1 Ch ren] Were Er w AE Nan NIMES (is AA Un MS FEU | Ver x Ut S JA es RCA) Re AOPTRES SRE TS DAS L AA NA AR LEE LA EE . Ke OUEN Ni FAN a 10 HAN ANEN NRE fe . : e £ ds ût ei 7 Le A HN À A Re N Ur, We Rae NAUEE re w 4 A 4 NL LEP uest 19 g © mA fa œ Lan nan L 4 { LS W. rt Robe EE d Fan ww M FN - vs DIM DRE 2 PAU NE Lie HOT: - 1 tr De # RATE TE ten ÿ ou 1 LINDENIA ICONOGRAPHIE Wes OhCHIDÉRS. _ | pes oRCHIDÉES 0 Dieu j LINDEN mr | (l ; Ù : u k a à ; U n: | | RÉDACTEURS EN CHEF : _. FRANS _ LUCIEN LINDEN & ÉMILE RODIGAS 14 SRI | LA COLLABORATION DE SPÉCIALISTES ÉMINENTS [mn 1 1 LR ES Re | De ND NE | EE IMPRIMERIE EUG. VANDERHAEGHEN, RUE DES CHAMPS re perl Das METRE DR EE LÉ ? PL. XCVII AERIDES FIELDINGI 1LINDL. AERIDES DE FIELDING AERIDES. Vide Lindenia, vol. I, p. 7. Aerides Ficldingi LiNDL. (an HOoRT.?) Racemus elongatus, om50-0m60 longus, flores magni rosei purpureo et albo picti. Aerides multiflorum RoxB. var. Fieldingi, Allg. Gartenz. 1855, p. 225. Sikkim et Assam. est par l’Aerides Reichenbachiana que la Lindenia entra en matière; c'est par un autre Aerides, également fort gracieux, qu'elle commence son troisième volume. Ces ravissantes fleurs de l'air, auxquelles BLUME appliqua avec raison l’épithète de Dendrocola, constituent un des genres les plus distingués de la grande famille à laquelle est consacrée notre Iconographie. Sous le titre modeste de Nofe sur les Aerides culhvés, ÉpouarD MorREn, dont l’horticulture regrette la perte prématurée, publia en 1876, dans sa Belgique Horticole (&), à propos de l’Aerides qui nous occupe, une de ces études horti- coles que sa plume, aussi savante qu’aimable, rendait toujours si intéressantes. Il y passe en revue une trentaine d'espèces et un nombre fort grand de variétés appartenant À ce beau genre. Naturellement l’Aerides Fieldingi, le Foxbrush des horticulteurs anglais, y trouve sa place à côté des À. affine War. et roseum Lopp., ramenés comme lui par notre savant collaborateur M. REICHENBACEH Fr. à l'espèce wulhfiorum Roxs. Voici ce qu’en dit Ép. Morren : « Le feuillage peut être de teinte claire ou foncée, mais l'inflorescence rameuse, longue de cinquante à soixante centi- mètres, est toujours somptueuse : les fleurs sont rose nuancé de pourpre et d'un peu de blanc. Cette plante fort recherchée des amateurs, atteint des prix élevés. » Cette courte description horticole indique suffisamment que l’auteur se rallie à la manière de voir de l’orchidographe allemand, tout en tenant, avec raison, l’inflorescence comme somptueuse. Nous résumons pour ceux de nos lecteurs qui aiment le genre Aerides l'énumération des espèces détaillée dans le travail précité 1. Aerides muliifloyum Roxe., renfermant À. affine Wazr., À. roseum Lopp., À. Fieldingi Linoz.? et À. Dominianum (métis entre À, affine et À. Fieldingi). 2. À. crispum LanpL., renfermant À. Brookeï Bar. et ses variétés, ainsi que l’À. Lindleyanum WIGaT. (1) ÉD. MorreN, Belgique Horticole, XXNI, p. 283. . japonicum LiNDeN et RcHs. . Houlletianum Reus. PA TENUE EE > = à à à Aerides maculosum Linpz. avec la variété À. m. Schroderi Moore. . falcatum Lainpr. (syn. À. Larpentae Hort.) et À. Mende Horr. . testaceum Lan. (syn. Vanda parvifiora Linpi..). . odoratum Lour. (A. cornutum Roxs.) avec les variétés À. od. majus REGEL, À. od. purpurascens et À. od. purpurascens grandifiorum. 9. À. virens Linpr. avec la variété À. v. Dayanum. 10. À. suavissimum Lip. et sa variété À. s. flavidum Linpr., ainsi que l'A. mobile WARNER. 11. À. guinquevulnerum Linpz., ainsi que À. Fenzlianum Reus. et À. jucundum Rens. 12. À. Thibautianum Reus., dont les fleurs ne sont pas sans analogie avec celles de l'A. Fieldingi. cylindricum WicaTt (non Hook.). ur LR . Mmitratum RcHe. Vandarum Rous. (A. cylindricum Hoox.). Reichenbachi J. LinDEN, dont le premier volume de la Lindenia a donné le portrait. À cette revue l’auteur ajoute encore les espèces suivantes Aevides carnosum GRIFF. decumbens GRIFF. difforme Lanpz. Mc Morlandi Wirz. margartiaceum WiLx. LhhhR matutinum BL. (Renanthera matutina LinDL.). A. paniculatum KEer (Vanda paniculaia LiNpL.). À. radicosum A. Ricu. Aerides Reichenbachi Line (non LiNDEN). LRRRRR . Teysmani Mr. suaveolens BL. undulatum Gm. Veitchi Horr. Williams: Warner. gutlatum RoxB. (Sarcanthus guttatus Linpz.) devenu le Rhynchostylis retusa de RCHB. Fr. Quant à la culture des Aerides, le lecteur pourra consulter les indications qui accompagnent les planches des Aerides Reichenbachi, maculosum var. formosum et odoratum var. Demmidofi publiées dans le premier volume de notre Iconographie. DISTINCTION. — Notre éminent collaborateur, le professeur REICHENBACH, vient d’être nommé par S. M. le Roi de Saxe commandeur de l’ordre d’Albrecht. Cette addition aux nombreuses distinctions obtenues par le savant orchidographe est une juste récompense de ses travaux considérables, si appréciés par les botanistes du monde entier. La nouvelle en sera accueillie avec grande satis- faction par tous ceux qui s'occupent de la reposante culture des Orchidées. La Lindenia exprime au célèbre botaniste ses plus cordiales et ses meilleures félicitations. TAROT LI U @ Er * TANT ONG MUUES CALME NE Albo-purpureum . Schlimi X Dominianum. » HO TUNI TS Le ME RUN START ANR Almum . Warneri X Lawrenceanum. » OPPHENIS NACRE CRI RE Amandum insigne X venustum. > DICO ALU SS | LORTE CA AN SE Amesianum . . villosum X venustum. » PIHMOSUNE EN SCENE Argus. : . lies Philippines. > DulChe IUT ds NA RS > Moensni. > > > SUPENDUNIES RP SP » nigro-maculatum . Re > » » WIDIACEUTIS SA PEN TRS TE DR Arthurianum . Fairieanum X insigne. > NVATTERAQUT SEEN ER EU Ashburtoniae “ barbatum X insigne. | Barteti . . . . . . insigne Chantini X barbatum. » calospilum . » » JO (FAGA TON) LOS EL RON Brésil. S expansum , . . . » » Boissierianum : Pérou. AUTOrum . Lawrenceanum X venustum. | Bonnyanum. villosum X inconnu. Barbatum ! OM ONE BOT RSR ER TR OC - rBirinanies ? biflorum ue » RRSIQENUNE EUR MONS te COMPNR CE S > > grandiflorum . > nn > TD COSTA INATUTIN NN » » Hendersoni > » SH SHD IDUL LEUR » ? giganteum. D Calanthum . . . . barbatum Warnerianum X Lowi. Te Pet URSS A NE. Calophyllum . . . » striatum . GANOSUM EEE CANNES CANATUEEE Cables, 3 4 4 à à Caricinum (Pearcei) . . CAUCASE > giganteum . >» insigne A LS >» LOSC » MAILS » superbum . . Charles Canham . . CDICA RE EEE Chloroneutune Ciliolare . > magnificum. . COCHER (COCO M em - NS » chlorophyllum. > RÉPRIETSS- » tonquinense . Clonotaboten 30 5 51 DS COORSON EEE CFOSSAQUMIE EE CUS RSR CET DÉRIMENSR 50 Ge > NET Re DAVATUTI ESS > superbum . . DOME DELSA EE ele où à 0 de BUDAN TUEUR > ANUS FAMIEAQUNENE TE ITAS CTI LE CN EE Gemmiferum . . . . Germinyanum . . . . GOLEONC RENNES GTACIE MERE ERERET Grande pen 2 Le ÉÉISANUMEN ETS > nigrum . . > superbum . BE à La) © oo Mo Haynaldianum . . . . LS TORSENNER, un Hirsutissimyum . . . . HODKCre MERDE COS PROVENANCE. . . barbatum X venustum. e e >» > SES PAS Siam. . . . longifolium X Sedeni. . . . villosum X superbiens. . . Sedeni X Schlimi album. CE UT RU CORTE Pérou. Su 6 SE Co Cinétant . . . : . . > . . . . . 5 . > 5 ALI Panama. CTI EAN SECuAdOn . . . . . » . villosum X superbiens. HUE EC rs PE Chiriqui. ne VENUSIUM INCONNU, RC - les Philippines, . e . . . > > ss CATCiINUM CROCZIT. To COChinChiNne, . à e . e . >» > e . . . . . » >» 6. 6 0! 8.5. 5 ol TOC . purpuratum X Harrisianum. 0 à à à 0 65 MER, insigne X venustum. De 9 6 2 81606 Sara, . . barbatum X villosum. . . « > >» a PMR: Borneo. e ° . . e e . >» . . .carcinum X caudatum. . . . Travancore Mountains. Lawrencianum X superbiens. . .. . barbatum X Stonei. 4 . >» > TRUE lPhotan: . barbatum X hirsutissimum. . . Hookeræ X purpuratum. PROVENANCE. ÉOOKCTE BUNENAQURD EP TE Bornéo. Hybridum . . . . . . . . Stonei X barbatum. Re CR ME NT ONCE Dos ADO MATEINALUNI ee ON Ur. fe > RAMCATIETUTE NP TR NE R ES > ASDETSUINE RER TT » 5e 1 DUO NOEL SO A ET LOPPPAN ETAT fs CHAR TRE TER AS » » Forstermanni. DAME TECITA NES ete en Le Assam. PTUSCAUREREE CCE NC PAU DS ON TE 0. Ca mine. SARATÉLOSINPRICUT SRE > Da ITA EME D ns 6 0 à > DMAMACOUUR EN ANSE ATIE 50 AIMANT RENE PEER > PAPERS TOITS EEE PNEU > SAMOA, SOMME > CRE CHE MES er. RUN TISONIES de Er A ET CR Re » » BONE + ou AUS AL ENS MR RUES » PORC TR NEC PEN >» violaceum platycephalum. . . . . » DORDU IC NMIOIACCUI EE RS RE » » DORA NT TN SE STUDIO MAO ITATUINES SE UE UE > DRTUDTO MACUIAEUN EE TE TE » MS PSE SET EM à ai, LopEtElE, VEN AE, CERN OMR no To +: + . + + :- + . … .: Argus X Lawrenceanum. ITA ER IC itNe Javanico-superbiens . . . . javanicum X superbiens. Jen à 81 0 01 à lo a 81 à Java. » INAJUSE SE LAS EN ER > > MIO EN PR REC C0: MRC mao 6 LAN NT à Iles Philippines. Kaïeteurum".". .n... . .". Guyaneanglaise. Kimballianum , . . . . . . . . Nouvelle-Guinée. Laforcadei . . . . . insigne Chantini X barbatum. villosum X hirsutissimum. | Lawrenceanum. . . . . . . . . . . Bornéo. UT HET NES Siam. di TS NS OEM EST » nu re un mn AMÉTIQUE MÉTId- » albo-marginatum . . . . . > CU Roezi ecaudatum: » VITESCEN SES ei PNR > + + barbatum X villosum. | Leeanum. . . . . . . . Spicerianum X insigne. PEUR » > » superbum . insigne Chantini X Spicerianum. DANS Leo » » Leucorhodum . . . . . .Roezli X Schlimi album. . + + + + + * Ecuador. | Lindleyanum … + « » . . . … .'Guyane anglaise. ER NCE RAE Luzon. | Longifolium (Reichenbachianum) . . . . . (Chiriqui. PR CR MTL Pérou. > Roezli . . . . . . Nouvelle-Grenade. Sets AO 5 ME Bhotan. » PHONE » RE, LEA BOTRÉO. € MONET ENE à OR EN Eure AU Bornéo. (Sera continué dans la prochaine livraison.) CLIS 1 GE # a = no. 4 . Ce = . — œ = + S = re Es 2 à 2 Es = à PES CXIX DENDROBIUM RUTRIFERUM RrcHB. Fr. DENDROBE PORTE TRUELLE DENDROBIUM. Vide Lindenia, vol, x, p. 13. Dendrobiun rutriferum. — (Pedilonum) Caule densum sulcato calamum anserinem crasso ; pedunculo brevi umbellato capitato multifloro : bracteis triangulis minutis; mento elongato retuso ovarium pedicellatum dimidium aequante ; sepalis triangulis ; sepalis spathulatis obtusis; labello-ligulato-pandurato calceolari limbis inflexis ostio antico denticulato, callo transverso lineari ante basin; androclinii margine tridentato, dente postico subulato, dentibus lateralibus latis bidentatis. H. G. RoHs. F. Insulae papuanae. e savant auteur de la diagnose de l’Orchidée nouvelle qu’on vient de | lire, accompagne celle-ci des lignes explicatives suivantes Rd H s'agit d'un Pedilonum. Sa tige sillonnée a l'épaisseur d’une bonne plume d'oie. Le racème a un rachis très court qui se couvre d’une inflorescence en ombelle presque capitulée. Les bractées, de couleur ocre clair, | sont triangulaires, acuminées et fort petites. Les ovaires sont pédicellés, assez longs et de couleur rose. Les sépales sont triangulaires, obtus, roses, les latéraux développés en une longue pochette quelque peu retuse, connée à sa | base antérieure ayant à peu près la moitié de la longueur des ovaires pédi- | cellés. Les pétales sont spatulés, roses à la base, blanchâtres au sommet qui est obtus. Le labelle est ligulé-panduré, avec les bords infléchis et par suite formant une sacoche à l'apex où les bords sont denticulés: un callus linéaire émarginé et transversal fait face à la base. La marge de l’androcli- nium est tridentée. La dent qui se trouve derrière est subulée, les latérales sont larges, très obtuses et bidentées. Les fleurs rappellent de bien près celles du Dendrobium pleiostachyum, mais le sommet calcéolariforme du labelle est entièrement différent. Les fleurs de la nouvelle espèce peuvent être comparées également à celles du Den- drobium trichostomum, mais celui-ci ne possède pas de callus transversal dans sa fleur ; les bords supérieurs du labelle sont plats et le mentum est beau- coup plus court. Les fleurs du Dendrobium rutriferum sont aussi grandes que celles du Dendrobium secundum. | La plante provient de la Papouasie où se trouvent aussi ses plus proches alliées. Elle à été gracieusement mise à ma disposition par M. L. LiNDen, directeur de l’Horticulture Internationale, à Bruxelles. H. G. REICHENBACH rirs. MASDEVALLIA MOOREANA rc. Fr. Cette rare et intéressante espèce existe dans les meilleures conditions chez M. S. Courraurp, Bocking Place, Braintree, Essex. Cet amateur compare la plante au Masdevallia leontoglossa et au M. elephanticeps, bien que l'espèce nommée en prenuer lieu se distingue immédiatement par ses fleurs plus petites et par la partie inférieure du périgone à peine divisée en deux très courtes queues. Pour autant que je l’aie vue, le pédoncule est toujours très court et les fleurs se font jour parmi la mousse comme de curieux pygmées. Quant au Masdevallia elephanthceps, ses fleurs sont beaucoup plus grandes, les queues plus longues et tout près de la base, à la fissure, il existe toujours une projection angulaire très caractéristique. Le pédoncule est très long. Ayant dans mon herbier soixante six fleurs séchées, je suis heureux d’avoir l’occasion de pouvoir exprimer mon opinion à l'égard de cette espèce. Notre plante est plus petite au moins d’un quart, peut-être davantage. J'ai peu de chose à ajouter à la description que j'ai faite en 1884. L'inté- rieur des sépales est assez joli. La queue du sépale central est jaune foncé et quelque peu épaisse vers le bas. Il y a trois lignes pourpre foncé sous la surface des nervures principales, les latérales ayant des angles qui s'étendent vers l'intérieur. Les sépales latéraux à demi connés, ont de courtes queues jaunes, avec la surface antérieure interne rugueuse et verruqueuse, colorée de pourpre foncé avec une zone transversale très pâle en face de la base qui est foncée. Les pétales sont blancs avec une ligne pourpre foncé, se continuant jusque près du sommet. Le labelle est un peu convexe, oblong, presque obtus, avec trois carènes peu marquées, rugueuses sur le côté anté- rieur et sur les bords. La colonne est jaune clair avec une macule blanche entourée d'une marge pourpre foncé autour de l’androclinium et des angles du gynostème. Cet ensemble produit un joli effet. Une macule pourpre clair existe sous la fovea. La feuille est oblongue en coin, ligulée aiguë, tridentée, extrêmement raide et forte, ayant à peu près un empan de long sur deux pouces de large. Il y a de petites taches rougeâtres à la base du pétiole des deux côtés ainsi que sur le pied de l'ovaire. ÉPACMRCHE ME. ls de. - ce B! TD ÿ LL] su PE CXX CATASETUM PULCHRUM N. E. BROWN CATASÈTE GRACIEUX CATASETUM. Vide Lindenia, vol. I, p. 50. Catasetum pulchrum. — Bulbis fusiformibus, om1o-om15 longis, leviter sulcatis; racemo paucifloro, deflexo ; sepalis petalisque ellipticis, acutis, patentibus, viridibus rubro-brunneis transverse zonatis, labello saccrto apice breviter tridentato aurantiaco. Ex icone tantum descripsi. N. E. BR. Brasilia. m | était admis jusqu'à ce jour que les espèces du genre Catasetum Rad étaient plutôt curieuses que belles, mais dans ces derniers temps la 2 4 Société L'Horticulture Internationale, à Bruxelles, a eu la bonne for- tune d'introduire plusieurs espèces d’un grand effet, notamment le Cafasetum ngrinum et le superbe Calasetum Bungeroth, qui est sans contredit le plus beau représentant de ce genre si intéressant. L'espèce nouvelle qui nous occupe a été récemment introduite du Brésil par la Société précitée qui l’a reçue de M. E. S. Ranp. C'est une espèce très jolie et fort distincte qui, sans aucun doute, sera accueillie avec faveur. Elle est de stature plus naïne que beaucoup d'autres espèces; ses courts racèmes qui se recourbent vers le bas, portent quatre ou cinq fleurs dont le diamètre atteint environ 0"04. Les sépales et les pétales sont larges, elliptiques aigus, largement ouverts, leur coloris est vert clair marqué de zones transversales brun-chocolat. Le labelle en forme de sac muni d’une bouche oblongue, a la marge unie et le sommet muni de trois courtes dents; sa couleur est jaune orange. Il serait intéressant de connaître à quoi ressemblent les autres formes sexuelles de cette espèce, bien qu'elles puissent être moins ornementales que la plante figurée ci-contre. | N. E. Broww. ORCHIDÉES NOUVELLES Cette livraison de la Lindema présente à ses lecteurs trois Orchidées nouvelles, introduites directement par l'Horticulture Internationale et une autre, le Cypripedium Harrissanum superbum, très rare, variété nouvelle pour le plus grand nombre de ses lecteurs. La pa LES ORCHIDÉES DE M. R. H. MEASURES AUX WOODLANDS, STREATHAM Cette collection est une des plus riches des environs de Londres et en mème temps une des mieux cultivées. Du moment que M. R. H. Mrasures s'est attaché à cette spécialité, il a consacré À ses plantes les serres qu’elles réclament et leur a procuré les meilleures conditions de culture. En même temps, 1l a réservé quelques petites serres plus élégantes ayant à leur centre une fontaine ou un vase et offrant durant toute l'année de véritables expo- sitions d'Orchidées, mêlées parfois avec des plantes d'ornement et des Fougères; parfois aussi, quand il s’agit d'exemplaires rares ou précieux, ceux-ci demeurent dans leur serre spéciale afin d'éviter tout dommage. Dans un article que le Gardeners Chronicle consacre à ces cultures dans son n° du 24 décembre dernier, il passe en revue quelques espèces et variétés dont l'énumération seule exciterait l'envie chez plus d’un amateur. Ainsi, dans un de ces conservatoires destinés à montrer les plantes fleuries, il y avait un très joh groupe de Calanthe Veichi, C. vestita, Laeha autumnalis, Epidendrum xanthinum, Vanda coerulea, Oncidium practextum et sa belle variété O. p. brun- neum, Lycaste Shinneri alba, Lycaste leucantha, le tout entremêlé de Dracaena, Croton et Adiantum, avec de belles corbeilles de Davallia et de nombreux Sophronitis répandant au-dessus du tout leurs inflorescences écarlates. Un autre conservatoire était plus spécialement réservé à des Cypripedium fleuris. En tête se trouvaient un grand nombre de forts exemplaires des variétés es plus remarquables du Cypripedium insigne, depuis si longtemps à la mode; quelques-uns de ces exemplaires parmi les plus rares présentaient une douzaine de fleurs. C'étaient le Cypripedium insigne violaceo punctatum, peut-être le plus beau de tous; C. insigne Maula, C. insigne Chantimi, C. insigne maculatum, C. insigne albo-marginatum et C. insigne platycephalum, dont les fleurs sont de loin les plus grandes. En même temps fleurissaient une série d’autres Cypri- pedium parmi lesquels un grand nombre d'hybrides entre C. Measuresianum et Spicerianum, un C. porphyreum hybride portant vingt fleurs, C. callosum, C. Füchianum, C. concolor Regmeri, C. barbatum Warneri, C. Harrisianum, C. Boxalh, C. tonsum et une série d’autres. Les autres genres d'Orchidées, Oncidium, Odontoglossum, Masdevallia, Cattleya, Laelia, Vanda, Phalaenopsis, Saccolabium, etc., présentent la même variété, la même richesse et la même vigueur faisant honneur à M. K. C. Fraser, l’habile chef de culture. El > ee RE re Duel PE CXXT CYPRIPEDIUM ARTHURIANUM res. r. var. PALLIDUM CYPRIPÉDE D'ARTHUR VEITCH À FLEURS PALES CYPRIPEDIUM. Vide Lindenia, vol, I, p. 17. Cypripedium Arthurianum. C. insigni et C. Fairieani hybridum. 4 artageons donc l'engouement dont les Cypripèdes sont l'objet de a 2 | part d'un grand nombre d'amateurs d'Orchidées et donnons-leur la DE] douce satisfaction de pouvoir contempler le portrait dessiné — d’après un superbe exemplaire de la collection de M. Jures HYe, à Gand — d’un des beaux produits de la fécondation artificielle. En effet, le Cypripedium Arthurianum est le résultat de l'hybridation d’une fleur du Cypripedium insigne par le pollen cueilli sur le rare Cypripedium Farricanum, deux espèces, voisines peut-être par le rapprochement relatif de leurs stations d’origine, puisque la première provient du Népaul et la seconde du Bhotan, mais assez éloignées cependant par leurs caractères spécifiques pour permettre au botaniste de s'étonner d’une alliance si facile et si heureuse. Comme une série d’autres hybrides dus au travail patient et persévérant de M. Senen, le Cypripedium Arthurianum fait honneur à la maison James Verrcx et fils. C’est à la mémoire du regretté ARTHUR VEITCH que ce gain a été dédié. Il sera inutile d’en faire une longue description; les connaisseurs y retrou- veront sans peine les traces des deux ascendants. La plante a le port trapu. Le sépale dorsal est vert pâle jaunâtre, veiné et pointillé de cramoisi foncé. Les pétales sont veinés de cramoisi plus clair et inclinés-recourbés vers le bas comme ceux du Cypripedium Farrieanum. Le labelle est veiné et panaché de brun-rougeâtre sur un fond vert-jaunâtre. La sous-variété pallidum est d’une teinte beaucoup plus claire que le C. Arihurianum déjà répandu dans les collections de choix. En somme, c'est une fleur ravissante dans sa texture et dans son coloris, et que les amateurs de Cypripèdes désireront posséder dans leur collection. | CYPRIPEDIUM ORBUM re. E. Dans un des derniers fascicules de la Lindenia, nous avons parlé des cultures d'Orchidées que M. R. H. Measures possède à Streatham, près de Londres. Le nouveau Cypripedium hybride d’origine incertaine, que M. le pro- fesseur ReICHENBACH a décrit récemment dans le Gardeners’ Chromicle (numéro du 24 décembre 1887), provient de ces cultures. 54 La forme des feuilles est à peu près comme celle du Cypripedium barbatum ; elles sont un peu plus étroites, mais la page inférieure est entièrement pareille et la face supérieure est très légèrement marbrée. Le pédoncule est poilu et il a moins d'un empan de hauteur. Les bractées sont beaucoup plus courtes que l'ovaire qui est brun. Le sépale supérieur est muni d'une ligne médiane pourpre mauve et de sept lignes similaires de chaque côté; trois ou quatre de celles-ci sont vertes au sommet comme elles le sont toutes À la base. Ce sépale est large, oblong et obtusément aigu. Les sépales latéraux sont beaucoup plus courts que la labelle. Les pétales sont ligulés, un peu plus larges au sommet, obtusément aigus, courbés en partie, réfléchis, ciliés, pourpre brun avec de nombreuses taches noirâtres du côté de la base sous les sépales latéraux. Ils ont une ligne brune à leur centre. Le labelle est très grand, muni de deux cornes, de couleur ocre clair, ainsi que la marge antérieure; la base du sac est blanchâtre veiné de vert ou de brun pourpré. Le staminode est bidenté à l’inté- rieur avec un apicule rougeâtre, à fond jaunâtre avec stries vertes de chaque côté. FPACHARCHS. NE. LISTE DES CYPRIPEDIUM CULTIVÉS PAR M. W. S. KIMBALL (Suite, voir 6€ liv., 3e vol., p. 47) HROMENESICES PROVENANCE. Macropterum . . . . . . . . .Lowi X Veitchi. | Sedeni rubrum. . . . Schlimi album X longifolium. Marmorophyllum . . . . . . Hookeræ X barbatum. > porphyreum . . . . . . Roezli X Schlimi. NASteRS ANT EN ER A TR LT RCE Java. | Selligerum . . . . . . . barbatum X lævigatum, Measuresianum . . . . . . .villosum X venustum. > MAD A Em À “ NOTA OS RP AV COUS UMA INCONNUS MODECIC PR ER TT NS RE RE Siam. Mélanopthaleun RO AYbEd a Neinconn. » + + + + + + + + + «+ . Guyane anglaise. Microchilum. el + PRE ME niveum X Druryi. » CE 2 cure PUR Le Bornéo. MOPan eee Lu llosume MTADNITEUTI EE ER » > NASA SL Lg À on SLT > » HIPTESCENS ee 0. NP RTE. » Obscurum . . . . . . . villosum (?) X inconnu. > VAICSCENS Een CE RS » Œnanthum . . . . . Harrisianum X insigne Maulei. | Stenophyllum . . . . . . . Schlimi X caricinum. > superbum. . > > » DÉONÉ EE EU + ot OR Ron OPHADTO SR RP RC DT DC ATenSIP)NINS IPTC) EE ER Java. PAT PT NE CR 1.7. ANattaban. > Prince Demidoffs variety . . . » PSN M NE MEGTHCO. PO UPOICIAEE 0. Mbarbatun CG riperbiens. Philippinense (Iævigatum) . . . . . Iles Philippines. > OMAN. > > Politum . . . . . barbatum superbum X venustum. | SwWanianum . . . . . . . .Dayanum X barbatum. Porphyrospilum. . . . . . -: . Lowi X Hookeræ. | Tessellatum porphyreum. . . . barbatum X concolor. Purpuratum . . . . . . . . . . . Hong-Kong. | Thibautianum . . . . Harrisianum X insigne Maulei. PES ANSE CRE TR A Papouasie STONE ES Sata: Pycnopterum NE CEE venustum X Lowi. TRE à où ne MON PAUUNO SAIT NC Argus. Radiosum . . . . . Lawrenceanum X Spicerianum. | Unnamed. . . . . . . . . . virens X barbatum. Regale . . . . . . purpuratum X insigne Maulei. | Uropedium Lindeni . . . . . . . . . Colombie. Petonatine SAR RER TE EC dors) IV ONTEUONERE SEAT EN C0 Sylhet. ROC RE les Hilippines: > PAROI SEE EE ETS Assam. SAT NN UN insione CWillosun. » spectabile . Dr Ma Sylhet. Sanderianon OM Un Archipel Malais VER AIO M Arous cvillosun, Sein eme ON SE RP Er lnS & LÉ Ocäna. | Vexillarium . + . . . : . barbatum X Fairieanum. > ADUNS ERE E E NR/20de Colombe: > superbum . . . » » SChOMPUTSKIAQUN UN 0 On MMonts Roraima, | VAIO UN TOnSh00. SCORE SP CAT tu MOCdENt, » AMONT RU Mines Sedeni : Schlimi X longifolium. | Williamsianum. . . . . . villosum X Harrisianum. » candidulum . . Schlimi album X longifolium. | Wynnianum. . . . . . . . . villosum X Druryi. PME ODONTOGLOSSUM URO SKINNERI £LINDL. ODONTOGLOSSE D’URE SKINNER ODONTOGLOSSUM. Vide Lindenia, vol. I, p. 11. Odontoglossum Uro Skinneri. Pseudobulbo ovoideo compresso diphyllo. Foliis ovato-lanceolatis, 8-10 poll. longis. Scapo solido, erecto, 24-36 poll. longo racemoso, interdum paniculato. Floribus 2-3 poll. diamet., sepalis petalisque badis viridi maculatis et pictis, sepalis ovatis, petalis late-ovatis multo latioribus, labello clavato bila- mellato, lamellis clava erectis limbo late-cordato fimbriato et undulato pallide roseo albo maculato, columna alata. LinDpL. ‘Odontoglossum Uro Shinneri est la dernière découverte de G. URE SKINNER, qui le trouva sur des rochers à une altitude très élevée mms près du village de Santa Catharina dans le Guatemala. Il en envoya quelques exemplaires en Angleterre, en 1854. Cet Odontoglossum, proche allié de lOd. biclomense Linpz., n’est donc pas une nouveauté; mais c'est une très gracieuse espèce fleurissant pendant les mois d'automne. M. le notaire honoraire BEAUCARNE a bien voulu nous communiquer le bel exemplaire, admirablement cultivé et d'excellente variété, qui a servi de modèle à la planche qui accompagne ces lignes. M. Beac- CARNE, le vétéran des amateurs d'Orchidées belges, possède à Eenaeme, près d'Audenarde, une collection superbe, jouissant d’une réputation universelle. Nous avons dit dans une précédente livraison que les Odontoglossum et les Masdevallia ne sont pas d’une culture toujours facile dans certains pays, notamment en Italie. Un de nos correspondants, grand amateur d'Or- chidées, M. H. J. Ross, a eu l’obligeance de nous écrire qu'il réussit ces plantes parfaitement et que leur culture est, chez lui, très simple « La serre donne en plein nord. Sous les tablettes il existe des réser- voirs d’eau pluviale d’un mètre de profondeur; à fleur de l’eau sont les prises d’air qui se trouvent entre l’eau et les tuyaux de chauffage. La serre est ombrée par des tentes faites de joncs et élevées de 25 centimètres au-dessus des vitres, au moyen de lattes en fer, afin de laisser une vaste circulation d’air entre la tente et le vitrage. Par ce système et en répandant de l’eau entre les pots, sur les tablettes et dans les sentiers, alors qu’on a bien soin de tenir les fenêtres d’aérage ouvertes, tant en haut qu'au bas de la serre, on peut main- tenir un courant d’air frais et sain au milieu duquel les plantes végètent parfaitement. | « En Italie on persiste trop souvent à construire les serres adossées à Que un mur exposé au midi; on n’a pas soin de construire sous les serres de grandes citernes pour collecter la pluie qui servira aux arrosements. On se sert, malheureusement, d'eau de source chargée de sels et de calcaire. Voilà pourquoi on ne réussit souvent pas la culture des Orchidées. » M. Ross fait suivre ces utiles renseignements de la liste des De. glossum et des Masdevallia qu’il cultive à Castagnolo. Elle sera d’une consulta- tion et d’un enseignement très utiles aux amateurs habitant des climats analogues : Odontoglossum astranthum. » bictoniense. » blandum. » > Rossianum. > brevifolium. > Cervantesi. > » album. > cirrhosum. » citrosmum. > > album. » constrictum. » Corradinei. > cordatum. > coronarium. » crispum (Alexandrae). > cristatellum. » Dormanianum. > Edwardi. h » gloriosum. > grande. > Halli . > Harryanum. Masdevallia amabilis. » bella. » Benedicti. » canaliculata. > Chelsoni. >» Chimaera. > > Backhousiana. » » Wallisi. > civilis. » coccinea. » coriacea (Bruckmulleri). » Davisi. » dichoriflora. > elephanticeps. > erythrocloœtæ. ODONTOGLOSSUM Odontoglossum hastilabium. » > Roezli. » hebraicum. > hystrix. > Insleayi. » >» leopardinum. » > splendens. >» Karwinski. S Krameri. » Lindleyanum. » Londesboroughianum. > luteo-purpureum. >» madrense. » maculatum. > > superbum. >» mirandum. > nebulosum. > nevadense. >» naevium. > odoratum. » Oerstedti majus. > Pescatorei. Soit 65 espèces et variétés. MASDEVALLIA Masdevallia Estradae. » gemmata. > Harryana. » > purpurea. » » Prince Albert. > Houtteana. > ignea. > infracta. >» Lindeni. > macrura. » maculata. » melanopoda (leuctoglossa) » nycterina. LE peristeria. > polysticta. Soit 43 espèces et variétés. Odontoglossum Phalaenopsis. > polyxanthum. » pulchellum majus. >» radiatum. > ramosissimum. >» Reïichenheimi. > Roezli. » > album. >» roseum. > Rossii. > > majus. > » rubescens. > Sanderianum, > sceptrum. » Schlieperianum. > _ triumphans. » . thyrsiflorum. > tripudians. » Uro-Skinneri. > vexillarium. » » roseum. Masdevallia racemosa Corsii. » radiosa. >» TOSEa. » Reïchenb. (Normanni). >» Schlimi. » Shuttleworthi. » Swestiæfolia. > tovarensis. » triangularis. > trochilus (colibri). » Veitchi. » versicolor. >. Wageneriana. Po . ONCIDIUM PHALAENOPSIS LIND. & RCHB. EF, DE Punnemaeker ad nat, del. el punx, PL. CXXIIT ONCIDIUM PHALAENOPSIS LIND. & RCHB. EF. ONCIDIUM FAUX-PAPILLON ONCIDIUM. Vide Lindenia, vol. I, p. 37. Oncidium Phalaenopsis. Tetrapetala planifolia. Sepalo summo oblongo acuto; petalis subaequalibus, sepalo inferiori oblongo bifido; labello pandurato basi angustiori, antice dilatato-reniformi lobulato, callo basi bicruri antice utrinque acutangulo, Carina angulata interjecta basi velutina; columna aptera apice cucullata, buccis productis. — Perigonium candidum maculis lineisque pulchre violaceis, labellum basi maculis multis violaceis; foveae limbus violaceus. Rcus. Fr. Gard. Chron., 1869, 416. — Illustr. Hort., 1870, p. 15, t. 3. In sylvis Reïipublicae Ecuadoris. a preuve la plus éclatante de l'extension de plus en plus considérable que prend le goût des Orchidées, c'est la part marquante qui leur est RÉ) faite dans nos floralies. Il suffit, pour s’en convaincre, d'ouvrir le programme de la XII Exposition quinquennale d'horticulture organisée cette année, avec le concours du Gouvernement, de la Province et de la Ville de Gand, par la Société Royale d'Agriculture et de Botanique de Gand. Une section entière est consacrée aux Orchidées fleuries auxquelles l’on n’ouvre pas moins de trente-quatre concours en leur réservant de très beaux prix, parmi lesquels figurent la médaille d’or offerte par Sa Majesté la Reine, celle du comte DE GomEr, vingt médailles d’or de valeur diverse et une œuvre d'art, sans compter les médailles de moindre valeur. Gageons que le compartiment qui sera affecté à nos plantes aimées, sera celui que les visiteurs, les connaisseurs et les profanes auront bien vite marqué de toutes leurs préférences, car ces Vanda et ces Aerides, ces Odontoglossum et ces Cypripedium, ces Laelia et ces Cattleya, ces Masdevallia et tant d’autres n'ont pas seulement, comme la plupart des fleurs, le charme puissant du renouveau; mais ils ont, en outre, la grâce et la délicatesse des formes, la légèreté des inflorescences, la richesse et la variété des couleurs, souvent l’enivrement des parfums les plus suaves, et ce qui a toujours le don d’exciter la curiosité de tous, le mystère même qui entoure leur naissance et leur vie. Ce n'est pas aux lecteurs de la Lindemia qu'il faut demander si leurs plantes favorites, qui sont aussi les nôtres, ont droit à l'engouement dont elles sont aujourd'hui l’objet. Ils leur reconnaissent souvent à toutes, des mérites tels qu'il devient bien difficile de limiter un choix à un nombre déterminé. Tel est le cas, par exemple, pour les Oncidium. | Notre Iconographie a reproduit les portraits de cinq espèces, savoir : les Oncidium Lanceanum superbum, O. Limmingher, O. Yonesianum, O. cucullatum Mur Be F = er" NF TC TT in. 2 CRI FR RE don ——“ dt SN ER 58 et O. Warscewicz1; nous y ajoutons aujourd’hui l'O. Phalaenopsis et nous serions assez embarrassés de dire auquel il conviendrait de décerner la palme. L'Oncidium Phalaenopsis fut découvert par WaLris, voyageant pour compte et d’après les instructions de M. J.. LainpEN, il y a vingt ans, dans les forêts de l'Équateur. C’est une espèce de grandeur moyenne dont il existe plusieurs formes. La planche qui accompagne ces lignes a été faite d’après une inflorescence admirablement venue et provenant de la belle collection d'Orchidées de M°*° Eucène GiBez, à Sens. Voici comment l'espèce type a été décrite dans l'Iustration Horkcole (année 1870, p. 15). « Notre plante se distingue par des pseudo-bulbes ovales, sillonnés; des feuilles ovales-lancéolées, aiguës, planes, de la longueur de Ia hampe. Les fleurs sont disposées en grappes presque simples, à périgone blanc de crême, ponctué et strié d’un violet éclatant, qui est encore relevé par une crête (callus) orange foncé, dont la longueur varie. La cavité stigmatique montre un appendice violet. « Les divisions du périgone sont presque égales entre elles; le lobe supérieur est oblong, aigu, l’inférieur oblong, bifide; le labelle est en forme de guitare, rétréci à la base, puis dilaté-réniforme lobulé. La crête est double et à angle aigu de chaque côté; la carène, anguleuse, interposée, est velue à la base, et la colonne, dépourvue d'ailes, offre au sommet une forme en capuchon au-dessus d’une cavité allongée. » Nous n'avons pas à revenir sur les observations que la Lindenia à déjà énoncées concernant la culture de ce groupe d’Orchidées dont un grand nombre sont franchement de serre tempérée et que l’on peut traiter sans peine à côté des Odontoglossum. L'Oncidium Phalaenopsis n’est guère plus exigeant que les O. cucullatum, O. nubigenum, O. giganteum, O. Limminghei, ©. incurvum, O. longipes, O. leucochilum, O. superbiens et bien d’autres. CATASETUM TAPIRICEPS reH F Il vient de fleurir dans les collections de l’Horticulture Internationale, à Bruxelles, un Catasetum d’une forme insolite. Cette espèce provient du haut Orénoque où elle a été découverte par M. BuncerorH. En général, la nou- velle venue peut être comparée au Calaselwm macroglossum. Il a les sépales verts, les pétales bruns, le labelle trigone en forme de sac, à marge libre légèrement dentelée, les lacinies latérales retournées, la lacinie moyenne avec une carène transversale disposée non loin des bords. La couleur est orange. Le gynostème est largement apiculé, penché en avant, rappelant vaguement un tapir malais avec son dos arrondi. H. G. Rens. +. BEMOXANIV DENDROBIUM STREBLOCERAS rcus rs. var. ROSSIANUM DENDROBIUM A ANTENNES TORTUEUSES DE M. H. J. ROSS DENDROBIUM. Vide Lindenia, vol. I, p. 13. Dendrobium strebloceras. Antennatum racemosum : floribus illos Dendrobii antennati aequantibus ; sepalis lineari-ligulatis tortis; sepalis lateralibus latioribus tortis, mento angustiori; tepalis linearibus tortis, labelli laciniis lateralibus subquadrato-rombeis obtusangulis isthme brevi, lacinia antica triangula, lateribus obtusangula, auriculis lameiliformibus parvis geminis in basi, carinis à basi in apicem visci quinis, externis in isthme angulato abruptis, medianis lateralibus antice lamellato-undulatis, mediana cerina ante apicem in angulum abrupta; columna utrinque obtusa. Ex. insulis Sondaicis. Gardeners’ Chronicle, 1886, p. 206. Dendrobium strebloceras var. Rossianum. Floribus albis; tepalis viridulis; labello sepalisque demum flaves- centibus. Col. exc. Linden. H. G. RCHB. F. e Dendrobium strebloceras est une espèce très intéressante ayant beau- coup du port et de l'aspect général du D. sérahotes, mais à fleurs i presque noires, les plus sombres de couleur que nous connaissions dns la grande famille des Orchidées. On peut donc juger de notre surprise de voir ces jours-ci, dans les collections de l’Horticulture Internationale, à Bruxelles, une variété qui s'était mise à fleurir avec des fleurs blanches ! Nous avons prié le professeur REICHENBACH de bien vouloir la nommer en l'honneur de M. H. J. Ross, de Castagnolo. Voici comment s'exprime le savant professeur dans sa description : « Une nouvelle variété du curieux Dendrobium strebloceras, introduit par MM. LiNDEN, de l'Horticulture Internationale, à Bruxelles, vient de fleurir. M. Lucien LiINDEN a exprimé le vif désir que cette excellente variété fût dédiée à M. le commandeur EH. J. Ross, le grand amateur anglais de Castagnolo, Lastra a Signa. La plante ne diffère guère d’aspect avec le type. Elle se trouvait parmi les autres exemplaires de l'espèce D. sérebloceras, lorsque soudain elle étonna MM. LinpeN par l'apparition inattendue de ses fleurs blanches. Après un séjour de quelques jours dans ma chambre, le labelle et les extrémités des sépales passèrent au jaune pâle; les pétales gracieusement tordus étaient légèrement verdâtres depuis le commencement. » Nous ajouterons que le D. sérebloceras type, et il en est de même de la variété qui nous occupe ici, a été trouvé dans la Papouasie, par M. Aucusre LiNDEN, en 1886. La variété Rossianum est une brillante acquisition et une chaste compagne du charmant D. sératiotes, reproduit dans le premier volume de la Lindemia. + D L] Nos lecteurs savent déjà que cette dernière est une des espèces restant le plus longtemps en fleurs que nous connaissions. Un exemplaire avait émis, l’année dernière, une grappe de fleurs qui s’est épanouie pendant cinq mois dans toute sa fraicheur. C'était une des durées de floraison les plus longues constatées jusqu'ici parmi les Orchidées, alors que les Dendrobium ont la répu- tation de ne rester en fleurs que quelques jours! C'est le cas, il est vrai, pour beaucoup d'espèces et c'est ce qui, jusqu’à ce jour, a beaucoup nui à les voir se répandre dans les collections avec autant d’abondance que ces brillantes Orchidées le mériteraient. Nous avons dit déjà dans cette Iconographie, que certaines espèces, comme le D. Deara, sont à floraison de durée fort longue. Nous classons dans cette catégorie celles qui proviennent de la Nouvelle Guinée et de la Papouasie et qui sont des types très intéressants, plusieurs admirables:; tels sont par exemple les D. Phalaenopsis, D. superbiens, D. Lansberges, D. Doreyanum et les deux espèces citées plus haut. Un fait digne de remarque, c'est que plus on revient vers l'occident, dans la région géographique des Dendrobium, plus courte devient leur durée de floraison; ceux originaires de Java, principalement, sont de floraison presque éphémère. Le président de l’Horticulture Internationale, M. van LANSBERGE, qui a habité cette île pendant plusieurs années, en qualité de gouverneur général, nous disait récemment que de très beaux Dendrobium de ces parages ne fleurissaient que pendant quelques heures ! Les collections de l’Horticulture Internationale possèdent actuellement quelques espèces inédites de Dendrobium provenant de la Nouvelle Guinée, cette terre des découvertes fantastiques. À en juger d’après les herbiers et les fleurs reçues en même temps dans de l'alcool, ces espèces sont fort belles et d’une grande distinction : les bulbes diffèrent notablement des formes connues et les vestiges des grappes desséchées restées sur les plantes dénotent des floraisons puissantes. La même Société a reçu, il y a quelques semaines, de la Nouvelle-Guinée également, une variété vraiment gigantesque du Dendrobium macrophyllum A. Rica. (Veitchianum). Les bulbes sont énormes et très larges, on dirait des massues. La variété paraît très florifère. Les Dendrobium seront à la mode prochainement. Nous engageons les amateurs avisés à commencer leurs collections pendant que ces délicieuses Orchidées sont encore dans les prix doux. INDENTA DeParmemaeker ad nat. delvet pinx. CYPRIPEDIUM LEEA UM rRCHE. F. PL. CXXV CYPRIPEDIÜUM LEEANUM RrcCHB. F. CYPRIPÉDE DE M. LEE CYPRIPEDIUM. Vide Lindenia, vol. I, p. 17. Cypripedium Lecanum RCHB. Fr. Acaule viridifolium. Folia lineari-oblonga, acuta, supra laete viridia, basi purpureo punctulata. Pedunculus erectus, pubescens, rubro-purpurascens, uniflorus. Flores magni, om10 diam. et ultra. Sepalum impar maximum, fornicatum, apice inflexo, rotundatum, pro majori parte albidum, basi viridi purpureo lineatim maculatum. Petala oblonga, obtusa, latere curvata, margine superiori undulata, inferiori plana, viridiflava punctulis pufpureis numerosis notata, basi puberula, luteolo marginata. Labellum saccatum, ovatum, brunneo-purpu- reum, extus venis obscuris, intus luteolum purpureo venosum, Staminodium rotundatum subovatum, apicem versus . citrina macula basi cirris rubro-brunneis ornatum. e Cypripedium Leeanum, issu des C. Spicerianum et insigne dans le célèbre établissement de MM. James Verrcx ET Fizs, à Londres, HE est une forme charmante et une des plus appréciées par les ama- teurs de ce beau genre d’Orchidées. Elle est de culture très simple et fleurit facilement. | La variété qui a servi de modèle à la planche accompagnant ces lignes, est excellente et provient de la collection de M. Mons, notaire à Lede, lequel a bien voulu la mettre à notre disposition pour être figurée dans la Lindena. Le C. Leeanum a donné naissance à deux ou trois variétés di primo cartello; de ce nombre est le C. Lecanum superbum, gagné également chez MM. Verrcx, mais par fécondation, paraît-il, des C. Spicerianum et insigne Chantini. Sir Trevor LAWRENCE, le grand amateur anglais dont on rencontrera encore souvent le nom dans la Lindenia, a obtenu de magnifiques semis de C. Leeanum et parmi eux une variété supérieure, qu'il a bien voulu nous céder et que nous avons nommée C. Leeanum Burford Lodge variety, en mémoire du domaine où la plante a été gagnée. Les deux parents se retrouvent exactement dans les Cypripedium Leeanum, comme du reste dans tous les hybrides du genre, avec leurs qualités essen- tielles; le pavillon blanc pur et élégant du C. Spicerianum y fait merveille et lui donne un cachet de distinction tout particulier. On y rencontre également un heureux mélange du C. insigne qui restera, quoique ancienne plante, une des espèces les plus utiles, car c'est une des plus rustiques. Elle peut être cultivée facilement en serre froide. Cette culture est même très recomman- dable : les fleurs y deviennent beaucoup plus colorées et restent plus long- temps épanouies dans toute leur fraîcheur. 62 Le charme de la culture des Cypripèdes, c'en est un grand pour les amateurs, réside, 1l faut bien le dire, autant dans la longue durée de la floraison que dans la grande diversité de la forme et du coloris de leurs fleurs. La vogue des Orchidées, maintefois constatée dans la Lindenia, est loin de s’éteindre; elle va crescendo. Nous ne pensons pas que la mode, ce grand dispensateur des faveurs, les ait jusqu'ici aussi libéralement distribuées à aucune autre famille de plantes. Tout est aux Orchidées et ce sont, aujourd’hui, les Cypripèdes qui tiennent la corde dans cette course au succès. La Lindenia, qui est arrivée à son heure, suivra le mouvement; elle consacrera sa prochaine livraison exclusivement aux Cypripèdes en publiant les planches de quatre variétés supérieures, dont seront les fameux C. Moensianum et C. Van Hout- leanum, qui font tant parler d'eux actuellement. Nous espérons que cette livraison sera un régal pour les amateurs du genre; notre excellent peintre M. DE PANNEMAEKER, qui réussit admirablement ces fleurs, tiendra à se sur- passer. La Laindenia n’a pas de parti pris et tient à conserver sa réputation d’impartialité. Elle s’est, jusqu'ici, évertuée à prêcher le goût pour toutes Îles Orchidées, sans distinction, les admirant toutes, sans privilège et sans exclusion. Sans abandonner son rôle, elle consacrera donc une livraison entière à la glorification du genre qui réunit actuellement le plus d’adeptes. CYPRIPEDIUM SELLIGERUM var. SANGUINEUM Un amateur français, M. À. N.…., nous a envoyé, ces jours-ci, une inflores- cence complète d’un Cypripède réellement superbe, le Cypripedium selligerum var. sanguineum. Cette variété diffère du C. selligerum ordinaire par une nuance rougeâtre, sanguine, qui se répand sur toute la fleur et lui donne un cachet de grande beauté. C’est une des plus belles formes que nous connaissions et c’est surtout une grande amélioration du C. selhigerum, qui est déjà cité, avec raison, comme une variété très distinguée et un des beaux hybrides obtenus jusqu'ici. Une autre variété à signaler est le Cypripedium hirsuhssimum var. cæru- lescens qui fleurissait en courant mars dans la même collection. ONCIDIUM CHEIROPHORUM rCH8. "FE, De Panmenasker ad nat. del et pinx. PL. CXXVI ONCIDIUM CHEIROPHORUM RCHB. F. ONCIDIUM PORTE BOUQUETS ONCIDIUM. Vide Lindenia, vol. I, p. 37. Oncidium cheirophorum. Phyllo saummo oblongo cuneato, acuto, reliquis subaequalibus, lateralibus internis tamen paulo latioribus, labello basi utrinque acute auriculato, dein trilobo, utrinque in alam obtuse ligulatam divaricatam expanso, lobo medio producto subsessili bilobo, multo angustiori; callo depresso papyraceo antrorsum quadrilobo inter lobos divaricatos ; genostemii gracilis alis dolabriformibus, antrorsum minute serratis, falcula sursum curvata in basi gynostemii; anthera ac rostello ornithorynchis. Rons. F. Bot. Zeit., 1852, p. 605. Xen. ined., LiNpL. Fol., p. 36. ette charmante petite Orchidée a été découverte par von WarscEwicz sur le volcan de Chiriqui, au nord de la province de Veragua, dans SZ l'État de Panama, Colombie. Son port gracieux, ses petits bulbes ovales, propres et luisants, ses feuilles lancéolées, d'un vert gai, et ses panicules bien fournies de jolies petites fleurs jaune d’or qui exhalent un parfum délicieux en font une Orchidée charmante. Certes elle n’a pas le port majestueux des Cattleya, des Laelia, ni même des Cypripedium, ces favoris du moment, mais c’est une bonne plante qui, bien fleurie, produit un excellent effet dans une collection d’Orchidées. Ses fleurs bien que petites sont fort originales; très serrées sur la branche, elles forment un épi touffu et érigé; le labelle trilobé est com- parativement grand. C'est une de ces plantes — comme l'Oncidium dasystyle du Brésil — qui gagnent beaucoup par une bonne culture ; les bulbes d'importation sont généralement très petits, mais ils prennent bientôt du volume et gar- nissent en quelques années toute la petite corbeille. Comme toutes les plantes qui nous viennent des hauts sommets des régions tropicales souvent enveloppés de brouillards, elle demande une humidité constante ; c'est à peine si un léger repos lui est nécessaire après la floraison. Plantée en pot ou en corbeille suspendus près du vitrage, dans le compost ordinaire de fibres et de sphagnum avec un bon drainage, elle donnera ses pousses en avril-mai; vers la fin d'août et en septembre, on aérera fortement la serre, de manière à amener la complète maturité des bulbes et à les préparer à fournir des tiges florales rigoureuses. La floraison commencera en novembre et ses fleurs resteront en parfait état pendant un mois au moins. Un demi repos lui suffira ensuite pour lui permettre de donner au printemps une nouvelle et vigoureuse végétation. E. WALLAERT. 64 ODONTOGLOSSUM BODDAERTIANUM rc. Fr. Cette nouvelle espèce a le plus d’affinité avec l'Odontoglossum odoratum Linpz.; elle s’en écarte cependant, à première vue, en ce que de chaque côté de la partie antérieure plus grande de la lacinie médiane du labelle il existe un angle ouvert. On l’a comparée avec l’Odontoglossum Sanderianum, espèce fort rare qui semble être bien peu connue et plus souvent encore entière- ment méconnue. Cette dernière a le labelle beaucoup plus large, la partie antérieure est élargie, d'ordinaire en forme de violon et sans apparence aucune de ces angles ouverts. La partie basilaire du labelle, les deux valves à demi oblongues sont beaucoup plus larges. Notre plante a les sépales lancéolés acuminés, jaunes avec des dessins cannelle foncé qui semblent avoir une tendance à la disposition longitudinale. Extérieurement on la remarque fort bien, quoiqu’elle ne soit pas tout à fait nette. Le labelle est blanc; les lobes de la base sont à demi oblongs, dressés, avec quelques taches mauves ou pourpres: Le lobe médian a les angles de la base petits et ouverts; la partie centrale est plus grande, lancéolée, acuminée, denticulée, bien que ce ne soit pas d’une facon saïllante. A la base existent deux callus parallèles avec deux dents, ils sont entourés de quelques taches pourprées. La colonne est jaune blanchâtre avec quelques points pourpre brunâtre foncé et les dessins habituels en faulx. Je n'ai pas vu la plante et je ne sais si, étant bien développée, l’inflorescence est racémeuse ou paniculée, point que j'aurais voulu éclaircir. M. LiNDEN doit posséder actuellement des plantes bien établies et pourra constater ce point U). Je pense que ma première notion de la plante, notion encore vague, remonte à cinq ans. M. PEacock de Hammersmith, naguère le roi des plantes grasses et aujourd’hui ardent collectionneur d’Orchidées, m'envoya en avril 1887 une fleur se rapprochant beaucoup de celle qui m'occupe. Malgré ma demande, je ne reçus aucun renseignement ni document ultérieurs, et je fus ainsi dans l'impossibilité de déterminer la plante. M. le professeur BoppazrT, de Gand, connu au loin comme un orchi- dophile enthousiaste, m'a deux fois envoyé de très bons matériaux, d'épais racèmes, qui m'ont permis de bien voir la plante; c'est pourquoi je la lui ai dédiée. M. LanDEN, directeur de L'Horticulture Internationale, de Bruxelles, m'a adressé récemment des fleurs épanouies d'exemplaires qui lui furent expé- diés par M. Buxcsrotx, un des plus actifs collecteurs de cette Société. EC ACMR GES EE (1) L’inflorescence est paniculée. RÉD. ee & = PL. CXXVII RODRIGUEZIA BUNGEROTHI rcH8. EF. RODRIGUEZIE DE BUNGEROTH ÉTYMOLOGIE : Genre dédié par RuIz et PAVON au botaniste RODRIGUEZ. RODRIGUEZIA. Perianthium membranaceum, convolutum, obliquum. Sepala unguiculata, labello breviora, basi a petalis distincta ; lateralia basi concava, connata, Îabello supposita. Petala unguiculata, labello parallela, sepalis longitudine aequalia, sed latiora. Labellum unguiculatum, bilobum, basi cornutum aut muticum, cum columna _ parallelum, apice dilatatum, ungui canaliculato, lamellato. Columna teres, longe clavata, nunc apice appendicibus duabus, coloratis, aucta; clinandrio dorsali, stigmate utrinque cornuto. Anthera unilocularis. Pollinia duo, postice excavata, caudiculae subulatae elasticae adnata. Herbae epiphytae, pseudobulbis mono- vel diphyllis, basi foliatis. Ruiz et PA. Flor. Peruv. Prodr., 115, t. 25. Burlingtonia LiNDL., Bot. Reg., XXII, 1927. Rodriguezia Bungerothi. Omnia Rodrigueziae secundae H. B. KTH., excepto racemo densiori; bracteis densis bipectinatis; ovariis pedicellatis ascendentibus verrucosis; labelli dentibus lateralibus bene evolutis, lamina mediana cuneato obovato emarginata, haud multum dilatata, calcari triangulo carnoso solido in basi, antice excavato, lamellis Se cmbrancccts a basi in Medium utrinque uno pari altero anteposito ; columna calva (!!) utrinque bidentata. | In Venezuela detexit egregius collector BUNGEROTH. H. G. Roue. Fr. ouvelle espèce ayant une grande affinité avec une plante ancienne, bien connue, le Rodriguezia secunda H. B. Krx. Elle est peut-être ÉÉMA un peu plus grande dans toutes ses parties, et tout au moins les nombreux spécimens qui m'ont été communiqués me le font croire. Elle a une inflorescence très dense avec des bractées triangulaires bien développées et disposées de manière à paraître bipectinées. Les fleurs sont placées sur un côté de l’inflorescence et rappellent celles de l'espèce citée plus haut. Les ovaires sont verruqueux, ce qui est entièrement nouveau. Les sépales et les pétales sont pareils à ceux du Rodriguezia secunda. Le labelle est en coin, muni d’une dent de chaque côté en face de la base, obové, bilobé, avec trois lamelles membraneuses, de part et d’autre et l’une en face de l’autre. Toutes ces parties sont de couleur pourprée. Le labelle est muni d'un éperon assez bien développé, solide, triangulaire et descen- dant, creusé du côté de la face. La colonne est entièrement nue (tandis qu’elle est très poilue dans le Rodriguezin secunda et le R. cernua, et quelque peu chez le Rodriguezia Siangeana), blanche, avec deux dents de chaque côté du sommet. L'espèce nouvelle à été découverte au Vénézuéla par M. BunGEroTH, un des collecteurs de l’Horticulture Internationale, à Bruxelles. | | H. G. Roue. r. PHALAENOPSIS DENTICULATA rcn8. F. Cette nouvelle et curieuse espèce a fleuri chez MM. Hucex Low et C° en décembre dernier. M. H. Low eut l’obligeance de me faire connaître que la plante a de l’affinité avec le Phalaenopsis sumatrana Mariae. Elle a aussi les feuilles vertes, longues de o"15 à o"18 et larges de o"o5 à o"o8; les racines sont légèrement ponctuées de vert. | Le pédoncule que j'ai sous la main, porte deux fleurs et se développera certainement davantage lorsque la plante sera bien établie. Les sépales et les pétales sont oblongs-lancéolés, aigus, blancs avec des taches brunes, géné- ralement arrondies. Les sections latérales du labelle sont ligulées, dentelées, rétuses extérieurement avec une callosité à la base et une carène transversale se projetant obliquement vers le dehors. La section médiane est concave, ligulée, aiguë, denticulée sur la marge antérieure, ayant une longue carène par le milieu et s’élevant très haut vers le sommet. Il existe deux callosités, l'une sur le disque, l’autre tout contre la base de la section médiane. Le coloris est blanc, les sections latérales sont jaune très pâle du côté antérieur, avec trois lignes mauves de chaque côté de la division médiane. Le gynostème est élargi à la base par une partie angulaire. Plusieurs pédoncules m'ont été envoyés par M. H. Low et tous étaient exactement pareils. La marge denticulée est connue seulement dans le Pha- laenopsis pallens. La disposition concave de la section médiane est tout à fait particulière. | H. G. Rens. Fr. LAELIA ELEGANS TAUTZTANA Cette variété, la plus belle que possède M. R. H. Measures, dans sa riche collection des Woodlands, Streatham, est signalée par M. le professeur Rei- CHENBACH dans un des derniers numéros du Gavrdeners Chromcle. Ses fleurs sont énormes et du plus brillant coloris, les sépales pourpre clair, les pétales pourpre foncé; les lobes du labelle sont blancs sauf les extrémités qui sont très foncées: la colonne est pourpre au sommet et jaune soufre à la base. L'espace nous manque pour donner l’histoire des Laelia parmi lesquels cette variété s’est produite; mais ce qui est curieux, c'est que M. Mreasures, possédant déjà le Laelia elegans Measuresiana, n’a rien trouvé de mieux que de dédier la variété à son plus ardent compétiteur M. Taurz. PE, CXX VE ODONTOGLOSSUM ODORATUM cor. var. BAPHICANTHUM zou. r. ODONTOGLOSSUM AUX FLEURS NUANCÉES ODONTOGLOSSUM. Vide Lindenia. Odontoglossum odoratum. Foliis anguste ensiformibus pergameneis; panicula amplissima; labello hastato lobis lateralibus rotundatis, intermedio acuminato apice subundulato pubescente, disco bidentato; columnae pubescentis cirrhis duabus runcinatis setaceis, duabus minimis recurvis. Pseudobulbi ovales, acuti, costati; flores numerosi; Suaves; sepala aurea rubro-maculata; labellum album, basi purpureum (fide LINDEN). — E diagn. cl. LINDLEY, in Orchid. Linden. no 86, L. T., n°0 4. — Crescit in sylvis umbrosis humidisque Venezuelae (Sierra Nevada de Merida), circa 1500-2100 in altitudine. Floret Julio-Augusto. — Legit ill. LINDEN. Odontoglossum baphicanthum. Paniculatum; sepalis ligulatis aristatis, tepalis paulo latioribus: labello pandurato basi latiori, aristato, serrulato; callo lineari apice bicruri in basi; columna lati rotundato-producta, alis apicilaribus ligulatis aristatis hinc serratis, denticulo subulato una alterove addito juxta foveam. — O. odoratum X crispum ? Ex Nova Grenada. H. G. RcHB. F. Gard. Chron., 1876, p. 260. otre éminent collaborateur, M. le professeur H. G. REICHENBACH, en décrivant ce charmant Odontoglosse dans le Gardeners Chronicle, en 1876, exprima l'opinion que l'on se trouvait probablement en présence d'un hybride entre l'Odonfoglossum crispum Lip. et l'Od. odoratum Linpr. Bien que cette manière de voir n'ait pas été scientifiquement controuvée, on considère assez généralement cette plante comme étant une variété de l'Odontoglossum odoratum. En effet, elle a beaucoup plus d’affinité avec ce dernier qu'avec tous ses autres congénères. L'Odontoglossum odoratum lui-même est sans contredit une des belles et nombreuses introductions faites naguère par M. J. LiNDEN qui découvrit la plante, en 1842, sur la Sierra Nevada de Merida, dans les forêts ombreuses et humides du Vénézuela, à une altitude supramarine variant entre 1500 et 2100 mètres. Le type a les pseudobulbes ovales-aigus et côtelés; les feuilles en forme de glaive et coriaces; les fleurs nombreuses disposées en une longue panicule, à parfum suave, d’où son appellation spécifique. Les segments du périanthe sont jaunes quant au fond et marqués de maculatures rougeâtres. Le labelle contraste étrangement avec eux, il est entièrement blanc avec un peu de couleur pourprée à la base. Cet organe est hasté et trilobé, les deux lobes latéraux sont arrondis, celui du milieu est acuminé, quelque peu ondulé vers le sommet, pubescent, et à disque bidenté. Le gynostème, également pubescent, est muni de deux vrilles roncinées sétacées et de deux autres recourbées, très petites. La forme à larges macules, très belle aussi, fut trouvée parmi les exemplaires d’un envoi que M. Linpen reçut en 1868 de Nouvelle Grenade. La modification dans le coloris plus ou moins vif des fleurs et dans les maculatures qui marquent les segments des périanthes, est fort fréquente chez les Orchidées et s'explique en raison même de l'étendue de leur aire de dispersion; l’exemplaire cité dans la Bonplandia, vol. IT, p. 12, est lui-même une de ces formes, dont l'existence est parfois fort limitée du moment que l’horticulteur ne parvient pas ou n'a pas cherché à les fixer, témoin la variété à taches nettement purpurines sur fond blanc reçue de Villavicensio, par l'établissement LiNDEN et signalée dans l’Ilustra- hon Horhcole de 1870 et qui sans doute a disparu depuis lors. Quant à l’'Odontoglossum baphicanthum qui fut recu de Nouvelle Grenade et communiqué par M. Arraur Verrcx à M. le professeur REICHENBACH, celui-ci le décrit de la manière suivante : « Ses fleurs sont plus grandes que celles de l’'Odontoglossum odoratum, il a les sépales et les pétales aristés, à macules pourprées sur fond jaune et ce coloris pourpré est comme lavé et déteint au dessus de tous les segments du périanthe (de là le nom de baphicanthum). Le labelle est en forme de violon cuspidé, en scie, jaune à taches pourprées; il a le callus bifurqué de l’Odontoglossum crispum. La colonne à une aile apiculaire serratulée cuspidée et parfois quelques villosités près du creux du stigmate. » | En 1883, le Gardeners” Chromcle du 10 mars a signalé la floraison d’une autre forme encore de la plante qui nous occupe et qui s'était produite chez MM. Hearu, à Cheltenham. Les fleurs jaune canari étaient marquées d’une côte blanche vers le centre des sépales; les pétales étaient maculés de couleur chocolat et une très grande tache de rouge cramoist ornait le labelle. Cette floraison confirme ce qui est dit plus haut concernant le transformisme inhérent à certaines espèces d’une manière plus frappante que chez d’autres dont la fixité semble jusqu'ici plus nettement établie. ODONTOGLOSSUM LUCIANIANUM. — Un bel exemplaire de cette ravis- sante espèce est actuellement en fleurs dans Îles collections de l’Horticulture Internationale, à Bruxelles, et fait l'admiration de tous les connaisseurs. Également en fleurs, dans la même serre, un Odontoglossum Alexandrae LA var. fastuosum de toute beauté. GARD BINDENTA dannemacter ad nab, del, £t pins, CYPRIPEDIUM MOENSIANUM Horr. RS PL. CXXIX CYPRIPEDIUM MOENSIANUM #orr. CYPRIPÉDE DE M. MOENS CYPRIPEDIUM. Vide Lindenia, vol. I, p. 17. A © Cypripedium Moensianum, nommé en l’honneur de M. le notaire Moexs, à Lede, est une des plus ravissantes variétés que nous connaissions ; ému) NOUS Sommes certain que cette appréciation sera partagée par tous les collectionneurs qui Îa verront en fleur. Elle a été trouvée parmi un lot de Cypripedium Argus, introduit des Philippines et a fleuri pour la première fois en Europe, dans le courant de l'exposition universelle d'Anvers, en 1883, où elle fut exhibée avec un très grand succès. Depuis lors, l’exemplaire mieux cultivé a donné des fleurs de plus grande dimension et plus colorées encore: c'est aujourd’hui une des variétés les plus justement estimées. La planche qui accompagne ces lignes a été peinte d’après un exemplaire de la collection de l’Horticulture Internationale, à Bruxelles, acquis récem- ment chez M. Mons. Une autre plante admirable fleurissait en même temps chez M. Jures HYE, à Gand. Cette variété, restée fort rare, n’existe encore que dans un nombre fort restreint de collections. M. le notaire Mozxs a eu l’amabilité de nous transmettre la note suivante sur la culture de ce Cypripedium chez lui. « Dans le principe, j'ai cultivé le C. Moensianum avec les autres Cypripe- « dium, c’est-à-dire en serre tempérée chaude; comme la plante languissait, je « l'ai placée dans le compartiment des Vanda et en peu de temps elle changea « complètement ; elle n'aime pas beaucoup le terreau, mais bien le sphagnum; « l'été, elle demande l’eau et ne craint pas d’être bien seringuée; même l’hiver, « les arrosements pourront être assez copieux. « Je lui donne deux fois par an du compost nouveau, après la floraison « et quand elle commence à faire le bouton. Pendant sa végétation, elle « aime un peu d'engrais, celui que j’emploie avec le plus de succès est la « fiente de pigeons ou « colombine » mise dans le bassin de la serre en très « faible quantité ; j'arrose avec cet engrais pendant une bonne quinzaine de « jours, puis une quinzaine de jours avec de l’eau de pluie pure, et j'alterne de « cette façon pendant presque toute l’année. « Généralement les Cypripedium ne sont pas comme les demoiselles, ils A « n'aiment pas à être serrés dans leur corset, je veux dire leur pot. ct Paie it LS *, RS RS à à | Dés SOLE « Voici ce que je puis recommander en règle générale pour les Cypri- « pedium : compost ‘/, de fibres, 5/, de sphagnum vivant, de l'humidité en abon- « dance pendant l'été; pour les Selenipedium, été et même hiver beaucoup d’eau: À aux uns comme aux autres 1l convient de donner de l'air quand le temps est bon l'hiver, l'été de 8 heures du matin jusque 7 ou 8 heures du soir: À À on fera bien d’inonder pour ainsi dire pendant l'été deux fois par iour les J À chemins de la serre, pendant l'hiver une fois et ce le soir. Quand on À s'aperçoit que le compost commence à s’user, il faut le renouveler en ayant soin de briser le moins possible les racines. N'oublions pas que le pot doit À À être rempli aux ‘/, de tessons, afin d'établir un bon drainage. » CYPRIPEDIUM X ELECTRA Très joli hybride d’origine Veitchienne, comme dit M. R. A. RozrEe dans le Gardeners” Chronicle du 10 mars dernier, du même type que celui décrit par cet orchidographe sous le nom de C. Galatea et comme lui de parents inconnus. Les principales différences consistent dans la très large bande blanche du sépale supérieur, la disposition généralement linéaire et confluente des ponctuations sur un fond vert brillant, le coloris plus foncé des pétales et le labelle beaucoup plus foncé. Bien que les deux diffèrent absolument au point de vue horticole, les caractères généraux sont tellement semblables que M. Rozre suppose qu'ils proviennent des mêmes parents, peut-être du même croisement et probablement des C. snsigne et C. Harrisianum X. La feuille est entièrement vert glauque pâle avec des réticulations plus foncées. Le sépale supérieur est vert, avec des taches brun très foncé, généralement disposées en lignes confluentes et une bande très large de blanc pur. Pétales vernis, veinés et réticulés de brun pourpre sur fond plus pâle avec quelques petits points foncés sur la moitié interne près de la base. Le labelle est brun pourpre brillant. Le staminode ressemble beaucoup à celui du C. insigne, il a la même dent caractéristique. La forme générale de la fleur est celle du C. insigne, tandis que l'apparence luisante des sépales et du labelle se rapproche du C. Harnsianum X. CYPRIPEDIUM VAN HOUTTEANUM xorr. : Be De Pannemueker ad nat, dél. ét puix, * D. : HT He PL. CXXX CYPRIPEDIUM VAN HOUTTEANUM xHorr. CYPRIPÉDE DE M. VAN HOUTTE 4 ette étonnante variété, provenue de parents inconnus, a fleuri à Gand, pour la première fois en janvier-février 1888, non sans mettre tous ZA Les Orchidophiles gantois, amateurs ou de métier, sur les dents. Il y eut un moment d'émotion indescriptible que comprendront les amateurs, car les racontars allaient leur train et il était difficile de se retrouver dans l'imbroglio des histoires qui circulaient au sujet de ce très curieux et char- mant Cypripedium. On annonçait un Cypripède bleu... il a fallu en rabattre et reconnaître que ce n’était pas même du bleu de jardimer. On disait aussi que c'était une plante malade, anémique et que rien n'était moins certain que sa fixation, mais on débitait tant de choses... et Dieu sait si les braves adeptes de Flore savent causer. Voici l’histoire du Cypripedium Van Houtleanum dans toute sa désespé- rante simplicité : Le chef des Orchidées, chez M. Van HouTrE, était, il y a quelque dix ans, un certain M. D... qui avait passé par l'établissement LINDEN, à Gand. Or, un beau jour il découvrit sur le compost d’un Cypripedium venu, paraîtil, de chez MM. James Verrcx ET ris, à Londres, quelques petits semis qui repiqués donnèrent le C. Dauthieri... et le genre possédait non seulement un bel hybride de plus, mais l’horticulture comptait également... un semeur de plus. Ce n’est souvent pas plus difficile que cela! Parmi ces C. Dauthieri une plante, plus petite que les autres, avait mis du temps à se développer et également, à cause de sa chétivité, du temps à se vendre. Elle trouva cependant acquéreur pour un louis — audaces fortuna juvat — en septembre dernier, en M. Juces DE Cocx. La pauvrette fleurit en janvier et grand fut l’étonnement de tout le monde de trouver dans la reléguée un Cypripède superbe, une variété à sensation! La plante fut vendue 2500 francs à M. Juzes Hvs qui acquit, en même temps, le droit de la dénommer et qui la dédia à M. Louis Van Hourre, notre excellent confrère gantois. Nous savons de bonne source, que des offres très élevées ont été faites au propriétaire actuel de cette perle et qu'il pourrait réaliser des bénéfices considérables, s’il se décidait à diviser la plante. Nous devons à la constante obligeance de M. Juzes Hvye la planche ci-contre, si fidèlement copiée par notre artiste peintre M. DE PANNEMAEKER. Le C. Van Houtteanum est une heureuse addition au genre, car c’est une fleur d'un coloris nouveau et une variété très tranchée, d’une distinction rare. eULi 72 TOITS COMMENT JE CULTIVE MES CYPRIPEDIUM Je suis très heureux de communiquer à la Lindenia une note sur le mode de culture qui me réussit si bien avec les Cypripedium. Les Cypripèdes sont, à mon avis et d’après mon expérience, les Orchidées qui se cultivent le plus facilement et celles qui récompensent le mieux les jardiniers de leurs SOINS. Je cultive les Cypripedium en pots bien poreux — je préfère les pots aux terrines — pas trop grands. Le compost dont je me sers, est un mélange à parties égales de terre fibreuse (polypodium) et du sphagnum vivant bien lavé. J'assure un fort drainage. Si la plante a de mauvaises racines, ce qui est très rare chez moi, je la place dans un endroit très chaud et humide; il n'est pas rare alors de la voir en émettre de nouvelles au bout de quelques jours. Je cultive les Cypripedium à une température assez élevée, même mes insigne, 16 à 20 degrés centigrades. Ma serre est très aérée et très humide. J'arrose en tous temps mes plantes très copieusement et je ne crains pas de leur donner une ou deux fois par mois de l’engrais de poisson à faible dose. Demi-ombrage l'été. Je recommande de tenir plus sèchement les plantes qui ne marqueraient pas facilement le bouton. J'engage aussi à ne pas laisser venir les touffes trop fortes et à les séparer à temps. Il convient de tenir les plantes en fleurs beaucoup plus sèches que celles en végétation; le temps de la floraison est celui du repos chez les Cypripedium. AMEN LA COLLECTION D'ORCHIDÉES DU D' BODDAERT Nous avons le plaisir d'annoncer à nos lecteurs que la célèbre collection d'Orchidées, réunie à Gand avec tant de soins par M. le D: BoDDAERT, vient d’être acquise dans sa totahté par la Société l’Horticulture Internationale, à Bruxelles. Cette collection, qui jouit à juste titre d'une réputation universelle, est surtout remarquable par le mérite des espèces et des variétés ainsi que par la perfection des exemplaires. Ce sont environ 3000 spécimens de beauté unique qui avaient été acquis à grands prix et choisis spécialement parmi ce que les Odontoglossum, les Cattleya et les Cypripedium, les trois genres recherchés actuellement, offrent de plus saïllant. La Lindenia reproduira les plus brillantes de ces variétés. 90) (Che PL CCM F HE: € 3 LISI L A + PEDIUM) VW [ L E EDIUM (SEL MPRIE Lo PE CXXXI CYPRIPEDIUM (SELENIPEDIUM) WALLISI sous. r. SÉLÉNIPÈDE DE WALLIS Cypripedium Wallisi RCHB. r., in lité. olim. Affine Selenipedio caudato RoHB. Fr. et WaRsc. (S. caudato roseo HoRT.), tepalis calvis. Folia ligulata acute coriacea. Pedunculus tri-usque quinqueflorus. Bracteae oblongae acutiusculae ovariis elongatis multoties breviores. Sepala extus velutina, intus calva, paucinervia nervillis transversis subnullis, oblonga acutiuscula, lateribus hinc undulata. Tepala a basi lisulata lancea longa caudata ; ima basi paulo barbata per caudas velutina, à pilis illis Selenipedii caudati ac Warscewiczii rigidis erectis marginalibus libera. Labellum bene saccatum superne clausum bene obtusum, margine abrupto interne medio apiculato, limbo continuante velutino subobsoleto. Staminodium semilunatum cum apiculo in sinu. Sepalum summum viride, inferius albidum venis viridibus. Tepala albida venis viridibus, caudis brunneis. Labellum albidum maculis brunneis, limbo interno eboraceo albido maculis atro purpureis margine flavo. Staminodii aures atropurpureae. a brillante espèce dont nous donnons le portrait ci-contre, a été dédiée ! par notre savant ami, le professeur ReicHEeNBacH, à feu notre collecteur Fe WaLus, qui la découvrit sur les versants tempérés chauds de la Cor- dillère Orientale de la république de l'Ecuador, sur le territoire des Indiens Xibaros, à une altitude de 1000 à 1300 mètres. Pere Nous nous rappelons encore le vif plaisir que nous éprouvâmes en prenant connaissance de la lettre de ce voyageur en date du 18 décembre 1865, que nous avons sous les yeux en ce moment et dont nous extrayons le passage suivant : « Je vous écris ces lignes de la profondeur de la forêt, pour vous annoncer « que j'ai eu la bonne fortune de découvrir à la fois deux très belles espèces de « Selenipedium, l’une à sabot blanc et l’autre ressemblant à celle déjà rencontrée « précédemment — S. reficulatum. —— Les exemplaires non fleuris de la première, « que je rencontrai d’abord, me firent croire que c'était votre Uropedium, telle- « ment la ressemblance est grande, mais je fus bientôt agréablement détrompé, « en me trouvant en présence d’une touffe portant plusieurs fleurs. C’est, je crois, « un des plus beaux Selenipedium connus jusqu'ici, avec son sabot blanc de Craie « ornementé de rouge et de jaune. Le dessin que je vous envoie est fidèlement « rendu. « Ce Selenipedium, que je propose de nommer S. albo-pictum, ne se ren- « contre jamais autrement qu'à l'état épiphyte, tandis que l’autre espèce est « terrestre et habite de préférence les bords escarpés des rivières, dans un terrain « Sablonneux et au milieu des herbes et des buissons exposés au soleil, » Le dessin de Wazris exécuté sur place dans l'épaisseur des forêts, diffère du nôtre par la blancheur du sabot. Est-ce une variété ou cette différence de 74 N Æ Gi \ coloris est-elle due à l’habitat de la plante dans les parties les plus sombres de la forêt. Certaines Cypripédiées sont à la fois épiphytes et terrestres. L’Uropedium Linden: que nous avons découvert dans la province de Merida, ne s’y rencontre qu'à l'état terrestre, parmi les buissons de Myrthes, de Thibaudia et de Wein- mannia, dans des endroits exposés au soleil, tandis qu’en Colombie nous avons trouvé la même espèce sur les arbres, dans l’intérieur des forêts. LA CYPRIPEDIUM X LATHAMIANUM Cet hybride issu du croisement du C. Shicerianum fécondé par le pollen du C. villosum, a fleuri récemment chez son obtenteur M. W. B. LaTHaAM, curateur du Jardin botanique de Birmingham, qui eut l’obligeance de m'en envoyer un bon pédoncule et à qui je me suis fait un devoir de le dédier. C'est un de ces hybrides qui produisent des fleurs ayant les caractères des deux ascendants. On pourrait dire que les fleurs sont celles du Cypripe- dium villosum avec le sépale médian du Cypripedium Spicerianum. Les feuilles sont exactement semblables à celles de cette dernière espèce. Le pédoncule est de couleur ocre et couvert de poils fins et courts. La bractée est verte avec les taches foncées habituelles à la base, elle n'est pas égale à l'ovaire qui est de couleur ocre verdâtre avec des poils épars rougeâtres et blancs. La fleur était un fac simle de celle du Cypripedium villosum dans sa forme générale et dans son volume. Le sépale médian, toutefois, est bien plutôt celui du C. Spicerianum, blanc avec une ligne centrale pourpre foncé, vert à la base avec quelques lignes, en coin elliptiquement acuminé, avec les bords repliés. Les pétales ocre verdâtre clair extérieurement ont une ligne médiane foncée et les marges brunes et ondulées vers le sommet. À l'intérieur, la partie supérieure est ocre pâle à la base, brun foncé vers le haut, verdâtre au sommet et aux côtés inférieurs. Le sépale dorsal est cunéiforme oblong, finement aigu, verdâtre, plus court que le labelle, lequel est comme celui du C. villosum, bien que la couleur en soit d’un ocre verdâtre plus vif. Le staminode est presque carré comme dans le C. villosum, avec des poils rouges à la base, des bords blancs, rétus et très faiblement apiculé, muni d’une bosse en face du sommet. HR CPERCHE Sr: LL PLACE CYPRIPEDIUM VILLOSUM zINpDL. CYPRIPÈDE VELU Cypripedium villosum, affine Cypripedio insigni WALL. Pedunculo setose villoso. Bractea magna carinata aequante inflata. Ovario trigono amplo appresse ascendente villoso. Petalis cuneato-ovatis. Labelli auriculis lateralibus angustio- tribus lingulato-triangulis. Staminodio flabellato, basi utrinque minute angulat, antice retuso emarginato utrinque obtuso ; medio apiculato sursum villoso viscoso, infra omnino viscoso. Carina per medium serrulata. Cypripedium villosum LiNDL., Gard. Chronicle, 1854, 135, in New Plants, n0 48. Acaule, folia disticha ceratiligulata, valde rigida, supra nervum medium infra carinata ; limbo pellucido paulo replicata, marginata. Pedunculus teretiusculus, dense fusco-villosus, pilis patulis retrorsisve. Rudimentum terminis axeos minutissimum a bractea obcelatum. Bractea spathacea dorso carinata, apice bidentata, basi centrali connata, bene retinervia, subglauca guttis atroviolaceis supra nervorum dimidia inferiorae et juxta carinae latera serialibus. Ovarium supra descriptum : placentae crura gyrata. Pili argenteo violaceoque mixti. Sepalum dorsale cuneato-oblongum acutiusculum, margine undulatum, replicatum, linea dorsali carinatum, viridi-opalum ac brunneum, intus quasi vernixium, infra violaceo-nigrum, extus molliter pilosum glandulosumque. Sepalum inferius subaequale sed ellipticum acutum, ecarinatum, omnia pallide straminea. Petala ligulata oblonga, obtuse acuta, paulo undulata, margine antice ciliatula glandulosa. Labelli calceus ab ungue brevissimo late carnoso, descendens, marginibus involutis, saccifundus obtuse conicus, cornua lateralia triangula elongata, limbus intra cornua descendens medio emarginatus; color pallide ochraceus, antice castaneus, nervis supra cornua pallide violaceo-réticulatis, tota facies externa vernixia, basis ante gynostemium ïintus villosa. Gynostemium validum. Staminodium jam descriptum. Fila- menta gibberosa obtusa; antherae bene laterales visae. Labium stigmaticum superne concavum infra bene convexum. | villosum peut, sans contredit, être classé comme un des plus brillants. D] Il est surtout remarquable par les dimensions et le coloris vernissé de ses fleurs qui sont des plus distinguées, et, nous paraît devoir être placé entre les C. insigne et venustum dont il possède à la fois la forme et le coloris de l’un et de l’autre, mais dans des tons plus chauds et avec des dimensions plus grandes. Introduit en Angleterre, du Moulmein, Indo-Chine, par M. Tomas Los, le Cypripedium villosum a fleuri pour la première fois sur le continent, en 1856, dans les serres de M. J. Linpen, à Bruxelles. Il habite comme presque toutes les espèces originaires des Indes et de la Malaisie, les régions tempérées froides des montagnes et se rencontre le plus souvent sur les lisières des bois et dans les petits taillis où les rayons du soleil pénètrent plus aisément. | Le Cypripedium villosum, dont les feuilles radicales, distiques, longues de 20 à 30 centim. forment des touffes au centre de chacune desquelles s'élève une hampe florale de 15 à 20 centim. de hauteur, cylindrique et hérissée de nom- breux poils longs, inégaux, crispulés, violacés d’abord et blanchâtres vers la pointe, qui sont très denses surtout à l’intérieur de la spathe, donne des fleurs très grandes d’un ton généralement jaune brun olivâtre et très vernisées. | 76 La variété qui nous occupe, le C. villosum Lindeni, et dont la planche ci-contre ne donne qu'une faible idée, a fleuri l'hiver dernier dans les serres de l’'Horticulture Internationale, au Parc Léopold, à Bruxelles; c’est la même que celle qui fleurit en 1856 chez M. J. LiNDEN à qui elle fut dédiée. Parmi les nom- breuses variétés introduites depuis cette époque, elle se distingue surtout par son superbe coloris et la grandeur de ses fleurs qui sont des plus marquantes. La plante que nous avons vue était une merveille de beauté, ayant environ trente centimètres de diamètre; elle portait une vingtaine de fleurs admirablement venues. Nous avons vu récemment en fleur, dans la riche collection d'Orchidées de M. le D' Boppazrr, à Gand, une variété de Cypripedium villosum, vraiment remarquable. Les fleurs sont d'un coloris jaune beaucoup plus intense que celui du type et suffisamment distinctes pour avoir mérité une dénomination particulière ; la plante était étiquetée Cypripedium villosum aureum. Une autre variété fort gracieuse est le Cypripedium villosum albo-margi- natum. Cette forme ravissante était fleurie, en mars dernier, chez M. G. V. et nous a plu extrêmement. Une division de la plante a passé depuis lors dans la collection de l'Horticulture Internationale à Bruxelles. Le principal caractère distinctif de cette variété réside dans le pavillon qui est fortement bordé de blanc pur dans tout son contour, l'effet produit par cette zone blanche tranchant sur le sombre vernissé du limbe est des plus charmants. La culture du Cypripedium villosum est la même que celle de toutes les espèces tropicales et ne demande aucun soin particulier. Le meilleur mode en a d’ailleurs déjà été donné à différentes reprises et il serait, croyons-nous, inutile de revenir sur ce sujet. Quant à la multiplication des Cypripedium, elle se fait par la division des touffes avant le renouvellement de la végétation ou lorsqu'elle est achevée. Elle demande seulement une main légère et exercée, le succès de l'opération dépendant en grande partie de la façon dont cette division a été opérée. On devra avoir soin, lorsque l’on sépare les jeunes sujets des pieds mères, de ne le faire que lorsqu'ils sont bien développés et en état de pouvoir vivre par eux- mêmes avec leurs propres racines. GC: CYPRIPEDIUM ET SELENIPEDIUM Une preuve éclatante de la vogue dont jouissent actuellement les Cypri- pèdes, ce sont les articles que leur consacrent tous les journaux horticoles. Le Moniteur d’horticulture, de Paris, a publié le 25 mars dernier la liste des Cypripèdes aujourd’hui connus. Cette liste, compulsée par M. Orro Bazur, comprend 341 espèces, hybrides et variétés. Dans ce nombre déjà considérable, il faut relever 36 espèces et formes appartenant au groupe des Selenipedium. Le Cypripedium barbatum compte à lui seul 18 variétés distinctes, et le C. insigne en a 37. La liste signale 98 hybrides : aucun genre de plantes n’en possède autant. I CP LINDENIA | ÔRE | PL, CXKXKTIT ARS TES CATTLEYA GIBEZIAE A TS D VB EN RD D), DE Pañnemuneker ad nat del. et pans, PL. CXXXIII DAME EN ANCIBEZI\EUL EE LIND et" E.ROD. CATTLEYA INTERMEDIA var. GIBEZIAE CATTLEYE DE MADAME GIBEZ CATTLEYA. Vide Lindenia, vol. I, p. 15. CATTLEYA INTERMEDIA. Pseudobulbis elongatis subgracilibus articulato-sulcatis cylindraceis vaginatis, squamis vaginantibus scariosis applicatis striatis apice acutis; foliis binis oblongo lanceolatis amplis emarginatis coriaceo-crassis striato venosis; spatha brevissima subscariosa punctulata, racemo subtrifloro (v. amplius) pedunculo purpureo-punctato; pedicellis ovarianis pedunculum aemulantibus versus apicem inflatis, bractea acuta minima ; floribus maximis albido-lilacinis, segmentibus subaequalibus subconformibus, lateralibus externis falcato-deflexis ; labello maximo recurvato, lobis se tubuloso-involventibus, mediano maximo deflexo undulato plicato emarginato denticulato intense violaceo. Epidendrum intermedium Rous. Fr. Mss.; Cattleya intermedia GRAH. Bot. Mag. 2851. Bot. Reg: XXII. 1919. Huc Cattleya amethystina LEeM. — LEM. Yard. fl, tab. 370. LEM. ad figuram ! Cattleya amethystina Morr. Ann. Soc. roy. d'agriculture et de bot. Gand, IV, pl. 201, p. 217. Revera species non genuina, sed forma altera ex formis Cattleyae Loddigesi LiNDL, coll. bot. t. 37; sicut et C. intermedia GRAH. Bot. Mag. 2851. C. vestita HOFFMANSEGG ; C. Paperansiana MorR. ibid: I, pl. 5. C. candida Hort. caet. ; C. Loddigesi var. amethystina, in nomencl. bot. In insula St. Catharina 1848, detecta. Catileya intermedia Gibeziae varietas nova floribus albis. e Cattleya Gibeziae est un des plus distingués et des plus char- mants parmi tous les Cattleya à floraison printanière; aussi sommes EE nous très heureux de le dédier à une des principales amateurs de ul MP Case a, Sens. Il a été introduit directement du Brésil dans les serres de L’Horticulture ui onal et y a fleuri pour la première fois en février et mars de cette année. La plante portait une magnifique grappe de trois fleurs d’un blanc pur. Les Cattleya à fleurs blanches sont actuellement très recherchés et atteignent en Angleterre surtout, des prix très élevés; les C. Mossiae et C. Mende blancs et d’autres formes albinos sont hautement côtés parmi les orchidophiles ; ils méritent cette faveur autant par leur rareté que par leur délicate fraicheur ! Nous ne saurions assez recommander aux amateurs d'examiner en ce moment et avec attention les jeunes pousses des Cattleya ainsi que les racines de certaines Orchidées. Une inspection soigneuse est même très nécessaire, car, on doit prendre garde à plus grands ravages dans les Orchidées, si on ne le combat en temps utile. l’'Isosoma Orchdearum, insecte pouvant causer les ! ER ER Jr 78 a On le reconnaïîtra facilement aux jeunes pousses des Cattleya qui sont bulbiformes, gonflées à leur partie inférieure et dans lesquelles se tiennent des larves donnant naissance à cet insecte désastreux. I y a donc lieu de les examiner une par une et en cas de doute, tran- cher en deux les jeunes pousses; si celles-ci sont attaquées, il faut immé- diatement couper ce qui est infecté et brûler le tout sans aucun délai; on emploiera le même procédé pour les racines qui ont certaines protubérances ayant la forme de petites noix de galles. En y veillant en temps utile et en enlevant avec soin toutes les parties attaquées, on peut se débarrasser de cette vermine, mais si on permet l’éclo- sion des larves, le malheur est irrémédiable. Une quantité innombrable d'insectes ravageront la serre pendant la prochaine saison et y causeront des dégâts irréparables. Il vaut donc mieux, nous sembletil, sacrifier de suite quelques plantes et jeunes pousses que de voir périr l’année suivante toute sa collection. Ce sont spécialement les plantes nouvellement introduites qui sont infestées et ce sont elles qui ont contaminé plusieurs collections. Nous engageons les amateurs à examiner avec attention les nouvelles introductions, surtout celles mises en vente publique à bas prix et à ne les laisser pénétrer dans leurs serres que lorsqu'elles auront été reconnues parfaitement saines. L’insecte \ s'attaque à toutes les espèces, mais de préférence aux C. Trianae et Mossiac. CYPRIPEDIUM CILIOLARE var. MITEAUANUM xorr. Une admirable variété de C. ciliolare est actuellement en fleurs dans la gentille collection de M. G. Mrreau à Jette-St-Pierre. Elle est dans les ciliolare ce que le magnifique superbum est dans les Harrisianum. Nous l'avons fait peindre pour la Lindenia où elle paraîtra dans la 1° livraison du 4% volume. La 12% livraison du présent volume publiera le Cypripedium Cannaerhianum, une variété monstrueuse. En E PL. CXXXIV ODONTOGLOSSUM TRIUMPHANS RrcH8. F. ODONTOGLOSSE TRIOMPHANT ODONTOGLOSSUM. Vide Lindenia, vol. I, p. 11. Odontoglossum triumphans. Pseudobulbis ovato-ellipticis compresso-ancipitibus ; foliis oblongo-lanceolatis ad basim attenuatis pseudobulbos obvolventibus ad apicem acutatis; racemo multo longiore flexuoso multifloro; pedi- cellis elongatis; floribus maximis patulis laetissime quadricoloribus; segmentis aequilongis internis paullo latioribus unguiculatis, omnibus subacuminatis margine crispatulo-undulatis luteis laete lateque brunneo maculatis; gynostemate erecto ad medium bidentato, alis rotundatis auriculatis; labello mediam segmentorum longitudinem aequante basi unguiculato mox dilatato-cordiformi albo undulato versus apicem constricto acuminato roseo ; ad discum caruncula magna basi utroque latere denticulata; in medio dentibus quatuor elongatis unguiformibus luteis. Res. Fr. Bonpl. II, 19. Pescatorea, tab. 46. — Illustr. Hort. 1869, tab. 600. Non Od. Halli Linz. ss la dernière exposition quinquennale de Gand, où les Orchidées * brillèrent par le nombre extraordinaire des collections et par le PÉEÆA choix des fleurs qui composaient celles-ci, les Cattleya, les Cypri- pedium et les Odontoglossum constituaient les apports les plus considérables, partout ces genres prédominaient. Toutes les sections de ce beau genre étaient là représentées en forts exemplaires de choix, spécialement celle des Odon- toglossum crispum devenus si populaires sous leur appellation Od. Alexandrae. Nous avons vu un lot nombreux de variétés de cette seule espèce, dont quelques-unes assez médiocres, et presque toutes hélas affublées de noms spéci- fiques bien faits pour dérouter chaque jour davantage le malheureux botaniste qui déjà aurait suffisamment à faire à débrouiller ce groupe sans que les obtenteurs, par inadvertance ou par malice, viennent ajouter encore à la confusion. N’avons-nous pas vu l’Odontoglossum Pescalorei exposé sous le nom d’Od. crispum, et l'Od. triumphans sous le nom d’Od. Hall ? On recon- naîtra volontiers avec M. Riprey, l’auteur de la notice botanique qui termine le Rapport &) publié par la Société Royale d'Horticulture de Londres sur « l'Orchid Conference » de 1885, qu'aucun genre ne réclame plus impé- rieusement une révision; les quatre-vingts espèces dont il se compose aujourd’hui se réduiraient sensiblement sans doute si l’on pouvait en éliminer les formes de culture, les variétés locales et les hybrides naturels fournis directement par les importations. Toutefois il en est dans le nombre qui (x) The Report on the Orchid Conference held at South Kensington on may 12th and 13th 1885, p. 140. 79 D UE IFR peuvent être considérés comme des types parfaitement caractérisés, tel est le cas pour les Odontoglossum pulchellum Bar., Od. citrosmum Lanpz., Od. coro- nariwm Linpz., Od. laeve Lanpz., Od. Rossi Linpr., l’'Od. Cervantesi Linz. et pour l’Od. iriumphans Res. qui fait l’objet de cet article. Et c’est bien une espèce triomphante. A côté de la belle planche ci- contre peinte d’après un exemplaire cultivé dans les serres de L'Horticulture Internationale à Bruxelles, nous avons sous les yeux un racème chargé de douze de ces immenses fleurs quadricolores; plus nous les regardons et plus elles nous fascinent. Elles ont plus de o"1o de diamètre; les trois segments extérieurs plus longs que les intérieurs, subonguiculés à la base, sont lancéolés- allongés, acuminés, ces derniers sont plus larges et moins pointus; tout le périanthe est ondulé-érosé sur les bords.et d’un beau jaune avec de larges macules brun-rougeâtre; la colonne est dressée, présentant une dent de chaque côté; le labelle est cordiforme ayant la grandeur de la moitié des segments du périanthe, il est onguiculé à la base, il est blanc pur depuis la base jusqu'aux deux tiers de son étendue, de là jusqu’au sommet il est d’un beau rose; la caroncule près du disque est grande, denticulée de part et d’autre, et porte à son milieu quatre dents allongées, jaunes. Ce caractère de la caroncule suffirait à rendre toute confusion avec l’Odontoglossum Halli quasi impossible, la caroncule de ce dernier n'étant que denticulée. L’honneur d'avoir découvert l’Odontoglossum triumphans revient à M. J. LINDEN qui le trouva en 1843 dans la province de Pamplona (Nouvelle Grenade) a près de 3000 m. d'altitude, où la récoltèrent plus tard, d’après ses indications, MM. ScHLim et Wacner. L'indication de cette altitude dit suffisamment le mode de culture qui convient à cette espèce comme à celles qui croissent naturellement dans les hautes Cordillères. Il suffit de rappeler à ce propos ce que M. J. LiNDEN disait dans la Pescatorea en parlant des Odontoglossum naevium, Pescatorei, revolutum, triumphans, etc., découverts par lui dans ces régions élevées où le thermomètre descend fréquemment au-dessous de zéro. + À la descente du Paramo de San-Urban, vers les an- ciennes mines d'or de Las Vetas (aujourd’hui abandonnées), à une altitude supramarine de 12500 pieds, l’auteur de cet article traversa un petit bois de chênes sur lesquels se montraient par-ci par-là quelques exemplaires du brillant Oncidium cucullatum. Or, le sol était couvert d’un demi-pied de neige et, à Las Vetas même, petit hameau situé à 800 pieds plus bas, le thermo- mètre marquait 3° sous zéro. On conçoit aisément, d’après cela, que les plantes de ces régions ne supportent pas plus la haute température de nos serres à Orchidées, que celles de la zone torride supporteraient la rigueur de nos frimas. » Ces Odontoglossum seront donc soumis à la culture de serre froide. PL. CXXXV ANGRAECUM (LITHROSTACHYS) SEDENI ren. r. ANGREC DE M. SEDEN ANGRAECUM. Vide Lindenia, vol. II, p. or. Angraecum Sedeni (sub Lithrostachys). Foliis late ligulatis (om17 longis, 0,025 latis) apice oblique triden- tatis; racemo abbreviato; bracteis ochreatis lanceo extensis; ovaria pedicellata semiaequantibus ; sepalis lanceis acuminatis ; tepalis subaequantibus; labello lanceo acuto edentulo, calcari ab ore amplicato filiformi acuto ovario pedicellate longiori recto nec curvato; anthera abrupte rostrata, rostello lineari ad medium tantum fisso. Africa aequinoctialis orientalis. SEDEN. Gard. Chron., 1878, p. 138. j riginaire de l'Afrique tropicale orientale, cette Orchidée fut introduite en Angleterre il y à une dizaine d'années par MM. Verrcx qui la ss reçurent de M. SEDEN, frère du chef des Orchidées à leur établis- sement. Au premier coup d'œil, elle a une très grande affinité avec l'An- £graëecum arcuatum, à telle enseigne que le célèbre orchidologue M. ReicHENBAcH hésita d’abord à la reconnaître comme espèce. Voici comment il s'exprime à cet égard et comment il la décrit : « C'est bien à mon corps défendant que je sépare cette espèce de l’4n- graecum arcuatum (Lithrostachys arcuata) que chacun connaît, parce que la première impression produite par la vue de l’inflorescence, c’est qu'elle diffère fort peu de celle de l'espèce précitée. Cependant avec plus d'attention on commence par s'étonner de la largeur beaucoup plus grande et de la longueur de la feuille; on s'aperçoit ensuite que cette feuille est obliquement tridentée et munie de dents obtuses, tandis que la feuille de l'Angraecum arcuatum est inégalement bilobée, plus étroite et beaucoup plus courte. Ensuite, les racines de ce dernier sont infiniment plus minces. Les bractées sont beaucoup plus longues, aiguës, nullement courtes et arrondies. Et voici venir la fleur. L’éperon est droit et non recourbé. Le labelle n’est pas denté latéralement. Le clinandre est large au sommet dans l’ancienne espèce, il se termine en bec dans l’An- graecum Sedemt. Enfin le rostellum est bifide chez celui-ci et bipartite chez l’autre. J’ajouterai que j'ai eu à plusieurs reprises des fleurs fraîches du Lithrostachys arcuata, les meilleures provenant de mon excellent correspondant M. Davy. J'ai devant moi de nombreuses esquisses dessinées d’après des fleurs fraîches. Je crois donc être parfaitement en droit d'établir cette nouvelle espèce, bien que je sache cependant combien peu il est possible de prévoir dans le LL. principe les variations qui peuvent survenir. Lorsqu'on n’a qu’un seul spécimen sous les yeux, la proposition de nouvelle espèce n'est le plus souvent qu’un ballon d'essai. » H. G. Rous. F. + *X * Ce qui a été dit dans le 2° volume de la Lindemia, page 91, des Angrae- cum en général et de leur culture en particulier, est applicable à l’Angraecum Sedeni qui est également de culture aisée. Comme à toutes les espèces pro- venant de l’Afrique tropicale orientale, de Madagascar, des îles Bourbon et Maurice, il suffit de lui donner les conditions de la serre indienne et une courte période de repos pour le voir prospérer à la perfection. Le genre Angraecum se compose actuellement d'un nombre d'espèces assez restreint, de 25 à 30, parmi lesquelles il en est de peu d'apparence, mais d’autres aussi dont la valeur décorative est incontestable et qui contri- buent à la richesse des collections. Faut-il rappeler l’Angraecum Ellisi Wir. dont la Lindenia a donné le portrait, l’an dernier, le curieux À. sesquipedale Per. TH. aux grandes fleurs à éperon allongé outre mesure, l’A.eburneum Per. TH. au labelle blanc d'ivoire contrastant avec le coloris vert olivâtre du périanthe, l'A. superbum Per. TH. à larges fleurs toutes blanches et que LiNDLEY considère comme une magnifique variété de l’A. eburneum, l’A. caudaium, VA. fastuosum et d’autres espèces à fleurs grandes et distinguées? | LEPROFESSEUR SEMIGNREICEHENBACE Lors de la récente exposition quinquennale de Gand, l’éminent orchido- graphe a été l’objet d’une manifestation des plus honorables à laquelle les lecteurs de la Lindenia, appréciateurs des immenses services rendus à l’orchi- dologie par notre savant collaborateur, applaudiront avec nous. Nommé président général du Jury de l'exposition, M. ReicHENBaCH fut _ présenté au Roi des Belges, dans la salle même des Orchidées, au milieu des fleurs aimées auxquelles le professeur consacre depuis de longues années toutes ses veilles. La Société royale d'Agriculture et de Botanique avait résolu de remettre à M. ReIcHENBACH une médaille d'or destinée à lui rappeler la reconnaissance de l’horticulture belge à son égard. A la prière de M. le comte DE KERCHOVE DE DENTERGHEM, président de la Société du Casino, Sa Majesté le Roi a remis cette médaille à l’illustre botaniste en lui faisant entendre qu'il connaît ses travaux et qu'il sait apprécier les services qu'on rend à la science. Nous félicitons sincèrement M. ReicaenBacx de la distinction bien méritée dont il a été l’objet en cette circonstance. "r del ER DUixX. GE, cl A Pannemakket D D): PL. CKXXVI VANDA SUPERBA xHorr. VANDA LAMELLATA BOXALLI SUPERBA VANDÉE SUPERBE VANDA. — Vide Lindenia, vol. I, p. 47. Vanda Boxalli Rens. Fr. — Vide Lindenia, vol. I, p. 60. Vanda lamellata Boxalli superba, varietas perianthii segmentum coloris claritate insignis. Sya a variété qui nous occupe est un des plus brillants Vanda qu il nous | a été donné de voir depuis longtemps. n°: Il a fleuri dans les serres de L’Horticulture Internationale, au mois non dernier ; les nombreux amateurs qui sont venus visiter ces serres, à l’occasion de l'exposition de Gand, l’ont beaucoup admiré. Les connaisseurs ont été unanimes à le déclarer un des plus beaux, sinon le plus remarquable représentant du genre. Nous le trouvons suffisamment distinct et tellement supérieur au type que nous n’avons pas hésité à le reproduire dans la Lindema bien que cette publication ait déjà donné dans son premier volume une excellente planche du Vanda lamellata Boxalli. Le Vanda superba se distingue surtout par la richesse de sa coloration vive et tranchante, ainsi que par la grandeur et la forme pyramidale de ses épis et la beauté de ses fleurs dont les macules brun rougeâtre violacé sont très accentuées. Le qualificatif de « superba » que nous lui avons donné, est amplement justifié par son haut mérite. Depuis quelques années le genre Vanda s’est enrichi de plusieurs belles espèces parmi lesquelles nous citerons : Vanda Amesiana aux fleurs d’un blanc de crême, lavé de rose tendre, principalement sur le labelle; Vanda Dear découvert dans les îles de la Sonde par le colonel DEARE et ayant assez de ressemblance avec le Vanda tricolor ; Vanda Linden, dédié à M. AuGusTE LiNDEN, déjà décrit et publié dans le 2% volume de cette publication et produisant des fleurs brun clair, bordées de jaune; Vanda Massaiana dans le genre du V. Bafemani, introduit de la Papouasie par M. AUGusTE LINDEN ; Vanda Sanderiana, originaire de Mindanao, une des îles méridionales de l’Archipel des Philippines; Vanda Warocqueana, très belle espèce, introduite de la Nouvelle Guinée par M. AuGusTE LiINDEN. 83 LES .CYPRIPÉDIIRES LISTE DE TOUS LES CYPRIPÈDES DÉCOUVERTS, DÉCRITS ET OBTENUS ARTIFICIELLEMENT DANS LES CULTURES JUSQU'EN 1888. e toutes les Orchidées, celles qui sont maintenant le plus en vogue sont Îes Cypripédiées; elles ont acquis la faveur de la majeure partie des Orchidophiles, et nous assistons à une vraie course au clocher entre les divers amateurs qui visent à posséder la collection la plus complète de ces belles et curieuses Orchidées. Les Cypripèdes doivent sans doute cette préférence au fait que plusieurs espèces de ce beau génre appartiennent aux climats tempérés et même froids et qu'elles peuvent ainsi être cultivées par des personnes qui ne possèdent pas les serres spéciales qu'exigent quelques- unes de leurs congénères des tropiques. Dans le Momiteur d’Horticullure du 25 mars 1888, nous avons publié la liste des Cypripèdes à nous connus jusqu’à cette date, dont le total se montait déjà au joli chiffre de 342 espèces, hybrides et variétés. Depuis lors divers Orchidophiles nous en ont signalé d’autres, puis nous en avons encore découvert plusieurs à la magnifique exposition quinquennale de Gand, ainsi que dans le nouvel et splendide établissement de L'Horticulture internationale de Bruxelles. Après toutes ces recherches nous sommes parvenu au nombre fort respectable d'environ 430, et nous nous faisons un plaisir d'en commu- niquer la liste aux lecteurs de la Lindema. Mai 1988. | OTro BazLrr. N. B. Nous faisons précéder d’un oo * les Cypripèdes appartenant au groupe des Selenipedium et de deux ** les espèces à feuillage caduc et annuel. Cypripedium Ainsworthi, hybr. C. Sedeni X C. Roezli. | Cypripedium Arthurianum, hybr. C. Fairieanum X C. 4 > albo-purpureum, hybr. C. Schlimi X C. Do- insigne. mini. > Arthurianum, var. pallidum. # » Albanense, hybr. a. C. Schlimi X C. Hart- > Ashburtoniae, hybr. C. barbatum X C. wepi ? insigne. b. C. Schlimi X C. Hinksianum ? > Ashburtoniae, var. calospilum. > almum, hybr. C. barbatum X C. Lawren- | > > > expansum. ceanum. | ARS auroreum ou aurorum, hybr. C. Lawren- » amandum, hybr. C. insigne X C. venustum. ceanum X G. venustum. amesianum, hybr. C. villosum aureum | ii » acaule, Amérique du Nord. X C. venustum. Eu > arietinum, » » Napiculatum, hybr. C. Boxalli X C.barbatum. | ” > Astmori, Sibérie. > Argus, Iles Philippines, | > barbatum, Mont Ophir. » » -var. Boddaerti. >» > var. biflorum. » > > Moensianum. » > Backhousianum. | « » » —» Morrenianum. | » » gracile. » » “» multicolor. > » > grandiflorum. » > > nigrum. > > >» Hendersonianum. » > > superbum. > » >» majus. (Sera continué.) WAR g me ie PL. CXXXVII ODONTOGLOSSUM CITROSMUM :mwor. var. DEVANSAYEANUM ODONTOGLOSSE A ODEUR DE CITRON VARIÉTÉ DE M. DE LA DEVANSAYE ODONTOGLOSSUM. Vide Lindenia, vol. I, p. 11. Odontoglossum citrosmum. Pseudobulbis subrotundis (vel ovato-oblongis!) compressis laevibus (diphyllis!), foliis oblongo-ligulatis obtusis racemo paulo brevioribus, sepalis oblongis obtusis petalisque conformibus subaequalibus, labello unguiculato reniformi basi bituberculato, gynostematis alis lateralibus subtruncatis dorsalique rotundato denticulatis. LINDL. Odontoglossum citrosmum Devansayeanum, varietas perianthio candido distincta. éjà en 1855, dans son second volume, l’Justrahion Horthicole, en publiant l'Odontoglossum citrosmum var. rosellum, s'exprimait ainsi : Que dire désormais des Orchidées qui n'ait été dit, que nous n'ayons surtout ne nous-même, nous leur admirateur passionné et enthousiaste? Apprendrions- nous quelque chose de nouveau à nos lecteurs, en ressassant sans cesse les mêmes éloges, sans pouvoir même en changer les expressions? Encore une fois, une dernière : Rien de joli, de beau, de superbe, de magnifique, d'étrange, d’anormal, d’inattendu, de multiple, de saisissant, d’éclatant, de bigarré, de frais, de délicat, de mignard, comme les fleurs de ces plantes, comme leur coloris, comme leurs parfums à nuls autres pareils! Si déjà, 1l y a 33 ans, l’Ilusiration Horhcole ne savait plus comment s'exprimer sur le mérite des Orchidées, que devrions-nous dire, nous, après toutes les merveilles qui sont venues doter l’horticulture depuis cette époque, après toute la pléiade des superbes Cattleya, Odontoglossum, Cypripedium, Vanda, etc., introduits depuis lors ? L’'Odontoglossum citrosmum fleurissait pour la première fois en Europe, en 1839, chez MM. Van DER MAELEN, à Bruxelles, à qui GaLeoTri l'avait envoyé du Mexique. L’odeur de citron qui caractérise cette belle espèce et d’où elle tire son nom, n'est pas très constante ; elle nous à paru manquer chez les fleurs de plusieurs exemplaires. Le nombre des variétés chez l'Odontoglossum cirosmum est assez considé- rable; celle-ci, l'Od. cifrosmum Devansayeanum, est très saillante et fleurissait récemment chez M. À. DE LA DEvANSsAYE, au château de Fresne par Noyant, Maine et Loire. Elle est distincte de la variété alba avec laquelle nous l'avons comparée. L'Odontoglossum citrosmum Devansayeanum est une délicieuse et candide variété, de culture aisée. Nous conseillons de suspendre la plante dans la serre aux Cattleya et de lui donner, après la floraison, un temps de repos assez long. 85 LES CYPRIPÉDIÉES LISTE DE TOUS LES CYPRIPÈDES DÉCOUVERTS, DÉCRITS ET OBTENUS ARTIFICIELLEMENT DANS LES CULTURES JUSQU'EN 1888 (Suite, voir 10 liv., 3e vol., p. 84) Cypripedium barbatum AD = > > > militare. > > nanum. » >» nigrum. >» > O’Brienianum. > > pictum. > > plumosum. > » pulcherrimum. » > purpuratum. > » superbum. > » violaceum. » » Veitchianum. > » Warnerianum ou Crossia- num. Barteti, hybr. C. insigne Chantini X C. _barbatum. bellatulum, Cochinchine. Binoti, Brésil. £ Boissierianum, Pérou. —Bonnyanum, hybr. C. villosum X C.? Boxalli, Birmanie. » var. atratum. pe >> > aureum. > > nigrescens. > » roseo-marginatum. » >» superbum. Brayanum, variété supposée du C. Harri- sianum. Bullenianum, Bornéo. vs > var. anopthalmum. —Burbidgeanum, hybr. C. Dayanum X C. concolor. “Burbidgei, Bornéo. calanthum, hybr. C. Warneri X C. Lowi. Caligare, hybr. C. Dayanum X C. venus- . tum. callosum, Siam. > var. biflorum. » > giganteum. >» » illustre. > > sublaeve. » > superbum. 1 calophyllum, hybr. C. barbatum X C. ve- nustum. calophyllum var. striatum. calurum, hybr. C. longifolium X C. Sedeni. = . var. superbum. Cambridgeanum, hybr. C. Harrisianum. X C. insigne violaceum. Canhami, hybr. C. villosum X C. Veitchi. » var. Charles Canham. C2 LE: kXk Les Les kk Cypripedium Canhami var. Mme Canham. >» » cardinale, hybr. C. Sedeni X C. Schlimi album. cardinale var. superbum. —Carrierei, hybr. C. Veitchi X C. ve- nustum. caricinum, Pérou. caudatum, Chiriqui, Nouvelle Grenade et Pérou. caudatum var. giganteum. % » insigne. » > roseum. ke » Seegeri. » > superbum. — > Taganti, Bolivie. Wallisi ou album, Équateur » » Warscewiczi. =. chica, Chiriqui. chloroneurum, hybr. C. venustum X C.? chlorops, hybr. C. Hartwegi X C. Pearcei ? ciliolare, Iles Philippines. >>» var. Elmireanae. So » Miteauanum. —Clementianum, Nouvelle-Guinée. conchiferum, hybr. C. caricinum X C. Roezli. À concinnum, hybr. C. Harrisianum ? X C. püurpuratum. concolor, Cochinchine. =» var. chloroph;llum. —_ > ochraceum. » ». Regnieri. > » tonquinense. —conspicuum, hybr. C. Harrisianum ? X C. villosum ? conspicuum var. pictum. Cooksoni, hybr. C. Lawrenceanum ? X C. barbatum ? Cooksoni var. grande. Crossianum, hybr. C. insigne X C. ve- nustum. =-cruciforme, Bornéo (probablement une va- riété du C. Lowi). Curtisi, Sumatra. calceolus, Europe. californicum, Californie. candidum, Canada. cardiophyllum, Japon. cordigerum, Nord de l’Inde. È Dauthieri, hybr. C. barbatum X C. vil- losum. (Suite, voir p. 88.) PL. CXXXVIIT ONCIDIUM -PAPILIO £iNpL. var. MAJUS ONCIDIUM PAPILLON À GRANDES FLEURS ONCIDIUM. Vide Lindenia, vol. I, p. 37. Oncidium Papilio. Folüs solitariis ovalibus pictis patentibus, scapo articulato ancipite paucifloro, sepalis superio- ribus linearibus longissimis, inferioribus distinctis ovato-lanceolatis undulatis, columna bicorni, alis fimbriatis. LiNDLEY, Bot. Reg., t. 916. — Hook., Bot. Mag., t. 2795. — Flore des Serres, IX, p. 165, t. 920-922. Oncidium Papilio var. majus, forma perianthii segmentibus maximis valde pictis distincta. eaucoup d’Orchidées ont été comparées à des insectes aïilés; aucune : ne justifie mieux cette comparaison, aucune ne mérite aussi bien la A qualification qui lui a été donnée par le botaniste, que l'espèce d'Onci- dier dont il est question dans ces lignes. Comme le disait en 1854, dans la Flore des Serres, M. J. E. Prancxon, l’éminent écrivain que la France vient de perdre : « Jamais illusion ne fut plus complète. Balancée au sommet d’un pédon- « cule long et grêle que dissimule souvent le feuillage des plantes environnantes, « la fleur est bien comme un papillon en plein vol, avec ses longues antennes « et ses ailes bariolées. » Et si quelque brise vient à remuer la tige, l'imagination supplée aisément à ce qui pourrait manquer pour rendre la figure complète. La plante-type est trop connue pour que nous ayons besoin d’en refaire la description; elle a été remarquée par tous ceux qui l'ont vue une fois et elle a fleuri dans les serres européennes depuis 1825, montrant au bout de sa hampe articulée, ancipitée et persistante, une seule très grande fleur au sépale supérieur et aux pétales linéaires très longs, aux sépales latéraux larges, ovales- lancéolés, ondulés; ses segments sont rouge brun varié de jaune ou rouge clair sur fond jaune, tandis que le labelle est jaune avec une grande macule brun plus ou moins rougeûtre ; les ailes de la colonne sont dentées en scie, et comme si la ressemblance générale de la fleur avec l’insecte aïlé n'était pas déjà suffisante, on a voulu voir encore dans les inégalités de la crête une grenouille accroupie. Nous avons dit que la hampe florale persiste après la floraison; ce serait une faute de l'enlever, car le sommet du scape émet successivement plusieurs boutons et si l'extrémité se dessèche, il suffit de rabattre d’une fraction la tige, au dessus d’une articulation, pour voir se produire deux ou plusieurs ramifi- cations florales nouvelles. La variété dont la Lindenia donne le portrait ci-contre se distingue à la fois par la grandeur de tous les segments du périanthe et par l'éclat de leur coloris. 88 #k *x #+ kk ln S mu o Cypripedium Dauthieri var. marmoratum. >» >» >» > >» >» > » » NRossianum. » » striatum. » > superbum. » » Wan Houtteanum. >» > verum. Dayanum Bornéo. > var. superbum. “delicatulum, hybr. C. Warneri X C. Day- anum. dilectum, hybr. nat. C. Boxalli X C. hirsu- tissimum. i diolare, hybr. C. venustum? X C. villosum? discolor, hybr. Parenté inconnue. . v Domini, hybr. C. Pearcei X C. caudatum. > var. elegans. >» rubescens, hybr. » _X C. caudatum roseum ? Druryi, Travancore. » var. dilectum. » > Superbum. debile, Japon. Electra, hybr. C. insigne X C. Harrisianum. a. elegans, Thibet. b. elegans, hybr. C. villosum X C. bar- batum. —Ærnestianum, Bornéo. euryale, hybr. C. Lawrenceanum X C. Veitchi. euryandrum, hybr. C. barbatum X C. Stonei. euryandrum var. majus. Fairieanum, Bhotan. Forstermani, Népaul. Fitchianum, origine inconnue. —Fraseri, hybr. C. hirsutissimum X C. bar- batum. —fasciculatum, origine inconnue. “Galatea, hybr. C. insigne X C. vernixium? WGardneri, Ile de Tobi. gemmiferum, hybr. C. Hookerae X C. pur- puratum. Germinyanum, hybr. C. villosum X C. hir- sutissimum. “glanduliferum, Nouvelle Guinée. Godefroyae, Ile Chumpson. »> var. ampliatum. > » hemixanthinum. » » superbum. Godseffianum, hybr. C. hirsutissimum SCC? Boxalli. ; gracile, Amérique du Sud. grande, hybr. C. Roezli X C. caudatum. guineense, Guinée. guttatum, Sibérie. Harrisianum, hybr. C. barbatum X C. vil- losum. Harrisianum var. biflorum. SA >» excellens. > > nigrum. >» % planum. » % polychromum. >» > rubrum. > > superbum. > “> venustum. > > vivicans. < D Le ML TS SL | * Cypripedium Hartwesi, Équateur. Les 2 » > >» Haynaldianum, Luçon. hephaestus, hybr. C. barbatum X C. Law- renceanum. ? Hincksianum, Pérou. hirsutissimum, Bhotan. > var. coerulescens. » >» magnificum. Hookerae, Bornéo. » var. Coerulescens. > » giganteum. >» » luteum. > >» majus. Hornianum, hybr. C. superbiens X C. Spi- cerianum. “Humboldti, Nouvelle Grenade (variété sup- posée du C. caudatum). a. hybridum, hybr. C. Stonei X C. barba- tum. b. hybridum, hybr. de Bull, C. barbatum X C. villosum. humile, Amérique du Nord. imperiale, hybr. Parenté inconnue. insigne, Népaul, Sylhet et Khasya. » “war. albens. > » albo-marginatum. > > amoenum. > Y% aspersum. > w aureum. > » biflorum . > > Chantini. > » superbum. > > Forstermanni. > w Freemanni. > >» fuscatum. > » gracile. » » grande à > hieroglyphicum. > » Kimballianum. >» > maculatum. > » Maulei. >» > maximum. > » Moensi. » » Mooreanum. > % mogaicum. > >» Nilsoni. >» ww nobile. > » picturatum. » » punctatum violaceum. >» pulchellum. > % pulcherrimum. NW Pynaerti. >» “ Richardi. % rubro-marginatum. Ÿ rubro-maculatum. > » sylhetense. NX Tresederi. violaceum platycephalum. >» viride. 5 Wallacei. —. Wallisi. » Wioti. lo, hybr. C. Argus X C. Lawrenceanum. > var. Eldorado. » » excellens. » >» grande. » (Suite, Voir p. 90.) 2 >< < Pa oO = F4 L) = A E + Æ D) Pt = © se Cal L e2 Ua) ae D: (> | < = @) EX op! @) on faésr] (ea) 5 | : à Es TÈ (1 + + np PL. CXXXIX CLEISOSTOMA CRASSIFOLIUM 1ziINpL. CLEISOSTOME A FEUILLES CHARNUES CLEISOSTOMA. Vide Lindenia, vol. I, p. 23. Cleisostoma crassifolium. Foliis carnosis canaliculatis arcuatis rigidis, paniculae simplicis ramis dense spicatis nutantibus, labelli lobis lateralibus minutis erectis intermedio subrotundo dente utrinque runcinato, calcaris dente _parvo obtuso carnoso. LiNpL. in PAXT. F1. Gard., II, t. 99. — CH. LEM. Yard. fleur., IV, 1854. #2 ondé par BLUME, le genre Clesostoma maintenu par quelques botanistes, N RSA répudié par d’autres, ne semble pas avoir trouvé grâce devant LiNDLEv:; auteurs du Genera Plantarum, et se compose actuellement d’une quinzaine d'espèces dont quelques-unes ont été détachées du groupe des Vanda. Elles il a été conservé cependant par BENTHAM et Hooker, les célèbres sont originaires de l’Inde, de l’Archipel malais et de l'Australie tropicale. Leur caractère principal, au point de vue botanique, réside dans la disposition parti- culière du labelle fixé à la base du gynostème et porté en avant sous forme d’éperon ou de sac dont l'ouverture est presque fermée par une écaille ou un appendice entier ou bifide. Le gynostème et le clinandre sont courts; l’anthère terminale a deux locules; les pollinies au nombre de quatre sont généralement réunies ou disposées par paires. L'espèce qui nous occupe et dont le portrait a été peint par notre artiste d’après un bel exemplaire fleuri dans les serres de L’Horticulture Internationale, à Bruxelles, se distingue par ses feuilles épaisses, canaliculées, arquées; la panicule florale est garnie de nombreux rameaux disposés en épis serrés; les segments du périanthe sont blanc jaunâtre ; le labelle est rose à macule pourprée; les lobes latéraux du labelle sont petits et dressés, celui du milieu est muni de chaque côté d'une dent roncinée. Un coup-d’œil jeté sur la planche ci-contre de la Lindema donnera une idée du port de la plante, des fleurs, de leur charmant coloris et du gracieux bouquet qu'elles forment et dont l'ensemble est bien celui des Vanda. La Lindema a publié, dans son premier volume, p. 23, la description et le portrait du Cleisostoma Guiberti, à fleurs blanches, maculées de brun pourpré et de jaune. Le lecteur, par la comparaison des deux planches, pourra se rendre compte de la différence notable que présentent les deux espèces. TD UIL ** Cypripedium Irapeanum, Mexique. Les ** xx >» » > » » » japonicum, Japon. javanico-superbiens, hybr. C. javanicum X C. superbiens. javanicum, Java. » var. majus. NJosephinae, hybr. C. Harrisianum X C. insigne Chantini. Juno, Iles Philippines. \ juncifolium? (Comte du Buysson) origine inconnue. N Kaiïeteurum, Guyane anglaise. Kimballianum, Nouvelle Guinée. laevigatum, Iles Philippines. » var. purpureum. “Laforcadei, hybr. C. insigne Chantini X C. barbatum. SLathamianum, hybr. C. villosum X C. Spi- cerianum. Lawrenceanum, Bornéo. » var. albo-marginatum. > > atropurpureum. > >» biflorum. > >» coloratum. > vw Hyeanum. » » Lindeni. » > magnificum. >» > majus. > > nigrum. » > purpureum. > “w stenosemum. > > superbum. > > virescens. -Leechi, hybr. Parenté inconnue. Leeanum, hybr. C. insigne X C. Spice- rianum. Leeanum superbum, hybr. C. insigne Mauleï X C. Spicerianum. Leeanum superbum var. de Burford Lodge. Lemonieri, hybr. C. calurum X C. por- phyreum. “leopardinum, hybr. Parenté inconnue. leucorrhodum,hybr. C. Roezli X C.Schlimi album. Lindleyanum, Guyane anglaise. lineolare, hybr. Parenté inconnue. longifolium, Chiriqui. Lowi, Bornéo. > var. auriculum. >» >» superbum. Jucidum, hybr. C. villosum X C. Lowi. luteum, Yunnam. macropterum, hybr. C. Lowi X C. Veitchi. marmorophyllum, hybr. C. Hookerae X C. barbatum. Marshallianum, hybr. C. pardinum X C. concolor. Mastersianum, Java. a. Measuresianum, Bornéo. b. > hybr. C. venustum X C. villosum. meirax, hybr. C. venustum X C.? melanthophalmum, hybr. Parenté inconnue. microchilum, hybr. C. niveum X C. Druryi. Morganiae, hybr. C. Veitchi X C. Stonei. macranthum, Sibérie et Japon. *k*% xx LES XX Cypripedium macranthum var. ventricosum. » » » > » > > montanum, Californie. —nigritum, Bornéo. nitens, hybr. C. villosum X C. insigne. > superbum. hybr. C. villosum X C. insigne Maulei. niveum, Siam et île Tambelan. ,_- > var. album. > > punctatum. Regnieri ou roseum. —Neo-Guineense, Nouvelle Guinée. “nobile, hybr. Parenté inconnue. obscurum, hybr. C. villosum X C. ve- nustum, l oenanthum, hybr. C. Harrisianum X C. insigne. > > oenanthum var. miniatum. oenanthum superbum, hybr. C. Harrisia- num X C. insigne Maulei. —orbum, hybr. Parenté inconnue. orphanum, hybr. C. Druryi X C. Argus. occidentale, Californie. pardinum, Assam. > var. spectabile, Sylhet. Parishi, Moulmein. wpatens, hybr.C. barbatum X C. Hookerae? “pavoninum, hybr.C.venustum X C. Boxalli. Pearcei, Pérou. Peetersianum, hybr. C. Philippinense X C. barbatüm Warneri. Petri, Bornéo. Philippinense, Iles Philippines. Pitcherianum, Iles Philippines. planerum, hybr. C. venustum X C. villo- sum ? pleistochlorum, hybr. C. virens X C. bar- batum superbum. —pleuroneuron, hybr. Parenté inconnue. politum, hybr. C. barbatum superbum X C. venustum. porphyreum, hybr. C. Roezli X C. Schlimi. “porphyrochlamys, hybr. C. barbatum bi- florum X C. hirsutissimum. porphyrospilum, hybr. C. Lowi X C. Hookerae. praestans, Papouasie. > var. illustre. spectabile. superbum. purpuratum, Hong-Kong. > var. Kimballianum. > > >» >» —pycnopterum, hybr. C. venustum X C. Lowi. palmifolium, Choco. pubescens, Amérique du Nord. > var. parviflorum. radiosum, hybr. C. Lawrenceanum X C. Spicerianum. regale, hybr. C. insigne Maulei X C. pur- puratum. Reichenbachianum, Nouvelle Grenade. reticulatum, Équateur. Roebellini, Iles Philippines. Roezli, Nouvelle Grenade. > var. latifolium. > > roseum. (Suite, voir p. 92.) Dent y. JE 15e nn CURE ER ECS SE LINDENIA D, De Pannentacker ad nat. del. ef pinx, CYPRIPEDIUM CURTISI RCHEB. F. PEUQCXE CMPRIPEDIOUM :CURPISI-RCHB?: Le: CYPRIPÈDE DE M. CURTIS CYPRIPEDIUM. Vide Lindenia, vol. I, p. 17. Cypripedium Curtisi, affine Cypripedio superbienti et C. ciliolari : sepalo impari elliptico acuto; tepalis angustis acutis brevioribus magis distanter ciliatis; labelli ungue facie aequali, angulis parvis lateralibus optime acutis, facie maximo obtuse conico; staminodio transverso altiusculo lato, dente introrso utrinque extus, apiculo mediano. In ins. Sondaicis detexit cl. CurTis cel. merc. J. VEITCH et F. viator. Cypripedium Curtisi RCHB. F., Gard. Chron., 1883, t. II, p. 8. e Cypripedium Curhisi est un des plus beaux types du genre. Il a été introduit des îles de la Sonde par M. Curtis, où il croît dans le voisinage des C. ciliolare et C. superbiens. Il a encore peu, jusqu'ici, servi à l’hybridation : il serait cependant un excellent porte-graines ou un étalon de grande valeur. Il est assez intéressant de noter au sujet des Cypripedium que certains amateurs, surtout les dames, ne peuvent les supporter et que d’autres, le grand nombre, les collectionnent avec passion, ne s'occupent plus que d’eux et cherchent à en posséder le plus grand nombre d'espèces et variétés possible. La liste de M. O. Bazzir, que publie en ce moment la Lindema, leur sera très utile. Nous signalons également à nos lecteurs un petit livre, d’allure modeste, la Monographie des Cypripedium, Selempedium et Uropedium, compre- nant la description de toutes les espèces, variétés et hybrides existant jusqu’à ce jour, publiée par un praticien expérimenté M. Fr. Desgois G). La Lindema publiera prochainement une superbe variété de Cypripedium ciliolare en fleurs actuellement chez M. Gusrave Mireau, à qui elle a été dédiée. C'est une plante admirable. L'Uropedium Lindeni delicatum, qui a fleuri pendant le mois de mai dans les serres de L'Horticulture Internationale, à Bruxelles, est très distinct et constitue une variété charmante. Le Cypripedium Cannaertianum, qui sera figuré dans la prochaïne livraison de la Lindemia, est une curieuse monstruosité. Nous la présentons comme telle dès maintenant à nos lecteurs. Les Cypripèdes sont plus à la mode que jamais et leur vogue se main- tiendra encore longtemps, les amateurs peuvent en être assurés. (1) AD. HOSTE, éditeur, Gand. Cypripedium Rothschildianum, Nouvelle Guinée. > > Sallieri, hybr. nat.? C. insigne X C. villosum. > var. Hyeanum. Sanderlanum, Malaisie. Saundersianum, hybr. C. caudatum X C. Schlimi. Schlimi, Nouvelle Guinée. Schlimi albiflorum, Colombie. Schomburgkianum, Roraima. Schroederae, hybr. C. caudatum X C. Sedeni. Schroederae var. splendens. Sedeni, hybr. C. Schlimi X C. longifolium. | > var. grandiflorum. > > purpureum. > > rubrum. » >» Sanguineum. > > superbum. » , candidulum, hybr. C. Schlimi al- bum X C. longifolium. selligerum, hybr. C. barbatum X C. laevi- gatum. > var. majus. > > rubrum. > > sanguineum. siamense, Siam. > var. violaceum. Spicerianum, Assam. >DUMVAT- AUTEUN. > > giganteum. » > grandifiorum. » > magnificum. » > nigrescens. DS > prasinum. » > radiatum. » > roseum. > » virescens. > » viride. stenophyllum, hybr. C. Schlimi X C. cari- cinum. Stonei, Bornéo. =» var. Cannaertianum. > > macranthum. > » platytaenium. superbiens, Java. » var. Lindeni. superciliare, hybr. C. barbatum X C. superbiens. > ornatum, hybr. C. barbatum nigrum X C. superbiens. Cypripedium Swanianum, hybr. C. barbatum X C. Les > » »2 >» > » * > > GNOME Dayanum. Swanianum var. excellens. spectabile, Amérique du Nord. > var. album ou candidum. “XTautzianum, hybr. C. niveum X C. bar- batum. tessellatum, hybr. C. barbatum X C. con- | color. >» porphyreum, hybr. C.barbatum superbum X C. concolor. Thibautianum, hybr. C. Harrisianum X C. insigne Maulei. tonsum, Sumatra. turpe, hybr. C. barbatum X C. Argus. Van Houtteanum (variété supposée du C. Dauthieri). Veitchi, Java. > var. Demidoffanum. venustum, Sylhet. vernixium, hybr. C. Argus X C. villosum. NWVervaetianum, hybr. C. superbiens X C. Lawrenceanum. vexillarium, hybr. C. barbatum X C. Fai- rieanum. 5 var. grandiflorum. » > superbum. villosum, Montagne de Tonghoo. » var. albo-marginatum. > > aureum. “ » : Guiberti. > » Lindeni. — > nanum. > > superbum. — » Warneri. virens, Bornéo. vittatum, Brésil. > var. breve. Wallaertianum, hybr. C. Harrisianum X C. villosum. Warneri ou Crossi, Mont Ophir. Williamsi, hybr. C. villosum X C. Harri- sianum. TWinckeanum, origine inconnue. “Wittei, Bornéo. Wynnianum, hybr. C. villosum X C. Druryi. =.Zahni ? (Cte du Buysson), origine inconnue. Uropedium Lindeni, Colombie. > var. delicaturñ. > > maximum. OTTo BALLIF, re : PLCCXEI CYPRIPEDIUM CANNARTIANUM #ort. CYPRIPEDIUM ROEBELLINI var. CANNARTIANUM CYPRIPÈDE DE M. F. pe CANNART D'HAMALE 4 ne monstruosité?... Oui, mais une monstruosité qui se représentera 4 xd D à chaque floraison, tout comme l'immense pavillon de telle ou telle De M variété, comme la couleur sombre ou claire de telle autre... Une variété donc. Le C. Cannartianum est une variété monstrueuse, fixée, du C. Rocbellini, originaire des Iles Philippines, ayant le sépale inférieur bilobé. La planche ci-contre le représente bien exactement. Deux plantes de cette curieuse variété fleurissaient en même temps en Belgique, en mai dernier, l’une chez M. F. DE CANNART D'HAMALE, à Malines, l’autre chez M. WaLLAERT, à Bruxelles. Les deux plantes ont été achetées à la même vente publique à Gand et proviennent évidemment d’une touffe divisée. La variété diffère également du type par le feuillage, lequel est ici plus large et plus luisant dans toutes sès parties. Il y a plusieurs exemples de monstruosités se représentant à chaque floraison, quelquefois avec un caractère d'intensité qui va s’accentuant d'année en année. Une des plus intéressantes que nous connaissions et qu'une figure analytique a reproduite dans le Gardeners’ Chronicle et dans l'Illustyation Horticok, est le Cattleya intermedia var. prohfera Res. Fr. Nous renvoyons nos lecteurs à ce dernier journal, année 1887, page 92. Le Cypripedium bellatulum Res. r., introduit en mai dernier par MM. Hvcn Low Er Ci, de Londres, est en fleurs depuis le commencement du mois de juin dans les serres de L’Horticulture Internationale à Bruxelles. C'est une ravissante espèce de beaucoup supérieure au C. Godefroyae avec lequel il a cependant certaines ressemblances. Il paraîtra prochainement dans la Lindenia. Le Cypripedium Fairieanum reste toujours rare; il est étrange qu'on n’en introduise plus, alors qu'il y a quelques années plusieurs importations étaient arrivées en si parfait état. La station de cette plante aurait-elle été détruite? Tous ceux qui s'occupent d’introductions savent d’où vient cette espèce et pas un collecteur ne la retrouve. N'est-ce pas extraordinaire et n'y aurait-il pas lieu de penser que l'espèce a disparu dans son pays d’origine? 93: enr Œ UNE COLLECTION D'ORCHIDÉES AUX ÉTATS-UNIS La collection d’'Orchidées que M. Wicziam H. CHapwicx a réunie à Lake View, près de Chicago, est peut-être la plus belle qui existe aux États-Unis. Elle brille autant par le nombre que par le choix des espèces. Le journal The Chcago Tribune lui consacre, dans son numéro du 7 mai dernier, un article aussi original qu'élogieux. Nous y lisons, entre autres, que cet orchi- dophile, sans vouloir passer par les mains des importateurs réguliers et des horticulteurs, a tiré presque toutes ses plantes directement des contrées où elles croissent naturellement, ce qui lui a permis de réunir environ 3500 plantes et de posséder actuellement 560 espèces d'Orchidées. Le reporter qui s'excuse d’ailleurs de son ignorance en fait de fleurs, ne .Se moque pas mal de leurs noms qu'il massacre du reste À sa guise, mais il .s'extasie devant leur beauté que M. CHapwicx se complaît à lui faire apprécier. Ici des Angraecum eburneum, des Caëtleya guttata Leopoldi, des Odontoglossum variés, là un Vanda Cathcarti de huit pieds de haut, sans doute le plus grand spécimen connu aux États-Unis. Ici de splendides Sobralia, là un Ada aurantaca, le seul restant de quarante exemplaires récoltés à grands frais à des hauteurs de 14000 pieds, dans sa station naturelle au Mexique (!). Le reporter s'étant arrêté devant une autre plante admirablement belle : « on voit bien, lui dit simplement M. CHapwick, que vous ne connaissez point l’Amazone ; c’est un Dendrobium mobile. » C'était un brillant spécimen portant 403 fleurs épanouies à la fois. La collection de M. CHapwicx se compose de plantes appartenant à toutes les régions du globe; elles sont réunies dans trois serres, la serre mexicaine, la serre brésilienne et la serre indienne, celle-ci comparée par le reporter à un bain turc. | Les cultures de Lake View jouissent déjà d’un tel renom qu'elles sont le but des promenades de nombreux amateurs surtout le dimanche. Le pro- priétaire a été obligé d'organiser une surveillance spéciale pour ce jour. Ii aime bien que le public voie ses collections et éprouve quelque jouissance à contempler ses fleurs, mais il n’aime pas qu'on les cueille et qu’on les emporte. Nous en connaissons en Europe qui sont absolument du même avis. CAMGNIDCI DS che ” L' 6 à Sr ln Diet He URL PL: CXELIT ODONTOGLOSSUM HARRYANUM RrCH8. r. ODONTOGLOSSE DE M. HARRY VEITCH ODONTOGLOSSUM. Vide Lindenia, vol. I, p. 11. Odontoglossum Harryanum. Pseudobulbis pyriformi-compressis demum medio longitudinaliter costatis diphyllis; foliis cuneato-oblongo ligulatis obtusatis pergameneis; racemo paucifloro (?); bracteis oblongis acutis, ovariis pedicel- latis multoties brevioribus; sepalis petalisque ligulatis obtuse acutis undulatis, labello ab ungue utrinque angulato late subcordato, pandurato apice abrupto longe acuminato omnino convoluto, carinis serrato-laceris septenis-novenis ante basin; columna trigona medio angulata, alis subevanidis apice minute prominulis, callo quadrato de fovea breviter descendente. — Exc. HARRY VEITCH dicatum. Patria nobis nota (?) : Royal Exotic Nursery, Chelsonensis. H. G. Rens. F. Gard. Chron., 1886. Nov. Ser. vol. XXVI, p. 486. & n décrivant pour la première fois cette belle espèce dans le Gardeners’ SS44| surprenante nouveauté. La plante, disait notre éminent collaborateur, « peut bien être comparée à l’Odontoglossum luteo-purbureum et à V'Od. tripudians. Mais les fleurs? C’est que celles-ci sont nouvelles, absolument nouvelles, quoique pour un moment vous puissiez songer à des fleurs de Milioma candida, mais pour un seul moment, car vous commettriez une grave erreur en y songeant plus longtemps. Les dimensions des pseudobulbes et des fleurs sont celles d’un Odontoglossum luteo-purbureum de bonne grandeur. Les fleurs, disposées. en racème, sont au nombre de...? Qui le sait? J'en vis trois, mais le racème était coupé, de sorte qu’on peut aussi bien en supposer six que cinq, ou si l’on aime mieux, une douzaine. La plante semblait aussi peu développée que possible. « Les sépales plutôt larges, ligulés, allongés-aigus, ondulés, sont bruns avec des lignes hieroglyphiques transversales jaune-verdâtre, qui passent plus tard au jaune intense, la surface entière étant presque verte. Les pétales se projettent tout droit en avant, ils sont un peu plus étroits, ondulés, avec les sommets jaunes recourbés, ce qui est tout à fait caractéristique. Ils sont bruns par le milieu et marqués à la base de nombreuses taches et points mauves sur fond blanc. Le labelle est généralement du même coloris. La partie basilaire du support est jaunâtre, la partie médiane élargie est bordée de mauve et marquée de nombreuses lignes mauves. Les crêtes ou carènes elles-mêmes sont au nombre de sept à neuf, finement dentées en scie et jaunes. La partie antérieure du labelle est oblongue, avec le sommet aigu, blanche lors de l'épanouissement de la fleur, passant ensuite au jaune. « La composition du labelle est entièrement extraordinaire. La partie Chromcle, le professeur REICHENBACH la signala comme une grande et : basilaire est étroite et angulaire de chaque côté; le limbe est large, subcordé, en forme de pandoure, abrupte au sommet et se prolongeant en longue pointe. La colonne est angulaire au milieu avec une projection carrée sous la fovea, blanche à la base, jaune au sommet et finalement tout à fait jaune. De chaque côté de la colonne se montre une toute petite aile dentée. » Nous ignorons quelle est la patrie de cette espèce, l’auteur de la diagnose a soin de dire qu'elle lui est connue, mais il ne la divulgue pas; nous pensons que la plante est originaire des régions montueuses du Paraguay. Toutefois, il ajoute qu’elle a été introduite par MM. Horsmann AND C°, de Colchester, qui en cédèrent tout le stock à la maison J. Verrcx AND Sons. En dédiant l'espèce à M. Harry VEerrcx, chef actuel de l’importante maison de Chelsea, le D' ReicHENBacH dit que c'est l’une des nouveautés les plus remarquables qu'il ait reçues des chefs de cette firme durant les vingt dernières années. L'Odontoglossum Harryanum vient accroître la série des Odontoglossum de serre froide; la forme de la fleur qui ressemble beaucoup à celle d'un Zygopetalum, et sa curieuse coloration produisent beaucoup d'effet, comme peut le prouver la planche ci-contre. Cependant, nous ne pensons pas que cette espèce soit dans la suite estimée autant qu’on l’a cru lors de son intro- duction et nous sommes persuadés que l'avenir nous donnera raison sur ce point. En septembre dernier, M. REICHENBACH reçut une grande inflorescence ramifñée de cet Odontoglossum, provenant de la belle collection de M. KR. H. Mrasures, des Woodlands, Streatham. La coloration difiérait plus ou moins sensiblement de celle du type qu'il eut sous les yeux lors de la description. La partie antérieure du labelle, au lieu d’être blanche comme dans le type, | était jaune, la partie supérieure était d'un pourpre noirâtre plus foncé. La couleur de fond des sépales et des pétales était beaucoup plus foncée, les lignes hiéroglyphiques jaunâtres étaient bien plus nombreuses et les macules foncées plus délicatement apparentes sur le fond jaune. Les fleurs du rachis primaire présentaient aussi un contraste frappant au point de vue de la grandeur avec celles des rachis latéraux, celles-là ayant les dimensions doubles des autres. Enfin, M. REIcHENBACEH cite dans le même numéro du 24 septembre 1887, du journal prérappelé, une variété à fleurs encore plus foncées appartenant à M. A. Wizsow, de Sheffield. PL: CXEI MASDEVALLIA SPECTRUM rcë8. F. MASDEVALLIA FANTOME MASDEVALLIA. Vide Lindenia, vol. I, p. 35. Masdevallia spectrum. Sepalis ligulato triangulis caudalis, caudis corpore sepalorum subaëequantibus, limbo ac dorso nunc parce hispidulis ac tuberculatis, tepalis affinium specierum, seu apice bivalvibus, gibbere hispido interjecto, labello basi utrinque angulato, lacinia mediana oblongo calceata, carinatis angulatis in quovis baseos angulo (auricula), carinis ternis membranaceis per laciniam anticam, trabeculis quibusdam lateralibus, columna are acuta denticulata. Masdevallia Ra RcuB. F. Gard. Chron., 1875, 425! | es Masdevallia chimeroïdes sont des Orchidées très intéressantes dont l'aspect fantastique a été bien saisi, dès leur première floraison, par le professeur REICHENBACH qui a su leur donner des noms parfai- tement appropriés : chimaera, gorgona, SnOmus, nycterina, spectrum! Elles forment le plus étrange contraste avec les espèces à floraisons éclatantes, avec les différentes variétés des triomphants M. Harryana, M. Lindeni, M. Veitchi et autres, ces superbes drapeaux aux teintes si variées. En eflet, autant les couleurs de celles-ci sont vives, miroitantes, autant les fleurs des premières sont sombres, mais attrayantes cependant dans leur originale diversité. Si les chimeroïdes, les bizarres, nous rappellent les diablotins des légendes rhénanes ou les génies des anciens cabalistes, elles nous remémorent aussi les formes étranges d'insectes ailés, de papillons nocturnes, de « têtes de mort, » de libellules monstrueuses ! Et ces autres, les préférées peut-être, les Linde- miennes aux fleurs éclatantes, elles miment aussi, elles, certains insectes mais aux ailes parées des plus brillantes couleurs, des étendards multicolores. Quel admirable genre, bien « Orchidée, » que celui des Masdevallia et : combien peu nous comprenons la mode, cette parfois inintelligente, de leur avoir gardé rigueur pendant ces dernières années; mais la vogue leur revient et nous en sommes très-heureux. Nous avons une véritable prédilection pour ces mignonnes Orchidées sud-américaines qui viennent, durant toute l’année, aider puissamment par le brillant de leur coloris, l'élégance ou l'originalité de leurs fleurs, à l’arrangement des serres à Orchidées fleuries ou des collec- tions aux expositions. | Ce Nous conseillons de cultiver les Masdevallia chimeroïdes à une température légère ment plus élevée que les espèces à feuilles coriaces. Le Masdevallia spectrum est encore très rare et n'existe que dans quelques collections choisies. ORCHIDÉES ÉNMMETEURS DANS LES SERRES DE « L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, » PENDANT LES MOIS DE Ada aurantiaca. Aerides Fieldingi (Fox Brush). >» Godefroyae. » Houlleti. > odoratum. > > Demidoff. > » majus. >» Sanderianum. Aeranthus grandifiorus. Angraecum crassum. » Ellisi. » sesquipedale. Anguloa Ruckeri. > sanguinea. » superbiens. Bolbophyllum grandiflorum. > Lobbi. Brassia verrucosa. . Calanthe masuca. >» » grandiflora. Catasetum Bungerothi. » decipiens. Cattleya Gaskeliana. » Gibeziae. > gigas. > imperialis. » intermedia. >» Lawrenceana. » lobata. > Mendeli. > » grandiflora. » > en nombreuses variétés. > Morganiae. » Mossiae. > » aurea. » » Blakei. » > flammea. >» > imbricata. » > Marianae. > » marmorata. » » splendens. » Schilleriana. > Skinneri. > Warneri. Cleisostoma crassifolia. Cymbidium eburneum. » > joseum. > Lowi. MAI-JUIN 1888. Cypripedium Argus. > » Boddaerti. > » multicolor. > Ashburtoniae. > bellatulum. > barbatum. > » grandiflo- rum. > > purpura- tum. > » virescens. » » Warneri. > Boxalli. » atratum. > callosum. > calurum. > Cannartianum. > caudatum. > > roseum. > ciliolare. » » Miteauanum. > conchiferum. > Crossianum sup. » Curtisi. > Dominianum. » Druryi. » Godefroyae. > Harrisianum. » > nigrum. > > planum. » > superbum. » Hinksianum. » Hookerae. > »> coerulescens > Io var. Eldorado. >» > >» excellens. > Lawrenceanum. mn > en nom- breuses variétés. > Lowi. » marmorophyllum. » nigrum. > politum. » Parishi. > Pearcei. > praestans. > > illustre. > porphyreum. » Robellini. Cypripedium Roezli. > > > > >» > Sallieri. » Hyeanum. Sedeni. » candidulum. > superbum. Stonei. superbiens. » Demidoffi. » Lindeni. superciliare. Swanianum. vernixium. villosum. » aureum. Dendrobium Bensoniae. > » immacula- tum. densifiorum. Griffithi. macrophyllum. > giganteum. moschatum. nobile. > var. CO€ETU- lescens. >» » Lindeni. Paxtoni. Pierardi. rutriferum. Schroderae. Smillae. suavissimum. strebloceras. > Rossianum.. thyrsiflorum. Wardianum. Epidendrum Randi. > 2 » vitellinum. > majus. varicosum. Eria striolata. Galeandra Descagnoleana. » gracilis. Ionopsis paniculata. Laelia amethystiglossa. > > > Brysiana. elegans alba. purpurata. (Suite, voir page 100.) PL. CXLIV CATASETUM DECIPIENS rcCHB. F. CATASÈTE TROMPEUR CATASETUM. Vide Lindenia, vol. I, p. 50. Catasetum decipiens. Nova species. Pedunculo valido, laxifloro, ovariis pedicellatis longis, sepalis tepalisque : ligulatis acutis, labello semigloboso circa ostium extus replicato marginato, antice apiculato, extus costis septenis validis (quibusdam obseuris), columna bicirrhosa. H, G. RCHB. F. Patria : Venezuela. ë omme on peut s’en rendre compte par la blanche ci-contre très | ve fidèlement dessinée et peinte d’après un exemplaire en fleur à L'Horti- SA) culture Internationale, à Bruxelles, l’aspect de la plante rendrait le ape perplexe. En effet, le D' REICHENBACH, en nous transmettant la diagnose qui précède, ajoute : « À première vue, on est persuadé d’avoir devant soi un parent du Cafasetum discolor, donc un Monachanthus. Mais on découvre bientôt les deux cirrhes à la colonne. Ces organes sont toutefois si délicats, si fins, comme si la nature voulait nous dire : nous voilà tout près du type Monachanthus ! » | Le savant orchidographe se rallie donc une fois de plus à l'opinion de LiNDLEY qui considère les Catasetum proprement dits, les Myanthus et Mona- chanthus, comme des formes, d'un même groupe qu'il range toutes dans le genre Catasetum. Celui-ci d’abord réduit assez longtemps à une dizaine d'espèces, a vu ce nombre augmenter successivement surtout dans ces dernières années et il a acquis une réelle importance, non seulement au point de vue botanique, mais aussi au point de vue horticole, par les récentes introductions d'espèces plus marquantes. Le Catasetum decipiens a le pédoncule solide, les ovaires longs et pédi- cellés, les pièces du périanthe ligulées, aiguës, le labelle à demi globuleux, marginé et replié autour de la bouche, terminé en pointe sur le devant, marqué extérieurement de sept côtes assez nettes, la colonne munie de deux cirrhes. I0Q Laelia purpurata alba. > Stelzneriana. Lycaste aromatica. » Deppei. >» Lawrenceana. Masdevallia amabilis grandiflora. » aurantiaca. > Backhousiana. » Benedicti. > Bruchmülleri. > Caïlenderi. » Chelsoni. > coerulescens. » corniculata. > Harrisiana. » Harryana. » > atrosangui- nea. > » splendida. > > en variétés > Houtteana. » ignea. > » Boddaerti. > » Massangeana. » Lindeni. » > grandiflora. > Lowi. > Reichenbachiana. : > radiata. » Schlimi. > Shuttleworthi. > spectrum. > trochilus. » Veitchi. » » grandiflora. » Wageneri. Maxillaria grandiflora. Mesospinidium sanguineum. » vulcanicum. Nanodes Medusae. Notylia Bungerothi. Odontoglossum Alexandrae. Odontoglossum Alexandrae en nombr. variétés. DU, atropurpureum. > bictoniense super- bum. > Blunti. » cirrhosum. > citrosmum. » Coradinei. » cordatum. » > superbum. > gloriosum. > grandiflorum. > Harryanum. > Halli leucoglos- sum. > hystrix. » Lehmanni. > Lindleyanum. > Lucianianum. » luteo purpureum. > maculatum. » Mariae. » odoratum. > Pescatorei en nom- breuses variétés. > Phalaenopsis. > Rossi majus. > rubescens. » Ruckerianum. > sceptrum. » tripudians oeulatum » triumphans. > > Linden’s orig. var. > vexillarium. > |» en variétés. > violaceum. » Warocqueanum. Oncidium crispum. > flabellulatum. » fuscatum (Weltoni). LES CYPRIPÉDIÉES Oncidium Harrisonianum. > incurvum. > Krameri. > macranthum. > Papilio. > > majus. > roseum. » sarcodes. > » superbum. » sphacelatum. > sculptum. » Weltoni. Phajus grandiflorus. Phalaenopsis amabilis. » cornu-cervi. > leuchorroda. » Luddemaniana. » Sanderiana. Saccolabium illustre. > retusum. Sobralia macrantha. » species nova. Spathoglottis Augustorum. Stanhopea tigrina superba. > en variétés. Trichocentrum tigrinum. > >» Pfaui. Trichopilia coccinea. » » marginata. » suavis. > _ tortile. Uropedium Lindeni. AS » delicatum. Vanda Batemani. » coerulea. » Dennisoni. » lamellata superba. > suavis. » » Lindeni. » tricolor en nombreuses va- riétés. Etc rEtc erc SUPPLÉMENT A LA LISTE PUBLIÉE PAGES 84 ET SUIVANTES Cypripedium imbricatum, origine inconnue. Cypripedium bellatulum var. roseum. > Berggrenianum, hybr. C. Dauthieri X C. > Josephinae, hybr. C. Harrisianum X C. insigne. insigne Chantini. > Boxalli var. punctatum. > Lawrenceanum var. pleioleucum. > Cannartianum, var. du C. Roebellini. » planerum, hybr. C. venustum X C. villosum. > ciliolare var. Miteauanum. » Rothschildianum var. roseum. FRE > fasciculatum, Californie. > Vervaetianum, hybr. C. Lawrenceanum X > gandavense, hybr. parenté inconnue. C. superbiens. > Hornianum, hybr. C. superbiens X C. Spice- rianum. Juillet 1888. OTTo BALLIF. TABLE DES MATIÈRES DU TROISIÈME VOLUME NOS DES PLANCHES, « PAGES un 109 Aeranthes An AIN MEN ORNE CPE EEE 97 Aerides Fieldingi Lindl. . . TOR A EN de HOME RCD MAN EN Me 110, Aganisia cyanea Rchb. f. . . . . LANCE ER EL PPT 2 » 135 Angraecum (Lithrostachys) Sedeni Rchb. £. 100 Anguloa uniflora Ruiz et Pav. 111 Brassavola cucullata R. Br. var. cuspidata toi Mens Allen ét Qtse > SRE ENOE 116 Catasetum Bungerothi N. E. Br. var. aureum 104 Catasetum Bungerothi N. E. Br. var. Pottsianum . D. te D Sd nn 144 Catasetum decipiens Rchb. f. 120 Catasetum pulchrum N. E. Br.. PUS TRS Mn RE 133 Cattleya Gibeziae L. Lind. et HR on, EU RU ete 112 Cattleya labiata FH nee NS VON TUINNOE IR RSEEESNES ? RE Fm _— 1or Cattleya virginalis J. Lind. et And. 139 Cleisostoma crassifolium Lindl. no EE er es à 121 Cypripedium Arthurianum Rhb, var. db le Chat ee PROPRES AVS PeUReAnnA tant Le. ONU . 140 Cypripedium Curtisi Rchb. f. De bas 118 Cypripedium Harrisianum Rchb. var. SHSIÈUme + 125 Cypripedium Leeanum Lindi. | 129 Cypripedium Moensianum. AE { O2 CD PE tube ANS RCD ur) RENTE EN | Me Cypripedium NÉnboutteanune., 02020 Re, 132 Cypripedium villosum Lindl. HU - É 131 Cypripedium (Selenipedium) Wallisi Rehb. £. PU NE EI | 98 Dendrobium purpureum Roxb. var. candidulum Rchb. . . PR Are ( Ho Dendrobid Ta due R CHALET LR US } 124 Dendrobium strebloceras Rchb. f. var. Rossianum . 4 er 114 Jonopsis paniculata Lindi. var. maxima . . . . . | DANS A TN AMTACUAURCND, CESSER UN CN CS, 4 ASP OOMASTEVAlI ER ee UANIRCh D MINES LRU à + roc Miltonia spectabihis-Moreliana \.\ 1 48 ten 0. à. 3 4 R 137 _ Odontoglossum citrosmum Lindl. var. Devansayeanum NO dontoe lo SUMICASPUMNLTARA MEN OPNEMELE MR POLE 115 Odontoglossum crispum var. fastuosum . . . . . . . . dé 142 128 134 122 126 138 125 17 106 7) 136 NOS DES PLANCHES Odontoglossum cuspidatum Rchb. f. | 1e Odontoglossum Harryanum Rchb.f. . . Odontoglossum odoratum Lindl. var. baphicanthum Rehb. f. Odontoglossum triumphans Rehb. f. . . Odontoglossum Uro Skinneri Lindi. . je: Oncidium cheirophorum Rehb.f. . . . Oncidium Papilio Lindl. var. majus . . Oncidium Phalaenopsis Lind. et Rchb. . e Paphinia cristata Lindl. var. Modiglianiana Rchb. f. Paphinia Lindeniana Rchb. f. . . . . Rodriguezia Bungerothi Rchb.f. . . . VAnda SUPOTDA IE ENT PE PENIR Tanel a o ne - l IH il ( \ ] . e LE e L $ L . . , . . ô . . . . . ° . . s. Le EMA a REG Te AS Le dx Ses ur Ps ! " tr a rt MOTOS Do L'-S D mt titine Le à ra (ee) SE 4 æ) un) rl Q O0 (e®) æ, O m