: - (tfi r •J a NOUVEAU RECUEIL DE PLANCHES COLORIEES D'OISEAUX. IMPRIMERIE DE A. BELIN ET COMP., 55, RUE SAINTE-ANNE. ^ NOUVEAU RECUEIL DE PLANCHES COLORIÉES D OISEAUX, POUR SERVIR DE SUITE ET DE COMPLÉMENT AUX PLANCHES ENLUMINÉES DE BUFFON, ÉDITION IN-FOLIO ET IN-4° DE l' IMPRIMERIE ROYALE , 4770; PUBLIÉ PAR C. J. TEMMINCK, CHEVALIER DE L'ORDRE DU LION NEERLANDAIS; DIRECTEUR DU MUSEE ROYAL DES PAYS-RAS \ MEMRRE DE l'iNSTITUTJ MEMRRE CORRESPONDANT DES ACADÉMIES DE STOCKHOLM, DE SAINT-PETERSROURG ET DE RONNJ DES SOCIETES ROYALES DE MEDECINE ET DE CHIRURGIE LINNEENNE ET ZOOLOGIQUE DE LONDRES; DE LA SOCIETE IMPÉRIALE DE MOSCOU; DE CELLES DES NATURALISTES DE HARLEM, UTRECHT, GRONINGUE, PARIS, LAUZANNE, LILLE, STOCKHOLM, FRANCFORT, MAYENCE, HALLE, MARROURG, WURZROURG, HEIDELRERG, HANAU, RATAVIA, PHILADELPHIE ET CAP DE BONNE ESPÉRANCE, ET Le Baron MEIFFREN LAUGIER DE CHARTROUSE, CHEVALIER DE LA LÉGION-D'HONNEUR, D'après les Dessins de Mil. HUBT et PRÊTRE, Peintres attachés au Muséum d'Histoire naturelle, ET AU GRAND OUVRAGE DE LA COMMISSION D'EGYPTE. assaa(5a8©g^g® PERROQUET KAKATOE ROSALBIN P S I T TA CU S E O S. Kuhl Planche 81. Cette belle espèce a été figurée dans ce recueil d'après le sujet déposé dans les galeries du Musée de Paris 5 je n'en connais point dans d autres collections. M. Kuhl lui a donné le nom que nous adoptons 5 il forme la 169e. espèce de ses Perroquets énumérés dans le mémoire portant pour titre , Conspectus psittacorum. Une figure lithographiée a été publiée presque à la même époque que la nôtre , par M. Vieillot , Galerie des Oiseaux 3 liçr. 8, pL ih , sous le nom de Kakatoe rose. La petite huppe coronale de cet oiseau, la tête, le cou et tout le dessous du corps sont d'un rouge-clair ou couleur rose 5 les parties supérieures ont une teinte gris-clair, un peu plus foncé sur les ailes et sur la queue 5 les couvertures du dessous des ailes sont rosées, et celles de la queue grises 5 les pieds paraissent avoir été gris dans le vivant et le bec jaunâtre 5 les yeux sont entourés d'un petit espace nu, probablement coloré d'une teinte livide. Longueur totale, douze pouces. L'individu du Musée de Paris a été rapporté de l'Océanie , mais on ignore de quelle partie. Recueil d'Oiseaux, 14e. livraison. / ,7,7//, Pemiclie ûri&a , mâfes adulte. Me/7. PERRUCHE TXRIBA. PSITTACUS CRUENTATUS. P.Max, Le Mâle adulte. — Planche 338. Cette espèce fait partie des découvertes du prince Maximilien de Neuwied. Nous trouvons une courte notice sur l'oiseau mentionné dans les relations de son voyage au Brésil, vol. i , pag. 7^^ à la note- il y est dit que le long des côtes orientales du Brésil , on lui donne le nom de Tiriba. Le Musée de Berlin possède des individus éti- quetés sous le nom de Psittaeus erythrogaster. Le mâle et la femelle ont à peu près le même plumage. Le sommet de la tête et l'occiput sont d'un brun-noirâtre 5 chaque plume porte une fine bordure couleur d'ocre terne 5 une grande tache de cette nuance couvre les côtés du cou j la poitrine et le collier de la nuque sont d'un bleu clair 5 depuis la commissure du bec jusqu'au bord postérieur du méat auditif règne une bande d'un rouge pourpré très- foncé 5 un rouge-ponceau couvre le milieu du ventre, et du rouge terne forme la teinte du dessous de la queue, dont le dessus est d'un vert-olivâtre 5 le poignet de l'aile est d'un rouge- vermillon 5 le croupion est plus ou moins nuancé de rouge-pourpre terne $ toutes les barbes extérieures des grandes pennes des ailes sont d'un beau bleu, et le Recueil d'Oiseaux, 57e. livraison. PERRUCHE TIRIBA: reste du plumage est d'un vert très-foncé 5 le bec et les pieds sont noirâtres. Longueur totale, neuf pouces dix ou onze lignes. L'espèce est commune au Brésil et ses dépouilles existent dans la plupart des Musées. é-S1 Perroquet Hue£. £fâe&. n PERROQUET HUET. PSITTACVS HUETTI. Temm. \ U Adulte. — Planche 4gi. Si nous avons été plusieurs fois dans le cas de rendre hommage au mérite et de témoigner, dans cet ouvrage, notre reconnaissance aux hommes de talent, qui ont coopéré, par leurs travaux scienti- fiques industriels, à rendre ce recueil digne d'être offert au public comme une suite aux travaux de Buffon, et aux figures enluminées faites sous les yeux de ce grand naturaliste; il n'en est point qui, à nos yeux, soient mieux mérités, et sans doute plus obligatoires de notre part , que le témoignage sincère offert , en cette occasion , aux artistes qui partagent avec nous les travaux combinés auxquels la publication de cette première centurie de livraisons fournit matière. C'est , en mon particulier, un devoir bien cher que celui d'exprimer à ces collaborateurs (i) ma vive reconnaissance, pour les soins qu'ils ont mis à enrichir ce vaste recueil des fruits de leurs travaux et de tous ces détails minutieux relatifs à leur art : à leur pinceau est (i) MM. Huet et Prêtre, connus des amis des arts par les figures de ce recueil et par les belles productions de leur pinceau dans tous les ouvrages marquans qui ont vu le jour depuis quelques années. Recueil d'Oiseaux, 83e livraison, *fuL.,l . PERROQUET MITRE PSITTACUS MI T RATU S. P. Max. L Adulte. — Planche 207. Le prince de Neuwied fait mention de cette espèce nouvelle dans la relation de ses voyages au Brésil, volume 1 , pag. 265, où il est dit qu'elle porte, chez les Brasiliens, le nom de Tui-maitaca. L'adulte a le front, la tête, Focciput, les joues et une petite bande disposée sur le méat auditif, d'un beau rouge- vermillon 5 l'absence totale de cette couleur rouge , aux parties indiquées , semble être le caractère distinctif des jeunes et peut l'être aussi des femelles de l'espèce; il est certain qu'on voit un grand nombre des individus Tui-maitaca qui arrivent du Brésil , manquant totalement de rouge à la tête, et plusieurs où ce rouge est moins étendu; assez souvent on en voit qui ont la tête verte, tapirée de plumes rouges, ce qui indique le passage ou Fétat de mue. Toutes les autres parties du corps sont d'un beau vert , plus sombre en dessus qu'au ventre et au cou ; le bord extérieur des ailes , les rémiges et une partie du bout de la queue sont d'un bleu -foncé très-vif; la pointe des ré- miges et leurs bords sont du même vert que le reste des ailes; le Recueil d'Oiseaux, 35e. livraison. PERROQUET MITRE. bec et les pieds ont une couleur de corne grise-noirâtre ; la queue est carrée et les ailes aboutissent à la moitié de son étendue. Lon- gueur totale, sept pouces et demi, rarement huit pouces. On la trouve au Brésil 9 et les dépouilles existent dans plusieurs Musées. £$* Perroquet Preire/. &-àéres. \\ PERROQUET PRÊTRE. PSITTACUS PRET REF. Temm. FJ Adulte. — Planche 4g2. Les mêmes motifs et les mêmes obligations qui nous animèrent , en consacrant à la mémoire de l'un de nos collaborateurs la dédicace d'un objet nouveau (i), nous portent également à offrir l'hommage de ce Perroquet rare et inédit au peintre habile dont le pinceau nous est d'un grand secours pour la publication de ce recueil. Si vos nombreux travaux , cher et digne ami, ne vous assuraient déjà une place distinguée parmi les artistes, vous auriez sans doute obtenu la renommée dont vous jouissez, par les soins que vous apportez à la coopération du présent recueil. Les noms d'un Huet et d'un Prêtre seront, nous n'en doutons point, cités avec admiration, partout où les planches coloriées d'oiseaux, suite aux planches enlu- minées de Buffon , obtiendront quelque faveur du public. Nous le répétons, avec reconnaissance, c'est, en grande partie, à vos tra- vaux qu'est dû l'accueil flatteur que reçoit cet ouvrage. Chargé seul aujourd'hui de tous les détails relatifs à votre art, (i) Voyez l'article du Perroquet Huet, 83° livraison , pi. col. 491. Recueil d'Oiseaux, 83e livraison. PERROQUET PRÊTRE. nous formons des vœux pour que vous puissiez voir la fin de nos travaux combinés , et jouir, après la publication de cette première centurie de livraisons, de la part de gloire qui vous est due, et de cette conviction intime dont nous aimons à vous faire hommage, que vous et Huet n'avez épargné ni soins, ni zèle, et avez mis tout le désintéressement possible pour en diriger les travaux et surveiller la confection. Le Perroquet Prêtre est un peu plus petit que toutes les espèces connues sous le nom d'amazones : il en a les formes, et son plumage ainsi que les couleurs qui le revêtent ressemblent à ceux des amazones. Un large bandeau d'un rouge éclatant couvre le front, le lorum et la région de l'œil, où cette teinte est terminée en pointe 5 tout le plumage du reste de la tête, le cou , tout le corps, les scapulaires et les grandes couvertures des ailes sont d'un beau vert : chaque plume de ces parties est terminée par un croissant noir très-étroit, ce qui fait paraître ces parties comme garnies de larges écailles ; tout le poi- gnet de l'aile, son bord extérieur, l'aile bâtarde et les cuisses sont d'un rouge vifj la queue est toute verte; les rémiges sont bleues vers le bout; le bec est jaunâtre, et les pieds sont gris. Longueur totale, onze pouces. On nous assure que cette espèce vit au Mexique, mais nous ne le savons pas positivement. 2Ù. rerroquet PIC MEUNIER. FICUS PULVERULENTUS. Temm. Le Mâle adulte. — Planche 589. Les recherches récentes des naturalistes dans les îles peu visitées ou point explorées connues sous les noms d'îles de la Sonde, Mo- luques et Philippines , ont fait connaître un grand nombre d'espèces de Pics, toutes organisées de la même manière que nos espèces Euro- péennes et que celles des différentes parties de l'Amérique. L'espèce nouvelle offerte sous le nom de Pic meunier est la plus gande espèce connue; elle peut être comparée pour la taille au grand Pic à bec blanc d'Amérique, Picus principalis, figuré par Bufîbn pi. enl. 690, le mâle 5 mais les dimensions du Meunier sont plus grandes et ses formes plus robustes. Un caractère très-marqué peut servir de moyen pour distinguer cette espèce de tous les congénères que nous connaissons. La couleur noire du plumage chez tous les Pics couverts d'une livrée sombre est toujours d'un noir parfait j cette teinte chez notre espèce est comme saupoudrée de gris-cendré, et semble imiter en quelque sorte la livrée des Meuniers j c'est à ce titre que nous avons choisi la dénomination portée en tête de l'article. Le mâle et la femelle dans l'état adulte ont le dos , les ailes , la Recueil d'Oiseaux, 66e. livraison. PIC MEUNIER. queue , la poitrine et le ventre colorés de la teinte noire couverte d'une nuance grisâtre 5 on voit à l'extrême pointe des plumes des parties inférieures une petite tache, peu distincte, d'un fauve clair j le sommet de la tête, les joues et la nuque sont d'un ton grisâtre plus apparent 5 de petites taches grises couvrent la partie postérieure du cou; le menton, la gorge et une partie du devant du cou sont d'un jaune couleur d'ocre, quelquefois très-légèrement nuancé de rougeâtre, surtout dans les vieux mâles. Ceux-ci diffèrent des femelles seulement par la moustache rouge de la commissure du bec : cette moustache rouge est courte, large, et placée dans la couleur cendrée des joues. Le bec, dans les deux sexes, est très-fort et bleuâtre; les pieds sont robustes et noirâtres. Les jeunes ont le bec plus court, moins angulaire, plus pointu, et noir; le sommet de la tête, la nuque et les joues noirâtres, pointillés de fines taches blanches; le menton et le devant du cou d'un brun sombre pointillé de blanc pur ou d'isabelle; toutes les parties infé- rieures d'un isabelle terne, les rémiges et les pennes de la queue d'un noir nué de brun-cendré. Nous avons reçu des individus couverts du plumage de l'adulte, mais irrégulièrement tapirés de plumes propres au jeune oiseau. Ce Pic habite les forêts des îles de Java et de Sumatra, qu'il fait retentir du bruit sonore produit par les coups vigoureux qu'il porte sur les troncs des arbres. Le Musée des Pays-Bas possède une série d'individus. ooj. Pic a/ ventre/ iïlaruy, mâle/. Prè/re/. ^ PIC A VENTRE BLANC. PICUS LEUCOG ASTER. Te MM, Le Mâle. — Planche 5oi. Ce grand Pic est de la taille de notre espèce noire d'Europe. Le mâle a tout le sommet de la tête , l'occiput et la nuque d'un beau rouge $ les plumes occipitales longues et en huppe pendante 5 une large moustache rouge couvre la mandibule inférieure j le cou, la poitrine, les parties supérieures, Fabdomen et la queue, qui est composée de plumes fortes et élastiques, sont d'un noir parfait} tout le ventre et les flancs sont d'un blanc terne , souvent tirant au jau- nâtre. Longueur, dix-sept pouces. La femelle a seulement l'occiput rouge $ elle marque aussi la moustache de cette couleur. On le trouve dans les îles de la Sonde $ il est commun dans les grandes forêts de Java. * Recueil d'Oiseaux, 85e livraison. PIC MEDIASTIN. PICUS DIMIDIATUS. Temm. Nous utilisons cette page pour donner la description succincte d'un autre Pic très - commun dans File de Java, et qui approche beaucoup par la taille et par les couleurs du plumage de notre Pic vert d'Europe. Le mâle a la tête et la nuque d'un rouge foncé , mais l'origine des plumes est d'un gris lustré ; une moustache noire couvre la man- dibule 5 le plumage supérieur est d'un vert terne glacé sur le dos, et sur le croupion, de jaunâtre; le cou et la poitrine d'un vert enfumé; le ventre et l'abdomen d'un vert cendré couvert de larges mèches brunes longitudinales; la queue noirâtre. Longueur, dix pouces. La femelle a la tête , l'occiput , la nuque et la moustache d'un noir parfait \ tout le reste du plumage comme chez le mâle. On trouve l'espèce à Java, à Sumatra et sur le continent indien. m p- 1C li OtS/// ma fa adulât'. Prâfr-e/. -£> PIC BOIÉ PICUS BOIE. Te MM Planche 4y3 Nous dédions cette rare et nouvelle espèce à la mémoire d'un des naturalistes voyageurs du Musée royal des Pays-Bas, qui réunissait aux plus rares qualités du cœur et de l'esprit une instruction pro- fonde, et l'amour le plus ardent pour la science qu'il cultivait avec un zèle infatigable. Non moins versé que son devancier, le jeune Kuhl, dont nous déplorons également la perte , dans les diverses branches de l'histoire naturelle, Boié possédait des connaissances plus géné- rales et une instruction mieux soignée; aussi les sciences perdent-elles en lui un savant distingué, et la société un homme de bien qui réu- nissait à des vertus précieuses un commerce sûr et agréable. Ce beau Pic, dont la patrie n'est pas connue , mais que nous con- jecturons originaire des contrées de l'Amérique méridionale, forme sans contredit l'espèce la plus élégamment parée de ce grand genre : les belles couleurs qui ornent son plumage ne sont pas les seules marques caractéristiques de cet oiseau; il se distingue encore de tous les congénères par la queue longue, très-étagée, dont les deux pennes du milieu dépassent toutes les autres, et sont d'une force et d'une Recueil d'Oiseaux, 80e. livraison. PIC BOIÉ. élasticité remarquables. Le bec de ce Pic, quoiqu'à tout prendre semblable à celui des Pics du Nouveau-Monde, est nonobstant plus aigu et pointu par le bout, et semble par cela même moins propre à entamer l'écorce des arbres. Une huppe touffue composée de plumes effilées couvre l'occiput ; cette huppe, le front, la tête et les joues sont d'un jaune d'or bril- lant ; un sourcil rouge- vif passe au-dessus des yeux; sur la gorge se dessine une bande blanche, et deux autres, également d'un blanc éclatant, sont placées sur les côtés du cou, dont tout le reste , à partir de la commissure du bec jusqu'à la région thorachique , est d'un rouge-vif; les rémiges, le dos, le croupion et les pennes latérales de la queue sont d'un blanc pur; les couvertures des ailes, leurs pennes secondaires , les scapulaires, le ventre, l'abdomen et les quatre pennes du milieu de la queue sont d'un noir parfait. Le bec est brun et les pieds sont bleuâtres. Longeur totale , quinze pouces six lignes. Ce sujet, probablement mâle, fait partie du Musée des Pays-Bas. On ignore de quelle partie du Monde il a été apporté. 171. Pic caœaccey, mâles flrèérey. PIC CASQUÉ PI CU S GALEATUS. Natter Le Mâle. — Planche 171. La grandeur et les formes de ce beau Pic, ne diffèrent point de celles des grandes espèces de ce genre qui se trouvent répandues dans l'Amérique septentrionale 5 les ailes couvrent les deux tiers de la queue dont les baguettes sont fortes et élastiques. Une huppe élégante et légère s'étale en auréole sur le sommet de la tête 5 cet ornement composé de plumes longues , courbées en avant et à barbes décomposées , forme deux plans adossés et imite le socle du casque ancien qui porte le cimier; les plumes effilées di- minuent graduellement en longueur jusqu'à la nuque, où sont les plus courtes. La huppe, toute la tête et une large moustache aux joues sont d'un rouge-vermillon $ le méat auditif est couvert de petites plumes rayées transversalement de lignes noires et blan- châtres 5 du blanc-roussâtre sans mélange règne sur la gorge 5 cette couleur forme deux larges bandes aux côtés du cou , elle se trouve aussi sur toute la partie interne des ailes et sur les couvertures du dessous de la queue 5 la poitrine est noire, tachetée de roussâtre j toutes les autres parties inférieures sont rayées à égale distance , de Recueil d'Oiseaux, 29e. livraison. PIC CASQUÉ. bandes noires et roussâtres-claires$ le dos ? les ailes et la queue sont d'un noir légèrement teint de roussâtre$ les barbes intérieures des pennes des ailes sont d'un roux vif$ le bec est bleuâtre à la base et blanc sur le reste 5 les pieds sont cendrés. Longueur totale, 11 pouces. Cette description est prise d'un mâle 5 nous ne connaissons pas encore la femelle. Ce Pic a été trouvé au Brésil par M. Natterer de Vienne, et l'indi- vidu qui se voit dans le Muséum de cette capitale est l'unique sujet que nous ayons vu. 5-ô. I*refr& ■ Pic viaoureuay, mâfc. 4-02 Pic Vff/Ol/reUX, /eme/le. frêfr'i Zl PIC VIGOUREUX. PTCUS FALIDUS. Temm. Le Mâle. — Planche 578. La Femelle.— Planche 4oa. Ce beau Pic de FArchipel des Indes a été découvert par M. Rein- wardt dans les excursions faites par ce savant dans File de Java. Depuis , nous avons reçu un nombre assez considérable de dépouilles de cet oiseau par les soins des autres voyageurs, commis, par le roi des Pays-Bas ? à la recherche des productions d'histoire naturelle dans les contrées tropicales. Un bec très-vigoureux , de forme quadrangulaire, à pointe taillée en biseau , et des pieds forts, à doigts très-longs, distinguent ce Pic, dont la taille n'est guère plus forte que celle de notre Picvert d'Europe 5 des teintes très-vives ornent le plumage du mâle$ la femelle porte une livrée composée de couleurs ternes. L'espèce est encore caractérisée par la nudité de la région des yeux , et par le manque de moustaches rouges à la mandibule inférieure du mâle, dont ce sexe est ordinaire- ment pourvu chez le plus grand nombre des espèces connues dans les deux parties du monde. Le mâle a le sommet de la tête, l'occiput, le devant du cou, la poitrine et le ventre d'un beau rouge foncé; mais cette teinte n'est Recueil d'Oiseaux, 64e. livraison, €< IC DE MACÉ. P ICUS MA CEI. Cuv. Le Mâle adulte. — Planche 5g , fig. 2. Ce Pic, non décrit, a été dédié à la mémoire du naturaliste Macé qui l'a rapporté du Bengale, où il avait séjourné quelque temps. L'espèce est voisine de nos Epeiches et peut être classée avec ces Pics. Front cendré ; tête d'un rouge-foncé; dos et ailes noirs, marqués de nombreuses raies blanches; les deux pennes latérales de la queue rayées de bandes blanches et noires , les autres entièrement de cette dernière couleur; joues et gorge d'un blanc-pur; une bande noire sur les côtés du cou; toutes les parties inférieures d'un blanc-sale, mar- quées de mèches brunes, peu distinctes; couvertures du dessous de la queue rouges. Longueur, six pouces trois ou quatre lignes. On ne connaît point la femelle ; le mâle est au Musée de Paris. jo j. PlC traplO , maie/, 2 . Id . fème/l^ Irrefre/. ^ PIC TRAPU. FICUS CONCRETUS; Temm, Le Mâle et la Femelle. — Planche 90 , Jig. 1 et 2. Ce petit Pic, figuré de grandeur naturelle ?est, de toutes les espèces connues , celle dont la forme générale est la moins élancée; la dé- nomination que nous avons cru devoir choisir comme nom vulgaire de l'espèce indique ce caractère. Le cou très-court , la grande huppe occipitale , la queue excessivement courte , et les ailes à peu près aussi longues et terminées vers le bout de la queue, donnent à ce Pic cette forme trapue , par laquelle il se distingue de ses con- génères. Deux variétés ont été observées dans cette espèce : une légère différence dans la taille , et un rouge plus décidé qui colore les plumes de la huppe, servent à distinguer les individus trouvés à Java et à Banda, de ceux de l'intérieur de Sumatra. La planche 90 représente le mâle et la femelle, tels qu'on les re- çoit de Java. Du jaunâtre terne colore le front et la nuque du mâle ; de longues plumes d'un rouge-orange couvrent le sommet de la tête et l'occiput; elles forment une huppe très -longue, que l'oiseau peut relever ; les joues et les parties inférieures du corps sont d'une teinte Recueil d'Oiseaux, i5e. livraison. PIC TRAPU, ardoise , mais on voit quelques raies très-faibles à l'abdomen; toutes les plumes de la partie supérieure du dos, les scapulaires et les couver- tures des ailes, sont noires; mais chaque plume est exactement encadrée par une bande jaunâtre; tout le croupion est de couleur isabelle , et les plumes de cette partie recouvrent la moitié supérieure des pennes très -fortes et élastiques de la queue, qui est arrondie. Longueur totale, à peu près cinq pouces. La femelle est un peu plus petite ; la huppe est moins touffue et moins longue, et constamment de la même couleur ardoise que les parties inférieures du corps ; les bordures aux plumes du dos et des ailes sont plus étroites ; la nuque et l'abdomen sont colorés comme dans le mâle. Les jeunes mâles , au passage d'une livrée à l'autre , ont les plumes de la huppe partie rouge et partie couleur ardoise. Les individus de Sumatra ont un peu plus de cinq pouces en longueur totale; le front et toutes les plumes de la huppe du mâle sont d'un rouge-vermillon très-vif; la femelle a seulement une plus ample et plus longue huppe que celle de Java : ce sont là toutes les différences qui existent entre ces deux variétés; elles constituent de légères disparités d'individus d'une même espèce, différences qui se retrouvent dans presque tous les oiseaux propres à ces deux îles: les sujets de Sumatra sont plus grands, et leurs couleurs sont plus pures. I] est probable que ce Pic habite encore d'autres îles que celles de Java, de Banda et de Sumatra; notre Musée a reçu des indivi- dus de ces trois contrées. ôpo. Pic poiynardey, md/e d_2£* Pie poiyiiarde , jëme&>/. Jpr.:/rt> . ^ PIC POIGNARDÉ. PICUS PERCUSSUS. Te m m. Le Mâle, planche 3go. — La Femelle, planche 4^4. Cette belle espèce, de la section des Pics couverts d'une livrée verdâtre, est caractérisée par une grande tache rouge de sang cou- vrant le milieu de la poitrine 5 le mâle n'est point pourvu de moustaches rouges ou noires , comme dans le plus grand nombre des espèces connues. La taille de ce Pic est à peu près celle du Pic varié ou Epeiche , Picus major, mais le bec est plus court et moins fort. Toute la face, le front, la large bande sourcilière, les joues et les côtés du cou sont d'un blanc pur 5 une large bande noire couvre la gorge, et une bande semblable part du bord postérieur de l'œil, couvre le méat auditif et s'étend sur le fond blanc des côtés du cou$ le sommet de la tête, l'occiput, la nuque et le milieu de la poitrine sont d'un rouge très-éclatantj le manteau et les ailes ont une teinte vert-cendré^ le dos est d'un vert-jaunâtre 5 les rémiges sont noires bordées exté- rieurement de taches noires et cendrées 5 la queue est cendrée barrée de noir$ les flancs, les cuisses et l'abdomen ont des raies larges, trans- versales, blanches et noires 5 la poitrine est marquée de larges mèches Recueil d'Oiseaux, 66e. livraison. PIC POIGNARDÉ. noires, longitudinales, placées sur un fond jaunâtre j tout le milieu du ventre est d'un beau jaune citron; le bec et les pieds sont noirs. Longueur totale, huit pouces six lignes. La femelle se distingue du mâle par l'absence de la teinte rouge sur le sommet de la tête, remplacée par des plumes noires toutes marquées, le long des baguettes, par une strie d9un blanc pur; les teintes du plumage sont en général un peu plus faibles, et la bande noire du menton est moins prononcée. Ce beau Pic habite File de Cuba. Le Musée des Pays-Bas a obtenu les individus que nous publions par les soins de M* Popping, natu- raliste voyageur. J >6>3. Pic kùueÂc m a/e fre/rc, v\\ PIC AWOKERA. PICUS AWOKERA. Temm Le Mâle. — Pfenehe^&& É3V 1^*f*? ) ; Ce Pic du Japon diffère peu de notre Pîc-çert d'Europe; il forme toutefois une espèce distincte* Front, sommet de la tête, occiput et une large bande gutturale d'un rouge de sang; pourtour de cette moustache et lorum d'un noir plein j joues, nuque, dos et scapu- laires d'un vert pur; ailes et queue d'un vert-olivâtre j toutes les pennes de ces parties rayées intérieurement ou en dessous de blanc et de brun j croupion d'un vert-jaunâtre; gorge d'un blanc-ver» dâtre ; devant du cou , poitrine et haut du ventre d'un vert-grisâtre ; bas-ventre, abdomen et flancs rayés de larges bandes noires et d'un blanc- verdâtre. Tour des yeux et base du bec jaunes j le reste du bec et les pieds d'un noir-bleuâtre. Longueur, dix pouces. La femelle diffère du mâle par le manque de rouge au front, à l'occiput et aux moustaches. Ce Pic vit dans les bois et dans les forêts en montagnes; son nom japonais désigne Kera-çert. Recueil d'Oiseaux, 99e livraison, PIC KIZURL PICUS KIZUKI. Temm, Nous publions la description de cette nouvelle espèce sans en donner de figure. Elle ressemble tant au Ficus Moluccensis, planche enl. 748, f. 2, qu'à les voir superficiellement on serait induit à les réunir; mais en les examinant avec plus d attention ^ on observe des dissemblances assez marquées entre ces deux espèces voisines. Le Kizuki est un peu plus grand que le Molaccensisj sa queue est d'un quart plus longue et les ailes aboutissent à peu près vers l'ex- trémité de cette queue , dont les quatre pennes du milieu sont noires, les suivantes bordées de blanc, et l'extérieure rayée de noir et de blanc. Dans le Moluccensis, la pointe des ailes ne va que jusque vers la moitié de la queue, dont toutes les pennes sont rayées de blanc sur fond noir. Le mâle, chez les deux espèces, se distingue de la femelle par un très-petit trait rouge sur chaque côté de l'oc- ciput. Le Pic Kizuki ou Kizuzuki des Japonais porte cinq pouces $ celui des Moluques, seulement quatre et demi en longueur totale. 384. ^refrey, Pic aarqer&fp, mâle/. ^ PIC GORGERET. PICUS MENTALIS. Temm Le Mâle adulte. — -Planche 384. Cette espèce nouvelle ressemble, par les couleurs d'une partie du plumage, à celle décrite par M. Horsfield, Catalogue des oiseaux de Java y sous le nom de Pîcus puniceus^ le Pic Grenadin de notre planche 4 2 3. Elle diffère par la taille, qui est plus forte dans notre Pic gorgeretj par une queue proportionnellement plus longue, par le manque de moustaches rouges dans les deux sexes, et par la teinte d'un vert uniforme du ventre. Notre espèce est pourvue, dans les deux sexes, d'une plaque gutturale peinte de taches noires bordées de blanc, cette plaque est plus étendue dans le mâle que dans la femelle ; la huppe occipitale est aussi moins longue chez celle-ci. Le sommet de la tête, les plumes supérieures de la huppe occipitale, celles du méat auditif, tout le dos, les scapulaires, le ventre et l'abdo- men sont d'un vert-pré $ la seconde rangée des plumes de la huppe, les sourcils, les joues et le cou sont d\in roux de rouille $ la dernière rangée des plumes de la huppe et la nuque sont d'un jaune vifj un large plastron de plumes noires bordées de blanc couvre, dans le mâle, la gorge et une partie du cou. Dans la femelle le plastron est Recueil d'Oiseaux, 65e. livraison. PIC GORGERET beaucoup moins étendu sur le devant du cou, et la gorge est rousse -> toutes les couvertures alaires sont d'un rouge-grenat, les ailes et la queue noires 5 mais les pennes alaires marquées intérieurement de grandes taches rousses, et les rémiges peintes extérieurement de taches carrées de cette couleur; le bec d'un bleu foncé et les pieds noirs. Longueur, onze pouces six lignes. On le trouve à Java. Musées des Pays-Bas et de Paris. / ^ 420 Pic aren^utin, W£ Prêén OÉ PIC GRENADIN PICUS P U N I CEUS. Horsf. Le Mâle. — Planche 4 a 3. En donnant, pi.- 384 de ce recueil, la figure et la description du Pie gorgeret, nous avons dit que le Pic grenadin offre au premier coup d'oeil une certaine apparence d'identité; ces deux Pics, quoi- que venant du même pays, diffèrent cependant essentiellement. Celui figuré ici sous le nom de Pic grenadin est plus petit que son con- génère : dans le Pic gorgeret le bec est fort, à pointe légèrement inclinée; le mâle n est point pourvu de moustaches à la commissure du bec , et la gorge , chez les deux sexes , est couverte de plumes noires variées. Le Pic grenadin a le bec grêle, court, parfaitement droit; le mâle est pourvu de moustaches , et les plumes de la gorge ne forment point une plaque noire. L'espèce ici figurée est décrite par M. Hors- field dans le Catalogue des oiseaux de Java. Transactions linnéennes , voL i3, pag. 176, sp. 4. Un beau rouge grenat couvre le sommet de la tête , l'occiput , les grandes et petites couvertures des ailes, et cette couleur forme les deux bandes mystacales du mâle; des plumes longues d'un jaune vif couvrent une partie de la nuque; toutes les parties supérieures du Recueil d'Oiseaux, 71e livraison. PIC GRENADIN. corps, les scapulaires et les couvertures du dessous de la queue sont d'un brun vert foncé, absolument de la même teinte que dans le Pic gorgeret ; la queue est d'un noir parfait; les pennes des ailes d'un brun noirâtre, marquées sur les barbes intérieures de petites bandes blanchâtres} toutes les parties inférieures d'un vert olivâtre très-foncé marqué à l'abdomen de petits points blanchâtres. Ces mouchetures blanchâtres sont répandues en plus grand nombre sur le plumage de la femelle, et plus abondantes encore dans les jeunes. La femelle n'a point de moustaches. Les deux sexes ont la plus grande partie du bec inférieur jaune, à pointe noire. Longueur totale du mâle adulte, neuf pouces cinq lignes. L'individu décrit par M. Horsfield est un jeune, portant en longueur totale seulement huit et demi pouces anglais. Ce Pic est très-commun dans toutes les forêts des îles de Java et de Sumatra, contrées très-peuplées d'une quantité d'espèces dif- férentes de grands et de petits Pics. Le genre Picus compte, dans les îles de l'Archipel des Indes, quinze espèces distinctes. <\ GENRE PICUMNE. GENUS PICUMNUS. Temminck. Bec court, droit, conique, plus haut que large, à pointe vive, sans arête distincte; mandibule inférieure de dimension et de force égales avec la supérieure; mandi- bules sans échancrure. Narines basales, latérales, linéaires, cachées par les plumes avancées du front. Pieds à tarse court, les doigts longs et vigoureux; deux devant réunis jusqu'à la première articulation; deux derrière divisés, ou bien un seul doigt postérieur; les doigts externes longs et égaux^ les deux internes courts, à peu près de même lon- gueur. Ailes arrondies; la première rémige très-courte, les deux suivantes étagées, la qua- trième et la cinquième les plus longues. Queue très-courte, sans baguettes raides. Les genres Pic3 Martin-Pêcheur et Jdcamar offrent une anomalie remarquable dans la forme des pieds, munis dans le plus grand nombre des espèces de quatre doigts par paire, dont le doigt interne postérieur est, dans les Pics^ très-variable par rapport à la longueur, et manque, quoique rarement, dans un nombre très-limité d'espèces. Cette même anomalie se retrouve dans le petit groupe d'oiseaux auquel je donne le nom de Picumne. Sur quatre espèces connues il nous en est venu une pourvue seulement de trois doigts. Les découvertes antérieures ont depuis long-temps fourni à nos méthodes le type de ce genre, Recueil d'Oiseaux, 62e. livraison. GENRE PICUMNE. classé primitivement à la suite des Pics3 Picus minutus, et associé depuis avec le Torcol d'Europe sous le nom de Yunx minutissima. Linné en avait d'abord fait un Manaquin sous le nom de Pipra minuta. Nous connaissons aujourd'hui quatre espèces distinctes de ces petits oiseaux, dont trois du nouveau et une de l'ancien Con- tinent. Leur forme totale les distingue d'une manière assez caracté- ristique non-seulement des Pics avec lesquels on peut à peine les com- parer, mais aussi du Torcol dont ils s'éloignent encore plus par la coupe de l'aile et la forme très-différente de leur queue. Il paraît plus convenable aujourd'hui de réunir ces quatre espèces en un genre dis- tinct dont je vais indiquer la petite série. lre. SECTION. QUATRE DOIGTS PAR PAIRE. Esp. i. Picumne minule, sous le nom de très-petit Pic de Cayenne, Buff., pi. enl. 786, fig. 15 et une autre figure très-grossière, à peine reconnaissable , Yieill. Galer. des Ois., pi. 28. Ce sera Picumnus mi- nutissimus 3 connu dans le système, Index de La th., sous le nom de Picus minutus, vol. 1, pag. ^43. Patrie, la Guyane, particulièrement Cayenne et Surinam. Esp. 1. Picumne a toupet de nos pi. col. 571, fig. 1. Picumnus cirratus. C'est le Charpentier nain d'Azara, Voj. au Parag. , vol. 4, pag. 17, où la femelle est décrite. Patrie, le Brésil et le Paraguay. Esp. 5. Picumne mignon de nos pi. col. ^71, fig. 2. L'espèce est indiquée dans le catalogue de M. le professeur Lichtenstein sous le n°. 80. Ce sera Picumnus exilis. Patrie, le Brésil. 2me. SECTION. — manquant de doigt postérieur interne. Esp. 4. Picumne arnorme de nos pi. col. 371, fig. 3. Picumnus abnormis. Patrie, l'île de Java. *<\ GENRE PICUMNE. Je suis persuadé que les recherches à faire dans les deux parties du monde nous fourniront encore quelques espèces qui viendront se grouper dans ce petit genre $ l'analogie que ces oiseaux ont avec les Pics me fait présumer qu'il s'en trouvera à doigt interne postérieur très-court , ou bien à moignon pourvu d'un petit ongle , comme nous voyons des exemples d'une conformation analogue dans les genres Pic et Martin-Pêcheur. 0 71 7' i. Picumme as /foitJ?e£/ mMe/. 2.IA. miaitoiv. 3. Id. ai> normes. Prêtre/. s\ PICUMNE A TOUPET. PICUMNUS CIRRATVS. Temm. Le Mâle adulte. — Planche 571, fig. 1. Me paraît être le même que le Charpentier nain dont la femelle est décrite dans Azara, Voyage au Paraguay, vol. 4, pag. 17, n°. 260. On le trouve, dit-il, seul ou par paire. Il grimpe contre le tronc des petits arbres, et quelquefois il saute d'une branche à l'autre en la saisissant fortement avec ses doigts et tenant son corps en travers. Il n'a pas la facilité de s'appuyer de sa queue, dont la forme n'est pas celle des Pics; ou si cela lui arrive, oe n'est que pour un instant. Du reste il a tous les attributs des oiseaux de cette famille, et l'on dit qu'il fait aussi des trous dans les arbres pour y nicher^ si cela est, ce ne peut être que dans les arbres pourris. On assure encore que sa ponte n'est que de deux œufs. Quoiqu'il fréquente les halliers fourrés, on le trouve plus communément dans les grands bois. Les différences entre cette espèce et celle de la Guyane consistent en des dimensions un peu plus grandes , en un bec gros et fort , d'un blanc-bleuâtre à pointe noire$ une touffe de petites plumes longues sur la tête ; le plumage des parties supérieures sans mouchetures, et celui des parties inférieures rayé de larges bandes noires et blanches dans l'adulte et de taches irrégulières noires sur un fond blanc dans Recueil d'Oiseaux, 62e. livraison. PICUMNE A TOUPET. le jeune âge. L'espèce type, figurée par BufFon, a le bec plus petit, entièrement noirj le plumage est moucheté en dessus et rayé en dessous de fines bandes très-rapprochées. Le mâle adulte a sur le front de petites plumes noires terminées de rouge vif 5 le reste de la tête est orné d'un toupet composé de plumes noires portant une petite tache blanche vers le bout 5 un gris-olivâtre légèrement onde de brun couvre les parties supérieures, et deux petites bandes coupent l'aile , dont les pennes secondaires sont liserées de blanchâtre. La penne extérieure de la queue a une bande blanche oblique qui laisse du noir sur les bords et à l'extré- mité $ une bande plus étroite sur la seconde penne j les deux inter- médiaires sont mi-partie blanches et noires. Longueur, à peu près 4 pouces. La femelle n'a point de rouge au front, et les jeunes ont les parties inférieures du plumage mouchetées de noir et de blanc, ou bien en raies irrégulières. On le trouve au Brésil et au Paraguay. PICUMNE MIGNON PICUMNUS EXILIS. Teme Planche 5ji ^ fig. 2. C'est l'espèce indiquée par M. Lichtenstein , catalogue de Tente, pag. 1 1 , n°. 80 , sous le nom de Picus exilis. On le distingue facilement à son bec plus petit, entièrement noir, ex- cepté une petite tache blanche à la mandibule inférieure ; aux plumes courtes du sommet de la tête,- au manque de rouge sur le front du mâle (1) , et à la teinte rousse du front, du lorum, des joues et de la nuque; on voit un peu de roussâtre à la gorge, mais toutes les autres parties inférieures sont rayées comme dans l'espèce précédente; le dessin de la queue est encore exactement le même; mais les ailes n'ont point de double raie transversale, et la couleur des parties su- périeures est d'un brun mêlé d'ocre. Longueur, 3 pouces 6 lignes. On le trouve au Brésil. Des sujets sont déposés dans les Musées des Pays-Bas, de Paris et de Berlin. (1) Je ne puis affirmer l'absence de cette marque caractéristique, je la présume seulement , n'ayant vu aucune trace de plumes rouges sur cinq individus soumis à mon examen. PICUMNE ABNORME PICUMNUS ABNORMIS. Temm. Planche 5j 1 , fig. 3. Nous avons reçu de Java, sans aucune notice et faisant partie des collections recueillies par feu Kuhl et Van-Hasselt, le petit Pi- cumne tridactyle dont nous offrons ici le portrait. Il est de la taille des autres espèces de l'Amérique méridionale} son bec et toutes ses formes portent les mêmes caractères, et il ne diffère que par le manque du doigt postérieur interne, remplacé par une petite callosité j sa queue est plus courte et carrée. La mandibule supérieure du bec est noire et l'inférieure d'un blanc-rougeâtre dans le vivant 5 on lui voit aussi une nudité rouge autour de l'orbite des yeux 5 les pieds sont d'un rouge clair ; la couleur marron couvre le front et une partie du sommet de la tête 5 les joues ont une teinte un peu plus claire | les parties inférieures sont toutes d'un beau roux tirant au jaunâtre ou à l'orange vers le milieu du ventre 5 cette teinte couvre aussi le croupion 5 tout le reste des parties supérieures est d'un beau vert légèrement teint de cendré sur l'oc- ciput; la queue est noire. Longueur totale., -trois pouces; Musée des Pays-Bas. 12 Ô , Oxyrliyiiqiie erv^fm/, mole/, Prêtre/ OXYRHYNQUE EN FEU rOXYRHYNCHUS FLAMMICEPS. Temm. Le Mâle. — Planche 126. Une huppe élégante et légère forme le principal ornement de cette espèce nouvelle; les plumes qui s'élèvent sur le sommet de la tête sont toutes très-fines, longues et à barbes décomposées 5 les plus longues sont placées sur les bords et les plus courtes vers le centre du crâne 5 ces dernières sont d'un beau rouge ponceau, tandis que la rangée la plus antérieure des plumes latérales de cette huppe est noire. Cette disposition est telle que lorsque l'oiseau a les plumes de la tête couchées , on n'aperçoit que quelques traces de la couleur ponceau , tandis qu'elle se montre en plein lorsque les plumes sont relevées. Le reste du plumage est d'un vert assez pur qui couvre le dos et les ailes 5 cette couleur borde toutes les pennes de la queue et les rémiges 5 les joues, le tour du bec, les sourcils et la gorge, sont poin- tillés et rayés de blanc et de verdâtre; une multitude de taches trian- gulaires d'un brun noirâtre sont disposées sur le fond blanc et jaune verdâtre qui forment les nuances des parties inférieures 5 les pieds et le bec sont d'un noir bleuâtre* Longueur totale sept pouces. Recueil d' Oiseaux 3 21e. livraison. OXYRHYNQUE EN FEU. Cette espèce est nouvelle , elle fait partie des recherches de M. Nat- terer, au Brésil. Nous n'en connaissons point la femelle. Les carac- tères du genre seront indiqués, lorsque nous aurons fait figurer toutes les espèces connues , dont il est composé. Musée de Vienne , de Paris et des Pays-Bas. / 7- /W/re, . i. Granpar y£^A^/, 2. Siftiiie Iz&anofe/. 3. Torcliepof voià*/. GRIMPAR FAUVETTE ou BEGFIN DENDROCOLAPTE S SYLFIELLU S. T EMM. Planche 7 1 , fig. 1 . En comparant la figure de notre Grimpar bec-fin avec celle du Grimpar promérops 3 pi. 28, on sera peut-être étonné de voir deux oiseaux si différens par la forme du bec, réunis dans un même genre; cette réunion, quelque disparate qu'on la puisse juger au premier coup d'oeil, est le résultat de comparaisons faites sur une multitude d'autres espèces qui remplissent exactement l'intervalle entre celles placées aux extrémités de la série. Les deux jalons étant placés, il me sera facile de faire voir, en publiant successivement une suite d'espèces inédites, et en renvoyant pour celles décrites et figurées aux portraits des Grimpars donnés par mon ami Le Vaillant , dans le troisième volume des Oiseaux de Paradis , Toucans et Barbus, et dans le mémoire publié par M. Lichtenstein , que la réunion de toutes ces espèces en un seul groupe, présente une série très -naturelle, où l'on peut juger des passages gradués dans la forme plus ou moins courbée ou parfaitement droite du bec de ces oiseaux ■; les autres parties du corps, tels que les pieds, les ailes et la queue, même les couleurs du plumage, offrent des rapports parfaits de l'identité générique. Recueil d'Oiseaux, 12°. livraison. GRIMPAR FAUVETTE OU BEC-FIN. Les mœurs de ces oiseaux ne sont point encore exactement con- nus, et, quoique ennemis des hypothèses dans une science basée sur des faits , nous hasardons démettre celle qui parait probable par rapport à la manière différente dont les Grimpars promérops et fauvette pourvoient à leur subsistance. Les grands Fies armés d'un bec fort, droit, quadrangulaire et terminé en ciseau, entament 1 ecorce des arbres et perforent leur masse ; ceux à bec plus faible, court, un peu courbé et pointu, parcourent l'écorce des troncs et des branches sans entamer cette enveloppe ligneuse; les uns et les autres vivent de larves d'insectes, différant seulement par leur ins- tinct et par leur habitation. Par une analogie semblable, la nature pourrait avoir donné ce formidable bec au Promérops grimpar comme un instrument propre à saisir, dans les fentes profondes de l'écorce et dans les trous vermoulus et perforés des vieux arbres, l'insecte ou la larve qui s'y engendre ; tandis que le Grimpar fau- vette trouvant sa nourriture, en se cramponnant sur les branches, dans la mousse et même sur les feuilles , trouve dans ce bec très- court et pointu l'instrument le plus approprié à ce genre de vie, analogue pour tout le reste à celui de son congénère, mais différant seulement par l'habitation de l'espèce d'insecte qui doit lui servir de nourriture. Nous renvoyons pour l'indication des couleurs du plumage et des formes à la planche 72 , fig. 3, où l'espèce qui fait le sujet de cet article est représentée de grandeur naturelle , avec les détails du bec et des pieds. Le Brésil est la patrie de cette espèce. GENRE SITTINE. GENVS XENOPS. Uliger. Bec court, grêle, très-comprimé et en lame, subulé, pointu, retroussé; pointes des mandibules recourbées en haut; la supérieure à peu près droite, l'inférieure plus comprimée, bombée en dessous, très-retroussée à la pointe. Narines basales, latérales, ovoïdes , couvertes d'une membrane nue. Pieds médiocres; les doigts latéraux à peu près égaux, les deux externes toujours inégaux; l'externe uni jusqu'à la seconde articulation, l'interne jusqu'à la première. Ongles forts, comprimés, arqués. Ailes médiocres; la première rémige à peu près aussi longue que la deuxième qui l'est un peu moins que la troisième. Queue étagée à baguettes faibles, sans piquans. Illiger a établi ce genre dans son Prodromus Mammalium et Apiumj il ne connaissait qu'une seule espèce , type de cette division générique, le Xenops genibarbis. Plus tard M. Le Vaillant a dédié cet oiseau à la mémoire de M. le comte de Hoffmannsegg. J'ai fait mention du genre sous ce nom de Xenops, dans Y analyse du Système général publié dans la seconde édition du Manuel. M. Vieillot et quelques autres naturalistes ont fait usage de cette coupe générique dllliger, pour établir sous un nom nouveau, mais synonyme, quelques espèces qui auraient dû être classées dans des genres diffé- Regueil d'Oiseaux, 12*. livraison. GENRE SITTINE. rens. Les trois espèces de Satines publiées dans ce recueil , planches 72 et i5o , sont les seules connues et admises dans ce genre voisin des Torchepots et des Anabates. Les contrées méridionales du nouveau continent sont les seules parties du monde où se trouvent les espèces du genre Sittine, et c'est à tort qu'on prétendrait classer dans ce groupe , d'après une figure totalement vicieuse de Latham 9 l'oiseau de la Nouvelle-Hollande, décrit supplément 2e. du Synopsis, page i46, planche 127, sous le nom de Sitta chrjrsoptera. J'ai reçu des indi- vidus de l'espèce mentionnée 5 il résulte de leur examen que ce n'est point un Xenops, mais un Torchepot parfaitement caractérisé 5 le bec n'est point recourbé en haut comme il est indiqué dans la figure citée, dont l'enluminure est peu exacte. fe\ SITTINE BIBANDE XENOPS RU T I LA N S. Lichtenst Planche 72, fig. 2. M. Lichtenstein, directeur du Musée Royal de Berlin, ma fait part de cette espèce sous le nom indiqué. Un peu plus grande que l'espèce congénère décrite dans ce recueil sous le nom de Sittine hoffmannsegg, planche îôo, figure 1, la Sittine bibande est encore bien caractérisée par les deux traits longi- tudinaux disposés sur les côtés du cou ; par les mèches blanches , répandues sur les parties inférieures du corps, et par la teinte uni- forme des ailes et de la queue 5 cette queue est légèrement arrondie j la forme du bec est très-prononcée , en lame aplatie et fortement recourbée en haut. Des plumes brunes, mouchetées de brun plus clair, couvrent le sommet de la tête et les joues 5 cette teinte prend un ton jaunâtre sur les plumes de la nuque 5 un roux-olivâtre couvre le dos et les ailes 5 les rémiges sont jaunes-dorées à leur base, puis noires et terminées de roux 5 on ne voit point cette bigarrure lorsque l'aile n'est point étalée 5 le croupion et la queue sont d'un roux-ardent $ la gorge et les deux bandes longitudinales du cou sont blanches Recueil d'Oiseaux, 12e. livraison. SITTINE BIBANDE. et toutes les autres parties inférieures ont des mèches blanches sur un fond cendré-olivâtre j la base de la mandibule inférieure est blanche et tout le reste du bec brun. Longueur , quatre pouces quatre lignes. On la trouve au Brésil , où elle paraît être moins abondante que la Sittine hofftnannsegg qui se trouve dans presque tous les envois d'oiseaux de ce pays. Musées des Pays-Bas, de Berlin, de Vienne et du prince de Neuwied. TORCHEPOT VOILÉ. S I T TA VELA TA. T EMM. 4 Le Mâle. — Planche 72., fig. 3. Cette espèce , de l'archipel des Indes r est modelée selon les formes de notre Torchepot d'Europe et de tous ses congénères répandus dans les provinces septentrionales du nouveau monde ou qui habitent les différentes parties de l'Océanie et du continent Asiatique. L'espèce nouvelle que nous figurons se trouve dans les îles de Sumatra et de Java, avec cette différence caractéristique propre au sol ou au climat de ces deux îles 5 que les individus de Sumatra sont plus grands que ceux de Java. Nous donnons le portrait d'un individu envoyé de Java, accompagné des détails du bec et des pieds \ planche 7 2 , figure 3. Les mâles envoyés de Sumatra ont le sommet de la tête, la nuque et les parties supérieures du corps d'un riche azur^ les ailes et la queue sont d'un bleu moins purj toutes les grandes pennes de ces deux parties sont noires sur les barbes intérieures et lisérées de bleu; les joues et les côtés du cou ont une teinte bleuâtre-pourprée 5 toutes les parties inférieures , à l'exception du menton qui est blanc , ont une nuance cendrée légèrement pourprée. Le mâle a sur le front un large bandeau noir et une bande de cette couleur au dessus Recueil d'Oiseaux, 12e. livraison. TORCHEPOT VOILÉ. des yeux 5 le manque de ce dernier caractère sert à distinguer la femelle. Le bec est jaune partout , excepté à la pointe qui est noire. Longueur totale , cinq pouces 5 les individus de Java ont un pouce de moins et leur bec est plus court. Le catalogue des oiseaux de Java par M. Horsfield, qui a paru quelque temps après la publication de notre planche , indique notre espèce sous le nom de Sitta frontalis $ l'individu tué, proba- blement à Java , y est noté comme ayant une longueur totale de cinq pouces anglais 5 la différence de taille que nous signalons paraît donc purement accidentelle ou tient à des causes locales , vraisemblable- ment propres aux deux îles mentionnées. Musées des Pays-Bas, de Londres, de Paris et de Vienne. GENRE ONGUICULÉ. G E N V S ORTHONYX. Temm. Bec très-court, comprimé, à peu près droit; pointe écbancrée. JYarines latérales au milieu du bec, ouvertes, percées de part en part, surmontées de soies. Pieds. Tarse plus long que le doigt du milieu; celui-ci et l'externe égaux. Ongles plus longs que les doigts, forts, peu arqués, cannelés latéralement. Ailes très-courtes, les cinq premières rémiges étagées, la sixième la plus longue. Queue large, longue; pennes fortes,, à pointe aiguë; des baguettes très-longues. Ce genre, fondé sur une seule espèce dont on ne connaît que la dépouille, doit, ce nous semble, être classé parmi les groupes d'oi- seaux doués de moyens puissans d ascension. Les pieds forts, armés d ongles longs et aigus, et la queue pourvue de baguettes fortes, élas- tiques, à pointe usée, et terminée en alêne, portent à faire préjuger que cet oiseau escalade le tronc des arbres à la manière des Pics et des TorchepotSj ou est doué delà faculté de se cramponner comme le font les Grimpars _, les Sitines^ les Anabates et les Promérops. Cette structure des pieds et de la queue semble assigner à ce nouveau groupe une place parmi nos Anisodactyles j c'est des Grimpars Recueil d'Oiseaux, 72e. livraison. GENRE ONGUICULÉ. ( Dendrocolaptes ) d'Amérique que notre oiseau se rapproche le plus. On n'a point obtenu de renseignemens relativement aux mœurs et aux habitudes de cette espèce trouvée dans les parages méridionaux de FOcéanie. ÂaS. Onguiculé svmzcaude// mÂ/e/. _Prè/re ', dty. Onguiculé jniiiûxzzide/, /im^le/. Prêére^. tf\ ONGUICULÉ SPINICAUDE ORTHONYX SPIN ICAUDUS. Tbmm. Planche 428, le Mâle. — Planche 4^9 , la Femelle. Le mâle a le sommet de la tête couvert de plumes formant une petite hupe d'un brun sombre marqué de mèches noires 5 la nuque et le manteau sont d'un brun plus clair marqué sur chaque plume d'une grande tache noire placée sur la barbe intérieure; les joues ont une teinte grisâtre; le plumage très-touffu du dos et du crou- pion est d'un brun-marron; l'aile est coupée de quatre bandes transversales , dont deux très-larges , d'un noir parfait ; les deux autres ont moitié largeur des premières, et sont d'un gris terne : la gorge et tout le devant du cou sont d'un roux vif, entourés vers la région thorachique d'un demi-collier noir ; le milieu de la poi^ trine et du ventre sont d'un blanc pur ; les côtés de la poitrine et les flancs d'un brun cendré nuancé de marron. La queue est d'un brun terne; toutes les pennes à baguettes roides sont terminées par une pointe garnie de soies rares, qui dépasse la partie barbue des pennes environ d'un demi-pouce. Le petit bec est noir; les pieds sont longs et forts, et les ongles, très-robustes, sont à peu près de Recueil d'Oiseaux, 72e. livraison V ONGUICULÉ SPINICAUDE. longueur égale} les uns et les autres ont une teinte brune. Lon- gueur totale, sept pouces six lignes. Le plumage de la femelle diffère de celui du mâle par la cou- leur du devant du cou, qui r chez elle, est d'un blanc pur. On dit que l'espèce habite la Nouvelle-Zélande} c'est du moins des parages de l'Océanie qu'ont été rapportés les individus figurés $ ils font partie du Musée des Pays-Bas- 20 Grimp ar pr orner op# Bue&. GRIMPAR PROMÉROPS. DENDROCOLAPTES PROCURFUS. Te MM Planche 28. Le bec de ce Grimpar rappelle aux formes de cette partie dans les Promérops 5 il en diffère si peu que s'il fallait classer notre Grimpar d après la conformation du bec seulement, et sans prendre notion des caractères empruntés des autres parties , on ne balancerait cer- tainement point à en faire une espèce du genre Epimachusj cette analogie est tellement prononcée, que long-temps avant de connaître l'oiseau que nous publions de grandeur naturelle, j'ai possédé dans mon cabinet d^ostéologie , une tête de cette espèce , sous le nom de Promérops moqueur ( Upupa ery throryncbos , Lath. sp. 9)5 l'erreur n'a été relevée qu'après la comparaison de ce crâne avec les individus parfaits rapportés du Brésil par les voyageurs qui ont visité ce pays. Ces rapports très-prononcés dont nous venons de faire mention m'ont guidé dans le choix du nom donné à cette espèce ? que nous avions jugée nouvelle lors de la publication du cinquième cahier de ce re- cueil , mais dont nous avons trouvé depuis le portrait et la description publiés par M. le professeur Lichtenstein, dans les Annales de l'A- Recueil d'Oiseaux , 5e, livraison. GRIMPAR PROMEROPS. cadémie de Berlin , où il est indiqué sous le nom de Dendrocolapte à bec de Grimpèreau. Notre Grimpar a les pieds, les ailes et la queue pareils en tout à ces parties chez toutes les autres espèces de ce genre $ mais son bec très- long , grêle et excessivement courbé, forme un contraste frappant avec celui de son congénère placé à Fautre extrémité de la série de ce groupe 5 celui-ci , publié dans nos fascicules, planche 72, figure 1, sous le nom de Grimpar fauvette, montre jusqu'à l'évidence toute la nul- lité de nos systèmes artificiels basés sur des formes que la nature a variées d'une manière si étonnante. Nous entrons dans de plus amples détails à cet égard à l'article qui traite des généralités du genre Ben- drocolaptes. Un roux vif et très-foncé couvre les pennes des ailes et de la queue, les premières sont terminées de brun et celles de la queue ont les baguettes fortes, élastiques et terminées de piquants 5 le dos et les scapulaires sont d'un brun-olivâtre , cette couleur est aussi répandue sur la tête et au cou, mais chaque plume a un trait blanc le long des baguettes 5 les bandes blanches sont plus larges sur les plumes des joues et de la gorge. Sur celles de la poitrine et du ventre on voit de petites stries blanchâtres distribuées sur un fond brun-olivâtre 5 le bec est rougeâtre et les pieds sont cendrés. On trouve cet oiseau au Brésil. Des individus font partie du plus grand nombre des Musées. 100. /'/v'//-e i. Sittine Ifoiïnia/mse ma& SITTINE HOFFMÀNNSEGG XENOPS GENIBARBIS. Illig Le Mâle. — Planche 1 ôo , fig. 1 . La petite espèce figurée sur notre planche i5o est celle choisie par M. Illiger, pour servir de type à son genre Xenops , groupe établi par M. le comte de HofFmannsegg. M. Le Vaillant ayant dédié notre oiseau à ce zélé amateur de l'histoire naturelle , nous conservons son nom à l'espèce. La queue de cette Sittine est longue , étagée , sans piquans 5 les ailes couvrent un tiers seulement de sa longueur. Sur le sommet de la tête et aux joues sont des plumes brunes à baguettes, ou tiges roussâtres; au-dessus des yeux s'étend une ligne blanche en forme de sourcil , et on voit au-dessous du méat auditif une tache assez grande d'un blanc éclatant ; le dos est couleur de feuille morte ; la gorge et la poitrine ont des taches d'un blanc rous- sâtre sur un fond brun cendré ; le reste des parties inférieures est de cette teinte, sans taches ; les ailes ont du noir et du roux, la cou- leur rousse occupe le milieu de toutes les pennes; à la queue , le roux vif est placé au bout de chaque penne , les deux du milieu excep- tées, qui sont d'un noir profond 5 le roux occupe plus d'espace sur Recueil d'Oiseaux , 25e. livraison. SITTINE HOFFMANNSEGG. les pennes latérales que sur celles placées vers le centre 5 la base du bec est blanchâtre, sa pointe, ainsi que les pieds , sont cendrés. Lon- gueur 9 quatre pouces deux ou trois lignes. Habite le Brésil et se trouve dans plusieurs collections. :\y SITTINE ANABATOIDE. XENOPS ANABATOÏDES. Temm. + Mâle. — Planche i5o, fig. i. Cette nouvelle espèce que j'ai nommée Anabatoïde , tient par toutes les formes aux petites espèces réunies dans le genre Xenops ; mais il ressemble par sa taille et par les couleurs du plumage aux espèces qui composent le genre Anabates $ la queue de cet oiseau est longue et à peu près égale 5 les ailes en couvrent le tiers seulement 5 le bec , quoique sur une échelle plus grande , est absolument formé comme celui des autres espèces 5 la mandibule inférieure est même fortement retroussée. Un brun roux couvre le sommet de la tête, les joues, le dos et les ailes 5 le dessous de celles-ci sont d'un roussâtre clair, et leurs rémiges ont du noir sur les barbes intérieures 5 du blanc pur forme une large raie qui commence derrière les yeux 9 et s étend sur les côtés de l'occiput 5 un collier blanc ceint la nuque ? et c est aussi la teinte de la gorge 5 du roux terne couvre la poitrine et le milieu du ventre 5 ce roux prend des tons cendrés sur les flancs, et passe au roux foncé sur l'abdomen 5 toute la queue est d'un roux vif 5 le Recueil d'Oiseaux , 25e. livraison. SITTINE ANABATOIDE. bec est blanchâtre , et les pieds sont gris. Longueur totale , sept pouces. Les voyages entrepris depuis peu de temps au Brésil , nous ont fait connaître cette espèce 5 elle a été envoyée par M.Natterer, de Vienne. Ce naturaliste , après avoir parcouru une partie du Brésil , vient d'en- treprendre son grand voyage , dans lequel il a le projet de visiter les bords de la rivière des Amazones. Des individus de cette espèce se trouvent dans les Musées des Pays- Bas et de Vienne. 233. i . Anabafe moucheté/* 2 . Id . oreillons - Irons. Trèfre/- n£ ANABATE MOUCHETE A N A B A TE S S T R I O L A T U S. Temm. Planche 1 38, fig. i. î Une queue longue, très-étagée , distingue cette espèce de ses con- génères. Le sommet de la tête, la nuque, le dos et les ailes sont d'un brun café-grilléj de petites stries longitudinales, d'un roux- brun, suivent la direction des baguettes 5 mais les grandes couver- tures des ailes et les pennes sont unicolores, et leurs barbes inté- rieures noirâtres. Le menton et la queue sont d'un roux-clair 5 les joues, les côtés du cou et toutes les parties inférieures sont couverts de stries blanches sur un fond brun-olivâtre $ les stries blanches oc- cupent le centre de toutes les plumes 5 le bec est bleuâtre et les pieds sont bruns. La figure 1 représente cet oiseau de grandeur naturelle 5 on le trouve au Brésil. Musées des Pays-Bas , de Vienne , de Berlin et de Paris. Recueil d'Oiseaux, 40*- livraison. ANABATE OREÏLLON-BRUN. ANABATES A M A U R O T I S. 1 EMM, Planche ^38 5 fig. 2. Une bande 9 composée de plumes brunes, qui part de l'angle pos- térieur des yeux et vient couvrir le méat auditif, m'a fourni le ca- ractère distinctif de cette espèce, dont les couleurs offrent, dans tout le reste du plumage , des teintes peu variées. Un brun mêlé de quel- ques taches noires couvre le sommet de la tête 5 du brun-olivâtre colore les plumes du dos et les ailes 5 un roux-foncé est répandu sur toutes les pennes de la queue, qui est faiblement étagée; du blanc- jaunâtre se prolonge en bande derrière les yeux, sans les surmonter; les lorums et le menton sont blanchâtres ; la poitrine nuée de blanc et de brun-olivâtre-clair 5 tout le reste des parties inférieures d'une teinte brune-olivâtre; le bec et les ongles sont jaunâtres, et les pieds bruns. On le trouve, comme le précédent , au Brésil, et des individus sont exposés dans les Musées mentionnés. 12 O i. Colibri urnes, mal*. ^,Id. dventre^ rouffatr^Jêrnefo . J.IcL. fae/iefe/, jnak I^être, COLIBRI TERNE. TRO CHILUS SQUALIDU S. Natt Le Mâle adulte. — Planche 120, fig. 1. L on ne doit pas confondre cette espèce avec le Colibri à brins blancs 3 décrit dans toutes les méthodes et très-bien figuré dans l'ouvrage d'Audebert 5 elle paraît former une espèce également dis- tincte du Colibri figuré sur cette planche 120, fig. 2, à laquelle on pourrait la réunir par des traits nombreux dans la forme totale et dans les couleurs du plumage : ces trois Colibris désignés , quelque rapprochés qu^ils puissent paraître, forment, dit-on, des espèces dis- tinctes, bien caractérisées par des différences très-marquées dans la taille. Le Colibri terne n'avait donc point encore été publié. M. Nat- terer, de Vienne, en a fait la découverte dans son voyage au Brésil. Des couleurs assez ternes distinguent cet oiseau, et il sera facile à reconnaître du brin blanc par sa taille plus petite et par la force et la raideur des baguettes de ses rémiges. Deux bandes d'un blanc roussâtre placées sur les côtés de la tête sont séparées par une bande brune qui passe sur les yeux 5 une légère teinte métallique couvre tout le dos et la plus grande partie des pennes des ailes, dont le Recueil d'Oiseaux , 20e. livraison. . COLIBRI TERNE. bout ainsi que l'extrémité des deux brins du milieu sont blancs ; une teinte brune-cendrée est répandue sur le devant du cou $ la poitrine est roussâtre- cendrée et le reste d'un roux clair. Les di- mensions sont données de grandeur naturelle. On le trouve au Brésil. COLIBRI A VENTRE ROUSSATRE TROCHILUS BRJSILIENSIS. Lath La Femelle. — Planche 120, fig. 1. Il paraît que c'est le Colibri décrit dans les œuvres de BufFon, vol. 6, pag. 63, et le brin blanc jeune âge des oiseaux dorés d'Au- debert, pi. 19. Le mâle a des brins blancs au bout de la queue et le dessous serait d un jaune-gris , ou d'un bleu-roussâtre comme le dit BufFon ; je n'ai vu que du roussâtre sur ces parties. Un trait noir paraît traverser l'œil et une bande d'un blanc-roussâtre forme le sourcil j la queue d'un noir -violet à reflets verts dorés, et terminée de blanc 5 le bec fin, long, et d'un blanc-jaunâtre en dessous; les pieds couverts de plumes. La femelle est un peu plus petite que le mâle, d'un vert-rous- sàtre métallique en dessus, du roux au croupion et à l'extrémité des pennes de la queue 5 la bande au-dessus des yeux et les parties in- férieures sont roussâtres. Les dimensions se trouvent indiquées dans la figure. L'espèce vit au Brésil. Recueil d'Oiseaux, 20e. livraison, COLIBRI TACHETÉ TROCH1LUS NMFIUS. Du M. Le Mâle. — Planche 120, fig. 5. M. Dumont a décrit cette espèce à peu près dans les termes suivans : La gorge et le devant du cou d'un roux- vif 5 cette couleur, mais plus claire, prend la forme d'un trait derrière l'œil, couvre une grande partie de la première penne de la queue, et s'étend sur les autres, d'autant moins qu'elles s'approchent de deux intermédiaires 5 toutes ont , dans le reste , du vert sombre ou pourpré qui règne sur les deux pennes du milieu 5 toutes les parties supérieures du corps, les scapulaires et les couvertures des ailes sont d'un vert à reflets métalliques peu prononcés $ les pennes alaires d'un violet rembruni 5 la poitrine et le haut du ventre tachetés de noir et de gris ; tout le reste roussâtre 5 le bec noir en dessus , jaunâtre en dessous sur les deux tiers de sa longueur ; les pieds bruns. La forme du bec est très-remarquable; des lamelles distinctes et dirigées en arrière garnissent la pointe des bords des deux man- dibules5 nous figurons le contour de ce bec grossi. MM. Delalande et Natterer ont envoyé des individus de cette espèce 5 elle vit au Brésil, principalement sur les montagnes appelées Coreovado. Notre figure indique les dimensions. ■s. :/ Oiseau incnielie J)e/afande> mé&/. a.IcLfîhfc. 3 .Id.à (/œzS/e-AwpemMï. Bueé-. <6\ OISEAU-MOUCHE LALANDE. TROCHILUS LALANDEI. Vieill. Le jeune Mâle et la Femelle. — Planche 18 , fig. 1 et 1. Le mâle de cette nouvelle espèce a la tête décorée d'une belle huppe, dont les deux dernières plumes ont au moins six lignes de plus que les plus longues des autres., qui toutes s'élèvent par étages 5 ces deux plumes sont d un bleu éclatant,, et le reste de la huppe est d'un vert-doré, à reflets très-brillans; cette couleur règne aussi sur le reste de la tête, sur les autres parties supérieures, ainsi que sur les deux pennes du milieu de la queue 5 toutes les pennes latérales sont d'un vert-bouteille 5 les trois extérieures de chaque côté ont une tache blanche à leur extrémité 5 la gorge, le devant du cou,, la poi- trine et le haut du ventre sont du même bleu que la huppe 5 les côtés de ces diverses parties sont d un gris de perle, de même que le menton et le bas-ventre en entier 5 une tache blanche se fait remarquer der- rière l'œil 5 le bec est noir et les pieds bruns. Longueur totale, trois pouces quatre lignes. L'individu mâle figuré sur notre planche n'est pas encore revêtu de la livrée parfaite de l'adulte 5 sous son plumage parfait il n'existe aucune trace de gris de perle sur les côtés du cou , qui alors sont Recueil d?0iseaux, 3e. liyraison. OISEAU-MOUCHE LALANDE. , totalement d'un beau bleu foncé $ on trouve aussi des mâles , proba- blement les vieux 5 dont toutes les plumes du front et celles de la huppe sont bleues. La femelle diffère du mâle en ce qu'elle n'a point de huppe 5 sa taille est moindre , toutes ses parties inférieures sont grises , à l'excep- tion des côtés de la poitrine , qui sont du même vert-doré qui brille sur toutes les parties supérieures 5 la tache blanche derrière les yeux se voit dans les deux sexes , mais la base du bec chez la femelle est de couleur jaunâtre. On trouve ce bel oiseau au Brésil. M. de Lalande a rapporté de cette contrée, au Musée de Paris, les deux premiers individus qui ont été vus en Europe. Depuis cette époque M. Natterer, naturaliste Viennois, en a adressé au Musée Impérial de Vienne. ^ OISEAU-MOUCHE A DOUBLE HUPPE. TROCHILUS BILOPHUS. Te mm. Le Mâle adulte. — Planche 18, fig. 3. Cet Oiseau-mouche est du nombre de ceux à queue longue très- étagée , tels que l'Amérique méridionale en fournit. Deux touffes de plumes richement décorées par des couleurs chatoyantes, et une espèce de fraise sous la gorge, formée par quelques plumes longues et effilées , distinguent les mâles de cette brillante espèce 5 une queue longue, très-étagée, à pennes latérales toutes blanches., caractérise les deux sexes. Le prince Maximilien de Neuwied a rapporté de ses voyages les premiers individus que nous avons vus en Europe 5 d'autres voyageurs ont envoyé presque en même temps et depuis son retour, les dépouilles de ces beaux oiseaux. La décou- verte appartient de droit au prince , et nous nous serions empressé d'adopter le nom sous lequel l'espèce est indiquée dans ses ouvrages, si ceux-ci n'étaient postérieurs à la publication de notre gravure , et si le prince , en nous communiquant l'oiseau , avait indiqué le nom sous lequel il se proposait de le décrire. La queue longue et très-étagée de cette espèce est composée de dix pennes, dont les trois latérales de chaque côté sont blanches depuis Recueil d'Oiseaux , 3\ livbaison. 4- OISEAU-MOUCHE A DOUBLE HUPPE. la base, et l'extrémité de couleur cendrée 5 la quatrième est entière- ment blanche, et les deux du milieu du même vert-doré que le dos. Le sommet de la tête dans le mâle est d un émeraude éclatant 5 deux touffes ou bouquets de plumes naissent au-dessus des yeux , et forment deux huppes couchées sur les côtés du crâne 5 ces huppes sourcillaires ont une couleur d'or très-vive , et cette riche nuance brille sous certains jours en vert-doré ou en rouge-opalin très-éclatant 5 la gorge et la partie inférieure des joues sont d'un noir-velouté, légèrement nuancé de pourpre 5 quatre ou six de ces plumes du devant du cou ont une longueur plus du double des autres 5 elles sont pointues, et leur extrémité vient couvrir la poitrine 5 cette partie du corps, les côtés du cou, et toutes les autres parties inférieures, sont d'un blanc pur 5 les flancs, l'occiput, la nuque, le dos et les petites couvertures des ailes sont d'un vert-doré assez clair 5 les ailes ont une teinte fauve, et le bec est noir. La femelle manque de tous les ornemens du mâlej toute la tête est couverte de petites plumes du même ton vert-doré clair qui revêt le dos et les flancs 5 la gorge est d'un cendré-blanchâtre , et cette couleur couvre aussi une partie des jouesj comme dans le mâle, le blanc pur du côté du cou occupe un grand espace, et remonte vers la nuque, mais sans former un collier complet. Longueur totale, quatre pouces et demi. On trouve cette espèce au Brésil 5 elle fait partie des Musées du prince de Neuwied , des Pays-Bas et de Paris. fô. i. Oiseau mouche Zaju/j-cforffî màU. 2. là. Ckaà/lee/. 3. IdL. cv aueue; S77iau&er&, ma&s Prêtre . OISEAU-MOUCHE LANGSDORFF. TROCHI LUS LANGSDORFFI. Vieill, Le Mâle. — Planche 66, fig. 1. Cet Oiseau-mouche que fait connaître M. Langsdorff, consul de Russie à Rio-Janeiro, est remarquable par la forme de sa queue, dont toutes les pennes finissent en pointe et sont très-étagées $ la plus extérieure de chaque côté a deux pouces et demi de longueur , la deuxième deux pouces, la troisième un pouce, la quatrième quatre lignes, et les deux intermédiaires seulement deux lignes 5 les trois antérieures sont d'un gris-blanchâtre, et celles du milieu d'un bleu-violet $ le devant du cou est d'un beau vert métallique 5 la poitrine porte un demi-collier aurore, au dessous duquel elle est d'un noir violet 5 cette couleur se prolonge jusqu'au milieu du ventre , qui dans le reste est blanc , de même que les parties postérieures 5 la tête , le dessous du cou et du corps sont d un vert- brun 5 le croupion porte une bande blanche j le bec et les pieds sont noirs. Longueur totale, cinq pouces. Cette espèce est rare au Brésil , et la femelle n'est point connue. L'individu fait partie du cabinet de M. Langsdorff et j'en ai vu un second à Londres dans la collection de M. Leadbeater. Recueil d'Oiseaux, 11e. livraison. OISEAU-MOUCHE CHALYBÉ TROCHILUS CHALYB EUS. Vieil Le Mâle. — Planche 66, fig 2. Les longues plumes en forme d'éventail qui ornent les côtés du cou sont d'un beau vert-foncé et terminées par des points blancs; front et joues d'un vert-brillant,, quelques plumes contournées sur le front et relevées en petite huppe dans les vieux individus, mais manquant chez les jeunes; tête, dessus du cou et du corps d'un vert-bronzé 5 côtés et bas du devant du cou bleus et tachetés de noir, ou bien variés de brun, de blanc et de noir, suivant l'âge des individus; gorge et devant du cou verdâtres et blancs; ligne noire partant de la commissure du bec et se perdant à l'occiput; toutes les parties inférieures grises et mélangées de noir^ bande blanche ou roussâtre sur l'anus et sur le croupion; queue mordorée (1) un peu arrondie* Longueur, trois pouces quatre lignes. On le trouve au Brésil; la femelle n'est pas assez bien connue pour en donner le signalement. Musées de Paris, des Pays-Bas et de Londres. (1) La teinte ds la queue est trop rougeâtre dans la planche 66, fig. '2.. OISEAU-MOUCHE A QUEUE SINGULIÈRE TR O CHI'LUS E NI CUR US. Vieil'l! Le Mâle» — Planche 66 r fig. 3. Cet oiseau est F unique qui n'ait que six pennes à la queue, dont deux courtes, qui m'ont paru être les intermédiaires, et quatre longues, étroites, grêles et arrondies à leur pointe : celles-ci sont noires, et les autres du même vert-doré qui brille sur toutes les parties supérieures , sur une partie des côtés du bas de la poitrine et sur le menton 5 un plastron blanc tranche d'une manière agréable sur les côtés du cou et sur le haut de la poitrine $ le milieu du ventre est de cette couleur $ la gorge d'un lilas à reflets bleus très-éclatans$ les pennes des ailes sont très-étroites et d'un violet rembruni 5 le bec est très-fin et noir de même que les pieds y sa grosseur est celle de TOi- seau-mouche rubis , mais sa taille est plus allongée. On le trouve au Brésil. On ne peut douter de la réalité de l'existence de ce singulier oiseau, puisque, outre celui que j'ai sous les yeux, M. Le Vaillant m'a assuré en avoir vu plusieurs autres 5 que M. Bullock, naturaliste anglais, en possède un dans son muséum, et que M. Delalande fils en a encore vu un autre depuis peu 5 aucun n'a plus de six pennes à la queue , et toutes sont conformées comme celles de l'individu que je viens de décrire, et qui fait partie de la collection de M. le baron Laugier. 3i 7- 1. Oiseau mouche TTtédojÛri/, mâle aJu&e/. ^.IcL. Id. jeunes ma&. 3.\dL.Id.fê7ne/k Prêtre^'. OISEAU MOUCHE MÉDIASTIN TROCHILUS MESOLEUCUS. Temm Le Mâle adulte et le Mâle jeune, planche Siy, fig. 1 et i. — La F émette j fig. 5. Cette belle espèce est facile à reconnaître dans tous les périodes de l'âge et de la mue, ainsi que dans les deux sexes , à une bande blanche qui suit la ligne moyenne de la poitrine et du ventre : le bec est aussi très-long et la queue très-fourchue dans le mâle , mais à peine d'égale longueur dans la femelle : différence sexuelle que j'ai observée dans plusieurs espèces d'Oiseaux mouches dont les mâles ont la queue plus ou moins étagée et fourchue. Le mâle en plumage parfait a la gorge ornée d'un camail bi- lobe 5 les plumes latérales du côté du cou plus longues et distinctes, et détachées des autres plumes, forment deux touffes renversées. Ce camail brillant est d'un carmin chatoyant d'or et de pourpre 5 un vert saphir à reflets vifs couvre le front jusqu'aux yeux; un trait blanc très-délié passe en dessous des yeux, et une longue bande de cette couleur semble partager le dessous du corps par le milieu 5 toutes les parties supérieures et inférieures du corps ainsi que les couvertures des ailes sont d'un gros vert à reflets métalliques; les Recueil d'Oiseaux, 53e. livraison. OISEAU MOUCHE MÉDIASTIN; couvertures blanches du dessous de la queue ont une tache verte métallique dans le milieu $ toutes les pennes sont d'un bleu-verdâtre légèrement pourpré et métallique. Longueur, à peu près quatre pouces et demi. Le mâle en mue , fig. 2, adu blanchâtre marqué de taches saphi- rines sur le front 5 des plumes écaillées de blanc pur, sur un fond noirâtre , couvrent la gorge : elles sont plus ou moins mélangées de quelques plumes carmin-doré ? suivant que les individus approchent de l'époque où ils se couvrent de la livrée parfaite 5 le reste du plu- mage est plus ou moins comme dans l'individu adulte. La femelle a les pennes de la queue à peu près égales et les deux extérieures terminées de blanc $ la gorge est couverte de plumes écaillées noires dans le milieu et lisérées de blanc 5 la bande blanche sur la ligne moyenne de la poitrine et du ventre est large et bien marquée ; les couvertures inférieures de la queue sont comme dans le mâle 5 tout le reste de ces parties et toutes les parties supérieures sont d'un vert clair doré et métallique. Cet Oiseau mouche vit au Brésil et n'avait point encore été figuré. Les trois individus placés sur notre planche font partie du Musée de Paris. wj i. Ois eau- mouche siwerhe/, mâle. 2.U. hippe-col fr/a/io, nwJe. J.Id. èeUfS'Oime/, mœfe Pr mA v* JPrêére' SOUIMANGA GRACIEUX NECTARINIA LE PI D A. Mâle et Femelle. — Planche 126, fig. i et 2. Le mâle se distingue par une bande violette , partant de chaque côté du bec et se prolongeant sur les côtés du cou , où elle sépare le vert foncé des joues du cendré légèrement teint de rougeâtre du devant du cou 5 le sommet de la tête, la nuque et le dos, ont des couleurs métalliques qui chatoient en vert et en violet 5 les épaulettes des ailes , le milieu du dos et le croupion sont d'un violet pur 5 les ailes sont brunes, et toutes les pennes bordées de verdâtre; les pennes de la queue d un noir violet sont bordées de vert métallique 5 toutes les parties inférieures, depuis la poitrine à Fanus , sont d un beau jaune. Longueur totale, quatre pouces trois ou quatre lignes. La femelle est tant soit peu plus petite 5 des tons verdâtres régnent sur les parties supérieures 5 les ailes et la queue sont d'un brun cendré et les bordures des pennes verdâtres 5 la gorge est d'un blanc jaunâtre et les autres parties inférieures sont d'un jaune moins pur que dans le mâle 5 le bec dans les deux sexes est noir. C'est la Certhia lepida, Lath. , Ind. 0rn.3 vol. 1 , p. 298 , sp. 60 , et le Grimpereau de Malacca,Sonner., Voy. Ind. p. 209, tab. 110, fig. 1. — La Certhia lepida de Sparman, Mus. Caris. 3 tab. 35, n'est point notre espèce 5 cette indication doit faire partie de Certhia sperata. Recueil d'Oiseaux , 21e. livraison. SOUIMANGA GRACIEUX. Habite les îles de la Sonde , particulièrement celle de Java , où elle se nourrit d'araignées et de petits insectes. SOUIMANGA MOUSTAC NECTARINIA MYSTACAL1S. Temm. Mâle. — Planche i a 6 , fig. 3. Ce petit Souimanga , dont nous ne connaissons que le mâle , se distingue par sa queue longue et très-étagée; les deux pennes du milieu dépassent encore de beaucoup toutes les autres 5 un violet métallique très-brillant forme de chaque côté du bec une petite moustache ; la même couleur est répandue sur le croupion et sur toutes les pennes de la queue, elle forme aussi une plaque assez étendue sur la tête 5 le cou , la poitrine , la gorge et le dos sont d'un rouge ponceau très -brillant ; les ailes sont d'un cendré noirâtre ; le milieu du ventre est d'un beau gris , et le reste des parties inférieures est blanc ; le bec et les pieds sont d'un brun rougeâtre. Longueur totale, un peu plus de quatre pouces. Habite l'île de Java, où l'espèce vit de très-petits insectes, donnant la préférence à de petites araignées. i5â. i. Souîmanga, dùtmtfiœs / mMs. 2.1d.fèm^. 3. S . pectoral; 7?iàà Prê/tes. SOUIMANGA DISTINGUÉ. NECTARIN1A EXIMIA. Temm, Mâle et Femelle. — Planche i58, fîg. 1 et i. Un vert olivâtre couvre l'occiput, la nuque et le dos 5 l'aile est brune , et toutes les plumes sont liserées de la même couleur olivâtre ; le front, les lorums, la gorge et la poitrine sont colorés d'un bleu métallique à reflets violets et pourprés ; le ventre, les flancs et les couvertures inférieures de la queue sont d'un jaune très-pur 5 la queue est légèrement arrondie; les pennes sont en partie noires avec des bords de couleurs bleues métalliques; l'extrémité de toutes les pennes latérales est d'un blanc pur, et cet espace blanc a plus d'étendue sur la penne extérieure que sur les autres ; les pieds et le bec sont noirs. La femelle est toute d'un brun fauve en dessus; les ailes sont brunes ^ bordées de fauve; la queue est noire à bouts blancs; la gorge est blanche; les flancs et l'abdomen sont gris clair, et le milieu du ventre a une légère teinte jaunâtre qui s'étend un peu sur la poitrine. Longueur, de trois pouces et demi à quatre pouces. Remarque. Le catalogue des oiseaux de Java , publié par M. Hors- field dans le treizième volume des Transactions linnéennes , m'est par- venu peu de temps après que notre planche 128 a été tirée avec les noms gravés. Le hasard a voulu que M. Horsfield et moi ayons fait Recueil d'Oiseaux, 23e. livraison. SOUIMANGA DISTINGUÉ. choix des mêmes noms pour désigner les deux Souimangas représen- tés sur la planche ci-jointe 5 mais ces deux dénominations dont nous avons fait usage, ne se rapportent point à la même espèce. Celle que j ai nommée Nectar inia eximia , est la Pectoralis ou la deuxième es- pèce de M. Horsfieldj voyez le mémoire cité page 167 5 et notre Nec- tarinia pectoralis de Farticle suivant , est la troisième espèce ou Nec- tarinia eximia du naturaliste anglais. Les naturalistes sont invités d'avoir égard à cette transposition de noms que je viens de signaler, et de noter également que M. Horsfield a produit , sous le nom de Nec- tar inia japanica 3 Foiseau figuré dans notre planche ia6 , fig. 1 et 1. Cette Jaçanica est un double emploi de la Certhia lepida de La- tham. Nous avons déjà fait observer, à Farticle cité, que la Certhia lepida de Sparmann , Mus. Caris, tab. 35 , est identique avec Cer- thia sperata de Latham. Le Souimanga distingué a été trouvé par M, Reinwardt dans Fîle de Java. C'est aussi de cette partie de l'Archipel des Indes que M. Hors- field a rapporté les individus qu'il décrit. M. Diard vient d'en adresser de semblables au Musée de Paris. C'est le Fri-ganti des Javanais. \*> r\ SOUIMANGA PECTORAL NECTARINIA PECTORALIS. Temm. Le Mâle. — Planche 138, fig. 3. Cet oiseau est aussi du nombre des espèces nouvelles découvertes par les voyageurs qui ont parcouru avec plus de soin les îles de l'Ar- chipel indien. Ces pays, encore peu visités sous le rapport des re- cherches en histoire naturelle , recèlent une grande quantité d'objets nouveaux à explorer 5 ils fourniront pendant long-temps aux natura- listes une récolte abondante dans toutes les classes du règne animal. Un capuchon d'un vert saphir, à teintes chatoyantes, couvre le sommet de la tête , et s'étend sur la nuque 5 un beau pourpre à reflets verts et métalliques est répandu sur les plumes du croupion et sur les couvertures des ailes 5 la nuque et le haut du dos sont d'un noir velouté 5 la gorge, le devant du cou et la poitrine sont ornés d'une plaque d'un ponceau brillant de reflets métalliques : cette espèce d'é- cusson est comme encadré par une bande d'un bleu éclatant et à re- flets métalliques 5 ces teintes bleues continuent à régner sur une grande partie du ventre , mais l'abdomen et les flancs ont des cou- leurs ternes 5 sur chaque flanc se trouve une belle touffe de plumes d'un jaune éclatant 5 les pennes des ailes sont d'un noirâtre mat, mais celles de la queue sont d'un noir violet bordé de teintes verdâtresj le Recueil d'oiseaux, 23e. livraison. - SOUIMANGA PECTORAL, bec et les pieds sont noirs. Longueur, quatre pouces six lignes, La femelle ne nous est point connue 5 M. Horslield dit qu'elle est presque entièrement d'un olivâtre foncé. On trouve ce beau Souimanga dans File de Java , où il porte , selon M. Horsfield, le nom de Plichi-kembang. Sa nourriture consiste en petits insectes qu'il cherche parmi les plantes. J'ai déjà indiqué à l'article précédent la cause de la transposition de nom. Cette espèce est la même que la Nectarinia eximia de M. Horsfield. 3jéï. 3. S oiiïriiaiiœa ae Ha*? s eu> inâk . ^.Id. aeyJutAl ?nÂI^ .2. I&.Jt/. fime7/< s & Prefres- *>* SOUIMANGA DE KUHL. NECTARINIA KUHLII. Temm. Le Mâle } planche 5j6, fig. 1. — La Femelle, fig. 2. Nous réunissons ici sur la même planche les portraits de deux espèces de Souimangas nouveaux parés de couleurs éclatantes , que le souvenir d'une perte douloureuse pour les sciences, m'engage à consacrer à la mémoire de deux jeunes naturalistes que la mort mois- sonna à la fleur de l'âge. Déjà la reconnaissance publique vient d'é- riger par les ordres du gouverneur général de l'Inde la pierre sépul- crale où leurs dépouilles mortelles reposent réunies sous le même marbre 5 nous rappelant ainsi d'une manière touchante et vraie l'u- nion qui existait de leur vivant, dans tous leurs travaux, entre ces amis 5 voués par un même penchant à l'étude de l'histoire naturelle. C'est la modestie alliée à la simplicité la plus aimable, parée des connaissances les plus étendues et du zèle le plus ardent pour l'avan- cement des sciences, que nous perdons dans ces deux jeunes natu- ralistes, Kuhl et Van Hasselt, si intéressans par la douceur de leur caractère et par leur union fraternelle. Leur mémoire sera chère à tous leurs amis , disons mieux à tous ceux qui ont eu des rapports avec eux. Elle vivra surtout au Musée royal des Pays-Bas, où leurs Recueil d'Oiseaux, 65e. livraison. SOUIMANGA DE KUHL. travaux m'ont permis de faire ériger à leur mémoire tant de monu- mens durables. Le mâle adulte a toute la partie supérieure de la tête, les couver- tures de la queue et une partie des deux pennes du milieu d'un vert-bouteille métallique j les autres parties supérieures d'un vert terne, en exceptant le croupion qui est d'un jaune très-vif 5 la gorge, le devant du cou et la ligne moyenne de la poitrine sont d'un rouge-cramoisi j sur le devant du cou se dessine en V renversé une bande d'un bleu chatoyant} le ventre est d'un vert-noirâtre 5 mais le caractère le plus marquant dans cette espèce se trouve dans la blan- cheur éclatante des plumes des flancs et du dessous des ailes. Les mâles en mue manquent de vert-métallique à la tête , qui est remplacé par un vert terne 5 la bande bleue n'est point visible ou faiblement indiquée , et le cramoisi est tapiré de plumes grises. La femelle a tout le devant du cou d'un gris-verdâtre; le sommet de la tête gris foncé, les flancs d'un blanc éclatant, et tout le reste du pi umage de la même teinte verte que le dos du mâle 5 la queue est plus courte que dans le mâle et n'a point de filets allongés. L'espèce se trouve à Java et fait partie du Musée des Pays-Bas. \^ SOUIMANGA DE HASSELT. NECTARI NIA HA SSEL TU. Temm. Le Mâle. — Planche 376, fig. 3. Van Hasselt , compagnon d'études de Kuhl , inséparables dans les travaux, rivalisant de zèle avec son ami intime, n'a survécu que bien peu de temps à la douleur de s'en voir séparé ; leurs dépouilles mortelles reposent aujourd'hui dans le même tombeau élevé par M. le baron Van de Capellen en mémoire de ces deux jeunes natu- ralistes qui ont si bien mérité de la patrie. Puisse cette épitaphe mo- deste, dédiée à leur mémoire, être agréable aux familles respectables qui pleurent la perte de ces intéressantes victimes d'un zèle trop ardent, poussé quelquefois jusqu'à l'imprévoyance dans les soins qu'il est nécessaire de prendre pour la conservation des forces et de la santé , dans ces régions équatoriales. Le mâle a tout le sommet de la tête et l'occiput d'un vert cha- toyant lustré de jaunâtre ; toute la partie supérieure du cou d'un noir velouté 5 le dos , lesscapulaires, les petites couvertures des ailes, le croupion , les couvertures de la queue et les bords des pennes d'un pourpre chatoyant en vert-métallique 5 tout le devant du cou et la poitrine d'un pourpre-violet très-éclatantj le ventre couleur Recueil d'Oiseaux, 65e. livraison. SOUIMANGA DE HASSELT. carmélite très-foncé; les ailes et la queue sont d'un noir parfait j l'ab- domen est d'un noir mat. La queue est carrée et le bec un peu court. Nous n'avons reçu au Musée des Pays-Bas que deux mâles de cette espèce assez rare à Java. 336. i. Souinianga àsjou&?jatm£,. 2.^ , rûuçe eâjz/vj, ma/e. 3 . ld ./ïmdk Prèfres' \V SOUIMANGA OREILLONVIOLET. NECTARINIA PHŒNICOTIS. Temm. Le Mâle. — Planche 108, fig. i. Brown indique cette espèce dans ses Zool. Illust. , p. 82, tab. 3s. Gmelin en fait une Motacille et, Latham un Bec-fin sous le nom de Sylçia cingalensis j, Ind. Orn., vol. 2, pag. 535, sp. 92. Il est facile devoir que notre espèce forme, avec quelques autres, un groupe dans le genre Neetarinia, où viennent se ranger l'espèce de l'article suivant, le Sucrier gamtosin de Le Vaillant, et quelques autres espèces à bec court et pointu, que nous signalerons dans l'index du genre Nectar inia. Le bec de ce Souimanga est à peu près droit et de la longueur de la tête 5 une couleur très-vive et brillante vert-doré couvre le sommet de la tête , la nuque , le dos et les petites couvertures des ailes 5 les grandes couvertures et les pennes sont d'un brun-mat; celles de la queue sont noires et lisérées de vert-métallique 5 une teinte brillante , couleur pourpre-métallique , couvre les joues , et cette belle couleur est bordée par une bande d'un violet très- éclatant$ elle prend naissance au dessous des yeux et s'étend sur les côtés du cou; tout le devant du cou et la poitrine sont couleur Recueil d'Oiseaux, 18e. livraison. SOUIMANGA OREILLON-VIOLET. brune -roussâtre ou teinte de feuille- morte j le reste des parties inférieures est d'un jaune pur. Longueur, un peu plus de quatre pouces. La femelle n'est point indiquée et je ne Fai pas vue. On trouve l'espèce à Java et à Sumatra , peut-être aussi à Ceylan. Musée des Pays-Bas. SOUIMANGA ROUGE ET GRIS NECTARINIA RU B R O-CANA. Temm Le Mâle et la Femelle. — Planche 108, fig. 2 et 3. Cette espèce appartient à la même section , dans laquelle la pré- cédente a été rangée 5 nous les réunissons provisoirement dans le groupe des Souimangas 3 parce que la totalité de leur bec est exac- tement formée de la même manière que la moitié du bec des autres espèces, qui ont cette partie plus longue et courbée. Car, en cou- pant à un Souimanga muni d'un bec plus long que la tête et à mandibules arquées ? la portion de la pointe qui excède la longueur de la tête , et en affilant cette portion tronquée , on obtiendra une forme de bec absolument semblable à celui des espèces à mandibules faiblement courbées et courtes. Nous ne pourrons séparer généri- quement les Souimangas à bec court , que lorsque les mœurs, les habitudes et la nourriture de ces oiseaux seront connues. Nous savons qu'en Afrique les Sucriers à bec court et ceux à mandi- bules plus longues que la tête vivent et se nourrissent de la même manière. Il en est probablement de même dans l'Inde. L'espèce qui nous occupe a été figurée par Le Vaillant, Ois. d'Afr. , vol. 3 , pi. 1 36 , sous le nom de Figuier rouge et gris. Le mâle SOUIMANGA ROUGE ET GRIS. a toute la tête, la nuque, les côtés et le devant du cou, le dos, le croupion et les couvertures du dessus de la queue, d'un beau rouge, un peu plus clair sur la gorge qu'aux autres parties j la poitrine et les flancs cendrés ; l'abdomen et les couvertures infé- rieures de la queue blancs -, les ailes et la queue d'un bleu-noirâtre à reflets d'acier poli; enfin le bec et les pieds noirs. La femelle ou le mâle, dans la saison des pluies, sont blan- châtres en dessous avec des teintes grisâtres sur les côtés, brun- rougeâtre en dessus j le croupion rouge, et les ailes et la queue brunes avec de légers reflets d'acier-poli; le bec est blanchâtre à la base. On trouve l'espèce à Java, Banda et Sumatra. w. P/'ê/rc . i. Dicee cudor,ma&> ^.Id. jan^uz/wlenô, mM v. 3. Id. c/umiïmr, maie DICÉE CUDOR. DICEUM CHRYSORRHEUM. Temm, Le Mâle. — Planche £78, fig 1. Un vert olivâtre couvre toutes les parties supérieures du corps, de la tête et du cou , et cette teinte forme de larges bordures à toutes les couvertures des ailes, dont les pennes, ainsi que celles de la queue, sont noires. Une fine bande blanche passe sur la région du lorum, qui est verdâtre, et deux autres traits déliés vont de chaque côté du menton vers la région thorachique. Toutes les parties infé- rieures sont grivelées de longues mèches d'un brun verdâtre dispo- sées sur fond blanc j les seules couvertures du dessous de la queue ont une belle teinte jaune d'or. Le mâle est figuré grandeur natu- relle 5 la femelle de cet oiseau rare n'est pas connue. On trouve l'espèce à Java,, Nous n'avons reçu au Musée des Pays- Bas que trois individus, tous mâles. Recueil d'oiseaux, 80e. livraison, DICÉE SANGUINOLENT DICEUM SANGU1NOLENTUM. Tem M, Le Mâle. — Planche £78, fig. 2. Nous le désignons sous ce nom, parce que les plumes du devant de la poitrine et d'une partie du cou sont d'un beau rouge couleur de sang; la gorge et le reste du devant du cou sont d'un blanc légè- rement teinté de rouge clair. Le ventre est couleur nanquin \ et la ligne moyenne de cette partie porte une bande noire très-étroite 5 toutes les parties supérieures, les côtés du cou , les couvertures des ailes et les pennes caudales sont d'un beau violet à reflets métalli- ques. On voit une différence très-marquée dans les sexes ; la femelle est en dessus d'un gris noirâtre 5 la queue comme dans le mâle, mais le croupion rouge 5 la poitrine et tout le dessous du corps d'un jau- nâtre terne, lavé de verdâtre, et marqué de petites mèches de cette couleur sur la région thorachique. Cette espèce, de même que la précédente et celle que nous allons décrire, ont été trouvées à Java par les voyageurs Nerlandais, Kuhl et Van-Hasselt. Plusieurs individus nous ont été adressés de Java, où l'espèce paraît commune. DICEE CHANTEUR. DICEUM CANTILLANS. Temm, Le Mâle. — Planche 478, fig. 3. La troisième espèce de cette planche a la tête, la nuque , les côtés du cou, le manteau et les couvertures des ailes d'un bleu- grisâtre; la queue noirâtre j le dos et le croupion couleur de feuj le devant du cou et la poitrine d'un cendré pur 5 le ventre, les flancs, l'abdomen et les couvertures du dessous de la queue d'un jaune-orange. Pres- que pas de différence entre le mâle et la femelle. Sonnerat décrit cette espèce de Dicée sous le nom de Grimpereau siffleur de la Chine , pag. 1 1 o , tab. 117, fig. 1 , et les catalogues méthodiques en font mention sous Corthia cantillans. Lath. Ind. orn. vol. 1, p. 299, sp. Cet oiseau, dit-on, chante agréablement: l'iris des yeux est rouge. On le trouve à la Chine et à Java. DICÉE JAUNET. DICMUM FLAFUM. Horsf, Nous ne donnons point de figure des deux espèces de Dicées^ que Ton trouve, ainsi que les quatre espèces précédemment inscrites, dans les parages de l'Archipel asiatique 5 ces dernières sont Dicœum rubro-canum, pi. col. 108 , fig. 2 et 3. — Chrysorheum , pi. 47$, fig. 1. Sanguinolentum^ fig. 2, et Cantilnas, fig. 3, plus le Dicœum niger de Lesson, Cent. zool. pi. 27. Le Dicée jaunet est caractérisé par des paupières formées de petites plumes blanches j les parties supérieures d'un vert jaunâtre; les ailes et la queue noirâtre $ la gorge , le devant du cou , le crou- pion et les couvertures du dessous de la queue d'un beau jaune $ le dessous du corps gris-blanchâtre, mais la ligne médiane jaunâtre; le bec noir et une petite tache noire au-dessous des yeux. Lon- gueur totale, trois pouces trois lignes. On le trouve dans les îles de Java et de Sumatra, où l'espèce est très-répandue. Recueil d'Oiseaux, gSe litraison. X- DICÉE DE MAKLOT. DICJEUM MACKLOTIL Te MM. Nommé ainsi en mémoire de notre défunt ami, membre de la commission des naturalistes dans l'Inde. Le bec de cette espèce est un peu plus gros et plus bombé que celui de ses congénères. Le mâle a toutes les parties supérieures, les ailes et la queue, seu- lement le croupion excepté, d'un violet très-foncé à peu près noirâ- tre 5 le croupion, la gorge et tout le devant du cou sont parés d'un rouge très-vif ; cette grande tache rouge, dont le cou est couvert, est encadrée par une large bande violet-noirâtre , et celle-ci est pro- longée sur le ventre et l'abdomen en une bande médiane étendue le long du sternum ; tout le reste des parties inférieures est blanc. Longeur, trois pouces deux lignes. La femelle est en dessus d'un gris brun, mais le croupion est d'un beau rouge -, en dessous , elle est blanchâtre partout , mais on re- marque une teinte grise sur les côtés de la poitrine et à la partie médiane du ventre ; le bec et les pieds sont noirs. Cette espèce a été trouvée à Timor. ai Sommaxi^a a //?7i// &e&* 2. Ici. /nodeé"/^ % SOUIMANGA A LONGBEC. NE CTARINIA LON GIRO STRA. Temm Planche 84, fig. i. Une teinte cendrée-olivâtre couvre toutes les parties supérieures, à l'exception des pennes des ailes et de celles de la queue $ les pre- mières sont brunes, bordées d'olivâtre, et les dernières noirâtres, terminées par du blanc 5 l'espace entre l'œil et le bec, la gorge et le devant du cou, sont blancs $ tout le reste est d'un beau jaune-clair. La mandibule supérieure du bec est noire et l'inférieure est blanche en dessous. Longueur totale des plus forts individus, six pouces six lignes j j'en ai vu de cinq pouces six lignes 5 bec un pouce dix lignes. Latham fait mention de cette espèce sous le nom de Certkia, sp. 65, pag. 2995 c'est le Prit-andun des Javanais, selon M. Hors- field. Habite les îles de Java et de Sumatra $ on le trouve aussi dans l'Inde. Recueil d'Oiseaux, 14e. livraison. r SOUIMANGA MODESTE N O CTJ RINI A INERNATJ. T EMM Planche 84, fig. 2. De petites plumes écaillées garnissent le front 5 toutes les parties supérieures et les ailes ont une teinte verte très-uniforme et tirant un peu à l'olivâtre 5 la queue est de cette couleur , mais elle a du noir vers le bout et ses pennes sont terminées en dessus de gris , et en dessous de blanc 5 du jaunâtre-clair marque le bord des ailes 5 la gorge et le devant du cou sont marqués de petites stries brunes sur un fond gris 5 tout le reste est cendré-blanchâtre marqué de gris-foncé; les pieds et la mandibule inférieure du bec sont bruns. Longueur , à peu près sept pouces. Il paraît très-commun à Java, c'est le Cinnyris afflnis de M. Hors- field et le Chess des Javanais. On trouve ces deux espèces dans plusieurs collections d'oiseaux 5 et depuis bien des années. 5\ GENRE ÉCHELET. GENUS CLIMACTERIS. Te mm. Bec court, faible, très-comprimé dans toute sa longueur, peu arqué, en alêne; mandibules égales, pointues. Forme de la langue Narines basales, latérales, couvertes par une membrane nue. Pieds robustes; tarse de la longueur du doigt du milieu; celui-ci et le pouce ex- traordinairement longs. Ongles très-grands et courbés, sillonnés sur les côtés, subulés, très-crochus; doigt externe réuni jusqu'à la seconde articulation, Tin- terne jusqu'à la première; latéraux très-inégaux. Ailes médiocres; la première rémige courte, la deuxième moins longue que la troisième; celle-ci et la quatrième les plus longues. Ce genre a été établi dans l'Analyse du Manuel d'Ornithologie, page 85, no. 12, sur les deux espèces qui me sont connues , et que nous publions pi. 281 de ce recueil 5 elles n'ont point été indiquées dans les systèmes, du moins ne les ai-je pu trouver dans l'index de Lathamj l'une a été étiquetée dans le Musée de Berlin sous le nom de Certhia picumnus , ce qui fait conjecturer qu'Illiger l'énumé- rait parmi les Grimpereaux. Nous avons classé cette espèce et une seconde qui lui ressemble dans un nouveau genre rangé entre le genre Nectarinia, dont ces oiseaux ont le bec, et celui du Ticho~ Recueil d'Oiseaux, 47e- livraison. GENRE ÉGHELET. droma,) parce qu'ils se rapprochent de notre Grimpereau de muraille par des rapports dans la forme des pieds et des ailes. Les habitudes et le genre de nourriture de ces oiseaux , originaires des contrées de FOcéanie, ne nous sont pas connus 5 mais on peut conjecturer par la forme de leurs doigts et des ongles que ce sont des oiseaux qui se cramponnent aux troncs et aux branches des ar- bres à la manière des Torchepots. Nous ne connoissohs point la forme de la langue , mais il est à présumer qu'elle est terminée en forme de brosse, comme nous la voyons dans un grand nombre d'oiseaux de FOcéanie. On n'en trouve point parmi les espèces figurées dans les planches enluminées de Buffon, qui puissent être comparées à celles dont ce groupe est composé. 2Ô1 i. Ectelet niewnhe/. 2. Id- grimpeur , mÂ/e /''•/. \ £ ÉCHELET PICUMNE. CLIMACTERIS P I C U M N U S. Temm Planche 2 Si y fig. 1. Le sommet de la tête est d'un gris foncé j la nuque et le cou gris- clair 5 le dos 5 les ailes , et les deux pennes du milieu de la queue d'un gris-brun couleur de terre ; une large bande couleur nanquin passe à peu près vers le milieu de toutes les pennes de l'aile $ celles de la queue sont brunes à leur base et au bout, et noires sur tout le reste de leur étendue 5 la gorge et les joues d'un blanc sale 5 la poitrine grise j les plumes de toutes les autres parties inférieures blanches dans le milieu et rayées longitudinalement sur les côtés d'une petite bande brune y les couvertures du dessous de la queue couleur isabelle, marquées de taches larges , transversales et brunes. Longueur totale , six pouces six lignes. On le trouve à Timor, à Célèbes et à la côte septentrionale de la Nouvelle-Hollande. Musées de Paris et des Pays-Bas. Recueil d'Oiseaux, 47e* livraison. ÉCHELET GRIMPEUR. CLIMACTERIS S C A N D E N S. Temm. Planche 281 , fig. 2. La tête, le cou, le dos et les scapulaires sont d'un brun couleur de terre d'ombre, mais les plumes de la tête paraissent écaillées étant bordées de noirj les ailes brune-cendrées marquées de deux bandes transversales, la supérieure couleur nanquin, et l'inférieure brune-noirâtre 5 le croupion , les deux pennes du milieu delà queue, la base et l'extrémité des pennes latérales couleur de plomb ; le mi- lieu de la queue d'un brun-noirâtre 5 gorge et devant du cou d'un blanc pur 5 poitrine et milieu du ventre isabelle; flancs et couver- tures du dessous de la queue variées de mèches blanches longitu- dinales, bordées parallèlement de raies brunes. On distingue le mâle par une grande tache rousse placée sur les côtés du cou au dessous du méat auditif; ces taches n'existent point chez la femelle. Longueur totale, cinq pouces sept ou huit lignes. On trouve cette espèce sur les côtes orientales de la Nouyeller Hollande. Musées des Pays-Bas et de Londres . \ ^ GENRE POMATORIN. GENUS P OMATORHINU S. Horsfield. Bec plus haut que large, fléchi depuis la base, faiblement courbé, très-comprimé ; les mandibules en deux lames à peu près d'égale hauteur, et formant arête en dessus comme en dessous; tranchantes sur les bords, pointues et égales, l'arête vive de la base s' avançant entre les plumes du front; langpe courte, cartilagineuse. Narines petites, très-rapprochées de la base du bec, peu étendues, couvertes en dessus par une petite membrane voûtée garnie de plumes. Pieds médiocres; doigt postérieur robuste; latéraux égaux; ongles comprimés, sil- lonnés. Ailes arrondies, la première rémige très-courte, les trois suivantes étagées; les qua- trième, cinquième et sixième les plus longues. M. Horsfield a signalé ce nouveau genre dans ses recherches zoo- logiques sur File de Java 5 ce savant a fourni dans cet ouvrage une description détaillée et une figure exacte de l'espèce type. Depuis ce temps deux autres espèces sont venues augmenter ce nouveau groupe. Nous donnons ici les observations faites sur les mœurs du Poma- torin montagnard j, telles qu'on les trouve consignées par M. Horsfield. Le Pomatorin de l'île de Java est un oiseau des forets en monta- Recueil d'Oiseaux , 74e* livraison. GENRE POMATORIN. gnes de 7000 pieds d'élévation au-dessus du niveau de l'Océan (1); il ne se porte point dans les régions inférieures, et habite pendant toute l'année les montagnes boisées qui s'étendent de l'est à l'ouest sur toute l'étendue de l'île; il place son nid sur les arbres de haute futaie; sa nourriture consiste en baies des différentes espèces de ru- bus , et de fruits des plantes qui couvrent ces régions élevées; il parcourt dans le milieu du jour, en petites troupes, les clairières des bois. La place que ce groupe paraît devoir occuper dans l'ordre de nos Anisodactyles , est entre les Héorotaires (Drepanis), et Philédon (Meliphaga). Les trois espèces connues sont: Esp. 1. Pomatorin montagnard, figuré par M. Horsfield, Zoolog. researc. in Java. Pomatorhinus montanus. Patrie, les îles de Java et de Sumatra. Esp. 1. Pomatorin grivelé, de nos planches coloriées 44 1. C'est Pomatorhinus turdinus. Patrie, l'Océanie, Nouvelle-Hollande. Esp. 5. Pomatorin tribande, de nos planches coloriées 455. Po- matorhinus tr'wirgatus. Patrie y l'Océanie, Nouvelle-Hollande. (1) Les deux autres espèces dont les figures seront publie'es dans ce recueil ont e'té trouvées à la Nouvelle-Hollande, dans les chaînes des montagnes Bleues. *fr. Pomatorin ^/rû>el&. Prèfre , POMATORIN GRIVELE POMATORHINUS TURDINUS. Temm. Planche 44 1. De la taille à peu près du Tardas viccivoras, à bec guère plus long que la tête, très-fléchi vers la pointe des deux mandibules, qui sont déprimées et obtuses. Tout le plumage supérieur d'un gris brun-cendré, plus foncé sur la queue et aux ailes j les pennes de ces dernières finement liserées de blanc; celles de la queue, les deux du milieu exceptées , terminées par une tache blanche 5 une large bande blanche couvrant la gorge 5 joues, poitrine et flancs d'un cendré brun clair 5 partie inférieure de la région thorachique , le ventre et l'abdomen , d'un blanc terne marqué de taches en gouttes d'un cendré clair j les couvertures de la queue foiblement teintées de roussâtre. Bec et pieds noirâtres- Lon- gueur, dix pouces deux ou trois lignes. Quelques sujets de cette espèce ont fait partie d'une collection rapportée de la Nouvelle-Hollande par M. Sieber. Des individus sont déposés dans les galeries du Musée des Pays-Bas. Recueil d'Oiseiux, 75e. livraison. POMATORIN TRXBANDE. POMJTORHINUS TRIFIRGATVS. Tbmm. Planche 445. Un peu moins grand que le précédent. Le sommet de la tête et la nuque marqués de très-larges bandes, celle du milieu cendrée, et les latérales blanches; plumage supérieur cendré noirâtre $ queue d'un d'un noir parfait; toutes les pennes, les deux du milieu exceptées, terminées par un grand espace blanc; une très-large bande grise noi- râtre couvre le lorum, les yeux et les joues $ devant du cou et poitrine d'un blanc pur; flancs et milieu du ventre d'un roux rougeâtre; ab- domen et cuisses bruns 5 couvertures intérieures des ailes roussâtres; base supérieure et inférieure du bec blanchâtre, le reste noir. Lon- gueur neuf pouces et demi. Cette espèce, du Musée des Pays-Bas, a été trouvée par M. Sieber dans l'intérieur des terres, à la Nouvelle-Hollande. u< J . Pomatorin trzèandfr Bueâ. fy Pli île don moho .M<*l-. PHILÉDON MOHO. MELIPHAGA FASCICU LATA. Temm. L'Adulte. — Planche 471. Parmi les oiseaux de ce genre , très-nombreux en espèces , il s'en trouve quelques unes parées d'une manière extraordinaire par des panaches de plumes à barbes fines et désunies, tandis que quelques autres ont des appendices charnus de forme bizarre vers la commis- sure des mandibules du bec; parmi celles dont le plumage est orné de ces panaches légers et élégans se distingue notre Philédon moho , désigné sous ce nom dans l'édition des Œuvres de Buffon, par Sonnini , vol. 8 9 p. 286. Gmelin en fait mention sous le nom de Me- rops niger ; Latham sous celui de Merops fasciculatus y et Merrem sous celui de Gracula nobilis : ce dernier en donne une figure pas- sable dans l'un des deux fascicules dont se compose un ouvrage que l'auteur n'a pas jugé à propos de continuer, et qui est peu connu. Ce bel oiseau est de la taille de l'Etourneau d'Europe; sa queue, longue et très-étagée , a les deux pennes du milieu excédant de beau- coup toutes les autres j elles sont effilées vers la pointe, qui est contournée en dehors et forme gouttière. Le caractère le plus mar- Recueil d'Oiseaux, 79e livraison. PHFLÉDON MOHO. quant dans cette espèce est une touffe de belles et longues plumes soyeuses qui, de chaque côté, orne les flancs 5 le jaune éclatant de ce panache flexible offre un contraste agréable sur la livrée d'ailleurs sombre du plumage 5 ce sont probablement ces plumes dont les natu- rels des îles Sandwich se servent pour la fabrication de leurs man- teaux rouges bordés de jaune. Le voyageur anglais Dixon nous apprend que les insulaires des Sandwich s'emparent facilement de cet oiseau j ils lui arrachent les plumes fasciculaires dont les flancs sont ornés, et le relâchent après avoir subi cette opération. M. Gai- mard assure au contraire que l'oiseau est difficile à approcher, et il pense comme nous que le fait avancé par Dixon demande confirma- tion. Je suis aussi complètement de son avis relativement à l'extrême rareté de l'espèce de ce petit oiseau (1) , dont les plumes, d'un rouge éclatant, forment l'ornement principal des manteaux des chefs. Quand on pense, dit M. Gaimard, que pour fabriquer un de ces manteaux , qui a quelquefois cinq pieds de hauteur, il faut des centaines, et peut-être des milliers de ces oiseaux, l'étonnement redouble de ne pas en rencontrer à chaque pas ; cependant les voyageurs français n'en aperçurent pas un seul individu dans les trois îles Ouhyhi, Mowi et Wahou. Il faut croire qu'on a fini par en diminuer tellement le nombre , que maintenant ces oiseaux se trouvent relégués dans les profondes vallées ou sur les très-hautes montagnes de l'intérieur. On peut faire la même conjecture relativement à l'espèce du Philédon moho _, qui, de même que le Héorotaire vermillon , sont deux oiseaux aujourd'hui excessivement rares dans les îles Sandwich 5 les dépouilles ne nous arrivent que de temps en temps et fort rarement de ces contrées, jadis si abondamment peuplées de ces belles espèces. (1) C'est Drepanis vestiaria, Manuel d'Ornithologie ; Cerlhia vestiaria et coccinea des Méthodes; et le Héorotaire vermillon d'Audebert, Ois. dore's, toI. i , pi. 5a. A\ PHILEDON MOHO. Tout le plumage des parties supérieures et inférieures , ainsi que la queue et les ailes, sont d'un noir varié de reflets d'acier poli et de bronze j le sommet de la tête a des reflets chatoyans; les panaches des flancs et les couvertures inférieures de la queue sont d'un beau jaune vif; les deux pennes latérales de la queue ont le bout et toute la barbe extérieure d'un blanc pur. La longueur totale, jusqu'au bout des deux plumes du milieu de la queue, est d'un pied. L'individu qui fait partie du Musée des Pays-Bas a été rapporté d'une des îles Sandwich. &3S. Philédon joueœ- blancAeé'. Preére/, v» PHILEDON JOUES BLANCHES. MELIPHAGA L E U C O T I S. T EM M Planche 435 Le sommet de la tête est d'an cendré-noirâtre marqué de noir le long de la baguette des plumes; la région du lorum , celle des joues , la gorge et tout le devant du cou sont d'un noir parfait $ une grande tache d'un blanc éclatant , argentin , couvre le méat auditif, et se porte sous les yeux; toutes les parties supérieures du corps, les ailes et la queue sont d'un vert-olivâtre marqué de lisérés vert-jaunâtre vers le pli de l'aile. La poitrine et les flancs jettent une teinte oli- vâtre, mais le milieu du ventre est jaunâtre et les couvertures du dessous de la queue sont blanchâtres et marquées de grandes mèches d'un cendré-verdâtre; le bec et les pieds sont noirs. Longueur totale sept pouces. C'est parmi les Merles que Latham classe notre Philédon; il en fait mention dans la partie additionnelle du Supplément au Synopsis, vol. 2, p. 373 : il lui donne le nom de White-eared thrusch j dénomination qui sera sans doute conservée à cette espèce , dis- traite du genre Turdus , et faisant aujourd'hui partie du groupe Mellpkaga. Recueil d'Oiseaux, 75e. livraison. PHILEDON JOUES BLANCHES. Le Philédon joues blanches a été trouvé à la Nouvelle -Hollande. On voit des sujets montés dans les Musées de Paris 9 de Londres et des Pays-Bas. y jPr etr&. 1 . Pllilé &&ï±jrwelé . 2 . Id . rétkidmpe/. PHILÉDON GRIVELÉ. MELIPHAGA MA CUL A TA. Temm- Planche 29 , fig. 1. Le sommet de la tête, les parties supérieures du corps , les ailes et la queue sont d'un vert-jaunâtre 5 le lorum, la région des yeux et le menton sont d'un gris-foncé 5 une bande blanche prend de l'angle du bec, et passe sous les yeux 5 de petites plumes d'un jaune- doré très- vif couvrent le méat auditif 5 toutes les plumes des parties inférieures ont de petites taches d'un brun-cendré sur un fond jaune verdâtre, cette dernière teinte forme la bordure de toutes les plumes de ces parties 5 le bec est noir, mais rougeâtre à la base 5 les pieds sont cendrés. Longueur totale, 5 pouces et demi. La femelle a le sommet de la tête d'un cendré pur 5 la nuque et le dos d'un brun-cendré 5 les ailes et la queue comme dans le mâle 5 une très-petite tache au méat auditif 5 toutes les parties inférieures à peu près blanches, variées sur la poitrine de petites taches cendrées- claires , qui occupent le milieu des plumes. Cette espèce habite l'Océaniej l'individu du Muséum de Paris a été rapporté par l'expédition du capitaine Baudin. Recueil d'Oiseaux, 5e. livraison. PHILÉDON RÉTICULAIRE MELIPHAGA RE TI OU LA TA. Te mm. Planche 29 , fig. 2. Le sommet de la tête, la nuque et le dos sont d'un cendré-olivâtre 5 les ailes et la queue ont une légère teinte verdâtre 5 les bords de toutes les pennes de ces parties sont cendrées au milieu et verdâtres sur les bords 5 un cercle de petites plumes d'un jaune-pâle entoure le bord postérieur du méat auditif, dont l'ouverture est recouverte par de petites plumes cendrées qui ont une raie blanchâtre le long des ba- guettes 5 la gorge et l'abdomen sont blancs, le reste des parties infé- rieures est cendré , sur chaque plume est peinte une petite bande blanche longitudinale 5 le bec et les pieds sont noirâtres. Longueur totale 9 6 pouces. On trouve cette espèce dans les mêmes contrées que le précédent , elle fait partie du Muséum de Paris. 'J£ j . Philédon cap - nègres . 2 . M . mou, VERDÏN VERDIER. d'une teinte olivâtre $ elle a, comme le mâle, le dessous de la queue d'un bleu clair. Longueur totale, cinq pouces neuf lignes. Cette espèce est très-répandue à Java et à Sumatra ; on la trouve également à Bornéo et sur le continent de Flnde. VERDIN BARBE-BLEUE PHYLLORNIS CYANOPOGON. Temm Le Mâle. — Planche 5i2, fig. 1. Ce Verdin nouveau est facile à distinguer des autres espèces de ce petit groupe par son bec court et grêle, à la couleur verte, terne et peu foncée de la robe, aux longues moustaches bleues et à la petite étendue occupée par la plaque noire de la gorge. Tout le dessus du corps, la queue et les ailes du mâle sont d'un vert très-foncé , sans aucun indice d'épaulettes aux ailes ni de bor- dures aux pennes pleines et caudales; en dessous c'est un vert-pré unicolore; les moustaches, assez longues etlarges , sont d'un bleu de roi très- éclatant j le lorum est vert, mais la base de la mandibule inférieure et la gorge sont noires ; cette plaque noire s'étend sur le devant du cou en une bande assez large. Le bec est grêle, noir , et les pieds sont gris. Longueur totale, six pouces. VERDIN BARBE-BLEUE. La femelle ne nous est pas parvenue. Dans l'envoi reçu de Pallam- bang , par les soins du major Henrici , se trouvaient deux sujets mâles. On dit que l'espèce est peu abondante dans cette partie de l'île de Sumatra. Les sujets mentionnés font partie du Musée des Pays-Bas. VERDIN ICTÉROCÉPHALE PHYLLORNIS MALABARICUS. Te MM. Le Mâle. — Planche Ô12, fig a. P Cette espèce a été indiquée par Sonnerat, Voyag. Ind., vol. 2, pag. 1925 sous le nom de Petit Merle de la côte de Malabar; c'est le Tardas Malabar icus des méthodes. Un jaune jonquille couvre toute la tête, la région des oreilles, et s'étend en zone autour de la grande et large plaque noire qui couvre toute la gorge, le lorum et la région sous-orbi taire ; l'occiput et la nuque sont d'une teinte olivâtre 5 le dos et les scapulaires d'un vert- pré ; les ailes et la queue d'un blanc vif; le poignet de l'aile marqué d'une plaque azur brillant, et tout le dessous du corps d'un beau vert-clair 5 le bec est gros, noir, et les pieds sont gris. Longueur, six pouces six lignes. Y VERDIN ICTÈROCÉPHALE. La femelle se distingue aussi de toutes les autres espèces du même sexe; elle n'a aucun indice de raie bleue à la commissure du bec j le dessous du corps et la gorge sont d'un vert très-clair^ Focciput et la nuque ont une teinte olivâtre $ elle a9 comme le mâle, les épaulettes des ailes d'un azur brillant -, les pennes des ailes et de la queue d'un bleu moins vif que chez le mâle; l'abdomen est d'un vert-jaunâtre. Un couple de ces oiseaux nous a été envoyé de Palîembang ? île de Sumatra, par le major Henrici : ils font partie du Musée des Pays- Bas. VERDIN MULLERIEN PHYLLORNIS MULLERII. T EMM Le nombre borné des planches destinées à faire partie de ce re- cueil ne nous permettant pas de donner la figure de cette espèce , nous la décrirons succinctement. Elle est la plus grande du genre; sa taille à peu près égale à celle des Mauçis ( ïurdus iliacus). Tout le plumage des parties supérieures, la queue, la couverture des ailes et les bordures des pennes sont d'un vert-pré. Toutes les parties inférieures, la gorge et le lorum exceptés, sont d'un vert un peu plus clair $ la queue en dessous est noirâtre j toute l'étendue de la gorge et les régions du lorum sont d'un noir velouté ; une très-petite bande d'un bleu foncé marque de chaque côté de la gorge l'origine de la mandibule inférieure du bec. Ce bec, assez fort et gros, est noir 5 les pieds sont noirâtres. Longueur totale, à peu près sept pouces. La femelle est partout d'un ton verdâtre un peu plus clair que le mâle ; toute la gorge est jaune, et la bande bleue à la base de la man- dibule inférieure est plus étroite et moins vive que dans le mâle; le bec est d'un brun noirâtre. On trouve cette espèce en assez grand nombre dans les îles de Java et de Sumatra : la découverte en est due à M. Muller , membre de la Commission scientifique chargée d'explorer les possesssions Ner- landaises dans Flndej nous la dédions à ce naturaliste laborieux. 3io Preà'& Guêpier a fraise/, aJuIà GUÊPIER A FRAISE. M E R O P S A M I C T U S. Tem M. Le Mâle adulte. — Planche 5io. Les premiers individus de celte brillante espèce qui ont été vus en Europe viennent d'être envoyés au Musée de Paris par les soins de MM. Diard et Duvaucelj ils font partie de la riche et précieuse collection formée par eux à Bencoulen dans l'île de Sumatra. Le résident Nerlandais à Paddang , M. Van den Berg , a fait parvenir presque en même temps deux individus de ce beau Guêpier au Musée des Pays-Bas. Le bec de ce grand Guêpier est gros, arqué, à arête fortement sillonnée en dessus 5 la queue est parfaitement égale , sans filets , et les plumes du devant du cou sont longues et forment une sorte de fraise ou jabot. Il paraît que les sexes ne diffèrent point par les couleurs du plumage. Le mâle adulte a le front couvert d'une large plaque d'un pourpre- clair à reflets violets ; une tache au-dessus des narines d'un beau vert-clair 5 toute la gorge et le devant du cou couverts de plumes très-longues, à barbes décomposées et d'un beau rouge vermillon 5 les côtés et la partie postérieure du cou, l'occiput, le dos, les ailes Recueil d'Oiseaux ^ 62e. livraison. GUÊPIER A FRAISE. et la queue en dessus d'un vert-pré 5 le ventre d'un vert-clair 5 la queue en dessous jaunâtre à la base et noire à la pointe. Longueur , 1 1 pouces. Dans le nombre des cinq individus que j'ai vus, il s'en trouve trois absolument pareils : ce sont des sujets adultes j le quatrième a la tache bleue- verdâtre qui couvre les narines plus étendue , de ma- nière à former une petite bande frontale; le cinquième individu a toute la tête et la gorge du même vert que le dos : on voit seule- ment un très-petit nombre de plumes rouges mêlées avec les plumes vertes $ sur le devant du cou et sur le sommet de la tête quelques plumes pourprées clair-semées. Cet individu paraît avoir été tué à l'époque de la mue ou dans le passage du jeune âge à l'état adulte. Les jeunes ont probablement une livrée totalement verte , assez uniforme. Les mœurs de ce Guêpier ne sont point connues. Il se trouve à Sumatra. $9S. i . Ceyx yracieuœ, nui*. 2 . Id . solitaire. Z Id . pousset Tïêtres. CE YX GRACIEUX. CEYX LEPIDA. Tem M, Planche 595, fig. 1. Quoique la coupe méthodique^ composée des Ceyx ou Martins pêcheurs munis seulement de trois doigts, nous paraisse en quelque sorte arbitraire et purement facultative, attendu que les espèces comprises dans ce groupe ne diffèrent point des vrais Alcedo autre- ment que par le manque du troisième doigt antérieur , nous adop- tons nonobstant ce genre, vu qu'il se trouve inscrit dans les méthodes les plus récentes, et qu'il repose du moins sur un caractère extérieur assez apparent, quoique sujet à quelque anomalie dans Tune des espèces déjà comprises dans cette coupe 5 espèce qui se trouve munie d'une seule petite phalange, comme troisième doigt de devant, ce qui la place comme intermédiaire entre les espèces d'Alcyons à quatre doigts et celles qui n'en ont que trois} les unes et les autres ne diffèrent en rien par toutes les parties essentielles de leur forme, en aucune façon par les habitudes, ni même par les lieux qu'elles fréquentent de préférence ou par les mœurs et le genre de nourriture qui leur sont en commun à toutes. Dans le genre Picus, on retrouve les mêmes anomalies pour le nombre des doigts et la forme du petit R ECUEIL D'OISEAUX, IOO* UVRAISON. CEYX GRACIEUX. ergot postérieur 5 car nous y trouvons aussi parmi des espèces tri- dactyles ^ d'autres qui n'ont pour tout doigt postérieur qu'un moi- gnon ou callosité avec ongle, et une autre qui> pour tout vestige de doigt, n'a qu'une protubérance manquant d'ongle. S'il faut se résoudre à former des genres de toutes ces anomalies, on verra bientôt surgir des coupes méthodiques dont la valeur sera réduite à une simple différence spécifique ; et nous doutons que la science puisse y gagner la moindre chose en l'encombrant ainsi de coupes artificielles basées sur des caractères de si peu d'importance. Bec fort et long* d'une belle teinte orange \ une grande tache de cette couleur est placée de chaque côté à la base supérieure de ce becj tête, nuque, dos, ailes et queue d'un noir parfait j cette couleur sombre est marquée sur le sommet du crâne, aux joues et aux cou- vertures des ailes par de petites gouttelettes d'un bleu de roi vif, et par des mèches d'un bleu azur sur les différentes parties du dos; une large bande d'un blanc jaunâtre s'étend sur toute la longueur des côtés du couj la gorge est blanche et toutes les autres parties inférieures du corps sont d'un orange vif et brillant j les pieds sont rouges et l'iris des yeux est brun. Longueur, à peu près cinq pouces. Les sexes portent une même coloration de plumage. Cette belle espèce a été découverte par nos voyageurs durant le séjour, de courte durée, qu'ils ont fait à Amboine» CEYX SOLITAIRE. CEYX SOLITARIA. Temm. Planche 5g5, fig. a. Cette autre espèce de Ceyx, quoique très peu-différente par les couleurs de sa robe de celle dont nous venons de faire mention, et qui est figurée sur cette même planche , forme toutefois une espèce distincte , facile à reconnaître du Ceyx gracieux par sa taille moins forte, par un bec moins gros quoique aussi long, parfaitement noir, et par des teintes plus ternes aux parties inférieures; ajoutez à ces différences que le solitaire a sur le front, à la base du bec, une petite tache d'un blanc jaunâtre, et le gracieux une tache orange beaucoup plus étendue -, le solitaire porte une touffe de plumes noires, placées de chaque côté de la poitrine vers l'insertion du poignet de l'aile, et la couleur des parties inférieures du corps est d'une teinte jaune orange. Le bec est noir et les pieds sont rouges. Longueur, quatre pouces cinq lignes. Point de différence sexuelle. La Nouvelle-Guinée, baie de Lobo, est la patrie de cet oiseau, qui y vit solitairement. Recueil d'Oiseauï, ioo' livraison. CEYX POUSCETJ CEYX FUSILLA. Temm Planche 5g5, fig. 5. La plus petite espèce que nous connaissions aujourd'hui dans ce genre fait le sujet de cette troisième indication d'espèces nouvelles dans le groupe des Alcyons tridactyles. Notre Pouscel, remarquable par sa petite taille. Test également par la beauté de sa livrée, com- posée seulement de deux couleurs, le bleu de roi vif et le blanc pur dont les teintes sont nettement tranchées. La première de ces couleurs couvre toute la tête, les joues, généralement toutes les parties supérieures du corps et s'étend en écharpe tout le long des flancs,, venant recouvrir les côtés de la poitrine par un demi-ceintu- ron interrompu vers la région du sternum; tout le dessous du cou et du corps, une tache latérale à la base de la mandibule supérieure du bec, et une autre de chaque côté du cou sont d'un blanc parfait; le bec et les pieds sont noirs. Longueur, quatre pouces. Trouvé à la Nouvelle-Guinée, dans les mêmes localités que la pré- cédente. oj.8. Martin peclxe.iir D&nzl . MARTIN-PÊCHEUR DEUIL. ALCE D O LUGUBRIS. T E M M L'Adulte. — Planche 548. Taille et formes du Martin-Pécheur Jaguacati des pi. enl. de Buffon 71Ô et 5g3 : (Alcedo alcyon ) des Méthodes. Tète et occiput ornés de longues plumes qui forment une ample huppe: toutes ces plumes , celles des joues et du front sont d'un beau noir marqué de taches ovales blanches; au-dessous des yeux et de la commissure du bec s étend une large bande blanche qui entoure la nuque et y forme un large collier j le menton et le devant du cou sont blancs, mar- qués latéralement par utie bande longitudinale formée de taches oblongues noires, et qui prend naissance à la base de la mandibule inférieure, venant aboutir à un ceinturon formé de taches noires et rousses 5 le milieu du ventre et l'abdomen sont blancs , les flancs rayés de noirâtre sur fond blanc y le manteau, le dos, les scapulaires et les petites couvertures des ailes sont rayés à distance égale de larges bandes noires et blanches j les grandes couvertures, les pennes des ailes et celles de la queue portent sur un fond noir de grandes taches transversales ou ovoïdes d'un blanc purj la plante des pieds est jaune, le reste est noir, ainsi que le bec. Longueur totale ? quatorze pouces. Recueil d'Oiseaux, 92e livraison. MARTIN-PÊCHEUR DEUIL. Cette espèce nouvelle a été rapportée du Japon par M. Van-Siebold : elle y est rare. Ses noms japonais sont : Samo-dori (oiseau tacheté) Kabuto-dori (oiseau huppé), Kawara-dori (oiseau riverain), et en Chinois , Kon-fu-tsjo ( belle femelle d oiseau ) , ou Kwa-van-tsjo (fleuron tacheté d'oiseau). On la trouve sur le bord des rivières et des torrens, où elle se nourrit de poissons et de vers; elle paraît répandue sur les trois grandes îles japonaises. M. Siebold Fa vue près de Nagasahi et de Jedo. Elle est mentionnée dans les écrits chi- nois comme habitant le nord de la Chine et la presqu'île de Corée. Les Japonais en font grand cas comme objet de curiosité, et la nour- rissent en cage. Le sujet unique de la collection de M. Siebold fait partie du Musée des Pays-Bas. 2fy . Martin -pêcheur ôirii/. a ,Id. menùzâng 7}rèù'< \\3% MARTIN-PÉCHEUR BIRU ALCEDO BIRU. Horsf. Planche 2 3g, fig. 1. Burung-Biru est le nom que les Javanais donnent à ce Martin- Pêcheur, connu depuis un grand nombi^e d'années dans les collections d'ornithologie , mais que M, Horsfield a le premier décrit et figuré dans le numéro A des Zoological researches in Jaça. L'espèce, dit M. Horsfield, n'est point rare à Java 5 on la trouve particulièrement dans l'intérieur de l'île , mais elle vit aussi près des bords de la mer. Ses habitudes sont les mêmes que celles du Martin-Pêcheur d'Europe. Elle fait entendre un cri aigu, très-perçant, même désagréable à l'ouïe, chaque fois qu'elle guette et darde sa proie 5 on la voit perchée sur les arbres qui bordent les torrens, les rivières et les lacs, où elle se nourrit de petits poissons et d'insectes aquatiques. Une riche teinte azur, changeant sous certains jours en aigue- marin , couvre toutes les parties supérieures du plumage , et forme un large ceinturon sur la poitrine, la gorge et le devant du cou 5 le ventre, les couvertures du dedans des ailes, le lorum et une touffe de plumes sur les côtés du cou sont d'un blanc très-éclatant. Le bout des pennes des ailes et la queue en dessous ont une teinte noi- râtre j le bec et les pieds sont noirs. Notre planche fournit les di- mensions, l'espèce y étant représentée de grandeur naturelle. Habite les îles de Java et de Sumatra. Musées des Pays-Bas , de Paris et de Londres. Recueil d'Oiseaux, 4°e- livraison. MARTIN-PÉCHEUR MENINTING. ALCEDO MENINTING. Horsf. Planche 23g , fig. 2. Ce nom lui est donné par les Javanais, et nous le conservons préférablement à celui de Bengalensis sous lequel l'espèce est décrite dans les catalogues méthodiques. C'est le Meninting du catalogue des oiseaux de Java, page 172. La tête et la nuque sont rayées transversalement de bleu très- éclatant, sur un fond noirâtre 5 de petites taches du même bleu sont répandues sur toutes les couvertures des ailes , et c'est aussi la teinte qui colore les couvertures supérieures de la queue j les pennes de celle-ci et les pennes secondaires des ailes sont d'un bleu-noirâtre 5 les rémiges sont noires, bordées intérieurement de roux 5 le milieu du dos et le croupion sont d'une belle teinte aigue-marine. Un petit faisceau de plumes blanchâtres est placé de chaque côté du cou, et prend son origine derrière le méat auditif. Les lorums sont roussâ- tres, la gorge blanchâtre, et tout le reste des parties inférieures sont d'un roux vif et foncé dans le mâle , plus pâle et en teinte isabelle dans la femelle. La figure représente cet oiseau dans ses dimensions naturelles. On le trouve à Java et à Sumatra , et probablement aussi au Bengale 5 mais je n'ai point vu de sujet rapporté du continent de l'Inde $ la figure donnée par Edwards de YAlcedo Bengalensis , ne diffère point de celui que nous publions. Musées des Pays-Bas, de Paris et de Londres. 5pi. Martin pécheur œ /?eo 7ioir, yème/k //,u>f. MARTIN-PÉCHEUR A BEC NOIR. ALCEDO MELANORHYNCHA. Temm. Planche 3g i Ce Martin-pêcheur inédit ressemble par les formes totales et par la taille à Fespèce portée , dans les catalogues méthodiques , sous le double emploi Alcedo capensis et Alcedo leucocephala^ Lath. spec. a et 8. Buffon en a publié deux figures, planches 590 et jSy , la dernière prise d'un individu couvert de quelques plumes du jeune âge et en- luminé d'une teinte bleue trop foncée. Nous avons pu vérifier ce double emploi sur une multitude de sujets, et sur ceux du Musée de Paris, originaux des figures mentionnées. Le noir parfait du bec distingue cette nouvelle espèce des autres Martins-pêcheurs de grande taille; ce bec est extraordinairement gros et fort, muni d'une arête déprimée. La tête, le cou, le dos, le croupion et toutes les parties inférieures sont d'une teinte isabelle très- claire à peu près blanchâtre; mais les sujets peu éloignés de l'état par- fait du plumage ont les joues et la face couvertes d'une teinte cendré- foncée telle que nous donnons le portrait de l'individu, pi. 391. Les bordures cendrées aux couvertures des ailes sont aussi propres à cet état de mue 5 car l'adulte en plumage parfait a tout le manteau, les Recueil d'Oiseaux, 66e. livraison. MARTIN-PÊCHEUR A BEC NOIR. ailes et la queue d'un bleu uniforme , maïs peu éclatant et comme nuancé de cendré-verdâtrej la queue est d'un bleu plus décidé j les pieds sont d'un brun-rougeâtre. Longueur totale douze pouces. Les sujets du Musée des Pays-Bas ont été trouvés par M. le pro- fesseur Reinwardt dans Vile Célèbes$ celui du Musée de Paris a été apporté par l'expédition du capitaine Freycinet. . i5o Martin pêclieur omrucolore/, aduàe MARTIN-PÉCHEUR OMNICOLORE. ALCEDO OMNICOLOR. Reinw. Le Mâle adulte. — Planche i35. Les Martins-Pêcheurs occupent un rang distingué parmi les oiseaux ayant une livrée décorée de teintes pures et brillantes 5 l'aigue-ma- rine, l'outremer et les plus belles couleurs en différentes nuances bleues sont répandues sur leur plumage , le plus souvent lisse et lustré. Plusieurs espèces parées avec élégance ont été figurées dans les plan- ches enluminées de Buffonj une série bien plus considérable de ces beaux oiseaux est destinée à servir d'ornement aux livraisons de ce Recueil $ le plus grand nombre de ces espèces sont nouvelles et font partie des recherehes faites par des voyageurs de différentes nations dans l'Inde, aux Moluques et à la nouvelle Guinée. Un bleu d'azur est répandu sur les plumes du dos , des scapulaires du ventre et de l'abdomen 5 les petites couvertures des ailes sont noires et les grandes ont leur bord extérieur liseré de bleu-foncé. Un grand espace du plus bel outremer se dessine sur la face externe des ailes ; une tache blanche en occupe le côté interne 5 cette différence est produite par les couleurs des barbes des grandes pennes 5 leur côté extérieur est outremer, et leurs barbes intérieures sont blanches 5 la pointe de toutes ces pennes est d'un noir profond 5 un collier très-large ? d'un marron Recueil d'Oiseaux, 23e. Livraison. MARTIN-PÊCHEUR OMNICOLORE. foncé, entoure la partie inférieure du cou 5 cette couleur est aussi répandue sur les côtés du cou et à la gorge où se dessine une petite tache fauve; toute la tête et les joues sont d'un noir profond, et l'oc- ciput est bleu d'azur; la queue est du plus bel outremer en dessus et noire en dessous; le bec et les pieds sont d'un rouge de corail. Lon- gueur totale, dix pouces. On n'observe aucune différence dans le plumage des sexes , et les jeunes au sortir du nid ont à peu près les mêmes couleurs que les vieux; les teintes ont seulement un moindre degré de pureté et de vivacité; leur bec est plus court et marbré de noir. Cette belle espèce nous a été envoyée de Java par M. Reinwardt , sous le nom que je lui ai conservé. M. Horsfield vient aussi de l'indi- quer très-succinctement dans son tableau des oiseaux de Java; du moins nous croyons reconnaître l'espèce dans son huitième Martin- Pêcheur, Alcedo melanoptera : Transact. Linn. societ., vol. XIII, pag. iy4. Tout ce que nous apprenons relativement à l'histoire de cet oiseau , par les recherches des deux voyageurs mentionnés 9 se borne au nom javanais que M. Horsfield dit être Tengke-urang. Le Musée de Paris a reçu cette espèce par les soins de MM. Duvaucel et Diard. On en voit un individu dans la collection de M. Laugier. 272 7 Martin pécheur douS/e œw. ffiiefr. MARTIN-PÊCHEUR DOUBLE-OEIL. AL CE DO DIOPS. Temm. v Planche 272 Pour distinguer , du premier coup d'oeil , un oiseau de ce genre de celui du groupe voisin , désigné sous le nom de Martin-chasseur ^ il suffirait d'examiner la nature du plumage et la forme de la queue. L'espèce de cet article nous fournit une preuve nouvelle de ces rapports très-marqués entre la nature du plumage, les habitudes et le choix des alimens$ les caractères pris de ces rapports semblent décisifs, lors même que des modifications plus ou moins marquées dans la forme du bec pourraient faire naître quelques doutes sur la place que les espèces doivent occuper dans Tune ou dans l'autre de ces coupes méthodiques. Cette espèce vit le long des bords des eaux et pourvoit à sa nour- riture de la même manière que les autres Martin-pêcheurs. Le bec est un peu plus bombé en dessus que celui de certaines espèces qui l'ont absolument semblable, par la forte arête de la mandibule supérieure, à notre espèce européenne (1); mais ces légères nuances (1) Il est remarquable que notre Martin-pêcheur d'Europe ( Alcedo ispida) a été trouvé non- seulement au Bengale, mais encore dans les îles de Java, Banda et Célèbes. Je n'ai pu trouver Recueil d'Oiseaux, /fi\ livraison. MARTIN-PÊCHEUR DOUBLE-OEIL. sont si fugitives et offrent un passage à tel point imperceptible dans la comparaison , qu'il faudrait une série de coupes méthodiques dans le genre Âlcedo , afin de pouvoir isoler rigoureusement chaque nuance dans la forme plus ou moins angulaire, droite ou légèrement bombée des mandibules. J'aurais même éloigné toute distinction générique dans les espèces des genres Alcedo et Dacelo^ si je n avais observé des rapports , jusqu'à présent constans, entre la nature du plumage , la forme du bec et de la queue , et le genre de vie ou les mœurs de ces oiseaux. Une tache blanche , placée de chaque côté à la base des narines , sur la région du lorum, m'a servi de caractère distinctif de cette espèce 9 qui paraît en effet avoir deux orbites; le sommet de la tête, la partie postérieure et les côtés du cou , un large ceinturon sur la poitrine, les cuisses, les ailes et la queue, sont d'un bleu de roi très-vif et couvert de ce lustre brillant qu'ont toutes les plumes des Martin-pêcheurs j ce bleu est nuancé en reflets plus ou moins brillans, selon le jour qui l'éclairé; une teinte aigue-marine très- pure et lustrée couvre les scapulaires et le dos $ le menton , la gorge , le ventre et l'abdomen, sont d'un blanc pur 5 le bec et les pieds sont noirs. Longueur, sept pouces et demi. On le trouve à Amboine, à Timor et aux Célèbes. Musée des Pays-Bas. dans ces individus de climats eloigne's et si diffe'rens pour la température, qu'une légère variété dans la taille. Ceux rapportés des Moluques sont moins grands que les sujets tués en Europe; mais les couleurs du plumage n'ont subi aucune différence digne d'être énumérée, si ce n'est dans une teinte un peu plus vive des couleurs azurées et aigue-marine. SoS. Martin - p è cliexir Imudi/. Muet. ^ MARTIN-PÉCHEUR LAZULL ALCEDO LAZULI. Temm. > Planche 5 08. Ce beau Martin-Pêcheur ressemble, au premier coup d'œil, à l'espèce figurée par nous pL 27 a, sous le nom de Double-œil ; mais il est facile de le reconnaître à la forme un peu différente du bec, à sa queue un peu plus longue, par la teinte du plumage, plus clair et d'un azur brillant, et principalement en ce que tout le ventre, l'abdomen et la poitrine , ont cette même teinte vive et pure dont le Lapis lazuli nous offre la pureté et l'éclat chatoyant. Longueur totale, à peu près huit pouces. Les deux sujets qui font partie du Musée des Pays-Bas ont été pris à Sumatra. Recueil d'Oiseaux , 86e livraison. MARTIN PÉCHEUR LARGE BANDE ALCEDO CRYZONA. Te MM. Nous donnons ici le description succincte des couleurs du plumage d'une espèce nouvelle de ce genre, découverte récemment à Java par M. Muller, Fun de nos naturalistes voyageurs. Il a les formes de notre Martin-Pêcheur d'Europe , un peu plus grand pour la taille, mais pourvu d'un bec du double plus gros; ce bec est noir ; tête et nuque noires, mouchetées de bleu; ailes noires bordées de bleu; sur la poitrine une bande bleue très-large; gorge et ventre blancs ; des bandes longitudinales sur les flancs ; moustache bleue, grande tache roussâtre du côté du cou; dos et croupion aiguë- marin; queue courte, bleue; pieds bruns. Longueur, sept pouces. On le trouve à Java. 2Ô\ 2 Martin * clias s enr oreillorv - 6leM/, Prêtre/. MARTIN-CHASSEUR OREILLONBLEU DACELO CYA N O T I S. Temm U Adulte. — Planche 262. Il sera facile , d'après les caractères que nous indiquerons dans les articles des généralités \ qui traitent des genres Martin-pêcheur et Martin-chasseur 2 de reconnaître , au premier coup d'œil, les différentes espèces qui doivent être classées dans ces deux groupes 9 composés d'oiseaux très-rapprochés les uns des autres par la forme des parties du corps , qui servent ordinairement de base pour établir les différences entre deux genres voisins , mais plus éloignés entre eux lorsqu'on vient à comparer la nature très-différente du plu- mage, ainsi que la forme de la queue; des disparités bien marquées dans les mœurs et dans les habitudes , ainsi que dans le genre de nourriture, servent à établir une ligne de démarcation plus rigou- reuse entre les espèces de l'un et de l'autre de ces genres. Au défaut d'autres caractères, la nature du plumage suffirait à elle seule de moyen pour assigner à l'espèce du présent article , la place qu'elle doit occuper dans l'arrangement méthodique des êtres. La queue de cette espèce est longue et très-fortement étagée 5 les ailes aboutissent un peu au-delà du croupion 5 tout le plumage est Recueil d'Oiseaux , 44e» livraison. MARTIN-CHASSEUR OREILLON-BLEU. soyeux, et les plumes longues et à barbes plus ou moins décom- posées 5 le bec est déprimé , plus large que haut, et obtus à la pointe ; un roux pur couvre toute la partie du sommet de la têtej la queue est aussi colorée de roux-vif j un panache de plumes longues et effilées couvre l'espace derrière les yeux 5 un bleu de roi colore ces plumes de même que celles des couvertures alairesj une teinte rous- sâtre , un peu mélangée de rose , est répandue sur les plumes allon- gées des côtés du cou 5 du rose très-clair couvre le devant du couj la gorge est blanche, et les autres parties inférieures sont d'une teinte blanchâtre-sale et paraissant plus ou moins rembrunie par la transparence des plumes sur le duvet brun de la partie supé- rieure de leurs barbules$ un brun-terne couvre la nuque, le dos et les scapulaires ; le bord externe de ces dernières plumes est blan- châtre 5 le bec est d'un rouge de corail , et les pieds sont bruns. Cette espèce vit dans les bois touffus de File de Sumatra, où elle fait une chasse assidue aux insectes. Musée des Pays-Bas. 3£Ô. Martin - clms seur frapu/, mA/^ adulte* JÏiïet. \x MARTIN-CHASSEUR TRAPU. DACELO CONCRETA. Temm. Planche 346. Des formes très-ramassées , une queue courte et carrée, et un bec à pointe un peu retroussée en haut distinguent ce Martin-Chasseur de ses congénères. Les données sur sa manière de vivre ne nous sont point parvenues j nous savons seulement qu'il vit dans les grandes forêts. Un vert foncé couvre la tête, et cette couleur est encadrée par une auréole d'un vert brillant ; des petits sourcils roux couvrent l'orbite des yeuxj un bleu foncé très-pur forme aux joues de larges mousta- ches, et une bande de cette couleur partant du lorum entoure toute la tête; un large collier d'un roux vif couvre la partie postérieure du cou et forme la teinte principale des côtés et du devant du cou , de la poitrine et des flancs; la gorge est d'un roux moins foncé; le ventre et l'abdomen sont blancs ; les plumes du manteau, des ailes et de la queue sont d'un noir mat bordé de bleu foncé très-vif 5 le croupion a une teinte brillante de bleu céleste; le demi-bec supé- rieur est noir et le reste jaune ainsi que les pieds. Longueur totale, sept pouces sept lignes. On le trouve à Sumatra. Le seul individu connu fait partie du Musée des Pays-Bas. Recueil d'Oiseaux j 58e. livraison. *7. M ar tin ^ c h as s e ur /niç/?#zt/. LX Hàefi. MARTIN CHASSEUR MIGNON D A C E L O PULCHELLA. Horsf. Planche 277. Cet oiseau paré des couleurs les plus vives et les plus pures mé- rite encore de fixer les regards , par la variété singulière que pro- duit la distribution de ces belles nuances que Fart ne peut espérer d'imiter par le moyen des couleurs les mieux épurées. M. Hors- field a figuré cet oiseau par les procédés de la lithographie dans la seconde livraison de ses Recherches zoologiques, et il en fait men- tion sous le nom porté en tête de ce chapitre dans le catalogue des oiseaux de Java, Linnean. Transact. vol. i3, pag, 17 5. M. Hors- field dit que les Javanais désignent l'espèce par le nom de Tengke- ivatu$ c'est là tout ce que ce naturaliste nous apprend à l'égard de ce bel oiseau, le seul qu'il a pris pendant son séjour à Java 5 il en fit la capture dans les parties montueuses et boisées à vingt lieues au sud-est de Samarang. L'individu que nous figurons a été envoyé de Palambang dans l'île de Sumatra par M. Van den Berg , résident de ce district. Le front , les joues , les côtés du cou et un collier qui entoure la nuque sont d'une belle couleur marron 5 des plumes longues, Recueil d'Oiseaux , ^je. livraison. MARTIN CHASSEUR MIGNON. touffues et à barbes décomposées couvrent le sommet de la tête et l'occiputj ces plumes sont brunes à la .base -, une petite tache blanche est placée à quelque distance du bout et toutes sont terminées d'un bleu azur très-pur -, les plumes du dos et les scapulaires sont rayées depuis la base jusques vers la pointe de bandes d'un noir parfait et d'un blanc pur; le bout de toutes ces plumes est teint de l'outre-mer le plus pur $ les ailes sont noires, rayées de fines bandes blanches , et les couvertures sont terminées d'azur. La queue est étagée , rayée transversalement 5 les barbes extérieures des pen- nes sont marquées de bleu très-pur et de noir , et les barbes inté- rieures de blanc et de noir; en dessous la queue est noire, marquée de bandes blanches 5 le devant du cou et le milieu du ventre sont d'un blanc pur j la poitrine , les flancs et l'abdomen d'un roux-jau- nâtre 5 le bec est couleur de laque très-pur, et les pieds sont bruns. Longueur totale, sept pouces. On trouve l'espèce à Java et à Sumatra, Musées des Pays-Bas et de Londres, o r<9â. M ai tin - oh a s s eur ôuecoide «,/«//?. Frèfre. MARTIN-CHASSEUR BUCCOIDE DACELO B U CCO IDE S. Te mm, U Adulte. — Planche 586. La taille et les formes de cette belle espèce sont absolument les mêmes que celles du Martin-chasseur mignon de notre planche 277, mais les couleurs du plumage offrent des différences marquées. Le Buccoïde a toutes les parties du corps, les côtés de la tête et du cou, les ailes et la queue rayés à égale distance de larges bandes noires et d'un roux vif ; toutes les parties inférieures sont d'un blanc pur; mais on voit sur la poitrine et aux flancs quelques bandes noires plus ou moins distantes les unes des autres, et de forme irrégulière. Le bec est d'un beau rouge de laque et les pieds sont gris. Longueur, sept pouces. Cette espèce, ainsi que le mignon , nous sont parvenus de Java comme de Sumatra. Le plumage des jeunes de Tune et de l'autre diffère très-peu de celui propre à l'état adulte. Recueil d'Oiseaux, 99e livraison. MARTIN-CHASSEUR TRAPU Le jeune Mâle, Il serait superflu de figurer cette variété de livrée, le mâle adulte ayant été donné planche 546 de ce recueil, et les deux sexes n'of- frant aucune différence bien marquée. Les jeunes de Tannée ont tout le sommet de la tête rayé de roux et de verdâtre; les moustaches sont d'un vert-terne; toutes les par- ties inférieures sont d'un roussâtre maculé de brun; le manteau, le dos et les ailes ont des teintes verdâtres et bleuâtres , et chaque plume de ces parties est marquée, vers le bout,, d'une tache rous- sâtre j le bleu-azur du croupion est indiqué par des taches de cette couleur, et le bec est totalement noir. Cette espèce vit à Bornéo et à Sumatra. j6i. XJUf J- (0 o ^.Hirondelle fardée . ^.H. d&r jardms. jPrètre , HIRONDELLE FARDÉE HIRU ND O FUCATA. Temm. Planche 161, figure 1 . D'Azara décrit très-succinctement deux espèces de ce genre sous le nom $ Hirondelle à centre jaune $ nous les avons réunies à dessein sur la même planche , afin de mieux faire saisir les différences qui les distinguent. Celle du présent article paraît être la même espèce dont le natu- raliste espagnol n'a vu qu'un individu 5 probablement un jeune, acheté au Paraguay. Elle est plus petite que la suivante 5 la partie cornée du bec est très- petite ; ce bec est peu fendu et peu com- primé 5 toutes les deux ont la queue un peu fourchue, et les ailes dépassent celle-ci environ d'un demi pouce. Un roux-rougeâtre clair est répandu sur le devant du cou et sur la poitrine 5 ce roux, mais de teinte plus foncée , colore les joues , et forme , d'un œil à l'autre , une zone qui couvre l'occiput j la même couleur est répandue sur le front , et quelques plumes brunes du cinciput en sont liserées 5 le ventre et toutes les autres parties inférieures sont blanches 5 les parties supérieures du corps, la queue et les couvertures des ailes sont brunes 5 les dernières et les pennes latérales de la queue ont des bordures plus claires. Longueur totale, quatre pouces. Cette espèce habite au Brésil^ elle se trouve dans plusieurs collections. Recueil d'Oiseaux , 27e. livraison. a- HIRONDELLE DES JARDINS HIRUNDO JUGULAR1S. P. Max. Planche 161 , figure 1. C'est l'espèce indiquée par D'Azara sous le n°. 3o6; elle paraît plus commune au Brésil qu'au Paraguay. M. Freyreis lui a donné le nom de Hirundo hortensis , et le prince de Neuwied en fait mention dans son voyage, sous celui de Hirundo jugularis vol. 1 , pag. 345. Cette Hirondelle est plus grande que la précédente 5 la partie cornée du bec est plus large et déprimée 5 les bords des mandibules sont plus dilatés que le front , et le bec est fendu jusqu'au bord antérieur de l'œil 5 à ces disparités, qui la distinguent de l'Hirondelle fardée , on peut en ajouter une autre, par laquelle l3 Hirondelle des jardins diffère de toutes les autres espèces connues : la barbe antérieure de la première rémige est ciliée et très-rude dans toute sa longueur. Les individus des deux sexes ont la gorge rousse 5 la poitrine et les flancs d'un fauve-cendré 5 le milieu du ventre d'un jaune-blanchâtre, toutes les parties supérieures d'un brun-fauve , et les ailes , de même que la queue, brunes-noirâtres. Longueur totale, quatre pouces et demi. L'espèce paraît très-commune au Brésil , puisque l'on trouve des individus dans tous les envois d'oiseaux de ce pays. Elle a les mœurs de notre Hirondelle de rivage, et niche dans les trous le long des rives. 20J) /. Hirondelle satinée/. 2. ld . Jiam\?e, - co/ \* HIRONDELLE SATINÉE. HIRUND O MINUTE. P. Max Planche 209 , fig« i. Toutes les parties supérieures du corps, les joues, les côtés du cou, et les plumes des couvertures du dessous de la queue, sont d'une belle couleur bleuâtre, dont les reflets imitent le lustre ré- pandu sur les étoffes soyeuses et satinées; les ailes et la queue sont d'un noir matj les parties inférieures ont une teinte blanche-lustrée ; la queue n'est que très-peu fourchue, plus courte que les ailes qui la couvrent entièrement. Longueur totale, 4 pouces 4 ou 5 lignes. On trouve l'espèce au Brésil 5 des individus sont déposés dans les Musées du prince de Neuwied, de Vienne, de Paris et des Pays-Bas. Recueil d'Oiseaux, 35e. livraison. HIRONDELLE A HAUSSE COL HIRUNDO MELANOLEU CA. P. Max. Planche 209 , fig. 2. Les formes de cette nouvelle espèce sont sveltes 5 la queue longue et très-fourchue 9 couverte par les ailes sur plus des trois quarts de la longueur des pennes extérieures, mais dépassant de beau- coup les pennes du centre. Bec très-menu. Toutes les parties supérieures du corps, les joues,, le large ban- deau ou ceinturon qui couvre la région thorachique et les couver- tures du dessus de la queue, sont d'un noir-lustré$ les ailes et les pennes de la queue d'un noir mat ; la gorge , le ventre et l'ab- domen d'un blanc très-pur. Longueur, cinq pouces. On le trouve au Brésil. L'individu que nous figurons fait partie des collections du prince de Neuwied. â. ô J*reért i . Ilir o 11 cl ell e lo7t^7penneé' Ici. 07"Z£7lÛZle/ MARTINET LONGIPENNES. * CYPSELUS LO N GIPENNIS. Temm. Le Mâle. — Planche 85 , fîg. 1 . Cette espèce nous a été envoyée de Java par M. Reinwardt sous le nom . J^reâ'e/. MARTINET COIFFÉ CYP SE LU S C O MA TUS. T EMM. Planche 268 Les couleurs du plumage dans le genre Martinet , ne nous avaient jusqu'ici fourni, dans toutes les espèces dont il est composé, qu'un assemblage de teintes sombres et peu variées 5 le gris ,1e brun-enfumé, le noir et le blanc , sont les nuances sous lesquelles le plus grand nombre se reproduisent sous des formes également peu différentes les unes des autres 5 dans les habitudes et dans les mœurs de ces oiseaux, nous voyons la même uniformité dans les espèces, sous tous les climats du globe où elles sont répandues. Celle dont nous donnons le portrait de grandeur naturelle , fait exception à ces règles assez générales ; un plumage bigarré de plusieurs couleurs et couvert de teintes métalliques , joint aux parures extraordinaires produites par des plumes longues et effilées qui , sur le sommet de la tête , s'élèvent en huppe courbée , et qui , par leur réunion autour du bec , à la gorge et aux tempes , forment sur ces parties des ornemens accessoires, d'autant plus extraordinaires que ces parures semblent contraster avec le plumage sombre et uniforme des autres espèces connues. Recueil d'Oiseaux, /±5e. livraison. MARTINET COIFFÉ. Des plumes très-longues, acuminées et d'un blanc pur, s'élèvent sur les côtés de la tête et forment une bande qui, de la base du bec passe sur les yeux et se renverse en huppe courbée sur la nuque 5 celles du menton, peu longues, mais serrées, passent en bande trans- versale au dessous des yeuxj les dernières plumes de cette rangée sont très-longues et se dirigent vers le dos en moustaches détachées- les plumes bronzées du sommet de la tête sont aussi très-longues, de même que celles du devant du cou, dont la teinte est d'un vert-sombre et métallique 5 une petite tache marron marque la région des oreilles 5 le dos, les scapulaires, le cou, la poitrine et le ventre, sont d'un vert de cuivre-bronzé 5 les couvertures des ailes, leurs pennes et celles de la queue, d'un gros- vert à reflets métal- liques 5 le bout des grandes couvertures des ailes, une partie de l'abdomen et les couvertures du dessous de la queue, sont d'un blanc pur 5 la queue est composée de dix pennes très-fourchues 5 on ne voit point de différences dans les sexes. Longueur totale, cinq pouces huit lignes. L'île de Sumatra est la patrie de ce singulier Martinet* Musées des Pays-Bas et de Paris. £&o i. Martinet py^r arque/. 2. Id. amJtroùe, MARTINET PIGÀRGUE. CYPSELUS PYGARGUS. Temm. Planche 4 60 \ fig. 1. Taille à peu près de notre Hirondelle de cheminée d'Europe; ailes de six lignes plus longues que la penne extérieure de la queue. Une large plaque blanche couvre le devant du cou et une bande transversale de cette couleur sur le croupion j sommet de la tête d'un gris clair, passant par demi-teintes au brun noirâtre sur l'oc- ciput $ manteau d'un noir parfait 5 ailes et queue d'un gris brun, mais teint de noirâtre vers le bout des pennes ; dessous du corps et poitrine d'un brun noirâtre à légers reflets d'acier poli. Longueur to- tale, cinq pouces six lignes. On le trouve au cap de Bonne-Espérance. Du Musée des Pays-Bas. Recueil d'Oiseaux, 77e. livraison, MARTINET ÀMBROISÉ CYPSELUS AMBROSIACUS. Temm. Planche 4 60, fig. 2. Elle a été décrite et figurée par Seba, et plus tard par Brisson, vol. 2, pag. 5o8, tab. 45 , fig. 4, sous le nom d'Hirondelle du Séné- gal ; c'est la vingt- neuvième espèce d'Hirondelles de l'Index de Latham. Les ailes, très-longues , aboutissent à l'extrémité des très-longs fils de la penne latérale de la queue 5 cette penne, très-effilée et subulée, dépasse les autres pennes de la queue de plus d'un pouce. Toutes les parties supérieures de cette petite espèce sont d'un gris cendré plus ou moins nuancé de brun; le dessous est d'un blanc grisâtre, plus clair sur le devant du cou qu'au ventre et à l'abdomen. Lon- gueur, cinq pouces six lignes. On la trouve au cap de Bonne-Espérance. Du Musée des Pays-Bas. ipS. Martinet hlanc -col , fème%y. jTretre/. MARTINET BLANC-COL CYP SE LU S COLLARIS. P.Max, Planche 195. Le Martinet blanc-col , quoique très-commun dans les environs de Rio-Janeiro, est du nombre des oiseaux dont nous n'avons con- naissance que depuis fort peu de temps. Le prince de Neuwied en a le premier fait mention dans son voyage au Brésil , où il l'indique , sans doute par erreur 9 sous le nom de Hirundo collaris^ comme cet oiseau est du genre Gypselus, nous lavons classé dans ce groupe. On le trouve parmi les rochers, dans tous les districts de la capi- tale du Brésil. Les tarses , dans cette espèce , sont assez longs et lisses 5 la queue est courte , composée de dix pennes fortes , élastiques et terminées de piquans 5 la forme de cette queue est très-faiblement fourchue , et les ailes dépassent son extrémité de deux pouces et demi. Un noir enfumé ou couleur de suie forme la teinte principale du plumage 5 cette couleur est plus foncée sur les parties du corps qu'aux ailes et à la tête ; un collier blanc , assez étroit sur les côtés du cou mais plus large sur la nuque, et qui se dilate aussi davantage sur la poitrine, entoure toute la partie inférieure du cou 5 le bec Recueil d'Oiseaux, 33e. livraison MARTINET BLANC-COL. est noir et les pieds sont d'un brun-noirâtre. Longueur , depuis le bec jusqu'au bout de la queue, 6 pouces 6 lignes ; et jusqu'à l'ex- trémité des ailes, environ 9 pouces. On trouve ce Martinet au Brésil 5 des individus sont déposés dans plusieurs collections. 5, \97- Martinet wzezZuzr . ENGOULEVENT NATTERER. CAP RIMU LGU S NATTERERL Temm. Le Mâle. — Planche 107. G est de tous les Engoulevents connus celui qui , proportionnel- lement à la longueur des ailes , a la queue la plus courte; elle est parfaitement carrée et les ailes s étendent au-delà du bout environ d'un pouce et demi. Un plumage très-sombre caractérise encore cette nouvelle espèce, découverte par M. Natterer, naturaliste voya- geur , de Vienne , à qui nous la dédions. La couleur du fond du plumage, des parties supérieures, des ailes, de la queue et de la poitrine, est d'un noir parfait 5 de petites mouchetures irrégulières et d'un roux vif couvrent toutes les plumes de ces parties 5 la queue est rayée, à larges intervalles, de zigzags roux, très-fins 5 sur les barbes extérieures des rémiges sont des taches rousses , et une rangée de taches oblongues , d'un cendré- roussâtre, se trouvent distribuées à intervalles réguliers sur les barbes intérieures de ces pennes. On voit de petites taches à la région des oreilles, et du blanc sur le bord externe de quelques couvertures des ailes 5 trois pennes des ailes , nommées secondaires , sont terminées de blanc et marbrées de noir 5 la gorge est noirâtre; Recueil d'Oiseaux, 18e. livraison ENGOULEVENT NATTERER. au dessous de cette partie se trouve un large demi-collier blanc 5 le ventre, l'abdomen et les couvertures du dessous de la queue, sont d'un roux foncé, rayé de larges bandes noires; le devant du tarse est emplumé, mais le reste nu; le petit bec est noir, et les moustaches à la base de cet organe sont à peine visibles. Longueur, jusqu'au bout de la queue, huit pouces trois ou quatre lignes. Habite le Brésil. On voit des individus dans les Musées des Pays- Bas, de Vienne, de Berlin et de Paris. Engoulevent auœzte e?i ciseau*?, mâà Frèàt \ââ\ Engoulevent aueu& en cùemm^/eme/à Prêtre ENGOULEVENT QUEUE EN CISEAUX. CAPRIMULGUS PSALURUS, Azara. Le vieux Mâle 3 Planche i5y. — La Femelle adulte 3 Planche i58. La découverte de cette singulière et rare espèce d'Engoulevent est due aux recherches zoologiques que M. Azara a faites au Para- guay. Ce naturaliste dit avoir vu quelques individus , toujours seuls au milieu de l'hiver, et jamais au printemps ni en été 5 ils ne se tiennent que dans les îles de la rivière du Paraguay , et ils volent sans cesse au dessus des eaux et de leurs rives. Quand ils changent de direction , ils étalent leur queue comme une paire de ciseaux. Voilà tout ce que l'article publié par le naturaliste espagnol 9 con- tient relativement à la manière de vivre de son Ibigau à queue en ciseaux. Du peu qu'il dit, on peut conclure que cet oiseau émigré au printemps et se rend , vers l'époque des couvées , dans les parties de l'Amérique plus rapprochées de l'équateur, puisqu'on le trouve l'été au Brésil , où il paraît nicher. On a envoyé de cette contrée quel- ques dépouilles des deux sexes 3 parmi celles-ci , se trouve un mâle très-remarquable par la grande longueur des pennes extérieures de la queue 5 nous avons cru qu'il serait agréable aux naturalistes d'avoir le portrait de grandeur naturelle de cet individu , et ceci nous a mis dans la nécessité de donner une planche double 5 procédé que nous Recueil d'Oiseaux , 27e. livraison. ENGOULEVENT QUEUE EN CISEAUX. suivrons toujours par la suite lorsque nous donnerons les figures des belles espèces de Faisans nouveaux, qui ont été découverts dans l'Inde, au Japon et à la Chine; ces oiseaux extraordinairement parés et à queue très-longue , de même que les Paons de ces contrées, étant réduits à pouvoir entrer dans le cadre de notre format ordinaire., per- draient trop â la vue, par cette réduction de leur grandeur naturelle. La queue de cette espèce, surtout chez la femelle et dans les jeunes mâles, fait naître l'idée de deux queues jointes ensemble. En effet les dix pennes sont doublement étagées de façon que les deux exté- rieures et les deux du milieu sont les plus longues, tandis que celles placées entre ces quatre pennes sont étagées sur deux plans 5 il existe une plus grande disproportion dans la longueur de ces mêmes pennes dans les mâles adultes 5 ceux-ci ont la penne extérieure de chaque côté beaucoup plus longue que les deux du milieu, et c'est proba- blement à cause de cette disproportion que d'Azara a donné à notre oiseau le nom que nous lui conservons. Le mâle a le dessus de la tête et le corps d'un cendré-noirâtre moucheté de brun et couvert de mèches noires 5 une large zone d'un roux-vif couvre l'occiput et s'étend d'un œil à l'autre 5 les ailes et les scapulaires sont de la couleur du dos, les plumes ont des taches longitudinales d'un noir plein 5 les scapulaires sont peintes de grandes taches d'un roux-doré , et la même couleur forme des taches ovoïdes sur toutes les couvertures des ailes 5 le bord antérieur de la première rémige est d'un roux-clair, toutes les autres sont rayées de roux à leur base et noirâtres, avec une légère teinte cendrée sur le reste de leur longueur 5 les côtés de la tête et ceux de la gorge sont marbrés de blanc, de roux et de noirâtre 5 la poitrine porte des raies transver- sales de Ges couleurs , et des lignes ondulées , distantes et peu mar- quées sont répandues sur le fond blanc-roussâtre qui couvre les autres ENGOULEVENT QUEUE EN CISEAUX. parties inférieures 5 les deux pennes du milieu de la queue , qui sont les plus longues après celles placées de chaque côté, portent des bandes diagonales d'un noir plein, les espaces entre ces bandes sont cendrés et marqués de zig-zags noirs 5 toutes les pennes intermé- diaires entre les deux longues du milieu et les filets latéraux, sont rayées de roux et de noir à leur base, ensuite elles ont un grand espace d'un noir plein , et toutes sont terminées de gris-blanchâtre faiblement marbré de gris plus foncé 5 les deux grands filets excèdent toujours en longueur les deux pennes du milieu , environ de deux pouces, mais leur longueur est quelquefois plus considérable 5 ces deux pennes ont une grande tache noire , longue et de forme poin- tue 5 tout le reste de la plume, vers le bout, est blanchâtre, marbré de cendré 5 les grandes soies noires du bec dépassent la pointe de celui-ci; les tarses sont à moitié couverts de plumes 5 le doigt du milieu est long et son ongle très-courbé est pectine intérieurement. La femelle a toujours la queue beaucoup plus courte que celle du mâle 5 la penne extérieure est aussi plus courte et dépasse les deux intermédiaires seulement de quatre ou de cinq lignes; mais toutes les pennes sont étagées de la même manière j les deux du milieu ne dif- fèrent point 5 les autres sont rayées en travers, à peu près jusqu'au bout, et la latérale de chaque côté est noirâtre, rayée de roux à sa base , tachée de gris-blanchâtre sur les barbules intérieures , et rayée de noir et de gris vers le bout 5 la zone rousse à l'occiput se voit chez les deux sexes , mais les taches aux scapulaires et sur les couvertures des ailes sont plus claires chez les femelles 5 toutes les autres parties sont à peu près colorées comme dans le mâle. Ces oiseaux sont représentés de grandeur naturelle. Ils sont origi- naires du Brésil. On trouve des individus dans les Musées des Pays- Bas, de Paris et de Vienne. £io. Engoulevent mouataty, nvâfo. J^refres. ENGOULEVENT MOUSTAC. CAPRIMULGUS MYSTACALIS. Te M M. Le Mâle. — Planche 4io. Quoique sous des formes bien plus robustes et des dimensions plus fortes , nous retrouvons dans cet Engoulevent de FOcéanie les mêmes rapports entre les différentes parties du corps , et approchant les mêmes distributions de couleurs que dans notre espèce européenne, nous voyant privés de toute espèce de renseignement sur les mœurs et sur le genre de vie de cet oiseau inédit, il faut bien se résoudre à n'offrir, dans cet article, que rénumération stérile des couleurs du plumage. Comme le plus grand nombre des Engoulevens des différentes parties du globe, celui-ci est marqué de longues mèches noires sur un fond cendré, jaspé de brun et de roux : deux larges plaques, d'un blanc éclatant sur les côtés du cou, peuvent servir de caractère spé- cifique à cette espèce, ses congénères, pourvus de plaques semblables, ne les ayant ni si étendues ni d'un blanc aussi parfait. A l'angle pos- térieur de ces plaques blanches se dessine, de chaque côté du cou, un collier roux, dont la trace n'est que très-faiblement indiquée sur la nuque 5 de larges mèches noires, en forme de fer de lance, couvrent Recueil d'Oiseaux, 69e. livraison. ENGOULEVENT MOUSTAC. le plumage marbré des parties supérieures 5 les plumes de la poitrine sont jaspées de noir sur un fond brun 5 celles du ventre et de l'abdo- men portent des bandes transversales très-déliées, noires, roussâtres et blanchâtres 5 les couvertures inférieures de la queue sont peintes de roux-vif coupé de bandes noires, distantes 5 les pennes de la queue, toutes rayées, ont les barbes extérieures des pennes latérales coupées de noir et de brun-marbré, et les barbes intérieures de larges bandes noires et de roux-vif, couvertes de taches noires 5 les rémiges, mar- quées de bandes dans l'espèce européenne, sont, chez celle-ci, d'un brun-noirâtre marqué de taches rondes d'un roux vif. On voit une grande tache ronde d'un blanc pur sur la troisième et la quatrième pennes : le tarse est à moitié vêtu. Longueur totale, douze pouces. Cette espèce a été rapportée de la partie de l'Océanie connue sous le nom de Nouvelle -Hollande 5 elle n'est point inscrite dans le Sy- nopsis de Latham. Musée des Pays-Bas. %? -';€ Engoulevent waèe//e Prèfre ■ iw ENGOULEVENT ISABELLE. CJPRIMULGUS ISJBELLINUS. Tkmm. -f Planche 379. Le plus grand nombre des espèces connues dans ce genre offre certaines légères différences dans les couleurs du plumage du mâle et de la femelle 5 ces légères dissemblances peuvent servir de moyen pour distinguer, du premier coup d'oeil, l'un ou l'autre sexe : des taches blanches distribuées sur les rémiges ou sur les pennes latérales de la queue sont, le plus souvent, propres au mâle, tandis que les fe- melles sont privées de ces taches d'un blanc pur, ou bien elles sont indiquées par une couleur roussâtre. Un très-petit nombre d'espèces des deux hémisphères est dénué de ces marques caractéristiques dans les couleurs de leur plumage 3 et, dans ce cas, les sexes ne diffèrent pres- que point à l'extérieur. L'espèce du présent article en fournit on exemple, car le mâle ne diffère point de la femelle. Cet Engoulevent nouveau vient d'être indiqué d'une manière très-succincte, par une diagnose, dans le catalogue de vente des doubles du Musée de Berlin, où il porte, sous le n°. 610, le nom de Caprimulgus Mgyptius, dé- nomination de contrée qu'il est impossible de conserver, vu que l'Afrique septentrionale, qui comprend l'Egypte , la Nubie et la .côte Recueil d'Oiseaux , 64e. livraison. ENGOULEVENT ISABELLE, barbaresque, fournit quatre ou cinq espèces d'Engoulevents, dont trois ont été rapportées des contrées connues sous le nom d'Egypte. L'espèce a été caractérisée par M. Lichtenstein 3 comme distinguée de ses congénères par une queue carrée, un peu plus longue que l'extrémité des ailes dans l'état de repos , et par une rangée de taches échancrées et blanches le long du bord interne des rémiges. Je pré- sume que le mâle est constamment un peu plus grand que la femelle j celle-ci a neuf pouces, et j'ai vu des mâles d'environ dix pouces en longueur totale. Un isabelle très-clair, finement marbré de nombreuses petites stries irrégulières d'un gris clair , et de quelques zigzags très-rares d'un noir parfait, forment les teintes du plumage j de grandes taches d'un isabelle pur sont distribuées sur le bord externe des couvertures des ailes 5 un demi-collier blanc borde la gorge, et une nuance isabelle pur couvre la nuque 5 les pennes des ailes sont marquées , le long des baguettes, de taches noires échancrées , placées à la file, bordées in- térieurement de taches blanches échancrées, et extérieurement de taches isabelle, marbrées de noir j leur bout est gris, rayé transver- salement de noir 5 la queue est de la couleur du dos, et marbrée de la même manière 5 huit ou neuf fines bandes en zigzag, placées à intervalle large, couvrent toutes les pennes. Une autre espèce nouvelle ressemble à celle-ci % mais elle est facile a reconnaître à sa taille, beaucoup plus petite. L'une et l'autre se trouvent en Egypte. Musées des Pays-Bas, de Francfort et de Berlin. 3oS. Engoulevent dùûïhauœ/ P/e/reA ENGOULEVENT DISTINGUE CAPRIMULGU S E X I M I U S. Rupp.^ Planche 3g8* Ce petit Engoulevent, d'un tiers moindre que celui d'Europe, a la queue parfaitement carrée, et les ailes aboutissent à l'extrémité des pennes caudales 5 le doigt du milieu est très-long relativement aux petits doigts latéraux qui sont parfaitement égaux; le postérieur est très-court. La couleur dominante du plumage est un roux-doré clair, plus foncé sur les parties supérieures qu'au ventre 5 la teinte rousse-dorée couvre la tête, les joues, le cou et le dos$ de petits points blanchâtres sont dis- posés sur les bords des plumes de ces parties j les ailes et les six pennes du milieu de la queue ont la couleur des plumes du dos : mais toutes les parties portent des taches et des bandes transversales d'un blanc pur, marbré très-finement de noir$ toutes ces taches et bandes sont encore liserées ou encadrées par des bords noirs, en forme de zig-zag 5 les rémiges sont noires à leur base , et marquées sur les barbes intérieures de deux grandes plaques blanches j la rémige externe n'a qu'une seule de ces taches j toutes sont termi- nées par un roux-doré, coupé de bandes grises marbrées, bordées de Recueil d'Oiseaux x 67e. livraison. ENGOULEVENT DISTINGUÉ. noir 5 les pennes latérales de la queue sont du même roux-doré depuis leur base j usqu'aux deux tiers de leur longueur , et ce roux est marqué de bandes d'un noir parfait , disposées à larges intervalles j le dernier tiers de ces pennes est d'un blanc pur 5 un blanc très-éclatant couvre la gorge et forme une plaque triangulaire sur le devant du couj Fabdomen et le ventre sont d'une teinte isabelle sans taches 5 la poi- trine et le ventre d'un ton plus roux sont variés de zig-zags blancs et noirs peu nombreux et très-distans les uns des autres 5 le bec et les pieds sont bruns. Longueur totale sept pouces et demi. M. Ruppel vient de faire la découverte de cette espèce dans les parties septentrionales de l'Afrique, qu'il exploite avec une persévé- rance et un zèle bien dignes d'éloges. Poursuivant depuis plusieurs années cette noble tâche , aucun obstacle n'a pu ralentir son dévoue- ment pour la science j après avoir visité l'Egypte, le Sennaar et la Nubie, M. Ruppel est parti pour explorer les bords de la mer Rouge. Puisse le sort de ce voyageur intrépide être couronné d'un succès plus heureux que celui du docteur Hemprich, voyageur prussien, victime du climat brûlant de l'Afrique ! Cet Engoulevent habite le Sennaar. L'individu figuré a été offert par le Musée de Francfort à celui des Pays-Bas. GENRE PODARGE. GENUS PODARGUS. Cuvieb Bec fort, dur, totalement corné , court, beaucoup plus large que haut, très-di- laté , plus large que le front; arête de la mandibule supérieure ronde , courbée dès son origine, fortement fléchie à la pointe; bords des mandibules très-dilatés ; bec fendu plus loin que les yeux; mandibule inférieure cornée, assez large, droite, mais faiblement courbée à la pointe qui est en forme de gouttière pour recevoir le crochet de la mandibule supérieure, qui s'y emboîte. Narines cachées par les plumes du front, fendues longitudinalement à quelque dis- tance de la base et à la surface du bec, linéaires, presque entièrement fermées par une plaque cornée ; fosse nasale très-petite. Pieds à tarse court; trois doigts devant, le quatrième extérieur moitié réversible; l'interne réuni à celui du milieu jusqu'à la première articulation , l'externe presque totalement libre ; ongles courts, courbés, celui du doigt du milieu non pectine. Ailes médiocres, les deux premières rémiges moins longues que la quatorzième qui est la plus longue. On peut diviser ce genre en deux sections 5 l'espèce du Nouveau Monde que M. de Humboldt a fait connaître (1) formera la première section , et la seconde se composera des espèces qui habitent Flnde et les contrées de FOcéanie. On ne trouve point de représentant de (1) L'espèce vue et observée par M. de Humboldt n'existe dans aucune collection qui me soit connue. Recueil d'Oiseaux, 27e. livraison. GENRE PODARGE. ce genre parmi les planches enluminées de Buffon , et ce groupe n'est point indiqué dans la dernière édition du Manuel d'Ornithologie. A l'époque où j'ai publié cet ouvrage on connaissait seulement une espèce de ce genre, indiquée par M. Cuvierj j'ai mieux aimé rester en deçà que d'aller au delà dans l'arrangement méthodique proposé dans l'analyse de mon système d'Ornithologie. Les Podarges sont bien caractérisés par leur bec fort, composé d'une substance cornée très-solide 5 si leur bec était plus comprimé il ressemblerait à celui des chouettes, avec lesquelles ces oiseaux, également demi-nocturnes, ont beaucoup de rapports par la nature du plumage , par les couleurs et par les soies roides et nombreuses qui surmontent et entourent la mandibule supérieure du bec. Nous avons fait la remarque à l'article Eurylaime (voyez livraison 22e.), que ces oiseaux et les Podarges ont le bec à peu près semblable. Les espèces de ces deux genres paraissent avoir de nombreux rapports, les unes avec les Hirondelles 3 les autres avec les Engoulevents. Les Podarges paraissent choisir pour retraite pendant le jour les cavernes ou bien l'épaisseur des vastes forêts ; ils sortent pendant le crépuscule de leurs sombres demeures, afin de pourvoir à leurs besoins 5 des phalènes et probablement quelques autres insectes demi- nocturnes forment leur nourriture. Nous ne connaissons point encore tout ce qui a rapport au genre de vie de ces oiseaux , très-difficiles à épier dans leurs retraites peu visitées. lSo Pod; ar <£ e .cornu/ 8 JPrêfre/. z> PODARGE CORNU POT) ARGUS CORNUTU S. Horsf. Planche i5g M. Horsfield a le premier décrit et donné une figure de cet oiseau. Ce naturaliste , d'ailleurs très-distingué , a été peu soigneux dans le choix des noms donnés aux espèces nouvelles qu'il fait connaître 5 les dénominations d'îles et de contrées peu étendues ont été impo- sées à presque toutes les espèces de mammifères et d'oiseaux contenus dans ses fascicules. Le Podarge de cet article figuré dans la seconde fascicule 5 porte aussi le nom de Jaçanensisr que nous avons changé en celui de Cornutus 9 afin d'indiquer un caractère marquant qui distingue cette espèce. Une touffe de plumes longues, à barbes un peu décomposées, et terminées par des fils ou soies, se trouve placée de chaque côté de la tête, un peu au-dessus et derrière les yeux. Ces espèces de cornes ou d'aigrettes se détachent du reste du plumage de la tête 5 elles forment avec les nombreuses soies dont le bec est entouré, et qui ombragent et cachent presque entièrement les yeux, une coëffure avec laquelle la tête de l'oiseau paraît d'une grosseur disproportionnée aux autres parties du corps. La couleur des plumes delà tête, du dos et des ailes , est d'un roux-clair parsemé de zig-zags noirs 5 un demi- Recueil d'Oiseaux , 27e. livraison. vP- PODARGE CORNU. collier blanc couvre la nuque , et Ton voit de grandes taches blanches distribuées sur les scapulaires$ toutes les plumes blanches qui forment ce collier , de même que celles des scapulaires , sont terminées par un cercle noir 5 les pennes de la queue sont étagées, d'un roux-clair 5 toutes sont marquées de sept ou de huit bandes d'un roux-foncé, encadré par des bordures noires , et peint de zig-zags noirâtres 5 on voit du blanchâtre au front et derrière les yeux 5 le milieu de la gorge et le devant du cou sont blancs , mais les côtés du cou ont les mêmes teintes que le dos 5 la poitrine et le ventre sont peints de grandes taches blanches encadrées de noir, et disposées sur le milieu des plumes 5 celles-ci ont les bords roussâtresj l'abdomen est blanchâtre 5 les pieds ont une teinte roussâtre , et le bec est d'un jaune lustré. Longueur totale, huit pouces et demi. M. Horsfield n'a pu se procurer qu un seul individu de cette espèce, très-difficile à découvrir dans les retraites sombres, où elle vit cachée pendant le jour 5 on la trouve à Java, dans les grandes forêts. L'individu du Musée de Paris, qui nous a servi de modèle, a été envoyé de Bencoule, dans l'île de Sumatra, par MM. Diard et Duvaucel. ij>3 Colomb ar fane//e , màà tf COLOMBAR CAPELLE COLUMBA CAPELLEI. Temm, Le Mâle adulte. — Planche i45. Cette espèce, découverte depuis peu par M, Reinwardt, dans les districts de Fîle de Java , me fournit l'occasion d'offrir au respectable gouverneur - général des possessions Nerlandaises dans l'archipel des Indes 5 le tribut d'hommages dont tous les amis des sciences approu- veront sans doute le motif. J'espère que M. le baron Van de Capelle voudra bien agréer ce témoignage de ma reconnaissance pour la pro- tection et les facilités qu'il accorde aux personnes qui se vouent aux recherches d'objets scientifiques , dans son gouvernement. Si les natu- ralistes trouvaient toujours dans leurs dangereux voyages aux colonies lointaines, des protecteurs aussi zélés que M. Van de Capelle, l'on parviendrait bientôt à connaître les productions du règne animal de ces intéressantes parties du monde. Notre Colombar est de la taille des plus grandes espèces que j'ai publiées dans mes planches de l'ouvrage des pigeons 5 le bec est plus fort et mieux caractérisé que dans aucune des autres espèces 5 ce bec est d'un vert bleuâtre. Dans le mâle le front est cendré 5 la tête, la gorge , le croupion , le ventre et les flancs sont d'un vert clair , parais- sant saupoudré de gris-cendré $ la nuque , le dos et les ailes d'un beau Recueil d'Oiseaux , il£, livraison. -h COLOMBAR CAPELLE. vert foncé $ les quatre plumes du milieu de la queue d'un vert jaunâtre très -vif ^ une large plaque ou plastron d'un jaune mordoré couvre toute la poitrine j les grandes pennes des ailes sont d'un beau noir , mais toutes les secondaires ont leur bord extérieur d'un jaune bril- lant ; cette couleur forme une bande longitudinale lorsque l'aile est en état de repos. Les pennes latérales de la queue sont cendrées à leur base, ensuite d'un beau noir, et terminées de gris-clair 5 en des- sous la queue est toute noire, à pointes blanchâtres 5 les couvertures inférieures sont d'un marron foncé. Les pieds sont rouges. Longueur, treize pouces. La femelle diffère du mâle par les couleurs vertes plus mélangées de teintes cendrées 5 la plaque du thorax est indiquée par une couleur verte jaunâtre 5 le noir et le cendré à la queue sont légèrement nuancés de verdâtre 5 on voit des taches blanchâtres à l'abdomen , et toutes les couvertures inférieures sont d'un blanc légèrement roussâtre, marqué de taches vertes. Cette espèce habite les districts de l'intérieur , dans les îles de Java et de Sumatra 5 peut-être la trouve-t-on aussi dans d'autres îles. Muséum des Pays-Bas, et un mâle au Musée de Paris. si A9 V%sIL C ol omb ar Sie/?o///, ,nà/e .Prèér^ tf COLOMBAR SIEBOLD. C OLUMBA STEBOLDTI. Temm. Le Mâle. — Planche 54g. Le Japon 5 cette terre de promission du naturaliste , ne sera dé- sormais plus considéré comme un point à peu près inconnu dans les annales du monde savant : la Faune et la Flore vont bientôt concourir à étendre le cercle de nos connaissances sur cette partie de l'Asie. M. le docteur Van-Siebold, chirurgien-major au service du gouver- nement des Pays-Bas dans l'Inde , nourrit le désir de satisfaire, sur ces points, à l'impatience des naturalistes. Un séjour au Japon, de plus de huit années , l'a mis à même de rassembler de nombreux matériaux sur la statistique , l'histoire, les langues et les productions naturelles de cette contrée intéressante. Retourné au milieu de nous, après avoir subi toutes les rigueurs d'une captivité et d'une surveillance jalouse, il apporte à ses commet- tans les résultats précieux de ses travaux scientifiques et les riches collections zoologiques , botaniques et littéraires réunies par ses soins, dans deux voyages à la capitale de l'empire Japonais. En attendant qu'un travail général sur la partie zoologique du voyage puisse être élaboré , nous avons cru rendre service au public , en donnant dans Recueil d'Oiseaux; g5e livbaison; * CGLOMBAR SIEBOLD. ce recueil quelques espèces manquantes d oiseaux du Japon , que le Musée des Pays-Bas a obtenues des différens envois de M. Van- Siebold. L'espèce nouvelle, dont nous offrons la dédicace à ce voya- geur intrépide, est du nombre des découvertes qu'il vient de faire dans ce pays. Ce Golombar est, de toutes les espèces connues, celle qui a le bec le plus grêle et le moins renflé relativement à la taille. Le front et une partie de la face d'un vert jaunâtre ; la nuque et les côtés du cou vert clair; le manteau et les flancs vert cendré; le dos , le croupion , les quatre pennes du milieu de la queue et les grandes couvertures des ailes d'un vert foncé ; petites et moyennes couvertures d'un pourpre cendré; gorge, devant du cou et poitrine jaune citron; milieu du ventre blanc ; cuisses , abdomen et les longues couvertures du dessous de la queue d'un blanc jaunâtre marqué de grandes mèches longitudinales d'un vert foncé. Longueur, douze pouces six lignes. La femelle manque de pourpre aux ailes; tout le dessus du corps est d'un vert foncé ; le cou et la poitrine d'un vert clair ; le reste comme chez le mâle. Les noms japonais de cette espèce sont : Jamo-hato (pigeon de montagne), et Awo-hato (pigeon vert). Il habite les bois en mon- tagnes. *J,o Colomb ar aS aueueS noinùcé/, .Prêtre^ COLOMBAR A QUEUE POINTUE COLUMBA OXYURA. Reinw. Planche s4o Cette espèce n'est point décrite dans l'index. des Pigeons publié à la fin du premier volume de Fhistoire des Pigeons et des Galli- nacés; elle se distingue de toutes les autres que nous connaissons par une queue étagée dont les deux pennes du milieu sont acu- minées et dépassent les pennes qui suivent dans la rangée, environ d un pouce. Les couleurs du plumage sont peu variées $ un vert- cendré foncé couvre toutes les parties supérieures, les ailes, les flancs, les cuisses et Fabdomen; un vert plus clair est répandu sur la gorge , la poitrine et le ventre 5 le bas-ventre et la région abdo- minale sont jaunes ou jaunâtres j les couvertures inférieures jaunes sur les barbes extérieures et vertes sur les barbes intérieures 5 les pennes de la queue sont en dessus, et depuis leur base jusqu'à la moitié de leur longueur , d'un cendré-foncé , puis traversées par une bande noire et terminées de cendré-clair $ les deux pennes du milieu ont, sur toute leur étendue, une teinte cendrée-brunâtre, plus foncée à la pointe qu'à la base 5 en dessous les pennes sont noires et terminées de cendré-clair 5 les pennes secondaires des ailes Recueil d'Oiseaux, ^.i\ livraison. COLOMBAR A QUEUE POINTUE. et les rémiges sont d'un noir plein, mais les premières ont une petite bordure cendrée. Les tarses sont couverts de plumes vertes; la partie inférieure est nue et rouge , de même que les doigts et le tour des yeux; le bec est d'un bleu-foncé à la base et dune teinte plombée à la pointe. La femelle ressemble au mâle. On distingue la première au vert plus terne de tout le plumage et au jaune-verdâtre qui couvre l'ab- domen : le mâle ayant cette partie d'un beau jaune-citron. Longueur totale 9 treize pouces. Ce Colombar est très-répandu à Java, mais nous ne connaissons aucune de ses habitudes ni le genre de nourriture qu'il préfère. MM. Reinwardt et Diard ont envoyé de ces Golombars aux Musées des Pays-Bas et de Paris. z4jl Colomb ar odori^ër&/f mJle/: Prêâr&y. COLOMBAR ODORIFÈRE. COLUMBA OLAX. Temm. Le Mâle. — Planche iii. C'est la plus petite espèce de Pigeon de la division des Colombars j elle est de la grandeur de notre Grive litorne d'Europe 5 les formes sont en diminutif les mêmes que celles du Colombar aromatique (1)^ et les couleurs du plumage sont distribuées à peu près de la même manière 5 j'ai fait apprécier ces rapports entre les deux espèces par le nom donné à celle-ci 5 elle est inédite. Un cendré couleur de plomb couvre la tête , la nuque et les flancs j la gorge est d'un cendré-blanchâtre; sur la poitrine est dessiné un large plastron roussâtre couleur de feuille morte. Le ventre et l'abdomen portent des teintes verdâtres et cendrées qui se nuan- cent insensiblement avec le cendré des flancs; les cuisses, les côtés de l'abdomen et les couvertures du dessous de la queue sont colorés de brun-marron 5 la partie supérieure du dos , les scapulaires et les (i) Columba aromatica. Hist. nat. des Pigeons. Index, vol. i , pag. 441* edît. in-8°. , et la planche 5 de Fédit. in-f°. ? où l'on voit une figure du mâle. Cette espèce se trouve à Java , à Banda et dans quelques autres îles de l'Archipel des Indes; mais elle n'est pas originaire du continent et ne se trouve point à Ceylan. Recueil d'Oiseaux, 4i#- livraison. COLOMBAR ODORIFÈRE. couvertures des ailes sont d'un brun-pourpré 5 le croupion et la presque totalité des pennes caudales sont d'un noir-ardoise 5 le bout de toutes les pennes a une teinte cendrée j en dessous la queue est noire et le bout des pennes blanchâtre 5 Faile est noire , mais les pennes secondaires sont finement lisérées de jaune-clair 5 les doigts, le tarse et le tour des yeux sont rouges 5 la base du bec est bleue et sa pointe verdâtre. Longueur totale , sept pouces et demi. Tel est le plumage du mâle , celui de la femelle n'est point encore connu. Nous manquons également de renseignemens sur les mœurs et sur les habitudes de cette espèce qui habite l'île de Sumatra. Musées des Pays-Bas et de Paris. V ADDITION A L'ARTICLE DU COLOMBAR ODORIFÈRE Nous avons dit, dans le texte joint à la pi. ^4f , que la femelle de l'espèce duCb/omZxzr odorifère ne nous était pas connue: depuis l'époque de cette publication, plusieurs sujets des deux sexes et le jeune nous ont été adressés par nos voyageurs dans l'Inde. En publiant la des- cription du sexe féminin, nous pouvons encore ajouter que ce Co- lombar n'habite pas uniquement l'île de Sumatra, comme il est dit dans le texte précité, mais on le trouve également à Java et à Banda. La femelle adulte a le sommet de la tête couvert d'une calotte couleur de plomb; le menton et la gorge d'un gris clair; le devant du cou et la poitrine d'un vert clair ; le ventre et les flancs d'un vert très-clair nuancé de gris; les cuisses, l'abdomen et les couvertures du dessous de la queue d'un blanc sale marqué de grandes mèches vertes; tout le dessous du cou, du corps et des ailes, ainsi que les pennes du milieu de la queue sont d'un vert-grisâtre sombre; les grandes couvertures des ailes et les pennes secondaires portent un bord très-étroit d'un blanc-jaunâtre; les rémiges sont noires, et les pennes latérales de la queue sont d'un gris-noirâtre à la base, noir- Recueil d'Oiseaux, c)3' livraison. ADDITION A L'ARTICLE COLOMBAR ODORIFÈRE. plein au milieu et terminées de gris clair. Longueur totale, de sept pouces et demi à huit pouces. La femelle du Colombar aromatique, dont le mâle est figuré dans l'édition in-folio de notre Histoire des Pigeons, pi. ô, porte à peu près les mêmes distributions de couleurs que la femelle de Yodori- fère. On distingue facilement Yaromatique femelle de celle décrite dans cet article : i° par la taille et par toutes les dimensions toujours plus fortes (Y aromatique porte en longueur totale neuf pouces six lignes, et Yodorifère, sept pouces six lignes); i° par le bec proportion- nellement plus fort chez la première; 3° par les teintes vertes des parties supérieures, beaucoup plus sombres et grisâtres dans Yodorifèrej 4° celle-ci a les bordures des ailes d'un blanc-jaunâtre, l'autre les a d'un jaune vif. Faisant ici mention du Colombar aromatique, je saisis l'occasion d'ajouter à l'histoire de cette espèce, très-commune à Java, les obser- vations fournies par M. le comte de Bocarmé, dont le manuscrit, cité plusieurs fois dans ce recueil, est un document précieux pour la description des mœurs et des habitudes des oiseaux que cet ama- teur judicieux a observés dans ses voyages. ce \J aromatique , dit-il, se nourrit du fruit du figuier des Indes et des pagodes; il devient très-gras, et est un manger délicat, qu'il est facile de se procurer dans toutes les parties de l'île, où les traces des superstitions qui ont précédé l'islamisme font encore révérer ces figuiers, que l'on plante généralement sur toutes les places publi- ques, et que l'on trouve dans beaucoup de lieux privilégiés, où ils servent de retraite à des singes, des chéiroptères, etc., qui multi- plient tranquillement sous legide de quelque prétendu génie local. Les œufs, au nombre de deux, sont blancs et placés sur quelques bûchettes croisées dans un buisson ou sur un arbre peu élevé; on 1 ^^ ADDITION A L'ARTICLE COLOMBAR ODORIFÈRE. trouve ce nid dans les massifs des diverses espèces d'arbrisseaux épineux. Nous faisons encore ici la remarque que le Colombar figuré pi. 6 de l'in-folio de notre Histoire des Pigeons (i), sous le nom de Co- lombar aromatique variété, forme une espèce distincte qui nous a été envoyée de la côte orientale de l'île de Bornéo et de la presqu'île de Malacca. Nous la désignons ici sous le nom suivant , en ces termes, et en renvoyant, pour la figure très-exacte du mâle, à la pi. 6 pré- citée de l'Histoire des Pigeons. COLOMBAR CANELLE. COLUMBA CINNAMOMEA. Temm. Cette espèce, de la taille de Yaromatique, est munie d'un bec à peu près de moitié moins gros 5 elle a toute la tête, le cou et la poi- trine d'une teinte canelle claire; le haut du dos et toutes les cou- vertures des ailes d'un pourpre foncé j toutes les grandes couvertures et les pennes secondaires des ailes portent une large bordure d'un jaune vif $ ces pennes et les rémiges sont noires j les flancs, le ventre et l'abdomen d'un gris-bleuâtre; les cuisses jaunes, et les couver- tures du dessous de la queue canelle; le croupion d'un gris-noirâtre; la queue noire, à bout des pennes d'un gris-bleuâtre, mais les quatre pennes du milieu et les couvertures supérieures sont d'un vert foncé. (0 Voyez aussi le texte dudit ouvrage et celui de Pédition in-8°? p. 53. COLOMBAR CANELLE. Les pieds et le cercle nu des yeux sont d'un beau rouge; cette der- nière partie est jaune chez Y aromatique. Le Colombar canette est de la taille de Yaromatique, mais son bec est aussi court et grêle que celui du Colombar jojo (C vernans). On ne connaît pas encore la femelle 5 deux mâles ont été tués à Pontianak, dans l'île de Bornéo. COLOMBE A LUNETTES. COLUMBA P E RSP 1 CI LLATA. Temm. U Adulte. — Planche s4 6 Cette belle espèce est de la taille de notre Colombe géant (1) $ ses formes 5 quoique sur une échelle plus grande ? sont proportionnelle- ment les mêmes que celles du Ramier d'Europe 5 la queue est carrée et les ailes aboutissent vers la moitié de sa longueur. Il existe quelque ressemblance entre cette espèce et notre Colombe muscadwore ( Co- lumba œnea) , particulièrement sous le rapport de la brillante cou- leur verte et métallique dont certaines parties du plumage sont colorées 5 mais c'est aussi le seul caractère qui pourrait donner matière à leur réunion , comme espèce identique. La Colombe à lunettes est facile à distinguer du Muscadivore $ les mandibules du bec de la première sont blanches 5 un cercle de petites plumes blanches entoure l'orbite des yeux, dont l'iris est blanc 5 le dernier a toujours le bec noir , l'iris jaune et l'orbite des yeux entouré d'une peau nue et rouge $ ajoutez à ces différences celles de la taille ainsi que des couleurs distribuées dans l'une autrement que dans l'autre. (1) Columba spaclicea, histoire naturelle des Pigeons, pi. col. i, pag. i. — Latham. ind. suppl. sp. 7. Recueil d'Oiseaux, 42°- livraison. COLOMBE A LUNETTES. Un cendré très-foncé couvre la tête, les joues et la nuque 5 le front est ceint d'un bandeau blanc, et des plumes de cette couleur forment un large cercle autour des yé&j toutes les parties infé- rieures du cou, depuis la nuque, le dos et les ailes, sont colorées de vert à reflets bleuâtres et à teintes métalliques j les pennes des ailes sont d'un bleu-métallique dans les adultes et d'un bleu-noirâtre chez les jeunes 5 une teinte cendrée, couverte de reflets chatoyans, est répandue sur les côtés du cou 5 la poitrine, le ventre, les cuisses, l'abdomen et les couvertures du dessous de la queue, sont d'un cendré-clair 5 le bec est blanc et les pieds sont rouges. Longueur totale, dix-huit pouces. On trouve cette espèce aux Philippines et dans quelques îles de l'archipel des Moluques. Musées des Pays-Bas et de Paris. ^j2. Colombe aou/j/e Auppe , m^le COLOMBE A DOUBLE HUPPE. COLUMBA DILOPHA. Temm. Planche 162. Deux huppes caractérisent cette espèce de toutes celles qui sont connues. La première huppe porte sur le front, et commence à la partie supérieure du bec, entre les narines j les plumes qui la composent sont comprimées et se courbent en arc-bôutant sur les plumes couchées du sommet de la tête 5 Focciput est orné d'une seconde huppe, plus touffue et composée de plumes à barbes déliées , très-étroites à leur origine, mais plus larges à leur extrémité j toutes les plumes de la nuque et de la poitrine ont une double échancrure$ caractère propre à plusieurs espèces de pigeons d'Afrique et des Indes, mais plus remarquable chez celle-ci, puisque l'é- chancrure à chaque plume est double, tandis que les pigeons désignés n'ont qu'une seule échancrure à l'extrémité des plumes du cou. La première huppe, ainsi que presque tout le plumage de ce singulier oiseau, est d'un gris-cendré, un peu plus foncé aux ailes et au dos que sur les autres parties du corps j la seconde huppe placée à Focciput, est d'un roux foncé} toutes les plumes dont Recueil d'Oiseaux, 28e. livraison. COLOMBE A DOUBLE HUPPE. elle est composée sont noirâtres à leur base 5 les rémiges et les pennes de la queue , toutes d égale longueur , ont une teinte noire 5 vers l'extrémité de cette dernière partie se trouve une large bande d un blanc-grisâtre, comme dans notre Ramier ( Columbapalumbus)h les tarses sont à moitié couverts de plumes 5 le reste ainsi que les doigts ont une couleur rougeâtre; le bec tst fort et légèrement renflé vers la pointe; sa couleur est rougeâtre; l'iris est d'un beau rouge. Longueur totale , i5 pouces. Cette nouvelle espèce a le plus de rapports dans toutes ses formes 9 avec la Columba spadicea, La th. Ind. Supp. 3 ou ma Colombe géant, planche 5 de l'histoire des pigeons 5 toutes les deux sont très-peu différentes de notre Ramier d'Europe; celle du présent article a le bec un peu plus fort et plus renflé au bout que celui de la Colombe géant $ cette dernière ni le Ramier n'ont point de huppe; elles ont toutes les deux les plumes du cou arrondies, sans échancrures. La colombe à double huppe se trouve à la Nouvelle-Hollande, dans l'intérieur des terres, vers Red-Point. Je dois l'individu qui a servi de modèle aux soins de M. Brooks de Londres , anatomiste distingué. Un autre individu fait partie de son cabinet, et un troisième est déposé dans celui de la société Linnéenne à Londres. i67> C o lo mt) e mat/Myîaue î& Pre/re- . COLOMBE MAGNIFIQUE. COLUMBA MA GNIFICA. Te MM. Planche i63. Ce nom convient à une espèce parée de couleurs vives et bril- lantes qui la distinguent parmi cette grande série d oiseaux dont le plumage est décoré avec élégance. Les formes de cette Colombe sont absolument les mêmes que celles de la Columba œnea3 Lath., Ind. Omit., vol. 2, pag. 602, sp. 33 j ma Colombe mus- cadivore ; planche 3 de l'Histoire des Pigeons (1). Un cendré pur couvre la tête, les joues \ ainsi que toute la nuque 5 cette couleur passe, par demi-teintes, au vert brillant dont toutes les parties supérieures sont colorées 5 l'éclat de cette belle nuance verte est relevé par un grand nombre de taches d'un jaune vif, disposées sur toutes les couvertures des ailes 5 les (1) Les naturalistes de l'expédition du capitaine Freycinet ont rapporté deux individus de la Columba pacifica des catalogues de nomenclature , et nous en avons vu qui avaient été envoyés d'Amboine. Ces individus diffèrent de notre Columbe muscadivore par un tubercule de la grosseur d'une petite cerise , placé sur les narines ; leur ressemblance sous tous les autres rapports étant frappante , j'ai lieu de croire que ces muscadivores à tubercule au front sont des mâles tués dans le temps des amours. Les méthodistes peuvent rayer cette Columba pacifica de la liste des espèces, et joindre les synonymes à ceux de la Columba œnea. Recueil d'Oiseaux, 28e. livraison. COLOMBE MAGNIFIQUE. pennes secondaires et les rémiges sont d'un vert chatoyant 5 toutes celles de la queue ont aussi les mêmes reflets et présentent sous certains jours l'éclat brillant des plumes des Jacamars. On voit sur le devant du cou, depuis la gorge jusqu'à la poitrine, une large bande d'un violet-pourpré, changeant sous certains jours en vert-saphirin; cette couleur occupe une grande partie de la poitrine et couvre tout le ventre 5 les côtés de la poitrine sont du même vert que le dos 5 l'abdomen, les cuisses et les cou- vertures du dessous de la queue , sont d'un jaune-foncé ou couleur d'ocrej cette teinte, mais d'une nuance moins pure, est répandue sur les flancs 5 toutes les couvertures du dessous des ailes sont d'un jaune d'or 5 la queue en dessous est cendrée, les pieds sont bleuâtres 5 le bec brun, mais rougeâtre à la pointe 5 l'iris et la nu- dité qui entoure les yeux sont rouges. Longueur totale , lô ou 16 pouces. Ce Pigeon se nourrit principalement de la baie de l'arbre nommé Cabbage-tree 5 sa chair est très-savoureuse. Il est natif de la côte orientale de la Nouvelle-Hollande dans le district de Red-Point. L'individu qui a servi de modèle m'a été offert par M. Mac- Leay, secrétaire de la société Linnéenne à Londres; il fait main- tenant partie du Musée des Pays- Pas 5 un second individu se trouve dans le cabinet de la société Linnéenne. >i 2 A 7 m , Colombe liayài oses jppeére/. COLOMBE LUCTUOSE. COLUMBA LU CTU OSA. Reinw U Adulte. — Planche 2 4 7. La ressemblance de cette espèce avec notre Colombe marine (1) ^ semble frappante au premier coup d'oeil; mais en les comparant il ne reste aucun doute sur les différences constantes de ces deux espèces : Tune et l'autre habitent les mêmes contrées 5 leurs essaims nombreux couvrent les rochers et les plages qui forment le littoral de quelques îles de l'archipel des Indes. M. Reinwardt a trouvé ces Pigeons dans plusieurs îles de ce vaste Archipel ; il assure que la Colombe marine est de passage et qu'elle émigré régulièrement à des époques fixes de l'année, tandis que la Colombe luctuose est sédentaire; celle-ci se montre rarement de jour, vivant alors cachée parmi les rochers 5 les volées nombreuses de la Colombe marine couvrent un espace très-considérable du littoral des îles, la plage en est souvent couverte, mais on ne voit point les deux espèces réunies dans les mêmes lieux; la Colombe luctuose s'abat de pré- férence dans les endroits où le littoral est couvert de rochers. Toutes les deux se nourrissent des fruits de différentes espèces fteugenia; (1) Columba îittoralis. Histoire Naturelle des Pigeons, pi. col. n , pas. i5. Recueil d'Oiseaux, 4.2e. livraison. COLOMBE LUCTUOSE. la Colombe de cet article donne la préférence au fruit de Yeugenia crassiformis. La Colombe luctuose est plus grande que la Colombe marine. Cette dernière est de la taille de nos Pigeons de colombier de forte race ; elle a le bec noir et tout le plumage blanc , à l'exception des grandes pennes des ailes et du bout de celles de la queue , qui sont noires ; celle que nous figurons est de la taille du Ramier 5 le bec est blanc 5 la couleur de la plus grande partie du plumage ne diffère point , par sa blancheur éclatante, de celle de la Colombe marine, mais les grandes pennes des ailes sont constamment cendrées et bordées de noir 5 la penne extérieure de chaque côté de la queue est, en dessous , blanche jusqu'à son extrémité, tandis que le bout de cette penne est noir dans Fautre espèce 5 la ligne moyenne de la région abdominale , et les plumes des cuisses, sont toutes terminées de noir parfait : carac- tère dont on ne remarque jamais aucune trace chez la Colombe marine. J ai vu plus de trente individus de la Colombe marine * nous n'en avons reçu que cinq de la Colombe luctuose. Longueur totale, quinze pouces. On trouve cette espèce dans plusieurs îles de l'archipel des Mo- luques. Nous ignorons si elle vit aussi à Java, où" la Colombe marine fréquente la côte sud-ouest. Musées des Pays-Bas et de Paris. â'66. Col omb e mzclleriè/hé>,janeu» /'rétro COLOMBE MULLERIÈNE. COLUMBA MULLERII. Te MM. La Femelle adulte. — Planche 566. Notre plume commence par devenir craintive, lorsqu'elle s'apprête à faire l'éloge des naturalistes voyageurs que le gouvernement des Pays-Bas a envoyé en mission dans nos colonies intertropicales ; elle voudrait continuer à rendre un hommage public à leurs travaux par la modeste dédicace d'une espèce nouvelle due à leurs recherches scienti- fiques; mais sur quatre dédicaces de ce genre tracées dans ce recueil, aucune n'a été reçue dans l'Inde par celui à qui l'amitié la consi- gnait; Kuhl et van Hasselt, Boiéet Macklot n'existent plus, la même pierre sépulcrale couvre leurs dépouilles mortelles, la reconnaissance et l'amitié y firent tracer un dernier souvenir et un dernier adieu. Vous, le disciple, le compagnon et l'ami de ces savans; vous qui fûtes témoin des travaux d'un Boié, d'un Macklot, qui leur rendîtes, avec tous les amis des sciences, les derniers devoirs, recevez le bien faible hommage de la dédicace d'une des nombreuses espèces d'ani- maux inconnus jusqu'à ce jour, qui ont fait l'objet de vos recher- ches combinées en zoologie j que ce peu de lignes, dictées par l'amitié et par le dévoûment sincère, puissent vous parvenir jouissant Recueil d'Oiseaux, 96e livraison. COLOMBE MULLERIÈNE. encore de la même ardeur pour les progrès de la science dans la carrière qui s'ouvre devant vos pas, et d un zèle constant , voué à rétablissement scientifique, qui met en vous ses espérances pour la continuation des travaux entrepris en commun avec nos amis défunts. A peu près de la taille de notre Ramier d'Europe, la Colombe mulleriène est moins parée de couleurs éclatantes que les autres espèces de Colombes du grand Archipel 5 mais les teintes pures, dont le plumage est coloré, offrent un contraste agréable, en ce qu'elles sont distribuées par masses distinctes. Une calotte purpurine couvre la tête, et porte à l'occiput une bande blanche; un large collier noir, découpé sur la gorge, entoure le cou; toute la gorge et un plastron transversal sont d'un beau blanc j sur la nuque, sur le haut du dos et à l'insertion des ailes règne une teinte grenat; le dos et toute l'aile sont d'un gris-cendré; la poitrine, le ventre, les flancs, l'abdomen et les cuisses offrent des teintes purpurines; la queue, de longueur moyenne, a les pennes égales; elle est d'un cendré-noirâtre, et coupée vers la moitié de sa longueur par une large bande blanchâtre; les pieds sont rouges et le bec est noir. Nos voyageurs ont capturé une femelle de cette espèce sur les bords de la rivière Dourga, à la Nouvelle-Guinée; elle fait partie du musée des Pays-Bas. 078. Colombe a /è/e r Pr<ïà>é COLOMBE CAPISTRATE. COLUMBA CAP ISTRATA. Temm. Planche i65. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente , non-seulement par la taille et les formes , mais aussi plus ou moins par la distri- bution des couleurs 5 nous signalons les différences qui les dis- tinguent , afin de ne point donner matière à des doutes sur leur disparité. La queue de cette espèce est , comme celle de la colombe man- telée 5 composée de pennes égales , mais les ailes couvrent plus de la moitié de sa longueur 5 la couleur grise du capuchon dans l'espèce précédente, s'étend au-delà du méat auditif, elle couvre l'occiput, une partie de la nuque, ainsi que la mandibule infé- rieure du bec; ce capuchon dans notre Capistrate ne s'étend pas plus loin que la région des yeux. Le dos et les ailes de celle-ci sont de couleur pourprée , et le bec est rouge à pointe blanche ; ces mêmes parties du plumage sont noirâtres chez la précédente et son bec est noir. La Colombe capistrate porte un masque cendré qui couvre le front et la région des yeux 5 la gorge est d'un blanc pur 5 à l'oc- Recueil d'Oiseaux, 28e. livraison. COLOMBE CAPISTRATE. ciput et sur la nuque régnent des teintes cendrées-pourprées 5 la poitrine , les flancs , le ventre et l'abdomen sont d'une seule nuance cendrée-vineuse; mais les plumes des couvertures inférieures delà queue sont d'un blanc-jaunâtre 5 le manteau et les couvertures des ailes sont d'un pourpré très-foncé mais peu éclatant 5 le reste de l'aile et les rémiges sont d'un noir légèrement cendré , à reflets verdâtres très-faibles 5 le dos et trois quarts de la partie supérieure des pennes caudales sont d'un cendré-noirâtre 5 le reste 5 vers le bout 5 est couleur de plomb 5 en dessous la queue est grise et le bout des pennes est blanchâtre 5 le bec est rouge à sa base et blan- châtre à la pointe j les pieds sont d'un beau rouge. Longueur , i4 pouces. J'ai reçu cette nouvelle espèce avec plusieurs autres de Batavia, mais j'ignore si elle vit dans File de Java, ou bien dans une autre partie de l'Archipel des Indes. Musée des Pays-Bas. a v*. Colombe irtétcclliauê^, m£i&- Prêtr< COLOMBE MÉTALLIQUE. COLUMBA METALLICA. Temm. Le Mâle. — Planche 56a. Si des teintes métalliques et des reflets chatoyans ne contribuaient à la parure de cette espèce nouvelle, elle serait la moins ornée et la plus modestement vêtue de toutes celles qui nous sont connues , car le fond du coloris de son plumage est d'une teinte ardoise uniforme, avec les pennes des ailes et de la queue noires; mais ce plumage peu varié reçoit un beau lustre vert-pourpré et opalin chatoyant, et reflète partout en teintes métalliques, selon le jour dont il est éclairé j les rémiges et la queue sont les seules parties dépourvues de ce luxe de reflets d'acier poli. Sa taille approche de celle de notre ramier d'Europe; quinze pouces est sa longueur totale. Les pieds, la cire du bec, les narines et le tour des yeux sont rouges $ la pointe du bec est jaune. Elle a été trouvée à Timor par nos voyageurs Macklot et Mûller, et sa dépouille est au mi:sée des Pays-Bas. Recueil d'Oiseaux , g5e livraison. COLOMBE CENDRILLON. COLUMBA CINERACEA. Temm. Le Mâle. — Planche 563. Elle est sans aucun lustre métallique, et facile à reconnaître de la Colombe mantelée9j>ar le bec, qui est très-court et grêle, et par les pieds à plante très-épatée, comme chez les Colombarsj par le tarse à peu près totalement emplumé et par la couleur des doigts qui sont bleuâtres; les teintes du plumage diffèrent aussi. La cendrillon a la tête, les joues, les côtés du cou, la nuque et le haut du dos d'un gris-bleuâtre 5 les ailes et le dos couleur de cendre 5 les rémiges et la queue d'un brun-cendré 5 le menton, le devant du cou , la poitrine et tout le ventre couleur lie de vin claire 5 l'abdomen , les cuisses et les couvertures du dessous de la queue d'un gris-jaunâtre terne ; le bec noir et les pieds bleus. Longueur, qua- torze pouces. On la trouve à Timor, où elle a été découverte par les voyageurs néerlandais précités. m. C o 1 o mb e ceru/ril/on z/e/. ■S6 Colombe leucomé/œ/. Prêtre* COLOMBE LEUCOMELE. COLUMBA LEU COMELA. Temm. ;j> Planche 186. Ce Pigeon a environ la taille du ramier d'Europe., dont il a les formes. Toute la tête 5 le cou et la poitrine sont d'un blanc pur , à légers reflets pourprés disposés sur les côtés du cou 5 le ventre et les autres parties inférieures sont d'un blanc sale qui prend une teinte cendrée sur les plumes des flancs et sur celles des cuisses 5 la ligne moyenne du dos et le croupion sont d'un riche pourpre-foncé , à reflets 5 de semblables reflets pourprés servent de bordure à toutes les plumes scapulaires qui sont noires sur le reste de leur étendue 5 quelques unes des couvertures alaires ont aussi des bords métalliques très-étroits 5 les autres plumes des ailes , les pennes de celles-ci et les pennes caudales sont d'un brun-noirâtre; les pieds et le bec sont d'un jaune-clair. J'ai fait connaître cette espèce de Pigeon dans le treizième vo- lume des Transactions Linnéennes 9 page 126. Le seul individu que nous ayons vu a été tué par M. Westall, et présenté par lui à la Société Linnéenne qui le conserve dans sa collection. On le trouve à la Nouvelle-Hollande ? dans l'intérieur , au-delà des Montagnes-bleues. Recueil d'Oiseaux, 32e. livraison. 'M. Colombe jaœ.euœe/, mdA Jrrefre/ tf COLOMBE JASEUSE. COLUMBA LOCUTRIX. P.Max, Planche 166- Ce nom a été donné par le prince Maximilien de Neuwied à une Colombe dont le roucoulement est probablement plus fréquent et plus long-temps soutenu que la voix des autres espèces habitant les bois humides et sombres qui couvrent la plus grande partie du Brésil • Dans ces immenses forêts 9 où l'homme n'a pu encore parvenir à se frayer des routes stables 3 on doit être surpris agréa- blement par la voix souvent répétée d'un oiseau, dont le ramage qui fait naître les plus douces émotions , offre un contraste avec ces lieux propres à inspirer la terreur. Le prince de Neuwied nous apprend en effet ^ à la page 1 1 8 du second volume de son voyage , que cette espèce fait entendre du fond des bocages sombres , un roucoulement doux et sonore , agréablement modulé en quatre tons , que les Portugais expriment par les syllabes hum-so-fico. Notre Colombe, nommée au Brésil Pomba margosa, à cause de l'amertume de sa chair , n'est point aussi remarquable par les couleurs du plumage qu'elle paraît l'être par sa voix. Les teintes assez sombres et peu variées ne la distinguent point parmi les espèces Recueil d'Oiseaux, 28e. livraison. COLOMBE JASEUSE. de cette tribu dont le plumage est gracieusement peint de couleurs vives et pures, ou nuancé de reflets brillans; ses formes sont semblables à celles de nos Pigeons sauvages, mais sa taille est un peu plus petite. Tout le plumage paraît nuancé de différentes teintes cendrées- vineuses ; la gorge et le tour du bec ont une nuance vineuse tirant au jaunâtre; on voit des teintes pourprées à la tête et au cou; le ventre est à peu près cendré 5 les ailes et la queue sont dun brun-cendré légèrement teint de vineux ; sur la nuque se trouvent quelques rangées de plumes dont l'extrémité est faiblement échancrée en forme de fer de lance 5 elles ont à leur bout et de chaque côté de leurs barbes une petite tache vineuse-pourprée 5 ces taches sont plus distinctes dans les mâles que chez les femelles; les jeunes n'en ont point, et elles se montrent faiblement sur quelques sujets; le bord nu qui entoure les yeux est d'un rouge-violet, le bec est noir et les pieds sont rouges. Longueur, 12 pouces 4 ou 8 lignes. Cette espèce vit au Brésil; on trouve des individus dans plusieurs collections d histoire naturelle. $02 C olomb e De/use'. Prêtre COLOMBE DENISE. COLUMBA DENISEA. Temm Les pieds de cette espèce inédite ont les tarses à moitié emplumés. La tête, l'occiput, le manteau et toutes les parties inférieures rouge pourpré, nuancé de gris teinte de plomb 5 le dos, le croupion, les couvertures du dessous de la queue et le bord externe des pennes moyennes des ailes d'une couleur plombé pur; un croissant blanc, très-étroit, sur la nuque, et au-dessous de ce croissant une large plaque à plumes écaillées, couvertes de reflets dorés et pourprés j les rémiges noires, finement lisérées de blanc j la queue brune, coupée, vers les trois quarts de la longueur, par une large bande noire 5 les pieds pourprés et le bec noir. Longueur totale, quatorze pouces. Le Musée des Pays-Bas a reçu cet individu du Chili. Recueil d'Oiseaux , 86* livraison, COLOMBE VIOLETTE. t COLUMBA JANTHINA. Temm Planche 5o3. De la taille de notre Biset d'Europe. Le sommet de la tête , le manteau, le dos et le croupion d'un noir- violet à reflets pourprés j tout le cou et la nuque d'un violet-foncé à reflets vert-doré ; la poi- trine et tout le ventre couleur ardoise j les ailes et la queue noires, mais les rémiges d'un brun-noirâtre; le bec bleuâtre-foncé et les pieds pourprés. Longueur, treize pouces trois ou six lignes. Le Musée des Pays-Bas a reçu quelques sujets de cette espèce du Japon , où elle est commune. ooo ] TOUJJ C o lomb e wioletfo s7. Col omb e marauefee/. P/<è/r<>- COLOMBE MARQUETÉE COLUMBA SCRIPTA. Temm, Le Mâle. — Planche 187. Les formes de la Colombe marquetée sont les mêmes que celles de la Colombe jambo des planches 27 et 28 de mon histoire des Pigeons. L adulte a la tête , la nuque , le cou et les parties supérieures du corps et des ailes , ainsi que les deux pennes du milieu de la queue, d'un brun-cendré 5 quelques taches d'un vert opalin , chan- geant, sous certains jours, en pourpre et en violet, sont répandues en petit nombre sur les couvertures des ailes 5 la gorge est blanche, et ce blanc est encadré par une bande noire 5 deux grandes taches blanches couvrent les joues^ elles se trouvent aussi encadrées par une bande noire; ces raies divergentes ressemblent à un ouvrage de marqueterie. La poitrine et le milieu du ventre sont d'un cendré- bleuâtre 5 les flancs, l'abdomen et le dessous des ailes sont blancs 5 la queue, qui est courte, a toutes les pennes d'égale longueur 5 celles du milieu ont la couleur du dos, mais les autres sont d^un brun- cendré depuis leur origine jusqu'à la moitié de leur longueur, le reste est d'un noir profond 5 les rémiges sont d'un brun-cendré 5 Recueil d'Oiseaux, 32e. livraison. COLOMBE MARQUETÉE. le bec est noir et les pieds sont bruns. Longueur totale , 9 pouces 6 lignes. La femelle et le jeune ont les taches opalines plus petites et à reflets moins éclatans$ il est même assez probable que les jeunes de Tannée n'en portent aucune trace. On trouve cette espèce à Schoal water-bay , au zie. degré de lati- tude sud, à la côte orientale de la Nouvelle-Hollande. Musée de la Société Linnéenne à Londres. 2 ââ. C o 1 o m"b e Dziœswmer . COLOMBE DUSUMIER. COLUMBA DU S V MIE RI. Temm. Planche 188. Taille un peu plus forte que notre Tourterelle d'Europe 5 formes absolument semblables. Le caractère qui distingue cette espèce de toutes celles pourvues d'un collier cervical, consiste en ce que les plumes dont ce collier est formé sont comme gaufrées , et que , différentes de toutes les autres plumes , elles ont un certain lustre métallique 5 tandis que dans les autres espèces pourvues de colliers , les plumes qui les composent sont unicolores et ternes. Un cendré plus ou moins vineux couvre la tête et les joues 5 la teinte vineuse est plus pure sur la nuque, sur le devant du cou et à la poitrine 5 le vineux prend une teinte blanchâtre au ventre et sur les flancs 5 la couleur blanchâtre est plus pure entre les jambes, à l'abdomen et sur les couvertures inférieures de la queue 5 les plumes du collier sont d'une teinte cendrée-noirâtre, et une zone d'un vert-foncé et métallique les termine 5 le dos, les scapulaires et les grandes couvertures des ailes sont d'un gris-brun-cendré 5 toutes les pennes du milieu de la queue ont aussi cette teinte fon- cée , l'extérieure seule est noirâtre sur les barbes intérieures et d'un Recueil d'Oiseaux, 32e. livraison. COLOMBE DUSUMIER. blanc pur sur les barbes extérieures et au bout; le bec est brun et les pieds sont rouges. Longueur , 1 1 pouces 4 ou 6 lignes. On le trouve à l'île de Luçon, l'une des Philippines, dans les districts de Manille. Des individus bien conservés ont été offerts au Musée de Paris par M. Dusumier, à qui nous dédions cette espèce nouvelle. y é> C ol o mb e oreuloïi oiano, wàl* Prêtre COLOMBE OREILLON BLANC COLUMBJ LEUCOTIS. Te MM. Planche 189 Cette espèce paraît peu différente par ses formes des Colombi- gallines figurées dans mon ouvrage sur les Pigeons 5 les ailes et la queue sont courtes , et cette dernière est arrondie. C'est aussi à M. Dusumier que nous devons la connaissance de la nouvelle espèce rapportée de ses voyages aux Philippines. Un cendré pur couvre le front et le sommet de la tête 9 et cette couleur prend une teinte olivâtre à l'occiput} une bande noire part de l'angle du bec et s'étend sur les yeux 5 quelques plumes d'un blanc éclatant couvrent le méat auditif 5 toute la nuque et les côtés du cou ont des reflets verts et métalliques très-éclatansj ces cou- leurs chatoyantes sont nuancées de pourpre métallique. La gorge est rousse 5 la poitrine et le ventre sont d'un roux-olivâtre , brillant sous certains jours de reflets métalliques ; les ailes et le dos sont d'un olivâtre à légers reflets verts. Toutes les pennes de la queue ont des reflets pourprés 5 elles sont peintes d'une zone noire à quel- que distance de leur extrémité 9 et toutes sont terminées de cendré j les couvertures inférieures de la queue sont d'un cendré pur. Le Recueil d'Oiseaux, 5se. livraison. COLOMBE OREILLON BLANC. bec est entièrement noir et les pieds sont rouges. Longueur, 9 pouces 6 lignes. On trouve ce beau Pigeon dans les environs de Manille, à l'île de Lucon. a Musée de Paris. 2Â2. C olomb e peirtfa JWVr<> , COLOMBE PEINTE COLUMBA PICTURA TA. Te MM, Planche sii La Colombe peinte a été décrite à la page 3i5 de l'édition in-8°. des Pigeons j l'espèce ne m'étant point connue lors de la publi- cation du grand ouvrage in-f°. accompagné de planches coloriées, elle manque dans cette édition. Les amateurs qui possèdent le grand ouvrage , auront sous peu la faculté de compléter leur vo- lume par un supplément 5 notre intention étant de publier succes- sivement toutes les espèces de Pigeons qui ne font point partie du recueil mentionné, et d'en faire tirer un nombre d'exemplaires en in-f°. avec le texte, disponible pour ceux qui désireraient posséder une monographie complète jusqu'à ce jour, de tous les Pigeons connus. Notre Colombe a la queue longue, faiblement arrondie 5 les ailes aboutissent vers le milieu de sa longueur j on voit sur les côtés du cou quelques plumes échancrées dans le milieu. La tête, la gorge et la nuque sont d'un gris-cendré 5 la partie inférieure du cou, la poitrine et le ventre d'un vineux-clair 5 les plumes échancrées des côtés du cou sont noires depuis leur origine et terminées de vineux- Regueil d'Oiseaux, 4ic. livraison. COLOMBE PEINTE. clair j le manteau et les petites couvertures des ailes sont d'une teinte vineuse plus foncée que celle de la poitrine 5 le dos, le crou- pion et les flancs gris j l'abdomen et les couvertures du dessous de la queue blanchâtres 5 scapulaires, pennes secondaires, rémiges et les deux pennes du milieu de la queue, d'un brun-cendré 5 les autres pennes caudales d'un gris-noirâtre à leur origine , noires vers les trois quarts de leur longeur et terminées par un grand espace cendré $ la queue est noire en dessous , terminée de blanc-grisâtre ; le bec et les pieds sont d'un bleu-cendré ou couleur de plomb. Lon- gueur totale, de onze à douze pouces. Elle fréquente, à certaines époques de l'année, les îles de France et de S.-Louis , mais on l'y dit de passage : il est probable qu'elle se trouve aussi à Madagascar. J'ai vu des individus envoyés des côtes orientales de l'Inde. Cette espèce a été notée en double emploi dans la compilation de Shaw, sous le nom qu'elle porte ici et sous celui de Columba Dufrenïi. Musées des Pays-Bas, de Paris et d'Edimbourg. JO 6*. ^/ l'refre' . Colombe Porjvkyre ; mafe COLOMBE PORPHYRE COLUMBA P O RP HYREJ. Rbinw. * L'Adulte. — Planche 106. Nous pouvons conclure par la vue d'un nombre très-considérable de dépouilles de cette espèce , que les sexes , dans l'état adulte , ne diffèrent point par les couleurs du plumage; le mâle paraît seu- lement avoir des couleurs plus pures et plus vives que la femelle. Les jeunes diffèrent beaucoup par les couleurs de leur robe. On les reconnaît dans tous les âges , à la forme tronquée et comme à moitié ébarbée de la pointe de la première rémige. L'adulte a toute la tête, le cou en entier et la poitrine , d'une cou- leur pourpre très-vive, plus pâle à la tête, mais foncée, et d'une teinte de laque sur la partie inférieure du cou 5 un large collier blanc couvre la poitrine, et une bande plus étroite, souvent nuancée de rose, sépare la couleur pourpre de la nuque du vert qui règne sur le dos 5 on voit du noir plus ou moins teint de ver- dâtre au dessous du ceinturon blanc 5 le milieu du ventre et les flancs sont cendrés ou nuancés, suivant l'âge des individus, de cendré, de vert et de jaunâtre 5 une partie de l'abdomen est jaune, et les couvertures du dessous de la queue sont vertes au centre et Recueil d'Oiseaux, 18e. livraison. COLOMBE PORPHYRE. bordées de jaune pur; tout le dos, les ailes et les deux pennes du milieu de la queue, sont d'un vert-foncé; les pennes latérales de la queue sont d'un vert bouteille et terminées de gris-verdâtre ; en dessous elles sont de deux teintes grises ; le bec est jaunâtre à la pointe, et les doigts sont rouges. Longueur, de dix à onze pouces. Les jeunes de l'année ont la tête, le cou, la poitrine et toutes les parties supérieures, d'un vert-foncé; les plumes du dos et des ailes ont une teinte plus foncée que dans l'adulte, et terminées par un croissant jaune ; l'abdomen est d'un vert-jaunâtre clair; on ne voit aucune trace du collier blanc, ni des teintes noires et cendrées du plumage de l'adulte. Les individus au passage d'une livrée à l'autre, et ceux en mue, sont tapirés de plumes pourprées et de plumes vertes; le beau cercle rose du haut du dos et le large collier blanc n'existent d'une manière bien marquée que chez les vieux individus. On trouve l'espèce dans les îles de la Sonde et aux Moluques. Des sujets sont déposés dans les principaux Musées ; celui des Pays- Bas possède une série d'individus. % Colombe perlée, mM IWtre COLOMBE PERLÉE COLUMBA PERLATA. T emm. -y Le Mâle adulte. — Planche 55g, Cette intéressante et belle espèce tient exactement le milieu entre les Colombars proprement dits et les petites espèces de Colombes à queue courte arrondie , à tarses à moitié emplumés, et à pennes extérieures des ailes tronquées vers le bout, comme celles des espèces décrites sous les noms âHiyogastre^ moine, kurukuru, dia- dême(i)) mignonne et naine j elle tient encore aux Colombars par le caractère très-faiblement prononcé du renflement corné à la pointe des deux mandibules du bec, et par la première penne des ailes , dont les barbes sont égales jusqu'à la pointe. Cette Colombe, très-élégamment parée de couleurs vives et bril- lantes, a tout le dessus de la tête, l'occiput , la région des yeux et la nuque d'un beau vert-jaunâtre j la partie inférieure de la nuque porte un collier bleu très-clair, qui prend sur les côtés du cou une teinte grisâtre, et se nuance en blanchâtre sur le devant du cou et à la gorge j sur la poitrine est dessiné un large plastron couleur (ï) Voyez pi. 254, où cette espèce porte, par erreur, le nom de Kuruhuru. Recueil d'Oiseaux , 94e livraison. COLOMBE PERLÉE. canelle; les autres parties inférieures sont d'un beau vert, mais les couvertures du dessous de la queue sont jaunes, à grandes mèches vertes. Toutes les parties supérieures du corps, les ailes et la queue sont d'un vert foncé très-brillant et plus ou moins mordoré $ vers le milieu des ailes se trouvent des taches en larmes, d'un carmin pur, répandues irrégulièrement sur les couvertures intermédiaires, et distribuées sur plusieurs rangées de celles-ci 5 les rémiges sont noires et nuancées de vert foncé j le dessous des ailes et de la queue ont une teinte grisâtre; le tour des yeux et les pieds sont rouges. Longueur totale, dix pouces. Cette description de la livrée est du mâle, nous n'avons pas de renseignemens sur celle de la femelle. Les voyageurs Macklot et Mûller n'ont pu se procurer, pendant leur séjour à la baie de Lobo, sur les côtes de la Nouvelle-Guinée, que le seul sujet mâle dont nous offrons ici le portrait, et qui fait partie des galeries du musée des Pays-Bas. 2$2 C olomb e ftyoaatftre/. Pre4r> ^^ COLOMBE NAINE. différentes nuances d'un vert mat et velouté de la presque totalité du plumage contrastent agréablement avec l'éclat brillant et le lustre métallique des couvertures des ailes; les pieds sont emplumés jus- qu'aux doigts, qui sont gris. Un vert-bronzé mat et comme velouté couvre toute la tête , le cou 9 la région thoracique, les flancs, une partie du ventre, le dos, le croupion et la queue : cette belle teinte est encore relevée, de chaque côté de la poitrine, par une large plaque gris-de-lin , et sur le milieu du ventre par un plastron violet; les plumes des cuisses sont frangées de jaune pur, et cette teinte est répandue sur l'ab- domen et les couvertures du dessous de la queue; du vert métal- lique revêt les petites couvertures, dont le bord est jaune j sur les grandes couvertures et les scapulaires sont peintes ces belles et grandes taches vertes à reflets chatoyans, et leur pointe est terminée par un croissant jaune ; le bout des pennes de la queue, la pointe des rémiges et leur bord extérieur sont d'un vert-mordoré. La longueur totale porte seulement cinq pouces. Elle a été tuée près la baie Lobo, à la Nouvelle Guinée, où on la dit peu abondante. Le plumage de là femelle n'a pas été observé ; le sujet qui a servi à cette description est le mâle. 100 Colombe Bviarsesuis Prêtre % COLOMBE ROUSSEAU. COLUMBA XANTHONURJ. Guy. Planche 190. La queue de ce Pigeon est de longueur moyenne , elle est à peu près carrée, la penne extérieure de chaque côté est un peu plus courte que toutes les autres qui sont égales. Un roux-foncé couvre la tête, la nuque et les joues 5 des teintes plus brunes sont répandues sur toutes les parties inférieures; le dos et les scapulaires ont des nuances roussâtres et verdâtres, à reflets métalliques 5 les ailes sont faiblement mordorées, avec des reflets plus ou moins vifs sous certains jours , et toutes les cou- vertures de ces parties ont à leur extrémité un large bord d'un beau roux-doré. Les pennes latérales de la queue, depuis leur ori- gine jusques a un pouce de l'extrémité, sont d'un roux-doré très- vif j vers le bout se trouve une bande noire qui les traverse, et toutes sont terminées de roux-clair 5 les deux pennes du milieu de la queue ne sont point barrées et leur teinte est d'un roux-olivâtre. Les pieds, dont le tarse est un peu long, paraissent avoir été de couleur cendrée dans l'oiseau vivant 5 le bec est d'un cendré-noirâtre. Longueur, 9 pouces 6 lignes. Recueil d'Oiseaux, 32e. livraison. COLOMBE ROUSSEAU Les naturalistes qui ont fait partie de la dernière expédition française autour du monde , sous les ordres du capitaine Freycinet 9 ont trouvé cette espèce dans Tune des îles Mariannes, et ils ont déposé, au Musée de Paris, deux* sujets bien conservés ; ce sont les seuls que nous avons vus. ^/^ 0 olomb e lonaiw , ma/e ''/,•//■(' ■-. ^ COLOMBE LONGUP COLUMBA LOPHOTES. Temm Le Mâle. — Planche iii. Cette belle espèce n'était point connue à l'époque où j'ai publié l'histoire des Pigeons et des Gallinacés, et, plus récemment , lorsque le mémoire sur les Pigeons nouveaux de l'Océanie , inséré dans le troi- sième volume des Transactions Linnéennes , a paru 5 la découverte de cette Colombe est due aux voyageurs Anglais qui sont parvenus à se frayer une route par les montagnes bleues dans l'intérieur des terres de la Nouvelle Hollande. Le caractère le plus marquant de la Colombe figurée sur la planche ±ii , consiste dans la très-longue huppe qui orne l'occiput 5 les plumes dont elle est composée sont toutes étroites , effilées et pointues au bout , absolument comme le sont les plumes occipitales de nos Vanneaux d'Europe 5 cet ornement donne encore plus de grâce aux formes sveltes et au plumage agréablement peint de cette intéressante espèce. La place que cette Colombe doit occuper se classe avec les Tourte- relles de la plus grande espèce 5 sa queue est un peu longue et étagée , quoiqu'elle ne le soit pas autant que celle des espèces qui ont cette partie très-longue et conique. Toute la tête, le devant du cou , la poitrine et le ventre sont d'un Recueil d'Oiseaux ? i/£. livraison. COLOMBE LONGUP. gris-cendré, nuance que l'on pourrait nommer gris de colombe , cette teinte étant répandue sur une partie du plumage de presque tous les pigeons connus. C'est à l'occiput que naissent les plumes de la huppe ; d'après leur nature et la place qu'elles occupent, elles ne paraissent pas destinées à se dresser verticalement , mais probablement à se trouver toujours dans une position plus ou moins horizontale ; ces plumes sont d'un cendré noirâtre ; toute la nuque est d'une teinte cendré-vineuse •> les plumes du dos et les petites couvertures des ailes sont d'un brun-cen- dré ; a quelque distance de leur bout se trouve une bande noire trans- versale, et toutes sont terminées de cendré-roussâtre. Les plumes de la rangée des grandes couvertures sont terminées par une large plaque d'un vert brillant et métallique , elles sont toutes lisérées de blanc pur ; les pennes secondaires sont , ainsi que les rémiges , d'un gris cendré très-foncé , mais ces pennes ont une grande tache d'un pourpre bril- lant de reflets métalliques disposés sur leurs barbes extérieures , qui sont aussi lisérées de blanc pur $ ces belles taches métalliques doivent produire un effet brillant lorsque l'aile est déployée. Les pennes de la queue sont d'un noir lustré de reflets verts et violets 5 leur extrémité est blanche : le petit bec est noir, et les pieds sont rouges. Longueur, douze pouces. Musée des Pays-Bas. âôo Colombe {//s//?7ssa//fc y,/-('â'/ï . ^^ COLOMBE GLAPISSANTE COLOMBA GEL ASTIS. Temm. L'Adulte. — Planche 55o. J'ai fait mention dans cet ouvrage , à l'article du Jaseur phœni- coptère du Japon , de la découverte importante relativement à l'exis- tence bien avérée d'un très-grand nombre de nos oiseaux d'Europe vivant à l'autre extrémité de l'Asie et au Japon, sans qu'on puisse trouver de dissemblance marquée entrele plumage des sujets japonais et ceux tués dans nos climats (1). La Tourterelle d'Europe parais- sait, au premier abord, nous fournir les mêmes identités de formes et de couleurs du plumage avec l'oiseau que nous donnons ici pi. ôôo. Cependant, une comparaison plus minutieuse nous porte à ne pas adopter cette première idée , et à considérer la Colombe glapissante du Japon comme espèce distincte de notre Tourterelle d'Europe. Bien que ce soient des espèces très-rapprochées , il est cependant de fait qu'elles diffèrent assez l'une de l'autre pour ne point les admettre comme parfaitement identiques, et pour être autorisé à voir dans la (i) Je suis entré en de plus amples de'taiis sur cette matière dans le discours préliminaire de la Galerie Zoographique du Musée des Pays-Bas ; dont la première livraison a été publiée à Bruxelles. & COLOMBE GLAPISSANTE. Colombe glapissante le représentant de notre Colombe tourterelle aux antipodes de l'Europe. Les différences principales entre ces deux espèces voisines, sont que la Colombe glapissante a la queue plus courte et les ailes plus longues , ce qui lui donne une forme un peu différente : cette queue n'a point de blanc comme dans notre Colombe tourterelle ; le bo&t des pennes et le bord extérieur de la latérale sont d'un cendré bleuâtre j les couvertures du dessous de la queue sont aussi de cette couleur; tout le ventre est dune teinte lie-de-vin; les flancs et le croupion d'un bleu cendré assez vif; la poitrine et le dos sont couleur de terre, et la gorge isabelle; pour tout le reste, elle ressemble exactement à notre Tourterelle d'Europe. Longueur totale, douze pouces. Les Japonais en élèvent en cage, et c'est aussi dans leur île qu'on trouve la Colombe blanche à l'état sauvage , la même qu'on voit en Europe à l'état de domesticité. On donne à notre Colombe glapis- santele nom de Tsutsi-harai-kato que M. Siebold traduit par terre couleur pigeon ou pigeon couleur de terre. M. Siebold a rapporté du Japon plusieurs individus de cette inté- ressante espèce. *s Colonise terrestre/, /ème//e/. _Pre/re/. COLOMBE TERRESTRE. *3 COLUMBA HUMILIS. Te MM. *r Le Mâle et la Femelle. — Planches 268 et 2Ôg. Cette Colombe vit habituellement à terre , où elle cherche sa nourriture 5 sa voix diffère peu de celle de la Colombe blonde > type de nos Colombes dites vulgairement à collier , race qui est réduite en Europe à l'état de domesticité (1). L'espèce mentionnée dans l'Or- nithologie d'Afrique paraît habiter une grande étendue des côtes , puisqu'on la trouve au Sénégal et vers la pointe méridionale qui forme le cap de Bonne-Espérance. Celle à laquelle nous donnons le nom de terrestre est un peu plus grande que la Colombe blonde ou à collier 5 elle diffère encore par les couleurs du plumage , par sa queue plus courte et par une différence assez marquée dans la livrée du mâle et de la femelle. Le mâle a le sommet de la tête, les joues et la nuque , d'une belle couleur cendré-bleuâtre 5 un demi-collier noir, assez large et sans aucun indice de taches blanches, couvre la partie cervicale 5 la partie supérieure du dos, les scapulaires et toutes les couvertures (1) M. Le Vaillant décrit et donne la figure du type de nos Colombes à collier. Voyez Ois. d'Afr. , vol. 6, pi. 268. Recueil d'Oiseaux, 44e» livraison. COLOMBE TERRESTRE. des ailes , ont une couleur lie-de-vin ou pourpre-rougeâtre $ le devant du cou , la poitrine et le ventre sont de cette couleur , mais d'une teinte moins foncée que celle des ailes 5 les flancs, le dos et le crou- pion sont d'un cendré-bleuâtre; Fabdomen d'un cendré-blanchâtre 5 la queue grise en dessus, noire en dessous jusqu'aux deux tiers de sa longueur, et le reste blanchâtre 5 la penne extérieure est blanche en dehors 5 toutes les latérales sont terminées de blanchâtre. La femelle est pourvue d'un collier semblable à celui du mâle, mais tout le reste du plumage offre une teinte brune-cendrée ou couleur de terre 5 le front et les grandes couvertures des ailes sont d'un cendré plus pur 5 la gorge , l'abdomen et les couvertures du dessous de la queue blanchâtres 5 le bec noir et les rémiges noi- râtres 5 les couvertures du dessous des ailes sont d'un cendré-bleuâtre dans les deux sexes. Longueur totale , environ neuf pouces 5 on voit des individus qui n'ont pas plus de huit pouces et demi. On trouve cette espèce au Bengale et dans File de Luçon. Des individus sont déposés dans les Musées de Paris et des Pays-Bas 5 ceux du Musée de Paris ont été donnés par M. Dussumier , de Bor- deaux, qui a rapporté des sujets tués à Manille et quelques-uns du Bengale. On ne voit aucune différence entre des oiseaux de pays si éloignés. Ô'Ô. C olo mt e terrestre , jnâle/. Prêtre^, 2 fo Colombe SOliritf, femelle/. Pre/re/. 2% COLOMBE SOURIS. COLUMBA C1NEREA. Te MM, La Femelle. — Planche 1260. Le mâle de cette espèce a été figuré dans l'édition in-folio de l'Histoire Naturelle des Pigeons, pi. 58 , page 126, où il est décrit dans les termes suivans : Le front , la gorge et toutes les parties inférieures sont d'un blanc légèrement teint de cendré 5 la tête, les côtés du cou, et le haut du dos , sont d'un gris-bleuâtre plus foncé 5 le manteau , les couver- tures des ailes , le croupion , les deux pennes du milieu de la queue, et l'origine seulement des pennes latérales, sont d'un gris couleur de souris 5 les autres pennes sont d'un noir-parfait 5 les rémiges sont d'un gris-brun 5 une série de petites taches de forme arrondie et quelques-unes de forme carrée couvrent les plumes des ailes 5 elles ont une teinte noirâtre et métallique 5 le bec est jaune et les pieds sont rouges. Le plumage de la femelle diffère beaucoup de celui du mâle. La gorge , le ventre , l'abdomen et les flancs , sont d'un blanc légère- ment teint de cendré 5 la poitrine et les côtés du cou d'un brun- cendré 5 toutes les parties supérieures d'un brun-foncé 5 les taches Recueil d'Oiseaux, 44e* livraison. COLOMBE SOURIS. rondes et carrées d'un brun-pourpré} les deux pennes du milieu de la queue d'un brun-roussâtre 5 les autres noires, mais un peu teintes de roussâtre à leur base et sur les barbes extérieures , et la latérale de chaque côté lisérée de roux-clair. Longueur totale, six pouces sept à huit lignes. Cette espèce vit au Brésil, où elle paraît être peu commune. Musées de Paris, de Vienne, de Berlin et des Pays-Bas. 18. Colombe Heirtwarcu? Frè/reS. COLOMBE REINWARDT COLUMBA REIN TVA RI) T S h T EMJVÎ. L'Adulte. — Planche 248. Dans le nombre des voyageurs qui ont illustré, par leurs décou- vertes, différentes branches de l'histoire naturelle, l'opinion publique distingue le savant professeur auquel nous dédions Fune des nou- velles espèces de Pigeons , rapportées par lui d'un voyage entrepris sur une corvette équipée à Java, par ordre du gouvernement des Pays- Bas, dans l'Inde. L'empressement avec lequel M. le professeur Rein- wardt a rempli les vues utiles de l'administration , son dévouement pour la science et l'impulsion donnée par lui à tenter des recherches plus suivies, méritent, sous tous les rapports, la reconnaissance de ceux qui sont voués à l'étude de l'histoire naturelle. Ses découvertes en botanique et la relation du voyage intéressant qu'il vient de faire dans toutes les parties de l'île de Java et dans quelques autres îles de l'archipel des Indes, ajouteront de nouveaux fleurons à sa couronne académique. Cette Colombe est beaucoup plus grande que la Colombe phasia- nelle (Columba amboinensis) j la queue, proportionnellement à sa taille, est plus longue et plus étagéej mais ce qui la caractérise de Recueil d'Oiseaux , 42"* livraison. COLOMBE REINWARDT. toutes les autres espèces de cette section et la rapproche des Colom- bars3.èst le bec, dont les deux mandibules sont fortes , larges et terminées en pointe renflée et cornée; ses pieds ne diffèrent point de ceux des Colombes proprement dites et les couleurs du plumage diffèrent aussi de celui de tous les Colombars connus, dont la livrée est toujours nuancée de teintes vertes. Un cendré-clair très-pur couvre la tête et la nuque > la face et le devant du cou sont d'un blanc pur : cette couleur est légèrement nuancée de cendré très-clair sur toutes les autres parties inférieures du corps; les cuisses 5 Fabdomen et les couvertures du dessous de la queue , ont une teinte plombée ; le dos , les scapulaires , les grandes couvertures des ailes et les quatre pennes du milieu de la queue , qui dépassent de beaucoup toutes les autres pennes caudales , sont d'une belle teinte rouge-pourpré ou couleur canelle 5 toutes les autres parties des ailes sont d'un noir plein; les quatre pennes latérales de chaque côté de la queue sont noires à leur base, cendrées au milieu et terminées de noir ou de roux; l'extérieure est bordée de blanc. Une grande partie de la région ophtalmique est nue , et cette nudité communique avec la cire 5 l'une et l'autre sont rouges, ainsi que les pieds. Longueur totale, dix-huit à dix-neuf pouces. L'individu du Musée des Pays-Bas a été trouvé dans l'île Gélèbe. ADDITION A L'ARTICLE DE LA COLOMBE REINWARDT Lorsque nous publiâmes la planche 248 et la description qui l'ac- compagne dans la 4ae livraison, nous ne connaissions cette espèce remarquable que sur le sujet unique rapporté de l'île Célèbe par le savant dont elle porte le nom. Le mâle, à l'état adulte, ayant été décrit et figuré dans l'article précédent, nous compléterons ce qui peut être fourni relativement à cette belle espèce, en exprimant ici, comme dans mainte autre description, le regret de ne pouvoir donner aucune notice sur les moeurs de ce grand nombre d'oiseaux dont les portraits ont été publiés, et que nous connaissons seulement par leur dépouille. Plusieurs individus, capturés par les voyageurs Macklot et Mùller, pendant leur séjour à Amboine, servent à nous faire connaître la livrée de la femelle, le jeune et le passage du jeune à l'état adulte. La femelle adulte diffère du mâle, dans cet état , en ce que la pres- que totalité du plumage des parties supérieures est d'un brun-biche terne, et celui de toutes les parties inférieures, d'un brun-cendré ; le croupion est d'un brun-mordoré ou châtain très-foncé $ les longues pennes du milieu de la queue ont cette couleur, et les latérales sont Recueil d'Oiseaux > g3e livraison. ADDITION A L'ARTICLE DE LA COLOMBE REINWARDT. marquées comme chez le mâle, avec cette différence que ce qui est blanc chez celui-ci est cendré-bleuâtre chez la femelle; les ailes, qui sont noir-plein dans le mâle, portent une teinte brune chez la femelle ; elle a le bec et les pieds bruns. Les jeunes portent la livrée de la femelle, mais les teintes sont plus ternes : celle du jeune mâle en mue est bigarrée des couleurs signalées pour le mâle adulte. Les jeunes de l'année portent seule- ment seize pouces en longueur totale. COLOMBE MODESTE CO LU M B A MO D E S TA. Te mm. Planche 55a. Cette espèce, à queue longue, mais également étagée, n'est remar- quable que par la teinte très-uniforme de son plumage, dont la cou- leur, chez les deux sexes et les jeunes, est d'une nuance couleur de plomb, plus foncée aux ailes et à la queue que sur les autres parties du corps j une légère teinte métallique verte et pourprée produit des reflets chatoyans sur la queue, le cou et la poitrine de cette Colombe si modestement vêtue, et dont le bec et les pieds sont noirs, tandis que la région ophthalmique est d'un beau jaune-citron, et l'iris des yeux rouge. Sa longueur totale est de treize à quatorze pouces. On la trouve à Timor, d'où elle a été envoyée au musée des Pays- Bas, par MM. Macklot et Millier. OOJ2, C ol oinb e z?io ae*?/&- 7^/e/re lOO Colombe pha^taneue/j, mâle J*rerfr&- COLOMBE PHASIANELLE COLUMBA PHASIANELLA. Teme L'Adulte. — Planche ioo. Nous figurons cet oiseau sous le plumage de 1 état parfait. Une courte notice, prise sur un jeune individu tué à la Nouvelle-Hollande, a été donnée dans le vol. i3 des Transactions Linnéennes, pag. 129, sous les noms indiqués ci-dessus ; on trouve l'indication du jeune de Tannée sous la diagnose de Columba Amboinensis j Lath., Index ornith. vol. 2, sp. 74 : c'est la Tourterelle d'Amboine des OEuvres de Buffon , vol. 2 , pag. 557. La Colombe phasianelle paraît répandue dans le plus grand nombre des îles qui forment les archipels de la Sonde, des Moluques, des Phi- lippines, et jusqu'à la Nouvelle-Hollande; nos voyageurs assurent que sa nourriture principale est le fruit du pimentier, et M. Dussumier confirme ce fait. Ce voyageur dit, dans une note manuscrite, « que la y> Phasianelle est commune dans les environs de Manille, où elle s'ac- » couple au mois de février : alors on tue presque toujours d'un coup y> de fusil le mâle et la femelle. Sa nourriture ordinaire est un petit » piment extrêmement fort , qui croît dans les bois ; elle Favale entier. y> Sa chair est noire et très-bonne. » Recueil d'Oiseaux, 17e. livraison. COLOMBE PHASIANELLE. La taille et les formes sont les mêmes que celles de la Colombe voya- geuse d'Amérique, mais la queue est plus longue : c'est à cause de la forme de cette queue, que nous lui avons donné le nom de Phasia- neïle. L'adulte a la tête, le cou, la poitrine, toutes les parties inférieures et le dessous de la queue d un rougeâtre-bai très-éclatant; la gorge est blanchâtre ou jaunâtre; nuque dun violet-pourpré à reflets dorés très- éclatans; dos, ailes, croupion et le dessus de la queue dun brun-rou- geâtre; vers l'extrémité des pennes latérales de la queue se trouve un espace noirâtre, et quelques-unes sont terminées, en dessous, de cen- dré. Le bec et les pieds sont d'un brun-rougeâtre, et le tour de l'œil est rouge. Longueur, de quatorze à quinze pouces. Les jeunes de Tannée ont de treize à quatorze pouces en longueur totale. Tout le plumage des parties supérieures, les ailes et la queue, sont coupés transversalement de bandes d'un brun-rougeâtre terne et de noir ; les parties inférieures ont des raies noires sur un fond roux- jaunâtre. Dans un âge plus avancé, on voit des bandes noires et rou- geâtres plus larges et moins nombreuses aux parties supérieures; des teintes verdâtres-pourprées et métalliques colorent la nuque et les côtés du cou; toutes les parties inférieures, à l'exception de la gorge, ont une teinte vineuse rayée de nombreuses bandes en zigzag. On trouve des individus en mue couverts en partie de raies et de bandes, et parmi ces plumes un grand nombre de celles qui forment la livrée de l'adulte, et sur lesquelles on ne voit aucune trace de ces bandes noires. Musées de Paris et des Pays-Bas, où Ton voit une série de ces oiseaux. â'iï O G o I oui b e multirate, w^ *, Prêfac COLOMBE MULTIRAIE. COLUMBA LEPTOGRAMMICA. T EMM« Le Mâle. — Planche 56o. Ce nom sert de premier indice pour servir à distinguer, du pre- mier coup-d'oeil, la Colombe à longue queue de cet article de la Pha- sianelle de notre pi. 100, avec laquelle on pourrait la confondre et se méprendre souvent lorsque ces deux espèces sont encore vêtues de la livrée du jeune âgej le grand nombre de bandes transversales noires, dont tout le plumage, mais spécialement les plumes caudales, de celte espèce nouvelle est barriolée, suffit comme premier et prin- cipal moyen pour reconnaître les espèces dans tous les périodes de la vie et chez les deux sexes. La Phasianelle a constamment la queue unicolore et sans aucune raie j une taille plus forte, un bec totalement noir, et les couleurs du plumage différentes de celles de la Phasia- nellej sont des indices faciles à saisir, et qui ne laissent aucun doute dans la détermination, surtout lorsque les sujets sont à Fétat adulte. Le mâle, figuré pi. 56o, a la face d'un roussâtre-vineux; le sommet de la tête et le manteau d'un beau vert métallique qui reflète en teintes purpurines : de semblables reflets, mais plus clairs, couvrent la gorge et la poitrine : ces parties portent aussi des bandelettes noires; les flancs sont d'un gris-pourpré marqué de fines stries trans- Recueil d'Oiseaux, g5e livraison. COLOMBE MULTIRAIE. versales dune teinte plus foncée j le menton et le ventre ont une teinte isabelle, et les couvertures du dessous de la queue sont rousses ; tout le dos, toutes les couvertures des ailes, le croupion et les six grandes pennes de la queue portent des raies transversales noires et d'un rouge de brique 5 les trois pennes latérales de chaque côté de la queue sont cendrées à leur origine, puis noires et terminées de gris-bleuâtre 5 les pieds sont rouges et le bec est noir. Longueur, quatorze pouces. La femelle et les jeunes diffèrent du mâle adulte en ce que toute la tête, tout le cou et la totalité des parties inférieures du plumage sont barriolés de bandes noires et roussâtres d'égale largeur. La Phasianelle^ l'espèce de cet article, et celle de notre pi. 56 1, ont à peu près les mêmes formes, quoique sur une échelle un peu diffé- rente j leur bec très-grêle, leur queue fortement étagée et les teintes du plumage présentent de nombreux rapports; leur genre de vie et leur nourriture sont à peu près les mêmes; elles habitent à peu près les mêmes contrées, et les mêmes lieux leur servent de retraite, ce qui fait que la description des mœurs convient à peu près à Tune comme aux deux autres. Ces Colombes vivent le plus souvent par paires sur les crêtes des hauts rochers dans les bois, d'où elles se jettent dans les plantations de poivriers; elles y font une grande déprédation de graines avant leur maturité; elles recherchent aussi celles du bétel, et trouvent aussi dans les forêts une multitude d'espèces différentes de graines de ce genre, plus ou moins acres, dont leur nourriture se compose habituellement, et qui communiquent à la chair de ces oiseaux un fumet très-agréable, qui en fait un mets délicieux et très-recherché. Leur glousement est fort bas, terminé par un ton plus haut, souvent la seule partie qu'on puisse entendre. fô'y. C olombe a ûêfe rousse 77iAle culu/ée Prêtre COLOMBE MULTIRAIE. Cette espèce, la précédente et la suivante abondent dans les îles de Java et de Sumatra , partout où les plantations sont multipliées. Elles sont sans doute répandues dans plusieurs autres îles aux épices. COLOMBE A TÊTE ROUSSE COLUMBA RUFICE P S. Temm. Le Mâle. — Planche 56 1 . C'est, pour la taille, le diminutif des deux espèces précédentes; pour les teintes du plumage, le représentant en miniature de la Pha- sianelle. On distinguera facilement la petite espèce à sa tête totale- ment rousse, aux ailes rousses intérieurement, et aux pennes laté- rales de la queue à origine et pointe terminale roussâtrej la nuque seulement porte de légers reflets chatoyans, et est plus ou moins ondulée de zigzags noirs ; toutes les parties inférieures, chez le mâle, sont d'un roux de rouille plus ou moins vif, les seules plumes de la poitrine sont en outre terminées de blanc pur; les parties supé- rieures et la queue sont d'un brun sombre, et toutes les plumes lisérées de rougeâtre; le bec et les pieds sont d'un brun-rougeâtre. Longueur totale, onze pouces à onze pouces et demi. La femelle manque les bordures blanches à la poitrine j toutes les COLOMBE MULTIRAIE. plumes de cette partie et du cou sont noires à leur origine et termi- nées de roux : le reste ne diffère pas du mâle. Les jeunes ont beaucoup plus de roux que les vieux, particuliè- rement aux bordures des couvertures des ailes $ le roux de la tête est aussi plus foncé ; la gorge porte des taches noires, et la nuque et le dos sont rayés de bandes roussâtres et noires. Elle habite Java et Sumatra. ICI Colombe ■ O^l, ;•) i. Colombe tourteluie , mâle adulte . 2. là. tourte/elfe, J> Prêtre, , COLOMBE A COLLIER ROUX COLVMBA HUME RA LIS. Temm Planche 191 La Colombe qui fait le sujet de cet article , a le plus de rapports avec la Colombe à nuque perlée (G. Suratensis Lath. ) figurée dans notre histoire des Pigeons , planche 43 5 et elle ne diffère point, par la forme des ailes et de la queue, de notre Colombe peinte que nous publions dans ce recueil. La face, les joues, la gorge et la poitrine sont d'un bleuâtre- cendré 5 les autres parties inférieures sont d'un blanchâ tre- vineux , un peu plus sombre sur les flancs qu'au ventre 5 du blanc pur se trouve sur l'abdomen et aux couvertures du dessous de la queue $ l'occiput, le dos, le croupion et toutes les couvertures des ailes sont d'un brun-cendré, mais toutes les plumes de ces parties sont terminées par une bande transversale, d'un noir-plein 5 sur la nuque est peint un large collier d'un roux-orange , dont toutes les plumes sont terminées par une bande noire. La queue est large à sa base, longue et étagée$ les pennes latérales sont d'un brun-pourpré ou vineux , elles sont terminées de blanc pur, les deux du milieu seules exceptées, qui ont la couleur du dos, mais point de bout blanc 5 Recueil d'Oiseaux, 32e. livraison. COLOMBE A COLLIER ROUX. les rémiges sont brunes, et d'un roux- vif sur les barbes inté- rieures , ce qui fait que l'aile est toute rousse intérieurement. Le tour des yeux n'a point de plumes, cette partie est rougeâtrej les pieds sont jaunes et le bec est d'un jaune-bleuâtre. La longueur totale est de dix pouces. Le mâle et la femelle se ressemblent. M. Brown, botaniste célèbre de Londres, a offert un individu de cette espèce au cabinet de la Société Linnéenne et un autre au Musée Britannique ; cette nouvelle espèce a été trouvée , par ce savant, à Broad-Sound, sur la côte orientale de la Nouvelle-Hollande. zo COLOMBE TOURTELINE. COLUMBA FENUSTA. Temm. ^ Le Mâle. — Planche 34 1 \ fig. 1 . Cette petite Colombe, rapportée de l'Amérique méridionale, a la queue plus également ou régulièrement étagée que les espèces dites queue en flèche. Le front cendré, le devant du cou et la poitrine lie-de-vin clair 5 la gorge et Fabdomen blanchâtres j les parties supé- rieures d'un brun noisette , marquées sur les grandes pennes secon- daires des ailes de trois ou quatre taches d'un violet foncé, et de trois taches blanches, toutes encadrées par un bord roux clair $ toutes les pennes latérales de la queue noires à bout blanc, les deux du milieu de la couleur du dosj pieds jaunes. Longueur, six pouces. On le trouve au Brésil, dans la province de Goyas. Recueil d'Oiseaux , 5je. livraison. COLOMBE TOURTELETTE. COLUMBA CAPENS1S. Linn. Jeune Mâle. — Planche 34 1, fig. i. ( «s Le mâle adulte est figuré par BufFon, pi. enl. i4o$ et Vaillant, Ois. d'Af. , donne le mâle et la femelle, pi. 53 et 54. Le jeune de Tannée de cette petite espèce à queue en flèche a la gorge variée de bandes blanches et noires $ tout le tour du bec et les sourcils blancs ; de grandes taches en bandes rousses, blanches et noires sur le dos et les ailes, et toutes les pennes de celles-ci terminées par des bords roussâtres; la queue, dans l'état de développement imparfait des pennes , est colorée comme celle de la femelle adulte. On trouve l'espèce au cap de Bonne-Espérance, où elle est très- abondante. v** SMITHSONIAN INSTITUTION LIBRARIES 3 9088 01347 8896