Book Funp Founded A.D. 1893 Library MARY Sruarr Ÿ = À as) Ÿ 0 PÈ ë À, Cooper Union ” OR PET “ ‘ ne 1 H Es. D E DIVERS OISEAUX ETRANGERS ET PEU COMMUNS QUI SE TROUVENT DANS LES OUVRAGES DE MESSIEURS ° EDWARDS ET CATESBY REPRESENTÉS EN TAILLE DOUCE ET EXACTEMENT COLORIÉS PAR. JEAN MICHEL SELIGMANN. Sixiéme Partie, Re F£ MR A NUREMBERG, | Chez les Heritiers de Seligmann, 1773 POUÉIL # é *. LCLUE 0 TR A +"! MANULES (TA RON (ue 0 hi Le < : offer Bayaxey vom erfien Naxige, if Hlaiten Sage id Sans Bb RIT 2. F1 %; 7 @ rl ji = x TM Sels CR Zcourr- ; LE. | Es . Dh.Sebafeirer loups. ra: M2; do CumBi.Saclrzs Mafastadis. Ju sé Phféacts. maximus puniceus ef: N55 VIT ZAee. cærtulets . | | | 0 | 1 LÉ D LE ; L Aras Rouge ef Ble TAB. LIIL L'Aras ROUGE ET BLEU. “et Oifeau eft fans contredit le Roÿ de ceux de fon Genre, fi l’on a égatd à fa groffeur ; & à l’extréme - beauté & varieté des couleurs qui brillent fur fon plumage. Je n’en ai point trouvé d’aufli grand, Quand la Queue eft parfaite, je l’ai-trouvée dans quelques Oifeaux de cette Efpece de la longueur de. plus d’une Verge (ou de trente-fix Pouces) dépuis le bout du Bec jufqu’à l'extrémité de la Queue, L'Arc du Bec fupérieur depuis le Front jufqu’à l'ex: trémité, a près de trois Pouces de long; la Jambe depuis le Genou en bas, n'en a pas un & demi; & le plus long Doit avec fon Ongle a deux Pouces &. demi de longueur, | | pre Le Bec fupérieur eft blanchâtre, mais il eft noirâtre vers les côtés de la Tête, l’inférieur eft de cètte derniere couleur; il n°’eft point couvert d’une Peau nuë, comme celui de quelques Perroquets. Les Narines foñt placées au haut du Bec parmi les plumes qui s'y trouvent, Le Bec eft gros & fort; la langue ronde & douce; les côtés de la Tête, depuis le Bec jufqu’à une aflez grande diftance, par derriere, font dénues de plumes ;. & couverts d’une Peau blanchâtre ridée & raboteufe; à la partie fuperieure de ces Efpaces font placés les Yeux, dont les Iris font jaunes. La Tête, le Cou, la Poitrine, le Ventre, les Cuifles avec le Dos fupérieur & les plus petites Couvertures des Ailes font d’un beau rouge très vif ou plutôt écarlate, La couleur des principales plumes des Ailes eft d’un : très beau bleu en deflus, & d'un rouge pâle en deflous, les premieres plumes qui couvrent celles-ci font d’un beau jaune, & il y a du verd au bout de’ quelques unes, on voit auffi une teinte dé cette couleur fur les plumes bleues, qui font le plus près du Dos, & elle eft mêlée avec du rouge fur le derriere des Cuifles, Le Dos inférieur, & le Ventre avec les Couvertures du deflus & du deflous de la Queue font d’un très beau bleu. Cet Oifeau eft de l'Efpece de ceux qui ont des Queues longues & pointues ; les plumes des côtés decroiffent par degrès, quelques unes des plus longues qui fe trouvent au milieu, font entiérément rouges; les plus coùrtes ou celles des côtés font en partie rouges & en partie bleues; leurs racines {ont de la premier couleur, & leurs bouts de la derniere, Des Ecailles noires couvrent les Jambes & les Piés; les Doits font placés deux devant & deux derriere, comme dans les autres Perroquets, & ils font tous armés d’Ongles très forts. Cet Oifeau eft originaire de l’Æmerigue, & je crois qu’on le trouve par. : tout entre les Zropiques, non feulement fur le Continent, mais aufli dans quelques unes des Isles de l’Amerique. Jen ai vu plufieurs chez mes Amis & mes Connoif fances à Londres, & j'ai fait ce Deflein, fur un des plus beaux & des plus parfaits pour le plumage que j'ai putrouver. C'eft lAracangus des Brefiliens, Voyez l'Aifloire du Brefil par Marcgrave, P,206. Albin a donné la Figure & la Defcri. ption de deux ras rouges, mais aucun de deux ne répréfente la Nature. Je fuppofe qu’il les avoient copiés fur d’autres Deffeins. Ilen fait deux Mâles de deux Efpeces différentes, & il fe trompe au point de leur donner à l’un & à Pautre l’Aras bleu & jaune pour Femelle, Il dit qu’ils viennent des /#des Orien. ‘tales & Occidentales, Je n’ai jamais oùi dire qu’on en ait apporté de l'Oréent, Voyez les deux 4ras rouges dans fon Hifloire des Oifeaux, le Maccau où Macao du Brel, Vol. 1. P, 11. & l'Aras de la Jamaique, Vol. 2. P, 16. J'ai vu des Fe- melles parmi les Aras rouges; mais je ne crois pas comme Alix, que les Femel- les de cette Efpece foient bleues & jaunes. L'4r4s bleu & jaune qui va être dé: crit, eftun péu plus petit, & beaucoup plus rare parmi nous; c’eft fans contre- dit, une Efpece diftinéte & differente de l'Aras rouge & bleu. | VI, Part, l | A TAB. 2 seen “TAB. LIV. L'Aras BLEU ET JAUNE. f et Oifeau eft-un peu plus petit que le précédent, & à mon avis, il peut 4 palier pour le fecond en grandeur dans le Genre des Perroquets ; il me : paroit être égal à un Coq domeftique d'une taille mediocre ; & fa figure ref- femble à celle du précédent. Le Bec fupérieur eften Arc; le bouteft crochu, & pale de beaucoup le Bec inferieur; il eft noir par tout. Les Narines font placées fur le haut & vers la Bafe du Bec, dans une Peau blanche & nuë , qui s'étend für les côtés de la Tête tout au tour des Yeux, & couvre un aflez long Efpace au deflous d’eux; ceite Peau eft bigarrée de Filets de petites plumes noires, comme fi cela etoit fait à l’éguille; lIris eft d’un jaune pâle. 1mmediatément fous le Bec fe trouve un grand Efpace noir, qui s'eleve en s’arrondiffant vers les côtés, & environne la Peau blanche, comine on peut le voir dans la Figure, Les plumes du deflus de la Téte font vertes, & deviennent peu à peu blanches fur le Cou. Le deffus du Cou, du Dos, des Ailes & de la Queue font d’un très beau bleu, avec quelques nuances; favoir de verd fur les plus petites Couvertures des Ailes & fur le Croupion, & de pourpre für les grandes plumes & fur la Queue. Tou- tes les plumes bleues du Dos, des Ailes & de la Queue font rougeâtres en defflous, Le devant du Cou, la Poitrine, le Ventre avec les Couvertures fous la Queue font d'un très beau jaune orangé; mais le derriere des Cuifles eft un peu melé de bleu. Les Couvertures du dedans des Ailes font d’un jaune, qui fe montre à.l’extérieure à l’Articulation du fommet de l’Aile, Les Jambes & les Piés font tels que les repréfente la Figure ; leur couleur eft noirâtre, il y a déja quelques années que je fis ce Deffein d’apres un Oifeau vi- vant qui appartenoit au Duc de Kichmond à White- Hall, Cet Oifeau eft plus rare que l’A#ras rouge; c’eft l’Arangua des Brefiliens, Noyez l’'Xifloire du Brcfil de Marcgrave, P. 206. Albin a donné une Figure très imparfaite de cet Oifeau, & !’appelle très improprement ’ Aras Femelle, fuppofant que l’4res précédent eft le Mâle, Voyez fon Hiftoire, Vol. 3. P. 10. ee Ê J'emprunterai, pour enrichir cette Hiftoire des ras un beau paffage du Voyage de Mylord Anjon; c'eft la Defcription d’une Chute d'Eau dans l'Isle de Quibo. \ Ils virent, vers la pointe du Nord-Eft de l'Isle, une Cafcade qui » leur parut plus belle, que tout ce que l’Art a jamais pu produire en ce genre. » Une Riviere de l'Eau la plus claire, & de vingt toifes de large, couloit par » une pente affez rapide de près de quatre vingt toifes de longueur, dans un Ca- >, nal fort irrégulier ; car les fonds & les bords n’ont étoient formés que des » gros quartiers de Roc, Dans quelques endroits l’eau côulant für un talus égal >, faifoit les plus belles nappes qu’on put voir , & dans d’autres endroits elle > tomboit en Cafcades admirables. Les environs étoient couverts d’une belle » Forét, & les males de Rocher même, qui formoient les bords du Canal, & ».qui quelquesfois s’avancoient au deflus, ctoient couronnées des plus hauts arbres. Dans le tems que le Chef d’Efcadre & fa Compagnie contemploient 3 les beautés de ce lieu, & la varieté furprenante des eaux, des rochers, & des » bois, üne volée d’Aras pafla au deflus d'eux, & comme fi ces Oifeaux avoient » eu deflein d'animer la Scêne, & de relever la magnificence du fpettacle, ils s’ar- » rétérent quelque tems en cet endroit, & en faifant mille tours en l'air, ‘ils don. .» nerent tout le tems neceffaire, pour remarquer l’eclat & la variété de leur Plu- » mage, que le Soleil rendoit encore plus brillant. Quelques unes de ceux qui eu- + rent le plaifir de jouir de ce Speétacle, ne peuvent encore le décrire de fang froid. “ Der bla so aelhe* ayagey, von even (517 0 | Tab.Liv. GEducrds a va. delen . so 14 SM Sekgrrme eZ: 222777 À %: n/ELir arr seuls. RÉ 27 0 É avi | GorPio Sac Laus. Majstatis É ; 0 …: Ffffocus maximus cyano-croéeus. Ni 54 VÉ"Thoil L'Aras Bleu cf lus : À, | x _ De %e: D dr RE à = LA CR des Ter À PES Lo Up 7/4 f Ÿ 5 on ; 1 du LL AN. là M qu TT j' TITI | [LUS TT ‘14, \ 1 "if DictA i 2 : TUE cul u ) (M ] ER AL “ ll, l lt (L ut | y ul ATARI EM | 1 ’ (1 (L r at à 4! /1 nl À (IL Dpt Ha | Le .,, | 1 qi { | Ë { | d {\ BE CI TOUT Re | NI im ÿ M AOL 101 ll} 11 fl 1 1) LA ui Cum Priv. Sae.Caes. M gyestatis . : d ns Pifaeus albrs erifiafus maxinnss. NÉS VI Ter. Le Grand Cacafua. - TAB. LV. 47 LE: GRAND Cacatua, l a une grande & une petite Efpece de ces Oifeaux; la plus grande, que nous allons decrire, eft de la groffeur d’un Corbeau; Pautre ne furpañle pas un Pigeon ordinaire, Le Bec eft gros & fort; fa partie fupérieure eft couverte d’une Peau, ou iles Narines font placées, & qui environne les angles de la Bouche. Tout le Bec eft Bleuâtre, de même que cette Peau, La Tête eft groffe à propor- tion du Corps; les Yeux font noirâtres & entourés d’une Peau nuë de couleur _ cendré, -Les plumes blanches dont la Tête eft garnie, font longues & libres ; fur tout celles qui font au haut de la Tête, l’Oifeau les peut redreffer en Hup- _ pe. ou les. laiffer tomber fur le Cou; à fon gré, Quand il eft faché, ül les releve toutes, avec celles des côtiz de la Téte; & le deflous de ces plumes, qu'on voit alors à découvert, fe montre d'un bel écarlate, dont l’oppofition au blanc fait un effet très agréabie: Quand ces plumes font couchées, le rou- ge paroit à travers, & donne au blanc du d:flus une couleur de fleur de Pé. cher, Le plumage de POifeau, pris en fon tout, peut être regardé comme blancs il y a Cependant , en quelques endroits, un mélange d’autres couleurs, Le Dos a une teinte de couleur de crême ; la l'ête & la Poitrine tirent fur celle de rofe. Les Couvertures du deflus des Ailes, avec le deflous de la Queue font colorées d’un jaune vif, La Queue eft courte, ayant fes plumes d’une: égale longueur, & qui pañlent, à peine, celles des Ailes, Les Jambes & les Piés font de couleur de plomb; les Doits font placés, comme ceux des autres. Perroquets, deux devant & deux derriere. Cet Oifeau eff venu des Jndes Orientales. J'ai fait mon Deflein fur un qui fut montré. à la foire de St, Barthelémy à Londres. L'autre efpece de ces Oifeaux différe très peu de celle-ci, excepté en grofleur; leur Huppe eft jaune, & quand elle eft couchée, fes extrémités font retrouflées ; fa couleur & fes proportions approchent beaucoup de celles de celui-ci Ælbix a donné une. Figure de la petite Éfpece dans fon Mifoire des Oifeaux , Vol. 2, P.M-cule. vis il y a quelque tems, chez le Dr. Plumtree, un Oifeau de la grande Efpece que je pris pour la Femelle; il etoit d’un blanc plus fale, & avoit pas de . rouge fur le deffous de la Huppe. J'ai aufli vu un très beau Mâle chez Mr, Conyers, à fa maifon de Copt- Hall en Eflex, Ces’ deux Efpeces font originai. res des {ndes Orientales, Je préfenterai ici au Leéteur un petit extrait du re- cueil des Voyages de Churchil, Vol. x. P. 45. de la Relation Efpagnol du Foya- ge de Navarette, 3 À Macafar, dans les Ædes Orientales , on trouve, en abon- »-dance, une forte d’Oifeaux, qu’on appelle Cacatsa ; ils font tous blancs, ». quelques uns font plus gros que des Poules; leur Bec reffemble à celui d’un >, Perroquet, ils S’apprivoifent très facilement, & apprennent à parler, Quand » ils font fur leur gardes, ils ont quelque chofe de grand; car ils redreffent » leur Huppes, ce qui les fait paroitre charmants.,, (Je: fuppofe que c’eft parce qu'ils découvrent ce beau rouge de deflous, quand leur plumes font relevées) les Portugais les portent à la Chic, & les vendent fort cher. Je n'ai point encore vu de Figure ou de Defcription de cet Oifeau. TAB. 4 RES TAB. LVL Le PERROQUET Verd du BRESIL. é et Oifeau eft gros, il égale les plus gros Pigeons de maifon, & furpañfe un peu le Perroquet gris à Queue rouge qui eft très connu. Son Bec reflémble À celui des. autres Perroquets, il eft tout de couleur de chair; à la reférve d’une Peau noirâtre qui eft fur fa bafe fupérieure ; & où les Narines font placées. Les bords du Bec fupérieur ne font pas, tout- à-fait, entaillés comme ils le font dans plufieurs Perroquets; mais ils for- ment des efpeces d'ondes, Le dévant de la Tête, tout autour du Bec; elt d'un beau rouge ou écarlate ; les Yeux font noirâtres, & uné Peau dégarnie de plumes d’une couleur de cehdres pâle les eñtoure, Deflous & derriere chaque Oeil, du côté de la Tête, fe trouve une Tache ronde d'un beau bleu, Le deflus de la Tête, eft d’un verd jaunâtre, le derriere du Cou avec le Dos font d’un verd plus chargé. Le deflous de l'Oifeau, depuis le Gcfier jufqu’aux Couvertures fous la Queue eft d’un verd clair tirant fur le jaune; les Couvertures fous la Queue font & plus pâles & prefque jaunes. Les plus grandes plumes des Ailes font noirâtres ; les fibres externes de celles du mi- lieu font bleues, le refte des plumes qui touchent le Croupion font vertes & bordées de jaune, comme le font aufi les Couvertures du premier & du fe- cond rang, qui font au deflus des grandes plumes, mais le verd y eft plus chargé ; les plus petites Couvertures des Ailes font d’une couleur plus claire. Le bord fupérieur de l’Aile eft jaune autour de fa jointure ;, il eft garni de plumes rouges à fa defcente fur la Poitrine. Les plumes vertes, fur le der- riere du Cou & fur le Dos, font bordées d’un pourpre foncé. LeCroupion & les Couvertures fous la Queue font verts; les plumes du milieu de la Queue le font auffi, celles qui les fuivent font rouges. Les fibres extérieurs de la derniere plume, de chaque côté font bleues , le deffous de la Queue paroit fouge, par ce que toutes les fibres intérieures de fes plumes le font; les ex- trémités de toutes les plumes de la Queue, tant en deffus qu’en deffous, font d’un beau jaune. Chaque Pié a deux Doits devant & deux derriere; & les Jambes & les Piés font couverts d'Ecailles raboteufes d’un cendré brünatre. Ce Deffein a été fait fur un Oifeau vivant, & qui appartenoit à un | faifeur des Cages, & marchand d’Oifeaux é‘rangers, à l'Enfeigne de la Cage & du Parroquet en Crookcd- Lane à Londres. Il avoit, me dit il; acheté d'un homme qui l’avoit apporté du Bref. Je ne crois pas que nous ayons de Figure ou de Defcription de cet Oifeau ; il eft très différent du gros Perre- quet verd, qu'on nous apporte communement des Zades Occidentales, TAB. LA : ; ons ï 1(, 2f" L [H Q l ! + J | iliife che rune Rap . Tab. LYL. + œ Ce | | \ æ RE C5 ». ' \ | VE LT VE à : - GEdaard ad vù. delin. 7. AL Serra LA LL. Poñ-Sobaft Libres Lula. { - er 4 | - : Carr Trio Sas Cia. Mafestahis M 7 Pliffacus viridis Brafilie SALE + INDS#? VI Thecl . vo Perroquef Verd, dur Bressi k. ms, 2. + RC se : # Y LEduarde ad ve. din. Péffacus ad TMS aeymann gout. - Carr Pi. Sae.lCaes. Azarértis . Maÿ0£, Occidenfalis. N°4 VrÉTL. Le re Ococi Ta h.Seb afe Loi: :.. or fus à: QUEÉ Verd des ? Indes TAB ME -: Dre Le Grand PERROQUET : Verd dès INDES OCCIDENTALES. À ‘a Oifeau eft de la premiere Clafle des Perroquets pour fa grofleur, qui égale ou furpañle celle d'un Pigeon de maifon. Le Bec eft blanchâtre, & à un angle très marqué fur fes bords fupé- rieurs; les Narines font placées affez proches l’une de l’autre dans une Peau qui couvre la bafe du Bec fupérieur, Des Cercles couleur d’or entourent les Yeux & font environnés eux mêmes d’une Peau fans plumes couleur de chair. Le devant dela Tête jufqu’aux Yeux eft bleu; le refte eft d’un beau jaune , un peu mélé de rouge dans l’endroit ou le jaune va fe perdre dans le verd du Cou; tout le tour du Cou avec le Dos eft verd. Les plus grandes plumes des Ailes font vertes à leurs racinés & noirâtres à leurs extrémités ; les intérieures, qui touchent le Croupion, font vertes bordées de jaune. Les plumes de Couverture au deflus des Ailes font tout-à-fait vertes; les plus petites {ont d’une couleur d’or qui fe nuance & fe mêle avec le verd des Cou- vertures qui font deflous. On trouve à la jointure de l’Aïle quelques plumes rouges mêlées avec les Couvertures jaunes; fes Couvertures du dedans font jaunes avec un léger mélange de verd; le deflous des grandes plumes eft d’un verd tirant fur le bleu; la Poitrine & le Ventre font de la même couleur mais plus claire; les bords de leur ‘plumes font noirâtres. Les Cuiflés ; le Ventre ‘inférieur avec les Couvertures fous la Queue font jaunes, Le Duvet de la Tête, des Aïles & du Ventre eft rouge, Le Croupion eft revêtu de plumes _Vertes)avec des extrémités jaunes ; les Couvertures du deffus de la Queue font vertes; le deflus eft'de Ja:même couleur, mais le bord des plumes eft un peu jaunes; les fibres extérieures des dernieres plumes font bleues ; le deflou de la Queue eft rouge en partie, par ce que les fibres intérieures le font vers leurs extrémités, leur deflous eft d'un verd fombre. ‘Ce Perroquet reflemble aux autres par les Jambes & par les Piés ; des Écailles d’un brun obfcur les couv- sent, à les MP font nOirâtres, . Cet AT ARS à mon digne Ami, Mr, Jagues Theobald , chez lequel il morut ; il eut la bonté de me l'envoyer d’abord; j’eus ainfi; l’avan- tage de pouvoir l’examiner avec! plus d’exaétitude, que s’il avoit été en vie, Ces Oifeaux font aflez communs à Londres; il y a quelques différences entre eux; quoique, felon les apparences , ils foient tous de la même Efpéce. : 1l y . 4 plus de jaune dans les uns que dans les autres; je crois que le Mâle en a le plus. Celui-ci etoit un des plus beaux que j'ai vu, Mr, Albin à publié une … Figure de cet Oifeau dans fon 3- Vol. P. 11, Ildit, que les Jambes font cou- . vertes: de plumes jufqu’aux Piéss ce qui eft faux, Il l’apelle le Perroquet des Barbades, Je me flatte d’avoir renchéri fur Mr, Ælbin dans toutes les figures que j'ai données des Oifeaux qu’il avoit déjà deffinés. RE BRL LEUR ce B' . TAB, 6 TAB. LVIIL. Le PERROQUET Rouge & Cendré. ( Oifeau cft environ de la groffeur d’un Pigeon domeftique , ou de ce- 4 lui du Perroquet cendré à Queue rouge. H en eft une Efpece, ou peu étre le même Oifeau, avec quelques variétés accidentelles dans fon plu- mage. Son Bec eft noirâtre, crochu & anguleux vers le bord de la partie fu- périeure; fa langie eft arrondie vers le bout, noire & douce, Les Narineé font placées aflez près l’une de l’autre ,. dans une Peau blanche qui couvre une partie du Bec fupérieur, cette Peau s’etend & forme un angle fur le Bec, de chaque côté, au deffous des Narines; ce que je n’ai vue dans aucun autre Perroquet. Les côtés de la Tête font couverts d’une Peau nue & blanchôitre, qui s’avance fur le Bec; c’eft au milieu d’elle & aux côtés de la Tête > que les Yeux font placés ; ils font petits à proportion, & leur Iris font d’un jaune vif, Tout le plumage de lOifeau, excepté la Queue, eft mêlé d’une couleur cendrée & rouge, De petits compartiments de chacune de ces couleurs fe trou- vent placés çà & là fur la Tête, le Cou, le Dos & les Ailes ; ce qui for- me un melange étendu de ces couleurs, elles font plus foncées fur les gran- des plumes des Ailes que par tout ailleurs, La Queue eft toute rouge, fes plumes font courtes, d’une longueur égale, peu fupérieure à celle des Ailes quand elles font fermées. Les Jambes & les Piés reflemblent à ceux des autres Perroquets; ils font couverts d’une Peau écailleufe & raboteufe; leur couleur eft un cendré obfcur ou noirâtre. Le Perroquét ordinaire, couleur de cendres, refleimble f fort à célui- ci, que la même Figure pourtoit fervir à tous les déux. Le Bec, Îles Yeux, la Queue, les Jambes & les Piés font les mêmes dans l’un & dans l’autre; toute la différence confifte , en ce que le plumage, de l'Oifeau commun, eft cendré fur tout le Corps, plus: clair fur le Croupion & le Ventre; & plus foncé fur les grandes plumes des Ailes, Ces Oifeaux viennent de Gzirée, fur les Côtes d'Afrique; les communs portent à Londres, le nom d'Oifeaux de Guinée, J'ai appris du Chevalier Hans Sloane, que l’Efpece rouge & bleue fe trouve: dans l’Asle de St, Thomé qui appartient aux Portugais, eft qui eft fituée fur les Côtes d'Afrique, dans P'Ocean Atlantique ; fous la ligne Æquinoétiale, J'ai fait ce Deflein (en 1736.) fur un Oifeau vivant; chez-le Chevalier Fager. On le donna enfuite au Che. valier Hans Sloanë ; où il vit encore (en 1750.) dans fa Maïfon à Chelfea. Willughby, P. 114, a emprunté fa Defcription du Perroquet cendré d’Aldrovan. de, qui dit, qu'on les apporte de M#4, ville des Zrdes, & Albin affüre, dans fon Hifloire æes Oifcaux ; Vol. I. p. 12, que cette Efpece vient des Zrdes Orien. tales, Je crois qu'ils fe trompent l’un & l’autre ; car on m’a afluré, qu’ils nous viennent de ?Æfrique, par le chemin des Zrdes Occidentales, où ils font tranfportés par les Vaifleaux , Qui font le commerce des Megres de Guinée pour l’ufage des Plantations, Le Perroquet cendré & rouge n’a point encore été decrit. AV TAB. FN LS ES & SE NS. ci S =. £-. \ TE Pol fe Leiérr fee Se Cuin Tr. Sears Mayertals. +; Plffactrs cinereus #ubro maculatus. N°8V1" Theil. Le Perroquef et Rotee ef Cendre, ÿ Fly TEA k : W s] s A) ÿ 4 A ; : A ÿ | | ve TI NN VD TE FE rie ad vi. del. | TM Sebmanrn 772 HZ. bat. Gérer jeufs Flfhcuws viridis minot, Occidenfalis N°59 WT Pheil . Le plus peñt Perro que Verd. TAB. LIX | Le Le plus petit PERROQUET Verd. CC: Oifeau eft un peu moins gros qu'aucun des précedents ; il eft de la Taille d’un Pigeon mediocre, Pour le diftinguer, on pourroit lappeller le Perroquet verd, à Tête rouge bleue & jaune; car fa Tête eft d’une beau té peu commune, Le Bec.eft blanchâtre, fon bout & fes côtés font bruns: fa partie fu. périeure forme un petit angle fur fes bords ; ung Peau blanche couvre fa bafe, & c’eft là que font les Narines, Les Cercles autour des Yeux font d’un couleur d'or très vif; une Bande étroite d’une Peau nue & blanc les entoure, Le Front jufqu’aux Veux eft couvert de plumes écarlates, comme le derriere de la Tête l’eft de plumes bleues, Un Efpace-un peu arrondie, de couleur orange, S’étend fous chacun des Yeux, depuis la bafe du Bec inférieur. Le refte de la Tête avec le Gofier & le Cou font verts; le derriere du Cou, le Dos, le Croupion & le defflus de la Queue font du même verd, mais plus foncé. 11 left moins fur le devant du Cou, la Poitrine, le Ventre & les Cuifles, le bas du Ventre & les couvertures fous la Queue font d’un Verd fort clair, tirant fur le jaune. Les grandes plumes des Ailes font brunes bordées de bleu fur leurs fibres extérieures ; celles qui les fuivent ont leur extrémités bleues', & leurs fibres extérieures rouges vers la racine ; les plumes intérieures qui tombent fur le Croupion font vertes. Toutes lis Couvertures des Ailes font de la même couleur , ‘à la referve, de ce qu’on appelle, l’ Aile batarde qui couvre les grandes plumes, & qui eft bleue; le bord de PAile qui tombe fur la poitrine, eft jaune, Les Jambes font couttes; ily a deux Doits devant & deux derriere, fur chaque Pié; ils font tous couverts d'une Peau écailleufe & raboteufe , de couleur de Plomb ou de cendré ; les Ongles font noirâtres. Cet Oifeau apparténoit à My Lady Wager, qui eut la bonté de me le faire voir, chez le Chevalier Æager à l'Amirauté, My Lady me dit, qu’on l'avoit apporté des Z#des Occidentales, mais elle ignoroit de quel endroit, J'ai comparé ce Deflein Original avec les Defcriptions des Perroquets, qui me font tombées fous la main; mais je n’en ai point trouvé qui convint à cet Oifeau; je crois, par confequent ; qu'on le peut mettre au rang de ceux qui n’ont point été décrits Vol. Peba/ekinrer fours. Le Perroquetà Téte de Faucon. Le RD es LS eu _ Phiffacus virifis caprte ma 7, AXEL job lopfiate apaaer. Con rs. Sas. Cas. Mages as N° EVIL The | TokSebafe Lester fous. Le Perroquief Tèfe blache TAB. LXL. 9 Le PERROQUET à Tête blanche. (: Oifeau eft de la Taille des plus petits Pigeons, Les Perroquets de ; cette Efpece font moins beaux les. uns que les autres, quelques uns ont les bords de l'Aile qui tombe fur la Poitrine rouges, d’autres ne l'ont point ; il y en a qui ont le Ventre fort rouge, & d’autres qui n’ont qu’un peu de rouge mêlé avec le verd. Le Mâle eft peut - etre plus beau que la Fe- melle, comme c’eft l’ordinaire parmi les Oifeaux. J'en ai vu plufeurs de cette Efpece à Zowdres, où ils font auffi communs que les petits Perroquets verds, Cet Oifeau n’etoit pas un des plus beaux de cette Efpece, car il n’a- voit pas les bords des Aïles rouges. _ Le Bec eft aflez gros & fort, blanc ou couleur de chair pâle ; il eft crochu vers le bout , & a des angles fur fes bords, comme la plupart des Perroquets, La Langue eft ronde, douce & d’une couleur obfcure, Les Narines font placées, aflez près l’une de l’autre, dans une Peau blanche für le Bec fupérieur, Le Front eft blanc, jufqu'aux Yeux, & au milieu du fom- met de la Tête; les Yeux font d’une couleur de noifette foncée, avec des Prunelles noires ; ils font entourés d’une Peau blanche dénuce de plumes, Le derriere de la Tête eft bleu mélé de rouge; en commençant depuis le blanc du devant, ce bleu s'étend derriere les Yeux, ou il eft parfemé de quelques Taches obfcures, Les côtés de la Tête, au deffus des Yeux, avec le Gofer font d'un bel écarlate qui s’unit & fe méle avec le verd du Cou Le der- riere du Cou, le Dos, le Croupion & les Couvertures des Ailes font verts, Les plus grandes plumes des Aïles font bleues avec des extrémités noirâtres: quelques unes des Couvertures du premier rang, qui font au deflus d’elles, font bleues comme elles, Les plumes qui font le plus près du Dos font ver- tes ; comme l’eft auff le deflus de la Queue ; les fibres externes de fes deux plumes extérieures font bleuâtres ; le deffous de la Queue eft verd vers les extrémités des plumes, & rouge vers leurs racines. La Poitrine, le Ventre, les Cuiles avec les Couvertures fous la Queue font verts; fur le milieu du Ventre il y a un Efpace rouge, qui fe perd infenfiblement dans le verd qui eft fur fes bords, Les Jambes, les Pis & les Ongles font comme dans les autres Perroquets, & d’un brun obfcur. Les plumes vertes du Dos, avec les Couvertures des Ailes & la Poitrine, ont un bord étroit de couleur brune. Cet Oifeau m’'appartenoit. Le Marchand d’Oifeaux me dit en me le vendant, qu’il venoit des /#des Orientales ; je fuis plus porté à croire qu’il étoit des Zndes Occidentales , par Ce que j'en ai vu plufeurs qui en venoient; ceux des Z#des Orientales font plus rares. Quoique #Yzghby dans fon Orri- thologie, P. 113, nous aït donné la Defcription de cét Oifeau, faite par 4- dovrande; comme je n’en ai point trouvé de Figure, j'efpere que celle - ci faite d'apres l’Oifeau vivant, & accompagnée d’une Defcription plus circon- {tantiée fera agréable aux Curieux. | # FL Pat | ro TAB. és TAB. LXIL.. Le PERROQUETF “Prod ( et Oifeau eft de la groffeur du Pigeon bleu commun ; qu' on. eleve dan les Colombiers, Il fé diftingué par fa vilaine couleur des ‘autres Perro- quets, qui, comme On le fait, ‘ont un plumage très brillant. Le Bec reflémble à celui des Oifeaux de fon Efpece, ïl eft noir au iilieu, comme l’eft aufli la Peau qui contient les Narines ; fa bafe eft jau- ne, lé refte jufqu’an bout eft d’un beau rouge. Les Veux she d’un noifette fonce , entourés par une Peau nuë d’un céndré blanchâtre. Le deffus de la Tête eft noirâtre ; fes côtés ; au deflous des Yeux, avec le derriere du Cou font verdatres; le Dos .eft: comme le deflus de la Tête, & le Croupion com- ‘me le derriere du Cou. Le deflus de la Queue eft verd; les fibres externes: des deux plumes extérieures font bleues, le deffous de la Queue eft. d’un verd obfcur ; les Couvertures fous elle font d'un beau rouge, . Le: Gofier a la lon- guer d'un Pouce, ou d'avantage, au deflous du Bec eft d’un beau bleu. La Poitrine, le Ventré & les Cuifles font d’un céndré brunâtre & obfcur ; les Ailes {ont veftes; les plumés le plus près du Dos font bordées de jaune. Les Jambes & les Piés font femblablés à ceux de prefque touts les Perro- quéts; ils font couverts d’'Ecailles de couleur de Plomb ; les Ongles font af fez forts & noirs. Les couleurs de cet Oifeau changent par degrés, fe per- dant infenfiblement dans la prochaine, à la referve d’un Éfpace rouge, fous. la Queue, qui eft affez diftin&e, Cet Oifcau appartenoit à mon très cher ami le Curieux Mr. Pierre Collinfen, Membre de la S. R. qui le conferva en vie quelques années, & me permit d'en prendre un Defléin; il m’apprit qu’il venoit de la Nouvelle Efpagne, fur le Continent de l'Amerique, Quoique cet Oifeau ne foit pas aufli beau que plufieurs autres, il a fon merite, puifqu’il eft très rare; car je me fache point en avoir trouvé aucun dans toutes les recherches que j'ai. faites des Animaux curieux & inconnus. Comme je ne trouve aucune Defcription qui en approche, je le regarde comme un non décrit, : SPA EE À). 20) C7 HE = 3 abus à. à x 4 à hu Phfacus fufeus Mexicanes . EX 2 ? 7 , LT N° C2 VIE Rec. \ ‘ Le Pexro que Broumatre une On *. Sr PARA LAS UE ent 7 RES nie . _« bo tr £ Wois à hirPEr Fan * hs fc” all fr TELE avi. ee. TM .Slymianr cui g | Th Seb fe béta - fab - Plffacus minor viridés . NECENE RENE Le peñf Perroquet Verd. | TAB, LXIIL LA Il +7 Le petit PERROQUET Verd. ‘et Oifeau eft gros comme un petit Pigeon. La mefure d’une partie: # donnera toutes les autres. L'’Aile fermée a fix Pouces de long ;. & ainfi la grandeur réelle de l'Oifeau, eft a celle de la Planche comme fix à quatre & un. quart, à "Le Bec eft d'un cendrè clair, prefque blanc für fa bafe, devenant plus obfcur vers le bout, qui eft crochu ; il forme des angles fur fes bords fupérieurs. Les Narines font placées , affez près l’une de l’autre, dans une Peau blanchâtre fur le Bec fupérieur. Les Vris des Yeux font d’un noifette foncé; les Prunelles font noires ; une Peau nuë d’un cendré clair les entoure. Toute la Tête, le Coup & le Corps, tant en deflus qu’en deffous, font . verds ; mais d’une couleur plus pâle, & tirant fur le jaune fur le Gofier, la Poitrine, le Ventre, les Cuifles & fur les Couvertures fous la Queue, Les plus grandes plumes des Ailes font noirâtres, avec leur fibres extérieures bleues prefque Jufqu’aux extrémités ; celles qui font le plus près du Dos font ver- tes, Parmi les Plumes du premier rang de Couverture, il y en a une rouge qui couvre le haut des plumes bleues$ toutes les autres Couvertures des Ailes, tant en deffus qu’en deffous, font vertes, Les plumes du milieu de la Queue font un peu plus longués que celles des côtés ; mais elles ne le font pas af fez pour que ce Perroquet puifle étre placé dans la Clafle des Perioquets à Queue longue ou pointue, Le us de la Queue eft verd, à la referve des fibres externes des deux plumes extérieures qui font bieuâtress les fibres in- tèrnes font rouges , poste près d’un Pouce des extrémités des plumes, où elles deviennent tout-à fait vertes; les fibtes externes des deux plumes exté- rieures. qui font bleu en deflus, font d’un verd clair en deflous, Les Jambes & les Piés reflemblent en tout à ceux des autres Perroquets ; ls font cou- verts d’Ecailles raboteufes de couleur de cendres ; les Ongles font noirâtres & aflez-forts, ” | Je ne faurois dire de quelle partie du Monde venoit cet Oifean; car celui de qui je l’achetai l'ignoroit abfolument; je le crois natif des Z#4es Occidentales ; car c’eft de là que viennent prefque tous les Perroquets verds que nous avons à Losdres. Celui-ci m’a appartenu, & je lai confervé en vie pendant quelques années; c’etoit un Oùfeau gaillard, eveillé, & agile: il parloit beaucoup, mais dans une Langue qui m’etoit inconnue. j'ai re- marqué que les Perroquets font vifs & agiles felon leur Tailles; les plus gros font pefants, les petits plus agiles, à mefure de leur petitefle. Je ne fache point avoir vu aucune Defcription de cet Oifeau. TAB, \ 12 FA TAB. LXIV. Le. PERROQUET à Poitrine ‘blanche. f et Oifeau me parut être de la grandeur des Tourterelles, ou de ces pe- tits Pigeons blancs que nous gardons dans des Cages, J'en fit un Def fein qui me parut approcher beaucoup de J'Original; l’Aile ferrée avoit cinq Pouces de long; on pourra juger des autres parties par la Planche. < Le Bec eft crochu, il a des Angles fur fes bords, & une Peau étroi. te fur fa bafe fupérieure, dans laquelle font placées les Narines, aflez près l'une de l'autre, Tout le Bec eft d’une couleur de chair obfcure , moins” chargée vers la bafe, mais qui le devient de plus en plus jufqu'au bout. Les Vris des Yeux font de noifette obfcure; ils font eux-mêmes placés dans une Peau nuë couleur de chair, qui remplit autour d'eux une Efpace circulaire ; tout le deflus de la Tête eft garni de plumes noires. Des Coins du Bec par- tent des plumes vertes qui paflent au deflous de cette Peau jaune qui entoure les Yeux; le Gofier & les côtés de la Tête font jaunes; le derriere du Cou devient infenfiblement orange. Tout le Dos, le Croupion & la Queue, tant en deflus qu’en deflous, font d’un verd très agréable, Les fibres externes des plus grandes plumes des Ailes font bleues; celles des plumes du milieu font bordées de jaune; les plumes qui font le plus près du Dos font tout-à- fait vertes, comme le font auffi toutes les Couvertures qui font fur les Ailes. La Poitrine, depuis le Cou jufqu’aux Jambes, eft blanche, Les Côtés fous les Ailes ; les Cuiffes, le Ventre inférieur avec les Couvertures fous la Queue font jaunes ou couleur d'orange, Les Jambes & les Piés font faits de même que ceux des autres Perroquets, & couverts d’Ecailles raboteufes cendrées; les Ongles font noirâtres, . Je trouvai cet Oifeau chez un Marchand d'Oifeaux Etrangers, qui tenoit un Cabaret en White - Hart - Tard, près du Strand, à Londres, Il m’aflura qu’il avoit été apporté des Curraques, fur le continent de l’#weri-” que, qui appartient aux Efpagnols, J'ai examiné tous les Auteurs qui ont traité des Perroquets , & je ne trouve point qu’ils ayent connu celui-ci, C’eft un très beau petit Perroquet, & je me flatte qu'on me fauta gré d’en avoir donné une Figure. | ( TAB. Al N \ ( (L AW (A ie, A Fo Fe a | \ \ \ VI 1 \ 1 \à ALT 1 A \ à A Ÿ \l ji: il NAN à 4 Le ( lui TM \iy) () à ur y | j ï 1 S minor oo N° Sr a To. he. LEtnas r fus Le Perro quet à Poifrme bi anche. / "à prés 2 à PT. ; PR, NS ESS ere Es rnb Le . CEE S. PATES D EC EC 1} ex erffe Loxy nuif iwauder Ravpe. ; Tab LXV. ’ À < ? , 4 1 GE ad viv. din. FM: SAE7rratere GEcRE | ballerines. PR CR Fac.CLer Magpertares. k Doate CcOLee Dinde N°65" Theril. Le Premier Lory à ( 'alotfe noir. verfice nie VO. | TAB. LXV. ‘13 Le Premier LORY À Calotte noir. (- Oifeau me parut êtré un peu plus gros qu’une Toutterelle, mais 4 moindre qu’un Pigeon commun. L’ Aile étant fermée avoit pour me- fure cinq Pouces & trois quarts de long, & l’on peut juger par là, avec le fecours de la Figure, de la grofieur naturelle de l'Oifeau, Le Bec eft formé comme celui des autres Perrogüets ; il eft de cou- leur orange, la Langue eft noire; les Narines font placées, près l’une de PVaäutre, dans une Peau de couleur de chair obicure, fur la bafe du Bec fupé- rieur, Les Yeux font vifs avec des Iris de couleur d’or; ils font entourés d’uñe Peau de couleur de chair foncée, Tout le deflus de la Tête eft garni de plumes noires, qui vers le derriere tirént un peu für le bleu. Le refte de la Tête, tout le Cou, le Dos, le Croupion , avec les Couvertures du defius de la Queue, la Poitrine, les Côtés fous les Ailes & les parties fupé- rieures des Cuifles font d’un beau rouge ou écarlate, 1 y a un petit Éfpace bleu fur le derriere (entre le Cou & le Dos) qui eft un peu interrompu & mélangé de rouge , & un autre fur la partie inférieure de la Poitrine qui a auf un mélange de cette dernier couleur, La partie inférieure des Cuifles, celle du Ventre, & les Couvertures fous la Queue font d'un très beau blen, Le deflus de la Quéue eft de même couleur ; mais les plumes du milieu font un peu obfcurcies par un verd foncé; les fibres internes font jaunâtres, ce qui fait que le deffous de la Queue eft jaune. Les Ailes font vertes en deflus, quelques unes des fibres des plumes du milieu font bordées de jaune ; les in. ternes de toutes font de la même couleur , excepté vers leurs extrémités ou elles deviennent noirâtres ; les Couvertures du dedans des Ailes font rouges, le bord de lAile eft jaunâtre, Les Jambes, les Piés & les Ongles font aflez forts, & reflemblent à ceux des autres Perroquets, ils font tous d’un brun foncé ou noirâtre ; leur Peau eft raboteufe & écailleufe, Ces Oifeaux viennent des Zdes Orientales, Je trouvai l'Oifeau dont je donne la Figure au Caffé de la Firginie, derriere la Bourfe , à Londres. J'en ai vu un autre chez mon ami Mr. George Holmes, Garde des Archives de la Zour de Londres, ils étoient tous les deux empaillés. J'en ai vu depuis un troifiéme qui a été apporté vivant des Zndes & c'eft de luique j'ai pris la couleur des Yeux & des autres parties qui fe terniflent un peu dans les Oifeaux féchés. Mehoff m’a fourni le nom de Lory. Notre compatriote Æ/4i# à don- né la Figure d’un Oifeau de cette Efpece,. qui nomme Lawrey, & fait venir du Brefl, mais je fuis perfuadé qu’il fe trompe, Je crois qu’il a copié la Fi- gure de cet Oifeau d'un deflein, fait d’Imagination pour les Boutiquiers. Tou- tes les Figures des Oiïfeaux, q'Æ/bis à deffinés d’après Nature, font dans la même attitude ; celles qui s’en écartent le moins du monde font des Copies; c’eft de quoi je me fuis convaincu en ayant examiné plufieurs. Je ne crois point que nous ayons aucune Figure exaéte de cet Oifeau, ED yise SZ OO Ke AL GK sd PL, Part, D TAB, 14 | TAB. LXVL Le. Second LORY à Calotte noir. (CC: Oifeau eft de la grofleur de notre Pigeon bleu commun , que nous élevons dans des Colombiers. Ileft fort éveillé & agile pour un Perro- quet; & fautillera le long d’une canne ou d’un bâton, puis lachant les deux Piés, il s’avancera de douze Pouces fur le baton, ce. que je n’ai vu faire à aticuñ Perroquet qu'à ceux de cette Efpece, Le Bec eft orange, & crochu vers le bout; fes bords fupérieurs font _bhdoyés; mais l'inégalité n’eft pas aflez fubite pour pouvoir former des angles, fa partie fupérieure contient les Narines ; elles font aflez près l’une de l’autre fur une Peau qui couvre la bafe du Bec; la langue eft ronde, douce & unie, d'une couleur noirâtre, Les [ris des Yeux font d'un jaune rougeûtre, & entou- rés d’une Peau denuée des pluimes d’une couleur foinbre, Tout le deffus de la Tête eft garni de plumes noires luftrées de pourpre; le réfte de la Téte ; le Cou, le Dos, le Croupion avec tout le deffous de l'Oifeau eft d’un beau rouge ou écarlate, à la referve d’un Croiffänt jaune qui eft fur la Poitrine, & de quel- ques blumes bleues placées fuf les Cuifles, exaétement au deffus des Genoux. Le deflus des Aïles eft verd; les plus grandes plumes font les plus foncées, les autres avec le premier rang de Couverture qui eft au deflus, ont un peu de jaune fur leur bords, Le bord de l’Aile , autour de fon Articulation eft d’un beau bleu , les Couvertures du dedans des Ailes font bleues aufi, mais elles devienhent noirâtres ; là où‘elles tombent fur le dedans des grandes plumes ; toutes les fibres internes de celles-ci font d'un beau jaune bordé de brun. Les plumes de la Queue, avec fes Couvertures en deflus & en deflous font rouges ; mais leur bouts tirent un peu fur le pourpre, Les Jambes & les Piés font d’un cendré obfcur ou de couleur de Plomb; ils font de la méme forme que dans les autres Perroquets » ayant deux Doits devant & deux derriere à chaque Pié, les Ongles font forts & noirâtres. Cet Oifeau appartenoit à mon excellent Patron le Chevalier Hans Sloa. ne, Chez qui j'ai fait ce Deffein. Tous les Perroquets écarlates qu’on appelle Lories , & entre autres celui-ci nous viennent des Z#des Orientales, Je n'ai trouvé aucune Defcription de cette Efpece , dans aucun des auteurs de PHi- ftoire naturelle. -Je crois que ce feroit celui d’Æbin, s’il avoit fait fon Def-. fein d’après Nature, Il a mis autour du Cou de fon Oifeau un Collier jaune, qui n’auvoit du être que fur la Poitrine. Voyez l'Æifloire des Oifeaux par Albin, V,1,P.13. J'ai vu un plus grand nombre d'Oifeaux de cette der- _niere Efpece, que de Ja précedente, ou même d'aucune autre des (Lorées) & ils s'accordent parfaitement avec cette Defcription, TAB. Se appe. Tab, LXVI. + ARRET sé: Ds ToÂ. SLA alle tne fout S. Cr De. Ze. Cars. Mapartats Mit 27 Coccineus Orienfalis 5 NEVER. Le Se cond Lory à Calotée noir. verfice MEro. alter, PAS LEE. NL # ré & np #1 = r ir ie Dédisrie DD RES Pfitfacus coccineus Orientalis al ex viridi et migro Variis . BAL ASS ; A Cr Dir. Sa. Caer Ares las : is N'ÉME Rail. 22: Sa itaer fous Le Loxy Ecarlate + NE rs «7 7. TAB. LXVIL 15 “mu ovofée LORY Ecaftlate ST ( ko Oifeau eft de la Taille du dernie-, c’eft -à - dire qu’il eft comme un * petit. Pigeon ; ce qui le diftingue le plus dés deux derniers, c’eft qu'il ‘a le deffus de la Tête rouge & que les autres l’oft noir. Le Bec eft orange; fa partie fupérieure, s'etend au de là de l’inférieure, & elle eft crochu-& pointué, comme dans tous les Oifeaux de cet ordre; le Bec füpérieur eft aufi ond£ fur fes bords (comme l’on peut le voir dns la . Planche) une Peau cendrée, qui couvre le milieu de fa bafe, fert auffi à ren- fermer lés Narines, qui fe trouvent aflez près l’une de l’autré, Les Iris des Yeux font d’un Orange très beau, moins foncè far les bords qui touchent la Pranelle , que partout. ailleurs ;. les Yeux font placés dans uñe Peau nûëé de couleur: de cendres qui.les entoure, . La Tête, le Cou, tout le Corps ;: tant en deflus. qu’en deflous, comme aufi les deux Couvertures-de la Queue font d’un trés beau rouge ou-écarlate. Il'n’y a que les plumes de la partie infé- rieure du Cou, ou bien celles du commencement du Dos, dont les extréi- mités foient jaunes, ce qui forme un Efpace interrompu de cette couleur. La partie inférieure dés Cuifles , exaétement au deflus des Genoux, eft verte; leur partie fupérieuré eff rouge, comme le refte du Corps. Les plus grandes : plumes des Aïles font d’un verd foncé tirant fur le bleu; les autres font moins foncéés.. Les Couvertures du premier rang font d’un verd jaunître; les plus petites font d'une couleur plus obfcure ; les moins grandes qui couvrent les Articulations des bras des Ailes font jaunes, Le bord de lAile un peu plus bas que lArticülation eft bleu ; les Fibres de deux premieres plumes font rouges jufqu’aux extrémités qui font noirâtres ; les Couvertures du dedans font aufh de cette derniere couleur, mais bordées de jaune. Le deflus de la Queue _eft d'un beau bleu, fes plumes mitoyennes ont une teinte de verd ; les fibres internes de la Queue font rouges en haut & jaunes en bas, ce qui fait que le def- fous de la Queue paroit jaunâtre, Les Jambes & les Piés font couverts d’une Peau écailleufe d’un noir bleuâtre, Cet Oifeau appartenoit à la premiere femme du Chevalier Robert Wal. pole depuis: Comte d'Orfort. Elle: m’apprit qu’on le lui avoit apporté des Z#- des Orientales, J'en ai vu quatre de cette Efpece, qui s’accordoient tous pour les marques & les couleurs; il n’y en avoit qu’un dont les couleurs fuf- fent moins vives, & je crois que c'etoit une Femelle, Je n'ai point encore vu de Figure de cet Oifeau, quoique notre compatriote Mr. Wlughby en ait donné une Defcription , il appelle (la Perruche écarlate aux Aïles vertes & noires ) Voyez fon Ornithologie P, 117. Ce qu’il en dit eft fort peu de chofe, Jai eu La avantage d'en pouvoir donner une ample DEIREUUIE, ayant fait mon Defein d'après l'Oifeau vivant ; &' comme il me fut envoyé; après fa mort, pour le: faire empailler;;;: j'aieu le! tems de. l’examiner avec grand foin. je! fuis trés convaincu que -cet Oifeau,. avec les! deux précedents, font d’une Efpece différente & diftin@e du Perroquet ; car j'en ai vu plufeurs de chacun de ceux-ci, & ils fe font tous Ses pour les couleurs, la taille & les marques. MAT | | | D 2 TAB, 416 TAB. LXVHL Le Lory ECARLATE à longue Queue, L_: Figure repréfente l'Oifeau au aaturel pour la Taille. Il différe de trois precédents, en ce qu'il eft plus petit, & qu’il a une Queue plus longue & plus pointue; car les plumes du milieu pañent les dernieres des côtés d’un Pouce & demi, Son Bec eft afez fort pour fa Taille , il eft fait DER celui d’un Perroquet; fa couleur eft orange, il eft un peu ondé fur fes bords fupérieurss fa bafe du deflus eft couverte d’une Peau brune qui renferme les Narines, pla. 2 ; RENTE 44 ‘ J « A ! cées aflez près l’une de l’autre, J'ignore la couleur des Yeux (car mon origi- nal étoit un Oifeau empaillé: mais en très bon état) ils font placés au milieu d'une Peau nuë & brunâtre. Toute la Tête, le Cou, le Corps tant en deflus qu'en deflous , les Flancs fous les Ailes, les Cuifles avec toutes les Couver- tures de la Queue font d’un beau rouge ou écarlate ; mais le devant du Cou & la Poitrine font le plus pâles, & leuts plumes font tachées d’un peu de jeune für les bords, Les plus grandes plüimes des Ailes, avec celles du milieu, font rouges, & leurs extrémités vertes ; le trois où quatre qui reftent, & qui touchent le Dos fon entiérement d’un beau bleu. Les Couvertures du premiet rang fur les Ailes font rouges avec des extrémités vertes ; Îles plus petits font tout-a- fait rouges, excepté vers le fommet de lAile autour de l’Articulation, ou elles deviennent vertes, Le dedans des Ailes eft d’un rouge pâle, les extrée mes font noirâtres, Les plumes de la Queue font un peu pointues, celles du milieu font plus longues que les externes, & elles font toutes d’un rouge plus terni que celles du Corps ; les deux plumes extérieures, avec les extré- mités de toutes les autres, ont une petite teinte de verd: le deffous de Ja Queue eft d’un rougé ternis les Couvertures du deflus font de même, mais bordées d'un beau bleu. Les Jambes & les Piés font noirâtres , ils reffemblent pour la Forme à ceux des autres Perroquets, les Doits font armés d'Ongles qui font aflez forts. Ce petit Perroquet , auffi beau que rare, eft le feul de fon Efbece que j'aye vu Il etoit expofé en vente tout empaillé & perché fur un bâton, à la fenêtre d’une Boutique di Bijoutier, à Londres, où je lachetai, Celui qui me le vendit;, ignoroit d’on il étoit venu, Je l'examinai avec grand foin, & je fus convaincu que c’etoit la Peau naturelle & parfaite d’un Perroquet, avant que d’en faire aucun deflein. Depuis ce tems [à le Chevalier Hans Sloanc Va rangé dans fa Gallerie, à caufe de fa rareté, Un Curieux, qui l'y vit, dit au Chevalier, qu’il en avoit eu un de la même Efpece, & que l'Ami qui lui en avoit fait préfent, l’avoit lui même apporté de l'Isle de Bor. neo. Je ne trouve rien dans les Auteurs au fujer de cet Qifeau, & je ne crois pas qu'il ait jamais été decrit. CARO DKAXE TAB, Le N DEA A "Es 4 () ti v | Der fé ne élite X parlacly Lors C2 DEUERNUEPEEEE CCE KT . RE LECTEURS VA ant NE “à \. | nn. Un MAUR sn AT k di TMSEliymarre GaeuÊt. | ToSe ba fLionee. 7/2 CurnLrir Sac Lars Mer 2sTalis à 1 | . Pffcus cocoineus caudà longiore … N'NMÉPail. - Le Lory Ecarlate a Longue Quewe n +} EE CRETE ra A ñ . 1 ; durs ad ; dl ZAMSelE rare rrucit. | To. SPRL ter euprs GE AI é VIV. 4 ps . à Carre Di. Sa plc. Maps Lars - : : 7 : 4 K Er € wi | Phffacus minor e coccineo viridis, N° 67. VT Therl . | e Loxy rrirch Orierrfadis . TAB. LXIX, 17 Le LORY PERRUCHE. ( ette-Figure repréfente POifeau dans fa grandeur naturelle. Quoique ta # couleur verte de fon Corps le diftingue des autres Oifeaux de cette Efpece, qui font prefque tous rouges, il s'accorde avec les déux premiers Lo- ries que j'ai decrits par fa Calotte d’un bleu noirâtre, & avec les quatre der- niers par la forme & la couleur de fon Bec, par fes Piés, par la Peau nuë qui environne les Veux, & par fon Gofier & fa Poitrine rouge, Il ne leur . céde en rien pour la beauté de fes couleurs, & a à varieté de fon Plumage. | | Le Bec eft d'orange vif; aflez étodhus ayant fes bords fupérieurs on- dés 3 ‘les Narines font placées dans une Peau brune qui couvre la bafe du deflus. Les Iris des Yeux font d’orange rougeâtre, & une Peau cendré dé- nuée des plumes Îles environne, Le fommet de la Tête eft orné des plumes noirâtres luftrées d’un beau bleu; vers le derriere fe trouve un croiflant écar. late ; dont les pointes regardent les Yeux, Les Oreilles font couveïtes de plumes d’un bleu obfcur; celles qui les fuivent en arriére font jaunes. Les côtés de la Tête au deflous des Yeux, avec le Gofier & la Poitrine font teints d'un beau rouge ou écarlate ; les plumes de la Poitrine font bordées d’un verd noirâtre. Le derriere du Cou, le Dos, les Ailes avec tout le deffous du Corps font verts, excepté un petit mélange de jaune, favoir, un long Efpace de cette couleur qui fépare le rouge de la Poitrine du verd des côtés, Sur le milieu du Dos & les côtés du Ventre les plumes ont vers leur extré- mités une Tache jaune diftinéte ; quelques unes des plumes des Ailes qui font les plus voifines du Dos font bordées de cette même couleur; comme le font auffi celles de l’Aïle batarde ; toutes les autres font entierement vertes, Le deflus de la Queue avec fes Couvertures a la même couleur , les plumes du milieu font longues, & deviennent par degrés plus courtes fur les côtés, elles font rouges en deffous à la racine, & d’un verd jaunâtre à leur extrémités: les Couvertüres du deflous font de la même couleur, mais moins foncée, Les Jambes & les Ongles font d’un cendré obfcur; les Doits font placés deux devant & deux derriere,.comme dans touts les Perroquets. “Cet Oifeau appartenoit à l'Epoufe du Chevalier Wager , pour laquelle j'en fis un deflein , & elle me permit d’en garder un autre pour moi même. Elle me dit qu’il étoit venu des Zzdes Orientales, & je l’avois crû avant que de m’en informer ; par ce qu’il s’accordoit en tant de chofes avec les Lories rouges des Z#des,. Ce deflein a été fait d’après l'Oifeau vivant. J'en ai vu un autre de cette Efpece, mais morts il fe diffinguoit de celui-ci, «en ce que la couleur verte étoit entremélée "de jaune , & qu'il etoit difficile de dire quelle couleur dominoit. Je le mets au rang des Oifeaux dont on n’a point de Defcription , n’en en trouvé aucune, . Le Papillon qui eft für cette Planche , a la Tête & le Corps d’un verd terne; les Ailes font d’un brun pâle pourpré, & parfemées de quelques Ta- ches tranfparentes. J'en ai fait le deffein d’après Prèures je ne me rapelle point de quel endroit il venoit, mais il me femble que c’etoit des Z#des Occidentales. D Dr E Dr ABB B> LD WI, Part, | E TAB, 18 D *BL Le PERRUCHE Verte à longue Queue, a Figure eft un peu moindre que Nature, L'Oifeau égale les plus grof- fes Grivess & fa Queue, à proportion, eft plus longue qu” elle ne left. pour l’ordinairé, Le Bec eft de Is même forme que celui des autres Perroquets, de cou- jeur de chair, plus clair à la bafe & plus foncé au bout; les Narines font placées dans une Peau für fa bafe fupérieure, Les Iris dés Yeux font rou- geâtres du côté extérieur, mais tirant fur le cendré prés de la Prunelle qui _eft noire; une Peau nuë couleur de chair les entoure. On peut dire que tout le PHARE eft verd, quoi qu’il foit nuancé de teintes d’autres couleurs, Le deffus de la Tête & du Cou le Dos avec le deflus des Ailes & la Queue font d’un gros verd agréable qui ne tire ni fur le bleu ni fur le jaune, mais tient un jufte milieu entre eux, (On compofe de jaune & de bleu le verd dont on fe fert pour enluminer.) Le deflous de l’Oifeau eft d'un verd plus clair te: nant un peu du jaune ; le dedans des Aïles eft d’un verd pâle & obfcur. Toutes les plumes de la Queue deviennent infenfiblement, vers leur extrémi- tés, d'un verd fort bleu, & finiflent enfin par cette derniere couleur; elles font aflez pointues ; le deflous de la Queue tire fur un verd obfeur. Les . Jambes & les Piés font de couleur de chair, ou d’un pourpre pâle, & ref- fmblent : à ceux des autres Perroquets, Cet Oifeau appartenoit (en 1736.) à l’Epoufe du Chevalier #ager; jen fis deux Deflins, lun pour elle & l’autre pour moi; elle m’ apprit qu’on J'avoit apporté des Z#desOccidentales, J'ai examiné l Oruithologie de Willughby, & je trouve qu’il fait mention de plufieurs Perrwches vertes à longues Queues, à la P. 1163 mais elles ont toutes quelque chofe de different de la mienne, & comme il n’en a point donné de Figure; j'ai crû faire plaifir au Public en leur prefentant celle -ci. La Mouche qu’on voit ici eft un Efpece de Papillon, dont les Ailes ont très peu de Duvet, & paroifflent tranfparentes là ou elles {ont jaunes ; le Corps eft plus noirâtre en deflus qu’en deflous le fond des Ailes fupérieu- res eft nuancé de jaune & d'orange; les Ailes inférieures font de cette der- niere couleur; toutes les Ailes font bigarrées de noir, & moucherées & bor- dées de la même couleur; le deffous des Aïles a autour des bords des Taches blanches, qui ne paroiffent pas en dehors. On m'a dit que ce Papillon ve- noit des Zudes Occidentales, TAB. ex Li LEUTS afébwanrste grune Sarrafert. Tab .LXX. GS) : ï En tn _— se PU , pue fées. # RS an lie À, LS LESTS son us minor Pa ré agite, N°10VIEheil. Le Me Verte a longue Queue. PERNATE Fo HE À "4 Ag " DEN EU KOPR heu à t dt pm de Lu : À 5 0 à L En. a vis dl. . A Sels 7 To k Seb é Le s. SR M se en Pidéorilus minof, © ife à e cocoimea. N° LINIÉT The Z.. La Perrwche à Tête rouge ef blem. cœrmleo, Occident Fr, | $ TAB. LXXI. 19 La PERRUCHE à Tète rouge & bleue, ( et Oifeau a ici fa grandeur naturelle, C’eft un très beau petit Perroquet verd de l'Efpece des longues Queues : la plume du milieu de la Queue eft la plus longue, les autres deviennent plus courtes à mefüre qu’elles s’en éloignent, Les Ongles Fe KO du Bec fupérieur font plus aigus que dans d'au. tres Perroquets ; il eft affez crochu vers le bout, d'un cendré clair ou blah- châtre en deflus, mais plus obfcur en deflous; les Narines font contenues dans une Peau qui fépare le Bec du Front. Les Iris des Veux font jaunes ou oran- 8e; comme l’eft auf la Peau nuë qui les environne, ce qui eft peu commun, Le devant de la Téte, depuis le Bec jufqu'au milieu du fommet, eft rouge ou écarlate; le refte vers le derriere eft d'un beau bleu, qui. va fe perdré dans le verd qui couvre le derriere de la Tête, Les deflous des Yeux ou les Joues, le Cou, le Dos, le deffus des Ailes & la Queue font d'un afez gros verd; le Gofier, la Poitrine avec tout le deffous de lPOifeau font d’une teinte plus claire, qui tire fur le jaune. Les fibres externes des plumes des Aïles (à la referve de quelques unes qui font les plus voifines du Dos) font bleues vers les extrémités ; le dedans des Ailes eft d’un cendré obfcur, Le deffous de 1a Queue eft d’un verd fombre, Les Jambes & les Piés font d’un cendré blan- châtre, tenant de la couleur de chair; ils reflemblent à ceux des autres Per- roquets, Cet Oifeau appartenoit à Milady Æ#ager; il etoit très vif, parloit ou bredouilloit beaucoup, & ne prononçoit que peu de mots diftinétement. Ces Oifeaux font originaires des /mdes Occidentales, Je ne trouve dans les Hiftoires naturelles aucune Defcription qui leur convienne; ce qui en approche le plus C’eft la feconde Perruche de Marcgrave, appellée Zxisputeinba, Noyez fon if, Aviwm, Lib. 5, P. 206. Je ne crois pas pourtant que ce foit le même Oifeau, & quand il le feroit, cette Figure que je donne feroit toujours néceflaire, puifque Marcgrave n’en a donné aucune des Perroquets qu’il a décrits, excepté celle de Pres bleu & jaune. La curieufe Dame dont je viens de parler, & qui aimoit beaucoup les Oifeaux, en avoit ou recu en préfent ou acheté un plus grand nombre d’ Efpe. ces rares Ou etrangeres, qu’ aucune autre perfonne à Londres. & je dois une bonne partie de mon Recueil de Deffeins à la bonté qu'elle avoit, de me faire part de tout ce qui lui venoit de curieux en ce Genre. E 2 | TAB, 20 TAB. LXXIL | La PERRUCHE à Gorge brune. : ette Figure repréfente l'Oifeau de grandeur naturelle; il eft de l’Efpece des Queues longues & pointues ; le raccourci de ma Figure fait paroitre ici la Queue moins longue à proportion, qu’elle ne l’eft dans l’Oifeau. Le Bec eft d’un cendré clair fur fa bafe fupérieure, mais devenant in- fenfiblément plus obfcur jufqu’au bout: fa partie inférieure eft brune auffi; il eft crochu & aflez pointu, ‘ayant plûtôt des ondes que dés angles fur fes bords. Les Iris des Yeux font de noifette jaunâtre; les Yeux font placés dans une Peau nuë blanche ou d’un cendré clair. Une Bande d’un bleu foncé, de demi Pouce de large, croife le milieu du fommet de la Tête, depuis un Oeil jufqu'à l’autre. Les plumes du Front qui font le plus près du Bec, les côtés de la Tête au deflus des Yeux, avec le Gofier & le devant du Cou font tous d’un brün obfcur. Le dérriere de la Tête & du Cou, avec le deflus des Aïles & de la Queue font d’un verd foncé très agréable ; les extrémités des grandes plumes font bleues en deflus & brunâtres en deffous ; lès bords des Ailes qui entourent Îles Articulations ; avec leur Couvertures du dedané, font d'un verd jaunâtre. Une teinte plus pâle de la même couleur fe trouve für la Poitrine, le Ventre, les Cuifles, & les Couvertures de la Queue; le deffous de celle ci eft d’un verd jaune & obfcur. Le brun, qui eft fur la partie in- férieure du Cou, fe fépare par degrés, & forme des Taches fur la Poitrine. Les Jambes & les Piés font d’une couleur de chair brun pâle ; les Doits ref- femblent à ceux des autres Perroquets, Je vis cet Oifeau chez un Gentilhomme en 2ork- buildings dans le Strand, où une autre perfonne m'avoit envoyé pour en faire un defléin, j’appris de cet ami que cet Oifeau venoit des /#des Occidentales, Ce qui le diftingue le plus, c’eft qu’il a le devant de la Tête & du Cou brunâtre, les Perroquets ayant, pour l'ordinaire un plumage gai fur tout le Corps. Je ne trouve au. cune defcription qui convienne à cet Oifeau, ainfi je penfe qu’il n’a point été décrit, TAB, ‘ ; : à t L+ . ‘ x ’ { . + D * ï ’ , PRE cer | Plffacrs not, Occidenfalis . \ \ 2. \ ” L 3 ? | F x = TE | Er: 20 Le ! n he re, | er crebecé nrif der bratiren PR AP 22 me Vie (he NE à san vd pis 1; A e fo, N°72 VE Perl. “ NE PETER eh a Gorge brune. UN / ia à * K + { Ur se à Pr a ad yiy. dl. | TM. Se , lis ,capife migro,collo N° 75 ME" Phil . DA bg tuer fans. | Le Grenadier. TAB. LXXIIL: 21 Le GRENADIER. j et Oifeau a été apporté de Lishonne, & les Portugais le nomme Greni- À diro; je n’en fai pas la raifon, .Seroit ce par ce qu’il eft hardi, for- çant quelque fois les fils d’archal de fa Cage, ou bien que l’uniforme de Gre- nadiers de Portugal eft orange? Ce deflein a été pris fur l’'Oifeau vivant, il eft de grandeur naturelle, | Son Bec eit fort, affez coutt, noirâtre, fe terminant en pointe ; comme celui des Oifeaux qui brifent les Grainés. Le devant de la Tête eft noir, les Yeux font environnés de la même couleur , qui s’etend fur les deux côtés de la Tête jufqu'aux Oreilles; le derriere de la Tête, & tout letour du Cou, dans toute fa longueur, eit d’un bel orange rougeâtre très vif, La partie inférieure du Dos, avec le Croupion, font de la même couleur; le mulieu du Dos, le deflus des Ailes & de la Queue, qui eft courte, à proportion, font d'un brun pâle urant furle noir, chacune des plumes étant bordée d’un brun plus clair, excepté les plus grandes des Ailes dont les extrémités font tout - à - fait noirâtres. Le Ventre jufqu'’aux jambes eft noir; les Cufles, le Ventre inférieur, avec les Couvertures fous la Queue font blanchâtres, Les. Jambes & les Piés reflémblent à ceux des autres petits Oifeaux, & font avec les Ongles , de couleur du chair ou blanchôîtres. Cet Oifeau appartient: (en 1750.) à Mr. George Shelocke, Secretaire du Comte de Lercefer, Maitre des Poftes-géneral, Mr. Shelvocke ayant reçu der- férement une grande quantité d’'Oifeaux vivants de Lisbonne, qu'on avoit tirés des Etabliflemens des Portrgais, dans les parties lointaines du Monde; 11 a eu la bonté de me les communiquer quoique je lui fufle inconnu , & de m’inviter. à pafler quelques jours chez lui à Greérvvich, afin que j'en file des deffeins pour remplir Cette Hiftoire natureile. Cet Oifeau et, d'Ango/a un Etablifiement des Portugais {ur la côte Occidentale de l'4/rique ; fon ramage n°eft nullement agréable, puifque il refflemble au bruit que fait une Pend:le quand on la monte. Je crois que je puis hardiment mettre cet Oifeau au rang de ceux qui n’ont jamais été décrits. Le petit Papilion brunâtre à taches jaunes, avec 1’ Efcarbot noir & jaune, 1e furent envoyés par Mr. Roger North de Rougham en Norfolk; il dit, que ni Atbin, ni Wiks, dans leur Hiftoires des Teignes & des Papillons , n’ont fait mention de ce Papillon. Le bord de laMouche eftun brun tirant fur un verd obfcur; les Taches font jaunes, quelques unes en ont d’aûütres noires & ron- dés fur elles, avec de petits points jaunes au milieu. Le Papillon & le petit EÉfcarbot font repréfentés de grandeur naturelle ; ils font tous les deux origi- “naires de la Comté de Norfolk, Les Figures inférieures font voir les Coques de Scarabées ou Efcarbots, fous trois points de vuë différents. Elles ont été apportées d’un païs qui eft à deux cent lieux du Cup de Bonne Ejperance, fur la côté Orientale de V'Afri- que vis-à-vis une partie de l'Isle de Madaga/car; on les avoient trouvèes pen- . dantes aux Cous des Habitants, qui s’en fervoient au lieu de fifflets pour reflembler leur Betail. La furface fupérieure à l'apparence d’Ailes raboteufes, & et jointe à L'inférieure d’une maniere fi forte qu’il paroit impofñlible de les féparer | fans le mettre en pieces; elles font fortes & dures, & ne peuvent être percées par une éguille pointue appliquee avec force. Sur leur parties fupérieures s’elevent une douzaine ou plus de petites rangées de Boffes rondes qui s’etendent en long; d’au- ,tres éminences plus petites font placées dans les Efpaces qui féparent ces rangées, Ces Coques font noirâtres, mais parfemées de Taches rouges. entre chaque Boffe des rangées qui font fur le Dos; elles:ont auffi quelques Taches de la même couleur fur leur partie inferieure, Ces Coques m'ont été prêtées par M, Child Imprimer, ‘près de Ludgate, qui, dans un Voyage qu'il fit aux Zrdes, fe les procura des Habi- tants qui les ôterent de leur Cou pour les lui donner. 1l dit que ces Efcarbots, quand ils font en vie, volent avec grande force contre la Tête ou le Vifages il me paroit inconcevablé comment ils peuvent voler du tout. Ils font reprefentés _ici de grandeur naturelle, & je crois. qu'ils n’ont jamais été décrits, Celui ci a été gravé à l’eau forte fur le cuivre immédiatement d’après Nature, VZ Part, | F TAB. | n°2 TAB. LXXIV: | Le PINCON Gris, | a Figure fupérieure le repréfente dans fà véritable grandeur ; le Deffein à été fait fur l’Oifeau vivant. Ila à peu près la taille, la forme & l’ation de notre Linotte, & chante fott bien, comme elle. Je l’aurois nommé Linot- te grife, fi nous n’ävions un Oifeau de ce nom, quoiqu'il ne foit pas gris mais brun, Le Bec eft d’un cendré obfcur, de la même forme que celui d’une Li- ñnotte, mais un peu plus gros à proportion. Les Yeux font noirâtres ; ila un peu de blanc à la bafe du Bec inférieur, qui s’etend jufqu'aux Yeux. La Poitrine, le Ventre & tout le deflous font d’un cendré foncé ; le Croupion avec les Couvertures fur la Queue font de 12 même couleur, mais beaucoup plus claire, Le deflus des Ailes & de la Queue eft noirâtre, il n’y a que les ords des plumes qui foient de cendré clair ; les plus grandes plumes font entiérement noirâtres à leur extrémités, & blanches vers leur racines ; ce qui forme un Efpace blanc fur chaque Aile, Les Jambes, les Piés & les Ongles font de la même forme que ceux des autres petits Oifeaux, & font de couleur de chair fombre, Le BEC de Cire. L: Figure inférieure reprefente ce beau petit Oifeau de grandeur naturelle. Les —< plumes du milieu de la Queue font plus longues que celles de côtés, ce qui ñe fe trouve point dans les petits Oifeaux qui mangent des Graines dans cette par- tie du Monde mais eft aflez commun parmi les Oifeaux Carnafliers, Ce Deflein a été fait d’après l'Oifeau vivant. Le Bec cft affez gros pour un Oifeau à Bec dur; il eft d’un beau rouge comme de la Cire à cacheter, d’ou je fuppofe que le nom de l'Oifeau eft dérivé. . Une Bande rouge prend fon Origine à l'angle du Bec, elle eft large au milieu & fi. ñit en pointe ; à l'endroit des Oreilles; au milieu de cette Bande font les Yeux qui font noirs, Le deflus de la Tête, celui du Cou, le Dos avec le deffus des Ailes &c de la Queue font d’un brun noirâtres les côtés de la Tête, au deflous des Bandes rouges, font blanchâtres, & la Poitrine devient infenfiblement d’un cendré clair, Les côtés du Ventre, les Cuifles, les Couvertures de la Queue, tant en deflous qu’en deflus ont la même couleur mais brunâtre ; la partie inférieure de la Poitrine, avec le milieu du Ventre, eft marqué d’une belle Tache longue & rou- ge, qui fe perd peu à peu dans le cendré brunâtre qui l’environne, Toutes les plumes brunes de cet Oifeau, qui font en deflus, fur les côtés du Ventre &c. font marquées de Lignes fines tranfverfales d’un brun plus chargé, comme on le peut voir dans Ja Figure. 11 a comme la plûpart des petits Oifeaux, trois Doits devant & un derriere; ils font noirâtres. R , , Les deux Oifeaux rares que je viens de decrire, font à Mr. George Shelvo- che; ils lui fürent envoyés avec plufieurs autres, de Lisbonne; fon Correfpondant Jui apprit, qu'on les avoit apportés des Z#des Orientales, Je croi qu’on n'en a encore ni figure-ni defcription. La Chenille qu’on a ajoutée au bas de la Planche, par contrafte, eft d’un jaune brunâtre & fale; c’eft içi fa grandeur naturelles fes Cercles & fa Forme paroïflent mieux par la Figure. Ce qu’il y a de remarquable, ce font les quatre rangs de Bofles qui s’elevent comme des Têtes de petit clous de cuivre, d’un jaune, métallique ; ils ont un fi beau luftre, qu'aucun Art ne fauroit limiter; car à mon avis ils furpäflent autant l’or poli que l'or poli furpañle le cuivre ; cette Chenille eft confervée ‘dans une liqueur fpiritueufe, dans le Ca- binet du Dr, Richard Mend, qui m'a fait la grace de me permettre de m’en fervir. Ce deflein a été gravé, avec de l’eau forte fur le cuivre, immediate. rent d’après Nature, 45-308 35 80.37 85-3088 3680 7a TAB, T , Le Pingon Gris 2 S RS CS LTLIS . L. ANT. — UE ro _ $ e Ge. jan aria-cinere RE nf: nt” AURA) . f 1h Î [ | GEhiards ad ris din. An A pan Éalbo macr To, 6 dasaièmrenfte Saradies Sper Her | Tab LXXV. | TMS élan ep TE D rar . PA Sgbiten Jours - | Cure Frie. So lacs. Master . N°ZSVÉ Phil. Le Moineaw de Paradis. To . À Ja grande Chauve - OUTS de afcar. | TAB. LXXV. RE Le MOINEAU de PARADIS. (CC: Oifeau eft ici reprefenté de grandeur naturelle, Son Bec eft un peu plus fort & plus gros que celui des Oifeaux qui vivent de Graines, & ce qui n'eft pas commun:aufh parmi ces dernieres, c’eft qu'il a les plumes au milieu de fa . Queue plus longues que celles des côtés, Les Portugais à Lisbonne (ville d'ou 1l a étè derniérement tranfporté) l’appelloient, Pafero de Paradifo. Le Bec eft gros ; à proportion de la taille de l'Oifeau ; fa forme eft aflez bien repréfentée fur la Planche; il eft blanc ou bien de couleur de chair; les Nari- nes font fi proches de fa bafe, qu'elles font couvertes par les plumes du Front, Les Yeux font noirs ou de couleur obfcure; toute la Tête eft ornée de plumes rou- ges ou écarlates. Le deffus du Cou, le Dos, le Croupion avec le deflus des Ailes & de la Queue font d’un cendré bleu & foncé; les extrémités des plumes princi- pales, le premier & le fecond rang de Couverture desAiles, les plumes de la Queue avec fes Couvertures font toutes blanches ou d'un cendré clair. La Poitrine & le Ventre font bigarrés de noir & de blanc, prefque comme des Écailles de Poiflon, mais d’une maniere moins réguliere; des Taches d’un brun rougeâtre font parfe- mées, parmi ce mélange, fur les côtés du Ventre; les Cuifles, le Ventre inférieur avec lé Couvertures fous la Queue font blanches. Les Jambes, les Piés & les Ongles font de couleur de chair; trois Doits font devant & un derriere, comme à l'ordinaire, J'ai fait ce Deflein d'après l'Oifeau vivant, qui appartient à Mr. Gorge Shelvocke; on lui a écrit, de Lisbonne, qu'il eft originair d'Angola, en Afrique. Je crois qu’il n’a jamais été décrit. La grande CHAUVE-SOURIS de MADAGASCAR. EF étendant les Ailes de cette Chauve- Souris: j'ai trouvé, que d'une extrémité à l’autre, il y avoit quarante cinq Pouces, outrois Piés neuf Pouces, me- fure d Angleterre. J'ai été obligé de la reprefenteren petit, pour que ma Planche la put contenir; mais, fur le bas, je donne la Figure de la Tête, dans fà grandeur naturelle: on pourra par là fe former une Idée de cette pefte (s'il m’eft permis de m'exprimer ainfi.) J'ai aufli reduit en petit la Figure de notre petite Chauve- Souris, en confervant les mêmes proportions, que j'ai obfervées dans la grande pour qu’on püt juger de leur difference. Le | | Elle fe diftingue de la nôtre en n'ayant point de Queue; ce qui fait que fes Ailes font feparées, au lieu que celles des petites font jointes enfemble par la Queue; fon Groin eft noir, garni de Dents fortes & aigûes, tel qu'il eft exaéte- ment repréfenté dans la Figure. Le deflus de la Tête, tout le tour du Cou & la Poitrine font d’un roux de Renard rougeâtre; le deffous du Corps eft d’un brun plus clair; le Dos & les Ailes, en deflus & en deflous, paroiflent noirs & obfcurs, dans l’Animal féché, Al a huit petites Dents fur le devant, quatre en haut & quatre en bas. Les Jambes de derriere ont chacune cinq Doits armés d'Ongles forts; les Jambes de devant (ou plûtôt les Ailes) ont le premier Doit détaché de la Toile; il eft armé auffi d’un ongle forts; le fecond Doit n’eft point détaché, du côté interne, quoiqu'il aye un Ongle à fon extrémité: les trois Doits qui reftent font tiffus enfemble des deux côtés, & femblent n'être que des côtes qui fervent à étendre ces Membranes minces, qui forment les Ailes. Voyez trois autres fortes de Chauve-Souris, Planche 96, de cet Ouvrage. Cette Chauve- Souris a été apportée de Madagalcar en très bon état, dans l'Année 1748. par Mr. May, premier contre maître du Æowchton, vaifleau de la Compagnie des Zades, Quand cette bête eft bleff£é, d’un coup de fufil, elle devient furieufe, & tache de faifir & de mordre ceux qui veulent laprendre, Tous les Voyageurs raportent, que ces Animaux font un très grand dégats ils plongent dans la Mer pour prendre du Poiffon, & dévorent tout ce qu’ils peuvent attraper fur Terre. Mr. Hughes, dans fon Hifloire des Barbades, dit, que les Chauve- Souris de cette Isle détruifent les Cannes de Sucre: cette Chauve-Souris a été gravée fur le cuivre, immédiatement d’après Nature, | F2 TAB, 24 TAB. LXXVL | La Petite PIE des Indes. Ë et Oifeau cft repréfenté grand comme Nature; je le prens pour un Ma- le, il etoit accompagné de fa Femelle, dont les couleurs brunes étoient plus fombres ; c'eft toute la difference que j'ai trouvé entre eux; la Tête dans. la Femelle étant d’un noir cendré le deflus du Dos, des Ailes & de la Queue d’un noir brunâtre ; la Queue un peu plus pointue que celle du Mâle, Les parties blanches font les mêmes dans l’un & l’autre, Le Mâle, qu’on voit ici, a le Bec noirâtre vers fon bout; fes angles font couleur d'orange, La Tête & le Cou, jufqu’au milieu de la Poitrine, avec le Dos, le Croupion & les Couvertures des Ailes, font d’un beau noir luftré, qui refléchit une couleur changeante pourpre & bleu. Les grandes plu- mes des Ailes, avec les bords de celles qui toinbent fur la Poitrine, font noirâtres tenant un peu du brun, Le Venrre, les Cuifles & les Couvertures : fous la Queue font noires, & un peu plus longues que celles des côtes, qui font blanthes. Les Jambes & les Piés font d’un brun foncé, il a trois Doits devant & un derriere, comme c’eft l’ordinaire, les Ongles font aflez forts. Ces Oifeaux furent envoyés féchés de Bengale, à feu Mr. Jofiph Dad- ridge, en Moorfelds, à Londres, Ce font les Saularies Mâle & Fernelle de Peti- ver, Noyez le Syropfs Mithodica Avium de Ray. P. 191. Tom, 2. N. 19, 20. lis furent envoyés à Mr. Dandridge, fous le nom du Dyal. Albin a donné une Figure & une defcription de ces Oifeaux dans le gme Vol, P. 17. de fon Hr- foire des Oifeaux, où il leur donne le nom de Pie de Bengales mais comme les Figures &c les Defcriptions que j’ai-vu m’ont paru imparfaites , j'ai volu ef- fayer d’en donner des plus correétes; & comme j'ai dejà commencé à perfe- &ioner le Recueil d’Oifeaux de Mr. Dandridge, dont Æ/bin a donné des Figures, ÿai deflein de continuer jufqu'à la fin; par ce que la plûpart des fujets me paroiflent nouveaux & très curieux, Cette Apologie fuffira une fois pour toutes. Le Petit ECUREUIL de TERRE rayé L: Figure du bas de la Planche repréfente ce joli petit Animal dans fa grandeur naturelle. Il eft, en gros, d’un brun rougeâtre; mais a cepen- dant les varietés fuivantes. Le contour du Nez, & celui des Yeuxeft blanchâtres il à auffi fur fes Flancs une raye de la même couleur, bordée de noir en def- fus & en deffous. Le long de l’épine du Dos fe trouve une Ligne noire qui va prefque jufqu’à la Queue; cette derniere eft d’un brun plus obfcur que le Corps. Les Veux font noirs & à fleur de Tétes le Ventre eft toute à fait blanc ; le bout du Nez &les Piés, qui ne font que peu chargés de Poil, paroiflent de couleur de chair ; les Piés de devant ont quatre Doits chacun, avec le commencement d’un autre ; ceux de derriere en ont cinq parfaits, Cet Ecureil appartenoïit au Chevalier ans Sloane; ces Animaux vien- nent de la Caroline , aufli bien que des autres parties feptentrionales de l’##e. rique. Feu Mr. Catesby, mon ami, en a donné une Figure & une Defcri- ption dans fon Æifoire de la Caroline, Vol, 2. P. 7$. mais comme fon ouvra- ge eft d'un grand prix, & à portée de peu de perfonnes, j'efpere que cette Figure fera plaifir au Public, TAB. ES, } é are D te Foie inoiamrifel p. Pica minor, Bengalenfis. N°76 VW The. Scirrrrs Aunor ffiafis,Carolinenlis. A È SS MK Q Niro k oh SebaflLibrer f'oudos. La Petite Pie des Indes. Le Pefif Ecureuil de Terre rave. 4e, "2 POUR, à ANS Tee °% Pioms, B engalenfs ,macouæfns Le Grue TM Schpmnanrz AMCLLIET : Tele. Selafe Lrtrer fees . Cr Fri Sad. C229- MTRSCTRS : N°22 VI Theil. Le Pivert Mouchefe das Indes f TAB. LXXVIL as 4 PIVERT Moukbert des Indes. on voit içi l Oifeau de fa grandeur naturelle, 4/bin dans fon Hifoire des Oifeaux, Vol. 3. P, 2x, en a donné la Figures il dir, qu’il eft de la Taille du Pivert d” Añgleterre terd, mais il fe trompe: il auroit eu raifon de le com- parér à notre gros Pivert moueheté, Mais quand un Oifeau eft reprefenté de grandeur naturelle, comme celui d’ Albin ; il à'eft point neceflaire; de la compa- rer à quelque autre Oifeau que ce foit pour iuger fa Taille, Le Bec eft long & droit, il à des Raïnurés fur fa partie füpérieure, fa couleur eft noîrâtre. Le deflus de la Tête depuis lé Bec en arriere eft noir, parfemé de petites Taches blanches; le derriere de la Tété eft garni de longues plumes écarlates, qui tombent en arriere & reflemblent à une Huppes les côtés de la Tête, fous les Veux, font blancs, Le Gofier, depuis le Bec jusqu’au milieu dé la Poitrine, eft couvert, d'une maniere brifee & confufe, de grandes Taches noi- res & blanches; le derriere du Cou eft noirs fur fes côtés fe trouvé une Ligne blanche qui defcend jusqu'aux Ailes. Le Dos coinmence par être jaune & finit, avec le Croupion, par un verd terne; le Ventre, les Cuifles & les Couvertures fous la Queue font de couleur blanche partépase de Taches en forme de croif- fant; ces Taches deviennent moins marquées à mefüurequ’elles s’eloignent de la Poitrine. Quelques unes des Grandes plumes externes font noires, croifées deBandes étroites blanches ; le refte des plumes qui font près du Dos, avec le rang de Couverture au deflus d’elles, font d’un verd terne; l’Aile batar- de, ou la Couverture qui tombe fur les grandes plumes eft noire, croifée de blanc; les plus petites Couvertures de la partie fupérieure des Aïles font d'un brun obfcur ou noirâtre , parfemé de Taches blanches très bien marquées, en forme de feuilles d'arbres ; les Couvertures vertes, qui féparent les Cou- vertures brunes des grandes plumes, font mouchetées d’un verd jaune plus clair. La Queue eft noirâtre tenant un peu du verd terne; les plumes en font roides & pointues comme dans les autres Piverts Les Jambes, les Piés & les Ongles font noirâtres ; les Talons paroiflent rougeâtres; il a deux doits _ devant & deux derriere fur chaque Pié ; les Ongles font afes forts, Cet Oifean a été pris du Recueil de Mr. Dandridge s il à été apporté de Bengale & n’eft jamais été décrit que par Æbin, Mr. Dandridge étant peu fatisfait des defleins que ce dernier avoit faits des Oifeaux, me pria de les emporter tous chez moi pour que j'en fifle d'autres à mon loifir, & que je les mifle au jour en meilleur état, Je ne dirai rien de la couleur de leur Yeux, Albin Vayant déjà fait, quoi qu'ils fuffent apportés tous fechés chez Mr, Dandridgc, & que par confequent leur Yeux devoient être ternis. * VI, Pari, TAB. 26 TAÉ DOVIL Le MEROPS mangeur d'Abeille des INDES. elt ici la grandeur naturelle de P'Oïfeau: il différe du Merops ou du Mangeur à Abeilles de l'Europe, en ce qu’il eft de la moitié moins gros, & qu'il à les plumes mitoyennes de la Queue beaucoup plus longues. (C’efts fans contredit, une Efpece diftinde de celle de P Enrope, quoique Mr. Albin fafle du petit Oifeau le Mâle du plus grand. ‘ Le Bec eft aflez long, pointu & un peu recourbé en bas; fa partie fupé- rieure €ft noirâtre, l'inférieure eft blanchâtre vers fa bafe; une Ligne noire prend fa fource à fon angle, pañé au travers des Yeux & defcend fur les cÔtés de la Tête: le commencement du Front, près du Bec eft bleu, comme left auf le Gofiér, avec les côtés de la Tête qui font au deflous dès Yeux ; le deffus & le dèérriere de la Tête & du Cou font rouges ou orangés. Sur la partie fus périeure, de là Poitrine nait une Bande transverfale noire, faite en forme de Croif- fant dont les pointes font èn haut. Le Dos avéc les plus petites Couvertures des Ailes font d’un verd de Perroqwet; le Croupion ou les Couvertures de la Queue font d'un verd bleuâtre; la Poitrine & le Ventre font d’un verd plus clair; les Cuifles font d’un brun rougeâtre; les Couvertures fous la Queue font d’un verd terne. Les extrémités des grandés plumes dés Ailes font noirâtres, & vers leur racines elles ont un petit bord verd; les plumes mitoyennes font orangé bordées de verd, & tachées presque jusqu'aux extrémités, qui font orange; les plumes qui font près du Dos font tout a fait vertes; le prémier rang dé Couverture qui eft au deflus des Ailes a le milieu de.fes plumes couleur d'orange; & leur bords verts, La Queue eft verte; les tuyaux des plumes font d’un brun chargé; fes deux plumes mitoyennes s’etendent deux Pouces au delà des autres, clies font brunes vers leur extrémités, & très étroites, n’etant presque que des tuyaux; le déffous de la Queue éft d'un verd terne. Les Jambes font courtes comme celles du Martin Pécheur, dont cet Oifeau eft une Efpece; les trois Doits de devañt font en partie joints enfemble, l'extérieur 4 celui du milieu plus que lès autrés; les Ongles font aflez forts; les Jambes & les Piés font d'un brun obfeur. | | | | Cet Oiféau fait partie du Recueil dé Mr. Dandridge; il a été apporté de Bex. gale. Albin en a donné une defcription, où il emprunte plufieurs Lignes entieres de la defcriprion du Merops de Willughby,. qui ett, fans contredit, un Oifeau tout différent, Voyez la defcription de, WÜughby dans fon Oritholosie, P, 147 & l'Hifioire des Oifeaix par Albin, Vol. 3. p.29. | ELICHRYSUM Africanum, Folis lanceolatis, integris, tomentofis, decurrentibus, Capitulis congeltis, ex Rubello aureis. Cr Plante ne porte, à ce qu'on m’a dit, qu'un feul Bouquet de Fleurs — fur fon fommet; je l’ignorois quand j'ai fait graver cette Planche, & ayant un Bouquet devant moi, j’en augmentai le nombre pour rendre l'effet plus beau; mais je fuis bien aifé de corriger ici cetre meprife, Les Fleurs qu on voit ici font de grandeur naturelle: elles ont la forme d’un Atticheau, leuf parties fupérieures font rouges ou couleur de rofe, leur inférieures aurores; les Feuilles de la Plante font d’un blanc fale, fans pédicules; une fub- ftance cotonnée les couvre, de même que la Tige, Mf. Y2#on,. Membre de la SR; en Æder]gatc-Street, ma fait le plaifir de me donner le nom Botanique qu’on vient de voir. Je ne fache pas que cette Plante ait été décrite, | Mon bon ami, Mr, Zaac Worth, qui commandoit le Howghton, vaifleau de la Compagnie des Zndes Oricntales, Va apportée du Cp de bonne Efperance, en 1749, TAB. + 22707 a yiy del | D Mr 2 Serra 2222772 | Febe/i = Re ‘ah Des AE “+ lt Dot CasrMajestrtis. ; Fringila solorthes ant rufo ef comen BrafilienfisNe cv Acc. Le Pingon Ro ef Bleu dira. “ Scnrus volans colore dite Halo, Americans , L T'Ecureuil Valone. SRE ê - ar ÉnE Dm LT g pe ë F. : 6 N ‘2 Lg è | 1 { è \ 3 \ x _ \ * \ LE 1. . 1 ' ( \ | i { | A — « 1 F ; À « | 4 2] ‘ : 1 \ . ' L : L2 # _ 1 A "1 NC + ; = : ‘ u an (e MTS FU NAT ENT 1 A" " “ ALT vs ET EN TEE C4 DUARS Fr 7” NE Le LS L 5 afrifaifehe Re DE: E | De La Grue Panachée fe T'Afrique. NO Sole Où CARRE _ La GRUE Panachée de l'Afrique. *eft un ‘Oifeau grand altier , quand äl marche en levant la Tête iliparoît SA avoir plus d'une verge de haut; la Jambe a neuf Pouces depuis Pextré. mité du Genou jufqu’à l'extrémité du Talon; depuis le bout du Bec jufqu’äux plumes du Front il y a deux Pouces & trois quarts, & juiqu'à fes angles trois Pouces & trois quarts, L'Oïfeau, qui eft fur le devant de la Planche, a le Bec court pout une Grue il eft droit & pointu de couleur ebfcure ou d’un cendré fombre, les Narines font éloignées de la Tête; les Yeux font au deflus des angles du Bec, leur Iris font de couleur de perle. Le Front eft rond & avancé, cou vert de plumes noires qui sefflemblent à du velours; ‘derriere chacun des Veux.eft une Peau un peu elevée nue, dure & de couleur .de perle, qui eft de la forme d’un rognon de Mouton, fa partie fupérieure & inférieure font teintes de rouge, Sur le deflus de la Tête naît une Touffe de plumes affez fongues, ou plütot des Poils roides applatis & tournés en vis, d’un ‘orange fale ; chacua de ces Poils à fur fés Côtés quelques Crins en petit nombre, d'une couleur claire, qui font furmontés, à leur extrémités, de petites Touffes noirâtres ; cette Panache fe deploië avec grace en forme de Globe, & paroit être plus grofle que la Tête. Deflons fe Gofier eft une grande Peau ou Batbe rouge, comme dans le Coq domeftique, maïs il n’y en a qu’une; cette Peau s’enfle quelquefois de Vent, par leffort que fait l’Oifeau en for. mant un fon enrouc & defaoreable. Le Cou avec tout le Corps, en deffus & en deflous, eft d'un cendré clair bicuâtres; les plumes du Cou font lon- pues, douces & étroites, celles du Dos font plus larges, longues & poin- tues. La Queue eft noire, fes plumes font affez égales en longueur. Les plus grandes. plumes des Ailes font de la même couleur; Îles internes font d’un rouge fale, & elles tombent au de là du Croupion, quand les Aïles font ferrées ; toutes les Couvertures des Ailes, tant en deflous qu’en defus font blanches ; a la referve de celles que couvrent & cachent les plumes noires, qui font d’un jaune pâle & fombre, Les Jambes font dénuées de plûmes ien au deflus des Genoux; elles font, avec les Piés & Îles Ongles, d’un cendré noirâtre & obfcur. L'Oifeau qu'on voit fur le dertiere (& que je crois être la Femelle) diffère du précédent en ce que l’Efpace, qui fe trouve à chaque côté de la Tête, eft rouge vers le haut, & blanc vers le bass il a aufli une petite Peau rouge, prefque imperteptible fur le Gofier, & la cou- leur du Cou & du Corps eft noire dans touts les endroits où celle de l'autre eft cendrée. Les deux Oifeaux fe reflemblent en tout le refte, Je fis le Defflein du gremier de ces Oifeaux chez le Chevalier Mens Sloane, & celui du fecond chez le Chevalier Charles Wager. L'Academie de Paris en a donné une Defcription un peu différente de la notre, les fujets qu’elle avoit, étoient tous deux des Femelles; le nom qu'elle lui donne eft Ÿ Orfeau Royal, & elle croit que ce n’eit pas le Grus Balearica, comme on Pa fuppofé, Voyez les Memoires de V'Academie Royale ; depuis 1666, jufqu'à ‘1669, Tome 3m, troifiéme Partie, P. 199. Voyez auffi l'Orwithologie de Wilughty ,; P. 275. Petiver l'appelle Grus Capeufis fufca, Capite aureo galea- 0, Tab, 76-N. 9, Barlon lui donne le nom de Paon du Japon, & chez Vifcher il a celui de Struthio ex China. Je trouve dans le Recueil de Voyages par Afey, que plufeurs Auteurs ont parlé de..cet Oifeaus ce qui prouve que c'eft une Grue des Rivieres de Garnbia & de Senegal. Voyez le Recueil d’ 48. dey, Vol, 2. P. 733. La Figure de la Planche, qui eft à la Page 21. a le nom de l’Oifeau courronné de Whidah. Cet Oifeau a échappé à Mr. Albin, C’eft le Pavo Marinus de Clufius. Noyez fes ÆExor, Lib. 6. Cap, 11, N, Robert en a donné une Figure & il l'appelle Pavo, five Cauda Chinenfs. CHÉOIORFDOIOOKE | I 2 _ TAB, 36 TAB. LXXXVIL 0 Le CANARD SIFLANT au Bec noir. Ë èt Oifeau eft uh peu moins gtos que le Canard commun, & fes Jambes | font plus longues à proportion, qu'elles ne le font, pour l'ordinaire, dans les Oifeaux de cette Efpecc, | ds Le Bec eft celui d’un Canard commun, dentelé fur fes bords, tant foit peu crochu vers fon extrémité, & d'une couleur noire ou obfcufe; les Yeux font couleut de noifette, Les côtés fupérieurs de la Tête font bruns; le deflus eft noir garni de plumes longues qui s'étendent en pointe vers le derriere, en forme de Huppe; le derriere du Cou eft brun; les côtés inférieures de la Tête; le Gofer & le Cou font blancs; ce dernier eft moucheté de petites Ta. ches noires. Le Dos & le deffus des Aïles font bruns ; les plus grandes plu- mes font prefque noires ; chacune des plumes de Couvertures des Ailes a une Tache noïire au milieu, La Queue & fes Couvertures de deflus de même que le Croupion font noirs; comme il y a une efpece de pointe au bout de la Queue, fes plumes ne font pas tout-à-fait d’une égale longueur. La Poitri- ne ou le Jabot eft d’un brun rougeâtre & vif moucheté de noir, il sy mêle un peu de blanc fur fa partie inférieure. Tout le Ventre eft de cette der- niere couleur; elle eft fort chargée de Taches noires fur les Flancs, & le- gérement au milieu. Les Couvertures deflous la Queue font blanches parfe- mées de Taches noires & rondes, Les jambes font plus longues que celles des Canards ordinaires, elles font denuées de plumes, jufqu’un peu au deffüs des Génoux, Lestrois Doits de devant font attachés enfemble par des Membra- nes, le Doit intérieur en à auffi une fur fon côté interne ; les Jambes & les Piés font couverts d’Ecailles de couleur de plomb; le Doit de derriere eft placé fi haut, qu’il peut à peine toucher à Terre ; les Ongles font noirs. Cet Oifeau appartenoit au Chevalier Wager s jen fis le Deflein a fa Maifon de Par/ons- Green: oh m'apprit qu’il étoit venu des Zrdes Occidenta. les, ou on l'appelle le Carard Sifant. Le Chevalier Hans Sloare, dans fon Hifloire naturelle de Jamaique, dit, que ces Oifeaux font un certain bruit qui reflemble à un Siflement, que c’eft de là qu'on a dérivé leur nom, qu’ils perchent communément fur des Arbres, & qu’ils fe trouvent abondamment dans cette Isle, | TAB, s Gr ad vide. Ni PLIS 277 DITLLLITIÉ ocre. Xi Le. ee a CT Les Mages latis z pue flans fifca ef maculata, N°88 VITRES: Le Canard Siflant aw Bec noir. Occidenfalis . 1 e auf | hoc en = 4 es Fe oi Tab.LXXXVIL Paper Ës tra CELA” LEdhrie ad vide. Anas Gfédoris ifus ,ro tro tvwbre. O € cidenfalis . Tab.LXXXIX TA... el prier à 2 ER Ceurr Tir Sac. lre2s. Masestahi . N° 89 NATH. Le Canard Siflant ar Bec rouge - En SIT PL 2 Tor. Sobale. Lihess iv e e TAB LXXXIX. 27 Le CANARD SIFLANT au Bec roue, (- et Oifeau eft ün peu moins gros que le Canard commun, mais fes se & fon Cou font plus longues à proportion ; peut-être eft- ce ici le Mâle dont la Femelle eft le Canard précedent ; je n’oftrois pourtant rien décider là deflus, Be ce que j'aye reçu ces deux Oifeaux long tems l’un après l'autre, Le Bec eft à peu près de même que celui du dernier décrit , : d’une couleur vermeille jaune autour des Narin:s, & noir vers fon extrémité fupé- tieure. Les Jris des Yeux font d’un Noifette foncé ; les côtés de la Tête tout autour des Yeux, avec le Gofiet font d’un cendré LE le deflus & le der- riere de la Tête font noirs Le Cou, la Poitrine & le Dos font dur rou- ge terne ou de couleur de brique, plus clair fur la Poitrine que fur le Dos, Les plumes principales des Ailes, avec celles de l’Aile batarde qui couvrent leur racines , font noires. Les internes ; qui tombent fur le Dos & le Crou- pion, font d’une couleur de brique FENE le premier & le fecond rang de Couverture , qui font immédiatement au deflus des Ailes, font blanches RL ae forment un Efpace large, de cette couleur, fur chaque Aile; immédiate. ment au deflus de ce blanc fe trouve un autre Efpace couleur He vif; au deflus de cette Tache font les petites plumes, qui couvrent le bord de l'Aile & ces Articulations, qui font noires ; comme l’eft auf le refte du Bord qui defcend fur les côtés du Ventre jufqu’aux ie plumes. Tout le Ventre & les Cuifles ont la même Couleur; mais là ou le rouge de la Poitrine fe mêle avec le noir du Ventre, ces couleurs broyées enfemble forment un cendré obfeur, Les - Couvertures fous la Queue font blanchâtres, mouchetées de petites Taches noires qui regnent le long de plumes; a Queue eft noire & fe termine un peu en pointe ; le Croupion & les Couvertures du deflus de la Queue ont la même couleur. Les Jambes font dénuées de plumes jufqu'un peu au deflus des Ge- noux; les Doits font garnis de Membranes comme ceux des autres Canards, Je Doit interne en a encore une vers le dedans; les Jambes & les ne font de couleur de chair ; les Ongles font noirs. Je deffinai cet Oifeau chez le Chebalier Wager ; à Parfons- Green il etoit venu des Z#des Occidentales fous le nom du Canard fiflant. Le précédent & celui-ci formoient un Siflement quand on les inquietoit: je ne faurois dire, qui des deux eft le Canard fiflant, dont le Chevalier Hans Sloane parle dans fon Æifoire de la Jamaique, par ce qu’il ne deffigne pas leur Foie. Je fuis porté à croire que c'eft le premier 3. parce que la Figure du Vol. 2. la Planche 272, de fon Hiftoire repréfente l'Oiféau avec un Ventre CAES ce ani ne fe trouve point dans le dernier. CPL Part, l'a TAB. 38 RARE: Le Petit SINGE-LION à Tête grife. (CC: Animal extraordinaire eft ici repréfenté dans fà grandeur naturelles auffi exaétement qu'on l’a pu, parce que l’on en à fait le Deffein, _ pendant qu’il faifoit des fingeries dans la chambre de. fà Maitrefle ; c’eft une Femelle de la plus petite Race des Singes, Le devant de la Tête ou ce que l’on appelle le Vifage dans les Sin- ges eft couvert d’une Peau noire; les Orcilles font de la même couleur; le vifage eft parfemé de petits poils blanc, ce qui le fait paroître un peu gris; ces Poils font plus épais fur les bords, ce qui forme un Cercle blanchître . tout autour du Vifage Les Yeux font abfolument noirs ; les Crins de la Tête font blancs & longs, ils couvrent les Epaules comme les Cheveux d'un homme. Les Epaules & la plus grande partie du Dos font couverts de Poils bruns ; longs, libres & velus, la partie inférieure du Dos ou le Croupion devient infenfiblement d'un brun clair ou orange; la moitié de la Queue qui eft le plus près du Dos eft garnie de Poils femblables, & de la même couleurs; tout le refte de la Queue eft noir. Le Gofer eft noir & fans Poil; la Poitrine, le Ventre avec les Jambes & les Piés font couverts de Poils blancs & courts; ila cinq Doits fur chacun de fes Piés de devant & derriere, & chacun d’eux eft armé d’'Ongles aigus comme ceux des Ecureuils, La Peau du dedans des fes Narines eft noir, comme l’eft celle de tout le Corps, fans en excepter celle du Ventre qui eft couverte de Poils blancs, Ce qu'il y a de plus extraordinaire dans Ce petit Animal, eft qu’il a un gazouillement doux qui appfoche du Chant du Canary, Il eft vif & très agile & prend des ÂAttitudes auf curieufes & aufli grotefques que les grands Singes » quand il fait des cabrioles, autour de la chambre > fur fes quatre Pattes, & qui retroufle fa Queue für le Dos, il a beaucoup de l'Air d’un petit Lion, & paroit quelquefois fous la forme qu’on voit fur lé fond de cette Pianche. | | À La Comtefle de Swfolk, à Qui il appartenoit, ma dit, qu'on l’avoit apporté de la Pers Cruz, dans la Nouvelle Efpagne ; j'en fs ; avec fa per- mifion, un Deflein pour le Duc de Richmond, qui m'a permis de Île publier, Je trouve la Defcription d’un Singe, qui reflemble fort à celui ci, excepté qu’il a les Oreilles pointues , dans le Voyage de Mr de la Condamine Cde l'Academie des Sciences à Paris) fur la Rivière des Araxônes, Apres avoir parlè de plus grands Singes, il ajoute. ,,1l y en auf d’autres aulf petits qu’un Rats je ne ra parle pas de la petite Efpece connue fous Je nom de Sapaÿon mais d’autres >» plus petits encore, difficiles à apprivoifer , dont le Poil eft long, luftré, ., ordinairement couleur de Marron, & quelquefois moucheté de fauve. Ils ontla: Queue deux fois auffi longue que le Corps ; la, Tête petite & quarrées . les Oreilles pointues & faillantes comme les Chiens & les Chats, &,non . comme les autres Singes, avec lefquels ils ont peu de reflemblance, ayant » plûtot l'air & le port d'un petit Lier. On les nommes Pérchés à Mayans S ABC À Cayenne Tamarius, » Voyez la Relation de ce Voyage, P, 165. Si le Singe dont Mr, de la Condamine donne Ja Defcription , n’eft pas le même que le mien, il doit être d’une Efpece qui en approche fort. LE CG & D LE &Aï | Le | | “ut 14 TAB, Se : D 0 JEx feirre + Sarerr-LfTe. LL | RME Fab ler go hiter. Cercopifhec minimes, Mexicanus, N'o0 VW TZor., Le Petit Î capilliceo MIVeo . S M. 6. Ces Singe- Lion. à Tèfe grife Th ME Le GRO Te $: HAT Le VU Tr. Fe EL ae pe co 4 ® he _. dax de tee De fel LG Edrardé PRE NE IS EU TA Seligrrant crc. ï Cucrre Per. ec. Cres. Mages trés . Cercopifhecws miser PARA N°92 Dé T. Americants,mant ts ef pedibs croceis . 7 à Tab NC TA SE noter. feudps. Le Pefif Sin.ge Noir. TAB, XCI | 39 Le Petit SINGE Noir. i et Animal cft repréfenté ici de fa grandeur naturelle ; il eft de la plus pes tite Efpece que jai vu; il ne mordoit pas plus fort qu’un Moineau, etoit “très vif & toujours en mouvement, comme la P'ipart des autres Singes. Ses Yeux étoyent de couleur de noifette, fon lcd couleur de chair fon- cé, le Nez prefque plat, la Levre fupérieure fendue comme celle d’un Lievre, les Dents petites comine celles des autres Singes, qui approchent fort de celles de l’homme. Les Oreilles étoient trop grandes à proportion, d’une couleur de chair noirâtre , legérement couvertes de quelques Poils courts; ceux de la Tête defcendoient en pointe fur le Front; le Vifage n’avoit que peu ou point de Poil, La Tête avec tout le Corps & la Queue etoient couverts de Poils noirs & doux, d’une furface moins life que rude & velue; les Poils de la partie inférieure du Dos paroifloient être dreflés, & melangés de Poils aurores. La Queue a pour le moins le double de 1a longueur du Corps; ‘les Pattes de devant & de derriere, font couverts de Poils courts & liffes d’une couleur d’orange jaunâtre, Il avoit cinq Doits à chaque Pié; fes Ongles ou Griffes n’etoient pas plats comme ceux des Ecureuils, & non pastout-a- fait fi longs; les Pattes de devant ne tenoient pas tant de la forme humaine que celles des autres Singes; il pouvoit pourtant te- nir quelque chofe dans une main, ce que les Ecureuils ne fauroient faire, Cet Animal rate, & qui je crois n’a pas encore été décrit, a Été apporté des Zudes Occidentales, par le Chef dEfcadre Fitz-Roy Lee (en 1747.) il en fit préfent à la Comtefle Douairie de Litchfld, qui me permit d'en faire un Deflein d’après lAnimal vivant, C’etoit une LAS Ayant trouvé une Defcription d’un Singe extraordinaire, par Mr, de la Condamine de l’Academie des Sciences, à Paris, dans fon Voyage fait dans l’inté- rieur d'Armmcrique Méridionale, le long de la Riviere des Amazoness . j'ai cru qu'il convenoit de la reimprimer ici, Voyez la Relation, P. 166. CA Le Singe dont: » le Gouverneur de Para m’avoit fait préfent, étoit l’unique qu’on eut vu » dans le Pays; lé Poil de fon Corps étoit argenté, & de couleur des pins » beaux, cheveux blonds; celui de fà Queue étoit d’un marron luftré appro- » Chant du noir, Il avoit une autre fi ingularité plus remarquable, fes Oreilles, » fes Joues, & fon Mufeau étoient teints d’un Vermillion fi vif, qu'on avoit » peine à fe perfuadér, que cette couleur fut naturelle, .Je lai gardé pendant » un an, & il etoit encore en vie, lorfque: j’ecrivois ceci, presque à la vue » des Côtés de France, où je me faifois un plaifir de l’apporter vivant; malgré _#» les précautions continuelles que je prenois, pour le preferver du froid, la » Tigueur de la Saifon l'a vraifemblablement fait perir, ,;! Ce Savant parloit: des petits "4 à > quand il fait mention de celui- A quoi qu’il n’aye rien . de fa Taille,” K2 TAB, 40 TAB. XCIL se | Le MAUCAUCO. ( et Animal eft de la groffleur d’un Chat de moyenne Taille; mais fon” 2 Corps & fes Membres font plus effilés & plus longs; la Queue a, pour le moins, le double de la longueur du Corps; il a le Mufeau long, fa Tête reflemble fort à celle d’un Renard; fes Dents de devant {ont peti- tes & aigues, ce qui me feroit croire qu'il peut ronge. Ce Deflein eft fait d’après un Mâle, Les Iris des Yeux font affez larges, & couleur de noïifette luifant; le Vifage & les Oreilles font blancs; une grande partie du Nez eft noire; chacun des Veux eft environné d’un large tour de la même couleur; il a des Poils longs & roides autour du Mufeau, fur les côtés de la Tête & fur lés fourcils,, qui refflemblent aux Poils d’odorat des Chats; le deflus & le derrière de la Tête font couverts de Poils d’un cendré foncé, qui font plus longs que ceux du Vifage. Le Dos & les Flancs font d’un cendré rougeître, mais inoins foncé que celui de la Tête, Les côtés externes des Jambes font d'un cendré clair, moins rouge que celui du Dos, lé deffus des Pattes eft blanchâtre, Ja Peau du dedans eft nue & noire; les Pattes ou les Mains font de forme humaine, ou de celle. des Singes; le Pouce eft tout-a-fait di- ftinét ; tous les Ongles font plats. Les Pattes de derriere font fingulieres, en ce que leur gros Ortcil eft extrémement larce; leur Ongles approchent plus d'être pointus, que ceux des Pattes de devant. Des Poils blancs couvrent tout le deflus du Corps, de même que les parties internes des membres s ce Duvet eft doux & délicat fous la main, plütôt relevé que couché, de même que celui du, Velours, Aflez haut fur la Poitrine l Animal_a deux Mammelles, qui font placés comme dans les Singes. La Queue eft longue, afiez bien garnie de Poil, divifée alternativement de larges Anneaux noirs & blancs. Quand ce Singe dort, il a le Nez penché für fon Ventre, il retire fes Pat- tes & les tient ferrées, comme s’il 'etoit aflis,. & fa Queue eft retrouflée fur fon Dos, comme on le voit fur la Planche: on y a aufli repréfenté le Profil de la Tête, | | | Ce rare Animal a êté apporté, de lisle de Madagafcar , par mon ami Mr. Jaac Worth, en 17483; 1 toucha à cette. Isie à fon retour des /ndes : Orientales. Jai confervé cette Bête en vie pendant quelque tems ; elle étoit fort douce & ne faifoit aucun mal; elle n’avoit rien de la rufe & de la ma- lice des Szges, quoi qu’elle eut beaucoup de rapport avec eux par fa Figure, & qu’elle s’affit de la imème maniere, Elle en differe principalemnt, en ce qu’elle 2 le Mufeau pointu, le Vifage couvert de Poil; les Organes de la Genération font aufli différents , car on peut à peine les découvrir ; de même que dans les Chats, Je Crois que cet Animal eft d’un Genre différent du Singe. | J'en trouvecune Efpece diftin@e de celle-ci Voyez les Ouvrages de Petiver , Tab, 17. où fa Figure reflemble. à la mienne; mais les Poils font plus longs, &la Queue n'a;point d'Anneaux. Cet Auteur dit, ;, que fa » Laine eft brune, douce & frifée comme celle d’un agneau; qu’il a plufieurs des propriétés de l'Æcureuil, & eft fouvent aflis quand il mange, qu’il 4, fe fert alors de fes Dents ‘incifives & qu'il recourbe fa Queue touflue; qu'il 5 alété-apporté vivant de l'Isle de. Joan. Le Dellein de Mr. Petiver fut fait par le célébre Anatomifte Mr. Guillawrse Cooper, J'ai encore vu un autre Animal de ce Genre, mais d’une autre Efpece; il n’étoit pas plus gros qu'un Æcureuil, & on le conferve dans:.une liqueur fpiritueufe, dans le Cabinet du Chevalier Æans Sloane. TAB, Tab.XCIT. 1 | | val Lei Seagss PRE IE ne. 708 ZM Solgnann ele. Fabre jure. y es " Cecrre Den. Sat. Lacs MLLyes Cas rs “Simia, (oirorws > Madagaltarenfis N°92. WérPheil. Le Mavcauca. C4 çà Er" Hire GÉdabri Lu rir. pr Soiruerrs fériabrrs , Afrio AMITTS . œs 2fr] Oxixe Crsvre Lan. Sas Caes.M es Cr ; N°95 MT Teil. Pole Sell Eitier apr 1 Ecureuil de Barbarie. TAB. XCHL 4! L’'ECUREUIL de BARBARTE. Ce Figure eft de grandeur naturelle, & eft à peu près la même que celle de nos Ecureuils communs d’ÆAzgleterre: la principale différence qu'il y a entre celui-ci & les nôtres conffte dans la couleur, & dans les Oreilles qui font plus courtes & plus colées à la Tête, : La Tête & le deflus du Corps, avec les Jambes, les Piés & la Queue | font de couleur de cendres tenant un peu ‘du rouge ; mais plus pâle fur les Jambes, les Pies & le deflous de la Tête, Les Yeux font aflez noirs, mais environnés de Poils blancs; le Ventre eft couvert de Poils de la même couleur. Deux Bandes blanches ou de couleur de Crême defcen- dent le long de Flancs, depuis les Epaules jufqu’aux Jambes de derriere; cette varieté releve la beauté de fes couleurs, La Queue efk touffue comme celle de nos Ecureuils, chaque Poil eft bigarré d’un cendré clair & obfcur, & ces nuances fe repondent fi exaftement qu’elles forment de rayes régulieres de clair & obfcur ce que la Figure montre mieux que le Difcours, Les Pattes de devant ont chacun quatre Doits diftin@s, qui font armés d’Ongles noirs; du côté interne on peut apper@evoir un commencement de Doit fans Ongle; les Pattes de derriere ont cinq Doits diftinäs, également armés d'Ongles. La Peau avec les racines des Poils ef tout noire, même là ou le Poil eft blanc, | | Cet Ecureuil a été apporté de Sms Cruz, (fur la Côte Occidentale de la Barbarie qui eft fur le bord de l’Ocean Atlantique,) Il me fut donné en vie par mon ami le Capitaine Jess Dobfon de Rotherhithe, à Londres, Jignore s’il habite fur les Arbres ou fous Terresi je füis porté à croire qu'il eft de l'Efpece de l'Ecureuil de Terre; car quand on le laifloit courir par la Maifon, il ne paroïfloit pas enclin à grimper, comme les autres Ecu. reuils ; mais s’alloit cacher fous quelque tapis ou autre chofe douce qu’il pouvait trouver fur le Plancher, & s’y endormoit. Je trouve une Figure & une Defcription de cet Animal, dans une Hiftoire des Quadrupèdes, de Serpens & des Infeées, recueillis & publiés à Londres en 1658; par Jean ® Rowband, Doëteur en Médecine. L’Auteur lPappelle /’Æcwreuil de Getulie ou de Barbarie. Il fut décrit & defliné par le Dr. Cwy: mais comme cette Figure eft petite & ne repréfente qu'imparfaitement la forme & le fort de l'Animal, je l'ai fait reparoitre ici dans l’Attitude qu’il avoit lorfqu’il cro- quoit des Noifettes, | | VI, Part, | 7 OREE ? | TAB; 42 | TAB. XCIV. L'JICHNEUMON des INDES. CC: Animal paroifloit être de la Taille d'un Fwre où d'un Chafoun: Il avoit environ trois quarts de Verge ou vingt fept Pouces de long ;: “fa Queue étoit très grofle vers fa bafe, & fe terminoit en pointe, ‘conune celle du Lefard, | il avoit le Mufeau aflez pointu, couvert de Poils courts d'un brun rougeître ; fes Veux étoient vifs & étincelants comme ceux d'un Furet, & prefque de couleur de Flammes; fes Oreilles étoient petites; rondes:,&c fi legérement couveïtes de Poils , qu'on voyoit la couleur de là Peau à travers. Le deflus de la Tête, le Cou, le Dos, avec les Flancs & la Queue, étoient couverts de Poils aflez longs & aflez roides, chaque Poil étoit en partie brun & en partie obfcur, tellement que tout le Corps paroifloit d’une couleur mêlée. Les Poils du Gofier & du Ventre etoïent un peu plus courts, d’une couleur d’Argille ou brunâtré, fans aucun mélange, Les Jambes étoient courts & noirâtres ou brunsÿ il avoit cinq Doits armés d'Ongles noirs à chaque Pié î | Je vis ce rare Animal chez Mr, Bradbury, Apothicaire, dans Soy- thampton- Buildings, Holborn. Le Dr, Wilmot ny avoit envoyé pour en faire un Deflein, Mr, Bradbury eut la bonté de le faire attraper, pour qu'on Je mit dans une petite Chambre, où je puñle mieux obferver toutes fes actions, Quelquetois 1l ramboit le Veñtre à terre, & reflembloit à un Ser- peut qui fe meut fans Jambes; d’autres fois il levoit la Tête, & paroifloit marcher fur fes Jambes en raccourciffint un peu fon Corps ; : il s’affleyoit aufi droit fur fes Jambes de derriere, & regardoit autour de lui; quand il étoit faché il herifloit fes Poils d’une maniere étonnante, : Cet Animal étoit venu des des Orientales; on is laifloit courir par la Maifon, & on me dit, qu’il l'avoit delivrée de Rats & de Souris. T1 y a quelques années que je vis un Jchneumon, qu’on avoit apporté d'Ægypte, mais je crois qu’il étoit plus de deux fois plus grand que-celui-ci; car:il avoit quarante deux Pouces de Jong, & celui-ci n'avoit que vingt fept. Leur forme & leur. couleur étoient affez reflemblantes ; ‘toute la difference que je trouvai, fut, que celui d’'Zgy- pre avoit une Touffe .de Poils à lPextrémité de la Queue; (Voyez lettre A fur la Planche) celle dé /’Æchneumon des Indes fe termine en pointe, Je mai jamais trouvé de Figure paffable de PZchneunon, dans aucun Auteur qui en ait parlé, c’eft pourquoi j'ai eflayé d'en donner une plus correëe. -J'omets toutes les Fables qu’on raconte de cet Animal & du Crocodile, Je crois que Ichneumon des Indes eft d'une Efpece diftin@e de celle d'Egypte, parce que celui que je viens de décrire avoit fait fon crû ; quoiqu'il fut beau- coup plus petit que celui d’Ægypte, «TAB. | . nouyo) Re WoOUT P À ‘Fopur se jf ue 27 2 NL Croze Le de nu EU A due) NA de qui he ‘A 1 AS sie 25) SOUL S9P JM FT 27 - » PE Le: À F Fe < Ge ù : SAJEUS ETUI c ï | | Ze s/207/: O5N. GRAPAIT F9 cr ocre “sreqtro RFO frourur sApeqne 727 À A M ee 2 RS: | <- Arr APT Dre £ el Me ni * > % l : 4 CL ss ' ne PNA : PS LULU TTS PES AROPO1C re per g' me - Re ER + en nee TER ntm nc a pm i Faq Mr in ae bg > ! MTL NA RES ë ù F SE \ 1 ; VBA | TAB. XCV. 43 Le Petit BUFFLE des INDES. C- et Animal eft gros comme un Veau d'Agleterre de fix Mois; fa Stru- &# ture reflembleroit affzz à celle de notre Taureau, mais fes Cornes font très petites, & il a une Bofñle fur fon Dos entre les deux Epaules; les Jambes me paroiflent auffi être plus deliées, quoi qu’elles ne foient. pas plus longues. On s’en fert, dans les Zndes Orientales, pour tirer les Carofles au lieu de Chevaux, Le Nez eft large & plat; (fans Poils & humide fur le dehors) où fe trouvent les Narines ; le Mufeau eft garni de quelques crins roides & déta- chés; les Poils des côtés du Nez font blanchâtres. Les Cercles qui entourent des Prunelles font couleur de noïfette; les Yeux font placés au milieu d’Efpa- ces noirs & longs; les Cornes font brunes & petites pañlant à peine les Poils frifés du hant de là Tête; les Oreilles paroiflent beaucoup plus larges & plus longues que les Cornes, leur dedans eft couleur de chair fans Poil. il eft tout couvert d’un Poil affez court & doux; la Tête, le Cou, le Dos, la Queue & les Flancs font de Cendré bleuâtre; la Peau lâche du Cou eft blanche ; le Ventre eft couvert de Poils fi clair femés qu'on voit la couleur de la chair à travers. Au deflus de cet EÉfpace noir qui entoure les Yeux on trouve une petite Bande blanche, & fous le même Efpace une autre qui eft brune. Les Jambes font d’une couleur claire, (qui devient plus blan- che à mefure qu’elle approche des Piés}) elles font tachetées de noir en quelques endroits; comme on peut le voir dans la Figure; la Touffe qui termine la Queue eft noire; les Cornes des Piés reflemblent à celles de notre Betäil, elles font d’un brun obfcur. | J'ai vu un de ces Buffles, qu'on a fait pâitre dans lArtillery Ground à Londres, & ayant obfervé qu’il y avoit une Figure de cet Animal chez le Chevalier Hans Sloane deflinée d’après Nature, & qui s’accordoit en tout ‘avec l'Animal que je vis, je me fuis contenté d'en prendre Copie, n’etañt pas capable de faire mieux. Le Chevalier me dit, que le Deffein avoit été fait par l’ordre du Chevalier Baronet Jofias Child, de Wanfiead, en Æflexs cet Animal lui avoit été envoyé des Zndes Orientales en préfent, Madame Wlughby, (depuis Duchefle de Chandois ) fit enfuite préfent du Deflein au Chevalier Sloane. C'eft un des Beftiaux domeftiques dans les Z#des, Jai fouvent oui dire au Chevalier Soune, que les Pierres qu’on appelle Serpertines, dans les Indes Orientales, & qu’on dit être tirées de la Tète des Serpezts, nommés Cobras de Cabelo, étoient des os des Jambes de ces Buffles , brulés & à moitié calcinés. On leur attribue la merveilleufe propriété d’attirer le venin d’une playe, & après s'en étre déchargées dans du lait, & avoir été féchées, de -conferver la. même vertu. 3 TAB, #3" TAB. XCVL LE Trois petites CHAUVE SOURIS. a Figure du haut de la Planche eft une Chauve -fouris de la Jamaique; elle différe de celles d’'Azgleterre par une petite Peau qui lui pend furle Nez, & en J n'ayant point de Queue; l’Efpace d’entreles deux Jambes de derriere eft remplie par une Membrane on une Peau. Cette Figure repréfente le deffous de la Bête; la Figure du milieu le deffus d’une Chauve- fouris d’ Angleterre, La Figure inférieure eft la Chauve-fouris d’Anglererre à longues ou doubles Oreilles: pour les mieux diftinguer, l’on a donné la Figure de l Animal avec le ventre en haut. Elles font toutes les trois ici reduits à la moitie de leur grandeur naturelle, | Ce qu’il y a de plus fingulier dans là premiere c’elt cette Peau qui lui pend fur le Nez, qui eft maniable quand on la tire de la liqueur fpiritueufe, (& par là je crois avoir découvert fon ufage) elle couvroit les Narines, & fa pointe étoit placée dans une fente qui.étoit dans la Lévre fupérieure,. & par ce moyen le Nez & la Bouche étoient enfermés. Je crois que c’eft pour empêcher que l Animal ne tranfpire, pen- dant fon état d’engourdiflement dans les Saifons pluvieufés des Pays chauds, où dans les froides des Climats feptentrionaux; je crois en effet qu c’eft un Genre d'Animaux qui dorment toujours pendant un certain tems. Cette Chauve-fouris n’a point de Queue, elle différe en cela de la nôtre, ” La Figure du milieu repréfente la Chauve-fouris Angloife à courtes Oreilles: elle differe de celle de deflus, en ce qu’elle n’a pas la Peau pendante fur leNez, mais en revanche elle a une Queue de plus. Elles font toutes les trois à peu près de la même couleur, favoir; leur Têtes & leur Corps font velus ou couverts de Poils courts, comme ceux de Souris, d’une couleur fombre & tannée en deflous, & d’un brun tant foit peu plus rouge en deflus. Si l’on veut prendre la peine d’examiner les ‘Os qui fervent à étendre les Ailes, on verra que cenefont que les Jambes de devant, étendues outre mefure, & reténues enfembie par des Membranes, comme dans les Piés des Oifeaux Aquatiques; fi cela eff, les Chauve -fouris ne tiennent pas plus des Oifeaux, que les Oifeaux Aquatiques des Poiffôns. Le petit Doit & les quatre grands font diftinds dans ce qu’on appelle l’Aile; Le petit Doit eft court, ileft pourvu d’un Ongie pour que l'Animal puille fe trainer on s'attacher en quelque endroit; ces Doits font retenus enfembie par des Membranes d’une finefle extrème, elles fervent auffi a remplir l'Éfpace quieft entre les Ailes &r les Jambes de derrière, de même que celui qui eft entre les jambes de derriere & la Queue, comme la Figure le fait voir. Les Jambes de derriere de toutes les Chauve. fouris reflemblenc à celles de Souris, Jeur Dents font petites & aigues, plus fembiables à celles des Souris; les Membranes de toutes font d’une couleur brune, tanten deflus qu’en deflous ; les Os des Jambes & des Ailes font couverts en deffous d’une Peau de couleur de Chair fombre. La Figure inférieure a de très longnes Oreilles, & d’autres plus petites en de- dans, lefauelles, à ce qui me femble, doivent fervir à fermer l’ouverture, pendant l'état d’engourdifflement de cette Chauve Soutis; comme la Peau qui pend fur le Nez de la Figure du haut de la Pisnche fert à fermer la Bouche de celle- la; la der- niere différe encore des deux autres en ce qu’elle a des petits redans aüx pointes de fes Ailes, Voyez la Figure, ; La Chauve-Souris du hauta été apport dela Jamaique par Mr. Harpur, feu Chirur- gien de P/afow enÆfex: les deux autres je fes ai eu en vie à Londres. LeChevalier Hans Sloane fait mention d’une Chauve-fouris dé la Jærmaique, Vol. 2, P. 330 ;'il parle auf d’une autre Chauve.fouris qui a une excroiflance en forme d’Oreille, qui lui pend fur le Groin, je fuppofe que c’eft le Pepertilio cornutus de Pifon, & laChauve- fouris du haut decétte Planche, Mr. de la Cosdamine, dans fon Voyage le long de la Ri- viere des Amazones, dit, que les Chauve fouris qui facent le fang des Chevaux, des Mules, & même des hommes, quand ils ne prennent pas foin de s’en garantir, font un des féaux communs à tous les Pays chauds del’Æmerique, & qu’il y en à d'une prodigieufe grofleur: à Borja & en d’autres endroits elles ont détruit le gros Bétail que les Miffionaires avoit fait venir, & qui commençoient à multiplier. Dampier, dans fon Voyage autour du Monde dit, que dans l'Isle de Amdano dans les Indes Orientales, \ y a des Chauve- fouris de la grandeur d'un Æpervéer, L’Isle des Chauve. fouris eft voifine de cette derniere; Dampier dit, qu’elle étoit pleine d’un nombre incroyable de groffes Chauve-fouris, dont le Corps étoit de la groffeur'dun . Canard où d’une grofle Volaille, & qu’elles avoient des Ailes prodigieufes; car il en vit une de cette, Efpece à Mindano, & jugea que lors queles Ailes étoient étendues, il ne pouroit y avoir moins de fept à huit Piéd entre les deux extrémités; car aucun de fa Compagnie ne put les toucher Fune & l’autre, en étendant les bras autant qu’il le pouvoit. Voyez ce qu'on a dit des Chauve-fouris à la Tab.75. de cet Ours a h Le | 2 \ à 2€ M A | | | 1° ; re We enaii{le Tab. XOVT. NL ul % \ g. Feet BH al vi. colin | TM. SelLyrrrarre Pts. ; | ne 2207277 LE 274 ge " À Césrrr Lrir Sac. Caar. LLSESTRAS Veocli A Le roro N° 96. ZE. D PA De … Trois pefifess Chauve-Souris endice auriculæ forma don Ve o vule aa18 y auvri ue Ve cle >, And canus auribuis an'af jaribins pr © 1e ro 4 agrave md | geflrche Seche 5 Tab. XOVIE. gË Aron ad wir: cLlen È T. ML SRE IPréter2 couler Zok.Sebafe Lier fe 7 Carr Phiy. Sur. Ces. ALLIÉ LES - Lacerfws major et. cœrwleo N°97. WT Reil Le Fa PURE à vel 6 Mouchete. mactdlafurs RS DU TAB. XCVIL | 45 Le Gros, LESARD Verd êt Moucheté. on voit fur la Planche fa grandeur naturelle, je trouvai ce Lezard ed vie chez une perfonné dont je nè me rapelle pas le nom, qui ne fit qu'un court féjour à Londres, mais qui me permit d’en faire un Deffein ; ” me dit qu’on l’avoit apporté de la Jamaique. + La Téte, les Jambes, les Flancs, avec le deffous du Corps; font un beau verd: le deflas dé la Téte eft couvert de larges Ecailles; les cô= tés & le deffous le font d’Ecailles plus petites; il a uné efpece Hp Collier fous fon Gofier, voyez la Figure, : Une Langue noire & fourchue s ‘étend hors de fa Bouche; le Canal de l'Oreille eft affez reculé derriere l Oeil, qui eft noir, Le déflus de l’Animal, depuis la Tête, jufqu’à Jà Queue exclufi- vement , €ft revetu de très petites écailles; comme des Têtes de Clous jau- nes, bigarées de Lignes jaunâtres qui fe croifent, & forment, Commé on lé voit reprefenté dans la Figure, un. réfeau irregulier , depuis les Jambes de de- vant juiqu’à celles de derriere. Il eft moucheté fur les côtés du Ventre de Taches ovales d'un beau bleu; & chaque Tache eft entourée d’une Bande de couleur noire ou obfcure. La Queue eft couverte d’Ecailles aflez longues qui l’énvironnent, en forme d’anneaux réguliefts , d’une maniere réguliere. jufqu’à à fon extremité, elles font toutes d’un brun foncé qui tire fur le verd, Dé larges Ecailles tranfverfalés croifent le Ventre. Il a cinq Doits à chaque Pié armés de petits Ongles pointus; Jes Jambes de derriere RLATCS avoir un Pouce & quatre Doits diftinéts l'un de l'autre, dé crois du of peut voit le même Lefard dans les Ouvrages de Mr. Pe: tiver. Moyez fa Planche gant. Fig. t. Comme fa Figure montre le Dos. or. ne peut pas voir les Taches qui font fur les Flancs, il en fait pourtant mention: I dit que fe fien venoit de Gibraltar; & il l'appelle le Le/ard de Gibraltar | agni: fiquement brodé d'un Réfau brun chargé de Mouches jaunâtres, avec d’autres bleuâtres fur fes Flancs; il ajoute que ce bel Animal lui fut apporté en vie, & qu il vecu encore plus de trois mois après » faris prendre de fourtitüre, & qu’il "morut pendant l Hiver, . Comme Mr. Petiver n° a pas dit; que la Tête & les autres parties étoient vertes; telles que je les ai décrites, je fuppofe ( qu'ila omis cet Âr- ticle; comme une chofe qui eftcommune à plufieurs Le/erds, & qu’il n’a volu S’étendre que fur ce qui trouvoit de fingulier dans celui-ci, Je crois que le fien & le mien font de la même Efpece ët du même Pays, quoi qu’on nous ait dit qu'ils venoient d’endroits différents, Les Animaux qu’on nous apporte fur des Vaifleaux marchands pañlent pour être du Pays, d’ou le Vaifleau a dérnierement fait Voile; Lé Papillon qu'on voit ici, n’a été ajouté qué pour reléver la beauté dé Lefard ; il fe trouve für les Groftilliers d'Angleterre. Le Corps eft de couleur aurore moucheté de noir ; les Ailes font de Couleur de Crême; chargées dé plufieurs Taches & Rayes noires; une Bande aurore pañle entre deux rangs dé Taches noires ; & traverfe les Ailes fapérieures par lé milieu, nr mé PL Part. M | TAË. 46 TAB. XCVIE | Le Gros LESARD Mouchété à Queue Fourchue. l ft reprefenté fur la Planche de fa grandeur naturelle. Il a été apporté de la Jamaique avec fes Oeufs & quélques petits, quelques unes com- meticoiént à éclorre, & d’autres à prendre la couleur du Lefard fait, Les Oeufs font d’abord blancs, de la groffeur qu’on voit fur la Planche ; ils de- viennent bruns avant que le petit foit arrivé à maturité, on peut voir les petits erivelopés comme de jeunes Oifeaux, avec le jaune de Oeuf qui leur pend au Nombril. J'ai trouvé un Oeuf dont le petit fortoit à reculons; com- me la Figure le fait voir: les petits font brunâtres quand ils fortent de la Coque; mais en peu de tems ils deviennent verdâtres. La Langué comme celles des autres Lefards eft fourchue; le deflus de l4 Tête eft couvert de larges Ecailles de couleur de cendres blanchâtres ; les côtés de la Tête, le Cou, avec les Côtés du Corps, les Jambes & les Piés font cendrés ou grifâtres. Les Veux font noirs; la Bouche éft fendue au de Jà des Yeux, fa partie inférieure eft rougeâtre; il y a deux ouvertu- res pour les Ouiés, Sur chaque Epaule fe trouvent deux Taches noïres ; une Bande verte s’etend tout lé long du Dos, elle eft plus large fur le Croupion, & fe termine en pointe entre les Epaules, Les Flancs font mouchetés de Ta- ches ovales; qui font bleues, auf bien que les côtés extérieurs des Jambes; le Ventre & une partie du deffous de la Queue font marquetés de quarrés d'un beau bleu, qui font féparés les uns des autres par une couleur plus foncée ou noire. La Queue jufqu'à l'endroit où elle fe partage, eft blanc en deflus; mais les deux branches qui forment la Fourche font d’un cendré brunâtre: chacun des Piés à cinq Doits armés de petits Ongles, Je rie crois pas que la doublé Queue foit ou naturelle ou monftrueufe dans cet Animal, mais plütot que lors que la premiere Queue a été bleffée, & qu'elle vient à fe- chHer- où ‘poufir il ÿ ‘én a une nouvelle qui lui fuccéde: on voit en effet dans le fujet qui eft ici, :que la queue fupérieure, que je fuppofe être la Vieille defféchée, a été dérangée de fa place, & que la nouvelle fuit la direétion du Corps de l’ Animal, | Il y a une très bonne Figure de ce Lefard (avec une feule Queue} dans l'Æffoire naturelle de la Jamaïque, par le Chevalier Hans Sloane, Vol, à, P, 333. Tab. 273. Fig. 3. fous le nom de Lacertus maior cinereus macula- sus, Le Chevalier dit, qu’on les trouve fouvent aux environs des vieilles Mafures. Depuis que j'ai fait ce Deflein j'ai vu un Le/rd de cette même Efpece, qui etoit trois fois plus gros que celui-ci; il avoit auf une Queue fourchue , mais la Fourche commençoit plus loin dans la partie menue de la Queue, Ce dernier Le/ard fait partie de la Colle&tion de Mr, Pierre Cobinfon, mon ami. J'ai l'obligation du Le/ard (dont je viens de donner la Défcription) avec les Oeufs & fes petits, ‘au Dr. Cromvwcl Mortimer, ‘Secretaire de la So- cieté Royale. TAB, : engin or mon) 8 SJOUONONL PES 9'T FOX) ?T : 72 2272272 Log PEU IN SON sayepneorq'STTATENET snjepnoieur snaTOUT? FEU snÿroDeT PRIE LT PT D POST D ee R | | 1227271220 77777 TL z ae RE br . | l À l pege ag mur afpaee ani jo 6 à RER Vas Que Hs LA me. HN SIMS 73 ET A PA Fa Me F # + PEAR CRAN» an DNA MA EE das PRES Se UE rue Die Mfrifamifihe Lane cpl xOfe.… Tab KCTX. GÉduards ad vis. delire. AM Selipmann. curé Po he. Seb eff Léénoe ff) Lacerfws minor, cnerers mactlafus , N°2 NÉ Phil .… -LaTorte:de Terre de VAfriq we, Afiafionms. , Le péflesard- Gris et a a Ve | TefRwdo £eflelata minor, RE hE | | | * TAB. XCIX. | 47 La: TORTUE de Terré de l'AFRIQUE. Lever repréfente fa grofleur naturelle; jai eu le Mâle & la Femelle ide cette Efpece, & je les ai confervés en vie, pendant deux ans, dans le Jardin du Colége des Medecins à Londres. Elles accouploient en Eté, à-tæ maniere des autres Quadrupedes ; je m’etois flatté d’en pouvoir multi- plier. l'Efpece, mais je n’ai jamais trouvé d’Oeufs, dans les endroits où elles, faifoient leur trous, Les Iris des Yeux font couleur de noïfette rougeâtre; Îles Lévres étoient dures comme le Bec d’un Oiïfeau; la Tête etoit armée d’Ecailles ? Cette Torime me fut ‘envoyée de, Serra Cruz ,, dans la Barbarie Occi dentale, ‘par mon ami feu Mr, homes Ratings, Marchand qui mourut là (en 1748.) après avoit été établi dans ce Pays pendant quelques années, Le Petit LESARD-GRIS & Moucheté, L: Figure repréfente fa grandeur naturelle; il eft couvert plütôt d’une Peau raboteufe que d'Ecailles, ‘& eft partout cendré ou verdâtre, Le defus eft mouchieté de pétites Taches brunes; elles font plus grandes fur le Ventre; quelques anneaux de !la Queue etoiént de couleur obfcure; ila cing Doits à chaque Pié, -qui-font tous d'’egale longueur, ce qu’on ne trouve point dans les autres Le/srds, Je régarde celui-ci comme une Efpece du Genre Le/ard humide ,. que nous nommons, en Æwgleterre Efts, qu’on trouve ‘communé: ment dans des endroits humides ou fous des Pierres, Celui-ci a été apporté de Zarqtie, & donné à mon digne ami le Dr, Jean Fothergill,, Membre du Collése “des Médecins à Londres, qui me fit le plaifir de me le faire voir. Il approcke fort de ‘a ‘petite Salamandre de la Caroline, de Petiver. Noyez fon Catalogue: Fig. 535, Cette Salamandre eft-a peu près de la groffeur & de la forme du -Le/zrd'que nous-venons de décrire ; mais les Taches font plus larges & plus diftinétes, c’eft. la principale différence; on ne fait aucune mention de fa couleur. | : PNA TAB, TAB. C.. ; La TORTUE de Terre de la Catoline. 48 | : Figure fait voir fa erofleur naturelle : elle différe de celle d’4friques dernierement décrite; en ce qu'elle n’a point de Queue ; quoi qu'ellé paroiffé en avoir un commençement, à l'extrémité duquel l’organe de la gé- nération eft placé, C’eft la feule ouverture’ que les Tortues ayent dans cet endroit, ce qui leur eft commun avec Îles Oifeaux. Celle ci différe encore de la précédente, en ce que fon Ecaille inférieure eft partagé en deux à tra- vers le* milieu du Ventre; ces deux parties font attachées à l’Ecaille fupérieure par une Peau forte mais flexible , qui lui dofne la faculté, quand élle retiré fa Tête & fes Jambes, de fermer fon Ecaille avec autant de force qu’une Huitre: | La Tête eft armée d’une éouverture dure ou étailleufe d’un brün foncé fur le fommet,; elle eft jaune fur les côtés & fur le Gofier ; & parfemée de petites Taches noires ou obfcures. Les Narines font placées proche l’une de l'autre, un peu au deflus de l'extrémité du Bec; les Yeux font jaunâtre: le Cou eft couvert d’une Peau lâche, de couleur de chair, qui tient du pour- pre foncé, & qui couvre la Tête en partie , quand elle n’eft pas tout- à - fait étendue. Les Jämbés de derriere & Îles parties qui font autour de l’Anus font couvertes d'une Peau de la mêmé couleur que celle du Cou; les Jambes &e: les Piés de devant font armés d’Ecailles dures & jaunes; les Piés de devant ont cinq Doits; & ceux de derriere quatre, ils font tous armés de Griffes affez fortes de couleur brune. L’Ecaille fupérieure eft aflez elevée & ronde, partagée en petites. Ecailles d’une Subftance cornée, qu’on appelle Ecaille de Tortue; divers anneaux font pour ainfi dire gravés autour des extrémités de chacune de ces Ecailles , qui deviennent plus petits; à.mefure qu'ils appro- ent du Centre: l’Ecaille fupérieure eft d’un brun obfcur & moucheté dé Tachès jäunâtres de différente forme ; l'inférieure eft platte, d’une couleur jaune obfcurcie par des Taches noires. Ces petites Tortues fonit comraunémient dppellées Zwrapins par les Anglois qui demeurent en Amerique : celle-ci eft venue de la Caroline Mreridionales & mon amiMr; Alexandre Light, dont j'ai déja. fait mention dans cet Ouvra: ge, me la donnatoute en vie: Je m’imaginois, autrefois, qu'il n’ÿ avoit que les Pays chauds où tempérés qui produiffent des Tortues de Terre; mais j'ai'appris depuis, qu'on en trouve une Efpece dans la Baye de Hud/on aux environs de quelques uris des Etabliflèmens A#glois. ‘J'ai vu une boëte à Tabac garnie d'Argent, qui appañtenoit à mon obligéant ami Mr. Zsham ; & dont le deflus étoit l'Ecaille fupérieure d’une Tortue, & le deflous l’inférieure: ‘le deflus étoit élevé, & le deflous aflez plat; l’un & l’autre étoient de couleur de corne d’un jaunâtre clair ; fans aucunes Taches; cette Boëte me parut être à peu près de la même grofleur que la Tortue, dont je viens de faire la Defcription. Mr, Zsham m'aflura qu’il avoit apporté l’Ecaille de la Be de Hudjon ; & qu'elle étoit de la produétion naturelle de ce Pays. TAB. 14 te Sr 8e fi So ar Sao Fes. | Tab.C | : | / Ÿ 4 h | : her APR MEN 2 TMS ren greurié Pa Lrrer feet | | Cacre Prèr. Sas Les Merad Mefrdo elellafa minor Carolinenfis. is. N° 200 VIE: ATEN La-Torfre deTerre del Crbline ; D, ,à …; PS 2 sai Ra ad ie Tefêvdo marinws, Fefis et ee ovo exclufws . Alter r biceps 4: Tab .CI. PAZ. SPeZyrrranre LecttÈ ? . TR. Sebar.. SU HMNQNTNE, L'Etourneau jaune des Indes >: 2 = LXXXI, L'Etourneau noir & blanc des Indes - - -.. ZXXXIT Le Gros-Bec 4 à : L LXXXIIL Le Moineau des Indes à Tête jaune - = LXXXIV, Le Rouge- Queue des Indes - ox. - LXXXV. Le Lezard des Indes à Queue d'Epine - . - LXXXV, Le Pinçon rouge & bleu du Brefil - : = LXXXVI L'Ecureil volant L , Le . - LXXXVI. La Grue panachée de l'Afrique - - : LXXXVII, Le Canard fiflant au Bec noir - - ps LXXXVIIL Le Canard fiflant au Bec rouge = = = LXXXIX, Le petit Singe- Lion à Tête grife = - = XC. Le petit Singe noir : - - = XCI. ‘Le Maucauco - » ° ot - XCIL L'Ecureuil de Barbarie - - rie e - XCIHL. L'Ichneumon des Indes - . - XCIV. Le Petit Buffle des Indes - UMR PAT - 3 XCWV., Trois petites Chauve-Souris . = e - XCVE Le gros Zefard verd & moucheté - = - XCVILI, Le gros Lefard moucheté à Queue fourchue - - XCVIIT. La Tortue de Terre de l’ Afrique . F - XCIX, Le petit Lefard-gris & moucheté mu - = XCIX. La Tortue de Terre de la Caroline = : 5 C, La Tortue de Mer : | - ë : CI. Le Serpent à deux Têtes = = à - CH. Le Papillon noir - IQ " ie CII, Le Poiflon appellé Mango = = ni - CHE Ea grande Sauterelle brune - % F CII. Le Poifion doré de la Chine art e G CIV. Le Poiffon-Rayé N MATE À CV. SEE Reflexions fur les NT de Pañlage - = Pag, 54 De D Iinprimerie de Bicling. ETRANGERS ET PEU COMMUNS DANS LES OUVRAGES DE MESSIEURS EDWARDS ET CATESBY Tee REPRESENTÉS EN TAILLE DOUCE ET EXACTEMENT COLORIÉS JEAN MICHEL SELIGMAN NW. Septiéme Partie. A NUREMBERG, Chez les Heéritiers de Seligmann. 1 7 7 4 IAHTS) hd 11 Des S Ms pui \é taf 4 a Re PRO E TD A et qefronte A?! er. Czerr Pr. See Ces. Mages labs à Aquila aurifa, {. coronata Guineensis. N°1 VIT Their. Tab. I. PASela/ELitier PE D Aigle Huppe_ TAB. 4 L' AIGLE HUPPÉ, k et Oifeati eft environ d'un tiers plus petit que les plus grands Aigles qui e vo: - yent en Europe, mais il paroit fort et hardi comime les autres Aigles, __ Le Bec; avec la peau qui couvte le haut de ia thachoire fupérieuré, et où les hafeaux font placés, eft d'un brun obfcur; les coins de l'ouverture en font fendus aflez avant jufque fous les yeux, et font jaunâtres: les cercles d’aütour des yeux et la gorge, nt couverts de plumes blanches ; parfemés de petites taches noires. Le derrière du cou et de la tête, le dos et les ailes font d'un brün foncé tirant fur le noir, mais les bords exteriéurs de plumes font d’un brun clair. Les fennes *) font plus foncées que les autres plumes dés ailes: les côtés des aïles vers le haüt, et Îles extrémités de quiel: ques unes des plus petites plumes de couverture font blancs, La queué eft d’üh gris foncé croifée des barres noires, ‘ét le deflous éñ paroit étre d'un gris de ceridre foncé et clair: l eftomach eft d’un canelle vif, avec de grandes taches noires horizonta- les fur les cotési le ventre eft blanc aufli- bien que les plumes de couverture du def fous de la queuë, le tout marqueté de noir. Les cuiffes et les jambes jufqu’ aux ferres font couvertes de plumes blanches admirablement bien marquetées de rondes taches foires: les ferres font trés fortes: lès doigts en {ont couverts d’ écailles d’un couleur d'orange vif, et les ongles font noirs. Il eleve les plumes du derrière de fa tète en forme de crête où de heppes d’ou il tire fon nom, | 6ù je le deflinai: il venoit, des côtes F For à ce que me dit fon maitre, et je dE crois, éela im aiant été confirmé depuis par M. Penwold, qui demeure à Londres, dans üh endroit äppellé Garlick-hill, chez qui j’en ai vù deux de cette même efpèce exaéte- mént, qui venoient de la côte de Guitiée. Barbot parle dans fa defcription de Guinée **): d’uñ oïfeau qu’ il appelle l’Aigle Couronné. Voici le peu qu il en dit: ;les Aigles »7 y fahqüént pas, et ils ñe font pas différents dé ceux qu' on à eh Eufopei cepen- dant il ÿ er à quelques uns qui ñe font pas, tout- a- fait de même. L'empbreinte en repréfenté un de cette dernière efpèce, qui fe trouve rarement ailleurs que dans la » Provence d’Acra; où l’on l’appelle Aigle couronné.;; On ne peut tien Conclurre de ce que dit Barbot touchant cet oïfeau, à moins que d’avoir recours à la figure qu’ il en donne, qui a la crête relevée fur la tête; d’une maniere trés peu différente de celle dont elle eft exprimée dans ma figure: celle de Barbot eft très groflière et très * inexaété, n'ayant ni marques ni taches. Aftleÿ à copié dans fon Recueil de Voyages la figure et la defcription de Barbott ##**) mais comme on ne retire prefqu’ aucun avañ- tage de l’une et de l’autre pout la connoïffañce de cet oïifeau, je le confidère comme un oifeau qui n’avoit point encore été defliné ni décrit. TAB, *) Pennés eft uñ termè de fauconnérié poür éxprimer les grändes pliümes des ailes des oifeaux dé proye; je m’ en fervirai dans la fuite, pour eviter la ciréonlocution; en parlant dé tous les âüs tres oïfeaux: #*ÿ Imprimée à Londres: 1746. fol. V. p. 21% ++) Aftley’s Colleëtion etc, toms IT, p.722, VII, Part: À à | TAB. IE | Le FAVCON BLEU, et le petit LEZART BRUN. (: Faucon eft réduit dans la figure à un peu moins de la moitié de groffeur fes ailes étant fermées avoieñt treize pouces de long, aÿ lieu qué dans la figure elles n° eù Ont güere que fix: les autres parties font reduites dé même 4 proportion ; ainfi il eft alé de calculer la grandeur naturelle de l’oifeau, qui baroïfloit étre de la groffeur d'une Corneille ordinaite. Pour ce qui eft du Lezard, il eft reprefenté de fa grandeur haturelle. IIS ont été gravés tous deux fur la planche immédiatement d’après. nature: | | Cé Faucon éft d'une taille miicé et dégagéé comme f epervier : il a les jambes longues et menuës tout au rebours de a plüpart des oifeaux du genre Faucon, qui ont l'air robufte, et quelque chofe de l'aigle dans leur maintien ; ainfi il faut lé ranger dans la clañte des Faucons à loñgues ailés : il a le bec noir, un peu godtonhé pat les bords de la machoire fupérieure fans être dentelé. Les nafeaux font placés dans üne peau blanchâtte, qui couvre la bafe de la partie fupérieure du bec: les iris des ÿeux font orange: la peau des angles de l'ouverture du bec eft jaune, aüfi- bien que les paupié- tes: la tête, le cou, le dos, une partie des ailes et la queué font d’un bleu clair, ou couleur de cendre, tel qu’ on voit plufieurs goilands: l'autre partie des aïles eft noire, c'eft ä-diré les pennes, qui ont les pointes blanchatres: le coté de l'aile eft blanc, auffi bien que les plumes de couverture du deflous: le ventre eft blanc, de même que les cuiflés, le croupion, les couvertures de deflous la queué, et les plumes du deffus de la queue: il a des plumes fur les jambes au deffloux des genoux; elles font couvertes auffi-bien que les doigts d’une peau par écailles d’un orange clair: fes ongles font noirâtres. Le petit Lezard brun eft dé cétte couleur fur tout le corps, excepté deux lignes bleuâtres qui s’etendent chacune le long d’un coté du dos: il eft mMarqueté de noir fur le deffus: le ventre eft d’un brun plus clair, fans taches: ils fe tiennent d'ordinaire far la crête des foflés et dans d'autres endroits fecs, au pied des vieux arbres, fur l’ecor- ce desquels ils s’ebattent au foleil et attrapent des mouches. Je fürpris un jour un de ces Lezards attaquant un petit oïfeau dañs fon nid, ou il couvoit des petits nouvelle- ment éclos; c'étoit dans une vighe, contre la muraille: je crois que le Lezard auroit fait fa proye des petits, s’il eut pu les tirer du nid. Je fus témoin du combat pendant quelque tems; mais m° étant approché fort prés, le Lezard fe laïffà tomber par terre, et l’oifeau s’envola du nid, | Le Faucon avoit été tiré aflez près de Londres, et on en avoit fait préfent à Mr. Leman, au College des Médecins de cette ville, comme d’une chofe curieufe, à caufe de la fingularité de fon plumage. Lorfqu’ on l apperçut, il voltigeoit autour du pied de quelques vieux arbres, dont il paroïffoit quelque fois frapper le tronc avec fon bec ou fes ferres, eh continuant cependant 4 voitigeri ce dont on ne put decouvrir la caufe qu’ aprés lavoir tué: cars alors l’aÿant ouvert, on lui trouva dans le jabot une ving- taine des Lezards en queftion, qu’ il avoit attrapés adroitement, en fondant fubitement fur eux: et c’eft ce qui ma engagé à donner la figure du Lezard en meme temps. Les Lezards que lon trouva dans l’eftomach de l'oïfeau étoient dechirés ou coupés. chacun en deux ou trois morfeaux. Mr, Shaw Medecin, a décrit dans fes Voyages en Barbarie et au Levant p.251. un Faucon, qui me paroit reflémbler de fort près à celui ce En Ser Sp cierlire oder S pur apfel Crcrrz Lrè S 2e. Laes. M aTeS Ta . Sorbus maxima,(pomifera. NM er, Ua \ Tab nr. L2Z Sebafé rer, fups C‘orme ow doébe) Do ce sit a = TAB. IL SV La CORME ou SORBE. (CC: fruit eft repréfénté ici de fà groffèur naturelle: 1l croit par trochets, depuis trois À jufqu’ à fept où huït fruits. Chaque fruit feparé paroïit comme une petite pomme d'un. vert jaunâtre, teinté de rouge du coté expofé au Soleil. . Toute la peau en eft parfemée de petites elevations brunes, et l'oeil en eft enfoncé comme celui des pom- mes; mais la queuë, au lieu d’être ronde, eft de formé angulaire, de même que les branches de l'arbre. Tandis que ce fruit eft vert, il eft fort âpré au goût; mais en meuriflant, il devient mou Comme la néffle, et prend la même couleur: alors il a un goût fort agréable, Ces Cormes 61 étoient dans leur perfeétion, vers la fin de Septem- bre; elles avoient einq pepins femblables à ceux des pommes: on voit au bas de la planche un pepin, et la coupe du fruit, dont l'intérieur paroït comme celui d’une pom- me, excepté que fa chair tire un peu fur le jaunâtre. Il y en a d’autres qui reflem- blent à des poires; j'en donne auffi la figure pour en faire fentir la différence: elles viennent rarement aufli groflés que les autres, quoiqu’ au refte elles paroïflent être la même forte de fruit. La plus groffé Corme de la première efpece, que j'aye pu trou. . ‘ver, pefoit une once. poids de marc. Mad. Blackwell a donné la figure de la Corme en forme de poire, dans fon Re- cueil de Simples, Tom. I. pl 174. Ces Cormes venoient de Hammerfmith, village prés : de Londres: on en apporta une quantité au marché de Covent-Gar den, en 1752, où je les achetai. Cependant elles n° étoient pas connües encore alors, de nos plux fameux Jardimiers, qui plantent des pépinières, ni de nos plus curieux Botaniftes des environs de Londres, qui depuis ce temps -1à ont acheté tout ce qu’ ils ont pu trouver, pour en avoir la femence, L'arbre qui les porte s’ appelle Cormier, ou Sorbier, en Latin Sorbæs: il eft hant, droit, rameux et agréable à la vuë: fon ecorce eft rude et grifätre ; {on bois eft rou- geâtre, ferré, fort coriañle, et tres utile aux Tourneurs, qui en font des fuzeaux et d’ autres ouvrages; fes feuilles font oblongues, étroites, dentelées par les bords, verdä- tres par deflus, blanchâtres par deflous, rangées comme celles du fréne, fur une côte terminée par une feule feuille, Ses fleurs font petites, blanches, jointes plufeurs en- femble, compolées chacune de cinq feuilles difpofées en rofe, Cet arbre qui eft nou- veau dans ce pays, eft, à ce que j’ apprends, fort commun en certains endroits de France, entré autre aux environs d'Angers, ou il croit de foi- méme, et on il yema de diverfes efpèces. Le fruit des uns s’ appelle en Latin Sorbwm pomiforme, et celui : des autres Sorbum pyriferme, La plupart de nos Botaniftes parlent des vertus de ce fruit: il eft fort aftringent, propre, fur tout avant que d’être à maturité, a arréter Je. vomiflement et la diarée. On m° a dit qu’ on le prefcrivoit utilement dans le fud de France a ceux qui ont fait excès de raïfins ou de vin doux. Nous avons une forte de petit fruit en Angleterre, qui vient de foi même, mais d’une efpéce toute différente de celle-la: Gerard en nomme l'arbre Sorbus torminalis, où Sorbier Commun: on voit la figure du fruit et de la feuille dans la planche fuivante, | a —— : TAB W MAIN d'un petit Garçon, qui avoit ne Maladie de ia Peau. Branche de CORMIER COMMVN, n fit voir à Ja Societé Royale de Londres, en 173r.un petit. Garçon, qui avoit une Maladie de la Peau d’une efpèce dont aucun äuteur n’a fait Mention, et dont on a püblié une relatiünt danë les Tranfaétions Philofophiques, N. 424, à laquelle on a ajouté la figure d’une de fes mains etc. avec des explications. On fit encore voir la même perfonne à Londres, en 175$, fous le nom de l’homme porc-epic, avec ün de fes fils, qui étoit dans le même état. Je les vis alors tous deux et les examimoit avec beaucoup dé foin. Le pere, qui s appelloit Eduard Lambert, étoit natif de Brandon, dans la province de Suffolk, et peut avoir à préfent environ qua- ränte ans.” C’eft un hommé de bonne mine, bienfait, et d’un teint vif: il paroïfloit ne différer en rien des autres hommes, qüand:on ne lui voyoit ni le corps, ni les mains. Car excepté lé vifage et la tete, les paumes des mams, le dedanS ét le bout des doigts, ét ICS jlahtes des pieds, 1l etoit tout éotivért d'un nombre infini de menues excrefcen- ces affez fémblables à des verruës, quelques unes applatiës vers le haut, d’autres con- caves, d’autres pointües en forme de cône, et d’autres irreguliéres, aflez ferrées, a peu près Conihe les loyes de fanglier dans üne broile, et fuppofées étre un alongement des mamelons de la peau, parvenus à la grofieur d’une menué ficelle ordmaire; ce qui for- moit une couverture fort rude, Ces excrefcences étoient d’un brun foricé, où d’un ñoir roufieitre, fi roides et fi elaftiques, qu'en paffant la main deflüs., elles faifoient un bruit confidérable : elles étoient en quelques endroits, de plus d’un demi pouce de haut; toute la furface paroïfloit en général aflez unie, quoiqu' elles allafiént $raduelleierit en dimi- huant, à mefure qu'elles approchoïent du bout des doigts et des orteils, où elles difpar« ofoient entièrement. = Quand cet homme naquit, 1l paroïloit comme un autre enfant; mais au bout de huit ou neuf femaines, fa peau devint jaune, enfuite noirâtre, et bientot après ces excre- icences parurent. Lorlque je le vis, elles tomboient eh plufieurs endroits, où elles étoient remplacées par de nouvelles d’une couleur plus claire : 11 me dit, que cela lui arrivoit tous les ans en hiver; alors il eft obligé de fe faire faigner pour prevenir uüe indifpoñition qu' il auroit en même temps, s’il n’ ufoit pas de cette précaution: il n’ en eft prefque point in- commodé dans les autres faifons, fi ee n’ eff par la preflion de fes habits, lors qu’elles font parvénües à leur hauteur ordinaire. Il a eu la petite verole, et il a fubi deux fois la fali- vation, daïis l'elbérañite de fe delivrer de ce fleau: Pendañht qu'il fubit ces opératiôns, et qu’il fit malade de la petite vérole, ces excrefcences tombererent entièrement, et fa peau devint blanche et unie, comme celle d’un autre homme; mais dés qu’il Corimiença à fe bien.porter, elles revinrent comme auparavant: hors cela, il a toujours joui d'une parfaite fanté. via, ” 7, ER Mais la circonftance la plus extraordinaire, c’ eft que cet homme a eu fix enfants, tous attaqués de la même maladie, et en qui les premiers fymptomes s’en font manifeftés, fout de même, environ neuf femaines après leur naifflance. Il n’ en refte qu’un de vivant; c’ eft un fort joli petit garçon, de huit ans, qui eft exaétement dans le même êtat que fon père: il a eu aufi la petite vérole, et pendant ce temps là il a été exempt de fa maladie. i: main reprélentée de cette planche a été prife du fils d’après nature: j y fais vorr la paume de la main, qui na paru la plus expreflive, & aufli pour diverfifier, vu que le deffus de la main paroïit dans la figure, qui s’en trouve dans les Tranfaétioris Philofophi: ques. Mà Figure sr nücux les parties uriés dti dedäris de la main et des doists, et les parties rudes du poignet, et du dehors de la main. On voit au bas de la planche quelques unes de ces excrefcences magnifices par le microfcope. | ll mié paroit iñiconteltable, qu’ 11 pourroit provenir de cet homime une race de gens, qui auroient la même couverture que lui Si cela arrivoit, et que lui, qui en feroit le pére, fut oublié, 1l eft aflez probable ss où les regarderoit comme des hômimes d’une efpece différente. Cetté réflexion me determineroit prefque à croire que fi les hommes ‘ont tous fortis d’üune feule et même tige, la noirceur de Ia peau des Ethiopiens pourroit bien provenir de quelque caufe accidentelle. Au refte, je dois recônnoitre içi, que ce détail eft prefque tout emprunté, avec la permiflion de T'aëteur, qui eft de mes meilleures amis (Mr. H. Baker, FR. Si) d’une lettre prefentée et lüe à la Societé Royale, en 175$; qui m'a paru étre une defcription fi exatte du fujet en queftion, que je n’ ai pu rien ÿ cor- riger où ajouter. | LÉ 3] ._. Fai mis ici la Corme Sauvage, non feulement pour orner et remplir k planche, frais auf pour reftifier une faute de Mad. Blackwell, dans fon traité de botanique, où elle a donné la Figure du Fresne a bayes rouges, qu'elle appelle le Cormier Commun, Tom: I. p.193. Celuici eftle Sorbus torminalis de Gerard, dans fon Herbal chez Johnfon, Lond. 1636 pari. On le voit ici au naturel. Les feuilles font vertes en été, et deviennent rougeatres en automne; l empreitite fera micux juger de leur forme, que tout autre de- {cription. Cette branche avec le fruit eft tirée d’après natüre, Gerard a repréfenté les fleurs aveë ciñq feuilles; il dit qu’elles font blanches; je n’en ai pas vu. Le fruit eft ver- dâtre dabord, enfuite roufleitre, et enfin quand il eft mot et tout -a-fait meur, il eft d un rouge brun, Le fruit coupé en deux offre quatre pepins, blancs en dedans, et d'un rouge foncé en dehors. Cet arbre croit de foi même dans le Sud de l'Angleterre. TAB. r Die Saxro ETES Snaf ae (à Ebvéé ford ex ave Le f œÉÉe. Tab .1V. 72170) enr Gwein von dert aenteren prier MA. [l Tr ET "7 221 Nr FPE A ARE, F0 , VAS, elsrrrrarers hprtlet Po hSel ex ËLitrren fups . Cécire Driv. Seer.anr. Marestrés . | . : se je L : : FT 1x z NET 19 rs | k LC. Manus juvems Cum Cufe mor ofà N° PAU RS Let. Main d'un pefit Garg ON,QUI avort Sorbus vulgaris ,Fforminalis . | une Maladie de la Fear Branche et | e Cormier Commun . PPAEE Le # F ï3 2 Fpatélard 4% L AL D'OMATUCAER Der fé laid meifé Petitadtes rs à Fe À Guards ad iv. delln. TA S grrr. goes s To SobatLritror res : “ rm Pr Sel Rav Va7eslais 3 Lanius, [ Eee Surinamenfis ex NANTERRE. . VarPie Grieche Noire ef Blanche. : albo et Tgro variegafruns : ————— x | TAB. VY. $ Le PIE GRIÉÈCHE NOIRE ET BLANCHE, Ces oïfeau et reprefenté ici de fa grandeur naturelle éxaëtement.. Le as eft aflez gros vers la têtes il va en diminuant vers la pointe. et il eft. d' yne couleur obfcure : la partie en. en eft un peu crochüe, et fe recourbe {ur k partie inférieure qui $ y renferme: il y a une petite coche ou entaillure de chaque coté de la. pointe de la machoiïre fupérieure. Les petites plumes de la bafe du bec fe renverfent :en avant, et couvrent les nafeaux en partie: tout le plumage, tant de la tête que du corps, des aïles, de la queüe, etc. eft noir et blanc, par barres, ou marques tranfverfales, alternatives: les plumes de couverture du deflous des ailes font prefque toutes blanches, n' avant que très peu de noir melé confufement parmi le blanc: les barbes intérieures des pennes ont des taches blanches: le deflous des pennes, et de la queüe eft prefqu’ aufli noir que le deffüs: la queüe eft compote de dix plumes: le doigt extérieur de chaque patte adhére à celui du milieu, vers la bafe, c’eft-à- dire vers Y endroit ou il eft attaché à la patte: les jambes, les pattes et les ergots font d’un brun obfcur: chaque plume de deffus tout le corps, prife a part eft marquée de plufieurs bar- res tranfverfales noires et blanches: celles de deflus le dos ont plus de noir à proportion, et celles du ventre plus de blanc. Voyez une plume qui eft repréfentée au coin de l empreinte, Cet oïfeau appartient a Mr. Leman du College des Medecins de Londres. 11 étoit fec et très bien confervé; on lui a fait préfent comme venant de Surinam dans l'Ameri. que Méridionale. Je l ai eu en main durant tout le temps que j'ai travaillé cette planche, a fin de la finir d’après nature avec toute l’exaétitude pofible, Le petit Papillon noir et blanc vient de la Chine, et fait partie de ma petite col- leétion, Le deffüs des ailes eft noir, ou d’un brun très foncé: elles font barrées oblique- ment d’un coté à l’autre, de barres d’un blanc de créme: la tete, et le commencement du corps eft d’un très beau rouge: le refte du corps, et le corps inférieur ou la queüe eft d’un beau bleu, qui femble s’ introduire un peu parmi le noir des grandes ailes, aux endroits par où elles font attachées au corps: le deflous de ce Papillon eft marqué de méme que le deflus, excepté que les couleurs font un peu moins vives, VII, Part. B TAB, 6 TAB. VI | Le Grand HIBOU CORNU d’ Athenes, 9 L Oïfeau fur lequel cette figure a été tirée-étoit én ‘vie: j'ai été obligé de le ré: duire fort au deflous de fà groflèur naturelle, pour l’accommoder au format de mon livre. L’original eft de a feconde grandeur, étant plus petit que le Grand Hïi- bou-Aigle, gardé fi long tems à Londres chez le Chévalier Hans Sloane, et bien connu de tous les curieux de fon temps, depuis l’année r730 juiqu’ à 1740. En plaçant une régle fur la perche où il fe tenoit dans l’ attitude où il eft içi repréfenté, je trouvai qu' il avoit plus de 17 pouces de haut; ainf le leéteur pourra calculer, de combien l’oifeau même excéde l'empreinte en grofieur. | Le Bec eft confiderablement crochu; la bafe en eft couverte en partie de petites plumes griffatres femblables à du poil dont les pointes font tournées en avant: le bec et les ongles font d’un brun foncé, ou d’un noir de corne. Les yeux font, comme dans toutes les efpèces de Hiboux à cornes que ÿ äye vus, d’un beau couleur d or, avec des prunelles noires: le vifage eft plat, comme l’ont tous les Hiboux, d’un gris blanchâtre, terminé tout autour par des lignes et taches d’un brun fort obfcur, ou noi- res: les cornes ou oreilles font compofées uniquement de plumes, que l’oifeau peut élever à fon gré, ou baïffèr prefque plates: elles font brunes par deflus, et noires de deflous, noir qui tombe immédiatément fur les yeux, qui font outre cela environnés tout autour d’une ligne obfcure, comme fi la nature avoit eu deffein par là d’en rele- ver le briliant éclat: tout loifeau eft couvert de plumes d’un brun fauve marquetées de noir : le brun eft plus clair fur l’eftomach et fur le ventre, que für le dos, et degéné- re dans un gris de cendre pâle où blanc vers le bas du ventre: les grandes taches de la tête, du dos et des ailes font en partie tranfverfalés, et en partie de haut en bas, d’une maniére confufe et interrompüe; celles de deffus l’eftomach et le ventre font fur le milieu des plumes de haut en bas, plus large vers le haut, et diminuant graduel- lement en tirant vers le bas: outre les grandes taches, elles font toutes marquées de lignes brunes tranfverfales fort etroites: le deflous des pennes, et le deffous de la queïe eft couleur de cendre, avec les mêmes barres tranfverfales, mais plus claires que fur le defflus: les jambes et les pattes font faites comme celles des autres Hiboux, et couver- tes jufqu’ aux doigts de plumes, ou duvet blanchätre, Cet oifeau avoit été apporté d’ Athenes: on fuppofe que c’eft ce même Hibou que le anciens Athéniens croyoient étre confacré à leur Déefle Minerve. Celui ci eft aétuellement en vie à Londres (1755) et appartient à mon très obligeant ami. Mr. Fo- thergill, Membre du College des Medecins de cette ville, qui m’en donna avis, et m'in- vita poliement chez lui, pour le defliner au naturel. | TAB. g- ler a rir. lire. LT Sabprianr crreaté. To Sabre Libre fiupos. Cars IV. SaoLaa Maraséréis. d Bubo IMaRTULS cornréws Afhenientis N° EVIIÉE He retl.. LE Ml Hiboi Cornu d'Afhenes. { D'Avis Minervæ . ANNE : # % Tab VII vi 2 pri PU) 107} 2 2 F9 PPVET sé HOUSS | L'Eduaris 7 ERP ñ AM S 2LE PTULIÉIL cmt. To. Sel of Loir Jeufos. Li: 54 : Homo Sylvestris, Satyrurs vel NZ VI Theo. Le Homme Sauvaee. Our ang-O Wat œ LChinrp anzee - TAB. VIL 7 L'HOMME SAUVAGE. O: fuppofe que cet animal, qui eft un des premiers du genre Singe, eft celui de tout, qui approche le plus de l’homme par l'extérieur. Plufeurs Anglois, qui ont voyagé en Afrique et aux Indes, rapportent que ceux qui ont fait leur crué, ont près de fix pieds de haut, quand ils fe tiennent debout, et qu’ ils marchent fur feu piéds de derrière. Le fujet d’après lequel cette figure a été deflinée, eft à prefent dans cette ville de Londres, dans le fameux Cabinet Britannique. Il étoit jeune, et n'avoit guère que deux. pieds et demi de hauteur quand il mourut: on le fit dabord tremper dans de l’efprit de vin, et puis on le fit fecher; enfin on le difpofa dans l'attitude que je lui ai donné ici l'ayant tiré avant que les parties fuñent trop deféchées ou retirées. I refflembloit par la tailleà la plufpart des autres finges ; fes mains et fes piéds étoient tout de méme; mais il différoit du général en ce qu’il n’ avoit ni quêue, ni peau caleufe au bas du dos furquoi s'afleoir, comme en ont la plufpart des finges, et en ce qu’il avoit la tête plus ronde, et plus femblable 4 celle de l'homme, que les finges ne l ont d’ordinaire. Le front étoit haut et élevé, le nez plat, les dents fort reflémblantes aux dents humaines! le poil étoit incliné, depuis le cou, tout autour de la tête, vers le front, fur lequel il pendoit un peu de même que fur les côtés du vifage, qui étoit fans poil; les oreilles etoient découvertes auffi, et fort reflémblantes à celles de l'homme: on voit par le pro- fil de la tête, la manière dont les cheveux croïfloient. Il avoit deux mamelons, placés comme ceux des hommes: le vifage et les parties fans poil des pates étoient d'une cou. leur de chair brunâtre: le corps et les membres etoient couverts de poil crépu, aitez long, d'un brun rougeâtre plus epais fur le dos que fur le devant: le poil depuis la main jufqu’ au coude inclinoit vers cette dernière partie. Il y a environ ço ans, que Mr. Edouard Tyfon Medecin, publia une defcription anatomique de ce même animal, qu’ il nomme Pigmée, et dont il donne deux figures, Depuis ce temps là, on a publié, en 1738, une figure d’ un de ces finges, qui étoit venu de la cote d’ Afde, appellée Chimp - anzée, et qu’on montroit à Londres: cette figu- re étoit dédiée au Chevalier Hans Sloane. Maïs je n’ ai été content, ni de celle-ci, ni des autres, après avoir vu celui que j'ai décrit: c’ étoit une femelle; outre un autre (mâle) que j'ai aétuellement par devers moi, et qui fe reflemblent exaftement en toutes leurs parties, excepté en ce qui fait la différence des féxes. C’eft ce qui m’ a engagé à publier cette figure, dont j’avois fait l’original avec un foin tout particulier, pour être gardé parmi les defleins d’ animaux du cabinet de curiofités du Chevalier Hans Sloa- ne, qui font à préfent dans le Cabinet Britannique. Je crois que tous ces finges font originaires d'Afrique, quoiqu'il y ait des voyageurs, qui en parlant des Indes, decrivent quelque chofe de femblable. Pierre Vander Aa, Libraire à Leyde a publié un livre de tailles douces, qui me paroïflent recueilliës de divers voyageurs, parmi lefquelles il y en a deux, (la 11. et la 77.) de ce qu'il appelle Satyres, ou Orang-Outang. Le Capitain Beeckman, dans fon Voyage de Borneo inprimé à Londres en 1718, a donné l’em- preinte et la defcription d’unfinge, qui a beaucoup derapport à celui-ci, mais qui n'eft plus le méme: il à emprunté le nom du précedent, mais il l a écrit Oran Outan, qui, à ce qu’il dit, fignifie en langue du pays Homme des Bois. Il dit qu’ils n’ont du poil qu'aux parties où il en croît au corps humain. Si cela eft vrai; ils approchent plus en. core de l’efpece humaine, que celui dont on voit ici la figure. à B 2 TAB, 8 TAB. VII Le SINGE à QUEUE de COCHON de l'ISLE _ de Sumatra, DANS LA MER DES Indes. * ; e Singe fut apporté des Indes Orientales en 1752 par uni de nos vaifleaux de guer- re, qu’ on y avoit envoÿé pour protéger le commerce de-la Compagnie des In- des, contre les ufurpations des Ftancois dans ce pays là: il etoit extrémement vif et pleiri d'aétion. - 1 étoit approchant de la gtoffeur d’uñ chat domeftiqué ordinaire. Sa tête n’etoit pas ltout-à-fait fi ronde que l’eft celle de certainés fortes de Singes, quoique il ne l'eut pas longue non plus: on en a donné le ptofil au paf de la planche ci- jointe. Il n’avoit que Ipeu où point ide poil fur le vifage, : dont le teint ref. fembloiet affez à celui d’un vifage humain bafné ou hâlé; fes oreilles étoient prefque comme les nôtres; fes yeux étoient couleur de noïfette, et fes paupiéres noires; on n’y voÿoit point de blanc, comme aux yeux humains: fon nez etoit aflez plats et quand il avoit la boûche fermée, on n’ y voyoit point de levres. Il avoit au-deffus et ou deffous de la bouche quelque bi noirs Courtes et aflez clairfemées: {es dents reffem- bloient à celles de l hornme. Il avoit la tête couverte de poil d’un di clair, excepté qu'au deflus des yeux; et depuis le front jufqu' au fommet de la téte , il étoit plus foncé. T1 avoit aufli tout lé corps couvert de poil brun, plus foncé fur le A et plus clair fur le ventre, où il n° y en avoit que trés peu, et pour aïnfi dire point du tout; il n’y en avoit prefque point non plus vers les mâchoires. Le poil foncé, qu’il avoit fe LISIBLE formoit une raye, laquelle defcendant fur le cou, s’ etendoit É long du dos, jufqu’ au bout de la queuë, qui etoit court et menüe, contre l’ordinaire des Singes; car ils ont en géneral de longues queuës, où ils n’en ont naturellement point du tout. Celui-ci avoit coutume de porter la fienne comme la figure le repréfente; il avoit fous la queüe deux piéces de peau caleufe, rondes, fur quoi ils ’affeyoit, quand il dofmoit, ou qu'il étoit dans l’inaétion, Ses pates, tant Celles de derriére que celles de devant, reflémbloient à des mains, ayant les ongles plats, excepté qu'elles en differoient par les pouces, qui étoient plus courts et mOIns gros à proportion aux pates de devant, et au contraire, plus gros et plus longs aux pates de derriéré, Cette efpèce de Singe eft rare içi, puifque celui-ci eft le premier que je me fou- viennè d’avoir vu; c’etoit un mâle. Mais après l'avoir acheté, et l'avoir eu quelque temps (car il à vécu un an entre mes mains) je rencontrai une femelle de la même efpèce, qu’on montroit par curiofité à la foire de la S. Barthelemi, a Londres. Elle étoit la moitié plus grande que mon mäle, que j y fis porter pour les comparer: ils parurent fort charmés de fe voir enfemble, quoique ce fut-là leur première entrevué, Je ne fcaurois trouver, dans les Naturaliftes précédents, de defcription qui réponde. à celle-ci, parce qu'il » ÿ a point de diftinétion régulière établie entre les diverfes efpe- cès de Singes, qui font en fort grand nombre. On en trouve dans prefque tous les pays fitués entre les tropiques, mais leur conftitution ne s accommode pas des pays froids. fl n° y a point d’ animal, que je fçache, dans les gones tempérées, qui approche en rien du genre Singe. | | TAB, 3 Der nié Dent Sébarein Fifivans pars Der Tr BL Gnafræ Tab VUE. | ir Ÿ + ETT indrari|e ext S\ercr . ,, fr Cum Pris. Sat.Laz. M apesladis - Cercopifhecus ex Infrla £Tago N° EVA" The. Le Singe àQueue de Cochon, del Ifie f, Cexcopifhecrus viridas . de Sumafra, dans 1a Mer des Indes . 2 A Ce Le $ AE L2 AE a ane he» à ÉiLe À gnte pe (cer : Die RE Gi ER Tab.1x y … ARTE AR ESS = ‘ D ? A, A duards ad vis. RE. A, MS leg rrrerer 2727774 : Te Sale Lrihrer oups. Noctfia minima . N°9 NÉ Theil . Le Pctif Hibou. TAB.- IX ; 9. Le PETIT HIBOU. | (C° Hibou étoit à peu-pres de la groffeur d’une Grive de la plus grande efpèce: il eft rapetifle dans la figure, maïs on a ajouté le profil de la tête, tracé d’après fa groffeur naturelle. C’étoit une femelle, puifque l'ayant ouverte on lui trouva des , oeufs dans Île corps. La tete eft ronde, et grofle à proportion comme elle l’eft dans tous les oifeaux du genre Hibou: le devant, ou le vifage, étoit féparé du derrière de la tête par une ligne en forme de coeur: le vifage eft blanchâtre, parfemé de longues taches brunes ; le bec eft placé au milieu, et eft crochu comme celui du faucon, ayant une peau qui en couvre en partie la machoire fupérièure, et ou les nafeaux font placés : il eft cou. leur de corne, un peu jaune à la pointe: les iris des yeux font jaunes : il a des poils longuets, qui lui fortent en avant, tout au tour de la racine du bec: le deffüs et le derrière de la tête eft couvert de plumes brunes, qui ont des marques blanchâtres le long de leur milieu: le dos, les ailes et la queüe font du même brun, mouchetées de taches blanchätres, et d’un brun clair, qui font rondes fur les petites plumes des cou. vertures des ailes, longuettes fur les barbes extérieures-des pennes; en forme de croif. fant, & plus grandes, fur le dos, entre les ailes, & fur le croupion: la queüe eft mar- quée en travers, de barres, qui font alternativement brunes & grifes : les côtés des ai. les font blancs: les couvertures du deflous des aïles offrent un leger mélange de noir & de blanc: le deffous des pennes eft d’un gris de cendre, avec des marques blan- ches, tant fur leurs barbes intérieures, que fur les extériéures : tout le deflous de l’oi. feau eft blanc, depuis là gorge jufqü aux couvertures du deflous dela queïe, marque. té fur ane & fur les côtés de grandes taches noires : les jambes & les doigts font couverts jufqu’aux ongles de plumes blanches, qui reflemblent à du poil: les ongles font crochus, forts & noirs. | Cet oïfeau tomba un jour par une cheminée, dans la paroïffe de S. Catherine prés la Tour de Londres, de forte qu’ on le crut étranger; & l’on fuppofa qu’il s’étoit échappé de quelque vaïfleau de deflüs la Tamifes mais quelque temps aprés avoir fait ce deffein, j'ai appris de Mr. Theobold, de Lambeth, qu'il etoit tombé par une des cheminées de fa maiïfon un Hibou de cette même efpèce: ce qui me fait croire qu'il eft Anglois, quoique peu connu; puifque Willughby n’en a point parlé, quoiqu'il en ait décrit deux ou trois efpèces, mais dont aucune ne s'accorde exaétement avec celle. ci; c'eft ce qui m'a engagé à donner la figure & la defcription de cet oifeau. Comme il étoit en vie quand j y ai fait mès obfervations, j'ai été en état de rendre ma defcription plus exafte. Je fuppofe que le mâle de cette efpèce eft beaucoup plus beau que la fémelle, Celle ci appartenoït à un voifin de mon bon ami M. Jof, Ames, Secrétaire de la Societé des Antiquaires de Londres, qui m'en procura la vué. FIL Part. fe l'A RUE Tab, lo | TAB. X. L'ARAS VERT DU BRESIL. | @ oifeau eft de la groffeur d’un pigeon privé, ou du perroquet couleur de cen- dre à quete rouge comme où 6n apporte de la côte de Guinée fur les côtes d'Afrique. I a le bec affez fort; la machoire fupérieure en eft erochüe &la des angles aux : bords: les nafeaux font placés dans une peau blanche, qni fait le tour de la bafe du bec: il a de chaque eôté de la tête une efpacé de peau blanchâtre , entourée d’un cer- cle de tres petites plumes hoires aflez clair: femées: les yeux, dont les iris font couleur d'or & les prunelles noires, font placés au milieu de cette peau; les plumes du devant de la tête, prés de la bafe du bec, font ñoïtes : le fommet de Îa tête eft bleu, & ce bleu jevieat graduellément vert en defceñdant fur le cou: il a auffi une marque noire de chaque côté de la machoiré inférieure du bec; qui finit en pointes relevées : tout le corps tant deflus que deflous, ÿ Compris le cou, eft vert, le deflus des ailes left auf- fi, excepté les grandes pennes, & quelques unes du premier fang des couvertures de deffüs, qui font d'un trés beau bleu: les autres pennes près du dos font d’un vert jaune: le coté de l'aile vers le haut autour de la jointure eft rouge: le deffous des ai. les eft rouge, excepté que les plus petites. plumes de couverture font un peu tachetées de vert pâle: les gr andes plumes de la queuë ont les barbes vertes fur le deflus, vers la racine , & ces barbes deviennent graduellement bleües vers l'extremité: les barbes extérieures de chaque plume extérieure , de côté & d'autre, font bleües tout du long. Toutes les plumes ont un peu de rouge vers la tige. Le dellous de la queïe eft tout rouge: elle eft compofée de douze ‘plumes ‘étroites à la pointe: les deux du milieu font lé plus longues; celles qui les joignent font plus courtes: & les autres vont ainfi en dirhinuant de chäque côté juiqu’'à la dernicre , qui eft la plus courte de toutes: les jambes & les pates font couvertes d’une peau noire par écailles: les doigts font placés, deux devant & deux derrière, comme ceux de tous les Perroquets, dont celui-ci eft unè efpéce: les ongles font noirs & forts: il Y a entre les plumes vertes des cuifles, & la peau noire des jambes, des anneaux de plumes rouges, que l'attitude de la figu- re ne permet pas de faire voir. | Cet oïfeau n° avoit point encore été deffiné, quoique Margerave l'ait aflez bien decrit ( V. Gui. Piso Hift. Nat. du Brefil p.207) Il dit qu'il crie Ô, 6, 6. Notre çom- patriote M. Wilughby a donné dans fon Ornithologie une traduétion Angloife de la:de. fcription de Marggrave, c’eft fon fecond Maracana, V. WicrucmBy ORNIT. D. 212. « L'original de ce deffin à été tiré d’après nature de grandeur naturelle: j'ai éte obligé de le réduire pour le faire entrer dans la planche. Ce Perroquet appartenoïit. en 1752. à Mylord Caïpenter, qui eut la bonté de me le prêter pour le definer. Le Chevalier Hans Sloane paroit infinuer, que fon petit Aras mentionné dans fon Hiftoire de la Jamaique Tom, IL p. 297. eft le même que celui-ci; mais je Crois que s’il étoit natif de cette isle nous en verrions plus communément en Angletérre, au lien qu'il y eft fort raté, puifque malgré toutes les recherches que j'ai faites après des animaux étrangers, c’ eft le feul que j'y aye v. ' TAB. CR Loan avis aol... I TM Seligrrare CELL - Fe A SE à SM — Phtéacus, ve Macao Viri dis Brafikienfis. NOV € Cet neRayene] 3 at laser Seb ten x code Scvaude | | Tab. ToRASeB ae ieer fotLAS - œ 2 ee TL Aras Verd du Bresil , M le AR OÉ 72 > , RSA PET OUR à CATONET: à : € Ééuar ad riy : colin. Cerc LCer ser thectrs ex 1 afda S Tago us viridis. Crn re. Sac. Cass.Maes trés ù N'UVL Pheil . To. é Peba/t Lerrer a. 2722 : Le Smge de l’Ife de S'Taques. | TAB. XI | it Le SINGE de l'ISLE de St. JAQUES. (): donne fouvent à cet animal le nom de Singe Vert, et nous le diftinguons par ce nom. Nos gens de mer l'appellent en géneral le Singe de S. Jaques, parce qu’il vient de cet endroit-là, qui eft une des isles du Cap Vert, vis à vis la: côte occidentale d'Afrique, dans l'océan Atlantique, vers le quinzième degré de la la- titude feptentrionale, Celui-ci étoit de la groffèur d'un petit chat domeftique. Ce Singe à la tête tout auffi ronde que celle de l'homme: fon vifage eft fans poil, et la peau qui le couvre eft de la couleur de celle des nègres d’ Afrique les plus pâles: les yeux font d’un noifette vif, avec la prunelle noire, fans apparence de blanc; et le nez eft plat. Celui-ci étoit enclin à faire des grimaces, et à montrer fes dents blanches. Te crois qu’ il étoit fort jeune, quand je l’eus dabord, parce que les dents lui tombérént l’une après l'autre et qu’ il lui en vint bientôt de nouvelles, comme il arrive aux enfants. Ses oreilles, par leur fituation et leur figure, refflembloient beaucoup aux humaines; la peau en étoit noire. Il avoit des deux côtés du vifage d’afez long poils sris-blanc, qui fe renver- foient fur les oreilles, et les couvroient en partie: il avoit au deffus des yeux quelques long poils noirs, au lieu de fourcils. Le haut de la tête, le deffus du cou et du dos, et le dehors des membres, étoient d’un vert jaunâtre : Jextremité du poil étoit verte, et le bas vers la racine d’un gris foncé, d'ou il refultoit un mélange où le vert do. minoit. Le ventre et le dedans des membres étoit couvert de poil d’un blanc argenté, plus court et plus clair femé que fur le dos: ces deux couleurs continuoient jufqu’ au bout de la queuë, dont le deflus étoit vert, et 1ë deflous blanc. Toutes les pates avoient des ongles plats, et refflémbloient un peu par la figure à des mains humaines. Je crois que tous les Singes, de quelqu’ efpèce que ce foit, n’ont que deux tettes ou mamelons difpofés fur la poitrine, à peu prés comme aux femmes ; ce qui prouve clairement, fe- lon moi, que les Singes ne font qu’ un ou deux petits à chaque portée. J eus une fois occafon devoir, à Whitéhall, chez le feu Duc de Richemond, une vielle guenon, qui avoit été apportée, en Angleterre étant pleine, elle fit un feul petit, qu’elle paroïfloit aimer fort tendrement: © étoit un plaïfir de la voir le tenir entre fes bras, et l'alaiter; elle reflembloit tout-a-fait par {es aétions et fes maniéres à une fémme qui nourit fon enfant. Comme il vient afléz communément des Singes de cette. efpèce dans la plupart des pays commercans de l Europe, il eft probable que quel- ques autres Naturaliftes en ayent parlé; mais je n° ai point encore trouvé de figure, qui PRE mieux à celui-ci, qu’ à des Singes de plufeurs autres efpeces. es 7: | C 2 TAB, 12 TAB. XII. Le MONGOUS. @ afimaux viennent de Madagafcar, et de la plufpart dé petites isles entre celle- la et les Indes Orientales; ils paroïffent s’ écarter d’un degré du Singe propre- ment dit. Le Maucauco, décrit dans la fixiéme Partie de cet Ouvrage Tab. XCIL eft uné autre efpèce de ce même genre, mais plus beau que celui ci. Le Mongous n’ eft pas fi gros qu’ un chat de petite taille. Celui-ci étoit femelle. La téte de cet animal reflemble beaucoup à celle d’un renard, et eft toute cou- verte de poil: il a les yeux noirs, entourés d’iris ou cercles d’un jaune orange: fon poil eft noir, et fe joint entre les yeux dans une pointe, laquelle defcend jufqu’au nez, qui eft de la même couleur; mais il y a entre les yeux et le nez une efpace purément blanche, qui s’ étend fous les yeux, fur les côtés de la tête. Le haut de la tête, Je deffüs du cou, du dos, de la queuë, et des membres, eft d’un brun foncé, tirant fur là couleur de cendre, mais tout le deflous du corps eft blanc: fon poil eft laineux; fes pates font faites comme celles des finges, avec des ongles plats, excepté que le fecond orteil des pates de derriére fe termine par une griffe fort pointüe. Les quatre pates font couvertes de poil court d’un gris cendré clair: il a une longue queuë: fon poil eft aflez épais et doux, et paroit être mélangé partout de clair et de foncé: fes mouvements reflembloient à ceux des finges. Je vis cet animal en vie, én 1752, chez feu Madame Kennon, qui étoit fage- fémme de fon Altefle Royale la Princeflé de Gales. Elle eut la bonté de m'inviter à le deffiner ; et elle m’ apprit, qu’il fe nourifloit de fruits, d’herbes, et de prefque tout ce qu’ on lui préfentoit, même de poiflon vivants, et qu’ il avoit grande envie d’attra- per les oifeaux, qui etoient dans des cages. Depuis ce temps-là jen ai vu d’autres de la même -forte, entr’ autres un, qu’on difoit avoir été apporté des Indes Orientales; il etoit aufli grand qu’un de nos gros chats domeftiques, ayant fon long vifage et fes pa- tes toutes noires, les yeux Comme ceux qu’on a décrits cy deflus, et tout le refte de fa robe d’un brun foncé. J'ai vû aufli à la foire de la S. Barthelemi à Londres, en 3753. trois où quatre de ces animaux, tous grands à peu près comme des chats dome- ftiques, faits les uns comme les autres, et différant principalement par la couleur. Il y . en avoit un qui avoit la queué plus toufluë, qu’ aucun que jeuffe encore vû, et pref- que de la même groffeur d’un bout à l’autre. mas mn Hanna enter À TAB. 1 24 Eur al sir br AAMS era. cheat. Carr Ir Sev.Llats A. GEL LLAS - cephalrs capife VIE po Mongooz N°22. VITE Pol. hctus . Tab XIE. A debrz fe Lrtrer culs ; Le Mongo US. met vqé 5 ra RE e PAT ET d- Der auinre ape sexy mit der Ga Sarferr. © Tab.XUE. Ffffacus viridis fronfe coerulea. CASA SelEgrran ercrlll ; LEA Cron a S as. ras. Messe Zi N°25 VI Teil 10 € ns Fr + 2 72 Seba/ de ces parties. La queüe reflémble à celle d'un cochon: la peau parôit fort épaifle, dure & rude, avec beaucoup de crévañles, & d'elevations irrèsuliéres, pendantes en plis d’une manière lâche en plufieurs endroits du corps & des membres, comme on voit dans la figure; il eft partout d’un brun foncé , parfemé de poil noir afléz court, Les curieux peuvent voir l’anatomie de cet animal, dans un petit traité Anglois, qui eft dans la Bibliotheque des Medecins à Londres. P, 4n Anatomical Account of the Elephant accidentally burnt at Dublin, Æ D, 1681. being & letter to the Prefident of the Royal Society, by A. Molineux, Med. Trinity College > Heat Dublin, printed in London, 1682, Job Ludolphe, dans fon Hiftoire d’Ethiopie, ou d'Abyfinie, a décrit au long 14 manière dont les Eléphants fe nourriflent, qui eft d'herbages, & les dévaftations qu' ils font dans les plantations des gens du pays. Il dit qu’il n'y a que les mâles qui ayent de ces longues dents à la machoire fupérieure, On peut encore confülter touchant les Elephants la plus part des voyageurs qui ont parcouru les côtes d' Afrique & les Indes. I. T. Klein parle, DANS son Livre Des Quaprurenes, à Lipfic 1761. p. 36. 38. de Elephant, mais il n’en a point donné de figure. Johnfton en a donné plufieurs fort bonnes. On a donné la defcription des os, l’hiftoire naturelle, & la figure de l'Elephant dans les Tranfaétions Philofophiques N. 326, Le RHINOCEROS. O0”. regarde en général le Rhinoceros comme le plus grand des quadrupédes après l'Elephant; la hauteur perpendiculaire de celui d'après qui cette figure à été def. finée, étoit depuis les epaules en bas à- peu-prés de cinq pieds huit pouces: 1l étoit fort long à proportion de fa hauteur, ayant, au rapport de fon maitre, plus de qua- torze pieds de long , depuis le nez jufqu'au Ru de queüe, quand elle étoit etendüe. | Cet 3 (®) spam de terme | Cet animal a la tête longue ; il a un creux entre le frond &ila corne, qui fort au deffüs de fon mufeau, où il n’y a point d'autre animal connu qui en ait Le mu- feau, ou mufle paroït fait exprès pour fouiller la terre, & y chercher des racines dont il fe nourrit, étant fort pliant & finiffant dans une pointe qu il tourne comme il veut: les nafeaux font de côté & d'autre de cette pointe. La levre inférieure eft prefque carrée, elle eft applatie par devant, & les coins qui paroiflent de chaque côté font d’une cou- leur de chair trés vif: les yeux font petits, & placés de côté affez en avant, c’eft à dire prés du muñle, les oreïlles font grandes a proportion, & fe tiennent droites fur le fommet de la tête. Tout l'animal eft couvert d’une peau gercée, fort epaifle & fort ru- de, couleur de cendre, ayant dans tous les endroits où cela eft neceffaire pour faciliter les mouvements de la bête, des plis & replis, qui tombent en arrière les uns fur les au- tres, comme on le voit par la figure. Je la tirai à Londres, en 1752, d’après une fe- melle; mais je ne pus lui trouver de groffeurs ou noeuds difpofés furtoute la peau en forme reguliére, tels qu’on les a exprimés dans quelques figures publiées depuis peu : elle me parut fimplemnent fort rude & crevaflte, excepté que fur les cuiffés de derrière, qui portent tout le poids de Tanimal quand il fe baitie pour fe coucher, il y avoit de ces noeuds fur la peau, qui étoient fort gros. Il y avoit quelques poils noirs au bout de la queüe 3 il y en avoit aufli quelques uns clairfemés fur les oreilles ; je ne lui en vis nulle part ail- leurs. Le dos eft creux ou enfellé, & le ventre eft aflez gros & pendant; les jambes font couttes & grofles à proportion: les pieds font ronds par derrière, & ont des ongles par devaht, qui au moyen de deux divifions fe partagent en trois parties à chaque pied; mais ils n'ont point de petit ongle, comme on voit aux vaches, aux dains, aux mou- tons, etc. La corne de cet animal étoit petite, par ce qu’il s’en falloit bien encore qu’il ne fut parvenu à fa parfaite ftature. On trouve quelque fois des Rhinoceros, qui ont-deux cornes au nez, l’une devant Yautre ; mais fi c’eft une efpèce particulière de Rhinoceros, ou fi c’ eft un jeu cafuel de la nature, c’eft te que je ne fçaurois déterminer. On voit dans les Tranfaëtions Philofo- phiques, N.490, l'empreinte d’une medaille, qui repréfente un Rhinoceros à deux cor- nes; & la double corne même étoit dans le cabinet du Chèvalier Hans Sloane, aujourdhui le Mufeum Britannique; il y en avoit une auffi dans celui de feu Mr. Mead, Medecin. On trouve dans les Tranfaétions Philofophiques, Tom. XLII, N. 523. trois vuës du Rhmoce- ros, outre une planche qui en repréfénte plufieurs parties détachées, décrites avec ex- aétitude par. M.I. Parfons, du Collége des Médecins, & Membre de la Societé Royale, Mr. Klein parle du Rhinoceros dans fon Livre des Quadrupédes, où l’on, p. 26. -- 34. 'trou- ve trois excellents defleins d’une double corne. J'ai par devers moi le deffein d’un Rhino. ceros tiré par un officier du Shaftbury, vaiffeau de fa Compagnie des Indes, en 1737. Ce deffein fe rapporte aflez au mien. L'animal mourut fur la route en venant des Indes ici- Cet offlcier avoit écrit au bas du deffèin ce qui fuit: ,, Il avoit environ fept pieds de haut depuis la furface de la terre jufqu’au dos, îl étoit de la couleur d’un cochon qui com- mence à fécher après s’etre vautré dans la fange: il at rois fabots de cornes à chaque » pied , les plis de la peau fe reénverfent en arrière les uns für les autres. On trouve entre ces plis des infeétes qui s’y nicheñt, des bêtes à mille pieds, des Scorpions, de petits , ferdents. &c. Il n’ avoit pas encore trois ans, quand il a été defliné. Le penis étendus’ elar- 2 git au bout en forme de fleur de lis, Jai donné d’après ce deffein la figure du penis dans uñ coin de ma planche. Comme ce deflèin m’eft venu par le moyen de Mr. Ty- fon, Medecin, je n'ai pas été à portée de confulter l'auteur mème, fur ces infeëtes mal- faifants, qu'il dit fe loger dans les plis de la peau du Rhinoceros, pour fcavoir $ il en avoit été temoin oculaire, où s’il l'a dit fimplement fur le rapport des Indiens: j’avoüe que cela me parôit bien extraordinaire. On trouve dans le Recueil de Voyages de T. Aftley une ample defcription de l’Elephant & du Rhinoceros. *) D’anciens auteur s ont fuppofé qu'il ÿ avoit une haine DopiAeAbe entre l Elephant & le Rhinoceros, & qu’ils fe rencon- troient rarement fans fe battre. **) | en +5 V. Aftl. Colle&. en 4 à Londres, 1743. & confultez la table du tom. IV. æ y» Vit. Ambrof-Opera, Par. 1530. PAB. SR ou il y a une empreinte qui repréfente leur combat & qu’on peut confulter. (T0 5 | Ser Frine Papy axe] nat offer lira FA LME se Tab XXIV: Crerrz Trier .S 2e. Caer.h 27 29 2 LzS À L | Phtfacus min cree longiffima N°2 4 VAL. Ci petite Perruche à l'aile rouge . viridis ec rub er. eme o Fr M M PE 2 j Der tleisre Bappages imi£ voffjer Sopf, oder Derperfirr aus Miarren . | Tab .XXV. J'ébre pr lr . id TM. S'eaLrrenrz PCHLLL - ZoksSobs/E. loiérer foclps. Crerrz Prize. Creer. May asdaées Piffacus minor per rubro >vulgo - N°25 NI Theil.La-petife Perruche a tte range ,ow le Paller Guineenfs” di Mulèicapa M M 94 ) ie lufeo. Moineau de Gwineée ; La Gorge Jaune de dd TAB. XXIV. | 31 La PETITE PERRUCHE à L'AILE ROUGE, .. oifeau, qu'on voit ici reprefenté de fa grandeur naturelle, eft remarquable en ce qu'il eft le plus petit des Perroquets à longue queüe, que j'aye encore vu. Le bec, qui eft d’une couleur de chair pale, eft affez femblable d’ailleurs à ce- Jui des autres ‘Perroquets: l'iris des veux eft d’un noïfette fi foncé, qu'il parôit pref- que noir, au lieu que les Perroquets ont communement les yeux jaunes, ou couleur ‘ d'or : l'oeil eft placé dans un cercle de peau rafe blanchâtre : il y a fur la gorge im- . médiatement au deflous du bec une petite tache d’un beau rouge, ou écarlate: le refte de la tête & du cou eft, aufli bien que le dos, le croupion & la queüe, d’un gros vert de pré: les pennes font d'un vert foncé toutes les plumes de couvertures des ailes font rougeitres, excepté les plus petites plumes autour du bord des ailes, qui font vertes: l’eftomach, le ventre, les cuifles, & les plumes qui couvrent le deflous de la queüe, font d'un vert plus clair & plus tirant fur le jaune, que n’eft le deflus de l’oifeau: les jambes & les pattes font d’une couleur de chair pale : les doigts font dif pofés comme dans les autres Perroquets. Cet oïfeau appartenoit en 1733, à mon Proteéteur bienfaifant le Chevalier Hans Sloane, chez qui je le deffinai pour lui, & il me permit d’en tirer en même temps une copie pour mon ufage. iJe n’ai putrouver jufques-ici aucune defcription qui fe rapportat à cet oifeau ; ce qui me fait croire qu’il eft de ceux qui n’ontpoint encore été décrits. Je ne voudrois cependant pas affirmer , que les auteurs qui ont traité des oïfeaux “n'ont jamais vü aucun des .Perroquets, que je fuppofe n’ avoir point encore été dé- crits; Car il arrive fouvent que leurs defcriptions ne font ni complettes, ni fufhifam- ment particularifées, & l’omiffion de la moindre marque peut donner lieu à des mépri- fs, quand les reflémblences font fort grandes. Depuis que j'ai décrit & defliné celui- ci, jen ai vu un autre de cette même efpéce, entre les mains d’un jeune homme, qui difoit l'avoir apporté des Indes Orientales. En TAB. XXV. La PETITE PERRUCHE à tête rouge, ou le MOI- NEAU de GUINÉE; & la GORGE JAUNE de MARYLAND. |: figure fupérieure de la planche ci-jointe repréfente la petite Perruche à téte rouge de fa grandeur naturelle. La queüe eft courte, & les plumes en font tou- tes de la même longueur. Je n’ai vü que trois efpèces de Perroquets à courte queüe: ces oifeaux ayant en general les deux plumes du milieu de la queüe naturellement fort lon- gues, les autresallant graduellement en diminuant de chaque côté, jufqu’ à la derrière. Celui- ci a le bec couleur d'orange, crochu à la pointe dela machoire fupérieure, mais fans ongles aux bords, comme en ont ordinairement la plupart des Perroquets: les nafeaux ne font pas non plus dans une peau rabattüe fur la bafe du bec, mais en- tre les plumes du devant de la tête & le: bec même qui eft entouré tant deflus que deffous de plumes qui font écarlate ou d’un rouge éclattant: ce qui comprend tout le devant de la tête, où ce qu’on peut appeller le vifage: les yeux paroïffent tout noirs, n'ayant point d’iris colorés comme la plupart des Perroquets : ils font entourés d’un cercle de peau rafe d'une couleur de cendre clair: le derrière de la tête, aufli bien que le cou, le dos & le deflüs des ailes, eft d'un très beau vert: la gorge, l'eftomach, le ventre & les plumes de couverture de deffous la queüe font d’un vert plus clair, WIT, Part. G et mm & plus tirant fur le jaune, que les plumes qui en couvrent le deffüs; le deffous des pennes eft de méme que le deffous de leurs pointes d’uñe couleur de cendre foncé; es petites plumes de couverture du deflous des ailes foñt noires ; les côtés des ailes font bleus vers les jointurés; le croupion eft revêtu de plumes d'un beau bleu; les couvertures du deflus de la queüe font vertes ; les deux plumes du milieu de la queüe font vertes auf ; les dix autres, fçavoir cinq de chaque côté, font premiérement vertes vers le bas, ou laracine; vient eñfuite une barte tranfverfale d'un trés beau rouge écarlate; aprés cela une barre de noire plus étroite, & enfin l’extreimité qui eit verte; les cou- vertures tant du deflus que du deflous de la queüe, font fi longues, qu'on ne voit point les couleurs de la queüe, à moins qu'elle ne foit un peu étendüe : on a donc un peu racourci ces couvertures dans le defléin, pour montrer la beauté de la queüe; les jambes, les pattes & les ongles de cet oïfeau étoient d’un brun obfcur comme ceux d’autres Perruches. C'étoit un mâle: la femelle à la tête d'un rouge plus pale, & le côté de l'aile jaune aux environs de la jointure. j'ai par devers moi quelques uns de ces Perroquets deféchés. On les apporte de Guüinñée fur la côte d'Afrique & ïls font plus communs ici qu'aucuné autre forte de Perroquets. Willughby a donné, d’après Clufius, une longue efcription de cet oïfeau, & dit qu'il eft natif d'Ethiopie, V or. Wirzucn8y, Or- NITH ANG, P. 119. Baïbot a donné dans fon HisT. DE GUuiNFE, ANG. p.210. une figure & une aflez able defcription de cet oïfeau, & dit, qu'il fait beaucoup de mal aux grains 4 la campagne. Albin l’a auffi deffiné & décrit, dans fon Hisr. or. Bikos, tom. IL b. vs à il dit fans aucune autorité qu'il vient des Indes Orientales. Séba F'ap- pelle tom. II. p, 40. la Petite Perruche d’ Amerique, peinte de diverfes couleurs. D'au- tres le font naître au Brefil. La diverfité de ces recits vient de ce que ces oïfeaux nous font apportés par des väifleaux, qui partent en dernier lieu d’ Amerique. Car ceux qui trafiquent en Guinée n’en reviennent prefque jamais direttement en Europe ; mais en conféquence de leur abominable & barbare commerce de chair humaine, ils Y chargent leurs vaifñleaux de Négres, & fe rendent aux colonies d’ Amerique, où ils vendent ces pauvres miférables, comme Îles gens civilifés vendent les bêtes brutes ; après quoi ils s’en reviennent en Europe avec leur gain mal acquis. De forte que ce qui nous vient par cette voye pañle fouvent pour être d’ Amerique, quoique ce foit ori- ginairement du produit d'Afrique; ce qui eft le cas à l’egard de cet oifeau-ci, qui fe- lon tout ce que j'en ai pu apprendre, eft certainement d'Afrique, & ne fe trouve point du tout ‘en Amerique, LA GORGE JAUNE DE MARYLAND. L: figüre du pas de la plañche ci- jointe repréfente cet oïfeau de fa grandeur naturelle; il me paroit ‘être de Îa famille de ceüx qu'on appelle en général Moucherolles. ‘Le bec eft droit, menû, fort aigu & brun; il y a autour de la bafe de fa partie fupérieure des plumes noires - qui setendent de chaque côté de la tête, & y forment une barre, qui defcend vers le cou: les yeux font placés dans ces barres noires le fom- met de la tête eft d’un brun rougeître; le dos «ft brun verdâtre ou olive foncé, auf bien que le croupion, & le deflous de la queüe & des ailes; les bords des plumes des ailes & de la queüe font d’une couleur jaunitre ne claire, de méme que le deflous de la queïe & des aïles: la gorge & l’eftomach font d’un jaune vif, qui pälit graduel- lement, & devient d'un blanc jaune fur le ventre & fur les cuifles, mais les plumes qui couvrent le deflous de la queüe font plus jaunes; les jambes & les pattes font fai- tes comme celles d’autres petits oïfeaux, & d’une couleur de chair obfcur. à ._ : ‘Cet oïfeau appartenoit à Mr. Elliot, Marchand, à Londres, dans la rùe appellée Broad- Street ; il l’avoit reçu de la Caroline, dans l Amerique Septentrionale, avec d'autres, confervés dans l'efprit de vin, & il a eu la bonté de me les préter tous pour les deffiner. .]. Petiver a donné la figure d’un oïfeau, qui à ce que je crois eft le mé- me que celui-ci; & pour cette raifon je lui continüe le même nom qu’il lui a donné. Voici tout ce qu'il en dit », Ge2zoph. pl, VI. Avis Marylandica gutture luteo, The Maryland Tellovv-Throat, Mr. Hugh Jones m'a envoyé cet oïfeau de Maryland, La figure de Petiver eft de la même grandeur que la mienne avant les mémes barres defcendant du devant de la tête au travers des yeux. Cet oïfeau n’a encore jamais été décrit 4 ce que je crois ; car Petiver lui a fimplement donné un nom. Depuis que j ai écrit ceci, ÿ ai reçu la Gorge Jaune, avec un defféin trés exafte & très bien executé, par Mr. Guil. Bartram, de Penfilvanie, ce qui m'a mis en état d'amplifier ma defcription ; car il dit qu’elle frequente les bofquets, & les buiflons près des courants (je fuppofe qu'il veut dire des courants d’eau) & les lieux bas. Elle fe retire de Penfilvanie, à l'approche de l'hiver, pour s’en aller, à ce qu'on fuppofe dans des climats plus chauds, | : Re de eee men TAB. jt Th : AE UE ». MARRON E re ANR eu Tab XX VI. Bebra Der Der fE. M UT nul hi go 0 ff l { j jt, brie BL To. y 227 flees " Sac. laes. Majestatis . NC NITÉT Pherl . TZ. Caen 2. n Lreole Ze TAB. XXVL 33 ZEBRE MALE. f et animal eft environ de la grandeur d’une mule, ou d'un cheval de felle de mo. yenne taille: il reflémble par fa figure , en général , à un cheval bien fait. La téte eft faite comme celle d’un cheval excepté que les oreilles font un peu plus longues, maïs je ne les crois pas aufñli longues à proportion, que celles de l ane. La crinière eft courte, & au lieu de fe renverfer, comme celle du cheval, elle fe tient droite. Le mufle eft brun foncé: la tête eft bigarrée de belles barres noires & blan. ches, qui aboutifient fur le front, en quelque forte; comme à leur cendre: les oreilles font variées aufi de blanc e de brun foncé, Il y a fur le cou de grandes barres du même brun, qui en font tout le tour y compris la crinjère, & qui laïffent entre elles de petites barres blanches Le corps éft barriolé à travers le dos, de larges barres, qui laïflent entre elles des intervalles blancs plus étroits, & qui finifient en pointe fur les côtés du ventre, qui eft blanc, excépté une barre noire, dentelée de Chaque côté, qui prend depuis l’entre-jambe de devant, & qui s’etend fur le milieu du ventre, juf. qu'aux deux tiers de fa longueur, Il y a une ligne de feparation entre le corps & la croupe, de chaque côté; & au de là de cette ligne, ïl y a fur le croupe un groupe de petitès barres jointes enfemble par une autre barre, qui pañle fur le milieu de la crou pe, & s’etend jufqu'au bout de la queüe, ce qui produit la figure de la grande arrête d'un poiflon: la touffe, qui eft au bout de la quete, eft brune, II y a fur le dehors de chaque cuifle trois barres tirées obliquement, & arrondies à chaque bout La quete reflemble plus à celle d’un ane, qu’à celle d'un cheval, étant revétuë de poil court excepté qu'il y a au bout une touffe de poil long; le deffous en eft blanc. Les jam- bes font tout entourées d'anneaux alternatifs bruns & blancs, mais fans régularité & d'une manière interrompüe. La corne du pied eft faite comme le fabot du cheval; les pieds font bruns jufqu’à une certaine hauteur au “deffus du fabot. \Toutes les mar ques en général font d’un brun foncé tirant fur le noir, & tous! les efpaces entre deux font blancs. Cette figure a été deffiné d’après une peau rembourrée qui eft RENTE au Collège Royal des Medecins à Londres. J'ai vu plufieurs de ces peaux, qui fe font tou: tes trouvées uniformes, à l’egard des marques & des couleurs. Ce que les voyageurs on dit de cet animal, différe en quelques points, de ma defcriptions & comme il n’ | en à-point encore eu, qui ayent donné de defléin pañfable de cet animal, j'efpère que les curieux recevront favorablement cette nouvelle figure & cette AtpCn, J1 faut convenir au refte, que la figure donne une idée beaucoup plus jufte de l'animal, qu'une fimple defcription telle qu’elle puille étre, L'avantage que j'ai eu d'en voir un en vie à Kew, dans Île Palais de feu fon AL teffe Royale le Prince de Gales, m’ a mis en état de perfe£tionner beaucoup mon prés mier deffèin , que j’avois tiré, comme je l’ai dit, d’après une peau rembourrée, Tous nos anciens Naturalifes ont parlé de cet animal, & quelques uns d’entre eux décrivent un Cheval Barriolés mais je crois fermement que le Cheval Barriolé & le Zebre raffemblés par Aldrovand & Gefner, & qui ont été copiés par la nombreufe fuite de leurs fuccefleurs, ne font autre chofe que le Zebre. Plufeurs voyageurs l'ont nom. mé Cheval, à caufe de fa taille, & les autres l'ont qualifié d'Ane Sauvage, à caufe qu’il reffemble à cette bête par les oreilles, la crinière, & la queüe, G 2. TAB. 24 | TAB. XXVIL, ZEBRE FEMELLE. ( €t animal extraordinaire veñoit du Cap de tonne Efpérance, d'ou on l’avoit # tranfporté en vie avec le mâle. Comme le mâle mourit avant que d'arriver à Londres, je ne l'ai pas vÜ:; mais cette femelle a vécu plufieurs annèés à Kew, chez fon Altefle Royale le Pb de Gales: elle étoit quand à la FETE & a la tailles à-peu-prés Comme le mäle décrit ci- devant. Pour parler de fa couleur en général, à r exlufion des barres qui font toutes noi. tes, elle a la tête, le cou, le deflus du corps & les cuiffes, d’un bai fort clair; le ventre eft blanc de même que les jambes & le bout de la queüe. Elle a aux jointu- res des jambes des calus, comme on en voit aux chevaux, les fabots font nojrâtres 3 les barres font difpofées de la tête d’une manière un peu différente du mâle; la cri- niere eft noire & Elanche; les orcilles font rouge clair, & le front tire fur le blanc. Elle a plufieurs larges barres autour du cou, vers le Bons duquel elles fe retréciflent. Elle a une barre noire le long de l’epine du dos & d’une partie de la queüe, & une autre barre à l’oppofite de celle là le long du milieu du ventre. Les barres qui font fur le corps procedent de celle qui eft fur ie dos; il y en a quelques unes qui devien- nent fourchües à leurs extrémités fur les côtés du ventre, & d’autres finifflent en poin- te; 11 y a entre celles-ci quelques taches Ionguettes. La partie poflérieure du corps eft tachetée d’une manière moins réguliére & plus confufe; mais les deux côtés de cet animal étoient, comme dans le dernier décrit » IMarqués très reguliérement. Le bruit que cette femelle faifoit, étoit fort différent de celui de l’âne, il refflem- bloit plütot à l’aboiement confus d'un mâtin: elle me parut être d’un naturel fauva- ge & férocè; perfonne n'ofoit en approcher, que le jardinier du Prince, quila pençoit, & qui pouvoit la monter; je lui vis manger un grand morfeau de papier plein de ta- bac, & avaler le tout, & l’on me dit qu'elle auroit mangé de la chair, ou toute au- tre forte de nourriture, qu'on eut pu lui donner, Je fappofe que cette habitude ve- noit de la necellité où elle avoit pu étre expofée fur mer, durant un voyage de long cours, car elle fe nourrit fans doute naturellement comme les chevaux & les ânes, c’eft à dire de grain & de fourrage. Te n'ai jamais vü de peau apporté de dehors femblable à celle-ci, ce qui fait que c’eft pour nous une rareté beaucoup plus extraordinaire que le male. Peut être que les peaux des fémelles ne font pas réputées fi belles que celles des mâles, & que c'eft la raïfon pour laquelle on ne nous en apporte pas. Perfonne n'a donné jufqu -ici la figure ou la defcription de la femelle. Yob Ludolphe, dans fon Hiftoire d'Ethiopie ou Abyflinie Pag. «6. de la traduétion Angloïfe, décrit le Zebrè, & dit, qu’on le prend dans les forêts de-ce pays la, mais qu'il y eft fi rare, qu’on de vend à un prix exorbitant, quand on l'a apprivoifé, & que c'eft un préfent digne d’un Prince fouverain, On trouve dans le Recueil de Voyages de T. Aftley tout ce que plufieurs hiftoriens ou voyageurs ont dit de l'Ane fauvage, ou du Zebre. V. Asrzeys Correction, &c. Lon. 1745. to. CoNsuLTEZz GET ou VRAGE, tom. IT. pag. 310, & 378. Par tout ce que j'ai pu découvrir touchant le Zeb- te, il ne me parûit pas certain qu’il s’en trouve ailleurs qu'en Afrique, mais il me pa. soit probable qu'il ÿ en a dans cette partie du monde, depuis un bout jufqu’à l'autre. TAB. | Me mo B LE ebS à ; né ÉCRTE à ET FA ENT (PATTES ni Éd Spb eifer. | Tab XX: En 7 à À ce PUS vus RS PE 2 C'Eceraras er 2. rire. AA, ci REZPITIATTET 22227772 s Torres Lrrrer Leurs - (0/4 £ 74 C4 Créer Prin S'ae. Ceres. ce TRPÉALS . 4 S É / Æ ef à A > 5 ”- à + 2 Curvo cataotes vel Nucifr aga. N:30 VA Their . Le Cafle Noix. — L'Orseau Rouce d'Ere eft repréfenté par la figure du bas de la planche: le bec ef jaune, aflez gros & fort, mais plus long à proportion, que ne l ont les. oifeaux qui caflent des fémences: tout le plumage de cet oïfeau eft d’un rouge eclattant, où écarlate, excepté les pennes du fouet de l’aïle dont les extremités font d'un orange obfcur: les couvertures du deflous des ailes font d’un rouge brillants le defous des pennes & de la quete eft d’une couleur de cendre rougeûtre les jambes & les pattes font de la forme ordinaire & d’un brun obfcur, Ce fujet avoit été apporté de la Caroline avec le précédent: Catefby l'a repré” fenté de grandeur naturelle. V.Son HisToiRE DE LA CAROLINE tom. À P. 56. Com- me mon fujet étoit fec, je n’ai pu rien dire des yeux: cet auteur dit, qu’ils font grands & noirs; il ajoute que ces oïfeaux fe retirent de la Virginie & de la Caroline à l'ap- * proche de l'hiver, & que la fémelle eft brune avec une teinture de jaune: je fuppofe que Catesby avoit découvert qu'ils fe nourrifloient de mouches & d'autres infeêtes, puis qu'il leur à donné le nom Latin de Muscicapa RuBRa. 1) nn (mn me (memes TAB. XXX. Le CASSE-NOIX. ( et oifeau eft reprefenté plus petit que le naturel; il eft à peu prés de la groffeur …# de notre choucas ou cornelle emmantelée: les ailes étant fermées ont près de Lo — Es {ept pouces de long : le bec ena deux , depuis la pointe jufqu’.aux angles de l'ouverture. Le bec -eft un peu plus long à proportion que celui de la Pie ou du Geaï; il pa- roit arrondie à la pointe lors qu’ on le resarde de haut en bas, & il eft noir: les na: feaux font couverts de plumes blanchätres, dont la pointe fe renverle de la téte enl avant, & qui forment une barre de chaque coté, depuis la bafe du bec jufqu'aux veux! le plumage de tout le deflüs, tant de la tête que du cou & du corps, eft d’un foncé un peu rougeûtre: toutes les plumes de ‘deux côtés de la tête, depuis les yeux, toutes celles du devant & des cotés du cou, de l’eftomach, &' de plus de la moitié du dos vers le cou, ont chacune à la pointe une tache triangulaire, dont l angle le plus aigu eft tourné vers le haut: les aïles font noires , & ont les mêmes taches triangulaires, mais feulement fur les plus courtes plumes de couvertures: les plumes qui couvrent le deflous. des ailes, ont tant de blanc à leur extrémité, qu’on ne voit prefque point la couleur obfcure de devers la racine : il y a trois ou quatre des grandes plumes des ai- les, vers le milieu, qui ont chacune une tache blanche longuette vers le milieu de leurs barbes intérieures: la queüe eft compofée de douze plumes noires ayant chacune la poin- te blanche ; mais les plumes du milieu font plus longues & ont moins de blanc que celles des cotés, de forte qu'a mefure que les plumes racourcifient le blanc augmente jufqu’ à la dernière plume de chaque côté: les couvertures du deffous de la queüe font blanches: les jambes les pattes, & les ongles font noirs, Cet oïfeau eft entre les mains de Mr. Millan Libraire, auprés de Whitehall qui me l’a preté pour faire ce deflèin. Il n’eft pas venu à la connoïffance de Mr. Albin. Willughby. l'a décrit, & en a donné là figure; 1l l'appelle Caryocataétes. Gefa. & Turn. V.Wizruc. ORNIT. ras. XX. p. 132. Gefner y a ajouté le nom de Nucifraga, dans fon Nomenciator, de Avibus p.25. où il a donné une figure de cet oïfeau. Willughby dit, qu’il fe nourrit de noix, qu’il a un cri qui reflémble un peu à celui de la pie: & qu’on le trouve dans les endroïts montagneux de l Autriche. Il y a quelque différence entre ma defcription & l’oifeau de Willughby, qui avoit les plumes de la queüe noires d’un bout à l'autre, & tout le corps tacheté de blanc: au lieu qu’il n’y a point. de taches fur le bas du dos, & le bas ventre du mien, & que toutes les fre de la queüe font blanches à a pointe. 3 TAB. 38 TAB. XXXI. Le MANAKIN BLEUË à POITRINE | POURPRE. é et oïfean eft repréfenté ici de fa grandeur naturelle: c’eft un des plus magnifiques Oifeaüx qué j'aye vü depuis quelque temps, par l'éclat de fes brillantes cou- feurs. | Le bec eft noir, plütôt ment que gros; le deffus en elt un peu courbé en for- me d'arc, & la pointe en eft tant foit peu inclinée en bas: le fommet & les côtés de la téte, le deflus du coû, le dos, le croupion, les cuïfles, le baë ventre, & les plu- mes de couverture, tant du deflus que du deffous de la queüe, font du ee beau bleu que l'imagination puifle concevoir, ombragé d'un peu de noir fur le fommet de la tête, dans le milieu du dos, & fur les plumes d’entre le dos & les aïles: il y a auffi une pe. tite bordure de noir autour de la machoire fupérieure du bec: toutes les belles plu- nes bleues font noires, où fort obfcures, vers le bas où la racine. La gorge & l’efto. mach font d’un pourpre rougeitre extrémement riche: le bas ou la partie duvéteufe de tes plumes pourpre eft toute blanche: les ailes font noires, excepté les petites couver. tures, qui font bleues. les couvertures du deffous des ailes font noires: le deflous des pennes eft d'un noir obfcur, & la quéüe eft tout noire: les jambes, les pattes & les griffes font noires: le doigt extérieur de chaque patte eft joint à celui du milieu, com- me dans les maïtin-pecheurs. Mon bon ami Mr. Jac. Theobald m'a fait le plaifir de me prêter cet oïfeau pour le deffiner: il m’a dit, qu’il avoit été apporté en Angleterre, par Mr. Mitchel, Chef d’'Efcadre, qui avoit accompagné Mr. (a préfent My Lord) Anfon, dans fon expedition autour du monde: & comme j'ai un autre oifeau de la même efpèce quoique différent de celui la par les couleurs, qui eft venu de Surinam, & dont j'ai donné la figure dans mon Hiftoire des Oïfeaux, je im’ imagine qu'il a été pris dans une latitude de la Mer du Sud, parallelle à peu près à la latitude de Surinam, J'ai plufieurs oïfeaux de cette fa- mille, quoique plus petits, tant dans les parties précédentes, que dans cette partie ci de mon Hiftoire Naturelle , dont la plupart ont été apportés de Surinam. TAB. $ er blaite Bharafir mif Bitepirfarbrer Boni (t Tab XXL. D. T. Eur 2e virale. A HxPagrrsm croi. TA. LB ra Eire r202908- Caen Liz Sze. Cees.A gros ta irs : ru coœnuieus pe cfore purpureo : NH VAÉPPeil. Le Manakin Blue à paifrine pourpre . het il sh F. Eur 22 2. dir. Garrulbus Carolinenfis . Curn/ Prin. S ae: Cat. Hayertater = N°52 NIET Thoil. Zo «Sel keita æ eus : Le 4 afeur de la Caroline . * TAB-XXXIL Le JASEUR de la C AROLINE. 59 Le (): voit ici cet oifeau de fa grandeur naturelle. Il a été travaillé fur la planche immédiatement d’après nature, auffi bien que la fleur, Le béc eft court & noirâtre; la machoire fupérieure en eft un peu courbée pat deffus en forme d'arc: il y a autour de fa bafe de petites plumes noires formant une barre, qui s'etend au delà des yeux; cette barre noire eft bordée de blanc, tant au- déflus qu'au deflous des yeux: il y a fur le fommet de la tête de longues plumes, qui £ dreflent en forme de hupe, ou s’abaiffent, au gré de l’oifeau: fa tête & fon coufont d'un noïflètte rougeâtre: l'eflomach eft prefque blanc: le ventre & les cuifles font d’un jaune pâle: les plumes qui couvrent le deffus de la queüe font blanchätres: le dos eft d'un brun foncé: le croupion & les plumes qui couvrent le deffüs de la queüe font d’un gris cendré clair: le deflus des’ aïles eft cendré, maïs les grandes pennes font plus foncées que les autres plumes, quoique les bords de leurs barbes extérieures foient d'un céndré clair: les trois pennes les plus intérieures de chaque aile, c'eftà dire joig- nant le dos, ont les barbes intérieures blanches jufqu’au bout: il Bud au bout de fept ou huit des pennes du milieu de chaque aile, de petites mafles plates, oblongues, d'une fabftance qui parôit de la confiftence & des la couleur de la cire rouge à cachetter: la queüe eft d'un gris de cendre foncé, mais la pointe des plumes dont elle eft com. poñée, éft d'un jaune doré: les sb les pates, & les griffes font noires, & faites comme de coutume, | Mon digne ami :Mr. Res M. D. m'a Été cet A ; qui étoit un fujet parfaitement bien conditionné : 1 l’avoit fait venir de la Caroline. Catefbyen a donné la figure & da defcription: dans fon Hiftoiré de la Caroline, tom. L p. 46; mais Comme il à difpofé fa figure de manière à prefenter une aile étendie il a,caché le ventre jaune. qui en eft-une des principales beautés: c’eft ce. qui m'a engagé à donner cette defcrip- tion & cette nouvelle figure, qui différe un peu de la fienne ,; tant. par rapport du def. fein qu'à l'egard des couleurs. Mon ami Mr. Brooke, Dhiréreien en Maryland m’a dit, jen voyant cet: oifeau, que les fémelles de cette efpéce ne font pas ornées de fi brillantes couleurs que les mâles, & qu’elles n' ont pas ces larmes rouges à Î extrémité des grandes plumes des ailes, qui fout fi remarquables dans les mâles: aipfi ikm’a con. firmé dans la be ou. j'étois que celui-ci en étoit un. Le petit Convolvulus bleu >. ajouté ici uniquement par voye de décoration, eft cependant Copié d'aprés nature, avec. JE dernière exaétitude. La forme tant des feuil. les que. des fleurs fe conçoit mieux par l'empreinte, que par une defcription verbale: ja circonference extérieure de la fleur eft bleüe, le milieu en eft jaune, difpoié par rayons, en forme d'etoile: on en trouve de bonnes defcriptions botaniques dans la plu. part, de nos. Recueils de Plantes quoiqu’à l’égard des figures, j'aye lieu de croire que j'ai ee la Pt de celles qui me font paflées par les mains. +. EL ideissiesfons Ge: Le spin 2! ha 40 TAB. XXXIIL Se L'OISEAU BONANA MINOR. [ : figure reprefente cet oifeau de fa grandeur naturelle; aprés lavoir tiré de l'ef. prit de vin, & fait fécher modérément, il pefoit fept gros, ou fept huitièmes d’once de notre poids commun. Le bec eft afñez gros vers la tête, un peu incliné, pointu , au bout, & d'une couleur obfcure ou noirâtre, excepté la bafe de la machoire inférieure, qui eft couleur de chair; le bec eft tout entouré de plumes noires, qui préfentent une barre fort étroite fur le devant de la tête; cette barre va en s’elargiffant de chaque côte jufqu’aux yeux, d’où elle defcend fur la gorge, & y forme une tache d’un bon pouce de long: la té- te avec une partie du cou eft d’un jaune verdätre ou olive clair: & tout le corps def- fus & deffous eft d’un jaune eclattant, auffi bien que les cuiflés haut & bas, & les plu- mes qui couvrent tant le deffus que le deffous de la queïüe : les petites couvertures tant du deflous que du deffus des ailes font aufli de là même couleur ; mais les plumes de la prermiére rangée de couvertures ont pour la plufpart leurs barbes extérieures blanches, ce qui forme une tache ‘blanche fur le milieu de chaque aile: les pennes font noires, excepté trois ou quatre des plus voifines du dos, qui ont leurs barbes extérieures bor- dées de blanc: fl ÿ a quelque mélange de noir parmi les plus petites des plumes, qui couvrent l'aile vers la jointare ou le coude: le deflous des pennes eft d’une couleur de cendre foncé, mais les bords de leurs barbes vers la racine font plusclairs: la queuë eft compofée de douze plumes inégales en:longueur, dont ceiles du milieu font les plus longues, & Jesautres vont-en racourcifant graduellement de chaque côté juiqu’a la der- niere: les jambes, les pates & les ergots, font de la forme ordinaire: ily atrois doigts devant & un derrière, le tout noir. | 2 j a Cet oïifeau eft originaire de T iflé de la Jamaique, d’où il avoit été: apporté, avec d’autres uriofités, par Mr. Patrik Browne, M. D. qui a eu la bonté de mc-le prêter avec le nid, auffi bien que divers autres oifeaux, pour en tirer des defleins. Je-ne trouve aucune defcription publiée, qui réponde exaËétement 4 cet oifeau: celles qui-en approchent le plus font celles de l'ICTERUS MINOR NIDUM SUSPENDENS de Hans Sloane, V. Hisr. NAT: De LA Jamaïque, tom. IL p. 300. pk CCEVIIL fig. 3. & de lICTERUS MINOR, ou Baltimore Bätard de Catefby. Hisr. NaT. DE LA CAROLINE > tom. K pag. 495 mais felon ces defcriptions; ils font l’un, _& l’autre plus pétits que notre Bonana ; & ‘un peu différents à 1! égard: du plumage: ce- pendant je crois que ce font les imémes oïfeaux, ou du moins-qu’ ils font bien proches parents: car le nid de celui. ci s'accorde à trés! peu de chofe près, avec la defcription que le Chevalier. Hans Sloane donne du fien, la voici: , Ils batiffént leur nid des tiges »ou fibres. intérieures de cette forte de Viscum, Hersa PanasiricA, mouñe, ou n herbe, appellée Barbe de Vieillerd, qu'ils entrelaffent artiftement enfmble, à l'ex- n trémité de petites branches de grandes arbres, en forme de fac, comme ces filets que “lon fait pour être fufpendus ,.& €’ eft dans cé fac qu’ils dépofent leurs oeufs, pour » éviter les ferpents. &c. Ces tiges ou fils pañènt’ vulgaïrement pour de crins de chevab »mais fans raifon.,, ‘ Le: nid apporté avec l'oifeau, par Mr. Browne, femblé au pré2 mieur coup d'oeil, fait de crin noir. -Catelby a donné:à fon Lcre rs Mu o r-lunefémelle, qui me paroit appartenir plutôt à fon Baltimore de la planche précedente XLVIIL. I] y a un autre oïfeau publié & décrit fous ce nom qu'on donne pour être de la Jamaïque, quoi- qu’au rapport de Mr. Browne ce foit un oifeau du continent de la Nouvelle Efpagne, qui ne fe trouve point dans cette ile. Vor. Aznin. Hisr. Des Oiseaux, tom. L. p. 40. Ca- tefby l'appelle dans fon Supplement p. 5. la Pie Noire & Jaune. Le Chevalier Hans Sloane, l'a aufi Isrn. tom. IL p. 3or. pl. 249. appellé la Pie Noire & Jaune. Cet oïfeau dif- fére du notre en ce qu'il eft un peu plus gros, qu'il a la téte toute noire, & le bec plus - Jong à proportion, & qu’il a une barre noire à travers le haut du dos, Mr. Ray, & le Che- valier Hans Sloane, donnent le Jupu jus ou JAru de Marggrave, pour le même que . Yicrerus Minor &c. ‘Mais après avoir foigneufement comparé les defcriptions de ces _deux oïfeaux, je n’y aitrouvé aucune reffemblance. Mr. Browrne dit dans fon Hitoire Na- turelle de la Jamaïque Pag. 477. que le Bonana minor batit fon niddes fibres du Re NES El TA. Re n. ne po Sex RÉ Lo gel Sonore. | | ab XXXUE. ss PA DRE D ns — TMS elyrrarre cpl. | TA Pois le Léer Jours. Carre Lriv Sas. Cats. Mas orlalis . Avis Bonanæ nrinor, $.Icferus N SVT Perl. 1? Oifeau Bonana Minor. minor nidim Sulp endens 2 ns re" Ag 22 Sr) e Le J TRS Picus jumaicenfis. N° se VIT The. Le Piveré de la Jamaique. | TAB. XXXIV. 2 41 Le PIVERT de la JAMAIQUE, j et oïifeau eft defliné un peu plus petit que le naturel: l’aile étant fermée a cinq _# pouces de long: le bec, depuis la pointe jufqu’au coin de l ouverture, eft d'ün pouce & demi: j'ai compté dix neuf grandes plumes à l' aile, \& huit à la queuë, qui m'a paru entière, quoique Willughby aflure, que les Piverts y en ont dix. Ce Pivert a le bec droit, ‘affez pointu & noir: il peut étendre fa langue à une diftance affez confidérable; elle eft pointüe & dure au bout, propre à percer des in-’ fe&tes: le devant de la tête, tout autour de la bafe du bec, & par de la les yeux, eft | d'un blanc ‘jaunâtre: le derrière de la téte & du col eft d’un beau rouge écarlate: la gorge & l’eftomach font d’un olive rouflâtre, qui devient graduellement d’un rouge terne fur le ventre, avec des raïès obfcures tranfverfales, fur le bas ventre & fur les cuiñès: les plumes qui couvrent le deflous de la queïe font marquées de barres tranfver- … fales interrompües, obfcures & blanchatres: le dos eft noir, de méme que le deffus des ailes, le croupion, & la queüe, avec des raïes étroites itranfverfales, grifes fur le dos, d'une couleur plus clair fur les ailes, plus larges & toutes blanches fur le croupion: les deux plumes extérieures de la queüe ont destaches blanches fur leurs barbes extérieures: les couvertures du deflous des ailes font brunes & blanches, ce qui forme une efpéce de mélange par petites raïes tranfverfales: le deflous de la queïe & le deflous des pen- nes eft d’une couleur dé cendre très foncé; les barbes intérieures des pennes font barrio- iées de blañc en traverstles jambes & les pates font faites comme celles des autres Pia verts, avet de fortes ferres, le tout noir, ou d’un brun trés obfcur, . Cet aifeau fut apporté de l’Ifle de la Jamaïque, en 1753. par Mr. Patrick Browne, M. D. quime La obligeamment prêté pour le deffiner: c’eft le même que le Chevalier Hans Sloane a décrit dans fon Hiftoire Naturelle de Ja Jam. tom IT. p. 299. pl 266. fig. 2. & dont illa donné la figure: mais comme il avoit eu le malheur de s’adreffer dans cette ile àun fort: mauvais deffinateur , pour tirer fes oifeaux, les figures qu’il er a: données font fort défeftueufes;, c’eit pourquoi jai jugé à propos de publier ce fecond deffein, qui s'accorde. beaucoup mieux avec la fidelle defcription, que mon bon ami & protetteur a . donné, de cet. oifeau. C'eft ici le feul Pivert proprement ainfi nommé, qui ait été trouvé à Ja Jamaique par le Chevalier Hans Sloane, ou par M. Browne. qui a parcouru derniére- ment toute cette ifle, pour en decouvrir les produétions naturelles. Quoiqu'il y ait bon nombre de Piverts dans le continent de l Amerique (Catesby en a décrit environ huit efpéces différentes) celui qui approche le plus de ce Pivert de la Jamaique, quoiqu'il y ait un peu de différence, c'eft fon Pivert à ventre rouge, V. Ca ressy Hisr. NAT. DE LA CAROLINE, tom. p. 19. .Ceux qui fouhaiteront de voir des obfervations trés particulières fur les mouvements &c. de langue du Pivert, pourront confulter les Mé- moires de l'Academie des Sciences de Paris, Année 1709, p. 86. pl. 3. oul'abrégé de ces Mérnoifes en Angloïis, par Martyn & Chambers Tom. II, p.183. pl. 3. Les figures tant de l'original que de la traduétion. font fort belles. On en trouve aufli une expo- fiion anatomique, dans les Tranfaétions Philofophiques N. 350, On peut voir encore une figure de la téte & de la langue du Pivert dans l Ornithologie de Willughby Pla. 2r. La langue eft conftruite précifement de la même manière dans tous les Piverts. Mr. Brow- ne, que j'ai deja cité » à donné une defcription de cet oïifeau dans fon Hiftoire Natu- relle de la Jamaique à Londres, 1756. fol. PAS. 474. mais au lieu d'y en ajouter la figure, il s'eft contenté de renvoyer fes leéteurs à mon Hiftoire Naturelle, comme il a fait à l'égard des figures de plufieurs autres oifeaux, qu'il a décrits. I 2 TAB. 12 TAB./XXXV. Le PETIT MARTIN-PECHEUR. VERT & ORANGE; & le LEZARD BLEU e Martin-pécheur eft repréfenté ici de fa grandeur naturelle: il a la queuë un peu plus longue à proportion , que le Martin - pêcheur commun, Le bec eft d’une couleur obfcure, ou noïiritre, excepté la machoire inférieure qui eft rougeâtre vers la tête: la gorge eft orange; il ÿ a auffi. une barre \ de la même. couleur, qui part de la bafe du bec de chaque côté, & finit au deflus des yeux: la tête, le derrière du cou, le dos, la queüe, & les plumes qui couvrent Jes ailes, font d’un beau vert de perroquet: une longe barre du même vért traverfe leftomach; les côtés. fous les ailes, & les côtés du ventre font d'un orange vif tirant fur le rouge: :lesmi-: lieu du ventre eft blanc; les cuiffes , & les plumes qui couvrent- lé deflous de’ la tele font blanches: ‘la queüe a douze plumes, dont celles du milieu font: un peu plüs lon- gues que les autres : les barbes intérieures de la queüe font tachetées de blanc: les plu- mes qui couvrent le deflous des ailes, & les plumes. des bords font d’un orange clair: les pennes font d'un brun obfeur ou noirâtre, tachetées de jaune rouflâtre fur leurs barbes extérieures & intérieures, excepté quelques,unes. des pennes du fouet de l'aile, qui n’ont point de taches: les jambes & les pates font petites;' les, doigts.en, font at- tachés les uns aux autres, Comme dans tous les Martin-pécheurs, & couleur de chair. Cet oïfeau confervé dans de l’efprit de vin avoit été achetté à \ la vente AS cu riofités du cabinet du feu Duc de Richemond, par M. Charles Chatncy, M. D. qui me l4 prété pour le deffiner ; mais nous n’avons pu découvrir d où dl a été apporté, s Le Lezaro Bzru eft fort particulier, à cute de la fruëture: Fa fes dbietés qui: ont de petites membranes , qui s’etendent de chaque côtés; non-pas'de la nature-decel-: les que les oïifeaux aquatiques ont aux pates , mais plütot comme -cértaines fortes de! mouches en ont, qui agiflent par voye de fuétion: ainfi je conçois que ces membranes leur fervent à fe tenir, & a marcher fur la furface unie des grandes feuilles des arbres” . & des plantes: il y a une petite elevation fur le dos, en forme de filon, qui regne tout du long jufqu’à la queüe, ou elle devient. dentelée : tout le deffous du corps eft” bleuâtre, varié tranfverfalement de nuances plus claires & plus. foncées: le deffous en ci d’une couleur de chair pâle. 2 Ce deffein a été gravé fur la planche immédiatement d’ aprés nature , & de gran-”" deur naturelle. Le Lezard avoit été apporté, confervé dans V efprit de vin, de Y ifle de’ | Nevis dans. les Indes Occidentales, par un jeune homme, qui eft venu ici pour. fon édu. cation, & qui m'en a fait préfent. SR PURE pe SET \] »Pferf sÙ L' Fe | rx { AP | | T sf 9b sis EE LS Ne de. | “ i D D 1 TAB. . | Der rive aire Hd Dranaenfarbe $isvo: ef ; Tab XXXV. nd Qt Elebré per ee Fe C'évésas de a PE A PM Seller. Creil. Po. See. Lite ferrLos. “ SA CO CLLTE LT F7 Curr Phi. See. Cas. ALAT ES TARÉLS . Ifpida minor viridi auranfio que _N'35.VZ krTheil. Le PeltMartin-Pêécheur verdeforange colore varia, Lacerta cœrulea ex infula Nevis | et Le Lezard Bleu. Fe , au seit TENUE Be 10 FLD: ERA a rs ère Qas Dabclhibue NA Eeurr as DL DB) dre d'ASL/2 Sarre CLELAÈE Crerz: Pris. Sac Lacs. Mag ss bctteS < Atffagen, fverus Francolino Ialorum. N°56 VZ HA, Tab. XXXVE. PE Le FE: Lois er jerdes. Le Francoliu . TAB. XXXVL 43 Le FRANCOLIN, a figure repréfente cet oifeau confidérablement plus petit qu'il n’eft naturellement, puis qu'il eft un peu plus gros que notre perdrix commune. Voici quelques Unes de fes dimenfions : l’aile étant fermée avoit fix pouces de long ; la jambe depuis le genou jufqu’au bas du talon, où jufqu’ à la patte, avoit deux pouces & un quart: & le bec depuis la pointe jufqu'aux coins de l'ouverture avoit un peu plus d’un pouce. Le bec eft noir, & fait à peu près comme celui d’une poule: les nafeaux font plae cés dans une petite émimence : la langue & le dedans du bec font couleur de chair: les iris des yeux font noïfette: la tête eft couverte de plumes noires, excepté une ta- che blanche fous chaque oeil, ‘un peu de mélange de rouge fur le fommet, & quelques petites taches blanches, qui commencent au deffus des yeux, & vont fe joindre der- rière la tète: les plumes d’autour du cou font d'une couleur d’orange tirant fur le rou- ge : au deflous de ce colier, les plumes font noires tout autour du cou, & marquettces de petites taches rondes, par derrière, entre le cou & le dos: l'eftomach & le ventre font noirs, marquetés de chaque côté de taches rondes, blanches , & très régulières : il ÿ à aufh des taches de la même couleur fur les cuifles,. mais elles ÿ font moins ré. guliéres & melées d’une nuance de rouge: les plumes qui couvrent le deflous de la queüe font entièrement d'une couleur d'orange rougeitre: le dos eft couvert de plu: mes, qui font noires dans le milieu, & bordées de brun rougeñtre, ou couleur de éa: nelle vif; celles des côtés du dos, qui tombent en partié fur les ailes, ont le noir, & le canelle, mais plus clair, enclavés l'un dans l'autre, en forme de dentelure. Les: ailes, tant les pennes que les plumes qui les couvrent, font rembruniés, & marque- tée réguliérement de taches gris blanc: la couleur du deflous des ailes eft la même que celle du deflüs, excepté ‘que les marques y font moins réguliéres & y forment des aiès tranfverfales: le bas du dos & le croupion font couverts de plumes variées de poir & de blanc, ce qui produit des barres étroites tranfverfales : les plumes de la quete. font marquées de la mème manière, ecxepté qu’elles font tout noires au bout. envi- ron d’un pouce de long: les jambes & les pattes font couvertes d’écailles du rouge of- dmaire des celles des pigeons ; les trois orteils de devant font liées vers la racine par des membranes: les ergots font couleur de corne, Je crois que ce fujet étoit mâle parce qu’il avoit des éperons, Cet oïfeau avoit été apporté vivant en Angleterre, de l’isle de Chipre, dans 18 Mer mediterranée, & l’on en avoit fait préfent à Mr. Jacques Leman, qui me l'a pré- té, pour le defliner: il eft vrai, qu’alors il étoit mort, mais il étoit fi frais, que les yeux & les pattes avoient encore leurs vives couleurs. Mr. Willughby a donné une defcription du Francolin dans fon Ornithologie; mais le fien paroit tout à fait différent du mién, que je crois être véritablement & proprement celui que les Italiens appel. lent Francolin. Olina a. dans fon livre de la Nature des Oïfeaux, Rome 1622. pag. 37. donné la Figure d’un Francolin; mais à tout prendre, c’ eft encore un oifeau différent dé celui qué je donné ici. Tournefort, dans fon Voÿage au Levant, a placé vis-à-vis de fes defcriptions des oïfeaux de l'ifle de Samos, la vraie ggure de l’oifeau que je viens de décrire, qu’il nomme au bas de l’eflampe, Le FRANCO LIN SORTE D'orseau QUI FRÉQUENTE LES MARAIS, Quoiqu'il n'ait pas dit un mot de cela das fa defcrip- _ tion: il y-parle fimplement du coq de bruyère, qu’on appelle perdrix de prairie. ,Vo- YAGÉ Au ÉEvanrT, tom, IE p:97 Je crois cependant qu’ on doit prendre l'oifeau qu’il à repréfénté, pour ‘un fujet de l’efpèce dont il eft ici queftion. Ce mème Fran. colin fe trouve aufli à Bengale dans les grandes Indes, car il eft trés exaËtement repré. : fenté dans un recueil de deffeins tirés d’après nature dans le pays même à la réquifition de feu M. MeedM. D. & qui lui avoient été envoyés à Londres, plus de vingt ans avant fa mort, par un ämi qu'il avoit aux Indes. La figure deTournefort ef la feule, qué je fache, qui aitété publiée de cet oïfeau ; mais comme il ne l’a pas accompagnée d’une defcription, on péut ré: garder celle-ci comme la premiére. hiftoire du Francolin. ANR j Part VIL | K T AB, 44 2 TAAYEXAMIE La CAILLE de la CHINE, & le LEZARD C de GUER NESEY. # et oïfeau eft repréfenté ici de {à groffeur naturelle, ila te gravé fur la planch immédiätement d'après nature, Je crois que c'eft le mâle. Le bec elt noir: le devant de la tête, l'eftomach, les côtés & le deffous des ai- les font d’une couleur de cendre bleuâtre : le ventre, les cuifles, &les plumes de cou- verture du deffous de la queüe font d'un canelle vif tirant fur Île rouge: les plumes de la quete qui font. cachées fous leurs couvertures, font de la même couleur: il y a le long du milieu du ventre une barre d’un blanc obfcur: les côtés de l’eftomach {ont rnouchetés de noir: ja gorge, au defflous du bec a une grande marque noire entourée de blanc ;: & en dehors de ce blanc il part deux barres noires fçavoir une de chaque: côté du bec, qui viennent fe joindre fur le bas de la gorge & y forment une efpèce de croïflant noir, les pointes en haut, ce que ja figure exprime mieux, qu'aucune de- ftription: le derrière de la tête & le cou, le dos, les aïles, & les couvertures de la queüe font brunes: le fnilieu des plumes du dos & du croupion, eft d'un brun vif, ou orangé, avec des lignes noires de chaque côté, &-quelque peu de noir parfemé dans les efpaces intermédiaires. Les plumes des aïles ou pennes font aufli barrées irreguliere. ment de lignes brunes tranfverfales: les jambes & les pattes {ont comme celles de la Caille commune, d’un jaune orange clair. Cette Caille diffère de la nôtre, principalement, paria groffleur, n’etant pas plus de la moitié aufh grofle; par les marques noires qu’elle a fur la gorge, & par la rou- geur du ventre. Celle-ci avoit été apportée en vie de Nanquin dans ja Chine, par un Capitame de vaïifleau au fervice de la Compagnie des Indes qui en avoit fait préfent à : Mr. Leman au Collése des Médecins à Londres. Après qu’elle fut morte, Mr. Leman la fit mettre dans une chafle de verre très propre, & 1l me l’a pretée pour la def finer. Le Capitaine, qui la lui a procurée, Jui a dit qu’à la Chine on inftruit ces o1- feaux à fe battre l’un contre l’autre, & qu'il s y fait à ce fujet des gageures très con- fidérables, en faveur du viétorieux, à la manière de nos Anglais, qui font battre des cogs les uns contre les autres. Je crois que c’eft ici la première fois qu’on a donné la figure & la defcription de cette Caïlle Chinoïfe. Les Chmois ont aufli la Caïlle commu- ne dans leur pays, qui eft la même que nous avons en Europe, comme 1l paroït evidem- ment par leurs tableaux. EUX Le LEZARD de GUERNESEY eft defliné de fa grandeur naturelle: le deflus eft brun tacheté de noir avec deux bartes de brun plus foncé, uné de chaque coté du dos, qui s’ etendent d’un bout à l’autre: le ventre eft vert marqueté de petites taches noirâtres. Celui-ci etoit mâle: la femelle en différe en ce qu'elle a le ventre d’un jau- ne clair, moucheté de petites taches obfcures. | ‘ai eù une couple de ces Lezards d’un homme qui fait métier de prendre des vipéres. Il me dit qu’il les avoit attrapés fur la Montagne de S. George, près de Cob- ham en Surrey; & il m’aflura qu’ils provenoient de quelques uns de la même efpèce, qu'un particulier y avoit apportés, il y a quelques années de l'ifle, de Guernefey, & . qui s’y étoient multiphés. TAB. XXXVIIL Le COQ de BRUYERE à FRAISE. ( Fe oïifeau tient le milieu pour la grofieur entre le faifan & la perdrix. L’echelle dont on s’eft fervi ponr le defliner eft de douze pouces repartis fur dix de notre pied ordinaire ; ce qui réduit l’oifeau à la moitié de fa grofieur naturelle. Le bec reffemble à celui d’une poule, & eft d’une couleur de corne brunätre; les lumes qui font à la bafe de la partie fupérieure fe rabattent en devant fur les nafeaux, & les couvrent: celles du fémmet de la tête font affez longues ; & ie crois qu elles s'elé- vent en forme de hupe , & s’abaiflent au gré de l’oifeau! il a aufñi de longues plumes fur le cou, qu'il peut tout de même relever en forme de fraïle, ou coucher, comme il Jui plait, ce quim'a engagé à le caraétérifer dans le titre, par cette proprieté: il a la tête, le cou, le dos, les ailes & la queué émaillées d’une maniére charmante de diverfes for- tes de bruns plus où moins clairs, avec un melange de noir. L'extremité de la queüe eft couleur de cendre, joïighant quoi, il y a une grande barre noir, qui pafle d’un‘cô- té 4 l'autre : le deflous de la queüe eft marqué & coloré comme le deffüs, à la referve que les couleurs en font moins vives: les plumes qui couvrent le deflous des ailes, font grifes & blanches: la forge eft d’un brun éclattant tirant fur l'orange; l eftomach, le ventre, & les cuiffes font blancs, avec une nuance d orange pâle, & quelques taches noires en forme de croiflant, fur l’eftomach & fur les côtés: les couvertures du def- {ous de la queuë font d’un orange pâle & effacé avec des taches blanches: les jambes {ont revetuës, jufqu’aux pattes, de plumes blanches, qui refflemblent a-du poil: les pat- tes ont chacune quatre orteils couleur de chair, placés comme à l'ordinaire: les or- teils font dentelés aux côtés, & attachés enfemble vers le bas, par des pape el } Sydech Tab XXXVI. Fe SEdaurde ad ri. dairr ON TM. Serra DIRE Vo Seb Lrérrer jauls | Créé PV. S'Az. CALP PET ESTATLS . | C ofurnix _Chinenfs . NS AVE heil \VaCnlle de la re eflatezard Lac no ex infula Sarnia. ; | “Guermeley. A F 2 à r # Ju . . D Etcorgls cl LL, LMErr. PU, Sarre tre CRE AECT "4 æ < Crerre. FF, Sen: Car 9 MT DS CAL LES ; Le Uro cellus collari extenf o Penfilvanions N°28 VIT TherL . Tab. XXXVIE. j Le Coq de Brivyere a Fraile . . Cct oïfeau été envoyt à M. P. Colinfon, Membre de la S. R. par M. ]. Bartram de Penfilvanie, où on l'appelle Faïfan. Mr. Bartram l'avoit accompagné d’un memoire trés curieux infèré dans la lettre, qu’il écrivoit 4 Mr. Colinfon, qui m’a permis d’en prendre là copie, dont où voici la teneur! | _» Cet oïfeau eft magnifique quand il deploye toutes fes graces: c’eft à dire, quand »il etend fa quete comme un coq d'Inde, & qu'il releve en forme de fraite le cercle » de plumes, qu'il a autour du cou, marchant majeuftueufement d’un pas uniforme, » & fañant un bruit femblable en quelque forte à celui du coq d’ Inde : c’ eft alors que * Je chaffeur doit le tirer fans perdre de temps, car ils’ envole à l'inftant même, à trois OÙ quatre Cents pas, avant que de fe pofer à terre. Il y a quelque chofe de fort re- marquable dans ce que nous appellons le tapage que ces oifeaux font avec leurs ailes, » en Sen frappant les côtés, comme difent les chafieurs. Ils {e tiennent fur le tronc »dun viel bre tombé & couché par terre depuis longtems : là ils commencent à fe yirappet graduellemet, à peu pres du deux en deux fécondes, répétant les coups de plus vite en plus vite, jufqu à ce qu'ils fañfent un bruit femblable au tonnere etendu » de loin, qui depuis le commencement jufqw à la fin dure environ une minute. Alors ‘Nils Ceflènt pendant environ 1ept où huit minutes avant que de recommancer. Ce bruit »ie fait entendre de près d’un derni mille, & les fait decouvrir par les chafeurs , qui par ce moyen en tuent un grand nombre. J'en ai tué plufieurs dans cette poñition j wimais je n’en ai jamais vü faire leur tapage, parce qu'ils m'ont prefque toujours ap- percu les premiers, ce qui les fait cefler d'abord. lis s exercent d’ordinaire à faire »Ce bruit au printemps, & en automne, vers le neuf ou dix heures du fnatin, & furles quatre à cinq heures du foir. Ils fe, nouriflent principalement de bayes ou petits fruits, » & de grains qui fe trouvent dans le pays: leur chair eft blanche & fait un mets ex. »quis. Je crois qu'ils ne couvent qu’une fois l’anné au printemps, & qu’ils amenent douze où quatorze petits à la fois. Toute la couvée forme une compagnie, qui ne fe fé- »pare qu'au printemps de l’année fuivante. Plufieurs perfonnes ont eflayé d’elever les “petits, & de les apprivoifer, mais ils n'ont pu y réuffir: quand on les fait étlorre fous une poule, ils s enfuyent dans les bois prefqu’auffi tôt qu'ils font éclos, & ils y trou- »vent moyen de fubfiter, ou ils y perillent. La lettre d'ou cet extrait a été tiré etoit datée de Penfilvanie, le 14. Juillet. 1760. L | Dans le defein d'elaircir d'avantage l’hiftoire de cet oïfeau, j écrivis à Mr. Brooke de Maryland, dans l Amerique Septentrionale, mais aétuellement à Londres, (Mai 1762) pour le prier de vouloir bien me donner toutes les lumières qu’il pourroit, touchant, l'oifeau, qu'on appèlle Faïfan, dans les provinces de Penfilvanie, Maryland, &c. & il eut la bonté de mé repondre d'une manière fatisfaifante, par une lettre de laquelle j'ai fait l'extrait fuivant, en ce qui regarde le Coq dé Bruyère à fraife, ou lé Faïfan: » Le Faïfan fe multiplie dans toutc la province de Maryland, excepté quelques es droits de a côte orientale. Ils dépofent leurs oeufs dans des nids, qu'ils font de feuil- yes, ou a coté du tronc d'un arbre couché par terre, ou près des racines de ceux qui “font debout. Iis pondent douze à feizes oeufs, le printems eit la faifon où ils couvent, mais je ne Âçaurois dire Combieh de terns les petits font à eclore, mais © eft probable- “ment trois femaines, qui eft le temps que couvent nos poules communes, fai decou- vert de leurs mids, etant petit garcon, & j'ai taché de prendre la mére, mais jen’ ai “jamais pu y reuflir; elle me laiffoit mettre la main préfque fur elle, avant que de quit: ter fon nid, & puis elle avoit l’adrefle de in’eloigner de fes oeufs, en voltigeant dou- »cement devant moi à une diftance de plus de ceht pas, & me laiffant toujours dans vlefperance de la faïfir. Léès petits abandonnent leur nid des qu’ils font éclos, & je ACrois qu'ils vivent d’abord de fourmis, de petits vers &c. Au bout de quelques jours, ils fe cachent fi finement parmi les feuilles, qu’il eft prefque impoffible de les trouver. A mefure:qu'ils croiffent, ils fe nouriflent de diverles baÿes, de petits fruits, & de ngrains du pays. Ils aiment auffi à fe nourrir de raïfin dans la fafon; mais le Faifan seit friand, fur toutes chofes, de bayes de lierre: je ne fache aucune autre animal, qu en mange, mas je fçais qu'elles font un poifon pour plufieurs Quoique ce Fai- fn amene plufieurs petits à la fois , & qui couve fouvent deux fois l’année, le grand » nombre de faucons de diverles fortes, qui fe trouvent en Maryland , & qui les man- gent, les empêchent de fe multiplier promptement. Le battement du Faïfan, come nous »TŸ appelons, eft un bruit que le mäle fait, principalement au printems; on peu l’en- ntendre diftinétement d’un mille, dans un temps calme. Ils enflent leur jabot comme »Certains pigeons, & ils fe frappent de leurs aïles | Ce qui fait un bruit qui ne reffem- vole pas mal à celui d’un tambour: mais le Faïfan racourcit chaque note bruyante, juf- »quà ce qu’elles fe confondent indiftinétement l’une dans l’autre, comme quand on: nfrappe deux bouteïlles vuides l’une contre l’autre. , | | ._. Afin de perfettionner l'hiftoire de cet oifeau, autant que jen fuis capable, je ci- terai un endroit du Voyage Septentrionale publiée en Anglois Tom. E pag 67. où il parle d’un oïfeau qui fe trouve auprès des lacs du Canada, & qui à ce que je crois, ne fçauroit ètre que celui qu'on vient de décrire, quoique les noms ne fe reflémblent pas. ; Je fortis, dit la Hontan, avec quelques Canadoïs, pour voir un offeau battre des vailes: j'avoué que c’eft une chofe à voir de plus curieufes qu’il y ait au monde; car leur battement fait un bruit fort femblable à celui d'un tambour, durant environ une ». minute: alors ce bruit cefla pendant un demi quart d’heure, après quoi il recommen- ce. Nous fümes conduits par ce bruit à l Se où etoient les infortunées Poules d’eaus,. n'E 2 nous + nhoUS les trouvämes fur des arbres poutris & couverts de moule. C’eft pour appel. ler leur fémelle , qu'ils frappent leurs ailes l une contre l autre, & le bruit fourd “qui s'en fuit peut fe faire enteñdre d’un demi-quart de lieuë, Ils ne font ce bruit qu'aux mois d'Avril, de Mai, de Septembre, & d'Oétobre ; & ce qui eft très rermar- squable, c’eft que cette Poule d’eaü ne bat jamais les aïles, de cette manière, que quand elle eft fur un arbre. Elle comrmenca à la pointe du jour, & finit fur les neuf “heures dû matin, jufqu’ à environ tne heure avant que le foleil fe couche ; alors elle “recommence fon battement jufqu'à la nuit. : __, 1 fe femble que ces details donnés 185 deux premiérs pat deux témoins vivants & irreprochables, & l’autre par un auteur fort eftimé, qui n’ont eu aucune communi- cation les uns avec Îles autres, doivent certifier la verité de ces remarques. Elles ca- drent-autant qu’on peut raifonnablement Île fouhaiter, venant de diverfes perfonnes. Je crôis que c’eft ici la premiere-fois que l’oifeau ci-deffus mentionné a été repréfenté ou decrit. TPE": "AB XXXIX, Le PETIT COQ DE BRUYERE AUX DEUX ; k 5 AIGUILLES à la QUEUE. a figure de cet oïfeau eft plus petite que le naturel: il eft environ de la groffeur M YF; TARDE NT TSERDENERES DEEE d'une perdrix, quoiqu’à l’egard de la taille, il ait plus L apparence d’un pigeon, 4 par la longueur des ailes, qui ont prés de huit pouces de long , étant, fermées; au lieu que celles de la perdrix grife n’en ont que fix: c’eft ici le mâle. | Le bec eft d’un brun couleur de corne, trés foncé vers la pointe, & ailez fem- blable au bec de notre volaille commtme. Les ñafeaux font placés à la bafe de la ma- choire fupérieure, tout joignant les plumes du devant de la tête. Le deflus de Ia téte eft d'uü gris Cendré; maïs les côtés, tant au tour qu'au deflous des yeux, en font teints d'orange. Il y à une barre noir au deffus des yeux : la gorge eft noire auf, depuis le bec tirant en bas, de la longueur d’un bon pouce, comme celle du moineau mâle. Il y a par devant, fur le bas du cou, & fur le commencement de l eltomach, ure grande marque couleur d'orange, en forme de demi-iunie bordée au deflus & au deffous de barres noires afleZ étroites: les pointes de ce croilfant font tournées en haut vers le derrière du cou: le refte de l’eftomach eft blanc aufi bien que le ventre, jes cuifles, le devant des jambes, & le deffous de la queué, quoique la partie duveteufe des plumes vers la chair foit noïrätre, &. que les couvertures du deflous de la queüe foient melées à l'extérieur d'un peu de noïr & de brun rougeätre: le derrière du cou eft de même que le dos, cou- vert de plumes brunätres , aÿant les extrémités plus jaunâtres & plus claires, & le milieu obfcurci par des lignes tranfverfales noirâtres : le Croupion & le deffus de la queüe font marques plus réguliérement de barres tranfverfales noires & oranges: les plumes de chaque côté de la quete font blanches à la pointe, & elles vont en racourciflant de côté & d'autre jufqu’à la dernière: les’ deux pluies du milieu font confiderablement plus longues que le refte, & plus étroites encore que la figure ne les repréfente; elles font noirâtres: les couvertures des ailes font variées magnifiquement de lignes-courbes couleur d’or & de cafté, ayant les pointes blanches: les pennes qui joignent le dos font de la méme couleur, les autres pennes font couleur de cendre foncé, & deviennent graduellement noires à la pointe: les côtés fous les ailes font blancs, aufli bien que les plumes qui couvrent le def. lous des ailes mémes: le devant des jambes eft revétu de plumes blanches femblables à du poil: les pattes font nués, & d’un gris cendré: les trois orteils de devant font joints en- femble, vers le bas, par des membranes, comme dans plufieurs autres oïfeaux: l’orteil de dérrière eit fort petit. 4% NS | r . Il ya dans le Cabinet Brittannique un trés beau deflein de cet oifeau, aufli grand Fe le naturel, & placé dans un cadre. Le fujet d'aprés lequel j'ai deffiné celui- ci eft cfeché & très bien confervé : il a été apporté d'Alep par Mr. Ruflel M. D. qui y a refi- dé plufieurs années, & qui depuis fon retour à Londres a publié fes obfervations fur ce pays, & les à accompagnées des figures de plufieurs oifeaux, & entre autre de celui ci. Ce Medecin m'a permis de faire cette empreinte, aufli bien que quelques autres, d’après des oiïfeaux réels qu'il a par deverslui. Celui ci s appelle Kata en Turc. M. Ruf£ fel dit, que la fémelle eft de la même groffeur, mais qu elle différe du mâle par fes couleurs, qui font moins belles, & par les deux plumes pointuës du milieu de la quete, qui ne font bas tout-à-fait fi longues. On trouve de ces oifeaux dutant prefque toute l'année, dans des deferts, de ne font pas fort eloignées d'Alep; mais aux mois de Mai & Jum ils s’approchent de la villé, parceque dans ces mois - là, ils y trouvent beau- coup plus d'eau que dans les déferts: il. s’en prend un nombre prodigieux dans cette faïon, &ils fe vendent à trés bon marché à Alep. M. Shaw, dans fon voyage en Bar- barie, pag.263. a donné une aflez mauvaile figure, & une defcription fort concife de cet oïféau (à ce que je crois) quoiqu'il ne lui donné qué trois orteils; car je fuppofe que le petit orteïl lui a été échappé étant caché fous les plumes, qui couvrent les Jam- bes:. il 1'appellé Kittawia fur la planche, & Kittawiah dans la défcription. Ceux qui voudront prendre là peine de comparer la defcription de M. Shaw avec la mienne pour- ront le confulter. Je crois que M. Ruffel eft le premier qui ait donné une bonne hiftoire de cet oïfeau. ÿ a bal Re TAB. = Lag daiuwda duabus phumis elo neafa . O Le 3 $ ex Aeirre Rx : aa mé dv ex sion eÉféruvisen ed en ab IXXIX | . cr Dent 5 cho mr. “i huge, » s 1 -J4 ÿ Z TMS man 2uz iv der A SelaE Lier Jupes. Courrr Pir. Sae.Lans «HT CS CLÉS ; = Us minor, P Kafa x Aleppo ; N 59 NT Teil . Le Pefif Coq de Bruyere aux deux roues - aiguilles à la qu eue. Ve » ee AM PPTIE. most {2 LM Net | Dex ndtonifelre Frapy É | Tab XXXX Ofis Benglenfs bi chu dits Nom D Outadé des es, . # TAB. XL, | 47 L'OUTARDE des INDES. : et oifeau eft d'environ vingt pouces de haut, felon l'attitude ou la pofition dans LL laquelle il eft ici reprefenté: ïl eft plus menu, & a les jambes plus longues à proportion, qu'aucun. autre oifeau de cette efpèce, que j'aye vu. Le bec, qu’il a plus long que notre Outarde Angloife, eft blanchâtre: les yeut font grandes, & couleur de noïifette: les paupières en font couleur de cendre; les cô- tés de la tête, tout autour des yeux, font d’un canelle clair: lefommet de la tête, auffi bien que le cou tout entier eft couvert de plumes noires, qui font affez dégagées , & | _ dont la pointe eft étroite: le dos, le croupion & la queuë font d’un brun eclattant : les plumes de deffus le dos font noires au milieu, & parfemées de la même couleur aux endroits bruns : la queuë eft traverfée de barres noires, & les barres brunes inter- mediaries d’entre deux font aufli parfemées de noir: le brun marqueté de noir du mi- lieu du dos vient pailer tout autour, & jufques fur le devant de la partie inférieure du, cou: toutes les couvertures des ailes font blanches, excepté les plus petites des en. virons du coude où de la joïinture, qui font bordées de noir: les pennes joignant le dos font grifatres avec des taches noires: les pennes du milieu font blanches, avec des barbes tranfverfales noires, le blanc étant parfemé de la méme couleur: les plus lon- gues pennes, c’eft à dire les extérieures, ont leurs barbes extérieures blanches, deve- nant graduellèment à l'extrémité d’une couleur de cendre obfcur: tout le deflous de l'oifeau, depuis la barre tranfverfale brune du haut de l’eftomach jufqu’aux plumes qui couvrent le deflous de la queué, eft revêtu de plumes noires: les jambes font longues, & les orteils courts à proportion: le bas de la cuifie eft denué de plumes jufqu'à une diftance confidérable «depuis le genou: ï n°’ y a que trois orteils, tout trois en devant, comme dans tous les oifeaux de ce genre: les jambes & les pattes font revetués d'ecail. les blanchâtres : les ergots font obfcurs. Cet oïfeau eft originaire de Bengale dans les grandes Indes, où on l’ appelle Chur- ge. La figure ci - jointe a été tiré d’après un deflein du cabinet de feu M. Mead, Me- decin du Roï; c’eft la feule figure que j aye hazardé d’inferer dans cette hiftoire, fans avoir vü le fujet même en nature, ou du moins fes principales parties. Je crois que cette figure eft aufi fidéle, que fi je l'eufle faite moi méme d'aprés nature: elle à été tirée par les foïins de M. Cole, qui demeuroit fur les lieux, & qui avoit dés obli- gations particulieres à M. Mead. Ce fut en reconnoïfänce des faveurs, qu’il avoit re- çuës de ce Medecin, qu’il lui envoya une vingtaine de deféins de différents oifeaux de ce pays-là, avec affürance qu'ils avoient été tirés correétement d' après nature. Je crois que jufques ici l'on n’avoit point encore eu de relation de cet oifeau, quoiqu'il paroïfle étre du nombre de ceux, qui devroient les premiers attirer J’ attention des perfonnes curieufes. | | #IL Part. PRE 3 | TAB 4 — | TAB. XLL LE PETITE OUT ARDE. 2 figure repréfente cet. oifeau defliné {elon une échelle d'environ douze pouces reduits à fix de notre mefure: il paroit étre à peu - près de la groffeur d'un fai- fan, mais il eft précifement de l’efpèce des Outardes. Willughby l appellé le Canard de terre. Le bec eft couleur de chair au haut contre la tête, & noir à la ponte: le der- rière du cou, le dos, & les couvertures des ailes font d’un brun canelle clair, avec des taches ou marques noires, irrégulicres & interrompuës: la gorge eft blanche immé- diatement au deffous du bec: le devant du cou eft d’un brun clair mélangé d’obfcur: les couvertures du deflous des ailes font blanches: les côtés mêmes des ailes font de la même couleur: les pennes extérieures font blanches au bas, & noires à la pointe; cel- les qui fuivent font blanchés, avec un leger mélange de noir : les intérieures, c’eft. à. dire celles qui joignent le dos, font brunes, avec des taches noires tranfverfales, com- me fur le dos: l'eftomach, & les côtés font blancs avec des taches noires: le ventre et, de même que les cuifles, tout-à- fait blanc: le croupion, & les plumes qui cou- vrent le deflous de la queüe font d’un blanc moucheté d’un peu de noir: les plumes de la queuë font brunes, parlemées de petites taches foncées, & croifées de grandes barres noirés: le duvet de deflous les plumes eft couleur de rofe, comme dans la gran- de Outarde: les cuïflés font denuées de plumes un peu au deffus du genou: les pattes n'ont que trois orteils, tous trois en avant: les jambes & les pattes font couvertes d'écailles d'un jaune obfcur: les doigts font attachées un DER vers le bas, par une peau qui les joint enfemble. Cet oifeau avoit été pris dans la province de Cornomaille. & fut préfenté à la Sbciété Royale à Londres, en 17515 mais comme il arriva qu’il ne fe trouva perfon- ne alors parmi les membres préfents, qui le connüt, la Societé jugea à propos de me députer ‘un officier, pour m'en demander mon fentiment : j'écrivis à ces Mefieurs la réponfe la plus exafte qu'il me füt poffible, contenant un detail circonftancié de cet oïfeau: ÿ y ajouta une courte hiftoire d'un Coq de Bruyere trés rare, qui fe trouve en Penflvanie, où on l'appelle Faïfan, & que la Societé a jugé à propos de publier dans les Tranfaétions Philofophiques pour l’année 1754 On n’a point encore découvert que cet oïifeau foit de cet isle, puifque les auteurs qui en ont parlé jufqu’ à préfent, l'ont releguëé en France, Bellon l'appelle dans fon Hift. des Oifeaux pag. 237. 238, Canne Petiére: plufieurs nouveaux auteurs! ont décrit après lui: quoiqu'il en foit, com- mé cet oïfeau a été pris dans notre pays, je n’ai pas volu manquer l’occafion de le deffiner & le décrire de nouveau, d’ aprés nature immediatement, parce que ceux que jé trouvé dans lés hiftoires précedentes ne font pas aufi correëts qu’il feroit à fouhai- tér, & que l’Hiftoire Naturelle ne fcauroit étre trop exaéte. Ceux qui voudront bien fe donner la peine de confronter ma defcription & ma figure avec celles de ces au- teurs, y trouveront quelque peu de différence, mais fuffifamment à ce que je crois pour montrer que j'ai été un peu plus exaéte que ceux qui en ont écrit avant moi, M. T. Shaw dans fes Voyages en Barbarie & au Levant, V. SHaws TRAvELS &c. p. 252. a donné Ja figure & la defcription de cet oïfeau, que les Barbares appellent Rhaad, ou Saf-Saf; Rhaad, en langue du pays fignifie le tonnerre, & l’on fuppofe que ce nom à été donné à cet oïfeau à caufe du bruit qu'il faiten s’ elevant de terre: com- me l’autre nom exprime fort naturellement le bruit, qu'il fait en battant l'air avec fes ailes , quand il eft en plein vol. TAB. N \: ON NS X GÉdusrée ou vis dl. chSgmann ur 4 Otis minor. Anas canrp eftris, P. N°2 VIT Poil. Tefrax Auwfhorum.. Tab. XXXXL. ACTE Wen Se DZ Éééeurredr ad yèy .: d'edirr. M . Peyrrréeren eæou2T . To A. Sela/e. Léfrer jufrs : | + Creer, Pig. SAR. LR: LT co ÉAÉLS . . Turfus verfide aureo. N°42. VZ<"Sheil . La Grive courounee d or, et la Moucherolle bleu#. Muloic apa cœruwlen. " TAB. XLIL 49 La GRIVE COURONNÉE D'OR, & là MOU- CHEROLLE BLEUË. ! es oïifeaux font tous deux deflinés de leur grandeur naturelle. Je juge par la for- me de leurs becs, qu'ils doivent fe nourrir de mouches , & d’autres infeétes, ou de bayes & fruits tendres. La figure inférieure de la planche repréfenté la Grive: fon bec éft d’un brün ob. fcur, excepté la bafe dé là machoire infériéure, qui eft couleur de chair: lé deffus dé la téteeft d’un beäu coùleur d’or: une ligne noire pafle au deffüs de chaque oil: le derrière. du con, les ailes, & la queüe font par tout d'un brun verdätre , ow coulenr d'olive : les plumes qui Couvrent le deflous des ailes font blanchätres: le deffous des pennes & le deflous de la queuë font couleur de cendre: la gorge, l’eftomach , & les côtés font blancs, avec des taches noires longuettes le long du milieu des plumes: le milieu du ventre eft: blanc: les cuifles, & les plumes qui couvrent le deffous de la- queuë, font aufi tout-à- fait blanches : les jambes & les pattes font comme à l'ordinaire, & d'un brun jaunâtre.. . END La Moucherolle Bleué eft repréfentée par la figure fupérieure de la planche: {on bec eft noir : le fommet de la tte. le, derrière du cou, le dos, le croupion, & lesplu- mes qui couvrent les ailes font d'un bleu tirant fur l’ardoife: la queuë & les pennes, ou les grandes plumes’ des ailés, font obfcures ou noirâtres: les pénnes extrieures font blanches au bas vers la racine; les plumes qui couvrent les deflous des aïles. font: bianch: | âtres: lagorge & les côtés de la tête font noirs, & ce noir defcend de chaque côté du cou, jufques fous iles ailes: leftomach eft tout blanc, auffi bien que le ventre, les cuilles, & les plumes qui couvreft le defloùs de la quéué: les jambes & les pattés {ôût éorime à l'ordinaire & d’un brün obfeur, : | | Ces oifeaux furént pris für mer, au mois de Novembre 1751, par feu Mr Stack, Medecim, & Membre de la S. R. dans fon voyage àla Jamaïque, lé vaiffeau où il étoit étant dans un calme, à environ huit ou dix lieues d’Hifpaniola, & il m’en à fait préfent auf bien que de plufieurs autres: je crois que ni l’un ni l’autre de ces deux oifeaux n'avoit encore été ni deffiné, ni décrit: je les prends pour des oiféaux de pañage, qui quittoient le continent de l Amerique Septéntrionale, pour aller réfider durañt l'hiver, dans les ifles chaudes d’entre le tropiques. Le Cap de la Floride paroït avantageufement placé par la Providence, pour favorifer le pañlage des oïfeaux, du coté occidentale du grand continent de l Amerique Septentrionale, aux ifles d’ Hifpaniola, de Cuba, de la Jamaique, & àtoutes les autres ifles Caribées, jufqu’aux côtés les plus feptentrionales de l Amerique Meridionale. ‘On peut fuppofer que les: oifeaux des bords orientaux de l Amerique Séptentrionale paflent vers le fud - eft, par l’ifthme de Panana. Depuis que j'ai couché par écrit ces deux defcriptions, j'ai recus deux de ces mêmes oïifeaux de mon bon ami M. G. Bartram de Penfilvanie: ce qui me conforme dans l’idée où je fuis que ce font des oifeaux de paffage: car il dit qu’ils arrivent là en Avril, & qu'ils y demeurent tout l’été; il ajoute que la Grive courronnée d’or bätit fon nid à terre, & qu'elle choïfit toujours la côte méridionale d’uné montagne; qu’elle fait un creux dans des feuilles, comme un petit four, qu’elle le double d'herbe féche, & qu’elle y pond cinq oeufs blancs mouchetés de brun. J'ai reçu de M. Bartram, outre ces oïfeaux- ci & quelques autres la petite Grive deffinée & décrite par Catefby, mais celle- ci dont je donne la figure eft encore moins groflé: c’eft la plus petite, que l’ on con. noifle jufques -ici du genre Grive. V. Hift. de la Carol. tom.lI. pag. 31. | en L 2 | TAB, 50 TAB. XLIIL | La MOUCHEROLLE OLIVE & le PAPIL- LON JAUNE. ’Oïfeau & le Papillon ont été gravés tous deux fur la planche, immédiatement d'après nature, & y font repréfentés de grandeur naturelle. La Moucherolle a Je bec menu, mais cependant un peu plus gros & plus fort, que ne l'ont quelques oïfeaux de cette famille: la pointe de la machoire fupérieure fe recourbe par deflus l’inférieure , & pend un peu plus bas; le deffüs du bec eft d’un brun obfeur, & le deffous incline vers la couleur de chair: une barre brunâtre pafle depuis le bec au travers des yeux, au deffous desquels il y a une barre blanchâtre : le fommet de la tête, le deflüs du cou, tout le dos, les ailes, & la queuë font d’un vert brunâtre ou d’un olive foncé: le deflous de l’oïfeau, depuis le bec, jufqu’aux plumes qui couvrent le deffous de Ia queuëé, eft partout blanchâtre > Un peu nuancé d'olive clair: les couvertures du deffous des ailes & les côtés des aïles mêmes font blanchâtrest le deffous des pennes, & 1e deflous de la queuë eft couleur de cendre, les barbes intérieures, des plumes étant bordées de blanc: les jambes & les pattes font faites comme celles de la plupart des autres petits oïifeaux: la couleur en eft noirâtre, ou rembrunie. Le Papillon a fa tête rougeâtre, le corps brun & Îles aïles partout d'un janne éclattant, bordé irréguliérement de noir: le deffous des ailes & du corps eft tout-à- fait jeune. T ai ce Papillon parmi mes autres curiofités: il étoit venu de la Chine, avec plufieurs autres, dans une boëte, que j’achettai un jour, d’une perfonne qui étoit au fervice de mer de la Compagnie des Indes, | L'oïfeau décrit ci- deflus avoit été apporté de la Jamaïque, confervé dans de f'efprit de vin, par .Mr. Browne, qui m'en a fait préfent, avec d’autres oïfeaux de cette isle: 11 y eft connu fous le nom de Whip- Tom - Kelly, mots auxquels fon chant veflemble, à ce qu’on dit. En confultant l'Hiftoire de la Caroline jy trouve Tom.I. p. 54. la figure & la defcription d'un oïfeau qui me paroit étre le même que celui ci. Ille nomme la Moucherolle aux yeux rouges; qui à ce qu'il dit, multiplie en Caroline, & fe retire vers le fud en hiver: de forte que fi c’eft un oifeau de pañlage, ce pais eft probablemant fon fejour d'été, & la Jamaique fa retraite d'hiver. Je crois que cet oi. feau eft échappé aux recherches du Chevalier Hans Sloane; car je ne puis rien trouver dans fon Hiftoire de la Jamaique, qui y reffémble, M. Browne penfe que c’eft un oi- feau de pañläge 4 la Jamaique, & il dit, qu'il n’a pas beaucoup de tons, mais qu’ils font forts & doux. Voyez ce qu’il en ranconte dans fon Hiftoire de la Jamaique. pag. 476 TAB. La Moucherolle Olive, ct Le Papillon Jaune. 1 ad der aelfe Tab. - ner vx far € er£ + Ew s lufeus. Der Dfivenfrobe r 2 4 Papilio Chine >, RS | d LS ONE RQ es se : : Lu . DS SNS co a RbEUL oloris. 7 cap ivadél € wie ol , SG" ue tp “PTT DR CRT eh À HET Ter Dologefronte Jararfènis nd ee Tab DOOOUIV. air "TX - Cure Pre Sr lame. «May hr laes Regulrs criffatus, L Trochilus anfi N'AVAIT TF2 24 Regulus crilfféstus alter verfice ruwbini hi Velpæ Iclhmeumon Vireinioa À AI LATIE : TILL 187 Le Roitelef couronné d’or, ef Le Roïfelef couronné de rw LS : | TAB. XLIV. SI Le ROITELET COURONNE D'OR, & le ROI- - TELET COURONNE DE RUBIS. es oifeaux font reprefentés de Jeur grandeur naturelle. Le Roitelet couronné ….# d'or étoit de la pefanteur de huit pois blancs fecs: & l’autre pefoit onze des mêmes pois, ce qui peut donner une idée de la grandeur relative de l'un à l'autre, On les avoit défechés tous deux pour les conferver. L'oïfeau du haut de la planche eft le Roitelet couronné de-rubis : le bec eft noir: la tête, le deffus du cou, le dos & le croupion font d’un vert olive foncé, plus brun fur la tête, & plus clair {ur le croupion : 11 y a fur le fommet de la tête une tache d'un rouge fuperbe, ou couleur de rubi: tout le defous de l'oifeau, depuis le bec juf- qu’à la queuëé eft d’un jaune fort clair, ou couleur de créme un peu plus foncé fur la gorge & l'eftomach, que fur le ventre: les plumes qui couvrent les ailes font olive, ayant les pointes d’un blanc de créme, ce qui forme deux barres, d’un côté à l’autre de chaque aile : les trois pennes joignant le dos, font noires, ou d’un brun fort obfcur, excepté les bords, qui font d’un blanc de créme: le refte des pennes eft noirâtre tout de même, mais elle ont une étroite bordure d’un jaune verdätre: le bas des pennes, : fquelles tombent les plumes de couverture aux pointes blanches, eft tout-à-fait Mes plumes qui couvrent le deflous des aïles font couleur de créme: le deflous M pennes eft couleur de cendre, avec d'etroites bordures claires à leurs barbes in- térieures: la queuë eft noïirâtre: les plumes en font bordées de vert jaune : le deflous de la queuë eft couleur de cendre, les jambes, les pattes, & les ongles font noirâtres. Cette defcription appartient au mäle. La femelle de la même efpèce avoit été appor-. tée avec lui: elle n’en différe en rien , qu’en ce qu’elle n’a point de tache rouge für la tête: elle étoit du même poids que le mâle. L'oifeau du bas de la planche eft le Roitelet couronné, d’or: il ne différe de l'autre oïfeau, qu'à deux égards: il eft plus petit, & la tache qu’il a fur la tête eft plus longue & d’un jaune d'orange, elle eft entourrée de noir; & il y a une barre blanche, qui fépare la bafe du deflüs du bec, d’avec la ligne noire qui environne la taché jaune. Ces oifeaux m'ont été envoyés de Penfilvanie, par monami Mr. Guil. Bartram. Je juge, par la groffeur de l'oifeau du haut de la planche, & par la tache rouge qu’il a fur la tête, que c’eft une efpéce diftinéte & différente du Roitelet couronné d’or: il navoit point encore été defliné, ni décrit. Pour ce qui eft du Roitelet couronné d’or, il a été Le réprefenté & décrit par plufieurs auteurs: j ai decouvert qu’il habite en Amerique, de- puis la Jamaique jufqu'à nos colonies feptentrionales du continent, & depuis Bengale dans les grandes Indes, jufqu'en Angleterre dans la partie du monde anciennement découverte. La Mouche reprefentée dans cette planche eft de Virginie: la tête eft rouge; le corps anterieur & le corps poitérieur font tous deux d’un bleu foncé: les jambes font jaunes, aufli bien que la partie qui fait la jonétion des deux corps: les ailes {ont tranfparentes & brunâtres, comme dans la plüpart des mouches. VII, Part. M TAB, TN PARA ne AT br AE AR ET La MOUCHEROLLE AU CROUPION JAUNE, & la GENTIANE du DESERT L oifesu qu’ on voit ici eft reprefenté de fa grandeur naturelle. = Il a un béc fort menu, dont ja pointe fe recourbe un peu en bas, & quiet d'une couleuf rembrünie, mais un peu plus claire vers la bafe de la machoiré inférieu: te: le haut de la téte, & les côtés autour dés yeux font d’une couleur de cendre, qui devient graduellement vert olive fur le derriére du cou, & fur le dos, qui eft ‘parfemé de taches noires : la gorge, l'eftomach » & le croupion font d'un jaune vif, l'eftomach eft marqueté de taches noîres, qui ont la figure des larmes: les cuifles, le ventre, &les piimés qui couvrent le deflous de la queué font blanches: les ailes font d’une couleur de cendre très foncé: les plumes du premier & du fecond rang des couvertures des ailes ont la pointe blanche, & forment deux barres obliques au travers dé chaque aile: les pennes près Gu dos font aufi bordées de blanc : les plumes qui couvrent le deflous des ailes font blanches, les pennes font couleur de cendre en deffous, ayant leurs barbes in- térieures ornés d’une etroite bordure de blanc: les plumes de la queuë, excepté les deux du milieu qui {ont noires, ont le milieu de leurs barbes intérieures blanc , & font noi. râtres tant au bas qu’à la pointe: les plumes qui couvrent le deffus de la queuë font noi- res: les jambes & les pattes font comme dans Îa plupart des aütres petits oïfeaux, & d’une couleur rembrunie. | ÿ ai ieçü cet oïfeau, confervé fec, de Mr. Guil. Bartram de Penfylvanie, avec un fimple deffein de la Gentiane du defert, que j'ai ajoutée, plutôt par Voye d'ornement que comme faifant partie de cette Hiftoire Naturelle: Cependant je vais donñér ce qu’en dit M. Bärtram: il l'appelle la Gentiane d'Automne Perpetuelle du Defert. Il dit que chaque racine poufe trois où quatre tiges, chacune environ d’un pied de haut, & que quelques tiges produiffent deux fleurs: les fleurs font d'un beau bleu: Îes tiges & les feuilles font vertes: let fleurs fe maintiennent longtems-dans leur beauté, & les racines de. plufieurs années: cette Plante eft rare en Penfylvanie, Catelby a donné une dif- férente efpéce de Gentiane d’Amerique, V. ’Hisr. DE LA CAROLINE, tom. I. pag. 70. | L'Agneau de Scythie repréfenté dans uñ coin de la planche eft pris des Tran: Di Philofophiques N. 390. C’eft une efpèce de Moufle, qui croit autour de la raci. ne de la fougère, formant quelque fois-la figure, d’un quadrupéde. Mad, Blackwell en a donné une figure différente. Here. tom. IL pla. 360. Ceux qui voudront en fçavoir davantage PR confulter les ouvrages qu'on vient de citer. TAB. Der Élirgenfänaer tif gelher ë Line Dex Éréiar Tab XXXXV. aus Der! ff. | Z- Ecorr al sir. de. 7. AZ. Sale grrrerrte LercrÈ Tr A Ba ELr#rer cn 3 nr D NP ee - Hess : Mulèicapa ufopygio lufeo. N°45 VIT Theël La Mondherolle av Crowpion Jaume , Genfians aufumnalis Deferti. Agaius Séythious . ef La Genfiane du Defért. \ 114 ya L Le, DELLE SSSR KI ( RER SE 5% à y à © TD SR = NE D 37 à Re SE A © a 7 NW LR 1 ai Vis SR 2 ae Æ = we RESTE ME TE $ 25 : rs | ei Ÿ Ed SRE “TAB. XLVI if È3 iba TÈTE ROUGE -au CORPS JAUNE, & le COLIBRI à à QUEUË BLANCHE. (CC: deux figures ont été tirées de grandeur natufellé, d'après les oifeaüx mêmes e prefervés fecs. La figure inférieure de la blanche eft la Tête rouge. Cet oifeau à le bec noir, -délié,.& fort pointu : le fommet de la tête eft rouge: le deffus du corps, depuis la té- te uv à la queuë, eft d’un vert olive: le deflous, depuis les yeux & le bec jufqu’à -la queué, eft d’un jaune éclattant: l eftomach & le ventre font marquetés de rouge, le long de tiges de plumes: les ailes & la queuë font brunes: toutes les plumes en font bordées de jaune, excepté quelqües unes des grandes pennes , qui font entiérement noirâtrest les couvertures du deflous des ailes font jaunes? les barbes intérieures des pennes font brunâtres, bordées. de jaune: le deflous dé la queué eft jaune : les Jambes & les pattes font faites comme celles de la plufpart des aütres petits oifeaux ; elles font d’une couleur de chair foncé. | Cet oïfeau appaïtenoit à feu Mad. Sidney Kennon, Sage- femme de la Faiillé Royale: où ne fait pas d’ou il eft venue; mais je crois avoir découvert fa patrie, par le moyen d’une femelle, qui eft de la même efpèce, à n’en pouvoir douter, puif qu’elle eft de la même groifeur , de la même forme, & des mêmes couleurs, mais un peu moins vives: ellé m'a été envoyée de Penfyhente par M: Bartra, qui m'en a écrit ce qui fuit: ;, Cet oifeau nous fait vilite au mois de Mars : il eft fort folifaire, fe 3 tenant dans les bofquets: il fe nourrit d’infeétes, qu'il trouve fur les buiffons les tte »bas & il fe perche rarement fur les grandes arbres: il ne niche pas en Penfylvanie, » Mais il va plus loïn vers le nord. La figure du haut de la planche repréfénte le Colibri à queuë blanche: il a le bec fort long, aflez menu, & Courbé en formé d'arc; noir vers la pointe, & plus . Clair vers la bafe: tout la téte, le derrière du cou, le dos, les plus petites couvertures des aïles, & l’eftomach font æ un vert brunâtre, mais changeant , felon les diverfes re- fleétions de lumière, en jaune de cuivre, où éñ coüleur d’or: les deux plumes du Milieu de la queuë font de la même couler, mais les huit autres, car il y en a dixen tout, {6ht blanches, excepté que les deux extérieures de ae côté font un peu MER LE de brun à la poiñte: il a au bas du coù, vers le commencement de l’ efto- mach une barre aflez large, horizontale, d’un fus clair, qui forme un demi colier i le ventre & les plumes qui couvrent le deflous de la queuë font d’un blanc obfcur, tirant fur le gris: les ailes font pourpre foncé, tant deffus que deflousi les jambes & les pattes font fort petites, & d’une couleur blanchâtre. On dit que cet oifeau vient de Surinam: M. Jaq. Leman me l'a preté. M. Brow he, M. D. dans fon Hiftoire Naturelle de la Jamaique, dit que le Colibri fe ñourrit du neétar de fleurs, qu'il fuce en volant, pañänt d'une fleur, ou d’un arbte à l’autre avec une vitefle inconcevabie, Je crois qui ni l’un ni l’autre de ces oïfeaux n’avoit en core été repréfenté ni décrits ( sing métis M 2 TAB, 54 | TAB. XLVIL La MOUCHEROLLE à QUEUË JAUNE, & La MOUCHEROLLE TACHETÉE de JAUNE. es oïfeaux font tirés tous deux de grandeur naturelle: je juge i | » par la forme du 4 bec de l’un & de l’autre, qu’ils fe nourriffent d’infeétes. La Moucherolle à queuë jaune eft l'oifeau reprefenté au haut de 1a planche. Il a le bec d’un brun clair, & applatti comte celui du canard, de forte qu'il paroit beaucoup plus large vu d'en haut que de côté: il y a vers les angles de l'ouverture du bec des poils, qui fe renverfent de chaque côté la pointe en avant: le fommet de Ja tête, & les plumes qui couvrent le deffüs de la queué font d’un gris cendré : le derrière du cou, & les couvertures des ailes font d’ un vert olive; (quoique dans un au- tre fujet de la méme efpèce, apporté avec celui-ci, la tête & le croupion fuflent à. peu-près de la couleur du dos:) les pennes font d’un-brun obfcur, où noirâtres, avec une’ nuance d'olive: le bas des pennes du milieu eft jaune tant deflus que deflous: les couvertures du deflous des ailes font d’un blanc jaunâtre: les plumes de la queué font jaunes, avec leurs pointes d’un brun fale, excepté les deux plumes du milieu. qui font brun foncé, d'un bout à l’autre: tout le deflous de l’oifeau depuis le bec jufau' à la queuë eft blanchâtre, avec une légere nuance de gris tirant fur le rouge aux côtés de l'eftomach: les côtés fous ‘les ailes font jaunâtres: les jambes & les pattes font d'un ‘brun foncé. | | La Moucheroîle marquetée de jaune eft reprefentée par la figure d’en bas. Le bec eft d’un brun foncé, ou d’une couleur obfcure : le haut de la tête, le derrière du cou, le dos, les aïles, -& la queuë font d’un olive foncé tirant für le vert: les grandes plumes des ailes & de la queué font plus obfcures: les barbes intérieures des plumes des côtés de la queuë font blanches la moitié de leur longeur, vers la pointe: la feconde ran- gée des ‘plumes, qui couvrent les ailes , ‘ont la pointe blanche, ce qui forme une lon: gue tache de cette coùleur tur le deffus de chaque aïle: la gorge, l’eflomach, les côtés, & les couvertures du deffous des ailes font jaunes, avec de petites taches noires le long | du milieu des plumes: le ventre & les cuiffes font d’un'jaune plus pâle fanstaches, ily aauffi deux barres jaunes, qui s’etendent de côté & d'autre du bec, au deffus de chaqu'’ oeil: les couvertures du deflous de a queué font blanchés : les jambes & les pattes font d’un brun foncé. 40e | Ces oïfeaux m'ont été envoyés par feu Mr. Stack, montrés obligeant ati, avec ceux de la Tab. 42. ayant été pris en même temps, & au même endroit: la femelle de ce dernier. décrit avoit été apporté avec lui: {on eftomac étoit d’un blanc fale tirant fur le jaune, marqueté de brun, & fon dos -n'étoit pas-tout-à-fait aufli luifant: quant au refte, ils font marqués l’un & l'autre à-peu-près de la même manière: je ne crois pas que ces oifeaux ayent Encore jamais été repréfentés ou décrits jufqu’à préfent. TAB: er Flicg ervf CITE ex mi ù nelbere Schro UrS VATD der acl Tab .XXXXVIL. gef € à e Gecenfünger Éd MRC 01/4 CE F Ë Ecluir ds Re, vin delire. ZA Sallgrra = cuis. : . T2. Litrer fours. | Fe Cr Prir, ao. zen Hayzetatis. - | Mufoic apa cauda Jlufes . N° 2 VTÉ"Theil. La Moucherolle à queuë Jeune ;et Mu cic Up da” Tufe a maculafa , : Ta Moucherolle fachertée de Jaume ? SERRES 079 « L & er EE en “ à A tte Die gelbe Bac (ele, Fr Das Érivrfen e Sale. SNS NS ET Ê | | ÿ Cure Lrèy . ne. Caer .Majartrts . Mofacilla lufea. N°48 VIT Therz. Infectun Mmdiæ Occidentalis ,Folium ambulans dictum . Tapis ex Via Gigantum in Hib ernia. ZA. Sea Lihrer av S L uB ergeronneffe Jeune; ef la Feuille ambulante etc. ‘TAB. XLVIIt. : La BERGERONNETTE JAUNE, & la FEUILLE AMBULANTE &c, L_v & l'infeéte de éette planche ont été deffinés dé grandeur naturelle: pout cé qui eft de la pierre, qui n’eit deftinée qu'à fervir d'ornement, elle eft ré- bréfentée beaucoup plus pétite qu'elle ne l’eft réellement, étant en general large de deux pieds plus où moïné. ee “Où fuppofe que cet oifeau eft le mâle, puifque les fémelles de cette efpece n’ ont point de taches noires fur la gorge: il a le bec droit, aigu à la pointe, & noir; ex- cepté la bafe de la machoire inférieure , qui tiré fur la couleur de chair: les yeux font hoiflette: le deffüs, depuis la tête jufqu’ à la queuë eft d’un vert olive foncé, excepté | que les pointes des plümes qui couvrent la queuë font plus jaunes : il part de la bafe du bec une ligne jaune , qui pañlé aü deffus des yeux, & il part du coin de l'ouverture une ligne rembrunie qui traverfe les yeux : le defous de l’oifeau, depuis le bec ju£. qu’à la queué eft jaune, excepté quelqües tâches noires für la gorge; Comrne elles font . exprimées dans la figure, & quelques petites barres brunes tranfverfales audeflus des genoux : les äiles & la queué fort noites, où d’un brun très obicur: les plüres en foht . bordées de blanc jaunâtre, excepté quelques unes des pennes extérieures qui font tout à- fait noires, & les deux plumes extérieures dé Chaque côté de la queuë, qui font blan- ches, en ce qui en eft vû au de là dés plumes qui leur fervent de couverture : latroi: fieme penne, en comptant depuis le dos, s’etend auffi loin que la plus longue pente, quand l'aile eft déployé, ce qui eft un des principaux attributs diftinétifs de cette efpé. ce d’oifeaux: les jambes & les pattes font rembrunies : l' ergot du pouce polterieur eft affez long, approchant de ceux des alouettes.\ Willughby dit que cet oïfeau fait fon nid à terre, dans les grains, qu’il le bâtit des feuilles & de tiges d'herbe féche, & qu’il le doùble de crin: il ÿ depofe à chaque couvée quatre ou cihq oeufs marquetés de ta: ches, & de lignes brunes tirées fans aucune fimetrie. Cet oïfeau n’a pas encore été, que je fache, réprefenté jufqu'4 préfent, quoi- qu’il foit commun en Angleterre, & dans toute l'Europe. La defcription que Willugh- by a donné de la Bergeronnette jaune ne roulle que fur la fémelle, Albin, dans fon ‘Hiftoire des Oïfeaux, Tom. IL. pag. 54. a donné la defcription de la Bergeronnette gri: fe, avec figures; mais il Jui i denne l epithete de jaune, On dit que l’infeëte appellé la Feuille ambulante vient de chez es Efpagnois aux Îndes Occidentalés: il a le corps fort plat, de la couleur rougeâtre de quelques feuilles féches, les ailes étant un peu plus jaunes ; il y en à qui tirent fur le vert. Je fuis por- té à croire, qu’ils changent de couleur, c’eft à dire de vert en brun rougeâtre, àme- fare que les feuilles des arbres en changent felon les faifons de l'anné pour mieux trom. per les oifeux qui les dévorent. Les pattes de derrière de celui-ci font parfaites, mais je crois que le bas des quatre atres a été café; & je nai pas jugé à propos d'y fup: pléer d'imagination: ceci a été deffiné d’après les infeétes mêmes préfervés dans le Cas binet Britannique à Londres. VII, Part. | | N Cor: # 56 Comme j'ai ajouté une Pierre de ja chaufée dés Geañs en Irlande, on peut. s’ ät- tendre que j'en dife quelque chofe: en deux mots, C'eft un affemblage dé colonnes fof. files de figure angulaire jointes enfemble: chaque €olonne peut fe divifer en petites pierres febarées à une courte diftance: chaque petite pierre eft concave d'un côté, & _Convexe de l’autre, ce qui fait qu'elles s’ajüftent bien enfemble : les colonnes différent par le nombre de leurs côtés angulaires, ÿ en ayant depuis quatre, jufqu’à huit angles: ce foffile étonnant couvre une grande etenduë de terrein dans la province d'Antrim, du côté du Noïd d'Irlande: il ÿ en a deux vuës fort belles, qui ont été imprimées & publiées eh 1744. par S. Drurÿ. Ceux qui en voudront fçavoir davantage touchant ce folie, poutront confulter les Tranfétions Philofophiques N. 212, 236, & 241. M. Hill M, D. en à auffi recueilli Phiftoire dans fon livre des Fofiles: & il eft probable qu’on €ñ trouvera un detail complet dans l'Hifloite des Foffiles de M. Da Cofta; que le mon: de fçavant eft dahs une gratide impatience de voir achevée, TAB. XLIX La BERGERONNETTE GRISE & le LEZARD D’EAU. L == répréfénte cet oifeau de fa grandeur naturelle: nous avons en Ang: leterre que trois differents oifeaux dé cette efpèce qui font la Bérgeronnette blanche; la jaune, & la grife: elles ne différent pas en grofleur d’uné maniere {enfible à l'oeil Vor. WizLucney; H16T. pes Ois. p.237. 239, Le bec eft menu, droit, & noirâtre, & il finit en pointe : le fommet & les côtéé de la téte, le deffüs du cou & le dos font couverts de plumes d’un gris cendré, bor- dé d'une legére nuance de jaune verditre: il y a une barre couleur de cendre clair, “qui pañlé au deffüs des yeux: la gorge eftnoire d’un pouce de long, depuis le bec vers Je bas, comme Ja figure le fait voir: il y a, entre cette tache noire & les yeux, uné barre blanche, qui s’etend de chaque côté fur les joués: tout le deflous de l'oifeau eft - d’un jaune éclatant ; excepté quelques plumes blanches aux côtés de l eftomach, qui fe renverfent fur une partie des ailes, quand elles font fermées? les ailes font rembru- nies, où noirâtress les trois plus courtés peñnes joignant le dos font bordées de jaune: les plus grandes pénnes font blanches au bas; & ce blané n’etant pas tout -4-fait ca- ché par les plumes de couverture, il en paroit aflez pour formet une petitebarre blan- che, qui traverfe l'aile: les deux plumes éxtérieures de chaque côté de 1a queuë font blanches, toutes les autres foñt noires: toutes les Bergeronnettes ont la quéuë fort lon- gue, mais celle de cette efpécé l'ont encore plus longüe Que toutes les autres: elles ont toutes la queuë compofée de douze pluies: & la troifième penne depuis lé dos atteint jufqu’ au bout de l'aile, quand elle ett fermée : les plumes qui couvrent tant le deffus que le deffous de la queuë, font jaunes: les jambes ; les pattes, & Îles ergots font noirâtres. Willughby dit, que cet oifeau fréquente les rivieres piereufes & qu'il fe nourrit d'infeétes aquatils: il n’a décrit que là femelle. C'eft +1 NS se RASE ra TTC ee me RE ARE AT EE — LR ARE CLLLL EE SZ Tee Fr d + AE L LCL CET PPS 2t- - , S-Écaaras 2 ro rer c A Se lEg Srcccaiss D Po SebasE > > IV, Le Pie Griéche noire & blanche = > - V: Le grand Hibou cornu d’Athenes & | > | VE L'homme fauvagé LA EN : VI, Le Singe à quete de Cochon de Isle ie Sümatra: dans la mér des indes VIll Le detit Hibou LP. à > - IX. L'Aras vert du Brefil : s : | X: Le Singe de Pisle de St. Jaques : “Re XL. Le Mongous " A A RU © XIT, Le Perroquet vert facée dé bleu : TETE X1IT Le Pérroquet Rouge & Vert de la Chine : : 2 X1V, Le Maucauco noir £ re = XV. Le Sanglin; où Cagui Minof 1e > 2 | | XVE La Pérruche à Eftomach rouge S ë s XVII La Perruche à Colier, à tete couleur de Rofe - - XVIIL Le Gerbüa » 8 XIX, Le Mangeur de Fourmis miñof, | AX Le Perruche facée de jaune - “ =: XXI La Perruche couronnée d’or & la plus petite des Perruches, verte & bleu : : . XXI, L’Elephant & le Rhinocèros ‘ ; . XX LL La petite Perruche à l'aile rouge LR : XXIV, La petite Pertuche à tête rouge, ou lé Moineau de Guinée & la Gorge jaune de nr ë = . XXV. du 3 O Ze- Catalogue des Oifesux, ; ie ms Zebre mâle ?a. FU | à x KXVL Zebre femelle : | : cute. 4e XXVIH.. Le Toucan à Bec rouge : “ne ue XXVIIL Le Geai Bleu, & l’Oifeau rouge d'Eté ä à LHXXIX, Le Café - Noix. 5 L € | KXX, , Lé Manakih Bleue à poitrine poürpré E ne s XXXI Le Jafeur de la Caroline - | = - XXXIL L'Oifeau Bonana Minor - - : XXXIIT Le Pivert de la Jamaique - | = : XXXIV: Le Petit Martih. Pécheuf vert & orange & le Lèzard bleu + : XXXV, Le Francolin F _ - £ XXXVE La Caille de ia Chine, & le Legärd de Guerñefeÿ 2 s XXXVIL Cé Coq de Bruÿere à Fraife - ‘ - XXX VIII, Le petit Coq de Bruyere aux deux aiguilles à la queuë hi REX L'Outarde des Indes “TURN = SUR | XL, Le petite Outarde : : : XEE La Grive couronñée d'or & la Moucherolle bleue : 3, XLIE La Moucherallé olive & le Papillon jaune. XLUT Le Roitelet couonnée d’or & le Roitelet couronnée de rubis 2. XLIW, La Moucherolle au Croupion jäune, & la Gentiane du Defert. - XZV. Mer Tête rouge au Corps jaune ; & le Colibri à Queuëé blanche : +: XLVL . La Moüchérolle à queué jaune; & la Moucherolle tichétée de jaune XZVIL La Bergéroñnette jaune, & la Feuillé ambulante &c, XLVIL La Bergeroñnétte grife & le Lezard d’eau 3 XLIX, Le Manaquin châpéronné de noir; & le Manaquüiri chaperonné dé blanc - L, (ra PRE . GE 2 FER LE Lun 4 > sé RASE ES SU 22 S NE VA 1% à © ) à EX G _— ox de c4 NA V) 1 VZ Les \4 Li Le US LA AR Ne } = at NOT 'p23 , à AD. 4 D'AU me AR AUS Dé L Imprimerie dé Bicling, - de: Pond PS = = Dre, = æ * N > = , J — . pu "Sete = - + : ie RS = CA SE ie dits di —— rate = ee : RP = J : M tt De " FAITS K x Roue 3 L en : EXT TD eut ANPMIERENT,, LENREI PT: ETS EP" fa“ LOETRS « CORNE que ef - ” ] tes (4 dé pe ç œ Lan “Cd 2 Er sa = Le: à res 2e er ES me A LE TS PRO, PP 3 ASE TT . LE “ ’ ? £ = nRC SEE Dur Sn en LE = à sr ns RÉ ou té dit V £ ET] " = me Ve cd | porn “ ae + æe - > en à ‘ # f $ 1 CO CO [e\! ; m ©O Lo | ææ, (ee) À O9 : \ © l Oo m Fa # El + L 8 LE d A È ; & 1, & CE : : À t k | ts Y un CA K? { FRERE Fons = ne mie LE di : [à 1 = _—— der ré e