n'etir LATTIAATO 1 ax edou” DEEE 07 4 NU à "à "4" ' "A8" a" PS7 VENISE | ‘8,2 &;a), A" RAA .n 2.8:®.4) 4,827 m.8 ee: aa; AA." , «re "AA "AY TT Rte er : CC s'A', 2" 2e 2 AN DE ten F6 JA :R'WcGibson: laut PTVRAR TITI Perte 2 x Fo hé RAR a. | Er ne ï ARS er SRRIES 4 SN 1 CEUX : vie t n AA É k a 4 y F # sa re tr > Hg P er x a} + rl A 46 ; AL ' Re RL Au MEL WE ee Ces # noie À UE AT de nes ss Ir = ñ 5% UD ae se g 1 AL a) at EPA ETS PS Fr Ds Ÿ LINDENIA | a DES ORCHIDÉES © MN LL nn pu © LINDENIA ICONOGRAPHIE DES ORCHIDÉES Dente à ca Menome 0 J. LINDEN FONDÉE, DIRIGÉE ET PUBLIÉE PAR LUCIEN LINDEN m 7 * VOLUME LIBRARY ; NEW VORK JU D ER ASS TE CONDERS ERILE BOTANICAL A ÉSNR GARDEN GAND IMPRIMERIE EUG. VANDER HAEGHEN, RUE DES CHAMPS. À 1v “ | LYS : mr RE À D) “ 5 = #< C ue DCS. 77 © SNS a (10 j Ed \\ SPANSY SQ DS 4 { / S TN À 6 {e\ ÈS > }}))) dE 2" Série. — 7"° Volume. — 1° Livraison Ce ou 17*° Vol. de l'ouvrage. Parue le 1°” Juin 1902. C/ De Mn a LINDENIA | ICONOGRAPHIE | on £ : f n ( ) DES ORCHIDÉES.- | Déniée à LA Mémoire DE J. LINDEN es eee Pre F CBS SE Fondée, dirigée et publiée par LUCIEN LINDEN Ci SOMMAIRE : Pages | Pages Lycaste X Luciani Van Imsch. et Cogn. var. Cypripedium X auriferum L. Lind. 20509 superba L. Lind. . PT PAL CES ENS 5 | Dendrobium Wardianum Warn. var. fascinator Cattleya Trianae Lind. var. memoria Lindeni LR NS ERNEST SR RS RTL ; AO ER RS NE Ne SAN EE 07 | | is PRIX DE L’ABONNEMENT : © 60 francs par an, payables par anticipation à —— #4 814 — — JR | Bureau : 117, rue Belliard BRUXELLES (BELGIQUE) ON S'ABONNE ÉGALEMENT CHEZ LES PRINCIPAUX LIBRAIRES. Gand, imprimerie Eug. Vanderhaeghen. ;- : à Le ti rl : : ; LE EL : 1 *! 4 n ni - 4e 4 4 ' " nn er LR À C3 LE ess # De ed ë Lea ” vi + Le $ ë os en + te . ._.- n EE PET EE: » " sésée PR péaet un rar = mate pee mb nn marié nt Rentete . PT POS cer NÉ Û ; PRE PEN "LOE Hi Le RE TE er: BERNARD QUARITCH DEALER IN ANCIENT MANUSCRIPTS RARE, ARTISTIC AND SCIENTIFIC BOOKS AND WORKS IN STANDARD LITERATURE L çOR PUBLIC Lo ei) 70 Ne) AND THE Ws PUBLICATIONS or LEARNED SOCIETIES including the BRITISH MUSEUM je HAKLUYT SOCIETY NUMISMATIC SOCIETY ete. etc. 4 OCT 20 1904 + SOCIETY or ANTIQOUARIES nn . 2 à CF TELEGRAPHIC ADDRESS: QUARITCH, LONDON’ TELEPHONE 6473 GERRARD. LIBRARY NEW YORK BOTANICAL GARDEN x Le at du ET sé a Frteu + LINDENIA RL I, ; u S. De Leeuw chro Inx. p C. De Bruyne UPERBA 1. LIND. LI 4 c > IN. LYCASTE X LUCIANI van n SCH. et cor ee PL LDCEEXIX LYCASTE %* LUCIANT vax msen. et con. var. SUPERBA £. 10. LYCASTE DE M. LUCIEN LINDEN, VARIÉTÉ SUPERBE . LYCASTE. Vide Lindenia, IV, p. 21. Lycaste X Luciani. Vide Lindenia, IX, P- 50. Var. superba L. LiND., infra. sy orsque le Lycaste X Lucian fleurit pour la première fois et fut présenté À \ à une séance de L'ORCHIDÉENNE, en 18094, son apparition causa une DES" vive et heureuse surprise. Le genre Lycaste eut ce jour-là un succès sensationnel auquel il n’était pas habitué, d'autant plus que le même jour et en même temps, M. Van ImscHoor présentait une autre nouveauté très remar- quable, le Lycaste X Imschootiana. | Depuis cette époque, d’autres hybrides, naturels ou artificiels, ont suivi ces deux-là; mais à peu près tous appartiennent à la même catégorie et manquent de caractères bien distincts. L'espèce la plus brillante et la plus populaire du genre, le L. Skinneri, a été prise par tous les semeurs comme point de départ, et les croisements dans lesquels il est entré avec le L. Depper, le L. plana ou le L. cruenta ont tous fourni des résultats assez analogues, et parfois des coloris peu brillants avec une forme généralement inférieure. Dans deux ou trois cas seulement, des gains ont été obtenus qui possèdent _ des coloris très remarquables. Tel est le cas, notamment, de la nouvelle variété dont nous publions le portrait, et qui a fleuri récemment pour la première fois dans les serres de Moortebeek. Le Lycaste X Luciani, nos lecteurs s'en Une était un hybride naturel auquel un examen attentif a fait assigner comme parents le L. Skinneri et le L. lasioglossa. La forme typique présentait un coloris intermédiaire corres- pondant bien à cette origine, et les sépales, en particulier, étaient d’une nuance particulière où se mélangeaient le rouge rosé du L. Skinnerr avec le brun jaunâtre du L. lasioglossa. Les pétales étaient d'un blanc pur. | Dans la variété superba, qui sans doute est issue d'une variété exceptionnelle du L. Skinneri, le rouge l'emporte décidément et arrive à une intensité magnifique ; il s'y mêle un coloris pourpre brunâtre sombre, à reflets soyeux, du plus remar- quable effet. En outre, les pétales sont pointillés de rose, ce qui ajoute encore à l'attrait de la fleur. | Nous parlions plus haut d’un ou deux autres semis de réelle valeur. Le premier est le L. X Mantini, issu du L. Deppa, et qui possède un beau coloris 3: rouge ; le second est le L. X Cappei, de la même parenté, qui a les pétales d'une riche nuance foncée, à peu près comme celui qu'on peut admirer sur notre planche. Ils présentent naturellement des différences de structure, et ne possèdent probablement pas (quoique nous n’ayons pas eu l’occasion de les étudier en détail) la villosité que le L. X Luciani tient du L. lasioglossa. En somme, il paraît peu probable que le genre Lycaste puisse fourmir désormais aux semeurs des hybrides nouveaux bien nettement distincts derceux que nous possédons. Il restera toutefois la ressource de le croiser avec le genre Anguloa, croisement qui ne doit pas présenter de difficultés et qui promettrait des surprises d’un grand intérêt. | PA UN € # dre k NL True RE Re Le A 4 4 » _ ®) [®) A — (eh LINDENIA na CATLTLEVA TRI ANA rIND. LIND- MEMORIA LINDENTI r. Var. EEE DCCLXX CATTLEYA T FRIANAE no. var. MEMORIA LINDEN L. LIND- SOUVENIR DE JEAN LINDEN CATTLEYA. Vide Lindenia, I, p. 15. Cattleya Trianae. Vide. Lindenia, I, p. 63. Var. memoria Lindeni L. LiND. Sem. Hort., 1000, p. 54, et infra: RU Cent Die de nos collecteurs y avaient introduit déjà, depuis un ou deux ans, de véritables merveilles; mais celle-ci nous a paru les dépasser encore, et mérite d'être dédiée au grand homme dont le décès récent avait causé dans le monde de l’horticulture une émotion profonde et des regrets ineffaçables. Ainsi le nom de celui qui découvrit cette célèbre espèce resterait attaché à l’une de ses plus splendides variétés. Au point de vue de la forme comme au point de vue < do celle- C1. est, en effet, de tout premier ordre. Ses segments larges, bien étalés, ont une allure majestueuse et superbe. En ce qui concerne le coloris, il est difficile de trouver une variété qui puisse rivaliser d'intensité avec celle-ci. Les pétales et les sépales sont d'un rose mauve vif, lavés de rouge sur les bords et au sommet, avec quelques gros points rouges qui en relèvent l'éclat. Le labelle a le lobe antérieur d’un rouge pourpré foncé velouté incomparable, dans lequel se fond le jaune de la gorge, qui n'apparaît qu'au fond du tube. Quoique les variétés pâles offrent également beaucoup d’attrait — notamment dans la section du C. T. chocoensis, découvert lui aussi par JEAN LINDEN — le goût public se porte de plus en plus vers les coloris foncés; dans cette catégorie, la variété figurée ici restera certainement l’un des plus beaux modèles. ee LE pe va ette magnifique variété fleurit pour la première fois da les serres. + de Moortebeek au mois de février 1899. Les heureuses importations F Le ÙU @ LES HYBRIDES DU CATTLEYA TRIANAE Parmi les Cattleya hybrides et Laeliocattleya, ceux issus du Cattleya Trianae paraissent appeler à jouer dans l’horticulture un rôle particulièrement brillant. L’ampleur et la belle tenue de cette espèce, son coloris variant du rose clair au rouge pourpre sombre ou même tirant sur l’indigo, l’époque de sa floraison, enfin sa vigueur et sa floribondité la recommandent particulièrement aux semeurs. Certains Laëéliocattleya ont les fleurs plus grandes que celles de ce groupe, mais la grandeur n’est pas une qualité suffisante à elle seule, et parfois on l’obtient aux dépens de la bonne tenue des fleurs. On peut ajouter que les hybrides du Cuïtleya Trianae sont généralement très faciles à cultiver, et ont une tendance marquée à fleurir deux fois par an. Voici la liste à peu près complète de ces hybrides : | Cattleya X Adela, avec le C. Percivaliana. C. X Ballantineana, avec ee: gigas. CAC Ali ONX Louis Chaton, C. X elata, avec le C. Lawrenceana. Es bride remar- ons vigoureux et florifère. C. x dubra, issu du C. Harrisoniae (?). C. x Elvira, avec le C. Schilleriana. X jlavescens, avec le C. luteola. ro Mariannae, issu du C. Trianae alba et du C. dolosa. . massilensis et Maggie Raphael, avec le C. aurea. . x miranda, avec le C. amethystoglossa. | . x Müchelli, avec le C. Leopoldi. . x Olivia, avec le C. intermedia. x Pandora, avec le C. bicolor. . x Prince Albert, avec le C. Loddigesi. . X Princess, avec le C. Luddemanniana. Lacliocaitleya Antigone, avec le L. purpurata. . Ascania, avec le L. xanihina. CIONOIOIICID IEC . Baroness Schrüder, avec le L. HobEne (?). . Digbyano-Trianae. . Doris, avec le L. ht . D. S. Brown, avec le L. elegans Schilleriana. Myra et L. Étoile d'or, avec le L. flava. . Eumaea, avec le L. majalis. . Frederick Boyle, avec le L. anceps. . Orpheus, issu du L. glauca et du Cattleya Trianae a . Rosalind, issu du Laeliocattleya Dominyi. . Tydaea, avec le L. pumila. . wWarnhamensis, avec le L. cinnabarina. L L B L CCE Nes ge L L L. L JE ïË . Wellsiana, avec le L. purpurata. PL. DU LINDENIA C. De Bruyne pinx. P. De Pannemaeker et fils chrotl. EPL MDECCIENKI CYPRIPEDIUM * AURIFERUM L. LIND. | CYPRIPEDIUM DORÉ CYPRIPEDIUM. Vide Lindenia, 1, p. 17. Cypripedium X auriferum. Hÿbridum ex iisdem parentibus, e quibus C. X Beeckmani, ortum. Cypripedium X auriferum L. LiND., infra. 1 el os lecteurs, et nous pouvons même dire d'une façon générale : les lé KE _orchidophiles, ne peuvent avoir oublié le superbe Cypripedium X Beeck- man, dont nous avons publié le portrait dans le troisième volume de cette deuxième série; cet hybride fit sensation par son ampleur, par son magni- fique coloris, et l’on peut ajouter : par le prix qu’il obtint, le plus élevé qui eût Jamais été payé pour un Cypripedium hybride. Celui dont nous publions le portrait ci-contre est issu du même croisement, de la même capsule de graines ! Il faut avoir constaté de visu cette communauté d'origine pour admettre le fait, qui semble à peine croyable. Encore une preuve, après tant d’autres, de l'extrême variabilité des hybrides, et tout particulièrement _des Cypripedium hybrides. Il y a bien entre les deux fleurs une assez grande analogie de forme, et des traits communs qui rappellent notamment le C. Boxalli, l'un des parents, le seul, à vrai dire, qui soit connu d’une façon certaine; mais que dé différences cependant, surtout dans le coloris! Dans l’un, le pavillon était lavé de vert et très maculé de noir; c'est un caractère qui se retrouve chez beaucoup de descendants du C. Boxalli, chez le C. x Adrastus par exemple, et ses nombreuses variétés; ici, le vert est moins apparent, et le coloris foncé également; le noir est devenu du brun sombre, étalé, ét non plus dis- posé en macules. Ces variations se présentent souvent dans la lignée du C. Boxalli. vi | D'autre part, différence beaucoup plus saillante, le rouge-marron intense qui donnait tant d'éclat aux pétales et au labelle du C. X Beeckmani ne se retrouve plus ici. Ces organes sont d'un coloris général jaune brillant, mélangé de brun orangé clair sur la moitié longitudinale supérieure des pétales. Cette coloration jaune, si surprenante ici, nous donnerait à penser que le second parent, comme l'avaient proposé certains connaisseurs en 1897, pourrait bien être le C. Sallieri, dont l'influence ici aurait été prédominante. Le C. Sallieri est lui-même très variable, mais nous voulons parler plus spé- cialement de la variété Hyeanum. (al À titre de comparaison, il nous paraît intéressant de rappeler ici Îles hybrides qu'a déjà produits le C. Salheri. Ce sont les suivants C. X Angelae (avec le C. X Leeanum), qui présente des analogies assez marquées avec celui dont nous nous occupons 1c1 (1899). C. x aureum, C. x Surprise, C. X Hebe, C. X Feanne Voortman, C. x M" Mar- guerite Hye, etc., avec le C. Spicerianum. x Charlesianum, avec le C. X Leeanum (1894). Cobbianum, avec le C. Lawrenceanum. Colossus, avec le C. villosum giganteum. decorum, avec le C. Lawrenceanum. Erato, avec le C. hirsutissimum. Ganesa, avec le C. Lawrenceanum Hyeanum. giganteum, avec le C. X Harrisianum. 0S000AS hirsutissimo-Sallier:. 7. Howe, avec le C. willosum. lacteum, identique avec le C. X Angelae. leopardinum, avec le C. Argus. Leopoldianum, avec le C. hirsutissimum. Mahlerianum, avec le C. Boxalli. René, avec le C. X Harrisianum. e Sampaianum, avec le C. insigne. e Salliero-ciliolare. Talisman, avec le C. X Harrisianum. iriumphans, avec le C. X œnanthum superbum. RO CR RE) TE DONS NFPNCE SOLE NO NE CRC TEEN Trotilus, avec le C. insigne Sanderae. SOS eee oo X variabile, identique avec le C. X Angelae. On voit, en somme, que la plupart de ces hybrides sont issus de deux ou trois croisements identiques ; et notamment les croisements avec le C. Spi- cerianum d'une part, avec le C. X Leeanum d’autre part, ont donné des produits Si difiérents entre eux que leurs obtenteurs ont pu leur attribuer plusieurs noms distincts; dans le second cas, le nom de C. X variabile a été adopté comme significatif. : Ajoutons qu'un des hybrides énumérés ci-dessus, le C. x Howe, a été croisé à son tour avec un autre, le C. X Myrs. Charles Canham ; 11 a produit le C. x Cobbiae. RE mie ee. LE ‘© LL + “rar Se Le RARE PE 18E D En Ke REY à 7 à. de PL LINDENIA - _ DCCL, %: HP x nr Eé C. De Bruyne pinx. h. P. De Pannemaeker et fils chtol PÉPDCCLEUI DEXDROB IUM WARDANUN WARN.. Var. FASCINATOI L. LIND. DENDROBIUM DE WARD, VARIÉTÉ FASCINANTE DENDROBIUM. Vide Lindenia, de PH13: Dendrobium Wardianum. Vide Lindenia, V, p. 60. Var. fascinator L. LIND., infra. = ette magnifique variété a Heuri pour la première fois au cours de la exacte qu'en a faite notre artiste pour admirer sa beauté, l'ampleur des fleurs et la vivacité de leur coloris. Ce sera l’un des plus beaux types de cette admi- rable section qui comprend les D. Wardianim, crassinode, crassinodi- Wardianum ou melanophihalmum, crystallinum, ete. Les coloris mélangés de jaune et de rouge que l’on obtient avec ces types nous paraissent infiniment supérieurs à ce que produisent beaucoup des croisements, si nombreux aujourd’hui, qu'on a demandés au D. nobile et au D. aureum. | de La famille du D. Wardianum est assez : riche déjà. Voici la liste de ses descendants : | X Alcippe, D. X Euryclea, D. X micans, avec le 1D} lituiflorum. x Aspasia, avec le D. aureum. X Berkeley, avec le D. X Cassiope. X Bryan, avec le D. luteolum. X chlorostele, D. xanthocentron et D. X Yuno, avec le D. Linawianum. Clio, avec le D. X splendidissimum. crassinodi- Wardianum. Euterpe et D. X murrhinacum, avec le D. nobile. Findlayano-Wardianum. Lutwycheanum et D. X melanodiscus, avec le D. x ne Owenianum, avec le D. Linawianum majus. Vulcan, avec le D. X Yuno (troisième génération). Wardiano-nobile. Wardiano-aureum. Wardiano-japonicum. L'introduction de variètés superbes comme celle que nous représentons SSI ES RES RCRS ACC Ce ed X ici permettra sans aucun doute d'améliorer encore les hybrides énumérés plus haut. SE dernière saison dans les serres de Moortebeek. Elle se recommande AT d'ell il suffi | DEEE d'elle-même, et il sufñit de jeter un coup d'œil sur la reproduction TI IP @ VU Li LU @ ell® PETITES NOTES ET NOUVEAUTÉS D ORCHIDÉES. Odontoglossum galbum. —— Cette Orchidée nouvelle, dont nous espérons pou- voir publier. le portrait prochainement, a fleuri au mois d’avril dernier pour la première fois, parmi les importations de MM: LiNDEN et Ci, à Moortebeek. C’est visiblement un hybride naturel, auquel on peut assigner comme parents avec une assez grande certitude l'O. odoratum et l'O. Hunnewellianum. On se fait à peu près idée de ses rapports avec l'O. Adrianue. | Le nouvel hybride est tacheté et maculé de la façon la plus brillante. # Un nouveau genre hybride. — Un nouveau croisement a vient d’être effectué, celui du Leptotes bicolor avec un Laelia, le L. cinnabarina. On sait que le genre Leptotes a de très grandes affinités avec les Cattleya et Laclia, entre lesquels il constitue en quelque sorte un intermédiaire, ayant six pollinies au lieu de quatre chez les premiers, et huit chez les seconds. Le port, toutefois, constitue la différence la plus éclatante et l’on sait que les petites tiges cylindriques du Leptotes bicolor ne dépassent guère, avec leurs feuilles, une longueur de 15 centimètres. = Le nouvel hybride ne sera évidemment pas une Orchidée à sensation; mais il est intéressant à noter au passage. Il tient surtout du Leptotes, mais il a une inflorescence plus allongée et le coloris des fleurs est devenu rose saumoné. Il a reçu le nom de Leptolaelia X Veitchi. Toutefois, il convient de remarquer que si l’on adopte l’opinion de BENTHAM (Genera Plantarum) suivi par MM. VEITCH eux-mêmes dans leur Manuel, le nom de Leptotes doit être remplacé par celui de Tetramicra. Dans ce cas, il faudrait dire Tetralaelia X Veitchi. Ce nom, il est vrai; paraîtrait un peu bizarre. . © N Fc, Les ù CITES LINDEN & ee. de Moorteb eek » Bureau : 117, Kue Belliard BRUXELLES Orchidées de Choix Grandes Varrétés SPÉ C1110NS Fleurs co upées OA Re Ve MT SN ee | RSA BLUES CRT ; Mt 4 EN LE COR T LS ne à un US Ye LOS HE , 1 We ES: CRE, 1e AGP a 2"° Série. — 7° Volume. — 2° et 3"° Livraisons | ou 17 Vol. de l'ouvrage. Parues le 24 Juin 1902. INDENITA ICONOGRAPHIE DÉS ORCGHIDÉES CDÉDIÉE 4 LA MEMOIRE DS J LINDEN Fondée, dirigée et publiée par LUCIEN LINDEN (a Ê RENTE EUR d | SOMMAIRE : Pages Pages Odontoglossum X sceptro-crispum L. Lind.. . 13 | Laeliocattleya X Duchesnei L. Lind.. . ,. . 2r Cypripedium X Lathamianum Rchb. f. var. Im- CymbidiumZaleskianamul. inde NE peniatenabrace AS RE. s + + 15 | Oncidium Forbesi Hook. var. atratum L. Lind. 25 Cattleya gigas Lind. var. MCE eu inner Odontoglossum crispum Lindi. var. Memoria : Cypripedium X Leeanum Veitch var. Alexandrae JAP VE ES BTS AT EP OS A nie den 7 ANA) OUT LT tee ÉTin de R ErA TELE et VE ART NE EEE TO Le k p PRIX DE L’ABONNEMENT 60 francs par an, payables par anticipation ne Ê—— — —— Bureau : 117, rue Belliard BRUXELLES (BELGIQUE) ON S’ABONNE ÉGALEMENT CHEZ LES PRINCIPAUX LIBRAIRES. Gand, imprimerie Eug. Vanderhaeghen. Ü ia . EN PERS SA DA a A L % é CPE td ad DÉC AG LAPS OU F RE El 4 CE Se Ses ER + ere PL. DCCLXXIII LINDENIA rs me ODONTOGLOSSUM X SCEPTRO-CRISPUM L. LIND. H, ñ 5 De | l [] 4 ©! Er. Da É # Et: ES Re. 4% Le Le: ET Te + nl. ni 4 14 # EX. = - .* 2 h 4 L Es “à D "+ % 11 E> (10 108 +: 12 De Ed 1 3 À j * ES p_ té pl ; is # 1 \ 2 # l ' { ne ‘13 Li l l'est DJ ; ©? en (em [] QE El 5 @ PE DOC : LIBRARY EW YORK BOTANICAL ODONTOGLOSSUM x SCEPTRO-CRISPUM 5e mm. GARDEN ODONTOGLOSSUM. Vide Lindenia, 1, p. xt. Odontoglossum X sceptro-crispum. Hyÿbridum novum inter O. sceptrum et O. crispum artificiosa fecundatione creatum. Odontoglossum X sceptro-crispum L. LIND., infra. ous avons d'autant plus de plaisir à présenter à nos abonnés ce nouvel hybride, qu'il appartient à une section distincte, et constitue le premier EùA descendant de l’O. sceptrum, espèce remarquable par son élégance et qui done aux semeurs les plus belles promesses. Les hybrides d’Odontoglossum ont été fort difficiles à obtenir; on sait que pendant de longues années tous les efforts pour arriver à ce résultat étaient restés vains. L'Odontoglossum X Leroyanum, qui fleurit en 1890, ouvrit la série; depuis lors, quelques autres l'ont suivi. Toutefois, plusieurs sont assez voisins entre eux, et le nombre des espèces utilisées comme parents est, en somme, assez restreint jusqu'à présent. | Voici une liste sommaire des Odontoglossum hybrides connus, en y compre- nant les hybrides naturels dont les parents ne sont pas douteux, ou même ont été vérifiés par croisement artificiel, comme dans le cas de l’O. X excellens. Nous laissons de côté tout le groupe des formes ou hybrides naturels voisins de l'O. crispum, parmi lesquels règne une confusion bien difficile à démêler. O. Adrianae (crispum X Hunnewellianum). O. armainvillierense (crispum X Pescatorei). O. brachypterum (Lindleyanum ? X luteopurpureum ?). O. Cookeanum (triumphans X blandum ou gloriosum ?). O. civrho-Halli (voir Lindema). O. Cooksoni, O. crispo-Halli, O. Halli-crispum (mêmes parents). O. crispo-Harryanum, O. Harryanum-crispum. Des formes de cet hybride ont été présentées sous les noms d’O. spectabile, O. vivicans, etc. O. cristatellum (cristatum ? X polyxanthum ?). O. Denisoniae (ce nom devrait avoir la priorité sur les suivants), O. Walckea- num, ©. Leroyanum (crispum X luteopurpureum). O. elegans (cirrhosum X Hall ?). O. elegantius (Pescatorei X Lindleyanum ?). O. excellens (Pescatorei x triumphans). O. expansum (Wilckeanum ? X Hunnewellianum ?). O. ferrugineum (luteopurpureum X Pescatorer ?). . Salbum (odoratum ? x Hunnewellianum). . Halli-xanthum, O. Impératrice de Russie (Halli x polyxanthum). . harvengiense (voir Lindenia). . Henmsi (odoratum-crinitum ?). . Horsmam (Pescatorei X luteopurpureum ?). . loochristiense (iriumphans x crishpum). . luteo-Halli (voir Lindenia). . prionopetalum (forme d'O. Wilckeanum). . Rolfeae (Pescatorei X Harryanum). . Schrôderianum (? X ?). . Soleil de Muysen (voir Lindenia). . Souvenir de Victor Hye-Lebrun (Harryanum X luteopurpureum). . Spectabile (? X ?) voir Lindenia. . Tubiginosum (? X ?) voir Lindenia. . Troyanovskyanum (ériumphans X praenitens ?\. . stauroides (Lindleyanum? X Pescatorei?). . iumphans-crispum. . Victor (cirrhosum? X Halli?). . Wathianum (crispum ou Lindleyanum x Harryanum). . Wendlandianum (crispum x aspidorhinum ?). . Willhamsianum (grande X Schlieperianum ?). Le nouveau semis dont nous publions le portrait a été obtenu dans les serres de Moortebeek, où il a fleuri tout récemment pour la première fois. H a pour parents l'O. crispum et l'O. sceptrum, et porte bien le cachet de son origine. [l a quelque analogie avec l'O. Wilchkeanum, mais ses fleurs, un peu plus petites, sont plus brillamment colorées que dans la plupart des variétés du Wilckeanum. Ses pétales très larges sont superbement maculés, et les pétales, à la base desquels apparaît le blanc de l'O. crispum, portent une exquise mou- cheture. Le labelle est à peu près celui de l’O. crispurn, avec de nombreuses taches brunes qui ajoutent à son attrait. SOC eS'Gecrerere'e c'e ercie.s PL, DECCEXNIS CTI BE Leeuw chrom. CYPRIPEDIUM X LATHAMIANUM recu. Fr. var. IMPERIALE L. LIND. C. De Bruyne pinx. el] © PL. DECLXXIV AÉLEURSE *A1S ATHAMIANUNM RCHB..F. Var: den L. LIND. CYPRIPEDIUM DE M. W. LATHAM, VARIÉTÉ IMPÉRIALE : CYPRIPEDIUM. Vide Lindenia, ID: 77. Cypripedium X Lathamianum. Vide Lindenia, 15 à p. 29. Var. imperiale L: Lip. , infra. ne Sa e Cypripedium X Lathamianum, qui date d'une quinzaine d’années, est F VA | devenu rapidement l'un des hybrides les plus populaires et les plus à répandus dans ce genre, dont la vogue, à cette époque, était plus grande encore que maintenant. Il était issu du C. Shicerianum ÉRIC este peu de temps après son apparition, le C. X Lathamianum inversum fut exposé à son tour, puis M. BLeu, en France, obtint le C. X Spicero-villosum, de la même origine. Plus tard, d’autres semeurs, un peu partout, reproduisirent le même croisement. - I existe donc actuellement un certain nombre de Cypripedium X Latha- mianum, et dans le nombre, on peut naturellement distinguer diverses variétés, où prédomine le cachet d’un parent ou de l’autre. Certaines sont très grandes, mais le plus souvent elles manquent de tenue; d’autres ont les pétales seulement très longs, et analogues à ceux du C. villosum; chez d’ autres, ces organes restent courts, mais conservent une largeur remarquable. Enfin, le coloris est plus ou moins beau. | | Un | La variété dont nous publions le portrait, et qui a fleuri dernièrement dans les semis effectués aux serres de Moortebeek, nous paraît être l’une des plus belles connues jusqu’à présent. Les fleurs sont d’une bonne grandeur et d’une ampleur tout à fait remarquable. Les pétales, très larges et bien étalés, ont un coloris très vif, luisant, avec la moitié longitudinale supérieure brun acajou; le pavillon, superbe de largeur et de belle tenue, est fortement coloré de rouge, ce qui constitue dans ce groupe la qualité la plus recherchée. En dehors de la bande médiane qui, toujours, rappelle le C. Spicerianum il porte un grand nombre de lignes verticales rose pourpré, s’élevant au-delà du milieu. Il nous paraît difficile d'obtenir une forme de C. X Lathamianum supérieure à celle-là. LeRCTEX Lathamianum a déjà produit plusieurs hybrides, notamment : le C. x Ami Paul, avec le C. Charlesworthi, le C. x Calliope, avec le C. callosum, le C. chrysotoxum, avec le ee villosum, le C. X Geo. Botterill, avec le C. X Sava- geanum, le C. X Grovesianum, avec le C. X Leeanum, le €. X Lathamiano-Boxall, le C. X Pryorianum, avec le C. X Harnsianum. LES ORCHIDÉES POUR LA DÉCORATION DES APPARTEMENTS Un excellent cultivateur anglais, M. OWEN THOMAS, ancien jardinier-chef de la Reine VICTORIA, tenu en grande estime par la grande Souveraine, vient de publier dans le Gavrdeners Chronicle une importanté étude sur l’art de la décoration des tables. Nous en extrayons un passage relatif aux Orchidées. « Il n’y a pas de plantes à fleurs dont on tire de plus beaux effets dans l'art de décorer les tables que certaines de nos Orchidées populaires, faciles à cultiver. Parmi elles, les plus populaires sont les Cattleya et Laelia des diverses sections; ils produisent toujours un effet riche et séduisant, et ne manquent jamais de plaire. Il en est de même des Odontoglossum crispum et Pescatorei. Quel coup d’œil exquis et charmant on peut obtenir en ornant les tables de plantes bien fleuries et bien cultivées de ces genres! On obtient d'aussi beaux résultats avec une autre Orchidée populaire et facile à cultiver, le Miltonia vexillaria. À Chatsworth, 1l poussait ordinairement comme une herbe des jardins, et certaines des tables les plus ravissantes que j'aie vues étaient garnies de cette Orchidée; c'était un véritable enchantement de rose pâle et de rose vif. « Et les Pleione, quelles plantes délicieuses pour garnir les tables quand elles sont bien fleuries, particulièrement les lagenaria et maculata! Ce sont des perles de premier ordre pour cet emploi. « Les Masdevallia sont d’autres Orchidées qui produisent un très grand effet, surtout ceux du groupe Harryana, avec leurs coloris d’un éclat merveilleux; même le, blanc (M. tovarensis), placé dans des surtouts peu profonds sur la table, est extrêmement joli. Citons encore l’Epidendrum vitellinum; on peut dire qu’en fait de coloris brillants, il y a peu de plantes capables de produire un effet plus agréable que lui: Il suffit de nommer le Dendrobium Wardianum, avec ses nombreuses et superbes formes, pour évoquer des visions d’une élégance rare. Le D. nobile, lui aussi, avec ses nombreuses variétés, est üne des Orchidées qui font le plus bel effet sur les tables. D'ailleurs, le genre Dendrobium figure au premier rang dans cette famille pour son éclat et sa beauté; mais ses deux espèces les plus remarquables sont les deux que nous venons de nommer, toutes deux populaires et faciles à cultiver. « Le genre Oncidium renferme beaucoup d'espèces qui rendent de grands services pour la décoration des tables. Les longues grappes dressées, chargées de fleurs dorées, des O. ampliatuin, Rogersi, Cavendishianum, Marshallianum, sont si légères et si gracieuses qu’il est difficile de trouver une autre fleur qui les surpasse — sans oublier le plus beau de tous à 3 mètres de longueur, et est chargée, sur toute sa longueur, de fleurs couleur vieil or et brun très riche: enroulée les Oncidium, l'O. macranthum, dont la hampe florale a souvent 2 autour de surtouts où de candélabres d’or ou d’ar gent, elle ne manque jamais de produire un effet superbe et enchanteur. | « Parmi les Vanda, quelques espèces Te nésent assez abondamment en petites plantes pour pouvoir être utilisées : mais le Vanda teres doit être mis à part, et quand on en réunit quatre ou cinq tiges bien fleuries dans de petits vases d’or ou d’argent, il produit un effet splendide et élégant qui ne pourrait être égalé, Je le dis hardiment, par aucune autre plante cultivée. On peut citer encore beaucoup d’autres Orchidées, parmi lesquelles les Cypri- pedium, au nombre des fleurs les plus magnifiques que l’on puisse employer pour la déco- ration des tables... » OWEN THoMAs. x Ë HE ox Le ' mn ee sl sa EL on + + 2 res LÉ Ware dl DCCLXXV PL. LINDENIA LIND. MEULENAEREANA cz. var. CATTLEVA GIGAS LIND. PP APN Ds HE Pr D ,yr92»9229»37721 ro P 5 * De Bruyne pinx. = PL. DCCLXXV CATTLEYA GIGAS: 1m. var. MEULENABREANA # vin. VARIÉTÉ DE M. LE CONSEILLER O. DE MEULENAERE CATTLEYA. Vide Lindenia, I, p. 15. Cattleya gigas. Vide Lindenia, Il, p. 33. Var. Meulenaereana L. LIND., infra. ne variété pâle de Caitleya gigas, voilà sans aucun doute une rareté très intéressante. On rencontre parfois des variétés inférieures, à coloris DSZAN un peu faible, à labelle rouge magenta clair; mais celle que nous Po aujourd’hui à nos abonnés est bien différente de celles-là, et leur est bien supérieure. Elle est entièrement d’un rose très doux, à part le tube du labelle, qui, par une curieuse exception, est resté d’un rouge très foncé; le lobe antérieur, qui a bien la forme caractéristique et les macules laté- rales jaune clair du C. gigas, présente à la partie centrale une simple macule, ou plutôt un réseau de veines rouges, du rouge particulier à cette espèce. On pourrait dire, en quelque sorte, que c'est un C. gigas coloré comme un C. Mossiae. Il serait curieux de voir les résultats que donnerait cette variété excep- tionnelle, croisée avec d'autres espèces. Ainsi, le C. gigas, croisé (artificielle- ment ou dans sa patrie) avec le C. aurea a donné le C. x Hardyana, dans lequel le rouge domine; on en connaît bien deux quasi-albinos, c'est-à- dire deux variétés ayant les pétales et les sépales blancs; nous avons publié le portrait de l’une d'elles, le fameux Catfleya X Léopold Il; mais ce sont là des cas infiniment rares. Peut-être le croisement avec la variété dont nous nous occupons donnerait-il des produits analogues; ce serait une pré- cieuse acquisition. Le Catileya gigas a produit un certain nombre d’autres hybrides; la plupart sont magnifiques, lorsqu'ils ne sont pas trop grands. On peut reprocher, par exemple, au Laeliocattleya X callistoglossa, dont les fleurs atteignent parfois des dimensions extraordinaires, d’être un peu dégingandé; mais d'autres ont une excellente tenue. Parmi eux on peut citer, dans une section bien distincte, le produit du croisement avec le Laelia grandis tenebrosa. Cet hybride, d’abord obtenu en Angleterre et désigné sous le nom de Laehocattleya X bletchleyensis, avait une forme intermédiaire et un coloris rappelant uniquement le Caftleya 17 a D EU En D Q 18 2L : Q @ gigas. M. DALLEMAGNE, de Rambouillet, a obtenu par le même croisement un type nouveau qu'il a présenté sous Île nom de Laeliocattleya X Godiniana, et qui est bien distinct. Les pétales et les sépales ont un coloris brun qui tient beaucoup du Laelia, et le labelle, de forme intermédiaire, est richement coloré de pourpre, avec deux macules blanches des deux côtés de la gorge, rappelant le Cattleya. PL. DCCLXXVI LINDENIA PRPDCCIENSVI | CYPRIPEDIUM x LEEANUM venen var. ALEXANDRAE so CYPRIPEDIUM DE M. LEE, VARIÉTÉ DESSAMALX REINE ALEXANDRA CYPRIPEDIUM. Vide Lindenia, 1, p. ET Cypripedium X Leeanum. Vide Lindenia, III, p. 61. Var. Alexandrae L. LiIND., infra. à nada cs variétés de C. x Lecanum sont nombreuses À notre époque. Cet { VA admirable hybride, l’un des gains les plus remarquables qu’ait produits ZEN l'habileté des semeurs, et l’un de ceux, peu nombreux en somme, dont on peut dire qu'ils ont perfectionné la nature et surpassé les deux espèces parents, a été reproduit à l'envi par tous les orchidophiles. C'est ainsi qu’on en a obtenu, dans certaines collections, des séries de variétés distinctes et fort intéressantes. | D'autres chercheurs ont essayé de le croiser avec des espèces ou des hybrides d'une catégorie distincte. Ces tentatives ont donné parfois des produits très intéressants et réellement nouveaux: mais les croisements effectués avec les propres parents du C. X Leeanum ou des hybrides du même groupe ont en général donné des résultats inférieurs à lui; le C. x Leeanum est resté un joyau incomparable. Il comporte, d’ailleurs, un assez grand nombre de variétés; c’est le cas de tous les hybrides, et ces variations sont d'autant moins surprenantes que l’un au moins des deux: parents, le C. snsigne, est une espèce extrêmement polymorphe. Dans l'important mémoire qu'il présenta en 1900 au Congrès de l’hybri- dation, à Londres, M. CHAMBERLAIN Hursr y faisait précisément allusion en ces termes : « Le Cypripedium () insigne croisé avec le C. Shicerianum, a produit le C. x Leeanum typique chez Sir Trevor LAWRENCE; mais lorsque MM. Verrcx ou M. Winx ont employé comme parents le C. insigne Maulei ou le C. i. Chantim, ils ont obtenu le C. X Leeanum superbum; ici le semis rappelle les variétés parents, en ce qu'il a une Zône blanc pur plus grande et le sépale dorsal beaucoup plus large. Plus tard, lorsque M. Juzes Hve, de Gand, a pris comme parent la variété abondamment tachetée C. insigne Wallace, 1l a obtenu le C. X Leeanum (1) M. C. C. HURST a écrit Paphiopedilum; nous remplaçons ici ce nom par celui qui est encore univer- sellement employé dans l’horticulture. Albertianuwm, fortement tacheté:; lorsque MM. Verrcx ont employé la variété jaune C. insigne Sanderae, ils ont produit le C. X Leeanum Prospero, jaunâtre; le grand C. insigne giganteum a donné à MM. Hearule C. X Leeanum giganteum; enfin le C. insigne Chantini croisé avec le C. Spicerianum roseum à donné à l'Honorable Erasrus CoRNinG la variété richement colorée C. x Leeanum roseum. » La nouvelle variété dont nous publions le portrait confirme pleinement les remarques qu'on vient de lire. Elle est issue du croisement du C. Spicerianum avec une autre variété de C. insigne, la variété sylhetense, et elle est tout IAE distincte des précédentes. Ses fleurs, de très grande taille, ont le pavillon parfai- tement étalé, et presque entièrement blanc, avec à la base une zône verte peu étendue et finement pointillée de pourpre; la bande. médiane pourpre qui existe dans presque toutes les variétés du C. x Leeanum, et rappelle le C. Spicerianuwm, est réduite à des stries et des points espacés, d'un coloris rose violet. C’est d'une délicatesse et d’une élégance extrêmes. Quant aux pétales, ils sont assez fortement lavés de vert, ce qui donne à cette variété un cachet tout spécial. Cette variété nouvelle a fleuri à la fin de l'hiver pour la première fois dans les serres de Moortebeek; nous en offrons respectueusement l'hommage à S. M. la Reine ALExANDRrA d'Angleterre, dont le couronnement sera attendu l'occasion d’éclatantes manifestations du loyalisme et de l’adoration de tout un grand peuple. FAST * mt MT rs REUT rt ETS à h Le Dr se CRR M es se 207 RÉ res sa I 1 Ÿ Xr7 4 74 à ‘ & | ; > D) * æ) a : © | È | M è +4 S e PF, De Pannen LIND. LAELIOCATTLEYA X DUCHESNEI L. C. De Bruyne pinx. LE ADCEREEXVIE LAELIOCATTLEVA x DUCHESNEI L. Lin. LAELIOCATTLEYA DE ÉMILE DUCHESNE LAELIOCATTLEYA. Vide Lindenia, VII, p. 25. Laeliocattleya X Duchesnei L. LIND., infra. S ous écrivions récemment que la grandeur des fleurs n'est pas la seule ENS qualité à rechercher dans la création des hybrides, et qu'elle ne s'obtient NF] parfois qu'aux dépens de la bonne tenue. Nous avons eu, comme tous les orchidophiles, l’occasion de faire cette remarque, notamment, dans la descendance du Laelia purpurata. Certes, cette admirable espèce a produit une progéniture digne de sa beauté, et parmi les hybrides qui en sont issus, il en est de tout premier ordre; mais ce ne sont pas toujours les plus grands, et nous croyons qu'avant de croiser le Laeha purpurata avec une autre Orchidée du même groupe, il faut attribuer une grande importance à la bonne tenue du second parent, si l'on veut obtenir un produit tout à fait satisfaisant. Le choix du Cattleya Schilleriana, à ce point de vue, était particulièrement heureux. Son riche labelle, dans ce croisement, n’a rien perdu de son éclat, mais il a gagné beaucoup en ampleur. Le croisement du Cattleya Schilleriana avec le Laelia purpurata, qui à produit la superbe Orchidée dont nous publions le portrait, nous avait déjà donné deux hybrides très brillants que nos lecteurs connaissent, le L. x Pringiersi et le L. X Aleschiana. La comparaison est intéressante entre ces trois semis, qui sont nettement différents les uns des autres. Le premier avait les pétales et les sépales d'un coloris très cläir, nuancé de jaunâtre, mais le labelle extrêmement foncé, plus encore que dans le L. x Duchesnei; le second, nuancé d’une façon plus uniforme, était plus clair dans toutes ses parties. Ici les pétales et les sépales sont d'un beau rouge vif, et le labelle, y compris le tube, est rouge pourpré sombre. Le macule du disque est très peu prononcée, et le jaune, traversé de nombreuses lignes pourpres, y devient presque brun. Le lobe antérieur du labelle porte une fine bordure blanc pur. | Nous avons dédié cette belle variété, qui, avec les deux précédentes, complète peu près la série des variations que l'on peut attendre de ce croisement, notre excellent et dévoué collaborateur, M. ÉMILE DucHESNE. D D 21 LA CULTURE DES ORCHIDÉES EN SYMBIOSE On sait que dans le monde végétal, comme dans le monde animal, des êtres différents, et appartenant à des degrés très différents de l’échelle évolutive, se trouvent fréquemment associés. Ceux qui occupent le rang inférieur (dans le monde végétal, des champignons, des microbes) vivent parfois en associés avec les supérieurs, leur rendant des services et en recevant d’eux; cette association est nommée symbioze; parfois ils vivent aux dépens du supérieur, et c’est ce qu’on appelle le parasitisme; parfois enfin ils vivent sur les débris de la décomposition, c’est ce qu’on appelle saprophytisme. Les cas de symbiose sont fréquents. Beaucoup de végétaux supérieurs offrent abri dans leurs racines, leurs souches, leurs rhizômes, à des champignons dont les filaments s’allongent indéfiniment, formant dans les cellules comme « des pelotons de fil. » Les Orchidées, entre autres, sont infestées de cette façon. Divers auteurs l’avaient constaté depuis longtemps; M. NoËL BERNARD l’a vérifié à son tour et a rendu compte de ses observations dans la Revue générale de Botanique, il y a deux ans, puis récemment dans une thèse de doctorat dont il a publié la plus grande partie dans la Revue générale des Sciences pures et appliquées. D’après lui (et WAHRLICH était arrivé à la même conclusion) l'infection des Orchidées par des champignons inférieurs est générale et constante. Ces études sont intéressantes au point de vue scientifique ; nous les considérerions toutefois comme sortant de notre domaine, si M. NOËL BERNARD n'avait essayé de tirer de ses constatations des indications pratiques relativement à la culture et au semis des Orchidées. Mais il faut avouer que sur ce terrain, ses conclusions ont un caractère singulièrement hypothétique et inconsistant. | | Ses premières communications, en 1900 (Revue générale de Botanique et Note à l’Aca- démie des sciences), concluaient assez catégoriquement à la symbiose et à la nécessité, pour le cultivateur, de fournir aux Orchidées leurs champignons habituels pour les acclimater. Et selon la tradition, cela fit l’objet d’un petit entrefilet ad usuwm puerovrum dans les journaux politiques et même ane plusieurs publications horticoles, à peu près dans ces termes : « On sait que jusqu’à présent il n’était pas possible de cultiver les Orchidées, elles ne voulaient pas vivre dans nos serres: un savant vient de trouver le moyen de les faire pousser. Il paraît qu’elles ne peuvent pas se passer de certains petits champignons (dans les journaux politiques on met : microbes, cela fait plus d'impression); il suffit de leur fournir ces champignons, et maintenant elles vont pousser admirablement. » La « science » en était là jusqu’à la dernière communication de M. BERNARD. Celle-ci, plus développée, plus approfondie, devrait nous apporter des lumières nouvelles. Nous devons constater qu’elle n'apporte que l’obscurité. M. NoËL BERNARD dit bien, comme précédemment, que les horticulteurs ne parve- naient pas autrefois à faire pousser les Orchidées, et qu’ils n'y ont réussi que quand _ils ont acclimaté dans les serres, en même temps qu’elles, leurs champignons endophytes habituels. Mais d’autre part, il constate que les organes envahis par ces champignons cessent de s’accroître, et il arrive à considérer [esdits champignons comme des parasites, qui feraient mourir les Orchidées, s’ils envahissaient complètement leurs organes sou- (Pour la Suite, voir p. 24) © VU LJj £ a PROPRES no ï ‘ANT ‘1 NANVINSAIVZ NAIQIINAO + n er LA RE Eos VINHONTT PE DCE RAS CYMBIDIUM ZALESKIANUM L. 1ND. CYMBIDIUM DE MONSEIGNEUR DE ZALESKI CYMBIDIUM. Vide Lindenia, I, p. 47. Cymbidium Zaleskianum. An C. Tracyani varietas ? Cymbidium Zaleskianum L. LIND., infra. ee ; lot de Cymbidium giganteum, cette magnifique Orchidée a visiblement sol) une parenté assez proche avec l'espèce que nous venons de nommer: toutefois elle a les fleurs beaucoup plus grandes et le labelle très différent, considérablement élargi, coloré d’une tout autre façon. Ce dernier organe fait penser immédiatement au beau C. grandifiorum (syn. Hookerianum), dont la Lindenia a publié le portrait il y a quelques années. L'hypothèse d’un croisement entre ces deux espèces se présente donc naturellement à l'esprit, hypothèse d'autant plus plausible que les deux espèces croissent dans les mêmes régions, Assam, Bouthan, etc. (non en Birmanie, comme il a été dit par erreur, ou alors tout à fait accidentellement). Il est très vraisemblable que la plante dont nous nous occupons est en effet un hybride naturel entre le C. giganteum et le C. grandifiorum; l'inflo- rescence rappelle beaucoup le premier; les fleurs lui ont emprunté aussi le coloris des pétales et des sépales, ainsi que des lobes latéraux du labelle, mais le lobe antérieur de cet organe est très agrandi, comme l’ensemble des fleurs, par l'influence du C. grandifiorum, et a pris à peu près son coloris. L’allure générale des fleurs est à peu près intermédiaire. On voit, en somme, que cette riche nouveauté pourrait être considérée comme une forme du C. Tracyanum. Nous en avons publié il y a cinq ans un portrait à l’aide duquel on pourra aisément faire la comparaison. Mais la forme que nous avions fait peindre à cette époque avait un coloris particulièrement foncé; le brun rougeâtre y dominait sur les pétales et les sépales. Celle-ci est beaucoup plus claire dans l'ensemble. C'est une fleur d’une grande allure, d'une beauté remarquable, et son labelle est extrêmement élégant au point de vue de la forme et du coloris. Nous dédions respectueusement cette superbe nouveauté à Monseigneur DE ZALESKI, archevêque de Thèbes. Es [] @ CLA mu. [] 24 (Suite de la page 22) terrains. Comment concilier ces deux théories? C’est ce que n'indique pas l’auteur, qui semble assez indécis sur ce point. En ce qui concerne la germination des graines, il affirme toujours, comme en 1900, qu’elle ne peut pas se produire sans la présence des endophytes; mais il est fort embar- rassé d'expliquer pourquoi des parasites #wisibles sont nécessaires, et 1l conclut, en somme, que s'ils sont nécessaires, « il n’y voit pas d”’ obstacle. » I1 semble donc que M. NoËL BERNARD n'attache pas une bien grande importance à sa théorie de culture, et si nous n’avions pas uniquement pour but de rechercher tout ce qui peut contribuer au progrès, nous pourrions faire comme lui. Mais il nous semble — et nous arrivons ici à défendre M. NOËL BERNARD contre lui-même — il nous semble que les observations relatées ci-dessus, et que nous ne prétendons pas mettre en doute, ne sont pas inconciliables avec la théorie de la symbiose ; autrement dit, que les champignons dont il s’agit peuvent parfaitement envahir les racines des Orchidées, arrêter la végétation dans les parties infestées, et jouer cependant un rôle utile, voire même presque nécessaire. Le tout est de savoir à quelle période de la végétation ils se développent, et il serait intéressant que M. NoËL BERNARD poursuivit ses études dans ce sens. En effet, si les champignons envahissaient les racines et les faisaient périr au moment où une pousse entre en pleine activité, ce seraient des parasites nuisibles: mais s’ils interviennent vers l’achèvement de la pousse, pour arrêter la végé- tation et provoquer l'entrée au repos, leur rôle devient fort utile. Quant à la germination, nous sommes porté à penser qu’elle s'effectue fort bien sans les champignons; ici encore nous sommes en pleine contradiction avec M. NoëL BERNARD. En effet, nous avons réussi à faire germer et pousser parfaitement des graines en sol stérile, c’est-à-dire ne renfermant aucune espèce de champignon : sur du polypode bouilli, de la sciure de bois bouillie, de la brique pilée, etc., et les graines y ont germé parfois aussi bien et aussi vite que sur des pots contenant des plantes vivantes. Nous croyons donc pouvoir affirmer que les champignons en question ne sont nullement néces- saires pour la germination des graines, et cela concorde parfaitement avec l'explication que nous avons suggérée plus haut pour la végétation. Max GARNIER. THXUTYS OUAIATST SCT D EZ" Per CNIL T7 NALVAEV JEA HOOH JSHAAOÏ MNAITIONO XIKX"1994 “Id VINHGONTT (y S _ cdi alla le PL. DCCLXXIX ONCIDIUM FORBESI noox. var. ATRATUM 2. rw. ONCIDIUM DU RÉV. FORBES, VARIÉTÉ FONCÉE ONCIDIUM:. Vide Lindenia, 1, p. 37. Oncidium Forbesi. Vide Lindenia, IV, p. 43. Var. atratum. Floribus maximis, purpureo brunneis. Var. atratum L. LIND., infra. =] armi les Oncidium à fleurs nuancées de jaune et de brun — et l'on 2) | sait qu'ils sont nombreux et appréciés — l'O. Forbesi est peut- être D comme l'O. macranthum, VO. selligerum, VO. monachicum, qui ont un cachet tout à fait distinct, et d’ailleurs sont, pour la plupart, assez rares dans les cultures. Ë| le plus beau. Nous mettons à part certaines espèces du groupe #uicro- L'O. Forbesi a des fleurs d’une ampleur exceptionnelle et d’un coloris très attrayant. Toutefois il faut, pour qu'il soit tout à fait beau, que ce coloris soit bien prononcé, bien tranché. Lorsque le brun ou marron est un peu terne, comme 1l arrive parfois dans cette espèce ou dans les O. crispum, ©. flabellu- latum et autres formes du même groupe, les fleurs perdent beaucoup de leur. attrait. A La variété dont nous publions ici le portrait nous paraît Pres tous les suffrages à ce point de vue, car ses fleurs, d’une ampleur remarquable, possèdent un coloris brun foncé des plus brillants. Elle a fleuri pour la première fois à la saison dernière dans les « Serres de Moortebeek. » NÉCROLOGIE M. H. H. Hunnewell. C’est avec un vif regret que nous avons appris le décès récent de cet éminent orchidophile américain. M. HUNNEWELL était connu dans le monde entier pour la splendeur des collections végétales qu’il avait su réunir dans son domaine de Wellesley (États-Unis). Ses Coni- fères, ses Rhododendron, n'étaient pas moins célèbres que ses Orchidées. « C'était, écrit le professeur SARGENT, le protecteur le plus libéral et le plus intelligent qu’'ait eu l’horticulture dans ce pays, et il a beaucoup contribué, de diverses façons, à faciliter l'étude de la botanique. » Membre de la Société d’horticulture du Massachusetts depuis cinquante ans, il avait reçu de l’Université Harvard le titre de membre honoraire en reconnaissance de ses services à l’horticulture et à la science. M. H. H. HUNNEWELL était âgé de 92 ans. X *X * M. Edmond Vervaet. — M. EpMonp VERVAET, l’ancien chef de cultures des établissements LINDEN, vient de s’éteindre, le 29 mai dernier, à l’âge de 65 ans. M. VERVAET s'était établi pour son compte, il y a 25 ans et avait fondé à Mont- Saint-Amand, un des faubourgs de Gand, un gentil établissement où il s’adonnait de préférence à la culture des Orchidées. EpMonp VERVAET était un des meilleurs jardiniers que j'ai connus. Il excellait dans plusieurs métiers. C’est ainsi qu’il construisait lui-même ses serres et je crois que rarement, un mécanicien s’est occupé de ses chauffages. Mais il était avant tout un brave homme, très travailleur et la dignité de sa vie restera comme un exemple. Le nom de VERVAET est attaché à quelques belles plantes. Les Orchidophiles n’oublieront pas que c’est dans ses serres qu'ont fleuri pour la première fois les Odonto- glossum crisbum var. Franz Masereel, O. Pescatorei var. Vervaeti et le Cattleya Trianae var. Reine des Belgés, pour ne citer que les trois plus belles. + * * M. William Bull. — M. WizciaM BuLL, l’horticulteur bien connu de Chelsea (Angleterre), est décédé le 1° juin, à l’âge de 74 ans. Il s'était établi en 1861, succédant ALI ENEERSLG CS. | C'était un travailleur d’une grande activité, un commerçant avisé et un honnête homme de relations sûres; il sera vivement regretté. Il s'était occupé pendant un certain nombre d’années de l’importation des Orchidées, plantes pour lesquelles il avait une prédilection particulière, et c’est lui notamment qui envoya en Colombie les collecteurs SHUTTLEWORTH et CARDER. On lui doit plusieurs introductions de grande valeur. A cette chronologie officieuse que publieront tous les journaux d’horticulture, je tiens (Pour la Suite, voir page 28) ® HE CRUE 5 RES ASS D ET TEE de : 2 br. : ah ee 5 RS LA DE LS ON ARRET D QE ee Cd LC ed i F Han Cite ss Po à FAT ARTS A < rl PL. DCCLXXX NIA 4 ” 4 LINDI S. De Leeuw chrom. CRISPUM ziNDL. var. MEMORIA BULLI L. LIND. ODONTOGLOSSUM C. De Bruyne pinx. BEN DEEE ODONTOGLOSSUM CRISPUM zrwo2. var. MEMORIA BULLI 1. vo: . ODONTOGLOSSUM. Vide Lindenia, I, DABbTS Odontoglossum crispum. Vide Lindenia, I, p. IOI. Var. Memoria Bulli L. LiND., infra. KA 1, à une certaine époque, il y a peu d'années, quelques personnes se _— sont crues autorisées à penser et à dire que la famille des Orchidées M4 n'avait plus de mystères à nous révéler, que nous avions pénétré ne à peu près tous ses secrets, découvert toutes ses richesses, l'évé- nement a prouvé combien cette affirmation était téméraire. Les surprises ont succédé aux surprises, et les importations continuent de nous apporter sans cesse des richesses nouvelles. Cela s'explique aisément. D'abord, il est certain que les collecteurs n’ont pas encore tout exploré, tout fouillé dans ces immenses territoires tropicaux, d'accès peu facile, où chaque coin de forêt peut recéler des trésors. Mais il y a une autre raison; c'est que la famille des Orchidées, manifestement, évolue et se transforme très vite. Des formes nouvelles apparaissent, des espèces se montrent dans des districts où l’on ne les rencontrait pas auparavant. On ne peut en être surpris si l’on réfléchit que, d’une part, les Orchidées sont toujours fécondées par un pollen étranger, et d’autre part leurs graines, extra- ordinairement nombreuses et légères, se disséminent à des distances consi- dérables. C'est ainsi que l’Odontoglossum triumphans, qui se rencontrait autrefois dans les régions habitées par l'O. Pescaiorei et jamais avec l'O. crispum, se rencontre maintenant, comme le remarquait avec raison un orchidophile très compétent, dans les districts du second et non plus avec le premier. C'est ainsi que le Caitleya labrata est devenu, à une certaine époque, très abondant à des endroits de lAmérique australe où il ne devait guère exister auparavant, car on ne l'y avait pas vu. C’est ainsi que nous avons vu apparaître ces magnifiques Catasetum, hybrides du C. Bungerothi et du C. macrocarpum, que l’on a désignés sous le nom global de C. shlendens; c'est ainsi que nos collecteurs ont découvert une profusion de variétés superbes de Catitleya Mossiae, Trianae, etc., d'Oncidium et d'autres Orchidées célèbres dont on croyait bien, cependant, connaître toutes les « possibilités. » C'est ainsi, enfin, que l’'Odontoglossum Adrianae a fait son apparition, accueillie avec enthousiasme, et que l'O. crispum, admiré et passionnément récolté depuis soixante ans, a révélé depuis quelques années des séries de merveilles nouvelles. Ex CD © U EL] CHAR Les variétés richement maculées, qui se comptaient par unités il y a dix ou quinze ans, se comptent maintenant par dizaines. Elles sont loin, cependant, de suffire au désir des amateurs, et ce qui le prouve, ce sont les prix élevés qu’elles atteignent actuellement. Les « Serres de Moortebeek » ont été particulièrement heureuses dans leurs floraisons, et les quelques portraits que nous avons publiés, choix parmi l'élite des variétés d’O. crispum que nous avons vues fleurir, en fournissent la preuve. La nouvelle variété dont on trouvera ci-contre la peinture exacte est digne de figurer parmi les plus belles de cette série. D'une forme parfaite, elle porte d'énormes macules d’un coloris rouge brunâtre brillant très distinct. Nous nous sommes proposé, en la nommant, de la dédier en souvenir sympathique à M. Wirzram Buzz, le célèbre horticulteur, mort tout récemment à Londres. | (Suite de la page 26) à ajouter que M. WizcraM BULL était le concurrent le plus loyal que j’aie rencontré dans ma carrière, déjà longue, en horticulture. M. Buzz était aussi un bon garçon dans la meilleure acception du mot. Il a été le seul de tous les ROCUResS qui ne nous en ait pas voulu de l'avoir battu aux expositions. Nous avons été à tour de rôle victorieux l’un de l’autre, dans les grands concours internationaux de plantes nouvelles, dans des cir- constances souvent mémorables, sans voir jamais s’altérer nos bons rapports. Je suis très heureux d’avoir ici l’occasion de joindre, aux regrets unanimes de la perte que vient de faire l’horticulture, un dernier hommage bien sincère à ce loyal confrère, et de saluer respectueusement sa mémoire. PLAT + — . CR ne dE à a td ME ge LINDEN & C' «Les Serres de Moortebeek» » Bureau : 17, Rue Belliard Fe BRUXELILES Orchidées de Choix _ Grandes Variétés Spéci1enS Fleurs coupées 2"° Série. — 1% Volume. — 4 Livraison où 17*° Vol. de l'ouvrage. Parue le 13 Septembre 1902. | LINDENIA ICONOGRAPHIE DÉS ORCHIDÉES D De € 2 Déiée à LA Ménomre DE d. LINDEN Fondée, dirigée et publiée par LUCIEN LINDEN SOMMAIRE : Pages Pages Dendrobium nobile Lindi. var. jaspideum L. Lind. 29 | Habenaria Medusa Krzl. . : 33 : Odontoglossum X Adrianae L. Lind. var. leopar- Laeliocattleya X Pauli L. Lind. 35 $ dinum L. Lind. . RER LADITE . PRIX DE L’ABONNEMENT : 60 francs par, an, payables par anticipation — #4 + — — Bureau : 117, rue Belliard BRUXELLES (BELGIQUE) ON S’ABONNE ÉGALEMENT CHEZ LES PRINCIPAUX LIBRAIRES. Gand, imprimerie Eug. Vanderhaeghen. ei D CE + ? 2, Et < æ” fe HQE TEL HU ar Cr eh "+ Pole de EE D . LINDENIA PL. DCCLKXXI DENDROBIUM NOBILE ziNpz. var. JASPIDEUM L. LIND. C. De Bruyne pinx. P. De Pannemaeker et fils chroi f 1904 ce D æ QCT ÉP'ADCCIERR NT DENDROBIUM NOBILE soc. var. JASPIDEUM c. ro. VARIÉTÉ PANACHÉE LIBRARY NEW YORK BOTANICAL. DEN Vi : ë NOROBITN Vide Lindenia, 1, p. 13. GARDEN Dendrobium nobile. Vide Lindenia, VIII, p. 11. Var. jaspideum. Floribus speciossimis ; segmentorum apice nunc rubro, purpureo variegato, nunC roseo, rubro striato et lineato.. ar, (sub-spectes) jaspideum L. LIND., supra. EP ya € que nous écrivions tout récemment, à propos des variétés de l’Odon- : “ on crispum, de la variabilité continue des Orchidées, trouve ici, 23 nous semble-t-il, une confirmation nouvelle. Voici, en effet, un type de Dendrobium nobile, tout à fait distinct et tranchant avec ceux connus jusqu'ici; et ce nest pas une variété isolée, c’est véritablement une section nouvelle, dont une importation reçue à Moortebeek a révélé toute une série de repré- sentants. Dans cette section, les fleurs sont jaspées et panachées de la façon la plus remarquable; celles qui ont un coloris clair sont lignées et striées de carmin pourpré; celles dont le fond est plus sombre sont jaspées. Jusqu’à présent, toutes les formes connues du D. nobile étaient uniformément maculées de rouge plus ou moins vif au sommet des segments; on ne connaissait, en fait de panachure, que celle du feuillage, signalée 1l y a quelques années sur un exemplaire unique. Les plantes qui forment cette nouvelle section, appelée sans aucun doute à obtenir un vif succès, ont été récoltées en Chine. ——————— — ——_ 22} 4 D——————— 29 ASPERSIONS D'EAU SUR LE VITRAGE EXTÉRIEUR DES SERRES J'ai eu déjà l’occasion: de conseiller, notamment dans mon livre sur Les Orchidées exotiques et leur culture en Europe, le système qui consiste à installer au faîte des serres des tuyaux percés de trous nombreux, permettant de faire couler à volonté de l’eau sur le vitrage extérieur. Ce système peut rendre de réels services, sans grands frais, dans les pays chauds ou très secs, et cela surtout pour la culture des Orchidées de serre froide. | Je suis heureux d’avoir à citer un exemple de son application, mise en pratique chez un amateur très éclairé et très ami du progrès, M. le D° REICHENHEIM, de Wannsee, près Berlin. A une séance récente de la Société d’horticulture de Prusse, M. BARTSCH, jardinier-chef de M. le D' REICHENHEIM, qui présentait un beau lot d’Orchidées, a décrit à ses collègues la serre dans laquelle il les cultive. C’est une serre à double versant, divisée en trois compartiments, au faîte de laquelle sont installés deux tuyaux percés de trous qui permettent de répandre à volonté une nappe d’eau sur les deux versants du vitrage. « Il n’est pas nécessaire, dit M. BarrscH, de répandre beaucoup d'eau; sitôt que toute la surface est mouillée, l’on peut fermer le robinet. Cela donne de très bons résultats pour les Orchidées froides. » | Notons en même temps, dans la communication faite par M. BARTSCH, AUTRES essayé la culture dans le terreau, et qu’il l’a abandonnée. IRASOBE NXII PL. DCCLX \ À NI + ” )I LINI M X ADRIANAE £. LIND. var. LEOPARDINUM L. LIND. ODONTOGLOSSU C, De Bruyne pinx. — PL. DCCLXXXIH ODONTOGLOSSUM * ADRIANAËE 2. sw. var. LEOPARDINUM L. LIND. VARIËTÉ MOUCHETÉE ODONTOGLOSSUM. Vide Lindenia, 1, p. 11. Odontoglossum Adrianae. Vide Lindenia, n. s. III, p. 31. Var. leopardinum L. LIND., infra. Fuya a découverte de l’Odontoglossum X Adrianae a été sans doute l’une À NAN] des acquisitions les plus importantes qu’ait faites l’horticulture depuis LE” È quelques années, nous pouvons le constater sans fausse modestie. Ce ravissant hybride naturel figure aujourd'hui au premier rang dans toutes les expositions et les grandes collections; il y a révélé une série de variétés extrêmement intéressantes et belles. Parmi elles, quelques-unes sont fortement tachetées de marron, et M. GRAIRE, d'Amiens, qui s'attache tout spécialement aux Odontoglossum et en possède une riche collection, en a déjà présenté quelques-unes de cette catégorie qui étaient tout à fait remarquables; d’autres ont les fleurs plus ou moins grandes, parfois à peu près égales à celles de l'O. crispum; 11 en est dont le coloris est mélangé de jaune, ce qui tendrait à indiquer l'intervention d’une troisième espèce, par exemple le croisement de l'O. Hunnewelhanum, ou même de l'O. Adrianae type, avec l'O. Coradina ou quelque hybride naturel voisin du crispum. Étant donné, en effet, la promiscuité dans laquelle l'O. crispum, l'O. Lind- leyanum, l'O. gloriosum, l'O. Rucherianum, etc., croissent ensemble et forment des combinaisons complexes, il serait téméraire de chercher à déterminer d’une façon précise la parenté de telle ou telle Orchidée introduite de ces régions favorisées, et l’on ne peut douter que le nombre des espèces qu'elle compte parmi ses ascendants est parfois, non pas de deux, mais de trois ou quatre. Parmi les espèces qui peuvent se trouver mêlées à ces croisements, il faut certainement comprendre l’O. ériumphans, qui se rencontre à l’état naturel mélangé à l'O. crispum et à l'O. Hunnewellianum. Nous ne serions pas très surpris qu'il eût joué un rôle dans la production de la nouvelle variété dont nous publions le portrait ci-contre, car le jaune clair qui recouvre une partie des pétales et surtout la macule rouge de la partie antérieure du labelle sont des caractères bien distincts qui nous sembleraient rappeler cette espèce. Au surplus, la fleur est bien, quant au reste, celle d’un ©. Adrianae, et nous croyons préfé- 31 32 rable, pour plus de commodité, lui conserver ce nom; il faut admettre seulement que la dénomination d'O. Adrianae comprend, d’une façon très large, bien des formes d'origines différentes, quoiqu’ayant entre elles un air de famille aisément reconnaissable. La variété leopardinum, dont les fleurs ont une forme très élégante et un coloris moucheté de la façon la plus brillante, nous paraît digne d’être classée parmi les plus belles de cette section. al PL. DCCLXKXXIII LINDENIA P. De Pannemaeker et fils chrom. HABENARIA MEDUSA KRz£zL. C. De Bruyne pinx. BL'ÉADECEXEUNN HABENARIA MEDUSA Krzz. HABENARIA MEDUSE HABENARIA. Vide Lindenia, VIE °p-103;: Habenaria Medusa. Sepalo dorsali cucullato acuto recto (a latere viso semioblongo) compresso, sepalis late- ralibus deflexis late ovatis acutis basi gynostemio adnatis ; petalis linearibus acutis galeae s. sepalo dorsali non agglutinatis, margine minutissime glandulosis; labelli basi longa integra sigmoideo-flexa compressa antice tripartita, partitionibus lateralibus a basi ipsa in lacinias numerosas radiantes simplices v. partitas dissolutis (superficie minu- tissime scaberulis), partitione intermedia bis v. ter breviore lineari-lancea simplice, calcari a basi infundibulari angustato cylindraceo quam ovarium longe rostratum tertio longiore; processubus stigmaticis crassis retusis parallelis deflexis, antherae canalibus duplo longioribus rectis leviter ascendentibus, caudiculis aequilongis glandulis sat magnis oblongis, rostello minuto triangulo. Planta mediocris, 20 cm. alta. Tuberidia nucem avellanam aequantia. Fol'a in basi 3-4 lanceolata acuta ad 10 cm. longa ad 2 cm. lata, supra subito decrescentia. Racemus pauciflorus (8-10) subnutans. Bracteae ovatae acu- minatae cristataeve ad 2 cm. longae ovariis breviores vel ea aequantes, margine microscopice glandulosae {nec fimbriatae). Flores inter mediocres generis, sepalum dorsale 5 mm., lateralia 7 mm. longa, labelli laciniae 1,5 cm. longae, calcar 3 Cm., ovarium cum rostro 2,5 Cm. longe. Java. Habenaria Medusa KRZL., ENGL. Yahrb., XVI, p. 203. — Xen. Orch., III, t. 286, p. 149. Habenaria Medusae, Orch. Rev., 1902, p. 164. e genre Habenaria, relativement peu connu jusqu’à présent des ama- teurs d’Orchidées, devra décidément remonter dans leur estime. Déjà ms) l'importation d'une espèce très rare, l’H. Susannae, dont nous avons ne le portrait, avait excité un intérêt très vif; et voici que nous avons le plaisir de signaler l'importation d'une autre espèce, digne de figurer parmi les plus belles connues. Ce n’est pas tout à fait une nouveauté, car elle a été décrite en 1893 par M. KRANzLIN d’après des échantillons de BLUME existant à l’herbier du Musée Royal de Leyde; mais elle n'existait pas encore dans les cultures, où elle vient de faire son apparition parmi des plantes reçues de Java à l’éta- blissement Linpen et Ci, de Moortebeek près Bruxelles. Comme le fait remarquer M. KRANZLIN, ce n'est pas une des espèces les plus imposantes du genre, car sa taille ne dépasse guère 30 centimètres; mais c'est assurément une de celles qui font la plus vive impression, grâce surtout au coloris blanc de ses fleurs et à l'élégance de son labelle, divisé en un grand nombre de filaments étalés en éventail. Ce dernier caractère se présente chez plusieurs Habenaria (l’H. Susannae notamment), et il avait paru assez important à M. KRANZLIN pour servir de trait distinctif à une section de ce vaste genre, section qui a reçu en consé- quence le nom de Multipartitae. Toutefois, l'espèce rentre bien, à d’autres égards, dans le groupe des Plantagineae, section purement indienne. Sa plus proche alliée est L’H. trichosantha Loz. Sa hampe dressée porte une dizaine de fleurs, dont la masse offre un coup d’œil curieux et charmant. Le labelle, divisé en une quarantaine de fila- ments blancs, forme un éventail de 4 centimètres de largeur environ. En dessous se recourbe l’éperon grêle, long de près de 5 centimètres. Les autres segments floraux, également blancs, attirent peu l'attention; les pétales soudés avec le sépale dorsal forment un capuchon au-dessus de la colonne. Ainsi que l'écrit dans l’Orchid Review M. KR. A. RoLre, c’est là une plante tout à fait remarquable, qui figurera dignement à côté de ses belles congénères, l'H. mihtanis, célèbre par un coloris tout différent, et l’H. carnea. Notons, à propos de l’article publié dans l’Orchid Review, que le nom spécifique y est écrit Medusae. Cette façon d'écrire serait aussi légitime que l’autre, et dans les cas analogues nous voyons employer tantôt le nominatif, tantôt le génitif;, ainsi Mormodes buccinator, M. joueur de conque, et Schom- burghia hbicims, S. du joueur de trompe; et nous avons encore le Masdevallia Chimaera à côté du Cirrhopetalum Medusae. Mais dans le cas dont nous nous occupons, M. KRANZLIN a écrit Medusa et c’est le nom qu’il convient de conserver. LES BESOINS ALIMENTAIRES DES ORCHIDÉES Il y a quelques années — nos lecteurs ne l’ont pas oublié sans doute — la question de l'utilité des engrais pour les Orchidées fut débattue à un Congrès de Paris, puis \ dans la presse. Nous prîmes part à ce débat, en adversaires résolus des engrais, et l’un des arguments que nous eûmes l’occasion d’invoquer à cette occasion fut que les analyses chimiques, sur lesquelles on se basait pour préconiser l’emploi des engrais, n'étaient pas probantes, parce qu’il n’est pas possible de déduire de la composition d’une plante le dosage des aliments qu’il convient de lui fournir. La même thèse vient d’être exposée dans le Yournal de la Société Nationale-d’Hor- ticulture de France par M. PETIT, professeur et chef du Laboratoire de recherches horticoles à l'Ecole Nationale d’Horticulture de Versailles, et ce travail nous LOT l’occasion de revenir sur une question d’une haute importance pour les progrès de la culture. « On a cru jadis, écrit M. PEriT, à la possibilité d’arriver à connaître les besoins des plantes au moyen de l’analyse chimique, par la seule détermination des quantités d'azote, d’acide phosphorique, de potasse, etc., qu’elles renferment. Mais il a fallu en revenir. « D'abord lanalyse est toujours imparfaite, en ce sens qu’elle ne s'étend jamais au végétal tout entier, à cause des difficultés presque insurmontables que présente l’ex- traction complète des radicelles.. Mais c’est là le moindre défaut de ce mode d’inves- tigation. (Pour la Suite, voir page 36) CCLXXXIV PL, LINDENIA Pi: en et ACIER SES LIND ELIOCATTLEYA X PAULI 1. LA LIIX NN Bruyne p EM TDe BE RDOCCEXERNVE LAELIOCATTLEYA > PAULI L LiND. LAELIOCATTLEVA DE M. PAUL OTLET LAELIOCATTLEYA. Vide Lindenia, VII, p. 25. Laeliocattleya X Pauli. Hybrida inter Laelia PR RNTE er et Cattleya Schillerianam artificiosa fecindatione creata. Laeliocattleya X Pauli L. LiND., infra. e nouvel hybride fournit un nouvel exemple de la variabilité des pro- duits de croisements. Issu des mêmes parents que le L. X Duchesne, a 1l Contraste singulièrement avec lui par la délicatesse de ses couleurs. nu pétales et les sépales, larges et bien étalés, d’une tenue parfaite, sont d’un rose très doux, plus vif le long des bords, avec une bande médiane jaune pâle, due sans aucun doute à l'influence du Cattleya. Le labelle est d'un beau rouge vif, d'une forme qui rappelle beaucoup le Cattleya Schilleriana, mais avec un coloris plus uniforme. Il est à remarquer que le Cattleya Schilleriana transmet assez régulière- ment sa forme à ses hybrides; son influence se fait généralement sentir aussi dans la couleur des fleurs, par l'apparition de nuances brunâtres ou jaunâtres. On a parfois supposé que le C. Schlleriana était un hybride naturel du C. Aclandiae et du C. guttata. Les croisements artificiels fournissent un moyen assez sûr de vérifier les hypothèses de ce genre, car il se produit presque toujours, une fois ou l’autre, un retour à l’un des ancêtres; et nous verrions, par exemple, l’un des descendants du C. Schlleriana ressembler au C. guttata ou au C. Aclandiae. Rien de tel ne s’est produit jusqu'à présent, et il y a tout lieu de penser que l'hypothèse dont nous parlons n'était pas fondée. Le bel hybride dont nous publions le portrait ci-contre a été obtenu égale- ment à l'établissement de Moortebeek, où il a fleuri cette année pour la première fois. Nous l’avons dédié à notre neveu, M. Pau OTLET. ———— 02% $ e—— (Suite de la page 34) « Il va de soi que l’analyse ne peut renseigner sur les besoins des plantes, que si la totalité des substances qu’elle y découvre leur est, sinon indispensable, tout au moins d’une certaine utilité. Or, il n’en est pas ainsi; on rencontre constamment dans les plantes des éléments dont elles peuvent parfaitement se passer, sans que leur croissance en subisse le moindre préjudice. Et cela n’a rien de surprenant. La racine ne jouit pas, en effet, de la faculté de n’absorber que ce qui est réellement nécessaire à l'individu l'absorption n’est qu’un cas particulier du phénomène physique de l’osmose, et il suffit, par conséquent, qu’une substance soit osmosable, pour qu’elle soit susceptible de pénétrer dans le végétal. C’est si vrai, d’ailleurs, que la racine absorbe aussi bien les poisons que les aliments. « D'autre part, la proportion dans laquelle les divers aliments essentiels fournis par le sol se rencontrent dans la plante n’est pas toujours celle qui est rigoureusement néces- saire. On a constaté, en effet, que la composition des cendres d’un végétal déterminé, examiné à la même phase de son développement, et exclusivement dans le cas d’une croissance normale, n’est pas constante, mais présente de notables variations suivant les conditions de milieu. En voici quelques exemples, puisés aux meilleures sources. M. SCHLŒSING a reconnu que les feuilles du tabac peuvent renfermer de 0,25 à 5 °/, de potasse, suivant la richesse du sol, sans qu’il en résulte de différence dans la vigueur de la végétation. HELLRIEGEL a pu faire varier la teneur de l'orge (paille et balles) en potasse de 0,99 à 6,43 °/, de la substance sèche, sans en accroître le rendement en paille et en grain... | | « Mais voici qui affaiblit bien davantage encore la valeur qu’on croyait, autrefois, à\ pouvoir attacher à ce renseignement. « L’expérience a appris que les diverses plantes sont très inégalement aptes à trouver leur nourriture et à utiliser les principes alimentaires du sol. On n’est donc pas autorisé à conclure qu’une plante exige plus impérieusement, et en plus grande quantité qu’une autre, tel ou tel engrais, du seul fait qu’elle renferme’ ordinairement en plus forte proportion l'élément actif de cet engrais. Et, en effet, on a remarqué, par exemple, que le lupin, qui enlève au sol une grande quantité d’acide phosphorique, se montre relativement peu sensible à l’action des engrais phosphatés. De même, la betterave, qui est très riche en potasse, n’exige pas plus impérieusement que les autres plantes l’appli- cation des engrais potassiques. Bien mieux, les céréales, qui sont pauvres en potasse, qui en enlèvent au sol six fois moins environ que la betterave, doivent être comptées parmi les plantes les plus sensibles à l’action des engrais potassiques. « Contrairement à ce qu’on s’imaginait jadis, sans preuve expérimentale d’ailleurs, il semblerait donc que l’abondance d’un principe alimentaire dans une plante dût être plutôt considérée comme l'indice d’une plus grande faculté à le tirer du sol, et, par conséquent, d’une moindre nécessité de. l’engrais correspondant... » A une époque où la culture, fort heureusement, tend à s'inspirer des lecons de la science, 1l est utile de rappeler aux praticiens les principes fondamentaux sur lesquels ils doivent se baser. . LINDN&CS «Les Serres de Moortebeek» Bureau : 17, Rue Belliard BRUXELLES Orchidées de Choïx Grandes Variétés Spéciinens Fleurs coupées Fu Er si . Ds Lo LL Ja # LE ù pe Al à AUDE a done TS “CO ra . dr: ‘#7 dir are Se 1] a+ Us A7 > ES ke 2° Série. ou 17*° Vol. de l'ouvrage. ——_— ÈS FT RD — ur —— 0 à — 7% Volume. — 5" et 6" Livraisons Parues le 25 octobre 1902. LINDENIA PÉON OC RAIN DES‘ ORCHIDÉES Déni à La Méuome DE d. LINDEN Fondée, dirigée et publiée par LUCIEN LINDEN SOMMAIRE : Pages Odontoglossum crispum Ldi. var. Reine Emma L. Lind. , A Laelia grandis Ldl. var. pans Hoce. A -var. superbiens L. Lind. Odontoglossum rs Ldl. Roosevelt L. Lind. Trichopilia suavis Ldl, var. de L. DA var. Président Pages Odontoglossum crispum Ldi, var. Prince Albert 37 Tin ARE 0e SEE ART ALT 45 Laelia grandis Ldi. var. Men Hort. sub-var. 39 Rayon d’or L. Lind. 47 Odontoglossum X Adrianae L. Re var. Se 4I num L. Lind. ‘ 49 43 | Odontoglossum X Pa tones Vases var. Étoile de Moortebeek L, Lind. . . . 5I PRIX DE L’ABONNEMENT 60 francs par an, payables par anticipation Bureau ON S’ABONNE ÉGALEMENT CHEZ LES PRINCIPAUX LIBRAIRES. re 1157 a rue Belliard BRUXELLES (BELGIQUE) Gand, imprimerie Eug. Vanderhaeghen. PRE : a el # Fr LINDENIA ODONTOGLOSSUM CRISPUM 1pz. var. REINE EMMA LL. LIND. C. De Bruyne pinx. P. De Pannemaeker et fils chrol OCT 29 1904 ÉEADECEXXERN ODONTOGLOSSUM CRISPUM iv. var. REINE EMMA : 10 VARIÉTÉ DE S. M. LA REINE EMMA DES PAYS-BAS ODONTOGLOSSUM. Vide Lindenia, 1, p. 11. Odontoglossum crispum. Vide Lindenia, 1, p. 10. Var. Reine Emma L. LiND., infra. ae @ armi les remarquables variétés d'Odontoglossum crispum que nous avons 2 | introduites au cours de ces dernières années, et qui ont obtenu aux M# grandes expositions de Londres et ailleurs les plus brillants succès, celle que nous figurons ici est assurément l’une des plus belles; c’est un joyau hors ligne. Les fleurs ont une forme parfaite, bien pleine, les segments se recouvrant sur une grande étendue, et l’élégante ondulation des bords leur donne un attrait particulier. Elles sont, surtout, très richement maculées. Chaque segment ne porte guère qu'une tache, énorme et ne laissant autour d'elle qu’une bordure blanche. Les macules des pétales sont d’un beau brun acajou brillant, veiné de brun noirâtre; celles des sépales sont marron clair. Les pétales portent en outre, à la base, des barres brunes longitudinales, comme cela se présente fréquemment dans l'O. luteo-purpureum. Le labelle a la macule jaune du disque particulièrement étendue, entourée de petites taches brunes, et porte à la partie centrale une grande macule marron. Nous dédions respectueusement cette magnifique variété à S. M. la Reine Emma des Pays-Bas, digne épouse d'un Roi qui-fut un protecteur éclairé de l'horticulture, et mère d’une jeune souveraine qui a déjà su gagner la déférente et confiante affection de tout un peuple. LA CULTURE DES ORCHIDÉES DANS LE TERREAU DE FEUILLES La question de la culture des Orchidées dans le terreau de feuilles est plus que jamais à l’ordre du jour et nous approchons du moment où l’on pourra lui donner une solution définitive, en comparant les résultats des essais entrepris un peu partout. M. JAMES O’BRIEN vient de publier sur ce sujet, dans le Gardeners Chronicle, un article que nous croyons intéressant de citer, comme l'expression de l’opinion d’un spécialiste particulièrement compétent et bien informé. | Dans cet article, M. O’BRIEN répondait à une note de M. AD. VAN DEN HBSEDE, de Lille, qui avait écrit que « les Orchidées n’aimant pas la chaux, le meilleur procédé était naturellement de les cultiver dans du terreau de feuilles, dépourvu de chaux. » « J'ai vu dans diverses collections, écrit M. O’BRIEN, des Orchidées parfaitement cultivées dans du terreau pur ou dans un compost renfermant moitié de terreau, et dans un petit nombre de cas l’on m'a dit que les plantes poussaient mieux sous l’in- fluence de ce nouveau traitement. Mais parmi les cultivateurs d'Angleterre qui ont essayé du terreau de feuilles pour les Orchidées, la grande majorité, et de beaucoup, ou le condamnent complètement, ou font des réserves en ce qui concerne les genres auxquels 1l convient et ceux auxquels il ne convient pas. Il s’en faut de beaucoup que tout le monde soit d'accord sur ces points. Plusieurs m'ont dit que les Cypripedium ne tardent pas à dépérir quand on les cultive dans le terreau de feuilles. Plus d’un cultivateur m’a dit qu’il avait essayé d’y faire pousser les Odontoglossum, et qu’il avait été obligé, pour les empêcher de mourir, de les rempoter dans le sphagnum et le polypode. D'un autre côté, il est hors de doute qu’il y a beaucoup d’ Odontoglossum qui poussent bien dans le terreau. « La cause principale à laquelle sont dûs ces succès et ces échecs, c’est autant que j'ai pu m’en rendre compte, que .ceux qui réussissent arrosent avec beaucoup de prudence, et ceux qui échouent sont ceux qui ont « la main lourde » avec l’arrosoir. Ces derniers, malheureusement sont les plus nombreux, et quand on à affaire à un jardinier habitué à employer tout le temps qu’il a de libre à noyer ses plantes, autant vaudrait essayer de lui apprendre à jouer du violon que de lui apprendre cette méthode d’arro- sage, prudente et réfléchie, qui est indispensable si l’on veut réussir avec le terreau. « C’est peut-être parce qu'il est nécessaire aux États- Unis de répandre l’eau à profusion, que l’on y garde de la méfiance à l’égard de la culture dans le terreau, ou qu’on la condamne sans rémission, comme l’a fait M. E. O. ORPET, l’un des orchi- dophiles les plus habiles et les plus expérimentés d'Amérique. M. Orper écrit dans . l'American Gardening du 16 août, p. 530 : « Nous avons essayé du terreau de feuilles de diverses sortes et provenant de différents côtés; nous en avons fait des essais consciencieux pendant plus de deux ans, et à une saison nous y avons rempoté tous nos Odontoglossum; mais tous se pourrissaient au pied, les particules fines de terreau : passaient dans le drainage, et nous avons renoncé au terreau, ne voulant plus en entendre parler. Nous l’avons essayé ensuite pour les Cypripedium et pour nos semis de Laelia et Cattleya; nous y avons rempoté plusieurs douzaines de ces derniers; nous n’hésitons (Pour la Suite, voir p. 40) °xuid ou4ân4g 24 °9 ‘ANIT ‘1 SNAIAUHANS ‘IEA-qnS ‘LNOH VSOUSANAL ‘IEA “141 SIANVAHOD VI TAVT NT Re ET LE IAXXX"1994 ‘Id VINHGNTT PP DOC LAËLIA GRANDIS oz. var. TENEBROSA worr. sub-var. SUPERBIENS : L, LIND. LAETITIA À GRANDES FLEURS VARIÈLE TÉNÉBREUSE, SOUS- VARIÉTÉ MATJESTUEUSE LAELIA. Vide Lindenia, Il, p. 40. Laelia grandis. Vide Lindenia, VI, p. 7. Var. tenebrosa. Vide Lindenia, VII, p. 7. Sub-var. superbiens L. LiND., infra. A orsqu'on Doté du Laelia grands lenebrosa, l'on a toujours dans la NN) pensée les superbes fleurs brun foncé, à labelle pourpre très sombre, LÉ" que représentent les descriptions, et dont nous avons admiré quelques modèles, notamment à la première apparition de cette magnifique variété, il y a une dizaine d'années environ. _ En réalité, les formes comparables à celles-là ne sont pas nombreuses, et beaucoup de Laelia grandis tenebrosa que l’on voit dans les collections ou les expositions sont bien inférieurs; c’est même ce qui empêche la plupart des spécialistes d'admettre le Laelia tenebrosa comme espèce distincte, certaines de ces formes étant presque intermédiaires. La variété dont nous publions lé portrait, au contraire, est bien une véritable fenebrosa; ses fleurs, de grande taille, d’une superbe allure, ont le coloris le plus intense : les pétales sont brun foncé, nuancés de rouge violacé de la façon la plus remarquable; les sépales sont colorés à peu près de même, mais bordés de jaune brunâtre; le labelle est violet rougeâtre pourpré, extré- mement sombre à la gorge et sur le disque. Cette magnifique variété a fleuri pour la première fois en juillet dernier dans les serres de Moortebeek, parmi les importations reçues il y a quelques mois. 39 40 MN (Suite de la page 38) pas à dire que c’est le plus grand bateau (hwmbug) qu’on ait Jamais monté aux cul- tivateurs des Etats-Unis; nous exprimons cette opinion après avoir dûment et soigneu- sement mis ce procédé à l’essai et après avoir perdu beaucoup de plantes. » Voilà qui contredit la théorie de M. VAN DEN HEEDE sur la chaux, et prouve à l'évidence que le terreau n’a pas encore fait ses preuves comme compost pour les Orchidées. « En Angleterre on l’a expérimenté; on a eu de bons résultats, on en a eu de mauvais, et il est regrettable que ceux qui sont arrivés à se former une opinion par la pratique ne publient pas, dans l'intérêt général, la méthode qu'ils ont suivie et les résultats qu'ils ont obtenus. Pour ma part, Je conseillerais aux cultivateurs qui ont de petites collections d’Orchidées, et particulièrement des collections comprenant un grand nombre d’espèces de différentes contrées, de faire leurs essais avec prudence, et de traiter leurs plantes plutôt avec parcimonie en ce qui concerne les arrosages..…. » Il y a dans l’article de M. ORPET cité plus haut une expression un peu... vive, que nous ne saurions assurément prendre à notre compte. Nous ne nous proposions pas, pour cette raison, de traduire l’article en question, et nous ne reproduisons ce passage que parce qu’il fait partie intégrante de celui de M. O’BRIEN. Quelque opinion que l’on ait sur la culture des Orchidées dans le terreau, on ne peut méconnaître la bonne foi et les intentions désintéressées des quelques personnes qui, dans ces dernières années, ont préconisé ce mode de culture; et n’eût-il donné de bons résultats que pour un petit nombre d’espèces (pour tout un groupe d’Oncidium, cela paraît incontestable), cela suffirait à constituer un service rendu aux orchidophiles. Mais revenons à notre sujet. Il résulte des renseignements recueillis par M. O’BRIEN que la grande majorité des cultivateurs anglais ne veulent pas du terreau de feuilles. L'Orchid Review citait récemment aussi l’opinion de M. Bass, de Burton-on-Trent, qui “ne l’aime pas pour les Odontoglossum. Ces divergences et ces spécialisations ne laissent pas que d’être assez singulières. Ainsi le même Orchid Review nous citait aussi, récemment, l’appréciation de M. FoukouBa, l’habile directeur des jardins impériaux du. Japon, qui, paraît-il, a trouvé le terreau bon pour les Cattleya, les Dendrobium et les Oncidium, mais non pour les Cypripedium. En revanche, beaucoup d’autres cultivateurs n’en veulent pour aucune Orchidée. En Belgique et en France, nous avons recueilli les appréciations de beaucoup d’ama- teurs et de professionnels. Il ne nous appartient pas de répéter, sans leur autorisation, les opinions qui nous ont été exprimées, mais nous pouvons dire que presque tous (sauf trois ou quatre) ont abandonné le terreau après essai; un petit nombre ont continué seulement à en mettre une faible proportion avec le sphagnum. L'opinion de M. MARON, de Brunoy, nous est connue par le rapport d’une commission de visite de la Société nationale d’horticulture de France, qui s’est rendue il y a quelque temps à son établissement. Ce rapport, qui vient de paraître dans le Journal de la Société, est rédigé par M. AUGUSTE CHANTIN ; il contient, au sujet du terreau, le passage suivant : « M. MARON n'est pas partisan du terreau; et effectivement on ne voit pas qu’un changement de culture pourrait bien lui donner des résultats meilleurs que ceux qu’il nous montre. Cependant il n’est pas niable que certains cultivateurs obtiennent des résultats très beaux en cultivant les Orchidées dans le terreau. Sans doute il y a terreau et terreau, car d’autres cultivateurs de valeur, après avoir essayé le terreau, ont dû (Pour la Suite, voir p. 42). 141 JN{)ASINMD NISSOINOLNOUO IAXKKI99Q "Id VINYHANTT ÉRADECESERVIN ODONTOGLOSSUM CRISPUM or. var, PRÉSIDENT ROOSEVELT L. LIND. ODONTOGLOSSUM. Vide Lindenia, LED Odontoglossum crispum. Vide Lindenia, 1, p. 101. Var. Président Roosevelt I. LIND., infra. A | ette superbe variété, qui nous a paru digne de prendre place dans Se notre Livre d'Or des plus belles Orchidées connues, appartient à un ISA AE “is groupe autre que l’Odontoglossum cnispum var. Reine Emma. Elle a les fleurs plus grandes et moins compactes, moins massives, plus élégantes peut- étre, avec leurs bords ondulés et frangés, mais moins majestueuses. Ces fleurs portent des macules moins grandes, mais très nombreuses, d’un coloris marron clair très agréable et très gai. Cette moucheture dense produit le plus bel effet. Ü faut bien admettre que les Odontoglossum crispum, à l’état de nature, ont été considérablement modifiés par les fécondations croisées ; c’est ce qui explique l'apparition des variétés maculées. Dans ces croisements sont inter- venues plusieurs espèces, comme l'O. Juteo-purpureum et peut-être l'O. iviumphans, puis des sous-espèces comme l'O. odoratum, l'O. Ruckerianum. l'O. Ander- sontanum, etc. C’est dans cette dernière direction que nous serions porté à chercher l’origine de la variété que nous reproduisons ici. Il va sans dire que l'influence du parent étranger est peu sensible dans l'ensemble, comme l'explique une seule immixtion étrangère parmi des dizaines ou des centaines de générations. Nous dédions cette admirable Orchidée à l’éminent président de la grande République américaine, M. TH. RoosEvELT. D (Suite de la page 40) revenir au polypode et au sphagnum, et d’autres cultivateurs, plus conservateurs encore, sont restés partisan du mode très ancien consistant à cultiver les Orchidées dans des pots contenant des tessons sur les trois quarts de leur hauteur; aussi il ne serait pas difficile de voir la même espèce cultivée de ces diverses manières, présentant la même apparence de bonne santé. On voit même de très belles plantes fleurissant abondamment sur planches, sur bâches. Que conclure, sinon que l’eau, l’air, la bonne lumière, les soins entendus du jardinier, sont les facteurs essentiels d’une bonne végétation chez les Orchidées, que le sol n’a qu’une influence secondaire dans Ia plupart des cas, et qu’à chaque nature de sol, de support devrions-nous dire, correspondent des particula- rités de culture qu’il est important de connaître, d’observer ? » Ces réflexions sont fort Justes, et nous avons maintes fois soutenu la même théorie. Il faut ajouter cependant que le travail du jardinier peut être plus ou moins facilité par telle ou telle matière de rempotage. S'il a très peu de peine à faire bien pousser ses Orchidées dans un certain compost, alors qu’elles exigent des soins assidus et beaucoup de surveillance lorsqu'elles sont plantées dans un autre, il va de soi que l’on est porté à préférer le premier compost. Or, il nous semble bien que cette comparaison s’applique précisément au mélange de sphagnum et de polypode d’une part, et au terreau de l’autre. Nous savons, en effet,. que les arrosSements à donner aux plantes cultivées dans le terreau exigent une prudence extrême, une attention de tous les instants, et c'est cequ'on ne peut guëre attendre d’un jardinier qui a beaucoup de plantes à soigner. Aussi l’un des principaux partisans de la culture dans le terreau, le plus habile peut- être, déclarait-il qu’il ne s’en rapportait à personne pour ce soin et qu’il tenait à arroser lui-même toutes ses plantes. C'est fort bien pour un amateur passionné et qui a des loisirs, ou pour un hor- ticulteur qui n’a pas un très grand nombre de plantes; mais il n’en est plus de même dans un grand établissement. Et, sous une forme ou sous une autre, ces soins compliqués représentent une dépense qui doit compenser, et au-delà, vu les risques, l’économie que procuré le changement de matière de rempotage. Cette économie existe, elle est indiscutable; mais nous avouons n’en pas faire beaucoup de cas lorsque nous considérons le reste. Pour cultiver des Orchidées dans le terreau, il faut des jardiniers habiles, Soigneux, . observateurs attentifs, en un mot des jardiniers de premier ordre; et malgré tout, on risque de perdre ses plantes pour un instant d’oubli, un arrosage imprudent.…. | En somme, le terreau constitue un milieu trop compact pour les racines des _ Orchidées; il retient trop l’eau, et les racines sont noyées; ou bien on n’humecte pas le terreau, et alors les plantes ne pourrissent pas, mais elles souffrent de la soif, sans. parler de l’air qui leur manque aussi. La meilleure chance qu’elles aient d'échapper à ce souRIe danger, c’est de ne pas enfoncer leurs racines dans le terreau, mais de les allonger à l'extérieur, le long des parois du pot, où elles peuvent respirer à l'aise. C’est ce qu’elles font le plus souvent, d’après ce qu’on à pu voir en maintes occasions, et nous trouvons la confirmation de cette opinion dans un article publié tout récemment dans Gartenflora par M. Hawpr, de Brieg, l’un des orchidophiles les plus compétents d'Allemagne. M. Haupr, décrivant la culture qu’il a appliquée à un beau spécimen de Cypripedium Rothschildianum, écrit : « J'ai acheté la plante en petit exemplaire, il y a quelques années: (Pour la Suite, voir p. 44). LOL TRICHOPILIA SUAVIS LINDL. var. CANDIDA L. LIND. C. De Bruyne pinx. x P. De Pannemaeker et fils chrom. ———————————_—_——…—. ] \ | | | | PE CCEREORVIE TRICHOPILIA SUAVIS co. var. CANDIDA 2. uv TRICHOPILIA PARFUMÉ, VARIÉTÉ BLANC PUR TRICHOPILIA. Vide Lindenia, I, p. 0. Trichopilia suavis. Vide Lindenia, 1, c. Var, candida, Floribus candidis, labello luteo maculato. Var. candida L. LiIND., infra. x écouvert par Warscewicz en 1848, dans la Cordillère de Costa-Rica, | €) à une altitude de près de 2400 mètres, le Trichopilia suavis, le roi du LE | genre, fut rapidement populaire. Il a les fleurs de grande taille, mesu- “rant près de 8 centimètres de longueur, d’une forme élégante, avec le labelle en large conque, d’un blanc pur, lavé de jaune à la gorge et portant sur tout le reste de sa surface des macules roses plus ou moins brillantes et plus ou moins nombreuses. Les organes végétatifs ont un aspect vigoureux et massif; les pseudobulbes ovoides comprimés ont 8 à o centimètres de hauteur: les feuilles elliptiques-oblongues, assez épaisses, sont d’un vert-grisâtre. La variété candida, qui est très rare, a le labelle dépourvu des macules roses dont nous avons parlé plus haut; ses fleurs sont entièrement blanches, sauf le disque qui reste lavé de jaune. | La culture du Trichopihia suavis est particulièrement facile. Comme l'indique son habitat, la plante réclame une température assez basse, un air frais et pur, chargé de beaucoup d'humidité, mais il ne lui faut pas une très grande quantité d’eau aux racines. Sa place est dans la serre tempérée-froide, avec les Miltonia, Maxillaria, etc. Le compost de sphagnum et de fibre de polypode hachés lui convient à merveille. Bien cultivé dans ces conditions, le Trichopilia suavis se développe vigou- reusement et produit une floraison généreuse, nous en avons eu des exem- plaires qui, tout en n'étant pas d'un volume exceptionnel, portaient six grappes de fleurs en même temps. Chaque grappe se compose de deux à cinq fleurs, qui se présentent de la façon la plus charmante, retombant gracieusement sur les bords du pot et semblant s’étaler aux yeux de leurs admirateurs. @ © Last ute] UE) e 6 LV L) (Suite de la page 42, elle a été cultivée, d’abord dans le mélange habituel de sphagnum et de polypode, puis il y a trois ans, rempotée avec sa motte dans du terreau de feuilles belge. « Après la floraison elle a été divisée en plusieurs morceaux; nous avons constaté, en la dépotant, que les racines s'étaient confinées dans l’ancienne motte et dans le sphagnum sur le bord supérieur du pot; elles n'avaient pas pénétré dans le terreau de feuilles. Le même phénomène s’est produit chez presque toutes mes autres Orchidées. « En conséquence, j'ai fait rempoter les divisions non plus dans le terreau de feuilles, mais dans un compost léger. » Cette dernière constatation, dont on ne saurait méconnaître l’importance, nous porte à penser qu’en somme le terreau de feuilles n’a généralement pas l'utilité qu’on lui attribue pour nourrir davantage les Orchidées; et comme son emploi est souvent dan- gereux au point de vue des arrosages, il nous paraît incontestablement préférable de n'en DAS. user, SE | | | | La. Le FS D : F ne ET RU à Dr ht EE QG Te XIXXX"1994 ‘Id VINHGNTT ELSDOCCENNIX ODONTOGLOSSUM CRISPUM ir. var. PRINCE ALBERT :. in. \ ODONTOGLOSSUM. Vide Lindenia, I, p. rt. Odontoglossum crispum. Vide Lindenia, I, p. 101. Var. Prince Albert L. Linp., infra. “4 Oici encore une admirable variété, maculée de la façon la plus riche, ice | parfaitement conformée, et comparable en somme à ce que nous PE connaissons de plus beau dans le groupe des Odontoglossum crispum. Elle peut rivaliser avec la variété Reine Emma, avec laquelle elle a d’ailleurs d'assez grandes analogies; toutefois elle a un coloris général plus rouge; les pétales surtout sont franchement maculés de brun rougeâtre. En outre, la tache jaune du disque est moins étendue, et les petites taches latérales du labelle, plus grandes que dans la précédente variété, sont aussi d’un brun- rouge plus vif. \ Il serait à souhaiter que les variétés splendides dont cette espèce s’est enrichie depuis quelques années fussent désormais utilisées pour les croisements artificiels; elles produiraient sans doute des merveilles. Nous pouvons juger déjà, par les hybrides existants, des différences considérables qui se produisent parfois dans un même croisement lorsqu'on choisit des variétés plus ou moins belles; et nous avons signalé de ces différences, notamment, à propos du Cypripedium x Leeanum. En croisant des Odontoglossum crispum ordinaires avec des variétés bien maculées, on aurait la presque-certitude d'obtenir dans la descendance une forte proportion tout au moins de variétés supérieures. À supposer même que la proportion n’en fût pas élevée à la première génération, elle le serait à la seconde; le fait se produit souvent dans les fécondations artificielles. Cela exige un peu de patience; mais le résultat à atteindre en vaut la peine. He CULTURE DE LA VANILLE M. le D' LAroNT vient de publier dans L'’Agriculture pratique des pays chauds, bulletin du Jardin colonial, un rapport très développé sur les cultures de l’Archipel des Comores. Nous trouvons dans ce rapport des détails intéressants sur la culture de la Vanille; nos lecteurs pourront en faire leur profit. | « Il est un fait d'expérience bien connu à la Réunion, écrit M. LAFONT, c’est la disparition rapide de vanilleries entières entre la troisième et la quatrième années au moment de la première récolte. « Les lianes-boutures plantées provenaient de plants mères épuisés et dégénérés. Ce phénomène de dégénérescence s’observe fréquemment à la Réunion, où la production baisse d’année en année. » | M. LAFONT signale encore ce fait que la culture du Vanillier est épuisante au premier chef; au bout d’un certain temps, le terrain ne produit plus autant, et il de- mande des années pour se refaire. « Les vanilleries de Mohéli, non surmenées par la reproduction, croissant dans des sols neufs à terre de bruyère, n’ont pas de traces de maladie ou de dégénérescence. Elles sont dans des conditions à tenir quinze à seize ans, c’est-à-dire deux fois plus que les vanilleries des autres îles. Leurs produits n’ont pas atteint leur summum, et leur qualité sera toujours supérieure si les colons tiennent à leur marque. « Pour conserver ces avantages, ne sont plantées que des lianes sélectionnées de bonne grosseur et longues de 150 à 2"50. Les planteurs hésitent à couper les cœurs, pratique suivie à Anjouan et Mayotte, et qui force la floraison: ils ne laissent sur les pieds que les belles vanilles, supprimant tous les vanillons, conservés autre part. Rarement un balai dépasse dix à quinze gousses. « La fécondation est particulièrement soignée. Des équipes d’hommes sont dressées à féconder les fleurs prématurément, un jour avant qu’elles ne s’ouvrent. « En procédant ainsi, on gagne une avance précieuse et la totalité du pollen adhérant mieux au stigmate, il n’est pas exposé à tomber. C’est là un gros progrès. Le transport du pollen d’une fleur sur la fleur d’un pied voisin, opération délicate effectuée sur des plants vigoureux, donne les plus heureux résultats et des gousses hors marché. » HP ‘IMOA1I SJ 12 APYPUWPIUULT 2] ‘d *xu1d QUANUAS 2 D "ANIT “IT AO NOAVA ‘JIEA-QNS “LUOH VSONAANAL ‘IA “IAT SIONVAD VI'IAVTI ongles mer ie mr ra dphfeg Fa OKX994 "Td VINHANTT PL. DCCXC LAËLIA GRANDIS cor. var. TENEBROSA norr. | sub-var. RAYON D'OR L. LIND. LAELIA. Vide Lindenia, II, p. 40. Laelia grandis. Vide Lindenia, VII, Dre Var. tenebrosa. Vide Lindenia, VIL, p. 7: Sub-var. Rayon d’or L. LIND., infra. Ne oici une autre forme du Laelia grandis tenebrosa qui nous parait égale- 2 LE ! ment digne d'attirer l'attention des orchidophiles. Elle ne rentre pas dans 724 la catégorie des formes intermédiaires, dont nous parlions plus haut, qui semblent rattacher cette plante magnifique au Laelia grands; elle ne saurait non plus être comparée à la variété Thompsoni, qui a les pétales et les sépales jaune brunâtre pâle, et le labelle rose clair. Ici le coloris, tout en étant très différent de l'ordinaire, est très vif et très beau. Les pétales et les sépales sont d'un jaune éclatant, traversé de veines brunes bien délimitées; le labelle qui a le tube et le pourtour du limbe blancs, a la gorge et le disque rouge pourpré foncé, entourés d’une zône plus claire et de veines rouge vif rayonnant autour du centre, à peu près comme dans beaucoup de belles variétés du Laelia purpurata. Cette variété nouvelle, qui a fleuri dans les importations de l'établissement de Moortebeek, constitue une acquisition de grande valeur. Elle devra fournir notamment des hybrides très remarquables, car le jaune manque jusqu’à présent \ dans les Cattleya et Laelia à grandes fleurs. QUELQUES HYBRIDES DU LAELIA GRANDIS TENEBROSA Le Laela grandis tenebrosa a déjà produit quelques hybrides remarquables. Il était tout indiqué par la grandeur de ses fleurs et par leur coloris exceptionnel. Toutefois, il sera prudent aux semeurs de choisir, pour l’associer avec lui, une fleur d’une excellente tenue, car ses pétales ont une tendance à se défléchir et parfois à s’incliner un peu en dedans; si l’espèce avec laquelle il est croisé péchait aussi à ce point de vue, le produit obtenu risquerait d’être défectueux. Nous en avons un exemple dans le Laelocatileya X Truffautiana, l’un des récents semis de M. MARON, qui a comme second parent le Cattleya aurea. Cet hybride a produit plusieurs variétés assez différentes entre elles; certaines avaient les pétales insuffisamment ouverts. D’autres, heureusement, n’ont pas présenté ce défaut, et le Laeliocattleya X Truf- Jautiana, dans ses plus belles variétés, restera un semis de premier ordre. Il a un labelle merveilleux, du rouge pourpre le plus riche qu’on puisse imaginer. Un autre très bel hybride du même groupe est le Laeliocattleya X La France, de M. MANTIN. Celui-ci, issu du Caitleya bicolor, a les fleurs de grandeur moyenne, mais de forme excellente et d’un coloris tout à fait unique, jaune brunâtre bronzé. Le croisement du L. grandis tenebrosa avec le L. Digbyana a donné le L. X Helen, qui est tout récent. Il est très curieux, mais n’a pas excité la même admiration que les autres produits du Laelia Digbyana. Parmi les autres descendants nouveaux du Laelia grandis tenebrosa, les suivants méritent d’être cités : Laelia X Pacavia, avec le L. purpurata. Laeliocatileya X Acis, avec le C. Mendeli. L. X bleichleyensis, avec le C. gigas. L. x Cranstonae, avec le C. Harrisoniae violacea. L. X Général Baden Powell, avec le C. Lawrenceana. L. x Godimana avec le C. gigas. Ce dernier est bien distinct du L. X bleitchleyensis, et lui est supérieur. L. X Mabel, avec le C. Trianae. L. X Massangeana,. avec le C. Schilleriana. L. X Pharos, avec le C. superba. L. g. tenebrosa par L. elegans Turneri. L. g. tenebrosa par Catileya X Hardyana. Enfin un hybride du Laelia grandis tenebrosa et du JL. elegans à été présenté tout récemment en Angleterre; il n’a pas reçu de récompense. * D 4 — fn” & EE ne e D Ru riRE y Le #7 MS HT C. De Bruyne pinx. | ODONTOGLOSSUM x ADRIANAE L. LIND. var. TIGRINUM L. LIND. P. De Pannemaeker et fils chrom. ÉÉRDECXCI ODONTOGLOSSUM x ADRIANAE 2. mano. var. TIGRINUM :. in. VARIÉTÉ TIGRÉE ODONTOGLOSSUM. Vide Lindenia, I, D'ACTE Odontoglossum Adrianae. Vide Lindenia, n. s., III, DT: Var. tigrinum L. LiND., infra. A ous avons eu déjà l’occasion de constater l'extrême variabilité de _ Are l'Odontoglossum Adrianae, dans lequel, tantôt on voit dominer l'influence | de l’un ou de l’autre des parents, tantôt on voit apparaître d’autres L) re caractères semblant indiquer l'intervention d’une ou plusieurs espèces distinctes. La nouvelle variété dont nous publions le portrait appartient à cette dernière catégorie; visiblement elle doit sa naissance à un croisement, ou à une série de croisements, dans lesquels il y a eu d’autres espèces en présence que l'O. crispum et l'O. Hunnewellianum purement et simplement ; mais lesquelles ? Il n’est pas très facile de le décider. Un amateur qui aime passionnément et connaît très bien ses Odonto- glossum, M. GraïRE, d'Amiens, nous disait un jour que parmi les O. x Adriana, dont il possède une ravissante série, il établissait, pour plus de clarté, le classement suivant : O. Adrianae-crispum ou O. Adrianae-Hunnewellianum, selon que les fleurs tenaient plutôt de l’un ou de l’autre des parents ; enfin O. Adrianae purs, pour les formes bien intermédiaires. Ici, toutefois, ce classement ne suffit plus; et nous nous bornerons à adopter le nom général d'O. X Adrianae dans un sens très large, sans chercher à déterminer exactement à quels ancêtres est dû ce magnifique coloris. Nous avons rarement vu un Odontoglossum aussi richement maculé, à macules aussi abondantes et aussi gracieusement disposées; mais en outre le coloris brun foncé de ces macules, la nuance violet-brunâtre qui apparaît en traînée à la base des pétales, constituent des caractères tout à fait remarquables et nouveaux. Peut-être l'O. éripudians, par exemple, aurait-il joué un rôle parmi les ascendants de cette variété; peut-être aussi quelque hybride naturel ou espèce peu connue, car on est loin de connaître à fond tous les trésors que recèle la Colombie; et l’une des espèces qui croissent dans cette région, l'O. aspidorhinum, n’a été découverte qu'il y a six ans, et n’est guère connue actuellement encore dans les cultures. | La variété figrinum a fleuri cette année pour la première fois dans les serres de Moortebeek. LES INSECTICIDES Le Fournal de la Société nationale d’horticulture de France à publié dernièrement un rapport rédigé par M. AUGUSTE CHANTIN au nom d’une commission de visite qui s'était rendue à l’établissement de M. MARON, à Brunoy. Dans ce rapport, M. CHANTIN se plaint de l'interdiction opposée par le gouvernement français à la vente de l’insec- ticide anglais XL AU. | « Tandis que chez nos voisins, en Belgique et ailleurs, cet excellent produit circule librement, écrit M. CHANTIN, chez nous il ne peut pas pénétrer, on l’arrête à la frontière. L'administration des douanes françaises s'oppose au passage de cet insecticide incompa- rable, parce qu’à l’analyse on a trouvé qu’il contient une certaine quantité de nicotine, et qu’alors son usage porterait peut-être un préjudice aux manufactures de tabac qui nous vendent leurs jus de cuve. C’est à peu près comme si l’on interdisait en France l'entrée de l'écorce de quinquina sous prétexte que, dans notre pays, il y a déjà plusieurs fébrifuges comme la Petite Centaurée, les feuilles de Houx, la Grande Éclaire, et qu’alors les herboristes seraient lésés. » Il est certain que l’on ne peut que regretter de voir le gouvernement français priver les horticulteurs d’un produit des plus utiles sous prétexte qu’il contient de la nicotine, dont l’État conserve jalousement le monopole. C’est une simple question de boutique, mais c'est une raison de plus de penser que le gouvernement n’en none pas. Il devrait au moins fabriquer lui-même de l’'XL Al! CL} eur, &s LU LL] F. F ! à à L : un as FRE De % É { À . ; à # L . j È “ A : L ù se { ÿ Ê F # 5 ’ ; ; à ce Fr L we Lui ï 5 F * $ : 3 . À a tx ù à ". L ‘À x UE ô CRE So UE | Le à : È + : " vd “ a! # EL Lie r + d 2 Fe f J 4 n : J k , + : EN a . QUE l i je % 1 É: n nu # 0 . F* * ë LA: L LE É . A É NE ts E 3 ; 2 k É ; LES , pe] LE “| : r 52 Lu de À h k # LS wi y L x 1 2 Ex £ f é £ É Ÿ k ré N Ç ; { ) e À si il « st * eo hé É RAM A CE e ÿ ca : ! | , “ È # Ê sa 3 Pi, PE =! {CA RUE et A | ‘ : Cp à hier nr, b: À À re Les Je ? HAT L vi . r “+ ; TEE A ÿ > : Lfe r 2 'e EEE : ne j. mr in g Les me, y HA . ÿ J LE Le ms , [ + : % j ‘ à . Fa an Ù Le f La | “ Fa Li tie ÿ Mr TR RER 22 Roue + ° *xu1d OUÂNAG 24 D . x ? # É tUOA1/2 SJ 12 A92Y9DIUIUUDT 2CT d ‘ANIT ‘1 MAHASALHOON 44 A'IIOLAH ‘JICA ISTANA ASNAILSIAHOIOOT * NASSO'IDOLNOGO I19X99Q ‘Id VINYHOANTT PL. DCCXCII ODONTOGLOSSUM * LOOCHRISTIENSE vuvrsr. var. ÉTOILE DE MOORTEBEEK :. ro. ODONTOGLOSSUM. Vide Lindenia, pose Odontoglossum X loochristiense. Hybridum inter O. triumphans et O. crispum artificiosa fecundatione creatum. Odontoglossum X loochristiense NUYLST., Gard. Chron., 1899, I, p. 239. — Orch. Rev., VI, pp. 41, 107, 188; VII, p. 142. — Sem. Hort., 1890, P. 29; 1900, p. 113. Var. Étoile de Moortebeek L. LIND., infra. "Odontoglossum loochristiense date d’une époque qui restera fameuse dans la mémoire des orchidophiles de notre temps, et qu'on peut appeler l'ère nouvelle des Odontoglossum. Quelle révolution, en effet, s’est opérée dans les collections en peu de temps, et combien de bijoux les ont enrichies ! I y a un petit nombre d’années, on ne connaissait du genre Odontoglossum, en dehors de l'O. X Wilchkeanum, que les espèces types et quelques formes indécises qui paraissaient bien être des hybrides naturels. Brusquement sont survenues des nouveautés splendides : l'O. x spectabile, VO. X rubiginosum, l'O. X meleagris, etc., puis des variétés d’O. crispum, supérieurs à tout ce qu’on connaissait jusqu'alors ; puis l'O. X Adrianae, si brillant et si varié, puis enfin une série d'hybrides artificiels, l'O. X Rolfeae, l'O. X loochristiense, VO. X criSpo- Halh, YO. X Cooksont, l'O. X Harryano-crispum, etc., inauguration d’une liste d'hybrides qui ne peut manquer de s'enrichir désormais d'année en année. Le nom d’O. loochristiense fit ses premières apparitions, si nos souvenirs sont exacts, à la Temple Show de 1898, à Londres, et à l'Exposition d'Anvers au mois d'avril 1899, où M. VuyLsTeke, de Loochristy-lez-Gand, présentait cet hybride en même temps que diverses formes de l'O. X Harryano-crispum. Le même croisement fut présenté sans nom, par Sir TREvOR LAWRENCE, à la séance du 13 décembre 1898 de la Société royale de Londres. La plante du grand amateur anglais avait été obtenue par fécondation artificielle dans ses serres, mais ses parents n'étaient pas exactement connus; il ne resta plus de doute sur son identité lorsqu'on put la comparer avec l'O. X loochristiense. Il est très probable que d’autres orchidophiles également avaient effectué la même hybridation; le fait est qu'un certain nombre de variétés distinctes de l'O. X loochristiense ont été présentées à Londres et sur le continent. Nous citerons notamment les suivantes Var. Kimberley. Londres 1900. Var. Berh. Paris 1900. Var. KRochfordianum. Londres 1901. Sy: Var. coundonense. Londres 1901. Var. Mrs. de B. Crawshay. Londres 1901. Var. enfieldense. Londres 1902. Il est possible, toutefois, que ces variétés ne soient pas toutes issues de croisements artificiels, car dans ces derniers temps l’O. loochrishiense a fait son apparition parmi des plantes importées. Celle dont nous publions ici le portrait a été obtenue par hybridation dans les serres de Moortebeek, où elle a fleuri cette année pour la première fois. C’est une des plus belles, sinon la plus belle, qui ait paru jusqu’à présent. Ses fleurs, d’une grandeur remarquable, ont les segments larges et bien conformés; leur structure est bien intermédiaire entre les deux espèces parents; les pétales allongés en pointe rappellent l'O. ériumphans. Le coloris de fond, qui est souvent jaune pâle, est ici d’une vivacité superbe, et admirablement relevé par les macules brun rougeâtre clair. or cl must © qu mm, Co tt Gé É éééé S CSS Dé _ … — —" Fe r ._. LINDEN & C° «Les Serres de Moortebeek» Bureau : 117, Rue Belliard BRUXELLES Orchidées de Choix Grandes Variétés Spécimens Fleurs coupées FA S Ps ST s se LU tp Le CL CR. UE ‘a ES L UE PT | LE : En set AS Eur-< 3 DS. ] PE nee oi se | ie Or *- de . En —— hr EA K APR PRE E NE | HAINE su | 2% Série, — 7° Volume. — 7° et 8" Livraisons ou 17% Vol. de l'ouvrage. Parues le 15 Février 1903. LINDENIA FCO NO GR'A PET RE DÉS ORCHIDÉLES Déniée à LA MenoRe DE dJ. LINDEN Fondée, dirigée et publiée par LUCIEN LINDEN SOMMAIRE : Pages Pages Odontoglossum crispum Lindl. var. Griselidis Cattleya Trianae Lind. var. triumphans L.Lind. 61 DUB Nate Ua) 53 | Cypripedium » Leeanum Rchb. f. var. oliva- Cypripedium RAR HUE Ron re here ceune Eind Ex. h 108 inde ere PERS RS ER ce Cattleya Loddigesi Lindl, var. TUE Veitch Cattleya Trianae Dr var. Me Rodigasi sub-var. Jorisiana L. Lind. . . . #05 x Vanda tricolor Lindl. var. tenebrosa L. Lind. +07 ERA rio ta IN ee CAEN 0 4 Cypripedium X Miss DaUies Fer Here ete PRIX DE L’'ABONNEMENT 60 francs par an, payables par anticipation Bureau : 117, rue Belliard BRUXELLES (BELGIQUE) | ON S’'ABONNE ÉGALEMENT CHEZ LES PRINCIPAUX LIBRAIRES. | Gand, imprimerie Eug. Vanderhaeghen. HT" 32 RES À dd Ad de. “x: Le Cars Let ar 8 2 b pre be 2 NE AT * LES) "AP et "4 LINDENIA | PL. DCCXCIII ODONTOGLOSSUM CRISPUM zinpz.… var. GRISELIDIS L. LIND. OCT 29 fut PE MDCCKCTI ODONTOGLOSSUM/CRISPEM RS LE CRISELIDIS 1 re ODONTOGLOSSUM. Vide Lindenia, I, D'ALT: Odontoglossum crispum. Vide Lindenia, I, p. 101. Var. Griselidis L. LIND., infra. | ette magnifique variété appartient encore à la série des Odontoglossum crisbum, proprement dits, purs de forme, mais merveilleusement ma- Z culés, dans lesquels l'apparition de ce brillant coloris brun plus ou moins rougeûtre, si rare et l’on pourrait presque dire inconnu il y a un petit nombre d'années, ne peut guère s'expliquer par la fécondation croisée. En effet, la forme est bien celle de l'O. crispum, et même celle du plus beau type de l'espèce; elle est bien étoffée, les segments très larges se recouvrant bien. _ Quelle autre espèce du genre aurait pu apporter ces larges et belles macules brun vif, sans modifier en rien la forme de la fleur? Nous ne le devinons : pas. Il s’est produit là, sans doute, une variation spontanée, fait qui ne paraît pas très rare dans la famille des Orchidées, autant que les observations assez espacées et parcellaires que l’on recueille dans leur patrie permettent d'en tJUDer. Que pourrait produire la fécondation croisée de plus beau que ces variétés naturelles ? Notre imagination ne le conçoit pas. Ici, comme dans bien d’autres Cas line semblenpastoquemientalentedonthonme puisse dépasser la nature. L'hybridation a produit beaucoup de plantes d’un très grand intérêt, et elle en produira encore, surtout dans des genres très polymorphes, Cattleya, Cypripedium, etc. Mais elle ne pourra probablement pas faire produire au .Cattleya aurea, à l'Odontoglossum crispum, quelque chose de plus beau que ces admirables espèces. LES ORCHIDÉES ET LA LÉGENDE Lorsque les journaux quotidiens, obligés de suivre la mode et de parler à leurs lecteurs de tout ce qui les intéresse, veulent s’occuper d’horticulture, ils publient le plus souvent des articles déraisonnables. On sait bien que le métier oblige une certaine catégorie de reporters à traiter, à volonté et au courant de la plume, de ommni re scibils et quibusdam alüs; et le Larousse est la mine inépuisable à laquelle vont fouiller les écrivains à court de documentation. Mais quand :il s’agit de matières techniques, il sem- blerait aisé de s’adresser à des techniciens ; il ne manque pas, fort heureusement, de cultivateurs d’Orchidées; ne pourrait-on se renseigner, auprès d’eux, au lieu d’écrire au hasard les absurdités que l’on voit figurer en toute occasion dans la presse quo- tidienne ? Dernièrement, un journal parisien avait imaginé de publier un article dans lequel on représentait les Orchidées comme des plantes dangereuses, communiquant la tuber- culose aux personnes qui les approchent. Où avait pu prendre naissance cette idée, qu’on nous permettra de qualifier de stupide ? Nous n’en trouvons, pour notre part, qu’une explication, qui doit être la bonne, nous en sommes convaincu. On se rappelle qu’un M. NoËL BERNARD a publié l’année dernière une thèse et une étude sur l'infection et la tubérisation chez les végétaux. Infection, cela signifie envahissement par des végétaux inférieurs, qui d’ailleurs peuvent être utiles ou nuisibles — n'importe, le mot sonne mal, et dans infechion, comme dirait... Machin, il y a enfect; tubérisation, comme a pu le lire un reporter hâtif, cela signifie formation de tubercules; et alors !.….. Au lieu de penser aux tubercules des Pommes de terre, le susdit reporter aura pensé aux tubercules de la tuberculose. Il n’en faut pas plus pour faire un article mélodramatique. Cela paraît puéril à qui connaît les plantes, et la tubérisation, et les Orchidées en particulier. Nous parierions bien cependant que l’article auquel nous venons de faire allusion n’eut pas d'autre point de départ; car enfin, qui a jamais pu associer l’idée de la tuberculose avec le mot Orchidées? Et la chose n’est pas si DHérie Car larti culet en question fut. reproduit dans d’autres journaux; le public, assurément trop confiant dans les informations qui lui sont fournies, crut de bonne foi à une nouvelle découverte de la science (!) et pendant la dernière exposition de Chrysanthèmes, à Paris, les visiteurs « bien informés » disaient à leurs amis : « Voila les Orchidées ; ne restons pas trop ici, vous savez que ces plantes communiquent la tuberculose. » Si ridicules que paraissent ces inventions d'écrivains à court de copie, elles peuvent, on le voit, présenter des inconvénients sérieux. Nous n'’insistons pas. Le plus souvent, les légendes propagées par la presse profane sont simplement amusantes. C'est dans cette catégorie que rentre un long article, publié récemment par le Bosion Herald, l'un des principaux journaux de la ville de Boston. Toute une page du journal était consacrée à ces plantes « qui arrivent des confins de la terre dans leSRsSerres delà Maison Blanche pour orner le boudoir de Mme ROOSEVELT. ne pouvons résister au plaisir de citer le passage suivant » Nous « Il existe environ 2000 espèces d’Orchidées, et il en reste probablement autant à (Pour la Suite, voir p. 58). LINDENIA PL. DCCXCIV CYPRIPEDIUM LAWRENCEANUM rcu8. Fr. var. ARDENS L. LIND. MERDE CNENV CYPRIPEDIUM LAWRENCEANUM rcns. r. var. ARDENS 1. inv. CYPRIPEDIUM DE SIR TREVOR LAWRENCE, VARIÉTÉ ÉCLATANTE CYPRIPEDIUM. Vide Lindenia, 1, p. 17. Cypripedium Lawrenceanum. Vide Lindenia, 1, p. 89. Var. ardens L. LIND., infra. ous présentons ici à nos lecteurs une nouvelle variété de Cypripedium Lawrenceanum qui est l’une des plus remarquables que nous ayons eu l'occasion de voir fleurir jusqu’à présent. Le pavillon, très ample et bien étalé, a les veines longitudinales brun pourpré très nombreuses et très prononcées, reliées entre elles par une trainée rose brunâtre qui recouvre presque complètement cet organe, à part la base verte et la bordure supérieure blanche. Les pétales et le labelle ont également un coloris exceptionnellement vif. Cette belle variété, qui a fleuri pour la première fois il y a quelques mois dans les serres de Moortebeek, sera particulièrement appréciée par les semeurs, et promet de fournir des hybrides d’une qualité supérieure. Le Cypripedium Lawrenceanum est, en effet, une espèce d'une grande valeur pour l’hybridation. Très différent en cela du C. callosum, qui présente avec lui d'assez étroites analogies, mais qui n’a guère donné que des produits insignifiants, manquant de couleur et de cachet propre, le C. Lawrenceanum a produit des hybrides remarquables à divers points de vue. Il nous suffira de rappeler le C. X Lo, le C. X concolawre, le C. X Lawrebel, le C. X Wiertzia- num, le C. X Ganesa, issu de la variété Hyeanum, le C. X Gigas,le C. X Mahlerae, le C. X Maudiae, issu de la variété Hyeanum et du C. insigne Sanderae, albinos issu d’albinos, le C. X Venetia, issu du C. X Morganiae burfordiense, etc. Il y a lieu de penser que l'emploi de variétés d'élite permettra d'obtenir des produits de la plus haute valeur, comme cela s'est produit notamment dans le cas du C. X Wiertzianum et du C. X Maudiae, pour ne citer que ceux dont nous sommes certain. 50 NÉCROLOGIE M. Emile Rodigas est décédé à l’âge de 69 ans, après une courte maladie, qui l'avait frappé peu de temps après qu’il eut pris sa retraite des fonctions de directeur de l’École d’horticulture de l'État, à Gand. Sa mort est une grande perte pour toute l’horticulture, et pour nous la rupture d’un lien d’affection et d’estime que de longues années avaient consolidé. Né à S' Trond, EMILE RopiGas avait d’abord dirigé ses études vers la médecine, et 1l était élève de l’Université de Liège, lorsqu'une grave maladie le força à abandonner ses projets. Il se consacra dès lors à la botanique et à l’horticulture, suivant la trace de son père, qui s'était distingué lui-même par d’intéressantes recherches de physiologie et de biologie végétale. Les premiers travaux qu'il publia avaient trait à la météorologie, science à laquelle il ne cessa Jamais de s'intéresser particulièrement. Dès l’année 1850, alors qu’il était encore tout jeune, EMILE RopiGas vit ses observations météorologiques accueillies par le Bulletin de l’Académie royale de Bruxelles. A la même époque, il collaborait à la Feuille du cullivaieur et au Fournal d’horticulture pratique, et, après avoir été attaché à l'établissement du regretté Louis VAN HOUTTE, un maître qui avait su l’apprécier, il entrait à l’École d’horticulture annexée à cet établissement, d’abord comme professeur- maître d’études. Il sut ÿ gagner l’affection de ses élèves et de ses chefs. Il donnait en même temps une collaboration active à la Flore des serres et des jardins de l’Europe, ainsi qu'au Bulletin d'arboriculture et de pomologie, dont la collection, aujourd’hui considérable, renierme, de la plume d'EmiLe Ropicas, la matière de nombreux volumes. Il s’inté- ressait particulièrement à l’arboriculture fruitière, mais ce travailleur infatigable et judi- cieux ne négligeait aucune branche de l'horticulture. Il publia un traité de culture maraîchère qui est encore aujourd’hui très estimé: il étudia et décrivit dans L'Ilustration Hortcole, dont il devint rédacteur attitré à partir de 1881, et dans la Semaine Horticole, un grand nombre de plantes de serre. Enfin il aimait et connaissait les Orchidées, et la Lindenia profita fréquemment aussi de sa collaboration si érudite. Nommé, en 1874, directeur du Jardin Zoologique de Gand, EMILE Ropicas devint en 1889, à la mort de M. Kickx, directeur de l’École d’horticulture de l'État, où il n'avait pas cessé de professer. Il occupa dignement ces fonctions Jusqu'au 30 sep- tembre 1902, époque à laquelle sa santé l'obligea à prendre sa retraite. II semble qu'en les quittant, il ait reçu le coup mortel. Il avait derrière lui une œuvre très considérable de vulgarisation et d'observation; sa vie, d’une dignité parfaite, est aussi un modèle de persévérance dans le travail. Les mondes officiel et horticole, dans tous les pays, lui ont rendu un juste hommage. : Nous présentons à sa veuve, qu’il avait associée d’une façon si touchante à ses travaux, et à ses enfants, l’expression de nos profonds regrets et de notre affection désolée pour l’homme éminent, le Maître, qui n’est plus. La planche du Caéleya Trianae Lind. var. memoria Rodigasi L. Lind n'ayant pu être prête d'OS Sera jointe à la prochaine livraison. , Cure LEA Le hs LE ! LT TE Cr | | MP A 2 PCR PC a IR PÉMDECXEM CATTILEYA TRIANAE swo. var. MEMORIA RODIGASI v. co. SOUVENIR DE M. ÉMILE RODIGAS CATTLEYA. Vide Lindenia, I, p. 15. Cattleya Trianae. Vide Lindenia, 1, p. 63. Var. memoria Rodigasi L. LiND., infra. — + Rd Cette belle variété nouvelle sort des limites dans lesquelles nous sommes Ne habitués à voir varier le Cattleya Trianae. Elle est tellement distincte 2% par la forme et le coloris de ses fleurs, que l’on croirait presque se trouver en présence d'un hybride naturel. Les pétales ont une autre allure, moins de largeur peut-être, mais une meilleure tenue que dans les C. Trianae ordinaires; ils sont un peu allongés. Tous les segments ont un coloris très curieux, jaune clair, lavé de rose par places, surtout des deux côtés de la nervure. Le labelle est particulièrement remarquable. Le lobe antérieur est superbe, entièrement rouge cerise intense, sans trace d'autre nuance, à part une bordure très fine, presque une ligne, de rose pâle sur le pourtour, et une macule brun pourpré sur le disque. Le tube est jaune pâle, lavé de jaune foncé en dessous. | Cette superbe Orchidée a fleuri pour la première fois cette année parmi les importations de l'établissement Linpen et Ci, à Moortebeek. Nous l'avons dédiée en pieux souvenir et en dernier hommage à notre distingué confrère et collaborateur M. Émie Ronicas, dont l’horticulture belge a eu récemment à déplorer la perte. (Suite de la page 54) découvrir dans les profondeurs des forêts tropicales inexplorées. Les Orchidées sont les fleurs de l’avenir, et dans quelques années elles seront employées pour la décoration comme on emploie les Roses actuellement. Les jardiniers expérimentés se sont mis à les multiplier sur une grande échelle, et dans les environs de New-York, des quaran- taines d’hectares sont consacrés à cette industrie. « Les plantes sont soumises à un procédé de multiplication, de telle sorte que jà où il yen a des milliers actuellement il y en aura des millions d’ici peu, pour approvisionner de fleurs les marchés. Alors que ce sont jusqu'ici des fleurs de luxe pour les riches, elles deviendront assez bon marché pour être à la portée de la classe moyenne. » | Ajoutons que l’auteur de cet article est aussi ferré sur la géographie que sur le reste; il mentionne notamment « l’Odontoglossum grande, de l'Afrique tropicale, et l’On- cidium varicosum, merveilleuse fleur jaune de l'Arabie. » PL. DCCXCVI LINDENIA CYPRIPEDIUM X MISS LOUISA FOWLER HORT. ct : : AG [1 CD HEDCCXCVT CYPRIPEDIUM x MISS LOUISA FOWLER u&orr. CYPRIPEDIUM. Vide Lindenia, I, p. 17. Cypripedium X Miss Louisa Fowler. Hybridum inter C. Chamberlainianum et C. insigne artificiosa fecunda- tione creatum. Cypripedium X Miss Louisa Fowler, HoRT. Gard. Chron., 1809, I, p. 77. — Orch. Rev., 1899, p. 92. — Gard. Mag., 1890, I, p. 88, cum ic. — Sem. Hort., 1800, p. 76. S) j eaucoup d’ Dore hybrides, à notre époque, laissent peu de traces | de leur passage; elles sont oubliées peu de temps après leur apparition. ) À Il n’en sera pas ainsi de celle dont nous publions le portrait ci-contre, et en considérant ce portrait, beaucoup d'orchidophiles retrouveront sans doute d'agréables souvenirs, car le Cypripedium x Miss Louisa Fowler excita, lors de sa première floraison, un intérêt particulier : c'était, en effet, l’un des premiers hybrides du C. Chamberlaimanum. Le premier de tous avait fleuri quatorze mois plus tôt, en octobre 1897. Ces dates méritent d’être notées. On se rappelle quel bruit avait été fait autour de l'introduction du Cypri- _pedium Chamberlainianum. Ce devait être une merveille, la plus belle espèce du genre. Nous n'avons pas partagé sans réserves cet enthousiasme, et il nous semble bien que l'événement nous a donné raison, et que notre opinion d'alors est devenue celle de la grande majorité des amateurs. Mais si l'espèce manquait d'éclat, si elle avait des défauts importants, on pouvait espérer du moins qu'elle apporterait aux semeurs des éléments nouveaux et produirait des descendants bien supérieurs à elle. Aussi attendait-on avec une vive curiosité les premiers produits des croisements auxquels elle aurait participé. Ces produits commencèrent à paraître en 1897, comme nous venons de le dire, et ils se sont succédés assez nombreux pendant deux ou trois ans; mais ils n'ont pas réalisé les espérances qu’on fondait sur eux. Certains sont fort intéressants, même fort jolis; mais ils n’ont pas donné ce qu’on aurait souhaité surtout, des hampes multiflores produisant un assez grand nombre de fleurs en succession, et, si possible, plusieurs ensemble. Ce caractère, le seul qui donnât une valeur réelle de nouveauté au C. Chamberlainianum, ne s’est pas sensiblement transmis. Espérons qu'il reparaîtra plus tard, à d’autres générations, et qu'il se perfec- tionnera. | D'autre part, le C. Chamberlainianum avait des défauts. Ces défauts se sont transmis fréquemment dans sa descendance. Ce sont l’allure et l'aspect du feuillage, la tenue disgracieuse de la hampe, surtout la petitesse des fleurs et leurs proportions peu élégantes. Dans plusieurs cas, des Cypripedium à belles et grandes fleurs, croisés avec le C. Chamberlaimanum, ont donné des produits à fleurs petites et peu remarquables. Il n’en est pas ainsi du C. X Louisa Fowler. Celui-ci, issu d’un croisement avec le C. insigne, a pris à peu près les meilleures qualités des deux espèces parents. Ses fleurs ne sont pas tout à fait aussi grandes que celles du C. snsigne, mais elles sont encore de bonne dimension; elles ont le pavillon très ample et bien étalé, un peu ondulé sur les bords, d’un coloris vert jaunâtre mat, très particulier, qui est le signe caractéristique reconnaissable dans presque tous les descendants du C. Chamberlainanum, avec des lignes verticales formées de gros points pourpres plus ou moins confluents; le centre est d’un vert plus vif, et les bords sont blancs comme dans le C. smsigne. Les pétales un peu incurvés sont ondulés et ciliés comme dans le C. Chamberlainianum; ïls sont lavés et veinés de brun pourpré, ou de pourpre brunâtre. Le labelle rappelle celui de cette dernière espèce, mais il a une forme plus harmonieuse et plus régulière; son coloris rose violacé vif est fort joli. Le staminode rappelle de très près celui du C. Chamberlainianum. La hampe porte trois fleurs généra- lement. Le feuillage, nettement différent de celui du C. insigne, a une allure dressée, raide et, en quelque sorte, étirée. | Cet intéressant hybride fut obtenu en Angleterre par M. J. Gurney Fowzer, l'amateur et semeur réputé. Il fut présenté à Londres pour la première fois le 31 janvier 1899, et obtint un Certificat de mérite. Et SL: hr à Sr heer ee LINDENIA CATTLEVYA ARR ras RE Ta Eriaatt TRIANAE ziND. var. TRIUÜUMPHANS £. LIND. PL. DCCXCVII 7: PL. DCCXCVII CATTLEVA TRIANAE 20 4 TRIUMPHANSO as VARIÉTÉ TRIOMPHANTE CATTLEYA. Vide Lindenia, 1, p. 15. Cattleya Trianae. Vide Lindenia, I, p. 63. Var. triumphans L. LIND., infra. + notre époque où les orchidophiles se désolent, un peu partout, de > voir les belles variétés de Caftleya Trianae devenir rares, celle dont | 2 El nous publions ici le portrait ne pourra manquer d'être fort appréciée. Elle possède au plus haut point les qualités qui font admirer cette espèce : l'ampleur et le port majestueux des fleurs, le coloris très intense, la magni- fique coloration pourprée du labelle; elle est, en un mot, digne de figurer auprès des superbes formes que l'établissement de Moortebeek a déjà intro- duites, et qui portent des noms célèbres : smperator, eminens, exornata, Diamond Jubilee, dehciosa, Samyana, etc. Le Cattleya Trianae a toujours conservé son rang dans l’horticulture et la haute estime dont il jouit en raison, non-seulement de sa beauté, mais encore de la date de sa floraison. Sa valeur pour l’hybridation est doublement grande pour les mêmes raisons, et il est à remarquer qu'il offre au point de vue du coloris des ressources illimitées : à côté de formes d’un rouge pourpre intense, comme celle que nous figurons, et qui promet des obtentions d'une grande richesse, il possède des variétés pâles, et peut même ne pas transmettre de rouge dans sa descendance, comme cela s’est produit dans le Laeliocattleya Étoile d'or en particulier. ail LL sa UE. ORCHIDÉES ANORMALES D'’assez curieuses anomalies ont fait leur apparition dans ces derniers temps ; 1l nous paraît intéressant d’en dire quelques mots. M. le capitaine C. C. Hursr a présenté à Londres une fleur de Cypripedium X Can- hami (superbiens par villosuim) dont voici la description : « Un côté du labelle ou sabot est de couleur normale et bien intermédiaire entre les deux parents. L'autre côté peut se diviser en trois parties distinctes : 1° une bande étroite d’un riche coloris brun pourpré, comme dans le C. superbiens; 2° une large bande jaune verdâtre, comme dans le C. villosum : 3° le reste constituant un mélange des deux parents. « Il y a évidemment ici, ajoute M. HURsST, une dissociation partielle du mélange de « sang » des deux espèces parents, d’où une mosaïque, plutôt qu’un mélange. Il est intéressant à noter que les cils à l’intérieur du sabot sont nettement séparés, comme les zônes de couleur, et il y a aussi une tendance à la dissociation dans le coloris du sépale dorsal et des pétales... | « Nous connaissons en somme peu de chose relativement à la manière dont les cellules des hybrides sont déterminées et formées, mais il serait permis de supposer, d’après ce cas particulier, que quand les cellules se formaient en zônes (séries 1 et 2), les déterminants propres à chaque parent se sont plus ou moins séparés au lieu de former un mélange, ceux du C. superbiens produisant seuls la zône r, et ceux du C. villosum produisant seuls la zône 2. » M. HursT rappelle que des sports analogues se sont produits dans le C. X Dautlneri (variétés marmoraium, Rossianum, etc.). Mentionnons aussi le C. Harrisianum X poly- chromum, bien connu de nos abonnés. Le Gardeners Chronicle a publié, dans son numéro du 3 janvier, une figure repré- sentant une autre anomalie des plus curieuses, et très rare, celle-là. C’est un Odon- ioglossum crispum prolifère, c’est-à-dire dans lequel, du centre de la fleur, s’élève. une tige, prolongement du pédicelle, qui se termine plus haut par une autre fleur. La fleur inférieure n’a pas d’ovaire; elle a trois sépales et trois pétales de forme régulière et symétrique. Elle n’a pas non plus de colonne, mais à peu près à la place de celle-ci se trouve un pédicelle, issu de la tige centrale, qui se termine par une petite fleur un peu tordue, composée de deux pétales et de deux sépales en croix; le second pétale est un labelle. Au centre se trouve une colonne rudimentaire avec indications de deux anthères. | | Enfin M. O. DoiN, amateur, a présenté à Paris tout récemment un Cypripedium hybride issu du C. Aygus et du .C. insigne Chantini, dont une fleur possédait deux pavillons et deux staminodes accolés et bien développés. Il ne s’agit pas ici de deux fleurs soudées, comme on en voit parfois. Le pédicelle et l’ovaire étaient bien normaux et simples, de même que les pétales, le labelle et le sépale inférieur. La fleur ainsi étoffée avait une très belle allure. Nous avouons que les anomalies nous intéressent et nous paraissent dignes d'étude. Tout le monde ne partage pas- cette façon de voir et nous le savons bien. Nous avons même observé des divergences de deux sortes. (Pour la Suite, voir page 64) LINDENIA PL. DCCXCVIII = Ver PL La à Lei ë meth re AS 1] CYPRIPEDIUM x. LEEANUM rcus. Fr. var. OLIVACEUM L. LIND. PL. DCCXCVII CYPRIPEDIUM < LÉPANTM 0 2 DLIVACEUM 20 VARIÈTÉ OLIVATRE CYPRIPEDIUM. Vide Lindenia, I, p. 17. Cypripedium X Leeanum. Vide Lindenia, III, p. 61. Var. olivaceum L. LiND., infra. EN armi les nombreuses variétés du Coripeun X Leeanum, celle dont ê RU 7) nous publions le portrait ci-contre est sans doute la plus distincte. x) Les autres diffèrent entre elles par la grandeur des fleurs, par l’abon- us la grandeur et le coloris des macules qui recouvrent la moitié inférieure du pavillon; mais le coloris général est toujours sensiblement le même, et vraiment il semblait que l’hybridation du C. Spicerianum avec le C. insigne eût donné une fois pour toutes un produit sensiblement intermédiaire entre les deux parents, avec quelques variations inévitables, mais relativement secondaires. La nouvelle variété que nous figurons ici est toute différente. À part la bordure blanche qui recouvre largement le bord supérieur de son pavillon, la fleur est entièrement d’un jaune olivâtre; les pétales sont curieusement striés de points bruns en lignes longitudinales; le sabot est lavé de brun clair sur fond jaune olivâtre; le pavillon porte plusieurs rangs de lignes rose-brun violacé plus ou moins interrompues et brisées. La fleur est, dans son ensemble, d'une belle et élégante forme, et les pétales sont plus larges que dans les C. X Leeanum ordinaire. Il est difficile d'imaginer l’origine de ce coloris si particulier. Quoi qu'il en soit, on ne peut le considérer que comme une acquisition nouvelle d’un grand intérêt, un cas de semi-albinisme, d’où peut sortir du jaune pur. (Suite de la page 62) Les uns, et c’est la grande majorité, parmi les horticulteurs et jardiniers surtout, considèrent une fleur anormale comme une fleur ratée, une fleur mal venue, et la font disparaître rapidement, parce qu'ils se disent que si le bruit se répandait que leurs Orchidées produisent des fleurs tordues et biscornues, cela ferait du tort à leur habileté de praticiens. Si l’on tente de démontrer à ceux-ci qu’il peut y avoir parfois des obser- vations très intéressantes à faire sur des fleurs anormales, ils lèvent les épaules : tout cela, ce sont des idées de « savants »; à supposer que l’on puisse en déduire une théorie, à quoi cela servirait-il ? Les fleurs mal faites, cela ne se vend pas: alors, à quoi bon ? | D’autres — et nous en avons vu — se passionnent si bien pour l'étude de la botanique et de la biologie végétale qu'ils finissent par oublier les plantes normales pour les curiosités, et par voir dans les exceptions des exemples d’une norme différente, éteinte ou à venir, sur laquelle ils échafaudent des mondes. L’exagération est toujours une erreur; et si l’on prétend faire de la science pratique, non de la rêverie, il convient de se borner à enregistrer les faits: en déduire des lois, quand on est en présence de faits fréquents et réguliers, c’est encore enregistrer des faits. Quant à en déduire des prévisions pour l’avenir, c’est se lancer dans les conjectures aventureuses. Parfois les anomalies restent de simples exceptions, qui ne se reproduisent même pas d’une année à l’autre, et il n’y a, dans ce cas, aucune conséquence à en tirer: parfois elles persistent sur la plante qui les a produites (exemple le Caïtleya intermedia Aquinii), et dans ce cas on peut espérer d’en tirer par le semis des races nouvelles. _Enün, lorsqu'un genre produit des anomalies fréquentes, on peut espérer de voir apparaître un jour spontanément une nouvelle race naturelle. Il n’est pas invraisem- blable que nous voyions un jour se produire une série d'Orchidées À fleurs symétriques. Mais la nature ne livre pas ses secrets, et il convient d’attendre, sans se lancer dans de vaines hypothèses. D LINDENIA S V4 Le (re pe CES, ÿ A Ed CATTLEYA LODDIGESI ziNpLz. var. HARRISONIAE verrcx sub-var. JORISIANA L. LIND. L2 PL. DCCXCIX PR ADOOXCIX CATTLEYA LODDIGESI Linz. var. HARRISONIAE verren sub-var. JORISIANA L. LIND. VARIÉTÉ DE M. JORIS CATTLEVYA. Vide Lindenia, 1, p. 15. Catitleya Loddigesi. Vide Lindenia, n. s., IV, 80. Var. Harrisoniae. Vide Lindenia, 1. c. Sub-var. orisiana L. LiND., infra. HN e n'est pas sans hésitation que nous avons assigné à cette remar- t | > _quable plante le nom qu’on vient de lire. En effet, bien qu’elle ait été rs introduite directement du Brésil à l'établissement du Parc Léopold, en même temps que des Catileya Loddigesi et Harrisoniae, elle présente des carac- tères distincts qui donneraient à penser que c’est plutôt un hybride naturel de C. Harrisoniae et de C. guttata. La forme un peu allongée des pétales, et surtout les points pourprés qui les recouvrent ainsi que les sépales, enfin l'aspect du lobe antérieur du labelle, plus allongé, plus détaché, et d’un coloris plus vif que dans le C. Harrisoniae, paraissent bien de nature À justifier cette hypothèse. Nous avons d’ailleurs des on précises pour apprécier ce que produirait le croisement auquel nous venons de faire allusion, puisqu'il a déjà donné dans les cultures le Catileya X Gaudu, obtenu par M. Maron. Cet hybride a les fleurs colorées dans l’ensemble comme celles du C. Loddigesi, mais pointillées de rouge pourpré, à peu près comme dans le C. amethystoglossa; les pétales sont quelque peu ondulés. Ici, le coloris des pétales et des sépales est d’une intensité remarquable et ne rappelle guère le C. guttala que par les macules; mais, d'après l'exemple précédent, il n'est pas impossible que le croisement guitata X Harrisomae ait donné ce résultat. Ce croisement à l’état naturel n'aurait d’ailleurs rien d’extra- ordinaire, car les deux espèces sont largement dispersées et ont été récoltées fréquemment dans différentes localités à des distances relativement peu consi- dérables l’un de l’autre; enfin nous avons déjà l'exemple du Cattleya Patrocini; qui a été introduit du Brésil, lui aussi, et qui est considéré par les meilleurs connaisseurs comme un hybride naturel du C. Leopoldi et du C. Loddgesi. C'est sous le bénéfice de ces remarques et en signalant nos raisons de douter, que nous rangeons notre plante parmi les variétés du C. Loddigesi Harvrisoniae, la forme générale de la fleur différant fort peu, en somme, de celle de cette espèce. Nous avons dédié cette remarquable variété à notre ami M. G. Joris, avocat à Bruxelles. DCCC » y VANDA TRICOLOR LINDL. var. TENEBROSA L. LIND. PE DCCC VANDA TRICOLOR sw. var. TENEBROSA . uv. VARIÉTÉ TRÈS SOMBRE VANDA. Vide Lindenia, I, D'47: Vanda tricolor. Vide Lindenia, IV, p. 40. Var. tenebrosa L. LiNp., infra. my es variétés du Vanda tricolor sont moins nombreuses que celles de SA D son allié le W. swavis; celle dont nous publions le portrait ci-contre EE" nous a paru d'autant plus remarquable que les autres variations de coloris: apparus jusqu’à présent se distinguaient généralement par des nuances claires ou pâles. La nouvelle variété, au contraire, possède un coloris extrê- mement foncé, le plus sombre que nous ayons jamais vu, et qui nous a paru justifier le nom de éenebrosa. Elle constitue, à notre avis, une acquisition d’une haute valeur pour l’horticulture. Les collections de Vanda ne sont pas très nombreuses en Europe. Les Orchidées de serre chaude sont naturellement moins fréquemment cultivées, et moins encore celles qui, par leur port majestueux, exigent des serres assez vastes et occupent beaucoup d'espace. M. DE LA DEVANSAYE possédait une riche collection de Vanda, particulièrement de Vanda suavis et tricolor: elle est aujourd’hui dispersée. Parmi les collections où ce genre est encore bien repré- senté actuellement, nous pouvons citer celle du Luxembourg, à Paris, où figure une jolie série de Vanda variés, d’une belle taille, qui font preuve d’une vigueur et d’une bonne santé irréprochables. Entre autres plantes de serre chaude qui font également honneur au talent de M. Oporx, nous y avons remarqué récem- ment un superbe Séauropsis gigantea, des Angraecum caudatum en très fortes touffes, chargés de nombreuses hampes florales, des A. sesquipedale, et plusieurs Angraecum de petite taille qui sont charmants et peu communs; puis des Aerides, Saccolabium, Dendrobium, Stanhopea, etc. Cette grande serre offre le plus vif intérêt. Il est vraiment tab que les semeurs n'aient pas réussi jusqu’à présent à hybrider les Vanda, ou du moins à en faire germer les graines — car la fécondation s'opère facilement. On ne doit pas cependant renoncer à l'espoir d'élever des Vanda de semis, car ce’ qui a été fait pour les Angraecum doit pouvoir se faire pour les Vanda. Jusqu'à présent, les deux seuls Vanda hybrides que l’on connaisse ont été produits dans l'Inde, l’un artificiellement, le V. X Miss Foaquim, l’autre à l’état de nature, le VW. amoena, dont la Lindenia a publié le portrait. Le VW. vitellina est probablement, lui aussi, un hybride naturel. CADILEVAMGOLDEN, D'AWN Ce nouvel hybride, qui a fleuri récemment pour la première fois dans la collection de M. R. H. MEASURES, a pour parents le petit Cattleya luteola Holfordi et le C. aurea. Ses fleurs ont à peu près la taille de celles du C. Rex, avec lesquelles elles ont une assez grande analogie; elles ont une forme très élégante et un coloris exquis. Les pétales et les sépales sont d’un jaune primevère tendre, avec un soupçon de rouge sur les sépales et des traces de jaune plus foncé sur les pétales, notamment aux pointes. Le labelle est couvert d’un réseau de veines jaunes sur fond cramoisi-magenta; le disque est veiné d'orangé brunâtre, et se prolonge jusqu’au sommet par trois lignes parallèles de la même couleur. Le sommet du lobe antérieur est maculé de rouge magenta. .. DEN & C* Les Serres de Moortebeek Bureau : TT ARUE Belliard - BRUXELLES Orchidées de Choïx Grandes Variétés SpÉCL110NS Fleurs coupées RE Lo CAT 1 \ EC 5 Çe * NE % Ga d FER 12 2 ui "RNA TE VU TNT ï fan es 14 ES Fr] f ve [a pa * Fe et Mi À Fa Si OV RON ANR $ ; l FM NU Rene ia N a 2% Série. — 7% Volume. — 9%, 10", 11° et 12° Livraisons ê | ou 17*° Vol. de l'ouvrage. : Parues en Décembre 1906. LINDENPA ICONOGRAPHIE DES ORCHIDÉES Poe Déniée à LA Mémoire DE J. LINDEN $ Fondée, dirigée et publiée par LUCIEN LINDEN TS à o SOMMAIRE : # Pages Pages Cattleya X Hardyana Hardy var. majestica Hort. 69 | Cypripedium x Lathamianum Rchb. f. var. prin- | Cattleya X Pannemaekeriana L. Lind. . . . 71 ceps Hort. MERE SM SES PORT SRE 83 Oncidium incurvum Barker var. album Lind. . 73 | Odontoglossum X chromaticum L. Lind.. . . 85 Cattleya Trianae Linden et Rchb. f, var. Brand- Cattleya Trianae Linden etRchb.f. var.fascinator 87 DÉTIANA M . NP IT I RS RE IT SIM OV DHIPediUMES AUCOPRYIIUMEROH CREER ESS Cypripedium insigne Wallich var. cinnamomeum Cypripedium X Chantino-Lawrenceanum Hort. 91 Hort. Cu PE ER 7 A NOdOntoslossumicHis Dom dl Na Graireanbi ê Cypripedium x Lucienianum Hort. var. super- LETTRE RUE PONTS EAN ME NE TIR ON 2 05 5 bum'Hort. PS RE REG YDtiDediUMeS din Odor en HODOI IR NOS | CYpnpediumeMralhanum Lin Rene NO) PRIX DE L’ABONNEMENT 60 francs par an, payables par anticipation Bureau : 117, rue Belliard BRUXELLES (BELGIQUE) ON S’ABONNE ÉGALEMENT CHEZ LES PRINCIPAUX LIBRAIRES. Gand, impr. A. Vander Haeghen « Les Serres de Moortebeek LINDEN & C CRCHIDÉES DE CHOIX Variétés spéciales et Hybrides Collections les plus complètes | | et les mieux cultivées de l'Europe UNE INSPECHION ESIR VIVEMENT SOLLICIELE CONDITIONS DE VENTE : Les grandes variétés spéciales sont vendues en fleurs, après examen de l'acheteur. Leur vente est fait au comptant, sans garantie d'aucune espèce et sans qu'aucune récla- mation, d'aucun genre, ne puisse être admise dans la suite. Départ pour Moortebeek, de la Place de Ninove à Bruxelles, à 9 1/2,. RO REA AE AA uen 21/2, 3 1/2 (15 minutes de trajet. — Prendre Ticket pour Moortebeek, aller et retour). Se rappeler notamment que MM. LINDEN sont les introducteurs ainsi que les oblenteurs bar semis des plus beaux Odontoglossum crispum. Bureaux : 117, rue Belliard, EREELLES. "LUOH VOILLSAÎVIN ‘JCA AGUVH VNVAGUVH X VAN ILLVO 19994 "Id VINHONTT TE TT F di} LIBRARY NEW YORK PL. DCCCI DOTE À GARDEN. CATTLE VA X HARDYAN AE er MAJESTIC A nor CATTLEYA DE HARDY, var. MAJESTUEUSE CATTLEYA. Vide Lindenia, vol. 1, p. 15. Caïtleya Hardyana WiLLraMs et var.; cf. Lindenia, pl. CCCV sub. C. Hardyana var. Laversinensis L. LIN. Cattleya Hardyana var. majestica HoRrT. Vide infra. Fe à plante remarquable que nous présentons ici a fleuri dans les serres - VA de Moortebeek, où elle a été peinte: elle se rapproche du C. Hardyana ms Var. Laversiniensis L. LINDEN, dont nous rappelons plus haut la figure parue dans la Lindenia, en 1807. Les sépales de notre variété majeshica sont blanchâtres vers la base, violacés vers leurs extrémités, à stries longitudinales plus ou moins nettement marquées. Les pétales sont larges, violacés, ondulés sur les bords, striés légèrement de blanc violacé. Le labelle est très haut en couleur, extérieurement il est jaune pourpre; sur la face interne il est pourpre dans sa partie antérieure, fortement ondulé, frisé et muni de stries jaunes brillantes, qui partent du fond du cornet: dans la partie médiane, deux taches d’un beau jaune brillant n'atteignant pas le bord, attirent l'œil. F La colonne, renflée à son extrémité est d’un blanc verdâtre et se laisse apercevoir entre les bords du labelle qui ne sont contigus qu’à partir du milieu environ de la colonne. À diverses reprises, la Lindenia a insisté sur des variétés et des formes de ce remarquable Cattleya qui fut introduit avec des C. gigas et des C. Dowiana, et que l’on considère avec raison comme un hybride naturel entre ces deux types, tous deux originaires de l'Amérique centrale, le C. gigas descendant un peu plus au sud que le C. Dowiana et étant remplacé dans le sud de la région des Cattleya par le non moins célèbre C. Trianae. 5 + ——— HYBRIDATION Depuis quelques années l’hybridation est à l’ordre du jour dans tous les domaines horticoles et agricoles. C’est là d’ailleurs une pratique qui a donné d’excellents résultats et qui certes est appelée à en donner de bien meilleurs encore. Mais si l’hybridation est pratiquée depuis de nombreuses années, c’est depuis peu de temps qu’elle a été appliquée systématiquement et cela dans un bien petit nombre de cas. Certes faire de l’hybridation systématique n’est pas toujours aisé : il est en effet. rare d’avoir en même temps en fleurs des plantes dignes d’être hybridées et surtout susceptibles de donner des produits de valeur commerciale, ou capables de faire avancer lAÆScience.e L’hybridation n’est pas difficile parmi les Orchidées, et il est bien regrettable que dans ce groupe de plantes où il serait aisé de suivre dans les descendants la dissociation ou l’accumulation des caractères, on ait si peu fait. Il y a, il est vrai, certaines pierres d’achoppement que l’hybridateur désirant tirer parti de ses études cherchera à éviter, mais ne pourrait-il se trouver un amateur ou même un professionnel qui voudrait installer une culture suivie dans le but de rechercher si toutes les plantes issues d’un semis hybride sont équivalentes et si toutes conservent pendant un laps de temps assez considérable, sans la moindre variation, leurs caractères floraux, en un mot si chacune des plantes issues des graines hybrides est fixe. Il y a encore un autre genre de recherches qui ne donnerait peut-être pas grand résultat au point de vue horticole, mais aurait de la valeur au point de vue scienti- fique, c’est d’opérer la fécondation de l’hybride par lui-même, c’est-à-dire qu’on porterait la pollinie d’une fleur sur le stigmate de la même fleur. Il serait intéressant de voir. ce que deviendraient les plantules provenant des graines de cette fécondation. Mais pour être utiles ces expériences devraient pouvoir être conservées pendant quelque temps et 1l ne faudrait supprimer aucune des plantes issues du semis. Il y a, à notre avis, de nombreuses séries de recherches intéressantes à effectuer dans ce domaine neuf, les débats du dernier « Congrès des Hybrides » qui s’est tenu en juin dernier à Londres et qui a réuni un grand nombre de savants s'étant occupés d’hybrides sont des plus instructifs à ce sujet. Il est indiscutable, comme la soutenu M. le Prof. PrITZER, l’orchidologue bien connu de Heïdelberg, que les résultats de lhybridation amèneront la découverte de faits qui modifieront plus ou moins profondément notre connaissance actuelle de la systématique de la vaste famille des Orchidées. ) . * FU . < d , PAS : : ' H dre #7 2 Û f \ { 1 € " he. x : L % . 5 à ; « r . >. 7 + , * | 0 “ % K À 2 1 . / 5 \ Z , æ \ 2 , : g \ . PL. DCCCH LINDENIA LIiND. CATTLEYA x PANNEMAEKERIANA LL. CE D PL. DCCCII CATTLEYA x PANNEMAEKERIANA L. LIND; CATTLEYA DE FEU PIERRE DE PANNEMAEKER CATTLEYA. Vide Lindenia, vol. I, P. 15. Cattleya Pannemaekeriana HoRT. Hybr. inter C. Hardyana et C. Rex. Vide infra. He 2 jolie plante dont nous obtenons ici une figure est un hybride obtenu VA VAN à Moortebeek en fécondant le Caftleya Hardyana Wirziams par le A Cattleya Kex O’BRIEN. La Lindenia a, à diverses reprises, signalé le C. Hardyana en figurant de nombreuses et belles formes de cette espèce ou des hybrides qui ont été obtenus avec lui; le C. Rex a été figuré dans la même collection, pl. CCLXX. : | , La nouveauté que nous présentons au lecteur a été dédiée à PIERRE DE PANNEMAEKER, qui pendant longtemps fut le dessinateur attitré de la Lindenia, et reporta la plupart des dessins sur pierre. | Pétales et sépales possèdent à peu près le même coloris, le fond est d’un blanc crémeux, lavé de jaune plus foncé et de violet, parfois irrégulièrement strié dans le sens de la longueur. Les pétales sont plus larges que les sépales et environ de même longueur, tandis que les sépales sont rigides, les pétales sont ondulés sur les bords, caractère que l’on retrouve plus marqué dans les deux parents que dans l’hybride. Par la coloration des pétales et des sépales, le C. Pannemaekeriana se rapproche du C. Rex, la coloration violacée qui se marque sur ses éléments floraux lui vient du C. Hardyana dont les formes types sont à sépales et pétales violacés. | Le labelle de notre C. Pannemackeriana est à sa base et extérieurement d'un coloris assez semblable à celui des sépales et des pétales, dans sa partie élargie et étalée il est d’un beau rouge sur lequel tranche fortement la colonne épaissie et blanche, le bord du labelle est liseré de blanc; par ce dernier caractère l’hybride rappelle le C. Kex. Le C. Pannemackeriana est, comme le montre notre planche, une fort belle acquisition, qui aura certainement du succès, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous avions tenu à le dédier à la mémoire d’un de nos anciens bons collaborateurs, le talentueux et regretté peintre de la Lindenia, M. Pierre DE PANNEMAEKER, que nous avons perdu il y a environ trois ans, et qui était un grand artiste et un brave et honnête homme. Nous nous plaisons tout particulièrement à lui faire cet éloge mérité en un temps ouMamächete set la défection semblent être la caractéristique des gens qui vous doivent leur situation et à qui vous avez appris un métier et donné un gagne-pain. Monsieur P. DE PANNEMAEKER a été le peintre de L’Illustration Horticole et de la Lindenia pendant trente-quatre ans, et avant cette époque, il avait prêté son talent à La Flore des Serres et des Yardins de l’Europe. ORCHIDÉES CONGOLAISES Il y a quelques années la Lindemia a publié une figure de lAnsellia Congoensis RopiGas; c'était à cette époque la seule Orchidée intéressante que l’on avait rapportée du continent noir, et encore certains amateurs n’ont-ils pas voulu accorder droit de cité dans leur collection à cette plante qui est cependant loin d’être sans valeur. Cultivée dans de bonnes conditions, elle donne de vigoureuses hampes florales qui se chargent de fleurs jaunes maculées de brun. Depuis cette introduction en Europe, les botanistes voyageurs ont rapporté du centre de l'Afrique de très nombreuses Orchidées, peu il est vrai de valeur horticole, maïs la plupart très intéressantes au point de vue scientifique. Deux ou trois types font cependant exception et parmi eux ce sont surtout des représentants des genres Angraecum et Listrostachys qui ont attiré déjà en Afrique l'attention des collecteurs et devraient intéresser les amateurs. L’une de ces plantes dont on nous a récemment signalé la présence au Congo et qui, rare dans les cultures, mériterait d’être introduite chez nous, c’est le Listrostachys longi- caudata, dont les fleurs blanchâtres, teintées de vert ou de brunâtre sont très nom- breuses sur un long rachis pendant et agrémenté d’un éperon atteignant au moins 25 centimètres de long. Une seconde espèce est l’Angraecum Aynoldianum, sur lequel la Tribune Horticole a publié récemment une notice en donnant des figures de fleurs d’un pied de cette plante ayant fleuri, pensons-nous, dans les serres du Jardin botanique de l'État, à Bruxelles. C’est également une fleur blanche, légèrement teintée de vert, à floraison facile, qu’il serait peut être aisé de mettre à profit dans certaines hybri- dations. La plante se multiplie bien et donne assez rapidement des fleurs géminées à l’aisselle des feuilles, où elles naissent au-dessus des racines aériennes, par lesquelles cette plante épiphyte s'accroche à son support. D'après les Notes parues dans le périodique bruxellois, l’A. Aynoldianum serait voisin de l’A. Eichlerianum figuré jadis par le Prof. KRAENZLIN, l’orchidologue berlinois. Il serait à souhaiter que quelques recherches soient faites dans cette direction, nous sommes persuadés que dans le domaine des Orchidées, comme d’ailleurs dans le domaine horticole en général, le Congo pourra nous fournir quelques plantes intéressantes. Le st he | PLMDECCUM LINDENIA ONCIDIUM INCURVUM 8a4rkEr var. ALBUM LIND. a ?- ua es PL. DCCCIII ONCIDIUM INCURVUM 8a4rkER var. ALBUM L1IND. ONCIDIUM RECOURBÉ, var. BLANCHE ONCIDIUM. Vide Lindenia, vol. I, p. 37. Oncidium incurvum BARKER in LiINDL. Bot. Reg. Misc., 174 (1840) et Bot. Reg., t. 64. Oncidium incurvum var. album Reicus. F. in LINDEN L'’Illustration Horticole, 3° sér. XXIX (1882) tab. 444... = ette intéressante petite variété a fleuri pour la première fois dans Mt les serres de J. LINDEN, à Bruxelles, en 1833; ce fut sur un échantillon envoyé à cette époque à l’orchidologue H. G. ReicHENBacH qu’elle fut décrite dans L’Illusitration Horticole. | Cette plante se fait remarquer par ses hampes florales très développées, amplement garnies de jolies fleurs blanches, parfois légèrement teintées de pourpre ou un peu pointillées, à crêtes au labelle coloré en jaune. Ce fut le botaniste BARKER qui décrivit le type et lui donna le nom incurvum, ou recourbé, par suite de la disposition des sépales et des pétales qui sont réfléchis vers le pédicelle. Le coloris est le seul caractère qui diffé- rencie la variété du type, dont les pétales et les sépales sont marqués de bandes transversales d’un rouge pourpre. La floraison de cette variété a lieu en septembre ou octobre et dure assez longtemps. L'O. incurvum var. album fut introduit du Mexique par GHIESBRECHT, un des collecteurs des établissements LiNDEN, à qui l’on est redevable de nom- breuses découvertes botaniques et horticoles intéressantes. Au moment où l’on parle tant de la variation et de la non variation d'un type défini, il est intéressant de citer cette phrase de H. G. REICHENBACH, dont la compétence ne peut être niée. Il dit en effet à propos de la plante qui nous occupe : « L'espèce est assez polymorphe, et quant aux callus du labelle et aux ailes de la colonne, après l'avoir observée pendant quarante années, j'ai vu des variations assez prononcées. » Si des variations s'observent dans des caractères essentiels, tels que « crêtes du labelle, ailes de la colonne, » combien doivent varier les caractères secondaires, la grandeur des éléments de la fleur et Île coloris. Il y a là une indication qu’il ne faut pas perdre de vue. (Q] ŒT LI U © 73 74 LE % SOBRALIA MACRANTHA » CULTIVÉ EN CHAMBRE M. O. Scxuzz de Friedenau, fait ressortir dans Orchis, la facilité avec laquelle cette plante se cultive dans l’intérieur des chambres. Un des plus grands inconvé- _nients de la plante en question c’est le peu de durée des fleurs qui restent tout au plus ouvertes pendant trois à quatre jours. On pourrait cependant augmenter la durée de la floraison en abaissant la température, moins de 8° C ne font même aucun tort à la plante et M. SCHULZ a pu conserver, cet été, des fleurs en plein état de fraîcheur pendant huit jours en plaçant les Sobralia dans un balcon de son appartement. Cette plante pourrait même être cultivée en plein air, à la condition qu’elle soit . ombragée et conservée dans un état permanent d’humidité. Une immersion totale du pot dans l’eau donne les meilleurs résultats. Si on laisse pendant toute la durée de l’année les plantes devant la fenêtre de l'appartement, il est à désirer de choisir une croisée située à l’est ou à l’ouest, si on les place au sud, il faut les mettre à l'abri des rayons solaires par une étoffe assez compacte. La culture des Orchidées en chambre n’a pas encore beaucoup d’adeptes, mais d’après ce que l’on a déjà obtenu dans ce domaine en Allemagne, il est permis d'encourager beaucoup de nos amateurs de tenter ce genre de culture qui pourrait donner des satisfactions que la culture en serre ne fournira jamais. BRASSO-LAELIA ÉDOUARD VII L'Orchis, le périodique nouveau, organe de la Société des Orchidophiles d’Alle- magne, a figuré dans son numéro 5, le fort joli Brasso-Laelia Edouard VII, obtenu par le croisement Laelia purpurata par Brassavola Digbyana. Comme le fait ressortir l’auteur de la notice qui accompagne cette planche, cet hybride bi-générique fort remarquable, et qui a obtenu un franc succès, devrait porter le nom de Brasso-Laelia Digbyano-purpuraio Edouard VIT ou en raccourci Brasso-Laelia Edouard VII, et dans le cas où l’on voudrait faire de cet hybride une plante autonome, il faudrait créer.un nom latin tel Brusso-Laelia Edwardi. Dans le port de la fleur on retrouve nettement le Laelia Digbyana. Les sépales et les pétales sont d’un blanc légèrement teinté de violacé, le labelle frangé sur les bords est violet dans toute sa partie marginale, le centre est blanc teinté de vert jaunâtre. +. ;‘soaigiugtif LORS ET ET PP TT DR PONS CO LP A PEU OU CR RTE Ses … PISADEE | | LINDENIA CCCIV CATTLEVYA TRIANAE LINDEN et rCHB. Fr. var. BRANDNERIANA US PECDCCCIM CATTLEVA TRIANAE ven et roue. r. var. BRANDNERIANA CATTLEYA TRIANAE, var. DE G. DE BRANDNER CATTLEYA. Vide Lindenia, I, p. 13. Cattleya Trianae. Vide Lindenia, I, p. 63. C. Trianae var. Moortebeckensis. Vide infra. nya e Caltleya Trianae a déjà produit un très grand nombre de variétés Fe SA qui toutes peuvent être classées parmi les plus belles Orchidées. 3 # La plante que nous figurons ici se caractérise entre autre par la aie coloration de Ia partie antérieure de son labelle. La fleur est de forme très régulière. Sépale postérieur et sépales latéraux sont réguliers, légèrement recourbés vers le sommet, non ondulés sur les bords, d'un beau blanc pur. Les pétales sont larges, crispés-ondulés sur les bords, blancs comme les sépales. Le labelle formé en cornet dans sa partie postérieure, s'ouvre largement antérieurement, il est teinté de violet exté- rieurement et ondulé sur les bords, surtout dans sa partie antérieure. La partie interne du cornet est parcourue de stries Jaunes-orangées tranchant sur un fond plus pâle, et la partie terminale du cornet est colorée en pourpre- violet foncé presque jusqu’au bord, ne laissant qu'un liseré blanc plus ou moins irrégulier. | Dans la série des Cattleya Trianae blanc, le Cattleya obtenu à Moorte- beek, rappelle le C. Trianae var. reginae, mais la nouvelle variété est sans conteste plus brillante de couleur que celle que nous avions dédiée ANS NE la Reine. La forme est également plus belle, aussi ne doutons-nous pas que cette variété ne soit recherchée par les amateurs. . Nous avons dédié cette exquise variété à notre excellent ami Monsieur G. DE BRANDNER, avocat à la Cour d'Appel de Bruxelles, grand amateur d’horti- culture, ancien administrateur de la Semaine Hortcole. 75 76 (CHA) UN DESIDERATUM Depuis quelques années, le nombre d’amateurs d’Orchidées s’est accru notable- ment; cette jolie fleur a trouvé dans tous les pays des admirateurs profonds. Mais en même temps que se sont multipliés les amateurs, nous avons vu se multiplier les créations. Que de variétés nouvelles pas toutes équivalentes, mais cependant différentes, ont vu le jour; que de noms nouveaux n’ont pas été jetés dans la littérature horticole ! Aussi il devient presque impossible de se retrouver dans le dédale des noms que signalent journellement les nombreux périodiques des deux mondes dévolus à l’horticulture. Dans ce fouillis de noms il y a indiscutablement des répétitions, car certainement des hybridations récentes ont déjà été faites antérieurement et leur produit a été dénommé. Comment remédier à cet inconvénient ? | Cela n’est pas très difficile, mais demande simplement une bonne dose de patience et de persévérance! Il suffirait de donner un catalogue de toutes les Orchidées, espèces, variétés et hybrides connus et de le tenir à jour en publiant tous les ans ou tous les deux ans un supplément. MM. F. Sanper et Ci, de St. Albans, ont compris la nécessité de combler la lacune qui existait dans la littérature horticole à ce sujet et ont publié déjà deux éditions de leur « Sander’s Orchid Guide. » Mais malheureusement, ce guide est encore bien incomplet, les auteurs ayant pensé sans doute que certaines variétés de peu de valeur horticole ne valaient pas la peine d’être relevées. C’est là cependant à notre avis une erreur, il y aurait le plus grand intérêt au point de vue général, de dresser une liste la plus complète possible de tous les noms d’Orchidées publiés et dé donner pour chacun d’eux une bibliographie complète. Un tel travail économiserait un temps précieux à tous ceux qui s'intéressent aux Orchidées et sont amenés à faire quelque recherche sur l’origine des plantes qu’ils ont sous la main. Qui donc s’attellera à cette besogne! Comme nous le disions, cela n’est pas très difficile, mais il faut pour entreprendre ce travail, s’armer d’une bonne dose de patience et de persévérance. Il faut partir de l’idée que rien dans le genre n’a encore été fait et recourir directement à toutes les sources; ce n’est que lorsque tout ce travail sera mis sur pied que l’on pourra consulter les ouvrages généraux existants qui servi- raient de vérification. | Nous sommes bien persuadés que celui qui entreprendrait un tel travail serait bien payé de ses peines, il aurait certainement chemin faisant l’occasion de tirer de l’oubli certains faits intéressants, capables peut être de modifier notablement nos appréciations actuelles. Espérons qu’un jeune orchidologue entreprendra ce travail et nous donnera un Census détaillé de la vaste et très intéressante famille des Orchidées. PL. DCCCV LINDENIA # " ere. CYPRIPEDIUM INSIGNE WALLICH Var. CINNAMOMEUM xort. PL. DCCCV CYPRIPEDIUM INSIGNE watuon var. CINNAMOMEUM noer CYPRIPEDIUM INSIGNE var. JAUNATRE CYPRIPEDIUM. Lindenia, vol. I, p. 17. Cypripedium insigne WaLL. Vide Lindenia, IX, p. 63, cf. etiam Lindenia, XVI, 1900, pl DCCXXXVIII. Cypripedium insigne var. cinnamomeum Horrt. Vide infra. HA e Cypripedium insigne est une plante bien connue et souvent figurée, k VAR elle est originaire du Népaul et existe dans beaucoup de collections mm européennes. La plante que nous figurons ici possède bien la forme du type, mais se distingue très nettement par son coloris. Le sépale dorsal est d’un jaune pâle, sauf sur le bord qui est d’un beau blanc, et à la base se remarquent quelques ponctuations obscures brunâtres ; une striation peu apparente, brunâtre, orne le sépale dorsal. Le sépale infé- rieur d’un jaune verdâtre est un peu plus long que le sabot. _ Les pétales sont étalés presque à angle droit, obovales, d’un jaune plus ou moins uniforme, ondulés sur les.bords, particulièrement sur le bord supérieur, marqués de quelques ponctuations brunâtres vers la base, et ciliés vers l'extrémité. Le sabot est de couleur jaune, assez brillante, lavé de brun rougeâtre et striée obscurément de même couleur. Le staminode jaune, cordé à Sa partie antérieure est très finement ponctué de rouge brun par des poils et possède vers l’extrémité, dans son axe, une proéminence un peu plus colorée ._ que le reste de l'organe. Comme le montrent les deux fleurs de notre planche, cette variété de coloris très attirant occupera une bonne place parmi les très nombreuses variations de ce Cypripedium, dont on a signalé une vingtaine de variétés. Le type est caractérisé par les grosses ponctuations qui couvrent la base du sépale dorsal; les pétales et le sabot, sont plus verdâtres qu'ils ne le sont dans notre variété nouvelle. Le caractère tiré des macules du sépale dorsal permet également de distinguer notre plante du beau C. insigne var. Chantini. Raf. subvar. Lindeni GriGn., dont nous avons publié pl. DCCXXXVIII une figure assez réussie. À propos de cette dernière, nous avons attiré l'attention sur toute une série de formes intéressantes qui ont fleuri à Moorte- beek, et sur plusieurs desquelles nous aurons probablement l’occasion de revenir plus tard. La variété cinnamomeum, comme le type, est une des variétés de Cypri- pedium, fleurissant en hiver. Il est vraiment curieux de voir que ces plantes intéressantes ont servi à peu d’hybridation, il y a cependant dans leurs coloris, des teintes que l’on pourrait chercher à faire passer dans d’autres formes où elles ne sont que rarement représentées. L'ART FLORAL A BRUXELLES Exposition très réussie, organisée les 27, 28 et 29 octobre, par les Sociétés Royale Linnéenne, Royale de Flore et Bruxelles-Attractions, au Marché de la Madeleine. Les Orchidées y tenaient le haut du pavé. Elles s’y trouvaient non-seulement repré- sentées dans la section de l’art floral proprement dit, mais encore par des apports conséquents et variés de plusieurs des meilleurs producteurs belges. On pourrait bien faire quelques réserves sur l’Exposition de l’Art floral proprement dit, où l’on avait parfois fait une vraie débauche d’Orchidées, sans grand souci de la finesse de l’ornementation, mais il y avait un si grand progrès sur l’exposition de l’année précédente, qu’il faut, malgré tout, féliciter les fleuristes des résultats obtenus. Espérons que l’année prochaine nous y verrons un nouveau progrès et que la Belgique, qui pour ses cultures florales peut, à juste titre, se considérer comme équivalente aux nations voisines, n’aura plus rien à envier à celles-ci pour la décoration florale. Nous ne pouvons faire ici un compte rendu détaillé de cette Exposition qui deviendra, espérons-le, un salon annuel; l’excellent nouveau périodique des deux Sociétés horticoles bruxelloises, La Tribune Horticole, conduite de main de Maître par M. Louis GENTIL, l’a donnée # extenso dans son numéro de novembre dernier et a même publié deux photographies représentant un parterre de Chrysanthèmes et un stand de fleuriste. LINDENIA pi 4 # ES EE : LL 4, ki CYPRIPEDIUM X LUCIENTANUM Hort. var. SUPERBUM HoOr PL. DCCCVi LOS el] PLADOCEVI CYPRIPEDIUM *X LUCIENIANUM worr. var. SUPERBUM nor. CYPRIPEDIUM DE LUCIEN LINDEN var. SUPERBE CYPRIPEDIUM. Vide Lindenia, vol. I, p. 17. Cypripedium X Lucienianum HorT. Lindenia, VIII, p. 55, pl. CCCLXIS _ Cypripedium Lucienianum var. superbum. Vide infra. Pa et hybride obtenu en fécondant un beau pied de C. villosum par le { SN | pollen d'un C. oenanthum superbum, est une des belles plantes obtenues =, à Moortebeek. Le sépale dorsal est très développé, étalé, peu ondulé sur les bords, cunéiforme au sommet; sur le fond blanchâtre se marquent des stries violacées formées de taches irrégulières, cessant à une certaine distance du bord; entre ces stries longitudinales, le sépale est tacheté de pourpre plus pâle. Le sépale inférieur, beaucoup moins développé que le sépale supérieur est d’un vert jaunâtre à stries vertes plus accusées. Les pétales sont plus ou moins étalés, ondulés légèrement sur les bords, tordus vers l'extrémité, ciliés sur les bords par des poils pourpres; ils sont plus ou moins nettement divisés en deux parties, la partie supérieure un peu plus colorée que la partie inférieure: sur le fond pourpré se marquent des stries longitudinales vertes et dans la moitié inférieure verte on retrouve des taches irrégulières d’un pourpre plus foncé. Le sabot est développé, d'un beau coloris violacé, qui à la base diminue d'intensité et laisse percer la teinte verdâtre du fond ; dans la partie par laquelle il se rattache au sommet de l'ovaire, il est verdâtre, légèrement ponctué de pourpre. Le staminode est de couleur verdâtre, mais cette couleur de fond disparaît par la ponctuation pourpre fine mais dense qui le recouvre, un cone peu proéminent et de couleur peu afférente se trouve sur la ligne médiane en dessous du milieu. Nous avons eu l'occasion de figurer les deux parents de cet hybride (C. vallosum pl. CXXXII et C. oenanthum superbum pl. XXXIII); nous avons également figuré dans la Lindenia, VIII, t. CCCLXXII, le C. Lucienianum, obtenu en hybridant le C. villosum par le C. oenanthum, c’est-à-dire en opé- rant le croisement auquel certains auteurs ont donné le nom de C. willoso- oenanthum. Si nous jetons un coup d'œil sur ces diverses planches, en particulier sur la dernière, nous verrons que la plante figurée ci-contre se différencie du type, d’abord par la ponctuation moins compacte du sépale dorsal, puis par l'absence de ponctuations sur le sépale inférieur et par la maculation plus accusée des pétales. Ces divers caractères rapprochent donc notre plante du C. oeno-superbiens dont nous trouvons une figure dans le Yournal of Horticulture, 1893, XX VII, D'É200NNONERS: NOMENCLATURE DES HYBRIDES Il ÿy a bien des années que l’on à introduit dans la littérature botanique et horticole l’emploi du signe x pour indiquer l’origine hybride d’une plante. Cette habitude excellente n’est malheureusement pas toujours prise par les horticulteurs et la non- observance de cette règle qui a été adoptée au récent Congrès de botanique de Vienne, donne souvent lieu à des conflits entre botanistes et horticulteurs, surtout quand un _ nom latin a été adopté pour un hybride. | Certains périodiques ont également abandonné cette manière de définir les plantes, parce que les hybrides sont devenus tellement nombreux et que dans certains cas leur dénomination prend beaucoup de place. Sont-ce là des raisons suffisantes, nous ne le croyons pas et nous estimons qu'il y a toujours avantage à faire précéder le nom d’un hybride du signe qui a été préconisé pour les désigner. M. RoOLFE, de la Oychid Review, propose cependant de supprimer le signe, ce qu’il a déjà fait dans sa revue dans tous les cas où il s’agit d’hybrides bi-génériques, tels Laelio-Catileya, Sophro-Lacha, etc., mais jusqu’à ce jour il n’accepte pas, avec raison, nous semble-t-il, la suppression du signe X, dans la dénomination des autres hybrides. BIBLIOGRAPHIE Un grand horticulteur de Versailles, M. Léon DuvaL, très habile cultivateur d’Orchidées, vient de publier chez OcrAve Doin, éditeur à Paris, un excellent Traité de culture pratique des Cattleya. C'est un livre très bien fait et très utile. Nous le recommandons chaudement aux orchidophiles. | PEL; DECCVII 4 LINDENIA CYPRIPEDIUM x ‘VIALIANUM L. LIND. PL. DCCCVII CYPRIPEDIUM x VIALIANUM L. Lin. CYPRIPEDIUM ÉMILE VIAL CYPRIPEDIUM. Vide Lindenia, vol. I, p. 17. Cypripedium X Vialianum. Hybridum ex C. Lathamianum X C. Druryi BEDD. Cypripedium X Vialianum L. LiNp., infra: Er ous dédions cet intéressant hybride obtenu dans nos serres, à la ENS mémoire d'Émice Via, qui fut un chimiste distingué et l'inventeur PA d’un système d'épuration des eaux d'égouts appelé à rendre des services considérables à l'hygiène des villes, donc à la santé publique; système qui vient d'être adopté par le gouvernement belge et qui sera appliqué prochainement à Ostende. Comme le montre notre gravure, la plante est vigoureuse, elle tient des parents, ses feuilles sont d’un vert assez uniforme, plus foncé au-dessus qu'en dessous, tachées de brun vers la base, sur le dos et sur la partie médiane de la face supérieure formant gouttière. La hampe florale est épaisse, rigide, colorée. Le sépale dorsal est largement obovale, assez étalé, formant une sorte de bec au sommet, d’un beau blanc dans sa partie supérieure sauf sur la nervure médiane, teinté en rouge violacé comme la base rétrécie du sépale; sépale inférieur blanc teinté de vert, environ aussi long que le sabot. Pétales étalés, obovales-oblongs, ondulés sur les bords, glabres, brillants, à fond jaunâtre, strié et lavé de pourpre, plus foncé dans sa moitié supérieure. Labelle à fond jaunâtre, la partie antérieure teintée de violet, à stries longitudinales plus foncées. Staminode irrégulier, violacé vu de face, à crête centrale plus ou moins irrégulière, jaunâtre. Le Cypripedium Lathamianum, qui a été la plante-mère de notre hybride, a été décrit en 1887 dans le 3"° volume de la Lendenia, par H. G. REICHENBACH, il est issu lui-même de la fécondation du C. Spicerianum par le pollen du C. villosum. Dans la plante que nous figurons, nous retrouvons déjà une partie des caractères des parents, le pavillon de toutes ces variétés est très semblable, mais dans la forme des pétales et dans le coloris, nous trouvons des carac- tères différentiels. 87 LI U © 82 VARIATIONS CHEZ LES HYBRIDES Cette question est des plus intéressantes. Un hybride est-il variable? M. J. Epwarps-Moss, de Thamesfeld, à Henley s/Tamise (Angleterre), a publié dans l’Orchid Review deux articles sur ce sujet, dont nous tenons à relever ici les prin- cipales données. La première note parut dans l’Orchid Review de mai 1906 et avait trait au Brasso- Cattleya x Orpheus, issu d’un Trianae et du Brassavola glauca. M. ]. Epwarps-Moss fit l'acquisition de cette espèce en fleurs; durant l’année la plante forma deux pseudobulbes et fleurit sur chacun d’eux, pendant les douze mois suivants, elle ne produisit qu’un bulbe plus fort et la fleur qui s’y forma était d’un coloris différent de celles obtenues précédemment; les sépales et les pétales étaient d’un rouge violacé très pâle, le labelle d’un jaune pâle; la fleur rappelait par ces caractères le C. Harrisontae. Quand la plante reprit sa végétation, l’auteur sectionna lé rhizome en arrière du troisième bulbe; le premier de ces derniers fut plus réduit et les fleurs reprirent leur coloris original, elles devinrent même presque opalescentes. Dans la portion sectionnée, il y avait trois petits bulbes, dont l’un forma une gaine que l’on enleva pour ne pas épuiser la plante. M. J. Epwarps-Moss conclut que le changement dans le coloris est dû à l’état de développement du bulbe. Dans le cas présent, la coloration originale étant de beaucoup supérieure à celle obtenue après culture intensive, il y a lieu de faire remarquer qu’il y a lieu pour l’amateur de maintenir la plante dans l’état où elle se trouvait et de ne pas lui donner trop de vigueur. | M. J. Epwarps-Moss termine ce premier article par cette phrase que nous nous permettons de traduire in extenso : « Ÿe me permets de faire remarquer que si j'avais vendu la plante avec les fleurs encore dans leur gaïne, développées sur de forts bulbes, sur le vu d'une peinture ou d’une description, le vendeur aurait eu quelque vaison, lorsque la plante aurait fleuri chez lui, de me faire des observations relativement à ma bonne foi et cependant j'aurais été totalement innocent QG). » Dans la seconde note à laquelle nous faisons allusion plus haut, il est question de Laelio-Cattleya X Aphrodite, acquis en 1894; lors de l’achat les bulbes étaient tous semblables, courts, épais, ovoïdes, en 1895 la plante n’a pas fleuri, mais cette année il s’est formé un nouveau bulbe qui rappelle ceux du Laelia purpurata. La plante n’a pas encore fleuri; si M. J. Epwarps-Moss décrit la floraison, nous aurons soin de tenir nos lecteurs au courant. ( Les anciens bulbes mesuraient 3 pouces de long et les feuilles 8 pouces, soit au total 11 pouces, le nouveau bulbe en mesure 8 et les feuilles 11 1/2, soit ensemble 19 1/2 pouces et le bulbe commence à peine à gonfler dans sa gaine. Nous aurons probablement l’occasion de revenir plus tard encore sur cette question. (1) Renvoyé aux experts dans le procès dont il est parlé à la fin de ce numéro. RÉD PL. DCCCVIII LINDENIA CAMES que ER ER CYPRIPEDIUM X LATHAMIANUM rcHB. F. var. PRINCEPS Korr. a PL. DCCCVIII CYPRIPEDIUM X LATHAMIANUM &cus. r. var. PRINCEPS #orr. CYPRIPÉDE M. W. LATHAM, var. SUPÉRIEURE CYPRIPEDIUM. Vide Lindenia, I, p. 17. Cypripedium X Lathamianum. Vide Lindenia, IX, p. 20; cf. etiam C. Lathamianum var. imperialis, XVII, p. XV, pl. DCCLXXIV et var. latissimum HoRT., pl. DCCXXXII. | _C. Lathamianum var. princeps HoRT., infra. Pace ette forme assez bien caractérisée rappelle la plante que nous avons er figurée, pl. DCCLXXIV, de cette série. La plante est relativement “2 vigoureuse, à feuilles assez étalées, vertes, tachetées légèrement de violet à la base sur la face inférieure. Hampe florale rigide, velue, à poils rouges violacés et bractée florale environ aussi longue que l'ovaire. Sépale dorsal ou pavillon élargi, étalé, replié au sommet vers la ligne médiane, formant une sorte de bec; 1l est verdâtre dans sa partie inférieure, blanc dans sa partie supérieure, à nervure médiane large et violacée, à stries longitudinales violacées n'atteignant pas le sommet; sépale inférieur verdâtre, irrégulièrement strié de violet. Pétales étalés, plus ou moins falciformes, plus ou moins forte- ment ondulés sur les bords, divisés en deux parties par une ligne submédiane très colorée, au-dessus de la ligne le pétale est d’un rouge vineux sauf vers la base où le coloris assez uniforme se désagrège en ponctuation, au-dessous de la ligne, le pétale est jaunâtre, lavé de rouge vineux, à stries longitudinales colorées, plus ou moins marquées. Le sabot est de belle forme, verdâtre dans sa partie inférieure, coloré en rouge vineux jusque vers le bord qui se détache en Jjaunâtre; l'intérieur est vernissé, d’un ton jaunâtre, lavé de rouge pourpre. Le staminode est violacé, muni d’un cône central Jaune. Comme nous le rappelions dans la note bibliographique en tête de ces lignes, REIcHENBACH décrivit le C. Lathamianum dans la Lindenia sur des échantillons qui lui furent envoyés par W. B. LarHam, du Jardin botanique de Birmingham, où la plante avait été obtenue en fécondant un C. Sprcerianum par le pollen d’un C. villosum LanpL. (f. Lindenia, pl. CXXXII). Nous avons eu l’occasion de faire figurer antérieurement une très belle forme du même Cypripedium, à laquelle nous avons donné le nom de Jakssimum. La plante que nous figurons ce jour, nous semble supérieure encore à la variété latissimum et à la variété zmperiales; elle se fait surtout remarquer par la jolie forme de son pavillon admirablement coloré et par la belle 83 84 CHA | disposition des pétales dont la disposition rappelle toujours celle des pétales des beaux spécimens de C. villosum. Le croisement C. Spicerianum X villosum a déjà fourni un certain nombre d'hybrides intéressants parmi lesquels on peut citer : C. Albert Hye, C. Beilona, C. B. Cellem, C. M" Descombes. On a également obtenu en croisant C. Spicerianum magnificum par vullosum aureum, une très jolie variété albescens qui se caractérise par son sépale dorsal d’un blanc pur sur la plus grande partie de sa surface. | Le croisement inverse C. villosum X Spicerianum à produit un hybride ressemblant beaucoup au C. Lathamianum, mais s'en différenciant par le coloris plus accentué du sépale dorsal. | Les plantes parents sont d'ailleurs des espèces excellentes qui pourront par un croisement entre pieds de bonne venue donner peut être encore d'excellentes choses. CYPRIPEDIUM FAIRRIEANUM Cette charmante petite Orchidée, originaire des Indes anglaises, a fait sa réappa- rition en Europe depuis un peu plus d’un an; elle avait disparu des cultures où elle avait cependant laissé d’excellents souvenirs. La culture de cette espèce mérite d’être entreprise non-seulement pour elle-même, mais encore pour l’hybridation; elle a déjà donné des hybrides curieux et en donnera GéAnemen beaucoup d’autres encore. Mais à peine introduite, voilà qu’on de déjà dans les plantes nouvelles venues de nombreuses variations, non-seulement quant à la grandeur des éléments floraux, mais encore quant à la forme et au coloris. Une des fleurs cultivées à Ashlands, Newchurch, par M. R. ASHWORTH, possé- dait, d’après une note parue dans un des derniers fascicules de l’Orchid Review, près de 4 1/2 centimètres de diamètre; une autre est de dimensions plus réduites, mais plus fortement réticulée de pourpre; une troisième est plus différente, les pétales ont perdu la courbure caractéristique du type, ils sont presque à angle droit, à peine recourbés, le sépale inférieur est en forme et en grandeur, analogue au sépale supérieur. Il est certain que parmi nos correspondants, plusieurs possèdent cette jolie Orchidée; nous serons heureux d’enregistrer les remarques qu’il pourraient faire sur la floraison de ce type si curieux. PL: DOCCIX LINDENIA aient RER ODONTOGLOSSUM x CHROMATICUM 1. LIND. PL. DCCCIX ODONTOGLOSSÜUM x CHROMATICUM L. LIND. ODONTOGLOSSUM. Vide Lindenia, vol. I, p. 11. Odontoglossum chromaticum HorTt. Vide infra. Hesva ette remarquable variété est, tout porte à le croire, un hybride naturel S à entre l'Odontoglossum Hallii LipLev, déjà figuré dans la Lindenia, vol. IV ZM (1888), p. 31, pl. CLVIII et l'Odontoglossum polyxanthum Reïice. +. Pa la forme de ses bulbes, l'O. chromaticum se rapproche beaucoup de l'O. Hallu; ses feuilles au nombre de deux par bulbe, sont allongées, plus courtes que la hampe florale et d’un beau vert. La hampe orale naît au sommet du bulbe, elle est grêle, verte, possède quelques gaînes vers la base et porte jusqu’à dix fleurs. Celles-ci, assez grandes, ont les pétales et les sépales colorés en Jaune; le sépale dorsal est dressé, ondulé sur les bords et tacheté irrégu- lièrement de petites macules d’un brun violacé; sépales latéraux ondulés, plus ou moins falciformes, tachetés-maculés comme le sépale postérieur; les pétales étalés sont de couleur analogue à celle des sépales, environ aussi longs qu'eux, parfois un peu plus pâles; sur le dos sépales et pétales montrent des plaques colorées formées par la confluence des taches de la face antérieure. Labelle blanc aigu antérieurement, à pointe recourbée, plus ou moins profondément denticulé sur le bord, présentant au centre, sous la crête médiane une ou deux taches pourprées, étalées plus ou moins horizontalement, et à la base des stries peu nombreuses et de même couleur. Colonne légèrement arquée, jaune, à dents latérales vers le sommet, anthère d’un pourpre-rougeûtre. L'O. Hallu possède, comme cela a été figuré antérieurement, des taches situées vers le bord du labelle, soit formant une sorte de collier de petites ponctuations, soit des macules assez développées déterminées par la fusion des taches; chez l'O. polyxanthum Rcus. r., le labelle est coloré dans sa presque totalité, mais par contre les sépales sont moins tachetés que ceux de l'O. Hallu et les taches moins nombreuses que dans l'O. chromaticum sont plus grandes. Quant aux pétales des O. Halls et chromaticum, ils sont assez semblables, c’est-à-dire plus fortement tachetés que ceux de l'O. folyxanthum, qui possède seulement quelques macules vers la base des pétales. Dans la série des Odontoglossum à fleurs jaunes, l’O. chromaticum n'est certes pas un des moins beaux; par ses belles et longues grappes de fleurs il se recommande aux amateurs. M. REGINALD YOUNG L’horticulture anglaise, spécialement la culture des Orchidées, a fait en Angleterre une grande perte en la personne de REGINALD YounG, décédé le 7 juin dernier, à Liverpool: depuis de nombreuses années, REGINALD VounG s'était consacré à l'étude des hybrides et nombreuses sont les nouveautés qu’il a introduites, nombreuses égale- ment sont les variétés qui lui ont été dédiées; la Lindenia a eu souvent l’occasion de reproduire des dessins de fleurs qui portaient son nom. Une partie de la collection de cet orchidophile émérite a été vendue récemment. Il s'était beaucoup occupé de Cypripedium, groupe dans lequel il s’était acquis une véritable spécialité; la Lindenia a d’ailleurs eu l’occasion de citer fréquemment le nom de REGINALD YOUNG. Parmi les hybrides qu’il a obtenues lui-même on peut citer : x Dacdalus (insigne punctato-violaceum X vexillarium-superbum). Atropos (Ashburtoniae expansum X purpuratum). Lachesis (X Crossianum X marmorophyllum). Belus (X Harrisianum-nigrum X Mastersianum). Clotho (X politum x Boxallii atratum). Quirinus (Spicerianum X Appletonianum). Zalmoxis (X Walliamsianum X vexillarium superbum). Minos var. Youngu (Spicerianum magnificum X Arthureanum). Eudymion (barbaium grandiflorum X Mastersianum). Nemesis (X Williamsianum X Boxallii atratum). Iphms (tonsum X Aygus). Manto (Chamberlainianum X Harrisianum superbum). Ulior (Lawrenceanum X Sanderianum). Youngiae (bellatulum X volonteanum). Kubele (X oenanthum superbum X Youngianum). Juturna (X Orpheus Youngianum X Boxallun atratum). Rhodopsis (Charlesworthir X enfieldiense). Wendigo (callosum X Sallier: Hyeanum). Thais (insigne X Orpheus Youngrianum). Tautzianum var. Youngii (barbatum grandiflorum X niveum). Syriux (ionsum X Youngianum). tyiumphans var. Youngii (X oenanthum Superbuinm X nitens superbum). Xuthus (x chloroneurum X Appletonianum). Vactorinus (insigni punclato-violaceum X Calypso Oakwood var.). Omphale (tonsum X Smaithui). Faunus (purpuratum X Charlesworthui). x Milo var. Youngir (insigne Sanderae X oenanthum superbum). Le genre Cypripedium n’est pas le seul dans lequel REGINALD VounG a travaillé, mais pour les autres genres la série des obtentions de l’orchidophile de Liverpool est loin d’être aussi considérable. Les premiers essais tentés par REGINALD VOUNG semblent remonter à 1889. SHOT PAR S de OS NS CS diorvioie cos ÉRIC am ENV D CD Onde Cr ADI CT D RD CRE CR CCR OLD C2 CD ES CD Ce OP. LINDENIA PL, DCCCX FASCINATOR var. 1 CATTLEVA TRIANAE LINDEN et RCHB. = ©... CHE D . PL IDCCCX CATTLEYA TRIANAB ne cb nenaie var FASCINATOR. CATTLEYA. Vide Lindenia, vol. I, p. 15. Caitleya Trianae. Vide Lindenia, I, p. 63. Catileya Trianae var. fascinator HORT., infra. | À EF diverses reprises, nous avons eu l’occasion de figurer de belles variétés du célèbre C. Trianae, telles : var. candidula, latissima et €: Platychila, pl. 677; var. excelsior, pl, 701; var. Rimestadiana, pl. 708, var. Mmajesiica, pl. 689, var. reginae, pl. 607. | | La plante que nous figurons représente un des plus beaux échantillons de cette espèce, due comme la plupart des meilleurs Cattleya, aux introductions de LINDEN; cest, comme le montre notre figure, une fleur à tonalité violette, de fort belle forme. Les trois sépales sont à peu près égaux, d’une teinte assez uniforme violet pâle; les deux pétales sont très larges, du même coloris que les sépales, sauf le long de la ligne médiane qui, surtout vers le sommet, : est plus foncée; le bord. des pétales est assez fortement ondulé. Le labelle est fortement coloré, à la base il entoure la colonne, cette partie est d’un violet pâle, mais déjà plus foncé que les sépales et les pétales, la partie antérieure du labelle est très fortement ondulée sur les bords et fortement colorée en violet foncé, l’intérieur du cornet formé par le labelle est coloré en jaune éclatant sur lequel se marquent des stries violacées; entre la partie colorée en jaune et la partie antérieure violacée, il y a une zone blanchâtre plus claire. 87 LES ORCHIDÉES DES JARDINS ROYAUX DE VIENNE Une partie des doubles de la célèbre collection du Palais de Schôünbrunn a été mise en vente dernièrement par les soins de la direction des Jardins impériaux et royaux. Cette vente n’a pas donné les résultats que l’on avait espéré; la passion des Orchidées n’a pas fait en Autriche autant de progrès qu’en France, en Belgique et en Angleterre, où cette culture est ancrée depuis de très nombreuses années. Ce n’est que depuis relativement peu d’années que les allemands se sont jetés largement dans la mêlée, et encore le nombre d’amateurs et de professionnels, qui dans ce pays, s'occupent de collectionner ces merveilles, est peu considérable. Il se multiplie grâce aux efforts tentés par certains hommes influents de Berlin, et par suite de la création de la Société orchidophile, dont le périodique Orchis est appelé à avoir un grand succès. Chez nos voisins du Nord, les Hollandais, la culture des Orchidées fait également des progrès; là ou dans le temps on ne voyait que des serres, on constate non sans plaisir, le développement de la culture sous verre et dans les comptes rendus des Meetings organisés par la Société de Botanique et d’Horticulture, on voit apparaître des noms d’Orchidées nouvelles, obtenues de semis. C’est d’un bon présage! Il n’y a rien de tel pour le développement d’une science, — Ja culture rationnelle des Orchidées est devenue une vraie science, — qu’une concur- rence loyale, de laquelle tous nous pouvons profiter. PL. DCCCXI LINDENIA CYPRIPEDIUM GLAUCQPHYLLUM RÔLFE LIBRARY NEW YORK BOTANICAL GARDEN, PISE DECCXI CYPRIPEDIUM GLAUCOPHYLLUM RoLFE CYPRIPÉDE A FEUILLES GLAUQUES CYPRIPEDIUM. Vide Lindenia, vol. I, p. 17. Cypripedium glaucophyllum RoLFE Gard. Chron., 1903, II, p. 405, fig. 161 et ic.; Revue de l’Hortic. belge, 1904, p- 193, C. icon. Paphiopedilum glaucophyllum J. J. Suite in Bull, Inst. Rot. Buitenzorg, vol. VII (1900), p. 1; Icon. Bogo- rienses, Vol. IT, pl. 1071, fig. A; Orchid Review, 1905, p. 20, 208, fig. 44; Bot. Magaz., pl. 8084. Herba terrestris, caespitosa. Folia oblonga, glaucescentia 15-23 cm. longa et circ. 5,5 cm. lata. Scapi erecti, 30-45 cm. longi, diu persistentes et florentes, apice recurvi. Bracteae cymbiformes obtusae, dorso pubescentes. Pedicelli circa 5 cm. longi, pubescentes. Flores sériatim evoluti, speciosi. Sepalum posticum suborbiculare, obtusum, subundulatum, viride, pallide luteo-marginatum et rubro-maculatum; sepala lateralia connata, concava, postico, minora. Petala patentia, lineari-oblonga, obtusa, spiraliter torta et undulata, ciliata, alba, purpureo-maculata. Labellum 4-5 centim. longum; saccus inflatus roseo-purpureus, punctulatus, viridi-luteo marginatus; lobi laterales angulati. Staminodium ovatum, obtusum, convexum purpureum, basi viride, pilosum. ette jolie espèce est originaire de Java où elle fut découverte dans les environs de Turen, par M. J. J. Smirm, l’un des botanistes attachés au superbe établissement botanique que dirige avec un talent bien apprécié M. le D' M. TRreus. Peu de temps après la publication de la description, la plante fut intro- duite en Europe, par M. Rimesrap, et MM. CHARLESWORTH et C° en expo- sèrent en septembre 1903, un pied fleuri à un Meeting de la Société royale d'Horticulture de Londres. Ce Cypripedium, qui pour les auteurs modernes se classe dans le genre Paphiopedilum, tel que le comprend M. le Prof. PriTzEr, est voisin justement d'un des types de l'orchidologue de Heidelberg, le P. Chamberlainanum qui est originaire de Sumatra; il se différencie de cette dernière espèce par ses feuilles plus larges et par la pubescence de ses pétales. La plante a également quelque analogie avec le P. Victoria-Mariae. Comme le montre la figure d'ensemble que nous avons fait placer à la gauche de notre planche, la hampe florale prend un très grand développe- ment, elle peut atteindre 50 centimètres de long. Le coloris de la fleur est digne de remarque et on peut certiñier que cette espèce sera une belle acquisition; par hybridation on obtiendra indis- _ cutablement des choses intéressantes. Déjà en comparant les planches que nous avons citées plus haut, on peut se rendre compte que l'espèce est nouvelle. La plante que nous avons fait peindre et qui a fleuri dans les serres de go Q F CHaïl = [TD Q Moortebeek présente un sépale dorsal de coloris verdâtre tacheté de pourpre sur les bords; la figure publiée dans le Botanical Magazine nous fait voir un sépale dorsal vert à bord uniformément coloré en jaune crème. A PROPOS DU % CATTLEYA x LUCIENIANA » Nous avons attiré antérieurement l'attention sur cette plante que nous avons toujours supposé être un hybride naturel. Dans un des numéros de sa revue, M. le D' ROLFE, signale la réapparition de cette plante dans une importation de C. Schilleriana, faite par MM. JoHn Cowan et Ci. À une exposition de la « Holland House » MM. CHaAR- LESWORTH et Ci, ont présenté un hybride C. Harrisoniana X Schilleriana, acheté sur le continent, qui a la plus grande analogie avec le supposé hybride naturel. Jusqu’à ce jour on n’a pas encore trouvé dans la même région les deux parents de cette plante qui cependant doivent voisiner, d’où nous pouvons, pensons-nous, conclure avec la plus grande certitude, comme le fait M. RoLre, qu’il reste beaucoup à découvrir encore au sujet de la distribution géographique des Orchidées brésiliennes. Ce sont les mêmes régions qui sont constamment visitées par les collecteurs; il est probable qu’en dehors de ces zones constamment battues on pourra trouver des nouveautés curieuses ou intéressantes. | | | a "sl n D (eue ar] © E: PL. DCCCXII LINDENIA er | a+ | F] Ê CYPRIPEDIUM x CHANTINO-LAWRENCEANUM worr. PLxDECEXTI CYPRIPEDIUM x CHANTINO-LAWRENCEANUM #orr. CYPRIPÉDE HYBRIDE entre CHANTINI et LAWRENCEANUM CYPRIPEDIUM. Vide Lindenia, vol. I, p. 17. Cypripedium Chantino-Lawrenceanum HorT. Vide infra. act e Cypripedium est une des belles espèces du groupe; elle a été obtenue À NV | à Moortebeek en fécondant, comme le nom l'indique, le C. insigne AS var. Chantinii par le C. Lawrenceanum. Si nous consultons la liste publiée par MM. SANDER, nous trouvons qu'un hybride issu des mêmes parents aurait été désigné sous le nom de C. Eucharis. Mais sous le nom de C. Eucharis, M. DesBois a décrit un hybride obtenu par M. C. Vuvzsrere, de Loochristy, en fécondant C. insigne punctatum violaceum par C. Lawrenceanum. La plante est vigoureuse, à feuilles vertes sur la face inférieure, striées de lignes ponctuées rougeâtres vers la base, plus foncées au-dessus, irrégulière- ment zébrées en vert noirâtre. La hampe florale est d’un brun rougeûtre, forte et porte au sommet une bractée .verte, aiguë, un peu plus courte que l'ovaire, le sépale dorsal étalé, légèrement recourbé vers le sommet, possède au sommet une sorte d’apicule constitué par le repli du bord du sépale, celui-ci d’un beau blanc dans sa partie supérieure, de teinte verdâtre dans la partie inférieure, cette dernière striée de lignes violacées constituées par des ponctuations petites, irrégulières et plus ou moins confluentes. Pétales étroits étalés, plus ou moins falciformes et légèrement recourbés vers l'extrémité, légèrement ondulés sur les bords, d’un brun violacé sur un fond verdâtre. Sépale inférieur presque aussi long que l'ovaire, d’un jaune verdâtre, à stries verdâtres plus foncées. Labelle d’un brun violacé, sauf à l'extrémité souvent plus pâle, verdâtre comme à l'intérieur. Staminode d’un beau jaune, très légèrement tacheté de violet, sub- cordé à la base. OI Ex RUT G. W. LAW-SCHOFIELD Nous avons dans’ les pages précédentes annoncé la mort de REGINALD YOUNG, il convient également d’annoncer ici celle de G. W. Law-SCHoOFIELD, dont le nom était bien connu des orchidophiles ; c’est en effet à lui que fut dédié par REICHENBACH le Cattleya Schofieldiana dont il fut question dans le temps dans la Lindenia. Né en 1830, il est décédé en septembre dernier dans la propriété de New Hall Rey, Rawtensall, près de Manchester. Fréquemment ses envois avaient été remarqués aux meetings de la Société Royale d’Horticulture de Londres, où il obtint à diverses reprises par des Odontoglossum et des Cypripedium à la culture desquels il s’était adonné dans ces dernières années, des certificats de mérite. Parmi les nouveautés qui portent son nom on peut citer encore le Cypripedium Schofieldianum, un hybride des C. bellatulum et hirsutissimum. Ce fut un des fondateurs de la Manchester and North of England Orchid Society, dont les expositions mensuelles attirent actuellement de nombreux amateurs et sont renommées dans tout le Royaume-Uni. | ODONTOGLOSSUM CRISPUM NOUVEAUX DE SEMIS Les « Serres de Moortebeek » ont eu en fleurs, dans le courant de cette année, les trois plus beaux semis d'Odontoglossum crispum qui ont été obtenus jusqu'ici en Europe; ils ont été nommés Odontoglossum crispum var. Lucien Linden, Odontoglossum crispum var. tillustratum et Odontoglossum crispum var. illustratum II. Ces deux derniers ont passé dans la riche collection de M. LAMBEAU, à Bruxelles. Nous avons tout lieu de croire qu’avant la fin de cette année un ou deux beaux semis d’Odontoglossum crispum fleuriront encore dans les « Serres de Moortebeek. » Celles-ci s'étaient fait connaître jusqu'ici pour avoir introduit les plus belles variétés d’'Odonto- glossum crispum, celles qui sont la gloire des grandes collections anglaises et continentales. N\ Depuis quatre à cinq ans, on s’y est livré à des croisements très judicieux et il est à présent certain qu’elles présenteront des semis et des hybrides qui ne le cèderont en rien aux espèces nouvelles qu’elles ont fait successivement connaître. LINDENIA PL. DCCCXII 7 ù À ODONTOGLOSSUM CRISPUM LINDL. var. GRAIREANUM L. LIND. L 6 PE"DECCXIIN ODONTOGLOSSUM CRISPUM wo. var. GRAIREANUM :. sm. ODONTOGLOSSUM CRISPÉ, var. DE M. GRAIRE ODONTOGLOSSUM. Vide Lindenia, 1, p. 11. Odontoglossum crisbum Linpr. Vide Lindenia, I, p. 101; cf. etiam Lindenia, pl. DCCLXXX, DCLXXXV, DCLXXXVII, DCLXXXIX, DCCXCIII, etc. Odontoglossum crisbum var. Graireanum L. LiNp. Vide infra. | ette variété est une des plus belles formes de cette très polymorphe ù | espèce, provenant des importations des serres de Moortebeek; depuis aù qu'elle a fleuri la première fois chez M. GRraïREe, elle paraît avoir changé de coloris, la planche ci-contre la représente bien telle qu'elle était alors. C'est une variété très remarquable que nous avions, sur son désir, dédiée à M. GRAIRE, d'Amiens. Les fleurs sont de forme très régulière et forment un racème multiflore. Les trois sépales sont de grandeur à peu près égale, tout le fond est assez uniformément coloré en violacé à reflets métalliques plus ou moins prononcés, le bord ondulé reste blanc, vers les extrémités la teinte uniforme est parfois interrompue et l’on trouve quelques petites macules arron- dies. Les pétales sont un peu plus larges que les sépales, mais de même coloris; à leur base on trouve une zone plus claire de contour irrégulier. Le labelle assez fortement ondulé sur les bords est aigu, à pointe recourbée, c'est la seule partie de la fleur dans laquelle on perçoive du jaune, la partie médiane d'un jaune assez vif porte des stries rouge pourpre foncées, partant de la crête également colorée. Dans le labelle comme dans les pétales et les sépales, le bord se conserve d’un blanc assez pur. Quant à la colonne frangée latéralement, elle est à son extrémité surtout fortement colorée en pourpre. Chaque fois que cette plante a été exposée, elle a mérité des suffrages, elle obtint un franc succès au Temple Show, en 1903, où un exemplaire, faible encore, fut présenté en fleurs par N. C. Cookson, Esq., grand amateur anglais, et obtint un Certificat de première classe. La coloration des fleurs telle qu’elle se présente actuellement, paraît différer légèrement de celle qu’elle présentait quand nous avons vu fleurir cette variété pour la première fois et telle qu’elle est reproduite sur la planche ci-contre. Le fond du coloris paraît actuellement plus brunâtre. Lors de sa première floraison, M. GraRe nous écrivit : « Parmi les « importations d'Odontoglossum que vous m'avez envoyés il y a déjà quelques années, « plusieurs petites plantes n'avaient pas encore fleuri. L'une d'elles vient de me donner [w, 93 « des fleurs qui sont absolument extraordinaires, je ne sais s'il existe plus beau; « Je crois vous faire plaisir en vous envoyant une des fleurs. %e vous serai très « reconnaissant de bien vouloir me donner votre opinion sur cette fleur, qu est « une perle à ajouter à toutes les nouveautés que vous avez introduites. » Nous aurons à revenir sur l’histoire de cette plante. VARIATION DU=>COLORIS DES FEEURS CHEZ LEN &"LAELIA ANCEPS SANDERIANA » La variation de fleurs d’une même plante nous intéresse beaucoup, car nous sommes persuadés que dans bien des cas les caractères de nos formes horticoles ne sont pas si fortement fixés qu’ils ne peuvent être modifiés dans une certaine mesure par les conditions extérieures, en particulier par la méthode de culture. Le mode de culture, lumière, arrosage, chaleur, nature du compost doivent influencer le développement des plantes, comme le démontre d’ailleurs suivant les cas l’accroisse- ment, le dépérissement des bulbes. | L'Orchid Review dans un numéro d’avril 1906, qui nous tombe sous la main, relate le cas suivant observé par Miss SixNocx, Downford, Hailsham, Sussex. Un Laelia anceps a produit dans ses serres un rameau portant quatre fleurs, deux d’entre elles étaient marquées d’une tache pâle sur le lobe médian du labelle, les deux autres possédaient un labelle totalement blanc, et correspondaient donc assez exactement à ce qui a été dénommé L. anceps Stella. On a donc là le cas d’une plante qui sur une hampe florale présente deux variétés. Ce cas n’est probablement pas aussi rare qu’on veut bien le dire, mais il est probable qu’amateurs et jardiniers quand ils en observent de semblables, ne se donnent pas la peine de les noter. Il y a cependant là un renseignement des plus utiles, il démontre à notre avis qu’il faut uné certaine prudence dans l’assertion de la fixité d’une variété et d’une forme. Miss SINNOCK fait encore remarquer à cette même occasion qu’une plante de la même espèce ayant donné en 1905 des fleurs presque blanches, les a présentées cette année toutes avec une tache pourpre sur le labelle, mais plus grande que l’année précédente. OPONTOGLOSSUMECRISP UM VAR EE ANECLINDENUNET ODONTOGLOSSUM CRISPUM VAR. CHRISTMAS Nous disions, dans la précédente livraison, page 92, que nous avions des raisons de croire que deux grandes variétés allaient encore Surgir cette année, parmi les semis de Moortebeek. Au moment de donner le bon à tirer de ce numéro, deux variétés viennent de fleurir qui éclipsent tout ce qui a paru dans ce beau genre. Elles ont été nommées comme ci-dessus. C’est un grand succès pour les « Serres de Moortebeek. » PL. DCCCxIY LINDENIA ÉMIS CES CYPRIPEDIUM x THÉODORE BULLIER opoix PL. DCCCXIV CYPRIPEDIUM x THÉODORE BULLIER opoix CYPRIPÉDE DE M. THÉODORE BULLIER CYPRIPEDIUM. Vide Lindenia, vol. I, p. 17. Cypripedium Théodore Bullier. Hybr. ex Cyp. tonsum et villosum, vide infra; cf. Bull. de la Société nationale d'Horticulture de France, mars 1894, P. 134. | &, e Chain Théodore Bullier a été obtenu dans les serres du Jardin VBA du Luxembourg, par M. Oporx, le très compétent jardinier en chef û du Jardin du Luxembourg, à qui les orchidophiles sont redevables d intéressantes nouveautés. La fécondation d’un Cypr. tonsum par une pollinie du Cypr. villosum a été faite en mars 1890 et la plante a fleuri en mars 1894, époque à laquelle elle a été présentée à la Société nationale d’'Horticulture de France où elle a obtenu un Certificat de première classe. Un coup d'œil jeté sur la planche ci-jointe fait voir immédiatement que l'hybride tient de ses deux parents, il se caractérise par la force des plantes et par l'ampleur et le coloris de ses fleurs. Le pavillon est étalé, sa couleur de fond est d’un jaune verdâtre, lavé vers la base de rouge pourpre, strié longitudinalement de pourpre foncé, à bord plus ou moins blanchâtre; le sépale inférieur qui est environ aussi long que le sabot est d’un jaune verdâtre lavé légèrement de pourpre, à stries peu apparentes ou nulles. Les pétales sont nettement étalés, à peine ondulés sur les bords qui sont ciliés courtement ; le fond du coloris est jaune verdâtre, mais le lavis pourpré est beaucoup plus accentué que sur le pavillon, la moitié inférieure des pétales est un peu moins colorée que la partie supérieure. Le sabot est large, du même coloris que les pétales, la base verdâtre, la partie médiane plus fortement colorée en pourpre, le bord cilié, jaunâtre. Le staminode est lisse, jaunâtre, lavé de pourpre. Ce Cypripedium paraît rare dans les collections et son nom semble avoir passé inaperçu; la plante est cependant loin d’être sans valeur et c'est avec plaisir que nous l'avons fait figurer ici. Il est toujours regrettable de voir les producteurs de telles nouveautés lancer les noms de leurs créations sans un mot de description; c'est de cette façon que ces plantes échappent; un simple nom jeté dans un compte rendu de séance est insuffisant pour attirer l’attention. A PROPOS D'UN PROCES Les tribunaux bruxellois viennent de prononcer leurs décisions dans un litige autour duquel le nom des parties en cause et l'intérêt général qui s’attachent aux faits font un certain bruit. | MM. LiNDEN & C° ont vendu à M. X., richissime amateur Suisse, habitant Man- chester, 1l y a trois ans, six Odontoglossum crispum pour 30,000 francs. Quelques semaines après la livraison, M. X. partit pour les Indes où il séjourna six à sept mois en laissant la surveillance de ses plantes à son chef de culture, qu’il congédia à son retour pour des motifs sérieux que nous ne pouvons pas apprécier ici. Pendant l’absence de M. X. et depuis son retour, les plantes fleurirent, et, d’après les allégations de M. X., la floraison ne fut pas conforme aux esquisses, des « aides- mémoire, » qui lui avaient été soumises lors de la vente. D’où réclamation judiciaire. Au cours du procès, le principal témoin de M. X., son chef de culture, congédié, bien que cité par lui, ne s’est pas présenté à l'enquête. Par contre un jardinier de M. X. y est venu déclarer que c'était lui qui avait cultivé les plantes litigieuses, que celles-ci, à leur arrivée, avaient été divisées, rempotées, et avaient subi des trans- ferts, les serres ayant été démolies et reconstruites ailleurs. Un autre témoin est venu déclarer en outre que M. X. éliminait tous les ans une grande quantité d'Odontoglossum. Contrairement aux dires de M. X., MM. LiNDEN & C° déclaraient que les plantes avaient dû être changées pendant tous ces avatars. Certains tiers intéressés ont cherché sans y réussir d’ailleurs, à mêler au procès les à côtés de concurrence commerciale et l’insinuation de faits doleux et de mauvaise foi. L'arrêt se plaçant à un point de vue purement objectif, a repoussé cette manière de voir dès le début de ses considérants. Il a nettement porté le débat sur le terrain d’une eyreur toujours possible « Attendu, dit l’arrêt, en ce qui concerne dans l’espèce l’erreur, il n’échet pas de « rechercher d’où elle peut provenir n1 de s’arrêter à des allusions blessantes, nées de « susceptibilités d'autant plus chatouilleuses qu’elles s'expliquent par des rivalités inter- « nationales où toute mauvaise foi peut être étrangère, qu’il n’échet pas non plus « d’endosser des responsabilités aventureuses puisées dans l’amour propre; qu'il suffit « de constater qu’une erreur existe. » Une fois lerreur reconnue possible, il s'agissait de savoir dans le fait de qui elle s’est. produite : chez le vendeur ou chez l’acheteur. La Cour, s'appuyant sur les conclu- sions d’une expertise malencontreuse, a décidé que c'était chez le vendeur et que la vente devait être résiliée purement et simplement. Ce n’est pas le lieu de discuter ici la décision judiciaire intervenue. Une brochure spéciale y sera consacrée qui donnera avec le texte de l’arrêt son commentaire explicatif et l'indication des principaux arguments invoqués. Il nous paraît intéressant cependant de relever en cette publication certains faits qui touchent à la science des Orchidées et aux relations entre les maisons d’importations et les amateurs. * * * S'il est admis que les trois experts nommés par le Tribunal de Commerce sont d’habiles cultivateurs de plantes, il est manifeste cependant qu’aucun d’eux ne peut avoir LTD CO ! de prétentions Scientifiques. Certainement le tribunal, en recourant à l’expertise pour s’éclairer sur une question aussi complexe de physiologie végétale que celle de la stabilité des variétés, aurait dû s'adresser à des personnalités scientifiques. Elles ne manquent pas en Belgique. Ces simples cultivateurs d’Orchidées n’avaient et n’ont aucune compétence en la matière. Mais ils procédèrent de bien insolite façon. Ils ne convoquèrent M. LiNDEN qu’à leur première réunion. Aux autres, qui furent nombreuses, à en juger d’après la taxe qu'ils remirent pour être payés, ils évitèrent avec le plus grand soin de convoquer M. LINDEN et ses Conseils. Tout se passa mystérieusement dans l’ombre, SANS CONTRÔLE ET SANS QUE PERSONNE DU CÔTÉ LINDEN ne put savoir quels furent les dessins, les plantes et les fleurs séchées qui furent soumis à leur examen. M. LiINDEN est encore à se demander aujourd’hui d’après quels documents les experts ont rédigé leur rapport. Les plantes et les fleurs leur ont été remises par un concurrent haineux, un ennemi acharné, qui servait d’intermédiaire entre le richissime M. X. et les dits experts. Lors de l’enquête, cet intermédiaire, l’Ââme et l’instigateur du procès — le monde orchidophile le reconnaîtra — était assis aux côtés de l’avocat de la partie adverse ! En outre le rapport des experts a été déposé au greffe sans que lecture pour observations en soit donnée aux deux parties, ainsi qu’il est d'usage constant de le faire. Toute cette manière d’agir, on en conviendra, a été plus qu’étrange et les parties ne se sont pas trouvé sur un pied d'égalité devant leurs juges. # Un ancien peintre de la Lindenia est venu déposer à l’enquête que la Lindenia avait publié, maintes fois, des planches purement imaginatives (sic), d’après les ordres de M. LINDEN. Mis en demeure par ce dernier de dire de quelle planche il faisait allusion, il a cité celles des Cattleya Warocqueana alba, Cattleya Rex, Cattleya maxima et Oncidium Leopoldianum. Examinons ce qu'il y a de fondé dans ce témoignage : A) Cattleya Warocqueana alba, a été figuré dans le 8° volume de la Lindenia, en r802. Or le Catileya Warocqueana alba, alias labiata alba (les Catileya Warocqueana et labrata sont synonymes), a été peint d’après une plante qui a fleuri chez M. GEORGES WAROCQUÉ, et voici comment la Lindenia, dans le texte opposé à cette planche, s’exprimait, page 72 : « La variété alba, qui se trouve en haut de la planche, est d’un blanc pur, sauf le jaune « du disque du labelle. Cette fleur a été exécutée d’après la plante qui a fleur: dans la célèbre « collection de M. Georges Warocqué, à Mariemont. » Plus d’un an avant que cette plante fut publiée dans la Lindenia (8° volume, livraison d’avril 1803), le Gardeners Chronicle publiait le 7 mars 1891 la note suivante (page 300) : « Cattleya Warocqueana alba : Quand on parla du nouveau Cattleya Warocqueana, « le collecteur avait affirmé qu'on trouverait parmi les spécimens des variétés du blanc le « plus pur; et la vérification de ce dire vient d’être confirmée par la floraison d’une variété « à fleur blanche d'une beauté remarquable qui vient de fleurir dans la collechon de M. Georges « Warocqué, à Mariemont, près de Charleroi. » Un exemplaire du Cattleya labiata en fleurs a été exposé au meeting de la Royal Horticultural Society de Londres, le 13 décembre 1892, où il a obtenu un certificat de première classe. C’est la plus haute distinction qui puisse être accordée à une plante nouvelle par cette Société : elle n’est décernée qu’une seule fois, lors de la première LU 98 ges apparition de la plante, et cette distinction a une telle importance qu’elle est publiée dans un livre d’or spécial. B) Le Cattleya Rex, dont, à entendre le témoin, chaque fleur aurait été amplifiée du triple dans la Lindenia! Le Catileya Rex a été publié dans la Lindenia (livraison de février 1891) et a été décrit dans le Gardeners' Chronicle, avec une figure, quelques semaines auparavant par O’BRIEN, le Secrétaire du Comité des Orchidées de la Royal Horticultural Society de Londres, qui donne à la fleur qu’il décrit les mêmes dimensions que celles publiées dans la Lindenria!!! Le Caitleya Rex exposé au Meeting de la Royal Horticultural Society de Londres, le 26 juillet 1892, y a obtenu un certificat de première classe. Voici comment M. SANDER décrit le Caftleya Rex, figuré dans son journal la Reichen- bacha, volume 2, livraison 8, page 56 : « IT serait Stperfiu de rappeler aux collectionneurs d'Orchidées la beauté des fleurs dans « le genre Cattleya, cependant toutes les espèces n'y brillent pas du même éclat, et chez « elles comme dans tous les genres où elles sont nombreuses, quelques-unes s'élèvent notable- < ment au-dessus des autres. Tel semble être le privilège du Cattleya Rex et ceux qui l’ont « vw dans la splendeur de sa floraison trouveront justifié le nom qu’il porte. C'est vraiment & UN Roi DANS UNE COUK OU LA GRACE ET LA BEAUTÉ SONT LA RÈGLE. « Cette remarquable nouveauté à été nommée par M. %. O'Brien, lorsqu'elle fieurit « pour la première fois en 1890 dans l'établissement de M. Linden, à Bruxelles, qui en « à été l’introducteur et l'a propagée dans plusieurs collections d'amateurs où, là aussi, « on l’a vue fleurie. Le 20 juillet 1892, elle a été présentée à la Société Royale d'Horti- « culiure, de Londres, qui, à l’unantinité de ses membres, lui a décerné un certificat de « première classe. » | L’Orchid Review, dans son numéro de septembre 1905, confirme tout ce qui a été dit dans le Gardeners’ Chronicle, la Lindenia et la Reichenbachia, quelques douze ou quinze ans auparavant et conclut en disant : « That is very beautiful Cattleya! C'est un très beau Cattleya ! » c) Le Cattleya maxima. En 1831, le D' LINDLEY, en décrivant cette plante donne aux fleurs des dimensions beaucoup plus grandes que celles publiées par la Lindenia (voir Lindenia, 11° volume, 7° livraison, pp. 56 et suivantes). Le Cattleya maxima, exposé le 5 novembre 1867 au meeting de la Royal Horticultural Society de Londres, a obtenu un certificat de première classe. * *X * D) L'Oncidium Leopoldianum, cité également comme imaginé par Monsieur LINDEN et figuré dans la ZLindenia en février 1891, n’avait pas fleuri depuis son introduction en Europe, lorsqu'il fut présenté en fleurs, le 24 octobre 1905, au meeting de la Royal Horticultural Society où 1l obtint un certificat de première classe à l’unanimité et voici ce qu’en dit M. RoOLFE dans son Journal Orchid Review, page 335 de la livraison de novembre 1905 « Un Odonioglossum d’une beauté extraordinaire a élé exposé au Meeting de la Royal « Horticultural Society, le 24 octobre dernier par M. E. Ashworth sous le nom d’'Oncidium « Leopoldi cé un certificat de première classe a été accordé à l'unanimité par le Comité des « Orchidées. Une récompense similaire lui a élé donnée deux jours plus tard par la Société « Orchidéenne de Manchester. … Il a été originairement obtenu de MM. Linden, de Bruxelles, « 1l y a quinze ans. « L'Oncidium Leopoldianum a été découvert par un collecteur de MM. Linden, « à Bruxelles, et a été décrit d’après un spécimen d’herbier sec et un croquis en aquarelle fait « par le collecteur (voir ROLFE dans le Gardeners Chronicle, 1890, p. 556). .… Une figure « colorée a êté donnée dans la Lindenia (volume 6, planche 274), celle-ci D été préparée « à l’aide de plantes vivantes et de l’aquarelle de collecteur. » Le Gardeners Magazine, numéro du 4 novembre 1905, page 711, le Gardeners’ Chro- nicle, numéro du 11 novembre 1905 et le Yournal of Horticulture, n° du 16 novembre 1905, page 449, donnent des dessins et des planches parfaitement semblables à celle qu'avait publiée la Lindenia, il y a quinze ans. Comme esprit inventif, il faut avouer que ce peintre est plus méchant que fort. Les quatre plantes qu’il a cité comme IMAGINÉES d’après les ordres de son ancien patron, ont obtenu chacune un CERTIFICAT DE PREMIÈRE CLASSE au APIESORE de la Royal Horticultural Society de Londres!!! Avec des dépositions de témoins aussi... imaginatives (1), comment ne perdrait-on pas les meilleurs procès ? LS * % A ce témoignage, M. LINDEN a opposé celui de M. vAN LANSBERGE, ancien Gou- verneur Général des Indes Néerlandaises, ancien Ministre Plénipotentiaire du Roi de Néerlande à Bruxelles, et dont voici les réponses précises au questionnaire qui lui avait été adressé, son état de santé ne lui permettant pas de déposer en personne devant les experts : 1e QUESTION : Monsieur van Lansberge n'a-t-il pas été pendant plusieurs années Pré- sident du Conseil d’'Admimistration de « L’Horticulture Internationale ? » RÉPONSE : Oui, j'ai été Président de « L’Horticulture Internationale » depuis sa fondation, et ensuite, après sa transformation en « Horticole Coloniale » jusqu’il y a deux ans. En tout pendant seize ans. 2m QUESTION : Cet établissement n'était-1l pas considéré comme un établissement scrien- tifique plus encore que commercial, ayant pour but d'enrichir la flore de nos serres far l'introduction de plantes étrangères et de développer la connaissance et la culiure des plantes yaves et notamment des Orchidées ; et n'est-ce pas à raison de ce caractère spécial qu'il avait accepté d'en être le Président? | Réponse : C’est bien cela! C’est le caractère plutôt scientifique et utilitaire de ces établissements qui m'avait fait accepter d’être président de ces deux Sociétés, et je ne me suis retiré que lorsque J ’ai vu qu'après le départ de M. LINDEN, Administrateur- N délégué et Directeur général, cet établissement tendait à perdre ce caractère. 3% QuEesTiON : La Revue publiée par M. Linden, sous le nom de « Lindenia, » était-elle, d'après Monsieur van Lansberge, éditée dans un but commercial et pour faciliter (1) Il y a eu d’autres témoignages tout aussi extraordinaires. Nous y reviendrons. 100 la vente des Orchidées de l'établissement, dont M. Linden était le Directeur, ou bien constituait- elle une iconographie scientifique des Orchidées, dont elle décrivait les plus belles variétés ? RÉPoNsE : La Lindenia était la propriété personnelle de M. LINDEN et était avant tout une Iconographie scientifique. Je crois qu’elle a eu très peu d'influence sur la vente des plantes, les amateurs en général s'intéressant peu à la science. ame QUESTION : Monsieur van Lansberge a-t-il eu l’occasion de voir en fleurs vivantes les. principales variétés d'Orchidées qu'ont reproduites les dessins de la « Lindenia » et a-tl jamais constaté que ces dessins représentaient des fleurs de fantaisie, qui n'existaient pas, ou bien qu’ils reproduisaient des fleurs existant réellement, mais en agrandissant leurs dimensions, en enjolivant leurs formes, en forçant leurs nuances? N'a-t-1l pas toujours, au contraire, constaté que les dessins reproduisaient fidèlement les fleurs qui avaient servi de modèles, avec leurs dimensions, leurs formes et leurs nuances ? RÉPONSE : J'ai naturellement eu l’occasion de voir un grand nombre de fleurs reproduites dans la Lindenia. J'ai même souvent assisté à la reproduction de belles variétés par les peintres qui en étaient chargés, et j’ai pu constater que toujours on s’appliquait à rester aussi près que possible de la nature, PLUS PRÈS MÊME QUE CELA N’EST LE CAS DANS D’AUTRES PUBLICATIONS SURTOUT ANGLAISES. 5% QUESTION : Monsieur van Lansberge ne connaît-il pas M. Lucien Linden depuis longtemps; n'a-t-1l pas été mis à même d'apprécier le caractère de celui-ci, et le considère-t-il capable d’avoir ordonné aux dessinateurs d'agrandir et Potier les fleurs dans leurs dessins, de façon à les faire apparaître autres ou plus belles qu'elles n'étaient réellement? RÉPONSE : J'ai beaucoup connu M. LINDEN père et je connais son fils LUCIEN depuis bientôt trente-cinq ans. J’ai fait sa connaissance lorsque j'étais Ministre des Pays- Bas à Bruxelles, et depuis lors je me suis trouvé honoré de le considérer comme un de mes meilleurs amis, car je le considère, non seulement comme un homme de grandes capacités en affaires, mais aussi comme le type de l’homme loyal et intègre. 6m QUESTION : Monsieur van Lansberge croit-il M. Linden capable de vendre pour telle variété rare d'Orchidée une plante qui ne constituait pas ceite variété; de tromper en un mot sur la nature ou le caractère de la plante vendue? RÉPONSE : Je considère M. LINDEN comme absolument incapable de tromper qui que ce soit. Dans l'espèce je le crois en outre trop avisé pour se livrer à une supercherie qui n’aurait d’autre résultat que de tuer le commerce des belles variétés et de dégoûter les amateurs honnêtes. 70€ QUESTION : Le croit-1l capable, pour amener un client à acheter très cher une plante d’ ne non en floraison, de lui présenter ou de lux remettre le dessin d’une fleur de fantaisie, en affirmant que ce dessin est la reproduction fidèle de la fleur donnée par cette plante? RÉPONSE : Je l’en crois absolument incapable, ses sentiments honnêtes et généreux le rendant incapable de tels procédés. Tel que je le connais, il s’imposerait plutôt des sacrifices gratuits que de risquer de faire un tort volontaie à ses clients. TOI TABLE DES MATIÈRES DU DIX-SEPTIÈME VOLUME (SEPTIÈME DE LA 2: SÉRIE) PLANCHES 775 8OI Cattleya Cattleya gigas Lind. var. Meulenaereana L. Lind. X Hardyana Hardy var. majestica Hort. 799 802 Cattleya Cattleya Loddigesi Lindi. var. Harrisoniae Veitch Oe -var. one L. Lind. X Pannemaekeriana L. Lind. 804 Cattleya Trianae Linden et Rchb. f. var. Brandneriana. 810 Cattleya Trianae Linden et Rchb. f. var. fascinator . 770 Cattleya Trianae Lind. var. memoria Lindeni L. Lind.. 795 Cattleya Trianae Lind. var, memoria Rodigasi L. Lind. 797 Cattleya Trianae Lind. var. Mo L. Lind. 778 Cymbidium Zaleskiannm L. Lind. 771 Cypripedium X auriferum L. Foi à 812 Cypripedium X Chantino-Lawrenceanum Hort. . 811 Cypripedium glaucophyllum Rolfe CE PAT 805 Cypripedium insigne Wallich var. cinnamomeum Hort.. ; 774 Cypripedium X Lathamianum Rechb. f. var. Imperiale L. Lind.. 808 Cypripedium x Lathamianum Rechb. f. var. princeps Hort.. 794 Cypripedium Lawrenceanum Rchb. f. var. ardens L. Lind.. 798 Cypripedium X Leeanum Rchb. f. var. olivaceum L. Lind.. 776 Cypripedium X Leeanum Veitch. var. Alexandrae L. Lind. 806 Cypripedium X Lucienianum Hort. var. superbum Hort. 796 Cypripedium X Miss Louisa Fowler Hort. 807 Cypripedium X Vialianum L. Lind. 814 Cypripedium X Théodore Bullier Opoix 781 Dendrobium nobile Lindl. var. jaspideum L. nl 772 783 790 786 FAT 784 709 782 791 809 813 793 780 787 789 785 792 Dendrobium Wardianum Warn. var. Habenaria Medusa Krzl. Laelia grandis Ldi. Laelia grandis Ldi. Laeliocattleya X Duchesnei L. Lind.. Laeliocattleya X Pauli L. Lind.. : Lycaste X Lucian: Van Imsch. et Cogn. var. Odontoglossum Odontoglossum Odontoglossum X chromaticum L. Lind.. EU Odontoglossum crispum Lindi. var. Graireanum L. Lind. Odontoglossum crispum Lindi. var. Griselidis L. Lind.. Odontoglossum crispum Lindl. var. Memoria Bulli L. Lind. Odontoglossum crispum Ldil. var. Président Roosevelt L. Lind. Odontoglossum crispum Ldil. var. Prince Albert L. Land. Odontoglossum crispum Ldl. var. Reine Emma L. Lind. Odontoglossum rte LP. Ernd: var. tenebrosa Hort. re -var. Rares d'or EE. Lindi” var. tenebrosa Hort. sub-var. superbiens L. Lind. superba L. Lind. . leopardinum L. Lind.. xX Adrianae JI,. Lind. var. *X Adrianae 2. Eind:-var.Cügrinumel End X Loochristiense Vuylst. var. Étoile de ect . RES 102 ef | PLANCHES | PAGES 71300 400102 10SS UM ISCEDITROCLISPUT ME PIN ER PR ET UN TO NNTS PAORONCIAIUMAOEDESINEL O0 VAT AA UNE RICE RS RER A 80520 nCdIUMENCUrvVUmeBarkeN van albume End PRES NES OR 72 rSSbnchopiialsuavistldlivarecandidas 6bin RENE NE 43 S00andatriCol orne VaretenebD OS EE DCR ER 67 VARIÉTÉS Aéproposidus CFA 417 te EL re e À Lg So EE nr", < Re 3 “ne vx + 2" MEPANA NE Vas Lf s AS ETES ce NE ESS > in Hot CAR £ PE ARE + Ne PEUR en LE MA tee Y CAES # % ÆE "RUR TS JS RP R Le PERS xs Te « CS: Mi El FRA A Lt UE LT re D , ue 220 Acte ve e FE FAT D Ve à CD ET, RÉAL er. : L: Ver L 4} 6 aire RTE d MNT Se A " 72 fl a sf: pat APTE i #1 = y | | " Y cs + EU - i > lb vi ‘3 L s ! | } À À eu ’ New York Botanical Garden br ll T “ 1 É f 1 à L Lef are QL 66.A1v L48f te lé 4 Li EN AT Fo Fe ANA LU 6.A1v L4 V1 [A à ï x t }; = » ÿ 4 l e / t | | AT ar À Monet re EU Ut MOPLATENSS - Linden, Jean Jules/ ù / i PEL j - “et À 5 Î R A\ | ; È 2 Û \ \ f [ { ( - { À « X 2 $ \ il à \ à ÿ 1 ñ # à 3 À 4 { \ 4 À \ À } à L “, Cr d è / pi : el MES 1 | À ù { A U \ « d ñ , ' C Ÿ f * : TA 4 " n | HUE] t | = = f Loi L NU | ' | da on 1n4 | A ARE 3 5185 00135 4875 AS É à ne Do à : b N ï ai + % N spl { \ k > © a dr hr 4 —— + ? 4 . 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