beaucoup plus finement réticulées que dans l'E. nigro marginata, avec la partie protégée par le thorax rousse, quelquefois d’un brun foncé et les réticulations des bords latéraux assez grandes, profondément marquées et d’un roussâtre foncé. L’abdomen, en des- sus, est entièrement d’un vert foncé, beaucoup plus clair en dessous, bordé, de chaque côté, par une raie longitudinale assez large, d’un blanc jaunâtre, qui part de la partie anté- rieure et atteint les derniers segments abdominaux : ces derniers, en dessus, sont bordés de rougeâtre postérieurement; la plaque sous-anale, très-grande, plus longue que large, cour- bée, est légèrement terminée en gouitière à sa partie postérieure, laquelle, à son extrémité, présente une échancrure assez profonde, avec le petit appendice conique, de même couleur que l'abdomen, mais dont l'extrémité est teintée de brun foncé. Les pattes, en dessus, sont d'un vert roussâtre, vertes en dessous, avec l'extrémité des épines et des tarses d’un brun roussâtre foncé. La femelle ressemble entièrement au mâle; seulement elle est un peu plus grande, avec son thorax un peu plus étroit; la tarière, qui est d’un jaune verdâtre, est très-finement épineuse à sa parlie inférieure, courbée, et bien plus courte que dans l'espèce précédente, car elle à à peine 14 millimètres de long. La plaque sous-anale est beaucoup plus grande ZO0L. — Anim. articulés. — III° partie. 3 18 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. que chez VE. nigro marginala; elle est très-profondément échancrée et forme, de chaque côté, une dent spiniforme très-prononcée. Cette espèce est assez commune dans l'Est et l'Ouest de nos possessions, pendant les mois de mai, juin et juillet, particulièrement aux environs d'Alger, de Constantine et de Milah ; elle se plait dans des lieux frais, couverts d'herbes, et il n’est pas rare de rencontrer quel- quelois cette Éphippigère le long des tiges des grandes herbes, entrainant, accouplé, son mâle avec elle. J'ai assez souvent remarqué aussi que le mäle, pendant cet acte, mächurait les antennes de sa femelle et l'obligeait à s'arrêter en la tiraillant de droite et de gauche : peut-être ce moyen est-il ainsi employé pour amener celle-ci à céder plus promptement à ses désirs. Ayant reçu d'Alger un individu mâle de cette Éphippigère, je l'ai conservé vivant, chez mot, pendant plus de cinq semaines. Les mâles, ainsi que les femelles, vivent entre eux en mauvaise intelligence : ayant placé dans une boite plusieurs individus des deux sexes, au bout de deux ou trois heures il ne m'en restait qu'un seul de vivant, encore fort mutilé, PI. 2, fig. 3. Ephippigera costaticollis (mâle), de grandeur naturelle, 3° la tête grossie vue de face, 3° plaque sous-anale mâle, 3° plaque sous-anale femelle, 3% l'extrémité de l'abdomen avec la tarière de la femelle vue de profil. 29. Ephippigera laticollis, Luc. (PI. 2, fig. 4.) Long. 36 millim. larg. 12 millim. (mâle). E. viridis ; thorace fortiter varioloso tuberculatoque, anticè angusto, posticè lato, vix emarginato; elytris productis, prominentibus, latis, flavorufescentibus, anticè fuscis, marginibus fortiter nigro-variolosis; ab- domine suprà omninè viridi, infrà pedibusque viridiflavescentibus , his nigro-spinosis. Elle ressemble un peu à la précédente, avec laquelle elle ne pourra être confondue à cause de son thorax, qui est plus grand, beaucoup plus large, non caréné et à peine échancré. Elle est d’un beau vert en dessus, avec les parties latérales et tout le dessous du corps d'un vert teinté de jaune. La tête est lisse, ovalaire, plus petite que dans l'E. pachygaster, avec le tu- bercule médian creusé longitudinalement, comme dans cette dernière espèce, mais plus sallant. Les organes de la manducation, ainsi que les yeux, sont d’un vert jaunâtre. Les antennes, d'un roussâtre assez foncé, avec leur naissance cependant d’un vert jaunâtre, sont plus allongées que dans l'espèce précédente, car ces organes dépassent de beaucoup le corps. Le thorax, beaucoup plus long que large , est assez finement rebordé, avec son bord antérieur étroit et légèrement concave; il est assez fortement variolé, avec les sillons trans- versaux moins marqués que dans l'E. pachygaster, et l'espace que l'on voit de chaque côté de ces sillons tuberculé et ne faisant pas saillie comme dans cette dernière espèce ; posté- rieurement , 1l est trés-élargi , non caréné, relevé, à peine échancré dans sa partie médiane, avec les angles latéro-postérieurs très-arrondis et ceux situés antérieurement presque termi- nés en pointe; enfin les bords des côtés sont fortement sinueux, et présentent de chaque côté, à peu près dans le milieu, une dépression assez profonde. Les élytres, plus grandes , plus larges et plus bombées que dans l'E. pachygaster, sont d’un jaune roussâtre, avec la partie cachée sous le thorax d’un brun foncé; elles sont réticulées et fortement ponctuées CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 19 sur les bords externes, où on aperçoit une série de points très-gros, d’un brun foncé, sépa- rés entre eux par des saillies très-prononcées, d'un Jaune roussâtre. L'abdomen est bien moins renflé et surtout moins allongé que dans les £. pachygasler et costaticollis, avec la plaque sous-anale courbée inférieurement, beaucoup plus longue que large, en forme de gouttière, allongée et très-rétrécie postérieurement, légèrement échancrée et munie, de chaque côté, d’un petit appendice conique composé d'un seul article. Les pattes sont d’un vert jaunâtre, avec les épines dont ces organes sont armés, d’un brun foncé à leur extrémité. Cette espèce, qui se tient le long des tiges des grandes herbes et dont je ne connais que le mâle, est assez rare; je n’en ai trouvé que quelques individus, que j'ai pris à la fin de juillet, au camp des Faucheurs, près du lac Houbeira, dans les environs du cercle de Lacalle. P1.2, fig. 4. Ephippigera laticollis (mäle), de grandeur naturelle, 4° plaque sous-anale mâle vue en dessous. 30. Ephippigera nigro marginata, Luc. (PI. 2, fig. 5.) Long. 35 millim. larg. 8 millim. (mâle et femelle). E. viridiflavescens ; thorace varioloso, transversim fortiter bisulcato, posticè sensiter emarginato ac sub- carinato; elytris productis, subprominentibus, fuscorufescentibus, flavo fortiter reticulatis ; abdomine suprà flavovirescente, segmentis omnibus fortiter anticè fuscis, infra omnino viridiflavescentibus; pedibus flavo subvirescentibus, fuscorufescente spinosis. D'un vert jaunâtre; la tête est lisse, avec le tubercule qu’elle présente entre les yeux assez saillant et non creusé en dessus comme chez les espèces précédentes. Les organes de la manducation sont jaunâtres. Les antennes, beaucoup plus allongées que le corps dans les deux sexes, sont d’un jaune roussâtre, avec les premiers articles entièrement jaunâtres. Le thorax, dans les deux sexes, est de la même longueur, mais dans le mâle il est plus large, surtout postérieurement; 1l est de la couleur de la tête, assez fortement variolé, très-sen- siblement rebordé tout autour, avec son bord antérieur concave; il est parcouru en dessus par des sillons transversaux, dont le postérieur plus grand, moins profondément marqué que lantérieur, descend jusque sur les bords latéraux; postérieurement il est très-relevé, très-légèrement caréné; un peu plus sensiblement échancré, mais bien moins large que chez l'espèce précédente, avec les angles latéro-antérieurs plus arrondis et les bords laté- raux un peu moins sinueux. Les élytres sont très-avancées, bombées, d’un brun roussäâtre foncé, avec les réticulations jaunâtres et beaucoup plus grandes que chez VE. laticollis. L'abdomen, en dessus, est d’un jaune verdâtre, avec le bord antérieur des segments large- ment bordé de brun foncé: il est aussi à noter que cette couleur, dans la partie médiane des segments, s'étend beaucoup et forme une tache arrondie qui atteint presque le bord postérieur; en dessous, il est d’un vert jaunâtre, ainsi que le sternum. La plaque sous- anale est presque aussi longue que large, rétrécie à sa partie postérieure, qui présente une échancrure profonde, avec le petit appendice qu’elle offre de chaque côté assez allongé. Les pattes sont d’un jaune très-légèrement teinté de verdâtre, avec les épines et l'extrémité des crochets des tarses d’un brun roussâtre foncé. 20 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. La femelle ressemble tout à fait au mâle; seulement son thorax est moins large posté- rieurement, et il y a des individus chez lesquels le premier sillon transversal est d'un brun foncé. La tarière, d’un jaune verdâtre, est très-allongée, beaucoup plus longue que le COrps, légérement courbée seulement à la naissance, et entièrement lisse. La plaque sous-anale est petite, peu profondément échancrée, avec le bord postérieur arrondi. PI. 2, fig. 5. Ephippigera nigro marginata, femelle, de grandeur naturelle, 5° plaque sous-anale femelle , 5! l'extrémité de l'abdomen de la femelle, avec sa tarière vue de profil, 5° plaque sous-anale mâle, Genus BARBIBISTES, Charp. Ephippigera, Serv. Odontura, Ramb. 91. Barbibistes spinulicauda (Odontura). Raus. Faun. ent. de l'And. tom. Il, P- 45, pl. 5, fig. 2 à 8. Odontura aspericauda, ejusd. Faun. ent. de l'And. tom. Il, P- 47, pl. 5, fig. à. Elle habite les environs d'Alger et de Constantine; je l'ai prise pendant les mois de mai et de juin. Sa démarche est assez lente; elle se plaît dans les champs, particulièrement le long des tiges des chardons et autres plantes. Je crois que le Barbibistes (Odontura) aspericauda de M. le docteur Rambur ne doit être considéré que comme une variété de la Barbibistes (Odontura) spinulicauda. Y'ai trouvé des individus chez lesquels la bande jaune du dessus passe au-dessus de la marge inférieure du thorax; quant à l'élargissement plus ou moins grand de la tarière, cet organe variant beau- coup, il ne doit pas être considéré comme étant un caractère. SIXIÈME FAMILLE. LES GRYLLIENS. Genus Æcanraus, Serv. Achela, Fabr. Gryllus, Auct. 32. Æcanthus pellucens (Gryllus). Scop. Ent. Carn. n° 324. Bruz. Hist. nat. des ins. tom. IX, P- 174, pl. 18, fig. 1. Serv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p- 360, n° 1. Gryllus italicus, Oriv. Encycl. méth. tom. VI, P: 32, n°16 (femelle). LaTr. Gencer. crust. el ins. tom. III, P: 99. Buru. Handb. der Ent. tom. II, p. 731, n° 1. Acheta italica, Farr. Ent. syst. tom. IT, p. 32, n° 16 (mâle). Panz. Faun. Germ. fase. 22, fig. 17. Sazvi, Memor. intorn. le Locust. grill. (mâle et femelle). Je n'ai rencontré qu'une seule fois cette espèce, que j'ai prise dans les premiers jours de novembre, en fauchant les grandes herbes dans la plaine de Bône. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 91 Genus GryzLus, Oliv. Gryllus et Acheta, Linn. Acheta, Fabr. 33. Gryllus campestris (Acheta). Lixx. Mus. Ludov. Ulr. p. 124. Far. Ent syst. tom. IT, p. 31, n° 11. Pawz. Faun. Germ. fasc. 88, fig. 8 à 9: SToLr, Saut. et Grill. pl. 1, fig. 4 (mâle), fig. 5 (femelle). Oxiv. Encycl. méth. tom. VI, p. 636, n° 12, pl.129, fig. AM. LarTr. Gener. crust. et ins. tom. III, p. 98, n° 1. Touss. Carr. Horæ ent. p. 87. Raws. Faun. ent. de l'And. tom. Il, p. 30, n° 2. Serv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 336, n° 5. Burn. Handb. der Ent. tom. II, p. 734, n° 13. Dox. Atlas du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 81, fig. 3. Il n’est pas rare en mai dans les environs d'Alger, et surtout de Constantine; il se plait dans les lieux couverts d'herbes et assez frais. 34. Gryllus capensis ( Acheta). Fagr. Ent. syst. tom. IT, p. 31, n° 9. Oziv. Encycl. méth. tom. VI, p. 635, n° 10. SErv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 336, n° 7. Raws. Faun. ent. de l'And. tom. If, p. 28, n° 1, pl. 2, fig. 4 à 5. Buru. Handb. der Ent. tom. Il, p. 734, n° 14. Sav. Descript. de l'Égypte, pl. 3, fig. 4. Gryllus bimaculatus , DeGéEr, Mém. pour serv. à l'hist. nat. des ins. tom. II, p. 521, n° 4. Acheta rubricollis, Srozx, Saut. et Grill. pl. 111, c, fig. 15 (mâle). C’est particulièrement dans les champs, aux environs d'Alger, de Philippeville, de Cons- tantine, de Bône et du cercle de Lacalle, que je prenais cette espèce, qui n’est pas très-rare. Elle se plaît dans les lieux humides et frais, et c'est errant ou caché sous les mottes de terre, quelquefois aussi sous des tas d'herbes, que je rencontrais ce Gryllus, qui ne se creuse pas de terrier comme l'espèce précédente. Les enfants prennent cette espèce, qu'ils retiennent en captivité, et dont la stridulation, quoique assez aiguë, est par eux entendue avec plaisir. 39. Gryllus longicauda (Acheta). Raus. Faun. ent. de l'And. tom. If, p. 34, n° 7, pl. 2, fig: g. Je n'ai rencontré qu’une seule fois cette espèce, que j'ai prise en juin, sous les pierres, sur le versant du Koudiat-Ati, dans les environs de Constantine. 22 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. 36. Gryllus melas (Acheta). (PI. 1, fig. 3.) Touss. Cuarp. Horæ ent. p. 81 (mâle et femelle). Senv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 238, n° 8. Cette espèce, que je n’ai pas rencontrée, a été prise par M. Durieu de Maisonneuve, en jun, dans les environs d'Oran. PI. 1, fig. 7. Gryllus melas (mäle), grossi, 7° la grandeur naturelle. Genus PLATYBLEMMUS, Serv. Gryllus, Duf. Acheta, Fabr. 37. Platyblemmus umbraculatus. (PL 1, fig. 8.) Linx. Syst. nat. p. 699, n° 14 (mâle). Ouiv. Encycl. méth. tom. VI, p. 636, n° 14 (mâle). SERV. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 355, n° 4. Acheta umbraculata, FaBr. Ent. syst. tom. IT, p. 31, n° 12 (mâle). Coques. Jllustr. icon. décad. 3, pl. 21, fig. 2 (mâle). L. Dur. Ann. génér. des sc. phys. tom. VI, p. 313, n° 8, pl. xovr, fig. 6 (mâle). On ne connaissait encore que le mâle de cette espèce. La tête, dans une femelle qui n'avait pas encore acquis les organes du vol, est seulement terminée en pointe plus ou moins arrondie, et ne présente pas cette dilatation mince et flexible que l’on voit ordi- nairement chez le mâle. Elle est d’un brun roussätre, avec la partie antérieure et les côtés d’un gris jaunâtre, et offrant en dessus quelques lignes longitudinales de cette couleur. Les palpes maxillaires et labiaux, ainsi que les antennes, sont d’un jaune très- légèrement teinté de grisâtre. Le thorax est jaunâtre, plus ou moins taché de brun foncé en dessus, et orné sur les parties latérales d’une bande longitudinale de même cou- leur que les taches que l’on voit en dessus : ces bandes partent de la base du thorax et n'atteignent pas tout à fait sa partie antérieure. Les élytres sont tout à fait rudimentaires, jaunâtres, plus ou moins tachées de brun foncé. L'abdomen est jaunâtre, taché de brun foncé, couleur qui forme sur ces organes des bandes longitudinales interrompues; quel- quefois cette couleur est à peine apparente, et les bandes alors ne se montrent que sous la forme de très-petites taches; en dessous, l'abdomen , ainsi que le sternum, est d'un jaune roussâtre, avec le premier de ces organes taché, à la naissance des segments et de chaque côté, de brun roussâtre plus ou moins foncé; les appendices anals sont velus, d'un jaune roussâtre, plus longs et quelquefois cependant plus courts que la tarière qui, à son extrémité, est un peu dilatée. Les pattes sont d’un jaune roussâtre, avec les fémurs de la troisième paire tachés de brun foncé , et les épines qui arment les tibias et les tarses d'un brun roussâtre à leur extrémité. Cette espèce n’est pas très-rare sur les collines arides qui entourent Constantme et Djm- CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 23 milah pendant les mois de juin et de juillet; elle est très-agile , et échappe assez facilement lorsqu'on veut s’en emparer. Elle ne se creuse pas de terrier, et se plait sous les pierres ou dans les fissures du sol, qui, à cette époque de l'année, est profondément fissuré. PI. 1, fig. 8. Platyblemmus umbraculatus (femelle), de grandeur naturelle, 8° tarse très-grossi d'une patte de la dernière paire vu de profil. Genus SPHÆriuM, Charp. Myrmecophila, Latr. Blatta, Panz. 38. Sphærium mauritanicum, Luc. (PI. 1, fig. 6.) Long. 3 millim. larg. 2 millim. S. fusco-testaceum; thorace utrinque ad basim fusco maculato, in medio longitudinaliter subcarinato, transversim biimpresso; abdomine fuscorufescente, segmentis anticè testaceo-rufescentibus, appendiculis elongatis, fuscis; antennis corpore brevioribus, fuscorufescentibus, ad basim testaceis; pedibus fuscoru- fescentibus, femoribus ad basim testaceo subrufescentibus. La tête, revêtue d’une tomentosité courte, serrée, est lisse, d’un brun testacé. Les or- ganes de la manducation sont de même couleur que la tête. Les antennes, plus courtes que le corps, parsemées de poils d’un gris clair, sont d'un brun roussâtre foncé, avec les premiers articles d’un testacé pâle et les derniers d’un brun ferrugineux clair. Le thorax, d'un brun roussâtre clair, revêtu comme la tête d’une tomentosité courte et serrée, est ta- ché de brun foncé vers les angles latéro-postérieurs; en dessus, on aperçoit une petite saillie longitudinale d'un brun roussätre foncé, qui n’atteint pas tout à fait les bords antérieur et postérieur; de chaque côté de cette petite carène, on voit une impression transversale assez allongée, étroite, dont les bords font saillie et sont d’un brun roussâtre plus foncé que le thorax. Les segments abdominaux sont d’un brun roussâtre foncé, avec leurs bords antérieurs d'un testacé roussâtre très-clair. Les appendices abdominaux, aussi longs que l'abdomen dans les deux sexes, sont d’un brun foncé et hérissés de poils roussâtres assez allongés. Chez la femelle, la tarière est très-allongée, moins cependant que les appendices abdominaux; elle est testacée, assez étroite à sa base, légèrement renflée à son extrémité, qui est bifurquée et qui est d’un brun roussätre. Les pattes sont d’un brun roussâtre, revé- tues de poils d’un testacé pâle, avec la naissance des fémurs d'un testacé légèrement rous- sâtre; dans la troisième paire de pattes, les fémurs, à leur côté interne, sont testacés, avec les tibias armés de longues épines à leur côté externe. Le mäle diffère de la femelle par une taille un peu plus étroite. Cette espèce présente une variété : Var. À (femelle). Thorax ne présentant pas, de chaque côté de la saillie longitudinale, de dépression transversale. Ce sphærium ressemble beaucoup au 5. (Blatta) acervorum de Panzer, avec lequel il ne pourra être confondu à cause de ses antennes, qui, dans les deux sexes, ne dépassent pas 24 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULEÉS. le corps en longueur, et des organes de la locomotion, qui, au lieu d’être entiérement tes- tacés, comme dans le S. acervorum , sont au contraire d’un brun roussâtre; enfin il est aussi à noter que, dans les quatre individus que je possède, le thorax a toujours présenté une petite saillie longitudinale, caractère que ne signale pas Panzer dans sa description et dans sa figure, et que l’on ne voit pas non plus dans celle de M. Doyère (Atlas du Règne anim. de Cuv. Ins. pl. 82, fig. 2, 2°). Cette espèce est très-agile, et tient, lorsqu'elle marche, les antennes continuellement en mouvement. J'ai rencontré ce Sphærium dans l'Est et dans l'Ouest de nos possessions pendant les mois de février et de mars; il vit dans des fourmilières (Myrmica testaceo-pilosa, Luc.) peu nom- breuses. Les premiers imdividus que j'ai pris se tenaient dans une fourmilière située dans un cimetière maure, à l'Est d'Alger; ces mdividus étaient au nombre de trois, dont deux mâles et une femelle. La variété À a été prise en février dans les environs d'Oran; dans cette fourmilière, qui était aussi fort peu nombreuse, je n’en ai rencontré qu'un seul mdividu. PI. 1, fig. 6. Sphærium mauritanicum, grossi, 6* la grandeur naturelle, 6? la tête vue de face, 6° une antenne, 6% une patte de la dernière paire, 6° l'extrémité de l'abdomen de la femelle avec la tarière vue en dessous, 6° l'extrémité de l'abdomen du mâle vue en dessus. Genus GRYLLOTALPA, Latr. Acheta, Fabr. Gryllus, Auct. 39. Gryllotalpa vulgaris. Lan. Hist, nat. des crust. et des ins. tom. XIT, p. 122, pl. 94, fig. 4. Ejusd. Gener. crust. et ins. tom. IIT, P- 95. Touss. Cnarp. Horæ ent. p. 83. SErv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 306, n° 1. Buru. Handb. der Ent. tom. Il, p. 738, n° 2. Doy. Atlas du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 81, fig. 1. Gryllus gryllotalpa, Linx. Syst. nat. tom. I, pars 2°, p. 693. Roes. ns. 11, Gryll. pl. 14 à 15. Srozz, Gryll pl. 2 ©, fig. 6 à 7. Acheta gryllotalpa, Fasr. Ent. syst. tom. Il, p. 28, n° 1. Pawz. l'aun. Germ. fasc. 88, fig. 5. J'ai trouvé assez communément cette espèce en mai et en juin, dans les bois du lac Hou- id Jun, beira, aux environs du cercle de Lacalle. Elle s'était creusé dans le sable des sillons assez d . profonds, et, en examinant les lieux habités par ces Orthoptères, j'ai rencontré quelquefois : . . bn nÀ . ‘ . . à - , dans un seul sillon trois où quatre individus réunis ; je ne sais si cette espèce habite l'Ouest de nos possessions, mais je ne ly ai point rencontrée. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 25 Genus X74, lig. Tridactylus, Oliv. Acheta, Coqueb. Heteropus, Palis. de Beauv. LO. Xya variegata. Touss. Carr. Hor. ent. PAS pie 2 ne 2 000 Raus. Faun. ent. de l'And. tom. Il, p. 27. Tridactylus varieqatus, LaTR. Gener. crust. et ins. tom. IV, p. 383. Foupr. Observ. sur le Tridact. panaché, Lyon, 1829, 8. Sav. Descript. de l'Égypte, Orthopt. pl. 3, fig. 1. Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. IX, P. 197. SERV. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 315, n° 2. Burs. Handb. der Ent. tom. Il, p- 742, n° 8. Dox. Atlas du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 81, fig. 2. J'ai trouvé trèés-communément cette espèce vers le milieu de juin, sur les bords du lac Houbeira, aux environs du cercle de Lacalle. Elle vit en société nombreuse dans le sable mouillé qu'elle sillonne de galeries. Elle est très-agile, saute avec rapidité, et échappe très-facilement au moindre mouvement que l’on fait pour s'en emparer. Je ne sais si cette espèce habite l'Ouest de nos possessions, mais Je ne Py ai jamais rencontrée. Genus TRYxALIS, Fabr. A]. Tryxalis nasuta (Gryllus). Linx. Mus. Ludov. Ulr. p. 118, n° 6. Fagr. Ent. syst. tom. IT, p. 26, n° 1. Porr. Voy. en Barb. tom. I, p. 309 et 310. Touss. Care. Hor. ent. p. 126. Larr. Gener. crust. et ins. tom. IT, p. 103, n° 1 (mâle et femelle). Paris. DE BEauv. 1ns. d’Afr. p. 16, pl. 11, fig. 1. Brurr. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 217 (mâle et femelle), pl. 19, fig. 1. SERV. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 580, n° 1. Doy. Aül. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 84, fig. 2. Tryæalis hungarica, Far. Ent. syst. tom. ÎT, p. 27, n° 4. Tryæalis rufescens, Paris. De BEauv. ns. d'Afr. p. 17, pl. 11, fig. 2 (femelle, var.). Tryæalis tenuis, Ejusd. op. cùt. pl. 11, fig. 3 (male, var.). Elle est abondamment répandue dans toute l'Algérie pendant le printemps el une grande partie de lété; je lai particulièrement rencontrée dans les environs d'Alger, de Bône et du cercle de Lacalle. Zoo. — Anim. articulés. — III partie. P 26 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. A2. Tryxalis nuniala. Kzuc. Symb. phys. n° 7, pl. 18, fig. 1 à 4. Sav. Expéd. d'Égypte, pl. 5, fig. 14. SErv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 583, n° 4. Tryxalis conspurcata (femelle), KLuc. Symb. phys. n° 7, PAL EEE ue Elle est aussi commune que la précédente, et, comme cette derniere, Je l'ai rencontrée pendant le printemps et une grande partie de lété dans l'Est et dans l'Ouest de nos pos- 8 sessions. Ayant trouvé la T. miniata, Klug. accouplée avec la T°. conspurcata, ejusd. j'ai cru de- voir les réunir et n’en former qu’une seule espèce. Cette Tryxale a la plus grande analogie avec la T. procerra, Klug. mais elle en diffère par la pelote des tarses, qui est très-apparente, et par les nervures des ailes, qu sont plus serrées. A3. Tryxalis rosacea. Touss. Cuare. Hor. ent. p. 128, pl. 3, fig. 8 (femelle). Serv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 584, n° 6. Buru. Handb. der Ent. tom. Il, p. 608, n° 5. Tryæalis linearis (var.), Touss. Cnarp. Hor. ent, p. 129, pl. 3, fig. 2 (femelle). Burvw. Handb. der Ent. tom. Il, p. 609, n° 7. Elle est assez commune dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie. Fai pris particulièrement cette espèce, en mai, aux environs de Constantine, dans les lieux arides et entièrement pri- vés de végétation. Son vol est très-rapide et bien différent de celui des Tryæalis nasuta et mi- niata. M. Audimet-Serville a eu raison de ne regarder que comme une variété les individus qui sont d’un noir grisâtre, et dont les côtés rabattus du prothorax sont largement bordés de bleuâtre. Dans la femelle, les élytres sont ordinairement d’un gris plus clair et plus forte- ment mouchetées de noir sur leur bord interne. Enfin, il est aussi à noter que la couleur rouge des ailes est moins intense et ordinairement bien mois étendue. Dans les environs du cercle de Lacalle, j'ai rencontré une seconde variété dont la cou- leur verte des antennes, de la tête, du thorax, des elytres et des organes de la locomotion, est en partie remplacée par du rouge. Ne faudrait-il pas rapporter à cette espèce les figures 51, 5? et 5° de la planche Ô des Or- thoptères du grand ouvrage d'Égypte ? Genus OPsOoMALA, Serv. Ah. Opsomala sicula. (PL 3, fig. 1.) SErv. ist. nat. des ins. Orthopt. p. 594, n° 14. Cette espèce est assez rare : je n’en ai rencontré que quelques individus, que Jai pris, pendant le printemps et l'été, dans les ravins du Boudjaréa , aux environs d'Alger. Cette Op- CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 97 somale, qui habite aussi les environs de Bône et du cercle de Lacalle, est assez agile, et se plait dans les lieux humides, ombragés et couverts d'herbes. Dans la description que M. Audinet-Serville a faite de cette espèce, cet entomologiste ne dit pas que la partie inférieure des fémurs des pattes postérieures, à son côté Interne, est d’une belle couleur rouge, ou au moins fortement teintée de cette couleur, avec son côté externe , au contraire , jaune. Pour ne pas avoir indiqué ce caractère, qui est très-tranché , il est probable que ce savant entomologiste n'aura eu en sa possession que des individus dont la dessiccation avait fait entièrement disparaître ces diverses couleurs. PI. 3, fig. 1. Opsomala sicula, de grandeur naturelle, 1* la tête et le thorax vus de profil, 1 la tête vue de face, 1° une mâchoire, 14 une mandibule, 1° une antenne, 1° l'extrémité de l'abdomen (femelle) vue en dessous. Genus Pampuacus, Thunb. Porthetis, Serv. Acinipe, Ramb. Gryllus et Acridium, Auct. A5. Pamphagus numidicus (Gryllus). (PL. 3, fig. 2, 2°.) Porr. Voy. en Barb. tom. D'p ou Ejusd. Journ. de phys. ann. 1787, p. 242, pl. 1, fig. 1. Pamphaqus elephas, Serv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 610, n° 2. Pamphaqus marmoratus, Buru. Handb. der Ent. tom. Il, p. 617, n° 9. Gryllus numidicus cruentatus (Var.), Porn. Voy. en Barb. tom. [, p. 325. Ejusd. Journ. de phys. ann. 1787, p. 244. M. Audinet-Serville, dans son ouvrage ci-dessus cité, n'ayant connu que la femelle, n’a décrit que ce sexe. Les mäles sont beaucoup plus rares que les femelles, et n’en diffèrent que par leur taille, qui est beaucoup plus petite et qui égale environ quarante-huit à cinquante millimètres. Cette espèce présente une variété qui est fort remarquable pour la couleur : ainsi, au lieu être d’un beau vert vif, cette couleur est remplacée par une belle teinte d’un rouge violacé. Ce Pamphagus, peu agile et à démarche lourde, est abondamment répandu dans toute l'Algérie, et se plait dans les lieux frais, couverts d'herbes et ombragés. Les environs d’AI- ger, et surtout ceux du cercle de Lacalle, nourrissent cette espèce, que j'ai rencontrée assez abondamment pendant les mois de mai, de juin et de juillet. PL. 3, fig. 2. Pamphagus numidicus (mâle), de grandeur naturelle, 2* la femelle de grandeur naturelle, 2 une mâchoire, 2° une mandibule, 2% la lèvre supérieure, 2° la lèvre inférieure, 2" une antenne, 2£ l’extré- mité de l'abdomen (mäle) vue en dessous, 2" l'extrémité de l'abdomen (femelle) vue en dessous. ? L'abbé Poiret ayant décrit le premier cette espèce dans son Voyage en Barbarie, et l'ayant ensuite figurée dans le Journal de physique, j'ai du lui conserver son nom, comme étant le plus ancien. A. 28 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. A6. Pamphaqus hespericus (Acinipe). RauB. Faun. ent. de l' And. tom. II, p. 69, pl. 6, fig. 1 à 2. Ce n’est que dans l'Ouest, aux environs d'Oran, que nous avons rencontré, M. Durieu de Maisonneuve et moi, cette espèce, qui paraît plus rare que la précédente, et dont les habitudes sont les mêmes. A7. Pamphaqus nigro punctatus, Luc. (PL 3, fig. 3.) Long. 26 millim. larg. 7 millim. (mâle). Long. 38 millim. larg. 10 millim. (femelle). P. fusco-viridis, vel fuscorufescens ; capite laxè tuberculato, thorace fortiter confertimque tuberculato , posticè denticulato, carinà sat elevatà; elytris brevibus, irregulariter reticulatis, fuscorufescentibus, anticè flavo marginatis ; alis brevioribus, flavescentibus ; abdomine fortiter carinato, in medio vittà fusco- rufescente longitudinaliter ornato, infrà flavovirescente, nigroque maculato; pedibus rufescentibus, fus- corufescente maculatis, posticorum femoribus suprà infraque carinatis, intüs fuscis, tibiis rufescentibus ad basim intüusque fuscis. D'un brun verdâtre, quelquefois d’un brun roussâtre. La tête est assez fortement granu- lée, avec les carènes faciales latérales à peine marquées. Les palpes maxillaires et labiaux, ainsi que la lèvre, sont d’un brun roussâtre. Le thorax, d’un brun verdâtre foncé, est en- tièrement couvert de tubercules, beaucoup plus serrés et beaucoup plus prononcés que ceux que présente la tête, et offre de chaque côté, chez les femelles, une petite tache lon- gitudinale d’un brun foncé brillant; il est plus court que ceux des P. numidicus et hespericus, avec la carène moins élevée que dans le P. numidicus, beaucoup plus cependant que dans le P. hespericus; cette carène postérieurement est terminée en pointe, avec Les bords de la nais- sance du thorax finement denticulés. Les élytres courtes, irréguliérement et assez fortement réticulées, ne dépassant pas le premier segment abdominal, sont d’un brun roussâtre, avec le bord supérieur bordé de jaunâtre ; sous ces élytres, on aperçoit des ailes jaunâtres, petites, très-courtes. L’abdomen, en dessus, est d’un brun verdâtre, avec les cinq premiers segments plus fortement carénés et plus fortement terminés en pointe que dans les espèces précé- dentes; une bande longitudinale assez large, régulière, d’un brun roussâtre foncé, se fait oment offre de 5 chaque côté un petit trait oblique d’un jaune très-clair; en dessous, le corps est d'un jaune remarquer dans la partie médiane; il est aussi à noter que ce premier se Ï P verdâtre, avec chaque segment unimaculé de noir de chaque côté, et bimaculé de même couleur dans leur partie médiane. Le sternum est de même couleur que le dessus du corps, mais ordinairement plus ou moins taché de jaune. Les organes de la locomotion sont rous- sâtres, avec les bords supérieur et inférieur des fémurs des pattes postérieures fortement carénés et dentelés, et d’un brun foncé à leur côté interne: les tibias sont roussätres, avec leur base et une grande partie de leur côté interne d’un brun foncé. Le mâle ressemble tout à fait à la femelle, et n’en diffère que par la taille, qui est plus petite. —— CINQUIÈME CLASSE. —_ INSECTES. 29 Cette espèce est assez rare; je n'en ai rencontré que quelques individus, que j'ai pris, en juin, aux environs de Milah, dans la province de Constantine; ce Pamphagus habite aussi la Sicile, d’où il a été rapporté par M. E. Blanchard. PL 3, fig. 3. Pamphagus nigro punctatus, de grandeur naturelle, 3* la lèvre supérieure , 3° une antenne. Genus Acriprum, Geoffr. Gryllus, Auct. AS. Acridium lineola (Gryllus). Fagr. Ent. syst. tom. IT, p. 54, n° 29. Touss. Cuarp. Horæ. ent. p. 131, pl. 4, fig. 1. Oriv. Encycl. méth. tom. VI, p. 221, n° 6. SErv. ist. nat. des ins. Orthopt. p. 656, n° 16. Cette espèce est très-répandue, pendant toute l'année, dans l'Est et dans Ouest de nos possessions d'Afrique; je lai prise assez communément dans les environs d'Alger et de Bône, sur les feuilles des Agaves (Agave americana), plante sur laquelle cet Acridium semble se plaire. A9. Acridium peregrinum. Oz1v. Voy. dans l'emp. ottom. tom. IT, p. 424. SErv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 666, n° 28. Dox. Atlas du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 86, fig. 1. Elle est beaucoup plus commune que la précédente, et c'est cette espèce qui est em- ployée comme aliment par les indigènes, particulièrement par les Bedouins et les Kabiles; elle habite les environs d'Oran, d'Alger, de Bône et du cercle de Lacalle, où elle est abon- damment répandue pendant toute l’année. Je ne m'étendrai pas sur les ravages que cet Acridien a causés dans nos possessions d’A- frique en 1845 ; pour avoir une idée exacte de la quantité mnombrable de ces insectes qui est venue fondre sur l'Algérie, on n'aura qu'à consulter les comptes rendus de l’Académie des sciences !, dans lesquels MM. Levaillant et Guyon ont publié des observations fort intéres- santes sur les migrations de cet Acridium et sur les dévastations dont nos colons ont été les victimes. On pourra consulter aussi Shaw, Voyage dans plusieurs provinces de la Barbarie et du Levant, t. 1, p.331, et l'abbé Poiret, Voyage en Barbarie, t. 1, p. 306?. Malheureusement tous ces auteurs, dans les diverses notes qu'ils ont publiées, ont accusé bien à tort une espèce entièrement mnocente de tous ces dégâts, car, quoique l'OŒdipoda migratoria, Linn. © Année 1845, p. 1041 et 1499. * Consultez aussi De l'invasion des Sauterelles, et mon rapport sur les travaux qui ont été faits par la commission d'enquête sur l'invasion des Acridiens dans nos possessions d'Afrique (Tableau de la situation des établissements français dans l'Algérie pour 1845 et 1846, p. 245 et 256). 57 A QD rer Du ee 30 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. soil aussi assez commun dans toute l'Algérie, ce n’est pas à cette espèce qu'il faut attribuer tous ces ravages, comme l'ont fait les auteurs que je viens de citer, mais bien à l'A. peregri- num. Mon collègue et ami M. de Neveu, capitaine au corps royal d'état-major, ayant eu l’extrème obligeance de me faire parvenir de Constantine plusieurs de ces Acridiens, Jai été à même de relever cette erreur, que J'ai consignée dans une note qui a été publiée dans le Bulletin de la société entomologique de France, 1845 ,t.IIL, 2° série, Bullet. p92: M. L. Vacherot, conservateur du mobilier de PEtat, qui depuis longtemps habite Alger, a observé les transformations de VA. peregrinum, et a fait remettre pour la société entomo- logique de France, par les soms de M. A. Serville, un grand dessin colorié représentant VA. peregrinum, Oliv. et quelques-unes de ses variétés. Cet observateur zélé a étudié cet Acridium depuis sa sortie de l'œuf jusqu'à son état parfait et avec les divers changements de peau atteignant le nombre cinq : le premier a eu lieu le 18 juin, cinq jours après l'éclo- sion; le deuxième, le 24; le troisième, le 2 juillet; c'est le 11 de ce mois que cet Acri- dium, par une quatrième mue, parut sous la forme de pseudo-nymphe, c’est-à-dire avec des ailes rudimentaires; enfin le cinquième changement, ou le passage à l’état d’insecte parfait, s’est effectué le 28 du même mois. 50. Acridium plorans (Gryllus). (PL 3, fig. 4, 4°.) Touss. Cuarr. Horæ ent. p. 134. Serv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 683, n° 46. Cette belle et grande espèce varie beaucoup pour la taille; les mâles paraissent toujours plus petits que les femelles. Cet Acridium n'est pas très-rare dans l'Est et l'Ouest de nos possessions pendant tout l'automne et une grande partie de l'hiver. Il se plait dans les lieux frais, humides et couverts d'herbes. PI. 3, fig. 4. Acridium plorans (mâle vu de profil), de grandeur naturelle, 4° la femelle de grandeur naturelle, 4? l'extrémité de l'abdomen (femelle) vue en dessous. Genus Cazcipramus, Serv. Acridium, Oliv. Gryllus, Linn. 51. Calliptamus italicus (Gryllus). Lin. Mus. Lud. Reg. Ulricæ, p. 147. Touss. Cuarr. Horæ ent. p. 135. Srozz, Saut. pl. 12 b, fig. 43. Serv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 693, n° 9. Acridium italicum, OLiv. Encycl. méih. tom. VI, p. 224, n° 4o. Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 226, n° 2. Pendant tout l'été et une grande partie de l'automne, cette espèce esl abondamment re- pandue dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie; elle se plaît dans les lieux couverts d'herbes, où CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 31 elle est en si grande quantité, qu'on en fait partir des centaines à chaque pas. Ce Cal- . k ; [ À liplamus à commis aussi de grands ravages en Algérie pendant l'annee 1 845. 52. Calliptamus marginellus. Senv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 694, n° 10. n . . ë 1 ue æ, m0 » Ac 9 . Cette espèce, quoique moins commune que la récédente , pourrait bien n'en être qu'une P JU01q ] variété. Je l'ai rencontrée dans les mêmes lieux et pendant les mêmes mois que le GC. üla- licus, Linn. Genus ŒprroDp4, Latr. Acridium, Oliv. Gryllus, Linn. Calliplamus, Serv. 53. OEdipoda fusco cincta, Luc. (PL 3, fig. 5.) Long. 35 millim. 1, enverg. 55 millim. (mâle). 3° Long. 42 millim. enverg. 62 millim. (femelle). OE. flavo-ferruginea, vel flavocinerescens , vel cinereogrisescens ; capite thoraceque granariis , flavoru- bescente maculatis, hujus carinà unisulcatà, vel bisulcatà atque posticè tuberculatà ; elytris flavescentibus, transversim fuscoflavescente trifasciatis ; alis virescente-flavescentibus extüs, fortiter fusco marginatis, ad apicem tantüum translucentibus ; pedibus fusco-ferrugineis, subfulvo maculatis, posticorum femoribus intüs fuscis, tibiis fuscis vel cyaneis, extüs flavescentibus. Elle ressemble un peu à l'O. musica, Serv. elle est d’un jaune grisâtre, quelquefois d’un jaune ferrugineux ; enfin, je possède des individus qui sont d'un jaune brun foncé. Du reste, cette espèce varie beaucoup pour la distribution des couleurs. La tête est chagrinée, tachée de fauve rougeätre, quelquefois de brun foncé, avec les carènes faciales très-pro- noncées et sinueuses. Les palpes maxillaires et labiaux sont testacés et légèrement teintés de ferrugineux. Les antennes sont grèles, allongées, jaunâtres et annelées de fauve ferru- gineux. Le thorax, de même couleur que la tête, chagrnmé comme cette dernière, est re- marquable par sa carène médiane, qui est peu prononcée, et sur laquelle on aperçoit une ou deux échancrures ; postérieurement il est assez fortement tuberculé. Les élytres, beau- coup plus longues que l'abdomen, sont jaunâtres, entièrement transparentes et incolores à leur extrémité ; elles sont ornées de trois fascies transversales d’un brun teinté de jaunâtre, et dont la médiane est ordinairement plus distinctement marquée que les autres; la basi- laire est aussi assez bien marquée, mais elle est plus confuse, avec ses contours bien moins distinctement arrêtés que dans la médiane ; enfin la terminale est plus où moins bien des- sinée, et il y a même des individus chez lesquels elle est entièrement effacée. Les ailes, un peu plus courtes que les élytres, sont d’un vert clair légèrement teinté de jaune, et bor- dées extérieurement par une large bande d’un brun foncé, arquée, qui part presque de l'angle anal et remonte en s'élargissant graduellement jusqu'au bord antérieur, de manière qu'il n’y a que le sommet apical qui soit incolore et transparent. L’abdomen varie beaucoup pour la couleur : tantôt il est jaune, avec sa partie inférieure tachée de noir; tantôt il est 32 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. entièrement d'un jaune ferrugineux. Les deux premières paires de pattes sont d’un jaune ferrugineux, légèrement taché de fauve. Les fémurs des pattes postérieures sont d’un Jaune ferrugineux, d’un brun foncé à leur côté interne, avec leur extrémité cependant annelée de jaunâtre. Les tibias sont bruns, quelquefois d’un bleu foncé au côté externe, largement annelés de jaune clair à leur base, de cette couleur à leur côté interne , avec les épines que présentent les trois paires de pattes jaunes à leur naissance et noires à leur extrémité ; enfin, il est aussi à noter que tous les articles des tarses sont d’un jaune clair, avec l'extrémité des crochets seulement noirâtre. Le mäle ne diffère de la femelle que par une taille un peu plus petite. Cette espèce présente plusieurs variétés : Var. À. Entièrement d'un jaune ferrugineux, avec les fascies transversales des élytres d’un jaune fer- rugineux plus foncé et la terminale non apparente. Var. B. D'un gris noirâtre, le thorax bordé de jaune ferrugineux postérieurement; fascies des élytres d'un brun foncé et fort prononcées. Cette espèce, pendant le printemps et une grande partie de l'été, n’est pas très-rare dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie, principalement aux environs d'Oran, d'Alger, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle; c'est dans des lieux sablonneux , arides et exposés au soleil que cet OEdipode se tient. PL 3, fig. 5. OEdipoda fusco cincta, de grandeur naturelle, 5° la tête et le prothorax vus de profil, 5° une mâchoire, 5° une mandibule, 51 une antenne. 94. OŒEdipoda Jlava (Gryllus). Lin. Mus. Lud. Ulric. P- 149, n° 39. STOLL , Saut. pl. 12 b, fig. 44 (var.). Oviv. Encycl. méth. tom. VI, p. 228. SERv. Hist, nat. des ins. Orthopt. p. 721, n° 2. Acridium nigro fasciatum, DeGéEr, Mém. pour serv. à l'hist. nat. des ins. tom. IT, p. 493, n°9, pl. 41, fig. 2. Touss. Crrarp. Horæ ent. p. 140. L'Est de l'Algérie est particulièrement fréquenté par cet Acridien, qui, pendant les mois de juin et de juillet, n’est pas très-rare aux environs de Milah, de Sétif et du cercle de La- calle. C’est dans des lieux couverts d'herbes et assez humides que J'ai rencontré celle espece. 99. OŒdipoda mauritanica, Luc. (PL. 4, fig. 2, 2°.) Long. 28 millim. enverg. 51 millim. ! ; (mâle). Long. 32 millim. enverg. 59 millim. (femelle). OË. flavorufescens, ferrugineo tincta, vel flavofuscescens; capite thoraceque granariis, hoc posticé tuberculato, carinà valdè emarginatà; elytris flavorufescentibus, fuscoflavescente trifasciatis; alis rubris, extüs vittà nigrà marginatis anticè interruptà, atque lineà transversali atrà (basim non attingente) Ve üis, ad apicem translucentibus; pedibus flavorufescentibus, fusco maculatis, posticorum femoribus 1ntus pilosis. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 33 Cette espèce, qui ressemble un peu à l'E. germanica , varie aussi pour la couleur du corps et pour celle des élytres, qui sont tantôt d'un jaune roussâtre teinté de ferrugineux, quel- quefois d’un jaune brunâtre. La tête, assez fortement chagrinée, est tantôt d’un jaune fer- rugineux, quelquefois entièrement blanche, avec les carènes faciales très-prononcées. Les antennes sont jaunâtres , annelées de jaune ferrugineux. Les palpes maxillaires et labiaux sont testacés, tachés de brun jaunâtre. Le thorax, de même couleur que la tête, plus fortement cha- griné que cette dernière, présente une carène fortement prononcée, seulement à la partie antérieure ; celle carène est ensuite brusquement interrompue , et de chaque côté de l’'échan- crure qui la divise on aperçoit un tubercule assez saillant; postérieurement le thorax est assez fortement terminé en pointe, et offre de chaque côté de la carène, qui est peu mar- quée, des tubercules placés çà et là et assez bien prononcés. Les élytres, beaucoup plus longues que le corps, sont d’un jaune roussâtre , avec leur extrémité transparente et tachée de brun clair; de plus, elles présentent trois bandes transversales d’un brun teinté de jau- nâtre, et dont celle qui est près de la base est beaucoup plus grande que les autres; la mé- diane est assez bien prononcée, tandis que la troisième où la terminale est ordinairement plus ou moins marquée. Les ailes, un peu plus courtes que les élytres , sont d’une belle cou- leur rouge, limitée au côté externe par une large bande d’un brun foncé, arquée, assez ré- gulière, partant presque de l'angle anal, où elle est étroite, et remontant, en s'élargissant graduellement , jusqu'au bord antérieur, où elle est interrompue par une ligne transparente ; le bord antérieur présente une bande transversale noire qui n’atteint pas tout à fait la base ; à leur partie antérieure ou sommet, ces ailes sont entièrement incolores et transparentes. Le corps est d’un jaune roussätre, couleur qui tourne au brun roussâtre peu de temps après la mort. Les deux premières paires de pattes sont d’un jaune roussâtre, fmement tachées de brun; les fémurs des pattes postérieures sont jaunes au côté externe, largement entrecou- pées de brun roussâtre , avec leur côté interne d’un brun foncé, taché de jaune cependant un peu avant leur extrémité. Les tibias sont jaunes, noirs cependant à leur naissance et du côté interne seulement, avec les épines qui hérissent toutes les pattes d’un brun foncé. Le mâle ressemble tout à fait à la femelle et n’en diffère que par la taille , qui est un peu plus petite. Cette espèce, qui vient se placer près de l'E. germanica, ne pourra être confondue avec ce dernier à cause de la bordure noire qui n’atteint pas le bord externe, et d’une ligne transparente qui sépare la bande noire interne de a couleur rouge du disque. J'ai rencontré cette espèce dans l'Est et l'Ouest de Algérie, pendant les mois de juin et de juillet ; elle est assez rare, et c’est particulièrement sur les collines élevées du Boudjaréa, aux environs d'Alger, du Santa-Cruz et du Djebel-Santon, aux environs d'Oran, que je pre- nais cet OEdipode, dont je n’ai trouvé que quelques individus. PL. 4, fig. 2. Œdipoda mauritanica (femelle), de grandeur naturelle, 2° le mâle de grandeur naturelle, vu de profil, 2° la tête et le thorax vus de profil, 2° la tête vue de face, 24 une antenne, 2° la plaque sous-anale (femelle), 2° la plaque sous-anale {mäle) : ces deux dernières figures sont vues en dessous. Zoo1. — Anim. articulés. — III* partie. 5 3h HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. 56. Œdipoda algeriana, Luc. (PL. 4, fig. 5.) Long. 24 millim. enverg. A3 millim. (femelle). Long. 22 millim. enverg. 38 millim. (mâle). OË,. flavorufescens, vel plus minüsve fusco maculata; capite thoraceque rugosis, hoc carinà medià subprominente; elytris plus minüsve fuscorufescente maculatis; alis ad basim rosaceis, extüs vittà nigres- cente marginatis, anticè lineà transversali (ferè basim attingente) trajectis, ad apicem translucentibus, pedibus flavorufescentibus, rufescente maculatis, posticorum femoribus intüs fuscis, tibiis flavis fusco annulatis. La tête est rugueuse, d’un jaune roussâtre, plus ou moins tachée de brunâtre, avec les carènes faciales assez bien prononcées. Les palpes maxillaires , ainsi que les palpes labiaux, sont Jaunâtres. Les antennes sont d’un jaune roussâtre plus prononcé que la tête, assez finement tachée de brun foncé et plus fortement granulée que dans l'OE. rosacea, dans le voisinage de laquelle cette espèce vient se placer; les sillons que présentent les côtés sont peu prononcés, et ils divisent en dessus la carène médiane du thorax, qui est fort peu marquée. Les élytres, plus longues que le corps, sont d’un jaune roussâtre, parsemées de taches d’un brun roussâtre , petites, peu serrées, mais qui, vers la base de ces organes, sont beaucoup plus rapprochées ; à leur sommet, les élytres sont transparentes, incolores, et il n'y a que les nervures qui soient d’un jaune roussâtre. Les ailes, un peu plus courtes que les élytres, profondément échancrées près de leur sommet, qui est incolore, sont d’une belle couleur rose de la base jusqu’au delà de leur milieu; cette couleur, extérieurement, est limitée par une bande noirâtre, arquée, qui part de bien au delà de l'angle anal, s'étend Jusqu'au bord antérieur, et forme à cet endroit une bande transversale qui attemt presque la base. L’abdomen est d’un jaune roussâtre plus ou moins fortement taché de roux foncé, couleur qui tourne au brun peu de temps après la mort. Les pattes sont de même couleur que le corps, tachées de roux foncé, avec les fémurs des pattes postérieures d'un brun foncé à leur côté interne; les tibias de celles-ci sont plus ou moins fortement anne- lés de brun, avec les épines dont ils sont armés jaunes à leur naissance, et noires à leur extrémité. Le mâle diffère de la femelle par une taille un peu plus petite. Cette espèce varie beaucoup pour la couleur brune plus ou moins foncée que présentent la tête, le thorax, les élytres et les organes de la locomotion. Cette espèce est assez répandue, dans l'Est et dans l'Ouest de l'Alvérie, pendant tout l'hiver et une grande partie du printemps ; elle se plait dans les lieux arides, rocailleux et exposés au soleil; c’est particulièrement à Kouba, aux environs d'Alger, que j'ai pris cel OEdipode. PI. 4, fig. 5. OEdipoda algeriana (femelle), de grandeur naturelle, 5° la tête et le thorax vus de profil, 5? la tête vue de face, 5° une antenne, 51 la plaque sous-anale femelle vue en dessous. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 35 57. OEdipoda insubrica (Gryllus). ScoP. Faun. insub. p. 1, pl. 24, fig. e. Touss. Cnarr. Horæ ent. p. 149. Serv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 731, n° 15. Bruzz. Hist. nat. des tles Canar. Ent. p. 78, n° 35, pl. 5, fig. 11, 11°. Gryllus fusciatus, Fasr. Ent. syst. tom. IL, p. 58, n° 48. Coques. Illustr. icon. decas 1, pl. 1, fig. 5. Acridium maculatum, Ouiv. Encyel. méth. tom. VI, p. 224, n° 42. Cet OEdipode n’est pas rare dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie , particulièrement aux envi- rons d'Oran, d'Alger et de Philippeville. C'est pendant les mois de mars, avril et mai que je rencontrais cette espèce, qui se plait dans Les lieux frais, humides et ombragés. 08. OEdipoda hispanica (Gryllus). (PL 4, fig. 3, 3°.) Rams. Faun. ent. de l'And. tom. I, p. 88, n° 15, pl. 7, fig. 6 à 7 (mâle). Senv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 733, n° 18. J'ai rencontré cette espèce, qui n'est pas très-rare, dans les environs du cercle de Lacalle; elle se tient sur les montagnes assez élevées et se cache sous les feuilles des Chameærops hu- milis. Fin de juin et commencement de juillet. Cet OEdipode, jusqu'à présent, n'avait encore été signalé que comme habitant l'Espagne méridionale, particulièrement les environs de Loja. PI. 4, fig. 3. OEdipoda hispanica (femelle), de grandeur naturelle, 3* le mâle, de grandeur naturelle, vu de profil, 3b la tête et le thorax vus de profil, 3° une antenne, 34 plaque sous-anale femelle vue en dessous. 59. OŒEdipoda cœærulans (Gryllus). Linx. Syst. nat. p. 410, n° 48. Fagr. Ent. syst. tom. IT, p. 58, n° 45. Touss. Carr. Horæ ent. p. 142. Oriv. Encycl. méth. tom. VE, p. 225 ,n° 45. Serv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 736, n° 81. Cette espèce, qui n'est pas très-rare dans les environs du cercle de Lacalle pendant une grande partie de l'été, affectionne particulièrement les lieux sablonneux, arides et exposés au soleil. 60. OŒdipoda arenaria, Luc. (PL 4, Ha LOTS) Long. 24 millim. enverg. 53 millim. (mâle). Long. 32 millim. enverg. 59 millim. (femelle). OE. flavescens, fulvo maculata; capite punctato, thorace subtiliter granario, carinà vix CONSpiCUà ; elytris flavescentibus , fulvo maculatis; alis translucentibus, ad basim cærulescentibus, externè vittà arcuatà sub- nigrescente marginatis; pedibus flavis, fulvo maculatis, spinis nigris, ad basim flavescentibus. d) 36 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. Jaunâtre taché de brun; la tête est d’un blanc Jaunâtre, parsemée de points profonde- ment marqués, peu serrés, avec les carènes saillantes et sinueuses. Les organes de la man- ducation sont d’un blanc légèrement teinté de jaunâtre. Les antennes, grêles, allongées, sont d'un blanc jaunâtre annelé de fauve foncé. Le thorax est jaunâtre, taché de brun chez quel- ques individus, finement chagriné à sa partie postérieure, et parcouru transversalement par des sillons assez profondément marqués; la carène, à sa parlie antérieure, est très-peu pro- noncée et en partie interrompue par les sillons transversaux; mais postérieurement cette carène est plus sensible, et se présente sous la forme d’une très-petite saillie. Les élytres jaunûtres, beaucoup plus longues que le corps, sont parsemées de petites taches d’un fauve foncé, mais qui, à la base de ces organes, sont assez serrées; à leur extrémité, les élytres, sont incolores, transparentes, et on aperçoit quelques taches fauves, peu serrées, placées cà et là. Les ailes, un peu plus courtes que les élytres, sont incolores, transparentes, à ner- vures fines et noirâtres vers leur sommet apical; à leur base, elles sont très-légèrement teintées de bleuâtre, couleur qui semble être limitée par une bande d'un brun très-clair, arquée, qui part de l'angle anal en s'élargissant peu à peu, mais qui s’oblitère ensuite sans avoir atteint le bord antérieur. Le corps est jaunâtre, taché de brun. Les pattes sont de même couleur que l'abdomen, tachées de brun foncé, avec le côté interne des fémurs de la troisième paire brunâtre; il est aussi à noter que les épines que ces organes présentent sont jaunes à leur naissance et noires à leur extrémité; il en est de même pour les crochets des tarses. Cette espèce est très-voisine de l'E. cærulans, mais elle s’en distingue par tout le corps et les élytres, qui sont jaunes, tachés de fauve foncé, et par la bande arquée, très-légère- ment noirâtre, que présentent les ailes inférieures. Cet OEdipode, qui se tient peu éloigné du rivage, se plaît particulièrement sur les dunes de sable, dont il a presque la couleur ; son vol est rapide et produit un certain bruit, Envi- rons du cercle de Lacalle, pendant les mois de mai, de Juin et d'août. PlAREfS Enr ŒEdipoda arenaria (femelle), de grandeur naturelle, 1° le mâle, de grandeur naturelle, vu de profil, 1° la tête et le thorax vus de profil, 1° une mâchoire, 11 une mandibule, 1° la lèvre infé- rieure, 1 une antenne, 18 la plaque sous-anale mâle, 1° la plaque sous-anale femelle : ces deux dernières figures sont vues en dessous. 61. Œdipoda migratoria (Gryllus). Lin. Mus. Luad. Ur. p. 140, n° 31. FaBr. Ent. syst. tom. II, Pose ns. Touss. Carr. Horæ ent. p. 132. DeGéer, Mém. pour serv. à l'hist. nat. des ins. tom. HI, p. 466, pl. 23, fig. 1. Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. IX, PL228, n23. SERV. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 737, n° 22. Dox. Atl. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 86, fig. 3. Cet OEdipode, pendant tout l'hiver, le printemps et une grande partie de l'été, n'est pas rare dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie, et se plaît particulièrement dans les lieux couverts d'herbes et ombragés, $ CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 37 62. Œdipoda virescens, Luc. (PI. 4, fig. 4.) Long. 43 millim. enverg. 77 millim. (mâle). OE. virescens ; capite thoraceque suprà rufo-ferrugineo, hoc fusco marginato, marginibus utrinque tri- sulcatis; elytris ad basim virescentibus, posticè flavescentibus; alis translucentibus, incoloribus, attamen ad basim virescentibus ; pedibus viridibus, posticis rubescentibus. La tête, d’un vert clair, avec sa partie antérieure d’un roux ferrugineux, est ornée pos- térieurement de deux petites bandes longitudinales de même couleur que la partie anté- rieure : l’espace qui existe entre ces deux bandes est légèrement verdâtre, et on aperçoit quelques petits traits transversaux de même couleur que les deux bandes, et qui lient ces dernières entre elles. Les antennes sont d’un roux ferrugineux clair. Les palpes maxillaires et labiaux sont d'un testacé verdâtre. Le thorax, d’un vert clair sur ses parties latérales, pré- sente, dans sa partie médiane, une bande longitudinale d’un ferrugineux clair, bordée de chaque côté par un petit trait d’un brun foncé qui n'atteint pas la partie postérieure de cet organe; il est chagriné et ponctué, avec la carène qui en occupe toute la longueur assez saillante; de plus, on aperçoit sur les parties latérales trois sillons transversaux, dont le troi- sième ou postérieur se montre en dessus et divise la carène médiane. Les élytres, plus longues que le corps, sont verdâtres à leur naissance, jaunâtres sur leur bord postérieur, et présentent un petit trait Jaunâtre qui part de la base; à leur extrémité, elles sont transpa- rentes et très-légèrement verdâtres. Les ailes, plus courtes que les élytres et plus longues que le corps, sont transparentes, incolores, très-légérement verdâtres cependant à leur base avec les deux ou trois premières nervures du bord antérieur d’un brun assez foncé. Le corps est d’un vert clair, couleur qui tourne au roussâtre peu de temps après la mort. Les pattes sont de même couleur que le corps, à l'exception des tibias des pattes postérieures, qui sont rougeâtres, et des épines dont ils sont armés jaunes à la naissance et noires à leur extrémité; les tarses sont verdâtres, avec les crochets de ces organes noirs à leur extrémité ( femelle). Je ne connais pas le mâle de cette espèce. Je n'ai rencontré qu’une seule fois cet OEdipode, que J'ai pris à la fin d'août au camp des Faucheurs, dans les environs du cercle de Lacalle. Cette espèce habite aussi le Sénégal, car, dans la collection de feu Marchal, j'ai vu un individu qui avait été capturé dans les environs de Saint-Louis. PI. 4, fig. 4. OEdipoda virescens (femelle), de grandeur naturelle, 4° la tête et le thorax vus de profil, 4? la tête vue de face, 4° une antenne, 4 plaque sous-anale femelle vue en dessous. plaq 38 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS 63. OŒEdipoda thalassina (Gryllus). Fagr. Ent. syst. tom. Il, p. 57, n° 45. Touss. Cnarp. Horæ ent. p. 138, pl. 2, fig. 6 (femelle), pl. 4, fig. 3 (mâle). Oriv. Encycl. méth. tom. VI, p. 225, n° 43. SErv. Mist. nat. des ins. Orthopt. p. 740, n° 25. Bruce. Hist. nat. des îles Canar. Ent. p. 38, n° 30, pl. 5, fig. 8, &. Cette espèce est abondamment répandue dans toute l'Algérie pendant l'hiver et une grande partie du printemps; elle se plaît dans les lieux frais, humides et couverts d'herbes, 64. OEdipoda cruciata (Gryllus). Touss. Carr. Horæ ent. p. 137. C'est aux environs de Bône et de Constantine, à la fin de novembre, que j'ai rencontré cette espèce, qui est très-commune. 65. Œdipoda cruentata. Bruzz. Expéd. scient. de Morée, tom. IF, Zool. p. 93, n° 65, pl. 30, fig. 3. Les environs d'Alger, de Constantine et de Sétif nourrissent cet OEdipode, que Jai pris pendant les mois de juin et de juillet. 66. Œdipoda albo lineata, Luc. (PL. 4, fig. 6.) Long. 18 millim. enverg. 35 à 37 millim. {mäle). Long. 25 millim. enverg. 38 à 40 millim. (femelle). OE. griseorufescens; capite flavescente fusco maculato, suprà utrinque lineà fusco-ferrugineà ornato, la- ieraliter fusco marginato, carinis facialibus maximè prominentibus ; thorace fusco-ferrugineo, fortiter tri- carinalo, marginibus fusco-ferrugineo trivittatis; elytris flavescentibus, fusco maculatis, apice incoloribus translucentibusque , anticè vittà longitudinali albido-flavescente ornatis; alis translucentibus, corpore pe- dibusque flavorufescentibus. D'un gris roussâtre; la tête est jaunâtre , tachée de brun foncé, avec les carènes faciales très-saillantes, lisses et à peine sinueuses; en dessus, elle présente une petite carène longi- tudinale assez sensible, de chaque côté de laquelle on aperçoit une petite bande longitudi- nale d’un brun ferrugineux clair; sur les parties latérales et derrière les yeux, qui sont ova- laires et assez saillants, on remarque une bande assez large, d’un brun foncé , interrompue dans son milieu par une raie jaunâtre. Les organes de la manducation sont d'un jaune testacé. Les antennes sont d’un brun En clair. Le thorax est court, d’un brun fer- rugineux en dessus, fortement tricaréné, arrondi et relevé postérieurement; sur les côtés, il est jaunâtre , orné de trois bandes longitudinales d’un brun ferrugineux, dont celle qui S; est située au-dessous de la première carène est beaucoup plus foncée que les autre Ie 26, ntre pris to, l- ler tn. oribus re pe cales CINQUIÈME CLASSE.— INSECTES. 30 il est aussi à noter que, de chaque côté des parues latérales, on aperçoit trois sillons trans- versaux assez fortement marqués. Les élytres, un peu plus longues que le corps, sont jau- nâtres à leur base, finement tachées de brun, incolores et transparentes à leur extrémité, et ornées à leur bord supérieur d’une bande longitudinale d’un blanc très-légèrement jaunâtre , qui part de la base et s'étend un peu au delà de leur milieu. Les ailes, un peu plus courtes que les élytres, sont transparentes, incolores. Le corps est entièrement d’un jaune roussätre, ainsi que le sternum, qui quelquefois , cependant, est jaunâtre. Les pattes sont de même couleur que le corps, à l'exception, néanmoins, des fémurs des pattes postérieures, qui sont teintés de brun foncé, avec les épines que ces divers organes présentent d’un brun foncé à leur extrémité; des poils testacés, assez allongés, peu serrés, se font remarquer sur les or- ganes de la locomotion. C'est en juin que j'ai pris cette espèce, qui n’est pas très-rare dans les environs du cercle de Lacalle ; elle se plait dans les lieux ombragés et couverts d'herbes. PI. 4, fig. 6. OEdipoda albo lineata, de grandeur naturelle, 6* la tête et le thorax vus de profil, 6? une antenne. 67. OŒEdipoda biguttula (Gryllus). Lixx. Faun. suec. n° 875. Fagr. Ent. syst. tom. II, p. 61, n° 58. Touss. Cuarr. Horæ ent. p. 163. Serv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 742, n° 27. Acridium biguttulum, Oxiv. Encycl. méth. tom. VI, p. 229, n° 61. Elle habite les environs de Constantine et du cercle de Lacalle, et se plait dans les lieux frais, humides et couverts d'herbes. Mars et avril. Genus Terrix, Latr. Acridium, Fabr. Gryllus, Linn. 68. Tetrix uncinala. Serv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 763, n° 8. Elle est très-abondamment répandue dans l'Est et Ouest de l'Algérie, particulièrement aux environs d'Alger, de Philippeville, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle. C’est dans des lieux frais, humides et couverts d'herbes, pendant les mois de mars et d'avril, que Je prenais cette espèce. 69. T'etrix bipunctata (Gryllus). Linn. Faun. suec. n° 864. Far. Ent. syst. tom. IT, p. 26, n° 2. Larr. Hist. nat. des crust. et des ins. tom. XI], p. 164. Touss. Cuarr. Horæ ent. p. 178. SErv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 765, n° 10. Pendant les mois de mars et d'avril, cette espèce n’est pas rare aux environs d'Alger, par- ticulièrement sur les pentes arides et rocailleuses du Boudjaréa. A0 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. TROISIÈME ORDRE. LES HÉMIPTÈRES. PREMIÈRE SECTION. LES HÉTÉROPTÈRES. PREMIÈRE FAMILLE. LES NOTONECTIENS. Genus Corixa, Geoffr. Coris41, Am. et Serv. Sigara , Fabr. Notonectla, Linn. 1. Corixa Geoffroyi. Leacx, Trans. Linn. soc. tom. XII, p. 17, n° 7. Rawe. Faun. ent. de l'And. tom. IT, p. 193, n° 1. AM. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 447, n° 1. Corisa punctata, Burm. Handb. der Ent. tom. Il, p. 186, n° 1. Sigara striata, Panz. Faun. Germ. fasc. 5o, tab. 23. Corixa, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 444, n° 363. Pendant tout l'hiver et une grande partie du printemps, j'ai rencontré assez communé- ment cette espèce, que j'ai prise dans de petites flaques d’eau des environs d'Alger, de Philippeville et du cercle de Lacalle. 2. Corixa striata (Notonecta). Lin. Faun. suec. p. 904. Buru. Handb. der Ent. tom. Il, p. 187, n° 2. Spin. Ess. sur les ins. Hémüpt. p. 57, n° 2. Rams. Faun. ent. de l'And. tom. II, p. 193, n° 2. Dox. Atl. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 94, fig. 4. Am. et SERV. Hist. nat. des ins. Hémuüpt. p. 447, n° 2. Nepa striata, DeGéer. Mém. pour serv. à l'hist. nat. des ins. p. 389, pl. 20, fig. 1 à 17. Hexabradus, Au. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 445, n° 374. Elle est abondamment répandue, pendant tout l'hiver et une grande partie du prin- temps, dans les mares et flaques d’eau de l'Est et de l'Ouest de l'Algérie. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. nl Genus NorTowecrA, Linn. Nepa, Degéer. 3. Notonecta glauca. Linx. Faun. suec. p. 903. Fasr. Syst. Rhyng. p. 102, n° 1. Pawz. Faun. Germ. fase. 3, fig. 30. Oriv. Encycl. tom. VIII, p. 388, n° 1, pl. 374, n° 31. LarTr. Hist. nat. des ins. tom. XII, p. 291, pl. 97, fig. 41. Ejusd. Gener. crust. el ins. tom. IT, PDO IDE Bruzr. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 255, n° 1. Doy. Atl. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 94, n° 5. Au. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémapt. p. 452, n° 1. Nepa notonecta, DeGéer, Mém. pour serv. à l'hist. nat. des ins. tom. TI, p. 382, n° 5, pl. 18, fig. 16 à 17. La grande Punaise à avirons, Grorrr. Hist. nat. des ins. des env. de Par. tom. I, p. 476, n° à, pl. 9, fig. 6. Notonecta, AM. Ann. de la soc. ent. de Frunce, 2° série, tom. IV, p. 451, n° 369. Elle est très-abondante, pendant l'hiver et tout le printemps, dans les mares et flaques d’eau des environs d'Alger, de Philippeville, de Bône et du cercle de Lacalle. Je crois, avec MM. Burmeister et Blanchard, que les Notonecta furcata, Fabr. Syst. Rhyng. n. p. 102, n° 2; marmorea, ejusd. op. cit. p. 103; maculata, ejusd. op. cit. p.103, n° 4,ne doivent être considérées que comme de simples variétés de la Notonecta glauca, Linn. Genus PLO4, Steph. Notonecta, Fabr. h. Ploa minutissima (Notonecta). (PI. 1, fig. 1.) FaBr. Syst. Rhyng. p. 104, n° 10. Paz. Faun. Germ. fase. 2, n° 12. Oziv. Encycl. méthod. tom. VIIT, p. 389, n° 12. né- Srerr. Cat, 2, p. 354, n° 9785. de Buru. Handb. der Ent. tom. IE, p. 189, n° 1. Aw. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 449, n° 1. Pilou, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 448, n° 368. Comme Degéer, j'ai observé que, quand cette espèce marche sur les plantes aquatiques ou hors de l’eau, sur la terre, les deux pattes postérieures ne font que trainer; mais, au contraire, quand elle nage, ce sont elles qui font seules les mouvements, en lui servant de rames qu'elle pousse en arrière, et qui la fait s'avancer avec beaucoup de vitesse; les pattes antérieures et intermédiaires ne servent point à nager. J'ai remarqué aussi que cette espèce, qui est très-carnassière, sort le matin hors de l’eau pour errer sur la terre, ou pour passer, en volant, d’une flaque d’eau à l’autre. Habite les petites flaques d’eau dans les environs d'Alger; cette espèce, dont je n'ai ren- contré que deux individus, est assez rare. PI. 1, fig. 1. Ploa minatissima, grossie, 1° la grandeur naturelle, 1° la tête vue de profil, 1° une patte de Ji x à la première paire. Zoo1. — Anim. articulés. — IT partie, 6 12 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Genus Anisors, Spin. Notonecta, Fabr. 5. Anisops niveus (Notonecta). (PI. 1, fig. 2.) Fagr. Syst. Rhyng. p. 103, n° 8. Ox1v. Encycl. méthod. tom. VII, p. 389, n° 9. Burm. Handb. der Ent. tom. II, p. 191, n° 2. Raws. F'aun. ent. de l'And. tom. Il, p. 190. Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 454, n° à, pl. 8, fig. 8. Anisops, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. [V, p. 452, n° 370. J'ai pris cette petite espèce, en février, dans une flaque d’eau qui est située en face du fort des Anglais, sur les bords de la route qui conduit d'Alger à la pointe Pescade. PI. 1, fig. 2. Anisops niveus, grossi, 2° la grandeur naturelle, 2? la tête vue de profil, 2° une antenne, 24 une patte de la première paire. DEUXIÈME FAMILLE. LES NÉPIENS. Genus RANATRA, Fabr. Nepa, Linn. Hepa, Geoffr. 6. Ranatra linearis ( Nepa). Lin. Faun. suec. p. 908. Fasr. Syst. Rhyng. p. 109, n° 2. DeGéer, Mém. pour serv. à l'hist. nat. des ins. tom. II, p- 369. pl. 19, fig. 1 à 2. Larr. Hist. nat. des ins. tom. XII, p. 228, pl. 36, fig. 4. Ejusd. Gener. crust. et ins. tom. IN, DASTO NL Burm. Handb. der Ent. tom. Il, P+ 199, n° 1. Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 263. Dox. Atl. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 94, n° 3. Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 443, n° 2. Le Scorpion aquatique à corps allongé, GEorrr. Hist. nat. des ins. des env. de Par. tom. I, p. 480, n°1, pl. 10, fig. 1. Ranatra, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p- 439, n° 36». Cette espèce, pendant tout le printemps et l'été, est abondamment répandue dans les marais du lac Tonga, d’Ain-Dréan et de Bou-Merchêm; je l'ai rencontrée aussi dans les petites flaques d’eau des bois du lac Houbeira, aux environs du cercle de Lacalle. les CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. h3 Genus VEPA, Linn. Nepa cinerea. Linx. Faun. suec. p. 906. Far. Syst. Rhyng. p. 107, n° 8. Lartr. Hist. nat. des ins. tom. XII, p. 284, pl. 95, fig. 8. Ejusd. Gener. crust. et ins. tom. IT, p. 148, n° 1. Buru. Handb. der Ent. tom. Il, p. 196, n° 2. Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 265. Doyx. Atl. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 94, n° 2. Am. et Senv. ist. nat. des ins. Hémupt. p. 440, n° 3. Nepa, Au. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p.436, n° SON Cette Népe est très-peu agile et se traîne lentement au fond des eaux, dans la vase, où elle se laisse prendre sans chercher à fuir. Elle est essentiellement carnassière ; elle vit d’autres insectes aquatiques, qu'elle saisit avec les pattes antérieures, entre le fémur et Le tibia; les quatre autres pattes seules lui servent à nager. Cette espèce, pendant toute l’année, est assez abondante dans les petites Haies d’eau du bois du lac Houbeira; je lai prise aussi dans les marais du lac Tonga, d’Ain-Dréan et de Bou-Merchêm, aux environs du cercle de Lacalle. Genus BELOSTOMA, Latr. Nepa, Linn. Belostomum, Burm 8. Belostoma grande? (Nepa.) Linx. Mus. Lud. Ulr. p. 164, n°1. Fagr. Syst. Rhyng. p. 106, n° 1. Oriv. Encycl. méthod. tom. VIII, p. 189, n° 1. Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 429, n° 2. Belostomum grande, Burm. Handb. der Ent. tom. LP: 190 nr, Cette espèce, qui habite l'Est de nos possessions d'Algérie, a été trouvée une seule fois, en juin, à l'embouchure de la rivière du lac Houbeira, par M. Levaillant. Cet individu ayant été rencontré mort, J'avais toujours douté que l'Algérie fût réellement sa patrie ; mais ayant reçu dernièrement une lettre de M. Levaillant, dans laquelle cet officier supérieur me marque qu'il a rencontré de nouveau cette espèce, qu'il a prise au vol dans les environs de Philippeville, je ne doute plus maintenant que ce grand hémiptère, qui jusqu'à présent n'avait encore été signalé par les auteurs que comme se trouvant en Amérique, n’habite aussi cette partie de nos possessions dans le Nord de l'Afrique. Cependant je ferai remar- quer que c'est avec doute que je rapporte cette espèce au Belostoma { Nepa) grande de Linné. Ll HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. Genus VNaucoris, Geoffr. Nepa, Linn. 9. Naucoris maculata. Fagr. Syst. Rhyng. p. 110, n° 2. Oziv. Encycl. méthod. tom. VIT, p. 143, n° 2. Spin. Ess. sur les ins. Hémipt. p. 54, n° 1. Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 272, n° 2. Av. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 434, n° 3. Naucoris aptera, L. Dur. Rech. sur l'anat. des Hénupt. p. 77, n° 1. Naucoris maculatus, Burm. Handb. der Ent. tom. IT, p. 194, n° 2. Naucoris, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 435, n° 360. Rencontré dans de petites flaques d’eau, dans les premiers jours de février, à Mustapha supérieur, aux environs d'Alger. TROISIÈME FAMILLE. LES GALGULIENS. Genus PELOGONUS, Latr. Acanthia et Ochterus, ejusd. 10. Pelogonus marginatus (Ochterus). Larr. Gener. crust. et ins. tom. III, p. 143. L. Dur. Rech. anat. sur les Hémipt. p. 65, pl. 5, fig. 58. Burm. Handb. der Ent. tom. Il, p. 202, n° 1. Am. et Senv. Hist. nat. des ins. Hénupt. p. 499, n° 1. Pelogonus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, tom. IV, D'420, 184099 Vivante, le corps de cette espèce est couvert d’un beau duvet velouté, sur lequel l'eau n’a aucune action. Elle est carnassière, court assez vite, et, lorsque l’on veut s’en emparer, elle échappe avec promptitude en sautant. Cette espèce se plaît aussi dans le sable humide, d'où on la fait sortir facilement en jetant de l'eau sur les lieux qu’elle fréquente. Ce Pélogone, qui se plait sur les bords des lacs et des ruisseaux, habite les environs d'Alger, où je l'ai rencontré, en hiver, sur les bords d’une petite mare située en face du fort des Anglais; 1l se trouve aussi dans les environs du cercle de Lacalle, et Jen ai pris quelques mdividus, à la fin de juillet, errant sur les bords du lac Houbeira. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 45 QUATRIÈME FAMILLE. LES LEPTOPODIENS. Genus LEeProPus, Latr. 11. Leptopus httoralis. Larr. Gener. crust et ins. (addend.) tom. IV, p. 383. L. Dur. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. Il, p. 109, pl. 68, fig. 2, et tom. IT , p. 354. Burm. Handb. der Ent. tom. If, p. 217, n° 1. Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 402, n° 1. Dox. Atl. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 93, fig. 1. Leptopus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, p. 390, n° 330. Cette espèce est assez commune dans les environs d’Alger et de Philippeville, pendant l'hiver et une grande partie du printemps; elle est très-agile et se tient sous les pierres dans les lieux peu humides. 12. Leptopus lanosus. L. Dur. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. III, p. 354, pl. 5 4, fig. 14. Brüzz. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 284. Au. et Serv. fist. nat. des ins. Hémipt. p. 403, n° 2. Lepterius, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 389, n° 329. Je n'ai trouvé qu’une seule fois cette espèce, que j'ai prise, à la fin de mai, dans des lieux sablonneux, sous les galets du Rummel, aux environs de Constantine. 13. Leptopus echinops. (PL. 1, fig. 4.) L. Dur. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. IT, p. 113, n° 2. Echinops, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 391, n° 581. Cette espèce est très-commune, pendant tout lhiver et une grande partie du prin- temps, dans l'Est et l'Ouest de nos possessions algériennes; elle est très-agile, se tient sous les pierres légèrement humides et vit en famille peu nombreuse. Les environs d'Alger, de Philippeville, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle sont les lieux où j'ai rencontré le plus abondamment ce Leplopus, que je trouvais ordinairement au nombre de cinq ou six individus sous la même pierre. PI. 1, fig. 4. Leptopus echinops, grossi, 4° la grandeur naturelle, 4? la tête vue de profil, 4° une antenne, Ad une patte de la première paire. h6 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Genus S4azp4, Fabr. Lygœus ejusd. Acanthia, Latr. 14. Salda saliatoria (Cimex). Lixx. Syst. nat. p. 729, n° 93. Fagr. Syst. Rhyng. p. 239, n° 184. Wozrr, [con. Cim. p. 77, n° 74, pl. 8, fig. 74. Haun, Wanz. tom. Il, p. 83, pl. 55, fig. 167. Brüzz. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 281. Do. Atl. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 93, fig. 2. Brancn. Hist. nat. des anim. articul. Ins. tom. IF, p. 941, n° 3. Acanthia maculata , LaTR. Gener. crust. et ins. tom. IT, p. 142. Saida littoralis, Burm. Handb. der Ent. tom. IL, p. 216, n°3. Au. et Senv. Hist. nat. des ins. Hémüipt. p. 405, n° 1. Salda cincta, Herr. Sc. tom. VI, p. 4o, pl. 194, fig. 598. Salda zosteræ, BLaxcn. Hist. nat des anim. articul. Ins. tom. IL, p.94, n°1. A. et Senv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 405, n° 2. Salda, Au. Ann. de la soc. ent. de France , 2° série, tom. IV, D 607, 1027 Les quelques taches jaunes que présentent les hémiélytres sont plus fortement accusées que chez les individus qui habitent l'Europe; il en est de même pour la membrane blanche : les nervures qui la parcourent sont d’un brun foncé, ainsi que la tache oblongue que Fon voit dans chaque cellule. Les antennes sont d’un noir foncé, avec l'extrémité des premiers et des seconds articles teintée de brun. Quant aux organes de la locomotion, ils sont aussi moins pâles et plus fortement tachés de brun. Rencontre une seule fois errant, à la fin de mai, sur les galets des bords du Rummel, aux environs de Constantine. 15. Salda riparia. Far. Hemipt. suec. Suppl. p. 11. Ejusd. op. cit. p. 72, n° 2. Haux, Wanz. tom. I, p. 82, pl. 55, fig. 166. Ochthophila, Am. Ann. de la soc. ent. de France , 2° série, tom. IV, p: 386, n° 525. Chez les individus du Nord de l'Afrique, la couleur noire tourne quelquefois au brun, et les deux taches que présente ordinairement le bord externe de la corie sont Jaunâtres, avec la membrane d’un brun foncé. Quant aux antennes et aux organes de la locomoton , ils ne présentent rien de remarquable. Ce n’est que dans l'Est de nos possessions d'Afrique, pendant le mois de mai, que ja rencontré assez abondamment cette espèce, qui se plait sur les galets du Rummel pendant la plus grande chaleur du jour; ce Salda, assez agile, s'échappe très-facilement lorsqu'on veut s'en emparer. “ 1e | d ndant squ'0n CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. h7 CINQUIÈME FAMILLE. LES VÉLIENS. Genus Vezr4, Latr. Hydrometra, Fabr. Gerris, Goqueb. 16. Velia rivulorum (Hydrometra ). Far. Syst. Rhyng. p. 259, n° 8. Wozrr, Icon. Cim. p. 201, n° 195, tab. 20, fig. 199. LarTr. Gener. crust. et ins. tom. TT, p. 132, n° 1. Guér. Jconogr. du rèqne anim. de Cuv. Ins. pl. 57, fig. 5. Buru. Handb. der Ent. tom. I, p.212,n° 2. Dox. Atl. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 92, fig. 4. RamB. Faun. ent. de l'And. tom. IT, p. 212, n° 2. Am. et SErv. Hist. nat. des ins. Hémüpt. p. 419, n° 1. Velia, AM. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 426, n° 354. Je ferai remarquer que les deux taches velues, d’une belle couleur argent mat, que pré- sente cette espèce, sur le bord du prédorsum, sont souvent oblitérées. Il y a des mdividus chez lesquels les hémiélytres , dans toute leur étendue, sont d’un noir de velours. Quant aux quatre points d’une belle couleur blanche, dont cette espèce est ornée, je ferai encore obser- ver que ceux-ci, quelquefois, s’effacent ou tournent au brun roussâtre. L’abdomen est sou- vent d’un brun rougeûtre, avec les cinq taches qu'il présente de chaque côté et les stigmates noirs. J'ai trouvé assez communément cette espèce, pendant toute l’année, dans les ruis- seaux et flaques d’eau des environs d'Alger, de Philippeville, de Constantine et de Bône. Les marais du lac Tonga, ainsi que toutes les petites mares du bois du lac Houbeira, nour- rissent aussi cette Vélie. 17. Velia currens (Hydrometra). Fagr. Syst. Rhyng. p. 259, n° 12 (femelle). LaTr. Gener. crust. et ins. tom. IT, p. 132, n° 2. L. Dur. Rech. anat. sur les Hémüpt. p. 73, pl. 5, fig. 65. ScHuum. Beitr. tom. XT, p. 19. Burw. Handb. der Ent. tom. Il, p. 212, n° 1. Brurz. Hist. nat. des ins. tom. XI, p. 294. Am. et Senv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 420, n° 2. Gerris currens, Coques. Illustr. icon. 83, tab. 19, fig. 11. Hydrometra aptera (mäle), FaBr. Syst. Rhyng. D2007 DIT Apienia, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 427, n° 355. Je n’ai rencontré que deux individus de cette espèce, que j'ai pris, dans les premiers jours de février, dans de petites flaques d’eau à Mustapha supérieur, aux environs d'Alger. 8 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. Genus GErris, Fabr. Hydrometra, ejusd. Cimex, Linn. 18. Gerris lacustris (Cimex). Lin. Faun. suec. p. 970. LaTR. Gener. crust. et ins. tom. IL, p: 134, n°3. ScaumM. Beitr. tom. II, p. 45, n°7. Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 417, n° 2. Hydrometra lacustris, FaBr. Syst. Rhyng. p. 256, n° 1. Burm. Handb. der Ent. tom. I, P210, ne Ras. Faun. ent. de l'And. tom. IT, p- 185. Cimex najus, DEGÉER, Mém. pour serv. à l'hist. nat. des ins. tom. Il, p- 811, n° 39, pl. 16, EU La Punuise naïade, Grorrr. Hist. nat. des ins. des env. de Par. tom. I, p- 463, n° 59. Gerris, Am. Ann. de la soc. ent. de France , 2° série , tom. IV, DA429, 18902; Elle n’est pas rare, pendant toute l’année, dans les ruisseaux et flaques d’eau des envi- rons d'Alger, de Philippeville et du cercle de Lacalle. 19. Gerris aptera. Scuumm. Monogr. des Plot. p. 34. Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 301, n° 1, pl. 23, fig. 5. Brancn. Hist. nat. des ins. tom. IV, p. 98, n° 3. Gerris canalium, L. Dur. Rech. sur l’unat. des Hémipt. p. 69, pl. 5, fig. 5o. Am. et Senv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 418, n° 3. Apterogena, Am. Ann. de la soc. ent. de France, »° série, p-424, n° 353. Elle est aussi commune que la précédente, et je l'ai rencontrée, pendant une grande partie de l’année, dans les mêmes lieux. Genus HYDROMETRA, Latr. Cimex, Linn. Limnobates, Burm. 20. Hydrometra stagnorum (Cimex). Lin. Faun. suec. p. 971. Far. Syst. Rhyng. p. 258, n° 6. Larr. Gener. crust. et ins. tom. II, h'HO 1 nude Bruzr. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 304. Dox. Atl. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 92, n°6. Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 400, n° 1. Cimex acus, DeGéER, Mém. pour serv. à l'hist. nat. des ins. tom. II, p. 322, n° 4o, pl. 15, fig. 24 à 25. Limnobates slagnoram, Burm. Handb. der Ent. tom. II, TARDE Ne Raus. Faun. ent. de l'And. tom. II, p- 186. La Punaise-aiguille, Grorrr. Hist. nat. des ins. des env. de Par. tom. [, p. 463, n° 60. Hydrometra, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, pe 413, n° 351. Cette espèce, que Je n’ai rencontrée que dans l'Est de l'Algérie, est assez commune pan dant l'hiver et tout le printemps; elle se plaît sur le bord des ruisseaux et des lacs; je l'ai ande y à 2. ne pet” gt É l'a CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 19 souvent trouvée sous les pierres qui sont le long des ruisseaux et des rivières; enfin je lai quelquefois surprise aussi marchant lentement à la surface de l'eau et sur les plantes aqua- tiques; environs de Philippeville et du cercle de Lacalle. SIXIÈME FAMILLE. LES RÉDUVIENS. Genus EMEsA, Fabr. 21. Emesa barbara, Luc. (PL. 1, fig. 3.) Long. 21 millim. larg. 1 millim. E. aptera; capite anteriüs fortiter acuminato, testaceo, nigro marginato; prothorace, mesothorace me- tathoraceque testaceis, fusco marginatis; abdomine suprà infrque testaceo-fuscescente, in medio latiore, utrinque sat profundè unisulcato; antennis pedibusque testaceis , ultimis articulis fuscis. Aptère; la tête, d’un jaune testacé en dessus, bordée de noir sur les côtés, présente à l'extrémité de son prolongement cylindrique une épine fortement prononcée; elle est très- finement granuleuse, avec le sillon transversal qui existe entre les yeux bien marqué et en forme de croissant. Les yeux sont d’un brun foncé. Les antennes sont testacées, capillaires, avec le premier article, l'extrémité du troisième et tout le quatrième bruns. Le prothorax est d’un jaune testacé, bordé de brun sur les côtés, et présente, comme la tête, une fine gra- nulation. Le mésothorax et le métathorax, de même couleur que le prothorax, sont dépri- més dans leur partie médiane, et présentent de chaque côté une petite côte longitudinale assez saillante. L’abdomen est très-allongé , d’un testacé brunâtre, plus large dans sa partie médiane que le dernier segment du thorax; il est assez fortement rebordé et marqué de chaque côté dun sillon longitudinal assez profondément accusé; tout le corps, en des- sous, est d’un testacé brunâtre. Les pattes grêles, très-allongées, sont testacées, avec les tarses de la seconde et de la troisième paire de pattes d’un brun foncé; les tibias de la pre- mière paire sont comprimés et assez fortement épineux. Je n'ai rencontré qu'une seule fois cette espèce, que J'ai prise en novembre, sous les pierres humides, dans les ruines d'Hippône. PI. 1, fig. 3. Emesa barbara, de grandeur naturelle, 3° la tête vue de profil, 32 une antenne, 3° une patte de la première paire. Zoo. — Anim. articulés. — III° partie. 90 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. Genus EmESoDEMA, Spin. Ploiaria, Scop. 22. Emesodema domestica (Ploiaria ). Scop. Flor. et Faun. Insubr. tom. I, p. 60, tab. 211, fig. À 1 et. Ejusd. op. cit. tom. III, p. 52, tab. 25, fig. 5 à 7. Spin. ss. sur les ins. Hénupt. p. 87. RamB. Faun. ent. de l'And. tom. IT, p. 180. Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 396, n° 1. Emesodema, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 410, n° 349. J'ai rencontré cette espèce dans l'Est et dans l'Ouest de l’Algérie, pendant les mois de mars et d'avril; elle se plaît sur les bords des eaux, et les quelques individus que Jai pris, Je les ai trouvés sur les rives de lOuad et du Rummel, aux environs d'Alger et de Cons- tantine. Cependant je ferai observer que j'ai quelquefois pris cette espèce dans les maisons, se tenant, pendant le jour, dans les encoignures des murailles, les pattes rassemblées et repliées contre le corps. Genus HarPAcToR, de Casteln. Cimex, Linn. Reduvius, Fabr. Zelus, Blanch. 23. Harpactor hœæmorrhoïidalis (Reduvius). Fagr. Syst. Rhyng. p. 275, n° 41. Rams. Faun. ent. de l’And. tom. IT, p. 179, n° 4. Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 366, n° 2. Harpactor, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p- 404, n° 342. Cette espèce n’est pas rare, pendant tout le printemps et l'été, dans PEst et l'Ouest de nos possessions; les environs d'Alger, de Philippeville, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle sont les lieux dans lesquels je l'ai trouvée assez abondamment; je la ren- contrais ordinairement sur les chardons. 24. Harpactor ægyplius ( Reduvius). Fagr. Syst. Rhyng. p.279, n° 62. Wozrr, Îcon. Cim. p. 83, n° 80, tab. 8, fig. 80. Coques. Illustr. Iconogr. 3, 90, tab. 21, fig. 7. Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 366, n° 3. Zelus ægyptius, Braxcn. His. nat. des ins. tom. III, pP102 n°12, pl 2, fie: Harpactor murinus, Ras. Faun. ent. de l’'And. tom. I, DA PAS CIE Rencontrée, pendant le printemps et l'été, dans les environs du cercle de Lacalle; cette espèce se plait sur les herbes desséchées. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 51 25. Harpactor dflinis, Luc. (Pole. 59 Long. 8 à 10 millim. larg. 2 millim. À à 3 millim. H. ater; capite lævigato, thorace irregulariter fortiterque punctalo; elytris nigro-æneis, abdominis mar- ginibus albidoflavescente maculatis, pedibus tibiisque tantum albidoflavescente maculatis. Il ressemble un peu à l'A. ægyptius, et vient se placer dans le voisinage de cette espèce. D'un noir brillant. La tête est lisse et présente à sa partie antérieure quelques poils testacés, assez allongés, peu serrés. Le thorax, postérieurement, est couvert de points assez gros, irréguliers, assez profondément marqués et serrés. Les hémiélytres sont d’un noir bronzé brillant. L’abdomen est d’un noir brillant et tacheté de blanc jaunâtre sur les côtés. Les an- tennes sont noires , à l'exception cependant des second et quatrième articles, qui sont fer- rugineux. Les pattes sont d’un noir brillant, avec les tibias, près de leur naissance, tachés de blanc jaunâtre. Je possède quelques individus chez lesquels les fémurs sont plus ou moins fortement tachés de rougeñtre. Des poils testacés , allongés, peu serrés , se font remarquer sur tout le corps de cette espèce, et particulièrement sur les antennes et les organes de la locomotion. Elle est plus commune que la précédente, et je l'ai rencontrée, pendant le printemps et ‘été, dans les environs d'Alger, de Philippeville, de Constantine et du cercle de Lacalle. Cette espèce se tient sous les pierres et sous les écorces, et je l'ai prise quelquefois aussi sur les chardons. PI. 1, fig. 5. Harpactor aflinis, grossi, b° la grandeur naturelle, 5? la tête vue de profil, 5° une antenne, (es TP O 51 une patte de la première paire. J Genus Repuvius, Fabr. Cimex, Linn. 26. Reduvius personatus (Cimex). Lixx. Faun. suec. p. 942. Fagr. Syst Rhyng. p. 267, n° 7. Wozrr, Îcon. Cim. 79, 76, tab. 8, fig. 76. Tien. Hist. nat. des ins. tom. IV, p. 306, pl. 7, fig. 3. Au. et Senv. Hist. nat. des ins. Hénupt. p. 337, n° 1. Dox. Atl. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 92, n° 1. Cimex quisquilius, DEGÉER. Mém. pour serv. à l'hist. nat. des ins. tom. II, p. 281, n° 25, pl. 15, fig. 7. La Punaise-mouche, Georrr. Hist. nat. des ins. des env. de Par. tom. I, p.436, n° 4, pl. 9, fig. 3. La Puünaise-mouche noire, Srorr. Pun. 27, pl. 5, fig. 38. Reduvius, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 400, n° 240. Cette espèce habite l'Est et l'Ouest de nos possessions, où elle n’est pas très-rare. C'est surtout dans les environs d'Alger, de Bône et du cercle de Lacalle que je prenais ce Redu- vius, qui quelquefois, après le coucher du soleil, vient se réfugier sur les terrasses et dans les maisons. mn elil | a}. ] HT or 92 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Genus PIRATES, Am. et Serv. Peirates, Serv. Reduvius, Fabr. 27. Pirates stridulus (Reduvius). Far. Syst. Rhyng. p. 268, n° 10. H. Scuarr. Wanz. 111,89, tab. 102, fig. 313. Wozrr, Îcon. Cim. 125,110, tab. 12, fig. 9,119. Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémupt. p. 325, n° 5. Pirates, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 393, n° 332. Pendant l'hiver et une grande partie du printemps, j'ai rencontré assez communément cette espèce dans l'Est et dans l'Ouest de nos possessions; elle est assez agile, se cache sous les pierres humides, et fait entendre, lorsqu'on la saisit, un peut bruit aigu, produit par le frottement de la partie postérieure de la tête contre l'ouverture correspondante du pro- thorax. J'ai trouvé quelquelois aussi ce Pirates sous les écorces des chènes-lièges; environs d'Oran, d'Alger, de Philippeville, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle. 28. Pirates strepitans. (PI. 1, fig. 6.) RamB. Faun. ent. de l'And. tom. IT, p. 174, n° 2. Cette espèce est assez rare; je n’en ai rencontré que quelques individus, que j'ai pris sous les écorces des chênes-liéges, en février, dans les bois des lacs Tonga et Houbeira, aux environs du cercle de Lacalle. Je ne sais si ce Pirates habite l'Ouest de nos possessions, mais je ne l'y ai jamais trouvé. PI. 1, fig. 6. Pirates strepitans, grossi, 6° la grandeur naturelle, 6? Ja tête vue de profil, 6° une antenne, 61 une patte de la première paire. 29. Pirates rufipennis, Luc. (PI. I, fig. 7.) Long. 11 millim. larg. 3 millim. P. ater; elytris rufescentibus, intüs fuscescente marginatis, membraneà fusconigrescente; antennis nigris, articulo secundo ad basim testaceo; abdomine pedibusque nigris, his piloso-rufescentibus. Il est de la même grandeur que le précédent, mais un peu plus étroit; il est aussi d'un noir un peu plus brillant. Les hémiélytres sont roussâtres, bordées du côté imterne de brun obscur, avec la membrane d'un brun noirâtre. Les antennes sont noirâtres, couvertes de poils roussätres, avec leur second article testacé à la naissance. Les pattes et l'abdomen sont noirs, avec les derniers organes revêtus de poils roussâtres. Tous les crochets des tarses sont d’un roux testacé. Je n'ai trouvé qu’une seule fois cette espèce, que j'ai prise, en février, sous les écorces d'un caroubier, à Kouba, aux environs d’Alger. PL. 1, fig. 7. Pirates rufipennis, grossi, 7° la grandeur naturelle, 7" la tête vue de profil, 7° une antenne, 7% une patte de la première paire. ne, jNs, l'un run de men rses rces nie; CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 53 Genus METasTzmMmA, Am. et Serv. Nabis, Oliv. Reduvius, Fabr. Prostemma, Lap. Postemma, L. Duf. 30. Metastemma guttula (Reduvius). Far. Syst. Rhyng. p. 281, n° 70. Pawz. Faun. Germ. fase. 101, n° 21. Bruzr. Hist. nat. des ins. tom. IX, p- 322. Am. et SERv. Hist. nat. des ins. Hémupt. p. 329, n° 1. Prostemma quitula, Burm. Handb. der Ent. tom. Il, p. 241, n° x. Curr. Brit. ent. pl. 684. Prostemma, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 395, n° 333. Je n'ai pas rencontré cette espèce, qui a été prise dans les environs de Mostaganem, et qui m'a été donnée par M. J. Cordier. 31. Metastemma quinquemaculata, Luc. (PI. 1, fig. 9.) Long. 5 millim. ?, larg. 2 millim. !. M. capite thoraceque nigro-nitidis, hoc posticè rubro maculato, illo ad basim fortiter rubro marginato ; elytris rubris, utrinque nigro maculatis, posticè nigris, ad basim testaceo maculatis; corpore nigro, punc- tato, pedibus primi paris rubris, subsequentibus rubro-testaceis, femoribus attamen fuscescentibus. La tête est d’un noir brillant, lisse, et présente postérieurement, sur le cou, une tache d'un rouge assez foncé. Le suçoir est d’un rouge testacé, avec sa naissance d’un brun assez foncé. Les antennes sont testacées, à l’exception cependant du troisième article, qui est brun. Le thorax est lisse, d’un noir brillant, avec sa base largement bordée de rouge. L'écusson est entièrement noir. Les hémiélytres sont plus courtes que le corps, avec la partie coriace d’une belle couleur rouge, et ornées de chaque côté d’une tache arrondie, d’un noir foncé; la partie membraneuse est noire, et présente de chaque côté une tache arrondie, testacée, avec leur base tachée de cette couleur. Tout le corps, en dessous, est noir et assez fortement ponctué. Les pattes de la première paire sont rouges, avec les suivantes d’un rouge testacé, à l'exception cependant des fémurs, qui sont teintés de brunâtre. Des poils assez allongés, testacés, peu serrés, revêtent le corps, les antennes et les organes de la locomotion de cette espèce. Je n'ai trouvé qu'une seule fois cette jolie petite espèce, que J'ai prise, en décembre, sous les pierres humides, près des marais du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle. PI. 1, fig. 9. Metastemma quinquemaculata, grossie, g° la grandeur naturelle, 9’ la tête vue de profil, 9° une patte de la première paire, g* une patte de la deuxième paire. f ET PA ET 54 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Genus Nagis, Latr. Cimex, Degéer. Reduvus, F abr. Miris, ejusd. Aptus, Hahn. 32. Nabis subaptera (Cimex\. Decéer, Mém. pour serv. à lhüst. nat. des ins. tom. TT, p. 287, n° 27, pl. 15, fig. 10. Burm. Handb. der Ent. tom. Il, p. 242, n° 2. A. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 331, n° 2. Apius apterus, Haun, Wanz. tom. I, p. 35, tab. 6, fig. 24. Hypapterus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 397, n° 336. Rencontré dans les environs d'Oran et d'Alger, à la fin de mars, sur Les Asphodelus ra- INOSUS. 33. Nabis fera (Cimex). Linx. Fun. suec. p. 962. Far. Syst. Rhyng. p. 255, n° 11. Haux, Wanz. tom. IT, p. 31, tab. 82, fig. 252. Au. et Senv. Hist. nat. des ins. Hémüipt. p. 332, n° 5. Miris vagans, Fagr. Syst. Rhyng. p. 255, n° 12. Worrr, Îcon. Cim. p. 159, 153, tab. 16, fig. 153. Nabis cinerea, Oxiv. Encycl. méthod. tom. VII, p. 140, n° 2. Nabis vagans, Buru. Handb. der Ent. tom. II, p. 242, n° 1. Nabis, Au. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 399, n° 338. Je n'ai trouvé qu'une seule fois cette espèce, que j'ai prise errante, dans les premiers jours de juin’, dans un lieu sec et aride, sur le Koudiat-Ati, aux environs de Constantine. Genus ONcocEPHALUS, Burm. Reduvius, Rossi. 34. Oncocephalus squalidus (Reduvius). Rossi, Faun. etrusc. tom. IT, p. 404, 1364. Burs. Handb. der Ent. tom. Il, PMP RAT Oncocephalus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 408, n° 346. Rencontré une seule fois sous les pierres, à la fin de juin, dans les environs du cercle de Lacalle. 35. Oncocephalus notatus (Reduvius). Heure. et Eurexs. Symb. phys. pl. 19, fig. 1. RamwB. Faun. ent. de l'And. tom. IT, p. 175, n° 1. Mechassavus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 408, n° 347. Cette espèce, dont je n'ai trouvé que quelques individus, habite les environs d'Hippône; je l'ai prise en novembre, cachée sous les pierres légèrement humides. CINQUIÈME CLASSE. -_ INSECTES. 55 SEPTIÈME FAMILLE. LES ARADIENS. Genus AcanTurA, Fabr. Cimex, Auct. 906. Acantluia lectularia Far. Syst. Rhyng. p. 112, n° 1. Wozrr, Icon. Cim. 127, 121, tab. 13, fig. 121. BurM. Handb. der Ent. tom. Il, p- 295, n°1: Am. et SEenv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 313, n° 1. Cimex lectularius, Lin. Faun. suec. p. 909. LaTR. Gener. crust. et ins. tom. III, p. 137, n° 1. Dox. Atl. du règne anim. de Cuv. Ins. plaine La Punaise des ts, Grorrr. Hist. nat. des ins. des env. de Par. tom. I, p- 434, n° 1. Cimexæ, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 366, n° 312. Cette espèce est très-commune à Alger, et ya peut-être été introduite depuis notre oc- cupation; elle se trouve aussi à Bône et à Oran. J'ignore si cette Acanthie habite Constantine, mais je ne l'y ai point rencontrée. Genus TINGIs, Fabr. Acanthia, Wolff. Monanthia, H. Schaff. OU T'ingis lupuli (Monanthia). Herr. Sen. Wanz. tom. IV, p. 13, pl. 14, fig. 359. Fres. Monogr. ent. p. 85, n° 29, pl. 7, fig. 19 à 21. Pleurædma, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p- 185, n° 292. Rencontré une seule fois, en mars, en fauchant les grandes herbes, dans les bois du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle. Genus P1ESMA, de S'-F arg. et Serv. Acanthia, Wolff. Tingis, Panz. rde Zosmenus, Lap. Zosmerus, Burm. Cantacader, Am. et Serv. 38. Piesma quadricornis. De S'-Farc. et SErv. Encycl. méthod. tom. X, p. 658. Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. IX, P. 314. Cantacader quadricornis, Am. et SeRv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 299, n° 1. Cantacader, Am. Ann. de la soc. ent. de France, °° série, tom. IV, p. 188, n° 297. Cette espèce est assez rare; je n’en ai rencontré que quelques individus, que j'ai pris, vers jne; . : se DA ; a le milieu de mars, sous les pierres humides, dans le Boudjaréa, aux environs d'Alger. 96 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Genus Presrosom4, Lap. Aradus, Fabr. Acanthia, Wolff. Coreus, Schell. 39. Piestosoma flavo maculata, Luc. (PI. 1, fig. 8.) Lucasocles, Am. Ann. de la soc. ent. de France, »° série, tom. IV, p. 365. P. angustum, atrum, subtilissimè granarium, antennis testaceis, rufescente maculatis; thorace utrinque valdè impresso, suprà quatuor prominentiis instructo; elÿtris membraneà albidà subfuscescente tinctis; abdomine suprà infrèque granario, lateribus flavo maculatis; pedibus rufescentibus. La tête noire, finement chagrinée, présente, de chaque côté des yeux et à la base, une dépression assez profonde, avec l'apophyse antennifère spiniforme et entièrement lisse à son côté externe. Les antennes sont testacées , avec Le premier article roussâtre, la naissance du second et du troisième et l'extrémité du quatrième tachées de cette couleur. Les yeux sont d’un noir plus foncé que la tête. Le thorax, de même couleur que la tête, finement chagriné, est marqué, de chaque côté, d’une dépression assez profondément enfoncée, et de plus on aperçoit dans sa partie médiane quatre saillies longitudinales peu rapprochées. L'écusson est noir et très-finement chagriné. La partie coriace des hémiélytres est très-efhilée en arrière, avec les nervures qu'elle présente très-saillantes, noires, finement chagrinées et les intervalles blanchâtres; la partie membraneuse de ces mêmes organes est blanche, à peine chagrinée, légèrement teintée de brunâtre, et parcourue par quelques saillies assez bien marquées. L'abdomen, en dessus et en dessous, est noir, finement chagriné et tache sur les parties latérales de jaune clair. Les pattes, ainsi que le suçoir, sont entièrement rous- sâtres. Cette espèce, de forme étroite et un peu plus allongée que le P. (Aradus) Perrist, près duquel elle vient se placer, ne pourra être confondue avec ce dernier à cause de l'apophyse des antennes, qui est lisse à son bord externe, du thorax, qui présente en dessus quatre saillies longitudinales bien marquées, de l'abdomen, qui a les parties supérieure et infe- rieure tachées de jaune clair, et des pattes ainsi que du suçoir, qui sont entièrement roussàtres. Je n'ai rencontré qu'une seule fois cette jolie petite espèce, que j'ai prise, en mai, SOUS les écorces d’un caroubier, à Kouba, dans la propriété de mon ami M. de Nivoy, aux en- virons d'Alger. PI. 1, fig. 8. Piestosoma flavo maculata’, grossi, 8* la grandeur naturelle, 8b la tête vue de profil, 8° une antenne, 8 une patte de la première paire. 1 Sur la planche, au lieu de Piestosoma flavo maculatum , lisez : Piestosoma flavo maculat«. &:une CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES 57 Genus Paymara, Latr. Cimex, Linn. Syrtis, Fabr. Acanthia, Wolff. AO. Phymata monstrosa (Syrtis). Far. Ent. syst. tom. IV, p. 74, n° 30. Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 347. Banc. Hist. nat des ins. tom. HI, DNA Syrtis monstrosa, FaBr. Syst. Rhyng. p. 122, n° 4. Burm. Handb. der Ent. tom. Il, p. 251, n° 2. Trouvé vers le milieu de juillet, sur les fleurs, dans les environs d'Alger. Je n’ai ren- contré que trois individus de cette curieuse espèce, qui se laisse choir au moindre mou- ; ik f. 2 + D} * h, CAPE à lé # LE] vement que lon ait pour sen emparer. Ce L ymata navait encore ete signalé jusqu à présent que comme habitant l'Europe méridionale. HUITIÈME FAMILLE. LES CORÉENS. Genus BEryTus, Fabr. Neides, Latr. Lap. A1. Berytus annulatus. (PI. 1, fig. 10.) Buru. Handb. der Ent. tom. Il, p. 314, n° 4. Ramea, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. III, p. 476, n° 90. Rencontré une seule fois, à la fin de juillet, sur les joncs qui bordent le lac Houbeira, aux environs du cercle de Lacalle. Cette espèce n'avait encore été signalée que comme ha- bitant l'Angleterre, et, suivant M. Amyot, elle se trouverait aussi dans le Nord de la France. PL. 1, fig. 10. Berytus annulatus, grossi, 10° la grandeur naturelle, 10? la tête vue de profil, 10° une antenne, 10% une patte de la première paire. A2. Berytus elegans (Neides). Cürr. Brit. ent. tom. IV, pl. 150. Am. el SErv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 232. Senuma, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. HI, p- 476, n° 89- C'est sur les grandes herbes des marais du lac T onga , dans les premiers jours de mai, aux environs du cercle de Lacalle, que j'ai pris cette espèce, dont je n'ai trouvé qu'un seul mdividu. Ce Berytus n'avait encore été trouvé jusqu'à présent que dans l'Europe méridionale. Zoo1. — Anim. articulés. — TIT° partie. 8 58 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. Genus RxoParus, Schill. Coreus, Fabr. Ligæus, Wolff. Corizus, Burm. Myrmus, Habn. L3. Rhopalus errans (Coreus). Fagr. Syst. Rhyng. p. 200, n° 43. Lygœus errans, ejusd. Ent. syst. tom. IV, p.152, n° 0. Coques. Illustr. Iconogr. Ins. dec. 1, p. 4o, tab. 10, fig. 11. Myrmas errans, HauN, Wanz. tom. IN, p. 1, pl. 73, fig. 226. Maccevethus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, tom. IT, p. 487, n° 104. Vivante, cette espèce est très-finement ponctuée de brun foncé en dessus, avec la mem- brane des hémiélytres blanche, sans tache, mais tournant quelquefois au brun. Le Corps en dessous est d’un jaune pâle, tirant un peu sur le vert; quelquefois aussi il est ferrugi- neux. Les antennes sont souvent d’un ferrugimeux uniforme; cependant j'ai trouvé des indi- vidus chez lesquels ces organes étaient noirs; je ferai aussi observer que le troisième article, la base et l'extrémité du dernier, quelquefois aussi celle du second, sont d’un ferrugineux plus ou moins foncé. Elle habite l'Est et l'Ouest de l'Algérie, mais je l'ai particulièrement rencontrée aux en- virons de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle ; cette espèce se plait sur lAspho- delus ramosus. Lh. Rhopalus capitatus (Coreus). Fagr. Syst. Rhyng. p. 201, n° 40. Wozrr, Îcon. Cim. 74, tab. 8, fig. 72. Fazz. Henupt. suec. p. 42, n° 82. Sexirr. Beitr. tom. I, p. 51, n° 2. Buru. Handb. der Ent. tom. Il, p. 307, n° 5. Han, Wanz. tom. III, p. 3, pl. zxxiv, fig. 228. Rams. Faun. ent. de l'And. tom. IT, p. 142, n° 2. Am. et Serv. ist. nat. des ins. Hémipt. p. 246, n° 1. Rhopalus, Am. Ann. de la soc. ent de France, 2° série, tom. II, p. 488, n° 103. Cette espèce habite les environs de Philippeville et de Constantine, où je l'ai prise, en mars et avril, en fauchant les grandes herbes sur les bords du Safsaf et du Rummel: elle parait assez rare : Je n’en ai rencontré que deux individus. A5. Rhopalus pratensis. Fazz. Hemipt. suec. p. 42, n° 3. BurM. Handb. der Ent. tom. I], p. 307, n° 6. Rhopalus parum punctatus, Semirr. Beitr, tom. 1, p. 53, n° 4. Haux, Wanz. tom. Il, p. 4, tab. 74, fig. 229. Rencontré errant, à la fin de mai, sur le versant Est du Djebel-Mansourah, dans les environs de Constantine. Cette espèce habite aussi les environs de Philippeville et du cercle de Lacalle, où je l'ai prise, dans les premiers jours de mars, en fauchant les grandes herbes. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 59 Genus Corrzus, Fall. Lygœus, Fabr. Alydus, Schüll. Therapha, Am. et Aud. Serv. AG. Corizus hyosciamt (Cimex ). Linx. Syst. nat. tom. II, p. 726, n° 26. Fasr. Syst. Rhyng. p. 218, n° 63. Wozrr, Îcon. Cim. p. 27, n° 27, tab 3, fig. 27. Panz. Faun. Germ. fasc. 79, n° 21. Scemizz. Beitr. tom. I, p. 49, n° 2, tab. 5, fig. 5. Fazz. Hemipt. suec. p. 44, n° 6. Haux, Wanz. tom. 1, P. 18, tab. 3, fig. 2. Büru. Handb. der Ent. tom. IL, p. 306, n° 1. Brurz. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 358. RauwB. Faun. ent. de l'And. tom. IE, p. 142, n° 1. Therapha hyosciami, Aw. et Senv. Hist. nat. des ins. Hémaipt. p. 345, n° 2. La Punaise rouge à croix de chevalier, Grorrr. Hist. nat. des ins. des env. de Par. tom. I, p- 441, n° 12. Therapha, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. III, p- 486, n° 108. Cette espèce n’est pas rare, pendant le printemps et une grande partie de l'été, dans VEst et dans l'Ouest de nos possessions algériennes; je lai souvent rencontrée sur l’As- phodelus ramosus. Elle se plait aussi à errer sur la terre, et je l'ai même quelquefois ren- contrée sous les pierres ou placée sur les parties latérales de celles-ci. Une femelle que j'a- vais piquée m'a pondu des œufs : ceux-ci sont rougeâtres et d’une forme oblongue. La larve de cette espèce est monstrueuse, à cause de la disproportion de ses membres; il est aussi à remarquer que ses antennes et ses pattes, plus longues que le corps et ordinairement velues, sont, ainsi que le bec, d’une grosseur énorme. Genus PsEuDoPaLÆUS, Burm. Coreus, Schill. Atractus, Curt. Arenocoris, Hahn. 47. Pseudophlœus Fallen (Coreus). SeuiLc. Beitr. 46, 9, tab. 1, fig. 2. Buru. Handb. der Ent. tom. Il, D'Oo0Sn Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. IX, p- 359, n° 1. Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 247, n° 1. Arenocoris Fallenii, Haux. Wanz. IL, 112, tab. 64, fig. 192. Pseudophlæus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. Ill, p- 489, n° 106. Cette espèce est d’un jaune ferrugmeux, couleur qui tourne au livide après la mort; la membrane des hémiélytres est ordinairement d’un blanc légèrement teint de jaunâtre, avec les nervures en réseau à mailles irrégulières et tachetées de brun foncé. Dans les deux sexes, le dernier article des antennes est noir. Elle n’est pas très-rare, sur les fleurs, dans les environs d'Oran, d'Alger, de Bône et de Constantine, pendant le printemps et une partie de l'été; l'hiver, elle se cache sous les pierres. Elle se trouve aussi dans le midi de la France et en Italie. 60 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. Genus CorEus, Fabr. A8. Coreus hirticornis. Far. Syst. Rhyng. p. 198, n° 31. Coques. [llustr. Icon. I, 30, tab. 10, fig. 8. L. Dur. Rech. anat. sur les Hémipt. p. 37, 5. Burm. Handb. der Ent. tom. IT, p. 309, n° 1. Bruzr. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 361, n° 1. A. et Senv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 238, n° 1. Cette espèce n’est pas rare dans l'Est et dans l'Ouest de nos possessions pendant tout le P P P P printemps et une grande partie de l'été; elle se plait sur les fleurs, particulièrement sur l’Asphodelus ramosus ; pendant l'hiver, je la rencontrais cachée sous les pierres. Var. À. Dans les environs de Constantine et du cercle de Lacalle, j'ai rencontré une variété assez remarquable de cette espèce, chez laquelle le corps, au lieu d'être d'un ferrugineux cannelle, est entièrement d’un jaune testacé, avec les antennes quelquefois rougeâtres. A9. Coreus Dufourü, Luc. (PI. 2, fig. 1.) Long. 9 millim. larg. 3 millim. !. C. capite nigro, posticè flavescente maculato; thorace testaceo-rubescente, in medio ad lateraque fusco; elytris testaceo-rubescentibus, nervuris punctisque nigris, membraneà nigricante testaceoque maculatà ; corpore suprà rubro, lateribus flavis, nigro maculatis, infrà flavo, utrinque subtiliter nigro punctato ster noque in medio atro; pedibus nigris, tibiis tarsisque rubescentibus. La tête est noire en dessus, finement tuberculée de même couleur, et présente posté- rieurement une petite tache longitudinale jaunâtre; le bec est noir; les antennes sont courtes, épaisses, noires, avec le troisième article rougeâtre, taché de brun dans sa partie mé- diane, fortement ponctué, avec ses côtés d’un brun foncé et épineux. L'écusson est noir, ponctué et rougeâtre à sa base. La corie des hémiélytres est de même couleur que le thorax , avec les nervures et les points que ces organes présentent noirs. La partie mem- braneuse est roussâtre et ornée de petites taches arrondies, testacées. L’abdomen, en dessus, est d’une belle couleur rouge, avec la partie postérieure du dernier segment bordée de noir et tout le bord interne jaune taché de brun foncé; en dessous, il est entièrement Jaune, avec les premier, second, troisième et quatrième segments offrant de chaque côté une pe- tte tache d’un brun foncé; il est aussi à noter que le sternum et le dessous de la tête, seulement dans le milieu, sont d’un brun foncé. Les pattes sont noires, avec les tibias et les tarses rougeâtres. Trouvé, en mai, sur les fleurs, dans les environs de Constantine et d'Alger. PI. 2, fig. 1. Coreus Dufourü, grossi, 1° la grandeur naturelle, 1° la tête et le thorax vus de profil, d 1° une antenne, 1° une patte de la première paire. CINQUIÈME CLASSE. —- INSECTES. 61 Genus PxyrLomorpxa, de Casteln. Cimex, Vil. Coreus, Fabr. Syromastes, Latr. Phyllomorphus, Burm. Craspedum , Ramb. 50. Phyllomorpha algirica. (PL. 2, fig. 5.) Guér. Rev. zool. par la soc. Cuv. ann. 1839, p. 232, n° 2 Braxcn. Ati. du dict. univ. d’hust nat. Ins. pl. 6, fig. 5. Phyllomorpha laciniata, Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 236, n° 1. Craspedum, Am. Ann. de lu soc. ent. de France, 2° série, tom. II, p. 478, n° 93. La tête ainsi que les yeux sont rougeâtres, avec les épines que présente la tète testacées, à l'exception de celles situées sur le vertex, qui sont légèrement rougeûtres. Le suçoir est de même couleur que la tête. Les antennes sont d’un testacé rougeâtre, avec les épines tes- tacées. Le thorax est rougeàtre ainsi que la moitié antérieure de ses expansions et du ré- seau que celles-ci présentent ; quant à leur moitié postérieure, elle est entièrement testacée. Les hémiélytres sont d’un jaune pâle, couleur qui tourne au testacé peu de temps après la mort. L’abdomen est d’un jaune pâle, sans taches, avec les expansions rougeâtres dans leur moitié antérieure et testacées dans leur moitié postérieure. Les expansions abdominales ainsi que celles du thorax sont anguleuses, surtout les troisième, quatrième et cinquième, qui sont coupées droit en avant et terminées en pointe aiguë. Les pattes sont rougeûtres. Cette espèce présente une variété qui est testacée, avec les expansions abdominales seu- lement, surtout les seconde et troisième, tachées de brun. Il n’y a que les antennes et les ganes de la locomotion qui soient rougeûtres. 5 MM. Amyot et Audinet-Serville ont confondu cette espèce avec le Phyllomorpha laciniata, OT. Vill. car, dans leur ouvrage sur les insectes hémiptères, p. 237, ces auteurs disent au sujet du Phyllomorpha algirica, Guér. « M. Guérin-Méneville fait une espèce distincte des individus «que nous rapportons à cette espèce, et qui viennent de l'Afrique septentrionale. » Je crois que le Phyllomorpha algirica, Guér. est une espèce bien distincte du Phyllomor- pha laciniata, Vill. avec lequel elle ne pourra être confondue à cause des expansions folia- cées de son abdomen, qui sont anguleuses, surtout les troisième, quatrième et cinquième, qui sont coupées droit en avant et terminées en pointe aiguë, tandis que dans le Phyllomor- pha laciniata, Vill. ces mêmes expansions foliacées de l'abdomen sont toutes arrondies à leur extrémité. Cette espèce est assez rare; je n’en ai trouvé que quelques individus, que j'ai pris, dans les premiers jours de juin, dans les environs de Constantine. Ce Phyllomorphe se plait dans les lieux arides et presque privés de végétation; l'hiver, il se tient sous les pierres. Cette espèce habite aussi les environs d'Alger, car je l'ai rencontrée en février, sous les pierres, dans le Boudjaréa. PI. 2, fig. 5. Phyllomorpha algirica, grossie, 5° la grandeur naturelle, 5! la même, vue de profil, gros- sie et au trait, 5° la tête vue de profil, 5° une antenne, 5° une patte de la première paire. 62 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Genus VEriusr4, Spin. Coreus, Fabr. Lygæus, Coqueb. Cimez Tign. Syromastes, Burm. 91. Verlusia quadrata (Coreus). Fagr. Syst. Rhyng. p. 199, n° 36 (mâle). Coreus rhombeus, ejusd. op. cit. p. 199, n° 39 (femelle). Wozrr, Jcon. Cim. 30, 67, tab. 7 (mâle et femelle). SeuizL. Beitr. 40, 3 (mâle), tab. 4, fig. 3 (femelle). Han, Wanz. tom. Il, p. 104, tab. 61, fig. 187. Am. et Senv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 205, n° 1. Spin. Ess. sur les ins. Hémipt. p. 147. Lygœus quadrutus, Coques. Tllustr. Iconogr. 1, 37, lab. 9, fig. 12. Cimex rhombeus, Tien. Hist. nat. des ins. tom. IV, p. 266. Syromastes quadratus, Burm. Handb. der Ent. tom. II, P: 314, n° 1. La Punaise à abdomen carré, Srorr, Pun. 26, pl. 5, fig. 36. Verlusia, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. III, p- 463, n° 57. ! Pendant tout le printemps et une assez grande partie de l'été, cette espèce est très-com- mune dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie; elle se plaît sur les fleurs, et je lai particuliè- rement rencontrée sur l’Asphodelus ramosus. 52. Verlusia sulcicornis (Coreus). Fasr. Syst. Rhyng. p. 199, n° 34. Coques. Illustr. 1, 40, tab. 10, fig. 9. Verlusia rotundiventris, Spin. Ess. sur les Hémipt. P- 147. Raus. Faun. ent. de l'And. tom. IT, p. 136, n° 3. Elle est plus rare que la précédente; je n’en ai rencontré que quelques individus, que Ja pris, en avril, dans les environs de Philippeville et de Constantine. Genus SYROMASTES, Latr. Cimex, Linn. Coreus, Fabr. Enoplops, Am. et Serv. 93. Syromastes scapha (Coreus). Far. Syst. Rhyng. p. 193, n° 9. Worr, Îcon. Cim. 69, 66, tab. 7, fig. 66. Coques. Jllustr. Icon. 2, 82, tab. 19, fig. 5. Sci. Beitr. 39, 2, tab. A, fig. 2. Ras. Faun. ent. de l'And. tom. Il, p. 138, n° 10. Buru. Handb. der Ent. tom. IT, p. 315, n° 3. Enoplops scapha, Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 308, n° 1. Enoplops, Au. Ann. de la soc. ent. de France, 2 série, tom. III, p- 466, n° 79. Pendant tout le printemps et une grande partie de l'été, cette espèce est abondamment répandue dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie, particulièrement aux environs d'Oran, d'Alger. de Bône, de Constantine et du cercle de Lacalle. ni CINQUIÈME CLASSE. -- INSECTES. 63 94. Syromastes spiniger {Coreus). Fasr. Syst. Rhyng. p. 194, n° 10. Phrissocranus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. III, p- 467, n° 80. Cette espèce est aussi commune que la précédente, et je l'ai rencontrée pendant les mêmes saisons et dans les mêmes lieux. Genus GonocErus, Latr. Coreus, Auct. 59. Gonocerus annulipes, Luc. (PI. 2, fig. 2.) Long. 12 millim. larg. 5 millim. G. testaceofuscescens, subtiliter granulatus; antennis fuscescentibus, secundo tertioque articulis rubris: thorace elytrisque nigro granulatis, horum membraneà fuscescente subtestaceo maculatà ; corpore testaceo, nigrofuscescente ; pedibus testaceofuscescentibus, tibiis flavis, nigro annulatis. Il est plus court et surtout plus large que le G. venator. La tête, très-finement cha- grinée et ponctuée, est d’un testacé légèrement teinté de brun en dessus, avec sa partie inférieure entièrement testacée; le sucoir est d'un testacé brunâtre, avec sa naissance tes- tacée. Les antennes épaisses, très-finement chagrinées, ont les premier et quatrième articles d'un brun peu foncé, surtout le quatrième, qui est tomenteux, allongé, avec les second et troisième d’une belle couleur rouge. Le thorax est testacé, finement granulé et par- semé de points d’un noir foncé, assez profondément marqués et très-peu serrés, à l'excep- tion cependant des angles de chaque côté de la base, qui sont un peu dilatés, et sur les- quels ces points noirs sont plus serrés, ce qui donne à ces parties une teinte d’un brun foncé. L’écusson, d’un brun testacé, ponctué de noir, avec la pointe terminale d’une belle couleur jaune, présente, de chaque côté de sa partie antérieure, un tubercule assez saillant , Jjaunâtre. Les hémiélytres, d’un testacé légèrement teinté de brun, sont parsemées de petits tubercules d’un brun foncé brillant : leur partie membraneuse est d’un brun obscur et ornée de petites taches arrondies, testacées et assez bien accusées. Tout le corps, en dessous, est d’un jaune testacé, tacheté de brunâtre, finement granulé, avec les côtés bordés de brun foncé. Les pattes sont de même couleur que le dessous du corps, avec Les tibias d’un jaune clair et annelés de brun foncé. Il est aussi à noter que les fémurs, à leur extrémité et inférieurement, sont armés d'épines, dont quatre très-prononcées. Les tarses sont noirs, à l'exception cependant du premier article, qui est jaune. Cette espèce, dont je n’ai trouvé qu'un seul individu, habite les environs de Constantine : je l'ai prise sur l’Asphodelus ramosus, près du marabout de Sidi-Mabrouk. PI. 2, fig. 2. Gonocerus annulipes, grossi, 2° la grandeur naturelle, »° la tête et le thorax vus de profil, 2° une antenne, 2“ une patte de la troisième paire. 64 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. 56. Gonocerus insidiator (Coreus). Fapr. Syst. Rhyng. p. 198, n° 28. Coques. Jllustr. Icon. 2, 82, tab. 19, fig. 6. Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 239, n° 1. Insidiator, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IT, p. 481, n° 96. Rencontré, pendant les mois de mai et de juin, sur l'Asphodelus ramosus, dans les envi- rons de Constantine et du cercle de Lacalle. Genus MrcrezyrrA, de Casteln. Hydrometra, Fabr. Alydus, L. Duf. Arctorus, Burm. Stenocephalus, Brull. Micrelytrum, Ramb. 57. Micrelytra fossularum (Hydromeira). Far. Syst. Rhyng. p. 259, n° 0. Am. et Senv. Hist. nat. des ins. Hémüpt. p. 231, n° 1. Alydus apterus, L. Dur. Rech. sur l’'anat. des Hémipt. 41, 2, pl. 2, fig. 1 a8. Arciorus fossularum, Burx. Handb. der Ent. tom. Il, p. 237. Stenocephalus Jossularum , Brucr. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 371. Micrelytrum fossularum, Raws. Faun. ent. de l'And. tom. IT, p. 130. Micrelytra, An. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IL, p. 473, n° 88. C’est particulièrement dans les environs d'Alger et du cercle de Lacalle que j'ai rencontre cette espèce, dont les habitudes sont de se tenir dans les lieux herbacés, frais et humides, particulièrement près des ruisseaux et des lacs, pendant l'hiver et une grande partie du printemps. Genus Azrpus, Fabr. Cimex, Linn. Anisoscelis, Brall. 58. Alydus calcaratus (Cimex). Linn. F'aun. suec. p. 968. Decéer, Mém. pour serv. à l'hist. nat. des ins. tom. IL, p. 280, n° 24, pl. 14, fig. 23 à 24. Fasr. Syst. Rhyng. p. 251, n° 15. Hanx, Wanz. tom. I, p. 198, ADN IS EL: Scies. Beitr. 49, tab. 5, fig. 1. Ar. et SErv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 226, n° 1. Lygeœus calcaratus, Wozrr, Icon. Cim. 144, 138, tab. 14, fig. 138. Anisoscelis calcarata, Brurz. Hist. nat. des Ins. tom. IX, p. 370. Alydus, Aw. zinn. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IT, p. 472, n° 87. Habite les environs d'Alger, de Philippeville et de Constantine: cette espèce se plait dans les lieux humides et couverts d'herbes; je l'ai prise, en avril et en mai, sur les rives du Safsaf et du Rummel. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 65 Genus SrevoczrmaLus, Latr. Cimex, Geoffr. Coreus, Fabr. Lyqæus, Wolf. Dicranomerus, Hahn. 59. Stenocephalus nugax (Coreus). Fagr. Syst. Rhyng. p. 200, n° 42. Saez. Beitr. 48, 11, tab. 5, fig. 2. Buru. Handb. der Ent. tom. I, p. 328, n° 1. Av. et Serv. Hist. nal. des ins. Hémipt. p. 228, n° 1. Lygœus nugax, Wozrr, Icon. Cim. 30, 30, tab. 3, fig. 30 (femelle). Dicranomerus nugaxæ, HauN, Wanz. tom. I, p. 22, tab. 2, fig. 23. La Punaise brune à antennes et pattes panachées, Georvr. Hist. nat. des ins. des env. de Par.tom. [, p. 449, n° 26. Stenocephalus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. III, p. 469, n° 83. Vivante, cette espèce est d’un beau brun ferrugineux. Le premier arucle des antennes est noir; le second est blanc, avec l'extrémité, outre l'anneau du milieu, noire; le troi- sième et dernier est noir, avec la base blanche. Sur les angles postérieurs du prédor- sum, ainsi qu'à la pointe de l’écusson, on aperçoit un point qui est d'un beau blanc, couleur qui tourne au blanc jaunâtre peu de temps après la mort. Assez commune, pendant l'hiver et le printemps, dans l'Est et dans l'Ouest de nos pos- sessions; celle espèce se plait dans les lieux frais et ombragés. tre es, ï Genus AsTemmA, Latr. Cicada, Linn. Salda, Fabr. Acanthia, Wolff. Phytocoris, Fall. Halticus, Hahn. Eurycephala, Brull. 60. Astemma aptera (Cicada). Linx. Faun. suec. p. 984. Salda pallicornis, FaBr. Syst. Rhyng. p. 115, n° 6. Acanthia pallicornis, Worrr, Icon. Cim. 128, 122, tab. 13, fig. 122. Phytocoris pallicornis, Fax. Monogr. Cim. suec. p. 113, n° 70. Halticus pallicornis, Haux, Wanz. tom. 1, p. 114, tab. 18, fig 61. Burm. Handb. der Ent. tom. Il, p. 378, n° 2. Eurycephala aptera, Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 410. Astemma aptera, Am. et SErv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p.284, n° 1. Astemma, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 169, n° 268. Cette petite espèce, que Jai trouvée assez communément en juin, aux environs d'Alger, se tient sur les graminées et les ombellifères; je l'ai toujours rencontrée en famille de cinq à six individus. Cet Astemme habite aussi les environs d'Oran. jt ans Elle présente une variété qui est d'un beau noir luisant avec l'extrémité des fémurs, ves des tibias et les antennes testacées. Les hémiélytres ont une membrane dans les mâles. Zoo1. — Anim. articulés. — IT partie. 9 66 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. NEUVIÈME FAMILLE. LES LYGÉENS. Genus Lrezæzus, Fabr. Cimex, Rossi. 61. Lygœus militaris (Cimex). Rossi, Faun. elrusc. tom. 11, p. 381. Fagr. Syst. Rhyng. p. 217, n° 56. Buru. Handb. der Ent. tom. IT, p. 298, n° 2. Bruzr. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 384. RawB. Faun. ent. de And. tom. IT, p. 155, n° 1. Am. et SERV. Hist. nat. des ins. Hémupt. p. 249, n° 1. Cimex pandurus, Virr. Ent. Linn. p. 526, tab. 8, fig. 23. Ligœus cils, Wozrr, Icon. Cim. 111, tab. 9, fig. 105 Lagenifer, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, DAT ANS. Très-commune, pendant une grande partie de l’année, dans l'Est et dans l'Ouest de l'AI- gérie. J'ai rencontré souvent cette espèce sous les pierres, quelquefois aussi errante, dans les environs d'Oran, d'Alger, de Constantine et de Bône. 62. Lygœus saxatilis. Fagr. Syst. Rhyng. p. 218, n° 62. Wozrrr, Icon. Cim. 26, tab. 3, fig. 26. SeiLr. Beitr. tom. I, p. 59, n° 2. Buru. Handb. der Ent. tom. IT, p. 298, n° 4. Lygœus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2: série, tom. IV, p.76, n°115. Je n'ai rencontré que deux individus de ce Lygœæus, que j'ai pris, pendant les mois de mars et d'avril, dans les environs d’Alger et de Constantine. 63. Lyqœus equestris (Cimex). Lainx. Syst. nat. tom. Il, p. 726, n° 77: Fagr. Syst. Rhyng. p. 217, n° 57. Worrr, Jcon. Cim. 24, tab. 3, fig. 24. Pawz. Faun. Germ. fase. 79, tab. 19. Fac. Hemipt. suec. p. 48, n° 1. SemizL. Beitr. tom. 1, p. 58, à, pl. 5, fig. 4. Haux, Wanz. tom. I, p. 21, pl. 3, fig. 12. Burm. Handb. der Ent. tom. IE, p. 298, n° 3. Cimex speciosus, Scob. Ent. curn. p. 127, n° 369. Metulla, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, D ANAL Elle est assez commune, pendant toute l'année, dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie, et je l'ai trouvée dans les mêmes lieux et dans les mêmes conditions que le L. militaris, Ross. le, ASS. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 67 64. Lygœus punctum. Fasr. Syst. Rhyng. p. 224, n° 94. Wozrr, Îcon. Cim. P: 73, tab. 8, fig. 70. Coques. {llustr. Icon. dec. 1, p- 41, pl. 10, fig. 14. Buorm. Handb. der Ent. tom. Il, p+ 298, n° 5. Stigmophorus, AM. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 78, n° 115. Je ferai remarquer, au sujet de cette espèce, que les deux taches noires prédorsales partant du bord postérieur et s’avançant pour se réunir presque au milieu, ne sont pas séparées entre elles par une ligne rouge, et que sur la membrane des hémiélytres on n'a- perçoit qu'une seule tache blanche. Rencontré une seule fois errant, à la fin de mai, sur le Koudiat-Aü, aux environs de Constantine. 65. Lygœus crassicornis, Luc. (PI. 2, fig. 3.) Long. 7 millim. ?, larg. 3 millim. L. angustus ; capite, antennisque nigris, his crassis, nigro-pilosis; thorace nigro, punctato, anticè pos- ticèque rubro marginato, utrinque ad basim nigro; elytris rubris, utrinque nigro maculatis, ad basim atris, albidoflavescente marginatis; sculello, pedibus abdomineque nigris. Il a peu d’analogie avec le L. punctum, Fabr. mais il est plus grand et semble établir le passage entre le L. ægyplius et cette espèce. La tête est noire, assez allongée, étroite, parse- mée antérieurement de poils d’un gris clair, courts et assez rapprochés. Les antennes, de même couleur que la tête, sont plus épaisses que dans les L. ægyptius et punctum, couvertes de poils noirs assez allongés et peu serrés. Le thorax est aussi beaucoup plus étroit que dans ces deux dernières espèces ; il est noir, finement bordé de rouge antérieurement, entière- ment de cette couleur postérieurement, avec les angles de chaque côté de la base d’un noir brillant ; il est parsemé de points assez forts, peu serrés et hérissés de quelques poils noirä- tres. L’écusson est noir, étroit, fortement ponctué, avec sa base très-sensiblement terminée en pointe. Les hémiélytres sont rouges, ponctuées, bordées de brun près de l’écusson, et ornées de chaque côté d’une large tache arrondie d’un beau noir de velours. La partie membra- neuse de ces mêmes organes est d’un beau noir, mais moins foncé cependant que les taches de leur partie coriace ; postérieurement, ils sont bordés de blanc jaunâtre. Tout le dessous du corps, ainsi que les pattes, est noir, parsemé de poils grisâtres, assez courts et peu serrés. Je n'ai trouvé qu’une seule fois cette curieuse espèce, que J'ai prise, dans les premiers Jours de février, sous les pierres humides, dans les bois du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle. PL. 2, fig. 3. Lygœus crassicornis, grossi, 3° la grandeur naturelle, 3? la tête vue de profil, 3° une antenne, 3% une patte de la troisième paire. 68 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. 66. Lygœus punctato-quttalus. Fazr. Syst. Rhyng. p. 224, n° 97. Bunu. Handb. der Ent. tom. IL, p. 299, n° 6. Cimex punctalo-quitatus, Rossi, Faun. etrusc. tom. Il, p. 384, n° 1324. Lygœus Schummelüi, Seuirr. Beitr. tom. I, p. 60, n°3. Stigmorhanis, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 79, n° 116. Le bord interne de la corie chez ce Lygée ne présente qu’un léger point noir; le point noir que l’on apercoit sur le disque est plus grand que dans le L. punctum, et touche or- dinairement le bord externe. Cette espèce, pendant l'hiver, le printemps et une grande partie de Pété, n’est pas rare dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie; je l'ai rencontrée particulièrement dans les environs du cercle de Lacalle. Ce Lygée se plaït sous les pierres, et vit en famille nombreuse: on le trouve aussi dans les mêmes conditions sous les écorces des chènes-lièges. 67. Lygœus sardous, Luc. (PL. 2, fig. 4.) Lygæosoma sardea, Spin. Ess. sur les ins. Hémipt. p. 254 et 256. Lyqæosoma, A. Ann. de la soc. de France, 2° série, tom. IV, p. 79, n° 117. I est pubescent, d’un brun ferrugineux uniforme, avec une petite tache blanchâtre à la base de la membrane. On aperçoit une ligne prédorsale médiane qui s'élargit près du bord postérieur, pâle, et une tache semblable à chaque angle postérieur du prédorsum. Les hémiélytres sont de la couleur des taches prédorsales; le point basilaire de la memn- brane est quelquefois d'un blanchâtre assez vif, de forme semi-lunaire. Les pattes, dans les deux sexes, sont d’un noir ferrugineux luisant. I habite les environs d'Alger, de Philippeville, de Constantine et du cercle de Lacalle, où je l'ai pris pendant l'hiver et une grande partie du printemps; cette espèce, qui n'avait été signalée que comme habitant la Sardaigne, est assez rare et se plait dans des lieux arides et exposés au soleil. PI. 2, fig. 4. Lygœus sardous, grossi, 4° la grandeur naturelle, 4? la tête et le thorax vus de profil, 4° une antenne, 4! une patte de la première paire. 68. Lyqœus Jfamiliaris ? Fapr. Syst. Rhyng. p. 219, n° GA. Pawz. Faun. Germ. fasc. 79, pl. 20. Sodus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 77, n° 114. . AH Cette espèce, que je rapporte avec doute au L. familiaris de Fabricrus, et que Je ét trouvée qu’à l'état de larve, vit en famille très-nombreuse sous les pierres; environs de Constantine, fin de mai. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 69 Genus Pyrrnocorts, Fall. Cimex, Linn. Lyqœus, Fabr. Platynotus, Schill. Pyrrhocerts, Curt. Astemma, Brull. 69. Pyrrhocoris apterus (Cimex). Lin. Syst. nat. p. 727, n° 78. Burm. Handb. der Ent. tom. Il, p. 286, n° 12. Ont Au. et Serv. Hisi. nat. des ins. Hénupt. p. 269, n° 1. Lygœus apterus, Fagr. Syst. Rhyng. p. 227, n°1 16. Wozrr, Icon. Cim. 108, 102, tab. 11, fig. 102. Platynotus apterus, Semi. Beitr. p. 57. rare Haun, Wanz. tom. I, p. 19, tab. 111, fig. 11. Astemma aptera, Bruzr. Hisi. nat. des ins. tom. IX, p. Shore ti) ë Pyrrhocoris calmariensis, Fac. Cim. suec. p. 45, n° 9. n le Pyrrhoceris apterus, CurT. Brit. ent. tom. IV, pl. 465. La Punaise rouge des jardins, Grorrr. list. nat. des ins. des env. de Par. tom. 1, p. 44o, n° 11, pl. 9, fig. 4. Pyrrochoris, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 114, n° 177. Je l'ai toujours abondamment rencontré dans tous les lieux que j'ai visités en Algérie pen- dant l'hiver, le printemps et une grande partie de l'été; cette espèce vit en famille nom- breuse sous les pierres. 70. Pyrrhocoris ægyptus (Cimex). lâtre près Lixn. Mus. Ulr. p. 178, n° 12. Rams. Faun. ent. de l’And. tom. IT, p. 157. “ Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 270, n° 2. Rem: Lyqœus ægyptius, FaBr. Syst. Rhyng. p. 222, n° 87. dans Platynotus ægyplus, HAN, Wanz. tom. IT, p. 10, tab. 37, fig. 121. Platymecus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 117, n° 178. , OU Elle est aussi commune que la précédente, et je l'ai prise dans les mêmes lieux et dans Ii êle les mêmes conditions. rides . Genus Cruus, Hahn. Lyqæus, Fall. Heterogaster, Schill. proll, 71. Cymus claviculus ( Heterogaster). Scuiz. Beitr. p. 90, tab. 8, fig. 6. Haux, Wanz. tom. I, p. 77, tab. 12, fig. 44. Bon“. Handb. der Ent. tom. IL, p.292, n°5. A. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p.259, n° 1. Lygœus caricis, Farr.. Cim. suec. p. 64, n°4. Cymus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 109, n° 170. e vu Rencontré une seule fois, en fauchant les grandes herbes, sur les bords du lac Tonga, ns de dans les environs du cercle de Lacalle. 70 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Genus HETEROGASTER, Schill. Lygœus, Fabr. 72. Heterogaster urticæ (Lyqœus). Fagr. Syst. Rhyng. p. 231, n° 136. Farc. Hemipt. suec. p. 49, n° 2. Scuirr. Beitr. tom. I, p. 84, tab. 7, fig. 8. Haux, Wanz. tom. [, p. 73, tab. 11, fig. 13. Burs. Handb. der Ent. tom. Il, p. 293, n° 1. Heterogaster, Am. Ann. de la soc. de France, 2° série, tom. IV, p- 106, n° 164. J'ai rencontré assez communément cette espèce en fauchant, en mars, les orties dans les environs de Philippeville. 73. Heterogaster saluiæ. Scuizr. Beitr. tom. I, p.85, n°2, pl. 3, fig. 3. Burn. Handb. der Ent, tom. I, p. 2000, Neggechus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p- 105, n° 68. Elle habite les environs de Constantine, où je l'ai prise, à la fin d'avril, sur les fleurs: 4 , 4 cette espece n est pas tres-rare. Genus POLYACANTHUS, Lap. CGimex, Rossi, Lygœus, Fabr. Pachymerus, Schil. Aphanus, Blanch. 74. Polyacanthus echù (Lygæus). Far. Syst. Rhyng. p. 235, n° 160. Pawz. Faun. Germ. fase. 72, n° 22. Am. et SERV. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 252, n° 1, pl. 5, fig. 10. Pachymerus echii, Source. Beitr. tom. I, p. 73. Haun, Wanz. tom. [, p. 137, tab. 22, fig. 70. Buru. Handb. der Ent. tom. Il, p. 297, n° 10. Aphanus echü, BLancn. Hist. nat. des ins. tom. III, P: 132, n° 1. Lygœus aterrimus, Fagr. Syst. Rhyng. p. 229, n° 124. Worr, Icon. Cim. p. 198, n° 192, tab. 19, fig. 192. Pachymerus aterrimus, Rams. Faun. ent. de l'And. tom. II, RTC SE Polyacanthus, Am. Ann. de lu soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p- 83, n° 121. Elle n’est pas rare, pendant toute l’année, dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie; Je l'ai particulièrement rencontrée dans les environs d'Alger, de Constantine et du cercle de La- calle. Cette espèce se tient sous les pierres et sous les écorces des arbres; je l'ai prise aus! très-souvent errante. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 71 Genus RuyParocuromus, Curt. Cimex, Lion. Lyqgœus, Fabr. Pachymerus, Lep. et Serv. Aphanus, de Casteln. Beosus, Am. et Serv. Micropus, Spin. 75. Rhyparochromus Rolandri (Cimex). Linn. Faun. suec. p. 957. Decéer. Mém. pour serv. à l'hist. nat. des ins. tom. IL, p. 294, n° 38. Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémupt. p. 253, n° 1. Lygœus Rolandri, Far. Syst. Rhyng. p. 230, n° 127. Worr, Îcon. Cim. p. 199; 193, tab. 19, fig. 193. 1f Pachymerus Rolandri, Senizr. Beitr. DR La Punaise couleur de suie, à ailes jaunes, Grorrr. Hist. nat. des ins. des env. de Par. tom. I, p. 459, n° 51. Je lai prise sur les fleurs, à la fin de juillet, près des marais du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle; cette espèce habite aussi les environs d'Oran, où je l'ai rencontrée, en janvier, sous les pierres humides. 76. Rhyparochromus margine punctatus (Pachymerus). Sexizr. Beitr. tom. 1, p. 71, n° 11, pl. 6, fig. 8. d Worrr, Wanz. p. 150, pl. 15, fig. 144. Haux, Wanz. tom. I, p. 52, tab. 8, fig. 32. Raws. Faun. ent. de l'And. tom. Il, p. 147, n° 1. Lygœæus arenarias, Fagr. Syst. Rhyng. p. 233, n° 146. Nevelus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 84, n° 1923. Elle n’est pas rare, pendant l'hiver, le printemps et une partie de l'été, dans les environs d'Alger, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle; cette espèce, que j'ai prise aussi dans les environs d'Oran, se plaît sous les pierres peu humides, situées dans des lieux sa- blonneux. Fh7IA Rhyparochromus quadratus (Lyqœus). Fagr. Syst. Rhyng. p. 232, n° 141. Coques. [llustr. Icon. déc. 1, p. 37, pl. 9, fig. 12. Pachymerus quadratus, Sanirr. Beitr. 66, 4, tab. 5, fig. 6. Haux, Wanz. tom. I, p. 50, pl. 8, fig. 31. RawB. Faun. ent. de l'And. tom. IT, p. 149, n° 5. Xanthochilus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 84, n° 124. Cette espèce, qui habite les environs d'Alger et du cercle de Lacalle, n’est pas très-rare pendant les mois de mars et d'avril; elle se plaît sous les pierres, dans des lieux sablon- neux , et Je lai rencontrée quelquefois aussi cachée sous les écorces des chènes-liéges. # 78. Rhyparochromus agrestis (Lyqæus). (PL 2, fig. 6.) FazL. Cim. suec. p. 55, n° 12. Haux, Wanz. tom. I, p. 25, pl. 4, fig. 15. Jassarus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 86, n° 126. Je n'ai rencontré que quelques individus de cette espèce, que j'ai pris, à la fin d'avril, en fauchant les grandes herbes. Fr: HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. PI. 2, fig. 6. Rhyparochromus agrestis, grossi, 6° la grandeur naturelle, 6? la tête vue de profil, 6° une antenne, 6% une patte de la deuxième paire. 79. Rhyparochromus pineti (Pachymerus). Herr. Sch. Wanz. tom. IV, p. 95, tab. 140, fig. 438. Tœnidionotus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 87, n° 129. Rencontré une seule fois, au pied des grandes herbes, dans des lieux assez humides, à la fin de janvier, à Kouba, aux environs d'Alger. 80. Rhyparochromus pedestris (Lyqœus). Paxz. Faun. Germ. fase. 92, tab. 14. Scuizz. Beitr. tom. I, p. 70, tab. 6, fig. 7. Haun, Wanz. tom. I, p. 63, tab. 10, fig. 38. Burm. Handb. der Ent. tom. II, p. 196, n° 7. Ras. l'aun. ent. de l’And. tom. If, p. 150, n° 7. Raglius, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. [V, p. 89, n° 133. Ce n’est que dans les environs de Philippeville et tout à fait à la fin de mars, que j'ai trouvé ce Rhyparochromus, qui se plaît sous les écorces des chênes-liéges et au pied des arbres qui sont situés sur les bords de l'Ouad-Safsaf. 81. Rhyparochromus erraticus (Lygæus). Fagr. Syst. Rhyng. p. 232, n° 130. Pachymerus decoratus, Hanx, Wanz. tom. [, p. 139, tab. 22, fig. 71. Sahius, Au. Ann. de lu soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p.89, n° 134. Je n’ai rencontré que quelques individus de cette espèce, que J'ai pris, à la fin de mars, au pied des grandes herbes; environs de Philippeville. 82. Rhyparochromus luscus (Lygœus). Fagr. Syst. Rhyng. p. 231, n° 133. Se. Beitr. 1, 67, tab. 6, fig. 4. [Haux, Wanz. iom. I, p. 48, tab. 8, fig. 30. Burn. Handb. der Eni. tom. Il, p. 295, n° 6. RauB. Faun. ent. de l’And. tom. If, p. 150, n° 6. Lygœus quadralus, PANz. Faun. Germ. fasc. 92, tab. 11. Beosus quadratus, Am. et Senv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 254, n° 1. Beosus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. go, n° 135. Aussi commune que la précédente ; je l'ai rencontrée dans les mêmes lieux et dans les mêmes conditions. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 1 (ee) 83. Rhyparochromus sylvaticus (Lygœus). Fasr. Syst. Rhyng. p. 220, n° 126. Far. Hemipt. suec. p. 59, n° 17. Ejusd. Monogr. Cim. suec. p. 67, n° 10. Pachymerus sylvaticus, Scemizc. Beitr. 1, p. 80, n° 24, fig. 4. Haux, Wanz. tom. I, p. 221, pl. 36, fig. 115. Drymophilus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 92, n° 138. Cette espèce est assez rare; je n’en ai rencontré que quelques individus, que j'ai pris, pendant les mois d'avril et de mai, sous les pierres, dans les environs d'Alger et du cercle de Lacalle. 8h. Rhyparochromus chiragra. Fagr. Syst. Rhyng. p. 233, n° 144. Fazz. Cim. suec. p. 58, n° 16. Hanx, Wanz. tom. I, p. 56, pl. 9, fig. 34. Chironosus , Am. Ann. de la soc. ent. de France, »° série, tom. IV, p. 92, n° 130. Je n'ai trouvé que quelques individus de cette espèce que jai pris, à la fin de no- vembre, sous les pierres légèrement humides aux environs d'Alger et d'Oran. 85. Rhyparochromus maculipennis. Curr. Brit. ent. tom. IV, p. 612. Rhyparochromus pretextatus, Herr. Scu. Wanz. tom. IV, p. 12, pl. 113, fig. 357... Rhyparochromus, Au. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 93, n° 140. Je lai pris, en mai, au pied des grandes herbes, à Kouba, dans les environs d'Alger. 86. Rhyparochromus flavipes, Luc. (PL. 3, fig. 2.) Long. 6 ? à 7 millim. larg. 2 millim. à 2 millim. À. Proderus, AM. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 95, n° 145. R. niger, angustus; capite subpunctulato, anticè rufescente, antennis flavorufescentibus, tertio articulo fusco; thorace anticè posticèque in medio lævigato, infrà fortiter rugoso punctatoque; scutello elytrisque fortiter punctatis ; corpore fuscorufescente, segmentis posticè ferrugineo marginatis; pedibus omnino flavis. La tête est très-étroite, d’un noir brillant, roussâtre à son extrémité, et très-légèrement ponctuée près des yeux et de la base des antennes. Ces derniers organes sont d’un jaune roussâtre , à l'exception cependant du troisième article, qui est entièrement brun, et de l’ex- trémité du second ainsi que de la naissance du quatrième, qui sont de cette couleur. Le thorax est très-étroit, de même couleur que la tête, avec le bord antérieur légèrement teinté de roussätre et ponctué postérieurement; il est assez convexe en dessus, et arrondi Zoor. — Anim. articulés. — III partie. 10 74 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. sur les parties latérales, qui sont entièrement lisses, tandis qu’en dessous il est fortement ridé et ponctué; à sa naissance, il est un peu plus large et fortement ponctué. L'écusson est noir, parsemé de points assez forts et très-peu rapprochés. Les hémiélytres sont de même couleur que le thorax, fortement ponctuées, avec leur partie membraneuse de même cou- leur et entièrement lisse. Le corps, en dessous, est d’un brun roussâtre, avec le bord pos- térieur de chaque segment ferrugineux. Le sternum est entièrement noir et fortement ponc- tué. Les pattes sont entièrement jaunes. Rencontré, en février, sous les écorces d’un vieil olivier, à Mustapha supérieur, aux envi- rons d'Alger. PI. 5, fig. 2. Rhyparochromus flavipes, grossi, 2° la grandeur naturelle, 2? la tête vue de profil, 2° une antenne, 24 une patte de la première paire. 87. Rhyparochromus sylvestris (Cimex). FaBr. Syst. Rhyng. p. 232, n° 138. Pasatus, Am. Ann. de lu soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p: 97; n° 190. Rencontré une seule fois, aux environs d'Alger, en février, à la base des grandes herbes, dans les lieux humides. 88. Rhyparochromus taleus. Au. Ann, de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 98, n° 151. P Aux environs d'Alger et de Constantine, sous les pierres et sous les écorces des carou- biers, pendant l'hiver et le printemps; je n'ai pas rencontré très-communément cette espèce. 89. KRhyparochromus arenarius { Pachymerus). Han, Wanz. tom. 1, p. 43, pl. 7, fig. 27. Ammethus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 5° série, tom. IV, p: 98, n° 192. Rencontré une seule fois aux environs de Bône, à la fin de novembre, sous les écorces des oliviers. 90. Rhyparochromus contractus {Pachymerus). H. Scnarr. Wanz. tom. IV, p. 97, pl. 140, fig. 440. Necudum, AM. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, P- 99, n° 199. Elle habite les environs d'Alger et d'Oran, où je l'ai rencontrée pendant l'hiver et le printemps; cette espèce, qui est assez rare, se plait sous les pierres humides. Vi. Ine [N \ ce, TES CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 75 91. Rhyparochromus marginicollis, Luc. (PI. 2, fig. 8.) Long. 4 millim. larg. 1 millim. À. R. sat fortiter punctatus; capite nigro, anticè rufescente, thorace marginato, nigro, anticè posticèque rufescente limbato; scutello nigro, in medio depresso; elytris elongatis, ad basim rufescentibus , anticè flavescentibus ; corpore lævigato, nigro-nitido; pedibus flavo-testaceis, tibiis anticis fuscorufescentibus infraque spinosis. Il a un peu d’analogie avec le R. contractus, et vient se ranger dans le voisinage de cette espèce. La tête est noire, étroite, assez allongée, ponctuée, avec sa partie antérieure roussâtre. Les antennes sont d’un brun roussâtre et revêtues de poils d’un gris cendré clair. Le tho- rax est de la même couleur que la tête, assez fortement rebordé sur ses parties latérales, avec les angles de chaque côté de la base assez saillants et arrondis; il est assez fortement ponctué, déprimé longitudinalement dans son milieu, avec ses parties antérieure et posté- rieure, et surlout cette dernière, bordées de jaune roussâtre. L’écusson, entièrement noir, parsemé de points assez forts et plus serrés que ceux du thorax, présente, dans sa partie mé- diane , une petite dépression assez bien marquée. Les hémiélytres sont allongées, roussâtres postérieurement, avec leur partie antérieure tachée de jaunâtre; elles sont assez fortement ponctuées, avec les côtés qui les parcourent entièrement lisses. Leur partie membraneuse est jaune. L’abdomen, en dessous, est entièrement lisse, d’un noir trés-brillant, avec le sternum et la partie inférieure du thorax de cette couleur, mais assez fortement ponctués. Les pattes ainsi que le suçoir sont d’un jaune testacé, à l'exception cependant des üibias des pattes antérieures, qui sont d’un brun roussâtre brillant, avec leur partie inférieure par- semée d’épines. Rencontré, en février, sous les écorces d’un figuier, près du cimetière des Juifs, aux environs d'Alger. PI. 2, fig. 8. Rhyparochromus marginicollis, grossi, 8° la grandeur naturelle, 8? la tête vue de profil, 8° une antenne, 8% une patte de la première paire, 8° une patte de la troisième paire. 92. Rhyparochromus impressicollis, Luc. (PL 2, fig. 10.) Long. 3 millim. larg. 1 millim. +. R. sat fortiter punctatus; capite thoraceque fusco-subrufescentibus, hoc in medio sat fortiter impresso ; elytris elongatis, fuscorufescentibus, rufescente marginatis, punctatis, interstitiis costisque subtilissimè granariis; Corpore nigro-nitido, pedibus flavo-testaceis, tibiis anticis fuscorufescentibus infraäque spinosis. La tête est d’un brun très-légèrement roussâtre, couverte de points très-gros, très-peu profondément enfoncés et serrés. Les antennes sont d’un brun roussâtre, revêtues de poils très-courts, d’un gris clair, avec le second article d’un jaune testacé à son extrémité. Le tho- rax, de même couleur que la tête, avec les parties antérieure et postérieure roussâtres, est assez fortement rebordé sur les côtés, qui sont aussi de cette couleur; il est convexe anté- rieurement, fortement déprimé transversalement près de sa base, et présente, dans son mi- lieu, une dépression assez profonde, qui semble diviser en deux lobes sa partie antérieure ; 10. 76 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. il est couvert de points assez gros, peu profonds, mais moins serrés que ceux que l'on voit sur la tête. L’écusson est noir et un peu plus finement ponctué que le thorax. La corie des hémiélytres est très-allongée, et recouvre entièrement l'abdomen ; elle est d’un brun roussâtre, avec les bords latéraux ou externes, et la partie qui avoisine l’écusson, de cette dernière couleur; elle est couverte de points assez fins et peu serrés, avec les intervalles que laissent ces points entre eux et les côtes qu’elle présente, très-fnement chagrinés. Leur par- tie membraneuse est très-petite, d’un jaune testacé. L’abdomen, en dessous, est d’un noir brillant, parsemé de points très-peu rapprochés, et de chacun desquels sort un petit poil roussâtre. Le sternum, ainsi que la partie inférieure du thorax et de la tête, est d’un brun roussâtre et très-fortement ponctué. Les pattes ainsi que le suçoir sont d’un Jaune testacé, à l'exception cependant des fémurs antérieurs, qui sont d’un brun roussätre, fortement ponc- tués, et épineux à leur partie Imférieure. Parmi ces épines, qui sont très-petites, on en aperçoit cependant deux qui sont très-prononcées. Cette espèce, pendant tout l'hiver et une grande partie du printemps, n’est pas rare dans les environs d'Alger et surtout de Philippeville; elle se plait sous les pierres humides, je lai quelquefois aussi rencontrée sous les écorces des caroubiers et des oliviers. PI. 2, fig. 10. Rhyparochromus impressicollis, grossi, 10° la grandeur naturelle, 10° la tête vue de pro- fil, 10° une antenne, 10% une patte de la première paire. 93. Rhyparochromus brevipennis (Pachymerus). LaTR. Gener. crust. et ins. tom. IIT, p. 123, n° 1. ScuizL. Beitr. erste heft, p. 75, n° 16, tab. 6, fig. 10. Han, Wanz. tom. I, n° 59, tab. 9, fig. 36. Plinthisus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 5° série, tom. IV, p. 102, 157. Trouvé, à la fin de janvier, sous les pierres humides, aux environs d'Alger; cette es- pèce est moins commune que la précédente. 94. Rhyparochromus punctatus, Luc. (PL. 2, fig. 7.) / Long. 3 millim. }, larg. 1 millim. R. angustus, ater, fortiter punctatus; antennarum secundo articulo pedibusque rufis, attamen tibus anticis fuscorufescentibus , infrà spinulosis; abdomine sat subtiliter punctato. H ressemble un peu au À. brevipennis, mais il est beaucoup plus étroit. La tête, par- semée de points très-forts et fort peu rapprochés, est noire et teintée de roussâtre à sa partie antérieure. Les antennes, couvertes de poils d’un gris cendré clair, sont noires, à lexception cependant du second article, qui est entièrement roux. Le thorax est noir, parsemé de points semblables à ceux de la tête, et présente postérieurement, près de sa base, une dépression transversale assez fortement prononcée. L'écusson, d’un noir plus foncé que la tête et le thorax, est assez finement chagriné antérieurement, tandis qu'à sa base il est fortement ponctué. Les hémiélytres sont très-courtes, d’un brun roussätre, 0- CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 77 quelquefois même tachées de cette couleur près de l’'écusson; elles sont ponctuées, et ces points sont plus serrés que ceux que l’on voit sur la tête et sur le thorax. Les pattes sont roussâtres, à l'exception cependant du fémur des pattes antérieures, qui est d’un brun rous- sâtre foncé, et qui, inférieurement, est parsemé d'épines. Le corps, en dessus et en des- sous, est noir et assez finement ponctué. J'ai rencontré cette espèce aux environs d'Alger et d'Oran, pendant l'hiver et le prin- temps; elle se plait sous les pierres humides, je l'ai cependant quelquefois aussi surprise sous les écorces des caroubiers, à Kouba. PI. 9, fig. 7. Rhyparochromus punctalus, grossi, 7° la grandeur naturelle, 7" la tête vue de profil, 7° une antenne, 7° une patte de la première paire. 95. Rhyparochromus luctuosus, Luc. (PL. 2, fig. 9.) Long. 5 millim. larg. 2 millim. R. capite nigro, subtiliter confertimque punctato; thorace nigro, sat fortiter punctato, subtiliter margi- nato, anticè convexo, transversim impresso; elytris profundè punctatis, fusco-subrufescentibus, membraneà omninà flavescente; corpore nigro, subtiliter punctato, pedibus fuscorufescentibus, tibiis anticis fuscis, infrà spinosis. La tête est entièrement noire, assez courte et parsemée de points assez fins et assez ser- rés. Les antennes sont d’un brun très-légèrement teinté de roussâtre et revêtues de poils de cette couleur. Le thorax est de même couleur que la tête, assez finement rebordé sur les parties latérales, avec les angles de chaque côté de la base très-peu saillants, et présentant, un peu avant cette dernière, une dépression transversale assez fortement prononcée; il est assez convexe, et parsemé de points plus gros que ceux de la tête, plus fortement marqués et bien moins serrés. L’écusson, entièrement noir, finement chagriné, ne présente quelques points que sur les parties latéro-antérieures. La corie des hémiélytres est d’un brun très- légèrement roussâtre et parsemée de points assez marqués et très-peu serrés; leur partie membraneuse est d’un jaune très-clair. Tout le corps, en dessous, est noir et assez finement ponctué. Les pattes sont d’un brun roussâtre clair, avec les tibias antérieurs d’un brun foncé et parsemés d’épines à leur partie inférieure. Les tarses ainsi que le suçoir sont roussâtres. Trouvé sous les pierres, à la fin de mars, aux environs de Philippeville. PI. 2, fig. 9. Rhyparochromus luctuosus, grossi, 9° la grandeur naturelle, 9? la tête et le thorax vus de profil, 9° une patte de la première paire, 9° une antenne. 96. Rhyparochromus pancticollis, Luc. (PL 55e. 23 Long. 4 millim. +, larg. 1 millim. :. R. nitido-ater, fortiter punctatus; elytrorum membraneà albicante, in medio subfuscà; abdomine albi- cante, griseo-piloso, sterno thoraceque infrà fortiter punctatis; pedibus anticis nigris, femoribus fortiter spinosis, subsequentibus rufescentibus. La tête est d’un noir brillant, couverte de points assez forts et assez rapprochés. Les an- 78 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. tennes sont de même couleur que la tête, parsemées de quelques poils roussâtres. Le tho- rax, d'un noir brillant, est assez allongé, parsemé de points plus forts et moins serrés que ceux de la tête; il est bombé et arrondi en dessus, rebordé sur les parties latérales; il pré- sente postérieurement une dépression transversale assez fortement prononcée. L’écusson et les hémiélytres sont de même couleur que le thorax, et parsemés de points profondément marqués, avec la partie membraneuse de ces derniers organes blanchâtre, légèrement tentée de brun dans son milieu. Tout le corps, en dessous, est noir, parsemé de poils très- courts, d’un blanc grisâtre; le sternum, ainsi que tout le dessous du thorax, est fortement ponctué. Les pattes antérieures sont d’un noir brillant, avec les fémurs armés d'épines à leur partie inférieure, dont une ou deux sont très-fortes. Les pattes suivantes, avec les tarses de la première paire, sont roussâtres. Rencontrée, en mai, sous les écorces des caroubiers, à Kouba, aux environs d'Alger, cette espèce est assez rare : je n'en ai trouvé que deux individus. PL 3, fig. 1. Rhyparochromus puncticollis, grossi, 1° la grandeur naturelle, 1? la tête vue de profil, 1° une antenne, 1% une patte de la première paire. 97. Rhyparochromus antennatus (Pachymeras). ScuizL. Beitr. erste heft, p. 76, n° 18. tab. 8, fig. 10. Haux, Wanz. tom. I, p. 58, tab. 9, fig. 35. Caluthus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 102, n° 158. Rencontre une seule fois, sous les pierres, aux environs d'Oran, fin de janvier. 98. Rhyparochromus decurtatus. H. Scnarr. Wanz. tom. IV, p. 10, pl. 118, fig. 355. Micropus Genei, Spin. Ess. sur les ins. Hémipi. p. 221. Micropus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p- 104, n° 162. Je n'ai rencontré que quelques individus de cette espèce, que j'ai pris, dans les premiers jours de novembre, sous des roseaux en décomposition dans les marais du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle. Sur quatre individus que j'ai pris de celte curieuse espèce, je n’en ai trouvé qu'un seul chez lequel les hémiélytres sont entières, c’est-à-dire atteignent Le bord antérieur de J'avant- dernier segment abdominal. Dans cet état, ces organes sont d’un blanc jaunâtre, parcourus par des nervures élevées, d’un brun foncé, légèrement teinté de roussâtre. Genus ANTHOCORIS, Fall. Salda, Fabr. Rhynarius, Hahn. Hylophila, Kirby. 99. Anthocoris nemoralis (Salda). Far. Syst. Rhyng. p. 1 16, n° 15. Buru. Handb. der Ent. tom. Il, p. 289, n° 2. Hylophila, Au. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p- 378, n° 313. Rencontré sur les fleurs, dans les derniers jours de mars, aux environs d'Alger. €Ts AUX eu ant ITUS CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 79 100. Anthocoris minutus (Cimex). Lin. Faun. suec. p. 941. Haux, Wanz, tom. I, p. 111, tab. 17, fig. 60. Lygœus fruticum, FALL. Cim. suec. p. 68, n° 4. Anthocoris cursitans, Burm. Handb. der Ent. tom. Il, p. 189, n° 3. Exorhinus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 379, n° 315. 2 . . o . 1 ., . EL x Je n'ai trouvé qu'une seule fois cette jolie petite espèce, que J'ai prise, en mars, en fau- . chant les grandes herbes dans le Boudjaréa, aux environs d'Alger. Genus STENOGASTER, Hahn. Lygœus, Fabr. 101. Stenogaster lavateræ (Lyqœus). Far. Syst. Rhyng. p. 240, n° 186. Stenogaster tardus, Haux, Wanz. tom. IT, p. 16, tab. 78, fig. 241. Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 255, n° 1. Stenogaster lavateræ, eorumd. in errat. op. cit. p- 647. Stenogaster, AM. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, P- 107, n° 167. Cette espèce, pendant l’hiver et tout le printemps, est très-commune dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie; elle vit en famille très-nombreuse, et je l'ai toujours rencontrée sur les troncs et les branches des figuiers; environs d'Oran et d'Alger. Genus OPaTHALMICUuS, Schill. Salda, Fabr. Geocoris, Fall. 102. Ophthalmicus erythrocephalus (Salda). Lepeur. et SErv. Encycl. méthod. tom. X, RÉSCNEtEn Am. el Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 261, n° à. Guér. Iconogr. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 56, fig. 4. Braxcn. Hist. nat. des ins. tom. II, p- 135, n° 2. Ophthalmicus frontalis, H. Scnarr. Wanz. tom. IV, p. 23, tab. 117, fig. 371, D. Plagiops, Au. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p.112, n° 174. Chez cette espèce, la membrane des hémiélytres est d’un jaune clair; le pénultième segment ventral est coupé obliquement dans la femelle ; chez les mâles les yeux sont plus grands, plus aigus que ceux des femelles. IL est aussi à noter que dans cette espèce la marge interne de la corie est entièrement distincte du reste de cette partie de l’hémiélytre, et forme un pli mobile avec elle. Je n'ai rencontré que deux individus de cette jolie petite espèce, que J'ai prise, en Jan- vier, au pied des grandes herbes, dans la propriété de M. de Nivoy, à Kouba, dans les en- virons d'Alger. Cet Ophthalmique n'avait été signalé jusqu’à présent que comme habitant la France méridionale. V2 2602 A ÉD NE ES SRE M De PS Se 80 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. DIXIÈME FAMILLE. LES MIRIENS. Genus Mrris, Fabr. Cimex, Auct. 103. Miris lœvigatus (Cimex). Lin. Faun. suec. p. 958. DEGéer, Mém. pour serv. à l'hist. nat. des ins. tom. IE, p. 292, n° 30. Fasr. Syst. Rhyng. p. 253, n° 2. Wozrr, Îcon. Cim. p. 36, n° 36, pl. 4, fig. 56. Burm. Handb. der Ent. tom. If, p. 265, n° 1. Miris, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 121, n° 181. Il habite les environs de Constantine et de Milah, où je l'ai pris, en juin, en fauchant les grandes herbes sur les bords des rivières et des ruisseaux. 104. Minis erraticus (Cimex). Linx. Faun. suec. p. 961. Fazz. Cim. suec. p. 132, n° 6. Au. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 278, n° 5. Miris hortorum, Wocrr, Icon. Cim. 160, 154, tab. 16, fig. 154. Dox. Aul. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 91, fig. x, 1°. Pheloderes, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 121, n° 182. : Rencontré une seule fois, à la fin de juillet, sur les grandes herbes, près du lac Hou- beira, dans les environs du cercle de Lacalle. Genus Payrocoris, Fall. Cimex, Linn. Miris, Fabr. Capsus et Lygœus, ejusd. 105. Phytocoris nemoralis (Lyqœus). Fasr. Syst. Rhyng. p. 234, n° 151. Buru. Handb. der Ent. tom. IT, p. 269, n° 11. BLancu. Hist. nat. des ins. tom. IT, p. 136, n° 1. Lygœus sexpunctatus, FaBr. Syst. Rhyng. p. 224, n° 100. Phytocoris sexpunctatus , Han, Wanz. tom. II, p. 131, tab. 69, fig. 213,214,215et 216. Myris nankinea, L. Dur. Rech. anat. sur les Hémipt. p. 51, n° 2. Phelochromus, Am. Aun. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 142, n° 215. % ; À : $ , LEP PTS J'ai rencontré abondamment cette espèce, pendant le mois de mat, dans toute l'Algérie: elle se plait dans les lieux humides et couverts d'herbes. C’est particulièrement dans les en- ant Lou. sd le; sel CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 8] virons de Constantine, à la jonction du Bou-Mersoug et du Rummel, près de l’aqueduc romain , que J'ai trouvé très-communément ce Phytocoris, avec toutes ses variétés, dont quelques-unes ont été figurées par Hahn, sous les n° 214, 215 et 316. 106. Phytocoris rubro marginatus, Luc. (PL 3, fig. 3.) Long. 9 millim. larg. 3 millim. :. P. ater ; thorace, elytris abdomineque rubro marginatis; antennis pedibusque nigris illarum tertio arti- culo ad basim rubescente, horum tibiis testaceis. Il est voisin du P. gothicus, et vient se placer entre cette espèce et le P. nemoralis. La tête est lisse et entièrement noire, avec les antennes qui sont de cette couleur, à l'exception cependant de la naissance du troisième article, qui est rougeâtre, et des suivants, qui sont brunâtres. Le thorax est noir, et présente de chaque côté, sur ses parties latérales, une tache oblongue d’une belle couleur rouge. L’écusson est noir, avec sa base tachée de rougeitre. Les hémiélytres sont de même couleur que l’écusson, bordés extérieurement de rouge ; cependant il y a des individus chez lesquels ces mêmes organes sont ornés, dans leur partie médiane, d’un petit trait oblique rougeätre. La partie membraneuse est légèrement bru- nâtre. Le corps, en dessous, est noir, taché de rouge sur les côtés et postérieurement. Les pattes sont noires, avec les tibias testacés à leur extrémité. J'ai pris cette espèce à Kouba, en mai, dans les environs d'Alger; elle est assez rare; je n’en ai trouvé que quelques individus. PI. 3, fig. 3. Phytocoris rubro marginatus, grossi, 3° la grandeur naturelle, 3? la tête vue de profil, 3° une antenne, 3 une patte de la première paire. 107. Phytocoris gothicus (Cimex). Linx. Syst. nat. tom. IT, p. 726, n° 72. Wozrr, {con. Cim. p. 33, n° 33, tab. 4, fig. 33. Bueu. Handb. der Ent. tom. Il, p. 272, n° 22. Capsus gothicus, Fan. Syst. Rhyng. p. 244, n° 20. Lopus gothicus, Haux, Wanz, tom. I, p. 12, tab. 2, fig. 5" Triphlyctis, Au. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 137, n° 207 Trouvé une seule fois, vers le milieu d'avril, sur les fleurs de l'Asphodelus ramosus; envi- rons du cercle de Lacalle, 108. Phytocoris bipunctatus (Lygqœus). Fagn. Syst. Rhyng. p. 235, n° 158. Farc. Monogr. Cim. suec. p. 78, n° 2. Burm. Handb. der Ent. tom. Il, p. 270, n° 14. Lygœus 4-punctatus, ejusd. op. cit. p.255, n° 157. Dispilodes, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 147, n° 525. Espèce assez commune, pendant le printemps, dans les lieux couverts d'herbes et hu- mides; environs de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle. Z001. — Anim. articulés. — ÎII° partie. 11 82 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. 109. Phytocoris pabulinus (Cimex). V Linx. Syst. nat. tom. Il, p. 737, n° 83. dé: Fagr. Syst. Rhyng. p. 254, n° 5. Fazz. Monogr. Cim. suec. p. 79, n° 4. Buru. Handb. der Ent. tom. IF, p. 270, n° 27. ak Lygæœus pabulinus, Han, Wanz. tom. I, n° 148, pl. 23, fig. 74. Ve Lyqus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 148, n° 229. " Cette espèce est aussi commune que la précédente, et je l'ai rencontrée dans les mêmes “ lieux et dans les mêmes conditions. pi 110. Phytocoris ferrugatus (Lyqœus). Fasr. Syst. Rhyng. p. 236, n° 163. Fazz. Monogr. Cim. suec. p. 86, n° 19. Haux, Wanz. tom. 1, p. 204, tab. 33, fig. 104. TT Buru. Handb. der Ent. tom. IT, p. 270, n° 16. Cimex cruentatus, DE Vire. Ent. faun. suec. tom. 1, p. 533, n° 188. Cimex roseo maculatus, DEGÉER, Mém. pour servir à l'hist. nat. des ins, tom. AIT, p. 193, n° 32. Enrhodesihes, AM. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 147, n° 226. Cette espèce n’est pas très-rare dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie, pendant la fin de l l'hiver et tout le printemps. Comme les précédentes, elle se plait dans les lieux humides et couverts d'herbes. Les environs d'Alger, de Constantine et de Bône sont les lieux où j'ai rencontré le plus communément ce Phytocorts. at 111. Phytocoris flavo marginatus. A. Cosra, Ann. de la soc. ent. de France, 1" série, tom. X, p. 286, n° 4, pl. 6, fig. 3°. Rencontré, à la fin de mars, en fauchant les grandes herbes sur les bords du Rummel et du Bou-Mersoug, aux environs de Constantine. 112. Phytocoris lineolatus (Miris). Bruzz. Expéd. sc. de Morée, Ent. hénupt. p. 70 m0 pl le. t017. Cette espèce est assez commune, pendant tout le printemps, aux environs d'Oran, d'Alger, de Bougie, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle; elle se plaît parti- culièrement sur l'Asphodelus ramosus. 115. Phytocoris femoralis, Luc. (PL 3, fig. 4.) Long. 6 millim. }, larg. 2 millim. P. ater; capite, thorace, scutello elytrisque testaceo-pilosis, his flavescente subtiliter marginatis; anten- nis nigris, secundo articulo in medio rubescente, terlio ad basim testaceo, sequentibusque subfuscescen- tibus; pedibus exilibus, coxis fuscis, femoribus rubescentibus, tibiis testaceis tarsisque fuscescentibus. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 83 Elle est voisine du PL. erythrophthalmus, et vient se placer après cette espèce; elle est très- étroite; la tête et le thorax sont noirs, parsemés de poils testacés , courts et très-peu rappro- chés; l’écusson, ainsi que les hémiélytres, sont de même couleur que la tête et le thorax, couverts de poils testacés, comme dans ces derniers organes, avec les parties latérales des hémiélytres finement bordées de testacé. La partie membraneuse de ces mêmes organes est d'une couleur plus claire. Les antennes sont noires, avec le second article rougetre dans sa partie médiane, le troisième , testacé à sa base, et ceux qui suivent, très-légèrement teintés de brunâtre. Le suçoir est rougeâtre. Tout le corps, en dessous, est noir. Les pattes sont grèles, assez allongées, avec la hanche d’un brun foncé, les fémurs rougeâtres, les tibias tes- tacés et les tarses brunâtres. Je n’ai rencontré qu’une seule fois cette espèce, que J'ai prise, tout à fait à la fin de juin, à Tixrain, sur les fleurs d’une Scylla maritima, aux environs d'Alger. PI. 3, fig. 4. Phytocoris femoralis, grossi, 4° la grandeur naturelle, 4 la tête vue de profil, 4° une antenne, 4Ÿ une patte de la première paire. 114. Phytocoris albo fasciatus, Luc. (PI. 3, fig. 6.) Long. 6 millim. larg. 1 millim. ? P. angustus, ater; albicante-pilosus; elytris utrinque albo bimaculatis, antennarum articulo tertio ad basim albo. Très-étroit; la tête est noire, assez allongée, fortement étranglée à sa base, et marquée , entre les yeux, d’un petit sillon assez profondément enfoncé. Les antennes sont noires, allon- gées, très-grèles, avec toute la naissance du troisième article d’une belle couleur blanche, Le thorax, de même couleur que la tête, est très-étroit à sa partie antérieure, fortement bossu en dessus, avec les angles, de chaque côté de la base, arrondis, et le bord de cette dernière, concave dans son milieu et d’un noir roussâtre. L’écusson est noir, fortement bossu antérieurement, et marqué, dans son milieu, d’une petite dépression transversale assez fortement prononcée. Les hémiélytres , étroites, d'un noir temté de grisätre, sont ornées de chaque côté de deux belles taches transversales d’une belle couleur blanche. Leur partie membraneuse est transparente et très-légèrement grisâtre. Tout le corps en dessous, ainsi que le suçoir et les pattes, est noir. Des poils blanchätres, courts et très-peu rapprochés, se font remarquer sur le corps, les hémiélytres et les organes de la locomotion de cette espèce. Ce n’est qu'aux environs de Constantine, tout à fait à la fin de juin, que j'ai rencontré ce joli Phytocoris, qui se plait dans les lieux arides et exposés au soleil. PI. 3, fig. 6. Phytocoris albo fasciatus, grossi, 6* la grandeur naturelle, 6? la tête vue de profil, 6° une antenne, 6% une patte de la première paire. 115. Phytlocoris nesmia. Au. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 144, n° 218. + > PA u À is : LM 4 L ! 2 p À Cette espèce, que Je n'ai pas rencontrée pendant mon séjour en Algérie, a été prise aux environs d'Alger par M. L. Vacherot. ÉD 8! HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. 116. Phytocoris instabilis, Luc. (PL. 3, fig. 5.) Long. 5 millim. ?, larg. 2 millim. P. capite rubescente, nigro maculato; thorace fortiter punctato, flavo-testaceo, nigro bivittato ; scutello nigro, ad basim testaceo; elytris flavo-testaceis, intus posticèque nigro maculatis; abdomine lævigato, nigro- nitido, segmentis abdominis suprà rubescente marginatis; pedibus antennisque flavo-testaceis, illis ad basim, harum ultimis articulis fuscis. Il a un peu d’analogie avec le P. marginatus, Hahn, et vient se placer dans le voisinage de cette espèce. La tête est lisse, rougeâtre, et présente dans sa partie médiane une tache noire longitudinale, qui v’atteint pas tout à fait la partie postérieure. Les antennes sont d’un jaune testacé, avec l'extrémité du troisième article et les suivants d’un brun foncé. Le thorax est assez fortement ponctué, d’un jaune testacé, quelquefois d’un jaune testacé rougeâtre , et orné de deux larges bandes d’un brun foncé; quelquefois ces bandes projettent de chaque côté un petit trait d’un brun foncé, qui, chez quelques individus, envahit les parties laté- rales. L’écusson est d’un brun foncé, avec sa base d’un jaune testacé. Les hémiélytres sont d’un jaune testacé, bordées de brun foncé à leur côté interne, traversées postérieurement par une bande de même couleur, large et fortement dentée antérieurement, avec leur extrémité présentant de chaque côté une petite tache de même couleur que les bandes transversales; la partie membraneuse de ces mêmes organes est d’un jaune testacé très-clair; tout le corps, en dessous, est lisse, d’un noir brillant, avec la partie inférieure des segments bordée de jaune rougeâtre. Les pattes sont d’un jaune testacé, avec la naissance des fémurs d’un brun foncé. Cette espèce varie beaucoup pour la disposition des couleurs. Var. À. Tête rougeâtre, noire seulement à sa partie antérieure, entièrement d’un jaune testacé, avec un petit point noir de chaque côté de la partie antérieure; élytres de même couleur que le thorax, très-faiblement tachées de noir; pattes testacées, avec la naissance des fémurs tres- légèrement testacée de brun; abdomen taché de testacé sur les parties latérales. Var. B. La tête presque envahie par la bande médiane noire; bandes du thorax très-larges, projetant, de chaque côté, une ligne noire qui envahit les parties latérales. Var. C. Entièrement noire, à l'exception cependant de l’écusson, qui, à sa base, est testacé, et de l'extrémité de la partie cornée des hémiélytres, qui est tachée de cette couleur. Il est aussi à noter que la couleur noire des fémurs s'étend beaucoup plus loin que chez les autres variétés. Cette espèce n'est pas très-rare; je lai trouvée, pendant les mois de mai et de juin, en fauchant les grandes herbes dans les environs d'Alger, de Constantine et du cercle de Lacalle. PL. 3, fig. 5. Phytocoris instabilis, grossi, 5° la grandeur naturelle, 5? la tête vue de profil, 5‘une antenne, 5d une patte de la première paire. (el CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 85 Genus Carsus, Fabr. Cimex, Lion. Lyqæus, Wolff. Payrocoris, Blanch. 117. Capsus capillaris. Farr. Syst. Rhyng. p.244, n° 19. Burv. Handb. der Ent. tom. II, Peine Phytocoris capillaris, BLaxcn. Hist. nat. des ins. tom. IT, p. 139, n° 17. Pigqulus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 162, n° 256. J'ai rencontré cette espèce, en mai, à Tixrain, aux environs d'Alger; ce Capsus se te- nait en famille sur un Asphodelus ramosus. I paraîtrait, suivant M. Burmeister, que les C. vanicus, Fabr. Syst. Rhyng. p. 246, n° 15; C. tricolor, ejusd. op. cit. p. 246, n° 17, ne seraient que des variétés du C. capillaris, Fabr. 118. Capsus pilosus. Haux, Wanz. tom. Il, p. 96, pl. 59, fig. 131. Ce Capsus n'est pas très-rare dans les environs d'Alger, pendant les mois de mai et de juin; je l'ai rencontré, au nombre de cinq ou six individus, sur les chardons, dans les en- virons de Kouba, de Déli-Ibrahim et de Tixraïn. 119. Capsus rugicollis, Luc. (Een he Long. 3 millim. +, larg. 1 millim. C. ater; capite, thorace, scutelloque glabris, his subtilissimé rugosis; elytris glabris, membraneà sub- nigricante ; antennis pedibusque nigris, nigro subpilosis ; corpore glabro. IL'est plus petit et surtout beaucoup plus étroit que le C. pilosus; il est glabre, entière- ment noir, à l'exception cependant de la partie membraneuse des hémiélytres, qui est légère- ment noirâtre. Le thorax et l’écusson sont très-finement ridés transversalement. Les an- tennes ainsi que les pattes sont noires et très-légèrement poilues. Le corps, en dessous, est glabre et de mème couleur qu’en dessus. Cette espèce, dont je ne possède que quelques individus, habite les environs d'Alger; je Pai prise, dans les premiers jours de mars, en fauchant les grandes herbes dans le cimetière des Juifs. PL 3, fig. 7. Capsus rugicollis, grossi, 7° la grandeur naturelle, 7? la tête vue de profil, 7° une antenne, J une patte de la première paire. 7 120. Capsus minutus, Luc. (PL 3, fig. 8.) Long. 2 millim. À, larg. 1 millim. C. capite, thorace, scutelloque nigris, nigricante-pilosis ; elytris nigricantibus, nigro externè marginatis, membraneä subnigricante; corpore glabro, nigro. 86 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. ILest beaucoup plus petit et surtout plus étroit que Le précédent, et entièrement de même forme. La tête, le thorax et l'écusson sont noirs, parsemés de poils noirâtres, très-courts et très-peu rapprochés. Les hémiélytres sont très-légèrement noirâtres avec Les côtés externes | bordés de noir foncé. La partie membraneuse de ces mêmes organes est transparente et très-légèrement temtée de noirâtre. Tout le corps, en dessous, est glabre et entièrement noir. Les antennes et les pattes sont de même couleur que le dessus du corps, et parsemées de poils noirâtres , très-courts et très-peu rapprochés. Rencontré, en mai, sur les Thapsia garganica, dans les environs de Constantine, Cette espèce n’est pas très-commune. PI 3, fig. 8. Capsus minutus, grossi, 8° la grandeur naturelle, 8? la tête vue de profil. (alt nl | Y Genus HETEROTOMA, Latr. Capsus, Fabr. 121. Heterotoma spissicornis { Capsus). Far. Syst. Rhyng. p. 246, n° 28. Pawz. Faun. Germ. fasc. 2, n° 15. Buru. Handb. der Ent. tom. Il, p. 276, n° :. Dox. Au. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 91, fig. 3. Au. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémüipt. p. 83, n° 1. Meriopterus , Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 145, n° 261. J'ai rencontré cette espèce dans les environs de Milah et de Setif, en fauchant les grandes il herbes, dans les premiers jours de juillet (province de Constantine). ONZIÈME FAMILLE. LES SCUTELLÉRIENS. Genus PENTATOMA, Oliv. Cimex, Linn. Fabr. Edessa et Cydnus, ejusd. Raplhigaster, H. Schaff. Nezara, Am. et Serv. 122. Pentatoma prasina (Cimex). Linn. Faun. suec. n° 931. ; Fagr. Syst. Rhyng. p. 166, n° 58. Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hénupt. p. 131, n° 8. le Pentatoma prasinum, Haux , Wanz. tom. XI, p. 6, tab. 49, fig. 149. dy Cimex dissimilis, Wozrr, Icon. Cim. 53, n° 50 , tab. 6, fig. 5o. La Punaise verte des choux, Srorr, Pur. 74, pl. 19, fig. Eye Rencontré une seule fois, en mai, sur les grandes herbes, sur le versant du Djebel-Man- sourah, aux environs de Constantine. ’ JE CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 87 123. Pentatoma dissimilis (Cimex). Fasr. Syst. Rhyng. p. 167, n° 5g. Wocre, Icon. Cim. p. 52, n° 49, tab. 6, fig. 49. L. Dur. Rech. sur l'anat. des Hémapt. p. 29, n° 8. Av. et Senv. Mist. nat. des ins. Hémipt. p. 131, n° 4. Pentatomu juniperina, Ti. Hist. nat. des ins. tom. IV, p. 297. Pentatoma prasina, Braxcu. Hist. nat. des ins. tom. Il, Hémipt. pl. 6, fig. 6. La Punaise verte, Georrr. Hist. nat. des ins. des env. de Par. tom. I, p. 464, n° 6. Procopops, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. V, p. 446, n° Ga. Cette espèce habite les environs du cercle de Lacalle, où je l'ai prise une seule fois au vol, parmi les broussailles, fin de mars. 124. Pentatoma juniperina (Cimex). Lixx. Faun. suec. n° 390. Decéer, Mém. pour servir à l'hist. nat. des ins. tom. UT, p. 231, pl. 13, fig. 1 à 2. Fagnr. Syst. Rhyng. p. 167, n° 60. Paxz. F'aun. Germ. fase. 33, n° 16. Worr, Îcon. Cim. p. 54, n° 51, tab. 6, fig. 51. Am. et SERV. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 132, n° 5. Pentaloma juniperinum, Haux, Wanz. tom. IX, p. 61 1taD 225 fig. 150. Pitedia, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IT, p. 445, n° 61. Habite les environs d'Oran, où je l'ai prise, à la fin de mars, sur l’Asphodelus ramosus. 125. Pentatoma smaragdula ( Cimex) . Fazr. Syst. Rhyng. p. 167, n° 161. Wozrr, Îcon. Cim. 2, 56, 59, tab. 9, fig. 53. L. Dur. Rech. anat. sur les Hémipt. p. 29, n° 4. Nezara smaragdula, Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémupt. p. 144, n° 1. Cimex torquatus, Fagr. Syst. Rhyng. p. 166, n° 56. Raus. F'aun. ent. de l'And. tom. If, p. 125, n° 12. Pentatoma flavicollis, Paz. Beauv. Ins. p. 185 (P. flavicornis), Hénupt. pl. LI, fig. 4. Raphigaster torquatus, H. Sanarr. Wanz. tom. IV, p. 100, tab. 142, fig. 445. Gaustraulax lorquata, ejusd. op. cit. tom. VIT, p. 61, tab. 235, fig. 70. Nezara, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, t. III, p. 450, n° 66. Très-répandue dans toute l'Algérie pendant lhiver, le printemps et une assez grande parüe de l'été. C’est particulièrement dans les environs d'Oran, d'Alger, de Bougie, de Phi- lippeville, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle, que j'ai pris cette espèce, avec sa variété. 126. Pentaioma plicaticollis, Luc. (PI. 3, fig. 9.) Long. 13 millim. larg. 7 millim.!. P. omninè viridis; thorace scutelloque punctatis, valdè transversim rugatis; corpore infrà fortius punc- tato ac granario quàm in P. smaragdulà. 88 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Elle est entièrement verte; la tête, ainsi que les antennes, est comme dans la P. smaraq- dula, avec laquelle cette espèce a la plus grande analogie. Le thorax est aussi comme dans celte dernière espèce; mais, au lieu d’être seulement ponctué, comme dans la P. smaragdula, cet organe est parcouru transversalement par des rides profondément marquées et assez serrées. L'écusson est moins allongé que dans la P. smaragdula, plus fortement ponctué et assez fortement ridé transversalement. La partie coriace ou la corie des hémiélytres est aussi plus fortement ponctuée. Le corps, en dessous, d’un vert moins foncé qu’en dessus, est beaucoup plus fortement chagriné et ponctué que dans la P. smaragdula. Les organes de la locomotion sont d’un vert testacé. Cette espèce, comme on le voit, ressemble beaucoup à la P. smaragdula, avec laquelle ce- pendant il sera impossible de la confondre, à cause des rides que présentent le prothorax et l’écusson. C'est à la fin de juillet, dans les plaines du lac Houbeira, sur les chardons, que Jai trouvé cette curieuse espèce. PI. 3, fig. 9. Pentatoma plicaticollis, grossi, 9° la grandeur naturelle, 9? la tête vue de profil, 9° une antenne, 9% une patte de la première paire. 127. Pentatoma baccharum (Cimex). Lin. Syst. nat. tom. [, p. 72, n° 45. Paz. Faun. Germ. fasc. 33, n° 24. Wozrr, Îcon. Cim. p. 60, pl. 6, fig. 57. Tien. Hist. nat. des ins. tom. IV, p. 295. Farc. Cim. suec. p. 29, n° 15. L. Dur. Rech. sur l'anat. des hémipt. p. 30, n° Haun, Wanz. tom. Il, p. 63, pl. 50, fig. 152. Bur. Handb. der Ent. tom. If, p. 369, n° 13. Raus. Faun. ent. de l'And. tom. If, p. 121, n° 11. Pentatoma verbasci, DEGéER, tom. IT, p. 257, n° 4, pl. 14, fig. 5. Pentatoma, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. II, p.41, m5, Elle est assez répandue, pendant tout le printemps et une partie de l'hiver, dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie; je prenais ordinairement cette espèce, qui se plaît sur les cruci- fères, dans les environs d'Alger, de Constantine et du cercle de Lacalle. 128. Pentatoma sphacelatus. FaBr. Syst. Rhyng. p. 175, n° 103. Wozrr, Îcon. Cim. p. 101, pl. 10, fig. 9h. Haux, Wanz. tom. II, p. 64, pl. 50, fig. 153, Pentatoma baccharum, Am. et SErv. Hist. nat. des ins. Hémupt. p. 135, n° 6. Dryocoris, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. II, p. 442, n° 55. Cette espèce habite les environs d'Oran, où je l'ai prise, dans les premiers jours de mars, sur le versant du Djebel-Santon ; ce Pentatome, dont Je n'ai trouvé que deux individus, se plait sur lAsphodelus ramosus. jt et TUC- nas lus, & CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 89 129. Pentatoma nigricornis (Cimex). Fasr. Syst. Rhyng. p. 157, n° 8. Far. Hemipt. suec. p. SAT Haux, Wanz. tom. II, p. 58, tab. 68, fig. 147. BLancu. Hist, nat. des ins. tom. III, p. 150, n° 14. Pendant tout le printemps et une grande partie de l'été, cette espèce est assez commune dans l'Est et l'Ouest de toutes les parties de l'Algérie que j'ai visitées. 130. Pentatoma lunula ( Cimex). Fagr. Syst. Rhyng. p. 158, n° 14. Cette espèce, qui est assez rare, et dont je n'ai rencontré que quelques individus, se plait sur l’Asphodelus ramosus; je l'ai prise, en juin, dans les environs de Milah et de Setif. 131. Pentatoma melanocephalus (Cidnus). Far. Syst. Rhyng. p. 187, n° 14. Pawz. Faun. Germ. fasc. 26, tab. 24. Wozrr, Îcon. Cim. p. 139, tab. 14, fig. 134. Raus. Faun. ent. de l'And. tom. Il, p. 118, n° 2. Eysarcoris melunocephalus, Hanx, Wanz. tom. II, p- 130, tab. 69, fig. 211. Melanocephalus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. III, p. 443, n° 53. Habite les environs d’Alger et de Philippeville, où je l'ai prise, en février et en mars: je n’ai pas rencontré bien communément cette espèce. 132. Pentatoma flavo marginalus, Luc. (PL 3, fig. 10.) Long. 8 millim. larg. 5 millim. P. fusco-subflavescens fortiterque punctatus; capite fusco, thorace, scutello in medio ad lateraque flavo lineatis; elytris fusco-subflavescentibus, membraneä nervisque fuscis ; corpore flavo marginato, pedi- bus flavis antennisque testaceo-ferrugineis. La tête est brune, fortement ponctuée, avec les antennes d’un testacé ferrugineux, et le suçoir de cette couleur en dessous, avec toute la partie inférieure, d’un brun foncé. Le thorax, d’un brun légèrement teinté de jaunâtre, est couvert de points beaucoup plus forts et moins serrés que ceux de la tête, avec les parties latérales jaunes et la saillie mé- diane, de cette couleur. L’écusson est de même couleur que le thorax, aussi fortement ponctué que ce dernier, bordé de jaune sur les côtés, avec la saillie médiane teintée de cette couleur, surtout à la naissance. La partie coriace des hémiélytres est d’un brun teinté de jaunâtre, ponctuée, avec la partie membraneuse de cette couleur, et les nervures d’un 2001. — Anim. articulés. — III° partie. 12 D ee D SLA EE Ge LRO Bed Den, 90 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. brun assez foncé. Tout le corps, en dessous, est fortement ponctué, d'un brun teinté de jpaunâtre, avec les côtés bordés de jaune foncé. Les pattes sont entièrement jaunes. Cette espèce, que je n'ai pas rencontrée, m'a été donnée par M. Levaillant, colonel au 36° de ligne; ce Pentatome habite les environs d'Oran. PI. 3, fig. 10. Pentatoma flavo marginatus, grossi, 10° la grandeur naturelle, 10! la tête vue de profil, 10° une antenne, 101 une patte de la première paire. 133. Pentatoma bipanctatus (Cimeæx). Fapr. Syst. Rhyng. p. 176, n° 108. Eysarcoris bipunctatus, Hanx, Wanz. tom. Il, p. 68, tab. 51, fig. 156. Stagonomus , Av. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IL, p. 444, n° 58. Elle habite les environs de Misserghin, dans la province d'Oran , où elle a été rencontrée par M. Levaillant, colonel au 36° de ligne. Cette espèce se trouve aussi dans les environs d'Alger, où elle a été trouvée par M. L. Vacherot. 134. Pentatoma perlatus (Cydnus). Fagr. Syst. Rhyng. p. 187, n° 19. Panz. Faun. Germ. fase. 33, tab. 24. Wozrr, con. Cim. 2, 68, 65, tab. 7, fig. 65. Eysarcoris perlatus, Haux, Wanz. tom. Il, p. 68, pl. 51, fig. 197. Gabisa, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IT, p. 45, n° 60. On la rencontre dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie; je Pai prise, à la fin de juin, en fauchant les grandes herbes dans la plaine du lac Houbeira, aux environs du cercle de La- calle; quant à l'individu qui habite la province de l'Ouest, je l'ai trouvé, en février, sous des pierres, dans les ravins du Djebel-Santon. Genus Raruraasrer, de Casteln. Cimex, Linn. Pentatoma, Tign. 135. Raphigaster punctipennis (Cimex). Burm. Handb. der Ent. tom. Il, p. 265, n° 2. Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hénupt. p. 148, n° 1. Cimex griseus, FaBr. Syst. Rhyng. p. 171, n° 87- Pawz. Faun. Germ. fasc. 33, n° 10. Wozrr, Icon. Cim. 59, 56, tab. 6, fig. 56. Raphigaster griseus, Raws. Faun. ent. de l'And. tom. Il, p. 26, n° 2. Raphigaster, Au. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. II, p. 453, n° 69: Bencontré une seule fois, en février, sous les écorces des chênes-lièges, dans les bois du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle. Ce Raphigastre n’avait encore été signalé jusqu’à présent que comme habitant l'Europe; cependant, d’après M. Amyot, op. cit. p. 454, il aurait été aussi trouvé à Saint-Dominique , sh pa CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 91 par P. de Beauvois. On peut dire que cette espèce est une de celles dont l'odeur est la plus prononcée, la plus prompte à s'exhaler et la plus longue à se dissiper. 136. Raphigaster purpuripennis (Pentatoma). Haux, Wanz. tom. Il, p. 62, tab. 49, fig. 151. Bzaxcn. Hist. nat. des ins. tom. IT, p. 149, n° 10. Raws. Faun. ent. de l'And. tom. IT, p. 125. Cimex lituratus, Burm. Handb. der Ent. tom. Il, p. 365 , n° 3. Porphyrendyia, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. I, p. 452, n° 68. Habite les environs d’Alger et du cercle de Lacalle, où je lai rencontré pendant l'hiver et le printemps. J'ai trouvé des individus chez lesquels la tete pourprée est répandue sur tout le corps en dessus ; la membrane des hémiélytres est blanche, sans tache ; le dessous du corps, les paties et les antennes sont jaunes ; les stigmates sont petits et noirs. Genus EuryDemA, de Casteln. Cimex, Linn. Pentaloma, Tign. 137. Eurydema ornata (Cimex). Linx. Faun. suec. p. 937. Fagr. Syst. Rhyng. p. 172, n° 03. il Paz. Faun. Germ. fasc. 33, n° 21. Wozrr, Îcon. Cim. 15, 15, tab. 2, fig. 15. Am. et SErv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 126, n° 1. ï La Punaïse rouge du chou, Georrr. Hist. nat. des ins. des env. de Par. tom. I, p. 469, n° 69. La Punaise mignonne des choux, Srorr, Pun. 15, pl. 11, fig. 12. Eurydema, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IT, p. 437, n° 49. Cette espèce est assez abondamment répandue dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie, parti- culièrement dans les environs d'Oran, d'Alger, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle, C’est en mai et en juin que je prenais cet hémiptère, qui se plait sur les fleurs. 138. Eurydema festiva (Cimex). Lin. Syst. nat. tom. Il, p. 273, n° 57. Far. Syst, Rhyng. p. 173, n° 95. Panz. Faun. Germ. fase. 6, n° 10. Wozrr, Îcon. Cim. 11, p. 61, n° 58, tab. 6, fig. 58. Haun, Wanz. tom. I, p. 181, tab. 29, fig. 93. Je n'ai rencontré que quelques individus de cette espèce, que J'ai pris pendant les mois is de juin et de juillet, dans les environs de Djimmilah et de Setif. Quant aux individus que je possède de l'Ouest, ils m'ont été donnés par M. le colonel Levaillant, qui a trouvé cette CA Eurydème dans les environs d'Oran. (A 2 92 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULEÉS. Genus Scrocoris, Fall. Cimex, Panz. 139. Sciocoris marginatus (Edessa). Far. Syst. Rhyng. p. 154, n° 43. Ejusd, Ent. syst. Suppl. p. 532, n° 99. Acanthia umbraculata, ejusd. Ent. syst. tom. IV, p. 75, n° 31. Paxz. Faun. Germ. fase. 33, tab. 12. Doryderes, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. I, p. 436, n° 48. J'ai trouvé des individus chez lesquels les bords de l'abdomen sont tachetés de jaunâtre, avec le ventre d’un jaune pâle et orné d’une grande tache brune à sa base. Suivant M. L. Dufour, qui a rencontré cette espèce, les organes sexuels mâles ont la plus grande analogie avec ceux du Cimex maurus, Linn. Suivant ce même savant, la femelle pond en juin sur les tiges du grateron, dont linsecte pique et suce les fruits. Ses œufs, en ovale arrondi, sont hérissés d’un duvet court. Le tissu de la coque, soumis à une forte loupe, parait vésiculé comme celui des feuilles de certaines mousses. J'ai rencontré cette espèce, qui n'avait encore été signalée que comme habitant la France méridionale, en fauchant les grandes herbes, pendant l'hiver, dans les environs d'Alger et de Philippeville. 140. Sciocoris umbrinus (Cimex). Wozrr, Îcon. Cim. p. 142, n° 36, tab. 14, fig. 136. Panz. Faun. Germ. fase. 93, n° 15. Far. Cim. suec. p. 41, n° 1. Kiuc. Eur. Symb. phys. dec. v, tab. 54, 44, fig. 1. Haux, Wanz. tom. I, p. 195, tab. 81, fig. 10. Buru. Handb. der Ent. tom. IT, p. 373, n° 5. Raws. Fuun. ent. de l'And. tom. Il, p. 120 , n° 4. A. et SEnv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 120, n° 1. Sciocoris, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, lom. IE, p. 435, n° 46. Elle habite les environs d'Alger, où je l'ai prise, à la fin de janvier, sous des pierres, dans des lieux secs et arides, particulièrement sur le versant Est du Boudjaréa. 1AÏ. Sciocoris europœus. (PL. 4, fig. 3.) An. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 120, n° 2. Machsacus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IT, p. 436, n° 47. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente, avec laquelle elle ne pourra être con- fondue, à cause du second article des antennes, qui est plus court que le troisième. Il est aussi à noter que le corps et la tête paraissent un peu plus allongés. k lu de ë qi G (le il kl is ao LA FI CO fe CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 93 Je l'ai prise, en mars et en avril, sur l’Asphodelus ramosus, dans les environs de Philip- peville et du cercle de Lacalle. PI. 4, fig. 3. Sciocoris europœus, grossi, 3° la grandeur naturelle, 3? la tête et le thorax vus de profil, 3° une antenne, 3% une patte de la première paire. Genus Crpnus, Fabr. Cimex, Geoffr. Pentatoma, Lepelt. et Serv. Brachypella, Am. et Serv. Cyrlomenus et Sehirus, eorumd. 142. Cydnus albomarginellus (Cimex). Fagr. Syst. Rhyng. p. 178, n° 120. Buru. Handb. der Ent. tom. II, p. 374, n° 2. Brucz. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 399. Sehirus albomarginellus, Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 97, n° 2. Cydnus dubius, Haux, Wanz. tom. I, p. 191, tab. 81, fig. 98. Sehirus, AM. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IT, p. 431, n° 41. Chez cette espèce, le corps est finement ponctué, avec le liséré blanc dont elle est ornée très-étroit, la membrane blanche et transparente. Je l'ai rencontrée errante, dans des lieux secs, arides, exposés au soleil, pendant les mois de mai et de juin, sur les versants des Djebel-Koudiat-Ati et Mansourah, dans les environs de Constantine. Elle habite aussi les environs d'Oran, où elle a été trouvée par M. le colonel Levaillant. 143. Cydnus tristis. Fagr. Syst. Rhyng. p. 185, n° 7. Pawz. Faun. Germ. fase. 32, n° 16. Haux, Wanz. tom. [, p. 161, tab. 25, fig. 83. Buru. Handb. der Ent. tom. Il, p. 375, n° 5. Raus. Faun. ent. de lAnd. tom. IT, p. 146, n° 6. BLancu. Hist. nat, des ins. tom. IT, p. 152, Hémupt, pl. 7, fig. 9. Brachypelta tristis, Am. et Serv. Hist. nat, des ins. Hémipt. p. 90, n° 1. Brachypelta, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IT, p. 425, n° 33. IL est commun, pendant toute l’année, mais surtout pendant l'hiver et le printemps, dans toutes les parties sablonneuses de l'Est et de l'Ouest de l'Algérie; je l'ai rencontré particu- lièrement dans les environs d'Alger, de Philippeville, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle. 144. Cydnus brunneus. (PI. 4, fig. 1.) Fagr. Syst. Rhynq. p. 185, n° 5. Messorus, Am. Ann. de lu soc. ent. de France, 2° série, tom. III, p. 427, n° 35. Habite les environs de Philippeville, où je l'ai pris, en mars, sous des arbres renversés, près de l'embouchure de l'Ouad-Safsaf. PI. 4, fig. 1. Cydnus brunneus, grossi, 1° la grandeur naturelle, 1? la tête et le thorax vus de profil , 1° une antenne, 1 une patte de la troisième paire. BETETE er en ae 94 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. 145. Cydnus Jlavicornis. Fagr. Syst. Rhyng. p. 184, n° 2. Paz. Faun. Germ. fase. 33, n° 23. Wozrr, Îcon. Cim. 2, 66, 63, tab. 7, fig. 63. Haux, Wanz. tom. [, p. 26, fig. 89. Rams. Faun. ent. de l'And. tom. Il, p. 116, n° 8. Philammus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IT, p. 426, n° 38. On rencontre cette espèce très-communément, pendant toute l’année, dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie, particulièrement aux environs d'Oran, d’Arzeu, d'Alger, de Bougie, de Philippeville, de Constantine, etc., etc. Elle se plait sous les pierres, dans des lieux sablonneux. 146. Cydnus pygmœus. (PI. 4, fig. 2.) RauB. Faun. ent. de l'And. tom. Il, p. 116, n°9. Cette jolie petite espèce, dont je n'ai trouvé que deux individus, habite les environs d'Alger et d'Oran; elle se tient sous les pierres, dans les lieux sablonneux, fin de janvier et commencement de février. PI. 4, fig. 2. Cydnus pygmæus, grossi, 2° la grandeur naturelle, 2b la tête et le thorax vus de profil, 2° une antenne, 24 une patte de la première paire. Genus CEPHALOCTEUS, L. Duf. Cydnus, Fabr. 147. Cephalocteus scarabæoïides (Cydnus). Fagr. Syst. Rhyng. p. 186, n° 11. Raws. Faun. ent. de l'And. tom. II, p. 108. Bzancn. Hist. nat. des ins. tom. IT, p. 155. Cephalocteus histeroides, L. Dur. Ann. de la soc. ent. de France, tom. I, 1" série, p. 347, pl. 5 ©, fig. 1 a7. Am. et Senv. Hist. nat. des ins. Hémupt. p. 94, n° 1. Cephalocteus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IT, p. 430, n° 4o. Cette curieuse petite espèce, dont je n’ai rencontré que deux individus, habite les envi- rons de Bône; elle se plait dans les parties sablonneuses voisines de la mer; les deux indi- vidus que j'ai pris, je les ai trouvés en mai, en fouillant le sable humide, à l'embouchure de la Seïbouse. La privation des yeux semble compensée chez cet Hémiptère, dit M. L. Dufour, par Ja délicatesse des trois derniers articles des antennes, qui sont d’une contexture pulpeuse, en apparence plus favorable au toucher que dans la plupart des autres imsectes de cet ordre, ainsi que par la délicatesse des tarses. Ga CINQUIÈME CLASSE.— INSECTES. 95 Genus Preromerus, Am. et Serv. Cimex, Linn. Arma, Hahn. Asopus, Burm. 148. Picromerus bidens (Cimex). Lin. Faun. suec. 921. DeGéer, Mém. pour servir à l'hist. nat. des ins. tom. IL, pl. 13, fig. 9. Fagr. Syst. Rhyng. p. 155, n° 2. Paxz. Faun. Germ. fase. 26, n° 29. Wozrr, Îcon. Cim. 7, 7, tab. 1, fig. 7. Au. et SERV. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 84, n° 1. Arma bidens, Haux, Wanz. tom. 1, p. 92, tab. 15, fig. 51. Asopus bidens, Burm. Handb. der Ent. tom. Il, p. 379, n° 6. Picromerus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. III, p. 421, p. 27. Chez cette espèce, la membrane des hémiélytres est d’un bronzé luisant, avec une tache longitudinale, brune à l'extrémité ; le dessin du dessous du corps est jaunâtre, parsemé de points noirs, avec un gros point de cette couleur à la base du dernier segment ventral ; les antennes sont brunes, avec l'extrémité des trois derniers articles, noirs: quant aux pattes , elles sont grisätres. Rencontré une seule fois, à la fin de mars, dans les bois du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle. Genus OboNToTARSus, Lap. Tetyra, Fabr. Bellocoris, Hahn. P4cuycoris, Burm. 149. Odontotarsus grammicus (Cimex). Lin. Syst. nat. tom. IT, p. 716, 7. Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémuüpl. p. 42, n° 1. Raws. Faun. ent. de l’And. tom. IT, p. 104, n° 2. Tetyra grammica , Fazr. Syst. Rhyng. p. 137, n° 43. Wozrr, Îcon. Cim. 172, 166, tab. 17, fig. 166. Pachycoris grammicus, Burm. Handb. der Ent, tom. Il, p. 392, n° 5. Geru. Zeusch. für die ent. 1839, p. 104, n° 46. Cimex purpureo lineatus, Rossi, Faun. etrusc. tom. Il, 223, 129. Bellocoris purpureo lineatus, Haux, Wanz. tom. IT, p. 43, tab. 44, fig. 138. Odontotarsus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IL, p- 4oë, n° 3. Elle est ponctuée de brun, ornée de bandes longitudinales brunes ou rougeätres, ainsi disposées : deux sur la tête, quatre principales sur le prédorsum et six sur l’écusson , toutes plus ou moins entremêlées et interrompues ; quant aux pattes et aux antennes, elles sont Jaunâtres. Elle n’est pas rare dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie, pendant tout le printemps et une grande partie de l'été. L'hiver, elle se cache sous les pierres, et je l'ai quelquefois sur- prise dans des touffes de graminées; environs d'Oran, d'Alger, de Philippeville, de Cons- tantine, de Bône, du cercle de Lacalle. ne re 96 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. 150. Odontotarsus caudatus (Pachycoris). Buru. Handb. der Ent. tom. Il, p. 592, n° 6. KiuG, Symb. phys. dec. v, tab. 13, fig. 6. Germ. Zeitsch. für die Ent. p. 105, n° 47. Raws. Faun. ent. de l’And. tom. Il, p. 104, n°1. Au. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 43, n° 2. Bellocoris caudatus, H. Scuarr. Wanz. tom. IV, p. 28, tab. 119, fig. 378. Odontotarsus productus, Spin. Ess. sur les hémipt. p. 362, n° 3. Zenabus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, lom. IT, p. 404, n° 4. Elle habite les environs de Philippeville, où je l'ai rencontrée une seule fois, en mars, dans les bois de chênes-liéges de Stora. Genus EurYGASTER, Lap. Cimex, Lion. Tetyra, Fabr. Bellocoris, Hahn. Scutellera, L. Duf. Odontotarsus, Spin. 151. Eurygaster hottentotus ( Tetyra). Fasr. Syst. Rhyng. p. 136, n° 37. Au. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 53, n° 1. Cimex maurus, Worr, Icon. Cim. 135, 129, tab. 13, fig. 129,0, d. Buru. Handb. der Ent. tom. Il, p. 390, n° 2. Raws. Faun. ent. de l'And. tom. Il, p. 101, n° 6. Bellocoris maurus, Haux, Wanz. tom. Il, p. 44, tab. 45, fig. 130. Scutellera hotteniota, Bruzr. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 4o2. Eurygaster, An. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IT, p. 4og, n° 12. Elle n’est pas très-rare dans les environs d'Oran, d'Alger, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle, pendant le printemps et l'été. Dans les environs de Bougie, en mai, Jai rencontré la variété noire. 152. Eurygaster maurus (Cimex). Lainn. Faun. suec. p. 913. Wozrr, {con. Cim. 135, 129, tab. 13, fig. 129, a, b. Fagr. Syst. Rhyng. p. 136, n° 36. Burw. Handb. der Ent. tom. Il, p. 390, n° 3. Ras. Faun. ent. de l'And. tom. Il, p. 100, n° 5. Au. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémüipt. p. 53, n° 2. Scutellera maura, L. Dur. Rech. anat. sur les hémipt. p. 26. Odontotarsus maurus, Sri. Ess. sur les hémipt. p. 363, n° 5. Cimex picta, FaBr. Syst. Rhyng. p.136, n° 38. Haun, Wanz. tom. IL, p. 45, pl. 45, fig. 140. Holomesus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IT, p. 410, n° 14. Je l'ai rencontrée dans les environs de Constantine et du cercle de Lacalle, où je l'ai prise, pendant les mois de mai et de juin, sur les chardons. (en CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 97 Genus TRIGONOSOM4, Lap. Cimex, Wolff. Tetyra, Fabr. Ventoconis, Hahn. Graphosoma, Germ. Ancyrosoma, Am. et Serv. 153. Trigonosoma Desfontainü (Tetyra'. Far. Syst. Rhyng. p. 141, n° Gi. Coouss. Illustr. Icon. à, 39, tab. 10, fig. 5. Buru. Handb. der Ent. tom. IL, p. 389. RauB. Faun. ent. de l’'And. tom. IT, p. 97, n° 2. Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 48, n° 2. GER. Zeitsch. für die Ent. 1837, DA HOTEL Desfontainius, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. II, p- 406, n° 8. Cette espèce, qui n'avait encore été signalée que comme habitant lAndalousie et la Sicile, a été rencontrée dans les environs d'Oran par M. Levaillant, colonel au 36° de ligne. 154. Trigonosoma nigellæ (Tetyra). Fagr. Syst. Rhyng. p. 140, n° 55. Wozrr, Icon. Cim. p. 92, pl. 6, fig. 86. Haux, Wanz. Îns. tom. IT, p. 36, pl. 43, fig. 133. Trigonosoma, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. III, p. 406, n° 7. I'est d’un brun ferrugineux en dessus, avec la tête et la partie inclinée du prédorsum jaunes; en dessous, il est de cette couleur, avec la partie anale noire; les angles posté- rieurs du prothorax sont peu saillants, très-arrondis:; quant aux antennes et aux pattes, elles sont d’un jaune pâle. Je n'ai pas rencontré cette espèce, qui habite Les environs d'Alger, et qui appartient aux collections du muséum de Paris; elle se trouve aussi dans la France méridionale. Genus SOLENOSTETHIUM , Spin. Cimex, Coqueb. Tetyra, Fabr. Scutellera, Burm. Cœloglossa, Germ. 155. Solenostethium lynceum (Tetyra). Fasr. Syst. Rhyng. p. 130, n° 10. Coques. Illustr. Iconogr. 39, tab. 10, fig. 7. Spin. Ess. sur les Hémipt. p. 361. Am. et SEnv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 26, n° 1. Cœloglossu lyncea, GEerm. Zeitsch. für die Ent. LOD 080-101, ML: H. Scnarr. Wanz. tom. V, p. 60, tab. 162, fig. 5o2. À. Costa, Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. X, p. 307, n° 6, pl. 1, fig. 11. Scutellera bilunata, À. LEFEBV. Descript. de div. ins. inéd. recueillis en Sicile, Mém. de la soc. linn. de Paris , 1827, tom. VI, p. 102, pl. 5, fig. 5. Solenostethium, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, t. III, D H1O0 nr Elle se trouve dans les environs d'Oran, où elle a été rencontrée, à la fin de Juin, par M. Levaillant, colonel au 36° de ligne; cette espèce habite aussi la Sicile. Zoo1. — Anim. articulés. — III° partie. 13 98 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. Genus GRAPHOSOMA, Lap. Cimex, Linn. Tetyra, Fabr. Pentatoma, Tign. Scutellera, Latr. Trigonosoma, Burm. 156. Graphosoma lineata (Cimex). Linx. Syst. nat. tom. II, p. 716, n° 5. Wozrr, Icon. Cim. 1, 1, tab. 1, fig. 1. Pawz. Faun. Germ. fasc. 1, n° 2. Au. et SEerv. Hist. nat. des ins. Hémüpt. p. 55, n° 1. Germ. Zeitsch. für die Ent. 1839, p. 31, n° 1. Tetyra rigro lneata, Fasr. Syst. Rhyng. p. 139, n° 2. Pentatoma nigro lineata, Tin. Hist. nat. des ins. tom. IV, p. 291, pl. 6, fig. 7. Scutellera nigro lineata, LaTR. Gener. crust. et ins. tom. [IT, p. 113, n° 3. Haën, Wanz. tom. I, p. 173, tab. 27, fig. 0. Trigonosoma nigro lineata, Bur. Handb. der Ent. tom. Il, p. 388, n° 2. Graphosoma, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IE, p. 412, n° 16. Elle est assez commune dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie, particulièrement aux en- virons d'Oran, d'Alger, de Bougie, de Constantine, etc., etc. pendant les mois de mai, de juin et de juillet; j'ai rencontré ordinairement cette espèce sur les ombellifères. Elle habite aussi le midi de l'Europe. 157. Graphosoma semipunctata (T'etyra). Fagr. Syst. Rhyng. p. 135, n° 33. Gerw. Zeüsch. für die Ent. 1839, p. 32, n° 5. Buru. Handb. der Ent. tom. Il, p. 388, n° 1. Cimex semipunctatus, Rossi, Faun. etrusc. tom. Il, p. 227, n° 1289. Wozrr, Îcon. Cim. p. 2, n° 2, tab. 1, fig. 1. Scutellera nigro lineata, Haux, Wanz. tom. I, p. 195, pl. 27, n° 91. Hemistictas, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IT, p. 413, n° 16. Elle est moins commune que la précédente, et ce n’est qu'aux environs de Constantine, en mai, que jai rencontré cette espèce, qui se trouve aussi dans l'Europe méridionale. 158. Graphosoma albo lineata ( Tetyra). Fagr. Syst. Rhyng. p. 140, n° 58. Wozrr, Icon. Cim. 95, 89, tab. 9, fig. 80. Burm. Handb. der Ent. tom. IT, p. 389, n° 5. GER. Zeüsch. für die Ent. 1839, p. 52, n° 5. Cimex albo lineatus, PANz. Faun. Germ. fase. 66, n° 20. Ventocoris albo lineatus, Haux, Wanz. tom. IT, 87, tab. 43, fig. 135. Ancyrosoma albo lineatum, Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 49, n° 1, pl. 2, fig. 1. Ancyrosoma, AM. Ann de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IT, p. 4o7, n° 0. Rencontrée une seule fois, en mai, sur l'Asphodelus ramosus, dans les environs de Cons- tantine, cette espèce habite aussi la France méridionale, ainsi que l'Italie et le Portugal. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 99 159. Graphosoma flavo lineata ( Tetyra). Faër. Syst. Rhyng. p: 141, n° 60. ’ Coques. [llustr. Icon. 1, 36, tab. 9, fig. 6. Wozrr, Icon. Cim. p. 172, tab. 17, fig. 166. GER». Zeitsch. für die Ent. 1839, p. 52, n° 4. Trigonosoma flavo lineata, Buru. Handb. der Ent. tom. I, p. 389, n° 4. Xanthogrammus, Au. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. III, DHTo NU Elle est jaunâtre, et présente huit carènes saiïllantes, blanchâtres, dont cinq sur le prédorsum et trois sur l’écusson : celui-ci est très-étroit et à côtés presque droits. Je n’ai rencontré qu’une seule fois cette espèce, que j'ai prise, en mai, dans la toile d’un Eresus lineatus; environs du cercle de Lacalle. Ce Graphosum habite aussi l'Europe méri- dionale. Genus Ps4casr4, Germ. Telyra, Fabr. Ventocoris, Hahn. 160. Psacasta pedemontana ( Tetyra). Fagr. Syst. Rhyng. p. 137, n° 42. Burn. Handb. der Ent. tom. II, p. 390, n° 4. Av. et Senv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 46, n° 1. Germ. Zeitsch. für die Ent. 1839, p. 691, n° 1. Ventocoris pedemontana, HaAux, Wanz. tom. II, p- 37, tab. 43, fig. 134. Scutellaire piémontaise, Faun. frang. Hémipt. pl. 1, fig. 3. Psacasta, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. III, p. 404, n° 5. On rencontre cette espèce dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie, et c’est particulière- ment dans les environs d'Oran qu’elle a été prise, en mai, par M. le colonel Levaillant. J'en ai trouvé cependant quelques individus dans les environs d'Alger et du cercle de | Lacalle. | Tous les individus que j'ai pris ou qui m'ont été donnés diffèrent de ceux de l'Europe méridionale par leur couleur, qui, au lieu d’être brune, est d’un noir foncé. 161. Psacasta tuberculata (Tetyra ). Fasr. Syst. Rhyng. p. 139, n° 52. H. Scnarr. Faun. Germ. 135, 2. Rams. Faun. ent. de l'And. tom. IT, Prod neo Gen. Zeitsch. für die Ent. 1839, p. 70, n° 2. Oncopyqia, AM. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. Il], p. 405, n° 6. Cette espèce, d’un brun assez foncé, est rugueuse, avec un tubercule gibbeux sur l'écusson, qui présente une carène assez prononcée. Elle a été rencontrée, en mai, dans les environs d'Oran, par M. le colonel Levaillant. Cette espèce habite aussi l'Europe méridionale. ]S 15. 100 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. à : F 3 (eau ) Genus CorsomezAs, Whit. Cimex, Lainn. Tetyra, Fabr. Scutellera, Pal. Beauv. Thyreocoris, Hahn. Odontoscelis, Burm. 162. Corcomelas scarabæoides (Cimex). Linx. Faun. suec. p. 912. is Wozrr, Icon. Cim. 4, 4, tab. 1, fig. 4. our Au. et SERv. ist. nat. des ins. Hémipt. p. 68, n° 1. Buai. Teiyra scarabæoides, Far. Syst. Rhyng. p. 143, n° 70. au. Thyreocoris scarabæoides, Hanx, Wanz. tom. Il, p. 47, tab. 45, fig. 141. hd Odontoscelis scarabæoides, Burm. Handb. der Ent. tom. If, p. 385, n° 1. Hu Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 403. va Gers. Zeitsch. für die Ent. 1839, p. 38, n° 3. juil Coreomelas, AM. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. HE, p. 417, n° 24. Toro ant Chez cette espèce, le corps est ovalaire, globuleux, profondément ponctué, et pas plus in large en arrière qu'en avant; la tête est assez large, presque demi-circulaire en avant; les fo antennes sont assez courtes, avec le second article très-petit; le prothorax a son bord an- Fr térieur coupé presque droit, ainsi que son bord postérieur; l'écusson laisse à découvert L un notable bord des hémiélytres et de labdomen à l'entour : celui-ci est légèrement H bombé en dessous; les pattes sont à épines courtes ; les antennes et les tarses sont roux. 0 ns Habite les environs d'Oran, où elle a été rencontrée, à la fin de juillet, par M. le colo- nel Levaillant. Cette espèce est commune dans toute l'Europe. me Apte durer js l . - ‘ LE Genus Popors, Lap. Cimex, Panz. Tetyra, Fabr. Scutellera, Pall. Beauv. t 163. Podops inunctus ( Tetyra). Fasr. Syst. Rhyng. p. 139, n° 53. (en Burm. Handb. der Ent. tom. II, p. 387, n° 2. Au. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipl. p. 57, n° 1. GErm. Zeitsch. für die Ent. 1839, p. 63, n° 1. Cimex inunctus, PANz. Faun. Germ. p. 36, n° 24. Wozrr, Icon. Cim. 5,5, tab. 1, fig. 5. Podops, Au. Ann. de lu soc. ent. de France, 2° série, tom. Lil, p. 415, n° 20. f La tête de cette espèce est presque carrée; il y a des individus qu présentent trois points blanchâtres à la base de l'écusson; le dessous du corps est brun; les pattes sont D pâles, tachées de brun, et les antennes brunes, avec la base des articles pâle, le second l presque aussi long que le troisième. | Elle habite les environs d’Alger, où je l'ai rencontrée, à la fin de janvier, sous les pierres; 4 à As 7 : x : ‘ 4 R ; (a je n'ai trouvé qu'une seule fois cette espèce, qui est très-commune dans toute l'Europe. L il hp: îh 1 y CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 101 Genus Oporoscgzis, Lap. Cimex, Linn. Telyra, Fabr. Scutellera, Latr. Ursocoris, Hahn. Arctocoris, Germ. 164. Odontoscelis fuliginosa (Cimex). Linx. Faun. suec. p. 914. Wozrr, Icon. Cim. 50, 47, tab. 5, fig. 47. Burs. Handb. der Ent. tom. II, p. 385, n° 3. Bruzz. Hist. nat, des ins. tom. IX, p. 403. Au. et SErv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 69. Tetyra fuliginosa, Fagr. Syst. Rhyng. p. 13g, n° 50. Tetyra lytura, ejusd. op. cit. p. 139, n° 51. Scutellera feliginosa, Larr. Gener. crust. et ins. tom. LIT, p. 114, n° 4. Ursocoris fuliginosus, Haux, Wanz. tom. If, p. 19, tab. 46, fig. 142. Ursocons lyturus, ejusd. op. cit. tab. 46, fig. 143. Tetyra dorsalis, Fagr. Syst. Rhyng. p. 139, n° 54. Ursocoris dorsalis, Hanx, Wanz. tom. IE, p. 50, tab. 46, fig. 144. Arctocoris fuliginosus, Germ. Zeitsch. für die Ent. 1839, p. 47, n° 1. Odontoscelis, Au. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IT, p. 418, n° 2h. Cette espèce, qui varie beaucoup et qui, par conséquent, présente un très-grand nombre de variétés, est noire ou brune, avec ou sans lignes longitudinales blanches sur l’écusson. Rencontré errant, vers le milieu de juin, aux environs de Setif et du cercle de Lacalle. Cette espèce, qui habite aussi les environs d'Oran, se plait, sous les pierres, dans les lieux sablonneux, presque privés de végétation et exposés au soleil. Elle se trouve aussi dans la France méridionale et en Sicile. Genus ArcrocoRis, H. Schaff. Cimex, Pal. Beauv. Pachycoris, Germ. [rochrotus, Am. et Serv. 165. Arctocoris maculiventris (Pachycoris). Gen. Zeitsch. für die Ent. 1839, p. 109, n° 58. Ejusd. Faun. ins. Europ. fasc. 21, p. 109, n° 58. Îrochrotus maculiventris, Am. et Senv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 39, n°1. Pachycoris hirta, A. Cosra, Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. X, p- 306, pl. 6, fig. 10. Trochrotus, AM. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IL, p- 403, n° 2. Chez cette espèce, qui est d’un noir luisant, couverte d’une longue villosité grise, Les deux taches blanches que l'on aperçoit sur le ventre disparaissent quelquefois. Elle habite les environs du cercle de Lacalle, où je l'ai rencontrée une seule fois, à la hn de juin, sous les pierres, dans des lieux sablonneux exposés au soleil. On trouve aussi cette espèce en Sicile. 0 AE Or 102 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Genus XrLocoris, L. Duf. Næogeus, Lap. 166. Xylocoris parisiensis!. Au. et SERv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 264, n° 1. C'est dans la propriété de M. Simounet, à Husseïn-Dey, aux environs d'Alger, que J'ai pris celte espèce, dont je n'ai rencontré que quelques individus. 167. Aylocoris rufipennis. L. Dur. Ann. des sc. nat. 1" série, tom. XXII, p. 425, pl. 13, fig. 3. Ejusd. Ann. de la soc. ent. de France, 1" série, tom. IT, p. 106, n° 1. Burm. Handb. der Ent. tom. IT, p. 290, n° 1. Rencontré une seule fois, dans les premiers jours de février, sous les écorces des chênes- lhéges renversés; bois du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle. DEUXIÈME SECTION. LES HOMOPTÈRES. PREMIÈRE FAMILLE. LES STRIDULIENS. Genus Crcap4, Linn. Tettigonia, Fabr. 168. Cicada orni. Lin. Syst. nat. tom. Il, p. 707, n° 16. Germ. Rev. ent. de Silberm. p. 70, n° 36. L. Dur. Rech. anat. sur les hémupt. Dauer Buru. Handb. der Ent, tom. Il, p. 181. Bruzc. Hist. nat. des ins. pl. 5, fig. 4. Rawe. Faun. ent. de l’And. tom. II, p. 19%. Am. et SERv. Hist. nat. des ins. Hémupt. p'A0imas Teitigonia orni, Far. Syst. Rhyng. p. 4o, n° 35. Tettigonia punctata, ejusd. Ent. syst. Suppl. p516, n° 23, Pawz. Faun. Germ. fase. 50, n° 22. La Cigale panachée, Georrr. Hist. nat. des ins. des env. de Par. tom. 1, pe 429, n° 2 Tettigia, AM. Ann. de la soc. ent. de France, 9° série, tom. V, pan opa Elle est très-commune dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie, pendant tout le printemps. l'été et une grande partie de l'automne; je rencontrais ordinairement cette cigale sur les tiges des oliviers, des caroubiers et des agaves. ! Cette espèce ne serait-elle qu'une variété du Xycoloris dimidiata, Spin. Hémipt. p. 236, ou plutôt cetle espece elle-même? CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 103 169. Cicada cantans (T'ettigonia). (PI. 4, fig. 4.) Far. Ent, syst. tom. IV, D 20, 01410: Elle est très-commune, pendant la fin du printemps et une grande partie de l'été, dans l'Est de l'Algérie, particulièrement aux environs de Constantine, d’Alger et du cercle de Lacalle ; cette espèce se plait sur les tiges de chardons. PI. 4, fig. 4. Cicada cantans, de grandeur naturelle, 4° la tête et le thorax vus de profil, 4? une antenne. 170. Cicada algira? (Tettigonia.) (PI. 4, fig. 5.) FaBr. Syst. Rhyng. p. 43, n° 51. C’est avec doute que Je rapporte cette cigale à la C. algira, Fabr. Je n'en ai trouvé que quelques mdividus, que J'ai rencontrés dans les mêmes mois et dans les mêmes lieux que la précédente. PI. 4, fig. 5. Cicada algira ? de grandeur naturelle, 5* la tête et le thorax vus de profil, 5? une antenne, 5° une patte de la première paire. 171. Cicada «æstuans (Tettigonia ). (PL. 4, fig. 6.) FaBr. Ent. syst. tom. IV, p. 29, n° 14. Elle est beaucoup plus rare que la précédente : je n’en ai trouvé que quelques individus, que j'ai pris, en mai, dans les environs d'Alger, de Constantine et du cercle de Lacalle. PI. 4, fig. 6. Cicada æstuans, de grandeur naturelle, 6* la tête et le thorax vus de profil, 6 une antenne, 6° une patte de la troisième paire. DEUXIÈME FAMILLE. LES FULGORIENS. Genus Cix14, Burm. Cixius, Latr. Flata, Fabr. 172. Cixia nervosa (Cicada). Lin. Syst. nat. tom. I, p. 711, n° 25. Burn. Handb. der Ent. tom. Il, p. 157, n° 2. Cixia stigmatica, ejusd. op. cit. t. IT, p. 157, n° 5. Flata varia, Fasr. Syst. Rhyng. p. 55, n° 40. Cixius, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. V, p. 164, n° 380. Elle habite les environs du cercle de Lacalle, où je l'ai prise, à la fin de Juillet, en fau- chant les grandes herbes dans les bois du lac Tonga. rer ee PTT EE 104 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Genus {ssus, Fabr. Hysteropterum, Am. et Serv. 173. Îssus apterus. Fapr. Syst. Rhyng. p. 101, n° 7. H'steropterum immaculatum, Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 519, n° 1. Hysteropterum, A. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. V, p. 176, n° 40. Elle est jaunâtre ou brune uniforme; les homoëlytres en écaille ovalaire assez arrondis, non gibbeuses sur les côtés; les ailes inférieures sont nulles, avec les homoélyires pré- sentant quelquefois une tache ronde pâle près de la base, et leur teinte variant du brun au rougeâtre ferrugineux. Ce n’est que dans les environs d'Alger et de Constantine que j'ai rencontré cette espèce, cui se plait sur les tiges des grandes herbes. 174. ssus algiricus, Luc. (PI. 4, fig. 9.) Long. 4 millim. larg. 1 millim. *. L. angustus; capite testaceo, subtiliter fusco maculato; thorace angusto, testaceo, in medio sat fortiter im- presso ; elytrorum nervis prominentibus, testaceofuscescentibus, posticè plùs minüsve fortiter fusco macu- latis; abdomine suprà fusco, segmentis posticè testaceis ; corpore infrà testaceo, fusco maculato; pedibus testaceis, fusco annulatis. La lête étroite; est aussi beaucoup plus étroit et plus petit que JL. apterus, auquel il ressemble un peu; taché de brun, avec la ligne du vertex plus saillante que dans lssus apterus. Le front est aussi plus étroit, avec la carène longitudinale du milieu plus pronon- cée. Les yeux sont entièrement testacés. Le thorax est étroit, testacé, avec la partie mé- diane assez fortement déprimée. Les homoëlytres, moins larges et moins bombées que dans l'Issus apterus, sont d'un testacé brunâtre, avec le bord postérieur plus ou moins fortement taché de cette dernière couleur. Les nervures qui parcourent ses ailes sont aussi beaucoup plus fortes et plus saillantes, avec le réseau à cellules que lon aperçoit entre elles beaucoup plus grand et très-irrégulièérement marqué. Les ailes, beaucoup plus courtes que les élytres, sont d'un testacé brunâtre. L'abdomen, en dessus, est d’un brun foncé, avec la partie postérieure de chaque segment testacé, de cette dernière couleur en dessous, et orné de taches, placées çà et là, d’un brun plus ou moins foncé. Les pattes sont testacees, annelées de brun. Ce n’est qu'aux environs d'Alger, à Kouba, que j'ai rencontré cette jolie petite espèce, que j'ai prise, dans les premiers jours de mars, en fauchant les grandes herbes. PI. 4, fig. 9. Issus algiricus , grossi, 9° la grandeur naturelle, 9? le même vu de profil, 9° la tête vue de profil, 9 une antenne, 9° une patte de la première paire, gf une patte de la deuxième, vue en dessous. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 105 QUATRIÈME FAMILLE . LES CICADELLIENS. Genus CERCOPIS, Auct. 175. Cercopis 5-maculata. (PI. 4, fig. 7.) Germ. Mag. d’ent. tom. IV, p. 43, n° 12. Buru. Handb. der Ent. tom. II, p. 125, n° 6. Sassarus, AM. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. V, p. 187, n° 417. Rencontré une seule fois, à la fin de mars, en fauchant les grandes herbes dans la plaine de l'Ouad-Safsaf, aux environs de Philippeville. PI. 4, fig. 7. Cercopis 5-maculata, grossi, 7° la grandeur naturelle, 7? la tête et le thorax vus de profil, 7° une antenne, 7 une patte de la première paire. Genus APHROPHORA, Germ. Cicada, Linn. Cercopis, Fabr. Tettigonia, Tign. 176. Aphrophora spumaria (Cicada). Linx. Faun. suec. p. 881. Far. Syst. Rhyng. p. 95, n° 35. ÿ DeGéer, Mém. pour servir à l'hist. nat. des ins. tom. AIT, p. 163, n° 1, pl. 11, fig. 1 à 21. Germ. Mag. der Ent. tom. IV, p. 50, n° 1. L. Dur. Rech. sur l’anat. des hémipt. p. 100, n° 1. Buru. Handb. der Ent. tom. IT, p. 121, n° 1. N Raus. f'aun. ent. de l’And. tom. Il, p. 205. Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 566, n° 1. Cercopis bifasciata, PAwz. Faun. Germ. fasc. 7, n° 20. Il La Cigale bedeaude, Grorrr. Hist. nat. des ins. des env. de Par. tom. E, p. 415, n° 2. Aphrophora, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. V, p. 190, n° 421. Elle n’est pas rare dans les environs du cercle de Lacalle, où je lai prise, en mai, sur les grandes herbes. Genus Jassus, Fabr. Cercopis, ejusd. 177. Jassus annulipes, Luc. (PI. 4, fig. 10.) Long. 6 millim. ?, larg. 4 millim. * J. capite lævigato, suprà testaceo-rubescente, infrà flavo subtincto rubescente, transversim sat fortiter rugoso; elytris flavo-testaceis, externè nigro maculatis, suturà nervisque rubris; abdomine suprà nigro, ! Il n'a pas été rencontré, jusqu’à présent, d'Hémiptères homoptères représentant la troisième famille, ou celle des Membraciens. Zoor. — Anim. articulés, — III partie. 14 D 106 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. infrà flavo-rubescente, segmentis in medio nigro maculatis; sterno nigro, rubro marginato; pedibus flavo- Gui ? rubescentibus , fortiter nigro annulatis, tibiis nigro-spinosis. La tête est lisse, d’un testacé rougeâtre en dessus, avec sa partie inférieure Jaune, très- légérement teinte de rougeûtre. Les yeux sont jaunes, d’un brun foncé à leur extrémité, et fu seulement en dessus. Le thorax est rougeûtre, lisse à sa partie antérieure, et parcouru ii transversalement par des rides assez fortement prononcées et peu rapprochées. L’écusson fin est lisse et de même couleur que le thorax. Les homélytres sont d'un jaune testacé, avec la spl suture et les nervures que présentent ces organes, rouges; elles sont très-finement chagrinées, wi surtout vers leur partie antérieure, et ornées , près de la suture et sur leur bord externe, de Ne peütes taches d’un brun foncé. Les ailes, plus courtes que les homélytres, sont d’un jaune , %. ii clair, avec les nervures qui les parcourent d’un brun foncé. L'abdomen, en dessus, est d noir, jaune et taché de rougeätre en dessous, avec les bords des segments et la partie mé- diane, près du sternum, tachés de noir foncé; la tache présentée par cette dernière par- tie est divisée, dans son milieu, par une petite bande longitudinale d'un jaune rougeâtre. Le sternum, ainsi que le dessous du thorax, est noir, bordé de rouge. Les pattes sont d'un jaune rougeâtre, fortement annelées de noir, avec les épines des tibias de cette J 5 couleur. Rencontré en mars, en fauchant les grandes herbes près du lac Houbeira, dans les en- virons du cercle de Lacalle. PI. 4, fig. 10. Jassus annulipes, grossi, 10° la grandeur naturelle, 10° la tête et le thorax vus de profil, amd 10° une patte de la première paire. ie, m AE En - a uen ( Ê A Genus EuPezrx, Germ. Cicada , Fabr. &lslen ET 178. Eupelix cuspidata (Cicada). ae da ile Fagn. Syst. Rhyng. p. 79, n° 86. Germ. Mag. tom. IV, p. 94, n° 1. Buru. Handb. der Ent. tom. Il, p. 112, n° 1. % tr] Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 582, n° 1. kb Eupelix, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. V, p. 201, n° 437. k . % Rencontré en mai, en fauchant les grandes herbes sur le Koudiat-Ati, dans les environs de Constantine. Cette espèce, qui est d’un grisâtre ou d’un brunâtre assez uniforme, habite aussi la by France ainsi que le midi de l'Europe. ro se CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 107 Genus PrreLus, Lepelt. et Serv. Cicada, Linn. Cercopis, Blanch. 179. Ptyelus bifasciatus (Cicada). Lin. Faun. suec. p. 898. Cercopis bifasciata, Fagr. Syst. Rhyng. p. 98, n° 57. Pawz. Faun. Germ. fase. 7, n° 20. La Cigale brune des œillets, Srorz, Ciqg. p. 77; pl. 19, fig. 105 B. Ptyelus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. V, p. 192, n° h24. Elle n’est pas rare, pendant les mois de juin et de juillet, dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie : je prenais ordinairement cette espèce en fauchant les grandes herbes dans les environs d'Alger, de Constantine et de Bône. 180. Ptyelus distinctus, Luc. ( PI 4, fig. 8.) Long. 4 millim. À à 5 millim. larg. 2 millim. à 2 millim. À. P. punctatus; capite fusco, suprà in medio testaceo maculato, infrà nigro, transversim flavo lineato; thorace, scutello, elytrisque fuscorufescentibus, horum nervis lævigatis sat elevatisque; corpore suprà rubro, transversim nigro lineato, infrà flavescente, lateribus fusco maculatis. C’est près du P. mispachathus que vient se ranger cette espèce. La tête, finement ponctuée, est brune, marquée, dans son milieu, d’une tache testacée assez grande et de forme carrée; antérieurement, elle est roussâtre, d’un brun foncé en dessous, et présente à sa base une bande transversale jaunâtre. Les yeux sont testacés. Les antennes sont brunes, annelées de rougeâtre à l'extrémité de chaque article. Le thorax, d’un brun rougeâtre, quel- quefois taché de cette dernière couleur à la base, est parsemé de points assez serrés, et présente, dans son milieu, une dépression longitudinale, de chaque côté de laquelle on aperçoit deux points assez bien marqués, dont un situé antérieurement, et l'autre près des angles de la base. L'écusson est de même couleur que le thorax, et ponctué comme ce der- nier; cependant, sur les parties latérales et à sa base, il est quelquefois teinté de jaunâtre. Les homélytres sont d’un brun roussâtre, avec la ponctuation que ces organes présentent plus forte et surtout plus serrée que celle de la tête et du thorax; il est aussi à remarquer que les nervures qui parcourent ces organes sont assez saillantes et lisses. Les pattes sont noires, avec l'extrémité des tibias et tous les articles des tarses testacés. L’abdomen, en dessus, est rouge, avec la partie cornée des segments noire; en dessous, il est jaunâtre, avec la partie latérale cornée des segments d’un brun foncé. Elle habite les environs d’Alger, où Je l'ai prise, dans les premiers jours du printemps, en fauchant les grandes herbes sur le versant de la colline où est situé le camp de Kouba. PL. 4, fig. 8. Ptyelus distinctus, grossi, 8° la grandeur naturelle, 8? la tête vue de profil, 8° une patte de la première paire. SES AE tn 108 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. Genus PszupoPHAN4, Burm. Fulgora, Linn. Dictyophora, Germ. 181. Pseudophana europæa (Fulgora ). Lans. Syst. nat. tom. Il, p. 703, n° 9. Fagr. Syst. Rhyng. p. 5, n° 21. Panz. Faun. Germ. fasc. 20, n° 16. Ouiv. Encycl. méth. tom. VI, p. 572, n° 28, pl. 109, fig. 4, 2 et 3. Buru. Handb. der Ent. tom. II, p. 160, n° 2. BLancu. Hist. nat. des ins. tom. IT, p. 170, n° 1, pl. 12, fig. 2. Raws. Faun. ent. de l’And. tom. Il, p. 21. Au. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémüipt. p. 506, n° 1. Dictyophora europæa, GErm. Rev. ent. de Silberm. tom. I, p. 165. Dictyophora europæa, Spin. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. VIII, p- 398, n° 5. Pseudophana, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. V, p. 160, n° 381. J'ai rencontré cette espèce en fauchant les grandes herbes, pendant les mois de mai et de juin, dans les environs de Constantine et du cercle de Lacalle. Genus LEPYRONIA, Am. et Serv. Cicada, Linn. Cercopis, Fabr. Aphrophora, Germ. 182. Lepyronia coleoptrata (Cicada). Linx. Faun. suec. p. 880. Au. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 567, n° 3. Cercopis anqulata, Far. Syst. Rhyng. p. 97, n° A9. Paz. Faun. Germ. fasc. 103, n° 10. Aphrophora coleoptrata, Germ. Mag. tom. IV, p. 54, n° 11. Aphrophora angulata, Buru. Handb. der Ent. tom. Il, p. 123, n° 5. Lepyronia, Am. Ann. de lu soc. ent. de France, 2° série, tom. V, p. 194, n° 426. Rencontré, en fauchant les grandes herbes, à la fin de juin, dans les bois des lacs Tonga et Houbeira, aux environs du cercle de Lacalle. Genus Brruoscopus, Germ. Flata, Fabr. Jassus, ejusd. Cicada, Linn. 183. Bythoscopus populi (Cicada). Lin. Syst. nat. 12° édit. tom. IT, p. 709, n° 32. Farc. Hemipt. suec. p. 60, n° 3. Jassus fulgidus, Far. Syst. Rhyng. p. 87, n° 13. Jassus biguttatus, Farn. Syst. Rhyng. p. 87, n° 11 (femelle). Jassus margarita , Lerezr. et SErv. Encycl. méth. tom. X, p. 612, n° 1. Idiocerus stigmaticalis , Lew. Trans. of the ent. Soc. of Lond. tom. I, p. 48, pl. 7, fig. 2. Idiocerus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. V, p.208, n° 440. Cette espèce habite les environs de Philippeville, où je l'ai prise, en avril, en fauchant les grandes herbes sur les bords de lOuad-Zeramna. fa es CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES 109 SEPTIÈME FAMILLE. LES COCCINIENS. Genus Coccus, Fabr. 184. Coccus carice. Fasr. Syst. Rhyng. p. 308, n° 9. Cette espèce, pendant tout l'hiver et une grande partie du printemps, est très-abondam- ment répandue sur les figuiers (ficus carica) qui se trouvent aux environs d'Alger; c’est prin- cipalement sur les tiges et les feuilles de ces arbres que cette espèce se tient, en famille assez nombreuse. * Je n'ai pas rencontré d'Hémiptères homoptères représentant les cinquième et sixième familles, ou les Psylliens et les Aphidiens. EE 0 Re D eme e, 110 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. QUATRIÈME ORDRE. LES NÉVROPTÈRES. PREMIÈRE FAMILLE. LES TERMIENS. Genus TERMES, Linn. 1. Termes Jlavicollis. Fagr. Ent. syst. tom. If, p. 91, n° 6. Burw. Handb. der Ent. tom. Il, p. 764, n° :. Sav. Descript. de l'Égypte, Névropt. pl. 2, fig. 12. Raws. Hist. nat. des ins. Névropt. p. 302, n° 1. Cette espèce est très-répandue dans toute l'Algérie, et dévore le chêne-hiége, le chêne de Mirbeck, le caroubier, au pied desquels j'ai souvent rencontré les soldats et les larves ouvrières établis; je n'ai jamais trouvé la femelle, quoique, cependant, Je l'aie bien souvent cherchée. Dans la maison que la commission habitait à Alger, jai observé plusieurs galeries que cette espèce avait construites, et parmi lesquelles il en était une qui n'avait pas moins de > mètres de long, et qui traversait une grande partie de la chambre dans laquelle j'étais établi. Cette galerie transversale, très-sinueuse, était soutenue par deux autres galeries lon- gitudinales qui partaient du plafond. Ayant fait une ouverture à la galerie, dans l'espoir de rencontrer quelques Termès, je la trouvai déserte; mais, quel fut mon étonnement, lorsque, deux jours après, l'ayant examinée de nouveau, je trouvai la communication que J avais interrompue rétablie. Cette espèce, où au moins les ouvrières, est nocturne, car Je n'ai jamais vu ces dernières travailler pendant le jour pour rétablir les dégâts que j'avais faits à leur habitation. 2. Termes lucifugus. Rossr, Faun. etrusc. Mant. tom. [, p. 107, Mant. tom. I, tab. 5, fig. 4. Larr. Gener. crust. et ins. tom. IT, p. 206, n° 1. Burs. Handb. der Ent. tom. Il, p. 764, n° 2. Guér. Îconogr. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 63, fig. 3. Raws. list. nat. des ins. Névropt. p. 304, n° 6. Elle est très-commune, pendant toutel’année, en Algérie, particulièrement dans les forêts " : . . r Pr > de chènes-liéges des lacs Tonga et Houbeira, aux environs du cercle de Lacalle. J'ai pris A — æ orék ip CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 111 aussi très-abondamment cette espèce dans les bois situés entre Stora et Philippeville; je n'ai toujours trouvé que des neutres. Cependant, espérant rencontrer des femelles, javais fait arracher un assez grand nombre de vieux troncs de chênes-liéges, que j'ai fait fendre ensuite en plusieurs morceaux; mais malheureusement mes recherches ont été vaines, quoique, cependant, la base de ces troncs, sillonnée dans tous les sens, renfermât un nombre très-considérable de Termes lucifugus. Cette opération, que j'ai renouvelée ensuite pendant le printemps, l'été et l'automne, ne m'a pas donné un meilleur résultat que celle qui avait été préalablement faite pendant la saison d'hiver !. Genus EmBr4, Latr. Westw. 3. Embia mauritanica, Luc. (PL 3, fig. 2.) Long. 13 millim. :, enverg. 16 millim. R. fusco-rufa; capite depresso, anticè transversim unisulcato; antennis exilibus, glabris; prothorace, mesothorace et metathorace fusco-rufis; alis translucentibus, fuscorufescentibus, transversim albicante- lineatis ; abdomine glabro, fuscorufescente, primo articulo appendiculi abdominalis tantüm sinistro, brevi, lato; pedum femoribus in tertio pari inflatis et non arcuatis ut in E. Savignyi. Le genre Embia, indiqué par Latreille dans ses Familles du règne animal, a été décrit très au long par M. Westwood, dans le tome XVII des Trans. of the Linn. Soc. tab. n, p- 373. Cet entomologiste, dans son travail, ne fait connaître qu'une seule espèce, qui est l'E. Savignyi, Westw. Celle que j'ai trouvée dans l'Est de nos possessions du Nord de l'Afrique a beaucoup d'analogie avec l'E. Savignyi de M. Westwood, mais elle en diffère par des caractères bien tranchés et que j'indique dans la description de cette nouvelle espèce. La tête, déprimée, plus longue que large, est lisse et entièrement d’un brun roux foncé ; elle est clairement parsemée de poils roussâtres, sensiblement déprimée transversalement, en dessus, en arrière des yeux, et présentant, entre les antennes, un sillon transversal assez profondément marqué; antérieurement et à la partie où les antennes viennent s'insérer, elle est bordée de rougeâtre. Les yeux sont d’un noir brillant, et forment une figure réniforme par la réunion des ocelles. La lèvre supérieure, ainsi que les palpes maxillaires et labiaux, sont d’un roux foncé. Dans les mâchoires, je ferai remarquer que les palpes maxillaires sont plus grèles que dans PE. Savignyi, et que les quatrième et cinquième articles sont aussi beau- coup plus allongés que dans cette dernière espèce. Il en est de même pour les palpes labiaux, c'est-à-dire que ces organes sont plus grêles, et que le troisième article à lui seul, tronqué à son extrémité, dépasse en longueur les deux précédents réunis. Les antennes, d’un brun ! Je dois dire ici que, dans ces recherches pénibles, j'ai été admirablement secondé par feu mon excellent ami Renou, inspecteur des eaux et forêts en Algérie, mort bien fatalement, à Bône, en 1844, au retour d'une excursion dans l’'Edough exigée par son service. Les eaux et forêts ont beaucoup perdu à la mort de M. Renou, parce que chez cet inspecteur plein de zèle se trouvait réunie au savoir la plus grande probité, jointe à la conscience de sa place, qu’il a toujours remplie avec passion, quoique hérissée de bien grandes difficultés. 112 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. roussâtre, un peu plus clair que la tête, sont glabres et non hérissées de poils, comme dans VE. Savignyi, Westw.; les articles qui les composent sont au nombre de quinze et augmentent progressivement de longueur à partir du sixième article. Le prothorax, d’un brun roux foncé en dessus, est aussi large que long et plus allongé que dans VE. Savignyi; il est hérissé à sa partie antérieure de poils roussâtres, et, en dessus, on aperçoit un sillon transversal assez bien marqué; de chaque côté de ce sillon, on remarque une petite impression généralement peu accusée. Le mésothorax, à l'extrémité latéro-antérieure de chaque côté duquel les ailes sont situées, est de même couleur que le prothorax, plus large que celui-ci et donne nais- sance en dessus, de chaque côté, à une petite saillie semi-transversale d’un jaune testacé; antérieurement, on aperçoit une dépression profonde, dans laquelle on remarque quelques poils roussâtres. Le métathorax est entièrement identique, comme forme et comme couleur, au mésothorax, et, comme dans celui-ci, les ailes inférieures sont fixées de chaque côté de l'extrémité latéro-antérieure de cet organe. Les ailes, très-écartées entre elles, sont transpa- rentes, d’un brun roussâtre clair, avec des bandes obscurément indiquées, blanchâtres et également transparentes; on distingue les nervures, qui sont d’un brun roux plus foncé que le fond des ailes, et, vers les bords antérieurs des premières et des secondes ailes, on aper- coit quelques petites nervures assez rapprochées et qui forment des cellules. L'abdomen, d’un brun roussâtre clair, est glabre en dessus et en dessous, à l'exception cependant des parties latérales, qui sont hérissées de poils courts, peu serrés, d’un roux foncé. Le dernier segment abdominal, comme chez la larve, que j'ai aussi été à même d'observer, donne nais- sance, en dessous, à deux petits appendices composés chacun de deux articles, dont le ter- minal est toujours plus allongé chez l’insecte parfait; ils sont hérissés de quelques poils rous- sâtres , et quelquefois il arrive que l'un de ces articles terminaux est entièrement glabre. Sur une douzaine d'individus que jai rencontrés de cette curieuse espèce, Je ferai remarquer que le dernier segment abdominal en dessous est tronqué et fortement excavé du côté gauche, de manière que l'article basilaire de l'appendice gauche est très-court, large, aplati et parait comme avorté. La première fois que Je remarquai celte particularité, je crus d'abord que c'était une anomalie ou un article qui s'était mal développé, mais, ayant rencon- tré cette même anomalie chez tous les individus que j'ai pris de cette Embia, j'ai été obligé de me rendre à la force de l'évidence. M. Savigny, dans les admirables figures qu'il a don- nées de l'E. Savignyi, dans le grand ouvrage d'Égypte, ne signale pas cette particularité. Serait-ce un caractère sexuel? c’est ce que je n'ose affirmer, tous les individus que jai pris n'étant que des femelles!. Les pattes de la première paire, chez l’insecte parfait, ne diffèrent 1 Désirant savoir à quel sexe appartenait cette Embia, j'en ouvris plusieurs, et voici ce que je remarquai : les ovaires très-allongés et formés d'une membrane granulée très-mince, fortifiée par des fibres longitudinales, qui lui donnent un aspect strié, se réunissant par leur côté interne, pour former une espèce de parallélogramme très- allongé, recouvrant les intestins dans toute la longueur de l'abdomen. Les tubes ovifères sont droits, parallèles, très-longs, gros et fusiformes ; ils diminuent d'épaisseur progressivement à leur partie antérieure, qui se pro- longe en fil jusqu'à l'extrémité antérieure des ovaires, el s’attachent, ainsi que les fibres de ces derniers, au pre- mier segment abdominal. Ces tubes se recourbent brusquement à leur extrémité postérieure pour former, par leur réunion, un oviducte très-court, presque nul, muni latéralement de plusieurs vaisseaux tubiformes, très-irré- guliers, noduleux, diversement enlacés, et recourbés dans tous les sens. ÿ ten ba == en CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 113 en rien de celles de la larve et ont leur premier article du tarse spatuliforme, comme chez celui-ci; il en est de même pour celles des seconde et troisième paires; cependant, dans celle-ci, je ferai observer que le fémur est bien moins élargi; quant à la couleur de ces organes, ils sont d’un brun roux foncé, ainsi que tout le dessous du thorax. C’est tout à côté de l'E. Savignyi que vient se placer cette espèce, avec laquelle elle ne pourra être confondue, à cause de la non villosité des antennes, de la longueur des derniers articles, des palpes maxillaires et labiaux, qui sont plus grêles et surtout plus allongés, et de l’anomalie que présente le premier article du côté gauche de l’appendice abdominal. Je ferai encore remarquer que, dans les figures de VE. Savignyi, les fémurs des pattes pos- térieures sont fortement arqués et renflés, tandis que, chez notre espèce du Nord de l'Afrique, ces mêmes organes sont renflés, mais non arqués. Les environs d'Alger, mais particulièrement ceux de Milah et de Constantine, nourrissent cette espèce, que J'ai prise, en juin, vivant en famille dans les lieux sablonneux, et se tenant sur les tiges des grandes herbes; j'en rencontrai une douzaine d'individus, qui parcouraient de haut en bas une tige desséchée de Scilla maritima; elle est très-agile, et se laisse saisir sans se servir de ses ailes pour prendre la fuite. PL 3, fig. 2. Embia mauritanica, grossie, 2° la grandeur naturelle, 2? une mâchoire, 2° une mandibule, 2° la lèvre inférieure, 2° une antenne, 2! une patte de la première paire, 2# une patte de la troisième paire, 2} les derniers segments abdominaux vus en dessous. La larve (pl. 3, fig. 2°) que j'ai trouvée, en mars, dans les environs d'Alger, est longue de 13 millimètres et large de 2 millimètres. Elle est entièrement d’un brun rousstre. La tête, plus large que le prothorax, est plus longue que large, légèrement déprimée et de forme ovalaire; elle est lisse et légèrement revêtue d’une tomentosité grisâtre. Les mandi- bules sont d'un brun roussâtre. Les palpes maxillaires ainsi que les labiaux sont d’un jaune testacé. Les antennes sont d’un jaune roussätre et parsemées de poils d’un jaune testacé ; les articles qui les composent sont au nombre de dix-huit et différent peu entre eux, si ce n'est cependant qu'ils diminuent de longueur progressivement, et que le dernier article est à peu près de même longueur que le premier, mais plus étroit et terminé en pointe arrondie à son extrémité. Les yeux, composés de granules serrés, sont d’un brun foncé, et repré- sentent une figure ovalaire, ou plutôt réniforme. Le prothorax est très-court et offre, à sa partie antérieure, un sillon transversal assez fortement accusé. Le mésothorax est deux fois plus long que le prothorax, et présente, comme celui-ci, à sa partie antérieure, un sillon transversal, mais beaucoup plus profondément marqué; à sa base, il est très-étroit. Le mé- tathorax est très-court et n'offre point de sillons transversaux, comme cela se voit dans le prothorax et le mésothorax. Les neuf segments qui composent l’abdomen sont bien distincts et circonscrits par de petits sillons transversaux assez fortement accusés. De petites dépres- sions arrondies se voient sur chaque segment, et, de plus, chacun de ces segments pré- sente, à sa base, une impression longitudinale plus fortement prononcée que celles qui existent sur les parties latérales; en dessous, il est de même couleur qu'en dessus; des poils roussâtres , assez allongés, clairement semés, se font remarquer sur le thorax et par- Zooz. — Anim. articulés. — TII° partie. 15 ae D on 114 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. ticulièrement sur les parties supérieure et inférieure de l'abdomen; le dernier segment abdominal, à sa partie postérieure, présente, de chaque côté, un petit appendice roussâtre composé de deux articles, dont le premier paraït un peu plus allongé que le terminal; des poils d’un roux clair, allongés, peu serrés, hérissent ces appendices. Les pattes sont de même couleur que le corps; dans la première paire, le fémur, ainsi que le premier article du tarse, est très-renflé; la seconde paire est beaucoup plus grêle; quant à la troisième, il n'y a que le fémur qui soit renflé; je ferai aussi remarquer que les articles des tarses des pattes de la seconde et de la troisième paire ne présentent rien de remarquable. La larve, que j'ai trouvée dans les environs d'Alger, se tient sous les pierres humides et habite de petits fourreaux de soie, dans lesquels elle se retire lorsqu'on cherche à s’empa- rer d'elle. Elle est très-agile, carnassière, et n'est pas très-rare pendant la saison d'hiver. Ayant été obligé de partir pour Constantine dans les premiers jours de mars, je n'ai pu suivre d’une manière bien détaillée les transformations de cette larve, et, à ce sujet, voici ce que J'ai remarqué : avant de quitter la province d'Alger, j'avais enfermé séparément, dans plusieurs boîtes, quelques-unes de ces larves avec des insectes, afin qu'elles pussent se nourrir. À mon retour de la province de Constantine, en octobre, où je fis un séjour de huit mois, j'ouvris les boîtes dans lesquelles J'avais enfermé mes larves d’'Embia, et, sur six de ces larves, je n’en trouvai qu’une seule qui se fût tranformée en insecte parfait. Quant aux autres, elles étaient mortes et n'avaient pu résister à une si longue captivité. PL. 3, fig. vi. Larve de l'Embia mauritanica, grossie, 2° la grandeur naturelle, 2* une antenne, 2! une patte de la première paire, 2" une patte de la troisième paire, 2" les derniers segments abdominaux vus en dessous. DEUXIÈME FAMILLE. LES PERLIENS. Genus PERLA, Geoffr. L. Perla Pictetü, Luc. (PL 3, fig. 8.) Long. 8 millim. enverg. 24 müllim. P. flavorufescens; capite in medio fusco tincto; antennarum primis articulis flavis, subsequentibus fuscis ; alis albo-subflavescente tinctis, nervuris flavorufescentibus ; abdomine suprà infràque subtomentoso, flavo- rufescente ; setis flavis pilosisque; sterno pedibusque flavorufescentibus, tarsis fuscis. La tête, tronquée carrément à sa partie antérieure, relevée sur ses parties latérales, est d’un jaune roussâtre, avec son milieu légèrement teinté de brun. Les palpes maxillaires, ainsi que les labiaux, sont d’un brun foncé. Les ocelles sont roussâtres; quant aux yeux, ils sont d’un jaune ferrugineux. Les quinze premiers articles des antennes sont jaunes, tandis pal hdomin men. L iglmn on. karencont sus deb reotte Pe tiers, el pi HEAR ne lp l ul Den tre à de nt de Eh ne, | 8 dx des & Ep. (er, pu s VOIE dans ent ge Our de Sur ft Quut , d'une AUX VU jus fus 050, fat rales, nil yen ik 8, tb CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 115 que ceux qui suivent sont d’un brun foncé. Le prothorax, plus large que long, relevé sur les côtés, légèrement rétréci vers la base, dont les angles sont arrondis, est d’un jaune roussâtre; à sa partie antérieure, ainsi qu'à sa base, on aperçoit un sillon transversal assez fortement prononcé, et, dans son milieu, on en remarque un autre, mais plus finement accusé, et qui parcourt le prothorax dans toute sa longueur ; il est aussi à noter que les par- ties situées de chaque côté de ce sillon médian font saillie et qu’elles sont très-légèrement teintées de brun. Quant au mésothorax et au métathorax, ils sont d’un jaune roussâtre, et ne présentent rien de remarquable. Les ailes supérieures et inférieures sont d’un blanc légè- rement teinté de jaune, avec les nervures qui les parcourent d’un jaune roussâtre foncé. Dans les ailes inférieures, le bord postérieur présente, dans son milieu, un angle rentrant assez fortement prononcé. L'abdomen, très-légèrement tomenteux en dessus et en dessous, est entièrement d’un jaune roussâtre; quant aux filets sétiformes, présentés par le dernier segment abdominal, ils sont jaunes, hérissés de poils de cette couleur et presque aussi longs que l'abdomen. Le sternum, ainsi que les pattes, est d’un jaune roussâtre, avec les tarses d’un brun foncé. Je n’ai rencontré qu’une seule fois cette belle espèce, que j'ai prise en avril, en fauchant les grandes herbes, sur les bords du lac Houbeira, dans les environs du cercle de Lacalle; je dédie cette Perla à M. Pictet, de Genève, auteur d'excellents travaux sur l'ordre des Né- vroptères, et particulièrement sur la famille des Perliens. PL. 3, fig. 8. Perla Pictetü, grossie au double. TROISIÈME FAMILLE. LES LIBELLULIENS |. Genus LIBELLULA, Linn. 5. Libellula separata, de Sélys. (PL. 1, fig. 1.) Long. 33 millim. enverg. 66 millim. L. nigro-ænea; alis anticis hyalinis, posticis ad basim latissimis, spatio opaco nigro-violaceo punctum cubi- tale non attingente, hoc maculà flavescente translucidà ornato; parastigmate minimo, fusconigricante. Mâle adulte. La tête, d'un noir violet métallique, est ornée d’une tache jaunâtre sur la * M. de Sélys Longchamp, qui s'occupe spécialement de Névroptères, m'ayant demandé la communication des espèces de cet ordre que j'avais recueillies en Algérie, je me suis empressé de les lui communiquer, et ce savant zoologiste, désirant compléter son travail sur les insectes qui composent cet ordre, a décrit les espèces nouvelles de Libelluliens que nourrit le Nord de l'Afrique, de manière que ce travail sur cette famille lui appartient exclusive- ment. Je le prie de vouloir recevoir ici mes bien sincères remercîiments pour ce travail consciencieusement fait, et dont il a bien voulu se charger. 15. 116 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. lèvre inférieure et d’une bande transverse de même couleur sur le front. L’ocelle centrale est d’un jaune clair. Les yeux sont bruns. Le derrière de la tête est velu. Le thorax est d’un noir violet, à reflets verdâtres et à duvet gris brun. L'abdomen est beaucoup plus court que l'aile inférieure, subcylindrique, un peu comprimé à la base et à la pointe, un peu rétréci au troisième segment, légèrement saupoudré de blanc en entier, avec le dessous d’un noir métallique, à peine saupoudré de gris. Les appendices anals sont noirs, les supé- rieurs ayant plus de deux fois la longueur du dernier segment, fusiformes, minces, poin- tus et à peine velus; l'inférieur, d’un tiers plus court, est subtriangulaire, rétréci à la pointe et un peu relevé en haut. Les pattes sont longues, très-minces et entièrement noires. Les ailes supérieures sont hyalines, incolores, sauf une très-légère nuance basale d’un jaune brun entre la deuxième et la troisième et entre la quatrième et la cinquième nervure. On aper- çoit trois rangs de cellules postrigonales, mais très-souvent quatre et même cinq rangs. Immédiatement après le triangle, qui est traversé par une ou deux nervules, on remarque huit à neuf nervules anticubitales. Les ailes inférieures, très-larges à la base, présentent un grand espace basal d’un noir violet métallique, allant de la base jusqu'à une ou deux lignes en deçà du point cubital, et longeant tout le bord. Get espace occupe ainsi plus du tiers basal de l'aile, et se trouve percé, entre la troisième et la quatrième nervure, par une petite tache transparente, oblongue, jaunâtre, qui va jusqu'au triangle. Les bords extérieurs de l'espace sont sinueux. Le parastigma est très-petit (long de + de ligne), d'un brun foncé, La membranule est d’un cendré noirâtre, avec toutes les nervures noires. Ce n’est probablement qu'une variété locale de la L. disparata de M. PRambur, mais les exemplaires étant semblables entre eux, la femelle inconnue, leur patrie très-différente, je p’ai pas voulu décider la question de l'identité avant d’avoir examiné un plus grand nombre d'exemplaires de la L. disparata. Nous allons signaler brièvement les autres variétés. 1° Un individu, aussi mâle, assez semblable à ceux d'Algérie, mais à parastigma plus fin, quoique aussi long, de provenance africaine ? 2° Un autre, femelle, à parastigma un peu plus court, la grande tache des ailes infé- rieures n’atteignant pas le bord postérieur. Cet exemplaire était étiqueté de Syrie dans la collection de Latreille. Si c'était une espèce, on pourrait la désigner sous le nom de Libellula syriaca, de Sélys. 3° Enfin la vraie L. disparata, Ramb. indiquée principalement de Fille de France, caractérisée par un parastigma très-courl, presque carré, et surtout par deux raies basales d’un brun plus ou moins noirâtre aux ailes supérieures; ces raies sont placées, la première entre la côte et la deuxième nervure, la seconde entre la quatrième et la cin- quième nervure, et vont jusqu’au niveau du triangle. Enfin elle diffère aussi de la L. sepa- rata en ce que la grande tache des secondes ailes atteint le point cubital. J'en ai examiné deux femelles. C'est vers le milieu de juillet, dans les bois du lac Houbeira, aux environs du cercle de Lacalle, que j'ai pris cette jolie espèce, qui se plaît à voler sur le bord des mares et flaques d'eau: cette Libellule au vol rapide, et qui cependant aime à planer au-dessus des eaux, est assez rare, et je n’en ai rencontré que quelques individus. une eauk, CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 117 PL 1, fig. 1. Libellula separata (mâle), de grandeur naturelle, 1° la tête vue de face, 1? les derniers segments abdominaux du mâle vus en dessous. 6. Libellula barbara, de Sélys. (PI. 1, fig. 2, 28.) Long. 44 millim. enverg. 68 millim. L. abdomine tenui, triangulari, ad basin inflato, subolivaceo ( cyaneo pulverulente in mare adulto); membranulà cinereo-nigricante; parastigmate sat magno (longit. 1 lin. +, 1 lin. +), flavo; labro superiore flavo. Mäle adulte. La tête est d’un jaune pâle, avec le front et le devant du vertex bleuâtres, celui-ci ayant une impression assez forte en dessus; la vésicule olivâtre est visiblement bimu- cronée et précédée en avant d’un peu de noirâtre ; derrière les yeux, on aperçoit quelques marques roussâtres. Le prothorax est d’un brun noirâtre, avec une bordure en avant, deux lignes médianes courbées et tout le lobe postérieur, qui est velu, très-relevé en arrière, à peine échancré au milieu, jaunâtres. Le thorax est olivatre, peu velu, avec les poils de même couleur et un peu saupoudré de blanc sur les attaches des ailes; les côtés, à partir de la ligne humérale et en dessous, après les pieds, présentent une petite ligne humérale droite, noi- râtre de chaque côté; sur les côtés, on remarque une bande oblique, jaunâtre clair, allant des premières ailes vers la seconde paire de pattes, qu'elle n’atteint pas; cette bande est cir- conscrite par une ligne smueuse saupoudrée de bleuâtre, et l’on voit l'apparence d’une seconde raie pâle des secondes ailes aux troisièmes pattes. Enfin l’espace interalaire forme une large raie dorsale longitudinale, jaunâtre pâle; peut-être le bleu pulvérulent envahit-il presque tout le thorax dans l’état trés-adulte. L’abdomen, assez mince, subeylindrique, excepté à la base, qui est très-renflée, notablement Jusqu'au troisième segment, où il yaun rétrécissement. Les deux derniers sont également atténués. La couleur est olivâtre, mais saupoudrée de bleu clair pulvérulent, excepté les deux premiers et l'extrémité des quatrième, cinquième , sixième et septième; celle des derniers est un peu plus noirâtre. Les appendices anals supérieurs sont noirâtres, deux fois aussi longs que le dernier segment; ils sont fusi- formes, peu velus; l’inférieur est un tiers plus court que les supérieurs, un peu triangulaire, jaunâtre, bordé de noir, relevé en haut et à pointe tronquée. Quant aux pattes, les fémurs sont jaunâtres, avec les antérieurs noirs à leur extrémité, les quatre postérieurs noirs, saupoudrés en dedans, surtout les derniers; les tibias sont noirs, avec une ligne externe jaunàtre plus claire et plus large aux antérieurs; les tarses sont noirs, avec les quatre anté- rieurs jaunâtres en dehors, et les postérieurs un peu brunâtres. Les parties génitales du deuxième segment sont médiocres; la pièce antérieure est presque plate, peu relevée et un peu échancrée, comme dans la L. brunnea, mais le lobule postérieur est aussi prononcé que dans la L. cœrulescens. Les ailes sont hyalines, assez longues et étroites, à parastigma assez grand, d’un jaune foncé, entouré de noir (long. de 1 ligne + à 1 ligne +), avec la membra- nule accessoire d’un cendré noirâtre; l'extrême base des ailes, surtout des inférieures, près de la membranule, est safranée. Les nervures sont noires, avec la costale jaune en dehors, ainsi que ses nervules, la seconde et la troisième jusqu’au point cubital et celle du deuxième espace central (onze à treize nervules antécubitales). TS ae en Rene 118 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Les mâles nouvellement éclos ont la tête toute jaunâtre, le thorax et l'abdomen non sau- poudrés de bleuâtre olivâtre. Le thorax, avec la bande dorsale interalaire et loblique laté- rale, blanc pâle, et les lignes noïrâtres décrites chez le mâle adulte. Les sutures des segments de l'abdomen sont finement noirâtres, ainsi que les côtés; les trois premiers segments ont, en outre, une bande latérale brune, les cinquième et sixième, un point postérieur, les sep- tième, huitième et neuvième, une raie latérale longitudinale d’un brun noirâtre. Les appen- dices anals sont moins foncés. Les pieds sont jaunâtres, avec l’intérieur des tarses et les épines noirs. Le parastigma est d'un jaunâtre clair. Femelle. Elle ressemble, pour la coloration générale, au mâle nouvellement éclos. Mais les segments (cinq, six et sept) n'ont pas de tache postérieure; la base des ailes n’est presque pas safranée. L'abdomen est moins renflé à la base, non rétréei au milieu, mais diminuant insensiblement. Les appendices anals, un peu plus longs que le dernier segment, sont très- pointus, noirs et un peu Jaunâtres en dessous. L’écaille vulvaire est renflée et subitement échancrée à son extrémité, à peu près comme dans la L. cærulescens. Les bords de l’échan- crure sont comme déchiquetés. Les bords latéraux du huitième segment sont à peine dila- tés; ceux du neuvième sont roulés en dedans. Les femelles adultes ont l'abdomen plus épais, les raies pâles du thorax peu distinctes, le reste d’un olivâtre peu foncé. L'intérieur des quatre pieds postérieurs noirâtre, ainsi qu'une ligne sur les tibias antérieurs; les tibias et les tarses postérieurs sont noirs, un peu teintés de brun en dedans. Cette Libellule est une espèce de transition distincte des L. cærulescens, brunnea et Ram- burü, par sa membranule noirâtre, son abdomen mince, vésiculeux à la base, se rappro- chant par là de la L. trinacria, s'en éloignant, du reste, par le parastigma plus petit, le tho- rax plus taché et l'abdomen moins long. Elle a aussi des rapports avec la L. cancellata par la couleur de la membranule et le peu de dilatation du neuvième segment de la femelle; mais l'abdomen non déprimé et presque sans tache l'en sépare au premier coup d'œil. C'est à la fin d'août, dans les marais du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle, que j'ai pris cette espèce, qui est assez rare. Cette Libellule, dont je n'ai rencontré que quelques mdividus, se plait dans les lieux humides et très-ombragés. PI. 1, fig. 2. Libellula barbara (mäle), de grandeur naturelle, 2° une mâchoire, 2 une mandibule, 2° la languette, 24 la lèvre supérieure, 2° la lèvre inférieure, 2°les derniers segments abdominaux du mâle vus en dessous, 28 la femelle de grandeur naturelle, 2} les derniers segments abdominaux de la femelle vus en dessous. 7. Libellula Ramburü, de Sélys. (PL 1, fig. 3, 3°.) Long. 41 millim. enverg. 64 millim. L. abdomine vix depresso, subcarinato ad basim, subinflato in mare, subcylindrico in feminä, cyaneo pulverulento in mare adulto; parastigmate oblongo (long. vix 1 lin. :), flavo; membranulà albicante; par- ticulà anticà partium genitalium in mare canaliculatà, emarginatà, anticè non inflatà, posticè subinclinatä. Cette espèce semble intermédiaire entre la L. brunnea et la L. cærulescens. Elle a tout à fait la stature et la coloration générale de la seconde, mais la pièce antérieure des parties = TT = S = à, Cyutl ane pe incinti a toil | prié CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 119 génitales du mâle la rapproche de la L. brunnea. Voici en quoi elle diffère de la L. cœru- lescens : Mäle. La pièce antérieure des parties génitales est moins saillante, moins relevée, ne formant pas un angle droit par rapport à la base, mais inclinée en arrière; non renflée, mais amincie à son extrémité, qui est fendue. Cette pièce rappelle celle de la L. brannea, mais elle est plus proéminente et en forme de gouttière plus saillante et creusée en dedans. Je ne puis donner avec certitude d’autres différences; cette espèce semble varier de taille et de coloration, comme la L. cærulescens. L’abdomen parait toutefois un peu plus fin, moins élargi, et la vésicule du vertex moins fourchue, moins velue. Les mäles jeunes sont d’un brun olivâtre, comme ceux de la L. cærulescens. Le devant du thorax est brun, avec deux bandes jaunes dorsales. Le mâle très-adulte a tout le corps sau- poudré de bleuâtre, y compris les deux bandes du devant du thorax, qui sont bordées de tous côtés par du noir. Le vertex et le haut du front sont d’un bleu grisâtre. Le lobe inter- médiaire de la lèvre inférieure, une partie des latéraux et le centre de la lèvre supérieure sont noirâtres. Les pieds sont noirs, un peu bruns en arrière. Des mâles, dans l’état adulte, ont l'abdomen bleu pulvérulent, excepté la base, qui est Jjaunätre; mais le thorax brun foncé, avec l’espace interalaire et les bandes dorsales du devant jaunâtres. Chez tous, le parastigma est jaune, assez grand et la membranule blanchâtre, comme chez la L. cærulescens. Les ailes sont entièrement unicolores. Femelle. Il est extrèmement difficile de distinguer la femelle de celle de la L. cæralescens. Je n'ai pas non plus une entière certitude que les exemplaires que Jai sous les yeux ne soient simplement des L. cærulescens, quoiqu'ils proviennent des mêmes localités que les mâles. Ils sont colorés, comme la L. brunnea. Peut-être l'abdomen est-il plus mince, plus cylin- drique; le devant du thorax semble d’un brun olivâtre presque uniforme, sans bandes claires notables. L'écaille vulvaire est comme dans la L. cæralescens. L’abdomen est souvent bleu violâtre pulvérulent chez les très-adultes. Les ailes sont hyalines ou simplement enfu- mées, mais non safranées, excepté l'extrême base. Décrites d'après des mâles et une femelle pris en Sardaigne, par M. le professeur Géné, M. H. Lucas m'en a communiqué plusieurs autres qu'il a recueillis en Algérie. Ils ne différent en rien des exemplaires d'Europe. Un exemplaire de Sicile, dont les parties génitales sont altérées, parait aussi appartenir à cette espèce. Cette espèce est sans doute distincte de la L. cærulescens, mais je ne suis pas tout à fait satisfait des caractères diagnostics que Jai pu reconnaitre. La pièce antérieure du mâle ressemble beaucoup à cette partie chez la L. nitidi-nervis. J'ai rencontré cette espèce, qui n’est pas très-commune, vers les premiers jours d'août; elle se plait à voler sur les bords ombragés et sablonneux des ruisseaux; c’est dans les marais d’Aïn-Dréan, aux environs du cercle de Lacalle, que j'ai pris cette Libellule. PI. 1, fig. 3. Libellula Ramburü (mâle), de grandeur naturelle, 3* les derniers segments abdominaux du mäle vus de profil, 3? la femelle, de grandeur naturelle, 3° les derniers segments abdominaux de la femelle vus de profil. 120 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. la ps 8. Libellula cærulescens. Fa Liu h Fagr. Ent. syst. Suppl. p. 284, n° 18. mo dans: Libellula olympia, Foxscoc. Ann. de la soc. ent. de France, 1" série, tom. VI, p. 136, n° 3, pl. 5, fig. 2. qi a De SéLxs, Monogr. des Libell. p. 4o, n° 6. , LL Rams. Hist. nat. des ins. Névropt. p. 67, n° 45. D'après une femelle semblable à celle d'Europe et de forte taille. Les ailes sont lavées de safrané. Je n’ai rencontré qu’une seule fois cette espèce, que Jai prise en Juillet, volant sur les fi Ù Ë us. Al. bords sablonneux du lac Houbeira, dans les environs du cercle de Lacalle. SA : : | nie ten 9. Libellula nitidi-nervis. (PL 1, fig. 4.) ET É le DE Séiys, Rev. zool. 1841, p. 243, n° 1. ci Libellula bœtica, RamB. Hist. nat. des ins. Névropt. p. 66, n° 46. me kate. L Les exemplaires du Nord de l'Afrique ont tous les caractères de ceux de Sicile et de mo l'Andalousie : ils sont seulement un peu plus grands. F Li . ae . + Ë 1e é ER BIEL EL JA Les deux individus que je posssède de cette espèce ont été pris en juin, sur les bords ; L A k : ; : vi qu desc d'un ruisseau, dans les environs de Seuf (province de Constantine). es Lune cbset PI. 1, fig. 4. Libellula nitidinervis (femelle), de grandeur naturelle, 4° les derniers segments abdomi- x ur ac naux du mâle vus en dessous, 4? les derniers segments abdominaux de la femelle vus en dessous. “ta) l ge . % ; e : hlncte. v 10. Libellula rubri-nervis. (PI. 1, fig. 5.) “ur, p “tes en d De SéLys, Rev. zool. 1841, p. 243, n° 2. l din Libellula hæmatina, Rams. Hist. nat. des ins. Névropt. p. 84, n° 74. | : eh Elle ne diffère point des individus de la Sicile et du Sénégal. Elle est toutefois de taille Ce, su plus forte que les uns et les autres. Patte C’est sur les bords des mares et des ruisseaux des bois du lac Houbeira, aux environs du # 1 00 cercle de Lacalle, pendant les mois de mars et d'avril, que J'ai pris cette jolie espèce, dont UE 4 tro je n'ai rencontré que deux individus. “jalile PI. 1, fig. 5. Libellula rubri-nervis (mäle), de grandeur naturelle, 5° les derniers segments abdominaux si tes du mâle vus de profil. % ni l 11. Libellula erythrea. ti ke hr Bruzz. Expéd. scient. de Morée, tom. III, Ent. p. 102, n° 96, pl. 32, fig. 4. “Tu Libellula ferruginea, Vaxo. Lino. Monogr. des Libell. p. 13. Li & ne Burm. Handb. der Ent. tom. Il, p. 858, n° G2. * “ui Raws. Hist. nat. des ins. Névropt. p. 79, n° 66. bu den . } : ; x Mate Ne différant nullement de celles d'Europe et du Sénégal, mais toujours d'une grande “ l taille. Dans le Supplément à la monographie, je déduis les raisons du changement de 2 ln N di. LT lon. abdoni e tale rons dl €, doi ominati CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 121 nomenclature. La principale est que la L. ferruginea, Fabr. semble désigner une autre espèce. Cette jolie Libellule, pendant les mois de mars, avril et commencement de mai, n’est pas très-rare dans les bois des lacs Tonga et Houbeira, où elle se plaît à voler sur le bord des ruisseaux et des mares. Environs du cercle de Lacalle. 12. Libellula conjuncta ? (PL. 1, fig. 6.) Long. 33 millim. enverg. 57 millim. Ras. Hist. nat. des ins. Névropt. p. 91, n° 84. L. abdomine tenui, cylindrico, in medio attenuato, flavescente (rubro in mare adulto); ultimis duobus segmentis nigris, posticè subnigricante marginatis; alis maculà croceà ornatis, illà posticis magnä ; para- stigmate rubescente, tenui (long. 1 lin.); membranulà cinereà, omnibus nervis rubris; pedibus nigri- cantibus. Mäle adulte. La tête est d’un jaune rougeâtre, avec le lobe intermédiaire de la lèvre infé- rieure, le bord interne des latéraux et le bord de la lèvre supérieure, largement noirs. Le vertex et la vésicule sont d’un rouge violâtre métallique, il y a une petite raie devant les ocelles, qui descend le long des yeux : ceux-ci sont rougeâtres. Le derrière de la tête est d’un jaune obscur, avec cinq ou six taches noires derrière chaque œil. Le prothorax est petit, noir, laché de rougeâtre, à bord postérieur divisé en trois festons non relevés. Le tho- rax, d'un rouge obscur, présente en avant une mince suture dorsale et une ligne humérale peu distincte, plus foncée; sur chaque côté, il y a trois lignes obliques d'un noir acier, confluentes en dessus, mais n’allant pas jusqu'aux ailes et aboutissant derrière chaque pied. I y a aussi un vestige en dessous de l'aile supérieure, quelques points noirâtres à l’espace interalaire et plusieurs taches noirâtres, saupoudrées de cendré en dessous du thorax. L’abdo- men, mince, subcylindrique, est un peu renflé à sa base, un peu atténué au troisième seg- ment, puis atténué une seconde fois au huitième; il est rouge, taché de noir ainsi qu'il suit : le premier, noir en dessus, avec une tache triangulaire transverse au bord postérieur; deuxième et troisième, avec une raie latérale longitudinale noire, une autre de même cou- leur, parallèle, plus en dessous; quatrième, cinquième, avec le bord postérieur et deux taches latérales aux deux extrémités, noires, visibles en dessous seulement; sixième, sem- blable, mais plus noir aux côtés; septième, tout bordé de noir sur les côtés; huitième, sem- blable, mais le noir s’élargit en arrière de manière à ne plus laisser que l'arête et le bord postérieur rouges; neuvième et dixième, noirs, avec l’arête et Le bord postérieur rouges. Les appendices anals supérieurs sont minces, en fuseau, noirâtres, un peu velus: ils ont plus de deux fois la longueur du dixième segment. L’inférieur est à peine plus court, triangu- lire. recourbé en haut; il est d'un rougeâtre clair, à bords et à pointe noirs. Les pieds sont noirs, avec l’intérieur des fémurs antérieurs et l'extrême base des autres roussâtres. Les aïles sont hyalines, avec la base, jusqu'à une ligne aux supérieures et à deux aux inférieures, d'un safrané vif. Le parastigma, médiocre (long de 1 ligne), assez mince, est d’un noir rougeàtre, Zoo. — Anim. articulés. — ITI° partie. à 16 122 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. entre deux nervures noires, mais plus clair aux extrémités. La membranule accessoire est noirâtre, avec la base un peu jaunâtre. Toutes les nervures, ainsi que les cellules, sont d’un rouge laque; il y a douze à quatorze nervules anté-cubitales. Chez un mâle plus jeune, la face, les côtés et le dessous de l'abdomen et les côtés des trois premiers segments sont jaunâtres ; le reste du thorax et de l'abdomen, d’un brun rous- sâtre, le fond du parastigma brun, sa nervule interne jaune, les nervures et nervules d’un jaune d’or foncé, les dessins comme à l'ordinaire, mais peu distincts. Chez un mâle très-jeune, les lèvres n’ont pas de noir, mais un peu de gris: le vertex et la vésicule sont jaunâtres non métalliques. Le dessus du thorax et de l'abdomen sont d’un jaune olivâtre, avec les côtés en dessous plus clairs. Les pieds sont d’un noirâtre clair. L'intérieur des quatre fémurs antérieurs et la base des autres sont d’un jaunâtre clair. La base des ailes est safranée de clair; leurs nervures sont jaunes, le parastigma est d’un gris jaunätre, entre deux nervures noirâtres; il est jaune inférieurement et aux extrémités. Chez cet exemplaire, il y a quinze nervules antécubitales aux ailes supérieures. Je ne connais pas la femelle; elle ressemble sans doute au jeune mâle, quant à la coloration, mais son abdomen doit être moins délié. Quoique la description donnée par M. Rambur ne soit pas très-complète et qu'il ne parle pas des raies noires des trois premiers segments, je pense qu'elle se rapporte à cette espèce; elle a aussi des rapports très-grands avec la L. distincta, au point qu’on n’a que l'embarras du choix pour lui appliquer l'une ou l’autre de ces dénominations. Elle ressemble beaucoup, au premier abord, au mâle de la L. flaveola; mais la forme du prothorax, celle du parasligma , font promptement distinguer cette espèce, qui appartient tout à fait au groupe de la L. rubri-nervis, dont elle se sépare surtout par son abdomen non déprimé, mince et subcylindrique ?. Elle est aussi commune que la précédente, mais elle parait beaucoup plus tard, car ce n'est que pendant la fin de juin et tout le mois de juillet que je prenais cette espèce, qui se plait à voler sur les bords des mares et flaques d’eau des bois des lacs Tonga et Houbeira , aux environs du cercle de Lacalle. PI. 1, fig. 6. Libellula conjuncta {[mäle), de grandeur naturelle, 6° les derniers segments abdominaux du mâle vus de profil. 13. Libellula leucosticta. (PI. 2, fig. 1.) Buru. Handb. der Ent. tom. Il, p. 849, n° 8. Libellala unifasciata, Rame. Hist. nat. des ins. Névropt. p. 108, n° 108. Cette espèce est mal placée, par M. Rambur, dans le groupe de la L. pedemontana. Elle en diffère totalement par le collier trilobé et par le triangle non traversé d’une nervule. En Algérie, elle semble généralement plus grande qu'au Sénégal. ! La description de la L. distinquenda, Ramb. dont la L. incompta, Ramb. est la femelle, a aussi des rapports assez grands avec celle-ci; mais les individus types de la collection de M. Rambur prouvent que c'est une espèce d'un groupe américain tout différent, ayant pour type la L. unimaculata, Degéer. \ Esp ge embrrs mme À parti MEN no] d, &re ce, QU ouber, abdos lon Ëe ervi. des rl pe ph CINQUIEME CLASSE. — INSECTES. 123 Cette Libellule, pendant les mois de juillet et d'août, est abondamment répandue dans les environs du cercle de Lacalle; c’est particulièrement sur les rives sablonneuses des grands lacs Tonga et Houbeira que je prenais cette espèce, qui, quelquefois, se plait à se reposer sur le sable presque brûlant. PL. 2, fig. 1. Libellula leucosticta (mâle), de grandeur naturelle, 1° les derniers segments abdominaux du mâle vus en dessous. 14. Libellula sanguinea. (PI. 2, fig. 3.) Mücz. Enum. ac descript. Libell. etc. in Nov. Act. curios. tom. II, 1767, p.122, n° 19. Libellula Ræselu, DE Séiys, Monogr. des Libell. d'Europe, p. 47, n° 10. Semblable à celle d'Europe, mais les deux petites taches dorsales noires des huitième et neuvième segments nulles ou presque nulles chez le mâle, et l'intérieur du tibia antérieur assez constamment jaunâtre; on remarque, d’ailleurs, la même modification chez la L. san- quinea du Midi de l'Europe. La description de Müller étant bonne, je propose de lui resti- tuer le nom donné par cet auteur. Elle n’est pas rare pendant les mois de mai et de juin, dans les bois des lacs Tonga et Houbeira, où elle se plaît à voler sur les bords des mares et des ruisseaux. PI. 2, fig. 3. Libellula sanguinea (mäle), de grandeur naturelle, 3° les derniers segments abdominaux du mâle vus en dessous. 15. Libellula striolata. (PI. 1, fig. 2.) Cuare. Libell. Europ. 1840, p. 78, n° 11, tab. 10, fig. 2 (mâle et femelle). Libellula vulgata, Ras. Hist. nat. des ins. Névrôpt. p. 99, n° 98. DE SéLvs, Monogr. des Libell. d'Europe, p. 50, n° 12. Identique avec la L. striolata d'Europe. Dans le Supplément à la monographie , j'en don- nerai une description comparée avec celle de la vraie L. vulgata. Cette espèce, dont je n'ai rencontré que quelques individus, habite les environs du cercle de Lacalle. C’est en juillet, dans les bois du lac Tonga, que j'ai pris cette Libellule, qui se plaît dans les lieux frais et ombragés. PI. 1, fig. 2. Libellula striolata (mâle), de grandeur naturelle, 3° les derniers segments abdonunaux du male vus en dessous. 16. Libellula meridionalis. DE SéLys, Rev. zoo!. 1841, p. 245, n° 5. Libellula hybrida, Raus. Hist. nat. des ins. Névropt. p. 101, n° 99. Comme en Europe, varie de taille selon les localités. Les environs de Constantine, ainsi que ceux du cercle de Lacalle, nourrissent cetie espèce, que j'ai prise, pendant les mois de mai et de juin, sur les bords des rivières et des lacs. 124 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. 17. Libellula flavistyla. (PL 1, fig. 7, 7°.) o Ramws. Hist. nat. des ins. Névropt. p. 117, n° 120. Libellula Lefebvræi, Ram. op. cit. p.112, n°1 13. Libellula parvula, Ram8. op. cit. p. 1 16, n° 119. Le mâle, très-adulte, sans aucune tache jaune, a été nommé L. morio par M. Schneider, d'après des individus pris en Asie Mineure. Ceux d'Alger sont dans ce même état. Les mâles semi-adultes reçus du Sénégal sont la L. flavistyla de M. le docteur Rambur. Les femelles adultes de toutes les localités répondent à sa L. parvula, et la jeune femelle d'Égypte est sa L. Lefebvræi. Un mâle d’Alger est remarquable par sa grande taille et les appendices anals noirâtres. Cette espèce, pendant les mois de juin et de juillet, n’est pas rare aux environs du cercle de Lacalle, particulièrement dans les bois du lac Tonga; c’est toujours dans les lieux frais et ombragés que j'ai rencontré cette Libellule. PI. 1, fig. 7. Libellula flavistyla (mâle), de grandeur naturelle, 7° la femelle, 7? les derniers segments abdominaux du mâle vus de profil, 7° les derniers segments abdominaux de la femelle vus de profil. 18. Libellula panorpoides (Acisoma). (PI. 2, fig. 4.) RawB. Hist. nat. des ins. Névropt. p. 28, n° 1, pl. 2, fig. 2 b. M. Rambur ignorait la patrie de cette espèce; 1l la soupçonnait du Bengale. On trouve à Madagascar une espèce très-voisine nommée À. ascalaphoides, Ramb. Elle est un peu plus grande; les côtés de la partie renflée de l'abdomen sont bruns, sans taches noires à trois dents. Les appendices anals sont noirs, l'écaille vulvaire un peu ciliée, et il y a neuf à dix nervules antécubitales. Je ne puis admettre ce genre, qui n’est caractérisé que par la forme de l'abdomen, forme singulière, il est vrai; mais, si l'on admet ce caractère comme générique, il faudrait diviser le genre Libellula en vingt nouveaux genres; ce ne sera pas même assez, et ces pré- tendus genres passeront insensiblement de l'un à l’autre. Cette espèce, dont je n’ai rencontré que quelques individus, se plaît à voler pendant les mois de juillet et août; je l'ai prise sur le bord des flaques et des mares des bois du lac Houbeira, aux environs du cercle de Lacalle. PI. 2, fig. 4. Libellula panorpoides (mâle), de grandeur naturelle, 4° les derniers segments abdominaux du mâle vus en dessous, 4? les derniers segments abdominaux de la femelle vus en dessous. 19. Libellula Edwardsi, de Sélys. (PL. 2, fig. 5.) Long. 45 millim. enverg. 76 millim. L. statura L. quadrimaculatæ, sed alis latioribus duobus ordinibus cellularum postrigonalium instructis : parastigmate maximo, dilatato (long. 2 lin.), nervulis octo antecubitalibus anticis, quinque tantüm posti- ve Là L = # A = = 3 4 \ l LENS ina truc pl go 1 D CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 1 cis, nervuris cellulisque flavis, spatio nigricante posticis obscurè notato; abdomine subdepresso, vittà dor- sali sinuatà, nigrescente; pedibus elongatis, tenuibus. Femelle. La tête est grosse, globuleuse. Les lèvres, la face et le front sont d’un blanc jaunâtre, à poils courts de même couleur. La vésicule est très-renflée, à peine échancrée, Jjaunâtre; elle est précédée, du côté du front, qui est très-échancré, d’une raie brune assez large, qui ne dépasse guère les antennes. Les yeux sont bruns, bordés de jaunätre, avec quelques points foncés en arrière; les tempes sont sinueuses et présentent une sorte de saillie qui ressemble au second œil des Cordulia et des Epitheca; le derrière des yeux est noirâtre. Le prothorax est noirâtre, presque glabre, étroitement bordé de jaune et orné d'une tache latérale de même couleur; le bord postérieur est peu prolongé, et forme trois festons arrondis bien marqués. Le thorax est jaune, un peu plus foncé en avant, et orné de deux lignes obliques latérales, interrompues et d’un point noirâtre entre elles. Ces lignes forment trois taches vers les pieds. L’échancrure mésothoracique est brune, avec l'espace interalaire orné de quelques taches noirâtres. L’abdomen est assez épais, déprimé et assez aminci vers le bout; il est jaune et orné d’une bande dorsale longitudinale, étroite, noi- râtre; cette bande s’élargit à l'extrémité des troisième, quatrième, sixième et septième seg- ments; sur les huitième, neuvième et dixième, elle est plus large et égale. Les sutures de tous les segments, mais surtout des trois premiers, sont de même couleur. Les appendices anals, une fois plus longs que le dernier segment, sont minces, très-acuminés; ils sont jaunes, à bordure et à pointes noires, rejetées sur une protubérance jaune, à dos brun, qui termine l'abdomen; celui-ci, en dessous, est jaune, plat, avec un gros point brun à chaque côté de l'extrémité des segments. L’écaille vulvaire est jaune, presque aussi longue que le neuvième segment, presque d’égale largeur partout, tronquée, arrondie et paraissant relevée à angle droit avec l'abdomen. Les pattes sont longues, minces, à épines courtes et faibles. Les tibias et les tarses sont d’un brun noirâtre, avec les cuisses jaunâtres et teintées de brun seulement en dehors. Les ailes sont fortement lavées de jaune safrané, avec la plupart des nervures et des nervules jaunes. La première, la troisième et celle des triangles sont noires. La côte est jaune en dehors. Le parastigma est long, large (long. de 2 lignes), d'un jaune pâle entre deux nervures noires, épaisses. On compte huit nervules antécubi- tales aux ailes supérieures, cinq aux inférieures et sept entre le point cubital et le para- stigma; la membranule est d'un blanc jaunâtre; les triangles sont sans nervules, celui des ailes supérieures est assez large et suivi de trois cellules, mais ensuite de deux rangs de cellules, la base des supérieures ayant l'apparence d’un espace noirâtre non compacte, le centre seulement des cellules étant occupé par la couleur foncée; il consiste : 1° en une ligne entre la quatrième et la cinquième nervure de la base au triangle, et y compris celui-ci: 2° le centre de six à sept cellules contre la membranule; 3° le centre de douze à quatorze cellules en dessous de ce premier espace. Cette espèce remarquable a quelques rapports avec la L. signata, Ramb. et la L. sangui- nea, Burm. mais elle en est bien distincte par le parastigma, beaucoup plus grand. Elle semble se rapprocher des Cordulia, et surtout des Epitheca, par le facies, la coloration du corps et des ailes, le prolongement du bord postérieur des yeux, la longue écaille vulvaire . 4 … È - LE te den en 126 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. mais le triangle est moins équilatéral. Les pieds sont ceux des Libellules; enfin les yeux et la vulve offrent aussi la même anomalie chez quelques autres Libellules à deux rangs de cellules postrigonales. Je n’ai rencontré qu'une seule fois cette remarquable espèce, que jai prise à la fin de juillet, dans les bois du lac Houbeira. C’est à la surface d’une mare, au-dessus de laquelle elle se plaisait à planer, que J'ai fait la rencontre de cette Libellule. PI. 2, fig. 5. Libellula Edwardsü (màle), de grandeur naturelle, 5° les derniers segments abdominaux du mâle vus en dessous. Genus GomPaus, Leach. Lindenia, Vand. Hœv. Diastatomma, Burm 20. Gomphus Lucasü, de Sélys. (PL 2, fig. 6, 6°.) Long. 50 millim. enverg. 68 millim. {mäle ). Long. 53 millim. enverg. 71 millim. (femelle). Gomphus pulchellus, De Sézys, Monogr. des Libell. d'Europe, 1840, p. 83, n° 2. G. thorace flavo, suprà sex vittis nigris angustissimis ornato; abdomine supra ad basim flavo longitudi- naliter lineato ; tarsis posticis extüs flavis; appendiculis analibus anticis in mare nigris, sensiter acumina- tis, postico duplici, ad basim flavo; lineà medià laterum thoracis brevissimä ; vertice transversim antice flavo vittato. Cette espèce ressemble, à s'y méprendre, au G. pulchellus, par l’ensemble de la colora- tion , l'étroitesse des lignes noires du devant du thorax et les tarses jaunes en dehors; mais elle se rapproche en réalité davantage du G. simillimus par les formes et par la ligne me- diane des côtés du thorax, qui est courte et interrompue; elle se reconnait, de tous les deux, à la ligne jaune du vertex et aux appendices. Elle diffère du G. simillimus, 1° par les raies noires du devant du thorax, très-etroites, de sorte que l’humérale est, en apparence, moins rapprochée de la latérale; en outre, les me- dianes ne touchent pas au prothorax par un petit prolongement noir; »° Les lignes des côtés du prothorax ne se ramifient pas vers les pattes et ne forment aucune tache en arrière des postérieures ; 3° Le parastigma est un peu plus mince (aussi brun roussâtre), Ce qui le fait paraitre plus long ; 4° Le bord renflé antérieur du vertex, derrière les ocelles, forme une ligne jaune allant d'un œil à l’autre (dans les espèces voisines, cette partie est toute noire); 5° Les pattes ont plus de jaune, les fémurs n’ayant en réalité qu'une seule ligne exte- rieure noire (sauf un vestige aux quatre postérieures); mais la grande différence est dans lestarses, les deux premiers articles de tous chez la femelle et des pattes postérieures seu- lement chez le mâle étant jaunes; 6° Les appendices anals supérieurs du mâle vus en dessous finissent graduellement en pointe aiguë, et non pas subitement; de profil, en dessous, ils offrent la même petite dent obtuse. saillante, un peu avant la pointe; l'inférieur a moins de noir: P = æ ES.) ty mel! pl 61 [Ne CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 127 7° L’écaille vulvaire de la femelle est à peu près semblable, mais plus large qu'à la base. Elle se distingue du Gomphus pulchellus : 1° Par le vertex {voyez, plus haut, le n°4); 2° Par la ligne médiane des côtés du thorax, courte, interrompue en haut; 3° Le parastigma plus court; 4° Les pattes, dont les fémurs ne sont pas trilignés de noir; 5° Les appendices anals supérieurs du mäle à pomte non tronquée, les organes génitaux moins proéminents; 6° L’écaille vulvaire de forme toute différente. Je dédie cette espèce très-intéressante à M. H. Lucas, qui m'a communiqué les Libellules qu'il a rencontrées en Algérie, et je saisis cette occasion pour consacrer le souvenir des dé- couvertes entomologiques qu’il a faites dans le Nord de l'Afrique. Ce Gomphus est, en quelque sorte, une race du G. simillimus revêtu des couleurs du G. pulchellus; c’est sans doute l'es- pèce prise en Algérie par feu Bové, et que javais cru être le G. pulchellus. C'est sur les bords du Rummel, dans les environs de Constantine, en juin, et sur les rives du lac Houbeira, aux environs du cercle de Lacalle, que j'ai pris cette espèce, dont je n'ai rencontré que deux mdividus. PI. 2, fig. 6. Gomphus Lucasi {[mäle), de grandeur naturelle, 6* la femelle, 6° la tête vue de face, 6° les derniers segments abdominaux du mâle vus en dessous, 6‘ les derniers segments abdominaux de la femelle vus en dessous. 21. Gomphus unguiculatus ( Æschna). Vano. Lin. Monogr. des Libell. n° 7, fig. 6, mas. De Sérys, Monogr. des Libell. d'Europe, p. 80, n° 1. Æschna hamata, T. Cuare. Horæ entomol. p. 25, pl. 1, fig. 10 à 11. Libellula forcipata, Lin. Syst. nat. édit. 12, tom. 1, p. 903, n° 11. Libellula viridi cincta, Decker, Mém. pour servir à l'hist. nat. des ins. tom. II, p. 186, pl. 21, fig. 1, mas. Son existence en Algérie est démontrée par l’exemplaire rapporté par feu Bové. C'est un mâle, qui ne diffère de la variété méridionale que lon rencontre en Sicile et dans le Midi de l'Espagne que par les quatre bandes noires du devant du thorax, qui sont encore plus étroites et plus confluentes, de manière à former deux ovales bien fermés et plus isolés l'un de l’autre. Peut-être le G. Lefebvræi, Ramb. n'est-il que la femelle de cette variété africaine, car elle ne s’en distingue que par les tarses tachés de jaune et les tibias jaunes en dehors, encore ce caractère se voit-il déjà chez une femelle de Sicile, mais les lignes du devant du thorax forment aussi deux ovales fermés, ce que je n’ai pas encore vu chez le G. unguiculatus femelle. Cette espèce, que je n'ai pas rencontrée, habite les environs d'Alger, où elle a été prise par feu Bové. 128 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX. ARTICULÉS. Genus LiNDENrA, de Haan. Petalura, de Sélys. Æschna, Fabr. Diastatomma, Burm. 22. Lindenia tetraphylla { Æschna). Van. Linn. WMonogr. des Libell. p. 32, n° 11. Sav. Descript. de l'Égypte, Névropt. pl. 1, fig. 15, 1, 2 (femelle). DE SéLys, Monogr. des Libell. d'Europe, p. 76 (femelle). Ejusd. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. I, p. 107 (mâle). Ictinus prædator, Ras. Hist. nai. des ins. Névropt. p. 173, n° 3 (jeune mâle). L. thorace flavo, quatuor lineis nigris curvatis, anticè biannulatis; abdomine flavo, nigro maculato: pedibus nigris, femoribus partim pallidis, membranulà magnä, fuscà ; 7 et 8 segmentis in utroque sexu dilatato-foliaceis; appendiculis analibus superioribus in mare elongatis, rectis acutisque, inferiore brevis- simo , furcato; squammà vulvarià in fœminà , brevi, furcatà. Mäle adulte. 1 diffère de la femelle, que j'ai décrite dans ma monographie, en ce que le bord anal des secondes ailes est subitement anguleux. Le parastigma est d’un brun foncé, avec la côte et toutes les nervures et nervules noires. Le dernier tiers de l'aile, no- tablement lavé de brun, est comme enfumé, et la base, entre les deuxième, troisième, et entre les quatrième et cinquième nervures, est brunâtre. Les dessins du corps sont les mêmes, mais ils sont peu distincts, parce que le jaunâtre est en grande partie lavé de brun. L'abdomen, par exemple, est noirâtre, avec une tache basale d'un jaune obscur occupant la moitié antérieure des troisième, quatrième, cinquième et sixième segments et l'articulation des premier, huitième et neuvième de même couleur, plus une tache jaune en dessous du troisième et aux côtés des huitième et neuvième; il en est de même des pieds, qui sont presque noirâtres, ainsi que l’espace entre les yeux et leur partie postérieure. Les appen- dices anals supérieurs sont à peu près semblables de forme à ceux de la femelle, étant cy- lindriques, pointus, droits, mais beaucoup plus longs, égalant en longueur les deux der- niers segments; l'inférieur est très-court, ayant à peine le cinquième des supérieurs; il est presque entièrement divisé en deux et réduit à deux petites pointes triangulaires, un peu divergentes. Les parties génitales sont peu proéminentes, et expansion foliacée des sep- tième et huitième segments consiste en deux parties membraneuses distinctes. Celle du septième recouvre si exactement une partie de celle du huitième, qu'ils ont l'air de ne former qu'une seule expansion : ces parties sont semblables dans la femelle. Le jeune mâle est coloré comme la femelle. Il faut ajouter, à la description que Ja donnée de celle-ci, que l’écaille vulvaire égale à peine la moitié du neuvième segment; elle est courte, très-bifide, composée de deux pointes triangulaires qui ne se touchent qu’à leur base. Les nervules qui s’adossent à la côte, les réticulations des triangles et celles de plu- sieurs autres cellules sont d'un jaune pâle, les grandes nervures, excepté la costale, sont noires. Le parastigma, qui occupe le dessus de six cellules, est jaune, entouré de noir. La callosité, derrière le vertex, n’est pas entièrement vésiculeuse, le milieu étant comme aplati, mais elle est, en tout cas, plus élevée, moins bifide, à côtes moins pointues que CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 129 dans les genres voisins. La tache noire des troisième, quatrième, cinquième et sixième seg- ments, à sa partie latérale, est bifide et remonte presque jusqu’à la base. En 1839, je n'avais vu que la femelle sans abdomen de la collection de M. Vander Lin- den et le dessin de l'ouvrage sur l'Égypte. Aujourd’hui j'ai pu décrire exactement cette espèce, grâce aux exemplaires communiqués par MM. Pecchioli et H. Lucas. Je résumerai ainsi les données géographiques. En Europe : lialie, un mâle adulte pris dans les environs de Pise, en Toscane, par M. V. Pecchioli, qui a eu la bonté de le déposer dans ma collection; la femelle, jeune, recueillie par M. Vander Linden, sur les bords du lac Averne, près de Naples. En Afrique : Égypte, d'après la partie entomologique du grand ouvrage sur ce pays: Algérie, trois femelles recueillies par M. H. Lucas. Un jeune mâle sans mdication de patrie, communiqué par le muséum de Paris et décrit, par M. Rambur, sous le nom d’Jctinus prædator. On distinguera facilement la L. tetraphylla des espèces d’Ictinus et de Diastatomma, qui lui ressemblent, 1° par l'expansion du septième segment; 2° par la face sans tache; 3° par le vertex bivésiculeux, moins relevé en pointe sur les côtés, les yeux moins allongés, l'occi- put moins relevé en lame, et l’écaille vulvaire non prolongée en longues lanières bifides. C’est aux environs du cercle de Lacalle, à la fin de juillet, que j'ai pris cette espèce, qui se plait dans des lieux arides, sablonneux, couverts de broussailles cependant, mais qui avaient déjà subi l’action du feu. PI. 2, fig. 7. Lindenia tetraphylla (mâle), de grandeur naturelle, 7° la tête vue de face, 7° les derniers segments abdominaux du mâle vus en dessous. Genus Aw4x, Leach. 23. Anax formosus. Vanp. Lin. Monogr. des Libell. p. 20, n° 1. De SéLys, Monogr. des Libell. d'Europe, p. 117, n° 1. Fonsc. Ann. de la soc. ent. de France, 1" série, tom. VII, p. 80, pl 5, fig. 1. Raws. Hist. nat. des ins. Névropt. p. 182, n° 1. Æschna azurea, Burn. Handb. der Ent. tom. Il, p. 840, n° 13. Comme en Europe. Elle n’est pas rare aux environs d'Alger, de Philippeville, d'Hippône et du cercle de La- calle, pendant les mois de juin et de juillet. C’est dans les lieux frais, humides et très-om- bragés que j'ai toujours rencontré cette espèce. Zooz. — Anim. articulés. — [II partie. L7 130 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES, Genus ÆscHN4A, Fabr. 9h. Æschna nmixta. Larr. Hist. nat. des ins. tom. XIIT, p. 7, n° 4. De SéLys, Monogr. des Libell. d'Europe, p. 102, n° 2. Fonsc. Ann. de la soc. ent. de France, 1" série, tom. VIT, p. 87, n° 4, pl. 4. Raws. Hist. nat. des ins. Névropt. p. 200, n° 12. Tout à fait semblable aux individus d'Europe. J'ai pris cette espèce, dans les environs d'Alger et du cercle de Lacalle, pendant les mois de juillet et d'août. Elle est rare, et les quelques individus que j'ai trouvés ont été rencon- trés sur les bords des lacs et des rivières. 25. Æschna affinis. Vanp. Linp. Monogr. des Laibell. p. 24, n° 3. De SéLys, Monogr. des Libell. d'Europe, p. 104, n° 5. Fonsc. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. VII, p. 91, n° Raws. Hist. nat. des ins. Névropt. p. 201, n° 13. D; Comme les mdividus d'Europe. Cette espèce est beaucoup plus commune que la précédente; elle habite les environs d'Alger, de Constantine, d'Hippône et du cercle de Lacalle. Elle vole pendant tout l'été et une grande partie de l'automne, et c’est particulièrement dans les lieux boisés, sur les bords des sentiers, que je rencontrais ce Libellulien. Genus CALOPTERYX, Leach. 26. Calopteryx xanthostoma (Agrion ). CHarr. Horæ ent. p. 4. Semblable aux individus de Provence, dont les mâles ont les ailes hyalines; 1l est assez probable que ce n’est qu'une variété méridionale de la C. Ludoviciana. Ce n’est qu'aux environs de Constantine, en juin, que j'ai trouvé cette espèce, qui se plait sur les bords des rivières; c’est particulièrement à la jonction du Rummel et du Bou-Mersoug que je prenais cette espèce, qui se plait à voler sur les rives légèrement ombragées et cou- vertes d'herbes. == CINQUIÈME CLASSE. —INSECTES. 131 : 27. Calopteryx hæmorrhoidalrs. Vano. Linn. Monogr. des Libell. p. 34, n° 2. DE SéLys, Monogr. des Libell. d'Europe, p. 133, n° 5. RamB. Hist. nat. des ins. Névropt. p. 221, n° 3. Comme en Europe, de taille très-petite. On en reçoit de semblables du Sud de la Sicile. Ce Caloptéryx, pendant le printemps, tout ’été et une grande partie de l'automne, n’est pas rare dans les environs du cercle de Lacalle; il se plait dans les lieux marécageux et om- bragés, et c’est particulièrement dans les marais d’Ain-Dréan que j'ai pris cette espèce, qui se plaît à voler à la surface des eaux courantes et à se reposer sur les longues tiges des herbes qui croissent sur Les bords des ruisseaux. Genus LesrTes, Leach. Agrion, Auct. 28. Lestes viridis. Vano. Lino. Monogr. des Libell. p. 36, n° 4. De Sécys, Monogr. des Libell. d'Europe, p. 137, n° 1. Raws. Hist. nat. des ins. Névropt. p. 250, n° 10. Agrion leucopsallis, Cuarp. Horæ ent. p. 5, pl. 1, fig. 17. Comme en Europe. Les environs du cercle de Lacalle nourrissent cette espèce, qui n’est pas très-rare pen- k dant tout l'été et une grande partie de l’automne. Elle se plaît à voler dans les lieux ombra- gés, particulièrement sur les bords des sentiers qui sillonnent les bois des lacs Tonga et Houbeira. 29. Lestes barbara (Agrion). Fagr. Ent. syst. Suppl. p. 286, n° 2, 5. De Sécys, Monogr. des Libell. d'Europe, p. 142, n° 4. Cuare. Hore ent. p. 9, pl. 1, fig. 19. Fosc. Ann. de la soc. ent. de France, 1" série, tom. VIT, p. 554, n° 3. Ramws. Hist. nat. des ins. Névropt. p. 251, n° 11 Sav. Descript. de l'Egypte, Névropt. pl. 1, fig. 18. Entièrement semblable aux individus d'Europe. Je n'ai rencontré que quelques individus de cette espèce, que Jai prise, pendant l'été et une grande partie de l'automne, dans les environs d'Alger, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle. 30. Lestes virens. If Cuare. Horæ ent. p. 8. Comme en Europe. Cette espèce est aussi rare que la précédente, et je l'ai prise dans les mêmes conditions et dans les mêmes lieux. iii SE 8 HD RTE ne Le re 132 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. 31. Lestes fusca (Agrion). Vaxp. Lin. Monogr. des Libell. p. 37, n° 5. Fowxsc. Ann. de la soc. ent. de France, 1” série, tom. VII, p. 559, pl. 14, fig. à. Ras. Hist. nat. des ins. Névropt. p. 253, n° 15. Sympecma fusca, De Sécys, Monogr. des Libell. d'Europe, p. 145, n° 1. Agrion phallatum, Cnarr. Horæ ent. p. 10. Tout à fait semblable aux individus d'Europe. Je n'ai rencontré qu'une seule fois cette espèce, que jai prise, en août, dans les bois du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle. Genus PLATYCNEMIS, Charp. 32. Platycnemis subdilatata, de Sélys. (PL 2, fig. 8, 8°.) Long. 37 millim. !, enverg. 39 millim. {mäle). Long. 35 millim. enverg. 45 millim. (femelle). P. tibiis quatuor posticis tantüm in mare dilatatis; appendiculis anticis maris solum sensiter bifidis ; margine posticà prothoracis in fæœminà ad medium acutè recurvatà , ad latera bilobatà; abdomine albi- cante, duplici lineà dorsali ornato (saltem) in adultis; capite fæœminæ rufescente, non nigro maculato. Les espèces de ce genre sont assez difficiles à étudier. Celle-ci est très-analogue pour la forme au P. acutipennis d'Europe, avec la couleur du P. albidella et le dessin du P. platy- poda. Une comparaison avec ces espèces la fera plus sûrement reconnaître qu'une longue description isolée. 1° Elle se rapproche beaucoup du P. acutipennis par les tibias, qui ne sont dilatés que chez le mâle seulement, par les appendices anals supérieurs du mäle, qui, vus de profil, sont plus fourchus à leur extrémité que chez les P. albidella et platypoda, mais un peu moins que ceux du P. acutipennis, enfin par les appendices inférieurs plus courbés en dedans, ayant cette partie noire. Elle en diffère par la nuance générale du corps, qui est blanc jaunâtre dans le mâle ou jaunâtre sale chez la femelle, et point rougeâtre par le dessin; l'abdomen est presque tou- jours biligné de noir chez le mäle, et souvent sans lignes semblables chez la femelle (le contraire’se voit chez le P. acutipennis); enfin par le dessus de la tête de la femelle, d'un roux terne, sans marques noires, et par son prothorax, dont le lobe postérieur est releve au milieu en corne aiguë rejetée en avant, mais dont les lobes latéraux sont arrondis, sans être relevés en cornes droites, comme chez le P. acutipennis. 2° Le mâle du P. subdilatata ressemble à celui du P. platypoda par les deux lignes noires longitudinales de l'abdomen; mais il a le parastigma d’un brun plus foncé, les appendices anals supérieurs plus bifides, le dernier segment plus largement bronzé, n'ayant qu'une N CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 133 ligne dorsale blanche, enfin la nuance du corps, qui n’est pas bleue, mais d’un blanc un peu jaunâtre ou verdâtre. La femelle se distingue de suite par les tibias non dilatés, la corne médiane du lobe postérieur du prothorax non rejetée en avant, le dessin et la couleur de la tête. 3° Le P. subdilatata femelle jeune rappelle le P. albidella nouvellement éclos, par la couleur et le dessin de l'abdomen; mais la couleur de la tête et les pieds non dilatés l'en distinguent suffisamment. Le mâle est bien différent par les deux lignes dorsales de l'abdo- men, les appendices plus fourchus et le parastigma plus foncé. 4° Enfin on distinguera le P. subdilatata du P. latipes aux lignes dorsales, aux appen- dices bifides et aux tibias moins dilatés du mâle, à la couleur de la tête et aux tibias non dilatés dans la femelle. Ayant eu moi-même une certaine difficulté à établir les caractères diagnostiques de cette espèce de transition, j'ai cru ne pouvoir mieux faire que de fournir les indications princi- pales résultées d’une comparaison minutieuse faite avec les quatre espèces européennes du mème genre. J’ajouterai une description succincte des deux sexes. Mäle. La tête est d’un blanc jaunâtre et présente une bande longitudinale transverse d’un noir bronzé qui occupe le dessus de la tête, du vertex à l’occiput; cette bande, coupée par une fine raie transverse roussâtre, va d’un œil à l’autre, en prenant sur les antennes et sur l’ocelle antérieure. Le derrière des yeux est jaunâtre. Le prothorax est d’un noir bronzé, arrondi en arrière, et présente deux raies latérales et quelques points pâles. Le thorax est d'un blanc un peu jaunâtre ou verdâtre, avec une légère bande dorsale bronzée en avant (divisée par l’arête finement roussâtre) et deux lignes humérales rapprochées, de même couleur de chaque côté. L’abdomen est d’un blanc jaunâtre, avec le dessus du premier seg- ment d'un noir bronzé, ainsi que les deux larges bandes dorsales longitudinales séparées par l'arête, qui est finement jaunâtre, de même que les articulations. Les appendices anals supé- rieurs sont d'un blanc roussâtre, bifides à leur extrémité vus de profil; les inférieurs sont larges à la base, à pointe tournée semi-circulairement en dedans : cette dernière partie est moins noire. Les pattes sont blanchâtres, avec les épines et une ligne extérieure simple sur les übias, double sur les fémurs, d’un noir bronzé. Les quatre tibias postérieurs sont modé- rément dilatés latéralement. Les ailes sont hyalines, à nervures brunes. Le parastigma est en losange irrégulier, d’un brun noirâtre, avec les bords un peu plus clairs. Les mäles, plus Jeunes, ont le parasligma jaunâtre, les dessins de l'abdomen olivätres, moins larges, les tibias postérieurs sans ligne foncée. Le mâle jeune est blanchâtre; les deux lignes noires dorsales de l'abdomen sont plus fines et en parte interrompues sur les six premiers segments. Femelle jeune. Diffère du mâle en ce que le dessus de la tête est d’un roux terne un peu olivâtre sans dessins distincts. Le dessus du thorax et du prothorax participent de la même couleur, ce dernier conformé comme il est dit ci-dessus n° 1. L’abdomen est d’un blanc jaunâtre, avec une double ligne dorsale olivâtre et les pieds colorés aussi, comme chez le mâle. Les tibias sont non dilatés et le parastigma est d’un jaune clair opaque. ne RS ns D A ah ENT ee eee ee 134 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. La femelle jeune est d'un blanc jaunâtre, avec le dessus de la tête et du thorax d'un we. roux olivâtre. L’abdomen n’a pas de ligne dorsale, excepté un vestige olivâtre aux trois der- mers segments. Les pieds sont pâles, sans ligne, excepté un vestige aux fémurs. Les épines sp sont noires. xs lle P C’est celle que J'ai indiquée par erreur sous le nom de P. platypoda, en citant les exem- sp plaires rapportés par feu Bové. ele Cette espèce, pendant les_mois de mai et de juin, n’est pas très-rare dans les environs Le ep de Constantine, où je l'ai prise volant au-dessus des eaux du Rummel, et se plaisant à se ke reposer sur les grandes herbes qui bordent cette rivière, ainsi que les rives du Bou-Mersoug. ÿ ses PI. 2, fig. 8. Platycnemis subdilalata (mâle), de grandeur naturelle, 8* la femelle, 8? la tête vue de |} 1 face, 8° les derniers segments abdominaux du mâle vus en dessous , 81 les derniers segments abdominaux Abris de la femelle vus en dessous. he Genus AGrroN, Fabr. lan (rune À 33. Agrion tenellum. à la pr i ) Vicers, Entom. tom. I, p. 15, n° 27. ki: Agrion rubellum , VaND. Lino. Monogr. Libell. n° 7, fig. 6 à 7. De Sézys, Monogr. des Libell. d'Europe, p. 154, n° 4. Fowsc. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. VII, p. 574, n° 15, pl. 13, fig. 5 à 6. Ras. Hist. nat. des ins. Névropt. p. 179, n° 28. h, AM Comme en Europe. Ils sont d'assez forte taille. Le mäle a l'abdomen rouge, sans taches | ft S w 4 de 4 LA noires. La femelle, au contraire, appartient à la variété dont l'abdomen est en dessus val) d'un vert noirâtre bronzé. Elle est en outre remarquable en ce que les couleurs claires sont re jaunâtres, sans aucun vestige de rouge, les tibias seulement étant roussâtres. Par sa colora- #Lele tion, elle rappelle tout à fait la femelle du Lestes sponsa, lorsque le vert est un peu terni. Ann Ce n’est qu'aux environs du cercle de Lacalle, à la fin de juillet, que j'ai pris cette espèce, qui se plait dans les lieux marécageux et ombragés. 34. Agrion pumilio. Cuare. Hor. ent. p. 22, pl. 1, fig. 27. De Sécvs, Monogr. des Libell. d'Europe, p. 156, n° 7, pl. 4, fig. 36. Fowsc. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. VII, p. 565, n° 1. Raws. Hist. nat. des ins. Névropt. p. 277, n° 25, pl. 7, fig. 4, 5,d,e. Comme en Europe. Sa taille est petite et le collier généralement bien bordé de bleu. Ceux du Nord de l'Europe sont plus grands, et le collier n’est pas ordinairement borde. L C'est cette dernière variété que j'avais d’abord nommée À. cognatum. | Rev. zool.) ) Les rivières et les mares des environs d'Alger, ainsi que celles du cercle de Lacalle, hs. LS 3 1% « : : NU là sont habitées par cette espèce, que j'ai prise pendant les mois de mai et de juin. x Sans tacle ten deu $ clanresu ar sa col peu {en cette es borde k aurement b É zoo. oycle de bi de quo CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 135 39. Agrio Graellsü? (PL 5, fa, 4%) Ram. Hist. nat. des ins. Névropt. p. 275, n° 22. I a les principaux caractères de l'A. Graellsii de M. Rambur, mais il est plus petit, la tête semble plus étroite et les deux points ronds du derrière des yeux sont en général visibles; pour la couleur et la tête, il se rapproche aussi de l'A. senegalense, Ramb. Si c’est une nouvelle espèce, on pourrait la désigner sous le nom d'A. algiricum, de Sélys. Cette espèce, pendant tout l'été et une grande partie de lautomne, n’est pas rare dans l'Est de l'Algérie, particulièrement aux environs de Bône et du cercle de Lacalle; elle se plait dans les lieux humides, couverts d'herbes et voisins des lacs et des rivières. PI. 3, fig. 1. Agrio Graellsü, de grandeur naturelle, 1° la femelle également de grandeur naturelle, 1° les derniers segments abdominaux du mâle vus en dessous, 1° les derniers segments abdominaux de la femelle également vus en dessous. 36. Agrion scitulum. Rams. Hist. nat. des ins. Névropt. p. 266, n° 13, pl. 6, fig. 4 d. Comme les individus d'Europe. Le seul exemplaire recueilli est de taille moyenne. Je n'ai pris qu’une seule fois cette espèce, que j'ai rencontrée volant avec l'espèce précé- dente ; fin d'août, dans les environs du cercle de Lacalle. 37. Agrion Linden. DE Séiys, Monogr. des Libell. p. 167, n° 10. Rawg. Hist. nat. des ins. Névropt. p. 264, n° 11. Semblable aux individus d'Europe, mais de taille généralement moindre. J'ai rencontré cet Agrion dans les environs d’Alger, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle; il n’est pas très-rare et se plaît à voler sur les bords des sentiers sablonneux, mais voisins cependant des lacs et des rivières. QUATRIÈME FAMILLE. LES ÉPHÉMÉRIENS. Genus CL0E, Leach., Brachycercus, Curt. Onycypha, Burm. 38. Cloe diptera (Ephemera). Linn. Syst. nat. tom. Il, p. 207, n° 11. Fagr. Ent. syst. tom.Il, p. 71, n° 16. Je n'ai pas rencontré cette espèce, qui a été prise par mon ami, M. Morelet, dans les environs d’Alger. 136 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. CINQUIÈME FAMILLE. LES MYRMÉLÉONIENS. Genus Pazpares, Ramb. Myrmeleo, Auct. 39. Palpares libelluloides (Myrmeleo). Lanx. Syst. nal. tom. Il, p.913, n° 1. Drur. Exot. Ins. tom. Il, pl. 16. Rossr, Faun. etrusc. edit. Ilig. tom. IF, p. 14. Sav. Descript. de l'Égypte, Névropt. pl. 3, fig. 4. Buruw. Handb. der Ent. tom. Il, p. 998, n° 24. Raws. Hist. nat. des ins. Névropt. p. 367, n° 2. Il n’est pas rare, dans toute l'Algérie, pendant le printemps et une grande partie de l'été; son vol est peu rapide et généralement assez lourd. C’est aux environs d'Alger, de Cons- tantine, d'Hippône et surtout du cercle de Lacalle, que J'ai pris cette espèce, qui se plait dans des lieux légèrement ombragés et couverts d'herbes. Genus Acanrxaczisis, Ramb. Myrmeleo, Auct. AO. Acanthaclisis bœtica ? Rams. Hist. nat. des ins. Névropt. p. 379, n° 2. C’est avec doute, cependant, que je rapporte cette espèce à l'A. bœtica de M. Rambur, le seul individu que je possède n'étant pas en très-bon état. Je n'ai pas trouvé ce curieux Né- vroptère, que je dois à l'obligeance de M. le colonel Levaillant ; il a été pris une seule fois, en août, par cet officier supérieur, aux environs d'Oran. Genus MrRrMELEO, Fabr. Al. Myrmeleo tetragrammicus. Larr. Gener. crust. et ins. tom. IT, p. 192, n° 2. Fagr. Ent. syst. Suppl. p. 205, n° 3 et 4. Burw. Handb. der Ent. tom. Il, p. 995, n° 14. Raws. Iist. nat. des ins. Névropt. p. 391, n° 11. Cette espèce, dont je n'ai rencontré que quelques individus, habite les environs du cercle de Lacalle; c’est pendant les mois de juin et de juillet que je prenais ce Myrméléon, qui se plait dans les lieux sablonneux et couverts d'herbes. Au bratr bles ge L de la ke Cons | 1 \ambur |: arieux Ve une su envaru l \pmékt Ÿ CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 137 h2. Myrmeleo pallidipennis. (PL 3, fig. 6.) RawB. Hist. nat. des ins. Névropt. p. 394, n° 15. Cette espèce est assez abondamment répandue dans l'Est de l'Algérie, particulièrement aux environs de Constantine, de Milah, de Setif et du cercle de Lacalle. Elle se plait dans les lieux sablonneux, vole pendant la plus grande chaleur du jour, et aime à se reposer le long des tiges desséchées des grandes herbes. Juin et juillet sont les mois pendant lesquels je rencontrais ordinairement ce Myrméléon. PL. 3, fig. 6. Myrmeleo pallidipennis, de grandeur naturelle, 6* une mâchoire, 6° une mandibule, 6° la lèvre inférieure, 6% extrémité d’une antenne. L3. Myrmeleo tenellus. KiuG, Symb. phys. dec. 4 , n° 6, pl. 35, fig. 7. Je n'ai trouvé que quelques individus de cette jolie espèce, que j'ai prise en juin, dans des lieux sablonneux, aux environs du camp de Setif. Genus AscALzAPHUS, Fabr. hh. Ascalaphus barbarus. (PL. 3, fig. 4.) LaTR. Gener. crust. et ins. tom. III, p. 194, n° 1. I n’est pas rare dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie, particulièrement aux environs de Constantine et du cercle de Lacalle. Cette espèce, qui paraît dans les premiers jours du printemps, aime les lieux ombragés, couverts d'herbes et assez humides. PL. 3, fig. 4. Ascalaphus barbarus, de grandeur naturelle, 4° une mâchoire, 4? une mandibule, 4° la lèvre inférieure, 41 une antenne. Genus Bugo, Ramb. Ascalaphus, Auct. A5. Bubo hamatus (Ascalaphus). (PL. 3, fig. à, 5*.) KzuG, Symb. phys. dec. A, pl. 36, fig. 2. Sav. Descript. de l'Egypte, Névropt. pl. 5, fig. 2? RamB. Hist. nat. des ins. Névropt. p. 354, n° 2. Ce n’est que dans l'Est de l'Algérie, aux environs du cercle de Lacalle et dans les bois du lac Tonga, que j'ai rencontré cette espèce, dont le vol est assez lourd; elle se plait dans les lieux arides et sablonneux, et aime à se reposer sur les tiges des herbes desséchées. Zoo. — Anim. articulés. — IIT° partie. 13 Due me RP NET SE ee mener eee ee, 138 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. PI. 3, fig. 5. Bubo hamatus (mâle), de grandeur naturelle, 5° la femelle de grandeur naturelle, 5° une mâchoire, 5° une mandibule, 54 la lèvre inférieure, 5° extrémité d’une antenne, 5° une patte de la pre- mière paire, d8 derniers segments abdominaux du mäle vus en dessous, 5h derniers segments abdominaux de la femelle vus en dessous. Genus Hemerogius, Linn. Chrysopa, Leach. Burm. A6. Hemerobius perla. Linn. Faun. suec. n° 1054. Ejusd. Syst. nat. tom. Il, p. 911, n° 2. Fazr. Ent. syst. tom. Il, p. 82, n° 2. Ramws. Hist. nat. des ins. Névropt. p. 424, n° 1. I n’est pas très-commun dans les environs du cercle de Lacalle, où je lai pris en mai sur des jujubiers. L7. Hemerobius prasinus (Ghrysopa). Burw. Handb. der Ent. tom. Il, p. 981, n° 14. Raws. Hist. nat. des ins. Névropt. p. 424, n° 2. .* L OCT ! A ; . Je n'ai trouvé que quelques individus de cette espèce, que j'ai pris, en mai, sur les vitres de mes fenêtres. Alger, Oran. AS. Hemerobius stigmaticus. (PI. 3, fig. 7.) Raws. Faun. ent. de l'And. tom. II, pl. 9, fig. 8. Ejusd. His. nat. des ins. Hémipt. p. 429, n° 15. Il ressemble un peu à l'A. italicus, et vient se placer dans le voisinage de cette espèce; il est d’un jaune roussâtre, tournant au rougeâtre. La tête est roussâtre, et présente dans son milieu une petite tache rougeâtre trianguliforme. Le thorax, de mêrne couleur que la tête, est orné de taches et bandes transversales rougeâtres. Les antennes sont entièrement noires, à l'exception des premiers articles, qui sont roussâtres. Le réseau que présentent les ailes n'est pas sensiblement varié ; il est jaunâtre, couleur qui tourne au roussätre peu de temps après la mort. Il est à noter que les quelques nervules de l'espace costal à la base et les trois séries de petites taches sont placées sur ces nervules; la première commence avec ce troisième espace après la base; la seconde sur le milieu, presque à la base; la troisième au üers interne , sur l’espace postérieur, et deux points vers la base pour l'espace sous- costal noirs. Les nervures sont médiocrement ciliées ; la tache ptérostigmatale est d’un Jau- nâtre un peu obscur; l’abdomen est entièrement rougeâtre; les pattes sont roussätres, avec les tibias testacés dans leur partie médiane. Cette espèce est assez rare : Je n'ai trouvé que quelques individus, que j'ai pris dans les gai | TA fer ne De lg Gen un L SU Vitres CINQUIÈME CLASSE.— INSECTES. 139 premiers jours de juin; elle se plaît dans les lieux sablonneux et couverts d'herbes; environs du cercle de Lacalle. Je ferai remarquer que, jusqu'à présent, cet Hémerobe n'avait encore été signalé que comme habitant les environs de Malaga, où il a été découvert par M. le docteur Rambur. PI. 3, fig. 7. Hemerobius stigmaticus, de grandeur naturelle. SIXIÈME FAMILLE. LES PANORPIENS. Genus NemoPrEer4, Latr. Nematoptera, Burm. Panorpa, Linn. Fabr. L9. Nemoptera algirica. (PL. 3, fig. 3.) Raws. Hist. nat. des ins. Névropt. p. 336, n° 7. Cette jolie espèce est plus petite que la N. pallida, dans le voisinage de laquelle elle vient se placer ; elle est jaune et très-légèrement vemnée de brun rougeûtre; la tête est pe- tite et présente une bande rougeâtre sur le bec; entre les yeux, elle est tachée de brun rougeâtre, couleur qui, chez les individus bien frais, et surtout bien adultes, forme tou- jours un carré beaucoup plus large que long; à sa base, la tête est finement bordée de brun rougeâtre ; les antennes sont d’un brun rougeâtre foncé; le thorax est jaune, taché de brun rougeâtre, et cette couleur est ainsi disposée: sur le prothorax elle forme trois bandes longitudinales, dont celles situées sur les parties latérales sont beaucoup plus larges que la médiane, qui est très-finement indiquée. Le mésothorax présente aussi trois bandes longitudinales ; mais, à sa partie antérieure, 1l est bordé de brun rougeâtre, et la bande médiane, plus longue que les latérales, se bifurque antérieurement , et émet, de chaque côté de la gibbosité du mésothorax, un petit trait qui va joindre la partie antérieure des bandes latérales. L’abdomen est jaune et orné, en dessus seulement, de trois bandes lon- gitudinales d'un brun rougeâtre, dont la médiane, souvent interrompue, est beaucoup plus finement indiquée que les latérales , qui sont toujours assez larges; les premières ailes sont transparentes, avec leur bord antérieur teint de brun roussätre pâle ; les deuxième et troisième nervures sont jaunes, les autres brunes ; les secondes ailes sont également brunes, deux fois dilatées avant l'extrémité, avec celle-ci ornée de deux taches jaunâtres ; les dilatations sont brunes, la première est large, la seconde l'est beaucoup moins, et donne à l'extrémité la forme d'un fer de lance. Les pattes sont jaunes, un peu brunes vers l'extrémité. Elle est assez commune dans toute l'Algérie, particulièrement aux environs du cercle de Lacalle. Cette espèce, dont le vol est assez rapide, saccadé, aime les lieux sablonneux, et 18. RE ce da ep 140 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. ‘ particulièrement ceux où croissent les Chamærops humilis; c'est en frappant les feuilles de ce végétal que je faisais sortir cette Némoptère. PL. 3, fig. 3. Nemoptera algirica, de grandeur naturelle, 3* la tête et le thorax vus de profil, 3° une mà- choire, 3° une mandibule, 3* la lèvre inférieure vue en dessous, 3° le même organe vu de profil, 3f une patte de la troisième paire. SEPTIÈME FAMILLE. LES PHRYGANIENS. Genus HYDROPSYCHE, Pict. 90. Hydropsyche atomarta. Picr. Rech. sur les Phryg. p. 201, pl. 17, fig. 1 à 5. C'est dans les premiers jours de mars, aux environs de Philippeville, sur les bords de RL * ; : Æ y Li, l'Ouad-Safsaf, que j'ai pris cette espèce, dont je n’ai rencontré que quelques individus. Far, Di. ln | UN (te & Ad Un uleour ET x, \ CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. la “ui CINQUIÈME ORDRE. LES HYMÉNOPTÈRES. PREMIÈRE FAMILLE. LES APIENS. PREMIÈRE TRIBU. LES APIDES. Genus Aprs, Auct. ds de 1. Apis mellifica. us, Lin. Syst. nat. tom. Il, p. 955, n° 22. FaBr. Syst. Piez. p. 368, n° 1. Paxz. Faun. ins. Germ. fase. 85, pl. 16 (mâle), pl. 17 (femelle), pl. 18 (neutre ou ouvrière). Jur. Hym. Ann. du Mus. d'hist. nat. cah. 27, p. 166 à 173, pl. 12, genre 35 (femelle) DE SainT-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. I, P: 4o1, n° 1. Cette espèce est très-abondamment répandue dans toute l'Algérie, où elle est élevée à ‘état de domesticité par les indigènes, particulièrement par les Kabiles; elle est d’un très- grand secours pour ces montagnards, qui font un commerce considérable du miel, et surtout de la cire. Genus Bomgus, Fabr. Bremus, Jur. Apis, Linn. 2. Bombus hortorum ( Apis). Lin. Syst. nat, tom. IT, p. 960, n° 42. Fazr. Syst. Piez. DAO HT ARE Danzs. Bomb. Scandin. Monogr. p. 38, n° 12, fig. 7 à 9. Kirey, Monogr. ap. angl. tom. II, p. 399, n° 91. De Sarnr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. I, p.466 , n° 12. Bombus ruderatus, Fapr. Syst. Piez. p. 344, n° 6. Bombus schrimshiranus, Danzs. Bomb. Scandin. Monogr. p. 38, n° 13. Kirgy, Monogr. ap. angl. tom. IL, p. 372, n° 98. Très-commun par toute l'Algérie pendant l'hiver, tout le printemps et une grande partie de l'été. Cette espèce, jusqu’à présent, n’avait encore été signalée que comme habitant l'Europe. 142 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. 3. Bombus terrestris ( Apis). Linx. Syst. nat. tom. IL, p. 960, n° 41. Fasr. Syst. Piez. p. 343, n° 4. DauLs. Bomb. Scandin. Monogr. p. 34, n° 5, fig. D. Panz. l'aun. Germ. fase. 1, pl. 16. Kirsx, Monogr. ap. angl. tom. Il, p. 350, n° 97. De Sarnr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. 1, p. 467, n° 13. Cette espèce est aussi commune que la précédente, et, comme celle-ci, ce Bombus n'avait encore été rencontré qu'en Europe. TROISIÈME TRIBU. LES ANTHOPHORIDES. Genus AvraoPxor4, Latr. Apis, Centris, Megilla et Andrena, Fabr. L. Anthophora nidulans (Centris ). Fagr. Syst. Piez. p. 957, n° 11. De SainT-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IL, p. 27, n° 2. Apis quadrifasciata, DE Vaux. tom. IE, p. 319, n° 10. Elle n’est pas rare dans toute l'Algérie pendant l'hiver, le printemps et une grande partie de l'été. C’est aux environs d'Alger, mais particulièrement de Constantine, de Milah, de Bône et du cercle de Lacalle, que je prenais cette espèce, qui se plait sur les chardons. Cet Anthophore est aussi très-abondamment répandu dans la France méridionale. PI. 1, fig. 10. Une mâchoire, 10* une mandibule, 10? la lèvre inférieure, 10° la lèvre supérieure, 1oû une patte de la première paire, 10° une patte de la deuxième paire, 10! une patte de la troisième paire de l’Anthophora nidulans. 5. Anthophora albigena. (PL. 1, fig. 2.) Long. 10 millim. enverg. 20 millim. De Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 28, n° 3. Femelle. C'est près de VA. nidulans que vient se placer cette espèce. La tête est noire, couverte en dessus de poils roussätres, et, sur les côtés, d’un amas de poils blanchätres. Le chaperon, assez finement chagriné, présente, à sa partie antérieure, une tache triangulaire * Il n'a pas encore été rencontré, jusqu'à présent, d'Hyménoptères représentant la deuxième tribu, ou celle des Psythirides. pet Bon, de pat Nb, hardon al, > supétit* a trois te est nf plant ê tops ET Lu CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 113 d'un blanc jaunâtre; il est noir, et offre dans son milieu une ligne perpendiculaire et une autre ligne transversale avant le bord inférieur : ces lignes sont blanches, quelquefois d’un blanc jaunâtre, et ordinairement assez étroites ; les parties latérales du chaperon (joues sui- vant de Saint-Fargeau ) sont en grande partie blanches, et quelquefois cette couleur est teinte de jaunâtre. Le labre est d’un blanc jaunâtre et offre, de chaque côté de la base, qui est noire, un point de cette couleur. Les mandibules sont blanches à leur base, et noires à leur extrémité. Le thorax est noir et hérissé de poils de même couleur que ceux de la tête. Les ailes sont transparentes, avec les nervures noires, et à peine enfumées vers l'extrémité. L'abdomen est noir, avec la base et les côtés du premier segment hérissés de poils blan- châtres; ceux du disque de ce même segment, noirs, aussi hérissés, et son bord inférieur orné d’une bande de poils couchés, blancs ; les segments suivants, Jusqu'au cinquième inclu- sivement, portent sur leur bord postérieur une bande de poils couchés blancs, qui remonte sur les côtés jusqu’à la base ; la base des quatre segments, c'est-à-dire des deuxième, troi- sième, quatrième et cinquième , est hérissée de poils noirs ; en dessous, les segments sont ciliés de noir au milieu et de blanc sur les côtés ; les côtés de la partie anale sont revêtus de poils couchés, noirs. Les pattes sont noires, avec les poils qu’elles présentent de cette couleur ; mais le bout des fémurs en dessus et la partie externe des tibias présentent des poils couchés, blancs. En dessous, les quatre fémurs antérieurs, et le dessus du premier article de tous les tarses, sont aussi hérissés de poils blancs. Mäle. H diffère de la femelle par le premier article des antennes, qui est blanc en devant. Il est aussi à noter qu'il y a une petite ligne noire très - étroite sur les côtés du chaperon. à la place des côtés noirs dans la femelle. Le sixième segment de l'abdomen présente aussi quelques petits poils noirs. Quant aux autres parties, elles sont comme dans la femelle. Elle habite l'Est et l'Ouest de l'Algérie, particulièrement les environs d'Oran et d'Alger. Cette espèce n’est pas très-commune; je n'en ai rencontré que quelques individus, que J'ai pris pendant le printemps et l'été. On la trouve aussi dans les environs de Lyon et en Sicile. PROS. Anthophora albigena, grossi, 2° la grandeur naturelle. 6. Anthophora oraniensis. ÉPhrle dé Long. 26 millim. enverg. 27 millim. (femelle). Long. 17 millim. enverg. 26 millim. (mâle). DE Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. II, p. 39, n° 15. Femelle. Elle est noire. Les poils que présente la tête sont noirs, tandis que ceux du vertex sont d'un jaune vif, Le thorax est revêtu en dessus et sur les côtés de poils d'un fauve vif, courts et assez serrés avec ceux que présente le dessous, noirs. Les ailes sont transpa- rentes, à nervures noires, avec le bout et le haut de la côte un peu enfumés. Le premier segment de l'abdomen est entièrement couvert de poils d’un fauve vif; les deuxième, troi- sième et quatrième sont hérissés de quelques poils noirs, et ornés, sur le bord postérieur, mA Eure ne ne he 2 la4 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. d’une bande de poils couchés, d’un beau blanc éclatant; dans le cinquième segment, les poils du dessus sont noirs, tandis que ceux qui occupent les parties latérales sont d’une belle couleur blanche. Les poils que présentent les pattes postérieures sont noirs, excepté ceux du dessus des deux fémurs postérieurs, qui sont d'un beau blanc. Mâle. Le devant du premier article des antennes, le chaperon, les parties latérales de ce dernier et la partie extérieure des mandibules sont d’un blanc jaunâtre. Le thorax, en dessous, est revêtu de poils blanchâtres. Dans le tibia et dans le premier article des tarses, les poils sont blancs, allongés et peu serrés. Le cinquième segment de l'abdomen est coloré comme le précédent; quant au sixième, il ressemble au cinquième de la femelle. Ce n’est qu'aux environs d'Oran que j'ai pris cette jolie espèce, que j'ai rencontrée en mai, sur les chardons, dans les ravins du Djebel-Santon, et dans ceux qui sont situés entre Oran et Mers-el-Kebir. Cet Anthophore paraît assez rare; je n’en ai trouvé que trois individus, dont un mâle et deux femelles. PL. 1, fig. 1. Anthophora oraniensis (mäle), grossi, 1° la grandeur naturelle, 1? une antenne (mäle), 1° Anthophora oraniensis (femelle), grossi, 1° la grandeur naturelle, 1° une antenne (femelle), 1les ailes supérieure et inférieure grossies, 15 la tête du mâle vue de profil. 7. Anthophora flabellifera. (PL 1, fig. 7.) Long. 10 millim. enverg. 18 millim. (mâle). De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 40, n° 14. Mâle. Noir. La tête est revêtue de poils blanchätres, avec la partie interne du chaperon; celui-ci (à l'exception de ses côtés et du bord inférieur, qui sont noirs, ) d’un blanc nacre. Le labre est de cette couleur, et présente, de chaque côté de sa base, une tache arrondie, noire et assez grande. Les mandibules , à leur naissance et du côté externe, sont d'un blanc uacré jaunâtre , et noires à leur extrémité. Les antennes sont noires, à l'exception cependant du devant de leur premier article, qui est jaune. Le thorax est couvert de poils blanchâtres, mêlés en dessus de quelques poils noirs, et qui deviennent roussâtres sur les parties laté- rales. Les ailes, dont les nervures et la côte sont brunes, sont transparentes. Le premier segment de l'abdomen, en dessus, est revêtu de poils hérissés, blanchâtres , avec quelques poils noirs sur le milieu du bord inférieur; les suivants portent à leur base des poils hérissés, noirs; sur les côtés et sur le bord inférieur, on aperçoit une bande de poils courts, couchés, blancs, dont quelques-uns, surtout sur les derniers segments, imitent des écailles; en des- sous, ces segments sont légèrement ciliés de blanchâtre. La partie anale est échancrée de manière que les deux angles postérieurs représentent chacun une dent. Les poils qui couvrent les pattes sont blancs. Les tarses intermédiaires ont le bout de leur premier article et le cinquième entièrement ciliés de chaque côté de poils courts, de couleur noire. Le des- sous du premier article des pattes postérieures est garni de poils ferrugineux. Je ne connais pas la femelle de cette espèce. Habite Les environs d'Oran, où Je l'ai pris en janvier sur des chardons. Je ne sais si cette ES 7". ln = É E quel CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 145 espèce, qui est assez rare, et dont je n’ai rencontré que trois individus, habite aussi l'Est de l'Algérie; mais je ne l'y ai jamais aperçue. Je ferai remarquer que cet Anthophore se trouve aussi aux environs de Lyon. PL 1, fig. 7. Anthophora flabellifera (mâle), grossi, 7° la grandeur naturelle. 8. Anthophora calcarata. (PI. 1, fig. 4.) Long. 14 millim. enverg. 22 millim. De Sainr-FanG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IL, p. 42, n° 16. Femelle. Elle est entièrement noire. Les poils qui revêtent la tête sont blancs, mêlés de noir sur le vertex et sur la face; ceux que présente le thorax sont blanchâtres, et aussi mêlés de noir dans la partie médiane. Les ailes, à côte brune et à nervures noires, sont transparentes et un peu enfumées vers l'extrémité, Le premier segment de l'abdomen est couvert de poils hérissés gris, avec quelques poils noirs sur la partie inférieure, dont le petit bord porte une bande très-étroite de poils couchés, blancs; les deuxième, troisième et quatrième segments sont garnis de poils hérissés, noirs, le bord inférieur portant une bande de poils couchés, blancs, mêlés de gris sur la base du deuxième segment ; le cin- quième segment est hérissé de poils noirs; en dessous, les segments sont ciliés d’un ferru- gineux doré sur le milieu, et de blanc sur les parties latérales. Quant aux poils que présente la partie anale, ils sont noirs et mélangés de ferrugineux. Mâle. Comme la femelle, 1l est noir; mais il en diffère par le devant du premier article des antennes, des parties latérales du chaperon, par une ligne transversale située au-dessus de l’écusson, du chaperon et du labre, qui sont jaunes. Celui-ci porte de chaque côté de sa base une tache de couleur noire. Le cinquième segment de l'abdomen est comme le précé- dent dans la femelle, et le sixième est semblable au cinquième de celle-ci; quant aux cils du dessous de l'abdomen, ils sont entièrement blancs. Les fémurs postérieurs sont épais et uni- dentés à leur base; les tibias de cette paire de pattes sont épais, un peu contournés, et por- tent un appendice qui commence à la base, reste adhérent à l'extrémité du tibia, et se termine par un grand ongle aigu qui dépasse de beaucoup lextrémité du tibia. Rencontrée dans les mêmes lieux et pendant les mêmes mois que la précédente espèce. PI. 1, fig. 4. Anthophora calcarata, grossi, 4° la grandeur naturelle. 9. Anthophora pubescens. Fan. Syst. Piez. p. 377, n° 21. De Sarnr-Farc. Mist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 54, n° 28. Cette espèce, que je n’ai pas rencontrée, habite les environs d'Oran, où elle a été prise par M. de Saint-Fargeau, lieutenant-colonel au 4° des chasseurs d'Afrique. Zoot. — Anim. articulés. — [II partie. 19 AE ae he 146 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. 10. Anthophora nigro maculata. Luc. (PL 1, fig. 3.) Long. 23 millim. enverg. 36 millim. A. nigra ; capite flavo-testaceo-piloso thoraceque flavo-ferrugineo-piloso, suprà transversim nigro macu- lato; abdominis primo segmento flavo, subvirescente-piloso, secundo tertioque ad basim flavo-testaceo-pi- loso marginatis, infrà nigro, lateribus attamen albicante-pilosis ; antennis pedibusque nigris , his flavo-ferru- gineo-pilosis. Femelle. C’est dans le voismage de l'A. hispanica que vient se placer cette espèce. La tête est noire, ponctuée et entièrement revêtue de poils d’un jaune testacé, courts, assez serrés, lorsque celle-ci n'a subi aucun frottement ; sur les parties latérales, elle est en- tourée de poils blancs, assez allongés; les mandibules sont d’un noir brillant. Les antennes sont noires. Le thorax est de même couleur que la tête, couvert de poils d'un jaune ferrugineux, couleur qui tourne au Jaune testacé sur les parties latérales de cet organe: en dessus, il est orné d’une tache noire, représentant un carré plus large que long: celle-ci est formée par des poils noirs. Les ailes sont très-légèrement roussâtres, avec les nervures d'un brun foncé. L’abdomen est noir, avec tout le premier segment revêtu de poils d’un jaune très-légèrement verdâtre; la partie postérieure du second et du troisième segment est bordée de poils très-courts, serrés, d’un jaune testace; les suivants sont noirs, ainsi que tout le dessous du corps; des poils blanchâtres, allongés, bordent les parties latérales des segments. Les pattes sont noires, avec les tarses d’un brun ferrugineux : des poils d’un jaune ferrugineux, courts, serrés, revêtent la partie supérieure des fémurs, des übias et du premier article des tarses. Je ne connais pas le mâle de cette belle espèce, que J'ai prise, en Juin, aux environs du camp de Setif. Cette espèce habite aussi l'Espagne et le Portugal. PI. 1, fig. 3. Anthophora nigro maculata, grossi, 3° la grandeur naturelle. 11. Anthophora hispanica. (Megilla.) Fasr. Syst. Piez. p. 328, n° 1. De Sanr-Fanc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p.55, n° 29. Environs d'Oran, pendant le mois d'avril : cette espèce n’est pas très-commune. J'ai trouvé une variété assez remarquable de cette espèce, en ce que les poils du thorax et des premiers segments abdominaux, au lieu d’être ferrugineux comme dans l'espèce typique, sont, au contraire, entièrement d’un rouge ferrugineux. 12. Anthophora dispar. (PI. 1, fig. 8.) Long. 17 millim. enverg. 25 millim. (femelle). Long. 13 millim. enverg. 23 millim. (mäle). De Sanr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 56, n° 30. Femelle. Elle est noire. La tête est revêtue de poils blanchätres, tandis que ceux que présentent le labre et le vertex sont d’un roux cendré, parmi lesquels on en aperçoit d’autres TON ne, du bre ans leg e œuf grotte CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 17 qui sont noirs. Les poils qui couvrent le thorax en dessus sont d’un roux cendré, mélangés de noir, tandis que ceux présentés par ce même organe en dessous sont d’un blanc rous- sâtre. Les ailes sont un peu enfumées, avec la côte et les nervures brunes: leurs écailles sont d’un brun ferrugineux. Le premier segment de l'abdomen est couvert de poils d'un roux cendré, avec son bord postérieur cilié de blanc; les deuxième, troisième et quatrième segments portent des poils noirs, et sur le bord postérieur des cils blanchâtres; les poils du cinquième segment sont noirs, avec quelques-uns blancs sur les côtés; en dessous, les seg- ments portent des cils ferrugineux. Les poils qui revêtent la partie anale sont d’un roux presque noir. Les poils des pattes sont en général ferrugineux, ceux des antérieures sont 8 plus pâles, et ceux du dessous des quatre pattes postérieures noirs. Il est aussi à noter que les quatre derniers articles sont d’un brun ferrugineux. Mäle. IL est noir, avec le devant du premier article des antennes, les parties latérales du chaperon, la ligne transversale que celui-ci présente et le labre jaunes; celui-ci est noir à son bord inférieur, avec la tache qu'il offre de chaque côté de la base, noire. La tête et le thorax sont comme dans la femelle. Les ailes, à nervures et à côte légèrement ferrugi- neuses, sont légèrement enfumées. Les poils du premier segment abdominal sont tous hérissés et d’un roux cendré, ainsi que ceux de la base du deuxième; ceux de la partie inférieure du deuxième et des autres sont noirs. Les côtes des cinquième et sixième seg- ments offrent quelques poils blancs; en dessous, les cils que présentent les segments sont cendrés. Les poils qui revêtent la partie anale sont noirs. Les poils des pattes sont blanchâtres. Les cinq articles des tarses intermédiaires sont ciliés ; ceux que présentent le premier et le cinquième sont plus serrés, et noirs pour la plupart; quant au premier article des deux tarses postérieurs, il est court et épais. | Commune dans toute l'Algérie, particulièrement aux environs d'Oran, d'Alger, de Bône, de Constantine et du cercle de Lacalle. Cette espèce commence à voler vers la fin de l'hiver, tout le printemps et une grande partie de l'été. PI. 1, fig. 8. Anthophora dispar, grossi, 8° la grandeur naturelle. 13. Anthophora pilipes. (Megilla.) Fasr. Syst. Piez. p. 329, n° 6. De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 57, n° 31. Elle n’est pas rare en Algérie, surtout aux environs d'Oran, d'Alger et de Bône. Cette espèce vole pendant le printemps et une grande partie de l'été. Elle est aussi assez com- mune dans la France méridionale. 14. Anthophora pennata. (PI. 1, fig. 6.) Long. 14 millim. enverg, 24 millim. De Sarnr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IE, p. 59, n° 32. Femelle. Elle est noire. Les poils qui revêtent le dessus de la tête sont noirs, mèêlés de ferrugineux; ceux du dessous sont blanchätres, et ceux que présentent le labre et les man- 19. il | 148 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. dibules sont roux. Les poils de la surface dorsale et des côtés sont ferrugineux, parmi lesquels on en aperçoit d’autres qui sont noirâtres, et qui occupent le dessus de la partie antérieure du dessus du thorax; les poils qui revêtent le dessous sont blanchâtres. Les ailes, à nervures et à côte noires, sont un peu enfumées. L’abdomen, en dessus, est entièrement couvert de poils ferrugineux; le bord inférieur du cmquième segment, ainsi que les côtés de la partie anale , sont revêtus de poils bruns; les cils des segments, en dessous, sont roux sur les côtés, et bruns sur le milieu. Les poils du dessus des quatre pattes antérieures sont ferrugineux, tandis que ceux qui revêtent toutes les pattes en dessous sont bruns. Mäle. Le devant du premier article des antennes, le chaperon (les côtés, une tache de chaque côté de la base, le bord inférieur noirs ); le labre (une tache noire de chaque côté à sa base), une ligne transversale au-dessus du labre, et les parties latérales du chaperon, d'un blanc jaunâtre. Les poils des six segments de l'abdomen sont hérissés, ferrugineux, et mêlés de quelques poils bruns sur les derniers; les côtés de la partie anale sont couverts de poils ferrugmeux et bruns. Les poils des deux pattes antérieures sont blanchätres; ceux des fémurs et des tibias intermédiaires sont mélangés de brun et de ferrugineux. Le premier article des tarses de cette paire est dilaté, aplati, avec quelques poils blancs à sa base, et des cils noirs sur les tranches, serrés et assez courts sur l’'antérieure, plus clairs et plus longs sur la postérieure ; les articles des deuxième, troisième et quatrième sont ciliés pos- térieurement de longs poils noirs; le cinquième est un peu dilaté, et forme comme un pinceau de poils noirs. Les poils des pattes postérieures sont noirs, excepté ceux de la tranche postérieure des tibias, qui sont blancs. Les poils que présente le dessous du premier gineux. Cette espèce, aussi commune que la précédente, habite les mêmes lieux, et vole pen- dant le même mois. article des tarses antérieurs et postérieurs sont ferru PL. 1, fig. 6. Anthophora pennata, grossi, 6° la grandeur naturelle. 15. Anthophora affinis. Bruzr. Expéd. sc. de Morée, Zoo. tom. IT, p. 330, n° 756. DE SainT-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 61, n° 33. Cette espèce, dont je n'ai rencontré que quelques individus, habite les environs d'Oran, d'Alger, et surtout du cercle de Lacalle. C’est pendant le printemps et l'été que vole cet Anthophore, qui se plaît sur les fleurs, particulièrement sur l’'Asphodelus ramosus. Cet Anthophore n'avait encore été signalé jusqu’à présent que comme habitant la Morée. 16. Anthophora nasuta. (PL 1, fig. 9.) Long. 18 millim. enverg. 32 millim. DE Sarvr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. II, p. 66, n° 36. Femelle. Noire. Le chaperon présente à la base, de chaque côté, une grande tache entail- lée à la partie imférieure, noire, ainsi que le bord inférieur, et une grande tache sur le labre, = = 4 = & <Æ =) = = = s d'Or sole ot ns, Ja More due a le bre CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 119 d'un blanc jaunâtre. Les poils de la tête et du thorax sont d’un roux ferrugineux, mèlés de noir. Les ailes sont transparentes, un peu enfumées au bout, à nervures un peu ombrées, brunes ainsi que la côte. Les poils des premier et deuxième segments de l'abdomen sont, en dessus, hérissés, roux, mélés de noirs; ceux des troisième, quatrième et cinquième hérissés, noirs ; le bord inférieur des premier, deuxième, troisième et quatrième segments porte une bande de poils hérissés, blancs, étroite et ordinairement peu apparente sur les premiers el quatrième segments. Les côtés de la partie anale sont revêtus de poils ferrugi- neux. Les cils du dessous des segments sont blancs sur les côtés et noirs dans la partie mé- diane ; les poils du dessus des pattes sont hérissés et généralement noirs, et ceux des tarses, presque entièrement ferrugineux. Mäle. Le devant du premier article des antennes, le chaperon (une ligne étroite et le bord inférieur noirs}, le labre, les parties latérales du chaperon et les mandibules sont d’un blanc jaunâtre ; les poils du sixième segment de l'abdomen sont hérissés et noirs ; ceux des pattes, en dessous, sont mélangés de ferrugineux; le premier article des tarses intermédiaires dilaté, aplati, porte à sa base quelques poils ferrugineux; il est cilié de poils serrés, noirs sur les tranches antérieure et postérieure ; ces poils sont mêlés, sur la tranche postérieure, à d’autres poils plus longs et ferrugineux; les articles des deuxième, troisième et quatrième segments offrent un très-petit nombre de poils ferrugineux sur leur partie postérieure ; Le cinquième est un peu épais, et garni de poils noirs formant comme un pinceau ; les poils des tibias postérieurs sont noirs en dessus, excepté au bout, où ils sont ferrugineux. Cette espèce se trouve dans l'Est et dans l'Ouest, mais plus particulièrement aux environs d'Oran. Je n’en ai rencontré que quelques mdividus, pris pendant le printemps et l'été. PL. 1, fig. 9. Anthophora nasuta, grossi, 9° la grandeur naturelle, 4? la tête vue de face. 17. Anthophora ephippium. ( PI. 1, fig. 5.) Long. 13 millim. enverg. 26 millim. De Saint-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 67, n° 37. Femelle. Elle est noire. Les poils de la tête sont d’un roux pâle, avec ceux du vertex au delà des ocelles, noirs ; ceux du thorax sont ferrugineux, et la partie médiane de celui-ci est ornée d’une bande formée par des poils noirs. Les ailes sont transparentes, peu enfumées, à nervures et à côte noires. Les poils des premier et deuxième segments de l'abdomen, en dessus, sont peu serrés et ferrugineux; ceux des troisième, quatrième et cinquième sont noirs et également peu serrés. Le bord inférieur des quatre premiers porte une bande de poils d’un roux pâle ; ces bandes, en dessus, sont amincies et un peu interrompues; le bord postérieur du cinquième segment est garni de poils noirs; les parties latérales de la partie anale sont revètues de poils ferrugineux; les cils des segments, en dessous, sont d’un roux pâle sur les côtés, et noirs sur le milieu. Les poils des pattes antérieures sont d’un roux pâle; ceux des quatre postérieures sont, en général, de la même couleur en dessus, mais noirs et ferrugi- neux en dessous. 150 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Mâle. Il est de même couleur que la femelle. Le devant du premier article des antennes, le chaperon (les bords latéraux et inférieurs noirs), le labre (un point de chaque côté de la base, noir) et les joues sont de couleur blanchâtre. Les poils de la tête sont d’un blanc sale: ceux du vertex d’un roux pâle, mèlés d’un petit nombre de poils noirs ; ceux du thorax sont d’un roux pâle, parmi lesquels on en aperçoit d’autres qui sont noirs sur le dos. Les ailes sont transparentes , à peine enfumées vers l'extrémité, à nervures et à côte noires. Les poils du premier segment de l'abdomen sont d’un roux pâle, mêlés sur le bord postérieur d'un assez grand nombre de noirs; ceux des deuxième, troisième, quatrième, cinquième et sixième segments d'un blanc cendré, assez courts, mêlés de quelques poils noirs plus longs. Les parties latérales de la partie anale sont revêtues de poils d’un noir ferrugineux; les cils du dessous des segments sont cendrés. Les poils des pattes antérieures sont d’un blanc sale ainsi que ceux des fémurs et des tibias intermédiaires; le premier article de leur base est dilaté, aplati, cilié de noir sur les tranches antérieure et postérieure : ces cils noirs sont en- tremèlés de poils plus longs, blancs et roussâtres; les deuxième, troisième et quatrième ar- ticles présentent quelques poils blancs très-courts ; le cinquième article est un peu renflé et forme un pinceau de poils noirs ; ceux des pattes postérieures sont d’un roux pâle, et la tranche postérieure des tibias en porte de blanchâtres; ceux du dessus du premier article des tarses sont noirs, ceux du dessous roux, et ceux de l'extrémité blancs. Je n'ai rencontré qu’une seule fois cette espèce, que Jai prise en mai, dans les environs de Constantine. Cet Anthophore habiterait aussi les environs d'Oran, car M. de Saint-Fargeau cite cette espèce comme ayant été prise par lui dans les environs de cette ville, PI. 1, fig. 5. Anthophora ephippium, grossi, 5° la grandeur naturelle. 18. Anthophora senescens. (PI. 2, fig. 1.) Long. 17 millim. enverg. 27 millim. De Saint-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 71, n° 30. Femelle. Elle est noire. Les poils de la tête et du thorax sont blancs, et sur le vertex on en aperçoit quelques-uns qui sont noirs; ceux présentés par les parties latérales du méta- thorax sont un peu roussâtres. Les ailes sont transparentes, à côte et à nervures noires. Les poils du premier segment de l'abdomen sont d’un roux fort pâle; ceux de la base des quatre autres segments sont, les uns blancs, courts, plus nombreux; les autres, plus longs, plus rares et de couleur noire; la partie inférieure des cinq segments est bordée d’une bande de poils blancs; ceux du dessus de la partie anale sont fauves, tandis que ceux présentés par les parties latérales sont blanchâtres : tous les segments en dessous sont ciliés de blanchâtre. Les poils des quatre pattes antérieures sont blancs, à l'exception de ceux du devant des tibias intermédiaires, qui sont roux; les poils des quatre pattes postérieures sont roux sur le devant et noirs en dessous. Mâle. Le devant du premier article des antennes, le chaperon, la plus grande partie des joues et le labre sont d’un blanc jaunâtre : ce dernier est orné de deux points noirs, un de DSi 4, Non ca dus eeux on tds axe Æ = (ere (2 du mél: res LA CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 151 chaque côté, près de la base. Le sixième segment de l'abdomen est comme les précédents, avec les poils de la partie anale noirs. Les poils des pattes postérieures sont noirs et blancs par place et sans mélange de roux. Cette espèce habite les environs d'Oran, où je l'ai prise, à la fin de février, dans les ra- vins du Djebel-Santon, ainsi que dans ceux situés entre Oran et Mers-el-Kebir. Elle parait assez rare; je n'en ai rencontré que quelques mdividus. b PI. 2, fig. 1. Anthophora senescens (femelle), grossi, 1° la grandeur naturelle, 1° une antenne. 19. Anthophora ventilabris. Long. 18 millim. enverg. 28 millim. De SainT-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. I, D 72,n%40, Mäle. Noir. Le chaperon est blanc, ainsi que la partie antérieure du premier article des antennes; les poils de la partie postérieure de la tête, des mandibules et du chaperon sont blancs, ceux de la face sont noirs, et ceux du vertex roux. Les poils de la partie dorsale sont roux, tandis que ceux de la partie inférieure sont blancs. Les ailes sont transparentes, à ner- vures et à côte d’un roux noirâtre. Les poils des premier et deuxième segments de l'abdomen, en dessus, sont roux; ceux des quatre autres segments et les côtés de la partie anale sont noirs, ainsi que les cils de la partie inférieure des segments. Les poils des pattes sont noirs, excepté ceux de la partie inférieure des fémurs antérieurs, qui sont blancs; le dernier article des tarses intermédiaires est cilié , et les cils sont assez courts. Je n'ai trouvé qu'une seule fois cette espèce, que j'ai prise, en avril, dans les environs d'Oran. Je ne connais pas la femelle de cet Anthophore. 20. Anthophora atro-alba. (PI. 2, fig. 3.) Long. 18 millim. + enverg. 28 millim. DE Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. iom. IL, p. 73, n° 41. Femelle. Elle est noire. Les poils de la tête sont blancs, excepté sur le vertex, derrière les yeux, où il y a une touffe de poils noirs; ceux présentés par le labre et les mandibules sont. ferrugineux. Les poils du thorax sont généralement blancs, et, de plus, celui-ci a une bande de poils noirs située sur le dos, entre les ailes, qui sont transparentes, un peu enfumées vers le bout, à nervures et à côte noires. Les poils du dessus du premier segment de l'abdomen sont blancs; ceux des deuxième, troisième, quatrième et cinquième segments sont noirs : ces seg- ments, sur leurs côtés, sont ciliés de blanc; le bord inférieur des deuxième, troisième et qua- trième segments portent une bande de poils blancs, rétrécie et presque interrompue dans le milieu; le bord inférieur du cinquième segment, ainsi que les côtés de la partie anale, est revêtu de poils ferrugineux; les cils du dessous des segments sont blancs sur les côtés et aoirâtres dans leur milieu. Les poils du dessus des pattes, ainsi que ceux du dessous, sont AT AE ne de 152 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. noirs; ceux du bout des quatre pattes antérieures et de l'extrémité du premier article des tarses postérieurs sont ferrugineux. Müle. 1 diffère de la femelle par une tache triangulaire blanchätre sur le chaperon. Les poils noirs du vertex et de la tête sont mêlés de blanc, ainsi que ceux de la bande noire du thorax. Les poils du cinquième segment de l'abdomen sont noirs; quant à ceux du sixième, ils sont semblables aux poils du cinquième dans la femelle. Le premier article des tarses des pattes intermédiaires est un peu dilaté et fortement cilié de poils noirs. Cet Anthophore n’est pas rare dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie, pendant la fin de l'hiver, le printemps et une assez grande partie de l'été. C’est particulièrement aux environs d'Oran, d'Alger, de Bône, et surtout du cercle de Lacalle, que je prenais cette jolie espèce. Elle habite aussi les îles Canaries, d’où elle a été rapportée par MM. Webb et Berthelot. PI. 2, fig. 3. Anthophora atro-alba, grossi, 3° la grandeur naturelle, 3? la tête vue de profil. 21. Anthophora liturata. (PI. 2, fig.2.) Long. 17 millim. enverg. 26 millim. DE Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IF, p. 74, n° 42. Mäle. Cette espèce est noire. Le devant du premier article des antennes, le chaperon (une grande tache à la base, qui s'étend vers le bas sur les côtés), le labre (un point de chaque côté à la base, noir, ainsi que les bords latéraux et inférieurs) et les joues sont Jaunes. Les poils du vertex, de la tête et du dos du thorax sont roux, tandis que ceux du dessous sont d’un blanc sale. Les ailes sont transparentes, à nervures et à côte noires. Les poils des premier et deuxième segments de l'abdomen, en dessus, sont roux; ceux des troisième, quatrième, cinquième et sixième sont noirs; les côtes des deuxième, troisième et quatrième sont bordées inférieurement de poils blancs; le bord inférieur du sixième et les côtes de la partie anale sont revètus de poils noirâtres; les cils du dessous des segments, à peu près nuls sur le mi- lieu, sont noirs sur les côtés des premiers, et blancs sur ceux des suivants. Les poils des deux pattes antérieures sont blancs, quelquefois noirs, seulement à la partie supérieure du fémur ; ceux des intermédiaires sont noirs généralement, mais blancs sur le dessus des tibias ; le premier article de leurs tarses est dilaté, aplati, et cilié sur les tranches antérieure et pos- térieure, de poils serrés, noirs, mêlés de poils plus longs, mais blancs ; les deuxième, troi- sième et quatrième articles ont un petit nombre de poils blancs, courts; le cinquième article présente à sa partie antérieure un petit faisceau de poils noirs; les poils des pattes posté- rieures sont généralement noirs, et on aperçoit une petite toulfe de poils blancs à l'extrémité des fémurs et du premier article des tarses. L'Est et l'Ouest de l'Algérie nourrissent cette espèce, qui, pendant le printemps et une assez grande partie de l'été, n’est pas très-rare, particulièrement aux environs d'Oran, d'Alger, de Bône, de Constantine et du cercle de Lacalle. Je ne connais pas la femelle de cet Anthophore. PI. 2, fig. 2. Anthophora liüurata, grossi, 2° la grandeur naturelle, 2? la tête vue de profil, 2° une antenne. ee ee TON | de du L anne |: SOUS vi pr, qua Va Ont Dors parie ssurlen gs poli per 1 ns des qeure #je UxIèTI dl iène pates [is à l'eutr pternps À irons de pr) “ CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 153 22. Anthophora nigro cincla. (PL 2, fig. 5.) Long. 21 millim. enverg. 30 millim. De Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IL, p. 73, n° 41. Femelle. Noire. Les poils de la tête sont généralement blanchâtres ; au-dessus des yeux, il existe une touffe de poils noirs, et, quant à ceux du chaperon et du labre, ils sont d’un roux ferrugineux, ainsi que les cils des mandibules. Les poils du thorax sont blancs, et, sur le dos, on en aperçoit d’autres qui sont noirs. Les ailes sont un peu enfumées, à nervures et à côte brunes. Les poils des premier, deuxième et quatrième segments de l'abdomen, en dessus, sont blancs; ceux de la base du troisième, jusque passé le milieu, sont noirs, tandis que ceux du bord inférieur du même segment sont blancs ; les côtés du cinquième segment sont couverts de poils blancs avec son milieu noir; le bord inférieur est revêtu de poils d’un brun ferrugineux, ainsi que les côtés de la partie anale. Les poils des quatre pattes anté- rieures sont mélangés de noirs, de blancs et de roux; ceux des postérieures sont noirs, excepté sur le dessus des tibias et du premier article des tarses, où ils sont ferrugineux, ainsi que sur le milieu du dessous de ce même article. Mäle. Le devant du premier article des antennes, le chaperon (ses bords noirs) et le labre (de chaque côté de sa base un point noir) sont jaunes. Tous les poils de la tête sont blan- châtres, à l'exception de quelques-uns situés autour des yeux, et qui sont noirs. Les côtés des quatrième, cinquième et sixième segments de l'abdomen, en dessus, sont hérissés de poils blancs, avec leur milieu couvert de poils noirs. Les poils des pattes sont noirs, surtout en dessous, et blancs en dessus. Cette espèce présente une variété chez laquelle les poils du dessus du thorax et ceux des premier et deuxième segments de l'abdomen sont roux au lieu d’être ferrugineux; quant à ceux des quatrième et cinquième segments, ils sont de cette dernière couleur. Cet Anthophore, que j'ai pris pendant les mois de mars et d’avril, n’est pas très-rare; ce n’est seulement qu'aux environs d'Oran que j'ai rencontré cette espèce. PL 2, fig. 5. Anthophora nigro cincta, grossi, 5° la grandeur naturelle, 5? la tête vue de face. 23. Anthophora ferruginea. (PI. 2, fig. 6.) Long. 18 millim. enverg. 29 millim. DE SainT-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. If, p. 78, n° 45. Femelle. Elle est noire. Les poils de la tête et du thorax sont ferrugineux. Les ailes sont un peu enfumées, à côte et à nervures brunes. Les poils du premier segment de l'abdomen, en dessus, sont ferrugineux; ceux des troisième, quatrième et cinquième sont ferrugineux et demi-couchés, ainsi que ceux des côtés de la partie anale ; les cils du devant des segments sont de cette même couleur; les poils du dessus des pattes sont ferrugineux ; ceux du des- sous noirâtres, si ce n'est sur le disque du premier article des deux tarses postérieurs. Zoo. — Anim. articulés. — III° partie. 20 154 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. Mâle. Le devant du premier article des antennes, le chaperon (un petit point noir de chaque côté, un peu au-dessous de la base), le labre (un point noir de chaque côté à la base ), la bande transversale au-dessus du chaperon, les joues et la base des mandibules sont d'un blanc jaunâtre. Les poils du chaperon, du labre et des mandibules sont blanchätres, ainsi que ceux du dessus des pattes. Ce sexe présente une variété chez laquelle les poils sont d’un cendré roussâtre partout où l'espèce les a ferrugmeux. J'ai rencontré cette espèce dans les environs de Bougie et d'Oran pendant l'hiver et le commencement du printemps. Cet Anthophore paraît assez rare; je n’en ai trouvé que quelques individus. PI. 2, fig. 6. Anthophora ferruginea, grossi, 6° la grandeur naturelle. 24. Anthophora quadricolor ( Megilla ). Ercus. in Wagner Reis. in der Regents. Algier, tom. IT, p.193, n° 54, pl. 9. Cette espèce, que je n'ai pas rencontrée, a été prise en Algérie par M. Wagner. 25. Anthophora biciliata. (PI. 2, fig. 4.) Long. 22 millim. enverg. 34 millim. DE Sainr-Farc. Hist, nat. des ins. Hymén. tom. I, p. 83, n° 50. Femelle. Elle est noire. Les poils de la tête et du thorax sont roux, entremélés de norrs sur le vertex et sur la partie antérieure du dos du thorax. Les ailes sont un peu enfumées, à côte et à nervures brunes. Les poils des premier et second segments de l’abdomen sont roux; ceux des troisième, quatrième et cinquième sont noirs; les bords inférieurs des deuxième et troisième sont ornés d’une bande de poils blanchâtres ; ceux de la partie anale sont noirs; les cils de la partie inférieure des segments sont noirs au milieu , et blanchâtres sur les côtés. Les poils des pattes, en dessus, sont roux ou blanchätres par places, et noirs en dessous. I est aussi à noter que les derniers articles des tarses sont d’un brun ferrugineux. Mâle. Les parties antérieure et externe du premier article des antennes, le chaperon, dans son milieu, le labre (celui-ci portant à sa base deux points noirs), la ligne transversale au-dessus du chaperon et la partie des joues qui avoisine l'orbite des yeux sont d’un blanc tirant un peu sur le jaune. Les poils des pattes sont noirs ou blanchâtres par places. Cette espèce habite les environs d'Oran, où elle a été rencontrée par M. le lieutenant- colonel Lepeletier de Sant-Fargeau. PI. 2, fig. 4. Anthophora biciliata, grossi, 4° la grandeur naturelle, 4° la tête vue de profil. SUN = = = Z [= DS $ de no enfunés SON TO, denvér: SON HN, res eût dessous | chape transten! | d'unb laces, heuteté* fl, CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 155 26. Anthophora Romandii. (PL. 2, fig. 7.) Long. 17 millim. enverg. 26 millim. De Saivr-Farç. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 87, n° 54. Femelle. Elle est noire. Les poils de la tête et du thorax sont blancs, mêlés de quelques noirs sur les parties supérieures. Les ailes sont transparentes, à peine un peu enfumées vers le bout, à nervures et côte noires. Les poils des premier et deuxième segments de l'abdo- men, en dessus, sont blancs; ceux des troisième, quatrième et cinquième, noirs ; le bord inférieur du troisième porte un petit nombre de poils blancs; celui du cinquième et les côtés de la partie anale sont garnis de poils noirâtres un peu ferrugineux ; les cils de la partie infé- rieure des segments sont blancs sur les côtés, et noirs sur le milieu. Les poils des pattes sont noirs ; quelques-uns blancs sont entremélés sur les fémurs antérieurs. Mâle. Le devant du premier article des antennes est en partie d’un blanc jaunâtre. Le bas du chaperon et le milieu, dans la partie supérieure, la partie inférieure des joues et l’or- bite inférieure des yeux, autant qu'elle fait partie des joues, sont de couleur blanc jaunûtre, ainsi que le labre, qui porte deux points noirs près de sa base. J'ai pris cette espèce, en mars, dans les environs d'Oran, où elle ne paraît pas très-com- mune, car je n’en ai rencontré que quelques individus. PI. ©, fig. 7. Anthophora Romandü, grossi, 7° la grandeur naturelle. 27. Anthophora nigro-fulva. (PI. 2, fig. 8.) Long. 16 millim. enverg. 26 millim. De Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 88, n° 55. Femelle. Elle est noire. Les poils que présente la tête sont généralement noirs, avec ceux du labre et des mandibules, ferrugineux. Les poils de la partie inférieure du thorax et de la partie antérieure du dos sont noirs, mêlés d’un petit nombre de ferrugineux ; ceux de lécusson et du métathorax sont de cette dernière couleur. Les ailes sont enfumées, à ner- vures et côte brunes. Les poils du dessus de l’abdomen sont entièrement ferrugimeux ; les côtés de la partie anale sont revêtus de poils de cette même couleur; les cils des segments, en dessous, sont ferrugineux sur les côtés, noirâtres sur le milieu. Les poils des pattes anté- rieures sont noirs; ceux du dessus des deux postérieures, ferrugineux ; ceux du dessous, noirs, à l'exception du disque du premier article des tarses postérieurs, qui les a ferru- gineux. Je n'ai rencontré qu'une seule fois cette espèce, que j'ai prise, en mars, dans les environs d'Oran. Je ne connais pas le mâle de cet Anthophore. PI. 2, fig. 8. Anthophora nigro-fulva, grossi, 8* la grandeur naturelle. 20. 7 a NAT en) me mure mn 156 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Genus Macrocer4, Latr. Eucera, Panz. Centridis, Fabr. Apis, Rossi. 28. Macrocera ruficollis. (PL. 2, fig. 9.) Long. 21 millim. enverg. 33 millim. (femelle). Long. 23 millim. enverg. 32 millim. (mâle). Bruzz. Expéd. scient. de Morée, Zool. tom. IT, p. 333, n° 740, pl. 48, fig. 5. DE Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 89, n° 1. Femelle. Elle est noire. Les poils de la tête, du thorax, du premier segment de l'abdomen et des pattes sont ferrugineux ; il en est de même pour les quatre derniers articles des tarses. Les ailes sont transparentes, enfumées à la partie postérieure, qui a un léger reflet violet ; les nervures et la côte sont brunâtres. La base des deuxième, troisième, quatrième et cin- quième segments de l'abdomen, en dessus, est garnie de poils noirs, assez courts; les deuxième et troisième présentent, dans leur milieu, une bande de poils, couchés, d’un blanc sale; cette même bande se retrouve, plus près du bord postérieur, sur le quatrième segment, et tout à fait sur ce bord au cinquième, où elle est plus large, et comme doublée postérieurement, sur le milieu, de poils ferrugineux ; le bord postérieur des trois premiers segments est nu, brillant ; les cils des segments, en dessous, sont de couleur ferrugineuse. Mâle. N diffère de la femelle par le chaperon et le labre, qui sont jaunes. Les deux pre- miers segments de l'abdomen sont revètus de poils ferrugineux; tous les autres, en dessus, et la partie anale, les ont, au contraire, entièrement noirs. L'Est et l'Ouest de l'Algérie sont habités par cette jolie espèce, que je prenais, pendant le printemps, aux environs d'Oran, et surtout du cercle de Lacalle, où elle n’est pas très- rare, dans les bois des lacs Tonga et Houbeira. Ce Macrocère se trouve aussi en Grèce. PI. 2, fig. 9. Macrocera ruficollis (mäle), grossi, 9° la grandeur naturelle, 9? la tête vue de profil, 9° une antenne, 9% la lèvre supérieure, 9° une mandibule, gf une mâchoire, 95 la lèvre inférieure, 9" les ailes supérieure et inférieure, 9 une patte de la première paire, 9 une patte de la troisième paire; 9* Macrocera ruficollis (femelle), grossi, 9! la grandeur naturelle, 9" la tête vue de profil, 9" une antenne. 29. Macrocera longicornis. (PL. 3, fig. 1.) DE Sainr-Farc. Hist. nat, des ins. Hymén. tom. Il, p- 90, n° 2. C'est principalement aux environs de Constantine, en mai, que je prenais cette espèce, qui habite aussi les environs d'Oran, Ce Macrocère n'avait encore été signalé, jusqu’à présent, que comme habitant la Dalmatie et la France méridionale. PI. 3, fig. 1. Macrocera longicornis (mâle), grossi, 1° la grandeur naturelle, 1° la tête vue de profil, 1° les ailes supérieure et inférieure; 11 Macrocera longicornis (femelle) grossi, 1° la grandeur naturelle, 1! la tête vue de profil. ue, d me 1e ane je et lp ue de pé ur LA CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 157 30. Macrocera rufa. DE Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 91, n° 3. C’est avec doute que je rapporte ce Macrocère au M. rufa de M. de Saint-Fargeau. Je n’en ai trouvé qu'un seul individu (mâle), que j'ai pris, à la fin de mars, dans les environs d'Oran. 31. Macrocera alternans. Brur. Expéd. sc. de Morée, Zool. tom. IE, p. 332, n° 739, pl. 48, fig. 4. DE Sainr-FarG. Hist, nat. des ins. Hymén. tom. II, p. 108, n° 22. Je n'ai rencontré qu'une seule fois cette espèce, que j'ai prise, en mai, dans les environs de Constantine. Ce Macrocère habite aussi les environs d'Oran, où il a été pris assez com- munément par M. le lieutenant-colonel Lepeletier de Saint-Fargeau. La Morée nourrit aussi cette espèce. Genus Eucera, Latr. Apis, Auct. 32. Eucera nigrilabris. (PL. 3, fig. 4.) Long. 17 millim. enverg. 29 millim. De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 116, n° 1. Femelle. Noire, avec les poils qui la revêtent généralement de cette couleur; ceux du dos et du thorax sont roux, ainsi que sur le premier segment de l'abdomen , la base du second et la partie extérieure des tibias postérieurs et même sur celle du premier article des tarses de cette paire de pattes. Les ailes sont un peu enfumées, à nervures et côte brunes. La partie inférieure du deuxième segment de l’abdomen présente peu de poils, ainsi que celle des troisième et quatrième segments; en dessous, ces segments sont ciliés de poils blan- châtres; les côtés de la partie anale sont revêtus de poils noirs avec son milieu en dessus couvert d’un duvet couché , blanchätre, extrêmement court. Les poils des pattes sont noirs, ainsi que ceux qui couvrent les tibias postérieurs et le premier article de leurs tarses : ceux- ci sont blanchâtres. Mâle. Comme la femelle, il est noir ; le chaperon porte une grande tache jaune qui n’at- temt pas son bord inférieur; le labre est noir, couvert de poils roux cendrés. Les poils de la tête sont noirs, parmi lesquels on en aperçoit d’autres qui sont cendrés. Les antennes sont plus courtes que le corps. Ceux du thorax sont cendrés et mèlés de quelques noirs sur le disque du dos. Les ailes sont hyalines à nervures rousses et à côte brune. L’abdomen est convexe et à peine plus large que le thorax; le premier et le deuxième segment sont revêtus de poils d’un roux cendré; les troisième, quatrième et cinquième, ainsi que la 158 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. partie anale, sont couverts de poils noirs, ceux-ci offrant sur les côtés quelques poils d’un roux cendré. Les poils des pattes sont cendrés, avec ceux du dessous de tous les tarses, roux. Elle est assez commune dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie, particulièrement aux en- virons d'Oran, d'Alger, de Constantine et de Bône; c’est pendant le mois de mai que je prenais cette espèce, qui habite aussi le midi de la France. PL. 3, fig. 4. Eucera nigrilabris (femelle), grossi, 4° la grandeur naturelle, 4? la tête vue de face, 4° les ailes supérieure et inférieure. 33. Eucera numida. (PI. 3, fig. 5.) Long. 17 millim. enverg. 30 millim. DE SainT-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 117, n° 2. Femelle. De couleur noire, avec les poils, en général, ferrugineux; ceux de la tête sont noirs, excepté sur le labre. Sur le dos du thorax, on aperçoit quelques poils noirs mèlés aux roux. Les ailes sont transparentes, à peine un peu enfumées vers leur extrémité et le long de la côte ; quant aux nervures et à la côte, elles sont noires. Les deuxième et troi- sième segments de l'abdomen présentent dans leur milieu une série transversale de poils noirs, peu serrés et peu nombreux ; le quatrième est couvert de poils noirs; le cinquième est garni à son bord inférieur de poils bruns couchés : ces deux derniers portent sur les côtés des poils blancs, avec ceux des côtés de la partie anale noirs ; son milieu en dessus est ne couvert d’un duvet couché, blanchâtre extrêmement court. Les poils des pattes sont ferrug neux, avec les tarses d’un roux brun, et leur dernier article moins foncé. Mâle. I est noir comme la femelle. Sur le chaperon, on aperçoit une grande tache en demi-lune, jaune, transversale, et opposée à une plus petite de même forme et de même couleur, sur le labre. Le dessus de la tête est garni de poils roussâtres, ceux du dessous sont blanchâtres, et, sur les côtés de la face, on en voit d’autres qui sont noirs. Les antennes sont d’un tiers plus courtes que le corps. Le thorax en dessus est couvert de poils roux, tandis qu’en dessous les poils sont blanchâtres. Les ailes sont transparentes, à peine peu enfumées vers leur extrémité et le long de la côte; quant aux nervures et à la côte , elles sont brunes. L'abdomen est couvert de poils noirs, excepté le dessus du premier segment et la base du deuxième, qui sont roussâtres , etles côtés du dessous, qui présentent des poilsblanchâtres. Les poils des pattes sont d’un roux pâle, avec ceux présentés par la partie externe des tibias postérieurs, noirs; le dessous du premier article des tarses de ces mêmes organes est garni de poils ferrugineux. 8 Les environs d'Oran, d'Alger, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle nour- rissent cette espèce, qui est assez abondamment répandue pendant l'hiver et tout le printemps. PI. 3, fig. 5. Eucera numida (femelle), grossi, 5° la grandeur naturelle, 5? une antenne, 5° Eucera numida (mâle), grossi, 54 la grandeur naturelle, 5° la tête vue de profil, 5° la lèvre supérieure, 55 une mandibule, 5} une mâchoire, 5° la lèvre inférieure, 5 une patte de la première paire, 5* une patte de la dernière paire. br: Æ ee Vi CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 159 34. Eucera longicornis. Fagr. Syst. Piez. p. 382, n° 1. De Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 118, n°3. Eucera vulgaris, Spin. Ins. Lig. tom. I, p. 149, n° 1. Apis hæmorrhæa, De Vizr. tom. III, p. 310, n° 35. Cet Eucère, dont je n'ai trouvé que deux individus femelles, habite les environs de Constantine, où je l'ai pris, à la fin de mars, sur un Asphodelus ramosus. 39. Eucera pyrrhula. Ericus. in Wagner Reis. in der Regents. Algier, tom. IT, p. 195, n° 55, pl. 9. Je n’ai pas rencontré cette espèce, qui a été prise en Algérie, par M. Wagner. 96. Eucera vidua!. DE SainT-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 121, n° 5. Femelle. Klle est noire. Les poils de la tête sont d’un roux brun. Ceux du thorax en dessus sont noirs, cendrés en dessous et sur le métathorax. Les ailes sont un peu enfu- mées , avec la côte rousse et les nervures noires. L’abdomen est de la largeur du thorax et assez déprimé. Les poils du premier segment sont assez longs et cendrés ; ceux du deuxième sont plus courts et roux ; le troisième est orné, de chaque côté, d’une tache, et le quatrième d'une bande marginale interrompue, formées par des poils couchés, de couleur blanche ; le bord du cinquième est garni d’une bande de poils couchés, d’un brun roussâtre ; en dessous, les segments sont ciliés de roussâtre, avec les poils de la partie anale, d’un roux noirâtre. Les pattes sont garnies de poils cendrés mélangés de roux, avec le dessous du premier article du tarse postérieur d’un roux ferrugineux. Je n'ai pas trouvé cette espèce, qui a été prise dans les environs d'Oran par M. le lieu- tenant-colonel Lepeletier de Saint-Fargeau. On ne connaît pas le mâle de cet Eucère. 37. Eucera oraniensis. (PI. 3, fig. 2.) Long. 3 millim. enverg. 23 millim. DE Sarnr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 128, n° =. Femelle. Elle est noire, excepté les derniers articles des tarses, qui sont roux. Les poils * Les Hyménoptères dont je n'indique ni la longueur, ni l'envergure, ou quelquefois que la longueur seulement, sont des espèces que je n’ai pas rencontrées, soit en Algérie, soit dans la collection de M. de Saint-Fargeau, qui a été acquise par le Musée de Paris, ou dont les mesures n’ont pas été données par ce savant entomologiste dans son Histoire naturelle des insectes hyménoptères. 160 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. de la tête et du thorax sont roux, plus foncés en dessus qu'en dessous; ceux présentés par le labre sont blanchâtres. Les ailes sont assez transparentes, à nervures et côte brunes. L’abdo- men est presque nu en dessus, et porte seulement, au milieu des troisième et quatrième segments, une bande de poils couchés, blanchâtres, et sur le bord du cinquième, une bande plus garnie de poils semblables, mais roux; la bande du troisième est ordinairement inter- rompue, interruption qui peut être due au frottement qu'a subi cette espèce. Les côtés de la partie anale sont revêtus de poils roux. Les cils du bord des segments, en dessous, sont blanchätres. Les poils des deux pattes antérieures sont d’un roux pâle, ceux des postérieures sont d’un roux ferrugineux. Mäle. L'abdomen entier, ainsi que les pattes, est garni de poils d’un roux päle. Les antennes sont près d’un tiers plus courtes que le corps. C'est le plus commun de tous les Eucères que nourrissent nos provinces d'Afrique. Je lai pris, pendant l'hiver, le printemps et une grande partie de l'été, dans les environs d'Oran, d'Alger, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle. PI. 3, fig. . Eucera oraniensis (femelle), grossi, 2° la grandeur naturelle, 2°? Eucera oraniensis (mâle) grossi, 2° la grandeur naturelle. 38. Eucera africana. (PL 3, fig. 3.) Long. 14 millim. enverg. 25 millim. DE SanT-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 124, n° 8. Mâle. Noir. Sur le chaperon, on aperçoit une grande tache jaune en demi-lune et une autre de cette même couleur, presque ovale sur la base du labre. Les antennes sont d’un ‘ tiers plus courtes que le corps. Les ailes sont transparentes, à nervures et côte brunes. Le dessus de la tête, du thorax et du premier segment de l'abdomen est garni de poils d'un cendré roussâtre, ainsi que la base du deuxième; la partie inférieure de celui-ci en porte des noirs, ainsi que les troisième, quatrième, cinquième, sixième et la partie anale: les poils que présente le dessus de l'abdomen sont d’un cendré blanchätre. Les poils des pattes sont cendrés, avec le côté interne des deux tibias postérieurs et de tous les tarses en ayant de ferrugineux. C’est près de l'E. linguariä que vient se ranger cette espèce, avec laquelle elle ne pourra être confondue, à cause de la proportion des antennes avec le corps et surtout de la couleur que présente la partie anale. Je n'ai trouvé que trois individus mâles de cette espèce, que J'ai pris en mars, dans les ravins du Djebel-Santon, aux environs d'Oran. La femelle de cet Eucère est mconnue. PI. 3, fig. 3. Eucera africana (mâle), grossi, 3° la grandeur naturelle. Æ e ni CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 161 39. Eucera subuillosa. (PI. 3, fig. 7.) Long. 15 millim. enverg. 25 millim. (femelle). Long. 14 millim. enverg. 26 millim. (mâle). De Saint-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 125, n° 9. Femelle. Dans la collection de M. le comte Amédée Lepeletier de Saint-Fargeau, que le Muséum a acquise, Jai rencontré une femelle de cette espèce : elle est plus grande que le mâle. La tête est noire, revêtue de poils ferrugineux assez allongés. Les mandibules sont de même couleur que la tête, avec leur extrémité ferrugineuse. Les antennes sont noires, à derniers articles cependant légèrement ferrugineux. Le thorax est noir, parsemé de poils ferrugineux assez allongés et peu serrés. Les ailes sont très-légèrement teintées de roux, avec la côte et les nervures d’un brun ferruginmeux. L’abdomen est de même couleur que le thorax, avec les poils que présentent les segments très-courts, allongés et serrés; en des- sous, 1l est de même couleur qu’en dessus, avec les poils ferrugineux qui bordent seule- ment la partie postérieure des segments plus allongés et moins serrés que ceux que pré- sentent ces mêmes organes en dessus. Les pattes sont noires, couvertes de poils ferrugineux , courts, serrés, avec les articles des tarses d’un roux très-clair. Mäle. Comme la femelle, il est noir. Sur le chaperon, on aperçoit une tache jaune presque carrée. Les antennes sont presque de la longueur du corps. Les ailes sont transpa- rentes, à nervures brunes et à côte rousse. Il est entièrement couvert de poils d’un roux cendré, avec les quatre derniers articles des tarses ferrugineux. Cette espèce, que je n'ai pas rencontrée, a été prise, aux environs d'Oran, par M. le lieutenant-colonel Lepeletier de Saint-Fargeau. PL. 3, fig. 7. Eucera subvillosa (mâle), grossi, 7° grandeur naturelle, 7? Eucera subuillosa (femelle), grossi, 7° la grandeur naturelle, 71 la ‘tête vue de profil, 7° une antenne. AO. Eucera notata. (PI. 3, fig. 6.) Long. 15 millim. enverg. 25 millim. DE Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p- 126, n° 12. Mâle. I est noir. Le chaperon porte une petite tache Jaune presque triangulaire, qui n’atteint ni le bord supérieur ni le bord mférieur. La tête, en dessus, est couverte de poils d’un roux cendré; ceux du dessous et du labre sont blanchâtres. Les antennes sont à peu près de la longueur du corps. Les ailes sont hyalines, à nervures brunes. L’abdomen, en dessus, est revêtu et couvert de poils noirs; ceux de la base et des côtés des premier et deuxième segments sont d'un roux cendré, ainsi que ceux que présente la partie inférieure. Les poils des fémurs et des tibias sont blanchâtres ; quant à ceux des tarses, ils sont roux. Cette espèce a été prise par M. le lieutenant-colonel Lepeletier de Sant-Fargeau. On n’en connaît encore que le mâle. PI. 3, fig. 6. Eucera notata (mâle), grossi, 6° la grandeur naturelle. Zoo. — Anim. articulés. — III° partie. 21 LR à RENTE One nr mem 162 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Al. Eucera nigra. (PL. L, fig. 1.) Long. 14 millim. enverg. 24 millim. De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 126, n° 12. Femelle. Elle est noire. Les quatre derniers articles des tarses sont d’un roux brun. Les poils qui revêtent cette espèce sont en général noirs. Les ailes sont enfumées et légèrement reflétées de violet. La côte et les nervures sont noirâtres. Le bord postérieur du cinquième segment est garni d'une bande de poils couchés d’un ferrugineux brun. Les poils des tibias et des tarses sont roux. Je n’ai rencontré qu'une seule fois cette espèce, dont je ne connais pas le mâle, et que Jai prise, tout à fait à la fin de mars, dans les environs d'Oran. PI. 4, fig. 1. Eucera nigra (femelle), grossi, 1° la grandeur naturelle, 1° la tête vue de profil. A2. Eucera bicolor. De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 127, n° 14. Mâle. H est noir. Le chaperon est orné d’une tache transversale irrégulière de cou- leur jaune. Toute la tête, ainsi que le dessous du corps, est couverte de poils päles. Le dessus du thorax, ainsi que les parties latérales, est couvert de poils d’un roux ferru- gineux, ainsi que les deux premiers segments de l'abdomen. Le dessus des troisième, qua- trième, sixième segments, et la partie anale, sont revêtus de poils noirs. Les poils des pattes sont d'un roux pâle; ceux du dessous des tarses sont ferrugineux. Je n’ai pas trouvé cette espèce, dont on ne connaît encore que le mäle, et qui a été décou- verte, dans les environs d'Oran, par M. le lieutenant-colonel Lepeletier de Samnt-Fargeau. A3. Eucera atricornis. Fapr. Syst. Piez. p. 382, n° 2. Coques. Illustr. iconogr. Ins. dec. secund. p. 64, pl. 15, fig. 11. De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 128, n° 15. Rencontré, dans les environs d'Oran, par M. le lieutenant-colonel Lepeletier de Saint- Fargeau. Je n'ai pas trouvé cette espèce, qui paraît assez rare. hh. Eucera algira. (PI. 4, fig. 2.) Long. 17 millim. larg. 26 millim. De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 134, n° 23. Femelle. Elle est noire. Les derniers articles des tarses sont roux. Les poils de la tête sont d’un roux cendré; quant à ceux du dessus du thorax, ils sont d’un roux brun, avec qe = Re === = de San: FL TU me CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 163 ceux du dessous de même couleur, mais plus pâles. Les ailes sont hyalines, à nervures rousses. L’abdomen est d’un noir mat, plus large que le thorax, et déprimé. Le premier segment est couvert de quelques poils gris; les deuxième, troisième, quatrième et cin- quième sont hérissés de poils noirs couchés, portant, en outre, vers le bord postérieur, une bande étroite, continue, de poils couchés, blanchâtres, et changeant en roux sous certains aspects; tous les segments, en dessous, sont fortement ciliés de poils roux; les côtés de la partie anale sont couverts de poils couchés, roux; les poils que présentent les pattes sont roux ; quant à ceux des postérieures, ils sont longs et touffus. Je l'ai rencontrée dans l'Est et dans Ouest de l'Algérie, particulièrement aux environs d'Alger. Elle habite aussi les environs d'Oran, mais elle paraît y être beaucoup plus rare. C'est ordinairement pendant l'hiver et le printemps que je prenais cette espèce, dont le mâle est inconnu. PI. 4, fig. 2. Eucera algira (femelle), grossi, 2* la grandeur naturelle, 2? la tête vue de profil. A5. Eucera bicincta. (PI. 4, fig. 3.) Long. 18 millim. enverg. 29 millim. DE Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IE, p. 137, n° 28. Mâle. I est noir. Le chaperon est orné d’une grande tache triangulaire jaune, qui n’en occupe cependant pas les côtés supérieurs. Le labre est jaune. Les mandibules, avant leur extrémité. et le dernier article des tarses, sont ferrugineux. Les poils qui revêtent le dessus de la tête et du thorax sont roux, tandis qu'en dessous et sur les côtés ils sont blan- châtres. Les antennes sont d’un tiers plus courtes que le corps. Les ailes sont transparentes, à côte et nervures brunes. Les poils que présente le dessus de l'abdomen sont assez longs et roux sur les deux premiers segments, noirs et plus courts sur les troisième, quatrième et cinquième; ces deux derniers portent sur leur bord postérieur chacun une bande continue de poils couchés, blancs; le bord inférieur du sixième porte également une semblable bande de poils d’un brun ferrugineux ; les poils des côtés de la partie anale sont noirs; en dessous, les segments sont ciliés de blanchâtre; les poils des pattes sont blanchâtres; ceux du dessous du premier article des tarses sont d’un roux ferrugineux. Ce n’est que dans les environs d'Oran que j'ai rencontré cette espèce, que j'ai prise, à la fin de mars, dans les ravins situés entre Oran et Mers-el-Kebir. Je n'ai trouvé que deux individus de cet Eucère, dont on ne connaît encore que le mâle. PI. 4, fig. 3. Eucera bicincta {mäle), grossi, 3° la grandeur naturelle. AG. Eucera unicincta. (PI. 4, fig. 4.) Long. 15 millim. enverg. 28 millim. DE Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 138, n° 29. Mâle. Noir. Le chaperon présente une très-grande tache triangulaire qui n’en occupe pas les côtés supérieurs; cette tache est jaune, ainsi que le labre. Les mandibules, avant 21. SR mu ete eee re k. 164 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. leur extrémité, et le dernier article des tarses, sont ferrugineux. Les poils que présente le dessus de la tête et du thorax sont roux, tandis qu’en dessous et sur les côtés ils sont blanchâtres. Les antennes sont d’un tiers plus courtes que le corps. Les ailes sont transpa- rentes, à côte et nervures brunes. Les poils du dessus de labdomen sont longs et roux sur les deux premiers segments, noirs et plus courts sur les troisième, quatrième et cinquième ; il est aussi à remarquer que le troisième et le cinquième présentent, de chaque côté, une tache blanche, et que le bord postérieur du quatrième est orné d’une bande continue de poils couchés, blancs; le bord inférieur du sixième est garni d’une bande de poils couchés, d’un brun ferrugineux ; les segments en dessous sont ciliés de blanc sale; les poils des côtés de la partie anale sont noirs; ceux des pattes sont blanchâtres; quant à ceux du dessous du premier article des tarses, ils sont d’un roux ferrugineux. Elle a été prise dans les environs d'Oran par M. le lieutenant-colonel Lepeletier de Saint- Fargeau. On ne connait pas la femelle de cette espèce. PI. 4, fig. 4. Eucera unicincta (mâle), grossi, 4° la grandeur naturelle. 47. Eucera ferruginea. (PL. 4, fig. 5.) Long. 16 millim. enverg. 30 millim. DE Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 140, n° 33. Femelle. Elle est noire. Les poils que présentent la tête et Le thorax sont roux, amst que ceux des pattes antérieures. Les ailes sont transparentes, très-peu enfumées, ayant cependant un très-léger reflet violet à la partie postérieure; quant aux nervures et à la côte, elles sont noires. L’abdomen est d’un brun roussâtre. Elle habite les environs d'Oran, où elle a été prise par M. le lieutenant-colonel Lepeletier de Saint-Fargeau. M. de Saint-Fargeau, dans son ouvrage, semble n'avoir connu que la femelle, car 1l ne donne la description que de ce sexe. Quant au mâle que j'ai rencontré, il est plus petit que la femelle, La tête est noire, revètue de poils ferrugineux. Le labre est entièrement jaune. Les antennes sont d’un noir mat. Les mandibules sont d’un noir brillant. Le thorax est noir, revêtu de poils ferrugineux, allongés et assez serrés; sur les côtés et en dessous, ces poils tournent au jaune ferrugineux. Les ailes sont très-légèrement brunâtres, avec les nervures et la côte brunes. L’abdomen est de même couleur que le thorax, revêtu de poils ferrugineux assez longs, à l'exception cependant de ceux qui bordent la partie postérieure des segments, qui sont courts et assez serrés. En dessous, il est de même couleur qu’en dessus, avec les poils ferrugineux, qu'il présente beaucoup plus clairement semés. Les pattes sont noires, revêtues de poils d’un jaune ferrugineux, avec les derniers articles des tarses de cette der- nière couleur. Comme la femelle, je l'ai rencontré dans les environs d'Oran; mais je ferai remarquer qu'il habite aussi l'Est de l'Algérie, car je l'ai trouvé, en mai et en juin, dans les environs d'Alger et de Constantine. Quant aux mâles que j'ai pris dans l'Ouest, c’est pendant le mois de mars que je Les ai rencontrés. lé a NC ts CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 165 PI. 4, fig. 5. Eucera ferruginea (mäle), grossi, 5° la grandeur naturelle, 5? une antenne, 5° Eucera ferraginea (femelle) grossi, 5% la grandeur naturelle. A8. Eucera ruficornis. (PI. 4, fig. 6.) Long. 9 millim. 1, enverg. 16 millim. E. nigra; flavo virescente-pilosa, labro flavo, albicante-piloso ; antennis rufis, attamen suprà fuscis; abdo- mine subtiliter granario, segmentis posticè rufis, anticèque albido confertim pilosis, corpore infra subci- liato; pedibus nigris, flavo virescente-villosis, tarsis ferrugineis. Mâle. La tête est noire, parsemée de poils d’un jaune verdâtre. Les yeux sont bruns. Le labre est jaune, revêtu de poils blancs, assez allongés et serrés. Les mandibules sont d’un noir brillant. Les antennes, assez allongées, dépassent en longueur le premier segment abdo- minal; elles sont roussâtres en dessous, brunes en dessus, avec les premiers articles d'un noir foncé, Le thorax est noir, ponctué, clairement parsemé de poils d’un jaune verdâtre. Les ailes sont hyalines, avec les nervures brunes. L’abdomen est noir, avec le bord postérieur des segments roussâtre ; il est finement chagriné, clairement parsemé de poils d’un jaune verdâtre, avec le bord antérieur de chaque segment revêtu de poils blanc cendré, courts, serrés, qui forment cinq bandes transversales, dont l’antérieure ou la première est interrom- pue dans son milieu. L’abdomen, en dessous, est d’un noir roussâtre, et très-finement cilié de poils d’un jaune verdâtre; quant à la partie anale, elle est roussâtre. Les pattes sont noires, revêtues de longs poils d’un jaune verdâtre, avec les derniers articles des tarses ferrugineux. Cette espèce, qui vient se placer dans le voisinage de PE. salicaniæ, ne pourra être con- fondue avec celle-ci à cause de sa taille, qui est plus courte, de ses antennes, qui sont moins allongées. Dans VE. salicariæ, ces organes sont entièremement noirs, tandis que, dans l'es- pèce du Nord de l'Afrique, ces mêmes organes ont le dessus seulement brun. Je ne connais pas la femelle de cette espèce, que j'ai prise, en mai, dans les bois des lacs Tonga et Houbeira, aux environs du cercle de Lacalle. PI. 4, fig. 6. Eucera ruficornis (mâle), grossi, 6° la grandeur naturelle, 6? une antenne. Genus MEzrTurGus, Latr. 49. Meliturqus oraniensis. (PI. 4, fig. 7.) Long. 15 millim. ?, enverg. 28 millim. 1 2 DE SainT-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 142, n°2. Mäle. La tête est noire, recouverte de poils roux; quant au chaperon, il est entière- ment blanc. Les antennes sont noires. Le thorax est noir, entièrement recouvert de poils roux. Les ailes sont transparentes, ornées d’une légère nuance ferrugineuse; elles sont légé- rement enfumées à l'extrémité, avec les nervures et la côte brunes et l’écaille ferrugineuse. orne où € Ed 0 À de D ee 166 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. Je n’ai pas trouvé cette espèce, qui habite l'Ouest de l'Algérie, et qui a été rencontrée, dans les environs d'Oran, par M. le lieutenant-colonel Lepeletier de Saint-Fargeau. On ne connaît pas la femelle de ce Méliturge. PI. 4, fig. 7. Meliturgus oraniensis (mäle), grossi, 7° la grandeur naturelle, 7° la tête vue de face, 7° la tête vue de profil, 7% une mandibule, 7° une mâchoire, 7° la lèvre inférieure, 75 les ailes supérieure et inférieure. 50. Meliturqus fervens. (PL. 4, fig. 8.) Long. 17 millim. enverg. 30 millim. De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 143, n° 3. Femelle. Elle est entièrement noire et toute couverte de poils ferrugineux. Les ailes sont assez enfumées, avec les nervures et la côte d’un brun ferrugineux, et l'écaille de cette der- nière couleur. Mâle. H diffère de la femelle par les poils, qui sont plus touffus et plus grands. Le chape- ron est entièrement jaunâtre. Îl est aussi à remarquer que le mâle est ordinairement beau- coup plus petit. Cette espèce, que je n’ai pas trouvée pendant mon séjour en Algérie, a été rencontrée dans les mêmes lieux que la précédente. PI. 4, fig. 8. Meliturgus fervens, grossi, 8° la grandeur naturelle. Genus XrLocop4, Latr. Bombus et Centris, Fabr. Apis, Auct. 51. Xylocopa violacea. Lin. Syst. nat. tom. II, p. 959, n° 38. Fagr. Syst. Piez. p. 338, n° 3. Panz. Faun. Germ. fase. 59, pl. 26. De Sarnr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. II, p. 183, n° 13. Xylocopa femorata, Fagr. Syst. Piez. p. 339, n° 4 (mâle). Elle habite les environs d'Oran, où M. de Saint-Fargeau et moi, nous l'avons rencontrée à la fin de mars et dans les premiers jours d'avril. Cette espèce est très-abondamment répandue dans une grande partie de l’Europe. 92. Xylocopa cyanescens. Bruur. Expéd. scient. de Morée, Zool. tom. II, p. 339, n° 754, pl. 48, fig. &. Xylocopa minuta, DE SainrT-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 190, n° 30 Xylocopa taurica, Encus. Reis. in der Regents. Algier, von M. Wagner, tom. IT, p. 192, n° 52 Je l'ai prise, en juillet, dans les environs du cercle de Lacalle. Cette espèce, dont je n'ai rencontré qu'un seul individu, habite aussi les environs d'Oran, où elle a été rencontrée assez communément par M. de Saint-Fargeau. Ce Xylocope avait d'abord été trouvé en Morée. & fi le dr. clap. i be l: 1CONtre "encontt lOp£, CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 167 53. Xylocopa Amedæi. (PI. 4, fig. 9.) Long. 28 millim. enverg. 46 millim. DE Sarvr-Fanc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 188, n° 23. Femelle. Les antennes sont noires. La tête et le thorax sont de même couleur que les antennes; il en est de même des poils qui revêtent ces divers organes. Les ailes sont noires, non transparentes et à reflet violet, L’abdomen est noir, et les poils que présente le disque, ainsi que les cils des côtés, sont de cette couleur, mais clairement semés. Les pattes sont noires, avec les poils des tibias et du premier article des tarses ferrugineux. Je lai rencontrée dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie, particulièrement aux environs d'Oran et de Constantine, pendant les mois de mai et de juin. Cette espèce n’est pas très-rare, mais on n’en connait pas encore le mâle. PI. 4, fig. 9. Aylocopa Amedæi, de grandeur naturelle, 9° la tête vue de profil. 9h. Aylocopa cirtana, Luc. (PI. 4, fig. 10.) Long. 27 millim. enverg. 42 millim. X. nigra, punctata, piloso sericeo fulvo subvirescente vestita; alis subfuscescentibus, attamen ad apicem fascis nervisque nigro subrufescentibus; pedibus nigris, tibiis tarsisque fulvo subrufescente pilosis. Femelle. Elle est plus petite que la précédente, avec laquelle elle a un peu d’analogie. La tête est noire, parsemée de points assez forts, serrés et revêtus de poils d’un fauve ver- dâtre, allongés et clairement semés. Les yeux, chez tous les individus que j'ai rencontrés, sont d’un brun légèrement roussâtre. Le labre, ainsi que les mandibules, sont de même couleur que la tête, ponctués, et cette ponctuation, dans ces derniers organes, n'est surtout sensible qu’à leur naissance. Les mâchoires sont noires, roussâtres à leur côté interne ainsi qu'à leur extrémité. Les antennes sont noires. Le thorax est noir, parsemé de points assez forts, serrés, et entièrement revêtu de poils très-fins, soyeux, d’un fauve verdâtre, plus allongés et surtout plus serrés que ceux que présente la tête. Les ailes sont légérement teintées de brun, avec leur sommet un peu plus foncé et les nervures d’un noir légèrement roussâtre. L’abdomen est noir, ponctué, avec la partie postérieure des segments fmement bordée de roussâtre; il est ponctué, très-clairement parsemé de poils d’un fauve verdâtre , parmi lesquels on en aperçoit d’autres qui sont d’un brun foncé; je ferai aussi observer que ces poils sont plus nombreux et surtout plus serrés sur la partie postérieure des segments; en dessous, il est de même couleur qu’en dessus, avec les poils soyeux que cette partie offre plus clairement semés et non réunis sur la partie postérieure des segments, comme cela se remarque en dessus. Les pattes sont noires, très-clairement parsemées de poils d’un fauve roussâtre, à l'exception cependant des tibias et des tarses, où ceux-ci sont beaucoup plus nombreux et serrés. Cette espèce, dont je ne connais pas le mâle, habite les environs de Constantine: elle ei te PPT EE NE ESER Le 168 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. se plaît sur les fleurs, mais c’est particulièrement dans les traverses en bois qui garnissent la maison que j’habitais à Constantine que je prenais ce Xylocope; il ÿ avait fait des trous très-profonds. Fin de mai et commencement de juin. PI. 4, fig. 10. Xylocopa cirtana !, de grandeur naturelle, 10 une mandibule, 10! une mâchoire, 10° la lèvre inférieure, 101 les ailes supérieure et inférieure. QUATRIÈME TRIBU. LES ANDRÉNIDES. Genus PAanurGus, Latr. Dasypoda, Fabr. Apis, Kirby. 55. Panurqus cephalotes. (PL 5, fig. 1.) Larr. Encycl. méth. tom. VILL, p. 719, n°1. De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IL, p. 223, n° 1 L'Est et l'Ouest de l'Algérie nourrissent cette espèce, que Jai prise, en Jun, dans les environs du cercle de Lacalle; quant aux individus que je possède de l'Ouest, ils ont ete rencontrés dans les environs d'Oran et de Tlemsên par M. Durieu de Maisonneuve. PI. 5, fig. 1. Panurgus cephalotes, grossi, 1° la grandeur naturelle, 1? la tête et le thorax vus de pro- fil, 1° une mâchoire, 1% une mandibule, 1° la lèvre inférieure, 1f la lèvre supérieure, 15 une antenne, 1" les ailes supérieure et inférieure. Genus ANDRENA, Fabr. 56. Andrena Lepeletieri, Luc. (PI. 5, fig. 2.) Long. 18 millim. enverg. 26 millim. Andrena dorsalis ?, De Saint-FarG. Hist. nat. des ins, Hymén. tom. IT, p. 235, n° 2. Femelle. Elle est noire. La partie dorsale du mésothorax, lécusson et le métathorax, {antôt en totalité, tantôt en partie, sont plus ou moins ferrugineux, tantôt plus ou moins noirs. La tête et le thorax sont velus et couverts de poils noirs. Les ailes sont noires, avec un léger reflet violet; il y a cependant quelques portions un peu plus transparentes dans la partie caractéristique. Les nervures sont noires; quant à la côte, elle est ferrugineuse. L'abdomen ® Sur la planche, au lieu de Xylocopa cirtana, de Saint-Farg. lisez : Xylocopa cirtana, Luc. : Le nom de dorsalis ayant déjà été employé bien antérieurement par M. Brullé pour désigner une espèce du genre des Andrena, j'ai cru devoir changer cette dénomination. En. Es Æ Æ = = | lo 5 (A dut On 4 dep antet, CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 169 est brillant, presque nu, excepté le cinquième segment, qui est garni de poils noirs. Les poils des pattes sont noirs, excepté ceux du dessous des tibias postérieurs (qui est la palette tibiale), qui sont roux; il est aussi à noter que les quatre derniers articles des tarses, surtout les postérieurs, sont testacés. Mâle. I diffère de la femelle par quelques poils d’un gris blanchâtre, qui sont mêlés aux noirs sur le sommet de la tête et du thorax. Le cinquième segment est presque nu, comme les précédents ; quant au sixième, il présente quelques poils noirs. Cette espèce a été rencontrée aux environs d'Oran par M. de Saint-Fargeau. Elle habite aussi l'Est de nos possessions, car je lai prise, en mai et juin, dans les environs de Cons- tantine, de Bône et du cercle de Lacalle, Je n’ai trouvé que des mâles, et, chez ceux-ci, tout le thorax est noir. PL. 5, fig. 2. Andrena Lepeletieri, grossi, 2° la grandeur naturelle, 2? la tête vue de face. 97. Andrena collaris. (PI. 5, fig. 4.) Long. 15 millim. enverg. 26 millim. De SainT-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IL, p. 237, n°4. Andrena discors? Ericns. Reis. in der Regents. Algier, von M. Wagner, tom. III, p. 192, n° D1. Femelle. Elle est noire, ainsi que les poils qui la revêtent. Le thorax est noir, ainsi que ses poils, et porte en devant, sur la partie dorsale, un collier de poils blanchâtres. Les ailes sont noires et tournant au violet. L’abdomen, presque nu, n'offre que peu de poils noirs, excepté sur le cinquième segment, qui en est fort garni. La partie anale est noire, ainsi que les poils qu’elle présente. Les pattes sont noires, ainsi que les poils dont ces organes sont hérissés. Mäle. H diffère de la femelle par les poils du vertex de la tête et de la partie dorsale du thorax, qui sont mêlés de poils blanchâtres; mais le collier se fait toujours distinguer par plus de blancheur. Il est aussi à remarquer que les cinquième et sixième segments ne sont pas beaucoup plus velus que les précédents. Cette espèce habite l'Est et l'Ouest de l'Algérie, particulièrement les environs d'Oran, d'Alger et de Bône, où elle est assez répandue pendant le printemps et une grande partie de lété, On la trouve aussi en Sicile. PL 5, fig. 4. Andrena collaris, grossi, 4° la grandeur naturelle, 4? une mâchoire, 4° une mandibule, 4 la lèvre inférieure, 4f une antenne. 08. Andrena cineraria. Fagr. Syst. Piez. p. 323, n° 5. DE Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 238, n° 6. Cette espèce, que je n’ai rencontrée qu'aux environs de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle, en mai, a été trouvée aussi aux environs d'Oran par M. de Saint-Fargeau. Z001. — Anim. articulés. —- III° partie, 22 CPE SET EEE EU 170 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. 59. Andrena velutina. (PL. 5, fig. 3.) Long. 16 millim. enverg. 22 millim. :. De Sarnr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 240, n° 8. Femelle. La tête est noire, avec les poils que présente la face blanchâtres ; ceux du vertex et des côtés derrière les yeux sont noirs et mêlés de roux. Le thorax est noir, avec les poils de la partie dorsale et des côtés en avant des ailes ferrugineux; ceux de la partie mférieure sont d’un gris blanchätre. Les ailes sont assez transparentes, légèrement enfumées à leur extrémité, avec les nervures et le point marginal ferrugineux. L’abdomen est noir; en dessus, on aperçoit une bande de poils blanchätres sur la base des premier, deuxième, troisième et quatrième segments; cette bande est étroite, quelquefois interrompue sur la partie dorsale, et élargie sur les côtés; le bord inférieur du cinquième est garni de poils bruns, ainsi que la partie anale; en dessous, tous les segments sont ciiés de poils blan- châtres. Les pattes sont noires, avec les poils qui revêtent leurs parties extérieures de cette couleur; ceux du dessous sont ferrugineux et mêlés de noir; quant à ceux qui gar- nissent les fémurs et les hanches, ils sont blancs. Mäle. Il diffère de la femelle par sa taille, qui est plus petite, par les poils du vertex et des côtés de la tête, derrière les yeux, qui sont d’un roux pâle; quant à ceux des pattes. ils sont roux et mêlés de blanchâtre. Trouvé aux environs d'Oran par M. de Saint-Fargeau. Je n’ai pas rencontré cette espèce. PI. 5, fig. 3. Andrena velutina, grossi, 3° la grandeur naturelle. 60. Andrena oraniensis. Long. 13 millim. enverg. 23 millim. DE Savr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 245, n° IS Andrena lugubris, Ericns. Reïs. in der Regents. Algqier, von M. Wagner, tom. IT, p. 191, n° 50 Femelle. La tète est noire, ainsi que les poils qu’elle présente. Le thorax est de même couleur que la tête, avec les poils dont il est revêtu d’un cendré roussätre et mèlés de noirs sur la poitrine. Les ailes sont transparentes, à peine enfumées vers leur extrémité. Quant aux nervures et au point marginal, ils sont d’un testacé brun. L’abdomen est noir, ainsi que les poils. Les pattes sont de la même couleur que l'abdomen; les quatre anté- rieures sont revêtues de poils noirs, excepté ceux du dessous des tarses, qui sont ferrugi- neux. Les fémurs des deux postérieures sont garnis de poils d’un ferrugineux pâle; leurs tibias et leurs tarses sont couverts de poils noirs en dessus, et de poils ferrugineux en dessous. L'Est et l'Ouest de l'Algérie nourrissent cette espèce, que j'ai prise, pendant la fin de l'hiver et tout le printemps, aux environs d'Oran, d'Alger, de Constantine et de Bône. Le mâle de cette espèce est inconnu. E Sn 4 Le —= Eu En = = CINQUIÈME CLASSE. —INSECTES. 171 61. Andrena bipartita. (PI. 5, fig. 5.) Long. 16 millim. }, enverg. 29 millim. DE Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IL, p. 246, n° 15. Femelle. La tête est noire, ainsi que les poils dont elle est revêtue. Le thorax est de même couleur que la tête, avec les poils qu'il présente entièrement ferrugineux. Les ailes sont d’un roux léger, transparentes, à peine enfumées à leur extrémité, avec les nervures et le point marginal d'un brun testacé. L’abdomen est noir; en dessus, les trois premiers segments sont garnis de poils ferrugmeux ; le bord inférieur des deuxième et troisième pré- sente des poils blanchâtres; quant aux quatrième et cinquième segments, ils sont couverts de poils noirs, ainsi que la partie anale; en dessous, le bord postérieur des segments est cilié de noir. Les pattes sont noires, couvertes de poils ferrugineux, à l'exception cepen- dant de ceux du dessus des quatre tibias antérieurs et de celui des tarses, qui sont d’un brun noirâtre. Mäle. Il diffère de la femelle par la taille, qui est plus petite, et par la face, qui est couverte de poils ferrugineux. Environs d'Oran, où cette espèce a été trouvée par M. de Saint-F argeau. PL 5, fig. 5. Andrena bipartita, grossi, 5° la grandeur naturelle. 62. Andrena funebris. Pawz. Faun. Germ. fasc. 64, fig. 5. De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. II, p. 247, n° 16. Cette jolie espèce, que je n’ai pas rencontrée, a été prise aux environs d'Oran par M. de Saint-Fargeau. Cette Andrène habite aussi la Sicile, 63. Andrena lugubris. (PI. 5, fig. 6.) Long. 17 millim. enverg. 28 millim. DE Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. II, p. 248, n° 17: Femelle. La tête est noire, ainsi que les poils qui la revêtent. Le thorax est de même couleur que la tête, ainsi que les poils, à l'exception cependant de ceux du dos, du pro- thorax et de ses côtés, qui sont d’un blanc de neige, ainsi que ceux de l’écusson et des parties environnantes. Les ailes sont enfumées, légèrement violacées, avec leur base plus transparente. Quant aux nervures et au point marginal, ils sont noirs. L’abdomen est noir, convexe en dessus, légèrement strié et assez brillant: de chaque côté des quatre premiers segments, il présente une tache presque triangulaire formée par des poils couchés, d’un blanc de neige; le bord postérieur du cinquième, ainsi que la partie anale, est couvert de 22. EST EE ET 172 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. poils noirs; en dessus, le bord inférieur des segments est cilié de poils noirs. Les pattes sont noires, ainsi que les poils dont elles sont revêtues. Rencontrée, par M. de Saint-Fargeau, aux environs d'Oran. On ne connaît pas encore le mâle de cette espèce. PI. 5, fig. 6. Andrena lugubris, grossi, 6° la grandeur naturelle. 64. Andrena compta. (PI. 5, fig. 7.) Long. 21 millim. enverg. 32 millim. De SainT-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 248, n° 18. Femelle. La tête est noire et couverte de poils blancs. Le thorax est de même couleur que la tête, presque nu sur le dos, où l’on ne voit que peu de poils d'un brun grisätre; quant à ceux du dessous et des côtés, ils sont blancs. Les ailes sont assez transparentes du milieu à la base, et ensuite assez enfumées. Quant aux nervures et au point marginal, ils sont blanchâtres. L'abdomen est noir, presque nu en dessus et assez brillant. De chaque côté du bord inférieur des quatre premiers segments, on aperçoit une ligne de poils cou- chés d’un blanc de neige; le bord inférieur du cinquième est garni de poils d’un roux fer- rugineux, Sur lesquels on voit couché un rang de poils d’un blanc de neige, plus épais sur les côtés; quant aux poils de la partie anale, ils sont ferrugineux; en dessous, le bord inférieur des segments est cilié de poils d’un blanc de neige. Les pattes sont noires et hérissées de poils blanchitres. Cette espèce, qui n’est pas très-commune, habite aussi l'Est et l'Ouest de lAlgérie, particulièrement les environs de Constantine et d'Oran, où M. de Saint-Fargeau et moi l'avons rencontrée pendant les mois de mai et de juin. Quant au mâle, il est encore J inconnu. PI. 5, fig. 7. Andrena compta, grossi, 7° la grandeur naturelle, 7 la tête vue de profil. 65. Andrena Flessæ. Pawz. Faun. Germ. fase. 64, fig. 15. De Sair-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 249, n° 19. Elle n’est pas rare dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie pendant tout le printemps ei l'été, particulièrement aux environs d'Oran, de Constantine, d'Alger, de Bône et du cercle de Lacalle. 66. Andrena vetula. (PI. 5, fig. 8.) Long. 14 millim. enverg. 24 millim. De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 250, n° 20. Femelle. La tête est noire, revêtue de poils blancs; quant à ceux que présentent le front et la région des ocelles, ils sont bruns. Le thorax est de même couleur que la tête, ainsi E S- Ftty Cote | Ë “Cote ELTS entes qua à clim, ik 1, DOUX fr. pass bn OI 4 Fibre a € sl eme intenp * + du en jette ati CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 173 que les poils qui le revêtent. Les ailes sont assez transparentes, enfumées à leur extrémité. à nervures noires et à point marginal testacé. L’abdomen est noir; le dessus, ainsi que la base du premier segment, portent une bande étroite formée par des poils blancs; on aper- çoit aussi sur le bord postérieur des premier, deuxième, troisième et quatrième segments, une bande de poils couchés, blancs; quant à ceux qui bordent le bas du cinquième segment, ils sont d’un roux-brun. Les poils que présente la partie anale sont noirs; en dessous, le bord inférieur des segments est cilié de poils noirs. Les pattes sont noires, revêtues de poils blancs; ceux du dessous des tarses sont d’un brun ferrugineux. Cette espèce, pendant tout le printemps, est commune dans Est et dans l'Ouest de l'Algérie, particulièrement aux environs d'Oran, d'Alger et de Constantine. On ne connait pas encore le mâle de cette Andrène. PI. 5, fig. 8. Andrena veluta, grossi, 8° la grandeur naturelle. 67. Andrena russula. (PI. 5, fig. 10.) Long. 16 millim. enverg. 23 millim. De Sarnt-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 251, n° 21. Femelle. La tête, ainsi que le thorax, est noire et revêtue de poils d’un roux ferrugi- neux. Les ailes sont uniformément un peu enfumées, à nervures brunes et à point marginal d’un testacé brun. L’abdomen est noir, assez nu et brillant en dessus. Le bord inférieur des deux côtés des deuxième, troisième et quatrième segments, est garni de poils couchés, d’un roux ferrugineux; ces bandes de poils s’allongent plus sur le troisième que sur le second, et encore plus sur le quatrième; quant aux poils qui revêtent la partie anale, ils sont ferrugineux. Les pattes antérieures sont noires, avec l'extrémité des tibias et les tarses ferrugineux; les intermédiaires sont ferrugineuses, avec les fémurs seulement noirs: les postérieures sont entièrement ferrugineuses, avec tous les poils qui revêtent ces organes, ainsi que les tarses, de cette dernière couleur. Ce n’est qu'aux environs de Constantine, en mai, que J'ai pris cette espèce, dont on ne connaît encore que la femelle. Quant aux individus qui habitent la province de l'Ouest, ils ont été rencontrés, aux environs d'Oran, par M. de Saint-Fargeau. PI. 5, fig. 10. Andrena russula, grossi, 10° la grandeur naturelle. 68. Andrena Macte. (PI. 5, fig. 9.) Long. 13 millim. !, enverg. 20 millim. De Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. II, p. 251, n° 22. Femelle. La tête est noire, couverte de poils ferrugmeux, surtout ceux présentés par la face; quant aux poils du front et du vertex, ils sont presque tous noirs. Le thorax est noir, revêtu de poils roux. Les ailes sont transparentes, légèrement enfumées à leur extré- mité, à nervures et à point marginal brunâtres. L'abdomen est noir, presque nu en dessus. TIRE SN ARTE ES R 174 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. Le bord inférieur des deuxième, troisième et quatrième segments est cilié de poils couchés, d'un gris roussâtre : cette bande est un peu interrompue sur le deuxième; le même bord, sur le cinquième, est couvert de poils couchés, noirs. Quant à la partie anale, elle est noire, ainsi que les poils qui la revêtent. Les pattes sont noires, ainsi que les poils dont elles sont couvertes. Quant à ceux des fémurs, ils sont ferrugineux, avec ceux du dessous des tarses brunâtres. Mäle. IL diffère de la femelle par une taille plus petite. Les poils qui le revêtent sont à peu près de la mème couleur que ceux de la femelle; mais, généralement, ils sont plus pâles. Les bandes des bords des segments sont moins distinctes, à cause des poils qui sont moins couchés et des intervalles qui présentent des poils épars. Je n'ai pas rencontré cette espèce, qui a été prise, sur les bords de la Makta, par M. de Saint-Fargeau. PI. 5, fig. 9. Andrena Mactæ, grossi, 9° la grandeur naturelle. 69. Andrena numida. (PI. 6, fig. 1.) Long. 16 millim. enverg. 26 millim. De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 252, n° 23. Femelle. La tête est noire, avec les poils qui la revêtent blanchâtres, et ceux du vertex et des mandibules d’un roux ferrugineux. Le thorax est noir, avec les poils présentés par la partie dorsale et les côtés en avant des ailes, ferrugineux, et ceux du dessous et du mé- tathorax blanchâtres. Les ailes sont transparentes, légèrement enfumées à leur extrémité, à nervures et à point marginal d’un brun testacé. L'’abdomen est noir, avec le dessus assez nu. Le bord inférieur des quatre premiers segments est cilié de poils blanchâtres; ces bandes sont plus ou moins interrompues sur les deux premiers; le bord inférieur du cinquième est garni de poils d’un ferrugineux pâle; quant à ceux de la partie anale, ils sont ferrugineux ; en dessous, le bord inférieur des segments est cilié de poils blancs. Les pattes sont noires, avec les poils des fémurs et des tibias postérieurs blancs; quant à ceux qui revêtent les tibias des quatre pattes antérieures et des tarses, ils sont ferrugineux. Elle a été prise, aux environs d'Oran, par M. de Saint-Fargeau. PI. 6, fig. 1. Andrena numida, grossi, 1° la grandeur naturelle, 1? la tête vue de profil. 70. Andrena fusca. (PI. 6, fig. 2.) Long. 17 millim. enverg. 28 millim. DE Sainr-FarG. Mist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 253, n° 24. Femelle. Les antennes sont noires, avec le dessus de leurs dix-neuf derniers articles fer- rugineux. La tête est noire, revêtue de poils d’un brun ferrugineux. Le thorax est de même 8 couleur que la tête, couvert de poils d’un brun ferrugineux, avec ceux de la partie dorsale tirant au noirâtre et ceux du dessous de la partie inférieure au grisätre. Les ailes sont trans- 1h à D Ut CINQUIÈME CLASSE, — INSECTES. 175 L ï parentes, légèrement enfumées à leur extrémité, à nervures Prues et à point marginal d’un testacé clair. L’abdomen est noir, vu en dessus. Le bord inférieur des quatre premiers seg- ments est cilié de poils couchés, d’un brun ferrugineux, et celui du cinquième, de poils noirâtres; quant à ceux de la partie anale, ils sont presque noirs; en dessous, le bord infé- rieur des segments est cilié de poils noirâtres. Les pattes sont noires, avec les poils des I fémurs d’un gris ferrugineux ; ceux des quatre tibias antérieurs sont noirâtres ; quant à ceux ü des deux tibias postérieurs et du dessous de tous les tarses, ils sont ferrugineux. ray Mäle. U diffère de la femelle par les poils, qui sont moins bruns et plus pâles que dans l'autre sexe. Il est aussi à remarquer que l'abdomen est plus velu, et qu'il présente quelques ee poils dans l'intervalle des bandes. Le treizième article des antennes est ferrugineux en des- sous, comme les précédents. L'Est et l'Ouest de l'Algérie sont habités par cette espèce, qui, pendant le printemps et une grande partie de l'été, est assez abondamment répandue aux environs d'Oran, d'Alger, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle. PI. 6, fig. 2. Andrena fusca, grossi, 2° la grandeur naturelle. 71. Andrena rufi ventris. (PL. 6, fig. 3.) Long. 15 millim. enverg. 24 millim. Vert nés \ DE SainT-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p 255-n%27. LL Femelle. La tête est noire, couverte de poils ferrugineux. Le thorax est de même couleur É que la tête, ainsi que les poils dont il est revêtu : ceux-ci sont plus rares sur la partie dorsale. ana Les ailes sont assez enfumées, avec la cellule radiale et le bout plus bruns ; quant aux ner- s bas vures, elles sont brunes, avec le point marginal ferrugineux. L’abdomen est entièrement ème ferrugineux, excepté la partie anale, qui est brunâtre; en dessus, la partie dorsale est presque er nue; le bord postérieur du cinquième segment est cilié de poils ferrugineux; ceux de la partie at mûrs anale sont de même couleur; en dessous, le bord inférieur des segments est cilié de poils lt ferrugineux. Les pattes sont noires; les poils des fémurs antérieurs et du dessous de tous les tarses sont ferrugineux; ceux des fémurs postérieurs sont d’un blanc cendré ; quant à ceux de tous les tibias, ils sont noirs. Cette espèce, qui est assez rare, habite l'Est et l'Ouest de l'Algérie; je n’en ai trouvé qu'un seul individu , que j'ai pris, à la fin d'avril, aux environs d'Alger; M. de Saint-Fargeau a aussi rencontré cette Andrène dans les environs d'Oran. Quant au mâle, il est inconnu. PI. 6, fig. 3. Andrena rufi ventris (femelle), grossi, 3° la grandeur naturelle, 3? la tête vue de profil. 72. Andrena distincta. (PI. 6, fig. 4.) Long. 16 millim. enverg. 26 millim. LL . À. nigra, rufo-ferrugineo-pilosa, tt scgmento abdominis pilis férrngineis Eds Corpoe infra culs j nigro, singulis segmentis posticè rufo-ferrugineo-pilosis ; antennis nigris, septem primis articulis, infrà tan- tüm rufis; pedibus nigris, totis tarsis tibiisque in ultimo pari ferrugineis, his præsertim flavo-pilosis. sont te DT dE AE 1 0 ne di 176 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Femelle. La tête est noire, finement chagrinée, parsemée à son sommet, sur ses parties latérales et entre les yeux, de poils d'un roux ferrugineux. Les antennes sont noires, à l'exception cependant de la partie inférieure des premier, deuxième, troisième, quatrième, cinquième, sixième et septième articles, qui sont d’un roux foncé. Le thorax est de mème couleur que la tête, finement chagriné, et parsemé, comme celle-ci, de poils d’un roux ferru- gineux ; ceux-ci sont surtout nombreux en dessus et sur les parties latérales. Les ailes sont très- légèrement roussâtres, avec les nervures d’un brun roux foncé. L’abdomen est très-allonge, plan en dessus; il est noir, très-finement chagriné, et presque glabre, si ce n’est quelques poils très-courts, placés çà et là. Il est aussi à remarquer que le bord postérieur des second, troisième et cinquième segments, est finement bordé de roussâtre ; des poils d’un roux ferru- gineux , allongés et en assez grand nombre, revêtent entièrement le bord postérieur du dernier segment; en dessous, il est de même couleur qu'en dessus, avec le bord postérieur de chaque segment bordé de poils d'un roux ferrugineux. Les pattes sont noires, revêtues de poils d’un roux ferrugineux, avec les tarses de cette dernière couleur. Il est aussi à remarquer que le tibia de la dernière paire de pattes est ferrugineux , avec les poils dont il est revêtu jaunes, très-fms, serrés et allongés. Le mâle de cette espèce m'est inconnu. Je n’ai trouvé que quelques individus de cette Andrena, que j'ai pris, à la fin d'avril, sur l'Asphodelus ramosus, aux environs de Constantine. PI. 6, fig. 4. Andrena distincta, grossi, 4° la grandeur naturelle, 4° la tête vue de face, 4° la lèvre supérieure. 73. Andrena melanosoma, Luc. (PL. 6, fig. 5.) Long. 12 millim. enverg. 22 millim. À. nigro-nitida; capite thoraceque punctulatis, fusconigricante-pilosis; alis incoloribus , nervuris flavo- testaceis ; segmentis abdominis suprà lævigatis, ferè glabris, posticè rufo marginatis; ultimo segmento supra utrinque flavo subrufescente-piloso; corpore infrà punctato, antennis pedibusque nigris, tarsis ferrugineis, tibiis primoque articulo tarsorum in ultimo pari flavescente maximè pilosis. Femelle. Elle ressemble un peu à la précédente, après laquelle elle vient se placer. La tète est finement ponctuée, d’un noir brillant, et très-clairement parsemée de poils d'un brun noirâtre. Les antennes sont entièrement noires. Le thorax est de même couleur que la tête, et présente une ponctuation fine et peu serrée : quelques poils d'un brun noirâtre se font remarquer sur cet organe, particulièrement en dessus et sur les parties latérales. Les ailes sont incolores, avec les nervures testacées. L'abdomen est d’un noir brillant, lisse et presque glabre, avec la partie postérieure de chaque segment bordée de roux testacé. Il est aussi à remarquer que le dernier segment, en dessus et sur les côtés, est bordé de poils d’un jaune légèrement roussâtre, très-nombreux, allongés et serrés; en dessous, il est fine- ment ponctué et entièrement de même couleur qu’en dessus. Les pattes sont noires, avec les tarses ferrugineux : des poils très-allongés, touffus et jaunâtres, revêtent le tibia et le premier article des tarses de la dernière paire de pattes \krencon ES mai ty ( b runs La en ur Lemgis ph pol ouleur te norte terals L ant IN x tr rdé de: été or ke thai CINQUIÈME CLASSE, — INSECTES. 177 Cette espèce, dont je ne connais pas le mâle, habite les environs d'Alger. Je l'ai prise, vers le milieu de février, sur des fleurs d'Asphodelus ramosus. PI. 6, fig. 5. Andrena melanosoma, grossi, 5° la grandeur naturelle, 5? la tête vue de face. 7h. Andrena sardoa. (PI. 6, fig. 9.) Long. 12 millim. enverg. 21 millim. DE Saint-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. II, p. 256, n° 28. Femelle. La tète et le thorax sont noirs, avec les poils qui les revêtent de cette couleur. Les ailes sont assez uniformément enfumées et présentent un léger reflet violacé. L’abdomen est à peu près nu en dessus. Les quatre premiers segments sont ferrugineux; le cinquième est noir, avec son bord postérieur garni de cils d’un roux ferrugineux. La partie anale est noire, avec les poils qu’elle présente d’un roux ferrugineux; en dessous, le bord postérieur des segments est cilié de poils d’un roux ferrugineux. Les pattes sont noires, avec les quatre derniers articles des tarses ferrugineux; quant à leurs poils, ils sont d’un ferrugmeux sombre, avec ceux des fémurs postérieurs d’un blanc un peu cendré. Mâle. I diffère de la femelle par le cinquième segment abdominal, qui est ferrugineux, avec le sixième et la partie anale seulement noirs. Les tarses sont noirs, avec le cinquième article seulement ferrugineux. Ce n’est qu'aux environs du cercle de Lacalle, pendant les mois de maï et de juin, que J'ai pris quelques individus de cette espèce, qui habite aussi les environs d'Oran, où elle a été rencontrée par M. de Saint-Fargeau. Cette espèce se trouve aussi en Sardaigne. PI. 6, fig. 9. Andrena sardoa, grossi, 9° la grandeur naturelle, 9? la tête vue de profil. 75. Andrena leucophæa. (PI. 6, fig. 6.) Long. 15 millim, enverg. 24 millim. De Sair-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. II, p. 258, n° 30. Femelle. La tête est noire, couverte de poils cendrés, à l'exception de ceux offerts par le vertex, qui sont noirs. Le thorax est de même couleur que la tête, avec les poils qu'il présente cendrés. Les aïles sont transparentes, légèrement enfumées à leur extrémité, avec les nervures et le point marginal testacés. L'abdomen, en dessus, est couvert de poils roux; ceux-ci sont épais, surtout sur les côtés et sur les derniers segments. Le premier segment est largement noir à sa base, avec son bord postérieur étroit et ferrugineux; les deuxième et troisième segments sont ferrugineux, avec les quatrième et cinquième noirs; en dessous, le bord inférieur des segments est cilié de poils d’un roux cendré. La partie anale est noire, avec les poils qu’elle présente brunâtres. Les pattes sont noires et hérissées de poils bru- nâtres; ceux du dessous des tarses sont d’un roux ferrugineux; les poils des fémurs posté- rieurs sont d’un blanc sale, avec ceux du dessous des tibias et des tarses ferrugineux. ZooL. — Anim. articulés. — III° partie. 93 1 dà En EE 08 née Sn meme 178 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Prise, aux environs d'Oran, par M. de Saint-Fargeau. Je n'ai point rencontré cette espèce, dont le mâle est mconnu. PL. 6, fig. 6. Andrena leucophæa, grossi, 6° la grandeur naturelle. 76. Andrena cirtana, Luc. (PI. 6, fig. 7.) Long. 13 millim. enverg. 23 millim. A. capite nigro, anticè albidoflavescente; labro, mandibulis antennisque nigris, his attamen subrufes- cente tinctis; thorace nigro, punctato, alis fuscescentibus nervurisque fuscis; abdomine ferrugineo, primo segmento, tantüm suprà nigro; pedibus nigris, tarsorum quatuor ultimis articulis ferrugineis. Fœmina differt mare capite omnind nigro, pedibus nigrorufescentibus, tarsis tibiisque (tantüm in tertio pari) ferrugineis. Mâle. Cette Andrène est très-voisine de l'A. leucophæa et vient se placer à côté de cette espèce. La tête est noire, avec lépistome d’un blanc jaunâtre; elle est très-finement chagrinée et revêtue de longs poils d’un blanc jaunâtre. La lèvre est noire, ainsi que les mandibules. Les antennes sont d’un noir très-légèrement roussâtre. Le thorax est d’un noir brillant, couvert de points gros et peu serrés; il est très-clairement parsemé de poils d'un blanc Jjaunâtre, assez allongés, et présente, à sa partie antérieure, un petit sillon longitudinal assez profondément marqué. Les ailes sont très-légèrement brunâtres, avec les nervures d’un brun foncé. L'abdomen est ferrugineux, à l'exception cependant du premier segment, qui est d’un noir brillant en dessus, et de sa partie postérieure , qui est ferrugineuse; en dessous, il est ferrugineux et parsemé de poils d'un jaune testacé : ceux-ci sont peu nombreux en dessus, tandis qu’en dessous ils sont allongés et occupent la partie postérieure de chaque segment, Les pattes sont noires, clairement parsemées de poils testacés, avec les quatre derniers articles ferrugineux. Femelle. Elle diffère du mâle par la tête, qui est entièrement noire, et l’'épistome, qui esi fortement ponctué, avec les poils qui revêtent cette partie en bien moins grand nombre que chez le mâle. Quant au thorax, aux ailes, amsi qu'à l'abdomen, ces divers organes sont tout à fait comme dans le mäle. Les pattes, comme chez ce sexe, sont noires, quelquelois d'un noir roussâtre cependant; mais, dans les première et seconde paires de pattes, tous les articles des tarses sont ferrugineux, et dans la troisième, non-seulement les tarses sont de cétte couleur, mais le tibia aussi est ferrugineux : des poils allongés, roussâtres, assez serrés, revètent ce dernier article, ainsi que le premier article du tarse. Ce n’est qu'aux environs de Constantine, pendant le mois de mai, que je prenais cette espèce, qui est peu commune, et qui se plait sur les fleurs de l’Asphodelus ramosus. PI. 6, fig. 7. Andrena cirtana, grossi, 7° la grandeur naturelle. ja Je Lg el quad re, de ai, fi mi a que sl Femlle KA prit Letpar ü b te CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 179 77. Andrena pygmæa. Far. Syst. anil. p. 327, n° 25. Melitta nana, Kimy, Monogr. ap. angl. tom. Il, p. 161, n° 102. L'Est et l'Ouest de l'Algérie nourrissent cette espèce, qui n’est pas très-rare pendant FF l'hiver et tout le printemps, particulièrement dans les environs d'Oran, d'Alger, de Cons- Na à À - ï tantine, de Bône et du cercle de Lacalle. *Pty Lin fr 78. Andrena? albo-pilosa, Luc. (PL 6, fig. 10. 1 P Long. 5 millim. }, enverg. 10 millim. de h * À. nigra, albo-pilosa; capite thoraceque subtilissimè granariis, hoc confertim siriato : alis incoloribus, an nervuris flavo-testaceis: abdomine nigro-nitido, punctulato, subtilissimè transversimque striato, tertio A quartoque segmentis posticè subfulvo marginatis; antennis pedibusque nigris, tarsis rufescentibus. n + P Al nd ! L sé da Femelle. La tête est noire, très-finement chagrinée, et présente quelques poils blancs ù , placés çà et là. Les mandibules sont de même couleur que la tête. Les antennes sont d'un ortueh : : : k : LL noir mat. Le thorax est d’un noir un peu plus brillant que la tête, avec les poils blancs dont | peu P q P unes il est parsemé assez allongés, surtout ceux qui sont situés sur les parties latérales; il est ent, qu finement chagrmé, comme la tête, mais, de plus, il présente des stries très-fines et serrées. Ness, Les ailes sont incolores, avec les nervures d’un jaune testacé. L’abdomen est allongé, d’un abreur noir brillant; il est très-ponctué et finement strié transversalement; quelques poils blancs, de chan très-courts, garnissent le bord postérieur de chaque segment, dont les troisième et qua- Le q trième sont légèrement marginés de fauve; les poils qui revêtent le dernier segment, ainsi que la partie anale, sont beaucoup plus allongés et surtout plus nombreux; il en est de même qui pour ceux qui occupent les parties latérales de l'abdomen; en dessous, il est entièrement Ua Fa noir. Les pattes sont de cette couleur, revêtues de poils blancs, avec les articles des tarses r âtres. dr : C’est aux environs de Constantine, en mai, que Jai pris cette espece, qui se plait sur , les fleurs de l’Asphodelus ramosus. es, (OS ses PI. 6, fig. 10. Andrena albo-pilosa, grossi, 10° la grandeur naturelle. SES 79. Andrena? annulipes, Luc. (PL 6, fig. 11.) rentis je Long. 6 millim. enverg. 12 millim. NOSUS, À. atra, albo-pilosa; capite thoraceque subtiliter punctulatis, alis incoloribus, nervuris testaceis; abdo- mine nigro-nitido, subtilissimè punctulato; pedibus nigris, tarsis omnino testaceis, tibiis in primo pari, intüs flavorufescente, in tertio parique flavo-testaceo. Femelle. Elle est plus petite que VA. albo-pilosa, dans le voisinage de laquelle cette espèce, qui est nouvelle, vient se placer. La tête est noire, très-fnement ponctuée et très- clairement semée de poils blancs assez allongés. Les mandibules sont de même couleur 23, VAT 08; Cine op mean 180 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. que la tête. Les antennes sont noires. Le thorax, très-finement ponctué, est de même cou- leur que la tête, avec les poils blancs qu'il présente encore plus clairement semés que dans ce dernier organe. Les ailes sont incolores, avec les nervures testacées, L'abdomen est d’un noir brillant et très-finement ponctué; il est glabre en dessus, avec les parties latérales et le dernier segment abdominal parsemés de poils blancs; en dessous, le corps est de même couleur qu’en dessus. Les pattes sont noires, avec tous les tarses d’un jaune testacé; dans la première paire, le tibia est d’un jaune roussâtre au côté interne; dans la troisième paire, le tibia, à sa partie antérieure, est annelé de jaune; des poils blanchätres, assez allongés et peu serrés, revêtent les organes de la locomotion. Les environs de Constantine nourrissent cette Jolie petite espèce, que j'ai prise sur les fleurs dans les premiers jours de mai. PI. 6, fig. 11. Andrena annulipes, grossi, 11° la grandeur naturelle, 11° la tête vue de profil, 11° la lèvre supérieure, 1 19 une antenne, 11° les ailes supérieure et inférieure. 80. Andrena clypeata. Bruce. Expéd. scient. de Morée, Zool. tom. IT, p. 356, n° 787. Je n’ai rencontré que deux individus de cette espèce, que Jai pris, dans les premiers jours d'avril, aux environs de Stora et de Philippeville. Cette Andrène se plait sur les Bell sylvestris et annua. 81. Andrena dorsalis. Bruzz. Expéd. scient. de Morée, Zool. tom. IT, p. 358, n° 791. Ce n’est qu'aux environs d'Alger, dans les premiers Jours de mars, que J'ai pris cette espèce, dont j'ai rencontré seulement quelques individus. Cette Andrène, jusqu’à présent, n'avait été signalée que comme habitant la Morée. 82. Andrena bicolor. Fagr. Syst. Piez. p. 326, n° 22. De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 243, n° 12. Melitta clarkella, KirBy, Monogr. ap. angl. tom. Il, p. 130, n° 69. Je n'ai pas trouvé cette espèce, qui habite les environs d'Oran, où elle a été rencontrée par M. le lieutenant-colonel Lepeletier de Saint-Fargeau. 83. Andrena tricincta. Bruzr. Expéd. soient. de Morée, Zool. tom. II, p. 356, n° 785. Les environs de Constantine et de Bône nourrissent cette espèce, que J'ai prise, en mai, volant sur les fleurs, particulièrement sur celles de l’Asphodelus ramosus. (] CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 181 8h. Andrena cinerea. Bruzz. Expéd. scient. de Morée, Zool. tom. II, p. 357. n° 788. Cette espèce, que je n’ai pas rencontrée, m'a été communiquée par M. le colonel Levaillant, qui l'a prise, en mai, dans les environs d'Oran. 85. Andrena bimaculata. (PI. 6, fig. 8.) Long. 11 millim. enverg. 22 millim. De SainT-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 258, n° 31. Femelle. La tète et le thorax sont noirs, revêtus de poils cendrés. Les ailes sont transpa- rentes, très-légèrement enfumées à leur extrémité, avec les nervures noires et le point mar- ginal testacé. L’abdomen, en dessus, est peu velu, avec les poils qui le revêtent d’un roux cendré; le premier segment est noir, avec le petit bord ferrugineux ; les deuxième et troi- sième sont ferrugineux, et portent, sur la partie dorsale, une grande tache noire qui n'atteint pas les bords ; celle du troisième est peu prolongée vers les côtés; les autres segments et la partie anale sont noirs; en dessous, le bord postérieur des segments est cilié de poils bruns. Les pattes sont noires, avec les trois derniers articles des tarses ferrugineux. Cette Andrène est assez rare; je n’en ai trouvé que deux individus, que j'ai pris, vers le milieu de mars, aux environs d'Oran. PI. 6, fig. 8. Andrena bimaculata, grossi, 8° la grandeur naturelle, 8? une antenne, les ailes supé- rieure et inférieure. 86. Andrena nitida. Far. Syst. Piez. p. 237, n° 23. De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 237, n° 5. Melita pratensis, KirBy, Monogr. ap. angl. tom. IIT, p. 100, n° 48. C’est avec doute que je rapporte cette espèce à l'A. nitida de Fabricius, le seul mdividu que j'aie rencontré étant en mauvais état et presque entièrement privé des poils qui revêtent cette espèce. 87. Andrena fulva (Apis). Scur. Énum. ins. Austr. p. 4oo , n° 805. De Sarnr-Farc. Hist, nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 245, n° 14. Melitta fulva, KirBy, Monogr. ap. angl. tom. IT, p. 123, n° 63. Andrena vestita, Far. Syst. Piez. p. 233, n° 4. Andrena pilipes, Paxz. Faun. Germ. fasc. 7, fig. 13. Elle habite les environs du cercle de Lacalle, où je l'ai prise, en mai, sur les fleurs de l'Asphodelus ramosus. EEE EE de em 182 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. 88. Andrena quadricincta. Bruiz. Expéd. scient. de Morée, Zool. tom. IL, p. 354, n° 782, pl. 49, fig. 10. Elle habite les environs d'Oran, où elle a été rencontrée par M. le lieutenant-colonel Le- peletier de Saint-Fargeau. Genus CoLLETES, Latr. Megilla, Andrena, Fabr. Apis, Pan. 89. Colletes hirta. DE SaiNT-Farc. et Serv. Encycl. méth. tom. X, p. 406, n° 1. Ejusd. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. II, p. 296, n° 1. Ce n’est que dans l'Est de l'Algérie, dans les bois du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle, en mars, que j'ai trouvé cette espèce, qui se plaît sur les fleurs, dans les lieux secs et sablonneux. Les individus du Nord de Afrique sont plus gros que ceux d'Europe. Les poils qui re- vêtent le thorax sont d’un roux plus foncé dans les deux sexes. Je ferai aussi remarquer que les bords postérieurs des segments sont bordés de poils plus courts, plus serrés que chez les mdividus d'Europe. 90. Colletes fodiens. Larr. Gener. crust. et ins. tom. IV, p. 140. De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 298, n° 3. Melitta fodiens, KirBy, Monogr. ap. angl. tom. Il, p. 34, n° 2, pl. 15, fig. 1 (femelle), fig. 2 (mäle). Rencontré aux environs de Bône, sur les fleurs, dans les premiers jours de novembre. Cette espèce n’est pas très-commune. Genus HALicrus, Latr. 91. Halictus quadristrigatus. Larr. Gener. crust. et ins. tom. IV, p. 154. De Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 265, n° 1. Halictus ecaphosus, Warck. Mém. sur les Halict. p. 58, pl. 1, fig. 1 8 (femelle), 4 (mâle). C’est à l'extrême obligeance de M. le colonel Levaillant que je dois cette espèce, qui a été prise, vers le milieu d'avril, par cet officier supérieur, aux environs d'Oran, sur les fleurs de l’Asphodelus ramosus. r prod y tu, | ls le | 2 (ik) re (a: ce, EU! re CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 183 92. Halictus fodiens. LaTR. Gener. crust. et ins. tom. IV, p. 154. De SainT-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. II, p. 266, n° 2. Je n’ai pas rencontré cette espèce, qui a été prise, aux environs d'Oran, par M. le lieu- tenant-colonel Lepeletier de Saint-Fargeau. 93. Halictus albo maculatus. (PI. 7, fig. 1.) Long. 13 millim. enverg. 18 millim. H. nigro-nitidus; capite thoraceque sat fortiter punctatis, hoc suprà cinereo virescente-piloso lateribus- que pilis albis vestito ; alis subfuscescentibus, nervuris fuscis; abdomine subtiliter punctulato (primo seg- mento attamen fortiter punctato), segmentorum lateribus maculà albà transversim ornatis, penultimo seg- mento posticè omnind albo marginato; antennis pedibusque nigris, his albo-pilosis. Femelle. La tête est d’un noir brillant, revêtue de poils blancs, et parsemée de points assez forts, profondément enfoncés, et bien moins serrés que chez l'espèce précédente. Les man- dibules sont de même couleur que la tête. Les antennes sont d’un noir mat. Le thorax est d’un noir brillant, couvert de points plus gros et plus serrés que ceux de la tête, excepté cependant dans sa partie médiane, où ces points sont bien moins serrés ; des poils d’un cen- dré verdâtre revêtent la partie supérieure de cet organe, tandis que, sur ses côtés, ces poils sont blancs. Les ailes sont légèrement brunâtres, avec les nervures d’un brun foncé. L’abdomen est d’un noir brillant, fmement ponctué, à l'exception du premier segment, qui est parsemé de points beaucoup plus forts et moins serrés ; il est presque glabre, et présente, de chaque côté des segments, une petite tache transversale, formée par des poils courts, serrés, d’une belle couleur blanche : ces taches augmentent de largeur progressivement, de manière que le bord postérieur du pénultième segment est entièrement bordé de poils blancs; en dessous, il est complétement noir et clairement parsemé de poils de cette couleur. Les pattes sont noires, couvertes de poils blancs, surtout aux fémurs des pattes de la troisième paire, où ils sont très-allongés; quant aux articles suivants, c’est-à-dire le tibia et le premier article des tarses, ces poils sont courts, mais très-serrés. Rencontré, dans les derniers jours de janvier, aux environs du cercle de Lacalle, sur l'As- phodelus ramosus. Je n’ai trouvé que deux individus femelles de cette espèce, dont le vol est très-rapide. PI. 7, fig. 1. Halictus albo maculatus, grossi, 1° la grandeur naturelle, 1} la tête vue de face, 1° une antenne. 9h. Halictas albo cinctus, Luc. (PI. 7, fig. 2.) Long. 11 millim. ?, enverg. 16 millim. H. niger, punctatus; capite albo-piloso, thoraceque cinerescente albo-piloso, alis nervurisque fuscis ; abdo- mine nigro-nitido, subtilissimè punctulato, marginibus segmentorum (in secundo, tertio quartoque tantum), anticè confertim albo-pilosis; pedibus nigris, albo-pilosis, tarsis attamen pilis rufescentibus hirsutis. 184 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Mare fœminä differt labro transversim flavo maculato, articulo tarsorum pedum in tertio pari tibiisque anticè flavis. Femelle. La tète est d’un noir brillant, finement ponctuée à son sommet, avec les points que présente la partie antérieure beaucoup plus forts et moins serrés; des poils blancs, courts, clairement semés, se font remarquer sur la face de cet organe, particulièrement près de l'insertion des antennes. Les mandibules sont noires et légèrement teintées de roussâtre à leur extrémité, surtout au côté interne. Les antennes sont noires. Le thorax est de même couleur que la tête, parsemé de points plus gros et moins serrés que dans ce dernier organe; des poils d’un blanc cendré clair, allongés, hérissent le thorax, particulièrement les parties latérales. Les ailes sont incolores, avec les nervures d’un brun foncé. L'abdomen est d’un noir brillant, parsemé de points fins, serrés, à l'exception cependant de ceux qui occupent la partie antérieure du premier segment, qui sont un peu plus gros, et surtout bien moins serrés; ils sont clairement parsemés de poils d’un gris blanchâtre, avec les bords antérieurs des deuxième, troisième et quatrième segments revêtus de poils courts, serrés, d’une belle couleur blanche; il est aussi à remarquer que ces segments, ainsi que le pre- mier, présentent dans leur milieu une petite saillie transversale assez fortement pro- noncée; en dessous, le corps est de même couleur qu’en dessus, avec les poils qui hérissent les bords postérieurs des segments allongés et d’un brun verdätre. Les pattes sont noires, parsemées de poils blancs, à l’exception de ceux des tarses, qui sont d’un brun noirâtre. Mâle. I diffère de la femelle par le labre, qui est taché de jaune transversalement, par les premiers articles des tarses des pattes de la troisième paire, ainsi que la partie anté- rieure du tibia, qui sont jaunes. L’abdomen est aussi beaucoup plus étroit, avec les poils blancs que présentent les parties antérieures des second, troisième et quatrième segments plus courts, moins serrés, et formant des bandes transversales bien moins distinctes que chez la femelle. Pris en juin sur les fleurs, dans les environs du cercle de Lacalle. Cette espèce habite aussi les environs de Constantine, d'Alger et d'Oran. PI. 7, fig. 2. Halictus albo cinctus, grossi, 2° la grandeur naturelle, 2? une mâchoire, 2° une mandibule, 29 la lèvre inférieure, 2° la lèvre supérieure, 2! les ailes supérieure et inférieure. 95. Halictus sexcinctus. Latr. Gener. crust. et ins. tom. IV, p. 154. Wacck. Mém. sur les Halict. p. 66. DE SainT-Farc. Hist. nat, des ins. Hymén. tom. II, p. 268, n° 4. Cet Halicte, que je n’ai pas rencontré, m'a été communiqué par M. le colonel Le- vaillant, qui a trouvé cette espèce dans les environs d'Alger. jf pur Pa pans jt faho fes T6 PEL sd he R. Sp y, Faut kr, Mo A — |sevrons ailes mo Bu Ê a renec ieirons ru, tone apr Vh, È nd, nel + CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 185 96. Halictus vulpinus (Andrena). Fagr. Syst. Piez. p. 326, n° 19. Panz. Faun. Germ. fasc. 9; fig. 18 (femelle). DE Saixt-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IL, p.276, n° 15. Melitta fulvo cincta, KirBy, Monogr. ap. angl. tom. II, p. 63, n° 28 (femelle et mäle). Halictus terebrator, Waxck. Mém. sur les Halict. p. 72 (femelle et mâle). Cette espèce, qui habite les environs d'Oran, m'a été communiquée par M. le colonel Levaillant. 97. Halictus albipes (Prosopis). Farr. Syst. Piez. p. 295, n° 4. Pawz. Faun. Germ. fasc. 7, fig. 15. KirBy, Monogr. ap. angl. tom. IT, p. 71, n° 29. De Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. I, p'207ni01 Les environs du cercle de Lacalle et d'Alger nourrissent cette espèce, que j'ai prise, pendant les mois de mai et de juin, dans les lieux sablonneux, arides et exposés au soleil. 98. Halictus marginatus. Bruzz. Expéd. scient. de Morée, Zool. tom. IE, p. 351, n° 774, pl. 49, fig. 5. Je n'ai rencontré que deux individus de cette espèce, que j'ai prise, à la fin de mars, aux environs de Philippeville. Cet Halicte se plaît sur la Bellis annua. 99. Halictus pauperatus. Bruiz. Expéd. scient. de Morée, Zool. tom. IT, p. 351, n° 770. J'ai trouvé cette espèce dans Les environs de Constantine et du cercle de Lacalle pendant le mois d'avril. Cet Halicte, dont je n’ai rencontré que deux individus, se plaît sur la Bellis sylvestris. Genus Nomr4, Latr. Megilla, Fabr. 100. Nomia perforata, Luc. (PL. 7, fig. 3.) Long. 10 millim. enverg. 17 millim. N. capite nigro, punctato, albido-piloso subfulvo tincto; antennis rufo-ferrugineis, subfusco annulatis, primis articulis nigris; thorace nigro, punctato, bispinoso, transversim posticè fulvovirescente - piloso bivittato ; abdomine nigro, punctato, segmentis poslicè rufescente marginatis hisque anticè albo-piloso ves- titis ; pedibus fusco-ferrugineis, femoribus, in tertio pari inflato, curvato, anticè fortiter unispinoso tibiis- que intüs canaliculatis, anticè ferè perforatis. ZooL. — Anim. articulés. — III partie. 24 a nr PER 0e ee pe meme = 186 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Mâle. Cette espèce ressemble beaucoup à la N. diversipes, et vient se placer tout à côté d'elle, La tête est noire, assez fortement ponctuée, avec toute la face revêtue de poils courts, serrés, d’un blanc très-légérement teinté de fauve. Les mandibules sont noires, avec leur extrémité roussâtre. Les antennes sont d’un roux ferrugineux, légèrement annelées de brun, avec les deux premiers articles d'un noir foncé. Le thorax est de mème couleur que la tête, ponctué comme celle-ci, et armé de chaque côté de sa partie postérieure, en dessus, d'une épine très-prononcée, courbée, à extrémité roussâtre; il est parsemé de poils d’un fauve verdâtre, qui forment postérieurement, en dessus, deux bandes tranversales, et dont une passe sous les épines que Je viens d'indiquer. L’écaille des ailes est d’un jaune testacé; celles-ci sont incolores, à l'exception cependant de leur partie antérieure, qui est légèrement enfumée, et des nervures, qui sont d’un brun foncé. L’abdomen est noir, fortement ponctué, avec la partie postérieure des segments assez légèrement bordée de roussâtre, et la partie antérieure de ces mêmes segments revêtue de poils blancs, courts, serrés , qui forment quatre bandes transversales; ces poils, au premier aspect, paraissent ferrugineux , mais si on les examine avec soin, on ne tardera pas à remarquer que cette couleur est due à la membrane du bord postérieur des segments, qui est transparente et qui recouvre ces poils; en dessous. il est noir, avec la partie postérieure des segments légèrement marginée de jaune. Les pattes sont d’un brun ferrugineux, avec les articles des tarses de cette couleur, mais beau- coup plus clairs. Le fémur, dans la dernière paire de pattes, est renflé, arqué, et présente, près de lextrémité de son bord inférieur, une forte épine. Le tibia est renflé, profonde- ment creusé en cuillère à son côté interne, et semble comme perforé à son extrémité; à son côté externe, il est très-finement denticulé et présente une dent peu prononcée : des poils d’un jaune testacé revêtent les organes de la locomotion de cette espèce remarquable. Je n’ai rencontré qu’une seule fois cette curieuse espèce, que j'ai prise, en juin, sur des chardons, dans les bois du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle. PI. 7, fig. 3. Nomia perforata, grossie, 3° la grandeur naturelle, 3° la tête vue de profil, 3° une patte de la troisième paire, 3° extrémité du tibia d’une patte de la troisième paire, dans laquelle on voit la per- foration que cet organe présente à son côté interne. 101. Nomia flavilabris, Luc. (PI. 7, fig. 4.) 1 ra Long. 9 millim. enverg. 15 millim. N. capite nigro, subtilissimè punctulato, anticè flavo trimaculato; labro flavo, albo-piloso hirsuto; anten- nis nigris, primo articulo extùs flavo; thorace fortiter granario, fulvorufescente-piloso; alis subrufescenti- bus, nervuris fuscis; abdomine nigro, subtilissimè punctulato, primo segmento fulvorufescente-piloso , subsequentibus albo-piloso subtiliter marginatis; pedibus nigris, fulvescente-pilosis, tarsis rufescentibus , tibiis in ultimo pari fortiter intüs arcuatis. Femelle. La tète est noire, très-fmement ponctuée, revêtue, à son sommet et sur Ses côtés, de poils d'un fauve roussâtre, et ornée dans son milieu, entre les antennes, d'un petit bouquet de poils blancs; entre les yeux, à la partie inférieure, où les antennes viennent s'insérer., elle est trimaculée de jaune; la lèvre est entiérement de cette couleur, bordée de = = une pi lage: nat brafat egtepli fre r ses dj du p x ne port CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 187 noir à son bord antérieur, et revêtue de longs poils blancs. Les mandibules sont noires, tachées de jaune à leur naissance. Les antennes sont noires, à l'exception du côté externe du premier article, qui est jaune. Le thorax est fortement chagriné, et revêtu de poils d’un fauve roussâtre , courts, serrés; à sa partie postérieure, il ne présente pas d'épines comme chez l'espèce précé- dente. Les ailes sont très-légèrement noirâtres, avec les nervures d'un brun foncé. L’abdomen À . A à ? J x tr est noir, très-finement ponctué, avec le premier segment revêtu de poils d'un fauve roussätre, 5 et le bord postérieur des suivants finement marqué de poils blanchâtres ; en dessous, il est noir, plus fortement ponctué qu’en dessus, avec le bord postérieur des segments très-légè- rement roussâtre. Les pattes sont noires, revêtues de poils d’un fauve clair, avec les articles des tarses roussâtres ; dans la dernière paire de pattes, le premier article du tarse est forte- ment arqué à son côté interne, et l'article précédent, ou le tibia, présente, à son extrémité, cinq longues soies noires, à l'exception de la postérieure, qui est très-grande et roussâtre. Rencontrée dans les mêmes lieux et pendant le même mois que la précédente. PI. 7, fig. 4. Nomia flavilabris, grossie, 4° la grandeur naturelle. 102. Nomia albo cincta, Luc. (PI. 7, fig. 5.) Long. 10 millim. larg. 15 millim. N. nigra, punctata; thorace posticè transversim albo bivittato; abdominis segmentis posticè rufescente marginatis, transversim albo quadrivittatis, corpore infrà rufescente; antennis fusco-ferrugineis, primo arti- culo nigro-nitido; pedibus ferrugineis, flavo testaceo-pilosis, tibiis tarsisque flavo subrufescente tinctis. Femelle. La tête est noire, assez fortement ponctuée, avec la face et les parties latérales parsemées de poils blancs, allongés et peu serrés. Les mandibules sont noires. Les antennes sont d’un brun ferrugineux, à Pexception du premier article, qui est d’un noir brillant. Le thorax est noir, couvert de points beaucoup plus forts et moins serrés que ceux de la tête; il est parsemé de poils blancs, qui forment à sa partie postérieure, qui est mutique, deux bandes transversales; les côtés présentent aussi des poils blancs, mais plus allongés et bien moins serrés. L'écaille des ailes est d’un jaune testacé, avec la partie antérieure tachée de brun. Les ailes sont incolores, avec les nervures d’un brun foncé. L’abdomen est noir, beau- coup plus finement ponctué que la tête et le thorax; les bords postérieurs des segments sont légèrement marginés de roussâtre, et ces segments, à leur partie antérieure, sont revètus de poils blancs, très-courts, serrés, qui forment quatre bandes transversales, qui, quelquefois, selon la contraction plus ou moins grande de labdomen, sont recouvertes par les bords postérieurs des segments ; en dessous, il est roussâtre. Les fémurs sont d’un brun ferrugineux, avec les hanches et les tarses d’un jaune légèrement roussâtre ; ces or- ganes sont entièrement couverts de poils d’un jaune testacé. Je ferai aussi remarquer que les fémurs et les tibias des pattes postérieures ne sont point arqués comme chez les espèces de ce genre, ce qui me ferait supposer que cette espèce est une femelle. Je n’ai rencontré que deux individus de cette espèce, que j'ai pris, à la fin de Juin, sur des chardons dans des lieux sablonneux, aux environs du cercle de Lacalle. PI. 7, fig. 5. Nomia albo cincta, grossie, 5° la grandeur naturelle, 5? une mâchoire, 5° une mandibule, 5d la lèvre inférieure, 5° la lèvre supérieure, 5" une antenne, 58 les ailes supérieure et inférieure. D, RE — eee NAT ion Lie notre eme en 188 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Genus ANcyrz4', de Saint-Farg. 103. Ancyla oraniensis. Long. 9 millim. De SainT-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. II, p. 294, n° 1. Femelle. La tête est noire, velue, et ses poils sont d’un gris roux. Les antennes sont noires. Le thorax est de même couleur que la tête, ainsi que les poils dont il est revêtu. Les ailes sont brunes, avec la base transparente, le point marginal et les côtes noirûtres ; quant à l'écaille, elle est d’un roux brun. L’abdomen est noir, presque nu et brillant; les cinq premiers segments ont leur bord postérieur garni d’une bande de cils, couchés, d’un blanc grisâtre ; les quatre premiers sont interrompus; le cinquième est complet. Les pattes sont noires, velues, surtout les postérieures, dont les parties antérieures ontles poils d’un gris roussâtre ; ceux des postérieures sont noirs. Mâle. Il diffère de la femelle par le chaperon et les joues, qui sont blancs : celui-là est longuement cilié de blanc. Le devant du premier article des antennes est blanc. Le sixième segment de l'abdomen est identique au cinquième. Les tibias et les tarses, surtout les posté- rieurs, sont ciliés de blanc. Le premier article des tarses postérieurs est très-long et crochu. Je n'ai pas rencontré cette espèce, qui a été prise, aux environs d'Oran, par M. de Sant- Fargeau. CINQUIÈME TRIBU. LES OSMIDES. Genus Osur4, Latr. Anthophora, Fabr. Apis, Linn. 104. Osmia tricornis. Larr. Encycl. méthod. tom. VIII, p. 575, n° 1. De SaiT-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p: 316, n° 4. Anthophora Tunensis, ILr16. Mag. Ins. 1806, p. 127. Cette espèce est abondamment répandue dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie, pendant tout le printemps et une grande partie de l'été; elle se plait sur les fleurs, particulièrement sur celles de l’Asphodelus ramosus, dans les environs d'Oran, d'Alger, de Philippeville, de Cons- tantine, de Bône et du cercle de Lacalle. Elle n’est pas rare dans la France méridionale, et même aux environs de Paris. © Dans cette coupe générique, les antennes seraient renflées en forme de massue cylindrique ;les ocelles seraient aussi disposés en ligne courbe. ulire, nt tou nt SU Cou garant CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 189 105. Osmia Latreillæi ( Megachile ). Spix. Îns. Lig. fasc. 1, p. 31, n° 12, tab. 2, fig. 12 (femelle), fasc. 3, p. 202, n° 1 (mâle). LarTr. Encycl. méthod. tom. VIN, p-577, 05: De SainT-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 317, n° 5. Rencontrée une seule fois, à la fin de mars, aux environs d'Oran. Elle habite aussi la France méridionale, ainsi que les environs de Gènes. Suivant Latreille, cette Osmie se trouverait encore en Egypte. 106. Osmia tunensis ( Anthophora). (PI. 7, fig. 6.) FaBr. Syst. Piez. p. 376, n° 18 (mâle). DE Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 321, n° 11. Cette espèce n’est pas très-commune en Algérie; je n’en ai trouvé que quelques mdividus, que J'ai pris, en mai, dans les environs du cercle de Lacalle, de Constantine et d'Oran. PI. 7, fig. 6. Osmia tunensis (femelle), grossie, 6° la grandeur naturelle, 6? la tête vue de profil, 6° une mâchoire, 6 une mandibule, 6° la lèvre inférieure, 6! une antenne, 65 les ailes supérieure et inférieure. 107. Osmia rufigastra. (PI. 7, fig. 7.) Long. 12 millim. enverg. 20 millim. DE Sair-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p- 324, n° 14. Femelle. Elle est noire. Les ailes sont brunes, avec quelques parties du disque assez transparentes. L’abdomen et les pattes sont de couleur rousse, à l'exception de la base des fémurs, qui est noire, ainsi que les hanches. Tous les poils sont ferrugineux; ceux de la base des segments de l'abdomen sont moins touffus que sur le bord inférieur, où ils forment des bandes apparentes. La palette ventrale présente aussi des poils ferrugineux. Mäle. M diffère par la couleur moins intense et plus pâle des poils sur les côtés et les parties inférieures de la tête et du thorax. Le sixième segment est semblable aux précédents. Quant à la partie anale, elle est échancrée. Il est de la même taille que la femelle pour la longueur, mais le corps paraît plus effilé; il est aussi à noter que les antennes sont un peu plus longues. Ce n’est qu'aux environs d'Oran, en avril, que J'ai pris cette espèce, dont Je n'ai ren- contré que quelques individus. PI. 7, fig. 7. Osmia rafigastra (femelle), grossie, 7° la grandeur naturelle. ST PE Te Ste EN U ENS 190 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. 108. Osmia ferruginea. Larr. Encycl. méthod. tom. VIII, p. 579, n° 9. De Sarvr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 325, n° 15. Ce n’est que dans l'Ouest de l'Algérie, en avril, aux environs d'Oran, que j'ai pris cette espèce, qui se plait à voler sur l’Asphodelus ramosus. Suivant Latreille et Olivier, cette Osmie habiterait aussi l'Egypte. Je ferai remarquer que cette espèce établit son nid dans des coquilles terrestres, particulièrement dans Îles Helix cespitum, coriosula et Bulimus decollatus. 109. Osmia cærulescens (Apis). Lin. Faun. suec. n° 1696 (femelle). DE Vizs. Ent. Linn. tom. IT, p. 291, n° 17 (femelle). Larr. Encycl. méthod. tom. VIIT, p. 581, n° 12. De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 325, n° 16. Andrena cærulescens, PANz. Faun. Germ. fasc. 5, fig. 18 (femelle). Anihophora cyanea, Far. Syst. Piez. p. 381, n° 41 (femelle). Abeille maçonne , DEGÉER, Mém. pour servir à l'hist. nat. des ins. tom. Il, p. 751, pl. 30, fig. 23, 24, 25, et pl. 32, fig. 1 (femelle). Cette espèce, qui n’avait été signalée que comme habitant les environs de Paris, se trouve aussi en Algérie, et c’est particulièrement dans les environs du cercle de Lacalle et d'Alger que J'ai pris cette jolie petite Osmie, qui n’est pas très-commune. Cette espèce, qui établit son nid dans les Bulimus decollatus, les Helix cespitum, coriosula et hieroglyphicula, revêt souvent d’une belle couleur verte la partie externe de ces diverses coquilles, sans doute pour tromper ses nombreux ennemis, el protéger, par ce moyen, sa progéniture. 110. Osmia luctuosa, Luc. (PL. 7, fig. 8.) Long. 8 millim. }, enverg. 12 millim. ;. O. nigra, punctata; abdominis tribus primis segmentis lateribus tantum albo-piloso argenteo maculatis , quarto posticè omninè albo-piloso argenteo marginato; alis infuscatis, nervuris fuscis: pedibus punctatis . albo-pilosis. Femelle. Elle ressemble un peu à l'O. cærulescens, mais elle est plus petite. Elle est en- tièrement noire. La tête, couverte de points assez forts et serrés, présente ça et là quelques poils blancs. Les mandibules sont de même couleur que la tête. Les antennes sont d’un noir mat. Le thorax est noir, parsemé de poils blancs, avec les points dont il est couvert un peu plus fins que ceux de la tête. Les ailes sont légèrement enfumées, avec les nervures d’un brun foncé. L'abdomen est noir, à l'exception cependant des bords postérieurs des segments, qui sont finement marginés de roussâtre; 1l est couvert d’une ponctuation beau- coup plus fine que celle présentée par le thorax; il est glabre, à l'exception des bords laté- raux des premier, second et troisième segments, qui présentent, de chaque côté, une fc D ti | (n U% € true dix ét lu dou mat CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 191 petite tache transversale formée par des poils d’un blanc argent; le quatrième segment est entièrement revêtu, à sa partie postérieure, de poils d’un blanc argent; en dessous, il est noir et hérissé de poils d’un brun roussâtre. Les pattes sont noires, fmement ponctuées, parsemées de poils blanchätres, serrés. Les articles des tarses sont de même couleur que les pattes, avec les griffes entièrement roussâtres. Cette espèce, dont je n'ai rencontré qu'un seul individu, habite les environs de Cons- tante, où je l'ai prise, en mai, sur les fleurs. PI. 7, fig. 8. Osmia luctuosa, grossie, 8° la grandeur naturelle. 111. Osmia metallica, Luc. (PI. 7, fig. 9.) 1 Long. 8 millim. ?, enverg. 14 millim. O. capite thoraceque punctatis, viridi cupreis, hoc albo-piloso, illo rufescente-piloso; primis articulis duobus antennarum nigris, punctatis, subsequentibus fuscorufescentibus; alis subrufescente tinctis, ner- vuris fuscis; abdomine punctato, violaceo metallico-nitido, segmentis viridi cupreo-metallico marginatis ; pedibus punctatis, viridi cupreis, albo-pilosis; articulis tarsorum rufescentibus. Femelle. La tête est assez finement ponctuée, d’un vert cuivreux, et parsemée, à sa partie antérieure et dans le voisinage des antennes, de quelques longs poils d’un blanc argent. Les mandibules sont noires, finement ponctuées; les articles suivants sont lisses, d’un brun roussâtre. Le thorax est de même couleur que la tête, avec la ponctuation un peu plus fine; il est parsemé de poils roux, et ceux-ci, touffus et allongés, se montrent particulièrement à la partie postérieure de cet organe. Les ailes sont légèrement roussâtres, avec les nervures d'un brun foncé. L’abdomen est ponctué, d’un violet métallique brillant, avec Le bord pos- térieur des segments d’un beau vert métallique ; il est glabre, à l'exception cependant des parties latérales, qui sont clairement parsemées de poils roussâtres; en dessous, 1l est de même couleur qu'en dessus, avec la ponctuation qu'il présente plus obscurément indiquée. Les pattes sont d’un beau vert métallique, parsemées de poils blancs, avec les quatre derniers articles roussâtres. Cette jolie espèce, dont je ne possède qu'un seul individu, m'a été donnée par M. le colonel Levaillant, qui l’a prise, en juin, aux environs de Misserghin. PI. 7, fig. 9. Osmia metallica, grossie, 9° la grandeur naturelle. 112. Osmia melanogastra. Larr. Encycl. méthod. tom. VIII, p. 582, n° 15. De SainT-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 326, n° 17. L'Est et l'Ouest de l'Algérie nourrissent cette espèce, que j'ai prise, en avril et en mai, dans les environs du cercle de Lacalle et d'Oran. Cette Osmie, que je n’ai pas rencontrée trés-abondamment, habite aussi la France méridionale. De 9 RE NROLT Eù} e m eae— 192 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. 113. Osmia Spinolæ. (PI. 7, fig. 10.) Long. 11 millim. enverg. 15 millim. DE Sanr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. I, p. 328, n° 19. Femelle. Klle est noire. Presque tous les poils sont blanchätres, excepté sur le vertex de la tête et la partie dorsale du thorax, où ils sont d’un gris roussâtre pâle. Les ailes sont assez brunes de la base jusque sur la partie caractéristique; quant à l'extrémité, elle est assez claire. Le dessus de l'abdomen est presque nu, excepté le bord postérieur des segments, qui porte une bande de poils blancs couchés, souvent interrompue au milieu. Quant aux poils que présente la palette ventrale, ils sont blancs. Mâle. H diffère de la femelle par les côtés du sixième segment de l'abdomen, qui sont échancrés; ces échancrures laissent une dent à leur partie extérieure; le milieu du bord de ce segment est légèrement échancré. Quant à la partie anale, elle est entière. Cette espèce ne pourra être confondue avec l'Osmia adunca, à cause de sa taille, qui est un peu plus petite, et surtout des poils des bords des segments de l'abdomen, qui sont entièrement couchés, tandis qu’ils sont hérissés dans l'O. adunca. Ce n’est que dans les environs de Constantine, en mai, que J'ai trouvé cette jolie espèce, qui se plaît sur les fleurs. Cette Osmie n'avait encore été citée Jusqu'à présent que comme habitant toute la France. PI. 7, fig. 10. Osmia Spinole (femelle), grossie, 10° la grandeur naturelle. 114. Osmia adunca (Apis). Paz. Faun. Germ. fasc. 56, fig. 5 (mâle). Farr. Syst. Piez. p. 380, n° 36 (mâle). De Sarnr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 327, n° 18. Apis albi ventris, Paz. Faun. Germ. fasc. 56, fig. 19 (femelle). Megachile phæoptera, Srix. Ins. Lig. fasc. 1, p. 136, n° 4. J'ai rencontré cette espèce dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie, où elle n’est pas très- rare, pendant les mois d'avril et de mai. On la trouve aussi dans toute la France. 115. Osmia fului ventris (Anthophora). Far. Syst. Piez. p. 378, n° 27 (femelle). Larr. Encycl. méthod. tom. VIIT, p. 578, n° 7. De Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. II, P. 319, n°0. Andrena ænca, Panz. Faun. Germ. fasc. 56, pl. 3 (mâle). Apis leiana, Kir8x, Monogr. ap. angl. tom. II, p- 263, n° 54 (femelle) Spin. Îns. Lig. fasc. 3, p. 200 (femelle) et p. 202 (mâle). J'ai rencontré cette espèce dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie, particulièrement aux P . " ” . x ’: Le environs d'Alger et d'Oran, où je l'ai prise pendant les mois de mars et d’avril. Jusqu'à pré sent elle n’avait encore été trouvée qu'aux environs de Paris. À pas ( remeit # her CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 193 116. Osmia marginella. (PI. 7, fig. 11.) Long. 12 millim. +, enverg. 20 millim. DE Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. II, p. 320, n° 10. Femelle. Elle est noire. Les poils de la tête et du thorax sont en plus grande abondance que dans l'O. fulvi ventris, et sont aussi d’un roux plus marqué. Les ailes sont assez enfumées, avec le disque en partie transparent. Le chaperon n’est ni échancré, ni denté. L’abdomen présente un léger reflet bleu; il est à peu près nu en dessus, et n’a presque pas de cils au bord postérieur des segments; ces cils sont d’un roux blanchâtre. La palette ventrale est garnie de poils ferrugineux, ainsi que les brosses des tarses. Les autres poils des pattes sont roux. Mäle. I diffère de la femelle en ce qu'il est moins gros et plus long proportionnellement. Les antennes sont un peu plus longues. Les poils de la tête et du thorax sont pâles. L'abdomen est un peu velu. Le sixième segment est échancré de chaque côté : cette échan- crure laisse une dent au côté extérieur, La partie anale est allongée et entière. J'ai trouvé cette espèce dans les environs d'Alger et d'Oran, pendant les mois d'avril et de mai. Elle y est assez rare; je n’en ai rencontré que quelques individus. PI. 7, fig. 11. Osmia marginella (femelle), grossie, 11° la grandeur naturelle. Genus CHacicopoma, de Saint-Farg. Xylocopa, Fabr. Megachilis, Latr. Apis, Rossi. 117. Chalicodoma muraria (Xylocopa). Fan. Syst. Piez. p. 342, n° GE Lare. Gener. crus. et ins. tom. Il, P- 349. DE Saint-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, P. 309, n°1. Apis varians, Rossi, Faun. etrusc. Mant. tom. I, p- 142, n° 317. Cette espèce est assez abondamment répandue dans toute l'Algérie pendant le printemps et une grande partie de l'été. C’est parüculièrement aux environs de Constantine, d'Alger et d'Oran, que je prenais cette espèce, qui se plaît à construire son nid sur les rochers. 118. Chalicodoma rufitarsis. Long. 20 millim. enverg. 31 millim. (femelle). Long. 17 millim. }, enverg. 30 millim. (mâle). DE Sainr-Fanc. Hist. nat. des ins. Hymén, tom. II, p.310, n° 2. Femelle. Elle est noire, avec les tarses ferrugineux. La tête, le thorax et le dessus de l'abdomen sont revêtus de poils noirs, ainsi que les fémurs et les tibias. Les ailes sont 2001. — Anim. articulés, — II[° partie. 25 194 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. brunes, à reflet violet, et un peu moins obscures vers leur extrémité. La palette ventrale et les pattes sont revètues de poils ferrugineux. Méle. 1 diffère de la femelle en ce que les poils de la tête, du thorax, du dessus des trois premiers segments de l'abdomen et la base du quatrième sont ferrugineux. Les poils du dessous de l'abdomen sont entièrement noirs, et le bord de la partie anale est dentée en scie. Quant aux ailes, elles sont transparentes de la base aux deux tiers, avec leur extre- mité enfumée, et présentent un léger rellet violet. Cette jolie espèce habite les environs d'Oran et d’Alger, où je lai prise pendant le prin- temps et l'été. Elle n’est pas très-commune, surtout les femelles, dont je n'ai rencontré que deux individus. 119. Chalicodoma sicula (Apis). Rossi, Mant. Faun. etrusc. Append. tom. Il, p. 139, pl. 4, fig. », d, E (femelle). Larr. Gener. crust. et ins. tom. Il, p. 349. De Sarnr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. STLIN 9. Cette espèce n'est pas très-rare en Algérie pendant le printemps et une grande partie de ’ete. C’est particulièrement aux environs du cercle de Lacalle, d'Alger, et surtout d'Oran, que ja rencontré ce Chalicodome, qui n'avait encore été signalé que comme habitant l'Italie et la Grèce. Genus MEGAcHILE, de Saint-Farg. Anthophora, Fabr. Apis, Linn. 120. Megachile Lefebvræi. (PL. 8, fig. 1.) Long. 17 millim. enverg. 30 millim. De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 332, n° 4. Femelle. Elle est noire, avec les poils dont cette espèce est revêtue généralement d'un roux brun. Les ailes sont brunes, et présentent un léger reflet violet, Sur les côtés du thorax, et derrière l'insertion des ailes, on aperçoit une touffe de poils blanchâtres. Les poils du premier segment de l'abdomen sont .d’un roux brun, et, de plus, on aperçoit un faisceau de poils blanchâtres sur les côtés du bord inférieur de ce segment. Les poils des autres segments sont généralement noirâtres à la base: les deuxième, troisième et quatrième pré- sentent un faisceau latéral de poils presque couchés, blanchâtres comme dans le premier. et placés semblablement; le reste du bord, entre les faisceaux, est garni de poils roux-brun; le cinquième segment est semblable aux précédents, moins le faisceau latéral. La partie anale est presque nue. Les poils du milieu de la palette ventrale sont roux, el ceux des bords, noirs. Les poils des pattes sont d'un roux brun. Cette espèce, que je n'ai pas rencontrée, habite les environs d'Oran, où elle a été dé- couverte par M. de Saint-Fargeau. PI. 8, fig. 1. Megachile Lefebvræi, grossi, 1° la grandeur naturelle. = = poire dk, CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 195 S du 121. Megachile pyrenaica. (PL 8, fig. 2.) 1 k Long. 17 millim. enverg. 28 millim DE Sainr-FarG. Hist. nat, des ins. Hymén. tom. IL, p. 336, n° 10. Femelle. Elle est noire, avec les tarses roux. Les poils sont roux sur la tête, le thorax, Pi. les trois premiers segments de l'abdomen, en dessus, et les pattes; ceux des quatrième et Qu cinquième segments et de la partie anale sont noirs; ceux de la palette ventrale et des tarses sont d’un roux plus vif. Quant aux ailes, elles sont enfumées, avec un léger reflet violet. Ce n'est que dans les environs du cercle de Lacalle, sur les chardons, en mai, que J'ai pris cette espèce, qui n'avait été signalée que comme habitant les Pyrénées (Barèges). PL 8, fig. 2. Megachile pyrenaïca (femelle), grossi, 2* la grandeur naturelle, 2! une mâchoire, 2° une mandibule, 2° la lèvre inférieure, 2° la lèvre supérieure, 2! une coupe transversale de la lèvre supérieure, 2% une antenne, 2! la tête vue de profil, 2' les ailes supérieure et inférieure. re [Or 122. Megachile ericetorum. (PI. 8, fig. 3.) dit Long. 12 millim. enverg. 20 millim. DE SainT-FarG. Hist. nat. des ins. Hymen. tom. IT, p. 341, n° 14. Femelle. Elle est noire, avec les poils que présentent la tête et le thorax roux, à l'exception cependant de ceux offerts par le vertex et la partie dorsale du thorax, qui sont noirs. Les ailes sont assez enfumées, avec un léger reflet violet. Les poils qui revêtent les pattes sont roux. Le premier segment de l'abdomen, en dessus, est hérissé de poils roux; quant à la base des deuxième, troisième, quatrième et cinquième, elle présente des poils d’un brun noirâtre, peu serrés. Les cinq segments sont bordés de poils couchés d’un roux clair. Les poils qui hérissent la partie anale sont couchés et roux. La palette ventrale est entièremeni di rousse. Mäle. 1 diffère de la femelle par les poils, qui sont en général plus pâles que dans l'autre sexe, sans mélange de noirs sur le vertex de la tête ni sur les côtés du thorax. Les poils que présente le bord des segments sont blanchätres ; ceux de la base des trois premiers segments sont roux; le sixième segment est échancré au milieu et crénelé sur les côtés. La partie anale est courte, et ne paraît que sous la forme d’une dent aiguë. Les environs du cercle de Lacalle nourrissent cette espèce, que j'ai prise, vers Les pre- miers jours d'avril, dans les bois du lac Tonga. Ce Mégachile avait d'abord été découvert dans le département des Landes. PI. 8, fig. 3. Megachile ericetorum (mâle), grossi, 3° la grandeur naturelle. = = AE RARE 9 à NERO AE 08 te ee meer een, 196 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉES. 123. Megachile argentata (Anthophora). Fagr. Syst. Piez. p. 377, n° 22. Larr. Gener. crust. et ins. tom. IV, p. 166. DE Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 343, n° 17. J'ai rencontré cette espèce dans l'Est et l'Ouest de lAlgérie pendant les mois de mars et d'avril, dans les environs d'Oran, de Constantine et du cercle de Lacalle, Ce Mégachile se trouve aussi dans la France méridionale. Genus ANTaipium, Latr. Apis, Panz. Trachusa, Jur. 124. Anthidium Fontainesu. (PL. 8, fig. 4.) Long. 19 millim. enverg. 34 millim. De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. II, p. 350, n° 1. Femelle. La tète est noire, revêtue de poils ferrugineux, avec les joues, les cinq premiers articles des antennes et toute la partie postérieure de la tête ferrugineux. Le thorax est noir, couvert de poils ferrugineux, avec l’écaille des ailes de cette couleur. Les ailes sont d’un brun roussâtre, avec un léger reflet violacé; vers le milieu de la troisième cellule dis- coïdale, on aperçoit une tache triangulaire transparente; les nervures sont brunes, avec la côte ferrugineuse. Les pattes sont ferrugineuses, avec les hanches et la base des fémurs noirs : les poils qui revêtent toutes ces parties sont ferrugineux. L’abdomen en dessus est finement ponctué, presque nu, et n'est parsemé que de quelques poils roux ; il est ferrugi- neux, avec une base noire, étroite à tous les segments; quant à la tache que présentent les trois premiers segments dans leur partie médiane, elle est noire et de forme carrée; sur les quatrième et cinquième segments, on aperçoit une semblable tache noire, mais presque triangulaire; ces taches sont appuyées surla base noire des segments, mais n’atteignent pas le bord postérieur de ceux-ci. La partie anale est assez arrondie et bordée de noir; la palette ventrale est ferrugineuse. Müle. diffère de la femelle par le chaperon et le dessus des mandibules, qui sont d'un jaune ferrugineux, avec les poils du bas et des côtés de la tête et du thorax pôles. Le sixième segment de l'abdomen est bordé de noir, avec les côtés fortement échancrés; il est à remar- quer que ces échancrures laissent une dent à leur partie extérieure; ces dents sont ordi- nairement crochues et obtuses; l'intervalle laissé entre les échancrures s’avance en un appen- dice un peu échancré au milieu de son bord postérieur, et dont les côtés paraissent un peu dilatés. La partie anale porte trois appendices noirs : ces appendices sont un peu dilatés et comme tronqués vers le bout; les côtés sont roussâtres et légèrement ferrugineux sur le disque : celui du milieu est entièrement noir et fortement caréné en dessus. ju. jm. ln pur f f aqeté, es hu | gare le Ty du, DITS rx 4 es y uk à el feux EU eme. ntentla Téb: 4 re ps à pt sont Ù 8 Dé a red ont ul CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 197 Cette jolie espèce habite l'Est et l'Ouest de l'Algérie, où elle n’est pas très-abondam- ment répandue; c’est particulièrement aux environs d'Oran, de Constantine et du cercle de Lacalle, pendant les mois de mars, d'avril et de mai, que je prenais cet Anthidium. PI. 8, fig. 4. Anthidium Fontainesi [mäle), grossi, 4* la grandeur naturelle, 4? la tête vue de profil. 125. Anthidium sticticum. Fagr. Syst. Piez. p- 366, n° 5 (femelle). LaTr. Ann. du Mus. d’hist. nat. tom. VII, p. 308, n° 1, et p. 24, pl. 1, fig. à et 1 4. De SainT-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. II, p. 352, n° 2. Cette espèce, pendant tout le printemps, n’est pas rare en Algérie, particulièrement dans les environs d'Oran. PI. 8, fig. 11. Une mâchoire, 11° une mandibule, 11? la lèvre inférieure, 11° la lèvre supérieure , 11% une antenne de l’Anthidium sticticum. Au sujet de la nidification de cette espèce, voici ce que j'ai remarqué : c'est vers la fin de janvier que je trouvai des Felix Dupotetü et hispanica ayant leur bouche hermétiquement fermée par une terre jaunâtre mêlée à huit ou dix débris de coquilles (pl. 8, fig. 1 1f), présen- tant tous une forme plus ou moins carrée et occupant toujours le centre de la bouche de ces Helix. Supposant que ce travail était dû à quelques hyménoptères, je ramassai un assez grand nombre de ces coquilles, afin de m'assurer quel était réellement l'architecte de ce travail. Ayant fait une coupe transversale en commençant par le premier tour de spire, j'aperçus un ou deux cocons, quelquefois même trois, toujours fixés autour et du côté interne de la spire de la coquille, et comme le premier de ces cocons ne remplit pas tout le vide du premier tour de spire, je remarquai aussi que l’espace qui existe est comblé par de petits cailloux Joints à quelques molécules de terre, et le tout non aggloméré. La fermeture qui clôt hermétique- ment à l'extérieur la bouche de l’Helix est parfaitement lisse, assez convexe, et les débris de coquilles sont placés de manière à ce que leurs côtés soient revêtus de terre jaune, quel- quefois de fiente de chameau, et ne présentent par conséquent aucune partie saillante. À l'intérieur, l’Anthidium semble avoir pris bien moins de soin, c’est-à-dire que cette partie est excessivement rugueuse; ainsi, il semblerait que l'architecte de ce travail ne se soit appliqué à lisser et à polir que la face externe, sans doute afin de détourner l'attention de ses ennemis. En effet, en étudiant la manière dont ces débris de coquilles sont placés, jai remarqué qu'ils sont au nombre de huit ou de dix; que les plus gros morceaux sont placés sur les côtés, où ils trouvent un appui naturel, et que ceux qui occupent le centre sont ordi- nairement plus petits et ont leur point d'appui sur les parcelles fixées autour de la bouche de l’Helix. Telle est la construction de cette fermeture, bien digne de fixer l'attention; mais l'hyménoptère prévoyant ne s’est pas borné à ce seul travail, car si là devait s'arrêter sa prévoyance, la progéniture qu'il a confiée à cette coquille ne serait que fort médiocrement en sûreté : en effet, il est facile de concevoir que si cette fermeture restait ainsi, le moindre choc venant de l'extérieur pourrait la briser, ou du moins elle résisterait difficilement SA ES ee ne nee 193 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. soit aux attaques des insectes, soit aux obstacles que la coquille pourrait rencontrer si, à la suite d’un orage ou d’un coup de vent, elle venait à être entraînée. Plus haut, j'ai dit que l’espace qui restait entre le cocon et la fermeture était rempli par de petits cailloux Joints à des molécules de terre, et le tout non aggloméré : cette disposition démontre combien est grande la prévoyance de cet hyménoptère et surtout combien la nature est admirable d'a- voir accordé aux êtres placés le plus bas dans l'échelle, assez d'instinct pour mettre en sûreté leur génération future. Il est facile maintenant d'expliquer à quoi peuvent servir ces cailloux et ces molécules de terre : ceux-ci, comme on le voit, sont destinés à protéger ou plutôt à solidifier à l'intérieur la fermeture de la coquille et à empêcher qu'elle ne soit enfoncée si elle venait à éprouver un choc ou bien à mettre à l'abri les petites larves si cet opercule venait à être perforé par les insectes. Les cocons, comme je l'ai dit plus haut, sont placés au commencement du premier tour de spire, et le vide qui existe ensuite est sans doute comblé par la nourriture que l’insecte parfait laisse aux petites larves qui doivent sortir des œufs qu'il a confiés à cette coquille. J'ajouterai aussi que jai rencontré des Helix dans les- quelles il n’y avait qu'un seul cocon, et d’autres, au contraire, où il y en avait deux et même trois. Dans ce dernier cas, J'ai trouvé quelquefois mâle et femelle, mais, le plus sou- vent, c'étaient ou des mâles ou des femelles. Lorsqu'il y a trois cocons, le premier occupe toujours le premier tour de spire, le second le deuxième, et enfin le troisième le troisième tour de spire. Les intervalles qui existent entre ces trois cocons sont probablement remplis par la nourriture que la prévoyante femelle laisse pour chacune des trois larves qui doivent sorür des œufs déposés dans l'Helix. Malgré toutes les précautions que l’Anthidium emploie pour mettre en sûreté sa progéniture, J'ai rencontré des fourmis qui étaient parvenues à percer non-seulement la fermeture de la coquille, mais le cocon lui-même. En brisant des Helix afin de savoir quel était l'hyménoptère qui fermait la bouche de cette coquille, J'ai souvent rencontré une petite arachnide appartenant au genre des Tyroglyphus. Je dirai aussi que la larve de l’Anthidium sticticum a pour parasite un petit chalcidien que je ferai connaitre lorsque je traiterai de ce genre. L'introduction de ce petit chalcidien doit probablement se faire peu de temps après que l’Anthidium sticticum a déposé ses œufs; dans une seule coquille, J'ai trouvé jusqu'à trente larves de ces petits parasites. Le cocon (pl. 8, fig. 118), étant fixé autour de la spire, est toujours plus ou moins courbé; sa longueur égale 9 millimètres; il est oblong, et les couches de soie qui le forment sont au nombre de cinq et superposées. La soie qui forme ces diverses couches est très-fine, roussâtre; sa partie postérieure est arrondie, et le côté qui est fixé autour de la spire de la coquille éprouve, à cause de ce mode d'attache, une déviation assez forte- ment prononcée; son extrémité antérieure est fort remarquable, et ce qui attire de suite l'attention est une couche de soie excessivement blanche et dont les fils sont fins et très-serrés. Si avec une loupe assez forte on examine la terminaison de ce cocon (pl. LL, fig. 118), on voit qu'elle est arrondie, puis terminée par une saillie assez prononcée qui ressemble à une petite cupule, et dont le fond serait percé d’un trou arrondi. Désirant savoir quel était l'usage de ce petit appareil, j'en fis une coupe longitudinale, et voici ce que J'ai remarqué : la partie qui soutient la base de la cupule est très-épaisse, et celle-ci ele Q Gin = 2 = = "+ = = == E CINQUIÈME CLASSE. INSECTES. 199 s'appuie ensuite sur une espèce de capsule arrondie, également très-épaisse, très-dure, et qui semble être formée par une réunion de fils de soie légèrement visqueux; l'espace qui existe entre la base de la cupule et cette capsule est rempli par un très-grand nombre de his de soie légèrement visqueux et ayant assez d’analogie avec ces bouquets de poils que présente l'extrémité de certains cocons de bombycites. C’est non-seulement dans des Helix hispanica et Dupoteti, mais aussi dans celles qui sont désignées sous les noms de FT. lactæa hieroglyphicula et alabastrites que l'A. sticticum dépose sa progéniture. On rencontre ordinai- rement ces Helix sous les pierres, dans les ravins Est du Djebel-Santon et dans ceux qui sont situés entre Oran et Mers-el-Kebir: les feuilles de nopal, d’aloës, etc., servent aussi d'abri à ces divers mollusques gastéropodes. La larve (pl. 8, fig. 11°) est longue de 14 millimètres, et n’a pas moins de 7 millimètres en largeur; elle est inerte, courbée, entièrement d’un jaune clair; quant à la tête, on dis- ungue les yeux, qui sont d’un brun foncé, et l'extrémité des mandibules, qui sont de cette couleur. PI. 8, fig. 11°. La larve grossie vue en dessous, 11! une Helix Dupoleli vue en dessous, qui montre la position des cocons dans les tours de spire, 115 dispositions des cocons, 11" extrémité d’un cocon. 126. Anthidium barbarum. (PL 8, fig. 6.) Long. 19 millim. enverg. 31 millim. DE SainrT-Farc. Mist. nat. des ins. Hymén. tom. II, pr-S07stnt5i Femelle. La tète est noire, revêtue de poils roux. Le chaperon est entier, avec les joues, le dessus des mandibules et une bande interrompue sur le vertex, Jaunes; il est aussi à remarquer que le bord antérieur du chaperon porte de chaque côté des tubercules bruns. Le thorax est de même couleur que la tête, et couvert comme celle-ci de poils roux; les épaules portent de chaque côté une ligne jaune qui descend en chevron sur les parts laté- rales du dos. L’écaille des ailes est noire avec des taches jaunes, l’une en avant, l’autre en arrière ; il est aussi à noter que le petit point tuberculeux qui est en avant des ailes est jaune: celles-ci sont brunes, avec leur extrémité plus foncée et ornée d’un léger reflet violacé. L'écusson est noir, bordé de quatre taches jaunes. L'abdomen est noir au-dessus, et chaque segment présente, plus près du bord supérieur que du bord inférieur, une bande Jaune, large, interrompue sur le dos, les bouts internes de celles des segments supérieurs plus écartés lun de l'autre que ceux des inférieurs. La partie anale est noire et légèrement échancrée sur les côtés. La palette ventrale est noire. Les fémurs antérieurs sont noirs et roux en dessous; les quatre postérieurs sont ferrugineux; les tibias sont jaunes, noirs en dedans; quant aux tarses, ils sont ferrugineux. Mâle. I diffère de la femelle par une taille plus grande; le chaperon est jaune, sans taches ni lignes; les poils des parties inférieures de la tête et du thorax sont blanchâtres. avec des taches et des lignes jaunes aussi distinctes que dans la femelle. La bande jaune de ces deux premiers segments est échancrée à son bord inférieur, avec celle du troisième Se 8 RE RTE RS | ee ea 200 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. ponctuée de noir. Le cinquième segment est terminé par un angle à ses parties latérales: le sixième segment est orné d’une bande jaune interrompue comme les précédents, et ainsi que la partie anale, qui est entièrement noire, armée de chaque côté, à ses angles latéraux, d'une épine noire assez forte et arquée; elle est carénée dans sa partie médiane, et de celte carène sort une épine droite à peine plus courte, mais moins forte que les latérales. Les fémurs sont noirs, avec les tibias jaunes, tachés en dessus de noir; les tarses sont fer- rugineux. Il est aussi à noter que ce deuxième article des hanches est fortement tuberculé. Cette espèce a beaucoup d’analogie avec l'A. septemspinosum avec lequel elle ne pourra être confondue à cause de la constance des dessins dans les deux sexes, tandis que chez l'espèce européenne cette constance est si peu arrêtée, que les dessins varient d’individu à individu du même sexe. Cette jolie espèce habite les environs d'Oran, où elle a été prise par M. de Saint- Fargeau. PI. 8, fig. 6. Anthidium barbarum (mâle), grossi, 6* la grandeur naturelle, 6° les ailes supérieure et inférieure. 127. Anthidium oraniense. (PI. 8, fig. 5.) Long. 17 millim. enverg. 26 millim. De Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 361, n° 8. Mäle. La tête est noire, revêtue de poils pâles, avec ceux du vertex, au contraire, roux. Le chaperon, les joues, le dessus des mandibules ainsi qu'un point de chaque côté du vertex, près des yeux, jaunes. Le thorax est noir, avec les poils que présentent la partie inférieure et les côtés pâles; quant à ceux qui occupent la partie dorsale, ils sont roux. L'écusson est noir et sans tache. L’écaille des ailes est noire, bordée de jaune; celles-ci sont un peu enfumées. L’abdomen est noir en dessus ; le premier segment porte de chaque côté, près de l’angle extérieur, une tache Jaune triangulaire; les deuxième, troisième, qua- trième el cinquième segments présentent chacun sur les côtés une bande jaune fortement échancrée en dessus, surtout la première, cette échancrure diminuant progressivement sur les autres; le sixième segment porte de chaque côté une tache jaune dont les extrémités se joignent presque sur le dos; ce segment, qui est échancré sur les côtés, est armé aux angles supérieurs d’une épine forte et arquée. La partie anale noire, fortement carénée à sa partie dorsale, est armée de cinq épines; les deux extérieures fortes, arquées; les secondes, éga- lement fortes, presque droites, sont tachées de jaune à leur base; l'intermédiaire, droite et beaucoup plus courte que les autres, sort comme une espèce de prolongement de la carène. Les pattes sont noires et les tibias sont ornés de lignes jaunes. La femelle de cet Anthidium est imconnue. Cette espèce habite l'Est et l'Ouest de l'Algérie, particulièrement les environs du cercle de Lacalle, où je l'ai prise en novembre, sur des fleurs, près du douar de Djab-Allah ; quant aux individus que je possède de la province de l'Ouest, ils m'ont été donnés par M. le colonel Levaillant. PI. 8, fig. 5. Anthidium oraniense (mâle), grossi, 5° la grandeur naturelle. pu r CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 201 128. Anthidium frontale. (PL. 8, fig. 8.) Long. 8 millim. ! enverg. 14 millim. :. DE Sainr-Farc. Hist. nat, des ins. Hymén. tom. Il, p. 377, n° 22. Femelle. La tête est noire, presque sans poils. Le chaperon (bordé inférieurement de brun) inférieurement, les joues, le dessus des mandibules, la face entière et la partie infé- rieure du front, au-dessus des antennes, sont jaunes, ainsi qu'une large bande continue sur le vertex : la partie jaune du front est coupée en deux par une ligne qui.tombe perpendi- culairement de la partie noire, et finit contre la base des antennes. Celles-ci sont noires , avec la base des troisième, quatrième et cinquième articles ferrugineux. Le thorax est noir, presque sans poils, avec les parties humérales portant une ligne jaune, qui descend en che- vron brisé sur les côtés du dos. L’écaille des ailes est rousse, avec sa partie antérieure Jaune. Les ailes sont un peu enfumées, surtout à leur extrémité, L’écusson est jaune. L’abdomen est noir en dessus, avec le premier segment portant sur les côtés une tache triangulaire jaune; les deuxième, troisième, quatrième et cinquième présentent chacun sur les côtés une large bande jaune : cette bande est beaucoup moins mterrompue sur ces trois derniers seg- 8 ments que sur le deuxième. La partie anale est noire. Les pattes sont jaunes, avec la base des fémurs noire, surtout en dessus. Je ne connais pas le mâle de cet Anthidium. Je n'ai rencontré qu’une seule fois cette Jolie petite espèce, que J'ai prise, en avril, dans les environs d'Alger. Elle habite aussi les environs d'Oran, où elle a été trouvée par M. de Saint-Fargeau. : PL 8, fig. 8. Anthidium frontale (femelle), grossi, 8° la grandeur naturelle. 129. Anthidium cingulatum. Larr. Ann. du Mus. tom. VII, P- 219, n° 10, et p. 24, pl. 1, fig. 4et 44. DE Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, P- 378, n° 24. Cet Anthidium, que je n'ai pas trouvé, habite les environs d'Oran, où il a été pris par M. de Saint-Fargeau. 130. Anthidium ornatum. (PL 8, fig. 7.) Long, 14 millim, enverg. 24 millim. DE Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. I], p. 381, n° 27. Femelle. La tête est noire, avec les poils qui la recouvrent blanchâtres. Le chaperon, les joues, le dessus des mandibules, ainsi qu'un ligne continue que présente le vertex, Jaunes. Le thorax est noir, couvert de poils blanchâtres, et présente, de chaque côté du dos, près de l'insertion des ailes, une ligne de couleur jaune. L’écaille des ailes est d’un Z001, — Anim. articulés, — IIT° partie. 26 ES 9 RS de meme 202 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. jaune pâle, et présente, dans sa partie médiane, un point noir assez fortement prononcé. L’écusson est noir et bordé de jaune postérieurement. Les ailes sont assez transparentes. L'abdomen est noir en dessus, avec le premier segment, portant de chaque côté une tache presque triangulaire, d’un jaune pâle; les deuxième et troisième segments sont ornés d’une bande étroite d’un jaune pâle, qui est échancrée au bord inférieur de chacun des côtés: les quatrième et cinquième portent sur le dos une bande interrompue dans son milieu et raccourcie sur les côtés. La partie anale est noire, avec la palette ventrale d'en haut blanche. Les pattes sont noires, avec le dessus des quatre jambes antérieures et la base des deux postérieures, également en dessus, jaunes. Le mâle de cette espèce est inconnu. L'Est et l'Ouest de l'Algérie nourrissent celte espèce, que J'ai prise, pendant l’éte et l'au- D tomne, dans les environs d'Oran et du cercle de Lacalle. i PI. 8, fig. 7. Anthidium ornatum, grossi, 7° la grandeur naturelle. 131. Anthidium bellicosum. (PI. 8, fig. 10.) } Long. 10 millim. enverg. 18 millim. :. j (le COULE De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. II, p. 385, n° 32. Femelle. La tête est ferrugineuse, revêtue de poils blanchâtres, à l'exception cependant ar mer de ceux du vertex, qui sont roux. Sur le front, on aperçoit une grande tache triangulaire webs | noire, dont chacun des angles atteint le haut de l'œil, et dont l'inférieur, obtus, descend We] entre les antennes sur la face; cette tache, dans sa partie médiane, présente un point fer- wb j rugineux. L’extrémité des mandibules est noire. Les antennes sont ferrugineuses. Le thorax db est noir, et la partie humérale porte de chaque côté une ligne jaune, qui descend en che- ete vron brisé sur les côtés du dos, et une petite tache de cette couleur en avant de l'insertion LE des ailes; celles-ci, légèrement rembrunies, présentent un léger reflet violet. L'ecaille des k ailes est Jaune, et porte dans son milieu un point ferrugineux. L’écusson est jaune et ? légèrement bordé de ferrugineux. L'abdomen est ferrugimeux en dessus. Les cinq segments portent chacun une bande jaune interrompue dans son milieu; celles du premier et du deuxième sont plus courtes sur le dos que les suivantes. La partie anale est très-eéchancrée dans son milieu, de manière à former une dent sur les côtés. La palette ventrale est ferru- gineuse. Les pattes sont ferrugmeuses. Müle. H diffère de la femelle par une ligne jaune continue sur le vertex, et qui se pro- longe derrière les veux. La bande jaune du deuxième segment n’est pas lus raccourcie que £ à 5 Pas P celle des suivants; le sixième segment porte une bande jaune comme celle des précédents, k ayant de chaque côté une échancrure qui laisse une dent à sa partie extérieure, son milieu s'allongeant en un appendice obtus et tronqué. La partie anale est carénée sur le dos, et présente deux profondes échancrures et trois appendices spiniformes, les latéraux étant un peu arqués. L'intermédiaire est presque droit, caréné et formé du prolongement de la dorsale et de la partie anale, plus long que les latéraux. ar CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 203 Cette jolie espèce, que je n’ai pas rencontrée pendant mon séjour en Algérie, a été décou- verte, aux environs d'Oran, par M. de Saint-Fargeau. PI. 8, fig. 10. Anthidium bellicosum (femelle), grossi, 10° la grandeur naturelle. 132. Anthidium afrum. (PI. 8, fig. 9.) Long. 13 millim. enverg. 23 millim. DE SainT-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 387, n° 33. Femelle. La tête est d’un jaune ferrugineux, avec les poils qui la revêtent blanchâtres. Le bord inférieur du chaperon, l'extrémité des mandibules sont d'un brun ferrugineux, ainsi que la bande courte que présentent la tête et le vertex : cette bande renferme les deux ocelles supérieurs. Les antennes sont en grande partie ferrugineuses, à l'exception de leur extrémité, qui est noirâtre. Le thorax est d’un jaune ferrugineux, à dos noir, et bordé de jaune à sa partie antérieure et sur les côtés. L’écaille des ailes est jaune, et présente, dans sa partie médiane, un gros point ferrugineux. Les ailes sont légèrement enfumées, et cette couleur est surtout prononcée le long de la côte et à leur extrémité, où elles pré- sentent un léger reflet violet. L'écusson est d’un jaune ferrugineux et entièrement bordé de cette dernière couleur. L’abdomen, en dessus, est d’un brun ferrugineux, et chacun des cinq segments présente une bande jaune à peine échancrée et très-légèrement interrompue sur le dos. La partie anale est jaune. Les pattes sont mélées de jaune et de ferrugmeux. Mâle. 1 diffère de la femelle par les quatre ou cinq premiers articles des antennes, qui sont ferrugineux, et, de plus, sur le vertex on aperçoit une ligne jaune continue, qui des- cend derrière les yeux. Le sixième segment de l'abdomen est coupé droit, forme un angle en ne s’'arrondissant pas sur les côtés, et porte une bande jaune comme les précédents. La partie anale est ferrugineuse, et présente une bande jaune irrégulière; ses côtés sont angu- leux, et forment une dent courte; l’appendice du milieu s'allonge notablement, et présente une troncature à son extrémité. Cette espèce habite les environs d'Oran, où elle a été rencontrée par M. de Saint-Fargeau. PL 8, fig. 9. Anthidium afrum (femelle), grossi, 9° la grandeur naturelle. 133. Anthidium numida. (PI. 9, fig. 1.) Long. 11 millim. enverg. 23 millim. De Sarnr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 392, n° 38. Femelle. La tête est jaune et ornée de quelques teintes ferrugineuses. Les poils qui la revêtent sont blanchätres; sur les confins du front et du vertex on aperçoit une tache ou petite bande qui contient les deux ocelles supérieurs; elle est d’un noir tirant sur le ferru- gineux, et émet deux lignes perpendiculaires de même couleur, qui atteignent chacune l'insertion d'une antenne ; les deux premiers articles de celle-ci sont d'un jaune ferrugineux : 26. + EE NET ne ee ne 204 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. les autres manquent dans l'individu. Le thorax est ferrugineux en dessous, et jaune sur les côtés. La partie dorsale est d’un noir tirant sur le ferrugineux, bordée de jaune en avant et sur les côtés. L’écaille des ailes est jaune, avec un point ferrugineux dans le milieu, Les ailes sont enfumées, plus foncées vers la côte et sur le bout, où elles présentent un léger reflet violet. L'écusson est jaune, avec le bord antérieur du côté médian d'un noir ferru- gineux. L’abdomen, en dessus, est d’un noir ferrugineux, avec les quatre premiers seg- ments offrant chacun une bande un peu échancrée à son bord supérieur sur le dos, et même un peu interrompue; celle du cinquième est échancrée de même, mais presque continue. La partie anale est jaune. La palette ventrale est ferrugineuse. Quant aux pattes, elles sont d'un jaune tirant un peu sur le ferrugineux. Mâle. I diffère de la femelle par les antennes, qui sont d’un noir un peu ferrugmeux, et par la partie antérieure du premier article, qui est jaune. La bande du sixième segment est semblable à celle du cinquième. Les angles inférieurs des côtés de ce segment forment une petite dent. La partie anale est ferrugineuse, coupée droit à son bord postérieur; dans son milieu, elle présente un appendice de moyenne longueur, qui est tronqué à son extrémité. Je n’ai pas trouvé cette espèce, qui habite les environs d'Oran, où elle a été rencontrée par M. de Saint-Fargeau. PI. 9, fig. 1. Anthidium numida, grossi, 9° la grandeur naturelle. 154. Anthidium Klugü, Luc. (PI. 9, fig. 2.) Long. 9 millim. : enverg. 20 millim. A. punctatum; capite ferrugineo, anticè in medioque nigro maculato; antennis ferrugineis, ad apicem subfuscescente tinctis; thorace nigro, ferrugineo subtiliter circumcincto lateribusque ferrugineo maculatis: alis subfuscescente tinctis nervisque fuscis; abdomine ferrugineo, longitudinaliter nigro maculato segmen- tisque posticè subtiliter flavo marginatis; pedibus flavo-ferrugineis. Femelle. Ressemble beaucoup à l'A. flavum, après lequel cette espèce vient se ranger. La tête est ponctuée, ferrugimeuse, et présente une tache noire qui envahit tout le front et toute la partie située entre les antennes. Des poils blancs, assez allongés, se font remarquer à l'insertion des antennes. Les mandibules sont ferrugineuses, avec leur extrémité et leur côté interne bordés de noir. Les antennes sont ferrugineuses et légèrement teintées de brun à leur extrémité. Le thorax est noir, plus fortement ponctué que la tête; il est finement marginé de ferrugineux, avec ses parties latérales offrant de chaque côté une tache plus longue que large de cette couleur. Des poils blancs, clairement semés, se font remarquer sur cet organe, particulièrement sur les côtés. L’écaille des ailes est très- finement ponc- tuée, ferrugineuse; celles-ci, à nervures d’un brun foncé, sont trés-légèrement teintées de brun. L'abdomen est ponctué , ferrugineux, avec le bord postérieur des segments finement marginé de jaune. Chaque segment, à sa partie antérieure, est orné d'une petite tache arrondie, noire, et qui est plus ou moins apparente; Je possède même quelques individus chez lesquels ces taches sont presque oblitérées; en dessous, il est complétement ferrugi- neux. Les pattes sont entièrement d'un jaune ferrugineux. A, 8ÿ CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 205 Cette espèce ne pourra être confondue avec l'A. flavum, Latr. à cause de la tache noire du front, qui ne présente pas de points ferrugineux. Le thorax est noir, tandis que dans l'A. flavam cet organe est ferrugineux, avec une grande tache noire sur le dos et sur le métathorax. Cet Anthidium, dont je n’ai trouvé que quelques individus, habite les environs du cercle de Lacalle, où je lai pris, à la fin de juin, sur les fleurs, dans les bois du lac Tonga. PI. 9, fig. 2. Anthidium Klugü (femelle), grossi, 2* la grandeur naturelle. 135. Anthidium discoidale. Lartr. Ann. du Mus. tom. VII, p.229, n° 16, et. p. 24, pl. 1, fig. 5. Je n'ai pas rencontré cette espèce, qui a été prise, en Algérie, par M. Desfontaines. 156. Anthidium comptum. (PI. 9, fig. 3.) Long. 10 millim. ! enverg. 22 millim. De SainT-Farc. Hist, nat. des ins. Hymén. tom. II, P- 398, n° 44. Femelle. La tête est jaune; la face est noire, ainsi qu'une bande horizontale sur les con- fins du vertex et du front, dont les bouts atteignent le haut des yeux; sur le front, entre cette ligne et la face, on remarque un cercle noir contigu à toutes deux, et renfermant une tache Jaune presque cordiforme. Les antennes sont noires, avec le devant du premier article et les deuxième et troisième en totalité, ferrugineux. Le thorax est noir: le dos est bordé de jaune en avant et sur Les côtés; en avant des ailes, on aperçoit une grande tache jaune. L’écaille de celles-ci est jaune, avec un point au milieu, et le peut bord ferrugineux. Les ailes sont brunes, peu foncées le long de la côte et au bord postérieur. L'écusson est Jaune, avec son bord postérieur ferrugineux , et l'intérieur du lobe intermédiaire noir. L’abdomen, en dessus, est d’un ferrugineux noirâtre. Les quatre premiers segments portent chacun une bande jaune interrompue dans son milieu; celle du cinquième, à peu près contmue. La partie anale est jaune. La palette ventrale est blanchâtre. Quant aux pattes, elles sont jaunes, mêlées de ferrugineux, avec la base des fémurs noire. Je ne connais pas le mäle de cette espèce, Elle habite les environs d'Oran, où elle a été découverte par M. de Sant-F argeau. PL 9, fig. 3. Anthidium comptum (femelle), grossi, 3° la grandeur naturelle. Genus CHELOSTOMA, Latr. Anthophora, Fabr. Apis, Linn. 157. Chelostoma mauritanica, Luc. (PL. 9, fig. 4.) Long. 11 millim. enverg. 18 millim. C. nigrum, punctatum ; capite anticè profundè emarginato; alis subinfuscatis, nervuris fuscis : abdormine fortiter confertimque punctato, segmentorum margine postico pilis albo-argenteis ciliato, infrà flavo rufes- cente-piloso ; pedibus nigris, punctatis, rufescente-pilosis. ÉV SENEEREERS = 206 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. Femelle. Cette espèce, quoique ressemblant beaucoup au C. culmorum, en diffère par des caractères bien tranchés. La tête est plus grande, étroite, d’un noir brillant, parsemée de points assez forts et moins serrés que dans le C. culmorum; elle est clairement parsemée de poils blancs, et ceux-ci deviennent plus touffus de chaque côté de la concavité dans laquelle viennent s'insérer les antennes; antérieurement elle est profondément échancrée, et ne porte pas d’écaille prolongée comme cela se voit chez le C. culmorum. Les mandibules sont noires et beaucoup plus allongées que dans le C. culmorum. Les antennes sont noires. Le thorax est noir, finement ponctué, et paraît plus étroit que dans le C. culmorum; il est glabre, à l'exception cependant des parties latérales, sur lesquelles on aperçoit quelques poils blancs. Les ailes, à nervures d’un brun foncé, sont légèrement enfumées. L’abdomen, en dessus, est d’un noir brillant, avec les points dont il est parsemé un peu plus forts et plus serrés que dans le C. culmorum. Comme chez cette espèce, le bord postérieur des cinq segments est cilié de poils d’un blanc argent, courts et serrés ; en dessous, il est de même couleur qu'en dessus, avec les poils dont il est entièrement couvert allongés et d’un jaune roussâtre. Les pattes sont noires, ponctuées, parsemées de poils roussâtres. Comme il est facile de le voir, cette espèce a la plus grande analogie avec le C. culmorum, avec lequel, au premier aspect, elle ne pourra être confondue, à cause du bord inférieur du chaperon, qui est profondément échancré, au lieu d’être prolongé en une écaille aussi longue que large, comme cela se remarque dans le C. culmorum. Je ne connais pas le mâle de cette espèce. Je n'ai trouvé qu'une seule fois ce Chélostome, que j'ai pris en juin, sur des fleurs, sur les bords du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle. PI. 9, fig. 4. Chelostoma mauritanica (femelle), grossi, 4° la grandeur naturelle, 4? la tête vue de pro- fil, 4° une antenne, 4‘ les ailes supérieure et inférieure. SIXIÈME TRIBU. LES NOMADIDES. Genus Droxrs, de Saint-Farg. et Serv. Trachusa, Jur. Heriades, Spin. 138. Dioxys pyrenaica. Long. 9 millim. ;, enverg. 16 millim. De Sainr-Fanc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IL, p. 5195, n°3. Ile. La tête et Le thorax sont noirs, revêtus de poils blancs, à reflet argente, sur- Feme rémité : tout sur la face. Les ailes sont assez transparentes, plus foncées vers la côte et à l'ext les nervures et le point margmal sont noirs. L'abdomen est noir, avec les deux premiers CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 207 segments ferrugineux : les cinq segments portent à leur bord postérieur une bande conti- nue de cils courts couchés, d’un blanc à reflet argenté. Les pattes sont noires, revêtues en partie de poils courts, couchés, d’un blanc argentin. Mäle. I est semblable à la femelle; il n’en diffère que par la partie anale, qui est ca- chée sous le sixième segment. Cette espèce, que j'ai rencontrée dans les environs du cercle de Lacalle et d'Oran, pen- dant l'été et l'automne, n'avait encore été signalée que comme habitant les Pyrénées (Baréges). 159. Dioxys rufiventris. (PI. 9, fig. 5.) Long. 13 millim. ! enverg. 21 millim. DE SarnT-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. II, p. 516, n° 4. Femelle. La tête et le thorax sont noirs, quelquefois d’un brun ferrugineux et sensible- ment chagrinés, avec les poils dont ils sont couverts assez allongés, peu serrés et entié- rement ferrugineux. Les antennes sont d’un noir mat, avec le premier article ferrugmeux. Les ailes sont enfumées, à reflet légèrement violacé, avec la côte et les nervures d’un brun roussätre; Je ferai aussi remarquer que dans la partie caractéristique il y a des portions plus transparentes. L'abdomen est ferrugineux, chagriné, presque nu, avec le bord posté- rieur de chaque segment hérissé de poils rougeâtres, très-courts, couchés. Les pattes sont ferrugineuses et hérissées de poils de cette couleur. Mäle. I est tout à fait semblable à la femelle, et n’en diffère que par la partie anale, qui est cachée sous le sixième segment. Ce n’est qu'aux environs d'Oran, en mars, que J'ai pris cette espèce, où elle a aussi été rencontrée, pendant l'été, par MM. de Saint-Fargeau et Levaillant. PI. 9, fig. 5. Dioxys rufiventris (femelle), grossi, 5° la grandeur naturelle, 5? la tête vue de profil, 5° une mâchoire, 5% une mandibule, 5° la lèvre inférieure, 5 une antenne. 140. Dioxys chalicoda, de Saint-Farg. (Inédit.) (PI. 9, fig. 6.) Long. 12 millim. ! enverg. 25 millim. D. capite thoraceque atris, granariis, rubro-ferrugineo-pilosis; hoc utrinque ad basim fortiter unispi- nos0; abdomine subtiliter granario, rubro, ultimis segmentis attamen nigris; pedibus punctatis, ferrugi- neo-rubescentibus, femoribus antennisque nigris. Femelle. Elle ressemble un peu au mâle du D. rufiventris, de Saint-Farg. et vient se pla- cer tout à côté de cette espèce. Elle est plus grande et son corselet paraît plus large. La tête est noire, assez fortement chagrmée et entièrement revêtue, entre les yeux et derrière ces organes, de poils allongés, serrés, d'un rouge ferrugimeux. Les mandibules sont également chagrinées, d'un noir brillant. Les antennes sont entièrement d’un noir mat. Le corselet est large, de même couleur que la tête; il est fortement chagriné, comme celle-ci, et armé, de chaque côté de sa base, d’une forte épine : des poils d’un rouge ferrugineux, assez AT 9 à BE RES à ee de een nee L -: 208 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULEÉS. allongés, mais moins serrés que ceux de la tête, revêtent la partie inférieure ainsi que les parties latérales de cet organe. Les ailes, à nervures noires, sont fortement enfumées, sur- tout vers leur partie antérieure, L’abdomen est très-fnement chagriné et très-clairement parsemé de poils courts, d’un ferrugineux rougeûtre; il est rouge, à l'exception des trois derniers segments, qui sont entièrement noirs; en dessous, il est de même couleur qu'en dessus, excepté cependant la partie antérieure du premier segment, qui est bordée de noir. Les pattes, ponctuées, sont d’un ferrugineux rougeâtre, à l'exception cependant des fémurs, qui sont noirs. Mäle. H est tout à fait semblable à la femelle quant à la couleur, et n’en diffère que par la partie inférieure du dernier segment, qui présente quatre épines, dont celles situées à la partie antérieure sont très-rapprochées. Je n'ai rencontré que quelques individus de cette espèce; Je les ai pris dans les derniers jours de mars, aux environs d'Oran, en brisant leur nid fait avec une terre très-dure; je Les a surpris dans leurs loges. PI. 9, fig. 6. Dioxys chalicoda, grossi, 6° la grandeur naturelle. 141. Dioxys maura. (PI. 9, fig. 7.) Long. 8 millim. } enverg. 16 millim. De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. If, p. 516, n° 5. Femelle. La tête et le thorax sont noirs, tirant quelquefois au ferrugineux, avec les poils dont ces organes sont couverts clairement semés et d’une belle couleur blanche. Les antennes sont noires. Les ailes sont enfumées et présentent un léger reflet violacé; il ya des portions dans la partie caractéristique qui sont plus transparentes; quant aux nervures et au point marginal, ils sont noirs. L'abdomen est noir et tire quelquefois au ferrugineux; il est couvert de points assez forts, arrondis et peu serrés, avec tous les segments, à l'excep- tion cependant du cinquième en dessus et du premier en dessous, qui portent au bord pos- térieur une bande de cils courts, couchés et d’une belle couleur blanche. Les pattes sont noires, avec la partie externe des fémurs et des tibias profondément ponctuées : des poils très-courts, blancs, peu serrés hérissent ces organes. Je n'ai pas trouvé cette jolie petite espèce, qui a été prise, dans Îles environs d'Oran, par M. de Sant-Fargeau. PI. 9, fig. 7. Dyoxis maura (femelle), grossi, 7° la grandeur naturelle, 7° les ailes supérieure et infé- rieure. 4 = 52 Qru, aline CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 209 Genus Parzeremus, Latr. Epeolus, ejusd. 142. Phileremus oraniensis. (PL. 9, fig. 8.) Long. 11 millim. enverg. 21 millim. De Sair-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 512, n° 1. La tête est noire, chagrinée, presque nue; de chaque côté de sa face, on aperçoit une tache d'un blanc de neige, placée sur le bord inférieur des joues et formée par des poils couchés, assez allongés et serrés. Le thorax est noir, plus fortement chagriné que la tête; de chaque côté, on remarque une grande tache sous les épaulettes et une autre au côté du métathorax : ces taches, d’un blanc de neige, sont formées par des poils couchés, assez allongés et serrés. Les premières ailes sont noirâtres et présentent un léger reflet violet, avec les nervures et le point marginal noirs; les secondes ailes sont plus transparentes et enfumées vers l'extrémité. L’abdomen, très-finement ponctué, est nu, d’un noir brillant; ses cinq segments sont ornés, de chaque côté, d’un point assez grand, presque rond, formé par des poils couchés, squamiformes et d’un blanc argent. La partie anale est entièrement noire. Les pattes sont noires et hérissées de quelques poils de cette couleur; quant au dessus des tibias, il porte une assez grande quantité de poils courts, serrés, d’un blanc argent. Le mâle ressemble à la femelle; son sixième segment est noir, et, de même que les précédents, présente un point latéral formé de poils couchés, squamiformes, d’un blanc argent. Je n’ai pas trouvé cette espèce, qui habite les environs d'Oran, où elle a été découverte par M. de Saint-Fargeau. PI. 9, fig. 8. Phileremus oraniensis (femelle), grossi, 8° la grandeur naturelle, 8 une mâchoire, 8° une mandibule, 81 la lèvre inférieure, 8° les ailes supérieure et inférieure. Genus CœLroxis, Latr. Anthophora, Fabr. Anthidium, Panz. Apis, Linn. 143. Cœlioxis argentea. (PI. 9, fig. 9.) Long. 13 millim. enverg. 23 millim. De Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p.523, n° 5. Mâle. La tête est noire, fortement chagrinée et présente quelques poils épars, couchés, blancs, avec la face couverte de poils assez allongés, serrés, couchés, soyeux, blancs et ayant un reflet argenté. Le thorax est noir, un peu plus fortement chagriné que la tête et entièrement revêtu, en dessous, de poils courts, serrés, couchés, d’un blanc argent, avec le dessus en présentant aussi en diverses places et particulièrement sur le dessus du pro- Zooï.. — Anim. articulés. — ITT° partie. 97 A 0 EVA ee me, 210 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. thorax, où ils forment une bande continue. L’écusson, qui offre à sa base une ligne de semblables poils, est arrondi dans son milieu et armé de chaque côté d'une épine assez allongée et sensiblement courbée, au côté Imterne, à son extrémité, qui est légèrement roussâtre. Les ailes sont transparentes, enfumées à leur extrémité, avec les nervures d'un noir roussâtre, la base de la côte, jusques y compris le point marginal, de cette dernière couleur. L’abdomen est noir et assez fortement chagriné; en dessus, le premier segment présente, de chaque côté, une tache très-échancrée, ou deux lignes réunies par leur bout extérieur; le deuxième offre aussi de chaque côté, à sa base, une petite ligne, à son bord postérieur une autre petite ligne; les troisième, quatrième et cinquième ont chacune, à leur base, une bande continue, et, de chaque côté de leur bord postérieur, une petite ligne : ces taches, bandes et lignes, formées de poils courts, serrés et couchés, sont blanches, à reflet légèrement argenté; le cinquième segment est sans épines sur les côtés; quant au sixième, dont les côtés sont revêtus de poils argentés, il est armé de quatre épines, dont les latérales sont simples, les médianes bidentées, la dent inférieure étant beaucoup plus longue que la supérieure, celle-ci étant dirigée presqu'à angle droit vers le haut; quant à la partie anale, elle est cachée sous le sixième segment. Je ferai aussi remarquer que les bords postérieurs du second segment, jusqu'au cinquième imclusivement, sont bordés de roussâtre. L’abdomen, en dessous, ainsi que la partie anale, est entièrement revêtu de poils courts, couchés, blancs et à reflet argenté; ces poils sont en plus grand nombre sur la base et le bord inférieur de chaque segment, où ils forment des bandes assez distinctes. Les pattes sont d’un noir roussätre, avec le dessus des tibias couvert de poils d’un blanc argent et les tarses garnis de poils fauves tirant un peu sur le roussâtre, Je n’ai pas rencontré cette remarquable espèce, dont je ne connais pas la femelle, qui habite les environs d'Oran, où elle a été prise par M. de Saint-Fargeau. PI. 9, fig. 9. Cœælioxys argentea (mâle), grossi, 9° la grandeur naturelle. 144. Cœlioxys afra. (PI. 9, fig. 10.) Long. 10 millim. enverg. 17 millim. DE SainT-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 525, n° 7. Femelle. La tête est noire, chagrinée et présente quelques poils épars, couchés, d'une couleur assez blanche; la face et le front sont couverts de poils semblables; mais ils sont plus allongés et plus serrés. Les mandibules sont ferrugineuses. Les antennes sont noires, avec leur partie inférieure légèrement ferrugineuse. Le thorax est noir, assez fortement cha- griné, avec le dessous entièrement couvert de poils courts, couchés, blancs, ainsi que les côtés; ces mêmes poils forment en outre, sur le dos, une tache près des épaulettes et une ligne double très-fine entre ces taches et finissant au milieu du dos. L’écusson, couvert de poils couchés, blancs, est assez arrondi dans son milieu, et porte, de chaque côté, une épine courte, légèrement ponctuée. Les ailes sont assez transparentes, enfumées à leur extrémité, avec les nervures noires et le point marginal brun. L’abdomen est noir, presque CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 211 nu, fortement chagriné, avec le bord des cinq segments présentant, en dessus et en dessous, une bande continue assez large de poils courts, couchés, squamiformes et d’une belle cou- leur blanche; les bandes du dessus sont notablement élargies sur les côtés. La partie anale est noire, avec les côtés de sa base portant une tache de poils couchés, blancs; son extré- mité est ferrugineuse, avec la partie supérieure presque aussi longue que linférieure. Les pattes sont roussâtres, avec les parties extérieures revêtues de poils courts, serrés, cou- chés et d’une belle couleur blanche. C'est aux environs d'Oran que cette Jolie petite espèce, que je n’ai pas rencontrée, a-été découverte par M. de Saint-Fargeau. PL 9, fig. 10. Cœlioxys afra (femelle), grossi, 10° la grandeur naturelle, 10! la tête vue de face, 10° une antenne. Genus MELECTA, Latr. Apt, Linn. Centris, Fabr. Andrena, Panz. 145. Melecta punctata. Fagr. Syst. Piez. p. 387, n° ge Larr. Gener. crust. et ins. tom. IV, P- 172. DE Saint-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. I, Dr ner Apis punctata, PAnz. Faun. Germ. fasc. 35, fig. 23. Kirgy, Monogr. ap. angl. tom. IT, P- 319, n° 35. Elle n’est pas rare dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie, particulièrement aux environs du cercle de Lacalle, de Constantine, de Bône, d'Alger et d'Oran, où Je l'ai prise, pen- dant le printemps et une grande partie de l'été. 146. Melecta plarinotata. Brucz. Expéd. scient. de Morée, Zool. p. 343, n° 760. DE Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 442, n° 2. Cette espèce, dont je n'ai rencontré qu'un seul individu aux environs d'Oran, vers la fin de l'automne, habite aussi l'Orient, particulièrement les environs de Bagdad. La Sicile, ainsi que la Morée, nourrit aussi cette espèce. Elle y a été prise par MM. Lefebvre et A. Brullé. 147. Melecta grandis. (PI. 9, fig. 11.) Long. 22 millim. enverg. 39 millim, De SaiNT-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IE, p. 443, n° 3. Femelle, La tête est noire ainsi que les poils qui la recouvrent; au-dessus et tout contre l'insertion des antennes, on aperçoit un faisceau de poils d’une belle couleur blanche et une ligne de cette couleur sur le derrière du vertex. Le thorax est noir ainsi que les poils dont il 2 912 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. est revêtu, à l’exception cependant de ceux d'un blanc de neige qui forment les faisceaux et qui présentent la disposition suivante : un de chaque côté, un peu en avant du dessous des ailes; un sur les côtés du métathorax, un sur chacun des deux tubercules de l’écusson, et deux rapprochés sur le disque du thorax. Il est aussi à remarquer que le derrière, ou la partie postérieure du prothorax, offre une ligne d’une belle couleur blanche, formée par des poils de cette couleur, et qui émet trois dentelures en avant. Les ailes sont brunes, à reflet violet, avec des lignes transparentes sur la caractéristique; quant aux nervures, elles sont noires. L'abdomen est noir et ne présente que peu de poils de cette couleur; les quatre premiers segments offrent chacun, sur les côtés, une tache de poils blancs de neige : ces poils, sur le premier segment, sont demi-hérissés et couchés sur les autres; quant au cin- quième et à la partie anale, ils sont sans taches, noirs et hérissés de poils de cette couleur. Les pattes sont noires, avec leurs poils de cette couleur, à l'exception de ceux que forme une tache d’un blanc de neige à la base extérieure de tous les tibias, et qui sont serrés et couchés. Müle. H diffère de la femelle par la face, qui est couverte de poils d’un blanc de neige, par le dos du prothorax et du mésothorax, qui est garni de poils blanchätres, ainsi que les côtés en avant des ailes. Le cinquième segment de l'abdomen porte, comme les précédents, une tache de poils couchés d'un blanc de neige; quant au sixième , il est sans tache. Cette espèce, que je n'ai pas rencontrée, habite les environs d'Oran, où elle a été prise par M. de Saint-Fargeau. PI. 9, fig. 11. Melecta grandis, grossi, 11° la grandeur naturelle, 11° la tête vue de profil, 11° une mà- choire, 11% la lèvre inférieure, 11° une antenne. Genus Crocis4, Latr. Melecta, Fabr. Nomada, Panz. 148. Crocisa ramosa. (PI. 10, fig. 1.) Long. 14 millim. } enverg. 25 millim. DE Sainr-Fanc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. I, p.45,n° 5. Femelle. La tête est noire, avec les poils qu'elle présente blancs. Le thorax est de même couleur que la tête, et ses parties latérales sont entièrement couvertes de poils blancs; quant à la partie dorsale, elle offre des points et des lignes de couleur blanche, formés par des poils de cette couleur. L'écusson est noir, hérissé de poils de cette couleur, avec son échancrure garnie de cils blancs. Les ailes sont noirâtres, et, sur la partie caractéristique, On aperçoit de petites portions plus ou moins transparentes. L'abdomen est noir, et chacun des en dessus, de chaque côté, une ligne blanche, formée de poils couchés ; u deuxième segment émettent chacune une branche perpendicu- il est orné de trois points A L segments présente les lignes du premier et d laire, qui en fait une espèce de chevron brisé; en dessous, ES ns: À CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 213 blancs, formés par des poils de cette couleur. Les pattes sont noires, hérissées de poils de cette couleur, excepté ceux du dessus des tibias et des tarses, qui sont blancs. Mäle. I est semblable à la femelle; le sixième segment de l’abdomen présente aussi une ligne latérale, formée par des poils blancs, couchés et assez serrés. L'Est et l'Ouest de l'Algérie nourrissent cette espèce, qui n’est pas très-rare pendant le printemps et l'été, dans les environs du cercle de Lacalle, de Bône, de Constantine, d'Alger et d'Oran. Elle habite aussi la Sicile, l'Égypte et les Indes orientales, où elle a été rencon+ trée par MM. Lefebvre, Savigny et Sonnerat. PI. 10, fig. 1. Crocisa ramosa, grossie, 1° la grandeur naturelle, 1° une mâchoire, 1° une mandibule, 11 la lèvre supérieure, 1° la lèvre inférieure, 1° une antenne, 1£ les ailes supérieure et inférieure, 1° la tête vue de face. Genus Nom4D4, Latr. Apis, Auct. 149. Nomada mauritanica. (PI. 10, fig. 2.) Long. 12 millim. + enverg. 24 millim. De Saint-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 465, n° 1. Femelle. La tête, parsemée de points assez forts et irrégulièrement marqués, est ferru- gineuse, avec le vertex présentant une ligne transversale de couleur noire; une tache éga- lement noire se fait remarquer de chaque côté de la tête, en dessous. Les mandibules sont ferrugineuses, avec leur extrémité d’un brun foncé. Les antennes sont entièrement ferru- gineuses. Le thorax, couvert de points assez forts, serrés, irrégulièrement marqués, est noir, avec la partie dorsale coupée transversalement par une bande ferrugineuse. Les épaulettes sont ferrugineuses, ainsi qu'une bande latérale que l’on aperçoit le long de l'insertion des ailes. Je ferai aussi remarquer qu’il y a deux petites lignes s’élevant de la base de l’écusson jusqu'au milieu du mésothorax, qui sont d’une couleur rougeâtre, ainsi qu'une tache assez grande de chaque côté du mésothorax. Quant à l’écusson et au postécusson, ils sont ferru- gimeux. Les ailes, d’un brun roussâtre, offrent un léger reflet violet; quant aux nervures, elles sont noirâtres, avec le point marginal et lécaille ferrugineux. L’abdomen est d’un fer- rugineux clair, et chaque segment présente une bande mal terminée d’un ferrugineux plus foncé. Les pattes sont entièrement ferrugineuses. Je ne connais pas le mâle de cette espèce, qui a été découverte, aux environs d'Oran, par M. Lepeletier de Saint-Fargeau. PI. 10, fig. 2. Nomada mauritanica (femelle), grossie, 2° la grandeur naturelle. EE à ETES se ne eat eme nn, 214 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. 150. Nomada numida. Long. 16 millim. enverg. 24 millim. (femelle). Long. 10 millim. enverg. 18 millim. (mâle). De SarnT-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 465, n° 2 Femelle. La tête, couverte de points assez fins et serrés, est noire avec les organes buc- caux (extrémité des mandibules cependant noire) et toutes les parties inférieures au-dessous des antennes ferrugineuses. Les orbites antérieure et postérieure, mais non celle du vertex, sont également ferrugineuses. Le thorax est noir, chagriné, revêtu de poils ferrugineux, clairement semés, avec la partie dorsale du prothorax coupée transversalement par une bande ferrugineuse. Les épaulettes sont de cette couleur, ainsi que l'écusson et le postécusson. Les ailes sont d’un brun roussätre et présentent un léger reflet violet ; quant aux nervures, elles sont noirâtres, avec le point marginal et l’écaille ferrugineux. L’abdomen est d’un ferrugineux un peu teinté de jaunâtre, et sur chaque segment on aperçoit une bande mal terminée d'un ferrugmeux plus prononcé. Les pattes sont entièrement ferrugineuses. Mâle. Beaucoup plus petit que la femelle, en diffère par le premier article des antennes, qui est noir, avec le devant jaune; les deuxième et troisième sont ferrugimeux {les autres manquent à l'exemplaire qui est en ma possession ). La tête est noire, avec la bouche jaune et l'extrémité des mandibules noire. Quant au chaperon, aux joues et à la partie inférieure de l'orbite postérieure des yeux, ils sont de couleur jaune. Le thorax est noir, avec les épau- lettes jaunes. On n’aperçoit pas de bandes sur le prothorax, ni de ligne le long des ailes. Quant à l’écusson , il est jaune et on remarque seulement un point de cette couleur au mi- lieu du postécusson. Le reste est comme dans la femelle. Le sixième segment de l'abdomen est semblable aux précédents. Cette espèce habite les environs d'Oran, où elle a été rencontrée par M. Lepeletier de Saint-Fargeau. 151. Nomada pusilla. (PI. 10, fig. 4.) Long. 6 millim. enverg. 10 millim. De Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 466, n° 3. Femelle. La tête, couverte de points assez fins et serrés, est noire, avec la bouche ferru- gineuse, excepté l'extrémité des mandibules, qui est noire. La partie inférieure du chaperon et l'orbite interne des yeux sont ferrugineuses. Les antennes sont de cette couleur, avec leur dessus brun vers l'extrémité, Le thorax est noir et présente un tubercule huméral ferrugineux. gineux. Les ailes sont transparentes, avec 5 l'extrémité et lacellule radiale enfumées, Quant aux nervures et au point marginal, ils sontbruns L’écusson est noir, avec lestubercules d’un jaune ferru avec l'écaille ferrugineuse. L’abdomen est ferrugineux, avec le bord inférieur des segments plus foncé. Les pattes sont ferrugineuses, avec les trochanters et la base des hanches noirs. Cette espèce présente plusieurs variétés. Variété À. Abdomen ne présentant jamais que deux couleurs. Variété B. Abdomen ferrugineux ou jaune , avec des bandes ou des taches jaunes. e lem: pen vec Jar AL tes, et brut gare où. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 215 L'Est et l'Ouest de l'Algérie nourrissent cette espèce, dont je ne connais pas le mâle, et que jai prise, pendant le printemps et l'hiver, dans les environs du cercle de Lacalle. d'Alger et d'Oran. PI. 10, fig. 4. Nomada pusilla, grossie, 4° la grandeur naturelle. 152. Nomada parvula, Luc. (PI. 10, fig. 5.) Long. 8 millim. enverg. 14 millim. £. N. capite punctato, nigro flavo-ferrugineo circumcincto; thorace fortiter punctato, nigro-nitido flavo-fer- rugineo maculato; alis subfusco-marginatis, nervuris fusco-rufo-ferrugineis; abdomine fusco-ferrugineo ni- tido, primo segmento anticè fusco lateribusque fusco maculatis: antennis, pedibusque flavo-ferrugineis, ho- rum tribus primis articulis infrà fuscis. Elle est voisine de la N. pusilla de Saint-Fargeau, mais elle est beaucoup plus petite; la tête, parsemée de points assez forts et peu serrée, est noire, d’un jaune ferrugineux à sa partie antérieure ainsi qu'autour des yeux; elle est clairement parsemée de poils testacés. Les mandibules sont d’un jaune roussätre, à l'exception de leur extrémité, qui est d’un brun foncé; les autres sont entièrement d’un Jaune ferrugineux. Le thorax, d'un noir brillant, couvert de points beaucoup plus profondément enfoncés et plus forts que ceux de la tête, présente sur le dos du prothorax une bande transversale d’un jaune ferrugimeux; sur les côtés, qui sont revêtus de poils blancs, il est taché de jaune ferrugineux; les épaulettes sont de cette couleur, ainsi que la base du thorax. Je ferai remarquer que cet organe varie beaucoup : tantôt il est entièrement noir, d’autres fois le jaune ferrugineux l'emporte sur cette couleur; enfin il y a des individus chez lesquels cette couleur entoure les épaulettes, et où la base est d’un jaune ferrugineux, à l'exception de la partie médiane, qui est tachée de noir longitudinalement. Les ailes sont très-légèrement bordées de brun, avec les nervures et l’écaille d’un brun roux ferrugineux. L’abdomen, à premier segment d’un brun foncé en dessus, taché de cette couleur sur les parties latérales, est d’un brun ferrugineux brillant, avec le troisième et le quatrième segment teintés de brun en dessus. Les pattes sont d’un jaune ferrugineux, avec les trois premiers articles tachés de noir en dessous. Les environs de Constantine et du cercle de Lacalle nourrissent cette petite espèce, que J'ai prise sur les fleurs de l’Asphodelus ramosus. PI. 10, fig. 5. Nomada parvula, grossie , 5° la grandeur naturelle. 155. Nomada ferraginata. Lixn. Syst. nat. ed. Gmel. I, pars v, p. 2279, n° 35. Kirby, Monogr. ap. angl. tom. II, p. 218, n° 34, pl. 16, fig. 4. Nomada germunica, Fagr. Syst. Piez. p. 394 , n° 18. Cette jolie petite espèce, que jai rencontrée sur les T hapsia garganica, dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie, pendant l'hiver et le printemps, particulièrement dans les environs du cercle de Lacalle, de Constantine, d'Alger et d'Oran, n’est pas très-rare ; elle habite aussi la Morée, où elle a été prise par M. Brullé. 216 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. 154. Nomada flavo maculata, Luc. (PL. 10, fig. 6.) Long. 8 millim. :, enverg. 15 millim. N. capite punctato, nigro rufescente circumcincto; antennis omnino flavo-ferrugineis, nigro flavo macu- lato: abdomine rubescente, tribus ultimis segmentis flavis, lateribus nigro marginatis, primo segm = 8 P gmento ni gro trimaculato; pedibus ferrugineis, primis articulis nigro maculatis. Femelle. Elle a un peu d’analogie avec la N. ferraginata, mais elle est plus grande. La tête, parsemée de points assez forts et serrés, est noire avec sa partie antérieure et les côtés interne et externe rougeâtres. Les organes de la manducation sont de cette couleur, avec l'extrémité des mandibules d’un noir foncé. Les antennes sont entièrement d’un jaune ferrugineux. Le thorax est noir, couvert de points assez forts et serrés; 1l est clairement parsemé de poils blancs, et orné de six taches jaunes ainsi disposées : deux très-rapprochées, arrondies sur le mésothorax ; les autres occupent les parties latérales; à l'extrémité antérieure du thorax, à la jonction de celui-ci avec la tête, on aperçoit de chaque côté un petit trait jaune, mais obscurément marqué. Les ailes, à nervures d’un brun foncé, sont très-légèrement teintées de brun. L’abdomen est glabre, rougeâtre, avec les trois derniers segments Jaunes et les bords latéraux des second, troisième et quatrième marginés de noir; le premier seg- ment, à la partie antérieure, est orné de trois taches noires, dont une médiane, les autres latérales. Je ferai aussi remarquer que, sur les parties latérales du premier segment, il pré- sente postérieurement une petite tache noire qui se répète sur la partie antérieure du seg- ment précédent; en dessous il est rougeâtre, avec les derniers segments bordés de noir pos- térieurement. Les pattes sont rougeâtres, avec la hanche et le fémur tachés de noir. Variété A. Premier segment abdominal entièrement rougeûtre. L'Est et l'Ouest sont habités par cette espèce, que J'ai prise pendant le printemps, aux en- virons d'Alger, d'Oran et de Constantine. PI. 10, fig. 6. Nomada flavo maculata, grossie, 6° la grandeur naturelle. 155. Nomada variabilis, Luc. (PL 10, fig. 1) 1 3? 1 Long. 8 millim. :, enverg. 16 millim. ;. N. capite nigro, granario, albo-piloso; antennis flavo-ferrugineis, primo articulo nigro, subsequentibus intùs nigricante tinctis; thorace granario, nigro-nitido, suprà rufescente-piloso, utrinque flavo-ferrugineo unimaculato, lateribus albo-pilosis; abdomine flavo-ferrugineo, primo segmento anticè nigro, subsequen. tibus flavo nigroque maculatis; corpore infrà nigro maculato; pedibus flavo-ferrugineis, primis articulis nigris, subsequentibus intùs tantm nigricantibus. Elle ressemble un peu à la N. flavo maculata dans le voisinage de laquelle cette espèce vient se ranger. La tête est noire, fortement chagrinée, et entièrement revêtue sur le front et sur la face de poils blancs, assez allongés, serrés. Les mandibules sont d’un jaune ferru- gineux, et teintées de brun foncé à leur extrémité, Les antennes sont d’un jaune ferrugineux, f j du pr ui soût P 10e jen past " atero-tl ssh | sglettes SOL site, axe ets, AVEC | jes de n pers Sel px esSOUS jal ne petit ion. LES? au thés d (plc P né À, Partie l'es td fen regie rendit le UL él: CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 217 à l'exception du premier article, qui est entièrement noir, et du côté interne des articles suivants, qui sont plus ou moins fortement teintés de cette couleur. Le thorax est d’un noir brillant, et chagriné comme la tête; en dessus, il est revêtu de poils roussätres assez allongés et clairement parsemés; sur les côtés, il est couvert de poils blancs, et de chaque côté de ses parties latéro-antérieures on aperçoit une petite tache arrondie, d’un jaune ferrugineux. Les épauleties sont d’un jaune ferrugineux. Les ailes sont très-légèrement teintées de brun roussâtre, avec les nervures et l’écaille d’un noir assez foncé, L'abdomen est d’un Jaune ferrugineux, avec le premier segment taché de noir foncé à la partie antérieure, et les sui- vants maculés de noir et de jaune sur leurs parties latérales; je ferai aussi remarquer que les deux derniers segments en dessus présentent de chaque côté une tache plus ou moins sen- sible; en dessous il est de même couleur qu'en dessus, avec les segments ornés dans leur milieu d’une petite tache d’un noir foncé; des poils très-courts, blancs, peu serrés, revêtent cet organe. Les pattes sont d’un jaune ferrugineux, avec les premiers articles noirs, et les suivants tachés de cette couleur seulement au côté interne. Cette espèce présente une variété assez remarquable. Variété A. Partie antérieure de la tête et pourtour des yeux d’un jaune ferrugineux ; thorax comme chez l'espèce typique, avec la tache que présentent les côtés latéro-antérieurs entièrement jaune; taches jaunes des parties latérales du corps beaucoup plus grandes; pattes d’un jaune ferrugineux , à l'exception cependant des premiers articles, qui sont noirs. Cette espèce habite les environs de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle; je lai prise pendant les mois de mai et de juin sur les fleurs. PI. 10, fig. 7. Nomada variabilis, grossie, 7° la grandeur naturelle. 156. Nomada? albo maculata, Luc. (PI. 10, fig. 8.) Long. 8 millim. enverg. 15 millim. \. capite punctato, nigro, rubescente circumcincto albo argenteoque piloso; thorace fortiter punctato, rubescente, suprà longitudinaliter nigro vittato lateribusque nigro punctatis; abdomine rubescente, punc- lato, secundo, tertio, quarto quintoque segmentis albo-argenteo maculatis ; pedibus rubescentibus, antennis nigris, duobus primis articulis tertioque ad basim rubescentibus. Femelle. La tête est noire , ponctuée, entourée de rougeâtre à sa partie antérieure, ainsi que tout le tour des yeux; des poils d’un blanc argent, courts, serrés, revêtent l'espace situé entre les organes de la vue. Les organes de la manducation sont rougeâtres. Les antennes sont noires, à l'exception des deux premiers articles et de la naissance du troisième, qui sont rougeâtres, Le thorax est rouge, beaucoup plus fortement ponctué que la tête; dans sa partie médiane, il présente une bande noire longitudinale ; sur les côtés et en dessous, il est taché de noir, et sa base est entièrement de cette couleur; des poils d’un blanc argent, trés-courts, se font remarquer sur le thorax, et particulièrement sur les parties latérales et à sa base. Les ailes, à nervures d’un brun foncé, sont d’un brun légèrement roussâtre, et présentent près de leur partie antérieure deux petites éclaircies incolores. L'abdo- Zo0L. — Anim. articulés. — III* partie. 28 218 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. men est rougetre, parsemé de points assez forts et peu serrés; le premier segment, à sa partie antérieure, est clairement parsemé de poils d’un blanc argent : ceux-ci, sur lessecond, troisième, quatrième et cinquième segments, forment de chaque côté quatre taches plus larges que longues, de cette couleur ; je ferai encore remarquer que les parties latérales des second, troisième et quatrième présentent aussi de chaque côté trois petites taches d’un blanc argent, qui diminuent de largeur progressivement; en dessous il est entièrement rougeätre. Les pattes sont de cette couleur, avec les articles des tarses clairement parsemés de poils d'un blanc roussâtre. Cette jolie espèce, dont Je n'ai rencontré qu'un seul imdividu femelle, habite les envi- rons d'Alger; je lai pris dans les derniers jours de mars, sur l'Asphodelus ramosus. PI. 10, fig. 8. Nomada? albo maculata, grossie, 8° la grandeur naturelle. 157. Nomada agrestis. (PL. 10, fig. 3.) Far. Syst. Piez. p. 390, n° 1. DE SainT-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IL, p. 467, n° 4. J'ai rencontré cette Nomade dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie, pendant le printemps et l'hiver, particulièrement dans les marais du cercle de Lacalle, de Constantine, de Bône et d'Oran. PI. 10, fig. 3. Une mâchoire, 3* une mandibule, 3? les ailes supérieure et inférieure, 3° la tête vue de face, 34 une antenne de la Nomada agrestis. 158. Nomada succincta. Panz. Faun. Germ. fase. 55, fig. 21. De SarnT-Farc. et SErv. Encycl. méth. tom. VIII, p. 372, n° 33. DE Sarnr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 469, n° 6. Cette espèce, dont je n’ai rencontré que trois individus, habite l'Est et l'Ouest de nos possessions; Je l'ai prise en mars et avril, dans les environs du cercle de Lacalle, d'Alger et d'Oran. Cette Nomade, jusqu’à présent , n'avait encore été signalée que comme habitant les en- virons de Paris. 159. Nomada sexfasciata. Panz. Faun. Germ. fasc. 68, fig. 18 (mâle). De Samnr-FarG. et Serv. Encycl. méth. tom. VIIL, p. 368, n° 75. De Saint-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 471, n° 7. Ce n’est qu'aux environs de Constantine, en mai, que j'ai pris cette espèce, qui se plait sur les Thapsia garganica, et dont je n’ai rencontré qu'un seul individu. Elle habite aussi les environs d'Oran, où elle a été prise par M. Lepeletier de Saint-Fargeau. fs sl ê NS Ba — D [== el A p Ip Une (| etude 1 & ji 9 a ls CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 219 Enfin les environs de Paris et la France méridionale nourrissent aussi cette espèce, qui n'avait encore été signalée que comme habitant cette partie de l'Europe. 160. Nomada Jascipennis. Long. 19 millim. DE Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. II, p- 474, n° 10. Femelle. La tête est noire, revêtue de poils d’un roux pâle; la bouche, le chaperon et les joues sont d'un roux ferrugineux. Les antennes sont ferrugineuses. Le thorax est noir, et présente des poils d’un roux päle; la partie dorsale du prothorax est entièrement ferrugi- neuse; quant au métathorax, au tubercule huméral, à la bande qui est située sur le bas des côtés antérieurs, et à la ligne de chaque côté, ferrugineux. L’écusson et le postécusson sont de cette couleur; les ailes sont enfumées, avec leur extrémité et la cellule radiale plus fon- cées ; les nervures sont brunes, avec le point margimal d’un testacé clair, et l'écaille ferrugi- neuse. L’abdomen en dessus est ferrugineux ; le premier segment porte vers sa base une bande noire raccourcie sur les côtés, et une autre bande de cette couleur, sur le bord pos- térieur ; les deuxième et troisième segments présentent chacun sur le bord postérieur une bande noire qui va en s’élargissant vers le dos. La partie anale est ferrugineuse. L'ab- domen en dessous est ferrugineux, avec le bord inférieur du deuxième segment noirâtre. Les pattes sont ferrugmeuses , avec la base des hanches postérieures noire. Je n’ai pas rencontré cette espèce, dont le mâle est mconnu, et qui habite Les environs d'Oran, où elle a été rencontrée par M. Lepeletier de Saint-Fargeau. 161. Nomada ruficeps. Long. 10 millim. De Sarnr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 475, n° 11. Femelle. La tête est ferrugineuse, à l'exception de la partie du vertex qui est noire et qui entoure les ocelles. Les antennes sont ferrugineuses. Le thorax est noir. La partie dorsale du prothorax est entièrement ferrugineuse; de plus, on aperçoit un tubercule huméral, une lunule sur le bas des côtés antérieurs, une ligne sur les côtés du dos du mé- sothorax, le long de l'insertion des ailes, et une petite tache de chaque côté du métathorax, de couleur ferrugineuse. Les ailes sont transparentes, avec leur extrémité et la cellule ra- diale fortement teintées de brun, et de plus présentant un léger reflet violet; quant aux nervures, elles sont noires, avec le point marginal d’un testacé brun et l'écaille ferrugineuse. Le bord inférieur des deuxième, troisième et quatrième segments de l’abdomen en dessus sont noirâtres. La partie anale est brune, et le dessous de l'abdomen est entièrement fer- rugineux. Les pattes sont ferrugineuses, avec la base des hanches tachée de noir. Cette espèce, que je n'ai pas rencontrée, a été découverte aux environs d'Oran par M. Lepeletier de Saint-Fargeau. 28. 2 — D BJ NES ee memes eee 220 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. 162. Nomada fenestrata. Long. 10 millim. DE Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 476, n° 12. Femelle. La tête est noire, parsemée de poils ferrugineux, avec la bouche, le chaperon et les joues de cette couleur. Les antennes sont ferrugineuses. Le thorax est noir, revêtu de poils ferrugineux : la partie dorsale du prothorax est entièremeut de cette couleur; il en est de même du tubercule huméral, ainsi que de l’écusson et du postécusson. Les ailes sont enfumées, avec une portion de la partie caractéristique entièrement transparente; les nervures sont noires, avec le point marginal d’un brun testacé et l’écaille ferrugineuse. L’abdomen en dessus est ferrugineux, avec la base du premier segment peu allongée, noire et émettant trois petites pointes. La partie anale est ferrugineuse ainsi que le dessous de l’ab- domen. Les pattes sont ferrugineuses , avec la base des hanches, des pattes de la deuxième et de la troisième paire, noire. Je ne connais pas le mâle de cette espèce, qui a été prise aux environs d'Oran par M. de Saint-Fargeau. 163. Nomada punctata. Long. 8 millim. DE SainT-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 478, n° 14. Femelle. La tête est noire et clairement parsemée de poils argentins ; la bouche, le bord antérieur du chaperon, et l'orbite entière des yeux sont de couleur ferrugineuse. Les an- tennes sont ferrugineuses, et les articles, à partir du quatrième jusqu'au dernier, sont noirs en dessus. La partie dorsale du prothorax et du mésothorax est ferrugineuse : celui-ci porte des poils d’un blanc argentin, et de plus est orné de trois lignes dorsales très-distinctes, longitudinales et de couleur noire. Quant au métathorax, il est noir, garni de poils d’un oineuse. Les côtés du mésothorax $ sont ferrugineux, bordés par deux lignes noires, dont l’une antérieure sur la suture qui le blanc argenlin, et offre sur les côtés une petite tache ferru sépare du prothorax, et l’autre postérieure sur la suture qui le sépare du métathorax. L’é- cusson et le postécusson sont ferrugineux. Les ailes sont enfumées, avec leur extrémité et la cellule radiale plus foncées, et une portion de la partie caractéristique entièrement transparente; quant aux nervures, elles sont noires, avec le point marginal testacé, et l'écaille ferrugineuse. L’abdomen, en dessus, est ferrugineux, avec les quatrième et cinquième seg- ments portant de chaque côté un point de couleur jaune. La partie anale est brune , avec le dessous de l'abdomen entièrement ferrugineux. Les pattes sont entièrement de cette cou- leur, avec les hanches postérieures garnies de poils d’un blanc argentin. Cette espèce, dont je ne connais pas le mâle, présente deux variétés. Variété A. Abdomen tricolore. Variété B. Noir, avec des bandes jaunes, ayant en outre des parties ferrugineuses. rt CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 991 Cette espèce, que Je n'ai pas rencontrée, habite les environs d'Oran, où elle a été prise par M. Lepeletier de Saint-Fargeau. 164. Nomada Kirbyi. Long. 8 millim. De Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. I, p- 485, n° 19. Mâle. La tête est noire, velue, et ses poils sont blanchâtres. La bouche, le bord inférieur du chaperon, et une ligne mince suivant l'orbite antérieure des yeux, sont de couleur jaune mélée de ferrugineux. Les antennes sont ferrugineuses, avec les deux premiers articles en- tièrement noirs, et les cinq suivants noirs seulement en dessus. Le thorax est noir, velu et les poils sont jaunâtres. L’écusson est noir, avec les tubercules jaunes. Les ailes sont trans- parentes, avec les nervures et le point marginal d’un testacé pâle; quant à l’écaille, elle est jaune. Les trois premiers segments de l'abdomen en dessus sont noirs, avec les premier et deuxième portant de chaque côté une grande tache jaune, très-obtuse à son bout dorsal; le troisième présente aussi de chaque côté une grande tache de cette couleur; les deux bouts de ces deux taches du troisième segment s’amincissent en pointe qui se réunissent sur le dos de manière à former une bande continue; les quatrième, cinquième et sixième segments sont jaunes, avec le bord inférieur d’un ferrugineux pâle. La partie anale est jaune. Le dessous de l'abdomen est d’un brun ferrugineux, avec tous les segments, le premier excepté, pré- sentant une large bande jaune obscurément terminée. Les pattes sont Jaunes, mélangées de ferrugineux, avec la hanche et la base des fémurs, principalement en dessous, noirâtres. Je ne connais pas la femelle de cette espèce, qui a été prise dans les environs d'Oran par M. de Saint-Fargeau. 165. Nomada flava. Fagr. Syst. Piez. p. 391, n° 3 (mâle). Paz. Faun. Germ. fasc. 53, fig. 21 (mâle). Kirsy, Monogr. ap. angl. tom. IT, p. 186, n° 8 (mâle). De Sarnr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. II, p. 488, n° 21. Cette espèce, qui habite les environs d'Oran, et que je n'ai pas rencontrée pendant mon sejour dans cette partie de nos possessions, est assez rare, et a été prise par M. de Saint- Fargeau. Cette Nomade se trouve aussi dans les environs de Paris. 166. Nomada Panzeri. De Sant-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 5o1, n° 35. Nomada ruficornis, Panz. Faun. Germ. fase. 55, fig. 18. Cette espèce, que je n'ai rencontrée qu’une seule fois, en mai, dans les environs de Constantine, n’avait encore été signalée que comme habitant l'Europe. ee PNR ES PU TE do eerense Es 9222 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. jus Genus SPxEecoDES, Latr. Nomada, Fabr. Sphex, Linn. 167. Sphecodes africanus. (PL. 10, fig. 9.) a Long. 8 à 10 millim. enverg. 16 à 20 millim. (femelle). Long. 7 à 9 millim. enverg. 16 à 18 millim. {mäle). ua lOu De SarnrT-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 541, n° 1. Lis gtdlr Femelle. La tête est noire, avec les poils que présente la face, blanchâtres. Les antennes sont de même couleur que la tête; il en est de même du thorax, à l'exception cependant des poils qu'il présente, qui sont blanchâtres. Les ailes sont enfumées et ornées d’un din léger reflet violet ; il y a quelques places plus transparentes dans la partie caractéristique ; Rir quant aux nervures, elles sont noires, avec le point marginal d’un testacé brun, et l'écaille en d’un brun ferrugineux. L’abdomen est ferrugineux, avec la partie anale un peu couleur er de poix. Les pattes sont noires, avec les poils qu’elles présentent, d’un roux pâle; quant aux ia tibias et aux tarses, ils sont entièrement ferrugineux. ip : Le mâle diffère de la femelle par les poils de la face, du thorax, des derniers segments in de l'abdomen et des pattes, qui sont d’un blanc argentin. Le sixième segment de l'abdomen est ferrugineux, comme les précédents ; le reste comme dans la femelle; quant aux ailes, Gen elles sont moins foncées vers la base. L'Est et l'Ouest de l'Algérie nourrissent cette espèce, que j'ai prise pendant le printemps et l'été dans les environs du cercle de Lacalle, de Constantine, d'Alger et d'Oran. C'est ju particulièrement dans les lieux sablonneux, exposés au soleil, que je prenais ce Sphécode, qui 1e n'est pas très-commun. h$ PI. 10, fig. 9. Sphecodes africanus (mâle), grossi, 9° la grandeur naturelle, 9? une mâchoire, 9° une : mandibule. k NT 168. Sphecodes nigripes. hu, DE SainT-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 542, n° 2. ‘als Nomada gibba (var.), FaBr. Ent. syst. emend. tom. IT, p. 348 et 349, n° 12. LR Ce n’est que dans l'Est de l’Algérie, aux environs de Constantine et du cercle de Lacalle, pendant le printemps et une grande partie de l'été, que je prenais cette espèce, qui se plait dans des lieux arides et sablonneux. E “al, DUT ÿ tn ln ta Sep ace pl CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 293 Genus PRosopis, Fabr. Melitta, Kirby. Hylœus, Latr. Sphex, Panz. 169. Prosopis variegata. Far. Syst. Piez. p. 299, n° 9 (femelle). DE SaiNT-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 534, n° 1. L'Est et l'Ouest de l'Algérie nourrissent cette espèce, qui, pendant le printemps et l'été, est assez commune, particulièrement dans les environs du cercle de Lacalle, de Constantine, d'Alger et d'Oran. Elle habite aussi les environs de Paris, ainsi que la France méridionale. 170. Prosopis signata. De SainT-FarG. et SErv. Encycl. méth. tom. X, p- 214, n° 3 (mâle et femelle). De SainT-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p- 537, n° 4. C'est en mai, dans les environs du cercle de Lacalle, que J'ai pris cette espèce, dont Je n'ai rencontré que deux individus. Ce Prosopis, jusqu’à présent, n’avait encore été signalé que comme habitant les environs de Paris. Genus CERATINA, Latr. Megilla et Prosopis, Fabr. Apis, Kirby. 171. Ceratina albilabris (Prosopis). Fagr. Syst. Piez. p. 293, n° 2 (femelle). Larr. Gener. crust et ins. tom. IV, p. 160. DE Sainr-Farc. Hist, nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 506, n° 2. Spin. Ins. Lig. tom. I, p. 151, n° 1 (femelle). Ceratina nitidula, ejusd. op. cit. tom. I, p. 151, n° 2 (mäle), et tom. II, p- 80. Apis cucurbitina, Rossi, Faun. etrusc. Mant. tom. I, p- 145, n° 393. Ce n’est que dans les environs de Constantine et du cercle de Lacalle , pendant le prin- temps et l'été, que j'ai rencontré cette Cératine, qui habite aussi les environs de Paris et la France méridionale. 172. Ceratina mauritanica. (PI. 10, fig. 10.) Long. 9 millim. enverg. 16 millim. DE Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 507, n° 3. Femelle. C'est tout à côté de la C. albilabris que vient se placer cette espèce. La tête est d’un bleu noirâtre, couverte de points assez fins et peu rapprochés ; le chaperon est de même couleur que la tête, et présente une tache presque ovale, de couleur blanche, et qui tourne quelquefois au jaune après la mort. Les antennes sont noires en dessus, d’un brun ferrugi- neux en dessous, avec le premier article d’un bleu noirâtre. Le thorax, couvert de points moins serrés que ceux de la tête, est d’un bleu noirâtre , avec le sommet du tubercule hu- 9 à NEO ET ne ee nt em 224 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. méral blanc et quelquefois tournant au roussâtre. Les ailes sont légèrement enfumées, avec leur extrémité et la cellule radiale plus foncées; quant aux nervures, elles sont noires, avec le point marginal brun et l'écaille d’un brun ferrugineux. L'abdomen , beaucoup plus fortement pointillé que la tête et le thorax, est d'un bleu noirâtre, avec les derniers segments présentant une légère pubescence blanchâtre. La partie anale est grande, un peu carénée en dessus, et armée d’une pointe au milieu de son bord postérieur. Les pattes sont noires où d’un noir roussâtre, hérissées de poils testacés, assez allongés; à la base des tibias, surtout des pattes de la troisième paire, on aperçoit une petite tache blanchâtre. Mâle. I diffère de la femelle par son chaperon entier et blanc; on aperçoit une tache sur le labre, assez grande et paraissant composée de quatre lobes réunis. Le sixième segment est caréné en dessus et de plus présente une petite pointe au milieu de son bord postérieur. La partie anale est courte, recourbée en dessous, et porte une pointe assez forte. J'ai rencontré cette espèce dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie, pendant le printemps et une grande partie de l'été, particulièrement dans Les environs du cercle de Lacalle, de Constan- ne, d'Alger et d'Oran. PI. 10, fig. 10. Ceratina mauritanica (femelle), grossie, 10° la grandeur naturelle, 10° une mâchoire, 10° une mandibule, 101 la lèvre inférieure, 10° la tête vue de face, 10f une antenne. DEUXIÈME FAMILLE. LES VESPIENS. Genus VESP4, Linn. 173. Vespa germanica. Fagr. Syst. Piez. p. 256, n° 10. Pawz. Faun. Germ. fasc. 49, fig. 20. De SainT-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. 1, p. 515, n° 15. Cette espèce est commune dans toute l'Algérie, particulièrement aux environs d'Alger et d'Oran, où je lai rencontrée pendant l'hiver et une grande partie du printemps. Genus PoLisrEs, Latr. Vespa, Auct. 174. Polistes qallica (Vespa). Lin. Syst. nat. tom. Il, p. 929, n° 7. Far. Syst. Piez. p. 271, n° 5. Pawz. Faun. Germ. fasc. 49, pl. 22. De SarnT-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. 1, p. 529, n° 14. J'ai toujours rencontré très-communément cette espèce dans l'Est et dans l'Ouest de LA Con D Hup Fun, alu Da eut ie, ê Lil il gl de CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 295 l'Algérie. Le printemps et l'été sont les saisons pendant lesquelles je surprenais souvent ce Poliste établi sur son nid, Les espèces de ce genre forment ordinairement ce nid parmi les feuilles de cactus et d’aloës. TROISIÈME FAMILLE. LES EUMÉNIENS. PREMIÈRE TRIBU. LES MASARIDES. Genus Masaris, Fabr. 175. Masaris vespiformis. Larr. Gener. crust. et ins. tom. IV, p. 144. Coques. Îllustr. icon. tom. IT, p. 62, pl. 15, fig. 4. DE Sarnr-Fanc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. II, p- 589, n° 1. Je n'ai pas trouvé cette espèce, qui est indiquée comme habitant l'Algérie, par M. de Saint- Fargeau, dans son Histoire naturelle des insectes hyménoptères. Ce Masaris a été rapporté par feu Desfontaines. Genus CERAMIUS, Klug. 176. Ceramius oraniensis. Long. 17 millim. DE Saint-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. II, p.591, n° 2. Femelle. La tête est noire; les mandibules sont jaunes, entièrement bordées de noir ; le chaperon est jaune, et présente une ligne transversale noire; les Joues, les orbites antérieures des yeux, ainsi que les deux taches que présente le front, et les deux autres grandes taches que l’on aperçoit derrière les yeux , jaunes. Le premier article des antennes est d’un jaune lerrugineux; les deuxième et troisième sont ferrugimeux ; quant aux autres, ils sont noirs en dessus et ferrugineux en dessous. Le prothorax est jaune en dessus, noir en dessous, ainsi que dans les parties qui avoisinent les ailes. Le mésothorax est noir, et présente sur sa partie dorsale trois petites lignes jaunes, dont une de chaque côté près des ailes, la troisième sur le dos, près et en avant de l'écusson. Près de l’écusson et de chaque côté on aperçoit une tache jaune, ainsi qu'une autre tache de cette couleur sur Les côtés; sous les ailes, l'écusson est noir et offre dans le milieu une bande longitudinale assez large. Le postécusson est jaune. Les ailes sont transparentes, mais roussâtres et légèrement enfumées à leur extrémité ; quant aux nervures et au point marginal, ils sont ferrugineux, avec l’écaille brunâtre. L'ab- Z001. — Anim. articulés. — [T° partie. 29 der 8 À mue 41 ne ni eme 226 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. domen est noir; en dessus, le bord antérieur du premier segment porte une bande jaune très- élargie sur les côtés; ce bord, dans les quatre autres, présente une bande jaune sur chaque côté de laquelle est une petite tache noire pédonculée, c'est-à-dire tenant à la base par une ligne droite; l'abdomen en dessous est noir, et chaque segment offre vers son bord pos- térieur une bande irrégulière jaune; quant à celle du cinquième, elle est interrompue. La partie anale est noire et assez largement teintée de jaune au bout. Les pattes sont d’un jaune ferrugineux, avec les hanches et les trochanters noirs, tachés de jaune, et la base des fémurs légèrement teintée de noir. Mäle. Il diffère de la femelle par le chaperon, qui est entièrement jaune. Je n'ai pas trouvé cette espèce, qui habite les environs d'Oran, où elle a été découverte par M. de Saint-Fargeau. Genus CELONITES, Latr. Masaris, Jur. Chrysis, Rossi. Cimbex, Oliv. 177. Celonites afer. { PL. 10, fig. 11.) Long. 8 millim. ? à 9 millim. enverg. 17 à 18 millim. DE Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 585, n° 1. Femelle. La tête est noire, couverte de points assez fins et serrés, avec le bord antérieur du chaperon teinté de jaune ferrugineux; de chaque côté, contre les yeux, au-dessus de 5 leur sinus rentrant, on aperçoit une tache frontale, trianguliforme, de couleur orangee, et, de plus, l'orbite postérieure des yeux est finement bordée de cette couleur. Les deux pre- miers articles des antennes et la base du troisième sont noirs. Les nervures sont d’un jaune orangé ou ferrugineux, avec la base en dessous de cette couleur. Le thorax est plus forte- ment ponctué que la tête, Le prothorax présente une tache humérale, de forme plus ou moins ovale, et d’un jaune orangé, ainsi qu'une bande dorsale qui se rétrécit sur les côtes et les bords à l’intérieur. Le dessus du mésothorax et ses côtés, ainsi que le dessous du métathorax, sont noirs. L’écusson est noir, avec une bande dorsale ferrugineuse à sa partie postérieure; quant au postécusson, il est ferrugineux. Les ailes sont brunes, avec leur ex- gineuse. L'abdomen est noir, couvert de points fins, serrés, et assez profondément marqués; les premier, deuxième, trémité présentant un reflet violet; quant à l’écaille, elle est ferru Ce + 4% , troisième el quatrième segments présentent chacun sur le bord postérieur une bande d’un jaune plus ou moins ferrugineux {c’est-à-dire une tache dorsale, et une sur chaque côte, de couleur jaune, ces trois taches, entourées et réunies par la couleur ferrugineuse); le cin- quième porte une tache dorsale d’un jaune ferrugineux: les latérales sont petites, écartées et à peine distinctes. La partie anale est noire et présente une ligne dorsale longitudinale d'un jaune ferrugineux. Les pattes sont lerrugineuses, avec la base des fémurs noire. Cette espèce, dont je ne connais pas le mâle, a été prise, par M. de Saint-Fargeau , dans les environs d'Oran. PI. 10, fig. 11. Celoniles afer, grossi, 11‘ la grandeur naturelle, 11° la tête vue de face, 11° une antenne: NO ND ES | LR CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 178. Celonites oraniensis. { PL. 10, fig. 12. Long. 10 millim. enverg. 17 millim. DE Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IL, p. 586, n° 2. f'emelle. La tête est noire, assez fortement ponctuée, avec la face présentant trois taches | de couleur jaune, dont l'intermédiaire est en chevron brisé ; de plus, sur la partie frontale, on aperçoit quatre taches jaunes, disposées sur une ligne transversale dont les intermédiaires sont trianguliformes, et dont les latérales, plus petites, occupent le fond du sinus rentrant ” des yeux ; 1l est aussi à remarquer que l'orbite postérieure est bordée de jaune. Les deux | premiers articles des antennes sont noirs, avec les troisième, quatrième et cmquième entié- rement jaunes ou roussâtres; les suivants sont noirs en dessus, roussâtres ou jaunes en dessous, avec la massue noire, et jaune en dessous vers sa base. Le thorax est noir, et parait plus fortement ponctué que la tête ; le prothorax présente à sa partie antérieure une bande jaune, et sous les épaulettes on aperçoit une tache de cette couleur, à peu près ovoide ; quant au mésothorax, il est orné, sur les côtés, d’une tache Jaune, avec les bords latéraux de cette couleur; le postécusson est noir. Les ailes sont un peu enfumées, un peu plus cependant le long de la côte, avec les nervures et le point marginal bruns; quant à lécaille, elle est jaune, avec sa partie antérieure noire. L'abdomen est noir, avec les points qu'il présente plus fins et moins serrés que ceux du thorax; les cinq segments portent chacun sur son bord postérieur une bande très-irrégulière, de couleur jaune, assez élargie vers le milieu, mais surtout sur les côtes. La partie anale est presque entièrement jaune, et ne présente que fort peu de noir sur les côtés. Les pattes sont jaunes, avec la base des fémurs noire. Mäle. H diffère de la femelle par le petit bord interne du prothorax , qui est jaune. Le | sixième segment est conforme aux précédents ; l’écaille des ailes est jaune. d Cette espèce, qui habite les environs d'Oran, et que je n’ai pas rencontrée pendant mon ; séjour dans cette partie de nos possessions, a été découverte par M. Lepeletier de Saint- Ë Fargeau. RU PL. 10, fig. 12. Celonites oraniensis (femelle), grossi, 12° la grandeur naturelle. We pu En CL DEUXIEME TRIBU. “e LES EUMÉNIDES. qük, A] F eur Genus EUMENES, Latr. Vespa, Oliv. ar lu 179. Eumenes Amedæi. (PI. 11, fig. 1.) de Long. 20 millim. enverg. 28 miliim. | DE Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 598, n° 2. Femelle. La tête est noire, parsemée de points assez forts, peu serrés. Les mandibules és sont roussâtres , tachées de noir à leur naissance. Le chaperon est entier, et d'un jaune tirant 91} RE 0 à SSD en due mener eee KE fit bi | 1 NT WE fi 1 qi ! 228 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. un peu sur le roussâtre. Entre les antennes, on aperçoit une tache jaune, et, de plus, l'orbite antérieure des yeux près des antennes, au-dessous du sinus rentrant de ceux-C1, est de cette couleur, ainsi que la ligne située derrière les yeux. Les antennes sont noires en Te dessus et jaunes en dessous. Le thorax est noir; la moitié antérieure du prothorax est jaune, ainsi qu'une tache au-dessous des ailes et une autre tache de chaque côté du métathorax. pue ve kel ù \ deepet L'écusson est noir et présente deux taches irrégulières jaunes ; quant au postécusson, il est noir et offre, dans son milieu, une ligne jaune. Les ailes sont assez transparentes, rousses, surtout à leur base et le long de la côte ; celle-ci est rousse, avec les nervures et le point marginal bruns et l’écaille jaune. Le premier segment est noir, et présente, sur sa parie convexe, deux petits points Jaunes, avec son bord postérieur irrégulier et de cette couleur: le deuxième est noir, et offre, de chaque côté, une grande tache jaune, avec son bord pos- térieur portant une bande régulière jaune, qui se joint aux taches par les bouts sur les côtés: les troisième, quatrième et cinquième sont noirs, avec le bord postérieur de chacun d'eux orné d’une bande régulière jaune. La partie anale est noire. Les paties sont jaunes, avec les hanches noires, tachées de jaune extérieurement ; la base des fémurs est noire, surtout en dessus. Variété À. Prothorax entièrement jaune; antennes entièrement jaunes de la base jusqu'à la moitié; pas de points sur le premier segment de l'abdomen. Mäle. Il diffère de la femelle par le chaperon jaune, recouvert d’un duvet soyeux et iv argenté. Les cinq premiers articles des antennes sont jaunes, les deux premiers offrant seu- it, $ lement un peu de noir en dessus à leur base; les suivants sont noirs, avec les dixième, xdtaon onzième et douzième jaunes en dessous ; le quatrième, qui fait le crochet, est jaune. Il ny té a point de taches sur l'écusson, mais seulement deux points jaunes assez écartés. Le pre- k mier segment de l'abdomen ne présente pas de points; quant au sixième, 1lest entièrement noir. kim Variété B. Tous les articles des antennes noirs en dessous; pas de points sur l’écusson; sixième segment de l’abdomen taché de jaune. ù J'ai rencontré cette espèce dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie, pendant le printemps et l'été, particulièrement dans les environs d'Alger, de Mostaganem et d'Oran. Cet Eumène habite aussi la France méridionale, particulièrement les environs de Montpellier. PI. 11, fig. 1. Eumenes Amedæi, grossi, 1° la grandeur naturelle, 1° une mâchoire, 1° une mandibule, Ù 1% la lèvre inférieure, 1° la lèvre supérieure, 1! la tête vue de face, 15 une antenne, 1" les ailes supérieure | et inférieure, 1° une patte de la première paire. TIÉl CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 299 180. Eumenes pomiformis. Fagr. Syst. Piez. p. 287, n° 9. De Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 600, n° 5. Vespa pomiformis, Panz. Faun. Germ. fase. 63, fig. 8. Cette espèce est commune, dans toute l'Algérie, pendant le printemps et une grande partie de l'automne ; c’est particulièrement sur les nopals (Cactus opuntiæ) que je prenais cette espèce, qui est aussi très-abondamment répandue dans toute la France. Genus ODYNERUS, Latr. Vespa, Latr. 181. Odynerus notula. A fig. 2} Long. 10 millim. enverg. 22 millim. De Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 612, n° 4. Femelle. La tête, couverte de points assez forts, irrégulièrement marqués et peu serrés, est noire et très-légèrement velue, avec les poils formant cette villosité, roussâtres; le front présente une ligne jaune ainsi qu'un point de cette couleur derrière les yeux, sur la pente du vertex. Sur le milieu du chaperon, on aperçoit un point jaune ou ferrugineux. Les antennes sont noires, avec leurs deux premiers articles jaunes en devant. Le prothorax, plus finement ponctué que la tête, est noir et porte en devant une bande continue de couleur jaune. Le mésothorax et le métathorax sont entièrement noirs. L’écusson est noir et présente une ligne jaune interrompue. Le postécusson est noir, lisse. Les ailes sont brunâtres, avec la côte et l'extrémité plus foncées, les nervures et le point marginal bruns; quant à l’écaille, elle est jaune. L’abdomen est noir, avec chacun des segments présentant, en dessus sur son bord postérieur, une bande jaune, un peu élargie sur les côtés; en dessous, le deuxième segment offre une bande élargie dans son milieu, et le troisième un point triangulaire sur les côtés. La partie anale est entièrement noire. Les pattes sont jaunes, avec les hanches et la base des fémurs, jusque passé le milieu, noirs. Mâle. H diffère de la femelle par les mandibules jaunes et leur bout noirâtre. Le labre et le chaperon sont jaunes. Les articles du bout des antennes, passé le huitième, Jaunes en dessous et roulés en spirale. La bande du prothorax est amincie dans son milieu et un peu interrompue. Le mésothorax présente une tache jaune au-dessous des ailes. Le sixième segment de l'abdomen porte sur son bord postérieur une bande jaune un peu élargie au milieu; le deuxième, en dessous, en présente une continue, et les troisième, quatrième et cinquième, une autre qui est interrompue. Le reste est comme dans la femelle. L'Est et l'Ouest de l'Algérie nourrissent cette espèce, que j'ai prise pendant l'hiver et le printemps, dans les environs du cercle de Lacalle, d'Alger et d'Oran. PL. 11, fig. 2. Odynerus notula (mâle), grossi, 2° la grandeur naturelle. SES D DEEE E 230 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. 182. Odynerus variolosus. De Sarnr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IL, p. 613, n° 5. Cette espèce, qui n'avait encore été signalée que comme habitant la France, se trouve aux environs du cercle de Lacalle et d'Alger, où je lai prise pendant les mois de mars et d'avril. 183. Odynerus flavus. (PL 11, fig. 3.) Long. 12 millim. enverg. 22 millim. De Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hmén. tom. IT, p.615, n° 6. Femelle. La tête est noire, nue et couverte de points assez forts et serrés. Les mandi- bules sont tachées de ferrugineux. La base du chaperon est ferrugineuse, avec son bord antérieur noir et échancré. Sur le front, entre les antennes, on aperçoit une tache ferru- gineuse. L'orbite des yeux, la partie inférieure du sinus, sont de cette couleur, ainsi qu'une tache située, derrière les yeux, sur la pente du vertex. Les antennes sont noires, avec le pre- mier article ferrugineux. Tout le thorax est chagriné. Le prothorax est noir, avec sa partie inférieure entièrement ferrugineuse. Le métathorax est noir et présente sur les côtés de la partie postérieure une tache ferrugineuse. L’écusson, noir, est orné, sur son milieu, d'une large bande ferrugineuse; quant au postécusson, il est presque lisse et ferrugineux. Les ailes sont assez transparentes, enfumées et roussâtres le long de la côte, de l'extrémité et du bord postérieur. Les nervures et le point marginal sont d'un brun ferrugineux , avec l'écaille, de cette dernière couleur. L’abdomen est noir ; les cinq segments en dessus présen- tent sur leur bord postérieur une bande jaune, large, irrégulière, celle du premier ayant une échancrure profonde dans son milieu; la bande du second est fort élargie sur les côtés, les bandes de celui-ci et des trois autres ayant trois échancrures; les deux latérales sont oment est 8 ferrugineux et présente une bande noire. La partie anale est noire et offre en dessus une arrondies, tandis que celle du premier est aiguë. En dessous, le deuxième se grande tache ferrugineuse presque cordiforme. Les pattes sont ferrugineuses, avec les han- ches et la base des fémurs noires. Müle. H diffère de la femelle par le chaperon, qui est jaune et entier. Le premier article des antennes est ferrugineux et jaune en devant. Les angles postérieurs des côtés du pro- thorax sont noirs. Le sixième segment de l'abdomen présente, comme les autres, une bande jaune sur son bord postérieur. Les derniers segments ayant cette bande raccourcie sur les côtés: en dessous, le deuxième segment est noir, avec une bande jaune sur le bord posté- rieur. La couleur noire de la base des fémurs se prolonge passé le milieu. Le reste est comme dans la femelle. Cet Odynère varie pour la couleur, qui est jaune pendant le vivant, couleur qui, après la mort, tourne au ferrugineux ou au jaune ferrugineux. Cette espèce habite l'Est et l'Ouest de l'Algérie, et c'est pendant le printemps que je l'ai É Er ER = dk lp % &l à k ï % k OU It dl CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 93] rencontrée, particulièrement aux environs du cercle de Lacalle; quant aux individus que je possède de Ouest, ils ont été pris dans les environs d'Oran par MM. Lepeletier de Saint- Fargeau et Levaillant. PI. 11, fig. 3. Odynerus flavus (femelle), grossi, 3* la grandeur naturelle. 184. Odynerus lateolus. (PI. 11, fig. 4.) Long. 14 millim. enverg. 26 millim. De SaiNT-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. II, p: 616, n° 7. Mâle. La tête, couverte de points assez forts, irrégulièrement marqués, est noire et à peine pubescente. Les mandibules sont tachées de jaune päle. Le chaperon est entier et d’un jaune clair : son bord antérieur est coupé droit. Entre les antennes, sur le front, on aperçoit une petite tache cordiforme, d’un jaune pâle, et une ligne de cette couleur, qui remplit le sinus rentrant des yeux; derrière ces organes, on remarque encore une petite bande jaune qui est sur le penchant du vertex. Les antennes sont noires, avec le devant du premier article d’un jaune pâle. Le prothorax est noir, et offre de chaque côté du dos une tache ovale d’un jaune pâle. Le mésothorax est noir, avec la tache que présente le dessous des ailes d’un blanc jaunâtre; quant au métathorax et à l'écusson, ils sont noirs, avec le postécusson de cette couleur et à peme crénelé. Les ailes sont transparentes, roussätres le long de la côte, avec la nervure et le point marginal roux; quant à l’écaille, elle est d’un blanc jaunâtre. L'abdomen est noir : en dessus, le bord postérieur des segments présente une bande étroite, assez régulière, un peu sinuée, d'un jaune pâle; en dessous, le deuxième segment offre seul à son bord postérieur une bande interrompue, d’un jaune pâle. La partie anale est noire. Les pattes sont jaunes, mélées de ferrugineux, avec les hanches et la base du fémur, jusque passé le milieu, de couleur noire. Variété À. Ecusson et postécusson présentant chacun, sur chaque côté, une ligne d’un jaune blan- châtre. Le reste est comme dans l'espèce typique. Cette espèce, que Je n'ai pas rencontrée, et dont je ne connais pas la femelle, habite les environs d'Oran, où elle a été découverte par M. Lepeleter de Saint-Fargeau. PI. 11, fig. 4. Odynerus luteolus (var. mâle), grossi, 4° la grandeur naturelle. 185. Odynerus bivittatus. Ê 5.28 à PAT ARS Long. 7 millim. enverg. 23 millim. DE Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. ton. 11, p. 617, n° 8. Femelle. La tête, couverte de points assez forts, arrondis, profondément marqués et peu serrés, est noire, avec sa partie antérieure, le front et le sinus rentrant des yeux, recouverts, chez les individus bien frais, de poils argentés. Le bord antérieur du chaperon est presque coupé droit. Les antennes sont entièrement noires. Le thorax est noir et ponctué comme la FRS Te eee 232 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. tête. Le prothorax présente de chaque côté, au-dessus des épaules, une tache triangulaire d'un blanc de neige, quelquefois jaunâtre. Le mésothorax et le métathorax ne présentent rien de remarquable, avec les côtés de la face postérieure de celui-ci rugueux, un peu an- guleux et couverts de poils argentés. L’écusson et le postécusson sont noirs : celui-ci est élevé, crénelé. Les ailes sont enfumées, avec leur base transparente, les nervures et le point marginal, bruns ; l’écaille est noire, avec la partie antérieure d’un blanc de neige. L'abdo- men est noir, avec le bord postérieur des premier et second segments présentant en dessus et en dessous une bande régulière, étroite, d’un blanc de neige, quelquefois cependant jaunâtre. Les pattes sont noires, avec le devant des tibias ferrugineux depuis la base jusque passé la moitié. Mâle. H diffère de la femelle par la base du chaperon, présentant une tache triangulaire d’un blanc de neige. Les deux derniers articles des antennes sont ferrugineux. Les taches du prothorax au-dessus des épaules sont plus grandes et arrondies postérieurement. La bande du premier segment de l'abdomen est élargie sur les côtés. Le sixième segment est noir. Les tibias et les tarses sont ferrugineux. Le reste est comme dans la femelle. Variété A. Chaperon d’un blanc de neige, revêtu de poils argentés; métathorax présentant deux petites taches transversales d’un jaune ferrugineux. Cet Odynère habite l'Est et l'Ouest de l'Algérie et il n’est pas très-rare pendant le printemps et une assez grande partie de l'été; c'est particulièrement dans les environs du cercle de Lacalle que je prenais cette espèce, qui se trouve aussi dans la France méridio- nale et aux environs de Paris. PI. 11, fig. 5. Odynerus bivitlatus (femelle), grossi, 5° la grandeur naturelle. 186. Odynerus tripunctatus (Vespa). Fagr. Syst. Piez. p. 264, n° 62. De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 620, n° 12. C’est dans les environs du cercle de Lacalle, pendant les mois de mars et d'avril que Je prenais cette espèce, qui n’est pas très-rare. Elle habite aussi les environs d'Oran, où elle à été rencontrée par M. Lepeletier de Saint-Fargeau. 187. Odynerus bispinosus. (PL 11, fig. 6.) Long. 7 millim. enverg. 16 millim. De Sarnr-Farc. His. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 622, n° 11. Femelle. La tête, couverte de points assez forts, profondément marqués et peu serrés , est noire et presque dénuée de poils. Entre les antennes, on aperçoit une petite tache cordi- forme d’un jaune roussâtre, et une petite ligne de cette couleur située derrière les yeux et la pente du vertex. Le bord antérieur du chaperon est échancré. Les antennes et leurs L. je prrue l 1! CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 233 deux premiers articles sont entièrement noirs; les suivants sont noirs en dessus et ferrugineux en dessous. Le thorax, dénué de poils, est ponctué comme la tête. Le prothorax est noir, et présente à sa partie antérieure une bande ferrugineuse. Le mésothorax etle métathorax sont entièrement noirs. L'écusson est de cette couleur, et offre de chaque côté un point jaune ou ferrugineux. Le postécusson est noir, un peu élevé, lisse, avec les côtés terminés par une épine droite. Les ailes sont assez transparentes, d'un roux brun le long de la côte, avec les nervures et le point marginal bruns; quant à lécaille, elle est ferrugineuse. L'ab- domen est noir et assez fortement ponctué : en dessus, le bord postérieur des premier et deuxième segments présente une bande jaune; en dessous, le second est orné, de chaque côté, d’une tache jaune triangulaire. La partie anale est entièrement noire. Les pattes de la première partie sont ferrugineuses, avec les hanches et la base des fémurs, jusque passé le milieu, noires; les postérieures sont noires et n’ont que les genoux ferrugineux. Mâle. I diffère de la femelle par le labre et le chaperon blanchätres, couverts de poils couchés, très-courts qui leur donnent un reflet argentin. Le premier article des antennes est blanchâtre en devant. La bande du prothorax est d’un jaune blanchâtre. Sur les côtés de l'écusson on aperçoit une tache jaune. Le dessous du deuxième segment de l'abdomen pré- sente une bande jaune entière. Le sixième segment est entièrement noir. Les fémurs et les tibias à leur extrémité sont d’un ferrugineux un peu mélangé de jaune; quant aux tarses, ils sont ferrugineux. Le reste est comme dans la femelle. Cette espèce, que je n'ai pas rencontrée, habite les environs d'Oran, où elle a été prise par M. Lepeletier de Saint-Fargeau. PI. 11, fig. 6. Odynerus bispinosus (femelle), grossi, 6° la grandeur naturelle. 188. Odynerus bidentatus. (PI. 11, fig. 7.) Long. 12 millim. enverg. 23 millim. De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 623, n° 12. Femelle. La tête, couverte de points irrégulièrement marqués, est noire et clairement parsemée de poils de cette couleur; entre les antennes, elle présente une petite tache jau- nâtre; la base du chaperon est jaune jusque passé le milieu; à sa partie antérieure, il est noir, et son bord est coupé droit. Les antennes sont noires, avec le premier article d’un Jaune ferrugineux en devant. Le thorax, noir et ponctué, comme la tête, couvert de poils comme dans celle-ci, est remarquable par son prothorax, qui porte en dessus une bande jaune, élargie sur les côtés, et interrompue dans sa partie médiane. Dans le métathorax, les angles des côtés forment une épine fortement prononcée. L’écusson, de même couleur que le thorax, présente de chaque côté une petite tache jaune; quant au postécusson, il est noir comme l’écusson, un peu élevé et crénelé. Les ailes sont assez transparentes, d’un roux brun le long de la côte, avec les nervures et le point marginal bruns; quant à l’écaille, elle est jaune. L'abdomen, parsemé de points peu prononcés et très-espacés, est noir, et les premier, deuxième et troisième segments présentent sur leur bord postérieur une bande Zoo1. — Anim. articulés, — III partie. 30 A 0 ne a nm 234 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. jaune; celle du premier est très-élargie sur les côtés; en dessous, les côtés du deuxième segment portent une tache triangulaire jaune. Les pattes sont jaunes, avec les hanches et la base des fémurs jaunes. Mâle. I] diffère de la femelle par le chaperon, qui est jaune et entier, avec le bord anté- rieur échancré. L’écusson est entièrement noir. Le second segment de l'abdomen présente en devant une bande jaune complète, et le troisième une tache triangulaire de cette couleur sur chaque côté. Le reste est comme dans la femelle. Cette espèce habite l'Est et l'Ouest de l'Algérie; je ne l'ai rencontrée qu’une seule fois : c'est en mars, aux environs d'Alger. Quant aux individus que je possède de la province de l'Ouest, ils ont été pris par M. de Saint-Fargeau , aux environs d'Oran. PI. 11, fig. 7. Odynerus bidentatus (femelle), grossi, 7° la grandeur naturelle. 189. Odynerus postscutellatus. (PL. 11, fig. 8.) Long. 13 millim. enverg. 23 millim. De Sarnr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 627, n° 15. Femelle. La tête, couverte de points profondément marqués et irrégulièrement disposés, est noire, avec les poils dont elle est clairement parsemée, roussätres. La base des mandi- bules est tachée de jaune; le chaperon est de cette couleur, quelquefois ferrugimeux, avec son bord extérieur noir, coupé presque droit, et offrant dans son milieu une ligne perpen- diculaire noire qui s’avance passé le milieu du chaperon; entre les antennes on aperçoit une tache transversale jaune, et de plus le sinus des yeux ainsi que le derrière de ces derniers organes présentent chacun une ligne de cette couleur. Les antennes sont noires, avec le premier article jaune, et le dessus de celui-ci ferrugineux. Le prothorax est noir, et présente en dessus une bande de couleur jaune très-rétrécie dans son milieu. Le mésothorax est noir, et offre sous les ailes une tache jaune de forme arrondie; le métathorax est noir, et présente de chaque côté, à sa partie postérieure, une tache jaune; ses côtés sont rugueux et un peu anguleux. L’écusson est noir, avec une tache jaune de chaque côté; quant au postécusson, il est de même couleur que lécusson, et de plus il est élevé et crénele. Les ailes sont assez transparentes, un peu roussâtres, tachées de brun vers le côté, avec les ner- vures et le point marginal bruns. Quant à l’écaille, elle est jaune. L'abdomen est noir et cou- vert de points arrondis, peu serrés; en dessus, le bord postérieur des cinq segments présente une bande jaune ; celle du premier segment est très-élargie sur les côtés; sur le deuxième on remarque une tache jaune qui se joint à la bande sur les côtés; en dessous, le deuxième segment porte deux points jaunes vers sa base, et à son bord postérieur une bande jaune ; les troisième, quatrième et cinquième segments présentent chacun sur les côtés une ligne triangu- laire jaune. Quant à la partie anale , elle porte en dessus trois points jaunes qui, quelquefois réunis, forment une bande continue. Les pattes sont jaunes; il y a des individus chez les- quels les hanches et la base des fémurs , Jusque passé le milieu, sont de couleur noire. Mäle. N diffère de la femelle par le labre et le chaperon, qui sont jaunes, et le bord , - € sieurs sur Yuele, La tét ane enter, ae pres sv et 1 ae leur a sont er at Le n 2 pue tac aqules te jE SEX C2 CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 235 antérieur de celui-ci échancré. Le sixième segment de l'abdomen présente sur son bord postérieur une bande jaune raccourcie sur les côtés. Ce n’est que dans les environs du cercle de Lacalle, dans les premiers jours de mars, que j'ai pris cette espèce, qui, suivant M. de Saint-Fargeau, habite aussi les environs de Paris. PI. 11, fig. 8. Odynerus postscutellatus, grossi, 8° la grandeur naturelle, 8? une mâchoire, 8° une mandi- bule, 81 la lèvre inférieure, 8° la lèvre supérieure, 8! une antenne, 88 la tête vue de face, 8" les ailes su- périeure et inférieure, 8: une patte de la première paire. 190. Odynerus crenatus. Long. 12 à 13 millim. enverg. 21 millim. De Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. II, p. 629, n° 16. Femelle. La tête est noire, presque nue. Les mandibules sont tachées de jaune. Le cha- peron esl entier, Jaune, avec son bord antérieur à peine échancré; sur le front, on aperçoit une tache presque cordiforme et deux autres de couleur jaune ; la première remplit le sinus des yeux; la seconde, située derrière les yeux, sur le penchant du vertex antérieur, sont noirs, avec leurs deux premiers articles ferrugineux, et le devant jaune; quelques-uns des suivants sont ferrugineux en dessous. Le prothorax est noir, et presque entièrement jaune en dessus. Le mésothorax est de même couleur que le prothorax, et présente sous les ailes une grande tache jaune. Le métathorax est noir, et offre une tache jaune de chaque côté; les parties latérales sont rugueuses, el présentent un angle saillant. L’écusson est jaune, avec le postécusson noir, et celui-ci offrant une ligne transversale jaune, relevée et crénelée. Les ailes sont transparentes, enfumées et rousses le long de la côte, avec les nervures et le point marginal d’un brun ferrugineux; quant à l’écaille, elle est jaune. L’abdomen est noir; les cinq segments en dessus présentent chacun sur le bord postérieur une bande irrégu- lière jaune ; celles des premier et deuxième sont très-élargies sur les côtés ; en dessous, le second segment offre, à son bord postérieur, une bande échancrée à son milieu; le troi- sième, une bande étroite ;les quatrième et cinquième, de chaque côté, une tache triangulaire, de couleur jaune. La partie anale est noire, et présente en dessus un point jaune. Les pattes sont jaunes, avec les hanches noires, et celles-ci tachées de jaune. Mâle. H diffère de la femelle par le labre jaune, et dont le bord postérieur est peu échan- cré. En dessus, la bande postérieure que présente le sixième segment est complète et de couleur jaune; en dessous, les deuxième, troisième, quatrième et cinquième segments ont à leur bord postérieur une bande jaune très-irrégulière; le sixième offre sur les côtés une tache triangulaire de cette couleur. Quant aux autres parties du corps, elles sont comme dans la femelle. Cette espèce, qui habite les environs d'Oran, et que j'ai trouvée aussi dans les environs du cercle de Lacalle et d'Alger, n’est pas très-rare, surtout pendant le printemps et l'été. On la rencontre aussi dans une grande partie de la France, particulièrement dans les environs de Paris et de Montpellier. 30. dr game = a _ _ L — = AE SD VA AN CUITE QE mme nd < ST re 236 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. 191. Odynerus parvulus. (PL. 11, fig. 9.) Long. 8 millim. enverg. 15 millim. De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 631, n° 17. Femelle. La tête est noire, fortement ponctuée ; le disque des mandibules et le chaperon sont jaunes; sur le front, on aperçoit une tache presque cordiforme, et deux autres taches, dont une remplit le sinus interne des yeux, et l’autre occupe le derrière de ceux-ci : ces ta- ches sont jaunes. Le bord antérieur du chaperon est à peine échancré. Les antennes sont noires, avec le premier article jaune, et présentant en dessus une petite ligne de couleur noire vers son extrémité. Tout le thorax est couvert de points assez forts, arrondis et serrés. Le prothorax est entièrement jaune en dessus; quant au mésothorax, il est noir, avec les côtés, sous les ailes, présentant chacun deux taches jaunes, la supérieure étant plus grande et de forme arrondie. Le métathorax est de même couleur que le mésothorax, avec les côtés lisses, à peine anguleux, et portant chacun une grande tache jaune. L’écusson est jaune; quant au postécusson, il est un peu crénelé, et terminé, sur ses extrémités, par une petite épine relevée. Les ailes sont assez transparentes, quoique un peu rousses, plus brunes le long de la côte et de l'extrémité, avec les nervures et le point marginal bruns. Quant à l'écaille, elle est Jaune, et présente quelquefois un petit point noir. L'abdomen est noir et assez finement ponctué; en dessus, le premier segment est jaune , avec une tache noire à sa base. Le bord postérieur des deuxième, troisième et quatrième segments portent une bande complète jaune, légèrement ondulée, avec celle du cinquième raccourcie sur les côtés; le deuxième segment offre en outre une tache jaune qui se Joint à la bande sur les côtés. Quant à la partie anale, elle présente une grande tache jaune. Les pattes sont jaunes, avec les hanches et la base des fémurs postérieurs noires et les tarses d’un jaune ferrugineux. Mäle. H diffère de la femelle par le chaperon échancré. Le second article des antennes tout entier et le dessous du suivant, excepté les derniers, sont d’un jaune ferrugineux. Les bandes du cinquième et du sixième segment de l'abdomen sont complètes. La tache de la partie anale est plus petite que dans la femelle. Les hanches, surtout celles de la troisième pare de pattes, sont tachées de jaune. I habite l'Est et l'Ouest de l'Algérie, où Je l'ai pris, pendant le printemps et l'été, dans les environs du cercle de Lacalle, de Bône, d’Alger et d'Oran. PI. 11, fig. 9. Odynerus parvulus, grossi, 9° la grandeur naturelle. 192. Odynerus mactæ. Long. 6 millim. enverg. 13 millim. De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. I, p. 639, n° 24. Müle. La tête est noire, couverte de points assez forts et peu serrés. Le labre, le cha- peron, l'extrémité des mandibules, l'orbite des yeux au-dessous de leur sinus rentrant, une por à î ssl à dent ei oË Qui pee Qui si août mp ge CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 937 tache sur le front et une petite ligne derrière les yeux, sur la fente du vertex, de couleur jaune. I est aussi à remarquer que le bord antérieur du chaperon est échancré. Le thorax est assez fortement ponctué, et présente quelques poils grisâtres ; Le prothorax est noir, et son bord antérieur offre une bande jaune assez étroite; le mésothorax et le métathorax sont noirs, avec les côtés de la plaque postérieure anguleux et rugueux : derrière ceux-ci, on aperçoit une petite ligne jaune. L’écusson est noir, et présente une petite ligne jaune presque interrompue. Quant au postécusson, il est jaune. Les ailes sont assez transparentes, mais en- fumées vers la côte, avec les nervures et le point marginal bruns. Quant à l'écaille, elle est jaune, avec un point roussâtre. L’abdomen est noir et assez fortement ponctué; en dessus, le bord du premier segment présente une large bande jaune ayant dans son milieu une étroite échancrure; les cinq autres offrent aussi au bord postérieur une bande Jaune assez large, raccourcie sur les côtés; en dessous, l'abdomen est noir, avec le bord postérieur du deuxième segment présentant une bande jaune complète. La partie anale est noire et ornée d'une tache jaune en dessus. Les pattes sont jaunes, avec toutes Les hanches et la base des fémurs des seconde et troisième paires de pattes, jusque passé le milieu, de couleur jaune. Cette espèce, que je n'ai pas rencontrée, et dont on ne connaît pas la femelle, a été prise dans les environs d'Oran par M. Lepeletier de Saint-Fargeau. 195. Odynerus oraniensis. (PI. 11, fig. 10.) Long. 9 à 11 millim. enverg. 19 à 20 millim. DE Sainr-Farc. Hist. nat. des ins Hymén. tom. Il, p. 640, n° 25. Femelle. La tête est noire, couverte de points assez forts et serrés, avec les poils dont elle est revêtue, noirs, quelquefois d’un brun roux. Le bord antérieur du chaperon est échancré. Les antennes sont de mème couleur que la tête. Le thorax est entièrement noir, ponctué comme la tête, avec les poils qu'il présente noirs ou d’un brun roux. Les côtés postérieurs du métathorax ne sont ni rugueux, n1 anguleux, mais ponctués. Le postécusson est élevé et échancré dans son milieu. Les ailes sont assez transparentes, noirâtres le long de la côte, avec les nervures et le point marginal bruns; quant à l’écaille, elle est rouge ou ferrugineuse. L’abdomen, presque sans poil, est ponctué; mais ces points sont bien moins serrés que ceux de la tête et du thorax; en dessus, le premier segment est rouge ou ferru- gmeux, avec une tache noire à la base; Le deuxième est noir, avec le bord postérieur offrant une bande rouge ou ferrugineuse qui s'étend en deux endroits sur la partie dorsale; les trois autres segments, ainsi que la partie anale, sont noirs. L’abdomen, en dessous, est de cette couleur, avec le premier segment ferrugineux, ainsi que l'extrémité des bandes sur les côtés du bord postérieur du deuxième. Les pattes sont rouges ou ferrugineuses, avec la hanche et la base des fémurs, noires. Cette espèce, dont on ne connaît pas le mâle, habite l'Est et l'Ouest de l'Algérie; je ne l'ai prise qu’une seule fois, en mai, aux environs de Constantine: quant aux individus que je possède de l'Ouest, ils ont été rencontrés dans les environs d'Oran par MM. Levaillant et Lepeletier de Saint-Fargeau. | PL 11, fig. 10. Odynerus oraniensis (femelle), grossi, 10* la grandeur naturelle. 258 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. 194. Odynerus rufidulus. (PL 11, fig. 11.) Long. 10 millim. enverg. 20 millim. De Sarnr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 641, n° 26. Femelle. La tête est noire, couverte de points assez fins et serrés, avec les poils qu’elle pre- sente, noirs; sur le haut du chaperon, on aperçoit une ligne rouge ou ferrugineuse en demi-cercle, et une petite tache de cette couleur entre les antennes, et une ligne de cette couleur derrière les yeux. Le bord antérieur du chaperon est échancré. Les antennes sont noires, avec le devant du premier article rouge ou ferrugineux. Le thorax est noir, couvert de points un peu moins serrés que ceux de la tête. Le prothorax, à sa partie antérieure, présente une bande large, rouge ou ferrugimeuse, avec les angles latéro-antérieurs aigus; le mésothorax et le métathorax ne présentent rien de remarquable, si ce n’est que les côtés de la plaque postérieure de celui-ci sont rugueux et obtus. L'écusson est de même cou- leur que le thorax; quant au postécusson, il est ferrugineux. Les ailes sont noirâtres, ornées d’un beau reflet violet; quant aux nervures et au point marginal, ils sont noirs, avec l’écaille ferrugineuse. L’abdomen est presque glabre et non ponctué; le premier seg- ment est rouge ou ferrugineux, avec une tache noire à la base: le deuxième est rouge 8 ou ferrugineux, avec la base noire et s’allongeant sur le dos en s’élargissant; le troisième est noir, avec son bord postérieur présentant une large bande ferrugineuse échancrée à son bord antérieur de chaque côté du dos; le quatrième est noir, avec un point dorsal ferrugi- neux; le cinquième segment, ainsi que la partie anale, sont entièrement noirs; l'abdomen en dessous est de cette couleur, avec le deuxième segment presque entièrement rouge ou ferrugineux. Les pattes sont ferrugineuses, avec les hanches et la base des fémurs, noires. Cette espèce, dont on ne connait pas le mäle, et que je n’ai pas rencontrée pendant mon séjour en Algérie, a été découverte aux environs d'Oran par M. Lepeletier de Saint-Fargeau. PI. LL, fig. 11. Odynerus rufidulus (femelle), grossi, 1 1° la grandeur naturelle. 195. Odynerus trifasciatus. Fagr. Syst. Piez. p. 264, n° 6o. Wesw. Monogr. des Odyn. de la Bel. Suppl. p.7, n° 6. DE Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. If, p. 653, n° 6o. C’est dans les environs de Constantine, en mai, que j'ai pris cette espèce, qui n'avait en- core été signalée que comme habitant les Pyrénées et les environs de Paris. 196. Odynerus renimacula. Long. 14 millim. enverg. 22 millim. De Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 654, n° 37. «“ Femelle. La tête est noire, peu pubescente, recouverte de poils d'un roux pâle, avec les points qu’elle présente profondément marqués et peu serrés. Le chaperon est jaune, avec = = = Lux —-$ = É Ex vale axecle pe, A CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 239 un bord antérieur échancré et son disque présentant une tache noire; entre ces antennes. on aperçoit une tache jaune, et derrière les yeux une petite ligne de cette couleur. Le pre- mier article des antennes est jaune, et porte én dessus une ligne noire qui se rétrécit vers la base de l’article ; les articles suivants sont noirs, avec le dessous ferrugineux. Le thorax est couvert de points plus serrés que ceux de la tête; le prothorax est noir et offre en devant une bande très-rétrécie dans sa partie médiane; ses côtés sont à angles obtus. Le mésothorax est noir et présente sous les ailes une tache jaune de forme arrondie. Le métathorax est de même couleur que le mésothorax, avec les côtés de la plaque postérieure terminés par un angle court, aigu, et présentant une tache jaune réniforme. L’écusson est noir et offre une bande jaune interrompue. Le postécusson est lisse et porte une bande jaune. Les ailes sont assez transparentes, mais roussâtres vers la côte, avec les nervures brunes et le point margimal ferrugineux ; quant à l'écaille, elle est jaune. L’abdomen est noir, presque nu : en dessus tous les segments présentent sur leur bord postérieur une large bande jaune : celle du pre- mier occupe presque en entier la partie postérieure de ce segment passé la suture, et est à peineé chancrée sur le dos le long de cette suture; celles des deuxième et troisième sont jaunes, irrégulières; celles des quatrième et cinquième sont irrégulières et élargies dans leur milieu ; le dessous de l’abdomen est noir, avec le bord postérieur des quatre premiers seg- ments présentant chacun une bande jaune assez régulière. La partie anale est noire. Dans les pattes, les hanches sont noires; les fémurs antérieurs sont jaunes, avec la base noire; les postérieurs sont noirs avec l'extrémité jaune; quant aux tibias et aux tarses, ils sont jaunes. Mäle. Il diffère de la femelle par le disque des mandibules, le chaperon entier, une tache sur le front, lorbite inférieure des yeux sous le sinus rentrant de ceux-ci, de couleur jaune. Le sixièmesegment de l'abdomen, en dessus, présente à son bord postérieur une bande jaune rétrécie et raccourcie sur les côtés; en dessous de l'abdomen, le bord postérieur de tous les segments porte une bande jaune assez régulière. Tout le reste est comme dans la femelle. I y a des individus de ce sexe chez lesquels : 1° l’écusson est entièrement noir; 2° l’écusson et le postécusson de cette couleur; 3° l’écusson et le postécusson et le sixième segment de l'abdomen noirs. L'Est et l'Ouest de l'Algérie sont habités par cette espèce que j'ai prise au printemps, parfi- culièrement dans les environs du cercle de Lacalle et de Constantine; quant aux individus que Je possède de l'Ouest, ils ont été pris aux environs d'Oran par M. Lepeletier de Saini- Fargeau. 197. Odynerus parietum. Linx. Faun. suec. n° 1673 (femelle). Wesu. Monogr. des Odyn. de la Belg. p. 16, n° 4, Suppl. p. 4, n° 5. De Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. II, p. 656, n° 38. Vespa quadrata, Panz. Faun. Germ. fase. 63, n° 23 (femelle). Vespa aucta, Far. Syst. Piez. p. 267, n° 74 (mâle). Vespa emarginata, Ejusd. op. cit. p. 263, n° 5o (mâle). + Cette espèce, qui n’avait encore été signalée que comme habitant la France, se trouve aussi en Algérie, où je l'ai rencontrée en mai dans les environs du cercle de Lacalle. SIT î ME Ar Al JE = a 7 na ET me! ein ee ns me ee 210 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. 198. Odynerus atropos. Long. 8 millim. De Sarnr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 661, n° 41. Femelle. La tête est noire, glabre; la partie supérieure du chaperon est jaune, et l'infé- rieure noire: sur le front on aperçoit une tache jaune, et une autre de cette couleur qui remplit le sinus rentrant des yeux; quant à la bande que présente la partie postérieure de ceux-ci, vers la pente du vertex, elle est aussi de couleur jaune. Le bord antérieur du chaperon est échancré, avec les angles latéraux en forme de dents. Les antennes sont noires; les trois premiers articles et le dessous des autres sont jaunes. Le prothorax est noir, avec sa partie antérieure présentant une bande jaune. Le mésothorax est de même couleur que le prothorax, et offre un point jaune sous les ailes. Le métathorax est noir, avec les côtes de sa plaque postérieure rugueux et portant une grande tache jaune. L'écusson est noir et présente une large bande jaune; le postécusson, de mème couleur que lécusson, est élevé, à peine crénelé, et offre à son bord postérieur une bande Jaune étroite. Les ailes sont assez transparentes, d’un roux brun vers la côte, avec les nervures et le point marginal bruns; quant à l’écaille, elle est jaune. L'abdomen est nu: en dessus, son premier segment est noir, avec la partie antérieure, jusqu'à la suture, jaune et offrant une bande trilobée noire sur sa base; le deuxième, noir, porte deux bandes larges, jaunes, l'une sur sa oments est 5 orné d’une bande jaune ondulée sur le bord inférieur; le dessous est à peu près semblable base, l’autre sur son bord postérieur; le bord postérieur des trois autres se au dessus. La partie anale est noire et présente en dessus une tache jaune. Les pattes sont jaunes; les deux fémurs postérieurs sont noirs, avec leur extrémité jaune. Mâle. Il diffère de la femelle en ce que le chaperon entier et le disque des mandibules sont jaunes, et qu'il ny a point de bande de cette couleur derrière les yeux. Le premier article des antennes, jaune, est orné d’une tache noire en dessus: le dessous de tous les autres est ferrugineux. On remarque deux petites lignes jaunes à la place de la bande qui est sur le prothorax ; tout le reste du thorax est entiérement noir. Le premier segment de l'abdomen est de cette couleur, avec le sixième présentant une bande jaune comme les précédents. La partie anale est noire; tous les fémurs sont de cette couleur, avec leur extrémité jaune. Les autres parties sont comme dans la femelle. Cette espèce, que Je n'ai pas rencontrée, habite les environs d'Oran, où elle a été dé- couverte par M. Lepeletier de Saint-Fargeau. “et CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 2h Genus Prerocuizus, Latr. Vespa, Panz. 199. Pterochilus grandis. (PL. 12, fig. 1.) Long. 20 millim. enverg. 31 millim. De Sainrt-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. II, p. 671, n° 1. Femelle. La tête, couverte de points assez forts et serrés, est noire, et présente derrière les yeux une large tache d’un jaune ferrugineux; entre les antennes on aperçoit une tache cordiforme, qui est d’un jaune ferrugineux; il en est de même pour celle qui remplit le sinus des yeux et du point en forme de ligne oblongue que présente l'orbite des yeux sur le ver- tex. Le labre est allongé et d’un jaune ferrugineux; le chaperon, coupé droit à son bord antérieur, est de même couleur que le labre, et dans son milieu on aperçoit une tache arrondie, de couleur Jaune; les palpes, ainsi que les mandibules, sont d’un jaune ferrugi- neux, avec l’extrémité de ces dernières noire. Les antennes sont noires, avec les premier et deuxième articles d’un jaune ferrugineux. Le thorax est couvert de points semblables à ceux de la tête; le dessus du prothorax est jaune, et présente en avant trois taches noires dont une médiane beaucoup plus grande que celles occupées par les parties latérales. Le méso- thorax est noir, et de chaque côté de la partie antérieure de la partie dorsale on aperçoit une tache d’un jaune ferrugineux, à peu près en chevron brisé, et une autre de même cou- leur, mais plus grande, trianguliforme, et située vers l'insertion des ailes. Quant au métatho- rax, il porte de chaque côté une tache d’un jaune ferrugineux assez grande; le postécusson est entièrement d’un jaune ferrugineux. Les ailes sont transparentes, très-légèrement en- fumées à leur extrémité, avec les nervures et le point marginal roussâtres; quant à l’'écaille, elle est jaune. L’abdomen est lisse : son premier segment offre un peu de noirâtre à sa nais- sance, et, un peu avant son bord postérieur, il présente une bande transversale noire irré- gulière qui n'atteint pas les côtés; le deuxième segment est jaune, et offre une semblable bande, élargie sur la partie dorsale de manière à attemdre la base de ce segment; les troi- sième, quatrième et cinquième sont jaunes, et présentent à leur base une bande noire irré- gulière. La partie anale est noire, avec une grande tache jaune presque cordiforme. Les pattes sont jaunes, avec les trochanters noirs en dessous, les hanches de cette couleur et les parties postérieures des fémurs des pattes de la deuxième et troisième paire tachées de noir brillant. Cette espèce, dont on ne connaît pas le mâle, habite les environs d'Oran, où elle a été découverte par M. de Saint-Fargeau. PI. 12, fig. 1. Pterochilus grandis (femelle), grossi, 1° la grandeur naturelle. 200. Pterochilus numidicus. (Or 12, fig. 5.) Long. 13 millim. enverg. 22 millim. De Sar-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 672, n° 2. Femelle. La tête est noire, couverte de points irrégulièrement disposés; le labre, la par- tie inférieure du chaperon et quelquefois aussi les dents de son bord antérieur sont Jaunes; Z00L. — Anim. articulés. — III° partie. 31 Dh 7 à ET NET et ml ne rene ee 242 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. il en est de même pour le point que lon aperçoit entre les antennes, de la tache qui rem- phit le sinus des yeux et de celle que lon voit derrière ces organes et de chaque côté ; il est aussi à remarquer que le bord antérieur du chaperon est profondément échancre, et que le labre est assez court. Les antennes sont noires, avec le premier article jaune en dessus, Tout le thorax est ponctué comme la tête; le prothorax est noir, avec les épaulettes portant chacune une grande tache jaune; le mésothorax est noir en dessus et en dessous, avec une tache jaune de chaque côté, sous les ailes; le métathorax est noir et orné d’une tache jaune de chaque côté. L'écusson est noir et marqué de deux points jaunes; le postécusson est de même couleur que lécusson, et présente deux points jaunes fort écartés. Les ailes sont enfumées, avec les nervures noires, la côte et le point marginal ferrugineux; quant à l'écaille, elle est jaune. Tous les segments de l'abdomen sont noirs à leur base, et chacun des cinq présente à son bord postérieur une bande jaune fort irrégulière, beaucoup élargie vers les côtés, et rétrécie sur la partie dorsale. La partie anale est noire, et présente une grande tache jaune. Les hanches des trois paires de pattes sont noires, tachées de jaune; les fémurs sont ferrugineux, avec les tibias et les tarses jaunâtres et ferrugineux en dessous. Cette jolie espèce, dont le mâle est inconnu, habite les environs d'Oran, où elle a été découverte par M. Lepeletier de Saint-Fargeau. PI. 19, fig. 5. Pterochilus numidicus (femelle), grossi, 5° la grandeur naturelle. 201. Pterochilus mauritanicus. (PI. 12, fig. 2.) Long. 11 millim. enverg. 17 à 18 millim. De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Il, p. 675. Femelle. La tête, couverte de points assez forts et serrés, est noire; le chaperon, dont le bord antérieur est échancré et bidenté, présente une tache rousse qui en couvre le disque presque entièrement, et quelquefois aussi il offre deux points ferrugineux. Le labre est très- court et à peine visible; les antennes sont totalement noires. Le thorax est entièrement cou- vert de points profondément enfoncés, assez forts et serrés; le prothorax présente sur sa partie antérieure une bande d'un jaune blanchâtre, continue et fortement échancrée dans sa partie médiane; quant au mésothorax , au métathorax et à l’écusson, ils sont tout à fait noirs, avec le postécusson d’un jaune blanchâtre. Les ailes sont assez transparentes, noirâtres le long de la côte et à l'extrémité; quant aux nervures et au point marginal, ils sont noirs, avec l'écaille ferrugineuse. L'abdomen est ponctué et recouvert, dans les individus bien frais, D d'une tomentosité légèrement blanchätre; le premier segment, rebordé notablement et re- tréci à son bord postérieur, est ferrugineux, avec le petit rebord postérieur présentant une bande blanchâtre étroite et une tache également blanche sur les côtés; le deuxième est noir, avec son bord postérieur offrant une bande blanchätre qui s’élargit beaucoup sur les parties latérales; les troisième, quatrième, cinquième segments, ainsi que la partie anale, sont noirs. Les pattes sont ferrugineuses, avec les hanches noires. Chez le mâle, le chaperon est entier et Jaune, et couvert de poils couchés, courts, argen- pan CINQUIÈME CLASSE.— INSECTES. 243 tins. Le dessous du premier article des antennes est plus ou moins jaune. Le bord postérieur du troisième segment, quelquefois aussi celui du quatrième, présente une bande dorsale qui n’atteint pas les parties latérales; le sixième segment est entièrement noir. Le treizième et dernier article des antennes est comprimé et comme ployé sous les précédents. Cette espèce, qui habite les environs d'Oran, et que je n’ai pas rencontrée pendant mon séjour en Algérie, a été découverte par M. de Saint-Fargeau. PI. 12, fig. 2. Pterochilus mauritanicus , grossi, 2° la grandeur naturelle, 2? une mâchoire, 2° une man- dibule, 2‘ la lèvre inférieure, 2° une antenne. 202. Pterochilus anipanctatus. (PL. 12, fig. 3.) Long. 11 millim. enverg. 20 millim. De Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IL, p. 676, n° 5. Femelle. La tête, d'un noir brillant, hérissée de poils de cette couleur, est assez forte- ment ponctuée; le chaperon, dont le bord antérieur est échancré etarmé de deux dents, est de même couleur que la tête, mais il présente dans son milieu une tache ferrugineuse; il en est de même pour celle que l’on aperçoit entre les antennes, et derrière les yeux. Le labre est très-court et à peine distinct. Les mandibules sont rougeâtres avec leur naissance tein- tée de noir foncé; les antennes sont entièrement noires, avec le premier article ponctué. La ponctuation que présente le thorax est semblable à celle de la tête : 1l est noir, couvert de poils de cette couleur et orné, sur les parties latérales, d’une tache ferrugineuse située de chaque côté du prothorax, un peu au-dessous des épaulettes. Les ailes sont enfumées, plus foncées le long de la côte et du bord postérieur; dans la partie caractéristique, on aperçoit quelques portions transparentes; quant aux nervures, elles sont noires, avec le point mar- gmal d’un brun ferrugineux et l’écaille noire. Les premier, troisième, quatrième et cin- quième segments sont noirs, ainsi que la partie anale; quant au deuxième, il est ferrugineux, et présente un point dorsal noir placé dans son milieu. Les pattes sont ferrugineuses, avec les hanches et la base des fémurs noires. Cette espèce, dont le mâle est mconnu, présente une variété. Variété A. Une tache noire en losange sur le deuxième segment, à la place du point. Je n’ai pas rencontré cette espèce, qui habite les environs d'Oran, où elle a été découverte par M. de Saint-Fargeau. PI. 12, fig. 3. Pterochilus unipunctatus (femelle), grossi, 3° la grandeur naturelle. 203. Pterochilus ornatus. (PI. 12, fig. 4.) Long. 11 millim. enverg. 20 millim. DE Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. II, p. 677, n° 6. Mâle. La tête est noire, assez fortement ponctuée, hérissée de poils roussâtres, et derrière les yeux on aperçoit de chaque côté une tache oblongue ferrugineuse. Le chaperon, dont 31. “ RE nie en SP e A nn nm me 244 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. le bord antérieur est très-échancré et armé de deux dents distinctes, est entièrement Jaune; entre les antennes on aperçoit un point jaune et une tache de cette couleur remplissant le sinus interne des yeux. Le labre est très-court. Les mandibules sont d’un jaune ferrugineux et noires à leur extrémité. Les antennes sont ferrugineuses, noires en dessus, excepté vers le milieu; les derniers articles sont comme aplatis, un peu contournés et roulés les uns sur les autres. Le thorax présente une ponctuation semblable à celle de la tête, et, comme celle- ci, il est couvert de poils roussâtres; de plus, je ferai remarquer que de chaque côté du pro- thorax on aperçoit une grande tache ferrugineuse. L’écusson et le postécusson sont noirs et présentent quelques poils roussâtres. Les ailes sont enfumées, plus brunes le long de la côte et du bord postérieur; il est aussi à observer que dans la partie caractéristique on aperçoit quelques portions transparentes; quant aux nervures et au point marginal, ils sont bruns, avec l'écaille ferrugineuse. Le premier segment de l'abdomen est noir, et présente de chaque côté une grande tache ferrugineuse; le deuxième est entièrement ferrugineux; le troisième est de cette couleur, et offre un gros point dorsal noir; les quatrième, cinquième et sixième sont entièrement noirs, ainsi que la partie anale. Les pattes sont ferrugineuses, ave les hanches noires. Cette jolie espèce, dont la femelle est inconnue, habite les environs d'Oran, où elle a été découverte par M. de Saint-Fargeau. PI. 12, fig. 4. Pterochilus ornatus (mäle), grossi, 4* la grandeur naturelle. QUATRIÈME FAMILLE. LES CRABRONIENS. PREMIÈRE TRIBU. LES CRABRONIDES. Genus TRYPOXYLON, Latr. 204. Trypoxylon atratum. Far. Syst. Piez. p. 182, n° 5. J'ai rencontré cette espèce dans les environs de Constantine et de Bône; c'est à la fin d'avril, sur les fleurs de l’Asphodelus ramosus et du Cytizus spirosus, que j'ai pris au vol ce Trypoxylon, dont je n’ai trouvé que quelques individus. Cette espèce, décrite par Fabricius et qui n’avait encore été signalée que comme habi- tant l'Europe, a une très-grande analogie avec le T.. fiqulus avec lequel elle ne pourra être confondue à cause de son labre, qui est revêtu d’une tomentosité d’une belle couleur argent. (pus fur. ÿ sur (pro 61 Qu ch Ts W ras les aleqe 00 :piq Li. $ fun Lun hi pst a Le en (} IN IN ame ln rap gt à san ve ne pour dl eur a CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 245 Genus Sozenrus, de Saint-Farg. Crabro, Fabr. Sphex, Linn. 205. Solenius lapidarius (Crabro). Fagr. Syst. Piez. p. 309, n° 6. De Sainr-FarG. et BRuLL. Ann. de la soc. ent. de France, 1 série, tom. III, p. 721, n° 8 (femelle). Crabro vexillatus, VanD. Linp. Fouiss. d'Europe, tom. Il, p. 45, n° 6 (mâle). Crabro clypeatus, Fagr. Syst. Piez. p. 312, n° 18 (mâle). Thyreus vexillatus, ne SaivT-FarG. et BruzL. Ann. de la soc. ent. de France, 1" série, tom. II, p. 762, n° 1. C’est dans les environs d'Alger, en mai, que J'ai pris cette espèce, qui n'avait encore été signalée que comme habitant la France méridionale et la Sicile, et dont je n'ai rencontré que quelques individus. 206. Solenius vagus (Sphex). Lin. Syst. nat. tom. Il, p. 946, n° 36 (femelle). Fagr. Syst. Piez. p. 313, n° 22. De Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hyménopt. tom. III, p. 126, n° 0. Je n'ai pas trouvé cette espèce, qui a été rencontrée aux environs d'Oran par M. Lepeletier de Saint-Fargeau, et qui n'avait encore été signalée que comme habitant l'Europe. Genus Crossocerus, de Saint-Farg. et Brull. Crabro, Fabr. Sphex, Linn. 207. Crossocerus striatus. De Saivr-FarG. et BRuLL. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. III, p. 776, n° 11. DE SainT-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IIT, p. 178, n° 11. Les environs d'Alger et de Bône nourrissent cette espèce, qui m'a été communiquée par M. le colonel Levaillant. Ce Crossocère n'avait encore été signalé que comme habitant la France méridionale. 208. Crossocerus pusillus. De Sainr-Farc. et BruLL. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. III, p.778, 04/4. DE Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IIT, p. 181, n° 14. Cette espèce, qui n'avait encore été signalée que comme se trouvant aux environs de Bordeaux, et que je n’ai pas rencontrée, habite les environs d'Oran, où elle a été trouvée par M. le colonel Levaillant. à ET 6m can ne eme 216 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. Genus PEMPHREDON, de Saint-Farg. Sphex, Panz. 209. Pemphredon oraniense. De SainT-Farc. Hist. nat. des ins. Hÿmén. tom. IT, p. 97, n° 4. Femelle. La tête est noire, avec la face recouverte de poils couchés argentés; les mandi- bules en dessus sont blanchâtres. Les antennes sont noires ainsi que tout le thorax. Les ailes sont transparentes, avec les nervures, la côte, le point marginal et l'écaille noirs, L'abdomen et les pattes sont noirs : quant à celles-ci, les deux fémurs antérieurs sont blanchätres, tachés de noir en dessus; les quatre postérieurs sont noirs, avec la base blanche. Cette espèce, que je n'ai pas rencontrée et dont on ne connait pas le mâle, a été décou- verte aux environs d'Oran par M. Lepeletier de Saint-Fargeau. Genus TAcuyTEs, Vand. Lind. Larra, Panz. Lyrops, Latr. Andrena, Apis, Sphex, Rossi. Pompilus, Panz. 210. Tachyles unicolor (Larra). Panz. Faun. Germ. fasc. 106, n° 1. De Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IL, p. 240, n° 1. Tachytes pompilifornus, Vaxn. Lino. Fouiss. d'Europe, pars 2°, p.25, n° 5 (var.). Il habite les environs du cercle de Lacalle, où je l'ai pris pendant le mois de juin; les en- virons d'Oran sont aussi habités par cette espèce; elle y a été rencontrée par M. de Saint- Fargeau. Ce Tachytes se trouve également dans la France méridionale. 211. Tachytes aurifrons, Luc. (PL 15, fig. 11.) Long. 7 à 9 millim. larg. 12 à 15 millim. T. capite nigro, anticè tomentoso aurato labroque tomentoso argenteo; antennis nigris, articulo primo anticè rubescente; thorace nigro, tomentoso griseo cinerescente; abdominis tribus primis segmentis ru- bescentibus, subsequentibus fusconigricantibus; pedibus rubescentibus, coxis tibiisque nigris, his anticé attamen rubescentibus. Femelle. H est un peu plus grand que le T. unicolor, et vient se ranger dans le voisinage de cette espèce. La tête est noire, fmement ponctuée, avec toute la face revêtue d'une to- mentosité, courte, serrée, d’une belle couleur dorée brillante; le chaperon est noir et entiè- rement couvert, chez les individus qui n'ont subi aucun frottement, par une tomentosité d'un blanc argent brillant. Les yeux sont d’un brun légèrement teinté de roux. Les mandibules sont roussâtres et noires à leur extrémité. Les antennes sont brunes, tomenteuses, avec la + x . , A . LES L partie antérieure du premier article rougeâtre. Tout le thorax est noir, recouvert d'une Lh, us ht ju | deu CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 247 tomentosité d’un gris cendré. Les ailes sont incolores, transparentes, avec les nervures, le oint marginal et l'écaille d’un jaune testacé. L’abdomen, légèrement recouvert par une to- mentosité blanchâtre, est remarquable par les trois premiers segments, qui sont rougeàtres et qui, à leur partie postérieure, sont légèrement bordés de brun; quant aux ne ils sont d'un brun noirâtre, avec la tomentosité qui les recouvre roussâtre; en dessous, l'ab- domen est de même couleur qu’en dessus, avec les second et troisième segments sensible- ment tachés de brun noirâtre de chaque côté. Les pattes sont rougeâtres, avec les hanches et les tibias noirs et l'extrémité de ceux-ci rougeâtre. C'est aux environs du cercle de Lacalle, en mai, que J'ai pris cette espèce, qui se plait sur l'Asphodelas ramosus en fleurs et dont je n'ai rencontré que quelques individus. Je ferai aussi remarquer que J'ai quelquefois surpris ce Tachytes sur les dunes de sable. pendant la plus grande chaleur du jour; sa démarche est très-vive et son vol saccadé. PI. 13, fig. 11. T'achytes aurifrons, grossi, 11° la grandeur naturelle. 212. Tachytes nigrita. (PI. 13, fig. 10.) Long. 15 millim. enverg. 25 millim. De Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IIE, p. 241, n° 2. Femelle. La tête est noire, finement ponctuée, et présente sous les antennes un peu de duvet grisâtre; on aperçoit une fossette longitudinale sur le front, sous l’ocelle inférieur, et ayant un rebord assez distinct; au-dessus de cet ocelle, on remarque deux petits tubercules placés transversalement, et au-dessus des ocelles superieurs, une petite fossette presque triangulaire. Les mandibules sont noires, légèrement rougeâtres à leur extrémité. Les an- tennes sont noires, ainsi que tout le thorax; quant au métathorax, 1l est convexe en dessus, finement ponctué et opaque; à son extrémité, il est coupé droit; sa plaque postérieure est striée transversalement et les stries supérieures sont plus profondes; de plus, il est aussi à remarquer que cette plaque est séparée en deux par un sillon longitudinal assez profond. Les ailes sont noires, et présentent un reflet violet, avec les nervures, le point marginal'et l'écaille entièrement noirs; il est encore à noter que l'appendice de la cellule radiale est large à sa base. L’abdomen est d’un noir assez brillant, avec la partie anale de cette couleur et présentant quelques poils blanchâtres. Quant aux pattes, elles sont noires, avec les articles des tarses d’un brun roussâtre. Mäle. I diffère de la femelle par la partie antérieure de sa tête, qui est garnie d’un du- vel argenté, avec les ailes un peu moins noires. L'Est et l'Ouest de l'Algérie sont habités par cette espèce, que j'ai rencontrée pendant les mois d'avril et de mai dans les environs d'Oran, d'Alger, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle. PL 13, fig. 10. Tachytes nigrita (femelle), grossi, 10° la grandeur naturelle, 10° une mâchoire, 10° la lèvre inférieure, 10% la tête vue de face, 10° les ailes. An a 248 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. 213. Tachytes nigra. Vanp. Linp. Fouiss. d'Europe, pars 2°, p. 23, n° 6. De Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 242, n° 3. Cette espèce, que je n'ai pas rencontrée, habite les environs d'Oran, où elle a été décou- verte par M. de Saint-Fargeau. Elle se trouve aussi dans l'Europe méridionale. 214. Tachytes etrusca. Van. Lin. Fouiss. d'Europe, tom. IT, p. 19, n° 1. De Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Iymén. tom. IT, p. 244, n° 5. Lyrops etrusca, LATR. Gencr. crust. et ins. tom. IV, p. 71. Larra etrusca, Jur. Hymén. p. 143, pl. 9, fig. q. Je n’ai trouvé qu'une seule fois cette espèce, que Jai prise en mai dans les environs du cercle de Lacalle; quant aux individus que je possède de la province de l'Ouest, je les dois à l'obligeance de M. le colonel Levaillant, qui a pris également cette espèce dans les envi- rons d'Oran. L'Europe méridionale nourrit aussi ce Tachytes. 215. T'achytes atrala. Long. 13 millim. ?, enverg. 22 millim. De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 245, n° 6. Mäle. La tête est noire, assez fortement ponctuée et revêtue, surtout sur le chaperon et dans le sinus interne des yeux, d’un duvet argentin. Les mandibules sont noires. Les antennes sont noires, tomenteuses. Tout le thorax est noir, plus fortement ponctué que la tête, et présente quelques poils blanchâtres, surtout chez les individus qui n'ont subi aucun frottement. La base du métathorax porte des stries longitudinales, et sur sa plaque postérieure on en voit, au contraire, qui sont transversales, et, de plus, cette plaque pré- sente une fossette sensiblement partagée par un sillon longitudinal. Les ailes sont roussä- tres, transparentes, assez fortement enfumées à leur extrémité, avec les nervures, le point marginal et la côte de couleur noire; quant à l’écaille, elle est d’un brun roussâtre. L'abdo- men est d'un noir brillant, finement ponctué; les trois premiers segments portent une bande de duvet argenté qui s’élargit sur les parties latérales; quant aux segments suivants et à la partie anale, ils sont noirs et ne présentent rien de remarquable. Les pattes sont noires et revêtues d’un duvet argentin. Cette espèce, qui n’avait encore été signalée que comme se trouvant en Piémont, habite aussi l'Algérie; c’est à la fin de mai, sur l'Asphodelus ramosus en fleurs, aux environs du cercle de Lacalle, que J'ai pris ce Tachytes, dont je n’ai rencontré que quelques individus. 0: ni, NL TL) CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 2n9 216. Tachytes tricolor (Larra). Fapnr. Syst. Piez. p. 221, n° 14. De Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. II, p. 250, n° 19. C'est l'espèce la plus abondamment répandue dans l'Algérie, car je l'ai trouvée dans l'Est et dans l'Ouest pendant les mois de mai et de juin, particulièrement aux environs d’O- ran, d'Alger, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle; cette espèce se plait sur les fleurs, mais je l'ai quelquefois aussi surprise sur les dunes de sable. DA er Tachytes obsoleta. Van. Linp. Fouiss. d'Europe, tom. Il, p. 20, n° 2. De SaintT-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p- 251,n° 14. Pompilus tricolor, PANz. Faun. Germ. fase. 84, n° 19. Ce n’est que dans l'Est de l'Algérie, c’est-à-dire aux environs d'Alger, de Bône, de Cons- tantine et du cercle de Lacalle, que j'ai rencontré cette espèce, qui habite cependant aussi la province d'Oran, où elle a été trouvée par M. de Saint-Fargeau. 218. Tachytes oraniensis. (PI. 14, fig. 1.) Long. 14 millim. enverg. 21 millim. DE Sainr-Fanrc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 253, n° 16. Femelle. La tête est noire, finement ponctuée et garnie en devant d’une tomentosité ar- gentée, Le chaperon est ferrugineux; les mandibules sont de cette couleur avec leur extré- mité teintée de noirâtre; les autres parties de la bouche sont ferrugimeuses. Les antennes sont noires, légèrement tomenteuses, avec le premier article ferrugineux. Le thorax est noir, très-finement ponctué et ordinairement revêtu de duvet argenté chez les individus bien frais; le métathorax est un peu ridé en dessus, assez convexe, avec son bout coupé droit; sa plaque postérieure présente des stries transversales, et à sa partie supérieure on aperçoit une fossette ferrugineuse. Les ailes sont ferrugineuses, quoique transparentes, avec les ner- vures et le point marginal bruns, la base de la côte et l'écaille ferrugineuses. L’abdomen est entièrement ferrugineux, avec le bord inférieur des segments, surtout les côtés, revêtus de duvet argenté. La partie anale est ferrugineuse. Les pattes sont ferrugineuses, ainsi que les épines dont elles sont armées; quant aux hanches et aux trochanters, ils sont noirâtres. Mäle. W diffère de la femelle en ce que la partie antérieure de la tête est dorée; le sixième segment de l'abdomen est noirâtre, avec le dessus orné d’une tomentosité dorée changeant au brun. Je n'ai pas rencontré cette espèce, qui habite les environs d'Oran, où elle a été découverte par M. de Saint-Fargeau. PI. 14, fig. 1. T'achytes oraniensis, grossi, 1° la grandeur naturelle, 1° la tête vue de face. Zo01. — Anim. articulés. — III° partie. 32 SP PR RE NET me ee eee ee 250 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. 219. Tachytes albo cincta, Luc. (PI. 14, fig. 2.) Long. 12 millim. enverg. 19 millim. T. antennis, capite thoraceque nigris, his subtiliter punctulatis, pilosis; alis subrufescentibus, nervu- ris testaceis; abdomine nigro subrufescente, tribus primis segmentis posticè albo-tomentosis; pedibus ni- gris, tarsis testaceo-rufescentibus. Femelle. H est plus petit que le T°. oraniensis. La tête est noire, finement ponctuée , et revêtue de poils allongés, serrés, d’un noir foncé. Le chaperon est d’un noir brillant, avec son bord antérieur arrondi et finement rebordé. Les mandibules sont noires et rougeûtres à leur extrémité; les palpes sont testacés, à l'exception des premiers articles, qui sont d'un brun foncé. Les antennes sont noires et légèrement tomenteuses. Tout le thorax est noir, fine- ment ponctué et entièrement couvert de poils d’un brun roussâtre courts et serrés. Les ailes sont très-légèrement roussätres, transparentes, avec les côtes, Le point marginal et l'e- caille testacés. L'abdomen est d’un noir légèrement roussâtre, avec le bord postérieur des premier, deuxième et troisième segments marginé d'une tomentosité très-courte, serrée, d’une couleur blanche tournant au roussâtre chez certains individus; en dessous, l'abdomen est d'un noir brillant. Les pattes sont noires, avec les tarses et les épines que présentent les tibias d’un testacé roussâtre. Ce n’est que dans l'Est de l'Algérie, aux environs du cercle de Lacalle, en mai, que j'ai pris cette espèce, qui se plaît sur l'Asphodelus ramosus en fleurs. PI. 14, fig. 2. T'achytes albocincta, grossi, 2° la grandeur naturelle, 2? une antenne. 220. T'achytes anathema (Larra). Vawp. Linp. Fouiss. d'Europe, tom. Il, p. 18, n° 1. Coques. Illustr. iconogr. Ins. dec. 2", pl. 12, fig. 10 (mâle). DE Sarnr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. LIÉE ES EE Larra ichneumoniformis, Latr. Gener. crust. et ins. tom. IV, p. 71. Coques. Ulustr. Icon. Ins. dec. 2°, pl. 12, fig. 10 (femelle). L'Est et l'Ouest de l'Algérie nourrissent cette espèce, que Jai prise en mai, sur les fleurs, près des bords des marais du lac Tonga, dans les environs du cercle de Lacalle; quant aux individus que je possède de la province de l'Ouest, je les dois à MM. le colonel Levaillant et de Saint-Fargeau, qui ont rencontré cette espèce dans les environs d'Oran. Genus CErceris, Latr. Philanthus, Fabr. Crabro, Oh. 291. Cerceris nasuta. (PL. 12, fig. 8.) Long. 48 millim. enverg. 28 millim. De Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 6, n° 3. Femelle. La tête, couverte de points assez forts et peu serrés, est ferrugineuse, et présente chez les individus bien frais quelques poils roux, parmi lesquels on en aperçoit d’autres, Jeu tal lu rl ques CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 951 mais qui sont d'un blanc argenté, Le chaperon est très-soulevé, avancé, et son bord anté- rieur, qui est profondément échancré d’une manière semi-lunaire, est d’un brun foncé. Les mandibules sont ferrugineuses, noires à leur extrémité ainsi qu'à leur côté interne, avec les dents dont elles sont armées de cette couleur. Les six premiers articles des antennes sont ferrugineux; quant aux suivants, ils sont noirs ou d’un brun foncé. Le thorax est cou- vert de points assez forts et serrés, et présente chez les individus qui n'ont subi aucun frot- tement des poils d’un blanc argentin. Le prothorax en dessous est noir, avec toute sa partie dorsale ferrugineuse. Le mésothorax est noir, avec le point calleux en avant des ailes ferru- gineux. Le métathorax est de même couleur que le mésothorax, avec les côtés postérieurs ornés chacun de deux petites lignes ferrugineuses:; quant à la plaque postérieure, elle forme une tache triangulaire ferrugineuse. L'écusson et le postécusson sont ferrugineux. Les ailes sont brunes et présentent un reflet violet; elles sont plus foncées à l'extrémité: quant aux nervures, elles sont noires, avec la côte, le point marginal et l’écaille de couleur ferrugi- neuse. L’abdomen est glabre, couvert de points assez fins et peu rapprochés; il est d’un noir brillant, avec le premier segment ferrugineux; le cinquième segment, ainsi que la partie anale, est revêtu de poils bruns, avec l'extrémité de celle-ci un peu arrondie et les carènes du pygidium un peu courbes en dehors; il est aussi à remarquer que leurs extrémités in- férieures sont un peu plus rapprochées que les supérieures. Les pattes sont ferrugineuses, avec les hanches noires. Cependant je ferai observer qu'il y a des individus chez lesquels l'extrémité des tibias des pattes de la troisième paire est d’un brun foncé. On ne connaît pas le mâle de ce Cerceris. Cette jolie espèce, que je n'ai pas rencontrée pendant mon séjour en Algérie, habite seu- lement l'Ouest de nos possessions, et c’est aux environs d'Oran que ce Cerceris remarquable a été découvert par M. de Saint-Fargeau. PI. 12, fig. 8. Cerceris nasuta (femelle), grossi, 8° la grandeur naturelle, 8? la tête vue de profil, 8° le front vu de face, 8! une mâchoire, 8° une mandibule, 8f la lèvre inférieure, 86 une antenne. 222. Cerceris capito. (PI. 12, fig. 9.) Long. 19 millim. enverg. 31 millim. De Sarnr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. I, p. 15, n° 10. Femelle. La tête, couverte de points assez fins et serrés, est très-grosse, ferrugineuse, et présente chez les individus bien frais un duvet argenté; le chaperon est appliqué et son petit bord antérieur est un peu réfléchi et crénelé. Les mandibules sont ferrugineuses, avec leur extrémité et le côté interne noirs. Les antennes sont entièrement ferrugineuses. Le thorax présente des points assez forts, peu rapprochés et profondément marqués; 1l est noir et hérissé de poils très-courts, peu serrés, d’un blanc argent. Les ailes sont transpa- rentes, avec leur extrémité, la cellule radiale et la moitié des trois dernières cellules cubi- tales noirâtres ; quant aux nervures, à l’écaille et au point marginal, ils sont de couleur fer- rugineuse. L’abdomen présente une ponctuation profondément marquée, assez forte et peu où. : = a TRS LES ES TE PE ae 19 RE A ms es ere 252 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. serrée ; en dessus, le premier segment est noir, et son bord postérieur porte une bande étroite ferrugineuse, et ses parties latérales, une tache de cette couleur qui joint la bande que je viens de signaler; les deuxième, troisième, quatrième et cmquième segments sont entière- ment d'un ferrugineux brillant; en dessous il est presque lisse, de même couleur qu'en dessus, mais bien moins foncé. La partie anale est ferrugineuse, avec son extrémité coupée droit; quant aux carènes du pygidium, elles sont un peu courbées en dehors et se rappro- chent sensiblement par les deux extrémités. Les pattes sont ferrugineuses, à l'exception des hanches, qui sont noires. Mâle. I diffère de la femelle par la tête, qui est noire, avec le chaperon, les bajoues, les joues, le tubercule ordinaire entre les antennes et une tache qui entoure l’ocelle infe- rieur de couleur blanchâtre; il est aussi à remarquer que l'orbite postérieure des yeux est ferrugineuse, Le prothorax présente de chaque côté une tache jaune au-dessus des épaules. Le premier segment de l'abdomen est ferrugineux, avec sa base noire et comme trilobée; le sixième segment est ferrugineux. Les carènes du pygidium sont à peu près parallèles. Les autres organes sont comme dans la femelle. Ce n’est encore que dans l'Ouest de l’Algérie, aux environs d'Oran, que cette espèce à été rencontrée; elle se plaît dans les lieux sablonneux, et les individus que Jai pris, je les ai rencontrés à la fin d'avril. PI. 12, fig. 9. Cerceris capito {femelle), grossi, 9° la grandeur naturelle. 223. Cerceris laticincta. ( PI. 12, fig. 10.) Long. 16 millim. enverg. 25 millim. De Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. II, p. 18, n° 12. Femelle. La tête est entièrement noire et assez fortement ponctuée, surtout à son som- met. Le chaperon est appliqué avec le milieu de son bord antérieur avancé et seul un peu relevé. Les mandibules sont noires, teintées cependant de ferrugineux à leur côté interne. Les antennes sont noires, avec la partie inférieure des troisième, quatrième et cinquième arücles ferrugineuse. Le thorax est entièrement noir, couvert de points profondément mar- qués et rapprochés. Les ailes sont roussâtres, enfumées à leur extrémité et le long de la côte; les nervures et le point marginal sont ferrugineux, avec l'écaille noire et présentant un petit point noir de couleur ferrugineuse. L’abdomen, assez fortement ponctué, est noir en dessus et en dessous, à l'exception cependant des deuxième et troisième segments, qui sont ferrugineux. La partie anale est noire , légèrement échancrée à son extrémité, avec les an- gles latéraux portant une dent; quant aux carènes du pygidium, elles sont peu courbées en dehors, se rapprochent vers la base et encore plus vers le bout. Les pattes sont ferrugi- neuses, avec la base des hanches noire. Mäle. 1 diffère de la femelle par le disque des mandibules, le chaperon, les joues, les bajoues, une ligne entre les antennes s’élargissant à son extrémité en fer de pique, et un petit point derrière les yeux, d'un jaune ferrugineux. Le bord inférieur du chaperon est LS [NW] CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 53 échancré à ses deux côtés; les antennes sont noires, à l'exception des six premiers articles et dutreizième ou dernier, qui sont d’un jaune ferrugineux. Le prothorax est noiret présente de chaque côté, sur les épaules, une ligne d’un jaune ferrugineux. L'écusson et le post- écusson sont d’un Jaune ferrugineux, avec la base du premier noire; quant au métathorax. gineux. Les ailes sont comme dans la fe- melle, avec l'écaille d’un jaune ferrugineux. Le premier segment de l'abdomen présente il porte de chaque côté une tache d’un jaune ferru une tache dorsale noirâtre ; les deuxième et troisième sont comme dans la femelle; le qua- trième est noir et offre une tache dorsale, et de chaque côté un point jaune ferrugineux ; les cinquième et sixième sont noirs. La partie anale est noire, avec son bord postérieur d'un jaune ferrugmeux. Les pattes sont d’un jaune ferrugineux, avec les hanches des paltes de la dernière paire et l'extrémité des tibias de ces mêmes organes présentant en dessus un peu de noirâtre. Cette espèce, que je n'ai pas rencontrée, habite les environs d'Oran, où elle a été décou- verte par M. de Saint-Fargeau. PI. 12, fig. 10. Cerceris laticincta (femelle), grossi, 11° la grandeur naturelle. o Le] o 224. Cerceris Lindenu. (PI. 12, fig. 11.) Long. 10 millim. enverg. 17 millim. DE Sainr-Fançc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. III, p. 19, n° 19. Femelle. La tête est noire, fortement ponctuée, et présente chez les individus bien frais quelques petits poils blanchâtres; le disque des mandibules, ainsi que les taches séparées entre elles sur le chaperon et les joues, sont d’un jaune ferrugineux. Le chaperon est appli- qué, et son bord antérieur, légèrement relevé, est presque coupé droit. Les antennes sont noires, avec les six premiers articles et l’extrémité du dernier ferrugineux. Tout le thorax est noir, fortement ponctué, et présente des poils blanchâtres clairement semés. Les ailes sont transparentes, avec l'extrémité et la cellule radiale brunes: quant aux nervures, au point marginal, ainsi qu'à l'écaille, ils sont ferrugineux. L’abdomen est glabre et fortement ponctué; le premier segment en dessus est ferrugineux, avec la base noire; le deuxième est jaune, avec une ligne noire, étroite, à sa base; les troisième et quatrième sont noirs, et pré- sentent à leur bord postérieur une bande jaune, large sur les côtés, échancrée et étroite sur la partie dorsale ; le cinquième segment est noir, avec une tache d’un jaune ferrugineux de chaque côté; en dessous, l'abdomen est noir, bien moins ponctué qu'en dessus, et présente de chaque côté des deuxième et troisième segments une tache ferrugineuse. La partie anale est noire, arrondie à son extrémité ; quant aux carènes du pygidium, elles sont droites et se rapprochent à peine vers le bout. Les pattes sont d’un jaune ferrugineux , avec les han- ches noires. Le mâle de ce Cerceris est inconnu. Je n’ai pas rencontré cette espèce, qui habite les environs d'Oran, où elle a été décou- verte par M. de Saint-Fargeau. PI. 12, fig. 11. Cerceris Lindenü (femelle), grossi, 11° la grandeur naturelle. CT ET EEE 254 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. 225. Cerceris quadricincta. Van. Linp. Fouiss. d'Europe, tom. Il, p. 114, n° 8. De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 23, n° 15. Cette espèce, pendant tout le printemps et une grande partie de l'été, est abondamment répandue dans toute l'Algérie, particulièrement aux environs d'Oran, d'Alger, de Constan- tine, de Bône et du cercle de Lacalle. C'est particulièrement sur les fleurs, et quelquefois dans des lieux sablonneux, que je rencontrais ce Cerceris. 226. Cerceris vittata. (PL. 13, fig. 1.) Long. 10 millim. enverg. 15 millim. !. DE Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IL, p. 24, n° 16. Femelle. La tête est noire, fortement ponctuée surtout à son sommet, et présente quel- ques poils blanchâtres; de chaque côté des antennes on aperçoit une tache Jaune, de forme arrondie. Le chaperon est appliqué, et son bord antérieur porte vers son milieu deux petites dents assez courtes. Les mandibules sont jaunes, avec leur extrémité noire. Les antennes sont ferrugineuses, avec la base du premier article et le dessus des articles intermédiaires, noirâtres. Le prothorax et le mésothorax sont fortement ponctués et d'un noir brillant ; le métathorax est de même couleur et offre de chaque côté de ses parties latérales une petite tache ovalaire d’un blanc jaunâtre. L’écusson est noir; 1l en est de même du postécusson, qui porte une bande d’un blanc jaunâtre, légèrement interrompue dans sa partie médiane. Les ailes sont transparentes avec leur extrémité, la côte et les nervures brunes; quant au point marginal, il est ferrugineux, avec l'écaille noire à son côté interne, et ferrugineuse à son côté externe. L’abdomen est assez fortement ponctué; en dessus, le premier segment est noir, avec son bord postérieur ferrugineux ; les trois suivants sont ferrugimeux, avec leur base étroite, noire, et leur bord postérieur présentant une bande étroite, noire, sur les côtés de laquelle est une petite ligne d’un blanc jaunâtre; le cinquième segment est noir, et son bord postérieur offre deux lignes étroites, l’une intérieure blanchätre, l’autre extérieure fer- rugineuse ; en dessous, l'abdomen est ferrugineux, avec sa base noire; la partie anale est ferrugineuse, avec son bout coupé droit; le pygidium est large et ses carènes sont assez droites. Les pattes sont ferrugineuses, avec la base des hanches, le dessus des fémurs des trois paires de pattes et des tibias de la troisième paire seulement noirs. Je ne connais pas le mâle de ce Cerceris. Je n'ai pas rencontré cette espèce, qui habite les environs d'Oran, où elle a été découverte par M. Lepeletier de Saint-Fargeau. PI. 13, fig. 1. Cerceris vittata (femelle), grossi, 1° la grandeur naturelle, 1? la tête vue de face. lu Ut Nil. el, CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 255 227. Cerceris clitellata. (PI. 13, fig. 2.) Long. 13 millim. enverg. 21 millim. DE SAINT-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. I, p. 28, n° 10. Femelle. La tête est jaune, à l'exception de sa partie antérieure, qui est d'un noir brillant et fortement ponctuée; en dessous elle est noire, et derrière les yeux on aperçoit une tache jaune, quelquefois d'un jaune ferrugineux. Les mandibules sont jaunes, et noires à leur ex- trémité. Les antennes sont ferrugineuses, avec leur premier article jaune. Tout le thorax est assez fortement ponctué; le prothorax est noir et présente une bande jaune, ordinairement continue, mais toujours sensiblement rétrécie dans sa partie médiane. Le mésothorax et le métathorax sont noirs, avec les côtés postérieurs de ce dernier présentant une grande tache jaune presque ronde; quant au postécusson, il est jaune, quelquefois noir, mais alors orné d’une petite ligne transversale jaune. Les ailes sont assez enfumées, avec les nervures brunes et la côte et le point marginal ferrugineux ; quant à l’écaille, elle est jaune. L'abdo- men est glabre et fortement ponctué; en dessus, le premier segment est noir, avec son bord postérieur ferrugineux ; le deuxième est noir et présente une bande jaune à sa base: les troi- sième, quatrième et cinquième offrent chacun sur leur bord postérieur une bande jaune, échancrée en avant sur le dos; il est à noter que celle du quatrième est la plus étroite; en dessous, l'abdomen est ferrugineux, avec la base des segments noirâtre. La partie anale est d’un jaune ferrugineux et arrondie à son extrémité: quant aux carènes du pygidium, elles sont courbes en dehors. Les pattes sont Jaunes. Mâle. H diffère de la femelle en ce que le derrière des yeux présente un point jaune au lieu d’une tache. Le sixième segment est orné d’une bande jaune, large et non échancrée. Le reste est tout à fait comme dans la femelle. Cette espèce est abondamment répandue dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie, particulière- ment aux environs d'Oran, d'Alger, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle; elle se plait sur les fleurs, et le printemps et l'été sont les saisons pendant lesquelles Je prenais communément ce Cerceris. PI. 13, fig. 2. Cerceris clitellata, grossi, 2° la grandeur naturelle. 228. Cerceris rufiventris. (PL 13, fig. 3.) Long. 12 millim. }, enverg. 20 millim. DE Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 20H20! Femelle. La tête est noire, fortement ponctuée, et présente un léger duvet argentin; la partie inférieure du chaperon , les bajoues et les joues sont d’un jaune ferrugmeux, avec le duvet argentin en plus grande quantité et plus serré que sur les autres parties de la tête; il est aussi à remarquer que de chaque côté des yeux, en arrière de ces organes, on aperçoit une petite tache d’un jaune ferrugineux et qui présente une forme plus ou moins ovalaire. A 8 LE NE di m8 st ne mure me mem + 256 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. Le chaperon est appliqué, et son bord antérieur porte trois petites dents, une à chaque angle latéral, l'autre au milieu; les antennes sont ferrugineuses, avec le sixième article jus- qu'au dernier tachés de brun en dessus. Tout le thorax est noir, moins fortement ponctué qu que la tête, et présente çà et là quelques poils blanchâtres. Les ailes sont transparentes, en- PR + ee Dee = —— Lu / = = Tr" fumées à l'extrémité et le long de la côte; les nervures, l'extrémité de la côte et le point marginal sont de couleur noire; quant à la base de la côte et à l'écaille, elles sont ferrugi- neuses. L'abdomen, assez fortement ponctué, est presque glabre, ferrugineux en dessus et en dessous; la partie anale, de même couleur que l'abdomen, est coupée droit; quant aux carènes du pygidium, elles sont droites et parallèles. Les pattes sont entièrement ferrugi- > neuses. Ce Cerceris, suivant M. de Saint-Fargeau, approvisionnerait son nid de Curculionides. Les environs d'Oran sont habités par cette espèce, qui a êté rencontrée près de cette ville par M. de Saint-Fargeau. L. PI. 13, fig. 3. Cerceris rufiventris, grossi, 3° la grandeur naturelle, 3° la tête vue de face. : aq; L 229. Cerceris fasciata. (PL. 13, fig. 4.) Long. 17 millim. enverg. 27 millim. tn) DE Sanr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. INT, p. 30, n° 21. ns Male. La tête est noire, assez fortement ponctuée et hérissée de poils roussätres; toute ieneur la partie située au-dessus du chaperon, ainsi que la tache que l’on aperçoit entre les an- tennes, est d’un jaune ferrugineux; quant au chaperon, il est jaune, avec son bord presque lys | arrondi; il est aussi à remarquer que derrière les yeux on aperçoit une tache, de forme uni arrondie, d’un jaune ferrugineux. Les mandibules sont ferrugineuses, et noires à leur ex- ï trémité. Les sept premiers articles des antennes, ainsi que l'extrémité du dernier, sont fer- rugineux; quant à ceux intermédiaires, 1ls sont noirs. Tout le thorax présente une ponctua- tion plus forte et plus irrégulière que celle de la tête; le prothorax est noir, avec ses côtés le saillants et d'un Jaune ferrugineux; le mésothorax est de mème couleur que le prothorax, avec son point calleux seulement ferrugineux; le métathorax est noir et présente sur les côtés postérieurs une tache oblongue d'un jaune ferrugineux; l’écusson et le postécusson sont ferrugineux. Les ailes sont enfumées, noirâtres à leur extrémité, avec les nervures brunes, la côte, le point marginal et l'écaille ferrugineux. L'abdomen, fortement et réguliè- rement ponctué (le premier segment excepté), est revêtu de poils testacés; le premier segment est ferrugineux ; les trois suivants sont de cette couleur, avec leur bord postérieur noirâtre; quant aux derniers, c'est-à-dire au cinquième et au sixième, ils sont noirs; en dessous, l'abdomen est de cette couleur, avec les trois premiers segments ferrugineux. La partie anale est noire, avec son bout coupé droit; les carènes du pygidium sont droites dans | 14! il Fa Î presque toute leur longueur et se rapprochent seulement un peu vers le bout. Les pattes sont ferrugineuses, avec l'extrémité des übias de la troisième paire et les tarses noi- râtres. ln CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 257 C'est aux environs d'Oran que cette jolie espèce, que je n'ai pas rencontrée, a été décou- verte par M. Lepeletier de Saint-Fargeau. PI. 13, fig. 4. Cerceris fasciata (mâle), grossi, 4* la grandeur naturelle, 4? une antenne. 230. Cerceris foveata. (PI. 13, fig. 5.) Long. 7 millim. ?, enverg. 11 millim. +. De Saint-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, Di SM: Müle. La tête est noire, assez fortement ponctuée, avec sa partie antérieure Jaune, re- vêtue de poils argentés, et sa partie postérieure hérissée de quelques poils roussâtres. Le bord antérieur du chaperon est sensiblement arrondi. Les mandibules sont jaunes, avec leur extrémité roussâtre. Les antennes sont d’un brun roussâtre en dessus, Jaunes en dessous, avec les troisième et quatrième articles entièrement de cette couleur. Tout le thorax est fortement ponctué; le prothorax est noir et présente de chaque côté une tache jaunâtre plus où moins marquée; le mésothorax et le métathorax sont noirs, et ce dernier présente de chaque côté une tache lméaire jaune. L’écusson est d’un noir brillant, avec le postécusson Jaune. Les ailes sont transparentes, légèrement enfumées à leur extrémité, avec les nervures et le point mar- ginal ferrugineux; quant à l'écaille, elle est jaune. L’abdomen est glabre et couvert de points profondément marqués et peu serrés; en dessus, le premier segment est noir, avec son bord postérieur ferrugineux; les segments suivants sont jaunes, avec leur base étroite et noire, et leur bord postérieur ferrugineux; le sixième est noir, bordé de jaune postérieurement; en dessous, l'abdomen est noir, avec une bande jaune sur les deuxième, troisième, quatrième et cinquième segments. La partie anale est noire, avec le bord coupé droit; le pygidium est jaune, avec les carènes droites obliques, se rapprochant sensiblement vers le bout. Les pattes sont jaunes, avec les fémurs tachés en dessus de noir ou de brun ferrugineux. Les environs d'Oran nourrissent cette espèce, qui a été prise près de cette ville par M. Lepeletier de Saint-Fargeau. PL. 13, fig. 5. Cerceris foveata (mâle), grossi, 5° la grandeur naturelle, 5? une antenne. Genus PHILANTHUS , Fabr. Crabro, Rossi. Simblephilus, Jur. 231. Philanthus A'bd-el-K'äder. (PL. 13, fig. 7.) Long. 16 millim. enverg. 26 millim. De Sainr-Far. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. III, p. 33, n° 1. Philanthus diadema ? FaBr. Syst. Piez. p. 302, n° 6. Coques. llustr. Icon. Ins. dec. 3°, pl. 22, fig. 1. Femelle. La tête, assez finement ponctuée, est noire et présente derrière les yeux et le vertex une large bande de couleur ferrugineuse; tout le devant de la tête, ainsi que le cha- 2001. — Anim. articulés. — III° partie. 33 [ae = sn =—— = > a a eme em = 258 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. peron, et la tache bidentée que l’on aperçoit sur le front, entre les antennes, sont de couleur jaune. Les mandibules sont ferrugineuses et noires à leur extrémité. Les antennes sont noires, avec le dessous des articles, à partir du premier jusqu’au dernier, et le haut de celui-ci, d'un brun ferrugineux. Tout le thorax est couvert de points assez forts et peu ser- rés; le prothorax est noir, avec son bord supérieur ferrugimeux. Le mésothorax, le méta- thorax et l’écusson sont noirs; quant au postécusson, il est également noir, mais sa partie dorsale est traversée par une bande transversale d’un blanc jaunâtre; cependant je ferai remarquer que cette bande transversale manque assez souvent. Les ailes, légèrement tein- tées de roussätre, sont transparentes, avec le côté du bout vers la côte sensiblement enfumé ; quant aux nervures, au point marginal et à l'écaille, ils sont ferrugineux. L’abdomen, entie- rement glabre, a son premier segment en dessus jaune, avec sa base noire et s’avançant un peu en pointe sur la partie dorsale ; les segments qui suivent sont entièrement jaunes, ainsi que le dessous de l'abdomen, dont le premier segment est noir, avec les parties latérales de couleur jaune !, Les pattes de la première paire sont ferrugineuses, tandis que celles des seconde et troisième paires sont jaunes; il est aussi à noter que, dans ces organes, les han- ches et la base des fémurs sont noires. Mâle. I diffère de la femelle en ce que la tache du front entre les antennes est ordinaire- ment tridentée; il est aussi à remarquer que le postécusson est entièrement Jaune. Cette espèce est commune dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie, particulièrement aux envi- rons d'Oran, d'Alger, de Bône, de Constantine et du cercle de Lacalle; elle établit son nid dans le sable, non loin des bords de la mer; ayant détruit plusieurs de ces nids, J'y ai sou- vent rencontré des Hyménoptères, particulièrement des abeilles, et souvent aussi des Dip- téres. PI. 15, fig. 7. Philanthus A’bd-el-K'âder, grossi, 7° la grandeur naturelle, 7° une mâchoire, 7° une man- dibule, 7% la lèvre inférieure, 7° une antenne, 7! les ailes. 232. Philanthus Dufourii, Luc. (PL 13, fig. 6.) Long. 16 millim. enverg. 25 millim. P. capite nigro, punctato, anticè flavo posticèque biflavo maculato; antennis nigris, primis articulis fla- vis; thorace fortiter punctato, flavo vittato maculatoque; abdomine nigro-nitido, flavo utrinque maculato, infrà nigro, primis segmentis ferrugineis, utrinque flavo maculatis; pedibus flavis, coxis nigris. Femelle. C'est dansle voisinage du P. 4’bd-el-K'âder que doit venir se ranger cette espèce. La tête, assez fortement ponctuée, est noire à sa partie antérieure et ornée de chaque côté, derrière les yeux, d’une tache jaune de forme ovalaire; tout le devant est jaune, et dans la concavité où viennent s’insérer les antennes, on aperçoit de chaque côté une petite tache noire ovalaire; il est aussi à remarquer que l’espace qui existe entre les antennes offre deux taches noires conjointes. Les mandibules sont roussâtres, noires à leur extrémité et à leur côté interne. Les antennes sont noires, à l'exception des quatre premiers articles , qui sont ! Je ferai remarquer que celte couleur jaune tourne souvent au brun roussâtre après la mort. 7 =. h fres à =; E æ à ï I. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 259 jaunes, et du cinquième, qui est ferrugineux; il est aussi à remarquer que la partie inférieure des autres articles est légèrement teintée de ferrugineux. Tout le thorax est beaucoup plus fortement ponctué que la tête; le prothorax est noir, avec son bord antérieur jaune; le méso- thorax est de même couleur que le prothorax, et présente de chaque côté, sous les ailes, un petit point de couleur jaune; le métathorax est d’un noir brillant, lisse; quant à l’écus- son, il est noir et orné en dessus de deux petites taches transversales jaunâtres. Les ailes sont jaunâtres, sensiblement enfumées à leur extrémité, avec la côte, les nervures et le point marginal roussâtres; quant à l'écaille, elle est jaune. Le premier segment de l'abdomen est noir, fortement ponctué et orné de chaque côté d’une petite tache jaune; les segments sui- vants sont d’un noir brillant, à peine ponctués, et tous offrent une grande tache jaune : ces taches, au nombre de cinq de chaque côté, diminuent de largeur progressivement et se rap- prochent ainsi tellement que celles présentées par les cinquième et sixième segments sont réunies; en dessous, l'abdomen est ponctué, noir, à l'exception du premier segment et de la partie antérieure du second, qui sont ferrugineux ; il est aussi à remarquer que les bords latéraux du premier segment sont noirs et que ce segment, ainsi que les troisième et qua- trième, est orné de chaque côté d’une tache jaune assez grande; les pattes sont Jaunes, avec les hanches noires. Cette jolie espèce, dont je n’ai rencontré qu’un seul individu, et que je dédie au savant entomologiste de Saint-Sever, habite les environs de Setif; c'est à la fin de juin, sur des chardons en fleurs, que j'ai pris ce Philanthus, dont le mâle m’est inconnu. PI. 13, fig. 6. Philanthus Dufourt, grossi, 6° la grandeur naturelle. 233. Philanthus raptor. Long. 9 millim. DE Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IL, p. 38, n° 5. Femelle. La tête est noire, avec tout le devant, le chaperon, la tache bidentée que l’on voit sur la face, le point que présente le front et toute la ligne qui borde le derrière des yeux, de couleur jaune. Les mandibules sont jaunes, avec leur extrémité noire. Les trois premiers articles des antennes sont jaunes, les autres noirs en dessus, avec leur dessous et l'extrémité du dernier de couleur ferrugineuse. Le prothorax est noir, avec son bord supérieur jaune. Le mésothorax est de même couleur que le prothorax, mais son point calleux est jaune, ainsi que la ligne que l’on aperçoit sous les ailes. Le métathorax est noir, avec ses parties latérales ornées de chaque côté d’une grande tache jaune. L’écusson et le postécus- son sont jaunes, Les ailes sont roussâtres, transparentes, avec les nervures et le point mar- ginal ferrugineux, et l’écaille de couleur jaune. L'abdomen est noir et presque nu; le pre- mier segment, en dessus, présente de chaque côté une tache jaune, et le bord antérieur du deuxième porte une large bande jaune irrégulière; le même, dans le troisième segment, n'offre, de chaque côté, qu'une petite ligne jaune; quant au bord postérieur des quatrième et cinquième segments, il présente une large bande jaune. En dessous, Do A0 ee ee em 260 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. l'abdomen est noir et tous les segments sont ornés de larges bandes jaunes irrégulières. La partie anale est noire, avec sa base jaune. Les pattes sont Jaunes, avec les hanches et les fémurs des pattes postérieures tachés de noir. Suivant M. de Saint-Fargeau, qui a découvert cette espèce dans les environs d'Oran, ce Philanthe approvisionnerait son nid d'Hyménoptères appartenant au genre Halictus. Genus ASTATA, Latr. Dimorpha, Jur. Sphex, Rossi. 234. Astata boops. Vaxo. Linp. Fouiss. d'Europe, tom. Il, p. 27, n°1. Spin. Îns. Lig. tom. I, p. 72, n° 1. De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 256, n° 1. Astata abdominalis, Larr. Gener. crust. et ins. tom. IV, p. 69. Tiphia abdominalis, Panz. Faun. Ins. Germ. fasc. 53, fig. 5 (mâle). L'Est et l'Ouest de l'Algérie nourrissent cette espèce, qui, pendant tout le printemps et une grande partie de l'été, est abondamment répandue, particulièrement dans les environs d'Oran, d'Alger, de Bône, de Constantine et du cercle de Lacalle. Cet Astate, qui se plait sur les fleurs de l'Asphodelus ramosus, n'avait encore été signalé que comme habitant l'Europe méridionale. 235. Astata histrio. (PL. 12, fig. 7.) Long. 9 millim. enverg. 14 millim. DE Sainr-Farc. Hist, nat. des ins. Hymén. tom. III, p. 257, n° 2. Femelle. La tête est noire, finement ponctuée, avec le chaperon et les parties latérales blanches et sa partie antérieure revêtue d’un duvet argenté. Les mandibules sont d’un jaune ferrugineux, avec leur extrémité noire. Les antennes sont noirâtres, et, à partir du troi- sième jusqu’au dernier, les articles sont ferrugineux et roussâtres en dessous. Tout le tho- rax est couvert de points assez forts et peu serrés; le prothorax est noir, avec sa tranche dorsale entièrement d’un blanc jaunâtre et formant une bande transversale légèrement m- terrompue dans sa partie médiane. Le mésothorax est noir, à l’exception du bord supérieur, du point calleux et de la bande que l'on aperçoit sous les ailes, qui sont d’un blanc jau- nâtre; le métathorax est noir, et sa partie dorsale présente de chaque côté deux petites taches d’un blanc jaunâtre. L’écusson est noir et offre de chaque côté une petite tache de même couleur que celles que je viens déjà d'indiquer. Le postécusson est entièrement d’un blanc jaunâtre. Les ailes sont transparentes, avec les nervures, le point marginal et la côte d'un roux pâle; quant à l'écaille, elle est d’un blanc jaunâtre. L’abdomen, assez finement ponctué, est brillant; les cinq premiers segments, en dessus, ont leur base noire, et tous D CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 261 présentent une bande transversale d’un blanc jaunâtre, avec leur partie postérieure bordée de marron; la partie anale est noirâtre à sa base, marron à son extrémité, et offre sur la par- tie dorsale deux petites taches ovales, obliquement posées, d’un blanc jaunâtre. En dessous, l'abdomen est d’un noir brillant, avec le deuxième segment ponctué; il est aussi à remar- quer que tous les segments, à leur partie postérieure, sont bordés de roussâtre. Les pattes sont ferrugineuses, avec les fémurs des première et seconde paires de pattes tachés de noirâtre en dessus; il est aussi à noter que ces mêmes fémurs, ainsi que ceux de la der- nière paire, sont d’un blanc jaunâtre à leur partie inférieure. On rencontre cette espèce dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie; je n’en ai trouvé qu'un seul individu, que j'ai pris en mai sur les fleurs de l’Asphodelus ramosus, dans les bois du lac Houbeira, aux environs du cercle de Lacalle. Quant à l'individu que je possède de l'Ouest, il a été rencontré aux environs d'Oran par M. de Saint-Fargeau. PI. 12, fig. 7. Astata histrio, grossi, 7° la grandeur naturelle, 7? la tête vue de face, 7° une antenne. 71 les ailes. 236. Astata unicolor. Long. 10 millim. DE SainT-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. II, p. 258, n° 5. Mäle. La tête est noire et présente en devant quelques poils argentés. Tout le thorax est noir, avec les poils dont il est couvert de cette couleur; le métathorax, en dessus, est comme partagé en aréoles très-petites par des sillons irréguliers. Les ailes sont entiérement transparentes, avec les nervures noires, le point marginal ferrugineux et l’écaille de même couleur que les nervures. L’abdomen, en dessus et en dessous, est entièrement noir. Les pattes sont noires, avec les poils dont elles sont hérissées de cette couleur. Cette espèce, dont la femelle est inconnue et que je n’ai pas rencontrée, habite les en- virons d'Oran, où elle a été découverte par M. de Saint-Fargeau. Genus OxyB8ELuSs, Latr. Crabro, Panz. 237. Oxybelus arabs. (PI. 12, fig. 6.) Long. 9 millim. enverg. 13 millim. :. De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. III, p. 212, n° 2. Femelle. La tête, couverte de points profondément marqués et assez serrés, est noire, avec sa partie antérieure revêtue de duvet argenté. Le labre est noir et couvert, comme la tête, de duvet argenté. Les mandibules sont ferrugimeuses, avec leur extrémité noire. Les an- tennes sont ferrugineuses, avec le dessus du premier article noir. Tout le thorax est cou- vert de points plus forts et moins serrés que ceux de la tête; le prothorax est noir, avec la 262 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. tranche dorsale noire; le mésothorax est de même couleur que le prothorax, avec le point calleux jaune. L’écusson est noir, et orné de chaque côté d’un point jaune, de forme ova- laire. Le postécusson est noir, avec les appendices jaunes, membraneux et terminés en pointes. Le métathorax est noir, avec son appendice ferrugineux, aplati, large dès la base, et plus encore dans sa partie médiane ; à son extrémité, 1l est terminé par deux pointes sé- parées par une échancrure ou angle aigu. Les ailes sont transparentes, avec les nervures. le point marginal et la côte d’un brun ferrugineux; quant à l’écaille, elle est d’un jaune fer- rugineux. L’abdomen est noir et couvert de points assez forts et peu serrés; en dessus, les quatre premiers segments présentent chacun sur les côtés de leur bord postérieur une tache jaune assez grande; le cinquième segment est entièrement noir, ainsi que la partie anale. Les pattes sont ferrugineuses, avec les quatre fémurs antérieurs noirs en dessous et leur extrémité tachée de jaune. C’est en mai, dans les environs du cercle de Lacalle, que J'ai pris cette espèce, qui se plait sur les fleurs des Thapsia garganica et du Daücus carota. Elle habite aussi les environs d'O- ran, où elle a été prise par M. Lepeletier de Sant-Fargeau. PI. 12, fig. 6. Oxybelus arabs, grossi, 6° la grandeur naturelle, 6? une mächoire, 6° une mandibule, 61 la lèvre inférieure, 6° une antenne, 6! les ailes. 238. Oxybelus bellicosus. Oziv. Encycl. méthod. tom. VII, p. 595 , n° 9. Vanp. Linp. Fouiss. d'Europe, tom. Il, p. 36, n° 7. DE Sainr-FarG. Mist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 217, n° 8. Cette espèce, qui jusqu'à présent n'avait encore été signalée que comme habitant la France méridionale, se trouve aussi en Algérie, particulièrement aux environs d'Oran, où elle a été rencontrée par M. de Saint-Fargeau. DEUXIÈME TRIBU. LES BEMPÉCIDES. Genus BEMBEX, Latr. Oliv. etc. 4pis, Lion. 239, Bembex oculata. Jur. Hymén. pl. 10, g. 16 (mâle). Panz. Ins. Faun. Germ. fasc. 84, pl. 22. LarTr. Gener. crust. et ins. tom. [V, p. 99, n° 5. C'est dans les environs de Bône et du cercle de Lacalle, en mai, que je prenais cette espèce, qui est assez commune. n sr TE Je {de ( goss, Pa fu AIN be pce Fan. Sy D Sun els {kcolnel L Lin. # Est. G (Me apèce Eure aus 2andue #0 Sr DAT bu ai dl, (1 as cle CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 963 20. Bembex olivacea. Rossi, Faun. etrusc. tom. II, p. 81, n° 858. Fapr. Syst. Piez. p. 24, n° 7. De Saivr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Ill, p. 268, n°6. Cette espèce est assez abondamment répandue dans le cercle de Lacalle; je lai prise en Jum sur l'Echinops spinosus en fleurs; elle n’est pas rare non plus dans les environs de Bône et de Constantine. 241. Bembex glauca. Far. Syst. Piez. p. 224, n° 8. De Saivr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. I, Donna Je n'ai pas rencontré cette espèce, qui habite les environs d'Oran, où elle a été prise par M. le colonel Levaillant. 242. Bembex repanda. Larr. Hist. nat. des crust. et des ins. tom. XIII, p. 301. Ejusd. Gener. crust. et ins. tom. IV, p. 98, n° 3. Cette espèce, qui n'avait encore été signalée que comme habitant la France méridionale, se trouve aussi en Algérie, où, pendant les mois de mars et de juin, elle est assez abondam- ment répandue dans les environs de Bône et du cercle de Lacalle. Genus Srrzus, Latr. Crabro et Larra, Fabr. Mellinus, Panz. Bembex, Oliv. 243. Stizus grandis. (PI. 13, fig. 8.) Long. 20 à 25 millim. enverg. 34 à 40 millim. DE Sainr-FarG. Hist, nat. des ins. Hymén. tom. IIT, p. 293, n° 2. Femelle. La tête, parsemée de points placés çà et là, est ferrugineuse, avec toute sa partie antérieure couverte d’une tomentosité argentée. Les mandibules sont ferrugineuses et noires à leur extrémité. Les antennes sont de même couleur que les mandibules, avec le dessous du premier article jaunâtre. Tout Le thorax est très-finement granulé et revêtu de poils très- courts, peu serrés, blanchätres; le prothorax est ferrugineux; le mésothorax est noir, avec le point calleux et une bande qu'il présente sur sa partie dorsale, le long de l'insertion des ailes, de couleur ferrugineuse; le métathorax et le postécusson sont noirs, avec l’écus- son ferrugineux. Les ailes sont ferrugineuses, quoique transparentes, et présentent une tache noirâtre , un peu changeante au violet; elle s'étend sur lanervure radiale et les deuxième et troisième cubitales, mais n’atteint cependant pas l'extrémité de l'aile; quant aux nervures, De ea À ae ue ce meneur nee mn ———— 264 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. à la côte, au point marginal et à l'écaille, ils sont de couleur ferrugineuse. L’abdomen, très- finement ponctué, est d’un noir brillant et offre quelques poils blanchätres, surtout à la base du premier segment; les premier, deuxième, troisième et quatrième segments présen- tent de chaque côté une grande tache ferrugineuse ; quant au cinquième segment et à la partie anale, ils sont de couleur noire. Les pattes sont ferrugineuses, avec les hanches et les trochanters noirs. WMäle. H diffère de la femelle par la partie postérieure de la tête, qui est noire. Les ar- ticles des antennes, à partir du cmquième jusqu'au dernier, sont noirâtres, avec l'extrémité de celui-ci jaunâtre. L’écusson est noir et présente une ligne ferrugineuse, transversale sur son bord postérieur. Le sixième segment de l'abdomen est entièrement noir. Quant aux autres parties, elles sont comme dans la femelle. L'Est et l'Ouest de l'Algérie nourrissent cette espèce, que J'ai prise en juin, dans les envi- rons de Constantine et du cercle de Lacalle; c’est dans des lieux arides, exposés au soleil, que J'ai pris ce Stize, qui habite aussi les environs d'Oran, où 1l a été rencontré par M. le colonel Levaillant. PI. 13, fig. 8. Stizus grandis, de grandeur naturelle, 8* une mâchoire, 8? une mandibule, 8° la levre inférieure, 84 une antenne. 24h. Stizus ruficornis. Larr. Encycl. méthod. tom. X, p.496, n° 2. Va». Lib. Fouiss. d'Europe, tom. Il, p. 14, n° 1. De SarnT-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 291, n° 1. Larra ruficornis, Faër. Syst. Piez. p. 221, n° 0. Cette espèce, qui jusqu'à présent n'avait encore été signalée que comme habitant la France méridionale et la Ligurie, se trouve aussi en Algérie; elle a été prise dans les en- virons d'Oran par M. le colonel Levaillant, qui a bien voulu me communiquer tous les Hyménopitères qu'il a rencontrés dans cette partie de nos possessions. 245. Stizus ornatus. (PI. 13, fig. 9.) Long. 19 millim. enverg. 30 millim. De Saiwr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IE, p. 294, n° 5. Femelle. La tête, couverte de points assez forts et peu serrés, est noire, revêtue de poils blanchätres à sa partie postérieure et d’une tomentosité argentée antérieurement; lelabre et le chaperon sont Jaunes, avec les joues jaunâtres. L’ocelle antérieur est entouré de jaune et l'orbite postérieure des yeux de ferrugineux. Les mandibules sont jaunes, noires à leur ex- trémité. Les antennes sont entièrement ferrugineuses. Tout le thorax, recouvert de poils d'un blanc jaunâtre, est finement granulé; le prothorax est noir, avecses épaulettes et sa tranche d'un jaune ferrugineux ; le mésothorax est noir, avec le point calleux et une ligne dorsale que l’on apercoit le long de l'insertion des ailes d’un jaune ferrugineux; le métathorax est D ba = 1 = bn, à le tk la ou là Dee = = CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 265 noir et présente une ligne transversale arquée sur le dos, et une autre petite ligne sur les parties latérales, de couleur ferrugineuse. L’écusson est jaune; le postécusson est noir, bordé 5 de jaune postérieurement. Les ailes sont enfumées et ferrugineuses, avec la cellule radiale presque noire; quant aux nervures, au point marginal et à la côte, ils sont de couleur fer- rugineuse, avec l'écaille jaune. L'abdomen, finement ponctué, est d'un noir brillant, avec quelques poils blanchâtres à la base du premier segment ; chacun des cinq premiers seg- ments présente une large bande jaune ; celles des trois premiers sont interrompues; celles des quatrième et cinquième seulement échancrées sur la partie dorsale. La partie anale est noire, et offre une large tache cordiforme de couleur jaune; l'abdomen en dessous est finement ponctué, d'un noir brillant, et chaque segment présente à son bord postérieur une bande jaune assez large, échancrée dans sa partie médiane. Les pattes sont jaunes, avec les hanches et les trochanters noirs. Mâle. I ressemble beaucoup à la femelle et n’en diffère que par le sixième segment, qui est entièrement jaune. J'ai rencontré cette espèce dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie, particulièrement dans les environs d'Oran, d'Alger et du cercle de Lacalle; c’est dans les premiers jours de mai, sur les fleurs de l'Asphodelus ramosus, que J'ai pris ce Stize, qui n’est pas très-commun. PI. 13, fig. 9. Stizus ornatus, grossi, 9° la grandeur naturelle, 9? la tête vue de face, 9° les ailes. 246. Stizus bifasciatus. Larn. Gener. crust. et ins. tom. IV, p. 101. DE SainT-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. ILE, p. 298, n° 7. Larra bifasciata, Far. Syst. Piez. p. 220, n° 6 (femelle). Scoha tridentatæ, ejusd. Syst. Piez. p. 242, n° 22 (mâle). C'est l'espèce la plus abondamment répandue dans toute l'Algérie, particulièrement dans les environs d'Oran, d'Alger, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle. C’est pen- dant les mois d'avril et de mai que je prenais cette espèce, qui se plaît sur les fleurs de l'Asphodelus ramosus, et qui est aussi fort commune dans l'Europe méridionale. 2h47. Stizus rufipes. Van. Linp. Fouiss. d'Europe, tom. Il, p. 17, n° 5. DE Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IE, p. 299, n°8. Bembex rufipes, Oxiv. Encycl. méth. tom. IV, p. Sorry Cette espèce, que je n’ai pas rencontrée, habite les environs d'Oran, où elle a été décour- verte par M. le colonel Levaillant. Elle habite aussi la France méridionale. 2001, — Anim. articulés. — IIf* parte. 34 ES AD 9 à RU NESAT Len cie ee 266 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. 2h8. Stizus nigricornis. L. Dur. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. VIT, p. 27, n° 2, pl. 69, fig. 2. Je n’ai rencontré qu’une seule fois cette espèce, que j'ai prise en mai, sur des Thapsia garganica, dans les environs de Constantine. Ce Stize, jusqu’à présent, n’avait encore été signalé par M. L. Dufour, que comme habitant les environs de Madrid, ainsi que ceux de Marseille et des landes surtout, où il est très-commun. 249. Stizus tridens (Crabro). FaBr. Syst. Piez. p. 313, n° 23 (mâle). VawD. Lip. Fouiss. d'Europe, tom. Il, p.17, n° 36. DE Sarnr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. III, p. 301, n° 10. Mellinus repandus, Panz. Ins. Fuun. Germ. fase. 73, fig. 19 (femelle). Stizus sinuatus, Late. Hist. nat. des crust. et des ins. tom. IT, p. 303, n° 3. C'est à la fin de juin, aux environs du cercle de Lacalle, que j'ai pris cette espèce, qui se plait à voler sur les fleurs de l'Echinops spinosus. Ce Stize habite aussi la France méri- dionale et même les environs de Paris. CINQUIÈME FAMILLE. LES SPHÉGIENS. PREMIÈRE TRIBU. LES SPHÉGIDES. Genus CazrcurGus, de Saint-Farg. Pompilus, Fabr. 250. Calicurgus annulatus (Pompilus). Fagr. Syst. Piez. p. 197, n° 53. Van». Linp. Fouiss. d'Europe, fasc. 1, p. 76, n° 43. L'Est et l'Ouest de l'Algérie nourrissent cette espèce, que j'ai prise en juin dans les en- virons du cercle de Lacalle, de Bône et d'Oran. fur Sy f 6 bte dus] ges als erol Yo. un Ponpl D l (te pl ill 0 CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 267 251. Calicurgus luteipennis (Pompilus). Fagr. Syst. Piez. p. 198, n° 54. Cette espèce est abondamment répandue dans une grande partie de l'Algérie, particu- liérement dans les environs de Bône, de Constantine et du cercle de Lacalle. C’est en mai que je prenais ce Calicurgus, qui se plait sur les fleurs de l’Asphodelus ramosus. Il habite aussi les environs d'Oran, où il a été rencontré par MM. le colonel Levaillant et de Saint- Fargeau. 252. Calicurqus dimidialus (Sphex). Fagr. Ent. syst. tom. IT, p. 209, n° 45. Pompilus dimidiatus, ejusd. Syst. Piez. p. 189, n° 10. Je n'ai pas rencontré cette Jolie espèce, qui a été trouvée près d'Oran, et qui m'a été donnée par M. le colonel Levaillant. LL 253. Calicurgus Fabricü (Pompilus). Van». Lan. Fouiss. d'Europe, fasc. 1, p. 57, n° 22. DE Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 403, n° 7. Pompilus variegatus, Fagr. Syst, Piez. p. 191, n° 17. Panz. Faun. Germ. fasc. 77, fig. 12. Cette espèce, dont je n’ai rencontré qu'un seul individu, habite les environs du cercle de Lacalle, où je l'ai prise, en mai, sur les bords d’un chemin sablonneux. Genus Sazius, Fabr. 254. Salius bicolor. Fagr. Syst. Piez. p. 124, n° 1. De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. III, p. 393, n° 1. J'ai rencontré cette espèce dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie, pendant les mois de mai et de juin; elle se plait sur les fleurs de l’Asphodelus ramosus et du Thapsia garganica. Environs , d'Oran, d'Alger, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle. Ni 34. 268 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. Genus Pomprzus, Fabr. Latr. Pepsis, Fabr. 255. Pompilus viaticus. Fagr. Syst. Piez. p. 192, n° 12. Vanp. Lip. Fouiss. d'Europe, fase. 1, p. 72. DE Sanr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 431, n° 24. L'Est et l'Ouest de l'Algérie nourrissent cette espèce, que J'ai prise, pendant les mois de mars et d’avril, dans les environs d'Oran, d'Alger, de Bône et du cercle de Lacalle; elle se plaît à voler sur le bord des chemins sablonneux. Cette espèce est assez commune dans les environs de Paris. 256. Pompilus pulcher. Fagr. Syst. Piez. p. 193, n° 29 (femelle). Van». Linp. Fouiss. d'Europe, fasc. 1, p. 36. DE SainT-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 424, n° 11. Pepsis plumbea, Fagr. Syst. Piez. p. 215, n° 40 (mâle). Il habite les mêmes lieux que l'espèce précédente, et c’est pendant les mêmes mois, mais sur les fleurs, que je prenais ce Pompilus, qui n’est pas très-commun; 1l habite aussi les environs de Paris. 257. Pompilus pyrenœus. DE SainT-Far. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. II, p. 429, n° 19. Cette espèce, qui n'avait encore été signalée que comme habitant les Pyrénées, se trouve aussi en Algérie; c’est dans les environs de Bône, en avril, que j'ai pris ce Pompt- lus, dont je n'ai rencontré qu'un seul individu. 258. Pompilus gibbus. Fagr. Syst. Piez. p. 193, n° 27. Van». Lip. Fouiss. d'Europe, fasc. 1, p. 68, n° 35. De SainT-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. II], p. 435, n° 30. IL est très-répandu, pendant une grande partie du printemps, dans toutes les parties de NO LE Tu l'Algérie que J'ai visitées. Cette espèce est aussi trèés-commune dans les environs de Paris. Gen DS (ae esp” toute à ontre Van D À Pony Cet aux vue que “nan b l “el Wii Le \ ele TK, aux ris CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 269 Genus Anopzrus, de Saint-Farg. Pompilus, Latr. Ceropales, Fabr. 259. Anoplius submarginatus. De Saint-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 443, n° 2. Cette espèce, qui n'avait encore été signalée que comme habitant les environs de Paris. se trouve aussi en Algérie; c’est à la fin de mai et de juin que je l'ai prise, mais je n’en a rencontré que quelques individus. 260. Anoplius variegatus. Vanp. Linp. Fouiss. d'Europe, fasc. 1, p- 41, n° 16. DE SainT-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IN, p- 445, n° 6. Pompilus hircanus, FaBr. Syst. Piez. p. 195, n° 40. C'est aux environs d'Alger, en juillet, que j'ai pris cette espèce, qui n'avait encore été signalée que comme habitant l'Europe. Genus FERREOLA, de Saint-Farg. Pompilus, Fabr. 261. Ferreola algira. (PI. 14, fig. 4.) De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 468, n° 1. Pompilus dimidiatus, FaBr. Syst. Piez. p. 189, n° 10. Vaxp. Lin. Fouiss. d'Europe, tom. 1, p. 32, n°17. Ce n’est que dans l'Ouest de l'Algérie, aux environs d'Oran, que l’on rencontre cette espèce remarquable, dont je possède quelques individus, qui m'ont été donnés par M. le colonel Levaillant. PI. 14, fig. 4. Ferreola algira, grossi, 4° la grandeur naturelle, 4? la tête vue de face, 4° une mâchoire. 4 une mandibule, 4° la lèvre inférieure. Genus P4LL0osoM4, de Saint-Farg. 262. Pallosoma barbara. (PL 14, fig. 5) Long. 29 millim. (femelle). Long. 19 millim. enverg. 36 millim. (mâle). DE SainrT-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. I, p. 495, n° 6. Femelle. La tète est ferrugmeuse, revêtue d’un léger duvet roussâtre parmi lequel on aperçoit des poils de cette couleur. Les antennes sont entièrement ferrugmeuses. Le pro- a Vu ec ne ao mb 270 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. thorax est de cette couleur, avec le mésothorax noir en dessus et sur les côtés; quant à la partie dorsale et au point calleux, ils sont ferrugineux. Le dessous et les côtés du métathorax sont noirs, avec la partie dorsale et la plaque postérieure d’un ferrugineux noirâtre, et le dos strié transversalement. Quant à l’écusson et au postécusson, ils sont ferrugineux. Les ailes sont ferrugineuses, avec leur extrémité noire et à reflet violacé, cette couleur $ éten- dant jusque sur la partie caractéristique. Quant aux nervures, au point marginal, à la côte et à l'écaille, ils sont de couleur noire. L’abdomen est entièrement d’un noir brillant, avec la partie anale ferrugineuse: celle-ci présentant des poils noirs parmi lesquels on en aperçoit d’autres qui sont roux. Les pattes sont ferrugineuses, avec les hanches et la base des tro- chanters noires. Mäle. Il diffère de la femelle par la partie dorsale du métathorax, qui est noire et qui présente de chaque côté un tubercule assez pointu. Sa partie anale est noire, avec le sixième segment abdominal entièrement de cette couleur. Il ressemble tout à fait à la femelle, si ce n’est cependant qu'il est à peu près d’un tiers plus petit. Cette espèce, dont je n’ai pas rencontré la femelle, habite l'Est et l'Ouest de l'Algérie; c’est particulièrement dans les environs du cercle de Lacalle, en mai et juin, que j'ai pris ce Pallosome, dont je n’ai trouvé que quelques individus. Elle habite aussi les environs d'Oran, où elle a été rencontrée par M. de Saint-Fargeau. PI. 14, fig. 5. Pallosoma barbara, grossi, 5° la grandeur naturelle, 5? la tête vue de face, 5° une mä- choire, 54 une mandibule, 5° la lèvre inférieure, 5° une antenne. Genus SPHEx, Linn. Ichneumon, Geoffr. Pepsis et Chlorion, Fabr. 263. Sphex afra. (PI. 14, fig. 3.) Long. 32 millim. enverg. 48 millim. DE Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IL, p. 350, n° 24. Femelle. La tête est noire, couverte de poils bruns, avec la partie antérieure revêtue d'un duvet argentin parmi lequel on aperçoit de longs poils roussâtres; le chaperon présente aussi un duvet argentin et des poils roussâtres comme la partie antérieure de la tête; les mandibules, à leur naissance, sont d’un brun roussâtre et noires à leur extrémité. Les an- tennes sont noires. Le thorax est entièrement noir, couvert de poils d’un gris foncé, avec le dos du métathorax convexe. Les ailes sont noirâtres et présentent un beau reflet violacé; quant aux nervures, au point marginal, à la côte et à l'écaille, ils sont de couleur noire. L'abdomen est presque nu, si ce n’est une tomentosité grisâtre, serrée, que présente les se- cond et troisième segments chez les individus qui n’ont subi aucun frottement; le pétiole du premier segment est noir : ce premier segment, ainsi que les deuxième et troisième sont ferrugmeux, avec les quatrième et cinquième noirs, et ceux-ci présentant une légère nuance ferrugineuse au bord postérieur. La partie anale est noire, avec les poils dont elle est revêtue ze d be 1e flute come AIN » Finn, Ta, ES Ha pi 4e to ] À \ AUS ee D— ES E ok CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 271 de cette couleur, et son extrémité légèrement ferrugineuse. Les pattes sont d’un noir brillant, ainsi que les épines dont elles sont armées. Le côté externe des fémurs, dans toutes les pattes , et le côté Interne des tibias, dans les pattes de la troisième paire seulement, pré- sentent, chez les individus qui n'ont subi aucun frottement, une tomentosité grisätre. Variété A. Base du premier segment noire comme le pétiole; partie dorsale du quatrième segment offrant quelques nuances ferrugineuses. Il est aussi à remarquer que, chez cette variété, la taille est un peu plus petite. Le mâle de ce Sphex est inconnu. Cette jolie espèce habite l'Est et l'Ouest de l'Algérie, particulièrement les environs de Setif et du cercle de Lacalle, où je l'ai prise, en juin. Quant aux individus que je possède de la province d'Oran, ils m'ont été donnés par M. le colonel Levaillant. PI. 14, fig. 3. Sphex afra, de grandeur naturelle. 264. Sphex Jlavipennis (Pepsis). Fagr. Syst. Piez. p. 210, n° 13. Vaxp. Linn. Fouiss. d'Europe, tom. I, p. 94, n° 1. De Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 349, n° 23. Je n'ai pas rencontré cette espèce remarquable, qui habite aussi le Midi de l'Europe, et qui a été trouvée dans les environs d'Oran par M. Lepeletier de Saint-Fargeau. 265. Sphex maxillosa. Fagr. Ent. syst. tom. II, p. 208, n° 37. Poir. Voy. en Barb. tom. I, p. 322. Cooues. Illustr. Icon. Ins. dec. 2°, p. 50, pl. 12. C'est l'espèce la plus abondamment répandue dans toute l'Algérie, particulièrement pen- dant tout le printemps et une grande partie de l'été. Environs d'Oran, d'Alger, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle. 266. Sphex rigrita, Luc. Long. 16 millim. enverg. 28 millim. S. niger; capite subtiliter punctato, subargenteo-tomentoso; prothorace longitudinaliter striato , meso- thorace transversim striato metathoraceque punctato; elytris flavis, ad apicem subfusco-nitidis; abdomine nigro-nitido, pedibus nigris, cinereo-albicante-tomentosis. Beaucoup plus petit que le S. flavipennis, près duquel cette espèce vient se placer. La tête est d’un noir légèrement brillant, finement ponctuée, clairement parsemée de poils noirs, parmi lesquels on en aperçoit d’autres qui sont très-courts, serrés, d’un blanc argent. es antennes sont d’un noir mat. Les mandibules, ainsi que les palpes labiaux et maxillaires, 272 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. sont d'un noir brillant. Tout le thorax est de la même couleur que la tête, et clairement parsemé de poils noirs; le prothorax est couvert de petites stries longitudinales, qui sont transversales sur le mésothorax; quant au métathorax, il est assez fortement ponctué. Les ailes, ainsi que les nervures, sont jaunes, et tachées de brun clair à leur extrémité. L'ab- domen est d’un noir brillant, glabre, avec les bords postérieurs des segments marginés de brun roussâtre. Toutes les pattes sont noires, légèrement revêtues d'une tomentosité d'un gris blanchätre. Pencontré dans les environs du cercle de Lacalle, en mai, sur l'Asphodelus ramosus. 267. Sphex affinis, Luc. Long. 16 millim. enverg. 28 millim. S. ater; capite lævigato, piloso-argenteo; thorace subtilissimè punctato, mesothorace transversim rugato metathoraceque albicante-piloso; alis translucentibus , ad apicem subfusco tinctis nervurisque fuscis; abdo- mine cinereo-tomentoso, tribus primis segmentis fusco ferrugineo marginatis; pedibus nigris, griseo- albicante tomentosis. Il est très-voisin du S. nigrita, avec lequel il ne pourra être confondu à cause de sa taille, qui est moins ramassée, et de ses ailes, qui sont transparentes, incolores et seulement lege- rement teintées de brun à leur extrémité. La tête est lisse, revêtue de poils d’un blanc argent à partir des antennes; quant au vertex, il est clairement parsemé de poils roussâtres, assez allongés. Les antennes sont très-allongées, d’un noir mat. Les mandibules sont d’un noir brillant, unidentées à leur côté interne. Les palpes maxillaires et labiaux sont d'un noir légèrement roussâtre. Le thorax est noir, très-fnement ponctué, avec le mésothorax finement ridé transversalement ; ils sont clairement parsemés de poils blancs, qui deviennent touffus, assez serrés et allongés vers le métathorax. Les ailes, à nervures d’un brun foncé, sont incolores, transparentes, avec les premières légèrement teintées de brun à leur extré- mité. L'abdomen est noir, revêtu d’une tomentosité d’un gris cendré, avec les parties la- térales des premier, second et troisième segments bordées de brun ferrugineux. Les pattes sont noires, revêtues d’une tomentosité d'un gris blanchätre. Ce n’est qu'aux environs d'Alger, en mai, que j'ai pris cette espèce, qui se plait sur l'Asphodelus ramosus. 268. Sphex albisecta. De Sarnr-FarG. et Serv. Encycl. méth. tom. X, p. 462, n° 2. De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. III, p. 352, n° 34. Ammophila Kirbyi, Van. Lin. Fouiss. d'Europe, pars 1, p. 90, n° 7. . 1 N . . . . fat A Je n’ai pas rencontré cette espèce, qui habite les environs d'Oran, et qui m'a été donnée par M. le colonel Levaillant. Ce Sphex se trouve aussi en Piémont. je Qu CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 273 Genus Pelopæus, Latr. Sphex, Linn. Pepsis, Fabr. 269. Pelopæus spirifex. (PL 14, fig. 10.) Linx. Syst. nat. tom. IT, P- 942, n° 9. Fapr. Syst. Piez. p. 202, n° 1. Larr. Gener. crusl. el ins. tom. IV, p. 60. DE Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. [ymén. tom. HI, p: 30, n° 1. Sphex ægyplia, Lixx. Syst. nat. tom. IT, P- 942, n° 10. C'est pendant les mois d'avril et de mai que l’on rencontre cette espèce, qui n'est pas très-rare en Algérie, particuliérement dans les environs d'Oran, d'Alger, de Bône, de Mi- lah et du cercle de Lacalle. J'ai étudié la larve de cette espèce, dont l'insecte parfait construit, à la partie inférieure des grosses pierres et sur leurs parties latérales, des nids en terre dans lesquels cinq ou six larves sont déposées. C’est ordinairement en Janvier que Je trouvais ces nids, qui ne sont pas très-rares dans les environs d'Oran, particulièrement dans les ravinsdu Djebel-Santon et dans ceux qui sont situés entre Oran et Mers-el-Kebir. Ces nids (pl. 14, fig. 10°), faits en terre, mais généralement de construction grossière, sont ordinairement beaucoup plus larges que longs; ils sont très-durs, assez convexes, et la terre ou le sable qui les forme semble avoir préalablement subi, de la part de l'architecte de ces sortes de demeure, une certaine préparation. Jai ouvert un de ces nids; les larves qu'il contenait avaient déjà acquis toute leur grosseur, et elles étaient renfermées dans un cocon formé d'une soie fine, serrée et revètue d'une couche gommeuse. Les cellules dans lesquelles les larves sont déposées sont assez rapprochées entre elles, et ont toutes une position verticale. La larve (pl. 14, fig. 10) est longue de 16 millimètres, et n'a pas moins de 5 à 6 millimètres en largeur; elle est inerte , molle, avec la tête recourbée, et atteignant dans cette position la raissance du sixième segment ou le quatrième segment abdomimal; elle est entièrement Jaune, marquée en dessus et en dessous de taches arrondies, blanches et formant saillie, Je n'ai pu étudier le développement de cette espèce, ayant emporté trois ou quatre de ces nids que j'avais placés dans une caisse, et mon retour en France ayant duré plus d'un mois, ce n'est qu'en avril, lorsque j'ai ouvert mes caisses, que j'ai trouvé encore vivant le Pelopæus spirifex, qui probablement s'était développé dans les premiers jours d'avril. PL 14, fig. 10. Larve grossie vue en dessus du Pelopæus spirifex 10°, la grandeur naturelle, 10°? un nid vu par la partie interne. 270. Pelopæus pensilis. Larr. Gener. crust. et ins. tom. IV, p: 60. DE SaixT-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. \om. HE, p. 306, n° 3. Elle est beaucoup plus commune que la précédente, et Je lai rencontrée dans les mêmes lieux et pendant les mêmes mois. Z001. — Anim. articulés. — II° partie, 3 274 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES, Genus AumMoPxiLA, Latr. Sphex, Linn. Ichneumon, Geoffr. Pelopæus, Fabr 271. Ammophila hirsuta (Sphex). Scop. Ent. Carn. p. 772. KinBy, Trans. Linn. soc. tom. IV, p. 195, n° 3. De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. I, p. 364, n° 1. Ammophila arenaria, Larr. Gener. crust. et ins. tom. IV, p- 54. Pepsis arenariu, Far. Syst. Piez. p.207, mer Sphex viatica, DEGÉER , Mém. pour servir à l'hist. nat. des ins. tom. II, p. 192, tab. 28, fig. 16. Ce n’est qu'aux environs de Constantine, pendant les mois de mars et d'avril, que Je prenais cette espèce, qui se plait à vivre sur les rochers; elle habite aussi les environs d'Oran, où elle a été rencontrée par M. le colonel Levaillant. 272. Ammophila argentata. (PL 14, fig. 6.) Long. 13 millim. enverg. 24 millim. DE Saint-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IL, p. 366, n° 5. Femelle. La tète est noire, ponctuée, avec la partie antérieure garnie de poils argentés, assez allongés, peu serrés. Les mandibules sont rougeätres avec les palpes d’un brun teinté de roux. Les antennes sont noires. Le thorax est d’un noir brillant , assez fortement ponctué et couvert de poils clairement semés, d'une belle couleur blanche : ceux-ci sont placés par- üculiérement sur les parties latérales. Les ailes sont transparentes, légèrement temtées de roussâtre, avec les nervures, le point marginal et la côte de couleur ferrugineuse; quant à l'écaille , elle est noire, et présente même un peu de ferrugineux. L'abdomen est nu, brillant; le pétiole du premier segment est noir, avec la partie dilatée de celui-ci, les deuxième, troisième et quatrième segments, ferrugineux, et le cinquième, noir. La partie anale est noire. Les pattes sont de cette couleur, mais légèrement temtées de ferrugmeux, et présentant dans les individus bien frais des poils d'un blanc argenté; quant aux épines, elles sont noires, avec les griffes roussâtres. Je n'ai pas trouvé cette espèce, dont on ne connait pas le mâle; elle a été rencontrée par M. de Saint-Fargeau dans les environs d'Oran. PI. 14, fig. 6. Ammophila argentata, grossi, 6° la grandeur naturelle, 6! une antenne. 273. Ammophila affinis. KirBy, Trans. Linn. soc. tom. IV, p. 195, n° 2. De Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. I, p. 369, n° 8. Cette espèce, que je n'ai pas trouvée, habite les environs d'Oran, où elle a été prise par M. de Saint-Fargeau. Er. Coq fan Di Anne 4 la tro Ar a l Yomh ea Da LP y ip} CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. IN 1 QT 274. Ammophila holosericea (Sphex). Fagr. Syst. Piez. p. 207, n° 4. Coques. llustr. Iconogr. tom. I, p. 50, tab. 12, fig. 1. Van». Lip. Fouiss. d'Europe, tom. I, p. 86, n° 3. De Saivr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IL, p. 378, n° 19. Ammophila sericea, DE SainT-FarG. et Serv. Encycl. méth. tom. X, p. 455. Je lai trouvé dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie, particulièrement aux environs d'Oran, d'Alger et de Constantine; c'est en mai, sur les fleurs de l’Asphodelus ramosus, que J'ai pris cet Ammophila, qui n'est pas très-commun. 275. Ammophila nasuta. (PL. 14, fig. 7.) Long. 21 millim. enverg. 21 millim. De Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. HE, p. 380 , n° 20. Femelle. La tête est noire, avec toute sa partie antérieure et le derrière des yeux cou- verts de poils argentés, tournant cependant un peu au jaune dans quelques individus. Les antennes sont noires. Le prothorax est noir, avec sa tranche dorsale ferrugineuse. Le mé- sothorax est de même couleur que le prothorax, avec le sternum, le point calleux et une tache sur le bas des côtés, garnis de duvet argenté. Le métathorax est noir, avec les côtés garnis de duvet argenté. Les ailes sont transparentes, légèrement enfumées à leur extré- mité, avec les nervures et le point marginal noirs; quant à la base de l’écaille et à la côte, elles sont ferrugineuses. L’abdomen est nu, brillant; les quatre premiers segments sont ferrugmeux; le cinquième est noir, el présente un beau reflet bleu ; quant à la partie anale, elle est bleue. Les pattes sont ferrugineuses; celles de la troisième paire offrent une tache noire sur les trochanters; le bout des fémurs et les tarses sont noirs, et ornés d’une tache ferrugmeuse près de leur extrémité et au côté externe; il est aussi à noter que la naissance (e) des tibias est ferrugmeuse. Variété À. Pattes postérieures ayant leurs trochanters entièrement noirs. Mäle. H diffère de la femelle par le chaperon, dont le bord antérieur est prolongé en avant et releve, Le sixième segment de l'abdomen est d’un noir brun. Variété B. Partie dorsale du prothorax noire, ainsi que le premier segment de l'abdomen. Les pattes de la troisième paire ayant leurs fémurs et leurs tibias presque entièrement noirs. Elle habite les environs du cercle de Lacalle, où je l'ai prise, en mai, sur les fleurs de l'Asphodelus ramosus. Cette espèce se trouve aussi dans les environs d'Oran, où elle a été ren- contrée par M. de Saint-Fargeau. PL 14, fig. 7. Ammophila nasuta, grossi, 7° la grandeur naturelle, 7 la partie antérieure de la tête vue de face, 7° une antenne. [2] er AT De dE ne pee 276 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. 276. Ammophila Bonæ-Spei. DE SarnT-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. II, p- 382, n° 23. Rencontrée dans les derniers Jours de juin aux environs de Setif, cette espèce, à démarche très-agile, se plaît dans les lieux arides, sablonneux et exposés au soleil. 277. Ammoplila melanopus, Luc. (PI. 14, fig. 8.) Long. 21 millim. enverg. 28 millim. À. nigra, argenteo-tomentosa ; abdominis primo segmento suprà infràque ferrugineo rubescente; pedibus omnino nigris, subargenteo-tomentosis; alis translucentibus. nervuris fuscis. Î ressemble beaucoup al A. Bonæ-Speï, avec lequel 1l ne pourra être confondu, à cause de ses organes de la locomotion, qui sont entièrement noirs. La tête est noire, revêtue, à parür des antennes, de poils argentés, courts, très-serrés, parmi lesquels on en aperçoit d’autres qui sont allongés. Les antennes ainsi que les mandibules, les palpes maxillaires et les palpes labiaux sont noirs. Le thorax est entièrement noir, ponctué, revêtu en dessus de poils d’un blanc argent, assez allongés, peu serrés, el sur les parties latérales, d'un duvet argenté, parmi lequel on aperçoit des poils de cette couleur, mais allongés. Les ailes sont transpa- rentes, avec les nervures d’un brun foncé. L'abdomen, très-légèrement couvert d’une tomen- tosité d’un cendré brillant, est noir, à l'exception cependant du premier segment, qui, en dessus et en dessous, est d’un ferrugineux rougeâtre. Les pattes sont noires, très-légérement revêtues d'une tomentosité d'un blanc argent. Cette espèce, dont je n’ai rencontré que quelques individus, habite les environs d'Alger et du cercle de Lacalle, où Je l'ai prise, en Jum, dans des lieux sablonneux exposés au soleil. PL. 14, fig. 8. Ammophila melanopus, grossi, 8° la grandeur naturelle, 8? la tête vue de face, 8° une antenne. Genus Coloplera, de Saint-Farg. 278. Coloptera barbara. {PL 14, fig. 9.) Long. 14 millim. enverg. 13 millim. DE Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. III, p. 387, n° 1. Mäle. La tête est noire, avec la partie antérieure revêtue de duvet argenté. Les mandi- bules sont noires ainsi que les antennes. Le thorax est noir et finement strié transversalement. Les ailes sont transparentes et légèrement enfumées à leur extrémité; les nervures sont . . - A 4 £ u ? noires, avec le point marginal et la côte de cette couleur; quant à l’écaille, elle est d'un LS dl CINQUIEME CLASSE. —— INSECTES. 977 ferrugineux noirâtre, L’abdomen est noir, avec le deuxième segment d'un roux ferrugineux. Quant aux pattes, elles sont entièrement noires. Cette espèce, que je n'ai pas trouvée, habite les environs d'Oran, où elle a été ren- 1 contrée par M. de Saint-Fargeau. (} PI. 14, fig. 9. Coloptera barbara, grossi, 9° la grandeur naturelle, g° la tête vue de face, G‘ une antenne. Genus MICROPTERIX, de Saint-Farg. Pompilus, Fabr. él 279. Micropteryx brevipennis (Pompilus). Fasr. Syst. Piez. p. 200, n° 63. Coques. Jllustr. Icon. Ins. dec. secunda, p'H1, plu? here Ja De Sanr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. I, PADODAIDINE à h : DE - : 4 Cette espèce présente une variété assez remarquable par la taille, qui est beaucoup plus À ; ne : ki grande, et par l'abdomen, qui est entièrement noir, sans taches blanches, comme cela se pa voit chez l'espèce typique. k is . Elle est assez commune dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie, pendant tout le printemps et une grande partie de l'été. C’est particulièrement dans les environs du cercle de Lacalle N que je prenais ce Wicropteryx, qui se plait à errer sur les chemins sablonneux et exposés au A ù | soleil. ee Te, . ] pe PE ! . 0] La variété toute noire n'a encore été rencontrée que dans les environs d'Oran. d! qu O4 a DEUXIEME TRIBU. 8. Vu LES SCOLIDES. Genus S4PyrcA, Latr. Hellus, Fabr. Masaris, Panz. 280. Sapyga punctala. Vanp. Lib. Fouiss. d'Europe, fase. 1, p- 32 (femelle). De Sainr-F arc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. I, p. 563, n° 1. Sapyqa decipiens, Encycl. méthod. tom. X, p- 338, n° 2 (mâle). Je n'ai trouvé qu'une seule fois cette espèce, que j'ai prise, en mai, dans les environs de gsm | P de” LS dvi Constantine, sur des T'hapsia garganica. ques le alé SP + PT NRA À ne dm, 278 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES,. Genus Caupsoueris, de Sant-Farg. Tiphia et Scolia, Fabr. 281. Campsomeris collaris (Tiphia). Fagr. ! Ent. syst. tom. If, p. 277, n° 16. Coques. {llustr. Icon. Ins. dec. secunda, p. 54, pl. 13, fig. 3. Scolia ihoracica, Far. Mant. Ins. tom. I, p. 281, n° 10. Cette espèce, pendant la moitié de l'hiver et tout le printemps, est abondamment ré- . , 1 + ee US né : En à pandue dans toutes les parties de l'Algérie que j'ai visitées, particulièrement aux environs d'Oran, d'Alger, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle. Genus Scozr4, Latr. Sphex, Sulz. 282. Scolia hortorum. (PI. 15, fig. 4.) Far. Syst. Piez. p. 243, n° 24 (mâle). Vaxp. Lip. Fouiss. d'Europe, fase. 1, p. 16 (mâle et femelle). Rossi, Faun. etrusc. tom. Il, p. 70 , n° 854. De Sanr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 520, n° 4. Scola flavifrons, FaBr. Syst. Piez. p. 240, n° 7 (femelle). Pendant tout le printemps et l'été, cette espèce est abondamment répandue dans toute l'Algérie. PI. 15, fig. 4. Une mächoire, 4° une mandibule, 4° la lèvre inférieure de la Scolia hortorum. 283. Scolia bidens (Sphex). Lin. Syst. nat. n° 14 (femelle). De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. I, p. 523, n° 6. Scolia bimaculata, Fagr. Syst. Piez. p. 241, n° 13 (mâle). Rossi, Faun. etrusc. tom. Il, p. 70, n° 833. Cette Scolie, que j'ai rencontrée dans les environs du cercle de Lacalle, est bien moins commune que la précédente; je n'en ai trouvé que quelques individus, que j'ai pris en mai, sur l’Asphodelus ramosus. ! Fabricius, dans son Systema Piezatorum, dit, Habitat in China, ad littora Malabarica; n'y auraitil pas erreur dans cette localité ? C'est avec juste raison que Coquebert, dans ses I{lustr. Icon. Ins. indique la Barbarie comme etant la vraie patrie de cette espèce. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 279 284. Scolia erythrocephala. (PL 15, fig. 3.) Vanp. LiNb. Fouiss. d'Europe, fase. 1, p. 26, n° 23. DE SaiINT-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. H, p- 529, n° 18. Le mâle de cette espèce présente plusieurs variétés. Variété A. Thorax et mésothorax, mais le plus souvent ce dernier, rougeätres. En. Variété B. Tout le thorax noir, le mésothorax cependant quelquefois rougeàtre. Antennes d’un jaune it rousstre. \ Ce n’est que dans les environs du cercle de Lacalle que j'ai pris cette espèce, qui, pen- dant le printemps et une grande partie de l'été, y est assez commune. PI. 15, fig. 3. Scolia erythrocephala, de grandeur naturelle, 3° une antenne. 285. Scolia unifasciata. Fagr. Syst. Piez. p. 243, n° 26 (mâle). Coques. llustr. Icon. Ins. dec. secunda, p. 56, pl. 13, fig. a, v (male). Fabricius, en décrivant cette espèce, semble n'avoir connu que le mâle, qui, en ellet, est unifascié; quant à la femelle, elle diffère du mâle en ce que son second segment présente de chaque côté une large tache jaune, arrondie et toujours séparée. La bande du troisième segment ressemble, pour la forme et la disposition, beaucoup à celle du mâle; cependant je ns ti . je , | ferai observer que cette bande, dans le milieu de son bord postérieur, présente toujours une échancrure plus ou moins profonde. JE Le mäle de cette espèce offre deux variétés assez remarquables. Variété A. Second segment orné, de chaque côté, d’une tache jaune plus où moins arrondie ; quatrième segment présentant, à son bord antérieur, une même bande jaune transversale continue, mais quelquefois cependant interrompue. Variété B. Second segment offrant, de chaque côté, une tache jaune arrondie ; quatrième segment en- tièrement noir. Elle est aussi commune que la précédente, et je l'ai rencontrée dans les mêmes lieux et bien mo dans les mêmes conditions. prise 286. Scolia maura. FaBr. Ent. syst. tom. IT, p. 233, n° 20. ler Éjusd. Syst. Piez. p. 245, n° 27. Me Coques. [lustr. Icon. Ins. dec. secunda, p- 97, pl. 13, fig. 4, 8, c (mâle). ie ren ! Fabricius, dans la description qu'il donne de cette espèce, dit que les ailes sont noires, avec leur sommet un peu plus pâle. Sur les cinq individus que J'ai rencontrés, dont un mâle, ces organes ne sont pas noirs mais bien d’un noir violacé. Je ferai aussi remarquer 2 de À NET 6} 0 de ne ae em mm 280 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. que cet auteur n'a connu que le mâle de cette espèce. Quant à la femelle, elle ressemble tout à fait au mäle, et n’en diffère que par la taille, qui est plus grande et beaucoup plus épaisse. Cette jolie espèce est assez rare; je n'en ai rencontré que quelques individus, que jai pris pendant le printemps, dans Les environs d'Oran et de Setif. 287. Scolia distincta, Luc. (PI 15, fig. 1.) Long. 19 millim. enverg. 38 millim. S. nigra, punctata, secundo tertioque segmentis ahdominis tantüm suprä transversim flavo vittats; alis nigro violaceis, ad apicem pallidioribus. Cette Scolie, qui vient se placer dans le voisinage de la S. maura, ne pourra être confon- due avec cette espèce, à cause de ses second et troisième segments, qui sont jaunes en dessus. Femelle. La tête est d’un noir brillant, parsemé de quelques points profondément enfoncés ; les antennes ainsi que les mandibules sont de même couleur que la tête. Le thorax est noir, couvert de gros points enfoncés, qui, sur le prothorax, sont très-peu serrés. Les ailes sont d'un noir violacé, plus pâles à leur sommet. L'abdomen est noir, à l'exception cependant des second et troisième segments, qui présentent chacun une large bande jaune, transver- sale; il est couvert de gros points peu serrés, et hérissé de poils noirs qui, sur les bandes transversales jaunes, sont de cette couleur; en dessous, il est noir, couvert de poils de cette couleur, fortement ponctué, avec le bord postérieur des segments distinctement marginé de ferrugineux. Les pattes sont entièrement noires, armées de fortes épines et couvertes de poils de cette couleur. Je ne connais pas le mâle de cette espèce, que Jai prise, en juin, sur les bords des ma- rais du lac Tonga, dans les environs du cercle de Pacalle. a PIAISS GA Scolia distincta, grossie, 1° la grandeur naturelle. 288. Scolia varicolor, Luc. (PL 15, fig. 2.) Long. 15 millim. enverg. 28 millim. S. capite punclato, ferrugineo necnon antennis mandibulisque : his apice nigris ; thorace punctato, ni- gro suprà flavo-ferrugineo; alis flavis, ad apicem subviolaceis; abdomine nigro subcyaneo tincto, punctato, nigricante-piloso; pedibus fusco-ferrugineis. Maris fœminà differt capite nigro maculato, thorace nigrocyanescente, anticé flavo-ferrugineo marginato, pedibus femoribusque anticè nigro subfusco tinctis. Femelle. La tête, parsemée de quelques gros points, est d’un jaune ferrugineux. Les man- dibules sont de même couleur que la tête, à l'exception cependant de leur extrémité, qui est d'un noir foncé. Les antennes sont entièrement d’un jaune ferrugineux. Le thorax , assez forte- ment ponctué, est noir, taché de jaune ferrugineux en dessus, tache qui diminue progres- sivement, surtout sur le mésothorax et le métathorax, où elle est très-étroite. Les parapteres = la Fi Co D fe an dut $ pi la SL nel, 1 quil a mari CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 281 sont d’un jaune ferrugineux. Les ailes sont jaunes, avec leur sommet d'un brun légèrement violacé. Tout l'abdomen est d’un noir brillant légèrement teinté de bleu, assez fortement ponctué, et couvert de poils noirâtres, allongés et peu serrés. Les pattes sont d'un brun fer- rugineux, hérissés de poils bruns. Mâle. I est beaucoup plus petit que la femelle. La tête, comme celle de la femelle, est d'un jaune ferrugimeux, mais elle présente entre les antennes et les yeux une tache trans- versale d’un noir foncé; les yeux sont entourés de cette couleur, ainsi que toute la partie postérieure de la tête. Les mandibules, ainsi que les antennes, sont comme chez la femelle. Tout le thorax est d'un noir bleuâtre, avec la partie antérieure bordée de jaune ferrugi- neux, et le mésothorax taché de cette couleur. Les paraptères, ainsi que les ailes et l'abdo- men, sont comme chez la femelle. Quant aux pattes, elles sont aussi comme chez la femelle, seulement la partie antérieure de leurs fémurs est d’un noir légèrement teinté de bleu. Ce n’est qu'aux environs d'Oran que j'ai pris cette espèce, qui est assez rare; Je n’en ai trouvé que quelques individus, que j'ai rencontrés à la fin de mars. PI. 15, fig. 2. Scolia varicolor, grossie, 2° la grandeur naturelle, 2? la tête vue de face. 289. Scolia quadripunctata. Fagr. Syst. Piez. p. 245, n° 30. Coques. Jllustr. Icon. Ins. dec. 2°, p. 39, pl. 13, fig. À, €, ». DE Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 533, n° 2°. Scolia sexpunctata, Rosst, Faun. etrusc. Mant. pl. 8, fig. L, m. Les environs d'Oran nourrissent cette espèce, qui m'a été donnée par M. le colonel Le- vaillant. Genus Corp4, de Saint-Farg. Scolia, Latr. Elis, Fabr. 290. Colpa aurea. Fagr. Syst. Piez. p. 241, n° 15 (mâle). Coques. llustr. Icon. Ins. p. 56, pl. 13, fig. 9 (mâle). De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. Ill, p. 359, n° 8. Scolia ciliata, Fagr. Syst. Piez. p. 241, n° 15. Coques. Illustr. Icon. Ins. dec. 2°, p. 56, pl. 13, fig. 8. Elle est très commune dans toute l'Algérie pendant l'hiver et une grande partie du prin- temps; c’est particulièrement sur les fleurs de l’Asphodelus ramosus que je rencontrais cette espèce. Z001. — Anim. articulés. — ILI° partie. 36 Dr 9 à À Naud! vu en tp mm 282 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. 291. Colpa interrupta (Scolia). Fagr. Ent. syst. tom. Il, p. 236, n° 34 (mäle). Elis interrupta, Ejusd. Syst. Piez. p. 249, n° 2. DE SainrT-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. TT, p. 350, n° 19. Elle est aussi commune que la précédente, et je l'ai rencontrée dans les mêmes lieux , pendant les mêmes mois et dans les mêmes conditions. 292. Colpa senilis (Scolia). Fagr. Ent. syst. tom. Il, p. 337, n° 35 (mâle). Elis senils, Ejusd. Syst. Piez. p. 249, n° 2. De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IT, p. 537, n° 5. Elle est moims commune que la précédente, et se trouve également dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie. La fin de l'hiver, le printemps et une partie de l'été sont les saisons pendant lesquelles je rencontrais cette espèce, qui se plait sur les fleurs. 293. Colpa sex-maculata (Scolia). Fagr. Syst. Piez. p. 240, n° 8. Rossi, Faun. etrusc. tom. Il, p.71, n° 835. De Sarnr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. I, p. 552, n° 20. Les quelques mdividus que j'ai pris de cette espèce ont été rencontrés, en avril et mai, dans les environs du cercle de Lacalle, sur les fleurs de l’Asphodelus ramosus. Genus MyrziN4, Latr. 294. Myzina Guerinü, Luc. (PL 15, fig. 5. Long. 16 millim. enverg. 26 millim. M. simillima M. sex-fasciatæ, sed differt mesothorace flavo quadri-maculato, segmentis abdominis for- titer flavo-aurantiaco marginatis duobusque primis suprà subtiliter quadri-carinatis. La tête est d’un noir brillant, parsemée de gros points arrondis, profondément enfoncés et généralement peu serrés : des poils d’un jaune testacé revètent tout l'espace situé entre les yeux et toute la partie où viennent s'insérer les antennes. La lèvre est Jaune, ponctuée, fine- ment bordée de brun. Les mandibules sont roussâtres, avec leur extrémité d’un brun foncé. Les antennes sont entièrement noires. Le thorax est de même couleur que la tête, moins fortement ponctué que ce dernier organe; tout le prothorax, comme dans la M. sex-fas- ciata, est bordé antérieurement et postérieurement de jaune, mais les bandes sont géné- = 4 = == = Mr et ri Æ 5 - CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 283 ralement plus larges que dans cette dernière espèce, surtout celle qui occupe le bord anté- rieur. Le mésothorax, au lieu d’être entièrement noir, comme dans la M. sex-fasciata, est orné, chez les deux individus que j'ai rencontrés, de quatre taches jaunes, dont celles situées anté- rieurement sont très-rapprochées; quant à celles qui ornent la partie postérieure, elles sont plus écartées, en forme de triangle, disposées longitudinalement, et les deux angles mé- dians sont en regard. Le métathorax ne présente rien de remarquable, et est entière- ment semblable à celui de la W. sex-fasciata. Les ailes ne présentent non plus rien de remar- quable, et sont comme dans cette dernière espèce. L'abdomen est noir, ponctué, parsemé de poils courts, testacés, avec tous les segments bordés, à leur partie postérieure, de jaune orangé. Je ferai aussi remarquer que les deux premiers segments présentent en dessus quatre carènes faiblement marquées , mais bien distinctes cependant. Les pattes sont d'un jaune orangé. Cette espèce, au premier abord, pourrait être confondue avec la M. sex-fasciata avec la- quelle elle a la plus grande analogie; mais elle s’en distingue par des caractères assez bien tranchés. Dans la M. sex-fasciala, le mésothorax est entièrement noir, tandis que ce même organe, chez notre espèce d'Afrique, est toujours taché de jaune. Les segments abdomi- naux, au lieu d’être finement annelés de jaune, comme dans la M. sex-fasciala, sont au contraire, chez notre espèce, largement bordés de jaune orangé. Je ferai aussi remarquer que les deux premiers segments abdominaux sont lisses dans la M. sex-fasciata, tandis que ces mêmes segments sont quadricarénés longitudinalement chez notre espèce algérienne. Cette espèce est assez rare; je n'en ai rencontré que quelques individus, que J'ai pris à la fin de mars, aux environs d'Oran, sur l'Asphodelus ramosus. PL 15, fig. 5. Myzina Guerinü, grossie, 5° la grandeur naturelle, 5b une antenne, 5° les derniers seg- ments abdominaux vus de profil, 5% la tête vue de profil. 295. Myzina sex-fasciata (Scolia). (PI. 15, fig. 8.) Rossi, Faun. etrusc. tom. Il, p. 72. Guér.-MÉN. Prodr. d'une monogr. du genre Myz. dans le Dict. pitt. d'Hist. nat, tom. V, p.576, pl.4O1, fig. 1. Sav. et Aun. Descript. de l'Égypte, Ins. pl. 15, fig. 25. Elis cylindrica, Fagr. Syst. Piez. p. 249, n° 5. Elis volvulus (var.), Ejusd. op. cit. p. 249, n° 6. Elle n’est pas rare dans l'Est de l'Algérie, pendant la fin de l'hiver et tout le printemps; c'est particulièrement dans les environs de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle que Je prenais cette espèce, qui se plaît sur les fleurs de l’Asphodelus ramosus. PI 15, fig. 8. Une mâchoire, 8° une mandibule, 8? la lèvre inférieure de la Myzina sex-fasciata. 296. Myzina Rousselü. (PI. 15, fig. 7.) Guér. Rev. zool. par la soc. Cuv. ann. 1838, p. 103. Dans les marais d’Aïn-Dréan, aux environs du cercle de Lacalle, jai rencontré une va- 1 PE . F *11° 4 . - riété fort curieuse de cette espèce. Elle est longue de 12 millimètres et n’a pas moms de 36. 284 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. 19 millimètres d'envergure, mais ce qui la rend surtout remarquable, ce sont les taches jaunes de la partie supérieure de l'abdomen, qui forment une bande transversale sur chaque segment dans l'espèce typique, et qui, chez cette variété, est interrompue et n’est repré- sentée que par deux petites taches jaunes à peine marquées. L'Est et l'Ouest de l'Algérie sont fréquentés par cette espèce, que Jai prise, en mars et en avril, sur lAsphodelus ramosus, aux environs d'Oran, d'Alger, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle. PL 15, fig. 7. Myzina Rousselit, grossie, 7° la grandeur naturelle. 297. Myzina oraniensis, Luc. (PL 15, fig. 6.) Long. 9 millim. enverg. 11 millim. M. capite punctato, nigro, transversim subtiliter viltato; antennis nigris, primo articulo anticè intus flavo maculato; prothorace mesothoraceque punctatis, illo transversim flavo bivittato, hoc suprà flavo unimaculato; abdomine nigro, singulis segmentis flavo maculatis, primo segmento attamen rubescente; pedibus flavis, femoribus ad basim nigris. Elle est voisine de la A7. Roussel, mais elle est plus petite. La tête est noire, ponctuée, revêtue de poils d'un jaune testacé, et omée, dans l'espace qui existe entre les antennes, d’un mince petit trait, transversal, jaune. La lèvre amsi que les mandibules sont de cette couleur, avec ces organes cependant tachés de brun foncé à leur extrémité. Les an- tennes sont noires, avec leur premier article taché de jaune du côté interne et anté- rieurement. Le thorax est noir, avec le prothorax et le mésothorax assez fortement ponc- tués; les parties antérieure et postérieure du prothorax sont bordées de jaune, et cette bordure, dans son milieu, est interrompue seulement au bord antérieur; quant au mésotho- rax, il est orné d’une petite saillie médiane jaune. Je ferai aussi remarquer que les parties latéro-antérieures du mésothorax présentent une tache jaune de chaque côté. Les ailes sont incolores, transparentes, à nervures légèrement brunes, et la partie écailleuse du bord an- térieur d'un jaune iestacé. Les paraptères sont d’un jaune testacé. Le premier segment abdominal est d'une couleur rouge brique, avec la base finement bordée de jaune; quant aux autres segments, ils sont noirs, largement bordés de jaune à leur partie postérieure et tous légèrement étranglés, présentant de chaque côté un petit point d’un brun roussâtre; en dessous, l'abdomen est de même couleur qu’en dessus, ponctué, avec tout le bord antérieur du second segment d’une couleur rouge brique; des poils d’un jaune testacé, courts, peu serrés, revêtent cet organe, particulièrement en dessous, où ils sont disposés en ligne transversale; quant à l'épine recourbée que présente le dernier segment, elle est d’un noir brillant. Les pattes sont jaunes, avec la naissance des fémurs d’un noir foncé. Cette espèce, quoique très-voisine de la A7. Roussel, s’en distingue cependant très-faci- lement par ses antennes, qui sont noires au lieu d’être rousses comme dans la AJ. Rousseli; par son mésothorax, qui est taché de jaune, au lieu d’être noir; par son premier segment abdominal, qui est d’une couleur rouge brique, tandis que dans la AZ. Roussel cet organe est noir, avec le dernier segment seulement et l’épine de cette dernière couleur. y are) kb LA 4h fg. à AL pol (ent Jos, fun] By Jackas ie le sl «lim. 5 CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 285 lu Je n'ai rencontré qu'une seule fois cette jolie petite espèce, que Jai prise en mars sur les (A fleurs de l’Asphodelus ramosus, dans les ravins situés entre Oran et Mers-el-Kebir. PI. 15, fig. 6. Myzina oraniensis, grossie, 6* la grandeur naturelle, 6? les derniers segments abdomi- 4 paux vus de profil. Genus MErr4, Latr. Bethylus, Fabr. Tiphia, Panz. Tachus, Jur. 298. Meria tripunctata (Tiphia). Rossr, F'aun. etruse. tom. Il, p. 69, n° 831, pl. 6, fig. 10. Van. Linp. Observ. sur les Hymén. pars 1°, p. 16. Bethylus Latreillæi, Fabr. Syst. Piez. p. 237, n° 4. ls Tachus stuphylinus, Jur. Hymén. p. 154, pl. 14. Cette Jolie petite espèce, dont Je n'ai rencontré que quelques individus, habite les envi- rons du cercle de Lacalle, où je l'ai prise, en mai, sur des fleurs. Genus TrPHr4, Latr. alle Je : . 299. Tiphia brevipennis, Luc. (PI. 15, fig. 9.) me F Long. 18 millim. enverg. 10 millim. e . T. nigro-nitida, fortiter irregulariterque punctata, flavo testaceoque pilosa; capite fortiter punctato; an- ps tennis fuscorubescentibus, articulo primo punctato, infrà intüs piloso, testaceo hirsuto; prothorace me- ki sothoraceque punctatis; metathorace granario, tricostatoque longitudinaliter; alis flavorufescentibus , rudi- mentariis; abdomine magno, punctato, singulo segmento posticè piloso-testaceo, suprà infràque marginato; pedibus rubescentibus, punctatis, flavo-testaceo-pilosis, tibiis in secundo tertioque paribus fortiter spinosis. «qui Cette espèce, quoique n'offrant pas d'ailes, ou, du moins, ces organes n'étant représentés en que par des moignons, m'ayant donné tous les caractères du genre des Tiphia, c'est dans cette coupe générique que j'ai cru devoir placer ce curieux Hyménoptère. Je ne connais malheureusement que des individus femelles, de manière que je ne puis dire si les mâles sont ailés, et s'il n’y a que les femelles qui présentent cette anomalie. Dans tous les indi- vidus que j'ai rencontrés, les organes du vol sont tout à fait à l’état rudimentaire; ils ne dépassent même pas le premier segment abdominal. Femelle. La tète est d’un noir brillant, couverte de gros points profondément enfoncés et “rt assez serrés : ces points sont d’une grosseur très-irrégulière. Les antennes sont d’un brun rougeâtre, disposées comme chez des femelles du genre des Tiphia; elles sont lisses, à l'exception cependant du premier article, qui est fortement ponctué, et qui présente, en dessous du côté interne, un bouquet de poils roides, allongés, d’un jaune testacé. Les man- dibules sont très-fortes, allongées, d’un noir légèrement rougeûtre ; le prothorax et le me- 1 2 0e ne ot 286 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. sothorax sont de même couleur que la tête, irrégulièrement et fortement ponctués comme celle-ci. Quant au mésothorax, il est fmement chagriné, et présente trois côtes longitudi- nales, assez saillantes, qui partent du mésothorax , et atteignent la partie postérieure du mé- sothorax : ces saillies sont assez rapprochées, et, dans l’espace que laisse la première saillie avec la seconde, on aperçoit, de chaque côté, une autre petite saillie; mais celle-ci est tou- jours obscurément indiquée. Les ailes, ou du moins les moignons qui sont les représen- tants de ces organes, sont d'un jaune roussâtre, et ne dépassent pas le premier segment abdominal. Les paraptères sont d’un brun rougeâtre, entourés de jaune testacé. L'abdomen est très-gros, d'un noir brillant, parsemé de points assez forts et peu serrés; mais je ferai remarquer que cette ponctuation diminue de grosseur progressivement. Il y a des individus chez lesquels les bords postérieurs des segments sont d’un brun rougeâtre. Du reste, ceux-ci sont toujours revêtus de poils testacés, courts, serrés; en dessous, l'abdomen est de même couleur qu'en dessus, et entièrement semblable aussi quant à la ponctuation et aux poils qui revêtent le bord postérieur de chaque segment. Les pattes sont rougeâtres, à l’excep- tion des premiers articles, qui sont d’un noir brillant. Ces organes sont ponctués et conformé: comme dans le genre des Tiphia. Je ferai aussi remarquer que les tibias des secondes et troisièmes paires de pattes sont fortement épineux. Des poils d’un jaune testacé, assez al- longés et peu serrés, revêtent les organes de la locomotion, ainsi que la tête et le thorax Cette Tiphie varie beaucoup pour la grandeur; j'en possède des individus qui ont jus- qu'à 18 millimètres, tandis que d’autres atteignent tout au plus 10 millimètres. Ce n’est que dans l'Ouest de l'Algérie, aux environs d'Oran et pendant l'hiver, que j'ai rencontré cette remarquable espèce, dont la démarche est très-lente. Cette Tiphie, dont le mâle m'est inconnu, se plait sous des pierres légèrement humides; je l'ai quelquefois ren- contrée aussi enfoncée dans la terre. PI. 15, fig. 9. Tiphia brevipennis, grossie, 9° la grandeur naturelle, g? la tête vue de face, 9° une antenne, 9% une mâchoire, 7° une mandibule, 7 la lèvre inférieure. 300. Tiphia ruficornis. De SainT-FarG. Hist. nai. des ins. Hymén. tom. IIT, p. 555, n° 4. Je n'ai rencontré que le mâle de cette espèce, que j'ai pris au vol, en mars, dans les bois du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle. (e Lu Si Tagy Ml krutro ak de La uns, à [L] O0 1 CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. TROISIÈME TRIBU. LES MUTILLIDES. Genus Meruoc4, Latr. Vand. Lind. Tengyra, Latr. (mäle), Mutilla, Jur. 301. Methoca ichneumonoides. Larr. Gener. crust. et ins. tom. IV, p. 119 (femelle). De Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Iymén. tom. IN, RTtrit Tengyra Sanvitali, LATR. op. cit. tom. IV, p. 115 (mâle). Matilla formicaria, Jun. Hymén. p. 266, pl. 13. Je n'ai trouvé qu'une seule fois cette espèce, que j'ai prise, en mai, dans les environs du cercle de Lacalle. Elle se plait sur les fleurs de la carotte sauvage. Genus MrrMos4, Latr. Mutilla, Rossi. 302. Myrmosa thoracia (Hylæus). Fagr. Syst. Piez. p. 320, n° 5. Paz. Ins. Faun. Germ. fase. 46, pl. 20. Elle habite les environs du cercle de Lacalle, où je l'ai prise en mai. Je n'ai rencontré que deux individus de cette espèce. 303. Myrmosa atra. Larr. Gener. crust. et ins. tom. I, pl. 13, fig. 8, et tom. IV, p. 120. DE Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hÿmén. tom. II, p. 590, n° 2. Je n’ai rencontré qu'une seule fois cette espèce, que j'ai prise, en mai, dans les environs du cercle de Lacalle. Genus Murizza, Lann. Fabr. 304. Mutilla oraniensis, Luc. (PI. 15, fig. 10.) Long. 16 à 18 millim. larg. 3 millim. + à 4 millim. M. punctata, nigra, nigro-villosa; alis nitido-nigricantibus, tribus primis segmentis abdominis postice albo-flavescente marginatis; corpore infrà nigro-nitido, sparsim nigro-piloso; pedibus nigris antennisque fuscis, duobus primis articulis nigro-nitidis. 288 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Mâle. La tête est ponctuée, noire, parsemée de poils de cette couleur, parmi lesquels on en aperçoit d'autres qui sont d’un blanc jaunâtre. Ceux-ci occupent l'espace situé entre les yeux, et forment une tache obscurément marquée. Les mandibules sont noires, avec leur extrémité rougeàtre. Les antennes sont d'un brun noirâtre, avec les premiers articles entiè- rement noirs. Le thorax est ponctué, noir, revêtu de poils de cette couleur, assez allongés et peu serrés. Les ailes sont d'un brun noirâtre brillant. L’abdomen est noir, ponctué, avec les poils qui le recouvrent d'un noir mat; le premier segment est Lrès-étroit à sa partie an- térieure, nodiforme à sa base, laquelle est bordée de poils d’un blanc jaunâtre. Les bords postérieurs des second et troisième segments sont aussi bordés de poils d’un blanc jaunätre, mais beaucoup plus largement ; en dessous, il est d’un noir brillant, avec Le second segment beaucoup plus fortement ponctué en dessus; les segments suivants sont beaucoup plus fine- ment ponctués, et celte ponctuation ne se présente que sur leurs bords postérieurs. Il est aussi à noter que l'abdomen, en dessous, est très-clairement parsemé de poils noirs. Les pattes sont noires, revêtues d’épines et de poils de cette couleur, avec la griffe des tarses roussâtre. f C'est tout près de la M. clausa que vient se placer cette espèce, avec laquelle elle ne pourra être confondue, à cause de son thorax, qui est entièrement noir, tandis que, dans la M. clausa, le dessus du mésothorax, la base de l’écusson et la partie postérieure du méta- thorax sont rouges. Chez cette dernière espèce, la partie postérieure des second et troisième segments est aussi bordée, en dessous comme en dessus, de poils argentés, tandis que, dans la M. clausa, la partie postérieure de ces mêmes segments est entièrement noire. Ce n’est que dans l'Ouest de Algérie, aux environs d'Oran, que J'ai pris cette jolie Mu- üulle, que j'ai trouvée dans des lieux secs, arides et exposés au soleil. Je ne connais pas la femelle de cette espèce, qui parait être rare, et que jai prise dans les premiers jours de mars. PI. 15, fig. 10. Mutilla oraniensis, grossie, 10° la grandeur naturelle. 305. Mutilla dorsalis, Luc. (PI 15, fig. 11.) Long. 11 millim. larg. 3 millim. : M. punctata, nigra, nigro-villosa; thorace suprà rubro, attamen mesothorace transversim posticè nigro lineato; alis nigricante-nitidis. Mâle. La tête est ponctuée, noire, clairement parsemée de poils de cette couleur. Les mandibules sont noires, tachées de rouge près de leur extrémité, avec celle-ci noire. Les antennes sont entièrement noires. Le thorax est ponctué, rouge en dessus, noir sur les côtés, en dessous, ainsi que sur la partie postérieure du mésothorax. Les ailes sont d'un noirâtre brillant, avec leur extrémité beaucoup plus claire. Tout l'abdomen est ponctué, noir et très- clairement parsemé de poils de cette couleur. Les pattes sont noires, ainsi que les poils et les épines que présentent ces organes. C'est dans le voisinage de la Af. clausa que vient se placer cette espèce, qui est plus grande et dont les second et troisième segments ne sont pas bordés postérieurement de dy E = D ce mt is de | CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 289 poils argentés, comme cela se remarque chez la M. clausa. Je ferai aussi remarquer que, dans ce la M. dorsalis, les antennes sont beaucoup plus allongées que chez la M. clausa. Cette espèce, que je n'ai rencontrée qu'une seule fois, habite les environs d'Oran; je l'ai prise, à la fin de février, dans les ravins du Djebel-Santon. Je ne connais pas la femelle de vi cette Mutille. (M PI. 15, fig. 11. Mutilla dorsalis, grossie, 11* la grandeur naturelle, 11° une antenne. Ut. 306. Mutilla rubro cincta, Luc. (PL 15, fig. 12.) Long. 10 millim. envers. 18 millim. M. punctata, nigro-nitida testaceoque villosa; thorace rubro circumcincto, secundo tertioque segmentis Fi abdominis testaceo-piloso marginatis; alis subfuscescente nitido tinctis; pedibus nigris, testaceo-pilosis. Mäle. Cette Mutille ressemble un peu à la précédente. La tête est ponctuée, d’un noir brillant, clairement parsemée de poils testacés, avec la partie qui supporte les trois ocelles, plus saillante que la tête. Les mandibules sont noires, avec leur extrémité rou- geâtre. Les antennes sont allongées, noires, avec les petites taches situées près de la nais- sance de ces organes, rougeûtres. Le thorax est fortement ponctué, noir, clairement Pine ; : ; parsemé de poils testacés, avec sa partie antérieure, les paraptères et la base du méso- Su ! # : \ Ne : Ê thorax entourés de rougeâtre. Les ailes sont très-légèrement teintées de brun brillant. L'abdomen est d’un noir brillant, ponctué, très-clairement parsemé en dessus et en des- le he sous de poils testacés, lesquels forment sur la partie postérieure des second et troisième il | : ; mi segments deux petites taches transversales. Les pattes sont noires, parsemées de poils d’un mé blanc testacé, avec les épines que présente l'extrémité des tibias de cette couleur. Rencontré à la fin d'août, dans les environs du cercle de Lacalle; je n'ai trouvé qu'une seule fois cette espèce, que j'ai prise au vol. La femelle de cette Mutille m'est inconnue, PI. 15, fig. 12. Mutilla rubro cincta, grossie, 12° la grandeur naturelle. 307. Matilla bicolor, Luc. pose a Long. 10 millim. }, enverg. 18 à 20 millim. our M. punctata, atra, thorace suprà rubro maculato, secundo, tertio quartoque segmentis abdominis posticè 12 piloso testaceo marginatis; alis subfuscescente tinctis, nervuris omnind fuscis; antennis fuscis, primo ar- 1101 à ticulo pedibusque nigris, albido-pilosis. ur St nt. Mäle. La tête est ponctuée, d’un noir brillant, et présente çà et là quelques poils d’un wordt Jaune testacé; les ocelles sont d’un blanc brillant, et situés sur une petite éminence de la er tête. Les mandibules sont noires, tachées de rouge près de leur extrémité, avec celle-ci entièrement noire. Les antennes sont d'un brun foncé, avec le premier article d’un noir a brillant et parsemé de poils testacés. Le thorax est ponctué, noir, à l'exception de sa partie dl antérieure, qui est rouge, et des paraptères, qui sont d’un brun rougeâtre. Quelques poils tes- | 2001. — Anim. articulés. — ILl° partie. 37 290 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. tacés, parmi lesquels on en aperçoit d’autres qui sont noirs, se font remarquer sur le dessus, les côtés et la partie inférieure du thorax. Les ailes sont très-légèrement brunâtres, avec les nervures d'un brun foncé. L'abdomen, parsemé de points assez forts, peu serrés, est d’un noir brillant, couvert de poils testacés, qui, réunis en plus grand nombre sur les bords postérieurs des second, troisième et quatrième segments, forment trois bandes trans- versales assez bien indiquées; en dessous, il est de même couleur qu'en dessus, et très-clai- rement parsemé de poils d’un blanc testacé. Les pattes sont noires, revêtues de poils blancs. Cette espèce, qui vient se placer près de la M. rabro cincta, avec laquelle elle à beaucoup d’analogie, s’en distingue par le prothorax et le mésothorax, qui sont rouges, tandis que dans la W. rubro cincta la partie mférieure du mésothorax est noire. C'est aux environs du camp de Séuüf, à la fin de juin, que J'ai pris cette espèce, dont la femelle m'est inconnue. 308. Vutilla capitata, Luc. (PL. 15, fig. 13.) Long. 6 millim. + à 7 millim. larg. 2 millim. + à 3 millim. M. capite nigro, latiore quàm longiore, sparsim fortiterque punctato; antennis rufescentibus ; mandibu- lis rufis, latis, compressis, anticè unidentatis; thorace angusto, rubescente, punctalo, in medio suprà trans- versim sulcato; abdomine suprà nigro, granario, duobus primis segmentis posticè transversim albicante- pilosis, infrà punctato, segmentis poslicè fuscorubescente marginatis; pedibus fuscorufescentibus. Femelle. La tête, beaucoup plus large que longue, est presque coupée droit à la partie où viennent s'insérer les mandibuies; elle est d’un noir roussâtre, d’un Jaune rougeâtre à sa partie antérieure, très-clairement parsemée de poils de cette couleur avec les points qu'elle présente assez forts, profondément marqués et peu serrés. Les antennes sont entièrement roussâtres. Les organes de la manducation sont d'un roux foncé, avec les mandibules très- larges, aplaties et offrant, un peu avant leur extrémité, qui est d’un brun foncé, une petite dent assez aiguë. Le thorax est rougeâtre, étroit, ponctué, très-clairement parsemé de poils bruns et présentant dans son milieu un sillon transversal assez fortement prononcé, L'abdo- men est noir, avec le pédoncule qui supporte cet organe rougeâtre à sa partie antérieure, et tout le bord postérieur du premier segment clairement parsemé de poils blanchâtres; il est finement chagriné, couvert çà et là de poils roussâtres, assez allongés, avec le bord postérieur du second segment et tout le troisième revêtus seulement en dessus de poils cénéralement peu indi- 5 quées; en dessous, il est noir, ponctué, avec le bord postérieur de chaque segment bordé de * blancs, peu serrés, et qui forment deux bandes transversales, mais brun rougeûtre. Les pattes sont d’un brun rougeâtre, quelquefois de cette dernière couleur, clairement parsemées de poils blancs. C’est près de la M. rujipes que vient se ranger cette espèce, avec laquelle elle ne pourra être confondue à cause de sa tête, qui est très-grosse et beaucoup plus large que longue, de son thorax, qui présente un sillon transversal fortement marqué, et du premier segment abdominal, qui n'offre pas de tache fauve arrondie, comme cela se voit dans la M. rufipes. Tele, tnt Are =, = 4, CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 991 Cette espèce, dont je n'ai rencontré que quelques individus, habite les environs du h a o . . . . 4, cercle de Lacalle; je l'ai prise en juin, dans des lieux sablonneux. k PI. 15, fig. 13. Mutilla capitata, grossie, 13° la grandeur naturelle. ty, 309. Mutilla maura. Lixn. Syst. nat. p. 967, n° 6. Fagr. Syst. Piez. p. 431, n°15 Coques. llustr, Icon. Ins. dec. 2°, p. 67, pl. 16, fig. 7. Un Ouiv. Encycl. méth. tom. VII, p. 61, n° 36. De Sarvr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. II, p. 613, n° 30. Femelle. C’est seulement dans l'Est de l'Algérie, pendant le printemps et l'été, aux envi- rons de Bougie, mais surtout de Constantine, que j'ai pris cette espèce, qui n’est pas très- commune. 9310. Mutilla arenaria. Farr. Syst. Piez. p. 433, n° 32. Coque. Illustr. Icon. Ins. dec. 2°, p. 66, pl. 16, fig. 3. Oriv. Encycl. méthod. tom. VII, p. 61, n° 37. be De Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. III, p. 614, n° 31. re Femelle. Elle est aussi commune dans l'Est que dans l'Ouest; les environs d'Oran, d'Alger, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle sont fréquentés par cette Mutille, qui aime les lieux secs, arides, sablonneux et exposés au soleil. : 311. Mutilla luctuosa, Luc. (PL 16, fig. 1.) 1 Long. 8 millim. à 8 millim. ; 2, larg. 2 millim. à 2 millim. ?. M. nigra, hirta, fronte, thoracis dorso, pedunculo, primisque segmentis abdominis fulvo-pilosis; cor- AL pore infrà nigro, duobus primis segmentis posticè tanthm subtiliter fulvo-piloso marginatis; antennis Ep fuscis pedibusque nigrorufescentibus. t Femelle. La tête est noire, fortement ponctuée, avec le front revêtu de poils fauves qui Uk forment une tache de cette couleur. Les organes de la manducation sont noirs, avec l'extré- hits, mité des mandibules teintée de roussâtre. Les antennes sont brunes. Le thorax, étroit posté- le br rieurement, est de même couleur que la tête, parsemé comme celle-ci de poils noirs, avec puh toute sa partie dorsale revêtue de poils fauves. L’abdomen est noir, avec le premier segment vu allongé, fortement bossu à sa base et revêtu en dessus de poils fauves, ainsi que toute la par- re tie postérieure du second segment et tout le troisième : ces poils sur ces segments forment de deux bandes transversales. Je ferai aussi remarquer que la bande transversale du second segment présente dans son milieu un petit élargissement arrondi; en dessous il est noir, pe revêtu de poils de même couleur, avec le bord postérieur des second et troisième segments D finement marginés de poils fauves. Les pattes sont d’un noir roussâtre, parsemées de poils noirs, parmi lesquels on en aperçoit d’autres qui sont fauves. Des poils noirs, clairement m e ES semés, assez allongés, hérissent tout le corps de cette espèce. Lund = ——— = 37. 292 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Cette espèce ressemble un peu à la M. arenaria, avec laquelle elle ne pourra être con- fondue à cause du pédoncule abdominal, qui est beaucoup plus allongé et toujours revêtu en dessus de poils fauves, tandis que dans la M. arenaria ce pédoncule est beaucoup plus court et entièrement noir. Chez la M. luctuosa, le premier segment est seulement marginé de poils fauves, avec tout le second entièrement de cette couleur, tandis que dans la M. are- naria l'abdomen est orné de quatre taches d’un blanc jaunûtre. Ce n’est qu'aux environs d’Alger, et surtout d'Oran, pendant l'hiver et le printemps, que Jai pris cette jolie espèce, qui est très-agile et qui se plait dans des lieux sablonneux et exposés au soleil. PL. 16, fig. 1. Mutilla luctuosa, grossie, 1° la grandeur naturelle. 9312. Matilla affinis, Luc. Long. 13 millim. enverg. 22 millim. M. capite thoraceque nigro-nitidis, punctatis, albogrisescente subpilosis; alis nigricantibus; abdomine nigro , primo tertioque segmentis rubro maculatis, secundo rubro, posticè attamen fuscorubescente margi- nato; pedibus nigris, albido-pilosis. Mäle. Cette Mutille a beaucoup d’analogie avec la M. italica, mais elle est plus grande. La tête est beaucoup plus grosse et plus large que dans cette espèce; elle est d’un noir brillant, parsemée de poils de cette couleur et couverte de points assez forts et peu serrés; sur les parties latérales, ainsi qu'antérieurement, elle présente des poils d’un blanc cendré, assez allongés et très-clairement semés. Les organes de la manducation sont de mème couleur que la tête. Les antennes sont d’un brun noirâtre, avec le premier article d’un noir brillant, revêtu de poils d’un gris cendré clair. Le thorax est de même couleur que la tête, mais cou- vert de points plus forts et plus serrés; de plus, il est très-clairement parsemé de poils d'un blanc légèrement cendré. Les ailes sont peu transparentes, noirâtres. L’abdomen est noir, ponctué, avec les premier et troisième segments tachés de rouge; le second entièrement de cette couleur, à l'exception cependant de son bord postérieur, qui est marginé de brun noi- râtre; en dessous, 1l est de même couleur qu'en dessus, et très-clairement parsemé de poils d'un brun jaunâtre. Les pattes sont noires, revètues de poils blancs. C’est tout près des AJ. grisescens, mais surtout italica, que vient se ranger celte espèce, avec laquelle elle ne pourra être confondue à cause de sa tête et de son thorax, qui sont beau- coup plus larges, plus robustes, et des poils d’un blanc cendré dont ces divers organes sont parsemés. Dans la M. italica, le premier segment est noir, globuleux, tandis que dans la M. affinis Le mème segment est large, aplati et taché de rouge transversalement. Elle en diffère encore par son segment, qui est rouge au lieu d’être ferrugineux, et du troisième, qui de chaque côté est taché de cette couleur, tandis que dans la M. italica le second seg- ment est ferrugineux, avec ceux qui suivent, d’un noir brillant, bordés de poils de cette couleur. Je ne connais pas la femelle de cette espèce, dont je n'ai trouvé que deux individus; c'est aux environs de Constantine, en mai, que J'ai pris cette Mutille, errante au soleil, sur les rochers du Djebel-Mans'ourah. See? CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 293 313. Mutilla maculosa. (PI. 16, fig. 8.) Ouiv. Encycl. méthod. tom. VIII, p. 58, n° 17. DE SainT-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. III, p. 617, n° 35. Femelle. Cette espèce habite l'Est et l'Ouest de l'Algérie, mais plus particulièrement cette dernière localité; elle n’est pas rare aux environs d'Oran, pendant toute l'année, particu- lièrement dans les ravins du Djebel-Santon et sur les bords de la route qui conduit d'Oran à Mers-el-Kebir. PI. 16, fig. 8. Une mâchoire, 8* une mandibule, 8° la lèvre inférieure de la Mutilla maculosa. 314. Mutilla pedemontana. Far. Syst. Piez. p. 434, n° 29. Pawz. Faun. Germ. fig. 19. De Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. HT, p. 632, n° 56. Mäle. Je n'ai rencontré qu'une seule fois cette espèce, que j'ai prise en juin, dans les en- virons du cercle de Lacalle. 315. Mutilla Spinolæ. (PI. 16, fig. 7.) De Sarnr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. III, p. 640, n° 70. Femelle. Je n'ai trouvé qu'une seule fois cette espèce, que j'ai prise en mai, dans les en- virons de Constantine. Chez l'unique individu que j'ai rencontré, le front est taché de rougeûtre postérieurement, avec tout le thorax en dessus de cette couleur; en dessous, tout l'abdomen est d’un brun rougeätre. PI. 16, fig. 7. Mutilla Spinolæ, grossie, 2° la grandeur naturelle. 916. Mutilla halensis. Fagr. Syst. Piez. p. 432, n° 20. Ouiv. Encycl. méth. tom. VIIE, p. 62, n° 44. DE Sainr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. INT, p. 637, n° 64. Femelle, Rencontré dans les premiers jours de mars, aux environs du cercle de Lacalle ; cette espèce, dont je n'ai trouvé qu’un seul individu, se plait dans les lieux sablonneux. 317. Mutilla unicincta, Luc. (PL 16, fig. 2.) Long. 5 miüllim. } à 7 millim. larg. 1 millira. ? à 2 millim. :. M. capite nigro, fortiter punctato, anticè rubro bituberculato; antennis fuscis, ad basim rubescentibus ; thorace rubro, marginibus ad basimque nigris, punctato, posticèque suprà unguiculato; abdomine nigro, 294 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. secundo segmento anticè albidoflavescente unimaculato, posticèque tertio segmento albidoflavescente marginato, infrà nigro; pedibus nigrorufescentibus , tarsis rufescentibus. Femelle. La tête est noire, très-clairement parsemée de poils de cette couleur, fortement ponctuée, et présente sur ses parties latérales quelques poils d’un blanc jaunâtre. Les or- ganes de la manducation sont rougeâtres, avec l'extrémité des mandibules d’un brun foncé. De chaque côté des antennes sont deux petits tubercules d’un rouge foncé. Les antennes, qui viennent s'insérer sous ces tubercules, sont brunes et rougeâtres à leur naissance, Le thorax est rouge, fortement ponctué et clairement parsemé de longs poils d’un jaune testacé; sur les côtés et postérieurement, il est noir, et présente dans le milieu de sa partie posté- rieure, en dessus, un petit tubercule unguiforme assez saillant ; quelques poils noirs, assez allongés, se font remarquer de chaque côté de cette gibbosité. L’abdomen est d'un noir brillant, revêtu de poils de cette couleur et assez fmement ponctué; le second segment, à sa partie antérieure, est orné d’une tache arrondie d’un blanc Jaunâtre, avec son bord et tout le troisième segment revêtus de poils de cette couleur; en dessous, il est entièrement noir; des poils d’un blanc jaunätre, allongés surtout sur les derniers segments, se font re- marquer sur le dessus et le dessous de l'abdomen. Les pattes sont d’un noir roussâtre, avec les tarses de cette dernière couleur; des poils d’un blanc jaunâtre, peu serrés, hérissent ces organes. C'est près de la M. halensis que doit venir se ranger celte espèce; elle s'en distingue par son thorax, qui postérieurement est légèrement unguiculé, et par son abdomen, dont le second segment n’est qu'unimaculé, tandis que dans le M. halensis ce mème segment est bimaculé. Cette espèce varie pour la taille. Ce n’est qu'aux environs d'Oran, à la fin de janvier, que j'ai pris cette Mutille, que j'ai rencontrée errante dans les fossés qui entourent le territoire de cette ville. PL 16, fig. 2. Mutilla unicincta, grossie, 2* la grandeur naturelle. 318. Mutlla unimaculata, Luc. (PL 16, fig. 3.) Long. « millim. larg. 2 millim. À. M. capite atro, punctato, posticè subemarginato, in medio alboflavescente-piloso; thorace punctato, rubro, anticé nigro maculato posticèque fortiter truncato; abdomine nigro, punctato, seymento secundo albidoflavescente unimaculato posticè tertioque segmento albidoflavescente-piloso; antennis pedibusque fuscorubescentibus, his albidoflavescente: pilosis. Femelle. La tête est noire, ponctuée, légèrement échancrée à sa parte postérieure, et ornée entre les yeux d’une tache d’un blanc jaunâtre formée par des poils de cette couleur, courts et peu serrés; quelques poils noirs, allongés, clairement semés, se font remar- quer sur cet organe. Les mandibules sont rougeâtres, avec leur extrémité d’un noir foncé. Les antennes sont d'un brun rougeätre, avec le premier article noir et clairement parsemé de poils blancs. Le thorax est rouge, avec sa partie antérieure tachée de noir; il est forte- ment ponctué, brusquement tronqué à sa base, et très-clairement parsemé de poils rous- gt CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 995 sitres. L'abdomen est ponctué, noir, et revêtu de poils de cette couleur; le second segment présente vers sa partie antérieure une tache arrondie, assez grande, formée par des poils d'un blanc jaunâtre; de chaque côté de cette tache, on aperçoit quelques poils de même couleur que ceux qui forment la tache arrondie ; postérieurement, le second segment, ainsi que le troisième, est revêtu de poils d’un blanc jaunâtre, qui forment deux bandes trans- versales interrompues dans leur partie médiane; en dessous, il est noir, avec le bord pos- térieur des second, troisième et quatrième segments bordé de poils d’un blanc jaunâtre. Les pattes sont d'un brun rougeûtre, clairement parsemées de poils d’un blanc jaunâtre. Cette espèce ressemble un peu à la M. halensis, mais elle est plus grande; son thorax est rouge et non taché de noir sur les parties latérales, comme dans cette dernière espèce; je fe- rai aussi remarquer que le second segment de la M. halensis présente deux taches arrondies, bien distinctes, tandis que dans la NM. unimaculata ce même segment n’est qu'unimaculé. Je n'ai trouvé qu'une seule fois cette espèce, que J'ai prise, en mars, aux environs d'Alger. PI. 16, fig. 3. Mutilla unimaculata, grossie, 3* la grandeur naturelle. 319. Matilla tunensis. Fagr. Syst Piez. p. 437, n° 21. Ouiv. Encycl. méth. tom. VIIT, p. 61, n° 38. DE Sarnr-FarG. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IL, p. 641, n° *A, Femelle. Elle habite les environs d'Oran, où elle a été rencontrée par M. le lieutenant- colonel Lepeletier de Saint-Fargeau. 320. Matilla algira. DE Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. III, P: 64, D Mautilla barbara, Fagr. Syst. Piez. p. 434, n° 26. Femelle. Elle a été rencontrée, dans les environs d'Oran, par M. de Saint-Fargeau. Je n’ai pas trouvé cette espèce, qui appartient aux collections du Muséum d'histoire naturelle de Paris. 321. Matilla hottentota. Far. Syst. Piez. p. 433, n° 24. Ouv Encycl. méth. tom. VIIT, p. 58, n° 21. Mutilla barbara, Fasr. Ent. syst. tom. IT, p. 370, n° 17. Coques. Illustr. Icon. Ins. dec. 2°, p. 66, pl. 16, n° 5. Femelle. Cette Mutille, dont je n'ai trouvé que deux individus, habite les environs d'Alger; je lai prise, en juin, à Birmadreïs, dans un lieu sec et sablonneux. 296 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. 322. Mutilla quadrimaculata, Luc. (PI 16, fig. 4.) Long. 9 millim. larg. 3 millim. +. M. nigra; thorace suprà tantüm rubro, primo segmento abdominis fulvo quadrimaculato, secundo fulvo, infrà nigro, punctato fulvescente nigricanteque piloso; pedibus nigrorufescentibus, subfulvo-pilosis. Femelle. Elle ressemble un peu à la M. barbara, et vient se ranger dans le voisinage de cette espèce. La tête est noire, couverte de longs poils de cette couleur, clairement se- més; elle est profondément ponctuée, et présente entre les yeux quelques poils jaunâtres. Les organes de la manducation sont noirs, avec la naissance des mandibules d'un brun rou- geâtre. Les antennes sont brunes, à l'exception cependant de leur premier article, qui est d’un noir brillant et clairement parsemé de poils jaunâtres, Le thorax, assez profondément ponctué, est d’un noir brillant, avec toute la partie inférieure seulement rouge; il est par- semé de poils noirs assez allongés, avec ceux qui revèêtent la partie dorsale, jaunes, couches et assez serrés. L’abdomen est noir, parsemé de longs poils de cette couleur; il est line- ment chagriné, avec le second segment orné en dessus de quatre taches fauves formées par des poils de cette couleur : ces taches sont à peu près arrondies; les trois premières , ran- gées en ligne transversale, occupent la partie antérieure du premier segment abdominal. tandis que la quatrième, à peu près trianguliforme, est située sur le bord postérieur de ce même segment; le second segment est entièrement fauve; en dessous, le corps est noir, avec le premier segment parsemé de gros points arrondis, peu serrés; les suivants sont aussi ponctués, mais ces points occupent seulement la partie postérieure; il est aussi à remarquer que ceux des segments sont beaucoup plus fins et plus serrés. De longs poils noirs, parmi lesquels on en aperçoit d’autres qui sont fauves, hérissent la partie inférieure de l'abdomen. Les pattes sont d’un noir roussâtre, clairement parsemées de poils fauves. Cette Mutille habite les environs d'Oran et d'Alger, où je l'ai prise, dans des lieux arides et sablonneux, pendant les mois de janvier et de février ; elle paraît assez rare; je n'en ai rencontré que deux individus. PI. 16, fig. 4. Mutilla quadrimaculata, grossie, 4* la grandeur naturelle, 4? la tête vue de face, 4° une antenne, 41 une patte de la première paire. 323. Mautilla barbara. Lin. Syst. nat. p. 967, n° 7. Coques. Illustr. Icon. Ins. dec. 2°, p. 67, pl. 16, fig. 6. Ouiv. Encycl. méth. tom. VIT, p. 58, n° 19. Femelle. Rencontrée dans les premiers jours de mars, aux environs du cercle de Lacalle; c’est dans des lieux sablonneux, arides et exposés au soleil que j'ai surpris cette Mutille, qui n'est pas très-commune. in api il us qu pos pp to. Elle sue dest f pl did dletros: auepals s, ae Li Lab ile CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 297 324. Mutilla rabricollis, Luc. Long. 11 millim. enverg. 4 millim. M. nigra; capite punctato, fronte lateribusque fulvo-pilosis; thorace rubro, subnigro-piloso ; abdominis primo segmento quinque fulvo maculato, secundo ultimoque fulvo-pilosis; corpore infra fuscorubescente, nigro fulvoque piloso; pedibus fuscorufescentibus, tarsis rufis. Femelle. Elle est très-voisine de la M. barbara, avec laquelle elle ne pourra être confon- due à cause des taches antérieures du premier segment, qui sont au nombre de deux chez les trois individus que j'ai rencontrés, au lieu que dans la M. barbara ces taches sont au nombre de trois; elle en diffère encore par le dernier segment abdominal, qui en dessus est revêtu de poils fauves. La tête est noire, profondément ponctuée, clairement parsemée de poils noirs, avec toute la face et les parties latérales revêtues de poils fauves. Les organes de la manducation sont noirs, avec la naissance des mandibules seulement rougeâtre. Les antennes sont d’un brun rougeâtre, avec Le premier article d’un noir brillant et revêtu de poils fauves. Le thorax est entièrement rouge, profondément ponctué et très-clairement parsemé de poils noirs. L’abdomen est d’un noir brillant, revêtu de poils de même couleur, mais mates; 1l est ponctué, avec le bord postérieur du premier segment orné de deux taches fauves, et celui du second segment, de trois taches de cette couleur; le segment suivant ou le troisième est revêtu de poils fauves, qui forment une bande transversale à partie postérieure fortement découpée et représentant presque trois taches, mais toujours fort peu tranchées ou du moins peu séparées entre elles; le dernier segment, en dessus, est couvert de poils fauves, qui forment une tache de cette couleur; en dessous, il est d’un brun rougeâtre , ponctué, clairement parsemé de poils noirs: parmi ces poils on en aperçoit d’autres qui sont fauves. Les pattes, couvertes de poils fauves, sont d’un brun roussätre, avec les fémurs de cette derniére couleur. Cette espèce pourrait bien n'être qu'une variété de la M. barbara: elle se rapproche beau- coup aussi de la W. algira de M. Lepeletier de Saint-Fargeau, avec laquelle cependant elle ne pourra être confondue en ce que chez notre espèce le thorax est entièrement rougeâtre, et que la partie dorsale du mésothorax n’est pas revêtue de poils argentés comme dans la M. algira. Je n'ai rencontré que trois mdividus de cette Mutille, que j'ai pris, en Jun, aux environs de Bougie, dans des lieux arides et exposés au soleil. 9325. Mutilla bipunctata. De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. I, p.642, n° T3. Femelle. Cette espèce, que je n'ai pas rencontrée, a été prise, dans les environs d'Oran par le lieutenant-colonel de Saint-Fargeau. . 2001. — Anim. articulés, — [II partie. 38 298 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. 326. WMutilla tabida, Luc. (PL 16, fig. 5. / Long. 7 millim. } , larg. 2 millim. :. M. capite punctato, atro; thorace punctato, suprà marginibusque rubro, infrà nigro; abdomine nigro, primo segmento abdominis elongalo, nodoso, suprà alboflavescentepiloso, secundo segmento posticè ter- tioque alboflavescente pilosis; corpore infrà nigro alboflavescente-piloso; antennis pedibusque fuscorufes- centibus. Femelle. La tête, fortement ponctuée, est entièrement noire et très-clairement parsemée de poils de cette couleur, assez allongés. Les organes de la manducation sont d’un brun rougeâtre, avec les mandibules de cette dernière couleur. Le thorax est ponctué, rouge en dessus et sur les côtés, avec la partie inférieure entièrement noire; des poils allongés, peu serrés, noirâtres, se font remarquer sur cet organe. L’abdomen est ponctué, noir, revêtu de poils de cette couleur; le premier segment est allongé , très-étroit, nodiforme à sa base et revêtu en dessus de poils d’un blanc jaunâtre; le second segment, à sa partie postérieure , est bordé de poils d’un blanc jaunâtre, avec tout le troisième entièrement de cette couleur en dessus; enfin, le cinquième segment est aussi bordé de poils d’un blanc jaunâtre, mais ceux-c1 sont très-clairement semés; en dessous, il est noir, revêtu de poils de cette cou- leur, avec le bord postérieur des second et troisième segments bordé de poils d’un blanc jaunâtre. Les antennes et les pattes sont d’un brun roussâtre, avec les tarses de cette der- nière couleur. Cette Mutille, qui vient se placer près de la M. bipunctata, ne pourra être confondue avec cette espèce, à cause de la tête, qui est noire, et du second segment abdominal, qui ne présente pas en dessus de tache formée par des poils d’un blanc jaunâtre, comme cela se voit chez la M. bipunctata; il est aussi à noter que, dans cette dernière espèce, les parties latérales du thorax, ainsi que la base, sont noires, tandis que dans la M. tabida ces mêmes parties sont rouges. Rencontré une seule fois, dans les premiers jours de mars, aux environs du cercle de Lacalle. PL. 16, fig. 5. Mutilla tabida, grossie, 5° la grandeur naturelle. 327. Mutilla erythrocephala, Luc. (PI. 16, fig. 6.) Long. 7 millim. }, larg. 2 millim. :. M. punctata ; capite thoraceque punctatis, rubris; abdomine nigro , primo segmento, secundo posticè ter- tioque alboflavescente-pilosis; antennis fuscis, primis articulis rubescentibus; pedibus rubris, femoribus tibüisque ad basim fuscis hisque alboflavescente-pilosis. Femelle. La tête est rouge, ponctuée, clairement parsemée de poils noirs. Les mandi- bules sont d’un noir foncé. Les antennes sont brunes, à l'exception cependant des deux pre- miers articles, qui sont rougeâtres. Le thorax, de mème couleur que la tète, est parsemé de points plus forts et moins serrés; 11 est bombé, étroit postérieurement, et clairement parsemé de poils noirâtres. L'abdomen est d’un noir brillant, parsemé de points assez forts wtE (4 ti lu = deux ot CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 299 et peu serrés; le premier segment est allongé, rougeâtre et étroit à sa partie antérieure, et orné postérieurement d’une petite bande transversale formée par des poils d’un blanc jau- nâtre; le second segment est clairement parsemé de poils noirs, avec le bord postérieur et tout le troisième segment revêtus de poils d’un blanc jaunâtre; les derniers segments sont clairement parsemés de poils jaunâtres, qui revêtent particulièrement les parties latérales : en dessous, 1l est noir, avec le bord postérieur des second, troisième et quatrième segments légèrement bordés de poils d'un blanc jaunâtre; il est aussi à noter que le premier segment est ponctué et très-clairement parsemé de poils d’un blanc jaunâtre. Les pattes sont rouges, à l'exception cependant de l'extrémité des fémurs et destibias, qui est teintée de brun foncé ; des poils d'un blanc jaunâtre, clairement semés, se font remarquer sur les organes de Îa locomotion. | Elle ressemble un peu à la précédente, avec laquelle elle ne pourra être confondue, à cause de sa tête et de son thorax, qui sont entièrement rouges, et du premier segment ab- dominal, qui est moins allongé, avec la base peu nodiforme. Cette petite espèce, dont je n'ai rencontré qu'un seul individu, habite les environs de Philippeville, où je l'ai prise, à la fin de mars, cachée sous des pierres dans des lieux secs et sablonneux. PI. 16, fig. 6. Mutilla erythrocephala, grossie , 6* la grandeur naturelle. SIXIÈME FAMILLE. LES FORMICIENS. PREMIÈRE TRIBU. LES DORYLIDES. Genus Dorrzus, Fabr. Formica, Fabr. 328. Dorylus juvenculus. Scaucr. Ann. des sc. nat. p. 32, n° 3 (1840). Cette espèce est assez rare; je n'en ai rencontré que quelques individus, que J'ai pris, en juin, aux environs d'Alger et d'Oran. C’est sous des fucus rejetés par la mer sur les plages de Mustapha et de la Mosquée que j'ai trouvé cette espèce. 38. POS Re TE qe ep = 300 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. DEUXIÈME TRIBU. LES FORMICIDES. Genus ATTA, Latr. Formica, Fabr. 329. Atta capitata. Larr. Hist. nat. des fourm. p. 234, pl. 10, fig. 66 4,8. DE Saint-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. t. Il, p. 173, n° 1. Elle habite les environs d'Oran, d'Alger et de Bône, où elle n’est pas très-rare pendant la fin de l'hiver et une grande partie du printemps. Genus Myrermica, Latr. Formica, Auct. 330. Myrmica barbara (Formica). Lin. Syst. nat. éd. 12, tom. [, p. 962, n° 2. Fasr. Ent. syst. emend. tom. II, p. 356, n° 26. Lartr. Hist. nat. des fourm. p. 262. Elle est commune dans toute l'Algérie, et pendant une grande partie de l'année. C’est par- ticulièrement dans les environs d'Oran, d'Alger, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle que lon rencontre cette espèce, qui vit en famille nombreuse sous les pierres lége- rement humides. 331. Wyrmica algirica, Luc. (PI. 16, fig. 9,9 d.) Long. 7 millim.}, enverg. 18 millim. M. capite antennisque rubescentibus, his testaceo-pilosis ; thorace fuscorubescente nitido, anticè sat gibboso, rotundato, posticè utrinque spinà armato; alis incoloribus, nervuris flavo-testaceis: abdomine magno , fuscorubescente nitido sparsim testaceo-piloso. Femelle. La tête est rougeûtre, ainsi que les antennes, dont les derniers articles sont par- semés de poils testacés. Les yeux sont d’un noir foncé, avec les ocelles de même couleur que la tête. Les mandibules, striées longitudinalement, sont d’un brun rougeâtre, avec l'extre- mité d'un noir foncé. Tout le thorax est d’un brun rougeàtre brillant, avec la partie posté- rieure du métathorax armée, de chaque côté, d’une assez forte épine; à sa partie antérieure, il est arrondi et assez bombé. Les ailes sont incolores, transparentes, avec les nervures de la partie écailleuse du bord antérieur de l'aile d’un Jaune testacé. L'abdomen est attaché au et = Æ S- CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 301 . LA “ ER = Fe SET EN [ thorax par un pédoncule assez long; celui-ci, à sa partie antérieure, est large, tuberculé de chaque côté, et diminue ensuite de largeur progressivement; à sa base, il est terminé par une binodosité. Quant à l'abdomen, il est très-gros, d’un brun rougeâtre brillant, et très-clai- rement parsemé de poils testacés assez courts. Les pattes sont d’un brun rougeàtre. PI. 16, fig. 9. Myrmica algirica (femelle), grossie, 9° la grandeur naturelle, 4? la tête vue de face, 9° une antenne. Neutre. (PI. 16. fig. 9 di long. 4 millim. , larg. 1 millim. !.) Beaucoup plus petit que la femelle. La tête, de même couleur que celle de la femelle, mais beaucoup plus large, ne pré- sente pas d'ocelles ou des yeux lisses. Les yeux composés sont d’un noir foncé. Le thorax est beaucoup plus petit et bien moins allongé que celui de la femelle: il est gibbeux sur les par- lu uies latéro-antérieures, finement chagriné, avec la base du métathorax présentant, comme chez la femelle, deux épines fortes et très-aiguës. Le pédoncule qui supporte l'abdomen est presque aussi allongé que celui de la femelle, et entièrement de même forme; quant à l'abdomen, il est très-petit, d’un brun rougeâtre foncé, avec les poils dont il est revêtu courts et peu serrés. Les pattes sont rougeâtres. Cette espèce est très-abondamment répandue, pendant tout l'hiver et le printemps, dans les environs d'Alger. C'est principalement sur les figuiers que J'ai toujours rencontré les neutres, qui se plaisent à errer non-seulement sur les troncs, mais aussi sur les branches. Quant à la femelle, je ne l'ai prise qu'une seule fois. PI. 16, fig. où Myrmica algirica (neutre), grossie, G° la grandeur naturelle, 9! la tête vue de face, 98 la lèvre inférieure, 9} le thorax vu de profil. pue 392. Myrmica testaceo-pilosa, Luc. (PL 16, fig. 10.) rdete Long. 6 millim. ;, larg. 1 millim. Le sl. Li M. angusta, elongata, atra, albicante-pilosa ; capite longitudinaliter striato, antennis rulis, primo articulo attamen nigro atque striato; mandibulis sat validis, fuscorubescentibus ; thorace sensiter striato , angusto , anticè sat gibhoso posticèque ad basim bispinoso; pedunculo abdominis binodiformi, lævigato; abdomine nigro nitido, brevi, sat inflato atque globuliformi; pedibus elongatis, exilibus, nigris, tarsis rufis. Veutre. Noire. La tête est allongée, étroite, légèrement bombée et arrondie: elle est bts parsemée de stries longitudinales bien distinctes, et présente çà et là des poils courts, d’un or blanc testace. Les yeux sont noirs. Les antennes sont rousses, à l'exception du premier ar- ücle, qui est noir et strié longitudinalement; elles sont allongées, gréles et parsemées de nu poils d’un blanc testacé. Les mandibules sont fortes, striées transversalement, et entièrement ee d'un brun rougeâtre. Le thorax, sensiblement strié longitudinalement, est très-étroit, allongé Le avec sa partie antérieure, assez renflée, arrondie et clairement parsemée de poils d’un blanc É testacé ; à sa base, le métathorax est armé de deux épines très-fortes et très-aiguës. Le pé- 5 doncule qui supporte l'abdomen est allongé, composé de deux nœuds lisses, et seulement parsemé de poils d’un blanc testacé. Quant à l'abdomen il est d'un noir plus brillant que la tête, et le thorax est clairement parsemé de poils d’un blanc testacé; il est court, assez dl gl 302 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. renflé, globuliforme et plus large à sa base qu'à sa partie antérieure. Les pattes sont très- allongées, grèles, surtout les postérieures; elles sont noires, couvertes de poils d’un blanc testacé, avec les articles des tarses entièrement roussâtres. Cette Myrmica , dont je ne connais que le neutre ou le mulet, habite seulement l'Est de l'Algérie; ce n’est qu'aux environs d'Alger, de Bône et du cercle de Lacalle, pendant l'hiver et le printemps, que j'ai pris cette espèce, qui vit en société fort peu nombreuse sous les pierres légèrement humides. PI. 16, fig. 10. Myrmica testaceo-pilosa (neutre), grossie, 10° la grandeur naturelle, 10? la tête vue de face, 10° une antenne, 101 la lèvre inférieure, 10° le thorax vu de profil. Genus FormMicA, Linn. 333. Formica pubescens. Fagn. Syst. Piez. p. 399, n° 12. Latr. Hist. nat. des fourm. p. 96, pl. 1, fig. 2 4,8. De Sainr-Farc. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IL, p. 221, n° 12. Elle est aussi abondammeut répandue dans toute l'Algérie, particulièrement dans Îles environs d'Oran, d'Alger, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle; je Fai rencon trée pendant l'hiver et une grande partie du printemps. 334. Fornica bicolor. Far. Ent. syst. emend. tom. If, p. 351, n° 5. Larr. Hist. nat. des fourm. p. 125. Ce n’est qu'aux environs de Constantine que J'ai pris cette espèce, qui se plait à errer sur les chemins et pendant la plus grande chaleur du jour. 335. Formica ligniperda. Latr. Hist. nat. des fourm. p. 88, pl. 1, fig. 1 4,8. J'ai trouvé cette espèce dans toutes les parties de l'Algérie , où elle est abondamment re- pandue pendant une grande partie de l'année. Genus TYPHLOPONA, Westw. 336. Typhlopona orantensis, Luc. (PI. 16, fig. 11.) Long. 10 inillim. larg. 2 millim. £. T. capite flavo-ferrugineo-nitido, subtilissimé laxèque punctato; mandibulis fuscorubescentibus , antice intüs fortiter unidentatis; thorace flavo-ferrugineo-nitido, minüs subtiliter laxèque punctato, posticè suprà M ds ñ EN Lib mme + ais , pt sf CINQUIÈME CLASSE. -— INSECTES. 303 profundè unisulcato; abdomine pallidè flavo-ferrugineo-nitido, subtilissimè punctulato , ultimo segmento posticè rufescente-piloso ; pedibus antennisque flavo-ferrugineo-nitidis. Cette espèce est très-voisine de la L. fulva, Westw. avec laquelle elle ne pourra être con- fondue, à cause de ses mandibules, qui ne sont pas denticulées, et qui n’offrent , à leur côté interne, qu'une très-forte dent. Je ferai aussi remarquer que, dans l'espèce du Nord de l'Afrique, le thorax présente, à sa base, un sillon profond, tandis que chez la L. fulva, Westw., cette même partie est entièrement lisse. La tête est d’un jaune ferrugineux brillant, couleur qui est beaucoup plus foncée dans la partie médiane. Comme dans la L. fulva, elle présente, à ses parties antérieure et postérieure, un sillon assez profondément marqué; elle est parsemée de poils très-fins et peu serrés, et par- courue longitudinalement, en dessous, dans le milieu, par un sillon peu marqué, d’un brun foncé. Les antennes ne présentent rien de remarquable, et sont d'un jaune ferrugineux, un peu plus foncé que sur la tête. Les mandibules, clairement parsemées de poils roussâtres, sont d'un brun rougeätre, et ne présentent, à leur côté interne , qu'une dent assez forte, située près de leur extrémité. Le thorax est de même couleur que la tête, couvert de points un peu plus serrés et un peu plus forts que dans ce dernier organe, avec la partie postérieure présentant, en dessous, un sillon longitudinal assez profondément enfoncé; sur les côtés et en dessous il est de même couleur qu'en dessus, et les points que ces parties pré- sentent sont très-obscurément ou au moins très-faiblement marqués. L’abdomen est d’un jaune ferrugineux bien moins foncé que les autres parties que je viens de faire connaître; il est très-fnement ponctué, et le dernier segment est hérissé, à sa partie postérieure , de quelques poils roussätres, rudes, assez allongés et peu serrés. Les pattes, de même couleur que la tête, ne présentent rien de remarquable. Cette espèce varie beaucoup pour la taille; je possède des individus qui ont Jusqu'à 10 millimètres de longueur, tandis que d’autres atteignent tout au plus 7 millimètres ‘. Ce n'est que dans l'Ouest de l'Algérie, aux environs d'Oran, en mars, que J'ai rencontré celle curieuse espèce, qui semble vivre solitaire sous les pierres légèrement humides. Elle est peu agile; cependant je ferai observer que J'ai trouvé quelquefois cette T'yphlopona en compagnie de la Myrmica barbara. Vit-elle en société avec celle-ci? c’est ce que je ne pourrais affirmer. PI 16, fig. 11. Typhlopona oraniensis, grossie, 11" Ja grandeur naturelle, 11! la tête vue de face, li‘ une mâchoire, 1 1! une mandibule, 1 1° la lèvre inférieure, 11! ‘une antenne, 11# une patte de la pre- mière paire. © Sur la Planche, au lieu de 10!, lisez 11°. 304 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. SEPTIÈME FAMILLE. LES CHRYSIDIENS. Genus PARNOPES, Latr. Chrysis, Auct. 337. Parnopes carnea (Chrysis). Rossi, Faun. etrusc. tom. Il, p. 75, n° 843, pl. 8, fig. 5. Coques. Illustr. Icon. Îns. dec. secunda, p. 61, pl. 14, fig. 11. Larr. Gener. crust. et ins. tom. IV, p. 47. Je n'ai trouvé qu’une seule fois cette espèce, que jai prise en juin, sur des fleurs, dans les marais d’Aïn-Dréan, aux environs du cercle de Lacalle. Genus Crysis, Linn. Vespa, Geolir. 398. Chrysis ignita. Linx. Syst. nat. tom. Il, p. 94, n° 1. Pawz. Faun. Germ. fase. 5, pl. 22. Brancu. Hist. nat. des ins. tom. IL, p. 295, n° 1. Pendant le printemps et surtout l'été, cette espèce n’est pas rare dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie. 339. Chrysis austriaca. Fagr. Syst. Piez. p. 173, n° 15. J'ai rencontré cette espèce, en mai, dans les environs de Constantine, sur des T'hapsia garganica ; elle habite aussi Les environs d'Oran, où elle a été prise par M. de Saint-Fargeau. 340. Chrysis tafnensis, de Saint-Farg. (Inédit.) (PL. 17, fig. 1.) Long. 9 millim. enverg. 15 millim. C. capite, thorace pedibusque viridibus, tarsis fuscorufescentibus; antennis nigris, primo articulo viridi: abdomine rubro purpurato, segmento primo attamen viridi tincto; corpore infrà omnino viridi. Elle est voisine du C. austriaca, et vient se ranger tout près de cette espèce. La tête, assez finement chagrinée , est entièrement verte. Les mandibules sont d’un brun roussâtre brillant. Les antennes sont noires, avec le premier article vert. Tout le thorax, couvert de points assez .apleg | tnclo; apr: SHETT dspar Ele res bwntho Gimme = =>] en, k et [Qui l re Santa noi , jati® use ji tte) ji CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 305 forts et serrés, est de même couleur que la tête, et clairement parsemé de poils testacés, assez allongés. Les ailes à paraptères d’un brun foncé, et à nervures de cette couleur, sont très-légèrement enfumées , surtout les premières. L'abdomen, couvert de points moins forts que ceux du thorax , mais plus serrés, est d'un rouge pourpre, avec le premier segment de cette couleur, mais teinté de vert; en dessous, il est entièrement de cette dernière couleur. Les pattes sont vertes, parsemées de poils testacés, avec des tarses d'un brun noirâtre. Cette jolie petite espèce, que je n’ai pas rencontrée, a été prise par M. de Saint-Fargeau sur les bords de la Tafna. PL 17, fig. 1. Chrysis tafnensis, grossi, 1° la grandeur naturelle. 34. Chrysis affinis, Luc. Long. 8 millim. enverg. 12 millim. C. capite granario, viridi cupreo, anticè attamen omninà viridi ; antennis nigro-tomentosis, primo articulo viridi tincto; thorace fortiter punctato, prothorace, metathorace cupreo subrubescentibus, mesothorace cupreo ; sterno viridi, lateribus mesothoracis cupreorubescentibus; abdomine subtiliter confertimque punc- tato, suprà rubro cupreo infraque viridi cyanescente; pedibus viridibus, tarsis fuscorufescentibus. Elle ressemble beaucoup au C. tafnensis; mais elle en diffère par la couleur de sa tête et de son thorax. La tête, d’un vert cuivreux, avec sa partie antérieurement verte, est finement chagrinée et trés-clairement parsemée de poils blancs. Les mandibules sont d’un brun rous- sätre. Les antennes, d’un noir tomenteux, ont seulement leur premier article teinté de vert. Tout Le thorax est couvert de points assez forts et serrés ; le prothorax, ainsi que le métathorax, sont d’un cuivreux légèrement rougeûtre, avec tout le mésothorax et les paraptères verts ; tout le sternum est de cette couleur, avec les parties latérales du mésothorax teintées de cuivreux rougeâtre. Les ailes, à nervures d’un brun foncé, sont incolores et transparentes. Tout l'abdomen est parsemé de points assez fins et serrés, et entièrement d’un rouge doré en dessus, à l'exception, cependant, du premier segment, qui présente quelques reflets cui- vreux; en dessous, 1l est d’un vert bleuâtre. Les pattes sont vertes, avec les tarses d’un brun roussâtre. Je n'ai rencontré qu'une seule fois cette espèce, que j'ai prise en avril, enfouie dans le sable. Environs d'Oran. 342. Chrysis versicolor, Luc. Long. 7 millim, ;, enverg. 11 millim. {. C. capite thoraceque punctatis, viridibus, cyaneo tinctis; antennis fusco-tomentosis, primis articulis viridimetallicis; abdomine regulariter punctato, rubro cupreo metallico, segmento ultimo cyaneo violaceo, corpore infra viridi nitido metallico, ultimo segmento cyaneo; pedibus viridi-metallicis, tarsis fuscis. Elle ressemble beaucoup au L. austriaca, avec lequel elle ne pourra être confondue, outre sa taille, qui est plus petite, à cause de son dernier segment abdominal, qui est d’un bleu violacé, La tête, assez fortement ponctuée, est verte et teintée de bleu dans la partie où sont Zoo. — Anim. articulés. — [IL* partie. 39 306 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. situés les ocelles. Les mandibules sont d’un noir brillant. Les antennes sont d'un brun to- menteux, avec les premiers articles d’un vert métallique. Tout le thorax est ponctué comme la tête, de même couleur que celle-ci, avec la partie médiane du mésothorax bleue, quel- quefois d’un bleu violacé ; sur les côtés et en dessous, il est vert, et présente çà et là quel- ques taches bleues. Les ailes, à nervures, d’un brun foncé, sont incolores et transparentes. L'abdomen, couvert de points moins forts, mais plus régulièrement marqués que ceux de la tête et du thorax, est d’un beau rouge cuivreux métallique, avec le dernier segment d’un bleu violacé; en dessous, il est d’un vert métallique brillant, avec le dernier segment bleu. Les pattes sont d’un vert métallique, avec les tarses bruns. C'est aux environs de Bône, en mai, que J'ai pris cette espèce, dont je n'ai rencontré que quelques individus. 343. Chrysis dives, Luc. (PI. 17, fig. 3.) Long. 7 millim. enverg. 11 millim. C. capite granario, cyaneo, transversim maculà viridi metallicà ornato ; antennis fusco tomentosis, primo articulo cyaneo, secundo viridi metallico; thorace punctato, viridi metallico; mesothorace suprà rubio cupreo metathoraceque ad basim cyaneo; abdomine punctato, rubro cupreo metallico, primo segmento subvirescente tincto; corpore infrà cyaneo, ultimo segmento subviridi; pedibus cyaneo-metallicis, tarsis fuscis. Elle ressemble un peu au C. versicolor. La tête, assez fortement chagrinée, est bleue et ornée, dans son milieu, entre les yeux, d’une tache transversale, d’un beau vert métallique. Les mandibules sont roussâtres, et d’un noir brillant à leur extrémité. Les antennes sont d’un brun tomenteux, avec le premier article bleu, et le suivant d’un vert métallique. Le thorax est entièrement couvert de points assez forts et serrés; il est d’un beau vert métallique, avec la partie supérieure du mésothorax d’un rouge cuivreux, et la base du métathorax d’une belle couleur bleue; en dessous 1l est de cette couleur, et orné sur les côtés d’une tache d'un vert métallique. Les paraptères sont bleus. Les ailes, à nervures, d’un brun foncé sont incolores, transparentes, à l’exception cependant des premières, qui sont légèrement teintées de roussätre. L’abdomen , un peu plus finement ponctué que le thorax, est d’un rouge cui- vreux métallique, avec le premier segment légèrement teinté de vert; en dessous, il est brun, avec le dernier segment légèrement verdâtre. Les pattes sont d’un bleu métallique, avec les tarses d’un brun foncé. Les environs de Constantine et de Milah nourrissent cette espèce, que j'ai prise pendant les mois de mai et de juin dans des lieux sablonneux et exposés au soleil. PI. 17, fig. 3. Chrysis dives, grossi, 3° la grandeur naturelle. 344. Chrysis dimidiata. Fagr. Syst. Piez. p. 174, n° 22. Coques. Jllustr. Icon. Ins. dec. secunda, p. 58, pl. 14, fig. 4,8, c. Cette espèce, que je n'ai pas rencontrée, habite les environs d'Oran, où elle a êté de- couverte par M. le colonel Levaillant. = 2 PRE eu mé rie l à ele #l CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 307 345. Chrysis insignis, Luc. (PL 17, fig. 2.) Long. 9 millim. enverg. 14 millim. C. capite sat fortiter granario, viridi, in medioque cyaneo; antennis fusco-tomentosis, duobus primis articulis cyaneo-violaceïs; thorace granario, prothorace, lateribus mesothoracis metathoraceque anticè viri- dibus: mesothorace subtüs viridi subcyaneo metathoraceque ad basim cyaneo-violaceo ; abdomine fortiter confertimque punctato, rubro aurato metallico, primo segmento anticè cyaneo marginato, infrà viridi sub- cyaneo; pedibus cyaneis, tarsis rufescentibus. Elle est plus grande que le C. ignita, dans le voisinage duquel cette espèce vient se ran- ger. La tête, assez fortement chagrinée, est d'un vert foncé, avec toute la partie située entre les yeux, et où viennent s’insérer les antennes, d’un bleu foncé; une tache de cette couleur se fait remarquer derrière les yeux; il est aussi à remarquer qu'à sa partie antérieure elle est finement bordée de vert métallique. Les mandibules sont d’un noir roussâtre. Les antennes, d'un brun tomenteux, ont leurs deux premiers articles d’un bleu violacé. Tout le thorax est plus fortement chagriné que la tête; le prothorax ainsi que les paraptères, les côtes du mésothorax et la partie antérieure du métathorax sont d’un vert foncé: tout le mésothorax en dessus est d’un vert légèrement teinté de bleu, avec la base du métathorax d'un beau bleu violacé; tout le sternum est de cette couleur, ainsi que les parties latérales du prothorax. Les ailes, à nervures noires, sont très-légèrement teintées de brun roussâtre. L'abdomen, parsemé de points assez forts et serrés, est d’un rouge doré, avec un reflet d’un vert métallique , et toute la partie antérieure du premier segment, bordée de bleu; en dessous, il est d'un vert légèrement teinté de bleu. Les pattes sont bleues, avec les tarses roussâtres. Cette jolie espèce, dont je n’ai rencontré que deux individus, habite les environs du cercle de Lacalle et de Bougie, où je les ai pris en mai. PI. 17, fig. 2. Chrysis insignis, grossi, 2° la grandeur naturelle. 5 1}. g 8 8 346. Chrysis barbara, Luc. (PL 17, fig. 4.) Long. 11 millim. larg. 15 millim. À. C. omnino rubro-purpurata; capite subtiliter granario, fusco-piloso; antennis fusco tomentosis, tribus primis articulis rubro-purpuratis; thorace fortiter punctato, metathorace anticè in medio tuberculo spi- niformi armato; abdomine fortiter confertimque punctato; pedibus rubro-purpuratis, fusco-pilosis tarsis- que fuscis. Entièrement d’un beau rouge pourpre. La tête, finement chagrinée, est parsemée de poils d'un brun foncé, soyeux, allongés et peu serrés Les mandibules sont d’un noir brillant. Les antennes, d’un brun tomenteux, ont leurs trois premiers articles d’un rouge pourpre. Tout Le thorax est couvert de points assez forts et serrés, clairement parsemé de poils bruns, avec la partie antérieure du prothorax armée d’un tubercule spiniforme très-prononcé. Les ailes à nervures d’un brun foncé, sont très-légèrement teintées de roussâtre. L'abdomen est par- semé de points assez forts et serrés, avec la couleur rouge du dessous beaucoup plus 39. 308 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. foncée qu'en dessus. Les pattes, à tarses d’un brun foncé, sont clairement parsemées de poils bruns. Ce n'est que dans les environs du cercle de Lacalle, en mai, que j'ai pris cette belle espèce, qui se plait sur les fleurs. PI. 17, fig. 4. Chrysis barbara, grossi, * la grandeur naturelle, 4? la tête vue de face, 4° une mâchoire, 4% une mandibule, 4° la lèvre inférieure, 4! la lèvre supérieure, 4# une antenne, 4! une patte de la troi- siéme paire. 347. Chrysis oraniensis, de Saint-Farg. (Inédit.) (PL. 17, fig. 5.) Long. 17 millim. enverg. 14 millim. C. rubro-purpurata; metathorace tuberculo spiniformi armato, cyaneo necnon pedibus; antennis, corpore infrà nigris tarsisque fuscis; alis nervuris nigris, illis subinfuscatis. La tête, finement chagrinée, parsemée de poils bruns, est d’un rouge pourpre. Les man- dibules sont d’un brun noirâtre brillant. Les antennes sont d’un noir tomenteux, avec les trois premiers articles d’un noir légèrement brillant. Le thorax, couvert de points assez forts et peu serrés, est de même couleur que la tête, avec tout le métathorax d’une belle couleur bleue, et celui-ci armé dans son milieu, antérieurement, d’un tubercule spiniforme assez fortement prononcé. Tout le sternum est de même couleur que le métathorax, et cette cou- leur s'étend jusque sur les parties latérales du mésothorax et du prothorax. Les ailes, à pa- raptères d’un noir foncé et à nervures de cette couleur, sont très-légèrement enfumées. L'abdomen, couvert de poils assez forts et serrés, est d’un rouge pourpre, avec les bords des segments d’un brun foncé; en dessous, il est d’un rouge pourpre, avec les parties laté- rales et postérieures du second segment et tous les autres d’un noir foncé. Les pattes sont bleues, avec les tarses d’un brun foncé. Rencontré en avril, aux environs d'Oran, dans des lieux secs, sablonneux et exposés au soleil. Cette espèce, dont je n'ai trouvé que quelques individus, parait assez rare. PI. 17, fig. 5. Chrysis oraniensis, grossi, 5° la grandeur naturelle. 348. Chrysis Blanchard, Luc. (PI. 17, fig. 6.) Long. 6 millim. enverg. 12 millim. C. omnino viridis; capite punctato, in medio subvirescente tincto ; antennis fusco subtomentosis, primo articulo viridi metallico; prothorace metathoraceque subcyaneo tinctis; abdomine subtiliter punctato, ultimo segmento ad basim cyaneo; pedibus viridi-metallicis, tarsis rufo-testaceis. Entièrement vert. La tête, ponctuée, est légèrement teintée de vert clair entre les yeux. Les mandibules sont d’un brun roussätre. Les antennes sont d’un brun légèrement tomen- teux, avec le premier article d’un vert métallique. Tout le thorax est parsemé de points semblables à ceux de la tête, avec le prothorax et la base du métathorax légèrement teintés de bleu. Les ailes, à nervures d’un brun foncé, sont incolores et transparentes. L’abdomen, un peu plus finement ponctué que la tête, est remarquable par la base de son dernier seg- = re — in el era “entre pme | 1 CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 309 ment, qui est blanc; en dessous, il est entièrement vert, ainsi que les pattes, dans lesquelles les tarses sont d’un roux testacé. C'est près du C. cyanea de Fabricius que vient se placer cette espèce, avec lequel elle ne pourra être confondue, à cause de sa couleur verte et de la base de son dernier segment, qui est bleu. Il est aussi à noter que les tarses du C. Blanchardi sont d’un roux testacé. tandis que ces mêmes organes dans le C. cyanea sont noirs. Rencontré en jum, aux environs d'Hippône; je n'ai trouvé qu'un seul individu de cette jolie espèce. PI. 17, fig. 6. Chrysis Blanchardi, grossi, 6° de grandeur naturelle. 349. Chrysis unicolor, Luc. Long. 7 millim. !, enverg. 11 millim. C. omnin® viridis, abdomine subrubro tincto; capite subtiliter granario; antennis nigris, primo articulo viridi; thorace subcupreo tincto, fortiter punctato; alis subinfuscatis, nervuris fuscis; abdomine subtiliter confertimque punctato, tertio segmento infrà fusco, subsequente in medio rubro-purpurato. Entièrement vert, avec un léger reflet d’un rouge pourpre. La tête est finement cha- grinée. Les mandibules sont d’un brun roussâtre. Les antennes sont noires, avec leur premier article seulement vert. Le thorax, légèrement teinté de cuivreux en dessus, est parsemé de points assez forts et serrés. Les paraptères sont de même couleur que le thorax. Les ailes, à nervures d’un brun foncé, sont très-légèrement enfumées. L’abdomen, beaucoup plus fmement ponctué que le thorax, est légèrement teinté en dessus par un reflet d’un rouge pourpre; en dessus, il est vert, avec le bord postérieur du troisième segment, d’un brun foncé; le suivant, de cette couleur, mais taché de rouge pourpre dans sa partie mé- diane. Les pattes sont vertes, avec les tarses d’un brun foncé. Rencontré une seule fois en mai, sur le Thapsia garganica, aux environs de Constantine. 390. Chrysis tricolor, Luc. Long. 6 millim. }, enverg. 11 millim. C. capite sat fortiter confertimque punctato, viridi anticè cyaneo; antennis fusco tomentosis, primo arti- culo viridi metallico; thorace fortiter punctato; prothorace, metathorace viridi-metallicis mesothoraceque cyaneo, lateribus viridi-metallicis infräque cyaneo violaceo ; abdomine subtiliter punctato, segmento primo anticè cyaneo posticèque viridi metallico, secundo aurato nitido, posticèque subsequentibus cyaneis, cor- pore infrà omnino viridi metallico: pedibus viridi-metallicis; tarsis fuscorufescentibus. La tête, parsemée de points assez forts et serrés, est verte, tachée de bleu sur le vertex. Les mandibules sont d’un brun roussâtre. Les antennes sont d’un brun tomenteux, avec le premier article d’un vert métallique bleuâtre. Tout le thorax est couvert de points plus forts et un peu moins serrés que ceux de la tête. Le prothorax ainsi que le métathorax sont d’un vert métallique; quant au mésothorax et aux paraptères, ils sont bleus, et une légère teinte de cette couleur se fait remarquer sur la partie médiane du prothorax; sur les côtés, il est S = + g° 2 = = DOG ee ET EE DEEE DOVE PV 310 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULEÉS. d'un vert métallique, avec le dessous d'un bleu violacé. Les ailes, à nervures d'un brun foncé, sont incolores et transparentes. L’abdomen, beaucoup plus finement ponctué que la tête et le thorax, est remarquable par la variété de ses brillantes couleurs; le premier seg- ment, antérieurement, est bleu, avec toute sa partie postérieure d’un beau vert métallique ; le second segment est d’un doré brillant, avec toute sa partie antérieure assez largement bordée de bleu; les segments suivants sont de cette couleur, avec la base du troisième fine- ment bordée de vert métallique. Tout le corps en dessous est d’un bleu verdätre métallique. Les pattes sont d’un vert métallique, avec les tarses d'un brun roussâtre. Cette espèce, que j'ai prise en juin, aux environs du cercle de Lacalle, se plait sur le T'hapsia garganica; elle est assez rare; je n'en ai rencontré que quelques individus. 351. Chrysis cirtana, Luc. (PI. 17, fig. 7.) Long. 5 millim. : , enverg. 9 millim. :. C. sat fortiter confertimque granaria; capite cyaneo, anticè cyaneo viridi metallico; antennis fuscoru- fescente tomentosis, tribus primis articulis viridi-metallicis; prothorace, mesothorace viridi aurato metal- licis, hoc ad basim viridi cyanescente, metathoraceque nitido cyaneo subviolaceo tincto ; abdomine sat for- titer punctato , rubro aurato metallico; corpore infrà pedibusque viridi-metallicis, tarsis rufo testaceis. La tête, parsemée de granules assez fortes et serrées, est bleue, avec toute la partie située entre les yeux d’un beau vert métallique brillant. Les mandibules sont d’un noir roussâtre. Les antennes sont d’un brun roussâtre tomenteux, avec les trois premiers articles d'un beau vert métallique. Tout le thorax présente la même granulation que la tête; le prothorax est d'un vert doré métallique, légèrement teinté de rouge feu ; le mésothorax est de cette cou- leur, avec la partie postérieure d'un bleu verdâtre; le métathorax est d'une belle couleur bleue, légèrement temtée de violet, et cette couleur s'étend sur les parties latérales et sur tout le sternum. Les ailes, à nervures d’un brun foncé, sont transparentes et incolores. L’ab- domen, assez fortement ponctué, est d’une couleur rouge doré métallique, avec le premier segment légèrement temté de vert; en dessous, il est d’un bleu vert métallique. Les pattes sont de même couleur que le dessous du corps, avec les tarses d’un roux testacé. Je n'ai rencontré que deux individus de cette Jolie petite espèce, que J'ai prise, en Juin, dans les environs de Constantine et du cercle de Lacalle, sur le Thapsia garganica. PL 17, fig. 7. Chrysis cirtana, grossi, 7° la grandeur naturelle. Genus Ezampus, Spin. Chrysis, Fabr. Hedychrum, Pan. 352. Elampus bidentatus (Chrysis). Fagr. Syst. Piez. p. 173, n° 16. Pawz. l'aun. Germ. fasc. 77, pl. 15. Cette Jolie petite espèce, dont je n'ai trouvé que deux mdividus, habite les environs de Mostaganem et d'Oran, où je l'ai prise, en juin, dans des lieux arides, sablonneux et expo- sés au soleil. EE \ =. 2 ee egvrun NUL CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 311 33. Elampus chlorosoma, Luc. Long. 3 millim. , enverg. 8 millim. E. viridi-nitidus , capite tantüm ad basim cyaneo violaceo circumcincto; prothorace mesothoraceque sex- punctatis , hoc posticè prothoraceque fortiter punctatis; alis incoloribus, nervuris fuscorufescentibus ; ab- domine suprà infraque lævigato; antennis nigris, primo articulo pedibusque viridi-nitidis, tarsis fusco rufis. D'un vert brillant avec le bord postérieur de la tête d’un bleu violacé. La tête est couverte de points assez forts et serrés. Les antennes sont d’un noir mat, à l'exception du premier ar- ticle, qui est d'un vert brillant. Le prothorax et la partie antérieure du mésothorax sont à peine ponctués, tandis que la partie postérieure de ce dernier organe, ainsi que tout le mé- tathorax, est couvert de gros points arrondis et profondément marqués et assez serrés : celui-ci est assez fortement bossu et ses parties latéro-postérieures, qui sont terminées en angle aigu, sont légèrement teintées de bleu violacé. Les ailes sont incolores, avec les nervures d'un brun roussâtre foncé. L'abdomen, en dessus et en dessous, est entièrement lisse: seu- lement la couleur de cette dernière partie est d’un vert beaucoup plus clair. Les pattes sont d’un vert teinté de bleu, avec les tarses d’un brun roux foncé. Cette espèce, qui vient se placer dans le voisinage de VE. bidentatus, ne pourra être con- fondue avec ce dernier à cause de sa taille, qui est plus petite, et surtout de la couleur de son abdomen. Ce n’est qu'aux environs d'Hippône et de Guelma que j'ai pris cet Elampus, qui se plait dans les lieux arides et exposés au soleil ; c’est dans les premiers Jours de mai que j'ai ren- contré cette Jolie petite espèce. Genus HEDycaruM, Latr. Chrysis, Auct. 354. Hedychrum reqium (Chrysis). FaBr. Syst. Piez. p. 175, n° 26. Panz. Faun. Germ. fase. 51, pl. 29. On rencontre assez communément cette espèce dans toute l'Algérie, pendant tout le prin- temps et une grande partie de l'été. 399. Hedychrum numidicum, Luc. (PL 17, fig. 8.) Long. 8 millim. enverg. 15 millim. H. capite irregulariter punctato, viridi anticè posticèque cyaneo vel cyaneo violaceo; thorace fortiter punctato, viridi, anticè mesothorace posticè omninèque prothorace Cyaneo violaceo tinctis; alis fuscescen- tibus nervurisque fuscis; abdomine punctato, suprà viridi metallico, infrà nigro subtilissimèque punctu- lato; pedibus viridi-metallicis, tarsis antennisque fusco-tomentosis, harum primo articulo cyaneo violaceo metallico. 312 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. Il est plus petit que l'A. regium, avec lequel il ne pourra être confondu à cause de son corps, qui est presque entièrement vert. La tête, très-irrégulièrement ponctuée, est verte entre les yeux, avec les parties antérieure et postérieure bleues et quelquefois même d’un bleu violacé. Les antennes sont d’un brun tomenteux, avec leur premier article d’un bleu violet métallique. Les mandibules sont noires; quant aux palpes maxillaires et labiaux, ils sont d’un brun roussätre. Tout le thorax est vert, avec la partie antérieure du prothorax bordée de bleu violacé; cependant il y a des individus chez lesquels la partie postérieure du mésothorax, ainsi que tout le métathorax, sont teintés de bleu violacé foncé; je ferai aussi remarquer que sur la partie médiane du mésothorax on aperçoit une petite tache de forme carrée et ordinairement d’un bleu foncé ; tout le thorax est parsemé de points assez forts, peu serrés, mais qui deviennent beaucoup plus gros vers la partie postérieure du méso- thorax, et surtout sur le métathorax; sur les parties latérales, il est d’un vert très-légèrement teinté de bleu. Les ailes sont brunes, avec les nervures d’un brun foncé. L’abdomen, en dessus, est finement ponctué, d’un beau vert métallique; en dessous, il est noir et très- finement ponctué. Les pattes sont d’un beau vert métallique, avec les tarses d’un brun tomenteux. Ce n’est que dans l'Est de l'Algérie, dans les bois du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle, en jum, que j'ai pris cette jolie espèce, qui se plaît sur les fleurs, et dont je n'ai rencontré que quelques individus. PI. 17, fig. 8. Hedychrum numidicum, grossi, 8* la grandeur naturelle. 356. Hedychrum mauritanicum, Luc. (PI. 17, fig. 9.) Long. 8 millim. enverg. 19 millim. H. violaceum ; antennis fusco-tomentosis, primo articulo violaceo, subsequente viridi tincto; alis fuscis, ad basim incoloribus nervurisque nigris; pedibus violaceis , articulationibus femorum tibiarum tarsisque tes- taceo-rufescentibus. Entièrement d’une belle couleur violette; la tête est parsemée de points assez forts et très- irrégulièrement marqués, particulièrement entre les yeux, où cette partie est d’un violet légèrement teinté de bleu. Les antennes sont d’un brun tomenteux, avec leur premier article violet et le suivant légèrement teinté de vert. Les mandibules sont noires, ainsi que les palpes maxillaires et labiaux. Tout le thorax est couvert de points, qui deviennent très-gros sur la partie postérieure du mésothorax et sur tout le métathorax. Les ailes sont d’un brun foncé , incolores à leur base, avec leurs nervures noires. L’abdomen, en dessous, est de même couleur qu'en dessus, avec les points dont il est parsemé très-faiblement indiqués. Les pattes sont de même couleur que le corps, c'est-à-dire violettes, avec les articulations des fémurs et des tibias, ainsi que tous les tarses, d’un testacé roussâtre. Cette jolie espèce, dont je n'ai rencontré que deux individus, habite l'Est et l'Ouest de nos possessions; je les ai pris au printemps, sur les fleurs, dans les environs du cercle de Lacalle et d'Oran. PI. 17, fig. 9. Hedychrum mauritanicum, gross, 9° la grandeur naturelle. (P ehtète brun AIS, € api = OS CET EU ES Vs | == = [—=1 we À ESSOU = CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 313 397. Hedychrum fastuosum, Luc. (PL 17, fig. 10.) Long. 9 millim. enverg. 13 millim. H. capite thoraceque cyaneis, punctatis, prothorace attamen viridi metallico marginato; antennis nigro- tomentosis, primo articulo cyaneo-violaceo; alis fuscis, nervuris nigris; abdomine suprà rubro-purpurato, profundè punctato, infra nigro; pedibus Cyaneovirescentibus, tarsis fuscis. La tête est bleue, parsemée de points irrégulièrement indiqués et peu serrés. Les an- tennes sont d’un noir tomenteux, avec leur premier article d’un bleu violacé. Les mandi- bules, ainsi que les palpes maxillaires et labiaux, sont noirs. Le thorax est de même couleur que la tête, avec la partie postérieure du prothorax seulement bordée de vert métallique; il est assez fortement ponctué, surtout à la base du mésothorax et sur le métathorax. Les sont brunes, avec les nervures d’un noir foncé. L'abdomen, d’un r ailes ouge pourpre foncé en dessus, est entièrement couvert de points assez fins, profondément enfoncés et peu serrés; en dessous, il est noir et couvert d’une ponctuation très-faiblement indiquée. Les pattes sont d’un bleu verdâtre, avec les tarses d’un brun foncé. Je n'ai rencontré qu'une seule fois cette Jolie espèce, que j'ai prise en mai de Constantine, sur les fleurs. ; AUX environs PI. 17, fig. 10. Hedychrum fastuosum, grossi, 10° la grandeur naturelle. 998. Hedychrum micans, Luc. (PL 17, fig. 11.) Long. 5 millim. + à 6 millim. Te enverg. 12 millim. H. capite thoraceque viridi-nitidis, cyaneo tinctis; antennis nigro-tomentosis, primo articulo subvires- cente; alis subfuscorufescentibus, nervuris fuscis: abdomine suprà rubro cupreo metallico infràque nigro ; trochanteribus femoribusque cyaneo-violaceis, tibiis viridibus anticè attamen t arsisque testaceo-rufescen- tibus. IL est plus petit que l'H. reqtum, auquel il ressemble un peu. La tête, couverte de points as- sez forts, serrés, mais irrégulièrement marqués, est verte, avec la partie médiane et l'occiput teintés de bleu. Les mandibules, ainsi que les palpes maxillaires et labiaux, sont noires. Les antennes sont d’un noir tomenteux, avec leur premier article légèrement verdâtre. Tout le thorax est couvert de points assez forts, serrés, mais qui deviennent be le métathorax; le prothorax est d'un vert brillant, avec les bords finement bordés de bleu: aucoup plus gros sur antérieur et postérieur le mésothorax est de même couleur que le prothorax, avec la partie médiane légèrement teintée de bleu : quant au métathorax, il varie beaucoup pour la couleur : tantôt il est entièrement vert, et c’est Le cas le plus général; d’autres fois, il est tout à fait bleu ; tout le thorax, en dessous, est d’un beau bleu violacé. Les ailes, à nervures d'un brun foncé, sont légèrement teintées de brun roussâtre. L’abdomen, parsemé de points assez forts et serrés, est d’un bleu rouge Cuivreux métallique en dessus; en dessous, il est noir et à peine ponctué. Les trochanters, ainsi que les fémurs, sont d’un beau bleu violacé, avec les tibias d’un vert cuivreux et la partie antérieure de ceux-ci, ainsi que tous les tarses , d'un testacé roussâtre. Z00L. — Anim. articulés. — III° partie. 40 314 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS,. Cette espèce habite l'Est et l'Ouest de l'Algérie, mais plus particulièrement les environs du cercle de Lacalle, où je l'ai prise, en juin, sur des chardons; le seul individu que je J P 417 possède de la province d'Oran m'a été donné par M. Seget, médecin en chef de l'hôpital d'Oran. PI.17, fig. 11. Hedychrum micans, grossi, 11° lagrandeur naturelle, 11° la tête vue de face, 1 1° une mà- h choire, 11% une mandibule, 11° la lèvre inférieure, 11! la lèvre supérieure, 11% une antenne, 11° une patte de la première paire. 359. Hedychrum Fellmannü, Luc. LE MT) Long. 8 millim. enverg. 11 millim. H. capite regulariter punctato, rubro cupreo metallico in medio lateribusque viridibus; antennis nigro- tomentosis, duobus primis articulis nigro-nitidis ; thorace sparsim fortiterque punctato, prothorace meso- thoraceque rubro cupreo metallicis, hoc posticè viridi tincto, mesothorace lateribus infraque cyaneo-viola- ceis; alis fuscis, nervuris nigris ; abdomine subtiliter confertimque punctulato suprà rubro cupreo metallico, infrà nigro; trochanteribus femoribusque nigris, viridi metallico tinctis, tibiis tarsisque fuscorufescentibus. La tête, d’un beau rouge cuivreux métallique, est couverte de points assez forts, peu serrés et régulièrement marqués; les parties latérales, ainsi que la concavité dans la- quelle viennent s'insérer les antennes, sont d’un vert foncé. Les mandibules, ainsi que les palpes maxillaires et labiaux, sont noires. Les antennes sont d'un noir tomenteux, avec les deux premiers articles d'un noir brillant. Tout le thorax est parsemé de points assez forts et très-peu rapprochés, mais qui deviennent plus gros et surtout plus serrés sur le métatho- rax; le prothorax, ainsi que le mésothorax, est d’un beau rouge cuivreux métallique, avec la partie postérieure du dernier légèrement temtée de vert. Je ferai aussi remarquer que dans la partie médiane de la partie postérieure du mésothorax on aperçoit un petit espace entiè- rement lisse; quant au métathorax, il est d’un beau bleu violet foncé, couleur qui envahit les parties latérales, ainsi que tout le dessous du thorax. Les ailes, à nervures d’un noir foncé, sont entièrement brunes. L'abdomen, couvert de points fins et très-serrés, est d'un beau rouge CUIVreux métallique en dessus, tandis qu'en dessous il est entièrement noir. Les tro- chanters, ainsi que les fémurs, sont d’un noir teinté de vert métallique, avec les üibias et les tarses d’un brun roussâtre. Je n'ai trouvé qu'une seule fois cette belle et remarquable espèce, que je dédie à M. Fell- mann, comme un bien faible témoignage d'amitié. C'est en mai, sur les bords des marais du lac Tonga, dans les environs du cercle de Lacalle, que j'ai pris cet Hedychrum qui se plait sur les chardons en fleurs. BI ea Hedychrum Fellmannit, grossi, 12° la grandeur naturelle. Fa (out SEX pda tr bleus, ( + (= Sat ee À ey- - | = = A = = CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 315 Genus SrizBuM, Latr. Chrysis, Auct. 360. Stilbum calens (Chrysis). Fagr. Syst. Piez. p. 171, n° 4. Coques. [lustr. Icon. Ins. dec. secunda, p. 61, tab. 15, fig. 11. Spin. Îns. Liqg. fasc. 1, fig. 9, et fasc. 2, p. 3. Je n'ai trouvé qu'une seule fois cette espèce, que j'ai prise vers le milieu de juillet, sur des fleurs, dans les marais d’Ain-Dréan, aux environs du cercle de Lacalle. Genus CLEPTES, Latr. Chrysis, Oliv. 361. Cleptes afra, Luc. (PL 18, fig. 1.) Long. 7 millim. }, enverg. 11 millim. *. C. capite fortiter punctato, nigro-nitido, subviridi tincto; antennis nigro-tomentosis, infrà rufescentibus , tribus primis articulis nigro-nitidis; prothorace fortiter punctato, viridi-nitido, mesothorace suprà nigro-ni- tido, sparsim punctato, utrinque fortiter bisulcato, lateribus viridi-metallicis, metathorace fortiter granario, cyaneo-violaceo , lateribus cyaneo-violaceis ; abdomine subtiliter confertimque punctulato, primis segmentis suprà infräque fuscorufescentibus , tertio nigro, utrinque rubro cupreo metallico, viridi metallico varie- gato , quarto cupreo-metallico , lateribus viridi-nitido tinctis; corpore infrà nigro-nitido; trochanteribus, femoribus tibiisque in tertio pari nigris, tibiis in secundo tertioque paribus fuscorufescentibus, omni- bus tarsis rufescentibus. Femelle. Elle vient se placer dans le voisinage du C. semi-aurata, avec lequel elle ne pourra être confondue à cause de la tête, du mésothorax, des premiers articles des pattes, qui sont noirs, et du métathorax, qui est d’un beau bleu violacé. La tête, d’un noir brillant, légè- rement teinté de vert cependant, est clairement parsemée de poils blanchâtres, avec les points qu'elle présente assez gros, profondément marqués et généralement peu serrés. Les man- dibules , ainsi que les palpes maxillaires et labiaux, sont d’un noir roussâtre. Les antennes sont d’un noir tomenteux en dessus, roussâtres en dessous, avec Les trois premiers articles d'un noir brillant et glabres. Le prothorax est d'un beau vert brillant, parsemé de points assez forts et peu serrés. Le mésothorax est d’un noir brillant en dessus, ponctué çà et là, et présente, de chaque côte, deux sillons longitudimaux, assez profondément enfoncés; sur les parties latérales, 1l est d'un vert métallique, agréablement varié cependant de bleu vio- lacé. Quant au métathorax, qui est fortement chagriné, 1l est d'un bleu violacé, avec le tu- bercule spmiforme qu'il présente de chaque côté, légèrement teinté de vert, et les parties latérales d’un bleu violacé. Les ailes, à nervures d’un brun foncé, sont légèrement roussà- tres. L'abdomen est parsemé de points assez fins et très-serrés; en dessus, les deux premiers segments sont d'un brun roussâtre; le suivant est noir, avec sa partie antérieure bordée de brun roussâtre , et les parties latérales ornées, de chaque côté, d'une tache d’un rouge cui- 40. 316 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. vreux métallique mélangé de vert brillant. Le quatrième segment est d’un rouge Cuivreux métallique , avec les côtés teintés de vert brillant; en dessous, il est d'un noir brillant . avec les deux premiers segments de même couleur qu'en dessous, c’est-à-dire d’un brun roussâtre. La tarière est de cette couleur. Les trochanters , ainsi que les fémurs et les tibias, dans la troisième paire de pattes, sont noirs; dans les seconde et troisième paires, les tibias sont d’un brun roussâtre , avec les tarses des trois paires de pattes de cette dernière couleur. Je n'ai pas trouvé cette jolie petite espèce, qui habite les environs d'Oran, et qui m'a été donnée par M. le colonel Levaillant. PL 18, fig. 1. Cleptes afra, grossi, 1° la grandeur naturelle, 1" une mâchoire, 1° une mandibule, d El à: lèvre inférieure, 1° une antenne. HUITIÈME FAMILLE. LES CHALCIDIENS. PREMIÈRE TRIBU. LES LEUCOSPIDES. Genus Leucosris, Fabr. 9692. Leucospis miniata. (PL 18, hig. 2.) Long. 13 millim. enverg. 23 millim. u KLiuG, Symb. phys. dec. 4, pl. 87, fig. 1. GER. Zeitsch. für die Ent. 1839, p. 244, n° 6. M. Klug, n'ayant eu en sa possession que la femelle de cette remarquable espèce, n'a pu faire connaitre que ce sexe. Quant au mäle, il en diffère par la tête, qui est entièrement noire, et par la bande transversale, de cette couleur, que présente le prothorax, et qui est beaucoup plus grande que chez la femelle, Je ferai aussi remarquer que ces bandes transver- sales noires de l'abdomen sont beaucoup plus larges chez le mâle que chez la femelle. Quant aux organes de la locomotion, ils ne présentent rien de remarquable. Les deux seuls individus que j'aie rencontrés de cette belle espèce, qui n'avait encore été signalée que comme habitant l'Égypte (environs d'Alexandrie), ont été trouvés aux environs de Bougie, pendant les mois de Janvier et de février, dans des nids d’abeilles maconnes, nids faits avec une terre rougeâtre, très-dure , et dont je n'ai pu rencontrer l'architecte. Il y avait onze loges, qui probablement avaient contenu autant de larves, d’après les dépouilles des nymphes que j'y ai trouvées. Comme il y avait deux alvéoles dont les opercules gel € h jet qu ji? PL k Fasn Cou GE eut Lac A are eu ! CINQUIÈME CLASSE. -- INSECTES. 317 subsistaient encore , c'est en les brisant que je trouvai ces deux Leucospis, qui étaient pleins de vie et qui venaient de se métamorphoser. PI. 18, fig. 2. Leucospis miniata (mâle), grossi, 2° la grandeur naturelle, 2° une mâchoire, 2° une man- dibule, 24 la lèvre inférieure, 2° une antenne, 2! une patte de la troisième paire. 303. Leucospis gas. Far. Syst. Piez. p. 168, n° 1. Coques. Lllustr. Icon. Ins. dec. 1°, p- 23, pl. 6, fig. 1 a,b, c. Geru. Zeusch. für die Ent. 1839, p. 243, à° 4. Leucospis gallica, Vie. Ent. tom. I, p-261,n°2,pl.8, fig. 18. Leucospis dorsigera , Fuessiy, Arch. tom. Il, pl. 18, fig. 1 à 10. Elle habite les environs d'Alger et du cercle de Lacalle, où Je l'ai prise, en juin et juillet, sur des fleurs. 364. Leucospis brevicauda. (PI. 18, fig. 3.) Long. 8 millim. enverg. 15 millim. Fagr. Syst. Piez. p. 169, n° 3. Germ. Zeitsch. für die Ent. 1839, p. 244, n° 25. Fabricius n'a connu que la femelle. Le mâle est un peu plus petit. Les antennes sont noires, avec les deux premiers articles jaunes. La bande noire transversale que présente le prothorax est plus large chez le mâle que dans la femelle, et, de plus, elle est légère- ment en forme de croissant et n’est point interrompue comme chez celle-ci. Les bandes noires de l'abdomen sont aussi beaucoup plus larges. Chez la femelle, les pattes de la pre- mière paire sont noires, avec les fémurs et les tibias présentant longitudinalement, sur leur côté externe, de minces filets jaunes. Dans le mâle, ces organes sont Jaunes, à l'exception de la naissance des fémurs, qui est noire; quant aux autres pattes, elles ne présentent rien de remarquable, si ce n’est cependant que les tarses sont jaunes dans le mâle, au lieu Lapl d'être roussâtres comme chez la femelle. pi Ce n'est qu'aux environs d'Oran et d'Alger que j'ai pris cette espèce; c'est pendant les TT. mois de mai et dé juin, sur des chardons en fleurs. NV PL 18, fig. 3. Leucospis brevicauda (femelle), grossi, 3* la grandeur naturelle. ail je de SUN jé el ils nu 318 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. DEUXIÈME TRIBU. LES CHALCIDIDES. Genus DrrHINuUS, Dalm. 3065. Dirhinus excavatus. Dazw. Act. Holm. 1818, p. 76, pl. 2, fig. c, 1, 4, c. Ejusd. Analect. ent. p. 29, (RPM IECENTENTS EN KiuG, Symb. phys. dec. 4, pl. 37, fig. 14. Cette Jolie petite espèce, qui n’avait encore été signalée que comme habitant l'Egypte, se trouve aussi dans les environs de Constantine , où je l'ai prise, vers le milieu du mois de mai, sur le Thapsia garganica en fleurs. Genus CHrROCERA, Latr. Chalcis, ejusd. 366. Chirocera pectinicornis (Chalcis). (PI. 18, fig. 4.) Long. 5 millim. +, enverg. 11 millim. Larr. Gener. crust. et ins. tom. IV, p. 26. Brancu. Hist. nat. des ins. tom. IV, p. 256. Ejusd. Atl. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 113, fig. 4. Ce n’est qu'aux environs de Constantine, en mai, que Jai pris cette espèce, qui se plait sur le Thapsia garganica, lors de la floraison de cette Ombellifère. Je n’en ai rencontre que trois individus, dont un mâle et deux femelles. Celles-ci ressemblent tout à fait au mâle, et n’en diffèrent que par les antennes, qui ne sont point pectinées. Je ferai aussi re- marquer que ce Chirocère, qui n'avait encore été signalé que comme habitant la France méridionale, a été aussi trouvé en Sicile par M. E. Blanchard. PI. 18, fig. 4. Chirocera pectinicornis (mäle), grossi, 4° la grandeur naturelle, 4° une antenne du mäle, 4° une antenne de la femelle. Genus BrAcHYMERIA, Westw. Chalcis, Auct. 367. Brachymeria brevicornis (Chalcis). KLuG, Symb. phys dec. 4, pl. 17. fig. 10. C’est à la fin de juin, dans les environs du cercle de Lacalle , que j'ai pris cette espece, qui se plait sur le jujubier sauvage (Ziziphus lotus). Ce ne QU D cale ef CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 319 Genus Torrmus, Dalm. 368. Torymus albo maculatus, Luc. (PL 18, fig. 5.) Long. 5 millim. enverg. 7 millim. T.ater, punctatus, alis subhyalinis, anticis in medio nigricantibus, albo bimaculatis, tarsis rufescentibus. gros, peu serrés et arrondis, avec la ramure ou la concavité longitudinale dans laquelle les premiers articles des antennes viennent se La tête est noire, couverte de points assez placer, lisse. Les antennes sont noires, légèrement tomenteuses. Le prothorax, le méso- thorax et le métathorax sont noirs, couverts de points moins forts et moins serrés que ceux de la tête, à l'exception cependant de la base du métathorax, qui est rugueuse. Les ailes sont légèrement hyalines, avec les supérieures noirâtres dans leur partie médiane, et pré- sentant , dans le milieu de cet espace noirâtre, deux taches blanches, placées l’une au-dessus de l'autre, et dont la supérieure est plus grande et arrondie. L’abdomen est d’un noir brillant, lisse, très-court, clairement parsemé de poils noirâtres, à l'exception cependant du dernier segment, qui est ponctué; en dessous, il est ferrugineux. Les pattes sont noires, avec l’exin- guinal, l'extrémité des tibias et les tarses roussâtres. C’est dans les environs du cercle de Lacalle, en juin, que jai pris une seule fois cette espèce, qui se plaît sur l'Echynops spinosus. PI. 18, lig. 5. T'orymus albo maculatus, grossi, 5* la grandeur naturelle, 5? la tête vue de face. Genus DiPLOLEPIS, Fabr. Callimomus, Spin. Misocampus, Latr. Torymus, Dalm. 369. Diplolepis anthidiorum, Luc. (PL 18, fig. 6.) Long. 4 millim. enverg. 5 millim ; D. æneus, punctatus, albicante-pilosus; antennis nigrorufescentibus, primis articulis rufescentibus; me- tathorace posticè lævigato, nigro-nitido; alis hyalinis, anticis nigricante maculatis; abdomine lævigato, nigro-nitido, segmento primo subviolaceo; pedibus nigris, tibiis tarsisque rufo-testaceis. La tête est bronzée, couverte de points fins, peu serrés, lesquels donnent naissance chacun à un petit poil très-court, blanc, couché. Les antennes sont d’un noir roussâtre, avec les premiers articles de cette couleur. Le prothorax, le mésothorax et le métathorax sont de même couleur que la tête , couverts de points plus gros et un peu moins serrés que ceux de ce dernier organe, et chacun de ces points donnant naissance à un petit poil blanchätre; toute la partie postérieure du métathorax est lisse, d’un noir brillant. Les ailes sont hya- lines, avec les nervures des premières brunes, et celles-ci offrant, vers la moitié de leur bord antérieur, une petite tache noirâtre. L'abdomen est d’un noir brillant , lisse, avec le premier segment légèrement violacé. La tarière est roussâtre, plus longue que l'abdomen. Les pattes 320 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. sont noires ou d'un noir roussâtre , avec les tibias et les tarses d’un roux testacé : dans la troisième paire de pattes, il n’y a que la partie antérieure des tibias qui soit noirâtre. Cette espèce est parasite de la larve de VA. sticticum; car c’est dans ces coquilles (Helix Dapotetü et hispanica) contenant la progéniture de cette espèce que j'ai trouvé ce Diplolepis. Il y avait au moins quarante-cinq à cinquante larves de cet hyménoptère, renfermées dans une Helix Dupotetit dont la bouche avait été hermétiquement fermée par la femelle de l'A. shcticum. Cette larve égale 5 millimètres, sur 1 millimètre : de largeur; sa couleur est un blanc légèrement teinté de jaunâtre; les segments sont hérissés de poils testacés, et, dans la partie médiane de ceux-ci, en dessus, on aperçoit une petite tache transversale, d'un brun clair. Cette larve est peu agile, de forme ovalaire, assez allongée. C'est aux environs d'Oran, en Janvier et février, que J'ai trouvé ce Diplolepis à l'état de larve. Obligé de rentrer en France en avril, j'emportai ces larves, et c’est en Juin qu'elles se changèrent en insectes parfaits. PI. 16, fig. 6. Diplolepis anthidiorum, grossi, 6° la grandeur naturelle, 6 la tête vue de face, 6° une antenne. Genus EURYTOMA, Hlig. Cynips, Fabr. Eucharis, ejusd. Chrysis, Rossi, Diplolepis, Spin. 370. Eurytoma serratulæ (Cynips). Fagn. Syst. Piez. p.157, n°3. Larr. Gener. crus. et ins. tom. IV, p. 27. Les environs de Constantine nourrissent cette espèce, que J'ai prise, en juin, sur les fleurs du Thapsia garganica. 371. Eurytoma abrotani (Chrysis). Rossi, Faun. etrusc. tom. Il, p. 128. Larr. Gener. crust. et ins. tom. [V, p. 27. C'est dans les derniers jours de mars, aux environs de Philippeville, que J'ai rencontré cette espèce, en fauchant des Bellis annua et sylvestris. Genus CLeonymus, Latr. Diplolepis, Fabr. Chalcis, ejusd. Pteromalus, Swed. AA Cleonymus depressus (Diplolepis). Far. Syst. Piez. p. 151, n° 13. Larr. Gener. crust. et ins. tom. IV, p. 29. N'res von Esens. Hymen. Ichn. affinia, tom. IE, p. 88, n° 5. Braxcn. Hist. nat. des ins. tom. IV, p. 273. Ichneumon depressus, Coques. [lustr. Icon. tom. I, p. 21, pl. 5, fig. 5. Je n'ai trouvé qu'un seul individu de cette espèce, que j'ai pris, en avril, dans des lieux arides et exposés au soleil. Environs de Philippeville. ls De Jen CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 3 19 Es NEUVIÈME FAMILLE. LES PROCTOTRUPIENS. PREMIÈRE TRIBU. LES PROCTOTRUPIDES. Genus EPrris, Westw. 373. Epyris pulchellus, Luc. (PL 18, fig. 7.) Long. 6 millim. enverg. 7 millim. 2 E. capite nigro, fortiter ovato-punctato; antennis nigris, subtomentosis, tribus primis articulis anticè rubescente subannulatis; prothorace et mesothorace rubris, punctatis, metathorace nigro, granario, in me- dio longitudinaliter unicostato, dentibus bicarinatis; alis primis fuscis, in medio longitudinaliter albicante maculato, secundis incoloribus ; abdomine nigro-nitido, subtiliter punctulato testaceo-pilosoque ; pedibus nigris, tarsis rubescentibus. La tête est noire, parsemée de gros points profondément enfoncés, de forme ovalaire et très-irrégulièrement marqués; elle est glabre et partagée dans son milieu par un sillon médian, longitudinal, assez obscurément indiqué. Les mâchoires sont rougeâtres, avec les palpes des mâchoires et de la lèvre noirs. Les antennes sont noires, légèrement tomenteuses, avec la partie antérieure des premier, second ei troisième articles légèrement annelée de rougeâtre. Le prothorax et le métathorax sont entièrement rouges, fortement ponctués, avec la première de ces pièces présentant à sa partie antérieure un sillon médian longitu- dinal ; quant au mésothorax, il est entièrement noir, fortement chagriné, avec la saillie mé- diane assez élevée et les dents de chaque côté de la base très-fortes et bicarénées. Les pre- mières ailes sont d'un brun foncé, ornées dans leur milieu d’un éclairci transversal blanc : quant aux secondes ailes, elles sont diaphanes et incolores. L’abdomen, en dessus et en des- sous, est entièrement d’un noir brillant, très-finement ponctué et revêtu de poils testacés, courts et peu serrés. Les pattes sont noires, avec les tarses rougeâtres,. Cette espèce ressemble beaucoup à l'E. Carcelii, avec laquelle cependant elle ne pourra être confondue, à cause de son prothorax, qui est rouge au lieu d’être noir, comme dans l'E. Carcelii, et des paites, qui sont d’un noir rougeätre au lieu d’être rouges, comme dans cette dernière espèce. Je n’ai trouvé qu'une seule fois cet Epyris, que j'ai pris, en février, aux environs d'Alger, sur les fleurs de l’Asphodelus ramosus. PI. 18, fig. 7. Epyris pulchellus, grossi, 7° la grandeur naturelle, 7} une antenne. Z00L. — Anim. articulés. — [II° partie. AI 322 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Genus SCLERODERMA, Klug. 374. Scleroderma ruficornis, Luc. (PI. 18, fig. 8.) Long. 6 millim. larg. 1 millim. !. S. nigro-nitida, lævigata; antennis mandibulisque rufis, his anticè fuscis; duobus ultimis segmentis abdominis nigrorufescentibus; pedibus rufis, rufo-spinosis. Il est beaucoup plus grand que le S. domestica, dans le voisinage duquel cette espèce, qui est nouvelle, vient se placer, La tête est d’un noir brillant et entièrement lisse. Les antennes sont rousses, à l'exception cependant du premier article, qui est d’un roux légèrement teinté de brun; je ferai aussi remarquer que ce premier article, en dessus et à sa partie an- térieure, présente un petit bouquet de poils bruns, assez allongés. Les mandibules sont rougeâtres, avec leur extrémité d’un brun foncé. Tout le thorax est d’un noir brillant, lisse, avec la base du thorax bordée de roussâtre ; quelques poils très-allongés se font remarquer de chaque côté du prothorax et du mésothorax. L'abdomen est de même couleur que la tête , avec les deux derniers segments d’un noir roussâtre. Les pattes sont rousses, armées de longues épines de cette couleur. Tout le corps, en dessous, est entièrement de même cou- leur qu'en dessus. Je n'ai pris qu'une seule fois cette espèce, que Jai rencontrée errante sous les pierres légèrement humides; fin de février; environs d'Oran. PI. 18, fig. 8. Scleroderma ruficornis, grossi, 8* la grandeur naturelle, 8! la tête vue de profil. DIXIÈME FAMILLE. LES ICHNEUMONIENS. PREMIÈRE TRIBU. LES ICHNEUMONIDES. Genus PrmPza, Fabr. Ichneumon, ejusd. 379. Pimpla instigator (Ichneumon). Fagr. Entom. syst. tom. If, p. 164, n° 126. Grav. Jchneum. Europ. tom. II, p. 216, n° 108. Elle n’est pas très-rare dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie, particulièrement aux environs d'Oran, d'Alger, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle. C’est dans les premiers Tel CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 323 jours d'avril, sur les fleurs de l’Asphodelus ramosus, que Je rencontrais ordinairement cette espèce. 376. Pimpla bilineata. (PL. 19, fig. 3.) Long. 14 millim.! enverg. 18 millim. £. Bruzz. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IV, p. 98, n° 21. Femelle. La tête est noire, ainsi que les organes de la bouche. Les antennes sont grêles et de même couleur que la tête. Tout le thorax est d’un noir assez brillant et assez fine- ment ponctué. La partie dorsale du métathorax est finement rugueuse et même sensiblement striée transversalement; il est surmonté de deux lignes saillantes qui le divisent en trois parties inégales, dont la moyenne ou la plus grande est tout à fait lisse en arrière. Les ailes sont enfumées, avec les nervures brunes et l'origine du stigma d’un jaune pâle. L’abdomen est entièrement noir, couvert de points fins, serrés, assez profondément marqués ; il n’y a que le bord postérieur des segments qui soit lisse. Quant à la tarière, elle est d’un roux foncé. Les pattes sont rouges, à l'exception des tibias, des tarses postérieurs et des hanches de la première paire, qui sont noirs. Les environs d'Oran nourrissent cette espèce, que J'ai prise, en mars, dans Les ravins du Djebel-Santon; elle habite aussi les environs d’Alger, où elle a été rencontrée par feu Bové. PI. 19, fig. 3. Pimpla bilineata, grossi, 3° la grandeur naturelle. 377. Pimpla graminelle. Grav. Ichneum. Europ. tom. IIT, p. 181, n° 91. C'est à K'ouba, aux environs d'Alger, en mai, que j'ai trouvé cette espèce, qui se plait à errer sur les feuilles des orangers. 378. Pimpla? nigro lineata, Luc. Long. 9 millim. enverg. 17 millim. +. P. capite punctato, nigro, anticè rubro maculato; antennis omninÔ nigris; prothorace rubro, punctato, anticè longitudinaliter nigro lineato; mesothorace metathoraceque nigris, suprà lateribusque rubro macu- latis; alis subflavescentibus, nervuris fuscis; abdomine rubro, subtiliter confertimque punctato; pedibus omnino rubescentibus. Femelle. La tête, couverte de points assez fins et serrés, est noire, tachée de rouge anté- rieurement, avec ies yeux bordés de cette couleur. Les mandibules sont rouges à leur nais- sance, et noires à leur extrémité; les palpes maxillaires et labiaux sont d’un brun rougeâtre. Les antennes sont entièrement noires. Le prothorax est rouge, couvert de points un peu plus forts et moins serrés que ceux de la tête; il est finement bordé de noir antérieurement, ! La tarière comprise. A1. 324 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. et présente dans son milieu une ligne longitudinale de cette couleur, assez large, qui atteint à peu près le milieu du prothorax; le mésothorax et le métathorax sont noirs, ponctués comme le prothorax, tachés de rouge en dessus, ainsi que sur leurs parties latérales: quant au sternum, il est entièrement noir. Les ailes sont très-légèrement jaunâtres, avec les nervures d’un brun foncé, et leur stigma roussâtre. L’abdomen est rouge, couvert de points plus fins et plus serrés que ceux que présente le thorax; le dernier segment est noir, ainsi que les filets de chaque côté de la tarière ; quant à celle-c1, elle est rougeûtre. Les pattes sont entièrement rougeûtres. C'est avec doute que je place cette espèce dans le genre des Pimpla, avec laquelle on pourrait peut-être établir une coupe générique nouvelle, qui avoisinerait le genre des Pimpla et un peu celui des Cryptas. Le mâle m'est inconnu. C’est aux environs de Constantine, dans les premiers jours de mai, que J'ai rencontré cette espèce, qui se plait sur les fleurs du Thapsia garganica. Genus GLYPTA, Gravenh. 379. Glypta erythrogaster, Luc. Long. 11 millim. enverg. 18 millim. G. capite punctato, nigro , anticè ferrugineo; antennis fuscorubescentibus, harum primis articulis nigris vel fuscis; prothorace nigro, mesothorace, prothorace fuscorubescentibus, punctatis ; alis fusco subflaves- centibus, nervuris fuscis; abdomine subtiliter punctato, rubro, ultimis articulis nigris: pedibus flavoru- bescentibus , vel rubescentibus, tarsis in tertio pari nigris. Femelle. La tête est noire, ferrugineuse à sa partie antérieure, couverte de points assez forts, peu serrés, et très-légèrement revêtue de poils courts, blanchäâtres Les mandibules, ainsi que les palpes maxillaires et labiaux, sont rougeâtres. Les antennes sont d’un brun rou- getre , avec les premiers articles d’un brun foncé. Tout le prothorax est d’un noir brillant, couvert de points forts, peu serrés ; quant au mésothorax et au métathorax, ils sont d’un brun rougeâtre, el entièrement ponctués comme le prothorax. Les ailes sont d’un brun très-lége- rement jaunâtre, avec les nervures d’un brun foncé. L'abdomen est rouge, finement ponc- tué, avec les derniers segments abdominaux noirs; la tarière est de même couleur que l'abdomen, avec les filets qui existent de chaque côté noirs. Les pattes sont d’un Jaune rougeâtre, avec les tarses de la troisième paire noirs et le dernier article du tarse rou- geâtre. Male. West un peu plus petit que la femelle; il en diffère par les antennes, qui sont rou- geâtres, par le prothorax, le mésothorax et le métathorax, qui sont entièrement noirs , et par le premier segment de l'abdomen, qui est de cette couleur. Chez la femelle, tous les trochanters des pattes sont rougeâtres ou d’un Jaune rougeâtre, tandis que dans le mâle s wc ae (ent gl les Îl Hi. cpl gs, 1 donne SE - CINQUIÈME CLASSE. -- INSECTES. 395 les trochanters des première et seconde paires de pattes sont jaunes en dessous, d’un brun rougeâtre en dessus; quant à ceux de la troisième paire, ils sont entièrement noirs. Ce n’est qu'aux environs de Constantine, en mai, que j'ai pris cette espèce, qui se plait sur les fleurs du T'hapsia garganica. Genus LissoNorTA, Gravenh. 380. Lassonota Jlavipes, Luc. Long. 10 millim. enverg. 13 millim. :. L. capite nigro, subtiliter punctulato, anticè albicante-piloso ; palpis flavo-testaceis; antennis infrà ferru- gineis, suprà fuscis, primis articulis nigris; prothorace, mesothorace metathoraceque nigris, punctatis; abdomine subtilissimè punctulato, pedibus flavis tarsisque in tertio pari fuscis. Mäle. La tête est noire, finement ponctuée, avec sa partie antérieure légèrement revé- tue de poils blanchâtres. Les mandibules sont noires; quant aux palpes maxillaires et labiaux, ils sont d’un jaune testacé. Les antennes sont ferrugineuses en dessous, brunes en dessus, avec les premiers articles noirs. Le prothorax, le mésothorax et le métathorax sont noirs, et un peu plus fortement ponctués que la tête. Les ailes sont très-légèrement enfumées, avec les nervures brunes, mais jaunes à la base des ailes; celles-ci ont leur sügma triangu- laire, et celui-ci est d’un brun roussâtre. L’abdomen est noir, couvert de points très-fins et serrés; la partie postérieure des second, troisième et quatrième segments est légèrement bordée de roussâtre. Les pattes sont jaunes, avec les tarses de la troisième paire d’un brun foncé. Je ne connais pas la femelle de cette espèce, que j'ai prise, en avril, dans les environs d'Oran. Genus B4assus, Gravenb. 981. Bassus Jlavipes, Luc. Long. 5 millim. enverg. 9 millim. B. capite nigro, anticè flavo, mandibulis palpisque flavis; primis articulis antennarum suprà ad basim- que nigris, infrà flavis, subsequentibus suprà fuscis, infrà ferrugineis; prothorace, mesothorace metatho- raceque nigris, primo flavo maculato; alis subinfuscatis, nervuris fuscis; abdomine nigro, secundo tertio que segmentis posticè flavorufescente marginatis; pedibus flavis, posticis rufescentibus. Mâle. La tête est noire, avec toute la partie antérieure jaune. La lèvre supérieure, Les mandibules , ainsi que les palpes maxillaires et labiaux, sont jaunes. Les deux premiers ar- ücles des antennes sont noirs en dessus et à leur naissance, et Jaunes en dessous; ceux qui suivent sont d’un brun noirâtre en dessus, et entièrement ferrugineux en dessous. Le pro- 326 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. thorax est noir, taché de jaune sur les parties latéro-antérieures; quant au mésothorax et au métathorax, ils sont entièrement noirs. Les ailes sont très-légèrement enfumées, avec leur stigma et les nervures d’un brun foncé, et celles-ci jaunes à la naissance des ailes. L'abdo- men est noir, avec la partie postérieure des seconds et troisième segments finement bordée de jaune roussâtre. Les pattes sont jaunes, avec les trochanters de la troisième paire noirs, les fémurs, les tibias et les articles des tarses roussâtres: je ferai aussi remarquer que les fémurs, à leur partie antérieure, sont tachés de brun. Je ne connais pas la femelle. Cette espèce, que j'ai prise, dans les premiers Jours d'avril, habite les environs d'Alger; elle se plait dans les lieux arides et sablonneux. Genus Bancaus, Fabr. . 382. Banchus pictus. Far. Syst. Piez. p. 129, n° 12. Grav. Ichneum. Europ. tom. IIT, p. 380, n° 8. Je n’ai rencontré qu’une seule fois cette espèce, que j'ai prise dans les premiers jours de mars, aux environs d'Oran. Genus OPx10N, Fabr. 383. Ophion luteus. Lanx. Syst. Nat. tom. IT, p. 939, n° 55. Fagr. Syst. Piez. p. 130, n° 1. Decéer, Mém. pour servir à l'Hist. nat. des ins. tom. IT, p. 169, n° 5, pl. 29, fig. 16 a 17. Grav. Îchneum. Europ. tom. II, p. 692, n° 136. L'Ouest de l'Algérie nourrit cette espèce, qui a été rencontrée, en mai, dans les environs d'Oran, par M. Vaillant, peintre de la Commission. Elle habite aussi les environs de Sétif, où J'ai pris sur les fleurs, en juin, les deux sexes réunis. 384. Ophion testaceus. Grav. Ichneum. Europ. tom. IE, p. 626, n° 107. Elle n’est pas très-rare dans l’Est de l'Algérie, particulièrement dans les environs d'Alger, de Constantine et de Bône; c’est en mai, dans les lieux sablonneux, que je rencontrais ordinairement cette espèce. Elle habite aussi les environs d'Oran, où elle a été prise par M. Warnier. [in fa Ga fev cl Æ, Æ ES D: Ours l ea dl TL d reacoit pe CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 327 Genus ANOMALON, Gravenh. 389. Anomalon circumflexzum. Linn. F'aun. suec. n° 1631. Fagr. Syst. Piez. p. 341, n° 80. Grav. Ichneum. Europ. tom. I, p. 643, n° 112. Je n'ai trouvé qu'une seule fois cette espèce, que J'ai prise, en mai, aux environs de Constantine, dans des lieux arides et exposés au soleil. 386. Anomalon affine, Luc. (PL 18, fig. 9.) Long. 19 millim. enverg. 19 millim. A. atrum; capite flavo trimaculato, posticè utrinque rubescente; prothorace utrinque rubescente macu- lato, mesothorace prothoraceque nigro-nitidis, punctatis; alis subinfuscatis, nervuris fuscis; abdomine ru- bro, ultimis segmentis, secundo segmentoque suprà tantùm nigris; pedibus rubescentibus, posticis attamen nigris. Mâle. I ressemble un peu à l'A. xanthopus, et vient se ranger dans le voisinage de cette espèce. La tête est noire, finement ponctuée, ornée, entre les yeux, de trois taches jaunes, dont une médiane, les autres situées de chaque côté de la tête, sur les parties latéro-posté- rieures; elle présente aussi une petite tache rougeâtre, bordant les yeux et plus finement in- diquée. Les mandibules, ainsi que les palpes maxillaires et labiaux, sont noirs. Le prothorax, le mésothorax, ainsi que le métathorax, sont d’un noir brillant, couverts de points assez forts et peu serrés, avec le prothorax offrant de chaque côté une tache rougeâtre. Les aïles sont très-légèrement enfumées, avec les nervures d’un brun foncé, et celles-ci d’un jaune testacé à la naissance des ailes. L’abdomen est rouge, avec la base du cinquième segment bordée de noir et les suivants entièrement de cette couleur; je ferai aussi remarquer que le second segment présente en dessus un mince filet noir. Les pattes sont rougeâtres, à l’exception ce- pendant de celles de la troisième paire, qui sont noires. Cette espèce présente une variété chez laquelle la tête ne présente pas de taches Jaunes. L'abdomen diffère aussi, en ce que le premier segment est noir, et que le cmquième, au lieu d’être seulement bordé de cette couleur à sa base, est au contraire entièrement noir. Cet Anomalon ne pourra être confondu avec A. xanthopus à cause de sa tête, qui ne pré- sente que trois taches jaunes, au lieu d’être entièrement de cette couleur; de ses antennes, qui sont noires, et de ses pattes, qui sont rouges, avec celles de la troisième paire noires. Je ne connais pas la femelle de cette espèce, que j'ai prise en mai, aux environs de Cons- tantine, sur un T'hapsia garganica en fleurs. PI. 18, fig. 9. Anomalon affine, grossi, 9° la grandeur naturelle, 9! une antenne. 328 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Genus Cozzrr14, Schiodte, Pachymerus, Gravenh. 387. Collyria erythrogaster, Luc. (PI. 19, fig. 7.) C. capite confertim subtiliterque punctato, labro fulvo, palpis fuscorufescentibus ; antennis suprà nigris infràque flavorufescentibus; prothorace, metathorace mesothoraceque nigro-nitidis, sat fortiter punctatis; alis subfuscescentibus, nervurisque fuscis; abdomine rubro, primo segmento anticè penultimisque suprà nigris ; pedibus rubris, duobus primis articulis posticisque nigris. Mâle. La tête, couverte de points fins, serrés, présente des poils blanchâtres, très-courts, clairement semés. La lèvre supérieure est jaune. Les mandibules sont d’un noir brillant; quant aux palpes maxillaires et labiaux, ils sont d’un brun roussâtre. Les antennes sont d’un brun foncé en dessus, d’un jaune roussätre en dessous, avec le premier article entièrement noir. Le prothorax, le mésothorax et le métathorax sont d’un noir brillant; ils sont couverts de points fins, très-peu serrés, à l'exception de la base du métathorax, qui est fortement rugueuse. Les ailes sont très-légèrement brunâtres, avec les nervures et le sigma d'un brun foncé. L’abdomen est rouge, à l'exception de la naissance du premier segment, qui est noir, du septième et du huitième, qui sont tachés transversalement de cette couleur. Les pattes sont rouges, avec la hanche et l'exinguinal noirs; quant aux pattes de la troisième paire, elles sont entièrement noires. Habite les environs d'Alger, où je lai prise pendant le mois de juillet. Je ne connais pas la femelle de cette espèce. PI. 19, fig. 7. Collyria erythrogaster, grossi, 7° la grandeur naturelle, 7? une antenne. 388. Collyria armata, Luc. Long. 8 millim. enverg. 13 millim. C. capite nigro, sparsim subtiliterque punctato; oculis rubro cireumeinctis; prothorace, mesothorace metathoraceque nigris, punctatis, attamen prothorace utrinque rubro maculato; alis subflavescentibus , nervuris fuscis; abdomine nigro, secundo tertioque segmentis rubris; pedibus rubris, coxis nigris, femo- ribus in tertio pari spinà extüs arcuatis. Mäle. La tête est noire, finement ponctuée, avec les yeux, qui sont très-gros, entourés de rouge. Les mandibules sont rougeâtres, avec les palpes maxillaires et labiaux noirûtres. Les antennes sont noires. Le prothorax, couvert de points fins, peu serrés, est noir, tache de rouge de chaque côté en dessus; quant au mésothorax et au métathorax, ils sont noirs, ponctués comme le prothorax. Les ailes sont très-légèrement jaunâtres, avec les nervures et le sigma d’un brun foncé. L'abdomen est noir, avec les deuxième et troisième segments rouges; le second segment est finement strié longitudinalement, et de plus il est taché de rouge à sa base. Les pattes sont rouges, à l'exception des hanches, qui sont noires; dans la troisième paire de pattes, Les fémurs sont armés à leur côté externe d’une forte épine. Cette espèce varie par la couleur du prothorax, car je possède des individus chez lesquels cet organe est entièrement noir. lat ps le E— > lt Ver art CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 329 J'ai trouvé cette espèce, qui se plait sur les fleurs du T'hapsia garganica, dans les premiers jours de mai, aux environs de Constantine. Genus CryrPrus, Fabr. Hoplismenus, Gravenh. 389. Cryptus seductorius (Ichneumon). Fagr. Ent. syst. tom. IT, p. 139, n° 28. Coques. [llustr. Icon. Ins. dec. 1°, p- 17, pl. 4, fig. ga, b,c. Je n'ai trouvé qu’une seule fois cette espèce, que J'ai prise en juin, sur les fleurs, dans les environs de Milah (province de Constantine). 390. Cryptus Levaillantit, Luc. (PL 18, fig. 10.) Long. 16 millim. enverg. 27 millim. C. ruber; capite nigro bimaculato, prothorace, mesothorace, metathorace, sterno lateribusque nigris, his fortiter striatis; alis flavis, anticè fuscis nervuris ferrugineis; abdomine rubro, fortiter nigro annulato: pedibus rubris, trochanteribus in primo, secundo paribus nigris, in tertio pari suprà rubro, articulisque tarsorum in secundo pari tantum extüs prolongatis. Femelle. La tête est rouge, profondément excavée entre les yeux, bimaculée de noir dans cette excavation, et tachée de cette couleur de chaque côté de la partie où viennent s’insérer les mandibules. Les mandibules sont rouges et noires à leur extrémité. Les palpes maxillaires et labiaux sont d'un rouge testacé, avec toute la partie située en arrière de la lèvre infe- rieure d’un noir foncé. Les antennes sont d’un rouge orangé, avec leur extrémité d’un brun foncé. Le prothorax est rouge en dessus, et présente dans sa partie médiane une petite ligne brune, longitudinale, légèrement indiquée , qui part de la partie antérieure; le mésothorax est rouge, bordé de noir à ses parties antérieure et postérieure. Le métathorax est rouge , chagriné, avec sa base fortement tronquée. Tout le sternum, ainsi que les parties latérales du prothorax, du mésothorax et du métathorax, est d'un noir brillant, fortement strié, longitudinalement, et de chaque côté du mésothorax on aperçoit une gibbosité assez pro- noncée qui est d'un rouge foncé. Les ailes sont jaunes, et les nervures qui les parcourent ferrugineuses; les premières sont brunes à leur extrémité ainsi que les secondes, mais dans celles-ci le bord postérieur est légèrement teinté de cette couleur. L'abdomen est rouge, annelé de noir, avec la tarière d’un brun rougeâtre et les filets de chaque côté de la tarière d’un noir foncé. Les pattes sont rouges, à l'exception des trochanters, qui sont en- tièrement noirs dans les première et seconde paires, tandis que dans la troisième pare la partie supérieure de ces mêmes organes est de la couleur des pattes. Je ferai aussi obser- ver que les tarses des pattes de la deuxième paire sont fort remarquables, en ce que le côté externe seulement des premier, second et troisième articles, est très -prolongé en Zoo. — Anim. articulés. — III° partie. 42 1 en qe 330 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. forme de dents de peigne, et que ces articles sur les côtés de leur dilatation sont armés d’épines. Cette jolie espèce, dont je ne connais que la femelle, a été prise une seule fois aux environs d'Oran, par M. le colonel Levaillant, qui a bien voulu me sacrifier cet unique indi- vidu. PI. 18, fig. 10. Cryptus Levaillantii, grossi, 10* la grandeur naturelle, 10° un tarse d’une patte de la deuxième paire. 391. Cryptus bicolor, Luc. Long. 11 à 12 millim. enverg. 15 millim. C. niger; pedibus primi paris, segmentis abdominis secundo, tertio, quartoque rubescentibus; alis subinfuscatis, nervuris atris. Mas differt segmento quarto abdominis nigro, subsequentibus alboflavescentibus. Femelle. La tête est noire, assez fortement ponctuée. Les palpes maxillaires et labiaux sont d’un noir roussâtre. Les antennes sont entièrement noires. Tout le prothorax, ainsi que le mésothorax et le métathorax, est noir, parsemé de points fins et serrés : cette ponc- tuation se présente sur le sternum, ainsi que sur les parties latérales du prothorax, du mé- sothorax et du métathorax; celui-ci, à sa base, est tronqué, mais en forme de biseau. Les ailes sont très-légèrement enfumées, avec toutes les nervures d’un noir foncé. L’abdomen est d’un brun rougeâtre brillant, à l'exception de la partie antérieure du premier segment, de la partie postérieure du quatrième et des suivants, ainsi que de la tarière, qui sont d’un noir brillant. Les pattes sont noires, à l'exception de celles de la première paire, qui sont rougeâtres; encore le fémur, à sa partie inférieure, est-il noirâtre. Mâle. I ressemble beaucoup à la femelle, et n’en diffère que par le quatrième segment de l'abdomen, qui est entièrement noir, et des suivants, qui sont d’un blanc légèrement jaunâtre; encore le cinquième segment at-il toute sa partie antérieure bordée de noir. Cette espèce présente une variété. Variété A. Quatrième segment entièrement rouge; pattes des deuxième et troisième paires rougeûtres, à l'exception cependant des tibias des pattes de la troisième paire qui sont d’un brun rougeûtre. L'Est et l'Ouest de l'Algérie nourrissent cette espèce, que j'ai prise, pendant le printemps et l'été, dans les environs d'Oran, d'Alger, de Constantine, de Bône et du cercle de La- calle. 392. Cryptus armatus, Luc. Long. 14 millim. enverg. 15 millir. C. ater, abdomine, pedibus tantüm in primo secundoque paribus rubris, tarsis nigris, rubescente annu- latis; antennis nigris, tertio articulo ad basim rubescente; alis subinfuscatis, nervuris nigris. Mas differt ultimis segmentis abdominis nigris, femoribus tantüm in tertio pari rubescentibus tarsisque flavo-testaceis. Femelle. Ce Cryptus ressemble beaucoup au C. bicolor, et vient se placer tout à côté de ere ENS E = 3 ee En LL & pleanil 4 ti CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 331 cette espèce. La tête est noire et finement chagrinée. Les mandibules, ainsi que les palpes maxillaires et labiaux, sont de même couleur que la tête. Les antennes sont noires, avec la naissance du troisième article rougeâtre. Le prothorax, le mésothorax et le métathorax sont noirs, finement chagrinés, à l'exception cependant de ce dernier, qui est beaucoup plus fortement chagriné , légèrement tronqué en biseau à sa base, et offrant de chaque côté un peut tubercule spiniforme assez fortement prononcé, résultant de la saillie qui entoure la base du métathorax chez les espèces qui composent ce genre. Les ailes sont très-légè- rement enfumées, avec les nervures d’un noir foncé. L’abdomen est rouge, à l'exception cependant du premier segment, qui est d’un noir brillant; la tarière est rouge, avec les filets de chaque côté de celle-ci noirs. Les pattes sont rouges, avec celles de la troisième paire noires, tous les tarses de cette couleur et annelés de rouge. Mäle. ressemble beaucoup à la femelle, et en diffère par la tête, qui est finement bordée de Jaune près des yeux; par l'abdomen, dont les deux derniers segments sont noirs; par les pattes de la troisième paire, dont les fémurs sont rougeätres, et enfin, par Les tarses de cette même paire de pattes, dont les second, troisième et quatrième articles, quelque- fois même les troisième et quatrième seulement, sont d’un jaune testacé. Cette espèce est très-voisine du C. bicolor, avec lequel elle ne pourra être confondue, à cause des pattes des première et seconde paires, qui sont rouges, et de l'abdomen, qui est de cette couleur. Cette espèce, dont je n'ai trouvé que trois individus, habite l'Est et l'Ouest de l'Algérie ; je lai trouvée, pendant les mois de mai et de Juin, dans les environs de Constantine et d'Oran. 393. Cryptus annulicornis, Luc. Long. 1 à 12 millim. enverg. 16 à 17 millim. C. niger, antennis albo annulatis, abdomine fuscorubescente, pedibus nigris, his primi paris attamen femoribus tarsisque in secundo pari rufescentibus. Femelle. La tête est noire, parsemée de points fins et serrés. Les palpes maxillaires, ainsi que les palpes labiaux, sont noirs. Les antennes sont noires, quelquefois d’un noir rous- sâtre, avec les dixième et onzième articles blancs. Le prothorax, ainsi que le mésothorax et le métathorax, est noir, couvert de points fins, peu serrés, mais qui deviennent plus gros et qui se confondent même sur le métathorax. Les ailes sont légèrement enfumées, avec les nervures d’un noir foncé. L’abdomen est d’un brun rougeâtre brillant, avec les der- niers segments cependant quelquefois noirs. La tarière est rougeâtre, avec les gaines noires. Les pattes sont noires, à l'exception de celles de la première paire, des fémurs et des tarses de la seconde pare, qui sont roussâtres. Cette espèce présente une variété femelle assez remarquable. Variété A. Paraptères blancs; mésothorax orné d’une tache arrondie blanche; fémurs des pattes de la seconde et de la troisième paire rougeûtres. C'est après le Cryptus bicolor que vient se placer cette espèce, avec lequel elle ne pourra ES DE M ESPRIT ARTISTES NE 332 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. être confondue, à cause de ses antennes, qui sont annelées de blanc, et de l'abdomen, qui est rougeâtre. Je ne connais pas le mâle de cette espèce. Ce n’est que dans les environs de Constantine et du cercle de Lacalle que j'ai rencontré ce Cryptus, qui se plait sur les chardons en fleurs. Genus ÎICHNEUMON, Lann. 394. Ichneumon fasciatorius, Grav. Far. Syst. Piez. p. 61, n° 35. Grav. Ichneum. Europ. tom. I, p. 376, n° 44. Les environs d'Alger nourrissent cette espèce; elle y a été prise, pendant les mois de mai et de juin, par M. L. Vacherot. : 395, Ichneumon luctaiortus, Grav. Lin. Faun. suec. n° 1990. FaBr. Syst. Piez. p. 60, n° 29. Grav. Ichneum. Europ. tom. I, p- 411, n° 162. Je n'ai pas rencontré cette espèce, qui a été prise en mai, à Kouba, aux environs d’Al- ger, par M. de Nivoy. 396. Ichneumon quadrifasciatus. Grav. Îchneum. Europ. tom. I, p. 4o2, n° 156. Elle habite les environs d'Oran, où elle a été prise par M. le colonel Levaillant. 397. Ichneumon xanthomelas. (PI. 18, fig. 11.) Brurz. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IV, p: 309, n° 17. Dans la description donnée par M. À. Brullé de cette espèce, cet entomologiste n'a eu en sa possession qu'un individu auquel les antennes manquaient. Les neuf premiers articles de ces organes sont d’un rouge ferrugineux; les 10°, 11°, 12°, 13°, 14°, 15° et 16° sont blancs en dessus, rougeâtres en dessous. Quant aux articles qui suivent, ils sont d’un brun rou- geâtre. J'ai rencontré cette espèce dans les environs d'Alger et d'Oran, pendant l'hiver, le prin- temps et une grande partie de l'été. PI. 18, fig. 11. lchneumon xanthomelas, grossi, 11° la grandeur naturelle, 1 1? une antenne. , US D : ON & ns d'A. £ CINQUIÈME CLASSE.— INSECTES. 333 398. Ichneumon rubro cinctus, Luc. Long. 17 millim. enverg. 27 millim. L. ater, abdomine rubro cincto; capite sat laxè punctato, mandibulis ad basim nigris, antice rubescen- tibus; prothorace, mesothorace , metathoraceque punctatis, lateribus sat fortiter striatis; alis fusconigri- cantibus , nervuris nigris; abdomine confertim subtilissimèque punctulato. Mâle. La tête est noire, parsemée de points assez forts et peu serrés. Les mandibules sont ponctuées, noires à leur naissance, et rougeàtres à leur extrémité. Les palpes maxil- laires, ainsi que les palpes labiaux, sont noirâtres. Les antennes sont entièrement noires. Le prothorax, le mésothorax et le métathorax sont d’un noir assez brillant, parsemés de points fins, serrés, mais qui deviennent beaucoup plus gros sur le métathorax. Il est aussi à noter que cet organe, à sa base, présente de chaque côté un tubercule épineux assez bien prononcé; sur les parties latérales, les diverses pièces du thorax sont fortement ponctuées et striées. Les ailes sont d’un brun noirâtre, avec les nervures d’un noir foncé. L’abdomen est noir, très-finement ponctué, avec le second segment entièrement rouge, seulement en dessus. Toutes les pattes sont noires. Je n’ai trouvé qu’une seule fois cette espèce, dont je ne connais pas la femelle, et que jai prise, dans les premiers jours de mars, sur des rochers arides exposés au soleil, dans les environs de la Pointe-Pescade (Alger). 399. Ichneumon flavo maculatus, Luc. Long. 8 millim. enverg. 13 millim. J. capite nigro, punctato, flavo quadripunctato; prothorace, mesothorace, metathoraceque nigris, punctatis, mesothorace suprà transversim flavo maculato; alis subinfuscatis, nervuris fuscis; abdomine subtilissimè confertimque punctato, rubro, ultimis segmentis nigris; pedibus nigris, rufescente variegatis. Mäle. La tête, couverte de points assez forts, peu serrés, est noire, ornée, entre les an- tennes, de quatre taches jaunes, dont une située de chaque côté des yeux, et les deux autres très-rapprochées, placées tout près de la base des antennes. Les mandibules sont noires. Les palpes maxillaires et labiaux sont d’un roux testacé. Les antennes sont noires. Le prothorax, le mésothorax et le métathorax sont noirs, assez finement ponctués, avec le mésothorax orné d’une tache jaune transversale. Les ailes sont très-légèrement enfumées , avec les ner- vures d’un brun foncé. L’abdomen, couvert de points très-fins et serrés, est rouge, avec les trois derniers segments noirs. Les pattes sont noires, avec la partie antérieure des fémurs des première et seconde paires de pattes, les tibias de ces mêmes organes et les tarses rous- sâtres. Je n’ai trouvé qu'une seule fois cette petite espèce, que j'ai prise, en mai, aux environs de Constantine, sur le T'haspia garganica en fleurs. 334 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Genus MESOLEPTUS, Gravenh. A00. Mesoleptus Jlavo variegatus, Luc. Long. 9 millim. enverg. 14 millim. M. capite, prothorace mesothoraceque nigris, flavo variegatis; antennis nigris, mandibulis flavis palpis- que fuscorufescentibus: alis subinfuscatis, nervuris fuscis; abdomine rubro, attamen primo articulo ad basim ultimoque segmento nigris; pedibus rubescentibus, trochanteribus in primo secundoque paribus nigris flavoque maculatis. Mäle. La tête est noire, finement ponctuée, avec les yeux bordés de jaune et deux taches de cette couleur situées au-dessous des antennes; à sa partie antérieure, elle est ferrugi- neuse. Les mandibules sont jaunes, avec les palpes maxillaires et labiaux d'un brun rous- sâtre. Les antennes sont entièrement noires. Le prothorax est noir, finement ponctué, fine- ment bordé de jaune à sa partie antérieure, et orné, en dessus, de chaque côté, d'une petite bande longitudinale de cette couleur, qui se bifurque, et dont la bifurcation, du côté externe, vient atteindre le paraptère. Le mésothorax est noir, taché de jaune en dessus, et présente de chaque côté, sur les parties latérales, deux petits points Jaunâtres, dont un est situé au-dessous de la naissance des premières ailes , et l'autre occupe tout à fait la partie pos- térieure, Quant au métathorax, il est entièrement noir, et offre une ponctuation semblable à celle du prothorax et du métathorax. Les ailes sont très-légèrement enfumées, avec les nervures d’un brun foncé, et leur stigma d’un noir foncé. L'abdomen est rouge, à lex- ception de la naissance du premier segment et du dernier, qui sont noirs. Les pattes sont rougeâtres, avec les trochanters des première et seconde paires noirs, tachés de jaune. Quant aux trochanters des pattes de la troisième paire, ils sont entièrement noirs, avec les fémurs de cette couleur. Je ne connais pas la femelle de cette espèce, que j'ai prise, en mai, sur les fleurs du Thapsia garganica, aux environs de Constantine. DEUXIÈME TRIBU. LES BRACONIDES. Genus BRrACON, Fabr. AO. Bracon flavator. Fagr. Syst. Piez. p. 110, n° 36. C’est sur les chardons, en mai, dans les environs du cercle de Lacalle, que je prenais ces espèce, qui n'est pas trèés-commune. = = = Gi Bat ini Len ei Æ 1 Le CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 335 02. Bracon distinctus, Luc. Long. 6 millim. enverg. 15 millim. B. nigro-nitidus, abdomine flavo, tribus primis segmentis suprà longitudinaliter nigro maculatis; alis fusconigricantibus, nervuris nigris. Femelle. Ce Bracon est voisin du B. flavator, et vient se placer à côté de cette espèce. La tête, d’un noir brillant, présente une ponctuation fine, mais obscurément marquée. Les man- dibules sont noires, ainsi que les palpes maxillaires, labiaux et les antennes. Le prothorax, le mésothorax et le métathorax sont d’un noir brillant, et entièrement lisses. Les ailes sont d'un brun noirâtre, avec les nervures noires. L'abdomen est jaune, avec les premier, se- cond et troisième segments tachés de noir brillant, couleur qui forme une bande longitu- dinale. La tarière est rouge, avec les filets de chaque côté de celle-ci noirs. Les pattes, ainsi que le sternum, sont d'un noir brillant. Des poils bruns, clairement semés, se font remarquer sur cette espèce; quant à ceux que présente l'abdomen, ils sont jaunes. Cette espèce présente une variété chez laquelle les tibias sont rougeûtres. Ce Bracon, dont je ne connais pas le mâle, habite les environs du cercle de Lacalle ; je l'ai pris, pendant les mois de mai et de juin, sur des chardons en fleurs. 403. Bracon erythrothorax, Luc. Long. 5 millim. enverg. 15 millim. B. ater; prothorace mesothoraceque rubris pedibus primi paris rubescentibus; alis anticè nervurisque fusconigricantibus. Femelle. La tête est d’un noir brillant, très-finement ponctuée. Les mandibules sont de même couleur que la tête, à l'exception cependant de leur extrémité, qui est rougeâtre. Les palpes maxillaires et labiaux sont d'un brun roussâtre. Les antennes sont noires, très-lége- rement tomenteuses. Le prothorax est rouge, et cette couleur s'étend jusque sur les parties latérales. Le mésothorax est seulement rouge en dessus, tandis que sur les côtés il est d’un noir brillant. Quant au métathorax, il est entièrement de cette couleur. Les ailes sont d'un brun noirâtre à leur partie antérieure, avec les nervures de cette couleur, et le stigma noir, L’abdomen est entièrement d’un noir brillant, avec la tarière rougeñtre. Les pattes sont noires, à l'exception cependant des antérieures {le trochanter et l’exinguinal exceptés), qui sont rougeâtres. Le mâle ressemble tout à fait à la femelle. C'est sur le Thapsia garganica en fleurs, pendant le mois de mai, dans les environs du cercle de Lacalle, que j'ai rencontré cette espèce. 336 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Genus VrPio, Latr. Bracon, Auct. AOA. Vipio algiricus, Luc. (PI. 19, fig. 8.) Long. 12 à 13 millim. enverg. 21 millim. V. ruber; capite prothoraceque nigro maculatis ; alis nigricantibus, nervuris nigris, anticè albicante maculatis; abdominis tribus primis segmentis granariïis fortiterque striatis, subsequentibus lævigatis ; pedibus rubris, primis articulis, antennis sternoque nigris. Femelle. La tête est d’un rouge briilant, lisse, et présente , au-dessus des antennes, une tache transversale noire, qui envahit même la partie sur laquelle sont situés les ocelles. Les mandibules sont de même couleur que la tête, avec leur extrémité d’un noir foncé ; les palpes maxillaires et labiaux sont bruns. Les antennes sont entièrement noires. Le prothorax est lisse, de même couleur que la tête, et présente trois taches noires longitudinales , dont une à sa partie antérieure et les deux autres de chaque côté de ses parties latérales, tout près des paraptères; le mésothorax et le métathorax sont lisses et entièrement rouges. Les ailes sont noirâtres, avec les nervures noires: les antérieures, longitudinalement, présentent une petite éclaircie blanchâtre et deux points de cette couleur situés vers la partie antérieure ; quant au stigma, il est rougeâtre. L’abdomen est rouge, avec les trois premiers segments chagrinés et fortement striés en dessus; les suivants sont de même couleur, mais plus brillants; en dessous, il est lisse et entièrement de même couleur qu’en dessus; quant à la tarière, elle est rouge, avec les filets situés de chaque côté noirs. Le sternum est lisse, d’un noir bril- lant. Les pattes sont rouges, avec les trois premiers articles d’un noir brillant. Le mâle ne diffère en rien de la femelle. Cette espèce présente une variété plus petite, chez laquelle les taches noires du pro- thorax manquent. Ce n’est que dans l'Ouest de l'Algérie, aux environs du cercle de Lacalle, en Juin, que j'ai pris cette espèce, qui se plait sur le Thapsia garganica et sur les chardons en fleurs. PI. 19, fig. 8. Vipio algiricus, grossi, 8° la grandeur naturelle, 8? la tête vue de face, & une mà- choire, 8% une mandibule. Genus RoG4s, Esenb. 405. Rogas bicolor, Luc. Long. 5 millim. +, enverg. 12 millim. R. ater, albicante-pilosus, tribus primis segmentis abdominis rubris, longitudinaliter subtiliterque stria- tis: alis infuscatis, nervuris fuscis; pedibus nigris, tarsis fuscorufescentibus. Mâle. La tête est noire, finement striée transversalement et présente, au-dessous des an- tennes une petite saillie longitudinale assez fortement prononcée. Les mandibules, ainsi que les palpes maxillaires et labiaux, sont de mème couleur que la tête. Les antennes sont U ju CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 337 noires. Le prothorax, le mésothorax et le métathorax sont d’un noir brillant, parsemés de poils blanchâtres, avec ce dernier rugueux à sa base, et présentant de petites saillies, fines, longitudinales; quant au prothorax et au métathorax, ils sont finement striés sur leurs par- ties latérales, tandis qu'en dessus ils sont très-finement ponctués. Les ailes sont enfumées, oments de de avec les nervures d'un brun foncé et leur stigma noir. Les {rois DURS seg k l'abdomen sont rouges, les suivants sont noirs; ils sont clairement parsemés de poils blan- châtres, et les trois premiers segments sont parcourus par de fines stries longitudinales; en dessous, 1l est entièrement de mème couleur qu'en dessus. Le sternum, ainsi que les pattes, est noir, avec les tarses d’un brun roussâtre. "A Je ne connais pas la femelle de cette espèce. Ne ; : y Rencontre sur les chardons en fleurs, pendant le mois de mars, dans les environs du cercle de Lacalle. Genus HELCON, Nées von Es. ep h06. Helcon ardator. Né£es von Es. {chn. affin. tom. I, p. 228, n° 2. Cette espèce, que Je n'ai pas rencontrée, habite Les environs d'Oran, où elle a été prise par mon collègue, M. Ravergie. Genus AGATuxIs, Latr. h07. Agathis Bovæi, Luc. (PL 19, fig. 1.) Long. 10 millim. ;, enverg. 20 millim. t 2 E feux Aqailis erythromelas ", Brucr. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IV, p.486, n° 6. Mäle. La tête est d'un noir brillant, ponctuée, avec la face élevée au milieu et marquée d’une fossette de chaque côté; de plus, on remarque entre les deux antennes deux la- melles verticales. Les mandibules, ainsi que les autres parties de la bouche, sont noires. Les antennes sont d’un noir mat, à l'exception cependant du premier article, qui est d’un noir brillant, Tout le thorax est d’un noir brillant, ponctué; les lobes dorsaux du mésotho- rax sont finement et irrégulièrement ponctués, avec le lobe moyen présentant deux sillons longitudinaux. Il est aussi à remarquer que les sillons interlobulaires sont profonds et en partie crénelés; l'écusson est ponctué. Le métathorax est fortement ridé en travers, et pré- eg sente une espèce de chevron formé par deux lignes saillantes et un peu ondulées. Les ailes sont brunes, avec les nervures noires, une indication de bande transparente et l’écaille rou- 9 ab geätre. L’abdomen est lisse, brillant, avec sa première moitié rouge et l’autre moitié noire. \ À bus mn * M. Aug. Brullé ayant déjà donné ce nom, op. cit. p. 503, n° 27, à une espèce du même genre qui habite la Guyane, j'ai cru devoir changer cette dénomination. 1211 ; Zo0L.— Anim. articulés. — III partie. 43 Re Te RS DR Teen 338 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Les pattes sont rouges, avec les hanches et les trochanters des deux premiéres paires de pattes noirs, ainsi que les deux tarses postérieurs et l'extrémité des deux tibias des pattes de la troisième paire. Cette espèce, qui habite les environs d'Alger, a été prise, par feu Bové, près de Bir- khadem. b PI. 19, fig. 1. Agathis Bovæi, grossi, 1° la grandeur naturelle, 1° une patte de la troisième paire. hOS8. Agathis Brullæi, Luc. (PI 19, fig. 2 Long. 6 millim. :, enverg. 12 millim. A. capite nigro-nitido, mandibulis rufescentibus, palpis antennisque nigris; prothorace, mesothorace metathoraceque rubris, his attamen suprà nigris; alis fusconigricantibus. nervuris fuscis; abdomine pe- dibusque rubris, horum secundo articulo nigro. Femelle. La tête est lisse, d’un noir brillant. Les mandibules sont roussätres; quant aux palpes maxillaires et labiaux, ils sont noirs, ainsi que les antennes. Tout le prothorax est rouge, ainsi que les parties latérales; quant au mésothorax et au métathorax, ils sont noirs en dessus et rouges sur leurs parties latérales. Je ferai aussi remarquer que le méta- thorax, en dessus, est assez profondément sillonné longitudinalement. Les ailes sont d’un brun noirâtre, avec les nervures brunes et leur stigma noir. L’abdomen est rouge, ainsi que la tarière , avec les filets de chaque côté de celle-ci noirs. Tout le sternum, en dessous, est d’un noir brillant. Les pattes sont rouges, à l'exception de l’exinguinal, qui est noir. Je possède une variété femelle chez laquelle le mésothorax et le métathorax sont rouges. Quant au sternum et à l'exingumal des pattes, ils sont légèrement teintés de brun. Cette espèce, dont je ne connais pas le mâle, et que j'ai trouvée, en mai, dans les envi- rons du cercle de Lacalle, se plait sur les fleurs du T'hapsia garganica. PI. 19, fig. 2. Agathis Brullæi, grossi, 2° la grandeur naturelle, 2? la tête vue de profil. h09. Agathis thoracica, Luc. Long. 5 millim. ?, enverg. 11 millim. :. À. atra, prothorace anticè rubro maculato; alis fusconigricantibus, nervuris atris; abdomine rubro, seg- mento primo suprà nigro maculato; pedibus rubris, horum duobus primis articulis femoribusque antice nigris, tibiis in tertio pari tantüm ad basim totisque tarsis fuscis, his subtiliter rubescente annulatis. Femelle. La tête est lisse, d’un noir brillant. Les mandibules, ainsi que les palpes maxi}- laires et labiaux, sont de mème couleur que la tête. Les antennes sont noires. Le protho- rax, le mésothorax et le métathorax sont d’un noir brillant, avec le prothorax orné en dessus d’une tache rouge trianguliforme ; ils sont lisses, à l'exception cependant du métathorax, qui est finement ponctué sur ses parties latérales, et qui, en dessus, est assez fortement sillonne longitudinalement. Les ailes sont d’un brun noirâtre, avec les nervures noires et leur stigma de cette couleur. L’abdomen est rouge, avec le premier segment taché de noir en dessus et la tarière de cette couleur. Les pattes sont rouges, à l'exception des trochanters, as EE 6 mé. en. dent CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 339 de l’exinguinal, et de la naissance du fémoral, qui sont noirs. Je ferai aussi remarquer que le übial, dans la troisième paire de pattes, est taché de brun, que tous les tarses sont de cette couleur et finement annelés de rougeâtre. Cette petite espèce, dont je ne connais pas le mâle, habite les environs de Constantine ; je l'ai prise, dans les premiers jours de mai, sur PAsphodelus ramosus en fleurs. Genus MIcroGASTER, Latr. AIO. Microgaster tibialis. Bruzz. Expéd. sc. de Morée, tom. HI, p- 386, n° 857. Cette espèce habite l'Algérie, particulièrement les environs de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle; c'est en mai que je l'ai rencontrée, mais Je n'ai trouvé que quelques individus. Al1. Microgaster flavipalpis. BruLz. Exped. sc. de Morée, tom. IT, p. 386, n° 856. Cette espèce, qui n'avait encore été signalée que comme se trouvant en Morée, habite aussi l'Algérie; je l'ai prise, en mai, dans les environs d'Alger et de Constantine. Genus CHELONUS, Jur. A12. Chelonus rubripes, Luc. (PL 19, fig. 5.) Long. 5 miilim. +, enverg. 11 millim. +. CG. ater; capite subtilissime punctato, palpis rufescentibus ; prothorace, mesothorace metathoraceque subtilissimè punctatis, hoc attamen ad basim fortiter punctato; alis subfusco tinctis, nervuris rufescentibus punctoque marginali fusco; abdomine subtiliter granario, albicante-piloso; pedibus rubris, duobus primis articulis nigris tarsisque subfuscescentibus. Femelle. La tête est noire, couverte de points fins, serrés et irrégulièrement marqués. Les mandibules sont noires, avec les palpes maxillaires et labiaux roussâtres. Les antennes sont noires, légèrement tomenteuses. Le prothorax, le mésothorax et le métathorax sont de même couleur que la tête et ponctués comme celle-ci, à l'exception cependant de la base du métathorax, où cette ponctuation est plus fortement marquée. Les ailes sont très-légè- rement temtées de brun, avec les nervures roussâtres et le stigma d’un brun foncé. L’abdo- men est noir, finement chagriné et couvert de poils blanchâtres, courts, couchés, peu serrés ; la tarière est de même couleur que labdomen. Les pattes sont rougeâtres, avec la hanche et l'exinguimal de cette couleur, et les tarses légèrement bruns. 43. 340 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Mâle. HN diffère de la femelle par son abdomen, qui est plus grêle et surtout beaucoup plus étroit; par les fémurs des pattes de la troisième paire, qui sont noirs, et par l'extrémité des tibias, qui est annelée de cette couleur. Cette espèce, dont j'ai trouvé quelques individus des deux sexes, habite les environs de Constantine, et se plaît sur le Thapsia garganica en fleurs. PI. 19, fig. 5. Chelonus rubripes, grossi, 5° la grandeur naturelle. h13. Chelonus erythrogaster, Luc. (PIS, fig. 6.) Long. 5 millim. +, enverg. 9 millim. _ 1 : C. capite nigro, subtiliter granario; mandibulis rubris, anticè nigris; antennis tomentosis, fuscorubes- centibus, primo articulo rubro; prothorace, mesothorace, metathoraceque nigris, fortiter punctatis; alis subfusco tinctis, nervuris rufescentibus punctoque marginali fusco; abdomine pedibusque rubris, duobus primis articulis nigris, femoribus in tertio pari fusco maculatis. Mâle. La tête est noire, finement chagrinée. Les mandibules sont rougeàtres et noires à leur extrémité. Les antennes sont tomenteuses, d’un brun rougeätre, avec le premier ar- üicle rouge et la naissance du second rougeätre. Le prothorax, le mésothorax et le méta- thorax sont noirs, parsemés de points très-gros, serrés et irrégulièrement marqués. Les ailes sont très-légèrement teintées de brun , avec les nervures roussâtres et le stigma d’un brun foncé. L’abdomen, ou du moins la carapace qui recouvre cet organe, est rouge, finement chagriné et couvert de poils blanchâtres, courts, couchés et assez serrés. L'abdomen pro- prement dit est noir. Les pattes sont rouges, avec la hanche et lexinguinal noirs, le fémur de la troisième paire taché de brun, et l'extrémité des tarses de cette couleur. Cette jolie petite espèce, dont je ne connais pas la femelle , se plait dans les lieux arides et exposés au soleil. C’est dans les environs du cercle de Lacalle, sur les dunes de sable, en mai, que Je prenais ce Chelonus. PI. 19, fig. 6. Chelonus erythrogaster, grossi, 6* la grandeur naturelle, 6! la tête vue de face. TROISIÈME TRIBU. LES ÉVANIDES. Genus ÉvANrA, Fabr. Sphex, Linn. {chneumon, Degéer. A1A. Evania appendigaster (Sphex). Linx. Syst. nat. tom. I, p. 43, n° 12. Far. Syst. Piez. p. 178, n° 1. Pan. F'aun. Germ. fase. 62, fig. 12. BLaxcu. Hist. nat. des ins. tom. IV, p. 299, n° 1. J'ai pris cette espèce, dont je n'ai trouvé que deux individus, vers le milieu d'août, sur les vitres de mes fenêtres, dans la maison habitée par la commission, à Alger. Cest mea [urop Cett al | toutre 8 pr Let me Î û CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 3h Genus BrAcayaaAsTer, Leach. Evania, Fabr. A15. Brachygaster minutus (Evania). Far. Syst. Piez. p. 179, n° 4. Coques. Tllustr. Icon. Ins. dec. 1°, p. 20, pl. 4, fig. g a,8, c. Brancu. Hist. nat. des ins. tom. IV, p. 299, n° 4. Bruzz. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IV, p. 527, n° 1. est en mai, sur les fleurs du Thapsia garganica, dans les environs de Constantine, que j'ai pris cette jolie petite espèce, qui n'avait encore été signalée que comme habitant l'Europe. Genus FŒNUS, Fabr. Ichneumon, Linn. A1G. Fœnus affectator (Ichneumon ). Lin. Syst. nal. p. 997 009), Far. Syst. Piez. p. 142, n° 2. Cette espèce, que Jai prise en juin, n’est pas rare dans les environs du cercle de La- calle; Je l'ai rencontrée volant autour des jujubiers sauvages (Ziziphus lotus). On la ren- contre aussi dans l'Ouest de nos possessions; car j'en possède plusieurs individus qui ont été pris, dans les environs d'Oran, par M. le colonel Levaillant, DOUZIÈME FAMILLE". LES SIRICIENS. Genus SrREx, Linn. Urocerus, Geoffr. Ichneumon, Devéer. 17. Sirex gigas. Lin. Syst. nat. tom. Il, p. 928, n° 1. Fagr. Syst. Piez. p. 48, n° 1. KzuG, Monogr. Siric. p- 31, pl. 2, fig. 1 à 5. Urocerus gigas, Latr. Gener. crust. et ins. tom. Ill, p. 304. Cette espèce habite les environs d'Oran, où elle a été prise, au printemps, par M. le colonel Levaillant. 1 , st, , à 5 ; à ’ x «Ne Hs Il n'a pas été trouvé, en Algérie, d Hyménoptères représentant la onzième famille, ou celle des Cinipsiens. = == 2 = RER ep ER 342 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. h18. Sirex juvencus. Linx. Syst. nat. tom. IT, p. 229, n° 4. Fagr. Syst. Piez. p. 50, n° 9. Kiuc. Monogr. Siric. p. 36, n° 4, pl. 3, fig. 4 et 5. Jur. Hymén. p. 79, pl. 7, fig. 9 et 11. Ce Sirex a été rencontré une seule fois, en mai, dans les environs du cercle de Lacalle. TREIZIÈME FAMILLE. LES TENTHRÉDINIENS. PREMIÈRE TRIBU. LES CÉPHIDES. Genus CEPaus, Fabr. Latr. Trachelus, Jur. Astatus, Klug. h19. Cephus tabidus. Fagr. Syst. Piez. p. 252, n° 6. De Sarnt-FarG. Monogr. des Penthréd. p. 20, n° 57. Sirex tabidus, Coques. [llustr. Icon. Ins. dec. 2°, p. 48, pl. 11, fig. 4 a, b,c,d,e. Branca. Hist. nat. des ins. tom. Il, p. 224, n° 4. Je n’ai trouvé qu’une seule fois cette espèce, que j'ai prise, en mai, dans les environs de Constantine. h20. Cephus flavicornis, Luc. (PL 19, fig: 9.) Long. 11 millim. enverg. 16 millim. C. capite nigro, confertim subtiliterque punctulato; antennis flavescentibus, primis articulis nigris an- ticèque fuscescentibus; thorace abdomineque nigris, flavo annulatis; alis subrufescentibus, nervuris flavis: pedibus flavis, primis articulis nigris. Mâle. La tète est noire, légèrement tomenteuse, couverte de points fins et serrés. Les mandibules sont de même couleur que la tête. Les palpes maxillaires sont roussâtres; quant aux labiaux, ils sont noirs. Les antennes sont jaunes, teintées de brun à leur extrémité, avec les deux premiers articles noirs, et la naissance du troisième de cette couleur. Le pro- thorax est noir, bordé de jaune à sa base. Le mésothorax et le métathorax sont noirs; le premier est taché de jaune en dessus; quant au second, c’est la base qui présente une CINQUIÈME CLASSE. INSECTES. 343 he trianguliforme de cette couleur. Les paraptères sont jaunes. Les ailes sont très-lege- tac À ’ ; , rement roussätres, avec les nervures et le stigma Jaunes. L'abdomen est très-finement ponctué; il est noir, annelé de jaune, à l'exception, cependant, du premier segment et des deux derniers, qui sont seulement tachés de jaune, et du quatrième, qui est entière- ment noir. En dessous, l'abdomen est entièrement noir. Les pattes sont jaunes, à l'excep- tion des trochanters et du fémur, qui sont noirs. Je ferai remarquer que, dans les deux pre- mières paires de pattes, la partie antérieure des fémurs est jaune. Cette espèce vient se ranger près du C. spinipes, Panz., avec lequel elle ne pourra être confondue, à cause de ses antennes, de ses pattes, qui sont jaunes, de son prothorax et de son abdomen, qui sont bordés de cette couleur. Cette jolie espèce, dont je n'ai rencontré qu'un seul individu , habite les environs d'Alger. C'est à la fin de mai, à Kouba, dans la propriété de mon ami M. de Nivoy, que j'ai pris ce Cephus, qui se plait sur les fleurs. PI. 19, fig. 9. Cephus flavicornis, grossi, 9° la grandeur naturelle, 9° la tête vue de face, 9° une antenne. DEUXIÈME TRIBU. LES TENTHRÉDIDES. Genus T'4rP4, Fabr. Megalodontes, Latr. Cephalica, Jur. Tenthredo, Panz. A21. Tarpa Levaillantü, Luc. (PL 19, fig. 10.) Long. 16 millim. enverg. 29 millim. T. capite flavo, suprà posticèque nigro; antennis rufescentibus, primis articulis flavis; thorace supra ni- gro, flavo sexmaculato infràèque omninè flavo; alis subrufescentibus, nervuris flavis ; abdomine flavo-nitido, suprà nigro aanufato ; pedibus flavis, tarsis rufescentibus. Mäle. La tête est jaune, tachée de noir en dessus, et cette tache, qui entoure presque la partie postérieure de la tête, est, à sa base, entrecoupée par du jaune, qui forme de chaque côté une bande étroite, mais qui ne se réunit pas. Je ferai aussi remarquer que la tache noire, à sa partie antérieure, est tronquée, mal arrêtée; et de sa partie médiane partent deux petits prolongements qui atteignent presque la base des antennes. Les mandibules sont de même couleur que la tête, avec les deux dents qui arment leur extrémité, noires, et celles-ci roussätres à leur base. Les palpes maxillaires, ainsi que les labiaux, sont jaunes. Les antennes sont d’un jaune roussâtre, à l'exception des deux premiers articles, qui sont jaunes. Tout le thorax est couvert de points assez forts et peu serrés; il est noir en dessus, et présente six taches jaunes ainsi disposées : deux sur le prothorax, petites et rapprochées; deux autres sur le mésothorax, plus grandes et moins rapprochées; enfin, sur le métathorax on en aperçoit aussi deux, mais celles-ci sont très-petites. Je ferai aussi remarquer que les ile! RE 344 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. taches présentées par le prothorax et le mésothorax sont obliquement situées. En dessous et sur les côtés, il est jaune. Les ailes sont légèrement roussâtres, avec les nervures et le stigma jaunes. Les paraptères sont entièrement jaunes. L’abdomen, très-étroit, allongé, est d'un jaune brillant, avec tous les segments fortement bordés de noir en dessus; en des- sous, l'abdomen est complétement jaune. Les pattes sont jaunes, avec les tarses roussâtres. Cette jolie espèce, dont je ne connais que le mâle, a été prise, dans les environs d'Oran, par M. le colonel Levaillant; elle ne ressemble, par sa forme, à aucune des espèces connues, si ce n'est cependant à la T'arpa Olivieri, Brull. qui a été rencontrée dans les environs de Bagdad par Olivier. Cette espèce, fort remarquable, est aussi plus allongée et surtout beaucoup plus étroite que les Tarpa cephalotes, Panzeri et sulphurea, que nourrissent l'Europe et le Nord de PAsie. PI. 19, fig. 10. T'arpa Levaillantit, grossi, 10° la grandeur naturelle, 10? la tête vue de face, 10° une mandibule, 101 la lèvre inférieure. Genus TENTHREDO, Linn. Allantus, Jur. Hylotoma, Fabr. A22. T'enthredo pallicornis. Far. Syst. Piez. p. 31, n° 11. Je n'ai pas rencontré celte espèce, qui a été prise, dans les environs d'Oran, par M. de Saint-Fargeau. Genus ATHALIA, Leach. Hylotoma, Fabr. Tenthredo, Sch. Allantus, Jur. 123. Athalia Blanchardi. (PL 19, fig. 11.) o Long. 6 millim. enverg. 15 millim. a Brucz. Hist. nat. des ins. Hymén. tom. IV, p. 663, pl. 46, fig. 6. Femelle. La tète est noire, et revêtue, dans les mdividus qui n’ont subi aucun frottement, kIk de poils testacés, courts, peu serrés. Le chaperon est d’un jaune üUrant un peu sur le fer- rugineux. Les palpes sont jaunes, annelés de brun foncé. Les antennes sont d’un noir foncé. Le prothorax est jaune, avec le mésothorax et le métathorax d’un noir brillant. Les ailes sont légèrement jaunâtres et teintées de blanc à leur extrémité; Les antérieures ont la côte et le stigma noirâtres, avec l’écaille d'un jaune ferrugineux. L’abdomen est glabre, d'un jaune roussâtre brillant, avec l'extrémité de la gaine d’un noir foncé. Les pattes sont jaunes, avec l'extrémité des tibias noire, les tarses de cette couleur et annelés de june. Ce n’est qu'aux environs d'Alger, à Kouba, en mai, que J'ai pris cette espèce, qui est (a assez commune sur toutes les fleurs. PI. 19, fig. 11. Athalia Blanchardi, grossi, 11° la grandeur naturelle, 11° une antenne, 11° une mà- ln choire, 11% une mandibule. Cy CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 345 SIXIÈME ORDRE. LES LÉPIDOPTÈRES. PREMIÈRE FAMILLE. LES RHOPALOCÈRES. PREMIÈRE TRIBU. LES PAPILLONIDES. Genus PArrzro, Fabr. Amaryssus, Dalm. 1. Papilio podalirius. Lanx. Syst. nat. tom. LED ent Fagr. Ent. syst. tom. [TI, pars 1°, p. 24, n° 71. Gop. Encycl. méthod. tom. IX, p. 50, n° 74. Ejusd. ist. nat. des Lépid. de France, tom. I, p. 36, n° 1, pl. 1, fig. 1. Boisp. Spéc. qénér. des Lépid. tom. I, p. 245, n° 50. Papilio Feisthameli (var), Dur. Hist. nat des Lépid. de France, Suppl. tom. I, p. 7, pl. 1, fig. 1. Je n'ai pas rencontré communément cette espèce, que je n’ai trouvée que dans l'Est de l'Algérie, pendant les mois d'avril et de mai, dans les environs de Constantine et du cercle de Lacalle. Je n'ai pris que la variété de M. Duponchel, qui a été désignée par ce savant lépidoptérophile sous le nom de P. Feisthamelüi, et qui habite aussi l'Espagne et le Nord de l'Asie Mineure. 2. Papilio machaon. Linx. Syst. nat. tom. IT, p. 351, n° 36. Fasr. Ent. syst. tom. III, p. 30, n° 83. Gon. Encycl. méthod. tom. IX, p. 197, n° 89. Ejusd. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. I, p. 38, n° 2, pl. 1, fig. 2. Botsp. Spéc. génér. des Lépid. tom. I, p. 328, n° 171. Cette espèce, que Je n’ai rencontrée aussi que dans l'Est de l'Algérie, est encore plus rare que la précédente, car je n’en ai trouvé que deux individus : Jai pris le premier en avril, à Kouba, dans les environs d'Alger, et le second sur le Chettaba, en mai, dans les environs de Constantine. Cependant dans une note que M. le colonel Levaillant a donnée à M. Pierret sur les espèces de Lépidoptères que l’on rencontre dans les environs d'Oran, et que cet en- Zo0L. — Anim. articulés. — III° partie. A4 346 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. tomologiste a eu l’obligeance de me communiquer, je remarque que le P. machaon se trouve aussi dans les environs de cette ville. Ce Papilio habite toute l'Europe, la Sibérie, la Syrie et l'Egypte; il a été rencontré au Népaul, et même jusque dans les environs de Cachemire. Genus Taars, Fabr. Papilio, Linn. Zerynthia, Ochs. 3. Thaïs rumina. (PI. I, fig. 1.) Lin. Syst. nat. tom. Il, p. 783, n° 200. Fagr. Ent. syst. tom. IIT, p. 244, n° 750. Gop. Encycl. méthod. tom. IX, p. 83, n°3. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, Suppl. tom. 1, p. 91, pl. 14, fig. 1. Boïsp. Spéc. génér. des Lépid. tom. I, p. 387, n° 4. Cette Thaïs est très-répandue dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie, et parait ne pas s'é- loigner beaucoup de la côte; elle n’est pas rare aux environs d'Oran et d'Alger, mais c’est surtout près d'Hippône et dans le cercle de Lacalle, pendant les mois de février, mars et avril, que J'ai rencontré abondamment cette espèce, dont le vol est peu rapide, et qui aime à se reposer sur les fleurs de l’Asphodelus ramosus. Cette Thaïs habite aussi l'Espagne méridionale et le Portugal. L’individu que j'ai fait représenter forme une variété remarquable par la couleur de ses ailes qui, au lieu d'être d'un jaune d’ocre, est d’un beau jaune foncé. Je n’ai pas trouvé cette jolie variété; elle m'a été communiquée par M. Pierret, à qui elle a été donnée par M. le colonel Levaillant, qui l’a prise dans les environs d'Oran. PI. 1, fig. 1. Thais rumina (var.), de grandeur naturelle, vue en dessus, 1° la tête grossie, vue de profil, 1° une antenne, 1° une patte de la troisième paire. Genus PrEris, Boisd. Pontia, Fabr. h. Pieris rape. Lunx. Syst. nat. tom. IT, p. 759, n° 76. Fagr. Ent. syst. tom. [IT, pars 1°, p. 186, n° 595. Gop. Encycl. méthod. tom. IX, p. 161, n° 144. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, Suppl. tom. I, feuille 3 bis, pl. 4, fig. à à 2. Boisp. Spéc. génér. des Lépid. tom. 1, p. 520, n° 120. Cette Piéride est très-répandue dans toute l'Algérie pendant les mois de mars et d'avril. Je l'ai rencontrée très-abondamment dans les environs d'Oran, d'Alger, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle. Elle est aussi très-commune en Europe, et elle se trouve même jusque dans la Sibérie, Asie Mineure et le Cachemire. Cette plan Ü led de CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 347 D. Pieris brassice. Lin. Syst. nat. tom. IT, p. 759, n° 75. Fagr. Ent. syst. tom. IIT, pars 1°, p. 186, n° 574. Gon. Encycl. méth. tom. IX, p. 158, n° 138. Ejusd. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. I, pl. 2, fig. 1. Borsp. Spéc. génér. des Lépid. tom. I, p. 521, n° 121. Cette espèce est aussi commune que la précédente; se trouve dans les mêmes lieux et pendant les mêmes mois. 6. Pieris daplidice. Lin. Syst. nat. tom. Il, p. 760, n° 81. Fagr. Ent. syst. tom. III, pars 1°, p. 191, n° b93. Gop. Encycl. méth. tom. IX, p. 128, n° 29. Ejusd. Hist. nat. des Lépid. tom. I, pl. 2, »», fig. 3, et pl. 2, 4°, fig. 2. Boisp. Spéc. génér. des Lépid. tom. I, p. 544, n° 154. Ce n’est que dans les environs du cercle de Lacalle que j'ai pris cette espèce, qui n’est pas très-commune ; elle habite aussi l'Europe, où elle est très-répandue, et se trouve en Asie Mineure et même jusqu'au Cachemire. Genus ANrTHOCHARIS, Boisd. Pieris, Latr. God. Pontia, Ochs. 7. Anthocharis belemia. Gop. Encycl. méth. Ins. tom. IX, DH Ana0 Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, Suppl. tom. I, p- 29, pl. 3, fig. à à 2. Borsn. Spéc. qénér. des Lépid. tom. I, p. 557, n° 1. Je n'ai rencontré qu’une seule fois cette Anthocharis, que j'ai prise en mai, aux environs de Bougie, sur les bords de la route qui conduit au Gouraïa; elle habite aussi l'Egypte, et elle ne paraît pas être très-rare en Andalousie et dans le Portugal. 8. Anthocharis glauce. Gop. Encycl. méth. tom. IX, pSTmE re Boisp. Icones, pl. 6, fig. 3 à 4. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, Suppl. tom. I, p. 27, pl. 3, fig. 3 à 4. Boisp. Spée. génér. des Lépid. tom. I, p- 558, n° 2. Cette espèce est beaucoup plus commune que la précédente, et n'est pas rare, surtout pendant le printemps, dans les environs d'Alger, de Constantine et du cercle de Lacalle; elle habite aussi l'Espagne et le Portugal. A4, 348 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. 9. Anthocharis belia. Fagr. Ent. syst. tom. III, p. 206, n° 645. Gop. Encycl. méth. tom. IX, p. 126, n° 24. Ejusd. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. IE, p. 46, pl. 6, fig. 1 à 2. Boisp. Spéc. génér. des Lépid. tom. I, p. 559, n° 5. C’est surtout pendant le printemps, et quelquefois aussi pendant l'été, que j'ai vu voler cette Anthocharis, que j'ai prise peu communément dans les environs d'Alger, de Cons- tantine et du cercle de Lacalle. Cette espèce habite aussi la France méridionale et a été même prise dans les environs de Paris. 10. Anthocharis ausonia. Gop. Encycl. méth. tom. IX, p. 127, n° 25. Ejusd. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. IT, p. 48, pl. 6, fig. 3 à 4. Bois. Spéc. génér. des Lépid. tom. I, p. 561, n° 5. Je n'ai trouvé que deux individus de cette espèce, que j'ai pris, en mai, près du blockhaus Salomon (environs de Bougie ). 11. Anthocharis Charlonia. Dowzez, Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. I, p- 197, pl. 8, fig. 1. Je n'ai pas trouvé cette charmante petite espèce, dont le mâle seulement est connu et qui a été découverte dans les environs de Msila par M. le capitaine Charlon, à qui elle a été dédiée. 12. Anthocharis Levaillantii. (PI. 2, fig. 1.) Long. 13 millim. enverg. 46 millim. Luc. Ann. de lu soc. ent. de France, 2° série, Bullet. tom. V, p. xuix. À. alis flavo-sulphureis, anticis subtiliter rubescente maculatis, puncto discoidali apiceque nigris, hâc lineà maculari flavà transversim separatà; posticis flavo-sulphureo subvirescentibus, infrà nigricantibus, viridi fortiter irroratis, quinque alboque maculatis; capite thoraceque nigris, flavovirescente-pilosis, hoc anticè piloso-rubescente; abdomine flavovirescente, nigro subtiliter irrorato, antennis pedibusque fulvis. Mâle. Les ailes supérieures en dessus sont d’un jaune soufre avec le bord antérieur rou- geâtre; dans l’angle disco-cellulaire on aperçoit un point transversal d’un noir foncé, réni- forme, mais à extrémités antérieure et postérieure coupées droit; de plus, il est surmonté d’une tache noire transversale qui n’atteint pas tout à fait la côte; je ferai remarquer aussi que la nervure costale est saupoudrée de noirâtre; tout l'angle apical est noir, mais cette couleur transversalement présente une bande maculaire formée par des éclaircies jaunes, arrondies; il est aussi à noter que la couleur noire de l’extrémité de l'angle apical est finement saupou- drée de jaune; la frange qui borde le bord extérieur est très-légèrement rougeâtre, et cette £ Æ— CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 349 frange est entremêlée de taches jaunes et noirâtres formées par celles de l'angle apical. En dessous, ces mêmes ailes sont jaunes, avec le point discoïdal comme en dessus, c’est-à- dire surmonté d'une tache transversale noire; toute la côte est saupoudrée de noirâtre, et vers son extrémité elle présente une série de quatre points blancs, espacés et de forme arrondie; tout l'angle apical est d’un vert finement saupoudré de noirâtre avec la frange du bord extérieur d’un rouge plus foncé qu’en dessus, et formant des échancrures d’un jaune légèrement rougeûtre. Les ailes inférieures en dessus sont entièrement jaunes; mais cette couleur est légèrement teintée de verdâtre, ce que ne présentent pas les ailes supérieures; en dessous elles sont noirâtres, sablées d’atomes d'un vert foncé et ornées de cinq taches blanches, dont deux occupent l'extrémité de la nervure costale ; quant aux autres taches, elles sont plus petites el occupent l'extrémité de la cellule discoïdale : parmi elles, il en est une qui est beaucoup plus grande que les autres et qui occupe lextrémité du bord supérieur de la cellule discoïdale. La tête est noire, couverte de poils d’un jaune ver- dâtre. Les palpes sont hérissés de poils de même couleur que ceux de la tête, parmi les- quels on en aperçoit d’autres qui sont noirâtres. Les antennes sont fauves. Le thorax est noir, revêtu de poils jaunâtres et orné à sa partie antérieure d’une toulfe de poils rougeûtres. Quant à l'abdomen, qui est en très-mauvais état et dont il ne reste plus que les deux pre- miers segments, il est d’un jaune verdâtre et très-finement saupoudré de noir. Les pattes sont noires, avec les fémurs revêtus d’écailles vertes, les tibias et les tarses d’un blanc lé- verement teinté de fauve. C'est près de l’A. Charlonia, espèce découverte aux environs de Msila, que vient se ranger celte Anthocharis avec laquelle elle ne pourra être confondue à cause de ses ailes supérieures, dont le bord antérieur est finement bordé de rougeätre, de la tache apicale, qui est plus grande, avec la bande maculaire jaune transversale plus fortement accusée; 1l est aussi à noter que ces mêmes ailes en dessous diffèrent de celles de PA. Charlonia, en ce que le point discoïdal noir n’est pas surmonté, comme chez cette dernière espèce, d’une tache transversale noire et de la frange du bord externe, qui est rougeâtre. Quant aux ailes inférieures, le dessus est à peu près comme dans VA. Charlonia, mais en dessous, au lieu d'être d'un jaune päle, elles sont au contraire noirâtres, fortement sablées d’atomes d’un vert foncé, et de plus ornées de cinq taches blanches, caractère que ne présentent pas ces mêmes organes chez l'espèce découverte aux environs de Msila par le capitaine Char- lon. Outre ces caractères distinctifs que je viens de signaler, je ferai encore remarquer que le facies de VA. Charlonia est plus grêle et que les ailes sont plus étroites que dans l'A. Levaillanti. PI. 2, fig. 1. Anthocharis Levaillantit (mâle), de grandeur naturelle, vue en dessus, 1° la même vue de profil, 1} la tête vue de profil, 1° extrémité d’une mâchoire, 1° une antenne, 1° une patte de la troisième paire. 390 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. 13. Anthocharis Douer. (PL. 1, fig. 3.) Pierr. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. V, p. 367, pl. 9, fig. 1 à 2. Pontia Douei, Mor. Wacx. Reis, in der Regents. Alger, lom. IT, p. 208, n° 1, pl. 9. Cette Anthocharis, qui représente l'A. eupheno du Midi de la France en Algérie est exces- sivement commune dans l'Est et dans l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique. Les environs d'Oran, d'Alger et du cercle de Lacalle sont des lieux où j'ai pris très-fréquem- ment cette espèce, pendant les mois de février, mars, avril et le commencement de mai. M. le docteur Boisduval, dans son Spécies général des Lépidoptères, tome I, p. 6, regarde cette Anthocaris comme n'étant qu'une variété de VA. eupheno du Midi de la France. Pendant mon séjour en Algérie, ayant été à même d'examiner un très-grand nombre d’in- dividus de cette Anthocharis, je suis porté à croire, par la constance des dessins que j'ai toujours remarquée dans les deux sexes, que cela n’est pas dû à l'influence climatérique, comme Je l'avais d’abord supposé. Je crois donc que cette Anthocharis, par la constance des dessins que’ présentent les ailes, doit être réellement considérée comme devant former une espèce, très-voisine de l'A. eupheno, il est vrai, mais bien distincte cependant, ainsi que le dit M. Pierret dans son travail : 1° par la bande noire qui borde le côté interne de la tache orangée du sommet, et qui décrit dans l'aile supérieure du mäle, à partir du croissant dis- coïdal, une ligne concave qui va rejoindre l'angle inférieur, tandis que dans l’A. eupheno celte ligne est presque droite et s’interrompt à quelque distance de cet angle; 2° par les bandes du dessous des ailes inférieures, qui dans l'A. eupheno sont vertes sur un fond Jaune semé d’éclaircies blanches, et qui sont remplacées ici par des taches ferrugineuses sur un fond entièrement jaune; 3° par le collier roussâtre qui occupe la partie postérieure du prothorax dans l'espèce du Nord de l'Afrique et qui n'existe pas dans l'A. eupheno. PI. 1, fig. 3. Tête grossie vue de profil, 3‘ une antenne, 3? une patte de la troisième paire de l’An- thocharis Douei. 14. Anthocharis nouna, Luc. (PL 1, fig. 2.) Long. 16 millim. enverg. 34 millim. {mâle}, long. 12 millim. enverg. 29 millim. (femelle). À. alis suprà albis, ad basim nigro aspersis, primis anticè maculà aurantiacà, nigro marginatà in mare, bimarginatà in fœminà, secundis ad marginem nigro punctatis; alis infrà albidis, primis ad basin anticé- que flavescentibus, secundis flavis, nigro aspersis, in fœminà vittà nigrescente extüs triangulari; anten- nis albis, supra nigro annulatis; corpore supra nigro, infra pedibusque albis. Mâle. Les premières ailes en dessus, blanches, quelquefois très-légèrement teintées de ver- dâtre, présentent au sommet une assez grande tache aurore, bordée extérieurement par une raie noire, large, fortement dentée et descendant un peu plus bas que la tache aurore; à la partie postérieure de cette tache, du côté interne, on aperçoit deux points noirs, bien mar- qués, isolés, mais se réunissant cependant chez quelques individus; à leur base, ces ailes sont assez fortement saupoudrées de noir. En dessous, les premières ailes sont de même couleur qu'en dessus, jaunes à leur sommet, avec la tache aurore peu marquée et légère- = = = = = Ur 2. TE trpel = = =. æ = CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 351 ment saupoudrée de noir; à leur base, elles sont à peine saupoudrées de noir, et cette à si \ Ce! d couleur n’est sensible que vers le bord postérieur, tandis qu'elles sont d'un jaune clair vers le bord antérieur, avec la cellule discoïdale présentant à son extrémité un petit point noir peu prononcé. Les secondes ailes, en dessus, sont de même couleur que les premières ailes 5 bord externe sont très-prononcés; à leur base, elles sont fortement saupoudrées de noir, et et présentent une rangée de cinq ou six points noirs MargINAUX , dont ceux situés vers le vers le milieu de la côte on aperçoit une petite tache oblongue formée par des atomes noi- râtres. En dessous, elles sont jaunes, saupoudrées de noir, ornées à la partie antérieure de la cellule discoïdale d’une très-petite tache aurore sur le bord externe de laquelle on aperçoit un petit point noir assez bien marqué; sur le bord externe, on remarque une rangée margi- nale de points noirs très-pelits et qui semblent correspondre à ceux que l’on voit en dessus. Les antennes sont blanches, annelées en dessus de noir. Les palpes sont hérissées de poils jaunâtres, dont quelques-uns sont noirs à leur partie antérieure. La tête, le thorax, ainsi que l'abdomen en dessus, sont légèrement saupoudrés de blanc : ces mêmes organes en dessous, ainsi que les pattes, sont blancs, quelquefois cependant légèrement teintés de jau- nâtre. La femelle est un peu plus petite que le mâle et diffère de ce dernier par les premières ailes, dont la tache aurore en dessus est limitée extérieurement et intérieurement par deux bordures noires très-larges, et dont interne ne dépasse pas la tache aurore, et par la cellule discoïdale, qui présente à sa partie antérieure un point noir assez prononcé. Le des- sous des premières ailes ressemble tout à fait à celui du mâle, si ce n’est cependant que vers le bord postérieur on remarque une petite tache jaunâtre saupoudrée d’atomes noirâtres. Les secondes ailes, en dessus, diffèrent de celles du mâle par les points noirs marginaux, qui sont beaucoup plus prononcés; en dessous, ces mêmes ailes sont beaucoup plus jaunes et beaucoup plus saupoudrées de noir que celles du mâle; et vers le bord externe on remarque une bande formée d’atomes noirâtres qui est fortement coudée dans sa partie médiane et devient presque triangulaire. Je possède une variété mâle de cette espèce assez remarquable par la tache aurore et les secondes ailes, qui, en dessus, sont fortement saupoudrées de noir, et par les points marginaux de ces dernières, qui sont à peine prononcés. Cette espèce, qui vient se placer après l'A. Delphinia, m'a été donnée par M. le colonel Levaillant ; elle habite les environs d'Oran, où elle a été découverte par cet officier supé- rieur pendant les mois de juillet et d'avril; cette Anthocharis n’est pas très-commune. PL. 1, fig. 2. Anthocharis nouna (femelle), de grandeur naturelle, vue en dessus, 2* Anthocharis nouna (mâle), de grandeur naturelle, vue en dessus, 2? la même vue de profil. DL 352 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Genus Rxonocer4, Boisd. Gonepleryæ, Leach. Colas, Latr. Papilio, Linn. 15. Rhodocera rhamni. (PI. 1, fig. 4.) Lin. Syst. nat. tom. II, p. 765, n° 106. Far. Ent. syst. tom. LIT, pars 1°, p. 211, n° 661. Gon. Encycl. méth. tom. IX, p. 89, n° 2. Ejusd. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. [, p. 43, pl. 2, fig. 1. Borsp. Spéc. génér. des Lépid. tom. I, p. 602, n° 6. Rhodocera Cleopatra (var. mâle), Lin. Syst. nat. tom. If, Pr0b-nuMob: FaBr. Ent, syst. tom. IE, pars 1°, p. 213, n° 667. Gop. Encycl. méth. tom. IX, p. go, n° à. Ce n’est que dans l'Est que j'ai rencontré cette espèce, qui habite les environs d’Alger, de Philippeville et de Bône; mais c’est surtout dans les bois des lacs Tonga et Houbeira, aux environs du cercle de Lacalle, pendant les mois de mars et avril, que J'ai trouvé assez communément ce Rhodocère, avec sa variété rhamni. PL 1, fig. 4. Une antenne, 4° une patte de la troisième paire grossie du Rhodocera rhamni. Genus Cozr4s, Boisd. Eurymus, Swains. 16. Colias edusa. (PL. 1, fig. .) Fagr. Ent. syst, tom. IT, pars 1°, p. 206, n° 643. Gop, Encycl. méth. tom. IX, p. 101, n° 38. Ejusd. ist. nat. des Lépid. de France, tom. T, pl. 2, sec. fig. 1. Colas helice (var. femelle), Husx. Samml. Europ. Schmett. pl. 87, fig. 44o à 4h. Borsp. Spéc. génér. des Lépid. tom. I, p. 638, n° 5. Les environs d'Alger, et particulièrement ceux de Lacalle, pendant le printemps et une grande partie de l'été, sont très-fréquentés par ce Colias, ainsi que par sa variété helice. Cette espèce habite aussi l'Europe et l'Asie, et se retrouve même jusque dans l'Amérique septentrionale. PI. 1, fig. 5. Une antenne, 5° une patte grossie du Colias edusa. 17. Colias hyale. Lin. Syst. nat. tom. Il, p. 764, n° 100. Fagr. Ent. syst. tom. IIL, pars 1°, p. 207, n° 649. Gon. Encycl. méth. tom. IX, p.99, n° 38. Ejusd. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. I, p. 46, pl. 2, sec. fig. 2. Borsp. Spéc. génér. des Lépid. tom. I, p. 650, n° 19. Je n’ai pas rencontré cette espèce, que M. le docteur Boisduval indique dans son Spécies comme habitant aussi le Nord de Afrique. ie d al CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 353 DEUXIÈME TRIBU. LES NYMPHALIDES. Genus ARGyNNIs, Ochs. Argynnis, Auct. 18. Argynnis pandora. Esp. Pap. tom. 1, tab. 58, cont. 8, fig. 1 à 2. Husx. Summl. Europ. Schmett. tab. 14, fig. 71 à 72. Ocus. Die Schmett. von Europ. tom. 1, 99- Argynnis cynara, Faër. Ent. syst. emend. tom. III, pars 1°, p. 143, n° jéo: Go». Hist. nat. des Lépid. de France, tom. II, p- 56, pl. 7, fig. 1 à 2. Papilio maja, CRAM. Pap. tom. III, p. 39, pl. 25, fig. B, c. Ce n’est que dans l'Ouest, aux environs d'Oran, que l’on renconire cette espèce, qui m'a été donnée par M. le colonel Levaillant; cette Argynne vole pendant les mois de mai et de juin. Genus MELITÆA, Fabr. Argynnis, Auct. 19. Melitæa didyma. Fasr. Ent. syst. emend. tom. IIT, pars 1, p. 252, n° 781. Ocus. Die Schmett. von Europ. tom. I, p. 30. Gop. Hist. nat. des Lépid. de France, p. 68, pl. 4, secund. fig. 2, et pl. 4, tert. fig. 5. Elle est assez répandue dans l'Est et dans l'Ouest pendant les mois de mars, avril et mai. Environs d'Oran, d'Alger, de Bône et du cercle de Lacalle. 20. Melitæa ætheria. (PL. 2, fig. 2.) Huex. Samml. Europ. Schmett. tab. 177, fig. 873 à 878. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, Suppl. tom. I, p. 278, pl. 44, fig. 4 à 5. Chez les individus que j'ai rencontrés, la couleur du fond des ailes est d’un fauve beau- coup plus fortement teinté de brun que dans l'espèce typique; il est aussi à remarquer que les taches noires sont plus grandes et surtout plus fortement accusées. Trouvée dans les environs de Constantine vers le milieu de mai: cette espèce, qui est assez rare, se plaît sur les coteaux arides et élevés qui bordent le Roumel. PL 2, fig. 2. Melithæa œtheria (femelle), de grandeur naturelle, vue en dessus, 2° la même vue de ds b A 1 sn A . °\ profil, 2° la tête vue de profil, 2° extrémité d’une mâchoire, 2% une antenne, 2° une patte de la première 1r f , Rx . Paire, 2° un tarse d’une patte de la troisième paire. Z00L. — Anim. articulés, — III° partie. 45 354 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Genus VANESss14, Fabr. 21. Vanessa cardui. Linx. Syst. nat. tom. Il, p. 774, n° 157. Ejusd. Faun. suec. edit. 2, p. 276, n° 1054. Fagr. Ent. syst. emend. tom. III, pars 1, p. 104, n° 320. Ocus. Die Schmett. von Europ. tom. I, p. 102. Gop. Encycl. méth. tom. IX, p. 323, n° 62. Ejusd. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. Il, p. 102, pl. 5, secund. tie 2) Papilio belladona, Linn. Faun. suec. edit. 1, p. 235, n° 778. Elle est très-commune pendant toute l’année dans toutes les parties de l'Algérie que ja visitées. Genus CHARAXES, Ochs. Nymphalis, Auct. 29. Charaxes Jjasius. Fagr. Ent. syst. emend. tom. IE, pars 1, p. 61, n° 191. Ocus. Die Schmett. von Europ. tom. I, p. 151, n° 1. Gop. Encycl. méth. tom. IX, p 350, n° 1. Ejusd. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. IT, p. 81, pl. 10, fig. 3 à 4. Papilio Jason, Linx. Syst. nat. tom. Il, p. 749, n° 26. HErBsT, tab. 64, fig. 3 à 5. Crau. pl. 339, fig. 4, 8. Papilio Rhea, Hugx. Samml. Europ. Schmett. tab. 113, fig. 580 à 581. Ce n’est qu'aux environs d'Alger et du cercle de Lacalle que j'ai rencontré cette espèce au vol rapide et qui se plait à se reposer sur les arbres les plus élevés; je l'ai trouvée quelquefois aussi sur les troncs des arbres qui suintent. Genus ARGE, Esp. Satyrus, Auct. 23. Arge ines (Hipparchia ). Ocus. Die Schmett. von Europ. tom. IV, Suppl. p. 140, n° 39. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, Suppl. tom. I, p. 162, pl. 24, fig. 1 à 4. Papilio Thetis, Husn. Samml. Europ. Schmelt. tab. 43, fig. 196 à 197- Cette espèce est assez commune, pendant les mois d’avril et de mai, dans les provinces de l'Est et de l'Ouest de l'Algérie. Dans les environs de Bougie, J'ai rencontré un individu de cette espèce fort petit par l'envergure de ses ailes, qui égale tout au plus 38 millimètres. Il est aussi à noter que les ul, {rs NN CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 355 lunules des ailes antérieures et postérieures sont d'un roussâtre très-clair, avec le petit point bleuätre que ces lunules présentent à peine marqué. 2h. Arge clotho? (PL 2, fig. 4.) Hue. Samml. Europ. Schmett. pl. 42, fig. 190 à 191. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, Suppl. tom. 1, p. 167, pl. 25, fig. 1 à 4. Je ne possède que deux mdividus de cette espèce, que Je considère, avec doute cepen- dant, comme n'étant qu'une variété climatérique de VA. chotho, et chez laquelle le noir dominerait beaucoup plus. Je n'ai rencontré qu'un seul individu mâle, que jai pris, en avril, aux environs de Bougie, à moitié chemin du Gouraïa; quant à la femelle, qui m'a été communiquée par M. le docteur Boisduval, elle a été trouvée en Sicile. PI. 2, fig. 4. Arge clotho? (mâle) de grandeur naturelle, vu en dessus, 4° le même (femelle) vu de profil, 4? les mächoires, 4° extrémité d’une mâchoire, 4% une patte de la première paire, 4° une patte de la troisième paire. Genus SATrrus, Latr. Hipparchia, Ochs. 25. Satyrus ’Abd-el-K'äder. (PI. 2, fig. 3.) Prerr. Ann. de la soc. ent. de Frunce, 1° série, tom. VE, p. 19, n°1, pl. }, fig. 5 à 6. M. Pierret n’a connu que le mäle de cette espèce remarquable; quant à la femelle, elle est un peu plus grande et en diffère par la couleur des ailes, qui, en dessus, est d’un brun noirâtre beaucoup plus clair que chez le mâle; les deux yeux noirs des premières ailes sont aussi beaucoup plus marqués ?, et il en est de même pour les deux points intermédiaires, qui sont d’un blanc très-légèrement teinté de bleu. Les premières ailes en dessous sont à peu près de même couleur qu'en dessus, avec les bandes noirâtres plus distinctes que chez le mâle; le dessous des secondes ailes est d’un brun beaucoup plus clair, avec les trois bandes transverses beaucoup plus fortement marquées; enfin, il est aussi à noter que les atomes dont le fond brunâtre de ces ailes est parsemé sont moins serrés et d’un noir beau- coup plus foncé que chez le mâle, avec les nervures qui parcourent ces organes d'un cen- dré très-clair fortement prononcé. Ce n’est que dans l'Ouest que l’on trouve cette espèce, que je dois à l’obligeance de M. le colonel Levaillant. Ce Satyre, qui n’est pas très-commun et qui vient se placer tout près du S. cordula, se trouve particulièrement près de la montagne des Lions, à trois ou quatre lieues à l'Est de la ville d'Oran. I est fort difficile de se procurer très-fraîche cette espèce, qui, aussitôt éclose, vole parmi les broussailles et ne tarde pas à se déchirer les ailes. PL. 2, fig. 3. Satyrus ’Abd-el-K'äder (femelle), de grandeur naturelle, vu en dessus, 3° le même vu de profil, 3° la tête vue de profil, 3° une antenne. Il y a des individus chez lesquels les ailes antérieures ne présentent, en dessous, qu'un seul œil à prunelle blanche, et d'autres, au contraire, où l'on voit en dessus, sur les ailes postérieures, deux yeux à prunelle blanche. 40 396 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. 26. Satyrus Jidia. Lin. Syst. nat. tom. IT, p. 770, n° 138. Esp. Pap. part. 1, tab. 49, Suppl. 25, fig. 3. Ocns. Die Schmett. vor Europ. tom. I, p. 179, n° 7. Gop. Encycl. méth. tom. IX, p. 520, n° 120. Ejusd. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. Il, p. go, pl. 11, fig. 3 à 4. J'ai rencontré très-communément cette espèce pendant les mois de juillet et d'août, dans les environs du cercle de Lacalle; ce Satyre se plaît dans les lieux arides, rocailleux et élevés. DUR Satyrus fauna. Fagr. Ent. syst. emend. tom. III, pars 1,p. 226, n° 739. Borkn. Naturg. der Europ. Schmett. pars 1, p. 72 et 233, n° 11, pars 2, p. 201. Huex. Samml. Europ. Schmett. tab. 32, Hg. 145 et 146. Gop. Encycl. méth. tom. IX, p- 520, n° 121. Ejusd. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. I, p- 143, pl. 7, tert. fig. 3. Papilio statilinus, Ocus. Die Schmett. von Europ. tom. I, p- 184, n° 9. Papilio allionia (var.), ejusd. op. cit. tom. I, p- 181, n°8. I habite les environs d'Oran, où je l'ai pris une seule fois, dans les premiers jours de mars, sur le versant Est du Djebel-Santa-Cruz. 28. Satyrus briseis. Lin. Syst. nat. tom. II, P. 770, n° 139. Fagr. Ent. syst. emend. pars 1, p. 231, n° 721. Ocus. Die Schmett. von Europ. tom. I, p. 170, n° 3. Gon. Encycl. méth. tom. IX, p.514, n° 109. Ejusd. Hist, nat. des Lépid. de France, tom. I, p- 134, pl. 7, fig. 1. Papilio janthe major, Esp. Pap. part. 1, tab. 26, Suppl. 2, fig. 2. Papilo pirata (var. femelle), Husx, Samml. Europ. Schmett. tab. 28, fig. 130 à 131. Satyrus Prieuri (var.), Pier. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. VI, p. 304, pl. 12, fig. 6. Je n'ai pris qu'une seule fois cette espèce, que j'ai rencontrée à la fin de juin dans les environs du camp de Setif (province de Constantine). 29. Satyrus janira. Linx. Syst. nat. tom. IT, p. 774, n° 156. Ocus. Die Schmett. von Europ. tom. I, p. 218, n° 27. Gop. Encycl. méth. tom. IX, p. 54o, n° 163. Ejusd. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. I, p- 151, pl. 7, secund. fig. 3. Satyrus hypsala (var.), Husx. Samml. Europ. Schmett. tab. 116, fig. 593 à 594 (mâle), fig. 595 à 596 (femelle). Papilio justina, Lans. Syst. nat. tom. Il, p. 774, n° 156. J'ai rencontré assez communément cette espèce avec la variété hypsula dans les environs d'Alger, de Philippeville, de Constantine et du cercle de Lacalle. Avril, mai, juin et Juil- sont jeux ASS€ md EPL TR (Cette pps € ous de le Lac el Let (Ovan. F OU CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 397 Jet sont les mois pendant lesquels je trouvais ordinairement ce Satyre, qui se plaît dans des ! L L lieux assez élevés et ombragés,. 30. Salyrus ida. Esp. Pap. part. 1, tab. 92, cont. 42, fig. 2 (femelle). Ejusd. op. cit. part. 1, tab. 102, cont. 57, fig. 3 (mâle). Ocus. Die Schmett. vor Europ. tom. I, p. 212, n° 23. Go». Encycl. méth. tom. IX, p. 543, n° 167. Ejusd. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. II, p. 130, pl. 18, fig. h LS. Cette espèce n'est pas rare dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie pendant tout le prim- temps et une grande partie de l'été. J'ai particulièrement rencontré ce Satyre dans les envi- rons de Constantine, de Milah, et surtout dans les grandes forêts de chêne-liége du cercle de Lacalle. Les individus que je possède de l'Ouest m'ont été donnés par M. le colo- nel Levaillant, qui à aussi rencontré assez abondamment cette espèce dans les environs d'Oran. 31. Satyrus pasiphae. Esp. Pap. part. 1, tab. 67, cont. 17, fig. 4. Ejusd. op. cit. part. 1, tab. 97, cont. 52, fig. 1. Satyrus bathseba, Go. Encycl. méth. tom. IX, p. 543, n° 168. Ejusd. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. IT, p. 132, pl. 18, fig. 6 à 7. Fasr. Ent. syst. emend. tom. III, pars 1, p. 235, n° 7933 (mäle). Papilio salome, ejusd. op. cit. tom. III, pars 1, p. 238, n° 744 (femelle). J'ai rencontré cette espèce dans les mêmes lieux que la précédente, mais elle y est bien moins répandue. 32. Satyrus megæra (Papilio). Lin. Syst. nat. tom. INTER UE Ocus. Die Schmett. von Europ. tom. I, p. 235, n° 32. Gop. Encycl. méth. tom. IX, p. 503 , n° 87. Ejusd. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. I, p. 160, pl. 7, secund. fig. 3. . I habite les environs d’Alger, de Bougie et de Constantine, où je l'ai rencontré pendant les mois d'avril, de mai et de juin. Gette espèce se plaît dans des lieux très-élevés, tels que le Djebel-Gouraïa , dans les environs de Bougie, et le Djebel-Chettaba, dans les environs de Constantine. Les quelques individus que j'ai pris dans les environs d’Alger ont été rencon- trés près du fort l'Empereur et dans le Boudjaréa. re 398 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. 33. Satyrus ægeria (Papilio). Lin. Syst. nat. tom. IE, pe 771, n° 143. Farr. Ent. syst. emend. pars 1, p. 94, n° 298. Gop. Encycl. méth. tom. IX, p. 504, n° 89. Ejusd. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. 1, p. 163, pl. 8, secund. fig. 1. Satyrus meone (var.), Huex. Summl. Europ. Schmett. tab. 40, fig. 179 à 180. Satyrus Xyphia (var.), Far. Ent. syst tom. IT, pars 1, p. 99, n° 294. Gop. Encycl. méth. tom. IX, p. 505, n° go. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, Suppl. tom. 1, p. 288, pl. 46, fig. 5 à 6. Hipparchia meone, Mor. Wacx. Reis. in der Kegenis. Algier, tom. IL, p. 208 et 210, n° 3, pl. 9. Cette espèce, pendant le printemps, est assez abondamment répandue dans les environs d'Alger, de Philippeville et du cercle de Lacalle ; je n'ai rencontré que la variété meone qui se plait dans les lieux boisés et assez humides. JA. Satyrus arcanius (Papilio). Linn. Syst. nat. tom. IT, p. 791, n° 242. FaBr. Ent. syst. emend. tom. UT, pars 1,p. 21, n° 692. Ocns. Die Schmett. von Europ. tom. I, p. 317, n° 72. Gon. Encycl. méth. tom. IX, p. 546, n° 1e. Ejusd. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. I, p. 74. pl. 8, n°3. Satyrus arcanioïdes (var.), Prerr. Ann. de la soc. ent. de France, 1" série, tom. VI, p- 306, pl. 12, fig. 5. On trouve ce Satyre, dont le S. arcanioïdes, Pierr., n'est qu'une variété locale, dans l'Est et dans l'Ouest de nos possessions d'Afrique. Les quelques individus que j'ai pris dans le cercle de Lacalle, pendant les mois de juin et de juillet, ont été capturés sur les coteaux arides qui se trouvent entre Lacalle et Aïn-Dréan. Quant aux individus que Je possède de l'Ouest, ils m'ont été donnés par M. le colonel Levaillant, qui a rencontré cette espèce dans les environs d'Oran. 39. Satyrus pamphilus (Papilio). Linx. Syst. nat. tom. Il, p. 791, n° 239. Fasr. Ent. syst. emend. tom. II, pars 1, p. 221, n° 6g1. Gop. Encycl. méth. tom. IX, p. 549, n° 179. Ejusd. Hist, nat. des Lépid. de France, tom. I, p.176, pl. 8, secund. n° 3. Papilio nephile (var.), Husx. Samml. Europ. Schmett. tab. 51, fig. 237 (mâle), fig. 238 et 239 (femelle). Satyrus lyllus (var.), Esp. part. 1, tab. 122, cont. 77, fig. 1 (mâle). L Ocus. Die Schmett. von Europ. tom. I, p. 307. n° 67. Gop. Encycl. méth. tom. IX, p. 548, n° 178. Ejusd. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. I, p. 152, pl. 20, fig. 9 à 10. Ce n’est que dans l'Est, aux environs du cercle de Lacalle, que J'ai trouvé assez abon- damment ce Satyrus, qui se plaît dans les lieux ombragés et couverts d'herbes. enest paant k Mn, (e Thec lai et € # du cerd ts qu Ag CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 359 TROISIÈME TRIBU. LES ÉRYCINIDES. Genus THECLA, Fabr. Polyommalus, Latr. 36. Thecla æsculi. Fapr. Ent. syst. tom. Ill, pars 1, p. 299, n° 74. Gop. Encycl. méth. tom. IX, p. 649, n° 114. Ejusd. ist. nat. des Lépid. de France, tom. IT, p. 162, pl. 21, fig. 3 à 4. Ce n'est que dans les bois des lacs Tonga et Houbeira, aux environs du cercle de Lacalle, pendant les mois de mai et de juin, que j'ai pris cette espèce, qui n'est pas très-com- mune. 97. T'hecla rubi. (PIE, fig. 7.) Lin. Syst. nal. tom. IT, p. 791, n° 237. Fapr. Ent. syst. tom. IT, pars 1, LT: ET oP Gop. Encycl. méth. tom. IX, p. 673, n° 195. Ejusd. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. 1, p. 206, pl. 10, fig. 3, et pl. 10, 2°, fig. 5. Ce Thecla est beaucoup plus répandu que le précédent, et n’est pas rare pendant les mois d'avril et de mai, surtout dans les environs d'Alger, de Bougie, de Constantme, de Bône et du cercle de Lacalle; il habite aussi l'Ouest de l'Algérie, car j'en possède plusieurs indi- vidus qui ont été rencontrés dans les environs d'Oran par M. le colonel Levaillant. PI. 1, fig. 7. Tête grossie, vue de profil, du Thecla rubi. Genus PozromMATus, Boisd. Lycæna, Ochs. 38. Polyommatus ballus. (PL. 1, fig. 10.) Fagr. Ent. syst. tom. IIT, pars 1, p. 311, n° 180. Husx. Samml. Europ. Schmett. pl. 107, fig. 550 (mâle), pl. 72, fig. 360 à 361 (femelle) Go». Hist. nat. des Lépid. de France, tom. Il, p. 186. Dur. Hist, nat. des Lépid. de France, Suppl. tom. 1, p. 43, pl. 7, fig. 1 à 5. Cette espèce est très-répandue pendant tout le printemps dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie; M. le colonel Levaillant l’a prise aux environs d'Oran, et je l'ai rencontrée moi- même très-communément dans les environs d'Alger, de Bougie, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle. PL 1, fig. 10. Une antenne grossie du Polyommatus ballus. 360 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. 39. Polyommatus mauritanicus, Luc. (PL 1, fig. 3.) Enverg. 31 millim. (femelle), 27 millim. {mâle). P. alis in mare suprà fuscis, attamen primis fusco subfulvescentibus, magnà areà fulvä in fœminà; alis anticis infrà in utroque sexu fulvis, nigro punctatis, secundis fuscis, nigro punctatis ad basim in mare fortiter nigrescentibus ; antennis fuscescentibus, nigro suprà annulatis, palpis, capite, thorace pedibusque fusco-pilosis. Mâle. Cette espèce ressemble un peu au P. ballus. Le dessus des ailes du mâle est d’un brun noirâtre , à l'exception cependant des antérieures, qui sont d’un brun très-légèrement fauve; la frange est beaucoup plus pâle, etles ailes postérieures ne présentent pas à l'angle anal des points fauves comme cela se voit chez le P.ballus. En dessous, les premières ailes sont fauves, avec les bords bruns et ornés de quatre rangées de gros points noirs fortement prononcés et très-rapprochés; les postérieures sont d’un brun noirâtre, fortement saupoudrées de noir à leur base, avec quatre rangées de points d’un brun beaucoup plus foncé que le fond des ailes, et formant des demi-cercles. Les antennes sont d’un brun clair, annelées de brun foncé, avec la massue entièrement de cette couleur. Les palpes, le thorax, l'abdomen, ainsi que les organes de la locomotion sont d'un brun noirâtre et couverts de longs poils de même couleur. La femelle est un peu plus grande que le mäle, et, comme chez ce dernier, les ailes en dessus sont d’un brun noirâtre, mais elles présentent une grande tache fauve sur les disques des supérieures et des inférieures : chez ces dernières, la tache fauve est fortement dentée postérieurement; en dessous, elles sont de même couleur que celles du mâle, mais la tache fauve est beaucoup plus vive, et les points noirs qu'elles présentent sont distinctement sépa- rés entre eux; quant aux inférieures, elles ressemblent tout à fait à celles du mâle, à l’ex- ception cependant de la couleur du fond, qui est d’un brun moins foncé, et de la base, qui est d’un brun moins fortement saupoudré de noir. Cette espèce, qui vient se placer après le P. ballus, ne pourra être confondue avec ce der- nier à cause des secondes ailes, qui, dans le mâle, ne présentent pas de points fauves à l'angle anal, et qui, en dessous, dans les deux sexes, sont d’un brun foncé au lieu d’être vertes; 1l est aussi à noter que la tache fauve des secondes ailes de la femelle, au lieu d’être située vers la région anale, comme cela a lieu chez la femelle du P. ballus, en occupe au contraire tout le disque. Je n'ai rencontré qu'un seul individu femelle de ce curieux Polyommate, que Jai pris dans les premiers jours de mai, aux environs de Bougie, sur les bords de la route qui con- duit au Gouraïa; quant au mäle, qui habite les environs d'Alger, il m'a été communiqué par M. Pierret. PI. 1, fig. 3. Polyommatus mauritanicus (mâle), de grandeur naturelle, vu en dessus, 9° le même vu de profil, 9? Polyommatus mauritanicus (femelle), de grandeur naturelle, vu en dessus, 9° le même vu de profil. (ett den I ka lu Le k ï CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 361 A0. Polyommatus phlæas. Lanx. Syst. nat. tom. II, P- 793, n° 252. Fagr. Ent. syst. tom. IIL, pars 1°, p. 371, n° 178. Gop. Encycl. méth. tom. IX, p. 670, n° 167. Ejusd. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. I, p. 204, pl. 10, fig. ». Très-répandue dans Est et dans l'Ouest de l'Algérie pendant tout le printemps et une grande partie de l'été. QUATRIÈME TRIBU. LES LYCÉNIDES. Genus LYCcÆN4, Boisd. Polyommatus, Latr. A1. Lycæna bœtica. Lin. Syst. nat. tom. Il, p. 789, n° 226 (femelle). Fagr. Ent. syst. tom. III, pars 1, p. 280, n° Fi Gon. Encycl. méth. tom. IX, p. 658, n° 122. | Ejusd. Hist. nat. des Lépid. de France, tom.I, p- 192, pl. 10, fig. 2,et PI USE fig. 4. Cette espèce est assez rare; Je n’en ai rencontré que deux individus, que J'ai pris en mai et en juin, dans les environs de Bougie et de Milah. A9. Lycæna telicanus. Husx. Pap. pl. 74, fig. 371 à 372 (mâle), et pl. 108, fig. 553 à 554 (femelle). Gop. Encycl. méth. tom. IX, p- 655, n° 128. Ejusd. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. Il, P. 172, pl. 12, fig. 3 à 4. Rencontré aux environs de Bougie pendant le mois de mai: Je n’ai trouvé que trois indivi- dus de cette espèce. A3. Lycæna hylas. Fasr. Ent. syst. tom. IIT, pars 1, p. 300, n° 136. Go. Encycl. méth. tom. IX, p. 687, n° 216. Ejusd. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. I, p- 218, pl. 11, 2°, et DL AIS fig. 5. Lycæna abencerragus, Pier. (var.), Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. VI, p.21, pl Lifig, o. Les environs de Constantine et de Bône nourrissent cette espèce, que j'ai prise pendant les mois d’avril et de mai. Z00L. — Anim. articulés. — IIT° partie. A6 362 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. hh. Lycæna agestis. Hosx. Pap. pl. 62, fig. 303 et 306. Gop. Encycl. méth. tom. IX, p. 689, n° 220. Ejusd. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. I, p. 2108 pl 10, fig. 4, et pLnLeStent fig. 3. Bencontré une seule fois à Tixeraïn, vers le milieu de mai; environs d'Alger. h5. Lycæna alexis. Husx. Pap. pl. 60, fig. 292 à 294. Gon. Encycl. métk. tom. IX, p. 690, n° 22. Ejusd. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. 6 oran secund. fig. 5. On trouve assez communément ce Lycæna dans les environs d'Alger, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle, pendant tout le printemps et une grande partie de Pété. A6. Lycæna arqgiolus. Linx. Syst. nat. tom. Il, p. 790, n° 23/4. Fagr. Ent. syst. tom. IT, pars 1, p. 295, n° 124. Gon. Encycl. méth. tom. IX, p. 678, n° 190. Ejusd. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. 1, p. 225, pl. 11, sec. fig. 8,et pl. LL, quart. fig. D. Je n'ai pas rencontré très-communément cette espèce, que J'ai prise pendant le printemps et l'été, dans les environs de Bône et du cercle de Lacalle; je l'ai trouvée aussi dans les en- virons de Bougie. A7. Lycæna theophrastes. (PL. 1, fig. 6.) Fagr. Ent. syst. tom. IT, pars 1, p. 281, n° 82 (femelle). Gon. Encycl. méth. tom. IX, p. 658, n° 130. Cette espèce, pendant les mois d'avril et de mai, est très-répandue dans les environs de Constantine et du cercle de Lacalle; elle habite aussi les environs d'Oran, où elle a été ren- contrée assez communément par M. le colonel Levaillant. PI. 1, fig. 6. Lycæna theophrastes, de grandeur naturelle, vu en dessus, 6° le même vu de profil. Genus Craarrris, Boisd. A8. Cigaritis siphax ', Luc. (PL 1, fig. 8.) Enverg. 26 millim. C. alis suprà fulvo-ferrugineis, fusconigrescente marginatis, in areà fulvà nigro punctatis; alis anticis infrà fusco-ferrugineis, griseocinerescente marginatis, nigro maculatis, punctis flavo-argenteo ornatis, posticis omnind griseocinerescentibus punctis flavo-argenteis, maculis griseo-cinereis ; antennis cineres- ! Sur la planche, au lieu de Zerythis siphax, Luc. lisez : Cigaritis siphax, Luc. rl CINQUIÈME CLASSE. -- INSECTES. 363 centibus, fusco annulatis, capite thoraceque griseo - pilosis; abdomine suprà fusco, infra pedibusque albido-pilosis. Fœminà maris non dispare, nisi alis infrà vix flavo-argenteo maculatis. Mäle. Toutes les ailes en dessus sont d’un fauve ferrugineux, avec le bord externe des premières largement bordé de brun noirâtre ; les côtés antérieurs et postérieurs, ainsi que la base, d'un brun légèrement teinté de fauve, la frange d’un brun clair, et les nervures de cette couleur; dans l’espace, d’un ferrugineux fauve, on voit huit points noirs, dont quatre, assez espacés, sont placés près du bord antérieur; les quatre autres réunis forment une bande longitudinale qui atteint presque le bord postérieur. Les secondes ailes sont plus largement bordées de brun noirâtre que les premières, avec l’espace d’un fauve ferrugineux bien moins marque ; la base, ainsi que le bord abdominal, sont d'un brun légèrement teinté de fauve ; et dans l’espace , d'un fauve ferrugineux, on apercoit des points noirs réunis qui forment deux bandes transversales dont la postérieure est beaucoup plus grande; la bordure est d’un brun clair, avec les deux petites queues que présente l'angle anal tachées de blanc à leur extrémité. Les premières ailes en dessous sont fauves, avec les bords antérieur, externe et postérieur largement bordés de gris cendré, et la frange d’un gris blanchâtre; les points que lon voit en dessus se représentent en dessous, mais ils sont peu prononcés, et ceux qui, en dessus, forment une bande longitudinale, sont indiqués en dessous par des lunules ornées d'une petite tache d’un jaune argenté; vers Le bord externe, ces petites taches métalliques au nombre de cinq forment une rangée longitudinale circonscrite au côté interne par des lunules noirâtres. Les secondes ailes sont entièrement d’un gris cendre clair, avec la frange d'un gris blanchätre; les taches noires que l’on voit en dessus se reproduisent en dessous, mais plus distinctement; elles sont d’un gris cendré plus foncé que le fond des ailes, et toutes sont ornées d’une petite tache d’un jaune argenté; vers l'angle anal, on aperçoit une petite tache jaunâtre surmontée d’un petit point formé par des atomes noirâtres. Les an- tennes sont d’un cendré clair, annelées de brun foncé, avec la massue entièrement de cette couleur. La tête et le thorax sont couverts de poils grisâtres, avec l'abdomen en dessus d’un brun fauve; tout le corps, en dessous, ainsi que les organes de la locomotion, est revêtue de poils blancs. Femelle. Elle diffère du mâle par la tache fauve des premières et secondes ailes, qui est plus grande, et par les poils noirs, qui sont en plus petit nombre, surtout dans les pre- mières ailes; en dessous, elles sont semblables à celles du mâle, avec les taches d’un jaune argentée à peine apparentes. Ce n’est que dans l'Est que j'ai rencontré ce Cigaritis, qui est assez rare et qui vient se placer dans le voisinage du C. zeuxo. Il se plaît sur les collines arides et élevées, et son vol, assez rapide, ressemble beaucoup à celui des Lycæna; il habite les environs de Constantine et du cercle de Lacalle, où je l'ai pris pendant les mois de mai et de juin. PI. 1, fig. 8. Cigaritis siphax (mâle), de grandeur naturelle, vu en dessus, 8* Cigaritis siphax (femelle). de grandeur naturelle, vu de profil, 8? tête grossie, vue de profil, 8‘ une antenne. A6. 364 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. A9. Cigaritis Zohra. Dowz. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. V, p. 528, pl. 8, n° 1, fig. 5 à 6. Cette jolie espèce, que je n’ai pas rencontrée, habite l'Ouest de l'Algérie ; M. le colonel Levaillant en possède un individu qu'il a découvert dans le Djebel-Amour. 90. Cigarilis massinissa, Luc. Long. 16 millim. enverg. 36 millim. C. alis suprà fulvo-ferrugineis, nigricante marginatis, anticis nigro punctatis, his infra ferrugineis, fusco maculatis, argenteoque ornatis, posticis albis, fusco-ferrugineo trivittatis, argenteo marginatis, mar- gine fuscà , hâc nigro sex-maculatà. Elle est plus grande que le C. Zohra, dans le voisinage duquel elle vient se placer. Toutes les ailes sont d’un fauve ferrugineux en dessus, avec la bordure externe des premières noi- râtre, sensiblement échancrée au côté interne, et la frange d’un gris blanchâtre; le bord an- térieur est d’un fauve tirant un peu sur le jaune, avec la base d’un brun noirâtre; il est orné de cinq rangées de points noirs, dont la première n’est représentée que par une tache noirâtre peu accusée; la seconde rangée est plus fortement marquée, et les points qui la forment sont réunis; la troisième est représentée par trois points, formant au côté externe, par leur disposition, une figure trianguliforme : ces points sont tous séparés, avec le médian beaucoup plus grand; la quatrième rangée ne présente qu'un seul point, de forme carrée, et celui-ci est séparé de la dernière rangée par une tache blanchätre également de forme carrée; enfin, la dernière ou cinquième rangée est représentée par quatre points, dont trois se touchent, avec le quatrième à peine marqué et assez éloigné. En dessous, elles sont ferrugineuses, marginées de blanc, avec le bord antérieur et la côte bordés de cette couleur : celle-ci est ornée d’une rangée de six petits points noirs, plus longs que larges, précédés d’une autre rangée de petits points bruns, lesquels, dans leur centre, présentent une petite tache métallique d’un gris d'argent; le bord antérieur est entrecoupé par une suite de taches roussätres entourées de brun, et celles-ci offrant dans leur milieu un petit point métallique d’un gris d'argent, à l’exception cependant du point qui est situé près de la base. Il est aussi à remarquer que de la tache médiane roussâtre du bord antérieur il part une suite de petits points ou taches de couleur brune, qui vont se joindre à la seconde série des points du bord externe. Tout le bord antérieur des secondes ailes, en dessus, est large- ment bordé de brun, avec la bordure postérieure et l'angle anal fortement échancrés; en dessous, elles sont blanches, avec la bordure externe ornée de six taches noires et la partie médiane présentant trois rangées longitudinales de taches d’un brun ferrugineux et entou- rées de noir. La première rangée est formée par quatre taches séparées, à l'exception de la seconde tache, qui se joint avec la rangée suivante : celle-ci est séparée dans son milieu, et la seconde partie se joint à la troisième rangée, qui est presque continue : de petites pi mél wsbs (ptte ep jan q la CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 365 taches métalliques, d’un gris d'argent, se font remarquer sur les bandes et taches que je viens de signaler. Les antennes et l'abdomen manquaient. Cette espèce, qui habite les vallées du Djebel-Amour, a été découverte par M. le colonel Levaillant, qui a eu l'extrème obligeance de m'en céder un individu. CINQUIÈME TRIBU. LES HESPÉRIDES. Genus HESPERIA, Latr. Papilo, Linn. Esp. 91. Hesperia linea. Fagr. Ent. syst. emend. tom. IT, pars 1, p. 326, n° 236. Ocus. Die Schmett. von Europ. tom. I, p. 228, n° 18. Larr. Encycl. méth. tom. IX, p. 770, n° 118. Gop. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. I, p. 233, pl. 12, fig. 3, et pl. 12, tert. fig. 2. Esr. Pap. Europ. part. 1, p. 344, tab. 36, Suppl. 12, fig. 2, 3 (mâle et femelle). Habite les environs d'Alger et de Constantine, où J'ai rencontré cette Hespérie pendant le printemps et une grande partie de lété. 92. Hesperia lineola (Papilio). Ocus. Die Schmett. von Europ. tom. I, p. 230, n° 19, tom. IV, p. 161, n° 20. Larr. Encycl. méth. tom. Ip 7r1sner0: Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, Suppl. tom. F, p. 253, pl. 41, fig. 1 à 3. Papilio virgula, Husx. Samml. Europ. Schmett. tab. 130, fig. 660 à 661 (mâle), fig. 662 à 663 (femelle ). Ce n’est qu'aux environs de Constantine, à la fin de mai, dans la vallée du Roumel, que J'ai rencontré trois individus de cette espèce. 93. Hesperia actæon. Esp. Pap. Europ. part. 1, p. 345, tab. 36, Suppl. 12, fig. 4. Ocus. Die Schmett. von Europ. tom. I, édit. 2, p. 231, n° 20. Husx. Samml. Europ. Schmett. tab. 96, fig. 488 à 489 (mâle), fig. 490 (femelle). Larr. Encycl. méth. tom. IX, p. 772, n° 120. Gov. Hist. nat des Lépid. de France, tom. IL, p. 217, pl. 27, n° 3 à 4. Environs de Milah, vers le milieu de juin; je n’ai trouvé que deux individus de cette Hespérie, qui se plait dans des lieux arides et ordinairement incultes. 366 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Genus Srrrcurus, Boisd. Hesperia, Auct. 54. Syrichtus malve. Fagr. Ent. syst. emend. tom. III, pars 1, p. 390. 1 6999. Husx. Samml. Europ. Schmett. tab. 90, fig. 450 à 451. Larr. Encycl. méth. 1om. IX, p. 779, n° 138. Gop. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. I, p. 243, pl. 12, secund. fig. 5. Papilio malvarum, Ocns. Schmett. von Europ. edit. 2, p. 195, n° 1. Papilio alceæ, Esp. Pap. Europ. part. 1, tab. 51, cont. 1, fig. 3. L'Est et l'Ouest de l'Algérie nourrissent cette espèce, que J'ai prise pendant le prin- temps et une grande partie de l'été dans les environs d'Oran, d'Alger, de Constantine ei du cercle de Lacalle; ce Syrichtus se plaît dans les lieux boisés et cultivés. 99. Syrichtus alveus. Hugx. Samml. Europ. Schmett. tab. 92, fig. 461 (mâle), fig. 462 et 463 (femelle). Ocus. Schmett. von Europ. tom. If, p. 206, n° 5 Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, Suppl. tom. I, p. 312, pl. 50, fig. 1 à 2. Pendant l'hiver et le printemps, J'ai rencontré ce Syrichtus dans les environs d'Alger, de Constantine et du cercle de Lacalle. Cette espèce fréquente particulièrement les parties montagneuses. 56. Syrichtus onopordr. Rams. Faun. ent. de l'And. tom. Il, p. 27, pl. 8, fig. 18. Boisp. Gener. et Ind. meth. p. 36, n° 300. Rencontré une seule fois en août, dans le Boudjaréa, aux environs d'Alger. Cette espèce jusqu'à présent n'avait encore été signalée que comme habitant l'Espagne et la France méridionale. 97. Syrichtus therapne. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, Suppl. tom. 1, p. 264, pl. 42, fig. 4 a 10. Rencontré une seule fois à Kouba, aux environs d'Alger, fin de juillet. Catal otre dot on Cres, I Les e Ce là ir D =] CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 3 SIXIÈME TRIBU. LES SÉSIDES. Genus Sesr4, Lasp. Ochs. Ægeria, Fabr. 98. Sesia brosiformis (Sphinx). Huex. Samml. Europ. Schmett. tab. 25, fig. 116. Ocus. Schmett. vor Europ. tom. IV, p. 173, n° 28. Dur. Hist. nat. des Pap. de France, Suppl. tom. II, p. 116, pl. 9, fig. 6. C'est à Kouba, en mai, aux environs d'Alger, que j'ai pris cette espèce, dont je n’ai rencontré que quelques individus. 99. Sesia philanthiformis. Lasp. Ses. Europ. p. 31, fig. 23 à 24 (mas), fig. 25 à 26 (fœm.), fig. 27 (fœm.), var. fig. 28 (mas), var. Ocns. Schmett. von Europ. tom. II, p. 180, n° 26. Go. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. I, p. 119, pl: 21, fig. 17. Sphinx muscæformis, Esp. op. cit. tom. Il, tab. 32, cont. 7, fig. 6 (fœm.). Les environs de Constantine et de Milah nourrissent cette espèce, que J'ai prise en Juin. 60. Sesia tenthrediniformis (Sphinx). Lasp. Ses. Europ. p. 29, n° 20, fig. 18 (mas), fig. 19, 20 (fæm.), fig. 21, var. (mas), fig. 22, var. (fæm.). Oous. Schmett. von Europ. tom. II, p. 176, n° 25. Sphinx empifornus, Esp. Pap. d'Europe, tom. IT, p. 215, tab. 32, cont. ARR APP Sphinx muscæformis, ejusd. op. cit. tom. IT, p. 217, tab. 32, cont. 7, fig. 6 (fœm.). C'est aux environs d'Hippone, pendant le mois de mai, en frappant les buissons, que Jai trouvé cette Sésie, dont je n’ai rencontré que quelques individus. 61. Sesia sirphiformis, Luc. (PL 2, fig. 7.) Long. 13 millim. enverg. 22 millim. :. $. capite palpisque flavo aureo-pilosis, antennis nigro-fuscis; thorace nigro-violaceo, anticè suprà infrà- que flavo; alis anticis, nervurà costali mediâque fusconigricantibus, in medio transversim fusco macu- latis atque flavo-aureis ; alis posticis anticè flavo-aureo marginatis, nervuris nigricantibus, fimbrià in utro- que fuscà ; abdomine nigro-violaceo, flavo annulato, scopulis nigris, medià attamen flavà: pedibus nigro- violaceis , tibiis flavo-pilosis atque nigro annulatis. Elle ressemble un peu à la S. ichneumoniformis, dans le voisinage de laquelle elle vient se placer. La tête, ainsi que les palpes, est revêtue de poils d’un beau jaune doré, à l'exception 368 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULEÉS. de la face de la tête, qui est jaune. Les antennes sont d’un noir brun. Le thorax est recouvert d’écailles d’un noir violacé, orné d’un anneau jaune à sa partie antérieure, et d’une bande de cette couleur de chaque côté; en dessous, et sur les parties latérales, il est revêtu d’écailles jaunes. Les premières ailes ont la nervure costale, ainsi que toute la médiane, celle de l'angle apical et celui-ci d’un brun noirâtre; il n’y a que la cellule discoïdale qui soit transparente, encore celle-ci est-elle interrompue par une tache transversale d’un brun noirâtre, suivie d’une tache d'un jaune doré qui envahit les intervalles que laissent entre elles les nervures de l'angle apical; le dessous est entièrement semblable au dessus. Les ailes inférieures sont transparentes, avec le bord antérieur bordé de jaune doré, les ner- vures noirâtres, la frange, ainsi que celle des ailes inférieures, brunes. L’abdomen est d’un noir violacé, annelé en dessus et en dessous de jaune; Les brosses anales sont noires, à l'exception cependant de la médiane, qui est jaune. Les pattes sont d’un noir violacé, avec les tibias hérissés de poils jaunes et annelés de noir à leur extrémité. C'est en juin, dans les bois du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle, que J'ai pris cette jolie petite espèce, dont je n'ai rencontré que deux individus. PI. 2, fig. 7. Sesia sirphiformis, de grandeur naturelle, vue en dessus. 62. Sesia euglossæformis, Luc. (PI. 2, fig. 5.) Long. 13 millim. enverg. 21 millim. S. ferrugineo-pilosa; thorace nigrovirescente metallico, longitudinaliter ferrugineo trivittato; alis anticis transversim fusco maculatis, apice nervurisque fuscis, piloso-squamosis, flavo-auratis, posticis nervuris fuscis, sparsim squamoso-pilosis, flavo-auratis, fimbrià suprà infràque fuscà ; abdomine nigrovirescente, seg- mentis ferrugineo alboque annulatis, infrà omnin ferrugineo; pedibus nigris, piloso-ferrugineis, anten- nisque nigro-violaceis, ferrugineo annulatis. La tête est noire, revêtue, en dessus et sur la face, de poils ferrugimeux assez allongés et de poils jaunâtres derrière les yeux seulement. Les deux premiers articles des palpes sont entièrement couverts de poils d'un ferrugineux jaunâtre, allongés, tandis que ceux présen- tés par le troisième article sont jaunes et très-courts. Les antennes sont d’un noir violacé, annelées de poils squamiformes ferrugineux et noires à leur extrémité. Le thorax est d’un noir verdâtre métallique, bordé de poils squamiformes de cette couleur antérieurement, et orné en dessus de trois bandes longitudinales ferrugineuses formées par des poils de cette couleur; en dessous, il est d’un noir verdâtre métallique, et sur les parties latérales il pré- sente de chaque côté une tache ferrugineuse formée par des poils écailleux de cette couleur. Les ailes antérieures sont transparentes, avec les nervures, le dessus des bords, une grande tache transversale, le sommet bruns, revêtus de poils écailleux d’un jaune doré; quant au dessous, il est semblable au dessus. Les ailes postérieures sont transparentes, avec Les ner- vures brunes, et présentant çà et là quelques poils écailleux d’un jaune doré. La frange des quatre ailes est brune tant en dessus qu'en dessous et ornée de poils écailleux d’un jaune doré et très-clairement semés. L’abdomen, en dessus, est d’un noir verdâtre, alternative- ment annelé de ferrugineux et de blanc; en dessous, il est entièrement d’un ferrugineux lan ques Ces ju rer Pl 2 june $. ca qunen* ojrcan ar 1 Ces ls ant Le à rbl CINQUIÈME CLASSE. —INSECTES. 369 brillant, métallique, avec les brosses anales de cette couleur, mais non métalliques. Les pattes sont noires, revêtues de poils ferrugineux. C’est en fauchant les grandes herbes, en juin, dans les environs du camp de Setif, que j'ai rencontré cette espèce, dont je n'ai trouvé que deux individus. PI. 2, fig. 5. Sesia euglossæformis, de grandeur naturelle, vue en dessus, 5° la tête vue de profil, 5 une antenne, 5° une patte de la première paire, 51 une patte de la troisième paire. 63. Sesia ceriæformis, Luc. (PL. 2, fig. 6.) Long. 9 millim. enverg. 16 millim. S. capite, antennis palpisque nigris, thorace abdomineque nigrovirescentibus, hoc suprà tantum nigro cyaneo-violaceo annulato, scopulis nigro-violaceis, medià attamen ferrugineo aurantiacà; alis anticis fusco- nigricantibus, ferrugineo-aurantiaco maculatis posticèque marginatis; alis posticis translucentibus, ner- vuris nigris; pedibus nigro cyaneo-violaceis, tibiis ferrugineo-aurantiaco pilosis. C'est près de la S. stomoxiformis que vient se ranger cette espèce. La tête, les palpes, les antennes, sont noirs, avec le thorax et l'abdomen d’un noir verdâtre : cette couleur est due à de petits poils squamiformes, parmi lesquels on en aperçoit d’autres qui sont d’un noir bleu violacé, et qui, régulièrement disposés à la partie postérieure de chaque segment, font que l'abdomen est aussi de cette couleur; en dessous, il est entièrement noir. Les brosses anales sont d’un noir violacé, à l'exception de la médiane, qui est d'un ferrugineux orangé. Les premières ailes sont d’un brun noirâtre, avec le bord antérieur revêtu de quelques écailles d'un bleu violacé; il n’y a que la cellule discoïdale qui soil transparente, encore celle-ci est-elle interrompue par une tache transversale d’un brun noirâtre, suivie d’une autre beaucoup plus petite, d’un ferrugmeux orangé; le bord intérieur de ces mêmes ailes est bordé de cette couleur; quant à la tache apicale, elle est d’un brun noirâtre et ornée çà et là de quelques petites écailles d’un ferrugineux orangé; le dessous est tout à fait semblable au dessus. Les secondes ailes sont transparentes, avec les nervures noires et la frange, ainsi que celle des premières ailes, brune. Les pattes sont d’un noir bleu violacé, avec les tibias des première et seconde paires surtout hérissés de poils allongés, d’un ferrugineux orangé. Ce n’est qu'aux environs d'Oran que J'ai pris cette jolie petite espèce, que J'ai rencontrée à la fin de mars sur le versant du Djebel-Santa-Cruz. PL. 2, fig. 6. Sesia ceriæformis, de grandeur naturelle, vue en dessus. Z001. — Anim. articulés, — IJI° partie. 4 370 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. DEUXIÈME FAMILLE. LES HÉTÉROCÈRES. PREMIÈRE TRIBU. LES SPHINGIDES. Genus M4cr0GLOSS4, Ochs. Sphinx et Sesia, Auct. 64. Macroglossa stellatarum (Sphinx). Linx. Syst. nat. tom. I, 2, p. 803, n° 27. Ejusd. Faun. suec. ed. 2, p. 288, n° 1091. Fagr. Ent. syst. tom. INT, pars 1, p. 380, n° 5. Esp. Pap. d'Europe, tom. IT, p. 114, tab, 15°, fig. 1,2°et 3: Ocus. Die Schmett. vor Europ. tom. IT, p. 193, n°4. Gop. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. IT, p. 55, pl. 19, fig. 3. Cette espèce n'est pas très-rare, pendant les mois de mai et de juin, dans l'Est et dans l'Ouest de nos possessions d'Afrique. Genus DerzePxiLA, Ochs. Sphinx, Auct. 65. Deilephila euphorbiæ (Sphinx). (PI. 2, fig. 8.) Linx. Syst. nat. tom. [, 2, p. 802, n°10. Ejusd. Faun. suec. ed. 2, p. 287, n° 1086. Fapr. Ent. syst. tom. IL, pars 1, p. 367, 1907. Esp. Pup. d'Europe, tom. Il, p. 100, tab. 11, fig. 1 à 4. Ocus. Die Schmett. von Europ. tom. Il, p. 223, n° 4. Go». Hist. nat. des Lépid. de France, tom. IF, p. Bo pi LU Re ME UNt0) J'ai obtenu cette espèce de chrysalides que Jai prises en juillet au pied d’un olivier, et qui ont opéré leur éclosion en septembre de la même année. (Kouba, environs d'Alger.) Tous les individus obtenus de cette éclosion diffèrent de ceux d'Europe par la teinte pâle des couleurs qui ornent les ailes et tout le corps. Le thorax, ainsi que l'abdomen, présente la même couleur que chez les individus d'Europe, à l'exception cependant de la partie inférieure ou le dessous de l'abdomen, qui est olivâtre au lieu d’être d’un rouge pâle. Les ailes, en dessus, sont d’un gris cendré clair au lieu d’être d’un gris rougeâtre, ice Jpsous ; p9,[ je dun Rent jenie Ces Le ten L er CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 371 à l'exception cependant des secondes ailes, qui sont très-légèrement teintées de rose; en dessous, elles sont d’un cendré très-légèrement olivâtre. PL. 2, fig. 8. Deilephila euphorbiæ , de grandeur naturelle, vu en dessus; 8: la tête vue de profil, 8! extré- mité d'une mâchoire, 8° une antenne, 8% une patte de la troisième paire. 66. Deilephila celerio (Sphinx). Lin. Syst. nat. tom. IR 000 F1 Fagr. Ent. syst. tom. IT, pars à, p. 370, n° 43. Husw. Samml. Europ. Schmett. p. 96, n° 4, tab. 10, fig. 59 (mas). Ocus. Die Schmett. von Europ. tom. IL, p. 205, n° 2. Gon. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. II, p. 43, pl. 18, fig. 2. Bencontré une seule fois, mort, sous les écorces d’un olivier, aux environs de Bougie; premiers jours de mars. 67. Deilephila lineata. Gop. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. IT, p. 40, pl. 13, fig. 1. C'est dans les vallées du Djebel-Amour que cette espèce a été rencontrée par M. le colo- nel Levaillant. Ce Déiléphile ressemble tout à fait à nos individus de l'Europe méridionale, si ce n’est que les couleurs sont plus foncées et surtout plus largement accusées. Genus SPHINx, Ochs. 68. Sphinx convôlvul. Linx. Syst. nal. tom. 12540709, 000: Ejusd. Mus. Lud. Ulr. p. 345, n° 5. Fapr. Ent. Syst. tom. IT, pars 1, p. SH Dan Hupx. Samml. Europ. Schmett. p. 98, n° 3, tab. 14, fig. 70 (mas). Ocus. Die Schmett. von Europ. tom. II, p. 236, n° 2. Go». Hist. nat. des Lépid. de France, tom. I, p. 26, pl. 16. Cette espèce, qui a été prise en mai, dans les environs d'Alger, m'a été donnée par M. L.. Vacherot. Genus AcueroNTrA, Ochs. Brachygqlossa, Boisd. 69. Acherontia atropos (Sphinx). Lin. Syst. nat. tom. I, 2, p. 799, n° 9. Fagr. Ent. syst. tom. IIT, pars 1, p. 30H 0027 Husx. Samml. Europ. Schmett. p. 98, n° 2, tab. 13, fig. 68. Esp. Pap. d'Europe, tom. IT, tab. 7, fig. 1, 2, 3. Gon. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. IT, p. 16, pl. 14. Les quelques individus que j'ai rencontrés de cette espèce ont été pris, dans les pre miers jours de mai, aux environs d'Alger et de Bougie. 372 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. DEUXIÈME TRIBU. LES ZYGÉNIDES. Genus ZYGÆN4, Latr. Anthrocera, Scop. 70. Zygæna alqira. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, Suppl. tom. Il, p. 86, Diigo! Cette Zygène est très-abondamment répandue dans l'Est et dans l'Ouest de nos posses- sions d'Afrique, où je l'ai rencontrée particulièrement, dans les premiers jours de mars, aux environs d'Alger et de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle. Je ne crois pas que cette Lygène jusqu'à présent ait été trouvée en Europe, quoique M. Duponchel ait décrit et figuré cette espèce dans son Histoire naturelle des Lépidoptères que nourrit cette partie du monde. fl: Zygæna orana. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, Suppl. tom. I], Pa 49 DID he 0, Ce n'est que dans l'Ouest, aux environs d'Oran, que J'ai pris cette espèce, dont je n'ai rencontré que deux individus; premiers jours de mars, sur le versant Est du Djebel-Santa- Cruz. Comme la précédente, cette Zygène jusqu'à présent n’a pas encore été rencontrée en Europe, quoique M. Duponchel lait décrite et figurée dans son Histoire naturelle des Lé- pidoptères qui traite des espèces de cette partie du monde. 72. Zyqæna zuleima. Prerr. Ann. de la soc. ent. de France, 1 série, tom. VI, DOS DA 1e": J'ai rencontré assez communément cette Zygène dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie, pendant la fin de l'hiver et une grande partie du printemps. Environs d'Oran, d'Alger, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle. 73. Zyqæna Valentin. Bruanp, Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p- 201, pl. 8, n° 1, fig. 1. Cette espèce, que Je n'ai pas rencontrée, a été prise dans les environs de Constantine par M. Valentin Dévoisins, commissaire civil à Kole’a. Ces IE. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 373 7h. Zygæna ludicra, Luc. (PI. 3, fig. 1.) Long. 8 millim.!, enverg. 20 millim. L. corpore pedibusque nigris, antennis nigro-subviolaceis; alis anticis fusco subvirescente tinctis, longi- tudinaliter rubro trivittatis bimaculatisque, nervuris fimbriâque nigris; posticis rubris, fimbrià nigrà. Cette Zygène ressemble un peu à la Z. Valentini, mais elle est plus petite. La tête, ainsi que les palpes, est noire, revêtue de poils de cette couleur. Quant aux antennes, elles sont d’un noir légèrement violacé. Le thorax est noir et entièrement couvert de-poils de cette couleur, assez allongés et peu serrés. Les ailes supérieures sont plus étroites que dans le Z. Valentini, et sont d'un brun légérement teinté de verdätre, avec les nervures et Ja frange noires; elles présentent trois bandes longitudinales rouges, dont deux partent de la base de l'aile, et dont celle qui est placée près de la nervure médiane est beaucoup plus allongée que la première, qui occupe le bord antérieur de la nervure costale ; quant à la troi- sième, elle occupe la cellule discoïdale, dont elle dépasse même la nervure disco-cellulaire: cette bande est suivie de deux taches rouges placées l’une au-dessus de l’autre et de forme oblongue; les ailes inférieures, ainsi que les nervures, sont rouges, avec la frange noire. En dessous, les ailes ne présentent rien de remarquable, si ce n’est cependant les premières, dont la teinte d’un brun verdâtre est remplacée par du rouge. L’abdomen, ainsi que les pattes, est noir. Je n'ai pas rencontré cette espèce, qui habite les environs d'Oran, et qui m'a été com- muniquée par M. le docteur Boisduval. PL 3, fig. 1. Zygœna ludicra, de grandeur naturelle, vue en dessus, 1° la tête vue de profil. 75. Zyqæna Cedri. BruanD, Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, P202/0225pl 8m hip, C'est aux environs d'Alger que cette Zygène, que je n’ai pas trouvée, a été prise. M. E. Cèdre, officier aux chasseurs d'Afrique, auquel elle a été dédiée, l'a découverte. Genus ProcRIS, Fabr. Atychia, Ochs. 76. Procris cognata', Luc. (PI. 3, fig. 2.) Long. 11 à 12 millim. enverg. 30 à 33 millim. P. alis anticis, capite, thorace abdomineque viridi auratis, primis infra secundisque cinerescentibus aique cinerescente fimbriatis; antennis elongatis, exilibus, viridi aurato-subcyaneo tinctis dentibusque fuscis; pedibus elongatis, femoribus viridi auratis, tibiis tarsisque cinerescentibus. © Ramb, in Gen. et ind. meth. p- 94, n° 449 (inédit). re 374 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Il est plus grand que le P. statices, auquel il ressemble beaucoup. Les ailes supérieures, en dessus, ainsi que le thorax, le dessus et le dessous de l'abdomen, sont d’un vert dore beaucoup plus clair que chez le P. statices; ces mêmes ailes en dessous, ainsi que le dessus et le dessous des secondes, sont aussi d’un cendré beaucoup plus clair; enfin il est encore à noter que la frange des quatre ailes, au lieu d’être d’un vert doré, comme cela à lieu dans le P. statices, est chez notre espèce africaine d’un cendré très-clair. Les antennes sont plus allongées, bien moins épaisses que chez l’espèce française; leur tige est d’un vert très- légèrement teinté de bleu en dessus, avec les dents que ces organes présentent de chaque côté, d’un brun assez foncé, moins allongées et surtout moins serrées que chez le P. sta- tices. Les pattes sont aussi plus grèles et plus allongées, avec les fémurs d’un vert doré très- clair, les tibias et les articles des tarses d’une couleur cendrée peu foncée. Ce n’est que dans l'Est, aux environs de Constantine, pendant le mois de mat, que j'ai pris ce joli Procris, qui est assez rare et qui n'avait encore été signalé que comme habitant l'Espagne méridionale. Versant Sud du Djebel-Mans'ourah. PI. 3, fig. 2. Procris cognata, de grandeur naturelle, vu en dessus, 2* la tête vue de profil, 2? une antenne, 2° une patte de la première paire. \ 77. Procris cirtana, Luc. (PI. 3, fig. 3.) Long. 6 à 7 millim. enverg. 18 à 20 millim. P. alis anticis nigrescentibus ad basim anticèque viridi tinctis; alis posticis suprà infraque anticis infrà subnigrescentibus; capite, thorace abdomineque viridibus, antennis viridi cyanescentibus dentibusque nigris. Il est plus petit que le P. globularie, auquel il ressemble un peu. Les ailes supérieures sont noirâtres, avec la naissance et tout le bord antérieur fortement saupoudrés de vert foncé. Les secondes ailes en dessus et en dessous, avec la partie mférieure des premières, sont assez légèrement teintées de noirâtre. La tête, ainsi que le thorax et tout l'abdomen, est assez fortement saupoudrée de vert foncé. Les antennes sont d’un vert bleuâtre foncé, avec les dents qu’elles présentent de chaque côté, d’un noir mat. La femelle ressemble tout à fait au mäle, avec les dents des antennes d’un noir mat et fort peu marquées. Rencontrée aux environs de Constantine, dans les premiers jours de mai, sur le versant du Koudiat-Ati, cette espèce est un peu plus commune que la précédente et se tient fixée le long des tiges des grandes herbes. PI. 3, fig. 3. Procris cirtana, de grandeur naturelle, vu en dessus, 3° une antenne. Ps. Au Qc Go (elle Ét pes de Co Lg Lx CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. TROISIÈME TRIBU. LES BOMBYCIDES. Genus ÉucaeLr4, Boisd. Callimorpha, Latr. Dejopeia, Curt. 78. Euchelia pulchra. ësp. Pap. d'Europe, tom. IV, p. 570, tab. 164, noct. 85, fig. 3. Hupx. Samml. Europ. Schmett. p. 228, n° à, tab. 26, fig. 113 (fœm.). Ocus. Die Schmett. von Europ. tom. II, p. 304, n° 4. Go». Hist. nat. des Lépid. de France, tom. V, p. 23, pl. 42, fig. 4. Cette Euchelia, pendant toute l’année, est très-abondamment répandue dans toutes Îles parties de l'Est et de l'Ouest de l'Algérie que j'ai parcourues. Genus Emypr4, Boisd. Eulepia, Steph. 79. Emydia coscina. Ocns. Die Schmett. von Europ. tom. IT, p. 300, n° 1. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, Suppl. tom. IF, p. 11, pl. E, lig. 2. Bombyæx chrysocephala, Hugx. Samml. Europ. Schmett. tab. 58, fig. 251 8. Pris sur les bords du lac Houbeira en jum, aux environs du cercle de la Lacalle. Cette espèce parait assez rare : je n'en ai rencontré que deux individus, dont un mâle et une femelle. Genus CazrimorPH4, Boisd. Eyprepia, Ochs. 80. Callimorpha dido. Wacx. Reis. in der Regenis. Alqier, tom. IIT, p. 209, n° 2, ple9. Je n'ai pas rencontré cette charmante espèce, qui a été prise dans les environs d'Oran par M. Wagner. 376 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Genus TricHosoMA, Ramb. Eyprepia, Treits. 81. Trichosoma mauritanicum, Luc. (PL 3, fig. 5.) Long. 12 millim. +, enverg. 29 millim. T. alis anticis suprà infraque nigro-fuscis, ad marginem extùs duabus maculis albido-flavescentibus ornatis; alis secundis suprà infraque, et angulo anali flavo-aurantiacis {hoc fortiter fusco-nigro marginato), maculà trianguliformi fuscäque ornatis; capite thoraceque nigris, flavescente-pilosis; abdomine suprà nigro, infrà piloso-flavescente; antennis sat elongatis, flavescentibus , setis nigris. (Marem tantüm novi.) Mâle. Il est de la grandeur du T. bæticum, près duquel il vient se placer. Les ailes supé- rieures sont d’un noir brun et présentent, vers le milieu du bord antérieur, une petite tache d'un blanc jaunâtre profondément échancrée du côté interne et projetant du côté externe une dent assez fortement prononcée; un peu avant le sommet, ces mêmes ailes sont ornées d’un très-petit point d’un blanc jaunâtre, situé un peu en decà du bord antérieur; en dessous, ces ailes sont de même couleur qu'en dessus et offrent les mêmes taches. Les secondes en dessus sont d’un jaune orange foncé, ont une bordure assez large d’un noir brun, et présentent vers Le milieu de leur bord interne une pelte tache triangulaire d’un brun foncé: il est aussi à noter que l'angle anal est fortement taché de Jaune orange; en dessous, ces ailes sont de même couleur qu'en dessus. La tête et Le thorax sont noirs, hérissés de poils d'un jaune très-clair, allongés et peu serrés. L’abdomen en dessus est entièrement noir et couvert de poils de même couleur; en dessous, il est également noir, mais parsemé de poils d'un jaune très-clair. Les pattes sont noires, couvertes de poils jaunes, avec les fémurs des pattes de la première paire rougeâtres. Les antennes sont assez allongées, avec la tige jau- nâtre et les soies noires. Je n’ai trouvé qu'une seule fois cette curieuse espèce, que J'ai prise vers le milieu de Juin dans les grandes forêts de chènes-liéges du lac Houbeira, aux environs du cercle de Lacalle. PI. 3, fig. 5. Trichosoma maurilanicum (mâle), de grandeur naturelle, vu en dessus, 5° la tête vue de profil, 5? une antenne, 5° une patte de la première paire. 82. Trichosoma algiricum, Luc. (PL 3, fig. 6.) Long. 10 miliim. enverg. 22 millim. T. flavescente fimbriatum; alis primis suprà nigro subflavescente tinctis, flavo transversim trajectis, puncto flavescente ad apicem ornatis, infrà flavis, anticè nigrescentibus ; alis secundis suprà infraque fla- vis, vittà marginali, latà, nigrescente; capite, thorace abdomineque nigris, flavescente-pilosis : antennis flavescentibus, fortiter pectinatis. (Marem tantüm novi.) Mäle. I est de la grandeur du T°. corsicum, avec lequel il a beaucoup d’analogie. Les ailes supérieures ont leur fond d’un noir très-légèrement teinté de Jaunâtre et sont traversées à peu près dans leur milieu par une bande assez large d’un jaune foncé ; à leur base elles sont très-légèrement saupoudrées de jaunâtre, et antérieurement elles présentent une petite tache jaune, ordinairement plus large que longue. Les ailes inférieures sont Jaunes, avec —— —— om er ; de ” gpacée. yssoût K à ter da, le dk gros pol d n que | 1 jui x a01 Ÿ Ge Tri iQ sus h fo Cette Len er CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 377 une bande marginale noirâtre très-large et projetant à son bord interne une dent fortement prononcée. Les franges dans les quatre ailes sont d’un jaune clair. En dessous , toutes ces ailes sont jaunes; dans les premières, la bande apicale noirâtre est très-large et divisée, au côté interne, par la couleur du fond, qui forme une bande transversale; quant aux secondes ailes, le dessin du dessous correspond entièrement à celui de dessus. La tête et le thorax sont noirs et couverts de longs poils peu serrés, d’un fauve clair. L’abdomen est noir, avec les poils Con il est parsemé moins longs que ceux du thorax, à l’exception cependant de ceux que présente la partie anale, qui sont jaunâtres. Les pattes sont noires, hérissées de poils jaunâtres, avec les tarses de cette couleur. Les antennes sont courtes, jaunâtres, avec les soies très-allongées. Ce Trichosome offre une variété assez remarquable par le dessus des premieres ailes, dans lesquelles la bande jaune transversale est presque oblitérée et ne se présente que sous la forme d’une petite tache transversale. Cette espèce, qui est très-voisine du T°. corsicum, ne pourra être confondue avec ce der- nier à cause du dessin du dessus des ailes et de la frange de ces mêmes organes, qui sont d'un jaune clair. Je ne connais pas la femelle de cette espèce, qui habite les environs d’Alger et qui a été prise en mai par M. Cantener. PI. 3, fig. 6. Trichosoma algiricum (mäle), de grandeur naturelle, vu en dessus. Genus CHELONIA, Latr. Eyprepia, Ochs. Arctia, Steph. 83. Chelonia pudica (Bombyx). Fapr. Ent, syst. tom. LIT, pars 1, p. 471, n° 19%. Huex. Samml. Europ. Schmett. Bomb. p. 134, n° 6, pl. 31, fig. 134 (fæm.). Esp. Pap. d'Europe, tom. I, tab. 84, cont. Bomb. tab. 5, fig. 1. Ocus. Die Schmett. von Europ. tom. IIT, p. 334, n° 17. Gop. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. IV, p. 313, pl. 32, fig. 1 à 2. Rencontré uae seule fois, en juin, sur les grandes herbes, dans les marais d’Ain-Dréan, aux environs du cercle de Lacalle. Genus Liparis, Ochs. Bombyx, Auct. 8. Liparis dispar ( Bombyx). Lixx. Syst, nat. tom. I, 2, 821, 44. Fagr. Ent. syst. tom. TITI, pars 1, 437, n° 94. Ocus. Die Schmett. von Europ. tom. INT, p. 315, n° 5. Gon. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. IV, p. 256, pl. 25, n° 1 (mâle), n° 2 (femelle). Le Zig-zag, Grorrr. Hist. nat. des Ins. des env. de Paris, tom. Il, P119, n°14. J'ai pris cette espèce, volant en mai, dans les bois du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle, Zoo1. — Anim. articulés. — IIT° partie. A8 378 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULEÉS. 85. Liparis chrysorrhæa (Bombyx). Linx. Syst. nat. tom. I, 2, 822, 45. Fapr. Ent. syst. tom. IT, pars 1, 458, n° 160. Ocus. Die Schmett. vor Europ. tom. IT, p. 202, n° 8. Gop. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. IV, p. 276, pl. 28, fig. 3. Il est commun dans les forêts de chènes-liéges du cercle de Lacalle, pendant tout le printemps et une assez grande partie de l'été. Genus OrGy4, Ochs. Boisd. Bombyx, Auct. 86. Orgya antiqua (Bombyx). Linx. Syst, nat. tom. 1,2, 825, 56. Far. Ent. syst tom. IIL, pars 1, p. 476, n° 216. Ocus. Die Schmett. von Europ. tom. IT, p. 221, n° 6. Gop. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. IV, p. 253, pl. 24, n° 1 et 2. Rencontré une seule fois, en juin, dans les grandes forêts de chênes-liéges du lac Hou- beira, aux environs du cercle de Lacalle. Genus Bomgyx, Boisd. Gastropacha, Ochs. 87. Bombyx cocles. Hu. Samml. Europ. Schmett. Pap. tab. 79, fig. 332 à 335. Trerrs. Die Schmett. von Europ. Suppl. tom. X, 1, 190. Boisp. Icon. tom. Il, p. 160, pl. 166, fig. 3 à 4. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, Suppl. tom. IV, p. 89, pl. 7, fig. 2 a, b. Il habite les environs de Bône, où j'ai rencontré un individu femelle sur un tronc d’oli- vier, dans les premiers jours de novembre. La chenille que j'ai prise sur le genêt maritime à la fin de juin s’est transformée vers la fin de juillet, et l'éclosion s’est opérée dans les PAGE , ’ | LAURE . | premiers jours d octobre. Sur plusieurs chenilles que j'avais prises et qui ont une très-grande analogie avec celles du B. trifolüi, je n'ai eu qu’une éclosion, de laquelle j'ai obtenu un mâle. 88. Bombyx philopalus. Dowzer , Ann. de la soc. ent. de France, 1" série, tom. II, p. 198, pl. 8, fig. 2. Cette espèce, que je n'ai pas trouvée pendant mon séjour dans la province de Constan- tine, a été rencontrée aux environs de cette ville par M. le capitaine Charlon. chèl CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 379 Genus LAsroCAMPA, Latr. Gastropacha, Ochs. Bombyx, Auct. 89. Lasiocampa suberifolia. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, Suppl. tom. IV, p. 79, pl. 57, fig. 8. Je n'ai pris qu'une seule fois cette espèce, que J'ai rencontrée en juin, sur le tronc d'un chêne-liége, dans les bois du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle. Genus MEGAsoM4A, Boisd. Dup. Gastropacha, Treits. 90. Megasoma repandum (Bombyx). Huzx. Samml. Europ. Schmett. Pap. tab. 65 , fig. 274 à 275. Feisru. Ann. de la soc. ent. de France, 1" série, tom. I, p. 340, pl. 12, fig. à à 7. Dur. Icon. des chen. Bomb. pl. 3, fig. a et d. Boisp. Chen. d'Europ. Bomb. pl. 11, fig. 1 à 4. Dur. Hist. nat. des Pap. de France, Suppl. tom. I, p. 101, pl. 9, fig. 2 a, b. Cette espèce, que je n'ai pas rencontrée, habite les environs de Misserghin, où elle a été trouvée assez abondamment à la fin de mai par M. le colonel Levaillant. Genus SATURNIA, Schr. Attacus, Germ. 91. Saturnia atlantica, Luc. (PL 3, fig. 4.) Long. 33 millim. enverg. 102 millim. S. alis infrà suprâque non disparibus, primis cinerescentibus, anticè subtilissimé albo maculatis, posticè fusco cinerescentibus, fulvescente marginatis, in medio fortiter nigro lunatis, oculo nigrescente, pupillà lunulatà, translucente irideque flavä, hâc intüs rubro bilunulatà, basi fuscà , vittà transversali angustatà anticè rufo tinctà, posticèque sat fortiter denticulatà; alis secundis similibus anticis, attamen vittis anticè posticèque fuscis, vitià posticà fortiter denticulatà; capite thoraceque fuscescentibus, anticè albis posticè- que albo rubroque annulatis; abdomine suprà fulvo, albo annulato, infrà albido subcinerescente, lateribus utrinque 5-rubescente maculatis ; antennis flavis. Mâle. Les premières ailes en dessus sont d’un gris clair, fortement tiquetées de blanc an- térieurement, d’un brun grisätre postérieurement, entourées par une bordure d’un fauve clair, large, et entre cette dernière et la couleur grisâtre on aperçoit une autre bordure de même largeur que celle que je viens d'indiquer, mais d’une belle couleur blanche. Vers le milieu, ces mêmes ailes présentent dans un cercle fortement prononcé, d'un noir foncé, un œil noirâtre ayant la prunelle en croissant, transparente, l'iris d’un jaune foncé, em- A8. 380 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. brassé du côté du corps par deux demi-cercles d’un rouge assez vif entre lesquels on aper- çoit un autre demi-cercle beaucoup plus étroit que les deux premiers que je viens de signa- ler et d’un blanc foncé; à leur base, on voit un espace d’un brun foncé, triangulaire, et une bande transversale étroite, de même couleur, et dont le bord antérieur est teinté de pr roux vif; postérieurement on aperçoit une autre bande également transversale et fortement Oui en dents de scie. Près du sommet, on remarque deux points d’un noir foncé, et dont celui Çor qui atteint le bord externe est beaucoup plus grand : tous deux sont très-légèrement sau- poudrés d’atomes d’une couleur rousse très-claire. En dessous, ces mêmes ailes sont sembla- (elle es bles au dessus; seulement elles sont plus claires, avec les dessins beaucoup moins pronon- La chen cés. Les secondes ailes en dessus sont de mème couleur que les premières ailes, avec la uns de Kc bande antérieure d’un brun foncé et la seconde bande ou la postérieure de la même cou- has phe leur que la première et fortement en dents de scie. Le dessous est semblable au dessus, sata avec les dessins cependant bien moins prononcés. La tète est d’un brun clair. Le thorax est de même couleur que la tête, en dessus et en dessous, avec la partie antérieure d’un beau blanc et la partie postérieure annelée de blanc et de rouge; sur les parties latérales on remarque, de chaque côté, deux bouquets de poils rougeâtres. L’abdomen en dessus est annelé de fauve et de blanc, de cette dernière couleur, mais très-légèrement cendré en dessous, avec les parties latérales présentant, de chaque côté, cinq bouquets de poils rougeâtres ; le dernier segment est entièrement hérissé de poils de cette couleur. Les pattes sont revêtues de poils rouges. Les antennes sont jaunes. Cette espèce, qui paraît établir un passage entre les S. spini et pyri, ressemble beaucoup à ce dernier, avec lequel elle ne pourra être confondue à cause de sa taille, qui est bien moins grande, de ses bandes tranversales, de ses premières et secondes ailes, qui sont fortement en dents de scie, de l'iris de ses yeux, qui est d’un jaune foncé et embrassé, du côté du corps, par trois demi-cercles, dont deux rouges et un blanc; enfin, elle s’en distingue encore par la bordure blanche de ses quatre ailes, qui est beaucoup plus fortement prononcée que dans le S. pyri, par le devant de son thorax, qui est d’une belle couleur blanche, et par l'abdo- men qui, sur les côtés, est taché de rougeâtre, avec le dernier segment de cette couleur. Je ferai remarquer aussi que les fémurs et les tibias, dans ce Saturnia, sont revêtus de Trou rONS poils rouges. Cette belle espèce, dont je ne connais que le mâle, habite les grandes forêts de chènes- lièges du lac Tonga, dans les environs du cercle de Lacalle; iln’en a été rencontré qu’un seul individu, qui a été pris par M. Durieu de Maisonneuve dans les premiers jours de mai, sur le tronc d’un Quercus suber. Je ne connais pas non plus la chenille de cette espèce re- marquable : PL. 3, fig. 4. Saturnia atlantica (mâle), de grandeur naturelle, vu en dessus. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 381 Genus Cossus, Fabr. Latr. Boisd. 92. Cossus ligniperda. Fagr. Ent. syst. emend. tom. IT, pars 2, p. 3, n° 1. Ocns. Die Schmett. von Europ. tom. IE, p. 90, n° 1. Gon. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. IV, p. 47, pl. 3, fig. :. Cette espèce, que j'ai élevée de chenille, habite les environs d’Alger. La chenille, que j'avais prise en février 1840, dans le tronc d’un caroubier, aux envi- rons de Kouba, est restée dix-huit mois dans une bûche du même arbre, dans laquelle je l'avais placée; ce n’est qu'au mois d'août de l'année suivante, en 1841, que cette chenille s'est transformée en insecte parfait. Genus ZEUZERA, Latr. Cossus, Ochs. Fabr. 93. Zeuzera æscul. Fapn. Ent. syst. emend. tom. HIT, pars 2, p. 4,n° 4. Ocus. Die Schmett. von Europ. tom. II, p. 99, n° 6. Go. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. IV, p. 54, pl. 3, fig. à à 3. Trouvé une seule fois, en juin, sur le tronc d’un pistachier (Pistacia atlantica), aux environs de Milah (province de Constantine). QUATRIÈME TRIBU. LES NOCTUÉLIDES. Genus AcroNYcTA, Ochs. 94. Acronycta rumicis. Far. Ent. syst. emend. tom. III, pars 2°, p. 118, n° 358. Ocus. Die Schmett. von Europ. tom. V, p. 38, n° 13. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. VI, p. 241, pl. 88, n° 2. Rencontré en mai et en juin, dans les environs d'Alger, particulièrement à Kouba et à Birkhadem. Cette espèce n’est pas très-rare. 382 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. Genus SPivraErors, Boisd. Amphipyra, Treits. Boisd. 95. Spintherops spectrum. Fasr. Ent, syst. emend. tom. IT, pars 1, p. 54, n° no Ocus. Die Schmett. von Europ. tom. V, p. 291, n° 7. Go. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. V, p. 105, pl. 54, Le D Elle n’est pas rare dans le cercle de Lacalle, pendant les mois de mai et de juin. La chenille se nourrit de genèêt (Genista maritima), qui est très-abondant dans cette partie de l'Afrique, particulièrement sur les dunes de sable près des bords de la mer. Le cocon que cette chenille se construit est blanchätre et protégé longitudinalement par cinq ou six branches de genêt. La chenille se métamorphose vers le milieu de mai, et elle fait son éclosion vers la fin de juin. Genus TRrIPHÆNA, Treits. Noctua, Auct. 96. Triphæna orbona. Fagr. Ent. syst. emend. tom. Il, pars 2, p. 57, n° 158. Gop. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. V, p. 156, pl. 59, fig. 2 à 4. Triphæna comes, Ocus. Die Schmett. von Europ. tom. V, p. 254, n° 2. C'est en frappant les buissons, en mai, dans les bois du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle, que j'ai pris cette espèce, dont je n’ai rencontré qu'un seul individu. 97. Triphæna pronuba. Fagr. Ent. syst. emend. tom. IL, pars 2, p. 56, n° 155. Ocns. Die Schmett. von Europ. tom. V, p. 260, n° 4. Go. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. V, p. 151, pl. 58. Rencontré une seule fois aux environs de Constantine, en mai. Genus Aeroris, Ochs. Noctua, Boisd. 98. Agrotis saucia. Husx. Samml. Europ. Noct. pl. 81, fig. 378. Ocns. Die Schmett. von Europ. tom. V, p. 149, n° 1. Gon. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. V, p. 260, pl. 69, fig. 4. Je n'ai pas trouvé cette espèce, qui a été prise en juin, aux environs d'Alger, par M. Va- cherot. Fan. Ocus. Dur. | Cest en 1 qu seul D (er Fa Qcn Dur LEst et la et d CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 383 Genus HA4DEN4, Boisd. Mamestra, Treits. 99. Hadena chenopodu. Farr. Ent. syst. emend. tom. IT, pars 2, p. 68, n° 192. Ocus. Die Schmett. von Europ. tom. V, P- 144, n° 7. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. VII, pars 1,p. 31, pl. 102, fig. 3. C'est en mai, aux environs de Bône, que j'ai rencontré cette espèce, dont je n’ai trouvé qu'un seul individu. Genus PHLOGOPHORA, Treits. Solenoptera, Dup. Noctua, Auct. 100. Phlogophora meticalosa. Fagr. Ent. syst. emend. tom. IT, pars 2, p. 83, n° 242. Ocus. Die Schmett. von Europ. tom. V, p.979, n°3. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. VI, p. 340, pl. 94, fig. 3. L'Est et l'Ouest de l'Algérie nourrissent cette espèce, que j'ai prise pendant les mois d'avril et de mai dans les environs d'Oran et d'Alger. Genus ÆrroPus, Treits. 101. Eriopus Latreillær. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. VII, r° part. p. 327, pl. 120, fig. 2. C'est dans les bois du lac Houbeira, aux environs du cercle de Lacalle, que Jai pris cette espèce, qui n'avait encore été signalée que comme habitant la France méridionale. Genus EÉPiIsEM4, Ochs. 102. Episema hispida. Treirs. Schmett. von Europ. tom. X, p. 39. Husx. Samml. Europ. Noct. pl. 166, fig. 784 à 785 (mâle), 786 (femelle). Noctua hirta, Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. VI, p. 275, pl. 90, n° Habite les environs d'Alger, où je l'ai prise une seule fois, à la fin d'août. Cette espèce, jusqu’à présent, n'avait encore été signalée que comme habitant la France méridionale. po me 384 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. 103. Episema orana, Luc. (PI. 3, fig. 7.) Long. 13 millim. enverg. 30 millim. E. alis anticis suprà fusco tinctis, in medio vittà fuscà trajectis, anticè birufescente maculatis, fimbrià fuscorubescente septemque nigro maculatà ; alis secundis albicante cinerescentibus , in medio fasciolà ar- cuatà, fuscà ornatis ; alis primis infrà fuscis, secundis albicante subrubescente tinctis; capite thoraceque piloso-cinerescentibus, antennis rufescentibus abdomineque flavo subnigricante. Les premières ailes, en dessus, sont d’un blanc teinté de brun, avec leur centre traversé par une large bande brune et qui n’atteint pas tout à fait leur partie antérieure; à la partie antérieure de cette bande, on aperçoit deux petites taches roussâtres, dont une transversale, de forme ovalaire, et l’autre longitudinale , mais également ovalaire ; au-dessous de cette tache, on remarque deux petits traits d’un noir foncé, qui, se joignant à leur partie antérieure, re- présentent la figure d’un fer de flèche; cette bande, vers sa partie antérieure, émet une petite tache transversale d'un brun foncé à son sommet, lequel vient s'appuyer sur une petite ligne sinueuse , longitudinale , roussâtre, et qui atteint presque le bord de l'aile; la frange est d’un brun roussâtre et ornée de sept taches trianguliformes d’un noir foncé. Les secondes ailes sont d’un blanc tirant un peu surle cendré, ornées dans leur centre d’une petite bandelette arquée d'un gris foncé, avec la frange précédée d’une série de petites taches unies entre elles, d'un brun foncé. Les premières ailes en dessous sont brunes, plus claires cependant à leur som- met, et présentent dans leur centre une bande longitudinale arquée brune; les secondes ailes sont d’un blanc légèrement teimté de roux et offrent, de même que les précédentes, une bande longitudinale arquée brune, mais bien moins fortement nuancée que dans les premières ailes; il est aussi à remarquer que dans leur centre on aperçoitun petit point grisâtre ; la frange des premières et secondes ailes est d’un blanc légèrement roussâtre et précédée comme en dessus de petites taches d’un brun foncé. La tête et Le thorax sont revêtus de longs poils d’un gris clair. Les antennes sont roussâtres; quant à l'abdomen, il est d’un jaune légèrement noirâtre. Cette espèce, dont je n'ai trouvé que quelques individus, habite l'Ouest de l'Algérie; c’est à la fin d'avril, en frappant des buissons formés de Chamærops humilis, que j'ai rencon- tré cette Episema. PI. 3, fig. 7. Episema orana, de grandeur naturelle, vue en dessus, 7* la tête vue de profil, 7° une antenne, 7° quelques articles très-grossis du même organe. Gras. Do. latenf os espèce ! ji encore LE e Éuchant lucerle Cest box CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 385 Genus CLezoPpnAN4, Boisd. 10%. Cleophana cyclopea. Gras. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. V, Doro pl, lion Dur. Hist. nat. des Pap. de France, Suppl. tom. II, p- 376, pl. 34, fig. 5. C'est en fauchant les grandes herbes, aux environs de Constantine, en avril, que j'ai pris cette espèce, dont je n'ai rencontré qu'un seul individu. Ce Cléophane, jusqu'à présent, n'a- vait encore été signalé que comme habitant l'ile de Corse. Genus PzLusr4, Ochs. 105. Plusia gamma. Fasr. Ent. syst. emend. tom. IT, pars 2, p. 79, n° 228. Trerrs. Schmett. von Europ. tom. V, p. 185, n° 21. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. VIT, pars 2, p. 41, pl. 136, fig. 4. L'Est et l'Ouest de l’Algérie nourrissent cette espèce, que je prenais en mai et Jun en fauchant les grandes herbes dans les environs d'Oran, d'Alger, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle. | 106. Plusia ni. Husx. Samml. Europ. pl. 58, fig. 284. Trerrs. Schmett. von Europ. tom. V, p. 189, n° 22. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. VII, pars 2, p. 44, pl. 137, n° 1. C'est en juillet, dans les bois du lac Tonga, que j'ai pris cette espèce. Genus HEerroturs, Ochs. 107. Helothis peltigera. Huex. Summil. Europ. pl. 63, fig. 310. Trerrs. Schmett. von Europ. tom. V, p. 227, n° 5. Dur. ist. nat. des Lépid. de France, tom. VII, pars 1, p. 313, pl. 119, fig. 5. Noctua barbara, Farr. Ent. syst. emend. tom. IT, pars 2, p. 111, n° 334. Les environs du cercle de Lacalle nourrissent cette espèce, que j'ai prise en juin dans les bois du lac Tonga. Z00L. — Anim. articulés, — III° partie. 49 386 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. Genus AcontrA, Ochs. 108. Acontia solaris. Husn. Samml. Europ. pl. 62, fig. 507. Trerrs. Schmett. von Europ. tom. V, p. 244, n° 6. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. VIL, pars 1, p. 346, pl. 121, fig. 1. Noctua albicollis, Fasr. Ent. syst. emend. tom. Il, pars 2, p. 36, n° 94. C’est aux environs d'Alger, en mai, que Jai pris cette espèce, qui n'est pas très-rare. Genus CarTePxiA, Ochs. 109. Catephia Ramburü. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. UT, Suppl. p. 550, pl. 46, fig. 5. Boisp. Ind. meth. errat. et addend. p. 7. Ejusd. Gener. et ind. meth. p. 166, n° 1325. Ramg. Ann. des sc. d'observ. mai 1829, tom. I, p. 9, pl. 5, fig. 3. C'est à la nuit tombante, aux environs d'Alger, en juin, que cette espèce a été prise par M. L. Vacherot. Je ne l'ai pas rencontrée. Genus CATocALA, Ochs. 110. Catocala dilecta. Trerrs. Schmett. von Europ. tom. V, p. 341, n° 4. Gop. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. V, p. 68, pl. 48, fig. 3. Cette espèce a été rencontrée en juin par M. Durieu de Maisonneuve dans les bois du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle. 111. Catocala conjuncta. Esp. Die Schmett. in Abbild. tom. IV, pl. 6, Noct. 21, fig. 1 à 2. Go. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. V, p. 74, pl. 47, fig. : Rencontrée dans les mêmes lieux, pendant le même mois et dans les mêmes conditions que l'espèce précéd ente. Êse. (or (te es ep \ Cest couté q Ce la ( der CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 387 112. Catocala conversa. Esp. Die Schmett. in Abbild. tom. IV, pl. 105, Noct. 26, 8, fig. 1 à 2. Go». Hist. nat. des Lépid. de France, tom. V, p- 78, pl. 49, fig. 1. Cette espèce, qui habite les environs d'Oran et que je n'ai pas rencontrée, m'a été don- née par M. le colonel Levaillant. Genus OPxrus4, Ochs. 113. Ophiusa lunaris. Fagr. Ent. syst. emend. tom. IT, pars 2, p. 63, n° 178. Husx. Samml. Europ. Noct. pl. 66, fig. 322. Trerrs. Schmett. von Europ. tom. V, p. 302, n° 8. Go». Hist. nat. des Lépid. de France, tom. V, p. 122, pl. 55, fig. 2. C'est à Kouba, en mai, aux environs d'Alger, que j'ai pris cette espèce, dont je vai ren contré qu'un seul individu. 114. Ophiusa algira. Lin. Syst. nat. tom. I, 2, 836, 98. Go». Hist. nat. des Lépid. de France, tom. V, p. 111, fig. 3. ‘Ererrs. Schmett. von Europ. tom. V, p. 308, n° 11. Noctua triungularis, Husn. Samml. Europ. Noct. pl. 66, fig. 323. Noctua achatina, Fagr. Ent. syst. emend. tom. IT, pars 2, p. 16, n° 24. C’est en frappant les buissons, en mai, dans les bois du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle, que j'ai rencontré cette espèce. 115. Ophiusa geometrica. Fagr. Ent. syst. emend. tom. III, pars 2, p. 41, n° 107. Husx. Samml. Europ. Noct. pl. 66, fig. 324. Treirs. Schmett. von Europ. tom. V, p. 310, n° 12. Gop. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. V, p. 114, pl. 53, fig. 4. Cette espèce, qui habite les environs d'Alger, a été prise dans le Boudjaréa par M. L. Va- cherot. 116. Ophiusa stolida. Farr. Ent. syst. emend. tom. IIT, pars 2, p. 41, n° 100. Gon. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. V, pl. 53, fig. 5. Ophiusa singularis, Treisr. Schmeit. von Europ. tom. V, Doi, 0020. Husx. Samml. Europ. Noct. pl. 76, fig. 352. C'est aux environs de Bône, en mai, que J'ai pris cette espèce, dont je n'ai rencontré qu'un seul individu. 49. 388 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉES. Genus AnTuoPxizA, Boisd. Érastria, Treits. 117. Anthophila ostrina. Hus. Samml. Europ. Noct. pl. 85, fig. 399 (femelle), pl. 142, fig. 648 (mâle). Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, Suppl. tom. HE, p. 514, pl. 44, fig. 1. Erastria ostrina, TretTs. Schmett. von Europ. tom. V, p. 270, n° 12. Cette espèce habite les environs de Constantine et de Bône, et c’est en mai, en fauchant les grandes herbes, que Jai pris cette Anthophile, dont je n’ai trouvé que deux mdi- vidus. 118. Anthophila albida. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, Suppl. tom. IV, p. 382, pl. 81, fig. 1. Je n'ai pas rencontré cette espèce, que M. Duponchel indique comme habitant l'Algérie, et qui se trouve aussi dans l'Espagne méridionale. 119. Anthophila numida, Luc. (PI. 3, fig. 8.) Long. 7 millim. }, enverg. 17 millim. ?. A. alis anticis suprà infraque flavescentibus , ad apicem maculà rufescente ornatis, hàc nigro uni- punctatà; alis posticis fimbriäque albis; capile squamoso-flavescente, antennis fuscorufescentibus, thorace abdomineque albis. Les premières ailes, en dessus, sont d’un blanc jaunâtre, ornées d’une tache rousse à l'angle apical, et présentent près du bord terminal, dont la frange est blanche, une petite ligne longitudinale très-fine, légèrement brunâtre; l’espace qui existe entre cette ligne et le bord terminal est blanc. Il est aussi à remarquer que, chez les individus bien frais, les ailes sont légèrement tachées de roussâtre et que la tache rousse de l'angle apical est ordinai- rement précédée d'un petit point noir; en dessous, les mêmes ailes sont d’un blanc jaunûtre, teintées de brun à leur angle apical, qui présente deux petites taches blanches situées tout à fait sur le bord externe antérieur; quant à la frange, elle est entièrement blanche. Les se- condes ailes, en dessus et en dessous, sont blanches, avec la frange de cette couleur et tout l'espace avant le bord terminal et celui-ci légèrement teintés de jaunâtre. La tête est recou- verte de poils écailleux jaunâtres, avec les antennes d’un jaune roussätre. Le thorax est blanc, à l'exception de sa partie antérieure, qui offre quelques poils écailleux jaunâtres. L’abdomen, en dessus et en dessous, est entièrement blanc, ainsi que les pattes. C'est aux environs du cercle de Lacalle, en mai, dans les bois du lac Tonga, que j'ai pris cette espèce, dont je n’ai rencontré que quelques individus. PI. 3, fig. 8. Anthophila numida, de grandeur naturelle, vue en dessus, 8° la tête vue de profil. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 389 CINQUIÈME TRIBU. LES PHALÉNIDES. Genus Ruur4, Dup. Ennomos, Treits. 120. Rumia cratagarta. Huex. Sammli. Europ. Geom. pl. 6, fig. 32 (femelle). Trerrs. Schmett. vor Europ. tom. VI, p. 41, n° 19. Fagr. Ent. syst. emend. tom. IT, pars 2, p. 178, n° 176. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. VII, pars 2, p. 109, pl. 141, fig. 1. Cette espèce, dont Je n'ai rencontré qu'un seul individu, habite les environs de Philippe- ville; c’est en juin, en frappant les buissons, que j'ai pris cette Rumie. Genus ASPILATES, Treits. 121. Aspilates calabraria. Ese. Die Schmett. in Abbild. tom. V, pl. 4, fig. 1 à 2. Trerrs. Schmett. von Europ. tom. VI, pars 2, p. 262, n° 3. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. VITE, pars 1, p. 132, pl. 179, fig. 4 à 5. Les environs de Bône nourrissent cette espèce, que J'ai prise en juin sur les bords de la Seïbouse. 122. Aspilales citraria. Trerrs. Schmett. von Europ. lom. VI, pars 1, p. 139, n° 8. Dur. Hist, nat. des Lépid. de France, tom. VII, pars 1, p. 116, pl. 178, fig. 4 à 5. J'ai pris cette espèce dans les environs de Constantine et du cercle de Lacalle pendant les mois de mai et de juin. 123. Aspilates sacraria. Far. Ent. syst. emend. tom. IIT, pars 2, p. 159, n° 106. Trerrs. Schmett. von Europ. tom. VI, pars 1, p. 130, n° 3. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. VIIT, pars 1, p- 121, pl. 178, fig. 7. Cette espèce est assez abondamment répandue, pendant le mois de mai, dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie; c’est en fauchant les grandes herbes, dans les environs d'Oran, d'Alger et de Constantine, que je prenais cet Aspilates. 390 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. 124. Aspilates Duponchellaria, Luc. (PL 3, fig. 10.) Long. 12 millim. enverg. 31 millim. À. alis anticis suprà fusco-ferrugineis, infrà flavo-ferrugineis fimbrià cinereà; posticis flavo-ferrugineis, infrà flavo-ferrugineo subfusco tinctis; capite thoraceque fusco ferrugineo-pilosis, antennis fusconigrican- tibus abdomineque omnino fusco-ferrugineo. Les premières ailes, en dessus, sont d’un brun ferrugineux, avec la frange d’un gris cen- dré foncé; en dessous, elles sont d’un jaune ferrugineux, avec tout le bord antérieur teinté de brun et la frange de même couleur qu’en dessus. Les secondes ailes, en dessus, sont d'un jaune ferrugineux, avec la frange d’un cendré foncé; en dessous, elles sont d’un jaune ferrugineux légèrement teinté de brun, avec la frange de même couleur qu'en dessus. Toute la tête et le thorax sont recouverts de poils d’un brun ferrugineux, avec les antennes d’un brun noirâtre; quant à l'abdomen, il est entiérement d’un jaune ferrugineux. Cette espèce, que je n'ai pas rencontrée, habite les environs d'Oran, où elle a été dé- couverte en mai par M. le colonel Levaillant. PL. 3, fig. 10. Aspilates Duponchellaria, de grandeur naturelle, vue en dessus, 10° la tête vue de profil, 10° une antenne, 10° une patte de première paire. Genus FIDoNr4, Boisd. 125. Fidonia chrysitaria. (PL 3, fig. 9.) Huex. Samml. Europ. pl. 107, fig. 557, 558 (mâle). Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, Suppl. tom. IV, Pr 4ra Di ES 7. Ce n’est qu'aux environs de Constantine, en mai, que J'ai pris cette espèce, qui se plait à voler pendant la plus grande chaleur du jour. Cette Fidonie habite aussi la Sicile. Dans les environs de Constantine, j'ai rencontré une variété fort remarquable, qui diffère de l'espèce typique en ce que les premières ailes, en dessus, au lieu d'offrir deux bande- lettes blanches transversales, présentent une large bande blanche sur laquelle on aperçoit quelques atomes bruns. Il est aussi à remarquer que les atomes bruns présentés par la partie inférieure de ces mêmes ailes à leur partie antérieure sont en plus petit nombre que dans lespèce typique. Les ailes inférieures ne présentent rien de remarquable, si ce n'est cependant que la bordure postérieure est bien moins largement accusée. PL. 3, fig. 9. Fidonia chrysitaria, de grandeur naturelle, vue en dessus, 9° la même vue de profil, 9° Fi- Do TY 5 ‘, donia chrysitaria (var.), de grandeur naturelle, vue en dessus, 9° la même vue de profil, 9° la tête vue de profil, 9° une antenne. det CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 391 126. Fidonia semicanaria (Geometra). Frey. Neuere Beitr. zur Schmett. tom. I, 13° livr. p. 145, pl. 78, fig. 2. Trerrs. Schmett. von Europ. Suppl. tom. I, p. 190. C'est aux environs d'Alger, en mai, que j'ai pris cette espèce, dont je n'ai rencontré que deux individus. Cette Fidonie se trouve aussi en Sicile. Genus CHEMERINA, Boisd. Ligia, Ramb. 127. Chemerina Ramburaria. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. TT, p. 614, pl. 50, fig. 7 «, b. Boisp. Gener. et Ind. meth. p. 193, n° 1525. Liqia caliginearia, RamB. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. I, p. 39, pl. 2, fig. 34. J'ai pris cette espèce dans les environs de Constantine, en mai; je n'en ai rencontré qu'un seul mdividu. Cette Chemerina, Jusqu'à présent, n’avait encore été signalée que comme ha- bitant le midi de la France et lile de Corse. Genus Nyrssr4, Dup. Amphidasis, Treits. 128. Nyssia Jlabellaria. Heec. Beitr. zur Schmett. Cette espèce, qui n'avait encore été signalée que comme habitant la Sicile, se trouve aussi en Algérie; c'est vers le milieu d'avril, aux environs d'Oran, que j'ai pris cette Nyssia, dont je n'ai trouvé qu'un seul individu. Genus Bo4rMrA, Treits. 129. Boarmia Boisduvalaria, Luc. (PI. 4, fig. 1.) Long. 15 millim. enverg. 34 millim. B. alis anticis supra fusconigricantibus, albo-cinereo marginatis, in medio longitudinaliter nigro unilineatis atque unipunctatis, infrà cinereis, fimbrià albà, nigro punctatà; alis secundis suprà infrique griseo-cinereis; in medio nigro univittatis ; capite, thorace abdomineque griseo-cinerescentibus, antennis rufis. DRE rise Dre 2 rar 392 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. Les premières ailes sont d’un brun noirâtre en dessus, bordées de blanc cendré, avec la frange de cette couleur, et précédée d'une série de petits points noirs symétriquement placés; dans la partie des ailes qui est d’un brun noirâtre, on aperçoit une ligne longitudi- nale, simueuse, qui est noire, et un point de cette couleur situé près du bord antérieur et occupant le milieu qui existe entre la bande sinueuse noire que je viens de signaler et la couleur blanc cendré qui termine ces ailes; celles-ci, en dessous, sont d’un gris cendré, et présentent le même point noir que l’on voit en dessus; quant au bord des ailes, il est d’un blanc grisâtre. Les secondes ailes, en dessus, sont d’un gris cendré, ornées dans leur milieu d'une bande noirâtre longitudinale, sinueuse , et présentant en deçà de cette bande un point de couleur noire; en dessous, elles sont d’un gris cendré, avec la bande noire de dessus, ainsi que le point, plus largement accusée. Il est aussi à remarquer que la frange est précé- dée de points noïrâtres qui, en dessous, sont beaucoup plus fortement accusés qu'en dessus. Les antennes sont roussâtres; quant à la tête, au thorax et à l'abdomen, ils sont revêtus de longs poils d’un gris cendré noirâtre; le thorax, en dessous, ainsi que labdomen et les pattes, est d’un gris cendré clair. Cette espèce, dont je n’ai rencontré qu’un seul individu, habite les environs de Constan- tine; c’est à la fin de mai, dans les jardins de Salah'-Bey, que J'ai pris cette Boarmie. PI. 4, fig. 1. Boarmia Boisduvalaria, de grandeur naturelle, vue en dessus, 1* la tête vue de profil, 1° une antenne grossie. Genus EUBOLrA, Boisd. 130. Eubolia polygrapharia. Borsp. Gener. et Ind. meth. p. 203, n° 1620. C'est dans les ravins situés entre Oran et Mers-el-Kebir que j'ai pris cette espèce, qui aime à se tenir dans les buissons formés de Chamærops humilis. Genus ÉuUPITHECrA, Curt. 131. Æupithecia pumilaria. Hugx. Samml. Europ. pl. 75, fig. 389. Dur. Hist. nat. des Lépid. d'Europe, Suppl. tom. IV, p. 105, pl. 59, fig. 3. Les environs d'Oran et d'Alger nourrissent cette espèce, que j'ai prise en juin en frap- pant les buissons. ais jinert: galbas. Les D cdique celle CO iQ CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 393 Genus Caesr4s, Treits. Dup. 132. Chesias oranaria, Luc. (PI. 4, fig. 4.) Long. 9 millim. enverg. 29 millim. C. alis anticis suprà infràque flavorufescentibus, obliquè fusco univittatis, fimbrià flavescente, fusco bilineatä; alis secundis flavorufescentibus, posticè fuscis; capite, antennis, thorace abdomineque rufes- centibus. Les premières ailes, en dessus, sont d’un jaune roussâtre, et présentent une bande brune oblique qui part du sommet apical et dépasse un peu leur partie médiane; la frange est jauntre et précédée de deux petites lignes brunes; en dessous, elles sont brunes et offrent les mêmes lignes qu’en dessus, mais moins fortement accusées. Les secondes ailes, en dessus, sont d’un jaune roussâtre, brunes postérieurement, avec le bord postérieur marginé de cette couleur et l’espace qui existe entre cette bordure et la couleur brune, blanc: en des- sous, elles sont de même couleur qu’en dessus. Les antennes sont d’un jaune roussâtre, avec le thorax, l'abdomen et les pattes de cette couleur. Ce n'est que dans l'Ouest de l'Algérie, en juillet, aux environs d'Oran, que cette espèce a été prise par M. Ravergie. PI. 4, fig. 4. Chesias oranaria, de grandeur naturelle, vu en dessus, 4° la tête vue de profil, 4° une antenne grosse. Genus CIDARIA, Treits. 133. Cidaria malvaria. RawB. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, iom. IT, p. 43, pl. 2, fig. 7. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. IV, p. 22, pl. 52, fig. 4. Cette espèce, que je n’ai pas rencontrée, habite les environs de Mascara, où elle a été prise par M. À. Morelet. Genus MELzAnTuIA, Boisd. Acidalia et Cidaria, Treits. 134. Melanthia galiaria. Treirs. Schmett. von Europ. tom. VI, pars 1, p.159, n° 9. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. VIII, pars 1, p. 268, pl. 189, fig. 2. Je n'ai pris qu'une seule fois cette espèce, que j'ai rencontrée en Juin, aux environs , . 7. d'Oran, en frappant les buissons de Chamærops humilis. ZooL, — Anim. articulés, — III° partie. 50 394 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Genus EPxyr4, Dup. Cabera, Treits. 135. Ephyra pupillaria. Treirs. Schmett. von Europ. tom. VI, pars 1, p. 364, n° 11. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. VIIT, pars 1, p. 30, pl. 172, fig. 2. Cette espèce, qui habite les environs d'Alger, et que je n'ai pas rencontrée, a été prise à Kouba par M. de Nivoy. Genus ACIDALrA, Boisd. 136. Acidalia ornataria. Esr. Die Schmett. in Abbild. tom. V, pl. 51, fig. 2 à 4. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. VIIT, p. 45, pl. 173, fig. à. Cette jolie petite espèce habite Les environs de Constantine, et c’est en fauchant les grandes herbes, sur les bords du Roumel, en mai, que J'ai pris cette Acidalie. 137. Acidalia ossearia. Trerts. Schmett. vor Europ. tom. VI, pars 2, p. 32, n°20. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. VIIL, p. 104, pl. 177, fig. 5. Phalæna osseata, Fagr. Ent. syst. emend. tom. III, pars 1, p. 204, n° 276. J'ai rencontré cette espèce dans les environs de Constantine et du cercle de Lacalle; je l'ai prise pendant les mois de mai et de juin, en fauchant les grandes herbes. 138. Acidalia incanaria. Trerrs. Schmett. von Europ. tom. VI, pars 2, p. 281, n° 14. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. VII, p. 63, pl. 173, fig. 7. C’est dans les bois des lacs Tonga et Houbeira, en mai, aux environs du cercle de La- calle, que J'ai pris cette espèce, qui se plait dans les buissons. 159. Acidalia canteneraria. Boisp. Gener. et Ind. meth. p. 222, n° 1842. Je n’ai rencontré qu’une seule fois cette espèce, que jai prise en Juin, parmi les grandes herbes, dans les plaines du lac Houbeira, aux environs du cercle de Lacalle. Taerl Dep. Cat dan w ju pi as al W fs fmb Elle est a, en d rgrtres desous, deux hgn at renpl (en Us Cet CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 395 140. Acidalia emutaria. Treits. Schmett. von Europ. tom. IV, P:27, DL: Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. VII, pars 2, p. 291, pl. 150, fig. 3. C'est dans les bois marécageux d’Aïn-Dréan, en juin, aux environs du cercle de Lacalle, que j'ai pris cette espèce. 141. Acidalia numidaria, Luc. (PI. 4, fig. 2.) Long. 10 millim. enverg. 25 millim. A. alis anticis posticisque suprà infraque flavo-ochraceis, transversim ondulosèque rubescente trili- neatis ; fimbrià rubescente; antennis subflavescentibus, capite, thorace abdomineque flavo auratis. Elle est voisine de l'A. ochrearia, et vient se ranger tout près de cette espèce. Les quatre ailes, en dessus, sont d’un jaune d’ocre et présentent trois raies transverses et ondulées rougeâtres, avec la frange de cette couleur, et précédée d’une fine ligne rougeâtre. En dessous, elles sont d’un jaune un peu plus rougeâtre qu'en dessus et ne présentent que deux lignes ondulées d’un rouge plus foncé; quant à celle qui manque, ou la première, elle est remplacée par un peut point rougeâtre; la frange est d’un rouge plus foncé qu’en des- sus; il en est de même de la ligne qui la précède, et du point dont le bord postérieur de ces ailes est orné. Les antennes sont d’un jaune clair, avec la tête, le thorax, l'abdomen et les pattes d’un jaune doré. C’est sur les montagnes, en mai, aux environs de Constantine, que je prenais cette es- pèce, qui se plait parmi les grandes herbes et dont je n'ai rencontré que quelques indi- vidus. PI. 4, fig. 2. Acidalia numidaria, de grandeur naturelle, vue en dessus, 2° la tête vue de profil, 2! une antenne grossie. 142. Acidalia vittaria. Dur. Hist. nat, des Lépid. de France, tom. VIT, pars 1, p. 86, pl. 175, fig. 8. Ce n’est que dans l'Est de l'Algérie, aux environs de Constantine, en mai, que je pre- nais cette espèce, qui se plait à voler sur les coteaux légèrement couverts d'herbes. 1453. Acidalia cirtanaria, Luc. (PL. 4, fig. 3.) Long. 5 millim. enverg. 14 millim. À. alis anticis griseo-cinereis, ad basim longitudinaliter vittà albà ornatis, hâc utrinque lineà fusco cir- cumscriptà ; alis secundis albis, fusco trivittatis; capite, antennis, thorace abdomineque albis. Elle ressemble à l'A. vittaria, et vient se ranger dans le voisinage de cette espèce. Les premières ailes sont d’un gris cendré en dessus, et présentent près de leur base une bande F 50. 396 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. longitudinale blanche, limitée de chaque côté par une ligne brune d'un brun foncé, et dont la teinte est sensiblement ondulée; un peu avant leur bord, on remarque sur ces mêmes ailes une ligne blanche, étroite, ondulée. La frange est d’une belle couleur blanche et précédée d’une suite de petites taches d’un brun foncé. En dessous, elles sont de même couleur qu’en dessus, avec les dessins cependant plus fortement accusés. Les secondes ailes, en dessus, sont blanches et présentent trois bandes brunes arquées, assez larges, À l'excep- üon de celle qui estsituée près de la base et qui est très-peu marquée; la frange est blanche et précédée d’une série de petites taches d’un brun foncé; le dessous est semblable au dessus et n’en diffère que par la bande de la base, qui est beaucoup plus fortement accu- sée qu'en dessus. Les antennes sont blanches, ainsi que la tête, le thorax, l'abdomen et les pattes. Ce n’est qu'aux environs de Constantine, en mai, en fauchant les grandes herbes dans les Jardins de Salah’-Bey, que j'ai pris cette jolie petite espèce. PI. 4, fig. 3. Acidalia cirtanaria, de grandeur naturelle, vue en dessus, 3° la tête vue de profil, 3° une antenne grossie. 144. Acidalia litigiosaria. Boisp. Gener. et Ind. meth. p. 226, n° 1899. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. IV, Suppl. p. 46, pl. 54, fig. 5. Cette espèce, qui n’avait encore été signalée que comme habitant la France méridio- nale, se trouve aussi en Algérie; je l'ai prise en juin, à Kouba, dans les environs d'Alger. Genus SION1, Dup. Idea, Treits. 145. Siona nivearia. Huex. Sammi. Europ. Geom. pl. 41, fig. 217 (femelle). Fagr. Ent. syst. emend. tom. III, pars 2, p. 190, n° 77. Trerrs. Schmett. von Europ. tom. VI, pars 2, p. 254, n°5. Les environs d'Oran nourrissent cette espèce, qui a été prise en juin par M. le colonel Levaillant. Genus STHANELrA, Boisd. Chesias, Treits. 146. Sthanelia hippocastanaria. Treirs. Schmett. vor Europ. tom. VI, pars 1, p+ 341, n° 7. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. VITE, pars 1, p. 917, pl. 206, fig. 8. Je n'ai pas rencontré cette espèce, qui habite les environs d'Oran, où elle a été trouvée par feu Bové. (en CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 397 SIXIÈME TRIBU. LES PYRALIDES. Genus BoTys, Latr. Pyralis et Phalæna, Auct. Scopula, Curt. Diaphania, Steph. 147. Botys polygonalis. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. VIII, pars 2, p. 150, pl. 220, fig. 1 à 2. Botys polyqonalis et transversalis, Treirs. Schmett. von Europ. tom. VII, p. 112, n° 24, et 113, n° 25. Hop. Summl. Europ. tab. 10, fig. 67 (mas), et tab. 16, fig. 102 (mas). Ce Botys vole pendant tout le printemps et l'été dans les environs d'Alger et du cercle de Lacalle. J'ai rencontré aussi dans les environs de Constantine la variété signalée par M. Duponchel, et qui diffère de l'espèce typique par les ailes inférieures, qui manquent complétement de bande marginale, et par les ailes supérieures, qui ont leur fond d’un rouge brique; à part de légères différences, cette variété ressemble entièrement aux individus qu'on trouve en Europe. 148. Botys hybridalis. Treisr, Schmett. von Europ. tom. VII, p. 109, n° 21. Huzx. Samml. Europ. tab. 17, fig. 114 (fœm.). Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. VIIT, pars 2, p. 153, pl. 220, fig. 3. Elle est très-commune dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie, et vole pendant tout le printemps et une grande partie de l'été. Genus Asopr4, Treits. Pyralis et Phalæna, Auct. Botys, Latr. Agrotera, Schr. 149. Asopia farinalis, Linn. Far. Ent. syst. tom. III, p. 219, n° 336. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. VII, pars 2, p. 193, pl. 223, fig. 2. Agrotera pyrals, Scurank, Faun. Boic. 2, 8, 2, Abth. S. 68, n° 1730. Pyrale à ventre relevé, Grorrr. Hist. nat. des ins. des env. de Par. tom. II, p. 167, n° 113. Elle n’est pas rare aux environs d'Alger, de Constantine et du cercle de Lacalle pendant le printemps et une grande partie de l'été. 398 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. Genus CLEDEOBI4', Steph. 150. Cledeobia interjunctalis, Guen. Long. 18 millim. enverg. 35 millim. Statura C. connectalis vel major; alæ albido-cervinæ; anticæ costà albo punctatà, lineisque duabus dilu- tioribus fusco adumbratis; posticæ lineà unicà. Elle a beaucoup de rapports avec nos espèces européennes C. bombycalis, luridalis, connec- lalis, mais c’est de cette dernière qu'elle se rapproche le plus : elle est de la taille des plus grands individus. Les palpes ont à peu près la même forme ; les antennes sont un peu plus longues et surtout notablement plus ciliées. Les quatre ailes sont d’un jaune nankin roussâtre très-clair et légèrement saupoudrées d’atomes plus foncés. Les supérieures ont la côte marquée, dans toute sa partie intermédiaire, de points ou stries blanchâtres qui tranchent, comme chez la C. connectalis, sur un fin liséré brunâtre. Elles sont traversées par deux lignes claires, ombrées intérieurement de fauve- brun, écartées, smueuses, brisées, mais non dentées; à la première est accolée, au-dessous de la cellule, une grosse tache vague d’un brun très-clair. Les ailes inférieures sont traver- sées, un peu au delà de leur milieu, par une ligne semblable à la ligne externe des supé- rieures, dont elle fait la continuation. Cette même ligne se répète distinctement, en dessous, aux quatre ailes, dont le fond est plus rougeâtre et plus parsemé d’atomes noirs qu'en dessus. Tout le corps, compris l'abdomen, qui est, comme dans toutes les Clédéobies de cette section, grêle, long et terminé dans les mâles par un bouquet de poils écartés, est de la couleur des ailes. Je n'ai vu que deux mâles, qui ont été pris en Juin, aux environs du cercle de Lacalle, La femelle qui est beaucoup plus rare que le mâle dans toutes les Clédéobies, n’a point été trouvée par M. H. Lucas. 151. Cledeobia morbidalis, Guen. (PI. 4, fig. 5.) Long. 14 millim. enverg. 30 millim. Statura C. angustalis ; antennæ valdè ciliatæ, ochraceo albæ; alæ anticæ lineis duabus albidis medio ferè anastomosantibus, puncto cellulari maculisque costalibus saturatis; posticæ albidæ, lineà arcuatà obscu- riore. Elle se rapproche un peu de notre C. angustalis, mais elle en diffère tout à fait pour la couleur. Elle est de la même taille, mais un peu plus robuste; ses antennes, au lieu d’être presque simples, sont plus fortement ciliées encore que chez la C. interjunctalis. ! Les tribus qui suivent, ainsi que celles des Pyralides, ont été faites par M. Guenée, lépidoptérophile bien connu par ses ouvrages consciencieux sur les Microlépidoptères; je le prie de vouloir recevoir ici mes sincères remerci- ments pour ce travail, dont il a bien voulu se charger. CINQUIÈME CLASSE. —INSECTES. 399 Tout l'insecte est d'un blanc ochracé. Les ailes supérieures sont traversées par deux li- gnes plus claires que le fond et rendues plus visibles par des atomes foncés qui obscurcissent l'espace compris entre elles deux. L'externe projette deux dents, l'une vis-à-vis de la cel- lule, l'autre au-dessus de la nervure radiale, et elle envoie, à cet endroit, un rameau blanc qui va rejoindre l'angle formé par la ligne interne. La côte, dans tout l'espace compris entre ces deux lignes, est finement lisérée de blanc et coupée par six taches carrées brunes. Au bout de la cellule se voit un gros point brun assez vague. Les ailes inférieures sont plus pâles que les supérieures et traversées dans leur milieu par une ligne arquée brunûtre. Toutes les franges sont blanches. Le dessous est beaucoup plus pâle que le dessus. Tout le corps est de la couleur des ailes. Les palpes inférieurs sont à peu près comme dans la C. angustalis, mais les supérieurs sont beaucoup plus développés et très-apparents : ils égalent au moins le tiers des inférieurs, Je n'ai vu qu'un mâle, trouvé dans les environs de Setif vers le 25 Jun. PI. 4, fig. d. Cledeobia! morbidalis, de grandeur naturelle, vue en dessus, 5° la tête vue de profil, 5° une antenne grossie. Genus ARNIA, Guen. 152. Arnia nervosalis, Guen. (PL 4, fig. 6.) Long. 7 millim. }, enverg. 20 millim. 2 Statura À. suppandalis; alæ anticæ albidæ, passim ochraceæ, nervis albis, strigis inter eos griseo-fuscis maculisque mediis duabus luteis griseo circumdalis; posticæ albæ. Elle est plus petite que la P. farinalis. Les ailes supérieures sont d’un blanc sale, teinté par places de jaune d’ocre très-clair. Toutes les nervures sont saillantes, d’un blanc plus pur que le fond. Dans la cellule est une tache rectangulaire d’un jaune clair entourée de brunâtre, précédée d’un petit trait brun sagitté. Au-dessous est une tache semblable, mais plus grande, plus oblongue et plus largement cernée de gris. Puis vient une série interner- vurale de taches linéaires grises qui s’interrompent et laissent entre elles et le bord termi- nal une ligne flexueuse de la couleur du fond, qui s'élargit avant d'arriver au bord interne. Si l'on examine avec attention la disposition de ces différentes taches, on verra qu'elles sui- vent la ligne brisée et rentrante que l’on observe dans les Stizodes, quoique ici les lignes manquent entièrement. La frange est mi-partie de blanc et de cendré. Les ailes inférieures sont d’un blanc très-légèrement cendré, avec les nervures encore plus blanches. Tout le corps est également blanc, ainsi que lespattes, et même le dessus de la spiritrompe ; mais le dessus de la tête est gris et finement liséré de blanc sur les côtés. Je n'en ai vu qu'un seul individu, trouvé par M. H. Lucas, en frappant les buissons de chène-liége, dans les bois du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle, à la fin de Juillet. * Sur la planche, au lieu de Cleodobia morbidalis, Guen. lisez : Cledeobia morbidalis, Guen. 400 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. PI, 4, fig. 6. Arnia nervosalis, de grandeur naturelle, vue en dessus, 6° la tête vue de profil, 6! une antenne grossie. Genus AGLoss4, Latr. 153. Aglossa cuprealis. Réaum. Mém. sur les ins. tom. IT, p. 270, pl. 20, fig. 5-11. Huex. Samml. Europ. pl. 23, fig. 153. Treirs. Schmett. von Europ. tom. VIT, p. 38, n° 1. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. VIT, 2° part. p. 67, pl. 213, fig: 5. Srepu. Lllustr. of Brit. ins. p. 23. Agl. capreolatus, Step. Syst. Cat. of Brit. ins. 6774. Je n'ai vu qu'un très-mauvais individu de cette Aglossa; mais il ne m'a pas paru différer sensiblement de ceux que nous trouvons en Europe. Cette Aglosse a été rencontrée, à la fin de juillet, aux environs d'Alger. Hubner, qui en a donné une figure assez médiocre et inférieure en tout point à celle de Duponchel, a écrit Caprealis, et M. Stephens avait adopté cette orthographe, tout en modi- fiant le nom, dans son catalogue; mais il est évident que ce n’est qu'une erreur du graveur de lettres, puisque la chenille, loin de se nourrir des feuilles du saule marceau (Salix capræa), vit dans l’intérieur de nos maisons, comme celle de VA. pinquinalis; d’ailleurs, Hubner aurait écrit Capræalis. C’est donc dans la couleur cuivrée de ses ailes supérieures qu'il faut cher- cher l’étymologie de son nom. Genus PyYRALIS, Linn. 154, Pyralis fimbrialis. Wzenx.-Verz. l'um. 8, n° 38. Husx. Samml. Europ. pl. 15, fig. 97. + Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. VIIL, 2° part. p. 201, pl. 223, fig. 5. Phalæna costalis, Fagr. Ent. syst. tom. IIT, pars 2, p. 240, n° 420. Srepu. Syst. Cat. of Brit. ins. 6779. Ejusd. Illustr. of Brit. ins. p. 27. Trerrs. Schmett. von Europ. tom. VIT, p. 154, n° 7. Les exemplaires d'Algérie ne différent pas de nos individus d'Europe. C'est en frappant les broussailles, aux environs d'Oran, dans les premiers jours de novembre, que cette Py- rale a été rencontrée. est uièren Ces ecore deTYU cles CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. O1 Genus SPILODES, Guen. 155. Spilodes palealis. Wiexw.-Verz. Fam. B, n° 27. Far. Ent. syst. tom. III, pars 2, p: 231, n° 382. Hugx. Samml. Europ. pl. 11, fig. 70. Treirs. Schmett. von Europ. tom. VII, p-116, n° 28. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. VII, 2° part. p. 156, pl. 220, fig. 5-6. Srepx. Syst. Cat. of Brit. ins. 6810. Ejusd. Jlustr. of Brit. ins. p. 5o. La Bande à l'envers, Grorrr. Hist. nat. des ins. tom. II, p- 166, n° 112. Pyralis selenalis (Var.), Huex. Samml. Europ. fig. 177. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. VIIL, 2° part. p. 361, pl. 235, fig. 4. U est bien reconnu aujourd’hui que la P. selenalis d'Hubner n’est qu'une variété, parti- culièrement propre aux contrées méridionales de l'Europe, de la S. palealis. Ces individus, qui ont été pris en mai, dans les environs de Constantine, constituent encore une exagération de cette variété. Ils sont d’un jaune plus franc, moins verdâtre; les nervures sont moins marquées et la tache cellulaire des premières ailes est, ainsi que toutes celles du dessous, d’un brun roux, au lieu d’être noires. Genus ScopurA, Schr. 156. Scopula dilutalis, Guen. (PL. 4, fig. 6.) Long. 10 millim. enverg. 23 millim. Elle a des rapports avec nos S. nebulalis, languidalis, lapponalis. C’est de cette dernière espèce (encore inédite, du reste, et que je décrirai dans mon /ndex Microlepidopterorum) qu'elle se rapproche le plus. Taille de la S. nebulalis. Entièrement d’un blanchâtre chamois pâle, avec dessins noirâtres très-peu arrêtés et qu'on ne distingue bien qu'avec une grande attention. Ils consistent, sur les ailes supérieures, dans les deux taches ordinaires assez écartées l'une de l’autre, la première arrondie ou punctiforme, la seconde irrégulière et subréniforme, et dans les deux lignes ordinaires aussi, mais si effacées qu’il ne reste guère que la trace de la se- conde, qui figure une série de points à peine visibles. D'autres points bien mieux marqués précèdent la frange, qui est concolore. Il y a à l’'apex un petittrait brun incertain. Les secondes ailes sont blanchätres, avec une série de points terminaux, comme dans les premières. Tout le corps est de la couleur des ailes supérieures. Le thorax et les palpes sont un peu plus foncés. Ces derniers ont la tranche inférieure d’un blanc vif. Les antennes paraissent simples à œil nu, mais elles sont épaisses et un peu crénelées dans les mâles, quand on les examine à la loupe. Les pattes sont comme dans toutes les Scopula de cette section. Zoo1. — Anim. articulés. —— III° partie. 51 ED reve 102 ‘ HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. Trouvée par M. H. Lucas dans les environs de Constantine, sur le versant Est du Man- s'ourah, dans les premiers jours de juin, volant parmi les herbes sèches. PI. 4, fig. 6. Scopula dilutalis, de grandeur naturelle, vue en dessus, 6° la tête vue de profil, 6? une antenne grossie. 157. Scopula Jerragalis Huex. Samml. Europ. pl. 9, fig. 54 (fœm.), pl. 23, fig. 150. Treirs. Schmett. von Europ. tom. VIE, p. 94, n° 11. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. VIE, 2° part. p. 138, pl. 218, fig. 7. Srepu. [ustr. of Brit. ins. p. 53. Ne diffère aucunement de nos individus d'Europe. Cette Scopula, pendant les mois d'avril et de mai, n’est pas rare en Algérie, particulie- rement dans les environs d’Alger et de Constantine. Cette espèce appartient bien au genre Scopula, dont elle présente tous les caractères; c’est à tort et en me plaçant à un faux point de vue, que dans un travail manuscrit, qui n’était pas d’ailleurs suffisamment müri, je l'avais érigée en genre séparé, sous le nom d'Udeu. M. Duponchel, à qui J'ai communiqué ce travail, a adopté dans son catalogue, p. 209, ce genre Udea, avec trop peu de réflexion. Cette espèce, extrêmement commune chez nous, parait tout aussi répandue en Algérie ; il est surprenant que les anciens auteurs l'aient passée sous silence. Serait-ce la Secalis de Linné et de Fabricius, qui nous est toujours inconnue? Les mœurs de la chenille pourraient seules décider cette question. | Genus PrONE4, Guen. Dup. 158. Pionea forficalis. Linx. Syst. nat. p. 882, n° 334. Fagr. Ent. syst. tom. IE, pars 2, p. 223, n° 353. Husx. Samml. Europ. pl. 29, fig. 58. Trerrs. Schmett. von Europ. tom. VII, p. 122, n° 33. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. VIIT, 2° part. p. 147, pl. 219, fig. 6. Srepu. Ilustr. of Brit. ins. p. 45. Les exemplaires qu'on prend en Algérie différent un peu de nos individus d'Europe ; mais, avec un peu d'attention, on y retrouve les mêmes caractères. C'est aux environs de Bône, dans les premiers jours de novembre, que cette espèce a été rencontrée par M. H. Lucas. paul) ] mbus, P Cette tlois Ç Elle du g qoir Le te, € lee sus, Le debh ifer ph sous, ( br CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 103 159. Pionea conquisitalis, Guen. (PI. 4, fig.9.) Long. 11 millim. ?, enverg. 33 millim. Paulo major P. forficali; alæ ligneo-griseæ, sericeæ, anticæ maculà magnà uniformi strigisque punctifor- mibus, posticæ triplici serie punctorum, nigris; thorace lineà medià nigrà. Cette belle Pionea est complétement différente de la P. forficalis, avec laquelle elle a tou- tefois quelques rapports éloignés. Elle est de la taille des plus grandes P. forficalis. Ses quatre ailes sont lisses, luisantes, d'un gris brunâtre clair. Les supérieures sont teintées de blanc à l'apex, et elles offrent en noir les dessins suivants : à la base, un groupe d’atomes placés sous la nervure sous-cos- tale, et un point au bord interne. Les deux lignes ordinaires, dont l’interne seulement ja- lonnée par quelques points épars; l’externe mieux marquée et composée de points plus suivis. Entre elles deux, au bout de la cellule, une large tache réniforme à centre clair ; une ligne anté-terminale, vague, brunâtre, et enfin une série terminale de petits points cernés de blanc. La frange est concolore, très-large et divisée par deux lignes brunâtres. Les ailes inférieures sont très-développées et marquées de trois séries de points noirs ; la première, plus longue et située vers les deux tiers de l'aile; la seconde, très-courte, placée au-des- sous, et la troisième terminale et semblable à celle des aïles supérieures. Presque tous ces dessins se reproduisent en dessous. Le corps est de la même couleur que les ailes, avec une ligne noire placée sur le milieu du thorax et se continuant sur les deux premiers anneaux de l'abdomen. Les palpes sont presque comme ceux des P. forficalis, et les antennes sont entièrement filiformes, du moins dans un bel individu femelle, le seul qui m’ait été communiqué, et qui a été pris par M. H. Lucas, à la fin de novembre, dans les environs d'Oran. PI. 4, fig. 9. Pionea conquisitalis, de grandeur naturelle, vue en dessus, 9° la tête vue de profil, 9 une antenne grossie. 160. Pionea bifascialis. Long. 11 millim. +, enverg. 25 millim. Paulo major P. politali; alæ sericeæ, paleaceo-luteæ, primores fasciis duabus, posteriores unicà lineâque brunneo-violaceis. Elle appartient à la deuxième section du genre Pionea, qui a pour type la P. margaritalis, qui devra peut-être former un genre séparé. Elle est à peine de la taille de la P. margaritalis, et elle a beaucoup de rapports avec la P. politalis. Ses ailes supérieures sont soyeuses, luisantes, d’un jaune assez vif, avec deux larges bandes d’un brun un peu violâtre : la première, près de la base et se rétrécissant au bord interne; la seconde, anté-terminale et envoyant intérieurement vers la côte un petit rameau de même couleur. On voit, en outre, dans quelques individus des traces de dessins sem- blables à ceux de la P. politalis, dont elle n’est peut-être qu'une modification africaine. Les 51e LOA HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. ailes inférieures sont d’un jaune sale avec une bande vague anté-terminale, surmontée d’une ligne d’un brun violâtre. Le corps et les antennes sont de la couleur des ailes. M. H. Lucas m'en a communiqué quatre individus, pris dans les environs de Constan- tine, sur le versant des montagnes, en juin. Genus ACHYRA, Guen. 161. Achyra interpunctalis. Eusn. Samml. Europ. pl. 19, fig. 128. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. VIIT, 2° part. p. 162, pl. 221, fig. 2. Palealis ? Devizzers, Ent. Linn. n° 833. Elle ne diffère pas ou presque pas de notre A. interpanctalis de la France méridionale, qui est, à son tour, si voisine de A. nudalis, que ces deux espèces pourraient bien n’en faire qu’une seule. Les environs du cercle de Lacalle nourrissent cette espèce, qui a été prise, par M. IH. Lucas, dans les premiers jours de novembre. Genus HyrprocAMP4, Latr. 162. Hydrocampa algiralis. Long. 7 millim. enverg. 16 millim. Statura H. lemnalis; alæ albæ, fusco pulveratæ, puncio cellulari nigro, fasciis lineisque fuscis cervino intüs variegatis Elle participe à la fois de nos F1. lemnalis et de nos 11. nymphæals; elle est de la taille de la première. Le fond de ses ailes est aussi d'un blanc grossièrement saupoudré de brunâtre, avec des dessins d’un noir brun teinté par places de jaune chamois. Les premières ailes ont d'abord une tache basilaire, puis une bande médiane large et foncée au bord interne, surmontée d’un point rond très-noir à l'extrémité de la cellule. Là elle devient beaucoup plus étroite, se remplit de jaunätre et remonte jusqu’à la côte, en décrivant un arc de cercle très-courbé. Puis vient une large bande parallèle au bord terminal; derrière cette bande le fond devient d’un blanc pur et est coupé par une fine ligne noire très-nette; après quoi un petit liséré chamois précède la frange, qui est foncée. Les ailes inférieures ont un petit point central suivi d’une ligne fine, puis d’une large bande d’un brun jaunâtre. Le fond rede- vient ensuite tout blanc et n’est plus interrompu que par une ligne fine brune, parallèle à une bandelette terminale jaunâtre. Le nê tie Cell dre ( WA. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 405 Je n’en ai vu qu'un seul individu mäle en assez mauvais état, pris aux environs du cercle de Lacalle, en frappant les buissons, dans les bois du lac Tonga, à la fin de juillet. Genus PrrAusrA, Schr. 163. Pyrausta punicealis. Fagr. Ent. syst. tom. IIT, pars 2, p. 239, n° 415. Wienn.-Verz. Fam. B, 41-429 Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. VIIT, 2° part. p. 222, pi. 224, fig. 6. Pyralis porphyralis, Husx. Samml. Europ. pl. 26, fig. 36. Celles qu'on trouve en Algérie sont un peu modifiées et se rapprochent de la variété claire de la nôtre. Cette espèce a été prise aux environs d'Alger, à la fin de juillet, par M. H. Lucas. SEPTIÈME TRIBU. LES PLATYOMIDES. Genus TorTrix, linn. 164. Tortrix insolatana, Guen. Long. 8 millim. enverg. 22 millim. Statura T. læviganæ (fœm.); alæ primores ligneo-brunneæ, fascià medià saturatiore vix distinctà, lineolà posticà arcuatà strigisque numerosis fusco-rufis; posteriores rufæ, immaculatæ. Elle se rapproche beaucoup de notre T'. hermineana pour les couleurs, et de notre T. lœvi- gana (femelle) pour le port. Les ailes supérieures sont d’un gris brun, comme chez cette dernière; au milieu est une bande plus foncée, à peine distincte; à l'extrémité, on voit une fine ligne arquée, allant de la côte au bord interne, d’un brun ferrugineux; cette ligne est composée de stries qui la font paraître interrompue. Derrière elle est une autre ligne plus courte, et plusieurs stries semblables croisant toutes les nervures, en sorte que le fond paraît en cet endroit comme treillissé. La frange est lavée de roux dans la plus grande partie de sa lonoueur. Les ailes inférieures sont d’un fauve roux, qui devient un peu plus intense en approchant du bord terminal, mais sans bordure sensible. La frange est concolore. En dessous, toutes les ailes sont d’un jaune fauve, avec le bord interne des supérieures noirâtre. Décrite d’après un seul mdividu trouvé dans les premiers jours de novembre, par M. H. Lucas, aux environs d'Oran. LA T dns ri h06 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. 165. Tortrix unicolorana. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. IX, p. 103, pl. 240, fig. 6. Guen. Ind. micr. dans les Ann. de lu Soc. ent. de France, 2° série, tom. IT, p. 140. Il y a quelques différences entre cette Tortrix et la nôtre, et il sera bon de l’étudier plus amplement sur des individus bien conservés. Jusqu'ici elle ne me parait pas pouvoir en être séparée spécifiquement. Cette espèce, plus commune que la précédente, a été prise dans les derniers jours de mai, par M. H. Lucas, en fauchant les grandes herbes, sur les bords de la Seïbouse, aux environs de Bône. Genus X7L0P0D4, Latr. 166. Xylopoda nemorana. Huex. Samml. Europ. pl. 1, fig. 3. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. IX, p. 462, pl. 260, fig. 7. Guex. Ind. micr. dans les Ann. de la Soc. ent. de France, 2° série, tom. III, p. 192. Chorentes incisalis, Trerrs. Schmett. von Europ. tom. VII, p. 157, n° 10. Diffère à peine de nos individus d'Europe. Il n’a été rencontré qu’un seul individu de cette espèce, qui a été pris dans les bois du lac Tonga, en juillet, aux environs du cercle de Lacalle. Genus XA4NTHOSETIA, Steph. 167. Xanthosetia peramplana. Hun. Verz. bek. Schmett. p. 410, n° 3584. Trerrs. Schmett. von Europ. Suppl. tom. X, pars 3, p. 65. Guen. Ind. micr. dans les Ann. de lu Soc. ent. de France, tom. IIT, p. 300. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. IX, p. 405, pl. 257, fig. 3. Xanthosetia chrysitana, ejusd. op. p. 4o7, pl. 257, fig. 4. Tortrixæ amplana, Husn. Summl. Europ. pl. 31, fig. 201. Cette belle Xanthosetia ne diffère de nos individus européens que par un ton plus chaud, qui est suffisamment expliqué par la différence de latitude. Je n’en ai vu qu'une seule femelle, que M. H. Lucas a obtenue d’une chrysalide qui était contenue dans une tige de Scilla maritima, recueillie aux environs de Lacalle. \hjor à: y ieolté Ele se Le fonc mnsersel renier uérieure ne tra un très: pue Le de brun rage } Le de romme d Le co Deer Oran, le qu CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 107 Genus ArGYROLEPIA, Steph. 168. Argyrolepia loriculana, Guen. Long. 7 millim. enverg. 13 millim. Major A. zephyÿranà; alæ anticæ paleaceo olivaceoque variegatæ fasciis duabus brunneïs, exteriore plum- beo lineolatä ; posticæ nigricantes, fimbrià dilutiore. Elle se rapproche à la fois de l'A. Schreibersiana et de l'A. zephyrana. Le fond des ailes supérieures est le jaune paille; mais il est tellement couvert de stries transversales et d’atomes d'un noir brunâtre, qu'il paraît d’un brun olivâtre. À la fin du premier tiers de l'aile est une bande d’un brun roux, touchant les deux bords, arquée intérieurement, vague extérieurement; puis le fond reprend sa couleur jusqu’à une autre ligne transversale, sinueuse, touchant aussi les deux bords, derrière laquelle il devient d’un brun très-foncé et mêlé çà et là d’atomes d’un bleu métallique qui tendent à former une ligne. Le fond s’éclaireit ensuite avant de toucher à la frange, qui est d’un jaune paille teinté de brun à l'extrémité. Les ailes inférieures sont entièrement d’un cendré noirûtre, avec la frange plus claire. Le dessous des quatre ailes est d'un gris noirâtre, obscur, marbré de blanc jaunâtre, comme dans toutes les Argyrolepia de cette section. Le corps, les palpes et les antennes n'offrent rien de particulier. Décrite sur un individu médiocrement conservé et pris par M. H. Lucas, aux environs d'Oran, sur les bords de la mer, en mars. HUITIÈME TRIBU. LES CRAMBIDES. Genus CRAMBUS, Fabr. ‘169. Crambus grammiculellus, Guen. (PI. 4, fig. 8.) Long. 11 millim. enverg. 22 millim. Minor C. pratello; alæ anticæ albido, cinereo ochraceoque variegatæ et lineolatæ, nervo cellulari albo, costà tristriatà, fimbrià concolore, strigulo argenteo punctoque nigro præcedentibus; posticæ albidæ, fim- brià albà. Il ne se rapproche ostensiblement d'aucune espèce européenne. Il est un peu plus petit ue le C. pratellus et à peu près de la taille du C. culmellus. Les ailes supérieures sont mé- q P peu P langées de cendré blanchâtre et de jaune d'ocre pâle; les deux premières couleurs forment 108 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. de fines lignes longitudinales très-nombreuses, la première s’observant entre les nervures, la seconde sur les nervures mêmes. La médiane est spécialement grosse et forme un trait blanc qui s'arrête au bout de la cellule et qui rappelle certaines noctuelles du genre Leucania Cest à l'extrémité de la côte que domine la couleur d'ocre. On y voit trois petits traits obliques gris, éclairés extérieurement de blanchâtre, dont le dernier se prolonge au delà de la nervure sous-costale, mais sans former de bande complète comme dans la plupart des Crambus; et cependant, avec beaucoup d'attention, on voit la trace d’une fine ligne jaune qui occupe la place de cette bande. La frange, qui est concolore, est précédée d’une ligne blanche placée entre deux filets gris, et dont le quart à peu près, en approchant de l'angle anal, a un éclat métallique, et est précédé d’un point noir. Les ailes inférieures sont d’un blanc un peu sali de grisâtre, avec la frange d’un blanc pur et précédée d’une double ligne grise. Le corps et les pattes sont blanchâtres. Les palpes sont salis de gris latéralement. Je n'ai vu qu'un seul individu mâle très-bien conservé, et pris par M. H. Lucas aux envi- rons du cercle de Lacalle, en juin. ‘ PI. 4, fig. 8. Crambus grammiculellus, de grandeur naturelle, vu en dessus, 8* la tête vue de profil, 8? une antenne grossie. 170. Crambus rorellus. Linn. Syst. nat. 1, 2, 886, 362. Treits. Schmett. von Europ. tom. IX, r° part. p. 89, n° 16. Dur. Hist. nat. des Lepid. de France, tom. X, p. 73, pl. 269, fig. 5. Guen. Ind. micr. dans les Ann. de la Soc. ent. de France, 2° série, tom. III, p. 331. Tinea linetella, Fagr. Ent. syst. tom. IT, pars 2, p. 292, n° 22. Tinea craterella, Scor. Ent. carn. 627, n° 627. Tinea chrysonuchella, Husn. Samml. Europ. pl. 7, fig. 43. Les individus algériens diffèrent à peine des nôtres. Cette espèce habite les environs de Constantine, où elle n’est pas très-rare pendant les mois de mai et de juin. Xe CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 109 NEUVIÈME TRIBU. LES TINÉIDES. Genus TINE4, Linn. 171. Tinea pellionella. Linx. Syst. nat. 2, 887, 372. Fagr. Ent. syst. tom. IE, p. 304, n° 73. Treits. Schmett. von Europ. tom. IX, pe 19, 0n°9. Eversu. Faun. Lepid. volgo Uran. p. 534. La Teigne commune, Gxorrr. Hist. nat. des ins. tom. IL, p- 184, n° 6. Elle se retrouve en Algérie sans aucune modification; et je remarquerai en passant qu'il doit en être de même pour toutes les espèces dont les chenilles se nourrissent de subs- tances animales, qui, n'étant pas soumises, comme les végétaux, à l'influence directe du sol, leur fournissent une nourriture tout à fait identique avec celle qu’elles trouvent dans nos contrées. La T.. farinalis, qui se retrouve, à ce qu'on m'a assuré, au Brésil sans aucune variation, quelques Galleria que j'ai reçues de la même contrée, et différents autres exemples viennent confirmer cette observation, que je livre aux réflexions des physiologistes. Genus ADELA, Latr. 172. Adela pantherella, Guen. (PL 4, fig. 11.) Long. 4 millim. enverg, 12 millim. Statura À. inauratellæ; alæ anticæ albæ, nitentes, fasciis tribus maculâque apicali æneis; posticæ albæ antennæ longissimæ, albæ, capite palpisque valdè pilosis. Cette charmante espèce n’a point d’analogue pour les couleurs parmi les Adela euro- péennes, mais elle appartient évidemment, pour le port, à la section des A. Reaumurella, Schiffermüllerella, etc. Le corps est noir, couvert de poils blancs et bronzés. Les ÿeux sont rougeâtres, très-gros et très-rapprochés. Les palpes, la tête et surtout la base des antennes sont extrêmement velus; celles-ci sont longues, très-grêles et blanches. Toutes les ailes sont d’un blanc pur, à frange concolore. Les supérieures ont trois larges bandes d’un bronzé olivâtre clair : la première occupe toute la base; la seconde et la troi- sième ont deux fortes dents ou sinus qui se correspondent exactement; enfin, l'angle apical est occupé par une large tache du même bronzé olivâtre. Les ailes inférieures sont d’un blanc uni, avec une légère tache bronzée à l'angle apical. Z00L.— Anim. articulés. — [II° partie. 52 A10 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULEÉS. Cette Adela, qui n’est pas très-commune, vole autour des buissons de Cytisus spinosus ; c’est aux environs du cercle de Lacalle, dans les premiers jours d'avril, que cette jolie petite espèce a été prise, et dont il n’a été rencontré que quelques individus. Elle à les habitudes de notre À. Reaumurella. PI. 4, fig. 11. Adela pantherella, de grandeur naturelle, vue en dessus, 11° la tête vue de profil, b 11 une antenne grossie. 15 Ada Fagr. Ent. syst. Suppl. Aluc. 2 Husx. Samml. Europ. pl. 52, fig. 355, 356. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. IT, p. 366, pl. 300, fig. 5 à 6. Zezz. Verz. Nemot. 2. Cette belle espèce parait répandue sur tout le littoral de la Méditerranée; elle ne se rencontre point dans les parties boréale et centrale de l'Europe. Aussi l'A. Latreillella de M. Stephens, qui se trouve en Angleterre, n'est-elle point la véritable, et n'est autre chose que notre À. fibulella, qui a à peine le tiers de la taille de celle-ci. Il est surprenant que cette monstrueuse différence de taille n’ait pas désabusé M. Stephens, qui cite pourtant les figures d'Hubner. Cette Adela a été prise dans les premiers jours de mai, par M. H. Lucas, aux environs de Constantine. Genus PALzPULA, Treits. 174. Palpula pyropella. Wienw.-Verz. Fam. B, n° 53. Huex. Samml. Europ. pl. 17, fig. 114. Trerrs. Schmett. vor Europ. tom. IX , 2° part. p. 54, n° 8. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. IT, p. 232, pl. 294, fig. 10 à 11. Tinea bicostella, Fagr. Ent. syst. tom. II, pars 2, p. 306, n° 86. Elle ne me parait différer de notre P. pyropella d'Europe que par une taille un peu plus grande. , Elle vole en juin, parmi les grandes herbes, autour de Lacalle. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. A1] Genus HELINA, Guen. 175. Helina flammella (Tinea). Husx. Verz. bek. Schmett. S. p. 410, n° 3954. Trerrs. Schmett. von Europ. tom. IX, 2, Pi 20/0: Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, Suppl. tom. IV, p. 253, pl. 72, fig. 4. Tinca formosella, Husx. Samml. Europ. pl. 25, fig. 160. Cette jolie espèce diffère beaucoup, en Algérie, de nos individus européens pour la cou- leur, mais les dessins restent les mêmes. Le fond des ailes est d’un roux beaucoup plus vif et les taches, au lieu d’être blanches ou blanchätres, sont d’un jaune clair. Au reste, je n'ai devant les yeux que des exemplaires pris en Touraine et en Allemagne, et il est probable que ceux qu'on rencontre dans nos départements méridionaux se rapprochent bien davantage de la variété algérienne pour le fond de la couleur. Il n’a été rencontré qu'un seul individu de cette espèce, qui a été pris, en mai, dans les environs de Constantine. Genus Hæzmyzis, Treits. 176. Hæmylis Jagurthella. (PL. 4, fig. 10.) Long. 11 millim. +, enverg. 26 millim. Major H. badiellä; Tuteo-pulverea; alæ anticæ atomis maculis costalibus marginalibusque punctisque quatuor discoidalibus nigris; posticæ subhyalinæ, immaculatæ; pedes postici usque ad apicem villosi. Elle est plus grande qu'aucune de nos espèces d'Europe (à l'exception, toutefois, de TT. dictamnella). Elle se rapproche un peu pour aspect de nos FH. cicutella et characterella, et elle est à peu près de la couleur de cette dernière, c’est-à-dire d’un gris blond pâle, mais les dessins sont complétement différents. Les ailes supérieures sont entièrement saupou- drées d’atomes noirâtres clair-semés et offrent, en outre, plusieurs taches de la même cou- leur, savoir : une à la base, tendant à former une bande; quatre sur le disque, qui se lient quelquefois entre elles; six à la côte, dont les trois dernières plus petites et punctiformes, et enfin une série au bord terminal comme chez la plupart des espèces de ce genre. Les ailes inférieures sont plus claires que les supérieures, un peu transparentes et terminées par une série de traits bruns. La frange des quatre est concolore. Le dessous n’offre rien de parti- culier. Les palpes sont longs et très-arqués; le dernier article est marqué d’une tache médiane noire. Les antennes sont fortes, longues et visiblement crénelées à la loupe; les pattes pos- térieures sont très-velues, et jusqu’à l'extrémité même des tarses, qui sont cachés sous les poils. 22. h12 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Le seul individu mâle sur lequel j'ai fait ma description manque d’abdomen. Il a été pris, dans les premiers jours de mai, à Constantine. PI. 4, fig. 10. Hæmilis Jugurthella, de grandeur naturelle, vue en dessus, 10° la tête vue de profil, b 10? une antenne grossie. DIXIÈME TRIBU. LES PTÉROPHORIDES. Genus PrErRoPHoRus, Geoffr. 177. Pterophorus spilodactylus. Curr. Brit. ent. tom. IV, pl. 161. Srepn. Syst. Cat. 7605. Ejusd. Illustr. of Brit. ins. p. 371. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, tom. II, p. 679, pl. 314, fig. 9. Les individus d'Algérie ne me paraissent pas différer des nôtres, si ce n'est par la côte des ailes supérieures, qui est moins noire, Cette espèce, suivant M. H. Lucas, n’est pas très-commune; il n’en a rencontré que quelques individus qu'il à pris en juin à Kouba, aux environs d'Alger. J'ai découvert, il y a quelques années, la chenille de ce Ptérophore encore peu connu, et je vais profiter de l’occasion qui se présente pour en donner la description. Elle est cylindrique en dessus, aplatie en dessous, d’un vert un peu jaunâtre, mais terne, et munie de quatre séries longitudinales de tubercules qui la font paraître carénée. Ces tuber- cules sont, comme toujours, les trapézoïdaux, qui sont élevés et garnis de verticilles régu- liers de poils roides, blancs, de moyenne longueur; en sorte que l’ensemble de la chenille présente un aspect rugueux et hérissé que je ne puis mieux comparer qu'à ces plantes grasses du genre Cactus qu’on élève dans nos serres. La tête est petite, globuleuse, d’un vert pâle et transparent. Le ventre et les pattes sont d’un vert un peu plus pâle que le dessus du COTps. Cette chenille vit, dans le courant de mai, sur le Marrube noir (Ballota nigra), sur les feuilles duquel elle se tient à découvert, sans jamais prendre la peine de se cacher; mais elle leur est si parfaitement semblable pour la couleur, et ses poils imitent si bien l'aspect cotonneux de ces feuilles, qu'il faut une attention très-soutenue pour la distinguer. Obéis- sant à un instinct qui n’est pas moins étonnant que cette extrême ressemblance, elle se tient sur les petites feuilles du sommet, qui sont beaucoup plus blanches et velues que les autres, tant qu’elle est jeune et que ses poils plus longs et son corps moins foncé doivent la faire confondre avec elles; mais, quand elle est arrivée à toute sa taille et qu'elle a acquis toute pates dk ph (etie un d ge wricil que jonc bouqu pris Le «nou dre | À) ÿ $ CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. h13 l'intensité de sa couleur, elle descend sur les feuilles plus développées, qui sont, comme elle, plus foncées et moins velues, et dont il devient aussi impossible de la distinguer. Cette chenille, très-lente et paresseuse, se roule sur elle-même au moindre contact. Vers la fin de mai, elle s'attache par la partie postérieure et se change sur la feuille même en une chrysalide pubescente, d’un vert sombre, et garnie, comme la chenille, de tubercules verticillés, mais plus petits et moins fournis de poils. On voit, en outre, de chaque côté, une série de lignes obliques d’un vert noir, et, sur la partie la plus élevée de l'enveloppe thoracique, deux petites taches blanches rapprochées, qui ne sont autre chose que deux bouquets de poils laineux et courts. L'enveloppe des ailes est un peu en relief et garnie de petits poils régulièrement disposés. Le papillon éclôt du premier au quinzième jour de juin. Î ne quitte guère la plante qui a nourri sa chenille, ce qui fait qu'il est encore très-rare dans les collections, quoique je Paie élevé très-abondamment plusieurs années de suite. LA HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. HUITIÈME ORDRE. LES DIPTÈRES ?. PREMIÈRE SECTION. LES NÉMOCÈRES. PREMIÈRE FAMILLE. LES CULICIDES. Genus Cuzex, Linn. 1. Culex pipiens. Lan. Syst. nat. tom. II, p. 1002, n° 1. Mac. Dipt. d'Europe, tom. I, p. 7, n° 10. Macot. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. [, p. 34, n° 4. Bcancu. Ail. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 161, fig. 1. IL est très-abondamment répandu dans toute l'Algérie pendant l'hiver et le printemps; il habite les maisons, où il est insupportable par son bourdonnement, et surtout par sa piqûre, dont il est impossible de se préserver. 2. Culex annulatus. Fagr. Syst. Antl. p. 35, n° 4. Mic. Dipt. d'Europe, tom. [, p. 4, n° 2. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. T, p.35, n° 12. Je l'ai rencontré dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie, où il est assez commun pendant une grande partie de l'année. C’est particulièrement dans le douar du Tonga, aux environs du cercle de Lacalle et d'Oran, que j'ai trouvé cette espèce, qui est aussi fort imcommode à cause de sa piqüre. ! Le septième ordre est celui des Rhipiptères, composé de quelques espèces qui vivent parasites sur les Andrènes et les Guëêpes et dont il n’a pas été trouvé de représentants en Algérie. ? Tous les insectes de cet ordre que j'ai recueillis en Algérie ont été déterminés et décrits par M. Macquart, qui est l'entomologiste en France qui se soit le plus occupé de Diptérologie. En m'’adressant à ce savant observateur, j'ai rempli, je crois, un devoir de conscience. ik où Trouv Oran. (, thoï amuhtis Fee sie, nie © son ext entee emêr S > CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 415 3. Culex calopus. Me1c. Dipt. d'Europe, tom. I, PS3 Trouvé une seule fois, en octobre, sur les vitres de la fenêtre du logement que ;’habitais à Oran. L. Culex maculiventris. (PI. 1, fig. 1.) Long. 5 millim. enverg. 11 millim. Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu conn. Suppl. Ph er. C. thorace nigro, rufo tomentoso; abdomine nigro, incisuris lineâque dorsali flavidis; tarsis albo sub- annulatis. Femelle. La tête, presque aussi longue que large, est brune, revêtue d’une légère tomen- tosité, courte, serrée, d'un gris cendré clair. Les yeux sont noirs, avec l'espace qui existe entre ces organes ou le front fauve. La trompe est assez allongée, et d’un roux testacé, avec son extrémité entièrement brune. Les palpes sont noirs, avec leur extrémité légèrement teintée de blanc. Les antennes, de médiocre longueur, sont d’un jaune roussâtre, avec les cils ou soies qui terminent ces organes de chaque côté d’un jaune testacé. Le thorax est de même couleur que la tête et ne présente rien de remarquable. Les ailes sont sans taches, très-légérement irisées, avec les nervures qui parcourent ces organes revêtues de poils courts, peu serrés, d’un gris cendré foncé; il est aussi à noter que les bords externe et interne de ces mêmes organes sont bordés de poils de même couleur que ceux que lon voit sur les ailes. L'abdomen est noir, quelquefois d’un brun très-légérement teinté de noirâtre; il est grêle, avec les bords antérieur et postérieur de chaque segment, ainsi que la ligne dorsale, d'un gris jaunâtre, quelquefois cependant d’un gris cendré clair : cette couleur est due à une tomentosité courte et serrée; en dessous, il est de même couleur qu'en dessus, au moins chez l'unique individu que j'ai en ma possession. Les pattes sont jaunâtres, clairement par- semées de poils testacés, avec les tarses noirs et la base de chaque article tachée de blanc. Rencontré une seule fois, vers le milieu de novembre, pendant le séjour que je fis dans le douar de Djab-Allah, aux environs du cercle de Lacalle. PI. 1, fig. 1. Culex maculiventris, grossi, 1° la grandeur naturelle, 1? une antenne, 1° une aile. L16 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. DEUXIÈME FAMILLE. LES TIPULIDES. Genus CHIRONOMUS. 5. Chironomus riparius. Marc. Dipt. d'Europe, tom. ID 229040 Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 49, n° 5. Ce n’est qu'aux environs de Bône et du cercle de Lacalle que j'ai pris cette espèce, qui se plait dans des lieux humides, particulièrement dans le voisinage des marais. Milieu de novembre. Genus T1PULA, Lann. 6. Tipula oleracea. Lann. Syst. nat. tom. ID p#o7r 085; Mec. Dipt. d'Europe, tom. [DS 0 n000; Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. E, p. 82, n° 5. Cette Tipule, pendant toute l'année, est assez commune dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie; c’est particulièrement aux environs d'Oran, mais surtout d'Alger, du cercle de La- calle et de Seuf, que je prenais cette espèce, qui se plait sur les fleurs et dans les lieux cou- verts d'herbes. 7. Tipula modesta. (PI. 1, fig. 2.) Long. 11 millim. enverg. 28 millim. Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu conn. Suppl. p. 12, n° 11. T. thorace cinereo, longitudinaliter fusco quadrivittato; abdomine flavicante, vittà dorsali fuscà, inci- suris albidis; antennis nigris, basi flavis; alis griseis; stigmate fusco. Mâle. La tête est grise, hérissée de longs poils roussâtres, roides et très-clairement semés; le front est orné d’une ligne brune très-légèrement indiquée. Les yeux sont d’un brun foncé etirisés de cuivreux métallique. Les palpes sont d’un brun foncé, à l'exception cependant du premier article, qui est d'un roux foncé. Les antennes sont assez allongées, brunes, avec les deux premiers articles d’un jaune pâle : des soies roides, d’un noir foncé, peu allon- gées, hérissent la base de chaque article, à l'exception cependant des trois premiers, j sont y dessus pes; CE prminée paque Los allé UP pl ÿ gite bochà unes, tone ex fem Fem pu pl Ja Lieall dar lle. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. h17 qui sont entièrement glabres. Le thorax, lomenteux, d’un gris cendré clair, est orné, en dessus, de quatre bandes brunes longitudinales, dont les intermédiaires sont très-rappro- chées:; ces bandes antérieurement sont trés-larges, tandis que postérieurement elles sont terminées en pointe. Je ferai aussi remarquer que les bandes latérales sont interrompues de chaque côté antérieurement par une dépression punctiforme très-profondément enfoncée. Les ailes sont d’un gris jpaunâtre uniforme, avec les nervures de même couleur, mais beau- coup plus foncée : celles-ci sont normales; le slüigmate est brun. L’abdomen est d’un jaune grisâtre, taché de brun cependant en dessus, avec les incisions légèrement maculées de blanchâtre; en dessous, il est entièrement de même couleur qu'en dessus. Les pattes sont brunes, avec les fémurs à base jaune et les tarses noirs. Cependant je ferai observer que j'ai trouvé plusieurs individus chez lesquels les tarses sont entièrement de même couleur que les fémurs. Femelle. Elle ressemble tout à fait au mâle, et n’en diffère que par sa taille, qui est un peu plus grande. J'ai rencontré cette Tipule dans les environs d'Alger, de Constantine et du cercle de Lacalle; elle se plait sur les grandes herbes, dans les lieux frais, humides et ombragés. Fin d'avril, pendant tout le mois de mai et le commencement de juin. PI. 1, fig. 2. Tipula modesta, grossie, 2° la grandeur naturelle, 2? une antenne, 2° une aile. Genus PACHYRHINA, Macqt. Tipula, Meig. Nephrosoma, Oliv. 8. Pachyrhina histrio (Tipula). Fagr. Syst. Antl. p. 28, n° 21. Mic. Dipl. d'Europe, tom. 1, P- 198, n° 42. Macot. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. go, n° 6. Tipula flavo maculata, DeGéer, Mém. pour servir à l'hist. nat. des ins. tom. VI, D To MO SDL LOS HÉRPRREUE Je prenais ordinairement cette espèce, pendant lhiver et Le printemps, dans les environs d'Oran, d'Alger, de Philippeville, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle; elle se plait dans les lieux frais et couverts d'herbes, particulièrement dans le voisinage des lacs, des rivières et des ruisseaux. Genus LimNogr4, Meig. 9. Limnobia longicollis. (PI. I, fig. 3.) Long. 6 millim. +, enverg. 16 millim. Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu conn. Suppl. p. 18, n° 8, pl. 2, fig. 5. L. grisea; colle longissimo, antennis nudis thoraceque vittà fuscanà ornato; pedibus flavidis. Mâle. La tête est grise, plus large que longue, avec la partie antérieure ou le front taché Z001. — Anim. articulés. — IT partie. 53 AS HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. de blanc. Les yeux sont d’un noir foncé. Les antennes sont courtes, noirâtres, à l'exception cependant des articles intermédiaires, qui sont d’un jaune testacé ; des poils assez allongés, ; au nombre de deux de chaque côté, d’un brun testacé, hérissent la base de chaque article. Le cou est très-long et très-étroit, et entièrement d’un gris foncé. Le thorax est d’un gris jaunâtre, avec les parties latérales de cette dernière couleur. Les ailes sont d’un gris jaunâtre, légèrement irisées de vert, avec les nervures de même couleur que le fond des ailes, mais beaucoup plus foncées; la tache stigmatique est d’un brunâtre pâle. L’abdomen est d’un eris P P 5 5 P 8 jaunâtre, avec les incisions d’un brun foncé : il est glabre, à l'exception cependant des par- ties latérales, qui sont clairement parsemées de poils testacés. En dessous, il est entièrement A , # A , ! ET: vr ( de même couleur qu’en dessus. Les pattes sont paunâtres, avec l'extrémité des fémurs, des tibias et du premier article des tarses teintée de brun. Les articles suivants sont de cette dernière couleur. Je ne connais pas la femelle de cette espèce. Cette Limnobie parait très-rare; je n'en ai te. Rare APE: AS 1 rencontré qu'un seul mdividu, que Jai pris en Janvier en fauchant le Chameærops humilis dans les ravins qui se trouvent situés entre Oran et Mers-el-Kebir. PI. 1, fig. 3. Limnobia longicollis, grossie, 3° la grandeur naturelle, 3° une antenne, 3° une aile. 10. Limnobia nubeculosa. Me. Dipt. d'Europe, tom. 1, p. 140, n° 44. Rencontré une seule fois, dans les premiers jours de janvier, parmi les grandes herbes qui se trouvent sur les bords de lOuad, aux environs d'Alger. Genus PsrcHop4, Latr. 11. Psychoda palustris . Meg. Dipt. d'Europe, tom. I, p. 105, n° 2. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 164, n° 2. Rencontré à Kouba, aux environs d'Alger, dans les premiers Jours de février; cette es- pèce n’est pas très-rare et se plait dans des lieux frais, humides et couverts d'herbes. 12 Psychodes nervosa ?. Mic. Dipt. d'Europe, tom. I, p. 106, n°6. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p.165, n° 7. Rencontré une seule fois, en mai, sur les bords d’un petit ruisseau, aux environs de Constantine. ! C'est avec doute, cependant, que je rapporte celte espèce à la P. palustris de Meigen. ? C'est encore avec doute que je considère celte espèce comme étant la P. nervosa de Meigen. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. A19 Genus BiBro, Geoffr. Hirtea, Fabr. Tipula, Linn. 13. Bibio pusillus. (PL. 1, fig. 4.) Long. 3 à 5 millun. enverg. 9 millim. Macor. Dipt. eæot. nouv. où peu conn. Suppl. ras B. ater; alis margine externo fuscanis; stigmate fusco. Cette espèce ressemble beaucoup au B. Marci, dans le voisinage duquel elle vient se pla- cer, mais sa laille est toujours beaucoup plus petite. La tête est noire, avec les yeux d’un noir roussâtre et bordés de cette dernière couleur à leur côté interne : des poils noirs, courts, peu serrés, se font remarquer sur la tête ainsi que sur les organes de la vue. Les antennes sont noires, avec la base de chaque article hé- rissée de poils de cette couleur, Le thorax est d’un noir brillant, quelquelois très-légère- ment teinté de roussâtre et revêtu de longs poils d’un blanc jaunâtre, clairement semés. Les côtes sont blanches, avec le bord extérieur brunâtre et les trois premières nervures d'un brun foncé; je ferai aussi remarquer que la tache marginale est brune, mais moins foncée que les nervures. L’abdomen est d’un noir brillant, clairement parsemé de longs poils d'un blanc jaunâtre, quelquefois même ferrugmeux; en dessous, il est de même couleur qu'en dessus, mais il est entièrement glabre. Les pattes sont brunes, quelquefois d’un brun ferrugineux, avec les poils dont elles sont hérissées, roussâtres. J'ai été à même d'étudier la larve de cette espèce, dont la longueur égale environ 9 milli- mètres +. La tête est d’un brun roussâtre, brillant, plus large que longue, glabre, à l'excep- tion cependant des parties latérales, qui sont clairement parsemées de longs poils testacés ; à sa partie antérieure, elle présente deux petites impressions longitudinales assez profon - dément marquées. La lèvre supérieure est d’un jaune roussätre, avec les organes de la man- ducation de même couleur que la tête. Tout le corps est d’un brun roux foncé, finement granulé, avec le bord des segments thoraciques et abdominaux armés d’épines crochues et recourbées en arrière; le dernier segment, à l'extrémité duquel est située la partie anale, présente de chaque côté de cet organe deux épines beaucoup plus allongées que celles que l'on voit sur les autres segments. La nymphe est longue de 7 millimètres +: chez celle-ci, la tête est d’un brun fonce, ainsi que les antennes et les organes de la manducation. Le thorax est de mème couleur que la tête, très-bombé et assez fortement caréné longitudinalement dans sa partie médiane. Les ailes, ou du moins l’enveloppe qui les contient. est d’un brun roussâtre, ainsi que les or- ganes de la locomotion. L’abdomen est d'un jaune testacé, glabre, avec les stigmates d’un brun foncé et le dernier segment abdominal armé de deux épines assez fortes, de même couleur que l'abdomen, à l'exception cependant de leur extrémité, qui est d’un brun foncé. C’est aux environs d'Oran, sur les bords de la route qui conduit de cette ville à Misser- ghin, dans les premiers Jours de février, que J'ai rencontré les larves de ce Bibi: elles 53. 120 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. vivent en famille très-nombreuse, se tiennent sous les pierres et sont très-légérement enfon- cées dans la terre. Elles sont peu agiles et restent très-longtemps immobiles lorsqu'on les prend. C’est à la fin de février que la larve se métamorphose, et c’est dans les premiers Jours d'avril que J'ai obtenu des individus parfaits de cette espèce. PI. 1, fig. 4. Bibio pasillus, grossie, 4° la grandeur naturelle, 4? une antenne, 4° une aile. 14. Bibio hortulanus | T'ipula). Fagr. Syst. Antl. p. 52, n° 4. Mic. Dipt. d'Europe, tom. I, PA OTOPEnET Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, DO Brancu. Atl. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 164 bis, fig. 11. Le Bibion de Saint-Marc rouge, Grorrr. Hist. nat. des ins. des env. de Pur. tom. FPS ovan pl. 19, fig. 3. Rencontré une seule fois sur les fleurs, vers les premiers jours de mars, dans les environs d'Hippône. 15. Bibio Marci (T'ipula). Lin. Faun. suec. 1765. Scuorr. Îcon. tab. 15, fig. 1 à 2 L. Meic. Dipt. d'Europe, tom. I, p. 311, n° 2. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. [, p. 178, n° 4. Le Bibion de Saint-Marc noir, Georrr. Hist. nat. des ins. des env. de Pur. tom. Il, p.570. Je n'ai trouvé qu'un seul individu de cette espèce, que J'ai pris à la fin de mars, en fauchant les grandes herbes, dans les environs de Philippeville. DEUXIÈME SECTION. LES BRACHOCÈRES. TROISIÈME FAMILLE. LES TABANIENS. Genus PANGONTA, Latr. Tabanus, Linn. 16. Pangonia maculata. Fasr. Syst. Antl. p.90, n°3. Me1c. Dipt. d'Europe, tom. IT, p. 22, n° 2. Larr. Gener. crust. et ins. tom. [V, p.282, pl. 13, fig. 6. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 192, n° 1. Tabanus proboscideus, Fagr. Ent. syst. tom. [V, p. 362, n° 3. Cette espèce, pendant le printemps et une assez grande partie de l'été, est assez abon- damment répandue dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie, particulièrement aux environs Rene (Oran. P. nie Fem particu d'un ni rleure sees de st oh tax esl kteral Dord I ro couler touch ponce leur Assez ll lu] le ue P CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. A2 d'Oran, d'Alger, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle; elle se plait sur les fleurs. LÉ Pangonia marginata. Fagr. Syst. Antl. p. 90, n° 2. Marc. Dipt. d'Europe, tom. II, p, 24, n° 4. Macot. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. Ï, pe 102,2 * Tabanus haussellatus, Far. Ent. syst. tom. IV, P902Mmi; Coques. Illustr. des. 3, p. 120, tab. 27, fig. 4. Rencontré une seule fois sur les fleurs dans les derniers jours de mars, aux environs d'Oran. 18. Pangonia funebris. (PI. 1, fig. .) Long. 20 à 23 millim. enverg. 49 à 45 millim. Macor. Dipt. exot. nouv. où peu connus. Suppl. p. 3, n° 26, pl. 3, fig. 1. P. nigro-nitida ; abdominis segmentis ultimis rubro limbatis; alis fuscis. Femelle. La tête est d'un noir mat, sillonnée longitudinalement et hérissée au sommet, et particulièrement sur les côtés, de poils noirs, assez allongés et peu serrés. Les yeux sont d’un noir légèrement brillant, avec le groupe d’ocelles qui se trouve situé à la partie anté- rieure des yeux, au sommet de la tête, d’un jaune roussätre. Les antennes sont noires, héris- sées de poils de cette couleur sur les côtés, à l'exception cependant du dernier article, qui est glabre. La trompe est d'un noir mat, profondément sillonnée longitudinalement. Le tho- rax est d'un noir brillant, presque glabre en dessus et couvert en dessous et sur les parties latérales de poils noirs allongés, peu serrés. Les ailes sont d’un noir brunâtre, moins foncé au bord intérieur et au centre des cellules discoïdales et postérieures; la deuxième cellule sous- marginale est appendiculée; la première postérieure est fermée. L'abdomen est de même couleur que le thorax, très-finement ponctué, parsemé de poils noirs courts, peu serrés, couchés avec les trois derniers segments, revètus sur les parties latérales de poils d’un rouge ponceau, quelquefois ferrugimeux cependant; en dessous, il est entièrement de même cou- leur qu'en dessus. Les pattes sont noires, hérissées de poils de cette couleur très-courts et assez serrés. Mâle. I ressemble tout à fait à la femelle, et n’en diffère que par sa taille, qui est un peu plus petite. Je n'ai trouvé que deux individus de cette remarquable espèce, que Jai pris vers le milieu de mai sur les fleurs du T'hapsia garganica, aux environs de Constantine. PI. 1, fig. 5. Pangonia funebris, de grandeur naturelle, 5* une antenne, 5? une aile. 422 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Genus T4BANUS, Linn. 19. T'abanus morio. Far. Ent. syst. tom. IV, p. 363, n° 6. Larr. Gener. crust. et ins. tom. IV, p. 283. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 198, n° 5. Tabanus ater, Mic. Dipt. d'Europe, tom. Il, p. 32, n°1, tab. 13, fig. 24. Très-commun dans toute l'Algérie pendant le printemps et une grande partie de l'eté. Cette espèce se plait sur les fleurs, où on la trouve quelquefois en famille. Les environs d'Oran, d'Alger, de Philippeville, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle sont les Rd L Le a ! LA 4! lieux où j'ai rencontré le plus communément ce T'abanus. 20. T'abanus carbonarius. Mæic. Dipt. d'Europe, tom. IL, p. 33, n° 2. Macot. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 199, n° 8. Ejusd. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. I, pars 2, p. 102. Elle est un peu moins commune que la précédente, et je l'ai rencontrée dans les mêmes lieux et dans les mêmes conditions. 21. Tabanus auripunctatus. Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. I, 2° part. p. 180. Elle habite les environs d'Alger, où elle a été rencontrée par feu Bove. 22. Tabanus algirus. Macot. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, lom. I, 2° part. p. 180. Rencontré une seule fois à la fin de mars, sur les fleurs, aux environs d'Hippône. Suivant M. Roussel, cette espèce serait très-commune dans les environs d'Alger. 23. Tabanus Rousselu. Macor. Dipt. exo. nouv. ou peu connus, tom. [, 2° part. p. 180. Cette espèce, qui se plaît sur les bords des chemins, pendant les mois de juin et de juillet, a été trouvée, aux environs d'Alger, par M. Roussel. M (ete € rllecion Later apice hya Mile avais La ce Sont en æ ronpe parsem quelqu quées, és à Elus Vec | st CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 123 9h. Tabanus villosus. Macor Dipt. exot. nouv. et peu connus, tom. I, 2° part. p. 181. Cette espèce, que je n'ai pas rencontrée, habite les environs d'Alger et fait partie des collections du Muséum. 25. T'abanus melidjensis. Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. |, 2° part. p. 183. Cette espèce, que Je n'ai pas trouvée, a été découverte, aux environs d'Alger, par M. Roussel. 26. T'abanus tibialis. {PI 1, fig. 6.) Long. 18 millim. enverg. 34 millim. Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, Suppl. p. 30, n° 59. T. ater, nigro-pilosus ; thorace cinereo vittato; pedibus nigris, tibiis ad basin albis; alis rufescentibus, apice hyalinis. Mâle. Les yeux sont nus, d’un noir légèrement teinté de cuivreux; ils sont très-grands, envahissent toute la tête, de manière que celle-cr est nulle; 1l en est de même pour le front. La face est revêtue d’un duvet grisâtre et clairement parsemé de poils noirs. Les antennes sont entièrement noires. Les palpes sont roussätres, à extrémité d’un brun foncé, avec la trompe ou le suçoir entièrement noir. Le thorax, d'un noir légèrement brillant, est clairement parsemé de poils noirs; il est parcouru dans le sens longitudinal par deux bandes cendrées, quelquefois roussâtres, légèrement arquées, et toujours plus où moms obscurément indi- quées. Les ailes, très-légèrement roussâtres, sont le plus souvent teintées de brun, hya- lines au sommet, avec les nervures d’un brun assez foncé; les balanciers sont bruns, mais le plus souvent noirs. L'abdomen, très-finement ponctué, est d’un noir légèrement brillant, avec la partie postérieure de chaque segment bordée de roussâtre ou de ferrugmeux : il est clairement parsemé de poils noirs parmi lesquels on en aperçoit d’autres qui sont Jaunes, mais qui occupent particulièrement les côtés et la partie postérieure; en des- sous, il est entièrement de même couleur qu'en dessus. Les pattes sont noires, clairement parsemées de poils. de cette couleur, avec les tibias blancs, quelquefois cependant d’un blanc jaunâtre; chez les deux seuls individus que j'ai rencontrés, J'ai remarqué que l'extrémité de ces organes était toujours plus ou moins fortement tentée de noir. Je ne connais pas la femelle de cette espèce, que J'ai prise à la fin de mai et dans les pre- miers Jours de juin dans les environs de Constantine et de Setif; c’est sur le Thapsia gar- ganica en fleurs que j'ai rencontré les deux seuls individus que j'aie trouvés. PL 1, fig. 6. T'abanus tibialis, grossi, 6* la grandeur naturelle, 6? une antenne, 6° une aile, ON art D don 5m er A24 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. 27. T'abanus autamnalis. Lin. Syst. nat. tom. If, p. 1000, n° 5. Fasr. Syst. Antl. p. 94, n° 5. Georrr. Hist. nat. des ins. des env. de Par. tom. IE, p. 460, n° 2, pl. 17, fig. 2. Mec. Dipt. d'Europe, tom. 1, p. 39, n° 12. Macot. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. [, p. 204, n° 25. Rencontré sur les fleurs, dans les premiers jours de mai, aux environs d'Alger et de Constantine; cette espèce habite aussi l'Ouest de nos possessions, car J'en possède plusieurs individus qui ont été pris aux environs d'Oran et de Tlemsèn par MM. Durieu de Mai- sonneuve et Vaillant. 28. T'abanus bovinus. Lin. Syst. nal. tom. Il, p. 1000, n° 4. Far. Syst. Anil. p. 92, n° 1. LaTr. Gener. crust. et ins. tom. IV, p. 283. Mic. Dipt. d'Europe, tom. Il, p. 43, n° 18. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 199, n° 0. Je n'ai trouvé qu'une seule fois cette espèce, que j'ai prise en juillet, sur les fleurs, dans les environs d'Hippône. 29. Tabanus bromius. Lin. Syst. nal. lom. IT, p. 1001, n° 12. Fagr. Syst. Anti. p. 97, n° 18. Mic. Dipt. d'Europe, tom. IT, p. 52, n° 29. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. [, p. 205, n° 28. Rencontré aux environs d'Oran vers le milieu de décembre; je n'ai trouvé que deux in- dividus de cette espèce. 30. Tabanus tomentosus. (PI. 1, fig. 7.) Long. 12 à 13 miilim. +, enverg. 22 à 25 millim. Macot. Dipt. exot. nouv. et peu connus. Suppl. p. 30, n° 60, pl. 3, fig. 11. T. niger, flavo subvirescente tomentosus; oculis fusco subcupreïs; alis ad basin flavis maculà fuscanà or- natis; abdomine incisuris flavidis, singulis segmentis utrinque fusco maculatis; pedibus fuscis, tibiis atta- men flavescentibus. Mäle. La tête est brune, revètue d’une tomentosité d’un jaune très-légèrement verdätre, avec le front blanc et la bande à tache noire allongée, élargie antérieurement seulement chez la femelle. Les yeux sont bruns et ordinairement teintés de cuivreux; lorsque ces organes n'ont subi aucun frottement, ils sont clairement parsemés de poils d’un jaune verdätre. Les antennes sont noires et entièrement glabres. Les palpes sont de même couleur que les rennes puleu qurts € nel; le revétu uche d dessous ec le Fem qu Ce espece répan te € gun Pl. fun k U CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. h95 antennes, revêtus de poils blancs dans le mâle et seulement couverts d'un duvet de cette couleur chez la femelle. Le thorax est noir, entièrement revêtu de poils d’un jaune verdâtre, courts et serrés. Les ailes sont hyalines, à tache d’un brunâtre pâle au milieu du bord exté- rieur; les nervures sont normales. L’abdomen est de mème couleur que le thorax, entièrement revêtu de poils d’un jaune verdâtre, avec les côtés de chaque segment au bord antérieur taché de brun foncé; il est aussi à noter que les incisions sont jaunâtres, et que le corps, en dessous, est entièrement de même couleur qu’en dessus. Les pattes sont d’un brun foncé, avec les tibias cependant jaunâtres. Femelle. Elle diffère du mâle par sa taille, qui est un peu plus grande, et par les palpes, qui sont revêtus d’un duvet blanc. Ce Tabanus varie beaucoup par les nuances plus ou moins foncées de l'abdomen. Cette espèce, pendant tout le printemps et une grande partie de Pété, est assez abondamment répandue dans toute l'Algérie, particulièrement aux environs d'Oran, d'Alger, de Constan- tine et de Seul, elle se plait sur les fleurs, particulièrement sur celles du T'hapsia gar- ganica. PI. 1, fig. 7. Tabanus tomentosus, grossi, 7° la grandeur naturelle. 31. Tabanus fulvus. MeiG. Dipt. d'Europe, tom. IT, p. 61, n° 40. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 281, n° 14. Ce n’est qu'aux environs de Bône que j'ai trouvé cette espèce, que j'ai prise à la fin de juin, en fauchant les grandes herbes, autour de la K'as’ba. 92. Tabanus nemoralis. Mec. Dipt. d'Europe, tom. IE, p. 50, n° 26. Ce n’est qu'aux environs de Constantine, en mai, que j'ai pris cette espèce, qui se plait q D Pole ee à sur les fleurs et qui n’est pas très-commune. Genus HÆMATOPOTA, Meig. Tabanus, Linn. 33. Hæmatopota pluvialis ({ Tabanus). Linx. Syst. nat. tom. If, p. 1001, n° 16. Fagr. Syst. Antl. p. 100, DL, Mic. Dipl. d'Europe, tom. Il, p. 78, n° à, pl. 14, fig. 16. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. ANDRE Cette espèce habite les environs de Bône et du cercle de Lacalle; je lai prise en mai sur les grandes herbes, dans la plaine du lac Houbeira et sur les bords de la Boudjma. Z001.. — Anim. articulés. —- III° partie. 54 h26 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Genus Srrvrus, Meig. Tabanus, Fabr. 3h. Silvius appendiculatus. (PL. 1, fig. 8.) Long. 9 millim. }, enverg. 20 millim. :. Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu connus. Suppl. p. 45, n° ». S. thorace cinereo vel nigricante flavo subvirescente tomentoso ; alis subcinerescentibus, anticè flavo mar- ginatis ; abdominis tribus primis segmentis flavis, duobus ultimis triangulariter fusco maculatis, subsequen- tibus griseo nigricantibus, incisuris flavidis; pedibus flavis, tibiis ad basin tarsisque nigricantibus, attamen tarsorum primo articulo in tertio pari flavo. Mâle. La tête est presque entièrement cachée par les yeux, où on n'aperçoit que le front, qui est d’un blanc jaunâtre, revêtu de poils jaunes. Les yeux sont ronds, d’un brun rou- geâtre, à l'exception cependant des côtés, qui sont d’un brun foncé. Les antennes sont fauves, quelquefois jaunes cependant, avec les derniers articles d’un noir foncé : des poils noirs, assez allongés et peu serrés, revêtent les trois premiers articles de ces organes. Les palpes sont fauves, avec toute la partie inférieure de la tête revêtue de poils d’un jeune clair. Le thorax, d’un gris cendré foncé, tournant même quelquefois au noirâtre, est entièrement revêtu par un duvet d’un jaune légèrement verdâtre, parmi lequel on aperçoit des poils d’un jaune ferrugineux, qui se font particulièrement remarquer à la partie où les ailes prennent naissance ; sur les côtés, et en dessous, il est entièrement revêtu de poils jaunes. Les ailes, d’un gris cendré très-clair, à base cependant plus foncée et à tache stigmatique brunâtre, ont le bord antérieur jaune; il est aussi à noter que la deuxième cellule sous-marginale est appendicu- lée. Les balanciers sont fauves. L’abdomen est remarquable par ses trois premiers segments, qui sont jaunes, et dont le deuxième et le troisième sont maculés en dessus d’une tache dorsale trianguliforme d’un brun foncé, tournant quelquefois cependant au noirâtre; les suivants sont d’un gris noirâtre foncé, à incisions jaunes, avec les parties latérales du qua- trième segment lachées de rougeâtre : en dessous, il est jaune, à l’exception cependant des trois derniers segments, qui sont d’un brun foncé, avec les incisions d’un jaune clair : des poils jaunes, courts, couchés, très-clairement semés, hérissent l'abdomen, particulière- ment la partie inférieure de cet organe. Les pattes sont jaunes, avec l'extrémité des tibias et les tarses noirâtres; cependant je ferai remarquer que le premier article des pattes posté- rieures est jaune , avec son extrémité seulement très-légèrement teintée de brun. Je n’ai trouvé que quelques individus de cette espèce, qui paraît très-rare et qui se plait dans des lieux frais et couverts d'herbes. Environs de Constantine, fin de mai, à la jonction du Roumel et du Bou-Merzoug. PI. 1, fig. 8. Silvius appendiculatus, grossi, 8° la grandeur naturelle, 8? une antenne, 8° une aile. comm! ( tal ph pre gra CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 127 39. Silvius algerus. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, DAFT Je n'ai pas trouvé cette espèce, que M. Macquart décrit dans son estimable ouvrage comme ayant été rencontrée dans les environs d’Alger. Genus Carysors, Meig. Tabanus, Linn. 36. Chrysops fenestratus ( T'abanus). Far. Ent. syst. tom. IV, p. 373, n° 44. Ejusd. Syst. Antl. p. 111, n° 4. Mic. Dipt. d'Europe, tom. IT, p. 71, n° 7. Cette jolie espèce, remarquable par les organes de la vue, qui sont d’un beau vert mé- tallique pendant la vie, mais qui tournent au brun foncé peu de temps après la mort, se plait dans des lieux frais et ombragés; ce n’est qu'aux environs de Constantine, dans les premiers jours de mai, que j'ai rencontré ce Chrysops, qui se plait sur les fleurs et sur les grandes herbes. QUATRIÈME FAMILLE. LES NOTACANTHES. Genus STRATIOMYS, Geoffr. Musca, Linn. 37. Stratiomys cenisia. (PL. 2, fig. 11.) Maic. Dipt. d'Europe, tom. IL, p. 136, n°2. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. [, p. 243, n° 2. Les environs de Constantine et de Bône sont particulièrement fréquentés par cette es- pèce, que j'ai prise en mai et en juin, sur les fleurs, dans des lieux humides et couverts d'herbes. PI.2, fig. 11. Sitratiomys cenisia, grossi, 11° la grandeur naturelle, 11° la tête et le thorax vus de pro- fl, 11° une aile, 11% tarse d’une patte de la troisième paire. 128 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. 38. Stratiomys riparia. Mic. Dipt. d'Europe, tom. III, p. 138, n° 6. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 242, n° 6. Je l'ai rencontrée pendant les mêmes mois, dans les mêmes lieux et dans les mêmes con- ditions que la précédente, mais bien moins communément; cette espèce habite aussi les environs de Setif, ainsi que ceux d'Oran; elle a été rencontrée dans cette derniére localité par M. Durieu de Maisonneuve. 39. Stratiomys auriflua. Ericns. Reis. in der Regents. Algier, von M. Wagner, tom. UT, p. 103, n° 56, pl. 9. Je n'ai pas trouvé cette espèce, qui a été prise en Algérie par M. Moritz Wagner. Genus Oponromyr4, Latr. Stratiomys, Fabr. Musca, Linn. AO. Odontomyia limbata !, Macqt. (PL. 1, fig. 10.) Long. 8 millim. }, enverg. 18 millim. 5 2 O. capite thoraceque nigris, flavo-pilosis in mare, albido-flavescente-pilosis in fœminà ; abdomine nigro, aurantiaco marginato, infrà flavo, ultimis segmentis transversim nigro maculatis; pedibus flavis, femoribus tibiisque nigro maculatis. ‘ La tête, entièrement envahie par les yeux, qui sont nus et d’un brun noirâtre, est d'un noir foncé, avec la face, le front et toute la partie inférieure revètus de poils jaunes chez le mâle, et d’un blanc jaunâtre dans la femelle; ces poils sont assez allongés et généralement peu serrés. Les antennes sont d’un noir mat, à premiers articles revêtus de quelques poils. Le thorax est noir, revêtu de poils fauves, parmi lesquels on en aperçoit d’autres qui sont jaunes; chez la femelle, ces poils sont ordinairement d’un blanc jaunâtre. Les deux épines dont l’écusson est armé sont noires, petites, et très-légèrement relevées. Les ailes sont très- légèrement teintées de jaunâtre, quelquefois hyalines, avec les nervures d’un brun plus ou moins foncé; les cellules postérieures sont au nombre de quatre. L'abdomen est arrondi, très-élargi et de couleur noire, avec les bords latéraux largement marginés d'orangé; cette couleur s'étend sur les quatre premiers segments dans le mâle, et seulement sur les trois premiers dans la femelle; le bord extérieur, finement marginé de noir, présente, ainsi que le bord postérieur, une tache orangée ; ilest aussi à noter que le bord postérieur du cinquième segment est jaune; en dessous, il est orangé, avec les trois derniers segments présentant ordinairement dans leur partie médiane une petite tache transversale, quelquefois trianguli. forme, d’un noir foncé ; des poils jaunâtres, courts, très-clairement semés, se font remar- ! Sur la planche, au lieu de Odontomya limbata, Macqt. lisez : Odontomyia limbata , Macqt. l CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 129 quer sur les parties supérieure et inférieure de l'abdomen. Les pattes sont jaunes, à l'excep- tion des fémurs, qui sont en partie noirs, et des tibias, qui sont légèrement annelés de cette couleur. Ce n’est qu'aux environs de Constantine, dans les premiers jours de mai, que j'ai rencon- tré assez abondamment cette espèce, qui se plaît sur les fleurs et parmi les grandes herbes. PI. 1, fig. 10. Odonlomyia limbata, grossie, 10° la grandeur naturelle, 10! une antenne, 10° une aile. a]. Odontomyia viridula (Stratiomys). Pawz. l'aun. Germ. fase. 58, pl. 18. Fagr. Syst. Antl. p. 84, n° 25. Larr. Gener. crust. el ins. tom. IV, p. 275. Macor. Hist. nat. des ins. Dipl. tom. I, p. 247, n° 10. Elle est aussi commune que la précédente, et je l'ai rencontrée pendant les mois de mai et de juin dans les mêmes lieux et dans les mêmes conditions. Genus ÉParpPrum, Latr. Clitellaria, Meig. Stratiomys, F abr. 42. Ephippium rafitarse, Macqt. (PL 1, fig. 9.) Long. 12 millim. +, enverg. 22 millim. 2° Macor. Îns. Dipt. nouv. ou peu connus, tom. J'iipait p'eto2 nes Femelle. J'avais déjà fait connaître le mâle; je donne ici la descripuon de la femelle, qui en diffère sous plusieurs rapports. La tête est assez petite, avec la face et le front à poils d’un jaune d'or. Les yeux sont noirâtres, couverts de poils d'un jaune clair. Les antennes sont noires, longues d’une ligne et demie. Le thorax est noir, revêtu de poils d’un jaune d’or, courts, assez serrés. Les épines qui arment l’écusson sont jaunes, à extrémité noire et couvertes de poils de même couleur que ceux que l'on voit sur le thorax. Les ailes sont hyalines, à base et à bord extérieur légèrement jaunâtres. Les balanciers sont jaunes. L’ab- domen est large, noir, avec le bord postérieur des premier, second et troisième segments revêtu de poils dorés s’unissant à une petite tache de poils semblables de chaque côté du bord antérieur des segments suivants; le bord antérieur du quatrième segment et la tache dorsale, ainsi que le bord extérieur de l'abdomen, sont revêtus de poils d’un jaune doré; en dessous, il est noir, avec le bord postérieur de chaque segment clairement parsemé de poils jaunâtres. Les pattes sont noires, revêtues d’un duvet jaune, avec les tarses fauves. Je n'ai trouvé qu'un seul individu de ce Dipière, que j'ai pris en mai, à Kouba, dans les environs d'Alger; cette espèce se plaît dans les lieux frais, humides et ombragés. Cet Ephip- pium habiterait aussi POuest de nos possessions, car M. Macquart, dans son tome [‘, 130 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. 1° partie, des Diptères exotiques nouveaux ou peu connus, décrit le mâle de cette espèce, qui a été pris aux environs d'Oran par M. de Saint-Fargeau fils. PI. 1, fig. 9. Ephippium rufitarse, grossi, 0° la grandeur naturelle, 9? une antenne, 9° une aile. Genus Crerocasrer, Macqt. Clitellaria, Meig. Ephippium, Latr. Nemotelus, Fabr. L3. Cyclogaster villosus (Nemotelus). Fagr. Syst. Anil. p. 88, n° 2. Panz. Faun. Germ. fasc. 58, pl. 16. Merc. Dipt. tom. Ill, p. 120, n° 1. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 257, n° 1. Les environs de Constantine , de Bône et de Bougie sont particulièrement fréquentés par cette espèce, que j'ai prise à la fin de mai sur les fleurs du T'hapsia garganica. Genus Carysomyr4, Macqt. Sarqus, Fabr. Nemotelus, Deg. Lh. Chrysomyia formosa (Sargqus). Mec. Dipt. d'Europe, tom. IL, p. 110, n° 8. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 263, n° 1. Sarqus auratus, Fagr. Syst. Antl. p. 257, n° 4 (mâle). Sarqus xanthopterus, ejusd. op. cit. p. 255, n° 1 (femelle). Assez abondamment répandue pendant les mois d'avril et de mai aux environs d'Alger, de Philippeville et de Constantine; c’est ordinairement sur les fleurs que je prenais cette espèce. Genus NemoTELUS, Geoffr. Stratiomys, Fabr. Musca, Linn. A5. Nemotelus longirostris. Wrepu. Auss. Zweïif. tom. Il, p. 45, n° 1, pl. 7, fig. 8. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 267, n° 8. Elle est aussi commune que la précédente; je l'ai rencontrée pendant les mêmes mois, dans les mêmes lieux et dans les mêmes conditions. Cette es chart Pos : lun pe dus. leux in CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. h31 16. Nemotclus pantherinus (Masca). Linx. Faun. suec. 1783. Mic. Dipt. d'Europe, tom. II, p. 115, n° 2. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, D 200 ne. Nemotelus uliginosus, Latr. Gener. crust. et ins. tom. IV, p. 276 (mâle). Nemotelus marginatus, FaBr. Syst. Antl. p. 88, n° 3 (femelle). Cette espèce, dont je n'ai rencontré que quelques individus, se plait à voltiger autour des chardons; commencement de juillet, aux environs du cercle de Lacalle. A7. Nemotelus bifasciatus. Mec. Dipt. d'Europe, tom. VII, p. 104, n° 9- Pris au vol dans les premiers jours de mai, aux environs de Constantine, sur les bords d'un petit ruisseau; cette espèce parait assez rare : je n’en ai rencontré que quelques indi- vidus. A8. Nemotelus uliginosus (Musca ). Lin. Systnat. tom. Il, p. 982, n° 22. Fapr. Syst. Anil. p. 87, n° 1. Mxic. Dipt. d'Europe, tom. IT, p. 114, n°1. Grorrr. Hist. nat. des ins. des env. de Par. tom. II, p. 543, n° 1, pl. 18, fig. 4. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 265, n° 2. Elle habite les environs de Constantine, où je l'ai prise, en mai, sur les fleurs, dans des lieux frais et couverts d'herbes; je n’ai rencontré que deux individus de cette espèce. CINQUIÈME FAMILLE. LES TANYSTOMES. Genus RaoP4Lr4, Macqt. Mydas, Fabr. Wiedm. A9. Rhopalia vittata (Mydas). (PL fra va) Long. 19 millim. enverg. 22 millim. Wiepu. Auss. Zweif. tom. 1, p. 559, n° 37. Wiedmann a décrit un mâle qui provient de la Nubie. Cette espèce paraît assez com- mune en Algérie, et M. H. Lucas en a rapporté dix individus, dont sept mâles et trois 432 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. femelles. Ces dernières différent des mâles ainsi qu'il suit: elles sont longues de 16 millim. au lieu de 14 millim. le corps est brunâtre, au lieu d’être noir; la face est dénuée de barbe ; les antennes et les pieds sont fauves au lieu d’être noirâtres; enfin les ailes sont Jaunâtres au lieu d’être hyalines. Dans cette espèce, la trompe est cachée dans la cavité buccale; le dernier article des antennes est moins épais que dans la R. Olivieri. L’armure copulatrice du mäle est très-dé- veloppée; l’oviducte est muni de pointes, comme dans le genre des Dasypogons. Chez plu- sieurs des individus femelles observés, la deuxième cellule sous-marginale des ailes n’a pas d’appendice. L'individu mâle décrit par Wiedmann diffère de ceux que nous avons observés par lab- domen et les pattes, qui sont bruns au lieu d’être noirs. Cette espèce, que j'ai rencontrée pendant les mois de juin et de juillet, n’est pas très- rare dans l'Est de l'Algérie; ce n’est qu'aux environs du cercle de Lacalle que J'ai pris ce Diptère, qui se plait dans des lieux secs et sablonneux; son vol est saccadé et peu élevé. J'ai quelquelois surpris cette espèce sur les tiges desséchées des grandes herbes. b PI. 1, fig. 11. Rhopalia vittata (femelle) , grossie, 11° la grandeur naturelle, 11° une antenne, 11° une aile. Genus LaPpHrr4, Meig. Asilus, Linn. 50. Laphria maroccana. Mai. Dipt. d'Europe, tom. I], p. 290, n° 5. Lan. Gener. crust. el ins. tom. IV, p. 299. Fasr. Syst. Anil. p. 158, n°7. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 282, n° 7. Les environs de Mostaganem et surtout ceux d'Oran nourrissent cette Jolie espèce, qui a J F q été prise en mai et juin par M. Vaillant. 51. Laphria bomboides, Macqt. (PL 2, fig. 10.) Long. 17 millim. enverg. 36 millim. L. nigra; mystace albido in foœminà , rufo in mare; antennis nigris, ultimo articulo testaceo ; thorace anticè fulvo-piloso in mare, flavo-piloso in fæminà; abdomine nigro, quatuor ultimis segmentis albicante subfla- vescente-pilosis. Femelle. La face est entièrement noire. La moustache est d’un blanc jaunâtre dans la femelle et entièrement fauve chez Le mâle. La barbe est roussâtre. Le front est complétement noir. Les deux premiers arücles des antennes sont noirs; le troisième est testacé, avec son extrémité brune. Le thorax est noir; sa moitié antérieure est revêtue de poils fauves dans le mâle, tandis que chez la femelle ces poils sont jaunes. Les ailes sont très-légèrement tein- Ce alA TONS CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 433 tées de brunâtre, avec les nervures qui les parcourent brunes, mais bordées de jaune. Les balanciers sont roussâtres. L’abdomen est noir, avec les quatre derniers segments revêtus de poils d'un blanc très-légèrement jaunâtre. Les pattes sont noires, couvertes de poils jau- nâtres tournant quelquefois au roux cependant. Il est à noter que les fémurs des pattes de la troisième paire sont sensiblement renflés à leur extrémité. Ce n’est qu'aux environs du cercle de Lacalle, pendant les mois de mai et de ju, que j'ai pris cette jolie espèce, qui aime les lieux frais et ombragés, et qui se plait sur les char- dons etle Thapsia garganica. PI. 2, fig. 10. Laphria bomboides (femelle), grossie, 10° la grandeur naturelle, 10? la tête et le thorax d vus de profil, 10° une antenne, 10° une aile, 10° tarse d’une patte de la première paire. Genus DIOCTRTA, Meig. Asilus, Linn. 92. Dioctria graculis. Mec. Dipt. d'Europe, tom. Il, p. 248. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. 1, p. 291. Cette espèce, qui jusqu'à présent n'avait encore été signalée que comme habitant la France et l'Allemagne, se trouve aussi en Algérie, où elle a été rencontrée par feu Bové , aux envi- rons d'Alger. Genus DasrroGoN, Meig. Asilus, Linn. 53. Dasypogon crassus, Macqt. (PL 1, fig. 12.) Long. 16 millim. enverg. 38 millim. (mâle). Long. 22 millim. enverg. 43 millim. (femelle). D. niger, crassus; alis fuscanis in mare, flavidis in fœminà ; abdomine nigro, attamen secundo, tertio quartoque segmentis tantum in fœminà suprà fuscorubescentibus; pedibus hirtis. Il a beaucoup d’analogie avec le D. punctatus, dans le voisinage duquel cette espèce, qui est nouvelle, vient se placer. Le mâle est entièrement noir, et ne pourra être confondu avec le D. punctatus à cause de son corps, qui est plus épais ; des ailes, qui sont noires, obscures, moins teintées de violet, avec leur extrémité plus pâle, les nervures postérieures pâles, bor- dées de blanchâtre, et des balanciers, qui sont fauves au lieu d'être bruns. L’abdomen est noir et sans taches de duvet blanc; quant aux pattes, elles sont beaucoup plus velues que dans le D. punctatus. Dans la femelle, la moustache est d’un blanc jaunâtre; les côtés du front, ainsi que la partie postérieure de la tête, sont revêtus de poils d’un gris cendré clair, quelquefois d’un Zoo. — Anim. articulés. — III° partie. Do 34 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. gris roussâtre. Les ailes sont roussâtres, quelquefois d’un brun roussâtre, avec leur extré- mité pâle et les nervures bordées de brunâtre; quant à l'abdomen, il est noir, à l'exception cependant des deuxième, troisième et quatrième segments abdominaux, et même la base du cinquième, qui sont d’un brun rougeätre seulement en dessus: sur les côtés et en des- sous, 1l est entièrement noir. Nous considérons comme une variété des femelles qui diffèrent des mdividus ordinaires par l'abdomen entièrement noir, sans aucune autre différence. Nous regardons également comme variété une femelle qui diffère. de la précédente par des poils d’un gris jaunâtre sur le thorax, l'abdomen et le devant des hanches antérieures; quant aux ailes, il est aussi à noter qu’elles sont plus pâles. Ce Dasypogon ne parait pas très-rare dans l'Est et l'Ouest de nos possessions d'Afrique pendant les mois de juin et de juillet; il habite les environs d'Oran, d’Alger, de Bougie et du cercle de Lacalle; mais c’est particulièrement dans les environs du camp de Setif que je prenais cette remarquable espèce, qui se plaït sur les fleurs et surtout sur les chardons. PI. 1, fig. 12. Dasypogon crassus (femelle), de grandeur naturelle, 12° une antenne, 12? une aile. 94. Dasypogon aurifrons, Macqt. (PL. 2, fig. 4.) Long. 14 millim. enverg. 20 miilim. D. thorace griseo-tomentoso ; abdomine nigro, incisuris albis in mare, testaceis in fæœminà; fronte aureà. Mäle. La face et le front sont d’un jaune doré; la moustache est d’un blanc jaunâtre, avec la barbe blanche. Les yeux sont noirs. Les antennes sont brunes, avec le premier ar- ticle aussi long que le deuxième. Le thorax est revêtu d’un duvet gris roussâtre; il offre trois bandes noires, dont l'intermédiaire est divisée par une ligne grise; les ailes sont jau- nâtres, à nervures brunes. Les balanciers sont d'un jaune clair. L’abdomen est noir, à inci- sures blanches sur les côtés des deuxième, troisième et quatrième segments. Les pieds sont fauves, à ergots petits; les quatre derniers articles des tarses sont noirs, avec le premier seulement des postérieurs de cette couleur. Femelle. Les deux premiers articles des antennes sont testacés; le troisième est noir, à base testacée. Les deuxième, troisième, quatrième et cinquième segments de l’abdomen sont testacés. Pris au vol, en juin, parmi les broussailles, dans les environs du cercle de Lacalle. PI. 2, fig. 4. Dasypogon aurifrons, grossi, 4° la grandeur naturelle, 4? l'extrémité de l'abdomen vue de profil. 995. Dasypogon obscaripennis, Macqt. (PI. 2, fig. 2.) Long. 11 millim. enverg. 23 millim. D. niger; mystace flavo, barbä nigrà, pedibus fulvo-rubris; abdomine in fœminà testaceo, apice nigro. Mâle. Toute la face est recouverte d’écailles blanches, à reflet légèrement argenté; quant CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 135 aux moustaches, elles sont jaunes, avec la barbe noire. Les yeux sont noirs; le front est de cette couleur et hérissé de poils blancs sur ses parties latérales. Les antennes sont noires, avec le premier article une fois plus long que le deuxième. Le thorax est noir, avec ses par- ties latérales entourées d'une bande grise assez bien marquée chez les individus qui n'ont subi aucun frottement. En avant des ailes, on aperçoit une petite ligne de couleur blanche. Les ailes sont brunes, à extrémité et à bord antérieur clairs et à base jaune. Les nervures que présentent ces ailes sont normales. Les balanciers sont fauves. L’abdomen est d’un noir brillant, un peu plus blanc sur le côté des incisures : cette couleur forme sur ces parties une petite tache transversale. Les pattes sont d’un fauve rougeâtre, à pointes noires. Femelle. La face et le front sont jaunes. Les troisième, quatrième et cinquième segments de l'abdomen sont d’un testacé foncé. Les environs de Bougie, ainsi que ceux du cercle de Lacalle, nourrissent cette espèce, que ja prise en mai eten juin dans des lieux sablonneux et couverts de broussailles. PI. 2, fig. 2. Dasypogon obscuripennis, grossi, 2° la grandeur naturelle, 2? une antenne, 2° une aile. 56. Dasypogon rubigipennis, Macqt. (PL. 2, fig. 5.) Long. 14 millim. enverg. 18 millim. D. niger, flavido-pilosus; abdomine angusto; alis rufescentibus; mystace albido. Mâle. La face est revêtue d’un duvet gris; la moustache est d’un blanc jaunâtre et couvre moins de la moitié de la face; quant à la barbe, elle est blanche. Les yeux, ainsi que les antennes, sont noirs. Le thorax est noir, revêtu de poils d’un jaune clair. Les ailes sont roussâtres, à nervures brunes; 1l est à noter qu'à leur extrémité et à leur bord antérieur elles sont plus claires et que la cellule basilaire externe atteint la moitié de la discoïdale. Les balanciers sont fauves. L’abdomen est noir, étroit, avec les côtés des segments garnis de poils jaunâtres dans leur moitié antérieure et blancs dans leur moitié postérieure. Les pieds sont noirs, à soies et à poils blancs; la base des jambes est testacée : il n'y a point d’ergots. Nous ne connaissons pas la femelle de cette espèce. Je n’ai trouvé qu'une seule fois ce Dasypogon, que Jai pris en mai dans les environs du cercle de Lacalle. PI. 2, fig. 5. Dasypogon rubigipennis, grossi, 5° la grandeur naturelle. 57. Dasypogon maurus, Macqt. (PI. 2, fig. 1.) Long. 12 millim. enverg. 21 millim. D. niger; mystace barbâque nigris; alis fuscis. Mâle. Toute la face est d’un beau blanc argenté ; la moustache est noire, simple; la barbe est noire. Tout le front, ainsi que les antennes, est noir : dans celles-ci, le premier article est un peu plus long que le deuxième. Le thorax est noir et présente des bandes grisâtres, distinctes, longitudinales. Les ailes sont noirâtres; l'intérieur des cellules postérieures est 8 P 55. 36 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. assez clair; les premiére et quatrième postérieures sont fermées. Les balanciers sont fauves. L'abdomen et les pieds sont noirs : ceux-ci sont sans ergots. Femelle. La face est d’un jaune doré; quant à la moustache, elle est blanche. Le thorax est revêtu d’un duvet gris jaunâtre qui forme une bande sur les parties latérales et entoure le thorax : celui-ci présente une bande dorsale noirâtre, divisée longitudinalement par une ligne blanchâtre; les épaules sont testacées. Les ailes sont noirâtres. L’abdomen est noir, avec les troisième, quatrième et cinquième segments rougeâtres en dessus. Les pieds sont d'un fauve rougeûtre, avec les épmes et les griffes des tarses noires. Cette espèce habite les environs du cercle de Lacalle; je l'ai prise en mai. , A É a s ir l ” , rm PI. 9, fig. 1. Dasypogon maurus (mâle) , grossi, 1° la grandeur naturelle, 1° Dasypogon maurus (femelle), grossi, 1° la grandeur naturelle, 19 une antenne, 1° une aile, 1! tarse d’une patte de la première paire. 58. Dasypogon gracilis. Macot. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. I, pars 2, p. 39, n° 15, pl. 3, fig. 4. Je n'ai pas rencontré celle espèce, qui habite les environs d'Alger, où elle a été déecou- verte par feu Bové. 59. Dasypogon heleronevrus. Macor. Dipt. exol. nouv. ou peu connus, tom. 1, pars 2, p. 41, n°19, PSN" Elle habite les environs d’Alger, où elle a été découverte par M. Roussel. 60. Dasypogon apiformis, Macqt. (PL. 2, fig. 7.) Long. 12 millim. enverg. 20 millim. D. niger, latus, flavo-pilosus ; mystace flavo; pedibus hirtis, nigris; alis flavidis. Mäle et femelle. La face et le front sont très-hérissés de poils d’un jaune pâle qui cou- vrent toute la face ; parmi ceux-ci on en aperçoit d’autres qui sont noirs et qui sont placés çà et là. Les antennes sont noires, avec le style allongé et sensiblement incliné. Le thorax est noir, revêtu de poils jaunâtres soyeux, allongés, serrés, parmi lesquels on en aperçoit d’autres qui sont noirs, mais plus courts et plus roides. Les ailes sont jaunâtres, à nervures centrales bordées d’un brun foncé, à extrémité et bord intérieur assez clairs; les balanciers sont d’un brun roux. L'abdomen large, déprimé, d’un noir luisant, est bordé de poils jaunes; chaque segment est à duvet et à poils jaunes sur les côtés du bord postérieur. Les pattes sont noires, hérissées de poils jaunes et de soies blanchätres. Les griffes des tarses sont noires et Jaunes à leur base. C'est aux environs de Constantine, en mai, que J'ai pris cette Jolie espèce, qui n'est pas très-rare , et qui se plait sur les fleurs, particulièrement sur celles du T'hapsia garganica. PI. 2, fig. 7. Dasypogon apiformis, grossi, 7° la grandeur naturelle, 7} une antenne, 7° une aile. Les {A CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. L37 61. Dasypogon tenuis. Macor. Dipl. exol. nouv. où peu connus, tom. |, pars 2, p. 43: nr20 Cette espèce, qui fait partie des collections du Muséum de Paris. a été rencontrée dans les environs d'Alger. 62. Dasypogon rubriventris, Macqt. (PL 2, fig. 3.) Long. 11 millim. enverg. 13 millim. :. D. thorace nigro, rufo-piloso; abdomine angusto, rubro; maculis dorsalibus nigris; mystace albo; pedi- bus testaceis, posticorum femoribus intüs nigricantibus. Mâle et femelle. La face est d’un blanc jaunâtre, à moustaches et à barbe blanches. Le front est brun, recouvert d’un duvet blanc. Les antennes sont testacées; les deux premiers articles sont hérissés de poils blancs, avec le troisième légèrement teinté de brun. Toute la partie postérieure de la tête est testacée. Le thorax, hérissé de poils roussâtres, est orné de trois bandes brunes séparées par des lignes d'un gris cendré clair. Les ailes sont d’un gris jaunätre: la nervure extérieure de la deuxième cellule sous-margimale aboutit à l'extrémité de l'aile, la cellule basilaire externe n’atteignant guère que le quart de la discoïdale. Les balanciers sont jaunes. L’abdomen, étroit, demi-cylindrique, est rouge; chez le mäle, on aper- çoit une petite tache dorsale, triangulaire, de couleur brune, sur les quatre premiers seg- ments; toutes les incisures présentent des taches latérales blanches; l'armure copulatrice est épaisse, développée, brune, revêtue de duvet et de poils blanchâtres. Les pattes, sans er- gots, sont testacées, revêtues de poils et d’un léger duvet blancs; les fémurs postérieurs sont épais, courts et noirâtres à leur côté interne. Cette Jolie petite espèce, dont je n'ai rencontré que deux individus, habite les environs du cercle de Lacalle; je lai prise en mai, sur des fleurs. PI. 2, fig. 3. Dasypogon rubriventris, grossi, 3° la grandeur naturelle. 63. Dasypogor pygmœus, Macqt. (PL 2, fig. 6.) > Long. 5 millim. + à 6 millim. enverg. 9 millim. ?. D. fuscus, tenuis; mystace albo in mare, aureo in fœminà; antennis rufis; thorace vittato rufescente ; pedibus rufis, albo-pilosis. Mâle et femelle. La face et la moustache sont blanches dans le mäle, d’un jaune d'or chez la femelle; la moustache est simple. Le front est jaune dans les deux sexes. Les an- tennes sont fauves. Le thorax présente une large bande d’un roux brunâtre et deux lignes blanchâtres ; la bande au-dessus des ailes et les côtés sont d’un gris blanchätre. Les ailes sont claires et la base de la quatrième cellule postérieure est pétiolée. Les balanciers sont blan- châtres. L'abdomen est brun, et on aperçoit un peu de blanc aux incisures de chaque côte 138 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. des segments. Les pattes sont fauves, sans ergots, à soies et duvet blancs; les tarses sont hérissés de longs poils blancs. Cette espèce, que j'ai rencontrée seulement dans les environs du cercle de Lacalle, se plait dans les lieux arides et sablonneux; c’est dans les mois de juin et de juillet, pendant la plus grande chaleur du jour, que je prenais ce petit diptère, dont le vol est saccadé et qui se tient à une très-petite distance du sol, sur lequel ensuite il aime à se reposer. PI. 2, fig. 6. Dasypogon pygmeæus, grossi, 6° la grandeur naturelle, 6? une antenne. 64. Dasypogon hæmorrhoïdalis. Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. I, pars 2, p. 42, n° 21. Les environs d'Alger nourrissent cette espèce; elle y a été rencontrée par M. Roussel. 65. Dasypogon nitidus, Macqt. ‘Long. À millim. + enverg. 8 millim. D. niger, nitidus; mystace albo; pedibus albo-pilosis. Mâle et femelle. La face et la moustache sont blanches. Le front est noir, ainsi que les antennes. Le thorax est noir, à tache postérieure carrée et à deux points; il est revêtu d’un duvet blanc dans le mâle et jaune chez la femelle; les côtés sont tachés de duvet blanc; l'é- cusson est d’un blanc jaunâtre. Les ailes sont grisâtres; la nervure extérieure de la deuxième cellule sous-marginale atteint la base de l'aile à son extrémité; quant à la basilaire externe, elle n’atteint que le quart de la discoïdale. Les balanciers sont blanchâtres. L’abdomen est noir; les pattes sont de même couleur que l'abdomen, sans ergols, avec les tarses munis de longues soies blanches. Cette espèce habite les environs d'Alger, et n’est pas très-rare pendant le printemps et une grande partie de l'été. 66. Dasypogon pasio, Macqt. 1 2° 1 Long. 4 millim. enverg. 8 millim. :. D. ater, nitidus; mystace albo; abdominis punctis lateralibus albis. Mäle. La face et la moustache sont d’un blanc argent. Le front et les antennes sont noirs. Le thorax est d’un noir luisant et présente à son bord postérieur une tache carrée échan- crée postérieurement et formée par un duvet d’un blanc jaunâtre. L’écusson est couvert de duvet du même blanc; sur les parties latérales, le thorax est à duvet d’un blanc pur. Les ailes sont claires; la base de la deuxième cellule sous-marginale est ordinairement per- pendiculaire; la quatrième postérieure est sessile. Les balanciers sont d’un blanc jaunâtre. L'abdomen est d’un noir luisant; sur les côtés des quatrième et cinquième segments, on " CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 139 aperçoit une petite tache formée par un duvet d’une belle couleur blanche. Les pieds sont mn noirs, sans ergots, revêtus de poils blancs, courts, serrés, parmi lesquels on en aperçoit at}, d’autres qui sont beaucoup plus allongés. qu C’est en juin, pendant la plus grande chaleur du jour, aux environs du cercle de Lacalle, que je prenais celte petite espèce, qui se plaît sur les dunes de sable situées près de la mer. 67. Dasypogon laniger. Mec. Dipt. d'Europe, tom. II, p. 282, n° 39. Meigen a décrit le mâle. M. H. Lucas a trouvé les deux sexes en Algérie. La femelle dif- sl fère du mâle par les poils du Corps, qui sont jaunes au lieu d’être blancs; cependant, sur | l'abdomen, ceux du bord postérieur des segments sont blancs, ainsi qu'une partie des autres. Chez cette espèce, les première et quatrième cellules postérieures et l'anale sont fermées. Cette espèce, que j'ai trouvée en juin, dans les environs du cercle de Lacalle, se plait dans les lieux sablonneux, mais couverts de broussailles. 68. Dasypogon pusillus. ‘k Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. 1, pars 2, p. 42, n° 22. dun (AC Cette espèce, qui appartient aux collections du Muséum de Paris, a été rencontrée dans me les environs d'Alger. eme, en est sde Genus Asrzus, Linn. TT : 69. Asilus barbarus. ] Fagr. Syst. Antl. p. 397. n° 5. Larr. Gener. crust. et ins. tom. IV, p- 298. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. 1, p:303, n° 1. L'Est et l'Ouest de l'Algérie nourrissent cette grande espèce, que J'ai prise pendant le printemps et l'été dans les environs d'Oran, d'Alger, de Constantine et de Setif. si 70. Asilus crabroniformis. de Lin. Faun. suec. 1908. | Fagr. Sp. ins. tom. IT, p. 461, n° 5. tri Mai. Dipt. d'Europe, tom. I, p+ 309, n° 4. cpu Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. [, p.305, ni. per s .. ‘ = An Cette espèce, que l’on ne connaissait encore que comme habitant l'Europe, se trouve es aussi dans les environs d'Alger, où elle a été rencontrée par feu Bové. LD, LEO HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. 71. Asilus castaripes. (PL. 2, fig. 8.) Mec. Dipt. d'Europe, tom. IL, p. 312, n° 9: Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. [, pars 2, p. 197; n° 6. Cette espèce habite les environs de Bougie, de Constantine et du cercle de Lacalle, où elle n’est pas très-rare pendant les mois de mai et de jui. Elle habite aussi la Sardaigne, où elle a été rencontrée par M. Géné. PI. 2, fig. 8. Asilus castanipes, de grandeur naturelle, 8° une antenne. 72. Asilus hirtipes, Macqt. (PL 2, fig. 9.) Long. 25 à 28 millim. enverg. 38 à 40 millim. A. niger ; mystace barbâque rufis; abdomine vittà dorsali flavidà ornato; pedibus hirtis. Mâle. Les palpes sont revêtus de soies noires. La face est d’un blanc jaunäâtre , avec la partie proéminente noire, couverte d’un léger duvet blanchâtre. La moustache est fauve, bordée et surmontée de soies noires. La barbe est fauve. Le front est noir, revêtu d’une tomentosite blanchâtre. Les antennes sont noires. Tout le derrière de la tête est couvert de poils jaunä- tres parmi lesquels on aperçoit un duvet de cette couleur sur lequel ces poils sont implan- tés. Le thorax est orné de lignes longitudinales blanchätres, avec les côtés, la partie pos- térieure et tout l’écusson hérissés de poils fauves. Les ailes sont légèrement roussâtres, avec le centre des cellules qui les parcourent brunâtre. Les balanciers sont d’un jaune rous- sâtre. L'abdomen est noirâtre et présente une large bande dorsale d’un gris jaunâtre chan- geant; les incisions sont grisâtres (vu de dessus); les côtes, ainsi que tout le dessous du corps, sont hérissés de poils fauves, assez allongés. Les fémurs sont noirs, à reflets verts, tout hérissés de poils fauves; les tibias sont testacés et à extrémité noire; les anté- rieurs et les intermédiaires sont hérissés de longs poils fauves du côté externe, noirs à leur côté interne; quant aux postérieurs, ils sont revètus de poils noirs du côté interne; les tarses sont noirs, à premier article testacé: la base du deuxième et du troisième est tachée aussi de cette couleur. Cette espèce, que jai prise en mai, dans les environs du cercle de Lacalle, se plait sur les fleurs de la carotte sauvage (Daucus carota). PI. 2, fig. 9. Asilus hirtipes, de grandeur naturelle, g* une aile, 9? tarse d’une patte de la première paire, 9° les derniers segments abdominaux vus de profil. 73. Asilus fusco-cinereus. 4 # « Macor. Dipt. exot. nouv. où peu connus , tom. [, pars 2, p. 197, 107: Cette espèce, que Jai prise en mai, habite les environs d'Alger; c'est à Kouba, sur les fleurs, dans la propriété de mon ami M. de Nivoy, que j'ai rencontré cet Asilus. “ Ce Fran dans À 4 se re les CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. hul 7h. Asilus trigonus. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. 1, p. 308, n° 22. Mic. Dipt. d'Europe, tom. IF, p. 323, n° 25. Cette espèce, qui jusqu'à présent n'avait encore été signalée que comme habitant la France, se trouve aussi en Algérie, car j'en ai rencontré deux individus , que jai pris en mai dans les environs de Constantine. 75. Asilus flavo-pilosus, Macqt. (PI. 3, fig. 1.) Long. 20 millim. ?, enverg. 37 millim. 1 2 À. thorace flavido, vittis nigris longitudinaliter ornato; mystace barbâque flavidis; abdomine nigro; pedibus nigro-ænels , tibiis testaceis. Femelle. La face, la barbe et la moustache sont jaunâtres : des poils noirs, roides, assez allongés, se voient sur les côtés, ainsi qu'au-dessus de la partie où est située la moustache. Le front est jaunâtre. Les yeux sont bronzés. Les antennes sont noires, avec le premier article muni de soies noires et de poils jaunâtres. Le thorax est jaunâtre, orné de bandes longitudi- nales noires, l'intermédiaire divisée par une ligne jaunâtre; il est hérissé de soies noires en dessus et vers la partie antérieure, tandis qu'à sa base elles sont jaunâtres. Les ailes sont claires, avec le centre des cellules postérieures gris; les balanciers, d’un jaune roussâtre. L'abdomen est noir, recouvert par un léger duvet gris; Sur les bords postérieurs de chaque segment, on voit des soies jaunâtres très-roides Les pattes sont noires, à reflets verts, cou- vertes de poils jaunes, parmi lesquels sont des soies noires placées çà et là ; les tibias sont testacés. C'est en mai, aux environs d'Alger, sur les üges des grandes herbes, que j'ai pris cette espèce, qui est assez rare el dont je ne connais pas le mâle. PI. 3, fig. 1. Asilus flavo-pilosus, grossi, 1° la grandeur naturelle, 1? une aile, 1° une antenne. 76. Asilus inconstans. Marc. Dipt. d'Europe, tom. III, p. 322, n° 23. Macor. Dipi. exol. nouv. ou peu connus, tom. I, pars 2, p. 138, n° 8. Les environs de Bône et d'Alger nourrissent cette espèce, que j'ai prise en été et en au- tomne sur les fleurs. Elle habite aussi le Portugal, les îles Canaries et l'Egypte. 77. Asilus cristatus. Mec. Dipt. d'Europe, tom. Il, p. 822, n° 24. Ce n’est qu'aux environs de Constantine, en mai, que j'ai pris cet Asilus, qui se plaît sur les fleurs, particulièrement sur le Thapsia garganica. Zo01.— Anim. articulés. — II* partie. JO 0 LA2 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. 78. Asilus bipartitus, Macqt. (PL. 3, fig. 2.) Long. 13 millim. :, enverg. 20 millim. :. À. mystace barbäque albidis; thorace albido, nigro vittato ; femoribus tibiisque antice nigris, postice tes- taceis, abdomine griseo-fuscano. Mäle. La face et la moustache sont d’un blanc jaunâtre, avec le sommet de celle-ci hé- rissé de quelques soies noires. La barbe est d’un blanc jaunâtre. Le front est à duvet et recou- vert de poils d’un blanc jaunâtre. Les antennes sont noires. Le thorax est d’un blanc Jaunâtre orné de bandes longitudinales noirâtres et dont l'intermédiaire est divisée. Les ailes sont assez claires et grises à leur extrémité; la nervure transversale, un peu bordée de brunâtre, est située aux deux tiers de la discoïdale; quant à la quatrième postérieure, elle est sessile. Les balanciers sont testacés. L'abdomen est d’un gris brunâtre et présente sur les parties latérales des poils blanchâtres, clairement semés. Les fémurs et les tibias sont noirs au côté antérieur, testacés en arrière : ceux-ci sont hérissés de petites soies blanchätres; quant aux tarses, 1ls sont noirâtres. C'est sur le Thapsia garganica, aux environs de Constantine, que J'ai pris, en mai, cette espèce, qui est voisine de VA. inconstans, et dont je n'ai rencontré que quelques indi- vidus. PL. 3, fig. 2. Asilus bipartitus, grossi, 2° la grandeur naturelle. 79. Asilus periscelis, Macqt. (PL. 3, fig. 3.) Long. 13 millim. +, enverg. 21 millim. 2 2 À. thorace griseo-flavescente, longitudinaliter nigro vittato; mystace nigro alboque: barbà albâ : abdomine 8 8 5 ÿA $ l nigro, cinereo tomentoso ; pedibus nigris, tibiis posticis rufis. Mäle. La face est entièrement recouverte d’un duvet blanc; la moustache est noire, avec le quart inférieur seulement fauve. La barbe est blanche; le front est noir; Les antennes sont de même couleur que le front, avec le premier article hérissé en dessous de poils fauves: q P les yeux sont bronzés. Le thorax est d’un gris jaunâtre, orné de bandes longitudinales Ÿ J 8 noires, l’intermédiaire divisée par une petite ligne jaunâtre ; 1l est hérissé de soies noires, parmi lesquelles on aperçoit quelques poils d’un blanc jaunâtre, mais ceux-ci occupent par- üculièrement la partie postérieure. Les ailes sont claires, grises à leur extrémité; il est aussi à noter que la nervure transversale est située un peu au delà de la moitié de la discoïdale. Les balanciers sont d’un jaune clair. L’abdomen est noir, recouvert par un duvet gris. Les J P 5 pattes sont noires, avec la base des tibias assez fortement teintée de fauve; les antérieures et ! les intermédiaires sont fauves, hérissées de soies de cette couleur, mais seulement du côté antérieur. Cet Asilus, que j'ai pris pendant les mois de juin et de juillet, dans les environs du cercle de Lacalle, se plait sur les fleurs. PL. 3, fig. 3. Asilus periscelis, grossi, 5° la grandeur naturelle, 3° la tête et une partie du thorax vus de profil. FT CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. L43 Genus GONYPES, Latr. Leptogaster, Meig. Dasypogon, Fabr. 80. Gonypes cylindricus. Larr. Gener. crust. el ins. tom. IV, p. 301. Macor. Hist. nai. des ins. Dipt. tom. I, PO TR Leptogaster cylindricus, Mer. Dipt. d'Europe, tom. IF, p:949, n°1. Dasypogon tipuloides, Fasr. Syst. Antl. p:172: 09 37. Ce Gonype, que J'ai pris pendant le printemps et l'été, habite les environs de Constan- tine et du cercle de Lacalle ; il se plait sur les tiges des grandes herbes, dans des lieux frais, ombragés et humides. Genus Empis, Linn. 81. Empis morio. Far. Syst. Antl. p. 141, n° 15. Wim. Auss. Zweif. tom. IT, Dre Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. I, 2° part. p. 199, n°1. Cette espèce, qui aime les lieux frais et couverts d’herbes, est très-abondamment répan- due dans PEst et dans l'Ouest de l'Algérie, pendant l'hiver et une grande partie du prin- temps, parüculiérement aux environs d'Oran, d'Alger, de Bône, de Constantine et du cercle de Lacalle. 82. Empis algira. Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. [, 2° part. p. 159, n° 2. Cette espèce, qui habite les environs d'Alger et que je n'ai pas rencontrée, appartieni aux collections du Muséum d'histoire naturelle. 83. Empis maura. Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. T, 2° part. p. 160, n°3. C'est aux environs du cercle de Lacalle, en mai, dans des lieux frais et couverts d'herbes, que J'ai pris cette espèce, dont je n’ai rencontré que quelques individus. 84. Empis geniculata, Macqt. (PI. 3, fig. 4.) Long. 6 millim. +, enverg. 15 millim. À. & ns E. fusca; thorace cinereo, nigro longitudinaliter trivittato; pedibus nigris, tibiis posticis testaceis, anti cis testaceo geniculatis. hll HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. Müle et femelle. La trompe atteint l'extrémité du thorax; la face est revêtue d’un duvet blanchâtre. Le front, dans le mâle, est d’un gris brunâtre. Les antennes sont noires, héris- sées de poils de cette couleur. Les yeux sont d’un ferrugineux rougeâtre. Le thorax, cou- vert d’une tomentosité d’un gris cendré clair, est orné en dessus de trois lignes longitudi- nales noires : des soies de cette couleur, assez allongées, clairement semées, hérissent çà et là cet organe. Les ailes sont légèrement roussâtres dans le mâle, et claires dans la femelle. Les balanciers sont fauves. L'abdomen est d'un noir un peu bronzé, à duvet grisätre. Les pattes sont noires; les antérieures sont ornées d’un petit anneau testacé à leur base; les fé- murs de la troisième paire sont à extrémité et à côté intérieur testacés; celles de la seconde pare sont à extrémité testacée en dessus; les tibias des première et seconde paires sont ornés d’un petit anneau testacé à leur base et près de leur extrémité; ceux de la troisième paire sont testacés et présentent un peu de noirâtre près de leur extrémité; il est aussi à noter que la base du métatarse postérieur est légèrement bordée de testacé. Cette espèce habite les environs d'Alger et de Constantine; Je l'ai prise en mai sur les tiges des grandes herbes. PI. 3, fig. 4. Empis geniculata!, grossie, 4° la grandeur naturelle, 4} une antenne, 4° une aile. Genus Hrzar4, Meig. Empis et Tachydromia, Fabr. Asilus, Geoltr. 85. Hylara clypeata. Mic. Dipt. d'Europe, tom. IL, p. 4, n° 4. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. HO taUe) Elle habite les environs de Philippeville, où Je lai prise, en mars, en fauchant les grandes herbes, dans les lieux frais, humides et ombragés. Genus RamPxomyrA, Hoffm. Empis, F abr. 86. Ramphomyia umbripennis. Mec. Dipt. d'Europe, tom. Il, p. 54, n°25. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. 1, p. 338, n° 17. C’est en fauchant les grandes herbes, en hiver, aux environs d'Alger, que j'ai pris cette espèce, dont je n’ai rencontré que quelques individus. * Sur la planche, au lieu de Æmpis geniculatus, MacQr., lisez Empis geniculata, Macor. û CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. h45 Genus PLATYPALPuS, Macqt. Tachydromia, Meig. Sicus, Latr. 87. Platypalpus algirus, Macqt. (PI. 5, fig. b.) Long. 4 millim. enverg. 7 millim. P. nigro-nitidus; femoribus nigris, genibus, tibiis tarsisque fulvis. Femelle. D'un noir luisant; les ailes sont très-légèrement teintées de jaunätre. Les fémurs sont noirs, avec les genoux, les tibias et les tarses fauves. C'est près du P. niger de Meigen que vient se placer cette espèce; elle ne pourra être confondue avec ce Platypalpus à cause de ses palpes et de sa face, qui sont d'un blanc argenté ; du thorax, qui présente sur les parties latérales une tache jaune, et du deuxième article des hanches et des fémurs, qui sont fauves. Ce n’est qu'aux environs d'Alger que j'ai pris cette espèce, rencontrée en hiver en fau- chant les grandes herbes dans les lieux frais et ombragés. PI. 3, fig. 5. Platypalpus algirus, grossi, 5* la grandeur naturelle, b? une aile. Genus PHYSEGASTER, Macqt. Trompe courte, cachée : antennes insérées vers le bas de la tête; les deux premiers ar- ticles assez courts; le troisième allongé; point de style. Yeux velus. Front linéaire dans le mile. Deux ocelles distincts. Thorax velu. Aïles : une cellule marginale, une sous-margi- nale, cinq cellules postérieures : première fermée, les autres incomplètes, une discoïdale et une anale. Abdomen presque nu. Paites nues; tibias terminés par un petit ergot. Un Diptère de l'Algérie est le type de ce nouveau genre de vésiculeux, qui ressemble aux Acrocères, aux Ériosomes et aux Ptérodonties par l'insertion basse des antennes, mais dont les ailes présentent une disposition particulière dans leurs nervures. Le nom générique de Physegaster exprime la forme vésiculaire de l'abdomen. L'espèce qui compose cette nouvelle coupe générique se plait sur les grandes herbes qui poussent dans les lieux marécageux et ombragés. 88. Physegaster maculatus, Macqt. (PL 3, fig. 6.) Long. 6 millim. enverg. 12 millim. P. capite antennisque nigris, harum tertio articulo ad basim testaceo; thorace nigro, fulvo-piloso; abdo- mine flavo-fulvescente, triangulariter nigro maculato; pedibus flavis, coxis tarsisque rufescentibus. Mâle. La tête est noire, hérissée de poils de cette couleur, mais très-clairement semés ; Les yeux sont d’un noir très-légèrement roussâtre et très-clairement parsemés de poils noirs. Les antennes sont noires, à l'exception cependant de la base du troisième article, qui h 46 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. est testacée. Le thorax est noir, à reflet verdâtre et couvert de poils fauves, assez allongés et peu serrés, L’écusson est noir. Les ailes sont claires, à nervures d’un brun foncé. L'ab- domen, d’un jaune fauve, est orné, sur chaque segment, d’une tache triangulaire d’un noir verdâtre. Les pattes sont jaunes, avec les hanches et les tarses roussâtres. Nous ne connais- sons pas la femelle de cette espèce. Cette Jolie espèce habite les environs du cercle de Lacalle: c’est dans les marais du lac Tonga, à la fin de juin, sur les tiges des grandes herbes, que J'ai pris ce Physegaster, dont le vol est pesant et que j'ai rencontré une seule fois. PI. 3, fig. 6. Physegaster maculatus, grossi, 6* la grandeur naturelle, 6°! une antenne grossie, 6°2 la tête et le thorax vus de profil, 6% une aile. Genus Occopess, Latr. Henops, Wig. Musca, Linn. 89. Ogcodes gibbosus (Henops). Fagr. Syst. Antl. p. 333, n° 1. Mec. Dipt. d'Europe, tom. IT, p- 99, n° 1, pl. 24, fig. 15. Macot. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 368, n° 1. Henops leucomelus, Fazz. Strat. n° 2. Cette espèce, que J'ai prise vers le milieu de juillet, se plait sur les Jones qui se trouvent dans les marais du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle. Genus NEMESTRINA, Latr. Khyncocephalus, Fisch. 90. Nemestrina fasciata. (PL 3, fig. 7.) Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 373, n° 3. Mec. Dipt. d'Europe, tom. VI, p. 324, n° 1, pl. 66, fig. 3. Je n'ai rencontré qu'une seule fois cette belle espèce, que J'ai prise vers la fin de juin, sur des chardons, dans Îles environs de Setif. PL. 5, fig. 7. Nemestrina fasciata, grossie, 7° la grandeur naturelle, 7? une antenne, 7° la tête et le tho- rax vus de profil, 74 une aile. ! Sur la planche, au lieu de 6°, lisez 6°. * Sur la planche, au lieu de 6?, lisez 6°. t) Vent Un, tlo- CINQUIEME CLASSE. — INSECTES. h47 Genus Bougyzrus, Linn. 91. Bombylius punctatus. Far. Syst. Anil. p. 130, n° 8. Mer. Dipt. d'Europe, tom. II, PL05, 110: Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p- 377, n° 3. On trouve cette espèce dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie ; je l'ai prise en mai et juin, dans les lieux sablonneux, aux environs de Constantine et du cercle de Lacalle. Quant aux individus que je possède de l'Ouest, ils m'ont été donnés par M. le colonel Levaillant, qui a pris cette belle espèce dans les environs d'Oran. 92. Bombylius analis. Fagr. Syst. Antl. p. 130, n° 10 (mâle). Bombylius discoideus, FaBr. Syst. Antl. p- 130, n° 11 (femelle). Wiepu. Auss. Zweif. tom. IT, p. 331, n° 1. Ce n'est qu'aux environs du cercle de Lacalle, pendant les mois de Juin et de juillet, que J'ai rencontré celte espèce, qui, comme la précédente, se plait dans les lieux sablon- neux. Elle habite aussi les environs d'Oran, car Jen possède plusieurs individus qui ont tous été pris près de cette ville par M. le colonel Levaillant. 95. Bombylius medius. Larr. Gener. crust. et ins. tom. IV, p.313. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. J, p. 378, n° 6. Je n'ai trouvé qu'une seule fois cette espèce, que Ja prise en mars, aux environs d'Alger. 94. Bombylius concolor. Larr. Gener. crust. et ins. tom. IV, P- 314. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 878, n° 7. Pendant tout le printemps, celte espèce est abondamment répandue dans toute l'Alge- rie, particulièrement aux environs de Constantine et du cercle de Lacalle, 95. Bombylius maculipennis, Macqt. (PI. 4, fig. 1.) Long. 6 à 7 millim. enverg. 18 millim. B. ater, flavido-pilosus ; alarum margine externo maculisque fuscis; pedibus nigris, femoribus posticis subtiliter nigro-Spinosis. Mäle et femelle. Noir; la trompe est une fois plus longue que la tête. La face et le front AUS HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. sont hérissés de poils noirs, et parmi ceux-ci on en aperçoit d’autres qui sont blanchätres. Le premier article des antennes est hérissé de longs poils blancs. Le thorax est noir, claire- ment parsemé de poils jaunâtres; de plus, il est orné de deux lignes divergentes de duvet blanc et d’une bande de poils blanchâtres de chaque côté de l'insertion des ailes. Les ailes ont leur bord extérieur et les taches sur les nervures postérieures brunes; la petite nervure transversale est située vers le milieu de la longueur de la cellule discoïdale ; quelquefois il y à une nervure transversale partageant en deux la première cellule sous-marginale. L’ab- domen est noir, hérissé de poils jaunätres sur le dos et de poils noirs groupés en pinceaux sur les côtés; quant aux incisions, elles sont revêtues de duvet blanc. Les pattes sont noires, avec les fémurs des postérieures seulement armées de fines épines de même cou- leur que les pattes et assez allongées. Cette jolie petite espèce habite les environs de Constantine et surtout ceux du cercle de Lacalle; c'est pendant le printemps, sur les fleurs, dans les sentiers qui conduisent aux bois des lacs Tonga et Houbeira, que je prenais ce Bombylius. PI. 4, fig. 1. Bombylius maculipennis, grossi, 1° la grandeur naturelle, 1° une antenne, 1° une aile. 96. Bombylius CONSANGUINEUS. Macor. Dipt. exot. nouv. où peu connus, tom. Il, pars 1, p. 7, n° 20. Cette espèce, que je n'ai pas rencontrée, habite les environs d'Alger, où elle à été dé- couverte par M. Roussel. 97. Bombylius major. Linn. Faun. suec. 1198. Larr. Gener. crust. et ins. tom. IV, p. 318. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. [, p. 377: n° 1. Ce Bombyle n'est pas très-rare dans les environs d'Alger, de Constantine et du cercle de Lacalle. C’est à la fin de l'hiver, et surtout dans le commencement du printemps, que l’on voit voler cette espèce sur les bords des sentiers. 98. Bombylius crucialus. Fasr. Syst. Anil. p. 130, n° 7. Mec. Dipt. d'Europe, tom. II, p. 198, n° 16. Macor. Hist. nat. des ins. Dipi. tom. I, p. 379, n° 10. Ce Bombyle, dont Je n'ai rencontré que deux individus, habite les environs d'Alger et de Constantine; je lai pris dans les premiers jours du printemps sur les fleurs. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. LA9 ne. 99. Bombylius sulphureus. A Fagr. Syst. Antl. p. 133, n° 20. le Ma16. Dipt. d'Europe, tom. Il, p. 210, n° 34, pl. 18, fig. 10. te Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. T, p- 385, n° 23. j ; ; NS DEF LE ; es b Il habite les environs de Constantine et de Setif, où je l'ai pris pendant le mois de juin sur les fleurs. dl ” 100. Bombylius algirus. u) Macor. Dipt. exot nouv. ou peu connus, tom. IT, r° part. p. 101, n° 40. 4e Cette espèce a été rencontrée dans les environs d'Alger et fait partie des collections du à Muséum de Paris. 101. Bombylius fulvus. Marc. Dipt. d'Europe, tom. Il, p. 205, n° 25. Ce n’est qu'aux environs de Constantine et d’Alger, pendant les mois de juillet et d'août, que j'ai pris cette espèce, qui se plait sur les fleurs. de 102. Bombylius leucopyga, Macqt. (PI. 4, fig. 2.) Long. 9 à 11 millim. enverg. 28 millim. “ B. fulvo-pilosus, ano barbâque albis; alis basi margineque externo fuscis; pedibus flavidis, femoribus basi nigris. Mâle. West voisin du B. craciatus. La trompe est noire, longue de 9 millim. La barbe est blanche; la face est revêtue de poils jaunâtres; le front est hérissé de poils noirs; les antennes e de sont noires, avec le premier article hérissé de poils de cette couleur. Le thorax est noir, qu entièrement revêtu de poils fauves, courts, serrés. Les ailes sont claires, à base et bord extérieur bruns jusqu'au delà du milieu; la petite nervure transversale est située au tiers de la longueur de la cellule discoïdale. L’abdomen est noir, revêtu de poils fauves plus allongés et moins serrés que ceux du thorax; quant à son extrémité, elle est entièrement couverte de poils blancs. Les pattes sont jaunâtres, avec les fémurs des antérieures et des intermédiaires à base noirâtre; les postérieurs sont armés d’épines noires, assez allongées; quant aux tarses, ils sont bruns. Cette espèce, que j'ai prise pendant le printemps, habite les environs d’Alger et de P REC R P Ï P 7 Constantine; elle est assez rare et se plait sur les fleurs. ) PL. 4, fig. 2. Bombylius leucopyga, grossi , 2° la grandeur naturelle, 2? une antenne, 2° une aile. Zoor.. — Anim. articulés. — III° partie. 57 Don mm 5 450 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. 103. Bombylius albicans, Macqt. (PL. 4, fig. 4.) Long. 9 millim. enverg. 25 millim. B. albido-pilosus ; barbà albà; alarum margine externo rufescente; pedibus flavidis, femoribus posticis nigro-spinosis; tarsis fuscis. Mâle et femelle. La trompe est noire, longue de 5 millim. La barbe, la face, ainsi que toute la partie antérieure du front, sont revêtues de poils blancs. Les antennes sont noires, avec le premier article hérissé de poils blancs. Le thorax est noir, couvert de poils jau- nâtres à reflets blancs (vu d'avant en arrière). Les ailes sont claires, avec leur bord extérieur roussâtre; la petite nervure transversale est située un peu en deçà du milieu de la cellule discoïdale. L'abdomen est noir, couvert de poils jaunâtres à reflets blancs (vu d’arrière en avant), avec son extrémité revêtue de poils blancs seulement. Dans le mâle, le dessous, ainsi que tout le sternum, et les parties latérales du thorax sont couverts de poils blancs, courts et peu serrés. Les pattes sont d’un jaune pâle, avec les fémurs des postérieures hérissés d’épines noires; quant aux tarses, ils sont bruns. Dans la femelle, le front est jaunâtre au milieu; le thorax est orné de trois bandes bru- nâtres, dont l'intermédiaire avance jusqu’au bord antérieur. Les poils de l'extrémité de l'abdomen sont jaunâtres comme le reste; les ailes n’ont pas le bord extérieur plus clair. C’est tout à fait à la fin d'août, aux environs du cercle de Lacalle, que J'ai pris cette espèce, qui se plait dans les lieux sablonneux; je n’en ai rencontré que deux individus, un mâle et une femelle. PI. 4, fig. 4. Bombylius albicans, grossi, 4° la grandeur naturelle. 104. Bombylius numida, Macqt. (PI. 4, fig. 3.) Long. 6 millim. +, enverg. 15 millim. B. flavido-pilosus; barbà albà; alarum margine externo fusco; pedibus nigricantibus, femoribus posticis nigro-spinosis, tibiis fulvis, anticè attamen fuscis. Mâle. Cette espèce est voisine du B. minor, près duquel elle vient se placer. La trompe est noire, longue de trois millimètres environ. La barbe est blanche; la face est revètue de poils jaunâtres, parmi lesquels on en aperçoit d’autres qui sont noirs et qui sont placés sur le haut et sur les parties latérales. Le front est revêtu de poils jaunâtres; les antennes sont noires, avec leur premier article hérissé de poils de cette couleur. Le thorax est noir, cou- vert de poils allongés, peu serrés, d’un jaune très-légèrement teinté de vert; vu d’avant en arrière, le bord antérieur, ainsi que les côtés, présente des poils blancs. Les ailes sont claires, avec leur bord extérieur brun; la petite nervure transversale est située un peu en decà de la moitié de la longueur de la cellule discoïdale. L'abdomen est noir, revêtu de poils jaunâtres. Les fémurs sont noirâtres, avec ceux de la troisième paire hérissés d’épines noires; les tibias sont fauves, à l'exception cependant des antérieurs, qui sont bruns; quant aux tarses, ils sont noirâtres. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. A51 Cette jolie petite espèce, dont je n'ai rencontré qu'un seul individu , habite les environs d'Alger; je l'ai prise, en mars, dans le Boudjaréa. PI. 4, fig. 3. Bombylius numida, grossi, 3° la grandeur naturelle. 105. Bombylius argyropyga*, Macqt. (PL 4, fig. 6.) Long. 5 millim. }, enverg. 14 millim. £ B. niger, fulvo-pilosus; barbä nigrà; alis basi margineque externo fuscanis ; ultimis segmentis abdominis piloso-argenteis ; pedibus nigris, tibiis attamen fulvis. Mâle. La trompe est noire, longue de 2 millim. 1. La face est noire, hérissée de poils noirs, et ceux qui forment la barbe sont de cette couleur; le front est hérissé de poils noirs; les antennes sont noires, avec leur premier article couvert de poils de cette couleur. Le tho- rax est noir, revêtu de poils fauves, allongés et peu serrés. Les ailes sont noirâtres, à base et moitié du bord extérieur d’un brun roussâtre clair; la première cellule postérieure est ouverte: la première nervure transversale est située un peu au delà du milieu de la longueur de la discoidale. L’abdomen est noir, revêtu de poils fauves, avec les sixième et septième segments couverts d'un duvet argenté. Les fémurs, ainsi que les tarses, sont noirs; quant aux tibias, ils sont fauves; je ferai aussi remarquer que les fémurs des pattes de la troisième paire sont armés de fines épines noires. Cette espèce habite les environs de Constantine; je lai prise à la fin de juillet, dans des lieux arides, sur le versant du Koudiat-Atu. PI. 4, fig. 6. Bombylius argyropyga, grossi, 6° la grandeur naturelle. 106. Bombylius singularts, Macqt. (PI. l, fig. 5.) Long. 5 millim. enverg. 17 millim. » B. fulvo cinerescens:; alis dimidiato fuscis; cellulà posticà primà apertà; pedibus fulvis, tarsis fuscis. Mâle. La trompe est noire et dépasse un peu la longueur du corps. La face est revè- tue de duvet blanchätre; la face est fauve, avec la partie antérieure du front blanche; le vertex, ainsi que le derrière de la tête, est hérissé de poils d’un fauve grisâtre. Les an- tennes sont noires, avec le troisième article renflé à sa base. Le thorax est brunâtre, couvert de poils d’un fauve grisàtre. La moitié antérieure des ailes est d’un brun roussâtre et la pos- térieure hyaline ; la première cellule postérieure est ouverte; quant à la petite nervure trans- versale, elle est située en deçà du milieu de la cellule discoïdale : celle-ci est assez courte. L'abdomen est brunâtre, revêtu de poils d’un fauve grisâtre, avec les incisions fauves. Les pattes sont fauves; les fémurs de la troisième paire sont inermes; quant aux tarses, ils sont bruns. Le seul individu d’après lequel nous avons fait cette description a la trompe coudée en * Sur la planche, au lieu de Bombylius arqyropega, Macqt. lisez : Bombylius argyropyga, Macqt. te 52 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. dessous vers le quart de sa longueur, tandis que le labre et les soies maxillaires sont droites. Le coude que forme cette trompe est probablement accidentel. Cette espèce, que Je n'ai rencontrée qu’une seule fois, se plait sur Les fleurs ; je l'ai prise à la fin de Jun, aux environs du camp de Setif. PL 4, fig. 5. Bombylius singularis, grossi, 5° la grandeur naturelle. Genus Usr4, Latr. Volucella, Fabr. 107. Usia major. Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. IL, 1"° Rep Aro /MEUR L'Est et l'Ouest de l'Algérie nourrissent cette espèce, que J'ai prise pendant le prin- temps sur des fleurs de T'hapsia garganica, dans les environs d'Oran, d'Alger, de Constan- time, de Bône et du cercle de Lacalle. 108. Usia florea (Volucella). Far. Syst. Antl. p-141,n°1. Mxic. Dipt. d'Europe, tom. II, Pr nu Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. IL, pars 1, p. 104, n° 2. Cette espèce, qui est signalée par M. Macquart comme habitant ‘es environs d'Alger, et que Je n’ai pas rencontrée, se trouve aussi dans le Midi de l'Europe. 109. Usia claripennis. Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. IE, 1° part. RP F05n00: Cette espèce, pendant une grande partie du printemps, est abondamment répandue dans toute l'Algérie, particulièrement aux environs d'Oran, d'Alger, de Constantine et du cercle de Lacalle; elle se plait sur les fleurs. 110. Usia ænea. Mec. Dipt. d'Europe, tom. Il, p. 226, n° DDR LOS ea Larr. Gener. crust. et ins. tom. IV, p- 315, pl. 15, fig. 2. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. T, p. 383, n° 1. Cette espèce habite l'Est et l'Ouest de l'Algérie, où elle à été rencontrée en mai par MM. Deshayes et Vaillant. CINQUIÈME CLASSE.— INSECTES. h53 Î11. Usia vestita, Macqt. (PL 4, fig. 7.) Long. 9 millim. enverg. 19 millim. U. viridis; thorace flavescente-piloso: abdomine rufo-piloso, pedibus testaceo-rufescente-pilosis. Femelle. Elle est verte; la barbe est blanche ; la face est noire; le front est d’un noir foncé; les antennes sont noires; le thorax est revêtu de poils jaunâtres; les ailes sont claires, avec la base et le bord extérieur jaunâtres; la petite nervure transversale est située au delà de la moitié de la longueur de la discoïdale. L’abdomen est couvert de poils roux clatre- ment semés : ceux-ci sont allongés et occupent particulièrement les côtés et la partie posté- rieure de l'abdomen. Tout le sternum, ainsi que les pattes, est noir, avec les fémurs et les tibias hérissés de poils d’un testacé roussâtre. Ce rest qu'aux environs d'Oran, en mars, que Jai trouvé cette espèce, qui se plait sur les fleurs. PL. 4, fig. 7. Üsia vestita, grossie, 7° la grandeur naturelle, 7? une antenne, 7° une aile. 112. Usia hyalipennis. Macor. Dipt. exol. nouv. ou peu connus, tom. Il, pars 1, p. 106, n° 6, pl. 8, fig. 6. Cette espèce, qui fait partie des collections du Muséum de Paris, a été rencontrée dans les environs d'Alger. 113. Usia versicolor (Volucella). Fagr. Syst. Anil. p. 114, n° 4. Mac. Dipt. d'Europe, tom. II, p. 228, n° 5. Larr. Gener. crust. et ins. tom. IV, p. 315. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 384, n° 7. Elle habite les environs d'Alger et de Constantine, où je l'ai prise, en mars, sur l'Asphode- lus ramosus en fleurs. 114. Usia aurata (Volucella). Fagr. Syst. Antl. p.114, n° 2. Mac. Dipt. d'Europe, tom. IF, p: 227, n° 4. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 384, n° 5. Ce n’est qu'aux environs de Constantine, à la fin d'avril, que J'ai pris cette espèce, dont je n'ai rencontré que quelques individus. 115. Usia pusilla. Maic. Dipt. d'Europe, tom. Il, p. 229, n° 6, plls-tpiase Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. I, pars 2, p. 106, n° 9, pl. 8, fig. 7. Elle habite les environs d’Alger, où elle a été rencontrée par M. Roussel. 454 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Genus PLo4s, Latr. Bombylius, Fabr. 116. Ploas grisea (Bombylius). Far. Syst. Antl. p. 135, n° 29. Mic. Dipt. d'Europe, tom. Il, p. 232, n° 2. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 385, n° 2. Sur les fleurs, aux environs de Constantine; cette espèce n'est pas très-rare pendant le mois de mai. 117. Ploas Juscipennis. Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. I, pars 2, p. 107, n° a, pl. 9, fig. 1. Je n’ai pas rencontré cette espèce, qui est signalée par M. Macquart comme habitant le Nord de l'Afrique; elle se trouve aussi dans la France méridionale. Genus CyrrTus, Latr. Acrocera, Fabr. 118. Cyrtus dentatus. Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. I, pars 2, P- 168, n°, pl. 14, fig. 5. Je n'ai pas rencontré cette espèce, qui habite les environs d'Alger et qui appartient aux collections du Muséum de Paris. Genus Aurcrus, Wied. Bombylius, Fabr. 119. Amictus pulchellus, Macqt. (PI. 4, fig. 8.) Long. 8 millim. + à 10 millim. enverg. 17 millim. À. thorace flavido, vittis fuscis longitudinaliter ornato; abdomine fusco, lineis obliquis albis; pedibus fulvis, nigro spinosis, femoribus albido flavescente squamosis. Femelle. La trompe, longue de 4 à 5 millimètres +, est noire, roussâtre à sa base et iachée de cette couleur sur les angles supérieur et inférieur. Les palpes sont fauves, et bruns à leur extrémité. La face est fauve, revêtue d’un léger duvet blanchätre. Le front est brun, à duvet grisätre. Les antennes sont noires. Le thorax est d’un jaune päle, orné de trois bandes longitudinales d’un brun châtain; les côtés sont revêtus d’un duvet cendré: l'écusson est brun. Les ailes sont claires, à nervures d’un brun foncé. Les balanciers sont Lau CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. h55 Jaunes. L'abdomen est brun et chaque segment est orné, de chaque côté, d’une ligne oblique de duvet blanc qui atteint les bords antérieur et postérieur; 1l est aussi à noter qu'on aperçoit de petites soies fines aux incisions. Les pattes sont fauves, armées d'épines noires; quant aux fémurs, 1ls sont revêtus de petites écailles d’un blanc jaunâtre. J'ai rencontré cette espèce aux environs d'Alger et du cercle de Lacalle pendant l'été et l'automne; elle se plait dans les lieux sablonneux ordinairement couverts de broussailles. PI. 4, fig. 8. Amictus pulchellus, grossi, 8° la grandeur naturelle, 8° une antenne, 8° une aïle. Genus T'Hzrpsomyz4, Wied. Bombylius, Fabr. 120. Thlipsomyza castanea. Macot. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. Il, pars 1, PRIOR Le fig. 2. Je n'ai pas trouvé cette espèce, qui habite les environs d'Alger et qui appartient aux collections du Muséum de Paris. M. Macquart pense que cette T blipsomyze n'est peut-être qu'une variété de la T. compressa, Wied. HOIE Thlipsomyza heteroptera. Macot. Dipt. exot nouv. ou peu connvs, tom. I, pars 1 p 114" n%9; pl 12, He. à. Elle a été rencontrée dans les mêmes lieux que l'espèce précédente, et fait partie des collections du Muséum de Paris. Genus GERON, Meig. 122. Geron gibbosus. MæriG Dipt. d'Europe, tom. Il, p. 223, n° 1, pl. 18, fig. 18 à 19. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 392, n° 1. Cette espèce, qui habite les environs de Bône, se plait dans les lieux couverts d’herbes et humides; je l'ai prise en novembre, et Je n’en ai rencontré qu’un seul individu. 456 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Genus Toxopunor4, Wied. Bombylius, Fabr. 123. Toxophora maculata. (PI. 4, fig. 9.) Long. 8 millim. +, enverg. 18 millim. is 2 Mac. Dipt. d'Europe, tom. Il, p. 237, n° 1, pl. 19, fig. 12 à 16. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 386, n° 1. Le mâle seul de cette espèce a été décrit. Deux femelles, prises en Algérie, en différent par le front, un peu élargi, d’un noir luisant; par le duvet, jaune au lieu de blanc, de la face et du devant du front ; par celui-ci, un peu plus court, et par les yeux, qui n'atteignent pas le bord postérieur de la tête. C’est sur des chardons, aux environs d'Alger, en mai, que j'ai pris cette espèce, dont je n'ai rencontré que deux mdividus. PI. 4, fig. 9. Toxophora maculata (femelle), grossie, 9° la grandeur naturelle, 9? la même vue de pro- fil, 9° une antenne, 9 une aile. Genus Muzio, Latr. Cytherea, Fabr. 124. Mulio infuscatus. Mai. Dipt. d'Europe, tom. IT, p. 183, n° 2. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. [, p. 398, n° 2. Cette espèce, qui habite les environs de Constantine, de Setif et du cercle de Lacalle, n'est pas très-rare pendant les mois de juin, de juillet et d'août. Elle se plait à voler dans les lieux arides et sablonneux; cependant je l'ai quelquefois surprise aussi sur les fleurs. Genus ExoProsoP4, Macqt. 125. Exoprosopa argyrocephala. Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. Il, 1% part. p. 40, n° 11. Nous avons décrit le mâle. Nous considérons comme des femelles de cette espèce des in- dividus qui en diffèrent par la face et le front, d’un fauve rougeâtre, et le premier article des antennes, testacé. C'est en août, dans des lieux arides et sablonneux, que je prenais cette espèce, qui n'est pas très-rare. Environs du cercle de Lacalle. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 457 126. Exoprosopa Varinervis. Macor. Dipt exot. nouv. ou peu connus, tom. II, 1° part. p. 41, n° 15. J'ai rencontré cette espèce en juin, dans les environs du cercle de Lacalle et de Setif; comme la précédente, elle se plait dans des lieux arides et sablonneux. 127. Exoprosopa pandora (Anthrax). o Fagr. Syst. Antl. p. 221, n° 10. Mai. Dipt. d'Europe, tom. Il, p. 170, n° 44. Ï Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. If, 1" part. P- 39, n° 0. Cette espèce, pendant les mois de juillet et d'août, est assez abondamment répandue dans les environs du cercle de Lacalle; elle se plait à voler dans les lieux sablonneux, par- ticulièrement sur les bords des sentiers. 128. Exoprosopa lutea. Macor. Dipl. exot. nouv. ou peu connus, tom. Il, pars 1, p. 4o, n° 12, pl. 17, fig. 11. Je n'ai pas rencontré cette espèce, qui habite les environs d'Alger et qui appartient aux collections du Muséum de Paris; elle se trouve aussi en Espagne. Genus ANTHRAX, Scop. Musca, Linn. $ 129. Anthrax varipennis, Macqt. (PL 3, fig. 8.) Long. 16 millim. +, enverg. 38 millim. ;. À. thorace nigro, fulvo-piloso; alis fuscis, apice, margine interno hyalinis, nervuris transversis albo limbatis; abdomine nigro, fulvo-piloso; segmentis posticè albo-pilosis ; pedibus testaceis , tarsis nigris. Mäle. La face est testacée, revètue de poils courts, jaunätres. Le front est de même couleur que la face, hérissé de poils noirs, à l'exception cependant de sa partie antérieure, où ceux-ci sont jaunes. Les antennes sont noires, avec les deux premiers articles testa- cés en dessous. Le thorax est noir, couvert de poils d’un fauve à reflets brillants; on aper- coit une bande de poils blancs qui passe au-dessus de l'insertion des ailes et qui descend presque sur les côtés; l’écusson est testacé. Les ailes sont hyalines à l’extrémité et au bord antérieur; leur base est jaunâtre, ainsi que les bords des nervures transversales; quant au reste, il est brun; la deuxième cellule sous-marginale est à petit appendice. L'abdomen : est noir, revêtu de poils jaunes; quant aux bords postérieurs des segments, ils sont testa- cés, revêtus de poils blancs, courts, serrés; en dessous, il est revêtu de poils fauves, parmi Zoo. — Anim. articulés. — ITT° partie. 58 158 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. lesquels on en aperçoit d’autres qui sont blancs. Les pattes sont testacées, hérissées de fines épines noires, avec les tarses de cette couleur. Cette jolie espèce, dont je n'ai rencontré que deux individus, habite les environs du cercle de Lacalle; je l'ai prise en juin, dans des lieux sablonneux; son vol est rapide, sac- cadé, et elle aime à se reposer sur les chardons en fleurs. PI. 3, fig. 8. Anthrax varipennis, 8° la grandeur naturelle, 8? une aile. 130. Anthrax velutina. Mic. Dipt. d'Europe, tom. I, p. 160, n° 20, pl. 17, fig. 19. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 406, n° ». Rencontrée aux environs de Constantine, en mai, sur les chardons en fleurs: cette espèce se plaît aussi dans les lieux sablonneux, exposés au soleil. 131. Anthrax semi-argentea. Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. Il, 1° pAtÉD 00; nee C’est aux environs de Constantine et du cercle de Lacalle, pendant les mois de mai et de juin, que j'ai pris cette espèce, qui se plait sur les fleurs du Thapsia garganica. 132. Anthrax albifacies. Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. I], pars 1, p. 71, n° 49, pl. 21, fig. 1. Elle habite les environs d'Alger, où elle a été rencontrée par M. Roussel. 133. Anthrax fimbriata. MeiG. Dipt. d'Europe, tom. I, p. 154, n° 21, pl. 17, fig. 18. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 405, n° 16. Anthrax afra, Fagr. Syst. Anil: p. 122, n° 15. Cette Anthrax habite les environs de Bône et du cercle de Lacalle ; je lai prise, pendant les mois de mai et de juin, sur les fleurs du T'hapsia garganica; on la rencontre aussi dans les lieux sablonneux; cette espèce n’est pas très-rare. 134. Anthrax sardoa. Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. I, pars 1, p. 73, n° 56. Je n'ai rencontré qu'une seule fois cette espèce, que J'ai prise en mai, sur les fleurs, dans les environs de Constantine. ù 1 I b IS CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 459 135. Anthrax flava. Larr. Gener. crust. et ins. tom. IV, p- 310. Me1c. Dipt. d'Europe, tom. IL, p. 143, n° 1, pl. 17, fig. g. Cette espèce, qui se plait dans les lieux boisés, habite les environs du cercle de Lacalle; je lai prise en juin, dans les bois de chênes-liéges du lac Houbeira, autour desquels elle se plait à voler. 136. Anthrax fasciventris, Macqt. (PL. 3, fig. 0.) Long. 11 millim. enverg. 21 millim. A. nigra, flavo-pilosa; alis hyalinis; abdominis suprà segmentis flavo-aurato marginatis, infra, sterno pedibusque nigris. Femelle. La face est recouverte d’un fin duvet de couleur jaune; quant au front, il est d'un noir luisant, à reflets bleus. Les antennes sont noires. Le thorax est noir, recouvert d'un duvet jaune et hérissé de poils de cette couleur, allongés, peu serrés. Les ailes sont hyalines; leur base et leur bord antérieur sont jaunâtres; quant aux nervures qui les par- courent, elles sont normales et de couleur noire. L'abdomen est noir, avec la moitié anté- rieure de chaque segment revêtue de poils d’un jaune doré; en dessous, il est noir, ainsi que tout le sternum. Les pattes sont entièrement noires. Cette espèce, que j'ai prise pendant les mois de mai et de juin, est assez rare; elle habite les environs de Constantine et du cercle de Lacalle, et c’est sur le Thapsia garganica qu’elle semble se plaire; cependant, je dirai aussi que je l'ai quelquelois surprise dans des sentiers sablonneux. PL. 3, fig. 9. Anthrax fasciventris, grossie, 9° la grandeur naturelle, 9? une antenne. 137. Anthrax argyrocephala. Macqr. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. IT, pars 1, p. 55, n° 1, pl. 20, fig. 6. Cette espèce, que je n'ai pas rencontrée et qui habite les environs d’Alger, fait partie des collections du Muséum de Paris. 138. Anthrax argentifrons, Macqt. (PL 3, fig. 11.) Long. 6 à 7 millim. enverg. 17 millim. À. nigra; alis dimidiatis fuscis; abdominis supra 4, 5 et 6 segmentis argenteis, infrà nigro argenteo, tantum sparsim piloso. Müle. La trompe est peu saiïllante. La face et la moitié antérieure du front sont d’un beau blanc argent bordé de noir velouté; quant à l’autre moitié, elle est bordée du même noir. Les antennes sont noires. Le thorax est d’un beau noir velouté. La moitié antérieure des 58. 460 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. ailes est d’un brun noirâtre; quant à l'autre moitié, elle est hyaline; il est aussi à noter que la première nervure transversale est située tout près de la moitié de la cellule discoïdale. Dans l'abdomen, les trois premiers segments, ainsi que le septième, sont noirs; les autres, c'est-à-dire les quatrième, cinquième et sixième, sont d’un beau blanc argent; en dessous, il est couvert de poils noirs, parmi lesquels on en aperçoit d’autres qui sont d’un blanc ar- gent. Les pattes sont entièrement noires. Cette espèce est très-voisine de l'A. argyrocephala, avec laquelle elle ne pourra être con- fondue, à cause des nervures des ailes, qui ne sont point appendiculées. C’est en mai, à Kouba, aux environs d'Alger, que J'ai pris cette Jolie peute espèce, qui se plait sur les fleurs et quelquefois aussi dans les lieux sablonneux; cette Anthrax est assez rare : Je n'en ai rencontré que quelques individus. PI.3, fig. 11. Anthrax argentifrons, grossie, 11° la grandeur naturelle, 11° une antenne, 11° une aile. 139. Anthrax minuta, Macqt. (PL 5, fig. 10.) Long. 5 millim. +, enverg. 15 millim. À. nigra; thorace flavo-piloso, lateribus albicante- pilosis; alis hyalinis, nervuris fuscorufescentibus : abdomine flavo-piloso; pedibus flavo-testaceis, tarsis nigricantibus. Femelle. La face est noire, revêtue d’un duvet grisâtre. Le front est noir, à duvet jau- nâtre et hérissé de poils noirs assez allongés et peu serrés. Les antennes sont noires. Les yeux sont d’un brun ferrugineux. Le thorax est noir, couvert de poils jaunâtres, courts et assez serrés lorsqu'il n’a subi aucun frottement; sur les parties latérales, il est couvert de poils blancs. Les ailes sont hyalines, avec leur base et leur bord extérieur jaunes; la base des cellules postérieures est brunâtre ; quant aux nervures, elles sont normales et d’un brun légèrement roussâtre. L’abdomen est noir, et, lorsqu'il n’a subi aucun frottement, il est revêtu de poils jaunes. Les pattes sont d’un jaune testacé, avec les articles des tarses noirâtres. Cette jolie petite espèce, dont je n'ai rencontré qu'un seul individu, habite les environs du cercle de Lacalle: c’est en jun, sur les bords des marais du lac Tonga , que Je lai sur- prise, se plaisant à planer sur le sable pendant la plus grande chaleur du jour. PI. 3, fig. 10. Anthrax minuta, grossie, 10° la grandeur naturelle. 140. Anthrax sinuata. MeiG. Dipt. d'Europe, tom. IT, p. 159, n° 28, pl. 17, fig. 18. Macot. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 406, n° 10. Anthrax morio, FaBr. Syst. Antl. p. 120, n° 0. Cette espèce, que j'ai prise en juin, aux environs de Constantine, se plait dans les lieux arides et sablonneux; je n’en ai rencontré qu’un seul individu. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 161 Genus PLEsIOCERA, Macqt. Cette nouvelle coupe générique, créée par M. Macquart, est établie sur un Diptère du Nord de l'Afrique, qui est très-voisin des Anthrax par la conformation du troisième article des antennes et par la disposition des nervures alaires; mais la forme étroite du corps de la seule espèce qui représente ce genre, le tubercule oculifère et l'insertion des antennes le distinguent au premier aspect de celui des Anthrax. M. Macquart, en donnant le nom de Plesiocera à ce nouveau genre, exprime, par cette l dénomination, le rapprochement des antennes. 1AT. Plesiocera algira. Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. IF, pars 1, p. 83, n° 1, pl. 14, fig. 3. Cette espèce, que je n'ai pas rencontrée et qui habite les environs d'Alger, appartient aux collections du Muséum de Paris. à Genus LomATr4, Meig. Styqia, ejusd. Anthrax, Fabr. le 142. Lomatia lateralis (Stygia). Mec. Dipt. d'Europe, tom. Il, p. 140, n° 3. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 411, n° 2. 1 Anthrax Belzebul, PAnz. Faun. Germ. fasc. 45, n° 16. Cette Lomatie habite les environs de Constantine et du cercle de Lacalle; elle n’est pas à rare pendant tout le printemps; c’est sur les fleurs, mais plus particulièrement dans des lieux arides et sablonneux, que Jai rencontré cette espèce. 143. Lomatia appendiculata, Macqt. (PL. 3, fig. 12.) Long. 9 müllim. enverg. 20 millim. L. fusca, fulvo-pilosa; antennis approximatis; alarum cellulà submarginali appendiculatà; pedibus ful- vescentibus, tarsorum ultimis articulis fuscis. Femelle. La face est brune, revêtue d’un duvet blanchâtre; lépistome est saïllant. Le front, vu d’arrière en avant, présente des reflets verts et des lignes noirâtres; en avant et . sur les parties latérales, il est revêtu d’un duvet jaunâtre. Les antennes sont noires, rap- prochées. Le thorax est d’un brun noirâtre, revêtu de poils fauves. Les ailes sont claires, à bandes d’un brunâtre fauve au bord antérieur : celui-c1 s'étend jusqu’à la base de la deuxième cellule sous-marginale et s’élargit ensuite de la base à l'extrémité: la deuxième D mr rm D ee A62 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. cellule sous-marginale est appendiculée; la première nervure transversale est située au bas de la cellule discoïdale. L’abdomen est étroit, d’un brun noirâtre, revêtu de poils fauves; en dessous, il est d’un jaunâtre pâle. Les pattes sont d’un fauve clair, avec les derniers articles des tarses bruns. Cette espèce présente les caractères génériques des Lomatia; elle n’en diffère que par la forme de l'abdomen et par les couleurs. Cette espèce habite les environs de Bône et de Constantine; je lai prise pendant les mois de mai et de juin sur le T'hapsia garganica. PL 5, fig. 12. Lomatia appendiculata, grossie, 12° la grandeur naturelle, 1 2° une antenne, 1 2° une aile. SIXIÈME FAMILLE. LES BRACHYSTOMES. Genus THEREVA, Latr. Bibio, Fabr. Musca, Linn. ll. T'hereva lugubris (Bibro). Fagr. Syst. Antl. p. 67, n° 7 Me1c. Dipt. d'Europe, tom. II, P- 118, n° 4. Les environs de Bône, de Constantine et de Setif nourrissent cette espèce, que J'ai ren- contrée pendant les mois de mai et de juin sur les chardons en fleurs. Genus PsILOPus, Meig. Dolchopus, Fabr. Leptopus, Fall. 145. Psilopus algirus, Macqt. (PI. 5, fig. 1.) Long. 8 millim. enverg. 14 millim. P. virescens, albido-tomentosus; antennis nigris, basi flavis: segmentis abdominis anticè fusco cireum- cinctis; corpore infrà pedibusque flavis. Mâle. La face est légèrement teintée de cuivreux et revêtue de duvet blanc. Le front est vert et recouvert d’un léger duvet de couleur blanche. Les deux premiers articles des an- tennes sont jaunes; quant au troisième, il est noir. Les yeux sont d’un brun rougeâtre. Le thorax est verdâtre, revêtu d’un léger duvet blanc et hérissé de soies roides, noires, claire- ment semées; sur les parties latérales, il est cendré. Les ailes sont claires, à nervures d’un brun testacé, avec la deuxième nervure transversale un peu oblique. Les balanciers sont CINQUIÈME CLASSE. —— INSECTES. 163 d'un jaune testacé. L’abdomen est verdâtre, à duvet blanc, avec la partie antérieure de chaque segment bordée de brun foncé : des soies roides, allongées, clairement semées, hérissent tout le dessus de cet organe, ainsi que ses parties latérales; en dessous, il est entièrement d'un jaune testacé. Les pattes sont jaunes. Cette jolie espèce, dont Je n'ai rencontré qu'un seul individu, habite les environs d'Alger; je l'ai prise à la fin de juillet, à Kouba, dans la propriété de mon ami M. de Nivoy. PI. 5, fig. 1. Psilopus algirus, grossi, 1° grandeur naturelle, 1° une aïle, 1° une antenne. Genus ORTHocHIzE, Latr. 146. Orthochile nigrocærulea. Latr. Gener. crust. et ins. tom. IV, p- 289. Me1G. Dipt. d'Europe, tom. IV, p. 103, n° 1, pl. 36, fig. 5. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 467, n° 1. C'est sur des fleurs, particulièrement sur celles du Thapsia garganica, en mai, dans les environs de Constantine, que j'ai pris cette espèce, qui n'est pas très-rare. Genus CERIA, Fabr. Musca, Linn. 147. Ceria conopsoides ( Musca). Linx. Faun. suec. n° 1790. Meic. Dipt. d'Europe, tom. IT, p. 160, pl. 26, fig. 22 à 25. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 484, n° 1. Ceria clavicornis, FaBr. Syst. Antl. p. 173, n° 1. Les environs d'Alger et du cercle de Lacalle nourrissent cette espèce, que J'ai prise pen- dant l'été et l'automne sur les fleurs, particulièrement sur celles des Carduacées. 148. Ceria scutellata. Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu connus , tom. Il, pars 1, p. 10, n° 1. Cette espèce, que je n'ai pas rencontrée et qui fait partie des collections du Muséum, habite les environs d'Alger. AG HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Genus Currsoroxum, Meig. Mulo, Latr. Musca, Linn. 149. Chrysotoxum arcuatum (Musca). Linn. Faun. suec. n° 1806. Marc. Dipt. d'Europe, tom. I, p. 168, n° 2, pl. 27, fig. 7 (mâle). Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 489, n° 2. Ejusd. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. IT, pars 2, p. 16. J'ai rencontré cette espèce, qui n’avait encore été signalée que comme habitant l'Europe, dans les environs d'Alger, de Constantine et du cercle de Lacalle pendant les mois d'avril et de mai; elle se plaît dans les lieux couverts d'herbes et humides. Genus VozucezzA, Geoffr. Syrphus, Fabr. Musca, Linn. 150. Volucella liquida. Ericus. Reis. in der Regents. Alqier, vor M. Wagner, tom. II], p. 103, n° 57, pl. 9. Volucella analis, Macot. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. If, 2° part. p. 23, n° 4, pl. 4, fig. à. C'est à Kouba, aux environs d'Alger, pendant le mois de mai, que j'ai pris cette Jolie espèce, que l’on trouve dans l'Europe méridionale; elle habite aussi les environs de Cons- tantine, car j'en ai rencontré un mdividu sur les fleurs du T'hapsia garganica. Genus ÉRisTazrs, Latr. Elophilus et Milesia, ejusd. Musca, Linn. 151. Eristalis tenax (Musca). Linn. Faun. suec. n° 1799. Fagr. Syst. Anil. p. 238, n° 24. Marc. Dipt. d'Europe, tom. IT, p. 385, n° 4. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. [, p. 504, n° 11. Elle est très-commune dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie pendant les mois de mai et de juin; c’est toujours sur des fleurs que J'ai rencontré cette espèce, particulièrement sur celles du Thapsia garganica. 152. Ernistalis floreus (Musca. Linn. Faun. suec. n° 1706. Fasr. Syst. Anil. p. 233, n° 0. Mer. Dipl. d'Europe, tom. IE, p. 399, n° 21. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. [, p. 504, n° 10. C'est aux environs d'Alger et du cercle de Lacalle, pendant les mois de mai et de jui, que j'ai pris cette espèce, qui se plait sur les fleurs. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 165 153. Eristalis arbustorum. Fagr. Syst. Anil. p. 236, n° 17. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 503, n° 7. On rencontre cette espèce dans les environs d'Alger, de Constantine et du cercle de La- calle; elle se plait dans les lieux humides et couverts d'herbes, et je l'ai prise pendant les mois d'avril et de mai. 154. Eristalis quinquevittatus, Macqt. (PI. 4, fig. 10.) Long. 11 millim. enverg. 20 millim. E. antennis rufis, thorace viridi-nitido, quinque albido longitudinaliter vittato; abdomine æneo, fasciis albidis. Femelle. La face est verte, revètue d’un duvet gris; la proéminence est nue; quant au front, il présente un duvet d’un gris jaunâtre, et, dans son milieu, on aperçoit une petite proéminence noire, ordinairement nue. Les antennes sont fauves et noires à leur côté anté- rieur. Le style est nu. Les yeux sont nus, tachetés de noir. Le thorax est d’un vert brillant, orné dans le sens longitudinal de cinq bandes d’un blanc jaunâtre mat; l’écusson est brunâtre, bordé de fauve. Les ailes sont hyalines, et la cellule basilaire externe s'étend jusqu'au milieu de la discoïdale. L’abdomen est d’un vert bronzé; les premier et deuxième segments sont à côtés et bande transversale d’un blanc jaunâtre; il y a une bande antérieure et une tache trian- gulaire postérieure d’un noir mat; le bord postérieur est bronzé; les troisième et quatrième segments sont d'un blanc jaunâtre, bordés antérieurement et postérieurement de bandes noires; le bord postérieur est bronzé; le cinquième est bronzé à bande blanche au bord an- térieur; en dessous, l'abdomen est jaune, avec les derniers segments bronzés et hérissés de poils d’un jaune testacé. Les pattes sont d'un noir verdâtre; les antérieures et les intermé- diaires à extrémité des fémurs et base des tibias d’un jaune blanchâtre; les postérieures sont à genoux jaunes; quant aux tibias, ils sont velus et légèrement arqués. C'est à la fin de juillet, dans des lieux couverts d'herbes et ombragés, près des marais d'Ain-Dréan, aux environs du cercle de Lacalle, que j'ai pris cette espèce, dont je n’ai ren- contré que deux individus. PI. 4, fig. 10. Eristalis quinquevittatus, grossi, 10° la grandeur naturelle, 10? une antenne, 10° une aile. 155. Enristalis æneus. Fagr. Syst. Antl. p. 236, n° 17. Mec. Dipt. d'Europe, tom. IT, p. 395, n° 17. Macot. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 506, n° 16. Milesiu ænea, LaATR. Gener. crust. et ins. tom. IV, p. 332. Environs de Constantine et du cercle de Lacalle; cette espèce, qui n’est pas très-rare pendant les mois d'avril et de mai, se plaît sur les fleurs. Zooz. — Anim, articulés, — IIT° partie. 59 166 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. Genus PLarrnocuæTus, Wied. Eristalis, Fabr. 156. Platynochætus setosus (Eristalis). Fasr. Syst. Antl. p. 238, n° 25. Wrepm. Auss. Zweif. tom. IT, p. 147, n° 1. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. [, p. 509, n° 1. Ce n’est qu'aux environs d'Alger et de Philippeville, pendant les mois de mars et d'avril, que j'ai rencontré cette espèce, qui se plait sur l’Asphodelus ramosus. Genus MEroDoON, Latr. Milesia, ejusd. 157. Merodon clavipes. Far. Syst. Anil. p. 195, n° 1. Meic. Dipt. d'Europe, tom. IT, p. 351, n° 1. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 513, n° 1. C'est sur les fleurs du T'hapsia garganica, dans les environs de Philippeville et de Cons- tantine, pendant les mois de mars et d'avril, que j'ai pris cette espèce, qui n’est pas très- rare. 158. Merodon mœnium. Mec. Dipt. d'Europe, tom. TL, p. 362, n° 19. Je n’ai rencontré qu’une seule fois cette espèce, que Jai prise à la fin d'août, sur des fleurs, aux environs d’Alger. 159. Merodon pumilus, Macqt. Long. 8 millim. enverg. 16 millim. M. viridis, fulvo-tomentosus; segmentis tertio quartoque albido lunulatis; antennis fulvis; pedibus ni- gris, genibus femoribusque ad basim flavis. Femelle. La face est verte, presque nue. Le front est vert, hérissé de poils blanchâtres. Les antennes sont fauves. Le thorax, finement ponctué, est d’un vert brillant, couvert de poils fauves, courts et assez serrés. Les ailes sont grisâtres. L'abdomen, moins finement ponctué que le thorax, est d'un vert noirâtre, avec les troisième et quatrième segments à lunules blanches. Les pattes sont noires, avec les genoux et la base des fémurs jaunes. Cette espèce habite les environs de Constantine; je l'ai prise en mai sur des fleurs. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. A67 160. Merodon albifrons. Meic. Dipt. d'Europe, tom. II, p. 359, n° 15. Macot. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 516, n° 10. Pris en mai, aux environs de Constantine, en fauchant les grandes herbes qui sont situées à la jonction du Bou-Mersoug et du Roumel. 161. Merodon æneus. Mec. Dipt. d'Europe, tom. IT, p. 367, n° 27. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, Pont Rencontre dans les mêmes lieux et pendant le même mois que l'espèce précédente. Genus Eumerus, Meig. Eristalis et Thereva, Fabr. Mülesia, Latr. Pipiza, Fall. Syrphus, Panz. 162. Eumerus strigatus. Mec. Dipt. d'Europe, tom. IIT, p. 207, n° 7. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 527, n° 6. Syrphus annulatus, PANz. Faun. Germ. fasc. 60, n° 11. Cette espèce habite les environs de Constantine, où je l'ai prise, en mai, sur les fleurs; elle paraît rare : je n’en ai rencontré que deux individus. 163. Eumerus selene. M&ic. Dipt. d'Europe, tom. II, p. 210, n° 12. Ce n'est qu'aux environs de Constantine, en mai, que j'ai pris cette espèce, qui se plait sur les fleurs du Thapsia garganica. 164. Eumerus æneus. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 528, n° 11. Les environs de Constantine et du cercle de Lacalle nourrissent cette espèce, que J'ai prise pendant les mois de mai et de juin. 168 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Genus SrriTTa, de Saint-Farg. et Serv. Xylota, Meig. Milesia, Fabr. Syrphus, Panz. Musca, Linn. 165. Syritta pipiens (Musca). Linn. Faun. suec. n° 1822. Mai. Dipt. d'Europe, tom. III, p. 213,n° 1. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 525, n° 1. L'Est et l'Ouest de l'Algérie nourrissent cette espèce, que jai prise pendant l'hiver dans des lieux couverts d'herbes et humides. Environs d'Oran, d'Alger, de Constantine et du cercle de Lacalle. Genus Micesr4, Latr. Eristalis, Fall. Syrphus, Panz. Musca, Linn. 166. Milesia diophthalma. Linx. Faun. suec. n° 1810. Far. Syst. Antl. p. 187, n° 2. Mec. Dipt. d'Europe, tom. Iil, p. 229, n° 3. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. 1, p. 532, n° 5. C’est en juillet, dans les bois du lac Houbeiïra, aux environs du cercle de Lacalle, que J'ai pris cette espèce, dont je n’ai rencontré qu’un seul individu. Genus SyrPaus, Fabr. Scæva, Eristalis et Milesia, ejusd. 167. Syrphus pyrastri (Musca ). Lin. Faun. suec. n° 1617. Fapr. Syst. Anil. p. 249, n° 3. Mec. Dipt. d'Europe, tom. IT, p. 303, n° 44. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 536, n° 3. J'ai rencontré cette espèce dans les environs de Constantine et du cercle de Lacalle; elle se plait dans les lieux humides, couverts d'herbes, situés sur les bords des rivières et des marais. 168. Syrphus ribesii (Musca). Linn. Faun. suec. n° 1816. Fagr. Syst. Anil. p. 248, n° 1. Mec. Dipt. d'Europe, tom. IT, p. 306, n° 49. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 538, n° 12. Rencontré une seule fois en mars, sur les fleurs, dans les bois du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle. CINQUIÈME CLASSE. —INSECTES. 169 169. Syrphus balteatus. Meic. Dipt. d'Europe, tom. III, p. 312, n° 57. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 538, n° 11. Fasr. Syst. ent. tom. IV, p. 309, n° 1 16. Syrphus nectareus, Panz. Faun. Germ. fasc. 82, n° 10. I se plait dans les lieux humides, sur les bords des rivières et des ruisseaux; je l'ai pris ù en mars et en avril dans les lieux couverts d'herbes. 170. Syrphus corollæ (Scæva). Fagr. Syst. Antl. p. 250, n° 8. Meic. Dipt. d'Europe, tom. HI, p. 304, n° 46. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 539, n° 18. IL habite les environs d’Alger, où Je lai pris, en mai, en fauchant les grandes herbes. Ce Syrphe n’est pas très-commun. 171. Syrphus disjunctus. Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. IT, pars 2, p. 88, n° 3. Cette espèce, que Je n'ai pas rencontrée et qui habite les environs d'Alger, fait partie des collections du Muséum de Paris. M. Macquart pense que cette espèce pourrait bien n'être qu'une variété du $. corollæ. 172. Syrphus algirus, Macqt. (PL. 4, fig. 11.) Long. 7 millim. :, enverg. 13 millim. S. thorace olivaceo, nitido; antennis nigris; abdomine nigro, fasciis tribus flavis, interruptis ornato , segmentorum margine postico viridi-nitido; pedibus flavis, femoribus nigro-nitidis. le Mâle. Il est voisin du S. corollæ et vient se placer après cette espèce. La face est Jaune, de avec le front fauve; quant aux antennes, elles sont noires. Le thorax est d’un vert olive brun foncé, et présente çà et là quelques poils jaunes; l'écusson est jaune. Les ailes sont claires, avec la cellule basilaire externe s'étendant presqu'au tiers de la discoïdale. L’abdomen est ovale, noir, avec les deuxième, troisième et quatrième segments à bande jaune orangé, lar- gement interrompue au milieu et n’atteignant pas le bord extérieur; le bord postérieur des segments et tout le cinquième sont d'un vert olive brun foncé; en dessous, il est jaune, avec une tache noire au milieu des premier, deuxième et troisième segments. Les pattes sont jaunes, avec les fémurs d’un noir brillant et leur extrémité jaune. Ce n’est qu'aux environs d'Alger, pendant les mois de février et de mars, sur les fleurs [OU re DER en RE tm ones) 470 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. de l'Asphodelus ramosus, que j'ai pris cette espèce, dont je n'ai rencontré que deux indi- vidus. PI. 4, fig. 11. Syrphus algirus, grossi, 11* la grandeur naturelle, 11? une antenne, 11° une aile. 173. Syrphus umbellatarum (Scæva). Fagr. Syst. Antl. p. 250, n° 9. Mec. Dipt. d'Europe, tom. II, p. 320, n° 68. Macot. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p- 542, n° 29. Ce n’est que dans les environs de Bône que J'ai pris cette espèce, en fauchant, à la fin d'avril, les grandes herbes, sur les bords de la Boudjma. Genus SPxHÆROPHORIA, de Saint-Farg. Syrphus, Latr. Scæva, Fabr. Musca, Linn. 174. Sphærophoria scripta (Scæva). Far. Syst. Antl. p. 252, n° 17. Meic. Dipt. d'Europe, tom. I, p. 324, n° 73. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, AGDE, Ir Je n'ai trouvé que deux individus de cette espèce, que j'ai pris en mai, en fauchant les grandes herbes, aux environs de Constantine, à la jonction du Roumel et du Bou- Mersoug. 175. Spharophoria melissæ (Syrphus). Mec. Dipt. d'Europe, tom. I, p. 326, n° 56. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. [, p. 552, n° 3. Elle habite les environs de Constantine, où je l'ai prise, en mai, dans les mêmes lieux et les mêmes conditions que l'espèce précédente; je n’ai rencontré qu'un seul individu de cette espece. Genus CugiLosr4, Meg. Syrphus, Meiv. Eristalis, Fabr. Elophilus, Latr. Musca, Linn. 176. Cheilosia mutabilis (Syrphus). Mic. Dipt. d'Europe, tom. IH, p. 632, n°10. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. 1, p. 558, n° 14. J'ai trouvé cette espèce dans les environs d'Alger et du cercle de Lacalle: je l'ai prise, dans les premiers jours de mai, sur l’Asphodelus ramosus. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. h71 177. Cheilosia precox (Eristalis). Zerrersr. Dipt. Scandin. tom. II, p. 801, n° 25. Rencontrée une seule fois en janvier, sur les grandes herbes, près du fort l'Empereur, dans les environs d'Alger. Genus PAraGus, Latr. Pipiza, Fall. Mulio, Fabr. Syrphus, Panz. 178. Paragus algirus, Macqt. (PL. 4, fig. 12.) Long. 6 millim. !, enverg. 13 millim. ©. P. thorace nigro, subtiliter punctato; abdomine subtilissime granulato, fulvo, anticè utrinque nigro ma- culato, segmento 6° omnind nigro, infrà segmento 4° transversim nigro maculato; pedibus fulvis, trochan teribus femoribusque ad basim nigris. Femelle. I vient se placer dans le voisinage du P. testaceus. La face est jaune; le front est d’un bleu verdâtre et présente de chaque côté de la moitié antérieure un peu de duvet blanchâtre. Les antennes sont noires. Le thorax, couvert de points fins, serrés, est noir, avec des reflets verdätres, et présente sur les côtés une tache formée par du duvet blanchâtre. La moitié antérieure de l’écusson est noire, tandis que la postérieure est fauve. Les ailes sont claires, à nervures roussâtres; la cellule basilaire externe s'étend un peu au delà du quart de la discoïdale. L'abdomen, très-finement granuleux , est fauve, même le premier segment, qui présente de chaque côté un petit tuberculé noir; quant au sixième segment, 1l est en- tièrement de cette couleur ; en dessous, l'abdomen est de même couleur qu’en dessus, avec le quatrième segment orné d’une petite tache noirâtre transversale; le cinquième est noir, avec ses parties latérales fauves; quant au sixième ou dernier, il est entièrement noir. Les pattes sont fauves, avec les hanches et la base des fémurs noires. Cette jolie petite espèce, dont je n’ai rencontré qu'un seul individu, habite les environs de Constantine; je l'ai prise en mai sur les fleurs du Thapsia garganica. PI. 4, fig. 12. Paragus algirus, grossi, 12° la grandeur naturelle, 12! une antenne, 19° une aile. 8 9 9 8 179. Paragus numida, Macqt. (PI. 5, fig. 12.) Long. 4 millim. ?, envers. 10 millim. P. thorace scutelloque viridibus ; abdomine angusto, fulvo, basi apiceque viridibus; pedibus fulvis, tro- chanteribus femoribusque ad basim nigris, genibus tibiisque ad bash flavescentibus. Mâle et femelle. La face est jaune, ornée d’un petit tubercule noir dans le mâle, et d’une bande transversale étroite de cette couleur chez la femelle. Le front est vert, à reflets noirs. Les antennes sont brunes. Le thorax, ainsi que lécusson, est vert. Les ailes sont hyalines, à nervures d’un brun testacé; la cellule basilaire externe s'étend un peu au delà du quart de la discoïdale. L’abdomen est étroit, fauve; le premier segment est vert, et sur 172 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. les parties latérales du quatrième, on aperçoit quelquefois une petite tache verdâtre; le sixième est très-petit, vert dans le mäle. Les pattes sont fauves, avec les hanches et la base des fémurs noires, les genoux et la base des tibias d’un jaune pâle. J'ai rencontré cette espèce dans les environs d'Alger et du cercle de Lacalle; je l'ai prise à la fin de juillet, sur les fleurs. , PI. 5, fig. 12. Paragus numida, grossi, 12° la grandeur naturelle, 12? une antenne, 12° une aile. Genus Prp1Z4, Fall. Mulio, Eristals, Fabr. Milesia, Latr. Musca, Linn. 180. Pipiza obscura. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 573, n° 20. Cette espèce, dont je n’ai rencontré qu'un seul individu, et qui n'avait encore été signalée que comme habitant la Sicile, se trouve aux environs d'Alger, où je l'ai prise, en février, sur des fleurs. SEPTIÈME FAMILLE. LES ATHÉRICÉÈRES. Genus Cowops, Linn. 181. Conops fuscipennis, Macqt. (PL 5, fig. 2.) Long. 13 millim. enverg. 23 millim. C. nigra; thoracis lateribus scutelloque testaceo-rubescentibus; alis fuscis; segmentis abdominis aureo- fasciatis; antennis pedibusque testaceo -rubescentibus, tibiis argenteo-tomentosis tarsisque fusco-nigrican- tibus. Mäle. La trompe est rougeâtre, à extrémité noire, ou d’un brun foncé; la face est fauve, revêtue d’une tomentosité d’un blanc jaunâtre, et d’un beau jaune d’or quand l'animal est vivant. Le front, ainsi que les antennes, est d’un testacé rougeûtre. Le thorax est noir, avec les épaules, les parties latérales et l'écusson d’un testacé rougeûtre. Les ailes sont brunes, avec la nervure terminale de la cellule discoïdale un peu oblique. Les balanciers sont d'un jaune testacé. L'abdomen est noir, avec le premier segment bordé postérieurement de duvet blanc: les deuxième, troisième et quatrième sont à duvet doré aux bords postérieurs et latéraux; les deux autres sont entièrement dorés. Les pattes sont d’un testacé rougeâtre , avec I, (1 CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 173 les femurs revêtus en avant d’un duvet argenté; quant aux tarses, ils sont d’un brun noi- râtre, avec les griffes Jaunes et leur extrémité noire. Cette jolie espèce, dont je n'ai rencontré que quelques individus, habite les environs du cercle de Lacalle; je l'ai prise en juillet, sur l'Echinops spinosus, près des marais d’Ain-Dréan et du lac Tonga, dans les environs du cercle de Lacalle. PI. 5, fig. 2. Conops fuscipennis, grossi, 2° la grandeur naturelle. 182. Conops algira, Macqt. (PL 5, fig. 3.) Long. 13 millim. enverg. 22 millim. C. nigra; thoracis lateribus scutelloque testaceo-rubescentibus; alis translucentibus, margine externo tantüm fusco; segmentis abdominis aureo-fasciatis; antennis pedibusque testaceo-rubescentibus. Mâle. La trompe est rougeâtre, avec l'extrémité d’un noir foncé. La face est jaune et présente une tomentosité d’un beau jaune doré lorsque l'animal est vivant, et d’un blanc jaunâtre après la mort. Le front, ainsi que les antennes, est d’un testacé rougeâtre. Les yeux sont d'un brun rougeätre. Le thorax est noir, avec les épaules, tous les côtés et l'écusson d’un testacé rougeâtre. Les ailes sont transparentes, claires, à nervures d’un brun foncé, avec leur bord extérieur seulement de cette dernière couleur. Les balanciers sont d’un jaune testacé. L’abdomen est noir et entièrement semblable à celui de l'espèce précédente, si ce n'est seulement que le premier segment, à sa partie postérieure, n’est point bordé de blanc argenté ou ne l’est que très-faiblement. Les pattes sont comme dans l'espèce précédente. Cette espèce a beaucoup d’analogie avec le C. fuscipennis, à cause de ses ailes, qui sont claires, à l’exception cependant de leur bord externe, qui est d’un brun foncé. Ce Conops pourrait bien n’être qu'une variété de l’espèce précédente. Cette espèce, dont je n'ai trouvé que deux individus, habite les environs du cercle de Lacalle, Les conditions dans lesquelles je lai rencontrée sont assez remarquables et méri- tent d’être rapportées ici. J'avais recueilli en juin un assez grand nombre de Bombus horto- rum et terrestris que j'avais placés dans une petite boîte particulière. À mon retour à Alger, c’est- à-dire trois mois après, désirant passer au nécrentôme les insectes que J'avais recueillis dans le cercle de Lacalle, et qui avaient aussi beaucoup souffert de l'humidité, j’ouvris mes boîtes, et quelle fut ma surprise de voir dans celle où j'avais renfermé mes Bombus hortorum et terrestris, d'y rencontrer cette belle espèce de Conops, dont la larve probablement avait vécu aux dépens des Bombus! Afin de m’assurer de ce fait, j'examinai un à un ces hyménoptères, et dans un Bombus hortorum je remarquai que l'abdomen était presque vide, et que sur un des côtés il existait une large ouverture, qui avait sans aucun doute servi d'issue à cette espèce de Conops. PL. 5, fig. 3. Conops algira, grossi, 3° la grandeur naturelle, 3° une aile, 3° une antenne, 3*1 l'abdomen vu de profil, 3° un tarse d’une patte de la troisième paire. * Sur la planche, au lieu de 3', lisez 3°. Z00L. — Anim. articulés. — III° partie. 60 L74 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. 183. Conops rufiventris, Macqt. (PL 5, fig. 4.) Long. 10 millim. enverg. 18 millim. C. thorace nigro, scapulis, scutelloque testaceo-rubescentibus; alis omnino translucentibus, nervuris tes- taceis; abdomine rufo, secundo tertioque segmentis griseo-cinerescente fasciatis. Mäle. Cette espèce est beaucoup plus petite que les précédentes. La trompe est entière- ment noire; la face est d’un jaune clair; quant au front, il est d’un jaune testacé. Les an- tennes sont noires, avec la partie inférieure des premiers articles d’un brun rougeûtre. Le thorax est noir, avec les épaules, les côtés et lécusson d’un testacé rougeâtre. Les ailes sont claires, entièrement transparentes, avec la nervure terminale de la cellule discoi- dale légèrement oblique. Les balanciers sont d’un jaune testacé, avec leur extrémité rou- geâtre. L’abdomen est roux, avec le bord postérieur des deuxième et troisième segments en- touré de duvet ou d’une tomentosité d’un gris cendré clair; quant aux deux derniers, ils sont bordés d’un léger duvet jaunâtre. Les pattes sont d'un testacé roussâtre, avec les fémurs à duvet argenté en avant; quant aux tarses, ils sont noirs, avec les griffes jaunes et noires à leur extrémité. Je n'ai trouvé qu'une seule fois cette espèce, que J'ai prise en mai sur des Echinops spi- nosus, dans les jardins de Salah’-Bey, aux environs de Constantine. PI. 5, fig. 4. Conops rufiventris, grossi, 4° la grandeur naturelle. Genus Myrop4, Fabr. Conops, Linn. 184. Myopa testacea. Fagr. Syst. Anil. p. 179, n° 4. Mec. Dipt. d'Europe, tom. IV, p. 142, n° 3. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. IT, p. 32, n° 3. Pendant l'hiver et tout le printemps, j'ai pris cette espèce, qui se plait sur les fleurs et qui n’est pas très-rare dans les environs d'Alger, de Philippeville, de Constantine et du cercle de Lacalle. 185. Myopa buccata (Conops). Linx. Faun. suec. n° 1905. Fagr. Syst. Antl. p. 179, n° 9. Mic. Dipt. d'Europe, tom. IV, p. 142, n° 2. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. IF, p. 31, n° 2. Rencontré une seule fois, en mars, dans les environs du cercle de Lacalle, Cette espèce jusqu’à présent, n’avait été signalée que comme habitant la France et Allemagne. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. HAE Genus STACHYNIA, Macqt. Myopa et Stomoæxys, Fabr. Dalmannia, Rob. D. 186. Stachynia flavescens (Myopa). Meic. Dipt. d'Europe, tom. IV, p. 152, n° 19. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. IT, p. 38, n° 5. Cette espèce, dont je n'ai pris qu'un seul individu, habite les environs d'Alger; je l'ai (3 # Al à . . . rencontrée à la fin de mars en fauchant les grandes herbes dans le cimetière des Juifs. j 1. 1 Genus Œsrrus, Linn. Gastrus, Meig. I ) 187. OEstrus equi. di Fasr. Syst. Anil. p. 228, n° 4. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. If, p. 52, n°1. Fe Gastrus equi, Meic. Dipt. d'Europe, tom. IV, p. 179, n° 1, pl. 38, fig. 21 à 22. Je OEstrus bovis, FaBr. Spec. ins. tom. Il, p. 398, n° 2. Cette espèce est très-commune dans toute l'Algérie; je l'ai prise en mai aux environs d'Alger, de Bône et de Constantine. C’est principalement sur les jambes et les épaules des chevaux que la femelle dépose ses œufs, et ceux-ci, en se léchant, transportent les larves dans leur estomac, où elles se développent. J'ai rencontré quelquefois de ces larves parmi les excréments de ces solipèdes. Genus EcuiNomyr4, Dum. Tachina, Fabr. Macromydæ, Rob. D. Musca, Linn. 188. Echinomyia ! canariensis. (PL. 5, fig. 7.) F Macot. in Webb, et Berth. Hist. nat. des îles Canar. Ent. p 110, n° 56. ( C’est à la fin de novembre, aux environs d'Hippône, que j'ai pris cette espèce, qui n'avait encore été signalée que comme habitant les iles Canaries. PI. 5, fig. 7. Echinomyia canariensis, grossie, 7° la grandeur naturelle. 189. Echinomyia? algira, Macqt. (PL 5, fig. 5.) Long. 15 millim. enverg. 29 millim. E. antennis pedibusque ferrugineis, femoribus maris basi nigris, tertio articulo antennarum rotundato; ae thorace nigro , scutello ferrugineo; abdomine pellucido-ferrugineo, vittà nigrà lon itudinaliter ornato. 8 8 P 8 8 8 ! Sur la planche, au lieu de Echinomya canariensis, Macqt. lisez : Echinomyia canariensis, Macqt. * Sur la planche, au lieu de Echinomya alqira, Macqt. lisez : Echinomyia alqtra, Macqt. 60. h76 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. Mâle. Elle ressemble à l'E. fera, avec laquelle elle ne pourra être confondue à cause du troisième article des antennes, qui n’est pas aussi large; il est arrondi à l'extrémité, au lieu d'être presque droit; il est aussi un peu plus long et égale la moitié de la longueur du deuxième article. La face est jaune ou d’un fauve clair, avec le front roussätre et hérissé de longues soies noires. Les antennes sont ferrugineuses, avec le dernier article noir. Le tho- rax est noir, hérissé de poils de cette couleur; quant à l’écusson, il est ferrugineux. Les ailes sont claires, avec les nervures roussâtres. L'abdomen, d’un ferrugineux pâle transparent, est orné en dessus d’une bande longitudinale d’un noir foncé qui n'attemt pas l'extrémité du quatrième segment, où elle finit en pointe; en dessous, il est de même couleur qu'en dessus, et au lieu de présenter une bande longitudinale , celle-ci est remplacée par une petite tache transversale d’un noir roussâtre que présente chaque segment; quant au dernier segment, sa partie postérieure est entièrement bordée de noir : des poils roides, de cette couleur, irès-courts sur les premiers segments, allongés et spiniformes sur les deux derniers, hé- rissent les parties supérieure et inférieure de cet organe. Les pattes sont ferrugineuses, avec les hanches et la base des fémurs noires. Cette espèce, dont je n’ai rencontré qu'un seul individu, habite les environs de Constan- une; c'est en mai, sur le Chettaba, que J'ai trouvé cette jolie Echinomye. PI. 5, fig. 5. Echinomyia algira, grossie, 5° la grandeur naturelle, 5! une antenne, 5° une aile, 5{ tarse d’une patte de la troisième paire. 190. Echinomyia prompta. (PI. 5, fig. 6.) Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. II, p. 74, n° 13. Rencontrée en mai, sur les fleurs, aux environs de Constantine. Je n’ai trouvé que quelques individus de cette espèce, qui n'avait encore été signalée que comme habitant la France et l'Allemagne. PI. 5, fig. 6. Echinomyia ! prompta, grossie, 6* la grandeur naturelle. Genus JuriNr4, Rob. D. 191. Jurinia angustiventris, Macqt. (PL 5, fig. 8.) Long. 9 millim. enverg. 17 millim. J. thorace griseo, fusco longitudinaliter vittato; scutello testaceo; abdomine angusto, testaceo, dorsali vittà nigrà albo-tessellatà ornato; pedibus nigris. Mâle. Cest près de la J. albo maculata que doit venir se ranger cette espèce, qui est Sur la planche, au lieu de Echinomya prompta, Meig. lisez : Echinomyia prompta, Meig. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 477 le nouvelle. La face est d’un blanc argenté et hérissée sur ses parties latérales de soies roides, h d'un noir foncé; le front présente une bande fauve, et sur les côtés il est d’un gris pâle : & comme la face, il offre sur ses côtés des soies roides d’un noir foncé. Les yeux sont bn. d'un brun rougeûtre; les deux premiers articles des antennes sont testacés; le troisième la est noir, à base testacée, un peu moins long que le deuxième, très-convexe près de la base en dessus; il est droit et un peu incliné en dessous, et arrondi à son extrémité. Le tho- | rax, couvert de soies roides d’un noir foncé, est gris et orné de bandes longitudinales brunes; quant à l’écusson, il est testacé et hérissé de soies roides, couchées, d’un noir foncé. Les ailes sont grisâtres, à nervures rousses, avec la base et le bord extérieur jaunâtres: quant aux balanciers, ils sont blancs. L’abdomen est assez étroit, et un peu rétréci vers l'extrémité ; 1l est testacé, orné d’une bande longitudinale noire et marqueté irrégulièrement de blanc; en dessous, il est entièrement testacé : des soies noires, courtes, couchées, assez serrées, parmi lesquelles on en aperçoit d’autres qui sont très-allongées, hérissent les par- ties supérieure et inférieure de l'abdomen. Les pattes sont noires, hérissées de soies de cette couleur. Cette jolie espèce, dont je ne connais pas la femelle, habite les environs d'Alger; je lai prise, en août, sur les remparts du fort l'Empereur. al, m3 . ; : : PI. 5, fig. 8. Jurinia angustiventris, grossie, 8° la grandeur naturelle, 8? une antenne, &° une aile. Genus SIPHONA, Meig. Bucentes, Latr. Stomoxys, Fabr. 192. Siphona cinerea. qua _ Marc. Dipt. d'Europe, tom. IV, p. 156, n° 2. Macot. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. IT, p. 94, n° 2. J'ai pris cette espèce aux environs d'Alger, dans les premiers jours de mars; elle n'avait encore été signalée que comme habitant la France et l'Allemagne. Genus Neuor&4, Rob. D. Tachina, Meig. 193. Nemoræa vicina, Macqt. (PI. 5, fig. 9.) Long. 11 millim. enverg. 27 millim. oral N. thorace nigricante, nigro longitudinaliter quadrivittato; palpis testaceis; antennis nigris, basi testa- ceis ; abdomine nigro-micante lateribus albicante fasciatis; pedibus nigris. jet Femelle. La face est d’un blanc fauve, avec le front d’un brun foncé et légèrement cen- dré sur les parties latérales. Les palpes sont testacés. Les antennes sont testacées, avec le premier article noir. Les yeux sont d’un brun rougeâtre , avec la partie postérieure de la tête L78 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. hérissée de poils fauves. Le thorax est noirâtre ou d’un noir légèrement cendré et orné de quatre bandes longitudinales d’un noir foncé ; l’écusson est d’un brun rougeâtre. Les ailes sont claires, jaunâtres à leur base, avec leurs nervures rousses; les balanciers sont Jaunes. L'abdomen est d’un noir brillant et fascié de blanc sur les parties latérales; en dessous, il est entièrement de même couleur qu’en dessus, mais un peu moins brillant cependant. Les pattes sont noires. Cette espèce ressemble beaucoup à la N. strenua, avec laquelle elle ne pourra être confon- due, à cause des poils que présente la partie postérieure de la tête, qui sont fauves au lieu d’être jaunâtres ; du troisième article des antennes, qui est noir au lieu d’être testacé, la base seule présentant cette couleur. Il est aussi à noter que la base des ailes est jaunâtre, au lieu d’être jaune, et que les balanciers sont de cette couleur, au lieu d’être blancs. Cette espèce ne serait-elle pas par hasard une variété de la N. strenua ? C'est aux environs d'Alger, à la fin de mars, que j'ai pris cette espèce, qui se plaît sur les fleurs. PL. 5, fig. 9. Nemoræa vicina, grossie, 9° la grandeur naturelle, 9? une antenne, g° une aile. Genus ExorrsT4, Meig. 194. Exorista nigripalpis, Macqt. {PL 5, fig. 10.) Long. 9 millim. enverg. 19 millim. E. thorace cinereo, nigro longitudinaliter vittato ; scutello testaceo-albicante tomentoso ; abdomine nigro- cæruleo, viridi-micante albido tessellatoque; antennis pedibusque nigris. Femelle. Les palpes sont noirs. La face est blanche, bordée de soies noires à sa base. Le front présente une bande noire longitudinale, et sur les côtés il est d’un blanc ardoisé. Les antennes sont noires. Les yeux sont rougeûtres. Le thorax est d’un gris ardoisé, orné de bandes noires longitudinales. L’écusson est testacé, revêtu d’un léger duvet blanc. Les ailes sont claires, à base grisätre, avec les nervures qui les parcourent d’un noir foncé. Les ba- lanciers sont blancs. L'abdomen est noir, à reflets bleus et verts, et irrégulièrement marqueté de blanc; en dessus, il est parcouru longitudinalement par une ligne noire; en dessous, il est entièrement de même couleur qu'en dessus. Les pattes sont noires. Cette jolie espèce habite les environs d'Alger. Ayant recueilli quelques chenilles du Bra- chyglossa atropos, c'est en les élevant que j'ai obtenu, à la fin d'août, quelques individus de cette Exorisla, dont les larves avaient vécu aux dépens d’une chenille de ce Sphingien. PI. 5, fig. 10. Exorista nigripalpis, grossie, 10° la grandeur naturelle, 10! une antenne, 10° une aile. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. h79 Genus Czyrr4, Rob. D. Tachina, Meig. Musca, Fabr. 195. Clytia continua (Musca). Pawz. laun. Germ. fasc. 60, n° 19. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. Il, p. 151, n° 2. Je n’ai rencontré qu'une seule fois cette espèce, que J'ai prise en mai, sur les bords de la route qui conduit de Bougie au Gouraïa. Genus MizroGRAamMA, Meig. Tachina, Fall. 196. Miltogramma nitido maculata, Macqt. (PL 5, fig. 11.) Long. 4 millim. , enverg. 9 millim. ;. M. thorace cinereo; abdomine flavicante, fasciis maculisque nigro-nitidis ornato; antennis tibiisque testaceis, femoribus tarsisque nigris. Femelle. La face est testacée, revêtue de duvet blanc; le front est de même couleur que la face, mais, de plus, il présente une tache noire près de sa base, et sur ses parties latérales 1l est blanc. Les antennes sont testacées, avec le troisième article quatre fois aussi long que le deuxième. Les yeux sont d’un brun rougeâtre. Le thorax, ainsi que l’écusson, est gris, et ce- lui-ci, à sa base, est légèrement teint de testacé. Les ailes sont hyalines, et dans ces organes la première cellule postérieure est fermée et pédiculée. Les balanciers sont d’un blanc jaunâtre. L’abdomen est d’un gris un peu jaunätre; les deuxième et troisième segments sont à tache dorsale noire et à bandes latérales qui se prolongent sous le ventre , qui est blanchâtre; le quatrième est à tache noire (toutes ces taches et ces bandes sont assez brillantes). Les fe- murs et les tarses sont noirs; quant aux übias, ils sont testacés. Cette jolie petite espèce, dont je n'ai rencontré qu'un seul individu, habite les marais d’Ain-Dréan, aux environs du cercle de Lacalle, où je Pai prise à la fin de mai sur des chènes-lièges. b PI. 5, fig. 11. Miltogramma nitido maculata, grossie, 11° la grandeur naturelle, 11° une antenne, 11° une aile. 197. Miltogramma alqira. Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. Il, pars 3, p. 65, n° 1. Cette espèce, que je n’ai pas rencontrée et qui appartient aux collections du Muséum, est signalée par M. Macquart comme ayant été trouvée dans les environs d'Alger. 480 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Genus Serrcocer4, Macqt. Dexia, Meig. Ocyptera, Fabr. Musca, Fall. 198. Sericocera algira, Macqt. (PI. 6, fig. 3.) Long. 10 millim. enverg. 22 millim. + S. thorace nigro, cinereo-cyanescente trivittato; abdomine rubescente, maculis dorsalibus nigris; ala- rum cellulà primä posticà non petiolatà; pedibus nigrorubescentibus, coxis femoribusque flavorufescen- tibus. Mäle. La face est entièrement revêtue, chez les individus bien frais, d’un duvet légère- ment argenté; le front est d’un brun roussâtre, finement bordé de blanc argenté sur les par- ties latérales : des soies roides, allongées, hérissent la face et le front de cette espèce. Les antennes sont ferrugineuses, avec le troisième article noir, quelquefois d’un brun foncé. Les yeux sont d’un brun rougeâtre. Le thorax est noir, et présente chez les individus bien frais trois bandes longitudinales d’un cendré bleuâtre; cette couleur se présente aussi sur les par- ües latérales de cet organe. Les ailes sont claires, trés-légèrement noirâtres, avec les nervures d’un brun foncé et jaunes à la base. Je ferai aussi remarquer que la première cellule pos- térieure est à peine fermée au bord postérieur et sans pétiole. Les balanciers sont testacés. L’abdomen est rougeûtre et présente en dessus, dans son milieu, une bande longitudinale noire qui, sur chaque segment, forme une tache trianguliforme; de plus, la partie antérieure des segments est irisée de blanc argenté chez les individus qui n'ont subi aucun frottement ; en dessous, il est entièrement rougeâtre. Les pattes sont d’un noir rougeâtre, avec les hanches et les fémurs d’un jaune roussätre. C'est près du S. compressa que doit venir se placer cette espèce, avec laquelle elle ne pourra être confondue, à cause de la bande dorsale de l'abdomen, qui est plus étroite, et surtout à cause de la tache triangulaire des segments, dont la pointe est au bord pos- térieur. [Il est aussi à noter que les ailes diffèrent par leur première cellule postérieure, qui est à peine fermée et qui est sans pétiole. C'est sur le Thapsia garganica, aux environs de Constantine, et sur les vitres de mes fenêtres à Alger, que je prenais cette espèce, dont je n'ai rencontré que deux individus pendant les mois de juillet et d'août. PI. 6, fig. 3. Sericocera algira, grossi, 3* la grandeur naturelle. 199. Sericocera fuscipennis, Macqt. (PL. 6, fig. 2.) Long. 10 millim. !, enverg. 14 millim. ge S. nigra; palpis flavis; thorace albicante trivittato; alis fuscis, posticè translucentibus; abdominis late- ribus infràque rubescentibus; pedibus nigris. Femelle. est très-voisin du S. lateralis, et vient se placer tout près de cette espèce. Les palpes sont jaunes. La face est revêtue d’un duvet blanc, quelquefois légèrement argenté ; quant au front, il est d’un noir velouté, ardoisé sur les parties latérales, qui sont finement CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. LS bordées de blanc argenté. Les yeux sont d'un brun rougeätre. Le deuxième article des an- tennes est brun, allongé, conique, large à l'extrémité; le troisième est noir, et égale en lon- gueur le deuxième. Le thorax est noir, orné de trois bandes d’un duvet blanchâtre. Les ailes sont brunes, à bord intérieur clair; la nervure interno-médiaire est oblique et droite après le coude; la première cellule postérieure est à pétiole assez long; quant à la deuxième nervure transversale, elle est sinueuse. Les balanciers sont d’un blanc jaunâtre. L’abdomen est cylindrico-conique, noir, à côtés rougeâtres sur les premier, deuxième et troisième seg- ments; le bord antérieur des deuxième et troisième est bordé de blanc : en dessous, il est rougeätre, à l'exception cependant du bord postérieur du troisième segment, de tout le quatrième et du cinquième, qui sont noirs. Les pattes sont noires. C'est sur les fleurs, en juin, dans les marais d’Aïn-Dréan, aux environs du cercle de La- calle, que jai pris celte espèce, dont je n'ai rencontré que deux individus. PI. 6, fig. 2. Sericocera fuscipennis, grossi, 2° la grandeur naturelle, 2? une antenne, 2° une aile. 200. Sericocera compressa. Macot. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. Il, p. 169, n° 10. Ocyptera rufa , Fagr. Syst. Anil. p. 514, n° 5. Elle habite les environs d'Alger, où elle a été rencontrée par M. le docteur Guyon. Genus PrILOCER4A, Rob. D. Tachina, Meig. 201. Ptilocera lateralis, Macqt. (PL. 6, fig. 1.) Long. 7 millim. enverg. 9 millim. :. P. antennis rufo-ferrugineis, ultimo articulo nigricante; thorace nigro, cinerescente longitudinaliter tri- vittato; alis nigricantibus, marginibus posticè anticèque hyalinis; abdomine nigro, duobus primis segmen- tis lateribus infràque rubescentibus; pedibus nigris. Mâle. La face est revêtue d’un duvet légèrement teinté de blanc, avec le front d’un noir foncé : des soies roides, allongées, noires, se font remarquer sur les parties latérales de la face, et particulièrement sur la partie antérieure du front. Les palpes sont d’un brun fer- rugineux. Les premiers articles des antennes sont d'un roux ferrugineux; quant au dernier, il est noirâtre. Les yeux sont d’un brun roussâtre. Le thorax est noir, orné en dessus, chez les individus qui n’ont subi aucun frottement, de trois bandes longitudinales d’un gris ar- doisé : des soies roides, noires, clairement semées, hérissent cet organe; quant à l'écusson, il est entièrement de même couleur que le thorax. Les ailes sont fortement teintées de noir, à l'exception du bord postérieur et de toute la partie antérieure, qui sont clairs; les balanciers sont d'un jaune testacé. L’abdomen est d’un noir brillant, à l'exception des parties latérales et inférieure des premier et second segments, qui sont rougeâtres : des soies noires, très- 2001. — Anim. articulés. — TII° partie, , 6! 182 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. courtes, couchées, parmi lesquelles on en aperçoit d’autres qui sont très-allongées, héris- sent cet organe. Les pattes sont noires, couvertes de soies de cette couleur. C’est sur les fleurs, à la fin de juillet, dans les bois du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle, que j'ai pris cette espèce; je ferai aussi remarquer que ce Ptilocère habite les environs de Constantine, car j'en ai rencontré un individu en mai sur les fleurs du T'hapsia garganica. b € PI. 6, fig. 1. Puülocera lateralis, orossi, 1° la grandeur naturelle, 1° une antenne, 1° une aile. , 5 le] o Genus MELANOPHORA, Meig. Tachina et Dexia, ejusd Tephriuis et Musca, Fabr. 202. Melanophora roralis (Masca). Fagr. Syst. Antl. p. 304, n° 102. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. IL, p. 178, n°15. Tephritis grossificationis, FABR. Syst. Antl. p. 324, n° 42. L'Est et l'Ouest de l'Algérie nourrissent celte espèce, que J'ai prise à Alger et à Oran sur les vitres de mes fenêtres. Genus ANTHRACIA, Meig. 203. Anthracia caminaria (Dexia). Mac. Dipt. d'Europe, tom. V, p. 39, n° 10, pl. 43, fig. 21. Éjusd. op. cit. Suppl. tom. VIT, D 00PnME Cette espece, qui habite les environs de Constantine, se plait sur les fleurs, particulière- ment sur celles du T'hapsia garganica; c’est pendant les mois de mai et de Juin que je pre- nais ordinairement cette espèce, qui n’est pas très-rare. 204. Anthracia lugubris. MAcQT. Dipl. exol. nouv. ou peu connus, tom. If, pars 5, fs) mini Les environs d'Alger nourrissent cette espèce : elle y à été rencontrée par M. Roussel. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 183 Genus OcyPTER4, Latr. Musca, Linn. 205. € Jcyptera brassicaria. Fagr. Syst. Antl. p. 312, n° 1. Mec. Dipt. d'Europe, tom. IV, p.211, n°2, pl. 39, fig. 29. Macot. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. IF, HOD en Cette espèce habite les environs de Constantine et du cercle de Lacalle: je l'a1 prise en mai, sur les fleurs, particulièrement sur celles du T'hapsia garganica et du Daucus carota. Cette Ocyptère n’est pas très-rare. Genus GYMNOSOMA1, Meig. Tachina, Fabr. Musca, Linn. 206. Gymnosoma roturdata ( Tachina ). Fagr. Syst. Antl. p. 311, n° 12. Marc. Dipt. d'Europe, tom. IV, p.204, n° 1, pl. 39, fig. 21. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. IT, PPLOOR TES Je n'ai rencontré qu'une seule fois cette espèce, que J'ai prise en juin sur les dunes de sable situées tout près des bords de la mer; environs du cercle de Lacalle. Genus Hy4Lzomyr4, Rob. D. Phasia, Latr. Thereva, Fabr. 207. Hyalomyia pusilla (Phasia). Mai. Dipt. d'Europe, tom. IV, p. 198, n° 23. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. Il, p. 204, n° 9. J'ai rencontré cette espèce dans les environs d'Alger et de Philippeville pendani les mois de mars et d'avril; elle n’est pas très-rare, et je l'ai particulièrement trouvée sur les Bellis sylvestris. Genus Dexr4, Meig. Musca, Fabr. 208. Dexia lata, Macqt. (PL. 6, fig. 5.) / Long. 13 millim. ?, enverg. 29 millim. D. lata; thorace nigro, longitudinaliter albicante vittato; palpis, antennis pedibusque nigris; abdomine nigro-cæruleo. (5 LS! HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Mäle et femelle. Les palpes sont noirs, à base fauve; la face est revêtue d'un blanc ar- genté; le front est noir, à parties latérales légèrement ardoisées. Les antennes sont noires, à l'exception cependant de leur premier article, qui est roussàtre. Les yeux sont d’un brun noi- râtre, finement bordés de roussâtre. Le thorax est noir, orné longitudinalement de bandes d'un duvet blanc. Les ailes sont claires, à base un peu jaunâtre, avec les nervures qui les parcourent d’un brun noirâtre; la cellule postérieure est un peu appendiculée; la deuxième nervure transversale est située vers les trois quarts de la discoïdale Les balanciers sont blancs. L’abdomen est d’un bleu noirâtre assez luisant (vu d'arrière en avant, il parait couvert d'un léger duvet blanc, à l'exception d'une bande dorsale étroite, noire, et d'une petite tache noire à l'insertion de chaque série); les soies du troisième segment sont insérées de ma- nière que les deux intermédiaires le sont vers le milieu de la longueur du segment et que les autres se rapprochent graduellement du bord postérieur; en dessous, il est entièrement d'un noir bleuâtre. Les pattes sont noires. Je ferai aussi remarquer que des soies roides, d’un noir foncé, allongées, clairement semées, hérissent la tête, le thorax, et surtout l'ab- domen et les organes de la locomotion de cette espèce. Ce n’est qu'aux environs de Constantine, sur les fleurs, et particulièrement parmi les grandes herbes que j'ai pris cette espèce, dont je n’ai rencontré que deux individus. PI. 6, fig. 5. Dexia lata, grossie, 5° la grandeur naturelle, 5! une antenne, 5° une aile. 8 8 Genus DINER4, Rob. D. Dexia, Meig. 209. Dinera nigripes, Macqt. (PL 6, fig. 6.) Long. 9 millim. enverg. 13 millim. D. thorace nigro, cinereo-tomentoso, atro maculatoque; palpis, antennis pedibusque nigris; abdomine cinereo vel nigricante. Femelle. Les palpes sont noirs. La face est noire, à duvet gris, avec sa partie supérieure revêtue d’un duvet jaunâtre. Le front est à bandes noires, bordé de cette couleur sur les parties latérales et revêtu de duvet gris. Les antennes sont noires; quant au style, il est to- menteux en dessous. Les yeux sont d’un brun rougeûtre. Le thorax est noir, revêtu de duvet gris et taché de noir. Les ailes sont claires, à nervures brunes; quant aux balanciers, ils sont blancs. L’abdomen est gris, et changeant quelquefois en noirâtre; sur les parties latérales, il est fauve et recouvert d’un duvet blanchâtre. Les pattes sont noires. Rencontré une seule fois sur les fleurs, en mai, dans les environs de Constantine. PI. 6, fig. 6. Dinera nigripes, grossie, 6* la grandeur naturelle, 6° une antenne, 6° une aile. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. L85 Genus S4rCOPHAGA, Meig. Myophora, Theria, Phorella, Rob. D. Musca, Linn. 210. Sarcophaga carnaria (Musca). Linn. F'aun. suec. n° 1830. FaBe. Syst. Antl. p. 284, n° 4. Me1G. Dipt. d'Europe, tom. V, p. 18, n° 6. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p- 226, n°10. Elle est commune pendant toute l’année dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie; elle se plait dans les lieux qui contiennent de la viande, et n’est pas rare surtout autour des abat- toirs d'Oran, d'Alger, de Philippeville, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle. 211. Sarcophaga hæmorrhoidalis (Musca). Far. Muse. p. 39, n° 2. Meic. Dipt. d'Europe, tom. V, p. 28, n° 22. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. IT, p. 224, n° 5. Elle est aussi commune que la précédente; je lai trouvée dans les mêmes lieux et dans les mêmes conditions. 212. Sarcophaga hæmorrhoa. Mai. Dipt. d'Europe, tom. V, p. 29, n° 24. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. II, P 220 0872 L'Est de l'Algérie nourrit cette espèce, qui a été prise dans les environs d’Alger par M. le docteur Guyon. 213. Sarcophaga clathrata. Marc. Dipt. d'Europe, tom. V, p.25, n° 14. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. IT, p. 227, n° 20. C’est aux environs de Constantine, en mai, que j'ai pris cette espèce, qui se plait sur les fleurs. Genus Sromoxys, Geoflr. Conops, Linn. 214. Stomoxys calcitrans. Linx. Faun. suec. n° 190. Grorrr. Hist. nat. des ins. tom. Il, p. 539, n° 1, pl. 18, fig. 2. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. IT, p. 242, n° 1. x Cette espèce est très-commune à Alger et se plaît dans les lieux exposés au soleil; elle se trouve aussi dans les maisons. C’est pendant l'hiver et une grande partie du printemps que je rencontrais ce Stomoxys. PTE 86 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. Genus LUCILrA, Macqt. Musca, Linn. 215. Lucia cæsarion (Musca). Mic. Dipt. d'Europe, tom. V, DOFUS Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. IT, p. 255, n° 19. Ce n’est qu'aux environs de Constantine que j'ai pris cette espèce, qui se plait sur les fleurs du Thapsia garganica, et que j'ai rencontrée pendant le mois de mai. 216. Lucilia regalis (Musca ). Mec. Dipt. d'Europe, tom. V, p'9/,nu6 Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, D 20/9 np Je n'ai trouvé qu'une seule fois cette espèce, que J'ai prise en mai, sur les fleurs, dans les environs de Constantine. 217. Lacilia pubescens. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. II, A2 02 tuant Cette espèce habite les environs du cercle de Lacalle; je lai prise en mars, dans les bois du lac Tonga, où elle n’est pas très-commune. 218. Lucilia cæsar {Musca). Linn. Faun. suec. n° 1838. Fasr. Syst. Antl. p. 289, n° 26. Mer. Dipt. d'Europe, tom. V, p. 51, n° 1. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. TT, p. 252, nes Cette espèce est assez commune dans toute l'Algérie pendant une grande partie de l'an- née; c'est particulièrement à Philippeville et dans les camps d’El-Arrouch et d'El-Smen- dou que j'ai rencontré abondamment cette Lucilie. 219. Lucilia hirsutoculata, Macqt. (PI. 6, fig. 4.) Long. 8 millim. enverg. 17 millim. Fe L. antennis griseo-cinereis, setis nigris; thorace atro-cyanescente, longitudinaliter nigro vittato; alis translucentibus, subnigricante tinctis, nervuris nigris; abdomine suprà infräque æneo-nitido, pedibus nigro-æneis. Mäle. La face, noirâtre, revètue d’une tomentosité d’un gris cendré, est hérissée de 2 1 4 f # L A soies noires, roides, allongées et peu serrées. Les palpes sont d’un brun roussâtre. Les antennes sont couvertes d’une tomentosité d’un gris cendré clair, avec les soies qu'elles CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 87 présentent noires. Les yeux sont rougeûtres. Le thorax est d’un noir bleuätre, orné de bandes longitudinales noires, avec les intervalles qui existent entre ces bandes présentant une légère tomentosiié grisâtre, surtout chez les individus qui n’ont subi aucun frottement: des soies allongées, roides, de couleur noire, hérissent çà et là cet organe. Les ailes, trans- parentes, sont très-légèrement teintées de noirâtre, avec les nervures qui les parcourent noires. Les balanciers sont testacés. L'abdomen, en dessus et en dessous, est d’un bronzé brillant et couvert de soïes noires, allongées et peu serrées; en dessus, il présente quelques taches formées par une tomentosité de couleur grise. Les pattes sont d’un noir bronzé et hérissées de soies noires assez allongées. C'est aux environs d'Alger, en mars, à Mustapha, que J'ai pris cette espèce, dont je n'ai rencontré que quelques individus. PI. 6, fig. 4. Lucilia hirsutoculata, grossie, 4° la grandeur naturelle, 4} une aile, 4° une antenne. Genus HETEROMY ZA, Fail. Thelida, Rob. D. 2920. Heteromyza atricornis. Meic. Dipt. tom. VI, p. 46, n° 1. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. IT, p. 415, n° 1. Je n’ai trouvé qu'une seule fois cette espèce, que J'ai prise à la fin de février dans les environs du cercle de Lacalle. Genus CALLIPHORA, Macqt. Musca, Lann. 221. Calliphora vomutoria (Masca). Lin. l'aun. suec. n° 1831. Mec. Dipt. d'Europe, tom. V, p. 6o, n° 21. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. II, p. 262, n° 2. Musca carnivora, Fagr. Syst. Antl. p. 285, n° 5. Elle est très-commune pendant une grande partie de l'année dans l'Est et l'Ouest de l'AI- série; cette espèce fréquente les lieux qui contiennent de la viande: aussi la rencontre-t-on très-abondamment aux abattoirs d'Oran, d'Alger, de Philippeville, de Constantine et de Bône. 222. Calliphora alqira. Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. IL, pari. 3, p. 127, n° 1, pl. 16, fig. LE Cette espèce, que je n’ai pas rencontrée, habite les environs d'Alger, où elle a été décou- verte par M. le docteur Guyon. 88 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Genus MuscA, lainn. 223. Musca corvina. Fagr. Syst. Antl. p. 294, n° 49 (mâle). Meic. Dipt. d'Europe, tom. V, DUO ne Macot. Hist, nat. des ins. Dipt. tom. II, p- 266, n° 4. Musca ludifica, FaBr. Syst. Anil. P- 298, n° 73 (femelle). Cette espèce est très-commune pendant toute l’année dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie ; elle se plaît dans les lieux humides, et n’est pas rare surtout dans les maisons. 22h. Musca frontalis. Macot. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. Îl, pars 3, p. 51, n° u, DL HE C’est aux environs d'Alger que cette espèce, que Je n'ai pas rencontrée, a été décou- verte par M. le docteur Guyon. 225. Musca vitripennis. Merc. Dipt. d'Europe, tom. V, Dont Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. IT, p. 267, n° 8. Cette espèce, que Je n'ai pas rencontrée, habite les environs d'Alger, où elle à été trouvée par M. le docteur Guyon. Genus POLLENTA, Macqt. Musca, Fabr. 226. Pollenia vespillo (Musca). Fasr. Syst. Anil. p. 292, n° 39. Mic. Dipt. d'Europe, tom. V, p 09, miar- Macot. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. IT, p. 270, n° 6. Je n'ai rencontré qu'une seule fois cette espèce, que j'ai prise à la fin de mars, aux envi- rons d'Alger, sur les fleurs de l’'Asphodelus ramosus. 227. Pollenia alqra. Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. IE, pars 3, p- 1995, n°1, pl. 21, fig. 4. Je n'ai pas trouvé cette espèce, qui habite les environs d'Alger, où elle à été découverte par M. Roussel. VI: rie CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 189 Genus CURTONEVRA, Macqt. Musca, Fabr. Graphomia, Rob. D. 228. Curltonevra maculata |{ Musca). Mer. Dipt. d'Europe, tom. V, p- 78, n° 48. Fagr. Syst. Antl. p. 287, n° 14. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, prono nie Elle n'est pas très-rare aux environs de Constantine, où je l'ai prise, pendant le mois de mai, sur les fleurs de Thapsia garganica. 229. Curtonevra pabulorum (Musca ). Mec. Dipt. d'Europe, tom. V, D's7D nr Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. IF, p. 277, 0° 0. C’est en juin que j'ai rencontré cette espèce, que J'ai prise sur des fleurs dans les envi- rons de Milah. Genus ARICIA, Macqt. Anthomyia, Meig. Musca, Linn. 230. Aricia quadrum (Musca). Fagr. Syst. Anil. p. 297, n° 67. Mec. Dipt. d'Europe, tom. V, p. 93, n° 18. Les environs de Constantine nourrissent cette espèce, que Jai prise en mai, sur les grandes herbes, à la jonction du Roumel et du Bou-Merzoug. 231. Aricia uliginosa (Masca). Farc. Musc. p. 81, n° 100. Mic. Dipt. d'Europe, tom. V, p. 121, n° 67. C'est dans l'Est de l'Algérie, aux environs de Kouba, près d'Alger, que cette espèce a été prise par M. le docteur Guyon. 2001. — Anim. articulés. — ITT° partie. 62 qe SE SR mo D RE — — = x 190 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. Genus SprLocAsTer, Macqt. Helina et Mylina, Rob. D. Anthomyia, Meig. 232. Spilogaster quinquemaculata. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. Il, p. 294, n° 2. Je l'ai rencontré dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie, particulièrement aux environs d'Oran, de Bougie et de Setif, pendant les mois de mai, de juin et de juillet; cette espèce se plaît sur les fleurs, entre autres sur celles de Thapsia garganica. Ce Spilogaster est décrit, pour la première fois, par M. Macquart dans son estimable travail sur les insectes diptères; et, dans cet ouvrage, ce savant entomologiste lui donne pour patrie les environs de Bordeaux. Genus HyproPñorr4, Macqt. Anthomyia, Meig. Musca, Fall. 233. Hydrophoria limbinervis, Macqt. (PI. 6, fig. 7.) Long. 6 millim. enverg. 14 millim. ‘. H. nigra, cinerescente tomentosa; thorace nigro sexmaculato ; alarum nervuris nigris; antennis, femori- bus tarsisque nigris, tibiis rufescentibus. Mäle. La face, ainsi que le front, et tout le derrière de la tête et des yeux sont revètus d'un duvet gris cendré clair et hérissés de longues soies, roides, d'un noir foncé. Les antennes sont noires. Les yeux sont d’un brun rougeâtre. Le thorax est entièrement cou- vert par un duvet d’un gris cendré clair et orné de six taches noires, dont deux antérieures assez petites, deux autres très-grandes situées tout à fait sur le dos et assez rapprochées, et enfin dans l’espace que laissent ces taches dorsales et les antérieures, on en apercoit une autre, mais beaucoup plus petite; quant à l'écusson, il est de même couleur que le thorax, à l'exception de sa base, qui est légèrement teinte de roussâtre : des soies roides, allongées, noires, couchées, hérissent ces divers organes. Les ailes sont claires, avec les nervures qui les parcourent noires. Les balanciers sont blanchâtres. L’abdomen est noir, entièrement revêtu d’un duvet gris cendré clair et parsemé de soies roides, peu allongées, de couleur noire; en dessous, il est entièrement de même couleur qu’en dessus. Les fémurs, ainsi que les tarses, sont noirs, avec les tibias roussâtres, surtout dans les seconde et troisième paires. Cette espèce habite les environs d’Alger; je l'ai prise en mars, à Kouba, dans des lieux humides; je l'ai rencontrée aussi aux environs du cercle de Lacalle. PI. 6, fig. 7. Hydrophoria limbinervis, grossie, 7° la grandeur naturelle, 7° une antenne, 7° une aile. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. A91 Genus OPuyr4, Rob. D. Anthomyia, Meig. Musca, Fall. 234. Ophyra anthrax. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. II, p- 308, n° 2. Ophyra rutlans? Ros. D. Ess. sur les Myod. Mém. de l'Acad. roy. des se. tom. Il, p. 516, n°5. encontré une seule fois, à la fin de mai, dans les environs de Constantine, en fauchant jes grandes herbes, à la jonction du Roumel et du Bou-Merzoug. Genus HYLEMY nn, Macqt. Anthomyia, Meig. Musca, Fabr. 295. Hylemyia strigosa (Musca). Fasr. Syst. Anil. p. 296, n° Gi. Mec. Dipt. d'Europe, tom. V, p. 131, n° 83. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. Il, p. 317, n°3. Musea conica, Fazz. Musc. p. 83, n° 107. Hylemya strenua, Ros. D. Ess. sur les Myod. Mém. de l'Acad. roy. des sc. tom. IL, p. 550, n° 1. Cette espèce habite les environs d'Alger et du cercle de Lacalle; Je l'ai prise en mars dans des lieux frais, humides et couverts d'herbes. Genus ANTHOMYIA, Meig. Musca, Linn 236. Anthomyia pluvialis (Musca). Lin. F'aun. suec. n° 1844. Fagr. Syst. Antl. p. 304, n° 98. Mec. Dipt. d'Europe, tom. V, p. 163, n° 141. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. IT, p. 340, n° 30. Elle est commune aux environs d'Alger pendant les mois de février et de mars; elle se plait sur les fleurs, dans des lieux frais et humides. 237. Anthomyia manicata. Mec. Dipt. d'Europe, tom. V, p. 140, n° 100. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. IT, p. 333, n° 1. Cette Anthomyie habite les environs d'Alger, où elle a été rencontrée par M. le docteur Guyon. 62. ee armement nie mm nee mme A, 492 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. 238. Anthomyia constantina. Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. Il, pars 3, p. 170, n° 1, pl. 25, fig. 6. Cette espèce, qui n’avait encore été signalée que comme habitant la province de Cons- tantine, se trouve aussi dans les environs d'Alger; je ai prise en mars, à Kouba, sur les fleurs. M. Guyon a aussi rencontré cette espèce dans les environs de Cherchél. 239. Anthomyia radicum (Musca). Lin. Syst. nat. edit. 12, tom. Il, p. 992, n° 70. Fagr. Spec. ins. tom. Il, p. 443, n° 35. Mec. Dipt. d'Europe, tom. V, p. 168, n° 148. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. IT, p. 341, n° 35. Rencontre sur les fleurs aux environs de Constantine; je n'ai trouvé qu'un seul mdividu de cette espèce, que j'ai pris vers le milieu du mois d'avril. 240. Anthomyia vulgaris. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. Il, p. 336, n° 15. Delia vulgaris, Rob. D. Ess. sur les Myod. Mém. de l'Acud. roy. des sc. tom. I, p. 570, n° 23. C'est en juin, dans les environs de Milah, que j'ai pris cette espèce, dont Je n'ai trouve que quelques individus. 241. Anthomyia canicularis {Masca. Lin. Faun. suec. 1841. Fagr. Syst. Antl. p. 303, n° 97. Mic. Dipt. d'Europe, tom. V, p. 143, n° 104. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. IT, p. 334, n° 5. Je n’ai pas rencontré cette espèce, qui habite les environs d'Alger, où elle a été decou- verte par M. le docteur Guyon. Genus CÆNOs14, Meig. Musca, Fabr. Limosella, Rob. D. 242. Cœnosia sexnotata. Mai. Dipt. d'Europe, tom. V, p. 213, n° 51. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. IF, p. 346, n° &. Cette espèce, dont je n'ai rencontré qu’un seul individu, habite les environs d'Alger; c'est À À en mars, à Hussem-Dey, dans la propriété de M. Simounet, pharmacien à Alger, que j'ai pris cette Cénosie. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 193 243. Cœnosia tibials. o Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. Il, pars 5, p. 172, n° 1. Cette espèce, qui habite les environs d'Alger, a été rencontrée par M. le docteur Guyon. Genus TETANOCER4, Dum. Scatophaga, Fabr. Euthycera, Latr. 244. Tetanocera algira, Macqi. (PI. 6, fig. 9.) Long. 9 millim. enverg. 18 millim. T. capite albido-tomentoso , in medio nigro maculato; thorace griseo-rubescente, subtiliter fusco macu- lato, nigro fuscoque longitudinaliter vittato; alis fuscis, seriatim albicante maculatis, limbo externo fusco; abdomine testaceo, maculis dorsalibus nigris; pedibus fulvis, tibïis anticè tarsisque nigricantibus. Femelle. Les palpes sont jaunes. La face est revètue d’un duvet blanc et présente vers sa partie médiane antérieurement une petite tache noire. Le front est d’un testacé roussätre et offre de chaque côté une petite tache noire; vers sa partie antérieure, 1l est légèrement qua- drimaculé de cette couleur : des soies noires, roides, allongées, clairement semées, héris- sent le front et le vertex. Les deux premiers articles des antennes sont fauves, avec le troi- sième ovalaire, d'un brun noirâtre; quant au style, il est blanc, à base fauve et brièvement velu. Les yeux sont d’un brun roussätre, bordés de noir postérieurement. Le thorax est d'un gris rougeûtre, fmement maculé de brun et orné de bandes longitudinales noirâtres; quant à ses parties latérales, elles sont revêtues d’un duvet blanchâtre. L’'écusson est de même couleur que le thorax, et présente à sa base deux petites taches d’un brun foncé. Les ailes sont grises, parcourues par des nervures de cette couleur; elles sont ornées de petites taches blanches disposées par groupes le long des nervures longitudinales; quant au bord exte- rieur, il est plus foncé, avec les taches blanches qu’il présente plus grandes.|L’abdomen est testacé et offre dans sa partie médiane une bande dorsale formée par des taches trian- gulaires noirâtres; en dessous, il est entièrement testacé : des poils courts, couchés, noï- râtres, peu serrés, hérissent les parties supérieure et inférieure de cet organe. Les pattes sont fauves, avec la partie antérieure des tibias et l'extrémité des tarses d’un brun noirâtre ; des poils très-courts, noirâtres, assez serrés, se font remarquer sur les organes de la locomotion. Ce n’est que dans l'Est de l'Algérie, en mai, aux environs de Constantine, sur les bords du Roumel, que j'ai pris cette espèce, qui se plait à voler sur les galets dont les bords de ce fleuve sont jonchés. PI. 6, fig. 9. Tetanocera algira, grossie, Q° la grandeur naturelle, 9? une antenne, 9° une aile. mn 0 0 00 0 ner noie A94 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. 245. Tetanocera unipunctala, Macqt. (PL 6, fig. 10.) Long. 5 millim. }, enverg. 15 millim. T. fuscana; fronte subrufescente longitudinaliter trivittatà ; thorace fulvo trivittato; alis flavidis , nervu- ris transversis punctoque fuscis; abdomine fusco; antennis pedibusque fulvis, tarsis fuscis. Femelle. La face est entièrement revêtue de duvet blanc. Le front est légérement rous- sâtre et orné de trois bandes longitudinales brunes; sur ces bandes, dont les latérales sont peu accusées, on aperçoit des soies roides, noires, assez allongées et clairement semées. Les yeux sont d’un brun foncé, entourés de roussätre. Les antennes sont fauves; leur troi- sième article est obtusément tronqué, et brun à l'extrémité; le style, à sa base, est fauve et brièvement velu. Le thorax est d’un gris brunâtre, et présente dans son milieu une bande longitudinale fauve; je ferai aussi remarquer qu'en avant de l'insertion des ailes on aper- çoit une autre bande fauve. Les ailes, parcourues par des nervures brunes, sont à base et moitié extérieure jaunâtres; quant à la moitié intérieure, elle est grise; les nervures trans- versales sont bordées de noir; la deuxième est fort sinueuse, et à la quatrième postérieure entre les transversales, on aperçoit un rudiment de nervure bordé de noir. L’abdomen en dessus est d’un brun foncé, de même couleur en dessous, mais plus clair. Les pattes sont fauves, hérissées de soies noires: quant aux tarses, 1ls sont bruns. Cette espèce, dont Je ne connais pas le mâle, habite les environs de Constantine; je l'ai prise à la fin de mai sur les fleurs de Thapsia garganica. PL 6, fig. 10. Tetanocera unipunctata, grossie, 0° la grandeur naturelle, 4? une antenne, q° une aïle. P g ç 9 Genus Cuyzrz4, Fall. Sarqus, Fabr. Dasyna, Rob. D. 246. Chyliza leptogaster. Fazr. Opomyz. p. 7, n° 2. Meic. Dipt. d'Europe, tom. V, p- 368, n° 1, pl. 51, fig. 23 à 26. Macot. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. Il, p. 379, n° 1. Sarqus scutellatus, FABr. Syst. Anil. p. 257, n° 8. Je n'ai trouvé que quelques individus de cette espèce, que J'ai prise à la fin de mars, à Kouba, aux environs d'Alger, sur l’Asphodelus ramosus en fleurs. \ Li == em ee CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 495 Genus CorbyLur4, Fall. Ocyptera, Fabr. Musca, Linn. Mosina et Norellia, Rob. D. 247. Cordylura flavicauda. Meic. Dipt. d'Europe, tom. V, p. 235, n° 12. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. IT, p- 384, n° 14. Elle habite les environs de Constantine, où je l'ai prise, en mai, sur les fleurs. Genus SCATOPHAGA, Meig. Scalomyza, F all. Musca, Linn. 218. Scatophaga merdaria ({ Musca). Fapr. Syst. An. p. 306, n° 114. Mic. Dipt. d'Europe, tom. V, p. 249, n° 3. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. Il, p. 394, n° 6. Pendant toute l’année, dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie, on rencontre cette espèce, qui se plait dans les ordures, particulièrement sur les excréments. Genus S4PrOMYZA, Fall. Palloptera, ejusd. Musca, Linn. 249. Sapromyza suillorum. (PI. 6, fig. 8.) Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. IT, p. 399, n° 14. Je n’ai rencontré qu'une seule fois cette espèce, que j'ai prise en juin , dans les environs du camp de Setif. PI.6, fig. 8. Sapromyza suillorum, grossie, 8* la grandeur naturelle, 8? une antenne, 8° une aile: Genus Scromyz4, Fall. Scatophaga, Fabr. Dictya, Rob. D. 250. Sciomyza cinerella. Fazz. Sciom. p. 14, n° 8. Meic. Dipt. d'Europe, tom. VI, p. 16, n° 16. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. IT, p. 407, n° 11. Dictya herbarum, Ros. D. Ess. sur les Myod. Mém. de l'Acad. roy. des sc. tom. Il, p. 693, n° 1. Habite les environs de Constantine, où Je lai prise, à la fin de mai, sur les fleurs de Thapsia garganica. 196 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Genus Hszomyz41, Fall. Heleomyza, Latr. Suillia, Rob. D. DASYIES Helomyza tigrina. Fazr. Heteromyz. p. 4, n° 3. Mxi. Dipt. d'Europe, tom. VI, p. 53, n° 11. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. Il, p. 412, n° 8. Trouvée dans les mêmes lieux et dans les mêmes conditions que l'espèce précédente. Genus Dacus, Meig. Brachyopa, Meig. Oscinis, Fabr. Tephritis, Latr. Musca, Rossi. 252. Dacus oleæ (Oscinis). Fagr. Syst. Anil. p. 215, n° 8. ME1G. Dipt. d'Europe, tom. VI, P22 te Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. Il, p. 451, n° 1. Pendant tout l'hiver et une grande partie du printemps, J'ai rencontré assez communé- ment cette espèce , qui n'est pas rare dans l'Est et l'Ouest de nos possessions d'Afrique. Genus UroPaor4, Rob. D. Tephritis, Latr. Trypeta, Meig. Musca, Linn. 253. Urophora radiata !, Macqt. (PL 6, fig. 11.) , © Long. 3 millim. ;, enverg. 9 millim. 2. U. nigra; capite, antennis pedibusque fulvis; alis maculà magnà radisque posticis nigricantibus. Femelle. Noire; la tête, les antennes, ainsi que les pattes, sont fauves. Les ailes sont claires et présentent une grande tache noirâtre qui s'étend à la moitié extérieure, depuis le tiers de la longueur de l'aile Jusque près de lextrémité, et qui émet quelques rayons vers lextrémité et le bord extérieur; de plus, elles sont ornées de deux petites taches blanches au bord extérieur et d’un point blanc dans la tache noire. C’est dans les premiers jours de mars, aux environs d'Alger, à Kouba, que j'ai pris cette Jolie petite espèce, dont je n'ai rencontré qu'un seul individu; elle se plaît sur les fleurs de . l’Asphodelus ramosus. PI. 6, fig. 11. Urophora radiata, grossie, 11° la grandeur naturelle, 11° une antenne, 11° une aile. 2 | P Le] * Sur la Planche, au lieu de Üroptera radiata, Macqt. lisez Urophora radiata, Macqt. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 197 Genus TEPHRITIS, Latr. Trypeta, Meig. Dacus, Scalophaga, Fabr. Musca, Linn. 254. Tephritis algira. Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. I, pars 3, p. 223, n° 1, pl. 30, fig. 9. Cette espèce, que je n’ai pas rencontrée, habite les environs d'Alger, où elle a été dé- couverte par M. Roussel. Genus ACINr4, Rob. D. Tephritis, Latr. Trypeta, Meig. Musca, Linn. 255. Acinia leontodontis. Fazz. Ort. p. 9, n° 13. Mxic. Dipl. d'Europe, tom. V, p- 335, n°35, pl. 50, fig. 8. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. Il, p. 469, n° 2. Dacus scabiosæ, Fagr. Syst. Antl. p. 278, n° 26. Cette espèce se plait dans les lieux frais, humides et couverts d'herbes; c’est particuliè- rement sur les bords des ruisseaux, en mai, aux environs d'Alger et de Constantine que J'ai pris cette petite espèce. 256. Acinia radiata (Tephritis). Fagr. Syst. Antl. p. 319, n° 16. Me1G. Dipt. d'Europe, tom. V, p. 343, n° 48, pl. 50, fig. 3. Macot. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. II, p. 472, n° 11. Rencontré dans les mêmes lieux et dans les mêmes conditions que l'espèce précédente. 257. Acinia eluta (Trypeta). Meic. Dipt. d'Europe, tom. V, p. 344, n° 49, pl. 50, fig. 13. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. Il, p. 472, n° 14. C’est sur les bords du Roumel, aux environs de Constantine, en fauchant les grandes herbes, en mai, que j'ai pris cette espèce, dont je n’ai rencontré qu’un seul individu. Zoot. — Anim. articulés. — ITI° partie. 63 ee reg 2e panne mt on 2 nee RE Li nee mn eee ee nr Le ne cube 2 PE Pr s np ri mette _——— Re eme rene = EE = SL a —— ET CS raies ms 498 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Genus Sgpsis, Fall. Micropeza, Latr. Tephritis, Fabr. Musca, Linn. 258. Sepsis cynipsea | Musca). Lin. Faun. suec. n° 1868. Fagr. Syst. Antl. p. 324, n° 41. Mac. Dipt. d'Europe, tom. V, p. 287, n° 1. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. IT, p. 437, n° 1. Rencontrée en mars, à Mustapha, aux environs d'Alger; cette espèce, dont je n'ai trouvé que quelques individus, se plait sur des fleurs, particulièrement sur celles de l'Asphodelus ramosus. 259. Sepsis punctum (T'ephritis). Fagr. Syst. Antl. p. 351, n° 4o. Mic. Dipt. d'Europe, tom. V, p. 289, n° 10. Macqr. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. Il, p. 478, n°8. Micropeza cynipsea, Ros. D. Ess. sur les Myod. Mém. de l'Acud. roy. des sc. tom. I, DIN, Trouvé dans les mêmes lieux que l'espèce précédente; je n’ai rencontré qu’un seul imdi- vidu de ce Sepsis. 260. Sepsis violacea. Mic. Dipt. d'Europe, tom. V, p. 289, n° 9. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. Il, p. 478, n° 3. Cette espèce, dont je n'ai trouvé qu’un seul mdividu, habite les environs d'Alger; je l'ai prise dans les premiers jours de janvier, en fauchant les grandes herbes, près du fort l'Em- pereur. 261. Sepsis flavimana. Mic. Dipt. d'Europe, tom. V, p. 288, n° 4. Rencontré sur les fleurs, pendant le mois de mars, dans les bois du lac T onga , aux en- virons du cercle de Lacalle; je n’ai trouvé qu’un seul individu de cette espèce. ie rss en a NT me D comes = rene ï CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 199 Genus NEemopoD4, Rob. D. Sepsis, Fall. Tephritis et Calobata, Fabr. Musca, Linn. 262. Nemopoda cylindrica (Calobata). Fagr. Syst. Antl. p. 263, n° 11. Mec. Dipt. d'Europe, tom. V, p. 290, n° 12. Macot. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 480, n° 1. Nemopoda putris, RoB. D. Ess. sur les Myod. Mém. de Acad. des se. tom. I, p. 744, n° 1. Sepsis nitidula, Far. Ort. p. 21, n° 2. Ne lu Se plait dans les bois du lac Houbeira, aux environs du cercle de Lacalle; c’est en avril que j'ai pris cette espèce, dont je n'ai rencontré qu'un seul individu. 268. Nemopoda algira. Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. IT, pars 3, p. 232, n° 1. Cette espèce, que je n'ai pas rencontrée pendant mon séjour en Algérie, a été prise aux environs d'Alger par M. le docteur Guyon. ll: Genus THYRCOPHORA, Latr. Scatophaqa, Meig. Musca, Panz. 264. Thyrcophora furcata (Musca). Fagr. Syst. Antl. p. 306, n° 112. Coques. Jllustr. Iconogr. ins. dec. 3°, p. 108, pl. 24, fig. g. hi Mæic. Dipt. d'Europe, tom. V, p. 252, n° 12. ” Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. Il, p. 498, n° 2. M- Elle est répandue pendant une grande partie de l’année dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie; cette espèce se plaît particulièrement sur les matières animales en putréfaction, telles que des cadavres de chiens, de chevaux et de bœufs. le 3 : ‘ = RE $ ' Genus Urrpr4, Meig. Morillus, Latr. Chrysomyza, Fall. Timua, Meig. Tephritis, Fabr. 265. Ulidia demandata (Tephritis). Fagr. Syst. Antl. p. 324, n° 37. Maic. Dipt. d'Europe, tom. V, p. 386, n° 1, pl. 53, fig. 12. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. If, p. 504, n°1. Habite les environs du cercle de Lacalle, où je lai prise, en mars, sur les fleurs, dans les marais d’Ain-Dréan. 63. A à … ESS ss GA 900 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Genus DrosoPHiLA, Fall. Musca, Auct. 266. Drosophila cellaris (Musca). Linn. F'aun. suec. 1848. Macot. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. IT, p. 549, n° 2. Musca funebris, Fagr. Syst. Antl. p. 299, n° 76. Drosophila funebris, MerG. Dipt. d'Europe, tom. VI, p. 82, n° ». Elle habite les environs de Constantine et d'Alger, où elle à été rencontrée par M. le doc- teur Guyon. 267. Drosophila fenestrarum. Mec. Dipt. d'Europe, tom. VI, p. 83, n° 4. Macot. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. IT, p' 249 07 Cette espèce, que Je n’ai pas trouvée pendant mon séjour en Algérie, a été rencontrée aux environs d'Alger par M. le docteur Guyon. 268. Drosophila melanogaster. Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. II, part. 3, PA2DOANEL Je n'ai pas rencontré cette espèce, qui a été découverte aux environs d'Alger par M. le docteur Guyon. 269. Drosophila analis. Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. IT, part. 3, p. 258, n° 2. C’est aux environs d'Alger que cette espèce a été rencontrée par M. le docteur Guyon. Genus BorBorus, Meig. Copromyza, Fall. 270. Borborus æneus, Macqt. (PL. 6, fig. 12.) Long. 5 millim. larg. 7 millim. !. B. viridi-metallicus aut niger; fronte anticè fulvà; pedibus nigris, genibus anticis fulvis. Femelle. D'un vert métallique à reflets noirs, quelquefois même entièrement de cette dernière couleur. La face est légèrement ferrugineuse et entièrement revêtue, chez les in- dividus bien frais, d’un duvet blanchâtre; le front, à sa partie antérieure, est fauve. Les an- tennes sont noires. Les ailes sont assez claires, à nervures brunes. Les pattes sont noires, avec les genoux antérieurs fauves. he mmdine CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 501 C'est à la fin d'avril, aux environs d'Alger et de Constantine, que J'ai pris cette espèce, qui se plait sur les fleurs de Thapsia garganica. PI. 6, fig. 12. Borborus æneus, grossi, 12° la grandeur naturelle, 12! une antenne, 12° une aile. Genus LimosiN4, Macqt. Copromyza, Fall. Borborus, Meig. Fimetia, Coprina et Scatophora, Rob. D. 271. Limosina limosa (Borborus). MeiG. Dipt. d'Europe, tom. VI, p. 207, n° 6. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. Il, pr072 002; Rencontre en mars, aux environs d'Alger, dans des champs nouvellement recouverts de fumier. Genus CHzorops, Meig. Oscinis, Latr. Tephritis, Fabr. Musca, Linn. 272. Chlorops glabra. Mec. Dipt. d'Europe, tom. VI, P. 149, n° 20. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p290;nt22. Rencontre sur les fleurs, en mars, à Kouba, aux environs d'Alger. Genus PayromyzA, Fall. DO Phytomyza affints. FALL. Phytomyz. p. 192, n°3. Mec. Dipt. d'Europe, tom. VI, DETO Pants Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. IT, p- 618, n° 9. Elle habite les environs d'Alger, où Je l'ai prise dans les premiers jours de mars, en fau- chant les grandes herbes. ne nero pp Pie 502 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Genus PHoRrA, Latr. Trinevra, Meig. 274. Phora pulicaria. Mec. Dipt. d'Europe, tom. ML, -p 227.010: Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. Il, p. 628 , n° 13. Cette espèce, qui n'avait encore été signalée que comme habitant la France et l'Alle- magne, à été trouvée dans les environs d'Alger par M. le docteur Guyon. 275. Phora algira. Macor. Dipt. exot. nouv. où peu connus, tom. IPpart 5 paromner pl. 36, fig. 3. Elle a été rencontrée dans les environs d'Alger et de Constantine par M. le docteur Guyon. 276. Phora villosa. Macor. Dipt. exot. nouv. ou peu connus, tom. NPpant on Dern) Cette espèce habite les environs d'Alger, où elle a été découverte par M. Le docteur Guyon. HUITIÈME FAMILLE. LES PUPIPARES. Genus HrPPOBOSCA, Linn. 277. Hippobosca equira. Lin. Faun. suec. n° 1921. Mic. Dipt. d'Europe, tom. VAE pont pl. 63, HO IDE Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. IT, p. 638, n° 1. Elle est très-commune dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie pendant une grande partie de l'année. C’est dans les lieux où se trouvent réunis des chevaux et des mulets que l'on trouve toujours très-abondamment cette espèce. CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 208 Genus OrNiraomyrA, Latr. Hippobosca, Linn. 7} Foi. Ornithomyia viridis. LaïrR. Gener. Crust. et ns. tom. IV, p- 362. Mec. Dipt. d'Europe, tom. VI, p. 252, n° 2, pl. 64, fig. 1. Macot. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, DO ne Cette espèce est assez commune sur les oiseaux, particulièrement sur le Fringilla Afri- cana, Levaill. et sur le Pavus cæruleanus, Malh. Environs d'Oran. d'Alger, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle. Genus ANAPERA, Meg. Oxypterum, Leach. 279. Anapera pallida. Mec. Dipt. d'Europe, tom. VI, p- 335, n° 1. Macor. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. I, p. 643, n° 1. Cette espèce, que Je n’ai pas rencontrée, a été prise dans les environs d'Alger par M. le docteur Guyon. Genus NyCTERIBIA, Latr. Pediculus, Linn. Phthiridium, Herm. 280. Nycteribia vespertilionis (Pediculus). Lin. Faunr. suec. n° 1941. Fagr. Syst. Antl. p. 350, n° 1. Me1G. Dipt. d'Europe, tom. VI, p. 238, n° 1, pl. 64, fig. 19. MacQr. Hist. nat. des ins. Dipt. tom. II, p. 647, n° 1. Je n’ai pas rencontré cette Nyctéribie, qui a été prise par M. Levaillant sur les ailes du Vespertilio murinus. FIN DE LA TROISIÈME ET DERNIÈRE PARTIE. RE ADDENDA. Page 16, après la ligne 40, ajoutez : Gette espèce, pendant les mois de mai et de juin, n'est pas très-rare aux environs de Constantine, et c’est particulièrement sur les tiges des grandes herbes et sur les fleurs de la carotte sauvage que je prenais cette Éphippigère, dont la stridulation est très-aiguë. Page 20, après la ligne 5, ajoutez : Elle habite les environs de Constantine, de Milah et de Sétif, et se plait dans les lieux humides et couverts d'herbes. C’est ordinairement pen- dant les mois d'avril et de mai que j'ai pris cette espèce, qui n’est pas très-commune. Page 38, après la ligne 12, ajoutez l'espèce suivante : 64 bis. OEdipoda (Gryllus) crucigera. Raw. Fuun. entom. de l’Andal. tom. IT, p. 86. Cette espèce, qui n'avait encore été signalée que comme habitant l'Espagne méridionale, se trouve aussi dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie, où elle n’est pas très-rare aux environs du cercle de Lacalle, de Bône, d'Alger et d'Oran, pendant les mois d'avril et de mai. Page 109, après la ligne 9, ajoutez le genre suivant : Genus LECANIUM, io. Chermes, Geoffr. Coccus, Linn. Fabr. 255. Lecanium ilicis (Coccus). Lin. Syst. nat. tom. Il, p. 740, n° 16. Far. Syst. Rhyng. p. 308, n° 17. Réaum. Mém. pour servir à l'hist. nat. des ins. tom. IV, p. 80, pl. 5, fig. 10. Branpr et Rarzs. Med. zool. Zeit. p. 233. Cette espèce est très-abondamment répandue dans l'Est de l'Algérie, particulièrement aux environs de Philippeville, de Bône et du cercle de Lacalle. C'est principalement sur le Quercus coccifera que je l'ai rencontrée. Page 371, après la ligne 4, ajoutez l'espèce suivante : 65 bis. Deilephila tithymali. Boisp. Icon. tom. II, p. 30, pl. 51, fig. 1. Dur. Hist. nat. des Lépid. de France, Suppl. tom. HT, p. 117, pl. 10, fig. 1 «, b. Je n'ai pas rencontré cette espèce, qui habite les environs d'Alger, où elle a été décou- verte par M. Levaillant. Ce Deilephila, jusqu'à présent, n'avait encore été signalé que comme habitant l'Espagne méridionale et l’île de Madère; il se trouve aussi aux Canaries, où il est très-commun, suivant M. Berthelot, qui a fait un long séjour à Ténériffe. Zoo1. — Anim. articulés, — IH° partie. 64 PR T DELENDA ET CORRIGENDA. Page 37, au lieu de : OEdipoda virescens, Luc. Lisez : OEchpoda bisignata, Touss. GnaRPENT. Orthopt. descript. et depict. pl. 53 (mäle et femelle). Aus. Serv. Hist. nat. des orthopt. p. 738, n° 23. Gryllus bisignatus, Touss. Carpet. Horæ entom. p. 133. P. 37, ligne 32, au lieu de OŒEdipoda virescens, lisez OEdipoda bisignata. PI. 4, fig. 4, au lieu de OŒEdipoda virescens, Luc. lisez OŒEdipoda bisignata, Charpent. Nous étant procuré, depuis la publication de l’ordre des Orthoptères, un plus grand nombre d'individus en parfait état de conservation des Tetrix, que nous avons considérés, p. 39,n% 68 et 69, comme étant les T. uncinala et bipunctata, nous nous sommes apercu, en étudiant comparativement ces diverses espèces, que notre T'etrix bipunctata devait être rapporté au Tetrix meridionalis, Ramb. Faun. Ent. de l'Andal. tom. I, p. 65. Quant à la seconde espèce, ou notre Tetrix uncinata, elle est nouvelle, et nous proposons de la désigner, à cause de la brièveté de ses ailes, sous le nom de Tetrix brachyptera, Luc. et Bris. Long. 7 millim. ?, larg. 3 millim. ! (mâle). Long. 9 millim. larg. 4 millim. (femelle). Male et femelle. Vertex large. Yeux composés, écartés, assez petits. Le prothorax est ru- gueux, un peu plus long que l'abdomen, caréné-tectiforme en dessus, dans une très-grande partie de sa longueur, déprimé dans sa partie postérieure; la carène médiane du corselet forte, élevée, vers sa partie antérieure s’abaisse assez sensiblement d'avant en arrière; le bord postérieur vertical de chacun des côtés rabattus antérieurs du prothorax ne présente qu'un seul lobe et qu'une seule échancrure; de chaque côté, la partie latéro-verticale du prolongement scutelliforme du prothorax comprise entre la carène latérale inférieure et le ve en avant, et va Insensi- 8 blement en se rétrécissant en arrière. Elytres excessivement petites, très-rudimentaires. bord inférieur de cette portion du corselet est longue, très-lar Ailes très-petites, rudimentaires. Cuisses rugueuses; celles des pattes antérieures et inter- médiaires, comprimées, plus ou moins dentées. DÉCRITS OU CITÉS DANS CETTE TROISIÈME PARTIE. TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET DES ESPÈCES om me 0 mp Les noms imprimés en lettres italiques sont ceux des espèces et des genres cités, tandis que ceux imprimés en caractères romains indiquent les dernière partie. AGANTHACGLISIS. ....... BACON SE Re A CANTIT AE ee Pécrniontene ÂCHERONTIA.......... ATTODOS, 0e en ACIDABIA SE PR NN ET Canteneraria . . ... CINADATIA EEE Emutaria. . ...... AnCanarIn es ee" Litigiosaria. . .. .. Nomidaria ere Ornataria.. CSFCOTIORE RENE PTTANIO Re né A OIN TAN ST NE ENT de BIRD RER. RE DR CN 136 Leontodontis .......... Ten LT DIEeE An TE: Ibid. AUDIO ee ui ete MAN" 0) ARS 0] ni: ACONT ASE RUES PARA ES Er ss Rte Ibid. SOIT NE Le SIN" GR DT ESA af AORIDIO MEN A ON PA RE AIS E Fées Ibid. 1FTDONE EE = CRT CRE RP A ne UT PenEGTINOM eee en ERA au pe AR AUTENS Ibid. PIOPONSER RE CNE 2e RU RIRE 394 AGRONEOTA neue me TS D at RS PAM Re Ibid. FOAUCR er RC TES ES 5 APPLE MA NE SE ne LATTES Ibid. te est ve A ee DE à PEN L'E 394 Pantherella........... Po AAA ES CRE 396 ere dt 395 PCANTEUSE Se Se CR RTL 394 DOUCE RME EN Tee Re nue Ibid PR SCHN AS = ee RE à RP ET ie 395 ARE re ae datant espèces et les genres nouveaux dont la description a été donnée dans le cours de cette troisième et RAT Le-pée Ibid. RE ue Nr Ibid. re arr Sen re oies im rr c S 508 Pages EAN ER TE ERREUR PE 130 AC AODETE SE ET LUE lan AURA dar AS Ent, 337 GE AT RSR EN RER RE 7 Ibid. IE S CE RS D NE ET 338 DOI CIC NE EEE MON sn Ibid. AGLOS SA erreur on LC RS RE TELE 100 Caprealis en RTE D Ibid. AGRTO NS RUES ee Jeter RNERERS ur TE 134 GTrOblSTs eE CUNS L'ONMEEE RE 135 AE LA EN AN HIER NOR LEE LPS LE Ibid. UT 0e RES RTE AR NE E 134 SAIT Mere Lie DURE DUR D DD re 135 nella ee mr is CR OTIS AN CU TE AUS ER PRES, 382 SOUCHISEN Susan pan diese lbid. AVDUS AIRE TER NE RE NS RER ST 64 OLPOTAUS RES UT PRE, Ibid. AALO RIT A Re RS EUR RER 274 LU RS SE RÉ D ES CETTE Ibid. PE RE ER Ibid. pau ME DUT ETES 276 RTS CL A STE SE AR See UNE 274 HD IOSeniCe ee To En RIVE DD PGA RODANE Le le nd FAN 276 NÉ AE Te PR ST RE TEL PER 275 ALBC DS ve ee is te 0e SRE RER A54 PHIChel US PR RS CENT AE Ibid. ANAPE RAS ES Es er PR SUP EL 503 AAC DOR ER ER RERIERER EAN Ibid. ee saine rate eut D CASA APR à AE vs 129 OPINOS US RES E ENREE DE S Ibid. PIN OA A RL Re RUE 188 OÉAMIeNSiS he ie SOLE ER RRRR Ibid. AINDREN ARR APR he miens: meteo) 168 AE Ne TRS RS CRUE 2 179 ROUE. eut Pete ner Dh bi Ibid. CDIO Tr Re seen 7 AE PT 0e LE RAR LE 180 Dimacliatae es NN a 181 PURE NE PS Palin 171 (ÉUDICIA THEN. VAR PPT ET 169 COTÉES RNA CEE ES 181 CIRAD Re A RCE RE A EE 178 CR ENST TE CNT 180 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. (CON ANS PEN ER AAA TE. COMDPEARS STE r ET RR NRER DSC A NES EURE ODÉLE ER REP EN EE ER CRU SS La RAS EE DUOUDEIS GRR RER RE Re 1 NA CEE nr en ELA A Pan Oraniensis eu Berre Nan À NAN COS RS PE LE OUR, en PAL MP RUDVON ITS EESTI PRE Rev ER RUSSUlae, opte enter SA HAALON Le Dee de à Se A UN ee TICIRCIORE RE US RENE RS. VélotinaRes EN ENReS ANOBDIUS Ra n 20 pra Ses et ee SUN 0 0 RSI EN ES EP VORCTOIUSS RER RES RSR CTE BaTDALUM AS Re EL Béllicosume. se er NIUE CROP Re Rnb SERRE à 4 ot ns EE SET RE EE ES EPP RE SENS D}SCOUO LE EEE enr PRES US RONTATESLE ES Es En PE CR 7 TOR N ER M SE KAUSHNS PERF ES CERN RS EU OTANIENSE RS re RACE OS ENT PR COR RE CA ne do 2 D ÉIGLICUN SE RE EN ANTHOGORIS RE RS NAN RL LEE AUTRES TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET DES ESPÈCES. Pages. MTS ER RARE NN 79 RTE ee AR SUR NS DETTES RES 78 NO CHARTS Le Dee 347 ASIA EE Ne RER Es 318 Let ed ER Cet PT UO NE EEE 347 PES Due EMA oO ES led PES 348 NE NO RES His qi Ibid. JANET, MM EEE DER PRES 350 CTANE RE, EURE TUE ER Ce 347 VALIDER CRE REP RENE TT 348 NOUS dre AE MONS Ep PA EE 350 LT ROM ET AE ee eee Eet Ur iles SU Ie n91 CAIRN ON ER EEE EEE, 192 OO NT I ER Ibid. MARIGUIO RENTRER CREER T h91 D LTD DEEE le DES SERRE AO 0 En Ibid CU ere en a re e D Es 192 Valgaris. aise bot dr rente Ibid ANT HOPHILAS 25 en AT CS conne 388 DIT ARE EU PR RE. LS ele Ibid. NO ere PUt ee PRE En rs DNS te Ibid. ONE A en ER en orne Cr te Ibid. NITOPRO BA ee Ce 142 FT UT PPS NES ECC CEECE 118 Ribigenas.s 402 RE E An 142 ATOM DAS DR TAN AMARE ASP NEN 151 PCA A 2 RM CAC 154 Clara te eat DR EE Pen 145 DiRpat en 0e Rose OR En 146 Ephippium. .................... 149 Ferruginea. . 3.404,44: 153 RAS DO TCTAS A Re a ET 144 RARE SAT ee et ne ete 146 MURAT el NT EI 152 NAS RE RE Re REC AE 148 NTULAN PRE RE EE SE 142 Nigro-cincta.. ..:................ 153 Migraine Len ete re mens 155 Nigro-maculata . ............-..... 146 ODAIENSIS Re PES CR TE 143 PEAU ER AR rte 147 Pipes or mar Ibid. UDC à tenseur PRE 145 OUATICOlO TR nt EEE 154 ROMANE CE MERE PE 155 DATES CONS ren ln as ET Ne N'OSE MR ES EAN ANT TAC TAN PEU A ARR ER OP Ve TRES REC EE Lugabris, + PME pet à eg 20e 4 un ANDRR AR En ed re REINE ee tre Albifacies Argentifrons. : ...:-:.:. Argyrocephala. .................. H'ASCINELELIS re rer le nt dE AL EN AE NOTE... « FTGUG RARE CR PERS ART RENE TARN A RS ET EE Le Semi-argenten. 4. 1040028 00e 00 SARHO ES he ALES. PRE RME ST Ro LORS NU RS ere Varipennis ,*, -,10.1.,..:2.. 012 AGREE PERRET Ne APR OPA AE ee NU SPRRME, P4 The nan e D ETES AIRCLOUORLSNEMN EE AN UT VRP ET MLACHRDEN IE eee ue CDR ONE A LEE CRD RE VS AT AN es SEVEN DER PART IRD EN NS een ti des EIRE ete PARA rene RER EN RES ARC PRODE PI ee ce ne UE Ne le Ce LOCATAIRE EE IE ES ART AE en RP EN Re een Cr Re D ORALE ARNO RE TE OST AÉRERORE EM + Pn ote es ASCADADHUS es ju LIRE NI Ce NES Barbarus........ TS do ASE US EL OL are nee PL PA BATOOTRSE Ne ONE CELE EE Bipartitus. -......-............. Cartatipet. to Neo 009 Pages. 150 151 I) Ibid. Ibid. 57 458 159 Ibid. Ibid. 458 159 4:60 4:58 Ibid. 60 457 458 D ne er See pr Diem 910 CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. Pages CORRE LAS CES Lo 139 Crises Le RE ER Palo elle Bal D ee in Ed u Does Ibid. Fusco-cinereus. .................. AO FLOU D See en EN EEE Ibid. IRGONS ATEN eue OR REC All Peniscelispr EEE NE ane A2 ÉTÉ OTUS RP EN RIRE NE PRIE NRA all LS OPA Un Fe Ne Ne À RONA à + 4700 5 RER 397 TRUE PR SR M PES Ibid AS DIDATES ARE Te et RU ve LIRE 389 CAIOOTATION TIENNE RE AN EUR Ibid (CRAASRS EL ER EE I-N Ibid Duponthelarie... 8: œéuben ea 390 SARA ee Re, D QUE PRE LE 389 PAS DATA ae re PRE Neue de Mi EE 960 1 SORTIE NME PR de Ibid. STONE RTE RAS ARC RENE Ibid (NICOLA RARE LENS) Ne 261 AS LE AA Cr Ve PEN 65 DICO RENE pente CR ENT nn a EP Ibid D VIDER DES à bus QU DR RES nn 344 DIAAChAEi Re UE M A Ibid LED ON TE ES TT TELL et 300 CORTE. RAP EE PEeN A dE DIRE Ibid B TNA ANSE BETETE EL EEE SUR RES à 11 DOSSIER GET CRT Ibid LODIDOSS ARR RE RE Re Te 12 DANOHUSRES Aer Ne pl FULL en. se 326 AGO RAREMENT RS als à Ibid DARBIBISDES NE MR ne ane en ne 20 NUITS SRI RSR Ibid PAT EE PEN a re DE LT LR TE 325 CNRS RE 7. LE Nc Ibid REDOSTOMAE I DEL Dee nn Ne es A3 CTONTC RE RER CPR LE Ibid DSRATR EX NA ae nue 2-0 do EL OR D 262 Glautonrs EE Ne Or PT 263 Ouah PER se tir ecane SU 262 Pres REUTERS PEAU EN LE RETENU 263 DE RÉTUS CR RP RE ER ARE ECS à 5 ATTUIOIUSE RUE SRE Ibid PR ro UE te ER" Ibid TB TONER ER UNE er Elie 19 HOTIRIONUS RER PE EEE EEE 420 IDR CE PTE TOR TUE Ibid LNSTEESS MENT PAUL PE 19 DEADTA ER Een re ET Fee Re, 7 CINGUCONTER PERS ER 8 GÉNANOL RE RENE STI CRAEE 7 1 ee DR ARS RENE EN Ibid IBDAIRMTAPS MERS. CRe AR RE NA AEE 391 BOOM IAE ER Ibid D'OUBUS EEE TERRE RE RS lal LOTIR ATEN EURE EE DA PER Ibid MORE RES rs de PAU 1 142 DOM BYTIUS RNA ee eee RAS FE ne 447 ATDICANS ER Eee RER RE 0 450 AGIR St ne re RO UE ee LA9 CAT OS Re EN ET 47 DORE me dort NS A5] CONGO RENE RE en A Le NE L47 OT 00 SR NET EL ur) CTUCIQIUS SRE AE Be En. Ibid. TOUR RE Le DENT NC L49 POUR oser su VErEUe Ibid. ARTE LS RENE TT ET EE 0 447 OR ne ten os Re ne LA& OT LL ONE ed SE nn 47 NU A es rene RUE AE 450 UTC ER EEE Ce D RE h47 Singularis. . . ... EN der te APP PEU 451 SUIPRUTCUSRE PRE EE ENS IREE REERNR 49 D'OMBRE ER R TEE PRE RER 378 (ÉCALR enssLRS TRE ET Ibid. PRAOPORS ARE ALERTE Eee TT Ibid. DOHRORUSS MERE LT AR RARE CE ER 500 AIDES Ne ER Re ea Pa nr | Ibid. DORE Rent TS TS AT ASE CES 397 15 ARE AE EN PES STE Te 0 0< Ibid. 20 LAON SRE APT SRTACE CES Ibid. D'RACHE GAS HER TEE de TR LE ln 341 TABLE ALPHABÉTIQUE DES Pages. DAIRIUS Re 341 OO MR DT DR 318 ÉTÉDICOETI SENTE REP PURE AE Ibid PTE ONE en Me DOUANES ee 334 IDÉSTIOETS eee ARR CEE NT UT 335 PES UPOIHOT RAR Are. Ibid. PATOTIDTR D RTE AE UE a TDR US, 334 TEE DR Elu eee ANT En RE RES =. DU 137 INT SRE TR ce Ibid. RÉRROSCORIS ER ER ET IUT 108 DOI TUE LP EE à Ibid. C (CÉRRRSE OURS RE PURES EE RFO A A 199 À DROLE ne M D TUE lbid. HDI RARES CE ER ER 193 CATICTRQUS UNS RATE PR 266 PARAIT SES El OURS ELEC Ibid. DÉMAITIQ LAS RE RE UNE ENTER UE, 267 HARICUERaRR CRR ER ERA e E Ibid. IAA EE EE PE Ibid. CADHIMOREHAR ALORS. RDS NÉ DEN NT OS ER RE CR NE Ibid. CDITREO RATES. ONE RTL ER RENE CA 187 AIGLE OR RE RENE EE PR RCA Ibid. POLOGNE le ER PEN RES Ibid. CALDIPTIMESS ARS ee. RER 30 DICUCHS SRE ME ER EEE Tbid. Pr rLoe ehaobons pe 22 VRP 31 CALOPTER PSN EN NE UR e Ne El 130 ÉLEMOPOROIALS SE, ES MNIONREE 151 MOTO Lo de da ee EN fe 130 CANESOMERISS RES D En PS 278 COAT SERA RE EUR ER Ibid. CAPSULE CESR LORS LATE 85 CNET Ur TR Lens RENE Ibid. NTOU USE RE PUR CN NS Ibid. RIDER ANR RE ANT NRIRA Ibid. FOOTRR ER CRE PNR E Ibid. CARRE ART DATE ue É ENE 386 TPE ARE DE PE EE Ibid. GENRES ET DES ESPÈCES. OPPRGE A ea MER COM EEE CORRE eee à dci (ÉCRIT IN PR OT ES DHECTMRERS RP ENL TARA EE re CEPxus PAMACOCHIS + Re M Le T'abidus CERIVIUS Ris COS RAT ATES Oraniensis ORALE MON MONS M à Rufventris Vittata Conopsoides Scutellaia CHALIGODOMA SE PARLE MEN AN EN DRE ITA RER Eee RER EN: RTANCNITIS EME CRE SARL AANRRRS APROSR RE EL PE. 511 Pages 386 Ibid. 387 386 296 Ibid. 297 O4 Ibid. 342 lbid. Ibid. 295 Ibid. NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. 512 HISTOIRE Pages. Erylhrogaster..:4.4,.4,.,,,.4.12. 340 Rubripes.. : .....4:.........4.:. Ibid. COMORES OR PE EE 205 Mauntantedes ce CNP EN IE 205 TRILOS LA el neue Ne Po EE = 470 RAD IT viens re cite Sean Ibid. DPRCODR ES RS CNT NE M RER 471 DRBMERINI ee Len er RER T OR 391 DAMPUTATUES 2 ee EPA EE PUS DU Lui Ibid. OR SNS an eds ei NDS ar PR A er A NON 2 393 OPANA A ere Us PNR ee EE En ES Ibid. CHIROC ERA MES RE ES EU TE EU 318 Pectinicornis.................... 319 CTRONOMTS EE SERA e PRE AS. AR 16 (0 CPL D TERRES ET CE Ibid. BHRORO RS PE ARE NME unis ES Era fe 501 TAC Te anus Rien Er es PANIER AUR Ibid. URSS NE Up ME P PE El DRE ASS 304 DIS SRE AR ess LR et DR: 305 SNS AS Re Ne LAS DER E 304 BAD TA ME de LASER Ne Re Ar 307 Pan Char dire ee PE re re 308 LEA D ain Pen Ma Sr LR MISES 310 TT RE MR RE RE REC RER 306 DNS NE ee D VE Ibid. ET RO O RN ED E ELISA T CT 304 ANS SEE PR CNE Sd 307 OTADIENSIS Eee RE En 308 Ness ee RE 304 APICOIOPE PERT P RENAN RSR EN UE 309 HÉROS are BRIE EE M ee ER Ibid. VORSICO LOC TE RSC SLA 305 CORRE SOU TAN AS LEE Re EE CARO PO 430 RO nMOS Ont fe ane NE Ver Ibid. ORILESO D SEE EEE TON AU LL SCA 1R2)7) TEST LAS ne RU OO TE Ibid. (ÉRRLSO NORME EE OR SCA ENT EF RE PERS AG AROUND Se CUS RAT PEN PRE TE Ibid. CS ARIA COR RS PR ET h94 PORT va ER Le Re en) Ibid SPIP RER RER ES MERE EN RE VUE 102 SENS ee he nf etes een OT ec 103 (PTE RER ESS DO RE TO Maloaritese retenue LESC UP RER CLEDEOE ASSURE En EAN er a ENLGTUD CAUSE EME EE EU EEE MOLDITATIS Re NE EE RES CLEO NEMUS SARL ER es PE PRO DEDTESSUS RENTE re CTRORHANANS ANNEE RE RIRES ERA " CM NATEES ES Da de ere OR 0 ca COCC TS ARR ENT US LOU, PT, 7 COTES PRE TRE RER TE Cr COLOPROR ANA ER ECURIES B'ARDALASE A en OR NE ITETTUD ILE RE re EN RE CE PREEREE ES IS CTÉLITS DR ANR RE PNR RENE EUR TEE le TABLE ALPHABÉTIQUE DES Pages. DALNUGLIQIUER TN ON 282 COLTAS RER SAR. eee cat À 352 ESC RSR ET CR, Re Ibid. LEA PE 0e EN ee IR EE Ibid. D'ONCCLPHADOS ES PER EE ARR ER AIR 13 MAN IORIADSTE TRE RENE EN DER Ibid. CONDBS NE ln ef Ne ee ie 172 AADICA RENE ee RO ER 473 RUSCIPENNISE RE URRE 0 472 RUN IE RER RU A7 OORDPLURAR PES RER D EN ee Le 495 OAI Se ER. RSR || Ibid. CORLOMELAS NS DR I EE 100 SPEARS 0 bete ratée de ee er Ibid. COREOS ne Re Rte NE a 60 DHTOUTTE RS MENT IR AAA Ibid. ÉACORES See ERP RENE TIEN Ibid. CORSA TE: SRE AREA TRUE RE 40 Geoffroyi CS PS ES APR dt EU RE UN Ibid. STORE RE Pal US NE ie Ibid. CORICUS RER Ar ARE nn 59 ÉD OSCIANI TER ES. (ES QE ee Ibid. COSS US PEN NI ES PURE AR. 381 IDR EE Ne Ibid. CRANMBUSAE EN RE ONEUT R SRE 07 GrammIculelus. un, Ibid. HOTELS Eee ee TRUE POUR AE CIE 108 CROTIS TE NRC SRE non NS An EE 212 TR RSS PA ob ne SEE Ibid CROSSOCERTS et M EE OUR 245 É E EnL ne nd ee EE CU Ibid. NAS 2 DIE RS à SD ET Tbid CREPTIS ETRANGER 329 AATULICONNIS EE PE EN 331 AO AUS ER EU OU 330 BICOLOIR EE Re TE OU Ibid MOV ANUEEENEN RENE 2 329 SÉUCIONIUS Le R EE COU Ibid CÉCERS RE RUE LA Al ANDUILUIS ERREURS LRU EE Ibid ME Net nn 2 EEE TE SR 415 Maculiveniis 1bid Z00L. — Anim. articulés. — III° partie. CYGCLOGASTER Villosus Cronus Albo - marginellus TENTE: Mere MP Eee AR er Pygmaus Tristis DASÉPOCONE Re TE LI RE AIDE. RO en A Let AUTHTONS... ARE Le ou den le RE Natbuspe ee EL eee ES INTÉLCUS ARR Dee SEE LE SERRE CHÉCutpeURE EL Rs Sen PUSIURS AA SR ANNEE TEE: RER BNDIOUSE EE PRE ANT ef CU SEMI PT RUDCIVENINIS ER NP RE OTRUIS RTE. Le DRE UD UT ten ee D ÉCEPAIDAS ER RON RS CENTER PME AIRE Celeron en or MERE SEAL à 15 ENPSNT SE ONE PRREEE PRREERERE CDR RE D RE TR EL DRE TRIO LEE PRES ERRNre PARNEIPEONT RH ATEN 514 Pages. D) ECTIOUS NERO AE RS nt, 13 PORT IIS TESTER Ibid. SAR ee RL PRE ER ARE Ibid. JDE en a 0e PEN CPE RE Te ie Le L83 LETTRE OR D LE CRE RE AA Ibid. TOR ea M Ce Lite EX A8 MSIE us à «Su or ee RP Ibid. DIOCTR Te Ne Ce RE ARE ME RTte Ce 133 RO D TR RAR ER PA Create Ibid. IDTPLO LE PIS de SAT MTS TS D US 319 AD DIIORUT EEE RE Ibid. DEVRA PORTE POLE ETS 318 POCAUOIUS EE RE RER Ibid. DORPEUS EE RER RENE EE Le ton ln EARE 299 UNIS DRE PIRE TERRE Ibid. DR OS OP HIT AE I PR le De EUR aE 500 STATS pe EE A D RE ACT Ibid. (CORRE LORS EEE Ibid. RACONTER D 'elo dé e T E RNE Ibid. IHBTOROGUSIERR RENNES Ibid. D ORIS ER ee Lente un cidre 206 Chaleo dar eme Pen Een Lee 207 NA UDARES CR RE TR ER = 208 Sa LT VO EER R ET R R T ET TE à 206 RUINENTUSR er EN PR EUR 207 E JÉCNNON RO TE e PT D eme cb 475 Rec RAT ALE à ATX OR Ibid. CANATIENSIS Eee LT CERN RE Ibid. a ne DIR ET DU LIT DE EE TL 76 ee TOP RO DE RE 2 LL 310 FCI OS EEE IT RP RER dr NN Ibid. CIRIOTOSOMI ENT ER ES ER a 311 PBTAENS EEe der CE DOS AE See 111 MAUPHANICAT en RP Ibid. PME SA RE Se RE En 4 à pts et ARRET 19 PARDATA PA RENE) DEA NE Ibid. PES O DEMANDE NT re EU RER 50 D PTE CS SL EN Pi RE Ibid HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. AURONT NE PO SE Oo CeniCulatie PNR EE Ur GRIS ATEN EE MES RATES AUS Anis ere IR RO Pauperata . ....... LED Lee A CE D Bt SE Nan GOSCIILTONE PR RARE SRE RARE ENS IDHILPICE RAM De ARR, EUR M RERReS tres DOS ATICO LISE RE EP RE EP EE ALI COLIS RP Nigro-marginata ................. PRCHNBASTON 0e à at amte à et been à DD LR PLUME TT RE NE CEE ei A OM A ES RE ER PRE CE DRIS el lee RUE PUCES RARE NN EE RER er RO DT Se ne ee SE ÉTERNEL DEN AENEE VALPIRE RISRADIS ee ne. PE DE APRES AE nee DAS Ce REA A CS ARE ADS TOREME ess D CMS ci Re PNR LE Le RL Die Pac duc tie d Quinquevittatus ..........::..-:: DPBODE I een LS ECS LE Ti Polygrapharia ................... TOR A Re Rene PET DSL ln due etes oO e AR E EE ARR Te AR Pere tour à RES AD OISE ee ne TRS Ai Le RON CT ee ARR US ED io LS SN SAS EC OR E E RER Ferruginea +... Longicornis ..................... DD en 5 pate A el + MPAITES TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET DES ESPÈCES. NO CEE eee RES Ter EE ER NT ITA den ae Sie D PEAR JE (ONE ON PR RAR EN MEN PRE AE ER NPRRE ç 2 ÉUCÉOO DUTLS RP D SUDVIOS ARE PE LEE CAR DA RES EMEA EURE, ne MERE PRIOR TON de SEE QE PRER Di En nee THE NÉS RE CRE TER PR Eur en re ns NL Eee ii TE PR RE tr ARE SONO ee RON era Ci SOA A Et tee D 0 EE D Ce ES ME NREe d à cafe ARR ETS EE CoRe AE se le x PL) TB LLH ACTA ee CR ES PRIE CLS PE TA EM ne A RNA TPE TRAD EMA EU INR EE ER re À D IT a ER NE LOS RE à Ornata . .. PURYGASIER, 8 CU RU COTE FLOTTE EOLUS ER ER E D E C EE EP TE een ME EURE PTE CNTRE AN TA TNT STE 2 EAN DER 1 A ae ADDENAIIUS EE ee EE ÉROPROSOPA RIRE lea re RS EE ATUNLOCEP RATE PP PERTE PER ERRE CLARA CORRE EE PAFRNRES Pages. 161 158 159 Ibid. 165 160 163 159 375 Ibid. 20 Ibid. 229 h67 Ibid. Ibid. Ibid. 106 Ibid. 392 Ibid. 91 Ibid. Ibid. 96 Ibid. Ibid. 320 Ibid. Ibid. 340 Ibid. 456 Ibid. 457 Ibid. Ibid. 478 lbid. FIDOWLAL AR Chrysitaria.. Semicanaria. . FoRFICESILA.. .... Gigantea. . .. Maritima.. .. FoRFICULA....... Auricularia . . Formic4........ Bicolor.. Ligniperda.. . Pubescens . .. (CL PT AE. ONE Erythrogaster COMLHUSS een taste Unguiculatus . GONOGERUS...... Annulipes. .. Insidiator . .. GONFPES Cylindricus.… . GRAPHOSOMA. . ... Albo-lineata. . Fiavo-lineata. Lineata..... o15 TURN + eu PAR TC EUe ER 516 Pages. ET a RTE NET EEE CE 98 RÉLLO DA TR A RER LAS LE. 2e ec cp 2 2h GRR RER ER 2 Tbid. (RTE USSR DEN ARTE Apres 16 ARTE à 21 CORRE. RES 27 Pain Ibid. CORRE D EN ln CE Ep Ibid. POUR TS REA T Lhrfede Te Ibid. GIVE PCR CP LEE PO EE pe FE 20) CEMNOS OMAN MENT DRE RER ES (Os 183 RONA LOR EE RE ES ET RE Ibid. H ÉD ENS Ra en as ge LOS Ra AA 383 SPA NE FT CORP NOIRE Ibid. ÉPMATOR ODA EM TETE EL AUS NAT eee 4h95 SÉROGURR ONE 2 EE MRC ARE PO PE Ibid. ÉTANRPCIS Dee TT A RE AR h11 Ft ns CUS AR ET EE PP Ibid. TIC RUSSE NE re 182 AUDIDOS AREAS en EE Re Re ee 185 AIDOICMCIUS Ce Re IN 183 ADO MACUIALUS er CR REA Ibid. OUTETIS ES RES ete ET RE L ES NE Ibid. MR. 1e Pres Rs Et 4 185 PAUPERGTOS EME SERIES SE LETTRE Ibid. SUR UT EN SEE US TELE 182 ISEDCINCLIS EE RUES TE TL EURE 184 VAIDINUS ES MERE EL LR ER ne 185 ÉTARPACTORS ee D DES ne LT. 50 RTE NA ne MORALE LENS ER RER Ibid. AN TS ee Dent et et tan A ne Rate 51 ÉLÉROPTRDIAQUSE REP NRERECRENS 50 LE LED ul M TE One PR TE 9 DORE PET EE D TR UE Ibid. ROSES RE ETS Ve 10 ÉDBDICR DUO e CR NT OR En dre 311 HAS TOI RO Rene D DNS 313 HOlMADA ER PR Re 7 314 MOURHAICUEN ee RAP CR Oo NHGAN SR enr TL PUR 313 NTIC IGN EE CU CURE 311 RÉUNIE RE NE EE EE Ibid HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. ÉLERRROGASTER SRI AIN TREERERRTER"S SOUL RER SERIE NUE VERRE AOAEs EE CROIS Eee DE RE IE ÉTRDRR OMIZ AE SERRE RE Te TRE POINTS COUPE LIN. CU UNE REET FTPDEOCAMPAN NS el a PE ER CE LS NN STE TES TS OT ET TE HP DROMELR AE IN PNR ER ENE ER CRI S Le MG RERO STE Te ne Re HYDROPHORIA LMPbINONVIER RER Re EE PÉDBROBS MOCHE ee AOL EST PP ES LUN ER ADIER LES TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET DES ESPÈCES. 517 Pages LOU NET ON ee Ne LA RE An HS PA ASCIQ LOTO TT RE RENE TERRE Ibid. HIAVONACAIUS ER RER RE 399 LOL LOTUS eee NET ee TUE 332 Do ARR nt NOR. Ibid. FUDTO CINCUS a LEE 333 NAT DTNEL OS RE D EUR RDS. ER 332 LOS eee PAC ire De PR Re 10% MAMA SEE ET Pres LA EEE Ibid. ADN A RER PMR ECTS Ibid. J SET ohne OR ARTE ide DOME CREER 105 FAO en RE CR Ibid. TRINT encens RARE ER RE OPA VA M 476 AEROrENINEE e del, ef DE Ibid. K RARER LAC ect TER ete Loin ie Ed ce ide 6 AMERICAN nee EE PERRET Use Ibid. (OPLETONSER ETES DR CRE 7 L TT PER AS me ER TE TOR 132 RONDES re ER EE PR Ibid. MATOGE Anse ur LAS RER EE Ibid. TASTO CAMP. Re ER re 379 SR RSR PE AR CS due Ibid. PÉCANIO SEL NE 1 PEL TEPRE RP RE 505 (DCI EURE ER RAR Ibid. LEP TO BUS ce ER er DIEE me SRE er ne 45 LT DIN RER NT RER ER EURE Sr Ibid. TOROSUSN EE RE, ETS PRES PER RER Ibid. HUTOTOUS 2 Nr IR ER EE AT RE ES Ibid DERPRONTAS APE UE LEONE RO ERrRl 108 ÉD Mes UP pese CRE Vite rte Ibid DESDESR GE NL CAE CRE 131 Pag DCE A SON NIONE R PRRE 131 RDA un Dont Le de DRE US TEE Ke EI ea LR RENE RE EN PERS 151 LÉ RNS A CRT CRC PEER Ibid LBTAOPSIS. MERE Re 7 a pen LU 316 PTEUICOUIAE NAN RTE NRA ENTREE TE 3 YA (GER ER RER EE Ibid. ROLLER PSE AR RE Le 50, L 316 LIRE DLUTAN aie ter NES OO Peer 115 BAD DATA. PEN A A RARE ne PE kr, CannlesCeRs CR CREER 0 120 CONUDC AI ME PENRES PRE PE 121 HN TSTIe R 12h HIT AR RE EURE CE 120 DAS AU DONNE RQ D tn 12h ENCORE re EE EL 122 ÉMOTION ET. JET 123 Nord Mon NN Ve on nt. 120 RES Le EUR RS URL TS Re à 124 RAMDUENE RE EN CRPMEENN RS 118 ROBERT EE RES TER EEE 120 RS LS SUR US PRET 123 SEDARALT ere EAN EE 115 SÉRLOIA TOR TR EE RER LA DEN : 195 ÉTANOBTA es NUE EE ML Se A17 ÉONDICONSE VE ARR TR lbid. NTDeCRIOs ARE MERE EN ES EEE LS LÉRENOS INA ER TRE CA Re 501 LÉ MOSG RER TETE CR EE Ibid TND E NI PRE AN EE EE RENE ee 128 RE 8 er a A Tbid LPARIS AN AIR AE EME PEN RARE 377 Chloe, havre Ti mener, 378 CT nn AE Ne LT CE 377 BISSONOTA SENIOR EE EEE 325 RE Dane ui en NE TELE Re Ibid DGCUSTA DER. NU DECO ARRETE PNR NE GE 2 ER Ibid DOMATIAU LES ES Re CORNE AG] SDERMUAR es ATRR Se ARS Ibid. ÉTAT DRE AE PR SL RE à Ibid. JÉHODE TVR ERRE MNE PL 86 Casper Le ce ER Ibid ER ie An Te en PRE RAR Rnb eV ape Le RENTRER o18 Pages CARE CRT ONE RE TRE D 186 Hiontocial a een Nr Ibid ATOS SE TT D RE PTE EE Ibid. JOIE CÉCRPRERNN RRRERREE E 7 lbid. DCR NAT Cd ee un le El 361 JOB RS RE 3 Do ae 362 ANÉGAËE ST STE Dico PR UE Ibid. HO ae an RU Rats où. ISO Tbid. CAE NE RE ES TE RS EE 361 ÉOS RER ER RR RE ET Te Ibid. RETICANUS ES LEE ECS NES Re RIRES Ibid. TROOARERMA PEER LORS AE Se 362 RC EUS SAR EN en RER Sn AE) 66 CTASSICOLNISE RER CPR CAR RE 67 OUEST RER PR CT HSE Or beet 66 OT ARIS ER NC VUE US 68 AAA RS TE ie EE RES PSN PRETE 66 PHAOIQOEG HQE. 27 Eu ar» 10 La He D do 68 NORTON ARENA A E 67 ST TOUS RER COLE EN Em et Te 68 ISRAEL RM rue deu less el 66 M MACROCERA RS da LS CRT 156 ACRRONS SET ere Re 157 DORTICONS EEE EE REC CRETE EE 156 TO S oc D ADS NATS CS ET RES lee 1K6%7 RU COLISE PURE Ne NT Enr 156 MACROGLOSS ALI EME OI RES 370 SLeAtaTUm ER SR EU eue En, Ibid. HA NDS RE ps. DS JUMENT. Le ne EAU LAS -une 10 DL O UE PRE on Le UE CRE A 11 ITOCULA RÉ RE TOS 10 OO SRE EE PRE RE Ibid. RGUIGIOS GER EEE TEE ETES Ibid. MÉSARIS SRE Ne -nUCr e ER.TTar 220 MESDI ONU S ERNEST ARRET Ibid. MPGAGHIE ER vien Monnet Le Cu 194 AA ROLE PRE TRS DE 196 PAICRIODUNNS ee 195 IMOlCDUREIRRS PR Te 194 ÉMPERMÉTA n ee CCL CO CN 195 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. lRonionte dE RE ONE ROTOUS EEE Re ER CC TRE ROME Eu 8 SU er er Man Ds rS (CIGUIPES RER LP te Re MENU DAREREr Se PRE LR EEE T BUT SE ARS Me LE NS PTE Rite MTESODRRLUS A NEA RE Te PNA ee lues 2.40 METASTEMMAS UE CEE EN TE CUT RE Me PR RL EL NPD O CA est te Eole TI ET TÉRREUMONROIESS PE ERP NENERENEE VIRGRE EPRRA M ee, ES ER EN BOSSULATUNPR RS Re Ne EEE MAGROGASTERS ue COR EE PNR ENNENE RUE LT SE SORT TRUE | FAT Re NOTE PET PER LES MTOROPTER PES, lon Ertce DEIE enr PU CRD DPP TITI TE CL, TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET DES ESPÈCES. 519 NOMADE RP RE UND ERREUR ESC RER Re ISA SRE LE PE POLE RUE VS CAR ES RES Deere UE DEN GOPOTI CE Et INR: LUI ECS CA, 60 RTU E ÉP 2 DES DS LA OR TC OT EE ANUS PEU ER LINE RPRN. e AND TRS RE el ES he IE PACOLOT PAR ER CR PRE ANT DIDONOUIC RER RER EN ee (PAPE AE ee Te DOTSAUISME CR RENTRER RU RevIRrOceDRa tes 00.2 AL ÉLLLETIS TS eee eV ee RER: OTAANMACUIAIS RER PES RUDRICOISE RE ee PR. RUDLO- GC AE RP TR NE IS PATLO LEE RE ELA EAP ReP Ne ARS ARÉTOG EU PUR SRE ER ONE TA SO Ce re RS D Er CDCNA AREA EEE PR CRE TE OR AL NS TRE RO RUSSE PÉTROLE SIREN TE PE DORE Re Ne mt, “RUNR MPRRMERE ORNE EE. mi UE PR LU LU à RE Rene PÉTER Ne h56 Ibid. 188 lbid. FÉMININE RE D 300 FMÉSACEO-DIOS UE A CR En 7 301] ÉBRMOS TRUE ROLE Ce CRE 287 PEUT an hs NT Ve TERRE ER PRET lbid. L'OEUC ICT ER LE RD RE ECTS Ibid. MSN As NE EN NERE O E EC 2 282 GAL EN ER ER EE EL lbid. CPATICILSIS: SRE TE ER RENE UT 284 ROUSSEL REC ARR IE SE SERRE TRE EEE 283 DAS CIQI OR RE Re Ca El Ibid. N NBI EE Ne nee UE RSR 54 JÉRENTLT LRPE de SN A TP Lbid. SUR RE NE RE SE Lbid. Navcoris....... ROME Ace EE SRE CE hA MÉAGUIGG TRS RES CERN RATES Ibid. IV ESDRIN A DE NET PEUT haG HIOSCIQIO RES EL RE RE TR lbid. NEO RO DAS TELE SR ER 99 CAIGIrA RSR ER, RE ARE [bid. GHUNTACOReS EEE RACE à Ibid. NEMOBTDERA ES Late ur ee 139 NA PES TESTS RE RS US lbid. NEO BA a tee RUN OS a ERA) 477 VA GIN N CN PRE RE 2 CRIE lbid. NEMOTELT Smet à A NN DU RE 430 BIUSCIQUS ARRETE ER CRM 31 PERL ARE, Len Li Le 130 ATELIER n31 (DONS ENS CR CE Ibid. NPA SEE CN TRUE EE h3 CNETCUE MT SR TU Ibid. VO MAD AT Re dir is a tee UE NE 213 ATEN et. rene. CE RTE 218 ADO MAC RP RUE 217 HiénéStra ta ere 2e AMP RER 290 ARR NES ere es ce A ee ac 215 PATATE NUS PRE RE le 221 LHAVO MANIA RS a 216 HUSCIDER IS RP PR TE 219 | 1 111 1 {|| M | 1 ll | QU She in, + ES CPE DT AL EP SPP PES 520 Pages. CE it dut 2 LEE MU Lt Doi NA ANIC de Cl EE nn 213 NON RL OR RER ER 214 ROORE SR PRET RARE LE UE 9291 PARU LAS rte Re EE NE 215 TUTO LA TE Re me ON MIE R 220 PUSH RME NP NT INT 214 Fitfioéps. : 214 REC TaRErs n'PS 219 RTE dll EE 5 NE hot 218 SAUT En ITR MO DIE NL der Es Ibid. MAO DHISE PEER Re Re 216 NOM TA OR CR RER en A rt PANS 185 NO BE SE AO PORTER. Ole 187 RAMIIADRIS ER FRET EN RR ee 186 PODÉO PA AR A Re Re, 185 NES STAR EME EP Par Lies 2 De AN AU Le 391 baie re Deere BR EAU Tbid. INDTONE GTA RENE SIN uns AE eee, Al LUC CEST DUR A af NA ot Ibid. NA CR DE LAN PR CD PP END UE 503 HÉSDENUIONS RE RER Ibid. (Q D CPR ARRET de LUE UE RE se 183 BTOSSTCUTIAE IS CRE RE Ibid. D'DONTOMMIAEE. PU ei Te 128 SARA BE Re en A it à Ibid. VINIQUIOIE RENE RER NE RE l 429 CDONIOSCELIS EEE ORNE OAI EE EEE 101 PURGINOS UNE NE Le PEAR PRES Ibid. ODONTOTAR USER Le A RL ere NE 95 COURS Mers er PU LT RE EN EE 96 ÉONOUUS MAARRS PENRRERRECEL RE ET 95 ODENRRUSTS OEIL ER ir cg EE Re 229 RÉROPOS RER Re Ve 240 ITeNTAUS RS EE PRE RS 7 233 BISDINOSUS Eee ere me de ECS 232 D INLÉTA US en A us ete EN ee re 231 (OSA TETE CE Te EU RER Pt de 235 LE NAS PRE ie M I UE LUS 230 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. Oraniensise te cette TOR 5 SAN ET a ete. do le ee Rate LTD CAT «Min Me Ur RON, LS anti NRA RS HOROIDSUSRRR RENE RE CFDIRODAR EE PUS. 2 ANA ER Re TEE RES ADO Line tee RER Eee ne RATE MS CEE PET PRE ST Aron ee EE OT ENS RSS Jo SRI RER BST OI ER LOT EE le CORRLIANRSS MERS POSE RNNERE ER 7e Craciaineee PR rt Mn PEL CAN REC TE TER OS Fe Gruentottee Cent HUSCO CIN ELA EEE Ne Eee" ES DAICU RER ENS EEE RME EE INSTONEGO ES ES AS. de ARE Eee IMTGTRIO NORME RP ARE EE EEE HÉROS SN EE EEE Te RTE TE LE ea DECOD ES Eten LEE are da lee da eur LE) (bbOS US RC na Te en Pages. 297 239 236 234 238 Ibid. Ibid. 292 TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET DES ESPÈCES. ORNITHOMYIA:. 5... ...: Este ee er PA ÉD SRRR EE NOEEN ETN, OX P En De ER DEN EN AURA EN ER Mer (Ie PE CTRUT RECRUE RO DOUTER RE TE TEE TÉL E T R LUICIAOS EEE TN ER IR MAP DRR EN RE ee. De MORAL Ernest Der Met lc Asset ee TE LEE PE: De PENSION ER NP SDINOl Er ete en PEU 0 SENS ICONS RE PEN E 42 1 Re. HANENS de ES CNE IE EACH RR INA ER Le EL TRE [istrio Pampuacus PR Es. RES ah, 1 Nigro-punctatus........,,........ Numidicus Pages. h91 Lbid. RATS RE NS PEN TR EU SOIT PET A ee NA Er OA ER EE CE RE BIDUTCIQITDE RER RENTE TEE DÉS ER ER LA Flivomarpidaiuss. 2... autre JUNIDÉRNC ES SUR. ER TRE ÉGAL. à Melanocephalus .................. INTORICOTUSR RER REP CRU RE OR ARR ee OR e . D'NOTUT OUEN RCE PNR ÉABAROMR: Le CHR en AN TRO RER AM EUR NE EN ER LORS EST RC RITES ce PAR TIUS EE RE PEN RETRr. RER ADEME Se ne EN A URR DUO ESS Em DE 00 Ne ee 89 Ibid. Ibid. 5 Pages. SIT DR EMI RSS cel nb, n Re vent DEN Re 209 (ORATIETSIS RER ICE SEE AR ARR EE Ibid PDO CO BHO RAS De EC CRE 383 WARS EE EE Ibid. JL RL APR NERO CE ER 502 Fit NOR PEN TT Na D DEL Ibid. EE EE ER RE RE TS are à Ibid. BD GS Eee Le Pen Pr AO ER Ibid. PREPLOMORPH APE PERTE 61 RME Oro Ne ne Ibid. AMAR RE AN RENE re ent e eRR 57 MONS CIO eme Re OU EE RE OT Ibid. BAS BG TER Er Re A AR AIN EUR. en à hA5 NOTA US en ee re En A ee Ibid. HÉTU BORIS RSR ET PA NES SE 80 AUDOS TSI RE ere 83 BIDUNCUTUS ARENA T EEE 81 FIG M OTALIS EE SEE LEE 82 Pa 11 ERNEST EE ENT Ibid. OO MOTOR Jbid. (POTRICUSER EEE PARLER EE CE D 81 NS Ier Re en Ur 8 URBAN PEN ST ee 82 INOMOTALISAUS AMEN EEE PRIE ENT RE 80 ASTON Eee LT Ce CAE C DE EE LE 9 83 PRRAUIDORS d MR E E ot nage 82 RUDEOMATOITAUS SE CEE TES 81 RAT OMAN ES ON ER Eee 501 ANS RER SEE EEE EE Ibid. PACROMERUS TE pen. Maine ae Vire RE 95 DURS RER ere Desties NT es Ibid. PL RI SAR Men DR PER LEUR Los OS PIE 346 STE S LC CE MEET LE RTE NES Es 347 DORE ET VERRE Ibid. JR CORRE AS PERS EE PRE DE 346 ES ER RE RE om 55 OnUATICORUSS ERREURS ER Ibid. ÉSEOS OM LE PNR UN ARRETE 56 RAVO MAGIE D Ibid. OMR DAT ee en ne ddl ec en Es 322 Bines ta et AR RE PE 524 CARTON DC RARES OP ER ET Ibid, HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. OU CNRS UNE DT CES DIE re Norliaene eee ee RETRR TON lee NOR ne ho Pl ee LE EL E BASANT CONQUISLANS PEER ELEC SEC 15 6 SP ON N NP N EE ETE TT D EN EE RES ue RE TRS ONE re Ie EN EM OS RO IP RATES A ERA S U L SÉRS Éc n EUEn PAPERS eva 2e ones ares AUS 0 PNR TES TETE PL CAPTER DES DO ne DE n Dre AE BD EMISSION ER ET MbrACU late ER EE RENTE RAATECNDIIS NE RE NE NOR RS EE SD AUTO IAE RES RAT OCR SERRE BAR EN O CHATS ee EC I (SOS MR RE ME En LEP ETE tite PAU EPA TS ES Eee EN NARENC ARLON L'LENE 28 SU là ER 216 DODOR SE MN ER UN LEA E ce mac. HADNO IS NE A AR LR NE PODACANTATS es OL RES E D lee AE na OP MERE PURE QE, 03 102 472 Ibid. A6GG TABLE ALPHABÉTIQUE DES Pages. POPDHAGAE AE ele CCE DELA RES 8 OPA RE A TP lbid. PESTE Se Man Se Pen ETS ROUE Tu … 295 (Al CU Ne ARENA PER RE Un | Ibid D ADIDI TS MER AL 0 NS REED. à 268 (DOUTE RER EL AO At : Ibid. AAC TES LS EEE ACER EP Lbid. ÉNTENEEUS RER ES RES URER PTEE ER SES Ibid. VAATICUS Ne OR eee | Lbid. HROCRIS EM RER PU NE Er Ve ONE 373 CRAN ASE ds AE ER QU 0 AS à 374 (ORNE PE ENS LORS POSE. E 570 PDHOSOPIS Re 2208 M Pre rie et ME AIES PE) Re ele ue vb p 00 SET lbid. PARTONS ES ARE TR. de ee lbid. SACS TAN MR and à NN En LITE RTS Ur 99 PETeMONILTIOEME RER EC RUE Ibid SACRED es 0 Ibid PSE UDOBRAN A LIRE De ane 108 IBOPOD EURE EL RE RUE COTE lbid. PÉGUDOPHTEUS RE AE ee 59 AO MO PR RD OR PR. PES Ibid. PSIPOBUS SRE Nec ER er IE ON M 162 AUD IBUS ANR He PER RER EE Er ET Ibid BSPOHOD AE MERE ANIME ee PA A18 NERUOS LR RTS ER TEEN SENTE r. Ibid ROIS CSP RE DUR ER Eee Ibid. RTBROCHIET SRE RE TT EE 241 GANTS USE Eve ES FR LR SEE lbid. MAUTHANICUS RP NP RE 249 NUIT CUS CPS PR RE DIN DTA ee PRES RES 243 ORGUE, ME SE EE Ibid ÉTEROPRORUSE SU EN SES NS AE A12 SAONE à UE + TE Ibid. ÉTIROGE Rare ET CI TE MIS RE A81 RRTTG PAT ER A E NES PR le EP NE NI Ibid. AVE DU ete AR NEURE retr Ne UT 107 PRE 2 cn ee Dre OS Ibid. HSHNCUSS FANOREN PR SEURTRE Ibid. PRE es OA SE ral AR JE 00 ES RE ER OL CRE Ibid. GENRES ET DES ESPECES. 595 Page PERL DST AS RL ne ie, Dal Pre 405 PÉLIOIOP OLIS RE ENCRES LE re lbid PPRROC HO BTS RUES UE ler er 69 ELU) PITIS EE RARE CEE Ibid. AIDICRUS RTE ARR SAR LE CRRU AE Lbid. R RANATRA IUT EL NRC E A2 HINEOTIS: PE RC DRE ARS Ibid. ADI GASIT EEE ARR NE à € PS de ne te 90 BUNGUDENILISSENNRRE ERSR RARE Ibid. PURES NUL Sn ns ET di LA Ibid. ED DPIUS SRE en Sn ARS en 51 ROTSOUOIISS En PR RE RES lbid. HAN D HOME CE NOR EE RE, ha DÉNDHPENTER RESTE EREREE RC TRAS Ibid. RHODOCERAM. Es SE PE ee 352 RON ER EE El ie RENE aa 2° lbid. OPA TAN ie A TE or CO PR. A31 AIO TERRE ER CE RTE Ibid. RO PADUS RU RON REENE NN RER 58 CARE 2967 à Ne RUES rt Es. CN Lbid. BTTANSe. Re Re ER TR Ibid. RPALENS SRE ARE ERNEST Ibid. PR HÉPAROCHROMTS RE CT I En A ATOS US ERP RE CEE PRET CE Ibid. ATLON TA IUSE ER DEN RE REC E* 78 ANRADOR M TEE OR EL à à 74 BÉCUIDENTUIS RTE RRNTENCERTAEE RSR 76 10 002 EME PERRE PE PREMIER LE 73 CONTTAGIUS ERNEST E 74 DÉPUTIAUUS EE. ee RENE ET RE AE 78 MT AGTICUSS er nb ER OR NE 7% PDO PE RS NIET RES 75 Hoprés OR nette Pr ane 75 CILOSUS ERREUR PEL ÉUSCUS ES. as INR mire S On 7 LINE 7 EC (CENTRES SRE TE Margine punctatus. …. .,.,,...:,.. Fil Marorniconis.. Dre es ts 0e 75 BÉUESIN SR Le EN En ATEN F9 ETS EN Ce PE À Ibid. 924 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. Pages. Pages. UT G LA US NE A RRQ EL An Se 76 S CALOPHAGA TN EEE NUE TEE RER EEE 495 ÉUDGUCOLIS RER EAN TES LR Fute 77 Ter OT OMR E NSP ARR C Ibid. Quadratus ...................... 71 SCIOCORIS ER area Nr EMA du 92 Rolandri.....................2. Ibid. PUR O DEUST EUR EEE CR ORPI lbid. Syloaticus ...................... 73 MGR ON OU Re ER EE NEA ENNEECTE Ibid. Syluestris....................... 74 (ÉTIOTIQUS SERRE RP Ibid. IEUS RL eee EME ETS CRE! Ibid. SOTONLE AR BE CELL IE NERS ON 495 10GAS. ............................ 336 CHAT ER TR EE Ibid. PO RARE EES Font EN Lu SUPERODERMA SN ME Re RENE EC En 322 PUMA RO nu PU perle CEE der see re PEUR AE Là 389 HUNCONIUS RER Cr MU ET Er LE Ibid. CPR OA E RER t ee + qu» eos Le à Jia. DS CORTE RER TEE DTA ER Me EL ee 278 ÉTTETS ARR RE A eCUR SE EUQE Ibid DISTINCTES PR RARE EE MS Pr 280 S HDYRTOCERROIQE PER EEE EEE 279 HOTTONQ MN PR M Pl EE 278 D D Re 6 MARNE AE PAUSE PEN URSS EE 270 LIDOROME RER er Fe EN EEE Ibid. Quadripunctata................... 281 DS LULTO TURC De Ibid. Unifasciata ..................... 279 VARICOlORe RER DEPPeR ES RE 280 SALUE En NUL E PeRE Es RAP 267 D RS 4 7 IS Ibid SCORE ANNE DE Te EE ar ET ETS AN A AA AO : IDE OR eo Por DRE ST Ibid SAPE OM ZAR 0 RTS Modan de VU PAS PES 4:95 OR PE PAP Ÿ 102 SUD UT ER En PEN Ibid. E SHPSIS ER ET Re RE M ER AIN AURA 98 SSL ET SES SUCS 277 CHAPITRE RME EE Ibid. ATEN ETS EE Be D À CR UE DD 0 oi Ibid MR CULTURE Fr D'ARCOPHAGANES-UNEPR NAS ANDRE EURE 185 PUR CITE, Lu ES LP. 2 AE Ibid. CORPORATE ES RE EEE Ibid. POIGNET En Ibid. CRT te RE PER Ibid Se PO UE Eee Pres 80 EBMOPRRQOE NE RE ER ENTE Ibid Mes Lu NI ETES JO Ibid. LUATOTTAOACUS EEE SRE Ibid ÉD les AS] DATES Een ee RE de En 379 PURGE es ALT DE DRRETOEN 480 RO ot RE Note 0 eme Ibid. NT PU RE Led NT 2 à 367 STD AAEC ES ERREUR MRPERSRE RE CPE LE | 355 POSE 0 ere ie Ne Mae Ts Ibid. AGAIN RER RON EE Ibid. COS IOLNIS NE RE NUE 369 HEAR ARE LC SEE 1e Aie 358 Euglossæformis...::.40.4,:, 440044: 368 SÉRDO NOÉ Di De LAS SE MR RE CE Ibid. Philanthiformis . ................ 367 ARC NE OR TRE OR ER ne 356 Sirphiformis. ................... Ibid. GUN ONE a". de RE LR Ibid. Tenthrediniformis ................ Ibid. A SNS 2 FOR NET 126 OT Me ne SE EE ee JE 356 id 5 I pe Ne ete + nuits “ A pa den ONU 357 Eu Abe nt D eu PGINDRIUUIS AIN PRE UUE rennes DOS SION MN EME EME ETS rt Pi 396 ROSIDN ARS MERE VOTE NA ES 357 NCA RTE SN ea RÉ RR P EEE L Ibid. TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET DES ESPÈCES. Pages. SIBHON TE re en RE ue 477 CANCTÉN NRRTRE NRE T Ibid. CRIE Med Re ee UE ee Pa IE 341 OR LE AR Ne les D SE lbid. DEC EIRE AUS UL ENTER Ce 312 SO DENISE De Er NE PET RL. LAUE 245 DAS EN EEE UT ER mn Ibid. FOUES AR En LA Ph 0 Et tn à. Ibid. SODENOS DEEE Me NET re DT EEE 97 EP R PP SPOE CE EE NEO 1bid. SD HART IMC EEE ages te RUE 23 MAUR AIGLE ERA Ibid. SDIRRROPHORIA RS SU UNIT TEE On 70 PT ONE Le CRT Ep. à Ibid. SÉRORÈE., 200 verre Lei CE SE 5 An lbid. SPHÉUOD DS re RAS eue M TR ET tee 999 A ÉFICAN AE LR NE Mes mute DE U 2 Ibid. 70) ARE T SONORE EEE P TEE CT Lbid. EN 2 QU Ie RPC Se PRIE RS 270 ALI ER EU ne ne RL EN ire Er 279 A ÉD Aer a ee NE M ESS 270 AADIS COLE ES AN RAR APS AU RES 272 FPE RE a ES 9271 MT TLIO SEE PER OR ENREEe DURE ES Ibid. MA nt PE À SRE Re ni eme Lbid. SD FE DNS OO APR AE SAR Su 371 CONTOUR ee NU RUE ER Jbid. SPIRODES Se PNR EAN N ME AE EE Dee AO POIEUUS IEEE LES RARe Ibid. SN DILO CAS DE HAE eee LEE EL NS 490 ORNIUEMAUITAEERESEN EEE ER Ibid. SIPINTHBROBSE A Re US 382 5 DECIT UNS AE NN MRer EEE SR Ibid STAGE NTA ER RE SN EN EI ee 475 RIADESCENS A RAR ER TE TR Rs Ibid. DTADHENT ELA ee niet OR Pre 396 PHDDOCNARATEE nn ne AR ET Ibid STENOCEPHALUS ee ee le 65 NOTES AU à FRA ARS Rd 1 Ibid STENOGASTRRE SE. 1 NC to M PT. 79 À OT TARDE Tr ON Ibid PU EAN RUN PER PR COL ED EOPERC PONS RER Te OÉTTRe ET SECTE SUUPATER DEP A en OA DONNE e | DOSGIOITI Me MR EN nn, Gandi RER RET E e R NI RICDIN OR RO RER Ornatus OPERATIONS eue RER SRE LE Auriflua Cenisia Fiparia Onopordi Therapne . DOUDOUS PRET PEL RARS DA OR SN Ie ES CE OO. ANCIDUSE PNR ER EE RES CE DE PUBS MERE Re CNET PER ee Corollæ DSTI ENTRE DR en De mn Pyrastri 20 CSL ee RE TR AB ANU SE MORE ED LE EE AIOIEUS IE L ES PANS RORRERE RENE AUDUNCUIUSS PARLE TIRER ee. ALU OUS SCENE RE ER Lbid. 263 265 263 266 264 Ibid. 265 266 185 Ibid. 366 lbid. Ibid. Ibid. Ibid. GS Jbid. 62 Ibid. 63 AGS 169 Ibid. Lbid. Ibid. 168 Tbid. 470 [: | | E | 4 | |. (1 1 | 526 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES. Pages. Pages. Chats MR 1929 RDIRSOMIZ AS EE pr ee fl 455 HI LU US Re res EL SRE h25 GASTON CE RAR DEN RE RENE e Ibid. PRURENSIE ut 2 a 505 PRE RUE 123 HICIETODICTOREE ERP RE Ibid. si OR CERN", TELE 122 HÉRÉRECLHOR Ar el OO NE Re 199 Nemoralis...................... 125 RÉTSCOIO ARE M re RS OR, Entrer Ibid. ROUEN ER ER CRE 199 25 RE SE CM NET TE n93 TINE4............................ 109 CE TE NE DORE PRE n9h PERL, à ae CR re Ibid. ÉLLOS US ARR AE EEE ee UT RE 123 IPN GLS RS NT ARE RU PER RS I SR 05 HR CRETE See es dues Phnpi LORS ESS SRUFRE 246 di one AS 1e MDosCinCtaR enr ee 250 PA lee a dre Poe tete me Cie ALG Anathema PTE ie UIPQE De Ce Lbid. Modesta AE RE CR EE ER En Lbid. A ÉTA ta aan PP ten lettre Anar 248 DléraCetrs vite ch SLR RER ET Ibid. Aurifrons...................... 216 HORTR DEN RRNE DE EN De ON Tee 105 Etrusca........................ 248 rs nee mc SE Ibid. Nigra scsi lbid. BAIGOlONUNI RE ER TR ER LEE 06 NIORT APR RE tale ur Lee Es 247 "Res 9 : : DORE US PEUR SR Res Lee Aer, ER 3119 ARE PRET ER EE TS Ibid ADO MACAUS RE ERP EE CE Ibid. ETICO LOT Eee ME LL MPEREN, DS, CRIE Ibid. TOROPHO RE ES a ES Vu, DER PNA A56 PRE RE CE en 2h6 TANIA Se RENNES CIEN ER CE FE Ibid. PR let eee 343 LRICHOS OM RE re ere DEEE 376 Levaillantii. .................... Ibid pa ds LAN On RS da E Ne NAURITANIGCUNR SE, Ibid. ÉPNDHREDO METRE EP ELEC TENTE 3h = POIRCORNIS RES RS Ibid. TRIGONOSOMA........................ 97 À DES OT ERNEREEESESRER SRE Ibid. PR HRTTIS ee RE Li ne 497 No Ben ae ne LE NE A AIR RS EC re SE EE Ibid ; x RTE HA NA ER Chen CCE 382 TERMES. . RRSSRRAAES ARE re Ai 110 DRE net Us Le. ie JEAtE HIGUICOUS RER ERP EC RENE RETENUE Ibid CS I DT ir. PCTAQUS RER RER Ibid ; ag RBPO SALONS ER RON LS LISE AE DIEU 244 TeTANOGERA ........................ 193 ANTAIUME SRE SEL CT CET TN ER TEA Lbid. PNITRARE UER EE ERP ARE PERS PRIE Ibid : RS NE re ARS n94 RPC LS PMR te RATER PR 24 _ 1 OS MR DRE ASE ER CRE 26 LR TR Or Rene des ce ce a CARE ETS 39 re PO ER ET IR TN 95 . achyptera .................... 506 ROS Una er EN TE DE ET 26 CRLOTOTLILS EE NA IN LENS SR er Eve Ibid. IRPR HAS ANNEE te Re EAN Sn RS 285 THaïs. .. Su D DER RÉ US NE 346 Brevipennis ......-.............. Jbid. UHDIUS CRETE EC RE OR Ibid Sn 000 RAC AE FETE ETES Ibid. FHAGBA 0 cdi bé Di tt, je PAU + bone ee MS Pa et 302 FEAT PT ER de pa Lbid. RS I PE 2 LUE Lbid. PÉTER ee NE ATEN à PP Le CR gs ES Lbid ER EAN Er Tue 2 ER AS, RER A6 DUOUOTIS ES Pan re he Ibid. TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET DES ESPÈCES. 57 U Pages. Pers PORTO DE IR RER CROIRE D MATE E A6 PLU TER AS MECI EEE TRE EST EEE Lbid. ALT D LA D EEE JA SE EPS VA JS ee 199 DEAD ET QE EL Ibid. ROBHOR A Ce LE ET TER En 196 X RARE RES RE AN EL AR QT ER se Ibid. OO NO EU LT RTE 152 Xan ge A EE Fu da Dee A a SI Re Os RE DT Ibid. as ae ce RE rte di ac re ANNUAL SON RE ER ETUI PRE PR Te 153 MER NT TU tr Di ETS ES NES 25 Cr eur PORTE EUR 452 RCI De à RC ie Ci ne lbid. TO RER R EE EL EURE ee PAR Ibid. MR DD SE D ee: 166 Hyalipennis.................. 155 CU SE EU EU 167 Major. ........................ 452 (CARO EE RU. ACIDE ROUE LT rer Lbid. AUS ULTRA EEE IPERN CU EE TAUTe a EU h53 ARR R RE AR Pt nr 166 Foster ris DE ain actu ul Ibid. LEE SO ET, PO TT ï N'est Re rh nn EME re Eu à lbid. DR LOCORIG RS 1e de =>: SNS CS 102 PARISTENS IS MEN Ce Ie CEE Ibid. . RGO RNERER RE EE RES Ibid. \ XÉLOPBOD ARE UN ENS EEE ETS A06 INOMOLONOE RS TE UT LU MERE TE Lbid. PONES SAT TE TER. 2 Ne RSR RER EE | 351 COTES ARR ANRT PE Tbid. LRU PARLES AR ER PPETRNERT R e 17 Z CURRENT AE RL ER RCE MES RATES Ibid. RIOITORUD RS RER EEE EE Ibid. PROPRES Meet NE per LOPEES 381 HÉSCUI DR Mer NE UE ee Ibid. PER CUS TA RE Re UE ME 62 OH PIRA EE ee D REIN Het La Ibid. RAP er En EI ER 372 SICICORNIS PARENT RENE Re EE Ibid. eu Li OSREEEE PESTE CREER Ibid. CAIRN RE RENE ENT ue Ts Ce 579 PES PAE RE A RENE CREME EE TE 224 EE TER a (PÉTMANCI RS RENE EE EE ETES Ibid. CT NOR Re ARR RON 379 BIOS RE REP EP EEE EU PONS 336 POTERIE ER EEE Ibid. ASTON see dat em LEUR eee Ibid. VAT SE DR Ie mn ee FIN DE LA TABLE. a + \ MI ’ LS Due dr jp æ sv, 20 7 DE Le Ni) ES CT M Eee e FDA LE NE MEN EN LASRALE LUE CA RATES un te POESON SRE APS ? 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