Mt La AL LENtE nn a quel A0 l 1} qu j fl Nr il k 1 I fe pt dun) | nn dl 1 de Îl “all Qi Ft fi à} À Gal (tie { ANA Wan si M fe Wriaue pre D ei CRT ie 1 vof a (l 3 Lie REA) PUIII 1l th de (ul Ut À hi jh ti ik qi 110 A te À i | ; AN ( { à à 4 ) } * Lou ( | { QE 6 TERME | ip We DANIEL ! ‘ ; # RER AS ART EP NE ESC EN EX LIBRIS Tue Cooper UNION 4 THE GIFT OF NE 4 rad tt Ne 4 x Le NO JET à A 4 F ! ! tt Eu Écsn ji ; î D ACONOGRAPHIE Ne IGEONS + IMPRIMERIE DE L. MARTINET, RUE MIG + 5 S : AE CA ICONOGRAPHTIIE DES PIGEONS NON FIGURÉS PAR M" KNIP (M PAULINE DECOURCELLES) DANS LES DEUX VOLUMES DE MM. TEMMINCK ET FLORENT PRÉVOST CHARLES-LUCIEN BONAPARTE OUVRAGE SERVANT D'ILLUSTRATION A SON HISTOIRE NATURELLE DES PIGEONS PARIS P. BERTRAND, LIBRAIRE-EDITEUR RUE DE L'ARBRE-SEC, 22 1857 PHALACROTRERON DELALANDII, Br LE COLOMBAR DELALANDE. DIPAIP PHALACROTRERON Major : flavo-viridis, capite virescente; cervice plumbeo-cœrulescente ; subtus pallide virens ; ventre tibiisque flavissimis : cauda viridi; rectricibus lateralibus apice pallidis. ViNaGo caLva, Verr., Rev. Zool., 1851, p. 423, nec Temm. TRERON AUSTRALIS À, B, Gray, List of Birds British Mus., 184h, NT, p.35. TrenoN Nunirosrris, Licht,, Nom. Av. Mus. Berol., p. 82, nec Auct. PrALACROTRERON DecaLanDir, Bp., Consp., II, p. 6, sp. 1. — Id., Comptes rendus Acad. Se., XXXIX, 1854, p. 873. — Id., Coup d'œil Pig., p. h, et Tabl., p. 54, sp. 2. TRERON DeLaLannir, Gray, Cat. of Birds British Mus., 1856, IV, p. 14, sp. 15. Musées de Paris, Britannique, de Strasbourg et de Berlin. Sa grande taille, ses cuisses d’un jaune brillant, et surtout sa queue verte, suffiraient à faire distinguer cette espèce des quatre autres qui constituent avec elle le genre établi par nous sur la nudité de la base du bec, dont les narines occupent, à cause de cela, le milieu. Mais il n’est pas étonnant que dans la confusion qui régnait parmi les Colombars avant la publication du Coup d'œil sur l'Ordre des Pigeons, il n’est pas étonnant, disons-nous, que M. Lichtenstein ait pris cette espèce nouvelle pour le Ph. nudirostris, et que M. Verreaux l'ait jugée le Colombar chauve de Temminck. Elle habite l'Afrique méridionale, et plus particulièrement les environs de Port-Natal, d’où elle à été rap- portée depuis plusieurs années par le célèbre voyageur Delalande, et plus récemment par ses dignes neveux, MM. Verreaux. Sa longueur totale est de 30 centimètres ; ses ailes ont 18 centimètres, la queue 10 centimètres ; le bec, depuis la pointe jusqu’à l'angle de la bouche, 25 millimètres, 20 jusqu'aux plumes du front; le tarse à à cen- timètres. ; Elle est d’un olive jaunâtre, beaucoup plus vert sur la tête, où elle nous offre une nuance herbacée; le haut du cou est d’un bleuâtre plombé; toutes les parties inférieures sont d’un vert grisâtre et plus pâles; le ventre, en arrière de l'abdomen, et les œuisses étant d’un jaune vif; les couvertures inférieures de la queue sont variées de blane, de vert et de marron: les rémiges sont noires ; les épaules légèrement teintes d’un joli violet vineux; les petites couvertures des ailes sont de la couleur du dos, les moyennes verdâtres, les grandes brunes, bordées de jaunâtre extérieurement : les douze pennes de la queue entièrement vertes en dessus, les latérales étant seulement beaucoup plus pâles à l'extrémité, et les deux extérieures de chaque côté noirâtres vers le milieu : toutes sont noires en dessous à la base, et blanchâtres au bout: le bec, couleur de corne à la pointe, et les pieds, sont oranges. La femelle, pas tout à fait aussi grande que le mâle, s'en distingue à peine par sa coloration un peu moins vive : mais les deux sexes ont le bec aussi haut que long à la base, moins dénudé que dans Phalacrotreron nudirostris, et les narines, par conséquent, semblent plus rapprochées de sa partie cornée que dans cette espèce. Nous avons fait représenter auprès de notre nouveau Phalacrotreron la moitié antérieure de la cinquième et dernière espèce du genre, de celle qui le rattache à Vinago, dont nous empruntons le nom à Cuvier, mais en le restreignant à un seul Colombar, le Maitsou, ou véritable australis, L., de Madagascar. Ce Phalacrotreron abyssinica (le waalia de Bruce), qui vit aussi au Sénégal et au Gabon, pourrait, en effet, être pris pour notre espèce; mais sa taille moindre, son bec plus court, sa queue grise, et surtout le jaune vif des parties inférieures beaucoup plus étendu, l’en distinguent au premier coup d’œil. On peut en voir la figure entière à la planche 8 des Colombars du volume de Temminck, et les deux sexes représentés par Levaillant aux planches 276 et 277 de son volume VI des Oiseaux d’Afrique. He M *- (NT L: 4 a OudarLael PBertrand Editeur. PHALACROTRERON DELALANDIT, a. Phalacrotreron abyssinica, Bp.er Jath Imp.Lemercier,Pans PHALACROTRERON CRASSIROSTRIS, Br. x Fraser. 4 LE COLOMBAR À GROS BEC. BIPATIE PnaL. dilute viridis; subtus viridi-citrina; capite, collo, pectoreque cinerascente-viridibus ; crisso castaneo, plumis apice flavis ; humeris macüla vinacea circumscripta : cauda cinerea : rostro robustissimo. TRERON CRASSIROSTRIS, Fraser, Proceed. Zool. Soc. Lond., 1843, p. 35. — Id., Zoo. typica, t.60.—Reiïch., Sysé. Av., p. xxvI, t. 24h, f. 2487. È PHALACROTRERON CRASSIROSTRIS, Bp., Consp., Il, p. 6, sp. 2. — Id., Comptes rendus Acad. Sc., XXXIX, 1854, p. 873. — Id., __ Coup d'œil Pig., p. h, et Tabl., p. 5h, sp. 3 SAS Musée Britannique. Collection Verreaux. C’est au zoologiste Fraser, conservateur du précieux cabinet ornithologique de Knowsley, puis consul de Sa Majesté Britannique sur cette côte occidentale d'Afrique, qu’il est appelé à nous faire mieux connaître, qu'est due la découverte de cette espèce. C’est grâce à l’extrème obligeance de MM. Verreaux, seuls possesseurs de l’espèce à Paris, que nous pouvons la figurer dans ce recueil. M. Fraser l’a trouvée dans cette petite île, annexe du continent africain, que son nom de Saint-Thomas a trop souvent fait confondre avec l’Antille danoise de l'Amérique, et c’est du Gabon que MM. Verreaux ont obtenu l’exemplaire qu’ils nous ont prêté dans l'intérêt de la science. Il mesure 28 centimètres depuis la pointe du bec jusqu’à l'extrémité de la queue; le bec est long de 24 milli- mètres; les ailes mesurent 16 centimètres 1 /2; la queue, 8 ; le tarse a 25 millimètres. Le dessus du corps est d’un vert clair, le dessous d’un vert-citron; la tête, le cou et la poitrine sont d’un vert assez fortement cendré; la région anale est châtain, chaque plume étant jaune à la pointe; les couvertures inférieures de la queue sont d’un brun roux, mais jaunâtres à l’extrémité : les épaules ne portent qu’une tache * violette circonscrite ; le reste des aïles est noir, à couvertures et rémiges frangées de jaune, de manière que cette couleur forme, quand l’aile est repliée, deux bandes plus marquées que dans les autres espèces : la queue est cendrée en dessus; en dessous elle est noire depuis la base, et se termine par une large bande d’un gris d'argent: le bec, très robuste, est couleur de plomb, n'ayant de jaunâtre que la cire : les pieds sont jaunes. i] Oudart der. P Bertrand Editeur PHALACROTRERON Ê RAS SIROSTRIS , 4. ex fas Imp i Le emercier Paris ED 1 We FES PHALACROTRERON NUDIROSTRIS, Br. sx Sw. LE COLOMBAR À BEC NU. PISTE Pu. minor: ex grisesctente olivaceo-viridis ; subtus cum capite colloque flavescente-viridis ; interscapilio subcinereo : humeris obscure et restricte violaceo-vinaceis ; tectricibus caudæ inferioribus cinnamomeïs : cauda cinerea. Vinaco NuDiRosTRIs, Sw., Birds of West Afr., Il, p. 205. — Gordon in Jard., Contr. Ornith., 1849, p. 12. TRERON AUSTRALIS C, Gray, List of Birds ofthe British Mus., 184h, p. 3. TreroN Nunmosris, Reich., Syst. Av, p. xxvi, t. 24h, E 2486. — Gray, List of Birds of the Brütish Mus., 1856, IV, p. 14, sp. 16. PHALACROTRERON NUDIROSTRIS, Bp., Consp., IE, p. 7, sp. &. — Id., Comptes rendus Acad. Se., XXXIX, 1854, p. 873. — Id., Coup d'œil Pig., p. 4, et Tabl., p. 5h, sp. 5. Musées de Paris, Britannique, de Berlin, etc. La plus petite espèce du genre, si semblable à Ph. calva, qu'il n’est pas étonnant qu’on les ait confondues l’une avec l’autre. Aussi avons-nous eru nécessaire de donner une fidèle représentation de la partie antérieure de cette dernière, quoiqu’on puisse la voir figurée en entier sur la planche 7 des Colombars de Temminck, _par madame Knip, planche dont le principal défaut est de montrer la queue trop verte. On aura cru sans doute qu’au contraire de ce qu'il advient, les bordures des rectrices s’étendaient sur ces pennes avec l’âge. MM. Jardine et Selby, ne pouvant reconnaître le Colombar chauve dans cette figure peu exacte (je ne l'aurais pas reconnu non plus sans l’aide de l’exemplaire type de Leyde), le reproduisirent, à la planche 81 de leurs Illustrations d'Ornithologie, sous le nom de F’inago australis. M. Jules Verreaux, trop expert dans la matière pour subir cette singulière transposition de nom, se crut au- torisé à le considérer comme espèce nouvelle sous le nom de Treron pytiriopsis ; mais ce qu'il y a de plus éton- nant, c’est qu'un ornithologiste de la valeur du docteur Hartlaub se soit laissé entraîner au point de le nommer aussi australis!.… Nous n’admettons pas qu’on puisse confondre la Ph. calva avec d’autres qu'avec la nudirostris (et l’une ou l’autre avec l'abyssinica, comme le craint Swainson!), eton la distinguera tout de suite même d'avec * cette dernière en faisant attention à sa taille plus forte, à ses épaules d’un violet plus clair et beaucoup plus étendu, et aux couvertures inférieures de sa queue, très prolongées et presque entièrement de couleur marron. Voici la description de l’exemplaire du Sénégal qui a servi de type à Temminck, et que lon conserve pré- cieusement dans le Musée des Pays-Bas : Tête, cou et dessous jaune verdâtre : haut du manteau, et toutes les rectrices en dessus, d’un gris tirant au verdâtre sur le bord des plumes; en dessous ces pennes de la queue sont noires aux deux premiers tiers, et blanc grisâtre au dernier : le dos jusqu'aux couvertures supérieures de la queue et aux scapulaires, et le milieu des couvertures de l’aile d’un vert sale; haut de l'aile d’un rouge pourpre pâle : rémiges et grandes couvertures noires à bords jaunes, très étroits sur les grandes pennes primaires : le bas-ventre est varié de jaune; les plumes des cuisses sont entièrement de cette couleur : les grandes couvertures inférieures de la queue d’un brun rougeâtre ; les petites, vertes, largement bordées de blanchâtre. Deux autres individus du Musée de Leyde y ont été envoyés par Pel, de la côte de Guinée. Ils ressemblent en tout point à l'individu type décrit ci-dessus : même taille, mêmes proportions des différentes parties, et mêmes teintes; seulement le vert de la tête, du cou et des parties inférieures tire un peu moins sur le jaunâtre. Mais revenons au sujet de cet article. La Phalacrotreron nudirostris mesure 24 centimètres; ses ailes sont longues de 16, sa queue de 7. Le bec, robuste et déprimé, a 2 centimètres, le tarse 25 millimètres. La couleur générale est d’un vert-olive grisâtre, qui passe au jaunâtre sur la tête, sur le cou et sur toutes les parties inférieures ; les petites plumes du front s'élèvent si brusquement de la base du bec, que l’on dirait que plusieurs d’entre elles ont été comme arrachées. Les flancs paraissent légèrement striés, ? et les plumes qui recou- vrent les cuisses tendent plus ou moins au jaune. ? Le haut du dos est légèrement cendré ; les épaules sont d’un violet vineux, mais sombre et restreint; les ailes noires, mais toutes leurs pennes, couvertures et rémiges, lisé— rées de jaune pâle ; les dernières des couvertures inférieures de la queue sont de couleur isabelle. La queue est gris plombé en dessus, d’un blanc argentin en dessous, mais noire dans sa moitié basilaire. Le bec est d’un rouge vif à la base : l'iris consiste en deux cercles d’égale largeur différemment colorés; l’interne est jaune, l’externe cramoisi : les pieds sont d’un jaune de soufre. On la trouve, dans le mois de juillet, à Cape-Coast-Castle, où elle se nourrit des différentes espèces de baies molles qui abondent dans ces parages, et où cependant elle ne paraît pas très commune. a LV SEE & HAANONON HA er ose #u 1 L ,vs10) Fr AATTEUR x < à 3 û At a AATEOMAUR ‘à L x F ù T 3 x 1 Ne M, X1 5h se à.q8 4 4 dou a) él EHTeORIAbH Porté l & 248 Wa .q AT js 4 ù es ve P: L 2 Pi à d 4 #4 l 4 dl tu 1 4 ‘ *. + ; | Es Ga Êt BtEE) no? Te VYIH0Q yb 6066 és GS : re 1 -f H19 ü Ï 46 BOT: ne ; 610 4 € Æ { E AT + RLBGNOT 2904) PH F9, a ï e À ji ad af ane où, Us de “ ï RO A Pa QT - , ( fe sutiquezo t ob shui énne alé ue oh soft 2 goe SFpoio ‘ gui 150 #li04 ve Ho di su is LS fi up UE fl L2 LUE men 1 5 È - - " LL 0 ñ se 2 * Fe. ï 5 Ë Grp. 412 CE HA EN SANTE STE sis î : «oi 1.298 19 00,06 ÿ Li sl ie Let SD Las un org 20h ee Aer: NE Et FUN. [STY, PET YU ST ONE PR CRETE NE LE PHALACROTRE a. Phalacro P.Bertrand Editeur RON NUDIROSTRIS, reron CalVa, 8» ex Zèmm Bp. ex Sw. Imp Lemercier , ex PTILOPUS MARLÆ, Be. x Hour. LE PTILOPE DE MARIE. PI. XXVI. Pi. flavo-subolivascens ; sincipite vix flavo circumscriplo, tectricibusque caudæ inferioribus roseo-purpureis ; nucha cerviceque albo-flavidis; fascia interscapulart in humeris protracta purpurea; subtus albo-flavescens, pectore roseo plumarum apicibus albis, postice cinnamomeo-aurantiaco plumis roseo-fasciatis : remigibus coracinis, apice et margine externo aureo-viridibus; tertiariis apice viridibus; tectricibus flavo-olivascente marginatis : cauda griseo-lactea. Juv. intense viridis; remigibus rectricibusque rufo-cupreo micantibus; subtus griseo-virescens ; sincipite im- marginato et tectricibus caudæ inferioribus tantum roseo-purpureis ; nucha cerviceque concoloribus et lunula dor- sali nulla; plumarum pectoralium apicibus albis, sed in fundo viride nec roseo; macula pectorali restricta, magis violacea. CoLUMBA KURGKURU suPERBA fœm., Hombr. et Jacq., Ann. Sc. Nat, 2° sér., XVI, 1841, p. 316. Priconorus…...? Gray, Gen. Birds, III, App., p. 23. Prionorus Mar1æ, Hombr. et Jacq., Voy. au Pôle sud, Atlas Ois., 1. 29, f. 2. Priciorus PErousir, Peale, Zoo!. Unit. St. explor. Exped., VI, p. 195, €. 54.—Hartl., Archiv. fur Naturgesch., 1852, p.115 PriLonopus rAsGrATUS ? Gray, List of Birds British Mus., 1856, p. h, sp. 7, nec Peale. PriLonopus samognsis, Verr., Mss., test. O. des Murs et Pucherano. Kuruxuru samognsis, O. des Murs et F1. Prév., Oës. de l'Expéd. de la Vénus, p. 247. Prinicopus MariæÆ, Pucheran, Mamm. et Ois., Voy. Astr. et Zélée, NX, p. 115, sp. 78. Pricopus Mar1æ, Bp., Consp., IL, p. 22, sp. 10. — Id., Compt. rend. Acad. Sc., XXXIX, 1854, p. 877. — Id., Coup d'œil Pig., p. 9, sp. 10, et Tabl., p. 54, sp. 49. Trycon (Prizinorus) Martæ, Reich., Sysf. Av., p. 26, t. 240, F. 2586. Prionopus Mariæ, Gray, List of Birds of the British Mus., 1856, part. IV, p. 4, sp. 6. CoLoMBE KURUKURU DE ViNCENDON, Hombr. et Jacq. Ann., loc. cit. Musées de Paris, Britannique, adult. Collection la Fresnaye, à Falaise, adult. et juv. inédit. Cette délicieuse Colombe, la plus belle des Prinorss, et, par conséquent. de l'Ordre entier des Pigeons, serait digne, sous tous les rapports, de porter le nom de ma fille chérie, modèle de perfection en tout genre. (On pardonnera à son père d’être ici l'écho du sentiment général!) Mais quoi qu’on ait pu croire à cet égard, ce m'est pas en son honneur qu'elle a été nommée Mari, ni pour faire hommage à une célèbre princesse d'Orléans. comme voudraient le proclamer de généreuses sympathies pour d’illustres infortunes; mais bien en honneur de la digne mère du docteur Hombron. Ce Ptilope, assez répandu dans une certaine partie de l'Océanie, se trouve aux îles Viti, à Balaou, et se voit fréquemment à l’île de Samoa, où on le nomme Ménioumé. Les exemplaires du Muséum britannique pro- viennent des îles des Navigateurs, d’où ils ont été rapportés par le révérend J.-B. Stair. C’est elle que, malheu- reusement trop tard, M. Titien Peale a voulu.dédier à notre intrépide et mfortuné la Pérouse. C’est, du reste, aux savants chirurgiens de la Zélée que la science est redevable des premières description et figure de ce Pigeon. Les beaux exemplaires du Muséum ont été rapportés par l’infatigable Jules Verreaux, qui aurait pu être mieux récompensé de ses peines et de ses nombreuses découvertes ; et c’est aux missionnaires catholiques, généralement beaucoup moins dévoués à la science que les protestants, que M. de la Fresnaye doit les siens. Sa longueur totale est de 20 centimètres; l'aile en mesure 13, la queue 7; le bec a 14 millimètres, le tarse 25. Le bec et les pieds sont d’un gris verdâtre; l'iris est blanc, entouré d’un cercle rouge pâle. L'oiseau est d’un jaune légèrement glacé d’olivâtre; le sinciput entouré d’une ligne jaune à peine sensible, et les cou vertures inférieures de la queue sont d’un rose pourpre. La nuque et le haut du cou sont d’un blanc légèrement soufré ; une élégante bande d’un rose pourpre traverse le haut du dos et se prolonge sur les épaules en forme de croissant. Les parties inférieures sont d’un blanc jaunâtre ; la poitrine est couleur de rose, avec les petites pointes bifurquées des plumes, si remarquables dans ce groupe, blanches; plus bas, elle parait d’un isabelle orangé, chaque plume étant rayée de couleur rose: les rémiges sont d’un noir de corbeau, brillant, d’un vert doré à la pointe et sur le bord extérieur ; les tertiaires sont largement vertes à lextrémité; les couvertures des ailes sont bordées de jaune olivâtre: les rectrices, dans l’oiseau complétement adulte, sont entièrement d’un joli gris lacté. La bande verte, décrite par tous les auteurs comme terminant la queue, ou du moins en partie les pennes extérieures, n’est qu'un vestige du jeune âge. I n’y a, comme à l'ordinaire, aucune différence dans les sexes ; mais plusieurs mues doivent avoir lieu avant que cette jolie espèce prenne son plumage si clair et si remarquable. À une période déjà assez avancée de son existence, elle ressemble beaucoup plus à ses congénères. Il n’était pas facile de la deviner dans l’état sui- vant, parmi les trésors enfouis à la Fresnaye, où je l'ai en quelque sorte découverte avec la jeune Chrysæna luteovirens, etc. Il est d'autant plus essentiel de la décrire, qu'il est plus que probable qu’elle serait présentée comme espèce nouvelle, et des plus éclatantes même, par la plupart des ornithologistes qui la rencontreraient en cet état non connu. Ses parties supérieures sont uniformément vertes (et même d’un vert assez foncé et intense), les grandes pennes des ailes et de la queue offrant de forts reflets d’un cuivreux rougeâtre. Les parties inférieures sont d’un cendré verdâtre ; le sinciput, sans aucune trace de bordure jaune, et le sous-queue seulement, sont d’un rose pourpre, et, chose singulière, tout aussi brillant que chez l’adulte ; la nuque et le haut du cou étant de la même couleur que le dos, entièrement dépourvu dela riche bandoulière ; les petites pointes blanches des plumes de la poitrine, si singulièrement conformées, ressortent comme dans l'adulte, mais sur un fond vert (et non rose) ; la tache pectorale enfin est restreinte, mais d’un violet plus pur que dans l'adulte. Et puisque j'ai parlé de la jeune Chrysæna luteovirens, que je figurerai à double titre dans cette Icono- graphie, disons dès à présent qu’elle est identique avec la prétendue Colombe de Félicie (Pt. Feliciæ, Pucheran) du F’oyage au Pôle sud, t. 12, fig. 1, tout comme Columba virens, Less. (pectoralis, Wagl.), du Voyage de la Coquille, t. 42, fig. 2, n’est que le jeune de Jotreron viridis; et Pt. Bathilda, Bp., celui de Lamprotreron porphyrea. Ainsi s’évanouit, à ma grande satisfaction, le genre provisoire OMEOTRERON, que je n'avais établi que pour la réception de ces trois Ptilopiens avant que la nature les eût ornés des brillantes couleurs qu’elle ne leur accorde qu'avec l’âge. a P Bertrand Editeur PTILOPUS MARIE, 8 «x Homb a. adult D: juvems x 1 = Imp.Lemercier, Paris COLUMBA RUPESTRIS, Be. sx Par LE BISET DE DAOURIE. PI. LXXV. Cor. pallio dilute griseo-plumbeo; cervice splendide aureo-smaragdina; pectore amethystino; fasciolis alarum binis brevibus macula nigra connexis ; fascia caudali latissima, candida, uti et pogonio externo rectricis utrinque extime. COLUMBA OENAS, var. y rupestris. Zona rectricum transversa, uropygioque albis, Pallas, Zoogr. Ross. As., I, p. 560, t. 35. CoLumBa RUPESTRIS, Bp., Consp., Il, p. 48, sp. 4. — Id., Compt. rend. Acad. Sc., XXXIX, 1854, p. 1107. — Id., Coup d'œil Pig., p. 23, sp. 4, et Tabl., p. 56, sp. 134. — Gray, List of Birds of the British Mus., 1856, p. 29, sp. 14. Musées de Paris, Britannique. — Collection la Fresnaye, à Falaise. C’est au groupe qui contient ce Pigeon que nous avons restreint le nom de Columba, tandis que M. le profes- seur Reichenbach, qui l’applique à notre genre Palumbæna, nomme celui-ci Lithænas. Que la nature est admirable dans ses passages! Cette exclamation banale, nous ne pouvons la retenir à propos de cette belle espèce du nord de la Chine et de la Mandchourie, véritablement intermédiaire entre la C. leuconota des monts Himalaya d’une part, et la livia et l’intermedia de l’autre. Pallas, qui l’a considérée bien à tort comme une variété de l’œnas, l'avait rencontrée dans les localités mon- tueuses et rocailleuses de la Daourie et de la Songarie, où il la dit commune. C’est du nord de la Chine que pro- venaient le bel exemplaire acheté à M. Parzudaki par M. de la Fresnaye, quinous l’a généreusement prêté pour cet ouvrage, et ceux que M. de Montigny a rapportés au Muséum. Il ne faut pas la confondre avec la Col. rupicola, Pall., qui est une Tourterelle. Sa taille est plus forte que celle du Biset ordinaire. Longueur totale , 33 centimètres; ailes, 22; queue, 10; bec, 25 millimètres; tarse, 3 centimètres. Son manteau est d’un gris plombé assez clair; la tête d’un gris bleuâtre : le dessous du corps d’un plombé blanchâtre : la partie postérieure du cou reflète avec éclat l’or et les émeraudes; sa poitrine a la splendeur de l’améthyste. Le blanc du dos s'étend bien davantage que dans le Biset, mais les couvertures supérieures de la queue et la base des plumes sont d’un brun plombé: les ailes, blanches en dessous, plus longues que dans notre espèce, sont ornées de deux bandes transversales courtes et comme enchaïnées, par une tache noire, du côté du dos; les rémiges sont brunes, et les secondaires plus rousses que les primaires, dont la pointe et la baguette sont noirâtres. La queue, très-légèrement arrondie, est d’un gris sombre, noirâtre au bout des rectrices latérales; une large bande d’un blanc de neige, dans l'oiseau parfait, la traverse dans toute sa largeur, et ce blanc occupe aussi l’étendard extérieur de la première rectrice de chaque côté. Le bec est noir, on y remarque souvent des fongosités blanchâtres ; l'iris est rouge ; les pieds sont couleur de sang. POP Oudart aa P. Bertrand Editeur, RUPESTE JI NS) OL Ni e & . = y DES Bo EX l'a Imp.Lemercier Paris. À MONSIEUR MOQUIN-TANDON MEMBRE DE L'INSTITUT. Mon cHER CONFRÈRE, M. de Souancé vient d'entreprendre, avec la collaboration de M. Blanchard et la mienne, une Iconographie des Perroquets non encore figurés par les auteurs, accompagnée d’un Synopsis général de tous les Perroquets connus. Vous avez bien voulu rédiger l'introduction de cet important ouvrage, qui formera la suite et le complément des Iconographies de Levaillant et de M. Bourjot-Saint-Hilaire. Votre précieux concours, dont nous vous remercions bien cordialement, est une nouvelle marque de votre bonne amitié pour nous et de votre vif intérêt pour l’Ornithologie. Ce nouvel ouvrage m'a inspiré l’idée de composer un travail analogue pour les Pigeons. La belle Iconographie de madame Knip (mademoiselle Pauline de Courcelles), dont le texte a été rédigé d’abord par M. Temminck, et plus tard par M. Florent Prévost, se trouve aujourd’hui très incomplète, par suite des découvertes modernes ou récentes qui ont augmenté considérablement le nombre des Pigeons de nos musées. Nous avons parlé plusieurs fois, ensemble, de l'importance et de l'opportunité de cette publication. Vous m'avez fortement encouragé dans son entreprise. Permettez-moi de vous présenter, dans cette lettre, quelques considérations sur les caractères organiques et physiologiques particuliers à ces intéressants oiseaux, sur le nombre des espèces signalées par les divers auteurs, sur leur classification et sur leur distribution géographique, et de vous exposer brièvement quelques-unes des vues d’après lesquelles j'ai conçu mon ouvrage et les moyens qui se sont trouvés à ma disposition. C’est la meilleure manière de vous le dédier. Vous savez que les Pigeons se font distinguer par leur bec médiocre, comprimé, voûté, à pointe courbée au sommet (1), et garni à la base de la mandibule supérieure d’une peau molle plus ou moins renflée, dans laquelle sont percées les narines: celles-ci paraissent médianes et oblongues (2). Leurs pieds présentent trois doigts devant, entièrement divisés, et un doigt postérieur s’articulant au niveau des doigts antérieurs; ces pieds sont, le plus souvent, rouges. Les ailes varient en longueur ; la première rémige est généralement un peu plus courte que la seconde, qui se trouve la plus longue. Les Pigeons habitent les forêts et se perchent sur les plus grands arbres; quelques-uns se tiennent dans les buissons, quelques autres parmi les rochers. Ils se nourrissent de fruits et de graines. Certaines espèces exotiques mangent des Hélices et d’autres petits Mollusques. Les Pigeons vivent par couples, quoique plusieurs espèces se réunissent par bandes. Les deux époux restent unis toute la vie. Les poëtes ont chanté leur douceur, leur prétendue fidélité et leurs amours (3). Vous avez lu la page brillante écrite par M. Toussenel sur la galanterie des Pigeons et sur la tendresse des Pigeonnes. Ces oiseaux construisent leur nid sur des arbres élevés ou dans les crevasses des rochers, plus rarement au milieu des taillis. Ils font en général deux pontes, et dans chaque ponte deux œufs (geminipariens). Ces œufs sont un peu allongés et d’un blanc pur. Le mâle et la femelle couvent alternativement (h). Les petits naissent revêtus d’un léger duvet. Leur première nourriture consiste en une espèce de bouillie presque liquide, blanchâtre, sécrétée par le jabot, et comparée, dans ces derniers temps, au lait des Mammifères. La mère leur dégorge cet aliment dans le bec, en le saisissant avec le sien. Lorsque les petits sont plus forts, les parents leur distribuent des grains à demi-digérés (5). Ce n’est guère qu’au bout d’un mois qu’ils sont capables de pourvoir eux-mêmes à leur nourriture. C’est alors seulement qu’ils abandonnent leur nid. Parmi les Pigeons se trouvent des espèces qui émigrent chaque année, souvent par troupes, d’une contrée dans une autre. Ce phénomène, sans contredit un des plus remarquable dans l’histoire de ces oiseaux, s’accomplit (4) Rostrum rectum, versus apicem descendens. (Linn.) (2) Nares oblongæ, membrana molli tumida semitectæ. (Linn.) — Linné ajoute : Lingua integra. (3) Antequam coeant, primum osculantur. (Linn.) | (4) Mas et femina alternis vicibus incubant, alterque alteram compellit. (Linn..) (6) Intra ingluviem macerata grana in os pulli evomunt. (Linn.) avec une sorte de régularité. Audubon évalua un jour à plusieurs millions un vol de Pigcons voyageurs sur les rives de l'Ohio, qui éclipsaient les rayons du soleil dans l’espace de plusieurs milles carrés. Tout le monde sait que ces oiseaux volent avec une rapidité vraiment extraordinaire. Certaines espèces peuvent parcourir plus de 1000 kilomètres dans un jour. Linné, dans son Systema Naluræ (1), énumère 40 espèces de Pigeons qui se réduisent à 98, parce que 11 de ces espèces ne sont que des variétés domestiques d’une seule, et que les 2 à longue queue de l’Amérique septentrionale sont comptées chacune deux fois. Gmelin (2) a porté ce chiffre à 71, et distingué un grand nombre de variétés domestiques; mais il ne faut pas perdre de vue que cet auteur a donné au moins une dizaine d'espèces nominales. Latham (3) réunit 79 espèces; mais en comptant toutes celles de ses divers suppléments, on arrive au chiffre de 87. Comme Gmelin, il admet aussi plusieurs espèces nominales. À la fin de son Tableau élémentaire d'Ornithologie, Sébastien Girardin (1806, t. IT, p. 435) donne, dans un appendice, l'exposé des différentes races de Pigeons connues, soit exotiques, soit indigènes, dans un ordre alphabétique, avec un précis abrégé de leur histoire. L’auteur rassemble 95 espèces. Wagler, dans son excellente Monographie, décrit 113 espèces de Pigeons (4), plus 17 douteuses (a se non visæ) ; il en à ajouté plus tard quelques autres dans différents suppléments publiés dans l’Jsis. Selby, dans son élégante compilation, qui forme le cinquième volume du Naturalist's Library (Bibliothèque du naturaliste), ne fait pour ainsi dire qu’un choix de Pigeons qu’il figure au nombre de 30, en comptant les variétés et les espèces fabriquées (5). Temminck, dans son mémorable ouvrage sur les Pigeons et les Gallinacés (6), en compte 90, dont plusieurs espèces nominales et même falsifiées, c’est-à-dire composées de toutes pièces par des amateurs peu délicats ; et les figures de ses Planches coloriées (7), faisant suite aux Planches enluminées de Buffon (8) (qui en avaient donné 28, plus une variété domestique), nous en représentent AA. Dans le premier volume in-folio des Pigeons publié par madame Knip (9), on voit figurées 80 espèces (10 Colombars, 57 Colombes ou Tourterelles et 13 Colombi-Gallines). Dans le second volume de ce remarquable ouvrage (10), nous trouvons 60 autres espèces (dont 5 Colombars et une Colombi-Galline), rapportées, pour la plupart, des expéditions francaises autour du monde. Ces deux volumes forment donc un total de 140 espèces. Ce sont tous les Pigeons non représentés dans cet ouvrage que j’entreprends, aujourd’hui, de publier dans le même format, soit qu’ils n’aient jamais été figurés, comme le Trerolæma leclancheri, le Peristera monde- toura et l’Osculatia saphirina, soit qu’ils l’aient été ailleurs, comme le Ptlopus mariæ, le Phalacrotreron crassirostris et le Columba albitorques. Le nombre des Pigeons connus s'élevait, d’après mon Coup d'œil, à 288; d’après mon dernier recensement, publié dans les Comptes rendus de l’Académie, il atteint aujourd’hui le chiffre de 300. Il est impossible de ne pas être frappé du défaut de précisioh avec lequel a été traité, par les naturalistes, le groupe d’oiseaux si important que nous nous accordons tous à désigner sous le nom de PrGeons. Buffon, tout en considérant le Ramier comme spécifiquement distinct du Biset, réunit à ce dernier, à titre de simples variétés, les Ectopistes de l'Amérique septentrionale, les Zénaïdiens du Mexique, les Phapiens d'Asie et jusqu'aux TréRonies de lOcéanie. Il rapporte au Pigeon sauvage des espèces tout aussi éloignées du premier que du second type. Aïnsi les CocomBr-GaLuines de la Martinique et de la Guyane ne lui paraissent que de très légères variétés de notre Pigeon commun, tirant, dit-il, leur origine, suivant toute apparence, de nos Pigeons fuyards. Les Carpophagiens des grandes Indes ne sont, à ses yeux, que des variétés du Ramier ; et c’est à peine si le Ramiret d'Amérique, le Founingo, ce brillant Alectrénadien, le Calène et le Goura, types chacun d’une famille à part, ont pu trouver grâce devant lui. Ses vues sur la Tourterelle ne sont pas plus heureuses. Assurément, on conviendra qu’il était difficile de se tromper plus complétement, et quant au point de départ, et quant à l'application. Le naturaliste illustre qu’on n’a pas craint de surnommer l’Aristote moderne n’a pas mieux réussi sur ce terrain que celui auquel nul ne contestera le titre de Pline français. Sans tenir compte de la décision de (1) 1766. Holmiæ, page 279. (2) Syst. Nat. Rudolphipolis, 14788, p. 769. (3) Index Ornithologicus. Londini, 1790, p. 589. (4) Systema Avium. Stutigartiæ, 1827. (5) Edinburgh, W. H. Lizars, etc., 1835. (6) Hist. nat. gén. des PIGEONS et des GALLINAGÉS. Amsterdam, 1813-1815. (7) Nouveau recueil de planches coloriées d'Oiseaux, pour servir, etc. Paris, 1838. (8) Planches enluminées de Buffon. Paris, 4770. (9) Les Pigeons, par madame Knip, née Pauline de Gourcelles, le texte par L.-J. Temminck. Paris, 1808 à 4841. (10) Les Pigeons, par madame Knip, née Pauline de Courcelles, le texte par Florent Prévost. Paris, 1838 à 1843. Linné (1), en dépit des caractères physiologiques et des mœurs de ces oiseaux , il les a rangés violemment dans les Gazrinacés (2). Serait-ce parce que la manière dont les jeunes prennent la nourriture dégorgée par leurs parents ne lui aurait paru qu'une simple modification de celle des poussins, qui, dès leur éclosion, vont en courant la becqueter çà et là? Quoi qu’il en soit, Cuvier réunit tous ces prétendus Gallinacés en un seul genre, qu’il consent pourtant à diviser en trois ou quatre sections (3). Tous les Ornithologistes s'accordent aujourd’hui à regarder les Pigeons comme formant un Ordre séparé (4). Cet Ordre est plus voisin des Passereaux que des Gallinacés ; et soit qu’on déduise de l'articulation de tous les doigts au même niveau (Insessorss nec Grallatores), soit de la physiologie (AzLrrices vel Srrisræ nec Præcoces vel Autophagæ), les deux grandes divisions, ils appartiennent toujours à la première. L'opinion contraire de Cuvier, qui est aussi celle de Blumenbach, de Duméril, d'Illiger, de Girardin, de Vigors, de Swainson, de Blasius, de van der Hoven.…..…, pourrait s'appuyer, il est vrai, sur le fait incontestable, à savoir que les apophyses épineuses des vertèbres dorsales se réunissent, dans ce groupe, en une lame comprimée, comme chez les Gallinacés. Mais les raisons qui rapprochent les Pigeons des Passereauæ, indépendamment de celles qui ont été présentées par l'illustre naturaliste suédois, sont plus nombreuses et plus fortes : aussi Latham, Pallas, Ranzani, Gray, Toussenel.….…., n’ont pas hésité à reconnaître ce rapprochement. Je l'ai adopté moi-même dans plusieurs de mes ouvrages, et j'ai vu tout récemment, avec un vif plaisir, qu'il était pleinement confirmé par les belles et nombreuses dissections du professeur Jourdan, de Lyon, quoiqu’elles assignent un rang très inférieur à l’ordre des Pigeons, dans l'échelle des Oiseaux, graduée suivant le développement du système nerveux. Les Picrons sont donc et restent plus que jamais un de ces Orpres bien circonscrits, sans transition et sans passages, comme ceux des PErroquers où Préhenseurs, des Aurrucues ou Ratites, et des Ores ou Palmipèdes, et tout aussi compactes que certaines grandes familles de Passerraux, tels que les Oiseaux-Mouches où Trocnr- nes, les Martins-Pécheurs ou Aucéniwes, et les Pics ou vrais GRIMPEURS...…. De pareils groupes présentent les éléments des plus splendides Monographies, et on les étudie avec autant de fruit que de plaisir. Du reste, considérés comme Ordre, comme Famille ou seulement comme Genre, les Prérons ont toujours été nettement distingués des autres oiseaux, même par les observateurs les plus superficiels. Les gigantesques Gouras eux-mêmes, malgré leur grande huppe verticale, n’ont jamais été séparés du groupe; il en est de même de la Colombe passerine, qui est le pygmée des Picrons. Personne n’a eu l'idée de mettre le premier parmi les Gazuwacés, ni le second parmi les PASSEREAUX. Vous savez que j'ai divisé l’ordre des Picrons en cinq familles : les Didonculides, les Tréronides, les Colombides, les Calénides et les Gourides. Je conserve intacte cette classification, qui me paraît fondée sur les rapports les plus naturels. Ces familles présentent 12 sous-familles, distribuées de la manière ci-après : FAMILLES. SOUS-FAMILLES. PHALANGES. | 4° DIDONCULIDES. . . . . 4° Didonculiens. . . a. Didonculés. (D NMTTÉTONIENS. 2. b. Tréronés. ns 3° Ptilopiens … . . . : . PAPUIQRE 2° TRÉRONIDES. . + « » d. Chrysénés. h° Alectréniens. . . . . e. Alectrénés. 5° Carpophagiens. . f. Carpophagés. y 6° Lopholémiens . . . . g. Lopholémés. h. Palombés. To COlOMbIENS à Colombés. DICHONS RSR EEE à x ee Macroprsfés. SNTUTÉUTIENS. ue k. Turturés. 3° COLOMBIDES. . . + .« - [ 1. Starnénés. 9° Zénaïdiens. . . . . . m. Péristérés. n. Chamépéliés. 0. Zénaïdés. | | ( p. Phapés. MAO BA TDIENS RES q. Chalcophapés. | r. Géopéliés. HÉACATENIDES re AA ACQlÉN ENS. ON, s. Calénés. DMROURIDES ER LIMGOUTIENS | t. Gourinés. La première famille n’a qu’une espèce et fournit à elle seule la Tribu des PLgiones, qui relie en quelque sorte (4) Columbas ad Passeres nec ad Gallinas pertinere, docet monogamia, osculatio, incubatus alternus, nutritio pulli, ova pauca, nidifi- catio, locus in altis (Linn.). — M. Toussenel a commenté celte phrase, avec cette verve d'esprit que tout le monde lui connaît. (2) Il les place, dans sa série animale, à la fin des Gallinacés, après les Tinamous. Ils se trouvent par conséquent entre ces derniers oiseaux et les ÉcrHAssIERS. Dans son Tableau élémentaire, il les avait mis en tête des GALLINAGÉS, avant les Tétras ; ils étaient alors entre ceux-ci et les GRIMPEURS. Cette place était sans doute moins mauvaise. (8) Comptes rendus, t. XXXIX (1854), p. 869, 1072 et 1109, ett. XL (1855), p. 15, 96 et 205. (4) Brisson est le créateur de cet Ordre définitivement adopté par Latham ; Latreille réunit les Pigeons, dont il fait une famille (Colombins), aux Disodes et aux Alectrides de Vieillot, et désigne cet Ordre sous le nom de PASSERIGALLES (Fam. nat. du Règne animal, 1895, p. 80) ; Mac Gillivray (Hist. Brit. Birds, 1837, L, p. 249) leur donne celui de Gemitores. les, vrais Pigeons (Gares) à l'ordre des Ixepres; la seconde en offre 110, la troisième 174, la quatrième une seule, et la cinquième 2. Dans mon Coup d'œil sur l'Ordre des Pigeons publié il y a deux ans (1), j'ai donné un tableau géographique de toutes les espèces. Il résulte principalement de ce tableau : Que la sous-famille des Colombiens est la seule qui ait des espèces dans les cinq parties du monde ; Que l'Amérique ne nourrit que des Colombiens et des Zénaïdiens, ces derniers lui appartenant exclusivement ; Que l'Afrique, riche surtout en Turturiens, n’a en outre que des Colombiens, quelques Tréroniens, et peut se vanter, grâce à ses îles, d’être la patrie exclusive des A lectréniens ; Que l'Asie, avec un nombre peu supérieur d'espèces, en possède de plus variées, puisqu'elle compte dans son sein des T'réroniens, des Carpophagiens, des Colombiens, des Turturiens et jusqu’à des Phapiens ; Que l’Océanie, qui possède à elle seule la moitié des espèces connues de Préxons, peut, à double titre, être considérée comme le centre et la patrie par excellence de ces oiseaux. En effet, outre qu’elle est aussi riche à elle seule que toutes les autres parties du monde ensemble, elle nourrit des espèces appartenant à chacune des einq familles; et trois d’entre elles lui appartiennent en propre. Des douze sous-familles dans lesquelles j'ai réparti les Pigeons, cinq sont sa propriété exclusive, et il n’y en a que deux qui lui manquent, les Alectréniens et les Zénaïdiens. Encore, pour peu qu’il convint à nos géographes d'élargir ses confins, elle retrouverait les premiers aux Séchelles et les seconds aux Gallapagos. Après l'Océanie, c’est incontestablement l'Amérique qui compte le plus d'espèces, car elle possède presque la moitié de celles qui restent en dehors de cette cinquième partie du monde. Toutefois ses espèces sont très peu variées, comme vous l’avez vu quant aux sous-familles. L’Asie et l'Afrique, si l’on considère que quelques espèces d'Europe, que j'ai comptées comme asiatiques, se rencontrent aussi en Afrique, se partagent en portions presque égales le quart environ des espèces qui restent. L'avantage du nombre, surtout quant aux sous-familles, se trouve du côté de l'Asie, qui, cependant, n’en a aucune en propre. Je n’ai pas ici à m'occuper des sept espèces qui habitent cet appendice du continent asiatique que l’on appelle Europe, ou qui le visitent accidentellement, car elles feraient double emploi. Une des trois Tourterelles nous vient dans le nord, très accidentellement de l'Asie; une autre plus fréquemment dans le midi, de l'Afrique ; et quant à la T'ourterelle commune et aux quatre Colombiens, qui vivent également dans les trois parties de l’ancien monde, je les ai attribués, pour ne pas faire double emploi, à l’Asie, quoiqu’ils se retrouvent également en Afrique, qui, en les comptant, possède trente-huit espèces. Ce sont au reste, à l'exception de quelques Turru- RIENS, qui appartiennent à la fois à l’Asie et à l'Océanie, les seuls Pigeons qui soient communs à plusieurs parties du monde. Je n’admets pas, comme Européen, le Pigeon passager d'Amérique, bien qu'il se soit multiplié dans plusieurs parties des Iles Britanniques, par suite de quelques couples qui y ont été mis en liberté (2). J'ai trouvé les éléments de cette Iconographie, d’abord dans ma propre collection et dans celle du Muséum d'histoire naturelle de Paris, secondement dans les Musées de Leyde, de Berlin, Britannique, ete. Ainsi que M. de Souancé se propose de le faire pour les Perroquers, j'accompagnerai mon Iconographie d’un Synopsis général de tous les Picrons connus; dans ce Synopsis, je rassemblerai en un corps d'ouvrage tout ce que l’on sait sur les 300 espèces que possède la science. J'ai déjà passé en revue presque toutes ces espèces dans mon Coup d’œil sur l'Ordre des Pigeons. Vous connaissez ce travail. Tels sont, mon cher confrère, les motifs qui m'ont dirigé dans la composition de cet ouvrage, le but que je désire atteindre et les matériaux dont j'ai pu disposer. Je recommande mon entreprise à l’indulgence des Ornithologistes. Je voudrais compter sur leur approbation comme je compte sur la vôtre. Agréez l'assurance de la profonde estime et de la sincère amitié de votre affectionné CHARLES-LUCIEN BONAPARTE. (1) Comptes rendus, t. XL (1855), p. 212. (2) Comptes rendus, t. XL (1855), p. 213 et 214. SPHENOCERCUS APICAUDUS, Gr.» Honcs. LE COLOMBAR PHASIANELLE. Pi. IV. SPHENOCERCUS viridis, subtus et caudam versus flavicans ; pileo pectoreque adulti rufescentibus : alis bifasciatis ob margines albo-flavidos tectricum majorum; remigibus primariis nigricantibus : cauda cana, fascia mediana nigricante, obsoleta in rectricibus mediis basi flavicantibus, valde elongatis, apicibus magis angustas. ViNaGo sPHENURA, Hodgs., Journ. As. Soc., XIV, p. 854, nec Vig.— Id., J. Gr., Zool. Misc., p. 85. TRERON APiCAUDA, Gray, List of Gall. Brit. Mus., 1846, p. k — Id, Hodgs. Cat. Mamm. and Birds Nepal and Thibet Brit. Mus., 1846, p. 1921. — Id., Ann. Nat. Hist., 1846, p. 50. SPHENOCERCUS APICAUDUS, Blyth, Cat. Calc. Mus., p. 230, sp. 1392. — Bp., Consp., I, p. 8, sp. 2. — Id., Coup d'œil Pig., D HP SD 0; SrnENocERCus oxyuruS, Licht., Nom. Mus. Berol., p. 82, nec Auct. SPHENURUS PHASIANELLUS, Licht., Nom. Mus., Berol., p. 82. — Bp., Add. et Corr., in Compt. rend. Acad. Sc., 1856, XLVI, p- 12° PoINTED-TAILED PIGEON, Gray, loc. cit. Musées Britannique et de Berlin. La double bande jaune pâle qui traverse les ailes sert à distinguer au premier coup d'œil ce Sphénocerque du continent indien de son analogue de la Malaisie, C. oœyura, Reinwardt (semiorquata, Sw.), figuré par madame Knip à la planche XXX de son second volume, sous le nom de Colombar à queue pointue. Il vit dans les monts Himalaya, mais seulement dans leurs parties méridionale et orientale, au Népaul, dans l’Assam et dans le Darjiling. Le Musée Britannique en possède de beaux exemplaires; et je crois aujourd’hui que le Sphen. phasianellus du Musée de Berlin n’en diffère pas. Sa couleur générale est un vert clair qui, sur la tête, le croupion et les parties inférieures, tire au jaunâtre : la poitrine est légèrement teinte de couleur orange; les couvertures du dessous de la queue sont d’un châtain clair, les extérieures même presque blanchâtres. Les ailes, longues de 16 centimètres, sont noirâtres, cette couleur dominant surtout sur les rémiges, où elle est plus foncée, se montrent fortement bifasciées, à cause des bordures jaunâtres de leurs grandes couvertures. La queue est d’un gris de plomb, traversée, près de l'origine, par une large bande noire; les deux rectrices du milieu, très prolongées au delà des autres, dépassant les suivantes de 8 centimètres, en ont 20 de longueur totale; elles se rétrécissent considérablement vers la pointe, à 3 centimètres de leur extrémité, et sont d’un jaune verdâtre à la base. Le bec est bleu verdâtre et les pattes sont rouges. Le nom spécifique sphenura a été donné en origme par Vigors, en 1831, à l’espèce figurée par Gould dans sa Centurie d'Oiseaux des monts Himalaya : Hodgson, en 1846, lappliqua à celle-ci, tandis que Temminck s’en est servi pour l'espèce de Sumatra, qu’il croyait la même et qui a reçu plus tard le nom de korthalsi. Tous ces oiseaux, à chant remarquablement mélodieux, préfèrent le séjour des montagnes. Contrairement à ce qui s’observe dans les cinq Phalacrotreron, le Vinago, le Butreron et les quatre vrais Treron, qu’on pourrait peut-être dénommer plus particulièrement Tréronés, et comme dans les trois Crocopes et les sept Osmotreron, les Sphénocerques (types en ce cas de la phalange des Sphénocercés, et que nous avons appelés dans nos Lettres, avant que la nomenclature fût fixée, Sphenæna et Sphenotreron) ont le bec mé- diocre et corné seulement à la pointe, et les orbites peu dénudées. La plante de leurs pieds est étroite, ne se dilatant pas comme dans les autres Colombars. Leurs ailes sont moins arrondies, et la troisième penne n'offre pas la caractéristique échancrure aussi profonde que dans le reste des espèces de la sous-famille. Mais ce qui les distingue à première vue, c’est leur queue cunéiforme, à rectrices rétrécies vers le bout, les deux du milieu se prolongeant plus ou moins au delà des autres, soit en guise de brins, comme dans les SpA. cantillans et korthalsi; soit en pointe lancéolée, comme dans le Sph. oxyurus et dans l’apicaudus, objet de cet article; soit tout uniment, comme dans Sphenocercus sieboldi, qui marque en cela le passage avec Butreron, malgré son bec si menu. Cette cinquième et dernière espèce de Sphenocercus, à queue beaucoup moins prolongée, et si heureusement désignée en anglais sous le nom de Colombar aux pattes blanches, la plus grande et propre au Japon, est en effet dédiée à Siebold. On en trouve la figure dans l'ouvrage de madame Knip (IE, t. 40), outre celle des PI. col. 549, qui représente le mâle à l’âge moyen, et celles de la Faune du Japon, qui nous offrent les deux sexes adultes. SPHENOCERCUS CANTILLANS, Be. sx BLyru. LE COLOMBAR SPHÉNURE. DEV: Su. obscure viridis ; subtus cum capite colloque sulphureo-virescens ; sincipite pectoreque subaurantiis; abdomine albicante ; cervice plumbea; interscapilio vix et restricte, humeris latissime et intense, castaneis ; scapularibus, tectricibus alarum, remigibusque tertiariis viridibus; tectricibus majoribus tantum flavido limbatis ; tectricibus caudæ inferioribus elongatis flavo-cinnamomeis, lateralibus flavo-albis viridi centratis; cauda viridi, rectricibus lateralibus fuscescentibus, omnibus subtus ex toto argenteo-cinereis. Juv. pileo concolore ; pectore minine aurantio; tectricibus caudæ inferioribus omnibus albidis viridi-maculatis ; fascia caudali subterminali rectricum lateralium magis explicata. Vinaco sPHENURA, Vig., Proceed. Zool. Soc. Lond., 1831, p. 173.— Gould, Cent. Himal. Birds, t. 57. — Reich., Syst. Av., PAS MS EE ViNAGO CanTILLANS, Blyth, Journ. As. Soc. Beng., XI, p. 166.— Id., Drafts for a Faun. Ind., in Journ. As. Soc., XIT, p. 106, Ann. Nat. Hist., XIX, p. 49. SPHENOCERCUS CANTILLANS, Blyth, C'af. Cale. Mus., p. 230, sp. 1391. PriLonopus macronoTus, Hodgs., Gray, Zoo/. Misc., p. 85. PTILONOPUS TURTUROIDES, Hodgs., Gray, Zoo. Misc., p. 85. TRERON sPHENURA, Gray, Cat. Mamm. and Birds of Nepal Hodgs., 1846, p. 121. — Id., Zist of Birds Brit. Mus., IV, 1856, p. 15, sp. 18.— Blyth, Ann. Nat. Hist., XIX, p. 48. TRERON CANTILLANS, Blyth, Cat. Birds, p. 230. SPHENOCERCUS SPHENURUS, Bp., Consp., IT, p. 8, sp. 3. SPHENOCERCUS CANTILLANS, Bp., Comptes rendus Acad. Sc., Coup d'œil Pig., p. 5 et hh, sp. 10. WEDGE-TAILED PIGEON, Gray, loc. cit. Musée Britannique. + Ce que le Sphenocercus apicaudus de la planche précédente est au Sphenocercus oxyurus, cette espèce l’est au Sphenocercus korthalsi, Bp. ex Müll., de la Malaisie, qu’il remplace également sur le continent indien, et qui, comme lui, est figuré par madame Knip (IE, t. 49), mais malheureusement sous son nom. C’est évi- demment à notre espèce que le nom spécifique de sphenura appartiendrait légitimement; mais devenu générique, ou du moins trop semblable à Sphenocercus, qui a dû lui être substitué, il est peut-être mieux d'y renoncer et pour lune et pour l’autre. L'espèce de Sumatra est destinée (avec d’autres animaux rares et précieux) à perpétuer le nom d’un de nos amis les plus chers et les plus dévoués, d’un philosophe botaniste estimé pour son savoir, autant que pour son caractère et sa fermeté. Ce nom imposé par un de ses plus zélés collaborateurs, le docte Salomon Müller, nous sommes fier de le propager, surtout en ce moment où, cimenté par l’amitié, un nouveau lien promet à notre philanthrope une automne heureuse et tranquille. La longueur de notre oiseau est de 37 centimètres; les ailes en mesurent 19, la queue en a 14. Le bec a 25 millimètres et les tarses 24. Il est d’un vert foncé; le devant du cou et le dessous du corps se montrent fortement lavés de jaune soufré, le sinciput et la poitrine ont une légère teinte orange; le ventre est blanchâtre, le dessus du cou plombé; le haut du dos est coloré de châtain, mais cette teinte est légère et peu étendue; sur les épaules, au contraire, elle se renforce et s'étale : les pennes scapulaires, les couvertures des ailes et les rémiges tertiaires sont vertes, les grandes couvertures seules étant bordées de jaune et les rémiges primaires lisérées de blanchâtre : les couvertures infé- rieures de la queue, allongées, sont d’un jaune isabelle; les latérales, d’un blanc jaunâtre, sont vertes le long du centre : la queue parait verte, quoique les pennes latérales soient brunes; toutes les rectrices sont infé- rieurement d’un gris argenté. Le bec et la peau, nue autour des yeux, sont d’un bleu terne et livide ; l'iris est cramoisi, à cercle bleuâtre ; les pieds sont d’un rouge de carmin. La femelle et surtout le jeune ont le sommet de la tête entièrement unicolore, la poitrine sans aucune trace de couleur orange : toutes les couvertures inférieures de la queue, même les centrales, variées de vert ; le brun des pennes latérales de la queue prend, chez eux, l’aspect d’une bande subterminale. Blyth nous parle d’une race particulière aux régions occidentales de la grande chaîne des Himalaya. Le fait est que tous les exemplaires que nous avons examinés venant de cette localité paraissaient plus grisâtres, surtout en dessous, où le vert n’était qu’indiqué : le front et la gorge se trouvaient blanchâtres; le sommet de la tête, au contraire, tendait, comme la poitrine, au roussâtre ; le châtain du dos était plus intense et mieux limité : les couvertures des ailes, enfin, plus largement bordées de jaunâtre. Grandement appréciées comme oiseaux de cage, l’une et l’autre de ces races sont fort recherchées à Calcutta, à cause de leur chant excessivement mélodieux, quoique un peu monotone, mais qui peut se moduler en quelque sorte comme la voix humaine. a+ Ti LV re ee RES eee Le PE pou CES Ci ” br ie à IT à & TRERON CURVIROSTRA, Vieux. LE COLOMBAR A BEC COURBÉ. PIE Var, TReroN vtridi-olivacea; subtus flavo-viridis; pileo genisque plumbeis; sincipite pallidiore; interscapilio tectricibusque alarum late purpureo-castaneis; ventre viridi, plumis apice albis; crisso albo, tectricibus caudeæ inferioribus castaneis : alis nigris, tectricibus majoribus remigibusque secundaris flavo marginatis : cauda rectricibus mediis flavo-viridibus, lateralibus omnibus griseis, fascia subterminali, nigricante ; subtus nigra, apice cana: rostro flavo, basi hinc inde cyanescente. Juv. pallio viridi concolore ; tectricibus caudæ inferioribus albo-cinnamomeis viridi fascriatis. Cocumsa curvirostrA, Gm., Syst. Nat., 1, p. 778, sp. 45. — Lath., /nd. Ornith., p. 600, sp. 25. — Bonnat., Zncycl. Méth., p. 241, sp. 31,t. 78, f. 4. CoLumBa ARoMATICA, Knip, Pig., 1, p. 27, t. 5, icon mala. — Blyth, Drafts, ete., in Ann. and Mag. Nat. Hist., 1847, XIX, p. 48. CoLumBA AROMATICA et var. a curvirostra, Temm., Pig. et Gall., 1, p. 50 et 57, et Znd., p. Ali. TRERON GRISEICAUDA, Gray, Brit. Mus., 1854. — Id., List of Birds in Coll. British Mus., 1856, IV, Columb., p. 10, sp. 2, a. from M. Argents Collect. TreroN curviRosTRA, Vieill., Anal., 1816, p. 49. — Bp., Consp., IT, p. 10, sp. 2. TRERON AROMATICA, Bp., Consp., Il, p. 10, sp. 3. — Reich., Sysé. Av., 1. 241, f. 1336. GREY-TAILED PIGEON, Gray, loc. cit. Hoox&p-BiLeD PiGEoN, Lath., Syn., IV, p. 632, sp. 23, t. 59. — Id., Gen. Hist., VIE, p. 81, & 118. Musées de Paris et Britannique. Quoique dûment convaincu que ce Colombar soit celui que Temminck a fait représenter par madame Knip sur sa planche V comme le type de Columba aromatica, nous n’hésitons pas (par une exception que personne ne pensera à nous reprocher) à en reproduire ici la figure. Nous nous le devons à nous-même, ne fût-ce qu’à cause de l'erreur dans laquelle nous nous sommes laissé entraîner en la considérant comme la véritable aromatica. La nudité de l'orbite tout à fait négligée par Temminck, quoique plus étendue que dans les autres espèces, le bec noir et non jaune, l'absence de châtain sous la queue, en même temps que le manque de bande noire aux pennes latérales de cette dernière, si évident dans cette figure, prouvent que notre savant devancier avait au moins confondu les deux véritables Trerow, dont Gray a fait depuis ses Tr. aæillaris et griseicauda, et que nous rapportons maintenant avec assurance aux Col. aromaltica et curvirostra de Gmelin et de Latham. Nous sommes plus loin que jamais d'admettre pour cela la {annensis, qui, abstraction faite du Ptilopien avec lequel elle est confondue, pourrait bien n’être que le Tr. psittacea. Il n’y aurait pas lieu d’en douter si l’on pouvait se persuader que, par une erreur semblable à celle commise par Virey dans le Buffon Sonini, à propos de notre C. curvirostra, les prétendues taches blanches des petites couvertures des aïles n’existaient que sur celles de la queue. Il est clair, en lisant l’article de l’ornithologiste hollandais, où il se révolte si justement contre les rêves de ses prédécesseurs, qu’il confondait les deux espèces curvirostra et aromatica. Et cette erreur, qui est encore plus apparente dans son Index, n’est qu'une peccadille pour celui qui figurait comme simple variété de ce même Treron aromatica, un OsmorreroN aussi distinct par ses formes et par ses couleurs que celui qu'il nommait Col. aromatica var. d. sur la planche VI. Disons toutefois, pour être juste envers cet ami, qu'il l’a appelé cinnamomea depuis, dans le texte de ses Planches coloriées; c’est l'Osmotreron fulvicollis de mon Conspectus, d’après le Systema Avium de 1827 de Wagler, qui cependant, dans l’Zsis 1829, à cru devoir reprendre le nom manuscrit ferruginea de Forster. Le Colombar à bec courbé mesure 25 centimètres en longueur ; ses ailes en ont 15 et sa queue 8. Son bec, à la vérité sensiblement plus crochu que dans ses congénères, et même dans n'importe quel autre Tréronien, a 24 millimètres; son tarse en mesure 25. é Sa couleur est d’un vert olive plus ou moins teint de jaune, et tout à fait vert jaunâtre en dessous : le sommet de la tête et les joues sont d’un cendré de plomb foncé, le sinciput plus pâle : le haut du dos et les couvertures des ailes sont d’un châtain pourpre, mais terne, qui s'étend considérablement sur les épaules, plutôt brunes que vertes : la poitrine est légèrement teintée de fauve; le crissum vert, à plumes terminées de blanc ; le sous-queue proprement dit est blanchâtre, mais les couvertures inférieures, assez courtes, sont d’un châtain plus ou moins intense. Les ailes sont noires, avec les grandes couvertures et les rémiges secondaires bordées NE br de jaune; les tertiaires sont brunes, lavées de verdâtre ; la queue et les rectrices du milieu d’un vert jaunâtre, les latérales d’un gris pur, avec tout au plus une légère trace de la bande noire, si remarquable dans les espèces voisines; en dessous elle est noire, gris argenté à l’extrémité. Le bec est jaune, verdâtre de chaque côté à la base, et à cire d’un plombé bleuâtre ; l'iris, rougeâtre, a le cercle intérieur noir bleu ; les pieds sont d’un beau rouge. La femelle et le jeune mâle ont le manteau du même vert que le reste du plumage, c’est-à-dire plus sombre que dans l’adulte, et sans aucune trace de châtain: les couvertures inférieures de la queue sont rayées de vert sur un fond blanchâtre légèrement lavé de couleur isabelle, et qui rappelle à peine le châtain de l’oiseau parfait. Ce Tréron vit dans toute la Malaisie, mais surtout dans les îles de Java et de Bornéo. Oudart dal P Bertrand, Editeur TRERON CURVIROSTRA, Ye ex Gm Imp Lemiercier Paris 6 LME i « LE NSRIERE VE TRERON AROMATICA, Be. « Gm. LE COLOMBAR AROMATIQUE. PI. VIT. Tr. major; flavo-viridis ; sincipite dilute griseo; dorso atro-castaneo, alarum margine anteriore, et scapularibus remigibusque secundartis flavo marginatis, nigris; lateribus plumbeïs ; crisso flavo viridique vario; tectricibus caudæ inferioribus albis flavo limbatis : cauda flavo-viridi, rectricibus lateralhibus fascia nigra, apice el pogonio externo extimæ griseis ; subtus nigra apice cana ; rostro obscure plumbeo, apice palhdiore; pedibus fusco-rubris. CoLuMBA AROMATICA, Gm., Syst. Nat., I, p. 778, sp. 47.— Lath., Znd. Ornith., p. 599, sp. 23. — Bonnat., Encycl. Méth., p. 242, sp. 32, t. 78, Î. 3.— Wagl., Syst. Av., 1827, Columb., sp. 7. VinaGo AROMATICA, Cuvier, Æègne anim., 1817, I, p. 457. TRERON AROMATICA, Gray, List of Gen. of Birds, 18h10, p. 56. — Id., List of Birds British Mus., 1856, p. 10, sp. 1. ToriA AROMATICA, Blyth, Cat. of Birds Calc. Mus., p. 228, sp. 1381. TRYGON AROMATICA, Reich., Syst. Av., I, p. xxvi, t. 241, f. 1336, icon pessima. TRERON AXILLARIS, Gray, British Mus., 1854. — Bp., Coup d'œil Pig., p.6, et Tabl. par., p. 54, sp. 16. —Id., Compt. rend. Acad. Scienc., 1855, XL, p. 216, sp. 16. — Id., Compt. rend. Acad. Sc., 1856, XLIIT, p. 12. OSMOTRERON! AXILLARIS, Bp., Consp., II, p. 13, sp. 3. COLUMBA VIRIDIS AMBOINENSIS, Br., Orn., I, p. 145, sp. 39, t. 40, £ 2. — Id., édit. in-8°, [, p. 37. Piceon vERT D'AMBOINE, Buff., 4. ent., 163, icon pessima. — Id., Ors., IT, p. 528. AROMATIC PIGEON, Lath., Syn., IV, p. 631, sp. 21.— Id., Gen. Hist., VITE, p. 79, sp. 100. Musées de Paris, Britannique. À travers la confusion occasionnée en partie par égard pour les espèces de ‘notre savant ami Gray, après de mûres réflexions, nous ne pouvons admettre comme véritables TReRoN que les quatre de notre Conspectus. Dans ces quatre se trouve compris, bien entendu, le prétendu type du genre Toria. Nous nous voyons obligé de rejeter l’une et l’autre de ses soi-disant espèces nouvelles griseicauda et axillaris, qui ne sont après tout que la curvirosrRA et la véritable aromarica des pères de la Zoologie, et dont la première a servi de type à notre scrupuleux Vieillot pour son genre Trerox. Après cette déclaration, ce serait perdre son temps que de vouloir signaler les erreurs commises par les différents ornithologistes, et surtout par les compilateurs, qui, ab uno disce omnes ! ont écrit ailes au lieu de queue, etc., erreurs qui jusqu'à un certain point résultent de la fastidieuse synonymie, que nous nous sommes efforcé de faire aussi exacte que possible, ou que du moins il n’est pas difficile de relever d’après elle. La bande noire, si bien tranchée sur les pennes latérales de la queue, prouverait seule que c’est cette espèce (l'axillaris, et non la griseicauda de Gray, comme nous l’avions d’abord cru avec lui) qui est l’aro- matica de Gmelin, sinon celle de Temminck. On peut défendre l'erreur du naturaliste hollandais; mais en serait-il de même des quatre ou cinq espèces que notre plus célèbre établissement publie ne craint pas d'offrir à ses nombreux visiteurs en 1857 sous ce nom de Col. aromatica ? Comme à son ordinaire, Brisson a été exact dans cette circonstance ; il ne parle pas de noir sur le dos, mais dit au contraire que cette partie est d’un BEAU MARRON : d’ailleurs ce qu’il ajoute du sommet de la tête, plus claire en devant, et des couvertures inférieures de la queue, d’un blanc sale et jaunâtre (l'autre espèce les a châtain !), tranche parfaitement la question d'identité !!! C'est la mauvaise Planche enlum. 163 de Buffon, ou pour mieux dire de son dessinateur (quoique le même que celui de Brisson), qui a été cause de toutes les erreurs. C'est sur cette informe production de la manière, reproduite par Selby sous le nom de Y’inago aromatica, pl. I, qu’un savant ornithologiste aurait voulu établir son Tr. melanonotus! Mais le Colombar à dos noir n’existe pas dans la nature, et ce charbonnage n’est que le marron assombri sur le papier par les peintres de Buffon, de Selby!, Reichenbach, etc., qui cependant, rendons-leur cette justice, s’ils n’ont pas tracé la bande noire sur les plumes latérales de la queue, ont du moins représenté ses couvertures inférieures blanches et vertes ! Cette espèce se trouve à Amboine, et a été rapportée des Philippines au Musée Britannique par M. Cuming. Sa taille est plus trapue que celle de la Tr. curvirostra; comme elle, elle mesure 25 centimètres; ses ailes ont 16 centimètres, sa queue 8; son bec, beaucoup moins courbé à la pointe, mais tout aussi corné que dans la susdite espèce, a 24 millimètres de longueur ; ses tarses n’en ont que 22. Elle est d’un vert jaunâtre, beaucoup plus tendre que celui du Colombar à bec courbé; le sinciput est d’un gris beaucoup plus clair, mais moins étendu ; un joli demi-collier gris borde antérieurement le manteau, d’un châtain plus brillant ; les flancs sont couleur de plomb; le dessous de la queue varié de vert et de blanc, et toutes ses couvertures inférieures elles-mêmes, qui s'étendent jusqu’au bout des rectrices, sont blanches, bordées de jaune, sans la moindre trace de châtain ou de couleur isabelle. Le bord antérieur de l'aile est noir, caractère remarquable duquel M. Gray a tiré son nom d’aæillaris; les rémiges secondaires, et surtout les tertiaires, tout aussi sombres, sont largement bordées de jaune, et ces bordures dessinent sur l'aile, repliée, des bandes très prononcées. La queue, noire, à pointe argentée en dessous, comme celle de la Tr. curvirostra, est en dessus d’un beau vert jaune; mais toutes ses pennes latérales sont traversées, vers l'extrémité, par une large bande noire fortement tracée, au delà de laquelle elles se montrent grises; la première r'ectrice de chaque côté est aussi grise sur ses barbes extérieures. Le bec est d’un brun plombé, plus pâle à la pointe : l'iris brun rouge, à cercle intérieur d’un noir bleu. Les pieds sont d’un rouge obscur. Imp.Lemercier Paris PL del ERON AROMAT o À … Verll ex Cm. TRERON NEPALENSIS, Be x Hopcs. LE COLOMBAR DU NÉPAUL. PI. VIII. Te. viridis, subtus et in tergo flavicans ; pallio restricte ex purpureo atro-castaneo ; pileo plumbeo; pectore sub- flavescente ; tectricibus caudæ inferioribus rufo-cinnamomeis ; remigibus et tectricibus alarum majoribus flavo- marginatis, nigris; scapularibus viridibus : cauda viridi, rectricibus lateralibus omnibus fascia mediana nigra apiceque latissime griseo : rostro albo-virente, macula utrinque ad basin, pedibusque rubris. Fœmina pallio subconcolore; tectricibus caudæ inferioribus albicantibus, viridi variegatis. Torta NEPALENSIS, Hodgs., Asiat. Research., 1836, XIX, p.164. — Gray, List of Birds Brit. Mus., 1856, IV, p. 10, sp. 2. TorlA AROMATICA, Var. nipalensis, Blyth, Car. Cale. Mus., sp. 1281. TRERON AROMATICA var., Blyth, Journ. As. Soc., XIV, p. 847, mas. TRERON NIPALENSIS, Blyth, Journ. As. Soc. Beng., XIV, p. 847. — Id., Drafts Faun. Ind. Columb., p. 2.— Bp., Consp., I, p. 10, sp. 4. — Id., Coup d'œil Pig., p. 6, et Tabl. par., p. 54, sp. 14. RomEriS AROMATICA, Hodgs., J. Gr., Zoo. Misc., p. 85. — Id., List of Birds Brit. Mus., 1844, I, p. 3. ROMERIS NIPALENSIS, Hodgs., Journ. As. Soc. Beng., 1841, XIV, p. 847. TRERON AROMATICA, Gr., Hodgs., Lisé of Anim., p. 121, nec Steph. NEPAL AROMATIC PIGEON, Gray, loc. cit. Musées de Paris et Britannique. Il est impossible de séparer génériquement cette espèce des vrais TRERON qui ont tout aussi bien qu’elle, quoi qu'on en ait dit, la troisième rémige sinuée. Elle a le bec tout aussi fort, corné comme le leur presque depuis la base, à partie molle également limitée; les orbites non moins dénudées ; la queue aussi peu arrondie que celle des deux vrais Treron confondus avec elle sous le nom d'aromalica, et que la psittacea, Temm., si bien caractérisée par l’extrémité blanche des plumes latérales de la queue, et dont on a fait à tort une OsmoTRERON. C’est la seule des quatre espèces de vrais Treron qui vive sur le continent de l'Asie, où elle est largement répandue dans toute sa partie méridionale. On la trouve depuis le pied des monts Himalaya jusqu'à la presqu'ile de Malacca, et très communément au Bengale, dans l’Assam, l'Arakan, la province de Tenasserim et surtout dans le royaume central dont elle porte le nom. Comme presque tous les autres Colombars confondus par les naturels sous le nom de Pigeons-veris, cette espèce se réunit souvent en grandes troupes qui s’abattent parfois jusque dans les jardins, comme ses congénères qui jouissent de la réputation de propager la muscade dans les régions embaumées des Iles des épices. Et si les Colombiens d'Europe préfèrent les districts féconds en plantes légumineuses et en céréales dont ils mélangent les graines aux glands et aux faînes, et chérissent à cause de cela les chênes et les hêtres : ainsi les Tréroniens propres aux climats tropicaux affectionnent les luxurieux bosquets de Rougoums, de Banians, et des divers Palmiers dont les fruits les nourrissent dans toutes les saisons, dont le riche feuillage les abrite la nuit, et les cache à leurs ennemis durant le jour ! z Leur chair savoureuse gagne beaucoup à être faisandée; mais il faut avoir soin de la dépouiller de sa peau toujours plus ou moins amère. Le Colombar du Népaul a, comme les deux autres espèces propres aux îles de la Sonde, 25 centimètres en longueur : les ailes mesurent 16 centimètres, la queue 8 1/2. Le bec est long de 22 millimètres : le tarse en a presque 2. Le cendré du sommet de la tête est tout aussi clair que dans l’aromatique, mais il s'étend beaucoup plus bas sur la nuque ; il n’y a aucune trace de collier sur le haut du dos: la couleur verte du cou et du croupion affecte la même nuance : le manteau, beaucoup plus brillant, est d’un marron plus clair et plus rouge : tout le dessous est d’un vert-pomme plus tendre, et qui s'étend sur les flancs; la gorge plus jaune et la poitrine fortement lavée d’orangé; le crissum est également varié de blanc et de vert, mais les couvertures inférieures de la queue, tout aussi longues que les blanches de l’aromatique, sont d’un marron encore plus intense que celles de la curvirostra. Les ailes sont noires, plombées à l’intérieur ; mais toutes les couvertures supérieures et les rémiges tertiaires ont leurs bordures extérieures jaunes plus brillantes, et surtout beaucoup plus larges. La queue, en dessus comme en dessous, est absolument semblable à celle de l’aromatique, seulement la bande noire qui traverse en dessus les pennes latérales est de moitié moins large. x g + ‘x AN de Oudart th. [1 P B ertrand, Editeur RON NEPALENSIS, Blyth ex Hodés. Imp Lemercier Paris ô Imp.Lemercier, Paris P. Bertrand Editeur F Willy del ct titn. | | , PTILOPUS CLEMENTINEÆ. Bo. ex Fombr RCIERT, Bp. ex 0.des Murs. Ü OPUS MI [= Le] OT a Fill del P.Bérlrand, Haiteur linp Lemercier Pans ar : 1 q T5 AT Lie TE TAUL Ve (ir D A are au H HOOA S1H HAONO9 NVNWQAUVOT AUNA re) CS CPS RL SNS CREER EE PART PERRET S EEE ER N ONE ENT PENT TE TENTE NET RE EN ET EE ET PET NT PEPIEENT ENT NET T ENT I NIET EN PIN ENNTITE 1 m ui 4 1 DIRE L 3 an Et SMITHSONIAN INSTITUTION LIBRARIES LU 3 9088 015 ie JUN x st et A 1 ES I SET r% re RTS CARRE ar K in à CORRE RE LEE Se ie Car + fufer tt ii () W "A q'] | 1 ii " | hi f ju i ï 4 Avr ÿ LU l 1 mn CAES Co 2 drpouesemsbete pie De mé grep à dE mt tr } LH Juve RUE