Li < Æ < er NS) ONU = — (SN — DURS TT A es ON >< x © Li LH =) = —- CU) = Anno MCMV Donavit Accesio N. MT is = ao JARDIN LA MALMAISON TOME SECOND. JARDIN DE LA MALMAISON. PAR E. P. VENTENAT, Botaniste de Sa Majesté lÎmMPÉRATRICE et REINE; Membre de la Légion d'Honneur, de l’Institut de France, de l’Académie Impériale des Sciences de Turin, et de la Société Economique de Florence, etc., Administrateur perpétuel de la Bibliothèque du Panthéon. TOME SECOND. PARIS. DE LIMPRIMERIE DE L. É HERHAN, BREVETÉ DU GOUVERNEMENT. Se trouve Cuez L'AUTEUR, à la Bibliothèque nationale du Panthéon. AN XII — 1804. S /, S NOV? 1929 Ce QE S Tr couEc® à #4 # Gr MIMOSA DECURRENS. Fam. des LÉGUMINEUSES, JuSss. — PozycAmIE MonoËÉctE, LIN. Syst. Vegetab. $.v. Folis duplicato-pinnatis. (Inermes). MIMOSA membranulis extantibus alata ; petiolis inter pinnarum paria glandulosis ; floribus capitato- racemosis. Arbre de huit à dix mètres de hauteur, dont la cime étalée est garnie d’un feuillage aussi délié que celui d’une fou- gère; originaire de la Nouvelle Hollande , et croissant aux environs du port Jackson. Il passe l’hiver dans l’orangerie, et fleurit sur la fin de cette saison. TL GE droite, cylindrique, rameuse, relevée dans toute son étendue de nervures saillantes et membraneuses qui se croisent ou qui changent de direction à chaque point d'insertion des branches; recouverte d’un épiderme presque lisse et d’un gris cendré; haute de deux mètres, de la grosseur du pouce. Br4NcHEs alternes, rapprochées, ouvertes, de la forme et de la couleur de la tige. Rawraux axillaires, presque droits, anguleux, glabres, d’un vert cendré. Feuiczes alternes, très-ouvertes, deux fois ailées sans impaire, pétiolées, glabres, d’un vert gai, longues de quinze centimètres, larges de douze. Fozroes PRIMAIRES (pinnules) huit à dix sur chaque rangée, presque opposées, horizontales pendant le jour, se redressant aux approches de la nuit: les deux inférieures plus courtes. Fozrozes secoND4AIRES au nombre de vingt-huit à trente-six sur chaque rangée, alternes, très-rapprochées, sessiles, linéaires, surmontées d’une glande peu appa- rente, se redressant pendant la nuit, ou lorsque le ciel est couvert de nuages; longues d’un centimètre, larges d’un millimètre. Périoze commun renflé à sa base, articulé au sommet d’une protubérance trian- gulaire dont les angles se prolongent sur les branches et les rameaux; anguleux, parsemé d’un duvet peu apparent; nu dans $on extrémité inférieure, feuillé dans la supérieure, et muni entre chaque paire de folioles primaires d’une glande glo- buleuse, concave et ombiliquée. Pérrozes P4rTIELS garnis de folioles secondaires dans toute leur étendue; de la forme du pétiole commun, dépourvus de glandes. Grappes axillaires, solitaires, droites, simples, ovales, très-courtes. {xzs des crarprs de la forme des pétioles; nus dans leur moitié inférieure, garnis de fleurs et munis de bractées dans la supérieure. Freurs très-petites, d’un jaune citron, répandant une foible odeur de violette, sessiles, munies de bractées; rapprochées au nombre de vingt en une tête globu- leuse, de la grosseur d’un pois, et pédonculée : les unes simplement mâles et les autres hermaphrodites. PéponcuLes naissant dans l’aisselle d’une bractée; alternes, ouverts, cylindriques, glabres, d’un blanc jaunâtre, long d’un centimètre. BracTées à la base des pédoncules et des fleurs; solitaires, droites, ovales, aigués, roussatres , membraneuses, très-petites, tombant promptement. GCazice d’une seule pièce, en cloche, glabre, d’un jaune trés-päle ; divisé à son limbe en cinq dents droites, ovales et obtuses. Coro1ze formée de cinq pétales droits, ovales, aigus, attachés à la base du calice, alternes avec les découpures de son limbe, de la même couleur et deux fois plus longs. | | Éramines nombreuses, insérées sur le calice au-dessous de la corolle. Frzers capil- laires, réunis en anneau à leur base fmonadelphes), distincts dans le reste de leur étendue et étalés en forme de houppe; d’un jaune citron, deux fois plus longs que les pétales. 4wraères droites, arrondies, creusées de quatre sillons, souvrant latéralement, de la couleur des filets. Ovaire ovale, obtus, légèrement comprimé, glabre, de la couleur de la corolle. Sryzr latéral, capillaire, un peu courbé vers le sommet, plus long que les étamines, de la couleur de l’ovaire. $rrGm4TE obtus. L'AUTRE Ors. 1.° On cultive à la Malmaison un assez grand nombre d’Acacies dont quelques-unes n’ont pas encore fleuri et me paroissent nouvelles, et dont les autres sont encore peu répandues dans les jardins, telles que les Mrmos4 verticillata L’Herir., Mimos4 suaveolens Suirx, Mimosa linifolia Vrwr., Mimos4 flo- ribunda Venrt., Mimosa longifolia Anpr., Mimosa stricta Anpr., Mimos4 myrtifolia S'UITH , MimosA sensitiva Liwn., Mrsros4 botrycephala(:)Venr., Mimos4 lophanta Venr., Mimos4 pubescens Vzenr., MimosA portoricensis J'acQ., Mimos4a Julibrissin Scororr, Mimosas Catechu Livw., Mrmos4 Tamarindifolia Lrwx., ete. Le plus grand nombre de ces espèces est aussi cultivé chez M. Cels qui possède un bel individu de celle que je publie. Le tronc de cet individu qui provient de graines semées il y a en- viron huit ans, est presque de la grosseur du bras, et a déjà plus de cinq mètres de hauteur. 2.° J'ai cherché avec le plus grand soin les stipules du Mrmos4 decurrens, et je n’en ai trouvé aucune trace, même à la base des feuilles qui n’étoient pas encore développées. Les angles latéraux de la protu- bérance sur laquelle est articulé le pétiole, tiendroient-ils lieu de stipules ? Expl. des fig. 1, Fleur. 2, Calice ouvert, pour montrer l’attache des pétales et des étamines. 3, Pistil. (Figures six fois grossies ). (x) Cette espèce ne seroit-elle pas la même que celle qui a été publiée postérieurement dans le Botanists Repository , pl. 235, sous le nom de Mrwos4 discolor ; quoique néanmoins les pistils des fleurs hermaphrodites du Wrar0s4 discolor soient représentés parfaitement conformes à ceux des fleurs composées ou syngénésiques ? Me de PT AP | | | ; Lis 7 62 MIMOSA LONGIFOLIA. Fam. des LÉcumineuses, Juss. — Porycamie Mowoëcre, LINN. Syst. Fegetab. . 1. Foliis simplicibus. MIMOSA foliis lanceolatis, basi attenuatis, nervosis ; spicis axillaribus, geminis, sessilibus, folio bre- vioribus. Mimosa longifolia. Foliis integris, longissimis, utrinque glabris, obtusis; capituli geminati, racemosi, longissimi, oppositi, lutei, subcernui. 4wprews, Botan. Reposit. 207. Arbrisseau originaire des Isles de la Mer du Sud, d’un superbe aspect; très-élevé, garni de fleurs dans presque toute l’étendue de sa tige et de ses rameaux. Il passe l'hiver dans l’orangerie, et fleurit au commencement du printemps. ler droite, cylindrique, rameuse, feuillée, glabre, recouverte d’un épiderme lisse et d’un brun cendré; haute de deux mètres, de la grosseur de l'index. Ramraux axillaires, alternes, articulés, droits, relevés d’angles peu saillants formés par le prolongement de la base des pétioles; de la couleur de la tige. FeurLzes alternes, rapprochées, horizontales, pétiolées, obliques ou présentant leurs bords dans la direction de la tige; en lance, rétrécies dans leur partie inférieure, obtuses et glanduleuses à leur sommet, très-entières, relevées de nervures fines dont trois sont plus saillantes; glabres, planes, coriaces, subsistantes, paroissant veineuses et ponctuées, lorsqu'on les observe avec la loupe; d’un vert peu foncé, longues de quinze centimètres, larges de seize millimètres. no ee articulés au sommet d’une protubérance qui se prolonge sur la tige et les rameaux; cylindriques, creusés de stries transversales; glabres, de couleur brune, extrêmement courts. Éprs rarement solitaires, plus souvent au nombre de deux et presque opposés ; naissant dans les aisselles des feuilles et beaucoup plus courts; horizontaux, sessiles, . cylindriques, obtus, semblables à des chatons. 4xzs des #prs renflés à leur base, articulés, garnis de fleurs dans toute leur étendue, munis de bractées. Freurs sessiles, serrées, d’un jaune citron, sans odeur : quelques-unes simplement mâles, le plus ed one hermaphrodites. prb solitaires à la base de chaque épi et de chaque fleur; ovales, obtuses, concaves, ciliées, membraneuses, roussâtres, très-courtes, tombant promptement: celles de épis deux fois plus longues que ee des fleurs. Gazrce d’une seule pièce, en cloche, membraneux, d’un jaune très-pâle, divisé à son limbe en cinq dents; trois fois plus court que la corolle. PÉTaLEs cinq, attachés à la base du calice et alternes avec les découpures de son limbe; ovales, aigus, d’abord droits, ensuite recourbés. Res Me ce insérées sur le calice au-dessous de la corolle. Frzers réunis en anneau à leur base, libres dans le reste de leur étendue, étalés en forme de houppe; capillaires, 1 la couleur des pétales et deux fois si longs. ÂNrHÈrEs droites, arrondies, à deux lobes, très-petites, de la couleur des filets. Ovaire libre, ovale, pubescent, blanchâtre. Sryzr latéral, capillaire, droit, plus long que les étamines. SrrGcmaTe simple, obtus. Lécume coriace, cylindrique, pointu, articulé, de couleur cendrée, ouvrant en deux valves, contenant plusieurs semences. SEMENCES en nombre égal à celui des articulations; ovales, luisantes, d’un brun foncé, creusées sur chaque face, lorsqu'on les observe avec la loupe, d’une strie presque elliptique; munies à leur sommet d’une caroncule membraneuse, saillante et irrégulièrement plissée. Ors. 1.° On cultive à la Malmaison une variété de la plante que je viens de décrire, dont les feuilles sont plus étroites, et dont les épis sont plus grêles. Je dois avertir que c’est le fruit de cette variété que j'ai fait figurer. Ce fruit m’a été communiqué par M. Kennedy. | 2.0 Le Mimos4 longifolia semble se rapprocher par son feuillage de quelques espèces de la première division du genre; mais il se distingue aisément par plusieurs caractères , et surtout par ses épis sessiles, presque toujours géminés , plus courts que les feuilles, et semblables à des chatons. Expl. des fig. 1, Fleur grossie. 2, La même dont le calice est ouvert pour montrer l’attache de la corolle et des étamines. 3, Pistil grossi. 4, Fruit. 5, Une valve vue en dedans avec une semence. 6, Une semence séparée et grossie. BP 7220 63 MIMOSA FERTICILLATA. Fam. des LÉGUMINEUSES, J/uSs5. — PorycAmiE Monoéctie, Lin. Syst. Vesetab. .1. Foliis simplicibus. MIMOSA folus verticillatis, linearibus, mucronatis; spicis axillaribus, geminis, teretibus, obtusis. Mimosa verticillata. Inermis; folus verticillatis, linearibus, pungentibus. L’Héririer, Moss. Arrow, Hort. Kewens. Curtis, Magaz. 110. Arbrisseau touffu , dont le port ressemble à celui de quelques espèces du genre 4sP4RA4GUS ; originaire de la Nou- velle Hollande, croissant aux environs du port Jackson. Il passe l’hiver dans l’orangerie, et fleurit au commencement du printemps. SRE droite, cylindrique, rameuse dans toute son étendue; recouverte d’une écorce presque lisse et d’un brun cendré; haute d’un mètre et demi, de la grosseur de l'index. BRANCHES verticillées dans la partie inférieure de la tige, alternes et rapprochées dans la supérieure ; feuillées, glabres, striées, horizontales, recour- bées vers leur sommet. R4wE4ux alternes, très-ouverts et réfléchis, presque glabres, légèrement anguleux, d’un vert cendré. Feuirres disposées en anneau ou verticillées au nombre de six, opposées alterna- üuvement de trois en trois sur les côtés et sur les faces de leur support, obliques ou présentant leurs bords dans la direction des branches et des rameaux, munies de suüpules; horizontales, sessiles, articulées, linéaires, très-entières, surmontées d’une longue pointe de couleur brune, relevées sur chaque face d’une nervure longitu- dinale, parsemées de points peu apparents; glabres, subsistantes, d’un vert foncé, _de la longueur des entre-nœuds. SripuLes droites, en alène, membraneuses, roussâtres, très-courtes, tombant promptement. | Epxs dans l’aisselle des verticilles des jeunes rameaux;rarement solitaires, plus souvent deux à deux et opposés; droits, cylindriques, obtus, pédonculés, plus longs que les feuilles. | Pénoncures articulés, peu ouverts, cylindriques, légèrement pubescents, blan- châtres, de la moitié de la longueur des épis. Freurs très-petites, horizontales, serrées, sessiles, munies de bractées; d’un jaune de soufre, sans odeur : les inférieures simplement mâles, les supérieures herma- phrodites. Bracrées solitaires à la base des fleurs et beaucoup plus courtes; ovales, pointues, membraneuses, roussâtres, tombant promptement. Cazrce à cinq divisions profondes, droites, linéaires, obtuses, membraneuses, de la couleur et de la longueur des bractées. Cororze formée de cinq pétales très-ouverts, ovales, aigus, attachés à la base du calice, alternes avec ses divisions et deux fois plus longs. ÉramiNEs nombreuses, insérées sur le calice au-dessous de la corolle. Frzers capil- laires, réunis en anneau à leur base (monadelphes), distincts dans le reste de leur étendue; de la couleur des pétales et deux fois plus longs. 4wrmëres arrondies, de la couleur des filets. Ovaire ovale, obtus, glabre, blanchâtre. Srrze latéral , Capillaire, plus long que les étamines. $ TIGMATE simple. Lécumwe linéaire, aigu à chaque extrémité, gibbeux par la saillie des semences, un peu renflé sur ses bords; presque articulé, de couleur brune, à une loge, souvrant en deux valves, contenant plusieurs semences. SEMENCES, ovales, obtuses, légèrement comprimées, lisses, d’un brun foncé, creusées sur chaque face d’une strie presque circulaire et peu apparente, munies d’une caroncüle à leur sommet, adhérentes par un cordon ombilical très-court à la su ture inférieure du légume. Ozs. 1.° Le célèbre et infortuné L’Héritier avoit fait dessiner et graver en 1789, la plante que je viens de décrire. Il se proposoit de la publier dans son Sertum Anglicum , lorsque les troubles de la révolution le forcèrent de suspendre les livraisons de ses différents ouvrages. ° J'ai observé chez M. Cels un pied de Mrmos41 verticillata dont les feuilles, au nombre de huit, étoient AU verticillées , et dont les verticilles étoient tous à une égale diras 3. Le fruit du Mrmos4A verticillata m'a été communiqué par M. Kennedy. 4. J'ai cru qu'il étoit inutile d'exprimer dans la phrase spécifique du Mrmos4 verticillata que cette plante n’étoit point épineuse, puisqu'elle appartient à une division dont on ne connoït encore aucune espèce qui soit armée d’épines ou d’aiguillons. 5.° On cultive depuis plusieurs années en France une espèce de Wrmos4 qui a les plus grands rapports avec le Mrwmos4 verticillata, et qui est désignée dans les catalogues des jardiniers sous les noms de vertr- cillata , ulicina , juniperina, ampullascapa, etc. Cette espèce que je n’ai trouvée dans les ouvrages d'aucun Botaniste, est décrite après celle-ci. 6. J’aurois désiré pouvoir décrire les premières feuilles que poussent les jeunes tiges du Mrmos4 verti- cillata ; mais les individus que j'ai eu occasion d'observer, soit à la Malmaison, soit chez M. Cels, étoient déjà très-vigoureux , et absolument nus dans leur partie inférieure. Ces feuilles, d'après la figure qui en a été donnée par M. Curtis, sont conjuguées, et à divisions ailées sans impaire. Les folioles disposées sur trois ou quatre rangées, sont opposées , sessiles, ovales et aiguës. Expl. des fig. 1, Porüon de rameau grossie pour montrer l’attache, la direction et la forme des feuilles. 2, Une fleur grossie. 3, Calice ouvert pour montrer l'insertion de la corolle et des étamines. 4, Pistil grossi. 5, Fruit. 6, Une semence. DE AKIZ die L Ts | UnfErIREE.) ht par LT Prdoutl. 64 MIMOSA JUNIPERINA. Fam. des LÉGUMINEUSES, Juss. — PoryaaAmiEe MonoÉciEe, LINNW. Syst. Vegetab. (. 1. Foliis simplicibus. MIMOSA foliis verticillatis, linearibus, mucronatis ; ramis pubescentibus ; floribus globoso-capitatis. Arbrisseau dont le port ressemble beaucoup à celui du MrmosA verticillata; originaire de la Nouvelle Hollande, croissant aux environs du port Jackson. Il passe l'hiver dans l’orangerie , et fleurit au commencement du printemps. cr droite , cylindrique, rameuse, recouverte d’un épiderme cendré et presque lisse; garnie de feuilles composées, lorsqu'elle commence à pousser; haute de deux mètres, de la grosseur du pouce. BrANouzs alternes, rapprochées, très-ouvertes, de la forme de la üge, pubescentes et d’un brun foncé dans leur partie supérieure. RamEA4ux nombreux,ayant la situation , la forme et la couleur des branches; feuillés dans toute leur étendue, rarement droits, plus souvent horizontaux ou réfléchis. Feuizzes de la base des sEUNES Tices alternes, réfléchies, péuolées, conjuguées, à divisions ailées sans impaire. Forrores sur deux rangées; opposées, horizontales, presque sessiles, ovales, obtuses, surmontées d’une petite pointe, coupées en deux parties inégales par la côte moyenne, tronquées obliquement sur le côté intérieur de leur base; glabres, d’un vert foncé : celles du rang supérieur longues de douze millimètres, larges de six; celles du rang inférieur plus petites. PÉTIOLE cOoMMuN articulé, convexe en dehors, sillonné en dedans, surmonté d’une pointe. PÉTIOLES PARTIELS OU DE CHAQUE DIVISION conformes au pétiole commun. Feuirzes de la partie supérieure des JEUNES TIGEs et des TiGEs ADULTES éparses, très-rapprochées et paroissant verticillées ; horizontales, obliques ou présentant leurs bords dans la direction des branches et des rameaux; sessiles, articulées, linéaires, très-entières, surmontées d’une pointe longue, piquante et de couleur brune; relevées sur chaque surface d’une nervure longitudinale, parsemées de points peu apparents; glabres, subsistantes, d’un vert foncé, plus longues que les entre-nœuds. | SrrpuLes à la base de chaque feuille, horizontales, en alène, glabres, roussâtres, du quart de la longueur des feuilles. Freurs d’un jaune pâle, hermaphrodites, sessiles, munies de bractées; rapprochées en une tête globuleuse, pédonculée, de la grosseur du fruit du ARrses nigrum (Cassis). PéponcuLes axillaires, ouverts, cylindriques, glabres, blanchâtres, plus longs que les feuilles. Bracrées au sommet du pédoncule, en nombre égal à celui des fleurs;membraneuses, roussâtres, rétrécies en forme de péole dansleur partie inférieure; dilatées ,ovaleset ciliées dans leur partie moyenne; pointues ou en alène dans leur partie supérieure. CazrcE à cinq divisions profondes, droites, linéaires, obtuses, munies de cils peu apparents; d'un blanc pur, plus courtes que les bractées. Pérazes cinq, attachés’à la base du calice, alternes avec ses divisions , et deux fois plus longs; ovales, aigus, d’abord droits, ensuite recourbés dans leur moitié . Supérieure. Eramines nombreuses, insérées sur le calice au-dessous de la corolle. Frzers capillaires, réunis en anneau à leur base (monadelphes ), libres dans le reste de leur étendue; de la couleur des pétales et deux fois plus longs. AwrHèrEs arron- dies, d’un jaune soufré, souvrant latéralement. Ovarre obtus, glabre, blanchâtre. Srrze latéral, capillaire, courbé vers son sommet; plus long que les étamines. Srrcmare simple. Lécume en lance, rétréci à sa base, pointu à son sommet; articulé, gibbeux par la saillie des semences, renflé sur ses bords; d’un brun cendré, à une loge, s’ouvrant en deux valves. Semences ovales, obtuses, lisses, d’un brun foncé, adhérentes par un cordon ombi- lical très-court à la suture supérieure du légume. Os. 1.° Il est probable que les fruits du M1m064 juniperina sont ordinairement formés d’un plus grand nombre d’articulations que celui qui a été figuré, et qui est le seul que j'aie observé. 2.° La plante que je viens de décrire est cultivée depuis plusieurs années à la Malmaison et chez M. Cels. Elle a été souvent confondue avec le Mrmos4 verticillata dont elle se rapproche par son port, mais dont elle diffère essentiellement par ses rameaux hérissés de poils courts et blanchâtres , par ses fleurs rappro- chées en une tête globuleuse, par la forme singulière de ses bractées, etc. 3.° Je possède quelques exemplair es d’une pere originaire de la Nouvelle Hollande, qui a Duo de rapports avec le Mrmos4 juniperina, mais qui s’en distingue par des feuilles beaucoup plus larges, en forme de lance, et parsemées sur leur côte moyenne ainsi que sur leurs bords, de poils courts et blanchâtres. Si cette plante dont la disposition des fleurs m'est inconnue, ne constitue pas une espèce nouvelle; elle doit être considérée comme une variété remarquable du M1mos4 juniperina, et elle peut être caractérisée par la phrase suivante: | MimosA juniperina (laufolia ). Folus verticillatis, lanceolatis , mucronatis, margine costàäque hispidulis. Expl. des fig. 1, Feuille de la base d’une jeune tige. 2, Fleur grossie avec une bractée à sa base. 3, Pisul. 4, Fruit. 5, Une semence. DATES Lea RAR enr x 2/7 5220 65 PELARGONIUM R2DICATUM. Fam. des GERAINES, J/us5. — MonapezPpaie HEPTANDRIE, LINN. Spec. Plant. (Edit. FV'ILLDEN.) (.1. Acaulia, radice rapaced. PELARGONIUM umbellis simplicibus; folüs ovali- HU integerrimis, glabris, margine ciliatis; floribus pentandris ; petalis retusis. Geranium ciiatum. Foliis integerrimis, concavis, lanceolatis, marginibus ciliatis; floribus pentandris ; radice tuberosà. Ayprews, Botan. Reposit. 247. Plante herbacée , vivace, originaire du Cap de Bonne-Espérance ; remarquable par la grandeur de ses feuilles dont les bords sont élégamment ciliés. Elle passe l'hiver dans l’orangerie , et fleurit au milieu du printemps. Racrve formée de deux tubercules réunis par un filet cylindrique et charnu : le supérieur élevé hors de terre, écailleux, de la forme et de la grosseur d’un œuf de pigeon; inférieur plongé dans la terre ,ovale-oblong, terminé à sa base par un pivot. Feurrzes radicales, peu nombreuses, disposées circulairement, étalées ou couchées, recourbées vers leur sommet, pétiolées et se prolongeant sur le pétiole, munies de suipules; ovales-oblongues, aiguës, très-entières, bordées de cils courts et roides; relevées sur leur surface inférieure d’une côte saillante et rameuse, creusées sur la supérieure d’un pareil nombre de sillons, veineuses, glabres, convexes, d’un vert foncé en dessus et plus pâle en dessous, longues de treize centimètres, larges de cinq. Pérrores dilatés à leur base, horizontaux, convexes d’un côté, profondément sil- lonnés de l’autre; ciliés, de la couleur des feuilles, longs de quatre centimètres. SriPuLes adhérentes à la base du pétiole; droites, en lance, pointues, ciliées, longues d'un centimètre. Hawpes trois ou quatre, presque droites, un peu tortueuses, cylindriques, parsemées de poils courts et glanduleux; longues d’un décimètre, de la grosseur d’une plume de corbeau, terminées par une ombelle de fleurs. Omwserres simples, convexes, lîches, munies d’une collerette, formées de seize rayons. CozzEerETTE composée de folioles en nombre égal à celui des rayons, réunies à leur base, droites, en lance, pointues, pubescentes, ciliées, de la longueur des stipules. Ravows delOwsezre où Péprcuzes à une fleur, cylindriques, fistuleux, pubescents, longs de cinq centimètres. FLeurs droites, irrégulières, jaunâtres, rayées de pourpre à leur base intérieure; de la grandeur de celles du Pzrarconium tabulare. Carice à cinq divisions profondes, en lance, pointues, pubescentes, membraneusessur leurs bords, subsistantes, inégales:la supérieure droite, terminée intérieurement en un tube quise prolonge dansle pédicule; lesautres très-ouvertes, un peu plus étroites. Pérazes cinq, insérés sous l'ovaire, alternes avec les divisions du calice, onguiculés, inégaux : savoir deux supérieurs plus longs et plus larges, réfléchis en arrière; deux latéraux plus étroits et plus courts, ayant une direction horizontale; et un inférieur abaissé, semblable aux latéraux. Onczers droits, rapprochés en tube, blanchâtres. Lames très-ouvertes, en forme de spatule , émoussées ou échancrées à leur sommet: celles des deux pétales supérieurs rayées de pourpre à leur base. ÉTamines dix ayant la même attache que la corolle, penchées sur le pétale inférieur; de la longueur du calice. Frrzers réunis dans leur moitié inférieure en un tube qui engaine l’ovaire (monadelphes), libres dans leur partie supérieure : eimq fertiles et plus longs, cinq alternes plus courts et stériles ou sans anthères. Znwrnères mobiles, ovales, blanchâtres, s’ouvrant intérieurement par deux sillons. Poussrère FÉCONDANTE d'un jaune soufré. Ovarre pentagone, pubescent, verdâtre. $rrzz cylindrique, très-court, s’alongeant à mesure que Île fruit se forme. Srrcmares cinq, d’abord droits et très-rappro- chés, ensuite distincts et recourbés. Frurr formé de cinq coques recouvertes par le calice; ovales, aigués à leur base, surmontées d'une arête, monospermes, s’ouvrant intérieurement, adhérentes par leur face interne à la base d’un placenta charnu et anguleux dont elles se détachent, ainsi que leurs arêtes, au moment de la maturité. 4rérzs d’abord attachées le long de la partie supérieure du placenta, ensuite libres dans presque toute leur étendue, roulées en spirale, barbues intérieurement. SEMENCES ovales, attachées à la base des coques par un cordon ombilical qui s'insère vers le milieu de leur face extérieure. Ogs. 1.° Le genre GerANrUM est un des plus nombreux du règne végétal, et un de ceux dont les espèces sont le plus recherchées pour l’ornement des jardins. Tournefort en connoïssoit environ soixante; Murrai en a mentionné quatre- vingt-deux dans l'édition qu'il a donnée du Systema Vegetabilium de Linnæus ; M. Cavanilles en a décrit cent vingt-huit dans ses dissertations sur les plantes monadelphiques; et M. Lamarck en a publié cent trente-une dans son Dictionnaire, Les découvertes des Naturalistes voyageurs, et surtout celles de M. Thunberg, ayant fait connoître un grand nombre de nouvelles espèces, les Botanistes ont senti la nécessité de subdiviser le genre G£R AN ru 1. Ce travail devenu aujour- d’hui absolument nécessaire, avoit été entrepris en 1738, par Jean Burman, qui, dans l'ouvrage intitulé Plantæ Africaneæ, avoit divisé le genre GERANIUM en deux ; savoir, GERANIUM et PEL ARGONIU M (1). Ce savant Botaniste rapportoit au genre G£RANTIUM toutes les espèces dont la corolle est régulière, et au genre PEL A4RGONTUM toutes celles dont la corolle est irrégulière. L’Héritier ayant observé des différences importantes dans les espèces à corolle régulière, crut devoir subdiviser le GER 4N1IU M de Burman. Il établit le genre EroODrIUm auquel il rapporta les espèces dont les éta- mines au nombre de cinq étoient munies à leur base d’écailles alternes avec les filets , dont les arêtes des coques étoient roulées en spirale et barbues intérieurement ; et il restreignit au genre GERANIUM les espèces dont les fleurs étoient pourvues de dix étamines sans écailles, et dont les arêtes des coques étoïent droites et glabres. La division introduite par L’Héritier a été presque généralement adoptée. M. Willdenow a décrit, dans la nouvelle édition qu'il donne du Species Plantarum de Linnæus, lrente-quatre espèces d'EroDrtm , trente-neuf espèces de GERANIUM , et cent vingt espèces de PEL ARGONIUM. Le nombre des espèces de ce dernier genre qui paroît devoir comprendre beaucoup d’hybrides , s'accroît encore de jour en jour dans les ouvrages des modernes, et M. Andrews en a publié plusieurs qui ne sont point mentionnées dans l'édition de M. Willdenow. Une subdivision de ce genre seroit extrêmement utile : et le port des espèces dont la racine tubéreuse est surmontée d’une ou de plusieurs hampes , si différent de celui des espèces pourvues d’une tige, permet de présumer que le Botaniste qui pourroit étudier un grand nombre de ces plantes, trou- veroit des caractères assez importants pour former des genres secondaires. 2.° Je n’ai pas cru devoir faire mention dans la phrase spécifique du P£r 4RGON ID M radicatum , de la forme de la racine qui éloit composée de deux tubercules. Ce caractère, observé dans l'individu que j'ai décrit, ne seroit-il pas un effet de la culture ? Existeroit-il également dans lesautres individus de l'espèce ? 5.° Le nom spécifique donné par M. Andrews à la plante que je viens de décrire, lui convenoit parfaitement. J'ai dû néanmoins en substituer un autre, parceque MM. Cavanilles (2), L’Héritier (3) et Jacquin (4) avoient déja employé ce même nom pour désigner des espèces différentes entre elles , et toutes distinctes de celle que je publie. 4.° Le PELARGONIUM radicatum paroît avoir beaucoup de rapports avec le G£RANIU M spathulatum de M. An- drews, pl. 282; mais il en diffère surtout par son. ombelle qui n’est point composée , el par ses pétales qui sont obtus et échancrés à leur sommet. 5.° Ou cultive à la Malmaison un grand nombre d’espèces du genre PELARGONIU M; savoir, PL 4RGONIU M triste, - lobatum, flavum, shipulaceum , tabulare, alchimilloides, odoratissimum, grossularioides, althæoïdes , betulinum ; acetosum , zonale , inquinans, pellatum , cucullahun, œitifolium, capitatum, Juleidum, gibbosum Lrxw.; lanceo- latum, tetragonum , cordifolium , viscosum , quercifolium , radula, bicolor, crispum, exshipulatum CA47.4N.; hirsu- tum, pinnatum, rapaceumn, crassicaule, acerifolium, cortusæfolium , cotyledonis A7rT. ; dipetalum, ciliatum , gTa- veolens , tricuspidatum, scabrum L’HÉRTT. ; longifolium , heterophyllum, melananthon, carneum, chameædrifolium, tomentosum J 4CQ. ; tricolor, echinatum CURT.;: et presque toutes les espèces figurées dans le Botanists Repository de M. Andrews. Expl. des fig. 1, Galice ouvert pour montrer le pédicule fistuleux, ou le tuyau qui commence entre l'insertion des deux pétales supérieurs et qui $e prolonge dans l’intérieur du pédicule. 2, Un des pétales supérieurs. 5, Gaïne des étamines , ouverte pour montrer les cinq filets alternes qui sont stériles. 4, Pistil. 5, Fruit dont le calice a été renversé pour montrer les cinq coques. 6, Le même dont les coques se sont détachées du placenta, et dont quatre ont été retran- chées. 7, Une semence vue sur la face où est situé l’ombilic. (1) Ce nom avoit été proposé par Dillenius. Voy. Æort. Eltham. page 149. (2) Monadelphiæ Classis Dissertationes , vol. 1 , page 254, pl. 118, fig. (5) Geraniologia, pl. 7. > (4) Icones plantarum rariorum , pl. 519. NO Ty 66 CROTALARIA PURPUREA. Fam. des LÉGUMiINEUSES, Juss. — DianezPaie DÉCANDRIE, LINN. Syst. Fegetab. . 11. Folis compositis. CROTALARIA foliis ternatis; foliolis obovatis, retusis; racemis terminalibus; floribus saturatè purpureis. Arbrisseau originaire du Cap de Bonne-Espérance, d’un bel aspect ; se distinguant aisément de toutes les espèces connues du genre par la couleur de ses fleurs. Il passe l’hiver dans l’orangerie , et fleurit au milieu du printemps. L ce droite, cylindrique, rameuse, recouverte dans sa partie inférieure d’un épiderme gercé et d’un brun cendré; haute de douze décimètres, de la grosseur du petit doigt. Ramraux axillaires, alternes, ouverts, articulés, cylindriques, striés, feuillés dans toute leur étendue, parsemés de poils courts et peu apparents; d’un vert pâle. Feurzres alternes, distantes, très-ouvertes, pétiolées, munies de stipules; ternées, glabres et d’un vert gai sur leur surface supérieure, d'un vert pâle sur linférieure, et parsemées de poils courts qu’on n’aperçoit qu'avec la loupe. Fozrozes presque réfléchies, pétiolées, ovales-renversées, très-entières, échancrées à leur sommet qui est surmonté d’une pointe peu apparente, relevées en dessous d’une côte rameuse, creusées en dessus d’un pareil nombre de sillons; veineuses, concaves, inégales : limpaire longue de trente-cinq millimètres , large de vingt; les deux latérales plus petites. Pérroce commun arüculé, horizontal, cylindrique, légèrement pubescent, d’un vert pâle, de la longueur de la fotiole impaire. PÉTIOLES PARTIELS très-Courts, ayant la forme et la couleur du pétiole commun. SripuLes distinctes du pétiole; droites, en alène, pubescentes, d’un vert pâle, ea la longueur des pétioles partiels. Grappes au sommet de la tige et des rameaux; solitaires, droites, simples, ovales, obtuses, longues de sept centimètres. 4xr des Graprzs cylindrique, strié, pubes- cent, mumi de bractées. Freurs naissant dans laisselle d’une bractée; alternes, pédiculées, horizontales, d’un pourpre foncé, de la grandeur de celles du Crorazarr4A verrucosa. PépicuLes presque droits, articulés, cylindriques, parsemés de poils roussâtres et peu apparents; munis vers leur sommet de deux bractées opposées; longs de huit millimètres. Bracrées droites, linéaires, aiguës, concaves, pubescentes, tombant promptement : celles de l'axe aussi longues que les pédicules; celles des pédicules très-courtes. Cazice d’une seule pièce, en cloche, creusé extérieurement à sa base autour de l'insertion du pédicule; divisé à son limbe; parsemé en dehors de poils roussâtres, glabre en dedans, de couleur violette, subsistant, de la longueur du pédicule. Lruse à cinq découpures droites, inégales : les deux supérieures tronquées obli- quement à leur sommet; les trois inférieures ovales, aiguës. Cororre attachée au fond du calice, papillonacée, formée de cinq pétales portés chacun sur un onglet court. FOIRE droit, arrondi, échancré à sa base et à son sommet, sillonné longitudinalement, à bords rejetés en arrière; marqué sur le milieu de sa partie inférieure d’une tache jaunâtre. ZrzEs de la longueur de l’étendard, horizontales, ovales-renversées, concaves, rapprochées par leur bord supérieur, munies d’une oreillette sur le côté de la base qui est opposé à l’onglet. C4rÈ8N# recouverte par les ailes et un peu plus courte, se séparant en deux pétales lunulés, concaves, munis d’une oreillette à leur base. Érawixes dix,inséréessur le calice au-dessous de la corolle, contenues dans la carène. F1z£rs réunis dans presque toute leur étendue en un tube légèrement comprimé et blanchâtre fmonadelphes), libres, capillaires et courbés dans leur partie supé- rieure. ÂNTHÈRES droites, alternativement linéaires et arrondies, d’un jaune de soufre. Ovarnre linéaire, comprimé, d’un vert gai, porté sur un pédicule très-court et rou- geâtre. 9r2£ filiforme, courbé, de la couleur des étamines et plus long. 19rrc- MATE Simple, obtus. | Licume (ou Gousse), porté sur un pédicule recouvert par le calice subsistant; ovoide, renflé, surmonté du style, à une loge, souvrant en deux valves, glabre, d'un vert foncé, de couleur brune sur les deux sutures, long de vingt-cinq millimètres. | SEMENCES nombreuses, en forme de rein,attachées à la suture supérieure du légume, munies d’une caroncule orbiculaire dans le point où s’insère le cordon ombilical. Os. 1.° La plante que je viens de décrire paroît avoir de l’affinité avec le CxoTALARIA cordifolia Lrww., qui est la même espèce que le SP4rTIum sophoroïdes BErc., Plant. Capens. 108, ou HrPoc4rrrTus obcordatus Tuunws., Prodr. Flor. Capens. 124. Elle s’en rapproche par sa tige ligneuse, par ses folioles échancrées à leur sommet, par la forme du calice, par ses fleurs de couleur pourpre, et par ses étamines monadelphes ; mais elle en diffère essentiellement par son légume renflé. Ce caractère seul prouve évidem- ment que l'espèce de Linnæus est très-distincte de celle que je publie; et il démontre de plus, ce qui est très- important à observer , que cette éspèce de Linnæus n’est point congénère du CROTALARIA (1). 2.° On culuve à la Malmaison les CroTALARIA perfoliata, sagittalis, verrucosa Livax., benghalensis Lam., semperflorens Hort. Cels., incanescens A1T., purpurea et trois espèces nouvelles envoyées sous le nom de CROTALARIA, mais qui n’ont pas encore fleuri. Expl. des fig. 1, Pétales. 2, Calice et organes sexuels. 3, Gaïne des étamines ouverte pour montrer les filets réunis en un seul corps dans presque toute leur étendue , et les anthères alternativement arrondies et linéaires. 4, Pistil. 5, Fruit. 6, Une semence avec son cordon ombilical. (1) Linnæus, Bergius et M. Willdenow n’ont point décrit le fruit du Cror4zarra cordifolia ; mais M. Thunberg a rapporté cette espèce à un genre dont le fruit est caractérisé par ces mots ZLegumen lanceolatum , compressum. Voy. Thunb. Novorum generum Characteres essen- tiales, n.° 49. Point par PS Pallaks. 67 JOSEPHINIA 0). Fam. des Brenowes, Juss. — DipynamiE ANGIOSPERMIE, LIN. CHARACTER GENERICUS. Cadix 5-partitus; laciniüis erectis, æqualibus. Corolla tubo brevi, fauce inflatà campanulatà, limbo 2-labiato : labio superiore erecto, 2-fido; Imferiore horizontal, 3-fido, laciniâ intermedià longiore. Stamina 4, didynama, corollà breviora : rudimentum quinti staminis. Ovarium verrucosum, disco cinctum : stylus longitudine staminum : stigma 4-fidum. Vux aculeis muricata, apice foraminibus 4-5 perfossa, intùs longitudinaliter totidem locularis, 4-5-sperma. Semina ieretia, basi loculamentorum affixa. Herba biennis. Folia opposita. Flores solitarii, axillares. JOSEPHINIA ZMPERATRICIS. Plante herbacée, bisannuelle, remarquable par la beauté de son feuillage, et dont les fleurs ressemblent par leur couleur à celle du Brewowr4 Catalpa. lle provient de graines rapportées de la Nouvelle Hollande par le Capitaine Hamelin ; et elle fleurit au milieu de l'été. Racive pivotante, parsemée de fibres alongées; d’un blanc jaunûtre. Trier moelleuse, droite, cylindrique et d’un vert cendré dans sa partie inférieure, tétragone et rougeûtre dans la supérieure; rameuse, feuillée, noueuse, parsemée d’un duvet court et peu apparent; haute de sept décimètres, de la grosseur du petit doigt. Ramraux axillaires, opposés, très ouverts, de la forme et de la couleur de la tige. | Feuizzes naissant dans les nœuds de la tige et des rameaux; opposées, réfléchies, pétiolées, en cœur et ovales, pointues, relevées en dessous d’une côte saillante et rameuse, creusées en dessus d’un pareil nombre de sillons; veineuses, parsemées de poils courts et peu apparents; un peu concaves, d’un vert gai : les inférieures sinuées et dentées, longues de treize centimètres, et larges de huit; les supérieures simplement crénelées ou presque entières, beaucoup plus courtes. Périores horizontaux ou penchés, convexes en dehors, sillonnés en dedans, presque glabres, d’une légère teinte purpurine, de la moitié de la longueur des feuilles. Péprcuzes dans la partie supérieure de la tige et des rameaux; axillaires, soli- taires, très ouverts, cylindriques, à une fleur, de la couleur des pétioles et plus courts. | | Freurs presque horizontales, d’un blanc jaunâtre, nuancées de pourpre en dehors, tachetées de points rouges en dedans; relevées de cinq angles à leur sommet avant le développement du limbe; ayant ensuite la forme et la grandeur de celles du Sesamum orientale. Carice d’une seule pièce, pubescent, d’un brun foncé, à cmq divisions profondes, droites, en lance, aiguës, égales. (1) L’honneur de dédier un genre à l'auguste Impératrice des Français, devoit être ambitionné par l’auteur du Jardin de la Malmaison. Puisse ce foible hommage rappeler à la postérité la protection éclairée que Sa Majesté accorde à la science, et l'éclat dont elle l'embellit! Corozze monopétale, hypogyne, irrégulière, pubescente en dehors. Tusr deux fois plus long que le calice; rétréci vers sa base, ventru et en cloche dans sa partie supérieure. Lruee à deux lèvres. Lèrre surérreure droite, à deux lobes arrondis, réfléchis sur leurs bords dont la base saille en dehors. L£rre 1NrÉRrIEURE horizon- \ tale, à trois lobes : les deux latéraux semblables à ceux de la lèvre supérieure; le . moyen ovale, obtus, concave, deux fois plus long. Éramines quatre, didynames, renfermées dans le tube de la corolle, et attachées à sa base sur laquelle est aussi insérée une cinquième étamine très courte et avortée. Frzers filiformes, pubescents dans leur partie inférieure, glabres dans la supé- rieure, blanchôtres. 4wrnères vacillantes, ovales, surmontées d’une petite glande, formées de deux lobes écartés à leur base, sillonnés sur les côtés, d’un jaune de soufre. Ovarre entouré à sa base d’un disque glanduleux; en forme de cône; paroissant, lorsqu'on l’observe avec la loupe, hérissé de tubercules, et parsemé de poils courts. Srr1E cylindrique, glabre, de la couleur et de la longueur des étamines. $rrGm4TE à quatre divisions droites, très rapprochées, en lance, concaves. Norx ligneuse, très dure, ovale, obtuse, hérissée de pointes aiguës, d'un brun cendré, percée à son sommet de quatre à cinq trous qui se prolongent dans son intérieur, forment autant de loges, et sontrecouverts par le prolongement des nervures dont la surface du fruit paroît relevée lorsqu'on l’observe avec la loupe. SEMENCES attachées à la base des loges; solitaires, cylindriques, obtuses à chaque extrémité; d’un gris cendré. Os. 1.2 La JosspuirwrA Tnperatricis appartient à la famille des Bignones ; et la nature de son fruit indique qu’elle doit être classée dans la troisième section de cet ordre. Elle a beaucoup de rapports avec le Prpazium; mais elle en diffère par son calice dont les divisions sont égales, par sa corolle parfaitement labiée, par son stigmate à quatre divisions, par la structure de son fruit, par le nombre et l’attache des semences. Elle à aussi beaucoup d’affinité avec le Szs4mum, auquel elle ressemble tellement par la forme de la corolle, que je n’aurois point hésité à regarder l'espèce de ce genre figurée dans l’Aortus Malabaricus, vol. 9, pl. 55, comme la même plante que la Josephinia Imperatricis, si la différence frappante qui existe entre leurs fruits, n’eût annoncé clairement qu'elles n’appartenoient point au même genre. 2.0 Les fleurs de la Josephinia Imperatricis paroissent, avant de s'épanouir , pentagones à leur sommet, ainsi que celles du Szs4mum ; parce que les bords de chacun des lobes du limbe qui n’est pas encore ouvert, sont réfléchis en dehors à leur base, et forment des angles assez saillants. 3. MM. Pavon et Ruiz ont déjà dédié, dans le troisième volume du Species F'loræ Peruvianæ et Chilensis, un genre à sa Majesté l’Impératrice, sous le nom de LaPacrrr4. Ce genre, qui appartient à une division de la famille des Liliacées, a beaucoup de rapports avec les Parcrsra et Cazrixewz, genres établis par Commerson. Il diffère néanmoins du Parresr4 par les divisions du calice parfaitement égales, et du CALLIXENE par son calice en cloche, et dont toutes les divisions sont dépourvues de glandes à leur base. Je ne crois pas devoir ajouter, avec MM. Ruiz et Pavon, que la L4Pp4crrr4 diffère encore du C4LLIXENE par son fruit uniloculaire. Cette particularité ne peut être considérée comme un caractère dans la famille des Liliacées. Elle paroït devoir être l'effet de l'avortement; et il est probable que le fruit avant de parvenir à sa maturité, présente réellement trois loges. Expl. des fig. 1, Corolle ouverte pour montrer les quatre étamines didynames, et le rudiment de la cinquième, 2, Calice et pistil. 3, Pistil grossi pour montrer les tubercules épars sur la surface de l'ovaire dont la base est entourée d’un disque glanduleux. 4, Fruit. 5, Le même coupé transversalement. FANAAUZ y 08 PICRIDIUM. Fam. des CHiIcORACÉES, Juss. (. 11. — SYNGÉNÉSIE POLYGAMIE ÉGALE, LINN. CHARACTER ESSENTIALIS. Calix infernè ventricosus, imbricatus squamis latiusculis , margine membranaceis. Flores semiflosculosi, omnes hermaphroditi. Pappus sessilis, villosus, simplex. Semina tetragona , transversim tuberculosa. Peduncul£ superné turbinati, fistulosi. Drsronwr. Flor. Ailant. vol. 2, pag. 220. PICRIDIUM zrGuLATün. PICRIDIUM folis amplexicaulibus, ligulatis, inæqualiter dentatis, spinulosis; caule fruticoso. Arbrisseau lactescent, originaire d'Afrique, cultivé de graines envoyées de Mogador par M. Broussonet. Il passe l'hiver dans l’orangerie , et fleurit au nulieu du printemps. Race rameuse , fibreuse. Tree droite, cylindrique, rameuse, nue dans sa partie inférieure, et marquée de cicatrices semiorbiculaires; lisse, feuillée et d’un vert glauque dans sa partie supé- rieure; haute de sept décimètres, de la grosseur du petit doigt. Rameaux axillaires, alternes, presque droits, ayant la forme et la couleur de la partie supérieure de la tbe. | Feuizses alternes, horizontales, sessiles, embrassant la tige et les rameaux; en forme de languette ou oblongues et obtuses à leur sommet, saillantes sur chaque côté de leur base, légèrement sinuées et munies sur leurs bords de dents aiguës et inégales qui les rendent rudes au toucher;relevées en dessous d’une côte saillante, paroissant veineuses, lorsqu'on les observe avec la loupe; glabres, un peu épaisses, planes, d’un vert glauque ; longues de douze centimètres, larges de deux. PéponcuLes au sommet des rameaux et de la même couleur; presque droits; cylin- driques, renflés et creux vers leur sommet, parsemés de quelques bractées, longs de quinze centimètres. Bracrées dans la partie supérieure des pédoncules; alternes, en cœur, pointues, très entières, de la couleur des feuilles; longues de douze millimètres. Freurs semiflosculeuses, d’un jaune doré, de la grandeur de celles de la Dent-de-Lion CL£onropon Taraxacum. ; S'ouvrant sur les dix heures du matin, etse fermantsur les trois heures du soir. Cazice commun ovoide, renflé à sa base, formé de plusieurs folioles; glabre, subsis- tant. Fozrozes où Éca411LEs se recouvrant mutuellement comme les tuiles d’un toit; droites, inégales, pointues, membraneuses sur leurs bords : les extérieures et infé- rieures en cœur; les intérieures et supérieures en lance. Demi-FLeuroNs nombreux, très ouverts, femelles fertiles, tubulés dans leur partie inférieure, planes et en forme de languette dans la supérieure. Lawcurrres linéaires, creusées de cinq stries sur chaque surface; tronquées et munies de cinq petites dents à leur sommet. ÉTamINES cinq, insérées vers la base du tube; de la moitié de la longueur des demi- fleurons. FrzrTs libres, capillaires. Avrmërz cylindrique, tubulée, d’un jaune doré, engaïnant le style. Ovairr très petit, en forme de cône renversé; creusé de quelques stries peu appa- rentes; blanchâtre, surmonté d’une aigrette. Srrzs filiforme, de la couleur et de la longueur des étamines. SrrGm4TESs deux, recourbés. Fru:rT formé par le calice subsistant; ventru à sa base ,rétréci à son sommet, contenant un grand nombre de semences. SEMENCES tétragones, hérissées de tubercules sur les angles; d’un brun foncé, sur- montées d'une aigrette. Arcrerres simples, sessiles, pubescentes, d’un blanc de lait. RécrpTacre convexe, nu, creusé de fossettes dans lesquelles sinséroient les semences. Ogs. 1.° Les deux espèces qui ont servi à M. Desfontaines pour établir le genre Prerrprum, avoient été rapportées par Linnæus, Aïton, etc. au S'corzONERA ; tandis que Tournefort, Allioni, Gærtner, M. de Lamarck, etc. les avoient considérées comme congénères du Sowcxus. Ces deux espèces ScORZONERA picroides et tingttana Liww., ou Sowcavs picroïdes et téngitanus Lam., ont à la vérité, ainsi que le Picriprum lisulatum, quelques uns des caractères distinctifs du ScorzowrrA et du Sowcaus : mais elles diffèrent essentiellement du premier de ces genres par leur aigrette qui n’est pas plumeuse; et elles se distinguent du second par les écailles du calice, larges et membraneuses sur leurs bords, et par leurs semences tétragones, striées transversalement comme celles du Prerrs. | 2.9 La plante figurée dans l’Aorius Schæœnbrunnensis , pl. 143 , sous le nom de Sowcaus hispanicus, ne seroit-elle pas congénère du Prcrrpium ? ÆExpl. des fig. 1, Une écaille extérieure. 2, Une écaille intérieure. 3, Un demi-fleuron grossi. 4, Fruit. 5, Le même coupé longitudinalement et dont on a enlevé les semences, pour montrer la forme du réceptacle et le pédoncule creux. 6, Une semence grossie. Sd 0-0 ONE 69 SOLENANDRIA. Fam. des BRuYÈREs, J/üss. — Monw4aDELPHIE PENTANDRIE, LINN. CHARACTER GENERICUS. Calix 5-partitus, persistens. Corolla calice dupld longior, 5-petala ; petalis imo staminum tubo affixis. Tubus Staminifer corollà brevior, limbo 10-fidus : laciniis 5 nudis seu sterilibus ; 5 alternis brevioribus, antheriferis. Ovartum liberum, subrotundum; stylus brevissimus; stigma 3-lobum. Capsula calice cincta, 3-locularis, 3-valvis ; valvis medio septiferis. S'emëna plurima axi centrali affixa. SOLENANDRIA CoRDIFOLIA. ANownymos seu Brerrrpere. Clayton, n.° 4, et Gronovius For. Virgin. pag. 25 (édit. 1739, in-8.° ) SOLENANDRIA Cordifolia (absque ullo synonymo. ) Palisot-Beauvois. EryranormzA rotundifolia ( excluso synonymo Gazacis Liwnw.) Michaux, For. Boreali-Americ. vol. 2, pag. 34, pl. 36. Plante herbacée, vivace, ayant le port du PrROLA rotundifolia ; originaire de l'Amérique Septentrionale, croissant sur les montagnes les plus élevées de la Caroline. Elle passe l’hiver dans l’orangerie, et fleurit au milieu du printemps. FOUT rampante, rougeûtre, hérissée de fibres courtes; munie à son collet de plusieurs écailles droites, en lance, pointues, convexes, glabres, se recouvrant mutuellement comme les tuiles d’un toit. Feuirzes radicales, horizontales, pétiolées, en cœur et arrondies, garnies de dents inégales et glanduleuses à leur sommet; relevées sur chaque surface d’une côte rameuse; veinées, glabres, d’un vert foncé sur le disque, d’une teinte rougeâtre sur leurs bords, longues et larges de quatre centimètres et demi. PérioLes presque droits, cylindriques, finement striés, glabres, d’un vert pâle, deux fois plus longs que les feuilles. Hampe solitaire, droite, de la forme et de la couleur des pétioles ; longue de trois décimètres. Grappe simple, très étroite, et en forme d’épi; munie de bractées, longue de huit centimètres. Freurs éparses, horizontales, pédiculées, d’un blanc pur, très petites, les inférieures se développant les premières. PénicuLes naissant chacun dans laisselle d’une bractée; très ouverts, cylindriques, d’un vert pâle, plus courts que les fleurs. BracTées en lance, aiguës, concaves, membraneuses, blanchâtres, de la longueur des pédicules. Carice d’une seule pièce, à cinq divisions peu ouvertes, en lance, aiguës, concaves, glabres, d’abord purpurines, ensuite blanchâtres; subsistantes. Pérares cinq,alternes avec les divisions du calice et deux fois plus longs; peu ouverts, oblongs, obtus, ondés sur les bords de leur partie supérieure, adhérents par leur base à un tube intérieur et staminifère dontils se détachent aisément. Tuse inséré entre la base du calice et celle de l'ovaire; cylindrique, plus court que la corolle, et de la même couleur; divisé à son limbe en dix découpures, dont cinq droites, en spatule etstériles; et cinq alternes plus courtes, arrondies, anthérifères. AxTuères cinq, adhérentes à la face intérieure des divisions plus courtes du tube; arrondies, à deux loges, d’un jaune doré. | Gvarre libre, ovale-arrondi, creusé de trois stries, glabre, d’un vert foncé. $rrzz très court. $TIGWATE tronqué, à trois lobes. CarsuLe entourée par le calice subsistant; de la forme de l'ovaire, de couleur brune, divisée intérieurement en trois loges; s'ouvrant en trois valves. Czorsons adhérentes au milieu des valves; attachées dans leur partie inférieure à l'axe central. SEMENCES nombreuses, très petites, anguleuses, suspendues au placenta par un peut cordon ombilical. Pr4ceNT4 où Axe cENTR4z cylindrique, un peu épais, plus court que les valves. Os. 1.° J'ai observé quelques fleurs et quelques fruits du SorrwAnwDrr4 cordifolia dont les organes présentoient une partie de plus. 2.° On trouve dans la famille des Bruyères quelques genres dont la corolle peut être considérée comme polypétale; mais il n’en est aucun dont la corolle soit munie intérieurement d’un tube staminifère. Ce carac- ière, qui semble propre aux Malvacées et aux Méliacées , paroït devoir éloigner le Sorzyanwprr4 de l'ordre des Bruyères, auquel il appartient néanmoins par son fruit qui est une capsule triloculaire et trivalve, par les cloisons adhérentes au milieu des valves, et surtout par ses semences petites, nombreuses et suspendues à un axe ou placenta central. 3.° Linnæus a rapporté dans le Species Plantarum à son genre G414x deux synonymes qui n’appar- tiennent point à la même plante, savoir, le Bezrepxr4 de Clayton, et le Ÿ’rr1ce114 de Mitchel. En effet, si l’on compare les descriptions de ces deux genres, données par les auteurs que nous venons de citer, on verra que les caractères qu'ils assignent sont si différents, qu'il est impossible de soupçonner que ces deux Botanistes aient décrit la même plante. Quelle est maintenant celle des deux plantes qui a servi à Linnæus pour établir le genre G4r4x? Un échantillon du Bsrrenrr4 de l'herbier de Gronovius, envoyé à M. de Jussieu par M. le chevalier Banks, président de la Société royale de Londres, a été comparé avec le Sorswawprr4 de M. Palisot-Beauvois, et l£rrrarorxrz4 de Michaux; et il a été reconnu pour être absolument la même espèce. Ce n’est donc point sur les caractères de la plante nommée BrzrEeperA par Clayton, mais sur ceux du V’rricerLra, que le genre G414x a été établi. Le Brrrrner4 ne doit donc plus être cité comme syno- nyme du GA4L4x dont le caractère générique est énoncé avec une si grande netteté, qu'il est impossible de supposer que la plante qui a fourni ce caractère générique n'existe pas, ou qu’elle est la même que celle de Clayton. Je dois encore ajouter que le ’rr1cx114 est le seul synonyme cité dans le Genera de Linnæus. 4.° J'ai dû adopter le nom de Sorrw4wprr4 pour désigner la plante que je viens de décrire, puisque ce nom est antérieur à celui d'Ærrrxrorx1zA. En effet, M. Palisot-Beauvois a présenté à l’Institut national, le 26 pluviôse an 7, le caractère de son genre Sozzwawprr4. M. Palisot lut aussi dans la même séance les caractères de trois autres nouveaux genres, savoir, PreuroGoNIS, HETERANDRA (1) et T'rrCHOSPERMUM (2). 5.9 On cultive à la Malmaison, et dans plusieurs jardins des environs de Paris, un grand nombre de plantes de l'Amérique Septentrionale. J'ai observé cette année trois genres nouveaux de la Flore publiée par Michaux, savoir, Pacarsanpr4, Erroconum et ErrrarornrzA. Lies plantes qui constituent ces trois genres ont fleuri à la Malmaison, ainsi que chez M. Cels. Expl. des fig. 1, Corolle vue en dedans, pour montrer le tube intérieur. 2, La même vue en dessous, our montrer les pétales adhérents à la base du tube. 3, Un pétale. 4, Tube ouvert, pour montrer les cinq 0 F ho SRE il divisions anthérifères. 5, Calice et pistil. 6, Pistil. 7, Capsule entourée par le calice, et s’ouvrant en trois valves. 8, Une valve vue en dedans, pour montrer la cloison. 9, Placenta ou axe central. 10, Quelques semences. ( Figures grossies.) (1) Ce genre est le même que l'ÆrrersNrnzsr4 de MM. Ruiz et Payon, Prodr. Flor. Peruv. pag. 0, pl. 2, fig. 2 ; mais les espèces qui ont fourni le caractère générique, sont différentes. (2) L'espèce qui a fourni les caractères du genre T'rrcxosP£zrmum , me paroît être le PArrnenivm integrifolium Linw. Ainsi les Botanistes ont formé récemment deux genres des deux espèces du Pzrraenrum Lrwn. MM. Cavanilles et Ortega ont établi sur le ParrxeNium Hysterophorus, Vun le genre ArGYrOcHÆTA, ei l’autre le genre VrLranor a; et le PartTueNrvu intesrifolium a servi à M. Palisot pour tracer le caractère de son T#remosPermum. Il me semble qu'en réformant ou corrigeant le caractère du P4nrnEeNIvum Liwn., ce genre pourroit comprendre les deux espèces dont on a fait deux genres. n n & Eat NENNES Pia par ERP 7, 70 VOLKAMERIA FRAGRANS. Fam. des Garriniers, Juss. — DipyNAMIE ANGIOSPERMIE, LINN. VOLKAMERIA folis subcordatis, dentato-serratis, pubescentibus, basi glandulosis; corymbis termina- libus, densis, hemisphæricis. Arbrisseau croissant naturellement à Java; cultivé depuis quelques années dans Les jardins de Paris , sous les noms de CLRRODENDRAUM Fragrans, ou de VoLKAMERI A Japonica; remar quable par la beauté de ses fleurs qui répandent, surtout pendant la nuit, une odeur extrèmement suave. Il passe l'hiver dans la serre chaude, et fleurit au commencement de l'été. Racine rameuse, d'un brun foncé en dehors, blanche en dedans; sans saveur et sans odeur. Tree droite, cylindrique dans sa partie inférieure, et marquée de cicatrices formées par la Are des feuilles; tétragone vers le sommet, rameuse, recouverte d’un épi- derme cendré, et hérite de poils courts ; haute d’un mètre, de la grosseur de l'index. Ramraux opposés en croix, articulés, très ouverts, ayant la forme et la couleur de la partie supérieure de la tige. Feurzres opposées, horizontales et réfléchies, pétiolées, presque en forme de cœur; pointues, munies sur leurs bords de dents aiguës et écartées; slanduleuses à leur base, relevées en dessous d’une côte saillante et de quelques nervures latérales; creusées en dessus d’un pareil nombre de sillons; veinées en réseau, légèrement concaves; molles, parsemées sur chaque surface de poils couchés; d’un vert foncé en dessus et plus pâle en dessous; répandant, lorsqu'on les touche, une odeur analogue à celles de la plupart des plantes de la famille des Solanées; souvent longues de deux décimètres, et larges vers leur base de dix-sept centimètres. Périozes articulés, très ouverts, cylindriques, creusés en dessus d’un léger sillon ; pubescents, de la couleur des rameaux, et presque de la longueur des feuilles. Corymwees au sommet de la üge et des rameaux; globuleux avant l'épanouissement des fleurs, ensuite hémisphériques; larges d’un décimètre, entourés de bractées. Bracrées d'abord droites et recouvrant le corymbe, ensuite ouvertes, courbées à leur sommet, et semblables à une collerette; en lance, très entières, rétrécies à chaque extrémité, pointues à leur sommet, relevées d’une nervure, pubescentes, glanduleuses, mégales : souvent longues de trois centimètres et demi. Péponcuzes ou Rarows du Corrwgs droits, cylindriques, de la couleur des pétioles, plus courts que les bractées; portant chacun plusieurs fleurs. FLeuns très serrées, droites, pédiculées, de couleur de chair en dehors, d’un blanc de lait à l’intérieur ; répandant une odeur analogue à celle du Jasmin; longues et larges de quatre centimètres. Po dus droits Cylindriques, glabres, d’un pourpre foncé, très courts. Cazrce d’une seule pièce, en forme de cône renversé; ndole de presque glabre, d’un pourpre foncé; divisé dans sa moitié supérieure. Drrrsrons au nombre de cinq, en lance, pointues, munies de cils peu apparents:les deux supérieures droites, les trois inférieures ouvertes; toutes courbées en dedans vers leur sommet. CorozzEe monopétale, hypogyne, tubulée. Tuzs cylindrique, dilaté vers le sommet qui est légèrement courbé; de couleur de rose, plus long que le calice. Orrrrce muni de trois ou quatre écailles pétaliformes, très courtes. Lime très ouvert, divisé en cinq lobes ovales renversés, inégaux; l'inférieur plus court. Éramixes quatre didynames, (rarement cinq }, attachées au sommet du tube, plus longues que la corolle. Frz£rs filiformes, blanchâtres, penchés sur les divisions inférieures de la corolle. Æwrxères ovales, à deux lobes écartés inférieurement, souvrant en dedans, d’un pourpre foncé. Pozzen d’un jaune de soufre. Ovarre libre, ovale, tronqué, strié vers le sommet; verdâtre. $rrz# droit, filiforme, de la couleur des filets des étamines, et plus long. Srrcm4are à deux divisions peu ouvertes, aiguës, d’un pourpre foncé. Bars peu succulente, entourée de la base du calice; globuleuse, légèrement déprimée, creusée de quatre sillons, contenant deux osselets. Osszzzrs étroitement rappro- chés, convexes et sillonnés en dehors, planes en dedans, biloculaires. SEMENCES..... Os. 1.° La plante que je viens de décrire se distingue du Ÿork 4mErt 4 Kæmp/feri par un grand nombre de carac- tères, surtout par la forme de ses feuilles, et par ses fleurs odorantes, de couleur de chair, et disposées en un corymbe serré. Elle a été envoyée à Paris sous les noms de CLERODEN DRU 4 fragrans et de Vork4msrr A4 Japonica. La forme turbinée de son calice, et son fruit qui se sépare en deux osselets biloculaires, prouvent qu’elle n'appartient point au genre C(LERODEN DRU M; et la description que M. Thunberg a donnée du WozK4mMmERI 4 Japonica, démontre évidem- ment qu’elle constitue une espèce distincte. Quoique cette plante soit cultivée en Europe depuis plusieurs années, néan- moins elle n’a produit jusqu’à présent que des fleurs parfaitement doubles, et les Botanistes n'étaient pas encore assurés du genre auquel il falloit la rapporter. M. Willdenow , après avoir mentionné le Work 4ME£RrT 4 Japonica dans le troisième volume du Species Plantarum, ajoute : « Sub titulo F’olkameriæ Japonicæ occurrit in hortis nostris arbuscula floribus « plenis, plantæ similis cujus figura extat apud B4wxs, Icon. Kæmpf. pl. 57; sed ob flores plenos ad genus certum «reducere haud valeo.» Cet obstacle n’a point arrêté M. Jacquin qui, voulant constater l'existence de cette belle espèce, l’a figurée avec ses fleurs pleines, dans le troisième vol. de l’Hortus Schœnbrunnensis , pl. 358, en lui donnant le nom de VozKkAmNrA Japonica. C'est chez M. Noisette, cultivateur près le Val-de-Grace, que j'ai observé le premier individu qui ait produit en France des fleurs simples. 2.0 La plante figurée dans les Relquæ Kæmpferianæ , planche 57, ressemble beaucoup par la forme de ses feuilles au VoLKAMERIA fragrans ; mais elle en diffère essentiellement par la disposition de ses fleurs, par l’absence des bractées, par le calice qui n’est point tubulé , et par la forme des fruits. 3.° M. La Haye, jardinier de l’expédition à la recherche de Lapérouse, m'a donné un exemplaire en fleur et en fruit des VozKkAMmERI A fragrans et Kæmpferi qu'il avoit recoltés à Java. Cet habile cultivateur, établi aujourd’hui à Montreuil, près Versailles, m'a aussi communiqué un exemplaire d’une nouvelle espèce de FOLK AMERI A originaire de l’Isle de France. M. Bory de Saint-Vincent n'a appris que cette espèce, qui croît dans les lieux arides, non loin des bords de la mer, formoit un arbrisseau glabre, et même un peu glauque, dont le bois étoit tortu et maigre, dont les feuilles varioient beaucoup dans leur forme (1), et dont les fleurs nombreuses étoient d’un blanc de lait et inodores. Je donne à cette espèce le nom d’Leterophylla, et je la caractérise par la phrase suivante: VoikAmERIA heterophylla. Fois ovats, lanceolatis et hineari-lanceolatis, integerrimis ; fructu globoso. 4° Le VorKkAMERIA fragrans est un charmant arbrisseau , qui ne mérite pas moins que l'HORTENS T4 d'être cultivé pour l’ornement des jardins. Ces deux plantes ont un beau feuillage ; leurs fleurs, d’une couleur de chair plus ou moins foncée, sont groupées en un corymbe serré et ordinairement très large. Mais dans l'HorTzwsSr 4 les fleurs sont absolument inodores, tandis que dans le Work 4mEBRT A fragrans elles répandent une odeur extrêmement suave. Expl. des fig. 1, Une bractée. 2, Corolle ouverte pour montrer les écailles situées à son orifice, et l’attache des étamimes. 3, Calice et pisul. 4, Pistil séparé. 5, Fruit. 6, Un osselet vu en dedans pour montrer ses deux loges. (1) Si la figure que M. de Lamarck a donnée dans ses Tlustrationes Generum , planche 544, fig. 2, se rapporte à l'espèce que je décris, elle doit être regardée comme incomplète, puisqu'elle ne présente qu'un bout de rameau à feuilles très étroites, cz. par PE + LAHONUEUTTE | CA à Re LE É 2724 Par 2 of TReètes TI ECHIUM G/IGANTEUM. Fam. des BoRRAGINÉES, Juss. — PENTANDRIE MonoGYywie, LIN. ECHIUM fruticosum ; foliüs lanceolatis, basi attenuatis, scabriusculis ; thyrso terminali, strigoso ; corollis albidis. Ecuruw gzganteum. Caule fraticoso, fois lanceolatis basi attenuatis pilosis, pilis brevissimis , bracteis calicibusque strigosis , staminibus corollà longioribus. Æ1r. Hort. Kewens. Wrrzpew. Spec. Plant. Ecurum grganteum. Fruticosum , ramis canis glabris ; foliis lineari-lanceolatis, scabriusculis, sessilibus ; thyrso terminali ; spicis simplicissimis. Ziww. Supplem. 131. Arbrisseau dont la tige très-élevée est recouverte , ainsi que les rameaux, d’un duvet blanchâtre et très-court; croissant naturellement sur les rochers des montagnes. de Ténériffe. Il passe l'hiver dans l’orangerie, et fleurit plusieurs fois l'année. 1e droite, cylindrique, rameuse, recouverte d’un épiderme d'un blanc cendré etgercé; marquée dans sa partie supérieure de cicatrices formées par la chute des feuilles; haute d’un mètre, de la grosseur du pouce. R4mE Aux situés au sommet de chaque pousse de l’année; axillaires, alternes, très-rapprochés et paroiïssant verti- cillés; articulés, ouverts, cylindriques, relevés de nervures peu saillantes : les inférieurs nus vers leur base et creusés d’impressions semi-circulaires, longs de six décimètres; les supérieurs feuillés dans toute leur étendue, insensiblement plus courts. FruizLes éparses, horizontales et réfléchies, rétrécies vers leur base ou se prolongeant sur le pétiole; en lance, aiguës, très-entières, relevées sur la surface inférieure d’une côte rougeâtre d’où partent plusieurs nervures droites et saillantes; creusées sur la surface supérieure d’un nombre de sillons égal à celui des nervures; veineuses, parsemées de poils courts portés sur un petit tubercule ; rudes au toucher, d’un vert foncé en dessus, d’un gris cendré et presque soyeuses en dessous : celles de la tige longues de quinze centimètres, larges de vingt-six millimètres; celles des rameaux diminuant de grandeur à mesure qu'elles approchent du sommet. PérioLes très-courts, articulés, horizontaux, convexes en dehors, sillonnés intérieu- rement, dilatés par le prolongement des bords des feuilles. Bouquer au sommet des rameaux, en forme de pyramide, formé d’un grand nombre épis; droit, feuillé, d’abord serré, ensuite lâche. Ép1s naissant dans les aisselles des feuilles supérieures de chaque rameau; solitaires, droits, pédonculés, recourbés à leur sommet, s’alongeant à mesure que les fleurs se développent. PépoxcuLes peu ouverts, cylindriques, pubescents et parsemés de soies roides. FLeurs unilatérales, situées sur la parte intérieure de l'axe des épis; droites, blan- châtres, munies de bractées : les inférieures légèrement pédiculées et s’ouvrant les premières; les supérieures sessiles. | Bracrées à la base de chaque fleur; solitaires, droites, en lance, presque obtuses, ciliées, parsemées de soies roides; d’un vert foncé, de la moitié de la longueur des fleurs. Carice à cinq divisions profondes, droites, inégales, subsistantes; de la forme, de la couleur et de la longueur des bractées. CororiE monopétale, insérée sous l'ovaire, tubulée et ventrue, pubescente en dehors, glabre intérieurement, se flétrissant avant de tomber. 7vz# court, insensiblement dilaté. Orrr1cr nu. Limsr en cloche, divisé en cinq lobes dont deux supérieurs, deux latéraux et un inférieur; peu ouverts, ovales, obtus, égaux. ÉTamines cinq, insérées à lorifice de la corolle, et alternes avec les lobes de son limbe. Frzrrs penchés sur le lobe inférieur de la corolle, courbés vers leur sommet: en alène, saillants, glabres, inégaux, d’un blanc lavé de bleu, quelquefois d’une légère teinte purpurine. Anraères vacillantes, ovales, obtuses, creusées de quatre sillons, s’ouvrant latéralement, d’un jaune de soufre. Ovarre libre, entouré d’un disque glanduleux peu apparent;arrondi,à quatre lobes, glabre, d’un vert blanchâtre. $rrze filiforme, velu, ayant la direction, la couleur des filets des étamines, et plus long. Srrcmares deux, un peu écartés, presque obtus. | Prune Os. 1.° Parmi le grand nombre de fleurs de l'Ecxrvm giganteum, que j'ai analysées, jen ai trouvé . quelques-unes dont le limbe de la corolle étoit à six découpures , et dont les étamines étoient également au nombre de six : mais une de ces étamines étoit extrêmement courte, et son filet étoit dépourvu d’anthère. 2.° L'espèce que je viens de décrire, se distingue aisément des £cxrvm candicans ei strictum, Arr. par ses tiges presque glabres, par ses feuilles dont les poils sont extrêmement courts, par les soies roides que l’on observe sur les bractées et sur les calices, et par ses corolles blanchätres dont le limbe est peu ouvert. 3.° Plusieurs espèces du genre £cxIum sont cultivées à la Malmaison, savoir, les Ecxrum candicans AIT. (x), giganteum Arr., strictum L. F. S., argenteum Anne. 154, glaucophyllum (>) Awpr. 165 grandiflorum Apr. 20, et ferocissimum Awpr. 30. ? Expl. des fig. 1. Une feuille de la tige. 2, Une fleur. 3, Corolle ouverte pour montrer le point d'attache ee $ SET 2 ) P P des étamines. 4, Galice et pistil. 5, Pistil séparé du calice, pour montrer le disque qui entoure l'ovaire à quatre lobes, Le style velu , et les deux stigmates presque obtus. (1) La plante figurée par M. Jacquin, Zcon. Plant. Rar. pl. 30, me paroit différente de celle qui est cultivée dans nos jardins, et qui est le vrai Ecxrum candicans d’Aiton. (2) Cette espèce, qui paroît ne différer de l'Ecærom glaucophyllum J40Q. Icon. Plant. Rarior. pl. 512, que par la grandeur de ses fleurs, semble aussi avoir la plus grande affinité avec l'£Ecxæivm lœvisatum Tauwz. 1 72 DIOSMA ZIRTA. Fam. des RürTacées, Juss. — PrEnranpriE MonocyniE, LINN. DIOSMA folis lanceolatis, carinatis, imbricatis, hirtis ; corymbis terminalibus ; staminibus quinque sterilibus ; germinibus apice biglandulosis. Diosma hirta. Folis lineari-subulatis, canaliculatis, dorso hirtis, basi NÉTONERIQLES ; corymbis terminalibus, densissimis, subcapitatis. LA. Der et no Arbrisseau d’un aspect aussi agréable que la plupart des autres espèces du genre; originaire du Cap de Bonne- Espérance. Il passe l’hiver dans l’orangerie, et fleurit au commencement du printemps. Lise droite, cylindrique, paroissant prolifère, ou munie vers son sommet de plusieurs branches disposées en verticille; recouverte d’une écorce gercée et d’un gris cendré; haute d’un mètre et demi, de la grosseur d’une plume à écrire. Brancuezs huit ou dix très-rapprochées, ouvertes, penchées vers leur sommet, feuillées, velues, de couleur brune, plus longues que la tige. RamEaux trois ou quatre au sommet de chaque bisftéhes très-courts er Co couverts de feuilles, garnis de fleurs à leur sommet. Feurzes éparses, presque sessiles, en lance, aiguës, très-entières; convexes, en forme de carène, et velues sur leur surface inférieure; concaves et glabres sur la surface supérieure; ponctuées, d’un vert foncé ,répandant uneodeuraromatique lorsqu'on les froisse, longues d’un cenuümètre, larges de deux millimètres : celles des branches et de la partie inférieure des rameaux, ouvertes; celles de la partiesupérieure des rameaux, droites, serrées et se recouvrant mutuellement comme les tuiles d’un toit. PérTiores extrémement courts, insérés au sommet d’un tubercule qui se prolonge sur les branches et les rameaux; droits, convexes en dehors, concaves en dedans, velus, blanchätres. CorxmsEs au sommet des jeunes rameaux ; simples, hémisphériques, entourés à leur base de feuilles qui üennent lieu de collerette; larges de vingt-cinq milli- : mètres. Freurs nombreuses, peu serrées, pédiculées, d’un violet tendre, larges de six milli- mètres : les extérieures ouvertes; celles du centre droites. Pénicures filiformes, velus, de la couleur des fleurs et deux fois plus longs; dépourvus de bractées. Cazice formé de cinq folioles, droites, en lance, aiguës, concaves, pubescentes en dehors, glabres intérieurement, de la moitié de la longueur de la fleur. PérTazes cinq, insérés sur un disque hypogyne et peu saillant; munis d’un onglet; d'abord droits, ensuite très-ouverts; se flétrissant avant de tomber. OnGrerTs filiformes, de la longueur du calice. Lames ovales, obtuses, de la longueur des onglets. ÉTAMINES dix,ayant la même attache que Ë corolle;alternativementferüulesetstériles. Friers des ÉramInes srÉRILES où DÉPOURFUES D ANrnères, opposés à la éorolle et de la même couleur, linéaires, obtus, concaves, ciliés inférieurement, de la longueur des onglets des pétales. Ærrers des Éramines r£RrILES où suRmoNTÉES D'UNE ANTHÈRE, opposés au calice, en alène, blanchâtres, de la longueur des pétales. ANTHÈRES droites, ovales, obtuses, comprimées, creusées de quatre sillons; rougeàtres. Ovaine globuleux, surmonté de deux glandes, entouré d’un disque peu saillant, nu à sa base, ou dépourvu d’écailles. Sry1# s’élevant entre les deux glandes, droit, filiforme, de la couleur de la corolle, de la longueur des étamines. Srrcarare obtus. Fri Tr. Ozs. 1.° La plante que je viens de décrire est peut-être une de celles qui ont été mentionnées par M. Thunberg dans son Prodromus Floræ Capensis. Mais, comme je ne connoiïs aucune description et aucune figure de la plupart des espèces que ce célèbre professeur a rapportées au genre Drosar4, j'ai cru devoir adopter le nom spécifique de M. de Lamarck, etne citer aucun synonyme. La description que l’auteur du Dictionnaire a donnée du Drosm4 hirta convient parfaitement à la plante que je publie; on observe néanmoins une légère différence dans la couleur des fleurs. Cette différence ne seroit-elle pas un effet de la dessiccation ? ou indiqueroit-elle qu'il existe dans le Droswa hirta deux variétés, dont une à fleurs blanches, et l’autre à fleurs violettes ? 0 2.° Les espèces que les Botanistes rapportent maintenant au genre Diroswra , avoient été divisées par Linnæus et Bergius en deux genres, savoir, Droswr4 et Harrocra (x). La différence essentielle de ces deux genres (2) étoit fournie par le nectaire en forme de couronne, et ondulé ou denté dans le Drosma, composé de cmq filaments ou de cinq languettes dans l'Æ4rrocr4. Cette différence, qui n’a pas paru assez importante pour la distinction de deux genres, peut étre employée avec succès pour caractériser les espèces qui cons- ütuent aujourd'hui le genre Drosm4. C'est ainsi qu'on distinguera aisément le Droswa ciliata Brrc. et Tuvws., du Droswa pubescens Tauwe., ou Harrocra ciliata Brrc., en observant que dans l’une de ces espèces le nectaire est en forme de couronne, tandis qu'il est formé dans l’autre de cinq languettes. Il est encore d’autres caractères dans les fleurs de plusieurs espèces de Drosw4, qui me paroissent devoir être exprimés dans la phrase spécifique. Tels sont, par exemple, les cinq écailles qui entourent l’ovaire dans le Drosw4 serratifolia (3), l'anneau glanduleux qui couronne l'ovaire dans le Drosm4 uniflora (4), les deux glandes qui surmontent l'ovaire dans le Dros4 hirta (5). Si les caractères que présentent les fleurs des autres espèces de Drosw4 étoient également connus, ces espèces ne seroient pas aussi difficiles à déterminer ; et il est probable qu'on pourroit encore, pour en faciliter l'étude, établir des genres secondaires, ou au moins former des sections parfaitement tranchées. Expl.des fig. x , Fleur grossie. 2, La même encore plus grossie, dans laquelle on n’a conservé qu’un seul 1 SRE ) I 9 pétale, et deux étamines, dont une fertile et l’autre stérile, pour montrer la forme du pistil, l’attache de la corolle, et celle des étamines. G) M. Thunberg a supprimé le genre Marrocra LiNn., dont il a rapporté les espèces au genre Diosar a. Il a donné ensuite le nom d'HanrOcr4 à une plante de la famille des Nerpruns, que M. de Jussieu regarde comme congénère du ScxrEBERa. (2) Voyez Liwwzær Genera Plantarum. Molmiæ, 1764, pag. 108, et Brrçrr Plantæ Capenses, pag. 66 et 52. 5) Jardin de la Malmaison , pag. et pl. 57. Ce caractère existe aussi dans le Drosara latifolia ANDz. pas Par (4) Scxranerr et WeNDranDrr Sertum Hannoverianum , pag. 16, pl. 8. (@) L'ovaire du Drosiwra ciliata Law. est surmonté de trois glandes. Eve, MERE e È L :! \ * 7 79 CALOMERTA (). Fam. des CoRYMBIFÈRES, JUSs. (. IV. — SYNGÉNÉSIE PoLYGAMIE ÉGALE, LINN. CHARACTER ESSENTIALIS. Flores flosculosi ; flosculis 3-4, hermaphroditis. Calix imbricatus , oblongus , coloratus ; squamis scariosis, conniventibus. S'tigmata intüs sulcata, apice fimbriata. Semina nec papposa , nec marginata. Receptaculum nudum. Caulis herbaceus. Folia alterna, integerrima , amplexicaulia. Panicula diffusa , pyramidalis. Pedicelli florum squamulis coopertr. CALOMERIA 4M4RANTHOÏDES. Plante herbacée, bisannuelle , dont toutes les parties répandent une odeur analogue à celle de la Sauge ; originaire de la Nouvelle Hollande ; cultivée à la Malmaison de graines envoyées par M. Dumont Courset. Ses fleurs, d’une belle couleur rose , et disposées en une immense panicule, se développent presque au commencement de l'été, mais elles ne sont formées qu’à la fin de cette saison. Racine fibreuse, de couleur cendrée. Tres droite, cylindrique, simple, marquée dans sa partie inférieure de cicatrices circulaires, et recouverte d’un duvet laineux; feuillée, d’un vert foncé, parsemée de poils courts et glanduleux dans sa partie supérieure; haute d’un mètre et demi, de la grosseur du petit doigt, terminée par une vaste panicule. Feuizres alternes, rapprochées, horizontales, recourbées vers leur sommet, rétré- cies dans leur partie inférieure, sessiles, et embrassant parfaitement la tige; ovales ou en lance et oblongues, pointues, arrondies à leur base qui est réfléchie et qui forme deux oreillettes saillantes ; très entières, légèrement ondées, relevées en dessous d’une côte d’où partent plusieurs nervures latérales; creusées en dessus d’un pareil nombre de sillons ; veineuses, ridées, convexes, d’un vert foncé, par- semées de poils glanduleux et peu apparents : les inférieures longues de vingt cen- timètres , larges de huit et demi; les supérieures insensiblement plus courtes. PanrcuLes naissant dans les aisselles des feuilles supérieures; solitaires, pendantes, d’abord d’un rouge assez vif, ensuite de couleur de rouille; formant par leur ensemble une vaste panicule pyramidale et du üers de la longueur de la tige. 4x# des PANICULES PARTIELLES recourbé, cylindrique, très rameux, muni de bractées, parsemé de poils courts et glanduleux ; d’un brun foncé. R4mEAUx naissant, ainsi que leurs divisions, dans l’aisselle d’une bractée; filiformes, de la couleur de l'axe des panicules : les inférieurs solitaires ; les supérieurs au nombre de trois ou de cinq. Freurs très nombreuses, pendantes, pédiculées, disposées en grappes sur les divi- sions des rameaux de la panicule; flosculeuses, de la grandeur de celles de VARTEMISIA campestris. Péprcuzes dans laisselle d’une bractée , au nombre de trois ou de quatre, filiformes, recouverts d’écailles ; de la longueur des fleurs. Éc41zLEs se recouvrant mutuelle- ment commeles tuiles d’un toit; ovales,obtuses, membraneuses, transparentes, d’un rose vif : les inférieures très petites ; les supérieures insensiblement plus grandes. (1) Formé de deux mots grecs, Keaé , calos, bon, et vegis, méris, partie. Genre dédié à BONAPARTE, Empereur des Français. Bracrées en cœur et ovales, pointues, membraneuses sur leurs bords et à leur sommet; d’abord d'un vert foncé, ensuite de couleur de rouille : celles des rameaux et de leurs divisions beaucoup plus grandes que celles des pédicules. Cazice commun oblong, formé de quelques écailles semblables à celles des pédi- cules, et beaucoup plus grandes; ne contenant que trois ou quatre fleurons. | Freurons en forme d’entonnoir, hermaphrodites, entièrement recouverts par le calice. Tusr articulé sur lovaire, cylindrique, insensiblement dilaté, parsemé de poils peu apparents; d’un vert blanchâtre. Lra#r en cloche, glabre, d’un pourpre foncé , divisé au sommet en cinq dents recourbées. ÉTamINES cinq, attachées vers le sommet du tube, plus courtes que le limbe. Frzers capillaires, blanchâtres, très courts. 4vraëre tubulée, engainant le style, divisée à son sommet en cinq dents; d’un jaune très pâle. ; Ovaire ovale, verdâtre, parsemé de poils peu apparents. Sryze filiforme, blan- . châtre, plus long que lanthère. Srremares deux, réfléchis, creusés intérieure- ment dun sillon, frangés à leur sommet, plus longs que la fleur. SEMENCES contenues dans le calice subsistant qui fait les fonctions de péricarpe ; ovales, comprimées, glabres, sans aigrette, très petites, de couleur brune. RÉCEPTACLE très étroit, un peu convexe, parfaitement nu. Os. 1° S. M. l’Impératrice des Français, s'étant aperçue que la plante dont je viens de présenter la description constituoit un genre nouveau, voulut bien m'indiquer elle-même le nom que je devois lui donner. MM. Ruiz et Pavon ayant déjà consacré celui de BowaPartreA dans la Flore du Pérou, et M. Palissot- Beauvois celui de N4P01r0x 4 dans la Flore d'Oware et de Benin; j'ai eu recours à la langue grecque, qui a fourni aux Botanistes un grand nombre de dénominations aussi expressives qu'harmonieuses, pour obéir au désir de S. M. l'Impératrice, et pour donner à S. M. l'Empereur une foible preuve de la reconnoissance qu'il a droit d'attendre de tous ceux qui cultivent les arts et les sciences. 2.° J'ai donné à la plante que je viens de décrire le nom spécifique d’Amaranthoïdes , parceque ses fleurs ont l'apparence de celles de plusieurs espèces de l’ordre des Amarantes. M. Dumont Courset, corres- pondant de la première classe de l’Institut de France , et auteur de l'excellent ouvrage intitulé le Botaniste Cultivateur , envoya l’année dernière deux pieds de cette belle espèce à S. M. l’Impératrice. Les fleurs se développèrent au commencement de l'été. Je me hâtai de les analyser, et j'en examinai successivement un grand nombre pendant l’espace de deux mois. Je n’aperçus d’abord dans leur intérieur que trois tubercules qui s’alongèrent insensiblement , et qui présentoient alors la forme de petites massues. Comme ces corpus- cules avoient quelque apparence d’étamines , je craignis que les deux pieds cultivés à la Malmaison ne fussent des individus mâles d’un genre nouveau qu'il eût été impossible de déterminer sans voir l'individu femelle. Mes inquiétudes furent entièrement dissipées vers la fin de fructidor. Les corpuscules avoient pris beaucoup d’accroissement, et je reconnus qu'ils constituoient chacun une fleur parfaitement semblable à un fleuron de composée. L'observation de la corolle monopétale et épigyne, des étamines réunies par leurs anthères, du style divisé en deux stigmates recourbés, des semences sans aigrette , et du réceptacle nu, me démontra que la plante étoit de la famille des Corymbifères, et qu’elle appartenoit à la quatrième section de cet ordre. Expl. des fig. 1, Une fleur pédiculée et quatre fois grossie. 2, La même dont les écailles du calice ont été écartées pour montrer les trois fleurons. 3, Un fleuron dont le limbe est ouvert, pour montrer l’attache des étamines, la forme de l’anthère et celle des stigmates. 4, Une semence de grandeur naturelle. 5, La même grossie. ee AT RS TLNRE" {4 ni A t SA 74 | GNAPHALIUM 2/0SMÆFOLIUM. Fam. des CoRYMBIFÈRES, JuUSSs. — SYNGÉNÉSIE PoLYGAMIE Su- PERFLUE, LINN. Syst. Vesetab. . 1. Fruticosa, Argyrocoma. GNAPHALIUM foliis linearibus, patenti-recurvis, suprà scabris ; corymbis densis; calicibus basi cinerels. Arbrisseau d’un bel aspect , très rameux , garni, au sommet de chaque rameau , de fleurs très petites et blanchätres, disposées en un corymbe serré; originaire du Cap de Bonne-Espérance. Il passe l’hiver dans l’orangerie , et fleurit au milieu de l’été. cr droite, cylindrique, très rameuse, d’un brun cendré, recouverte dans sa partie inférieure d’un épiderme gercé, hérissée dans sa partie supérieure de poils courts; haute de six décimètres, de la grosseur de l'index. Brancxes alternes, éta- lées, feuillées dans toute leur étendue; de la forme et de la couleur de la partie supérieure de la tige. Ramzaux axillaires, nombreux, rapprochés, peu ouverts: les inférieurs courts; les supérieurs plus alongés. Feuizres éparses, libres et ouvertes à leur base, recourbées vers leur sommet; sessiles, linéaires, réfiéchies sur leurs bords, surmontées d'une pointe cartilagi- neuse et peu apparente; paroissant , lorsqu'on les observe avec la loupe, hérissées sur leur surface supérieure de soies roides et courtes qui les rendent rudes au toucher ; d’un vert foncé en dessus, drapées et blanchâtres en dessous, longues de douze millimètres , à peine larges de deux. Corymses au sommet des branches et des rameaux; presque convexes, très serrés, larges de trois à quatre centimètres. Péponcuzes cylindriques, drapés, divisés et à plusieurs fleurs, munis de bractées : ceux du centre droits; ceux de la circonférence ouverts. Freurs presque globuleuses, de la grosseur d’un petit pois; pédiculées, composées et flosculeuses, blanchätres. j Pépircuzes droits, munis de bractées; de la couleur des pédoncules; un peu plus longs que les fleurs. Bracrées à la base des pédoncules et de leurs divisions; solitaires, d’une forme et d’une couleur différentes : celles des pédoncules, semblables aux feuilles; celles des pédicules, droites, ovales, pointues, concaves, membraneuses, blanchâtres. Cazice commun formé d’écailles serrées, membraneuses, luisantes, se recouvrant mutuellement comme les tuiles d’un toit : les inférieures et extérieures arrondies, de couleur cendrée ; les supérieures et intérieures oblongues, très obtuses, blanchâtres. FLreurons nombreux, hermaphrodites, en forme d’entonnoir. Jus cylindrique, insensiblement dilaté, verdâtre dans sa moiué inférieure. Limse très court, à cinq dents réfléchies. ÉTamiNEs cinq, attachées à la partie moyenne du tube, de la longueur du limbe. Æ7zers libres, capillaires, très courts. 4wraère cylindrique, tubulée, engainant le style, divisée à son sommet en cinq dents; blanchâtre. Ovaire en forme de cône renversé; glabre, surmonté d’une aigrette. 9ry1r capil- laire , de la longueur des étamines. Srrcmare à deux divisions recourbées, obtuses à leur sommet. Semences de la forme des ovaires, d’un brun cendré , entourées par le calice subsistant. ÆrcreTrEes formées d’un petit nombre de rayons réunis en anneau à leur base, droits, filiformes, dilatés et ciliés vers leur sommet, de la couleur des fleurons, et plus longs que les semences. RÉCEPTAGLE convexe, nu, ponctué, verdâtre. Oss. 1.° La plante que je viens de décrire paroït avoir beaucoup de rapports avec les G#4PHALIUM teretifolium Liva., ericoides et recurvum Lam. ; mais elle s’en distingue par plusieurs caractères , sur- tout par ses feuilles , qui ne sont point adnées ou adhérentes dans leur partie inférieure aux branches et aux rameaux, et dont la surface supérieure est hérissée de poils roides et courts qui les rendent rudes au toucher. 2.0 Le genre Gvapaarium de Linnæus renferme un grand nombre d'espèces qui diffèrent entre elles par les fleurons quelquefois tous hermaphrodites, plus souvent hermaphrodites et femelles-fertiles ; par les aigrettes dont les rayons sont ou simples, ou en pinceau, ou plumeux; par le réceptacle presque toujours nu, et quelquefois laineux. Gærtner , voulant faire disparoître les différences que présentoient les espèces de GwaPxArIum, ainsi que celles des Frr4co et XerANTAEmum , à réformé les caractères de chacun de ces genres, et en a établi quelques uns de nouveaux. La plante que je viens de décrire appartient à son genre Æzrcarrsum (1); et je lui aurois donné ce nom, si le travail du célèbre Bota- niste Allemand sur cette partie étoit plus généralement adopté. 3:° On cultive à la Malmaison plusieurs espèces de Gw4PxArrum, parmi lesquelles se trouvent les GwarxALIuM grandiflorum, coronatum, discolorum, éricoïdes , crassifolium , orientale, eximium et odoratissimum , LIN. Expl. des fig. 1, Fleur grossie, pédiculée, et munie d’une bractée. 2, Une écaille inférieure. 3, Une écaille supérieure. 4, Un fleuron grossi. 5, Fruit dont on a retranché la partie antérieure du calice, et dont on a enlevé les semences, pour montrer la forme du réceptacle. a (1) Ce genre est caractérisé par les écailles du calice commun, qui sont membraneuses, colorées et inégales ; par les fleurons, qui sont tous hermaphrodites et à cinq divisions ; et par les aigrettes des semences, qui sont ordinairement simples et quelquefois ciliées. Loin par P. TT. Fledoutes à | - | 75 METROSIDEROS FLORIBUNDA. Fam. des MyrtTes, Juss. — IcosanpriEe MonoGYniE, LINN. METROSIDEROS folis oppositis, petiolatis, ovato-lanceolatis; paniculà brachiatà ; calicibus integer- rimis ; petalis brevissimis. Merrosineros foribunda. Foliis oppositis, petiolatis, ovato-lanceolatis; paniculà brachiatà; pedicellis umbellatis. Swirx, Acta Societ. Linnæan. Londin. vol. 3, pag. 267. W1zznew. Spec. Plant. Arbrisseau d’un bel aspect, dont le port a quelque ressemblance avec celui de l'ETGENT A4 uruiflora, où PLINT A rubra LINN.; originaire de la Nouvelle Hollande. Il passe l’hiver dans l’orangerie, et fleurit au milieu du printemps. A droite, cylindrique, rameuse, recouverte d’un épiderme gercé et d’un brun cendré ; haute d’un mètre, de la grosseur du petit doigt. RamEzaux axillaires, opposés en croix, très ouverts, glabres, pliants, de la forme et de la couleur de-la tige. Feuirres opposées en croix, très ouvertes, pétiolées, obliques ou présentant un de leurs bords dans la direction de la tige et des rameaux ; ovales et en lance, amincies à chaque extrémité, pointues à leur sommet, relevées en dessous d’une côte saillante d’où partent un grand nombre de nervures presque parallèles; creu- sées en dessus d’un pareil nombre de sillons; glabres, luisantes, ponctuées, planes, coriaces; répandant, lorsqu'on les froisse, une odeur aromatique; d’un vert foncé en dessus et plus pâle en dessous; longues de neuf centimètres, larges de deux et demi. PérioLes articulés, peu ouverts, quelquefois contournés; dilatés sur leurs bords par le prolongement des feuilles, convexes d’un côté, sillonnés de l’autre, glabres, de couleur purpurine, extrêmement courts. PANICULE au sommet des rameaux; droite, étalée à sa base; resserrée vers son som- met. Ramrsaux de la P4NrcuLE opposés en croix, cylindriques, glabres, munis de bractées à leur base, divisés dans leur moitié supérieure; d’un brun cendré : les in- férieurs horizontaux, longs de sept centimètres; les supérieurs insensiblement moins ouverts et plus courts. Péponcuzes à plusieurs fleurs; ayant la direction, la forme et la couleur des rameaux de la panicule. Freurs très petites, pédiculées, d’un blanc jaunâtre, sans odeur, munies de bractées; celles du centre de chaque petit bouquet s’épanouissant les premières. PépicuLes cylindriques, glabres, de la couleur des fleurs, et plus courts. Bracrées à la base des rameaux et des divisions de la panicule; opposées, horizon- tales, en lance, aiguës, membraneuses, ponctuées, tombant promptement. Cazrce tubulé, glabre, ponctué; d’abord lisse et blanchâtre, ensuite ridé et d’un brun foncé dans la dessiccation. Tusz insensiblement dilaté, de la longueur du pédicule. Lrusr hémisphérique, en forme de cupule, très entier à son bord. PéraLes cinq, très petits, attachés au bord du limbe du calice; droits, arrondis, cré- nelés, ponctués, tombant promptement. Éramines nombreuses, ayant la même attache que la corolle, et deux fois plus longues. FrLErs courbés sur dovaire avant et après l'émission du pollen, droits au moment où les anthères s'ouvrent; en alène, de la couleur des pétales. {wrnëres vacillantes, arrondies, à deux lobes, s’ouvrant latéralement, d’un jaune de soufre. Ovaine globuleux, adhérent au fond du calice, divisé en trois loges, et contenant plusieurs ovules. Sryze droit, cylindrique, plus court que les étamines. Srrcmare simple. FRuvarr.e Os. 1.° La plante que je viens de décrire ayant absolument tous les caractères attribués par M. Swrra à son MrrroërpEeros flortbunda, j'ai cru devoir la rapporter à cette espèce , en insistant néanmoins dans la phrase spécifique sur quelques caractères de la fructification qui lui sont propres, et qui peuvent servir à la faire reconnoître. 2. Le genre Mrrrosrperos établi par MM. Banks et Solander comprend aujourd’hui un assez grand nombre d'espèces dont plusieurs avoient été mal à propos rapportées aux genres Leprospermum et Ms- LALEUCA , par MM. Forster , Linnœus le fils, Schrader , etc. C’est Gærtner qui , le premier, a exposé les caractères distinctifs des genres auxquels appartiennent les plantes de la famille des Myrtes, originaires de la Nouvelle Hollande. M. Smith, ayant été à portée d'observer un plus grand nombre de-ces plantes, a perfectionné le travail du célèbre Botaniste Allemand, et lui a donné un plus grand développement (1). Il a dé- crit treize espèces du genre Mrrrosiperos, qu'il a divisées en deux sections caractérisées, l’une par les feuilles opposées , et l’autre par les feuilles alternes. Comme il est néanmoins peu de genres parfaitement naturels dans lesquels les espèces présentent ces deux sortes de situations de feuilles, ne peut-on pas présumer qu'il existe, dans les espèces rapportées au genre Mrrros1DERoS, des hmites qui ne sont pas encore connues ? En effet les espèces de la première section se distinguent de celles de la seconde, non seulement par la situation de leurs feuilles, mais encore par leurs fleurs, qui, loin d’être sessiles et rapprochées en un épi surmonté d’une nouvelle pousse, sont disposées en panicule, ou en corymbe, ou portées sur des pédon- cules plus où moins rameux. Je puis encore ajouter que, dans les deux espèces de Mzrrrosinrros (2) à feuilles opposées, dont j'ai observé les organes de la fructification sur des individus, vivants , il existe quelques différences qui pourront peut-être acquérir plus d'importance, si elles se trouvent dans les espèces qui ne sont connues jusqu'à présent que par l'analyse qui en a été faite sur des échantüllons desséchés. Dans le Mrrrosrperos anomala (3), la corolle est évidemment une continuation du limbe du calice, et elle porte une partie des étamines. Dans le WzrrosIDEROS floribunda, le calice est très entier à son limbe, et les pétales sont peu apparents. 3. On cultive à la Malmaison les Mzerrosrneros linearis Smiru, et Scuranrr Sertum Hannover. Pl. 11, Merrosiperos lanceolata Swuirx, Merrosrprros lophanta Hort. Cels. PI. 69, METROSIDEROS saligna Smiru, et Hort. Cels. PI. 70, Mrrrosrperos anomala Jard. Malm. PI. 5, MrTROSIDEROS floribunda Jard. Malm. PI. 75 , et plusieurs autres espèces envoyées comme nouvelles, mais qui n'ont pas encore fleuri. Expl. des fig. 1, Fleur grossie et vue de côté. 2, Un pétale grossi. 3, Fleur également grossie, dont on a retranché le limbe du calice qui porte la corolle et les étamines, pour montrer l'ovaire plongé au fond du tube. 5 . : 0 DA SPL . , \ . (1) La dissertation que M. Smith a publiée dans le troisième volume des Actes de la Société Linnéenne de Londres , sur les caractères bota- niques de plusieurs plantes de l'Ordre Naturel des Myries , a été entièrement adoptée dans la nouvelle édition que donne M. Willdenow du Species Plantarum de Linnæns. (2) MerrosrperOs anomala , Jardin de la Malm., pag. etpl.5, et M£rrosrperos floribunda, ibid. , pag. et pl. 75. (3) Cette plante, publiée depuis par M. Andrews dans le quatrième volume du Botanis?s Repository . pl. 281, sous le nom de MErro- siDEROs hirsuta , paroit avoir une grande affinité avec le MrrrOsIDEROS hispida de M. Smith. Je n’avois point indiqué cette affinité en décrivant le Msmrosip#ros anomala ; parceque les pédoncules étoient à une seule fleur dans l'individu que jobservois. T6 MELALEUCA ERICÆFOLIA. Fam. des MvrTes, Juss. — PoryApeLzPpuiEe IcosANDRIE, LIN. MELALEUCA folüs sparsis , linearibus , subrecurvis, extùs convexis ; floribus glomerato -spicatis ;. staminum phalangibus apice ramosis. Merareuca ericæfolia. Folis sparsis oppositisve, linearibus , enervüs , subrecurvis ; floribus lateralibus , apicem vershs ramulorum confertis. Swrra, Acta Soctet. Linn. Londin. 3, pag. 276. AwDrews, Botan. Reposit. 175. "Wirzpew. Spec. Plantar. Arbrisseau d’un aspect agréable , dont les branches alongées et pliantes sont recouvertes d’un feuillage semblable à celui de plusieurs espèces d'£RrcA et de Droszr 4 ; originaire de la Nouvelle Hollande. Il passe l'hiver dans l’orangerie, et fleurit au commencement de l'été. et de deux mètres de hauteur, et de huit centimètres de circonférence; droite, cylindrique, très rameuse, recouverte d’une écorce mince, gercée et d'un gris cendré. Brancues alternes, ouvertes, pliantes, nues dans leur partie inférieure, et marquées de cicatrices formées par la chute des pétoles; feuillées et plusieurs fois divisées dans leur partie supérieure ; de la forme et de la couleur de la tige. RamzAux nombreux, rapprochés, plus ou moins ouverts, paroissant anguleux par la saillie du support des feuilles; d’un brun cendré. FeurLLes éparses, presque droites, recourbées vers leur sommet, pétiolées, linéaires, pointues, très entières, convexes en dessous, concaves en dessus, ponctuées, d’un vert gai, d’une odeur et d’une saveur aromatiques; longues de deux centimètres, larges d’un millimètre. PérioLes extrêmement courts, articulés au sommet d’une protubérance qui se pro- longe sur les branches et sur les rameaux ; droits, convexes d’un côté, aplatis de Fi d’un blanc ; jaunâtre. Ép1s naissant sur le vieux bois: solitaires, peu ouverts, cylindriques, munis de brac- tées, très alongés. {xzs des a de la Fr des rameaux; rougeûtres, nus et écail- Le dans pr partie mférieure, garnis de fleurs dans la supérieure, do le sommet s'alonge pendant la floraison et produit une pousse conforme à celle des branches. Freurs munies chacune d’une bractée à leur base; sessiles, trés serrées, rougeûtres avant leur épanouissement, d’un blanc sale lorsqu'elles sont dd ee. répan- dant une odeur de miel; longues et larges d’un centimètre. Bracrées et Écaizres les au sommet d’une protubérance nn lib - à celle qui porte les feuilles; droites, ovales, pointues, concaves, membraneuses, pubes- centes, rougeûtres, tombant promptement; moitié plus courtes que les fleurs. Gazrce du tiers de la longueur de la fleur; en cloche, glabre, ponctué, d’un vert foncé; divisé à son limbe en quatre ou cinq découpures droites, ovales, obtuses, membraneuses sur leurs bords. PÉrazes quatre ou cinq, attachés à la base du limbe du calice, et alternes avec ses divisions; peu ouverts, ovales, obtus, concaves, ponctués, tombant promptement. Éramines nombreuses, insérées sur le calice au dessous de la corolle, rapprochées en quatre ou cinq faisceaux opposés aux pétales et deux fois plus longs. Frscraux formés chacun de plusieurs filets qui adhèrent dans leur moitié inférieure, et qui sont libres et étalés dans la supérieure. {nruëres vacillantes, ovales, creusées de quatre sillons, s’ouvrant latéralement. Ovarre adhérent au fond du calice; globuleux, parsemé de poils courts et peu appa- rents; divisé en trois loges, contenant un grand nombre d’ovules. $rr1# droit, cylindrique, glabre, blanchätre, de la longueur des étamines. $rrcmare dilaté, tronqué. Fume Ogs. 1.° Les fleurs de l'individu que je viens de décrire étoient sur le point de s'épanouir, lorsque l’arbrisseau fut renversé par le vent. La branche qui a été dessinée, et qui étoit la seule garnie de fleurs, fut cassée. Cet accident a suspendu le développement de l’axe des épis, dont le sommet n’a pas été surmonté d’une pousse vigoureuse. 2.° Les écailles situées dans la partie inférieure des rameaux florifères ne doivent-elles pas être considérées comme des bractées dont les fleurs sont avortées ? 3° M. Andrews présume que les Mrrarruca ericæfolia et nodosa ne sont qu'une seule et même espèce. J'ai vu dans l’herbier de M. de Jussieu des exemplaires de chacune de ces plantes, envoyés par M. Smith. Je les ai observés avec le plus grand soin, et je suis convaincu qu'ils appartiennent à deux espèces distinctes, comme le prouve la phrase suivante qui présente les caractères distincufs du WMzrarruc4a nodosa, comparativement à ceux que j'ai énoncés du Mzr4rrsucA ericæfolra : | MrErareuc4 nodosa. Folis sparsis, linearibus, mucronatis, rectis, planis; floribus laxè spicatis ; stami- num phalangibus basi ramosis. Expl. des fig. 1, Bouton à fleur avec sa bractée. 2, Fleur dont on a retranché quatre pétales et quatre faisceaux d’étamines, pour montrer la forme, l’attache et la situation respective de ses différents organes. + Fra " (QE Le, are de - l ne ee par. : 2h) DIOSMA SERRATIFOLTA. Fam. des Ruracées, J/uss. — PENTANDRIE MonoGyNiEe, LINN. DIOSMA foliis lanceolatis, serrulatis, trinerviis; pedunculis umifloris ; staminibus quinque sterilibus ; germinibus basi squamosis. Diosma serratifolia. Foliüis lanceolatis, glanduloso-serrulatis; pedunculis axillaribus, oppositis , unifloris. Curtis, Magaz. 456. Arbrisseau d’un port élégant ; originaire de Botany-Bay. Il passe l'hiver dans l’orangerie , et fleurit sur la fin de cette saison. Lier droite , cylindrique, pliante, rameuse, feuillée , glabre, recouverte d’un épiderme presque lisse et d’un brun cendré; haute de sept décimètres, de la gros- seur d’une plume à écrire. Pr4ANcues axillaires, opposées, droites, aruüculées, légèrement anguleuses parle prolongement des bords des pétioles; d’un rouge foncé. RAmEAUx très rapprochés, ayant la situation, la direction, la forme et la couleur des branches. | FEuirLes opposées en croix, horizontales et recourbées, pétolées, en lance, ob- tuses, garnies sur leurs bords de dents peu profondes; munies dans le sinus de chaque dent d’une glande transparente; relevées de trois nervures sur la surface inférieure, creusséesur la supérieure de troissillons; glabres, ponctuées, visqueuses, d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle et luisant en dessous; répandant, lorsqu'on les froisse, une odeur de menthe ; longues de quatre centimètres, larges de huit millimètres. | Périores articulés, droits, convexes en dehors, sillonnés en dedans, extrémement courts; d’un vert blanchâtre. Pépicures axillaires, solitaires, opposés, à une seule fleur, presque droits, cylin- driques, munis de bractées dans leur partie supérieure; glabres, rougeûtres, plus courts que les feuilles. Freurs droites, d’un blanc pur, hermaphrodites, deux fois plus grandes que celles du Diosma rubra. BracTées opposées en croix, très rapprochées, horizontales, de la forme et de la couleur des feuilles. Cazice formé de cinq folioles en lance, aiguës, très ouvertes, concaves, glabres, ponctuées, subsistantes, d’un vert pâle, de la moitié de la longueur de la fleur. PéTazes cinq, insérés sur un disque hypogyne et peu saillant, alternes avec les folioles du calice; ouverts, ovales, presque obtus, rétrécis à leur base en un onglet très court. Évamines dix, très ouvertes, ayant la même attache que la corolle, alternativement stérilesetfertiles. Frzers des ÉramiNessrÉRILES opposésaux pétales etheaucoup plus courts; en lance, obtus, glabres, comprimés, d’un blanc pur, surmontés d’une petite glande verdâtre. Frzers des ÉramINes rERTILES opposés aux folioles du calice, en alène, presque aussi longs que les pétales; pubescents, d’une teinte purpurine. ANTHÈRES droites, ovales, obtuses, comprimées, à deux loges, souvrant latérale- ment; d’un brun pourpre. Ovarre libre, globuleux, verdâtre, muni, à la base intérieure du disque qui l’'en- toure, de cinq écailles orbiculaires, ouvertes, ciliées, portées sur un onglet droit. SrrLE cylindrique, velu, blanchâtre, de la longueur des étamines stériles. $rrc- MATE obtus. Hot Os. 1.° À mesure que les pédoncules des fleurs s’alongent dans le Drosw4 serratifolia, les bractées prennent beaucoup d’accroissement , et les fleurs qui ont paru les premières sont alors réellement ter- minales. Mais comme il naît en même temps de nouvelles fleurs dans les aisselles des bractées , la plante présente toujours plus de fleurs axillaires que de fleurs terminales. 2.° L'espèce que je viens de décrire est remarquable par ses feuilles en lance et relevées de trois ner- -vures, par les glandes situées dans les sinus des dents des feuilles , par ses fleurs ordinairement axillaires et quelquefois terminales , par ses dix étamines dont &inq sont stériles | et par les cinq écailles munies d’un on- glet qui entoure l'ovaire. La plupart de ces caractères existent aussi dans les Drosw4 latifolia (1), crenata (>), pulchella er betulina de M. Thunberg ; mais ces espèces se distinguent aisément du Drosw4 serratifolia par plusieurs considérations , et sur-tout par la forme des feuilles. 3. Les espèces du genre Drosw4, considérées sous le rapport d'agrément, meritent de partager avec les Bruyères, les Géraines , les Lauréoles, etc., les soins du cultivateur. Elles sont presque toutes ori- ginaires du Cap de Bonne-Espérance ; quelques unes croissent naturellement en Éthiopie; et une seule, savoir, celle que je publie, a été découverte hors de l'Afrique. Ce sont de petits arbrisseaux dont le port a de la grace, dont la verdure est très agréable à l'œil, dont les feuilles ponctuées répandent une odeur âromatique lorsqu'on les froisse, et dont les fleurs sont ordinairement disposées en bouquet au sommet des jeunes rameaux. Les espèces de ce genre cultivées à la Malmaison sont les Drosw4 oppositifolia , obtusata , alba, rubra , ericoides, imbricata , pubescens , crenata , uniflora , pulchella, de M. Thunberg, hirta Jard. de Malm., pag. et pl. 72, et quelques autres qui ont été envoyées comme nouvelles, mais dont une seule a fleuri. Je me propose de publier incessamment cette espèce, à laquelle je donne le nom de Cerefolium , parceque ses feuilles et ses fleurs répandent la même odeur que le Cerfeuil. Elle peut être caractérisée par la phrase suivante : Dirosa Cerefolium. Folüs sparsis, patulis, lanceolatis, ciliatis, plamis ; capitalis terminalibus; stami- nibus quinque sterilibus ; germinibus nudis. Expl. des fig. 1, Fleur vue en dedans. 2, La même grossie, dont on a enlevé le calice et la corolle pour montrer l’attache et la forme des étamines. 3, Un pétale onguiculé. 4, Pistil grossi, dont l'ovaire est entouré de cinq écailles. 5, Une écaille. (1) L'espèce que M. de Lamarck a nommée Betulina me paroit être la même que le Drosara latifolia de M. Thunberg. Cette plante, dont les feuilles sont ovales, pubescentes en dessous, et sur lesquelles il n'existe qu'une seule rangée de glandes situées dans les sinus des dents, est facile à distinguer de toute autre espèce du genre. (2) Ne doit-on pas regarder comme synonyme du Üroswa crenata Vespèce désignée sous le nom de Zatifolia par M. Andrews, Botan. Reposit. 55 ? Cette plante, qui est du nombre de celles que l’on cultive à la Malmaison, a des feuilles opposées, glabres, ponctuées ; et son inflorescence , analogue à celle du Drosara serratifolia, présente plus de fleurs axillaires que de fleurs terminales, 70 SPARRMANNIA. Fam. des Ticracées, Juss. — MonaperPuie PoryANDRIE, LIN. CHARACTER ESSENTIALIS. Cafix 4-phyllus. Petala 4 , calice longiora. Stamina numerosa, basi monadelpha ; filamentis omnibus torulosis, exterioribus sterilibus , interioribus antheriferis. Ovarium pentagonum, hispidum ; stylus simplex; stigma papillosum. Capsula 5-angularis, echinata, 5-locularis ; loculis 2-spermis. Corculum perispermo cinctum ? Umbellæ foliis alternis et stipulaceis oppositæ. Flores lacter. SPARRMANNIA 4rRIC4AN:. SPARRMANNIA africana. Livnw. Supplem. Tuuws. Nov. Plant. Gen. 5, pag. 88. Rerz. Observat. 5, pl. 3 (Descriptione, Synonymo Ruwpurr, et patrià exclusis). Curr. Magaz. 516. Wrzzp. Spec. Plant. 2 D A 9 lé » 4 \ \ Arbrisseau originaire du Cap de Bonne - Espérance , s’élevant à deux mètres; ressemblant, par son port, à un SIDA; par son inflorescence, à un GERANIUM ; et par son fruit, au COMMERSONr A de Forster. Il passe l’hiver dans la serre chaude, et fleurit en ventôse. Lier droite, cylindrique, poussant de sa base plusieurs rejets; presque lisse et de couleur brune dans sa partie inférieure ; d’un vert foncé à son sommet; hérissée de poils blanchätres, un peu rude au toucher, haute d’un mètre, de la grosseur du pouce. RamEAux alternes, presque droits, cylindriques, striés, velus, de la couleur de la partie supérieure de la tige. Feuirres alternes, pendantes, pétiolées, munies de stipules; en cœur, pointues, lobées, inégalement dentées, relevées de plusieurs nervures qui partent du point de l'insertion du pétiole; veineuses, légèrement ridées, parsemées sur chaque sur- face et sur leurs bords de poils droits et blanchâtres; d'un vert foncé en dessus, d’un vert très pâle en dessous; longues de seize centimètres, larges de onze. Périores articulés, peu ouverts, recourbés à leur sommet qui est implanté un peu au dessus du sinus de la base des feuilles; cylindriques, velus, longs de douze centi- mètres. SriPuLEes distinctes du pétiole, et situées à chaque côté desa base; se prolongeant sur les rameaux, droites, en alène, velues, se flétrissant et tombant promptement; longues d’un centimètre. Owserres solitaires, simples,étalées, munies d’une collerette, pédonculées, et oppo- sées aux feuilles comme dans la plupart des espèces du genre GErANIUm; peu garnies de fleurs. Cozzererres formées de dix à douze folioles peu ouvertes, li- néares, pointues, velues, longues de deux centimètres. Péponcuzes opposés aux feuilles, droits, cylindriques, velus, de la longueur des pétioles. Fieurs pédiculées, penchées, d’un blanc de lait; sans odeur, presque aussi grandes que celles du Marr4 Alcea; subsistant pendant plusieurs jours. Pépicuzes ou R4ronws de lOwsr11r en nombre égal à celui des folioles de la colle- rette, et deux fois plus longs; d’abord réfléchis, se redressant ensuite à mesure que les fleurs s'épanouissent; de la forme et de la couleur du pédoncule commun. Cazice formé de quatre folioles ouvertes, en lance, aigués, striées, glabres en dedans, velues en dehors, blanchâtres, de la moitié de la longueur de la fleur. Pérares quatre, insérés sous l'ovaire, alternes avec les folioles du calice et deux fois plus longs; très ouverts, en forme de coin, crénelés à leur sommet, finement striés, glabres. EÉramines nombreuses, ayant la même attache que la corolle, réunies en anneau à leur base , étalées à leur sommet en forme de houppe, plus courtes que le calice. Frrers renflés par intervalles dans toute leur étendue : les extérieurs d’un jaune doré, surmontés d’un globule de couleur pourpre, stériles; les intérieurs d’un pourpre foncé, fertiles ou surmontés d’une anthère, un peu plus longs. 4vrnëres vacillantes, arrondies, creusées de quatre sillons, souvrant latéralement; de la cou- leur des filets qui les supportent. PoussrÈère rÉcONDANTE d’un jaune doré. Ovaire libre, globuleux , relevé de cinq angles peu apparents, hérissé de soies roides. SrrLE penché, filiforme, jaunâtre, plus long que les étamines. Srrcmare tronqué, paroissant glanduleux lorsqu'on lobserve à la loupe. FRrü1:T.…. Os. 1.0 Le genre SPARRMANNIA a été consacré par M. Thunberg à la mémoire d’un savant Suédois, le professeur Sparrman , célèbre par ses voyages au Cap de Bonne-Espérance , en Chine et dans les Terres Australes. 2.0 L’organe auquel plusieurs Botanistes ont donné le nom de Vectarre dans les fleurs du SP4rrmAN- mia africana doit être considéré comme une portion des étamines dont les anthères sont avortées. Cette assertion ne peut être révoquée en doute, puisque les prétendus nectaires sont insérés, ainsi que les étamines , non pas sur l'ovaire, comme on l’avoit annoncé, mais sur le réceptacle de la fleur, et qu'ils font corps à leur base avec les étamines fertiles. Il suit de cette observation que le Sp4rrmawwrA doit être classé dans la Monadelphie Polyandrie du système sexuel, et que dans l'Ordre Naturel il ne peut pas appartenir à la section de la Famille des Tiliacées qui seroit caractérisée par les étamines distinctes. 3,9 J'ai remarqué dans une des fleurs du SP4RRmANNIA qu’une des étamines stériles s’étoit convertie en un pétale lancéolé. Cette observation, qui est exprimée dans la figure que je publie, fournit une nou- velle preuve que les prétendus nectaires sont de vraies étamines, puisque les fleurs ne deviennent pleines que par la conversion des étamines en pétales (1). 4.° I suffit d'observer avec la loupe les filets des étamines fertiles du SP4RRMANNIA, pour reconnoître qu'ils sont renflés à différents intervalles , ainsi que ceux des étamines stériles. 5e Il ne m'a pas été possible de me procurer un fruit du SP4rrmAawwrA. Je me proposois d'en analyser les semences, et d'observer si l'embryon étoit comprimé et entouré d’un périsperme charnu : caractère qui distingue essentiellement la Famille des Tiliacées de celle des Malvacées. Expl. des fig. 1, Fleur dont le pédicule est muni à sa base d’une foliole de la collerette, et dont on a retranché le calice et trois pétales, pour montrer l’attache de la corolle et des étamines. 2, Portion d’étamines stériles et fertiles, grossie pour montrer leur réunion à leur base, et leur forme différente. 3, Pistil grossi. (x) Plenus flos fit dum stamina excrescunt in petala. Linn. Philosoph. Botan. Edit. 5, pag. 83. sb re ns 1 79 ANDROMED À CASSINEFOLITA, var. puberulenta. Fam. des Bruyères, Juss. — DécanpriE MoNoGynie, LINN. : ANDROMEDA pedunculis aggregatis; corollis campanulatis; antheris quadriaristatis; foliis ovatis, dentatis. Hort. Cels. Go. Anpromepa speciosa, folis ovalibus subrotundis, obtusis, crenatis serratisve : ramis terminalibus nudatis, quasi racemifloris : corollis majusculis, campanulatis : antheris apice geminatim quadriaristatis. Mrcx. Flor. Boreali-Americ. vol. 1, pag. 256. ANDROMEDA CASSINEFOLIA, Var. nuda. Folüs glabris, utrinquè nudis. Aort. Cels. pag. et pl. 6o. ANDROMEDA SPECIOSA, Var. nitida. Mica. Flor. Boreali-Americ. vol. 1, pag. 256. ANDROMEDA CA4SSINEFOLIA, Var. pulverulenta. Foliis subtüs pubescentibus, alboque pulvere conspersis. Hort. Cels. pag. 6o. — Hortus Malm. pag. et pl. 79. AnpromeDA SPECIOSA, Var. pulverulenta. Ramis, foliis floribusque pulvere albo inspersis; qui candor certd morbus est. Mic. Flor. Boreali-Americ. vol. 1, pag. 256. AnxpromeDA pulyerulenta. Trawels of Barrram, vol. 2, pl. 3, fig. 2.— 111DEN. Spec. plant. vol. 2, pag. 6ro. Arbrisseau d'un bel aspect ; originaire de l'Amérique Septentrionale, croissant naturellement en Floride et en Caroline. Ses feuilles sont sujettes à se couvrir sur leur surface inférieure d’une poussière très blanche. Il passe l’hiver en pleine terre, et fleurit sur la fin du printemps. "Le: Ge droite, cylindrique, rameuse, recouverte dans sa partie mférieure d’un épiderme de couleur cendrée; lisse et roussâtre dans sa partie supérieure; haute d’un mètre, de la grosseur de l'index. Brances alternes, très ouvertes, penchées à leur sommet, rameuses dans leur partie inférieure, garnies de fleurs dans la supérieure; d’un brun- clair. RamEAux axillaires, flexibles, munis à leur base et dans leur partie inférieure, de quelques écailles subsistantes des boutons; recouverts d’une poussière blanche qui s’enlève aisément. Bouronws ovales-arrondis, écailleux, disposés alternativement sur toute l'étendue des branches : les inférieurs se développant en rameaux; les supérieurs produisant des fleurs. Éc11LLES se recouvrant mutuellement comme les tuiles d’un toit; ovales, aiguës, membraneuses, concaves, subsistantes, blanchâtres. Feuizzesalternes, très ouvertes, pétolées, ovales, dentées et munies d’une glande au sommet de chaque dent; relevées en dessous d’une côte rameuse, creusées en dessus d’un pareil nombre de sillons; veineuses, glabres et d’un vert foncé sur la surface supérieure, parsemées sur l'inférieure d’une poussière blanche et de quelques poils qu'on n'aperçoit qu'avec la loupe; planes, coriaces, subsistantes : les inférieures ob- tuses, longues de six centimètres et demi, larges de trente-six millimètres; les supé- rieures aigués et plus courtes. Pérrozes horizontaux, quelquefois réfléchis; convexes d’un côté, sillonnés de l’autre, de la couleur des rameaux; extrêmement courts. FLeunrs naissant par petits bouquets dans chacun des boutons de la partie supérieure des branches; formant par leur ensemble une grappe simple, alongée et pyramidale; pédiculées, pendantes, d’un blanc de lait, de la grandeur de celles du CzETHRA4 arborea. Péorouses fasciculés au nombre de quatre ou de huit, entourés à leur base des écailles subsistantes des boutons; recourbés, à une fleur, cylindriques, de la couleur des rameaux ; longs de deux centimètres. CaricE très peut, d’une seule pièce, à cinq divisions droites, ovales et aiguës; subsis- tant, de la couleur des pédicules. CoroLLE monopétale, insérée sur un disque glanduleux situé entre le calice et l'ovaire; en cloche, creusée de cinq sillons, divisée à son limbe en cinq lobes ovales, aigus et réfléchis à leur sommet, se flétrissant avant de tomber. Eramines dix, attachées à la base de la corolle et plus courtes. Frz£rs arqués, dilatés dans leur moitié inférieure, rétrécis et en alène dans la supérieure; de la couleur de la corolle. 4wruères rapprochées et presque réunies par leurs côtés; engainant le style, vacillantes, linéaires, à deux lobes surmontés chacun de deux soies roiïdes, et creusés en dehors à leur sommet de deux pores; d’un brun-clair. Pozcen d’un blanc de neige. Ovarre libre, globuleux, creusé de cinq stries, glabre, verdâtre, entouré à sa base de dix glandes alternes avec les étamines. Srr1r cylindrique, parsemé de quelques poils peu apparents, blanchâtre; subsistant, plus long que les.étamines. Srrew4re obtus, paroiïssant glanduleux lorsqu'on lobserve avec la loupe. Carsure de la forme de l'ovaire, entourée à sa base par le calice, surmontée du style, creusée d’un ombilic à son sommet, divisée en cinq loges; souvrant en cinq valves, recouverte d’une poussière blanche. Czorsons membraneuses, adhérentes au milieu des valves. SEmENCEs nombreuses, ovales, glabres, noirâtres, insérées à un placenta central dont les angles sont saillants dans les loges. Os. 1.° La plante que j'avois décrite et figurée dans le Jardin de Cels, pag. et pl. 6o, sous lenom d’Avpromen4 cassinefolia, a été depuis mentionnée dans la Flore de l'Amérique Septentrionale, sous le nom d’'ÆvpromED4 spectosa (1). Gette espèce est cultivée depuis quelques années en France, de semences rapportées d'Amérique par M. Bosc. Elle est sujette à se couvrir d’une poussière blanche; et dans cet état elle présente une variété accidentelle qui mérite d’être propagée à cause du bel effet que produit son feuillage. Michaux s’étoit déjà assuré que cette poussière blanche étoit l’effet d’une maladie, et j'ai observé chez M. Cels un individu dont quelques feuilles étoient blanches en dessous, tandis que les autres étoient d’un vert foncé sur les deux sur- faces. On ne peut donc douter quel 4wpromED4 pulverulentane soitune variété del AwpromrD4 cassinefolia ; et on en sera entièrement convaincu, si l'on considère que les feuilles ont la même forme, que l'inflorescence est la même, et que les fleurs, ainsi que les fruits, ne présentent pas la plus légère différence dans les parties dont ces organes sont formés. | 2.° L'espèce du genre qui se rapproche le plus del 4wpromEDA cassinefolia , est celle que Linnæus à nommée Mariana. Cependant ces deux espèces diffèrent par plusieurs caractères qui ne permettent pas de les confondre, et qui les font aisément distinguer. En effet dans l’ÆwpromrDA mariana les feuilles ne sont point dentées, les corolles ont une forme ovale - cylindrique, les anthères ne sont point surmontées d’arêtes, et le fruit est presque conique. ; Expl. des fig. 1, Fleur dont la partie antérieure de la corolle a été retranchée, pour montrer l’attache et la direction des étamines. 2, Une étamine grossie et vue en dedans. 3, La même vue en dehors. 4, Pistil grossi. 5, Fruit. 6, Capsule grossie et coupée transversalement pour montrer les cinq angles du placenta. 7, Quelques semences. (1) Il n’est pas facile de prononcer quelle est l'espèce du genre AwprowmzED4 qui mérite exclusivement de porter le nom de speciosa. M. Bartram avoit déjà donné celui de formosissima à une autre espèce du même genre; et cependant le nom de formosissima n’a été adopté par aucun des Botanistes qui ont décrit ou mentionné la plante découverte par le voyageur Anglais. Cette plante a été nommée reticulata par Walter, populifolia par Lamarck, acuminata par Aïton, lucida par Jacquin, et /aurina par Michaux. Je crois devoir rapporter une note très sensée du traducteur du voyage de Bartram, au sujet de cette dénomination fastueuse, AwprowzDA formosissima. Linné rejette avec raison ces qualifications vagues, qui, n'exprimant qu'une comparaison entre la plante désignée et les autres espèces du même genre, ne peuvent servir à la faire reconnoître, que lorsqu'on les a toutes sous les yeux. Il entre d’ailleurs tant d'arbitraire dans l’idée que nous nous formons de la beauté, que l’on ne peut donner pour caractère spécifique, cette qualité dont chacun se croit juge compétent, et dont chacun juge diversement. Voyage dans les parties sud de l Amérique Septentrionale, par BARTRAM, traduit par P. V. BENOIST ; vol. 1, pag. 65. 1 1, SATA } cp Line pur 27 DT CO lat 80 ANDROMEDA FERRUGINEA. Fam. des Bruyères, /uss. — DéÉcanprie MonoGynie, LINN. ANDROMEDA pedunculis aggregatis; corollis subglobosis; antheris muticis; foliis ellipticis, integerrimis, subtüs squamuloso-furfurosis. AnpromeDA ferruginea. Pedunculis aggregatis axillaribus, corollis subglobosis, fois ellipticis integerrimis, subtüs squamoso-farinosis. 417. Hort. Kewens. — Virrps x. Spec. Plant. AnDromEDA ferruginea, var. fruticosa. Micx. Flor. Boreali-Americ. vol. 1, pag. 252. Arbrisseau toujours vert, dont les jeunes rameaux, les pétioles, les pédoncules sont couverts, ainsi que la surface inférieure des feuilles, de petites écailles serrées et de couleur de rouille; originaire de la Floride et de la Georgie, cultivé de graines rapportées par M. Michaux fils. Il passe l'hiver dans l’orangerie, et fleurit à la fin du printemps. . droite, cylindrique, nue et recouverte dans sa partie inférieure d’un épiderme d’un brun cendré; rameuse, feuillée et parsemée de petites écailles couleur de rouille dans sa partie supérieure; haute de quatre décimètres, de la grosseur d’une plume à écrire. RamEAaux axillaires, alternes, ouverts, légèrement anguleux, de la couleur de la partie supérieure de la tige. Feuizes alternes, horizontales, pétiolées, elliptiques aiguës, trèsentières, légèrement roulées sur leurs bords, relevées en dessous d’une côte rameuse, creusées en dessus d’un pareil nombre de sillons; veineuses, glabres, subsistantes, d’abord recouvertes d’écailles sur leurs deux surfaces, ensuite glabres et d'un vert foncé sur la surface supérieure, gratteleuses et de couleur de rouille sur la surface inférieure; longues de six centimètres, larges de vingt-six millimètres. Périones se prolongeant sur les branches et sur les rameaux; ouverts, convexes d’un côté, sillonnés de l’autre, de couleur de rouille, très courts. FLeurs rapprochées par petits bouquets dans les aisselles des feuilles; pédiculées, penchées, peu odorantes, blanchâtres, de la grandeur de celles de lÆrrc4 baccans. Pénicuzes au nombre de quatre ou de huit, entourés à leur base des écailles des boutons; recourbés, cylindriques, à une fleur, beaucoup plus longs que les pétioles et de la même couleur. Carice très petit, d’une seule pièce, d’un vert cendré, parsemé d’écailles brunes; subsistant, divisé en cinq lobes droits, ovales, aigus. CorozLze monopétale, insérée sur un disque glanduleux situé entre le calice et l'ovaire; en grelot, parsemée en dehors d’écailles peu apparentes, divisée à son limbe en cinq lobes courts, ovales, aigus, recourbés; se flétrissant avant de tomber. Éramines dix, attachées à la base de la corolle, et moitié plus courtes. Frzers comprimés, tortueux , élargis à leur base, blanchätres. 4wraèrEs rapprochées par les côtés; engaînant le style, droites, linéaires, sans arêtes; creusées Intérieurement vers leur sommet de deux pores; de couleur de rouille. Ovarre libre, globuleux, creusé de cinq sillons, recouvert d’écailles, entouré à sa base d’un disque glanduleux et peu apparent. Srrze cylindrique, glabre, verdâtre, un peu plus long que les étamines; subsistant. Srrew4re tronqué, glanduleux. CarsuLe ovale et pentagone, obtuse, entourée à sa base par le calice, divisée en cinq loges; s'ouvrant en cinq valves réunies en dehors par autant de nervures saillantes qui se détachent dans la parfaite maturité du fruit. Crorsows membra- neuses, adhérentes au milieu des valves. SEMENCESs très nombreuses, linéaires, d'un blanc jaunâtre. Pz1cENT4 central , ) ] ; cylindrique dans sa partie inférieure, dilaté vers son sommet, et à cinq lobes saillants dans les loges. Os. 1.° Michaux a mentionné dans sa Flore de l'Amérique Septentrionale deux variétés de l 4wpromEDA ferruginea : Vune qu'il nomme arborescens dont les feuilles sont plus rapprochées, et dont les fleurs sont plus nombreuses; et l’autre qu'il appelle fruticosa dont les rameaux sont pliants, et dont les feuilles plus aiguës, sont relevées en dessous de veines saillantes. Ces deux variétés cultivées à la Malmaison et chez M. Cels, se maintiennent en conservant le port ou la physionomie qui leur est propre. La première fleurit au commencement du printemps, et la seconde à la fin de cette saison. 2.° Parmi les variétés que présentent la plupart des espèces du genre AwpromrD4, j'en ai observé une de lAwpromrna calyculata, qui n’est décrite dans aucun auteur, et qui mérite d’être connue. Les feuilles de cette variété sont linéaires et en lance, et les fleurs présentent une corolle tantôt formée de cinq pétales, tantôt monopétale et parfaitement labiée : la lèvre supérieure est alors à trois dents, et la lèvre inférieure plus courte, est à deux divisions profondes. Les étamines soit des fleurs à corolle polypé- tale, soit des fleurs à corolle labiée, sont ordinairement au nombre de quatre, et elles ne s'élèvent jamais au dessus de cinq. Je désigne par le nom d’anomala cette variété singulière que j'ai observée, il y a quatre ans, chez M. Cels, et dont je conserve un exemplaire parfaitement caractérisé. 3.° Les nervures dont les capsules de l'{ypromzD4 ferruginea sont relevées, se détachent dans la par- faite maturité du fruit, et alors les valves se séparent spontanément. J'ai observé la même conformation dans les fruits des ÂwpromrDA paniculata L., racemosa L., coriacea AIT, etc. 4.0 Les plantes de la famille des Bruyères, et celles des Rosages sont très nombreuses dans le jardin de la Malmaison, et elles y sont cultivées avec le plus grand succès. Les espèces du genre 4wnromrD4 s'élèvent à douze, sans compter les variétés : savoir, Awpromena Daboecia (1), Liww.; ANDpromEDA polifolia Lixvw.; ANDpromEDA mariana (>) Liww.; AwDrOmEDA cassinefolia, var. nuda, Hort. Cels. pl. 60; Andromeda cassinefolia, var. pulverulenta, Hort. Malm. pl. 399; AwpromeD4 Jerruginea Arr. et Hort. Malm. pl. 80; AwpromEDA paniculata Linw.; AwproOmEDA arborea LiNN.; ANDrOMEDA racemosa LiNN.; ANDROMEDA acuminata AIT. ; ANDROMEDA axillaris A1T.; ANDROMEDA coriacéa A1T., et ANDROMEDA caliculata Linw. | Expl. des fig. 1, Fleur grossie dont la partie antérieure de la corolle a été retranchée, pour montrer son attache et celle des étamines. 2, Une étamine grossie et vue en dedans, pour montrer les deux pores situés au dessous du sommet de l’anthère. 3, Un fruit. 4, Une valve grossie et vue intérieurement, pour montrer la cloison. 5, Placenta grossi. 6, Quelques semences de grandeur naturelle. (x) Cette espèce a élé rapportée par M. de Jussieu, au genre MEnz1#s14 établi par M. Smith dans le troisième fascicule des Plantarum Icones, pag. et pl. 56. (2) La plante figurée sous le nom d'4w DROwE D 4 mariana dans le troisième vol. des Zcovrs de M. Jacquin, pl. 465, me paroït être l'AwprowEDA coriacea d’Aiton. GI APIUM PROSTRATUM. Fam. des OMBELLIFÈRES, Juss. PENTANDRIE DicyNie, LIN. APIUM caulibus decumbentibus, nodifloris; umbellis oppositifoliis, nudis. Plante herbacée, annuelle, originaire de la Nouvelle Hollande; cultivée de graines rapportées par le capitaine Hamelin; fleurissant au mulieu de l'été. Racive grêle, pivotante, munie de quelques fibres; de couleur cendrée. Tices rapprochées en touffe, montantes vers leur base, penchées et tombantes dans leur partie supérieure; cylindriques, striées, rameuses, feuillées, noueuses, glabres, d’un vert cendré, longues de quatre décimètres, de la grosseur d’une plume de corbeau. Ramraux axillaires, alternes, ayant la direction, la forme et la couleur des üges. / Feuizres alternes, pétiolées, composées, glabres, d’un vert gai en dessus, d’un vert pâle en dessous, ayant l’odeur et la saveur du persil commun : les inférieures très rapprochées, étalées, presque deux fois ailées, longues de neuf centimètres; les supérieures écartées, tombantes, une ou deux fois ternées, plus courtes. Fozrozes opposées, laciniées ou divisées en lobes rarement ovales, plus souvent en lance, aigus, relevés d’une nervure en dessous, creusés d’un sillon en dessus :-celles des côtés sujettes à varier dans le nombre des lobes; celles du sommet constamment à trois divisions plus ou moins profondes. PérTioze commun dilaté à sa base qui est bordée d’une large membrane, et qui engaine la tige; cylindrique, strié, glabre, de la couleur et de la longueur des feuilles. Périorrs PARTIELS convexes en dehors, creusés en dedans d’un large sillon. Owserres naissant dans les nœuds de la tige et des rameaux, opposées aux feuilles; solitaires, souvent sessiles, quelquefois portées sur un pédoncule très court; simples, très ouvertes, dépourvues de collerette, formées de quatre ou six rayons. R4rons écartés, cylindriques, striés, glabres, inégaux, plus courts que les feuilles. FLeunrs peu nombreuses, pédiculées, droites, d’une légère teinte de pourpre avant leur développement, ensuite d’un blanc pur; très petites : les extérieures ou celles de la circonférence s’épanouissant les premières. Péprcures nus à leur base, cylindriques, striés, glabres, inégaux : ceux du centre plus courts que ceux de la circonférence. Cazice adhérent à l'ovaire; glabre, sillonné, entier à son limbe. Pérares cinq, insérés sous le disque qui recouvre l'ovaire; égaux, très ouverts, ovales, pointus, courbés en dedans à leur sommet. Évamines cinq, ayant là même attache que la corolle, alternes avec les pétales, et un peu plus courtes. Frzers droits, linéaires, comprimés, blanchâtres. 4vraères arrondies, creusées de quatre sillons, ‘ouvrant latéralement, d’un jaune très pâle. Ovaire globuleux, sillonné, recouvert à son sommet d’un disque orbiculaire. $rrzxs deux, couchés sur chaque côté de l'ovaire, plus courts quelles étamines. Srrem4res obtus. *. Fruir très petit, de couleur cendrée, s’ouvrant en deux parties, ou formé de deux semences. Semences demi-ovales, gibbeuses, relevées en dehors de cinq côtes, et planes en dedans; suspendues un peu au dessous de leur sommet aux divisions d'un placenta filiforme et bifide. Os. 1.° La plante que je viens de décrire, se distingue surtout des espèces connues du genre par ses tiges tombantes, par ses ombelles constamment latérales, opposées aux feuilles, et absolument nues ou dépourvues de collerettes. 2. Les plantes de la famille des Ombellifères sont liées entre elles par un si grand nombre de caractères, qu'il n'existe point de méthode où elles ne se trouvent réunies dans la même série. Elles sont presque toutes herbacées, et ordinairement vivaces par leur racine. Le plus grand nombre est indigène d'Europe; quelques unes croissent en Afrique et en Asie, et il en existe peu en Amérique. Les Naturalistes qui ont pénétré dans les Terres Australes, n'ont mentionné que sept espèces de cette famille. M. Forster (1) en a caractérisé cinq, savoir l'ÆrprocorrzEe moschata, le Prucrpinum geniculatum, le LasrrPiTium aciphylla, le Licusricum Gingidium, et une espèce d'ÆPrum que l’auteur regarde comme la même que l'Arrum graveolens Liva. M. Labillardière (2) en a indiqué deux, dont une me paroît être la même que celle que je viens de décrire. « La Criste marine (3), dit ce savant Naturaliste, se rencontroit sur les bords du lac (4). « Je trouvai à peu de distance une nouvelle espèce de persil que je nommai Æ4P1Um prostratum , à cause « de la disposition de sa tige toujours couchée par terre. L’analogie avec les espèces connues du même «genre me la fit regarder comme un bon aliment, et mon espoir ne fut pas déçu. Nous en emportämes « à bord une ample provision que reçurent avec joie des Navigateurs qui sentoient le besoin de détruire, .« par l’usage des végétaux, les mauvais effets des viandes salées dont nous avions vécu dans la traversée « du Cap de Bonne-Espérance au Cap de Diémen. » Expl. des fig. x, Fleur grossie et vue en dedans, pour montrer la corolle et les étamines insérées sous le disque qui recouvre le sommet de l'ovaire. 2, Fruit de grandeur naturelle. 3, Le même grossi pour montrer les cinq côtes dont chaque semence est relevée en dehors. 4, Une semence vue en dedans. (1) Florulæ Insularum Australium Prodomus. (2) Relation du voyage à la recherche de la Pérouse. vol. 1, pag. 141. (5) Criramum maritinmum LINN. - (4) Lac situé à l'extrémité de la terre de Diémen, près du détroit de d'Entrecasteaux. £ ile ( HS Her de ee ereennenne ee = == ei FL” inmnes Dre pemnannes + + d Je ÉRRES 82 ASTER FILIFOLIUS. Fam. des CORYMBIFÈRES, JUSs. — SYyNGÉNÉSIE POLYGAMIE SUPERFLUE, LIN. Syst. Vesetab. (. 1. Fruticost. ASTER folüs lineari-filiformibus, fasciculatis, glabris, punctats ; caule fruticoso; ligulis integerrimis. Arbrisseau originaire du Cap de Bonne-Espérance; remarquable par ses feuilles très étroites et rapprochées par fais- ceaux. Il passe l’hiver dans l’orangerie , et fleurit au printemps. Pr droite, cylindrique, très rameuse, feuillée, recouverte d’un épiderme gercé et de couleur brune; haute de cinq décimètres, de la grosseur d’une plume de cygne. BrancHEs alternes, rapprochées, ayant la direcuon , la forme et la couleur de la üuge. Ramsaux nombreux, presque droits, entièrement recouverts de feuilles, très courts. FeuiLLes éparses, rapprochées par petits faisceaux, droites, sessiles, dilatées et con- caves à leur base qui paroît pubescente intérieurement, lorsqu'on l'observe avec la loupe; linéaires, très étroites, presque filiformes, entières, creusées d’un sillon sur chaque surface, glabres, d’un vert gai, parsemées de points peu apparents, longues de trois centimètres, larges d'un millimètre. P£époncuLes au sommet des jeunes rameaux; droits, filiformes, glabres, à unefleur, munis de bractées; de la couleur des feuilles et deux fois plus longs. Freurs radiées, d’un blanc de lait à la circonférence, d’un jaune doré dans le centre, de la grandeur de celles de l4srer fruticosus LIN. Bracrées deux ou trois, alternes, serrées contre le pédoncule, linéaires, dilatées à leur base, aiguës à leur sommet, glabres, longues de cinq millimètres. Carice commun ovale, formé de plusieurs folioles; glabre, subsistant. Forro1rs ou Écaizzes se recouvrant mutuellement comme les tuiles d’un toit; droites, en lance, obtuses, concaves, glabres, membraneuses sur leurs bords et à leur sommet : les intérieures plus longues. Demi-Frieurons douze ou seize, très ouverts, en forme de languette, entiers à leur sommet, tubulés à leur base, femelles-fertiles; se roulant en dehors sur eux- mêmes à mesure que la fleur se fane. FLeurons nombreux, en forme d’entonnoir, hermaphrodites, de la longueur du calice. Turr cylindrique, insensiblement dilaté, blanchâtre. Lrmse à cinq décou- pures très ouvertes, ovales, aiguës, très courtes. ÉTAmINES cinq, insérées vers la base du tube, de la longueur des fleurons. Frzzrs distincts, capillaires, blanchâtres. {wraëre tubulée, engainant le style, divisée à son sommet en cinq dents; de la couleur du limbe des fleurons. Ovarres des FzEeurons et des Demr-Freurons, en forme de cône renversé, pubes- cents, blanchâtres, surmontés d'une aigrette. Srrzes droits, filiformes, de la longueur des étamines dans les fleurons, et du tiers de la longueur des languettes dans les demi-fleurons. $rrcw4TEs deux, recourbés. Fruir formé par le calice subsistant qui contient un grand nombre de semences, et dont les écailles d’abord rapprochées, sont ensuite très ouvertes et presque réfléchies. | Semences de la forme des ovaires, et d’un brun foncé. Æ1crerres simples, sessiles, composées d’un petit nombre de rayons droits, capillaires, réunis en anneau à leur base. RécEePraAcLe convexe, nu, glabre, creusé de fossettes dans lesquelles s’inséroient les semences. Ogs. 1.° L'espèce que je viens de décrire, a beaucoup de rapports avec l'Asrzr fruticosus Livw.; mais elle paroït en différer par ses feuilles presque filiformes, et par la couleur blanche de ses demi-fleurons qui ne sont point dentés à leur sommet. 2.9 J'ai trouvé parmi les plantes que j'ai reçues du voyage du capitaine Baudin, un exemplaire d’une jolie espèce d’Asrer, qui n'a pas été encore publiée. C’est un arbrisseau extrêmement rameux, hérissé de poils courts et peu apparents. Ses feuilles en forme de spatule, glabres en dessus, et recouvertes en dessous de petites écailles de couleur de rouille, ont à peine quatre millimètres de long, sur deux de large. Les fleurs sont solitaires au sommet des jeunes rameaux; et leurs demi-fleurons sont à peine dentés. Cette espèce, que je nomme A$sTER microphyllus, peut être caractérisée par la phrase suivante : Aster microphyllus. Fruticosus; folis sparsis, spathulatis, subtüs ferrugineis ; calicibus extùs apice glandulosis. 3.° Les espèces les plus rares du genre 4srzr, cultivées à la Malmaison, sont l’Æsrer fruticosus Lrww., lAsrzr canus flor. Hungar. pl. 30, lAsrzr glutinosus Caran., V'AsTEr Carolinianus W4 1 TH. l'AsrEr tomentosus (1) Sert. Hannover. pl. 24, l'Asrzr reflexus Livn., l'Asrer sericeus Hort. Cels. pl. 33, etc. : toutes ces espèces sont également cultivées chez M. Cels. Expl. des fig. x, Une feuille grossie pour montrer sa base dilatée et pubescente intérieurement. 2, Un demi-fleuron. 3, Un fleuron. 4, Fruit dont on a coupé la partie antérieure du calice, et dont on a enlevé les semences, pour montrer la forme du réceptacle. (Toutes les figures sont grossies du double.) (1) Cette espèce est la même que l’4srer dentatus de M. Andrews, Botan. Reposit. pl. Gr. Î far PT Rdoaté. ue ir qu @ ®) ON CHEIRANTHUS LONGIFOLIUS. Fam. des CRUCIFÈRES, JUSS. — TÉTRADYNAMIE SILIQUEUSE, LINN. CHEIRANTHUS fruticosus; folus longissimis, pendulis, lineari-lanceolatis, acuminatis, remotè serratis. Arbrisseau touffu et peu élevé, originaire de l'Isle de Ténériffe; cultivé à la Malmaison et dans plusieurs autres jardins de Paris, de graines envoyées par M. Broussonet. Il passe l’hiver dans l’orangerie , et fleurit au commencement du printemps. Racive pivotante, parsemée de fibres alongées et rameuses. Tres droite, cylindrique, très rameuse, recouverte d’un épiderme gercé et de couleur cendrée; haute de sept décimètres, de la grosseur du petit doigt. Brances alternes, rapprochées, peu ouvertes, nues et marquées de cicatrices dans leur partie inférieure qui est de la forme et de la couleur de la tige; feuillées, anguleuses et d’un vert pâle dans leur partie supérieure. Ramzaux vers le sommet des branches; axillaires, très ouverts, presque glabres, d’un vert tendre. Feurzses alternes, rapprochées, d’abord horizontales et ensuite pendantes; articu- lées ou insérées sur un tubercule; sessiles, se prolongeant sur les branches et les rameaux; linéaires et en lance, amincies à leurs extrémités; garnies dans leur partie moyenne de dents très écartées; relevées en dessous d’une côte saillante, creusées en dessus d'un sillon, parsemées de veines peu apparentes; presque glabres, d’un vert gai, d’une saveur amère : les inférieures longues de quinze centimètres, larges de douze millimètres; les supérieures insensiblement plus courtes. GrAPPes au sommet des branches et des rameaux; solitaires, simples, très ouvertes, s'alongeant à mesure que les fleurs se développent. Æxes des GrAPPEs paroissant, lorsqu'on les observe avec la loupe, anguleux et parsemés de poils couchés; un peu rudes au toucher, de la couleur des rameaux. | Freurs alternes, peu ouvertes, pédiculées, sans odeur, d’abord d'un blanc pur, ensuite de couleur lilas; de la grandeur de celles du CxerraNTHus mutabulrs : les inférieures se développant les premières. | PéprcuLes presque droits, cylindriques, se prolongeant sur l'axe des grappes, et de la même couleur; du quart de la longueur des fleurs. Cazice un peu plus long que le pédicule, et de la même couleur; formé de quatre folioles droites, en lance, presque obtuses, concaves, relevées en dehors d’une côte saillante, membraneuses sur leurs bords et à leur sommet; serrées, opposées deux à deux, de la couleur des pédicules, tombant promptement : les deux laté- rales gibbeuses à leur base. | Pérazes quatre, insérés sur le disque situé à la base de l'ovaire, alternes avec les folioles du calice, munis d’un onglet, disposés en croix. Oxczers droits, linéaires, comprimés, plus longs que le calice. Lames très ouvertes, ovales-renversées, vei- neuses, échancrées et crénelées à leur sommet; de la longueur des onglets. Éramines au nombre de six, tétradynames, savoir quatre plus grandes insérées deux à deux sur les faces antérieure et postérieure du disque, opposées par paires; et deux plus courtes insérées sur les côtés du même disque, opposées entre elles. #rz£Ts droits, cylindriques, pointus à leur sommet, blanchâtres. ANTHÈRES Vacillantes, linéaires, échancrées à leur base, creusées de quatre sillons, s’ouvrant latéralement, d’un jaune de soufre. Ovaire entouré à sa base d’un disque peu saillant et muni d’une glande sur chacun de ses côtés; presque tétragone, recouvert d’un duvet peu appa- rent; blanchâtre, de la longueur du calice. Srrze court, cylindrique, subsistant. SŸTIGMATE en tête, sillonné ou formé de deux lèvres courtes et étroitement rapprochées. SILIQUE presque droite, de la forme et de la couleur de l'ovaire, surmontée du style et du stigmate, divisée en deux loges; s'ouvrant en deux valves; contenant plusieurs semences. Czorson membraneuse, parallèle aux valves, renflée sur ses bords. SEMENCESs ovales, obtuses, adhérentes par un cordon ombilical très court aux bords opposés de la cloison dans chaque loge. Ozs. 1.° L'espèce que je viens de décrire se rapproche par plusieurs caractères du CHEIRANTHUS mutabilis ArTON ; mais elle en diffère par sa tige peu élevée, par ses feuilles beaucoup plus longues et plus étroites, et par ses fleurs, qui, avant de passer à la couleur violette, sont d’un blanc pur et sans aucune teinte jaunâtre. 2.° J'ai observé à la Malmaison et dans le jardin de M. Cels une autre espèce de CxrrRANTHAUS égale- ment envoyée de Ténériffe par M. Broussonet. Les tiges de cette espèce sont droites, cylindriques et rameuses. Les feuilles sont linéaires, aiguës, très entières et parsemées sur chaque surface de poils couchés et peu apparents. Les fleurs, d’un blanc pur et un peu plus grandes que celles du CazrrAaNTaus Chius, sont disposées en grappes, et se développent au commencement du printemps. Les siliques linéaires, légèrement comprimées et surmontées d’un style grêle, sont rétrécies à leur base, et paroissent portées sur un pivot. Si cette espèce n’est pas la même que le CarrRANTAUS tenuifolius PRE je crois pouvoir la désigner par le nom de /inearis, et la distinguer par la phrase suivante. CuziranTaus frutescens; foliis linearibus, integerrimis, glabriusculis; siliquis linearibus , compressis, utrinquè attenuatis. Expl. des fig. 1, Fleur vue par derrière, pour montrer les deux divisions latérales du calice qui sont gibbeuses à leur base. 2, La même dont on a retranché le calice et trois pétales, pour montrer l'attache de la corolle et des étamines. 3, Un pétale. 4, pistil grossi, pour montrer la forme du disque situé à la base de l'ovaire. 5, Üne silique. 6 Une semence. JM 1} far Po7. IE" (72 7 a: qu et 04 VOLKAMERIA TOMENTOSA Fam. des GATTILIERS, JUSs. — DipyNAMIE ANGIOSPERMIE, LINN. VOLKAMERTA foliis ovato-lanceolatis, undulatis, subtùs tomentosis; pedunculis axillaribus, trifloris. Arbrisseau se distinguant aisément des autres espèces du genre par ses feuilles presque drapées, Il passe l'hiver dans l’orangerie , et fleurit au milieu de l’été. 1 droite, rameuse, cylindrique dans sa partie inférieure qui est nue, marquée d’impressions circulaires, et recouverte d’un épiderme de couleur cendrée; tétragone , feuillée, rougeûtre, hérissée de poils courts, et parsemée de petites glandes dans sa partie supérieure; haute de sept décimètres, de la grosseur d’une plume de cygne. Rameaux axillaires, opposés, peu ouverts, ayant la forme et la couleur de la partie supérieure de la tige. FeuiLes opposées en croix, horizontales et réfléchies, péuiolées, ovales et en lance, aiguës, ordinairement entières et ondées, quelquefois garnies dans leur partie supérieure de dents écartées; relevées en dessous d’une côte saillante et rameuse, creusées en dessus d’un pareil nombre de sillons; veineuses, concaves, velues et d'un vert foncé sur la surface supérieure, presque drapées et d’un vert cendré sur la surface inférieure; molles au toucher, subsistantes, longues d’un décimètre, larges de cinq centimètres : celles du sommet de la tige et celles des rameaux insensiblement plus courtes. PérioLes très ouverts, articulés, entourés à leur base d’un bourrelet circulaire peu saillant, convexes d’un côté, sillonnés de l'autre, hérissés de poils courts; d'un brun foncé, du quart de la longueur des feuilles. PéponcuLes axillaires, solitaires, presque droits, cylindriques, dichotomes, à trois fleurs, munis à leur sommet de deux bractées ou feuilles florales opposées; de la couleur des pétioles et deux fois plus longs. Fzeurs droites, pédiculées, unilatérales, parfaitement régulières, d’un blanc soufré; sans odeur, de la grandeur de celles du Vorxamerr4 inermis : la plus extérieure munie d’une bractée. | Pépicuzes ayant la direction, la forme et la couleur des pédoncules; inégaux : les deux latéraux de la: moitié de la longueur de la fleur; celui du centre ou du point de bifurcation, plus court. Bracrées droites, hérissées de poils courts, veineuses : celles du pédoncule ellip- tiques, rétrécies en pétiole à leur base, de la longueur des pédicules; celle de la fleur plus extérieure ayant la forme d’une lance, et très courte. Carice d’une seule pièce, en cloche, divisé à son limbe; hérissé de poils courts, verdâtre, subsistant. Lrusr ordinairement à quatre découpures, quelquefois à cmq; droites, ovales, aiguës, purpurines. CorozrEe monopétale, hypogyne, en forme d’entonnoir, parsemée en dehors de poils peu apparents. Tv#r grêle, cylindrique, légèrement courbé, trois fois plus long que le calice. Lise très ouvert, à quatre divisions ovales, obtuses, égales, opposées en Croix. STAMINES quatre, didynames, insérées vers le sommet du tube, plus longues que la corolle. Frzzers réfléchis, courbés à leur sommet, unilatéraux, filiformes, blan- châtres. Anraères vacillantes, ovales, à deux lobes, s’ouvrant latéralement, d’un pourpre foncé. Pozzen d'un jaune doré. Ovaire libre, arrondi, creusé de quatre stries, glabre, d’un vert tendre. Srrzr droit, cylindrique, de la couleur des filets des étamines et plus long. Srrcmares à deux divisions courtes, pointues, rapprochées. Ogs. Quoique j'aie rapporté la plante que je viens de décrire au genre V’orx4mERrA, néanmoins il n’est pas encore démontré qu'elle appartient décidément à ce genre, et qu’elle n’est pas congénère du Czero- DENDRUM. Les caractères qui distinguent les genres V’ozx4merrA et CreRoDENDRUM étant uniquement fondés sur la structure du fruit, selon l’observation de Gærtner , il est évident qu’il faudroit coninoître le fruit du WozkAmERrr4 tomentosa pour déterminer avec certitude le genre auquel cette espèce doit être réunie. Si son fruit est une baie formée de quatre osselets uniloculaires et monospermes, elle appartiendra au genre C(ZERODENDRUM; mais si son fruit est une baie qui se sépare en deux osselets biloculaires et dis- permes, elle sera congénère du Vorka4menrrA;, dont elle se rapproche beaucoup par son port. Expl. des fig: 1, Corolle ouverte pour montrer l’attache des étamines, 2, Pédicule, Calice et Pistil. 3, Pistil dont les divisions du stigmate ont été un peu écartées. PTE Bo CE Un | : . je) NYCTERIUM 6) Fam. des SOLANÉES, Juss. — TÉTRANDRIE et PENTANDRIE MoxoGYniE, LINN. CHARACTER ESSENTIALIS. Calix 4-5-fidus. Corolla irregularis, 4-5-fida. Stamina 4-5 : filamentis brevissimis ; antheris inæqualibus, infimà productiore, declinatä. Stylus declinatus. Bacca subrotunda. Caulis herbaceus aut frutescens, aculeatus. Folia simplicia aut composita. Pedunculi solitari, .multiflori, extrà-axillares. NYCTERIUM corpIFrorIUM. NYCTERIUM frutescens; foliis cordatis ; corollis quadrifidis; fructu inermi. SoraAnum Vespertilio. Air. Hort. Kewens., vol. 1, pag. 252. FWrrrpen., Spec. Plant., vol. 1, p. 1045. WenpranD, Hort. Herrenhus. fasc. 4, pag. 5, pl. 2x. Arbrisseau connu sous le nom de RE 41GA4RER A dans les Canaries dont il est originaire; croissant dans les endroits escarpés à la punita del Hidalgo, cultivé à la Malmaison et chez M. Cels, de graines envoyées par M. Broussonet. Il passe l'hiver dans l’orangerie , et fleurit sur la fin de l’été. | LÉ droite, cylindrique, rameuse, hérissée d’aiguillons; de couleur cendrée, haute d’un mètre, de la grosseur de l'index. Rzmraux axillaires, alternes, peu ouverts, de la forme de la tige, également hérissés d’aiguillons; recouverts de poils courts et disposés en étoiles; d’un brun cendré. AïcuizLons rapprochés, horizontaux, coniques, pubescents à leur base; d’un brun clair, très courts. Feurzzes alternes, horizontales et réfléchies, pétiolées, en cœur et ovales, aiguës, ondées, relévées en dessous d’une côte rameuse, creusées en dessus d’un pareil nombre de sillons; veineuses, munies de quelques aiguillons; d’un vert foncé et parsemées de poils étoilés sur leur surface supérieure, drapées et d’un vert cendré sur linférieure; longues de seize centimètres, larges de onze : celles du sommet des rameaux droites, entièrement drapées et beaucoup plus courtes. Périozres ouverts, cylindriques, hérissés d’aiguillons; de la couleur des rameaux, du üers de la longueur des feuilles. PéÉponcuLes naissant au-dessus des aisselles des feuilles ; solitaires, peu ouverts, cylindriques, drapés, hérissés d’aiguillons; divisés vers leur sommet; à plusieurs fleurs, plus longs que les pétioles. Freurs peu nombreuses, disposées en un corymbe lâche et très ouvert; pédiculées, de couleur lilas, sans odeur, larges de trente-quatre millimètres; assez semblables, avant leur épanouissement, à celles des papillonacées dont les pétales ne sont pas encore ouverts. Pépicuzes presque horizontaux, de la forme et de la couleur des pédoncules. (1) Formé du mot grec Noxrpis qui signifie espertilio en latin, et Chauve-Souris en francais ; ainsi nommé parceque les fleurs de l'espèce que je décris, ressemblent en quelque sorte à ce mammifere. Carrce en cloche, drapé, d’un vert cendré, très court, subsistant; divisé à son limbe en quatre découpures droites, en lance et pointues. _ Corozre monopétale, hypogyne, irrégulière, parsemée en dehors de poils étoilés, presque glabre en dedans. use très court. Lime à quatre divisions alternesavec les découpures du calice; très ouvertes, en lance, aiguës, inégales, relevées en- dessous d’une nervure large et aplatie, sillonnées sur leur surface supérieure, bordées d’une membrane mince et parfaitement glabre : les deux inférieures d’un uers plus longues que les supérieures. ÉTAMINES quatre, insérées à la base de la corolle et plus courtes que ses divisions; inégales. ÆrzrzT7s droits, comprimés, glabres, de couleur violette, très courts. ANTHÈRES d'un jaune doré, souvrant à leur sommet par deux trous dont les bords deviennent d’un brun clair après émission du pollen; ayant une direction etune forme différentes : trois droites, ovales-oblongues, obtuses, creusées d’un sillon sur chaque face : la quatrième ou l’inférieure insérée au-dessus de sa base sur le filet qui la supporte, abaissée sur les deux plus longues divisions de la corolle; courbée en dedans, en {orme de corne; trois fois plus longue que les autres. Ovaire ovale-arrondi, glabre, verdâtre. $rrzr ayant la direction de l’étamine inférieure et plus long; filiforme, de couleur violette, parsemé de quelques poils courts et peu apparents. $rrcmaTE obtus. | Barr de la forme et de la grosseur d’une cerise; entourée à sa base par le calice; iésolbre tre SEMENCES orbiculaires, comprimées. Os. 1° Le genre Nrcrerium se distingue du $Sozawum par sa corolle irrégulière; par ses étamines, dont une est trois fois plus longue que les autres; par son style décliné ou abaissé sur les divisions inférieures de la corolle, et courbé en dedans. Ces caractères m'ont paru assez importants pour séparer la plante que j'ai décrite, du genre Sozawum dont le nombre des espèces s'élève à plus de quatre-vingt. Îl semble même que le Capsrcum qui n’est distingué du Soz4wum que par son fruit coriace, ne présente pas un caractère essentiel aussi tranché que le Nrcrerium. 2. On doit rapporter au genre Vrcrerium l'espèce de Morelle que M. de Lamarck a décrite dans l'Encyclopédie méthodique, vol. 4, pag. 308, sous le nom de Soz4num cornutum, et dont M. de Jussieu a publié une figure dans le troisième volume des Annales du Muséum d'Histoire Naturelle, pag. 120, pl. o. Cette espèce dont il faut nécessairement changer le nom spécifique, puisqu'il indique un des caractères essentiels du genre, peut être désignée par celui de cardaminefolrum. Nrcrerium cardaminefolium. Caule herbaceo; foliis pinnatis, foliolis pinnatifidis; corollis quinquefidis; fructu aculeato. Expl. des fig. 1, Corolle ouverte et vue en dedans, pour montrer l’attache des étamines. 2, Une des étamines courtes. 3, L’étamine longue. 4, Calice et pisul. 5, Pistil. 6, Fruit. _.….. RARE / En 30 VERONICA GENTIANOIDES. Fam. des PÉpicuLaiRes, Juss. — Diannrie MonwocyniEe, LIN. Syst. Fesetab. (. Il: Racemosæ vel Corymboso-Racemoseæe. VERONICA racemo terminali, longissimo; foliüis radicalibus obovatis, caulinis connatis oblongo-lanceo- las, floralibus alternis lanceolatis. Veronica gentianoides. Corymbo terminali;.caule adscendente; foliis lanceolatis, margine cartilagineis : inferioribus connatis, vaginantibus. V’441., Symb. Botan. 1, pag. 1, Wrrzpew. Spec. Plant. Veronica gentianoides. Corymbo terminali, hirsuto; fois radicalibus lanceolatis, acutis, subcrenatis, nudis. Swirx, Acta Societ. Linn. Londin. 1, pag. 104. Veronica orientalis, erecta, gentianellæfolio. Tourwer. Coroll. 3. Veronica erecta, blattariæ facie. Buxs4um, Centur. 1, pag. 23, pl. 35. Plante herbacée, vivace, cultivée à la Malmaison, de graines récoltées sur la pente méridionale du Caucase: par MM. Adams et Biberstein, et envoyées par M. le comte de Mussin Puskin. Elle passe liver dans l’orangerie, et fleurit sur la fin du printemps. Race pivotante, hérissée de quelques fibres; poussant de son collet plusieurs drageons. | Tirer montante, cylindrique, très simple, parsemée dans toute son étendue de poils courts et peu apparents; lisse, d’un vert foncé, haute de sept décimètres, de la grosseur d’une plume à écrire. | | Feuizres de la R4cINE et des Dr4GE0Ns rapprochées en touffe, couchées, pétiolées et se prolongeant sur le pétiole , ovales-renversées, bordées d’une membrane blanchätre et peu apparente, munies vers leur sommet de quelques légères cré- nelures; relevées en dessous d’une côte saillante et de plusieurs nervures montantes; creusées en dessus d’un pareil nombre de sillons; veineuses, glabres, d’un vert peu foncé, longues d’un décimètre, larges de quatre centimètres et demi. Feurzzes de la rrGz peu nombreuses, distantes, opposées en croix, réunies à leur base et engainantes; horizontales, recourbées à leur sommet, en lance et oblongues, pres- que obtuses, ondées, longues de quinze centimètres, larges de quatre; les supé- rieures insensiblement plus courtes. FEurrzEs rL0r41Es alternes, rapprochées, très ouvertes, en lance, pubescentes, ciliées, longues de deux centimètres : celles du sommet insensiblement plus courtes. | Périozes dilatés à leur base et bordés d’une large membrane qui embrasse le collet de la racine; très ouverts, convexes en dehors, creusés en dedans d'un profond sillon; d’un vert très pâle, du tiers de la longueur des feuilles. GrarPe au sommet de la tige, et salongeant considérablement à mesure que les fleurs inférieures sépanouissent; simple, droite, penchée vers son sommet. /x# de la cr4PPE cylindrique, pubescent, d’un vert tendre. FLeuns naissant dans Paisselle d’une feuille florale; solitaires, horizontales, pédicu- lées, d’un bleu pâle ürant sur le violet; un peu plus grandes que celles du Fz#ronrc4 Chamædrys. Péoicuzes droits avant l'épanouissement des fleurs, ensuite très ouverts; filiformes, pubescents, d’un vert pâle, plus longs que les feuilles florales. - Cazrce à quatre divisions profondes, peu ouvertes, en lance, obtuses, pubescentes en dehors, glabres en dedans, inégales, subsistantes : les deux inférieures plus courtes. | CorozrEe monopétale, hypogyne, en forme de roue. Tugr extrêmement court, jaunâtre. Orrrice ouvert, pubescent. Liusz à quatre divisions très ouvertes, alternes avec celles du calice, inégales : la supérieure arrondie; les deux latérales de la même forme et un peu plus étroites; l’inférieure en lance et obtuse. Éramines deux, de la longueur de la corolle, attachées à la base de son tube, et penchées sur sa division inférieure. Frzers capillaires, glabres, blanchâtres. 4w- rHÈRrEes droites, ovales, obtuses, à deux lobes; s’ouvrant latéralement, d’un violet tendre. Pozzen formé de molécules blanchâtres. Ovaire libre, comprimé, pubescent. Srrze filiforme, dilaté dans sa partie supé- rieure; ayant la direction des étamines, de la couleur de leurs filets, et un peu plus long. Srrcm4TE en tête, de la couleur de la corolle. Capsuze recouverte par le calice, ovale-arrondie, échancrée à son sommet, com- primée, sillonnée sur chaque face; surmontée du style; paroissant, lorsqu'on lobserve avec la loupe, hérissée de poils courts et glanduleux ; divisée en deux loges; souvrant en deux valves dans sa partie supérieure. Crorson opposée aux valves. Semences huit ou dix dans chaque loge, très petites, arrondies, légèrement com- primées, de couleur brune, adhérentes au milieu de chaque face de la cloison. Os. M. le Comte de Mussin Puskin, membre du collège des mines de Russie, a fait présent à l’Institut National de France d'une collection de plantes récoltées par MM. Adams et Biberstein, dans le voyage entrepris par les ordres de sa Majesté Impériale, pour reconnoître les productions naturelles de la Géorgie. J'ai trouvé dans cette collection la f’£rowICA4 gentianoïdes avec la citation des synonymes de Tournefort et de Buxbaum, que MM. Vahl et Smith avoient déjà rapportés à cette plante. Ainsi je ne puis douter que celle que je publie, et qui est provenue de graines envoyées sous le nom de ’rrowICA gentianoïdes, ne soit la même que celle des célèbres Botanistes Danois et Anglois. Je dois néanmoins convenir qu'elle présente quelques différences, surtout dans la dimension de ses parties. Mais cet accroissement, quoique très considérable, ne doit-il pas être regardé comme un effet de la culture, et être attribué à la qualité trop substantielle du terrain dans lequel les graines avoient été semées? En effet, les individus de Véro- nique à feuilles de Gentiane, cultivés à la Malmaison, varioient beaucoup dans leurs dimensions; et j'en ai observé un dont les feuilles les plus grandes n’avoient environ que six centimètres de longueur. ÆExpl. des fig. 1, Une feuille radicale. 2, Corolle vue en dessous. 3, La même vue en dessus pour montrer l’attache des étamines. 4, Calice et pistil. 5, Fruit dont le calice a été retranché pour montrer la forme de la capsule. on Pit par KA 0 07 PENÆA MUCRONATA. Fam. des BruüuYÈrEs, Juss. — TÉTRANDRIE MonoGYniEe, LINN. PEN ÆA spicis terminalibus, tetragonis; foliis ovatis, acuminatis; stylo tetragono. PenxaA floribus terminalibus ; folus acuminatis, glabris. T'zuws8. Prodrom. 30. Wirzn. Spec. Plant. Penæa foliis cordatis, acuminatis. Berc. Cap. 37. Penæa folis ovatis, acuminatis. Ror. Lugdb. 500. Livaw. Hort. Cliffort. 37. Penæa folis cordatis, acuminatis; floribus ad apices ramulorum congestis. Lam. [lusthat. (Excluso ME£ERBURGII Sÿnonymo. ) Erica africana, unedonis flore amplo, foliis cordiformibus in acumen desinentibus. Ray. Dendr. 97. Tiruvmazs myrsinites specie, arbuscula æthiopica, flore parvo a latà basi in acutissimum mucronem subitô déesinente, capitulis origani. Pruxen. Mant. 185. Arbrisseau peu élevé, dont les feuilles ont quelque ressemblance avec celles du Myrte de Tarente; originaire du Cap de Bonne Espérance. Il passe l'hiver dans l’orangerie , et fleurit au milieu du printemps. Al ce droite, cylindrique, rameuse, marquée de cicatrices formées par la chûte des feuilles; un peu rude au toucher, d'un brun cendré, haute de quatre décimètres, de la grosseur d’une plume de cygne. BRANCHES opposées en croix, ouvertes, de la forme et de la couleur de la tige. Ramzaux dans la partie supérieure des branches, très rapprochés et presque verticillés, légèrement anguleux, couverts de feuilles dans toute leur étendue; d’un vert blanchâtre. FeurzLes opposées en croix, très serrées, horizontales et réfléchies, presque sessiles, ovales, pointues, très entières, relevées en dessous d’une nervure saillante, creusées en dessus d’un sillon; glabres, concaves, un peu coriaces, subsistantes, d’un vert foncé sur la surface supérieure, d’un vert pâle sur linférieure , longues de dix millimètres, larges de six. | Périozes extrêmement courts; droits, convexes d’un côté, sillonnés de lautre, glabres, articulés sur une protubérance qui se prolonge à sa base, et qui est munie sur chaque côté de son sommet d’une pointe sétacée et semblable à une stipule. Éprs au sommet des jeunes rameaux; solitaires, droits, tétragones , obtus, extré- mement courts. | Fzeurs de la grandeur de celles de l'Errca tetralix ; naïssant chacune dans l’aisselle d’une bractée; sessiles, très serrées, disposées sur quatre rangées; d’un jaune de soufre. Bracrées rhomboïdales, surmontées d’une longue pointe; glabres, concaves, recouvrant presque entièrement les fleurs; d'un blanc jaunûâtre. Cazice formé de quatre folioles presque droites, opposées par paires, en lance, pointues, concaves, membraneuses, de la couleur des bractées, de la moitié de la longueur des corolles; tombant promptement. CorozLe monopétale, insérée à la base du calice, tubulée et renflée dans sa partie inférieure; presqu'en forme de grelot; creusée de huit sillons dont quatre plus profonds; divisée à son limbe en quatre dents droites, pointues, opposées aux folioles du calice; subsistante et recouvrant le fruit. ÉTAMINES quatre, insérées au milieu de la corolle, alternes avec les découpures du limbe, et plus courtes. FrzErs droits, rétrécis et de couleur jaune dans leur partie inférieure, dilatés et noirâtres dans la supérieure, échancrés à leur sommet, creusés antérieurement d’un sillon. 4x rires adhérentes au milieu du sillon, didymes ou formées de deux lobes arrondis, membraneux, blanchâtres, très petits, ouvrant longitudinalement. Ovarire ovale, tétragone, glabre, d’un jaune pâle. $rrzr droit, relevé de quatre angles saillants, membraneux, alternes avec ceux de l'ovaire; subsistant, de la longueur et de la couleur de la corolle. Srrem4rr tonqué, à quatre lobes opposés par paires, et dont chacun correspond à un sillon d’une étamine. For Os. 1.° Le nom du genre auquel appartient la plante que je viens de décrire, rappelle le souvenir d’un Botaniste distingué du seizième siècle, Pierre Pena, né à Iouques, village du département des Bouches du Rhône. Le père Plumier avoit déjà dédié un genre à ce savant Botaniste ; mais la plante qui constituoit le genre PEN &A4 de Plumier, ne différant du Porrc414 de Tournefort que par la corolle dont la division inférieure n’étoit pas frangée, Linnæus jugea à propos de réunir le PEN #4 au POLY GAL A4. Jaloux néanmoins de perpétuer la mémoire des services rendus à la science par Pierre Pena, le Botaniste Suédois lui consacra de nouveau un genre dont toutes les espèces sont origi- naires d'Afrique. 2.9 Le caractère que Linnæus a assigné à son genre PEN Æ 4, ne paroît pas convenir à toutes les espèces qui y ontété rapportées. J’ai eu occasion d’en observer trois, savoir les PEN x 4 mucronata, fucala et inarginata. Les deux premières se ressemblent parfaitement dans la plupart des caractères de la fleur; mais la troisième diffère par sa corolle qui est à quatre divisions profondes, par ses élamines qui sont insérées à la base de la corolle, et dont le nombre s’élève jusqu’à sept, par la forme de ses anthères, et par le style qui est à quatre divisions étroitement rapprochées et terminées en pointe. J'ai cru devoir faire figurer une fleur de cette espèce, que j'ai indiquée par la lettre &, afin de montrer combien ses Caractères different de ceux du PEN 44 mucronata. 5.9 Le PEN #4 mucronata a beaucoup de rapports avec le PEN #4 Jucata; maïs il s’en distingue aisément par la forme de ses feuilles, par la couleur de ses fleurs, et surtout par son style tétragone. L'observation dé ces deux derniers garactères semble prouver que la figure de Meerburg, citée par M. de Lamarck, comme synonyme du PEN Æ 4 mucro- nata, apparent au PEN #4 fucata. 4. La place que doit occuper le P£x & 4 dans l’ordre naturel, est très difficile à déterminer. B. de Jussieu a pensé que ce genre devoit appartenir à la famille des Liserons; M. Adanson l’a rapporté à l’ordre des Jasmins; Linnæus l’a classé parmi les genres d'ordres incertains; et A. L. de Jussieu, en partageant l'incertitude du Célèbre Professeur d'Upsal, a soupçonné, d’après l'observation du fruit, qu’il pouvoit y avoir de l’affinité entre le P£» #4 et les Acanthes. La comparaison des caractères du- PEN Æ 4 avec ceux des Liserons et des Jasmins, prouve que ce genre ne peut être réuni aux famulles indiquées par B. de Jussieu et par M. Adanson : et la déhiscence de la capsule, sa structure inté- rieure, ainsi que l’attache des semences, présentent une si grande différence entre les fruits du P£z» æ 4 et ceux des Acanthes, qu'on peut, même sans consulter les caractères que fournissent les fleurs, chercher un autre ordre dont le PEN Æ 4 se rapproche plus naturellement. De toutes les familles qui composent les classes 6 (1) et 9 de la méthode publiée par A. L. de Jussieu, celle des Bruyères est la seule dont le PEN x 4 se rapproche par un plus grand nombre de caractères. En effet les espèces du genre PEN ÆA paroïssent avoir dans leur port beaucoup d’analogie avec quelques Andromèdes ; leur calice est formé de folioles membraneuses, colorées , quelquefois imbriquées comme dans les EP ACRIS, STrPHELTr A4, etc. ; leur corolle périgyne est marcescente, ainsi que celle des espèces nombreuses du genre Æ RICA; l’attache des étamines est conforme a celle des ÆÂRBUTUS, GAULTHERIA, EPACRIS, PEROJOA4, STYPHELIA, etc.; le stygmate est à quatre lobes comme dans l’ÆRrCA ; les valves de la capsule:sont relevées dans leur partie moyenne d’une cloison, comme dans toutes les espèces de la famille; et si les semences sont peu nombreuses, ce caractère s’observe également dans l'4r2üTus Uva ursi, et dans plusieurs autres genres nouvellement établis, et qui ont les plus grands rapports avec l’ordre des Bruyères. Les différences que présentent quelques uns des caractères du Pzw æ 4 comparés à ceux des Bruyères, nécessitent l'établissement d’une nouvelle section dans cette famille , et semblent même annoncer l'existence d’un ordre nouveau qui comprendroit les STY PHELIA, TETRATHECA, PEROJOA et quelques autres genres décrits récemment. Expl. des fig. 1, Bractée vue en devant. 2, Fleur. 3, Corolle ouverte et grossie, pour montrer l’attache et la forme des étamines, 4, Pisül grossi. (1) En considérant les folioles du calice du PzNx4 comme autant de bractées , en regardant sa corolle marcescente comme un calice, on seroit tenté de rapporter ce genre à la sixième classe de la Méthode d’Ant. L. de Jussieu. Maisle Pzxx4 dont l’ovaire est libre, ne peut appartenir à la famille des Chalefs ; et il s'éloigne par plusieurs caractères, mais surtout par son fruit, des Thymélées , des Protées , etc. IR es 4: ñ LEE Jar 7 97. A aoute. 00 LEPTOSPERMUM TRILOCULARE. Fam. des Myrres, Juss. — Icosanprie Monocywie, LIww LEPTOSPERMUM folis lineari-lanceolatis, pungentibus; calicibus sericeo-villosis ; staminibus quindecim ; fructu triloculari. Arbrisseau peu élevé, dont les feuilles ressemblent à celles d’un genevrier; remarquable par le nombre et la beauté de ses fleurs ; originaire de la Nouvelle Hollande. Il passe l'hiver dans l’orangerie, et fleurit au milieu de lété. Ter droite, cylindrique, rameuse, recouverte d’un épiderme de couleur cendrée; haute de huit décimètres, de la grosseur d’une plume de cygne. BraNcues alternes, rapprochées, courbées dans leur parte supérieure, rameuses dans toute leur étendue; de la forme de la üge, velues et de couleur pourpre vers leur sommet. RamE4ux nombreux, axillaires, épars, peu ouverts, de la forme et de la couleur des branches. Feurrres alternes, rapprochées, presque droites, sessiles, articulées, obliques, linéaires et en lance, très entières, sarmontées d’une pointe piquante et rougeûtre, munies sur leurs bords de cils rares et alongés, relevées de trois nervures dontles deux latérales sont peu apparentes; paroissant parsemées de points nombreux, lorsqu'on les observe avec la loupe; d’un vert foncé, d’une odeur et d’une saveur aromatiques; longues de douze millimètres, larges de deux. FLeurs au sommet des nouvelles pousses, et paroissant latérales après le dévelop- pement des bourgeons; solitaires, ou au nombre de deux ou de trois; sessiles, entourées de bractées ou écailles des bourgeons; de la grandeur de celles du LEePTOsPERMUM scoparium. BRAGTÉES cinq ou six, droites, ovales, aiguës, se recouvrant par leurs bords; mem- braneuses, ciliées, roussâtres, représentant un calice extérieur; moitié plus courtes que le calice de la fleur. Gazice en cloche, adhérent à l'ovaire dans sa moitié inférieure, divisé à son limbe; velu, soyeux, de couleur pourpre. Dirisions du z1m8£ au nombre de cinq, ovales, aiguës, ponctuées, ciliées, subsistantes, d’abord très ouvertes, se redressant ensuite à mesure que le fruit se forme. PéTares cinq, insérés à la base du limbe du calice, alternes avec ses divisions, et deux fois plus longs; très ouverts, arrondis, rétrécis à leur base en un onglet court; d’un blanc de lait, tombant promptement. ÉraAmiNEs quinze, ayant la même attache que la corolle, opposées de trois en trois à chaque division du calice. Frzers courbés sur l'ovaire qu'ils recouvrent en forme de voûte; en alène, glabres, blanchâtres, plus courts que la corolle. 4wraères vacil- lantes, arrondies, creusées de quatre sillons, ‘ouvrant latéralement, d’un jaune pâle. Ovaire adhérent à la partie inférieure du calice; globuleux, divisé en trois loges qui contiennent chacune un grand nombre d’ovules. $ryzr tortueux, cylindrique, de couleur purpurine, plus long que les étamines. SrrGware en tête. Carsuze globuleuse, de la grosseur d’un pois, entièrement recouverte par le calice; velue, de couleur cendrée, divisée en trois loges. Semences nombreuses, linéaires, paroissant anguleuses, lorsqu'on les observe avec la loupe; de couleur cendrée, attachées dans chaque loge à un tubercule qui adhère à laxe du fruit. Ogs. 1.° M. Smith a publié dans le troisième volume des Transactions de la Société Linnéenne de Londres, un mémoire sur les caractères botaniques de plusieurs plantes de la Famille des Myrtes. Parmi les espèces que ce Célèbre Botaniste a rapportées au genre LrProsprrmum, il en est deux, savoir, Lepros- pERMUM baccatum et arachnoideum avec lesquelles la plante que je viens de décrire paroît avoir beaucoup d’affinité. Elle en diffère néanmoins par quelques caractères importants, surtout par ses étamines dont le nombre ne s'élève jamais au-dessus de quinze, et par son fruit qui est constamment à trois loges. J'ai consigné ces deux caractères dans la phrase spécifique du LrProsprrmum triloculare, non seulement pour prouver que cette espèce n’est point la même que les Leprosprnmum arachnoideum et baccatum, mais encore pour annoncer que le caractère générique du LeProsPermum ne lui convient pas parfaitement, et qu'elle se rap- proche du Bzcx£4 par la structure de son fruit. ».c Le Lrprosprrmum triloculare n’est pas la seule espèce du genre qui présente des anomalies. Les espèces nommées ambiguum par M.Smith, et virgatum par M. Willdenow, s’éloignent aussi du ZzProsPermum, l’une par ses étamines beaucoup plus longues que la corolle, et l’autre par ses fleurs décandres, et par son fruit à une ou à deux loges. 3.° On cultive à la Malmaison plusieurs espèces du genre LeprosPrrmum ; savoir, les deux variétés du LeprosPermun scoparium Suiru, les Leprospermum Thea Scuraner, pubescens WILLDENOW, juni- perinum Suira, ambiguum (1) Suirx, et triloculare. Toutes ces espèces sont aussi cultivées chez M. Cels. Expl. des fig. 1, Une feuille grossie pour montrer ses trois nervures. 2, Fleur grossie et vue en dedans 12 à d pour montrer les étamines opposées de trois en trois, aux divisions du calice. 3, Calice et pistil. 4, Fruit de grandeur naturelle. 5, Le même grossi et coupé transversalement. 6, Quelques semences. (x) J'ai observé cette espèce dans une collection de plantes de Botany-Bay, que M. Smith a eu la bonté de m'envoyer; et J'ai reconnu qu’elle étoit la même que celle qui est décrite et figurée dans cet ouvrage, pag et pl. 46, sous le nom de MzTrOsI»EROS corifolia. Re x N Pi par PI Peut 89 LEPTOSPERMUM JUNIPERINUM. Fam. des MyrTes, Juss. — IcosanpriEe MonocYnie, LIN. LEPTOSPERMUM erectum, orgyale; foliis lineari-lanceolatis, pungentibus, margine scabris ; calicibus glaberrimis; stigmate subsessili, orbiculato. _ Leprospermum Juniperinum. Foliis lineari-lanceolatis, pungentibus, ramulis sericeis ; calicibus glabris; dentibus membranaceis coloratis nudis. Swrrm Act. Societ. Linnean. Londin. vol. 3, pag. 263. Wizipen. Spec. Plant. Merareuca tenuifolia. Frutex erectus, ramosus ; ramis pendulis, pilosis; folüs alternis, acuts, tenuibus, À û . . 6 o « c b Fe : be DE obliquis, mucronatis, pilosis, quinquènervosis ; floribus lateralibus, solitarüis, subsessilibus. Æ7zxwpr. Obs. 50. Arbrisseau droit et de haute tige, dont le port ressemble à celui d’un Genevrier ; originaire de la Nouvelle Hollande. Il passe l’hiver dans l’orangerie, et fleurit au mihieu de l'été. A droite, cylindrique, très rameuse, recouverte d’un épiderme de couleur cendrée; haute de deux mètres, de la grosseur du pouce: PraNcHes alternes, rapprochées, ouvertes, courbées vers leur sommet, divisées dans toute leur étendue; de la forme et de la couleur de la tige. Rameaux axillaires, légèrement anguleux, couverts de feuilles, soyeux, blanchâtres : les inférieurs ouverts: les supérieurs presque droits. Feurzzes éparses, ouvertes, sessiles, se prolongeant par leurs bords sur les rameaux; obliques, linéaires et en lance, surmontées d'une pointe piquante, rudes au toucher sur leurs bords, relevées de cinq nervures peu apparentes; finement ponctuées, glabres et d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous et parsemées de quelques poils couchés; d’une odeur et d’une saveur aromatiques; longues de douze millimètres, larges de deux. Freurs au sommet des nouvelles pousses, et paroissant latérales après le développe- ment des bourgeons; solitaires, sessiles, entourées de bractées; d’un blanc de lait, de la grandeur de celles du Leprospermum scoparium. Bracrées ou ÉcArrzes des zourGEoNs au nombre de trois ou de quatre, ovales, obtuses, membraneuses, concaves, pubescentes en dehors, roussâtres, très petites. Carice en cloche, adhérent à l'ovaire dans sa moitié inférieure; glabre, ponctué, d’un vert tendre, divisé à son limbe. Décourures au nombre de cinq, ouvertes, ovales-arrondies, de la couleur de la corolle; tombant à mesure que le fruit approche de sa maturité. Pérares cinq, insérés à la base du limbe du calice, alternes avec ses découpures, et deux fois plus longs; très ouverts, arrondis, rétrécis à leur base en un onglet court; tombant promptement. Éramines au nombre de trente, ayant la même attache que la corolle, opposées quatre à quatre aux découpures du calice, et deux à deux aux pétales Frzzrs d'abord courbés sur l'ovaire qu’ils recouvrent en forme de voüte, ensuite droits; en alène, glabres, blanchâtres, plus courts que la corolle. 4wrnères vacillantes, arrondies, à deux lobes, d’un violet tendre, surmontées d’une glande ou d’un globule verdâtre. Ovaire adhérent à la partie inférieure du calice; déprimé, verdätre. 97r1r extrè- mement court et peu apparent. SrrGmATE orbiculaire. CapsuLe recouverte dans sa moitié inférieure par le calice dont les découpures sont tombées; globuleuse, déprimée, de la grosseur d’un pois, d’un brun cendré, divisée intérieurement en cinq loges, ouverte en cinq valves dans sa partie supérieure. Semences nombreuses, linéaires, de couleur de rouille, attachées dans chaque loge à un tubercule adhérent à l'axe du fruit. Ozs. 1° Les fleurs des LrProsPrrmum juniperinum et triloculare naissent un peu au-dessous du sommet des bourgeons; de sorte qu’elles paroissent latérales, lorsque les bourgeons se sont développés. 2.0 Le LeProsPERmuM juniperinum se distingue du LeprosPrrmum arachnoideum par ses feuilles qui ne sont point en alène, et par son calice glabre; du Leprosprrmum baccatum par sa tige droite et élevée, par son calice entièrement glabre, et par son fruit qui n’est point bacciforme; et du LePprosprrmum triloculare par le nombre des étamines, par son stigmate presque sessile, par son fruit à cinq loges, et par ses feuilles qui sont relevées de cinq nervures, et rudes au toucher sur leurs bords. Expl. des. fig. 1, Une feuille grossie, pour montrer qu’elle est relevée de cinq nervures, et crénelée ‘sur ses bords. 2, Fleur grossie et vue en dedans pour montrer la situation et la direction des étamines. 3, Une étamine grossie. 4, Calice, et pistil. 5, Fruit de grandeur naturelle. 6, Le même coupé transver- salement, pour montrer les cinq loges. 7, Quelques semences. 90 ASCYRUM S7A4NS. Fam. des MizzePperTuis, Juss. — PoryApEezLPpHie PoLyYANDRIE, LIN. ASCYRUM foliüs amplexicaulibus , ovato-oblongis; caule stricto ; ramis ancipitibus; peduneulis axillaribus solitarus, terminalibus fasciculatis. Ascyrum stans. Foliis oblongis, ramis ancipitibus , pedunculis axillaribus. ÆFrLzpEN. Spec. Plant. 818 ;, > Ascyrüum stans. Caule erecto, infernè simplici, ancipite : foliis oblongo-ovalibus : floribus breviter pedi- cellatis, trigynis. Mrcu. Flor. Boreali-Americ., vol. 2, pag. 77. [ Ex Herbario Micxaux.) Hypericum tetrapetalum. Krutescens ; foliüs ovato-oblongis, amplexicaulibus ; foiolis calicinis exterioribus cordatis. Lam. Dict., vol. 4, pag. 153. [Ex Herbario Lamarcx et JUssrEU. ) Arbrisseau dont le port a beaucoup de ressemblance avec celui de l'ArP?srrcum vireimicum; originaire de la Floride. Il passe l’hiver dans l’orangerie , et fleurit au commencement de l'automne. 1e parfaitement droite, cylindrique, rameuse, très glabre, d’un brun rougeûtre, haute de sept décimètres, de la grosseur d’une plume à écrire. Rameaux axillaires, opposés en, croix, peu ouverts, relevés de deux angles aigus, membraneux et situés alternativement sur les faces et sur les côtés de chaque entrenœud. FEeuiLLEes opposées en croix, ouvertes, insérées au sommet des angles membraneux dont chaque entrenœud est relevé; embrassant la tige et les rameaux, ovales- oblongues, échancrées à leur base, obtuses à leur sommet, très entières, à bords réfléchis dans leur partie inférieure, relevées en dessous d’une côte saillante et de quelques nervures latérales peu apparentes; creusées en dessus d’un pareil nombre de sillons; paroïssant veineuses lorsqu'on les observe avec la loupe; glabres, finement ponctuées, planes, d’un vert tirant sur le glauque, longues de quatre centimètres et demi, larges de deux. Freurs solitaires dans les aisselles des feuilles supérieures; au nombre de trois ou de quatre au sommet de la tige et des rameaux; pédiculées, munies de bractées: d’un jaune de soufre, presque de la grandeur de celles de lArPsrrcum hircinum. Péprcuzes droits, cylindriques, glabres, d’un vert tendre : ceux des aisselles des feuilles sujets à s’alonger, et formant alors de jeunes rameaux. Bracrées naissant au-dessus de la base des pédicules; opposées, peu ouvertes, en lance, pointues, ponctuées, de la couleur des feuilles; très courtes. Carice formé de quatre folioles opposées deux à deux, d’abord droites et recouvrant la fleur, ensuite horizontales; relevées de nervures longitudinales et peu appa- rentes; ponctuées, de la couleur des feuilles : les deux extérieures plus grandes que la corolle, en cœur et ovales, à bords réfléchis en dehors vers leur base; les deux intérieures plus courtes et plus étroites, en forme de lance. Pérares quatre, hypogynes, très ouverts, un peu obliques, alternes avec Les folioles du calice, striés, sessiles, inégaux : ordinairement deux presque en forme de doloire et crénelés à leur sommet, et deux alternes elliptiques et aigus; quel- quefois trois en forme de doloire, et un seul elliptique. ÉTamines nombreuses, ayant la même attache que la corolle, et plus courtes. Frrsrs droits, réunis en anneau à leur base ( monadelphes ), fiiformes, pointus et en alène à leur sommet; de la couleur des pétales. {wraères droites, arrondies, creusées de quatre sillons, d’un jaune doré. Ovaire libre, ovale, creusé de six ou de huit sillons alternativement plus profonds; glabre, luisant, de la longueur des étamines. Ÿrrz#s trois ou quatre, très courts. STIGMATES recourbés, linéaires, comprimés, obtus. Carsuze ovale, relevée de trois ou quatre angles obtus;, creusée d’un pareil nombre de sillons, surmontée de trois ou quatre styles, pr esque recouverte par les folioles du calice dont les deux plus extérieures ont encore pris de l'accroissement; d’un brun rougeûtre, à une loge, ‘ouvrant en quatre valves. Semences nombreuses, petites, anguleuses, d’un brun foncé, attachées par des filets très courts aux bords renflés et spongieux des valves. Os 1.° Le nom d’'Ascrrum avoit été donné par Tournefort à des plantes qui différoient de l'ArPErIcum du même auteur, par leurs fleurs pourvues de cinq styles, et par leurs fruits divisés intérieurement en cinqloges. Linnæus ayant réuni les espèces de ces deux genres sous la dénomination commune d'ArPERrICUM, employa le nom d’Ascrrum pour désigner le genre que Plumier avoit appelé HrPrrrcorpzs. Quoique Île nombre des espèces du genre HrPper1cum de Linnæus, se soit considérablement accru depuis la publica- tion de la première édition du Species Plantarum , néanmoins la plupart des Botanistes ont cru devoir conserver ce genre dans toute son intégrité. Ils ont pensé que les caractères sur lesquels sont fondées les sections établies pour grouper les espèces que le genre comprend, présentoient pour l'étude et pour la recherche de ces mêmes espèces, tous les avantages qui pourroient résulter de la division du genre HrPErIcuw, et de l'établissement de quelques genres secondaires. 2.0 Les espèces du genre Ascrrum Liww., ressemblent tellement par leur port à celles de l'/rPErIcUm, qu'il seroit impossible de déterminer celui des deux genres auquel il faudroit rapporter une espèce nouvelle dont la fructification n’auroit pas été encore observée. Les caractères de l’Ascrzum ne consistent pas seulement dans le nombre des divisions du calice et des pétales ; ils sont aussi fondés sur le fruit qui est une capsule uniloculaire contenant un grand nombre de semences insérées aux bords des valves (1). Les fruits de l'Arprrroum et de l Ascrrum présentent à peu près entr’eux la même différence, que ceux du Cisrus et de l'ArLzIANTHEMUM. 3.° J'ai observé avec beaucoup de soin les étamines de lÆscrrum amplexicaule, et elles m'ont paru constamment monadelphes. Je suis même parvenu à les détacher de leur point d'insertion, sans qu'il y 12 eu la moindre solution de continuité dans l’anneau qu’elles forment par leur réunion à leur base. ° MM. Michauxet Bose m'ont communiqué plusieurs exemplaires de la plante que je viens de décrire. Dia ces exemplaires présentent quelques différences dans les feuilles qui sont tantôt semblables à celles de l'individu figuré, tantôt plus étroites et plus courtes; je pense qu'on doit admettre dans l'Ascrrum stans deux variétés, dont une peut être désignée par le nom de latifolium, et l’autre par celui d'angus- tifolium. o L'Ascrrum amplexicaule Micx., n'a pas été mentionné par M. Willdenow. Cette espèce est très distincte de lAscrrum stans dont elle diffère surtout par sa tige dichotome et paniculée dans sa parte supérieure, et par ses feuilles en cœur et ovales, et beaucoup plus courtes. Expl. des fig. 1, Fleur dont le calice et deux pétales ont été retranchés pour montrer l’attache de la corolle et des étamines. 2, Calice et pistil. 3, Capsule grossie. 4, La même coupée transversalement. 5, La même coupée longitudinalement pour montrer l’attache des semences. (1) Ce caractère n’avoit point été indiqué par Linnæus, et par les autres Botanistes qui ont décrit le genre Ascrruw. Gærtner est le premier qui après avoir analysé le fruit de l'espèce sur laquelle avoit été établi le genre, ait déterminé sa véritable structure intérieure. OI STERCULIA MONOSPERMA. Fam. des STERCULIACÉES (1). MowapezpHiEe DoDÉCANDRIE, LIN. CHARACTER GENERICUS. Calix coriaceus, quandôque tubulosus 5-dentatus, sæpits campanulatus 5-fidus aut 5-partitus; lacinus vel stellatim patentibus, vel arcuatim introflexis. Corolla nulla. Stipes cen- tralis productus in urceolum 5-dentatum, dentibus 2-3-antheriferis. Germen 5-striatum, intra urceolum insidens. Stylus unicus, ovario incumbens; stigmate sub-5-lobo. Capsulæ 5 (aut pauciores, quibusdam abortivis ), coriaceæ, 1-loculares, mono-polyspermæ, suturà interiore dehiscentes, marginibus seminiferis. Corculum perispermo carnoso et bipartibili cinctum, ut in plerisque Sapotis. Cotyledones irregulares, crassissimæ aut tenues. Radicula adscendens seu umbilico opposita. Arbores. Folia alterna, simplicia aut digitata. Petioli sub apice articulati. S'upes quanddque solo germine, quanddque germine et staminibus orbatus. Srercuzia monosperma. Folus ovato-oblongis; laciniis calicinis arcuatim introflexis ; capsulis ovatis, mu- cronatis , MONnOspermis. Arbre provenu de graines envoyées de l'Inde, et semées depuis trois ans; remarquable par la beauté de son feuillage ; paroïssant devoir s'élever dans son pays natal à une grande hauteur. Il passe l'hiver dans la serre chaude, et fleurit au milieu du printemps. “e ce droite, cylindrique, rameuse, feuillée à son sommet, recouverte d’une écorce gercée et d’un brun cendré; haute de huit décimètres, de la grosseur du pouce. Rameaux alternes, droits, marqués dans leur partie inférieure de quelques cicatrices formées par la chute des feuilles; de la forme et de la couleur de la tige. Feurzzres alternes, réfléchies, pétiolées, munies de stipules ; ovales-oblongues, poin-. tues, très entières, ondées, relevées en dessous d’une côte saillante etrameuse, creusées en dessus d’un pareil nombre de sillons; veinées en réseau, glabres, luisantes, mem- braneuses, d’un vert foncé sur la surface supérieure, d’un vert pâle sur l’inférieure, longues de vingt-deux centimètres, larges de dix. PérTiores peu ouverts, articulés, cylindriques, renflés à leur base et à leur sommet; glabres, de la couleur des feuilles, longs de quatre centimètres. Srirures disünctes du pétiole, droites, linéaires, pointues, membraneuses, pubes- centes, de couleur brune; tombant promptement. CARS naissant vers le sommet des rameaux dont les bourgeons ne sont pas encore développés ; nombreuses, rapprochées en faisceau , composées, formant par leur ensemble une paniculearrondie etétalée. xs et Ramraux des Grappss cylindriques, pubescents, d’un vert pâle : la plupart horizontaux, quelques uns presque droits. Freurs penchées ou réfléchies; pédiculées, d'un jaune verdâtre, répandant une légére odeur de vanille, incomplètes ou sans corolle, quelquefois dépourvues d’ovaire et d’étamines; de la grandeur de celles du Conrazrarra majalis. Pépicures courbés, filiformes, pubescents, articulés vers leur sommet; longs de deux centimètres. Cazicre d’une seule pièce, en cloche, parsemé de poils courts et glanduleux, divisé dans sa moitié supérieure. Décourures aunombrede cinq, en forme de lance, arquées, réunies et légèrement adhérentes à leur sommet; ciliées, à bords réfléchis en dehors. Éramines environ douze, portées sur un pivot droit, cylindrique, renflé à son sommet; glabre, blanchätre, de la moitié de la longueur du calice. Frzers nuls. {nrnères situées sur les bords du sommet du pivot; à deux lobes arrondis, ‘ouvrant extérieu- rement, d’un jaune doré. (1) Ce nouvel ordre qui tient le milieu entre les Malvacées et les Tiliacées, est surtout caractérisé par les étamines monadelphes, et par le périsperme qui entoure l'embryon. Il doit comprendre les genres placés par M. de Jussieu dans la première section des Tiliacées, et quelques uns de ceux qui se trouvent dans les dernières sections des Malvacées. L’Hznrirrer4 d'Airon, ou le BazaNorrerrs de Gærtner, paroït devoir faire partie de ce nouvel Ordre. Ovaire au sommet du pivot; globuleux, creusé de cinq sillons, hérissé, d’un rouge de cerise. Sryze couché sur l'ovaire; cylindrique, pubescent, de la couleur et de la longueur du pivot. $rrGm47TE renflé, tronqué, à cinq lobes. Fruir formé de cinq capsules, dont quelques unes sont sujettes à avorter; ovales, ventrues, pointues, coriaces, creusées d’un grand nombre de stries longitudinales; drapées et d’un gris cendré en dehors, d’un brun foncé et parsemées de poils peu apparents dans l’intérieur; uniloculaires, monospermes, s'ouvrant sur la suture in- férieure. Semence remplissant toute la cavité dans chaque capsule, et adhérente par un large ombilic au bord de la suture; ovale, obtuse, de la grosseur d'un petit marron. Evwsryxon entouré d’un périsperme charnu. Corrz£zponws de la même substance que le périsperme, et plus épais; irréguliers, contournés, blanchâtres. RzprcurE montante, c'est-à-dire opposée à l'ombilic; droite, cylindrique, très courte. O3. 1.° J’ai cru devoir rapporter le SrzrCUzT 4 à la Monadelphie de Linnæus, parceque l’absence de l’ovaire ou des étamines dans quelques fleurs, doit être considérée comme un effet de l’avortement de ces organes. 2.° Je n’aurois point hésité à regarder la plante que je viens de décrire, comme la même espèce que le SrzERCULTA Balanghas, si les capsules ne m’eussent présenté une différence frappante non seulement dans leur forme, mais encore dans le nombre des semences. A la vérité ce nombre est sujet à varier dans le SrzrCULIr4 Balanghas; mais Rheede et Rumphe qui paroissent avoir décrit tous les deux cette plante, quoique les figures qu'ils en ont données ne s'accordent pas parfaitement , n’ont jamais observé de capsules monospermes. 3.° J’ai eu occasion d'examiner plusieurs capsules du ST£RCULI A4 monosperma, et je n’y aï jamais trouvé qu’une seule semence. Il semble que celte unité de semences ne peut pas être attribuée à l'avortement, puisque chaque graine remplit presque entièrement la cavité de la capsule qui la contient. 4° Linnæus a établi dans sa Flora Zeylanica, le genre SrzRCULTA dont il connoissoit deux espèces, savoir, STER- CULTA Jætida (1), et SreRCULzrTA Balanghas. Une troisième espèce SrzrCULzrA plalanifolia (2) fut ajoutée dans le supplément publié par son fils. M. Cavanilles décrivit dans la cinquième dissertation sur les plantes de la Monadelphie, trois autres espèces, savoir, le ST£RCULI A crinita dont Aublet avoit fait un genre sous le nom d’17 78 4,le STERCULT A cordhfolia , et le Sr£rCULT A lanceolata. M. Roxburg a fait connoître depuis peu dans ses plantes de Coromandel , deux nouvelles espèces qu'il a nommées STERCULI A4 urens (3), et STERCULT A colorata (4). Ces huit espèces sont mentionnées dans le Species Plantarum de M. Willdenow, qui a oublié de citer celle que M. Richard a indiquée sous le nom de /ron- dosa (5) dans le catalogue des plantes de la Guiane, envoyées à la société d'Histoire naturelle de Paris, par M. le Blond. Il existe encore dans les herbiers plusieurs autres espèces qui ne sont pas décrites. Celles que j'ai observées, peuvent être désignées et déterminées ainsi qu'il suit : : STERCULIA rubiginosa. Rubiginoso-tomentosa, foliis lanceolato-oblongis, supra glabris; capsulis acuminatis, intus rugosis et nudis. Java. £x. Herbar. D. D. de Jussieu et Thouin. STERCUL1A rutida (6). Foliis lanceolato-oblongis, acuminatüs ; lacinüis calicinis patenübus ; urceolo subsessilli. Æ£x Afric4. Culia in Insulà Mauriti. ST£RCULIA grandiflora 17). Foliis ovatis, acuminatis, glabris; laciniis calicinis patentibus ; urceolo subsessili ; stylis 5, reflexis. Isle de France, ex Herbario D. de Jussieu. Ex Indiä orientali, juxta Herbarium D. de Lamarck. STERCULIA longifolia. Foliüs ovato-oblongis, glabris; laciniis calicimis erectis, intus hirsutis. Java. Communicata a D. la Haye. ST&RCULIA monosperma. Foliüs ovato-oblongis, glabris; laciniis calicinis arcuatim introflexis; capsulis ovatis, mucronatis, monospermis. Jard. de Malm. pl. 07. ST£RCULI A4 macrophilla. Foliis cordato - subrotundis, subtus tomentosis ; capsulis obovatis, intus glaberrimis, dispermis. Java. Communicata a D. la Haye. 5.0 On cultive à la Malmaison trois espèces de SrERCULIA, savoir, le monosperma, le fætida, et le platanifolia. L'in- dividu de Srzr Cu LT A platanifolia est un des plus beaux qui existe en Europe. La tige de la grosseur de la jambe, a environ cinq mètres de hauteur. Ce bel arbre a appartenu d’abord à M. le maréchal duc de Noailles, ensuite à M. de Cramayël qui en a fait homma ge as. M. l’Impératrice. Expl. des fig. 1, Fleur. 2, Pivot pourvu des deux organes sexuels. 5, Pivot dépourvu d’étamines et d’ovaire. 4, Fruit formé de deux capsules ouvertes, dont une vue en dedans, et l’autre en dehors. 5, Une semence dont le tégument extérieur est ouvert longitudinalement. (Les figures 1, 2 et 5 sont grossies.) (1) La plante de l'Horrus Malabaricus, citée par Linnæus et par M. Willdenow , conime synonyme du Srrrouz14 fœtida, n'appartient pas au genre Srzrouzra. — (2) Cette espèce présente sur la même panicule des fleurs mâles et des fleurs hermaphrodites, Le périsperme esttrès épais; et les cotyledons sont minces, foliacés et jaunâtres. — (3) Les fleurs de cette espèce sont les unes mâles, et les autres hermaphrodites, comme dans le Srzrouzra platanifolia. —(4) Le calice est tubulé et denté dans cette espèce. — (5) Cette plante constitue une espèce très distincte du Srercuzra cfinita C4r4N.— (6) Je présume que cette plante, dont Michaux m'avoit envoyé de beaux exemplaires, est dioïque, puisque je n'ai trouvé aucune apparence d’ovaire dans les fleurs que j'ai analysées. Cette espèce est-elle congénère du Srzrcuzra? n’appartiendroit-elle pas à quelqu’autre genre de la même famille? — (7) Cette espèce semble s'éloigner du genre par l'absence du pivot, et par les cinq styles qui surmonteñt l'ovaire. Ces cinq styles ne pourroient-ils pas [étre considérés comme les stigmates d'un seul style qui ne seroït pas encore développé ? Pit far POI Prrbuté. | M”. D | 92 LOTUS 4NTAYLLOÏDES. Fam. des LÉGumiNEusEs, J/uss.— Drapezpnre DÉCANDRIE, LINN. Syst. Vegetabil. $. 11. Pedunculis muliifloris in capitulum. LOTUS caule fruticoso; capitulis paucifloris; foliolis, bracteisque triphyllis subspathulatis. Arbrisseau touffu, de petite taille, originaire du Cap de Bonne-Espérance. Il passe l’hiver dans l’orangerie , et fleurit au commencement de l’automne. cr droite, cylindrique, très rameuse, recouverte d’une écorce gercée et de couleur cendrée; haute de trois décimètres, de la grosseur du petit doigt. Brancnes alternes, articulées, peu ouvertes, de la forme de la tige, feuillées, d’un vert cendré; parsemées de poils couchés, blanchâtres et peu apparents. Ramegaux axillaires, étalés, ayant la forme et la couleur des branches. Feurzres alternes, horizontales et réfléchies, pétiolées, ternées, munies de stipules; parsemées sur chaque surface de poils couchés et peu apparents; molles au toucher, d’un vert cendré. Fozrozes pétolées, presqu’en forme de spatule, très entières, relevées en dessous d’une côte saillante, creusées en dessus d’un sillon : l'impaire longue de vingt-six millimètres, et large de huit; les deux latérales plus courtes. Périore commun articulé, très ouvert, cylindrique, parsemé de poils peu appa- rents; blanchâtre, extrêmement court. Pérrores P4RTIELS parfaitement semblables au péuole commun. SrrruLes distinctes du pétiole commun; ayant la direction, la forme, la couleur des folioles, et presque aussi grandes. pps dans les aisselles des feuilles supérieures de branches et des rameaux ; en forme de petites ombelles; pédonculés, munis de bractées. Péponcuzes soli- aires, droits, cylindriques, de la couleur des feuilles et deux fois plus longs. BRACTÉES au sommet du pédoncule, et au dessous de la partie antérieure de lombelle; ayant la direction, la forme et la couleur des stipules. FLeurs cinq ou six, d’abord ones et rapprochées, ensuite très ouvertes et presque unilatérales ou représentant une ombelle dimidiée; pédiculées, d’un jaune soufré, de la grandeur de celles du Lorus jacobœus. Pépicures droits, de la forme, de la couleur et de la longueur des pétioles partiels. Cazice tubulé, relevé de cinq nervures, parsemé de poils courts, divisé à son limbe: subsistant. Drrrsions au nombre de cinq, dont deux sous l’étendard, et trois sous la carène; droites, en lance, pointues, égales, velues en dedans. CoroLzLe insérée au fond dk calice, D anilonscees formée de cinq pétales portés chacun sur un onglet. ÉrTenDarD ue réfléchi sur les côtés; ovale, obtus, strié, relevé en dehors d’une nervure are AILES plus courtes que Tarte redressées, réunies par leur bord supérieur; recouvrant la carène, munies d’une oreillette sur le côté de la base qui est opposé à l'onglet. C2RÈNE montante, formée de deux pétales adhérents dans leur partie supérieure, ovales, pontus, dépourvus d’oreillette, plus courts que les ailes. ÉTAmiNES ae insérées sur le calice au dessous de la corolle, renfermées dans la carène, diadelphes, inégales et alternativement plus courtes. FrLers réunis au HD de neuf dans br moitié inférieure, en une gaine comprimée et fendue sous l'étendard,; libres, distincts et écartés dans leur partie supérieure : ceux des plus longues étamines, nn leur sommet. Drxrème Fier libre dans toute son ie appliqué contre la fissure de la gaîne. /nwruëres droites, arrondies, d’un jaune soufré. Porren formé de molécules blanchâtres. Ovaire légèrement pédiculé, linéaire, comprimé, velu en dessous, d’un vert foncé, contenant un grand nombre d’ovules. $rrzz coudé, en alène, presque glabre, blanchätre, muni d’une dent au dessus de sa partie moyenne. $rren4rr en tête. Pire. Os. 1.° La plante que je viens de décrire, paroît avoir quelques rapports avec deux espèces mentionnées par M. Willdenow, savoir, Lorus glaucus Arr., et Lorus gracilis WAzpsr. et Krrare. Ellese distingue néanmoins de la première, par ses feuilles qui ne sont pas charnues , per ses fleurs rapprochées en ombelle, et par sa tige ligneuse : et elle diffère de la seconde par ses folioles presqu’en spatule, par le nombre des deu dans chaque ombelle, et par ses tiges qui ne sont point herbacées. La forme de l'ovaire du Lorus Anthyl- loides , indique de mie que le fruit de cette plante doit encore fournir des caractères distinctifs. 2.° Les feuilles du Lorus Anthylloides paroissent au premier aspect être digitées; mais en les examinant avec attention, l’on reconnoît que les deux folioles les plus extérieures doivent être considérées comme des stipules, puisqu'elles sont insérées au dessous de la base du pétiole de la feuille, ou du pétiole commun des trois folioles. 3.° J'observai, il y a quatre ans, chez M. Cels, une charmante espèce de Lorus provenue de graines envoyées d’orient par MM. Bruguière et Olivier. Cette espèce, dont aucun auteur n’a fait encore mention, est herbacée, et très velue dans toutes ses parties. Elle produit des tiges tombantes, cylindriques et rameuses. Les Forrorrs plus petites que celles du Lorus arabicus, sont en cœur renversé, et munies de stipules oVales-arrondies. Les pédoncules axillaires, solitaires, recourbés et très alongés, ne portent qu’une seule fleur d’une belle couleur rose. La bractée située à la base de la fleur, est formée de trois folioles qui res- semblent parfaitement aux stipules. Cette espèce qui a quelques rapports avec les Lorus peregrinus et arabicus, mais qui en diffère par plusieurs caractères tranchés, peut être désignée par le nom de Zanugi- nosus, et caractérisée par la phrase suivante : Lorus lanuginosus. Pedunculis elongatis, cernuis, unifloris ; foliolhis obcordatis; stipulis, bracteäque triphyllà ovato-subrotundis. Expl. des fig. 1, Pétales. 2, Calice et organes sexuels. 3, Gaïîne des étamines ouverte et grossie, pour montrer la forme des étamines. 4, Pistuil grossi. 93 D TIOSM A CEREFOLIUM. Fam. des Rüracées, J/uss. — PEnranprie MonoGynie, LiINW. DIOSMA ramosissima ; foliis imbricato-patentibus, lanceolatis, ciliatis; capitulis terminalibus; staminibus quinque sterilibus ; germinibus nudis. Arbrisseau dont le port ressemble à celui d’une Bruyère; remarquable par l’odeur de Cerfeuil que répandent ses fleurs et ses feuilles; originaire du Cap de Bonne-Espérance. Il passe l'hiver dans l’orangerie, et fleurit au milieu du ? 9 P P , printemps. ‘ &E droite, cylindrique, très rameuse, recouverte d’une écorce d’un brun cendré; haute de cinq décimètres, de la grosseur d’une plume à écrire. Brancues alternes, presque droites, rameuses dans toute leur étendue, pubescentes, feuillées dans leur partie supérieure, nues dans l’inférieure, et marquées de cicatrices formées par la chute des pétioles. Rsmraux rapprochés au nombre de quatre ou de six, horizontaux, disposés en forme de pyramide, entièrement couverts de feuilles. Feuizres éparses, d’abord droites et se recouvrant mutuellement comme les tuiles d’un toit, ensuite ouvertes et recourbées; presque sessiles, en lance, aigués, très entières, ciliées, munies à leur sommet de deux ou trois poils; relevées en dessous d’une nervure peu apparente, creusées en dessus d’un léger sillon; glabres sur la surface supérieure, hérissées sur la côte moyenne de la surface inférieure; ponc- tuées, d’un vert foncé, longues de cinq millimètres, larges d’un seul. PérioLes très courts, articulés, comprimés, ciliés, blanchâtres. Freurs au sommet des rameaux, très petites, rapprochées en une tête peu serrée et de la grosseur d’un grain de raisin; pédiculées, de couleur de chair avant leur développement, d’un blanc pur lorsqu'elles sont épanouies. Pépicuzes droits, filiformes, pubescents, blanchâtres, du tiers de la longueur des fleurs. Caz1cEe formé de cinq folioles droites, en lance, aiguës, pubescentes, membraneuses et ciliées sur leurs bords; de la moitié de la longueur de la fleur. Pérares cinq, insérés sur un disque hypogyne et peu saillant, alternés avec les folioles du calice; droits, onguiculés, se flétrissant avant de tomber. Oxczers filiformes, un peu plus longs que le calice. Lames ovales, obtuses, presqu’en forme de spatule; de la longueur dé onglets. Éramines dix, ayant la même attache que la sale alternauvement fertiles et stériles. Fee des ÉTAMINES STÉRILES OPPOSÉS aux Détales et de la même couleur; en alène, glabres, surmontés d’une petite glande, à peine de la longueur des onglets. Friers des ÉTAMINES FERTILES opposés aux folioles du calice, de la forme et de la couleur des filets stériles; plus longs que la corolle. 4yraëres droites, ovales, sur- montées d’une peute glande; à deux lobes, souvrantsur les côtés; rougeûtres avant l'épanouissement des fleurs, ensuite de couleur de chair. PorzEex d’un jaune doré Ovarre globuleux, entouré d’un disque orbiculaire et peu saïllant; nu ou dépourvu de glandes à son sommet, et d’écailles à sa base. Srrzs droit, fliforme, d’une teinte purpurine, de la longueur des étamines. Srremare obtus. RUE RCE Ogs. 1.° L’ovaire du Diosm4 Cerefolium n'est point surmonté de glandes comme celui du Drosw4 hérta (x), ni entouré d’écailles comme celui du Drosw4 serratifolia (2). 2.° L'espèce que je viens de décrire se rapproche par plusieurs caractères du Drosw4 pubèscens de M. Thunberg, ou H4rrocrA ciliata de Bergius : elle s’en distingue néanmoins par ses rameaux nombreux disposés en pyramide, par ses feuilles moins épaisses, plus étroites et plus pointues; et surtout par l'odeur de Cerfeuil que répandent non seulement les fleurs, mais encore les feuilles lorsqu'elles sont froissées. 3. Voyez à la fin de la page 77 de cet ouvrage, le catalogue des espèces du genre Drosw4, qui sont cultivées à la Malmaison. Expl. des fig. 1, Feuille vue en dessous. 2, Une fleur avec son pédicule. 3, La même dépourvue de corolle, pour montrer les dix étamines. 4, Pistil dont l'ovaire est entouré d’un disque peu saillant. (1) Voy. Jardin de la Marason pl. 72. (2) Zbid. pl. 77. D É 94 PSORALEA MELILOTOIDES. Fam. des Lécumineuses, Juss.— DianpezPrure DÉcANDRIE, LIN. PSORALEA herbacea; foliis ternatis; foliolis lanceolatis, mucronatis ; racemis terminalibus. Psorarea melilotoides. Herbacea, parcè minutequè pubescens : foliis lanceolato-trifoliatis : spica oblonga; bracteis latis, acuminatis : leguminibus abbreviato-rotundatis, nervoso-rugosissimis. Wrcx. Flor. Borealr- Americ. vol. 2, pag. 58. Trirozium psoralioides. Wir. Flor. Carolin. pag. 184. Plante herbacée, vivace, croissant naturellement en Floride et en Caroline. Elle passe l'hiver dans l’orangerie , et fleurit au milieu de l’été. 3 Rice en forme de carotte; peu rameuse, d’un jaune sale. Tiers étalées, tombantes, cylindriques, striées, rameuses, quelquefois bifurquées à leur base, parsemées de poils couchés et peu apparents; de couleur brune dans leur partie inférieure, d’un vert foncé dans la supérieure; longues de six déci- mètres, de la grosseur d’une plume de corbeau. R4mrzaux axillaires, alternes, écartés, de la forme et de la couleur de la tige : les inférieurs très ouverts, les supérieurs plus courts et presque droits. | Feurzzes alternes, réfléchies, pétiolées, ternées, munies de süpules; d’un vert foncé. Forrozes également pétiolées, en lance, surmontées d’une pointe courte, très entières, relevées en dessous d’une côte rameuse, creusées en dessus d’un pareil nombre de sillons; veineuses, glabres sur la surface supérieure, parsemées de poils couchés sur la surface inférieure, longues de cinq centimètres, larges de dix mil- limètres. | | Périoze commun articulé, très ouvert, convexe d’un côté, sillonné de Pautre, strié sur les côtés, parsemé de poils couchés; de la couleur des rameaux, très court. PÉTIOLES PARTIELS conformes au pétiole commun, inégaux; celui de la foliole du milieu trois fois plus long. STiPuLEs distinctes du pétiole commun; droites, en lance, très pointues, de la couleur des feuilles, de la longueur du pétiole de la fohiole du milieu. GraPPpes au sommet des tiges et des rameaux; droites, solitaires, simples, munies de bractées; d'abord coniques, ensuite grèles et alongées. {xs des craPpPzs longs de quatorze centimètres, nus dans les deux tiers de leur étendue; de la forme et de la couleur des rameaux. Freurs ordinairement deux dans laisselle de chaque bractée; horizontales, pédi- culées, de couleur lilas, de la grandeur de celles du Mélilot : les inférieures s'épa- nouissant les premières. Péprcuzes très courts, cylindriques, pubescents, d’un vert pâle; d’abord horizon- taux, se redressant ensuite à mesure que le fruit se forme. Bracrées droites et recouvrant les fleurs; transversalement elliptiques, surmontées d’une longue pointe; concaves, striées, parseméesde points glanduleux et jaunûtres; légèrement ciliées, tombant prompiement. Carice en cloche, divisé à son limbe; presque glabre, parsemé de points glandu- leux ; d’un vert pâle, de la moitié de la longueur de la fleur; subsistant. Décourures du z1w8E au nombre de cinq, droites, inégales : les deux supérieures et celles des côtés ovales, aiguës; l’inférieure ou celle qui est sous la carène, en lance et plus longue. Corozre attachée à la base du calice; papillonacée, formée de cinq étais striés, et munis chacun d’un onglet. Fons redressé, ovale-arrondi, échancré au sommet; concave, d’un oies tendre, marqué vers sa ie de deux taches oblongues et blanchâtres. 47r#s de la longueur de létendard, horizontales, rapprochées par leur bord supérieur; oblongues, obtuses, recouvrant la carène, munies d’un ap- pendice sur le côté de la base qui est opposé à l'onglet. C4rèw£ formée de deux pétales ayant la même direction , la même forme que les ailes et plus courts ; mar- qués chacun à leur sommet d’une tache d’un bleu foncé. Évamines dix, insérées sur le calice au dessous de la corolle, renfermées dans la carène, diadelphes. Frz£rs réunis au nombre de neuf dans presque toute leur étendue, en un tube courbé et fendu sur le côté qui regarde l'étendard; distincts vers leur sommet, inégaux. Drxrème r1LeT appliqué contre la fissure du tube. ANTHÈRES droites, arrondies, d’un jaune soufré, très petites. Ovarre sessile, ovale, comprimé, glabre, verdâtre. $ryze courbé, filiforme, blan- châtre, plus PU que les étamines. SrrGm47E en tête. le entouré à sa base par le calice; arrondi, comprimé, relevé de plusieurs nervures transversales, surmonté de la base subsistante du style; de couleur cen- drée, à une loge, ne contenant qu’une seule semence. Ogs. 1° La plante que je viens de décrire, tient le milieu entre les Psor4rr4 bituminosa et glandulosa. Elle se distingue du Psorarr4 bituminosa par ses fleurs disposées en grappe, par la forme de ses brac- tées, et par son légume relevé de plusieurs nervures transversales, et beaucoup plus grand que le calice. Elle diffère du Psor4rr4 glandulosa par ses feuilles dépourvues de glandes, par ses grappes terminales , par ses bractées plus grandes que les fleurs, et par la forme de son légume. 2,9 La plupart des espèces du genre Psor41r4 sont cultivées à la Malmaison; savoir, PsOr4LEA pinnata, bracteata , aphylla, tenuifolia, bituminosa, glandulosa, palæstina, americana et corylifolia Linn.; Psor4ArrA aculeata et htrta Arr., multicaulis Jace., et verrucosa V1rrDEw. Expl. des fig. 1, Une bractée. 2, Pétales. 3, Calice pédiculé , et organes sexuels. 4, Pisul. 5, Légume. (Figures grossies.) A NO EP EE eue nes Ÿ SR qe rl 99 CINERARIA FIRSUTA. Fam. des CoRYMBIFÈRES, JUSS. — SYNGÉNÉSIE POLYGAMIE SUPERFLUE, Lin. Syst. Vesetab. (. 1, Floribus radias. CINERARIA pedunculis unifloris ; folis oppositis, ovatis, parcè sinuatis, hirsutis ; foliolis calicinis inæqualibus. Arbuste touffu, dont le port ressemble beaucoup à celui du C7NER 4R 14 amelloïdes; originaire du Cap de Bonne- Espérance. Il passe l’hiver dans l’orangerie, et fleurit depuis le commencement de Floréal, jusqu’à la fin de Thermidor. es fibreuse, d’un brun cendré. Trcrs tombantes, cylindriques, très rameuses, recouvertes d’un épiderme cendré; de la grosseur d’une plume à écrire. BRANCHES opposées, rapprochées, presque droites, de la forme des tiges; feuillées, velues, d’un brun ürant sur le violet. RamEaux naissant dans les aisselles des feuilles supérieures; axillaires, ayant la direction, la forme et la couleur des branches. FeurizLres opposées, horizontales, pétiolées et se prolongeant sur le pétiole, sujettes à varier dans leur forme qui est le plus souvent ovale; aiguës, munies, à lexcepüon des deux supérieures de chaque rameau, de deux ou de quelques un profondes; relevées en dessous d’une côte rameuse, creusées en dessus d’un pareil nombre de sillons; velues, ciliées, planes, d’un vert foncé sur la surface supérieure, d’un vert plus pâle sur l'inférieure : celles des branches longues de vingt-quatre millimètres, et larges de dix-huit; celles des rameaux beaucoup plus courtes. Périozes ouverts, dilatés et réunis à leur base, convexes en dehors, sillonnés en dedans, velus, ciliés; de la couleur des feuilles, et deux fois plus longs. PéDpicuLes au sommet des branches et des rameaux; solitaires, droits dede. velus, d’un vert cendré, à une fleur, munis de pate HA de sept centimètres. Fzeurs droites, radiées, F un jaune je dans le disque, d’un blanc lavé de pourpre à la circonférence, de la grandeur de celles du Sénecon ordinaire, S$zwzcro vulgarrs. Bracrées deux ou trois, alternes, écartées, droites, e en lance , aiguës, entières, pubescentes, très courtes. Carice commun ovale, velu, formé d’écailles nombreuses, droites, serrées, inégales, en lance, aiguës, convexes en dehors, membraneuses et ciliées sur leurs bords : les extérieures plus courtes, représentant un calice extérieur. Deui-Freurons quatorze, femelles-ferules, plus courts que le calice, tubulés vers leur base, en forme de languette dans leur partie supérieure, munis de trois dents à leur sommet : d’abord blanchâtres et très ouverts, ensuite de couleur purpurine et roulés en dehors. FLeurons nombreux, hermaphrodites, en forme d’entonnoir. Tvzs insensiblement dilaté. Lrmee très court, à cinq découpures en lance, d’abord très ouvertes, ensuite réfléchies. ÉTAMINES cinq, insérées au milieu du tube, de la longueur des fleurons. Frzers capillaires, libres, blanchâtres. 4wruère tubulée, engaiînant le style, divisée en cinq dents, de la couleur des fleurons. Ovarines des Fzeurons et des Deur-Freuronsovales-renversés, comprimés, parsemés de quelques poils peu apparents; blanchâtres, surmontés d’une aigrette. S'rrrzs droits, filiformes, de la longueur des étamines dans les Fleurons, de la moitié de la longueur deslanguettes dansles Demi-Fleurons.rrcr4Trs deux, peu ouverts. Fruir formé par le calice subsistant qui contient un grand nombre de semences, et dont les écailles sont très ouvertes. SEMENCES de la forme des ovaires, d’un brun noirâtre, bordés de blanc. 41crrrrs sessiles, blanchâtres, composées d’un petit nombre de rayons capillaires, réunis en anneau à leur base, distincts et ouverts dans le reste de leur étendue; de la longueur des semences. RécEPTACLE convexe, nu, glabre, creusé de fossettes dans lesquelles sinséroient les semences. Ogs. 1.° La plante que je viens de décrire, s'éloigne de tous les genres de la seconde section des Corym- bifères, avec lesquels on doit la comparer, par plusieurs caractères dont je vais énoncer les plus tranchés. Elle diffère essentiellement de l'Érrcerow par ses Demi-Fleurons qui ne sont point capillaires; de l'Asrer par son calice dont les folioles ne se recouvrent pas mutuellement comme les tuiles d’un toit; de l'Iyura par ses anthères qui ne sont pas munies de deux soies à leur base; du Tussrz460 par son aigrette qui n'est point stipitée; du SzwEcro par son calice qui n’est pas monophylle, et dont les folioles ne sont pas noirâtres à leur sommet; du Sozrn4G@0 par le nombre de ses Demi-Fleurons; et du CrwERARIA par son calice entouré de quelques écailles qui forment un calicule. Mais comme parmi ces genres , l'Asrzr et le . CiwERARIA sont ceux dont la plante décrite se rapproche davantage par une opposition moins frappante dans le caractère essentiel, j'ai dû la rapporter à un de ces deux genres, et j'ai préféré celui dont plusieurs espèces présentent une analogie plus marquée dans leur caractère habituel. 2.9 Le CrwyerarrA hirsuta se rapproche infiniment par son port du CzwrRAR1A amelloïdes ; mais il en diffère essentiellement par ses feuilles velues et sinuées, par la couleur de ses fleurs, et par son calice divisé plus profondément et caliculé. Ces deux espèces présentent dans l'opposition de leurs feuilles un caractère qui les distingue de toutes les autres espèces du genre. 3.° La plante que MM. Aïton et Thunberg ont nommée A4s7er Cymbalariæ, a beaucoup de rapport avec le CrwsrAR1A hirsuta ; mais comme ces deux célèbres Botanistes n’ont fait aucune mention de l'opposition des feuilles, et comme M. Thunberg dit expressément que le calice de l’Æster Cymbalarræ est imbriqué, j'ai dù croire que cette plante étoit absolument différente de celle que je décris. 4.° Les plus belles espèces du genre CryrRrARrA sont cultivées à la Malmaison; savoir, CrvrrARIA gerfolia L., CiwerarrA cymbalarifolia L., Civerarr4 maritima L., Civrrarra Amezrorpes L., et les CINERARIA aurita, cruenta, lobata, ramentosa, viscosa, lanata et populifolia V HER1T. Expl. des fig. 1, Fleur vue en dessous pour montrer le calice formé de folioles inégales. 2, Un Demi- Fleuron. 3, Un Fleuron. 4, Fruit coupé longitudinalement pour montrer la forme du réceptacle. 5, Quelques semences. (Figures grossies, à l'exception de la dernière.) : MA Tr LCR 1 Dé rh G 2772777 CP O7 CAeloute.. 00 BAUERA.() PLANTES INDÉTERMINÉES, ct PoLyANDRIE DIGYNIE, LIN. CHARACTER GENERICUS. Calix 6-8 partitus, patens. Petala 6-8, disco ovarium ambienti inserta, patentia, calicinis lacinisalterna et longiora. Stamina numerosa, corollà breviora etibideminserta. Ovarium liberum, disco cinctum : styli 2, divaricati, staminibus longiores; stigmata simplicia. Capsula calice cincta, globosa , 2-locularis, apice dehiscens, 2-valvis; valvis bifidis, valvulis versts apicem margine introflexis. Placenta centrale, hinc et indè dilatatum, septiforme, valvis oppositum, valvulis contiguum. Semina plurima. Embryo......... Perispermum carnosum. Suffrutex. Folia verticillata. Pedunculz axillares, unziflort. BAUERA rugroïDEs. BAUER A rubioides. Awpr. Botan. Reposit. 108. Arbrisseau d’un charmant aspect; originaire de la Nouvelle Hollande, croissant aux environs du port Jackson. Il passe l’hiver dans l’orangerie, et fleurit au commencement de l'automne. AE droite, cylindrique, très rameuse, d’un brun foncé; haute d’un mètre, de la grosseur d’une plume de cygne. Br4NcHESs opposées en croix, presque droites, feuillées dans toute leur étendue, munies dans le point d’attache des feuilles, de deux tubercules opposés; velues, de la forme et de la couleur de la tige. Rameaux axillaires, renflés et articulés à leur base, ouverts, conformes aux branches. Feuizzes verücillées au nombre de six, et insérées trois à trois sur un tubercule peu apparent; très ouvertes, recourbées vers leur sommet, presque sessiles, ovales et en lance, aiguës, dentées dans leur moitié supérieure, relevées d’une côte rameuse; convexes, un peu épaisses, glabres et d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous et parsemées de quelques poils; longues de quatorze milli- mètres, larges de six. | PérioLes peu apparents, convexes en dehors, comprimés en dedans, d’un vert pile, de la longueur du tubercule dans l’aisselle duquel ils sont insérés. Pépoxcuzes axillaires, le plus souvent solitaires, quelquefois au nombre de deux ou de trois; filiformes, pubescents, de couleur rose, à une fleur, plus longs que les feuilles. Freurs horizontales, dépourvues de bractées; de couleur de rose, de la grandeur de celles du Myrte commun. Carrce libre, divisé profondément, très ouvert, persistant. Drrrsrons au nombre de six ou de huit, en lance, aiguës, dentées, velues en dessous, de la couleur des feuilles, de la moitié de la longueur de la corolle. (1) Genre dédié par M. Banks, président de la société royale de Londres, et membre associé de l’institut de France ,-à MM. Joseph, Ferdinand et François Hofbauer frères, nés en Allemagne, et peintres célèbres en Histoire naturelle. Le premier a dessiné une grande partie des plantes publiées par M. Jacquin, sous le titre d’Zcones Plantarum Rariorum. Le second , après avoir travaillé à la suite des dessins du même ouvrage, accompagna M. Sibthorp dans son voyage du Levant. Le troisième est connu surtout par son superbe ouvrage des Bruyères, qui lui a mérité le brevet de peintre de fleurs de S. M. le Roi d'Angleterre. PéraLes insérés sur un disque situé entre le calice et l'ovaire, alternes avec les divisions du calice et en nombre égal; très ouverts, sessiles, ovales renversés, marqués dans le milieu d’une ligne blanchâtre; tombant promptement. Évamines nombreuses, ayant la même attache que les pétales. Frrers droits, fili- formes, glabres, blanchâtres, plus courts que la corolle. 4wraires er ovales -arrondies, creusées de quatre sillons, s'ouvrant latéralement, d’un ; jaune doré. Ovarre entouré d’un disque assez saillant; globuleux, sillonné sur chaque face, très velu , blanchâtre. Srrzes deux, plus longs que les étamines, ayant une insertion distincte, écartés dans toute leur étendue, recourbés dans leur partie supérieure; an de la couleur des filets. RS simples, obtus. Carsuze de la forme de l'ovaire ; coriace, velue, de couleur cendrée, recouverte par le calice dont les Ro se sont lt à surmontée des deux styles, biloculaire, souvrant au sommet en deux valves. V41r7Es se divisant dans toute leur étendue, courbées en dedans vers leur sommet. Piacenra central, moitié plus court que la capsule, dilaté et membraneux sur ses bords qui correspondent à ceux des divisions de chaque valve, et forment la cloison. SEMENCES nombreuses, très petites, attachées au placenta par un cordon ombilieal très court; ovales, chagrinées, de couleur brune. EmBryon.............. PérIsSPERmE charnu. Os. 1.° M. Kennédy a eu la complaisance de me communiquer quelques fruits du Bauer4 rubioïdes. Malheureusement les capsules étoient vides, à l'exception d’une seule où j'ai trouvé par hasard une semence encore adhérente au placenta. J’ai reconnu, en analysant cette semence, qu’elle contenoit un périsperme charnu ; mais il ne m'a pas été possible de déterminer la forme et la position de l'embryon. 2°. La place que le Baurra doit occuper dans l’ordre naturel n’est pas facile à assigner. Ce genre, dont la corolle et les étamines sont insérées sur un disque situé entre l'ovaire et le calice, peut être indistincte- ment rapporté à la treizième ou à la quatorzième classe de la méthode de M. de Jussieu. Il n’est cependant aucun ordre dans ces deux classes, dont le Baurr4 paroisse devoir faire partie, puisqu'il s'éloigne par des caractères importants, de ceux dont il semble le plus se rapprocher. Expl. des fig. x, Fleur dont on a retranché les divisions du calice, et quelques pétales, pour montrer l’'attache de la corolle et des étamines. 2, Calice et pistil. 3, Fruit parvenu à sa maturité, dans lequel on voit les quatre valves, dont deux sont courbées en dedans à leur sommet. 4, Placenta dilaté sur ses bords. 5, Quelques semences. (Figures grossies , à l'exception de la dernière.) Loue pars Po7. lee. \ 97 ECHIUÜUM GRANDIFLORUM. Fam. des BORRAGINÉES, JuSs.— PENTANDRIE MonoGYNiE, LINN. ECHIUM caule glabro; folüis lanceolatis, suprà scabris; floribus cymosis, æqualibus; corollarum tubo longissimo. Ecnium grandiflorum. Fois nitidis, lanceolatis, hispidis; caule fruticoso; corollis maximis, æqualibus, rubris. Awpr. Botan. Reposit. 20. Arbrisseau origimaire du Cap de Bonne-Espérance, d’un bel aspect ; se distinguant aisément de toutes les espèces connues du genre, par ses fleurs qui sont d’un rose tendre, et de la grandeur de celles de la NrCOTr AN 4 Tabacum. Il passe l’hiver dans l’orangerie, et fleurit au commencement du printemps. Races rameuse et fibreuse. Tres droite, cylindrique, rameuse, feuilléé, glabre, marquée de cicatrices semi- orbiculaires, formées par la chute des feuilles, d’un brun cendré dans sa partie inférieure, d’un vert tendre dans la supérieure; haute d’un mètre, de la grosseur du pouce. Ram£aux axillaires, alternes, droits, ayant la forme, et la couleur de la partie supérieure de la tige. . Feurzres alternes, très rapprochées, horizontales, courbées à leur sommet, sessiles et embrassant par leur base une partie de la tige ou des rameaux; en lance, poin- tues, très entières, relevées en dessous d’une côte saillante, creusées en dessus d’un large sillon; convexes , hérissées sur la surface supérieure, ainsi que sur leurs bords, de tubercules blanchâtres au centre desquels est une soie roide; parfai- tement glabres sur la surface inférieure; d’un vert foncé, longues de quinze cen- ümètres, larges de deux. PéponcuLes dans les aisselles des feuilles supérieures, ainsi qu'au sommet de la tige et des rameaux; solitaires, horizontaux, recourbés, cylindriques, dichotomes, rudes au toucher, d’un vert tendre, plus courts que les feuilles. Brsncuzs de la BIFURCATION ayant la forme et la couleur du pédoncule : lune simple, nue, à une seule fleur; l'autre plus alongée, souvent divisée, munie d’une bractée, à plusieurs fleurs unilatérales. Fzeurs pédiculées, d’un rose tendre, aussi grandes que celles de la Vrcorrana tabacum; formant par leur ensemble une cyme lâche et très ouverte. Pépicuzes droits, cylindriques, hérissés, d’un vert blanchitre, très courts. Bracrées à la base du pédoncule, et au sommet d’une de ses divisions latérales; solitaires, horizontales, sessiles, en lance, élargies à leur base, de la couleur des feuilles et plus courtes. | Garice d’une seule pièce, divisé profondément, long de trois centimètres, subsis- tant. Dirrsions droites, en lance, pointues, concaves, hérissées sur leurs bords, et sur la côte moyenne; inégales : la supérieure plus longue. # CorozrE monopétale, hypogyne, tubulée, régulière. Tusr insensiblement dilaté, relevé de cinq nervures, plus long que le mi Orrricz nu. Limse ouvert, à cinq lobes arrondis et se recouvrant par leurs bords. Éramines cinq, attachées à la base du tube, alternes avec les lobes du limbe, de la longueur de la corolle. Frz£rs droits, en alène, barbus vers leur base, es dans le reste de leur étendue; de la coüleur de la corolle. 4wvraëres mobiles, linéaires, creusées de quatre sillons, ouvrant latéralement; d’un jaune de soufre. Ovarre à quatre lobes, verdâtre. 5r2r filiforme, légèrement coudé vers le sommet; de la couleur, et de la longueur des filets des étamines. Srrcw4re obtus, échancré. Frurr formé de quatre noix situées au fond du calice subsistant, appliquées laté- ralement contre la base du style; uniloculaires, monospermes. Ogs. 1.° La plante que je viens de décrire, présente dans les organes de la fleur quelques caractères qui méritent d'être remarqués, et qui semblent l’éloigner du genre Ecæiwm. Sa corolle, dont le tube est très alongé, est parfaitement régulière à son limbe : ses étamines ne sont point déclinées : son style m'a paru légèrement coudé vers le sommet, dans toutes les fleurs que j'ai observées : et son stigmate est simplement échancré. 2.° M. de Jussieu m'a communiqué une nouvelle espèce d'Ecarum, à oh il a donné le nom de thyrsoideum. Cette plante a une tige herbacée, droite, presque simple et très velue. Les feuilles très rapprochées, sont sessiles, en lance, pointues et extrêmement rudes au toucher. Les fleurs sont disposées en grappes axillaires qui forment par leur ensemble une espèce de thyrse étroit et alongé. La corolle est irrégulière ; et les étamines sont très saillantes. Cette espèce peut être déterminée par la phrase suivante : EcHxIvm thyrsoideum. Caule hirsuto; foliis lanceolatis, acuminatis, scaberrimis ; floribus thyrsoideis ; staminibus corollà inæquali longioribus. 3.° J'ai indiqué dans les observations placées à la suite de la description de l'£cxrvm giganteum, page 71, toutes les espèces du genre cultivées à la Malmaison. Expl. des fig. 1, Corolle ouverte pour montrer l’attache, la. direction, et la forme des étamines. », Calice ouvert pour montrer l'ovaire formé de ir lobes, L style légèrement coudé à son sommet, et le ! stigmate échancré. | Fr { À ï OÙ VIBUÜURNUM 2R/ZGIDUM. Fam. des CaPriIFoLIÉESs, Juss. PEeNTANDRIE TRIGYNIE, LIN. VIBURNUM arborescens; hirsutum; foliis ovalibus integerrimis, rigidis, rugosis, basi ad oras eglandulosis. Arbre de grandeur moyenne, et d’un superbe aspect, lorsqu'il est en fleur; croissant naturellement à Madère. Il passe l’hiver dans l’orangenie , et fleurit au commencement du printemps. Lis droite, cylindrique, très rameuse, recouverte d’un épiderme d’abord presque lisse et parsemé de glandes, ensuite gercé; d’un brun cendré, haute de cinq à six mètres, de la grosseur du bras. BRANCHES quatre ou six au sommet de chaque pousse de l’année; cylindriques, glabres et nues dans leur partie inférieure; tétra- gones, feuillées et hérissées de poils roides dans leur partie supérieure. Rameaux presque droits, opposés, de la forme et de la couleur de la partie supérieure des branches. FeuizLes opposées en croix, rapprochées, horizontales et réfléchies, pétiolées, ovales, aiguës, très entières, ondées, relevées en dessous d’une côte saillante et rameuse, creusées en dessus d’un pareil nombre de sillons; veineuses, ridées, presque glabres sur la surface supérieure, hérissées sur linférieure, et munies d'une peute touffe de poils dans les aisselles des nervures; convexes, roides, sub- sistantes, d’un vert foncé, longues de treize centimètres, larges de sept. Périozes très ouverts, dilatés à leur base dont les bords se réunissent; convexes d’un côté, sillonnés de l’autre, de la couleur des rameaux; longs de deux centi- mètres. Cimes ou FAUSSES-OMBELLES au sommet des branches et des rameaux; solitaires, pédonculées, formées de six ou d’un plus grand nombre de rayons; convexes, très serrées, munies d’une collerette, larges d’un décimètre. OwmgzLres PARTIELLES en nombre égal à celui des rayons de l’ombelle générale, également munies d’une collerette, divisées en plusieurs petites ombelles. Péponcuze de lomBELLE GÉNÉRALE droit, cylindrique, profondément strié, très velu, de la couleur des rameaux; deux fois plus long que les pétioles. Rzrons des OMBELLES PARTIELLES et des oMBELLULES ayant la forme et la couleur du pédoncule de lombelle générale : ceux des ombelles paruüelles beaucoup plus longs que ceux des ombellules. CorrererTrTes de lOmMBELLE GÉNÉRALE, des OMBELLES PARTIELLES, et des OusezLuLes formées de folioles en nombre égal à celui des rayons; droites, linéaires, obtuses, velues, très courtes. Freurs huit à dix dans chaque ombellule; pédiculées, d’un blanc pur, répandant une odeur analogue à celle du sureau, munies de bractées; plus petites que celles du Vreurvum Tinus, var. B ou lucidum. Pépicures ouverts, cylindriques, velus, de la longueur des fleurs. Bracrées deux, situées à la base des pédicules et presque de la même longueur; opposées, parfaitement semblables aux folioles des collerettes. Carice tubulé, pubescent, d’un vert pâle, de la moitié de la longueur de la fleur. Tusr adhérent à l'ovaire, cylindrique, très court. Lime à cinq divisions droites, ovales, obtuses, He. Corozze en cloche, insérée à la base d’une glande qui surmonte l'ovaire, dec à son limbe en cinq lobes alternes avec les Hoi du calice, HART très ouverts, recourbés à leur sommet. Évamines cinq, attachées à la base de la corolle, et alternes avec ses divisions. Frzzrs droits, en alène, de la couleur et de la longueur de la corolle. {wraëres vacillantes, ovales, comprimées, creusées de quatre sillons, s'ouvrant latéralement, d’un jaune très pâle. Ovaire adhérent au tube du calice; surmonté d’une glande conique et blanchâtre Sryze nul. SrrcwATEs trois, déprimés, semi-orbiculaires, de couleur pourpre Bars ovale-oblongue, couronnée des divisions du limbe du calice; charnue, noirûtre, monosperme. SEMENCE adhérente à la chair de la baie; ovale-oblongue, aiguë, sillonnée d’un côté, anguleuse de autre, très dure et presque ligneuse. Os. 1.° Le Visurnum rigidum est ue être une des deux variétés du f’zz0urvum Tinus, qui sont désignées dans l’Æortus nie par les noms de hirtum et de strictum. Comme il n’existe point de figure de ces deux variétés, et comme on ne trouve même qu'une description très succincte de la première dans Clusius; j'ai cru qu'il seroit utile pour la science de publier la plante que je viens de décrire. En effet le 7’rsurwum rigidum me paroït différer essentiellement du ’rsurwum Tinus, par sa tige très élevée, par les poils dont toutes ses parties sont hérissées , par ses feuilles roides qui ne sont point glan- duleuses sur leurs bords près du pétiole, par ses fleurs plus petites, et par son fruit plus alongé. 2.0 Le Vrsurnum rigidum paroît aussi avoir beaucoup d’affinité avec les Frsurwum Tinoïdes et villosum; mais 1l se die aisément de ces deux espèces par ses feuilles qui ne sont point glabres et blanchätres en dessous. 3. La famille des Caprifoliées renferme, comme l’a déjà observé M. de Jussieu , les éléments de plusieurs familles distinctes. Elle a été divisée en quatre sections. La première dont on a déjà retranché l'Or1ErD4, doit constituer elle seule la famille des Caprifoliées. La seconde comprend des genres dont quelques uns ont besoin d’être étudiés avec attention, pour en séparer les espèces qui ne sont pas congénères, et celles qui doivent étre rapportées à d’autres familles. En épurant ainsi cette section, l’on pourroit établir une nouvelle famille qui comprendroit, outre les genres énoncés dans le GzwEr4 de M. de Jussieu, le Brucurzra de M. de Lamarck, et le Caroranruus de M. Swartz. Les plantes de la troisième et de la quatrième section paroissent devoir constituer un nouvel ordre qui pourroit être désigné par le nom de Sameuceæ. Cet ordre diffèreroit surtout de celui des Caprifoliées par sa corolle régulière, et par la structure des semences. Les fleurs stériles du /’revurwum Opulus qui ont une si grande analogie avec celles del’ ArprANczA, n'indiqueroient-elles pas que ces genres ont entre eux une grande affinité, et que les familles qui les contiennent, devroient être plus rapprochées? Expl. des fig. 1, Fleur pédiculée, dépourvue de bractées. 2, Corolle ouverte pour montrer l’attache des étamines. 3, Calice et pistil. 4, Même figure dont on a retranché le limbe du calice, pour montrer la glande qui surmonte l'ovaire, et qui porte les stigmates. 5, Fruit, 6, Semence dont on a enlevé le tégument extérieur. (Les fautes 1, 2, 3 et 4 sont grossies.) Ce LES Lu F 4 2777772 G EC fear CP 9 99 CINERARIA CRUENTA. Fam. des CoRYMBIFÈRES , JUSS. — SYNGÉNÉSIE PoLYGAMIE SUPERFLUE, LINN. CINERARIA floribus corymbosis; foliis cordatis, angulato-dentatis, subtùs purpurascentibus; peuolis alatis, basi auritis. VrzzpEN. Spec. Plant. INERARIA floribus is, foliis cordatis angulatis subtùs purpurascentibus, petiolis basi auritis. L’HÉR1T. C floribus cymosis, foliis cordatis angulatis subt P übus, petiolis basi auritis. Z Sert. Angl. pag. 26, pl. 33. Arr. Hort. Kew. Curr. Magaz. 406. Plante herbacée, vivace, originaire des Canaries; d’un superbe aspect, cultivée pour l’ornement des jardins. Elle passe l’hiver dans l’orangerie , et fleurit au commencement du printemps. Racine formée d'une toufle de fibres. Tirer droite, courbée vers son sommet; cylindrique, rameuse, parsemée surtout dans sa partie inférieure de poils courts et horizontaux; un peu rude au toucher, d’un brun rougeâtre, haute de six décimètres, de la grosseur d’une plume à écrire. RamEaux axillaires, alternes, ayant la direction, la forme, et la couleur de la üge. Feuizzes alternes, distantes, très ouvertes, dentées, relevées de plusieurs nervures rameuses; veineuses, ridées, planes, velues, un peu rudes au toucher, d’un vert foncé en dessus, d’un rouge de sang en dessous : celles de la racine et de la partie inférieure de la tige pétiolées, en cœur et anguleuses, longues de neuf centi- mètres, larges de sept; celles de la partie supérieure de la tige et des rameaux dilatées à leur base qui embrasse le point d'insertion, sessiles, en lance, insensi- blement plus courtes. PérTrores ouverts, convexes en dessous, sillonnés en dessus, pubescents, de la couleur de la tige et des rameaux : ceux des feuilles radicales nus, longs de seize centimètres; ceux des feuilles de la partie inférieure de la tige beaucoup plus courts, munis sur leurs bords d’une aile foliacée, finement dentée, dilatée à sa base qui embrasse le point d'insertion, et qui est très saillante sur chacun de ses CÔLÉS. Corymses au sommet de la tige et des rameaux; étalés, formant par leur ensemble une vaste panicule. Péponcures droits, cylindriques, rameux, striés, glabres, munis de bractées à leur base; de la couleur des rameaux. Freurs radiées, pédiculées, d’un rouge violet, odorantes, de la grandeur de celles du Szwecro Jacobæa. Pépicuses filiformes, renflés à leur sommet, fistuleux, munis d’une bractée à leur base, parsemés de quelques écailles; de la couleur des pédoncules. Bracrées très ouvertes, amplexicaules, en lance, aiguës, pubescentes, de la couleur des feuilles ; très courtes. eg Carice commun simple; glabre, formé de plusieurs foliolés droites, linéaires, aiguës, égales, d’un vert foncé, rougeûtres à leur sommet; de la moitié de la longueur de U HE Demi-Frieurons en nombre égal à celui des folioles du calice; femelles-ferüles, très-ouverts, tubulés dans leur na inférieure, en forme de languette dans la supérieure. Tuse filiforme, légèrement courbé, He LANGUETTE oblongue, munie de trois dents à son sommet; d’un rouge violet. FLsurons très nombreux, en forme d entonnoir, hermaphrodites. Tr dilaté dans sa parue supérieure; blanchätre. Lrmsr à cinq dents courtes, réfléchies; de la couleur des languettes. | ÉTAMINES cinq, insérées au milieu du tube; de la longueur des fleurons. Frrers capillaires, blanchâtres. ANraÈre tubulée, engaïnant mi parue supérieure du style; jaunâtre, divisée à son sommet en cinq ni droites. Ovarre des FLeurons et des Demi-Freurons, en forme de cône renversé; glabre, verdätre, muni au sommet d’un rebord sur lequel s'élève une aigrette dont les rayons sont peu nombreux, ou tombent promptement dans les demi- fleurons. S'rre filiforme, blanchâtre, plus long que le tube, soit dans les demi- fleurons, soit dans les fleurons. SrrcmarTes deux, recourbés, de la couleur des languettes. SEMENCES contenues dans le calice qui fait les fonctions de péricarpe; de la forme des ovaires. 41crETrrEs formées de rayons droits, capillaires, plus longs que les semences. | RécepracLe convexe, nu, creusé de fossettes dans lesquelles sont insérées les semences. Os. 1.° L'espèce que M. Andrews a figurée dans le Botanist Repository, pl. 24, sous le nom de CiwEerARIA aurita, est évidemment la plante que je viens de décrire, ou la CrwErARrA cruenta de L’Hé- ritier, et d'Aiton. Cette belle espèce découverte aux Canaries, en 1777, par M. Masson, mérite d'être cultivée, soit par la couleur tranchée et très remarquable de la surface inférieure de ses feuilles, soit par l'éclat de ses fleurs qui commencent souvent à s'épanouir au milieu de l'hiver. 2.0 M. Bosc m'a communiqué l'espèce que Walther avoit désignée par le nom de CrvrrARrA caroli- niensis. Îl paroît que c’est cette même espèce que Michaux a rapportée au genre ÆRIGERON, à cause de ses rayons très étroits, et qu'il a nommée ÆrIGERON nudicaule. 3.2 Voyez pag. 95, l'énumération des espèces du genre CrwErARIA, qui sont cultivées à la Malmaison. Il faut y ajouter la CrwERARIA tussilaginis sie je publierai incessamment. Expl. des fig. 1, Un Demi-fleuron. 2, due Fleuron. 3, Fruit dont on a retranché la partie antérieure du calice, pour montrer la forme du réceptacle. as A EN HA Ent de) ] Le. : ME op RDRL LT Ah [OO CINERARIA POPULIFOLIA. Fam. des CoRYMBIFÈRES, JUSSs. — SYNGÉNÉSIE PoLYGAMIE SUPERFLUE, LIN. CINERARIA floribus corymbosis ; foliis cordatis, subangulatis, subtùs tomentosis; petiolis apice multi- jugo-appendiculatis. L’Hérir. Sert. Angl. pag. 25. Cacarra appendiculata. Fruticosa, tomentosa; foliis cordatis, ovatis, acutis, angulatis, subtüs tomen- tosis, petiolatis, appendiculatè foliosis. Lrww. Supplem. pag. 352. Wiripen. Spec. Plant. Arbrisseau dont les feuilles ressemblent à celles du Peuplier blanc ; originaire des Canaries , croissant dans les lieux humides. Il passe l'hiver dans l’orangerie, et fleurit au commencement du printemps. Racive rameuse, fibreuse, de couleur cendrée. Tices droites dans leur partie inférieure, penchées vers leur sommet; relevées d’angles peu saillants; rameuses, drapées, blanchâtres; hautes d’un mètre et demi, de la grosseur d’une plume de cygne. Rampsaux axillaires , alternes, ayant la direction, la forme, et la couleur des üges. Feuizzes alternes, réfléchies, pétiolées, en cœur et ovales, aiguës, légèrement anguleuses, bordées de crénelures très rapprochées; relevées en dessous de nervures rameuses; creusées en dessus d’un pareil nombre de sillons; veineuses, un peu roides, concaves, d’un vert foncé sur la surface supérieure, drapées et blanchâtres sur linférieure; longues de neuf centimètres, larges de sept. Pérrores de la longueur des feuilles, et de la couleur des rameaux; recourbés, dilatés et concaves à leur base, convexes en dessous, sillonnés en dessus, munis sur les côtés de leur partie supérieure de folioles disposées sur trois rangs, presque opposées par paires, souvent sessiles, quelquefois pétiolées, ovales ou ovales-arron- dies, inégales; Les inférieures plus grandes. | CorymBes au sommet des tiges et des rameaux; lâches, peu garnis de fleurs. Pénoncuzrs droits, cylindriques, striés, ordinairement divisés et à plusieurs fleurs; munis de bractées; glabres, d’un brun clair. | Freurs radiées, pédiculées, d’un blanc de neige, de la grandeur de celles de V'AsTER annuus. Péprceures ayant la direction, la forme, et la couleur des pédoncules; parsemés de quelques écailles, plus longs que les fleurs. Bracrées à la base des pédoncules, et des pédicules; très ouvertes, en lance, aiguës, glabres, d’un brun clair, très courtes. Carice commun simple, de la moitié de la longueur de la fleur; formé de plusieurs folioles droites, linéaires, aiguës, glabres, égales, d’un vert tendre. _Demi-Freurons en nombre égal à celui des folioles du calice; femelles-fertiles, très ouverts, tubulés dans leur moitié inférieure, en forme de languette dans la supérieure. Tvzr légèrement courbé, glabre. Lavcuzrrz en coin, échancrée à son sommet qui est muni dans le centre de l’échancrure, d’une dent peu apparente. FLeurons très nombreux, en forme d’entonnoir, hermaphrodites. TusE insensi- blement dilaté, strié. Lrmsr à cinq dents recourbées. | Éramines cinq, insérées au milieu du tube; blanchâtres, de la longueur des fleurons. Fizers capillaires. Anruëre tubulée, engaïnant la partie supérieure du style, divisée à son sommet en cinq dents. Ovarre des FLeurons et des Demi-FLeurons en forme de cône renversé; glabre, surmonté d'une aigrette dont les rayons sont peu nombreux dans les demi-fleu- rons. 971 filiforme, de la longueur du tube dans les demi-fleurons, plus longs que la corolle dans les fleurons. Srrcmares deux, recourbés, obtus. SEMENCES contenues dans le calice qui fait les fonctions de péricarpe; de la forme des ovaires. ÆrGRETTESs formées de rayons droits, capillaires, plus longs que les semences. RécePTACLE convexe, nu, creusé de petites excavations dans lesquelles sont insérées les semences. Os. 1° La CrwErRARIA populifolia ne peut pas être regardée comme congénère du Cac4rr4, puisque son calice n’est pas muni à sa base de petites écailles qui représentent un calice extérieur, et puisque ses fleurs ne sont pas flosculeuses à la circonférence. 2.9 La plante que je viens de décrire, et dont les fleurs sont d’un blanc de neige, peut être considérée comme une variété de la CrwrrARrA populifolia, et désignée par le nom de /eucantha. 3.° On donne dans la plupart des jardins le nom de CrwErRARIA populifolia, à l'espèce nommée aurita par L’Héritier. Cette erreur prouve combien il est nécessaire aux progrès de la science, de décrire com- plètement les espèces nouvelles qu'on publie, et de les faire figurer. Expl, des fig. 1, Un Demi-Fleuron. 2, Un Fleuron. 3, Fruit dont on a retranché la partie antérieure du calice, et les semences, pour montrer la forme du réceptacle. ï D ) 4 PLAIT IIOIL CE ont par LP 07. Rrduté | = | IOI CINERARTA RAMENTOSA. Fam. des CorvmBirères, Juss.— SyNGÉNÉSIE PoLYGAMIE SUPERFLUE, LINN. CINERARTIA floribus corymbosis; foliis cordatis, angulatis, subtüs tomentosis; petiolis supernè appen- diculatis; calicibus ramentosis. L’Hérrr. Sert. Angl., pag. °6. Cacarra echinata. Herbacea, foliis reniformibus cordatis angulato-dentatis subtüs tomentosis, foliolis calicinis tuberculatis. Liww. Supplem., pag. 353. Wirzpex. Spec. Plant. Plante herbacée, vivace, d’un charmant aspect, employée, de même que la CZN£ER ARTA cruenta, à la décoration des jardins ; découverte à Ténérifle, sur les endroits escarpés des bords de la mer, par M. Masson. Elle passe l’hiver dans l’orangerie, et fleurit au milieu du printemps. NET formée d’une touffe de fibres, de couleur cendrée. Trier droite, cylindrique, striée, rameuse, feuillée, parsemée, surtout vers sa base, de petits filets membraneux et contournés qui lui donnent un aspect cotonneux; haute de quatre décimètres, de la grosseur d’une plume à écrire. RamEaux axillaires, alternes, peu ouverts; de Fi forme, et de la couleur de la tige. Feuirres presque réfléchies, de da pétiolées, en cœur, anguleuses, dentées, relevées de plusieurs nervures fines qui se subdivisent et se prolongent jusqu'au sommet des angles; veineuses, glabres et d’un vert gai en dessus , drapées et blanchâtres en dns longues de sept centimètres, ie de huit : ue supé- rieures et celles des rameaux insensiblement plus courtes. Périores de la longueur des feuilles, et de la couleur des rameaux; ouverts, dilatés et concaves à leur base, convexes en dessous, sillonnés en dessus, munis sur les côtés de leur partie supérieure d’appendices ou folioles ovales. Corymses au sommet des tiges et des rameaux; lâches, étalés, peu garnis de fleurs. Päéponcuzes droits, cylindriques, striés, ordinairement divisés et à plusieurs fleurs, munis de bractées, plus courts que les pétioles; de couleur brune. Freurs radiées, pédiculées, d’un rouge de sang à la circonférence, d’un jaune doré dans le disque; de la grandeur de celles du $zwzcro Jacobæa. Pépicures ayant la direction, la, forme, et la couleur des pédoncules; plus longs que les fleurs. Bracrées à la base, et sur la surface des pédoncules et de leurs divisions : celles de la base solitaires, dues en lance, aiguës, de la couleur des feuilles; celles de la surface alternes, écartées, droites, joe pointues, de couleur brune. CALICE COMMUN simple, formé de plusieurs folioles droites, recourbées à leur sommet, linéaires, aigués, striées, convexes, égales, hérissées en dehors de petites dents d’un pourpre due Demi-Freurons en nombre égal à celui des folioles du calice, et plus longs: femelles-fertiles, très ouverts, tubulés dans leur moitié inférieure, en forme de languette dans la supérieure. Tuse filiforme, glabre. Lancurrrz oblongue, divisée à son sommet en trois dents courtes. Freurons très nombreux, en forme d’entonnoir, hermaphrodites. 788 insensible- ment dilaté. Limzz à cinq dents recourbées. ÉTAMINES cinq, insérées au milieu du tube, un peu plus longues que les fleurons. Frzers capillaires. Awruère tubulée, engainant la partie supérieure du style, divisée à son sommet en cinq dents. | Ovaire des Fzzurons et des Demr-Fizurons en forme de cône renversé; glabre, surmonté d’une aigretie dont les rayons peu nombreux dans les demi-fleurons, tombent promptement. Srr1e filiforme, de la longueur du tube dans les demi- fleurons, plus long que la corolle dans les fleurons. Sr1cmarTezs deux, recourbés. SEMENCES contenues dans le calice qui fait les fonctions de péricarpe; de la forme des ovaires. Arcrerres formées de rayons droits, capillaires, d’un blanc de neige, plus longs que les semences. RécePTAcLE convexe, nu, creusé de petites excavations dans lesquelles sont insé- rées les semences. Os. 1.° La CrwrrARIA ramentosa n’est pas plus congénère du C4cazr4, que la CINERARTA populr- Jolia décrite précédemment. 2.° Linnæus dit dans son Supplément que l'espèce dont je viens de donner la description, a beaucoup de ressemblance avec la C4cazr4 alpina [Simillima Cacazrz alpinæ); mais en comparant ces deux plantes, l’on voit qu’elles diffèrent autant par les caractères spécifiques, et par leur port, que par le caractère générique. Expl. des fig. 1, Fleur vue en dessous, pour montrer les bractées du pédicule, et les petites dents dont le calice est hérissé. 2, Un Demi-Fleuron. 3, Un fleuron. 4, Fruit dont on a retranché la partie antérieure du calice, et les semences, pour montrer la forme du réceptacle. GE ar AP 97 ALU ti del 102 PHEBALIUM () Fam. des MyrTes, J/uss. — DÉcanpriEe MoNoGYynie, LINN. CHARACTER GENERICUS. Calix minimus, basi ovario adhærens, limbo integer. Corolla perigyna, calice multd longior, 5-petala. Siamina 10, exserta. Ovarium globosum, 5-sulcatum. Stylus vix longi- tudine staminum. Sigma obtusum. Capsula (nondüm matura) ad medium calice cincta, 5-locularis, 5-valvis, oligosperma. Receptaculum (2) centrale, angulosum. Septa e parietibus orta, et receptaculi angulis contigua. Semina minuta. Frutex. Folia alterna, punctata, subtüs squamulosa. Flores 8-12, terminales, subumbellati, pedunculatr. PHEBALIUM sovasmurosum. Arbrisseau d’un bel aspect, originaire de la Nouvelle Galles, et croissant sur les montagnes ; couvert sur la surface inférieure des feuilles, et sur la surface extérieure des fleurs, de petites écailles roussâtres, peltées, et semblables à celles que l’on observe sur l'HrPPoPH4Er Rhamnoïdes. I] passe l'hiver dans l’orangerie, et fleurit au commencement de l’été. Les droite, cylindrique, très rameuse, couverte dans presque toute son étendue, d’une écorce cendrée; parsemée vers le sommet de petites écailles orbiculaires, bombées, très serrées, et d’un brun roussâtre; haute d’un mètre, de la grosseur d’une plume de cygne. Brancues alternes, peu ouvertes, pliantes, divisées dans toute leur étendue; de la forme et de la couleur de la tige. Ramraux axillaires, nombreux, presque droits, semblables aux branches. Feurzzres alternes, rapprochées, ouvertes, pétiolées, linéaires et en lance, trés entières, surmontées d’une pointe courte et peu apparente; relevées en dessous d’une nervure, creusées en dessus d’un léger sillon; ponctuées, glabres et d'un vert foncé sur la surface supérieure, blanchâtres et écailleuses sur Pinférieure; répandant, lorsqu'on les froisse, une odeur aromatique; longues de deux centi- mètres, larges de quatre A res Dee droits, convexes en dehors, sillonnés en dedans, de É couleur de la surface inférieure des feuilles; extrêmement courts. Bouquers au sommet des rameaux, en forme de petites ombelles simples. Fzeurs huit à douze, pédiculées, d’un jaune pâle, moitié plus petites que celles du LEPTOSPERMUM Scoparium. Pépicuzes droits, cylindriques, à une seule fleur, couverts de petites écailles; de la moitié de la longueur des feuilles. \ Cazice trés petit, ANNE à lovaire dans sa partie inférieure: libre et entier à son limbe; en forme de cupule, écailleux en dehors, nu en RE subsisiant. PéraLes cinq, insérés sur la partie du calice qui cesse d’adhérer à lovaire; ouverts, (1) Nom employé par quelques Poëtes Comiques Grecs pour désigner le Myrte. Voyez J. Bauhin, Æist. Plantar. vol. 1 , pag. 500. (2) J’avertis qu'il faut substituer le mot de Receptaculum , à celui de Placenta qui se trouve dans l'exposition du caractère générique du BAUERA, pag. 06. ovales, rétrécis à leur base en un onglet court, aigus à leur sommet, entièrement couverts sur leur surface inférieure d’écailles membraneuses, peltées, orbiculaires, bombées et roussâtres dans leur centre. Éramines dix, ayant la même attache que la corolle. Frzers droits, en alène, blanchâtres, beaucoup plus longs que les pétales. Æwraërrs mobiles, ovales, creusées de quatre sillons, ‘ouvrant latéralement, de la couleur de la corolle. Ovaire adhérent au calice dans sa partie inférieure; globuleux, creusé de cinq stries. 19rrzE droit, filiforme, de la couleur des filets des étamines, et plus court. STIGMATE obtus. CapsuLEe (n'étant pas encore parvenue à sa maturité) entourée dans sa moitié infé- rieure par le calice; de la forme de l'ovaire, membraneuse, divisée intérieurement en cinq loges, s’ouvrant en cinq valves, ne contenant qu'un petit nombré de semences. PLAcENTA central, anguleux. Czorsons membraneuses , adhérentes aux parois des valves, et contiguës aux angles du placenta. SEMENCES très petites. Os. Le genre que je viens d'établir, appartient évidemment à la famille des Myrtes. Il a beaucoup d’affinité avec les Bxcoxr4 et Lerrospermum dont M. Smith, Célèbre Naturaliste Anglais, a réformé le caractère générique, dans le troisième volume des Transactions de la Société Linnéene de Londres. Il se distingue néanmoins du premier de ces genres, par son calice dont le limbe est entier, par ses étamines plus nombreuses et plus longues que la corolle, par sa capsule qui est à cinq loges, et par ses feuilles qui sont alternes. Il diffère aussi du second par son calice qui n’est point divisé, par ses étamines peu nombreuses, et plus longues que la corolle, par son stigmate qui n’est point en tête, etc... Expl. des fig. 1, Une feuille vue en dessous. 2, Une fleur vue en dedans. 3, Un pétale vu en dehors. 4, Une fleur dont on n’a conservé qu'un pétale, et qu'une étamine, pour montrer l’attache de ces deux organes. 5, Fruit. 6, Le méme coupé transversalement, pour montrer les loges, les cloisons, et le placenta. nue 7 Ÿ as O1 10 HIBISCUS ZETEROPHYLLUS. Fam. des MazvacÉées, Juss. — MonAaDpELPniE PoLYANDRIE, LINN. HIBISCUS folis lineari - lanceolatis, acuminatis, plerimque lobatis, aculeato - serratis ; calice exteriore decaphyllo; caule fruticoso, aculeatissimo. Arbrisseau très élevé, originaire de la Nouvelle Hollande, cultivé de semences rapportées par le Capitaine Hamelin. Il passe l'hiver dans l’orangerie , et fleurit sur la fin du printemps. Tics très droite, cylindrique, feuillée, rameuse, hérissée d’aiguillons; d’un brun rougeâtre, haute de deux mètres, de la grosseur du pouce. RawEAux axillaires, alternes, aruculés à leur base; ouverts, de la forme et de la couleur dela tige. ArGuizLons nombreux, rapprochés, droits, blanchâtres, très courts, portés sur un tubercule conique. Feuirres alternes, horizontales et réfléchies, pétiolées, munies de stipules; rare- ment entières, plus souvent divisées en deux, ou en trois, ou en cinq lobes; linéaires et en lance, pointues, dentées en scie, surmontées d’un petit aiguillon au sommet de chaque dent; relevées d’une côte saillante et rameuse; veinées, par- semées d’aiguillons plus nombreux sur les nervures que sur les veines; glabres, d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous, longues de seize centi- mètres, larges de quinze millimètres. Loges ordinairement égaux, parfaitement semblables aux feuilles. PérTiores articulés, renflés ou glanduleux à leur base, et à leur sommet; très ouverts, cylindriques, aiguillonnés, velus; d’un vert pâle : ceux des feuilles lobées longs de cinq centimètres; ceux des feuilles entières plus courts. STiPuLESs distinctes du pétiole, et situées latéralement au-dessus de sa base; droites, en lance, pointues, pubescentes, de la couleur et de la longueur des péuoles des feuilles entières. Péponcures axillaires, solitaires, à une fleur, droits, cylindriques, hérissés de poils qui sont roides, très courts et disposés en étoile au sommet d’un tubercule glo- buleux; de couleur cendrée, de la longueur des stipules. Freurs d’un blanc de lait, nuancées de rose sur un de leurs bords, d’un pourpre foncé à leur base, de la grandeur de celles de l'Arriscus palustris, Lin. Carice double, du üers de la longueur de la fleur. Czz1cE ExTÉRIEUR formé de dix folioles droites, en alène, parsemées de quelques tubercules surmontés d’une ou de plusieurs soies roides. C4z1cE INTÉRIEUR monophylle, en cloche, penta- gone, divisé à son limbe en cinq découpures, hérissé de poils roïdes et semblables à ceux du pédoncule; subsistant : découpures droites, en lance, aiguës, relevées d’une côte saillante. Pérares cinq, adhérents dans leur partie inférieure au tube staminifere; très ouverts, ovales-renversés, crénelés, relevés de plusieurs nervures, munis inté- rieurement à leur base d’un faisceau de poils glanduleux à leur sommet. Tuse sTamiNirÈRE nu, renflé et ovale à sa base; cylindrique et couvert d’éta- mines dans le reste de son étendue; de la longueur du calice intérieur; d’un pourpre foncé. Frzxrs simples ou rameux, horizontaux, en alène, glabres, très courts. ÂNrHÈèRrEs réniformes, ouvrant latéralement. Pozzen formé de globules nombreux, d’abord jaunâtres, ensuite d’un pourpre foncé. Ovaire ovale-arrondi, très velu, blanchâtre, divisé intérieurement en cinq loges qui contiennent chacune plusieurs ovules parfaitement glabres. $rrze droit, cylindrique, glabre et engaïné dans sa moitié inférieure par le tube staminifère, libre et couvert dans la supérieure de poils très courts et glanduleux; divisé vers son sommet en cinq découpures droites; d’un pourpre foncé, de la moitié de la . longueur des pétales. Srrcmares en tête. LR AE Os. 1. La plante que je viens de décrire est la première espèce du genre Hrsrscus, qui ait été découverte dans la Nouvelle Hollande. L’élégance de son port, la structure variée de son feuillage, la grandeur et la beauté de ses fleurs, doivent la faire rechercher pour l'ornement des jardins. 2. Les espèces qui paroissent avoir le plus de rapport avec l'Arsrscus heterophyllus , sont l'Hrrrscus radiatus, Car. Dissert. 3, pag. 150, pl. 54, fig. 2, et l’Hibiscus longifolius W1r1pr x. Ces deux espèces _ diffèrent de celle que j'ai décrite; l'une, par sa tige herbacée, par ses pétioles très longs, par son calice exté- rieur ouvert en étoile, et par ses fleurs plus petites et de couleur jaune; l'autre, par sa tige qui est également herbacée, par l'absence des aiguillons, par ses feuilles portées sur de très longs pétioles, et par la couleur des fleurs. 3.2 On cultive à la Malmaison les plus belles espèces du genre Hrsrseus ; savoir, Æ. moscheutos E., H. incanus Wzwpt., H. palustris L., H. populneus L., H. tiliaceus L., H. rosa-sinensis L., H. phœni- ceus L., H. mutabilis L., H. syriacus L., H. ficulneus L., H. subdariffa L., H. speciosus Air., H. cannabinus L., H. manihot L., H. abelmoschus L., H. esculentus L., H. digitatus Car., H. tubulosus Car., et H. trionum L. Expl. des fig. 1, Corolle ouverte, pour montrer l’adhérence des pétales avec le tube staminifère. 2, Calices intérieur et extérieur ouverts, pour montrer leur forme et celle du pistil. me” Na ‘J & à A 13e 104 KENNEDIA () Fam. des Lécumineuses, /uss. — Drapezpare DÉCANDRIE, LIN. CHARACTER GENERICUS. Cadix 2-labiatus, suprà emarginatus, infrà trifidus, æqualis. Corolla papilionacea; vexillo reflexo, recurvo, ad basim maculà notato; alis carinæ adpressis; carinà a vexillo remotä. Stamina diadelpha. Stigma obtusum. Legumen oblongum, multiloculare. Déssepimenta membranacea, valvarum parietubus adhærentia. Semina solitaria ; hilo carunculà umbilicali marginato. Frutices caule volubil:. Folia ternata vel simplicia, subcoriacea ; foliolis articulatis et basi petiolulorum aristatis. Stipulæ a petiolo articulato distinctæ. Pedunculi axillares et terminales, biflori aut racemoso vel capitato-multiflort; floribus bracteatis. Cnaracrer EssenTraLIsS. Vexillum recurvum à carinä non reflexum. Legumen mululoculare, polyspermum ; hilo seminum carunculà umbilicali marginato. KENNEDIA ruüBICUNDA. RENNEDIA foliis ternatis; foliolis ovatis; pedunculis subtrifloris leguminibus hirsutuissimis. Giycine rubicunda. Caule perenni volubili, foliis ternatis, foliolis subovalibus integerrimis, pedunculis subtrifloris, Curr. Magaz. 168. Giycine rubicunda. Foliis ternatis obloogis subtus sericeis, peduneulis trifloris, caule volubili fruticoso. WVirzpen. Spec. Plant. Arbrisseau remarquable par la grandeur de ses fleurs de couleur pourpre, qui se succèdent pendant le printemps et l'été. Il est originaire de la Nouvelle Hollande, et il passe l’hiver dans l’orangerie. rs volubles, cylindriques, noueuses, rameuses, dichotomes, glabres et de couleur brune dans leur partie inférieure; striées, d’un vert foncé, et parse- mées de poils peu apparents dans la supérieure; s'élevant, par le moyen des tuteurs qu'on leur présente, à la hauteur de trois mètres; de la grosseur d’une plume de cygne. Ramzaux axillaires, alternes, ayant la direction, la forme, et la couleur des üges. ne Feuizres alternes, horizontales et réfléchies, ternées, pétiolées, articulées, mu- nies de süpules; d’un vert foncé en dessus, et plus päle en dessous. Fozrozes également pétiolées et articulées, pourvues de stipules peu apparentes; ovales, obtuses, surmontées d’une petite pointe, légèrement ondées sur leurs bords, relevées en dessous d’une côte rameuse, creusées en, dessus d’un pareil nombre de sillons; veineuses, un peu coriaces, parsemées de poils couchés et plus abon- dants sur la surface inférieure, que sur la supérieure : limpaire longue de huit centimètres, large de quatre; les deux latérales plus courtes. PÉTIOLE commun renflé, articulé et contourné à sa base; convexe en dessous, sillonné en dessus, parsemé de poils courts, un peu rude au toucher, d’un vert foncé, de la longueur des folioles latérales. Pérrozes Parrrers conformes au pétiole commun : les deux latéraux plus courts. SripuLes des reuILLES distinctes du pétiole commun; horizontales, velues, ovales, pointues, plus courtes que larticulation. Srrpures des rozrozes insérées à la. base des pétioles partiels, droites, linéaires, aiguës, velues, très courtes. PéponcuLes axillaires, articulés, munis de deux bractées à leur base; droits, cylin- driques, le plus souvent à deux fleurs, rarement à trois; de la couleur des pétioles (:) M. Kennedy, célèbre cultivateur, l’un des propriétaires de la riche pépinière de Hammersmith. et plus courts. Péprourrs également aruculés et munis de bractées; recourbés, cylindriques, hérissés, d’une teinte rougeâtre, de la longueur des pédoncules. Freurs réfléchies, de couleur pourpre, plus grandes que celles du Spzrrrum scoparium. | Bracrées droites, en lance, obtuses, concaves, velues, opposées à la base du pédoncule, solitaires à la base des pédicules. Carice d’une seule pièce, tubulé, parsemé de poils couchés, divisé à son limbe en deux lèvres; du tiers de la longueur de la fleur. Lèrre supÉRIEURE échancrée, aiguë. LErRE INFÉRIEURE Un peu plus courte, à trois découpures linéaires, pointues. Corozzre attachée à la base du calice, papillonacée, formée de pétales portés chacun sur un onglet blanchâtre. £rsnnarD recourbé, ovale-oblong, obtus et échancré à son sommet, de couleur pourpre avec une large tache d’un bleu sale à sa base. Æ11Es réfléchies ou abaissées, appliquées contre la carène dans toute leur étendue, plus courtes que lPétendard; en lance, munies d’une oreillette arrondie sur le côté de leur base qui est opposé à onglet. C4rÈNE un peu plus longue que les ailes; réfléchie, formée de deux pièces qui adhèrent inférieu- rement dans leur parue supérieure. Éramines dix, insérées sur le calice au-dessous de la corolle, réunies par leurs filets en deux corps (diadelphes). Frrers réunis au nombre de neuf dans presque toute leur étendue, en une gaîne légèrement comprimée, fendue sous Pétendard, et blanchâtre; libres, inégaux et courbés en dedans vers leur sommet. Dixième rizer appliqué contre la fissure de la gaine. Ænrnëres très petites, vacillantes, ovales, creusées de quatre sillons, s’ouvrant latéralement, d’un jaune de soufre. Ovaine sessile, linéaire, comprimé, parsemé de poils blanchâtres. $rrzr filiforme, courbé, pubescentdanssa moitiéinférieure, glabre vers le sommet. Srrcar47r obtus. Lécume entouré à sa base par le calice; réfléchi, oblong, comprimé, pointu, très , À MUR ES » & velu et presque drapé, divisé intérieurement en plusieurs loges transversales, souvrant en deux valves, long de neuf centimètres, large de douze millimètres. Czorsows membraneuses, blanchâtres, adhérentes aux parois des valves, et recou- vrant les semences. Semences solitaires dans chaque loge, ovales, obtuses à chaque extrémité, lisses, d’un brun clair, munies à leur ombilic d’une caroncule à deux lobes, entre les- quels se trouve le cordon ombilical qui adhère à la suture inférieure du légume. Os. 1.° Je dois au zèle et à la bienveillance de M. Kennedy, les fruits de la plante que je viens de décrire, et ceux des deux espèces suivantes. ; 2.9 Le genre GZYCINE renferme dans les écrits des Botanistes qui ont fait un recueil d'espèces, plusieurs plantes qu’on ne peut regarder comme congénères. Gærtner, après avoir décrit le Glycine bitumuinosa, s'exprime en ces termes : Genus difficile et hactents a speciebus manifestè heterogeneis conflatum , ulteriori indiset scrutinio. M. Martyn, dans l'édition qu'il donne du dictionnaire de Müller, dit après avoir exposé le caractère générique du Gzrc1N£: This is a difficult genus, and being made up of heterogeneous species, it requires farther consideration. M. de Jussieu après avoir observé que le fruit des espèces, dont les feuilles sont aïlées , passe pour être biloculaire, ajoute : F'orsan hœæ species genere distinguendeæ aut Astragalo rectiès consociandæ. Parmi ces différentes espèces qui doivent être séparées du genre GZYCINE, celle que je publie, et les deux suivantes, forment un grouppe distinct et parfaitement tranché. En effet, le KewnwzDrA diflère essentiellement de tous les genres de la section dont il doit faire partie. Il se distingue du GZYCINE, par son fruit multiloculaire, et par sa carene dont le sommet ne repousse pas l’étendard ; du Dolichos , par son étendard dépourvu de callosités à sa base; du PH 4$5E#OLZUS, par sa carène, par ses étamines, et par son style qui ne sont point en spirale; delERYTHRINA, du RUDOLrPHTA et du CLITORIA, par la direction, la forme et la proportion de son étendard. 5.0 Dans l'établissement des genres de la Famille des Légumineuses, les caractères fournis par la forme des organes de la corolle, doivent-ils être préférés à ceux que présente la structure du fruit? Parmi les caractères qui résultent de la structure du fruit, celui des cloisons transversales, quoique beaucoup moins important que celui des cloisons longi- tudinales , ne doit-il pas être pris en considération, et faire partie du caractère générique? Expl. des fig. 1, Pétales. 2, Calice et Organes Sexuels. 3, Pistil. 4, Légume. 5, Une valve vue en dedans. 6, Une semence. b Se. | dit | È c / j & % \ ;, : AL î T : 44" il A Re id, CRE Be Jar 7 7 Pabut . 10) KENNEDIA COCCINEA. Fam. des LÉGUMINEUSES, J/uss.— DranezPare DÉcANDRIE, LIN. KENNEDIA foliüs ternatis; foliolis obovatis; floribus capitatis; leguminibus glabriusculis. Gzycine coccinea. Foliis ternatis, foliolis subrotundis undulatis. Curr. Magaz. 270. Gzycine coccinea. Foliis ternatis subrotundis undulatis subtus villosis, pedunculis unifloris, caule volubili fruticoso. Vr:zDEN. Spec. plant. Arbrisseau d’un charmant aspect, originaire de la Nouvelle Hollande, cultivé depuis quelques années à la Malmaison. Il passe l’hiver dans l’orangerie, et fleurit à la fin du printemps. ne. voluble, cylindrique, striée, rameuse, hérissée de poils courts; longue de six à huit décimètres, de la grosseur d’une plume de corbeau. R4mraux axillaires, alternes, ayant la direction, la forme et la couleur de la tige. Feurzres alternes, horizontales et réfléchies, ternées, pétiolées, articulées, munies de stipules; d’un vert foncé en dessus, et plus pâle en dessous. Fozrozes également pétiolées, articulées et munies de stipules; ovales-renversées, émoussées et sur- montées à leur sommet d’une pointe peu apparente, relevées d’une côte rameuse, veinées, un peu coriaces, parsemées sur chaque surface de poils couchés : limpaire longue de cinq centimètres, large de trois; les deux latérales plus courtes. Périore commun renflé et articulé à sa base; cylindrique, strié, hérissé; de la couleur des rameaux, de la longueur d’une des folioles latérales. PérrozEs PARTIELS Conformes au pétiole commun : les deux latéraux plus courts. SriPuLEs des FEUILLES distinctes du pétiole, horizontales, en lance, pointues, striées, hérissées en dehors, glabres en dedans, de la longueur des articulations. Sripuzes des roLrores insérées à la base des péuoles partiels, et plus courtes; droites, linéaires, velues. Bouquers de FLEURS au sommet des rameaux et dans les aisselles des feuilles; pédonculés, de la grosseur d’une noix. Freurs rapprochées en tête, horizontales, pédiculées, munies de bractées; d’une couleur éclatante, de la grandeur de celles du Baguenaudier (cozureA arbo- 1eSCCrS0: PéponcuLe très ouvert ou réfléchi, voluble, cylindrique, aruculé à sa base, parsemé de poils couchés et noirâtres; beaucoup plus long que le pétiole des feuilles. Péprcuzes courbés, de la forme et de la couleur du pédoncule; du tiers de la longueur des fleurs. Bracrées dans les articulauons des pédicules; solitaires, horizontales, ovales, aiguës, velues en dessous, glabres en dessus, très courtes. Cazice d’une seule pièce, tubulé, divisé à son limbe; parsemé en dehors de poils noirâtres, subsistant. Tv8e légèrement comprimé. Lèyre surérreure droite, échancrée, aiguë. Lèrre INrÉRrrEURE de la longueur de la supérieure; à trois dents pointues et égales. Corozre attachée à la base du calice, papillonacée, formée de cinq pétales portés chacun sur, un onglet blanchâtre. £renparp réfléchi et recourbé, en cœur renversé, d’un beau rouge avec une tache d’un vert jaunâtre à sa base. Ares horizontales, plus courtes que létendard, presque en forme de doloire, recou- vrant la carène, munies d’un appendice obtus sur le côté de la base qui est opposé à l'onglet; de couleur pourpre. C4RÈNE ayant la même direction que les ailes, et plus courte; formée de deux pétales qui adhèrent par leur bord inférieur; d’un pourpre foncé. Éramines dix, insérées sur le calice au dessous de la corolle, réunies par leurs filets en deux corps ( diadelphes ). Frzers réunis au nombre de neuf dans presque toute leur étendue, en une gaine légèrement comprimée, fendue sous l’étendard, et blanchâtre; libres, inégaux et courbés en dedans vers leur sommet. Dixième riLer appliqué contre la fissure de la gaine. Ænrnères très petites, creusées de quatre sillons, souvrant latéralement, d’un jaune de soufre. Pozzen formé de molécules blanchâtres. O vaire sessile, linéaire, comprimé, pubescent en dessous, d’un vert très pâle. SryLE très court, filiforme, coudé. $rrcw4rEe obtus. Lécume entouré à sa base par le calice; réfléchi, oblong, légèrement comprimé, presque glabre, d’un brun foncé, divisé intérieurement en six ou huit loges transversales, s’ouvrant en deux valves; long de six centimètres, large de huit millimètres. Czorsons membraneuses, blanchâtres, adhérentes aux parois des valves, et recouvrant les semences. SEMENCES solitaires dans chaque loge; ovales, obtuses, lisses, noirâtres, munies à leur ombilic d’une caroncule orbiculaire, échancrée à son sommet, et au centre de laquelle se trouve le cordon ombilical qui adhère à la suture inférieure du légume. Expl. des fig. 1, Pétales. 2, Pédicule, Calice, et Organes Sexuels. 3, Étamines insérées à la base du calice. 4, pisul. 5, Légume. 6, Une valve vue en dedans, pour montrer les cloisons et les loges dont une contient sa semence. 7, Une semence présentée de côté, pour montrer la caroncule et le cordon ombilical. NES FRE 624 ) Lo CRDTDCLL UT" A DR : Cravéy 2, Jar AP VA ee 100 KENNEDIA MONOPHYLL A. Fam. des LÉGUMINEUSES, Juss. — DrapezPpaie DÉCANDRIE, LINN. KRENNEDIA foliüs simplicibus, cordato-lanceolatis, glabris; floribus racemosis. Grveirne bimaculata. Caule volubili Iævi, foliis simplicibus cordato-lanceolatis, racemis multifloris. Curr. Magaz. 263. Giycine bimaculata. Folis simplicibus ovato-lanceolatis obtusis mucronatis, floribus racemosis; caule volubili fruticoso. Vrzzpzw. Spec. plant. Arbrisseau d’un charmant aspect, dont les fleurs d’un beau violet s’'épanouissent successivementdepuis la fin de l'hiver, jusqu’à la fin de l’été. I est originaire de la Nouvelle Hollande, et il passe l'hiver dans l’orangerie. 1X GEs volubles, cylindriques, noueuses, très rameuses, dichotomes, glabres, relevées de quelques nervures peu apparentes; d'un brun foncé dans leur partie inférieure, d’un vert tendre dans la supérieure; s’'élevant à trois ou quatre mètres, de la grosseur d’une plume de cygne. Ramraux axillaires, alternes, ayant la direction, la forme et la couleur des tiges. | Feuizzes alternes, horizontales et réfléchies, pétiolées et articulées sur le pétiole, munies de stipules; en lance, arrondies et en cœur à leur base, obtuses et sur-. montées à leur sommet d’une pointe peu apparente; très entières, relevées d’une côte saillante et rameuse; veinées, glabres, un peu coriaces, d’un vert foncé en dessus et plus pâle en dessous, longues de douze centimètres, larges de deux. Périozes articulés et renflés à leur base; ouverts, convexes en dessous, sillonnés en dessus, glabres, d’un vert tendre, longs de vingt-quatre millimètres. SriPuLes à la base des articulations du pétiole et de la feuille; droites, glabres, d’un brun clair, longues de trois à quatre millimètres : celles du pétiole en lance et pointues; celles de la feuille linéaires.et aiguës. Ærricuzarions cylindriques, striées transversalement, de la couleur et de la longueur des stipules. Grappes axillaires et terminales, solitaires, ordinairement simples, quelquefois divisées et rameuses à leur base; peu serrées, droites, longues de six centimètres. AxE des GrA4PPEs cylindrique, strié, noueux, glabre, d’un vert tendre, muni de bractées. | Freurs au nombre de trois ou de quatre dans l’aisselle d’une bractée; horizontales, pédiculées et articulées au sommet du pédicule; d’un beau violet avec une tache d’un vert jaunâtre; de la grandeur de celles du Cyrisus sessilifolius. Pépicuzes arüculés sur l'axe des grappes; ouverts, cylindriques, rougeätres, de la longueur des fleurs. | Bracrées alternes sur l'axe de la grappe; droites, ovales, pointues, convexes en dehors, concaves en dedans, beaucoup plus courtes que les pétioles. Cazice d’une seule pièce, tubulé, divisé à son limbe en deux lèvres; subsistant. Tusr glabre, court. Lërre supérieure droite, échancrée. L£rRE 1NrÉRIEURE à trois dents ovales, pointues. | Conorze attachée à la base du calice, papillonacée, formée de cinq pétales portés chacun sur un onglet blanchâtre. £renparp recourbé, arrondi, échancré au sommet, d’un beau violet avec une tache d’un vert jaunâtre à sa base. 41zEs plus courtes que létendard, redressées, appliquées contre la carène, presque en spatule, munies sur le côté de la base qui est opposé à l'onglet, d'un appendice crochu et blanchâtre. C42ÈNE droite, plus courte que les ailes, d’un violet foncé, formée de deux pétales ovales et aigus qui se séparent aisément, et qui sont munis à leur base d’une dent pointue. Évamines dix, insérées sur le calice au-dessous de la corolle, réunies par leurs filets en deux corps ( diadelphes ). Fizzrs réunis au nombre de neuf dans pres- que toute leur étendue, en une gaîne blanchâtré, légèrement comprimée et fendue sous létendard; libres, inégaux et courbés en dedans vers leur sommet. Dixiëme rizer appliqué contre la fissure de la gaine. Æwrnëres arrondies, creusées de quatre sillons, souvrant latéralement, d'un jaune de soufre. Ovarre sessile, linéaire, comprimé, glabre. Srrze coudé, trés court. SrrGcm4TE en tête. Lécume entouré à sa base par le calice; réfléchi, en lance, tronqué obliquement d’un côté vers le sommet qui est surmonté d’une pointe courte; glabre, d’un brun noirâtre, long de quatre centimètres; divisé intérieurement en cinq loges transversales, s'ouvrant en deux valves. Crorsons membraneuses, d'un brun rougeâtre, adhérentes aux parois des valves, et recouvrant les semences. SEMENCES solitaires dans chaque loge; ovales, obtuses à chaque extrémité, lisses, d'un brun clair, munies à leur ombilic d’une caroncule à deux lobes entre lesquels se trouve le cordon ombilical qui adhère à la suture inférieure du légume. Ogs. 1. J'ai substitué le nom spécifique de monophylla à celui de bimaculata , parceque les trois espèces de Kewwepr4 que je viens de décrire, ont également à la base de leur étendard une large tache qui est profon- dément échancrée à son sommet, et qui paroït formée de deux petites taches. 2.9 M. Martyn n’a gardé le X£ hyll fai t sénère du G£LYCINE e M. Marty pas regardé le Xzwwepr4 monophylla comme parfaitement congénère du GZYCINE, puisque après avoir donné la description des organes de la fleur de cette plante, 1l s'exprime en ces termes : The characters do not appear to be peculiarly expressiwe of this genus. 3. On cultive à la Malmaison une variété du Kzwwepra monophylla dont les feuilles sont en cœur et ovales, légèrement échancrées à leur sommet, longues de neuf centimètres, et larges de six. Cette différence est la seule que présentent les individus des deux variétés. 4. Les deux stipules qui sont placées à la base des articulations des feuilles, semblent indiquer l'avortement des folioles latérales. Expl. des fig. 1, Pétales. 2, Calice et Organes Sexuels, 3, Pistil. 4, Légume. 5, Une valve vue en dedans. 6, Une semence. À RATE . . 4 Lx | [A | 7 2 Pie par PA Paul. 107 PHLOX REPTANS. Fam. des Pozémoines, Juss. — PENranDRiE MonoGYNie, LINNW. PHLOX. stolonifera; caulibus floriferis erectis; foliis stolonum subspatulatis; caulinis ovali-lanceolatis; corymbis terminalibus. Pucox reptans. Reptanto-stolonifera, pubescens; caulibus fertilibus erectis, simplicibus, oligophyllis : foliis radicalibus et stolonicis obovalibus; caulinis ovali-lanceolatis; corymbulo paucifloro. rca. Flor. Boreali- Americ. Vol. 1. Pag. 143. Plante herbacée, vivace, croissant sur les montagnes élevées de la Caroline Occidentale ; ayant en quelque sorte le port du $4P0N ART A ocymoïdes. Elle passe l'hiver dans lorangerie, et fleurit vers la fin du printemps. Racine rampante, noueuse, munie à chaque nœud d’une petite touffe de fibres; de couleur cendrée. | Trees nombreuses, cylindriques, pubescentes, d’un brun rougeâtre, à peine de la grosseur d'une plume de corbeau : les unes couchées ou tombantes, poussant des rejets, garnies de feuilles dans toute leur étendue, stériles où ne produisant point de fleurs; longues de deux à trois centimètres : les autres droites, simples, peu garnies de feuilles; fertiles ou produisant des fleurs. Feuirzes opposées, horizontales et réfléchies, pétiolées, très entières, relevées en dessous d’une nervure saillante, creusées en dessus d’un sillon; un peu épaisses, glabres, concaves, paroissant veineuses à la loupe; d’un vert foncé sur la sur- face supérieure, d’un vert pâle sur linférieure : celles des tiges stériles presque en forme de spatule, ou ovales-renversées; longues de trois centimètres, larges de deux : celles des tiges fertiles ovales et en lance, plus courtes et beaucoup plus étroites. | Périozes réunis à leur base, très ouverts, convexes en dehors, sillonnés en dedans, ciliés sur leurs bords; de la couleur des feuilles, extrêmement courts. | Corymses au sommet des tiges fertiles, et quelquefois aussi dans les aisselles de leurs feuilles; très ouverts, peu garnis de fleurs, munis de bractées à leur baser Freurs pédiculées, d’un lilas foncé, répandant une odeur agréable; de la gran- deur de celles de la petite Pervenche. | Péponcuzes droits, courbés vers leur sommet, ordinairement simples, quel- quefois divisés; munis d’une bractée à leur base, parsemés de poils glanduleux et peu apparents; de la couleur des tiges. Bracrées à la base des corymbes, des pédoncules et de leurs divisions; en lance, aiguës, de la couleur des feuilles. Cazice d’une seule pièce, tubulé, pentagone, à cinq divisions profondes, parsemé en dehors de poils courts et glanduleux; subsistant, du tiers de la longueur de la fleur. Drrisions droites, très rapprochées, linéaires, aiguës, ciliées et membraneuses sur leurs bords. | CorozLEe monopétale, hypogyne, tubulée, en forme d’entonnoir. Tvsr cylin- drique, blanchâtre et un peu renflé à la base, légèrement dilaté vers le sommet; strié, presque glabre, deux fois plus long que le calice. Lrmse très ouvert, à cinq divisions ovales-renversées, égales, plus courtes que le tube. : ÉTAMINES cinq, attachées vers la base du tube, inégales. ÆrzErs capillaires, adhérents au tube dans presque toute leur étendue, libres vers leur sommet: quatre de la longueur du tube; le cinquième plus court. Ænruères dans lorifice du tube; droites, linéaires, creusées de quatre sillons, s’ouvrant laté- ralement, de couleur brune. PozrEen formé de petits globules d'un jaune doré. Ovarre ovale, glabre, d'un vert tendre. $rrzE capillaire, de la couleur de la corolle, plus long que les étamines. Srrcwarr à trois divisions aiguës. POI cts Os. La plupart des espèces du genre Pazox sont cultivées à la Malmaison; savoir, les Pxzox paniculata, maculata, glaberrima, subulata ei setacea Liww.,undulata et suaveolens Arr., ovata Curr., divaricata Wiiipen., et reptans Mrcu. On y culüve aussi une espèce rapportée de l'Amérique Septentrionale par M. Fraser, fils. Cette espèce se rapproche beaucoup du Pxzox maculata par sa tige tachetée de vert et de pourpre, et par la couleur de ses fleurs : mais elle se distingue par sa tige presque ligneuse, et très rameuse, par ses feuilles qui ne sont pas aussi pointues, et par ses fleurs disposées en un corymbe vaste et serré. Elle peut être désignée par le nom de suffruticosa , et déterminée par la phrase suivante : Purox suffruticosa. Caule ramosissimo; foliis lanceolatis, acutis, glabris; floribus corymbosis. Expl. des fig. 1, Corolle ouverte pour montrer l'attache des étamines. 2, Calice et Pistil. 3, Pisul. tu Lai AU HIER Lin RAI rt ii NC?) CG Poars LR) o7. route. \ _ 108 ANDREUSIA. Fam. des PLaqueminiers, Juss. — PenrannriE Monocyie, LINN. CHARACTER GENERICUS. Calix 1-phyllus, 5-partitus, persistens. Corolla 1-petala, hypocrateri- formis; tubo longitudine calicis; fauce villosä; limbo patente, 5-lobo. S'r4wrv4 5; filamentis medio tubi inserüs; antheris intrà faucem. O7 1r1u0m liberum, ovatum, compressum; stylo tereti, leviter mcurvo ; stigmate concavo. Drupa calici accreta, fœta nuce 4-loculari, h-sperma. (Character fructüs ex D. Awprews). Frutices é nov& Hollandit. Folia alterne, glabra. Flores axillares. ANDREUSIA Gzapra. ANDREUSTA ramis erects, lævibus; foliis ovali-lanceolatis; floribus pendulis. Poconra glabra. Foliis eliptico-lanceolatis, glabris; floribus pendulis, minutis, albis. Awpr. Botan. Reposit. 283. Arbrisseau dont le port paroît avoir quelque ressemblance avec celui d’un Laurier; originaire de la Nouvelle Hol- lande. Il passe l'hiver dans l’orangerie, et fleurit au commencement du printemps. A droite, cylindrique, rameuse, glabre, de couleur cendrée dans sa partie inférieure, d’un vert gai dans la supérieure; haute d’un mètre, de la grosseur du petit doigt. Rsmraux axillaires, alternes, articulés dans le point de leur inseruon; peu ouverts, de la forme, et de la couleur de la tige. Feurzres alternes, horizontales et réfléchies, pétiolées, ovales et en lance, sur- montées d’une petite pointe, très entières, relevées en dessous d’une nervure, creusées en dessus d’un sillon; veineuses, glabres, luisantes, d’un vert foncé, paroissant, lorsqu'on les observe avec la loupe, parsemées sur leur surface inférieure de petits points blanchâtres; longues de neuf centimètres, larges de deux et demi. | PéTiores très ouverts, articulés, convexes d’un côté, sillonnés de l’autre; glabres, de la couleur des rameaux, extrêmement courts. PéponcuLes axillaires, rarement solitaires, plus souvent au nombre de deux ou de trois; recourbés, cylindriques, glabres, à une seule fleur; plus longs que les pétioles. se Freurs pendantes, blanchâtres, dépourvues de bractées; de la grandeur de celles de lAÆscrepras Vinceroxicum. Carice d’une seule pièce, glabre, subsistant, divisé en cinq découpures pro- fondes, droites, linéaires, pointues, de la moitié de la longueur de la fleur. Cororre monopétale, attachée au fond du calice et presque hypogyne; hypo- cratériforme, glabre en dehors, pubescente à l'intérieur. Tvse cylindrique, de la longueur du calice. Orrrice fermé par les poils dont il est hérissé. Lrmse à cinq lobes ouverts, ovales-arrondis, très entiers. Éramines cinq, attachées à la partie moyenne du tube, et ne sélevant pas au-dessus de Florifice. Frzers droits, en alène, de la couleur de la corolle. Anruères mobiles, ovales, comprimées, fortement échancrées à leur base, souvrant latéralement, d’un brun foncé. | Ovaire libre ovale, comprimé, glabre, d’un vert pâle; divisé en quatre loges qui contiennent chacune un ovule adhérent à leur sommet. $rr1E légèrement courbé dans sa parüe supérieure; cylindrique, de la couleur des filets des étamines. SriGmaTEz dilaté, concave. Drure de la forme de l'ovaire; entouré par le calice; contenant un noyau osseux divisé en quatre loges. | Semences solitaires dans chaque loge; oblongues....… Os. 1.0 M. Andrews avoit donné le nom de Pocowr4 à la plante que je viens de décrire. J'ai cru devoir changer ce nom déjà consacré par M. de Jussieu pour désigner un genre de la famille des Orchidées, et lui substituer celui de l'auteur du Botanists Repository. Cet ouvrage contient un grand nombre de plantes nouvelles dont plusieurs, également cultivées à la Malmaison, ont été décrites et figurées, presque à la même époque, dans celui que je publie. 2. Quoique je n’aie pas eu l'avantage d'observer la structure intérieure des semences de l'AwpRrEuSrA ; j'ai cru néanmoins, d’après l'ensemble des autres caractères de ce genre, pouvoir le rapporter à la Famille des Plaqueminiers. 3.° La plante que M. Andrews a nommée Pocowra debilis ( Botan. Reposit. 212), appartient aussi au genre ANDREUSIA ; et elle peut être caractérisée par la phrase suivante : AnDrEeusrA debilis. Ramis decumbentibus, glandulosis; foliis lanceolatis; floribus erectis. Expl. des fis. x. Corolle ouverte pour montrer l’attache des étamines, et la forme des anthères. 2, Pédon- / SL Ï ; : cule, Calice, et Pistil. EL PCLCINCHAUC TL LED, CSD TTL. Carnilinr. nt 777 (27728 AP o7. Peut = LAS MESEMBRYANTHEMUM C4RLVATU M. Fa. des Frcoïpes, JUSs. = IcosanDrie PENTAGYNIE, LINN. Apec. RARE (édit. 5° vil. Caulescentia, Jos Hriquebres MESEMBRYANTHEMUM foliis connatis, acinaciformibus , punctaus ; anguls tribus membranaceo- cristatis ; floribus glomeratis. ie originaire du Cap de Bonne Espérance ; remarquable par Fe beauté son feuillage, par la grandeur et l'éclat de ses fleurs. Il passe l'hiver dans l’orangerie , et fleurit à la fin du printemps. Re montante, relevée de quatre angles dont deux sont alternativement plus saillants et plus aigus; rameuse dans toute son étendue, ligneuse à l’intérieur, recouverte d’une écorce épaisse et charnue; d’un brun rougeñtre dans sa re inférieure, d’un vert glauque dans là supérieure; haute da six décimètres, de la grosseur de l'index. Brancnes axillaires, alternes, étalées, ayant la Rate et la couleur de la tige. Ramraux semblables à la partie supérieure des branches. FeuizLes opposées, réunies par les bords à leur base, triangulaires, à côtés inégaux, à angles aigus et bordés d'une membrane tement dentée, l'angle inférieur ou dorsal plus saillant que les autres; surmontées d’une pointe courte, ponctuées ou poreuses, lisses, succulentes, recouvertes d’une poussière glauque, longues de six centimétres, épaisses de quinze millimètres : les inférieures horizontales; les supé- rieures arquées ou falciformes. Freurs au sommet des branches; au nombre de cinq ou six, rapprochées en tête, entourées de feuilles courtes; pédiculées, d’une belle couleur rose, de la grandeur de celles du Mzseuprranrarmum acinaciforme; souvrant vers l'heure de midi. Pépicuzes droits, charnus, de la forme et de la couleur des rameaux ; très courts. Carice d’une seule pièce, en cloche, anguleux et adhérent à l'ovaire dans sa moitié inférieure, divisé à son limbe; charnu, ponctué, de la couleur des feuilles, sub- sistant. Drrrsions au nombre de cinq, ouvertes, triangulaires, dentelées sur les angles : deux munies, à la base de l'angle intérieur, d’une DO large et sail- lante sur chaque côté; les trois autres nues. PÉTALES très bros disposés sur plusieurs rangées, insérés sur un disque charnu qui adhère à la LU du limbe du calice; ouverts, linéaires, aigus, inégaux, les extérieurs beaucoup plus longs que les intérieurs. ÉTAMINES très nombreuses, no à la base du disque qui porte la corolle, plus courtes que les pétales intérieurs. Frzers capillaires, courbés en dedans, recouvrant l'ovaire en forme de voûte; d’un rouge de feu. 4vraëres mobiles, arrondies, très petites, creusées de quatre sillons, s’ouvrant latéralement; d’un jaune de soufre. Ovaire adhérent à la parue inférieure du calice; multiloculaire, contenant un grand nombre d’ovules. $rr1e nul. Srrcmare sessile, orbiculaire, creusé d’un ombilic dans le centre, divisé, dans le pourtour en dix lobes arrondis; recouvert par les étamines. RATES O2s. 1.° Comme la plante que je publie, est cultivée depuis quelques années en Europe, il est probable qu'elle a déjà été mentionnée où figurée dans les écrits de quelque Botaniste étranger. Je me serois fait un devoir de citer ses synonymes, et d'adopter son nom spécifique, si j'avois pu consulter les ouvrages où elle est vraisemblablement décrite, comme la Monographie des Mesembryanthèmes par M. Haworth. 2.0 Le MrsemsrrAnTazmum carinatum a une grande affinité avec le MesemBRFANTHEMUM acinact- Jorme. Ces deux plantes ont le même port : mais dans le MrsemBrrAinTazmum carinatum, les fleurs sont rapprochées en tête, les’ feuilles sont ponctuées, et leurs trois angles sont bordés d’une membrane dentelée et en forme de crête. 3.2 On cultive à la Malmaison un grand nombre de Mesembryanthèmes, savoir les MrsemBRrrAn- THEMUM linguiforme, caninum, bellidiflorum, dolabriforme, difforme, calamiforme, pinnatifidum, cordifolium, crystallinum, helianthoïdes, pomeridianum, expansum , tortuosum , geniculiflorum , ‘noctiflorum, bicolorum, tuberosum, corniculatum, veruculatum, echinatum, nodiflorum, brachiatum, hispidum, barbatum, glaucum, spectabile, aureum, uncinatum, pugioniforme, filamentosum, acinact- forme, carinatum, deltoïdes, etc. Expl. des fig. 1, Fleur coupée verticalement, pour montrer les deux découpures du calice qui sont munies à la base de leur angle intérieur /d’une membrane saillante sur chaque côté, le disque qui porte la corolle et les étamines, l'ovaire qui adhère à la partie inférieure du calice, et le stigmate qui est sessile et orbiculaire. + ME Ans Pot far LA 72 Cecute. 110 CONCHIUM PDACTY LOÏDES. Fam. des ProTées, Juss. — TÉrranpriE MoNoGYnie, LINNW. CONCHIUM foliis oblongo-spathulatis, mucronatis, triplinervüs; capsulis reflexis, globoso-ovatis. Harea dactyloides. Foliüs alternis, lanceolato-ovatis cum acumine, integerrimis , rigidis, trinervis : floribus axillaribus : capsulis globoso-ovatis. C47. Icon. pl. 535. Banksr4 dactyloides. GærTN. Carpol. vol. 1, pag. RAA UM ENT Arbrisseau toujours vert, originaire de la Nouvelle Hollande, et croissant pres le Port Jackson. Il passe l'hiver dans $ ; P l’orangerie, et fleurit au milieu de l'été. Ver droite, cylindrique, rameuse, feuillée, marquée de cicatrices formées par la chute des feuilles; glabre, haute d’un mètre et demi, de la grosseur de l'index. RamEaux axillaires, alternes, rapprochés au nombre de trois ou de quatre, et indiquant la pousse de chaque année; très ouverts, parsemés de poils couchés et blanchâtres; de la forme et de la couleur de la tige. Feuizzes alternes, peu ouvertes, rétrécies en péuoles à leur base, présentant un de leurs bords dans la direction de la tige ou des rameaux; oblongues et en spatule, très entières, surmontées d’une pointe courte, relevées de trois nervures rameuses qui naissent au-dessus du pétiole; veinées, roïdes, coriaces, d’abord pubescentes et de couleur de rouille, ensuite glabres et d’un vert foncé; longues de seize centi- mètres, larges de quatre. | Périores formés par le rétrécissement des feuilles; articulés, convexes d’un côté, concaves de l’autre; de la couleur des feuilles, extrémement courts. Bowurons axillaires, solitaires, ovales-oblongs, pubescents, formés d’écailles con- caves et alternativement opposées. Bouquers dans les aisselles des feuilles supérieures; de la grandeur des pétioles, entourés à leur base de quelques écailles subsistantes des boutons, qui par leur recouvrement, forment une espèce de tuyau dans lequel sont contenus les pédi- cules des fleurs. Freurs au nombre de douze ou de seize dans chaque bouquet; droites, pédiculées, apétales, d’un blanc de lait, de la grandeur de celles du Fraxrnus Ornus L. Pépicures droits, cylindriques, pubescents, blanchâtres avec une teinte de rose à leur base; de la longueur des fleurs. | Cazice formé de quatre folioles linéaires, dilatées à leur sommet, sillonnées inté- rieurement, tombant séparément; d’abord droites, serrées, courbées et réunies à leur sommet; ensuite ouvertes, écartées, unilatérales, toujours courbées à leur sommet. Évamines quatre, plongées dans la partie supérieure des folioles calicinales, qui est dilatée et creusée en cuilleron. Frz£rTs extrêmement courts. Anrnères droites, ovales, échancrées à leur base, d’un jaune doré. Ovaire pédiculé, ovale-oblong, d'un jaune pâle, sans aucune apparence de glande à sa base. Srrze cylindrique, courbé dans sa partie supérieure, et en forme de crosse; plus long que le calice. Srrcwarz renflé, orbiculaire, surmonté d’un mamelon; engagé dans la partie supérieure des folioles du calice avant l'épanouis- sement de la fleur, ensuite libre. | Carsuzes de la grosseur d’un noyau de pêche, suspendues à un pédicule court et renflé; ligneuses, réfléchies, globuleuses et ovales, uniloculaires, contenant deux semences, et souvrant en deux valves. Loce excentrique, peu profonde. Y417e8$ très épaisses, raboteuses et de couleur brune en dehors, lisses en dedans, d’un brun très foncé dans la place qu'occupent les semences, et d’un blanc sale sur les bords. SEMENCES deux, d’un brun très foncé, appliquées lune contre l’autre, ovales, convexes en dehors, planes en dedans, tronquées obliquement à leur sommet qui est surmonté d’une aile membraneuse et parsemée d’un nombre infini de petites veines. Os. 1.° Le genre Cowcarum publié par M. Smith, dans le quatrième volume des Transactions de la Société Linnéene de Londres, a beaucoup de rapports avec les Bawxsi4 Ls., LamBrrrra Sm., PErsooN14A Sm., ou Lrwkra Cav., et Embothrium L.; mais il diffère de chacun de ces genres par ) > ) 5 1 plusieurs caractères. Il se distingue surtout du premier, par son fruit qui n’est pas biloculaire ; du second, par son stigmate qui n'est pas aigu, et par ses semences qui ne sont pas bordées d’une membrane courte; du troisième, par son fruit qui n’est pas un drupe monosperme; et du quatrième, par ses semences dont ) Ï ) ? le nombre ne s'élève point au-dessus de deux. 2.9 Les espèces du genre Covcarum varient beaucoup dans leur port. Les feuilles sont planes dans les Covcarum pyriforme, dactyloïdes, et ruscifolium ; en forme de massue et très épaisses dans le Covcæivm clavatum ; cylindriques dans les Cowcarum pugioniforme , gibbosum, epiglottis, et aciculare. DE PU£ > $ EPS ? 3.° On cultive à la Malmaison quatre espèces du genre Cowcæivm ; savoir, Cowcaium dactyloïdes, Covcuivm pugioniforme, Covcaium gtbbosum, et Cowcarum aciculare. O ? Fe) ? Expl. des fig. 1, Une écaille d’un bouton. 2, Une fleur pédiculée et épanouie. 3, Une division du calice vue en dedans, pour montrer l’attache de l’étamine. 4, Pédicule et pistil. 3, Fruit entr'ouvert. 6, Une valve du fruit. 7, Une semence. Re ELA NS. Ze Puit (o A 22774 Jr 7 . Rues ER : due Pos par P A Poule. ‘ 113 HELIOPHILA PINNATA. Fam. des CRUCIFÈRES, Juss. — TÉTRADYNAMIE SILIQUEUSE, LIN. HELIOPHILA folus trifidis pinnatisque : foliolis linearibus; siliquis moniliformibus , pendulis. Lrwxw. Supplem. plant. pag. 297. #rz:DEw. Spec. plant. Herropurca trifida. Foliüs trifidis setaceis, siliquis linearibus articulatis, ramis diffusis. T’zuws8. Prodrom. Flor. Capens. pag. 108. Plante herbacée , annuelle, d’une odeur et d’une saveur analogues à celles du cresson; remarquable sur-tout par son fruit qui ressemble beaucoup aux légumes de plusieurs espèces d'Hznrsanum, d'Or NITHOPUS, etc. Mlle est origi- naire du Cap de Bonne - Espérance, et elle fleurit au commencement de lété. Racrvr annuelle, gréle, alongée, munie de fibres. Tices rapprochées en touffe, droites vers leur base, étalées et tombantes dans leur partie supérieure ; cylindriques, rameuses, glabres, d’un vert foncé, longues de cinq décimètres, de la grosseur d’une plume de corbeau. RamEaux axillaires, alternes; ayant la direction, la forme, et la couleur des tiges. Feuizres alternes, distantes, peu ouvertes, pétiolées, rameuses, ordinairement ailées ou à plusieurs divisions latérales, quelquefois trifides ou à trois divisions; glabres, d’un vert foncé, beaucoup plus courtes que les entrenœuds. Forrorrs alternes, disposées sur trois à quatre rangées; horizontales, sessiles, linéaires, un peu obtuses, creusées d'un léger sillon sur leur face antérieure, longues de deux centimètres. PéTioze commun convexe en dessous, sillonné en dessus, glabre, de la couleur des feuilles. Freurs au sommet des tiges et des rameaux, disposées en une grappe simple qui s’alonge beaucoup pendant la fructification; droites, pédiculées, d'un blanc sale, de la grandeur de celles du CzrPr014 Jonthlaspr. PépicuLres d’abord droits, se réfléchissant ensuite à mesure que les fruits approchent de leur maturité; filiformes, renflés à leur sommet; de la couleur et de la longueur des folioles. Cazice formé de quatre folioles ouvertes, ovales, presque obtuses, concaves, de couleur cendrée en dehors, blanchâtres en dedans, membraneuses sur leurs bords, tombant promptement : deux opposées un peu gibbeuses à leur base. Pérares quatre, hypogynes, disposés en croix, alternes avec les folioles du calice, et plus longs; ouverts, ovales, concaves, aigus à leur sommet, rétrécis à leur base en un onglet court et jaunâtre. Évamines au nombre de six, tétradynames; savoir, quatre plus grandes insérées deux à deux sur les faces antérieure et postérieure du disque, et deux plus courtes insérées sur les côtés du même disque, et opposées. FrzErs plus courts que les pétales, droits, en alène, d’un jaune pâle. 4vraëres vacillantes, creusées de quatre sillons, s’ouvrant latéralement, d’un jaune couleur de soufre. Ovarre entouré à sa base d’un disque peu saillant et glanduleux sur chacun de ses côtés; cylindrique, glabre, d’un vert foncé. Sryze très court. Srrcware renflé, orbiculair e. SILIQUES disposées en une grappe très alongée; pendantes, pédiculées, linéaires, articulées, pointues, glabres, d’un vert foncé, divisées en deux loges, souvrant en deux valves. 4rTICuLATIOoNs au nombre de douze arrondies, comprimées. Crorsows parallèles aux valves; membraneuses, blanchâtres, renflées sur les bords. SEMENCES en nombre égal à celui des articulations; arrondies, comprimées, entou- rées d’un large rebord, insérées par un cordon ombilical aux bords opposés de la cloison. Os. 1.° M. Thunberg a assigné comme un des caractères importants de la plante que je viens de décrire, d’avoir les feuilles trifides : cependant tous les individus que j'ai observés, m'ont présenté des feuilles ailées en très grand nombre; et ce caractère que Linnæus fils, avoit également indiqué, m'a déterminé à adopter le nom spécifique de pinnata. On ne peut douter que l'Ârr1oPxILA pinnata ne soit la même plante que l’'ÆrzroPxrrA trifida, puisque M. Thunberg, qui avoit communiqué des exemplaires de cette espèce au fils du célèbre professeur d'Upsal, a cité dans son Prodromus Plantarum Capensium, l’'HErrOPHILA pinnata, comme synonyme de l’Arrr0Px1LA trifida. 2.° Le caractère essentiel de l’Æzrr0PuHILA ne paroît pas convenir à toutes les espèces qui ont été rapportées à ce genre. Îl est certain que dans l’Æz#rroPxrrA pinnata, aucune foliole du calice n’est vésiculeuse à sa base, que les glandes du disque ne sont point recourbées, et que la silique n’est point cylindrique. Expl. des fig. 1, Fleur dont on n'a conservé qu'un pétale, et deux étamines dont une grande et une courte, pour montrer l’attache de ces organes. 2, Un pétale. 3, Pistil dont l'ovaire est entouré à sa base d’un disque glanduleux sur les côtés. 4, Silique. 5, Cloison séparée des valves, et séminifère sur ses bords. 22 Jar AP 7 Poule 4 7 a, T14 FICUS RUBIGINOSA. Fam. des Orrres, /uss.— Porycamie TRIoÉCIE, LINN. FICUS fois ovatis, integerrimis, subtüs rubiginosis; fructibus geminis, subsessilibus, globosis, tuberculatis. SLA A 4 , 7 5 : Frous rubiginosa. DrsronrT. Tableau de l'Ecole Botanique du Muséum d'Histoire naturelle. Arbre toujours vert, contenant dans toutes ses parties , de même que les autres espèces du genre, un suc propre laiteux; originaire de la Nouvelle Hollande; remarquable par ses feuilles d’un vert très foncé en dessus, et de couleur de rouille en dessous. Il passe l’hiver dans l’orangerie, et fleurit pendant l’été. AC droite, cylindrique, rameuse, marquée de cicatrices orbiculaires formées par la chûte des stipules, parsemée de tubercules; de couleur cendrée; de deux mètres de hauteur, et de neuf centimètres de circonférence. Ramraux axillaires, alternes, de la forme de la tige, pubescents, d’un brun foncé; terminés par un bourgeon alongé;, pointu et semblable à une corne. Feurires alternes, rapprochées; roulées en dedans sur elles-mêmes par un de leurs bords, avant leur développement, et recouvertes par une stipule; ovales, très entières, obtuses, relevées sur leur surface inférieure, d’une côte saillante d’où partent plu- sieurs nervüres fines et presque parallèles qui ne se prolongent pas jusqu'aux bords, qui se courbent, se joignent, et laissent dans leur contour une petite bordure lisse; veineuses, Concaves, presque coriaces, glabres et d’un vert foncé en dessus; légère- ment pubescentes en dessous, et parsemées d’une poussière de couleur de rouille qui disparoit insensiblement à mesure qu’elles parviennent à leur développement complet; longues de treize centimètres, larges de huit : les inférieures horizontales; les supérieures droites. Périozes ayant la direction des feuilles; aruüculés, convexes en dessous, sillonnés en dessus, pubescents, d’un vert pâle, très courts. | STiPuLes droites, concaves, réunies par leurs bords, et recouvrant les feuilles non développées; en forme d'alène, pubescentes, de couleur brune, tombant promp- tement. INVOLUCRES COMMUNS axillaires, au nombre de deux, d’une seule pièce, pédonculés, globuleux où presque en forme de poire; charnus, monoïques, garnis intérieurement à leur sommet de plusieurs rangées d’écailles dont trois sont tout-à-fait extérieures, et se recouvrent par leur bord; munis de bractées; d’un vert pâle, de la grosseur d’une petite noisette. Péponcuzes épais, charnus, dilatés à leur sommet dont le bord un peu saillant semble représenter un calice inférieur; pubescents, d’un vert pâle, extrêmement courts. Bracrées insérées au sommet du pédoncule, quelquefois solitaires et divisées, plus souvent au nombre de deux et opposées; recouvrant d’abord Pinvolucre commun, se contractant et se détachant ensuite à mesure que le fruit se forme; membraneuses, glabres en dedans, pübescentes en dehors, de couleur brune. Freurs renfermées dans linvolucre et adhérentes à ses parois; pédiculées, apétales, unisexuelles , blanchâtres : les fleurs mâles en petit nombre, situées au dessous des écailles de linvolucre; les fleurs femelles très nombreuses, occupant le reste de la capacité de linvolucre. Péprcuzess filiformes, contournés, de la longueur et de la couleur des fleurs. Fleurs Mäales. Carice d’une seule pièce, à trois divisions peu ouvertes, en lance, aiguës, égales. Éramines trois, attachées à la base du calice, alternes avec ses free et “4 la même longueur. one capillaires, un peu tortueux. ÂNTHÈRES APR à deux lobes, souvrant latéralement. Fleurs Femelles. Carice d’une seule pièce, à cinq TORRES droites, et de la forme de celles du calice des fleurs mâles. Ovaire faisant corps avec le calice dans sa partie inférieure; ovale, légèrement com- primé, blanchâtre. S'ryz£ latéral, capillaire, courbé à son sommet, plus long que le calice. $rrGmATE simple, aigu. Fruir (Involucre Commun subsistant) globuleux, de la grosseur d’une cérise, charnu, creux, d’un brun foncé, parsemé de tubercules affaissés; contenant un a NT de semences. SEMENCESs de la forme des ovaires, recouvertes d’une substance d’abord gélatineuse, charnue et diaphane, ensuite desséchée et membraneuse. OB5. 1.° J'ai observé avec la plus grande attention les fleurs femelles de la plante que je viens de décrire, et leurs sligmates m'ont paru toujours parfaitement simples. 2.0 Le FrCUS rubiginosa paroît avoir quelques rapports avec le Frcus benghalensis; maïs il s’en distingue par plusieurs caractères, sur-tout par ses fruits tuberculés, et par ses feuilles de couleur de rouille en dessous. 5.0 L'histoire des espèces qui appartiennent au genre FICUS , ne paroît pas encore suffisamment éclaircie. Il est vrai- semblable que Tournefort n'a connu que les FrcusS Carica et indica, puisque ce père de la science dit formellement dans ses Institutiones Rei Herbariæ, que c’est d’après l'autorité de Plumier, qu’il a rapporté au genre Frcus les autres espèces qu'il cite. Linnæus, dans l'édition de 1762 du Species Plantarum, wa indiqué que huit espèces du genre; et il a passé sous silence plusieurs de celles qui avoient été découvertes en Amérique par Plumier. Reickard, dans l’édition qu'il a donnée, en 1780, du Species Plantarum, a mentionné douze espèces. M. Thunberg en a cité vingl-sept dans une dissertation sur le genre FICUS, qui a paru en 1786. Aiton a ajouté six espèces nouvelles dans l'Hortus Kewensis imprimé en 1780. M. de Lamarck, en 1700, a décrit vingt-neuf espèces, dans le Dictionnaire Botanique de l'Encyclopédie méthodique. Vahl a publié, en 1790, dans la première partie de ses Symbolæ Botanicæ, plusieurs espèces de F7cus, inconnues à Linnæus, à Reïchard, et à M. de Lamarck. Ainsi le nombre des espèces du genre Figuier, qui sont parfaitement décrites et caractérisées, s'élève aujourd’hui à près de cinquante ; mais il en est encore plusieurs, soit dans lAortus Malabaricus de Rheede, soit dans la Flora Indica de Burmann, soit dans le Prodromus Florulæ Insularum Australium de Forster , etc., qui ont besoin d’un plus grand développement dans leurs caractères, pour être aisément distinguées des espèces qui paroissent avoir quelques rapports avec elles, et pour être comprises avec certilude dans le tableau des espèces du genre. 4° Le Frous Carica est la seule espèce du genre qui croisse en Europe. Les autres sont originaires des Antilles, de l'Amérique Méridionale, des [sles de France et de la Réunion, et sur-tout des Indes Orientales. Il paroïît, d’après les ou- vrages de Bergius et de M. Thunberg, de Walther et de Michaux, que le Cap de Bonne Espérance, et que l'Amérique Septentrionale ne produisent aucun Figuier. 5.0 Plusieurs espèces de Figuier nous présentent dans leur manière de se propager, les ressources nombreuses et variées que la nature déploie pour la reproduction des végétaux. Rheede nous apprend que les Frcüs Benghalensis, indica, religiosa, benjamina , ete., poussent de leur tronc, que trois hommes pourroient à peine embrasser, des branches d’où pendent de longs jets cylindriques ou des rameaux qui gagnent la terre et s’y enracinent. Bientôt les jets enracinés forment de nouveaux troncs qui pullulent à leur tour; de sorte qu’un seul arbre couvre souvent de ses rejets une étendue assez vaste pour pouvoir contenir un grand nombre de personnes. Les habitants de l’Inde, en dirigeant les nouvelles pro- ductions , et en coupant celles qui pourroient nuire au but qu’ils se proposent, pratiquent des allées voütées pour se mettre à l'abri de l’ardeur du soleil, et forment des berceaux qui leur servent de temples. Le Frcus religiosa, une de ces espèces, est ainsi nommé, parcequ'on le PL autour des pagodes. Les Indiens croient que leur dieu #rsinu est né sous le feuillage de cet arbre. 6.0 On cultive à la Malmaison le Frcus Carica et plusieurs des variétés de cette espèce, les Frcus benghalensis et religiosa LIN N mauritiana , laurifolia , arbutifolia, scandens, Lam. , et rubiginosa, Jard. de la Malm., pl. 114. Expl. des fig. 1, Involucre coupé longitudinalement pour montrer les écailles situées à son sommet, et les fleurs qui tapissent ses parois. 2, Une fleur mäle. 5, Une fleur femelle. (Figures grossies ). TE CALLISTACHYS (à, Fam. des LÉGUMINEUSES, Juss. — Décanprie Mowocynie, LIN. CHARACTER ESSENTIALIS. Calix bilabiatus. Corolla papilionacea; vexillo erecto; alis et carinà demissis. Stamina disuncta, disco inserta. Stylus incurvus. Stigma simplex, acutum. Legumen süpitatum, lignosum, apice dehiscens, ante maturitatem multiloculare; polyspermum. Frutices Australasiæ. Folia simplicia, subverticillata, mucronulata. Stipulæ intrafoliaceæ, membranaceæ. Flores racemost, terminales , bracteatr. CALLISTACHYS z4NCE0147TA. CALLISTACHYS folis lanceolatis, acutis. Arbrisseau d’un bel aspect; originaire de la Nouvelle Hollande, cultivé à la Malmaïson, et dans le jardin de M. Cels, de graines rapportées du voyage du Capitaine Baudin. Il passe l’hiver dans l’orangerie, et fleurit au milieu de l'été. (Le parfaitement droite, cylindrique, rameuse, feuillée, presque drapée, de couleur cendrée; haute d’un mètre, de la grosseur du peut doigt. RamEaAux axillaires, alternes, rapprochés au nombre de trois ou de quatre, et presque verlicillés; ouverts, de la forme et de la couleur de la tige. Feuizzes ayant la même disposition que les rameaux, très ouvertes pendant le jour, se redressant aux approches de la nuit; péuolées, munies de stipules; en lance, surmontées d’une pointe courte et peu apparente; très entières, légèrement ondées sur leurs bords, relevées en dessous d’une côte rameuse, creusées en dessus d’un pareil nombre de sillons; veinées en réseau, parsemées de poils couchés et blanchätres, d’un vert foncé sur la surface supérieure, d'un vert pâle sur la surface inférieure, longues de neuf cenümètres, larges de seize millimètres. Périores articulés au sommet d’un tubercule qui est décurrent, ou qui se prolonge sur la tige et sur les rameaux; très ouverts, convexes en dessous, sillonnés en dessus, soyeux ou couverts de poils blanchâtres; extrêmement courts. Sripuzes adhérentes à la base intérieure du pétiole, et de la même longueur; rejettées en dehors et recourbées; en lance, pointues, membraneuses, velues en dessous, glabres en dessus, noirâtres, subsistantes. Grapres au sommet de la tige et des rameaux; solitaires, simples, droites, ovales, obtuses, serrées, munies de bractées; plus longues que les feuilles. Æxzs des Grapres nus vers leur base, garnis de fleurs, dans leur partie supérieure, anguleux par le prolongement des tubercules sur lesquels sont portés les pédi- cules; drapés, blanchätres. FLeurs très rapprochées, solitaires dans Vaisselle d’une bractée; horizontales, pédiculées, d'un jaune doré, de la grandeur de celles du Baguenaudier : les inférieures s’épanouissant les premieres. PépicuLes arüculés au sommet d’un tubercule qui est décurrent ou qui se prolonge sur l'axe de la grappe; horizontaux, cylindriques, munis de bractées, plus courts que les fleurs. | (1) Formé de deux mots grecs qui signifient be épi. BracrTées à la base et au sommet de chaque pédicule; en lance, aiguës, COnCaves, membraneuses, velues, noirâtres, tombant promptement : celles de la base du pédicule solitaires, horizontales, quelquefois divisées à leur sommet en deux ou trois dents; celles du sommet du pédicule au nombre de deux, opposées, droites, toujours entières. Carice en cloche, soyeux en dehors, glabre en dedans, divisé à son limbe en deux lèvres égales; de la moitié de la longueur de la corolle; subsistant. Lryre SUPÉRIEURE droite, très large, profondément échancrée. re INFÉRIEURE à trois découpures ouvertes, en lance, pointues et concaves. CoroLLe insérée sur un one qui jte e au fond du calice; papillonacée, formée de cmq pétales portés chacun sur un onglet court. E£rznparD droit, presque circulaire, strié, échancré à son sommet, taché de pourpre vers sa base. 4rzes de la longueur de létendard, abaiïssées, en forme de coin, concaves et recouvrant la carène; munies à leur base, sur le côté opposé à l'onglet, d’une oreillette recourbée. C4rÈNE plus courte que les ailes, formée de deux pétales obtus, séparés ou libres à leurs extrémités, F1 Re dans leur partie moyenne, et munis chacun d’une oreillette. Eramines au nombre de dix, ayant la même attache que la corolle, renfermées dans la carène. FrzErs libres dans toute leur étendue, courbés en dedans vers leur sommet; en alène, glabres, blanchâtres. 4vrzaèrrs vacillantes, ovales, creusées de quatre sillons, souvrant latéralement; d’un jaune doré. Ovarre pédiculé, ovale-oblong, renflé, extrêmement velu. $ryz# filiforme, courbé, de la couleur et de la longueur des filets des étamines. Srremare simple, aigu. Lécume entouré à sa ne par le calice; oblong, ligneux, extrèmement Pa d’un brun foncé, ne s’ouvrant qu'à son sommet; Roue avant la maturité; ensuite uniloculaire par le déchirement des diaphragmes qui recouvroient chacun une semence. | | Semences au nombre de six ou de huit, adhérentes par un cordon ombilical au bord de la suture supérieure du légume; en forme de rein, d’un noir de jais, creusées d’un ombilic circulaire. Os. 1°. M. Smith a publié dans le quatrième volume des Annals of Botany, des observations sur les ca- ractères génériques des Légumineuses de la Nouvelle Hollande, dont les étamines sont distinctes, ou qui ap- partiennent à la Décandrie du Système Sexuel. Le Célèbre Botaniste Anglais a divisé ces plantes en neuf genres, savoir, PULTENÆA, AOTUS, GomPaorosium, CxorizEemA, Davirsi4, Vimivarr4a, Srxæro- zogIUuM, Dizzmrnia, et Mirgerra. L'espèce que je viens de décrire ne pouvant se rapporter à aucun de ces genres, j'ai cru devoir établir celui que je nomme C4zL11$TACHYS, à cause de la beauté de ses épis de fleurs. Ce genre se rapproche du GowpPxoro8ivm, et du Caorrzema par son fruit polysperme; mais il en diffère essentiellement par ses étamines insérées sur un disque qui adhère au fond du calice, par son légume qui est pédiculé, ligneux, presque évalve, et multiloculaire avant sa maturité. Les stipules du CazzrsTAcurs sont intrafoliacées comme dans le CxOR1IZEMA; mais elles ne sont point dures et épi- neuses : et le port très différent des espèces de ces deux genres annonceroit seul qu’elles ne doivent point appartenir au même grouphpe. 2.0 On cultive aussi à la Malmaison, et au jardin du Muséum d'Histoire Naturelle, une plante qui provient également de graines rapportées du voyage du Capitaine Baudin. Cette plante n’a pas encore fleuri, mais son port a une si grande conformité avec celui du Callistachys lanceolata, que je ne crois pas me tromper en la regardant comme congénère. Elle peut être nommée Cazrisracurs elliptica, et déterminée par la phrase suivante. Cazzisracurs elliptica. Folis ellipticis, obtusis. Expl. des fig. 1, Un bouton et son pédicule, pour montrer les trois bractées. 2, Pétales. 3, Calice ouvert pour montrer le disque qui porte les étamines. 4, Pistil pédiculé. 5, Légume. 6, Une valve coupée avec un canif, pour montrer l’attache des semences, et les débris des diaphragmes. 7, Quelques semences. 110 CAMPANULA AURE14. Fam. des CAMPANULACÉES, J/uss. —PENTANDRIE MoNocYNie, LINN. Syst. Fesetab. . 111. Capsulis obtectis calicis sinubus reflexis. CAMPANULA capsulis quinque locularibus; folüs ellipücis, serraus, glabris; floribus subpaniculatis, quinque parütis; caulibus fruticosis, carnosis. Arr. Hort. Kew. Wizrp. Spec. Plant. CaAmPAnULA aurea. Capsulis quinque locularibus ; stigmatibus quinque fidis; caule paniculato; foliis duplicato-serratis. Lrww. Supplem. Arbuste contenant dans toutes ses parties un suc laiteux; croissant sur les rochers de l'Isle de Madère; re- marquable par l'éclat de ses fleurs d’un jaune doré, et disposées en une panicule pyramidale. Il passe l'hiver dans l’orangerie, et fleurit sur la fin de l'été. Cire. de la Racine s’'élevant chaque année, et produisant une souche charnue, cylindrique, marquée de cicatrices formées par la chüte des feuilles, absolument nue, de couleur cendrée, haute de six décimètres, de la grosseur du pouce. Trier au sommet de la souche; presque droite, cylindrique, herbacée, creusée de légers sillons formés par le prolongement des bords des pétioles; rameuse et paniculée, feuillée, glabre, d'un vert gai, haute de quatre décimètres, de la grosseur d’une plume de cygne. R4mEaux axillaires, alternes, ouverts, de la forme et de la couleur de la tige. Feuirzes alternes, rapprochées, horizontales et réfléchies, pétiolées et se prolon- geant sur le pétiole, elliptiques, pointues, divisées sur leurs bords en dents profondes et inégales; relevées en dessous d’une côte d’où partent plusieurs nervures latérales et montantes; creusées en dessus d’un pareil nombre de sillons; veineuses, glabres, concaves, d’un vert gai, longues de quatorze centimètres, larges de quatre. Périozes horizontaux, dilatés à leur base qui embrasse la tige et les rameaux dans le point d'insertion; convexes en dessous, sillonnés en dessus, glabres, de la couleur des feuilles, longs de trois centimètres. Péponcuzes axillaires, solitaires, ouverts, cylindriques, à deux ou trois fleurs; glabres, d’un vert blanchâtre, de la moiué de la longueur des feuilles. Freurs droites, pédiculées, munies de bractées; de la grandeur de celles du CampanuLa latifolia, L.; formant par leur ensemble une panicule pyramidale. Pépicuzes coudés, cylindriques, de la forme et de la couleur des pédoncules; du uers de la longueur des fleurs. Bracrées à la base de chaque pédicule, et de la même longueur; solitaires, en lance, aigués, concaves, très entières, de la couleur des feuilles. Cazice monophyle, tubulé, coriace, d’un jaune doré; subsistant, de la longueur de la fleur. Tux adhérent à l'ovaire; pentagone, relevé d’une nervure sur chacune de ses faces. Lrmse à cinq divisions droites, ovales, pointues, relevées d’une nervüre; ayant leurs sinus légèrement réfléchis. Corozze insérée à la base du limbe du calice, de la même couleur et de la même longueur; monopétale, presque en forme de roue. TusE très court. Limse à cinq divisions alternes avec celles du calice, recourbées ou réfléchies, en lance, pointues, striées. Éramines cinq, ayant la même attache que la corolle, opposées à ses divisions et beaucoup plus courtes. Frzers blanchâtres, dilatés dans leur partie inférieure et recouvrant l'ovaire; droits et capillaires dans leur partie supérieure. AnraèrEs droites, plus longues que les filets; linéaires, comprimées, d’un jaune pâle. Ovaire adhérent au tube du calice; en forme de cône renversé; relevé de cinq nervüres, divisé intérieurement en cinq loges qui contiennent chacune un grand nombre d'ovules. Srrre droit, cylindrique, de la couleur et de la longueur des divisions du limbe du calice. Srrcw4re à cinq divisions profondes, enduites d’une liqueur visqueuse, d’abord peu ouvertes, ensuite horizontales et roulées en dehors à leur sommet. ‘Carsure de la forme de l'ovaire, recouverte par le calice, divisée en cinq loges polyspermes..…… Os. 1.° La CamPpanura aurea découverte à Madère, en 1777, par M. Masson, a été d’abord cultivée en Angleterre, d’où elle s’est ensuite répandue dans toute l'Europe. Cette belle espèce qui n’avoit point été encore figurée et complètement décrite, est surtout remarquable par la couleur dorée de ses fleurs, par sa corolle presqu'en forme de roue, et par son stigmate à cinq divisions profondes. 2.° Les espèces les plus belles et les plus rares du genre CampanurA sont cultivées à la Malmaison : savoir, C. cenisia L., vincæflora Jard. de la Malm. pl. 12, grandiflora Jace. Hort. pl. 3, carpatica JacQ. Hort. pl. 57, nitida Air. ou planiflora Law., latifolia L., glomerata L., thyrsoidea Jace. Obs. pl. 21, peregrina L., medium L., longifolia Lapeyr., spicata L., tomentosa Hort. Cels. pl. 18, velutina l'lor. Atlant. pl. 51, alpina Jace. Aust. pl. 118, aurea Jard. Malm. pl. 116, perfoliata L., et tenella T'AUNS. Expl. des fig. 1, Fleur pédiculée dont on a retranché le limbe du calice, pour montrer le point d’at- tache, et la forme de la corolle. 2, Une étamine. 3, Pistil. 4, Calice et Pistil, 117 ELÆODENDRUM. Fam. des NERPRUNS, JUSS. — PENTANDRIE et TÉTRANDRIE MoNoOGYNIE, LINN. CHARACTER GENERICUS. Calix minimus, 4-5-fidus. Petala 4-5, patentia, ungue lato. Stamina 4-5. Stylus brevissimus. Sigma simplex. De fœta nuce 1-4 loculari, 1-4-sperma; loculis et seminibus 1-3 sæpè abortivis. ELÆODENDRUM 4USTRALE. ELÆODENDRUM inerme; folis ellipticis, coriaceis, denticulatis; petalis staminibusque quaternis. Arbrisseau toujours vert, originaire de la Nouvelle Hollande; se rapprochant beaucoup par son port de l'Ezxo-. DENDRUM orientale. I] passe l’hiver dans l’orangerie, et fleurit sur la fin de l'été. Lier droite, cylindrique, rameuse, feuillée dans sa partie supérieure; d’un brun cendré, haute de huit décimètres, de la grosseur du petit doigt. Rameaux axil- laires, ouverts, opposés, presque tétragones; de la couleur de la tige. Feuizres opposées, horizontales, pétiolées, munies de stipules; elliptiques, divisées sur leurs bords en dents écartées et glanduleuses à leur sommet; relevées d’une côte saillante et rameuse; veinées, glabres, coriaces, concaves, subsistantes, d’un vert foncé, longues d’un décimètre, larges de trois centimètres. Périoves articulés, convexes en dehors, sillonnés en dedans; glabres, d’un vert pâle, extrêmement courts. STiruzes distinctes du pétiole et beaucoup plus courtes; latérales, ovales, pointues, membraneuses, noirâtres, tombant promptement. PéponcuLes axillaires, ee ordinairement triflores, quelquefois dichotomes ou trichotomes et également triflores au sommet de chaque division; droits, cylindriques, glabres, munis de bractées; de la couleur des pétioles et plus longs. Freurs quelquefois unisexuelles par l'avortement des étamines où du pistil, plus souvent hermaphrodites; pédiculées, herbacées, d’un blanc sâle, de la grandeur de celles du Houx. Pépicuses filiformes, de la couleur des pédoncules, également munis de bractées, et beaucoup plus courts. Bracrées au sommet des pédoncules, et au milieu des pédicules; opposées, en lance, aiguës, membraneuses, noirâtres, très courtes. Carice monophylle, très court, glabre, à quatre découpures courtes, ouvertes, ovales, obtuses. | Pérazes quatre, insérés sous un disque hypogyne, alternes avec les découpures du calice; ouverts, ovales, élargis à leur base, obtus à leur sommet, ondés sur leurs bords, convexes en dessus, concaves en dessous. Éramines quatre, attachées sur le disque au dessus de la corolle, alternes avec les pétales et plus courtes. Frzzrs droits, épaissis, comprimés, en alène à leur sommet, blanchâtres. 4wraères droites, arrondies, biloculaires, creusées de quatre sillons, s’ouvrant latéralement; d'un jaune soufré. Ovaire plongé dans un disque charnu et très épais; conique, d’un vert pâle, divisé intérieurement en quatre loges. Srrze épais, cylindrique, très court. Srrcmare tronqué. D'ÉTPR Cssneee: Os. 1.° La plante que je viens de décrire, a été envoyée d'Angleterre, sous le nom de L4mArcx14. On pourroit, à la vérité, d’après quelques considérations, en former un genre nouveau; mais ses rapports avec l’Erzonrwvprum sont si frappans, que j'ai cru devoir la rapporter à ce genre, en faisant quelques légers changemens dans l'exposé du caractère générique. 2.0 L’ÆErzonrnwprum est peu distinct du C4ss51wE auquel il faudroit peut-être le réunir, comme semblent le prouver l’'Ezxonrvprum australe, et le Cassiwe xylocarpa, Choix de Plantes, pag. et pl. 23: à moins que la nature du fruit qui est un drupe à noyau dur, épais et osseux dans l'Ezzonrwprum, et à noyau mince et crustacé dans le C45$1WVE, ne soit un caractère suffisant pour distinguer ces deux genres. 3° Ün individu de l’'Ezxonevnrum australe avoit fleuri l’année dernière chez M. Cels; et toutes les fleurs étoient mâles ou dépourvues de pistil. L’individu qui a fleuri cette année à la Malmaison, m'a présenté un grand nombre de fleurs hermaphrodites, et quelques fleurs simplement femelles ou dépourvues d'étamines. Expl. des fig. 1, Fleur pédiculée, grossie et vue en dedans pour montrer l'insertion de la corolle et des étamines sur le disque dans lequel est plongé l'ovaire. 2, La même vue en dessous pour montrer la forme du calice. 3, Ovaire grossi et coupé transversalement pour montrer les quatre loges qui se trouvent dans son intérieur. TI8 HYPERICUM PYRAMIDATUM. Fam. des MizLEePeRTUIS, /üSS. — PoLyADELPHIE PoLYANDRIE, LINN. Syst. Vegetab.. 1. Pentagyna. HYPERICUM caule herbaceo, ancipiti, pyramidato; foliis amplexicaulibus, ovato-oblongis; calicinis foliolis ovatis, acutis; receptaculo seminifero quinquepartito. Hypericum pyramidatum. Floribus pentagynis subpaniculatis, caule subtetragono herbaceo ramoso, caly- cibus ovaus acutis. Arr. Hort. Kew. 3, p. 103. Hyperioum pyramidatum. Floribus pentagynis terminalibus, stylis staminibus brevioribus, calycinis foliolis ovatis acutis, caule subtetragono herbaceo ramoso, foliis sessilibus oblongis acutis glabris. 771zzD. Spec. Plant. Hypericum amplexicaule. Caule herbaceo; foliis ovato-oblongis, amplexicaulibus; calyce ovali, acuto. Lam. Dict. Encyclop. vol. 4, p. 147. Hyperrcum macrocarpum. Majusculum, glabrum; caule ramisque strictè erectis : foliis amplexicaulibus, oblongo-ovalibus, acutis : saummitatibus paucifloris : stylis quinque : capsula ovata, maxima. Mrcx. Fior. Boreali-Americ. vol. 2, pag. 82. Ascyrum erectum salicis folio, magno flore. Tourwer. Inst pag. 256, ex Herbar. D. De Jussieu. Plante herbacée, vivace, d’un bel aspect; originaire du Canada, et croïssant naturellement dans l’Isle de Mont- Réal. Elle est cultivée en pleine terre à la Malmaison , et dans le jardin de M. Cels, de graines rapportées d'Amérique par M. Michaux. Elle fleurit au milieu de l'été. Tics très droite, noueuse, relevée alternativement, entre chaque nœud, d’une membrane peu saillante et formée par le prolongement de la côte moyenne des feuilles; rameuse dans toute son étendue; feuillée, glabre, parsemée d’une poussière glauque; haute d’un mètre, de la grosseur du petit doigt. R4mEraux axillaires, opposés en croix, droits, disposés en pyramide; de la forme et de la couleur de la tige. FeuizLes opposées en croix, peu ouvertes, sessiles et embrassant à leur base la tige ou les rameaux; ovales-oblongues, aiguës, très entières, relevées en dessous d’une côte saillante et rameuse, creusées en dessus d’un pareil nombre de sillons; vei- neuses, glabres, ponctuées, d’un vert foncé sur la surface supérieure, d’un vert cendré sur l'inférieure : celles de la tige longues de neuf centimètres, larges de quatre; celles des rameaux plus courtes. Péponcures au sommet de la tige et des rameaux; presque toujours au nombre de trois; droits, cylindriques, renflés à leur sommet, glabres, d’un vert tendre, à une seule fleur, presque aussi longs que les feuilles : celui du centre moitié plus court. Freurs droites, d’un jaune doré, répandant une odeur balsamique; de la grandeur de celles du Millepertuis de Sibérie (rPerroum Ascyron, L.);, formant par leur ensemble une panicule pyramidale. Cazice à cinq divisions profondes, ouvertes, ovales, aiguës, glabres, ponctuées; se recouvrant par leurs bords, subsistantes, beaucoup plus courtes que les pétales. PéraLes cinq, insérés sous l'ovaire; très ouverts, obliques, presqu’en forme de coin, Concaves, arrondis et crénelés à leur sommet; striés, se flétrissant avant de tomber, deux fois plus longs que les divisions du calice. | Éramines nombreuses, ayant la même attache que la corolle; réunies à leur base en cinq paquets qui sont alternes avec les pétales, et plus courts. Frrzrs droits, capillaires, étalés en forme de houppe, d’un jaune pâle. Zwraërrs vacillantes, arrondies, très petites, creusées de quatre sillons, ‘ouvrant latéralement, de la couleur des pétales. Prsriz plus court que les étamines. Oy4r7RE ovale, pentagone, glabre, d’un vert blanchâtre. Srrzes cinq, quelquefois six et même sept, très ouverts, extrêmement courts; subsistants. Ÿr1GWH4TES tronqués. Carsure ovale, presque pentagone, entourée du calice, surmontée des styles; d’un brun foncé, divisée en cinq loges, s'ouvrant en cinq valves. Loces formées par les bords des valves qui sont membraneux, rentrants, et réunis dans toute leur étendue. Pr4ceNT4 à cinq divisions profondes, en lance, pointues, contenues d’abord chacune dans une loge, ensuite libres lorsque les bords des valves se séparent. | SEMENCES très nombreuses, adhérentes au bord des divisions du placenta; ovales, comprimées, de couleur brune. Os. 1.° J'ai réuni dans la phrase spécifique de l'Ærprricum pyramidaltum, les principaux caractères qui distinguent cette espèce de l'ÆrPrricum Ascyron, L. 2.9 J’ai observé à la Malmaison, et dans le jardin de M. Cels, plusieurs individus de la plante que je viens de décrire, et je me suis convaincu que ses rameaux ne sont point tétragones. Les deux angles qui existent alternativement, entre chaque nœud, sont formés par une membrane qui est un prolon- gement de la côte des feuilles opposées en croix. 3. On trouve dans l’A/rPERICUM pyramidatum quelques jeunes rameaux qui ne sont terminés que par une seule fleur; mais si l’on examine avec attention la base du pédoncule, on aperçoit sur chacun de ses côtés le rudiment d’une fleur qui se développe plus tard. Ainsi l’on peut regarder les trois pé- doncules uniflores qui terminent chaque rameau, comme un caractère assez constant. 4. Les capsules de l'ÆrPrrICUM pyramidatum présentent toujours un nombre de loges et de valves égal à celui des styles : ainsi il succède aux fleurs pourvues de six ou de sept styles, des fruits à six ou sept loges, et à six ou sept valves. 5. Si les espèces d'ArPrrICUM pourvues de cinq styles, avoient toutes exclusivement leur placenta divisé profondément en cinq parties, comme dans l’ArPerrcum pyramidatum; les Botanistes qui veulent diviser le genre Â/rP#rICUM , auroient un caractère de plus pour établir le nouveau genre qui com- prendroit les espèces pentagynes. 6. On cultive à la Malmaison les ÆrPrrICUM pyramidatum Arr, calycinum L., chinense L., ba- learicum L., æg yptiacum L., coris L., nummularium L., crispum L., Elodes L., canariense L., Androsæmum L., et dolabriforme jard. de Cels, pl. A5. Expl. des fig. 1, Fleur dont on a retranché quatre pétales, et quatre paquets d’étamines , pour montrer la structure du calice, l'insertion de la corolle et des étamines, et la forme du pistil. 2, Fruit entouré du calice, et surmonté des styles. 3, Une valve. 4, Placenta à cinq divisions. 5, Deux semences dont une grossie. ex "ki 12 ÿ £ 22 A \ .. 4 | us: 2 PNR Li CR # | | re. ne 0 ITO MIRBELIA (à) Fam. des LéÉcumineusés, Juss. — DÉécanDrie MonoGYynie, LIN. CHARACTER GENERICUS. Calix simplex, quinquefidus, bilabiatus. Corolla papilionacea. Stylus reflexus. Stzgma capitatum. Legumen ventricosum, biloculare, dispermum. Swrrm. — Suffrutex ; folia verticillata, terna, mucronata , integerrima, excavato-reticulata ; pedunculi 3-4, uniflort , axtillares _et ternunales ; flores purpureri; petala et stamina disco inserta; ovarium pedicellatum ; legumen nervo suturæ applicito et ulirà producto mucronatum, bivalve, subbiloculare ; uträque valv& septum ex marginibus emittente proprium, medio fissum; loculis duobus fissur& favente obviis, seu in unum quasi confluentibus. MIRBELIA RrETICULATA. MIRBELITA reticulata. Suirx, Remarks on the Generic Characters of the Decandrous Papilionaceous Plants of New. Holland. pag. 13. | | Purrexæa rubiæfolia. Foliüs ternis, verticillatis, lanceolatis, serratis, rigidis; floribus capitatis, cœruleo- purpureis. Awpr. Botan. Reposit. 351. Ex D. Swrrx. Arbuste d’un charmant aspect, originaire de la Nouvelle Hollande; aussi remarquable par la disposition et le mode d'expansion de ses feuilles, que par la structure de son fruit. Il passe l'hiver dans l’orangerie, et fleurit pendant tout l'été. D Lx droite, cylindrique vers sa base, anguleuse dans sa partie supérieure; rameuse, feuillée, glabre, noueuse, d’un vert tendre; haute de cinq décimètres, de la grosseur d’une plume de corbeau. Brancones axillaires, peu ouvertes, ternées ou simplement opposées, de la forme et de la couleur de la tige. RamEaux sem- blables aux branches, quelquefois alternes ou solitaires dans les aisselles des feuilles. FeuirLes presque toujours verticillées au nombre de trois, rarement au nombre de deux et opposées; ouvertes, pétiolées, munies de stipules; linéaires et en lance, surmontées d’une pointe piquante, très entières, à bords roulés en dehors, relevées d’une nervüre d’où s’échappent des veines transversales et parallèles qui se pro- longent jusqu'aux bords, et qui divisent le disque en quadrilatères déprimés ou creusés sur la surface supérieure; glabres, d’un vert foncé en dessus, d’un vert _ pâle en dessous, plus courtes que les entrenœuds. Périoses articulés, ouverts, convexes en dehors, sillonnés en dedans, glabres, d’un vert pâle, très courts. SrrpuLes distinctes du pétiole et de la même longueur; droites, linéaires, pubes- centes, tombant promptement. FLeurs rapprochées par petits bouquets dans les aisselles des feuilles supérieures, ainsi qu'au sommet des branches et des rameaux; droites, pédiculées, munies de bractées; de couleur lilas, de la grandeur de celles du Mékhlor. Pépreures droits, cylindriques, pubescents, plus longs que les pétioles. @) M. Smith a dédié ce genre à M. Mirbel, auteur de plusieurs excellents ouvrages sur l’Anatomie et la Physiologie Végétales, Intendant de la Malmaison, Membre de plusieurs Sociétés Savantes. Bracrées au milieu des pédicules; au nombre de deux, opposées, droites. linéaires, aigués, Concaves, pubescentes, très courtes. Carice d’une seule pièce, en cloche, labié à son limbe; pubescent, d’un vert cendré; subsistant. Lèrre surérisure droite, profondément échancrée, ou divisée en deux lobes arrondis à leur sommet. Lèrre 1NrÉrIEURE à trois découpures peu ouvertes, en lance et aiguës. | Corozze papillonacée, insérée sur un disque peu saillant et situé au fond du calice; formée de cinq pétales pourvus chacun d’un onglet. Érenpar» droit, en forme de cœur; strié. A1zEs plus courtes que létendard, abaïissées, oblongues, obtuses, munies d’une oreillette. C4RÈNE recouverte par les ailes et beaucoup plus courte; formée de deux pièces adhérentes dans leur partie moyenne, ovales, obtuses, munies d’une oreillette aiguë et peu saillante. Éramines dix, ayant la même attache que la corolle, contenues dans la carène. Fizers libres et distincts dans toute leur étendues; filiformes, courbés à leur sommet, d’un jaune pâle. Æwrnères rapprochées, vacillantes, arrondies, très petites, de couleur de soufre. Ovarre pédiculé, ovale-oblong, glabre. Srrr# recourbé, beaucoup plus court que l'ovaire. Srrcm4TE en tête. Licume entouré à sa base par le calice; porté sur un pédicule court; surmonté d’une pointe; ovale, ventru, d’un brun foncé, divisé en deux loges, souvrant en deux valves, contenant deux semences. Czorsons provenant également dans chaque valve, des sutures supérieure et inférieure sur lesquelles est appliquée une nervûre qui s'élève au dessus du légume, en forme de pointe; membraneuses, fendues longitudinalement en deux portions qui, n’adhérant pas ensemble par leurs bords, peuvent être considérées comme deux demi-cloisons. SEMENCES solitaires dans chaque loge, et adhérentes au bord inférieur de chaque valve; ovales, légèrement comprimées, noirâtres, creusées sur le côté, ou à leur point d'attache, d’un ombilic circulaire et muni d’un rebord cartilagineux. Ogs. Le genre MrrgrzrA présente dans la disposition et l'expansion de ses feuilles, ainsi que dans la structure de son fruit, des caractères qui n’ont point été encore observés parmi les espèces nombreuses que renferme l'Ordre des Légumineuses ou des Papillonactes. En effet les feuilles des plantes de cette Famille sont généralement alternes, très rarement opposées; et celles dont les nervüres sont le plus ra- mifiées, ont leur disque réticulé comme dans les autres végétaux. Le fruit des Légumineuses est presque toujours uniloculaire : et celui de l'Astragale qui est regardé comme biloculaire ne présente dans chaque valve que des cloisons incomplètes provenant soit de la suture supérieure du légume, soit de l'inférieure. Dans le MrrszzrA au contraire, les feuilles verticillées ont leur disque divisé par des veines transversales et parallèles, en quadrilatères creusés ou déprimés; et les cloisons de chaque valve du fruit proviennent également des deux sutures. Expl. des fig. 1, Feuille vue en dessus et grossie, pour montrer les veines transversales qui aboutissent à ses bords, et qui divisent son disque en quadrilatères. 2, Pétales. 3, Calice ouvert et grossi, pour montrer le disque sur lequel sont insérées les étamines. 4, Pistil grossi. 5, Fruit entouré par la base du calice. 6, Une Valve vue en dedans et grossie, pour montrer la cloison qui provient également des deux sutures du légume, et qui est longitudinalement bifide. 7, Une Semence. RURALE AMPR (NE: à e Pont par P 07 Paule. : 120 LAVATERA PHOŒNICE 1. Fam. des Mazvacées, Jüss. — MonabEzPHIE PoLyANDRIE, LIN. Syst. Veget. (.1. Caule fruticoso. LAVATER A caule arboreo; foliüs 5-lobis, glabriusculis; pedunculis solitariis, paucifloris; calice exteriore caduco. Hisiseus arbor flore phœniceo. Broussow. Arbre, peu élevé, remarquable par la beauté de ses fleurs; cultivé à la Malmaison, et chez M. Gels, de graines envoyées de Ste-Croix de Ténériffe, en l’an XI, par M. Broussonet, commissaire des relations commerciales aux Isles Canaries. Il passe l'hiver dans l’orangerie, et fleurit sur la fin de l'été. de: droite, cylindrique, rameuse, feuillée, recouverte d’une écorce cendrée et crevassée; haute d’un mètre, de la grosseur de l’Index. R4mEaux axillaires, alternes, peu ouverts, marqués de cicatrices formées par la chüte des feuilles; de la forme de la tige, pubescents vers leur sommet. FeurLes alternes, réfléchies, pétiolées, munies de stipules; profondément échancrées à leur base, divisées en cinq lobes; presque glabres, d’un vert foncé sur la sur- face supérieure, d’un vert pâle sur Pinférieure, longues et larges de neuf cen- timètres. Lors ovales, presque obtus, dentés, relevés en dessous d’une côte rameuse, creusés en dessus d’un pareil nombre de sillons; veinés, inégaux; le lobe moyen plus alongé. Périozes articulés à leur extrémité inférieure, insérés dans la supérieure un peu au dessus de la base des feuilles où ils se divisent en cinq grosses nervüres; hori- zontaux, cylindriques, presque glabres, de la longueur des feuilles. Srirures distinctes du pétiole; latérales, droites, en lance, pointues, pubescentes, tombant promptement, très courtes. Pépoxcuzss axillaires, solitaires, horizontaux, flexueux, cylindriques, presque de. ou hérissés de Bol courts et disposés en étoile; de couleur cendrée, à plusieurs fleurs, plus courts que les pétioles. Freurs penchées, pédiculées, d’un rouge de feu, sans odeur, plus g srandes que celles du LaraTera olbia, LINx. Pépicuues contournés, à une fleur, articulés dans leur partie moyenne et à leur sommet; de la forme et de la couleur du pédoncule. Cazice double, drapé en dehors, glabre en dedans: l'extérieur d’une seule pièce, à trois divisions droites, ovales et aiguës; très court, tombant promptement : l'intérieur en cloche, relevé de plusieurs nervüres saillantes, divisé à son limbe en cinq découpures ovales et pointues; du quart de la longueur de la fleur; subsistant. Pérares cinq, adhérents dans leur partie inférieure au tube stamimifère; très ouverts, ovales-renversés et oblongs, striés, rétrécis et pubescents vers leur base, arrondis et légèrement crénelés vers leur sommet. Tuse sraminrrèRre renflé et globuleux à sa base, cylindrique dans le reste de son étendue, nu dans sa moitié inférieure, couvert d’étamines dans sa moitié supérieure; d'un pourpre foncé, plus long que le calice intérieur. Frzers simples ou rameux, horizontaux, capillaires, très courts. Ænraères réniformes, s'ouvrant sur leurs bords; de la couleur du tube. Pozzen formé de molécules jaunâtres. Ovarre orbiculaire, déprimé, sillonné dans son contour; glabre, d’un blanc jau- nâtre. Srrzs cylindrique, engaîné par le tube staminifère, et de la même longueur. STiGHATES nombreux, recourbés, linéaires, sillonnés en dedans, d’un violet foncé. Carsures nombreuses, recouvertes par le calice intérieur, disposées circulairement ou verticillées autour du réceptacle sur lequel est porté le style; sillonnées en dehors, échancrées à leur sommet, comprimées, souvrant intérieurement, à une loge, et à une semence. Semences presque de la forme des capsules. Os. 1.0 Les genres Marra et Lararrra ne diffèrent que par leur calice extérieur qui est à trois feuilles dans l’un, et à trois divisions dans l’autre; j'ai dû rapporter la plante que je viens de décrire, au genre LAarATERA, parceque les trois divisions du calice extérieur font corps à leur base, adhèrent ensemble, et ne tombent point séparément. 29 Le LaraTrra phænicea est une des plus belles espèces du genre. La grandeur et la beauté des fleurs de cette plante, doivent la faire rechercher pour l’ornement des jardins. 3.° On cultive à la Malmaison et chez M. Cels une autre espèce de L4747z2R4, également provenue de graines envoyées de Ténériffe par M. Broussonet. Cette espèce qui n’a pas encore fleuri, mais dont je possède de beaux exemplaires récoltés par Riedlé, pourroit être désignée par le nom d’acerifolia. Elle a les plus grands rapports avec le Lar4rerA phœnicea, dont elle se distingue néanmoins par ses fleurs de couleur violette, et plus petites. Expl. des fig. 1, Corolle ouverte pour montrer les ‘pétales réunis à leur base par le tube staminifère. 2, Ovaire, Style et Sügmates. 3, Une capsule vue de côté. 4, Une Semence. TABLE ALPHABÉTIQUE Des Plantes décrites dans les deux premiers tomes du JarDin DE LA MaALmaison. EE du te Rene CORIACEA PASS CLPIANChES SRE" 22 Teflexa, pag. 08 RONA AE SEEN 13 ÉLOIGNENNIRLPEL EMPR EE AC Ib. revoluta, pag..... PL GO SMS CEE Ib. DAAOIISADAS Re RQ URI. Ib. || Cotyledon crenata, pag. et pl...................... 49 ren LE SULAE RDA une Rare nn Ib. || Crotalaria purpurea, pag. et pl.................... 66 EN OM HE RENTRER TEE RATE Ib. || Croton hircinum, pag..et pl....................... 5o adretoiadebils (pañiétipl. re TP Ne 108 || Crowea saligna, pag.et pl........................ 7 SOS ON APN EC ER RE ... Ib] Dionæa muscipula, pag. et pl........... re se 29 Andromeda ferruginea, pag.etpl.................. 80 || Diosma cerefolium, pag. etpl...........,......... 93 pulverulenta pag. et pl.................... 79 Hirtas pass eh plie. EEE ETS PE CPR 72 Anürrhinum triornithophorum, pag. et pl........... 11 serratifolia, pag. et pl....-.......... Mr 77 Apium prostratum, pag. etpl...................... 8: | Ecuium giganteum, pag. et pl..................: 71 Ascyrum stans, pag. etpl.......................... 90 | ——— grandiflorum, RÉ CIIULe Fee Me DO LUMPE ET 97 A$ter filifolius, pag etpl:,..2.2"42. Apt 82 thyrsoideum, pag......................... Ib. microphyllus , pag..................,..... Ib. | Elæodendrum australe, pag. et pl.................. 117 BavzrA rubioïides, pag. et pl.. SR EL LU At 06 || Erica lagenæformis, pag: et pl.................... 33 Bignonia pandorea, pag. et pl.......... e . 43 Eupatoriunt aya-pana, LÉ NT) PORC EE PE CREER 3 Boront pinnata pas cpl RE ee ce 38 || Euphorbia mellifera, pag. et pl...... PRÉETERe VAR ETT 30 Bunias spinosa, pag.iet pl.......….1,..:.:.........4 16 | Frcus rubigimosa, pag. etpl...................... 114 CarenpuLa chrysanthemifolia , pag. et pl............ 56 | Gwapmarium diosmæfolium, pag. et pl........... Ib. flaccida pos etape 20 || Gordonia pubescens, pag. et pl.................... I Callistachys elliptica, pag. etpl.................... 115 | Herropnira pinnata PAR CD EC CCC 113 lanceolata, pag. et SPORE OUT + Do Ib. || Hemerocallis cærulea, pag. et pl................... 18 Calomeria amaranthoides , pag. et pl................. 75 Japonica, pag............................ Ib. Campanula aurea, pag. et pl...........:..:.:.... 116 || Hibiscus heterophyllus, pag. etpl.................. 103 vincæflora, pag. bp. ME 12 | Hypericum pyramidatum, pag. et DPPECCE 118 Ceanothus discolor, pag.et pl..................... 58 | Inpicorera australis, pag. et pl.................. - 45 Centaurea pumila, pag. et pl...................... 9 macrostachya, pag. et pl................... 44. Cheiranthus linearis, pag. etpl................:... 83 || lonidum buxifolium, pag. ........................ 27 longifolius, pag. et pl..................... Ib. calceolaniars pas." PC EEE T6. Cineraria cruenta, pag. et pl....................... 99 | ———— enneaspermum, pag....................... Ib. bicsutas passe pl RO ne 95 | ———— glutinosum , pag......................... Ib. populifolia , pag. et pl..................... 100 || ———— heterophyllum, pag..........:.......:.... Ib. ramentosa , Pas et pl EEE PE 101 || ——— ipecacuanha, pag....,.................... Ib. Clerodendrum viscosum, pag.et pl................. 25 Dinar lou pas eR CN ES Ib. Gléihraarboreasspas Æbipl.--..-2. 7.0. 40 | ———— parviflorum, pag......................... Ib. Conchium aciculare, pag. et pl. AR RASE A Pen 2 es III polygalæfolium, pag. et pl................ Ib. dACLyOITeSS DASMEDIEEM PEER EEE ES Le 110 || Jamropma acuminata, pag. et pl................... 52 Gonteaalba spas EUPI ee ce rene dec 13 hernandiæfolia , pag... ... À PR RER PRE CE Ib. AT RS ce Ib. || Josephinia Imperatricis, pag. et pl................. 67 Justicia orchioides, pag. et pl...:...:............ RS RenwnEepnia coccinea, pag. et pl................... . 10 monophylla, pag. et pl.................... 106 _ Tubicunda/pas et pl TEMECERAENPEERREEEE 104! LaAcunsasquamea; pag. et pl 4.6, CR 42 Lantana nivea, pag. CTP AR RAR EME ENT PARUS 8 Lasiopetalum ferrugineum , pag. et pl.............. 59 ——— Jledifolium, pag.................,4.4.0. Ib.| Lavateraphœnicea, paget pl. ..:...14mP 02 0 0Nn 120 | acerifolia, pag. RE Pie ue Cut Ib Leptospermum juniperinum, pag. et pl.............. 89 triloculare, pag et Peur TON PRE 88 Lotus anthylloides, page et pl..................... 02 lan UC IROSUS PARA PEER EME PSE" Ib. Mc nonri discolon passtetiple EM RENE" 24 | 2 Vu-lanveliprecia (pag AN. CE RS Ib. PUMA NPaR EPL AE M EMREARAE EPA 37 Manulea oppositiflora, pag. et pl.............,..... 15 | Melaleuca ericæfolia, pag. et pl.............. 76 | PDU ON ARIPAS CMP NET CRE 4 DUO AL Apae MED EL NAT RENE R EEE 47 HOUOSA PAS TC LIDIR MERE A EEE TETE RUE TNT Melastoma cymosa, pag. et pl CRE LP : 135 14 Mesembryanthemum carinatum, pag. et pl.. L. à SE 109 Mespilus Japonica, pag. et pl...................... 19 Metrosideros anomala, pag. et pl...-............... 5 CON IO IAE AD CDI PRPP EEE EE EEE CRETE HO floribunda , pag. et pl....... He LOCRNEATA LATÉ 75 Mimosa decurrens, pag. et pl.::...:......:....... Gt ———— juniperina, pag. et pl...................... . 64 ——— longifolia, pag et pl....................... G2 === "pubescens/ (pag. Et pl "SEE SANS 21 MS ertieillata Mpas ep EPP EP EEE 63 Mirbelia reticulata , pag. et pl.::.............:.... 119 Myrtus horizontalis, pag. et pl..................... Go NrmesiA chamædrifolia, pag....................: AI = fetenss par OPA EEE ON EPL ECEERR* Ib. ÉNeAREM PAP EMEA EERET PENEPPENTACE EEE Ib, Nicohanaundulatas pas: bp eee EE EE CNT O Nycterium cardaminefolium, pag.................. 85 COL MONUNISDpAC CPI PEAR STE ETES 85 Nymphæa cœrulea, pag. et pl:..................... 6 PaenassiA asartola pas Ep PRET 3 Pelargonium radicatum, pag. etpl.............,.... 65 Penæa mucronata, pag. et pl... RE AR O7 Persoonia/linearise Spa0 elpl PEER CREEREES EEE 32 Phebalium squamulosum , pag. et pl................ 102 IMPhlosreptans pas tebpl PEN PEER PER rErE 107 — suffruticosa , Poe LPr re ee RS à Ib. Phylicadivaricata past ARE TERRE CENC 57 FONZONtALS pas RE PETER PE EEE EEE Ib. ———— oleæfolia, pag.................... Le NAN Th. nn — SAUATLOSIN Pas ee ESS SE CURE Ib. byonfola, pre ebipl Ter PEER ER Ib. Piendumiliéulatum pas etple PR PE ECEPRPNTE 68 Platylobium formosum, pag. et pl........ tome PRE DE: obcordatum , pag. ....... DR EE Lie © Ib. scolopendrium, pag. et pl.................: 6.55 Pongamia glabra , pag. etpl....................... 28 grandiflora, pag.......................... Ib. SETICE AAA LES EN ALAN PE NERO Ib. Psoralea melilotoides, pag. et pl.....:............ 94 Pultenæa ericoides, pag. et pl...........:......... 35 RArnia retusa, pag. et ple..s le 2 Ou QE 53 triloret Das Chipl.n PM RRe CREER EERPEEE 48 Rhamnus glandulosus, pag. et pl.................. 34 Royena ambigua, pag. et pl....................... 17 SEvAcoiluede par ep PRE EE EP EE 26 Solenandria cordifolia, pag. et pl.................. 69 Sparmannia africana, pag. et pl.................... 18 Sterculia grandiflora, pag......................... 91 Jongifolia , paB, "RE MEPENE Ib. — macrophyllas pag - M0 RARE MERE Ib. MONOSPERMIAS PAS El PACE CENT RTE a PO RE dl ae Done do à ce Ib. TUDIDIROSA, pa0e + AMENER PET CE Ib. Styphelia gnidium , PAS CHDIE EAN ANER SE 25 Œraréeratbitensata pas etspl a EEE ECERES 54 VerBENA mutabilis, pag. et pl.............. CCC 56 Veronica gentianoides, pag. et pl..................: 86 Viburnum rigidum, pag. et pl................... 98 Volkameria fragrans, pag. et pl... ................ 70 heterophylla, pag................ PA Ib. tomentosa, pag. et pl........... FRANS 84 XEsrANTHERUM bracleatum, pag. et PESTE 2 LYGAMIE ÉGALE. , ROYEN 4 ambigua. 1} ù w : ‘ CRE A 1 u 1 sez, Jowrprum linariæfolium ; et ajoutez , Wiora linariæfolia , Vauz, Eclog. fasc. 2. | ARR EN ; Re dE SONT # , 4 7 + sez, FAM. des HERMANNIES. on [Eve ar AIME ......... lisez, Receptaculum. De MONT Ca AU È tn de tree: ii RCE NT us AG is L Le #: (| 3 9088 00636 5118 | un me E—— E—— DR i— 2 — ES — D— EE EE ——— LE —— 2——= ÔO— D EE —— È—— = Le] — — ———