near ke one ee BULLETIN DES SEANCES BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIOUE DE FRANCE MEMBRES DU BUREAU POUR 1885. Président oS OME POS. _. MM. Emile-L. Ragonor. in Vice-Président 2. _ Jules Bourezols. ify EPR er te ele Eugene DESMAREST. . a 4°" Secrétaire adjoint... ..... Hippolyte Lucas. "ie 2 Secrétaire adjoint... ..... A.-L, CLEMENT. 3 TPMOT Rd TNA Siva. Lucien Bugurt. a Archiviste-Bibliothécaire. . .* . . Albert LEVEILLE. Archiviste-Bibliothécaire adjoint. . Alphonse BonHoURE. Séance du 84 Janvier 1885. Présidence de M. Emmr-L. RAGONOT. Necrologie. M. Keierstein, conseiller de justice, 4 Erfurth en Thuringe (Prusse), qui avait été recu au nombre des membres en 1850, est récem- ment décédé. Aprés l’adoption du procés-verbal de la séance du 24 décembre 1884, : lu par le Secrétaire, M. Edouard Lefévre, président de 1884, prononce . > Yallocution suivante : Messieurs et chers Collégues, Avant de quitter ce fauteuil, ou m’avaient appelé vos suffrages, je tiens 4 vous exprimer ma vive gratitude pour la bienveillante sympa- thie et indulgence que vous n’avez cessé de me iémoigner et qui m’ont Si puissamment aidé dans l’accomplissement de ma tache, Comme tou- (1885) Bulletin de la Société entomologique de France. 4 oye oe ape a ye Bulletin entomologique. jours, d’ailleurs, j’ai rencontré dans les membres du Bureau le con- cours le plus affable et le plus dévoué. Aussi est-ce un devoir pour moi de vous prier de vouloir bien leur voter des remerciments quils mé- ritent a tous égards. D’un autre cété, je dois, pour me conformer a l’usage, vous donner un résumé de ce que nous avons fait pendant l’année qui vient de finir. Cette année, Messieurs, je m’empresse de le constater, n’a pas été in- férieure a ses ainées. Tout au plus pourrions-nous regretter, en ce qui concerne nos Annales, que les trois trimestres parus jusqu’a ce jour naient pas été plus volumineux. Mais le quatriéme, actuellement sous presse, sera a lui seul presque aussi considérable, de sorte que le vo- lume afférent 4 lannée 1884 sera encore trés convenablement repré- ‘senté, D’ailleurs, si les travaux qu’il renferme ne sont pas tres nom- breux, ils se recommandent par leur valeur scientifique. Je citerai tout d’abord la continuation de la Faune entomologique du Bassin de la Seine, par M. Bedel, la 13° et derniére partie de l’étude de M. Signoret sur les Hémiptéres du groupe des Cydnides, une note trés intéressante de M. A. Bonhoure sur le Platypsyllus castoris, une nouvelle note de M. Poujade sur l’attitude des Insectes pendant le vol, un mémoire sur les ceufs des Lépidoptéres, par M. Goossens, puis trois notes de M. le -professeur Laboulbéne, ’une sur l’Alophora aurigera, Vautre, sur un cas de Myasis provoqué par le Sarcophaga magnifica, la troisieme, sur les dégats causés au Mais et au Chanvre par les chenilles du Botys nubilalis, cette derniére en collaboration avec M. le professeur Robin. Plusieurs autres de nos Collégues ont également apporté leur contingent, MM. Fairmaire, Bedel, Bourgeois, Gadeau de Kerville, sur les Coléo- pteres, M. Simon, sur les Arachnides, M. Lucas, sur les Orthoptéres, M. Constant, sur les Lépidopteres, M. Bigot, sur les Diptéres, ete. Mais en dehors des travaux scientifiques, et sans parler de la publi- cation des Tables générales des Annales de 1861 4 41880 inclusivement, publication attendue avec une légitime impatience, la Société a pris, au point de vue administratif, deux décisions des plus importantes. Je veux parler du changement de son imprimeur et du nouveau mode d’impression du Bulletin des séances. Ces modifications, j’en ai le ferme espoir, auront pour} résultat de nous procurer des économies appré- ciables, qui nous permettront d’augmenter nos publications. Enfin, l’état de nos finances, comme vous le prouvera bient6t notre habile et consciencieux Trésorier, est toujours prospére. Et pourtant! Sl nous avons recu treize nouveaux membres, nous avons, par contre, 7; Séance du 14 janvier 1885. sins nt enregistré plusieurs démissions et éprouvé des pertes qui laissent un grand vide dans nos rangs. Je ne puis vous redire ici les noms de tous: les excellents collagues que la mort nous a enlevés; il suffira de signa- ler & vos regrets Saunders, Schioedte, Fahreeus, Lartend: Mors et ’'uh de nos membres fondateurs, Auguste Chevrolat, dont la tombe est 4 peine fermée, pour vous rappeler combien la science a perdu en cessant de compter, parmi ses adeptes, des savants d’une telle valeur. . Ici, Messieurs, se termine le mandat que vous m/aviez fait ’honneur de me confier. Je cede, en conséquence, la place 4 mon successeur et je remets entre ses mains le carnet ot est inscrit Pavoir de la Société. M. Emile-L. Ragonot, avant de reprendre l’ordre du j jon de la séance, prononce le discours qui suit : Messieurs et chers Collegues. Je veux tout d’abord vous remercier bien sincerement de ’honneur que vous me faites en m’appelant 4 présider vos séances. Ce n’est pas sans une certaine émotion que je me vois porté, grace a votre bienveillance, 4 la présidence de la Société entomologique de France ; je sens tout le poids d’un pareil honneur, et je craindrais qu’il ne {tit au-dessus de mes forces, si je ne connaissais ’extréme indul- gence qui existe entre tous les membres de notre compagnie, et qui, je Pespere, ne me fera pas défaut. En me choisissant pour cette haute fonction, vous avez voulu témoi- gner lintérét que vous portez a l’étude des Microlépidopttres dont je m’occupe spécialement et m’encourager a persévérer dans la voie que je me suis tracée. {i est certain que depuis que M. Berce engageait si vivement les ento- mologistes 4 s’occuper des Microlépidoptéres, le nombre de ceux qui ré- coltent et étudient ces petites especes a augmenté dans de notables proportions. Je puis dire que tous les lépidoptéristes collectionnent ces insectes, naguére tant négligés en France, et que beaucoup les étudient dans leurs divers états, assurés qu’ils sont de pouvoir les faire deter- miner. Pour ma part, jai fait et ‘je ferai toujours ce qui me sera fisssths pour aider mes confreres dans leurs études, étant profondément con- vaincu que chacun de nous, dans sa sphere, quelle qu’elle soit, doit travailler pour maintenir son pays au moins au niveau des autres nations. il est certain que plus nous allons, plus il devient difficile de se tenir au courant des nombreux ouvrages qui paraissent dans toutes les ' =< <-e 1V Bulletin entomologique. langues, d’autant plus que la plupart d’entre nous, absorbés par leurs affaires, peuvent accorder A leurs études le temps seulement de leurs loisirs. A cette difficulté vient s’ajouter la nécessité de connaitre plu- sieurs langues et d’avoir beaucoup de livres a sa disposition. On s’explique ainsi que certains entomologistes se laissent aller a publier des descriptions sans avoir fait toutes les recherches voulues. Cette tendance est des plus facheuses, et nous devons réagir contre elle ; si nous n’y prenions garde, nous arriverions promptement a dé- truire cette précieuse unité de nomenclature indispensable au progres de la science; des travaux descriptifs publiés 4 la hate la rendraient inextricable en créant de nombreuses synonymies, et nous serions bien- tot ramenés 4 l’époque ou chaque pays avait, pour ainsi dire, sa nomen- clature et sa classification particuliéres. Ce qui rend la téche de I’étudiant encore plus ardue, c’est que des entomologistes insérent des descriptions dans des recueils ne s’occupant qu’accidentellement des Insectes, aussi engagerai-je vivement nos con- fréres 4 ne faire paraitre leurs; études descriptives que dans les publi- cations périodiques qui leur sont spécialement consacrées. Jai parfois entendu dire que notre Société garde trop longtemps les manuscrits des mémoires présentés en séance avant de les publier; notamment les travaux qui doivent nécessairement étre accompagnés de planches, et-surtout de planches coloriées, trouvent un acces difficile a nos Annales, parce que nous considérons par trop, peut-étre, la question de la dépense. Nous éloignons ainsi et laissons publier dans des recueils étrangers, des mémoires importants que nous devrions tenir 4 honneur de voir figurer dans nos travaux. Cependant notre Société est dans une ére de prospérité qui doit l’en- gager a perfectionner ses publications, et nous devrions chercher le moyen de faire paraitre de plus nombreuses planches coloriées. Grace a initiative et au dévouement de plusieurs de nos collégues, une grande amélioration a été obtenue pour impression de nos travaux, et, a partir de cette année, il est probable que notre Société réalisera une certaine économie, aussi j’espere que la partie iconographique de nos publications s’en ressentira. Je finis, Messieurs et chers Collégues, en vous proposant de voter de chaleureux remerciements 4 mon honorable prédécesseur, M. Edouard Lefévre, qui a présidé nos réunions avec une assiduité et un tact si parfaits. C’est grace 4 son zéle et 4 son dévouement pour notre Société que nous sommes en possession des Tables des Annales de 1864 2 4880, qui sont appelées 4 nous rendre de grands services en nous évitant la eg ope p tii RE GSS iad hea” tee ee ESP Seance du 14 janvier 1885. Vv peine de chercher successivement dans tous les volumes les renseigne~ ments dont nous pouvons avoir besoin. Ce travail est un modéle de clarté et d’exactitude. Nous avons encore a exprimer notre reconnaissance a M. Lefévre pour la peine qu’il s’est donnée en conduisant 4 bonne fin la question si difficile de impression des Annales. Je vous prie également, Messieurs et chers Collégues, de vous joindre & moi pour remercier bien vivement les Membres du Bureau et des Commissions, qui n’ont cessé de prodiguer leurs services 4 la Société pendant l’année qui vient de s’écouler. ; La Société accueille ces deux discours par des applaudissements unanimes, en ordonne impression dans le Bulletin et vote des remer- ciments aux Membres du Bureau, du Conseil et des diverses Commis- sions qui ont été en fonctions pendant l’année 1884. Rapport. M. L. Buquet, trésorier, rend compte de sa gestion, en faisant connaitre les recettes et les dépenses effectuées pendant l’année 4884 : Messieurs, Conformément aux dispositions du décret du 23 aotit 1878, qui nous reconnait comme Institution @utilité publique, jai Vhonneur de vous soumetire, encore une fois, le compte général des Receties et des Dépenses effectuées dans le courant de Pannée qui vient de s’écouler. Ce compte se résume comme suit : Les RECETTES (état ci-annexé n° 1) se composent : 4° Des cotisations antérieures 4 1884....... veg ee 908 fr. »¢. 2° d° de lannée 1884, y compris les libérations, au nombre de trois, réalisées dans PGi eo oon sie hse atoms tix 3 Roo re aie end 7,184 d 3° Des sommes pergues tant pour l’affranchissement des Annales que du Bulletin bi-mensuel a des- fination de Vétranger,.. «n0+seecsce22aer9.0% 388 d h° Des sommes percues pour tirages a part de mé- moires (texte et planches)..........0.02 ‘ 182 50 5° Des sommes encaissées pour la sd de numéros ; TRING ay cco ans oss Ape bees « 759 ) 6° Des sommes encaissées pour la vente du jer vo-= lume de la Faune Bedel................... 65 ) A TCROTET icc pedecs s ORS ft. BS sa Bulletin entomologique. F Report aoe ooie02+.0 ans ix pate tO La a ie 1° Des sommes encaissées pour la vente des Nou- 3 2 -velles Tables (4864 4 1880)........-- any oes 1,480 » Qe: Des arrérages de la rente nominative 3 0/0 (legs Thibesard)....... Saciess piwRaUe Le eee 300 ) 9° Des arrérages de larrente nominative et au por- teur & 1/2 0/0 (don J. Dollfus)..........--.. 300 ) “40° Des arrérages d’obligations nominatives et au porteur, des chemins de fer de l’Ouest (4)... 1,667 39 Ale De la subvention du Département de l’Agricul- RU ica Sols oy aiuie ore ears Bate ie + sgiecings oie : 600 ) 42° De la subvention du Dénartement de Instruc- TIGH, DUGG «99 a's be ca 3 ob « Fons 3.0 Vs Ow Secrets 500 ) 13° De la subvention de M. Victor Signoret........ 300 ) 144° Du versement complémentaire effectué par M. Ernest André, lauréat du Prix J. Dollfus (gravure de la médaille en or)...........-. 9... Ae 45° Du produit de la vente, autorisée, de trois obli- gations de chemin de fer de Ouest, en vue de subvenir a la dépense occasionnée par Vimpression des nouvelles Tables (1861 a See A BBD: FACLUSLVOMENE)... ops eer spp recs canerecs 4,440 40 46° Enfin, du solde en caisse de l’exercice 1883.... 127 07 o. Nekal eS, TECEMES 5. ec dice ds che 15,907 fr. 84 ¢. * Les DEPENSES (état ci-annexé n° 2) ont eu pour objet : Ae L’impression et la couverture de quatre tri- mestres d’Annales (4° trimestre 1883, 1°", 2e e 3° trimestres 1884), et des Tables générales PGE AN EODUS Olly; CLC. on Gie a Ss Gore che pees 7,007 fr. 40c. 2° La gravure, le tirage et le coloriage des planches on qui accompagnent les quatre trimestres men- Hannes Cl-dewUS. obs ski cl bee ee 3,164 90 3° Les frais relatifs ‘au loyer, aux contributions et et a Passurance concernant le service de la Kk PRTC os aoe Piece Me wag k aoe ean 664 80 A reporter ....... Cale svdinigale 41,387 fr. 10 ¢. () Cette somme comprend le produit de la vente de la Collection de Lépi- doptares de feu Alexandre Pierret, donnée a la Société par M. son pére. eergee cA f Ee VST FT LF 3. y? “4 fet Ahir ‘ Pe if f ~ Seance du 14 janvier 1883. REMOTE, va vievs Le valk’ 4° Les reliures et frais se rattachant au méme ser- 1 os Oe €'8)8 © © 6.066 6'O,. € 6 8a 24 eer Fer eeeeoe ee 5° L’affranchissement, pour la France et,létranger, des Annales, de la Faune Bedel et des nou- voles ‘Tables sid ois irre eres See SR 6° L’affranchissement du Bulletin bi-mensuel et frais occasionnés par SON CNVOl.......-..06- 7° L’affranchissement de lettres et de circulaires. .. 8° L’achat de 3 obligations des chemins de fer de BOS ha i's: letliedinkn KK ABA SO Hicaite pine ‘ad gan ke 9° Les dépenses occasionnées par achat de timbres mobiles pour recus et recouvrements de coti- sations, étrenmes, etC............6% ask tudo ~40° Les allocations attribuées, a titre d’indemnité, au Secrétaire et au Trésorier, ainsi que les ap- pointements du gardien de la salle des séances. 44° Enfin, le Prix J. Dollfus, pour 1883, décerné a M. Ernest André pour son Species sur les Formicides @ Europe, etc. (1). 2... cece cee Total des dépenses............. RESUME : MMMM ig Fe oie a ypc « Basta Sutra ig 9 Scie ; DEPENSES 0 oc 0. eae eevee eet ee tee eve tse eerste @eae Solde ib GAISSO.. 0. ce eee ek Il reste a recouvrer : 4° Sur les cotisations antérieures a 4884........... buat ear Colles Ce ASBbi hs Os ois Ee hua S48 POU dha cetek cnc debe ohne es ea a 44,387 fr. 40c. 247-20 2993. 1h 58 20 132 AS 1,100 85 1h2 80 1,862 40 309 AB 15,729 fr. 96. resend 45,907 fr. 81 ¢. 15,729 96 177 fr. 85c. 360 fr. »¢. 785 » 4,445 fr. » 6. -[nutile d’ajouter que, comme les précédentes années, je nai rien négligé en vue Wobtenir des résultaits plus satisfaisants, sans toutefois m’écarter des plus rigoureuses convenances. (1) Voir Particle 14 des Recettes, portant que M. Ernest André a senibouial la somme de 9 fr. 45 cent., le prix a lui décerné n’étant que de 300 fr. net, - ¥ Vill Bulletin entomologique. La Société, aux termes des Statuts (Reglement, art. 25 et 28), renvoie Pexamen des comptes du Trésorier 4 son Conseil, qui lui présentera un rapport dans sa prochaine séance. Lecture. M. P. Millitre adresse un mémoire intitulé : Acidalie nou- velle, Chenilles inédites et Lépidopteres nouveaux pour la faune francaise ; travail accompagné d’une planche coloriée. Notre collgue prie la Société de vouloir bien accepter une somme de 60 francs comme Iégere indemnité pour la publication de ce mémoire. — Des remerciments seront adressés a M. P. Milliere. Communications. M. le Président annonce que M. H. Milne Edwards, Yun de nos membres fondateurs et honoraires, vient d’étre nommé grand officier de la Légion d’Honneur. -— M. L. Fairmaire présente les notes suivantes : 4° Jai recu de notre collégue M. Alléon un individu de la Cicindela trisignata, trouvé par lui aux environs de Kustendjé, et qui constitue une variété tres curieuse : la lunule humeérale est trés. peu arquée en dedans, la bande marginale ne l’atteint pas, la lunule médiane est étroite, arquée vers la suture, mais n’azpas le crochet postérieur, la bordure marginale est trés étroite ainsi que les deux lunules postérieures. Cette variété pourrait étre baptisée du nom d’%ncompleta; elle se rencontre avec Vindividu typique. 2° Notre collegue M. Dollé, de Laon, m’a communiqué un Coléoptere intéressant provenant de Ouargla; cest le Veriumnus cuniculus Burm., insecte du Sénégal, quwil est curieux de retrouver au dela du Sahara, et que je présente a la Société. — M. Ern. Olivier adresse, par ’entremise de M. L. Buquet, la note qui suit : Quand j'ai décrit, dans mon Essai monographique sur les Lampyrides la femelle du Lampyris attenuata Fairm., je n’avais eu sous les you qu’un unique exemplaire obligeamment mis 4 ma disposition par mon collégue et ami M. Bourgeois. Cette femelle avait été piquée, était des- séchée et ratatinée, et la plupart de ses organes, étant déformés, ne pouvaient fournir que des caractéres défectueux. M. V. Mayet aving bien voulu me communiquer deux sujets provenant de Tunisie, con- servés dans de alcool et en parfait état de conservation, je penx en faire maintenant une description plus rigoureusement exacte qui devra remplacer celle donnée précédemment. t ) Séance du 14 janvier 1885. ae LAMPYRIS ATTENUATA Fairm., 2.—Long. 10-24 mill. — Entiérement @un blanc jaunatre, sauf la téte et la base du premier article des antennes qui sont noires; couvert sur toutes ses parties d’une courte pubescence flave; prothorax ogival comme celui du male, convexe et lisse sur son disque, a bords latéraux redressés et formant une gout- titre 4 fond grossiérement ponctué rugueux, chargé sur toute sa lon- gueur d’une fine céte tres légérement saillante; cdté de la base droit, légerement incisé au-dessus de l’écusson; moignons des élytres trés courts, séparés, divariqués, réguliérement acuminés au cdté externe, brusquement rétrécies au cdté interne dés le milieu de leur longueur, a extrémité aigué; écusson large, trapézoidal, 4 angles du sommet arrondis; troisieme segment thoracique sillonné longitudinalement dans son milieu; segments supérieurs de l’abdomen a bord externe presque droit, 4-angles arrondis, bord postérieur en ligne droite; pygidium allongé, obconique; segments du ventre en ligne droite postérieure- ment, a angles arrondis, les \deux avant-derniers légérement incisés dans le milieu de leur bord postérieur, le dernier échancré au sommet un peu plus faiblement que chez le male; pattes courtes et robustes, a tibias fortement arqués en dedans. Ile de Djerba (Tunisie) : deux individus accouplés sur un tronc caver- neux d’olivier (V. Mayet). M. V. Mayet m’a également communiqué un autre exemplaire male de cette espece qwil a capturé dans le Djebel Beurda : il différe légére- ment des individus typiques par sa taille un peu plus grande et son prothorax moins anguleux et presque arrondi en devant. — M. J. Fallou donne les diagnoses de plusieurs variétés de Lépi- doptéres qu'il décrit d’aprés des dessins exécutés sur nature par notre collégue M. Haus Sulger, de Bale. Ce sont : ArGYNNIS PALES Fabr. — Variété se distinguant des sujets ordinaires par une teinte noiratre qui atteint la majeure partie des grandes taches noires du dessus des quatre ailes 4 exception des points noirs de Panté-marginale ainsi que ceux qui tiennent a la frange. Ces derniers points sont beaucoup plus grands et de forme plus allongée que dans le type de Pespece. — Valais, 1877. VANEsSA ANTIOPA Lin. — Aberration se faisant remarquer par l’ab- sence des deux taches jaunes de la céte, et par la série des taches bleues des ailes supérieures ; les ailes inférieures n’en présentent que x Bulletin entomologique. quatre trés petites au lieu de cing ou six. — Du Simplon. Collection du Musée de Bale. . Cette variété ne différe de celle publiée par M. P. Milliere (Iconogra- phie, tome Il, page 420, pl. 94, fig. 8) qu’en ce que, chez cette derniére, les ailes inférieures ne varient pas. | Je possdde dans ma collection un exemplaire de la méme espece qui m’a été offert par notre ancien collégue M. Guillemot, de Thiers. Cette aberration, qui est de petite taille, offre des caracteres tout différents des deux précédentes : c’est aux ailes inférieures que manque la série des taches bleues et il n’y en a que trois tres peu étendues au sommet de Vanté-terminale. Cette aberration se rapporte aussi, sauf deux taches bleues aux ailes inférieures, 4 celle figurée par Engramelle (pl. tv, Suppl. [, 4, page 413, 7). Arce GALATHEA Lin., God. — Aberration différant du type par la disparition des yeux de la bande anté-marginale du dessous des ailes inférieures, et se rapportant a la variété Galene Och. — Capturée le 28 juillet 1884, 4 Berisal (Simplon). M. Fallou ajoute, en terminant sa communication, que, comme le fait savoir M. Haus Sulger, la Deilephila nerii a fait en 1884 son apparition a Bale, et que M. Armand Gerber, notre ancien collégue, est parvenu a en élever une vingtaine d’individus. — M.G.-A. Poujade donne la description dun Satyride nouveau du Thibet oriental : DEBIS OCELLATA Pouj. — Envergure: de 54 a 60 mill. — Dessus brun clair légerement olivatre, laissant voir, par transparence, une partie des lignes et taches du dessous. Ailes supérieures a bord externe un peu sinué, ayant une tache en- fumée, plus ou moins vague, sur la base des deuxiéme et troisiéme branches de la nervure médiane. Inférieures coupées presque carré- ment, légérement dentées, la dent médiane plus accusée, bordées de brun foncé partagé par un liséré fauve clair. Cing taches du méme brun, rondes, inégales, correspondant aux ocelles du dessous, préce- dent la bordure. Dessous du méme ton que celui du dessus, mais beaucoup plus clair; ailes supérieures partagées par une ligne sinucuse plus foncée, fondue intérieurement, partant de la céte un peu apres la cellule et se diri- geant vers langle interne. Deux lignes du\méme ton occupent latéra- ech. Fa, 9.7, Few ae Séance du 14 janvier 1885. | XI 4 lement la cellule. Une tache lilas est située a la céte prés de langle apical. Ailes inférieures partagées par deux lignes courbes trés sinueuses, plus foncées que le fond, bordées intérieurement par un filet pale et occupant latéralement un peu moins du tiers médian. Deux lignes semblables, mais moins accentuées, se trouvent a la base de Vaile. Le bord externe est orné de six yeux noirs pupillés de blane 4 iris jaune et cerclés de lilas, celui situé 4 ’angle interne est double. Bordure des quatre ailes fauve, précédée d’un liséré lilas parallele aux sinuosités de Vaile. Trois ¢ de Mou-Pin rapportés par M. Pabbé A. David. Collection du Muséum. } — M. J.-M.-F. Bigot adresse les diagnoses de trois genres nouveaux de Dipteres de la famille des Dexide : SIPHONIONOMYIA (nov. gen.) cipuvoy — wore). — 2. Antennae, supra medium oculorum sitae segmento 3°, 2° duplo longiore, lato, oblongo apice truncato, cheto leviter villosulo; haustello rigido, porrecto, exserto, capite aequilongo, (palpis 2); facie concavd, nuda, genis angustis, utrinque macrocheto unico, longo, prope ad orbita, munitis, epistomo prominulo, paree sed longe macrochetis instructo; fronte lata, seriebus quatuor ma- crochetarum vix usque ad radicem antennarum munito; oculis nudis ; abdomine anguste ovato, macrochetis discoidalibus et marginalibus, pedi- bus inequalibus et numerosis, armatis ; uncis et pulvillis valde elongatis; alis abdomine longioribus, costa et venis glabris, venis quartis et quintis longitudinalibus ante apicem et satis late disjunctis, quinta acute cubi- tata, deinde concavd, cubito haud appendiculato, vend transversd secundd, prope cubitum insert, obliqua, sinuosd. S. MELAS, 2. — Long. 8 mill. — Tota nigra, satis nitidd; fronte ni- tida facie wndique barbdque albidis ; thorace paulo, ante, abdomine , apice, albido pruinosis; calyptris niveis, halteribus obscuris; pulvillis testaceis; alis obscure fuscis. — Mexique. — 1 spec. (ex mus. nostro). RHAMPHININA (n. gen.). — 2. Gen. Zelize (Rob. Desv.). male desi- gnati, proximum esse videtur ?. Gen. Rhamphine (Rondani e¢ Macquart) satis vicinum, differt : cubito venae quintae longitudinalis alarum appen~ dice destituto; haustellum rigidum, satis exsertum; palpi longi, tenui ; segmentum tertium antennarum usque tantum ad medium faciei duc- tum. Teste differt generis mei novi Homodexiz, longitudine haustelli pal- porumque brevitate; antennis supra medium oculorum sitae; oculi nudi. R. pusiA, 2 (nov. sp.).—Long. 9 vel 12 mill. — Vittd frontali, medio bee | We cs ¢ . Xi Bulletin eniomologique. faciei, ore, plus minus rufo tinctis ; palpis rufis, haustello nigro; anten- narum segmento tertio, aliquoties, apice fuscano; facie et fronte, utrin- que, cinereo flavido pallido ; thorace fusco, cinereo pruinoso, tibiis tribus nigris ornato, scutello, apice, plus minus rufo picto; calyptris albis, hal- ieribus obscure rufis; abdomine rufo, superné nigro late vittato, utrinque -cinereo tessellato; pedibus nigris, tibiis, in medio, obscure rufis ; alis pal- lide cinereis. — Mexique. — 4% specim, (ex mus. nostro). RHYNCHIONODEXIA (nov. gen.) ((evyxsev — FeZsa). — Pars genert veteris Dexie, differt : haustello exserto, tenui, rigido; G. Hrosene vici- num, differt haustelli longitudine multo minore. R. TENUIPES (2, nov. sp.). — Long. 12 mill. — Antennis rufis, seg- mento tertio fuscano basi rufo; facie pallide testaced ; palpis ? haustello castaneo; carind faciali fulvd, in medio longitudinaliter sulciolata; vitid frontali castaned ; thorace cinerascente flavido , vittis quinque nigris, angustis, interruptis, notato; scutello cinereo flavido; calyptris et halte- ribus albidis; abdomine flavido cinereo, obscure fusco tessellato, incisuris nigris ; pedibus nigris, elongatis ; alis pallidissime cinereis, basi, extrin- secus venisque pallide fulvis.— Nouvelle Calédonie. — 1 spec. (ex mus. nostro). — Le méme membre communique également la note qui suit : ~ M. le baron V. Roeder (Wiener Entom. Zeitung, 1884, p. 291), iden- tifie l’espéce que j’ai décrite (Ann. Soc. ent. Fr., Bullet. bi-mens., n° 17, 1884, p. 164) sous le nom deCyrtopogon oculiferum avec le Cyr- topogon Meyerdurii (J. Mik) = ? C. quadrizonatus (Loew). Malgré la grande ressemblance, la communauté d’habitat de ces deux insectes (Simplon), je ne crois pas a leur identité; faute de pouvoir comparer les types, l’étude attentive de leurs diagnoses respectives révéle certaines différences, qui, de mon spécimen, font tout au moins une variété. Dans une note, en réponse, adressée 8 M. V. Roeder, je lui détaillais mes raisons, mais il n’en a pas tenu compte dans sa critique. — M. Charles Brongniart fait la communication suivante : Les insectes, a l'état parfait, respirent 4 l’aide d’un appareil trachéen qui communique au dehors par des stigmates. A l’état larvaire, au con- traire, beaucoup d’entre eux ont une vie aquatique et respirent Vair tenu en dissolution dans l’eau a l'aide de branchies qui sont en houppes ou en lames. En 1848, G. Newport fit connaitre un Névroptere de la famille des Perlides, le Péeronarcys regalis Newm., qui présente a ’état parfait, sur eee a aE OSS re sh RES Ro RN Ste CF, a gee BP ESE Na tia ag Séance du 14 janvier 1885. XII la face inférieure du thorax et des deux premiers anneaux de Il’abdo- men, des houppes de branchies, et qui, en outre, est pourvu de stig- mates. Parmi les insectes fossiles trouvés dans les schistes carboniféres de Commentry, il en est qui présentent une particularité semblable. Ce sont des Névroptéres. On distingue nettement, surtout sur deux des échantillons, le thorax et ’abdomen, et l’on remarque que chacun des anneaux de celui-ci porte latéralement une lame assez large, terminée par une pointe, et lon apercoit dans les lames des sortes de filaments ramifiés, qui, selon moi, représentent les trachées. On voit aussi des stigmates disposés par paire sur la face ventrale des anneaux abdominaux, et deux filaments annelés placés sur l’extré- mité du dernier anneau. Cet insecte était probablement amphibie comme le Pteronarcys rega- lis. Sa nervation différe tout 4 fait de celle de cet insecte, et comme elle se rapproche beaucoup de celle des Corydalis et des Chauliodes, je pro- poserai de le désigner sous le nom de Corydalotdes Scudderi, le dédiant ai M. Samuel Hubbard Scudder, le savant auteur de nombreux travaux sur les insectes fossiles. Membre recu. M. Auguste Lameere, Secrétaire de la Société entomo- logique de Belgique, chaussée de Charleroi, 121, 4 Saint-Gilles, pras Bruxelles, qui s’occupe d’Entomologie en général, présenté au nom de M. Preudhomme de Borre. — Commissaires-rapporteurs : MM. Bour- geois et Fairmaire. Démissions pour 1885. MM. Coret, 4 Puteaux (Seine), recu en 1866 ; Gallé, 4 Creil (Oise), recu en 1875: l’abbé Gatry, 4 Les Bouillons (Orne), recu en 1882; Guilbert, 4 Rouen (Seine-Inférieure), recu en 18763 et Maurice, au chateau d’Attiche (Nord), recu en 41884. E. D. Bulletin bibliographique. Academie des Sciences (Comptes rendus hebdom. des séances de 0), 1884, n°? 23 @). — n° 24. A Dottrus, Communication relative au Phyl- loxera. — H. BEAUREGARD, Structure de V’appareil digestif des In- sectes de la tribu des Vésicants. — N° 25. L. Trovurssart, Sur les Acariens qui vivent dans le tuyau des plumes des Oiseaux. — N° 26. EK. SockHLet, Note relative 4 un procédé pour combattre le Phyl- XIV 3 Bulletin entomologique. - lowera. — LICHTENSTEIN, Evolution biologique des Aphidiens du genre Aphis et des genres voisins. — CH. BRONGNIART, Sur la dé- couverte d’une empreinte d’insecte dans les gres siluriens de Jur- ~ ques (Calvados). — Tables du 4°" semestre 1884. Academy of natural sciences of Philadelphia (Proceed. of. the), 1884, part I. — H.C. Mac Cook, How the Lycosa fabricates her Round Cocoon. — Ip., Note on the Amphibious Habit of Lycosa. — J. Lamy, Pentastomum proboscideum. — H. C. Mac Cook, A Spider that makes _ a Spherical Mud-daub Cocoon. 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Cornu, Note sur une Teigne mineuse vivant aux dépens de la feuille du poirier. — E. SAVARD, Le Jasius de l’arbousier. — BALBIANI, Destruction de ’euf Whiver du Phylloxera. eh Sea PEM Entomologist’s Monthly Magazine (The), n° 248, janvier 1885. — Lorp WALSINGHAM, Characters of two new Genera of Pterophoride from specimens in the British Museum (fig.). — E. Saunpers, Revision of the British species of Sphecodes Latr. (including nine additional). — H. T. Sramton, On the autorship of the Letter-press in vol. I, Vi and VII of the Entomology in « Jardine’s Naturalist’s Library », Séunce du 14 janvier 1885. xv Berliner Entomologische Zeitschrift, 1884, 2° Heft. — H. FREIHRREN VON XVI Bulletin entomologique. — H. W. Marspen, On the probabil extinction of Lycaena Arion in England. — Notes diverses. Feuille des Jeunes Naturalistes, n° 171. — L. FAuconnet, Tableau syno- ptique des Criocérides de France. —E. ANpr&, Le monde des Four- mis (suite). : Naturalista Siciliano (Il), ann. IV, n° 4, — E. Ragusa, Catalogo ragio- nato dei Coleotteri di Sicilia (suite). Naturaliste (Le), 6° ann., n° 12. Table des matiéres du 2° vol. — 7° ann. n° 1. — P. Grovutt, Les parasites extérieurs de VPhomme. Revue des Travaux scientifiques, t. TV, n°* 9, 10. — Compte rendu de div. travaux entomologiques. Rovartani Lapok, 1884, n° 40, 441 et 12. — Supplément contenant un résumé succinct, en francais, des travaux entomologiques contenus dans le corps du Journal, édité en langue hongroise. Royal Society of new South Wales (Journal and Proceedings of the), 4883. © Societé entomologique de Belgique. —Comptes rendus des séances, série III, n° 52. — L. FarrmMaire, Diagnoses de Coléoptéres de l’Afrique orien- tale. | | Societé détudes scientifigues @ Angers, 1882-1883 (Bulletin de la). — P. NogL, G. Viner, Vie et meurs des Lépidopteres du genre Vanessa observés dans la Seine-Inférieure. —J. GALLoIs, Matériaux pour une faune entomologique de Maine-et-Loire (suite). — P, Mé&enin et L. Trovessart, Note sur la Morphologie et sur la Classification des Sarcoptides plumicoles. Zoological Society of London (Proc. of the Scient. Meetings of the), 1884, part. fil. — F. D. GopMAN et O. Saxvin, A list of the Rhopalocera collected by M. G. F. Angas in the Island of Dominica (pl.). — Her- BERT Druce, On a collection of Heterocera from Dominica (pl.). — F. E. Bepparp, Preliminarg Notice of the Isopoda collected during the voyage of H. M. S. Challenger, part. I, Serolis. —H. W. Bats, List of Coleoptera of the family Carabide and Scarabside collected by the late W. A. Forbes on the Lower Niger. — C. Swinor, On some new and little know Species of Butterflies of the Genus Tera- colus. —W. L. Distant, On the Rhynchota collected by the late W. A. Forbes on the Lower Niger. — Sain’-GrorcE Mivarr, On the Indi- vidual and of the Species as Forms of Instinctive Action. — Séance du 28 janvier 1885. XVII Bonnourk (AupH.). 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Auguste Pissot, inspecteur des foréts, conservateur honoraire du bois de Boulogne, regu membre en 1862, est décédé a Bou- logne (Seine), le 5 janvier 1885. Rapports. M. Emile-L. Ragonot, aprés avoir cédé le fauteuil 4 M. Jules Bourgeois, vice-président, donne lecture du rapport suivant du Conseil dont il a été le président : Messieurs, Conformément aux termes de Il’article 25 des Statuts, votre Conseil s’est réuni le 24 janvier pour examiner les états des Recettes et Dépenses présentés par M. le Trésorier a la derniére séance. Grace a Vordre et a la régularité apportés comme toujours a nos finances par notre honorable Trésorier, il a été facile 4 votre Conseil de vérifier les comptes ; ils ont été reconnus parfaitement exacts; les dé- penses sont souvent appuyées de piéces de caisse contrélées par MM. les Secrétaire ou Archivistes. (1885) Bulletin de Ja Société entomologique de France, 2 XV Bulletin entomologique. D’aprés les relevés qui ont été soumis au Conseil, le total des recettes 45,907 fr. 84 ¢. EE Sc cova cee ase pe pembeecvenebee ss et celui des dépenses A... .. ec ee eee eeeeeesceeeees 15,729 96 laissant un solde disponible de...... Haase mr ear 477 fr. 85. De plus, il resterait 4 recouvrer sur les cotisations de 4884 et sur celles emmeriPos & 188%... 0.6 ieee ceca pecee atti 4,445 fr. »¢. Il ressortirait de ces chiffres que le budget de la Société se trouverait en équilibre et nous pourrions en déduire, comme d’habitude, que nos finances sont en bonne voie; mais un examen attentif des comptes, com- parés 4 ceux des années précédentes, a révélé a votre Conseil que cette prospérité, actuellement, était plus apparente que réelle. En effet, pour qu’une Société puisse étre dans une situation financiére satisfaisante, il faut que, si ses ressources ne s’augmentent point, qu’au moins elles ne diminuent pas, et surtout que la Société ne dépense pas plus que ses revenus ne le lui permettent ; cest pourtant ce qu’elle fait depuis deux ans, et cela tient 4 ce qu’on a cherché a équilibrer le bud- get sans trop se rendre compte des éléments qui le composaient. Les ressources de la Société ont diminué : ainsi, en 1879, notre capi- ial, en valeurs mobiliéres, se composait d’un titre de 300 fr. de rentes 30/0, legs de M. Thibesard; d’un titre de 300 fr. de rentes 5 0/0, don de M. Dollfus (4), et de 88 obligations du chemin de fer de Ouest, dont 77 nominatives. Depuis cette époque, 44 membres se sont libérés en versant a la caisse de la Société une somme totale de.......... 42,300 fr. »¢. laquelle somme, représentant un capital dont la Société n’a droit qu’a -Pusufruit, qui efit di étre employée entiérement en achat de titres. Or, depuis 4879, il n’a été acheté que 29 obligations du chemin de fer de Ouest ayant cotité....... ale sete aiehg PPiiawees. “eh OOS UNO ee C’est donc la valeur de 4 libérations qui a passé, pendant ces derniéres années, dans les dépenses courantes. En outre, en 1884, en prévision des dépenses d’impression qu’occa- sionnerait la publication des Tables, M. le Trésorier a été autorisé a vendre, sur ces 29 obligations, 3, dont le produit est venu également se fondre dans les dépenses de l’année. Il y a eu certainement un surcroit ‘de débours causé par impression des Tables, mais il a été compensé en grande partie par les souscriptions payées en 1883 et 188%; de facon que les frais de publication se trouvent couverts, 4 300 fr. pres. (1) M. Dollfus, lors de la conversion en 4 1/2 0/0, a bien voulu rembourser a M. le Trésorier la somme de 741 fr. 45 c. exigée par I’ Etat comme soulte. Se a? a ge = aa ee ee ro 3 us vee ope a \ - i a4 vr ‘er a eg oY oe | Seance du 28 janvier 1885. XIX Le revenu normal de notre Société actuellement ne dépasse guére 42,200 fr. et peut se décomposer approximativement comme suit : Cotisations de 288 membres payant 24 fr..........6... 6,842 fr. Sommes payées pour affranchissement des Annales et du Bulletin. ..... phic GbR aurea ee Oaik omnia ti POPE ER TIE ie ‘ 400 Sommes payées pour tirages 4 part............. waetes 150 Ventes d’Annales et autres publications..............- 41,200 SUD VENtONS -GiVOLSOS » 5:6 0is'o ncn warts wha eer bis aceite Arrérages de rentes et d’obligations, représentant en par- tie les exonérations capitalisées de 59 membres a vie...... 2,267 Totek.g fui oot a AZ QR tre Nos dépenses, par contre, se sont maintenues 4 peu pres dans ces limites, soit 12,562 fr. 48 c. en 1880, 43,057 fr. 12 c. en 1884, 42,873 fr. 40 c. en 1882, laissant chaque année un excédent de recettes ; mais, en 4883, une augmentation sensible dans les dépenses s’est produite, car celles-ci se sont élevées a 44,480 fr. 56 ¢., pendant que les recettes correspondantes n’étaient que de 12,084 fr. 08 c.; le budget étant équi- libré par ’excédent des recettes des années précédentes (formé en partie par les exonérations) et par 1,237 fr. 35 c. pris également sur le compte de libérations. En 1884, les recettes se sont élevées 4 13,730 fr. 89 c. et les dépenses 4 14,629 fr. 11.¢.; ce sont les trois libérations de l’année qui ont mis le budget en équilibre. Votre Conseil croit devoir, Messieurs, vous signaler le péril qu’il y a pour l’avenir de notre Société de dépenser annuellement plus que ses revenus; mais, en vous faisant connaitre la vérité sur la situation, il doit ajouter que cette situation n’a rien d’alarmant, et qu’avec un peu d’attention et de fermeté pour écarter les sujets d’augmentation de dépenses sans profit réel pour la Société, il est parfaitement possible de continuer nos publications sans leur faire subir une diminution appré- ciable. Ce qui a grossi nos dépenses, en 1884, ce sont les planches. coloriées qui ornent nos Annales et lVimpression des Tables. Pourtant nous ne devons pas regretter la dépense pour les planches, car elles ajoutent certainement a la valeur de nos publications et doivent amener de nou- velles adhésions a notre Société. Quant aux Tables, leur utilité ne peut » étre contestée, et il est probable que leur vente, cette année, viendra combler le déficit qu’elles ont occasionné en 1884. Le grand nombre d’exonérations qui se sont produites depuis 1880, a considérablement diminué les ressources annuelles de notre Société, car XX Bulletin entomologique. la somme versée, au taux actuel de capitalisation, est loin d’équivaloir 4 la cotisation annuelle payée par la majorité des membres de notre So- ciété: mais si, aujourd’hui, la libération des membres est une cause de géne, il est certain que notre Société en récoltera les avantages plus tard, puique sa durée est indéfinie. Enfin, d’aprés les nouveaux arrangements pris avec la maison Duruy, nous pouvons espérer réaliser une économie sensible dans nos dépenses d@’impression des Annales et du Bulletin. En conséquence, Messieurs, le Conseil vous propose : 4° D’approuver les comptes de M. le Trésorier pour l’année 1884 et lui en donner décharge ; 2° De décider qu’a l’avenir les versements qui seront faits a titre de libération par les membres soient portésa un compte spécial dont le produit devra étre employé exclusivement a l’achat de rentes ou d’obli- gations pour accroitre la fortune mobiliere sociale, et, par suite, ses ressources, au lieu d’étre confondus dans le budget ordinaire; 3° De décider que si, comme on peut l’espérer, l’exercice de 41885 laisse un excédent de recettes, que cet excédent soit consacré a lachat de valeurs, pour reconstituer au moins celles qui ont di étre aliénées en 1884 ; 4° D’autoriser la conversion en obligations nominatives des obligations au porteur qui se trouveraient aux mains de M. le Trésorier et dont le nombre dépasserait celui qu’il est indispensable de conserver en prévi- sion de dépenses extraordinaires ; 5° Enfin de voter de vifs remerciments 4 M. Lucien Buquet pour le zdle et le dévoiment qu’il ne cesse de déployer dans l’intérét de la So- ciété, laquelle lui doit en grande partie la prospérité dont elle a joui de- puis que les fonctions de Trésorier ont été confiées 4 notre collégue. Les conclusions de ce rapport sont adoptées A l’unanimité des voix par la Société. Des remerciments sont votés au Trésorier, et il lui est donné décharge des comptes de 1884. La Société décide, en outre, que sur les sept obligations au porteur restant aux mains du Trésorier, trois devront étre converties en obliga- , tions nominatives. — M. L. Bedel, l’'un des rapporteurs du Conseil, lit le rapport qui suit : Messieurs, En quelques années la Société entomologique a perdu successivement Séance du 28 janvier 1885. XX Darwin, Schiodte, J. Le Conte et Chevrolat; ils laissent vacants, aujour- d’hui, quatre titres de membres honoraires. Préoccupés de cette situation, M. E. Lefévre et plusieurs de nos col- légues ont pensé que le moment était venu de procéder a l’élection de membres honoraires nouveaux, et en ont fait la demande 4 la séance du 44 janvier 1885. Le Conseil a examiné cette proposition. Il ena reconnu l’opportunité et vous invite 4 vous associer au vou de nos collégues. Aprés avoir entendu lecture de ce rapport, la Société décide qu'il y a opportunité 4 élire de nouveaux membres honoraires, et, aux termes de l’article 43 de son Réglement, décide qu’il sera immédiatement procédé ala nomination d’une Commission de cing membres chargée de pré- senter une liste de candidats a la prochaine séance. Cette liste sera insé- rée dans le prochain numéro du Bulletin. Le vote, auquel ont droit de prendre part tous les Membres francais, est renvoyé 4 la seconde séance qui suivra le dépét du rapport (12 mars 1883). Sont nommés membres de cette Commission : MM. Bedel, Bourgeois, Ragonot, Sallé et Simon. — M. J. Bourgeois, rapporteur du Prix Dollfus pour 1884, donne lec- ture du rapport suivant : Messieurs , La Commission du Prix Dollfus s’est réunie le 26 de ce mois, sous. la présidence de M. Ragonot; 7 de ses membres étaient présents. Deux ouvrages avaient été adressés par leurs auteurs pour le con- cours : ‘4° Par M. L, Fairmaire : Histoire naturelle de la France, 11° partie, Hémipteres, vol. in-12, 206 pages, 10 planches noires; Paris, E. Deyrolle. — Prix : 3 francs. 2° Par M. le D" E.-L. Trouessart : Les Sarcoptides plumicoles ou Anal- gésines, 1°° partie : Pterolichés (en collaboration avec M. J.-P. Mégnin), vol. gr. in-8°, 82 pages, 17 figures et 2 planches noires; Paris, O. Doin. A coté d’ouvrages remarquables, mais d’un ordre plus élevé, que nous possédons, en France, sur les Hémipttres, il manquait jusqu’a présent un livre spécialement écrit pour les commengants, qui fat a la fois élémentaire et scientifique et, par son prix modique, a la portée de chacun ; le volume présenté par M. Léon Fairmaire répond trés heureusement a ce desideratum. Le plan de louvrage est le méme que XXII Bulletin entomologique. celui déja suivi par l’auteur dans sa Fawne élémentaire des Coléopteres de France. De bons tableaux dichotomiques, établis d’aprés des carac- téres précis, conduisent aux familles d’abord, puis aux tribus et enfin aux différents genres, dont 480 environ sont passés en revue. Les espdces sont britvement, mais suffisamment caractérisées; quelques détails sur les meeurs, habitat, le degré de rareté, viennent complé- ter ’histoire succincte de chacune d’elles; enfin d’excellentes planches, parfaitement gravées, représentent un type au moins des principaux genres et devront faciliter, dans une large mesure, le travail de déter- mination. Cet ouvrage nous a semblé ainsi répondre entiérement aux intentions du fondateur du Prix. M. le D* Trouessart se présente avec la 47° partie d’un Mémoire sur les Sarcoptides plumicoles, Acariens vivant dans le plumage des oiseaux. Ce travail a été publié, en 1884, dans le Journal de Micrographie, avec une part de collaboration revenant a notre collégue M. J.-P. Mégnin, mais sur laquelle nous n’avons pu étre fixés exactement. La Commis- sion a été unanime 4 reconnaitre le mérite de cette monographie, consa- crée a l'étude détaillée, consciencieusement faite et appuyée de figures, d’un groupe d’Articulés restés si longtemps dans l’oubli; mais il faut bien avouer qu’un travail aussi spécial ne peut s’adresser qu’a un trds petit nombre d’entomologistes. D’un autre cété, nous devons faire remarquer que le mémoire de M. Trouessart ne comprend qu’une seule division de la famille des Sarcoptides plumicoles, celle des Ptérolichés ; qu’il va paraftre trés prochainement, il est vrai, mais que, jusqu’’ pré- sent, il n’a pas encore été publié en dehors du Recueil précédemment cité; qu’enfin, l'un des genres dont il traite n’y figure qu’A l’état de catalogue, sa Monographie compléte ayant été donnée ailleurs. A ces différents points de vue, il nous.a semblé que louvrage présenté par M. Trouessart sortait un peu des conditions de la fondation. En conséquence, Messieurs, la Commission a ’honneur de proposer a vos suffrages comme candidat wnique au Prix Dollfus pour année 1884, M. Léon Fairmaire, pour son volume intitulé : Histoire naturelle de la France, 11° partie, Hémipteres. La Société, apres avoir entendu lecture de ce rapport, aux termes des articles 59 et 13 de son Reéglement, décide que la nomination du lauréat du Prix Dollfus pour 488% aura lieu dans la séance du 25 février 14885. Tous les Membres francais ont droit de prendre part au vote, qui aura lieu au scrutin secret et a la majorité absolue des suffrages, soit directement, soit par correspondance. PaSye iain one a5 Fe rece BR tS St ER Oy Te * Foae See ag tra Rg aE, THe aie ae ASTER ee ales ra Pe Lo A eM on iene ate ee A ay ee Bete ae. a oar CLE Seance du 28 janvier 1885. XXIII Decision. La Société décide que le Banquet annuel destiné a féter la date de sa fondation aura lieu le samedi 28 février. — MM. Bourgeois et Sédillot sont chargés de l’organisation de ce Banquet. Communications. M. Ed. Lefévre fait passer sous les yeux de la Société deux exemplaires det 2 de l’Acilius Duvergert Gob., qu’il a pris, au mois d’aott 1884, au Mole, petite localité marécageuse située au nord et sur le bord méme du Bassin d’Arcachon, 4 environ deux kilométres- d’Andernos, sur le coté droit de la route qui conduit 4 Arés (Gironde). Notre collégue rappelle ace sujet que lA. Duvergeri, découvert en 4874 par M. Duverger aux environs de Dax, a été rencontré en 4879 par M. Guéde auprés de Bordeaux, sur la rive gauche de la Garonne — (région des grandes Landes) et, ultérieurement, dans.le Lac Marescot (Basses-Pyrénées) par M. Eug. Simon. La localité nouvelle d’Andernos offre donc d’autant plus d’intérét qu’elle est intermédiaire entre les deux localités de Bordeaux et de Dax. — M. H. Lucas communique la note suivante : Rien n’a encore été publié jusqu’a présent sur la vie évolutive de ces grands Coprophages avec lesquels Hope, in the Coléopt., Man., I, p. 23 (1837), a établi son genre Heliocopris, dont les espéces sont répandues en Afrique, en Asie et jusque dans l’extréme. Orient. Le Muséum de Paris ayant recu derniérement. un certain nombre de Coléoptéres recueillis au Laos par le D* Néis, j’ai trouvé parmi eux un individu a l’état de nymphe de lHeliocopris bucephalus Fabricius, et je crois devoir donner la description de la nymphe de ce Coprophage dont on ne connait pas encore la larve. Nymphe : @un jaune plus ou moins teinté de ferrugineux. La téte, arrondie, 4 bords épais, déprimée sur les parties latérales, présente dans son milieu une saillie transversale surmontée de deux tubercules épi- neux d’un brun ferrugineux. Les palpes maxillaires et labiaux sont jaunes ainsi que la lévre inférieure ; ces organes sont bien développés, surtout les palpes labiaux dont les derniers articles sont d’un brun fer- rugineux a leur extrémité. Les antennes, repliées sous les expansions latérales du thorax qui les protégent, sont d’un jaune clair, avec leur article terminal placé sur la partie antérieure des tibias des pattes de la premiére paire; celles-ci, d’un jaune testacé, sont repliées et protégées par les expansions du thorax sous lesquelles elles sont placées ; les pattes de la deuxiéme paire sont jaunes, trés larges, comprimées, surtout les fémurs; elles sont placées de chaque cdété de la région sternale avec les XXIV : Bulletin entomologique. tibias et les tarses reposant sur les élytres qu’ils ne dépassent pas; celles de la troisitme paire, trds larges et comprimées, occupent les parties latérales de l’abdomen et sont protégées en partie par les élytres et les ailes, 4 l'exception cependant des tarses qui trouvent un point d’appui sur le dernier segment abdominal. Le thorax est jaune, 4 bords épais et arrondis; il est déprimé de chaque cété et présente en dessus deux saillies transversales, larges et entidrement lisses. Les élytres sont grandes, plissées, sillonnées longitudinalement et en recouvrement sur la région sternale et sur les parties latérales de abdomen ; a leur partie antérieure, en dessus, elles présentent de chaque cété un tubercule spi- niforme fortement prononcé. Les ailes, moins grandes et plus étroites que les élytres, sont en partie cachées par ces derniers organes; elles ne sont pas plissées et leur extrémité, qui est arrondie, vient se placer sur les fémurs des pattes de la troisitme paire qu’elles cachent, ainsi que les premiers articles des tarses. Le mésothorax et le métathorax sont jaunes, et entre ces deux pieces on apercoit un fort tubercule spiniforme; la région sternale est lisse et de couleur jaune. L’abdomen, plus large que long, tres grand, volumineux, est d’un jaune plus ou moins ferrugi- neux; en dessus et en dessous il est lisse, 4 exception des derniers segments qui sont étroits et carénés; il est dentelé sur les parties laté- rales, et c’est dans l’intervalle de ces dentelures que sont placés les stigmates, qui sont petits, arrondis et a périthréme d’un brun ferrugi- neux; quand on observe ces dentelures, qui sont tres saillantes, trian- guliformes, on remarque que les 4, 5, 6 et 7 présentent une tres petite épine acérée et de couleur ferrugineuse. — Long. 48 a 50 mill.; lat. 30a 32 mill., 2. — Du Laos (Indo-Chine). M. le D™ Néis. — M. G.-A. Poujade décrit un Satyride de la province de Mou-Pin {Thibet oriental) capturé par M. l’abbé David : MYCALESIS OCULATISSIMA Pouj. — Envergure : 55 mill. — Dessus brun clair ou transparaissent légérement les ocelles et les lignes du des- sous. Ailes supérieures ayant deux taches noires, rondes, pres du bord externe : Pune vers langle apical, l’autre, plus grande et pupillée de blanc, entre les deux derniéres branches de la nervure médiane. Ailes inférieures légérement dentées, bordées d’un double liséré brunatre et ornées de deux taches placées comme celles des ailes supérieures. La tache de langle interne est assez largement bupiiée de blanc et cerclée de fauve. Dessous roussdtre, finement sablé de jaundtre, principalement aux ailes inférieures. Ailes supérieures partagées par une teinte rousse fon- | & Sha nce du 28 janvier 1885. : due iat partant de la céte, a i peu a au don oxtériens ued ce se dirigeant pres de l’angle interne. Cette teinte est suivie a la cote par — une tache triangulaire jaune d’ocre clair. Une ligne rousse occupe trans- versalement le tiers extérieur de la cellule. Pres du bord externe, envi- ron a la sixiéme partie de Vaile, il y a une rangée de cing yeux pu- pillés de blanc, a iris jaunatre, cerclés de brun et a auréole jaunatre. Le premier est brun et le plus petit, le deuxiéme est noir, & peu pres : égal aux deux suivants, qui sont bruns, et le cinquiéme, noir, est le plus grand. Ailes inférieures partagées 4 peu pres au milieu par deux | oe lignes rousses, courbes et sinueuses, partant de la céte et aboutissant — a. au bord interne. Bord externe orné dune rangée de six yeux semblables ce a ceux de l’aile supérieure, mais de dimensions différentes : le premier '___ est le plus large, noir et détaché des autres, les deux suivants sont | a assez petits et le quatrieme du double plus grand, le cinquiéme est noir - _ et du double du précédent, le dernier, également noir, est petit et sou- d vent double. Les quatre ailes sont bordées d’un double liséré brun 3 a -_intervalles jaundtres ; franges d’un brun clair. Corps de la couleur des ailes. Antennes brunes, annelées de blane, ~& massue en partie fauve. oC ae Décrit sur six males appartenant a la Collection du Muséum. bcs: Mi — M. Bernardo Zapater, d’Albarracin, province de Terruel Namek » ,adresse les. observations suivantes : os f suis gk “4° A la fin de 1884, comme au Te ein 7 colts année, par ‘tie coe __troid de 19 degrés centigrades, il a pris une quarantaine @’individus du Triphora sabundiata, appliqués aux murs a Vintérieur de son habitation. Cette espece, commune en été, continue A voler jusqu’aux premiers = froids, et se réfugie, en hiver, dans les maisons ou dans Vintérieur des __ grottes, comme cela a été souvent remarqué. % 2° Pendant I’été dernier, surtout au mois d’aotit, les chenilles de la : a Pieris Daplidice se trouvaient en trés grand nombre aux environs d’Al- . . _barracin; eles y ont dévoré la plupart des feuilles de la vigne. Notre (4 -collégue a pu en recueillir et briler plus de 30,000. — M.J.-M.-F. Bigot adresse les diagnoses de deux genres nouveaux de Diptéres du groupe des Dexiaires : ANASTELLORHINA (avastzAAw — pv), — 2. Antennis contra lineam mediam oculorum insertis, segmento tertio secundo quinque longiore, angusto, oblongo, fere usque ad oris aperturam ducto; cheto omnino — (1885) Bulletin de la Société entomologique de France. 3 XXVI Bulletin entomologique. longe villoso; oculis nudis; fronte lata, satis prominente; facie valde concava, haud carinata ; macrochetis frontis, ultra radicem antennarum haud productis, faciei paucis, brevibus, a medio genarum distantibus ; genis latis sub oculis; haustello apice vix ante exserto ; palpis longis, leniter clavatis; segmentis duobus tantwm apicalibus abdominis macrochetis longis marginalibus munitis; alarum venis 4 et 5% longitudinalibus (Rondani) apice disjunctis, 5* satis acute cubitata, deinde concava, cubito apice destituto, vena transversali 2° parum obliqua, leniter sinuosa; pedi- bus, longitudine mediocri, fere nudis ; abdomine conico, satis angustato. — Preter macrocheta longa plurima abdominis apicalia, generis Rhyn- chomyiz (Rob. Desv.) e Muscidis, satis vicinwm videtur. A. BICOLOR, @ (nov. sp.). — Long. 8 mill. — Antennis fuscis, basi fulvis, cheto fuscato; palpis fulvis, haustello fusco ; capite et facie testa- ceis; macrochetis nigris omnino ; vitta frontali pallide fulva; thorace fusco-nigro opaco, retrorsum, utrinque, fulvo tincto, scutello fulvo, basi fusco; utroque macrochetis longis instrucio ; calyptris et halteribus pal- lide fulvis; abdomine fulvo, incisuris nigro anguste marginatis, latius in medio; pedibus fulvis, tarsis fuscis; alis fere hyalinis, basi parum flavido tinctis. — Australie. — 1 specim. (ex mus. nostro). HOMODEXIA (on05 — 6ef:%). — go. G. Dexiosome (Rondani, Pro- drom.) simillimum; differt: cubito vene quinte eile alarum nullo modo appendiculato. 1. H. RUFINA, do (nov. sp.). — Long. 144 mill. — Antennis pallide ful- vis, apice parum infuscatis ; palpis fulvis ; facie pallide cinereo flavido; vitta frontali fusca; thorace cinereo, obscure nigro, quadrilineato, scu- tello sordide fulvo cinereo pruinoso; calyptris albis, halteribus fulvis; abdomine fulvo, segmentis basi, late cinereo limbatis, limbis in medio angustatis, castaneo obscure tinctis et, utrinque, fulvo notatis, pedibus nigris, tibiis obscure fulvis; alis pallide cinereis.— Californie.—1 specim. (ex mus. nostro). 2, H. OBSCURIPENNIS, ¥ (nov. sp.).—Long. 13 mill.— Antennis fulvis, superne parum castaneo tinctis; capite, hausiello palpisque fulvis; vitta frontali lata, castanea; oculis nudis ; thorace castaneo fulvo, opaco, pleuris fulvis, scutello obscure fulvo; calyptris et halteribus sordide fulvis ; abdo- mine fulvo rufo, incisuris nigris; pedibus fulvis, coxis, tarsis, apice parum infuscatis; alis infumatis. — Ceylan. — 1 specim. (ex mus. nostro). Membres recus. 4° M. Paul Audollent, éleve de ’Ecole des Hautes- Newmarke t,Apr.23,1924. Dear Dr. Aldrich: . I have studied Bigot'’s type of _ Anastellorhina bicolor as requested in your letter of nd inst., and compared it with the specimen of Neopollenia villosa received from you. It is certainly not congeneric with villosa and [I con- sider does not even belong to the sam subfamily. In the first place it has only the small first abdominal sternite free and overlapping the tergite, villosa and the Calliphorinse have all the sternites visible, and the Rhiniinae the small first and the larger 2nd sternites free and overlapping the ter~- gites. The stem vein is bare and only the radio- cubital node bristly (above and bereath). The head dn profile is very mch like Surcouf's figure of _ Amphibolosia, indeed I think this may be a synonym of Anastellorhina. Arista plumose to the tip. The eyes, would, in good specimens I believe be found to be microscopically pubescent. Facielia above vibrissae bare and more acutely bent forward | below, than in villosa. Face flatter. No hairs beneath postalar calli and on thoracal squamae. ’ Stout marginal macrochaetee only on last two segments It is not so stout, or “blow-fly like” in appearance as villosa. i think Johnston and Hardy were probably mis- led by Brauer placing Bigot's Phumosia dichromata and Xanthura in Anastellorhina. These two species _ have“Tiothing to Go with that genus, but are un- % ' Stent congeneric with villosa, in which case | oékon Surcouf sinks as @ synonym of Neopollenia | for Surcouf placed these two species after an ex- _ Smination of the types in his genus Proekon. | For my part I cannot find any sound generic _ distinction between Neopollenia as typified by _ Nillosa and our European species of Calliphora. L. Brauer was quite right in referring Somomyia _rufiventris (Calliphora id Mcq,)to the genus sb _ Anastellorhina, it is certainly congeneric with . bicolor. * y * * * * Yours very sincerely, /s/ Jas. E. Collin. aol ftv “‘sbmel foc oon De ane ah aya sdbeowss: oats sro. baa ant prerenye in te es aune ‘brs: ‘otad al rier mate aril yaadty . ay (dd wened. bre avods)_ yfseiad eb: ort [ae fduo to Srogtt: eB twootes elif Moum crev at efMiow nk | ongron ye sd yan eidd antdt I Sbsebni She kaa es add be waontid atetrA ,anicrol " . bed” 1 enamioeca “boos at hited. | “gage” ‘ot eat de0g ed xq” yfiaolgoosotoda ed of bawot eH $ das vietsos mon bra @tad efegindiv avods ei sri Oh etettef? eos ~.agolliv af nadt .woled Soa ~ SARUPe SIrosrods to bus Ifiss reladeoc ‘dé sented ages ows | saat fra yico sat aadog tc am fant yen tose mannan: at aeat vitowosd" 40 j.g8 WOR og ton ai $i . vi neg eo lS bv. Be ideo, sew: isebes pH baa ao? benitol, MARE Lut, Uomnrale £0 aisomutt a dogia ar losiq ores vi bal si t OE att eee vi atsete ad bese, aoe thi po dad: auanes 0 acy CFiW bb 5 od SATE Oe” ay io _onne eshacnl mi ,anoffiv dsiw Bay ey ayioo PB at y i te spore B 88 Bwaie ‘tuo: rEMG Te pariah ows se eri ger Tivoots aCe “ps. ‘bott gorute© fe 780 we pattie an ain af foo oe: comer igi f £8). Yo, paeinerl aot TIO: ciristen © ihizs Sighs inde 4 CAP OF ( “SUE. DL fini "Fran eantoe has asa s as * % * ae # “Séance du 28 janvier 1885. eae a Etudes, rue de i Micciny, 5 (Entomologie générale, surtout Lénicsbiien présenté par M. Maurice Girard. — Commissaires-rapporteurs : MM. sa at : cas et Poujade ; 2° Le Révérend W. G. Holland, a Pittsburg (Pensylvanie), v° Avenue ; (Coleopteres et Lépidopteres), présenté comme membre a vie par M. Aug. | Sallé, au nom du D* Geo.-H. Horn. — Commissaires-rapporteurs : _ i Lucas et Poujade ; 3° M. G. Ollivry, 4 La Chapelle-sur-Erdre (Loire-Inférieure) bbaiel pteres de France), présenté par M. Ch. Brongniart. — Commissaires- rapporteurs : MM. Guillot et Poujade.. Démission pour 1885. M. Anatole Boieldieu, 4 Paris, admis en 1851. E. D. Bulletin bibliographique. Academia nacional de ciencias en Cordoba (Boletin de la), t. VI, Ent ky 1884. G) Académie des Sciences (Comptes rendus hebdom. des séances), t. C.. 1885, N° 1 ©. — N° 2, J. Douster, Note relative 4 un nouvel appareil de" distribution des insecticides pour la destruction du Phylloxera. — A. BARTHELEMY, Etudes sur la téte et la bouche des larves d’Insectes. — — Rh. Kornter, Sur un Hémiptére marin, PAepophilus Bonnaire, Sign. — Ne 3. Batsrant, Sur Putilité de la destruction de Pout @hi- — ver du Phylloxera. — Fauprin, Note sur ?emploi des badigeonnages _ és au sulfate de fer, pour détruire ceuf dhiver du Phylloxera. Echange (L’), 1885, 17° année, n° 1, numéro spécimen. Messager agricole (Le), 25° année, 10 juillet 1884. — Notes sur ip witicul-, ture et la sériciculture. Naturaliste (Le), 1885, 7° année, n° 2. — L. itu aat Diagnoses de Coléoptéres nouveaux de la Terre de Feu. — P. Grout, Les para- sites extérieurs de ’homme (fin). — Nécrologie, CHEVROLAT, Mors. Reports of Observations and Experiments in the pratical Work of the Divi- sion (U. S. Dep. Agric.), Bulletin n° 4, Washington, 1884. — J. B. Smitu, Report upon Cranberry and Hop Insects. — LAWRENCE Brunner, Observations on the Rocky Mountain Locust and other — Insects in the northwest during the summer of 1883. — J. C. Bran- NER, Preliminary Report of Observations upon Insects injurious to re ‘ \ -XXVHI Bulletin entomologique. Cotton, Orange, and Sugar Cane in Brazil. — Jos. WoyLE, Report on the effects of Cold on the Scale Insects of the Orange in Florida. Revue @’ Entomologie, t. TH, 1884, n° & a 10. — A. Puton, Hémipteres nouveaux. —CH. Brisout DE BARNEVILLE, Description de trois Coléo- ptéres nouveaux d’Algérie. — FR. FIEBER, Description de Cicadines _ @Europe (trad. par Rerer) avec addition par LetTHIERRY (suite). — J. Bourarors, Cébrionides, Dascillides, Malacodermes. — L. BEDEL, Synopsis du genre Liosoma Steph. — A. Puton, Notes hémiptérolo- giques. — A. Dusors, Les Longicornes gallo-rhénans (Tableaux de L. GANGLRAUER traduits et abrégés). — A. FAUVEL, Réponse aux auteurs du Catalogus Coleopterorum (4883). —M.-J. BELON, Revision des Lathridiidee de Nouvelle-Zélande. — Cu. Rey, Notices sur les Palpicornes et diagnoses d’especes nouvelles ou peu connues. — ,G.-H. Horn, Notice nécrologique sur John Le Conte. — J. BourGEOIS, Dascillides et Malacodermes de Nouvelle-Calédonie. — A. FAUVEL, Supplément aux Staphylinides recueillis par M. A. Montandon dans la Moldavie, la Valachie et la Dobroudja. — Ip., Rectifications au Ca- talogus Coleopterorum Europe et Caucasi (suite). Sociedad espanola de Historia natural (Anales de la), tome XI, cuad. 4, 1884. — Bottvar, Monografia de los Pirgomorfinos. - Societi: entomologica italiana (Bull. della), 1884, anno XVI, trim. 3 et 4. — P. Barcacu, Rassegna biologica di Rincofori europei (suite). — A. BerLese, La sistematica dei Sarcoptidi. — G. Grisopo, Sopra alcune specie nuove 0 poco conosciute di Imenotteri Antofili. — Diag- nosi di nuove specie di Imenotteri Scavatori. —L. Maccati, L’evolu- zione biologica degli Afidi in generale e della Filossera in particolare. — P. Mitant et A. GArpini, Nuovo metodo per trasportare le squame dei Lepidotteri sulla carta. — N. Passerini, Esperienze sulla decapi- tazione delle farfalle del Baco da seta. — Letteratura entomologica italiana : Notices bibliographiques. Société @ étude des Sciences naturelles de Nimes (Bulletin de la), 4884, 42° ann., n° 10. © — a COMITE DES TRAVAUX HISTORIQUES ET SCIENTIFIQUES : Sujets d’étude re- Me commandés par la Section des Sciences économiques et sociales (Min. Inst. publ. et Beaux-Arts. (2 exempl.), s. d., 12 p. * MacrertTi (P.). Nel Sudan orientale. Ricordi d’un viaggio in Africa per Studii zoologici. 1 carte. 1884 (Atti Soc. It. Sc. nat.). 99 p. * ~ Stance dia 28 janvier “1885. | y ip oP Ip. Risultati di rabwolte imenotterologiche nell’ Africa. Ginnie 1884, 1 pl., 446 p. (Ann. Mus. civ. St. n. Gen.) * Marseut (S.-A. pg). L’Abeille, t. XVII, 1881. — Nouvelles et faits divers, n°s 26-36. — Ouvrages périodiques : Descriptions d’espéces nouvelles contenues dans les années VII 4 X du Bull. de la Société entomologique italienne. — Archéologie entomologique : MotscHuL- sky, Insectes de Sibérie. — MarrHEws, Synopse des especes de Tri- choptérygiens. — Rerrrer, Révision des Lathridiide d’Europe, tra- duite et ordonnée par M. des Gozis. * : Reuter (0.-M.). 4° Genera nova Hemipterorum, I-I. — Eine neue Eu- — sarcoris-Art aus dem Caucasus. 2 br. in-8°, 3-4 p. (Extr. Wiener J entomologische Zeitung, I, 1882, Heft 4 et 5.) * an 2° Ueber die Gattungsnamen Cimex und Acanthia. —Kine neue Chen Art aus der Wiener-Gegend. Br. in-8°, 8 p. (Extr. Wiener entom. | q Zeit., I, 4882, Heft 12.) * | a 3° Genera nova Hemipterorum, Ill. Br. in-8°, 3 p., fig. (Extr. Wiener gl entom. Zeit., Ill, 1884, Heft 1.) * q ko Ad cognitionem Aradidarum palearcticarum. Br. in-8°, 9 p. ae >. Wiener entom. Zeit., Il, 1884, Heft 5.) * BS 5° Genera nova Hemipterorum, IV. Br. in-8°, 2 p., fig. (Extr. Rideeus entom. Zeit., Il, 14884, Heft 7.) * 6° Species Capsidarum quas legit expeditio danica Galatea. Br. in-8° Fes 6 p. (Extr. Entomologisk Tidskrift, V, 1884, Haft 4.) * ee 7° Finlands och den Skandinaviska Halfons Hemiptera-Heteroptera, I. Br. in-8°, 106 p., tabl. synopt. (Extr. Entom. Tidskrift, 1880-82.) * . 8° Entomologiska Exkursioner under januari 1882 i Sddra Finland. — g Nagra ord om de europeiska arterna af Sligtet Anthocoris Fall., Fieb.. be — Br. in-8° 6-4 p. (Extr. Medell. af Societas pro Fauna et Flora et a fennica, IX, 1882.) * en a 9° Om Kopulationen hos en del Collembola. — Om ventratubens funk- * tioner hos Collembola. — Br. in-8°, 3-2 p. (Extr. Skandinaviska — Naturforskaremotets Forhandlingar, Stockholm, 1880. * 10° Sibiriska Hemiptera. Br. in-8°, 4% p. (Extr. Finska Vet.-Soc. Fér- handl., vol. XX VI, 1884.) * : : 44° Monomorium Pharaonis en ny fiende till var husro. Br. in-8°, 24 p.- (Ext. Finska Vet.-Soc. Férhandl., vol. XX VI, Helsingfors, 1884.) * 12° Tetrodontophora nu. g. (Subf. Lipurinae Tullb.), 1 p. (Extr. Sitzb. K. Akad. Wien., vol. LXXXYVI, partie I, juillet 1882.) * : a Ritey (C. V.). 4° Insects in Relation to Agriculture. Nombr. fig., 10: pa? i =<} &: Nj ~~) te he J oe Bulletin entomologique. -.— 92 Jumping Seeds and Galls (fig.). (Proc. of U.S. Nat. Mus., vol. V) 2 p. * — 3° Recent advances in economic entomology. (Phil. Soc. of Wash.) 1884, 2 p. * — 4° A new insect injurious to Wheat. (Bull. Brook. Ent. Soc.) 1884, 1 p. *—5° The Psyllide of the United States. 1 p. — Some recent discoveries in reference to Phylloxera. 1 p. — Improved Method of spraying Trees for protection against Insects. 1 p. (Proc. Am. Ass. Adv. Sc.) 1883. * — 6° Orthoptera (nombr. fig.) (Standard Nat. History, Vol. 2). 39 p.-* Saussure (H. pe). Prodromus OEdipodiorum insectorum ex ordine _ Orthopterorum (Mém. Soc. Phys. Hist. nat. Genbve, t. XXVIII). 4 pl. 1884. 254 p, * Trovessart (D? L.) et P. Méanin. Les Sarcoptides plumicoles ou anal- gésinés. 1°° partie, Ptérolichés. 17 fig., 2 pl. Table manuscrite. 1885. 82 p. — 2 exempl. * ZAPATER (BERN.) et Max. Kors. Catalogo de los Lepidopteros de la pro- vincia de Teruel y especialmente de Albarracin y su sierra. (An. Soc. Esp. Hist. nat.). 1883. 46 p. * Ap cus Seanee du @8 KFévrier 1885. Présidence de M. Em.-L. RAGONOT. MM. Audolent, nouvellement admis, Brabant (Ed.), d’Escondceuvre, Lamey (Ae.), de Gray, Oberthtir (Réné), de Rennes, membres de la Société, et Deschanges, assistent a la séance. Rapport. M. E. Simon lit le rapport suivant : La Société s’étant prononcée dans la séance précédente sur lVoppor- tunité de procéder a Vélection de membres honoraires en remplacement de Chevrolat, Darwin, Le Conte et Schiddte, décédés, la Commission de cing membres, nommée conformément au Réglement pour exami- ner les titres des candidats, s’est réunie le 4 février pour remplir son mandat. Bien que la Société n’ait a pourvoir qu’a quatre vacances, la Commis- sion a pensé qu’elle devait, comme cela a eu lieu précédemment, vous . présenter un plus grand nombre de noms, tous dignes, 4 des titres divers, de fixer votre choix. Aprés en avoir mirement délibéré, elle - Shanee du i fiovier 1 1885. | 2 xr svest arrétée a ja liste ‘suivante, que nous vous présentons par ordre " alphabétique : : Pour les membres francais : MM. le professeur Emite BLANcHARD (Anatomie); le professeur. A. LABOULBENE (Biologie); S.-A. DE Marszut (Coléoptéres); M.-P. Mituiire (Lépidopteres); ~~ le D® Auc. Puton (Hémipteres). Pour les membres etrangers : MM. le D" G. Horn, de Philadelphie (Coléopteres); f A.-S. Packarp Jr., de Providence, Etats-Unis (Entomologie générale); Ep. DE Setys Loncuamps, de Liége (Névroptares, Orthoptires); STAINTON, de Londres (Lépidopteres). Apres avoir entendu cette lecture, la Société, conformément a Varticle 43 de son Reglement, décide que Vélection de quatre membres hono- yy raires aura lieu dans la séance du 14 mars 1885. Tous les membres francais ont droit de prendre part a ce vote, qui aura lieu au scrutin — secret et a la majorité absolue, soit directement, soit par ips cake oc Lectures. M. L. Reiche adresse une notice nécrologique sur Auguste Chevrolat, membre honoraire. * , 4 . 7 . , | ° cf ‘! t — M. J. Bourgeois dépose sur le Bureau un mémoire intitulé : Lysidee nouveaux ou peu connus (5° partie). Communications. M. A. Grouvelle donne les diagnoses de trois especes nouvelles de Cucujides : 4A. PAssaNpDRA DEYROLLEIL — Elongata, nitida, tota nigra; prothorace valde transverso; utrinque sulco singulo intus prope marginem anticum —curvato et medio evanescente; sulco brevi longitudinali medioque antice —notato; elytro singulo quinque-sulcato, sulcis 1-2, 3-4 ie alten — Long. 99 mill. Voisine de la P. marginata A. Grouv., mais nettement distincte par le nombre des stries des élytres. Australie (collection A. Grouvelle). 2. PASSANDRA WATERHOUSEI.—Elongata, nitida, tota nigra; antennis subelongatis; prothorace quadrato, utrinque wnistriato; elytro singulo, trisulcato, sulco humerali fere integro. — Long. 20 mill. ee XXXU Bulletin entomologique. Voisine de la P. marginata A. Grouv.; se distingue nettement par par Jes stries dorsales du prothorax qui s’arrétent a la marge antérieure, par absence de sillon longitudinal sur la partie antérieure du prothorax et par la forme différente du relief de la téte. Abyssinie (collections R. Oberthiir et A. Grouvelle). 3. HECTARTRUM APICALE. — Elongatum, nitidum, valde cylindricum, nigrum; antennis, pedibus et elytris ad apicem rufo-sanguineis ; elytro singulo quadrisulcato, sulcis 1-2 approximatis; sulco humerali fere inte- gro. — Long. 25 mill. Sénégal (collection A. Grouvelle). — M. L. Fairmaire communique la note synonymique qui suit : Dans le travail que j’ai publié sur les Coléopteres de l’archipel de la Nouvelle-Bretagne (Ann. Soc. ent. Belg., 1883, 40), Pai décrit, sous le nom @Ectatorhinus Godeffroyi, un magnifique Curculionide remar- quable par sa taille et sa coloration qui lui donnent le faciés dun Epeira diadema. Or, en parcourant dans la Stett. Ent. Zeitung, 14860, un mé- moire de M. Gerstacker sur divers Curculionides, je trouve, a la page 389, un Ithyporus magicus remarquable par le dessin du corps qui rap- pelle involontairement l’Epeira diadema. Ce détail m’a fait reconnaitre mon insecte, qui devra prendre le nom d’Ectatorhinus magicus Gerst. (Ithyporus). Les amateurs de mimique nous expliqueront pourquoi un Coléoptere de la Nouvelle-Guinée a revétu la coloration et le dessin d’une Araignée de nos pays. —M. Ad. Lamey fait passer sous les yeux de la Société un grand nombre de Coléopteres, recueillis 4 Sambor (Cambodge), par son neveu, M. Lamey, lieutenant d’infanterie de marine. — M. J.-M.-F. Bigot adresse les diagnoses de deux genres nouveaux de Diptéres du groupe des Déxiaires : ATRACTODEXIA (atpaxcos—aetix), — Generis Doleschalle (Walker) satis vicinum; differt : abdomine cylindrico nec longissimo; haustello ‘palpisque brevissimis; cheto antennarum breviter villoso; alarum vena quinta, recte cubitata, et cubito ejus satis acuminato, deinde leniter con- cava; abdominis segmentis macrochetis dorsalibus et marginalibus ins- tructis. A. ARGENTIFERA, ¢ (nov. sp.). — Long. 7 mill. — Antennis, palpis, haustello, vitia frontali, nigris; facie, frontis lateribus argenteis; thorace Seance du 11 février 1885. XXXIIE -— nigro, undique albido pruinoso, scutello nigro; calyptris albis, halteribus pallide testaceis ; abdomine nigro opaco vittis tribus latis, transversis, urgenteis ; pedibus omnino nigris; alis pallide cinereis, externe obscurio- ribus et basi, anguste, flavido tinctis. — Nouvelle-Calédonie. — 4 spec. (ex mus. nostro). insertis, segmento 3°, angusto, .oblongo, apice parum obtuso et 2° multo longiore, cheto breviter villoso, apice satis late nudo; oculis fere nudis ; palpis cylindricis, elongata; fronte macrochetis longis, usque ad radicem antennarum dense munita; facie nuda, sub-recta, ore haud prominulo, macrochetis duo elongatis subtus aliquibus parvis munita; oculis nudis et fere contiguis; labris haustelli latis; abdomine angusto, conico, acu- minato, alis parum longiore, macrochetis longis marginalibus et dis- coidalibus munito, dense apice setoso vel penicillato ; venis alarum longi- tudinalibus 4 et 5*8 (Rondani) apice disjunctis, 5° recto cubitata , deinde concava, cubito breviter appendiculato, vena transversali 2° obliqua et sinuosa, prope cubitum locata; femoribus tibiisque macrochetis plurimis elongatis armatis; abdominis segmento 5° subtus, apice, ai dilatato ; onychiis sient QO. ACUMINATA, ¢ (nov. sp.). — Long. 45 mill. — Antennis castaneis ; palpis fulvis; facie et fronte pallide cinerascentibus, vitta frontali angusta, ee fusca; thorace cinereo flavido, vittis quatuor obscure fuscanis, seutello— pariter cinereo flavido ; calyptris albis, halteribus pallide testaceis ; abdo- mine, parum nitente, nigro, cinereo pruinoso, tessellis medianis quatuor orbiculatis albido cinereis; pedibus fusco nigro, tibiis, apice, late rufo obscuro tincto; alis cinerascentibus, basi venisque nubeculosis. — Brésil. — 4 specim. (@x mus. nostro). Bulletin bibliographique. Academie des Sciences (Comptes rendus des seances del’), 1885, n° 4 — \. Lemorne, Sur le développement des ceufs du Phylloxera. — N° 5, P. pe LArirte, Sur les élevages des wufs du Phylloxera en tubes. Akademija Uniejetnosce w Krakowie (Sprawozdanie Komisyi Fizyjogra- ficzné)), 1884. — ADAMA ULANowskinGo, Z fauny Koleopterologicznéj Inflant polskich. — Lomnicki, Dodatek do wykazu pluskw roznoskr- zydlych (Hemiptera heteroptera) galicyjkich. — DzirpzieLEwicz, Sie- (1885) Bulletin de la Société entomologique de France. 4 OXYDEXIA (ofvg — defta). — g. Antennis contra medium oculorum XXXIV Bulletin entomologique. ciowki (Newroptera) i Prasiatnice (Pseudoneuroptera) zebrane na Po- kuciu w ciagu lata 4883. — Lomnicki, Pluskwy rownoskrzydle (He- miptera homoptera) znane dotychezas z Galicyi. Atti della Realle Accademia dei Lincei, 1884, 14 et 24 décembre. — 1885, & janvier. G) Boletin de la Academia nacional de Ciencias en Cordoba (Republica Ar- gentina), t. VII, Enireg. 1, 1884, Buenos-Aires. — Feétix LyncH AR- RIBALZAGA, Estafilinos de Buenos-Aires. Entomologist’s Monthly Magazine (The), n° 249, février 1885. — H. T. Stainton, Pancalia Leuwenhoekella and Latreillella; are they the sexes of one species?. — A. G. Butter, Description of a new spe- cies of Fodinoidea (a genus of moths) from the Betsiles Country, Madagascar; — description of a new Butterfly from Madagascar ; — description of a new species of the Geometrid genus Ophthalmophora. — H. Goss, On the recent discovery of the wings of a cockroach in rocks belonging to the Snluriai period. — Reuter, Oligobiella, nov. gen. Capsidarum. — E. Meyrick, On the synonymy of some Pyrali- dina. — DupLEy Westropp, Reported occurence of Danais archippus at ventnor. — A. Baxpine, Description of the larva of Argyresthia Gedartella, with notes on the larva of A. Brockeella, and another ca- tkin feeder. — Gro. EtisHA, Coleophora vibicigerella,. — W. F. H. BLANDFoRD, Additions, etc., to the Lepidoptera of Pembrokeshire. — G. T. Porrit, Further notes on British Pterophoride. — RIcHARD Soutu, Insect migration. —R. Mac LAcHLAN, note on oviposition in Agrion. — THEoDoRE Woop, Additional notes on Coleoptera in 1884. — Note on Barypeithes brunnipes. — ALFRED BEAUMONT, Coleoptera in mid-winter. — Rev. W. W. Fowter, The Nitidulide of Great Britain (continued). Feuilles des Jeunes Naturalistes, n° 172, — Ern. Anpr&é, Le monde des Fourmis (suite). — Communications. Naturalista Siciliano (I), ann. IV, n° 5. © Naturaliste (Le), 7° année, n° 3. — H. BeaureGard, La premiere larve de ’Epicauta verticalis: — LicHTENSTEIN, Sur un nouvel Insecte du genre Phylloxera (Phylloxera salicis Licht.).—BA.BIAnt, Sur les effets des badigeonnages goudronneux sur les vignes phylloxérées. —Rom- MieR, Sur ’emploi de la solution aqueuse de sulfure de carbone pour faire périr le Phylloxera. — Chronique et nouvelles. Socieié entomologique de Belgique, (Comptes rendus), séance du 46 dé- cembre 1884, — Bibliographie. — Liste des membres. — Séance du Seance du 11 fevrier 1885. XXXV 3 janvier 1885. — Fairmaire, Diagnoses de Coléoptéres de P Afrique ) orientale. — A. LAMEERE, Note sur quelques Prionidz. Societe Linnéenne du nord de la France (Bulletin mensuel), n° 134. — E. SEARLE, Contributions 4 la Faune locale Sein wipe EB) CAR- PENTIER, Le Cladius pectinicornis. Zoologischer Juhresbericht fiir 1883, I abtheil. Arthropoda. 1884, Leipzig. BEDEL. Zusiitze und Berichtigungen zum « Catalogus Colopterorum Eu- rope et Caucasi », ed. Il (Extr. Wiener Entomologischen Zeitung, 1885, Heft 2), 2 p. * LAMEERE (AuGusTE). Addenda et corrigenda a la liste des Cérambycides décrits postérieurement au Catalogue de Munich (Extr. Comptes rendus Soc. entom. Belg., séance du 2 juin 1883), 2 p. * Ip. Contributions 4 Vhistoire des métamorphoses des Longicornes de la famille des Priontde (Extr. Mémoires Soc. royale. des Sc. de Lieges, 2° série, t. XI), Bruxelles, 1884, 1 pl., 43 p. * Ip. Liste des Cérambycides décrits postérieurement au Catalogue de Munich (Extr. Ann. Soc. entom. Belg., t. XX VI), Bruxelles, 1883, 82 p. * Ip. Longicornes des voyages du D* E. Fromont au pede et a la Plata {Extr. Ann. Soc. entom. Belg., t. XXVIII), 4 p. Ip. Longicornes recueillis par feu Camille van Volxem au Brésil et a la Plata (Extr. Ann. Soc. entom. Belg., t. XXVIII), Bruxelles, 1884, 19'p. * Ip. Matériaux pour la Faune des Petites-Antilles. — Longicornes re- cueillis par M. Purves a Antigoa (Extr. Ann. Soc. entom. Belg., t. XXVIII), 2 p Ip. Matériaux pour servir 4 la Faune de la République de Venezuela.— Longicornes nouveaux ou peu connus (Extr. Ann. Soc. entom. Belg., 1. XXVIII), 7. p. * Ip. Note sur ?Hypocephalus armatus (Extr. Comptes rendus Soc, entom. Belg., séance du 6 septembre 1884), 8 p. * ip. Sur Pidentité de ’Erionispa Badeni Chap. et du Pytheus puleher- rimus Pasc. (Extr. Comptes rendus Soc. entom. Belg., séance du 4°* décembre 1883), 2 p. * ip. Nouvelle note sur Pidentité du Pytheus pulcherrimus Pasc. et de XXXVI Bulletin entomologique. PErionispa Badeni Chap. (Extr. Comptes rendus Soc. entom. Bele., séance du 2 février 1884), 5 p. * Se.wyn (Atrrep R. C.) and Dawson (Guo. M.). Descriptive sketch of the physical geography and geology of the Dominion of Canada. Mont- real, 1884. 2 cartes, 55 p. © * SHarp (D.). Notice sur ’Hypocephalus armatus (Extr. Comptes rendus Soc. entom. Belg., séance du 2 aotit 1884), traduit et offert par M. LAMEERE, 6 p. * Totmie (W. Frases) and Dawson (Gxo. M.), Comparative vocabularies of the Indian tribes of British Columbia, 1 carte, 131 p. © * A. B. Séance du 25 Feévrier 1885. Présidence de M. Emu.-L. RAGONOT. Correspondance. M. le Ministre de l’Instruction publique informe la Société que le Congres des Sociétés savantes se tiendra a la Sorbonne du mardi 7 avril prochain au samedi 41, jour qui sera consacré a la séance eénérale. MM. les membres qui désireraient, soit traiter ?une des questions indi- quées au programme publié par le Ministere le 24 aot 1884 (Bulletin 1884, n° 47, p. 164), soit présenter des communications écrites ou verbales, sont priés d’en prévenir la Société avant le 11 mars, afin que des cartes d’admission nominatives leur soient adressées. Lectures. M. L. Bedel remet la suite de ses Recherches sur les Coléopteres du Nord de Afrique, contenant surtout des recherches synonymiques. — M. Ern. Olivier adresse un travail ayant pour titre : Etudes sur les Lampyrides, 47° partie. —M. L. Fairmaire dépose sur le bureau un mémoire intitulé : Liste des Coléoptéres recueillis 4 la Terre de Feu par la Mission de La Ro- manche, et description des especes nouvelles. —M. Y. Signoret envoie un mémoire ayant pour titre : Liste des Hémipteres recueillis a la Terre de Feu par la Mision de La Romanche, et description des especes nouvelles. — M. L. Fairmaire lit une notice nécrologique sur L. Mors. Seance du 25 fevrier 1885. XXXVI — M. A. Léveillé dépose sur le bureau une notice nécrologique sur H. Lartigue. Communications. MM. Ch. et R. Oberthtir font savoir que le célébre chasseur anglais, M. Buckley, a qui ’Entomologie doit de magnifiques découvertes, notamment celles de la plupart des Oxygonia, est mort récemment a Yurimaguas (Pérou). M. Buckley a succombé aux suites dune gastralgie. Il avait exploré jadis, avec un grand succés, une partie des Républiques de l’Equateur et de la Bolivie, récoltant égale- ment les Lépidopteres et les Coléoptéres. Feu Hewitson avait publié, dans ses Illustrations of exotic Butterflies les figures des plus belles especes de Lépidopteres découvertes par son compatriote. M. Brown s’est chargé de recueillir les notes et bagages de M. Buckley. Un autre voyageur, M. Garlepp, était 4 Yurimaguas, il y a trois mois, apres avoir visité Para, Tonantins, Fonte-Boa et Ucayali, en récoltant des objets @histoire naturelle. Notre collegue M. de Mathan poursuit tou- jours son exploration des Amazones. M. P. Germain, apres avoir chassé aux environs de Rio de Janeiro et de Nova-Friburgo, est depuis plu- sieurs mois a Caraca, ou M. Gounelle est lui-méme arrivé le 1° janvier de la présente année. —M. J. Bourgeois donne la description d’un genre nouveau et d’une espéce nouvelle de Malacodermes de Syrie : CYDISTUS, nov. gen. Malacodermatorum. — 3. Palpi maxillares lon- gitudine caput «quantes, compressi, 4-articulati, articulo 1° brevissimo, 2° et 3° obtriangulariter elongatis, hoc illo triente breviore, ultimo maximo, elongato-securiformi, apice obtuse truncato. Mandibulx simpli- ces, vix curvate, acutissime. Antenne 12-articulate, hirsuto-pilose, articulo 1° crasso, subpyriformi, apice oblique truncato, 2° et 3° brevissi- mis, transversis, 4-11 obconicis, biflabellatis, ultimo-compresso, securi- formi. Oculi prominentes, globosi, sat magni. Elytra abbreviata, apicem versus singulatim attenuata. Ale integra, usque ad apicem corporis pro- longate. Pedes elongati, compressi, tarsis 5-articulatis, articulis 3 primis subequalibus, 4° precedenti dimidio breviore, ultimo elongato, 2 prece- dentibus simul sumptis xquali; unguiculis simplicibus. Abdomen seg- mentis 8. Ce genre est établi sur un insecte excessivement curieux, prove- nant de Syrie, dont je dois la communication A Vobligeance de notre collegue M. Reitter. Par ses palpes maxillaires trés longs, ses antennes biflabellées et hérissées, ses élytres abrégées, il représente, dans la faune méditerranéenne, les Phengodes américains et devra étre XXXVUI Bulletin entomologaque. placé en téte dela tribu des Cantharini, immédiatément apres les Drilini, avec lequels il offre aussi de nombreux points de contact. Je réserve pour nos Annales une étude plus détaillée, accompagnée de figures, de ses caracteres et de ses affinités et me contenterai de donner ici la diagnose de l’unique espéce dont il se compose jusqu’d présent. C. REITTERI, sp. nov. — o&. Elongatus, flavus, sat nitidus, capite nigro, parcius cinereo-pubescente, labro palpisque flavis, mandibulis rufis; antennis fuscis, articulis 2-3 flavescentibus ; pronoto latitudine fere duplo longiore, subplanato, via punctato, antice transversim sat profunde impresso; scutello levi, apice recte truncato; elytris abdominis segmentum tertium vie ultra prolongatis, ad apicem singulatim attenuatis, basi tes- taceis, a dimidio inde fuscis apiceque flavo-guttatis, rugulosis; corpore subtus nitidiusculo, pubescente, pectore (prosterno flavo excepto) abdomi- nisque segmentis 4 ultimis piceis, his flavo-limbatis, ultimo omnino piceo. — Q. Hucusque invisa. — Long. 7 1/2 mill. Syrie : Caiffa (Reitter). Les élytres abrégées, ornées chacune @une goutte orangée a V’extré- mité, donnent a cette espece Vaspect d’un grand Malthodes, dont les antennes seraient biflabellées. — M. L. Fairmaire présente les descriptions suivantes de deux Coléo- pleres algériens : 4° DIAPHOROCERA OBSCURITARSIS. — Long. 9 a 412 mill. — Lete viridi- metallica aut cyanea, pedibus rufis, tarsis fuscis; 3, antennis flavis, arti- culo 1° infuscato, 2° minuto, 3-10 brevibus transversis intus longe ac graciliier productis, 5° 6° que exceptis, intus fere truncatis, articulo ultimo magno, quadrato, capite inequaliter punctato, antice fere levi, labro pal- pisque flavis, prothorace antice angustato, lateribus medio obtuse angu- lato, fortiter punctato, antice profunde bifoveato, elytris dense punctato- rugulosis, apice extremo levioribus; subtus albido-pubescens; Q, major, antennis fuscis, clavatis, opacis, basi excepta, baits labroque infuscatis, macula frontali minuta OMS — Biskra. Cette belle espéce est bien distincte par sa taille et sa coloration. 2° CANTHARIS SANGUINICEPS. — Long. 42 4 43 mill. — Convexa, fere parallela, nigra, pubescens, modice nitida, elytris vie nitidulis, sutura et latertbus angustissime albido-marginatis, capite rubro, macula frontali mgra, subtus cum pedibus dense albido-pubescens; capite transversim quadrato, prothorace paulo latiore, basi sat fortiter punctato, epistomate labroque fuscis, antenmis testaceis apice obscuris, medium corporis haud attingentibus, [ere cylindricis ; prothorace antice angustato dense puncetato, medio canaliculato et leviter albido-vittaio; elytris subtiliter dense rugu- losis, apice separatim rotundatis. — Biskra. Tres voisine de C. verticalis, mais en differe par la téte oneuieatl et moins densément ponctuée 4 la base, presque lisse en avant, la tache noire transversale et non longitudinale, les antennes plus cylindriques, le corselet plus rétréci en avant et les éperons des tibias postérieurs inégaux, plus petits, ’un deux plus court, élargi, obtus. Je dois la communication de ces deux insectes intéressants a l’obli- geance de M. R. Oberthir. — Le R. P. Belon adresse la communication suivante : mf Mon cousin, M. Ach. Raffray, consul honoraire de France a Aden, a découvert aux environs de sa résidence et vient de m’envoyer deux espéces appartenant a la famille des Lathridiide. Je les crois nouvelles, et je me fais un devoir de les signaler brievement, en attendant que je puisse publier leur description détaillée. La premiere, représentée malheureusement par un seul échantillon, se rattache au genre Metophthalmus. Par sa taille (4 peine 1 millim.) et par le bord antérieur de la téte, presque droit, elle fait partie du groupe indiqué par M. Edm. Reitter (Deutsche ent. Zeitschr., XXVIII, 1884, p. 65) et comprenant les M. syriacus, obesus et Ragusx; mais elle s’en distingue, ainsi que de toutes ses congéneres d’Europe, par la présence de six séries seulement de points sur les ‘élytres. — II est juste de la dédier au zélé chasseur quil’a découverte, et je me propose de l’appeler Metophthalmus Raffrayi. La seconde espéce a été capturée, au nombre de 6 exemplaires, sous une poutre enfoncée dans le sol humide. Elle appartient au genre Holo- paramecus. La structure des antennes, absence de strie suturale sur les élytres, etc., démontrent qu'elle fait partie du sous-genre Tomyrium et quelle se rapproche extraordinairement du Bertouwti. Néanmoins sa taille notablement moindre (a peine 1 millim.), sa coloration beaucoup plus pale, ses yeux encore moins développés, absence de strie trans- verse a la base des élytres vers l’écusson, et le dessin prothoracique légerement différent, m’engagent a la séparer spécifiquement sous le nom de Holaparamecus similis. —M. E. Abeille de Perrin signale la synonymie suivante : Le Mylabris diffinis Ab., espece @Algérie, décrite en 1880 dans le Bulletin de la Société @histoire naturelle de Toulouse, est identique au M. gilvipes Chevr. Seance du 25 fevrier 1885. XXXIX uate ite nang. eng e e Shek eee Sabele ae be E 7% » ea ae me XL Bulletin entomologique. — M. Ed. Lefévre fait 4 la Société la communication suivante : D’apres les exemplaires types qui m’ont été communiqués par le Musée de Bruxelles, le Nodostoma vulgaris, décrit en 1879 par Chapuis (Ann. Mus. civ. de Génes, t. XV, p. 9), et provenant d’Abyssinie, est le méme que linsecte pour lequel j’ai créé le genre Phascus (in Ann. Soc. ent. Fr., 1884, Bull., p. uxvi). Il en résulte que le Phascus maculatus Ed. Lef. devra désormais figurer dans les Catalogues sous la dénomina- tion de Phascus vulgaris Chap. (sub Nodostoma). — M. H. du Buysson adresse les notes suivantes par l’entremise de M. Sédillot : 1° Un exemplaire vivant du Brachyomus 4-nodosus Bhin. a été pris par mon frere sur une vigne en espalier le long d’un mur, au mois de juin 1883, dans le parc du chateau du Vernet (Allier). Je suppose que ce Curculionide, propre a la Colombie et au Brésil, est sorti de la serre ou ila été apporté d’Amérique avec des plants d’Orchidées. Je me suis demandé s’il ne serait pas un nouvel ennemi de nos cultures, faisant invasion en France. J’ai beaucoup regretté de Pavoir mis précipitam- ment au flacon sans avoir pris le soin de chercher ce dont il faisait sa nourriture. Je mai rencontré que cet unique exemplaire, et c’est A M. Desbrochers des Loges que je dois la connaissance de son nom. 2° Jai capturé, dans les premiers jours de juin 1884, un exemplaire 3 du Phytonomus Kunzei Ahr. (nec Gyll). a Jenzat (Allier), pres de la fon- taine minérale de Vauvernier, sur les bords de la Sioule. Il m’a semblé vivre sur Helosciadium nodiflorum, car @est en péchant des Hydroporus que je Pai trouvé dans mon filet, mais il aurait pu venir s’abattre en cet endroit en volant. Cet insecte, que jai communiqué également a M. Des- brochers des Loges, appartient, d’aprés ce savant entomologiste, a la— variété 4 intervalles alternes tous squameux de blanc et constitue une espece nouvelle pour notre faune francaise. M. Desbrochers la posséde déja du Nord de l’Allemagne et d’Espagne : ce qui prouve que son aire de dispersion doit étre considérable, mais elle n’en reste pas moins fort rare. — M. G. Tappes adresse les observations suivantes : 1° Dans le 3° trimestre 1884 de nos Annales, p. 224, M. L. Bedel écrit que, suivant Pobservation de M. Sédillot, le Cryptocephalus décrit sous le nom de molossus par M. 'Fairmaire est le Cr. elatus de Fabricius. Suffrian (Linn. Ent., X, 252, I) avait dit, dans une note, apres avoir cité en entier la description de Fabricius : « Je ne trouve cette espece Seance du 25 fevrier 1885. XLI chez aucun autre auteur. Elle manque dans la collection de Fabricius comme toutes les autres espéces africaines quwil a publiées. La descrip- tion 68 s’adapte parfaitement & une grande @ du C. bimaculatus F., quand on ne veut pas prendre a la lettre les expressions de gigas — cinereo villosum, » sinon, en y ajoutant les elytra subpunctata, on peut aussi lappliquer a un Clytra. Javais recu d’Algérie de grandes 2 qui ne différaient des bimaculatus de France que par leur taille un peu plus forte, leur corselet un peu plus foncé et les taches des élytres plus larges; j’avais cru alors pouvoir me rallier a la premiere supposition de Suffrian et faire de ces 2 la var. elatus. Mais, ’examen des spécimens que M. Fairmaire m’a confiés est venu confirmer le dire de M. Sédillot, et je me range tout a fait a la synonymie de M. Bedel. L’insecte vu par Fabricius était du Maroc comme ceux de M. Fairmaire. Maintenant, il ressemble tellement a notre bimaculatus, qu’on pourrait se demander si ce ne serait pas une forme de ce dernier grossie et un peu changée par le climat, surtout si l’on considére l’augmentation de taille déja remarquée dans les individus algériens qui seraient alors un passage. Il faudrait savoir aussi si la forme ordinaire ne se trouve pas au Maroc en méme temps que la forme géante. Reste alors 4 régler le sort du Cryptocephalus décrit sous le nom Welatus par Suffrian (Wiegm., Archiv., 1866, I, p. 298), de Cuba, trouvé une seule fois par M. Poey. On ne*peut lappeler Poeyi parce que ce nom est porté par un autre. Je propose donc d’en faire un Cr. sub- elatus. 2° Dans le Bulletin de la séance du 12 novembre dernier (p. CXxXvit), M. Ed. Lefevre a fait passer sous les yeux de la Société des Caryoborus provenant des fruits d’un palmier nain. Je rappellerai 4 ce sujet que, lorsque j’étais aux Entrepots, j’ai trouvé, en sciant des cocos provenant de Amérique méridionale, des larves et des individus entitrement for- més du Caryoborus curvipes Latr. Ven ai fait part 4 M. L. Fairmaire. 3° Pendant mon dernier séjour en Bretagne, 4 Perros-Guirrec (Cotes- du-Nord), jai récolté, en méme temps que Otiorhynchus fuscipes, déja pris Pannée précédente a Saint-Quay, un certain nombre d’Oreina luc- tuosa et le rare Styphlus penicillus Gyll. — M. G.-A. Poujade donne la description d’un Satyride du Thibet oriental capturé par Pabbé A. David : YPTHIMA ALBESCENS Pouj. — Envergure : 4% millim. — Dessus dun brun terreux; ailes supérieures ayant une grosse tache a peu prés ronde, + % a or my Ee ST ae aes a he RAN cae, Se ae nae Saw Ree het A Ree ee XLU Bulletin entomologique. Wun noir bleudtre, finement cerclés de jaune clair et traversée par deux points gris perle brillants; elle est située vers lapex a partir du der- nier tiers de l’aile. Inférieures avec un ou deux gros yeux noir bleuatre, pupillés de gris perle, et cerclés de jaune clair, suivis d’un autre sem- blable, mais tres petit, situés vers angle interne. Le bord interne avoisi- nant cet angle est blanchatre, finement marbré de brun. Dessous des quatre ailes traversé en largeur par de fines marbrures brunes; le fond des ailes supérieures est d’un blanc jaunatre, l’ceil de _Vapex est pareil 4 celui du dessus, mais plus largement cerclé de jaune. Ailes inférieures a fond blanc, traversées en largeur, a peu pres au milieu, par une large bande anguleuse jaune olivatre, et ornées de cing yeux noirs, pupillés de gris perle brillant, a iris jaune cerclé d’une ombre brune : deux sont situés vers langle externe, plus en arriere que les trois autres de l’angle interne correspondant a ceux du dessus, le dernier est souvent double. Cing 3 de Mou-Pin; coll. du Muséum. —M. Em.-L. Ragonot donne lecture de la note suivante : M. Fromholz, de Berlin, a publié dans le « Berliner entomologische Zeitschrift » de 1883, pages 9 4 14, des détails trés intéressants sur une nouvelle espece de Phycite d'Afrique, constituant un genre spécial, et il Pa appelée Zophodiopsis hyaenella. M. le D® Sorhagen, de Hambourg, ayant eu lVobligeance de me com- muniquer un extrait de cette publication en méme temps qu’un type du papillon, j'ai reconnu en celui-ci une espece déja décrite par M. Ma- bille dans les Annales de notre Société en 1879 (page 340) sous le nom de Metoecis lepidocerella, le nom spécifique faisant allusion 4 des écailles erossiéres, tres caduques, qui recouvrent irréguliérement les antennes. La M. lepidocerella est éclose au Muséum au mois d’aotit des nids des Bombyx Radama et Diego provenant de Madagascar, et M. Mabille a supposé que la chenille de la nouvelle espéce se nourrissait « des poils des chenilles, surtout de leurs excréments, peut-étre aussi des cadavres de celles qui périssent et des chrysalides qui se dess@chent. » Il ajoutait « quil est impossible d’admettre que la chenille attaque des étres vivants et se nourrisse de proie. » Notre colleague n’a pu décrire la chenille ni indiquer |’époque ot: elle se trouve. Le Musée de Berlin ayant recu du D* Fischer des nids @un autre Bombyx, ?Anaphe Panda Bdy., de Vintérieur de l’ Afrique, du coté de Zanzibar, M. Fromholz a eu occasion d’étudier plus A fond Vinsecte. Les nids de ?Anaphe Panda sont bien moins volumineux que ceux des Seance du 25 fevrier 1885. XLU Bombyx Radama et Diego, Wayant que la grosseur du poing. Ils ont la forme d’une noix et la toile de soie qui les recouvre ressemble a du cuir. Chaque nid contient environ 50 4 100 cocons placés cote a cote et réunis par de la soie. Le D° Fischer supposait que ces nids avaient cing mois d’existence lorsqu’ils ont été recueillis par lui le 20 novembre 1880, et les indi- genes lui assuraient que le,papillon n’éclosait quwau bout de deux ans, pourtant des éclosions eurent lieu avant et apres l’arrivée des nids a Berlin. M. Fromnolz dit que les chenilles étaient toutes bien vivantes a leur arrivée ; elles faisaient un singulier bruissement, qu’on pouvait perce- voir en approchant l’oreille du nid, mais au mois d’aotit 1884, époque a laquelle il examina le nid, la plupart des chenilles avaient péri et seule- ment un petit nombre restaient en chrysalides. il remarqua qu’un grand nombre de chenilles mortes avaient été dé- vorées en partie dans leurs cocons, ainsi que plusieurs chrysalides, et il découvrit enfin une chenille blanchatre a téte brunatre qui était la cause évidente de ces dégats et que, plus tard, il reconnut étre celle d’une Phycite. Plusieurs de ces derniéres chenilles avaient formé leurs cocons de soie blanche et mince dans ceux de l’A. Panda; mais d’autres conti- nuérent a manger. Au mois de décembre suivant la plupart des chenilles de la Phycite se transformérent en chrysalides et le premier papillon parut le 44 jan- vier 1882. Jusqu’au 14 février il y eut d’autres éclosions, la derniére eut lieu le 23 septembre suivant. Les autres chenilles resterent dans leurs cocons et ce n’est qu’au mois d’octobre qu’elles se transformeérent; le papillon est éclos sans doute a la fin de ’année 1882, de facon qu’il est avéré que certaines chenilles ont dti vivre au moins deux ans avant de devenir papillons. M. Fromholz figure fe nid, la chenille, la chrysalide et le papillon, ainsi que la nervulation de celui-ci, mais cette nervulation est mal des- sinée, car aux ailes supérieures deux nervures costales n’ont pas été portées non plus que Ja nervure transversale, pendant qu’un pli dans la cellule a été pris pour une nervure; en outre, la nervure transversale est mal indiquée aux ailes inférieures. — M. H. Lucas communique la note suivante relative A des Dipteres du genre Psychoda : Pendant les journées des 20, 24 et 22 janvier 1885, le water-closet de Pappartement que joccupe au Jardin des Plantes a été envahi par un Sree, at ey PR ee Pala ee © oS ae, ee XLIV Bulletin entomologique. tres grand nombre de Dipteres appartenant au genre Psychoda ; \e siege, le récipient, les murailles, etc., en ont été couverts. On sait que les larves de ces Microdipteres, placées dans la tribu des Tipulaires Gallicoles, vivent sur les immondices de toute nature et qu’elles y pullulent en immense quantite. Ed. Perris a fait connaitre la vie évolutive d’une espece tres abon- damment répandue et désignée par les auteus sous le nom de Psychoda nervosa. La larve de ce Psychode a été trouvée en trés grande quantité aux environs de Mont-de-Marsan, dans des fragments de Boletus pine- forum en décomposition mélés 4 de la bouse de vache; la larve et la nymphe ont été décrites et figurées dans les Ann. des Sc. nat., 3° série, t. XIII, p. 346 4 348, pl. 6, B, fig. 1 a 5 (1840). D’aprés les conditions dans lesquelles j’ai rencontré ce Psychoda, qui est le phalenoides, on peut supposer que la larve se tient et nait dans le conduit de ce water-closet. Cé qui me fait supposer qu'il doit en étre ainsi, c’est que, sur les parois du récipient, j’ai rencontré une certaine quantité de nymphes appartenant tres probablement a cette Tipulaire. S’il en est ainsi, on peut dire que lorsque ces larves sentent lapproche de la métamorphose, elles remontent ce conduit et se placent a Pentrée de la soupape en nombre considérable. Comme ce conduit est imparfai- tement obturé, des larves franchissent le passage et c’est ce qui explique la présence des dépouilles nombreuses que jai signalées. Il ne m’a pas été possible de donner suite a cette observation, Pinsecte ayant presque tout a coup disparu apres avoir été tres abondamment répandu pendant plusieurs jours. Cependant ces remarques, quoique trés incompleétes, n’ayant pas encore été signalées, j’ai pensé qu’elles pourraient mettre les diptérophiles sur la voie des mceurs encore peu connues du Psychoda phalenoides, dont la larve et la nymphe ont été décrites et figurées par Bouché in Naturg. der Ins., p. 28, pl. 2, fig. 20 a 22 (1834). — M. J.-M.-F. Bigot adresse les diagnoses de deux genres nouveaux de Dipteres du groupe des Tachinides : BOLBOCHETA (60\6wdns — yartn). — Q. Antennarum cheto nuido, perspicue bis segmentato, segmento pre-apicali minimo, apicali longo, setiformi, nudo, basi parum bulboso; facie haud carinata; fronte lata, parum prominula; genis angustis; oculis nudis; alarum venis 4 et 5% longitudinalibus upice seyunctis, transversa 2* (Rondani) via obliqua et vie sinuosd, magis vicina cubiti quam prime; palpis via clavatis, vil- losulis, haustello tenwi, rigido, basi wnicubitato, longitudine dimidia ee ee a ‘ Séance du 25 février 1885. . XLV corporis; antennarum segmento 2° hirtulo, 3° oblongo, angusto, apice obtuso et 2° bilongiore ; antennis supra medium oculorum insertis ; cubito vene quinte longitudidalis alarum haud appendiculato, vena haud incurvata, obliqua; pulvillis et ungulis longissimis ; frontis ma- crochetis vix ad apicem segmenti 2' sistentibus, oralibus ultra medium faciei haud ascendentibus ; abdomine conico, macrochetis paucis longis, marginalibus tantum instructis; tibiis, parce et longe, macrochetis ar- matis; vena alarum 2* costalem attingente satis ultra transversam anteriorem. B. HAUSTELLATA, @ (nov. sp.). — Long. 8 mill. — Antennis [uscis, segmento 2° fulvo, cheto castaneo, apice late albido ; fronte vittaque fron- tali nigris; facie sordide albida; palpis et haustello fuscis, basi fulvis ; thorace cinereo, lateribus vittisque quatuor nigris ornato, scutello nigro ; halteribus fulvis, calyptris albis, anguste flavo limbatis ; abdomine nigro, utringue et apice late fulvo, incisuris nigris, maculis lateralibus tessel-. latis albescentibus; pedibus nigris, coxis tibiisque fulvis, macrochetis undique nigris, longis ; alis pallide cinereis. —Buenos-Ayres. —1 specim. (ex mus. nostro). . TRICHODISCHIA (tery mdns—tcytov). — ot, 9. Generis Chetylize (Ron- dani) satis vicinum. Fronte parum prominula; antennis supra medium oculorum insertis, segmento 3° usque ad orem ducto, 2°, superne setoso, haud duplo longiore, cheto nudo, basi incrassato, obscure segmen- tato; oculis inferne parce vellosulis; palpis elongatis, via clavatis ; haustello tenui, exserto, rigido; cupite longiore et basi cubitato; fronte, 3, 2, lata, macrochetis tantum usque ad radicem antennarum instructa ; facie recta, leniter concava, nuda, macrochetis oralibus numerosis; venis alarum 4° et 5* longitudinalibus (Rondani) apice sejunctis, quinta obtuse cubitata, deinde obliqua nec sinuosa, cubito haud appendiculato, vena transversali 2° magis proxima cubiti quam prime, vix obliqua et sinuosa, spinula costali brevissimd; tarsis haud dilatatis, ungulis et pulvillis parvis; abdomine depresso, macrochetis paucis discoidalibus et marginalibus munito; coxis inferne dense et longe setosis, femoribus undique, subtus, tibiis externe, longe spinosis ; tergo et scutello macrochetis longis et numerosis munitis. — 3, femoribus posticis, subtus, ad apicem, leniter inflatis et setis penicillatis armatis. Va evkLe Carus ee “CARULEA, 2? (nov. sp.). — Tong. 8 mill. — Nigro caerules- cente parum nitido; macrochetis undique nigris ; fronte utrinque albida, vitta lata obscure castanea ; facie nigra, maculis utrinque latis ualbidis ; antennis pedibusque nigris, palpis et haustello castaneis; antennis pedi- XLVI Bulletin entomologique. busque nigris; calyptris albidis, halteribus fuscanis; alis fere hyalinis, basi cinerascentibus. — Buenos-Ayres. — 3 specim. (ex mus. nostro). 2. T. soror, d (nov. sp.).—Long. 8 mill. — Priori simillima, differt : colore obscuriore vix nitente; facie omnino nigra; palpis rufis, apice nigris; abdomine, utrinque, obscure cinereo notato; alis basi et externe parum flavido tinctis. — Buenos-Ayres. — 4 specim. (ex mus. nostro). Prix Dollfus. Conformément a Varticle 59 de son Réglement, la Société procdde a l’élection du lauréat du Prix Dollfus pour 1884. Cinquante-huit membres francais prennent part au vote, soit directe- ment soit par correspondance. Ce sont : MM. Allard (Ern.), de Paris. — André (Edm.), de Beaune. — André (Ern.), de Gray. — Audollent. — Baer. — Bedel. — Belon, de Lyon. — Binot, de Cannes. — Bonhoure. — Bonnaire (le baron), de Fontainebleau. — Bourgeois. — Bouzereau-Malifert, de Meursault. — Brisout de Bar- neville (Charles), de Saint-Germain-en-Laye. — Brisout de Barneville (Henri), de Saint-Germain-en-Laye. — Brongniart. — Buquet. — Cayol. — Desbordes. — Desmarest. — Ebrard, d’Unieux. — Fallou (J.). — Fauconnet, d’Autun. — Gadeau de Kerville, de Rouen. — Géhin, de Remiremont. — Girard. — Goossens. — Grouvelle (J.). — Grouvelle (Ph.). — Guillot. — Kiinckel d’Herculais. — Laboulbene (D"). — Lam- bin. — Lefevre. — Lemoro. — Leprevosit. — Leprieur. — Léveillé. — Lucante, de Courrenson. — Lucas. — Manuel de Locatel (le comte), d’Albertville. — Marmottan (D"). — Marseul (de). — Masson (Ed.), du Meux. — Mauppin. — Michard, de Puteaux. — Millot (Ch.), de Nancy. — Mocquerys, d’Evreux. — Monnot, de Coutances. — Orbigny (H. d’). — Perraudiére (de la), d’Issoudun. — Poujade. — Puton (D"), de Remi- remont. — Raban, de Montauban. — Ragonot. — Sédillot. — Sénac (D"). — Signoret, de Cannes. — Simon. Les suffrages se sont ainsi répartis : M. Fairmaire, 57 voix; — M. le D® Trouéssart, 1 voix. © / En conséquence, M. Léon Fairmaire, ayant réuni la majorité absolue des suffrages, est proclamé lauréat du Prix Dollfus de 1884 pour son ouvrage intitulé : Histowre naturelle de la France, 11° partie, Hémipteres. Membres recus. 1° M. Baret (Louis), place Delorme, 2, 4 Nantes (Loire- Inférieure) (Entomologie generale, surtout Hémiptéres-Hétéroptéres), pré- senté par M. L. Buquet. — Commissaires-rapporteurs : MM. Fairmaire et Bourgeois ; Séance du 25 fevrier 1885. XLVIL 2° M. Bonanna (Simon), piazza Bologni, 23, & Palerme (Sicile) (Coléo- pleres, Lépidopteres, Dipteres), présenté par M. E. Desmarest. — Com- missaires-rapporteurs : MM. Poujade et Lucas ; 3° M. Krauss (D* Hermann), Hafengape, 3, a Tibingen (Wirttemberg) (Entomologie générale, surtout Orthopteres), présenté par M. Ragonot, au nom de M. le capitaine Finot. — Commissaires-rapporteurs : MM. Lucas et Poujade ; h° M. Oberrieth (Maurice), négociant, rue Caumartin, 24, a Paris (Co- leopteres de France), présenté par M. Ph. Grouvelle. — Commissaires- rapporteurs : MM. Cayol et Léveillé. E. D. Bulletin bibliographique. Aiti della Reale Accademia det Lincei, 282° année (4884-1885), série quarta, Rendiconti, vol. I, fasc. 4. © Bijdragen tot de Dierkunde uitgegeven door Het Genootschap Natura artis magistra, 144° Aflevering. G) Boletin de la Academia nacional de Ciencias en Cordoba (Republica Ar- gentina), tomo VII, entegra 2. — Félix LyncH ARRIBALZAGA, Estafili- nos de Buenos-Aires (suite). Comptes rendus de V Academie des Sciences, tome C, n° 6 et 7 (9, 16 février 1855). © Cosmos, 34° année, Nouvelle série n° 2 (9 février 1885). ©) — Nouvelle . série n° 3 (16 février 1885). ©) Naturaliste (Le), 7° année, n° 4& (45 février 1885). — H. pE Saussure, Diagnose d’un Orthoptére nouveau. — PAvuL DeLorme, Le Palaeo- phoneus nuncius et la théorie de l’évolution. — Cu. Haury, Coléo- pteres nouveaux. Societe Linneenne du nord de la France, Bulletin mensuel, 12° année t. Vi, n° 135 (1° septembre 1883). © Bepe (L.). I. Relevé d’observations éthologiques faites sur les Miarus et les Mecinus ou Gymnetron. — Il. Recherches sur les Coléopteres a eee XLVI Bulletin entomologique. du nord de lAfrique (Recherches synonymiques), (Ann. Soc. ent. Fr., 1884), 8 p. * BELON (R. P. Fr.-Manie-Josepn). Description d’un Coléoptere nouveau du Chili (Comptes rendus Soc. ent. Belg., 3 mai 1883), 3 p. is Ip. Enumération des Lathridiide du Japon (Ann. Soc. ent. Belg., tome XXIX), 8 p. * Ip. Famille des Lathridiens — 2° partie — (Histoire naturelle des Co- léoptéres de France par E. Mulsant), 152 p. * ‘ Ip. Note sur quelques espéces du eenre Cartodere Thoms. (Comptes rendus Soc. entom. Belg., 7 juin 1884), 3 p. * Ip. Révision des Lathridiidsee de Nouvelle-Zélande (Rev. d’Entom.), 23 p. * Ip. Sur la place systématique du genre Langelandia Aubé, et note synonymique (Soc. Linn. Lyon, 14 aotit 1882), 6 p. * Ip. Sur un petit groupe de Corticaria propres a la Nouvelle-Zélande (Comptes rendus Soc. ent. Belg., 5 juillet 1884), 42 p. * Smon (E.). Arachnides nouveaux d’Algérie (Bullet. Soc. zool. Fr., 1884, 0a | Poo Ip. Description d’une nouvelle famille de l’ordre des Aranew (Bradys- tichide), suivie de la description dune Cryptothele nouvelle et d’une note synonymique (Comptes rendus Soc. ent. Belg., 4 octobre 1884), 7 p. * Ip. Note sur le groupe des Diolenii (famille des Attide) et descriptions d’especes nouvelles, suivie d’une note sur les Arachnides recueillis par M. Weyers, 4 Aguilas, province de Murcie (Comptes rendus Soc. ent. Belg., 5 juillet 1884), 8 p. * Ip. Note sur le groupe des Mecicobothria (Bullet. Soc. zool. F., 4884), 7 ig Ip, Note sur les Amaurobius de ’ Amérique du Nord (Bullet. Soc. zool. _ Fr., 1884), 3 p. * A. B. Séance du 11 mars 1885. - Séance du 11 Mars 1885. Présidence de M. Eiw.-L. RAGONOT. M. le Secrétaire annonce que le Banquet commémoratif de la fondation de la Société a eu lieu au restaurant Bonvalet, boulevard du Temple, < le samedi 28 février 1885, sous la présidence de M. Ragonot. Be Vingt-trois membres y avaient souscrit : oh ae MM. Allard; — Baer; — Bedel; — Bonhoure; — Bourgeois; — Brisout de Barneville (Charles), de Saint-Germain-en-Laye; — Cayol; — Des-— marest; — Fairmaire; — Gadeau de Kerville, de Rouen; — Goossens; a 3 a Erouvelle (Jules); — Grouvelle (Philippe); —Lefévre;—Leprevost;— Léveillé; — Oberrieth; — Orbigny (Henri d’); — Poujade; — Ragonot; 2B — Sédillot; — Simon; — Waga. : Tous ont assisté au ‘Banquet, sauf M. Waga, qui n’a pu s’y rendre i a son grand regret. Be. Au dessert, le Président, M. Ragonot, prononce Vallocution qui suit : a Messieurs et chers Collégues , Nous nous sommes réunis aujourd’hui pour féter le 53° anniversaire — — de la fondation de la Société entomologique de France. L’avantage de ces banquets, c’est que, affranchis du formalisme des _séances officielles, ils nous procurent l'occasion de causer de nos études _ | favorites, non avec des profanes, mais avec des personnes. qui coms prennent nos gotits et les partagent. Le temps, en s’écoulant, apporte des modifications importantes 4 nos habitudes, mais, tout en approuvant ces banquets annuels destinés a . resserrer les liens qui existent entre nous, je ne puis m’empécher de _-regretter ces réunions champétres, autrefois tres suivies, lesquelles combinaient le repas fraternel. avec la journée de chasse qui pouvait étre si bien employée. Les jeunes entomologistes pouvaient 1a faire con- naissance avec des maitres dans chaque branche de la science; ils pouvaient, aidés de conseils qui ne leur étaient assurément pas mar- chandés par leurs confréres plus expérimentés , acquérir des notions utiles sur les plantes usuelles et sur les maniéres de recueillir les ‘différentes sortes d’insectes. — Ces excursions bien entendues et bien - conduites devraient attirer mieux encore que notre réunion annuelle les entomologistes de province désireux de connaitre ceux de la mé- __tropole. — On dira peut-¢tre.qu’il est difficile de chasser tous ensemble, puisqu’une localité qui convient aux uns peut ne pas convenir a (1885) Bulletin de la Société entomologique de France. 5 Wk L | | Bulletin entomologique. d’autres, chacun de nous ayant sa spécialité; cette objection est vraie, mais rien n’empéche les excursionnistes de se grouper suivant le genre de chasse qu’ils veulent suivre, 4 la condition que tous puissent revenir, la journée finie, au lieu du rendez-vous ot un bon et simple repas permet de se restaurer et de se reposer des fatigues de la jour- née, tout en échangeant ses observations sur les découvertes intéres- santes qui ont été faites par chacun. — Il devra seulement étre convenu que le but de l’excursion est de faire des chasses, des observations en commun, et que le diner ne sera qu’un moyen de réunir tout le monde; ce serait donc aux chasseurs que devrait incomber le soin de Porganisa- tion de la promenade. Jespere, Messieurs et chers Collegues, que vous serez de mon avis, et que, pendant la belle saison qui va venir, nous pourrons organiser une ou plusieurs excursions aussi nombreuses que possible. Cela dit, je vous prie de vous associer & moi pour porter un toast a la prospérité de la Société entomologique de France; puisse-t-elle toujours se maintenir ila haute position qu’elle occupe dans le monde scienti- fique et voir augmenter ses publications qui sont une mine immense de renseignements les plus précieux. Je porte aussi un toast & mon prédécesseur, a M. Edouard Lefevre. Des applaudissements ‘unanimes accueillent les paroles de M. le Pré- sident, ainsi que les toasts qu'il vient de proposer. Divers autres toasts sont portés : Par M. Lefevre, au Président, 4 M. es Ragonot; Par M. Poujade, au lauréat du Prix Dollfus de 1884, a M. Fairmaire ; Par M. Fairmaire, au doyen d’age de la Société, a M. Waga; Par M. Bourgeois, ’ M. Gadeau de Kerville, présent au Banquet, et a tous les membres de la province ; Par M. Gadeau de Kerville, aux membres parisiens; Par M. Desmarest, au Trésorier, 8 M. L. Buquet, qu’une indisposition a seule empéché d’étre des notres ; Par M. Léveillé, a M. le D" Sénac, qui n’a pu également se joindre a nous ; . Par M. Poujade, au Secrétaire, a M. Desmarest; Par M. Ragonot, aux membres honoraires présents et absents ; Par M. Cayol, aux nouveaux membres de la Société, 4 M. Oberrieth qui est parmi nous; Par M. Léveillé, aux organisateurs du Banquet, 4’ MM. Bourgeois et Sédillot. y : tueux. u a: iE Seance du 11 mars 1883. me LI Correspondance. I est donné lecture de la lettre suivante de M. Léon - Fairmaire : Monsieur le Président, Je vous prie de vouloir bien étre mon interpréte auprés de la Société pour lui faire agréer mes remerciements du Prix Dollfus qu’elle m’a décerné dans sa derniére séance. Qu’il me soit permis de voir dans cette marque d’estime de la part de - mes collegues la nouvelle preuve @une sympathie qui me touche pro- fondément. Recevez, Monsieur le Président, ’expression de mes sentiments affec- Paris, le 8 mars 1885. L. FAIRMAIRE. Decision. Conformément a la circulaire de M. le Ministre de l’Instruc- tion publique, indiquée au précédent Bulletin (p. xxxvi), relativement au Congres des Sociétés savantes qui se tiendra a la Sorbonne du 7 au 41 avril prochain, la Société charge MM. J. Bourgeois, J. Fallou et H. Gadeau de Kerville, de Rouen, auxquels se joindra son Président, M. Em.-L. Ragonot, de vouloir bien la représenter 4 ce Congres et lui rendre compte des travaux entomologiques qui y seront étudiés. Elections de membres honoraires. Conformément aux décisions prises dans les séances des 14 et 28 janvier et 44 février 1885, déclarant quwil ya lieu d’élire quatre membres honoraires, aux termes de l'article 13 du Réglement portant que tous les membres francais pourront voter, la Société procede a ces élections. 5 Quatre-vingts membres prennent part au vote, qui a lieu au scrutin secret et a la majorité absolue, soit directement, soit par correspon- dance. Ce sont : MM. Amblard, d’Agen;— André (Edm.), de Beaune); — André (Ern.), de Gray ; — Audollent; — Baer; — Bedel ; — Bellier de la Chavignerie, d’Evreux; — Belon, de Lyon; — Blanc, de Cercy-la-Tour; — Bonnaire (le baron), de Fontainebleau ; — Bourgeois ;— Brisout de Barneville (Ch.), de Saint-Germain-en-Laye; — Brisout de Barneville (H.), de Saint- Germain-en-Laye ; — Brongniart; — Buquet; — Cayol; — Chrétien, de Boulogne (Seine); — Constant, du Golfe Juan ;—Depuiset ;—Desbordes ; — Desmarest; — Deyrolle (Em.); — Deyrolle (H.); — Du Buysson, de Brout-Vernet; — Ebrard, d’Unieux; — Fairmaire; — Fallou; — Fau- connet, d’Autun; — Fauvel, de Caen; — Finot, de Fontainebleau ; — LU Bulletin entomologique. Gadeau de Kerville, de Rouen ;— Gandolphe ; — Géhin, de Remiremont; — Girard; — Goossens; — Grouvelle (Ant.), de Nice; — Grouvelle (Jules); — Grouvelle (Ph.); — Guede; — Guillot; — Hénon ;—Jekel; — Joyeux, de Melun; — Kunckel d’Herculais; — Laboulbene; — Lamey, de Gray ; — Lefevre ; —Lemoro ; —Leprevost; — Leprieur ; — Lethierry, de Lille; — Léveillé; — Lucante, de Courrensan; — Lucas; — Mace, de Venddme ;—Marmottan ;—Marseul (de); — Martin (Ch.); —Mauppin. — Millitre, de Cannes; — Millot (Ch.), de Nancy; — Mocquerys, d@Evreux; — Nanteuil; — Oberrieth; — Orbigny (d’); — Osmont, de Caen; — Pandellé, de Tarbes; — Perraudiére (de la), d’Issoudun; — Pierson; — Poujade; — Puton, de Remiremont; — Rabaud, de Montau- ban; — Ragonot; — Régimbart, d’Evreux; — Reiche; — Sallé; — Sédillot; — Sénac; — Simon; — Tappes. La majorité absolue des 80 bulletins de vote est de 44. Les suffrages se sont ainsi répartis : MM. de Sélys Longchamps.... . 57 voix. ie Marscliie ste cee Fela ol — ON ee a 2. AO PRON pn aS cae oe 300 MEO LIS (1 tien ping Oe gee eae 34 — BNCHaE oe ae ee? ee 30 — SHON 8 a 2h — 100 TEEN gs aac ec ae con eames 24 — PA CUKALE cS piss a ra oe 10 — Ck ee as, 6 — etc. En conséquence, sont proclamés Membres honoraires, comme ayant -réuni la majorité absolue des voix : MM. le D' G.-H. Horn, de Philadelphie (Pensylvanie , Etats-Unis d’ Amérique); S.-A. de Marseul, de Paris; Ed. de Sélys-Longchamps, de Liege (Belgique). Un deuxiime tour de scrution, pour Pélection @’un quatrizme membre honoraire, est renvoyé a la séance du 8 avril 1885. Lecture. M. Ern. Allard adresse un mémoire intitulé : Classification des Adesmides et des Mégagénides. Communications. M. J. Fallou dit qu’il a adressé au Ministére de VInstruction publique pour le Congres de 1885 des Sociétés savantes re Mate { ‘ hha 3 Aa F — Séance du 11 mars 1885. ee des mémoires sur deux des questions entomologiques qui doivent y - étre traitées : 4° sur l’acclimatation en France du Ver a soie de I’ Ailante (Attacus Cynthia vera Guérin-Méneville) et des autres espaces de Lépi- doptéres séricigénes exotiques ; 2° sur examen de linfluence qu’exer- cent sur la conservation des Insectes les températures hibernales. Notre collégue remet sur le bureau une note contenant Vindication des travaux qu’il a publiés sur ces deux sujets, dont quelques-uns lui ont valu des médailles des Sociétés d’Acclimatation et d’Insectologie. — M. L. Fairmaire communique la note suivante, relative & la syno- nymie de plusieurs Coléoptéeres algériens : M. Desbrochers a publié dans les Mémoires de Académie d’Hippdéne, 1884, les descriptions de quelques Curculionides décrits par moi anté- rieurement dans les Comptes rendus de la Société entomologique de Belgique. Ainsi, le Scythropus longus Desbr. = S. oxycedri Fairm.; S. socius Desbr. = S. pineti Fairm.; Polydrosus Oberthiiri Desbr. =~ S. phenicius Fairm., qui doit rentrer parmi les Polydrosus; le S. Wa- rioni Mars., cité par M. Desbrochers, est le callizonatus Fairm. Notre collegue a créé en outre un genre Oxylepus pour une espece de Casside (O. capucinus) qui se trouve non seulement dans le nord de Afrique, mais en Sicile. Cet insecte est identique avec la Cassida invo- luta Fairm., pour laquelte j’ai proposé le nom générique de Chelysida en décrivant une autre espece analogue dans le premier Voyage de M. Revoil chez les Comalis (1882, 104). Je dois ajouter que, depuis lors, jai vu la premiere de ces Cassides avec le nom de Cassida Suede Halid., mais je ne crois pas qwelle ait été décrite. Il parait, du reste, qu’elle est identique avec la C. deflexicollis Boh., qui se trouve dans le midi de — la France, et qui serait extrémement variable, car fa description de Bohemann ne concorde guére avec Vinsecte que j’ai fait connaitre. Quant a la Cassida biskrensis Desbr., elle est identique avec la Cassida Kechlini Mars. . — M. le baron Bonnaire adresse la note suivante sur divers Co- léopteres : Parmi plusieurs Psélaphiens dont je dois la détermination [obli- geance de M. Reitter, bien connu du monde entomologique pour sa compétence en cette famille, je crois devoir signaler les trois especes — Suivantes, prises par moi a Vile de Ré : Macherites glabratus Rye, le Tychus corsicus Reitter, et Tychus monilicornis Reitter. irs : De plus, notre collegue, considérant comme nouvelle Pespece ci-apres LIV Bulletin entomologique. que je lui avais soumise, et, sur Pindication quwil a bien voulu me don- ner de plusieurs de ses caractéres distinctifs, je me détermine a en pré- senter la description : SCYDMANUS OVALIPENNIS. — Long. 3/4 mill. —S. exili affinis. Brunneo- rufescens, pedibus ultimisque antennarum articulis testaceis, griseo-pubes- cens; prothorace postice angustato, lateribus rotundatis, postice canalicu- latis; elytris amplioribus, ovatis, vix punctatis, basi biimpressis, utrinque plicatis. — Fontainebleau. Taille et forme de Vevilis Erichson. En differe par son corselet A cotés sillonnés a partir de la base, et par les fossettes du pli transversal plus apparentes. Les élytres sont plus élargies, ovalaires, biimpres- sionnée seulement A la base avec un pli partant de chaque épaule et se prolongeant jusqu’au quart de leur longueur. La ponctuation est moins visible, et la pubescence, plus longue, parait soyeuse. Se rapprocherait également du strictus Fairmaire, mais, i part d’autres différences de détail, le corselet est assez court et non pas oblong et presque cordiforme ; de plus, le sillon longitudinal sur chaque c6té part de la base méme et n’est pas la continuation du pli transversal situé A quelque distance de la base. — M. H. Lucas communique la note qui suit : Les Myraptera scutellaris White, Hyménopteres sociaux que je fais passer sous les yeux de mes collegues, proviennent d’un nid rencontré suspendu aun arbre dans une forét peu fréquentée. Cette nidification, qui mesure en hauteur 75 centimetres et en largeur 45 450 centimetres, remarquable par les nombreuses apophyses épineuses dont elle est cou- verte, montre que les constructeurs Vont établie sur une forte branche en y comprenant les rameaux, afin de la consolider. C’est dans le dépar- tement de Facuarembo, appartenant 4 la République Orientale de PUruguay, que cette nidification a été découverte. D’aprés les habitants de cette localité, ce nid, qui appartient a la division des Phragmocyttares parfaits de M. de Saussure, serait le travail de 25 3 30 ans environ. Il fait partie des collections entomologiques du Musée de Paris, auxquelles il a été donné par M. F. Castellanos. — M. J.-M.-F. Bigot adresse les diagnoses génériques de deux genres nouveaux de Dipteres du groupe des Tachinides (suite et fin) : DASYUROMYIA (Gasuc—ovpa—nura), — dg, 2?. Oculis nudis; antennis contra medium insertis, seymento 3° ultra medium faciei haud elongato, 2°, superne dense et breviter setoso, vix longiore, oblongo, apice rotun- ay ‘Séance du 11 mars 1885. < ey dato, cheto nudo, usque ad medium incrassato; palpis clavatis, haus- — tello brevi; fronte parum prominula; facie leniter concava, genis latis et villosis; oculis superne fere contiguis, 3; fronte usque ad radicem - antennarum, facie usque ad medium, macrochetis instructis, abdomine villoso, macrochetis discoidalibus et marginalibus munito, apice, subtus, parum incurvato, et, ante apicem spina unica et mucrono robusto, co- nico, armato, segmento ultimo apice penicillato et setis incurvatis dense munito ; venis alarum 4 et 5* longitudinalibus (Rondani) apice disjunctis, quinta recte cubitata, deinde concava, secunda transversali obliqua, sinuosa, cubito quinte vicina, longitudinalibus basi haud spinosulis ; femoribus et tibiis macrochetis longis inequalibus armatis, ungulis et pulvillis longis. — 9? simillima; fronte lata, abdomine fortis ordinaria, apice haud penicillato, sed pluri setoso. D. PENICILLATA, 3, 2? (nov. sp.).—Long. 11 mill.— Fronte antennis- que nigris, prima utrinque albescente ; facie mediana fulva, utrinque nigra, obscure albido notata ; palpis castaneis ; corpore toto parce et breviter piloso, parum nitente, thorace et scutello nigris, abdomine ejusdem coloris, vittis thoracis tribus obscure cinereis ; calyptris pallide flavis, halteribus fulvis; abdomine, lunulis utrinque tribus obscure cinereis, tessellato ; pedibus ni- gris, tibiis fulvis; alis hyalinis, basi parum infuscatis sicut ac limbo angusto vene secunde transversalis. — 2 ?, simillima; aliquoties multo minor ; vitta frontali castaned. — Chili. — 2 3, 5 2? (ex mus. nostro). Specimen 3 unicum, minimum, (nec non species nova 2); differt : vitta frontali femoribusque infra, apice, rufis. GLOSSIDIONOPHORA (yic¢¢:610v—epw). — Generis Ocyptere simi- lis, differt : haustello tenui, exserto, rigido, basi cubitato, capite xqui- longo; antennarum segmento 3° ovali, parum secundo longiore, et, apice parum externe acuminato, cheto omnino nudo. 1. G. NiGRA, J (nov. sp.). —Long. 7 mill. — Antennis, haustello, vitta frontali lata, vertice, nigris ; facie et fronte albidis; corpore nigro nitente, exceptis, scapulis et segmentis duobus abdominis intermediis anguste cinereo albido tinctis; culyptris albis, halteribus fuscis; genitalibus apice rufis; alis pallidissime cinereis. — Buenos-Ayres. — 1 specim. (ex mus. nostro). 2. G. BICOLOR, 2 (nov. sp.). — Long. 6 mill. — Antennis, haustello, vitta frontali et facie nigris, facie et fronte utringue cinereis ; thorace nigro opaco, obcure cinereo vittato ; scutello nigro ; calyptris albis ; (halte- ribus 2); abdomine rufo, subtus, apice, longe recurvo, basi, apice late ma- s Be LVI Bulletin entomologique. culisque tribus dorsalibus, oblongis, nigris ; pedibus nigris; alis palli- dissime cinereis, basi parum testaceo tinctis. — Australie. — 41 specim. (ex mus. nostro). — M. Ragonot montre a la Société et donne les descriptions abrégées de deux nouvelles especes de Tinéites, découvertes par M. Giacinto Gianelli, de Turin, dans les environs de cette ville : 4° GLYPHYPTERYX ARGYROGUTTELLA. — Envergure : 18 mill. — Ailes supérieures allongées, droites sur la céte, obliques sur le bord interne, aigués au sommet. Elles sont de couleur olivatre bronzé pale et traver- sées par de nombreuses stries et taches argentées, se distinguant peu du fond et disposées & peu pres comme dans la Bergstraesserelia F., sa plus proche voisine. — Elle se distingue de celle-ci par sa taille bien plus grande, par la forme de ses ailes, par la couleur du fond, par ses taches 4 contours indistincts, non lisérées de noir ni recouvertes en partie d’écailles métalliques et violettes, par ’absence de la premiere paire de stries dorsales et costales, enfin ses ailes inférieures sont grises et non _brunes comme dans Bergstraesserella. Un second exemplaire est lavé de“brunatre vers la base, et les taches argentées sont oblitérées, sauf vers le bord externe, oti on les apercoit tres indistinctement. Pour distinguer cette aberration, je lui donne le nom de paurographella. Elle ressemble beaucoup & la fuscoviridella Hw. A placer apres Bergstraesserella F. 2° GLYPHYPTERYX GIANELLIELLA. — Envergure : 44 mill. — Res- semble beaucoup a Vequitella Sc. comme forme, couleur des ailes supé- rieures et dessins; mais elle s’en distingue facilement par sa grande taille, par la présence de trois stries blanches avant l’apex au lieu de deux, par la premiere strie costale bien plus courte, par la deuxiéme strie dorsale qui est convexe du cété de la base au lieu de l’étre vers le bord externe, enfin la tache ronde argentée inférieure, pres de la seconde strie dorsale, est placée dans la Gianelliella au-dessous de l’autre tache et est prolongée en une strie le long du bord externe. Eile devra étre placée entre Haworthana Stph. et equitella Se. — M. Ch. Oberthtir adresse la note suivante : Jai déja plusieurs fois appelé Vaitention des entomologistes sur le danger que les descriptions sans figures font courir 4 la nomenclature, en créant les noms d’une foule d’espéces qui, n’étant pas figurées, mais simplement décrites, deviennent absolument impossibles 4 reconnaitre exactement. M’étant livré dans ces derniers temps au classement de 2 y 1 ve wi is. Pl Séance du 11 mars 1885. LVI ma collection de Deltoides et Pyralides, et ayant pris pour base de ce classement la collection de feu Guenée et le 8° volume du Species général (Suites 4 Buffon), j’ai constaté que plusieurs espéces décrites et figurées par Bremer dans louvrage Lepidopteren Ost-Sibiriens (S‘-Pétersbourg, 1864) faisaient double emploi avec celles que Guenée a décrites, mais non figurées, dans le Species général (Paris, Roret, 1854). Comme les Lépidoptéristes contemporains s’occupent surtout de la faune d’Europe et du nord de l’Asie, telle que la limite le Catalogue de MM. Staudinger et Wocke, je crois utile de faire connaitre que : 4° Le Botys zealis Guenée (Species général, p. 332), indiqué comme du Silhet, est exactement la méme espéce que le Botys varialis Bremer (Lepid. Ost-Sibiriens, pl. vi, fig. 9). J'ai sous les yeux le spécimen typique de zealis et de nombreux varialis que M. Jankowski m’a en- voyés de Sidemi et de l’ile Askold. 2° De méme Hyalitis luctuosalis Guenée (Species général, p. 290), indiqué avec doute comme des Indes-Orientales, est, la méme espeee, que Ebulea Zelleri Bremer (Lepid. Ost-Sibiridng, pl., yy A$442),..°2 3° Botys multilinealis Guenée (Species général, p. 337 et 338), décrit sur quatre exemplaires venant des Indes-Orientales, est encore iden-. tique a Botys basipunctalis Bremer (Lepid. Ost-Sibiriens, pl. vi, fig. 8). Le Botys multilinealis est répandu en Mantschourie, au Japon, a Java et méme a Vile Bourbon. Bremer est bien excusable de ne pas avoir reconnu dans l’ouvrage de Guenée les especes qu’il a plus tard publiées comme nouvelles, car les descriptions de l’auteur du Species general sont tellement vagues quil est impossible parfois de savoir 4 quoi elles s’appliquent, si l’on n’a- pas le spécimen typique sous les yeux. D’ailleurs, Guenée lui-méme ne pouvait pas toujours déterminer strement d’apres ses propres descriptions; et, dans sa collection de Noctuélites, qui était encadrée dans de petites boites vitrées, au dos desquelles il avait collé: tne notice souvent trés longue, on peut fréquemment lire des renseigne- ments comme ceux que je transcris textuellement : « Perigea circuita ? Gn., sp. 363, Brésil; recue depuis mon Species. Ma description lui con- vient, mais je ne l’ai pas comparée avec l’individu du Muséum. » — « Cel. Arna? Gn., sp. 354, Amér. bor. Je l’ai recue depuis mon Species et ne l’ai pas comparée avec Vindividu de la coll. Doubleday, sur lequel jai fait ma description; elle me parait différer & quelques égards du croquis que j’ai gardé. Je la trouve bien voisine de Chalcedonia Hbn., (1885) Bulletin de la Société entomologique de France. 6 % Gee a areas eine Bee ‘. ar SOTO. Sk Sena & BS Soi LVIII Bulletin entomologique. 404. » —« Agrotis gypaetina ? Guenée; Montevideo; de la coll. Feistha- mel. Je ne suis pas stir que ce soit bien elle », etc. Dans ces conditions, si le créateur d’une espéce hésite lorsqu’il n’a pas le spécimen typique sous les yeux, comment peuvent arriver 4 une détermination précise les nombreux entomologistes qui, ayant lillusion de considérer des descriptions sans figures comme sérieuses, perdent leur temps a lire et relire des textes trop obscurs. Beaucoup se décou- ragent et abandonnent l’étude d’une science ingrate. En résumé, la description seule d’un insecte ne peut presque jamais permettre d’obtenir Ja streté de détermination, et, 4 moins d’une bonne figure, toute détermination exacte est impossible. Les descriptions sans figures engendrent le chaos et sont un mal pernicieux. A mon avis, la maxime qui devrait prévaloir dans l’intérét de la science est : Pas de bonne figure a Vappui @une description, pas de nom valable ! Tot ou tard, la force des choses aménera a adopter cette regle qui sera la loi finale de la nomenclature entomologique. — M. H. Lucas communique la note suivante : Le Crustacé que je fais passer sous les yeux de la Société appartient a lordre des Isopodes, 4 la famille des Cymothoadiens et a la tribu des Cymothoadiens parasites; il a été décrit par M. H’ Milne-Edwards dans son Hist. Nat. des Crust., t. Ill, p. 276, sous le nom d’Ourozeuktes Oweni et figuré dans l’atlas du méme ouvrage, pl. 33, fig. 8 (1840). Cet Isopode a beaucoup d’affinité avec les Cymothoés, mais il en différe, ainsi que tous les autres Isopodes de la méme famille, par un caractere bien distinct et qui réside dans la conformation de l’abdomen; en effet, chez cet organe, tous les segments qui le composent sont soudés de maniére a ne former qu’une seule piéce et ne se distinguent entre eux que par de légers sillons transversaux. La téte est trds petite, presque globuleuse et profondément enchassée entre les deux prolongements du premier anneau thoracique; enfin, les pattes de la derniére paire sont conformées comme chez les Cymothoa, mais cachées sous la lame termi- nale de l’abdomen. Ces Crustacés, dont on ne connait encore que les femelles a l'état adulte, subissent des modifications considérables par les progrés de Page; quand ils viennent de naitre et encore enfermés dans la poche ovifére de leur mére, ils ressemblent beaucoup a de jeunes Anilocra; leur téte est grosse, le thorax ne porte que six paires de pattes; l’abdo- men est divisé en six anneaux mobiles; les fausses pattes des cing premiéres paires sont semblables entre elles et garnies de deux lames Seance du 11 mars 1885. LIX ovalaires 4 bords ciliés; enfin, les derniéres fausses pattes sont grandes et forment, avec le dernier article de abdomen, une large nageoire a cing lames ciliées. Quand M. Milne-Edwards a décrit ce singulier Crustacé, la patrie et les conditions dans lesquelles il vit lui étaient inconnues, mais l’indi- vidu que je communique a été trouvé dans la poche branchiale d’un Monacanthus melanurus Rich., poisson de la famille des Plectognathes, — qui a été rencontré dans les mers australes (Port-Jackson) par M. Lix. Depuis le travail de M. H. Milne-Edwards, d’autres espéces ont été décrites ; elles proviennent aussi d’Australie et sont désignées sous les noms d’0. monocanthi Schiodte et Meinert, Symb. ad Monogr. Cymoth., p. 407, pl. 18, fig. 8, 9 (Sidney ; caudatus Schiddte et Meinert, loc. cit., p. 444, pl. 18, fig. 11, 12 (Adelaide), 1884, ‘ E. D. Bulletin bibliographique. Academie des Sciences (Comptes rendus hebdom. des séances de V’), 1885, n° 8 et 9.© Academie imperiale des Sciences de Saint-Petersbourg, 1884. — Bulletin, t. XXIX, n° 3. © — Mémoires, t. XXXII, n* 4412. E Accademia dei Lincei (Atti della reale), Rendiconti, 1885, n°* 8 et 9. © American Association for the advancement of Science (Proceedings of the), 32° Meeting held at Minneapolis in 1883. Salem, 1884. © Annual Report of the board of Trustees of the Public Museum of the city of Milwaukee, 1884. Boston Society of Natural History, 1884. — Memoires, vol. Il, n° 8, Howarp Ayers, On the Development of OEcanthus niveus and its Parasite, Teleas, 8 pl. n. et fig. dans le texte. — Nes 9 et 40, ScuppeEr (S. H.), Two New and Diverse Types of Carboniferous My- riapods. The species of Mylacris, a Carboniferous Genus of Cock- roaches, n° 44. @) — Proceedings, vol. XXII, part. II, 1882-83, H. Hacen, Notes on the Genus Pieris. — Ip., The Genus Colias. — Part. II, 1883-84. © Naturalista Siciliano (Il), mars 1885, ann. IV, n° 6.— Ragusa, Catalogo ragionato dei Coleotteri di Sicilia.— B. Grassi, Intorno ad un nuovo Aracnide “Artrogastro (Kenenia mirabilis). — A. Riccio, Appunti di Carcinologia Siciliana sul Polycheles Doderleini, Riggio ex Heller xy as ; Boer yy NET 5 Se eR ae Cag oy ABS Pee ake a Oe lO ee ee a ee = ¥ Be ech — EE PSE re! nes sre LX Bulletin entomologique. (Polycheles typhlops Heller), pl. — P. Mituikre, Catalogue raisonné des Lépidopteres des Alpes-Maritimes. Naturaliste (le), 7° année, n° 5. — P. DeLorme, le Palzophoneus nun- cius et la théorie de ’évolution. — ALLARD, Diagnoses de Coléoptares nouveaux. Fatiou (J.). Etudes sur les divers Lépidoptéres hétéroptéres Attaciens, sericigenes (Bull. Soc. Acclim. Fr.), 1884. * GADEAU DE KervVILLE (HeNrI). Compte rendu de la 22° réunion des Dé- légués des Sociétés savantes a la Sorbonne (Sciences naturelles) (Bull. Soc. Amis Sc. nat. Rouen), 4884. * HANSEN (H.-J.). Arthrogastra Danica : en monographisk fremstilling af de i Danmark Levende Meiere og Mosskorpioner meg bidrag til sidst- nevnte underordens systematik — kjobenhavn 1884 (Nat. Tidssk.). * Ip. 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Monsieur le Président, Ma nomination de membre honoraire de la Société entomtmologique de France, dans les élections du mercredi 11 mars dernier, m’a d’autant Séance du 23 mars 1885. LXI plus touché que je n’y comptais guére, et que les suffrages ont été nom- breux et spontanés. Je suis fier et reconnaissant de cette preuve de sympathique estime de mes confréres. C’est pour moi le couronnement d’une longue carriére consacrée 4 l’entomologie et de mon fidéle dévoue- ment a notre honorable Société. Les termes flatteurs de votre lettre qui m’annonce ma nomination officielle rehaussent le prix de cet honneur envié, et je vous en remer-_ cie. Mais vous avez soin de me rappeler en méme temps que mes devoirs envers la Société ne font que commencer, et je ne perdrai pas de vue ce juste avertissement. Je vais tout de suite mettre la main a Yceuvre pendant que l’age me laisse encore ’usage de mes facultés et de bons yeux. L’Abeille, en attirant des jeunes gens, en leur inspirant le gout de Ventomologie et le fortifiant en eux, prépare depuis longtemps des adhérents a la Société, plein de zéle et d’ardeur. Mais je veux rédiger un mémoire sur un groupe inexploré et intéressant qui terminera la chaine dont la Monographie des Histérides fut le premier anneau. Agréez, je vous prie, Monsieur le Président et cher Confrére, lassu- rance de mes sentiments de haute estime et de cordial dévouement. DE MARSEUL. A. M. le Président de la Société entomologique de France. Liége, 20 mars 1885. Monsieur le Président et tres honoré Confrére, J'ai parfaitement recu la lettre, en date du 16 de ce mois, par laquelle vous m’annoncez que la Société entomologique de France m/’a fait ’hon- neur de m’élire membre honoraire. Je suis également en possession du diplome qui m’a été adressé par les soins de notre vénéré confrére _M. Buquet. Jattache le plus grand prix a cette distinction insigne, dont je ne m’attendais pas A me voir l’objet. Je suis, il est vrai, membre de notre Société bien aimée depuis cin- quante et un ans, ayant été admis en 1834, et je me trouve, hélas ! ’un des six membres les plus anciens, tant de maitres et de confréres nous ayant été successivement enlevés pendant ce demi-siécle; mais, d’un autre cdté, ai 4 me reprocher de ne vous avoir fourni que de courtes notices, et cela a d’assez longs intervalles, m’étant engagé (sans parler de mes études sur les Vertébrés) dans un Synopsis général des Odonates, LX Bulletin entomologique. non encore terminé, que publie Académie des Sciences de Belgique, travail souvent interrompu par la nécessité de rédiger des faunes locales et des notices spéciales sur le méme groupe, a la suite de l’examen de matériaux qui m’étaient soumis par des musées étrangers ou par des voyageurs. Toutefois, Monsieur le Président, je puis dire d’une maniére géné- rale, que j’ai fait de ’entomologie francaise, en ce sens que mes travaux ont toujours été écrits et publiés en francais, méme dans les recueils en langues étrangéres, oll leur place se trouvait marquée par des motifs spéciaux, et ot l’on a bien voulu les admettre. Je saisis la circonstance présente pour exprimer ma gratitude envers nos confreres anglais, hollandais, allemands, italiens et espagnols, qui nVont accordé cette faveur d’une facon toute spontanée (1). En louant cette hospitalité large et vraiment scientifique, je n’entends pas dire que les ceuvres entomologiques pourraient, sans de graves inconvénients, devenir une marqueterie polyglotte, qui ne serait a la portée que des linguistes de profession. Je pense qu’il y a lieu de se limiter aux langues d’origine latine et anglo-saxonne. A cet égard, nous ne pouvons voir sans inquiétude l’innovation récente, pratiquée d’ailleurs par des entomologistes de mérite, qui pu- blient dans les langues slaves, magyares, etc. Initier leurs compatriotes aux connaissances zoologiques, dans leur langue, est sans doute fort louable; mais lorsqu’ils tiennent A ce que leurs travaux et leurs décou- vertes soient connus et cités dans le monde savant des autres pays, il me semble indispensable que la langue employée soit d’un usage gé- néral dans les sciences et susceptible de rencontrer partout des tra- ducteurs. Veuillez, Monsieur le Président, assurer mes honorables confreres de (1) Je citerai comme exemple la publication de quelques-uns de mes mé- moires : — Apercu statistique sur les Névroptéres Odonates (Transaction of the Lon- don Entomological Society), 1871. — Qdonates de la région de la Nouvelle-Guinée (Mittheilungen des Kgl. Zoo- logischer Museum zu Dresden), 1878. — Nouvelles observations sur les Odonates de la Nouvelle-Guinée (Annali del ~ Museo civico di Storia naturale di Genova), 1879. — Odonates des Philippines (Afales de la Societa Espanola d’Historia na- twrale), 1882. — Odonates de Madagascar, des iles Muscareignes et Comores (dans les Re- cherches sur la Fawne de Masagusem, par Herm. Schleyel et F. Pallen), Séance du 28 mars 1885. LX : f ma profonde reconnaissance, et agréer l’assurance de ma haute considé- ration et de mon entier dévouement. EpM. DE SELYS-LONGCHAMPS. A M. Ragonot, président de la Société entomologique de France. — Il est également donné lecture d’une lettre adressée a M. le Prési- pe dent par M. le D" Al. Laboulbéne. Notre confrére écrit qu'il décline toute candidature 4 Vhonorariat en présence de M. Emile Blanchard, - dont les travaux si importants lui feraient un devair de s’effacer devant lui, si ses sentiments d’attachement pour sa personne ne l’y portaient pas. En conséquence, M. Laboulbéne prie ses collégues, s’ils avaient _ pensé a lui, de vouloir bien reporter leurs votes, a la séance du 8 avril, sur M. le professeur Blanchard. Communications. M. J. Bourgeois fait connaitre la note suivante : La 2 du Lampyris depressiuscula, trop sommairement caractérisée par Motshchulsky, étant restée inconnue a M. Ernest Olivier, je crois devoir en donner la description détaillée, d’aprés un exemplaire du Musée royal de Bruxelles, actuellement entre mes mains : ___L. DEPRESSIUSCULA Mots., Etud. entom., Ill, 1854, p. 19. — E. Oliv., Essai d’une Rév. des Lampyr., l’Abeille, 1884, p. 20 (3). 9, Allongée, subparalléle, brune en dessus, couverte d’une pubescence d’un flave cendré, excessivement fine et 4 peine perceptible. Téte noi- ratre; bouche et palpes d’un testacé obscur; antennes brunes, notable- ment amincies vers lextrémité. Pronotum a peu pres aussi long dans son milieu qu’il est large a la base, réguligrement arrondi en demi-cercle dans sa moitié antérieure, puis légerement rétréci, de maniére a présen- ter sa plus grande largeur vers les deux tiers postérieurs environ, for- tement et assez densément ponctué, d’un. flave testacé pale avec une grande tache discale dun noir brunatre assez luisant; bord basilaire droit dans sa partie médiane, obliquement prolongé de chaque cdté en arriére pour former les angles postérieurs qui sont saillants, presque droits et légerement émoussés; disque marqué d’une impression longi- tudinale large, mais peu profonde; bord antérieur sans taches trans- lucides, finement caréné le long de la ligne médiane, cette caréne se transformant plus loin en une strie étroite, visible dans le fond de l’im- pression discale. Ecusson en triangle transversal, fortement rétréci de la base vers le sommet ou il est obtusément arrondi, assez luisant, gros- siérement ponctué, avec les cétés finement lisérés de testacé pale. Moi- gnons élytraux libres, courts, a peine prolongés au-dela du bord posté- LXIV Bulletin entomologique. rieur du métanotum, d’un brun clair, rugueux, subovalaires, sinués a leur bord interne. Arceaux du dos de l’abdomen finement rebordés de testacé en arriére et sur les cétés; pygidium d’un brun plus clair que les arceaux précédents, cordiforme, assez fortement sinué de chaque coté du sommet. Dessous du corps d’un brun rougeatre lie de vin, plus clair et légerement varié de rose sur la poitrine, plus foncé sur l’abdo- men; trois derniers arceaux ventraux d’un jaune pale, le dernier pré- sentant 4 peu prés la méme forme que le pygidium, légerement entaillé en triangle 4 son extrémité. Hanches et pattes d’un flave testacé pale, milieu des cuisses et des tibias ainsi que la presque totalité des arses rembrunis. — Long. 44 mill. Iméritie : Koutais (Van Volxem). — Coll. du Musée de Bruxelles. Cette 2 ressemble un peu a celles des L. lusitanica et molesta, mais elle s’en distingue facilement par le pronotum exactement conformé comme chez le 3, c’est-a-dire avec le bord basilaire obliquement pro- longé de chaque cdté pour former des angles postérieurs saillants et dirigés en arriére. —M. L. Fairmaire fait les communications suivantes au sujet de deux Coléopteres : 4° Je dois a Pobligeance de M. l’abbé David la connaissance d’une Donacia découverte aux environs de Péking par M. l’abbé Provost, missionnaire lazariste. J’emploie le mot decowverte parce que jusqu’a pré- sent, du moins a ma connaissance, aucune espéce de ce genre, bien représenté en Sibérie, n’a été signalée en Chine, oti abondent les cours d’eau, ruisseaux, étangs, dans lesquels pullulent les plantes aquatiques. Ces insectes doivent donc étre rares, car il n’a été trouvé qu’un seul individu de cette nouvelle Donacia. D. Provostu. — Long. 7 mill. — Parum convexa, prothorace viridi- xneo, elytris obscure fulvis dorso late violaceo-micantibus, sutura anguste et lateribus xneo-irridibus, subtus brunnea, sericans, segymento abdomi- nali 1° apice et segmentibus fulvo-testaceis, capite «neo, basi et antice fulvescente, antennis gracilibus, fulvo-testaceis, articulo 1° supra-eneo, ceteris apice infuscatis, 2° tertio dimidio breviore; prothorace transver- sim quadrato, antice haud angustiore, lateribus fere rectis, angulis anticis rectis, posticis extus productis, dorso alutaceo, basi subtiliter rugosulo, stria media sat impressa ; elytris amplis, apice recte truncatis, fortiter substriato-punctatis, intervallis vix convexiusculis, subtiliter coriaceis, stria suturali sat profunda ; pedibus fulvo-testaceis, femoribus 4 anticis sat clavatis, supra xneo vittatis. * Séance du 23 mars 1883. LX¥ Les pattes postérieures manquent, de sorte qu’il est difficile de fixer la véritable place de cette espece; elle se rapproche, pour Ja sculpture des élytres, de la bidens Ol., mais le corselet est uni, presque lisse, plus carré, avec les angles antérieurs moins saillants; les antennes sont plus eréles, le 3° article est plus long, et les élytres sont plus finement ponc- tuées, avec le calus huméral lisse. 2° Le Bruchus (Caryoborus) pallidus Ol., indiqué comme habitant le Sénégal, ne figure pas sur les catalogues des Coléoptéres européens. Depuis longtemps, j’en posséde deux individus provenant de Lisbonne, ou, ala rigueur, ils auraient pu étre apportés d’Afrique. Mais je viens d’en recevoir plusieurs individus trouvés a Kustendjé par notre collégue M. Alléon, et je crois qu’on peut maintenant linscrire parmi les Bruchus d'Europe. — M..Ed. Lefévre communique 4 la Société les descriptions suivantes de trois espéces nouvelles de Coléoptéres de la famille des Eumolpides, qui ont été capturées au Tonkin par M. le lieutenant Martin, et qui lui ont été communiquées par M. l’abbé Umhang : 4. NopostoMA Martini. — Ovatum, convexum, nitide fuluum, labro, palpis, antennis omnino, pedibus sicut et tarsis multo dilutioribus, femo- ribus apice magis minusve piceo-nigris; capite inter oculos punctis non- nullis spursim instructo, vertice levi, epistomate arcuatim emarginato, mandibulis nigris ; prothorace transverso, lateribus utrinque versus basin obtuse angulato, levissimo, juxta marginem anticum profunde transver- sim sulcato; elytris thorace paulo latioribus, levibus, infra basin trans- versim excavatis ibique punctis nonnullis grosse instructis, intra callum humeralem punctato-striatis, juxta suturam linea punctorum longitudi- naliter parce notatis, callo humerali ipso tumido, levi; femoribus anticis incrassatis, subtus medio dente subacuto armatis. — Long. 4& mill.; lat. 2 4/2 mill. Tonkin (2 exemplaires). Cette espece est voisine du Nodostoma lexvicollis, de Sumatra, décrit par M. Jacoby (in Ann. Mus. civ. d. Genova, 1884, p. 213). Elle en differe surtout par la couleur entiérement fauve clair des antennes et des pattes et par les cuisses antérieures dentées en dessous. 2. STETHOTES TIBIALIS. — Ovata, convexriuscula, nigra, nitida, vir perspicue xneo-micans, antennis piceis, articulis quatuor basalibus rufis ; capite reticulato, epistomate profunde arcuatim emarginato, labro rufo- testaceo; prothoruce in medio disci rude subconfluenter, lateribus utrinque (1885) Bulletin de la Société entomologiqne de France. 7 Men at ~ Cee. LXVI Bulletin entomologique. multo minus et sparsim, punctato; elytris regulariter sat profunde linea- tim striato punctatis, punctis versus apicem fere evanescentibus ; femori- bus totis incrassatis, in medio subtus dente minuto armatis, tibiis rufis vel rufo-brunneis, tarsis rufo-piceis. — Long. 2 1/2-2 3/4 mill.; lat. 1 3/4 mill. Tonkin (5 exemplaires). 3. CoLAspeoipEs Martini. — Oblongo-subelongata, convexiuscula, cor- pore subtus cum labro, antennis pedibusque omnino fulvis, supra viridi- metallica vel cupreo-zenea, nitida, thorace elytrisque interdum cyaneo anguste marginatis, illo transverso, convexo, in medio disci sparsim, ad latera crebrius, punctato, interspatiis oculo armato leviter alutaceis ; ely- tris fortiter et crebre subseriatim punctatis, versus apicem elevato-sub- striatis, callo humeral tumido, levi, femoribus anticis sicut et posticis subtus dente valido armatis.— Long. 3 4/2-4 4/2 mill.; lat. 2-2 3/4 mill. Tonkin (6 exemplaires). — M. G.-A. Poujade donne des détails relatifs 4 l’éclosion de l’Endro- mis versicolora : On sait que beaucoup de chrysalides, au moment de |’éclosion du papillon, se rapprochent de la surface de la terre, des arbres, etc., dans lesquels elles sont renfermées, et méme sortent presque complétement de leur retraite, ainsi que le font les Sesia et les Cossus. C’est A l’aide des mouvements des arceaux de l’abdomen, garnis de pointes dirigées en arriére, qu’elles opérent cette ascension. Celle de l’Endromis versi- colora a la partie supérieure des arceaux abdominaux munie de deux rangées de pointes légerement courbes, entre lesquelles il y en a d’autres éparses; elle sort de son cocon, non seulement 4 moitié, mais souvent completement et vient se coucher sur le sol, et cela jusqu’A quatorze jours avant l’éclosion du papillon. Des cocons revétus de parcelles de terre furent cachés sous une couche assez épaisse de cette matiere, et les chrysalides, aprés étre sorties des cocons, traversérent cette couche et vinrent se metire 4 nu sur la surface. —M. J. Fallou, 4 la suite de cette communication, dit qu’il a plu- sieurs fois été 4 méme de confirmer les observations qui viennent d’étre présentées, surtout sur diverses espéces de Sphyngides dont les chrysa- lides tendent a se rapprocher de l’extérieur, presque toujours verticale- ment, avant le moment de I’éclosion. — M. H. Lucas communigue les notes suivantes : 4° En faisant passer sous les yeux de ses collegues des fourreaux Séance du 25 mars 1885. LXVI de Psyche quadrangularis Christ., il dit que les chenilles constructeurs de ces habitations quadrangulaires se nourrissent, non seulement de V Artemisia herba-alba ou el chiah des Arabes, mais qu’elles affectionnent aussi les feuilles du Caroxylon articulatum Moquin. Ces arbustes forment des buissons, couvrant des espaces considérables dans le sud de la province d’Oran, particuliérement aux environs du Ksour d’Asla, d’Ain Sefra a Tiout, et c’est sur ces deux espéces d’arbrisseaux que des fourreaux en assez grande quantité ont été rencontrés par M. le capi- taine Hoblingre. En effet, ces habitations 4 quatre pans ont pour maté- riaux de leur confection Jes unes l’Artemisia herba alba, les autres le Caroxylon articulatum; il y en a aussi qui sont confectionnées avec des biichettes appartenant 4 ces mémes végétaux. D’aprés M. Hoblingre, les Arabes ont une tres grande appréhension de ces fourreaux, qu’ils désignent sous le nom de Denia, et comme ils sont nuisibles aux ani- maux, particuligrement aux chevaux et aux chameaux, ils sont re- cherchés par les habitants des Ksours et devenus l’objet d’un échenillage annuel. 2° L’Hoplocampa ferruginea de Fabricius ou brunnea de Klug, Hymé- noptére porte-scie de la famille des Tenthrédines, cause de trés grands dégats aux pruniers de Villeneuve-sur-Lot, d’aprés le comice agri- cole de cette localité. S’espére avoir prochainement des détails plus cir- constanciés par M. Balbiani, auquel ces Hyménoptéres ont été envoyés. — M. J.-M.-F. Bigot adresse la note suivante : Macquart (Suites a Buffon, Diptéres, t. I, p. 660, 1835) a primitive- ‘ment classé son curieux genre Lampromyia (L. pallida, Afrique septentr.) avec les Bombyliers, ne lui reconnaissant que deux pelotes tarsiennes, (pulvilli), fort petites; ultérieurement (Dipt. Exot., t. Il, part. I, p. 28, 1840), et nonobstant l’absence d’un empodium (pelote médiane) distinct, il a cru pouvoir le rapporter au groupe des Leptides. Schiner (Fauna Austriaca, Diptera, 1"° part., Vienne, 1862, p. 170) est de ce dernier avis ; mais je doute qu’il ait eu sous les yeux l’insecte encore extréme- ment rare dans les collections. Possédant un échantillon unique de celui-ci, et n’ayant pu, méme avec le secours d’une trés forte loupe, distinguer encore ici plus de deux pelotes, javais proposé (Ann. Soc. ent. Fr., Bull. bimens., n° 46, année 1879, p. 165) de le classer chez les Empides. Or je viens de recevoir du cap de Bonne-Espérance deux spécimens mdles d’une espdce nou- velle appartenant évidemment, et sans le plus leger doute, au genre pré- cité, spécimens chez lesquels jai distinctement apercu, a Vaide d’un LXVIU : Bulletin entomologique. grossissement ordinaire, trois pelotes normales et égales entre elles a tous les tarses. Ce fait, assez important aux yeux d’un diptériste, vient corroborer la trés judicieuse intuition de notre savant Macquart, car la présence de l’empodium est un des caractéres primordiaux du groupe des Leptides. S’il devenait donc un jour possible d’étudier au microsope, apres les avoir diment ramollis, les tarses de l’espéce typique de Macquart, ce que je me suis gardé de faire de crainte de sacrifier mon - unique exemplaire, son opinion prévaudrait, aw cas ot Von apercevrait les rudiments d’une pelote meédiane, et il deviendrait possible de caser enfin 4 sa vraie place ce genre énigmatique. Voici la diagnose de l’espece nouvelle que je viens de signaler : LAMPROMYIA ARGENTATA, do (mihi). — Long. 12 mill. — Antennis fulvis, apice parum infuscatis; facie et fronte testaceis, albido pruinosis ; haustello fusco, basi fulvido; thorace fulvo, vitia lata, mediana, castanea et lineis duo albicantibus marginata ornato, pleuris cinereo pruinosis, scutello fulvido, basi fusco notato; halteribus fulvis, clava fusca; abdo- mine pallide testaceo, argenteo pruinoso; genitalibus fulvis; pedibus pal- lide fulvis, tursis apice infuscatis; alis pallide cinereis, basi, anguste, externe, fulvo tinctis, venis fusco limbatis ; tarsorum pulvillis tribus, equilongis, parvis, sed manifestis. Africa australis. — 4 specim. (ex museo nostro). Membres recus. 1° M. Giacinto Gianelli, 241, place Victor Emmanuel, a Turin (Léepidopteres d'Europe), présenté par M. Em.-L. Ragonot. — Commissaires-rapporteurs : MM. Poujade et Goossens ; 2° M. le D* Jacquet, 3, Cours Lafayette, 4 Lyon (Rhone) (Entomo- logie generale, surtout Coleoptéres), présenté par M. le D® Al. Laboulbone. — Commissaires-rapporteurs : MM. Desmarest et Lucas; 3° M. Emile Pissot, notaire honoraire, A Doulevant-le-Chateau (Haute- Marne) (Entomologie générale, surtout Microlépidoptéres), présenté par M. Maurice Girard.—Commissaires rapporteurs : MM. Lucas et Poujade. Demission pour 1886. M. Maurice Noualhier, de la Borie, prés Limoges (Haute-Vienne), qui avait été regu membre en 1882. E. D. Bulletin bibliographique. Boletin dela Academia nacional de Ciencias en Cordoba (Republica argen- tina), tom. VII, entreg. 3. — Fenix Lyncn arpauzaca, Estafilinos de Buenos-Ayres (fin). Seance du 25 mars 1885. LXIX Bulletin. of the Museum of Comparative Zoology at Harvard College, in Cambridge, vol. Vl, Geological series I-IX. © Comptes rendus hebdomadaires des séances de V Academie des Sciences, tome C, n° 10 (9 mars 1885). ©. — Ne 4i (46 mars 1885), P. DE LaritTE, Les badigeonnages et les charrues sulfureuses. Entomologist’s Monthly Magazine (the), n° 250 (mars 1885), Rev. W. N. Fow er, Nitidulids of Great Brit. (suite). — C. G. Hai, On three ~ very rare sp. of British Coleopt. — Martin JAcosy, Descript of a n. gen. and some n. sp. of Phytophagous Coleopt.—E. Saunprrs, Little know British aculeate Hymenopt. — JAmus Epwarps, On British Typhocybidae, with diagn. of two n. sp. — F. Enocn, Occurrence of Andrena nigroaenoa and Nomada alternata. in december. — A. H. — SWINTON, Spanish insects and stridulating species. — H. E. Norris, Insect migration. —T. D. A. CockERELL, Insect migration. —H. Goss, Further evidence of the existence of insects in the Silurian Period. — Eps, Destruction of Fish by larvae of Libellulidae. —R. Mac LAcHLAN, On the subaquatic habits of Stenopsyche, a genus of Trichoptera. — A. Constant, On Goniodoma Millierella. — J. B. HocpKinson, Habits of Ephippiphora tetragonana. — G. T. Porritt, Correction concer- ning Scoparia crataegalis.— Proceedings of the entomological Society of London. —N&EcroLoair : Edwards Caldwell Rye; Major F. J. Sidney Parry. Feuille des Jewnes Naturalistes, n° 173 (4°* mars 1885). — E. Anpre, le Monde des Fourmis (fin). — Communications : Diagnoses d’esp. nouv. de Col. — Teratologie entomolog. Journal of the New-York microscopical Society, vol. 1, n° 2 (février 1885). — J. D. Hyatt, Compound eyes and multiple images. Naturaliste (le), 7° année, n° 6. — Haury, Coléoptéres et hours, variétés (Carabus caelatus, Dalmatinus, Catenatus). Revue des Travaux scientifiques, t. IV, n° 44. — E. O., p. 729 et suiv. et p. 763 et suiv., Analyses de diverses publications entomologiques parues en 1883. Société Linnéenne du nord de la France.—Bulletins mensuels n° 136 @) et 137 : CARPENTIER, Contributions a la faune locale. Casry (Tuos. L.), Contributions to the descriptive and systematic Co- leopterology of N. A., part. Il, 1498 p., 2 exempl.* Howarp (L. 0.), Descriptions of N. A. Chalcididae, with Biological notes, Washington, 1885, 47 p. * LXX Bulletin entomologique. LICHTENSTEIN, Morressizr et JaumEs, Un nouveau cas d’application de ‘Pentomologie 4 la médecine légale, Montpellier, 1885, 7 p. * Tuomas (D' Fr. A. W.), Beitrag zur Kentniss Alpiner Phytoptocecidien, Gotha, 1885, 18 p. * A. B. Séance du 8 avril 1885. Présidence de M. Em.-L. RAGONOT. MM. Fauvel (de Caen), Gadeau de Kerville (de Rouen), Le Roi (de Lille), et Olivier (de les Ramillons, prés Moulins), assistent a la séance. Neécrologie. M. le Président annonce la mort : 4° Du doyen des entomologistes de la Suisse, M. Méyer Dur, de Zurich, dont les travaux sur les Névroptéres et les Hémiptéres sont bien connus ; 2° De M. Alfred Foucart, de Douai, jeune entomologiste plein de zéle, qui s’occupait de l’ordre des Lépidoptéres, avait recueilli des especes rares en chassant la nuit au réflecteur dans les marais aux environs de la ville qu’il habitait, et avait formé ainsi une riche collection, quia été achetée par notre collegue M. E. Brabant. De plus, il avait fait don au Musée de Douai d’une série complete de toutes les especes trouvées dans les environs de sa ville natale. — M. Foucart a publié un cata- logue des Lépidoptéres des environs de Douai qui contient d’utiles ren- seignements (1). Election dun membre honoraire. Conformément aux décisions prises antérieurement, la Société procede a un second tour de scrutin pour la nomination d’un membre honoraire. Cent quarante-sept membres prennent part au vote, soit directement, - soit par correspondance. Ce sont MM. : Abeille de Perrin, d’Hyéres. — Alexandre. — Allard (Ernest). — Amblard, d’Agen. — Ancey, de Marseille. — André (Edmond), de Beaune. — André (Ernest), de Gray. — Antessanty (l’abbé d’), de Troyes. — Argod, de Crest. — Audollent. Baer. — Balbiani. — Barbat, de Chdlons-sur-Marne. — Bedel. — Bellevoye, de Metz (Lorraine). — Bellier de la Chavignerie, d’Evreux. — (1) Catalogue méthodique et raisonné des Lépidoptéres des environs de Douat, extrait des Mémoires de la Société d’agriculture, sciences et arts de Douai et centrale du département du Nord, t. XII, 2° série, 1876. Séance du 8 avril 1885. LXXI Belon (Révérend pére), de Lyon. — Bérard, de la Garde prés Montlieu. — Bigot. — Blanc, de Cercy-la-Tour. — Bonhoure. — Bonvouloir (comte H. de), de Bagnéres-de-Bigorre. — Boullet, de Corbie. — Bour- geois. — Bouzereau-Malifert, de Meursault. — Boyenval, de Tonneins. — Brisout de Barneville (Charles), de Saint-Germain en Laye.—Brisout de Barneville (Henri), de Saint-Germain en Laye. — Brongniart. — Buquet. Cambournac, de Narbonne. — Cheux, d’Angers. — Chrétien, de Boulogne (Seine). — Clément. — Constant, du Golfe-Juan.— Coulon (D*), de Monaco. — Courage (l’abbé). Delaby, d’Amiens. — Delahaye. — Delamain, de Jarnac. — Delugin, _ de Blois. — Depuiset. — Desbordes. — Desbrochers des Loges, d’Ar- dentes prés Chateauroux. — Designolle. — Desmarest. — Des Gozis, de Montlucon. — Deyrolle (Henri). — Dollé, de Laon. — Du Buisson, de Brout-Vernet. — Duparc. — Dutreux, de la Selle-Saint-Cloud. Kbrard, d’Unieux. Fairmaire. — Fallou. — Fauconnet, d’Autun. — Fauvel, de Caen. — Felissis-Rollin. — Finot (capitaine), de Fontainebleau. — Fleutiaux. Gabillot, de Lyon. — Gadeau de Kerville, de Rouen. — Gandolphe, de Levallois-Perret (Seine). — Géhin, de Remiremont. — Girard. — Gobert (D"), de Mont-de-Marsan. — Goossens. — Grenier (D'). — Grou- velle (Antoine), de Nice. — Grouvelle (Jules). — Grouvelle (Philippe). — Guéde. — Guillot. Hénon. — Hervé, de Morlaix. — Heultz. Jourdheuille, de Troyes. — Joyeux, de Melun. Koziorowicz, d’ Annecy. Laboulbéne (D"). — Lafaury, de Saugnac prés Dax. — Lajoye, de Reims. — Lambin. — Lamey, de Gray. — Laplanche (de), du chateau de Laplanche, prés Luzy. — Lefevre. — Lelong (l’abbé), de Reims. — Leloup. — Lemoro. — Le Pileur (D*"). — Leprevost. — Leprieur. — Le Roi, de Lille. — Lethierry, de Lille. — Léveillé. — Lichteinstein, de Montpellier. — Lizambart (l’abbé). — Lucante, de Courrensan. — Lucas. Madon, de Toulon. — Marmottan (D"). — Marseul (l’abbé de). — Martin (D" Ch.). — Masson, de Meaux, prés Compiégne. — Mauppin. — Mégnin, de Vincennes (Seine). — Millot (Charles), de Nancy. — Milne- Edwards (Alphonse). — Milne-Edwards (Henri). — Miot, de Beaune. — Monnier, de Chalon-sur-Sadne. — Monnot, de Coutances. — Montagné. — Montillot, de Saumur. Nanteuil. — Nicolas (André), d’Oloron-Sainté-Marie. Oberrith. — Olivier, de les Ramillons, pres Moulins. — Ollivry, de LXXII ; Bulletin entomologique. la Chapelle-sur-Erdre. — Orbigny (H. d’). — Osmont, de Caen. — Oustalet. Pelletier, de Madon prés Blois. — Poirier (D"), d’Avize. — Pougnet, de Landroff (Lorraine). — Poujade. — Pyot, de Gien. * Rabaud, de Montauban. — Ragonot. — Régimbart (D*), d’Evreux. — -Reiche. — Reveliére (Jules), d’Angers. — Rouast, de Lyon. — Rouget, de Dijon. — Royer, de Langres. Sallé. — Sand (baron du Devant), de Nohant, prés la Chatre. —Sédillot. — Sénac (D"). — Senneville (de). — Simon. Tappes. — Tardieu, de Limoges. — Teinturier (D"), du Mans. Vachal. — Verriet-Litarditre, de Mazitre en Gatine. — Villard, de Lyon. | La majorité absolue des 147 bulletins de vote est de 74. Les suffrages se sont ainsi répartis : OOM. .16. DY Puions oe kes 85 VOIX. le professeur Blanchard. 48 — Pierre Millitre. ...... 8 — etc. En conséquence, M. le D" Auguste Puton, de Remiremont (Vosges), ayant réuni la majorité absolue des voix, est proclamé membre hono- _ raire. Communications. M. Gadeau de Kerville dit, au nom de M. Clément, que notre colleégue M. Maurice Maindron, atteint par le choléra presque au début de l’exploration entomologique qu’il se proposait de faire aux iles Seychelles, est actuellement rétabli et vient de s’embarquer a Saigon pour revenir en France. — M. H. Lucas communique une note sur la larve et la nymphe du Passalus transversus Dalman, in Schonh., Syn. Ins. I, 3, Append., p. 143, n° 197 : Larve. Corps peu courbé, cylindrique, d’un blanc brillant légerement teinté de ferrugineux. Téte plus large que longue, d’un ferrugineux foncé, présentant une ponctuation fine, peu serrée, et des poils courts, ferrugineux, placés ca et 1a; il n’y a pas d’yeux ni de granulations ou saillies pouvant faire supposer |’existence de ces organes. Antennes courtes, d'un brun ferrugineux, composées de deux articles, dont le premier trés court, le second plus allongé, fusiforme. Chaperon grand, transversal, de méme couleur que la téte; labre, plus petit que le chape- ron, d’un brun ferrugineux, arrondi sur les cétés ot l’on apercoit des Seance du 8 avril 1885. LXXII poils courts, peu serrés, ferrugineux. Mandibules robustes, noires, bidentées; machoires fortes, armées a leur cété interne de deux dents acérées, dont la premiére est la plus grande; palpes maxillaires com- posés de trois articles, courts, dont le second et le terminal sont d’un brun foncé; lévre inférieure plus large que longue, portant un menton court, couvert de poils ferrugineux; palpes labiaux courts, d’un brun ferrugineux foncé, de deux articles d’égale longueur, avec le premier épais. Segments thoraciques semblables aux segments abdominaux, fine- — ment ponctués et striés, avec le prothorax plus grand et présentant de chaque cété une plaque subcornée, ovalaire, déprimée. Pattes prothora- ciques et mésothoraciques grandes, gréles, d’un blanc teinté de ferrugi- - heux, avec les tibias d’un brun ferrugineux et les ongles légérement courbés, acérés, d’un brun foncé; pattes métathoraciques trés courtes, tout a fait rudimentaires. Segments abdominaux au nombre de neuf, non sillonnés transversalement, finement ponctués, couverts de -poils tres courts, peu serrés, d’un ferrugineux clair; sac divisé vers le milieu — de sa longueur par une ligne circulaire; partie anale transversale; stig- mates réniformes, au nombre de neuf de chaque cété, tres petits, avec leur péritréme écailleux, d’un roux foneé. — Long. 45 a 50 mill.; larg. 10 a 412 mill. Nymphe. D’un blanc légerement jaunatre, comprimée, aplatie et rap- pelant tout a fait l’insecte parfait. Mandibules teintées de ferrugineux a leur extrémité; machoires et lévre inférieure d’un blanc testacé; an- tennes placées sur les parties latérales du prothorax; pattes de la pre- miére paire comprimées, recourbées, l’extrémité des fémurs et des tibias s’appuyant sur la lévre inférieure; élytres 4 cétes saillantes, striées, cachant les ailes en partie et dépassant le troisitme segment abdominal ; ailes transparentes, dépassant le quatriéme segment de l’abdomen; pattes de la deuxiéme paire trouvant un point d’appui sur les cétés du ster- num et sur les ailes; pattes de la troisieme paire normalement dévelop- pées malgré l’atrophie ou Varrét de développement de ces organes chez la larve, placées sur l’'abdomen dont elles dépassent le sixiéme segment; abdomen comprimé, aplati, fortement et profondément sillonné transver- salement, les trois derniers segments plissés et ridés en dessus; stig- mates ovalaires, plus grands que ceux de la larve, 4 péritreme d’un brun ferrugineux foncé. — Long. 45 mill.; larg. 15 mill. Vallée du Naricual (Venezuela), dans des troncs d’arbres en décompo- sitiod, sous les écorces. — M. Chaper. (1885) Bulletin de la Société entomologique de France. 8 LXXIV Bulletin entomologique. __ M. J. Fallou indique plusieurs des observations faites par lui chaque année depuis 1878, relativement a l’acclimatation en France du Ver a soie de l’ailante (Attacus Cynthia vera) et de plusieurs autres especes de Bombycites séricigenes exotiques (Attacus Pernyi, Cecropia, Yama- Mai, Polyphemus, Mylitha, Antherea Frithii, etc.). En montrant a la Société ces divers Lépidoptéres a I’état de chenilles et a celui d’insecte parfait, ainsi que des modifications de formes produites chez le papillon par des causes accidentelles, il fait remarquer que ses diverses études a ce sujet ont été publiées dans les Bulletins de la Société nationale d’ac- climatation, et qu’il en a présenté le matin méme un résumé au Congres des Sociétés savantes réuni 4 la Sorbonne. Notre collégue ajoute qu’il a également rappelé a ce Congres les remarques faites par lui 4 Champrosay (Seine-et-Oise) au sujet de l’in- fluence de Ia température hibernale sur les plantes et les insectes (Soc. nat. @acclim., Bull., 1880), et qwil semble résulter de ses études que les hivers rigoureux sont moins nuisibles aux insectes qu’a certains végé- taux. Il cite des faits intéressants signalés dans ce travail: 4° par un froid de 20°, des plantes placées dans une chambre non chauffée ont été complétement gelées, et des chenilles d’Hesperia, de Chelonia, de Bomby- cites, de Noctuélites, etc., déposées en terre avec les végétaux ont résisté et ont pu ensuite se métamorphoser; il y a méme plus, car des chenilles dun Lépidoptere méridional, la Chelonia fasciata, qui provenaient de Cannes, ont également résisté a la basse température; 2° un pécher et un prunier, tués par un {roid de 26°, portaient : le premier des anneaux agelutinés formés d@un grand nombre d’ceufs du Bombyx neustria qui ont cependant donné plus tard des chenilles, et le second des nids qui contenaient des chenilles encore vivantes du Liparis chrysorrhea ; 3° des chenilles dune Pyralite, ?Euzophora artemisiella, vivant dans les racines de larmoise commune, ont cependant vécu, tandis que la plante n’a pas résisté aun froid de 15 a 20°; 4° des larves du Molytes coronatus, qui se trotivaient dans les loges pratiquées dans le canal médullaire de grosses racines de la carotte, se sont parfaitement déve- loppées, malgré le grand froid de ’hiver 1879-41880 (Ann, Soc. ent. Fr., Bull., 1882, p. 84; 1884, p. 218; et Rhynchophora, 1884, p. 97). Membre recu. M. le D’ L. Bergroth, a Helsingfors (Finlande), L. Ro- berstsgatan, 41, qui s’occupe d’entomologie d'une maniére générale, et surtout des insectes Hémipttres, présenté par M. Bedel.— Commissaires- rapporteurs : MM. de Marseul et Bourgeois. E. D. Séance du 8 avril 1885. | . LXXV Bulletin bibliographique. _Alti della Reale Academia dei Lincei, 282° année (1884-1885), serie a quarta, Rendiconti, vol. I, fasc. 7 et 8. © Se ae Bulletin des bibliotheques scientifiques, rédigé par Ed. André, publication mensuelle (15 février 1885). Bulletin @ Insectologie agricole, 10° année. : Ne 2 (février 1885). E. Lauarer,f{Observations sur le Dacus oleae et # ses parasites. —Le Bembex a bec, la Mélanie ondée.— A. H. Hamer, Role important des Insectes dans “la fécondation des plantes. — H. Humbert, Le groseillier et ses ennemis (suite et fin). — BALBIANI, L’cuf @hiver du Phylloxéra (suite). N° 3 (mars 1885). E. LAvucimr, Observations sur le Dacus oleae et ses parasites (fin). — E. SAvARD, La Notonecque glauque. — Société centrale d’apiculture et d’insectologie, séance du 24 janvier 1885. — A. Humpert, Les Lézards. — Les plantes repiquées et les insectes nuisibles. —BALBIANI, La destruction de lceuf d’hiver du Phylloxéra. — Epeire diademe. Bulletin of the Brooklyn Entomological Society, vol. I (4878-41879).— Dury, Occurrence of Omophron robustum, Dacne Ulkei and Coptodera aerata near Cincinnati. — Fuscus, Record of abondance of Cucujus clavipes and Lebia grandis. — GissLER, Coleopterous larvae of Tenebrionidae (1 pl.).— Grazr, Aretia figurata; Gortyna nebris, var. nitela; some sp. of Noctuidae common to Europe and N. A.; Syneda, Leucanitis, and : Bolnia; acquisition of rare Lepidoptera; some sp. of Thecla; pupae of fi Platisamia Gloverii; minor notes; Acronycta Walkeri. — Grote, ‘ae Descript. of Catocala sinuosa. — Horn, Synopt. tables of Elaphrini; e Loricera; Trachypachys; Nomaretus ; Cychrus. — Hoyt, New collec- ting net. — Hust, On Smerinthus geminatus; Deiopeia bella; Samia cinthia.— KorBeLe, Occurrence of some Catocala and Cicindela in Fla. —LeconteE, Trap for small Silphidae, etc.; collecting at Capron Spring W. Va; description of Calosoma simplex; synopt. table of Calosoma. — Scuavupp, Raising beetles in captivity. Descript. of the larvae of Dicaelus dilatatus, Staphilinus maculosus, Dicaelus elongatus, Dicaelus ; politus. On collecting : Silphidae, Coprophagous insects, on sandy Res! : banks, in winter, Cychrus. On the Cicindelidae of U. S. (Amblychila, Omus, and Tetracha. Cicindelidae of the neighborhood of N.-Y. Arctia virgo; on distinguishing some of our common Cicindelidae; on syno- nymical and varietal names.—SALTZWEDEL, Apparatus for preparing om larvae. — ScHMELTER, Practical hints on Collecting. Chrysomelidae of ty i he be aN ys } ees pe Spies eee paca # a * Se eines ae waa = ares a Pa LXXVI Bulletin entomologique. the neighborhood of N.-Y. — Strecker, Larva of Platysamia Glo- verii. — Tepper, Capture of Oncocnemis Chaudleri, variety of Hype- rarchia Jo. On the nomenclature of a few of our Bombycids. — - Wiuson, Larva of Cucujus clavipes. Vol. If (4879-41880). —BLANcHARD, Occurrence of Atemeles cavus. — -Epwarps, Descript. of some new. Catocala. — Fucus, Nyctobates pensylvanica and N. barbata. — GissLER, Biological notes on some Tenebrionidae. — GRAEF, Datana floridana, n. sp. — Hutst, The uses of Cocoons; abnormal larvae. Macroglossa Thysbe. Hints of the Rearing of Lepidoptera. Foodplants of Darapsa Chaerilus and Eacles imperialis. On Nemoria Chloroleucaria. Captures of rare butterflies. Descript. of new Catocala. — Leconre, Synopsis of the N. A. sp. of Platynus. N. sp. of Platynus. Synopt. tables of Panagaeus, Micrixys, Morio, Helluomorpha, Galerita, Zuphium, Diaphorus, Casnonia, Lep- totrachelus, Ega, Lachnophorus, Anchonoderus, Anchus, Plochionus. — Zuphium longicolle n. sp.— Meyer, The Butterflies and the Hum- mingbird. Descript. of Catocala gisfa, n. sp. — Nostrann, On Sa- mia cynthia. —ScuaveP, List of the described Coleopt. larvae of U. S. Occurrence of Dorcus and of larvae of Orthosoma. Larvae of Cicindelae. Inhabitants of a beech-tree. Flight of Lepidoptera in Mid-Ocean. Insect life on Coney Island. Captures of Bellaneira scalaris. Abun- dance of Coleopt. on the blossoms of Chestnut tree. Coleopt larvae. — STRECKER, A new Catocola. — Tepper, On Notodonta tremula, dic- taeoides and rimosa; on Lycaena violacea.— Wesster, Entomological notes. Vol. If (1880-1881).— Baiey, N. sp. of Pleusioneura. —Epwarps, Notes upon Catocala, with descript. of a new var. and sp. Descript. of some new forms of Aegeridae. — Frencu, Spilosoma textor. — Fucus, Infested twigs. — Gragr, Spilosoma cunea. Descript. of new Aplodes. N. sp. of Notodonta. Descript. of a new Geometer from Col. — Grote, New Noctuidae. N. sp. of Moths. a new Deltoid. N. sp. of N. A. Aegeriadae. — Horn, Synopt. tables of Dicaelus, Diplochila. — Hurst, Remarks upon Catocala, with a catalogue of sp. Some n. sp. of Geometridae. Some n. sp. of N. A. Lepidopt. Remarks on Smerin- — thus myops. — Juticn, Insects from infested trees. On collecting Elmidae. — Pitate, Interesting captures. —Scuaupp, What we need. Biological notes on the larva of Chlaenius leucoscelis. Descript. of larvae of Chlaenius leucoscelis, Pterostichus lucublandus and mutus (1 pl.), Platynus extensicollis, Staphylinus vulpinus. A hint for collecting. — STRECKER, Some n. sp. and. var. of N. A. Lepidopt. On Aegiala con- Be ee ~ Se rota Séance du 8 avril 1885. LXXVH fugui.— Tepper, Capture of Terias nicippe on L. J. — WEBSTER, List of Chrysomelidae observed on Salix discolor. Vol. IV (1881-1882).—Graer, A. var. of Arctia virgo. — HAROLD, Reprint of descript. of n. sp. — Horn, Synopt. tables of Chlaeniini, Tetragonoderus, Dromius, Axinopalpus, Apenes, Pinacodera, Cymin- dis, Apristus, Blechrus, Tecnophilus, Philophuga, Callida. — Huust, A good way to get rare Lepidoptera. Descript. of some n. sp. Geo- metridae. Rearing of a Hybrid Moth. — Jewirr, On Hemaris margi- nalis. — KOEBELE, Descript. and notes upon various larvae. — LE- conte, An. sp. of Aphodius. — Scuavrp, Descript. of the larvae of Leistotrophus cingulatus, Necrophorus tomentosus, Patrobus longi- cornis. Where to find larvae and pupae. On collecting grounds. Bio- logical notes on some Coleopt. Pupa of Dorcus parallelus. On larva and pupa of Cryptorhynchus parochus. Naming Varieties at wholesale. SmitH, Habits of the larva of Rhodophora Florida. Descript. of Nyc- terophaeta, n. gen. Synopsis of N. A. Genera of the Noctuidae. — Tepper, Descript. of new Lepidopt. (4 pl.). —ULkeg, Descript. of n. sp. (Reprint.). — Check-List of the Macro-Lepidoptera of N. A. Vol. V (1882-1883).— BLANCHARD, Habits of Amphicoma vulpina. — Cramer, A new coliecting-ground. — Fucus, Synopsis of the Lu- canidae of U. S. — Horn, Synopt. table of Olisthopus. Harpalus cali- ginosus (woodcut with details). — Huts, Sesia syringae (4 pl.).— LECONTE, Synopt. table of Myas. — RicksEcKER, Occurrence of Am- phicoma ursina. — Ritey, On an Illustrated Essay of the Noctuidae oi N. A.— Scuaupp, Larva of Silpha americana. On the species of Pte- rostichus. Remarks on some Coleopt. pupae (1 pl.). Biological notes on and descript. of the larva of Calosoma calidum Record of the Co- leopterology of U.S. for 1882. Fertile eggs froma dead Arctia virgo. Occurrence of Amphicoma Lupina. — Smitu, Synopsis of the Noc- tuidae. Coleopterological notes. New Noctuids an notes. New Mordel- lidae and notes. Collecting Noctuidae in day lime. Synopsis of Butter- flies. — Tepper, New Moths (4 pl.). Habitat of Melitaea colon and Perdiccas = Explanation of Terms used ih Entomology. Vol. VI (1883-1884).— Cramer, Ova, of Amphidasis cognatoria. — HoLLAND, Olla podrida. — Horn, |Synopt. table of Psewdomorpha. Synopsis of Tachyscellus (with ain. sp.), and Discoderus (with a nh. sp.).— Hutst, On some Sesiidae. Arctia nais and var. A commu- nication in| reference to Arctia nats. — RitEy, Ona gall-making genus of Apionidae. Podapion genicola n. sp. — Scuaupp, Hints for raising Coleopt. larvae (Cicindelidae, Carabidae, Necrophorus and Sil- LXXVI Bulletin entomologique. pha, wood-boring larvae, Dungbeetles). List of Carabidae in the neighborhood of N. Y. Larva of Galerucella sagittariae. Synopt. table of Cicindelidae (5 pl.). Remarks and descript of n. sp. Obituary : J. Le- conte (1 pl.). — Scuwarz, Carabidae confined to single plants. — SmirH, Mordellidae, notes and descript. Anatomy of the N. A. Noc- tuidae. Synopsis of the genera of N. A. Rhopalocera. Obituary note on D? Bailey. Synopsis of the N. A. species of Satyrus, etc. — Ept- TORS DEPARTMENT, Preservating duplicates. Book notice (on Grote’s Moths of New Mex.) Alypia 8-maculata, Chek list, Mounting micro- scopic beetles. To keep out Dermestes. To wash old dirty specimens. Longevity of beeties. Man eating Lucilia. Seashore collecting. Trap for Heterocera. Fruit Insects (notice of Saunder’s). Beetle trap. — SYNopT. TABLES OF COLEOPTERA : Cicindelidae, Stenolophus, Acupalpus, Pseu- domorpha, Calathus, Bradycellus, Tachyscellus, Discoderus, Agono- derus. — SYNOPT. TABLES OF LEpmopTeRA : Limenitis, Tresia, Syn- chloe, Cystineura, Anartia, Eurema, Ageronia, Tunica, Calicore, Timetes, Victornia, Heterochroa, Aganisthos, Vanessa, Grapta, ‘Apa- tura, Paphia, Neonympha, Satyrodes, Satyrus. Comité des travaux historiques et scientifiques, au Ministere de linstruc- tion publique. Liste des membres du Comité, des correspondants du Ministere de l’instruction publique, des Sociétés savantes de Paris et des départements. Comptes rendus hebdomadaires des séances de Vl Academie des $ciences, tome C, n°* 12 et 13 (13 et 30 mars 1885). ©) Feuille des Jeunes Naturalistes, 145° année, n° 474% (4° avril 14885).— Cu. et Fr. BARBER, Faune entomologique de Béziers et de ses environs. — Communications : Conservation des insectes; habitat de deux Curcu- lionides (Cleonus albidus et Baridius morio); Apatura iris var. rose ; nécrologie (M. Méyer-Diir). Naturaliste (le), 7° année, n° 7 (1° avril 1885). — L. Bieuse, Note sur une variété nouvelle du Carabus catenulatus. Revue @Entomologie, publiée par la Société francaise d’Entomologie, tome III (1884). N° 414. — XAmbev, Nécrologie : Jean-Hubert Chabrier. — Puton, Hémiptéres nouveaux. — Note sur l Aepophilus. — Smmonot-R&voL, Hibernation des Coléopteres. — A. FAUvEL, Sur l’identité des genres Hypothenemus, Stephanoderes et Homoeocryphalus. —Les Longicornes gallo-rhénans : catalogue. A 4 ie y tee Se oe Se Séance du 8 avril 1885. LXXIX Ne 42. — A. FauveL, Les Longicornes gallo-rhénans : catalogue (suite et fin). — Nouvelle note sur ’Hypothenemus eruditus W. Tome IV (4885), n° 4. — R. MAc-LAcHLAN, Notes additionnelles sur les Névroptéres des Vosges. —E. ABEILLE DE PERRIN, Nouveaux documents pour servir 4 histoire des Malachides. — J. Bourgeois, Faune gallo-rhénane, Malacodermes (suite). Ne 2. — E. ABEILLE DE PERRIN, Nouveaux documents pour servir 1 Vhistoire des Malachides (suite et fin). — A. FAuvEL, Aveugle ou » non? Réponse a M. de Saulcy au sujet des Glyptomerus et descrip- tion d’une espéce nouvelle. — A. RouLLet, Les Longicornes sont-ils susceptibles d’hibernation? — C.-E. Leprreur, Faunule aquatique d’ Arromanches (Calvados). — Fr.-X. Fieper, Description des Cica- dines d’Europe des genres Cicadula et Thamnotettix (traduit par F. Reiber, avec des additions par L. Lethierry). — J. Bourceois, Faune gallo-rhénane, Malacodermes (suite). Ne 3. — Fr.-X. Fieser, Description des Cicadines d’Europe des genres Cicadula et Thamnotettia (traduit par F. Rieber, avec des additions par L. Lethierry) (suite). — J. Bourcrots, Faune gallo- rhénane, Malacodermes (suite). Francuet. Observations sur le Bruchus (Caryoborus) nucleorum et son développement, 4 p., 41 pl. col. (Extr. Bull. Soc. philomathique de Paris, 8 novembre 1884.) * LICHTENSTEIN. Communication sur histoire du Phylloxéra et de ses con- eéndres, faite & la séance publique de la Société d’étude des sciences naturelles de Nimes, du 20 décembre 1884, 7 p. * PREUDHOMME DE Borre. De la validité spécifique des Gyrinus colymbus Er., distinctus Aubé, caspius Ménétr., libanus Aubé, et Suffriani Scriba, 4 p. (Comptes rendus Soc. entom. Belg., 3 mai 1884.) * Ip. Les Méloides de l’Europe centrale d’aprés Redtenbacher et Gutt- fleisch, 44 p. (Bullet. Soc. royale linnéenne Belg.) * Ip. Note sur les Julides de la Belgique, suivie de la description d’une ~ espece nouvelle par M. le D" R. Latzel, de Vienne, 8 p. (Comptes rendus Soc. entom. Belg., 2 aot 1884.) * Ip. Tentamen catalogi Lysiopetalidarum, Julidarum, Archiulidarum, Polizonidarum atque Siphonophoridarum hucusque descriptarum, 4A p. (Ann. Soc. entom. Belg., t. XXVIII.) * A. B. LXXX Bulletin entomologique. Séance du 22 avril 1885. Présidence de M. Em.-L. RAGONOT. Correspondance. Il est donné lecture de lettres adressées par deux des membres honoraires qui viennent d’étre récemment élus : Philadelphie, le 28 mars 1885. Monsieur le Secrétaire, C’est avec un vif plaisir que j’ai recu votre lettre (16 mars) m’annon- cant que la Société entomologique de France a daigné ‘me nommer membre honoraire. Veuillez présenter 4 mes Confréres l’expression de ma sincére recon- naissance pour la haute distinction qu’elle m’a accordée et qui est d’autant plus flatteuse pour moi que cette élection a eu lieu en rempla- - cement de mon illustre maitre et cher ami Leconte. Assurez la Société que je ferai tous mes efforts pour justifier la haute distinction dont elle vient de m’honorer. Veuillez agréer |’assurance de mes sentiments les plus dévoués. GeEORGE H. Horn. A M. E. Desmarest, secrétaire de la Société entomologique de France. Remiremont, 12 avril 1885. Monsieur le Président, La Société entomologique de France, en me mettant au nombre de ses membres honoraires, vient de me décerner un honneur auquel j’étais loin de m’attendre et qui m’a surpris au plus haut degré, puisque d’autres en étaient beaucoup plus dignes que moi. A Je vous prie d’étre pres de mes Confréres l’interprite de ma profonde gratitude. Cet honneur, qui ne m’aveugle pas sur mes mérites et est dQ plutot a mon grand amour de notre science et de ses adeptes qu’a d’importants avaux, sera pour moi un encouragement A persévérer dans l’étude de Pentomologie et ne fera que fortifier, s’il est possible, mes sentiments d’estime et de cordialité pour mes Collegues. Recevez, Monsieur le Président et honoré Collégue, avec mes senti- ments tout particuliers pour votre excellente lettre, ’expression de mes sentiments les plus distingués et les plus dévoués."% D? AuG. PUTON. A M. Em.-L. Ragonot, président de la Société entomologique de France. Decision. La{ Société, sur la proposition de son Président, décide qu’elle fera une excursion entomologique, le dimanche 47 mai, a Bouray et Lardy, et qu’elle compte sur la présence d’un grand nombre de ses membres. (Voir Vavis joint a ce Bulletin.) Sd Seance du 22 avril 1885. LXXXI Communications. M. Al. Peragallo, de Nice, adresse, par l’entremise du Secrétaire, une seconde partie de ses Etudes sur les Insectes utiles et nuisibles 4 l’agriculture. Apres avoir passé en revue dans une premiére partie de son ouvrage les Insectes propres a l’Olivier, il s’occupe spécia- lement, dans ce nouveau mémoire, de ceux du Chéne (Chéne-liége, Yeuse, Kermes), de la Vigne, de l’Oranger et du Citronnier, du Carou- bier, du Cerisier, du Figuier, du Chataignier, du Pommier et du Poirier. Une planche coloriée représente les principaux Insectes qui ont été indiqués dans ce travail d’entomologie appliquée. — M. le D® Sénac fait connaitre la synonymie suivante : Le Gedeon Borrei Haag (Mitheil. der Miinch. Ent. Ver., p. 91, 41878), de Mésopotamie, n’est autre que la Pimelia parallela Sol.; Ann. Soc. ent. Fr., 1836, p. 125. Nous connaissons trois exemplaires de cette espéce : l’un fait partie de l’ancienne collection d’Olivier, sous le nom inédit d’Olivieri. I pro- vient d’Alep (coll. Ern. Olivier). Les deux autres sont au Muséum na- tional; ils proviennent de Mésopotamie. Bien que nous n’ayons pas vu Pinsecte décrit par Haag et qui est au British Museum (ex-coll. Bates), Ja description ne saurait laisser aucun doute sur la réunion que nous indiquons. — Le méme membre dépose les diagnoses de deux espéces nouvelles appartenant au genre Pimelia : 4° P. OBLONGA, nov. sp. — Long. 25 mill.; lat. 13-13 41/2 mill. — Oblongo-ovata, subnitida. Caput punctatum, retrorsum tenuissime. An- tenne crassx, prothoracem paulo, postice, superantes. Pronotum latum lateribus valde rotundatis, basin versus angustatum, supra medio levi- gatum, minutissime punctulatum, a latere granulatum. Elytra ovata, dorso leviter depressa, subopaca, granulis triangularibus parvisque, an- trorsum obliteratis parce tecta. Costa marginalis minutis disjunctisque granulis retro validioribus formata; lateralis dorsalesque costx e tuber- culis postice prominentioribus constitute. Prima dorsalis ante, fere deficit. Pedes granulati. Tibie antice dente externo brevi extus armate. Tibie quutuor posteriores supra valde granulate, subcanaliculate. Tarsorum articuli triangulares. Maroc : Mogador. Cette espéce est voisine, mais bien distincte de la P. echidna Fairm. — Deux exemplaires dans la collection de M. Fairmaire qui nous en a généreusement abandonné un. (1885) Bulletin de la Société entomologique de France. y LXXXI Bulletin entomologique. 9° P. Brisoutt, nov: sp. — Long. 44-45 mill.; lat. 9-41 mill. —Nigra nitida, vel subnitida, oblongo rotundata, valde convexa. Caput parcis- sime, ante grossius punctatum. Antenne prothoracis basin valde supe- rantes, robuste nigro-nitide, articulis quarto, quinto sextoque longe seriatim ciliatis. Prothorax brevis, lateribus rotundatis , postice latior, medio dorso levi, latera versus parce granulatus. Elytra antrorsum bi- sinuata, humeris leviter productis, ubique tuberculis prominentibus, dis- junctis, aut transverse commissis, tecta. Coste dorsales tuberculatex vel longe crenate, elevate, nonnunquam antrorsum evanescentes, et solum modo postice perspicux ; lateralis costa prominentior, crenata, retrorsum subdentata, semper evidentior ; marginalis costa prominens, subdenticu- lata. Tibize anteriores paulum dilatate, dente externo parvo, extus termi- nate : intermedizx posterioresque supra anguste, defossx. Tarsorum arti- culi triangulares angusti. Algérie : Le Kreider, Geryville, Bou-Saada. Cette espece portait, dans la collection Reiche, le nom de nitida (inédit). Elle a été rapportée par M. Ch. Brisout de Barneville et par M. Bedel, en 1884. Elle est voisine de la P. Buqueti Luc., dont elle nous ‘semble toutefois tres distincte. — M. L. Fairmaire adresse, par l’intermédiaire de M. Lefévre, les descriptions de deux Corynodes trouvés dans la partie occidentale du pays des Niams-Niams : 4° CORYNODES CRIBRATELLUS, sp. nov.—Long. 40 a 14°mill.— Oblon- gus, convexus, xeneus, modice nitidus, undique dense fortiter punctatus, punctis breviter piligeris; capite densius punctato, plagulis politis plus minusve sparsuto, medio plus minusve striato, aut linea subpolita signato; antennis basi xneis, articulis 5 ultimis latis, cyaneis, punc- tatis, subopacis; prothorace truncato-conico, lateribus fere rectis, angulis posticis acutis, dorso fortiter punctato, bast marginato; scutello obtusis- sime ogivali, parce punctato ; elytris fortius punctatis, transversim leviter rugosulis , intervallis subtiliter varius punctulatis; subtus griseo-pubes- cens, sat subtiliter punctatus, femoribus valde punctatis. Ressemble beaucoup aux variétés bronzées du C. senegalensis, mais bien distinct par la téte et le corselet tres ponctués, A points sétigéres, les élytres un peu plus fortement ponctuées, ridulées transversalement, et les fémurs plus ponctués. 2° C. COERULESCENS, nov. sp. — Long. 10 4 1% mill. — Oblongus, con- venus, totus coeruleus, modice nitidus; capite convexo, parce punctato, antice medio sulcato, ad oculos utrinque arcuatim profundius foveato ; Seance du 22 avril 1885. LXXXI / antennis basi nitidulis, articulis 5 ultimis valde dilatatis ; prothorace truncato-conico, lateribus fere rectis, dorso laxe modice punctato, inter- pallis subtilissime punctulatis; scutello levi; elytris sat fortiter sat dense punctatis, punctis subtiliter setigeris, intervallis subtilissime alutaceis ; subtus vie sensim punctulatus, subtiliter pubescens, femoribus sat tenuiter punctatis, punctis piligeris. “Tres voisin du pusio, en differe, outre la coloration, par la téte plus convexe, moins ponctuée, le corselet plus étroit, a ponctuation un peu plus fine avec les intervalles plus lisses, et les élytres moins rugueuse- ment ponctuées. — M. H. Lucas communique la note suivante : Je fais passer sous les yeux de la Société une nidification soyeuse, en - forme de bourse, due a des chenilles du genre des Bombyx; ces che- nilles, qui ont été décrites et figuréés par M. Sallé, Ann. Soc. ent. Fr., 1857, p. 16, pl. 4, fig. c, commencent 4 former cette nidification dés leur sortie de l’ceuf et vivent en société jusqu’a leur transformation en chrysalide ; elles se nourrissent de feuilles de Gouyavier (Psidium pyri- ferum L.) et d’une espéce de chéne. Le papillon, également décrit et figuré par M. Sallé, porte le nom de Bombya psidii, Ann. Soc. ent. Fr., id., p. 16, pl. 4, fig. ad, b 2, et rappelle, par son port et sa taille, notre B. rubi d'Europe, avec lequel il a une certaine analogie, mais dont les chenilles vivent solitaires. Ces nidifications atteignent parfois des dimensions considérables, car, d’aprés M. Sallé, loc. cit., p. 47, il y ena qui acquiérent un développement égalant 80 centimetres. La soie qui forme ces bourses est abondante, douce au toucher, d’une blan- cheur éclatante et susceptible d’étre tissée; mais, d’apres Nieto, ento- mologiste mexicain, que nous avons perdu récemment, la chenille de cette espéce est trés difficile 4 domestiquer. Le nid que j’ai étudié mesure en longueur “40 centimétres et en lar- geur 144 centimétres; j'ai trouvé dans son intérieur un assez grand nombre de dépouilles de chenilles appartenant a des ages différents, ainsi que des chrysalides vides. Ces chenilles ne construisent pas de cocons ; leurs dépouilles sont garnies de poils longs et touffus, qui, comme |’a déja remarqué M. Sallé, se détachent facilement du corps et occasionnent, lorsqu’on les touche, des démangeaisons assez Vives, en ce quils s’implantent dans les pores de la peau. Aprés la fécondation, je crois que les ceufs sont pondus sur la nidifi- cation, et ce qui m’autorise a émettre cette opinion, c’est que j’en ai ren- contré un assez grand nombre déposés sur l’enveloppe extérieure for- LXXXIV Bulletin entomologique. mant des plaques plus ou moins grandes, et d’autres, au contraire, placés ca et la. Ces eufs sont petits : ils égalent en longueur 2 milli- métres et en largeur 1 millimétre 1/4; ils sont lisses, de forme ovalaire et arrondis 4 chaque extrémité; ils sont durs au toucher, brillants et d’un jaune légerement teinté de roussatre; au pole oti est situé le mi- cropyle, ils sont un peu plus larges ; quand au micropyle, il est arrondi et trés constatable par sa couleur qui est d’un roux teinté de brun. En examinant lintérieur de cette nidification, j'ai rencontré un cocon avec la dépouille de la chenille placée 4 son extrémité, et, en ouvrant ce cocon qui rappelle en petit celui du Bombyx quercus, j'ai trouvé une larve apode, longue de 22 millimétres sur 8 millimétres de largeur; elle est molle, d’un jaune clair, avec la téte, le prothorax, le mésothorax et le métathorax d’un jaune plus foncé; en dessus, on apercoit une ligne longitudinale brune que l’on reconnait 4 ses mouvements de systole et de diastole pour étre le vaisseau dorsal, et qui est mamelonnée sur les cétés, fortement plissée transversalement en dessus et en dessous ; enfin, la téte présente, mais d’une maniére vague, la position des yeux et celle des organes buccaux. Par sa téte non recourbée sur la région sternale, il est 4 supposer que cette larve parasite de la chenille du Bombyx psidii doit appartenir 4 un Hyménopteére de la tribu des Ich- neumonides. Cette nidification provient de San-Salvador (Amérique Centrale), ot elle a été rencontrée par M. Pector, qui en a fait don au Muséum. — M. Sylvain Ebrard, d’Unieux, adresse la note suivante : M. le D™ Valentin a dit (le Naturaliste, 1880, n° 30) que la Rhodocera Czopatra, qui habite normalement les environs de Bordeaux, se ren- contrait également auprés d’Angouléme, ou elle était trés localisée, et que cette derniére station semblait étre le point le plus septentrional ot elle se trouvait, tandis que dans le centre de la France elle ne remontait pas autant vers le Nord, ne dépassant pas les pentes méeridionales des montagnes du Cantal. Les recherches récentes de M. Favarcq, entomologiste de Saint- Etienne, montrent quw’il faut étendre plus au nord lhabitat de ce Lépi- doptere. En effet, il l’'a trouvé au mois de juillet au versant est du mont Pilut, ainsi que dans le bois de Ja République, et il semble méme certain que ce Rhodocera aurait 6té pris au Bois noir, tout prés de Saint- Etienne. — M. Paul Audollent communique une note sur un Micro-organisme trouvé dans le sang du Dytiscus marginalis : Seance du 22 avril 1885. LXXXV On sait que le sang des Insectes contient des éléments cellulaires incolores ressemblant, 4 certains égards, aux globules blancs des Verté- prés. En général, ils varient beaucoup de formes et de dimensions et possédent, au moins chez l’Insecte adulte, un noyau bien distinct plongé dans des granulations protoplasmiques. Chez le Dytiscus marginalis, ils ne sont pas tres nombreux, nagent épars au milieu du plasma avec une forme plus ou moins ovalaire, mais tres irréguliére et comparable a _ celle de certains Protozoaires Amoebiens. C’est en examinant ces globules chez un Dytisque male, au moment ou le sang sortait de la blessure faite 4 l’Insecte par une épingle, que _ japercus, 8 un grossissement assez considérable, de petits organismes bien différents des éléments précédents. Leurs dimensions suffisent, du reste, 4 les en distinguer, car les plus gros dentre eux étaient au moins 35 ou 40 fois plus petits que les globules sanguins de moyenne taille. Au grossissement de 780 diamétres, ils avaient de 1 a 2 milli- métres de largeur, suivant les individus, ce qui donne une grosseur réelle de 15 a 30 dix-milliémes de millimétre. Ces Micro-organismes, dont la forme est nettement globuleuse, sont doués du mouvement brownien, c’est-a-dire d’une rotation continuelle sur leur axe sans déplacement notable; c’est surtout en voyant des individus accolés au nombre de deux ou trois que je pus constater ce fait avec évidence. Ces caracteres me font croire que les étres en question sont des Microbes, ou, pour parler plus scientifigaement, des Schizomyzetes du genre Micro- coccus. Je ne sais si ces petits organismes ont déja été signalés comme parasites des Insectes. Les individus réunis présentaient sans doute diverses phases de la reproduction par scissiparité. Tantdt c’en étaient deux ou trois de gros- seur égale, tantot un gros et un petit ou bien un gros et deux petits ; je ne crois pas avoir observé un petit uni a deux gros, Il est méme pro- bable que j’ai assisté 4 la subdivision d’un de ces derniers, qui, m’ayant d’abord semblé unique et allongé en forme de poire, me parut ensuite composé de deux individus de dimensions différentes. Mais un objectif assez puissant me manquait pour acquérir une plus ample certitude sur ces faits, et, d’ailleurs, le temps me faisait défaut pour poursuivre cette étude comme je l’aurais désiré. Je vis en outre un corps d’apparence discoidale, aplatie, environ 20 a 25 fois plus gros que les étres précédents. Mais je pense que c’était un élément sanguin d’une forme particuliére, et non pas un organisme étranger. E. D. LXXXVI Bulletin entomologique. Bulletin bibliographique. Anales de la Sociedad Espanola de historia natural, tomo XIV, cua- derno 4. —Cuni y MArTorELL, Excursion entomologica a varias loca- lidades de la provincia de Gerona (Cataluna). Boletin de la Academia nacional de Ciencias én Cordoba (Republica Ar- gentina), tome VIII, entegra 1. G) Comptes rendus hebdomadaires des séances de VAcadémie des sciences, tome C, n°s 14 (6 avril 1885) et 15 (13 avril). © Entomologist’s Monthly Magazine (The), n° 251 (avril 1885). — Gxo T. Baker, Descript. of some n. sp. of Lepidopt. from Algeria, — A. G. Butier, On the distinctnes of Aulocera Scylla from A. brah- minus. —H. Grose Situ, Descript. of two n. sp. of Butterflies, — Rev. J. 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(Bullet. n° 20 de l’Académie d’Hippone, fasc. 3). * A. B. Séance du 13 mai 1885. Présidence de M. Em.-L. RAGONOT. Necrologie. M. Frédéric Stein, professeur a ?Université de Prague, auteur de Vouvrage intitulé : Physiologie des Insectes, est décédé le 9 janvier 1885, 4 Page de soixante-six ans. Rapport. M. J. Fallou adresse la notice suivante : a] Messieurs, Lorsque vous m’avez fait ’honneur de me désigner comme l’un de vos délégués au Congres des Sociétés savantes qui s’est réuni derniére- ment a la Sorbonne, je ne pensais pas que je serais également chargé de vous rendre compte des communications entomologiques qui y ont été présentées. Il etit été préférable que ce rapport fat rédigé par ’un de nos présidents ; cependant, cédant aux instances de notre vice-président, a) je vais vous indiquer sommairement les sujets traités par divers natura-., listes. ‘ Le Congres a été tenu du 7 au 44 avril; les séances ont eu lieu chaque jour de 1 a 4& heures sous la présidence de MM. de Quatrefages et Alphonse Milne-Edwards. Plusieurs de nos membres : MM. Bourgeois, Brongniart, Fallou, Gadeau de Kerville, Maurice Girard, Leprieur, Mégnin, Olivier, y ont assisté. 4° M. Charles Brongniart a fait une importante communication sur les Insectes fossiles des terrains houillers, particulibrement sur ceux de Commentry (Allier). Seance du 13 mai 1885. LXXXIX 9° M. H. Gadeau de Kerville, délégué de la Société-tes amis des sciences naturelles de Rouen, et, en méme temps, Pun des ndtres, a répondu a la premiére question du programme relative a l’étude dé- taillée de la France fluviale, dans un travail ayant pour titre : Apercu de la faune de la Seine et de son embouchure, depuis Rouen jusqu’ au Havre, travail qui n’est que le résumé d’un mémoire qui sera publié a la fin du deuxiéme- volume de l’ouvrage de M. Lennier sur |’Estuaire de la Seine, dont la publication aura lieu trés prochainement. Notre collégue a indi- qué les principaux traits de la faune macro et microscopique de la Seine, et a signalé les espéces particuliérement intéressantes d’Insectes, de Crustacés et de Pycnogonides qu’il a recueillies jusqu’a présent. 3° M. le D™ Lemoine, de Reims, est entré dans d’intéressants détails sur les ennemis naturels du Phylloxére et des Coccides; en faisant re- marquer les importants résultats que lon pourrait obtenir de ces auxi- liaires, il a fait passer sous les yeux de Vassemblée de nombreuses figures qui les représentent trés grossis. 4° Le méme savant a fait une communication relative au développe- ment et 4 organisation de lAspédiotus du Laurier rose. 5° M. le D® Trouéssart, délégué de la Société d’études scientifiques d’Angers, s’est occupé de la distribution géographique des Sarcoptides _ @pizeiques; il en a indiqué un grand nombre qui vivent sur divers Ver- tébrés, et a présenté quelques applications relativement au transfor- misme. 6° M. Ramé, délégué de la Société d’apiculture et d’insectologie, en répondant a la neuviéme question du programme concernant l’Attacus Cynthia, a cherché 4 démontrer, par des chiffres nombreux, la grande importance que le produit de la soie de ce Bombycite pourrait donner si l’on parvenait 4 ’exploiter en grand. La réalisation de ce veeu, qui a été bien des fois formulé, serait des plus utiles 4 ’industrie, et lon aurait été heureux que l’auteur ett donné des observations nouvelles sur cet Aftacus dont Vintroduction en Europe est tentée depuis une trentaine d’années. Enfin, j’ai présenté, d’aprés mes études de plusieurs années, comme je ’ai exposé devant notre Société (Bull., p. Lxxtv), des remarques : 7° Au sujet de la neuviéme question du programme, sur mes édu- cations de divers Bombycites séricigénes, et spécialement sur celles de PAttacus Pernyi; (1885) Bulletin de la Société entomologique de France. 10 Ay _ minus Kr. Al Bulletin entomologique. Et 8°, relativement a la treizitme question, sur mes travaux relatifs 4 Pinfluence de la température hibernale sur les Plantes et les Insectes. ; Communications. M. le D® Al. Laboulbéne offre a la Société : 4° L’article Parasites qu’il vient de publier dans le Dictionnaire ency- ° clopedique des sciences médicales, et ou il fait connaitre la plupart des idées de notre regretté colleégue C. Davaine a ce sujet; — 2° un mémoire avec planche sur le Sphexrogyna ventricosa Newport (en commun avec M. P. Mégnin). Il s’agit dans ce travail d’un Acarien tres remarquable, - dont la femelle, au moment de la ponte, acquiert un tel développement abdominal qu’elle prend la forme sphérique. —M. Péragallo ayant envoyé des nymphes de Corzbus fasciatus recouvertes de corps oviformes, M. Laboulbéne avait constaté et communiqué a l'Institut que ces ceufs prétendus étaient des Acariens. Le présent travail offre la description et les figures de cette espdce dans ses divers états. — M. Maurice Girard communique les observations d’entomologie appliquée qui suivent : Dans la dernitre semaine d’avril 1885, dans le parc de I’Ecole d’agri- culture de Grignon (Seine-et-Oise), des quantités innombrables d’Otio- rhynchus ligustict Linn. ont envahi un champ de vesces d’étendue consi- dérable. Ges Charangons avaient été observés les années précédentes sur des luzernes, mais en bien moins grande abondance. Les nouveaux semis de vesces allaient disparaitre entitrement rongés. Un reméde a été trouvé dans lobservation méme des mceurs de ces Charancons nocturnes, qui se gitent en terre pendant le jour. On a labouré, puis hersé sur tout le pourtour du champ une large bordure de plusieurs métres, qui a été ainsi convertie en gros grumeaux de terre. Les Otiorhynchus s’y sont réfugiés; puis on les a écrasés sous l’action d’un fort rouleau compres- seur. On a répété a plusieurs reprises le hersage, ainsi que le passage du rouleau, et les déprédations du Charancon sont devenues peu impor- tantes. — M. Ant. Grouvelle adresse des synonymies relatives 4 des Cucujides du genre Airaphilus Redt. : 4° Aprés examen des types, et d’accord avec M. le D* Kraatz, les A. talpa Kr. et fibulatus Kr. doivent étre définitivement réunis a l’A. na- sutus Chevr.; 2° LA. ruthenus Solsky n’est qu’une variété insignifiante de l’A. ge- Séance du 13 mai 1885. XCI : * — M. J.-M.-F. Bigot communique une rectification relative au Bulletin de la séance du 14 février 1885, page XxxII : Jai donné la diagnose d’un nouveau genre de Dipteres (Oxydexia), fondé sur un individu unique (une @); depuis lors j'ai acquis deux ¢ se rapportant avec certitude au méme groupe, et j’ai pu reconnaitre que mon nouveau genre n’était qu’un synonyme du G. Uromyia Rob.-Desv., Myod., page 245. Par conséquent, la dénomination générique que jai donnée doit disparaitre de la nomenclature ; mais l’espéce (acuminata) doit étre conservée. — M. H. Lucas communique la note suivante : En étudiant des Orthoptéres provenant de I’Afrique orientale, adressés derniérement au Muséum, j’ai trouvé un Ewgaster rappelant un peu par sa forme une espece que j’ai décrite et figurée sous le nom de Durandi, Ann. Soc. ent. Fr., 1884, p. 164, pl. 7, fig. 8 4 45, mais qui en différe cependant par des caractéres bien tranchés : EvuGaster Bioyeti Luc. — &. D’un brun ferrugineux plus ou moins foncé. La téte, plus large que longue, est couverte d’une ponctuation assez forte et serrée. Les organes buccaux sont d’un ferrugineux clair, avec les palpes labiaux et maxillaires gréles et allongés. Les antennes sont ferrugineuses ; l’épine interantennaire, de méme couleur que les an- tennes, est gréle, allongée, sans dépasser cependant le troisiéme article de ces organes. Le thorax, fortement tronqué a sa partie antérieure, est robuste, allongé, avec son disque couvert d’une ponctuation forte, peu serrée et confluente; le prothorax, étroit, excavé, rétréci, est armé de chaque cété de ses bords latéroantérieurs , qui sont prolongés et élargis, de deux fortes épines dont l’antérieure est la plus petite; le mésothorax, rétréci, est uniépineux de chaque cété; le métathorax, prolongé en ar- riere, assez convexe, recouvre les élytres; il présente de chaque cdté quatre épines trés fortes, presque d’égale longueur, trés acérées et d’un brun foncé a leur extrémité; il est tronqué postérieurement, non relevé et armé de trois épines dont la médiane est la plus petite. Les pattes, courtes, gréles, sont d’un brun ferrugineux clair, avec les fémurs teintés de brun foncé a leur partie antérieure. L’abdomen, assez grand, lisse, est d’un brun ferrugineux, avec le bord postérieur des segments finement marginé de brun sur les cétés et ceux-ci marqués dans leur milieu d’une tache petite, arrondie, de cette couleur; il est d’un ferrugineux clair en dessous, avec la plaque sous-anale plus large que longue et présentant, dans le milieu de son bord postérieur, une échancrure trés petite; les cercis, courts, Ge i514 Bulletin entomologique. arrondis 4 leur extrémité, sont d’un ferrugineux clair. — Long. 38 mill.; larg. 26 mill. ®. Différe du male par sa taille sensiblement plus grande, son pro- thorax plus étroit, son métathorax non convexe, relevé postérieurement, et son abdomen beaucoup plus développé. La plaque sous-anale, plus large que longue, est échancrée sur les bords latéraux, et l’excavation que présente le milieu de son bord postérieur est plus grande que celle du male; l’oviscapte est robuste, d’un brun ferrugineux, avec les di- verses piéces qui le composent styliformes, peu recourbées, surtout les inférieures. — Long. 42 mill.; larg. 16 mill. Cette espéce ne pourra étre confondue avec l’E. Durandi, a coté duquel elle vient se placer, par son thorax plus grand, plus développé, par sa ponctuation plus forte, plus serrée, confluente, et par les épines dont sont armés le prothorax, le mésothorax et le métathorax beaucoup plus fortes; en outre, l’oviscapte est aussi plus développé que chez VE. Du- randi, avec les diverses pieces qui le composent moins recourbées. M. Bloyet a pris & Kondoa (Afrique orientale) un male et deux femelles de cet Orthoptere. — M. P. Milliére, de Cannes, adresse, par l’entremise de M. Ragonot, la note qui suit, relative a la Zygaena Wagneri Mill. (sp. nov.) : _ Si les chenilles de Zygenes ne doivent, par leur présence, aider dans ses études Pentomologiste qui les observe, celui-ci reste bien souvent indécis dans la détermination des espéces. Il ne doit pas en étre ainsi a Pégard @une Zygaena nouvelle que je viens de reconnaitre dans ses moeurs et sous ses diverses formes. La chenille de la Zygaena Wagneri éclot dés le premier printemps sur les hauteurs des environs de Nice et de Monaco, notamment les contre- forts du mont Chauve et de la Turbie, 4 une altitude d’environ 800 métres, sur des terrains rocheux, a base calcaire et recouverts d’une maigre végétation herbacée. L’insecte parfait de la Z. Wagneri se rap- proche quelque peu des Z. Lavandulae, Trifolii et Stoechadis, mais la chenille de cette nouvelle espece, sa nourriture, son habitat, et surtout la forme de son cocon séparent assurément la Z. Wagneri de toutes ses congéneres. Cette chenille est assez courte, épaisse, semi-globuleuse, pubescente, a segments trés distincts, lente dans sa marche et se laissant tomber au moindre contact de la plante qui la nourrit. Sa couleur est caractéris- tique : elle est généralement d’un vert olive foncé, mat, couleur qui, a b ei bn taga Yeon ee Sen Pg Me Dh gage Me pe wey oe tte Rea ial Pig a ¥ J .y ‘“ if 4 Le 70 “s / rr . \ : fits 7 _ la région dorsale, se montre encore plus obscure. Sur ce fond olive, les taches se présentent ainsi. Chaque anneau, a la hauteur de la ligne sous- a dorsale, est porteur, a partir du 2° segment, de deux points d’un noir profond séparés par Vincision, et, au-dessous du premier de ces deux points, on remarque un troisiéme point qui touche le premier et qui est d’un jaune de Naples vif. Le premier segment n’est marqué que d’un seul point noir. Le collier est blanc, la téte est petite et noire. Les pattes, écailleuses, sont noires et surmontées d’un trés petit point également noir. Les pattes membraneuses sont blanchatres et largement cerclées de noir. Les poils sont rares, fins et tres blancs. A la place des lignes vas- culaire et stigmatale, on ne voit qu’une ombre obscure et continue. Cette - Zygene se nourrit exclusivement sur ’Hippocrepis comosa L., et a été découverte par M. E. Wagner, lépidoptériste distingué de Nice. 4 ‘ y : : ea \ * Seance du 13 mai 1885. XCM « L’insecte parfait a une envergure de 28 a 30 millim. Ailes grandes et — bien formées ; les supérieures, arrondies a apex, sont d’un noir fuligi- neux, semi-diaphane, ornées de 5 taches d’un rouge vermillon pale, nul- lement cerclées de noir, mais certaines fois marquées de blanc sur les bords. Les ailes inférieures sont du méme rouge pale que les taches précitées; elles sont tres largement bordées de noir fuligineux semi- diaphane qui se fond insensiblement sur rouge. Les antennes sont grandes, épaisses et noires. Le collier est étroit et blanchatre. Les ptéry- godes sont noirs avec les poils du sommet blanchatres. Le thorax et Vabdomen sont d’un noir bleuadtre prononcé. En dessous, les 4 ailes sont d’un noir fuligineux, mais plus pale qu’en dessus, et le rouge a pali. Les pattes sont noires, et blanchdtres en dessous. — La @ res- semble au &. Je fais ma description d’aprés un bon nombre de sujets obtenus tous ex larva. L’espece varie: du noir fuligineux, qui est la couleur du type, elle passe insensiblement au noir bleuatre prononcé; elle se distingue des especes congéneres auxquelles je l’ai comparée, par un facies qui lui est propre. Le type parait, et cela dés linstant de son éclosion, comme terni et sali accidentellement. La coque, souvent fixée a la tige de la plante qui nourrit Ja chenille, est ovoide, d’un blanc nacré pur, et rappelle les coques des Zygaena Fausta, Juncea, Occitanica et Ononidis ; nouvelle cause d’éloignement de la Z. Wagneri, des Z. Lavandulae, Stoechadis, Hippocrepidis, Trifolii et Angelicae, desquelles Vinsecte parfait de ma Zygaena nouvelle se rap- proche, ainsi que je lai dit. Le Lépidoptére éclét trois semaines aprés la transformation de la chenille. P mary | Bulletin entomologique. - ‘ — M. G.-A. Poujade donne la description de nouvelles. espéces de Lépidopteres : ArascuniA Davinis Pouj. — Envergure : 46 mill. — Ailes coupées comme chez Prorsa, sauf les supérieures dont la convexité du bord externe est située plus au milieu. Dessus des quatre ailes brun foncé, les supérieures ornées de bandes irrégulitres d’un fauve rougeatre : une commencant un peu au-dessous de langle apical et paralléle a la sinuosité du bord externe; contre cette bande, il y a deux points d’un jaune pale surmontés d’une tache de méme couleur qui touche la cote ; _ une bande oblique d’un jaune pale, se fondant en fauve, part de la céte environ au tiers externe et va rejoindre a peu pres le milieu de la pre- miére bande; une troisiéme, sinueuse, touche lextrémité de la cellule et se dirige vers le tiers externe du bord interne; la cellule est tra- _ versée par une bande assez large suivie de trois lignes fines jaunes, dont deux sont presque paralléles 4 la bande, et la troisitme forme avec la précédente un angle aigu dont le sommet est en haut; Ja bande de la cellule se continue par une brisure ala base du troisiéme rameau de la nervure médiane et va rejoindre le milieu du bord interne. Ailes inférieures ayant, a partir du dernier tiers, une large bande fauve rou- geatre irrégulitre, maculée de taches noires dont la médiane est ronde; la base de Vaile est traversée par quatre lignes jaunes dont les deux médianes forment un angle aigu. Dessous : fond des ailes ocre rouge foncé varié de noiratre, sur lequel les nervures se détachent en jaune clair, surtout aux inférieures ; les bandes du dessus se montrent plus accentuées en jaune pile; les points jaunes du dessus reparaissent en blanc au milieu de taches vio- lettes; la partie correspondante a la bande du dessus des inférieures est ornée de quatre points blancs dont le médian est largement entouré de violet; une série de lunules irréguliéres violettes, bordées de noir, pré- cede la bordure des ailes inférieures; cette bordure est, ainsi qu’aux ailes supérieures, jaune clair finement lisérée de noir. Franges du méme jaune, entrecoupées de brun aux nervures en dessus et en dessous. Un seul male, de Mou-Pin (Thibet oriental), capturé par M. l’abbé : A. David. — Coll. du Muséum. Satyrus (PARARGE) DavipiaNus Pouj. — Envergure : 77 mill. — Forme du Lasiommata Maackii Bremer. Dessus brun clair un peu dia- phane, laissant voir en partie les lignes du dessous. Ailes inférieures dentées, ornées d’une rangée anté-marginale de cing taches rondes d@’un brun fonce, faiblement pupillées de blanc, dont la plus large est cerclée al r } Seance du 13 mai 1885. XCV - docre jaune et située vers langle interne; ce dernier est occupé par une tres petite tache pyriforme. Bordure jaune d’ocre terne lisérée de brun, a peine indiquée aux ailes supérieures. Dessous roux pale : ailes supérieures traversées par une bande blan- chitre fondue extérieurement, partant au-dela du milieu de la céte, se coudant au premier rameau de la nervure médiane, puis se dirigeant vers les quatre cinquiemes du bord interne; cette bande est nettement limitée intérieurement par une teinte dun roux plus foncé fondue ~ ___ insensiblement vers la base; la cellule est traversée aux deux tiers par une ligne courbe légerement sinueuse. Une rangée de cing yeux noirs pupillés de blanc, 4 iris jaune clair et cerclés de blanchatre, longe le bord externe. Ailes inférieures ornées de six yeux semblables 4 ceux des premiéres ailes : celui de langle supérieur et Vavant-dernier sont du double des autres, le dernier est formé de deux yeux réunis. Milieu des ailes traversé par deux lignes rousses: une, a peu prés droite, part de la céte, touche la base des rameaux des nervures sous-costale et mé- diane et se dirige en s’atténuant vers le bord abdominal; lautre, sinueuse, contourne intérieurement l’eeil de langle supérieur, puis, se courbant en sens inverse, vient aboutir un peu au-dessus de langle interne. L’exirémité de la cellule est marquée d’une ligne rousse. Les quatre ailes sont bordées d’un double liséré roussatre se détachant sur un fond pale. “ qa § ne Une femelle, de Mou-Pin (Thibet oriental), prise par M. Vabbé _ A. David. — Coll. du Muséum. Membre recu. M. R. Galichon, boulevard Haussmann, 169 (Entomo- logie générale, particuliérement Lépidopteres), présenté par M. J. Fallou. — Commissaires-rapporteurs : MM. Poujade et Lucas. E. D. Bulletin bibliographique. Annales de la Société entomologique de Belgique, tome XX VIII, Bruxelles, 1884. — D* E. 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Raffray, et descriptions des espéces nouvelles. — M. J.-M-F. Bigot transmet, par l’entremise du Secrétaire, une nou- velle suite 4 ses mémoires sur les Diptéres nouveaux ou peu connus. — Dans ce travail, ’auteur donne les descriptions de nouvelles espéces de Syrphidi se rapportant aux genres Xylota, Brachyopa, Syritta, Evrista- lomyia, Orthonevra, Ischyrosyrphus, Lasiophthicus, Melanostoma et Ocy-_ tamus. Communications. M. Ragonot annonce avec un vif regret la grave maladie d’un de nos membres fondateurs et membre honoraire, M. le professeur Henri Milne-Edwards. ee “ - Fiat. yee a fe in, ones ‘ i Séance du 27 mai 1885. Se _ —M. le Président fait savoir que l’excursion entomologique de la ' Société A Lardy et Bouray a eu lieu le dimanche 17 mai. Malgré un temps des plus défavorables,.cing membres : MM. Bourgeois, de Bony, - Cayol, Poujade et Ragonot, y ont pris part. — M. Ragonot y a découvert deux chenilles non encore connues, tres probablement celles de l’Acro- PErodium cicutarium, dont il entretiendra de nouveau la Société, si, comme: il Pespere, il obtient l’éclosion des papillons. Quelques Coléo- _ptéres, rares pour la Faune parisienne, quoique y ayant déji été signa- és, ont été trouvés par MM. Bourgeois et Poujade. _A la suite de cette communication, sur la demande de MM. Lefevre et — Ragonot, la Société décide qu’une deuxiéme excursion aura lieu a I’Isle- - y Adam le dimanche 4% juin. —M. le Ministre de l’instruction publique appelle l’attention de la Société sur Putilité qu’il y aurait 4 préparer dés 4 présent le programme du Congres des Sociétés savantes en 41886, et demande que le texte en _ soit dressé par le Comité des travaux scientifiques d’ici A la fin du mois _ prochain. — En conséquence, M. le Président prie ses collegues d’en- voyer immédiatement l’indication des questions qui sembleraient le plus _ mologique & sa séance du 40 juin. — M. Charles Brongniart fait la communication suivante : Claus range les Thysanoures parmi les Orthopteres ; ils sont considé- rés généralement comme étant le type primordial des insectes. Aucun auteur n’en n’a signalé dans les terrains palaeozoiques. Cependant ils existaient dés la période houillére, car on en a trouvé 48 échantillons dans les schistes de Commentry. Il est difficile de voir le hombre des articles des pattes, des palpes et des antennes, mais on dis- : tingue ces organes sur plusieurs échantillons. Le corps est cylindrique, _ effilé 4 la partie postérieure et terminé par un filament multiarticulé aussi long que le corps. Les antennes et les pattes sont trapues. La téte parait assez large. Le prothorax est tres court et le mésothorax ainsi que le métathorax sont,égaux entre eux et beaucoup plus longs que le pro- _ thorax. Les segments de l’abdomen sont au nombre de dix, égaux entre eux; le dernier qui porte un filament multiarticulé est un peu plus long. {1 m’a semblé voir sur l’un des échantillons des lames abdominales —M. L. Fairmaire fait savoir que ‘notre collégue M. Ach. Raffray — | basis Fallouella Rag. sur le chéne, et de la Butalis Scopolella Hb. sur utile de traiter, afin que la Société puisse établir un programme ento- — an ; Bulletin entomologique. comme on en remarque chez les Machilis. Tout le corps (antennes, pat-— tes, thorax, abdomen) est recouvert de poils tres nombreux et tras courts. Le corps, y compris le filament abdominal, varie entre 15 mill. et 22 mill. de longueur. Cet insecte ressemble morphologiquement aux Lepisma et aux Machi- lis ; il en differe par plusieurs caracteres, mais le principal consiste en la présence d’un seul filament abdominal chez le fossile. Je désignerai cet ancétre des Thysanoures actuels sous le nom de Dasy- leptus (Sacd¢ Aextds) Lucasi, le dédiant 4 M. Hippolyte Lucas, du Muséum histoire naturelle de Paris. — M. L. Bedel adresse la diagnose d’un Curculionide nouveau d’Al- gérie : MAGDALIS GRILATI, n. sp. — Oblonga, atra, antennis tarsisque piceo- brunneis, supra opaca, rugulosa, pube lutea variegata vel irrorata; pro- — thorace inermi ; elytris macula scutellari aureo-lutea ornatis; striis tenui- | bus ; pleuris luteo-pubescentibus ; femoribus omnibus spina acuta armatis ; tarsorum unguiculis simplicibus. — Long. 6 mill. ; lat. & mill. Algérie: Bugeaud, prés Bone !, dans les jardins, sur les cerisiers dé- fleuris, au mois de mai. Distinct de tous les Magdalis méditerranéens par sa pubescence jaune, disposée en mouchetures sur la région dorsale, et formant une tache- scutellaire trés nette, systéme de coloration qui rappelle un peu celui des Larinus. Je suis heureux de dédier cette remarquable espéce a M. R. Grilat, en souvenir de nos derniéres chasses dans le massif de ’Edough. — M. Ch. Brisout de Barneville adresse les diagnoses de nouvelles especes de Coléopteres : : _ 4° Buecurus syriAcus Ch. Bris. — Long. 3 mill. — Niger, nitidus, fere levigatus, antennis pedibusque nigricantibus, tarsis ferrugineis; capite subovato, oculis sat prominulis ; prothorace leviter transverso, postice angustato, angulis posticis fere rectis, leviter prominulis, medio canalicu- lato; elytris fere levigatis vel substriatis.—Mas. Femoribus crassis, tibiis posticis bisinuatis, apice acute prelongatis; abdomine ultimo segmento, apice emarginato, plaga lata granulata, antice arcuatim elevata. Les pattes sont noires avec les tarses, les hanches et les trochanters testacés; quelquefois les tibias sont ferrugineux. Les tibias postérieurs du male sont presque échancrés en dedans, avant leur extrémité, et prolongés en pointe aigué en forme d’éperon; le dernier segment abdo- Tt ? +. minal porte une large plaque fortement granuleuse, arquée et élevée en avant, déprimée au milieu, trés distinct par ses caractéres 3. _ Trois males de Syrie (Abeille de Perrin). 2° Biecurus ABEILLEI Ch. Bris. — Long. 2 4/2-3 mill. — Nigro sub- _ xneus, fere levigatus, elytris sepe brunneis; capite subovato, oculis me- ' diocriter prominulis, antennis nigricantibus, basi szepe testaceis; protho- race transverso, postice angustato, medio’ canaliculato, angulis posticis _leviter prominulis; elytris fere levigatis vel obsolete striatis, pedibus ni- | gricantibus, tibiis et tarsis testaceis. — Mas. Abdomine ultimo segmento, _ plaga subtiliter granulata, subtriangulari. Se distingue du glabratus par sa téte moins large, ses yeux moins j saillants, son prothorax plus étroit, 4 angles postérieurs moins saillants, - et par la plaque abdominale du 3, et qui était indiqué de : Hyéres, Mar- seille, Collioures, Andalousie, Portugal. Le B. levigatus Lucas est extrémement semblable; il s’en éloigne par ses antennes plus obscures 4 leur base et par Ja forme de la plaque Ae _ Cette espéce se trouve 4 Bone, au Kreder, abondante a Teniet-el-Had, _ Constantine. a 3° BLECHRUS ESCORIALENSIS Ch. Bris. —Long. 2 mill. — Niger, nitidus, _ elytris nigro-brunneis ; capite lato, distincte reticulato, oculis modice pro- _minulis, palpis brunneis, antennis nigricantibus, basi testaceis; protho- ? ‘race, fortiter angustato, angulis posticis rectis, sat prominulis, subtiliter “4 reticulato, medio canaliculato; elytris sat brevis, obscure striatis, fere le- _ vigatis, pedibus brunneis. — Mas. Abdomine ultimo segmento, medio, : plaga depressa, subtiliter granulata, et griseo-villosa. _ Le dernier segment abdominal du male présente une assez large _ dépression, finement granuleuse, et revétue d’une villosité grise ; cette _ granulation remonte un peu sur le milieu du segment précédent. Cette espéce est voisine du maurus; elle en est bien distincte par sa coloration plus claire, ses élytres un peu plus courtes et les caractéres du mile. Un couple d’Escorial. eh WS fas 4° Buecurus conrusus Ch. Bris. — Long. 3 mill. — Nigro subezneus, _ fere levigatus; capite subovato, oculis mediocriter prominulis, antennis : tenuibus, palpisque nigricantibus, his apice testaceis; prothorace leviter _ transverso, postice angustato, sat longo, angulis posticis obtusis vix pro- Fe ee — M. Ragonot dit que, pendant le court séjour qu’il a fait au com- “mencement du mois a Villers-sur-mer (Calvados), il a trouvé sur le CXXIV Bulletin entomologique. Melilotus officinalis un certain nombre de la jolie Coleophora melilotella Scott, l’espéce la plus grande parmi celles 4 ailes métalliques. La C. me- lilotella, considérée jusqu’ici comme une espéce rare, doit étre assez répandue, car elle se rencontre en Angleterre, 4 Francfort, et sa chenille a été observée par Perris sur le Melilotus macrorhiza dans les Landes. Notre collégue a aussi récolté des chenilles de la Laverna phragmitella Stainton, vivant dans les épis femelles du Typha latifolia de l'année précédente’; la plupart des chenilles étaient déja transformées, et le papil- lon éclosait. Les épis attaqués par la chenille sont facile 4 reconnaitre, la massette, étant fortement déchirée, laissant sortir les poils ou duvet, donnant ainsi a la plante un aspect trés déguenillé. — L’insecte est peu connu en France, pourtant il est certain qu’il existe partout ou croissent les Typha latifolia et angustifolia, et M. Ragonot a récolté des chenilles sur cette derniére plante 4 Frontignan (Hérault). — M. Paul Audolent fait remarquer qu'il a eu occasion de constater ces jours derniers la puissance de vitalité des larves de la Calliphora vomitoria. Plusieurs de ces larves, qu’il avait données en nourriture a des Tritons, sont restées deux jours vivantes au fond de Peau et méme s’y sont trasformées en pupes. Il a recueilli ces pupes afin de voir si_ elles parviendont a l'état parfait. — M. G.-A. Poujade communique la note suivante : La larve de Caryoborus nucleorum Fabr., qui m’a servi, dil-il, en octobre dernier, pour faire la figure du mémoire que j’ai publié avec M. Lefevre (Ann. Soc. ent. Fr., 1884, pl. 14, fig. 1), s’est métamorphosée en nymphe ces jours derniers. Quelques jours avant, je vis cette larve se raccourcir considérablement, l’abdomen surtout devint plus fluet, tandis que la poitrine parut fortement mamelonnée; la téte se dégagea du prothorax, ce qui la fit paraitre plus forte. Enfin la nymphe se mon~ tra avec une dimension d’un bon tiers plus petite que la larve. Les yeux tres rapprochés de cette nymphe m’indiquent un male. Cette larve n’a pas varié de grosseur pendant les huit mois que je Pai observée jusqu’a l’approche de la nymphose. — M. Ed. Lefévre communique la note suivante, relative a un Coléoptére de la famille des Eumolpides : Dans les Petites Nouvelles entomologiques de 1876, p. 98, M. Fair- maire a décrit, sous le nom de Pseudocolaspis Oberthiri, un Eumolpide RA ee t "ris » i du Nord de l’Afrique, qui me parait devoir rentrer dans Je genre Calliope, ~ établi par M. Weise (Naturg. der Ins. Deutschl., V1, 1882, p. 279, not. 2) pour un insecte du Caucase (Schah-Dagh) quwil a nommé C. Fausti. “Mais le mot Calliope étant employé déja depuis longtemps en Zoologie, ~ notamment pour un genre de Lépidoptéres, un genre de Diptéres et un : genre de Crustacés-Décapodes, je propose de le remplacer par celui de — Callipta. C’est donc sous la dénomination de Callipta Oberthiiri Fairm. que je ferai figurer l’espéce dans le Catalogue raisonné des Eumolpides - que je publie en ce moment. Ce Phytophage, trés remarquable d’ail- leurs, n’a encore été trouvé, 4 ma connaissance, qu’en Algérie (Menah [Oberthiir], Nifenser [Ch. Martin]) et en Tunisie au Djebel Rerda et au Djebel Attig, pres Gafsa, ob M. Valéry Mayet ena capturé un certain nombre d’exemplaires. Les individus provenant de ces deux dernieéres localités ont les pattes d’un brun rougeatre avec le milieu des cuisses @un bronzé verdatre, tandis que ceux de Menah et de Nifenser les ont entitrement noires ou d’un noir de poix. De plus, les males (du moins les individus que je considére comme tels) sont du double plus petits que les femelles. — Le méme membre communique les descriptions suivantes de deux genres nouveaux de la famille des Eumolpides : PHADROIDES. — Corpus subrotundato-ovatum, converum. Caput parvum, profunde thorace immersum, oculis magnis, oblongis, valde prominentibus, intus leviter sinuatis, epistomate fronte continuato, antice arcuatim emarginato. Antenne filiformes, dimidio corpore longiores, arti- culis quatuor primis gracilibus, fere inter se exquilongis, ceteris crassio- ribus. Prothorax fortiter transversus, lateribus rotundatus ibique late refleco marginatus. Scutellum subquadratum, apice late rotundatum. Elytra dorso convexa, ad latera utrinque subito deflexa ibique ampliata, limbo inflexo ipso lato, concavo. Prosternum latius quam longius, planum, inter coxas leviter contractum, postice dilatatum, basi recte truncatum. Prothoracis episternum margine antico concavo. Pedes sat robusti, breves, femoribus medio incrassatis, inermibus, tibiis rectis, quatuor posticis extus ante apicem emarginatis, unguiculis appendiculatis. Ce genre appartient au groupe des Nodostomites, dans lequel il est facilement reconnaissable par la forme du prothorax et la structure des lobes épipleuraux des élytres. P. PHILIPPINENSIS. — Subrotundato-ovata, subtus cum pedibus nigro- picea, supra viridi-metallica, aut znea, interdum cuprea vel cyanea, nitida, labro fulvo vel piceo, antennis (basi excepta fulva) nigris, capite \ Séance du 8 juillet 1885. - OXXV) Fd . (ee - OXXVI Bulletin entomologique. prothoraceque dense fortiter punctatis, scutello levissimo, elytris sub- striato-punctatis, callo humerali ipso tumido, levi.—Long. 3 3/4-% mill.; lat. 2 3/4-3 mill. 3. Elytris ad latera utrinque valde ampliatis, limbo laterali fere levi, plerumque cupreo-aureo-micante, callo humerali modice elevato. 2. Elytris ad altera utrinque minus ampliatis, magis fortiter sub- striato-punctatis, infra callum humeralem obsolete transversim impressis, callo humerali ipso magis elevato. Variat pedibus omnino fulvis. Iles Philippines (Luzon, Bohol, Oost Mindanao). CLYPEOLARIA. — Corpus suboblongo-ovatum, glabrum, parum con- vexum. Caput exsertum, oculis globosis, integris, fronte juxta oculum utringue sulco brevi obliquo instructa, epistomate fronte continuato, an- tice (presertim apud mares) recte truncato ibique dente valido utrinque instructo. Antennzx subfiliformes, dimidio corpore breviores, articulo 1° tu- mido, 2°, 3° sicut et 4° inter se equilongis. Prothorax transversus, parum converus, lateribus rotundatus, margine antico recto, angulis anticis obtusis. Prosternum latum, fere planum, basi recte truncatum. Protho- racis episternum margine antico concavo. Pedes sat validi, femoribus in medio incrassatis, duobus posticis subtus dente minimo armatis, tibiis rectis, quatuor posticis extus ante apicem emarginatis, unguiculis bifidis. Du groupe des Métachromites. Voisin des Rhyparida, dont il differe surtout par la structure de l’épistome et la forme du prothorax. C. THORACICA. — Suboblongo-ovata, subtus cum pedibus, antennis ely- trisque sordide flava, capite prothoraceque fulvo-brunneis, magis minusve eneo-reflexo-micantibus, crebre sat fortiter punctatis, elytris regulariter punctato-sulcatis, interstitiis ad latera fere costzformibus. —Long. 3-3 1/3 mill.; lat. 4 4/2-4 3/4 mill. Variat omnino fulvo-brunnea. Iles Philippines (Bohol). — M. J. Bourgeois communique la description d’une espéce nouvelle de Malthinus, appartenant a la faune méditerranéenne : MALTHINUS DROMIOIDES, sp. nov. — A M. fasciato, cui valde affinis, cupite omnino nigro, prothorace magis transverso cum angulis posterio- ribus acutis, divaricatis, elytrorum pictura punctisque minus profundis, postice obsoletis, bene distinctus. Phtige * j Séance du 8 juillet 1885. CXXVII Voisin du M. fasciatus Oliv., mais bien distinct par la téte entitrement noire, le prothorax plus transverse avec les angles postérieurs saillants et pointus, les élytres présentant, vers le tiers antérieur, une bande transversale jaune pile bien nettement limitée, leurs lignes de points moins fortement marquées et disparaissant presque complétement vers Pextrémité. Téte grande, fortement rétrécie derriére les yeux et formant un col distinct, densément et fortement ponctuée-ridée, marquée sur le milieu du vertex d’une impression longitudinale, entitrement d’un noir presque mat; mandibules d’un roussatre clair; palpes rembrunis ; yeux noirs, tres saillants. Antennes n’atteignant pas l’extrémité des élytres, gréles, atténuées vers le bout, noires, avec le 1°" article en entier et les deux tiers basilaires des deux suivants, testacés, 2° article 4 peine un peu plus long que le 3°. Pronotum sensiblement plus large que long, offrani sa plus grande largeur vers le milieu, fortement rétréci en avant en ligne a peu pres droite, beaucoup moins sensiblement et en ligne courbe en arriére, distinctement sinué avant les angles postérieurs qui sont saillants latéralement et pointus, visiblement rebordé 4 la base, d’un noir a peine luisant, avec les cétés largement marginés de roux testacé, la coloration noire s’étendant en avant sur toute la largeur; disque assez fortement et rugueusement ponctué dans sa moitié antérieure, moins distinctement en arriére ot il est un peu luisant, sillonné longitudinale- ment, marqué d’une dépression transversale vers le tiers antérieur. Ecusson en ogive renversée, noir. Elytres plus larges que le prothorax, presque trois fois aussi longues que larges a la base, d’un noir un peu brunatre, avec une bande transversale commune, d’un testacé pale, située vers le tiers antérieur et une goutte d’un jaune soufré a lextré- mité; garnies d’une pubescence d’un gris-jaune et marquées de lignes de points moins profonds et moins serrés que dans le fasciatus et dispa- raissant presque complétement vers l’extrémité; épaules plus claires. Poitrine et abdomen d’un brun noiratre, ce dernier passant au brun rou- geatre sur les anneaux basilaires ; pattes d’un testacé roussatre, cuisses postérieures légerement rembrunies. — Long. 5 mill.; larg. 4 1/3 mill. Grece. — Communiqué par M. Reitter. — M. L. Fairmaire adresse la note qui suit : Genre SEMMIONA. — Ce nouveau genre d’Eumolpides appartient au groupe des Scélodontites, et se distingue des Scelodonta et Syricta par le sillon juxta-oculaire transversal peu profond. Le corps est trés court, CXXVII Bulletin entomologique. trés convexe, la téte médiocre, dégagée du corselet; les antennes sont assez minces a la base, mais les cing derniers articles sont plus épais, de longueur égale, le dernier acuminé, le premier est gros, le deuxitme 4 peine plus gros et pas plus long que le troisitme. Les yeux sont assez gros, saillants, presque hémisphériques; l’épistome est échancré, le labre tronqué presque droit, le dernier article des palpes maxillaires aigu. Le corselet, plus étroit que les élytres, est rebordé a la base et trés finement marginé sur les cétés; l’écusson est transversal, presque qua- drangulaire, avec le bord postérieur obtusément angulé. Les élytres sont courts, tres convexes, tronqués a la base. Les pattes sont robustes, les fémurs é6pais, les antérieurs surtout et armés en dessous d’une épine assez forte, qui devient peu distincte aux autres fémurs; les tibias pos- térieurs sont échancrés, cannelés, les crochets des tarses sont bifides, peu divergents. Les pro- et mésosternums sont larges, les hanches pos- térieures trés écartées. S. SQUAMEO-GUTTATA. — Long. 7 4/2 mill. — Brevissime ovata, metal- lico-cuprea, capite prothoraceque pilis squamosis dense variegatis ; elytris maculis minutis numerosis squamosis ornatis, pilis et syuamis griseo- albidis, subtus dense albido-pilosa, femoribus cupreis, albido-pilosis, tibiis tarsisque brunneo-submetallicis; antennis palpisque fuscis; capite punc- tato, summo medio puncto-impresso ; prothorace fere trapeziformi, antice angustato sat dense punctato, angulis posticis obtusis; elytris sat dense sat fortiter punctatis. Semmio, dans la région des Niams-Niams occidentaux. Je dois la communication de ce bel insecte a l’obligeance de M. René Oberthiir. Membre recu. M. A. Sidney Olliff, Entomological Curator, Australian Museum, 4 Sydney (Nouvelle-Galles du Sud), présenté par MM. Charles et René Oberthtir. — Commissaires-rapporteurs : MM. G.-A. Poujade et A. Sallé. : Démission pour 1886. M. J.-P. Mégnin, a Vincennes, recu en 1875. E. D. Seance du 8 juillet 1885. CXXIX Bulletin bibliographique. Atti della Reale Accademia dei Lincei, 282° année (1884-85), serie quarta. Rendiconti, vol. I, fasc. 13. — Osservazioni meteorologiche fatte al R. Osservatorio del Campidoglio del luglio al dicembre 1884 (Estratto dagli Atti). © Boletin de la Academia nacional de Ciencias en Cordoba (Republica Ar- gentina). Tome VII, entraga 4, Buenos-Aires, 1885. © Bulletin @insectologie agricole, journal mensuel de la Société centrale d’Apiculture et d’Insectologie, 10° année, n°s 4-5 (avril-mai 1885). N° 4.—E. Savarp, Hippobosque du cheval (Hippobosca equina L.). — E. Lesugur, le Lézard ocellé (Lacerta ocellata Daudin). — Proces- verbaux des séances du 18 février et 18 mars 1885. — H. HAmer, le Sphina Atropos, ou papillon téte de mort (fig.). — E. BoNCENNE, ’Anthonome des feuilles du pommier. — Les Attaciens séricigénes de Madagascar. — E. SAvarp, la Mouche domestique. N° 5. — E. Savarp, la Bruche de la vesce (Bruchus nubilus L.), fig. — H. Hamer, Rapport sur les produits apicoles au concours vénéral dernier du palais de l’Industrie.— Procés-verbal de la séance du 45 avril 1885.—A. Rami, Elevage des Vers a soie dans I’Italie. — E. SAvARD, Lasiocampe du pin. — Bombyx disparate. Comptes rendus hebdomadaires des séances de lV Academie des sciences, 4° semestre 1885, tome C. . Ne 23. (8 juin 1885). — E. BLaANcHARD, De la dissémination des especes végétales et animales. — H. BEAUREGARD, Sur le mode de dé- veloppement naturel de la Cantharide. — N° 24 (15 juin 1885). — E. BLANCHARD, la Connaissance des flores et des faunes dans ses applications a la géographie et a histoire du globe. — N° 25 (22 juin 1885). ©. — N° 26 (29 juin 1885). © Deutsche entomologische Zeitschrift, 4885, Heft I. — D* Kraatz, Nécrolo- gie : Adolph Keferstein, Auguste Chevrolat, Louis Mors, Caldwell Rye, C. Th. Ernst von Siebold, Fr. John Sidney Parry, R. Meyer-Dir, Striibing, C. Cornelius, Herrmann Kitihl. — Le mime, Neuere Litte- ratur : Horn, Reitter, Casey. — J. Weisz, Kurze Bemerkungen zu Herrn Quedenfeldt’s Note zu seinem Aufsats : Wie lebt Gnorimus va- riabilis ? — L. von Heypen, Die Trudy der Societas entomologica rossica (Compte rendu analytique).— D’ EppetsHer, Eine neue Oxy- telinen-Gattung der Mediterran-Fauna (Oncophorus Pirazzolii). — (1885) Bulletin de la Société entomologique de France. 14 xxx Bulletin entomologique. | D* Kraatz, Ueber die Artrechte der europiischen und die Varietaten der deutschen Maikafer (Melolontha F.), 2° mémoire. — LE Mig, Ueber die Gattung Clithria Burm., pl. n. — Le méme, Ueber einige neue Glycyphana-Arten. — LE Mémg, Die Cetoniden der Aru-Inseln, nach dem von Herrn C. Ribbe 1884 gesammelten Materiale, pl. n. — Le méme, Ueber Varietaten von Sternoplus Schaumii White (Ceto- niden-Gattung von Celebes). —jD".EppeLsHEm, Beitrag zur Staphyli- nen fauna West-Afrikas. — D* Kraatz, Bibliographie : Horn, Casey, Felix Lynch Arribalzaga.—E. Reitrer, Bemerkungen zu der Arbeit: « Die Scydmaeniden Nordost-Afrika’s, der Sunda-Inseln und Neu- Guinea’s im Museo civico di Storia Naturale zu Genova », von D* L. W. Schaufuss. —J. Faust, Neue asiatische Riisselkafer (aus Turkes- tan), [1]. — D" L. von Heypen, Notizen zum Genus Orthomus Chaud. — D' Kraatz, Bemerkungen tiber Orthomus Chaud. — E. REITTER, Coleopterologische Ergebnisse einer Excursion nach Bosnien im Mai 1884 (gen. nov., sp. nov.). — A. v. Kraatz-Koscuiau, Erganzende Bemerkungen tiber Procerus-Arten. — Le Mime, Ueber die speci- fische Umgrenzung der Procerus-Arten. — D™ Kraatz, Ueber die specifische Scheidung der Procerus-Arten. — G. ALBERS, Ueber Gna- phaloryx aper Gestro und curtus Kirsch. — J. Scummpt, Zwei neue europaische Histeriden und Bemerkungen zur Synonymie dieser Fa- milie (sp. nov.). — D® Kraatz, Ueber Carabus glabratus var. pnnc- tatocostatus Haury und eine neue Varietat (extensus) dieser Art. — Le méme, Ueber einige Cicindela. — LE mime, Eine neue Cetonide Sumatra, pl.n.—Le Mémr, Pachnoda Nachtigali nov. sp. von Congo, pl. n. — G. ALBers, Zu Berichtigung. — A. v. KrAatz-KOSCHLAU, Einschaltung. Echange (UV), journal mensuel paraissant tous les 145 du mois, organe des naturalistes de la région lyonnaise, 47° année, n° 4 (15 avril 1885). — Cu. Rey, Enumération des Coléoptéres qu’on peut rencontrer dans un clos de 5 hectares (suite) : Cicindélétes, Garabiques. — D* L. BLANC, Note sur le rdle physiologique des tubes de Malpighi chez les Insectes. —D* Jacquet, Note synonymique sur le Bruchus oxytropis Gebler. — Ne 6 (15 juin 4885). — Cx. Rey, Enumeération des Coléoptéres qu’on peut rencontrer dans un clos de 5 hectares (suite) : Brévipennes. — F. GUILLEBEAU, Descriptions de quelques nouvelles espéces de Co- léoptéres. — D™ Jacquet, Note sur la découverte dun Agabus nou- veau pour la faune francaise. Feuille des Jeunes Naturalistes, 15° année, n° 177 (1° juillet 1885). — Cu. et Fr. BARBER, Faune entomologique de Béziers et de ses envi- Seance du 8 juillet 1885. CXXXI rons, fin (8° tribu : Bembidit). — Communications : Collections de Lépidoptéres. — Ateuchus laticollis. — Question. Mittheilungen des Naturwissenschaftlichen Vereines fiir Steiermark, année 4884, Graz 1885. — Pror. AusserER, Ueber das massenhafte Aftreten einer Poduride in Aussee Anfangs Marz 1884. Naturaliste (le), 7° année, n° 13 (1° juillet 1885). — Avustaut, Descrip- tion de la chenille du Satyrus sylvicola. J. B. Séance du 22 juillet 1885. Présidence de M. Eu.-L. RAGONOT. Communications. M. Ch. Brongniart écrit au Président que notre collégue M. Léon Fairmaire vient d’étre nommé officier d’ Académie. — M. Em.-L. Ragonot lit la note suivante, relative 4 la troisiéme excursion entomologique qui a eu lieu le 12 juillet 1885 a Bouray- Lardy : Quatre membres de la Société ont pris part a cette excursion : MM. Au- dollent, Bonhoure, Heulz et Ragonot, auxquels sont venus se joindre MM. A. Agnus, de Paris, René Langlassé, de Puteaux, et Albert Dubois, de Versailles, tous Coléoptéristes. La journée. débuta par un fort orage, mais fut trés belle et chaude; chacun put rapporter des insectes intéressants. M. Ragonot trouva une’ chenille de la Notodonta tritophus sur le chéne, et il prit une quantité de Butalis senescens Stt. et quelques Bu- talis binotiferella Ragonot sur le serpolet, des Butalis dissimilella H.-S. et Brephia compositella sur ’ Helianthemum vulgare, Gelechia nigra Hw. sur les troncs des peupliers blancs, des Calantica albella Z. en battant des chénes, des Ceratophora lutatella H.-S., Rhinosia sordidella Hb. et autres espéces offrant de Pintérét pour lui. MM. Audollent et Heulz prirent des Zygaena fausta L. et peucedani Esp., ainsi que des Emydia striata L., variété a ailes inférieures noires. — M. L. Bedel donne la description d’un Cérambycide nouveau, de la cote orientale de l Algérie : PSEUDOMYRMECION, nov. gen. — Insectum alatum, elongatum, gracile, parce pubescens, pilis erectis tenuissimis hirtum. Antennis fili- formibus, totam corporis longitudinem fere adaequantibus, articulis sub- cylindricis, inferioribus subtus plus minusve pilosis; art. 1° validiore, CXXXI Bulletin entomologique. 2° dimidio sequentis breviore, art. 3-11 (et in primis 3-7) praelongis. Oculis lateralibus, ovatis, subintegris. Prothorace inermis oblongo, pulvi- nato, collo basali marginato. Scutello rotundato. Elytris abdomine (praesertim in femina) paululum brevioribus, apice singulatim rotun- datis. Coxis anticis globosis ; acetabulis anticis postice angustissime aper- tis, extus occlusis. Femoribus valde clavatis ; tibiis haud hirtis. Ce petit genre devra se ranger dans le groupe des Gracilia Serv.; son systeéme de coloration rappelle un peu celui des Clytus ruficornis, massi- liensis, etc. P. RAMALIUM, nov. sp. — Nitidulum, nigrum vel nigro-piceum (capite thoraceque in femina rufo-ferrugineis), antennis pedibusque rufis, femo- rum clava nigricante. Prothorace (in mare oblongiore) subasperato- punctulato. Elytris ante medium dorso subdepressis, pube albida trans- versim subtrifasciatis, fasciis duabus anterioribus approximatis, prima fere punctiformi (saepissime detrita), secunda magis delineata, gracili, tertia diffusa, obsolescente. Pectoris lateribus albo-pubescentibus. — Long. 3- 5 4/2 mill. Algérie : forét de ’Edough !, sur les petites branches mortes du Quer- cus Mirbecki D. R., du 15 mai aux premiers jours de juillet. Nous avons, M. Grilat et moi, recueilli ce petit Longicorne en battant les chénes isolés ou poussant en bordure; je l’ai obtenu directement de rameaux morts, pris sur larbre. Il est diurne, court rapidement le long du bois et ne parait pas se servir de ses ailes, cependant bien dévelop- pées. Sa forme, sa coloration et ses allures lui donnent, quand il est vivant, une singuliére ressemblance avec les Fourmis du genre Crema- togaster, et comme on le trouve ordinairement au milieu d’elles, on les confondrait facilement. — M. H. Lucas communique la note suivante : Un certain nombre d’Hypocephalus armatus m’ayant été communiqués par M. Pabbé David, je crois devoir montrer 4 mes collégnes ces insectes qui varient beaucoup pour la taille. Cette coupe générique est due a A.-G. Desmarest qui I’a décrite et figurée dans le Magasin de Zoologie, classe IX, pl. 24 (1832) sous le nom d’Hypocephalus armatus. MM. Westwood et Curtis ont aussi repré- senté ce remarquahle Coléoptere, le premier dans les Arcana Entom., t. I, p. 35, pl. 10, fig. 4, 2, 3 (1841), le second dans les Trans. Linn. Soc., t. XXI, p. 227, pl. 25, fig. 1 a 13 (1854). De son cdté, Gistl, ne con- naissant pas le travail du professeur A.-G. Desmarest, I’a décrit in Fau- nus, neue Folg., I, p. 54 (1836), sous le nom de Mesoclassus paradoxus. Séance du 22 juillet 1885. CXXXIII - Ce genre a longtemps divisé les entomologistes sur la question de savoir quelle place il doit occuper dans la classification; actuellement, la plupart des auteurs sont d’accord pour reconnaitre les analogies qui le rattachent aux Longicornes, opinion a laquelle s’est rallié Pauteur du Genera des Coléopteres, et dont M. Thomson a parfaitement résumé les motifs en disant que l’aspect extraordinaire de cet insecte provient, non de l’assemblage hétérogene de caracteres, mais d’une monstrueuse exa- gération ou hypertrophie de caractéres qui se retrouvent parmi les Lon- gicornes aberrants. L’unique espece qui jusqu’a présent représente ce genre est restée pendant tres longtemps extrémement rare dans les collections. En 1840, le premier individu qui vint 4 Paris fut payé par le Muséum, aux en- chéres publiques, la somme de 305 fr. Maintenant, le male est devenu moins rare; quant ala femelle, elle est toujours rarissime. En effet, depuis un demi-siécle que l’on connait ce Longicorne aberrant qui a servi a établir une tribu sous le nom d’Hypocephalide, ce n’est que tout derniérement que la femelle a été décrite et figurée. C’est a M. L. Fair- maire que l’on doit la connaissance de ce sexe qui a été représenté dans le Naturaliste, p. 397 (1884). Si le male rappelle un Gryllotalpa vulgaris, a cause de son prothorax ovalaire et de ses élytres fortement rétrécies en arriére, on peut dire que ce faciés est profondément modifié chez la femelle. A ce sujet, je renvoie aux descriptions et figures des deux sexes de cette espece qui ont été données par M. L. Fairmaire (loco citato, p. 378). Voici les longueurs et largeurs des individus qui ont été mis 4 ma dis- position : longit. 58, 48, 45, 38 millim.; lat. 19, 17, 15, 14 millim. Malgré ces différences assez sensibles dans la taille, la ponctuation de la téte et du prothorax ne s’est pas modifiée, a l’exception cependant des six points présentés par ce dernier organe, dont quatre disposés en arc de cercle en avant de la base et deux a quelque distance des angles anté- rieurs plus grands et plus profondément enfoncés. Les antennes, les palpes maxillaires et labiaux sont ferrugineux; les élytres sont plus fortement acuminées, les cétes plus saillantes, avec les intervalles beau- coup plus fortement grenus ou chagrinés. Tout le corps en dessous et les pattes sont d’un noir brillant, avec les tarses ferrugineux. Ces insectes ont été rencontrés dans lintérieur de la province de Bahia (Brésil), parmi des souches d’arbres plus ou moins en décomposi- tion, ou courant sur une route voisine d’un bois, a la suite d’un orage et apres une pluie abondante. CXXXIV Bulletin. entomologique. — M. Maurice Girard présente a la Société une coquille usée et dé- fraichie par la pluie de l’Heliz pomatia, contenant un nid d’Hyménoptére mellifique, bouchée par un tampon de mousse et de terre. Ce nid, trouvé a Joigny (Yonne), est di probablement 4 une Osmia, peut-étre a un Anthidium. La question sera décidée lors de l’éclosion au printemps pro- chain. — M. Pierre Chrétien, de Boulogne-sur-Seine, adresse la note qui suit sur les premiers états du Satyrus Arethusa : Depuis que j’ai trouvé le moyen dobtenir en nombre les ceufs de papillons diurnes, je me suis particuliérement appliqué a I’éducation des chenilles qui se rencontrent rarement dans la nature, spécialement celles des genres Lycena, Satyrus et Syrictus. Parmi les chenilles du genre Satyrus, il en est une dont les auteurs n’ont rien dit et dont on ne posséde pas la figure. C’est celle du Satyrus Arethusa. Sai élevé cette espéece ab ovo, et je l’ai suivie attentivement dans toutes les phases de son évolution : j’aurais donc bien volontiers apporté ici une description comparative de cette chenille et des autres Satyres que j’ai élevés également ab ovo, mais je me bornerai 4 quelques détails essentiels, pour ne pas dépasser les limites d’une simple note. OEuf. —{La plupart des femelles de Satyrides pondent leurs ceufs en les fixant aux brins d’herbe; cependant quelques-unes ne se donnent point cette peine, elles se contentent de les perdre pour ainsi dire en les semant au hasard. Arethusa 2 procede ainsi. L’ceuf est de forme co- nique, son sommet arrondi ne présente pas ces dépressions polygonales ordinaires que l’on remarque sur les ceufs de Phedra, d’Hermione, de Semele et surtout de Briseis ; on y voit seulement la trace a peine per- ceptible du commencement de quelques cOtes, et, tandis que Briseis compte 416 cdtes, Statilinus 20, Hermione 24, Semele 26 a 28, Voeuf d’Arethusa en est dépourvu, ainsi que celui de Phedra, qui cependant en porte la trace, non au sommet, mais a la base. La surface de lceuf d’Arethusa est presque lisse et brillante. La couleur est jaunatre et de- vient un peu roussatre. Il éclét au bout de trente a trente-cing jours, c’est-a-dire dans la seconde quinzaine de septembre. Chenille. — Au sortir de l’ceuf, la petite chenille a la téte rousse, por- tant au sommet quelques‘ points noiratres ; le corps est gris, plus foncé a Pextrémité anale ; les lignes dorsale et latérales sont d’un brun roux, les derniéres plus épaisses et plus brunes; la région stigmatale est blan- chatre. Pattes écailleuses et membraneuses de la couleur du fond. Sa premitre mue a lieu en octobre. Elle passe l’hiver en se tenant a la base Le SS StS womens ig Peer 5 es ayy q ¥ F< Séance du 22 juillet 1885. CXXXV des tiges de Graminées, la téte toujours en bas; cependant elle n’est _ pas dans un complet état d’engourdissement. Dans la mauvaise saison, méme en janvier, si la température est relativement douce pendant deux ou trois jours (9 ou 10° environ), on voit cette chenille aller et venir, monter sur les brins d’herbe desséchés. Ce n’est guére qu’en mars qu’elle recommence sa vie réguliére. Elle subit ses mues 4 trente ou quarante jours d’intervalle a partir d’avril, et c’est seulement en juillet qu’elle atteint toute sa taille. Elle est généralement d’un ocracé légére- ment lavé de verdatre, surtout en dessous. La téte est un peu plus fon- cée, granuleuse et marquée de quatre traits noirs, les ocelles noirs et saillants. L’attention est surtout attirée par trois bandes continues et | atténuées aux extrémités : la dorsale de couleur sépia, les latérales plus larges, plus pales au milieu. Entre les bandes latérales et la dorsale se trouve une autre bande d’un ocracé plus foncé que la teinte générale ; ces bandes sont en outre bordées de lignes carminées. La région stigma- tale formant bourrelet est plus claire et soulignée de carminé. Les stig- mates sont noirs; le premier, le deuxiéme et le dernier plus gros que les autres. Pattes écailleuses et membraneuses concolores. Enfin tout le corps est couvert d’une villosité trés fine et trés courte. Chrysalide. — Pour se chrysalider, la chenille d’Arethusa descend le plus qu’elle peut 4la base des Graminées, et, si la terre est détrempée par la pluie, elle y pénétre, peu profondément il est vrai, mais suffisam- ment pour s’enfermer dans une véritable coque; si la terre est seche et trop dure, cette chenille se couche simplement au premier endroit venu parmi les débris de Graminées et se transforme au bout de quelques jours d’attente. Cette chrysalide, courte, ramassée, est d’un brun can- nelle, plus clair 4 la partie antérieure; l’abdomen est conique, son extrémité, bifide et recourbée, est d’un noir brillant. Sa surface est fine- ment chagrinée ou ridée. Les stigmates, bruns, sont entourés d’un cercle lisse un peu en dépression. Un amas de granulations fines se trouve de chaque cété, au-dessus du stigmate, sur le deuxiéme segment abdominal. Le coté externe de l’enveloppe des ailes est liséré de noir. Enfin, les épaulettes, en croissant, sont d’un brun roux abet et plus saillantes que chez les autres espéces. La chenille d’Arethusa est de toutes les autres Satyrides celle qui vit le plus longtemps, puisqu’elle ne se chrysalide que dans la dernidre quinzaine de juillet. Le moment le plus favorable pour trouver cette che- nille est par conséquent du 15 juin au 45 juillet. Quand, le mois der- nier, mon excellent maitre et ami M. Delorme, de Versailles, au prix de XXXVI Bulletin entomologique. longues et patientes recherches, a rapporté de Lardy quelques chenilles — presque adultes de ce Satyre, il a confirmé ainsi l’éducation privée que jen avais faite 4 Boulogne I’an passé. — M. Alfred Guillot présente une variété intéressante de Limenitis Sybilla aber. nigra ?, capturé dans le bois de Boulogne par M. Paul Groult : Cet individu offre un cas trés curieux de mélanisme : le dessus des quatre ailes est entiérement noir ardoisé, bien moins velouté que chez le type et non saupoudré de brun; le blanc est complétement dis- paru, on n’apercoit plus que six points grisitres, diffus, qui semblent étre la transparence des seules parties du dessous restées blanches. Le dessous est encore plus extraordiraire : la bande médiane blanche des quatre ailes a été complétement absorbée par le rouge rouille qui en couvre la totalité; les points noirs se sont étendus et forment des lignes rayonnant dans le sens des nervures. Les seules parties restées blanches sont les taches marginales qui sont plus grandes que dans le type et ‘semblent percer sur le dessus comme je !’ai indiqué plus haut. La frange est blanche comme chez les exemplaires normaux. Cette rare aberration fait partie de l’intéressante collection de M. le D" Monod, a Paris. — M. Ch. Oberthiir adresse la note suivante : L’Apatura Iris est répandue dans une grande partie de l’Europe et de l Asie, depuis ’Espagne (La Granja) jusqu’aux bords de la mer du Japon (ile Askold). Le type de cette belle espéce ne parait guére varier dans des pays aussi divers. L’aberration Beroe et une autre aberration qui existait dans la collection Pierret, et ot les taches blanches du dessus des ailes étaient roses, sont des accidents généralement tres rares et ne sont pas des variétés locales remplacant le type. Mais au Thibet, 4 Ta-tsien-lois, ’ Apatura Iris semble étre toujours la variété, analogue a la variété Clytie d’{lia. Parmi les nombreuses espéces de Lépidoptéres que Ms" Biet m’a envoyées du Thibet, se trouvent quatre paires de cette variété local d’Jris que je désigne sous le nom de Bieti et qui se distingue de l’Iris des autres pays, parce que dans le mile les taches blanches sont remplacées par des taches d’un orangé vif, et que, de plus, ces taches orangées sont beaucoup plus dilatées que les taches blanches du type. Dans la femelle, les taches sont d’un jaune nankin en dessus comme en dessous. ’ E. D. Séance du 22 juillet 1885.. ‘CXXXVE Bulletin bibliographique. Atti della Reale Accademia dei Lincei (1884-1885), serie quarta, vol. I, fasc. 14. ©) Comptes rendus hebdomadaires des séances de V Académie des sciences, tome CI, n° 4 (6 juillet 1885). — G. Carxet, Sur la structure et le mouvement des stylets dans‘l’aiguillon de PAbeille. —N° 2 (43 juillet 1885). ©) Entomologist’s Monthhy Magazine (the), n° 253 (juin 1885). — C. G. - Barrett, On the value of the costal fold in the classification of Tor- trices. — D* E. Bercrotu, Description of two new genera of Ara- didae. — H. T. Stainton, Description of Coleophora paludicola n. sp. — H. J. Etwes, On the genus Awlocera, Butler. —R. Mac LACHLAN, Aswarm of Deiopeia pulchella in the Atlantic ocean. — W. H. B. FLETCHER, Chauliodus insecurellus bred from Thesium humifusum from the Isle of Wight. — C. Donovan, Dytiscus marginalis found in salt water.— Rev. H. S. GoruAm, Cassida chloris, Suffrian. — E. L. Raconot, Revision of the British species of Phycitidae and Galleridae. — The Sale of the late Major Parry’s collection and library. — Pro- ceedings of the Entomological Society of London. Feuille des Jeunes Naturalistes, 1° juin 1885.—(Cu. et F. BArBrer, Faune entomologique de Béziers et de ses environs (suite). Naturalista Siciliano (I), anno IV, n°? 10.— P. Mruui&Ere, Catalogue rai- sonné des Lépidopteres des Alpes-Maritimes (suite). — F. Mina PaLumBo, Acarofauna Sicula. Revue des travaux scientifiques, publiée par le ministére de l’instruction publique, t. V, n° 3. G) Rovartani Lapock, 2° année, n°s 5 et 6 (mai et juin 1885).— Résumé en langue francaise des travaux parus dans les n°s & et 5. Société Linnéenne du nord de la France. — Bulletin mensuel 12° année, n° 138 (4°° décembre 1883). Transactions of the Linnean Society of London, 2° série, vol. Ill, part. 3. — Rev. A. E. Eaton, A revisional monograph of recent Ephemeri- dae or Mayflies. — Part. 11, 48 pl. GirArD (MAuRICcE). Traité élémentaire d’entomologie, tome III, 2° et der- nier fascicule (Lépidoptéres (fin), Hémiptéres, Diptires et ordres (1885) Bulletin de la Société entomologique de France. 15 a see a bi p ree * ee 655% +03 bg es Mat ge aéioeg y ages tern A Ne ie hase 5. ea a nn ae pres abe 456 An pa WE 7 ; i tye Ca Soh hes Fy az Be AIRC Sy, “is ong. Pesaro ese Ge ea £¥ :. ? Toe Coen ok ee i at CXXXVII | Bulletin entomologique. satellites). 1 vol. texte gr. in-8° (p. 641-4110) et un Atlas de planches noires (pl. 98 4 117). Paris, J.-B. Bailliére et fils. * HacEn (D' H. A.). Die devonischen Insecten, 5 p. (Zoologischen Anzeiger, n° 195, 1885). * PLATEAU (F.). Expériences sur le réle des palpes chez les Arthropodes maxillés. — Premiére partie : Palpes des Insectes broyeurs, 26 p. (Bullet. Soc. zool. de France, t. X, 1885). * Ritey (Dt CuarzeEs). The Periodical Cicada, an account of Cicada septem decim and its tredecim race, with a chronology of all Broods known (Publication U. S. Departement of Agriculture, division of Entomo- logy, Bulletin n° 8). Br. in-8°, 46 p., fig. n., Washington, 1885. * SEOANE (Victor Loprz). Identidad de Lacerta Schreiberi (Bedriaga) y _ Lacerta viridis, vay. Gadovit (Boulenger) é investigaciones herpeto- logicas de Galicia. La Corufia, 1884, 419 p. * Sion (E.). Etude sur les Arachnides recueillis en Tunisie en 1883 et 1884 par MM. A. Letourneux, M. Sédillot et Valéry Mayet, membres de la mission de l’exploration scientifique de la Tunisie. Paris, 1885, 55 p. * A. B. Séance du 42 aout 1885. Présidence de M. Em.-L. RAGONOT. M. le Président, avant la lecture du procés-verbal de la précédente séance, fait la communication suivante : Depuis notre derniére réunion, la Société entomologique de France a fait une tres grande perte en la personne de Henri Milne-Edwards, l’un de ses fondateurs, devenu l'un de ses membres honoraires en 41866. Notre regretté collégue s’est éteint 4 un age tres avancé, laissant un nom qui restera inscrit en lettres d’or dans les annales de la science francaise. Travailleur consciencieux et infatigable, sa vie tout entiére a été consacrée a enrichir la science d’ouvrages nombreux et de la plus haute valeur; ses publications seront toujours un guide indispensable pour des études véritablement sérieuses. Henri Milne-Edwards a eu la satisfaction de voir son cuvre continuée par un fils qui suit avec honneur la voie si glorieusement ouverte par son pere. Votre président a eu le vif regret de ne pouvoir assister aux funé- railles de notre illustre et vénéré membre honoraire; mais, en présence f° / Seance du 12 aout 1885. CXXXIX d’un grand nombre de nos collégues, notre Société y a été dignement représentée par l’un de nos membres, M. le professeur Emile Blanchard, -successeur éminent de Henri Milne-Edwards dans la chaire d’Entomo- logie au Muséum. M. Blanchard a prononcé des paroles de regrets et d’adieu qui étaient l’expression des sentiments unanimes de notre Com- pagnie. M. le D™ Laboulbéne.a bien voulu se charger d’une notice pour les Annales sur la vie et les travaux de Henri Milne-Edwards. Lecture. M. le Dt Al. Laboulbéne adresse a la Société, par Ventremise de M. Eugéne Desmarest, la description et les dessins d’@ufs remar- quables, probablement d’un insecte Diptére, trouvés avec des fragments de chair de veau. Ces ceufs blanchatres, allongés, de forme ellipsoide, ont une partie déhiscente et longitudinale qui, étant soulevée, offre Paspect d’une lame de couteau sortie de son manche. Communications. M. L. Bedel présente quelques observations relatives aux Curculionides du genre Amaurorrhinus Fairm. (Mesoxenus Woll.) : Les auteurs qui se sont occupés de ces insectes ont admis 4 peu pres autant d’especes qu’ils ont eu sous les yeux d’exemplaires de prove- nances différentes. C’est ainsi qu’ils ont décrit successivement : 1860. Monizianus Wollaston............. .. Canaries, Madére. — Bewickianus Wollaston............... Madeére. — Bonnairet Fairmaire...............%. Corse. 1863. narbonensis * Ch. Brisout (41).......... Narbonne. 1869. crassiusculus Fairmaire...........:... Italie. #585. genuensis'* Fairmaire: 2. 0) ere. Génes. aeaet” E Dette AMIN, vl et, we 2g s Cagliari. ee MONEE POU INAO. «ys. 5 4 weet toes ce Oran. Comme M. Desbrochers des Loges I’a déja fait observer, lorsqu’il a proposé de réunir A. narbonensis 4 Bonnairet (Mittheil. Schweiz. Ges., III, p. 374), tous les caracteres dont on se sert pour distinguer les Amau- rorrhinus sont absolument illusoires : les uns, comme la taille, la cou- leur, la sculpture ou les dimensions du prothorax et des élytres, va- rient individuellement; les autres paraissent sexuels ou matériellement inexacts. Il faudrait donc trouver autre chose pour établir la valeur des espéces décrites. Mais il est probable, et tout ce que jai vu jusqu’ici semble confirmer cette opinion, qu’il n’existe, au moins dans la région (1) Les espéces marquées d'un astérisque sont celles dont j'ai vu les types. CXL Bulletin entomologique. méditerranéenne, qu’une seule espéce d’Amaurorrhinus, sujette a de grandes variations individuelles. Cette espece, qui, provisoirement, pourra garder le nom de Bonnaire Fairm., se trouve également a Carthagéne (Ehlers, coll. Ch. Martin !), a Malte (cf. Desbrochers, loc. cit., p. 374), a Corfou (cf. Wollaston, Trans. Ent. Soc., 1873, p. 524, note) et a Jérusalem (Delarouzée, coll. Ch. Brisout !). — M. E. Abeille de Perrin transmet, par l’entremise de M. J. Bour- geois, la description d’une nouvelle espéce de Coléopteres : 4 MALLOSIA IMPERATRIX Ab. — 3. Long. 32 mill. — Robustus, longis- sime in capite et thorace fulvo hirtus; elytris seriatim minus longe hirtis. Niger, antennis validis 2/3 corporis equalibus ; capite et thorace punctis profundis cribratis, antennis nigris similiter punctatis; scutello flava pube tecto. Elytris profunde cribratis, punctis seriatim, basi excepta, dis- positis, tribus costis et sutura ipsa elevatis et carinatis, apice singulatim rotundatis, interstriis deplanatis, minus crebre, sed semper profunde punctatis et dense villosis. Corpore subtus fulvo villoso, pilis longioribus in pro-, meso- et metasternis, ventre apice angulato, emarginato, ultimo segmento longitudinaliter impresso, a basi usque ad apicem impressione paulo latiore. Pedibus robustis, flavo villosis, pilis subtus longioribus. Bloudan (Antiliban) circa nivales plagas. in mensis maii ultimis die- bus, a me raro captus. Cette splendide espéce est de beaucoup la géante des Phytceciaires du bassin de la Méditerranée. C’est elle que M. Ganglebauer a cru devoir rapporter 4 la Scovitzi. Mais, cette derniere, que j’ai recue de M. Reitter _ comme provenant de Transcaucasie, est moitié plus petite (18 mill.), les _séries pubescentes de ses élytres, au lieu d’étre réguliéres, sont fré- quemment interrompues, non séparées par les cOtes carénées; enfin le dernier segment abdominal est plus largement impressionné et sinueux au sommet. Quant a la Mallosia mirabilis, son corselet non tomenteux Péloigne de ces deux espéces. Jai vu chez M. Peyron un débris de femelle de la M. imperatriz, pris par lui sous la neige et présentant avec autre sexe les mémes diffé- rences que chez les autres Mallosia. — M. G.-A. Poujade dit que le Caryoborus nucleorum, dont la larve luia servi pour faire la figure du mémoire publié l’année derniére, est éclos le 28 juillet dernier, aprés étre resté en nymphe pendant vingt- quatre jours. Sa couleur générale, au sortir de l’enveloppe, était d’un * i Aa pM Séance du 12 aovit 1885. CXLI blanc de chair, avec le disque du prothorax marron; le lendemain, il se colora en roux qui devint olivatre peu de jours apres. Celui qui habitait le fruit 4 trois loges, figuré dans le méme itivail, est arrivé a état parfait également a la méme époque, et tous deux vivent encore aujourd’hui. — M. J. Lichtenstein, dans une lettre adressée 4 M. H. Lucas, donne les notes suivantes : 4° Je vous envoie un morceau de cire due a un Homopteére du groupe des Coccidiens et du genre des Ceroplastes Gray, et que je vous prie de montrer a la Société. L’espece est un insecte de 35 millimétres de lon- gueur avec sa couche cireuse; elle est mexicaine et provient de M. Duges, de Guanajuato. Dans les onze espéces de ce genre que cite M. V. Signoret, je n’en vois point d’aussi grande et je n’en vois point non plus du méme pays; je lanomme Dugesii dans ma collection, jusqu’au moment ou la connaissance des males, tous encore inconnus, et que l’étude des mceurs de ces Homopteres permettont 4 un monographe de procéder a une revi- sion du genre. En attendant, je puis dire seulement que cet insecte vit sur les Hy- biscus, sur le Ficus spherocarpa, sur le Laurier rose, etc., et quil est exploité industriellement en fournissant, par la fusion 4 un feu lent, de la cire qui brile comme celle des Abeilles, en rendant une odeur balsa- mique. 2° Je termine le 4° volume de mon Genera des Aphidiens, et j’ai a noter sur l’Absinthe (Artemisia absinthum) un Puceron qui vit d’une maniére différente de celle des espéces que je connais, en ce sens qu'il pique la feuille sur la tranche, au lieu de se mettre le long des nervures ou sur les feuilles et les tiges. Ii appartient au genre Rhopalosiphum, il est tout vert, avec les yeux rouges, la queue verte et conique, n’a que 0,04 millim., les nectaires 0,19 millim. et ’insecte entier 4 millim.; l’an- tenne a 0,71 millim. Ne voyant cet insecte décrit nulle part, je le nomme Rhop. absinthii. Il formera, avec les Siphonophora absinthii (grise et noire) et Siph. artemisiz (verte, a nectaires noirs), le troisitme Aphidien vivant a Montpellier sur |’ Absinthe. Je serail reconnaissant a ceux de mes collegues qui ont de |’ Absinthe dans leurs jardins de me dire s’ils ont observé cet insecte, dont je n’ai pas vu individu ailé et qui se tient a présent (fin juillet) sur les feuilles basses. Les deux autres espéces habitent dans les capitules des fleurs. Les auteurs donnent aux Siphonophora des miles ailés. Or le male CXLIU Bulletin entomologique. du Siphon. absinthii, que je trouve s’accouplant avec ardeur fin octobre, est aptere comme la femelle. Celle-ci pond en novembre, et l’ceuf éclét en janvier. ..— M. P. Chrétien communique une note sur l’Eupithecia Nepetata : L’année derniere, au mois d’aotit, peut-étre le méme jour ot M. P. Mabille trouvait dans. les environs de Senlis plusieurs chenilles d’Eupithecia sur la Calamintha Nepeta, je capturais, dans mon petit — jardin 4 Boulogne, une Eupithécie femelle voletant autour d’un pied de — Nepeta Cattaria, venu 1a je ne sais trop comment et que je conservais a cause du rare développement que cette plante avait acquis : elle mesu- rait, en effet, pres de deux métres de hauteur, et sa tige, largement ramifiée, portait de nombreuses fleurs, dont l’odeur, chaque soir, attirait en foule les papillons nocturnes. Cette Eupithecia se trouvait étre une Nepetata, ainsi que M. P. Mabille, a qui elle fut soumise, eut l’obligeance de me |’assurer. Elle me pondit quelques ceufs. Examiné au microscope, l’ceuf me pa- rut étre un ellipsoide un peu allongé, assez régulier, mais tres com- primé, d’une facon uniforme cependant, c’est-a-dire autant 4 une extré- mité qu’a l’autre. Surface brillante, couverte d’un réseau irrégulier formant une saillie extrémement petite. Couleur brun jaunatre. J’élevai les petites chenilles avec la Nepeta Cattaria, dont je leur servis un fragment portant des fleurs et des graines. Elles m’ont paru avoir des mceurs assez singuliéres. Je ne voyais ni feuilles ni fleurs entamées, et cependant mes chenilles grossissaient. Je les observai plus attenti- vement. Elles se tenaient immobiles, la bouche fixée sur un des labres de la corolle qui, dans les Labiées, recouvrent la fleur avant son déve- loppement et en font une sorte de bouton; mais elles ne l’entamaient pas, elles s’alimentaient simplement par succion. Quelque étrange qu’il paraisse, ce fait n’est cependant pas unique, et déja M. Milliére l’a signalé pour l’Eucrostis indigenata, dans un numéro du Naturalista Siciliano, si mon souvenir est exact. C’est durant son jeune age que Eup. Nepetata se nourrit ainsi de la fleur. Plus tard, elle s’attaque a la graine, mais d’une facon analogue. En effet, elle plonge la partie antérieure de son corps dans le calice, et, dans cette posture, sans faire aucun mouvement, elle demeure des journées entiéres, se nourrissant du fruit. Cependant, j’en ai vu se tenant raides et serrant contre leur bouche, avec leurs pattes écail- leuses, un akéne qu’elles avaient retiré du fond du calice et dont elles semblaient non pas dévorer, mais absorber lentement la substance. Séance du 12 aovit 1885. CXL ‘Mon éducation a parfaitement réussi. Ayant bien pris note des Ages de Eup. Nepetata, j’ai constaté qu’elle n’avait subi que trois mues. Voila donc une Eupithécie nouvelle pour les environs immédiats de Paris; elle est on ne peut plus parisienne puisqu’elle se trouve a deux kilométres 4 peine des fortifications, 4 Boulogne, ou je viens d’en prendre un nouveau sujet tout récemment. Il serait désirable que l’on ett de la chenille de la Nepetata une figure suffisamment exacte. : — M. G.-A. Poujade dépose sur le bureau la description d’une nou- velle espece de Lépidopteres : ~LYCENA OPALINA Pouj. — Male : envergure 25 mill. — Dessus lilas clair, soyeux, blanchissant sur les bords ; les quatre ailes bordées d’une double ligne grise, dont l’intervalle est marqué de petites taches de méme couleur a l’extrémité des nervures ; franges d’un blanc sale. Des- sous d’un gris brun clair, avec une double série de taches plus ou moins triangulaires ou chevronées bordant les ailes. Une tache discoi- dale en forme de chevron bordé de blanchatre limite les cellules. Entre ces taches et les bordures, plus pres de ces derniéres, existe une série de tavhes ocellées A peu pres paralléle aux bords externes ; aux ailes supérieures, ces taches sont au nombre de six, noires, assez grosses et inégales ; aux inférieures, elles sont régulicrement petites, au nombre de six ou huit, et aussi pales que le fond ; de plus, trois taches pareilles, disposées en ligne droite, sont situées 4 leur base. Femelle : envergure 27 mill. — Dessus bleu cendré, avec la céte et apex des quatre ailes d’un brun grisatre se fondant avec le fond ; bor- dures des ailes comme celles du male et précédées, aux inférieures, par une série de six taches obscures et vaguement triangulaires. Des- sous semblable 4 celui du male, mais plus foncé et plus accentué, sur- tout aux ailes inférieures, dont les taches ocellées sont noiratres. Décrit sur trois 3 et une 2 de la province Thibétaine de Mou-Pin, rapportés par M. Pabbé A. David. — Collect. du Muséum. _— Le méme membre présente la rectification suivante : Le Debis albolineata, de Mou-Pin, que j’ai décrit : Ann. Soc. ent. France, 1884, Bullet. p. civ, a été primitivement décrit et figuré de la région occidentale du Yunan par Atkinson, sous le nom de Zoph@ssa Andersoni, dans les Proceedings of the Zoological Society of London, 1871, p. 245, pl. xu, fig. 3. Membre recu. M. René Grilat, membre de la Société Linnéenne de CXLIV Bulletin entomologique. Lyon, rue Rivet, 19, a Lyon (Rhone) (Coléopteres et Hemipteres d’ Europ | et du bassin de la Méditerranée), présenté par M. L. Bedel. — Commis _ Saires-rapporeurs : MM. G.-A. Poujade et A. Bonhoure. E. D. Bulletin bibliographique. Atti della R. Accademia dei Lincei, 4° série, vol. I, fasc. 15-17. E Berliner entomologische Zeitschrift, 1885, n° 14. — 7 pl. n. et col. | G. QUEDENFELDT, Verzeichniss der von H. von Mechow in Angola { und am Quango Strom ges. Tenebrioniden und Cisteliden (pl. 111).— REUTER, Synonym. Bemerk. tiber Hemipteren. — Ko.pe, Die Larve - einer Manticora.— GrzEGorzEK, Beitrag zur Dipteren-Fauna Galiziens — (suite). — Ko.Br, Das Rostrum in der Ordnung Coleoptera. —SorHa- GEN, Aus meinem entom. Tagebuche (Lepidoptera), avec fig. (suite). Low, 2 n. Cecidomyia-Arten. — Koipe, Zu Phrynocolus Lac. (Co-— leoptera). — Kirscu, 3 n. Cyphogastra-Arten. — Faust, Ueber Buba- — locephalus, Macrotarsus und Verwandte. — Ip., Ueber die Stellung ; der G. Metacinops und Auchmeresthes Kr.— Srnxa, Neue stidamerik. — Danaidae und Heliconiidae (pl. 1). — Von Roper, Ueber die system. © Stellung der Dipteren-Gattung Tetanura Fall. — Ip., Ueber die Dip- teren-Gattung Ceratitis. — Ip., Bemerk. tiber 2 Dipteren. — In., © die Dipteren-Gattung Agapophytus Guér. und Phycus Walk. — Ha-— BELMANN, Argutor strenuus Panz. und A. diligens St. — DEwitTz, ; Precis Amestris Dr. in verschiedenen Varietaten (pl. 11). — HABEL- — MANN, Generis Pterostichi subgenus Crisimus. — Koper, Zur Natur- | geschichte der Termiten Japans (pl. v1). — In., Beitrag zur Kennt- niss der Pseudoneuroptera Algeriens und der Ostpyrenaen (pl. v). — Reuter, Ueber einige russische Hemipteren. — TrtTens, Ueber ein neue Cucullia-Raupe an Typha latifolia und tiber das Vorkommen _- einer Microlep.-raupe in einem Erdpilz. — Ip., Ueber das Vorkommen microscopischer Formenunterschiede der Fliigelschuppen in Correla- tion mit Farbendifferenzen bei dichromen Lepidopterenarten (pl. vu). —M. QUEDENFELDT, Chevrolatia Bonnaire (pl. v).—KoLBe, Zum An- denken an W. Keferstein. — M. QUEDENFELDT, Kleine coleopt. Mit- theilungen. — Kops, Latzel’s « Myriopoden der Osterr.-ungar. Mo- © narchie ». Bihang till Kongl. Svenska Vet.-Akad. Handlingar, tomes VI-VIII. Tome VI. — Bova.uius, Ianthe, a new genus of Isopoda (3 pl.). Séance du 12 aovit 1885. CXLV Tome VII. — Hinpz, On Annelid remains from the silurian strata of isle of Gotland (3 pl.). Tome VIU.— Aurivituius, Eine Anguillulide aus der Schneefauna Spitzbergens (4 pl.). Bulletin de la Société d’étude des sciences naturelles de Nimes, 13° année (4885), n°* 4-3. CLEMENT, Cat. des Coléoptéres du département du Gard. Bulletin de la Société Linnéenne du nord de la France. Tome VII, n° 139. ©) Bulletino della Societu entomologica italiana, 17° année, 1° et 2° trim. (1882). —4 pl. n. BARGAGLI, Rassegna biologica di Rincofori europei (suite). — MAac- cHIATI, Flora degli Afidi dei dintorni di Cuneo (avec descr. d’esp. nouv.). — LucrAnt, Sulla vita latente degli ovuli del baco da seta. — CAMERANO, Osservazioni intorno alla Neotenia negli Insetti. — Ip., Di ua apparizione della Vanessa cardui nel 1883. — Boies Lez, Nota intorno alla struttura intima dei balancieri dei Ditteri. — TARGIONI TozzeETt1, Note sopra alcune Cocciniglie (Coccidei). — BERLESE, Aca- rosum systematis specimen. — Ip., Di alcuni Acari del Museo di Firenze (4 pl. et descr. de 3 esp. nouv.). — Ib., Sopra alcuni Acari. — Osten-Sacken, Elenco delle pubblicazione entomologiche di C. Rondani. + Tarciont Tozzert1, Aggiunte alla nota sui Coccidi. Comptes rendus des séances de V Academie des sciences, tome CI, n°* 3-5. J. Cuatin, Morphologie analytique et comparée de la machoire chez les Hyménopteéres. Feuille des Jeunes Naturalistes, 15° année, n° 178. F. Speatu, Une promenade entomologique a Salamine. Insekten-Borse, n° 15. * Kongl. Svenska Vet.-Akad. Handlingar, vol. 18 (4880) et 19 (1881). Vol. 148. — N° 4, Maxuin, Coleoptera insamlade under den Nor- denskidldska expeditionen 1875. Vol. 149. — N° 5, Aurivittius, Recensio critica Lepidopterorum Musei Ludovicae Ulricae, quae descripsit Carolus a Linné (4 pl. col.). Lefnadsteckningar ofver K. Svenska Vet.-Akad, vol. 2, n° 2. © Mémoires sur les Lépidopteres, rédigés par N. M. Romanoff, tome II (4885), 46 pl. col. * RomaAnorr, Les Lépidoptéres de la Transcaucasie (2° partie). — (1885) Bulletin de la Société entomologique de France. 16 CXLVI Bulletin entomologique. CuristopH, Lepidoptera aus dem Achal-Tekke-Gebiete (2° partie). — HrYLAERTS, Descr. d’un genre nouveau et d’une espéce nouvelle appartenant aux Cossina. — Ip., Psychides nouvelles ou moins con- nues de empire russe. — SNELLEN, Descr. d’un nouveau genre de Pyralides.— Curistoru, Schmetterlinge aus Nord-Persien.— Erscuorr, Verzeichniss von Schmetterlingen aus Central-Sibirien. — GroumM- GRSHIMAILA, Bericht tiber meine Reise in das Alai-Gebiet. Naturalista Siciliano (Il), 4° année, n° 44. — 4 pl. col. Racusa, Cat. ragionato dei Coleotteri di Sicilia (suite). — Ip., Ble- — chrus confusus Ch. Bris. — Ip., Note lepidotterologiche (4 pl.). — Miuiire, Catalogue raisonné des Lépidoptéres des Alpes-Maritimes (suite). Naturaliste (Le), 7° année, n°s 44 et 45. * J. Bottvar, Diagnoses d’Orthoptéres nouveaux. Nouvelles : Variété rare de Limenitis Sybilla. — Vitalité des larves de Calliphora. — Callipta Oberthiri Fairm., Eumolpide de Barbarie. — Harpalus foveicollis Delherm et Lema nigra Delherm, décrits du midi de la France. Ofversigt af K. Vet.-Akad. Forhandlingar, années 1881-83. @) Proceedings of the Zoological Society of London 188% (part. IV) et 1885 (part. I). 4884. — A. Butter, On a collection of Lepidoptera made at or near Aden (pl. 46). —C. Swinnor, On Lepidoptera collected at Kur- rachee (pl. 47 et 48). 1885. — P. PELsENEER, On the coxal Glands of Mygale (pl. 2). — B. Frincu, Julodis Ffinchi Waterh. (fig. 1, p. 63). — A. THomson, Silk-producing Bombyces. — C. SwinnoEz, On the Rhopalocera of Bombay and the Deccan (pl. 9). — M. Jacosy, Descr. of the Phyto- phagous Coleoptera of Japan, obtained by Mr. Lewis (pl. 14). Bere (C.), Quindecim Coleoptera nova Faunae Reipublicae Argentinae (Hydrophilidae — Malacodermata). — Broch. in-8° (extr. An. Soc. cient. Argent., tome XIX). * ScuppEr (S.). Nomenclator zoologicus (Supplemental List.-Universal In- dex).— Un vol. in-8°, Washington, 1882-84 (Bull. of the U. S. National Museum, n° 49). * Ip. Notes on Mesozoic Cockroaches. — Broch. in-8° (extr. Proceed. of Acad. of nat. sc. of Philadelphia, 1885). * L. BEDEL. Seance du 26 aovit 1885. CXLVII Séance du 26 aout 1885. Présidence de M. Em.-L. RAGONOT. Lecture. M. J. Bourgeois dépose sur le bureau un mémoire intitulé : Lycides nouveaux ou peu connus (6° partie). Communications. M. Ed. Lefevre donne la description suivante d’un nouveau genre de la famille des Eumolpides : TRICLIONA. — Corpus breviter oblongo-ovatum. Caput insertum, oculis magnis, parum convexis, approximatis , intus emarginatis ; epistomate fronte continuato. Antenne graciles, dimidio corpore breviores, articulo 3° secundo fere duplo longiore, articulis 7 ultimis crassioribus. Prothorax transversus, modice convexus, lateribus utringue subrotundatus, angulis anticis sicut et posticis extrorsum subacute productis. Prosternum sub- quadratum, fere planum, basi recte truncatum. Prothoracis episternum margine antico valde convexo. Pedes modice robusti, femoribus anticis medio incrassatis ibique subtus spina valida armatis, quatuor posticis subtus minus fortiter dentatis, tibits quatuor posticis extus ante apicem emarginatis, unguiculis bifidis. Ce nouveau genre appartient au groupe des Typophorites. Il vient se placer prés du genre Thyrasia établi par M. Jacoby (Ann. Mus. civ. di Genova, XX, 1884, p. 228) pour un insecte de la Nouvelle-Guinée, mais les crochets des tarses sont bifides et non appendiculés. Je n’en connais que deux espéces qui ont été capturées par M. Deby, 4 Sumatra. | 4. T. FAscrata. — Breviter oblongo-ovalis, fulva, nitida, mandibulis antennisque apice nigris; capite levi; prothorace sat dense punctulato ; elytris longitudinaliter substriato-punctatis (punctis ad latera majoribus, versus apicem autem multo minoribus, fere evanescentibus) singulo limbo laterali lato, fasciisque duabus latissimis (altera basali, altera pone me- dium) nigris. — Long. & mill.; lat. 2 mill. 2. T. NIGRO-MACULATA. — Breviter oblongo-ovalis, subtus nigro-picea, supra cum pedibus fulva, mandibulis antennisque nigris ; capite levi ; prothorace crebre punctato, lateribus utringue nigro-limbato maculisque —duabus magnis nigris notato; elytris regulariter substriato-punctatis, | mfra humeros evidenter transversim impressis, sutura, margine laterali —utrinque anguste nigro-limbatis et in singulo vitta longitudinali media, —@ basi usque pone medium extensa, callum humeralem ipsum amplectente, nigra. — Long. 4 mill.; lat. 2 mill. CXLVII Bulletin entomologique. — M. J. Bourgeois communique la note suivante : Les auteurs du Catalogue de Miinich (tome VI, p. 1630-1632) indiquent comme ayant été décrites par Chevrolat dans les Annales de la Société entomologique de France pour 41869, plusieurs especes de Calopteron de Cuba et de Saint-Domingue, dont il n’est fait aucune mention dan le volume cité. Justement intrigué de ce fait, M. le D™ Dohrn (Stett. ent Zeit., 1884, p. 404) demande si quelque entomologiste ne serait pas a méme de l’éclairer sur ce point. Je me fais un plaisir de satisfaire 4 son_ désir. Le mémoire de Chevrolat oti figurent les descriptions en question a | été, il est vrai, remis 4 la Société entomologique en 41869 (séance du 4 25 aotit), mais sa publication n’a eu lieu que dans le 4° trimestre des Annales de 1870 (p. 67-78). C’est sans doute d’apreés une communication % anticipée de auteur, qui espérait peut-étre voir passer son travail en” f 1869, que MM. Gemminger et de Harold ont inscrit ces espéces dans leur Catalogue; et, en effet, ils n’indiquent de pagination pour aucune. # Voici quelques notes synonymiques sur chacune d’elles, suivant l’ordre © ou elles sont citées dans le Catalogue allemand. On verra qu’a Pexcep= tion dune seule (C. pectinicorne), elles sont toutes aujourd’hui étrangeres — au genre Calopteron. 1. Calopteron denominatum Chevrol., Ann. Soc. ent. Fr., 1870, p. 74 militaris Dalm., in Schonh., Syn. Ins., Append., p. 30 (sub Ly-7, cus). — Appartient au genre Thonalmus Bourg. (Ann. Soc. ent.) Fr., 1883, p. 377). | 2. C. dominicatum (Cat. Miin., VI, p. 14631) = dominicense Chevrol., Ann. Soc. ent. Fr., 1870, p. 73.—Appartient au genre Thonalmus (Bourg., loc. cit., p. 377). 3. C. nigritarse Chevrol., Ann. Soc. ent. Fr., 1870, p. 77. — Appartient au genre Thonalmus (Bourg., loc. cit., p. 379). “hk. C. pectinicorne Chevrol., Ann. Soc. ent. Fr., 1870, p. 74 ( pecticornis par erreur). | 5. C. semiflavum Chevrol., Ann. Soc. ent. Fr., 14870, p. 78. — Mest in- connu, mais ne fait certainement pas partie du genre Calopteron. — Enfin, dans le méme travail, Chevrolat décrit encore, sous le nom de C. albicolle, une espece étrangere aux Lycides et qui parait devoir étre rapportée a la tribu des Lampyrides. — M. Em.-L. Ragonot, en remettant A la Société le tirage a part dun mémoire intitulé : Revision of the British species of Phycitidae and Gal- os Séance du 26 aot 1885. CXLIX leridae, qu’il a publié dans ’Entomologists Monthly Magazine de Londres, explique que dans cette revision des cinquante et une espéces qui se trouvent en Angleterre, il a fait des rectifications synonymiques qui intéressent tous ceux qui collectionnent les Phycitidae et Galleridae. Ainsi, lenom de Phycis, donné par Fabricius et qui a servi jusqu’a présent a désigner la famille (les Phycidae), devra étre abandonné, parce quwil avait déji été employé antérieurement dans la classification des Poissons; il accepte en remplacement celui de Phycita, proposé par Curtis, et applique spécialement comme nom de genre a la spissicella Fabr., comprise 4 tort jusqu’ici dans le genre Nephopteryx Hb. La famille en général devra désormais étre désignée sous le nom de Phycitidae Rag. Aprés avoir examiné l’un aprés Vautre les genres créés par Hubner, et qui constituent la base de la classification de Zeller, M. Ragonot res- titue a la Dioryctria abietella S. VY. son nom plus exact de decuriella Hb. — L’Epischnia Farrella Curt. (Lafauryella Const.) devra porter le nom plus ancien de Boisduvaliella Guenée. — L’Acrobasis tumidella Zk., pouvant créer de la confusion comme nom avec la fumidana S. V. (rubrotibiella F.-R., Z., etc.) du méme genre, devra dorénavant étre désigné sous le nom de Zelleri Rag. — Le nom de Myelois cribrum S.V. devra étre remplacé par celui de cribrella Hb. — Trachonitis Pryerella Vaugh. et Myelois Zellerella Sorhagen. tombent en synonymes de la Myelois ceratoniae Z.— L’Homoeosoma senecionis Vaugh. nest autre chose que ’Homoesoma cretacella Roessler. — La Myelois (ou plutot Rhodophaea) epelydella Z. devra porter le nom de marmorea Hw. — L’Ephestia pas- sulella Barrett est indiquée comme synonyme de la Eph. cahiritella Z. — Le nom plus ancien de Eph. calidella Guenée remplace ceux de ficella Del. et xanthotricha Stgr. La confusion qui existait dans les especes Nephopterya hostilis et Neph. rhenella Zk. et Pempelia adelphella F. R. est débrouillée. En outre, trois genres nouveaux sont créés : Hornigia, pour lespece connue sous le nom de Melissoblaptes anel- lus S. V.; Corcyra, pour la Melissoblaptes cephalonica Stt.; Heterographis, pour ’Euzophera oblitella Z., a laquelle sont rapportées en synonymie les Nephopteryx undulatella Clems. et Nephopteryax pro- priella Walker, du nord de l’Amérique. Enfin, notre collégue partage les Phycites en deux sous-familles : dans la premiére, les Phycitinae, il classe toutes les especes a trompe bien CL Bulletin entomologique. développée, et dans la seconde, les Anerastinae, il met toutes les espdces dont la trompe est nulle ou trés peu développée. M. Ragonot ajoute que ce travail est un prodrome de sa Monographie en francais des Phycitidae et Galleridae, dont quinze planches coloriées sont achevées ; le graveur s’occupe des trois derniéres planches, conte- nant les détails anatomiques. — Le méme membre entretient la Société de la découverte qu’il a faite, au commencement du mois d’aotit, de la chenille et du cocon de la Bucculatrix maritima Stt. sur les bords de la Dive, 4 Cabourg. En cet endroit, l’Aster tripoliwm croit en grande abondance, et c’est sur cette plante que vit la Bucculatrix maritima, espece de Tinéite qui n’avait pas encore été signalée en France. La chenille vit d’une facon particuliére sur les feuilles grasses de la plante, et ses ravages sont tres apparents; elle creuse d’abord des galeries assez courtes dans la feuille, puis, lorsqu’elle devient presque adulte, elle vit a découvert sous les feuilles, rongeant des trous ronds dans la feuille charnue, sans la traverser, laissant la partie postérieure de son corps a l’extérieur ; elle change facilement de place et de feuille. Elle forme son cocon fusiforme, cételé, de soie blanche, de préférence a Pextrémité des feuilles de Carex ou de Graminées. Sur environ 150 cocons récoltés en peu de temps, tellement ils étaient abondants, trois papillons seulement sont éclos, les autres cocons ne ren- fermant que des nymphes d’Ichneumons, dont une espéce aptere, d’un aspect formiciforme, était surtout commune. Notre collégue a récolté quelques chenilles et a obtenu plusieurs éclo- sions ala fin d’aott; la génération d’avril doit étre plus féconde en insectes parfaits. — M. Constant lui écrit quwil a trouvé la Bucculatriax maritima a Cannes tres communément, et son expérience, quant a l’édu- cation de cette espéce, est semblable a la sienne. — M. Em.-L. Ragonot remet également sur le bureau la description d’une nouvelle espéce de Phycite, de Ceylan : SALEBRIA MINUTELLA Rag. — Envergure : 15 millim. — Ailes supé- rieures étroites, un peu dilatées au sommet, d’un gris ocracé marbré de noirdtre, surtout dans l’espace médian. Lignes transversales de la couleur du fond, indistinctes, bordées de noiradtre dans espace médian ; la premiére, placée avant le milieu de laile, est presque droite et forme un angle assez prononcé sur la nervure médiane; la deuxiéme ligne, plus oblique, est profondément échancrée sur les deux plis et arrondie au milieu. Une tache noire sur le bord interne précéde la premiere ligne. Se re Dh = eR ee Séance du 26 aout 1885. CLA, — Points discoidaux noiratres, distincts. Points marginaux gros, noirs. — Ailes supérieures gris brunatre avec une faible teinte pourpre, les nervures plus foncées. — Palpes labiaux ascendants, recourbés, renfer- mant les palpes maxillaires en forme d’aigrette jaundtre. — Antennes épaisses, aplaties, sinueuses vers la base, la touffe ordinaire d’écailles remplacée’par des dents cornées et noires dans le sinus. Cette petite espece obscure ressemble beaucoup a la mundalis Walker, de Java, mais la structure des antennes l’en distingue de suite et né- cessitera probablement la création d’un genre spécial. — M. G.-A. Poujade fait connaitre les descriptions de deux Lycénides nouvelles de la.nrovince de Mou-Pin (Thibet), découverts par M. Pabbé A. David, et faisant partie des collections du Muséum. 1° LYCHENA MARGINATA Pouj. — Envergure: de 24 a 23 millim. — Male : dessus lilas foncé; ailes supérieures ayant au bord externe une bordure brune, large de 2 millim. a apex et allant en diminuant vers Vangle interne; ailes inférieures a bord costal largement ombré de brun; franges brunes, blanchissant a ’extrémité. Dessous brun clair; les quatre ailes ayant la tache discoidale ordinaire et bordées d’une double série de taches en chevron peu indiquées; les supérieures ont, un peu au-dela des deux tiers, une série de cing ou six points ocellés d’un brun pale paralléle au bord externe; les inférieures possédent également une série de sept ou huit points ocellés limitant paralléelement au bord externe les deux tiers de l’aile, sauf les deux premiers points qui sont reculés jus- qu’au milieu du bord costal ; deux ou trois taches pareilles occupent la base de l’aile qui est sablée d’argent verdatre. Femelle : dessus brun avec la base des quatre ailes saupoudrée de bleu d’outremer, dessous plus accentué que celui du male. Cette espece appartient au méme groupe que L. Lysimon Hubner. Décrite sur six males et une femelle. 2° LyCENA THIBETENSIS Pouj. — Envergure : 29 millim. — Male: dessus brun avec la base des ailes sablée de bleu d’outremer brillant jusqu’au-dela des deux tiers aux supérieures, et sur la presque totalité des inférieures. Femelle : semblable, sauf la base des ailes qui est 4 peine saupoudrée de bleu. Dessous brun clair marqué comme chez L. marginata; les taches dis; coidales et les points sont noirs et a peine ocellés; ces derniers sont plus gros chez la femelle. Un mile et une femelle. CLI Bulletin entomologique. — Le méme membre signale la capture de la Sesia bembeciformis Hubn. faite dans une oseraie, en juillet dernier, 4 Tigery, prés Corbeil (Seine- et-Oise), par l’instituteur de la localité, M. Gallais. Cette espéce, tras rare pour la France, a déja été prise par M. Poujade dans la forét d’Ar- mainvillers, en juillet 1873. Membre regu. M. Emile Renaut, place de la Préfecture, a Chaumont (Haute-Marne) (Lépidopteres d’ Europe), présenté par M. P. Chrétien. — Commissaires-rapporteurs : MM. G.-A. Poujade et J. Fallou. E. D. Bulletin bibliographique. Atti della reale Accademia dei Lincei, 282° année, 1884-85. — Rendi- conti, vol. I, fasc. 48, Rome, 4885. ©) Bijdragen tot de Dierkunde uitgegeven door het Genootschap Natura Artis Magistra te Amsterdam, 12° Aflevering. — Onderzoekingsten van de Willem Barents. 3° Gedeelte. Amsterdam, 1885, pl. n. © Bulletin of the Museum of Comparative Zoology at Harvard College, vol. XII, n° 4. Cambridge, Mass, 1885, pl. © Canadian Entomologist (The), vol. XVI, n° 5, Lond., Ontar., mai 1885. —D' H. A. Hagen, Further Material concerning the Hessian Fly. — R. Grote, New List of the North American Dagger Moths (commen- cement). Comptes rendus hebdomadaires des séances de V Académie des sciences, tome CI, 2° semestre 1885.— N° 6 (10 aotit 1885). P. HALLEz, Orien- tation de l’embryon et formation du cocon chez la Periplaneta orien- talis. — N° 7 (17 aotit 1885). © Entomologische Zeitung herausgegeben von der entomologischen Vereine zu Stettin, 45° année, 1884. 1 vol. in-8°, 492 p., 2 pl. n.—N° 1-3 (janvier-mars). G. WryMeR, Exotische Lepidopteren, I (sp. nov., pl. ret m). — C. A. Donrn, Literatur : Verzeichniss der im Gebiete des Aller-Vereins zwischen Helmstedt und Magdeburg aufgefundenen Kifer, von M. Wahnschaffe; Classification of the Coleoptera of North- America by J. L. Leconte and G. H. Horn. — C. A. Donrn, Exotisches (sp. nov.). — Le mime, Ein Brief Humboldts mit Vor-unt Nachwort. —C. Pxiérz, Die Hesperiinen-Gattung Ismene Sw. und ihre Arten (tabl. analyt.). — GumprenserG, Auf dem Wendelstein, ein entomo- lochischer Ausflug. — Le még, Epistola de Concilio Friburgensi. — Se eT eee rs ee Séance du 26 aovt 1885. OLIIt H. T. Stamton, Nécrologie : Ph. Chr. Zeller. — C. A. Donrn, Be- richtigung. — A. Speyer, Zur Naturgeschichte der Cidaria frustata Tr. —(C. A. Donrn, Rosenberg 3. — LE mime, Maikafer-Pech. — Le mime, Rede zur Feier des Stiftungsfestes am 4 November 1883. —Rosster, Die Behandlung der fiir Sammlungen bestimmten Smet- terlinge und ihre Erhaltung.—C. A. Dourn, Besprechung; Aufruf. Nes 4-6 (avril-juin). C. A. Donen, Literatur : Classification of the Coleoptera of North-America by J. L. Leconte and H. Horn (suite et fin). — M. JAcosy, Beschreibung neuer Phytophagen (sp. nov.). — L. FAmMarre, Coléopteres de Madagascar recueillis par Hildebrandt (sp. nov.). — LE méme, Supplément aux Coléopteres de Tripoli (année 1883, p.“459). — RosstEr, Das Weibchen von Papilio Zal- moxis Hew. — PLorz, Die Hesperiinem-Gattung Plastingia Butl. und ihre Arten (tabl. analyt.). — Le mémn, Die Hesperiinem-Gattung Apaustus Hiib. und. ihre Artten (tabl. analyt.).—H. A. Hacen, Ueber Termitenschaden.—G. ALbers, Ueber den Figulus anthracinus Klug und seine afrikanischen Verwandten.—C. A. Dourn, Auctions-Notiz. — LE mMéme, Exotisches (sp. nov.). — M. JAcosy, Priostomus, nov. gen. (Halticinae). — C. A. Donrn, Unst, ein lepidopterischer Liticken- biisser.—J. Faust, Rhynchites Alliariae Payk. und ein neuer Rhyn- chites vom Amur. — LE méme, Ueber Polydrosus corruscus Germ. und ligurinus Gyll., Sch. — StaAnptruss, Lepidopterologisches (sp. nov.). —LE MEME, Thesen.—Tricu, Lepidopterologische Notizen aus Livland. — J. Faust, Uebersicht der Kaukasischen Melews-Arten (sp. nov.).—Scuaupp, Leconte’s Necrolog (traduit de l’anglais par Krieger). —J. Scuitpe, Entomologische Erinnerungen gegen die Entwicklungs- hypothese der Darwinianer. N° 7-9 (juillet-septembre). A. Fucus, Macrolepidopteren des unte- ren Rheingaues und der angrenzenden Gerbirgslandschaft. — Passt, Entwicklungschichte der Lasiacampa Lunigera und var. Lobulina Esp. — Hanpruss, Leucanitis Beckeri, nov. sp. — L. FAIRMAIRE, Quelques Coléoptéres madécasses (sp. nov.). — C. A. Dourn, Exo- tisches (sp. nov.).—PLo1z, Die Hesperiinen-Gattung Thymelicus Hiib. und ihre Arten (tabl. analyt.).— Le méme, Die Hesperiinen-Gattung Butleria Kirby und ihre Arten. — A. Sanka, Exotische Notizen. — O. STAUDINGER, Anatomische Bedenken gegen die Weiblichkeit von Papilio Zalmoxis Hew. — LE MEME, Plusia Beckeri Stgr. var. italica Stgr., Calberlae Standi. — C. A. Dourn, Vier Briefe Pirazzoli’s. — Le méme, Eine Lesefrucht. — A. HorrMANN, Gnophos Sordaria var. (1885) Bulletin de la Société entomologique de France. 17 CLIV ORE Bulletin entomologique. mendicaria H. S. — C. A. Dourn, Erlebnisse eines todten Neusee- landers. — J. ScuitpE, Entomologische Erinnerungen gegen die Ent- 4 wicklungshypothese der Darwinianer (suite). —C. A. Dourn, Relicta Zelleriana (notes posthumes de Zeller). — Le méme, Eine Lesefrucht. 4 Nes 40-12 (octobre-décembre). HorrMAnn, Lepidopteren von den — - Shetland-Inseln mit Notizen tiber das Vorkommen der Arten in an- — deren nordischen Landern, auf nord-und mitteldeutschen Gebirgen 4 und in den Schweizer Alpen. — Piérz, Die Hesperiinen-Gattung — Telesto Bsd. und ihre Arten (tabl. analyt.). — Le Mime, Die Hespe- — riinen-Gattung Isoteinon Feld. und ihre Arten (tabl. analyt.). — Le | MéME, Die Hesperiinen-Gattung Carterocephalus Led. und ihre Arten. — Le meme, Die Gattung Abantis Hopf. — LE még, Die Gattung Cyclopides Hib. und ihre Arten (tabl. analyt.). — J. Scumper, Biblio- graphie : Die Rhopalocera der Insel Nias, Beitrag zur Kenntnis des indo-malayischen Archipels von Nap. M. Khell. — C. A. Doury, Bibliographie : Revision der amerikanischen Cucujidae nordlich von Mexiko, von Th. L. Casey. — Le MEME, Exotisches (sp. nov.). — Le mime, Ein englisches Scharmiitzel tiber Namenbildung mit Nach- wort. — Le még, Relicta Zelleriana (notes posthumes de Zeller; suite). — A. von Homeyer, Vorkommen und Verbreitung einiger Macro-Lepidopteren in Vorpommern und Riigen. — C. A. Donry, Bibliographie : Neuere Publicationen tiber nordamerikanische Kafer von D® Horn. — J. Faust, Russiche Riisselkafer (nov. sp.).— C. A. Dourn, Curiosum n° If. — Le méme, Ein Aufruf. — S. ALPHERAKY, Berichtigung zu meinem Artikel tiber Colas in Jahrg. 1883, p. 488. — Dr A. Speyer, Bibliographie : Mémoires sur les Lépidopteres, ré- — digés par N. M. Romanoff, tome I. Bourceois (J.). Diagnoses de Lycides nouveaux ou peu connus, 5° partie. Broch. in-8°, 144 p. (Extr. Ann. Soc. ent. Fr., 1885, 1°" trimestre). * Raconot (E. L.). Revision of the British Species of Phycitidae and Gal- — leridae. Br. in-8°, 23 p. (Extr. The entomol. Monthly Mag., vol. XXII, 1885). * J. B. at et SE ERIS CS Oe Sat ea ae $a = - a Bn ROR Seat Saat Oy Net a wey ug — = Pies = — — ee ee * - ing ee cee hy. oe pes th AN. prety. pe oy EM eA, ae , ‘ vs TF BFS Pe AR ek AS, EO in Sia eee | asa SN. 8 Se > * ’ i y Aches hh i A, Werk oe Y x hi ‘ re + ; ‘ ad | ‘ se aie pit bd f hod ~ . i & i J Séance du 9 septembre 1885. CLY Yam bs Séance du 9 septembre 1885. pee as Présidence de M. Evevanp LEFEVRE, président de 1884. eS Correspondance. M. Em.-L. Ragonot écrit qu’étant indisposé il ne peut, 4 son grand regret, assister a la séance, et il annonce : 1° Qu’il vient de recevoir une lettre de M. le Ministre de agriculture, en date du 4° septembre, informant quwune somme de 600 francs est mise a la disposition de la Société entomologique de France, comme encouragement a ses travaux d’entomologie appliquée pour année 1885; 2° Que la Société entomologique de Londres vient d’obtenir de la reine une chartre royale d’incorporation , analogue a la reconnaissance d’utilité publique francaise » cette chartre confére A la Société anglaise le droit d’acquérir, de recevoir des dons et des legs, de poursuivre ses débi- teurs, etc., et, en outre, donne aux membres de |’Association le privi- lege de s’appeler confréres et de faire suivre leurs noms des initiales F. E. S., comme il est d’usage en Angleterre. — M. E. Renaut, de Chaumont (Haute-Marne), en remerciant la Société de ce qu’elle l’a admis au nombre de ses membres, envoie sa photogra- phie pour l'un de nos albums. Lecture. M. Pierre Milliére adresse, par l’entremise de M. Ragonot, une notice sur des chenilles et des Lépidopteres nouveaux pour la Faune francaise (Zygaena Wagneri, Acidalia Eugeniata, Tinea Turatiella, etc.), travail accompagné d’une planche coloriée. Communications. M. L. Fairmaire donne les descriptions de deux nouvelles especes de Coléopteres : 1° CEBRIORHIPIS PICEIVENTRIS. — Long. 18 mill. — Oblongus, sat con- venus, fuscus, sat nitidus, subtiliter brunneo-pubescens , sed longius brunneo-ciliatus, subtus cum pedibus piceo-rufescens, pectore pubescente, abdomine glabro, segmento 1° diluto, levi, cxteris asperulis ; capite fere rugose punctato, antice brunneo-villoso, late impresso, summo linea tenui- ter elevata et late arcuata limitato, haud foveato, mandibulis palpisque piceis; antennis fuscis, flabellatis, flabellis testaceis, articulis longioribus; prothorace transverso, elytris paulo angustiore, lateribus ante medium antice convergentibus, basi obsolete sinuatis, margine postico utrinque valde sinuato, angulis posticis acutis, retroversis, margine antico ar- cuato, angulis obtusissimis, dorso densissime tenuiter granulato, basi medio elevato et utrinque breviter oblique impresso ; scutello triangulari, acuto, coriaceo ; elytris apice tantum angustatis et utrinque fere truncato- \ CLYI Bulletin entomologique. rotundatis, dense punctatis, apicem versus vage striolatis, sutura et mar- gine externo anguste elevatis; pectore femoribusque subtiliter asperulis, femoribus crassis, tibiis anterioribus sat brevibus, apice extus valde et arcuatim angulato, dentatis, apice calcaribus 3 paulo inequalibus, leviter — arcuatis validis armatis. ‘ Cochinchine. Se rapproche beaucoup du C. coronatus Chevr., provenant du méme q pays; mais ce dernier parait d’une coloration moins foncée et moins uni- a forme, l’abdomen et les fémurs sont d’un jaune de poix, les segments — ayant une étroite bordure apicale jaune; les antennes sont rousses ; les — angles antérieurs du corselet sont rectangulaires et non obtusément — arrondis, et les postérieurs sont accompagnés d’une impression latérale oblongue qui n’existe pas ici; enfin l’abdomen et les pattes sont d’un roux jaune, sauf les tarses noiratres. 2° CALLYNTRA PAULsENt. — Long. 10 A 44 mill. — Oblonga, fusca, subopaca, costis et plicis nitidis, prothorace brevi, lateribus extus valde angulatis et postice valde sinuatis, unde fere hamato-angulatis, dorso medio fortiter biplicato, spatio medio plicatulo, lateribus transversim plicatulis ; elytris oblongo-ovatis, medio leviter ampliatis, postice obtuse acuminatis, sutura et utrinque costa, ante apicem abbreviata, elevatis, costa externa intus undulata, spatiis subtiliter transversim plicatulis ad costam externam evidentius, parte epipleurali valde nitida; subtus valde nitida, pectore rugose punctato, prosterno apice planato, rotundato, abdo- mine basi plicato, femoribus subtus dense pallido-fulvescente sericeo-pilosis, antennis albido-sericeis. — = ERR nee ao a me Ce bel Hétéromére, trouvé aux environs de Quillota (Chili) par | M. Paulsen, se rapproche beaucoup de la C. carbonaria Phil., mais sa forme est plus oblongue, plus atténuée en arriére, les angles latéraux du corselet sont plus saillants 4 cause de la sinuosité plus profonde des cotés en arriére, ce qui donne aux angles presque la forme d’un cro- chet, les élytres sont bien moins rugueuses, non ponctuées, la suture est saillante, et la partie épipleurale est lisse, tres brillante; en outre, les fémurs sont garnis en dessous de poils soyeux serrés. — M. J. Lichtenstein adresse la note suivante : Quelques propriétaires de Montpellier ont vu tout d’un coup, apres © les labours de juillet, leurs souches de vignes envahies par des chenilles de Noctuelles, vertes, avec trois bandes longitudinales brunes, qui ont dévoré toutes les feuilles des pampres sur d’assez grandes étendues es tare i *% vor) x ety 1 + a tS ia - ate, vy 4s : re 7 Seance du 9 septembre 1885. CLV (2 a 3,000 souches). Ayant recu plusieurs de ces chenilles vivantes, je les ai vues bientot se métamorphoser sous terre avec une étonnante rapidité (en huit ou dix jours), en petites chrysalides brunes qui m’ont donné, apres autres huit ou dix jours, la petite Apamide : Laphygma exigua Hb. (Dup., VI, 75; Gn., I, 158; Berce, Ill, 73). Je dois cette détermination 4 M. P. Chrétien. Cette espece polyphage a di passer sur - la vigne parce que la culture la privait de sa nourriture habituelle, qui paraitrait étre ici les Amaranthus albus et retroflexus, plantes tres com- munes dans nos vignobles. — M. P. Chrétien’ apres la lecture de la note de M. J. Lichtenstein, ajoute ce qui suit : La chenille de la Laphygma exigua a été décrite et figurée par M. P. Milliére (Iconogr., Il, p. 222 et pl. 75), qui lui trouva certains rapports de forme et de couleur avec quelques Orthosides. Moi-méme, de prime ‘abord, j’ai pris les chenilles que M. J. Lichtenstein avait eu lobligeance de m’adresser pour de jeunes Hadena, et certes, il m’etit été impossible, je le reconnais, de voir en elles des Caradrina, genre dans lequel le Catalogue allemand a rangé Vexigua. En réalité, c’est, daprés Guenée, une Apamide. Les chenilles qui m’étaient soumises n’étaient point toutes de la méme grosseur; il y en avait de quatre tailles différentes, qui, selon toute probabilité, représentaient respectivement les 3°, 4°, 5° et 6° ages de l'état larvaire. Chenille du 3° dge, entitrement rase, d’un vert jaunatre, région dor- sale paraissant plus foncée, 4 cause des mouchetures ou traits festonnés, d’un vert sombre, dont elle est couverte, surtout dans l’espace compris entre la sous-dorsale et la stigmatale; les lignes dorsale et sous-dorsales fines, de la couleur du fond et lisérées de vert sombre, stigmatale large | et jaundtre ; le 2° segment porte de chaque cété, au-dessus de la stigma- tale, une tache irréguliére noire : cette tache est caractéristique ; trapé- zoidaux indistincts; stigmates jaune pale, cerclés de noir, téte et pattes écailleuses de la couleur du fond; pattes membraneuses completes et égales. Cette chenille se retient 4 un fil en tombant. he Age. — Méme aspect que précédemment, a part la téte, qui est noire, brillante, avec quelques mouchetures claires, et l’espace compris entre la sous-dorsale et la stigmatale, qui est beaucoup plus foncé, a cause des traits festonnés d’un vert sombre plus épais; la tache noire du 2° seg- ment bien?prononcée; on voit, en outre, aprés chaque stigmate, une petite tache blanche de forme arrondie. La chenille aime a se cacher sous les feuilles placées sur la terre; elle ne cherche pas a monter. “a2 : an, EMI SE: ss On Oe Oe OG Se ee 4 ee Cy Bulletin entomologique. ’ Pour les autres Ages, les 5° et 6°, je renvoie au travail parfait de 4 M. Milliére cité plus haut. Des plantes basses de genres fort différents (Oseille, LAHenOn; Lista a Mercuriale, etc.) ont été servies a ces chenilles : elles s’en sont trés bien ‘ accommodeées, elles les préféraient méme qu’elles ne consomment pas beaucoup. Jai vu déja bien des especes de chenilles, puisque ma collection de — chenilles soufflées, commencée depuis si peu d’années, compte pres de 1,100 especes; mais je n’en connais point qui croissent avec autant de rapidité. L’état préparatoire 4 la mue dure a peine un jour, et, l’age entier, pas méme trois jours : de sorte que, quinze ou seize jours apres sa sortie de l’ceuf, la chenille est 4 sa taille et préte a se chrysalider. M. J. Lichtenstein a noté, comme on l’a vu plus haut, la durée de l’état de chrysalide : huit 4 dix jours; 4 Boulogne, elle a été de onze jours pleins. Si les autres états, celui d’insecte parfait et celui d’ceul, étaient en rapport avec les précédents, toutes les six semaines cette La- phygma devrait avoir une génération nouvelle; mais il nem est rien, car ces deux derniers états paraissent les plus longs en durée. L’année derniére, au mois de mai, je recus de M. Milliére une ponte de Laphygma exigua, que, malheureusement, je n’eus pas l’occasion de voir éclore. Ce ne fut pas sans surprise que j’examinai ces ceufs si petits dont le diamétre atteint 4 peine 1/3 de millimétre. Ils sont sphériques, légerement aplatis aux deux poles (la forme qui a été donnée a Pout Wexigua, Ann. Soc. ent. Fr., 1884, pl. 5, fig. 25, ne me parait pas bien exacte); leur surface présente de toutes petites dépressions disposées en lignes longitudinales et formant des cdtes nombreuses, 40 environ; enfin, ces ceufs pondus en petits amas recouverts d’une bourre soyeuse analogue a celle qui entoure les pontes de plusieurs especes de Liparis et de Bombyx. De 1a me vint le désir de voir une exigua 2 vivante afin de l’examiner de pres. Le hasard m’a bien servi : des chenilles de M. J. Lichtenstein, que j’avais laissées se chrysalider, il m’est éclos une femelle. Jallais la sacrifier pour la ponte, lorsque je m’apergus que son abdomen était & peine plus gros que celui du male. Me souvenant alors d’avoir constaté déja chez plusieurs femelles de Noctuelles que leur abdomen ne contenait aucun ceuf formé a leur éclosion, je pensai que Vexigua pouvait étre dans ce cas. Effectivement. J’observai, en outre, que l’extrémité de abdomen était garnie de nombreux poils soyeux gris et brunatres, tres fins, tres serrés et se détachant trés facilement. Tout s’expliquait. Il résulte donc de ce qui vient d’étre dit : 1° que la chenille de l’eai- a la Vigne. Je dois ajouter j gua, au moins durant ses premiers dges, doit probablement vivre en petite société; 2° qu’elle est essentiellement polyphage et que, de plus, elle peut vivre dans son jeune 4ge sur les arbres et les arbustes : elle est organisée pour cela; 3° que VPexigua-imago n’éclét pas insecte parfait dans le sens complet du mot: comme Rhod. Rhamni, certaines Lycé- nides, quelques Nymphalides et plusieurs Noctuélides, qui naissent ainsi, elle doit vivre en se nourrissant du suc des fleurs ou méme de la rosée (pascunt et rore cicadx), pendant un temps suffisant pour devenir apte aux fonctions d> reproduction (j’estime ce temps 4 20 jours envi- ron); 4° que cette ponte recouverte de bourre, pour étre protégée contre les destructeurs sans doute, doit avoir une durée d’incubation 4 peu pres égale (ce temps doit étre moins long pendant 1’été); 5° que la durée de ses états d’insecte parfait et d’ceuf s’oppose a la trop grande multipli- cation de cette espéce et par suite aux dommages qu’elle pourrait peut- étre occasionner a l’agriculture. D’apreés les renseignements fournis sur cette chenille, il faudrait lui assigner trois générations par an : une de printemps, une d’été et une d’automne. M. J. Lichtenstein a mis sous cloche de verre plusieurs sujets 3 et 9 de ’exigua pour voir ce qwil en adviendrait : les papillons sont tous morts au bout de 10 jours sans s’accoupler ni pondre. Le résultat de cette expérience, quoique négatif, corrobore cependant dans une certaine mesure l’opinion que j’émets sur Pexigua-imago et sa ponte. Il est inutile, apres ces considérations, de faire remarquer que le réle de la bourre soyeuse qui recouvre les wufs Wexigua n’est assurément pas de les préserver du froid et de ’humidité, comme on se plait tant a le dire et a le répéter pour des espéces trop superficiellement observées. Cette opinion, selon moi, mest guére soutenable: j’en ai fourni les preuves, comme on peut le voir encore dans deux notes parues dans le Naturaliste des 1° et 15 septembre courant. Selon Guenée, l’exigua ne devrait pas étre la seule espece a représen- ter en France le genre Laphygma, il faudrait y joindre la Caradrina cubicularis. Il y a cependant entre elles deux des différences bien essen- tielles. On peut s’en rendre compte en comparant les pontes, les che- nilles et abdomen de la femelle de ces deux espeéces. Enfin, la présence de Pexigua en si grande quantité aux environs de Montpellier doit étre rangée parmi ces apparitions plus ou moins pério- diques d’espéces qui se montrent subitement en grand nombre, puis deviennent trés rares ou disparaissent méme; phénomeéne dont les causes he sont pas bien connues. L’exigua, ailleurs, n’en est pas a son coup Séanee du 9 septembre 1885. CLIX CLX: Bulletin entomologique. d’essai, car, en 1879, selon M. le D* Lafaury, elle. fut si commune dans les Landes qu’elle ravagea tous les mais de la contrée; mais, depuis, elle — n’a plus été revue. — M. Henri Gadeau de Kerville adresse la note suivante : La science possede de nombreuses observations relatives a la présence de Gordius et de Mermis dans la cavité viscérale de différents Arthro- podes. Mais, en général, les noms spécifiques de ces Nématodes ne sont indiqués que d’une maniére incertaine. Je ne crois donc pas inutile de - faire connaitre trois nouveaux exemples de ce parasitisme, d’autant plus que les hétes ont été rigoureusement déterminés, et les parasites soi- eneusement étudiés par un spécialiste, M. A. Villot, de Grenoble. 4° J'ai recu du Plantier (Charente) un Lithobius forficatus L., 2, qui présente un Gordius presque entiérement sorti de son corps, mais dont Vextrémité caudale est encore engagée dans le tube digestif. M. Villot considére ce Nématode comme étant le Gordius emarginatus Villot, sans toutefois se prononcer d’une maniére affirmative, car il n’a pas voulu extraire complétement ce Gordius pour examiner son extrémité caudale, ol. se trouvent les caractéres distinctifs. — La présence dun Gordius dans le corps d’un Myriopode est, je crois, un fait entiérement nou- veau. 2° Mon excellent collegue de Rouen, M. H. Lhotte, m’a donné deux Mermis quwil avait trouvés, au mois de juin 4885, dans le tube digestif de deux chenilles adultes de Géométres, capturées dans la Seine-Infé- rieure. L’un est le Mermis acuminata Siebold, provenant d’une chenille d’ Ypsipetes sordidata Fab.; et Vautre le Mermis nigrescens Dujardin (jeune individu), rencontré dans une chenille d’Hybernia defoliaria L. — M. Lhotte m’a dit que c’était la premiére fois qu’il observait des Mermis chez des chenilles, dont il a préparé des quantités considérables. EK. D. Bulletin bibliographique. Atti della reale Accademia dei Lincei, 282° année, 1884-85. — Rendiconti, vol. I, fasc. 149. — Roma, 1885. © Bulletin de ? Académie impériale des sciences de Saint-Petersbourg. Tome XXIX, 1884. Feuilles 341 1/2-38. Tome XXX. Feuilles 1-4/2 10. — Saint-Pétersbourg, 1885. ©) Bulletin de la Societé impeériale des Naturalistes de Moscou. Année 1884, n° 2. ©) x Seance du 9 septembre 1885. - DN ase Ne 3. — Von D' B. Dysowski. Neue Beitrage zur Kenntniss der Crustaceen-Fauna des Baikal-Sees. — Von AuEx. Becker. Reise nach Chans kaja Stafka und zum grossen Bogdoberg Beschreibung der Mylabris melanura-Larve; Verhinderung der Wasserchen darch Cetonia aurata ; das Vorkommen verschiedener Insecten und Schmet- terlings varietaten. — Moscou, 1885. Bulletin @Insectologie agricole, journal mensuel de la Société centrale @ Apiculture et dInsectologie, 10° année, 1885. — N° 6 (juin), PAUL Grraup. Les Pucerons des péchers. — Séance du 20 mai. — E. Sa- vARD. L’Aglia tau, du hétre.—Mavrice Grrarp. La Trichie francaise et la Cicindéle champétre (5 bois). — E. SAvArp. Le Puceron du blé. Ne 7 (juillet). — E. Savarp. Le Prurigo du Rouget. — MAuRICcE Girarp. La Tordeuse verte. — J. KiinckeL p’HercuLaAts. Abeilles solitaires et Mégachile du Rosier (40 bois). — Sériciculture en 1885 ; renseignements et mercuriales. — Séance du 17 juin. — BALBIANI. La Destruction de l’ceuf @hiver du Phylloxera. — MAURICE GIRARD. 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Scudder, intitulé: Winged Insects from a paleontological point of viev, et observations — Séances des 9 et 23 septembre 1885. cLXm sur les changements apportés par les entomologistes américains dans la classification générale des Insectes. — Communications diverses. —_—— Braver (D" Friepricu). Offeaes scrhreiben als antworth auf Herrn Baron Osten-Sacken’s « Critical Rewiew » meiner arbeit tiber die Notacan- then. Wien, 1883. * DonckIER DE DonceeEt (H.). Liste des Sagrides, Criocérides, Clytrides, Mégalopides, Cryptocéphalides et Lamprosomides décrits postérieu- rement au Catalogue de MM. Gemminger et Von Harold (Extrait des Mémoires de la Société royale des sciences de Liége, 2° série, t. XLI). — Bruxelles, 1885. * HALL (JAMES). Palaeontology. Lamellibranchiata. Monomyaria (Geological Survey of the State of New-York, vol. V, part. I). — 1 vol. gr. in-4° cartonné, avec 45 pl. lithogr. Albany, 1884. * © Lerivre (Ep.). Exploration scientifique de la Tunisie. 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Antennes grossissant légerement vers Pextrémité, un peu moins longues Bulletin entomologique. ~ que le corps chez la @, le dépassant insensiblement chez le 3; 1° article plus court que les autres, renflé vers Vextrémité. Dernier article des — -palpes maxillaires pubescent et se terminant en massue. Téte beaucoup — moins longue que le prothorax; ce dernier est plus long que large chez — le 3, il Vest un peu moins chez la 2. Cotés antérieurs du prothorax — arrondis et rétrécis en dedans a la base qui est légérement acuminée. La 2° moitié postérieure du prothorax offre sur les cdtés une fossette allongée bien marquée. Angles antérieurs légerement arrondis. Elytres oblongues-ovales atténuées vers Vextrémité et dépassant souvent de beaucoup V’abdomen, principalement chez les femelles. Strie suturale assez profonde, n’allant pas au-dela des trois quarts de la longueur des élytres, les suivantes trés peu marquées, nulles sur les cOtés externes. Pattes pubescentes, longues et gréles, a l’exception des tarses antérieurs du 3 qui sont trés dilatés; 1° article trapézoidal allongé, 2° presque carré, 3° arrondi en forme de disque, plus petit que le 2°, lequel est — plus étroit que le 1°"; 4° triangulaire, beaucoup moins large que les précédents. Le 5°, gréle et tres allongé, se termine par un crochet bifide. — Les quatre premiers articles sont échancrés 4 la base. — Long. 4,5 i a q 4,7 millim. 4 Cette espece, voisine du Trocharanis Mestrei Abeille, fait partie @un — nouveau genre créé par M. Reitter dans Bestimmungs Tabellen der Eu- | ropaischen Coleopteren, XIi (1885), Necrophaga. q Jen ai capturé une dizaine d’exemplaires dans la grotte de Saint- — Mesne (Istre). — Je dédie cette espece & mon ami M. le capitaine — Xambeu. q — M. G.-A. Poujade mentionne les faits suivants : 4 1° L’Attacus Cynthia Drury,devient de plus en plus polyphage, a tel 7 point qu’apres avoir été considéré comme insecte utile, il menace de — devenir un fléau pour les jardins. Ces jours derniers, M. Verlot, chef — : de ’Ecole de botanique du Muséum, me fit voir des plantes de familles — différentes'sur lesquelles ont été trouvées un certain nombre de chenilles — de ce Lépidoptére qui, en dépit des facultés qu’on leur a prétées de a -discerner les affinités botaniques, s’en nourrissaient parfaitement. Ces q plantes étaient : Laurus camphora, Eleodendron orientale et deux ou _ trois especes de Rhus, du Cap. Enfin, M. Verlot a vu, dans un autre © jardin, Acer pseudoplatanus dévoré salaniont par cet insecte. : 2° Sai parlé derniérement des chrysalides d@’Endromis versicolor, — Sesia, Cossus, eic., qui, au moyen des mouvements des arceaux abdo- 7 minaux, montent a la surface des matié¢res ot elles sont renfermées | Seance du 23 mabe 1985. ‘pour faciliter ’éclosion du papillon ; chez d’autres, aul 1 contraire, cest ie papillon lui-méme qui, pour sortir, se fraye un passage au milieu de la terre. C’est ce que j’ai constaté pour les. Sphina convolwuli, ligustra et Acherontia Atropos. Les chenilles de ces Lépidopteres s’enfoncent assez profondément en terre et s’y construisent une loge plus longue que ne sera la chrysalide ; les parois de cette cavité ne sont pas garnies de soie, — mais seulement comprimées et peut-étre consolidées 4 Vaide d’un fluide visqueux. Le papillon sort de la sans entrainer sa chrysalide et chemine jusqu’au dehors, probablement par le méme endroit ot 1a chenille est entrée. Il est curieux de voir sortir de terre le Sphinx convolvuli avec sa longue trompe quw il tient étendue de toute sa longueur jusqu’a ce quwil ait trouvé un endroit pour barn oi et faciliter Vaccroissement de ses ailes. 3° niisiru’h présent, les époques dela journée pendant. fesernatlle éclosent les Lépidopteres ont été peu mentionnées, et beaucoup éclosent a toutes les heures du jour, étant probablement assujettis 4 la tempéra-— ture. Jai constaté pour une soixantaine d’individus que la Catocala fraxini éclot, du moins en captivité, entre neuf et onze heures du soir, — a fort peu d’exceptions prés, et, en tous cas, la nuit. — M. J.-M.-F. Bigot présente les diagnoses de deux genres nouveaux de Diptéres appartenant a la famille des Ortalide : Genre TERETRURA (tegeteov—ovox) (nov. mihi). — o. Angusta, glabra. Fronte lata et conice prominula, ad apicem antennas gerente, ’ facie valde obliqua, plana; antennis modice elongatis, segmento 3° fere orbiculato et 2° subequali, cheto nudo; haustello brevi, palpis paulu- lum dilatatis; oculis rotundatis facie et fronte nudis, vertice macro-— chetis aliquibus utrinque gerente; genis subtus angustatis, retrorsum paullo dilatatis ; scutello macrochetis sex instructo ; calyptris oblite- ratis, halteribus longis; abdomine depresso, satis angustato, oviducto, abdomine bis longiore, lato, apice truncato, et superne longitudinaliter profunde canaliculato; pedibus longis, gracilibus, nudis, coxis anticis elongatis ; alis longis, costa haud spinosula, vena longitudinali 2* brevis- es byrt sime spinosula, cellula anali inferne parum acuminata; clypeo thoracico é macrochxtis paucis utrinque munito. T. FLAVEOLA 3 (nov. mihi). — Long. (preter oviductum) 8 mill.; oviduct. 6 mill. — Pallide fulva, oculis et haustello nigris, palpis pallide flavis, ab alis, utrinque, linea fusca usque ad scapula ducta; abdomine fuscano; alis pallide flavis. Chili. — 4 specim., ex mus. nostro. GLENE.X JS : Bulletin entomologique. Genre STICTOMYIA (ettos—pure) (nov. mihi). — ¢, 9. Generis — Platystome (Auctor.) vicinum. Capite paullo disciformi, fronte lata, parum , _— Superne concava; genis inferne valde dilatatis ; facie recta, bi-callosa, — buccula parva; palpis latis, labris parum dilatatis ; vertice macrochetis ‘sparsis utrinque vic usque ad medium frontis instructo; pedibus nudis, incrussatis,’ seta tibiali preapicali parva; calyptris minutis ; antennis [ere sub ocularibus, capite multum longioribus, segmentis duobus primis minimis, 3° elongato, angusto, epistomaie superante, cheto basali longo et basi brevissime tomentoso, oviducto paullo elongato, depresso, basi dila- lato, apice angusto; alis vena prima longitudinali (Rondani) swursum imcurva, secunda brevi et pariter forte incurvata, cum prima, vena parva, interposita et obliqua, juncta, haud perspicue spinulosis, 3*, cum 2, vena quadam parva obliqua, similiter juncta, ante apicem ale terminata, transversali externa versus medium cellule discoidalis posita, transver- sali interna leniter sinuosa, haud obliqua, et, apice quinte transversa- que externa, fere xquidistante, cellula anali basi dilatata et convexa, postea concava, apice valde acuminata, vena anali usque ad marginem ale ducta, costa paullo spinosula. S. LONGICORNIS dy 2 (nov. mihi). — Long. 5 mill. — Nigro opaco; facie flavo obscuro pruinosa, maculis rotundatis, nigris, nitidis, sub- radicem antennarum locatis ; fronte nigra, similiter tincta, nigro punc- tulata, preterea punctis sex nigris notata, genis cinereis, punctulatis ; thorace sordide cinerascente, vittis duo obsoletis obscurioribus, et, omnino fusco punctulato, pleuris similiter pictis; halteribus testaceis, calyptris fuscanis; abdomine nigro, obscure granato; 9, oviducto nigro; pedibus nigris, femoribus cinereo pruinosis, nigro punctulatis ; tibiis intermediis et posticis flavo pallido bis annulatis, tarsis nigris, metatarsis elongatis, pallide testaceis et albido pruinosis; alis obscure cinereis, nigro-fusco, externe, satis late limbatis, et, undique, albido punctulalis. Mexique. — 8 specim., ex mus. nostro. — M. Henri Gadeau de Kerville adresse la lettre suivante : Ayant assisté au dernier Congres de Il Association francaise pour PAvancement des Sciences,{tenu 4 Grenoble du 42 au 20 aott 1885, jai pensé qu’il serait peut-étre utile d’indiquer aux membres de notre Société les travaux relatifs 4 ’Entomologie, que ’on a communiqués a la Section de Zoologie, dont j’étais le secrétaire. Voici les analyses, aussi breves que possible, de ces différents travaux : 1° M. Félix Plateau, professeur 4 I’Université de Gand (Belgique), a Seance du 23 septembre 1885. _CLXVII fait connaitre les trés intéressants résultats de ses expériences sur le role des palpes chez les Myriopodgs et les Arachnides, expériences d’ot il conclut, comme il Pavait déja fait dans un mémoire sur le rdle des palpes des Insectes broyeurs, publié dans le Bulletin de la Société zoo- logique de France (ann. 41885, p. 67) : que les palpes des Articulés maxillés restent inactifs pendant la manducation, que leur suppression n’empéche pas ces animaux de trouver leur nourriture et de manger d’une facon normale, et qu’ils doivent étre rangés dans la catégorie des organes conservés par atavisme, mais devenus inutiles. Le méme naturaliste a parlé des recherches expérimentales qu’il a entreprises sur la vision des Insectes, afin de savoir si ces animaux dis- tinguent la forme des objets. Des expériences multiples et ingénieuses, faites sur un grand nombre d’Insectes de différents ordres, l’ont amené 4 conclure que les Insectes munis d’yeux composés ne distinguent pas ou distinguent tres mal la forme des objets, résultat qui -s’accorde bien avec les recherches théoriques de Sig. Exner, publiées en 1855. 2° M. A. Sabatier, professeur ala Faculté des Sciences de Montpellier, a exposé les résultats de ses savantes recherches sur la spermatogenése chez les Crustacés Décapodes, et sur les cellules nutritives de lovaire . des Insectes. Puis, 4 propos @’une communication de M. Emile Yung sur la cause de la sexualité chez les larves de Grenouilles, il a fait savoir qu’il avait entrepris, relativement au méme sujet, une série d’ex- périences sur les Vers a soie, expériences quil se propose de continuer, et dont il publiera les résultats ultérieurement. 3° M. V. Lemoine, professeur A Ecole de Médecine de Reims, a donné de nombreux et intéressants détails sur ?Aspidiotus du Laurier- rose (Aspidiotus nerii Bouché) et sur le Phylloxéra du Chéne a fleurs sessiles (Phylloxera punctata Licht.), qwil a complétement étudiés au triple point de vue anatomique, physiologique et biologique. En outre, M. Lemoine a fait passer sous les yeux des membres de la Section une importante série de dessins, représentant les diverses formes de ces deux Hémipteres, a tous les états de leur développement. he M. G. Carlet, professeur de Zoologie & la Faculté des Sciences de Grenoble, a indiqué, dans une intéressante communication, les résultats de ses recherches expérimentales sur le venin des Hyménoptéres, sur. ses organes sécréieurs, et sur le mécanisme de son expulsion. 5° M. H. Beauregard, aide-naturaliste au Muséum d’Histoire naturelle de Paris, a fait connaitre quelques particularités du développement de la Cantharide officinale, dont ila pu suivre l’évolution dans ses trois — CLXVI Bulletin entomologique. plus intéressants que jai recueillis jusqu’alors dans ce fleuve, = ] phases bien distinctes, désignées par lui sous les noms de phases stile 4 hibernale et printaniere. 7 4 6° M. H. Nicolas, d’Avignon, a cité plusieurs faits relatifs A Parrdt q complet de développement de la larve, a Vinstinct, et au parasitisme, ; chez les Hyménopteres. 7° Enfin, j’ai moi-méme indiqué, dans une communication sur la Faune générale dela Seine et de son embouchure, les Arthropodes les — Rouen et le Havre. “7 E. D. : Bulletin bibliographique. Comptes rendus hebdomadaires des séances de VAcadémie des sciences, — 2° semestre 1885, tome CI, n° 40 (7 septembre). — C. Vieurer. Sur les Annélides pelasgiques de la baie d’Alger. — N° 141 (44 sep- — tembre. © Entomologist’s Monthly Magazine (The), vol. XXXII, n° 254 (juillet 1885). — E.-L. Raconor. Revision of the British species of Phycitidae and — Galleridae (suite). — Rew. W. W. Fow ter. The Nitidulidae of Great Britain (suite). — O. M. Reuter. The European species of the Cli- nocoris Hahn, Stal (avec bois). — W. H. B. FLercuer. Description — of new species of Lithocolletis bred from birch. — A male Locust devoured by a female. — W. L. Distant. Note on the Lepidopterous — genus Doleschallia, — Note on a strange food of the larva of Ephestia | . élutella.— Variety of Melanippe fluctuata.— Eudorea angustea locally double broodel. — Glycipterix oculatella bred. — The Entomology of Turkistan. — Berea pullata and Crunecia irrorata bred. — Tachys — parvulus Dej. a species now to Britain. —Note on Synchita juglandia and §. mediolanensis, Hydradophaga in salt water. — Coleoptera found in salt water. —Coleoptera on Snowdon. — P. Cameron. A sy- nopsis of the British species of Cimbicidina, Hylotomina, Lophyrina, and Lydina (commencement). N° 255 (aot 1885). — P. CAmERon. A synopsis of the British spe- cies of Cimbicidina, Hylotomina, Lophyrina and Lydina (suite). — E. L. Raconor. Revision of the British species of Phycitidae and — Galleridae, and synonymic list of the British species of Phycitidae ; - ant Galleridae. — Arruur-G. Butter. On the true type of the Ly- — caenid genus Pentila.—W.-L. Distant. Description of a new species _ a Seance du 23 septembre.1885. CLXIX of Cicadidae from Buenos-Ayres (Proarna capistrata). — Coleoptera in the Isla of Wight. — Aganenthia lineatocollis Don. near Lincoln. — Acidota cruentata Mann at Chiswick. — A?gialia rufa Fab. — Note on Scolytus prunt Ratz. and some attendants. — Description of the larva of Hadena satura. — What is the true Chrysophanus Hip-~ pothae of Linneus ?. — On the occurrence in Britain of Ornia fagi- vora and Nepticula Nylandriella, two species probably new to our Fauna. — On the occurrence of Trifurcula pallidella near St. Albans, Herts. — On the larwe of Coccyx teduna and Euchromia flammeana and arbutana. — Note on a new food plant of Coleophora lineolea. — - Coleophora vibicigerella bred. — Lepidostoma hirtum bred. — Note on the genus Achorotile Fieb. — Plusia chrysitis with supposed fun- goid growths on the head. — Rev. W.-W. Fow er. The Nitidulidae - of Great Britain (suite). N° 256 (septembre 1885). — Rev. W. W. Fowter. The Nitidulidae © of Great Britain (suite). —E. Mryricx. An Ascent of Mount Kosciusko. —P. Cameron. A synopsis of the British species of Cimbicidina, Hy- lotomina, Lophyrina and Lydina (suite). — J. J. WALKER. Notes on Coleoptera at Brandon, Suffolk. — Aldora quadrifasciata, and other Coleoptera in Kent. — Coleoptera at Tonbridge. — Coleoptera on Snowdon, — Coleoptera in Thanet. — Stenolophus Skrimshiranus at Lewisham. — Cherocampa nerii at Hartlepool. — Tinea picarella bred. — Prolongation of Lise in the Puppe of Lycena solas. — What is the true Crysophanus Hippothoé of Linneus ?. — The home of Ci- daria reticulata. — Ochsenheimeria vacculella. — Assembling of Bu- talis senescens. — Cordulia arctica Zett. in the Schwarzvald (Baden). — A great swarm of Hydropsyche instabilis Curt. in Invernen-shire. — Dead Humble-bees under Lime trees. — J. O. Westwoop. Obi- tuary : Henry Milne-Edwards. Naturaliste (le), 7° année, n° 18 (15 septembre 1855). — P. Curitien. Note sur les ceufs hivernants des Lépidopteres. —L. Oustant. Lépi- dopteres nouveaux d’Algérie (Lycena Theophrastes, Satyrus Fidia var. albonervosa, Vanessa polychloros var. erythromelas). — Cu. Royer. Variétés chez les Lépidopttres. — Errenne Rapaup. Accou- plement des Vanesses despéces différentes et du résultat de cet accouplement.— A. DE Bormans. Matériaux sur la Faune de Tunisie. Orthopteres. Nouvelles Archives du Museum Whistoire naturelle, 2° série. Tome VI, (1885) Bulletin de la Société entomologique de France. 19 eget oe 2 Se ee" ‘ej EN oth mies CE ROU eal aE as iE ete i Ba Aas ee ‘eS 4 fetch hwy { Peay OLXX : Baudet Rc es Ag “4°? et 2° fascicules, 24 planches, 1883-1884. Tome VII, 4°" et 2° tae 4 A Daainles, 24 planches, 1884-1885. 4 vol. gr. in-8°, offerts par le Minis- 4 _. tere de l’instruction publique. © q Tijdschrift voor Entomologie uitgegeben voor de Nederlandsche Entomolo- a ¢ sa gische Vereeniging onder redactie Van Hasselt, Wulp et Everts. = — rae Jaargang, 1884-1885. Eerst et Twede Alfevering. 1° Verslag. Di- ma verses remarques entomologiques. 2° Mémozres. P.-C.-T. SNELLEN et — BE 4) D® VAN LEEuWEN Jr. Beschrijving van vier nieuwe soorten (Teino-_ ous _ -pyga hamaeta, Potamophora Schlegelli, P. Hagenti, Pinacia pupilla-_ eae lis) (A pl. col.). —P.-C.-T. SNELLEN. Lagoptera bivirgata. —LE MEME. ee Lepidoptera van Celebes verzameld door Piepers (Tineina) nov. gen. © ee et sp. (3 pl. col.). — A.-J.-F. Foxxer. Catalogus der in Nederland e- ny voorkomeade Hemiptera eerste gedelte Hemiptera Heteroptera (suite), — i ae Capsidae et Anthocaridae. — VAN DER Wutp. Exotische Diptera — er ay Eenige uitlandsche Nemocera (nov. sp.) (ipl. col.). — A.-W.-M. VAN | ae Hasse. Pelecodon of Calommata (Arachnides) (4 pl. col.). — Sgra- 4 venhage, 1885. | Transactions of the American Entomological Society, and Proceedings of a ‘ Se | the Entomological section of the Academy of Natural Sciences. Phila- — ~ «-- . * delphie. eg ——-Vol. XI, 1884, n° I. — “WituisToN (D" S.-W.). On the North Ame- | ae ean Asilidae (Dasypogoninae, Laphrinae), with a new genus of Syr- — phinae (2 pl.). — Exuers (W.). Descriptions of new blind Bembidii — (Petrocharis nov. gen.). — AARON (S. Frank). Description of new ‘ Flea Psocidae in the collection of the American Entomological Society | Ree (1 pl.).—Smrru (Jouy-B.). Synopsis of the Apionidae ol North Ame- — on | rican (1 pl.). —Casry (Tus.-L.). Revision of the Cucujidae of Ame- Rei rican North of Mexico (5 pl.).—= Vol. XI, n° I. — Marrews (REV. A.). 3 a Synopsis of North American Trichopterygidae. — Horn (GuoncE-H.). — hy Notes on the Species of Anomala inhabiting the United States. — LE — ae mime. Synopsis of the United States species of Nofowus and Mecyno- ° Ace tarsus. — Le mime. Synopsis of the Philonthi of Boreal America. = Vol. XI, no* II et IV.— Epwarps (W.-H.). Revised Catalogue of the © Ry oe Diurnal Lepidoptera of American North of Mexico. — SCUDDER d rs (SamuzL-H.). A Biographical Sketch of D' John Lawrence Le Conte i ~ (portrait). — Proceedings septembre 1883-décembre 1884. ones Vol. XII, 1888, n° I. — Leconte (Jonn.-L.). Short studies of North | aioe: American Coleoptera (n° 2°).— Horn (Georces-H.). A study of some Aa genera of Elateridae of North American. — Wuituiston (S.-W.). On tion eet As v) nie 1 ON OR Eh RE UL: CRM SEE plata SiPR eal Satay Sad Oe Nn Serres amie: Seal MRM SEMA AT YE heal ca Mie SE aa VTL Weleac A Ea Dees th) Calvatia Sh Mah ay" ICR de Vera ke WIR 4° ns fe Me Bee « ¥ - oy. 5 3 Ne i ' ry Fm ’ i Pio . ivi ye te e ox r. Y , un” eee ee ie ret hg aA eae Ss vs nt Sate ¢ pert) ie ’ by Séance du 23 septembre 1885. CLXXI “ the North American Asilidaé.—Smrru (Joun-B.). Notes on the syste- _Inatic position of some North American Lepidoptera (1 pl.). — Horn (Gzorces-H.). A study of the species of Cryptobium of North Ame~ rican (2 pl.). — Le még. Studies among the Meloidae (commence- ment). ! Verhandlungen der Kaiserlich-Koniglichen Zoologisch-Botanichen Gesells- chaft in Wien. Herausgegeben von der Gesellschaft. — ! Jahrgang 1883, XXXII Band. (24 pl.). Wien, Mars 1884. 41° Sit- Zungberichte. — Krauss (D* H.). Troglophilus cavicola. — BRaiizr (D? F.). Hirmoneura obscura. — LE MEME. Colias marocana (Lép., nov. sp.) et Doratopteryx (Libell., nov. gen.) afra (2 bois). — 2° Ab- handlungen. — Norner (D* C.). Beitrag zur Kenntniss der Milbenfa- milie der Dermaleichiden (sp. nov. gen. Dimorphus, Crameria et Pterocolus) (2 pl.). — Drascue (D" Ricuarp v.). Revision der in der Nematoden-Sammlung des k. k. Zoologischen Hofcabinetes befind- lichen Original-Exemplare Diesing’s und Molin’s (7 pl.). — Mix (JoseF). Dipterologische Bemerkungen. — Krauss (D* HERMANN). Neuer Beitrag zur Orthopteren-Fauna Tirols mit Beschreibung zweier neuer Pezotettix-Arten (3 bois). — HANpLIrscH (ADAM). Beitrage zur Biologie der Dipteren (4% bois) —Brunner V. WAtTTENWwYI (C.). Ueber hypertelische Nachahmungen bei den Orthopteren (1 pl.). — Mix (Joser). Finf neue osterreichiche Dipteren (4 bois). — Mm.LEer (Lup- wic). — Neue Coleopteren aus Griechenland. — Moscuer (H.-B.). ee Beitrige zur Schmetterlings-Fauna des Kaffernlandes (nov. gen. et sos ies i sp.) (4 pl.). —DrascHE-WARTINBERG (FREIHERRN D? Ricuarp). Nema- toden aus Testudo graeca (4 pl.). — Kouu (Franz Friepricu). Neue Hy- : he menopteren in den Sammlungen des k. k. zoolog. Cabinetes zu Wien © : (2 pl.). — Reirrer (Epmonb). Beitrage zur Pselaphiden und Scyd- oo maeniden-Fauna von Java und Borneo (4 pl.). — GANGLBAUER (LuD= | ‘ ce wiGc). Bestimmungs Tabellen der europaischen Coleopteren, VIII, ! Cerambicidae. — Norner (D* C.). Einiges tiber Cheletiden (2 bois).— KEYSERLING (EUGEN CraF). Neue Spinen aus Amerika, V, 4 (4 pl.). Jahrgang 1884, XXXIV Band. — Voir page xcvm. Jahrkang 1885, XXXV, Band. I, Halbjahr (15 pl.).— Abhandlungen. Mik (JosEF). Cecidomyia Beckiana, nov. sp. auf Inula Conyza D. C. (1 pl. et & bois) — Mayr (D* Gustav). Feigeninsecten (3 pl.). — SCHLERTTERER (AuGusT). Die Hymenopteren-Gattung Gasterruption \ ae Lair. (Foenus Aut.) (4 pl.). — Mik (Joser). Einige dipterologische ve R CLXXII Bulletin entomologique. Bemerkungen. —Low (Pav). Beitrige zur Kenntniss der Cicadinen. — Bere (C.). Ueber die Lepidopteren-Gattund Laora Walk. Curo (Antonio). Saggio di un Catalogo dei Lepidotteri d'Italia. Parte — prima. Rhopalocera et Heterocera (Sphinges et Bombyces).— Firenze, 1885. * Herve. Catalogue des Coléoptéres du Finistire. Série I (Carabiques et _ Hydrocanthares). — Morlaix, 1885. * PREUDHOMME DE Borre (ALFRED). — Matériaux pour la Faune du Hainaut. 2° et 3° Centuries (Carabiques et Hydrocanthares). — Bruxelles, — | 1885. * E. D. Séance du 44 octobre 1885. Présidence de M. Em.-L. RAGONOT. Son Altesse impériale le grand-duc Nicolas Mikhailovitch, de Saint- - Pétersbourg, M. Edouard Brabant, d’Escoudeuvre (Nord), membres de la Société, et M. le D™ Gustave Sievers, de Saint-Pétersbourg, assistent a la séance. Necrologie. M. le Président fait part du décés de M. Robin en ces termes : Jai le vif regret d’annoncer a la Société le déceés de notre éminent collégue M. le D* Charles Robin, sénateur, membre de l'Institut, de Académie de médecine, etc. M. Robin a succombé a une attaque d’apoplexie foudroyante, a Jasseron, département de l’Ain, ot: ont eu lieu ses obseques. Notre collegue, recu membre en 1849, était trés attaché a notre Société, quoiqwil n’ait publié qu’un petit nombre de mémoires dans nos Annales. En Entomologie, il s’occupait principalement des Acariens et Parasites de ’homme et des animaux. — Je crois étre lin- terpréte de la Société en adressant a la famille et aux amis de M. Robin Vexpression de nos regrets les plus sympathiques. Apres avoir entendu cette communication, la Société, 4 ’unanimité des voix, prie M. le Dt Al. Laboulbéne de nous donner pour les Annales une notice sur notre savant collégue. * on ae Se a a a Soot Masekela TE Ee er PE eee lp een, ny a Seance du 14 octobre 1885. . CL XXII — M. le Secrétaire fait également connaitre la mort de said autres de nos collégues : 1° M. Ducoudré, inspecteur d’Académie, membre de la Société depuis 1864, décédé a Angers (Maine-et-Loire), le 26 avril dernier ; 2° M. Charles Lambin, officier d’instruction publique, admis au nombre de nos membres en 1870, décédé a Paris, le 8 octobre, 4 Page de 63 ans; 3° M. Antonio de Lacerda, de Bahia (Brésil), recu en 1857, décédé, a Page de 51 ans, au commencement du mois d’aotit; ho M. Gabriel Tappes, qui appartenait 4 la Société depuis 1856, décédé le 27 septembre dernier, a Batignolles-Paris, dans sa soixante-dixiéme année. Lecture. M. C.-G. Thomson, de Lund (Suéde), l’'un de nos membres honoraires, adresse un mémoire intitulé : Notes hyménopterologiques, 2° partie (genre Mesochorus). Communications. M. René Goblet, ministre de Vinstruction publique, des beaux-arts et des cultes, envoie le programme du Congres des Sociétés savantes quise tiendra a la Sorbonne en 1886.— Dans la section des sciences naturelles et des sciences géographiques, les questions a traiter, relativement a ’Entomologie, sont les suivantes : 1° Etude du mode de distribution topographique des espéces qui habitent notre lit- toral ; 2° Etude détaillée de la Faune fluviale en France; indiquer les espéces sédentaires ou voyageuses, etc.; 3° Examiner et discuter l’in- fluence qu’exercent sur les Insectes les températures hibernales et leur durée plus ou moins longue ; 4° Etude des Insectes producteurs du miel et de la cire. — M. le Secrétaire annonce que lc 2° trimestre de nos Annales pour 1885 est, des aujourd’hui 14 octobre, mis a la disposition des membres. — M. J.-M.-F. Bigot adresse la description d’un nouveau genre de Dipteres : DIMORPHOMYIA (6:.09900—pv10), nov. gen. (mihi) Dipterorum, valde ambiguum; caput Syrphidorum alasque certe Muscidorum exhibens; ad Phasianidos tamen mihi pertinere videtur. — 2. Capite thorace parum latiore, compresso; fronte lata, oculos latitudine exequante, superne plana, subtus valde conica et prominula; facie obliqua, forte carinata, subtus antennas valde concava, deinde prominula et uni callosa ; dense et brevissime, preter carinam facialem, villosis; antennis abbreviatis, segmentis duo basalibus minimis, tertio orbiculari, cheto dorsali, sed omnino, macrochetis longis armatis. a quarta apice sejuncta, vena sexta usque ad marginem ducta, trans- — CLXXIV- Bulletin. entomologique. nudo; haustello rigido, epistomum superante, labris obliteratis, palpis?— (invisis). Calyptris sat latis, squamma infera supera multum latiore Alarum cellula basali interna minima, vena longitudinali quinta (Ron- 4 dani) recte cubitata, deinde concava, postea leniter sursum incurvata, — versa externa obliqua, valde bis sinuosa et prope cubitum quinque inserta, cellula anali obtusa, minima. Abdomine brevi, lato, substricto, 4 breviter et parce villosulo, macrochetis ad apicem tantum, sat nume- — rosis, munito. Pedibus gracilibus, femoribus, subtus, tibiis, externe, parce — S. CALLIPHORIDES, 2 (nov. sp. mihi). —Long. 7 mill.— Antennis fulvis, — segmento tertio nigro, chxto fulvido ; occipite nigro fusco opaco, sat dense 4 nigro villoso, facie flavido-pallido dense tomentosa, carina nigra, nitida, genis nigris, nudis; haustello nigro; thorace scutelloque nigro, chaly- bescente, pleuris ejusdem coloris, parum ante cinereo pruinosis, cica- | trice subhumerali fulvida; abdomine superne chalybeo hyacintino nitido, utrinque parum albido pruinoso, basi, subtus obscure fulvido; pedibus nigris ; macrochetis omnibus undique nigris; alis fere hyalinis, basi angustissime pallide cinereis. ; Mexique. — 1 specim. (ex mus. nostro). — M. L. Bedel donne la liste de quarante Coléoptéres recueillis par lui en Algérie et qui ne paraissent pas signalés jusqu’ici comme trouvés sur le continent africain : Necrophorus interruptus Steph. (fossor Er.).— Forét de VEdough, pres Bone. — Les exemplaires algériens sont identiques a ceux de Europe tempérée. ‘Dasycerus sulcatus Brongn. — Forét de ’Edough, trés rare. Teredus cylindricus Ol. (nitidus F.). — Forét de ’Edough. Kisanthobia Ariasi Robert. — Forét de Teniet-el-Had (province d’Al- ger), un exemplaire fortement mutilé (par un oiseau ?), mais encore vivant. Anthaxia confusa Lap. — Teniet-el-Had, probablement sur dies Juni- perus. Agrilus hyperici Creutz. — Edough, clairiéres pres de Bugeaud, sur les Hypericum, en juin. Dromaeolus barnabita Villa. — Forét de PEdough, un exemplaire en battant une branche de Quercus Mirbecki; mai. Dirrhagus pygmaeus F.— Forét de ?Edough, un exeriplaire, en juin. be oat Sie Seal Bat WER TEL Saget no | ike du 14 pet 1885. Poe ai i CLXXY Dryophilus densipilis Abeille. — Coteaux autour edleeh en battant _les buissons (lentisques, etc.); février, mars. Hedobia angustata Ch. Bris. — Ravin de Misserghin (prés Oran); nous” Yavons, M. Ch. Brisout de Barneville et moi, constamment trouvé en battant les rameaux morts du caroubier (Ceratonia siliqua L.), dans les premiers jours de mai. isa Ptilinus costatus Gyll. — Forét de ’Edough, un male, en battant une grosse branche de chataignier. Ochina hederae Mill. — Edough. — Nous lavons, M. Grilat et moi, pris en grand nombre sur les vieux lierres. : Aspidophorus orbiculatus Gyll. — Forét de ’Edough, un exemplaire. Tetratoma Baudueri Perris. — Daya, sur un trone de chéne. —M. Ch. Brisout de Barneville l’a pris dans la forét de Teniet-el-Had, sur le chéne également. 7 Abdera griseoguttata Fairm. — Forét de ’Edough, trés commun, avec _ PA. quadrifasciata Curt., sur les branches mortes du Quercus Mirbecki. Ischnomera (Asclera) xanthoderes Muls. — Forét de Teniet-el-Had ; assez commun au printemps. Se tient souvent sur de grandes Ombelli- _ feres a fleurs jaunes, mais doit se développer dans le Cedrus atlantica. Sitona regensteinensis Herbst. — Edough, sur les genéts, un exem- _ plaire. Hypera Vuillefroyana Cap.— Lac de Misserghin, en nombre, au collet des Suaeda; avril, mai. | Rhynchaenus (Orchestes) quercus L. — Forét de Teniet-el-Had, sur les feuilles de Quercus Mirbecki. R. irroratus Kiesw. — Foréts du Tell (de Tlemcen a Bone), sur les —chénes. Rhamphus pulicarius Uerbst (flavicornis Clairv.). — Misserghin ; Teniet-el-Had ; sur les feuilles des saules ; Edough, sur les feuilles des cerisiers. — Ceuthorrhynchus (Allodactylus) exiguus Ol. — Edough ; commun. C. (Coeliastes) lamii F. — Teniet-el-Had; Edough ; au bord des ruis- seaux. C. (Phrydiuchus) topiarius Germ.—Tlemcen, Magenta, Daya (province - @Oran), au collet @un Salvia a feuilles cotonneuses ; en hiver. C. aeneicollis Germ. — Teniet-el-Had. C. Greniert H. Bris. — Environs d’Alger et Teniet-el-Had, sur des _ Crucifores. Rhinoncus pericarpius L. — Edough, au bord d’un ruisseau. oe OS atte 9k PRA cuxxy =—s— eS ae a ee eS ee Se ee a Séance du 28 octobre 1885. CLXXXIX genres, on lui fait dire : 1—58, Pas de points piligeres sur la téte et le - prothoraz... CypniwEs, au lieu de : Des points piligeres sur la téte et le prothoraa... CYDNIDES; caracteres qui doivent étre opposés a ceux des Suurees (loc. cit., p. 36) : 58—1. Pas de points piligeres. — M. L. Fairmaire donne la description de trois nouvelles espéces de Coléopteres : 1° PHYLLOGNATHUS ? PAuLsENtI.—Long. 12 443 mill. — Ovatus, valde convecus, rufo-castaneus, subtus longe rufo-villosus, capite parvo, inx- quali, antice paulo reflexo, prothorace transverso, elytris parum angus- tiore, lateribus rotundato, sat grosse punctato, elytris parum profunde punctato-striatis, intervallis fere levibus, 2° basi latiore, 6° latiore, me- dio seriatim multipunctato; 3 clypeo dente crasso valde obtuso armato, prothorace medio valde excavato, lateribus excavationis conico-elevatis, pedibus valde crassis ; 2 capite medio via elevato, prothorace antice leviter impresso, pedibus minus validis. Cet insecte remarquable a été trouvé pres de Concepcion par M. Paul- sen, auquel l’entomologie doit des découvertes intéressantes. Une espéce voisine se retrouve au Pérou : 2° PHYLLOGNATHUS SIMPLICIFRONS. — Long. 10 mill. — Differe du pre- eédent par la taille bien plus faible, la forme plus allongée, la téte sans corne, n’ayant qu’un faible relief en angle obtus, le corselet notablement plus petit, moins arrondis sur les cOtés, sans impression ni excavation médiane et les élytres a stries plus profondes, plus ponctuées, avec les intervalles égaux, sauf le 2° qui est plus large dans toute sa longueur. 3° CEROSTERNA OBLITA.— Long. 47 mill. —C. impressicolli valde affi- nis, similiter colorata et pubescens sed minor, villosa, lateribus longe ciliata, capite antice magis angustato, prothorace minus rugoso, fere similiter utrinque impresso, sed impressionibus minus antice intus ar- cuatis, elytris paulo brevioribus, densius ac fortius punctatis, subrugo- sulis, extus magis declivibus, dorso utrinque bicostatis, costis modice elevatis, basi et apice obliteratis, interna a sutura magis distante, et externa fere marginali magis arcuatis, subtus minus punctata, processu intercoxali fere polito, 3 segmentis 2° 3°que medio FOUN levi parum elevata signatis. Trouvé a Concepcion, prés Valparaiso, par M. Paulsen. — M. Ed. Lefévre donne la description de quatre nouvelles espéces d’Eumolpides : 1° METAXYONYCHA SIGNATA. — Breviter oblonga, modice convexa, sub- CXC Bulletin entomologique. tus nigro-picea, supra rufo-fulva, nitidula, labro palpisque dilutioribus, a antennarum articulis quatuor basalibus rufo-fulvis, reliquis nigris ; capite punctulato, in media fronte late sat profunde impresso; prothorace trans- verso, remote punctulato, lateribus utringue vage impresso, margine late- rali ipso subarcuato, marginato, medio bisinuato; elytris infra humeros obsolete transversim impressis, irregulariter subgeminatim punctulatis, versus apicem (presertim juxta suturam) punctato-sulcatis, singulo ma- culis magnis duabus subquadratis (altera basali, altera pone medium nec suturam, nec latera attingentibus), subcyaneo-nigris, interdum viola- ceo-micantibus ; pedibus rufo-fulvis, tibiis intermediis extus ante apicem evidenter sed obsolete emarginatis, tarsis nigris. —Long. 5 1/2-5 3/4 mill.; lat. 2 3/4-3 mill. Brésil (ma collection). — Mus. Jacoby. Variat maculis elytrorum inter se omnino conjunctis. 2° METAXYONYCHA VALIDICORNIS. — 6. Breviter oblonga, rufo-fulva,. nitida, labro palpisque fulvis, antennis validissimis, articulis quatuor basalibus rufo-fulvis, reliquis nigris; capite in media fronte impresso, sat dense. punctato, epistomute levissimo; prothorace convexo, punctis hic illic aggregatis remote instructo, lateribus utrinque rotundato ibique medio acute bidentato ; elytris metallico-viridibus, sutura, margine late- rali utrinque sicut et apicali rufo-fulvis, infra humeros vage transversim impressis, fortiter punctatis, disco exteriori strigato-rugosis, versus api- cem (presertim juata suturam) elevato-striatis ; pedibus rufo-fulvis, tibiis quatuor anticis sensim ad apicem subdilatatis, intermediis extus obsolete emarginalis, tarsis piceo-nigris. — Long. 4 3/4-5 mill.; lat. 2-2 4/4 mill. Brésil (ma collection). 3° CoLaspis JAcoBy1. — Oblongo-elongata, parallela, modice convexa, fulva, labro, palpis, tibiis apice tarsisque piceis, antennis nigris ; articulis tribus basalibus fulvis; capite prothoraceque levibus, punctis nonnullis hic illic tantum disperse instructis, hoc transverso, convexo, basi margi- nato ibique linea punctorum regulariter impresso, lateribus utrinque arcuatis, medio sat fortiter, sed obtuse, tridentatis ; scutello semicirculari, levissimo ; elytris viridi-cyaneis, violaceo-micantibus, juxta suturam sub- tiliter et fere lineatim, disco exteriort autem grosse inordinatim et con- fluenter, punctatis, interstitiis transversim elevato-strigatis, versus apicem fortiter striato-impressis. — Long. 8 mill.; lat. 3 1/3 mill. Cette jolie espece a été capturée par M. Champion a Bugala, dans le Guatémala. Elle m’a été communiquée par M. Jacoby, a qui je me fais un plaisir de la dédier. I es ee Aga Séance du 28 octobre 1885. OXCI 4° COLASPIS FASTIDIOSA. — Oblongo-ovata, convexa, brunneo-xnea, magis minusve viridi-metallico-tincta, nitidula, abdomine pube brevi albida obsolete obtecto, labro, palpis, antennis pedibusque pallide fulvis ; prothorace maxime convexo, dense undique aciculatim punctato, ad latera utrinque vage substrigato, margine laterali ipso arcuato, concinne mar- ginato et viridi-metallico, medio bidenticulato ; elytris infra humeros vage transversim impressis, subgeminatim punctatis, interstitis hic illic mo- dice elevatis, versus apicem autem fortiter striato-impressis. —Long. 4 1/2- 5 mill.; lat. 2-2 4/2 mill. 9. Elytris infra humeros confluenter et strigatim punctatis, costula satis elevata (a callo humerali usque fere ad apicem extensa) instructis. Colombie, Vénézuéla (Valencia). — Ma collection. - — M. Desbordes signale un cas de tératologie assez intéressant qu’il a relevé sur un Lucanus cervus 3, provenant du Poitou. —Cet insecte, qui est de taille moyenne, ale fémur de la patte antérieure droite atrophié et réduit 4 une longueur d’environ 3 millimetres, alors que la longueur du fémur de la patte correspondante est normale (environ 10 millim.). En outre, le tibia de la patte atrophiée est dune taille (8 millim.) un peu inférieure a celle (11 millim.) de la patte correspondante. Les tarses sont semblables dans les deux pattes. — M. H. Lucas adresse la note suivante : M. Terquem, bien connu des Zoologistes par ses travaux sur les Foraminiféres, se trouvant 4 Dunkerque au mois de septembre, voulut se procurer des Ostracodes; muni d’une traine, il fit une excursion en mer par un temps assez calme, a deux lieues environ de la céte. En exa- minant ce que sa traine avait recueilli, il fut tres surpris de rencontrer des Coléoptéres vivants au lieu de Crustacés qu’il espérait prendre. Ces insectes m’ont été communiqués; ce sont les Phitonomus punctatus Fabr.; Sitones lineatus Linné, sulcifrons Thunb., hispidulus Fabr.; Cas- sida oblonga Illiger. Comment expliquer la rencontre de ces insectes sur la mer et a une si grande distance du rivage? Il est permis de supposer qu’ils y ont été transportés par le vent et par les courants. — M. J.-M.-F. Bigot adresse la note suivante : Le Prof J. Westwood (V. Trans. ent. Soc. London, 1876, p. 547, etc.) afondé un genre Leptynoma, tres proche voisin du curieux genre Lam- promyia (Macquart, Suites a Buffon, Dipteres, t. Il, Supplément, 1835, p. 660), et dont le type est une espéce alors nouvelle, provenant de eee CXCII Bulletin entomologique. l'Afrique australe, qu’il décrit (loc. cit.) sous l’appellation de Leptynoma sericea. Les caractéres différentiels de ce genre seraient, suivant la diagnose et la figure: 1° une nervure transversale surnuméraire dans la cellule mar- ginale de Vaile; 2° l’existence aux tarses d’un véritable empodium (organe supposé manquant chez le Lampromyia pallida, Macquart, loc. cit.). Dans une savante notice due au baron Osten-Sacken (V. Berlin. Entom. Zeitschr. Bd., XX VU, 1883, p. 295, etc.), ce dernier nous dit : qu’ayant pu étudier le type méme du G. Leptynoma (Westw.), il considérait t celui-ci comme identique a lancien G. Lampromyia (Macq.), par les — deux raisons suivantes : 4° qu'il avait constaté lexistence d’un empo- dium rudimentaire (selon moi, l’auteur a probablement été trompé par 8 état de détérioration, de racornissement de cet organe, produit par la dessiccation ? et je crois trés fermement, qu’a l’aide du ramollissement, on aurait pu constater le développement normal dudit empodium, égal aux deux autres pelotes laterales); 2° que la nervure transverse, surnu- méraire, de Vaile, n’était qu’une simple apparence, due 4 une illusion d’ optique. De mon coté, j’ai récemment fait insérer (Ann. Soc. ent. Fr., Bulletin, séance du 25 mars 41885, p. Lxvm), une note relative a la localisation méthodique du G. Lampromyia dans la série dipterologique (groupe des Leptidi), accompagnée de la description dune nouvelle espeéce ? provenant du Cap de Bonne-Espérance et appartenant sans le moindre doute a ce dernier genre, sous la dénomination de Lamp. argentata, fortement ressemblante, sinon tout a fait identique a la Leptyn. sericea (Westw.), autant du moins que j’en puis juger par la diagnose du savant professeur. Il résulte aujourd’hui, pour moi, des observations judicieuses du baron Osten-Sacken, que cette espéce, ou ces deux espéces? appar- tiennent réellement au seul et méme genre Lampromyia de Macquart, chez lequel, je le répéte, une étude plus minutieuse, secondée par un ramollissement approprié, fera tres probablement apercevoir aussi l’em- podium, normal, plus ou moins développé. Pour essayer toutefois d’éclaircir ce point douteux, j’ai fait subir Vopération a un de mes deux specimens (Lampr. argentata, mihi =? Leptyn. sericea Westw.), échantillon chez lequel, contrairement 4 ce que je voyais sur l'autre, il ne m’était pas possible de discerner l’empodium. Or, le ramollissement opéré, j'ai parfaitement constaté, chez le premier spécimen, la présence de l’organe, tout aussi bien développé et tout aussi long que les deux autres pelotes (pulvilli) qui ’accompagnaient. a r4 * i \ Séunce du 28 octobre 1885. CXClll Membres recus. 1° M. Théodore Séebold, C. %, ingénieur civil, etc., Apartado, 5, a Bilbao (Espagne) (Lépidopteres et surtout Microlépidopteres), _présenté par M. Ragonot. — Commissaires-rapporteurs : MM. Desmarest et Poujade; 2° M. le D® Gustave Sievers, 4 Saint-Pétersbourg (palais de son Altesse le grand-duc Nicolas Michailovitch) (Entomologie générale, surtout Co- _ léopteres), présenté par M. Ragonot. — Commissaires rapporteurs : MM. Lefévre et Sallé; 3° M. Alfonso Targioni-Tozzetti, professeur de zoologie (animaux invertébrés) a l'Institut de Florence, etc., 9, via Romana (Entomologie générale, surtout Hemipteres), présenté par M. L. Buquet, au nom de M. Piccioli. — Commissaires-rapporteurs : MM. Fairmaire et Signoret. (Recu pour 1886.) Membre démissionnaire pour 1886. M. le professeur Ferdinand. Piccioli, a Florence, qui avait été recu membre en 41857. E. D. Bulletin bibliographique. Bibliotheque entomologique sous la direction de Ep. ANDRE. — Catalogue n° 8. Bulletin de la Societé @’ étude des sciences naturelles de Nimes, 13° année, n°s 4 a 6 (avril a juin 1885). —S. CLrement. Catalogue des Coléoptéres — du département du Gard. Bulletin de la Société @’ études scientifiques @ Angers, 14° année (1884). — TROUESSART. Description d’un nouveau genre et d’une nouvelle espéce de la sous-famille des Cheylétiens. — Note sur la classification des Analgésiens et diagnoses d’espéces et de genres nouveaux. — TROUES- SART et MEGNIN. Monographie du genre Freyana (Haller), et descrip- tion des especes nouvelles du Musée. — A. MonTanpon. Souvenirs de Moldavie : le domaine royal de Brosteni. Comptes rendus hebdomadaires des seances de Académie des sciences, tome CI, n° 45 (42 octobre 1885). © — N° 16 (19 octobre 4885). — H. BEAUREGARD. Sur le mode de développement de l’Epicauta verti- calis. Mittheilungen der Schweizerischen entomologischen Gesellschaft, vol. VIL, Heft 4 (aodt 1885). — Bericht tiber die 27. Sitzung der Schweizeris- (1885) Bulletin de la Société entomologique de France. 24 a ~ West \ CXCIV Bulletin entomologique. chen entomologischen Gesellschaft von 14 september 1884 in Stansstad. —Necrol. : RupoteH Meyer-Diir.— D* G, Hauer. Ueber die pelagisch lebende Gattung Halobates.— VY. v. RopER. Ueber Dasypogon japoni- cum Bigot und Laphria rufa n. sp. aus Japan. — Dt G. HaLiEr. En- - tomologische Notizen. Naturaliste (le), 7° année, n° 20 (45 octobre 1885). — E. Lettivre. Note sur une variété de Vanesse. — Nécrologie : CHARLES Rosin. Rovartani Lapok, 2° année, n°’ 7,8, 9 (juillet, aotit, septembre 1885).— L. Biro. Chrysomélides nuisibles aux saules. — D* C. Cuyzer. Notes _ additionnelles a la Faune des Coléoptéeres du département de Zemplén. - —D' G. Horvatu. L’entomologie A l’Exposition de Budapest. — Eva. VANGEL. Biographie de Fr. MeTeLKA. — L. Bro, La Calandre du blé. — D® G. Horvatu. Une nouvelle classification des Insectes. — La biologie d’un Puceron gallicole. — Eve. VANGEL. Contributions a la faune des Lépidoptéres du département d’Arva.— L. Bro. Les Myr- méléonides de la Hongrie. Societe Linnéenne du nord de la France, Bulletin mensuel, 14° année, n° 140-443 (février-mai 1885). —E. DeLasy. Contributions a la faune ; locale. wee LICHTENSTEIN (JULES). — Les Pucerons, monographie des Aphidiens. 1¢ partie : Genera. Montpellier, 1885, 488 p., 4 pl. col. * Pascor (FrANcis P.). List of the Curculionidae of the Malay Archipelago collected by D® Odoardo Beccari, L. M. d’Albertis and others. Genova, 4885, 136 P., 3 pl. * Ratre (F.). On Tribrachyocrinus corrugatus sp. n. from the carbonife- rous sand-stone of New South Wales. Ip. On the larvae and larvae-cases of some Australian Aphrophoridae. 41 p., 3 pl. (Extr. Proceed. of Linn. Soc. of New South Wales.) A. Séance du 441 novembre 1885. Présidence de M. Eu.-L. RAGONOT. MM. Binot, de Cannes, le capitaine Finot, de Fontainebleau, membres de la Société; et M.-le professeur Lemoine, de Reims, assistent a la séance. 4 / Seance du 11 novembre 1885. \ * exev Correspondance. M. Peragallo, de Nice, écrit au Président en le priant — de vouloir bien le faire inscrire au nombre des candidats au Prix Dollfus, pour son deuxiéme volume relatif aux Insectes utiles et nuisibles a Pagriculture. (Voir Bulletin, p. LXXXI.) Lectures. M. C. Lafaury adresse, par l’intermédiaire du Président, un mémoire ayant pour titre : Descriptions de chenilles de Microlepidopteres inédites ou peu connues. — M. E. Simon dépose sur le bureau une nouvelle suite 4 ses Etudes arachnologiques (18° mémoire), contenant le N° XXVI: Materiaux pour servir & la Faune des Arachnides du Senegal. Communications. M. Charles Brongniart dépose sur le bureau un travail publié par la Société des Amis des sciences naturelles de Rouen, ayant pour titre : Les Insectes fossiles des terrains primaires. L’auteur montre qu’il a été & méme de donner une vue d’ensemble de la faune entomologique des temps primaires, grace aux découvertes faites a Commentry (Allier) depuis 1878. Le nombre des échantillons trouvés dans cette localité s’éleve a plus de treize cents, tandis qu’en Europe et en Amérique cent vingt échantillons seulement ont été signalés. Comme Packard et Scudder, M. Brongniart divise les insectes en deux groupes : les Metabola et les Heterometabola, partant de ce prin- cipe que plus un Arthropode a les trois régions du corps (téte, thorax, abdomen) nettement distinctes, plus il est élevé en organisation. Les Heterometabola (qui ont les métamorphoses le plus généralement incom- plétes) sont les Hémipteres, les Névropteres et les Orthopteres ; ils sont inférieurs aux Metabola, dont les métamorphoses sont completes (les Lépidoptéeres, les Dipteres, les Hyménoptéeres); ceux-ci étant les plus . récents. Les Coléopteres sont intermédiaires entre ces deux groupes. Les Heterometabola seuls ont été trouvés dans les terrains palaeozoiques. L’auteur passe en revue ensuite les insectes trouvés dans les diffé- rentes formations primaires. Il signale, dans les terrains siluriens, une sorte d’Orthoptere, le Paloeoblattina Douvillei. M. Scudder a décrit six Névropteres ou Orthoptéres Pseudo-Névroptéres dans les terrains dévo- niens. j Enfin il donne une sorte de prodrome d'une faune des Hexapodes car- boniferes : 1° Orthopteres. Pour la premiére fois, l’auteur signale la présence des Thysanoures. Il rappelle le nombre considérable de Palaeoblattariae dé- couverts dans les deux mondes, et passe en revue un certain nombre de Palaeacridiodea rappelant les Orthopteres sauteurs actuels. OxcvE Bulletin entomologique. 2° M. Brongniart crée l’ordre des Newrorthoptera, composé de deux sous-ordres et renfermant des types disparus ayant des caractéres com-— muns aux Orthopteres et aux Névropteres. Quelques-uns sont de grande — taille, et ’aile de un deux (Meganeura Monyi) mesure 33 centimetres de long. 3° Les Pseudo-Neuroptera sont représentés par six familles remar- quables. L’un d’eux, a l’état adulte, le Corydaloides Scudderi, présente, outre ses stigmates, des lames branchiales abdominales, ce qui, actuelle- ment, ne se remarque que chez certaines larves (sauf chez les Ptero- ‘marcys adultes). ' h° Les Hemiptera-Homoptera sont représentés par plusieurs genres des groupes des Cicadaires et des Fulgorides. — Le méme membre présente également, de la part de notre collégue M. Herbert Goss, un travail intitulé : On some recently discovered In- | secta from Carboniferous Silurian Rocks. Ce travail résume état des connaissances sur les insectes fossiles avant le dernier mémoire de> M. Brongniart, qui modifie considérablement les vues que l’on pouvait avoir sur les Hexapodes primaires. — M. L. Fairmaire lit une note sur la faune de la Grande-Comore : Dans la séance du 20 juillet. dernier, 4 l’Académie des sciences, MM. Alphonse Milne-Edwards et Oustalet ont présenté quelques consi- dérations sur la faune de la Grande-Comore d’aprés les collections rap- portées par M. Humblot. S’appuyant sur les différences que présentent plusieurs oiseaux avec les espéces similaires malgaches et sur ’absence des Makis, ces deux naturalistes ont conclu a ce que cette ile n’est pas une dépendance de Madagascar, ne lui a jamais été rattachée et qu’elle s’est peuplée aux dépens de la faune des régions voisines. M’occupant d’un travail sur les Coléopteres de Mayotte et de la Grande-Comore, dont j’ai pu étudier un certain nombre, jarrive a une conclusion bien différente. En effet, a Mayotte, plus rapprochée de la grande ile malgache, on retrouve des especes identiques et de grande taille, comme : Dorcus serricornis, Hoplideres spinipennis, Oryctes Ra- dama, puis d’autres plus petites : Apoderus humeralis, Figulus anthra- cinus, Rhyzodes cancellatus, Cassida decolorata, Bradymerus aspericollis, et d’autres especes nouvelles appartenant a des genres de Madagascar : Rechodes, Cratopus, Nycteropus, Eugnoristus, Cautires, etc. A la Grande- Comore, située plus a Pouest, les espéeces identiques diminuent : Figu- lus anthracinus, Oryctes Simiar, Rhina nigra, Lacon irroratus, Centro- phorus brevicornis, Dorcus serricornis (petit développement), Cassida re oe es ee a z eis HF RSS SoS SE a es PERE IR EE I to Pe a as sen Det wot = | ill cae Riba ae ee ae Séance du 11 novembre 1885. CXCVII e oe : ~ decolorata ; puis des espéces probablement nouvelles des genres Cratopus, 3 _ Rhytiphleus, Nicteropus, etc. Mais rien ne vient rappeler les types de Ce la cOte de Mozambique ou de Zanzibar, et toutes les especes ont un aspect madécasse. Je crois qu’il en est de méme pour un certain nombre de _ Mollusques marins et de Lépidoptéres. Je donnerai plus de détails lorsque je publierai les Coléopteres des deux iles en question. a a — M. H. Du Buysson envoie une note sur deux especes @’Elatérides: 1° Corymbites Putonis Desbr. = C. (Liotrichus) angustulus Kiesw. — | Cette espece, que j’ai récoltée cette année au Mont-Dore sur plusieurs ae points différents, et qué j'ai comparée au type de M. Desbrochers des "aad Loges dans la collection de M. le D™ Sénac, est évidemment conforme a oe lespece décrite antérieurement par de Kiesenwetter. sous le nom de ge L. angustulus (Naturg. d. Ins. Deutchl., TV, p. 291, 13, 1858) et ensuite Pee: par Candéze dans sa Monographie des Elatérides (t. IV, p. 174, 103). aaa Cette espéce n’avait été prise jusqu’A ce jour qu’une seule fois en ‘be France au Lioran, prés de la station du chemin de fer, en battant les cies i, sapins, par MM. le D" Puton et Lethierry, et c’est sur ces exemplaires 3 : que M. Desbrochers a basé sa description du C. Putonis (voy. Bull. Soc. ent. Fr., p. cxvul, 1873). — Les cing exemplaires que j’ai récoltés cette - année sont tous des males. | so Tout derniérement, j'ai rencontré un exemplaire (3) de cet Insecte aed dans les cartons de M. le D® Sénac, renfermant le produit des chasses oo, qwil avait faites il y a quelques années au Mont-Dore. ae 2° Elater rubidus Cand. (Mon. des ,Elat., t. Il, p. 447, 7). — Parmi Seat quelques Elatérides recus en communication de M. Vaulogé, jai vu un es Elater 2 capturé cette année-ci a la Bourboule, station thermale bien connue et voisine de celle du Mont-Dore. Cet Elater ressemble beaucoup is au sanguineus comme forme, mais il a les élytres de couleur rouge fer- ( ae rugineux, un peu comme le pomorum, avec la suture rembrunie, les : stries profondes quoique un peu moins fortement creusées que chez le sanguineus, et les intervalles, au contraire, marqués de points plus : gros. La pubescence roussatre du prothorax vient encore s’ajouter pour si. lui donner un aspect différent de celui qu’offrent les autres especes que mes, je connaissais. ats, Pour moi, cet insecte se rapporte a l’Elater rubidus Cand., espdce fort ‘ rare, dont auteur n’avait vu qu’un seul exemplaire lorsqu’il l’a décrite. “ey Cette espece serait nouvelle pour la France. Nake M’étant joint 4 M. Fauvel pour ce qui regarde la partie des Elatérides de : a Respite CXCVIII Bulletin vntomologique. _ $a Faune gallo-rhénane, je travaille assidtiment a cet ouvrage, qui sera — pour moi la base d’une monographie plus étendue, comprenant les espeéces d’Europe et pays voisins. — Je prie instamment les personnes qui posséderaient quelques Elatérides intéressants de vouloir bien m’ap-— porter leur concours par la communication de ces insectes. — M. René Oberthiir adresse la note suivante : Parmi des Coléopteres envoyés dernitrement de Loja (Equateur) par M. l’abbé Gaujon, se trouvent deux espéces de Lucanides appartenant au genre Chiasognathus Stephens, et dont Pune constitue une nouveauté fort intéressante que je suis heureux de faire connaitre, en lui donnant le nom de notre nouveau collegue. C’est le : °C. Gausonr, dont je posséde des exemplaires males seulement, et qui a été rencontré en méme temps que le C. peruvianus Wat.; il est tres voisin de cette espece, et cest a elle qu’il doit étre comparé pour le faire facilement connaitre. Le C. peruvianus C. O. Waterhouse (Tr. Ent. Soc., 1869, p. 18, pl. am, — fig. 2, 3) = Sphenognathus Wallisii Taschenberg (Zeilsch. f. d. gesamm- ken Wiss., 1870, p. 178) est une espéce bien caractérisée par ses élytres presque lisses,- par sa pilosité gris clair qui couvre le thorax et le des- sous du corps, et par tous ses tibias ferrugineux. J’ai vu cette espece dans quelques collections sous le nom de Higginsi Parry; mais le C. Higginsi, dont je posséde les types, est bien distinct et tres facile A reconnaitre par ses mandibules longues et droites, par la pilosité courte d’un gris légérement argenté qui recouvre tout le corps, y compris les élytres, et par la couleur entiérement métallique des pattes. Le C. Gaujoni a la méme forme que le C. peruvianus et a peu pres la méme taille, mais il est généralement un peu plus large et plus robuste; les élytres, profondément chagrinées dans le sens horizontal, sont d’un cuivreux verdatre, les mandibules sont proportionnellement plus lon- gues; le thorax, d’un bleu d’acier légerement violet, est recouvert comme tout le dessous du corps de poils roux et non grisdtres comme dans peruvianus, dont les élytres sont presque glabres et marron; cette pilosité rousse est plus longue et plus serrée; les pattes sont un peu plus longues, les antérieures entiérement de la couleur des élytres, mais — avec un reflet métallique plus brillant; les deux autres paires de pattes seules ont les tibias ferrugineux. Les caractéres distinctifs que je viens de signaler entre ces trois -especes s’appliquent seulement aux males; dans ce groupe les femelles _ = ," ‘ : : e CSP ee ee ee : = me ee kh See ee ee Sines du: 1 1 1 novembre 1888. nt absolument différentes des miles, et je ne nite que celle du C. Higginsi. Tl y a tout lieu d’espérer que M. l’abbé Gaujon pourra _ bient6t nous faire connaitre lui-méme les femelles de ces deux espéces, i en méme temps qu'il nous donnera des renseignements précis sur ’ha-— _bitat et les moeurs de.ces Lucanides. _ Je suis redevable de ces deux Chiasognathus a la générosité de aa _M. labbé Armand David, qui a déja enrichi ma collection de tant d’es- me! _ pees remarquables. — M. H. Lucas communique la note suivante : Ayant étudié vivant, pendant une dizaine de jours, un Trachyderes rufipes male, Fabr., j’ai remarqué que, dans les allées et venues de ce Longicorne de l Amérique méridionale, les organes mis le plus souvent en mouvement sont les antennes. En effet, en observant ces organes, j’ai- vu que l’insecte les dirige sans cesse dans tous les sens, et ce mouve- ment, on peut dire continuel, a son explication, car on sait que les an- tennes semblent cumuler trois fonctions : celle du toucher, celle de Volfaction et peut-étre celle de audition ? Ce n’est pas seulement sur ce Coléoptere que j’ai observé ce mouve- ment continuel, car il existe aussi et d’une maniére sensible, quoique — plus lente, chez un Orthoptere Locustide, ’Ephippigera vitium de Ser- ville, que j'ai rencontrée en trés grand nombre et a différents ages sur les vignes a Arcachon et 4 Chambourcy pendant les mois d’aodt, de sep- tembre et d’octobre 1884 et 1885. | —M. J. Fallou lit la note suivante : Dans la séance de la Société du 22 juillet 14885, M. Alfred Guillot a présenté une intéressante variété d’un Lépidoptére, le Limenitis Sybilla, et le journal le Natwraliste (1°* aotit 1885, n° 15, p. 118, a reproduit la note du Bulletin consacrée a cette variété. A la séance du 44 octobre dernier, M. H. Lucas a adressé a la Société - des remarques sur les Limenitis Sybilla et Camilla. Notre collegue a vu voler ces deux espéces en assez grand nombre dans la forét du Perche (Orne) et a pu constater que ces Nymphalides affectionnaient les parties sombres de ces grands bois et qu’elles se reposaient sur la terre humide dans le voisinage des ruisselets. Ces notes m’ont vivement intéressé et rappelé d’anciennes captures | faites dans une localité qui doit avoir de lanalogie avec celles de la forét — du Perche. Je soumets A la Société deux exemplaires de L. Sybilla # se rappor- ha TO oa Bulletin entomologique. tant 4 peu prés a la variété décrite par M. A. Guillot. La capture de ces - deux sujets remonte 4 un assez grand nombre d’années, car j’ai pris la variété e. f. Engramelle, en juin 1829, au bois de Meudon, dans le che- min qui conduit de la fontaine Sainte-Marie a la plaine de Clamart, prés ‘ de la petite source des Lins. A cette époque, cette route était bordée et ombragée par de hauts chataigniers, des chénes et des bouleaux, dont les pieds étaient garnis d’élégantes touffes de chévrefeuille qui nourris- q saient la chenille de cette espace, et les papillons y volaient en grand — nombre. Cette variété, que j’ai désignée sous le nom e. f., se rapporte, tant en dessus qu’en dessous, Ala figure 43 d’Engramelle, représentée 8” la planche x1 (4). La seconde variété, que je présente sous le nom de nigra, a les taches blanches du dessus des secondes ailes un peu visibles; les dessins du dessous des quatre ailes semblent faire le passage du type de l’espice a la variété e. f. Jai capturé celle-ci dans le méme endroit, 4 Meudon, le 14% juin 1867. Ces deux variétés font partie de ma collection. . Le MGA, Poujade lit la description d’un Lépidoptéere du Thibet : LIMENITIS MimicA Pouj. — Envergure : 64 mill. — Dessus : Disque des quatre ailes d’un blanc sale ombré de grisatre, surtout aux supé- rieures; nervures, triangle a l’extrémité de la cellule des.ailes supé- rieures, bords costaux, internes et externes, largement teintés de noir de suie. La bordure externe de l’aile supérieure en occupe a peu pres la sixiéme partie et s’élargit a ’apex de la longueur du tiers costal ; elle est garnie d’une série de petites lunules blanchatres internervurales, pré- cédées, 4 apex, de trois taches blanches a peu prés triangulaires. La bordure de l’aile inférieure s’étend un peu au-dela du dernier tiers, elle est ornée d’une double rangée de points internervuraux blanchatres. Dessous semblable au dessus, mais plus pale; une rangée de taches a peu pres quadrangulaires précede les franges en plus des taches inter- -nervurales du dessus. Franges blanches entrecoupées de noir aux ner- vures, plus accentuées en dessous qu’en dessus. Corps noir en dessus, blanchatre entrecoupé de noir en dessous. Cette espece appartient au groupe de Limenitis Disippus God., de Amérique septentrionale. Un 3 de Mou-Pin, rapporté par M. labbé A. David. Collection du Muséum. (1) D’aprés cet auteur, loriginal de cette variété aurait été pris en Angleterre et faisait partie de la collection de Mm: Matigny. ~ Re ee nT wes hee Fo SOR ME er ¥ 4 Séance du 11 novembre 1883. -ccl —M. Em.-L. Ragonot communique la description d’une nouvelle _ espace de Microlépidoptére : CLEDEOBIA OCULATALIS Rag. — Envergure du ¢: 32 mill. — Ailes supérieures brun noiratre; une large bande au-dessous de la céte s’éten- | dant jusqu’a la deuxiéme ligne, l’espace terminal, et une bande horizon- tale, arrondie, sur le pli dorsal et s’étendant de la base a l’angle anal, ocracé. Premitre ligne invisible. Deuxiime ligne placée tres prés du bord externe et presque paralléle, fine, blanche, assez profondément dentelée, interrompue au pli dorsal et continuée le long du bord supé- . rieur de la bande ocracée du pli dorsal en une fine ligne jusqu’a la base. Une autre ligne blanche s’étend sur le bord inférieur de la méme bande depuis l’angle anal jusqu’a la base encadrant un espace de la couleur ‘du fond en forme d’un ovale allongé. Dans la cellule, il y a une grande tache blanche renfermant un gros point brun noiratre et ressemblant tout a fait a un qil. Ailes inférieures gris brunatre, uni, avec une fine ligne médiane blanche, un peu sinueuse et dentelée. Un exemplaire tres frais provenant de Grenade (Espagne), dans ma collection; d’autres, également de |’Andalousie, dans la collection de M. P. Mabille, qui a bien voulu me donner une 2 qu’il rapporte a cette _ espéce; mais elle ne ressemble en aucune facon au 3; elle est plus pe- tite (25 mill.), d’un ocracé roussitre, et elle a beaucoup de rapports avec _VPangustalis S. VY. — Me-Fallou a augsikxegn un exemplaire d’ Algérie. L’oculatalis devra étre placée apres la morbidalis Gn., mais elle est absolument unique comme dessi bs Cledeobia. — M. J.-M.-F. Bigot comm de Dipteres, et la Société Bulletin : “pression dans le présent tals Sa Genre CROSSOTOCNEMA (xeoccwt7—xyyu.4) (nov. gen. Tachinidarum mihi). — 2. Antennis supra medium oculorum insertis, usque ad episto- gis. num productis, segmentis duo. basalibus minutis, tertio, fere septem secundo longiore, angusto, oblongo, apice obtuso, chxto basilari, nudo, haud incrassato nec segmentato ; facie plana, nuda, epistomo, haud pro- minulo, macrochetis tantum duobus armato; fronte sat lata, macrochetis vir usque ad apicem segmenti primi antennarum productis ; oculis dense villosis ; haustello brevi; clypeo scutelloque mucrochextis longis sat dense munitis ; abdomine depresso, brevissime piloso, macrochextis tantum-duo- bus vel quatuor, marginalibus, ad apicem sagymentorum 2 et 3', armato, apice longe setoso; vena alarum quinta recte cubitata, haud appendicu- (1885) Bulletin de la Société entomologique de France. 22 iption d’un nouveau genre ea Bulletin entomologique. ie / lata, deinde leniter concava, apice e quarta sejuncta,, vena transversal -secunda (externa) obliqua, bisinuosa, propius cubiti quinte quam ven#® 1*° transverse locuta; tibiis posticis parum dilatatis , crebre, sat longeg retro ciliavis. C. JAVANA 2 (nov. sp. mihi). — Long. 8 rainy. — Antennis, rufo obscure tinctis; palpis nigris, apice fulvis; fronte et facie albidis, vitta — frontali laia, nigra; thorace, cinereo obscuro, lineis quatuor nigris, an= gustis, interruplis, notaio; scutello, ejusdem coloris, apice parum rufo picto; calyptris latis, albidis, halteribus fuscis ; abdomine nigro, segmen= tis secundo et tertio, utringue, macula quadam latissima, quadrata, ad » margines posticas haud contigua, fulvido cinereoque tincia, pictis, seg- — mento ultimo apice rufo tincto ; sca omnino nigris ; alis fere hyalinis, bnsi parum cinereis. Java. — 1 specim., ex mus. nostro. — M. le professeur V. Lemoine, en offrant 4 la Société deux mémoires — imprimés, dont les titres sont indiqués au Bulletin bibliographique, fait connaitre les faits nouveaux qui y sont relatés. — Le méme naturaliste fait passer sous les yeux de la Société de ~ nombreux dessins relatifs 4 l’anatomie et plus particulierement au sys- — teme nerveux d’une espece de Phylloxera, le P. punctulata, qui vit sur- 4 le chéne a fleurs sessiles; il donne également d’importants détails sur l’anatomie et la biologie de ’Aspidiotus nerii. Membre regu. La Société admet au nombre de ses membres M. Charles Alluaud, rue Mailly, 6 (Coleopteres européens et exotiques), présenté par , M. Lucas. — Commissaires-rapporteurs : MM. Bourgeois et. Fairmaire. E. D. Bulletin bibliographique. Atti della Reale Accademia dei Lincei, 282° année, 1884-1885. _ Renda conti, vol. I, fasc. 23. ©. Bulletin @insectologie agricole, 10° année, n* 8 et 9 (aotit-septembre 4885). — Utilité des Insectes. — La vérité sur les rouleurs de boules.” © — Basiant. Destruction de l’ceuf d’hiver du Phylloxera (fin). — Le grand Paon de nuit. — La Chrysorrhée. — Méenry. Note sur un Aca-— : rien utile. — Moteyre. Les Pentatomes. — Lusne. Les Vrillettes. — © i Ramé. Elevage des Vers 4 soie en divers pays. — Vers a soie dec VYailante. — La Puce de ’homme. — La Teigne du lilas. zt \ ‘ q } a a ae 2 i 4 4% 4 f ij ¥ i a a | @ p's oe ¥ oh " Séance ie 1 £ novembre 1 1885. Comptes rendus Kadalomtilotees des séances de l Académie des sciences, — tome CI.— N° 47 (26 octobre 1885) ©.— N° 18.(2 novembre 4885). A. Mitye-Epwarps. L’histoire naturelle de l’ile Campbell et de la Nouvelle-Zélande. — DuponcuEL. Le sulfure de charrée et son emploi contre les maladies parasitaires animales et végétales. ‘ Feuille des Jeunes Naturalistes, 16° année, n° 184 (1° novembre 1885).— _ BELuier pe LA CuAvienerte. Note sur la Cicindela germanica.—E. Le- tibvre. Réponse A M. E. Rambaud. vil Naturalista Siciliano (il), 5° année, n° 4 (4° octobre 1885).—E. epee Catalogo ragionato dei Coleotteri di Sicilia (suite). — P. MILLiirE. Catalogue raisouné des Lépidoptéres des Alpes-Maritimes (suite). _ Naturaliste (le), 7° année, n° 21 (1° novembre 1885). — Cu. Royer. Aberrations chez les Vanesses. — Arcop. Trocharanis Xambeui, sp. nov. — Raconor. Coleophora amethystinella, sp. nov. Breve. (Lours). Recherches sur les cami: du nord de Afrique. sae ny (Extr. Ann. Soc. ent. Fr., 1885.) 6 p. * , _ Bererotu (D* E.). Descriptions of two new species of Aradidae. (Extr. A Entom. Monthl. Magaz., vol. XXII.) * x BRONGNIART (CHARLES). Les Insectes fossiles des terrains primaires. (Extr. : Bullet. de la Soc. des Amis des sc. nat. de Rouen, 1885.) 5 pl. * _ Goss (HERBERT). On some recently discovered insecta from carbonife- — rous and silurian rocks. bank Proceedings of the Geologist’ S Asso- Ba ciation, vol. IX, n° 3.) 24 p.* Oh es ae LEMOINE (VICTOR). La Vigne en Champagne pendant les temps géolo- j giques. — Chalons-sur-Marne, 1884. 12 p., 4 pl. * ay Ip. Recherches sur le développement des Podurelles. — Paris, 1883, LO p., 3 pl. * | eee LévEILLE (ALBERT). Description d’une nouvelle espece de Trogositides. (Extr. Ann. del Museo civico di Storia nat. di Genova, 1885, série 2, . vol. Il.) 2 exempl. * Ritey (C. V.). Notes on joint worms. (Extr. Rural New-Yorker, 1885, vol. 44, p. 448.) 2 exempl. * eee Ip. On the hitherto unknown mode of oviposition in the ‘Carobidae. (Extr. Proceed. of Americ. Assoc. for the advances of. SC.;:.: : vol. XXIII, 1884.) * CIV Sa ee ‘Bulletin entomologique. RILEY. (C. V.). On the parasites of the Hessian Fly (Cecidomyia deste tor). (Extr. Proceed. U. S. nation. Museum, 1885.) 4 pl.; 2 exempl. * Ip. Premature appearence of the periodical Cicada. * Jp. Report of the Entomologist for the year 1884. (Extr. annual report of the depart. of agricult. for the year 1884). 133 p., 10 pl. * ; Ip. The song-notes of the periodical Cicada. (Extr. Science, vol. 6, ‘ p. 264. Septembre 1885.) 4 p., 2 exempl. * y Scupper (SAmvEL H.). Description of an articulate of doubtful relation- ship from the tertiary beds of Florissant, Colo. (Extr. nation. Academ. of Sc., vol. Il.) 6 p., 3 fig. * ‘SieNnoreT (Victor). Revision du groupe des Cydnides de la famille des Pentatomides. (Extr. Ann. Soc. ent. Fr., 1881, 82,83, 84.) 280 p., 26 pl. * . Tuomson (C. G.). Skandinaviens insecter, en handbok i entomologi, — till allminna liroverkens tjenst. Férsta haftet : Coleoptera. 187 D-s ae “Spl, * A. B. Séance du 25 novembre 1885. Présidence de M. Em.-L. RAGONOT. Rapport. M. E. Desmarest, au nom du Conseil qui s’est réuni le 18 no- ~ vembre courant sous la présidence de M. Emile-L. Ragonot (présents: 4 MM. Bedel, Desmarest, Fairmaire, Lefevre, Léveillé, Ragonot; absents: MM. Buquet, de Marseul, Mauppin, Signoret), donne lecture du rapport — suivant : 3 Le but de la réunion du Conseil était ’étude dune demande de — M. J. Bourgeois et de quatorze de nos collégues, présentée dans la séance _ de la Société du 44 novembre, prise en considération, et qui, aux termes de larticle 34 du Réglement, avait été renvoyée a son examen. a Cette proposition tendait 4 ’abrogation du 2° paragraphe de l’article 42 du Reglement, qui est ainsi concu: Les descriptions isolees n’y étant 4 admises qu’a titre exceptionnel et seulement lorsqwun interét @actualité — Sy rattache, chaque Membre ne pourra faire imprimer au Bulletin plus de douze descriptions par an. Sa Net ee sera Apres avoir entendu M. J. Bourgeois développe: sa proposition, M. le Président du Conseil a lu des lettres de MM. L. Ruquet et de Marseul ie a Tae “A f - Séance du 25 novembre 1885. CCV “qui y sont relatives. A la suite de cette lecture, et apres discussion approfondie, le Conseil a passé au vote. Celui-ci n’a donné aucun -résultat, deux membres s’étant abstenus et les quatre autres voix s’étant partagées pour et contre la proposition. La Société, conformément a l'article 34 de son Réglement, renvoie a oda séance du 43 janvier 1886 (la séance du 23 décembre 1885 devant - étre consacrée au renouvellement annuel du Bureau et des Commissions spéciales) la discussion et la décision qu’elle doit a ai au sujet de la _ proposition de M. J. Bourgeois. Communications. M. Ed. Lefevre fait a la Société la communication suivante : C’est a tort que j’ai considéré, comme construites par des nymphes de PAteuchus sacer L., les coques en terre mélée de sable et de détritus végétaux, que j’ai fait passer sous les yeux de la Société dans sa séance du 414 octobre dernier (p. cLxxrx). Car M. J. Bourgeois, & qui j’avais donné une de ces coques, vient de m’informer que la nymphe contenue — dans cette coque était dans un état de conservation telle qu’il a pu recon- naitre sdrement la nymphe du Copris hispanus L., si bien figurée par M. le professeur Blanchard a la planche I de son Histoire naturelle des. Insectes. — M. L. Fairmaire lit-la note qui suit sur divers Ténébrionides : Dans les Petites Nouvelles de 1877, page 1413, notre regretté collégue | Chevrolat a décrit deux especes du genre Amnodeis quwil considérait, mais bien a tort, comme nouvelles. La premiére, A. Wagneri, indiquée comme trouvée a Mostaganem, localité tout 4 fait improbable, est iden- tique avec lA. asiaticus Mill., d’Amasia; il est probable que la paillette portant les noms de Mostaganem et de Wagner est tombée de l’épingle dun Erodius et a été placée 8 un Amnodeis voisin. C’est Vhistoire de plusieurs types. La seconde, A. nitidus, d’Egypte, est identique avec PA. confluens, de Mésopotamie. Dans les Mémoires de VAcadémie de Lyon (41866, p. 49), MM. Mulsant et Rey ont créé un genre Clitobius pour un insecte qu’ils nomment C. sabulicola et auquel ils assignent pour patrie le Bengale au lieu de Benguéla, nom que létiquette porte cependant assez clairement. Or ce genre, que personne ne connait et qu’on chercherait sans doute vaine- ment dans l’Inde, n’est autre que le genre Halonomus créé en 1864 par Wollaston pour lOpatrum ovatum Er., insecte auquel il contestait le ~ eCvI Bulletin. entomologique. droit @exister a Angola et qui se retrouve le long de la céte occidentale | et septentrionale d’Afrique jusqu’en Tunisie (Pirazzoli) et méme en Sicile. sags Be Le genre est actuellement composé des espéces suivantes : Genre Currosius Muls. (Halonomus Woll.). 4. ovatus Er. (sabulicola Muls. — subplumbeus Fairm.). 2. Grayi Woll. — Saint-Vincent. 3. salinicola Woll. — Lanzarote, Mogador. h. oblongiusculus Fairm., Pet. Nouv., 1875, 495. — Biskra. 5) 6 . cribricollis All., Ann. Soe. ent. Fr., Bull. 1882, 86. — Abyssinie. 4 i . lineicollis Fairm., Naturalisie, 1879, 4 (Schneideri All., loc cit.), Hedjaz; le Caire. 7. variolatus All., Wien. Ent. Zeit., 1884, 248. — Syrie. — M. Henri Gadeau de Kerville parle de ’albinisme imparfait chez les 4 Lépidopteres et cite plusieurs exemples dans lesquels cet albinisme ne . s’est manifesté que sur les ailes du méme cété. Il propose, pour dési- gner ce fait peu connu jusqu’alors, le nom Walbinisme iimparfait unila- q izral, qui peut, en outre, étre total ou partiel, dextre ou senestre, anté~ a rieur ou postérieur. Les exemples d’albinisme imparfait unilatéral, étudiés par lui, appartiennent aux genres Polyommatus, Argynnis, Me- a litza, Erebia, Satyrus, Zygena, Triphena, Hyria, Venilia et Fidonia. — Presque tous font partie de la riche collection de M. J. Fallou; un se trouve dans celle de M. Th. Goossens et un autre dans celle de a M. H. Lhotte, de Rouen. Notre collegue remet, au sujet de cette communication, une note dé- taillée destinée aux Annales. — M. H. Lucas communique la note suivante : La larve du Lophyrus pint Linné a Vétat jeune et lorsqu’elle est longue de 42 millimétres environ, est entitrement verte, 4 l’exception des yeux qui sont d’un brun plus ou moins foncé; a lage adulte, elle est d'un jaune verdatre et marquée de chaque coté de deux rangées de taches — noires et dont celles situées au-dessus de la base des pattes sont formées de points virguliformes; enfin, lorsqu’elle est sur le point de filer son cocon, ces taches disparaissent ou sont peu apparentes, et alors elle est d’un jaune sale. Ayant élevé un tres grand nombre de ces larves, véritable fléau de — nos foréts coniferes, j’ai remarqué que les féces rhomboidales collées en- semble de cette fausse chenille sont vertes et semblables, par conséquent, — ra Séance du 25 novembre 1885. CCVII comme couleur aux feuilles aciculaires du Pinus sylvestris dont ces larves se nourrissent. Cette observation, faite sur un trés grand nombre d’individus, semble - démontrer que le suc gastrique chez ces Hyménopteres a I’état de larve est sans action sur la couleur de ces substances végétales ingérées et ayant subi une digestion compléte. Ce fait vient confirmer les remarques que j'ai déja signalées a la Société sur des Blaps mortisaga, Bull. 1868, p- Xxvi, et sur des Orthopteres a l’état de larve, de nymphe et d’insecte parfait, Periplaneta (Blatta) americana, loc. cit., p. XXVI. Je dois la communication de ces larves du Lophyrus pint a M. Duver- _ gier de Hauranne, dont les pineraies dans le département du Cher ont eu beaucoup a souffrir de la présence de cet Hyménoptere porte-scie a état de larve et d’insecte parfait. — M. G.-A. Poujade donne les descriptions de deux Lépidoptéres de la famille des Nymphalides appartenant au Muséum : LIMENITIS CIOCOLATINA Pouj. — Envergure : 68 mill. — Forme du - L. populi Lin., sauf les ailes supérieures qui sont un peu plus dentées et plus arrondies 4 l’apex. Dessus d’un brun chocolat, montrant, par transparence, les taches et bandes du dessous ; ailes supérieures ayant a la cote trois taches blanches placées comme chez L. populi et deux fines bordures dun blanc violacé : Pune contre la frange et ’autre qui en est éloignée de 4 millimétres. Ailes inférieures bordées de lunules noiratres entourées de bandes d’un blanc violacé, sg suas comme chez L. po-- puti. Dessous : base des ailes couleur de terre de Sienne brtilée, et occupée par des lignes noires irréguliéres, disposées comme chez L. populi; reste des ailes d’un brun clair, sur lequel se détachent les taches et bordures du dessus. Les ailes inférieures sont partagées par un bande diagonale plus pale, circonscrite entre deux lignes brunes, partant d’une tache blanche située sur le milieu de la-cOte et se dirigeant un peu au-dessus de langle anal; entre cette diagonale et les bordures, il y a une teinte d’un-brun rouge velouté. Un individu, qui parait étre un 3’, rapporté de Mou-Pin (Thibet orien- tal), par M. ’abbé A. David. APATURA SUBALBA Pouj.— Envergure : 65 mill. —Dessus d’un brun clair. Ailes supérieures en triangle rectangle allongé, 4 peine dentées, ayant quatre taches blanches. arrondies : ’une aux deux tiers du bord costal, suivie @une autre se dirigeant obliquement vers le bord externe, les autres paralléles aux deux premiéres et situées presque au milieu is, -m/’adressa quelques portions de tiges de Tamarix qui étaient boursou- . ¥ " shy : Py COVE (ph ‘Bulletin entomologique. de laile; une cinquiéme, a i peine marquée, est placée sur la nervure - ‘ | sons-médiano, immédiatement au-dessous de la tache centrale. Ailes” : | inférieures 4 bord externe presque droit, assez fortement denté, bordé — ; d’un liséré brun foncé nuageux, paralléle aux denticulaiions ; bord costal orné, au dernier tiers, de deux taches blanches superposées. ie Dessous d’un blanc soyeux, 4 reflets irisés ; une tache brune, d peu prés de la forme du chiffre 2, surmontée d’un point de méme couleur, a est située presque a l’angle interne de l’aile supérieure; les taches — blanches du dessus apparaissent en blanc mat. : Un individu 9, de Mou-Pin, capturé par M. l’abbé A. David. Bi ES eae Ae Bye e nS ens > — M. Emile-L. Ragonot présente une note snr une nouvelle espece | de Tinéite gallicole : Au commencement de cetie année, M. A. Olivier, de Bone (Algérie), 7 flées ou renflées au milieu, un peu de la facon dont le sont les tiges de — saule attaqguées par les larves de la Saperda populnea L. Il m’envoya’— en méme temps plusieurs papillons éclos au mois de novembre de ces espdces de galles. En examinant ces insectes, que je rapportai provisoi- rement au genre OEcocecis de Guenée, je fus frappé du fait que ni les — uns ni les autres ne possédaient des palpes, et je conclus que les papil- lons, en sortant de ouverture ménagée dans les galles, avaient dt les — perdre par le frottement. ; Désespérant d’obtenir des éclosions, jouvris toutes les galles, et je- trouvai, 4 l’intérieur, soit des chrysalides’ desséchées, soit des chrysa- ” lides vides avec des papillons avortés et desséchés; malgré un examen minutieux, je ne pus encore découvrir aucune trace de palpes. Au mois d’octobre, M. A. Olivier m’envoya des galles fraiches, ‘et jai pu enfin obtenir des éclosions, ce qui m’a permis de mieux étudier Vin- secte. J'ai pu ainsi constater que les palpes labiaux existent, mais ils — sont d’une taille remarquablement petite, en forme d’une minuscule touffe triangulaire 4 peine visible 4 la loupe, étendus en avant, mais dé-— passant a peine le front, qui est complétement découvert; la trompe est invisible. Cet insecte, par sa maniére de vivre et comme apparence, ressemble i POE cocecis Guyonella Gn., mais la chenille de celle-ci vit sur le Limo- _ nianum Guyonianum, dans une grosse galle, en forme d’une noix de muscade,. dont les parois sont tres minces. Son cocon de soie blanche, léger, dun blanc pur, enveloppé d’une légéere bourre de soie, laremplit- — exactement; ce cocon a la forme d’une poire, son extrémité se continue ee Ss et be ee ee » “ pe iy x ee ee ee Tc ea Minashy / Séance du 25 novembre 1885. COLX jusque dans la galerie par ott le papillon, en éclosant, passera pour sortir; mais rien, au dehors, ne trahit ouverture. En effet, la chenille ‘a soin de ronger seulement la substance de son habitation, laissant comme opercule, 4 l’extrémité de sa galerie, l’épiderme de la galle, assez fin pour n’offrir aucune résistance au papillon nouvellement éclos. Les galles du Tamarix, au contraire, sont ligneuses, leurs parois sont épaisses, ne laissant que juste la place pour la chenille; la chrysalide elle-méme occupe exactement la cavité, de fagon que le cocon se trouve réduit & une petite toile au-dessus de la chrysalide, vers le galerie de sortie ; celle-ci est fermée intérieurement par un opercule de soie, exté- rieurement par un bouchon rugueux, formé des déjections de la che- nille, et trés visible du dehors. , Contrairement 4 OE. Guyonelta, VOlivierella a des palpes, comme je l’ai dit, presque imperceptibles, des ailes étroites, 4 bords subparal- léles, les ailes inférieures fortement échancrées sous l’apex, lequel est irés prolongé; l’article basilaire des antennes est gros, dilaté latérale- ment, et n’a pas de poils en dessous comme la Guyonella; enfin la ner- vulation est bien différente : Olivierella n’a que onze nervures, toutes séparées, aux ailes supérieures, la cellule est fermée perpendiculaire- ment. Aux ailes inférieures, les nervures sont toutes indépendantes ; 6 et 7 naissent séparément de la nervure transversale. La nervulation de la Guyonella est tres inexactement représentée par Guenée. L’Olivierella a les ailes d’un ocracé brunatre, saupoudrées d’écailles noires, lesquelles s’amassent par endroits, formant trois bandes trans- versales, irréguliéres, & contours indistincts. Les ailes inférieures sont d’un gris clair luisant, un peu brunatre; les longues franges sont bru- natres et soyeuses. Le nouveau genre que je crée, et que je nomme Amblypalpis, devra étre placé, malgré la forme insolite des palpes, dans la famille des Gele- chidae, a coté de l’OEcocecis Guyonella. Je dédie cette intéressante espéce a l’inventeur. J'ai pu étudier l’OEcocecis grace 4 Vobligeance de M. le capitaine Dattin, de Gabés (Tunisie), qui m’a envoyé des galles habitées. Membre recu. M. le D® Victor Lemoine, professeur a la Faculté de médecine de Reims (Marne), qui s’occupe spécialement de l’anatomie et de l’embryogénie des animaux articulés, présenté par M. E. Desmarest. — Commissaires-rapporteurs : MM. Maurice Girard et Ch. Brongniart. E. D. (1885) Bulletin de la Société entomologique de France. 23 COX Bulletin entomologique. Bulletin bibliographique. Académie des sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances), 4885. 3 — N° 49. V. Lemoine. Sur le systeme nerveux du Phylloxera. — N° 20. © Naturalista Siciliano (il), anno VY, n° 2. — G. Riceio. Materiali per una fauna entomologica dellisola d’Ustica. — T. DE STEFANI. Raccolte imenotterologiche sui monti di Renda e loro adiacenze. —P. MILLIERE. Catalogue raisonné des Lépidoptéres des Alpes-Maritimes. Naturaliste (le), 7° année, n° 22. — Bottvar (J.). Observations sur le Gryllodes littoreus, sp. nov. — D* Paux. Note sur léclosion de la Calamia lutosa et de sou habitat dans le département du Nord. Societa entomologica italiana (Bulletino della), 1885, trim. III et IV. — Luciani. Ancora sulla ibernazione degli ovuli del Baco da Seta. — ANGELO DE Caruini. Artropodi dell’isola di S. Pietro. — P. PAvsst. Aracnidi raccolti dal Conte Bouturlin ad Assab e Massua. — Ip. Con- trosservazioni ad un opuscolo recente di Aracnologia.—P. MAGRETTI. Di una galla di Cinipide trovata sulle radici della vite (Vitis vinifera). — Ferruccio Mercanti. Sullo Sviluppo postembrionale della Tel- phusa fluviatilis Lat. (1 pl. n.). — N. Passer. Sulla morte degli insetti per inanizione. — QuasaT. Sugli incrociamenti fra le razze bianche del Baco da Seta. — A. Costa. Diagnosi di nuovi Artropodi della Sardegna. — Roster DANTE ALLESSANDRO. Contributo all’anato- mia ed alla biologia degli Odonati (pl. m etiv), — P. M. Ferrari. Rincoti motteri raccolti nell’ Italia centrale et meridionale dal prof. G. Cavanna. — Prero BARGAGLI. Rassegna biologica di Rincofori eu- ropei. — C. Emery. La luce della Luciola italica osservata col. mi- croscopio (pl. v). —Letteratura entomologica italiana. — Ip. Rassegna e bibliografia entomologica. — Note e notizie varie. Atti della Societa entomologica italiana anno 1884, Indice alfabetico delle materie contenute nel sedicesimo volume del Bulletino della Societa entomologica italiana. — Statuto 1885. J. Beton. Matériaux pour servir a |’étude des Lathridiens (Rev. d’Entom., 4885). 16 p. * TARGIONI-TozzeTt1 (Ap.). Armature genitali maschili degli Ortotteri Sal- tatori. (Bull. Soc. ent. it., 4882.) 4 p. * Ip. Myxolecanium kibarae Beccari, nota, 1 pl. (Bull. ent., 1877.) 4 p. Séance du 25 novembre 1885. cCxI TARGIONI-TozzETTI. Riassunto ed emendamento dei prospetti dei generi e delle specie degli Ortotteri secondo la fauna italiana 1878. 8 p. * Tp. Di una specie nuova in un nuovo genere di Cirripedi lepadidei ospi- tante sulle penne abdominali del Priofinus cinereus dell’ Atlantico australe e dell’ Oceano indiano. (Bull. entom.)..46 p., 1 pl. * Ip. Sommario di nuove osservazioni sulla Filossera del Leccio e della Querce (Phylloxera florentina, P. Signoreti Targ.). (Bull. entom. 1877.) “f DB.” Ip. Note anatomiche intorno agli insetti. (Bull.fentom., an. IV.) 46 p., i pl. * Ip. Gli uecelli, gli insetti parasiti e le trattative per gli accordi interna- zionali intorno alle leggi di caccia. (Bull. entom., an. VI.) 5 p. * Ip. Sulla Helicopsyche agglutinans (Tass.), fig. (Rev. Soc. ent. ital., 1878.) 2 p. * Ip. Delle Forfecchie, Piattole, Grillotalpe, Grilli, Locuste e Cavalette nella economia domestica e nella pratica agraria, fig. 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Sopra alcuni Lepidotteri parassiti dell’ uva, del grano turco, etc., e sulla Helicopsyche ottenuta allo stato d’immagine. (Att. Soc. Ital. sc. nat., 4879.) 7 p. * Ip. Sugli effetti naturali della Caccia e sulle ragioni e la opportunita degli ordini per regolarne Vesercizio. (Atti Georgof,. 1874.) 40-p. * CCXII Bulletin entomologique. TaRGIONI-TozzFTT1. La bocca e i piedi dei Tetranychus, 4 pl. n. (Bull. entom., 1877. 8 p. * Ip. Osservazioni di entomologia agraria. (Buyl. ent. Soc. Ital., 1881.) 2 p. * 7 Ip. Nota supra alcuni parasiti del Gelso e dell’ Olivo. (Atti Georgof, 1863.) 5 p. * Ip. Questione sulla esistenza dell’ uovo'di inverno della Filossera della vite, nuovamente proposta nell’ Adunanza della Societa. (Bull. Soc. ent. Ital., 1883.) 18 p. * Ip. Note anatomiche intorno agli insetti. (Bull. entom., 1872.) 4 pl. n. 24 p. * Ip. Relazione intorno ai lavori della R. Stazione di entomologica agra- ria di Firenze per gli ann. 1877, 78, 79, 80, 81, 82 (fig. dans le texte). (Annali di Agricoltura, 1884 et 1884.) 2 vol., ’un de 194 p. et 3 pl.n., Pautre de 645 p. * Ip. Notizie e indicazioni sulla malattia del Pidocchio della vite o della Filossera (Phylloxera vastatriz) da servire ad uso degli agricoltori. (Annali di Agricoltura, 1879.) 4 pl. col. 39 p. * Ip. Ortotteri agrari, cioe dei diversi insetti dell’ Ordine degli Ortotteri nocivi 0 vantaggiosi all’ agricoltura 0 all’ economia domestica e prin- cipalmente delle cavallette. (Annali di Agricoltura, 1882.) Fig. dans le texte. 238 p. * A. L. Séance du 9 décembre 1885. Présidence de M. Emu.-L. RAGONOT. Lectures. M. le D® Alex. Laboulbene donne lecture d’une Notice sur Henri Milne-Edwards, membre honoraire. — M. J. Bourgeois lit une Notice sur la vie et les travaux de Jorgen- Christian Schiddte, membre honoraire. Communications. M. Ch. Berg, de Buenos-Aires, adresse la commu- nication suivante, relative 4 une nouvelle espéce de Bombycide : PALUSTRA URUGUAYENSIS Berg, nov. sp. —Q. Saturate isabellina, fere unicolor, sine lineis et maculis; capite thoraceque valde pilosis ; antennis minute serratis; alis anticis sat dense squamosis, anqustis, apice obtuso, Seance du 9 decembre 1883. CCX rotundato, timbo admodum rotundato, sine angulo inferiore determinato; alis posticis nonnihil pallidioribus, minus squamosis, limbo regulariter rotundato ; abdomine laete isabellino, apice pallide fasciculato; pectore, ventre pedibusque obscure isabellinis, horum tibiis tarsisque ex parte fus- cescentibus. — Expans. alar. ant. 44 mill. , Patria : Respublica uruguayensis. (A Dom. J. Arechavaleta prope Montevideo lecta.) Entre les’ cing especes du genre Palusira Bar, jusqu’a présent con- nues, cette nouvelle espece s’approche plus de la P. Laboulbeni Bar, dont elle a la stature et la couleur, mais elle se distingue parfaitement par les ailes antérieures plus étroites, sans angle en pointe, par le bord antérieur tres arrondi, sans angle inférieur marqué, par l’absence com- pléte des lignes et taches, et par les ailes postérieures aussi plus étroites et son bord réguliérement arrondi. — M. Charles Oberthiir adresse la note suivante : Dans une excursion que mon frére fit au Vernet (Pyrénées-Orientales) pendant le mois de juillet de la présente année, il rencontra sous une pierre une chenille couverte de poils courts, roux mordoré, qui s’enve- loppa aussitét dans une coque légére, composée de débris de feuilles. Le papillon est éclos 4 Rennes le 5 novembre, et j’ai reconnu le Dasy- campa Staudingeri de Graslin, Noctuelle encore trés rare et connue seu- lement par un petit nombre d’individus capturés 4 Vernet et 4 Grenade, en Andalousie. Le Dasycampa Staudingeri, récemment obtenu, est une variété dont les ailes supérieures, rousses et a dessins nettement écrits, forment le passage entre le type figuré par de Graslin dans les Annales de la Société entomologique de France (1863, pl. 8, fig. 5) et une variété que cet auteur décrit dans le méme travail sur les Lépidopteres des Pyrénées- Orientales (p. 348), mais ne se rapportant qu’avec doute au D. Staudingeri. Maintenant le doute est levé et l’on ala preuve que le D. Staudingeri est une espéce trés distincte, variable, comme, du reste, un nombre consi- dérable de Noctuelles, par la coloration de ses ailes supérieures, mais toujours reconnaissable aux dessins dont le fond parait assez fixe. Je posséde, dans la collection de Graslin, les trois exemplaires que cet entomologiste a obtenus du D. Staudingeri, c’est-i-dire deux avec les ailes supérieures noiratres, comme la figure publiée dans les Annales et un autre, avec les ailes rousses; j’ai trouvé en outre dans la méme collection une chenille desséchée de D. Staudingeri qui se rapporte exactement a la dépouille que notre chenille a laissée dans la coque qui CCXIV Bulletin entomologique. enveloppait sa chrysalide. Cette ressemblance parfaite des chenilles trou- vées par M. de Graslin, il y a déja plus de vingt-cing ans, et de celle retrouvée cette année méme, achéve de donner une certitude compléte a notre identification. Il ne paraitra peut-étre pas sans intérét de faire connaitre a cette occa- sion qu’une espéce trés voisine de D. Staudingeri, et citée par de Graslin dans ses Observations sur les Lépidopteres des Pyrénées-Orientales, comme Cerastis silene ? (page 346), n’est autre chose que le Cerastis gallica Lederer. Herrich-Schaeffer a figuré sous le nom de silene, variete, dans son Iconographie (n° 571), ce Cerastis qui parait étre une espéce bien distincte. Parmi les autres captures dignes d’étre signalées et provenant de Pexcursion de 1885 dans les environs du Vernet, je citerai une trés belle aberration 4 taches jaunes de la Zygaena sarpedon. L’exemplaire rapporté par mon frere est trés frais et conforme 4 la figure que M. Milliére donne de la méme variété de sarpedon, dans sa superbe Iconographie (vol. I, pl. x, fig. 3). Cette méme Z. sarpedon a fourni en outre plusieurs individus a ailes inférieures bleu ardoisé, semblables a la variété figurée par de Graslin, dans les Annales (1863, pl, 8, fig. 4), et que j’ai désignée sous le nom de vernetensis (Etudes d’Entomologie, Lépid. des Pyrénées, 8° livraison, page 28). Une autre Zygaena, | Ephialtes, a fourni une curieuse aberration dans laquelle les taches blanches des ailes supérieures sont fortement pupillées de carmin et sont ainsi devenues rouges. Les ailes inférieures sont cependant restées noires, de sorte que ce parait étre une Peucedani a ailes inférieures noires. La Peucedani et ’Ephialtes que nous avons prises ensemble au Pont-du-Gard ne semblent toutefois pas habiter toutes deux le Vernet. Jusqu’a présent, nous n’y avons trouvé que |’Ephialtes, qui n’est pas rare dans les environs de Saint-Martin du Canigou. Les Melitaea ont offert aussi quelques aberrations trés remarquables, notamment l’Athalia, dont le type, du reste, est assez particulier au Vernet et d’un aspect différent de celui des autres parties de la France. L’Emydia Rippertii, véritable protée, dont pas un exemplaire n’est pareil a l’autre, nous a fourni 2 d, dont l’un, d’un gris jaunatre, con- traste avec l’autre, d’un brun foncé. Il m’a semblé d’ailleurs que certaines années, et 1885 parait étre du nombre, sont fertiles en aberrations. A Paris, on a capturé, l’été dernier, la variété mélanienne de Limenitis Sybilla, aberration trés rare, mais Seance du 9 décembre 1885. COXV qui se reproduit toujours semblable ; c’est ainsi que M. Bleuse I’a égale- ment prise dans la forét de Rennes, deux fois successives. En mai de la présente année, nous avons remarqué, dans la méme forét de Rennes, plusieurs aberrations mélaniennes de Melitaea Artemis, dont deux tras caractérisées, et, en juin, dans une localité séche et chaude, au fond d’une carriére abandonnée de pierres schisteuses, tout prés de Rennes, nous avons, en moins de deux heures, capturé 6 aberrations remarquables mélaniennes ou albinisantes, comme Pyronia, de la Meli- taea Parthenie. Une derniére observation, c’est ’abondance extraordinaire, a la fin de Pété 1885, des Deilephila celerio, Sphinx convolvuli et Acherontia Atropos en Bretagne. Ces Sphingides, qui viennent vraisemblablment du Sud, — ont été également observés en Angleterre, oi ils ne paraissent pour la plupart qu’a de rares intervalles. — M. G.-A. Poujade donne deux descriptions de nouvelles espéces de Lépidopteres : ApoLiAs THIBETANA Pouj. — Envergure du mile: 72 mill.; de la femelle : 75 mill. — Voisin de A. Franciz Gray. Male : Dessus vert olive légerement bronzé, se fondant en brun noi- ratre aux bords externes et contre la bande médiane. Cette derniére est, aux ailes supérieures, formée de larges taches jaune d’ocre internervu- rales, irréguliéres, et commence un peu au-dela du milieu de la céte, oblique vers le bord externe, puis rentre vers la base de l’aile pour se contourner encore un peu avant d’atteindre le bord interne. Ces taches se continuent aux ailes inférieures en une bande presque droite, dentelée et coupée par les nervures, allant en pointe;un peu au-dessus de I’angle anal. Entre ces bandes et les bords externes, une bande nuageuse noi- ratre traverse les quatre ailes; aux supérieures, elle commence aux deux taches obliques situées aux trois quarts de la céte, puis contourne la bande jaune ; aux ailes inférieures, elle est paralléle au bord externe. Cellule des ailes supérieures occupée par quatre lignes noires formant deux taches a peu prés réniformes. Franges blanches entrecoupées de noir aux nervures. Dessous vert olive pale, avec la répétitions des taches et bandes du dessus. Femelle : Semblable, sauf le ton général qui est moins chaud et les bandes qui sont d’un jaune blanchatre. Trois individus, un det deux 9, du Thibet oriental (province de Mou- Pin), capturés par M. labbé A. David. OCXVI Bultetin entomologique. ADOLIAS ARMANDIANA Pouj. — Envergure : 92 mill. — Ailes supé- rieures en triangle rectangle, dont le bord externe est égal au bord in- terne; ailes inférieures coupées carrément, avec de faibles dentelures arrondies. Dessus vert olivatre, avec la base des quatre ailes d’une teinte plus foncée, qui se fond en brunatre jusqu’au milieu ainsi qu’aux bords externes ; les ailes sont partagées par une série de taches internervurales blanches irréguliéres et entourées de noir : les unes arrondies, les autres oblongues ou cordiformes; aux ailes supérieures, elles sont au nombre de huit, et la série commence au milieu du bord costal, se contourne extérieurement aux deux tiers de l’aile pour finir un peu au-dela du milieu du bord interne; aux ailes inférieures, la série se compose de six taches allant en diminuant de grandeur, et forme un quart de cercle partant du dernier tiers costal. Aprés ces séries, la couleur olivatre est tres pale et bleudtre jusqu’aux trois quarts des ailes; cette teinte est limitée par une série de taches internervurales noires, surmontées, vers langle apical des supérieures, de deux taches blanches paralléles a la série médiane. Cellule des ailes supérieures occupée par des lignes noires formant deux taches plus ou moins réniformes : l'une au milieu, sous laquelle est un petit cercle noir, l’autre entourant la nervule disco- cellulaire ; cellule des inférieures limitée par une petite tache semblable. Franges blanches entrecoupées de brun aux nervures. Dessous vert olivatre trés pale, montrant les taches du dessus, la plu- part peu accentuées. Un spécimen, qui parait étre une 9, rapportée de Mou-Pin (Thibet oriental) par M. l’abbé Armand David. Coll. du Muséum. — M. L. Fairmaire fait remarquer, au sujet de la note présentée par lui 4 la derniére séance sur les genres Clitobius et Halonomus, que la rectification était déja faite dans le Catalogus Coleopterorum Europe de 4883; mais, comme il n’a pas été donné de détails a ’appui de ce chan- gement, la note en question comblera cette lacune. —M. H. du Buysson communique ala Société la description suivante d’une nouvelle espéce d’Elatérides : ELATER KARPATHICUS, nov. sp.—Aler, subparallelus, depressus, fusco- pilosus. Elytris luteo-ferruginosis, singulo apice nigra eaxiguaque plaga ornato, levius punctato-striatis, interstitiis planis ; prothorace latitudine haud longiori, lateribus a basi tertiam usque ad partem fere parallelis, inde gradatim angustatis, omnino criberrime punctato, parum nitido, postice canaliculato ; antennis pedibusque nigro-piceis, antennarum arti- ; a eng Ra pe eS a eee Pe ee ee es Dee. ee ees a Me SA sat Seance du 9 decembre 1885. CcCXVI culis 2 et 3 omnino, aliis leviter ad basim rufescentibus simul ac tarsis. _—Long. 8,5 mill.; lat. 3-4 mill. : La variété A élytres concolores m’est inconnue, mais il peut se faire qu’on la rencontre un jour. Par sa forme paralléle et déprimée ainsi que par les intervalles plans des stries de ses élytres, il se rapprocherait de l’E. coccinatus Rye (The Ent. month. Mag., p. 249, 1867) et del’E. aurilegulus Chauf. (Rev. Mag. Zool., p. 120, 1863); mais il offre des élytres d’une coloration bien diffé- rente (intermédiaire entre celle du crocatus et du pomorum) et parée a leur extrémité d’une étroite tache noire s’étendant le long du bord ex- terne et occupant une longueur d’un tiers moindre du cété de la suture. Il s’éloigne encore de ces deux espéces par sa pubescence brune légére- ment roussatre et surtout par son prothorax présentant une ponctuation moins profonde et moins grosse qui lui donne un aspect moins terne ; ses élytres sont aussi bien moins fortement ponctuées et striées. La forme de la tache apicale des élytres, ainsi que les autres caracteres ci-dessus énoncés, serviront a le différencier de ’E. preustus. En admettant que Von trouve des exemplaires dépourvus de taches, on les distinguera facilement des E. crocatus, pomorum et elongatulus var. par leur forme déprimée, subparalléle, les intervalles plans des stries des élytres et les stries elles-mémes peu profondes et plus légérement ponctuées, ensuite par l’aspect peu luisant de son prothorax beaucoup plus densément ponctué. Abstraction faite de la tache apicale des élytres, cette espéce se rap- procherait davantage de ’E. balteatus, par les intervalles plans des stries de ses élytres, mais sa forme plus paralléle, notablement déprimée, sa ponctuation prothoracique bien plus serrée et la couleur de la pubes- cence principalement sur les élytres, ne permettent pas de les confondre. Je dois cette nouvelle espece a M. Arnold Montandon, qui l’a récoltée dans les Karpathes, lorsqu’il habitait Cruce (Moldavie). M. Bellier de la Chavignerie m’en a communiqué un exemplaire de méme provenance et absolument identique aux spécimens de ma collection. — M. le D* Al. Laboulbéne fait part a la Société d’observations phy- siologiques faites pendant les mois de septembre et d’octobre derniers, en Anjou, sur le développement alaire ultime chez les nymphes de VOrchestes populi F. (Rhynchophorus populi F., Bedel, Rhynchophora, p. 426). Notre collégue, aprés trouvé en grand nombre les larves mineuses et (1885) Bulletin de la Société entomologique de France. 2h CCXVIII _ Bulletin entomologique. les nymphes de ce Curculionide dans les feuilles du saule, a mis en observation plusieurs nymphes pour savoir comment se développaient — les élytres et les ailes. [1 a vu que linsecte parfait sortant de la nymphe est d’un blanc jaundatre, a les élytres rapidement venues a leur état défi- nitif; ces élytres sont légérement soulevées et les ales étalees, droites, étendues, dépassent les élytres, comme lorsque l’insecte les étend pour le vol. Notre collégue a plusieurs fois (huit au moins) constaté ce dévelop- pement alaire. Dix minutes ou un quart d’heure aprés l’extension des ailes, celles-ci se replient, les élytres s’abaissent, et l’insecte présente, a la couleur prés, l’aspect définitif. En effet, la teinte blanchatre s’assombrit successivement. Les yeux, d’abord noirs, ainsi que les parties thoraciques, sont bient6t suivis par la teinte du thorax, et de la partie antérieure des élytres. Ces derniéres se colorent en entier; les pattes,deviennent rougeatres. Je ne crois pas, dit en terminant M. Laboulbéne, qu’on ait signalé cette remarquable extension des ailes au moment de leur développement ultime. Cette extension est probablement la regle et est facile 4 com- prendre quand la nymphe n’est pas dans une coque étroite, moulée sur le corps. Les observations ultérieures montreront si elle est générale parmi les Coléoptéres. — M. G.-A. Poujade, 4 la suite de cette communication, dit : J’ai remarqué lallongement des ailes chez plusieurs Coléoptéres sor- tant de la dépouille de nymphe, notamment chez le Callidium sangut- neum Lin. et ’ Hesperophanes pallidus Ol. Pour ce dernier, j’ai dans mes notes une observation faite sur une nymphe trouvée a Fontainebleau, dans l’écorce d’un chéne, le 6 aodt 1883; le 24 de ce méme mois, vers cing heures et demie du soir, je vis l’insecte, mou et blanchatre, a moitié dégagé de sa dépouille nymphale; ses élytres étaient déja réunies sur son dos a la base, leurs extrémités, encore divergentes et emmaillotées dans leurs étuis, se dégagérent peu a peu a l’aide de légers mouvements de l’animal, puis s’allongérent complétement dans leur position nor- male. Lorsque la dépouille de la nymphe fut entiérement refoulée en arriére, je vis les ailes, d’abord pliées ou plutdét chiffonnées et dépassany un peu les élytres, s’allonger de toute leur longueur dans le sens de ces derniéres. Ces opérations durerent une demi-heure; je n’ai pas constaté le temps qui s’est écoulé avant que les ailes se plient sous les élytres; mais, dés le lendemain, l’insecte était dans son état normal, avec les couleurs propres a son espéce, quoique non raffermi. ae StI 0 Se Sy aaa i qi Séance du 9 décembre 1883. COXIX —M. H. Lucas communique la note suivante relative 4 un nouveau genre de Crustacés : M. C. Sarato a inséré, dans le Monitewr des etrangers de Nice, n° 222, 19 avril 1885, une note qui a pour titre: Etudes sur les Crustaces de Nice. Comme ce journal est peu connu des zoologistes, j’ai pensé, pour faciliter les recherches, devoir en donner un court extrait. Dans ce travail, M. C. Sarato fait connaitre une coupe générique nou- velle de Crustacés sous le nom de Liger et qui ne comprend qu’une seule espece, le L. Edwardsii. Ge Crustacé Macroure appartient a la famille des Salicoques et vient se ranger, par la forme et la disposition des pattes de la seconde paire, dont le carpe est multiarticulé, a cdté des Nika et des Lismata, de la tribu des Alphéens et des Palémoniens. C’est dans le mois de juin, au milieu d’autres Crustacés provenant des mers de Saint-Jean et d’Eza, sur les cétes de la Ligurie, que ce genre a été rencontré; il est remarquable par la longueur excessive de ses antennes médianes et rappelle un peu aussi celui des Pandalus. Les collections carcinologiques du Musée de Paris possédent une dou- zaine d’individus des deux sexes de ce Crustacé, qui a été communiqué i M. A. Milne-Edwards, qui le considere comme nouveau pour la science. E. D. Bulletin bibliographique. 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Mus., vol. IV, note xxi.) 16 p. Ip. Three new species of the Brenthid genus Diwrus Pascoe. (Loc. cit., vol. IV, note Xxvi.) 8 p. Ip. Remarks about certain species of the Anthribid Genus Xylinades Latr. (loc. cit., vol. V, note iv.) 2 p. Ip. On a new species of the Coleopterous Genus Ichthyurus Westw. (loc. cit., vol. V, note xxvi.) 2 p. Séance du 9 decembre 1885. CCXXIL Ritsema (C.). Four new species Malayan Cetonidae. (Loc. cit., vol. VI, note 1.) 8 p. -Rogtors (W.). Description of a new Genus and species of Ecelonerides (family Anthribide) from Sumatra. — Description of a new Suma- tran species of the Genus Myllocerus. (Loc. cit., vol. Il, notes XxIx et xxx.) 8 p. Ip. Description of two new species of the Rhynchophorous Genus Apo- derus. — On a new species of the Genus Ectatorhinus Hasselti. — Description of a new species of the Rhynchophorous Genus Oxyrhyn- chus. — Description of a new species of the family Anthribide. (Loc. cit., vol. II, notes XXXV, XXXVI, XXXVII et XxXvul.) 16 p. RosennAver (U. G.). Die Lauf-und Schwimm Kaefer Erlangens mit besonderer Beriicksichtigung ihres Vorkommens und ihres Verhal- tnisses zu denen einiger anderer Staaten Europa’s. Erlangen, 1842, 38 p. Say (Tu.) Description of new Species of Curculionites of North America with observations on some of the species already known. New Har- mony, 1831. 30 p. Ip. Descriptions of new American Species of the Genera Buprestis, Trachys and Elater s. d. 20 p. Ip. Descriptions of North American Insects and observations on some of the species already described; New Harmony, 1829-1833. 65 p. (Exemplaire interfolié avec traduction manuscrite en regard.) Ip. Journal de l’Académie des sciences naturelles de Philadelphie. Diffé- rents mémoires de Say traduits par Gory. 240 p., 41 pl. n. Scuaum (D"). Verzeichniss der Lamellicornia melitophila. Stettin 1848. 94 p. Scunewer (Dt J. H.). Der Kartoffel-Blattsauger Psylla Solani tuberosi Schneider (Cycada [Typhlociba] Solani tuberosi Kollar) ein die Kar- toffelfaule erzeugendes Insect (Sitz. Ak. Wiss. Wien.), 1852. 4. pl. col. 23 p. Scripa. Journal fiir die Liebhaber der Entomologie. Francfort, 1790. 296 p. SEOANE (V.L.). Notas para la fauna Gallega. Ferrol 1879. 16 p. Sipney Parry (F. 8.). Catalogus Coleopterorum Lucanoidum, 3° éd., 1875. 29 p. Sprnota (M.). Insectorum Ligurie species nove aut rariores quas in agro ligustico nuper detexit, descripsit et iconibus illustravit.—2 vol. _ Génes, 1806-1808. 6 pl. 160 p., 262 p. CCXXIV Bulletin entomologique. STEINHEIL (Ed.). Die columbischen Chrysomelinen der Coleopteren. — Sammlung von St. 4 pl. col. (Mitth. Miinch Ent.), 1877. 18 p. STEPHENS (J. F.). A description of Chiasognathus Grantii, an insect for- ming the type of an undescribed Genus, with some brief remarks upon its structure and affinities. 2 pl. n. (Trans. Camb. Phil. Soc.), 1831. 8 p. VAN DER LinvEN (P. L.). 1° Observations sur les Hyménoptéres d@’Eu- rope de la famille des Fouisseurs. 120 p. — 2° Essai sur les Insectes de Java et des iles voisines (Cicindélites). 28 p. (Mém. Ac. Bruxelles), 1829. WEstwoop (J. 0.). 4° Insectorum novorum Centuria. 4 pl. n. (Ann. Mag. Nat. Hist.), 1844. 2 p. — 2° On the habits of the species of the Co- leopterous Genus Megacephala inhabiting the Amazonian Region of South America by H. W. Bates esq. with a Synopsis of the Species. 1 pl. (Trans. Ent. Soc., 1852.) 10 p. — 3° On the Genus Cerapterus of Swederus. 6 p. — 4° Descriptions of seventeen new species of the Coleopterous family Pausside (Linn. Soc.), 1849. 6 p. A ce recueil est joint : Hope. Buprestidae nove Hollandix. 13 p. ZETTERSTEDT (W.). Fauna insectorum Lapponica, pars I. Hamm, 1828. 563 p. Ip. Orthoptera Suecie disposita et Cescripia a Lund, 1821. 132 p. ?: ae 9 Séance du 23 décembre 1885. Présidence de M. Em.-L. RAGONOT. Lectures. M. le D™ Alex. Laboulbene communique une notice nécrolo- gique sur le D' Ch. Robin, membre honoraire. x Sits AS Se SSH tot eat ti aS a. oe Sere ar Se ee eae ae adit saa ae sa tiyape See ng ee - sie SE” i a ge eet, — M. C. G. Thomson, de Lund, membre honoraire, adresse la troi- 4 siéme partie de ses Notes hyménopterologiques, comprenant des observa- tions et des descriptions de nouvelles espéces du genre Ichnewmon. — M. Maurice Maindron montre une planche coloriée comprenant les figures de trois nouvelles espéces de Lépidopteres, découverts aux envi- rens de Pondichéry; planche devant accompagner un mémoire ae "il prépare pour les Annales. Séance du 23 décembre 1883. COXXV. - Communications. M. Ch. Millot signale, sous toute réserve, le fait suivant, publié par un journal de Nancy : M. Tisserant, vétérinaire, avait 4 examiner un cheval atteint d’exco- riation 4 la langue, avec gonflement de la face, et mis dans l’impossibilité de manger. Il a remarqué, dans la mangeoire de l’animal, la présence d’une certaine quantité de Blaps, et attribue les accidents aux effets vési- cants des substances acres que sécrétent ces insectes. — M. P. Mabille annonce a la Société qu’il s’occupe depuis longtemps des Névropteres qui se rencontrent en France et surtout aux environs de Paris. Il en a déja formé un catalogue assez complet dont il compte bientét entretenir la Société. A propos des derniéres espéces trouvées, et communiquées a M. Mac- Lachlan, notre collegue de Londres a rédigé la note suivante sur une espece importante, en demandant qu’elle soit communiquée a notre Société. « Quand je m’occupais des petites Phryganes du genre Cyrnus, pour ma Revision, je donnai le nom de C. insolutus 4 un insecte que je ne connaissais que par le type 2 de Rambur, Philopotamus urbanus, des environs de Paris, et qui existe dans la collection de mon ami le baron de Sélys-Longchamps. Rambur appliquait le nom d’urbanus avec doute ; en effet, ’espece de Pictet est tout autre chose. « L’insecte de Rambur appartenait bien au genre Cyrnus, mais ne se rapportait a aucune des espéces qui m’étaient connues, et je n’accordais pas grande valeur aux mots : Ailes inférieures sans taches bien visibles, mais paraissant avoir de petits nuages plus pdles vers Vextremite. « Il y a deux ans, notre collegue M. P. Mabille me communiqua un Cyrnus 2 un peu plus grand que le type et portant de petites marques claires dans la subtance méme de Vaile. Je ne pus encore étre stir de Pidentité de ’espece; mais M. Mabille vient de m’envoyer un Cyrnus J, et jai pu reconnaitre l’autre sexe de mon Cyrnus, L’insolatus est bien Purbanus de Rambur. « Il est de la taille du frimaculatus; ses ailes antérieures offrent de petites taches dorées, de forme carrée et produites par la pubescence. En outre, les appendices sexuels du male sont trés caractérisés et rap- pellent ceux du flavidus. Pai donc pu avoir une description détaillée et un dessin trés exact. « Le Cyrnus insolatus a été pris 4 Meudon le 22 juin. « Les environs de Paris renferment plusieurs especes de Phryganides trés intéressantes, et quelques-unes d’entre elles sont encore imparfaite- ment connues. » ae a ain oy eee LOE Te GT re CCXXVI Bulletin entomologique. — M. J. Fallou, 4 propos d’une notice de M. Ch. Oberthiir, insérée dans le Bulletin de la séance de la Société du 9 décembre 1885 (p. ccxv), relativement a l’abondance des Sphina quia eu lieu ala fin de l’année 4885, présente les remarques suivantes : Je crois devoir faire remarquer que la grande quantité de Sphing signalés cet automne a été le sujet de plusieurs observations publiées dans le journal le Naturaliste (1885, n°s 21, 23 et 24), avec l’indication des localités ol ces divers Lépidopteres ont été surtout rencontrés: par — MM. David, auprés de Nantes; Cnockaer, & le Pau (prés le Mans); | H. Giraudeau, 4 Ligniéres (Charente); Bleuse et Xavier Raspail, 4 Gou- vieux (Oise); Marc, dans le canton de Genéve; Fallou, 4 Champrosay (Seine-et-Oise); Tarbé, dans plusieurs localités différentes. Depuis la publication de ces notes, j’ai appris que notre collégue M. Galichon avait capturé dans une seule soirée plus de quarante Sphing Atropos dans le département de Sadne-et-Loire, pres Macon; et enfin qu’un jeune entomologiste, M. Houdion, avait pris, 4 la fin de l’été, la Deilephila Nerii, au Raincy (pres Paris). — M. Charles Oberthtir adresse la note suivante (1) : Nous venons de recevoir, de M& Félix Biet, vicaire apostolique du Thibet, un envoi fort intéressant et qui a subi, pour nous parvenir, bien des péripéties. Aux derniéres nouvelles, Ms Biet avait quitté Ta-tsien- loti, 4 cause de la persécution exercée contre les catholiques et les Fran- cais, et un de ses dignes collaborateurs, qui avait eu lobligeance, en des temps moins troublés, de former pour nous des collections entomo- logiques, était obligé de se dérober par la fuite aux recherches dirigées contre lui. Parmi les espéces nouvelles de. Lépidoptéres contenues dans l’envoi de Ms" Félix Biet, je citerai plusieurs Satyrides, groupe des Rhopalo- ceres représenté en Chine par un grand nombre d’espéces; des Lycé- nides, dont quelques-uns forment’un genre nouveau pres des Polyom- matus, remarquable par les charmants dessins dont sont ornées les ailes inférieures en dessous; un Sphingide voisin de Neri; plusieurs Géo- metres, Noctuelles, Bombycides; une série d’especes du genre Steropes (Hespérides), et des Piérides, parmi lesquelles la Pieris acrza Ch. Oberthiir (sp. nov.), dont voici la description : Pieris AcRzA Ch. Oberthiir. — Rappelle beaucoup, par la taille et la (1) Par suite de dispositions typographiques nécessaires pour la composition de ce Bulletin, cette note qui, aua termes du Réglement, aurait du étre frac- tionnée en plusieurs numéros, parait en entier, malgré son étendue. Séance du 23 décembre 1885. CCXXVIL forme allongée de ses ailes, l’Acrzxa Terpsichora Linné, et se place, a cause de la disposition des dessins et des taches dont elle est ornée, dans le groupe de Soracta, Agathon, Larraldei, etc., mais ne peut étre confondue avec aucune autre Pieris, tant ses ailes longues et étroites lui impriment un caractére particulier. En dessus, le fond des ailes est jaunatre clair. Aux ailes supérieures, les dessins brun-noir sont, comme disposition, presque les mémes que dans Larraldei 9; mais le contour intérieur en est beaucoup moins arrondi et plus aigu. Aux ailes inférieures, la bordure brun-noir n’est pas traversée au milieu par un rang de taches intra-nervurales, comme dans Larraldei. Cette bordure, chez le Pieris Acrza, n’est éclaircie de blanchatre qu’au contact du bord extérieur. Le dessous differe du dessus parce que toutes les parties brun-noir sont atténuées et lavées de jaune, surtout au bord des supérieures et des inférieures, qui sont elles-mémes plus lavées de jaunatre que les supérieures et ornées d’une macule orangée située dans l’espace ner- vural basilaire. Les nervures, en dessous, sont finement écrites en noir. i Les antennes, le corps et les pattes sont noiratres. Le corps est recou- vert d’une pilosité et d’un semis d’atomes jaunatres. Parmi les Satyrides, nous décrivons une des plus jolies especes appar- tenant au genre Pararge : PARARGE EPISCOPALIS Ch. Oberthtir. — Se place tout prés de Masoni Elwes, dont elle différe, au premier aspect, par la teinte rouge brique des ailes supérieures en dessous, le rétrécissement et la forme arquée de la bande transversale des supérieures et la dentelure plus accentuée des ailes. Dessus brun noir, glacé, brillant avec un reflet doré, tres soyeux, surtout sur le disque des ailes; les supérieures traversées par une bande maculaire extra-cellulaire étroite, décrivant un arc depuis la cote jusqu’a langle interne, jaundtre dans le do, blanchatre et plus dilatée dans la 9°. Celle-ci offre, en outre du 3, une tache rougeatre infra-cellulaire, presque au milieu des supérieures. La frange est jaundtre, entrecoupée de noi- ratre au point de contact des nervures. Ses ailes supérieures, en dessous, présentent la méme bande macu- laire qu’en dessus, mais plus blanche. Le fond de ces ailes est rouge brique vif. Il y a une tache ocellée, noire, pupillée de blanc, subapicale, comme dans Mgvra, mais plus petite, plus rapprochée de l’apex et sur- montée de 2 ou 3 points blancs intra-nervuraux. L’apex est gris d’ar- CCXX VIII Bulletin entomologique. gent, ainsi qu’un double liséré, fin, paralléle au bord extérieur. Gel double liséré se poursuit le long du bord. Les ailes inférieures sont. brunes, mais couvertes d’un semis épais d’atomes argentés, parcouracill par des lignes sinueuses rouge brique, comme dans Nashreddin, mais plus anguleuses. De plus, un rang d’ocelles noirs, largement cerclés de brun, pupillés de blanc, intra-nervuraux, décrit une courbe paralléle au bord externe des ailes, et ce rang d’ocelles ressort sur un fond argenté plus clair que le fond méme des ailes. Les antennes, la téte, le corps, les pattes, sont & peu pres comme dans Afgeria. Nous avons remarqué aussi une jolie Agaristide, que nous décrivons — sous le nom de Bieli, en Vhonneur de l’évéque de Diana qui l’a décou- verte : AGARISTA Breti Ch. Oberthtir. — A peu pres de la taille d’Ephyra Boisduval, mais ayant le corps plus robuste et rappelant, pour ce carac- tere, les especes américaines octomacula, dipsaci, Sacramenti, Lor- quini, etc. Ailes supérieures, en dessus, noires, saupoudrées d’atomes gris jau- natre, avec des taches jaune de chrome clair, disposées comme suit : une grosse tache basilaire extérieurement coupée droit et obliquement, divisée par les nervures et n’atteignant pas le bord inférieur; deux autres assez grosses, Pune intra-cellulaire, presque carrée, l’autre infra- cellulaire, en forme de trapeze; une grosse, longue, subcostale et extra- cellulaire; enfin, une derniére formant comme une série marginale tout le long du bord extérieur, en sept ou huit taches contigués, rem- plissant chacune l’espace intra-nervural et divisées par un petit trait noir. Le sommet de la frange est indiqué en blanc. Ailes inférieures, en dessus, noires avec trois taches blanches, dont une subbasilaire, intra-nervurale, petite, précédant une autre grosse, divisée en deux parties par le trait noir fin de la nervure inférieure de la cellule; enfin, la troisieme tache blanche formant comme le sommet dun triangle par rapport aux deux supérieures, située au-dessus de Vangle anal. En dessous, les ailes inférieures different beaucoup des supérieures. Elles sont noires, ornées de dessins blancs et jaunes; mais surtout re- marquables par un gros trait orange, partant de la base et longeant le bord antérieur de l’aile inférieure jusqu’a la rencontre d’une grosse tache marginale jaune, plus large au contact du bord antérieur et se ky - Fess Ps ay ‘ Pees pig emai q 3 i 4 A % : Se ee es Pe ec a elk rg ee Raa Seria Bey oe terminant a langle anal, de facon a former une sorte de iriangie, seule- — Séance du 23 décembre 1885. COX XIX “ment divisé par les traits noirs nervuraux. Le reste des ailes inférieures, _cest-a-dire l’espace cellulaire, basilaire et anal, est blanc avec des taches basilaires, allongées, noires, un trait noir, paralléle au bord anal et allant joindre une grosse tache noire qui remonte au milieu de l’espace blanc, au travers de la cellule, jusqu’au contact de Pespace orange. Les ailes supérieures reproduisent les taches du dessus, qui sont seu- lement plus dilatées. La bordure des quatre ailes, en dessous, est noire et la frange des inférieures est blanche. Le thorax et tabdomen sont noirs en dessus; le collier et les épau- lettes sont jaunes; en dessous, abdomen est orangé. Les pattes sont annelées de noir, de jaunatre et saupoudrées a certaines places d’un peu d’orangé. Je crois que l’éminent explorateur de la Chine, M. l’abbé Armand David, a rencontré cette méme espéce a Mou-Pin, et j’ai vu dans les cartons du Muséum national un Agarista rapporté par le savant laza- riste et qui, d’aprés mes souvenirs, ressemble beaucoup a l’Agarista Bieli. D’ailleurs, il y a une certaine connexité entre la faune des Lépido- pteres de Mou-Pin et celle de Ta-tsien-lod. Plusieurs espéces sont les mémes. D’autres cependant n’ont encore été trouvées que dans une seule des deux localités. Parmi les Phalénites notamment, M. Armand David a découvert une superbe Abraxas, que nul autre chasseur n’a capturée. Je ne puis résis- ter au plaisir de la décrire ici, en la dédiant au voyageur intrépide qui, le premier, a soulevé le voile si longtemps étendu sur la faune du Thibet et de la Chine occidentale. ABRAXAS Davint Ch. Oberthiir. — Grande espéce, a ailes entiéres, un peu arrondies, blanches, avec la cOte jaune d’or pointillé de noir, ’apex et le bord extérieur des supérieures comme des inférieures d’un noir sur lequel ressort une bande marginale jaune d’or, festonnée et précédée vers apex @une bande de méme couleur, mais courte et semblant en- cadrer, avec la bande marginale commune, une série moniliforme et intra-cellulaire de taches rondes noires, qui ne tardent pas A se confondre avec la bande noire, laquelle, éclairée de jaune, part de la base des supé- rieures, en longeant tout le contour extérieur des ailes, pour aboutir a Pangle anal des inférieures. Les nervures ressortent en noir et en relief sur le fond blanc, soyeux et délicat des quatre ailes. Aux ailes supérieures, la cellule semble fer- mée par un gros trait noir droit. oa GS ei COXXX Bulletin entomologique. eg we ae Le dessous reproduit le dessus, avec cette différence que le jaune est plus dilaté sur le noir qu’aux supérieures. Il résulte de ce rétrécisse- ment du noir par l’envahissement du jaune que les supérieures pré- sentent, dans la bande jaune marginale, une série bien accentuée de— taches noires, rondes, et que les inférieures présentent une série de points nervuraux, noirs, bien détachés et contigus A la frange, qui est — d’un blanc soyeux, tandis qu’elle est, noire aux supérieures. Les antennes sont courtes, fines et noires. L’abdomen est gréle; les pattes sont longues ; les épaulettes sont trés développées, noires, lisérées © de jaune. ibe. eile Membres recus. M. Alfred Blavy, avoué a la Cour, rue Nationale, 24, ~ a Montpellier (Hérault) (Entomologie generale, surtout Metamorphoses © aaa sitesi a des Insectes), présenté par M. L. Bedel, au nom de M. Valery Mayet. — j | Commissaires-rapporteurs : Maurice Sédillot et E. Simon. (Recu pour | 1885.) — M. le D® Joannes Chatin, [maitre de conférences A la Faculté des — sciences, agrégé de l’Ecole de pharmacie, boulevard Saint-Germain, 128 | (Entomologie générale, principalement Anatomie des Insectes), présenté | par M. le D? Alex. Laboulbéne. — Commissaires-rapporteurs : MM. L. | Fairmaire et E. Desmarest. (Recu pour 1886.) — M. Francois, instituteur, membre de la Société botanique de France, — & Porcheux, par Auneuil (Oise) (Entomologie générale, principalement — Meurs des Insectes), présenté par M. E. Desmarest. — Commissaires- — rapporteurs : MM. L. Bedel et J. Grouvelle. (Recu pour 1886.) — M. Noualhier (Maurice), 4 Puymaud, prés Nieul (Haute-Vienne) — — (Entomologie générale), recu membre en 1882, a été, par suite d’une — regrettable erreur typographique (Bulletin, page Lxvviu), indiqué a tort comme démissionnaire. RO mates Membre démissionnaire pour 1885. M. Auguste Alexandre, a Paris, — qui avait été recu en 1869. Assistant démissionaire. M. Juste Bignault, a Paris, qui avait été requ 1 en 1881. q Candidat présenté. M. Riondé, employé de commerce, rue d’Enghien, 7 46 (Entomologie generale), présenté par M. E. Desmarest. — Commis- - saires-rapporteurs : MM. J. Bourgeois et H. Lucas. Nominations annuelles. La Société, aux termes de divers articles de — ses Statuts et de son Reglement, et pour la cinquante-cinquitme fois — PO eS i np = eta eee - Seance du 23 decembre 1885. CCXXXI depuis sa fondation, procede au renouvellement de son Bureau, de son Conseil et de ses Commissions spéciales. Ont été nommés pour 1886. MEMBRES DU BUREAU. PVOQUMR Nee IE, MM.8J. BourGEois. Vice-President: -5 4415 0 Obes, E. Smon. Weer ebaire OT eRe g E. DESMAREST. 4° Secrétaire adjoint. 2. 2... H. Lucas. 2° Secretaire adjoint. . 2. . ew. G.-A. Barr. PUROOUNER 26 ay ect he ee oy er L. BuQueEt. Archiviste-bibliothecaire . . . .. A. LEVEILLE. Archiviste-bibliothécaire adjoint . . Cu. LEPREVOST. CONSEIL. MM. L. Benet, — L. Farmame, — Ep. Lerivre (membres restants), — Cu. BronentArT, — J. Grouvette, — Em.-L. RAGonot (membres nouveaux) — et les membres titulaires du Bureau. COMMISSION DE PUBLICATION. MM. G.-A Baér, — L. Benet, — J. Fattovu, — J. Grouvette, — G.-A. PouJADE — et les membres titulaires du Bureau. COMMISSION DE LA BIBLIOTHEQUE. MM. S.-A. DE MarsEuL, — A. SALLE, — Maurice SkDILLoT, — et les membres titulaires du Bureau. COMMISSION DU PRIX DOLLFUS pour 4885. MM. E. DesMarest, — L. FArRMAIRE, — Tu. Goossens, — A. MAUPPIN, — G.-A. PousapE, —Em.-L. Raconor, — Maurice Stpiot, —H. SENAC, — E. Smon. EK. D. Bulletin bibliographique. Académie des sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de YP), 1885, n°* 23 et 24. © Accademia dei Lincei (Atti della Reale), sér. IV, vol. 1°, fase. 26°. ©) Boston Society of natural history : ccxxxul Bulletin entomologique. — Seances du 23 décembre 1883. 4° Mémoirs, vol. Il, n° XI, 1885. —$. H. Scupper. Paleodi tyoptera : or the Affinities and Classification of Paleozoic Hexapod 4 pl.n. — Ip. Winged Insects from a Paleontological Point of View or the Geological History of Insects 2° Proceedings, vol. XXII, part. IV, 1885. ©) — Vol. XXII, part. [. © Bulletin Winsectologie agricole, 1885, n°’ 40-44. — A. WAILLY. Educa tions d’Attaciens sericigenes faites 4 Norbiton-Surrey (Angleterre) e 4844, — E. SAvArD. La Punaise des lits (fig.). — Ip. Le Pentatom des framboises. — M. Girarp. Les Fourmis (fig.). —E. SAvARD. Not sur l Anobium paniceum L. Museum of comparative zoology ad Harvard College ‘Bulletin of the), 1885 vol. XII, n° 2. ©) Naturaliste (le), 14885, 7° année, n° 24. | Nederlandsche entomologische Vereeniging (Verslag van de veertigste zomer- vergadering), 14885. 4 Negyedik évfolyam, 1881. Evkinyv, etc., 1880. — D™ Brancsik KAROLY. 4 Zur Hemipterenfauna des Trencsiner Comitates, 1882. — Ip. Zoolog.- ~ botanische Wanderungen, 1883. — Ip. Nachtrag zur Aufzahlung der ~ Coleoptrcen des Trencsiner Komitates, 4884. — VANGEL (JENO). Ada-— ( tok Kocsocz és kornyékének lepke-faunajahoz, 1885 (suite d’un wa- 4 ; vail précédent. — Demande d’échange de publications. . Psyche, vol. IV, n°’ 132-4134. A. K. Dimock. The Insects of Betula in q North America. — Observations on Decapitated Silkworm Moths. a Royal Society (Proceedings of the), vol. XXXIX, n° 239. ©) y Sociedad espanola de historia natural (Anales de la), t. XIV, acad. 2°. @) 4 Societas pro Fauna el Flora Fennica (Meddelanden af), 1885. ©) 4 Agassiz (A.). Twenty annual report of the Curator of the Museum of a Comparative Zoology of Harvard College. Cambridge, 1885. 35 p.* GADEAU DE KERVILLE (Henri). Causerie sur le transformisme.— I : Expose | de la doctrine transformiste. Elbeuf, 1885. 44 p. * LABOULBENE (ALEX.). Cours @histoire de la Faculté de médecine de Paris: Paracelse et Van Helmont (Revue scientifique), 1885, n°s 21 et 22. * — Lerivre (Ep.). Eumolpidarum hucusque cognitarum Catalogus (Mém. 4 Soc. Sc. Liége), 1885. 172. p. * ) A. 'L. eC I SS BULLETIN DES SEANCES ET BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE . } MEMBRES DU BUREAU POUR 1886. Président... eevee eeees MM. Jules Bourczots. Vice-président \. wos ise siehsie 65 Eugene SImon. SANGIN Es av Xie ved SMe ha Eugéne DESMAREST. 1°° Secrétaire adjoint... ...... Hippolyte Lucas. 2° Secréetaire adjoint. ....... Gustave-Adolphe Bakr. FROM 6k bois ww AIG Lucien BugueEt. Archiviste-Bibliothecaire. ..... Albert L&vVEILLE. Archiviste-Bibliothecaire adjoint. . Charles LEPREVOST. Séance du 13 janvier 1886.°"" ~*~ Présidence de M. J. BOURGEOIS. Aprés l’adoption du procés-verbal de la séance du 23 décembre 1885, lu par le Secrétaire, M. Emile-Louis Ragonot, président de 1883, pro- nonce le discours suivant : Messieurs et chers collégues, Avant de céder le fauteuil de la présidence & mon honorable succes- seur, laissez-moi vous exprimer mes sinctres remerciements pour la bienveillance que vous n’avez cessé de me témoigner pendant |’année qui vient de s’écouler; elle m’a singuliérement facilité l’exercice des hautes fonctions que vous avez bien voulu me confier, et qu’au début je nenvisageais pas sans quelques appréhensions. Je dois dire que le concours et le zéle éclairé de mes collaborateurs MM. Desmarest, Buquet et Léveillé m’ont puissamment aidé dans ma (1886) Bulletin de la Société entomologique de France. 4 ee ae it ap 1 Bulletin entomologique. tache, et je vous prie de vous associer 4 moi pour les remercier dela peine qu’ils se donnent dans l’intérét de notre Société. i Comme d’habitude, les premiers fascicules des Annales de 1885 sont assez minces, car, avec raison, notre honorable Trésorier proportionne les dépenses avec les prévisions de rentrées, lesquelles sont toujours a ) plus difficiles au commencement de l’année; mais le quatriéme fascicule — compensera en grande partie l’insuffisance de ses ainés. Toutefois, si le tome de 1885 dépasse comme importance celui de 1884, nous avons A regretter de ne pas le voir plus volumineux. Publiant 4 présent avec 4 j | une grande régularité et tres promptement les mémoires qui lui sont 7 adressés, notre Société doit pouvoir compter sur une plus grande affluence | 4 de travaux importants. 4 Nos publications, pendant le cours de l'année écoulée, comprennent q 1 des travaux de grand intérét, tels que la classification des Adesmides et — } des Mégagénides, par M. Allard; la suite de la « Faune des Coléoptares du bassin de la Seine », par M. Bedel; la continuation des travaux de ~ M. Bigot sur divers genres de Diptéres; des mémoires sur les Lycides, — par M. Bourgeois ; des mémoires trés intéressants sur des Lépidoptéres, — par M. Constant, et un autre par M. Millitre; MM. Fairmaire et Signoret — nous ont donné des mémoires précieux sur les Coléopteres et les Hémi- — pteres de la Terre de Feu; MM. Lefévre et Poujade nous ont fait con- 4 naitre les métamorphoses du Caryoborus nucleorum; M. Simona donné ~ des Etudes arachnologiques ; M. Thomson, de Lund, nous a envoyé des — Notes hyménoptérologiques ; enfin nos Annales renferment d’autres mé- — moires importants de MM. Bedel, Chevrolat, Fairmaire, D"™ Laboul- bene, Léveillé, Olivier, Raffray, Sallé, et une foule de notes et de ~ descriptions se trouvent dans le Bulletin des séances. . En comparant les factures de la maison Duruy avec celles de notre — ancien imprimeur, j’ai constaté avec plaisir une diminution assez sen- sible dans les frais d’impression. A cette économie il faut ajouter celle que nous obtenons en ayant une impression plus compacte. J’ajouteral — encore que les caractéres typographiques employés sont complétement — neufs et que le tirage des feuilles est meilleur. 9 La situation financiére s’est beaucoup améliorée pendant l’année 41885, — grace 4 la vente de nos diverses publications et aussi par suite de l’heu- — reuse circonstance de la sortie au tirage de neuf des obligations qui — constituent notre fortune sociale. Ces ressources, sagement administrées — par notre honorable Trésorier, ont laissé un encaisse important qui ser-— vira, au moins en partie, 4 augmenter nos publications de cette année. Je suis heureux de rappeler que le Prix Dollfus a été accordé a un 4 Seance du 13 janvier 1886. nh ouvrage qui, par la modicité de son prix et sa nature, rentrait parfaite- ment dans les conditions de la fondation. Ce petit travail : « Histoire na- turelle de la France, 44° partie, Hémiptéres », par l’excellence de son exécution, fait le plus grand honneur 4 son auteur, notre éminent col- légue M. Fairmaire. Depuis quelques années, la mort nous avait enlevé, l’un aprés l’autre, quatre membres honoraires des plus distingués : Darwin, Schiddte, John Leconte et Chevrolat; sur la proposition de M. Lefévre et de plu- sieurs de nos collégues, notre Société a décidé de pourvoir a leur rem- placement. En conséquence, il a été procédé A I’élection dans la forme dusage, et, aprés deux scrutins successifs, ont été portés 4 Phonorariat : MM. le Dt G.-H. Horn, de Philadelphie, S.-A, de Marseul, de Paris, le D® Aug. Puton, de Remiremont, et Ed. de Sélys-Longchamps, de Liége. Le nombre des membres de notre Société a un peu augmenté en 41885, mais les pertes que nous avons faites sont bien sensibles, car la mort nous a ravi quelques-uns ds nos collégues les plus illustres, notamment un des membres fondateurs de notre Société, Henri Milne-Edwards, vétéran de la science, qui est mort, pour ainsi dire, la plume a Ja main, terminant ainsi une existence qui est une des gloires de notre pays. Nous avons aussi 4 déplorer le décés du D* Charles Robin, homme de science du plus grand mérite; de Constant Bar, de Cayenne, ce cher- cheur et observateur infatigable des richesses lépidoptérologiques de la Guyane ; et d’autres membres, qui, sans avoir beaucoup écrit, ont laissé des souvenirs sympathiques parmi nous. Espérons que l’année 1886 ne fera pas de vides si cruels dans nos rangs. Et maintenant, Messieurs, j’invite mon sympathique successeur M. Bourgeois a venir occuper le fauteuil de la présidence. J’ai la convic- tion que la bienveillance de tous les membres de la Sociéié ne lui fera pas défaut, et qu’elle lui permettra, comme a moi-méme, je suis heu- reux de le dire, de diriger les débats en écartant tout sujet de nature 4 altérer la bonne entente qui doit régner parmi nous. M. Jules Bourgeois, président de 1886, avant de faire suivre l’ordre du jour de la séance, prononce I’allocution qui suit : Chers Collégues, Au moment d’inaugurer les fonctions que vous m’avez confiées pour Pannée qui vient de s’ouvrir, j’ai d’autant plus 4 coeur de vous témoigner ma gratitude que je n’avais pas le droit de prétendre a ce grand hon- neur. Laissez-moi donc, avant tout, vous remercier bien sincerement de Vaffectueuse sympathie qui m’a valu vos suffrages. Javoue que ce n’est JV Bulletin entonologique. pas sans quelque appréhension que je me vois aujourd’hui investi du mandat présidentiel, auquel je suis loin d’étre préparé. Je me rassure, cependant, a la pensée que j’aurai, pour me guider dans ma tache, l’exemple de mes prédécesseurs et le concours éclairé des collégues qui siégent a mes cétés ; permettez-moi d’ajouter que je compte, par dessus tout, sur votre bienveillante indulgence. Notre Société arrive a la fin de sa 54° année avec une suite ininter- rompue de publications dont elle peut étre fire a juste titre. Nous avons eu, il est vrai, des années pauvres a cdté d’autres tres riches; nous devons constater aussi, non sans regret, que nos Annales ne renferment plus que de loin en loin de ces travaux d’ensemble, de ces Monogra- phies de groupes ou de familles qui, jadis, avaient tant contribué a leur donner de l’éclat. Faut-il en conclure, toutefois, que nous avons péri- clité ? Je ne le pense pas. De méme que les autres branches des sciences naturelles, ’Entomologie ne peut se soustraire a subir fatalement cer- tains temps d’arrét, qui sont comme les étapes successives de son déve- loppement. Depuis quelques années, par suite de Pimpulsion donnée aux voyages d’exploration, arrivent presque journellement, de tous les points du globe, une quantité d’especes encore inconnues; d’un autre cété, le nombre. des recueils consacrés 4 l’entomologie s’est considérablement accru. Il en résulte que le monographe se voit tres souvent retardé par Vexcis méme des matériaux qui doivent concourir a l’achévement de son ceuvre. Aussi faut-il, 4 mon avis, considérer comme trés utiles ces publications qui, sous le titre trop modeste de Catalogues, ont pour objet de marquer |’état actuel de la science, en présentant l’inventaire métho- dique des especes décrites dans telle ou telle famille. Pour ma part, je verrais avec plaisir les entomologistes qui s’occupent de l’étude des especes exotiques, suivre l’exemple qui vient de nous étre donné, dans ce sens, par deux de nos collegues : M. Ed. Lefévre pour les Eumol- pides et M. Géhin pour les Carabides. De pareils travaux préparent Yavenir; ce sont autant de jalons posés en vue de Monographies com- plétes. Je ne veux pas, Messieurs, vous détourner plus longtemps du cours habituel de vos séances; mais, avant de reprendre notre ordre du jour, permettez-moi de payer une dette de reconnaissance aux collegues dé- voués qui ont fait partie du Bureau pendant l’année 1885. Vous avez pu apprécier avec quel zéle et quelle dignité mon honorable prédécesseur a su présider nos réunions; vous n’oublierez pas non plus gue c’est a initiative de M. Ragonot que nous devons d’avoir vu renaitre ces excur- sions aux environs de Paris, abandonnées depuis longtemps, et qui, je a eee ieee Ae ee os eS oie Séance du 13 janvier 1886. Vv Pespere, vont rentrer définitivement dans nos habitudes. Je vous prie également de voter de chaleureux remerciements au Secrétaire, au Tré- sorier, a l’Archiviste et a leurs adjoints, ainsi qu’a tous les Membres du Conseil et de nos différentes Commissions. La Société accueille ces deux discours par des applaudissements una- nimes, en ordonne l’impression dans le Bulletin et vote des remercie- ments aux membres du Bureau, du Conseil et des Commissions qui ont été en fonctions pendant l’année 1885. Rapport. M. L. Buquet, trésorier, rend compte de sa gestion, en fai- sant connaitre les recettes et les dépenses effectuées pendant l’année A885. Messieurs , J’ai ’honneur de vous soumettre, conformément aux dispositions du décret du 23 aotit 1878, qui nous reconnait comme Institution dutilité publique, et dans la forme usitée jusqu’ici, le compte généra! des Recettes et des Dépenses effectuées dans le courant de l’année qui vient d’expirer. Ce compte se résume comme suit : Les Recerres (état ci-annexé n° 1) se composent : 4° Du solde en caisse de l’exercice 1884; ci....... 177 fr. 85 2° Des colisations antérieures 4 18853 ci......... 828 D 3° d° de Pannée.4885, y compris les cing libérations réalisées ; Ci..........eeceee 7,712 LO 4° Des sommes percues tant pour l’affranchissement des Annales que du Bulletin bimensuel; ci.. 399 50 8° Des sommes percues pour tirages 4 part de mé- moires et du Bulletin (texte et planches); ci. 266 10 6° Des sommes encaissées pour la vente de numéros LL CLSTTEN UI elie agra Gr ae Oe apne ge ed ne ats 1,255 , 7° Des sommes encaissées pour la vente du 4° vo- lume de la Faune Bedel et du 4°" fascicule du RO A ON re ey gee da oat an aa 77 » 8° Des sommes encaissées pour la vente des Nou- velles Tables, 1864-4880... 0... ccavecesces 628 > 9° Des arrérages de la rente 3 0/0 (legs Thibésard); ci. 300 » 10° Des arrérages de la rente 4 4/2 0/0 (don Jean POLES SCE, ecsd peak Ae Penne eR eer 300 ) A POPONCE G8. hele 80d 6 sh66< 11,943 fr. 83 VI Bulletin entomologique. F ROBORE G58 ii nh Osi ve 44,943 fr. 85 11° Des arrérages d’obligations nominatives et au porteur (1)s hosts as ak Fee ating 3 barge Pees 1,675 4d 42° Du remboursement de neuf obligations sorties ; ci. AALS BM 43° De la subvention, a titre d’encouragement, du département de l’agriculture; ci.. babi’ 600 b 44° De la subvention, au méme titre, ns Apart ment de instruction publique, etc.; ci. ‘ 500 » 15° De la subvention, a titre gracieux, aan ano- po ak apie teeing eS ee Bh tae ee 60 » TOIL MOS TOCONGS «660. cve we ss 5 een, aD eek AD ae Les DEPENSES (état ci-annexé n° 2) ont eu pour objet : 4° L’impression, la couverture de quatre trimestres d’Annales (4° trimestre 1884, 1°", 2° et 3° tri- mestres 1885) et autres menus frais; ci..... , 6,062 fr. 55 2° La gravure, le tirage, la lettre et le coloriage des planches qui accompagnent les quatre tri- WAOSWUCS CI-COSSUS 2 Click sen dies oe aac ype ee 2,144 » 3° Le loyer, les contributions et l’assurance mobi- litre de la Bibliothéque; ci...,..,....s.e0- 664 80 4° Les reliures, l’achat d’ouvrages et frais divers applicables au service ci-dessus; Ci.......... A352 = 50 3° L’affranchissement, pour la France et l’étranger, des Annales, de la Faune Bedel et des nou- WOHDS: POUIOS CL irs''s nics 5.08 h 4 obi oe ses 19% 27 6° L’affranchissement du Bulletin bimensuel et frais nécessités par son envoi; ci........ eran 256 = 06 7° L’affranchissement de lettres, de circulaires, etc. 183 55 8° L’achat de 13 obligations 3 0/0 de la Compagnie des chemins de fer de |’Ouest, et frais de CNUUBUONIN SDs i niis soe edb s bons Saks, ans 4,960 05 9° L’achat de timbres mobiles pour recus, recou- vrements de cotisations, étrennes, etc.; Ci... 148 = .20 Be VEDOTEE ond. Oa Veh co AE OGS. fr. 98 (1) Cette somme eomprend le produit de la vente de la Collection de Lépi- doptéres de feu Alexandre Pierret, donnée par son pére 4 la Sociéte. Séance du 13 janvier 1886. vil ROpOr. oi vee ee eas 45,065 fr. 98 40° Les allocations attribuées, a titre d’indemnité, a MM. les Secrétaire et Trésorier, ainsi que le traitement alloué au gardien de la salle des BEARERS SE OE hie Wns SNL es © ES 1,801 55 44° Le prix Jean Dollfus, décerné, pour 1884, a M. Léon Fairmaire, pour son ouvrage intitulé : Histoire naturelle de la France, 11° partie : ye Heéemipteres; Ci....... cay ots d Has Dire 5 Sacnes 300 ~=—s:00 Total des dépenses............. 17,167 fr. 53 RESUME : I re ea eae tee Orie fee er eae ee 49,294 fr. 77 DEPENRES 55 SUES ee Be ee ad peers. 47,167. 53 Solde en caisse..... me er eee 2,057 fr. 24 Il reste 4 recouvrer : 4° Sur les cotisations antérieures 4 1885........... B44. fre..cd a SAT COMOS 016 288Gch ds o-v.5. dn 5 Sckeek + ike Oakes 853 60 DOG oe Uy ooo hed Heeaee uk ae 3 4,494 fr. 60 (4) Il résulte de l’exposé succinct qui précéde, que, grace a la sage et intelligente impulsion donnée par votre Conseil, les affaires de notre Société sont aujourd’hui, plus que jamais, dans une situation satisfai- sante. C’est & vous, Messieurs, qu’il appartient de statuer, quant 4 présent, sur la question relative 4 l’emploi a faire de tout ou partie de la somme disponible, sans perdre de vue cependant que nous aurons a payer, assez prochainement, les frais relatifs 4 la composition (texte et planches) du quatriéme trimestre des Annales de 1885, le plus chargé d’ordinaire. La Société, aux termes des Statuts (Réeglement, articles 25 et 28), ren- voie l’examen des comptes du Trésorier 4 son Conseil, qui lui présen- tera un rapport dans sa prochaine séance. a (1) En 1884, l’arriéré ne s’élevait qu’a 1,145 fr. VII Bulletin entomologique. Communications. M. le Président a le plaisir de faire part a la Société des distinctions dont deux de ses membres viennent d’étre l’objet : M. Antoine Grouvelle, directeur de la manufacture des tabacs de Cha- teauroux, a été nommé chevalier de la Légion d’honneur; et M. le D* Joannés Chatin, maitre de conférences 4 la Sorbonne, a obtenu le grand prix des sciences physiques, décerné par l’Académie des sciences, pour son mémoire intitulé : Recherches sur les organes tactites des Insectes et des Crustaces. — M. le Secrétaire annonce que |’Académie des sciences, dans sa séance annuelle du 21 décembre 1885, a décidé qu’elle mettait au concours pour le grand prix des sciences physiques de 1887 la question suivante, qui se rapporte a l’Entomologie ainsi qu’a d’autres branches de la Zoo- logie; Etudier les phénoménes de lu phosphorescence chez les animaux. — Les concurrents devront déterminer, 4 l’aide de recherches anatomiques et embryogéniques, quelle est, dans un grand groupe du Régne animal, la nature fondamentale des organes phosphorescents; ils devront, en outre, démontrer, par les méthodes physiques et chimiques, le mode de production et les propriétés de la lumiére émise. — M. L. Buquet annonce la mort de notre collégue M. l’abbé Charles Lizambard, qui comptait parmi nos membres depuis 1874, et qui est décédé a Blois le 22 décembre dernier. — M. le D' Puton fait connaitre la mort de M. Antoine Guerber, de Bale, zélé6 lépidoptériste. —M. Guerber ne faisait pas partie de la Société, mais il s’était joint 4 nos collegues pendant excursion extraordinaire dans les Vosges. — M. Maurice Maindron annonce également la mort de M. Léopold Delorieux, décédé a Paris, le 10 janvier 1866, a ’dge de 26 ans. M. De- lorieux était attaché au Laboratoire de l’Entomologie depuis 1878; il ne faisait pas partie de la Société, mais avait assisté 4 ses séances, ainsi qu’a lun de ses banquets annuels. : — M. L. Buquet communique la liste des photographies adressées en. 488% et 14885 pour les albums de la Société, et il prie instamment nos collégues, ainsi que tous les entomologistes, de compléter autant que possible cette intéressante collection. Cette liste comprend, par ordre numérique, les portraits de MM. : 381. E. Macé. — 382. O. Dupare (nouveau portrait). — 383. Gadeau de Kerville (d°). — 384. A. Léveillé (d°). — 385. W. J. Holland. — Seance du 13 janvier 1886. IX 386. Gianelli. — 387. E. Bergroth. — 388. J. Croissandeau. — 389. Maurice Girard (nouveau portrait). — 390. E. Renaut. — 394. Francois. — M. V. Signoret, membre honoraire, dépose sur le bureau, pour étre inséré dans les Annales, un mémoire ayant pour titre : Liste d Hémi- ptéres recueillis & Madagascar, principalement aux environs de Tama- tave, en 1885, par le Révérend Pére Camboué, et descriptions d’especes nouvelles. — Le méme membre fait passer sous les yeux de ses collégues un échantillon du Chionaspis evonymus Comstock, insecte décrit dans le Report of the Entomologist, 1880, pl. 5, fig. 3, et pl. 17, fig. 2. — Cet Hémiptére vient de lui étre envoyé par M. Jules Lichtenstein, qui lui donnait le nom spécifique de Nemourensis, pour rappeler la ville auprés de laquelle cet insecte a exercé des ravages tels qu’il rendait la culture des Fusains du Japon presque impossible. — M. C. G. Thomson, membre honoraire, adresse de Lund des obser- vations sur quelques Coléoptéres et des descriptions de nouvelles espeéces : 4. PATROBUS CLAVIPES (Thoms.). — Hee species a plerisque ut varietas mera P. excavati consideratur, sed re vera est distincta. Differt corpore paullo minore, magis saturate piced; thorace lateribus ante medium parum dilatatis, subtus episternis totis fortiter crebreque punctatis, sulco in prosterni processu profundiore, supra transversim vage strigoso; antennis crassioribus et brevioribus, humeros parum superantibus ; pe- dibus, ut jam nomen specificum indicat, multo validioribus; tarsis anti- cis articulis 2 primis maris brevioribus. 2. GAauRoDyTES Lapponicus (Thoms.). — G. congeneri quidem similli- mus, sed preter corpus paullo minus, elytra haud coriacea, antennas articulis ultimis latius nigricantibus, preecipue discedit tarsis anterioribus maris evidenter angustioribus; nec mihi in tota serie Carnivora cognita est species, cujus tarsi in maribus dilatati sunt variabiles. 3. GAURODYTES WASASTJERN#Z (Sahlbg.). — Species @. affinis statura similis, sed thorace angulis posticis minus rectis, elytris sculptura subti- lissime reticulato-punctata, antennis totis ferrugineis, praecipueque cal- caribus pedum posteriorum brevioribus, metatarsi medium vix superan- tibus metasternique sulco anteriore, processum sternalem excipiente, brevissimo optime distinguendus. 4. G. HoerFNert (Aubé = Mimmi Sahlbg.; 2 = opacus Aubé). — Precedenti metasterni sulco brevissimo calcaribusque pedum posticorum x Bulletin entomologique. similis et affinis; sed thorace lateribus antrorsum rotundato-angustatis, angulis posticis magis obtusis, corpore lateribus minus parallelis, an- tennis apice fuscis, prosterni processu acute carinato; femina elytris Subopacis, mas supra #neus, magis nitidus, tarsis anterioribus latioribus mox discedens. 5. G. ANGUSTICOLLIS (Sahlbg.).— A precedentibus ita diversus ut sub- genus proprium formare debeat, cujus caracteres hoc modo exponendi sunt: Subgenus DICHODYTES.— Thorax coleopteris paullo angustior, late- ribus crasse marginatis. Elytra postice sepissime coriacea, gutta pone medium pallida ornata. Metasternum antice sulco sat longo, prosterni processum haud acute carinatum excipiente instructum, fasciniis latera- libus latis, subtriangularibus. Tarsi anteriores ¢ articulis tantum 2 pri- mis subtus patellato-spongiosis. Huc pertinent etiam D. guttatus (Payk.), D. binotatus (Aubé), D. niti- dus (Fabr. = melas Aubé). 6. PHILONTHUS SUBVIRESCENS (Thoms.). — P. atratus abdominis seg- mentis dorsalibus 2-4 basi impressione utrinque sinuata, medio dentato- prominula distinctus ; in P. subvirescenti abdomine densius fusco-pubes- centi et segmentis dorsalibus 2-4 impressione basali recta, medio haud producta. 7. XANTHOLINUS OCcHRACEUS (Auct.). — A X. punctulato preter tho- racem subtilissime alutaceum et seriem dorsalem multipunctatam seg- mento 7° dorsali setis medio nullis mox distinguitur. 8. X. ATRATUS (Heer) = picipes (Thoms.). — Hc species abdominis segmento 7° dorsali utrinque seta erecta a X. ochraceo mox distincta, a X. punctulato colore pedum et antennarum dilutiore, capitis punctis lateralibus minus profundis, elytris interne et abdomine obsoletius punc- tatis, hoc segmentis dorsalibus et ventralibus margine postico piceo- testaceis, ut etiam victu in societate Formicarum bene distincta mihi videtur. 9. Hister succicoLa (Thoms.).— Antennarum clava suturis rectis, in H. cadaverino arcuatis. 40. UtomMA PERRoupI. — Mentum apice bidentato, rabid basi medio obsolete, in U. culinari acute marginato. 11. XYLOPHILUS NITIDIFRONS, nov. sp. — Oblongus, subdepressus, Seance du 13 janvier 1886. XI parum nitidus, pube fere sericea dense vestitus, niger, elytris fuscis, antennis pedibusque testaceis, fronte sat nitida, confertim punctata. X. pygmexo simillimus, sed fere major, antennis articulo 3° 4° saltim sesqui longiore, apicem versus Vix latioribus, thorace crebrius punctato, capite oculis superne magis approximatis precipueque fronte parcius fortiusque punctata nitidula mox distinctus. Habitat in Suecia australi. 42. APION ASSIMILE. — Coxe antics maris apice denticulo ornate. 43. PHYTONOMUS MURINUS et VARIABILIS. — Preter alias notas P. varia- bilis a P. murino elytris basi macula humerali nigra snbdense data optime distinguitur; eodem caractere etiam P. elongatus a P. suspicioso 44%, RHYNCOLUS LATITARSIS, nov. sp. — Oblongus, nigro-piceus, sat nitidus, glaber, rostro cylindrico, tarsis articulo 3° precedente fere duplo latiore, elytris fortiter punctato-striatis, interstitiis uniseriatim punctu- latis. | R. cylindrirostri simillimus, sed oculis haud plane depressis, thorace basi emarginato, elytris striis fortius punctatis, interstitiis fere latio- ribus serie punctorum minorum instructis, preecipueque tarsis articulo 3# quam 2* mulio latiore mox discedens. Habitat sub cortice arborum in Suecia australi. 45. PoLYGRAPHUS PUBESCENS. — Sub hoc nomine in Suecia saltim tres species distincte occurrunt. P. PUBESCENS est major, clypeo apice emarginato, antennarum clava subacuminata, elytris postice in declivitate substriatis ibique squamulis sat dense vestilis. 16. P. PUNCTIFRONS, nov. sp. — Precedenti statura et magnitudine simillimus, sed fronte fortius punctata, clypeo apice vix emarginato, elyiris postice parcius squamosis, seriatim obsolete trispidulis, antenna- rum clava apice obtusa, pedibus posticis fuscis discedit. 17. P. susopacus (Thoms.).— Preecedentibus minor, fronte crebre et subtiliter punctata, clypeo apice truncato, antennarum clava minore apice rotundata, thorace subopaco pube subsquamoso vestita, elytris apice declivitate haud striata sed squamis parvis densius vestita, pedibus totis flavis facillime distinguendus. XH Bulletin entomologique. — M. Charles Oberthiir adresse les descriptions de nouvelles espéces de Lépidoptéres du Thibet et de la Chine (1'° partie) : THECLA SERAPHIM Ch. Oberthiir. — Appartient au groupe des Thecla Jonasi, lutea, sepestriata. Les ailes supérieures en dessus sont du méme fauve orangé que ces trois espéces, mais la T. Seraphim est plus petite et d’une contexture plus délicate. L’apex des ailes supérieures est mar- qué d’une tache noiratre triangulaire. Le bord extérieur est finement liséré de noiratre. En dessous, Seraphim differe de lutea par l’absence sur le disque des ailes des lignes blanches qui distinguent lutea. Le milieu des ailes dans Seraphim est @un fauve orangé absolument uni. Le bord extérieur est seulement décoré, 8 peu pres comme dans lutea, mais d’une maniére moins accentuée, par une ligne blanche dont la direction est & peu pres paralléle au bord extérieur ; cette ligne blanche se termine en chevrons internervuraux d’autant plus aigus qu’on se rapproche davantage de langle anal. Entre cette ligne et le bord extérieur, il y a des points noirs intra-nervuraux, plus ou moins entourés ou méme envahis de blanc, ressortant sur un fond plus orangé que le fond méme des ailes. La tache de l’espace nervural anté-anal est la plus noire et la plus grosse de toutes. Le bord des ailes inférieures est liséré dune triple ligne noire, blanche et noire. L’appendice caudal ordinaire est assez long, fin et noir. Ta-tsien-lot ; plusieurs exemplaires. Les deux sexes ne paraissent pas différer. CurRYSOPHANUS PANG Ch. Oberthiir.— Du groupe de Helle Fabr., dont il différe assez peu en dessus. Il n’y a cependant pas similitude complete, mais les caractéres différentiels du dessous suffisent ponr caractériser la nouvelle espéce. Dans Pang, les ailes supérieures sont d’un fauve orangé vif, avec les taches noires 4 peu prés comme chez Helle, mais ornées d’une liture latérale ou enveloppante d’un bleu violet brillant; les ailes inférieures sont d’un brun rouge foncé, traversées du bord antérieur au bord anal par une bande extra-cellulaire, étroite, dun blanc pur, et maculées de quelques points noiratres qui sont peu apparents sur le fond des ailes, a exception toutefois de trois ou quatre finement cerclés de blanc. Les nervures sont écrites en grisditre. Elles forment entre la bande blanche transversale et le bord extérieur une série de créneaux, marqués d’une tache triangulaire intra-nervurale assise sur le liséré rouge qui borde les ailes. Le dessous de l’abdomen est blanchatre comme dans Helle. Décrite sur quelques exemplaires pris a Td-tsien-lod. Seance du 13 junvier 1886. xi CurYSOPHANUS TsENG Ch. Oberthiir. — Curieux Polyommate intermé- diaire entre Pang et Li; violet en dessus comme ces deux espéces, diffé- rant a peine de Li, en dessus, sauf par ce que l’appendice caudal est obtus, mais en dessous tout & fait distinct. Les ailes sont, en dessous, d’un fauve doré un peu rougeatre, traver- sées par trois bandes maculaires communes, extra-cellulaires, descen- dant du bord antérieur des supérieures au bord anal des inférieures ; les deux premiéres sont formées de points noirs assez gros aux supérieures, nettement séparés, éclairés intérieurement d’un trait bleu violet brillant, plus fins aux inférieures, presque joints, intérieurement ornés d’un crois- sant blanc. La 3°, marginale, est plus accentuée aux inférieures et a peine sensible aux supérieures. Il y a en outre aux supérieures deux points noirs, intra-cellulaires, entourés de violet brillant, et, aux infé- rieures, trois points alignés dans l’espace basilaire, du bord antérieur au bord anal. De plus, la cellule est close par un trait noir fin, en forme d’accolade lisérée de blanc. L’abdomen est gris blanchatre en dessous. Kouy-Tchéou (abbé Largeteau). — M. J.-M.-F. Bigot adresse les diagnoses de trois genres nouveaux de l’ordre des Diptéres : Diplogaster (gen. nov.) omAovs—yaortyp, 3? Ex Anthomydis. Capite hemispherico; antennis angustis, usque ad orem elongatis, segmentis, 1 et 2 minutis, 2° superne breviter villosulo, 3° longissimo, oblongo, apice obtuso, cheto longo, basali, basi parum incrassato, longe, non dense, villoso, apice longe nudo; palpis elongatis, cylindricis, fere nudis, haustello molle, brevi, labris latis; oculis nudis; fronte, medietate singuli oculi non angustiore, fere nuda; genis, sub oculis, angustissimis ; facie plana, nuda, epistomate haud prominulo, superne macrochetis tantum duobus, longis, instructo, inferne longe sed parce setoso ; thorace, nacrochtis sparsis elongatis, armato, scutello setis duabus munito ; abdomine brevissime et sparse piloso, segmento 4°, superne, setis aliquibus longioribus marginato, 5°’ apice maxime dilatato, compresso, abrupte et oblique truncato, retrorsum, swperne, longe, conice, elongato longeque dense, penicillato, 6° parvo, lateraliter compresso, abrupte et oblique, apice, truncato, fere quadrato, angulo supero, pariter longe et sat dense penicillato ; calyptris sat magnis, squamma supera haud inferam totam tegente; alis Anthomidarum propriis, vena longitudinali penul- tima abbreviata, ultima contra precedentem haud incurvata; coxis satis elongutis, spinosulis, femoribus parum incrassatis, inferne longe, sparse XIV Bulletin entomologique. setosis, tibiis eaxterne, parcissime, longe pariter setosis, metatarso antico, subtus, sat dense et brevissime setoso. D. NIGRICAUDA, 3? (nov. sp.). — Long. 5 mill. — Antennis et palpis testaceis ; fronte cinerascente; haustello fusco; thorace fusco nigro, cine- reo-pruinoso; abdomine testaceo, apice, late nigro tincto, segmento 2°, superne, nigro unipunctato ; calyptris albidis ; pedibus testaceis ; alis fere _ hyalinis, macula subapicali externa, fusca, notatis. Ceylan, 1 specim. (ex mus. nostro). Strongyloneura (gen. nov.) stpoyyvAov—vevpoy. &. Generis Rhynchomyie (Macquart, Dipt. exot., tome II, partie 3°, p. 125, 1843) vicinum, sed differt, cubito vene longitudinalis quinte (Rondani) valde rotundato, more Curtonervraruny chetum Yantennale deest). ‘ S. PRASINA, 2 (sp. nov.). — Long. 9 mill. — Lete viridis, thoracis dorso parum flavido pruinoso ; antennis palpisque fulvis ; haustello nigro ; facie et fronte pallide flavidis, vitta frontali fulva; cicatrice sub- humerali fuscana; calyptris albidis, halteribus testaceis ; abdomine linea diffusa, mediana, lata, cuprina; pedibus nigris, tibiis rufis, tarsis cas- taneis ; alis pallide flavidis. Japon, 1 specim (ex mus. nostro). Synamphoneura (gen. nov.) suvapew—vevpov. 3d. E Muscidis, gen. Pyrellie (Rob.-Desv., Myod., et Rondani, Prodr.) satis vicinum, differt, conjunctione venarum longitudinalium 4* et 5* (Rondani) ad marginem externam apicalem alarum; antennis usque ad orem elongatis, cheto, longe toto villoso; oculis nudis, superne tantum cohzrentibus ; facie vix concava, nuda, macrochetis duobus tantum ad oris marginem insertis ; fronte, utrinque, macrochextis parvis in serie dispo- sitis; abdomine angustato, omnino nudo ; alarum vena transversa 1? (in- terna) contra apicem secunde longitidinalis locata. S. CUPRINA, do (sp. nov.). — Long. 6 4/2 mill. — Antennis fulvo pal- lido tinctis; facie frontisque lateribus albidis, facie in mepio, et, trigono parvo superantennali, nigris nitidis; calyptris et halteribus pallide flavis ; abdomine, superne, vitta nigra longitudinali, picto; pedibus nigris, femo- ribus anticis parum incrassatis, externe enescentibus ; alis pallide fusca- nis, margine externa, omnino, late, fusco obscuro limbata. Java, 1 specim. (ex mus. nostro). Seance du 13 janvier 1886. XV Membre recu. M. G. Riondé, employé de commerce, rue d’Enghien, 46 (Entomologie générale, surtout Coleopteres), présenté par M. E. Desmarest. — Commissaires-rapporteurs : MM. H. Lucas et J. Bourgeois. Candidats présentes. 1° M. L. W. Distant, a Londres (Hémiptéres et Lépidoptéres), présenté par M. V. Signoret. = OE eee ; MM. Fairmaire et Sallé; 2° M. le D' Pipitz, 4 Graz (Styrie) (Coléopteres), présenté par M. Fair- maire. — Commissaires-rapporteurs : MM. Bourgeois et Baer. Membres demissionnaires pour 1886. MM. Baron (G.), & Paris (recu en 4868); — Champenois (A.), a Autun (1877); — comte Costa de Beau- regard, a Chambéry (4841); — Journé (C.), a Troyes (1879); — Koechlin (Edmond), 4 Mulhouse (4857); — Mégnin (J.-P.), a Vincennes (4875); — Piccioli (Ferdinando), a Florence (4857); — Quinquarlet- Debouy, a Carnac (41872); — Revéliére (Eugene), a Porto-Vecchio (14865); — Martorell y Pena, a Barcelone (1875), et Zapater (Bernardo), i Albarracin (1870). Ey. Dy Bulletin bibliographique. Academie imp. des sciences de Saint-Petersbourg. — Bulletin, t. XXX, n° 2. ) — Memoires, t. XXX, n°s 144 a 18. @ — Tome XXXIil, n* f et 2. , Academia nacional de ciencias en Cordoba, t. V, Ent., 22. — HoLMBERG (Dt E. L.). Abejas (Hymén.), fig. n. Academie des sciences (Comptes rendus hebdomadaires des seances de UV’), 1885, n° 25. ©) — N° 26. Vauuer (L.). Note relative 4 l’emploi d@’échalas injectés au carbolinewm pour le traitement des vignes phylloxérées. — 1886, n° 4. A. SaBatier. Sur la morphologie de Povaire chez les insectes. : Berliner entomologische Zeitschrift, 1885, 2°° H. — H. J. Konpe. Zur Kenntniss der Psociden-Fauna Madagaskars (pl.).—D*? A. GrzEGORZEK. Beitrag zur Dipteren-Fauna Galiziens. — Ip. Neue Mycetophiliden (pl.). — Tu. Kirscu. Neue siidamericanische Kafer (pl.). —C. PLorz. Neue Hesperiden des indischen Archipels und Ost-Africa’s.—J. Faust. Neue Riisselkafer aus Algerien.—G. SAnpBERG. Becbachtungen tiber Metamorphosen der arktischen Falter.— H. J. Kotse. Ein Wort zur systematischen Stellung der Psociden. ~ G. QUEDENFELDT. Vier neue Cleriden aus dem tropischen Westafrika (pl.). —E. G. Honratu. Neue Rhopalocera (pl.). — J. Scemmr. Tabellen zur Bestimmung der euro- XVI Bulletin entomologique. paischen Histeriden. — P. OppEnnem. Die Ahnen unserer Schmet- terlinge in der Sekundar-und Tertiarperiode. — Tu. Brine. Beitrag sur Biolagie einiger Kafer aus der Familie der Telephoriden. — G. QUEDENFELDT. Copal-Insecten aus Afrika. Bulletin @Insectologie agricole, 1885, n° 142. — Exposition des Insectes de 1886. Programme. Entomologist?’s monthly Magazine (The), n° 260. — F. D. WHEELER. The habits of Nonagria canne.— W. Fow er. Harpalus calceatus St., re-established as British, with notes on Other Harpali.— P. CAMERON. A synopsis of the British species Cephina. — R. H. Mranr. Note on Ceratinostoma maritimum. — G. H. Verrauu. A hundred new Bri- tish species of Diptera. — Notes diverses. — H. W. Bates. Tropical african Coleoptera; chiefly from the Zanzibar mainland. Feuille des Jeunes Naturalistes, n° 183. DEcAux. Etude sur le Gymnetron villosulus Gyll., parasite de la Veronica anagallis (Gren. et Godr). — Communications diverses. Naturalista Siciliano (Il), anno V, n° 3. — O. Struve. Notizie lepidot- terologiche Siciliane. — G. Riccio. Materiali per una fauna entomo- logica dellisola d’Ustica. — P. Mituimre. Catalogue raisonné des Lépidoptéres des Alpes-Maritimes. — M™e S. Sicitiano. Indice alfa- betico delle materie contenute nel volume IV. Naturaliste (Le), 8° année, n° 25. — H. pu Buysson. Promenade d’un naturaliste au Mont-Dore. — L. Mazeu. Variétés. Societas pro Fauna et Flora fennica (Acta), 1884-1885, vol. II. © Societé entomologique de Belgique (Comptes rendus des séances), série III, n° 66. — DE Setys-LoncHAmps. Programme d’une revision des Agrio- nines. — Ip. Rectification concernant lOnychogomphus Genei Selys, et signalement de deux Gomphines nouvelles. — DE Bormans. Liste des Hyménoptéres recueillis dans un rayon de 500 métres autour de la station d’Uccle-Stalle (env. de Bruxelles). — HeyLagrts. Descrip- tion de ’Eumeta Leeuweni. Societé Mhistoire naturelle de Toulouse. — Compte rendu sommaire de Ja séance du 48 novembre 1885. ©) Société impériale des Naturalistes de Moscou (Bulletin de la), 1884, n° 4. — K. LinpMAN. Ueber Mocomyza saltatria Mg. und Elachiptera cor- nuta F. —Ip. Verzeichniss der bei Moskau vorkommenden Borken- kafer. bea oats ta ~— Seance du 27 janvier 1886. XVI i na Séance du 27 janvier 1886. Présidence de M. J. BOURGEOIS. Necrologie. M. le Secrétaire annonce la mort d’un jeune entomologiste, M. Louis Moleyre, décédé 4 Bagnolet (Seine), le 15 janvier 1886, a l’age de 28 ans. — M. Moleyre, qui n’appartenait pas encore a la Société, avait publié : 4° dans les Comptes rendus de |’ Académie des sciences, en 1882, des Recherches sur les organes du vol chez les Hémipteres ; 2° dans le Bulletin de la Société d’acclimatation de 1885, un mémoire . sur les Insectes et Crustaces comestibles ; 3° dans les Bulletins de 1885 de la Société d’insectologie agricole, un travail sur les Pentatomes. Entré en 4876 au Laboratoire d’Entomologie du Muséum, il y avait été nommé préparateur en 1878. M. E. Desmarest croit devoir ajouter que Pun de nos collégues, M. Charles Brongniart, est désigné par le Muséum pour remplacer M. Moleyre au Laboratoire d’Entomologie. Rapports. M. Emile-Louis Ragonot, au nom du Conseil, donne lecture du rapport suivant : Messieurs , Le Conseil s’est réuni le 20 janvier courant pour examiner les comptes de. Vannée 1885 présentés a la derniére séance par M. le Trésorier. Il est presque superflu de dire que ces comptes ont été reconnus parfaitement exacts, chaque dépense étant accompagnée de pieces a Vappui. Le Conseil, tout en regrettant bien vivement que l’état de santé de notre honorable Trésorier ne lui permette pas d’assister 4 nos réunions, reconnait qu'il est impossible d@apporter plus de soin et de régularité dans ses fonctions que ne le fait M. Buquet. Les finances de la Sociéié se trouvent dans un état satisfaisant; elles se composent : 1° Des recettes ordinaires, qui se sont élevées en 1885 a Te SOINING. G0. ones cy ee er es eo ee 13,279 fr. 26 pendant que les dépenses se sont montées a....... 412,207 48 laissant un excédent de caisse de..........-0000 eee 4,074 fr. 78 provenant de la vente des Annales et des Tables. (1886) Bulletin de la Société entomologique de France. 2. > 69 | Ea Bulletin entomologique. Report...... 1,074 fr. 78 2° Des recettes extraordinaires se compo- sant : i 1° Des versements de cing membres qui se sont Tibérés, soit... £500. 4 2° Du remboursement de 9 obliga- tions sorties au tirage pour une 10) C1 CCCI RR a eRe a AALS BA Ensemble....... 5,945 fr. 54 Par contre, il a été acheté 43 obligations , dont: 9 en remplacement de celles sorties et 4 comme emploi de l’argent des libérations, ensemble pour...... 4,960 05 IniGnatin il MOUCNCO OO.. 6 556c. hos ci es e 985 46 OI CHP RIBS states ce 6 oo 2,057 fr. 24 montant du solde en caisse au 31 décembre 1885. En outre, il reste 4 recouvrer des cotisations antérieures a 4886 pour une somme de.................50 55: 4,194 fr. 60 En étudiant les factures de l’ancien et du nouvel imprimeur, votre | Conseil a reconnu quwil y avait une économie réelle dans les nouveaux arrangements pris, économie qu il estime a environ 300 francs par an, sans compter que l’impression est meilleure et plus compacte. Le Conseil attire l’attention de la Société sur les dépenses toujours croissantes qu’occasionnent les planches, surtout celles coloriées ; pour- tant il reconnait que ces planches sont souvent indispensables et qu’elles augmentent réellement la valeur de nos publications; aussi engage-t-il les membres de la Société a chercher et 4 proposer des moyens d’obtenir des réductions de prix sur la gravure et le coloriage des planches. Pendant les années 1883, 1884 et 1885, les Tables ont rapporté tout UOT ECTS aT ei mee ee) eS ON at Ae CG Py hae 2,258 fr. » PE CULGS AVRIGRLNYIING 6 a ics jeidio etctivcin.o'y <5) mw’ oa eo shina oes 4,777. . 55 Elles ont donc laissé un bénéfice-de:................. 480 fr. 45 En conséquence, votre conseil est d’avis d’acheter trois obligations pour remplacer les trois vendues en 1884 pour faire face aux frais d’im- pression des Tables. En outre, comme depuis plusieurs années 4 peu prés quatre verse- Seance du 27 janvier 1886. XIX ments a titre d’exonération de cotisation ont servi a équilibrer le budget de la Société, votre Conseil pense qu’il conviendrait d’acquérir deux autres obligations pour compenser en partie les emprunts faits au capital social. Ces cing obligations achetées, il resterait un petit encaisse qui, avec les cotisations arriérées et celles de année actuelle, suffirait pour payer les dépenses courantes, notre honorable trésorier ayant soin de ne jamais laisser d’arriéré. Du reste, ayant neuf obligations au porteur a sa disposition, la Société peut toujours. se procurer des fonds si le besoin s’en faisait sentir. En résumé, Messieurs, le Conseil vous propose : 4° D’approuver les comptes de M. le Trésorier pour l’année 1885, et de lui en donner décharge ; 2° De décider lachat de cing obligations 3 0/0 du chemin de fer de Ouest; Et 3° enfin, de voter de chaleureux remerciements a M. Lucien Buquet pour le zele et ledévouement qu il ne cesse de déployer dans la gestion des intéréts de la Société. Les conclusions de ce rapport sont adoptées 4 Punanimité des voix par la Société, et des remerciements sont votés au Trésorier. — M. L. Fairmaire, rapporteur du Prix Dollfus pour 41885, donne iecture du rapport suivant : Messieurs, La Commission que vous avez nommée pour le Prix Dollfus s’est réunie mercredi dernier dans le local de la Bibliothéque. Etaient pré- sents : MM. Desmarest, Fairmaire, Goossens, Mauppin, Poujade et Ragonot. Les seuls ouvrages présentés étaient : 4° La 4° livraison d’un travail intitulé : les Pucerons. Monographie des Aphidiens, par M. Lichtenstein ; 2° Etudes sur les Insectes nuisibles a Vagriculture, par M. Peragallo (2° partie : le chéne, la vigne, loranger, le citronnier, le caroubier, le cerisier, le figuier, le chataignier, le pommier et le poirier). Le premier de ces ouvrages comblerait une lacune regrettable, car nous n’avons pas en France un travail sur ce groupe, et il faciliterait certainement l'étude difficile des Pucerons, surtout avec l’accompagne- ment de planches que promet l’auteur et dont ce fascicule présente d’excellents spécimens. Mais cette premiere partie n’a pas en elle~méme un caractére Vutilité assez complet; elle ne renferme guére que des XX Bulletin entomologique. listes de plantes fréquentées par les Aphidiens et des catalogues d’es- peces. La biologie, la classification et la description des insectes n’y occupent encore qu’une faible place. Ce n’est que le commencement . d’un ouvrage qui, terminé, aurait conquis tous les suffrages, mais qui nest pas encore amené au point nécessaire pour avoir un droit incontes- table au Prix Dollfus qui trouverait une application toute naturelle le jour ot l’ouvrage serait terminé. Quant aux Etudes de M. Peragallo sur les Insectes nuisibles et utiles, le titre était vraiment attrayant; car, malgré tous les travaux publiés sur cette matiére, il y aura toujours quelque chose de neuf et d’intéres- sant a faire connaitre. D’un autre cdté, condenser dans moins de 100 pages les faits et les détails de moeurs les plus saillants des insectes nuisibles et utiles au chéne et aux arbres fruitiers, efit été une ceuvre presque impossible a réaliser; aussi l’auteur s’est-il borné, en ce qui concerne le chéne, a s’occuper du chéne vert, et 4 donner des détails sur la production du liege ainsi que sur les meeurs du Corebus bifasciatus ; la vigne lui a donné l’occasion bien naturelle de parler du Phylloxera, et, le pommier, de parler du Puceron lanigére. Mais, en résumé, malgré les mérites de l’auteur, attestés par les distinctions, médailles et récom- penses qui lui ont été décernées, cet ouvrage nous a paru ne répondre nullement aux conditions du Prix Dollfus. En conséquence, tout en le regrettant, la Commission croit devoir vous proposer, Messieurs, de déclarer qu’il n’y a pas lieu de décerner le Prix pour cette année et d’en reporter l’attribution a 1886. La Société, aprés avoir entendu lecture de ce Rapport, décide, aux termes des articles 59 et 13 de son Reglement, que les conclusions en seront votées dans la séance du 24 février 1886. Tous les Membres francais ont droit de prendre part au vote qui aura lieu au scrutin secret et ala majorité absolue des suffrages, soit directement, soit par correspondance. Decisions. M. J. Bourgeois, apres avoir cédé le fauteuil 4 M. E. Simon, vice-président, développe la proposition dont il a saisi la Société dans la séance du 44 novembre 1885, en son nom et au nom de quatorze de nos collégues, proposition tendant a l’abrogation du deuxiéme para- oraphe de l’article 42 du Réglement, qui est ainsi concu : Les descrip- tions isolees n’y etant admises qwa titre exceptionnel et seulement lors- quun interét @actualite s’y rattache, chaque Membre ne pourra faire imprimer au Bulletin plus de douze descriptions par an. (Voir Bull. 1885, page CccIv.) Séance du 27 janvier 1886. XXI Apres avoir entendu M. Bourgeois, la Société, 4 la majorité des Membres présents, déclare se rallier 4 l’'amendement suivant, proposé par M. Baer : Laisser subsister le deuxiéme paragraphe de larticle 42, en y ajoutant cette phrase : Toutefois, la Societe peut, quand elle le juge utile, autoriser impression de descriptions en nombre supérieur. — La Société décide que le banquet annuel, destiné a féter la date de sa fondation, aura lieu le samedi 27 février.— MM. Bourgeois et Sédillot sont chargés de l’organisation de ce banquet. Communications. M. Brongniart, au sujet du Rapport de M. Ragonot sur les comptes de M. le Trésorier, fait remarquer que les planches publiées dans nos Annales cotitent fort cher par suite des frais de gra- vure. Ayant eu l’occasion, dit-il, de faire reproduire des planches d’in- sectes fossiles, je me suis adressé 4 M. Dujardin, graveur héliographe. Les planches de mon travail ayant été assez bien réussies, j’ai pensé qu il pourrait étre utile d’appliquer le procédé Whéliogravure a la repro- duction de planches de nos Annales. Ce procédé permet de reproduire, par la gravure sur cuivre, les dessins les plus fins. Les planches cottent 20 centimes le centimetre carré avec un minimum de 50 francs par planche. . M. Brongniart montre diverses planches reproduites en héliogravure. I] ajoute qu’il y aurait intérét 4 examiner ce procédé qui permettrait de réaliser de sérieuses économies, et demande que la Société veuille bien lui adjoindre MM. Poujade et Clément qui montreront 4 M. Dujardin quelques-uns de leurs dessins noirs et coloriés. M. Brongniart présentera un rapport 4 ce sujet 4 la Commission de publication. — M. L. Fairmaire fait les communications suivantes : Jai Phonneur de présenter a la Société deux variétés intéressantes de Carabes. L’une provient des environs d’Akbées, et m’a été communiquée par M. Pabbé David : c’est une variété du Carabus scabriusculus, qui differe du type par ses élytres dépourvues d’aspérités et n’en offrant de traces que sur les cOtés, en présentant sur le dos des lignes régulidres de points. Je propose de lui donner le nom de caramanus. La localité d’Akbes est assez curieuse pour cet insecte, et c’est probablement sa limite au sud. L’autre variété, qui m’a été donnée par notre collégue et ami M. le D* Puton, appartient au C. auratus, et a été trouvée au mont Lozere. Elle est plus grande, plus robuste que le type de nos pays et se rap- XXII Bulletin entomologique. proche beaucoup du lotharingus; la téte et le corselet sont d’un vert assez brillant, le dernier ayant parfois une étroite bordure cuivreuse, les élytres sont cuivreuses avec les cétes bien marquées et quelquefois une légere teinte verte dans les intervalles; les pattes et les antennes sont colorées comme chez le type. Cette belle variété me parait mériter d’étre signalée a part, et je propose de lui donner le nom de C. auratus, var. ligericinus. — M. le D" Sénac adresse, par l’entremise de M. L. Bedel, la note suivante : Solier a décrit, 4 la fin de son travail sur le genre Pimelia, deux especes sous le nom de P. hemispherica et de P. capillata. La premiere est indiquée du cap de Bonne-Espérance, la deuxiéme est de Barbarie. Ces deux espéces nous paraissent devoir n’en former qu’une seule, les différences indiquées n’étant nullement caractéristiques, et nous pen- sons quwelles se rapportent Pune et l’autre 4 l’espéce décrite depuis par M. Fairmaire sous le nom de P. insignis, provenant de Mogador. La description de Solier nous parait justifier la réunion que nous indiquons, bien que nous n’ayons pu voir ses types. Sur une série de P. insignis que nous possédons, on trouve des exem- plaires présentant les différences indiquées par Solier entre ses deux espéces et portant sur le volume des grosses granulations des inter- valles des élytres, sur la longuenr des cils qui bordent les élytres, etc. La synonymie de ces espices, sur lesquelles Solier avait proposé de fonder le sous-genre Ecphoroma, peut donc étre établie ainsi : P. insignis Fairm. = capillata Sol. = hemispherica Sol. — M. Ch. Oberthiir donne la description de nouvelles espéces de Lépidoptéres de la Chine et du Thibet (2° partie) : CHRYSOPHANUS Li Ch. Oberthtir. — En dessus le fond des ailes des 3 est violet, légerement purpurin et brillant; les supérieures portent un point noir a lextrémité de la cellule; elles sont bordées de noir, et un trait orangé éclaire cette bordure noire prés de angle interne. Le bord des inférieures est orné d’une bordure noire plus large qu’aux supé- rieures, et dans laquelle une liture fauve-orangé découpe 3 demi-lunes noires dans les 3 avant-derniers espaces intra-nervuraux. Le dernier espace est tout entier absorbé par cette liture fauve, et elle se prolonge en outre en une saillie caudale assez longue et aigué. En dessous les ailes supérieures sont jaune dor orangé vil, et les inférieures sont rouge-brique ; mais dans certains individus ces teintes Séance du 27 janvier 1886. XXII sont plus ou moins rembrunies et comme cuivrées. Les supérieures sont décorées d’une bande blanche submarginale, un peu courbe, lisérée de noir des deux cétés. Cette bande se prolonge sous les inférieures ; mais, elle y est droite et forme une sorte de V avec une autre bande blanche un peu fulgurée venant rencontrer la premiére pres de l’angle anal. Dans ce V, est inscrit un second V, par une série assez droite et oblique de 4 a5 taches noires lisérées extérieurement de blanc, descendant du bord antérieur et joignant la premiere bande blanche 4 peu pres a la moitié de son parcours. Les supérieures sont en outre ornées de points noirs nombreux, dont 3 intra-cellulaires, une bande maculaire extra-cellulaire traversant les ailes du bord antérieur au bord inférieur, presque droite, sauf pour le quatriéme point noir qui sort extérieurement du rang. Les inférieures présentent aussi le long du bord anal des points noirs cerclés de blanc et de forme diverse formant presque un troisiéme : avec un des cétés du plus grand. Il y a deux formes dans cette espéce, sans doute une de printemps plus petite, plus pale, ayant les taches noires moins accentuées et l’autre estivale, plus robuste et plus chaude de ton. Les @ different des ¢ par la présence d’une éclaircie fauve dans les ailes supérieures, comme cela se remarque dans les autres espéces du genre Chrysophanus. Les taches noires du dessous transparaissent dans cette éclaircie fauve de la Q et la divisent. De plus, dans quelques 9, les dessins blancs du dessous transpa- raissent en dessus oti ils sont indiqués en violet brillant ressortant sur un fond mat noiraire. Je posséde plusieurs exemplaires de Chrysophanus Li, var. vernalis et var. aestivalis. Tous ont été pris a Ta-tisien-lou, et je les dois a l’amitié de Ms" Biet, vicaire apostolique du Thibet. — M. P. Milliére adresse, par l’entremise de M. Ragonot, la diagnose d’une nouvelle espece de Microlépidoptére : BucCcULATRIX ALBIGUTTELLA Mill., nov. sp. — Enverg. 8 mill.— Ailes supérieures d’un brun noiratre clair, la frange au-dessus de l’apex. sur la cote brun jaunatre; sur le bord interne une courte et fine strie oblique et blanche placée avant le milieu de Vaile, s’étendant jusqu’au milieu ; au-dela, une étroite tache blanche arrondie en dessus, paralléle a la premiére tache, repose le long de langle anal. Une autre tache blanche au-dessus de apex, sur la cdte, entrecoupe la frange et sépare _ XXIV Bulletin entomologique. _la partie claire de la partie foncée. Les ailes inférieures sont d’un gris noiratre avec la frange brun noirdtre. La téte en dessus est garnie de poils brun jaundtre. Antennes noiratres, la base élargie par des écailles blanches ; le devant de la téte lisse, sans traces de palpes. Cette espece ressemble assez par son port d’ailes 4 une Lithocolletis, mais l’absence de palpes et l’élargissement de la base des antennes par des écailles indiquent que c’est dans le genre Bucculatrix qu’elle doit étre placée a coté de la Bucculatrix maritima, i qui elle ressemble comme couleur, mais non comme dessins. Elle vole, 4 arriére-saison, aux environs de Cannes, parmi les Arwndo donax, qui peuvent bien nourrir la chenille, laquelle a sans doute deux générations. Lectures. M. L. Fairmaire dépose sur le bureau un mémoire, accom- pagné de deux planches, ayant pour titre : Description de Coléopteres recueillis par M. G. Revoil chez les Somalis (2° voyage) et a Zanzibar. — M. Ernest Olivier adresse la 2° partie de ses) ‘tudes sur les Lampy- rides, intitulée : Revision du genre Photuris Lec), travail accompagné d’une planche coloriée. < Membres recus. 1°M. W.L. Distant, 4, Russell Hill Road, Purley, Surrey (Angleterre) (Entomologie générale, surtout Hémiptéres et Lépidopteres), présenté par M. V. Signoret. — Commissaires-rapporteurs : MM. Fair- maire et Sallé ; 2° M. le D" Pipitz, Goethestrasse, 4 Graz (Styrie) (Coleoptéres), pré- senté par M. Fairmaire. — Commissaires-rapporteurs : MM. Bourgeois et Baer. E. D. Bulletin bibliographique. Académie des sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de V’), 1886, 1°" semestre, n° 2. — Rovcean. Communication relative au Phylloxera. — N° 3. J. Perez. Sur l’histogenése des éléments conte- nus dans les gaines ovigéres des Insectes. Academy of Sciences (National), vol. Ill. — Packarp. On the structure of the brain of the sessile-eyed Crustacea Accademia dei Lincei (Atti della reale), 4884-85, vol. I, fasc. 27 et 28. © Séance du 27 janvier 1886. XXV Deutsche Entomologische Zeitschrift, 1885, 2°° H. — L. v. HeypEn. Die Phylloxera in der Rheinprovinz im Jahre 1885.—E. Reirrer. Ueber- sicht der Arten der Gattung Cerocoma Geoffr. — G. Kraatz. Ueber einige Cetoniden. —In. Ueber Goliathus albosignatus Boh., Westw., 9. — Ip. Ueber Ceroglossus Darwinii Gerstacker. — G. CzWALINA. Sam- melbericht aus Ost-und West-Preussen. — E. ABEILLE DE PERRIN. Catalogus Malachidarum Europe et circa. — M. v. HoprrGARTEN. Carabus irregularis F. var. Perone Hopfig. — E. Scurermer. Sam- melbericht aus dem Karst. — G. Stmruin. Zwei neue Otiorhynchus aus dem Karst. — L. ¥. HEYDEN et G. KrAatz. Beitrage zur turkes- tanischen Coleopteren-Fauna. — L. v. HEYDEN. Weitere Beitrage zur Coleopteren-Fauna des Amur-Gebietes. — Ip. Verzeichniss der von Koltze aus den Amurlandern eingesandten Staphylinen. —G. KRAATz. Coptolabrus Jankowskii R. Oberthitir vom Amur.—L. v. Heypen. Notiz ueber japanische und amurenser Longicornia. — In. Neues Polyar- thron aus Persien. — J. Weise. Zwei neue Labidostomis-Arten. — Ip. Leptosonyx hirtus Weise, n. sp.—L. GANGLBAUER. Die Anthaxien der Cratomerus-Gruppe. — E. Reiter. Beitrag zur Kenntniss der Pselaphiden-Fauna von Valdivia (2°7 H.). — Ip. Abbildungen und Bemerkungen zu wenig gekannten Pselaphiden-Gattungen mit Bes- chreibungen neuer Arten (pl. 2 et 3).—Ip. Zwei neue Tachys-Arten. G. Kraatz. Ueber Varietaten der Pachnoda sinuata Fabr. (pl. v). — Ip. Ueber den systematischen Werth der Forceps-Bildung bei den mit Lomaptera verwandten Gattungen (pl. v). — E. Rerrrer. Neue Coleopteren aus Europa und den angrenzenden Landern, mit Bemer- kungen tiber bekannte Arten. — Ip. Uebersicht der Phyllopertha- Arten aus Europa und den angrenzenden Landern. — Ip. Uebersicht der bekannten Lena-Arten. — J. Weisz. Ueber die Entwicklung und Zucht der Orinen. — Ip. Zwei neue Xenomela (Chrysomelinen) aus Turkestan und Samarkand. — Ip. Notizen tiber Riisselkafer. — A. Vv. KRAATZ-KoscuLau. Erganzende Bemerkungen zu D* Gerstic- ker’s Monographie der chilenischen Carabus-Arten. —Ib. Erginzende Bemerkungen tiber Procerus-Arten. — G. Kraatz. Schluss-Bemer- kung zu dem Aufsatz : Erganzende Bemerkungen tiber Procerus- Arten. — J. Scumipr. Beitrag zur Kenntniss der Histeriden. — G. Kraatz. Ueber Ceroglossus Darwinii Hope-v. Kraatz. — Hann. Sammel-Notizen. — G. Kraatz. Biicher-Anzeige. Naturalista Siciliano (il), ann. V, n° 4°. — G. Rieeto. Materiali per una (1886) Bulletin de la Société entomologique de France. 3 XXVI Bulletin entomologique. Fauna entomologica dell isola d’Ustica (fin). — E. Racusa. Catalogo ragionato dei Coleotteri di Sicilia. — P. Miruimre. Catalogue raisonné des Lépidopteres des Alpes-Maritimes. Naturaliste (le), 8° année, n° 26. — H. pu Buysson. Promenades d’un naturaliste au Mont-Dore. ; - Phare du littoral (le), n° 5405. — Article sur le dernier ouvrage de M. Peragallo. Revue des travaux scientifiques, 1885, n°* 8 et 9. Revartani lapok, n°* 40, 44, 42. Société academique franco-hispano-portugaise (Bulletin de la), 1885, n° 2. ©) AnpDRE (Ern.) Deuxiéme Supplément au Species des Formicides d’Europe et des pays limitrophes. Gray, 1885. 7 p. * LICHTENSTEIN (J.). Monographie des Pucerons du peuplier. Montpellier, 1886. 42 p. * OLivieR (ERN.). Les Lampyrides d’Olivier dans l’Entomologie de l’Ency- clopédie méthodique (Rev. d’Ent.), 1885. 3 p. * Jp. Catalogue des Lampyrides faisant partie des collections du Musée civique de Génes, 1885 (Ann. Mus. civ. Gen.). 44 p. * Pertncury (L.). First contribution to the South-African Coleopterous- Fauna, 4 pl. Cape Town, 41885. (Trans. South-Afr. phil. Soc.) 83 p. * Raeusa (E.). Coleotteri nuovi 0 poco conosciuti della Sicilia (Nat. Sic.). REIBER (FerRD.). Apercu du progres de l’Entomologie en Alsace et notes sur les collections et les collectionneurs d’insectes de cette province, - suivie dune notice sur le Phylloxera en Alsace-Lorraine (Bull. Soc. Hist. nat. Colmar), 4883-41885. 54 p. * Smion (E.). Etude sur les Crustacés terrestres et fluviatiles recueillis en Tunisie en 1883, 84 et 85 par MM. A. Letourneux, M. Sédillot et Valéry Mayet. 1885. Ip. Matériaux pour servir 4 une Faune Arachnologique de la Nouvelle- Calédonie (C. R. Soc. ent. Belg.). 4885. 6 p. * A. L. Séance du 10 fevrier 1886. XXVII Séance du 40 fevrier 1886. Présidence de M. J. BOURGEOIS. MM. Gadeau de Kerville, de Rouen, et A. Lamey, de Versailles, assistent a la séance. Communications. M. H. du Buysson adresse les notes suivantes sur quelques Elatérides d’Europe : 4° ELATER SANGUINEUS Linné, Burdigalensis var. nov. — Long. 13— 4% mill.; larg. 3,5—-3,8 mill. —Identique au type par sa forme générale- ment assez longuement atténuée en avant et en arriére; par sa pubes- cence assez longue et grosse, 2 demi dressée sur la téte et la surface du prothorax ; par le bord antérieur de ce dernier segment bordé de poils jaunes appliqués sur le vertex; par sa ponctuation prothoracique peu serrée, etc. Il différe aussi par la pubescence de ses élytres qui est d’un beau jaune doré sur toute leur surface ou brunatre sur le disque et par celle de son prothorax qui est parfois d’un brun roux prés des angles postérieurs. Quoique je n’aie pas le projet de donner un nom a chacune des nom- breuses variétés d’Elatérides que j’ai entrepris d’étudier, j’ai cru devoir faire quelques exceptions, comme pour celle-ci qui doit dans bien des collections étre confondue avec VE. aurilegulus Schauf., trés différent par sa forme courtement atiénuée en avant et en arriére et généralement déprimée; par sa ponctuation, surtout prothoracique, trés dense, rugu- leuse presque jusque sur le disque; par sa pubescence plus dense, plus fine, plus couchée et moins longue. Comme le type (sanguineus Linn.), cette variété doit vivre dans les vieilles souches de pins. Arcachon (G. Gourg.); Teniet-el-Haad, Algérie (de Laplanche) [ma collection]; Bone (Algérie) [coll. Pandollé]; Corse [coll. Ern. Olivier]. 2° ELATER PR&USTUS Fabr. — Sous ce nom je comprends les indi- vidus dont ’extrémité des élytres est ornée d’une tache noire occupant 4/6° de leur longueur et allant jusqu’a disparaftre complétement chez d’autres spécimens. Chez ce type, la pubescence des élytres est généra- lement d’un brun cendré et rousse seulement sur les cétés et a la base, ou parfois brune sur toute leur surface. !! est ordinairement de petite taille (9-40 mill. de long., 3-3,5 de larg.), mais il atteint rarement la taille de 43 mill. de long sur 4 de larg. Il se rencontre assez facilement dans le midi de la France et semble XXVIII Bulletin entomologique. remonter assez au nord : Hautes-Pyrénées, toute la Provence, les landes de Gascogne et méme Blain (Loire-Inférieure), d’aprés M. du Brossay, etc. ~ Dans les vieilles souches de pin, de saule et de hétre. Je lui rapporte comme variétés les exemplaires 4 élytres unicolores, regardés jusqu’a ce jour comme formant des espéces particuliéres. Voici comment je les divise : 4° Var. aurilegulus Schauf. — Long. 44—43 mill., larg. 3—% mill. — Pubescence des élytres d’un beau jaune d’or sur toute leur surface. — Elle vit dans le chéne, le saule, etc.; est plus répandue que le type a élytres A tache apicale, et se rencontre du Nord au Midi. 2° Var. aurileguloides mihi. — Mémes mesures que la var. ci-dessus. _Pubescence des élytres @un brun cendré sur les six premiers interstries, jaune doré sur la base et le reste des élytres. — Vit dans le chéne comme la précédente, quelquefois aussi dans les vieux saules, et semble aussi répandue. 3° Var. coccinatus Rye. — Mémes mesures. Pubescence @un brun cendré uniforme sur toute la surface des élytres ; celles-ci parfois d’un rouge moins vif que chez les précédentes et un peu plus déprimées (EI. subdepressus Cl. Rey in litt. et in mus.). — Moins commune que les autres; vit dans le chéne et probablement dans d’autres bois : Brott- Vernet (Allier); Espagne [ma coll.]; Villié-Morgon [coll. Cl. Rey]. Jai hésité pendant longtemps a réunir au preustus Fabr. comme variétés ces deux ou trois espéces qui semblent valables aux yeux de quelques-uns de nos collegues ; ce n’est que par examen dun grand nombre d’individus de provenances diverses et offrant presque tous de légeres variations dans la forme, qui est plus ou moins déprimée, plus ou moins courtement atténuée en avant et en arriére selon les spéci- mens, que jai été conduit a tenir compte surtout de la densité de la ponctuation, principalement sur la surface du prothorax, de la longueur, de la grosseur et de la densité de la pubescence sur le méme segment et aussi sur les élytres. h° Comme note de synonymie, je signale comme devant étre réunis les deux Athous suivants : Ath. Langsdorfi Stierl. (Mith. der Schw. ent. Ges., t. V, p. 590, 1880) = Ath. nigerrimus Desbr. (Ab., t. VII, 1870, p. 106); mais ce dernier auteur ne parle pas des différences sexuelles qui sont bien notables; a cette époque, il n’en connaissait pas la 9, et sa collection, Séance du 10 fevrier 1886. XXIX aujourd@’hui réunie a celle de M. le D®™ Sénac, ne comporte qu’un seul &. Ath. florentinus Desbr. (Ab., t. VII, 1870, p. 144) = Ath. spiniger Cand. (Mon. El., Ill, p. 460, 1860). — M. H. Brisout de Barneville communique les notes suivantes : 4° Jai trouvé, ainsi que mon frére Charles, sous la mousse, au Vésinet et a la Varenne-Saint-Maur, un petit Scydménien, décrit par M. Reitter, dans un supplément aux Best. Tabell., p. 26, sous le nom de Scydmeznus Barnevillei. Cette espece ressemble 4 un petit exemplaire de pusillus, mais elle est de taille moitié plus petite, sa ponctuation est bien plus fine et plus serrée, les fossettes du prothorax et des élytres sont petites et obsolétes, le da les cuisses antérieures simplement épaissies comme dans le collaris; elle a aussi du rapport avec le scutellaris, mais sa forme plus étroite, la ponctuation plus fine et sa petite taille ’en dis- tinguent aisément. — Cette espece a été retrouvée par mon frére a la Bernerie, pres Nantes. 2° Jai capturé a Saint-Germain, en 4885, au printemps, un Scydmé- nien connu jusqu’ici de Finlande, Euconnus Meklini Mannh. 3° Je crois devoir signaler la synonymie qui suit : Cephennium majus Reitt. = laticolle Aubé ; le laticolle Reitt. devra prendre un autre nom, celui de Reitteri. — M. Gounelle montre a la Société une série d’Insectes brésiliens appartenant a divers ordres et présentant d’intéressants exemples de mimetisme. — M. V. Signoret présente les remarques qui suivent : 4° Je fais passer sous vos yeux le Parlatoria Zizyphi Lucas; cette espece n’est pas rare; elle se trouve sur les orangers et les jujubiers, en Algérie et en Espagne ; mais c’est surtout sur les mandariniers qu’on la prend le plus. , Ce Coccide est synonyme du Kermes aurantii Boisduval, Ent. hort, 1867, p. 338, et de Parlatoria Lucasii Targioni, 1868, Catal. Je l’ai décrit et figuré dans mon Essai sur les Cochenilles, 1869, p. 454, pl. V, fig. 9. 2° Je vous montre également un Alewrodes provenant de Sainte-Héléne, et qui m’a été envoyé par M. Mac-Lachlan. Cette espéce parait faire des dégats assez considérables dans les plantations de pommes de terre et de haricots. XXX Bulletin entomo logique. — M. J. Lichtenstein envoie, par l’entremise de M. L. Buquet, une note relative aux moeurs des Pucerons : Une erreur assez commune fait dire 4 peu pres 4 tous les auteurs qui ont parlé des Aphidiens que les ceufs des femelles fécondées qui sont pondus en automne éclosent au printemps. Or, pour deux espéces au moins, je constate, cette année-ci, que les ceufs éclosent en plein hiver. Ce sont les : Chaitophorus aceris (le Puceron brun de Vérable, de MM. Signoret et Balbiani) qui ont pondu leurs ceufs le 25 novembre 1885, lesquels ceufs sont éclos en plein air, le 7 janvier, par 5° de froid, et le Chaitophorus populi, qui a pondu le 25 novembre également et est éclos 20 jours plus tard, c’est-a-dire le 27 janvier. — Donc la durée de Pincubation pour le Chaitophorus uceris est de 43 jours, et pour le Chaitophorus populi de 63 jours. Chez le tres vulgaire Puceron farineux des choux (Aphis brassice Linn.), nul auteur n’a cité encore les formes sexuées. Je les ai décou- vertes cette année-ci, s’accouplant sur les choux, le 7 janvier 4886, par 0° de froid. Le male est ailé, la femelle aptere. L’oeuf, nondu vert pou- dré de blanc, conserve apres 20 jours sa couleur claire et ne devient pas noir brillant comme la plupart des wufs d’Aphidiens. — Je dois ajouter que M. Burmeister, actuellement directeur du Muséum de Buenos-Ayres, parait avoir connu ces sexués, car il m’en envoie des dessins faits en 1828 ; mais ni lui ni aucun des auteurs récents (Passerini, Buckton, etc.) nont parlé de ces insectes. — M. J. Fallou présente des observations sur ’éducation de diverses especes de Vers a soie exotiques, et montre les papillons qwil a obtenus : 1° Attacus Cynthia vera. — Ce Bombycite, qui est en Chine Vobjet d’éducations 4 demi domestiques, a été introduit en France par le Révé- rend Pere Fantoni vers 1856, mais c’est surtout 4 Guérin-Méneville que Pon doit son acclimatation. Aujourd’hui il se reproduit spontanément chez nous sur les Ailantes ou Faux-Vernis du Japon et sur divers autres végétaux. Depuis quelque temps, des naturalistes expérimentateurs ont émis Popinion que cette espece était en dégénérescence. Voulant m’assurér de ce fait, j’ai fait, ’été dernier, une éducation avec des ceufs provenant dune deuxiéme génération élevée en captivité. A l’éclosion des chenilles, au mois de juillet, jen placai par petits groupes sur divers Vernis du Japon dans mon jardin, a Champrosay; mais pas une seule chenille ny resta plus de quatre a cing jours : elles furent dévorées par des oiseaux et méme par divers insectes. Je me décidai alors a placer mes g Seance du 10 fevrier 1886. XXXI éleves sur des branches coupées de Vernis du Japon, garanties par un vaste abri en toile, placé en plein jardin ; dés lors mes chenilles accom- plirent toutes les phases de leurs métamorphoses, et les papillons, éclos en octobre, ne le cédent en rien aux premiers exemplaires introduits jadis en Europe. D’apres mes observations, il n’y a donc pas dégénérescence; mais pour faire des éducations en grand, il faut les tenter dans des endroits ou ne se trouvent pas de cours d’eau qui attirent les oiseaux et autres ennemis des chenilles; c’est ainsi qu’a Paris méme les A. Cynthia sont moins attaqués qu’é la campagne. 2° Antherxa Pernyi. — Jai fait, en 1882, des éducations de ce Bom- bycite en pleine forét de Sénart, et ces essais, tentés d’abord sur un petit nombre de chenilles, ont donné des résultats trés favorables. En 1883, j'ai renouvelé mes études sur un plus grand nombre de sujets (300 en- viron). Les ceufs étaient placés sous un abri pareil 4 celui que j’ai déja fait connaitre et mesurant un metre cube; mais les chenilles absorbant pour leur nourriture une énorme quantité de feuilles, j’ai dt les changer six fois de cépées, et, lors des derniers ages, beaucoup d’entre elles périrent. En 1884, Pobtins un résultat moins mauvais, mais avec un nombre de sujets moindre. Enfin, en 4885, je réduisis encore le nombre des ceufs, et je n’en placai, sur une cépée bien feuillue et sous le méme abri, que vingt-cing, provenant de M. Leroy, de Lille. Vingt-deux che- nilles sont écloses, et, sans aucun soin, ont accompli toutes leurs méta- morphoses; aucune maladie n’est venue les atteindre, et elles ont filé leurs cocons dans les premiers jours d’aott. La cépée a suffi seule a leur nourriture, et la majeure partie des cocons a passé ’hiver; ce qui prouve une fois de plus que, par suite d’éducations successives, l’espece est devenue wunivoltine, de bivoltine qu’elle était lors de son introduction dans notre climat. On peut conclure de ces expériences que la réunion d’un trop grand nombre de sujets placés dans un espace trop restreint est une des causes de Papparition de certaines maladies. Comme, d’aprés ce que j’ai dit, il faut un espace clos d’un métre cube pour l’élevage d’une vingtaine de chenilles, on pourra en déduire espace nécessaire pour en élever un plus grand nombre, sans étre obligé de les déplacer. 3° Actias Luna. — Cette espéce, originaire de l’Amérique du Nord, a été Pobjet de moins de tentatives d’acclimatation que |’A. Selene, parce quelle offre moins @intérét sous le rapport de la production de la soie. Jai tenté des éducations de ce Lépidoptére. Les chenilles ne sont écloses XXXII . Bulletin entomologique. qu’assez tardivement : du 4 au 410 septembre 41885. Leur nourriture fa- vorite a été le noyer, dont elles dévorent les feuilles avec une voracité extraordinaire. L’époque avancée a laquelle les ceufs ont éclos a nui a la formation des cocons; un certain nombre de chenilles seulement ont pu les filer a la fin d’octobre. Quant aux autres, les premieres gelées ayant attaqué les feuilles de noyer, elles refusérent d’en manger et resterent engourdies sans se transformer. Je fis alors chauffer la piéce oti je les élevais, et lorsque la température eut atteint 15 a 18 degrés, elles reprirent leur vigueur et recommencérent 4 manger, préférant les anciennes feuilles desséchées aux feuilles fraiches, mais gelées. Aprés un jetine assez long, elles essayérent de filer, mais la transformation en chrysalides ne put s’accomplir. De cette expérience on doit conclure que les chenilles de l’Actias Luna étant tres robustes et peu coureuses, peuvent étre élevées dans une piéce non fermée, et aussi en plein air, pourvu que le milieu soit assez humide et a une température de 15 4 48 degrés. — M. H. Lucas communique la note suivante : On avait déja signalé plusieurs cas d’ovoviviparité dans les Chilopodes de Pordre des Halotarses, mais ce fait extrémement curieux n’avait encore été observé que chez des Myriopodes appartenant au genre Scolo- . pendra proprement dit et provenant du nouveau monde (Amérique -méridionale). 7 Parmi des insectes recueillis sur la céte occidentale d’Afrique par L. Guiral et envoyés au Muséum, j’ai trouvé un flacon contenant une Scolopendride accompagnée d’un assez grand nombre de jeunes. Un indi- vidu, a l’état de débri, était encore engagé dans l’oviducte de cette Scolo- pendre, qui appartient au genre Heterostoma de Newport, coupe géné- rique différant de celle des Scolopendra par le nombre et la forme des ouvertures stigmatiques. Chez les Scolopendra, ces organes sont au nombre de neuf paires, vulviformes ou en forme de boutonniére; dans les Heterostoma, ces ouvertures sont au contraire au nombre de dix paires ; de plus, au lieu d’étre vulviformes elles sont circulaires ou sub- circulaires en plaques criblées de petites perforations. En comparant cette Scolopendride 4 l’Heterostoma du Gabon, j’ai vu que je devais rapporter cette espéce a celle que j’ai décrite et désignée sous le nom de Newporti Luc. (Arch. Entom., t. Il, p. 44, 1858). On peut donc dire que l’ovoviviparité citée par Audouin, Gervais et moi existe, non seulement chez les Scolopendra proprement dits, mais Séance du 10 fevrier 1886. XXxil qu’elle se présente aussi dans une autre coupe générique de l’ancien monde, également de la famille des Scolopendrides et désignée sous le nom d’Heterostoma. Apres leur naissance, les Heterostoma Newporti ont leur corps com- posé de 24 segments, et les organes locomoteurs sont au nombre de 44 de chaque cété. Cette observation viendrait en quelque sorte confirmer celle de Newport au sujet du Geophilus longicornis qui, en sortant de Poeuf, aurait autant de pieds que les adultes. Si les organes de la locomotion sont semblables comme nombre dans les jeunes comme chez les adultes, il n’en est pas de méme pour les articles des antennes qui sont seulement au nombre de .47 dans les jeunes, tandis que l’on en compte 19 chez les adultes; il est 4 supposer que le nombre de ces articles doit augmenter par les mues ou change- ments d’épiderme que subissent ces individus avant d’arriver a l’dge adulte. Les Heterostoma Newporti, a leur sortie de loviducte, sont anoph- thalmes ou aveugles, ou au moins les yeux ne sont pas apparents; quand on observe a la loupe la portion céphalique que doivent occuper ces organes, elle est entiérement lisse, et rien 4 l’extérieur ne peut faire supposer leur présence; il est a supposer aussi que les organes de la vision ne doivent trés probablement apparaitre qu’apres la deuxiéme ou troisiéme mue. Cette espece dans le jeune age est d’un blanc testacé avec la téte d’un ferrugineux clair et les mandibules d’un ferrugineux plus foncé. Le premier article des pattes anales présente a son coté interne deux tuber- cules spiniformes. Les articles qui forment les antennes sont testacés et généralement moniliformes. — Long. 20 & 24 mill.; larg. 2 4/4 mill. Rencontré sous les pierres dans le voisinage de la riviére de San-Benito ou Eyo (Congo), par L. Guiral, qui vient de succomber a une fiévre biliaire contractée dans un voyage qu’il venait de faire dans l’intérieur du pays. On peut dire qne ce jeune voyageur est mort victime de son zele pour les sciences naturelles. Candidat présenté. M. le comte Gianfranco Turati, via Meravigli, 7, a Milan (Lépidopteres), présenté par M. Ragonot, au nom de M. Pierre Millitre. — Commissaires-rapporteurs : MM. Lucas et Poujade. E. D. (1886) Bulletin de la Société entomologique de France. 4 XXXIV Bulletin entomologique. Bulletin bibliographique. Académie des Sciences (Comptes rendus hebdom. des séances de V’), 1886, 4°° semestre. — N° 4. P. Borreau. Suite des résultats obtenus par V’élevage en tubes, du Phylloxera de la vigne. — V. LEMmorng. Sur Yappareil digestif du Phylloxera.—S. Cuatin. Morphologie comparée du Labiwm chez les Hyménopteres. — N° 5, A. SABATIER. Sur la morphologie de l’ovaire chez les insectes. Accademia dei Lincei (Atti della Reale). — Rendiconti, 1886, vol. I, fascic. I. © Bulletin @Insectologie agricole, 1886. — N° 4. A. Way. Educations d’ Attaciens sericigénes faites a Norbiton-Surrey (Angleterre) en 1884. — E. Savarp. Le petit Sylvain du Chévrefeuille (Limenitis Sybilla Linn.), fig.—Ip. Le Sphinx du Nérion (Deilephila nerit Linn.).— La Redaction. Moustiques attaquant les truites. Entomologisk Tidskrift, 1885, H.4-3.— Sven Lampa. Forteckning ofver Skandinaviens och Finlands Macrolepidoptera. — W. M. ScHOyYEN. Bemerkninger om enkelte variationer af vore Rhopalocera. — J. SPARRE-SCHNEIDER. Mindre entomologiske meddelelser fra det ark- tiske Norge. — Fitie Trysom. Insekter och andra lagre djur, funna vid flottadt timmer och bland affall fran Sadant. — C. H. NEREN. Bidrag till kannedomen om Grasflyet och dess parasiter. — H. 4. — G. SANDBERG. Supplement till Sydvarangers Lepidopterfauna. — Résumés en langue francaise des travaux précédents. Entomologist’s Monthly Magazine (The), 1886, n° 261.— D. Sarr. 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Description d’une nouvelle espece de Carabus. Sociedad espanola de Historia natural (Anales de la), t. XIV, cuad. 3°.— S. pe Unacon. Especies nuevas espanolas del género Cathormiocerus Sch. y observaciones sobre el C. socius Boh. Société entomologique de Belgique. —1° Annales, t. 29, 2° partie, 1885. — M. J. Beton. Enumération des Lathridiidse du Japon. — V. Rogxors. Deux espéces de Curculionides trouvées dans des Orchidées de ’Equateur. — A. Bere&. Note pour servir 4 la monographie du genre Agestrata. — J. RicHArp. Un mot sur la phosphorescence des Myria- podes. — E. Otrver. Lampyrides recueillis au Brésil et a la Plata par feu van Volxem, avec descriptions des espéces nouvelles. — Dt E. Ducks. Métamorphoses du Cybister fimbriolatus Say (pl.). — Ip. Métamorphoses du Chalcolepidius zonatus Eschs. (pl.).— Ip. Mé- tamorphoses du Cyllene erythropus Chevr. (pl.). — Ip. Métamor- phoses de l’Acanthoderes Borret Dugés (pl.). — Ip. Métamorphoses de la Bycrea villosa Pascoe (pl.). — Ip. Métamorphoses de la Cha- puisia Mexicana Dugés (nouveau genre de Scolytide) (pl.). — Bulletin des comptes rendus des séances. 2° Comptes rendus, série III, n° 68.— D* Jacogps. Observation sur la liste des Hyménopteres recueillis aux environs de la station d’Uccle en 1885.— VAN SEGVELT. Communication sur ’ouvrage du D* Stau- dinger : Exotische Schmetterlinge. — HeyLagrts. Une Psychide nou- velle de Java. Societe @histoire naturelle de Colmar (Bulletin de la), 1883 4 1885, avec supplément. — FLicHe ET BLEIcHER. Recherches sur le terrain ter- tiaire d’Alsace et du territoire de Belfort (pl.). — F. Remer. Apercu des progres de l’entomologie en Alsace et Note sur les collectionneurs d’insectes de cette province, suivis d’une notice sur le Phylloxera en Alsace-Lorraine. Verhandlungen der K. K. zoologisch-botanischen Gesellschaft in Wien, 1885, Il. —G. Buccnicu. Gli Ortotteri di Lesina e Curzola, con alcune notizie biologiche che li risguardano. — F. Low : Beitrage zur Na- turgeschichte der Gallenerzeugenden Cecydomyiden (pl.).—F. Low. Bemerkungen tiber Weyenberg’s Lasioptera Hieronymi.—L. GANGL- BAUER. Neue und weniger bekannte Longicornier des palaarctischen Faunengebietes. XXXVI Bulletin entomologique. Zoological Society of London.—41° Proceedings of the scientific meetings, 1885, part. II et Il. — O. WAtTeERHoUusE. On the Insects collected on Kilima-njaro by M' H. H. Johnston (pl. n.). — E. J. Miers. Descrip- tion of a new Variety of River-Crab, of the genus Telphusa, from Kilima-njaro. — Tu. Kirscu. On the Butterflies of Timorlaut (pl. n.). — Rev. H. S. Goruam. Revision of the Phytophagous Coleoptera of the Japanese Fauna : subfamilia Cassidinz and Hispine. —C. Swin- HOE. On the Lepidoptera ‘of Bombay and the Deccan (pl. n.).— Herbert Druce. Descriptionszof new species of Lepidoptera Hetero- cera chiefly from South America (pl.). 2° Transactions, vol. XI, part. 10. — E. Ray, LANKESTER, S. BE- NHAM & Miss J. Beck. On the Muscular and Endoskeletal Systems of Limulus and Scorpio; with some Notes on the Anatomy and Ge- neric Characters of Scorpions (pl.). Bigot (J.-M.-F.). Diagnoses de ;quatre genres nouveaux de Diptéres (Bull. Soc. ent. Fr.), 1885. 4 p. * GADEAU DE KErviLLE (H.). Causeries sur le transformisme, II. Elbeuf, 1886. 41 p. * Ip. Note sur les Crustacés Schizopodes de l’estuaire de la Seine, suivie de la description d’une espéce nouvelle de Mysis : Mysis Kervillei Sars, par G. O. Sars. Rouen, 1885. * Horvatu Gkza (D"). Jelentés az orszagos Phylloxera-Kisérleti allomas, 4884 — ik évi Miikodésérol, 4 pl. col. Budapest, 1885. 74 p. *. Ach. Séance du 24 février 1886. Présidence de M. J. BOURGEOIS. M. Maurice Dollé, de Laon, assiste a la séance. Prix Dolifus. Conformément a larticle 59 de son Reglement, la Société, aprés avoir entendu Ja lecture du rapport de sa Commission spéciale, relatif au Prix Dollfus pour 1885, procéde au vote sur les conclusions de ce rapport (voir p. xx du Bulletin). Soixante-dix-sept membres francais prennent part au vote, soit direc- tement, soit par correspondance (1). Ce sont : MM. Alluaud. — André (Edmond), de Beaune (Cote-d’Or), — André (4) Trois autres bulletins ont été déclarés nuls. Seance du 24 fevrier 1886. XXXVII (Ernest), de Gray (Haute-Saéne), — Antessanty (d’), de Troyes (Aube), — Argod, de Crest (Dréme), — Baer, — Bedel, — Bellevoye, de Metz (Lorraine), — Binot, — Bourgeois, — Bouzereau-Malifert, de Meursault (Cote-d’Or), — Brisout de Barneville (Charles), de Saint-Germain-en- Laye (Seine-et-Oise), — Brongniart, — Buquet, — Cayol, — Cheux, d’Angers (Maine-et-Loire, — Clément, — Constant, du Golfe-Juan (Alpes- Maritimes), — Coulon, de Monaco (Principauté), — Croissandeau, d’Or- Iéans (Loiret), — Délugin, de Blois (Loir-et-Cher), — Desbordes, — Des Gozis, de Montlucon (Allier), — Desmarest, — Dollé, de Laon (Aisne), — Fairmaire, — Fallou, — Fauconnet, d’Autun (Sadne-et-Loire), — Fauvel, de Caen (Calvados), — Félissis-Rollin, — Finot, de Fontaine- bleau (Seine-et-Marne), — Fleutiaux, — Francois, de Porcheux (Oise), — Géhin, de Remiremont (Vosges), — Goossens, — Grouvelle (Philippe), — Jourdheuille, de Troyes (Aube), — Laboulbene, — Lamey (de Ver-. sailles (Seine-et-Oise), — Larralde d’Arencette, de Puymirol (Lot-et- Garonne), — Lefévre, — Lemoro, — Leprévost, — Leprieur, — Léveillé, — Lucante, de Courrensan (Gers), — Maindron, — Marmottan, — Marseul (de), — Martin (Charles), — Michard, de Puteaux (Seine), — Milliére, de Cannes (Alpes-Maritimes), — Millot (Charles), de Nancy (Meurthe-et- Moselle), — Miot, de Beaune (Céte-d’Or), — Monot, de Troyes (Aube), — Monnier, de Chalon-sur-Sadne (Sadne-et-Loire), — Oberrieth, — Oberthtir (Charles), de Rennes (Ille-et-Vilaine), — Oberthiir (René), de Rennes (Ille-et-Vilaine), — Olivier, de Moulins (Allier), — Orbigny (d’), — Osmont, de Caen (Calvados), — Pandellé, de Tarbes (Hautes-Pyrénées), — Pérez, de Bordeaux (Gironde), — Poujade, — Power, de Saint-Ouen- de-Thouberville (Eure), — Puton, de Remiremont (Vosges), — Rabaud, de Montauban (Tarn-et-Garonne), — Ragonot, — Reiche, — Reveliére, d’An- gers (Maine-et-Loire), — Rouget, de Dijon (Céte-d’Or), — Sallé, — Sénac, — Signoret, — Simon, — Teinturier, du Mans (Sarthe). Les suffrages, sur 77 votants, se sont répartis : non, 42 voix, M. Pera- gallo, 32 voix. M. Lichtenstein, 3 voix. . . En conséquence, le nombre des bulletins de vote portant non étant de 42, c’est-a-dire de plus de la majorité absolue des voix, la Société décide que le Prix Dollfus pour 1885 ne sera pas décerné et elle en joint Vannuité a celle de 1886. Lectures. M. Baer dépose sur le bureau un travail intitulé : Catalogue des Coléopteres des iles Philippines. — M. L. Fairmaire offre 4 la Société un mémoire ayant pour titre : Descriptions de Coléopteres de ? Yunnan et du Kiang. XXXVI Bulletin entomologique. Communications. M. l’Archiviste annonce que M. Dollé a offert a la Société une magnifique photographie (grand format) exécutée par lui de notre savant et regretté membre honoraire E. Mulsant. Des remerciements sont adressés 4 M. Dollé. —M. Ch. Brongniart dit que M. Dujardin, graveur héliographe, apres avoir examiné des dessins noirs trés fins de MM. Clément et Poujade, assure pouvoir les reproduire en héliogravure aussi délicatement que par la gravure ordinaire. Quant aux dessins coloriés, M. Dujardin étudie le moyen d’obtenir une solution satisfaisante. — M. E. Olivier envoie les communications suivantes : 1° Notre collegue M. Abeille de Perrin m’a communiqué une larve de Lampyroidea syriaca Cost., capturée par lui a Jaffa. Cette larve étant inédite, j’en donne ici la description : Petite, étroite, d’un jaune roussatre obscur, couverte d’une pubescence flave et garnie latéralement dans toute sa longueur d’une bordure de cils raides qui paraissent avoir sécrété durant la vie un liquide visqueux se répandant sur tout le corps. Prothorax atténué en avant, arrondi ou presque tronqué au sommet, chargé d’une fine caréne longitudinale, disque brun, cOté de la base droit 4 angles saillants; les deux autres segments thoraciques, plus larges, en ligne courbe latéralement, a bords antérieur et postérieur droits, marqués au milieu d’une tache brune indistincte. Abdomen de neuf segments, arqués latéralement, a angles postérieurs saillants, les sept premiers ornés dans leur milieu d’une étroite tache longitudinale brune. Pygidium étroit, assez allongé, obco- nique. Pattes tres courtes. « Ces larves, m’écrit M. Abeille de Perrin, sont fortement phospho- rescentes. Jai vu un soir, au mois de février, la cour du consulat de France a Jaffa splendidement éclairée par des myriades de ces bestioles. A la fagon de celles des Drilus, elles vivent de Mollusques, et c’est avec de petits escargois que j’en ai nourri une pendant tout un hiver, sans pouvoir cependant obtenir sa transformation en nymphe. » 2° Dans la collection de Lampyrides du Musée de Bruxelles, obligeam- ment mise & ma disposition par M. Preudhomme de Borre, j'ai vu un Lamprohiza 2 du Portugal (coll. Guérin-Méneville) que je crois devoir rapporter au L. Paulinot Ern. Oliv. Cetie femelle ressemble a celle du L. Mulsanti, mais en differe par sa couleur d’un flave doré, son protho- rax plus allongé, 4 marge plus fortement redressée, surtout en avant, a bord basilaire beaucoup plus sinué de chaque cdté prés des angles pos- Seance du 24 fevrier 1886. XXXIX térieurs qui sont moins obtus et plus saillants ; le pygidium est en outre a peine échancré. — M. le D” Sénac dit qu’ayant recu du Musée de Berlin un des exem- plaires de la Pimelia Hildebrandti, qui ont servi ala description de M. de Harold, il a pu constater l’identité de cette espéce et de la P. ceuchronota, décrite depuis par notre collégue M. L. Fairmaire. Le nom de l’auteur allemand ayant la priorité doit prévaloir. Les individus décrits par lui proviennent de Zanzibar; la P. ceuchronota a été rapportée par M. Revoil, du pays des Comalis. — M. le D Al. Laboulbéne fait passer sous les yeux de la Société un certain nombre d’Insectes appartenant 4 divers ordres, recueillis au Tonkin par M. le D™ Lejeune. — Notre collégue se propose de publier ultérieurement dans les Annales les descriptions des espéces qui lui paraitront nouvelles ou intéressantes. — M. V. Signoret fait la communication qui suit : M. Lichtenstein me charge de faire passer sous les yeux de la Société un Coccide qu'il considére comme tres voisin du genre Lecanopsis et qu’il propose @appeler L. Dugesii. Seulement, d’aprés le nombre des articles des antennes, je ne pense pas qu’on puisse le maintenir dans ce genre, et je crains que notre collégue n’ait confondu le genre Lecanopsis avec le genre Lecanodiopsis, dont Vespece sardoa fait partie et qui offre chez la femelle des antennes de 9 articles, tandis que Dugesii présente des antennes de 7 articles, ce qui le rapproche du Lecanopsis rhizo- phila Targioni, qui a 6 articles aux antennes. De plus, le sardoa est apode et le Dugesii présente 6 membres et 2 antennes, comme Tlinsecte représenté dans nos Annales de 1874, pl. 3, fig. 3. Quoi qwil en soit, ce Coccide 2, qui provient du Mexique, vivant probablement sur un Mimosa, offre la forme d’un fort grain d’orge recouvert d’une enveloppe ou pellicule d’un aspect blanc erétacé cireux, sous lequel vit le Coccide qui est d’un brun rougedtre. Sa grandeur totale est de 4 45 millimétres et sa largeur de 3 millimétres ; il présente 6 pattes et 2 antennes, celles-ci de 7 articles. — Mais pour pouvoir étudier cette espece remarquable, il faut la faire macérer plusieurs jours dans de l’eau potassique. — M. Charles Oberthiir adresse la communication suivante : Je prépare un travail d’ensemble sur la faune des Lépidoptéres du Thibet, et déja les matériaux pour la gravure des 7 planches sont entre les mains de M. d’Apreval. Nf Bulletin entomologique. Cette faune lépidoptérologique du Thibet, si remarquable par ses affi- nités géographiques multiples et ses spécialités tout 4 fait originales, paraitra dans le courant de l’été 1886, comme XI° livraison des Etudes d@’ Entomologie. Je recevrai avec reconnaissance toutes les communica- tions qui pourraient m’étre adressées au sujet de ce travail par les personnes qui posséderaient des renseignements sur les papillons du Thibet. En méme temps, je publierai comme XII° livraison des Etudes d’Ento- mologie, le Catalogue raisonné des Lépidopteres d’ Algérie, dressé d’apres les documents que j’ai pu réunir en coordonnant tous les renseigne- ments publiés jusqu’a ce jour sur la faune des papillons de notre belle colonie. Deux explorations, en vue spéciale de ce Catalogue, ont été faites, en 1884, par M. Joseph Merkl, et en 4885, par M. Léon Bleuse. La gravure des espéces nouvelles sera exécutée d’apres les peintures qu’a bien voulu entreprendre notre collégue M. Poujade. Les personnes qui désireront acquérir des exemplaires coloriés de ces ouvrages sont invitées 4 m’adresser, des maintenant, leur demande. Membre regu.. M. le comte Gianfranco Turati, via Meravigli, 7, 4 Milan (Lépidopteres), présenté par M. Ragonot, au nom de M. Milliere.— Com- missaires-rapporteurs : MM. Lucas et Poujade. angi sentés. M. Bobeuf, notaire, 4 Marles (Aisne) (Coleopteres \ 2), présenté par M. Maurice Dollé. — Commissaires-rapporteurs : we: ‘Bourgeois et Fairmaire. em MY: “Guillou, rue des Rosiers, 6, 4 Paris (Coléopteres de France), présenté par M. Leprévost. — bea faemenet i ae MM. Bedel et Leveille. E.D. Bulletin bibliographique. Academie des sciences (Comptes rendus hebdomadatres des seances de), 4°? semestre 1886, n° 6. ©) Annali del Museo Civico di Storia naturale di Genova, S* 2, vol. Il, 1886. — M. Jacosy. Descriptions of new Genera and Species of Phytopha- gous Coleoptera from the Indo-Malayan and Austro-Malayan subre- gions, contained in the Genoa Civic Museum—2¢ P. — A. DE BorMANS. Materiali per lo studio della Fauna Tunisina raccolti da G. e L. Doria. VIL. Orthopteres. —R. GEestro. Note entomologiche. —I. Contribu- , «> Séance du 24 février 1886. XLI zione allo studio della fauna entomologica delle caverne in Italia (pl.). — II. Materiali per lo studio delle Hispide Malesi et Papuane. — III. Appunti sul genere Myoderma. — A. LryEmue. Description dune nouvelle espéce de Trogositides. — F. P. Pascog. List of the Curcu- lionide of the Malay Archipelago collected by Dt Odoardo Beccari, L. M. d’Albertis, and others (3 pl. n.). — E. Oxtvier. Catalogue des Lampyrides faisant partie des collections du Musée Civique de Génes (pl.). — J. W. Van LansBerce. Descriptions d’espéces nouvelles de Coléopteres appartenant au Musée Civique de Génes. —P. M. Ferrari. Rhynchota tridentina a March. Jacopo et Laura Doria lecta anno 1884. — H. S. Goruam. Descriptions of some Endomychide and Erotylide in the Genova civic Museum. — R. Grestro. Appendice alle Note entomologiche. Commission géologique et @histoire naturelle, et Musée du Canada. — Rapport des opérations 1882-83-84; traduction (cartes a part). — H. L. Lyman. Liste des Lépidopteres récoltés par le D* L. Bell dans le détroit d’Hudson, en 1884. — J. B. Smiru. Liste des Coléopteres récoltés par J. R. Spencer au fort Churchill. Entomological Society of London (The Transactions of the, 1885).—T. A. MarsHALL. Monograph of British Braconide, part. I (6 pl. col.). — E. B. Poutton. Further notes upon the markings and attitudes of Lépidopterous larve, together with a complete account of the life- history of Sphina ligustra and Selenia illunaria (pl.). — G. Lewis. On a new genus Histeride (pl. n.).—C. Swinnok. List of Lepidoptera collected in southern Afghanistan (pl. col.).— GERVASE F. MATTHEW. Life-history of three species of Western Pacific Rhopalocera.—H. J.S. Pryer. On two remarkable cases of Mimicry from Elopura, British North Borneo (pl.).— R. MAc LAcaLaN. On the discovery of a species of the Neuropterous family Nemopteride in South America, with general considerations regarding the Family. — W. Pow.er. New species of Languriide.—F. Enockx. The Life-history of Atypus piceus Sulz. — E. Meyrick. On the classification of the Australian Pyrali- dina. Gay Lussac (Le), 1886, n° 4. Limoges. @) (Demande d’échange.) Naturaliste (Le), 15 février 14886. — H. pu Buysson. Promenades d’un naturaliste au mont Dore. — Diagnoses de Coléopteres nouveaux. — L. Farrmaire. Coléoptéres de la Chine. — F. Ancry. Coléopteres d’ Afrique. (4886) Bulletin de la Société entomologique de France. 5 mn Bulletin entomologique. Royal Society of London (Proceedings of the). — H. Hennessy. On the geometrical construction of the Cell of the Honey Bee. Société des sciences naturelles de Semur, 2° sér., n° 4, 1884. © aan (A. T.). Origin of the Endoderm in Lepidoptera (J. Hopkins Univ. Circ.). Baltimore, 1885. * GénIN (J.-B.) et HAury (Cu.). Catalogue synonymique et systématique des Coléopteres de la tribu des Carabides. Remiremont-Prague, 4885. 10 pl. n. 104 p. * Perez (J.). Contribution 4 la faune des Apiaires, 2° partie (2 pl. n.). 173 p. (Act. Soc. Lin. Bordeaux) 1883. * | A. L. Séance du 10 mars 1886. Présidence de M. J. BOURGEOIS. Necrologie. M. le Président annonce que notre collégue M. Ernest Olivier vient d’avoir la douleur de perdre son pere. M. Olivier, né a Paris le 17 décembre 1806, était le fils du célebre entomologiste francais Guillaume-Antoine Olivier. Agronome émérite, il a été, dans le départe- ment de |’Allier, un des plus zélés propagateurs de ces améliorations agricoles qui, depuis quarante ans, ont transformé le sol de Ja France. Correspondance. M. le Ministre de Vinstruction publique informe la Société que le Congrés des Sociétés savantes se tiendra a la Sorbonne du mardi 27 avril prochain an samedi 1° mai, jour qui sera consacré a la séance générale. . La Société charge MM. Ch. Brongniart, Desmarest, Fallou, Fauvel (de Caen), Gadeau de Kerville (de Rouen), Maurice Girard et Leprieur, auxquels se joindra son Président, M. J. Bourgeois, de vouloir bien Ja représenter a ce Congrés et lui rendre compte des travaux entomolo- giques qui y seront étudiés. Communications. M. le Secrétaire annonce que le Banquet commé- moratif de la fondation de la Société a eu lieu au restaurant Bonvalet, boulevard du Temple, le samedi 27 février 1886, sous la présidence de M. J. Bourgeois. | Trente membres y ont pris part : MM. E. Allard, — Alluaud, — Baer, — Bedel, — Bourgeois, — Ch. Seance du 10 mars 1886. XLIn Brisout de Barneville (de Saint-Germain-en-Laye),— Brongniart,— Cayol, — Clément, — Croissandeau (d’Orléans), —Desmarest, — Dollé (de Laon), —Fairmaire, — Fauvel (de Caen),— A. Grouvelle (de Chateauroux), — J. Grouvelle, — Ph. Grouvelle, — Lamey (de Versailles), — Lefevre, — Lemoro, — Leprevost, — Léveillé, — Maindron, — le D* Martin, — Oberrieth, — Poujade, — Ragonot, — Sédillot, —le D? Sénac, — Simon. Au dessert, le Président prononce Vallocution qui suit : Chers Collégues, . C’est une excellente coutume que celle qui nous réunit ainsi, chaque année, dans un banquet confraternel. Non seulement elle nous reporte par la pensée vers la date déja lointaine de notre fondation et ravive notre reconnaissance envers les hommes éminents — presque tous dis- parus, hélas! — qui y attachérent leur nom, mais elle contribue encore aresserrer ces liens d’affection et d’estime réciproques qui, dans toute Société, sont les meilleurs gages de vitalité et de progrés. Je vous remercie done de tout cceur d’avoir mis tant d’empressement a venir féter aujourd’hui notre 54° anniversaire. C’est surtout avec une grande satisfaction que je vois assis 4 cette table plusieurs de nos collegues de province. Qwils soient les bienvenus ! Jespére qu’ils empor- teront de cette réunion la conviction que nous ne formons tous qu’une grande famille et que notre vieille Société, bien que siégeant a Paris, tient a rester avant tout et quand méme la Societe entomologique de France. Buvons, Messieurs, & sa prospérité toujours croissante ! Je porte aussi la santé de mon cher prédécesseur, M. Ragonot. Des applaudissements unanimes accueillent les paroles de M. le Prési- dent, ainsi que les toasts qu’il vient de proposer. Divers toasts sont portés : Par M. Ragonot, au Président annuel, M. J. Bourgeois; Par M. Fairmaire, a tous nos membres de province, représentés au banquet par MM. Croissandeau, Dollé, Fauvel, A. Grouvelle, Lamey; Par M. Bourgeois, a M. Gadeau de Kerville, qui lui a exprimé par lettre tous ses regrets de ne pouvoir assister au banquet; Par M. Fauvel, aux Membres parisiens de la Société ; Par M. Simon, a nos Membres honoraires, 4 MM. Ch. Brisout de Barneville et Fairmaire, qui sont parmi nous ; Par M. Desmarest, a notre Trésorier, M. L. Buquet, dont nous regret- - tons absence; - XLIV Bulletin entomologique. Par M. Poujade, a notre Secrétaire, M. E. Desmarest ; Par M. Maindron, a M. H. Lucas ; Par M. Lefevre, aux organisateurs du Banquet, 4 MM. Bourgeois et Sédillot. — M. le D® Al. Laboulbéne, au sujet des Insectes du Tonkin qu’il a recus de M. le D™ Albert Lejeune, et qu’il a montrés a la derniére séance, adresse les remarques suivantes : Ces insectes ont été recueillis au mois d’avril 1885 et mis dans l’alcool. Les uns proviennent des localités basses, les autres de Dap-Cau et de Phu-Lang-Thuon. Notre colleégue signale parmi les Coléoptéres une Luciola 3 et 2, divers Scarabéides et Lamellicornes, un Mylabris, des Epicauta. Les Orthopteres sont représentés par plusieurs espéces de Blattes, de Grylliens et d’Acridiens, plus des Truxales. Les Lépidopteres, mal conservés, sont au nombre de quatre especes seulement. Les Hymé- nopteres comprennent quelques Diplopteres, un Termite. Il y a plusieurs especes de Névroptéres, une Libellulide a ailes colorées et des 3 et 2 du genre Petulura. Enfin une Cigale a ailes claires, irisées, avec les pro- longements des organes de stridulation trés développés et atteignant presque Vextrémité de abdomen. Quelques Dipteres, entre autres un Chrysops et un Tabanus. Plusieurs Araignées ont été recueillies et sont entre les mains de M. E. Simon, qui doit les déterminer. — M. E. Bellier de la Chavignerie signale a la Société la capture en France de deux Carabiques intéressants et encore peu répandus dans les collections. Ce sont : e 4° Bempipium (Limn#uM) INustuM Duval, décrit dans nos Annales (1857, p. 103), @apreés un exemplaire provenant des Alpes du Pié- mont. Pendant la saison derniére, je pris six de ces Bembidium courant dans les allées de mon jardin, 4 Evreux. Javais fait venir de la campagne un tombereau de terre de bruyére pour garnir des massifs de Rhododen- dron. Ne serait-ce pas ainsi que ces insectes auraient été importés dans mon jardin ? Je compte me livrer cette année ade nouvelles recherches pour tacher de découvrir les mceurs encore peu connues de cette espece. Deux de nos collégues, MM. Mocquerys et le docteur Régimbart, avaient déja capturé, en Normandie, anterieurement a ma découverte, chacun un individu de cet intéressant Coléoptéere. Cet insecte aurait encore été capturé en France: Paris, par M. Bonnaire; Seance du 10 mars 1886. XLV 4 Rueil, par M. Montagné; a Nancy, par M.’ Goubert; dans la Niévre, par M. de Laplanche (Bedel, Coléopteres du bassin de la Seine); a Limoges, par M. Noualhier, et 4 Saint-Martin-Lantosque, par l’abbé Clair (Fauvel, Faune gallo-rhenane). 2° OLISTHOPUS ANOMALUS Perris, décrit dans nos Annales (4866, p. 182), d’aprés des exemplaires recueillis dans Vile de Corse par M. Reveliére. J'ai trouvé, pendant mes chasses d’hiver faites 4 Hyéres (Var), un cer- tain nombre de ces élégants petits Carabiques : je les prenais en tamisant les détritus, dans les prairies humides, au bord des marais qui s’étendent entre la ville d’Hyéres et la plage, et je les rencontrais souvent en com- pagnie du Badister peltatus, avec qui ils ont plus de ressemblance quavec PAgonum puellum, auquel le compare Perris. Mais il est tou- jours facile de reconnaitre ’anomalus a sa taille plus petite, a ses élytres plus déprimées, plus finement striées, a son corselet plus étroit et plus relevé en gouttiére, etc. Jajouterai, comme renseignement d’habitat, que l’ Olisthopus anomalus se prend aussi en Italie, dans la province de Modéne, d’out je l’ai recu récemment. — M. le D" Sénac communique a la Société les diagnoses de trois especes nouvelles appartenant au genre PIMELIA : 1° P. SCABRICOLLIS, nov. sp. — Nigro-picea, subnitida, elongato-ovata, subconvera, postice attenuata. Capite, medio, sublevi, parce minuteque granulato ; antennis gracilibus, articulo nono conico, elongato. Thorace lato, convexo, lateribus rotundato, undique dense granulato. Corpore cor- dato, supra tuberculis inequalibus, intus majoribus, tecto, lateraliter, postice, subtusque breviter pubescente. Costis dorsalibus lateralique e tu- berculis validioribus, triangularibus disjunctisque formatis ; marginali autem crenulata. Abdomine granulis minutis irrorato. Pedibus gracili- bus, longis; tibiis anticis dente protracto, valido, extus terminatis ; tarsis quatuor posticis valde compressis, nigro-brunneis longisque ptlis, infra penicillatis, ciliatis. — Long. 149—22 mill.; lat. 44—42 mill. Patria : Algeria occidentalis. 2° P. ORIENTALIS, nov. sp. (Reiche in coll.). — Nigra, ovalis, dorso subdepressa. Capite laxe granulato, postice levi, antrorsum vix punctato. Labro (an semper 7) maxime seriatimque granulato. Antennarum articulo nono via latitudine longiore. Thorace medio levi, minutissime punctu- lato, latera versus sat dense granulato. Elytris nitidis, laxe tuberculatis, granulis minimis rugisque interjectis ; costis dorsalibus lateralique postice XLVI Bulletin entomologique. valde denticulato-serratis, antrorsum granulatis ; costa marginali con- fertim crenulata. Elytrorum lateribus minute granulosis. Abdomine laxe granulato. Tibiis anterioribus extus acuto brevique dente terminatis. Tarsis quatuor posticis haud compressis, triangularibus. — Long. 17— 48 mill.; lat. 9 4/2—410 mill. Patria : Syria. Quatuor; individua. 3° P. GRACILIPES, nov. sp.—Nigra, obscura, elongata, ovalis, parce ful- vis erectisque pilis vestita, valde depressa. Capite parce minuteque granu- loso ; antennis longis. Thorace longitudine duplo latiore, subquadrato, ubique granulis minimis et, medio, vix minoribus sed rarioribus obsiio. Elytris parvis et postice minutissimis granulis sparsim tectis ; costis et in interstitiis lineis quatuor e paulo majoribus disjunctisque granulis, for- matis. Abdomine alutaceo, et haud dense minutis granulis tecto, flavis, raris recumbentibusque pilis vestito. Pedibus gracilibus, longis. Tarsis quatuor posticis subcompressis, brunneis rigidisque pilis ciliatis. — Long. 45 1/2—17 mill.; lat. 8—9 mull. Patria : Persia sept. A Dom. Staudinger sub nomine Ocnere imbricate, missa. —M.J.Fallou montre a la Société un exemplaire vivant dun Ceram- byx Scopolii, encore renfermé dans sa loge, quwil a trouvé, en décembre 4885, en fendant un morceau de bois de cerisier. Notre collegue croit pouvoir conclure de cette observation que cette espece de Longicorne subit sa derniére transformation avant lhiver et passe cette saison a Pétat d’insecte parfait. M. A. Léveillé ajoute qu’il a observé dans des branches de genévrier, au mois d’octobre, des Sympiezocera Laurasi, qui Wont dt quitter leurs galeries qu’au printemps suivant. — M. Ch. Oberthtir adresse la note suivante : Nous avons recu tout récemment de M. Michel Jankowski un envoi fort intéressant de Lépidopteres et de Coléoptéres récoltés en Mantschou- rie. Cet envoi contient notamment des documents biologiques qu’il nous parait essentiel de publier; ils se rapportent surtout aux Saturnides et aux Sphingides. | Les six espéces de Saturnia jusqu’a présent connues de Mantchourie sont les suivantes : 4° SATURNIA BoispUVALIT Eversmann. — La chenille est noire, avec deux taches dorsales rouges; elle se nourrit des feuilles de Betula, Prunus, Pyrus baccuta et Tilia. La chrysalide repose dans un réseau a ad Seance du 10 mars 1886. Har, mailles tres claires; le cocon est accroché le long des branches, comme une nacelle aérienne. Le papillon éclét en septembre. Quand il est frai- chement éclos, il est lavé de rosé. Cette teinte rosée, quoique assez vive, disparait complétement avec les années, ainsi que le démontrent les six anciens exemplaires que je possede et qui proviennent des collections Boisduval, de Graslin et Auguste. Ges exemplaires n’ont plus nulle trace de cette coloration rose. M. Butler a publié dans les Lepid. Heteroc. Brit. Mus. (part Il, pl. xxv, fig. 2), sous le nom de Jonasii, et daprés un &# de Yokohama, une Saturnia extrémement voisine de Boisduvalii, mais paraissant distincte, autant que je puis en juger par la figure de ’ouvrage précité et par un individu ¢% du Japon que renferme ma collection. La S. Boisduvalii, en- voyée par M. Jankowski, se rapporte exactement a la Boisduvalii d’Eversmann et n’est pas la Jonaszi. Je cite cette particularité comme une dérogation 4 Vobservation qui a déja été faite dune similitude presque compléte des faunes de Mantchourie et de certaines parties du Japon. 2° §. Janxowskit Ch. Oberthiir. — Le papillon vole en septembre et commencement d’octobre. La 2 pond ses ceufs sur l’écorce des jeunes arbres; les ceufs sont régulierement serrés les uns contre les autres et de forme allongée. La chenille n’éclot qu’au printemps ; elle se nourrit du Phellodendron amurense; cile est d@abord grise, ensuite vert clair, avec une rangée latérale de petites taches bleues demi-rondes; elle est presque entiérement lisse et dépourvue de pilosité. Les 2 des Saturnia Jankowskii et Diana ont beaucoup de rapports ensemble. Les chenilles de ces deux espéces se ressemblent aussi, et a tel point, qu’il est souvent - difficile de les distinguer. Cependant la larve de Diana est plus obscure. Le cocon de Jankowski est d’un brun un peu blond, attaché le long d’une branche ou collé a la cote dune feuille; la partie antérieure en est amincie, avec une aréte droite, relevée comme l’extrémité d’un canot. 3° S. Diana Stgr. — Variété continentale plus petite et plus foncée de Rhodia fugax Butler. Le & de Diana est tres différent de la 2, tandis que dans Jankowski, les deux sexes sont, a part les antennes, semblables. Il a les ailes supérieures aigués, falquées, est d’un brun rouge vif, tandis que la 2 est jaune et a les ailes arrondies. La chenille se nourrit des feuilles de Quercus; la chrysalide a la forme de celle de Jankowskii, mais elle est d’un vert vif, et suspendue par un long pédoncule, comme le fruit d’un arbre. Le papillon vole en septembre. Nous sommes heureux de pouvoir soumetire a l’examen de nos col- ‘j;* XLVI Bulletin entomologique. legues parisiens des chrysalides des Saturnia Diana et Jankowski. Nous y joignons celles des japonica. he §. sapontcA Moore. — Trés variable de taille et de couleur; la chenille vit sur le Juglans mantschourica; elle est verte et brune, mo- dérément velue; la chrysalide repose dans un réseau grossier a claies claires. Le papillon éclét en septembre. 5° S§. Artemis Bremer. — Belle Saturnie verte 4’ queues, dont la chenille ronge les feuilles de chéne, érable et tilleul; elle hiverne en chrysalide ; le cocon ressemble a celui d’Isabellz. Le papillon vole en juin. 6° S. Pernyr Guér.-Mén. — Les ceufs hivernent; la chenille mange le chéne ; le cocon est d’un beau vert 4 Sidemi. L’insecte parfait sort en septembre. — M. J.-M.-F. Bigot adresse la diagnose suivante d’un nouveau genre de Diptéres : Genre Mlacellopalpus (nov. gen.), woxehha— palpus. Genus Dipterorum (Leptidi), G's Athericis proximum ; differt, anten- narum segmento 1° parvo (tertium, male preservatum, vix inferne dila- tum apparet), palpis nudis, peltatis, valde elongatis et dilatatis. Alarum cellula analis ante marginem clausa; pulvilli tarsorum minimi ; oculi nudi. ~M. FLAVEOLUS 2 (nov. sp.). — Long. 8 mill. — Antennis obscure ful- vis; fronte nigra, utrinque anguste nitida, facie nigra, subtus flavida ; haustello flavido ; palpis fulvis, apice parum infuscatis. Corpore toto pal- lido fulvo, halteribus pallidioribus, tibiis, apice, tarsisque fuscis ; alis pallide flavidis, externe flavidioribus, macula stigmaticali diffusa, pallide fuscana. Nouvelle-Guinée. — 4 specim. (ex mus. nostro). Membres recus. M. Bobeuf, notaire, 4 Marles (Aisne) (Coleoptéres ad’ Europe), présenté par M. Maurice Dollé. —Commissaires-rapporteurs : MM. Bourgeois et Fairmaire. — M. Paul Guilliou, rue des Rosiers, 6, a Paris (Coléopteres de France), présenté par M. Leprévost. — Commissaires-rapporteurs : MM. Bedel et Léveillé. Assistant admis. M. Léon Grosclaude, 96, Boulevard Diderot (Coleéo- pteres), présenté par M. L. Buquet. E. D. Séance du 10 mars 1886. XLIX Bulletin bibliographique. Academie des sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de V), 1886, 4°" semestre, n° 7. — P. pe Larirre. Sur la défense de la Vigne par la destruction de Pceuf du Phylloxera. — VittepiEv. Note sur un procédé préservatif contre le Phylloxera.— N° 8. A. SABATIER. Sur la morphologie de l’ovaire chez les Insectes. Accademia dei Lincei (Atti della reale), 1886, S. 4%, vol. 2°, fase. 2° el 3°. ©) Annalen des K. K. naturhistorischen Hof-Museum, 1886, B¢ I, n° I. — D" F. Rirrer von Haver. Jahresbericht fiir 1885. Annual Report of the Cromptroller of the Currency. Washington, 1885. ©) Entomologist’s monthly Magazine (The), n° 262. — J. WALKER. Anosia Plexippus L. (Danais Archippus F.), a study in geographical distri- bution. — A. Matruews. Description of a new genus, and some new species of Corylophide. — Epw. Capron. Two additional british species of Braconide.-— G. H. Verraty. A hundred new british species of Diptera. — J. W. Doucias. Note on some british Coccide (n° 2). — Notes diverses. Feuille des Jeunes Naturalistes, 1886, n° 185. — Communications ento- mologiques. Naturalista Siciliano (I), 1886, an. V, n° 6. — T. STEFANI. Raccolte imenotterologiche sui monti di Renda e lero adiacenze. — P. MiL- LIERE. Catalogue raisonné des Lépidopteres des Alpes maritimes. Naturaliste (Le), 1886, 8° année, n° 29. — E. RABAuD. Observations sur le rangement des Insectes en collection. New-York Academy of Sciences (Transactions of the), 1883-41885. — A. Currey. Bees and Other Hoarding Insects : their specializations into males, females and workers. Revue d’ Entomologie, 1885, n°s 4 4 12. — Fr.-X. Fimper. Description des Cicadines d’Europe des genres Cicadula et Thamnotettic. — L. Lr- THIERRY. Description de deux Cicadines nouvelles. — G. p’ANTEs- santy. Diagnose d’un Lygéide nouveau de Bretagne. — A. L. Mon- TANDON. Description d’un Hémiptere hétéroptére nouveau, et notes additionnelles. — D" A. Puton. Bibliographie. — Drs Gozts. Notes et remarques pour servir au futur catalogue de la faune gallo-rhénane. (4886) Bulletin de “la Société entomologique de France. 6 L Bulletin entomologique. —J. BourceEots. Faune galio-rhénane : Coléopteres, Malacodermes. — A. FAUVEL. Remarques synonymiques sur les genres Phlwotrya, Dir- cxa et Dolotarsus. — D® A. Puton. Synonymies d’Hémiptéres. — EK. ABEILLE DE PERRIN. Malachides nouveaux.—Ip. Coléopteres rares ou nouveaux de France. — A. LAMEERE. Catalogue des Longicornes gallo-rhénans. Additions et corrections concernant la Belgique. — A.-L. Montannon. Hémiptires hétéropteres de Moldavie, et descrip- tions de deux nouveaux Eurygaster. —J. CRoIssANDEAU. Description d’un nouveau Bythinus, du groupe des Machzxrites. — A. FAUVEL. Rectifications au Catalogus Coleopterorum Europe et Caucasi. — Ip. Faune gallo-rhénane : Coléoptéres, Carabiques. — Ip. Compte rendu de l’excursion dans la Loire-Inférieure et la Vendée (1883). — O.-M. Reuter. Ad cognitionem Lygeidarum palearcticarum scripsit. — Ci. Rey. Note sur le Philonthus carbonarius Gyll. — Ip. Note sur le Dorcadion fuliginator et espéeces affines.—R. P. BELon. Matériaux pour servir 4 l’étude des Lathridiens. — Drs Gozis. Un nouveau genre pour la faune francaise. — J.-M.-F. Bicot. Dexide, Sarcopha- gid. Essai d’une classification générale et synoptique des genres assignés présentement 4 ces deux groupes d’Insectes Dipteres. — A. Fauvet. Note sur le Bythinus Argodi Croiss. — Ip. Tableau des Oreina gallo-rhénanes. — CL. Rey. Supplément a la révision des Sty- losomus. — A.-L. MontTanpbon. Description d’un Hémiptére-Hétéro- ptére nouveau. — E. Ottvier. Les Lampyrides d’Olivier dans l’Ento- mologie de ’ Encyclopédie methodique.— A. FAUVEL. Les Staphylinides du Manual of the New-Zealand Coleoptera by. Cap. T. Broun. — Ib. E. Reitter. Bestimmungs-Tabellen Necrophaga. — L. FAIRMAIRE. Ex- cursion entomologique au Simplon.—G. Horvatu. Hémipteres nou- veaux.— Cx. Rey. Nouvelle note sur la Leptura maculicornis Degéer. — A. FAuvEL. Supplément aux Xylophages d’Europe. — Ip. Thros- cides et Euenémides gallo-rhénans. — Tableaux analytiques et Cata- logue. — L. Fammaire. Note sur quelques Hémipteres du Maroc. — D® A. Puton. Captures d’Hémiptéres et descriptions d’une variété nouvelle. — A. FAuvEL. Coléoptéres de la Loire-Inférieure. — Tables. Société entomologique de Belgique, 1886, Compte rendu des séances, n° 69. — L. Becker. Arachnide nouveau pour la faune de Belgique. — Ib. Diagnoses de quelques Arachnides nouveaux. — A. PREUDHOMME DE Borre. Note sur le Geotrupes stercorarius L. et les espéces voisines. — Cu. Kerremans. Buprestides nouveaux et remarques synony- miques. — A. Foret. Espéces nouvelles de Fourmis américaines. — Foxxer. Note sur quelques Hémiptéres-Hétéroptéres de Belgique. Seance du 10 mars 1886. LI — L. Lernierry. Hémipteres récoltés 4 Aguilas, pres Carthagene (Espagne), par M. Weyers. Societé Linnéenne du nord de la France (Bulletin mensuel), 1886, n° 147. —L. CARPENTIER. Deuxiéme excursion a la baie d’Anthie.— R. Vion. La Société entomologique d’Ontario. — V. Branpicourt. Sur les habitudes du Fourmilion. Sprawozdanie Komisyi fizyjograficznej, 1885. — Spostrzézenia pojawow w Swiecie Zwierzecym w r, 1884. Zoologischer Jahresbericht fiir 1884. Berlin, 1885. Bourceols (J.). Remarques sur le genre Dasytiscus et description d’es- peces nouvelles ou imparfaitement connues (Ann. Soc. ent. Fr.), 1885. 1) eu) oe ® EscuscHoLtz (D? Fr.). Beschreibung des innern Skeletes einiger Insecten aus verschiedenen Ordnungen. 2 pl. n., 2 pl. col. (Beitrag. zur Naturk.). Dorpat, 14820. — Acquis sur les fonds Pierret. Fore (A.). Espéces nouvelles de Fourmis américaines (C. R. Soc. ent. Belg.), 1886. * Ip. Einige Ameisen aus Itajahy (Brasilien). * Ip. Indian Ants of the indian Museum, Calcutta (Journ. As. Soc. of Bengal), 1885. * Gozis (DES). Recherche de l’espece typique de quelques anciens genres. — Rectifications synonymiques et notes diverses. 2 exempl. Mont- lucon, 1886. * Herve. Catalogue des Coléopteres du Finistere, séries It et If (Bull. Soc. Et. Sc. Finist.), 1886. * MaGretti (D.-P.). Varieta e specie nuove di Imenotteri terebranti Ten- tridinidei (Bull. Soc. ent. It.), 1886. * Tirages a part divers. — Société américaine, 1885. © A. L. Séance du 24 mars 1886. Présidence de M. J. BOURGEOIS. Necrologie. M. le Président annonce la mort de notre collégue M. De- puiset (Louis-Marie-Alphonse), qui appartenait 4 la Société depuis 1856, décédé & Paris le 17 mars 1886, a l’age de 63 ans. M. Clément est chargé par la Société de donner pour les Annales une notice sur notre regretté collégue. LI Bulletin entomologique. Lectures. M. le D' Régimbart adresse un premier supplément 4 son Essat monographique sur la famille des Gyrinide.— Travail accompagné -@une planche. — M. Th. Goossens dépose une note sur des chenilles auxquelles il a reconnu des propriétés épispastiques, et dont il a obtenu une substance ayant ’avantage de mieux limiter l’ampoule que ne le fait le bois de Garou. Communications. La Société Gay-Lussac de Limoges nous invite a nous faire représenter au Congres régional qui se tiendra dans cette ville, du 34 mai au 5 juin 1886; M. Ch. Alluaud est chargé par la Société de cette mission. — M. Rabaud, de Montauban, dans une note qu’il communique dla Société, par Pentremise de M. Pierson, s’éléve contre ’usage qui consiste a donner quelquefois aux espéces nouvelles le nom de certains natura- listes. Pour concilier, dit-il, Pamitié ou la gratitude avec la science, ne pourrait-on pas joindre au nom spécifique ordinaire celui de la personne a laquelle ’espece est dédiée? Exemple : au lieu d’Hybosorus arator, ne pourrait-on pas dire : Hybosorus arator-Illigeri ? Plusieurs membres font remarquer que cette maniere de procéder serait en contradiction avec le principe aujourd’hui universellement admis de la nomenclature binominale. — M. le D' Al. Laboulbene, apres avoir fait hommage a la Société de Varticle Pebrine (maladie corpusculaire des Vers a soie), extrait du Dic- tionnaire encyclopédique des Sciences médicales, montre des Termites (Termes lucifugus Rossi) dans lalcool et d’autres vivants et d’un blanc de lait, d’ou leur nom vulgaire de Fourmis blanches. Il rappelle que deja, il y a plus de vingt-cing ans, il a signalé a la Société la présence des Ter- mites aux environs d’Agen (Annales de 1860, Bull., p. cv). Les insectes se trouvaient dans un vieux tronc d’Amandier, haut d’un métre environ, et avaient creusé dans l’intérieur de l’arbre de longues galeries. Ce tronc d’Amandier était loin de la ville, dans la campagne, et cependant, vu le danger de propagation des Termites aux bois de construction de habitation principale ou de ses dépendances, on le fit détruire avec soin, en totalité. Les insectes actuels proviennent aussi du méme pays, mais, cette fois, ils ont été pris aupres d’Agen ct envoyés par M. Adolphe Magen, secré- taire perpétuel de la Société d’Agriculture et des Sciences de cette ville. Séance du 24 mars 1886. LI Ils occupaient des cavités creusées dans des ceps de Vigne recueillis sur le Coteau de ’Ermitage. : On me demande, ajoute M. Laboulbéne, s'il ne s’agit pas d’un nouvel ennemi de la Vigne, déja si éprouvée dans le Midi par le Phylloxera, le Mildew, etc. Les Termites ne sont pas a redouter pour la Vigne vivante, mais il faut éviter leur extension, leur arrivée dans les maisons voi- sines, car ces redoutables destructeurs creusent l’intérieur de toutes les poutres, solives et boiseries, en respectant la surface. Cet instinct funeste devient la cause de graves accidents, parce que rien n’annonce la pré- sence des Termites, peu avant l’écroulement des piéces de bois minées et détruites. Il conviendrait de briler rapidement les souches, ou ceps de Vignes, servant de refuge aux colonies des Termites, car le danger de la propa- gation de ces insectes est grand. Notre collegue va prévenir a ce sujet, en insistant sur les dégats occasionnés a Rochefort et a La Rochelle, par ces insectes. On sait que les dégats causés aux maisons et aux chantiers de la marine ont fait visiter les localités atteintes par des savants éminents, Audouin, Emile Blanchard, de Quatrefages. A La Rochelle, on a dt renouveler les poutres, solives et planchers creusés de milliers de gale- ries et les remplacer par des solives de fer. Il a fallu préserver les Registres des Archives en les enfermant dans des boites de métal. Ces insectes, si redoutables quand ils sont a l’abri de la lumiére dans leurs galeries, périssent assez vite quand on les tient hors de leurs demeures. Leurs mouvements sont alors assez lents et leur démarche peu assurée. Enfin, M. Laboulbene dit qu’il a laissé exposés a Pair plusieurs de ces Termites qui étaient a état de larves ou d’ouvriers. Ces insectes n’ont pas résisté plus de 36 heures a l’action de lair et de la lumiére, méme diffuse. — M. P. Milliere envoie une note sur une nouvelle espece de Lépi- dopteres : PSILOTRIX INCERTA Mill., sp. nov.—Ce nouvel insecte semble tenir des genres Melasina et Psilotrix; mais, comme Vunique 2 que j’ai sous les yeux parait avoir les caracteres essentiels du Psil. Darduinella, je whé- site pas a classer incerta dans le genre Psilotrix, créé par le D' Wocke. Envergure : 26 mill. — Les quatre ailes sont élancées, étroites et aigués a l’apex, surtout aux antérieures. D’un aspect fuligineux, ces ailes sont lavées de roussdtre a la base, et par places au centre. Elles sont dépourvues de lignes en dessus et en dessous, mais les nervures sont LIV Bulletin entomologique. toutes visibles. Les franges sont étroites et d’un fuligineux plus accusé que le fond des ailes; celles-ci, vues 4 une forte loupe, montrent des écailles espacées, noires, relativement allongées. La téte est laineuse et roussatre; les antennes sont courtes, simples, avec l'article basilaire nullement épais. La trompe et les palpes n’existent pas. Le thorax, assez robuste, est recouvert de poils gris et roussdtres. Les pattes sont de longueur normale, dépourvues d’éperons et uniformément dun brun roussatre. — Cet unique exemplaire 9 m’ayant été envoyé sans abdo- men, je ne puis rien en dire. Le Psilotrix incerta, qui porte 4 deux les especes du genre, a été capturé en juin 1885, par M. Gianfranco Turati, de Milan, notre nouyeau collegue, « sur la montagne de Come, sur le versant de la Brianza (Lombardie) ». Il est trés supposable que, ainsi que la chenille du Psil. Darduinella, celle de incerta doit vivre enfermée dans un fourreau qui lui sert de demeure et qu’elle traine en marchant. — M. L. Demaison, de Reims, communique les notes suivantes : 1° Une découverte des plus intéressantes pour la faune francaise a été faite par mon frére vers la fin du mois de mai 1885, aux environs de Reims. Dans un fossé marécageux, non loin du village de Sillery, ila trouvé deux chenilles de Chélonides, qui, 4 ma grande surprise, ont donné, au commencement de l’été, deux exemplairés 3 et 2 de Nemeo- phila Metelkana Ld. Cette espéce a été décrite pour la premiére fois en 1861, et n’a été signalée jusqwici qu’en Hongrie, dans la Sibérie orien- tale, et, je crois aussi, au Japon. Dans ces deux derniers pays, elle forme une variété (amurensis), dont les ailes sont plus claires, avec des taches et des dessins plus effacés. Nos chenilles de Sillery provenaient vraisemblablement d’une méme ponte. Au moment de leur découverte, elles n’étaient pas encore a Jeur taille et n’avaient pas effectué leur derniére mue; elles étaient groupées toutes deux sur une fleur d’Iris pseudo-acorus, qu’elles dévoraient avec avidité. Nourries en captivité avec des feuilles de deux espéces d’Jris (I. pseudo-acorus et germanica), elles les mangeaient trés volontiers et en ont vécu exclusivement, mais il est probable qu’elles sont poly- phages, comme les autres chenilles du méme groupe, et qu’elles se seraient accommodeées tout aussi bien de diverses plantes basses. Leur allure était tres vive et rappelait celle des chenilles de Spilo- soma. La métamorphose s’est opérée dans une toile fine et trés lache ; Ja chrysalide, brune et lisse, a ses derniers anneaux engagés dans Séance du 24 mars 1886. LV la dépouille de la chenille, ainsi qu’on l’observe chez la Nemeophila Plantaginis et chez d’autres espéces voisines. L’éclosion du male eut lieu vers le 24 juin; celle dela femelle un peu plus tard, vers le 10 juillet. L’un et Vautre offrent une parfaite confor- mité avec le type de N. Metelkana de la Hongrie. La taille de la femelle est seulement un peu inférieure a celle de la plupart des exemplaires de cette provenance que j’ai vus jusqu’a présent. 3 La N. Metelkana est-elle réellement indigéne aux environs de Reims, ou bien sa présence est-elle purement accidentelle? Je ne saurais encore le décider. Je ferai seulement observer que les marais de Sillery paraissent avoir une faune spéciale, d’un caractére assez intéressant. C’est dans une localité voisine, a Vrilly, que mon frére avait déja fait la capture d’un Coléoptere nouveau aussi pour la faune francaise, la Donacia Mali- novskyi, dont j’ai entretenu la Société, il y a quelque temps (Bulletin, 1883, p. cxrv) (1). La N. Metelkana, dailleurs, doit étre une espéce tres sédentaire, et Vhypothése d’une migration fortuite ne me semble pas vraisemblable. Jai intention de faire, au printemps prochain, de nouvelles recherches, qui me permettront peut-étre de résoudre le probleme. 2° L’abondance exceptionnelle de certaines espéces de Sphingides, qui s’est produite, 4 la fin de l’été dernier, dans diverses parties de la France, a été constatée aussi dans la région du Nord-Est. Dans la ville d’Amiens, plusieurs chenilles de Deilephila Nerii ont élé trouvées au mois de septembre; 4 Reims, le Sphina Convolvuli a été extrémement commun pendant ce dernier mois. On y a également pris la Deilephila Celerio, espece fort rare dans notre contrée, et qui nous visite seulement d’une maniére accidentelle et a de rares intervalles. Notre collégue, M. Lajoie, m’en a donné un exemplaire qui a été capturé pendant l’au- tomne dans l’intérieur méme de la ville. Deux autres avaient déja été pris, il y a quatre ou cing ans, dans des conditions analogues. Ces trois individus sont les seuls que j’aie jamais vus a Reims. — M. Ch. Oberthiir adresse la suite de ses observations sur divers Insectes recueillis en Mantschourie par M. Michel Jankowski : Les Sphingides sont nombreux. Les especes derniérement recues sont les suivantes : 4° SMERINTHUS DISSIMILIS Bremer, qui écl6t en juin et juillet; la che- nille vit sur le Juglans mantschourica. (1) M. Leprieur fait remarquer qu’un individu de ce Coléoptére avait déja été trouvé, il y a longtemps, &2 Metz méme. LVI Bulletin entomologique. 2° SMERINTHUS JANKowskn Oberthiir, qui vit sur le tilleul, éclét en juillet ; parait fort rare et présente de belles variations. 3° SMeRINTHUS MicHAé&Lis Oberthiir (nov. sp.), intermédiaire entre les Smerinthus (Triptogon) gigas Butler, dont il a les couleurs et la forme, mais dont il n’a pas les dessins, et picezpennis Butler, dont les dessins ont plus de ressemblance avec ceux de Michaélis, tout en différant par des détails importants. Cette nouvelle espece ressemble & notre Quercus, et la chenille de Michaélis vit également sur le chéne. Le papillon vole en juillet ; il parait fort rare. 4° SMERINTHUS TREMULE Zetter. Le type ordinaire est gris. La chenille se nourrit des feuilles de peuplier; le papillon sort de la chrysalide en aout. 5° SMERINTHUS Arcus Ménétriés. Remplace notre ocellata. La chenille vit pareillement sur le saule; on obtient le papillon en aott. 6° SPHINX LIGUSTRI, Var. AMURENSIS Oberthiir. Variété spéciale a la région de Amour ct au nord de la Chine, plus pale quant au rose, plus obscure quant au brun. 7° SpHinx Davipts Oberthtir, espéce de taille moyenne comme le Catalpz ; la chenille est verte, vit sur le fréne, passe ’hiver en chrysa- lide et donne le papillon en mai ou juin. 8° CHEROCAMPA RUBIGINOSA Bremer, Sphingide répandu dans tout Vextréme Orient. La chenille dévore la Vitis amurensis (Jankowski), la viene en général (Rathouis, de Shang-hai), les Convolvulus (abbé Armand... David); elle passe ’hiver en chrysalide. Le papillon vole en juillet. Nous citerons enfin un charmant Bombycide, que M. Staudinger a répandu sous le nom de Miresa Christophi, mais qui n’a sans doute pas encore été décrit. La chenille vit sur le Pyrus baccata; le cocon est brun, d’un tissu trés serré et orné de cétes blanches, assez saillantes et formant des angles réguliers, comme la lettre V. Parmi les Coléopteres, il y a quelques belles espéces de Carabes, notamment les Coptolabrus Jankowskit R. Oberthiir, smaragdinus Fis- cher, etc. Candidat présenté. M. J. Gazagnaire, 39, rue de la Clef, Paris (Ana- tomie et Histologie entomologiques), présenté par M. J. Kunckel d’Her- culais. — Commissaires-rapporteurs : MM. Al. Laboulbéne et E. Simon. E..,D. Seance du 24 mars 1886. LVI Bulletin bibliographique. Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de ’), 4886, 4°° semestre, n° 9.(-) — N° 10. J. Perez. Sur lhistogénése des éléments contenus dans les gaines ovigéres des Insectes. — N° 44. A. Cotuias demande !’ouverture d’un pli cacheté contenant l’indica- tion d’un reméde contre le Phylloxera. — J. GAzAGNAIRE. Du siége de la gustation chez les Insectes Coléoptéres. —Joannes CHATIN. Sur le labre des Hyménoptéres. Academie impériale des Sciences de Saint-Petersbourg (Mémoires de I’), 4885. T. XXXII, n°* 3 et 4. © Accademia dei Lincei (Atti della Reale), 1886, Rendic., vol. II, fasc. 4.€ Gay-Lussac (Le), 14886, n° 2. ©) Naturaliste (Le), 1886, 8° année, n° 30. — Turerry Mrec. Aberrations nouvelles de Lépidoptéres européens. Société impériale des Naturalistes de Moscou (Bulletin de la), 1885. ANONYME. Genres et espéces d’Insectes publiés dans différents ouvrages par V. Motschoulsky (H. Soc. ent. Ros.). Saint-Pétersbourg, 1869. Buenion (E.). Les moeurs de l’Hylesinus oleiperda et les galeries du Phieoiribus olex. 1 pl. * LABOULBENE (Al.). Article Pébrine (Diction. encycl. des Sc. médicales). * OtivieR (E.). Lampyrides nouveaux ou peu connus (Rev. d’Entom.), 1886. * PascoE (Fr.). Descriptions of some new Longicornia, chiefly Asiatic and African (Ann. and Mag. of Nat. Hist.), 1886. * A. L. Séance’du 44 avril ‘1886. Présidence de"M.'J. BOURGEOIS. M. Ernest Olivier, de Moulins, assiste 4 la séance. Neécrologie. On annonce la mort de MM. : 1° Pierre-Michel Barbat, im- primeur-éditeur 4 Chalons-sur-Marne (Marne), qui appartenait 4 la So- ciété depuis 1871, décédé le 27 février 1886,% et qui s’occupait Bis Pétude des Coléoptéres d’Europe ; (1886) Bulletin de la Société entomologique de France. 7 fi LVI Bulletin entomologique. 2° J.-B. Montagné, de Paris, recu membre en 1857, décédé 4 Rueil (Seine-et-Oise), le 22 février dernier. — Notre collégue étudiait les Coléoptéres en général, et on lui doit la découverte, auprés de Paris, des Bembidium inustum J. Duv. et Stomodes gyrosicollis Boh. Lectures. M. Elzéar Abeille de Perrin adresse, par l’entremise du Pré- sident, une note intitulée : Priorite absolue ou Prescription ? — M. Eugene Simon dépose sur le bureau un Mémoire ayant pour titre : Matériaux pour servir a la Faune francaise des Crustacés, 1° partie, Phyllopodes, travail accompagné de trois planches. Communications. M. Ernest Olivier fait connaitre la description de deux Lampyrides nouveaux : 4° PHOTURIS JAMAICENSIS Ern. Oliv. — Oblongo-elongaia, villosa, flava, nitida; ore palpisque piceis; antennis (articulo primo excepto), femorum apice, tibiis, tarsisque anticis nigris; prothorace elliptico, flavo, lateribus diaphanis, disco punctato macula media brunnea notato, angulis posticis prominulis ; scutello flavo, triangulari; elytris flavo testaceis, pubescen- ‘tibus, rugosis, vittis duabus nigris, wna humerali, altera juxta-suturali, ornatis. — Long. 10-42 mill.; lat. hum. 3-3 4/2 mill. Les deux bandes noires des élytres se prolongent ordinairement jusqu’a Vextrémité; parfois la juxta-suturale s’arréte aux trois quarts de leur longueur. L’abdomen est testacé en entier, mais les trois derniers seg- ments du ventre paraissent étre, comme habituellement, le principal siége de ’appareil lumineux ; chez le male, le dernier est assez long, a pointe triangulaire, courte. Tous les fémurs sont noirs au sommet; les tibias et les tarses antérieurs sont complétement noirs; les jambes inter- - médiaires et postérieures sont flaves, a l’exception du sommet des fémurs, de celui des tibias et des derniers articles des tarses qui sont noirs. Cette jolie espéce est spéciale a Vile de la Jamaique. (Ma collect., 3, 2.) 2° PYROCELIA TONKINENSIS Ern. Oliv.—Oblonga, sat convexa, nigra; ore palpis et antennis brunneo-testaceis ; prothorace flavo, rotundato, antice attenuato, punctato, margine anteriore erecto et utrinque litura translu- cida ornato, in dimidio basali longitudinaliter bicostato, basi sinuato, angulis posticis obtusis et parum prominulis ; scutello flavo, punctato, triangulari, apice truncato ; elytris fuscis, pubescentibus, rugosis, sutura et margine externo conjunctim flavo limbatis; pectore, coxis, femoribus (apice excepto) flavis; tarsis fusco annulatis; abdomine nigro; pygidi apice et tribus ultimis ventris segmentis testaceis. — Long. 43-15 mill. Tonkin. Deux exemplaires 3 (coll. Oberthtr). Séance du 14 avril 1886. LIX Cette espéce se place prés du Foochowensis Gorh. Elle s’en distingue facilement 4 sa forme plus convexe, plus trapue, 4 sa taille moins grande, et surtout aux deux saillies costiformes, rapprochées et paral- léles, qui s’étendent longitudinalement sur le disque du prothorax a partir de sa base jusqu’a la moitié environ de sa longueur. Je ne connais jusqu’a présent que quatre Lampyrides provenant du Tonkin : celle que je décris aujourd’hui, la Luciola cireumdata Motsch., qui m’a été communiquée par M. le D* Laboulbéne, la Luciola cingulata Ern. Oliv., et une autre Luciola que je n’ai pas encore eu le temps d’examiner et qui ressemble a la fois 4 la japonica Thunb. et la termi- nalis Ern. Oliv.; ces derniéres m’ont été envoyées par M. seen de Laon. — M. C. Berg, professeur a l'Université de Buenos-Aires, transmet, par l’entremise de M. Ernest Olivier, la description d’une nouvelle espéce de Coléopteres : PHENGODES URUGUAYENSIS Berg. — Lurida vel flavido-testacea, dense pubescens, capite pronotoque nigris, nitidis, punctatis ; antennis medio- criter paripinnatis; capite grosse punctato, longe pubescente, antice cly- peoque fulvido, fronte triangulariter impressa aut subplana; pronoto sat tenue punctato, longe pubescente, quarto parte latiore quam longiore, retrorsum nonnihil angustato, postice subcirculariter impresso, margine antico recto, postico medio admodum producto et utrinque vix levissime sinuato, marginibus omnibus obsolete flavescentibus, angulis anticis valde rotundatis, posticis obtusis ; scutello piceo aut luteo, punctulato, postice quam antice latiore et margine postico subrecto ; elytris valde dehiscen- tibus, acuminatis, dense pubescentibus, rugoso-punctulatis, segmentum secundum abdominis rare superantibus; alis hyalinis; dorso abdominis ventreque interdum lurido-rufescentibus, hoc segmento septimo leviter sinuato; articulo secundo tarsorum posticorum primo vix breviore. — Long. 6-7 mill.; lat. hum. 16-419 mill. Patria : Respublica Uruguayensis (Dep* Colonia). Je n’ai vu que trois exemplaires 3 de cette espéce : j’en ai offert un A M. Ernest Olivier et les deux autres font partie de ma collection. Autant qu’on en peut juger par la courte description d’Erichson, elle a quelque rapport avec le Phengodes cincinnata Erichs.; mais ce dernier s’en distingue facilement par sa taille beaucoup plus grande et par la couleur noire des élytres, de ’abdomen et des pattes. _ Je ferai observer que dans la description d’une espéce voisine, le. Phen- godes pallens (Anales de la Sociedad cientifica Argentina, 1885, t. XIX, LX Bulletin entomologique. p. 232), c’est par erreur que je parle de la structure du septitme segment ventral de la 9 : ce sexe m’est encore inconnu, et, de méme que pour VUruguayensis, je n’ai eu sous les yeux que des individus ¢. — M. Ed. Lefévre communique la description suivante d’un nouveau genre et de nouvelles especes de Coléopteres de la famille des Eumol- pides : DICOLECTES. — Corpus oblongo-elongatum, modice convexum, su- perne glabrum. Caput usque ad oculos thorace incertum, oculis sub- globosis, integris, clypeo creta brevi utrinque limitato, antice subarcuatim emarginato. Antenne breves, prothoracis basin vix attingentes, articulis 2-6 gracilibus, inter se equilongis, quinque ultimis crassioribus. Pro- thorax fere duplo latior quam longior, dorso convexus, lateribus sub- arcuatis marginatis et serrulatis; ejusdem episternum margine antico concavo. Scutellum pentagonum. Elytra oblonga, thorace paulo latiora. Prosternum latum, fere planum, basi recte truncatum. Pedes robusti, femoribus omnibus paulo ultra medium incrassatis ibique subtus dente valido armatis, tibiis anticis sicut et posticis apice dilatatis ibique subtus fortiter canaliculatis, intermediis extus ante apicem profunde emarginatis, tarsis validis, unguiculis bifidis. A raison du prothorax qui est denté en scie sur les cotés, ce nouveau genre appartient au groupe des Cheirideite. Il differe des Cheiridea Baly, par la forme des antennes et la structure des pattes. Ce dernier carac- tere, joint 4 la forme pentagonale de l’ecusson, léloigne des Nerissus Chap., qui doivent étre placé dans le méme groupe. Le genre Dicolectes renferme jusqu’a présent les trois espéces suivantes : 4° D. AuLicus. — Oblongo-elongatus, parallelus, modice convexus, subtus niger, creberrime undique punctatus et pube grisea brevi densissime obtectus, supra saturate cyaneus, interdum magis minusve subcupreo- violaceo-micans ; labro sicut et palpis fulvo-brunneis; antennis nigris, articulis basalibus obscure piceis, quinque ultimis murino-sericeis ; capite prothoraceque creberrime foveolatim, sed parum profonde, punctatis, foveolis parvis, rotundatis, puncto centrali minuto instructis; scutello medio punctato, apice levi; elytris infra basin transversim evidenter im- pressis, intra callum humeralem breviter canaliculatis, punctatis, punctis versus suturam minoribus et sublineatim digestis, disco exteriori autem, presertim intra impressionem basalem, majoribus, rugulis transversis intermixtis, callo humerali ipso valde tumido, levi, costula longitudinal prope marginem lateralem levi; pedibus nigris vel nigro-piceis, femoribus Seance du 14 avril 1886, LXI interdum obscure virescentibus. — Long. 7 1/2—8 mill.; lat. & 1/3— 4 4/2 mill. Assinie (Afrique occidentale). — Communiqué par M. Alluaud. 2° D. RuGuULOsUS. — Oblongo-elongatus, subparallelus, modice con- verus, subtus niger, pube subaurea brevi densissime obtectus, supra viridi-eneus, nitidus; labro, palpis antennisque basi rufo-brunneis, harum articulis quinque ultimis murino-sericeis ; capite punctato-rugoso ; prothorace creberrime foveolatim, sed parum profunde, punctato, foveolis parvis, rotundatis, puncto centrali aciculato instructis ; scutello confluen- ter undique punctato-rugoso ; elytris infra basin obsolete transversim impressis, creberrime punctatis, punctis confluentibus, rugas transversas numerosas formantibus, callo humerali ipso subtumido, levi; pedibus fulvo-brunneis, tarsis piceis. — Long. 7 1/2 mill.; lat. 3 4/3 mill. Niams-Niams. — Communiqué par M. Ritsema. 3° D. ErYTHROPUS. — Minor, oblongo-elongatus , parallelus, modice converus, subtus niger, pube subaurea brevi densissime obtectus, supra viridi-aureus, cupreo-igueo-micans, fulgidus; labro, palpis, antennisque basi, fulvis; capite punctato-rugoso ; prothorace creberrime foveolatim, sed parum profunde, punctato, foveolis parvis, rotundatis, puncto cen- trali minuto instructis; scutello punctato-rugoso ; elytris infra basin transversim evidenter impressis, intra callum humeralem breviter canali- culatis, sat fortiter punctatis, punctis versus suturam sublineatim diges- tis, disco exteriori autem, presertim intra impressionem basalem, majo- ribus, rugulis nonnullis transversis intermixtis, callo humerali ipso tumido, levi; pedibus rufo-fulvis, tarsis nigro-piceis. — Long. 6—6 1/3 mill.; lat. 3—3 41/3 mill. Angola. — Ma collection. — M. C.-E. Leprieur dit qu’il a trouvé, ces jours-ci, en battant des saules Marceau, dans le bois de Meudon, un individu de la Lebia cruz- minor, espéce rare pour la faune parisienne. — M. C.-G. Thomson, membre honoraire, adresse, par l’entremise du Secrétaire, une nouvelle suite a ses Petites notices entomologiques, conte- nant la description d’une nouvelle espéce du genre Polygraphus : Notre membre honoraire M. le D™ Puton a bien voulu me communi- quer deux espéces du genre Polygraphus, trouvées toutes les deux en France. | L’un est le véritable P. pubescens, qui vit dans le Jura, sous l’écorce LXII Bulletin entomologique. de |’Abies excelsa; Vautre, des Vosges, est une nouvelle espéce, facile a distinguer par son corps plus grand, par ses pieds presque noiratres et enfin par la conformation de la massue des antennes. POLYGRAPHUS GRANDICLAVA Thoms. — Subopacus, niger, tarsis palli- dis, antennis lete flavis, clava maxima, ovato-acuminata. Ab omnibus speciebus, corpore magno supra subopaco, antennarum clava maxima, acuminata, femoribus tibiisque nigris discedens ; P. puncti- fronti affinis sed fere duplo major, fronte obsoletius punctata, oculis spatio majore divisis; prothorace linea media tenui subelevata; elytris pilis haud squamiformibus vestitis, striis in declivitate vix nisi suturali conspicuis, interstitiis haud, ut in aliis speciebus, punctulis elevatis asperatis instructis ; tibiis externe haud denticulatis, apice ferrugineis ; frontis villositate in mare lateribus et superne magis erecta et dense optime distinguendus. Habitat in Gallia (D"™ Puton). -— M. V. Signoret, membre honoraire, lit la note qui suit : Dans notre derniére séance, M. H. Lucas m’a remis une branche recouverte de Cochenilles provenant des Etats-Unis et du Mexique ; cette plante est le Larrea mexicana, dont l’odeur trés forte le fait appeler créosote-plante, odeur qui est due a une résine constituant l’enveloppe de la Cochenille. Cet Hémiptére a été présenté en 1880 par M. Stillman a Académie des Sciences de Californie, ainsi qu’on peut le voir dans The American Naturalist, vol. XIV, pages 782 4 787. Cette espéce a été décrite sous le nom de Carteria Larree par M. Comstock, professeur d’Entomologie a I’Institut de Cornell (vol. de 1882, p. 19, avec figures). Dans le méme rapport, ce professeur signale une seconde espéce également mexicaine vivant sur un Mimosa, qu'il décrit sous le nom de Carteria mexicana. Ces espéces sont distinctes, et Pon peut s’en assurer par les figures de Comstock (planches 19 et 20). Plus récemment encore (14883), ces deux espéces ont été signalées par M. Raphaél Blanchard, dans une thése remarquable sur les Coccides utiles. A Voccasion de la communication ci-dessus, il convient de rectifier la synonymie du nom de genre Carteria, lequel étant déja employé anté- rieurement (en 1865) par M. Diesing pour des Protozoaires devra, ainsi que le propose M. Raphaél Blanchard, étre changé en Tachardia, en mémoire du Révérend Pére Tachard, qui le premier a reconnu Ja nature animale de la laque. Séance du 14 avril 1886. LX — M. Delahaye donne la description d’une nouvelle espéce de Noc- tuelle (Noctua variicollis) découverte en Algérie : Cette nouvelle espéce differe beaucoup de ses congénéres par les cou- leurs et par les dessins : ainsi, ses couleurs et la coupe de ses ailes portent a le placer auprés de la Dyschorista Ld. (Orihosia Ochs.) Suspecta Hubn., mais les caracteres précis de ses palpes et de ses tibias antérieurs munis d’épines rougeatres comme dans les Agrotis, la classent dans la famille des Noctuide Bdv. Quant au genre Anchocelis Gn., dans lequel on pourrait étre tenté de la placer, il y faut renoncer 4 cause des an- tennes du 3 qui sont trés différentes. C’est ici que la découverte de la chenille serait d’un grand secours, et quand on la connaitra il sera peut- étre utile de créer un genre qui réunirait les derniéres Noctuelles aux premiéres Orthosides ; une seule de ces derniéres posséde des antennes aussi pectinées, c’est la Teniocampa miniosa S. V. On peut, je crois, la placer a la fin des Noctua L., auxquelles je rattache la variicollis, et je pense que ce nom peut lui étre donné a cause de la couleur de son collier qui est presque toujours bien distincte de celle du thorax. Cette espece a été découverte 4 Alger, en’ février 1882, par M. Julio Delahaye, mon fils, qui en a capturé plus de 20 individus, dont une seule 9. Il les prenait, 4 la nuit, sur les lanternes du jardin Marengo. Noctua VARICOLLIS Delahaye. — Alis brunnzo-violaceis cum quatuor lineis transversis : prima basilari, nigra, brevi; secunda recta, nigra, dentata; tertia umbrosa, rufa, e macula reniformi nascente; quarta curva, nigra, dentata. Margo eaxternus sinuatus est, et fimbriam latam precedit licium nigrum maculare. Alex postice brunneex. Male. — Enverg. 30 4 32 mill. — Ailes supérieures d’un brun violatre plus ou moins foncé, avec 3 lignes transverses dentées, noires, et une ombre médiane roussétre, sinueuse, passant sur la réniforme, qui est tires grande, d’un roux clair et empatée de noir inférieurement. 47° ligne basilaire, courte, bidentée, ne dépassant pas la nervure médiane. 2° ligne presque droite, tridentée, traversant Vaile avant la tache orbiculaire, ordinairement jaunatre et bien visible. 3° ligne courbe, 4 dents fines et nombreuses, accentuée sur les nervures par un trés petit trait noir ter- miné par un petit point. (Chez quelques individus, cette ligne est presque obsoléte, ou seulement indiquée par les petits points noirs.) Une éclaircie plus pale que le fond part de l’apex, comme chez les Ce- rastis, en touchant extérieurement une tache noire, triangulaire, placée a la cote; cette éclaircie descend en s’élargissant jusqu’a langle interne. LXIV Bulletin entomologique. Frange large, plus pile, précédée d’un liséré noir maculaire, et séparée de lui par une ligne jaunatre. Ailes inférieures d’un brun roussatre, avec la frange plus claire. Dessous des quatre ailes d’un gris foncé, plus sombre sur les bords. Elles sont traversées par une ligne noire, commune et sinuée, qui passe sur les nervures. Un gros point noir, allongé et sinué, occupe l’extré- mité de la cellule. Antennes pectinées, a lames fortes et ciliées. Palpes ayant le 2° article tres long, trés écailleux, et le 3° article tres court, en forme de bouton. Dessus des palpes, téte et collier (celui-ci tres développé), ordinairement d’un gris cendré, parfois 4 peine plus clair que le thorax; ce dernier quelquefois gris, mais le plus souvent rougeatre. Corps gris, avec la brosse anale roussatre. Femelle. — La seule que je possede est de taille plus petite, plus brune, ses lignes sont moins distinctes. — Antennes simples. — M. Ch. Oberthiir informe la Société que M. Grégoire Groumm- Grgimailo, déja bien connu par ses voyages entomologiques dans |’Asie centrale, d’ou il a rapporté 30,000 papillons en 41885, parmi lesquels beaucoup d’especes nouvelles dans les Parnassius, Colias, Lycenides, Satyrides, etc., est reparti, depuis un mois environ, pour Marghelan, d’ot il compte entreprendre son troisiéme voyage d’exploration qui doit durer jusqu’en septembre 1886. — M. H. de La Cuisine, de Dijon, adresse un dessin colorié repré- sentant deux magnifiques Lépidoptéres. L’un d’eux est probablement une variété du Papilio Arcturus Westw., ayant de l’analogie avec le P. Paris par les dessins du dessous des ailes, et provenant du royaume d’Assam ; autre est une Saturnia paraissant inédite et remarquable par la belle coloration d’un rouge vif de ses ailes qui sont marginées de fauve et présentent, en outre, chacune un ocelle noiratre cerclé de blanc et pupillé de bleu, ainsi qu’une assez large bande blanchatre vers le bord. Cette belle espéce a pour patrie |’Afrique australe. Membre regu. M. J. Gazagnaire, rue de la Clef, 39, 4 Paris (Anatomie et Histologie entomologiques), présenté par M. J. Kiinckel d’Herculais. — Commissaires-rapporteurs : MM. le D' Al. Laboulbéne et E. Simon. Candidat présenté. M. Harald Neréen, 4 Skeninge (Suéde) (Hyméno- pleres), présenté par M. E. Desmarest, au nom de M. C.-G. Thomson. — Commissaires-rapporteurs : MM. G.-A. Poujade“et E. Simon. E. D. Séance du 14 avril 1886. | LXV Bulletin bibliographique. Académie des sciences (Comptes rendus hebdomadaires des seances de V), 1886, 1°" semestre. — Ne 12. J. PAuxicié. Note relative 4 un procédé pour combattre le Phyllowera. — N° 13. A. PERAGALLO présente a Yun des concours de prix les deux ouvrages d’entomologie appliquée qu’il a publiés récemment. — A. Neveu. Note relative 4 un procédé pour combattre le Phylloxera. — J. GAZAGNAIRE. Des glandes sali- vaires dans l’ordre des Coléopteres. — N° 14. E. BLANCHARD. Apercu touchant la faune du Tonkin. Bulletin @ Insectologie agricole, 1886, n°* 4 et 2. — A. Meunier. Insecto- logie industrielle. Les Vésicants. — A. RAm&. Compte rendu du Congres des Sociétés savantes de 1885. — M. Moueyre. Insectes et Crustacés comestibles. — E. Sayarp. L’écaille pudique (fig.). Correspondenz-Blatt des entomologischen Vereins « Iris » zu Dresden, 1886. — N°.3. Dt Ertcu HAASE. Zwei interessante Zwitter (pl.). — J. Roper. Ein neuer Nachtschmetterling von Ceram (pl.). — D? A. PAGENSTECHER. Heteroceren der Insel Ceram (pl.). — J. Roper. Neue Tagschmetterlinge der indo-australischen Fauna (pl.). — C. Riese. Beitrag zur Kenntniss der Lepidopteren-Fauna der Aru-Inseln. — | G. HonratH. Eine neue Morphine aus Cellebes (pl.). — D* Erica Haase. Duftapparate indo-australischer Schmetterlinge (pl.). — J. Roper. Ueber das Aufweichen grosser Schmetterlinge. Entomologist's Monthly Magazine (The), 1886. — N° 263. G.-T. BAKER. Notes on some Lepidoptera from Algeria. — W. WARREN. Some cap- tures of Lepidoptera in 1885, with remarks. —- D™ SraupincEr. Des- cription of a new Bombyx allied to Arctia.caja. — A.-G. BuTLER. On the inconstancy of a generic character in Nepheronia arabica. — G. T. Porrirr. Description of the larva of Scoparia mercurella. — Notes diverses. Feuille des Jeunes Naturalistes, 1885. — N° 186. P. Curitren. Note sur la Tinea parietariella. — L. Duronr. Notice entomologique sur les environs de Pont-de-l’Arche. — Communications. i Naturalista Siciliano (Il), 1886. — N° 7. E. Ragusa. Catalogo ragionato dei Coleotteri di Sicilia. —T. pz Steranr. Raccolte imenotterologiche sui monti di Renda e loro adiacenze. — P. Miuuiirg. Catalogue rai- sonné des Lépidoptéres des Alpes-Maritimes. (1886) Bulletin de la Société entomologique de France. 8 LXVI Bulletin entomologique. Naturaliste (Le), 1886, 8° année. — N° 34. Cari DE Beaumont. Le Calen- drier du Coléoptériste. — D" Bonner. De quibusdam Orthopteris tunetanis notula. Reale Accademia dei Lincei (Atti della), 1885-4886. — Rendiconti, vol. II°, fasc. 5° e 6°. G) Revue des Travaux scientifiques, 1885, n°s 40-44. Royal Society (Proc. of the), 1885, n° 244. © Smithsonian Institution (Ann. Rep. of the Board of Reg. of the), 1883- 1885. Societe entomologique de Belgique, 1886. — Comptes rendus, S. III, n° 70. — L. Farrmame. Liste des Ténébrionides recueillis par C. Van Volxem en Espagne, en Portugal, au Maroc et aux files du Cap-Vert. — E. Simon. Descriptions de quelques especes nouvelles de la famille des Agelenide. : Societé d’ Histoire naturelle de Toulouse. — Comptes rendus des séances, 1886, février et mars. G) Verslag van de negent. Winterv. der Nederl. entomologische Vereeniging, 1886. Zoological Society of London (Trans of the), 4885, vol. XI, part. I. — FRANZ LEUTHNER. A monograph of the Odontolabini, a subdivision of the Coleopterous family Lucanide. 14 pl. n. et fig. dans le texte. — 1886, vol. XU, part I. © Bigot (J.). Diagnoses de trois genres nouveaux de Dipteres (Bull. Soc. ent. Fr., 4885), 2 exempl., 2 p. * Cosson (E.). Note sur la Flore de la Kroumirie centrale (Bull. Soc. Bot. Fr., 1885). 34 p. © * Du Buysson (H.). Promenades d’un Naturaliste au Mont-Dore (Le Natu- raliste), 1886. * GADEAU DE KervILLE (H.). Causeries sur le Transformisme, Il; de ’Evolution des Animaux et des Plantes. Elbeuf, 1886. * f MarTrek (C.-A.-E.). Necrophorum monographiae, particula prima, 4 pl. lith.. Vratislavia, 1837. RaBaAup (Er.). Observations sur le rangement des Insectes en collection (Le Naturaliste), 1886. * A. L. Seance du 28 avril 1886. LXVII Séanece du 28 avril 1886. Présidence de M. J. BOURGEOIS. MM. Edm. André, de Beaune, Demaison, de Reims, A. Fauvel, de Caen, Gadeau de Kerville, de Rouen, et Gazagnaire, de Paris, nouvelle- ment admis, assistent a la séance. Neécrologie. M. L. Reiche annonce la mort de notre ancien confrére M. Thibault de la Carte, marquis de la Ferté-Sénectére, recu membre en 1837 et démissionnaire en 1877, décédé récemment a Tours (Indre-et- Loire). . M. de la Ferté-Sénectére a donné dans nos Annales les travaux sui- vants : 14° Genre nouveau Gynandrotarsus (1841, p. 201); 2° Anthicus des environs de Perpignan et espéces nouvelles (1842, p. 247); 3° Sur état graisseux des Insectes dans les collections (1843, Bull., p. xvut); 4° Sur la synonymie du genre Nofoxus (1846, Bull., p. xxm); 5° Carabus nouveaux d’Espagne et de Portugal (1847, p. 445); et 6° Révision de la ‘tribu des Patellimanes (genres nouveaux et especes nouvelles) (4851, p. 209). — Il a publié quelques autres travaux entomologiques dans plusieurs recueils, et particulierement une Monographie des Anthicus et genres voisins (Magasin de Zoologie, Paris, 1848), dont les préliminaires avaient été soumis a la Société (4847, Bull., p. ct). Decision. La Société décide que sa premiére excursion entomologique aux environs de Paris aura lieu le dimanche 23 mai, 4 Bouray-Lardy. Communications. M. Ragonot écrit que, sur la demande qu’il lui en a faite, le directeur du « Colonial Museum and Geological Survey Depart- ment’s » de la Nouvelle-Zélande a bien voulu envoyer a la Société un exemplaire de ’ouvrage ayant pour titre Manual of the New-Zealand Coleoptera, par M. le capitaine Thomas Broun. — M. Maurice Girard fait hommage des séries 10, 14 et 12 de ses bons points d’entomologie. (Paris, Hachette et Cie.) M. A. Clément a fait les chromolithographies des 36 sujets. M. Maurice Girard appelle l’attention sur l’étude du Scarabée sacré, ol. se trouve réfutée la légende venant des prétres égyptiens, de Poeuf soit-disant contenu dans la boule de fiente et enterré avec elle. — M. L. Bedel adresse une note relative 4 la provenance et la syno- nymie de Apion variegatum Wenck. : En publiant cette espece, Wencker (1’Abeille, I, p. 188-189) fait suivre sa description des lignes suivantes, que je reproduis textuellement : LXVUI Bulletin entomologique. « Duché de Nassau ; Vistrod ; trés rare. — (M. Ch. Bris. de Barneville), S*-Germain-de-Laye. « Le Bicolor Gredler parait s’y rapporter; jai di changer le nom, M. Gersteker l’ayant donné a une espéce exotique. » Les localités citées par Wencker sont toutes fausses, et la synonymie qu il adopte ne parait pas plus exacte. Je crois qu'il a confondu deux Apion différents : 1° A. variegatum Wenck. — Deux exemplaires de cette espece ont été trouvés par M. Ch. Brisout de Barneville, a St-Cloud (et non 4 St-Ger- main), sur une barriére du pare, pres de ’ancienne « Lanterne de Dio- gene »; l’un d’eux fut perdu, l’autre a servi de type 4 Wencker (collec- tion Ch. Brisout !). L’espece n’a plus été signalée depuis. J’en connais cependant un deuxi?me individu, pris 4 Rouen par M. E. Mocquerys. Le facits tout spécial de ’A. variegatum (on dirait un Anthonomus) et sa capture prés de Paris et de Rouen, deux centres naturellement sus- pects, m’autorisent a penser qu il est @origine exotique et que sa pré- sence en Europe est un fait accidentel. 2° A. bicolor || Gredler. — Le texte cité plus haut prouve assez que Wencker ne connaissait pas l’insecte de Gredler. De plus, Vistrod (qwil place dans le duché de Nassau) n’est autre que Vistrad (vallée de Passeier) dans le Tyrol. L’A. bicolor de Gredler ne serait-il pas plut0t synonyme de l’A. holo- sericeum Gyll. (hiemale Hampe), décrit également des provinces méridio- nales de |’ Autriche? . — M. J. Bourgeois fait la communication suivante : Les auteurs qui, dans ces dernieres années, se sont occupés des Das- cillides, notamment MM. C.-G Thomson, Mulsant et Tournier, ont écrit que, chez les 3 des Microcara, les 4° et 5° segments ventraux sont mar- qués dans leur milieu d’un ombilic sétigere; j'ai moi-méme reproduit ce caractere dans le volume de la Faune gallo-rhenane, traitant des Mala- codermes. Mais il résulte des observations de M. Guillebeau, du Plantay (Ain), que cette particularité sexuelle a été intervertie et que ce sont les 2, et non les 3, qui, dans le M. testacea et probablement dans toutes les especes du genre, présentent un abdomen ombiliqué. M. Guillebeau ayant eu l’obligeance de me communiquer la série des exemplaires ¢ et 2 sur lesquels avaient porté ses observations, il m’a été facile de constater exactitude du fait. I] n’était pas possible, en effet, d’avoir de Seance du 28 avril 1886. LXIx doute sur le sexe de ces individus; car, chez plusieurs d’entre eux, Parmure copulatrice du ¢ faisait saillie au dehors et deux 2 montraient un oviducte parfaitement reconnaissable. Je saisis cette occasion pour dire quelques mots de larmure copula- trice ¢ chez le M. testacea; elle a, du reste, beaucoup d’analogie avec celle des Helodes, des Cyphon et des Dascillus, que jai déja fait connaitre sommairement dans mes Malacodermes gallo-rhenans (p. 12, 15, 30 et 35). Cet organe consiste en une piéce cornée, aplatie, allongée, assez lane a la base, s’amincissant un peu vers le sommet et présentant une forte sinuosité a ?extrémité de chacun de ses bords latéraux; son bord posté- rieur est échancré en ogive et se prolonge, de chaque cété de cette échancrure, en un appendice rectiligne, mince, en forme de lame verti- cale arrondie et légerement spatulée a l’extrémité. Au-dessous de cette piéce, on en remarque une autre, translucide, prolongée jusqu’a la moitié environ des appendices décrits ci-dessus, formée de deux branches terminées en pointe, placées ’une a coté de autre et dont la réunion constitue un fourreau dans lequel est renfermé le pénis; c’est la gaine péniale. Au moment de la copulation, les deux moitiés s’écartent et le pénis fait saillie entre les appendices; ceux-ci sont destinés a assurer son introduction dans l’organe femelle. x Chez les Helodes, Varmure génitale est construite 4 peu pres de la méme facon, mais les deux appendices latéraux sont plus longs, en forme de sabres et se touchent généralement par la pointe a l’état de repos. | Chez les Cyphon, j'ai observé deux structures différentes. Dans un groupe d’espéces, dont le type est le C. variabilis, les appendices latéraux de ’armure copulatrice se présentent sous la forme de deux branches déliées, recourbées l'une vers l'autre, simples et généralement croisées a Pextrémité. C’est donc a peu pres ce que nous voyons chez les Helodes. Dans lautre groupe, qui a pour type le C. coarctatus, ces appendices consistent en deux branches rectilignes, paralléles, terminées chacune par un fort crochet recourbé en dessous. Enfin, chez les Dascillus, les appendices se montrent sous la forme de deux piéces latérales larges, arquées en forme de crochets ; ils enclosent la gaine péniale, dont les deux valvules, terminées en pointe, sont pla- cées, non pas Pune a coté de autre, mais l’une au-dessus de l’autre. Pendant la copulation, celle qui est placée au-dessus se reléve et l’autre se recourbe vers le bas. Guérin-Méneville a bien représenté cette dispo- LXX Bulletin entomologique. sition dans son Species et Iconographie des animaux articules (n° 43, fig. 12). — Le méme membre donne la description d’un genre nouveau et d’une espéce nouvelle de Lycides : ACROLEPTUS (xpos, extrémité; Aextds, effilé). A genere Haplobothris Bourg., capite exserto, fronte porrecta, antennis longe flabellatis, oculis valde prominentibus, elytrisque dilatatis precipue discedit. Caput exsertum, haud rostratum; oculis magnis, granulosis, promi- nentibus. Frons longe porrecta. Labrum sat magnum, elongato-quadra- tum. Palpi maxillares articulo ultimo ovato, apice fasciculato. Antenne (3) fere longitudine corporis, subfrontis processu insertx, pilose, articulo 1° valido, obconico, apice oblique truncato, 2° brevissimo, transverso, via conspicuo, 3° quartoque subtriangulariter dilatatis, ad apicem intus pro- longatis, sequentibus cylindricis, ramulum compressum, filiformem, lon- _ gitudine articuli longe superantem ab apice emittentibus, ultimo longe lamelliformi. Pronotum parvum trapeziforme, apice valde angusta- tum, antice recte truncatum lateraliter reflerum, disco fovea elliptica exarato. Prosternum breve. Spiracula thoracis haud prominentia. Scu- tellum quadratum, apice emarginatum. Elytra medio parum dilatata, 4-costata, costa submarginali ad humerum calloso-elevata , intervallis transversim clathratis. Coste iniermediz distantes. Pedes elongati; femora tibieque compressa, illa longitudinaliter canaliculata, tarsis brevibus, extus fimbriatis. Unguiculi simplices. Ce nouveau genre, établi sur une espéce du Brésil appartenant au Musée de Bruxelles et dont je n’ai vu jusqu’a présent que le 3%, rappelle, par son faciés général, les Calopteron du groupe du, dyction; mais on le reconnaitra, 4 premiére vue, aux caractéres énumérés plus haut et dont les principaux sont : la téte entitrement dégagée, les yeux trés proémi- nents, le front fortement saillant en avant et apparaissant comme un petit chaperon carré quand on regarde l’insecte en dessus, les antennes velues aussi longues que le corps (3), avec les articles 5 4 10 émettant chacun de leur sommet un rameau filiforme tres long, le prothorax petit, forte- ment trapéziforme, coupé droit en devant, etc. La fovéole dorsale du pronotum la rapproche des Haplobothris, a coté desquels il devra prendre place. A. CHEvROLATI Bourg. — Elongato-ovatum, pubescens, vix nitidum, fuscum, capite obscure ferrugineo, oculis nigerrimis, qranulosis, thoracis Séance du 28 avril 1886. LXXI limbo elytrorumque macula humerali flavis; prothorace trapeziformi, antice fortiter angustato, angulis posticis acutis, disco fovea elliptica exarato; elytris ab humeris usque ultra medium leviter dilatatis, apice rotundato-attenuatis, 4-costatis, quarta costa ad humerum calloso-dila- tata, intervallis sat remote et irregulariter areolato-clathratis, costula in quinto intervallo postice apparente; corpore subtus nitidiusculo, genubus flavis. 3. Antennis villosis, fere longitudine corporis, articulis a 5° inde ramu- lum longissimum, filiformem, apice emittentibus, ultimo longe lamelli- formi; abdomine segmentis 8 penultimo subarcuatim emarginato. Q. Hucusque invisa. Long. 5 4/2-6 mill.; lat. hum. 4 1/2 mill.; lat. max. 2 4/2-3 mill. Rio-de-Janeiro, en aotit (Van Volxem).— Coll. du Musée de Bruxelles. Cette intéressante petite espéce avait été remarquée par Gueérin- Méneville, qui la considérait déja comme devant constituer un genre nouveau sous le nom spécifique de Chevrolati, que je lui ai conservé. Elle a été reprise depuis 4 Rio-de-Janeiro par C. Van Volxem. — La 2 est encore inconnue. — M. L. Demaison montre une variété intéressante du Colias edusa : La Colias edusa est représentée a Biskra (Algérie) par une variété locale nettement caractérisée. Elle differe du type d'Europe par sa taille plus petite, inférieure d’un tiers environ a celle des exemplaires que Yon trouve aux environs de Reims. La couleur orange de ses ailes est aussi moins foncée et tire sur le verdatre, surtout vers la céte des ailes supérieures. La bande noire terminale est, chez le male, plus étroite et s’élargit moins vers le bord costal; les nervures s’y dessinent en jaune d’une maniére plus nette et plus accentuée; enfin le dessous des ailes est plus vert et dune nuance plus terne. Tous ces caractéres donnent a notre Colias algérienne une assez grande ressemblance avec la Colias chrysoteme. J’en ai recu plusieurs exemplaires qui tous offraient un type constant et avaient été recueillis de janvier a la fin d’avril. Membre recu. M. Harald Nerén, docteur en médecine, a Skeninge (Suede) (Hymenopteres), présenté par M. C.-G. Thomson. — Commis- saires-rapporteurs ; MM. G.-A. Poujade et E. Simon. Candidat. M. Thibon de Courtry, 4 Cannes (Lépidopteres), présenté par MM. Milliére et Des Gozis.— Rapporteurs : MM. Clément et Poujade. E. D. LXXII ~ Bulletin entomologique. Bulletin bibliographique. Academia nacional de Ciencias en Cordoba, 1885, t. VIII, ent. 2? y 3%. © Academy of Natural Sciences of Philadelphia (Proc. of the), 1885, part. II. _ — Rupines. Report of the entomological section. Natural History Society of Glasgow (Proc. and Trans. of the), 1884-1885, vol. I, part. Il. — Davin Ropertson. Jottings from my note-book. — Talitra locusta Linn. — Tu. Scort. A curious Dwelling for an Hermit-Crab (i pl.). — JAmes Kina. Notes on the Neuroptera of Argyllshire. — CAMERON. Capture du Carabus nitens L. 4 Glen Messen (Ecosse). — T.-J. Henperson. Remarks on Rock-and Heather-fre- quenting Lepidoptera. — PETER CAmeErRon. The Fauna of Scotland with special reference to Clydesdale and the Western District. — Hy- menoptera. Part. I. Index to the Proceedings of the natural History Society of Glasgow, vols I, to V, 1851-1883. Naturaliste (Le), 8° année, n° 32. — J.-L. Austaut. Des caractéres spé- cifiques chez les Deilephila. — A. WenicER. Un accouplement extra- ordinaire. Royal Society (Proceedings of the), 1886, vol. XL, n° 242. — F.-G. Heatucore. The early Development of Iulus terrestris. Societé entomologique de Belgique, Comptes rendus, série I, n° 71. — E. Canpkze. Note sur les Elatérides du genre Chalcolepidius Eschs. — A. PREUDHOMME DE Borre. Note sur les Crustacés isopodes de Belgique. — Ep. FLEuTIAUx. Descriptions d’espéces nouvelles de Cicindélides. — J.-L. WeryeErs. Le microscope entomologique. — A. PREUDHOMME DE Borre. Liste des Lamellicornes laparostictiques ou Cop |, Lages recueillis a Aguilas, province de Murcie, par M. J.-L. Weyer: cn 1883-1884. — Méloides recueillis par M. Weyers 3 Aguilas. Societe Linzeenne du nord de la France’ (Bulletin mensuel, n° 148). — R. Vion. Uhasse dans les mousses. ANONYME. Bons points instructifs. — Insectes, 10°, 11° et 12° séries. — Paris, Hachette. — Offerts par M. Maurice Girard. * Broun (Capt. THomAs). Manual of the New-Zealand Coleoptera, part. | et Il, 1880-4881. (Col. Mus. and. Geol. Surv. Depart.) * A. L. Seance du 12 mai 1886. LXXIl Séance du 12 mai 41886. Présidence de M. A.-S. pe MARSEUL, membre honoraire. Correspondance. M. J. Bourgeois télégraphie de Falaise qu’il lui est impossible, comme il espérait pouvoir le faire, de se rendre 4 Paris pour présider la séance, et il prie la Société de vouloir bien l’excuser. — Jl est donné lecture @une circulaire, en date du 20 avril 1886, de M. le Ministre de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes, annoncant qu’un volume va étre consacré a la publication officiel d’un Catalogue des Manuscrits des Societés savantes pour faire suite aux cing volumes déja parus du Catalogue des Manuscrits des Bibliothéques et des Archives des Departements. — M. le Ministre demande le concours de la Société entomologique de France. Des remerciments seront adressés a M. le Ministre, et, en méme temps, il lui sera fait connaitre que les manuscrits qui nous ont été pré- sentés ont été imprimés dans la longue série d’Annales publiées sans discontinuité depuis la fondation de la Société en 1832, et qu’il n’en reste pas d’inédits dans nos Archives. Rapport. M. Henri Gadeau de Kerville adresse le travail suivant : Pour répondre a la demande que notre savant Président a bien voulu me faire, jai Vhonneur d’indiquer aux Membres de notre Société, dans les lignes suivantes, les travaux relatifs 4 ’Entomologie qui ont été com- muniqués au dernier Congres des Sociétés savantes 4 la Sorbonne, tenu du 27 avril au 1° mai 1886. Voici le résumé de ces différents travaux, malheureusement peu nombreux : 4° M. le Dr’ V. Lemoine, de l’Académie nationale de Reims, a fait connaitre les résultats de ses patientes recherches sur l’évolution et la biologie de PAspidiotus du Laurier-rose (Aspidiotus nerii Bouché), et a montré al’Assemblée un grand nombre de planches concernant. |’ana- tomie de cette Coccide. D’aprés les recherches de M. Lemoine, les deux formes sexuées de l’Aspidiotus évolueraient d’une facon identique, con- trairement a Popinion admise jusqu’alors, et leurs métamorphoses ren- treraient dans le mode normal d’évolution des autres Insectes, fait des plus intéressants au point de vue biologique. 2° M. L. Fourment, de la Société d’Etudes zoologiques, a signalé un curieux cas de parasitisme relatif 4 une Mouche commune (Musca domes- tica L.) qui logeait dans son abdomen, devenu énorme, un Nématode (1886) Bulletin de la Société entomologique de France. 9 LXXIV Bulletin entomologique. du genre Mermis dont la longueur était de huit centimétres et demi, sur un tiers de millimetre de largeur. Malgré les dimensions de ce Ver, considérables pour un héte d’une taille aussi faible, la Mouche ne parais- Sait pas génée dans ses allures, ni alourdie dans son vol. — Des dessins représentant les particularités anatomiques du Nématode en question accompagnaient cette intéressante communication. 3° M. le D' H. Viallanes, de la Société d’Etudes zoologiques, bien connu par ses remarquables travaux sur l’anatomie des Insectes et sur les phénoménes histologiques qui accompagnent le développement post- embryonnaire de ces animaux, a parlé de ses recherches histologiques sur la structure du cerveau des Hyménoptéres qui, chez les especes intelligentes, comme les Abeilles, présente une complexité au moins aussi grande que celle du cerveau des animaux supérieurs. Ces re- cherches ont été faites par la méthode des coupes et a l’aide de la photo- graphie microscopique, perfectionnée par M. Viallanes au moyen de dispositifs ingénieux. Grace aux dessins et photographies que l’auteur a soumis a l Assemblée, il est facile de se rendre compte de la complexité d’organisation, vraiment étonnante, du cerveau de certains Insectes. h° M. Jules de Guerne, de la Société zoologique de France, a exposé les résultats des recherches zoologiques qu’il a faites récemment dans la rade de Dunkerque, et cité les animaux les plus intéressants recueillis par lui sur cette partie du littoral, entre autres différentes espéces de Crustacés pélagiques. Dans la section de Géographie historique et descriptive, 4 la suite d’une communication de M. Ch. Rabot sur son dernier voyage en Laponie russe, M. Jules de Guerne a présenté quelques observations relatives a la zoologie lapone, qu’il a pu étudier grace aux belles collec- tions que ce voyageur a recueillies, particuliérement dans des lacs cou- verts de glace pendant la plus grande partie de l’année, et signalé ce fait que, jusqu’alors, les Crustacés d’origine marine, indiqués dans plu- sieurs grands lacs russes et scandinaves (Ladoga, Wexern, Mjosen, etc.) n’ont pas encore été trouvés dans la Laponie russe. Il est probable, a dit M. de Guerne, que des recherches ultérieures les feront découvrir dans cette région, et que la zoologie appuiera les conclusions basées par M. Rabot sur l’étude du sol, a savoir : que de vastes régions, en Laponie russe, ont été autrefois couvertes par la mer. 5° Enfin, j’ai moi-méme cité quelques faits relatifs 4 la Carcinologie normande, en parlant de la distribution topographique des animaux dans la basse Seine, ou j’ai reconnu et délimité trois faunes distinctes. Seance du 12 mar 1886. LXXV Communications. M. Carl Harald Nerén, notre nouveau collégue de Skeningue, adresse sa photographie pour l’un des albums de la Société. — M. G.-A. Baer fait la communication suivante : Il a été souvent fait mention du Swicide du Scorpion, et une nouvelle polémique s’était engagée au sujet de cette question controversée, a pro- pos d’un fait signalé dans le journal anglais Nature et reproduit dans la publication francaise La Nature du 5 décembre 1874. Il s’agissait du récit d’un voyageur dans les Indes, M. G. Bidié, qui, ayant enfermé un grand Scorpion noir dans une boite entomologique vitrée pour l’exposer aux rayons du soleil, avait remarqué que la lumiére et la chaleur semblaient Virriter visiblement, et, se rappelant les récits des Scorpions entourés de feu et s’étant donné la mort, il s’était armé d’une lentille ordinaire pour condenser les rayons solaires sur le dos de son prisonnier, et voici comment le voyageur rendait compte des résultats de son expérience : « Au moment ou l’effet se produisit, le Scorpion commenca a courir dans la caisse, en sifflant et en crachant d’une maniére furibonde. Je recommencai a plusieurs reprises différentes en produisant toujours le méme résultat, et a la fin le Scorpion releva sa queue, aussi vite qu’un éclair, et enfonea son dard dans son propre dos. L’effet de la blessure fut immédiat, et un ami qui était auprés de moi s’écria : « Regardez, il « s’est piqué lui-méme, il est mort. » Et certainement la vie s’était éteinte en moins d’une demi-minute. J’écris ce simple fait pour montrer que les animaux peuvent se suicider et que le poison de certains animaux peut les faire mourir eux-mémes. » Lors de mon séjour a Manille, j’ai eu occasion de me procurer diverses espéces de Scorpions, en partie nouvelles pour la science, qui ont été signalées et décrites dans nos Annales par notre savant collégue M. Eug. Simon. Un jour on m’a apporté un pot en grés au fond duquel un de ces Alacranes, comme on les appelle dans le pays, et que j’ai cru recon- naitre pour le Pandinus humilis Simon, s’était blotti. Je me disposai a le saisir avec une pince pour l’introduire dans un flacon, lorsque mon domestique indigéne me dit de patienter un moment dans le but de me faire assister a un spectacle curieux : il s’éloigne un instant pour revenir aussitOt avec une grosse toile d’Araignée dont il entoure complétement Vanimal. Celui-ci se montre fort mécontent du procédé et se démeéne pour se débarrasser de la couverture génante qui s’accroche a tous ses membres, mais chaque fois qu’il parvient 4 se dégager un peu, l’indien LXXVI Bulletin entomologique, remet ce léger tissu en place a l’aide d’une baguette, et le Scorpion, de plus en plus contrarié, lance la partie caudale dans toutes les directions pour frapper lennemi. A mesure que sa colére augmente, les coups redoublent, la queue se recourbe de plus en plus, de telle sorte que le dard, au lieu de continuer a frapper dans le vide, finit par atteindre le corps méme du Scorpion et s’y enfonce a plusieurs reprises, en causant des blessures dont individu meurt au bout de quelques secondes. _ Cette expérience, faite au moment des plus grandes chaleurs, en mai, a été répétée avec un plein succés dans une autre partie des iles Philip- pines, 4 Cebu, par un de mes amis, M. H. Rothdauscher, tandis qu’une nouvelle épreuve, tentée par moi a Manille dans la saison des pluies, par une température assez fraiche, n’a pas eu le méme résultat, le Scor- pion, assez engourdi, s’étant débattu mollement, pour renoncer prompte- ment a la lutte. Le choix tres judicieux de la toile d’Araignée présente certainement de grands avantages sur d’autres méthodes d’expérimentation ; ainsi, en ayant recours au feu, par exemple, ou a une lentille concentrant les rayons solaires, la mort peut fort bien étre amenée par excés de chaleur plutot que par toute autre cause. Quant 4 admettre que le suicide du Scorpion soit volontaire, comme le supposent certains auteurs, c’est aller peut-étre un peu loin, et il est plus rationnel de croire qu’une forte douleur ou le paroxysme de la colére puissent provoquer une telle contraction de la portion caudiforme de abdomen, que les coups destinés 4 Pagresseur finissent par atteindre leur auteur lui-méme, tout a fait contre son gré. Pour signaler le fait curieux observé aux Philippines, jai choisi avec intention le moment ot: plusieurs de nos collegues se trouvent acciden- tellement en Algérie, afin d’attirer leur attention sur ce sujet et les engager a profiter de leur séjour en Afrique pour tacher d’y faire des expériences du méme genre. Il est vrai que le concours si précieux de la grosse toile d’Araignée leur fera défaut, mais ils pourront peut-étre atteindre le méme but en employant quelque autre matiére, de la gaze tres Iégbre, par exemple, et il serait tres intéressant de connaitre le résultat de nouvelles tentatives semblables faites, dans une autre contrée, A peu pres dans les mémes conditions. — M. J.-M.-F. Bigot adresse les remarques qui suivent : 1° Pai autrefois décrit comme nouvelle espéece (Ann. Soc. ent. Fr., 1858, Bulletin, p. ccr), sous le nom d’Heteromyza Delarowzei, une Muscide, dont, aprés mur examen, je viens de constater lidentité avec l Heter. Seance du 12 mai 1886. LXXVII atricornis (Meigen, Syst. Beschr., t. VI, 1830)= Heter. id. (Schiner, Faun. Austriaca d. Fliegen, I, Th. Wien., 1864, p. 33). En conséquence, la dénomination que je lui avais consacrée doit disparaitre de la nomencla- ture diptérologique. 2° Léon Dufour (Mém. de la Soc. de Lille, 1844, p. 444, Recherches sur les metamorphoses du genre Phora) mentionne et figure un singulier appendice, sis entre? les crochets tarsiens de sa Phora helicivora (voir figure 19). Le savant auteur commet ici une erreur manifeste, alors qu’il qualifie ledit appendice de, 3° crochet. En effet, dans toute la série dipté- rologique, les ongles ou crochets ne sont jamais apparus autrement que par paires (deux a chacun des tarses). L’existence de ce 3° crochet ? serait en contradiction avec toutes les lois physiologiques qui régissent ces Insectes, d’ordre binaire. Au surplus, la forme et le mode indistinct Winsertion de lappendice dont il s’agit, et tel qu’il est représenté sont différents de ceux propres aux ongles ou crochets proprement dits.— Ce qui précéde est confirmé par une obligeante communication manuscrite du savant diptérologiste D* professeur J. Mik, de Wien, accompagnée dun excellent croquis démonstratif, d’ot il appert que l’organe mal figuré par Léon Dufour, ne serait rien autre chose qu’une longue soie épineuse, rigide, courbée a son extrémité acuminée, et située en dessus, au bout médian de la derniére, ou, pour mieux dire, de l’avant-derniére segmentation tarsienne. — M. Charles Oberthtir adresse la note suivante : Jai déja entretenu la Société de ventes de collections entomologiques importantes qui ont été précédemment faites en Angleterre, et notam- ment dans le Bulletin des séances de l’année 1884 (pages Lxm et Lx11), j'ai indiqué les résultats de la vente publique qui se fit 4 Londres de la collection des Lépidoptéres exclusivement anglais de feu Philip-H. Harper. Cette année, deux grandes collections de Lépidopteres anglais ont encore été vendues a Londres : le 15 mars, le stock Meek, et les 42 et 43 avril, la collection Battershell Gill. Dans la vente Meek, la grande attraction était la série des aberrations diverses et le stock, pour employer l’expression du Catalogue, des papillons des iles Shetland, Hébrides, ete. Quelques aberrations étaient remarquables, notamment celles d’Ar- gynnis Euphrosyne, de Vanessa urtice, d’Euchelia Jacobex (2 jaunes); mais les sujets vraiment hors ligne étaient dans la série des aberrations @Abraxas grossulariata. — 10. lots, sur 12 mis en vente, ont quitté la Grande-Bretagne et sont venus en France. Ces 410 lots, contenant 109 LXXVIll Bulletin entomologique. papillons, offrent des variétés tout a fait extraordinaires, entre autres celle que M. Milliére a figurée dans son Iconographie (pl. 90, fig. 14), et dont les ailes sont entiérement lavées de noir, sauf a la base des infé- rieures et a l’espace extra-basilaire des supérieures restés blancs. Nous ne pouvons indiquer ici les aberrations albines ou mélaniennes et qui, ne paraissant pas tres communes en Angleterre, représentent par leur réunion un travail de recherches étendu. Nous ne voulons pas cependant passer sous silence une série d’aberrations ayant un aspect a part et produites par l’enfumure des quatre ailes, au moyen d’un semis d’atomes noiratres plus ou moins serré, tantot recouvrant entiérement le fond des ailes, d’autres fois seulement le sablant plus ou moins fortement, mais laissant dans presque tous les cas transparaitre la bande transversale jaune et les taches noires ordinaires. Il se produit ainsi un effet général gris OU noiratre, non pas toujours uniforme sur la méme aile, mais sou- vent plus clair au bord extérieur et plus foncé a la base, ou l’inverse. L’intérét des Lépidoptéres des Shetland consiste surtout dans les formes géographiques spéciales que donnent ces iles situées au nord des Orcades, c’est-i-dire de l’Ecosse, et a louest de la cote de Norwege. Dans les Hébrides, qui sont A l’ouest de l’Ecosse, on remarque les variétés mélaniennes comme sur la grande terre britannique ; mais aux Shetland, il n’y a pas seulement du mélanisme, comme dans Noctua gla- reosa (black variety), il y a en outre des types absolument spéciaux. Les deux espéces les plus curieuses sont la C. munitata entiérement recou- verte dun fauve doré ou cuivreux, et lHepialus humuli-hetlandica. Les variétés sont multiples. Tantét les quatre ailes sont blanc-laiteux uni, tant6t de charmants dessins roses ou bruns se détachent sur le fond blanc des ailes; la frange est alors aux quatre ailes rose ou brune; ou bien les supérieures sont jaunes avec quelques dessins bruns et les infé- rieures sont noiratres; ou encore une enfumure générale noiratre. recouvre les quatre ailes. Les six types de variétés figurés dans The Entomologist’s ont accompagné les grossulariata et sont maintenant en France. — Nous signalerons encore les formes intéressantes des Noc- tuelles conflua, adusta, porphyrea, conspersa (black), cursoria (jaune paille avec deux gros points noir vif), melanopa, graminis ; des Phalé- nites immanata, venosata, cxsiata, didymata, fluctuata, etc. En ce qui concerne la collection Battershell Gill, le catalogue lindi- quait comme « particulary rich in long series of rare species »; de plus il signalait « a large number of very grand variety, some of which are unique ». Il ne nous semble pas que l’annonce ait été exagérée. — Dans les aberrations nous citerons comme hors ligne la Callimorpha Dominula, Séance du 12 mar 1886. LXXIX tout a fait négre et figurée par M. Milliére dans son Iconographie (pl. 116, fig. 4). Malheureusement l’exemplaire a un peu souffert 4 la cOte de Vaile supérieure gauche. — Quant aux variétés géographiques, types locaux, il faudrait une trop longue énumération. On peut dire-en terme général que beaucoup d’especes deviennent uniformément noiratres et présentent les passages du type ordinaire a la black variety. D’autres variétés sont spéciales, comme la Polia chi-olivacea de Newcastle, ’Anarta melanopa, dont les ailes supérieures sont ornées d’un peu de jaune d’or, !Emydia cribrum et quelques Phaleénites. — M. J. Gazagnaire communique les résultats de ses recherches sur les organes de la gustation chez les Insectes Coléoptéres : Il signale la famille des Dyticide comme présentant les organes les mieux différenciés au point de vue morphologique et par suite pouvant fournir par leur étude anatomique une détermination physiologique légi- time en dehors des preuves expérimentales d’une difficulté insurmon- table pour l’heure présente. J.-C. Schiddte le premier figura ces organes dans un travail classique en 4844. Brullé, de bonne foi, s’en attribua la découverte en 1844. Si notre collégue reléve cette omission, c’est que M. J. Chatin transmet cette erreur dans un mémoire intitulé : Morphologie comparée des piéces macxillaires, mandibulaires et labiales chez les Insectes broyeurs, 1884, mémoire qui n’est qu’une amplification consciencieuse du beau travail de Brullé. Le role de ces organes était donc jusqu’ici inconnu. M. J. Gazagnaire en donne une description rapide et insiste surtout sur leur structure anatomo-histologique telle qu’elle se rencontre chez le Dyticus marginalis qui lui sert de type. Il passe ensuite en revue les . différentes modifications qui se rencontrent dans les familles ot il a étudié ces organes : Carabide, Haliplide, Dyticide, Gyrinide, Hydro- philide. Les autres appendices buccaux, mandibules, machoires et lévre infé- rieure avec leurs palpes, pourvus de poils nombreux, ne jouissent, selon l’auteur, que d’une propriété tactile. Sur ce point, les expériences ingénieuses du professeur F. Plateau s’accordent avec cette opinion. Il résulte des recherches de M. Gazagnaire que : 1° Le siége de la gustation dans l’ordre des Insectes Coléoptéres doit étre localisé dans la cavité buccale sur la face ventrale du labre et de Pépistome. 2° La gustation se fait par lVintermédiaire de poils hath rites en LXXX Bulletin entomologique. rapport avec les nerfs et lubrifiés par des glandes unicellulaires. Des muscles spéciaux mettent en jeu l’ensemble de l’organe. _ 3° Enfin, sur les régions indiquées, les groupements des poils. gusta- tifs, considérés dans leur répartition comme dans leurs rapports avec la face ventrale du labre et de l’épistome, ont une valeur zoologique de famille (4). ~ Membre recu. M. E. Thibon de Courtry, villa Louis-Marie, 4 Cannes (Alpes-Maritimes) (Lépidopteres d’ Europe, Meurs des Chenilles), présenté par MM. Pierre Millitre et Maurice Des Gozis. — Commissaires-rappor- teurs : MM. A.-L. Clément et G.-A. Poujade. E. D. Bulletin bibliographique. Académie des Sciences (Comptes rendus des séances de ’), 1886, 1°° se- mestre, n°* 45, 16, 17, 18. ©) — Tables des Comptes rendus des séances, 1° semestre 1885. Accademia dei Lincei (Atti della Reale). — Rendiconti 1886, fascic. 7, 8. © Entomological Society (Proceedings of the), Washington, 1886, vol. 1, n° 1. February 29, 1884. To décember 3, 1885. — Comptes rendus des séances. Entomologist’s Monthly Magazine (The), 1886, n° 264. — K.-J. Morton. On the case & of Agraylea multipunctata Curt. = Hydroptila flabel- lifera Bremi. — W.-B. FLetcuer. The life-history of Nonagria brevi- linea. — F.-D. WHEELER. The habits of the imago of Nonagria brevilinea. — W.-C. Boyp. Nyssia hispidaria near Horsham. —N. MAN- pers. Entomological Field Notes at Sdakin. — J. BALDING. Variety of larva of Acherontia Atropos. — W. WARREN. Queries concerning the habits of certain British Tortrices. — J.-W. ELLs. Amara nitida Sturm. — A. Beaumont. Tachinus scapularis and elongatus at Le- wisham. — J.-J. WALKER. Coleoptera at Falmouth. — Joun Scorr. Description of the nymph of Psylla mali Schmidtberger. — Ip. Des- cription of the nymph of Psyllopsis (Psylla) Fraxinicola. — Ip. Note on Trioza remota Foerst., with description of nymph. — H.-W. Bar- KER. The South London Entomological and Natural History Society. (1) Voir, pour plus amples détails : 1° J. Kiincuer et J. Gazacnaine. Du siege de la gustation chez les Insectes Diptéres (Comptes rendus de l’Académie des Sciences, 1881, t. XCV, p. 347-350). 2° J. GazacnairE. Du siége de la gustation chez les Insectes Coléoptéres, Comptes rendus id., 15 mars 1886), Séance du 12 mai 1886. LXXXI Feuille des Jeunes Naturalistes, 1886, n° 187. — H. pu Buysson. Les Chysis. Naturalista Siciliano (Il), 1886, anno V, n° 8.—T. DE STEFANI. Raccolte imenotterologiche sui monti di Renda e loro adiacenze (fin). — P. Miturbre. Catalogue raisonné des Lépidoptéres des Alpes-Mari- times (suite). Naturaliste (Le), 1886, 8° année, n° 33. —J.-L. Austaut. Des caractéres spécifiques chez les Deilephila (avec figures). — E. Rapaup. Les Insectes sont-ils utiles dans la nature ? Natura Artis magistra (Koninklijk Zoologisch Genoatschap).— Bijdragen tot de Dierkunde Afl 13. © Naturz Novitates, n°* 7 et 8, 1886. Natural History Society (Journal of the Bombay), vol. I, n° 2, 1886. © Revue des Travaux scientifiques, 1886, tome VI, n° 4. — Offert par le Ministére de I’Instruction publique. Zoological Society of London.—41° Proceedings of the Scientific meetings, 4885, part. 1V.— Martin Jacosy. Descriptions of the Phytophagous Coleoptera of Japan obtained by M. George Lewis during his Second Journey, fromefebruary 1880 to september 1881.— Part. II, Halticine and Galerucine. — ArtHur-G. BuTLEeR. An Account of two Collec- tions of Lepidoptera recently received from Somali-Land. — Lizut.- Cou.-C. Swinonor. On the Lepidoptera of Bombay and the Deccan, Part. IV, Heterocera (suite). 2° Transactions, vol. XU, part 2. ©) GAZAGNAIRE. Du siege de la gustation chez les Insectes Coléoptéres. (Extrait des Comptes rendus de Académie des Sciences.) Kins. Nachtrag zum Verzeichniss der Biundner Lepidopteren.— Chur, 1886. (Jahresb. der Naturf. Ges. Graub.) * PREUDHOMME DE Borre. Analyse de deux travaux récents de MM. Scudder et Brongniart sur les Articulés fossiles. (Extrait des Comptes rendus de la Société entomologique de Belgique.) Ip. Matériaux pour la Faune entomologique d’Anvers : Coléoptéres, 3° centurie, 1885. Rasaup (Er.). Utilité de étude des Insectes, 4886 (Boll. Nat. Siena. Tialia.) * - (4886) Bulletin de la Société entomologique de France. 10 LXXXII Bulletin entomologique. Ritzy (D' C.). The Mildews of the Grape-vine an effectual remedy for Peronospora. Ip. Annual address Washington, 1886. © Scumipt (Jou.). Bestimmungs-Tabellen der europdischen Coleopteren, XIV, Histeride. 1885 (Berlin. ent. Zeit.). Offert par M. E. Reitter. ScuppER (SAm.-H.). Systematische Uebersicht der Fossilen Myriopoden, Arachnoideen und Inseckten (fig.). 1885 (Handb. der Pal.). * 2 Séance du 26 mai 1886. Présidence de M. J. BOURGEOIS. M. le Dt Jacquet, de Lyon, assiste 4 la séance. Communications. M. le Président annonce que notre colléque M. le D® Joannes Chatin vient d’étre élu membre de |’Académie nationale de Médecine. —M. J. Bourgeois fait savoir que excursion entomologique de la Société, 4 Bouray-Lardy, a eu lieu le dimanche 23 mai dernier. Onze entomologistes se trouvaient au rendez-vous. Ce sont : MM. Bour- geois, Cayol, Guilliou, Heulz, D" Jacquet (de Lyon), Poujade et Ragonot, auxquels s’étaient joints quatre entomologistes ne faisant pas partie de la Société, savoir : MM. Artus et Lombard, de Paris, Froville, institu- teur i Epinay-sur-Orge, et Gallais, instituteur 4 Saint-Michel-sur-Orge. On a explore d’abord la carriére de sable qui est a gauche de la route d’Arpajon, apres le passage a niveau de la station de Bouray; puis l’ex- cursion a continué sur les coteaux et les terrains vagues qui sont a la droite du chemin de fer, en suivant le mur du pare du Mesnil-Voisin, pour se terminer, aupres de Lardy, dans les prés qui bordent la Juine. La sécheresse des jours précédents a nui a la récolte des bonnes espéces de Carabiques, telles que Cymindis miliaris, Ditomus clypeatus, etc., que l’on trouve dans cette localité. Cependant quelques espéces intéres- santes ont été captureées. M. le D' Jacquet signale spécialement les Coléopteres dont les noms suivent : Athous niger, — Microzoum tibiale, — Oliorrhynchus raucus, — Lizus filiformis, — Sitones cambricus et griseus, — Ceutorrhynchus sym- phyti, — Phytexcia virescens, — Lema puncticollis, — Combocerus san- guinicollis. Seance du 26 mai 1886. LXXXUI M. Paul Guilliou cite comme espéce assez rare la Cymindis axillaris. M. J. Bourgeois indique l’Harpactor hemorrhoidalis. M. G.-A. Poujade dit qu'il a pris un Coléoptére rare pour notre faune, le Meloe brevicollis Panzer, ainsi qu’un Diptére intéressant de la famille des Stratiomydes, l’Ephippium thoracicum Latr. M. Leprieur rappelle qu’il y a prés de quarante ans, il a découvert, aupres de Lardy, un Diptére trés remarquable, ’OQgcodes gibbosus, qui n’avait encore été indiqué jusqu’alors que comme propre a Allemagne (Ann. Soc. ent. Fr., 1847, Bull., p. uxxx1), et qu’il serait important de l’y rechercher. — M. Ch. Leprevost dit que, dans une chasse entomologique qu’il a faite le 23 mai dernier dans le bois prés la porte de Clamart, il a trouvé plusieurs Coléopteres intéressants pour la faune parisienne; il indique spécialement l Anthaxia manca et le Rhagiwm bifasciatum. — M. J. Croissandeau écrit qu il a pris, aux environs de Nice, le Lacon crenicollis. Ce Coléoptére, trouvé d’abord dans le Caucase, avait été signalé ensuite en Italie, mais n’avait pas encore été rencontré dans les limites de la faune francaise. — M. le D* Jacquet annonce la découverte d’un genre nouveau reliant la famille des Dermestides a celle des Silphides. Le type de ce genre porte le nom de Montandonia catopoides, et sa description paraitra pro- chainement dans les Annales de la Société Linnéenne de Lyon. Ce remar- quable insecte a été envoyé de Sinaia (Valachie) par M. Montandon. — Le méme membre fait également connaitre la découverte dans les environs de Lyon, par M. Grilat et par lui, d’une nouvelle espéce de Bythinus que M. Reitter se propose de décrire sous le nom de B. Grilati. — M.L. Bedel écrit de Biskra (Algérie) : Je viens de recevoir de MM. Des Gozis et Reitter deux lettres relatives a PApion variegatum Wencker. Les renseignements qu’elles contiennent modifient complétement mon opinion sur le compte de cet insecte (cf. page Lxvu). Il en résulte en effet : 4° Que TA. bicolor || Gredler est bien synonyme de lA. variegatum Wencker ; 2° Que lA. variegatum est réellement européen. Voici la liste exacte des localités ot: cette espéce a été recueillie : Vistrad, dans le Tyrol (Meister; type de l’A. bicolor); —parc de Saint- LXXXIV | Bulletin entomologique. Cloud, pres Paris (Ch. Brisout!; type de l’A. variegatum); — Rouen (E. Mocquerys !); environs de Montlucon (coll. Des Gozis). Les deux exemplaires trouvés dans le département de |’Allier ont été pris au mois d’aott, sur le gui de peuplier. — M. J. Bourgeois donne la description d’une nouvelle espece de Lycides : PLATEROS SUBEQUALIS, Sp. nov. — Parallelus, subplanatus, nitidins- culus, tenuiter pubescens, niger; antennis plus (3) minus (2) serratis ; prothorace flavo-testaceo, medio longitudinaliter late nigro, subtrapezi- formi, basi longitudine latiore, antice subrotundato, basi utrinque sinuato, lateribus subrectis, angulis anticis retusis, posticis parum prolongatis, haud divaricatis, disco postice longitudinaliter canaliculato, apice via carinato ; elytris flavo-testaceis, regione scutellari apiceque late nigris, 9-costatis, costis subequalibus (quarta tantum sexpius paullo magis ele- vata), intervallis regulariter punctato-areolatis; corpore subtus nitidiore, trochanteribus femorumque basi flavis. — Long. 7-8 4/2 mill.; lat. 2 1/4- 3 mill. Brésil : Tijuca (province de Rio), en décembre (Gounelle). — 1 ex. &. Espéce tres voisine du brasiliensis, mais facile a distinguer a ses cOtes élytrales subégales, tandis que dans le P. brasiliensis les cOtes paires sont réguliérement et sensiblement plus saillantes que les cétes impaires. Je posséde deux exemplaires 2, provenant de Sainte-Catherine, que je rapporte aussi a cette espece. — Le méme membre présente les remarques suivantes sur deux especes de la méme famille : 1° Conderis velutinus C.-O. Waterh., Trans. ent. Soc., 1878, p. 140.— Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1885, p. 81. Cette espéce, qui n’a été signalée jusqu’a présent que de Himalaya, se trouve aussi au Tonkin. J’en posséde un individu & provenant de Lang-Son, que M. Des Gozis a bien voulu m/offrir. Le 3° article des antennes passe au rouge ferrugineux dans la moitié basilaire. 2° Le Dictyopterus Wankowiczi Bourg. (Ann. Soc. ent. Fr., 4879, Bull., p. Xxxix, et L’Abeille, 1882, p. 75) n’était connu que de Lithuanie et de Finlande. M. le D' L. von Heyden m’en a communiqué récemment un exemplaire capturé sur les bords de Amour. Cette espéce parait donc avoir une grande extension géographique. — M. H. Lucas communique la note suivante relative aux métamor- phoses du Sagra Boisduvalii : Seance du 26 mai 1886. LXXXV Comme complément au travail que j’ai publié sur la vie évolutive du Sagra splendida, Amn. Soc. ent. Fr., p. 231, pl. 7, fig. 1 a 14, 1873, je ferai remarquer que M. Snellen von Vollenhoven a connu les cocons du Sagra Boisduvalii qui lui ont été communiqués par M. le professeur Miiller, et que les descriptions en ont été reproduites par notre confrere M. Canddze dans le tome X du Genera des Coléopteres, p. 41 (1874). Nos deux mémoires ayant été publiés simultanément, le mien n’a pas été connu de M. Candéze, et c’est ce qui a fait dire 4 ce naturaliste (loc. cit., p. 44) que les moeurs de ces brillants insectes étaient inconnues et que l’on sait seulement quils vivent sur plusieurs espéces de plantes. M. Snellen von Vollenhoven a recherché inutilement la peau ou l’en- veloppe de la nymphe; celle de la larve, entortillée et chiffonnée, était collée contre la paroi; malgré les plus grandes recherches, il n’a pu reconstituer la forme générale; il a constaté seulement que la téte était sphéroidale et dure, que les six pattes étaient terminées par un onglet simple. D’apres ces renseignements sommaires, je crois que Von peut dire que la larve et la nymphe de cet insecte sont restées inconnues a cet observateur. C’est dans un morceau de bois, provenant de Java, probablement une racine de Rizophore, hypertrophiée dans sa partie médiane, que sept cocons, de consistance assez ferme, ont été rencontrés. Cette observation me permet de dire que les larves du Sagra Boisduvalii, comme celles du Sagra splendida, doivent vivre aussi en famille. — M. J.-M.-F. Bigot adresse la description d’une nouvelle espéce du genre Loxocera (Dipteres, stirps Chilizina, fam. Agromyzidz, Rondani, Prodromus, vol. I, 1856) : LOXOCERA ATRICEPS, ¢.—Long. 8 mill.— Antennis nigris, basi obscure rufis, cheto albescente, brevissime villoso ; fronte nigra, nitida, facie nigro fusco; palpis nigris ; thorace nigro nitido, retrorsum, subtus, late rufo ; scutello flavido; halteribus rufis; metanoto nigro; coxis rufis, pedibus rufo-flavidis, tarsis nigris, metatarsis anticis intermediisque testaceis ; alis pallide flavidis. Antennes notablement plus longues que la téte, les deux premiers segments courts, 3° au moins huit fois plus long que les 2° et 3° réunis, chéte beaucoup plus court que le 3°, épais, tres briévement villeux. — Antennes noiratres, les deux premiers segments roussatres, chéte blan- chatre ; palpes noirs ; front d@’un noir luisant, face entiérement d’un noir un peu brunatre; thorax dun noir assez luisant, sauf en dessous, a la partie postérieure des flancs, laquelle est teinte d’un fauve rougeatre ; LXXXVI Bulletin entomologique. écusson d’un jaune fauve; métanotum d’un noir luisant; balanciers rou- geatres, hanches de cette méme couleur ; pieds d’un fauve rougeatre, tarses noirs, métatarses antérieurs et intermédiaires d’un testacé pale ; abdomen et ventre, entiérement, d’un noir luisant; ailes d’un jaunatre pale, un peu plus foncé au bord externe. Un spécimen découvert au Chapuy, base du Mont-Blanc, par M. L. Fairmaire, qui a bien voulu en enrichir ma collection. — M. E. Simon communique la note qui suit : Mon travail sur les Arachnides du Sénégal était & peinc paru quand j'ai été informé que M. le Dt A.-T. de Rochebrune, aide-naturaliste a la chaire de Malacologie du Muséum, avait publié en 1883 les descriptions sommaires de deux Arachnides de Sénégambie dans le Bulletin de la Société philomatique de Paris, 7° sér., t. VIII, 1883-1884, p. 28. 1. Phrynus Savatieri, de Sedhiou (Gambie) et de Vile de Thionk, me parait synonyme de Damon medius Herbst (E. Sim., p. 385, n° 72), malgré la taille de 43 millim. que je n’ai jamais observée (mes plus grands individus ne dépassant pas 30 millim.). Ce qui est dit du cépha- lothorax et de la coloration (principalement celle des fémurs et de Pabdomen qui est caractéristique) convient entiérement au D. medius. L’armature de la patte-machoire n’est pas décrite. 2. Lychas Mabilleanus, du Casamance ect de Vile de Thionk. — La description ne permet pas de décider a quel genre cette espece doit étre rapportée. Il n’y est question ni des dents de la marge inférieure des chélicéres, ni de celles des doigts de la patte-machoire, qui fournissent les caractéres génériques dans la famille des Buthidz. Peut-étre ne faut-il y voir qu’une variété de l’Isometrus maculatus Degeer ; ’auteur la com- pare au Scorpio gabonensis Lucas, qui est luicméme synonyme d’Jso- metrus maculatus (E. Sim., p. 386, n° 74). Candidat presente. M. Neevvoort van de Poll (J.-R.-H.), 163, Keizers- gracht, 4 Amsterdam (Hollande), qui s’occupe particuliérement de Pétude des Coléoptéres, présenté par M. L. Buquet au nom de M. H. Deyrolle. — Commissaires-rapporteurs : MM. Brongniart et Poujade. E. D. Séance du 26 mai 1886. LXXXVII Bulletin bibliographique. Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de V), 1886, 1°7 semestre, n°s 19 et 20. ©) Accademia dei Lincei (Atti della Reale), Rendiconti, 1886, fasc. 9. © Bulletin of the Museum of Comparative Zoology at Harvard College, vol. XII, n°* 3-4. — A. Locy. Observations. on the development of Agelena nevia. 12 planches. — WALTER (J.). Preliminary observa- tions on the development of Ophiopholis and Echinarachnius. 8 pl. Entomological Society (Transactions of the American), Philadelphie, 1885, n°’ 2, 3, 4; 1886, n° 14. — Horn (GrorcE-H.). Descriptions of new North-American Scarabzidz.— Ib. Contributions to the Coleopterology of the United-States, n°4 : Carabidez, Staphylinide, Silphide, Scydmex- nidx, Erotylide, Colydiide, Histeridx, Buprestide, Lampyride, etc. — BLANCHARD (FREDERICK). — On the species of Canthon and Phanzus of the United-States with notes on other genera. — Horn (GroRrGE-H.). Descriptions of some new Cerambycide with notes. — AARON (FRANK). The North-American Chrysidide. & planches. — HacEen. Monograph of the earlier stages of the Odonata. — AsHMEAD (VILLIAM-H.). A Bi- bliographical and Synonymical Catalogue of the North-American Cyni- pide, with description of new species. — Ip. Studies on North-Ame- rican Chalcidide with description of new species from Florida. — Horn (GEorGE-H.). Dinapate Whrigtit and its larva. 1 plate. — Ib. A monograph of the species of the sub-families Eucnemide, Cerophy- tine and Prothopine inhabiting the United-States. — ASHMEAD (W1L- LIAM). Synopsis of the North-American sub-families and genera of Cynipide. Entomologist?'s monthly Magazine (The), vol. XXII, n° 265 (june 41886). — Barrett (CHas.-G.). Notes on British Tortrices (suite). — Brown (Joun). Notes on the ova and larve of Bankia argentula. — Hi (Joun). Notes on the variation of Lepidoptera taken near Derby. — Porritt (G.-T.). Description of the Crambus perlellus. —Batss (H.- W.). Tropical African Coleoptera, chiefly from the Zanzibar Mainland (suite). — Barrett (Cuas.-G.). Heydenia auromaculata in Shetland, a species new to Britain. — Exisua (GEo.). Note on Antispila Pfeiffe- rella. — Herine (G.). Cosmopteria Sorbaiella bred freely at Stettin. Hopekinson (J.-B.). Trifurcula pallidella and Genista tinctoria. — Meyrick (E.). On the synonymy of some species of Nyctemera. — { LX XXVUI Bulletin entomologique. GorHAM (HeEnry-S.). On two species of Histeride at present not inclu- den in our British List. — Fow Ler (W.-W.). Diglossa mersa at Wentner. — Exxis (Joun-W.). Homalium rugulipenne, Rye, at Wal- lasey. — WALKER (JAMES-J.). Acritus punctum, Aubé. — Le Mime. Pentarthrum Huttoni, Woll., at Portland. — Mac Lacuian (R.). Note on the case, etc., of Oxyethira costalis, Curtis. — Lk Mime. Tinodes dives Pictet, in Gumberland. — Dovatas (J.-W.). Ants and Coccide. — Bucker (W.-Cu.). The Larve of the British Butterflies and Moths. (Analyse par M. Jordan (R.-C.-R.). — The South London Entomolo- gical and Natural History Society, avril et mai 1886. — Entomological Society of London, mai 41886. Naturaliste (Le), 1886, 8° année, n° 34. — Haury. Diagnose d’un nou- veau Carabe de Amour. Sitzungsberichte der kaiserlichen Akademie der Wissenschaften, 1884, juni und juli, october bis december ; 1885, januar bis april. — Kor.- BEL. Carcinologisches (mit 3 Tafeln). — Low. Beitrag zur Kenntniss der Coniopterigyden (Mit 1 Tafel). Société entomologique de Belgique, 1886 (Compte rendu des seances de la), mai 4886). — KERREMANS (Cu.). Description de deux Sternocera nou- veaux de la-région du lac Tanganyka.— Foret (AuGUSTE). Diagnoses provisoires de quelques nouvelles espéces de Fourmis de Mada- gascar. — Fow er (W.). Descriptions of new species of Languridez. — PREUDHOMME DE Borre. Crustacés Isopodes de Portugal. Bourcgors (J.). Notice sur la vie et les travaux de Jorgen-Christian Schiddte (extrait des Ann. Soc. ent. Fr., 1885). HerMANN Krauss (D"). Beitrige zur Orthopterenkunde. Wien, 41886 (mit einer Tafel). RAyMoNDAUD (D? E.). Esquisse monographique du genre I@ode, considéré dans ses rapports avec la pathologie. 4 planche. THOMAS (Fr.). Ueber die Miikenblattgalle von Vitis vinifera und ihre Unterscheidung von der Reblausgalle. C. L. . Seance du 9 juin 1886. LXXXIX Séance du 9 juin 1886. Présidence de M. J. BOURGEOIS. Necrologie. M. le Président annonce la mort de M. Auguste Rouget, de Dijon, décédé le 29 mai dernier, dans sa soixante-huitiéme année. Notre collégue faisait partie de la Société depuis 1841. C’était un habile et consciencieux observateur des moeurs des insectes. Il a publié, outre un grand nombre de Notes insérées dans nos Annales depuis 1844 jusqu’en 1876, un excellent Catalogue des Insectes Coleopteres du département de la Céte-d’ Or et un Mémoire important sur les Coleopteres parasites des Vespides, dans lequel sont retracés avec détails les moeurs intéressantes des Quedius dilatatus, Rhipiphorus paradoxus et Xenos vesparum. Ces deux travaux ont paru dans les Mémoires de Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon, dont notre collégue était membre. — M. le Secrétaire annonce également la mort de M. Anatole-Auguste Boieldieu, qui avait été recu au nombre de nos membres en 41854, et avait donné sa démission a la fin de ’année derniére. Ce savant entomo- logiste est décédé a Larue-Chevilly (Seine) le 29 mai 1886, a lage de soixante-deux ans. Il a publié dans nos Annales depuis 1852 jusqu’en 1865, plusieurs mémoires et diverses observations exclusivement sur les Insectes de l’ordre des Coléopteres; nous citerons spécialement : 1° Mono- gruphie des Ptiniores, Ann. 1856, avec 5 pl.; — 2° Coléopteres européens nouveaux (20 especes), id. 1859, p. 463, une pl.; — 3° Coleopteres nou- veaux des tiles d Eubee et Baleares (6 especes), ibid. 1865, p. 5, une pl. Correspondance. M. le Ministre de lInstruction publique écrit qu’il qu’il vient d’accorder pour 1886, a la Société une somme de 50Qgfrancs comme encouragement a ses travaux.— Des remerciments seront adressés a M. le Ministre. — M. le Président de |’Association francaise pour Vavancement des sciences, en annoncant que le Congres annuel de l’Association aura lieu du 12 au 20 aotit, a Nancy, demande que des membres de la Société veuillent bien y assister. — MM. J. Bourgeois et le Dé Aug. Puton sont désignés comme délégués. Decision. La Société décide que sa deuxiéme excursion entomologique aux environs de Paris aura lieu le dimanche 27 juin dans la forét de Montmorency. (1386) Bulletin de la Société entomologique de France. 11 XC 3 Bulletin entomologique. Communications. M. le D? Jacquet adresse de Lyon la liste supplé- mentaire suivante des insectes capturés par lui 4 l’excursion faite par la Société 4 Lardy-Bouray. En Coléoptéres : Euryporus picipes, dans la mousse ; — Trachyphleus squamulatus, scaber et scabriculus; — Thyamis nasturtii et #nea; — Meligethes symphyti ; — Cardiophorus cinereus ; — Bryaxis impressa. Et en Hémipteres : Coranus griseus; — Monanthia vesiculifera, ce dernier en nombre sur le Symphytum officinale. — M. L. Fairmaire, en rappelant que le Phylloxera avait envahi plu- sieurs vignobles de l’Algérie, dit qu’un autre point de lAfrique est également attaqué. En effet, notre collégue, M. le professeur L. Péringuey, vient de lui signaler apparition du méme Hémiptére dans les vignes des environs du Cap de Bonne-Espérance. — M.J. Bourgeois communique les observations suivantes sur quelques especes de Lycides rapportées du Brésil par notre collegue M. Emile Gounelle : 4° CALOPTERON PICIPENNE Perty, Del. anim. art. Bres., 1830, p. 27, pl. 6, fig. 4 (sub Homalisus). — C. melanopterum Luc., Voy. de Casteln., 1859, p. 54. La nombreuse suite Windividus récoltés par M. Gounelle permet de se rendre compte des nombreuses variations que présente cette espece sous le rapport de la taille, de la forme du prothorax, de la couleur et de la sculpture des élytres. Les bords latéraux du prothorax peuvent se rele- ver plus ou moins, étre plus ou moins fortement resserrés dans leur milieu; il en résulte des formes différentes quand on examine ce seg- ment en dessus. Quand 4 la réticulation des élytres, suivant que les nervufes transversales des intervalles intercostaux sont plus ou moins rapprochées, l’aspect devient plus ou moins mat; on observe d’ailleurs tous les passages entre ces diverses variations. La taille varie énormé- ment, presque du simple au triple. Je crois utile de donner ici 4 nouveau la diagnose de cette espéce inté- ressante et des diverses variétés de coloration qu’elle présente : Elongato-ovatum, subconverum, brevissime pubescens, modo subniti- dum, modo fere opacum, nigro-fuscum, antennarum articulis 1-3 subtus, thorace lateribus late femorumque summa basi flavis; mandibulis rufis ; prothorace transverso, trapeziformi, longitudine basi latiore, antrorsum sat fortiter angustato, antice rotundato vel bisinuato, lateraliter plus minusve reflero-marginato et constricto, postice utrinque sinuato, angulis Seance du 9 juin 1886. XOl posticis sat longe productis, subacutis ; elytris a bast usque ultra me- dium paulum dilatatis, dein apicem versus rotundatim attenuatis , 4-costatis, costis 2 et 4 multo magis elevatis, quarta ad humerum dila- tata, intervallis costarum a clathris transversis in areolas divisis, his subconcavatis, quadratis vel transversis, apice irregularibus. — 3, Abdo- minis segmento 7° (penultimo) subtus arcuatim emarginato ; 2, Abdominis segmento 7° (ultimo) semi-circulari. Brésil : Matusinhos (province de Minas), mars-avril; Caraca (idem), janvier-février. 6. Palporum mazillarium articulis basalibus, elytris vitta humerali trochanteribusque flavis. Calopteron melanopterum Lucas, loc. cit. Plus commun que le type : Matusinhos, mars-avril; Caraca, janvier- février. y. Palporum maaxillarium articulis basalibus flavis, elytris vitta hume- rali flava maculisque pone medium plus minusve distincte flavescentibus notatis (rarius sutura, margine costisque 2 et 4 lutescentibus) ; trochan- teribus flavis. Caraca (province de Minas), janvier-février. Long. 8—20 mill.; lat. hum. 2—4 4/2 mill.; lat. max. 3 1/2—9 mill. — Les petits exemplaires (8—10 mill.) ont tous été capturés 4 Matu- sinhos. D’aprés M. Gorham (Biol. Centr. Amer., p. 10, pl. 4, fig. 15), Pespece se trouve aussi au Guatemala. 2° CALOPTERON PR&USTUM Taschenberg, Giebel’s Zeits., 14874, p. 100. M. Gounelle a récolté trois exemplaires de cette espece présentant la suture concolore sur toute son étendue. Tijuca (province de Rio), en décembre; Terra-Nova (province de Bahia), en mai. 3° PLATEROS BRASILIENSIS Luc., Voy. de Casteln., 1854, p. 81 (sub Eros). — Bourgeois, Comptes rendus Soc. ent. Belg., 1°" février 1879, p. 16. Quatre exemplaires appartenant 4 la var. « (Bourg., loc. cit.) ont été récoltés par M. Gounelle 4 Tijuca, en décembre. Cette espece se rapporte assez bien a la description que Germar a donnée de son Homalisus apicalis (Coleopt. Spec. nov., 1824, p. 62). La comparaison des types pourrait seule nous éclairer sur Videntité des deux espéces. XcHl Bulletin entomologique. — Le méme membre fait passer sous les yeux de ses collegues un exemplaire de l’Henicopus distinguendus Jacq. Duval, auquel M. Leprieur a appliqué le procédé de nettoyage dont il a entretenu la Société en 1884 (Bulletin, p. cx). Cet insecte, qui provient de l’ancienne collection Javet, était en fort mauvais état, par suite de agglutination des poils du cor- selet et des élytres. A la suite du traitement que lui a fait subir notre collégue, ce Coléoptére a retrouvé toute sa fraicheur et sa vestiture a repris son aspect normal. — M. G.-A. Poujade fait connaitre deux Lépidopteres Hétérocéres du Thibet (Mou-Pin), capturés par M. Pabbé A. David : 4° BomByX ? FLAVOMARGINATA Pouj. — Femelle. Envergure : 33 mill. — Ailes supérieures ayant le bord externe de méme longueur que le bord interne, celui-ci égalant un peu plus des deux tiers du bord costal; d’un roux clair finement piqueté de noir avec une bordure d’un jaune paille s’élargissant a l’apex de la largeur du quart de I’aile et se conti- nuant sur la cote en un jaune roux. Ailes inférieures d’un brun clair avec le bord costal et les franges d’un jaune paille. Thorax abondamment couvert de poils du méme jaune qui garnissent également la base des ailes supérieures. Abdomen brun avec une touffe anale de poils jaune doré. Dessous presque semblable au-dessus : les bordures sont plus larges et moins arrétées; pattes jaune paille et tres velues. Antennes filiformes, égalant en longueur a peu pres les deux tiers de la cote des ailes supérieures ; front et palpes jaunes, tres velus. Médle. Envergure : 27 mill.— Presque de la forme du male de B. fran- conica, mais ailes supérieures plus allongées et plus arrondies au sommet. Corps de la méme couleur que celui de la femelle ; antennes pectinées jusqu’au milieu, environ de la longueur des deux tiers du bord costal des ailes supérieures. Deux 9, et un ¢ tellement dénudé qu’il est impossible de préciser la couleur des ailes. Collections du Museum. 9° HepraLus Davipi Pouj. — Male. Envergure : 88 mill. — Ailes supé- rieures longues de 4 centimétres, larges de 16 millimétres, formant par la réunion des bords externe et interne presque un arc dont la corde serait le bord costal; ce dernier est un peu coudé a la base, puis lobé un peu au dela du milieu et légerement courbé en petite dent a l’extré- mité apicale. Fond d’un blanc jaunatre sale, grisdtre par places, avec un Seance du 9 juin 1886. XCIII large triangle d’un fauve assez vif dont un des cétés occupe presque la totalité du bord costal et l’angle opposé, juste le milieu de la courbe ; le coté de ce triangle qui est vers le bord externe est sinueux intérieure- ment; ce dernier bord est d’un fauve semblable se fondant avec le gris. Le bord costal est orné de trois taches fauves se détachant sur le fond clair: une presque basilaire, 2 peu prés quadrangulaire, une autre en arc convexe supérieurement, située dans le lobe costal, enfin la troisiéme, de méme forme, placée entre les deux autres ; sous cette derniére existe une tache a peu pres triangulaire, de la couleur du fond, qui tranche sur la couleur fauve. Deux taches pales et de méme forme sont situées sur le bord costal a la suite du lobe: Pune, plus grande, avec une petite tache fauve au milieu sur le bord, l’autre, plus petite, située aux quatre cinquiémes de l’aile environ. Espaces internervuraux traversés sur toute la surface de Vaile par de petites lignes irréguliéres plus ou moins courbes , sinueuses ou droites, fauves sur les parties claires et brunes sur les parties fauves. Ailes inférieures d’un noir de fumée, avec l’angle apical fauve, sur lequel tranchent deux taches d’un blanc grisadtre touchant le bord costal. Téte et corps fauves; abdomen brunatre, presque de la longueur de Vaile supérieure, ayant 4 la base deux p!aques brunatres, luisantes, changeantes, paraissant formées d’écailles trés fines, suivies de touffes de poils bruns; la base des ailes est également garnie de poils semblables. Antennes tres fines et courtes, comme celles de lH. humuli; tibias postérieurs munis, comme chez cette espece, d’une touffe de poils fauves. ; Femelle. Envergure : 105 mill. — A peu pres samblable au 3: ailes supérieures plus allongées, moins arrondies inférieurement, ot l’angle interne est un peu accentué et se trouve presque au milieu de la courbe; abdomen moins long, tibias postérieurs dépourvus de touffes de poils. Un couple. — Collections du Muséum. — M. H. Lucas communique la note suivante : Les mues des Myriopodes de la classe des Diplopodes ont été observées par Degéer, Savi, Newport, Waga, Gervais, principalement sur les Iulus unciger et Polyzonium germanicum. Ces auteurs ont remarqué que ces insectes, a leur sortie de l’ceuf, sont hexapodes, et ce n’est qu’apres avoir subi un certain nombre de changement de peau ou d’épiderme que ces Myriopodes finissent par acquérir le grand nombre de pieds qui les dis- tinguent des Chilopodes. Les mues que subissent les Chilopodes sont peu connues, ou au moins XCIV Bulletin entomologique. ont été a peine observées. Il est A regretter qu’elles n’aient pas été sui- vies d’une maniére plus compléte et surtout comparative dans les deux catégories principales de Myriopodes. On sait seulement qu’il y en a qui sont ovovivipares et que les individus nés dans cette condition pré- sentent autant de segments et de pattes que les adultes. Pendant mes deux séjours en Algérie, j’ai essayé d’étudier sur le vivant les mues d’une espéce trés abondamment répandue dans |’est et surtout l’ouest de l Algérie (Scolopendra Scopoliana), mais je n’ai réussi que tres impar- faitement, et cela est sans aucun doute di aux conditions hygiéniques peu favorables dans lesquelles étaient placés les individus devant servir a mes observations. Parmi les insectes recueillis au Congo par M. J. de Brazza et donnés au Muséum, j’ai trouvé une Scolopendride entrain de changer d’épiderme; jai vu que j’avais sous les yeux un Heterostoma Newporti, espece qui ne parait pas étre rare dans cette partie de |’ Afrique occidentale. Lorsqu’une Scolopendride éprouve le besoin de muer, elle cherche une retraite, se retire sous une pierre légérement humide, sous les écorces ou dans le tronc d’un arbre plus ou moins en décomposition. L’épiderme qui recouvre la région céphalique se détache sur les cotés et postérieurement; la téte, devenue libre, l’Heterostoma, par des mouve- ments brusques imprimés a droite et 4 gauche, fait sortir les antennes ainsi que la région frontale, puis viennent ensuite les organes de la manducation. Peu a peu l’ancienne enveloppe est refoulée en arriére, en dessus, en dessous et sur les cOtés, de maniére qu’il ne reste plus que les segments abdominaux et les organes de la locomotion qui ne tardent pas 4 se débarresser de leur ancien épiderme. L’ancienne peau des antennes et des organes de la manducation, qui éprouvent une grande difficulté 4 subir cette opération, est dans un état parfait de conserva- tion; on y retrouve les antennes, les yeux, les palpes, les machoires, les mandibules, qui intérieurement paraissent creux comme autant d’étuis qui renferment les parties analogues de la nouvelle peau. Il arrive par- fois que les antennes laissent un ou deux de leurs articles dans l’ancienne enveloppe, et c’est ce qui explique la disproportion que lon rencontre assez souvent dans ces organes. Quant aux segments abdominaux et aux organes de la locomotion, ils se débarrassent facilement de leur ancien épiderme par suite des mouvements que l’Heterostoma doit imprimer a son corps, comme je l’ai déja dit. Je n’ai pu suivre l’ancienne enveloppe que jusqu’au 8° segment, et j’ai constaté que cet épiderme est fendu transversalement derriére la plaque céphalique et sur un des cétés, ce qui fait supposer que le corps ainsi que les organes de la locomotion Seance du 9 juin 1886. XCV doivent sortir peu a peu de leur ancienne enveloppe, qui demeure entiére comme un fourreau. L’Heterostoma Newporti sur lequel j’ai fait ces remarques, et qui rap- pellent celles que j’avais déja observées sur le Scolopendra Scopoliana, mesure en longueur 9 centimétres et 9 millimétres en largeur. — M. Maurice Maindron, au sujet de la note de M. H. Lucas, présente les remarques suivantes : L’intéressante communication de notre honoré collégue me remet en mémoire, dit-il, quelques faits relatifs aux mours des Myriopodes que jai pu observer au cours de mes divers voyages. 4° Dans la derniére mission que j’ai remplie pour le Ministére de Instruction publique, en 1884-85, j’ai eu occasion d’observer une femelle d’un grand Chilopode, du genre Scolopendra, qui se livrait 4 des soins maternels vis-i-vis de sa jeune progéniture. C’était dans Vile de Ben- kalis, cOte est de Sumatra, au delta de la riviére de Siack. Sous une vieille souche, je découvris un grand Scolopendre enroulé sur lui-méme, et qui, loin de fuir, comme le font toujours en pareil cas ses congénéres, resta immobile encore que je l’excitasse avec des pinces. Cependant, las de se laisser tourmenter, le Myriopode sortit enfin de son apparente torpeur, et, en se déroulant, me montra une vingtaine de petits étres blancs et allong4s qu’il tenait ainsi serrés contre son ventre. Notre Sco- lopendre n’abandonna pas sans regret sa couvée menacée et se laissa saisir plutot que de s’enfuir. — Je n’ai pas observé le nombre de pattes de ces jeunes Myriopodes, qui font maintenant partie des collections du Muséum. 2° Je ne sache pas qu’il ait été question de Myriopodes construisant des nids en terre ou habitant ces constructions. Il me souvient qu’en 4880 jobservai, dans l’Inde, un Myriopode du genre Strongylosoma reposant enroulé dans un petit nid en terre gachée situé a la face infé- rieure d’une grosse pierre. Ce nid, qui fait partie des collections du Muséum de Paris, avait une ouverture ronde par laquelle pouvait péné- trer ou sortir animal. Je ne pense pas que cette petite construction fut du fait d'un Hyménoptére. Ce nid reposait en effet appliqué contre la face inférieure de ceite pierre que son poids faisait pénétrer assez avant dans la terre molle, et répondait 4 un creux d’ou avait été extraite la terre qui avait servi a le construire. Je fis cette observation en décembre 4880, dans le South-Arcot, entre Gengi et Velantanguel. — Une année auparavant, au Sénégal, j’avais rencontré dans la terre des Chilognathes également renfermés dans des coques terreuses possédant un orifice. XCVI Bulletin entomologique. Membre recu. M. J.-R.-H. Néervort van de Poll, 463, Keizersgracht, a Amsterdam (Hollande), qui s’occupe de l’étude des Coléoptéres, pré- senté par MM. L. Buquet et H. Deyrolle. — Commissaires-rapporteurs : MM. Brongniart et Poujade. E. D. Bulletin bibliographique. Académie des sciences (Comptes rendus hebdomadaires des seances de V’), 4° semestre 1886, n°* 24 et 22.—JuLLIeEN (M.). Note sur le traitement des Vignes phylloxérées, par les eaux de vidange polysulfurées sulfo- carbonatées. —KANINE (J.). Communication relative au Phylloxera.— GIARD (A.) et Bonnier (J.). Nouvelles remarques sur les Antoniscus. Académie impériale des Sciences de Saint-Peétersbourg 1° (Mémoires de U’), VII* série, tome XXXII, n°s 5, 6, 7 et 8; tome XXXIV, n° 1. ©@ — 2° (Bulletin de V). A. Morawitz. Sur quelques Carabides du Chili. Accademia dei Lincei (Atti della Reale). — Rendiconti, 1886, vol. I, fasc. 10 et 41. © ; Annalen des K. K. Naturhistorischen Hofmuseums, Redigirt von D® Franz Ritter, Wien 1886. — Braver (D* Fr.). Ansichten tiber die palao- zoischen Insecten und deren Deutung (mit. 2 Tafeln). Bulletin on the California Academy of Sciences, n° 4, january 1886. — — Casry (L.). New genera and species of Californian Coleoptera. Bulletin dInsectologie agricole, Journal mensuel de la Société centrale d’Apiculture et d’Insectologie, 11° année, n°s 4& et 5, 1886. — MEUNIER (J.-A.). Insectologie industrielle : la Cantharide. — MoLeyre (feu A.). Insectes et Crustacés comestibles, avec 2 bois. —E. Savarp. L’Acro- nycte de I’Erable. Bulletin de la Société d’ Etudes des Sciences naturelles de Nimes, 13° année, 1885, n°> 7 a9, 10 & 12. — CLEmenrt (S.). Catalogue des Coléopteres du département du Gard.— Resou. Le Sarcopte de la gale. — CLi- MENT (S.). Le Musée d’Histoire naturelle de Nimes. Bulletin de la Societe imperiale des Naturalistes de Moscou, année 1885, n° 2. — Raposzkowskl. Révision des armures copulatrices des males de la tribu des Philérémides (2 planches). Bulletin de la Societé academique Franco-Hispano-Portugaise.de Toulouse, tome VII, 1886. © Feuille des Jeunes Naturalistes, 1886, n° 186. — A. Doturus. Note sur les Cloportides des environs de Paris. ~~ } Séance du 23 juin 1886. XVII Horx Societatis entomologice rossice, t. XIX, 1885. — RAboszkowskI1. Revision des armures copulatices des males de la famille des Mutil- lides (9 planches). — Porrscurnsky. Lepidopterarum Rossie biologia (Drepanulide, Cymatophoride, Noctue). — W.-E. JAKOWLEFF. He- miptera-Heteroptera aus Achal-Teke. — Ip. Description de quelques nouvelles espéces du genre Sphenoptera. — D* T. Morawitz. Eume- nidarum species nove.— Ip. Notiz tiber Melitta curiosa.—D* ScHAv- Fuss. Beitrag zur Fauna der Niederlandischen Besitzungen auf den Sunda-Inseln. — J. PorTSCHNINSKY. Muscarum cadavericum stercora- riumque biologia comparata. — W. DokuTourorr. Faune coléoptéro- logique Aralo-Caspienne, 4° partie : Cicindélides (4 planche). — Ar- NoLD (N.). Apum Mohileviensium species parum cognitse vel imper- fecte descripte (4 pl.). — JAkowLeErr. Trois Coléoptéres nouveau de la Faune Aralo-Caspienne. — WiLkins. Neue Lethrus-Art aus Fer gana beschrieben. Memoirs of the Peabody Academy of Science, vol. Il. G) Mittheilungen der Schweizerischen entomologischen Gesellschaft, 1886, vol. VII, n° 5. — A. Forex. Einige Ameisen aus Itajahy (Brasilien). — Buenton (E.). Les mours de lHylesinus oleiperda et les-galeries du Phleotribus olee. — Stieruin (D*). Beschreibung neuer Riissel- kafer-Arten. — Scuoucu. (D* G.-H.). Nachtrag zur Neuropterenfauna der Schweiz. beer | : Nature Novitates, 4886, ns 9-40. Naturaliste (Le), 1886, n° 35. © Royal Dublin Society 1° (The Scientific transactions of the), vol. I, n°* VII, VII, IX et X; 2° (The Scientific Proceedings of the), 1885, part. 7, 8 et 9; 1886, part. 1 et 2. © C. L. Séance du 23 juin 1886. Présidence de M. J. BOURGEOIS. Correspondance. Lettre de M. le Ministre de Instruction publique, demandant que la liste des questions d’Entomologie que la Société jugerait dignes d’étre traitées au Congrés des Sociétés savantes, qui se tiendra a la Sorbonne. en 1887, lui soit adressée au plus tot. — M. le Président prie ceux de ses Collegues qui auraient des questions intéres- santes a signaler a M. le Ministre, de les lui transmettre avant la pro- chaine séance (28 juillet 1886). (1886) Bulletin de la Société entomologique de France. 12 _ Xcviil Bulletin entomologique. Communications. M. Ed. Lefevre fait passer sous les yeux de la Société deux exemplaires du Xyletinus rufithorax Lareynie (X. ruficollis Gebler X. thoracicus Frivaldski, X. discicollis Morawitz), Anobien trés rare, qu’il a trouvé, le 25 avril dernier, dans les dunes du cap Ferret (Gironde), au milieu de crottins tout a fait desséchés d’énes ou de mulets. C’est dans les mémes conditions, d’ailleurs, ajoute notre collégue, que L. Dufour, Perris, Lareynie, etc., avaient deja rencontré cet insecte dans les Landes de la Gironde. M. Ed. Lefévre montre également un individu de lAdimonia inter- rupta Ol., pris par lui, le 43 juin courant, a Bouray, dans une sabliére. — M. J. Bourgeois communique la suite de ses observations sur quelques espéces de Lycides rapportées du Brésil par M. Emile Gounelle (voir les deux derniers Bulletins, p. LXxxIv et xc) : M. Gounelle a trouvé 4 Caraga (province de Minas) un exemplaire 2 dune espéce inédite du genre Lygistopterus, dont je possédais déja le 3 et qui, tout en étant tres voisine du L. 4costatus Buquet, en differe néanmoins par plusieurs caractéres fort nets. Je la désignerai sous le nom de L. Gownellei. Pour bien faire saisir les différences qui séparent ces deux espéces, je crois utile de les résumer comparativement ci- dessous : LYGISTOPTERUS 4-COSTATUS. Le 4° article des antennes différe beaucoup suivant les sexes : chez le & il est tres grand, beaucoup plus large et plus longque le preé- cédent; chez la Q, il est a peu pres de méme dimension que le 3°. Les élytres sont densément re- couvertes d’une pubescence soyeuse couchée, ce qui les rend presque mates; leur ponctuation est serrée, réguliere et assez fine; les cdtes sont moins saillantes, la 3° beau- coup plus faible que les autres et souvent oblitérée ; la coloration pos- térieure, plutot noire que bleue, ne s’étend généralement que sur le 4/3 apical et est fortement dentéea son bord antérieur. Le pronotum est carrément tron- qué en devant, aussi long que large chez le 3, trés transverse chez la &. LYGISTOPTERUS GOUNELLEI. Pas de différences sensibles dans les dimensions du 4° article des an- tennes chez le 3 et chez la 9. Les élytres sont glabres, assez brillantes ; leur ponctuation est ir- réguliére, plus forte, mais beau- coup moins dense; les cétes sont un peu plus saillantes, subégales; on apercoit souvent, entre les cétes principales, des vestiges de costules secondaires ; la coloration posté- rieure, d’un bleu plus vif, remonte jusqu’au milieu, souvent méme au dela; elle est généralement coupée droit en devant. Le pronotum est subarrondi en devant, a peine transverse chez led, plus transverse chez la 9. Séance du 23 juin 1886. XCIX Voici maintenant les descriptions de chacune de ces deux espéces : 4° LyaistopTERus 4-cosTaTus Buquet, Rev. Zool., 1842, p. 6.— Elon- gatus, postice sensim parum dilatatus, supra subplanatus, fere opacus, pube sericea, prostrata, dense vestitus, niger, thoracis lateribus late elytris- que flavis, his triente apicali nigris vel cxruleo-nigris, nigredine antice dentatim dilatata; rostro brevi, latitudine basali paullo vel via longiore, subcylindrico, ad latera sepius rufescente; mandibulis rufis ; antennis compressis, articulo quarto precedenti latiore et longiore, reliquis sensim latitudine decrescentibus ; prothorace longitudine basi xquali (3), vel transverso (2); antrorsum plus (2) minusve (3) angustato, antice recte truncato, angulis retusis, dorso canaliculato, utrinque fortiter oblique plicato ; scutello apice subrecte truncato; elytris subtiliter dense punctatis, 4-costatis, tertia costa humiliori, antice sepius evanescente; corpore subtus nitidiore, parcius pubescente, coxis trochanteribusque interdum flavescen- tibus. 3. Antennis longioribus, ultra medium prolongatis, articulo 4° maximo, 3° duplo latiore et longiore; prothorace haud transverso, antrorsum pau- lum angustato, lateribus subrectis ; abdomine segmentis 8, penultimo medio emarginato. : 2. Antennis brevioribus, vix ultra medium prolongatis, articulo 4° tertio paullo latiore et longiore; prothorace transverso, antrorsum fortiter angustato, lateribus rotundatis ; abdomine seqmentis 7, ultimo fere semi- lunato, postice utrinque sinuato, apice inciso, subtus longitudinaliter sulcato. Long. 40-419 mill.; lat. 4-8 mill. Brésil : Nouveau-Fribourg, Caravellas (ma collection). Cette espece est surtout intéressante a cause des différences de con- formation dans les antennes chez le 3 et chez la 2. La coloration du pro- thorax est sujette 4 varier; dans l’état normal, ce segment est noir en dessus avec les bords latéraux largement jaunes, mais souvent ces deux bordures se rejoignent en avant et méme en arriére, de maniére a ne laisser en noir que le milieu du disque; en outre, dans certains exem- plaires, la tache noire médiane est partagée en deux moitiés par une ligne jaune qui suit le sillon longitudinal. 2° LYGISTOPTERUS GOUNELLEI, sp. nov. — A precedente elytris haud | pubescentibus, nitidioribus, fortius sed minus dense punctatis, antennarum articulis minus latis, 4° in utroque sexu precedenti parum latiore et vix longiore, precipue discedit. Elongatus, postice sensim parum dilatatus, supra subplanatus, niti- C Bulletin entomologique. diusculus, fere glaber ; niger, vel ceruleo-niger, thoracis laicribus elytris- que basi flavo-aurantiacis ; rostro brevi, latitudine basali haud longiore, subcylindrico ; mandibulis rufis; antennis compressis, articulo quarto precedenti paullo latiore et vix longiore, reliquis latitudine parum decres- centibus ; prothorace haud (3) vel parum (¢) transverso, antrorsum pau- lum angustato, antice subrotundato, angulis anticis rotundatis, posticis retusis, dorso profunde canaliculato, utrinque fortiter oblique plicato ; scutello apice subrecte truncato ; elytris fortius sed minus dense punctatis, 4-costatis, costis subequalibus, tertia reliquis vix humiliori, antice haud evanescente, costularum vestigiis in intervallis sepius apparentibus. &. Antennis paullo longioribus, ultra medium prolongatis ; abdomine segmentis 8, penultimo postice medio inciso. Q. Antennis brevioribus, via ultra medium prolongatis ; abdomine segmentis 7, ultimo transverso, postice ulrinque sinuato, apice inciso, subtus longitudinaliter sulcato. Long. 14-44 mill.; lat. 4-6 4/2 mill. Brésil : Caraca (province de Minas), janvier-février (Gounelle). Variat elytris regione scutellari plus minusve nigro-cyanescentibus. Les variations de coloration du pronotum sont les mémes que dans Pespece précédente. — Le méme membre signale la capture de quatre especes d’Hémipteres- Hétéroptéres intéressants pour la faune des environs de Paris : Sehirus morio Lin. — Hautes-Bruyéres, aotit 1883. — biguttatus Lin. — Forét de Montmorency, dans une sabliére, juin. Podisus luridus Fab. — Chaville, mai. Lopus sulcatus Fieb. — Ermont, juin; 4 dt, 3 &. — M. E. Gounelle transmet, par Pintermédiaire de M. Baer, une note sur le Fulgora laternaria : Ayant eu l’occasion, au cours de mon voyage au Brésil, de prendre plusieurs Fulgores Porte-lanterne, j’ai pu faire quelques observations sur les moeurs de ces insectes. Dans les foréts qui couvrent la contrée arrosée par le Rio-Pardo et le Rio-Jequitinonhia, au sud de la province de Bahia, les Fulgores se tiennnent, pendant le jour, sur le tronc du Pad-Paraiba (Simaruba versi- color A. Saint-Hilaire), arbre de la famille des Rutacées dont les feuilles et l’écorce, d’une amertume extréme, sont employées par les Brésilens comme toniques et fébrifuges. On trouve généralement ces insectes par Scunce du 23 juin 1886. cr couples. Immobiles, la téte toujours dirigée vers le sommet de arbre, ils échappent facilement aux regards, malgré lcur grande taille, grace A leur couleur blanchatre qui se confond avec celle de l’écorce. Cetie teinte est due 4 une sécrétion cireuse, abondante sur le prolongement cépha- lique et surtout sur les derniers anneaux de l’abdomen, ou elle s’accu- mule au point de former de véritables flocons. Quand on inquiéie les Fulgores, ils se déplacent lentement en tour- nant autour de Varbre, par un mouvement doscillation tres bizarre ; trop tourmentés, ils se projettent brusquement en arriére au moyen de leurs pattes antérieures qui forment ressort et s’envolent lourdement pour se poser sur un arbre voisin. Mes Fulgores, que j’avais enfermés dans une cage, commencaient, le soir, i s’agiter ; ils sautaient fréquemment, et de temps a autres faisaient entendre une sorte de bruissement sourd, bien qu’assez fort, produit par le frémissement de leurs ailes supérieures. Ce manege durait jusqu’au matin. Pensant que ces insectes se nourrissent du suc contenu dans l’écorce— du Pao-Paraiba, javais fermé un des cétés de leur cage avec un mor- ceau de cette écorce ; mais je ne les ai jamais vu manger, et tous sont morts en peu de temps, aucun d’eux n’ayant pu supporter plus de trois jours de captivité. Quant a la phosphorescence des Fulgores, admise par certains natura- listes (voir les Bulletins de la Société, années 1837, p. Lxvm, et 1865, p. Lxit), niée par d’autres (mémes Bulletins, année 1848, p. xiv), je n’en ai jamais aperecu la moindre trace. Ces insectes seraient-ils lumineux A certaines époques de année et non a d’autres? Ce que je puis dire, cest que les Brésiliens, qui les connaissent parfaitement, n’ont jamais remarqué chez eux ces lueurs dont Me de Mérian a été la premiére a parler; par contre, ils considérent le « Jitirana Boia » (cest le nom qwils donnent au Fulgore) comme trés venimeux et en ont une peur superstitieuse. Les légendes les plus tragiques courent sur son compte, et bien que j’aie souvent manié des Fulgores devant les indigenes, jamais je nai pu en décider un seul ales toucher. Comment un phénoméne aussi remarquable que la phosphorescence aurait-il pu ne pas frapper des gens si disposés a attribuer 4 ces insectes des propriétés mer- veilleuses ? — M. le D’ Al. Laboulbene montre des Insectes du Cambodge qu’il vient de recevoir, et qui ont été récoltés par un de ses éléves, médecin de la marine, M. Bachelier. Ces insectes, en bon état de conservation, cll Bulletin entomologique. sont principalement des Coiéopteres. Notre Collague va s’occuper de leur détermination et il en fera part a la Société. — Le méme membre dit que M. le D* Bornet, de l'Institut, lui a remis des corpuscules granuleux, étalés en plaques, venant de Nantes, et pris pour des algues. A coup stir, pour M. Bornet, si compétent en pareille matiere, il ne s’agit pas d’algues ni de champignons. Peut-étre, au contraire, la plaque serait-elle constituée par des ceufs d’insectes ? Notre collégue va étudier ces corpuscules oviformes qu’il place sous les yeux de la Société. — M. le D® Al. Laboulbéne présente également des considérations sur le role de l’Entomologie en médecine légale, applications qui peuvent rendre de grands services. Pour connaitre l’époque exacte de la mort sur un cadavre humain ou autre, il faut rechercher avec soin s’il n’existe pas des insectes, témoins en quelque sorte du début, et des Acariens survenant apres eux. Les insectes nécrophiles des premiers moments laissent leurs dépouilles, soit larvaires, soit nymphales; les Dipteres, leurs pupes. Plus tard, les chairs et parties molles ayant disparu, les substances grasses sont atta- quées par les Dermestes, Corynétes. Enfin, quand le corps est en quelque sorte momifié, arrivent les Acariens, Tyroglyphes et Glyciphages. Cet ordre de succession est indispensable 4 constater; il faut donc recueillir tous les insectes, tous les animalcules et leurs moindres débris. Mais il arrive un moment ou, aprés les atteintes successives des Silphes, des Histers, des Staphylinides, des Diptéres sarcophages, puis des Der- mestiens, des chenilles d’Aglosse, etc., les parties seches sont devenues condensées, cornées ; elles sont alors attaquées par les Attagenes (A tta- genus pellio), par les Anthrénes (Anthrenus museorum, A. varius), par les Ptiniores (Ptinus fur, P. latro), etc., et cela quel que soit lage avancé du corps mort. Ces insectes dévastateurs, si communs dans les musées et les collections @histoire naturelle, détruisent les substances dures, azotées, des animaux conservés : insectes, oiseaux, mammiféres, préparés depuis trois, quatre, dix, vingt, cinquante ans et bien plus. Je lutte avec eux pour conserver la collection Léon Dufour. Paul Broca m’avait remis des insectes qui Vintriguaient fort et que jai vite reconnus pour des Gibbiwm scotias ; ils provenaient d’une momie égyptienne. J'ai pu affirmer quwils n’étaient pas contemporains de la momie; les larves des Gibbiwm avaient vécu d’un fragment de cet an- tique corps, fragment mis au jour et moins pénétré de susbtances conser- vatrices, réduits a l'état corné. Les Gibbiwm scotias Vavaient attaqué Seance du 23 juin 1886. cll lorsque la momie avait été sortie de sa boite et alors exposée a leur atteinte. En résumé, il faudra, pour retirer de l’entomologie appliquée a la médecine légale une certitude sur l’époque de la mort d’un cadavre, remonter géologiquement, en quelque sorte, du temps présent aux pre- miers insectes nécrophiles. Si le temps de la mort est trés éloigné, si l’on ne trouve que des Ptiniores ou des Anthrénes, la date sera difficile et presque impossible a préciser. Il y a plus, on devra aussi tenir grand compte des insectes voisins des restes d’un corps, par exemple dans une cause récente et célebre, des Fourmis placées dans la terre au-dessus des ossements d’Elodie Ménestret, des bulbes ainsi que des tiges de Lis blanc rongées par des Acares et qui ne se rencontrent que dans des conditions spéciales. — M. Henry de la Cuisine offre 4 la Société un dessin colorié repré- sentant deux variélés intéressantes de Lépidoptéres : 4° Papilio Machaon. — Differe notablement du type par ses ailes su- périeures et inférieures d’un roux ferrugineux au bord externe ; par places, fauve rougeatre et tranchant nettement avec la couleur du fond. Dessous semblable, mais plus pale et moins visible. — Cette variété a été prise aux environs de Dijon. 2° Junonia OEnone, variété. — Fond général des ailes orangé, rou- geatre antérieurement. La tache bleue des ailes inférieures entourée d’un cercle rose au lieu d’étre entitrement blanc comme dans le type. — Le méme membre signale également un Sphingide hybride dont les caractéres sont intermédiaires entre ceux des Smerinthus populi et ocel- lata. Les ocelles des ailes sont dentelés comme dans populi; les ailes infé- rieures ont un ton brun rougeatre moins foncé que celui de populi et sont ornées chacune d’un ocelle dessiné plus vaguement que dans ocellata. — M. J.-M.-F. Bigot envoie les diagnoses nouvelles d’un genre et d’une espéce de l’ordre des Diptéres : Genre BRRhabdopselaphus (p2680s—dxAagaw), 2. Ex Bombylidis : gen. Geronis (auctor.) vel Dasypalpi (Macq., Dipt. Exot.) satis vicinum, precipue differt antennarum palporumque confor- matione. Corpore angustato, dorso thoracis gibboso, haud dense breviter villo- sulo; capite fere spherico thoraceque angustiore ; antennis basi anguste approximatis, fronte lata, parum prominula, genis, suborbitis, angustis- CIV Bulletin entomologique. simis ; proboscide rigido, porrecto, labris invisis, antennas longitudine superante; palpis haustello subeque longis, gracilibus, porrectis, rigidis, fere cylindricis, segmento ultimo, solo visibile, villosulo; antennarum, capite longiorum, segmentis duo basalibus abbreviatis, gracilibus, exquilon- gis, 3°, precedentibus, simul sumptis, duplo longiore, oblongo, basi leniter dilatato, compresso, apice obtuso, superne villosulo, ad apicem leniter sulciolato, cheto inviso; alis, abdomine multo longioribus, cellula dis- coidali, posticis tribus , tribusque - submarginalibus munitis , cunctis late apertis, anali ante marginem clausa, basali externa interna parum lon- giore, vena quarta longitudinali (Rondani) bifurcata, vena transversali externa, ante medium cellulx discoidalis satis elongata, locata. R. mus, 9 (nov. sp.). — Long. 6 mill. — Toto corpore cinerascente, breviter villosulo; palpis et haustello nigris; antennis ejusdem coloris, segmentis duobus basalibus cinereis ; fronte et facie cinerascentibus, tomen- tosis, macula ocellifer dnigra ; thorace, vittis tribus fuscis, latis, longitudi- nalibus, ornato, media angustissime longitudinaliter divisa et postice abbreviata, lateralibus, ad suturam interruptis, ante et retrorsum abbre- viatis ; halterum clava albida; alis hyalinis ; pedibus, gracilibus, nigris, tomentosis et cinereo pruinosis. Californie, 1 specim. — Ex museo nostro. .—M. J. Gazagnaire fait la communication suivante « sur un prétendu « nouveau type de tissu élastique observé chez la larve de lEris- « talis » (A): Tous les naturalistes savent que le prolongement caudal stigmatifére triarticulé de la larve des Eristalis, connue plus généralement sous le nom de Ver & queue, par sa nature, par sa musculature, peut, a la vo- lonté de l’animal, s’invaginer et se dévaginer. L’observation et ’anatomie le démontrent aisément. Dans son travail, M. H. Viallanes signale, dans l'article basilaire du prolongement caudal triarticulé de la larve de l’Eristalis, six cellules spéciales qu’il considére comme « wn nouveau type de tissu elastique ». Ne comprenant pas sans doute le mode naturel de fonctionnement du prolongement caudal, M. H. Viallanes attribue a ces cellules « curieuses » un role trés important : (1) H. Vratnanes, Note sur un nouveau type de tissu élastique (Comptes rendus, Acad. Sc., 23 juin 1884). — H. VIALtANEs, Sur un nouveau type de tissu élastique observé chez la larve de V’Eristalis (Annales des Sciences natu - relies [Zoologie], tome XVII, ne* 5 et 6, 1885, une pl.). Fe iS Find 84 TAY. Seance du 23 juin 1886. cv « On comprend, dit-il, le rdle que les cellules élastiques sont appelées & jouer ; elles sont étendues quand le tube aspirateur est a Vétat @ extension, elles reviennent sur elles-mémes quand il se raccourcit, et remplissent ainsi, vis-a-vis des trachees que celui-ci renferme, la fonction de véritables ressorts & boudins. » M. H. Viallanes arrive a émettre cette idée originale a la suite de ces observations sur ces prétendues « cellules elustiques, » dont il nous fait connaitre du reste tres consciencieusement la structure histologique : « Ces éléments, que je désignerai sous le nom de cellules élastiques, ont la forme dun fuseau ; Pune de leurs extrémites se fixe a la membrane péritonéale des grosses trachées du tube aspirateur ; Vautre s’étend comme un tres long prolongement cylindrique, qui, lui aussi, va prendre inser- tion sur des organes voisins. « Le corps de la cellule et son prolongement sont formes par un proto- plasma pdteux et trés élastique. Dans le corps, au milieu du protoplasma, on trouve un gros noyau. « Au sein du protoplasma est developpé un trés long fil parfaitement cylindrique et tres réfringent qui présente les mémes proprictés optiques et mécaniques que la fibre elémentaire du tissu élastique des Vertéebrés. « Sur une partie de sa longueur, ce fil clastique est pelotonné et recro- quevillé; sur le reste de son etendue, il est, au contraire, rectiligne. La partie pelotonnee du fil est située dans le corps cellulaire, la partie rection... ligne occupe Vaxe du prolongement. « Traité par Vacide sulfurique, le fil élastique n’est pas dissous et ses proprictes optiques ne s’alterent en rien. Ni Vacide acetique, ni la potasse ne le delruisent : ces agents modifient seulement son aspect; sous leur influence, il perd beaucoup de sa refringence et se montre alors limité par un double contour, ce qui donne lieu de penser quwil est en réalité formé une enveloppe et dun contenu jouissunt de propriéteés chimiques diffé- rentes. » On ne peut s’expliquer plus clairement pour décrire un tube de nature chitineuse avec son contenu, de nature huileuse fort probablement. « L’un des bouts du fil se termine dans le corps de la cellule, au sein méme du protoplasma, par une eaxtrémite renflee. « Quand, avec un fort grossissement, on porte son attention sur le renflement terminal, on remarque qu’au contact de cette partie le proto- plasma est plus transparent et forme autour delle comme une zone étroite, claire, trés finement marquee de stries extrémement délicates. » (1886) Bulletin de la Société entomologique de France. 13 CVI Bulletin entomologique. En 1859, le D® F. Leydig (1) ne s’exprimait pas plus clairement a Yendroit de cellules semblables trouvées par lui chez les Dyticus, Melo- lontha, Timarcha. I adoptait alors la légitime hypothése que « ces stries extrémement delicates » ne pouvaient étre que de fins canalicules fai- sant communiguer le protoplasma de la cellule avec l’intérieur du ren- flement qui n’était autre chose qu’un réservoir de nature chitineuse. « Lautre bout du fil parait correspondre au point @attache du fila- ment, mais, faute dobservation precise, je ne puis decrire son mode de terminaison. » C’était pourtant le point principal, et je suis persuadé que M. H. Vial- lanes aurait vaincu la difficulté, si, avec un peu plus de conviction, il avait fait appel a la fine dissection, qui n’exclut nullement l’emploi du microscope. Les descriptions données par l’auteur sont tres exactes et ne peuvent laisser aucun doute dans l’esprit d’un anatomiste. Malheureusement M. H. Viallanes, dans son travail d’observation consciencieuse, n’oublie qu’une chose, c’est que, depuis 1846, des organites semblables sont signalés dans la science. Meckel (1846), Stein (1847), Sirodot, F. Leydig (1859), etc., ont trouvé et représenté des cellules de méme nature, dans des régions différentes, chez les Insectes. Moi-méme, dernitrement, j’en ai signalé dans la cavité buccale des Coléopteres (2). Malheureusement aussi pour la théorie de M. H. Viallanes, ces cellules « curieuses » ne sont point des « cellules élastiques, » mais des glandes unicellulaires dont les conduits excréteurs, non poursuivis par l’auteur, déversent un liquide qui lubrifie les régions ou le besoin s’impose. Plus tard, je montrerai que les orifices stigmatiques postérieurs des larves exigent la sécrétion d’un liquide de lubrification. Quant 4 la théorie de M. H. Viallanes, elle tombe d’elle-méme, et nous continuerons 4 admettre comme avant que le tube caudal, stigmatifére, triarticulé des Eristalis, par sa nature et sa musculature, peut, a la -volonté de l’animal, s’emboiter et se déboiter comme les articles d’une lunette d’approche. (1) F. Leyvpie, Zur Anatomie der Insecten, 1859. (2) J. Gazacnaire, Du siége de la gustation chez les Insectes Coléopiéres (Comptes rendus, Acad. Sc., 15 mars 1886).—Ip., Des glandes salivaires dans Vordre des Coléoptéeres (Comptes rendus, 29 mars 1886). E. D. Séance du 93 jnin 1886. evn Bulletin bibliographique. Academie des Sciences (Comptes rendus des séances de [’), 1886, 1° se- mestre, n°s 23 et 24. — Pryrou (J.). Sur Patmosphere interne des Insectes comparée a celle des feuilles. Anales de la Sociedad espanola de Historia Natural, tomo XV, cuaderno 1°, 4886.—Cazurro y Ruiz. Especies nuevas del género Ochrilidia (Stal). Entomologica americana (published by the at Brooklyn. N. Y.). 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Lepidopterologische Fragmenten. pis Séance du 28 juillet 1886, Présidence de M. J. BOURGEOIS. M. Adolphe Lamey, de Versailles, assiste 4 la séance. Correspondance. Lettre de M. le Ministre de I Agriculture annoncant qu'il vient d’accorder une somme de 600 francs a la Société comme en- couragement a ses travaux pour l’année 1886.— Une lettre de remercie- ment a été adressée 4 M. le Ministre. Decision. Sur la proposition de son Président, la Société décide qu’elle se fera inscrire sur la liste des membres de Il’ Association francaise pour Pavancement des sciences. Lectures. M. Emile Pissot adresse de Doulevant (Haute-Marne), par Pentremise de M. L. Buquet, des notes relatives aux meurs de divers Insectes (Lophyrus pini, Staphylinus olens, Serricoris gemmea, Carpo- capsa pomone, Yponomeuta padella, et sur une espdce d’Ichnewmon). — M. J.-M.-F. Bigot envoie un mémoire relatif A ses travaux sur les Dipteres nouveaux ou peu connus, contenant la liste synoptique des especes appartenant au genre Loxocera. ne & . a i’ yAty Ri fe it + Pe PF tg Sew er a \ ‘ ter : yeah ‘ AS ee f psi Abe eee Aero AS Bigs “yaa " / 1 wi . ex Bulletin entomologique. \ — Communications. M. le Président annonce que deux de nos collegues, MM. Boyenval, directeur de la Manufacture des Tabacs 4 Tonneins (Lot- — et-Garonne), et Achille Raffray, consul de France 4 Zanzibar, viennent — d’étre nommeés chevaliers de la Légion-d’Honneur. Il dit également que M. Jules Kiinckel d’Herculais, notre collégue, aide naturaliste au Muséum, a recu les palmes d’officier d’Instruction — publique. ;. — M. Jules Grouvelle dépose sur le bureau les deux derniers volumes ~ des Souvenirs entomologiques de M. Fabre, d’Avignon, qu’il prie la Société de vouloir bien accepter pour sa Bibliotheque. — Des remercie- ments sont adressés 4 M. Jules Grouvelle. — M. le Président fait savoir que la deuxiéme excursion entomolo- gique de la Société a eu lieu 4 Montmorency, le dimanche 27 juin dernier. Dix entomologistes y ont pris part. Ce sont MM. Bourgeois, Cayol, — Guilliou, Philippe Grouvelle, Ed. Lefevre, Leprévost, Leprieur, Poujade, - auxquels s’étaient joints deux entomologistes ne faisant pas partie de la_ Société, MM. A. Dubois, de Versailles, et Agnus, éléve de l’Ecole poly- technique. On a chassé dans les clairiéres et les carriéres de sable que lon ren- contre en parcourant la forét®depuis Taverny jusqu’au chateau de la Chasse; le retour s’est ensuite effectué par Saint-Leu. M. Poujade signale, parmi ses captures, la Rhagonycha translucida, “ag dont il avait déja pris, ’année derniére, un exemplaire a Clamart. y Pee DE Oe Nae EROS OD Ce ee a sia Ne < —M. J.-M.-F. Bigot donne les diagnoses suivantes d’un genre et © d’une espeéce de Dipteres : Genus PERINGUEYIMYIA (nov.).—Ea Bombylidis : generis Comastei — (Osten-Sacken) vicinum, differt : capite thorace parum angustiore ; haus- 4 tello palpisque capite vix longioribus; segmento 3° antennarum angusto, a conice valde elongato; ramulo externo furce vene longitudinalis quartz ~ alarum (Rondani), retro, basi, longe appendiculato, vena obliqua, sinuosa x apicis cellule discoidalis, pariter, intus, brevissime appendiculata. Adde: © oculi, 3, super antennas, tantum anguste coherentes ; abdomen conicum, a thorace zquilatum ; corpus undique haud dense, sed satis longe villosum; — segmentum primum antennarum subtus, dense et longissime villosum. Docto professori Peringuey inventori dedicatum. P. Capensis, 3 (nov. sp.). — Long. 12 mill. — Antennis, haustelloque 9 a ip 1 ee aa ARN C Yi oe ee eae Séance du 28 juillet 1886. CXI nigris, segmento 1° antennarum, super breviter, nigro, inferne, dense et longissime, albido, villoso; fronte angusta, albido-pilosa; thorace et scutello nigris, cinereo satis dense et longe tomentosis, pectore subtus et ante, tomento longiore et albidiore munito, setis rigidis, nigris, sparsis, superne ; abdomine nigro, satis dense, breviter, cinereo-piloso, ventris et laterum segmentis tomento albido marginatis; halteribus fulvis, clava flavida; pedibus nigris, tibiis flavido-pruinosis ; alis fere hyalinis ; puncto sub-basale, venis transversis cunctis, anguste nigro-pictis. Cap de Bonne-Espérance. 1 specimen (ex’ Museo nostro). — M. Edmond Fleutiaux communique, par V’intermédiaire de M. Aug. Sallé, les descriptions de deux espéces de Cicindélétes : 1° CicINDELA (CYLINDERA Westw.) DOLENS Chd., Cat., p. 23, n° 27, n. sp. Long. 7 4/2 mill. 3 Cette espece vient se placer 4 cété de la C. funebris Schm.-Geebel ; mais elle est plus petite, le corselet est plus étroit et plus rétréci en arriére, la téte est tout aussi grande et parail, par cela méme, ptus dégagée ; elle est plate en avant et marquée de rides sur le front, sa partie anté- rieure est rugueuse ; elle est creusée entre les yeux; ceux-ci sont trés saillants. Le labre et les mandibules sont jaunes, les crochets intérieurs sont noirs et le labre est entiérement enfumé en avant. Le corselet est coupé carrément aux deux sections et sensiblement rétréci en arriére. La couleur vaguement bronzée de la téte et du corselet est 4 peine dis- tincte et pour ainsi dire presque nulle, tandis que chez la funebris, elle est tres perceptible. Les élytres sont dun noir terne mat; elles sont carrées aux épaules, élargies en arriére et largement arrondies 4 l’extré- mité; leur surface est trés inégale; elles sont rugueuses et marquées de deux élévations obliques, la premiere au premier tiers et la deuxieme plus accentuée au second ; l’extrémité se reléve insensiblement et forme un large sillon mal défini; sur le bord externe on remarque deux petites taches jaune obscur difficiles 4 voir : l'une est placée ala moitié et ’autre a Pendroit ot Pélytre s’arrondit avant l’extrémité. Le dessous du corps est verdatre trés obscur et 4 peine brillant. Les paites sont bronzées ainsi que les quatre premiers articles des antennes. On remarque, sur les pattes seulement, quelques rares petits poils blanchdtres tres courts. Indes orientales. (Ma collection.) L’unique exemplaire de la collection Chaudoir, actuellement au Muséum, vient de Bombay. Nea Us! —* Bultetin entomologique. ; 2° CicinpELA (CALocHROA Hope) sumBAW&, n. sp.—Long. 42 mill. Méme forme, mais plus petite que la C. seapunctata F. Le labre est jaune sur une plus grande étendue. La téte et le corselet sont chagrinés, noirs sur le dessus et d’un brun vert brillant métallique sur les cétés; le front est de cette méme couleur. L’écusson est vert dans sa partie —antérieure et noir postérieurement. Les élyires sont d’un noir velouté ; la suture est vert brillant comme les cétés du corselet; les épaules et — tout le pourtour sont d’un vert bleuté soyeux avec un reflet violet sur le bord. Les taches blanches sont disposées comme dans l’espece de Fabri- cius, mais elles sont bien plus grandes et accompagnées d’une quatriéme -tache sur chaque élytre, 4 l’extrémité, dans V’angle apical. Le dessous du corps, ainsi que la base des cuisses, est d’un beau vert brillant ; les tarses, les tibias et ’extrémité des cuisses sont violets; les quatre pre- miers articles des antennes sont métalliques a reflets vert et violet; tous les autres sont obscurs, ternes et légerement pubescents. Les pattes, la poitrine et les cétés des segments de abdomen, excepté les deux der- niers, sont hérissés de petits poils blancs trés raides. Sumbawa. (Ma collection.) — M. René Grilat, de Lyon, adresse au Président la note suivante : Le Byihinus nouveau, signalé comme ayant été pris aux environs de Lyon par M. le D* Jacquet et par moi (Bull., p. Lxxxum), vient d’étre décrit par M. Fauvel, dans la Revue d’Entomologie, sous le nom de Fauconneti. Dans sa description, M. Fauvel ne compare pas cette espece au Bythinus simplex Baudi, du Piémont, qui es! celui auquel il res- semble le plus. Voici, d’aprés M. Reitter, ses caracteres distinctifs : « Il se distingue du simplex par le premier article des antennes plus long, par la ponctuation des élytres et par les cuisses épaisses du male. » — M. Bourgeois montre 4 ses collégues deux exemplaires (4, 9) du Ludius ferrugineus L., quwil a pris, le 24 juillet dernier, au milieu de la vermoulure d’un tronc de saule carié, sur les bords de I’Ill, 4 Sclestadt (Alsace). M. Jules Grouvelle dit avoir capturé le méme insecte dans un tronc d’orme. M. G.-A. Poujade ajoute en avoir trouvé des débris, 4 Fontainebleau, dans le terreau du chéne Sully, ainsi que dans des trones de saule, a Montgeron et a Gentilly. Seance du 28 juillet 1886. CxIl — M. Paul Mabille donne la note suivante : Les Névropteres des environs de Paris, excepté les Odonates, peuvent étre considérés comme a peu pres inconnus. Depuis Rambur (1842) personne ne s’en est occupé, et nos Annales contiennent tout au plus une dizaine d’observations touchant ces insectes, et encore trahissent- elles le peu de connaissances qu’on avait sur lordre tout entier et les travaux qui en avaient été traités a P’étranger. Je crois avoir réuni la majeure partie des espéces de nos environs, et j'ai l’intention d’en donner la liste complete sous forme de notes, pour -encourager les jeunes naturalistes 4 des recherches qui ne manqueront pas de les récompenser par d’intéressantes découvertes. Je voudrais gagner des adeptes & une science qui n’en a guére en France jusqu’a présent. Voici, par exemple, la liste des Phryganeidx. proprement dites : c’est la premiére famille des Névropteres Trichoptéres ; les espéces en sont peu nombreuses, mais sont certainement les plus belles et parfois les plus grandes : 1. Neuronia ruficrus Scop. — En juin : Bois de Versailles (J. Mabille); Senart (Fallou, Pierson). 2. Phryganea grandis Lin. — En mai et juin. Bords des riviéres et de quelques étangs : la Marne !, la haute Seine !, Grenelle !, Meudon, le Loing (J. Mabille), etc. — Aux étangs de Meudon, les ailes infé- rieures des males sont colorées en brun rouge et presque opaques ; mais cette couleur disparait par la dessiccation. 3. P. striata i: bords de l’Orge (Poujade); Episy (J. Ma- bille); étangs de Meudon !. — Elle parait rare et n’a encore été rencontrée qu’en petit nombre. hk. P. varia Fab. — En juin et juillet. Abondante aux bords de quelques grands étangs : Trappes!, Meudon !, Episy (J. Mabille). — Ne semble pas habiter les riviéres. 5. P. obsoleta Mac Lach.— En juillet : Trappes (J. Mabille). Cette espéce nétait pas encore indiquée de France. — Jai pris 4 Meudon un exemplaire qui me parait différer beaucoup de cette espece et de la suivante. 6. P. minor Curt. — En juin: Fontainebleau (J. Mabille); Meudon !, Bondy !. — Assez rare et jamais en nombre, CXIV _ Bulletin entomologique. 7. Agrypnia pagetana Curt. — De juillet en septembre : Etangs de Trappes !, Villers-Cotterets !, Senlis!. — Semble n’habiter que les étangs. La famille est donc représentée 4 Paris par trois genres et sept especes. Dans l'Europe entiére elle compte, jusqu’a présent, trois genres et seize especes. — M. Ch. Oberthiir adresse la note suivante : Nous avons recu dans ces derniers temps plusieurs collections fort intéressantes, formées dans l'Afrique orientale. Nous comptons donner dans les Etudes d’Entomologie la figure des especes nouvelles de Lépi- dopteres ; mais, en attendant que les dessins soient gravés, nous croyons devoir publier la description de deux espéces de Papilio, dont l'une sur- tout est extrémement remarquable. Dans l’état actuel de la science, la découverte d’un Papilio formant un type de groupe ou sous-genre tout a fait nouveau est un événement assez intéressant pour que la publica- tion ne doive pas en étre différée. . 1° Papitio Rex Ch. Oberthtir. -- Ailes allongées comme celles d’un Ornithoptera et mesurant 47 centimetres d’envergure, en dessus comme en dessous noires, ornées de nombreuses taches blanc jaunatre, avec un lavis de fauve orangé a la base des supérieures, dentelées au bord exté- rieur et marquées dune petite tache marginale blanc jaundtre dans la partie creuse entre chaque nervure. Les taches blanc jaunatre des quatre ailes sont a peu pres disposées comme dans le Danais formosa Godman, belle Danaide de la méme région, ayant également un lavis fauve orangé ala base des ailes supérieures, et semblant étre tout a fait la réduction du Papilio Rex, ce qui constitue un mimical object des plus remar- quables et ajoute un des plus beaux fleurons a la série des Papilio mimiques Laglaizei, Euterpinus, Zagreus, Pausanias, Agestor, etc. — La téte et le corps du Papilio Rex sont noirs, avec de nombreux points blancs ; abdomen est noir en dessus, blanc latéralement et en dessous. Les antennes sont noires, assez longues, et la massue est épaisse. Le Papilo Rex a été pris 4 Mhonda, dans l’Ouzigoua, au commence- ment de la présente année 1886, par notre ami le R. P. Le Roy, mission- naire apostolique. 2° Papitio TABorRANUS Ch. Oberthiir. — Du groupe des Endochus, Pylades, Corinneus; taille de cette derniére espéce ; forme d’ailes plus arrondie; 4 peu prés la méme disposition de taches blanches sur le méme fond noir, a cette exception pres cependant que : 4° a Paile supérieure Séance du 28 juillet 1886. CXV les trois taches intranervurales blanches comprises entre la nervure infé- rieure de la cellule et le rang maculaire marginal, et occupant les trois derniers espaces nervuraux, sont tres réduites et séparées les unes des autres dans Taboranus, tandis qu’elles sont toujours liées de facon a ne sembler former qu’une seule et méme tache dans Corinneus ; 2°, a Vaile inférieure, la cellule discoidale, entitrement blanche dans Corinneus, est mi-partie blanche et mi-partie noire dans Taboranus, la partie blanche étant le plus prés de la base et coupée droit extérieurement, de maniere 4 former un triangle blanc dans la cellule. De plus, Taboranus a une tache fauve bien accentuée au bord anal. En dessous les différences du dessus se reproduisent, et il en résulte que aspect général dans Tabo- ranus est infiniment plus obscur que dans les espéces voisines. Découvert 4 Tabora, dans l’Ounyanyambé, pendant les premiers mois de 1885. — M. L. Demaison, de Reims, communique la note suivante : La Nemeophila Metelkana Ld., dont je signalais dernigrement (Bull., p. Liv) la récente découverte aux environs de Reims, est bien définitive- ment acquise 4 notre faune. Un naturaliste rémois, M. Buchillot, vient den capturer, 4 la fin du mois de juin, une centaine d’exemplaires dans les marais de Sillery, 2 ’endroit méme ot mon frére avait trouvé les premieres chenilles de cette espeéce. Les individus recueillis cette année sont presque tous des males ; les femelles paraissent beaucoup plus rares et sont seulement au nombre de trois ou quatre. Outre ces insectes parfaits, M. Buchillot a pris une che- nille que je crois pouvoir rapporter ala méme espéce, bien qu’elle différe un peu de celles dont j’ai fait ’éducation an passé. Elle vit comme ces derniéres sur Iris pseudo-acorus. Je n’ai pu explorer moi-méme les marais de Sillery en temps utile. Jy suis allé le 12 juillet, mais la saison était déja trop avancée et je n’ai plus renconiré une seule Mefelkana. Jai appris aussi qu’un autre spécimen de ce Lépidoptére avait été capturé dans l’intérieur de Reims, a la lumiére d’une lampe électrique. Cette lampe, installée 4 une grande hauteur dans l’une des rues princi- pales de la ville, attire chaque soir une quantité prodigieuse de papil- lons, parmi lesquels on a observé quelques especes assez rares (Lasio- campa pruni, populifolia, etc.). Il résulte de toutes ces observations que la N. Metelkana est bien indi- gene aux environs de Reims, et ’on peut désormais Vinscrire dans la faune francaise. On la retrouvera sans doute dans d’autres localités, le - OXVI Bulletin entomologique. long de la riviére de Vesle, et probablement encore sur d’autres points de la France orientale. Il y a la une question de géographie entomolo- gique tres curieuse 4 élucider Il est étonnant que la N. Metelkana ait échappé si longtemps chez nous aux investigations des naturalistes, et l’on peut se demander si elle nest pas d’introduction récente. Nous ne le croyons pas pourtant, car elle est trop multipliée pour que cette hypothése soit admissible. Il est facile d’ailleurs de recourir a d’autres causes pour trouver une explica- tion satisfaisante. La N. Metelkana parait avoir un temps d’apparition fort court; elle semble aussi trés localisée, et elle habite des marais peu accessibles. Je signalerai encore une autre capture intéressante, toujours dans la méme région marécageuse, non loin de Vrilly. M. Buchillot y a pris a la miellée, dans le courant de juin, la Placodes amethystina Hb., Noctuelle trés rare en France, mais qui, du reste, avait déja été signalée en Cham- pagne, dans le département de Aube (Berce, Lépidopteres de France, t. IV, p. 176). — M. G.-A. Poujade dépose sur le bureau les descriptions de quatre Lépidoptéres Hétérocéres nouveaux du Thibet : 4° BINTHA AURULENTA Pouj.—Envergure : 24 mill. — Ailes oblongues ; les supérieures sont d’un brun chocolat avec trois taches d’un jaune ocreux pale : deux 4 peu pres elliptiques presque basilaires, dont Pune au tiers du bord costal, et autre, plus grande, située au-dessous de la premiere un peu en arriére; enfin la troisitme, qui est grande, réni- forme, a courbure interne, traverse l’aile aux deux tiers. Les ailes inférieures sont d’un jaune orangé et largement bordées de brun; une petite tache allongée se montre sur le milieu de la céte. Franges brunes aux quatre ailes, excepté a l’apex des inférieures, ot elles sont jaunes comme le fond. Dessous semblable au dessus, mais plus pale, avec les taches plus élargies et moins nettes. Corps doré avec des reflets verdatres et cuivreux de méme que la base des ailes supérieures; pattes d’un brun clair parsemé d’écailles dorées. Antennes brunes, fortement pectinées dans le male, filiformes dans la femelle. Un J et cing 2, de Mou-Pin (Thibet), rapportés par M. V’abbé A. David. (Coll. du Muséum.) 2° BINTHA CYANICORNIS Pouj. — Envergure : 22 mill. — Les ailes sie ak sic gt - Ss laee cias SM A Re can SS oe eae aaa DO eS OE Bis as x Re ae ee Cae ae Fe meee ee es Pe BS sy ae Pe ae ee Seance du 28 juillet 1886. cXxvil noires; supérieures avec cing taches blanches irréguliérement oblongues : trois superposées au premier tiers de Vaile et deux également super- posées au second tiers, ’une se dirigeant obliquement vers l’apex et autre vers l’angle interne; frange noire, blanche a lapex. Ailes infé- rieures avec deux taches blanches basilaires et rayonnantes, la supé- rieure plus longue que l’inférieure qui disparait quelquefois ; frange entierement blanche. Dessous semblable au-dessus, sauf les ailes inférieures qui ont deux taches blanches rondes superposées, vers le milieu de la céte. Thorax d’un vert doré plus ou moins cuivreux; cette teinte parait aussi sur la base des ailes supérieures ; abdomen noir en dessus, avec Vextrémité et une ligne dorsale plus ou moins large d’un bleu métal- lique ; en dessous il est d’un blanc bleudtre métallique ainsi que les pattes; poitrine d’un vert doré. Antennes d’un bleu d’acier brillant, blanches un peu avant l’extrémité; elles sont pectinées chez le male et simples chez la femelle. Trois d, une 2, de Mou-Pin (Thibet). (Coll. du Muséum.) 3° BINTHA CLATHRATA Pouj. — Envergure : 22 mill. — Corps et ailes d’un jaune paille en dessus et en dessous, ces derniéres bordées de brun ; les supérieuses avec toutes les nervures brunes et deux lignes obliques intérieurement de méme couleur, allant de la céte au bord interne et partageant a peu prés l’aile en trois parties. Ailes inférieures également ornées d’une bande sinueuse oblique qui semble faire suite a la derniére des supérieures. Abdomen annelé de brun en dessus. Antennes filiformes, brundatres, blanchatres un peu avant lextrémité. Une 2, de Mou-Pin (Thibet). (Coll. du Muséum.) 4° SYNTOMIS RUBROZONATA Pouj. —Envergure : 3, 30 mill.; 2, 32 mill. — Ailes hyalines, avec les taches, les nervures et les bords noirs. Les supérieures sont tres allongées et assez pointues; la bordure externe s’élargit 4 apex environ du quart de l’aile, ot elle est reliée par une bande étroite 4 une tache presque carrée qui limite la cellule et touche au bord costal; cette bordure s’élargit encore en une tache presque carrée, plus large que la précédente, entre les deux derniers rameaux de la nervure médiane. Ailes inférieures trés petites, lancéolées, n’éga- lant pas en longueur la moitié des supérieures, ayant l’apex jusqu’au tiers de l’aile environ et le bord costal noirs. Téte, thorax et abdomen noirs, ce dernier ayant les arceaux supé- was | » CXVII Bulletin entomologique. rieurs bordés rs rouge vermillon ; antennes noires, blanches a Vextré- mité. ! 3 Le male seul a le front blanc ainsi que la poitrine, le devant des hanches et des lignes sur les cuisses. Trois ¢ et une 2, de Mou-Pin (Thibet), rapportés par M. l’abbé A. David. (Coll. du Muséum.) — M. Henri Gadeau de Kerville adresse les lignes suivantes : ee Dans une note relative a trois cas de parasitisme de Nématodes chez ‘ divers Articulés, publiée l’année derniére dans le Bulletin de la séance du 9 septembre 1885 (Annales, p. cLx), je signalais un Lithobius forfi- q catus L., 9, qui possédait un Gordius dont l’extrémité caudale était } encore engagée dans le tube digestif de son hdte, et que M. A. Villot = rapportait avec doute 4 son Gordius emarginatus. : Or, ce naturaliste, m’a informé récemment que le Gordius emargi- natus A. Villot n’était autre que l’état jeune du Gordius aquaticus Duj., 2. Jajouterai que le savant myriopodologue viennois, M. le D* Robert Latzel, m’écrivait l’an dernier quil avait observé plusieurs fois des Gordius chez des Myriopodes Chilopodes et Diplopodes, mais qu’il ne connaissait pas d’indications de ce parasitisme. — M. Leprieur présente la note suivante : * Tous les coléoptéristes savent combien il est difficile de coller les Baris et Acalles de maniére a ce que leur partie inférieure touche, dans toute son étendue, le plan de position. Or, le hazard vient de me révéler un moyen des plus faciles pour arriver a ce but. Voulant étudier le dessous du corps de certains Baris, je les avais collés sur le dos, et j’ai été fort étonné de voir qu’en touchant légérement les pattes avec une aiguille acérée elles prenaient, presque sans le moindre effort, la position qu’elles occupent pendant la marche de l’insecte. Il suffira donc de coller sur le dos les Baris ou les Acalles aprés les avoir ramollis, et quand la gomme est suffisamment seche pour que Vinsecte y soit solidement fixé, pousser, la loupe a l’ceil, les pattes inter- médiaires et postérieures d’avant en arriére et de dedans en dehors, et les antérieures d’arriére en avant. A peine les a-t-on touchées qu’elles s’écartent tout naturellement les unes des autres. L’opération terminée, on rejette les insectes dans leau pour enlever toute trace de gomme, puis ensuite dans l’alcool, et on les colle défini- Fe Be ; Seance du 28 juillet 1886. CXIX tivement quand ils ont passé quelque temps entre des doubles de papier de soie. Candidat. M. L. Buquet, au nom de M. David Sharp, présente, pour faire partie de la Société, le Révérend H.-S. Gorham, The Chestunts Shirley, & Southampton (Angleterre), qui s’occupe d’Entomologie en général, et principalement des Insectes de Vordre des Coléoptéeres. — Commissaires rapporteurs : MM. J. Bourgeois et J. Grouvelle. EK. D. Bulletin bibliographique. Academie des sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de lV’), 4° semestre 1886, n° 25 et 26; 2° semestre, n°* 4, 2, 3. — SAINT- Remy (G.).— Recherches sur la structure du cerveau du Scorpion. — GAZAGNAIRE (G.). 1° Des glandes chez les Insecies; 2° Sur un prétendu « nouveau type de tissu élastique ». — KuNcKEL D’HERCU- LAIS (J.). La Punaise de lit et ses appareils odoriférants; des glandes abdominales et dorsales de la larve et de la nymphe; des glandes thoraciques sternales de l’adulte. — TrovEssart. Sur la présence de Ricins dans le tuyau des plumes des Oiseaux. — JourDAN (Et.). Les antennes des Euniciens. American entomological Society (Transactions of the) and Proceedings of the Entomological section of the Academy of Natural Sciences, volume XII, Number 2. Philadelphia, 1886.— Grorce-H. Horn. North Ame- rican Coleoptera : 4° A mongraph of the species of Chrysobothris in- habiting the United States, p. 65-4124, avec 6 pl. sp. nov.;— 2° A Re- view of the species described by Olivier in the « Entomologie », p. 135-444. — WituiamM-H. AsumeAb. North American Hymenoptera. Studies on the North American Chalcididz, with descriptions of new species from Florida, p. 125-135. Atti della Reale Accademia dei Lincei. Rendiconti 1886, vol. Il, fasc. 12° et 13°. G) Berliner Entomologische Zeitschrift-Herausgegeben von dem Entomolo- gischen Verein in Berlin, XXX, 1886, Heft I. — Canus. Die Honig- biene im alten Indien. Kine kulturgeschichtiche Skizze.— Fausr (J.). Berichtigung meiner Bermerkungen tiber die Gattungen Cyclomaurus und Auchmeresthes. — Ip. Ueber die systematische Stellung der Gat- tungen Aosserterus Sch. und Rhadinosomus Sch. — FRromuowz (C.). Ueber Zophodiopsis Hyaenella Fromh. — Gunpiaca (Jou.). Zur Auf- Cxx Bulletin entomologique. klirung tiber Papilio Cresphontes Cr., var. Oviedo M., p. 132.— Honratu (Ep.-G.). Neue Rhopalocera IV, p. 129-134.—Karscu (F.). Ueber das Dipterengenus Dolichopeza Curt. (Leptina Mg.), p. 63-64. — Ip. Ueber die Dipterengattung Laparus, p. 71-72. — Ip. Skorpio- nologische Beitrage (Tafel Ill, Figur 4 u. 2), p. 75-79. — Ip. Einige fernere Erganzungen zur, Litteratur fir die gesannute Myriopoden- kunde, etc., p. 80. — Ip. Synonymische Bemerkungen tiber Afrika- nische Vogelspinnengattungen, p. 81-84. — Ip. Ueber einige neue oder wenig bekannte Oehrwiirmer (Dermaptera) der athiopischen Region (Tafel Ul, Fig. 3-8), p. 85-91). — Ip. Araneologisches aus Siid-America (Tafel Ill, Fig. 9, 9 a, 9 b), p. 92-93.—Ib. Ueber eine © neue, von dem Afrikareisenden Hern-Paul Reichard in Ostafrika entdeckte Harlekn-Krabbenspinn (Tafel Ill, Fig. 10, p. 95-96. — Ip. Ip. Ueber bemerkenswerthe Analogien in der Pflege der Brut bei Glieder fiisslern und Wirbelthieren, p. 105-106. — Ip. Orthopterolo- gische Beitrage. I. Die Mekopodiden des Berliner Zoologischen Mu- seums (Tafel IV), p. 107-118. — Ip. Beitrag zur Kenntniss der Dipterengruppe Actiadae Bigot, p. 135-137. — KoiBeE (H.-J.). Ueber die Stellung von Platypsyllus im Lystem (Mit Figuren auf. 8. 104), p. 103-105. — OsTEN-SackEN (C.-R.). Correction to my article on Apiocera, p. 189. — QUEDENFELDT (G.). Verzeichniss der von HERN Major a. D. von Mechow in Angola und am Quango-Stronn 1878- 4881 gesammelten Buprestiden und Elateriden (Tafel I), p. 1-38. — Ip. Ueber Cheilopoma castaneum Murray (Mit Fig. auf. 8S. 73), p. 73-74. — Ip. Neue und Seltnere Kafer von Portorico (Mit Fig. auf. S. 120), p. 449-4128.—Ib. Zwei neue Notoxus aus Central-Afrika, p. 133-135. — ScHILDE (Jon.). Betrachtungen tiber die Variabilitat in der Schmet- terlings-Gattungs Pyrgus (Tafel Il), p. 39-62. Bulletin de la Societé imperiale des Naturalistes de Moscou, 1885, n° 3 et 4. — JAKOWLEW (B.-E.). Deux espéces nouvelles du genre Prionus Geoffr. Bulletin dInsectologie agricole, journal mensuel de la Societé centrale @Apiculture et dInsectologie, 11° année, n° 6. — HumBertT (ALBIN). Excommunications d’Insectes. — Moryre (feu L.). Insectes et Crus- tacés comestibles (2 bois). — Savarp (E.). L’Hélomyze de la truffe, Helomyza tuberivora. a Se Départment of Agriculture. — Fourth report of the United States Ento- mological Commission, veing a revised edition of Bulletin n° 3. — And the final Report on the Cotton Worm Together with a chapter on the Boll Worm by Cuarves-V. Ritey (planches nombreuses). OT ee Soe Séance du 28 juillet 1886. CXXI Deutsche Entomologische Zeitschrift herausgegeben von der Deutschen Entomolischen Gesellschaft in Verbindung, mit D® G. Kraatz, und verschiedenen gelehrten Gesellschaften. Dreifsigster Jahrgang (1886). Erstes Heft (p. 33-256). D* E. Eppetsuem. Neue Staphylinen vom Amur, p. 34-46. — Von D® G. Kraatz. Ueber die Zahl der deutschen Arten der Gattung Cerambyx Linné, p. 47-48. — E. WAsMANN S. J. Ueber die Lebensweise einiger Ameisengaste, p. 49. —Epm. REITTER. Neue Coleopteren aus Europa und den angrenzenden Landern, mit Bemerkungen tiber bekannte Arten, p. 67-72. — W. Konow. Bemer- kungen tiber Blattwespen, p. 73-82. — G. ALBers. Ueber Eurytra- chelus Alcides v. Vollenh. und E. eurycephalus Burm., p. 83. — L. von HeypEN. Leptura hybrida und ochracea Rey. Phytodecta- varietaten, p. 84-85. — L. GANGLBAUER. Anthaxia Turki, Starkei, sp. n. Kisanthobia Ariasi et Clytus nigripes, p. 87-88. — D® LENTz. Erganzung zu G. Czwalina’s Sammelbericht., p. 89-93. —J. ScHILsKY. Nochmal Phyllobius alneti und calcaratus, p. 94-96. — Von Ep. ReiTTER. Revision der mit Stenosis verwandten Coleopteren der alten Welt, p. 97-144. — A. v. Kraatz-Koscuiavu. Erganzende Bemer- kungen zu Dt Gerstacker’s Monographie der chilenischen Carabus- Arten, p. 145-154. — D' G. Kraatz. Ueber Ceroglossus Darwiniti, p. 155-4163, 1 pl. — Ueber Geotrupes foveatus, p. 164. — Bemerkun- gen zu dem Aufsatze des Herrn von Kraatz-Kaschlau tiber Ceroglossus Darwinit Hope v. Kratz, p. 165-172. — Weshalb soll Ceroglossus Darwinii Hope nicltblanc Rasse von gloriosus sein? p. 172. — Ueber Ceroglossus Buqueti Lap. und psittacus Gerst., p. 173-174. — Xylobius humeralis Léon Dufour, p. 175-176. — D* Stern und J. Weise. Beitrage zur Coleopteren-Fauna von Turkestan, namentlich des Alai- Gebirges, p. 177. — Ernst Brenske. Ueber Melolonthiden, p. 195-207. —J. WEIsE. Cryptocephalus abdominalis, p. 208. — D® G. Kraatz. Ueber Megadontus pseudoviolaceus, Andrejuskyi und caudisatus , p. 209-241. — Patrobus, Polygraphus, Xantholinus, Aleochara, sp., p. 242-214. — Ueber die Artrechte einiger franzdsischee Ca- rabus, p. 215-248. — Epm. Reirrer. Ueber eine Fauveltsche Recen- sion, p. 249-224. — D' G. Kraatz. Sur le Catalogue synonymique et systématique des Carabides par MM. J. Gehin et Ch. Haury, p. 225- 238. — Ueber die Benennung der varietaten, p. 259-260. — Copto- labrus constricticollis, sp.n., p. 244-242. — G. ALBers. Odontolabis celebensis, p. 243-244. — D* K. Fiacu. Beschreibungen neuer euro- paischer Histeren, p. 245-247. — Ein blindes Ptiliwm, p. 248. — J. Weise, Synonymische und andere Kleine Mittheilungen tiber (1886) Bulletin de la Société entomologique de France. 14 a oo ars Pe ae ene SM Bey Se ae CXXU Bulletin entomologique. Chrysomeliden, p. 249-250. — D' G. Kraatz. Einladung zu der im — ; september (18-24) stottfindenclen Kersammlung Deutscher Natur- forscher, p. 254-252. — Allgemeine Angelegenheiten, I, 1886, p. 253- 255. Entomologist’s Monthly Magazine (The), vol. XXXII, July 1886, br. 4 in-8°. London. — Dovatas (J.-W.). Note on some British Coccide — (n° 3), p. 25. — Burter (A.-G.). Description of two new species of Teracolus, p. 29.—Grosk Smitu (H.). Description of two new species of Pieride from Zanzibar. — MAc-LACHLAN (R.). Notes concerning Chrysopa ventralis, prasimu, abdominalis, aspersa and Zelleri, p. 33. —Ip. On some points of variation in Chrysopa septempunctata, p.36. —Ip. Discovery of the Trichopterous genus Calamoceras in Central France. — In. Kolbia quisquiliarum Bertkau, a genus and species of Psocide new to Britain, p. 38. — Kine (J.-J.). Cecilius piceus Kolbe, and C. Burmeisteri Brauer in Scotland, p. 39. — Reston (A.). Notes upon the capture of Coleoptera during flight, p. 39. — Wivprne (R.). Agialia rufa Fab., p. 40. — Woop (THeopore). Barypeithes pellu- 4 cidus Boh., near Margate, p. 40. — Porritt (G.T.). Melanism in ; Hibernia progemmaria and Diurnea fagella, p. 40.—Barrett (C.-G.). Protectine Mimicry in a Moth., p. 44.—Ib. Teophrosia crepuscularia and biundularia, p. 44.—Saunpers (E.). The male of Formicoxenus — nitidulus Nyl., p. 42. — Ip. The female of Crabro signatus Panz., — p. 42. — Doveras (J.-W.). Scottish Hemiptera, p. 43. — PowER ~ (D? Jon.-ArTurR). Orbituary, p. 44. — Goss (H.). Proceedings of the — Entomological Society of London, p. 45. — Suarp (D.). The Scyd- menide of Japan, p. 46. Feuille des Jeunes Naturalistes, n° 189. () Naturalista Siciliano (Il). Muuiee (P.). Catalogue raisonné des Lépi- dopteres des Alpes maritimes (fin). — Baupt (F.). Rassegna delle specie della famiglia dei Milabridt (Bruchidi degli autori) viventi in 4 Europa et regioni finitime (cont.). : Naturaliste (Le), 8° année, n°* 37-38. ©) Naturz Novitates, 1886, n° 11. © Proceedings of the Royal Society of London, vol. XL, n°* 243 et 244. ol SS Revue des Travaua scientifiques, tome VI, n° 2. Offert par le Ministere aa a Instruction publique. © E é Société entomologique de Belgique (n° 73) (Compte rendu).— PiatEau (F.). e: Une expérience sur la fonction des antennes chez la Blatte (Peri «= Séance du 28 juillet 1886. eXXIl planeta orientalis). — PREUDHOMME DE BorrE (A.). Note sur le Trio- donta aquita Cast. et cribellata Fairm. | Societé Linnéenne du Nord de la France, Bulletin mensuel, 14° année, - tome VII, n°s 150, 154, 152, 153, 154, 155. — Branpicourt. Obser- vations sur la décapitation des Insectes et des Myriapodes. — DELABY (E.). Chasse au Rhipiphorus paradoxus L. dans les nids de Guépes vulgaires. — Ip. Nid de Frelons détruit par un renard. — Dusois. Les Mouches comme agents de propagation des maladies contagieuses, des épidémies et des parasites, p. 215. — Carpentier (L.). Coniri- butions 4 la Faune locale (Coléoptéres), p. 228. — Dusois. Carac- teres et particularités du monde des Insectes, p. 234 Société des Naturalistes da la Nouvelle Russie. — Odessa, 1886. Tome X, vol. I et I (publication en russe contenant des travaux entomolo- giques). Fapre (H.). Nouveaux souvenirs entomologiques, 1882, et Souvenirs entomologiques, i886. — 2 volumes reliés offerts a la Société par M. Jules Grouvelle. GADEAU DE KerviLLE (H.). Causeries sur le Transformisme, IV (Sélec- tion artificielle et Transformisme expérimental), 1886. GoBLET (RENE). Discours prononcé par M. René Goblet, ministre de rInstruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes, le samedi 1°" mai 1886, a la séance de cloture du Congres des Sociétés savantes a la Sorbonne. NICKERLE (D° O.). Bericht tiber die im Jahre 1885 der Landswirthschaft Bohmens schadlichen Insecten. OvrvieR (ERNEST). Note XXX VII. Lampyrides nouveaux ou peu connus du Musée de Leyde. Ip. Note XXIX. Revision du genre Pyrocewlia Gorh. Puron (A.). Enumération des Hémiptéres recueillis en Tunisie en 1883 et 1884 par MM. Valéry Mayet et Maurice Sédillot,-suivie de » des- cription des espéces nouvelles. SCUDDER (SAMUEL-H.). Memoir of John-Lawrence Leconte, 1825-1883. SeLys-LONGCHAMPS (EDME DE). Revision du Synopsis des Agrionines, 1 partie, 1886. es a t > > bs aa st ¥ ; YS » * 7 “4 = Rs CA x >. j f ng) ea, 4 tae Re CXXIV Bulletin entomologique. a Séance du 1% aout 1886. 2 ae Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR. M. H. Gadeau de Kerville, de Rouen, assiste a la séance. 4 En labsence du Président M. J. Bourgeois, qui en ce moment est a j Nancy, ou il doit représenter la Société au Congres de |’Association fran- 4 caise pour l’avancement des Sciences, le fauteuil présidentiel est occupé 4 par M. Leprieur, ancien président. i i Lecture. M. Henri Gadeau de Kerville lit un mémoire ayant pour titre : Evolution et Biologie des Hypera arundinis Payk. et Hypera adspersa Fabr. (H. pollux Fabr.). ‘ tke : Re Se ee oe Erne Ween. Communications. M. le Secrétaire annonce, avec un vif regret, qu’a la suite d’une nouvelle attaque de paralysie, notre collégue M. J. Lichtenstein, de Montpellier, se voit dans ’impossibilité de répondre, quant a présent, aux communications qui lui sont faites. ae ae a en ee nk eee ee tn ee en ea — M. C.-A. Fauvel adresse a la Société les remarques suivantes : Dans le dernier n° du Bulletin, p. cxu, M. Grilat s’étonne que je n’aie pas comparé le Bythinus Fauconneti au simplex, et il s’appuie pour cela sur l’autorité de M. Reitter. Or, justement, M. Reitter, qui a publié le méme insecte un mois apres ma description, sous le nom de B. Grilati (Wien. Ent. Zeit., 1886, 236, le compare, comme moi, au Baudueri et non au simplex, espece ailleurs également assez voisine. 4 Il est donc facheux que M. Grilat n’ait pas attendu l’opinion actuelle — de notre savant collegue de Vienne avant de donner sa note. | Jajoute qu’en outre des localités que j’ai déja citées, le B. Fauconneti— 7 se trouve aussi au mont Dore, ot nous I’avons capturé pendantlarécente — excursion de la Société francaise d’Entomologie. 4 Pe pian ceed ee ae y er tera — M. G.-A. Poujade fait connaftre deux Lithosides nouvelles du 4 Thibet, appartenant au Muséum : d 4° BizONE BIFASCIATA Pouj. — Envergure : 3, 40 mill.; 9, 44 mill. — q Male: d’un blanc pur; ailes supérieures 4 bord costal droit, apex assez aigu; bord externe s’arrondissant seulement a l’angle interne. Deux — bandes d’un rouge carmin traversent obliquement l’aile : Pune, presque — droite, part un peu au dela du quart du bord costal pour aboutir un peu avant la moitié du bord interne. Entre cette bande et la base d Vaile, la céte est finement bordée du méme rouge. L’autre bande, presqu Séance du 11 aovit 1886. CXXV en forme d’S, commence un peu au dela du milieu de cette derniére et s’arréte environ aux trois quarts du bord interne. Entre ces deux bandes il y a trois points noirs discoidaux disposés en triangle, et au-dessus, sur la céte, une épaisseur dépassant celle-ci et garnie de longs poils. Cette épaisseur est bien plus sensible en dessous, oti elle forme un repli bilobé, feutré, de couleur chair mélée de brun et de rougeatre tranchant sur le blanc uniforme de la surface inférieure des ailes. Antennes simples, d’un roux clair, légerement ciliées vues a la loupe; palpes bruns en dessus; thorax traversé par deux bandes de la couleur de celles des ailes : ’une sur les épaules et l’autre a l’écusson ; pattes blanches comme le corps, avec les jambes et les tarses annelés de brun. Femelle presque semblable : ailes supérieures plus arrondies au bord externe et a la cOte, dépourvues d’épaississement a cette derniére ; les bandes rouges sont plus écartées et les points noirs discoidaux sont dis- posés en triangle dont le sommet est en bas; antennes simples, non ciliées. Un 3, deux 9, de Mou-Pin (Thibet), rapportés par M.’abbé A. David. 2° BIZONE INTERROGATIONIS Pouj. — Envergure : 3, 29 mill.; 2, 41 mill. Male : ailes supérieures blanches avec quatre bandes orangées, dont les deux médianes partagent l’aile en trois parties et renferment trois points discoidaux disposés en triangle incliné. La bande basilaire, qui n’atteint pas le bord interne, est étroite et formée d’une portion de cercle dont la convexité est en dehors; la suivante est assez épaisse, paralléle 4 la premiére et 4 peu prés de la forme d’un point d@’interroga- tion; la troisieme est mince et paralléle 4 la seconde dans sa partie supérieure , divergente et épaisse ensuite. Enfin la derniére longe le bord externe et s’élargit en triangle 4 l’apex. Ailes inférieures d’un rose un peu orangé sur les bords. Dessous des quatre ailes du méme rose; aux supérieures il y a une large tache triangulaire discoidale, 4 l’extré- mité de laquelle tranche un épaississement arrondi, feutré et orangé touchant la cote. Corps blanc, abdomen a seconde moitié du méme rose que les ailes inférieures. Epaulettes traversées par une bande de la cou- leur de celles des ailes; antennes légérement ciliées vues 4 la loupe, orangées de méme que les palpes, les tarses et des annulations aux tibias antérieurs et intermédiaires. Femelle: ailes plus oblongues, les bandes des supérieures plus étroites et plus uniformes, la terminale semblable aux autres. Dessous des supé- rieures dépourvu d’épaississement feutré. Un 3d, deux 2, de Mou-Pin (Thibet), rapportés par M. l’abbé A. David. * Hpi ahs tie Sia ti Til % ; CXXVIE me Bulletin entomologique. _ M. Ch. Oberthtir posséde des individus de cette espece qui ont été pris 4 Kouei-Tcheou (Chine). — Le méme membre signale deux Lépidopteres rares pour la faune ~ des environs de Paris, qu’il a pris 2 Fontainebleau dans le courant de juillet dernier : 1° Polyphenis sericata Esp., 4 Franchard, volant le soir a la clarté d’une lampe; : 2° Acidalia moniliata Fabr., en battant les buissons, a Belle-Croix. Membre recu. Le Révérend H.-S. Gorham, The Chestunts Shirley Warren, a2 Southampton (Angleterre), qui s’occupe d’Entomologie en général, et surtout des Insectes de l’ordre des Coléoptéres ; présenté par M. Lucien Buquet, au nom de M. David Sharp. Membre démissionnaire pour 1887. M. de Mimont, au chateau de la Houssaye, par Fontenay-Trésigny (Seine-et-Marne, qui avait été recu membre en 1861. E. D. Bulletin bibliographique. Academie des sciences (Comptes rendus hebdomadaires des seances de V), tome CII. — N° 4, 26 juillet 1886. — Sarnt-Remy (G.). Recherches sur la structure du cerveau des Myriapodes, p. 288. — N° 5, 2 aotit 4886. — Houssay (F.). Note sur le systeme artériel des Scorpions. Annales de la Societé d' Agriculture, Histoire naturelle et Arts utiles de Lyon. — 5° série. Tome VI°, 1883. ©) Tome VII°, 1884. — CorNneEvIN (Cu.). Premiére étude sur le Rouget du porc, p. 69. — Artomc. Appareil simple destiné a mesurer’ la quantité totale d’acide carbonique exhalée par les petits animaux. Tome VILI*, 14885. — Arvorne (S.). Influence de la lumiére blanche et de ses rayons constituants sur le développement et les propriétés du Bacillus anthracis, p. 347. Annales de la Societe Linnéenne de Lyon. — 1° Tome XXX, 1883. — Rovast (G.). Catalogue des chenilles européennes connues (suite), p. 70. — Rey (C.). Tribu des Brévipennes, 2° groupe, Micropeblides, p. 153. — Ip. Tribu des Brévipennes, 3° groupe, Sténides, p. 175. — Ip. Quelques exemples de monstruosités chez les Coléopteres et Hemipteres, p. 423. — Ip. Note sur les premiers états de lAnthicus i Seance du 11 aovit 1886. CX XVII quisquilus, p. 425. — Beton (MAriE-JosepH). Sur la place systéma-_ tique du genre Langelandia et note synonymique, p. 431.— MuLsant (L’ABBE Victor). Description de la larve de l’Appalochrus flavo-lim- batus, p. 437. — Rey (C.). Enumération d’Insectes remarqués sous les feuilles malades du tilleul, p. 440. — In. Comparaison entre plu- sieurs larves de divers genres d’Elaierides. 2° Tome XXXI, 1884.—Rey (C.). Description de Coléopteres nou- veaux ou peu connus de la tribu des Palpicornes. — BELON (R. P.). Monographie des Lathridiens, 2° partie, p. 61. — Rey (C.). Les Palpi- cornes de France, p. 243. Annals of the New-York Academy of Sciences, late Lyceum, of Natural History, 1885. © Alti della Reale Accademia dei Lincei (Rendiconti), V°, 1°, fasciculo 14°; 2° semestre, fasciculo 1° 1886. © Entomologist?'s Montly Magazine (The), vol. XXXII, August 1886, br. in-8°. London.—D. Suare. The Scydmexnide of Japan (fin), p. 49-54. — OsTEN-SACKEN. Notes towards the Life-history of Scenopinus fenes- tralis, p. 54-52. — H.-S. Goruam. Capture of Eucnemis capucinus Ahrens, a genus and species new the British List, p. 53. — H.-W. Bates. Tropical african Coleoptera, chieffly from the Zanzibar, Main- land (suite), p. 54-57. — Jonn-W. Exus. Entomological localities near Liverpool, p. 57-63. — Grorcr Lewis. Notes on the genera Cexrosternus und Idolia (Histeridx), p. 63-64.—Joun Scorr. Descrip- tion of a new genus and species of Hemiptera, p. 64-66. — H. Mon- CREAFF. Thychius hematocephalus at Gosport, p.66.—W.-G. BLATCH. Homalium Allardi near Birmingham and Homalota eximia at Bewd- ley, p. 66.— A. JENNER. Phlzophagus spadix, near Newhaven, p. 66. — Hi.-T. Sramton. The unusual scarcity of large Lepidoptera, p. 67. — A. Baxpine. Description of the larva of Pedisca bilunaria, p. 67.— A. Beaumont. Ochsenheimeria vaculella in abundance at Lewischam, p. 68. — Epwarp SAuNDERS Ponera punctatissima Rog., ut Bromley Kent, p. 68. — Rev. W.-W. Fowxer. The European species of the genus Cerylon (commencement), p. 74-72. — The South London entomological and Natural History Society. — Entomological Society of London. Feuille des Jeunes Naturalistes, 1°* aotit 1886, n° 190. — Dourus (A.). Note sur les Cloportides des environs de Paris (fin). Naturalista Siciliano (I), anno V, N° 44. — Mintuire (P.). Notes ento- CXXVIII Bulletin entomologique. mologiques. — Bauni (F.). Rassegna delle specie della famiglia dei - Milabridit (Bruchidi degli autori) viventi in Europa e regioni fini- time. : Naturaliste (Le), 8° année, n° 39. ©) Natural History Society (Journal of the Bombay), vol. 1, n° 3, 1886. — AITKEN (E.-H.). A. List of the Bombay Butterflies in the Society’s collection. Proceedings of the American Association for the advancement of Science Thirty. — Third Meetings Held At Philadelphia, Penn, vol. XX XIII, part. I et I. Proceedings of the Royal Society, vol XLJ, n° 246. © Revue des Travaux scientifiques, tome VI, n° 3, 1886. Societi. entomologica italiana (Bulletino della), anno diciottesimo, tri- mestri I, If é If (dal Gennaio al Septembre 41886), in-8° avec pl. Firense. — Piero BarGAGLI. Rassegna biologica di Rincofory Europei (suite), p. 3-23, 259-307. — R. Gestro. Appunti per lo studio degli Anophthalmus italiani sp. n., 1 pl., p. 33-44. — Antonio BERLESE. Julidi del Museo di Firenze. Contributo alla Fauna Miriapodologica italiana, g. et sp. n., p. 42-96, 183-231, 3 pl. — ANGELO DE CARLINI. I Rincoti Emittert ed Omotteri Pavesi, p. 97-442. — P. BARGAGLI. Un nuovo lavoro del socio Sig.-Herbert Goss, a di alcuni Insetti sco- perti recentemente in roccie carbonifere e siluriane, p. 143-152. — Barista Grassi. I. progenitori dei Miriapodi e de gli Insetti. 1° Me- moria V, Interno ad un nuovo Aracnide artrogastro (Kenonia nira- bilis) rappresentante di un nove ordine (Michrothelyphonida), 2 pl., p. 153-172.— 2° Memoria IV. Cenni Anatomici sul genere Nicoletia, 2 pl., p. 173-182. — DANTE-ALESSANDRO RostTEeR. Cenno monografico degli Odonati del gruppo Ischnura, 6 pl., p. 239-258. — LATZEL. Diagnosi di specie e varieta nuove di Miriapodi raccolti in Liguria dal Dott. G. Caneva, sp. n., p. 308-309. — Gapsr Umpirto. Contri- buzione allo studio dei nervi motori e della loro terminazione nei muscoli striati degli Artropodi, 2 pl., p. 310-333. — ANToNIO BERLESE. La sotto famiglia dei Tarsonemidi, 1 pl., p. 334-354.—Carto Emery. Alcune Formiche africane, sp. nov., 4 pl., p. 355-366.— G. GAVANNA. Sul Dimorfismo di stagione negli Araneidi, p. 367-368. Société entomologique de Belgique (Compte rendu des séances de la), 1886, n° 74. —Brrnarb (C.). Sur la présence du Coccus ou Pulvinaria vitis — a dans les vignobles de la province de Liége, p. CXxXxv. a Be a PAs, Meh ¥ Ye: : Se ae ae a epee con eae ne eet" } “ ts Seance du 25 aovt 1886. / CXXIX Société Linnéenne du nord de la France (Bulletin mensuel, n° 156). — Devasy (E.). Contributions 4 la faune locale; rectifications au Cata- logue des Coleopteres du département de la Somme, p. 277. — BRAN- picourt (V.). Une Dermatose spéciale du cheval, p. 280. — Dusots. Caractéres et particularités du monde des Insectes, p. 281. N° 157. — Dusors. Caracteres et particularités du monde des Insectes, p. 293. Transactions of the New-York Academy of Sciences, 1885-1886, vol. V, n® 2,3, 4, 5, 6. © Verhandlungen der kaiserlich-koniglichen Zoologisch-Botanischen Gesells- chaft in Wien. Herausgegeben von der Gesellschaft. Jahrgang 1886, XXXVI, Band. I. — Sitzungsberichte. Séances de janvier, février et mars. — Abhandlungen. — ScHLETTERER (Aucust). Ueber die Hymenopteren-Gattung Evania Fab., sp. n., 4 pl, p. 1-46. — Bererotu (E.). Zur Kenntniss der Aradiden, g. et sp.n., 4 pl. p. 53-60. — Low (D* Franz). Cecidiologische Notizen, p. 97-4102. — Krauss (D" HERMANN). Beiirage zur Orthopteren Kunde, 1 pl., p. 437. — Low (D" Franz). Neue Beitrage zur Kenntniss der Psylliden, 1 pl., sp. o., p. 449-170. — Brxine (TuEopor). Dritter Beitrag zur Naturgeschichte (Métamorphose) verschiedener Arten aus der Fa- milie der Tipuliden, p. 471-244. — IL. Sitzwngsberichte. Séances avril, mai et juin. — Abhandlungen. — SuetrerRER (AvuGusT). Zwei neue Arten der Hymenopteren-Gattung Evania (suite) sp. n., p. 231- 234. — HANpLirscH (ANtoN). Die Metamorphose zweier Arten der Gatiung Anacharis Dalm. Ein Hymenopterologischer Beitrag, 1 pl., p. 235-238. i ~~: PACKARD (A.-S.). Memoir of Jeffries Wyman, 48414-4874. Séance du 2D aott 4886. présidence de M. J. BOURGEOIS. M. le Président annonce que, conformément a la décision prise dans la séance du 28 juillet dernier, la Société entomologique de France a été inscrite sur la liste des membres de [Association francaise pour VPavancement des Sciences a partir de ’année 1886. (4886) Bulletin de la Société entomologique de France. 15 sain ai + a, haw es GXXX:.- | Bulletin entomologique. Il indique également les titres des travaux et notes concernant Vento= mologie qui ont été communiqués au Congres de Nancy dans la session tenue du 412 au 19 aotit courant : 4° Sécrétions des glandes odorantes chez les Hémipteres (Punaises de lit); mécanisme de la sécrétion, par M. Kiinckel d’Herculais. — 2° Sur les yeux des Copépodes (Caligus et Pontellina), par M. M. Hartog, professeur d’histoire naturelle a la Faculté de Cork (Irlande). 3° Sur la dispersion géographique des Isopodes terrestres, par M. Adrien Dollfus. 4° De quelques particularités d’organisation dans la tribu des Lycides, par M. J. Bourgeois. 5° Des caractéres que peut fournir l’appareil respiratoire chez les insectes Coléopteres au point de vue de la classification, par M. Kiinckel d’Herculais. 6° Sur deux Copépodes nouveaux parasites des Synascidies, par M. Canu. 7° Sur l’Artenia salina dans les Vosges, par M. Kiinckel d’Herculais. 8° Arrét du développement chez les larves d’Osmia. — Rapport entre la quantité des aliments et la sécrétion soyeuse, par M. Nicolas. 9° Structure du cerveau chez les Guépes, par M. le D" Viallanes. 40° De la luminosité des ceufs de Pyrophores, par M. Raphaél Dubois. Tous ces travaux seront reproduits ou analysés dans le volume du Congres. M. le Président ajoute que Ll Association frangaise tiendra sa session Y’année prochaine 4 Toulouse et dans deux ans a Oran (Algérie). Le président de la session de 4887 sera M. de Rochas, et la section de Zoologie sera présidée par M. Sirodot, doyen de la Faculté des Sciences de Rennes et professeur de zoologie. Lecture. M. A. Sallé communique un mémoire ayant pour titre ; Monographie du genre Ancistrosoma; travail accompagné d’une planche coloriée. Communications. M. L. Bedel adresse la diagnose d’un Buprestide nouveau, du Sahara algérien : AGRILUS LIMONIASTRI, n. sp. — Oblongus, robustus, nitidus, purpureo- cupreus, albo tenuiter pubescens, fronte, pronoti litura media interrupia necnon lateribus, elytrorum vitta lata suturali, abdominis margine supero, pectore fere toto ventrisque maculis sex, in ulroque latere, albo vellere inductis. Antennis ab articulo 4 serratis. Fronte depressa, postice a Séance du 23 aot 1886. exxxr leviter excisa; vertice haud sulcato. Prothorace rugis longitudinalibus vel obliquis texto, disco valde inaequali, transversim bisulcato, linea media tenui, interrupta, lateribus impressis, angulis posticis carina distincta praeditis. Scutello transversim carinato. Elytris creberrime squamatim granulatis, ad suturam late sulcatis, apice obtusis extusque serratis, margine suturali postice elevato et acute serrato. Ventre splendente, pube tenui sparsa; segmento singulo basi albo-maculato, macula segmenti primi dilatata, maculis segmentorum 2-5 guttiformibus, a latere et apice unius- cujusque segmenti remotis. — Long. 7-8 mill. Biskra !, exclusivement sur Limoniastrum Guyonianum, arbuste de la famille des Staticées ; mai, juin. Tres voisin de lA. croceivestis Mars. (qui pullule a Biskra sur les petits Tamarix); il en differe surtout par son front impressionné en arriere, son prothorax tres inegal, le bord sutural des élytres denté en scie vers son extrémité et par son abdomen d’un rouge cuivreux écla- tant, simplement orné dune série latérale de taches blanches. — M. J. Bourgeois communique une nouvelle suite & ses observations sur quelques espéces de Lycides rapportées du Brésil par notre collégue M. E. Gounelle (voir supra, p. LXXXIV, XC et XVIII) : 1° CALOPTERON BRASILIENSE Cast., Hist. nat., p. 261.— Bourg., Comptes rendus Soc. ent. Belg., 1°" février 1879, p. 12. — sinuaticolle Luc., Voy. de Cast., 1857, p. 79. Un exemplaire 2 appartenant a la var. y (Bourg., loc. cit.) a été pris a Caraca (province de Minas) en janvier. La coloration des élytres a envahi presque toute la surface; il ne reste plus qu'une petite tache jaune postmédiane sur les 1°° et 2° cOtes principales. 2° HAPLOBOTHRIS PUMILA Bourg., Comptes rendus Soc. ent. Belg., 4°° février 1879, p. 415. Deux exemplaires a Matusinhos (province de Minas); mars-avril. 3° HAPLOBOTHRIS SETOSELLA, nov. sp. — Parva, elongata, parallela, subplanata, nitidiuscula; fusco-nigra, prothoracis lateribus late limboque angusto apicali sicut et elytris flavis, his regione scutellari vage trienteque apicali saturate nigris, nigredine posteriori ad suturam ascendente ; subtus nitidior, trochanteribus femorumque basi flavescentibus ; antenna- rum articulo quarto tertium longitudine superante quintoque paullo lon- giore; prothorace subtrapeziformi, vplde transverso, antice rotundato, basi arcuatim emarginato, angulis posticis productis, acutis, fovea dis- coidali a basi usque ad quadrantem anteriorem disci prolongata, indo vero CXXXI Bulletin entomologique. ceo-micantibus hirsutis. — 3. Antennis subserratis, abdomine segmento penultimo (septimo) subtus arcuatim emarginato, ultimo elongato-trian- gulari. — 9. Hucusque invisa. — Long. 5 mill.; lat. 4 4/4 mill. Tijuca (province de Rio); janvier. Un exemp. &. ~ C’est la plus petite des especes décrites jusqu’a présent. La fovéole du pronotum, au lieu d’occuper toute la longueur du segment, comme chez pumila, se termine vers le tiers apical et se prolonge ensuite jusqu’au bord antérieur sous forme de caréne. 4° EMPLECTUS SCALARIPENNIS, nov. sp. — Elongatus, subparallelus, supra planatus, nitidiusculus, niger, thoracis lateribus vittaque humerali flavis; palporum maxillarium articulis basalibus flavis, mandibulis rufis ; prothorace subtrapeziformi, transverso, antice leviter rotundato, basi bisinualo, angulis posticis prolongatis, subacutis, fovea discoidali pro- funda, antice lanceolata, a basi usque ultra medium disci prolongata, inde vero in carinulam abeunte; scutello quadrato, apice emarginato ; elytris pilis suberectis, nigris, tenuibus vestitis, 4-costatis, costis sub- equalibus, intervallis clathris transversis uniseriatim subquadrato-areo- latis; corpore subtus nigro, trochanteribus femorumque basi flavescenti- bus. — 3. Antennis flabellatis, articulis 3-10 ramulum compressum, longitudine articulum mulio superantem, a basi emittentibus ; abdomine segmento penultimo medio arcuatim emarginato, ultimo triangulari. — 2. Antennis subserratis, articulis compressis, latis, a 4° inde longitudine subxqualibus, 3° quarto vix breviore, 10° precedenti longiore et angus- tiore, ultimo elongato, elliptico; abdomine segmento ultimo fere semi- lunato. — Long. 7-9 mill.; lat. 2 3/4-3 mill. Un exemp. o& & Matusinhos (provinée de Minas); un exemp. ? a Caraga (idem); janvier-mars. Cette espece fait un passage intéressant entre les Haplobothris Bourg. (Comptes rendus Soc. ent. Belg., 1879, p. 15) et les Emplectus Er. Elle rappelle, en effet, les premiers par la disposition réticulaire des élytres, — qui présentent chacune quatre cOtes longitudinales séparées par des intervalles A une seule série d’aréoles subcarrées; mais, d’aprés la con- formation des antennes chez le 3, elle doit é¢tre placée parmi les Emplectus. — M. H. Lucas communique !a note suivante : Pendant mon séjour 4 Huppain (Calvados), ot jai passé tout le mois — de juillet et une partie d’aotit, jai souvent observé des Apis mellifica in carinulam abeunte; elytris pubescentibus, setis brevibus, erectis, seri- P é * ee. pal | 5 \ ‘ ‘ \ ‘ Seance du 25 aout 1886. OXXxIT butinant sur les fleurs, particuliérement sur celles des Echinops ritro et Tritoma wvaria, plantes assez communes dans les jardins. En étudiant les allées et venues de ces laborieux insectes sociaux, j’ai rencontré deux individus appartenant a la variété noire que j’ai décrite dans le Bulletin de notre Société, p. LXx, 1884, sous le nom d’Apis nigrita, variété qui a été découverte au Jardin des Plantes et retrouvée par moi a Cham- bourcy, pres Paris (loc. cit., p. uxu, 1882). Si lon portait une plus grande attention lorsqu’on observe ces Hyménoptéres, il est probable que l'on rencontrerait plus souvent cette curieuse variété mélanosome. La couleur noire de cette Abeille n’est due a aucune substance étran- gére, comme on avait cherché a le démontrer. C’est la premiére fois que je trouve l’Apis var. nigrita butinant avec lV Abeille ordinaire ou A. mellifica, et les deux individus que j’ai capturés a Huppain sont des ouvriéres ou neutres. — M. Ph. Grouvelle signale les espéces suivantes de Coléoptéres qu’il a capturées le 15 aodt dernier dans la forét de Fontainebleau : Adelocera varia; Athous rhombeus; Aegosoma scabricorne et Odontaeus mobili- cornis 2, cette derniére espéce prise au vol, le soir, entre le carrefour de Paris et la Croix du Grand-Veneur. — I] cite également le Carabus convexus, souvent rencontré dans certaines localités aux environs de Paris, mais qui n’avait pas encore été signalé de Fontainebleau. — M. G.-A. Poujade indique également plusieurs insectes rares qu’il a pris dans la forét de Fontainebleau dans le courant de ce mois : 4° Deux Buprestides : Dicerca berolinensis Fabr., dans la Tillaie, a terre, sous des hétres, et Eurythyrea carniolica Herbst, venant de tom- ber du chéne Pharamond ; 2° Un Névroptere : Mantispa styriaca Poda (pagana Fabr.), quila déja vu prendre au Bas-Bréau, fin juillet 1876, et dont il a capturé deux individus femelles au carrefour de Belle-Croix, le 22 aotit dernier. On sait, d’aprés les observations de Brauer, faites en Autriche, que ce curieux Névroptére, voisin des Hémérobides, vit 4 ’état de larve dans les sacs ou cocons a ceufs de certaines Aranéides. Je remarquai, dit M. Poujade, sous la corniche du piédestal de la croix, abrités du soleil, précisément a la place ou je pris mes deux individus, une grande quan- tité d’ceufs blanchatres dune forme cylindrico-ellptique, et fixés par un des pdles 4 laide d’un filament analogue a celui des ceufs de Chry- Sopa, mais plus court, égalant & peu pres deux fois la longueur de l’ceuf, qui, lui-méme, n’atteint pas un demi-millimetre. Ces cuts ainsi fixés Tila CXXXIV Bulletin entomologique. -ressemblaient 4 un assemblage de petits champignons portés sur un tres délicat pédoncule, formant des plaques de deux 4 cing centimétres. Hs étaient tres irréguliérement serrés les uns contre les autres. Je soup- connai fort avoir trouvé des pontes de la Mantispa, quand plusieurs jours apres j’en eus la confirmation : un des individus que j’avais con- servé vivant dans un petit bocal avec des brins de mousse, me pondit une quantité d’ceufs semblables, attachés 4 aide de leur filament aux végétaux ou aux parois du vase. J’ai pu surprendre linsecte pendant cette opération : appliquant d’abord lextrémité de son abdomen sur la place, il Pen éloigna tout en sécrétant un liquide filant et séchant promptement, c’est-a-dire le pédoncule, jusqu’a ce que lceuf appartit sortant de la vulve, fixé immédiatement sur sa tige. Cet insecte, comme forme et comme allures, rappelle tout 4 fait la Mante : posté sur une tige, la téte et le prothorax fortement relevés, les antennes continuellement en vibrations, les pattes antérieures repliées, terribles instruments de préhension, une Mouche vient-elle a se poser aux environs, fdt-elle d’assez forte taille, immédiatement la téte de la Mantispe, qui est trés mobile, se tourne vers elle, puis soudain un vio- lent coup de lune ou quelquefois des deux puissantes pattes lui est lancé comme un ressort et tres souvent la Mouche est prise, puis immé- diatement dévorée, solidement étreinte entre les deux tibias de son ennemi. Entre ses repas, l’insecte se frotte et se nettoie la bouche et les yeux a l’aide de l’une ou lautre de ses pattes antérieures. — M. Peragallo, de Nice, envoie, par l’entremise de M. L. Buquet, la note suivante sur une chenille utile & agriculture : En cherchant 4 débarrasser les branches @un figuier des coques cireuses du Ceroplastes rusci qui les couvraient, jai éprouvé sur cer- tains points, au frottage de la main, une résistance due a des réunions de coques @’un demi-centimetre de longueur sur un quart de centi- metre de largeur, adhérentes 4 la branche, mais pouvant cependant s’en détacher en laissant apercevoir sur la partie plate une toile parcheminée d’un blanc grisatre, non transparente. Cette toile enlevée avec une épingle, on trouve soit une chenille, soit sa chrysalide. Frappé de l’aspect tout particulier de cette chenille, ramassée, bossue, rosée ou d’un vert tendre, n’ayant que 10 pattes au lieu de 16, et au lieu des pattes anales, une double couronne a crochets préhensiles, je la soumis & M. Millitre, qui reconnut en elle la chenille de l’ Erastria scitula Hb., dont il possédait un dessin assez vague venant wy ay im Ba / d’Espagne. M. Milliére a donné la description de cette chenille dans un des numéros de la Revue d’Entomologie de 1884. Quant au papillon, qui est dun gris nuancé de noir, la description de Duponchel est parfaitement exacte; de plus, j’ai fait connaitre succes- sivement les agissements de cette chenille dans la 2° partie de mes Etudes sur les Insectes nuisibles & V Agriculture. Aux indications que j’ai déja fournies, je puis en ajouter aujourd’hui de nouvelles qui compléte- ront Vhistoire de cet insecte intéressant a plusieurs points de vue. Les abris d’Erastria recueiilies en hiver, non seulement sur les figuiers, mais aussi sur les lauriers-roses et les yuccas attaqués par les Coccides a carapace solide de différentes especes, m’ont donné le papillon en mai, lorsque jusqu’a ce jour on ne lavait pris au vol, et de nuit, qu’en juillet. Y aurait-il deux éclosions, conformément a l’opinion géné- ralement admise ? et l’insecte est-il, a ’état de chenille, utile a l’agri- culture ? Ce sont la deux questions qu'il était nécessaire de résoudre. Jai pu, cette année-ci, en poursuivant mes études sur les maladies des végétaux, arriver a cette double conclusion : ’Erastria scitula a deux éclosions; ’Erastria scitula est, a Vétat larvaire, Pune des rares chenilles utiles & Vagriculture, car elle se nourrit exclusivement de Coccides femelles et plus particulierement de leurs ceufs. : Javais, des le mois de mai, comme les années précédentes, obtenu un certain nombre de papillons d’éclosion, bien différents comme beauté de ceux pris au vol, lorsque le 14° juillet, cherchant a débarrasser un yucca de mon jardin de Nice des nombreuses coques noires de Lecanium qui couvraient ses feuilles basses et attiraient des bandes de Fourmis, je remarquai qu’au milieu des Coccides existaient des berceaux de toute grandeur @Erasiria, dont les habitants de tout age circulaient, leur carapace sur le dos; ayant suivi ces chenilles, et plus particulitrement celles qui n’étaient pas plus grosses qu’une téte d’épingle, j’arrivai aux constatations ci-apres. Les femelles d’Erastria écloses en mai s’ac- couplent et doivent pondre au milieu des femelies de Coccides, pleines i ce moment dune grande quantité d’ceufs d’un jaune saumon. La petite larve éclose s’introduit dans une coque et l’a bientét vidée; elle est alors d’un rouge rosé, avec les mandibules, la plaque cornée de la téte et les pattes vraies d’un noir brillant. Lorsque la jeune larve ne trouve plus dans la premitre Coccide de quoi se nourrir, elle la détache, et, conservant Penveloppe sur son dos, elle en cherche une seconde ; on la voit plonger sa téte dans cette nouvelle victime, et lorsqu’elle l’a vidée comme la premiere, elle la fait passer sur son dos et la soude avec la premiére. Séance du 25 aott 1886. (OREN why f . ny CXXXVI ‘Bulletin entomologique. Lorsque la chenille a assez mangé, lorsqu’elle s’est construit une cara- pace composée d’au moins quatre coques ayant contenu A peu prés 4,000 a 41,200 ceufs, elle se fixe pour se transformer, soit sur la branche ou la feuille ot elle a vécu jusqu’d ce jour, soit dans une fente de l’arbre, et le plus souvent en compagnie d’autres de son espece, vers son pied, - sisolant au moyen d’une toile parcheminée adhérente a la feuille ou 4 la branche. En captivité, mes chenilles ont hésité 4 se fixer sur les feuilles de yucca desséchées et raccornies; elles ont préféré aller, l'une apres Pautre, Pune a coté de l'autre, se coller 4 ’un des angles de la vitrine, utilisant des débris de papier imbibés d’une liqueur gluante pour clore leur berceau. Les chenilles en éducation, provenant d’une deuxieme éclosion, ont cessé de se nourrir le 4°" juillet, et le 30a commenceé I’éclo- sion, qui se prolongera sans doute pendant tout le mois d’aotut. {l est donc maintenant établi que ’Erastria scitula se nourrit exclu- sivement d’ceufs a carapace solide, Ceroplastes, Lecanium; qu’elle uti- lise ces carapaces vides pour se constituer un abri portatif dans lequel elle opére sa transformation; enfin, qu’il y a bien certainement deux générations. — M. J. Kiinckel d’Herculais expose quelques considérations sur les caractéres que peut fournir l’appareil respiratoire pour différencier ou rapprocher certaines familles de Coléopteres; il insiste particuliérement sur les dissemblances que présente le syst#me trachéen des Elatérides et des Buprestides. Chez les premiers, en effet, le systeme respiratoire est uniquement constitué par des trachées tubulaires; chez les seconds, il est formé d’une multitude de trachées vésiculeuses, comme chez les Cétonides, les Scarabéides, les Lucanides. Les recherches ont porté prin- cipalement sur les Pyrophores et les Julodis. H. Milne-Edwards et M. E. Blanchard ont fait connaitre plusieurs caracteres différentiels de grande valeur qui auraient di depuis longtemps déterminer les entomo- logistes classificateurs 4 séparer les deux grandes familles des Elatérides et des Buprestides; mais si l’on consulte les catalogues et les ouvrages monographiques les plus récents, on voit qu’ils persistent a les rappro- cher; a défaut d’autres, les caractéres fournis par la disposition qu’af- fecte ’appareil respiratoire dans ces deux groupes suffisent pour justifier leur éloignement. ae Pee \ a cant “eae tS eee See Fo we : Seance du 25 aout 1836. | CXXXVII Bulletin bibliographique. Accademia dei Lincei (Atti della Reale). — Rendiconti, 4886, vol. II, fascic. I. © Association francaise pour Pavancement des Sciences, XV* Congres, 1886. — Nancy et la Lorraine. — Notice historique et Scientifique. @) Bulletin @Insectologie agricole, 1886, n°* 7-8. — L. Moteyre. Insectes et Crustacés comestibles (suite, avec fig.). — E. SAvARD. La Mouche de Voseille. Bulletin of the Museum of comparative Zoology, at Harvard College, Cambridge, 4886, vol. XII, n° 5. © Mittheilungen der Schweizerischen entomologischen Gesellschaft, vol. VU, Heft 6 (Juni 1886). — D* E.-A. Gopi. Beitrage zur Kenntniss der kleinen u. kleinsten Gliederthierwelt Brasiliens. — Pror. H. Frey. Nachtrag zur Lepidopteren-Fauna der Schweiz. — D® G. Scuocu. Orthoptera Helvetiae. Naturaliste (Le), 8° année (15 aotit 1886), n° 40.— Ep. BRABANT. Obser- vations sur la chenille de Lycaena semiargus R. Societé Linnéenne du Nord de la France, 14° année, vol. VII, Bulletin mensuel n° 458 (4°° aotit 1886). — Micuet Dusois. Caracteres et par- ticularités du monde des Insectes (traduction). Botrvar (Ignacio). Artropodos del Viage al Pacifico, Madrid, 1884. Neu- ropteros y Ortopteros. 144 p., 4 pl. * Bouvier (A.). Les Animaux de France, 1886, I, Mammiféres. * GASPERINI (ProF. Ricarbo). Notizie sulla Fauna {menotterologa Dalmata, Zara, 1886. Api e Vespe. 30 p. * KUNCKEL D’HERCULAIS (J.). La Punaise de lit et ses appareils odoriférants (extrait des Comptes rendus de l’Académie des Sciences), juillet 1886, 4 p.* RitEy (CHARLES bs Report of The BP elnerdirai 3 for 1885, Washington, 9 pl. et 4 carte. * Le még. The Mulberry Silkworm und 1886), Washington, 64 p., 2 pl. * G.-A. B. (1886) Bulletin de la Société entomologique de France. 16 re telnaes i - OXXXVIII | Bulletin entomologique. Séance du 8 septembre 1886. Présidence de M. J. BOURGEOIS. M. le Président prononce les paroles suivantes : Messieurs, le 31 aot dernier a été célébré au Muséum le centiéme anniversaire de la naissance de l’un des plus grands savants dont s’honore la France, Villustre M. Chevreul. La Société entomologique a été repré- sentée a cette imposante cérémonie par plusieurs de ses membres, Je pense traduire fidélement les sentiments de ceux de nos collégues qui, avec moi, ont pris part a cette féte, en disant que ce fut pour nous une grande joie, en méme temps qu’un grand honneur, de pouvoir nous incliner avec respect devant homme vénérable dont la vie est un si bel exemple pour tous les adeptes de la science. Communications. M. L. Buquet annonce la mort de deux entomolo- gistes : 1° M. le baron Edgar de Harold, regu membre de la Société en 1858, décédé 4 Possenhofen le 1° aotit 1886; et 2° M. Pabbé Victor Mulsant, fils du savant entomologiste. — M. Ed. Lefévre donne les descriptions suivantes de quatre nouvelles especes de Coléopteres de Ja famille des Eumolpides, qui lui ont été communiquées par M. Alfred Guillot : 41. COLASPIS LUTESCENS. — Oblonga, valde convexa, subtus obscure viridi-enea, supra lutescens, viridi-punctata, parum nitida, labro, palpis, antennis pedibusque flavis; capite dense subconfluenter punctato, inter oculos longitudinaliter impresso, utrinque supra antennarum insertio- nem spatio levi subcalloso instructo; prothorace transverso, in medio disci irregulariter et remote, ad latera utrinque crebrius subconfluenter punctato (punctis aciculatis) ibique profunde fossulato, margine lateral ipso medio bidenticulato ; elytris dense inordinatim sat fortiter punctatis ; punctis aciculatis, costula levi juxta marginem lateralem utringue lon- gitudinaliter instructis, callo humerali twmido, levi. — Long. 7 mill.; lat. 3 mill. Yurimaguas (Haut-Pérou). 2. RHABDOPTERUS DECIPIENS. — Suboblongo-ovatus, convexus, subtus rufo-brunneus, magis minusve viridi-metallico-tinctus, supra x#neo-viri- dis, nitidus, labro sicut et palpis rufo-brunneis, antennarum articulis sex basalibus lxte fulvis, reliquis cyaneo-nigris; capite remote subtiliter punctulato, inter oculos vage impresso ; prothorace convexo, levi, punctis Pe Somaya ers Se re ee oy sles Sere ie os RE pee icp pan Séance du 8 septembre 1886. CXXXIX nonnullis, hic illic remote dispositis, tantum instructo, margine laterali utrinque subrotundato, medio vage angulato ; scutello levissimo ; elytris infra humeros late transversim impressis, sublineatim punctatis, apice summo punctato-sulcatis, punctis ad latera majoribus ; pedibus rufo- brunneis, femoribus magis minusve viridi-metallico-tinctis. — Long. 5— 6 mill.; lat. 3—3 3/4 mill. Cayenne. 3. ALETHAXIUS STRIATULUS. — Breviter ovalis, convexus, subtus piceo- brunneus, obscure viridi-metallico-tinctus, supra saturate brunneo-exneus, nitidus, labro, palpis antennisque testaceis, harum articulo 7° duobusque articulis ultimis nigro-infuscatis ; capite subrugose punctato, inter oculos vage impresso; prothorace transverso, convexo, dense subtiliter undique punctulato, lateribus utrinque rotundato, concinne marginato ibique medio bisinuato; scutello levi, apice rotundato; elytris infra humeros transversim evidenter impressis, ad latera grosse confluenter subrugose, jucta suturam subtilius et lineatim punctatis, versus apicem punctato- sulcatis, interstitiis sat elevatis, levibus ; pedibus rufo-brunneis, tibiis — apice pilis aureis sat dense obtectis. — Long. 4—4 1/2 mill.; lat. 2 1/2— 2 3/4 mill. Colombie. 4. COLASPOIDES IGNEICOLLIS. — Ovalis, convexa, subtus viridi-aurato- micans, capite, prothorace scutelloque igneo-cupreis, fulgidis, labro rufo- brunneo, antennis fulvis, apice summo nigro-infuscatis ; prothorace subti- lissime punctulato; scutello levi, apice subacuto; elytris cyaneis, infra humeros utrinque vage transversim impressis, subtiliter inordinatim punctatis ; pedibus rufo-brunneis, femoribus duobus posticis medio viridi- aurato-tinctis. — Long. 5 1/2 mill.; lat. 3 3/4 mill. | Yurimaguas (Haut-Pérou). —M. J. Bourgeois continue ses observations sur quelques espéces de Lycides rapportées du Brésil par notre collégue M. E. Gounelle (voir Supra, Pp. LXXXIV, XC, XCVII et CXXXI) : 4° CALOPTERON VARIEGATUM Kirsch, Berl. ent. Zeits., 1865, p. 56. — Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1879, p. 25, pl. 4, fig. 44. Quatre exemplaires 9 4 Salobro (province de Bahia), juin-juillet; un exempl. 9 4 Matusinhos (province de Minas), mars. Cette espece, qui est surtout répandue en Colombie, présente plusieurs variétés de coloration qu’on peut grouper comme suit : 4 y 4 ¢ , - - ve my ae s 24 ya uy . s “ s ’ te f ri i : ; ; i ee CXL Bulletin entomologique. Coloratio typica. — Antennis nigris, thorace flavescente, disco sxpius longitudinaliter fusco, elytris basi flava fasciaque pone medium lata — albida; corpore subtus cum pedibus nigris, pectore fere toto, abdominis segmentis basalibus medio, trochanteribus femorumque basi flavis. 8 (par exces). — Antennis nigris, thoracis margine maculaque hume- rali flavis, elytris fascia pone medium albido-flavescente; corpore subtus cum pedibus nigris, trochanteribus femorumque basi flavis. C’est a ce systeme de coloration qu’appartiennent les quatre individus de Salobro cités plus haut. — L’exemplaire trouvé 4 Matusinhos peut étre considéré comme un des termes extrémes de cette méme variété : la tache humérale jaune est presque réduite a un point et la bande post- médiane n’est plus représentée que par quelques macules irréguliéres, vaguement limitées. y (par défaut). — Antennis nigris, basi plus minusve testaceis, thorace flavo, elytris basi late flava fasciaque pone medium lata albida; corpore subtus flavo, abdomine postice infuscato, pedibus flavis, femoribus tibiisque — apice sicut et tarsis fuscescentibus. Comme terme extréme de cette variété, nous citerons un exemplaire 9 -de notre collection, provenant de Colombie, dans lequel les élytres sont d’un blanc jaunatre a ’exception du tiers apical et d’une petite tache suturale commune, allongée, située vers le quart antérieur, qui sont d’un brun violacé légerement métallique ; la téte (sauf les yeux), la poitrine et ’abdomen sont entitrement jaunes. 2° CALOPTERON AURITUM, Sp. nov. — Elongato-ellipticum, medio pa- rum dilatatum, subconvexum, brevissime pubescens, fere opacum, nigro- fuscum, antennarum articulis 1-3 subtus, facie, palporum mazxillarium articulis 3 primis thoraceque flavis, hoc disco (carina excepta) plus mi- nusve longitudinaliter infuscato vel nigro ; mandibulis rufis ; prothorace transverso, trapeziformi, longitudine basi paullo latiore, antice rotun- dato, lateraliter plus minusve reflexo-marginato et constricto, postice utringue sinuato, angulis posticis subacutis ; elytris a basi usque ad me- dium sensim parum dilatatis, dein apicem versus fere similiter attenuatis (inde simul sumpta potius elliptica quam ovata appareant), 4-costatis, q costis 2 et 4 multo magis elevatis, quarta ad humerum dilatata, inter- vallis costarum a clathris transversis, numerosis, confertim areolatis. — d. Abdominis segmento 7° (penultimo) subtus arcuatim emarginato; — 2. Abdominis segmento 7° (ultimo) semi-lunato, EPO CRIS Ge he ree <= aoe RUS ener. ae De a Sa ra a la Seance du 8 septembre 1886. CXLI 6. Elytris regione scutellari nec non costa humerali ad basin flaves- centibus. Brésil. Long. 44—418 mill.; lat. hum. 3—% mill.; lat. max. 6—8 mill. Un individu 3 de la var. 8 a été pris 4 Matusinhos (province de Minas) par M. E. Gounelle ; mars. Cette espace est tres voisine du C. picipenne Perty, mais est facile a reconnaitre 4 son aspect plus mat, asa téte jaune antérieurement et a ses élytres plus paralléles, beaucoup moins dilatées, présentant leur plus erande largeur peu apres le milieu et non vers ’extrémité, ce qui donne a linsecte une forme subelliptique allongée. — Le méme membre fait la communication suivante sur deux espéces de Malacodermes de la faune belge : 4° M. F. Dietz a trouvé, le 23 mai dernier, a Lillo, localité située sur les bords de l’Escaut, en aval d’Anvers, le Canthuris Darwiniana Sharp (Trans. ent. Soc., 1866, p. 436), espece qui n’avait encore été signalée jusqu’a présent que d’Ecosse. L’exemplaire unique que M. Dietz m’a communiqué est une 2; sa coloration differe un peu de celle indiquée dans la description. Sur la téte, les deux points noirs intra-oculaires sont bien marqués, mais on n’apercoit pas les deux taches noires entre les antennes. Quant au pronotum, il présente trés nettement la tache noire en forme d’M des exemplaires typiques; seulement cette tache, au lieu d’étre largement dessinée et de former une ligne continue, est inter- rompue par endroits et composée d’une suite de points déliés. Il serait intéressant de rechercher cette espece sur d’autres points du littoral des Pays-Bas et de nos cétes de la Manche. 2° On trouve a Calmpthout (Belgique) une variété du C. nelioeda Fabr. qui différe du type par les cuisses antérieures et intermédiaires entiérement noires, a l’exception de l’extréme sommet (voir Faune gallo-rhénane, Malacodermes, p. 117). M. Dietz, qui, le premier, avait découvert cette variété, vient de m’en communiquer de nouveau dix individus, tous capturés dans la méme localité, le 30 mai dernier. Chose curieuse, m’écrit-il, je n’ai jamais pris 4 Calmpthout un seul pellucida typique. Nous sommes donc ici en présence d’un cas intéressant de variété locale. — M. A. Clément présente les remarques suivantes : Fai Vhonneur de faire passer sous les yeux de la Société plusieurs individus vivants de la Mante religieuse, capturés dimanche dernier 4 Lardy. We AY Vee oil EWR SR 2s ee OEE ee A he SOME eat we LS ein ane 1 a. OSU ba MP. SR Re nah any j Ret He iaas BAC me ala at awe ; My her eM SA AN mi HS AA? ieee ie ¥ CR? Bites’ iy VBL 4 d peo act aR tia iN re 3 ; } ¥ meraes elt i CXL Bulletin entomologique. Cet insecte était déji signalé comme habitant les environs de Paris, — mais je suis heureux de pouvoir indiquer une localité ou, en moins d’une heure, avec un compagnon de chasse, M. Chevrier, nous avons pu prendre six males et une femelle; depuis, trois males et une femelle ont été retrouvés au méme endroit. L’année passée déja, des enfants du pays m’avaient apporté deux exemplaires de cet insecte qu’ils connaissaient d’ailleurs bien sous le nom de religieuse. La localité qu’il habite m’a paru tres limitée, mais elle est facile A trouver. Il suffit, en effet, de gagner le coteau qui fait faced la gare de Lardy, 4 droite en venant de Paris; apres avoir monté un peu au-dessus de la sabliére, on tourne a droite. Le tout demande a peine huit A dix minutes. Contrairement 4 ce qu’indiquent les auteurs, c’est le matin et au vol que nous avons eu le plaisir de capturer ces Orthopteres, dans un endroit sec et peu boisé. Mon ami M. Chevrier en a obtenu l’accouplement en captivité. Jai voulu tenter la méme expérience, mais soit qu’elle fat déja fécondée, ou soit qu’elle fat & jeun, la femelle sur laquelle j’expérimentai a compléte- ment dévoré le male que je lui avais adjoint. Jai également rencontré, le méme jour et en abondance, l’Ephippiger vitium, bel Orthoptere commun dans toute la région. Je signalerai aussi la capture dans la méme journée du Calosoma auro-punctatum, pres de la tour de Poquency, insecte dont un exemplaire avait également été trouvé 4 Chamarande l’année passée. A la suite de ces observations : M. J. Bourgeois ajoute que la Mantis religiosa se prend assez abon- damment vers la fin de ’été et en automne sur les collines calcaires et les contreforts vosgiens arides du Haut-Rhin, et principalement a Tirckheim. D’apres M. Reiber, cet Orthoptére aurait méme été pris a Gerbamont, au moins a 800 métres d’altitude, dans la région vosgienne. M. Lefévre dit que la Mante religieuse a déja été trouvée en assez grand nombre aux environs de Chartres, dans des conditions identiques a celles relatées par M. Clément. — M. G.-A. Poujade fait passer sous les yeux de la Société une Man- tispa styriaca Poda vivante, qui a pondu aujourd’hui méme ses ceufs en plaque, absolument comme a l’état de nature. Il dit que, depuis sa derniére communication sur ce curieux Névroptere, il a découvert a eS oe vs § ¥ 1 utah A. ) CAS ; f , 4 Pay ete Aisi ae ; 4 j / f Séance du 8 septembre 1886. so ', a Fontainebleau de nouveaux amas d’ceufs de Mantispe placés sous des rochers et toujours bien abrités du soleil. Il signale également la capture qu’il a faite, dimanche dernier, a Lardy, de deux especes d’Acridiens, les Stenobothrus nigromaculatus Herr.-Sch. et hemorrhoidalis Charp. Ces Orthopteres sont assez rares et n’ont pas été, & sa connaissance, repris dans cette localité depuis que M. Louis Brisout de Barneville les y a découverts. — Le méme membre dépose sur le bureau les descriptions d’une Zygenide et d’une Lithoside, provenant de Mou-Pin, rapportées par M. l’abbé A. David, qui en a fait don au Muséum : 4° THYRINA ELEGANS Pouj. — Knvergure : 26 mill. — Ailes supé-. rieures longues de 44 millimetres, trés peu garnies de fines écailles noires, excepté au bord interne, oti elles sont serrées et le rendent compléte- ment noir ; bord costal et nervures de cette derniére couleur. Ailes infé- rieures longues de 7 millimetres, presque transparentes, surtout vers le bord abdominal ; bord costal enfumé, plus noir 4 la base. Franges noires. Corps, pattes et antennes noiratres, celles-ci fortement pectinées ; des- sous de abdomen ayant de sombres reflets d’un vert métallique. Décrit sur deux miles. — Femelle inconnue. 2° CALLIGENIA CARNEA Pouj. — Envergure : oY, 35 mill.; 2, 40 mill. — De grande taille pour le genre; couleur générale du corps et des ailes rose de chair, plus foncé aux supérieures; sur ces derniéres, il y a un petit point brun a Vextrémité de la cellule et deux autres vers apex, puis, aux deux tiers du bord interne, une tache brune. Dessous du méme ton que le dessus, un peu plus clair aux ailes supérieures; disque de ces derniéres nuagé de brun, surtout chez le male ; tibias et tarses antérieurs et intermédiaires annelés de brun. Un male et deux femelles. — M. J. Bourgeois montre a ses collégues : 4° Trois especes de Sirex capturés 4 Sainte-Marie-aux-Mines (Alsace), dans un chantier de bois de sapin: S. gigas L., 3, 2; S. spectrum L., 9; S. Augur Klug, @. 2° Quelques individus du Cyamus ceti L., Crustacé Lémodipode connu des pécheurs sous le nom de « Pou de Baleine », qui ont été pris, au mois de juillet dernier, par un de ses amis, sur le corps d’une Baleine échouée a Tromso (Laponie norwégienne). meee ie £. e ar eg Ry en ge ee a ee ek id Ve ete 4 + Ve he te ee er 2 Mh OR REST oF é eis) BS FT nn NR Wight ic Siee, ub > Gas.) * Bae 3 22" Waa ak bit ae t 4 : 5 : ‘ : Tee BP Cen Nera eeam bier st ‘ ¥ ; he 7 any Pe MEY ea Gyan Arie at eee ts a a : zr at Ei f at Oma 08 te Ca ‘ Bulletun entomologique. — M. H. “Lhveas:cogimonique la note suivante : On peut dire que Fougeroux de Bondaroy est le premier naturaliste ‘ qui a démontré (Mém. de l’Acad. des Sc., p. 29, pl. 1, fig. 1 4 8, 1772), que le parasite qui se trouve sous la carapace des Palemon serratus et squilla west pas une petite Sole, comme le croient encore les pécheurs des cOtes normandes, mais bien un Crustacé. En observant a l’état vivant, pendant les mois de juillet et d’aodt, des 2 Palemon serratus et squilla 3 et 2 péchés sur les cétes de Port-en-Bessin (Calvados), j’ai souvent remarqué que les cétés de la carapace (tantot a droite, tantét a gauche) de ces Crustacés Macroures présentaient des saillies tres volumineuses, convexes, arrondies, et ayant la forme d’une tumeur trés visible a l’extérieur. En soulevant la votite de ces carapaces, je rencontrai fixé sur les branchies un Crustacé parasite, le Bopyrus squillarum Latr. (Hist. Nat. des Crust., t. VII, p. 55, pl. 59, fig. 2 4 4; Desm., Considér. génér. sur les Crust., p. 235, pl. 49, fig.8 844; Edw., Hist. Nat. des Crust., t. II, p. 282). Ge Crustacé a été rangé par Fabricius parmi les Monoculus, bien probablement parce que les jeunes, au mo- — ment de leur naissance, ressemblent aux Cyclopes nouveaux-nés. Jai remarqué que c’étaient toujours des femelles que l’on rencontrait et que ces parasites étaient pourvus d’ceuls: ceux-ci sont en immense quantité, _ tres petits et occupent la région ventrale, qui est entidrement envahie ; ils sont protégés et maintenus par une membrane tantot transparente, _tantot d’un brun foncé et qui empéche cette masse d’ceufs d’étre en contact immédiat avec la carapace; cette membrane, qui est ouverte dans son milieu, n’est autre que la poche ovifére qui est fortement distendue et presque déformée par les ceufs, qui y sont en immense quantité. En sou- levant les feuillets abdominaux de ce singulier Crustacé, j’ai rencontré quelquefois le male, qui se tient ordinairement sous abdomen de la — femelle : celle-ci, toujours plus ou moins déjetée sur le coté, est @un © blanc testacé; elle égale en longueur 12 a 15 millimetres et elle n’a pas moins de 9 millimétres dans sa plus grande largeur. Le male, au con- traire beaucoup plus petit que la femelle, dont il a la couleur, est long de 2 millimétres environ et mesure dans sa plus grande largeur a peine — un quart de millimetre. Les ceufs sont orbiculaires, presque transparents et d’un blanc testacé; ils ont un quart de millimetre. Lorsque ces ceufs sont sur le point de se développer, ils deviennent bruns, opaques, et perdent leur forme spheé- rique ; ils sont alors plus longs que larges et leur longueur est d’un demi-millimétre. Les femelles sont d’une prodigieuse fécondité : une seule ponte donne douze a quinze cents ceuis environ. E. D. ar Séance du 8 septembre 1886. CXLV Bulletin bibliographique. Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de V’), 2° semestre 1886, n°* 6 et 7G). N° 8 (23 aotit 1886). —FrRANcois. Sur une larve de Lampyris noctiluca ayant vécu sans téte. Academy of Natural Sciences of Philadelphia (Proceedings of The), part I, January to March 1886. Aaron (S.-FRANK). On some new Psocidae, 4 pl. Accademia dei Lincei (Atti della Reale).— Rendiconti, 1886, vol. II, fascic. Til, 1V. © . Feuille des Jeunes Naturalistes, n° 191 (1% septembre 1886).— A. DoLL- Fus. Récolte et conservation des Isopodes. — Communications : Coléoptére anormal, Nemeophila metelkama. Linnean Society of London (The Transactions of The), vol. Ul, part 4, December 1885. — Tue Rey. A.-E. Eaton. A Revisional Monograph of Recent Ephemeridae (continuation). Linnean Society of New South Wales (The Proceedings of The), Sydney, vol. X: Part 3, December 1885. — GrorcE Masters. Catalogue of the described Coleoptera of Australia, I.— A. Sipney Ouuirr. Contribu- tions towards a knowledge of the Coleoptera of Australia. — W. Macteay. A new genus of Lamprimides. Part 4, April 1886. — Grorce Masters. Catalogue of the descri- bed Coleoptera of Australia, Il. — A. Sipney Ouuirr. A List of the Trogositidae of Australia, with notes and descriptions of new species. — Le Méme. 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Remarks on the Nomenclature of some South Australian Butterflies. Societe entomologique de Belgique (Compte rendu des séances de la), série III (aot 1886), n° 75. — A. PREUDHOMME DE BorRE. Sur les espéces européennes du genre Haplidia. AnonyME. Nouvelle Méthode pour conserver les Collections d’Entomo- logie, Nancy, 1884, 7 p., 4 pl. * Outvier (At.). Détermination et description des ennemis du Tabac, Nancy, 1879, 52 p. * Tuomas (D' F.-A.-W.). Suldener Phytoptocecidien (extr. Verh. der k. k. Zool. Botan. Ges. in Wien, 1886), 14 p. * G.-A. B. (Séance du 22 septembre 1886. Présidence de M. Evczne SIMON, vice-président. Nécrologie. M. le Président annonce la nouvelle perte que vient de faire la Société en la personne de M. Maurice-Jean-Auguste Girard, notre collegue depuis 1857, décédé subitement a Lion-sur-Mer (Calvados), le 9 septembre 1886, dans sa soixante-quatriéme année, et dont les obséques ont eu lieu a Paris, a Saint-Jacques du Haut-Pas et au cime- titre du Sud (Montparnasse), le dimanche 12 du courant. Parmi une nombreuse assistance, plusieurs membres de notre Société ont pu rendre les derniers devoirs a notre regretté collégue. Sur sa tombe, notre Président, M. J. Bourgeois, a prononcé le discours qui suit, lu en séance par M. G.-A. Baer et dont l’impression immeédiate au Bulletin est décidée, en attendant une notice sur la vie et les travaux _ entomologiques de M. Girard : « Messieurs , « Les travaux du savant et laborieux collégue auquel je viens ici, au nom de la Société entomologique de France, adresser un dernief adieu, laisseront certainement dans les annales de la science une trace durable — ‘i et profonde. Jian ne 4 * i ie aw r a: h ~ —— er ees Séance du 22 septembre 1886. CXLVII « A l’exemple des Audouin, des Guérin-Méneville, des Goureau, des Boisduval, dont il fut le continuateur et l’émule, Maurice Girard semblait avoir pris 4 tache de montrer que l’entomologie, loin d’étre une science purement spéculative, comme on le pense souvent, ne le cede’a aucune par les services qu’elle est susceptible de rendre a l’agriculture, a lin- dustrie, & tout ce qui touche au bien-étre de ’homme. Parmi toutes les publications, — et elles sont nombreuses, — que notre collégue laisse derriére lui, il en est bien peu, en effet, qui ne portent l’empreinte de ce soin continuel a rechercher partout le cété pratique de la science. « On ne peut s’empécher d’admirer lactivité scientifique de Maurice Girard, quand on réfléchit au nombre immense de mémoires et de notices sur tous les ordres d’insectes que ce savant regretté a publiés. Vous en donner ici un apercu, méme sommaire, serait chose impossible. Je me contenterai de citer: ses Recherches sur la chaleur animale des Articules, qui ont fait le sujet de sa thése pour le doctorat és-sciences, — ses études relatives 4 l’acclimatation en France des espéces de Lépidoptéres séricigenes exotiques, — ses observations sur les collections entomolo- giques étrangéres qui ont figuré 4 VExposition universelle de 1867, année ou il remplit les fonctions de président de la Société entomolo- gique, — ses travaux sur le Phylloxera, dont il a si bien su résumer Vhistoire dans un petit volume devenu populaire, — son Catalogue des Animaux uliles et nuisibles de la France, — son bel ouvrage sur les Metamorphoses des Insectes, couronné par l’Académie des Sciences, — une foule de notes concernant l’entomologie pratique, — et enfin son utile Traité d’Entomologie, ceuvre considérable, aujourd’hui compléte- ment terminée, et pour Jequel la Société entomologique lui a décerné le Prix Dollfus. « Messieurs, quand une vie si laborieusement remplie vient a étre tranchée subitement, c’est une grande perte pour la science; c’est aussi un coup douloureux pour tous ceux qui se consacrent 4 son étude. « Adieu, Maurice Girard, la Société entomologique de France n’ou- bliera de longtemps ni les services que vous lui avez rendus, ni l’affec- tueux attachement dont vous lui avez toujours donné tant de preuves. Adieu ! » Communications. M. C.-E. Lepricur donne lecture de la note sui- vante : Notre savant collégue M. L. Fairmaire a rendu compte (séance du 41 aout 1852), avec le talent qui le caractérise, d’une excursion faite sur les bords de la baie de Somme. Je viens de passer pres de cing semaines 1 - CXLVII : Bulletin entomologique. dans unc localité analogue, distante 4 peine de 46 kilométres de la pre- miére, A une époque un peu plus tardive (aotit et septembre). J’y ai fait quelques récoltes, dont ’énumération compléte serait peut-étre intéressante au point de vue de la géographie entomologique des Co- S - Iéopteres. : La détermination des insectes provenant de mes chasses est loin d’étre terminée; mais, en attendant, je crois devoir faire connaitre a la Société un chic nombre d’especes, assez généralement rares dans les collections, que j’ai recueillies dans les environs de Berck et sur- tout le long de la digue de |’Authie et prés des phares du Touquet, dans les environs d’Etaples : Amara aulica, sur des Carduacées, digue de l’Authie. Haliplus variegatus, mare au Touquet. Saprinus immundus, dans les dunes, sous les cadavres de petits ani- maux et les excréments desséchés. Saprinus rugifrons, id., rare. Necrophorus sepultor, sous des cadavres. Trachys pygmza, 4 \’éiat de larve, de nymphe et d’insecte parfait, sur VAlthzxa officinalis (digue de l’Authie). Helops (Nalassus) pallidus, dans le sable des dunes, au pied des Carex maritima. Trois individus seulement. Phytonomus suspiciosus, sur des Carduacées, digue de |’Authie. — tigrinus, id., id. — dissimilis, id., id. -Cleonus sulcirostris, d’une extréme fraicheur, en battant au parapluie diverses Carduacées (Onopordon acanthium, Carduus nutans, etc.). Ceutorhynchus horridus, trés commun, dans les mémes circonstances, du 48 au 30 aout. Excessivement rare apres cette date. Ceutorhynchus litura, méme localité, méme habitat, un peu moins com- mun. Devient trés rare en septembre. Apion difforme 3, sur les chardons, digue de l’Authie. — minimum, sur les saules nains qui occupent, avec les Hippophaé rhamnoides, les intervalles des dunes. Lema puncticollis, trois individus, sur les Carduacées. Lina collaris, deux individus seulement, sur les saules. Psylliodes chalcomera, assez commun sur le Carduus nutans.— Je lavais prise déja sur cette méme plante a Colmar. Seance du 22 septembre 1886. , CXLIX — M. H. Lucas communique une note sur les moeurs d’une espéce de Crioceris : Un assez grand nombre d’auteurs ont parlé, dit-il, du Crioceris aspa- ragi; V’évolution et la biologie de ce Chrysomélien sont maintenant bien connues. Je n’entrerai donc dans aucun détail au sujet de ses méta- morphoses. Pendant mon séjour 4 Huppain (Calvados), vers le milieu de juillet, j'ai remarqué que les jeunes plants d’asperges, cultivés en grand dans ce pays afin d’en obtenir des graines, étaient en souffrance et qu’une partie des feuilles aciculaires étaient dévorées. Je fis des recherches et ne tardai pas 4 m’apercevoir que tous ces dégdts dont se plaignent les cultivateurs étaient dus a la présence d’une larve que j’ai rencontrée en immense quantité. Il m’a été possible d’observer cette espece a l'état de larve, de nymphe et d’insecte parfait, et c’est ce dernier état qui m’a démontré que j’avais affaire au Crioceris asparagi de Geoffroy. Les auteurs qui ont étudié la larve de ce Chrysomélien ont omis de faire connaitre un fait qui est curieux et qui, je crois, n’a pas encore été signalé. On sait que les larves des Crioceris merdigera et brunnea ont Ja faculté, a cause de leur ouverture anale qui est trés relevée, de rejeter leurs matiéres excrémentitielles sur leur région dorsale, de maniére que ces larves, qui vivent 4 découvert sur les plantes, ont un aspect repoussant. La larve du Crioceris asparagi vit aussi 4 découvert sur les plantes, sans se recouvrir de ses excréments, mais lorsque l’on veut s’en emparer, elle rejette ou plutdt lance aussitét par la bouche une liqueur brune, inodore, qui salit les doigts et qui teint en vert plus ou moins foncé le papier sur lequel elle est étendue. Cette larve, qui est d’un vert bouteille plus ou moins foncé, avec sa téte et ses pattes écailleuses d’un noir brillant, est tres lente dans ses mouvements, et lorsqu’elle se tient sur une feuille au moyen de son tubercule anal et qu’elle cherche 4 se déplacer, elle jette sans cesse sa téte a droite et a gauche. M. de Marseul, a la suite de cette communication, fait remarquer qu’il a été 4 méme plusieurs fois d’observer les faits signalés par M. H. Lucas relativement aux larves de Crioceris asparagi. Ces larves ont la faculté de rejeter par la bouche une liqueur parfois tres abondante, d’une colo- ration foncée, dont elles se recouvrent en partie lorsqu’elles cherchent a se mettre a labri, et cette liqueur, en se desséchant, ne tarde pas a prendre une certaine consistance. ch Bulletin entomologique. — M. G.-A. Poujade fait connaitre trois Lépidopttres nouveaux de la famille des Lithosides, capturés dans la province de Mou-Pin (Thibet oriental) par M. l’abbé A. David, et faisant partie des collections du Muséum : 1° LiTHosIA CINEREA Pouj. — Envergure : mile, 38 millim.; femelle, 40 millim. — Forme et aspect de la L. griseola Hubn. @’Europe, mais plus grande. Mile. Ailes supérieures longues de 18 millim., larges de 6 4/2 millim., d’un gris cendré moins jaunatre que chez l’espece prise comme terme de comparaison , 4 peine bordées a la cote de jaune nankin sale, couleur qui se continue sur la frange. Ailes inférieures du méme jaune assombri de cendré au bord, frange un peu plus jaune que le milieu de Vaile. Téte et thorax du méme] gris que les ailes supéricures, ce dernier tres finement bordé antérieurement de ce jaune nankin sale qui se montre également sur le front. Antennes ciliées comme chez L. griseola. Abdo~ men du méme ton que les ailes inférieures, légtrement cendré dans sa premiére moitié. Dessous présentant les mémes couleurs que le dessus, mais un peu affaiblies et plus uniformes ; pattes cendrées. Femelle. Semblable au male, mais plus oblongue. Ailes supérieures longues de 19 millim., larges de 6 1/2 millim. Un seul couple. 2° NUDARIA MACULATA Pouj. — Envergure : 24 millim. — Corps et fond des ailes d’un blanc moins pur aux inférieures qu’aux supérieures, ces derniéres ayant une grande tache d’un brun vif, noiratre vers le bord externe dont elle suit presque parallélement la courbure aux cing sixiémes de l’aile, avec de faibles denticulations aux rameaux des ner- vures ; les deux denticulations médianes sont plus accentuées et font face 4’ deux taches d’un brun noiratre précédant la frange. Cette grande tache commence a la base un peu au dela du cinquieme de Vaile par une faible courbure oblique intérieurement enclavant une tache basilaire et bifurquée, de méme couleur. Plus loin, elle laisse aux bords costal et interne deux espaces blancs 4 peu prés semi-lunaires, allant jusqu’au milieu de Vaile et dont les convexités se font face. Sur cette grande tache il y a une ligne blanchatre longuement denticulée aux rameaux des _ nervures dont elle marque les intersections. Ailes inférieures ornées aux deux tiers d’une bande paralléle au bord externe, sinueuse, d’un brun — nébuleux, large de 2 millim. environ et allant en diminuant vers langle Séance du 22 septembre 1886. CLI interne. Entre cette bande et la frange, il y a deux petites taches du méme ton: l’une presque a l’apex et l’autre au premier rameau de la nervure médiane. Frange brundtre aux ailes supérieures, blanche aux inférieures. Antennes d’un jaundatre pale, pectinées et ciliées chez le mile. Dessous d’un blanc plus terne, présentant en brun grisatre les taches du dessus, plus étendues aux ailes supérieures. Décrit sur deux males. — Femelle inconnue. 3° NOLA LONGIVENTRIS Pouj. — Envergure : 24 4/2 millim. — Forme de la Nola centonalis Hubn. Ailes supérieures blanches, avec trois fascies ondulées d’un brun olivatre : lune, basilaire, en courbe dont la con vexité est externe, commence aux deux cinquiémes de la céte pour aboutir au tiers environ du bord interne; la suivante prend naissance au milieu du bord costal, s’arrondit extérieurement avec des denticu- lations correspondantes aux rameaux des nervures, puis revient sur elle-méme en forme de point d’interrogation pour aboutir au milieu du bord interne; enfin, la troisieme, plus large, commence a peu prés aux trois quarts de la céte, se dirige en sinuosités vers le bord externe, revient en dedans sur le dernier rameau de la nervure médiane pour aboutir au bord interne 4 un millimétre de l’angle. Cette bande est ombrée intérieurement d’olivatre, surtout 4 la partie supérieure. Entre elle et l’angle apical il y a deux points noirs. Frange blanchatre, entre- coupée de brunatre, précédée d’une fine bordure noiraétre coupée en blanc par les nervures. Ailes inférieures d’un gris clair plus accentué vers le bord externe; frange de méme couleur avec un liséré plus foncé. Corps ayant la longueur de Vaile supérieure. Téte et thorax blancs; abdomen de la couleur des ailes inférieures; antennes d’un jaunatre sale, pectinées. Dessous des quatre ailes gris, avec quelques-uns des points du dessus a la cote des supérieures. Un seul male. E. D. Bulletin bibliographique. Académie des Sciences : 1° Comptes rendus hebdomadaires des séances, 2° semestre, n°* 9, 10 et 41 (30 aodt, 6 et 13 septembre 1886). Q — 2° Centenaire de M. Chevreul, Discours prononcés au Muséum d’His- toire naturelle. 23 p. * Ci: : Bulletin entomologique. Entomologist’s monthly Magazine (The), London, vol. XXIII, sapiaged 4886. — W.-W. Fower. The European species of the genus Cerylon (fin), p. 73. — J.-W. Douetas. Note on some British Coccidae (n° 4), p. 77. — Lorp WALSINGHAM. Cateremna terebrella Zinck., a Phycid new to the British list, p. 82. — Grorce Lewis. 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Zoological Society of London (Proceedings of The) : Part I, 4 June 41886. — Tue Secretary. Exhibition of Lepidopte- rous Insects bred in the Insect-house during the past season, p, 2.— Séance du 22 septembre 1886. CLIl A. THomson. Report on the Insect-house, p. 2. — Rev. T.-R.-R. Steppin. Notice and Abstract of a Memoir on some new Amphipo- dous Crustaceans from Singapore and New Zealand, p. 4. — H.-J. Etwes. On Butterflies of the genus Parnassius, p. 6, 4 pl. n.— A.-G. But.er. Note on Aporia hippia, p. 80. — FRANK-E. BEDDARD. Preli- minary Notice of the Isopoda collected during the Voyage of H.-M.-S. « Challenger », part. Ill, p. 97. — J.-H. Legcu. On a variety of An- thocharis eupheno, from Mogador, p. 122. Part Il, 4 August 1886. — Tue Rev. H.-S. Goruam. On a new Genera and Species of Endomychidae, p. 154, 4 pl. n. Zoological Society of London (Transactions of The), vol. XI, part 3, August 1886. @) Bera (Carzos). Notas sinonimicas acerca de algunos Cerambicidos de la Fauna Argentina. — (Extrait des Anales de la Sociedad Cientifica Argentina, t. XXI, 1886, p. 234-240.) * Le MEME. Observaciones sobre los estados preparatorios de algunos Le- pidopteros Argentinos. — (Extrait id., p. 227-281.) * GADEAU DE KERVILLE (H.). Causeries sur le Transformisme, V (Origine de Homme), 1886. 95 p. * Mac LacuLan (RopeErt). Notes concerning Chrysopa ventralis, prasina, abdominalis, aspera and Zelleri. — (Extrait de The Entomologist’s monthly Magazine, vol. XXIII, 1886.) * Le meme. Notes additionnelles sur les Névropteres des Vosges (suite). — (Extrait de la Revue d’Entomologie, juillet 1886.) * LE Mime. Chloroperla capnoptera, nov. sp. — (Extrait de la Tijdschr. voor Entomologie, vol. XXIX.) * OsTEN SACKEN (C.-R.). Characters of the Larvae of Mycetophilidae. Hei- delberg, 1886. 29 p., 1 pl. n. — (Extrait des Proceedings of the Entomol. Soc. of Philadelphia, March 1862.) * G.-A. B. (1886) Bulletin de la Société entomologique de France. ; 18 \~ CLIV Bulletin entomologique. Séance du 43 octobre 1886. Présidence de M. J.,BOURGEOIS. Décision. La Société charge M. G.-A. Poujade de lui donner pour les Annales une notice sur la vie et les travaux entomologiques de Maurice Girard. Communications. M. J. Bourgeois poursuit ses observations sur quel- ques especes de Lycides rapportées du Brésil par notre collegue M. E. Gounelle (voir supra, p. LXXXIV, XC, XCVIII, CXXXI et CXXXEX) : 4° CALOPTERON VARIEGATUM Kirsch et C. Tropicum L. (fasciatum Fabr., Oliv.). — La premitre de ces deux especes est surtout répandue en Colombie; mais, comme nous l’avons dit précédemment (p. cxxx1x), elle a aussi été rencontrée au Brésil; quant a la seconde, elle parait exclusi- vement propre 4 la faune de la Guyane. Malgré leur extréme similitude, nous continuerons 4 les séparer, car elles présentent chacune certaines © particularités de forme et de coloration qui nous ont paru constantes. Ainsi, les élytres sont généralement beaucoup plus fortement et plus - brusquement dilatées en arriére chez tropicum, et la dilatation affecte non seulement le bord marginal, mais aussi le bord sutural, d’ou il résulte que, dans sa partie la plus dilatée, l’élytre est au moins quatre fois plus large qu’aux épaules (1), tandis que chez variegatum elle ne Vest guere que trois fois. En outre, dans tropicum, ces mémes élytres sont moins fortement ondulées en dessus que dans variegatum; leur bande postmédiane est toujours d’un blanc plus pur, et les cdtes longi- tudinales ainsi que les fines nervures transversales qui la parcourent y sont ou concolores ou a peine teintées de jaune, alors que, dans variega- tum, elles sont franchement jaunatres ; enfin, dans tropicum, le rebord sutural est rembruni, méme dans la partie blanche de l’élytre, ce que nous n’avons jamais observé chez variegatum. 9° CALOPTERON LIMBATUM Fabr., Syst. Eleuth., If, 1801, p. 445. — apicale Guérin-Méneville, Voy. Coq., 1830, I, p. 72 (sub Lycus). —affine Lucas, Voy. Cast., 1857, p. 80 (nec Taschenberg).— signatum Dej., Cat., 3° éd., 1837, p. 111 (sub Charactus). Cette espece varie beaucoup sous le rapport de la coloration des élytres. On peut grouper comme suit les différentes variétés qu’elle présente : (1) Voir la figure donnée par Olivier, Ent., II, 29, pl. 1, fig. 8, qui représente bien la forme générale des élytres de cette espéce. Seance du 13 octobre 1886. CLV Coloratio typica. — Elytris ferrugineo-flavis, macula elongata juxta scutellum utrinque, fascia interrupta ante medium apiceque nigris. C. affine Lucas, loc. cit. — signatum Dej., loc. cit. 8. (par exces). — Macula juxta-scutellari cum fascia confluente (inde elytra nigra, litura humerali fasciaque mediana flavis exceptis, appa- reant). C. limbatum Fabr., loc. cit. (nec Casteln.). 2 exemplaires 2 4 Salobro (province de Baya); juin-juillet. y. (par défaut). — Macula juata-scutellari fasciaque nigris deficientibus (inde elytra omnino ferruginereo-flava, apice nigra excepta, appareant): C. apicale Guér., loc. cit. Entre cette variété par défaut et la coloration typique, on rencontre tous les passages. Il ne faut pas confondre cette espece avec la suivante, de Cayenne et de Surinam, qui lui ressemble beaucoup : 3° CALOPTERON SERRATUM L., Syst. Nat., 10° éd., 1758, p. 403; Degeer, Mémoires pour servir 4 l’Hist. des Insectes, 1774, IV, p. 55, pl. 47, fig. 12 (sub Cantharis); Olivier, Ent., II, 29, p. 6, pl. 1, fig. 5 (sub Lycus); t affine Taschenberg, Gibel’s Zeits., 1874, p. 88; pulchrum Lacord., in Dej. Cat., 3° éd., 1837, p. 444 (sub Charactus). Trés voisin du C. limbatum F., de méme taille et de faciés analogue, mais distinct par la poitrine et Pabdomen toujours plus ou moins ma- culés de jaune dans leur milieu, tandis que dans limbatum, le dessous du corps est entiérement noir, méme dans les variétés extrémes par défaut. La coloration des élytres présente, en outre, quelques différences ; ainsi la tache juxta-scutellaire est plus étendue dans le sens latéral et couvre généralement tout l’espace compris entre le rebord sutural et la 3° céte (souvent méme elle se réunit 4 sa congénére en recouvrant la suture); la bande médiane est toujours entire et non divisée par les cdtes, comme dans limbatum; elle occupe le milieu méme de Vélytre, tandis que, dans limbatum, elle est située en avant du milieu; la tache apicale est moins profondément dentée 4 son bord antérieur ; les cuisses sont jaunes sur une plus grande étendue de leur partie basilaire ; quelque- fois les pattes sont entiérement jaunes. On y distingue les variétés suivantes de coloration : CLYI Bulletin entomologique. Coloratio typica. — Elytris flavis, macula scutellari, fascia integra mediana apiceque nigris, C. serratum L., Degeer, Oliv., etc. 8. (par exces). — Macula scutellari cum fascia mediana longe suturam anguste confluente. y. (par exces). — Macula scutellari fasciaque mediana late confluen- tibus (inde elytra nigra, humeris fasciaque pone medium flavis exceptis, appareant). C. affine Taschenberg, loc. cit. (nec Lucas). Nous n’avons pas vu, jusqu’a présent, de variétés par défaut de cette espece. — M. H. Lucas communique la note suivante : En me rendant de Huppain a Port-en-Bessin a travers champs, dans les premiers jours d’aodt dernier, je remarquai une colonne mouvante qui se tenait 4 deux ou trois métres au-dessus du sol. Cette colonne, assez nombreuse, tres active et dans une agitation extraordinaire, était composée de Formicides. On sait que ces insectes, lorsque les deux sexes veulent s’unir, forment par leur réunion des essaims ou nuages plus ou moins grands et qu’on désigne sous le nom de colonnes nuptiales. En effet, en observant ces Hyménoptéres, qui étaient dans un mouve- ment perpétuel, les uns descendant, les autres montant, d’autres au contraire se laissant choir a terre, je constatai qu’un trés grand nombre d’individus étaient accouplés, les femelles ayant pour habitnde de porter les males sur leur dos. Malheureusement un coup de vent, venant du sud-ouest, jeta une trés grande perturbation dans cette colonne, et la plupart des individus qui la composaient furent dispersés. Gependant, en explorant avec attention le lieu au-dessus duquel se tenait ce nuage, je m’apercus qu'il était formé de Formicides ne se tenant pas sous les pierres, comme je l’ai déja constaté pour le Lasius flavus (Ann. Soc. ent. Fr., Bullet., p. cLx, 1882), mais qu’elles sortaient de terre. En effet, en étudiant les allées et venues de ces Insectes, je remarquai que la terre était fissurée eb qu’ils sortaient (¢ 2 et S) tumultueusement et comme affolés, de ces ouvertures nombreuses et profondes. Ces Formicides m’ont paru devoir étre rapportées a une espéce assez commune désignée par les auteurs sous le nom de Lasius niger. Espérant avoir des renseignements sur la maniére de vivre de cette espece, je consultai les ouvrages de MM. E. André, A. Forel, P. Huber, Latreille, S. Lubbock; mais, dans ces travaux faits avec talent et con- Séance du 13 octobre 1886. CLVI science, je n’ai rien trouvé qui me mit sur la voie du fait curieux que je viens de signaler; ces auteurs parlent bien des colonnes ou nuages formés par les Fourmis lorsqu’elles veulent s’unir, mais sans faire con- naitre les noms des espéces qui les forment. — M. G.-A. Poujade signale quelques captures d’Insectes faites aux environs de Paris : 1° Stenobothrus petrzus L. Brisout, espece intéressante d’Acridien qu’il a prise au nombre de cing exemplaires 4 Lardy, en compagnie des St. nigromaculatus H. Sch. et St. hemorrhoidalis Charp., le 15 sep- tembre dernier. Ces espéces n’ont pas, a sa connaissance, été reprises depuis M. Louis Brisout de Barneville. 2° Stenobothrus stigmaticus Ramb., quelques individus, au plateau d’Aigremont, prés Saint-Germain-en-Laye, et abondamment dans les bois environnant Boissy-sous-Saint-Yon (canton d’Arpajon), dans la der- niére quinzaine de septembre. 3° Dendroleon pantherinus Fabr., rare Myrméléonide des environs de Pékin, d’Autriche et d’Algérie (D* Seriziat), trouvé par M. Fallou 4 Cham- prosay, prés de la forét de Sénart, vers la fin de juillet dernier. Cette espece a déja été prise 4 Fontainebleau par M. Poujade, il y a quelques années. _—M. P. Chrétien adresse une note sur les premiers états du Ceno- nympha OEdipus : Dans les premiers jours de juillet dernier, j’ai recu d’un de mes amis du Bordelais quelques ceufs du Cenonympha OEdipus, dont on ne connait pas les premiers états. L’ceuf d’OEdipus est subcylindrique, un peu atténué au sommet. Le dessus montre au centre le micropyle un peu mamelonné et entouré de petites dépressions arrondies, et le tout forme un rebord d’une faible saillie. De la, s’allongent jusqu’a la base de nombreuses cannelures peu profondes, mais non réguliéres, c’est-a-dire s’engageant parfois les unes dans les autres. On en compte une trentaine environ. Couleur d’un beau vert, devenant jaundtre avec base plus foncée quelques jours avant l’éclosion, qui a lieu a partir du 40 jnillet. Cet ceuf a la plus grande analogie comme forme avec celui de notre Can. Hero; mais les cOtes ou cannelures de ce dernier sont plus nom- breuses : 40 environ. Les ceufs des Cen. Pamphilus et Arcanius, au contraire, en ont moins, 20 environ, et ont le sommet plus arrondi, plus conique. CcLVUI Bulletin entomologique. Au sortir de l’ceuf, la petite chenille n’est pas verte; elle est d’un jau- : natre sale; téte teintée de roux clair; les lignes dorsale, sous-dorsale et stigmatale d’un roux bien prononcé; entre la sous dorsale et la stigma- tale se trouve une autre ligne plus fine et de méme couleur, mais plus pale ; les pointes anales sont d’un brun roussatre en dessus. La téte est surtout remarquable par sa grosseur et par sa forme qui rappelle celle des chenilles du genre Pararge; elle est tres aplatie en avant et ses lobes sont anguleux au sommet; elle est, en outre, fortement granuleuse. Cette chenille devient verte aprés avoir mangé, et son corps s’allonge sensiblement. Les lignes rousses deviennent d’un vert profond, sombre, puis apparaissent les lisérés blanchatres ordinaires formés des petites granulations ou aspérités dont son corps est parsemé; les pointes anales deviennent roses. Apres la premiére mue la téte tend a devenir verte. Les chenilles de nos Ccenonymphes des environs de Paris affectent une extréme ressemblance, de sorte que si l’on n’a pas eu le soin de les élever ab ovo, comme je I’ai fait, il devient tout a fait impossible de les discerner. Si OEdipus se trouvait dans notre région, on pourrait au contraire assez facilement le distinguer des autres. Hero, Arcanius, Pamphile, ont la téte subglobuleuse, c’est-a-dire 4 sommet arrondi; leur corps est en outre ramassé et un peu renflé au milieu; Okdipus est plus élancé : sa forme rappelle celle d’OEgeria; la téte n’est pas’ globuleuse, elle est aplatie en avant et les lobes au sommet sont plus accusés, plus proémi- nents, rappelant ceux d’OEgeria, mais dépourvus, bien entendu, des petits boutons si caractérisés surtout dans le type méridional. A part cela, tout est semblable aux Coenonymphes : lignes, rides, aspérités, pointes anales, — Il va sans dire que je fais abstraction des variétés de chenilles de C. Hero ou Arcanius. Je nourris la chenille d’OEdipus d’une Graminée fort commune, le Colium perenne, dont paraissent s’accommoder tous les Satyrides des environs de Paris, et, en outre, des Erebia, telles que blandina, des Satyres du Midi, tels que Proserpina (Circe), et des Satyres exotiques, tels que le Sat. Alope, de l’ Amérique du Nord. — Circe, par paranthese, m’a présenté un fait curieux : cette chenille ne mangerait pas comme les autres, c’est-a-dire dans le méme sens. Au lieu de manger en rame- nant la téte vers son corps, de haut en bas, elle mange de bas en haut, en remontant la téte : c’est donc dans un sens tout oppose. OEdipus a mué pour la premiere fois le 28 juillet, pour la deuxiéme fois le 1° septembre ; la troisitme mue se fera dans le courant de ce mois. Séance du 13 octobre 1886. | CLIX — M. G.-A. Poujade donne la description d’un Lépidoptére de la famille des Lithosides, provenant de Mou-Pin (Thibet), et capturé par Vabbé A. David : /EMENA PUNCTATISSIMA Pouj. — Envergure : 30 millim. — Dessus : fond des ailes supérieures d’un gris pale finement piqueté de brun. Cote ornée de cing taches brunes ayant plus ou moins la forme de virgules également espacées entre elles; un point réniforme a l’extrémité de la cellule, accompagné d’un autre plus petit, rond, situé un peu au dela du milieu de cette derniére. A la base, il y a une fine ligne brune en zigzag partant de la deuxiéme tache costale et aboutissant au premier tiers du bord interne. De la quatriéme tache costale nait également une ligne brune, mince, se dirigeant en un double zigzag vers l’apex, rentrant ensuite de la méme facon vers l’extrémité de la cellule pour se diriger, toujours en zigzag, vers le bord externe; enfin elle rentre de nouveau, doublée d’une autre ligne également zigzaguée, pour se diriger un peu au dela du bord interne. Entre cette ligne et le bord externe, il y a trois points faisant suite 4 la cinquiéme tache costale. Frange blanchatre avec deux points noirs : un a Vapex et l’autre au milieu; elle est précédée d’une bordure de points noirs limitant le bord externe. Ailes inférieures d’un gris brunatre pale, un peu plus foncé vers le bord externe, sur lequel il y aune série de points brunatres ; franges d’un blanc sale.— Dessous : ailes supérieures d’un gris sombre, avec les gros points du dessus parais- sant par transparence; ailes inférieures d’un blanc sale, avec un point discoidal brunatre et une ligne paralléle au bord externe située un peu au dela des deux tiers de Vaile. Franges d’un blanc sale. Corps blanchatre en dessus et en dessous; tibias et tarses annelés de brun; antennes blanches, pectinées. Un male. — Collection du Muséum. Candidats présentés. 1° M. Hipolito Fernandez, au Cabinet zoologique, a Manille, qui s’occupe des Coléopteres et des Lépidoptéres des iles Philippines ; présenté par M. G.-A. Baer. — Commissaires-rapporteurs : MM. Lefevre et Poujade. 2° M. Léon de Joannis, professeur de mathématiques au Collége fran- cais, Hales place, 4 Canterbury (Angleterre), qui étudie spécialement les Lépidopttres d’Europe et surtout leurs chenilles ; présenté par M. E.-L. Ragonot. — Commissaires-rapporteurs : MM. Poujade et Fallou. E. D. CLX Bulletin entomologique. - Bulletin bibliographique. Académie des sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de 1’), 2° semestre 1886. — N° 12. G. Sarnr-Remy. Recherches sur la struc- ture des centres nerveux chez les Arachnides. —N°43. A. NETTER. Note relative aux causes déterminantes de certains mouvements chez les Insectes. — N° 14. P. HALLEz. Loi de orientation de l’embryon chez les Insectes. Accademia dei Lincei (Atti della Reale), 1886, vol. Il, fasc. 5. Rendi- conti. G) Entomologists Monthly Magazine (The), vol. XXIII, octobre 1886. — C.-R. OSTEN-SACKEN. Some new facts concerning Eristalis tenax. — G.-V. Hupson. A luminous Insect larva in New-Zealand. — H.-T. STAINTON. On the new species of Gelechia (nannodia), allied to nexvi- ferella (stipella Hb.), which is attached to Silene nutans. — A. GRAHAM- Youne. Notes on Himalayan Lepidoptera. — R. Mac-LacHLan. Two new species of Corduliina. — J. Scorr. Of the female of Eurybregma nigrolineata. — Notes diverses : moeurs, chasses. Naturalista Siciliano (Il), 1886, an. VI, n° 4. — P. Mitiikre. Chenilles inédites et Lépidoptéres nouveaux pour la faune européenne (pl. col.). —T.pDE STEFANI. — Addenda Pteromalinis in Sicilia lectis. — F. BAup1. Rassegna delle specie della famiglia dei Milabridi (Bruchidi degli au- tori)-viventi in Europa e regioni finitime. Naturaliste (Le), 1886. N°43.— A. GAupry. Sur un bois de Renne, orné de gravures, que M. Eugéne Paignon a découvert a Montgaudier. — P. Curetien. Longévité d’une chenille de Noctuelle. ; Smithsonian Institution (Ann. Rep. of the Board of Reg. of the), for 1884. — Tu. Gitt. The stomach of stalk-eyed Crustaceans. — Peculiarities of deep-sea Crustaceans. — Anancient Scorpion. — Curious Mimicry by a Spider. — The mouth parts of suctorial Insects. — Relation of the Embioid Insects. Societé entomologique de Belgique, Comptes rendus du 4 septembre 1886. — Fr. Pascor. List of Curculionide found by M. Van Volxem in the neighbourhood of Rio-Janeiro. Anpr& (Ep.). Species des Hyménoptéres, 24°, 25° et 26° fascicules. Juin 1886. * ? BARTLETT-CALVERT (W.). Catalogo de los Lepidopteros Rhopaloceros i Heteroceros de Chile (Ann. Univ. Chile). Santiago, 1886. 44 p. * Mn CICS i, ee eS : ra eS A I a ee eee ~: Poe ea Me SS na ERS Se, ee ee Pore hy . ea? Tae fs) MA Rie i Séance du 13 octobre 1886. OLXI | FLEeuTIAUX (Ep.). Descriptions d’espéces nouvelles de Cicindélides (C. R. Soc. ent. Belg.), 1886. 4 p. * Ip. Remarques et observations sur le Species des Cicindélides de M. W. Doktouroff (loc. cit.), 1886. 8 p. * GapEAu pe KervitiE (H.). 4° Evolution et Biologie des Bagous bino- dulus Herbst et Galerucella nympheex L. — 2° Note sur Valbinisme imparfait unilatéral chez les Lépidopteres (Ann. Soc. ent Fr.). 1885. 42 p. * Ip. La Faune de l’estuaire de la Seine (Ann. Norm.). Caen, 1886. 24 p. * Ip. Les Myriopodes de la Normandie (2° liste), suivie de diagnoses d’es- péces et de variétés nouvelles de France, Algérie et Tunisie, par le D' R. Latzen (Bull. Soc. Am. Sc. nat. Rouen), 1886. 16 p. * Ip. La Société des Amis des Sciences naturelles de Rouen en 41885 (loc. cit.), 1886. 16 p. * Ip. Compte rendu de la 24° réunion des délégués des Sociétés savantes a la Sorbonne, 1886 (loc. cit.). Rouen, 1886. 20 p. * Gopron (D.-A.). Zoologie de la Lorraine, ou Catalogue des Animaux sau- vages observés jusqu’ici dans cette ancienne province (Acad. Sta- nislas, Nancy, 1862; offert par M. J. Bourgeois). 288 p. Packarb (A.-S.). General notes, Entomology. A new arrangement of the orders of Insects. — Luminous Organs of Mexican Cucuyo. — The distribution of derived Plants-pigments in certain Larve.— The fluid ejected by Notodontian Caterpillars. — Peculiar subcutaneous Organs in the Caterpillar of Catocala. — The Darkening of the Hairs of the Larva of Acronycta before Pupation. — An eversible « Gland » in the larva of Orgya. — Entomological news. PLATEAU (F.). Les animaux cosmopolites (Rev. Genéve), 4886. 7 p. * Ip. Notice bibliographique. Bruxelles, 1889. 5 p. * Ip. Une expérience sur la fonction des aniennes chez la Blatte (Peri- planeta orientalis) (C. R. Soc. ent. Belg.), 1886, fig. 5 p. * Ip. Expériences sur le role des palpes chez les Arthropodes maxillés, — 2° partie, — Palpes des Myriopodes et des Aranéides (Bull. Soc. Zool. Fr., 1886, fig.). 23 p. * Puton (D* A.). Catalogue des Hémipteres-Hétéropteres (Cicadines et Psyllides) de la faune paléarctique, 3° éd. Caen, 1886. 100 p. A. L. (1886) Bulletin de la Société entomologique de France. 19 CLXI Bulletin entomologique. ae Séance du 27 octobre 1886. Présidence de M. J. BOURGEOIS. Communications. M. L. Fairmaire fait passer sous les yeux de ses collegues quelques Coléopteres intéressants qu’il a trouvés cette année a Bérisal, route du Simplon. Ce sont: Peltis dentata, Absidia prolixa, Clytus lama, Callidium dilatatum, Pachyta lamed, qu’il avait pas encore rencontrés. Il faut y joindre le Pytho depressus et | Adelocera conspersa, recueillis par notre collegue M. Puton. M. Bourgeois ajoute qu’il a pris, au mois de juillet dernier, a la Grande-Chartreuse, deux exemplaires du Clytus lama. — M. L. Fairmaire présente a la Société un superbe Longicorne, trouvé en Chine par M. de la Touche, et dont il donnera ultérieurement une description détaillée. En voici la diagnose : ApuropisituM DE LA Toucau. — Long. 40 mill. — Elongatum, postice leviter attenuatum, xneo-viride, metallicum, prothorace miniato, antice — et basi viridi, utrinque acute anguluto, dorso transversim nodoso, elytris vitta suturali flavido-aurea , postice attenuata, subtilissime coriaceis, utrinque obsolete bicostulatis, subtus dilutius metallico-viride, dense fulvo- sericante, pedibus cyaneis, tarsis sat pallide flavis. — Le méme membre présente enfin la description d’un Malacoderme nouveau : MALCHINUS HOLOMELAS. — Long. 5 mill. — Elongatus, nigro-fuscus, nitidus, capite opaculo, subtiliter griseo-pubescens, tibiis 4 anticis palli- dioribus, basi fulvescentibus; capite paulo inequali, subtiliter densissime coriaceo-punctato ; antennis nigro-piceis, opacis, validis ; prothorace trans- versim quadrato, undique marginato, lateribus fortius, angulis anticis rotundatis, dorso subtilissime coriaceo ; elytris prothorace latioribus, fere parallelis, subtiliter punctato-coriaceis, apice fere levibus, juxta suturam substriatulis. Ce Malchinus, trouvé en Bulgarie par M. Alléon, ne pourrait étre con- fondu qu’avec le M. nigrinus Schauf. (Rev. Zool., 1860, 180), dont voici la description : FE SSS BO Le a a Oe Ae Age a mee Elongatus, tenuiter pubescens, fuscus, antennis basi, coxis postice, tibiis antice abdominisque lateribus dilutioribus ; thorace nigro, nitido; elytris ' thorace parum latioribus, rugulosis, substriato-punctatis. — Dalmatie. Seance du 27 octobre 1886. OLX — M. H. Lucas adresse la note suivante, relative 4 une nouvelle espéce de Buprestide du genre Sternocera : STERNOCERA CAMPANE Luc.— Vient se placer tout 4 cété du S. Wahl- bergi Bohem. (Ofers. Vet. Ak. Forh., 1860, p. 14). La téte, d’un brun verdatre plus ou moins foncé, est déprimée longitudinalement dans son milieu; elle est couverte de points irréguliers, serrés, confluents et pro- fondément enfoncés. Les antennes sont noires, ainsi que les organes de la manducation. Le thorax, couvert de rides d’un cuivreux plus ou moins brillant, présente de chaque cOté une tache rousse, assez grande, triangulaire; de plus, il est criblé d’enfoncements ‘profonds, petits, ovalaires, garnis d’une pubescence tantOt rousse, tantét fauve, avec les parties latérales, les angles de chaque cété de la base et tout le bord postérieur plus ou moins marginés d’un vert brillant. Les élytres, d’un roux clair irisé de violacé, moins convexes et moins larges que celles du S. Wahlbergi, sont rétrécies et acuminées A leur partie postérieure ; elles sont parcourues par des stries longitudinales, sinueuses, peu pro- fondes, irrégulitrement ponctuées, avec les intervalles interrompus et non saillants. Tout le corps en dessous. est marqué d’une ponctuation assez forte, arrondie, peu serrée, profondément marquée et non ru- gueuse; il est couvert de poils allongés, peu serrés, d’un fauve clair, et présente sur les parties latérales du dernier segment une tache triangu- laire formée de poils d’un jaune testacé, courts et serrés. Les pattes, de méme couleur que l’abdomen, sont légerement poilues, fortement ponc- tuées, avec des tarses tantot bruns, tantot teintés de vert clair. — Male : long. 30 4 32 millim.; larg. 42 4 44 millim. La femelle differe du male par sa forme plus épaisse, plus large, et par ses élytres moins acuminées. — Long. 32 4 35 millim.; larg. 14 a 46 millim. Cette espece, tres voisine du S. Wahlbergi, en differe, outre la taille bien moindre, la forme plus atténuée en arriére et la coloration plus claire, par les élytres a stries moins réguliérement droites, moins gros- sement et moins réguliérement ponctuées, les intervalles moins con- vexes, interrompus; la ponctuation du dessous est assez écartée, nulle- ment rugueuse. Ce Buprestide n’est pas rare a Huilla, province d’Angola, ou il a été rencontré en assez grand nombre par le P. Campana, missionnaire, auquel je me fais un plaisir de le dédier. — M. C.-E. Leprieur fait remarquer que, dans le travail publié récem- oe & cLXIV | Bulletin entomologique. ment par M. Des Gozis dans la Revue d’Entomologie sur les Histérides gallo-rhénans, ne figure pas le Saprinus specularis. Cette espece a été capturée par lui dans les inondations de la Fecht, riviére qui prend sa source au Hohneck, et il lui parait probable qu’elle doit se trouver également sur le versant lorrain des Vosges. — M. Sédillot fait passer sous les yeux de la Société une boite renfer- mant un certain nombre d’espéces de Coléopteres provenant des der- niéres récoltes de M. G. Revoil dans l’Afrique orientale, parmi lesquelles il signale : Eccoptopterus cupricollis Chaud., 3, 2; Gnathocera margine- gutiata, sp. ined.; Volumnia militaris, sp. ined.; Ousagaria Ancey, sp. nov.; Euryope Batesi Jacoby ?, etc. — M. J. Bourgeois continue ses observations sur quelques espéces de Lycides rapportées du Brésil par notre collegue M. E. Gounelle (voir supra, Pp. LXXXIV, XC, XCVIII, CXXXI, CXXXIX et CLIV) : 4° CALOPTERON GOUNELLEI, sp. nov. — A C. brasiliense Cast., cui valde affine, prothorace haud transverso, subquadrato, lateraliter minus coare- talo, palpis femoribusque omnino nigris, discedit. Oblongo-ovatum, brevissime pubescens, vix nitidum, nigrum, thorace lateribus elytrisque fascia pone medium flavis , corpore subtus nitidiore, pedibus omnino nigris, humeris, trochanteribus abdomineque litura lon- gitudinali ad basin rarius tantum rufescentibus ; prothorace longitudine basi «quali, antrorsum haud angustato, antice subrotundato, postice utrinque leviter sinuato, lateribus reflexis, pone medium parum coarctatis, angulis anticis rotundatis, posticis acutiusculis, lateraliter vix productis ; elytris a basi inde usque ad quadrantem posteriorem subarcuatim dila- tatis, dein apicem versus rotundatim attenuatis, superficie undulatis, 4-costatis, costa tertia minus elevata, intervallis costarum a costulis lon- gitudinalibus clathrisque transversis biseriatim areolatis, areolis trans- versis, costulis antice evanescentibus (inde elytra in dimidio anteriori uniseriatim areolata appareani). — 3. Hucusque invisus. —Q. Abdominis seqmento 7° (ultimo) subtrapeziformi, postice leviter rotundato. Long. 47-48 mill.; lat. hum. 3 1/2 mill.; lat. max. 10-41 mill. Mathusinhos (province de Minas); mars-avril (Gounelle).— 2 exempl. 2. Belle et grande espeéce, tres voisine du C. brasiliense Cast., dont elle rappelle la variété y par la coloration des élytres; elle s’en distingue par le prothorax aussi long que large et les cuisses entierement noires ; chez brasiliense, celles-ci sont toujours plus ou moins ferrugineuses a la baa méme dans les variétés les plus foncées. bean > ares: % [ak ail Rs ne ee oD ee ie ( eS ae Seance du 27 octobre 1886. | CLXV 9° CALOPTERON ANGULICOLLE Luc., Voy. de Casteln., 1857, p. 82 (sub Eros). Coloratio typica. — Elytris ferrugineo-flavis, quadrante apicali nigris. Jen possede plusieurs exemplaires provenant de Sainte-Catherine. 8. (par excds).—Elytris ferrugineo-flavis, regione scutellart trienteque apical nigris. Un exemplaire 2 de petite taille (long. 9 mill.; lat. 3 mill.) a Tijuca (province de Rio); janvier (Gounelle). y. (par défaut). — Elytris ferrugineo-flavis, summo apice nigris. Trois exemplaires dans ma collection, étiquetés : Brésil. Le C. tridens Taschenb. (Giebel’s Zeits., 1874, p. 99) n’est probable- ment qu’une variété de cette espece, chez laquelle la tache scutellaire des élytres se prolonge, en suivant la suture, jusqu’a la tache apicale. 3°. CALOPTERON FOSSULATUM Luc., Voy. de Casteln., 1857, p. 84 (sub Eros). Coloratio typica. — Elytris flavis, sutura trienteque apicali nigris. 8. (par défaut). — Nigredine suturali regionem scutellarem tantum tegente. Un exemplaire 2 a Tijuca (province de Rio); janvier (Gounelle). Cette espéce, ainsi que la précédente, appartient au groupe du C. pen- natum Bourg. (Cf. Ann. Soc. ent. Fr., 1879, p. 20). — M. Charles Oberihiir adresse la note suivante, contenant des ren- seignements sur les aberrations, habitat et la synonymie de plusieurs Lépidopteres : Nous avons constaté, pendant la belle saison de la présente année, un certain nombre d’aberrations de Lépidoptéres, parmi lesquelles quelques- unes nous paraissent assez remarquables pour mériter d’étre signalées : Papilio Feisthamelii. Un exemplaire mélanien obtenu d’éclosion. L’aile supérieure a une bande noire de plus que dans le type ordinaire ; cette bande noire supplémentaire se courbe légerement et descend du bord costal au bord inférieur. Cette aberration doit étre constante. Elle existe aussi dans Podalirius. Rhodocera Cleopatra. Deux individus 9, capturés aux environs de Vernet (Pyrénées orientales), ’'un le 6 juillet, ’autre le lendemain, irré- guliérement marqués sur les quatre ailes, tant en dessus qu’en dessous, de traits et taches jaunes et orangés, comme dans le #. Ces traits ne sont ‘ , a a ' “i ight ~~. * ry i ests ¢. " 7M Fe ee Pee se | “et © Bak. OLA a eee } “Ae ay hh Wek c ah ee re Pa > ein wy a N+ Re. a x be Re th hs 7 St ‘ ; ag i SA aah as #3: : Bn ‘s a ee CLXVI : Bulletin entomologique. _ pas symétriques. Le méme cas d@hermaphroditisme existe dans Antho- oi i : charis Cardamines, dans Rhodocera Rhamni, plusieurs especes de Lycena, etc., mais il parait toujours fort rare, et les papillons qui en sont atteints ont un faciés des plus singuliers. Melitxa Dejone. Un 3, des Pyrénées-Orientales, dont le disque des ailes supérieures est envahi par le noir. Melita Parthenie. Trois 3, des environs de Rennes, pris les 34 mai et 2 juin, mélaniens, parmi lesquels deux ont les quatre ailes, tant en dessus qu’en dessous, envahies par le noir, mais aux parties fauves seulement, de telle sorte que les bandes maculaires blanc jaundtre des ailes inférieures en dessous ressortent vigoureusement sur le fond noirci. Le troisiéme exemplaire est mélanisant aux ailes supérieures seule- ment. Polyommatus Chryseis. Plusieurs exempiaires 3 et 2 des Pyrénées orientales, région sub-alpine, appartenant plus ou moins a l’aberration confluens. Fidonia plumistaria. Un 3, tres mélanien, pris 4 Ambulla, en mai 1886, ayant les ailes supérieures entitrement noires, sauf deux étroites bandes transversales, restées jaunes, ’une extra-basilaire, autre sub- marginale, et les inférieures tres obscurcies par une confluence et un élargissement des atomes noirs ordinaires. Lythria sanguinaria. Un 3, du Vernet, ayant les ailes supérieures presque entiérement envahies par la teinte carminée. Phasiane clathrata. Une @, tres albinisante, n’ayant que deux bandes transversales noires, lune extra-basilaire, nette, bien écrite, l’autre extra-cellulaire tres peu indiquée, mais limitant exactement les deux couleurs jaune et blanche qui, dans cette aberration, se partagent par moitié égale la surface des ailes, le jaune vers la base et le blanc vers le bord extérieur. Les nervures sont trés finement indiquées en noir. Nous avons capturé, dans les Pyrénées-Orientales, deux espéces qui n’avaient pas encore été signalées en France et qui étaient considérées comme espagnoles, la Nola Thymula et le Bombyx loti. La N. Thymula se trouve au printemps, appliquée sur les rochers et les murs en pierres seches. La chenille du B. loti vit en juin sur les Cistes et le papillon éclot en aovit, septembre et octobre. _Enfin, ayant pris deux individus de la grande Eupithecia Eynensata, découverte par de Graslin, qui n’en possédait qu’un exemplaire, nous avons acquis la conviction que cette Eynensata, des Pyrénées-Orientales, — 4 ‘ - tae ie Séance du 27 octobre 1886. OLXVU est identique 4 la Magnata Millibre, de Suisse, comme I’Acidalia erio- podata de Graslin, de Collioure, est identique elle-méme a Il’Acidalia ‘Inesata Milliére, de Catalogne. — M. G.-A. Poujade donne la description d’un Lépidoptere de la famille des Lithosides, provenant du Thibet : NoLA FLEXUOSA Pouj. — Envergure : 48 millim. — Aspect de la N. togatulalis Hbn., d’Europe. Ailes supérieures d’un blanc roussatre, traversées au tiers médian par une tache brunatre variée de noir, cir- conscrite entre deux lignes flexueuses ainsi disposées : celle qui est vers la base commence a la moitié de la cOte, rentre vers la base en formant une courbe, puis, en quatre brisures, revient au milieu du bord interne ; l'autre commence au dela du milieu de la cOte, oti elle se brise a angle droit pour se diriger vers l’apex, descend jusqu’a l’avant-dernier rameau de la nervure médiane, oul, en s’arrondissant, elle rentre vers le milieu de Vaile pour aboutir au bord interne, en faisant une petite brisure. Entre cette tache médiane et le bord externe existe une ligne brunatre brisée irrégulitrement aux nervures qu’elle indique par un point plus foncé. Cote marquée de sept ou huit taches. Ailes inférieures d’un blanc grisatre, plus pale a la base, avec un point discoidal sombre. Franges du méme ton que les ailes, entrecoupées de brunatre entre les nervures. Corps et pattes blanchatres, tibias et tarses annelés de gris. Une femelle, de Mou-Pin (Thibet), trouvée par M. ’abbé A. David. Collection du Muséum. — M. J.-M.-F. Bigot communique la note suivante : Dans le grand ouvrage, en publication, intitulé Biologia Centrali- Americana (1), imprimé a Londres, Diptera, le savant baron Osten- Sacken vient d’insérer une trés interessante notice relative au groupe des Acanthomeride (melius Panopthalmidz, comme je I’ai dit, le pre- mier, dans mon opuscule cité ci-aprés). Dans sa dissertation-critique, auteur semble ne pas admettre mon genre Vegalemyia (voir Ann. Soc. ent. Fr., 1884, p. 455), parce que le principal caractere sur lequel je l’ai fondé (le chéte antennal visiblement setiforme) n’appartient, dit-il, qu’au sexe 3, chez un grand nombre d’especes de ce groupe assez hétérogene. (tf) Quelles sont donc, au juste, les limites, zoologiques ou autres, de ce qu’on appelle l'Amérique centrale ? CLXVIN Bulletin entomologique. Mais, ce point admis sans conteste, d’aprés son propre avis, chez plusieurs Acanthomeride &, le chéte sétiforme nw existe pas (voir loc. cit., p. 64, ligne 12, etc. : But in other species the compound joint of the male does not end abruptly, but tapers gradually into a point wich mer- ges into the last joint corresponding tho the style). Or, cest précisé- ment le motif qui m’a décidé a proposer la distinction générique dont il s’agit. Plus loin (loc. cit., p. 64, ligne 25, etc.), ’auteur dit nettement que ma Megalemyia seticornis West autre que le sexe 4 de mon Acanthomera rubriventris. Or, rien ne le démontre clairement, sauf son affirmation, et je me permetirai de remarquer, tant pour le cas présent que pour plusieurs autres par lui mentionnés, que rien nindique positivement que tel ou tel individu soit autre sexe de tel ou tel autre : en raison de quoi, je maintiendrai mon espece jusqu’a plus ample informé. Membres recus pour 1886. 1° M. Hipolito Fernandez, Cabinet zoolo- gique, 4’ Manille (iles Philippines) (Coleopteres et Lépidopteres des iles Philippines); présenté par M. G.-A. Baer. — Commissaires-rapporteurs : MM. Lefevre et Poujade. 2° M. Léon de Joannis, professeur de mathématiques au Collége fran- cais, Hales place, 4 Canterbury (Angleterre) (Lépidopteres d’ Europe et surtout leurs Chenilles); présenté par M. E.-L. Ragonot.— Commissaires- rapporteurs : MM. Poujade et Fallou. E. D. Bulletin bibliographique. Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de V), 1886, 2° semestre, n°* 15 et 16. @) Natwraliste (le), 8° année, 1886, n° 44.— P. Curétmn. Variétés : Un curieux type de garde. Notes diverses. Sociedad cientifica « Antonio Alzate » (Memorias de la), Mexico, 1886. . Tome I, cuad. n° 4. G@) Societe Linnéenne du nord de la France (Bulletin mensuel), 4885, n° 159, Dusois. Caractéres et particulariiés du monde des Insectes (fin). — N° 160. © — N° 461. DeLasy. Contributions a la Faune locale. — N° 162. G) LO eh Pi SIP RY ofl EAS: Atak ala z ee 1S ABS NE as a rt a ste a } Nis ee. * me I 7 a) j aK Séance du 10 novembre 1886. CLXIX Barr (G.-A.). Catalogue des Coléopteres des tles Philippines, suivi de descriptions d’especes nouvelles par MM. J. Bourgeois, L. Fairmaire, C.-A. Fauvel, Ed. Lefévre et Ern. Olivier. (Ann. Soc. ent. Fr., 1886.) 10% p. * BLAckBuRN (Rev. T.) et P. Cameron. On the Hymenoptera of the Hawaian Islands. (Mém. Manch. Liter. and. Philos. Society), 1885-86. 54 p. * GAZAGNAIRE (J.). Des glandes chez les Insectes. — Sur un prétendu « nouveau type de tissu élastique ». (Acad. Sciences), 1886. 3 p. * Ip. Organes de Ja gustation chez les Coléoptéres. (Soc. Zool. Fr.), 1886. . 3 p. cg Powe. (J.-W.). Third annual Report of the United-States Geological Survey to the Secretary of the interior, 1884-82. 564 p., cartes, illustr., planches. ©) Simon (H.). Espéces et genres nouveaux de la famille des Thomisida. (Act. Soc. Linn. Bordeaux), 1886. 23 p. * Ip. Arachnides recueillis en 1882-83 dans la Patagonie méridionale, de Santa-Cruz 4 Punto-Arena, par M. E. Lebrun, attaché comme natu- raliste 4 la mission du passage de Vénus. (Bull. Soc. Zool. Fr.), 1886, 20) p- * ‘ Ip. Arachnides recueillis par M. A. Pavie (sous-chef du service des postes au Cambodge) dans le royaume de Siam, au Cambodge et en Cochinchine. (Act. Soc. Linn. Bordeaux), 1886. 34 p. * A. L. on omen enwarrenasen Séance du 10 novembre 1886. Présidence de M. J. BOURGEOIS. Neécrologie. On annonce la mort de M. Paul-Jean Franquet, décédé a Paris le 9 novembre 1886, 4 age de 19 ans. — M. Franquet avait été attaché quelque temps au laboratoire d’Entomologie du Muséum ; on lui doit un travail sur le Bruchus nucleorum et son développement, publié en 488% par la Société philomatique de Paris. Lectures. M. Clément adresse une notice nécrologique sur Louis Maurice Depuiset, dont M. G.-A. Poujade donne lecture. (1886) Bulletin de la Société entomologique de France. 20 \ CLXX Bulletin entomologique. -—M. Charles Alluaud lit la Relation d'un voyage entomologique dans le territoire d’ Assinie, possession francaise de la cote occidentale d Afrique. — Communications. M. Aug. Sallé, 4 l’occasion du proces-verbal de la précédente séance, présente les remarques suivantes : A propos de la « Biologia Centrali-Americana », M. Bigot demande dans notre Bulletin (p. cLxvm) quelles sont les limites de ce qu’on appelle Amérique centrale. Il peut lire sur la couverture des livraisons de ce magnifique ouvrage que, sous ce titre, on se propose de publier, en séries de volumes in-4°, une Faune et une Flore du Mexique et de l Amérique- Centrale, c’est-a-dire de toute la vallée du Rio-Grande et du Gila au Nord; des cing Etats de l Amérique-Centrale, Guatemala, Honduras, Salvador, Nicaragua et Costa-Rica, du Honduras Britannique et de ? Etat Colombien de Panama au Sud jusqwa VIsthme de Darien. — M. L. Fairmaire présente les diagnoses de plusieurs espeéces nou- velles du genre Gyriosomus, particuliéres au Chili : 4. G. CRISPATICOLLIS.— Long. 17 4 24 mill. — Ovatus, convexus, niger nitidus, elytris vittis numerosis impressis albido-pubescentibus et medio linea denudata signatis, prothorace sat irregulariter valde plicato, ely- trorum costa laterali, subtiliter granulata, apice carinata, parte laterali levi parum nitida, sutura sat fortiter elevata. Voisin du G. Waterhousii, mais la téte est fortement impressionnée, inégale au sommet, les rides du corselet sont bien plus fortes et s’étendent jusqu’aux bords, les bandes des élytres sont plus larges, plus longues, avec une ligne médiane un peu dénudée. 2. G. GRANOCOSTATUS. — Long. 19 4 22 mill. — G. levigato valde similis, sed antennarum articulis 4° 5°que magis elongatis, 6° 7°que latio- ribus, prothoracis angulis posterioribus magis retroversis elytrisque paulo brevioribus, costa externa dense sat late granulosa, intus linea impressa albo-pubescens comitata facile distinguendus. 3. G. coriacEuUsS. — Long. 19 a 20 mill. — G. levigato sat affinis, sed minus nitidus, elytris 3 leviter coriuceis, suture basin versus oblique striatulis, 2 magis convexis et longitudinaliter suturam versus sulcatis, elytris apice sublevigatis, costa externa paulo post medium abbreviata, capite prothoraceque paulo sericeo-micantibus. kh. G. Pautsenn. — Long. 49 4 20 mill. — G. levigato et coriaceo forma affinis, sed elytris intricato-plicatis, intervallis convexis plicatulis, late laterali obsolete plicatula. Cet insecte est remarquable par la sculpture des élytres qui sont forte- pie Sarg bhp | Task a ee AE. eee, oe Pe Séance du 10 novembre 1886. CLXXI ment et irrégulitrement plissées, les plis étant eux-mémes un peu ridulés. Je le dédie 4 M. Paulsen, entomologiste zélé, auquel je dois la communication de ces insectes chiliens. — M. Jacquet, de Lyon, adresse, par l’entremise de M. Leprieur, la description d’une nouvelle espéce de Coléoptére : Brucuus Leprieuri. — Oblongo-ovatus, supra variegatim, subtus dense atque xyuuliter griseo-albida pube vestitus. Capite nigro, tenuiter gra- nulato, vertice distincle carinato; oculis prominulis; antennis serratis, thorace paulo longioribus ; articulo primo subelongato, infuscato, secundo tertioque conicis , testaceis , ceteris crassioribus , subperfoliatis , nigris , ultimo breviter apice attenuato. Thorace conico, antice valde attenuato, lateribus subrotundatis, basi bisinuato, angulis posticis acutis, foveolatis punctis consperso. Elytris subquadratis , thoracis basi latioribus, griseo- albida pube tectis, pluribus, inzqualibus, nigrisque maculis subtrifasciatim dispositis, ornatis, apice separatim rotundatis. Pygidio triangulare, sub- cordato, equaliter tomentoso. Pedibus quatuor anterioribus genubusque testaceis, femoribus nigris, posterioribus femoribus nigris, tibiis tarsisque obscure testaceis. — Long. 4,5 mill.; larg. 2,8 mill. Cette espéce a été récoltée et découverte a La Calle (Algérie) par M. Ch.-E. Leprieur. D’aprés notre savant collégue, elle vit sur une espéce d’Astragale. Le B. Leprieurt appartient au groupe des Bruchus a thorax conique, & antennes courtes et a cuisses nettement dentées a leur bord interne. Les especes auxquelles on pourrait le comparer sont, 4 mon avis, les B. astragali et B. tragacanthez. Cette derniére espéce, qui me vient de Sarepta, ressemble au B. Leprieuri par sa conformation générale et la couleur des pattes, mais le B. Leprieuri a une taille plus forte, la cou- leur des fémurs antérieurs est différente, la dent des fémurs postérieurs est plus accusée et plus aigué; enfin la vestiture des élytres la distingue tout a fait de ses congénéres. En effet, sur un fond blanc grisatre, tomenteux, trois groupes de taches plus ou moins noiratres paraissent dessiaer des fascies interrompues et comme disjointes. Le premier groupe, situé au tiers antérieur des élytres, est constitué par une ou deux petites taches occupant les 3° et 4° interstries et formant avec la tache du calus huméral la premiere fascie. Le second groupe, situé peu aprés le milieu de Pélytre, est constitué par une large tache noire arrondie occupant la marge élytrale et d’une ou plusicurs petites taches situées sur les 2¢ et 3° interstries. Enfin la 3° fascie est représentée par une tache encore plus large occupant les quatre cinquiémes externes du sommet des élytres. CLXX1 Bulletin entomologique. M. Allard, a qui cette espéce avait été communiquée, lavait regardée comme nouvelle. Le travail de M. Baudi m’ayant donné la certitude que cette Bruche n’était pas décrite, je me fais un devoir et un plaisir de la dédier 4 M. Leprieur, qui a bien voulu mettre 4 ma disposition plusieurs exemplaires de cette belle espéce. — M. J. Bourgeois fait la communication suivante : A plusieurs reprises déja, il a été question dans nos Annales des dé- gats occasionnés, en Russie, dans les plantations de betteraves, par un Coléoptére de la famille des Curculionides, le Cleonus (Bothinoderes) be- tavorus Chevr. (?= punctiventris Germ.). En 1859, Achille Deyrolle (Bull., p. exci) attirait attention de la Société sur les ravages que les larves de cet insecte exercaient dans la Russie méridionale; en 1868, le D? Doumerc (Bull., p. Lxxxv) signalait son apparition en grand nombre aux environs de Moscou; il ajoutait que la larve de ce Curculionide dévorait les racines de la betterave, et que l’insecte parfait « se nourris- sait des chenilles de la méme plante » (4). Plus tard, Chevrolat, dans son Mémoire sur les Cléonides (Mém. Soc. roy. des sciences de Liege, 2° série, tome V, 1873, p. 6), confirmait ces indications et les appuyait du témoignage du frére de notre regretté collegue, le comte de Mnis- zech, grand propriétaire en Crimée, qui avait subi des pertes énormes a la suite d’une apparition extraordinaire de cet insecte ou d’une espéece voisine. Enfin, M. Portchinsky (Revue mensuelle d’entomologie de W. Dokhtouroff, 1883, p. 22) a publié sur le méme sujet une notice détaillée, dans laquelle il décrit sommairement la larve du Cleonus, son évolution et les moyens employés pour arréter ses ravages. Cette année, sur plusieurs points de la Russie occidentale, notamment dans le gouvernement de Kiew, les ravages du C. betavorus ont atteint des proportions considérables. A mon dernier voyage a Remiremont, M. Puton, directeur de l’Ecole forestitre de Nancy, qui se trouvait alors chez son frére, voulut bien me remettre quelques-uns de ces insectes © récemment recus de Russie; aujourd’hui, il m’envoie obligeamment, au sujet de leurs dégats, des indications précises et d’autant plus intéres- santes qu’elles sont le résumé d’observations faites sur place par un Nancéien, M. Feltz, qui dirige une importante exploitation de betteraves a Orlowecz (gouvernement de Kiew). (1) Il y a évidemment ici une erreur typographique, et, a mon avis, il faut lire : « des feuilles de la méme plante ». Chevrolat (loc. cit.) semble admettre la possibilité du fait tel qu'il est imprimé, mais j’avoue qu'il m’est difficile de concevoir un Cléonide a l'état parfait dévorant des chenilles. Ekg Fore POF Ne SS Pe ee ON Le eee ey ar os Seance du 10 novembre 1886. CLXXUI On pourra se rendre compte de l’étendue des ravages exercés par le C. betavorus par ce seul fait que, dans l’exploitation d’Orlowecz, qui com- porte 1,200 hectares plantés en betteraves, 600 hectares ont été, cette année, entiérement détruits dans espace de 10 a 45 jours. Les insectes parfaits commencent a sortir de terre en mars, mais la grande apparition n’a lieu qu’en avril et en mai. L’accouplement se fait en juin; depuis leur sortie de terre jusqu’a cette époque, les Cleonus ne cessent de dévorer les feuilles de la betterave, choisissant de préférence les plus jeunes et les plus tendres et dédaignant celles qui sont plus coriaces. I] n’a pas encore été trouvé de larves dans le domaine d’Orlowecz; M. Feltz pense qu’elles doivent accomplir leur évolution en terre (1), a une profondeur d’un metre au moins, car les labours de 0™30 que demande la culture des betteraves n’en ont jamais amenées a la surface. Quand, au premier printemps, on creuse la terre pour des plantations d’arbres ou l’établis- sement de fondations, il n’est pas rare de trouver des insectes parfaits préts a sortir. Pour se défendre contre ce terrible envahisseur, les cultivateurs de betteraves ont ’habitude de creuser autour de chaque champ un fossé a parois perpendiculaires, de 0™15 a 0™20 de profondeur, dans lequel les insectes viennent tomber; comme ils ne peuvent remonter, ils sont ramassés chaque matin et détruits. Mais ce moyen ne donne que peu de résultats ; les Cleonus passent, en effet, d’un champ a un autre, en volant par nuées considérables ; partant de terrains en friches ou de champs déja dévastés, ils se dirigent, avec un instinct remarquable, vers de nouvelles cultures, situées quelquefois 4 plus de six kilométres. Ces nuées sont souvent assez épaisses pour obscurcir le ciel. — On a essayé aussi des cultures de Muscardines préparées par les procédés Pasteur ; dans ce but, il a été fourni aux cultivateurs deux sortes de moisissures, Pune verie et lautre blanche, qu’on mélange avec du sable et qu’on répand sur la terre. Ce procédé réussit trés bien en laboratoire, et tout insecte mis en contact avec la Muscardine languit et meurt rapidement ; mais, dans la pratique, il est peu efficace, car si le champ est mouillé, Pinsecte reste caché et ne voyage pas; si, au contraire, le temps est sec, la Muscardine n’adhére plus a linsecte. Il résulte du peu d’efficacité de ces deux procédés que les cultivateurs sont réduits A faire ramasser les ({) On a vu plus haut que, d’aprés les observations de Doumerc, confirmées @ailleurs par M. Portchinsky (loc. cit., p. 25), les larves se nourrissent des racines de betteraves; au moment de la nymphose, elles se construisent sous terre une sorte de loge ou de coque, comme on I’a observé chez plusieurs de nos espéces de Cleonus indigenes. CLXXIV Bulletin entomologique. Coléoptéres dans les champs par des femmes et des enfants. La quantité en est si grande que, dans l’exploitation de M. Feltz, un enfant ramasse jusqu’a 30 litres d’insectes en un jour. Ceux-ci sont versés dans de grands tonneaux et détruits par l’eau bouillante. M. Puton ajoute qu’en méme temps que le Cleonus betavorus, on a rencontré 4 Orlowecz un autre Cléonide plus petit, non moins vorace, qu’on a promis de lui envoyer également. — M. H. Lucas adresse la note suivante, relative au Lyctus canalicu- latus et au Tarsostenus unifasciatus : 7 En avril 1885, un morceau de bois de chataignier m’avait été remis par M. Pichon, contrdleur 4 la Compagnie de Paris, Lyon et Méditerra- née. En examinant, en décembre de la méme année, ce bois divisé en plusieurs morceaux et placé dans un flacon, je remarquai dans le fond de ce récipient, aprés un séjour de plusieurs mois, des amas de pous- siére formant des petits monticules, indices démontrant queve bois était habité. En effet, en juillet 1886, en explorant ces amas formés d’une poussiére extrémement fine, je rencontrai plusieurs Coléopteres que je reconnus pour étre le Lyctus canaliculatus Fabr. (Perris, Larves des Coléoptéres, p. 220, pl. 7, fig. 247 4 250, 1878) et le Tarsostenus uni- vittatus Rossi. On sait, d’aprés Perris, qui a décrit et figuré aussi la larve et la nymphe de ce Térédile (Mém. Soc. des Sc. de Liége, p. 238, pl. 5, fig. 8 4 28, 1855), que lorsque le Lyctus canaliculatus se montre, on est presque certain de voir apparaitre le Tarsostenus univitiatus. En effet, cest dans les galeries creusées par les larves du Lyctus canaliculatus, dont elle fait sa proie, qu’il faut chercher celle du Tarsostenus univit- tatus ; elle subit sa vie évolutive aux mémes lieux ot elle a vécu, au milieu de la vermoulure dans laquelle elle se confectionne une loge dont elle a le soin de vernir les parois avec une substance incolore et qui a la propriété de se durcir au contact de lair, Cette observation, que j’ai été a méme de constater plusieurs fois, vient confirmer de nouveau celle de notre éminent colleégue. De plus, je ferai encore remarquer qu’en cherchant dans cette poussiére je fis la rencontre d’un Hyménoptére appartenant a la famille des Braconides et que je rapporte au genre Calyptus dHaliday, coupe générique détachée de celle d’Eubadizon — d’Esenbeck. Cet Hyménopttre, dont j’ai rencontré quatre individus (3 males et 1 femelle), doit étre sans aucun doute le parasite de Pune des deux larves de ces Coléopteres et tres probablement de celle du Lyctus canaliculatus, la larve de cette espece qui, par sa forme courbée, rappelle beaucoup celle des Apate, étant molle, tres charnue, a derme Seance du 10 novembre 1886. CLXXV - transparent, tendre et par conséquent plus facile 4 étre transpercée par la tariére de cet Hyménopteére. Jusqu’a présent ce fait de parasitisme extrémement curieux n’avait pas encore été signalé par aucun auteur, ni méme par Perris, qui a publié des travaux trés importants sur les larves des Coléopteres, par- ticulitrement sur la vie évolutive du Lyctus canaliculatus, et dont la plupart sont accompagnés de figures. — M. G.-A. Poujade signale : 4° Une nouvelle localité pour le Stenobothrus stigmaticus Rambur, Acridien dont il a rencontré un couple 4 Meudon, sur la montée située en face du chateau, pendant les derniers jours d’octobre. 2° L’Ephippiger vitium Serv., vivant encore en ce moment, d’aprés M. Clément, qui a capturé plusieurs individus des deux sexes de ce Locustide il y a quelques jours 4 Lardy. 3° Enfin un individu du Dendroleon pantherinus Fab., trouvé mort | derniérement 4 Champrosay, par M. J. Fallou, qui avait déja capturé ce rare Névroptere dans la méme localité pendant |’été dernier. — M. Charles Oberthiir adresse la note suivante : Nous avons recu les chasses entomologiques faites cette année dans la province d’Oran, en vue d’apporter des documents complémentaires a notre Catalogue des Lépidoptéres d Algérie. — La récolte provient des environs d’Ain-Sefra, Mecheria, Géryville, Magenta, Daya, Bedeau et Sebdou ; elle a surtout été fructueuse en Noctuélites, Phalénites et Micro- lépidopteéres. D’Ain-Sefra, nous devons principalement signaler l’Hypochroma La- hayei Ch. Obtr., Phalénite grise, ressemblant 4 une trés robuste Pseudo- terpna Coronillaria, et appartenant 4 un genre dont on ne connaissait encore de représentants que dans l'Afrique tropicale, l’Inde et l’archipel Indien. — L’Hypochroma Lahayei se place prés de Rhadamaria Guenée, de Madagascar. De la méme localité viennent les Anthocharis Fallowi, — Cleophana Chabordis, — Acidalia Renataria, — Cerocala Algirix, — Botys Algi- ralis, —- un Orobena nouveau et un admirable Botyde (Allardalis Obtr.), voisin du Spilodes xruginalis, ayant les ailes supérieures gris de lin, ornées de dessins bruns trés délicats. Parmi les autres Lépidoptéres intéressants, nous citerons un Lycena nouveau, voisin d’Abencerragus, mais bien distinct, pris 4 Daya, en méme temps que la Melit#a Desfontainii ; les Satyrus Prieuri et Cigaritis CLXXVI Bulletin entomologique. Zohra, rencontrés 4 Bedeau; l’Omia cyclopzxa et l'Ilithya cruentella, capturés 4 Mécheria; les Anthophila candicans, virginalis et Caid, trou- vés a Magenta; un type de Zygzxna Loyselis, tres vivement coloré et tendant 4 la confluence des taches rouges des ailes supérieures, ainsi quwune variété trés albicans de Zygxena Orana, recueillis 4 Géryville, en méme temps que des Cigaritis Zohra @une forme assez particuliére, des Cledeobia, des Phycides et une Acidalia paraissant nouveaux et qui seront prochainement décrits et figurés. Decision. M. L. Fairmaire est chargé par la Société de donner pour Jes Annales une notice sur la vie et les travaux entomologiques de notre savant collegue M. de Harold. Candidat présente. M. Carl Felsche, de Leipsig, qui s’occupe princi- palement de l’étude des Coléoptéres, présenté par M. Buquet. — Com- missaires-rapporteurs : MM. Leprieur et Fairmaire. E. D. Bulletin bibliographique. Academie des sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de V), — 1886, 2° semestre. N° 17. G@) — N° 18. Yves Detace. Sur une fonc- tion nouvelle des Otocystes chez les Invertébrés. — Tables du 2° semestre. Accademia dei Lincei (Atti della reale), 1886. Fase. 6 et 7. © Entomologist’s monthly Magazine (The), 1886.—N° 270. J.-H. VARRALL. List of British Tipulide (suite), — W.-Harcourt Batu. Notes on the — Lepidoptera of the Birmingham district : a retrospect. — G.-C. CHAM- — PION. Notes on the Coleoptera of the isle of Sheppey. —G.-T. Porritt. Description of the larva of Pterophorus acanthodactylus. — C.-R. : OsTEN-SACKEN. A luminous Insect-larva in New-Zealand. — Notes diverses : chasse, moeurs, etc. Feuille des jeunes naturalistes. — N° 193. L. FAuconneT. Tableau synop- tique des Phytophages de France. — Communications. Linnean Society of London. — 1° Journal, vol. XIX, n° 109. D. SHARP. On the Colydiide collected by M. G. Lewis in Japan. — J, Briant. Notes on the antenne of the Honey-Bee. Fig. —N°* 410-141. D. SHARP. On some Colydiide obtanied by M. J. Lewis in Ceylon. — No 112. J. Baty. The Colombian Species of the Genus Diabotrica, with des- ‘ oF criptions of those hitherto uncharacterized. — Part. I. N° 443. Ib. oA i RT 3. oh , } ‘ fee’ : i “ Lr f f i ‘. Bhs le aa ‘ w f 8 my ns 5 ~ ‘ % ¥ ‘* 7 7 Séance du 10 novembre 1886. CLXXVII The Colombian Species of the genus Dixbotrica, with Descriptions of those hitherto uncharacterized. — Part. Il. ALBErT-D. MicHact. — On some undescribed Acari of ihe genus Glyciphugus found in Moles’ Nesis. Pl. 2° List. 3° Transactions, vol. I, part XII. Novembre 1884. — Lorp WaL- SINGHAM. Contributions to the knowledge of the genus Anaphe Waiker. 2 pl. col. — Vol. I, part XV. August 1885. ¢)— Vol. If, part XVI. Octobre 4885. G) Vol. Il, part XVII. February 1886. G) — Vol. IU, part. [V. December 1885. Rey. A.-E. Eaton. A revisional monograph of recent Ephemeride or Mayflies, part IV. Naturalisia siciliano (il), 1886, an. VI. N° 2. — D® G. Riccio e BaRo- NELLO F. Pasno. Primo saggio di un catologo metodico degli Ortotteri sinora osservati in Sicilia (suite). — Mina-PatLumso. Contribuzione alla Fauna entomologica sicula. — E. Racusa. Emitteri siciliani. — F. Baupi. Rassegna selle specie della famiglia dei Milabridi (Bruchidi degli autori) viventi in Europa e regione finitime (suite). Naturaliste (Le), 1886. — N° 45. J. CHALANDE. Note sur la prétendue espece Geotrupes foveatus Marsh.— L. BLEusE. Notes entomologiques. Nouvelles Archives du Muséum Whistoire naturelle, 2° série, t. IX, 1886. — A. Rarrray. Matériaux pour servir a l’étude des Coléoptéres de la famille des Paussides. Revista enciclopedica de ciencias medicas, fisicas y nuturales de la isla de Cuba, 1886. — N° 2. ©) Royal Society of London, 1886, vol. 476, part I et I. © Sociedad espanola de Historia natural (Anales de la), 1886, t. XV, cuad. 2°. —R. P. J. Pantex. Contribution a l’Orthoptérologie de Espagne cen- trale. 4"° partie : Descriptions d’espéces nouvelles des environs d’Uclés. Pl. — A. Ossorro. Fernando Poo y el Golfo de Guinea, apuntes de un viaje. Articulados por D. J. Bottvar. Soci'te linneenne du nord de la France, Bulletin mensuel, 1886. — N° 163. G@. — N° 164. E.-V.-F. Learie. Contributions 4 la faune locale (suite). — N° 165 et 166. G) ALLARD (E.). Description de six nouvelles especes de Coléopttres Hétée- roméres. 1886. 8 p. * (1886) Bulletin de la Scciété entomologique de France. 21 alta Wy > \ 2 , f ¥- I Ay c is ¥ ’ \ Fey ta Line % » Fate 9 ‘2 GT ea ae dus Tk ts ay i ‘ ¢ : 3 CS Ca ee ~ re ee Pee ae ee ce + By : ya tpt re CLXX VII ~ Bulletin entomologique, BarRGAGLI (P.). Un nuovo lavoro del socio sig. Herbert Goss « Di sleil insetti scoperti recentemente in roccie carbonifere e siluriane » (Bull. Soc. ent. Stett.). 1886. 40 p. * Baup1 (FLamiNio). Mylabridi seu Bruchidum (Lin. Schénh. All.) europe et finitimarum regionum Faune recensitio. (Deutsche ent. Zeits.) 1886. 32 p. * Bicor (J.-M.-F.). Diagnoses de nouveaux Genres et de nouvelles espéces de Dipteres, et observations diverses. (Bull. Soc. ent. Fr.) 1886. hp. * 2. exempl. MiAti (L.-C.) et Atr. Denny. Reprinnted from the Structure and Life- history of the Cockroach (Periplaneta orientalis). — S. Scupprr. The Cockroach of the Past. Londres, 1886. 16 p. * R&éGmBartT (Dt M.). Essai monographique de la famille des Gyrinide. 4¢° Supplément. (Ann. Soc. ent. Fr.) 1886. 32 p. Pl. * THOMSON (JAMES). Buprestides polybotroides. 4878. (Rev. Mag. Zool.) Ad p. Ip. Description de dix-sept Coléopteres. 1856. (Loc. cit.). 2 pl. col. 13 p. Ip. Revue du groupe des Psiloptérites de la famille des Buprestides. 4880. (Loc. cit.). 24 p.’ Ces trois derniéres brochures offertes par M. A. Sallé. A. L. Séance du 24 novembre 1886. Présidence de M. J. BOURGEOIS. MM. H. Gadeau de Kerville, de Rouen, et Maurice Noualhier, de Puymaud (Haute-Vienne), assistent a la séance. Communications. M. L. Fairmaire présente la description d’une nou- velle espece de Mélyride : JULISTUS CONSTRICTUS. — Long. 3 1/2 mill. — Oblongus, convexus, eneus, nitidus, longe fulvo-hirtus, pedibus, palpis antennarumque basi pallide testaceis; capite subtiliter sat dense punctato, antice leviter impresso; antennis serratis, basin prothoracis attingentibus, hoc trans- verso, elytris haud angustiore, lateribus rotundatis, marginatis, angulis posticis obtuse rotundatis, dorso dense sat fortiter punctato; scutello — brevi, fere levi; elytris oblongo-subovatis, basi et postice attenuatis, for- titer sat dense punctatis, apice conjunctim valde rotundatis. — Maroc. rn Tt & Se = +r i i A owe Raat reer SUNT nah dae AAR in aed } os + Sif + ‘ Seance du 24 novembre 1886. CLXXIX Ce Julistus a le facies dun Aphyctus, mais les antennes serriformes et les longs poils qui hérissent le corps le rangent avec les Julistus. — Le méme membre décrit une nouvelle espece du genre Lepto- — morpha : L. PROLONGATA. — Long. 22 mill. — Elongata, nigra, parum nitida; capite antice et lateribus subtilissime punctato, epistomate labroque late sinuatis, hoc apice rugoso, antennis sat gracilibus, corporis medium haud attingentibus, articulo 3° longiore, 4-7 xqualibus elongatis, 3 penultimis brevibus ovatis, ultimo acutissimo; prothorace subquadrato, lateribus antice tantum leviter arcuatis, dorso subtiliter punctulato; scutello late triangulari, obtuso, subtilissime rugosulo, rufo-ciliato ; elytris elongatis, post medium leviter ampliatis, postice angustatis, paulo productis, apice truncatis, dorso subtiliter aspero-punctatis et obsoleti:sime striatulis ; abdomine medio obsolete plicatulo, lateribus foveolato, prosterno inter coxas elevato, postice declivi et acute angulato. — Laddak. Plus grand que le L. filiformis Mén., bien distinct par son corselet plus carré, ses antennes plus robustes, 4 3° article plus épais, un peu plus long, les derniers plus courts, les élytres briévement prolongées en queue tronquée, a stries indistinctes et a fines aspérités. — M. Henri Gadeau de Kerville fait la communication suivante : Jai Vhonneur d’exposer sur le bureau cing Coléoptéres monstrueux du genre Méloméle. Je me bornerai 4 en donner une courte description, me proposant @’indiquer ultérieurement les causes probables de la for- mation de ces monstres dans un mémoire de tératogénie expérimentale et de tératologie entomologiques. 1° CICINDELA DECEMGUTTATA Fabr., var. DurviLLet Dej., 3, de Nou- velle-Guinée.— Antenne gauche normale, de onze articles. Antenne droite anomale, trés-légerement plus longue, avec le huitiéme article divisé.en son milieu en deux branches : l’interne formée de la moitié antérieure du huitiéme article et des trois articles complémentaires normaux ; l’ex- terne, de la moitié antérieure du huitiéme article et de deux articles supplémentaires d’une longueur égale aux articles normaux. 2° DyTicus PUNCTULATUS Fabr., 3. — Antenne gauche normale, de onze articles. Antenne droite anomale, plus courte, de neuf. articles, dont le dernier présente, vers la base et 4 la partie interne, un petit article supplémentaire, subclaviforme et courbé en avant. 3° Lucanus cervus L., o.— Antenne gauche normale, de dix. articles. Antenne droite anomale, un peu plus longue, dont le troisiéme article, CLXXX Bulletin entomologique. au lieu d’étre tres-court comme a I’état normal, est, au contraire, allongé — et divisé, vers le tiers antérieur, en deux branches : l’interne formée du tiers antérieur du troisiéme article et des sept articles complémentaires normaux; lexterne, de deux trés-petits articles supplémentaires. — (Don de M. A.-L. Clément). 4° CERAMBYX CERDO L. (C. HEROS Scop.), 3.—Sur des hanches presque entierement fusionnées avec celle de la patte antérieure droite, qui est normale, et en avant de cette patte sont fixées deux autres pattes légere- ment plus courtesSque la patte antérieure droite, eniierement distinctes Pune de l’aure, et possédant toutes les piéces des pattes normales. La tératologie entomologique n’a enregistré jusqu’alors qu’un] trés- petit nombre de cas d’une Mélomélie aussi accusée. 5° RANZANIA BERTOLONID Lucas, do. — Onychium de la patte posté- rieure droite a peine plus court que l’onychium normal, et pourvu de six ongles au lieu de deux. — M. Charpentier, instituteur 4 Fourneaux-Gerbépal, pres Gérard- mer, dans une lettre adressée a M. L. Buquet par M. Godron, présente quelques observations sur divers Coléopteres capturés dans les Vosges : 1° Carabus irregularis. — Cette espéce rare a été trouvée du 15 juillet a la fin aot a Noire-Goutte et a Creuse-Goutte (commune de Roches- son), au bord de petits ruisseaux, blottie dans des souches de sapin a demi-décomposés. M. Charpentier en conclut que ce Carabe peut étre pris toute l’année, bien qu’il soit surtout abondant en automne et vers la fin de Phiver. ; 2° Hylecetus dermestoides.— Le 3 de ce Coléoptere, qui n’avait encore été rencontré que rarement, a été pris en grande quantité cette année sous des écorces de sapin et de hétre coupés depuis trois ans. Dans les derniers jours de mai, apres une petite pluie, par une température assez élevée, M. Charpentier a observé qu’un grand nombre d’individus 3 de cette espece étaient restés dans les irous ronds quils s’étaient creusés et oti il suppose qu’a dt avoir lieu l’accouplement. Les ¢ sembleraient done sédentaires, tandis que les 9, que l’on rencontre beaucoup plus fréquemment, paraissent, une fois accouplées, se mettre a la recherche d’un endroit propice pour la ponte. 3° Rhopalopus hungaricus. — La larve vit dans l’intérieur des troncs malades et chétifs de l’Erable Sycomore. La $ semble choisir de préfé- rence, pour y déposer ses ceuls, les trous creusés par les chenilles du Cossus ligniperda. Les insectes parfaits se rencontrent marchant sur les i 2 a , MG t y Wi) > 5 ape LOIN, 4} \ ; ? Fuld ¢ AY i) ae, wet be the Y Séance du 24 novembre 1886. , CLXXX! branches et sur le tronc de ce méme arbre, mais de préférence par les » temps lourds et chauds. C’est du 20 juin au 10 juillet qu’on peut espérer en capturer le plus grand nombre. — M. H. Lucas communique la note suivante : En faisant passer sous les yeux de mes collégues le Lina tremule de Fabricius avec sa larve et sa nymphe qui ont été décrites et figurées par Ratzeburg (Die Forst Insecten, t. I, p. 254, pl. 20, fig. 3, 3¢,3 9,34, 1839), je ferai remarquer que cette espece a été cette année extréme- ment nuisible aux feuilles des peupliers et qu’elle a causé de tres grands ravages dans les pépi iéres composées particulitrement de peupliers suisses appartenant a M. Sarcé, propriétaire a Pont-Vallain (Sarthe). Voici ce que nvécrit a ce sujet cet horticulteur dans une lettre en date om du 19 octobre : as, « Depuis plusieurs années, j’ai planté des pépiniéres de peupliers é suisses ; l’année derniére (1885), je me suis apercu que beaucoup de i feuilles étaient rongées par des insectes noirs a élytres rouges. Je n’y fis pas grande attention, parce que ces insectes n’avaient pas fait de , grands ravages. Mais cette année (1886), ces mémes Coléopteres se roe sont multipliés d’une maniére effrayante, si bien que toutes mes feuilles de plant de peupliers sont entiérement réduites a l'état de dentelle ; aussi mon plant n’a point poussé cette année. Je me trouve “fi done en présence dune invasion d’insectes qui peut-étre l’année Aa « prochaine, si je ne vois pas un moyen de les détruire, finiront par « ruiner mes pépiniéres. » En réponse a cette lettre, jai conseillé 4 M. Sarcé, afin d’atténuer les ravages du Lina tremulex, de battre ses peupliers sur un parapluie retourné ou sur une nappe, et de livrer au feu ou de plonger dans l’eau ah hn: bouillante tous les insectes qu’il rencontrerait 4 l’état de iarve et a l'état ake d’insecte parfait. . . ys a & & ae ae Rr KR — M. Noualhier dit que cette année un Aphidien, le Lachnus querciis, a éte tres nuisible aux taillis de chataigniers dans le Limousin, et que Ss cet insecte se réfugie en hiver sous les feuilles accumulées aux pieds de oe ces arbres. : — M. L. Demaison communique la note suivante : 4° La Mantis religiosa, que plusieurs de nos confréres ont signalée récemment aux environs de Paris et de Chartres (Bull., p. oxi), parait avoir été assez commune a la fin de ’été dernier, grace a l’élévation de la température. Jai pris le 144 septembre un male de cette espéce dans nas b hehe bal ae i er ie pase. * * Spt at ~ CLXXXH — Bulletin entomologique. un champ de luzerne, tout pres de Reims. Quelques jours plus tard, — mon frére a vu un second individu au méme endroit. C’est la premiére — fois, 4 ma connaissance du moins, que cet Orthoptere fait son apparition aux environs immédiats de Reims; mais on l’avait déja rencontré sur quelques points du département de la Marne, entre autres 4 Sept-Saulx (arrondissement de Reims). M. de Cazanove, d’Avize (Marne), l’a décou- vert en 4857 pres de cette localité, et en a fait, des cette époque, l’objet d’une communication 4 la Société d’agriculture, sciences et arts de Chalons-sur-Marne. Depuis, la Mante s’est montrée assez fréquemment a Avize, surtout dans les années chaudes, et M. de Cazanove en a trouvé encore deux femelles au mois de septembre dernier. 2° Le 4 octobre, j’ai fait dans le voisinage de Reims une autre trou- vaille intéressante. Vers la fin de la journée, dont la température avait été exceptionnellement élevée pour la saison, j’ai capturé un exemplaire trés frais de Deiopeia pulchella. Cette espece, principalement méridio- nale, a depuis quelque temps, comme on sait, visité le nord de la France d’une maniére accidentelle, mais 4 de fréquentes reprises. J’en possédais déja un individu pris dans la forét de Fontainebleau le 6 sep- tembre 1874, année oti les Deiopeia ont été relativement communes et se sont montrées dans diverses localités ot elles n’avaient pas été vues jusqu’alors. Mais on n’avait pas encore signalé ce Lépidoptere aux envi- rons de Reims, ni dans les régions limitrophes. — M. E.-L. Ragonot dit également qu’il a capturé au mois de sep- tembre dernier une Deiopeia pulchella posée sur une fleur dans son jardin, 4 Paris méme. “ i “ =e DN Re ss ¥,, aa PS ia ee ot Be ee ne Ey a Oe a — Le méme membre appelle l’attention des entomologistes sur le fait — trés curieux d’une acclimatation naturelle en Angleterre d’une.espéce de Rhopalocére, PAnosia plexippus Linné (Danais archippus Fabr.), espece originaire de l’Amérique et qui est répandue en Australie, a la Nouvelle-Zélande, a la Nouvelle-Guinée, dans les iles Fidji, ete. Cette grande et belle espéce se multiplie en Amérique de telle facon, dapres M. Riley, que parfois des millions @’individus remplissent lair jusqu’A la hauteur de 100 a 130 metres, et elle s’est sans doute introduite en Angleterre par migration. Trouvée une premiere fois en 1876 dans le comté de Sussex et dans le sud du pays de Galles, elle a été de nou- j veau signalée en 1884. En 1885, au mois de septembre, on en a capiuré au moins neuf individus dans les comtés de Dorset, Devon, Cornouailles et dans Vile de Wight. Cette année, lAnosia plexippus a reparu dans le sud de l’Angleterre, et un individu, aprés avoir traversé la Manche, a_ : Séance du 24 novembre 1886. : CLXXXI été pris dans Vile de Guernesey. Un male de cette espece a été capturé le 24 octobre dernier a Gibraltar sur un buisson de Bignonia. Ce spéci- men est en assez mauvais état et parait avoir longtemps volé; il est d’une taille moyenne et du type ordinaire qui se trouve dans le nord de l’ Amérique. M. James-J. Walker ajoute que la chenille pourrait peut- _ étre manger les Vinca media et Nerium oleander. Il n’y a donc aucune raison pour que ce papillon ne vienne pas s’acclimater en France, ou, a Jae défaut des Asclepias tuberosa et A. purpurascens, dont la chenille se oa nourrit en Amérique, le Vincetoxicum officinale, ainsi que les plantes déja mentionnées, pourrait lui servir de nourriture. Wes M. Riley dit que dans I’Etat de Missouri l’insecte a deux générations ; ie le papillon hiverne, et au mois de mai la femelle pond ses ceufs. Une ae premiére éclosion de papillons a lieu au milieu de juin et la seconde eénération vole au mois d’octobre. : Etant donnée la grande force de reproduction de cet insecte sous tous ae: les climats, depuis la partie la plus septentrionale de ’ Amérique jusqu’en | Australie, on peut espérer qu'il s’acclimatera en Europe, formant ainsi une addition bien intéressante a notre faune. — M.L. de Joannis adresse, par l’entremise de M. Ragonot, la descrip- tion d’une nouvelle espdce de Lépidoptere : / ee MICROPTERYX BERYTELLA. — Envergure : 7 mill. —L’aile est de forme ovale, pointue a son extrémité quand elle est dépourvue de ses franges, arrondie quand elle les posséde encore. Le fond de l’aile est d’un or : légerement rougedtre; 4 bandes ou lignes perpendiculaire d’argent la ‘ traversent. La 1° bande, la plus rapprochée du corps, n’offre aucune — ie interruption et est presque droite; dans quelques sujets elle présente ee une légére convexité vers la base. La 2° bande est également non inter- ae rompue dans la plupart des sujets; cependant, sur 412 individus exa- minés, 2 présentent une petite interruption vers le milieu. Cette bande offre une courbure accentuée dont la concavité est tournée vers la base de Vaile. La 3° bande est interrompue dans tous les sujets étudiés, au- dessous du milieu, de telle sorte que la partie inférieure de cette bande | semble réduite 4 un point d’argent. La 4° bande, étantdVextrémitéde = Vaile, est tres courte et sans interruption. Ces 4 bandes sont 4 peu prés 3 équidistantes. De plus, sur 5 des sujets examinés, il existe un point dargent sur le bord externe, entre la 2° et la 3° bande; les 7 autres " | sujets en sont dépourvus. Les ailes inférieures sont aussi corées, mais un peu plus foncées que les supérieures, et, comme d’ordinaire, sont dépourvues de dessins. La téte est garnie de poils dorés assez clairs. 4 e 2 > a OLXXXIV Bulletin entomologique. Cette petite espece, voisine de la M. seppella Fabr. et @aruncella Scop., _ m’a été envoyée par le P. Torrend, jésuite-missionnaire 4 Beyrouth. — D’apres ses indications, elle e:t commune aux environs de cette ville et se prend en baitant les buissons, dés le premier printemps. — M. J. Fallou donne quelques détails sur les éducations d’un Bom- a bycien séricigene, ! Anthzrea Pernyi Guér.-Ménev., qu ila faites depuis six ans dans la forét de Sénart. En tenant compte des inconvénients survenus dans ses premiéres éducations, il est parvenu a obtenir une réussite aussi compléte que possible, grace a la bienveillance du conservateur des foréts de l’Etat et a celle de M. Rich, inspecteur de la forét de Sénart, qui l’ont autorisé a placer dans des taillis clos un abri pour y déposer ses chenilles. En 1882, sous une toile renfermant une cépée de chéne d’un métre cube, il a mis environ 200 chenilles; mais il lui a fallu plus tard, pour — leur assurer une abondante nourriture, les transporter sur six autres cépées. L’agglomération dune trop grande quantité de chenilles leur étant préjudiciable, la maladie est survenue au moment de leur état adulte. En 41885 et 1886, sous le méme abri, il n’a placé qu’une trentaine de — chenilles dans ces conditions et, sans aucun autre soin, elles ont accompli toutes leurs métamorphoses, et aucune maladie n’est venue les atteindre. — D’aprés le volume de chéne cité plus haut, e’est-i-dire un métre— cube pour 25 4 30 chenilles, il est facile de calculer l’espace néce saire : “ Me eek pour élever un nombre de chenilles sans les déranger, ce qui est impor- — tant pour la réussite des éducations. Le résumé de ces expériences est que : 1° Depuis 1882, l’espéce qui fait le sujet de cette note était bivoltine lors de son introduction sous notre climat, et que, par suite d’éducations successives, élevée en plein bois, elle est devenue wnivoltine, ce qui est de la plus grande impor- tance pour la reproduction. Si l’on persévére a en faire ’éducation en — plein air sur des buissons de chéne au lieu de branches coupées, on — peut prévoir que son acclimatation est assurée. — 2° Que la réunion — d’un trop grand nombre de sujets rassemblés sous un espace trop res- — treint est une des causes principales de certaines maladies. Membre regu pour 1886. M. Carl Flesche, 2, Chaussée-Strasse, , 4 Leipzig (Saxe) (Entomologie generale, surtout Coléopteres), présenté par — M. L. Buquet. —Commissaires-rapporteurs : MM. Fairmaire et Leprieur. — E. D. Swe ee, x ey ey a ~ Séance du 24 novembre 1886. CLXXXV Bulletin bibliographique. Academia nacional de Ciencias en Cordoba (Boletin de la), tom. VII, Entr. 4, 1886. © Académie impériale des Sciences de Saint-Petersbourg.— Bulletin, t. XXX], 1886. ©) Mémoires, t. XXXIV, 1886, n°s 2 et 3. © Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de ), 2° semestre, 1886, tome CIII, n°s 19 et 20. © Museum of comparative Zoology at Harvard College (Bulletin of the), vol. XII, 4886, n° 2. © Naturaliste (Le), 14886, n° 46. — Chronique. Revue des Travaux scientifiques, 1886, n° 6 et 7. — Offert par le Ministére de Vinstruction publique. Société entomologique de Belgique (Comptes rendus), novembre 4886. — SELYs-LONGCHAMPS. Odonates nouveaux de Pékin. Societe imperiale des Naturalistes de Moscou (Bulletin de la), 1886, n° 1. © Tijdschrift voor Entomologie, uitgegeven door de nederlandsche entomo- logische vereeniging, 1885-86. — P.-C.-T. SNELLEN. Lepidopterolo- gische fragmenten. — F.-M. VAN DER WuLP. Dipterologische frag- menten nagelaten door prof? D" H. Weyenbergh. —P.-C.-T. SNELLEN. Aanteekening over Geometra riguata Hiibner. — Ip. Aanteekening over twee soorten van nord-amerikaansche Lepidoptera. —Ib. Pana- gra Vethi, nov. sp. — J.-R.-N. NeERvoorT VAN DE Poti. Some remarks on the Longicorn genus Megacriodes Pascoe. — Ip. On the classification of the genus Lomoptera S. L. — Ib. Description of a second species of the Lucanoid genus Af?cognathus Leuthner. — Ip. | Description of a new Cetonid from West-Africa (Congo). — R. Mac- LACHLAN. Choroperla capnoptera, n. sp. — DirkTER Haar. Lijst van Planten waarop de in Nederland voorkomende Microlepidoptera te vinden zijn. — P.-C.-T. SNELLEN. Automolis Kelleni Snell. Fatiou (J.). Educations de Bombyciens séricigenes faites A Champrosay (Seine-et-Oise) en 1885 (Soc. nat. Accl.), 4886. * Morse (Epw.-S.). Ancient and modern methods of Arrow release (Essex Inst. Bull.). Fig. 1885. @). Off. par Peabody Academy of science. Outvier (Ern.). Etudes sur les Lampyrides. Partie II. Pl. n. (Ann. Soc. ent. Fr., 1886). * (4886) Bulletin de la Société entomologique de France. 29 “CLXXX VI Bulletin en tomologique. PREUDHOMME DE Borre (A.). Descriptions de deux espéces nouvelles du genre Aigidium Westw., suivie de la liste des Orphnides du Musée royal d’Histoire naturelle de Belgique (Ann. Soc. ent. Belg.), — 1886. * Ip. Discours prononcé a l’assemblée générale du 26 décembre 1885 de la Société entomologique de Belgique (loc. cit.). * Ip. Listes des especes de Coléoptéres carnassiers terrestres et aqua- tiques authentiquement captures en Belgique, avec le tableau synop- tique de leur distribution géographique dans le pays (loc. cit.), 1886. * Ip. Matériaux pour la Faune entomologique des Flandres : Coléoptéres, troisieme centurie (Bull. Sc. dép. Nord). * Ip. Note sur les Crustacés Isopodes de la Belgique (Soc. ent. Belg.), 1885. * Ip. Note sur le Geotrupes stercorarius L. et les especes voisines (loc. cit.), 1886. * A. L. Séance du 10 décembre 1886. Présidence de M. J. BOURGEOIS. MM. Maurice Dollé, de Laon (Aisne), et le D® Victor Lemoine, de Reims, assistent 4 la séance. Necrologie. M. le Président annonce la nouvelle perte que vient de faire la Société en la personne de M. Jules Lichtenstein, commandeur de lordre d’Isabelle-la-Catholique, membre de l’Académie des Sciences de Madrid, etc., décédé a Montpellier le 30 novembre dernier, 4 l’age de 68 ans. Notre collegue, qui appartenait a la Société depuis l’année 1868, s’est fait connaitre surtout par ses travaux sur le Phylloxera. Nous lui devons aussi la publication dans nos Annales de nombreuses observations sur les métamorphoses des Coléoptéres vésicants (Meloé, Lytta, Sitaris ), sur histoire du Vesperus Xatarti (en collaboration avec M. Valéry Mayet), sur les moeurs et la nidification de plusieurs espéces d’Hyménoptéres, d’Hémiptéres, etc. Il préparait depuis quelque temps une Monographie des Aphidiens, dont il a offert 4 la Société, au commencement de cette année, le premier fascicule; il faut espérer que lV’achévement de cet important mémoire ne sera pas entravé par la mort de l’auteur. Tous ceux qui ont connu J. Lichtenstein ont pu apprécier l’étendue de ses a ‘ oe tt a SS wNE 2x me . § t \ > ae? ‘ Seance du 10 décembre 1886. CLXXXVII connaissances, la finesse de son esprit et l’affabilité qu’il apportait dans ses relations. La Société décide qu’elle priera M. Valéry Mayet de lui donner pour ses Annales une notice biographique sur notre regretté collégue. — M. E. Ragonot annonce également la mort de M. Johann von Hornig, de Vienne, savant Lépidoptériste, décédé au mois de novembre dernier. M. Hornig a publié un assez grand nombre d’espéces nouvelles, ainsi que diverses notices sur les métamorphoses des Lépidopteres, principa- lement dans les Verhandlungen des Zool.-Bot. Vereins de Vienne; sa riche collection de Macrolépidoptéres vient d’étre acquise par notre collégue S. A. le grand duc Nicolas Mikhailowitch. Lectures. M. Edmond Fleutiaux donne les descriptions de quelques Coléoptéres nouveaux de l’Annam, travail accompagné de deux figures coloriées. — M. C.-G. Thomson, de Lund, membre honoraire, adresse la suite de ses Notes hymenopterclogiques (4° partie), contenant des observations sur le genre Ichnewmon et descriptions de nouvelles espéces (suite). Communications. M. Grilat, de Lyon, communique la description sui- vante d’une nouvelle espéce de Coléoptére : ANTHICUS CYANIPENNIS, Sp. nov. — Long. 4 mill. — Allongé, déprimé, finement pubescent. Téte noire, prothorax roussatre enfumé, élytres bleues unicolores, abdomen noir. Téte allongée, deux fois aussi longue que large, prolongée et rétrécie en avant; yeux peu saillants; tempes trés grandes, plus de deux fois aussi longues que le diamétre des yeux et reliée au prothorax par un col étroit. Antennes allongées, dépas- sant la base des élytres, noires. Palpes noires. Prothorax de la lon- gueur de la téte et 4 peine plus large quelle, atténué en avant, rétréci postérieurement, peu convexe et creusé de chaque cdté d'une fossette. Elytres ovales, plus de trois fois aussi longues que le prothorax, dépri- mées, avec deux bossettes marquées de chaque coté de la suture der- riére l’écusson, tronquées en avant avec les épaules marquées, dilatées en courbe sur les cétés avec leur plus grande largeur un peu apres le milieu. Pattes assez longues et déliées, fémurs noirs, nullement épaissis, tibias droits, couleur de poix, tarses allongés, noirs, le premier article des postérieurs aussi long que la moitié des tibias. Patrie : environs immédiats de Bone, un exemplaire, fin mai. Quoique n’ayant pris qu’un exemplaire de cet Anthicus, je mhésite } “ ’ _ t : } Fs ow Boe? ak cette oe a ae oe oe oe —" CLXXXVIII Bulletin: enivmologique. pas a le décrire, afin dattirer Pattention sur cette curieuse et remar- quable espéce, facile 4 reconnaitre entre toutes, par la couleur bleue de ses élytres et la forme allongée de sa téte. — M. J. Bourgeois continue ses observations sur quelques espéces de Lycides rapportées du Brésil par notre collegue M. Gounelle (voir supra, | Ppp. LXXXIV, XC, XCVIM, CXXXI, CXXXIX, CLIV et CLXIV) : 1° CALOPTERON TRISTE Gorham, Biolog. Cent.-Amer., Coleopt., II, 2, 1880, p. 13, pl. ¢, fig. 24 (9). Deux exemplaires ° de cette espece, décrite du Guatemala par le Rév. Gorham, ont été trouvés par M. Gounelle 4 Caraca (province de Minas); janvier-février. 2° CALOPTERON PREUSTUM Taschenb., Giebel’s Zeits., 1874, p. 100. Jai déja signalé trois exemplaires de cette espéce capturés a Tijuca et a Terra-Nova (Voir supra, p. xci). M. Gounelle vient de me communi- quer trois autres individus qui constituent une variété de coloration intéressante : 8. Nigredine apicali basin versus longe eaxtensa, ita ut elytra (suture, costarum 2-4 clathrorumque quinti intervalli regione basali aurantiaca excepta) omnino nigra appareant. Solabro (prov. de Bahia); Matusinhos (prov. de Minas); mars a juillet. — 3° EMPLECTUS MINARUM, sp. nov. —Ab Emplecto scalaripenne Bourg., cui statura et colore affinis, fovea prothoracis angustiore, ante basin occlusa, elytrorumque intervallis biseriatim areolatis, mox distinctus. Elongatus, parallelus, supra fere planatus, nitidiusculus, niger, thorace lateraliter late flavo-marginato, mandibulis rufis ; prothorace subtrapezi- formi, latitudine basali paullo breviore, antice angulatim distinete pro- ducto, basi profunde bisinuato, angulis anticis retusis sed bene distinctis, posticis sat longe productis, acutis, disco carinula longitudinali ins- tructo, hac in dimidio posteriori bifida foveamque angustam, bilanceolatam, ante basin occlusam, includente; scutello subquadrato; elytris glabris, 4-costatis, costis 2 et 4 multe magis elevatis, intervallis costarum a cla- thris transversis costulaque longitudinali biseriatim areolatis (ita ut coste i 9 appareant), areolis subquadratis; corpore subtus nigro, trochanteribus | anticis femorumque hujusdem paris basi flavis. — 3. Antennis flabellatis, articulis 3-10 ramulum compressum, articulo ipso plus quam triplo lon- _ giorem, @ basi emittentibus; abdomine segmento penultimo late arcuatim emarginato, ultimo triangulariter elongato. — 9. Antennis serratis, arti- : Seance du 10 décembre 1886. CLXXX1X culis compressis, latis, a 4° inde longitudine subequalibus, ultimo elon- — gato, elliptico; abdomine segmento ultimo ogivali. — Long. 7-9 mill.; lat. 2-3-mill. Variat prothorace antice et postice anguste flavo-limbato elytrisque ad humeros flavescentibus. Trois exempl. ¢ et un exempl. A Caraca (prov. de Minas); un exempl. ¢ 4 Matusinhos (idem); janvier-avril (Gounelle). Ressemble A ’E. scalaripennis Bourg. (Voir supra, p. cXXxil) comme taille et comme coloration, mais s’en distingue facilement par la fovéole dorsale du pronotum plus étroite, bilancéolée et fermée un peu avant la base (chez scalaripennis elle n’est lancéolée qu’a sa partie antérieure et ses deux bords ne se rejoignent pas en arriére), ainsi que par la sculpture des élytres. — M. L. Fairmaire fait passer sous les yeux de ses collégues un Hétéromére qui présente un cas d’anomalie assez intéressant : c’est un Amiantus Picteti Haag qui offre six articles aux tarses intermédiaires et cing aux tarses postérieurs. — On a déja un exemple analogue chez un individu du Sepidium Pradieri, qui présente cing articles aux tarses postérieurs. Il est donc évident que c’est 1a une anomalie spéciale a un individu, et non une exception au nombre réglementaire des articles des tarses postérieurs chez les Hétéromeéres. — M. G.-A. Poujade, au sujet de la communication de M. Fairmaire, signale un Carabus monilis qui a deux patties intermédiaires gauches en plus, attachées 4la base de la patte intermédiaire normale. Ces deux pattes supplémentaires sont presque de la longueur ordinaire, ce qui fait une réunion curieuse de trois membres disposés en éventail. Ce spécimen intéressant, dont M. H. Lucas a déja parlé dans le Bulletin de 1879, a été pris aux environs d’Asniéres et fait partie de la collection du Muséum. — M. Emile Pissot, de Doulevant-le-Chateau (Haute-Marne), adresse, par ’entremise de M. L. Buquet, des observations intéressantes sur des insectes de divers ordres, parmi lesquelles on remarque les deux sui- vantes : 1° Staphylinus olens L. — Ayant, aprés plusieurs essais infructueux, réussi 4 mener a terme l’éducation d’une larve de Staphylinus olens, il me parait utile d’en faire connaitre les phases. Recueillie presque a sa taille au commencement d’avril, cette larve fut placée dans une boite A / \ CXC Bulletin entomologique. demi-remplie de terre entretenue un peu humide: je la nourris avec des Lombrics, que je lui donnais de temps en temps. Lorsqu’elle ne se eroyait pas observée, elle saisissait un Ver 4 la surface de la terre, le pressait vigoureusement avec ses mandibules, et le sucait jusqu’a ce qu’il ne fit plus de mouvement: alors elle le délaissait. Lorsqu’elle ne les saisissait pas avant qu’ils eussent pénétré dans la terre, elle s’y enfoncait 4 leur suite. Quand on linquiétait, elle faisait la morte et ne bougeait pas pendant un certain temps, apres quoi elle s’enfoncait en terre, ou elle se tenait immobile dés que la partie antérieure de son corps y était engagée. Le 24 mai, elle changea de peau : toute celle-ci fut rejetée, méme celle qui recouvrait les mandibules. Puis elle se tint de nouveau immobile, la téte recourbée sous le prothorax. Sa couleur alors était fauve clair. Peu 4 peu la forme de la nymphe rappela celle de Yinsecte parfait, et un mois aprés, a la fin de juin, le Slaphylinus olens se dégagea. oo ah a 2° Jai été témoin, il y a quelques années, au mois de juillet, de l’opé- ration par laquelle une femelle d’Ichneumonien perce une ‘branche d’arbre; il me parait utile de la consigner. La branche séche a percer, d’un diamétre de trois 4 quatre centimetres, appartenait a un saule. L’insecte était posé sur la branche, les pattes écartées du corps, formant un solide point d’appui; ’étui de la tariére était relevé au-dessus de abdomen. Lorsque j’apercus linsecte, la tariére avait déja commencé de pénétrer dans la branche séche. L’opération s’exécutait d'une maniere assez semblable 4 celle d’un ouvrier percant au moyen Mune vrille; mais dans celle-ci ’ouvrier agit par un mouvement continu de droite a gauche, tandis que Vinsecte procédait par un mouvement alternatif de— droite 4 gauche et de gauche a droite. L’abdomen représentait le manche — de la vrille : ’insecte imprimait aux derniers anneaux de petits mouve- ments saccadés au nombre de cing a huit, 4 peu prés isochrones, pour parcourir l’intervalle compris entre les limites extrémes de la sorte d’os- cillation que décrivait l’extrémité de abdomen. La tariére pénétra dans la branche jusqu’a son point d’attache avec l’abdomén : lopération avait duré a peu pres un quart @heure. Presque aussitét Vinsecte retira la tariére, puis, avec la patte postérieure gauche, il la replaga dans son étui. Il se mit ensuite a parcourir la branche en différents sens, parais- — sant la palper avec ses antennes : cela dura environ dix minutes; mais ne trouvant pas apparemment ce qu'il cherchait, il prit son vol et disparut. x — M. le Dt Lemoine, professeur 4 l’Ecole de médecine de Reims, goes Séance du 10 décembre 1886. CXCi communique le résultat de ses recherches relatives au développement, 4 Vorganisation, aux métamorphoses et aux meeurs de l’Aspidiotus du -Jaurier-rose, dont la présence se traduit par des sortes de taches blan- chatres parfois accumulées en grand nombre sous la face inférieure des feuilles de cet arbuste. Le résultat de ces recherches se trouve consigné dans un album de 82 planches contenant plus d’un millier de dessins. Ces recherches ont été annoncées en 4885 dans une des séances du Congres des Sociétés savantes, tenu a la Sorbonne. Elles ont eté com- muniquées en aotit 1885 a la section de zoologie de |’ Association. fran- caise pour ’avancement des sciences. Ces dates sont importantes a établir, car c'est dans le courant de la méme année 41885 qu’ont paru deux mémoires sur des sujets analogues: l'un de M. Oscar Schmidt, sur les métamorphoses et l’anatomie du male de l’Aspidiotus Nerii, et le second du Dt Emmanuel Witlaczil, sur la morphologie et l’anatomie des Coccidés. La femelle de l’Aspidiotus du laurier-rose, arrivée 4 son complet déve- loppement, constitue une sorte de sac ovalaire rempli d’ceufs. Elle ne présente plus ni antennes, ni yeux, ni pattes. M. Lemoine décrit succes- sivement son appareil digestif, son systeme nerveux et ses organes génitaux, en insistant sur la présence de deux sacs ovalaires s’ouvrant pres de Vorifice anal et sous-jacents aux glandes recourbées annexées aux organes génitaux. Ces sacs ovalaires se retrouvent dans les deux sexes, et, par leur isolement, caractérisent le male durant ses premiers ages. Le male adulte est remarquable par ses longues antennes, ses gros organes oculiformes au nombre de quatre, ses deux ailes, ses balanciers, ses pattes fort développées, surtout la paire postérieure, ses organes génitaux externes formés de trois longues piéces, l’absence de trompe et de stylets buccaux et son tube digestif rudimentaire. L’auteur décrit le systeme nerveux, si intéressant par son volume et sa concentration, et les organes génitaux internes; il insiste sur le développement des spermatozoides qui se présentent sous l’apparence de filaments dont la taille semble étre hors de proportion avec celle de l’animal. Plus tard, ces corps donnent issue a des filaments beaucoup plus gréles qui pa- raissent étre les véritables spermatozoides. L’acte génital a été observé par M. Lemoine dans le mois d’octobre. Vers les huit heures du soir, le male, aprés avoir reconnu la présence de la femelle sous l’enveloppe qui la dissimule, en faisant usage a la fois de ses antennes et de ses organes oculiformes antérieurs, produit a Yaide de ses pattes postérieures la désagrégation d’un des points du FUR CXcul vac Bulletin entomologique. pourtour de la plaque postérieure, résultat de l’accumulation des pro- duits de la mue de la femelle. Il insinue alors ses appendices génito- externes en affectant une position qui rappelle celle des Pucerons et du Phylloxéra. Le male ne tarde pas 4 périr. Quand on souléve la sorte de tente qui abritait la femelle, on recon- — nait par dissection la présence dans sa poche copulatrice des gros élé- ment précédemment décrits. Des femelles conservées pendant quinze jours ou trois semaines présentent, au bout de ce délai, les fins sperma- tozoides engagés dans les tubes qui contiennent les ceufs. Les différences si complétes observées dans la conformation du male et de la femelle avaient fait penser a des différences non moins grandes dans le mode d’évolution de ces deux formes. M. Lemoine insiste d’abord sur des causes d’erreurs dues a la présence d’un petit Hyménoptére parasite de l’Aspidiotus, et dont ila da suivre, pour élucider ce pro- bléme compliqué, l’évolution biologique. C’est cet Hyménoptére qui pro- duit cette perforation que l’on avait considérée comme pratiquée par le mile pour s’échapper de son enveloppe. La sorte de coque brunatre attribuée également au male ne serait autre chose que le contenu des- séché et éliminé de lintestin de l’ Hyménoptére. D’une autre part, l’auteur s’est attaché a suivre pas a pas l’évolution biologique de I’ Aspidiotus. C’est ainsi qwil passe en revue les différentes phases du développement de lceuf, son éclosion, la constitution tant — externe qu’interne de la jeune larve, si caractérisée par le volume de — ses différents appendices; la premiére mue, le 2° age de la larve dont les apppendices sont déja singuliérement réduits; la deuxiéme mue, le 3° dge de la larve, quia perdu a la fois ses antennes, ses pattes et le plus souvent ses yeux. Tous ces détails descriptifs s’appliquent égale- ment aux deux formes sexuées. La femelle s’arréte alors dans son éyo- lution biologique et améne ses ceufs 4 maturation. Le male, au contraire, continuant la série de ses métamorphoses, éprouve une quatriéme mue qui le fait passer par l’état de nymphe, et une cinguiéme mue d’ou il sort insecte parfait. L’auteur s’est attaché 4 suivre, aussi complétement — quil a pu, tous les détails de ces deux derniéres phases évolutives, qui ont comme résultat général la production 4 nouveau des antennes — et des pattes, l’apparition et le développement des organes génitaux, des ailes, des balanciers et des gros organes oculiformes. Le résultat de ces recherches serait de faire disparaitre les caracttres — exceptionels de l’évolution du male de l’Aspidiotus, cette évolution ren- trant dans les lois générales applicables 4 ensemble des insectes. Séance du 8 decembire 1886. CXCIII — M. Gazagnaire, en offrant 4 la Société au nom de l’auteur, M. le D® Raphaél Dubois, un ouvrage sur les Elatérides lumineux, donne une courte analyse de cet important travail. — M. J. Fallou signale la capture d’un Lépidoptére considéré comme rare, et qui, 4 sa connaissance, n’a pas encore été pris aux environs de Paris. C’est ’Erastria venustula Hb. (Dup., Supplém., Ul, 475; Gn., U, 228), dont il a pris deux exemplaires volant le soir, a la fin de juin 1886, dans son jardin, 4 Champrosay (Seine-et-Oise). Il ajoute que tous les auteurs qui ont mentionné cette espece dans les différents catalogues des départements de la France s’accordent a dire qu’elle est rare et que sa chenille n’est pas ou peu connue. En 4836, Duponchel (Supplém., t. Ill, p. 565, pl. xivu, fig. 5) ne possédait alors, pour faire figurer VE. venustula, qu’un exemplaire tout a fait détérioré ; aussi le dessinateur a-t-il représenté d’idée la téte, le corps et leurs accessoires. Cet auteur ajoute : « Cette jolie espéce se « trouve en juillet dans diverses contrées de la France, et, d’aprés « Treitschke, on la rencontre aussi dans les environs de Berlin et de « Mecklembourg. Elle est fort peu répandue dans les collections. » — M. Fallou a entendu dire qu’elle existe aussi en Saxe. En 4842, Bruand d’Uzelle en capturait trois exemplaires 4 Saint-Vit (Catalogue des Lépidoptéres du département du Doubs). Il en prit plu- sieurs sujets chaque année, en juin, de 1842 a 1850, dans les environs de Saint-Vit, oui elle est rare, puis il en rencontrait également d’autres dans la moyenne montagne, a Chatillon-sur-Lison, ou elle n’est pas com- mune. Il l’a toujours recueillie dans de jeunes coupes ou des paturages boisés dans lesquels les genévriers n’existent quen nombre d’échan- tillons trés restreint. Dans une note de Bruand d’Uzelle, lue ala Société entomologique de France, séance du 41 février 1857 (Bull., p. xxm), auteur dit’ « quil « pense que la chenille de l’espéce qui nous occupe se nourrit de noise- « tier, de chéne ou de prunellier plutét que de genévrier, mais qu’il « pencherait pour le noisetier ». — A la suite de la lecture de cette note, le D* Boisduval ajoute qu’il a des raisons de croire que l’Erastria venustula vit sur la Fougére. En février 1857, Berce en capturait quelques exemplaires 4 Fontaine- bleau, volant le soir autour des genévriers, mais il ne croyait pas que sa chenille véctt sur cet arbre (Ann. Soc. ent. Fr., 1857, Bull., p. xxii). (1886) Bulletin de la Société entomologique de France. 23 CXCIV Bulletin entomologique. En 1866, ’E. venustula est signalé par notre collegue M. A. Constant : dans son Catalogue de Sadne-et-Loire. ‘ En 1879, M. Maurice Sand (Catal. des Lépid. de la France centrale) cite cette espece comme ayant été prise au réflecteur, du 25 mai au 30 juin, 4 Nohant (Indre), La Brande, bois des Parquelets (Indre). En 4880, en Alsace, le D™ Macker indique un petit nombre de sujets comme pris en mai, au crépuscule, et a Bale, a la lumiére. En 1883, M. C. Jourdheuille (Cat. des Lépid. du départem. de ’Aube) mentionne Les Riceys et les environs de Troyes; signe rare. | Les catalogues des Alpes-Maritimes, du Var, des Basses-Alpes, du Puy-de-Dome, d’Eure-et-Loir, du Nord, ne font pas mention de IE. ve- nustula. D’aprés ces renseignements, plusieurs parties des départements du Doubs et de lIndre seraient en France celles des localités ot cette espéce serait le moins rare. M. Rouast dit, dans son Catalogue des Chenilles européennes connues, que celle de l’Erastria venustula vit sur le noisetier, le chéne, le pru- nellier et le genévrier, au mois d’avril. — L’un des papillons pris par M. Fallou étant une femelle ayant pondu, il est possible qu’elle ait déposé ses ceufs dans son jardin ov existent tous les végétaux men- tionnés ci-dessus. I] se propose, pour le printemps prochain, de faire des recherches minutieuses, afin d’y découvrir la chenille. M. Fallou prie les entomologistes qui ont eu l’occasion d’étudier cette charmante espéce de vouloir bien renseigner la Société sur ses premiers états ainsi que sur celui de |’adulte. E. D. Bulletin bibliographique. Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de U’), 2° semestre 1886. — N°* 24 et 22. © Accademia dei Lincei (Atti della Reale), 1886, vol. Il, fasc. 8. © Entomologist’s Monthly Magazine (The), 1886, n° 27.—C. G. BARRETT. _— Occurence of Botys repandalis, Schiff., in Britain. —J. W. Douctas. Note on some British Coccide (n° 5). — G.H. VERRALL. List of British Tipulidz, etc. (Daddy-longlegs) with notes.— Notes diverses, » a chasse, meeurs. Seance du 8 décembre 1886. cXCV "Feuille des Jeunes Naturalistes, 1886, n° 19%. — Communications. Naturaliste (Le), 1886, 8° année, n° 57. — Chronique. Société d’ Histoire naturelle de Toulouse. — Comptes rendus sommaires des séances de mai a juillet 1886. — J. CHALANDE. Note sur la faune des Myriopodes de France. Société Linneenne du nord dela France (Bulletin mensuel), 1886, n°’ 467, 168, 169, 170. © Beton (R. P.-M.-J.). Liste des Lathridiides décrits postérieurement au Catalogue de Munich. 1886 (Ann. Soc. ent. Belg.). 10 p. * Bercrotu (E.). Zur Kenntniss der Aradiden. 1886 (Verh. k. k. Zool. Bot. Ges. Wien). 4 pl. 8 p. * Dusors (D" R.). Contribution 4 la production de la lumiére par les étres vivants. Les Elatérides lumineux. 1886 (Bull. Soc. Zool. Fr.). Fig., 9 pl. n. 275 p. * Lemoine (D" Y.). Recherches sur l’organisation des Branchiobdelles. 1880 (Ass. fr. av. Sc.). 6 pl. n. 31 p. * " Ip. Sur l’encéphale de l’Arctocyon Dueilit et du Pleuraspidotherium Aumonieri, mammifeéres de l’éocene inférieur des environs de Reims. 1882 (C. R. Acad. Sc.). & p. * Ip. Méme titre. 1882 (Bull. Soc. Géol. Fr.). 6 p. * Ip. Sur deux Plagiaulax tertiaires recueillis aux environs de Reims. 1882 (C. R. Acad. Sc.). 3 p. * Ip. Note sur lencéphale du Gavial du Mont-Aimé, étudié sur trois moulages naturels. 1 pl. 1884 (Bull. Soc. Géol. Fr.). 3 p. * Ip. De la section spontanée et artificielle de ’Enchytreus albidus. 1884 (Ass. fr. av. Sc.). 4 p. * Ip. Recherches sur le développement et lorganisation de l Enchytreus albidus. 1884 (loc. cit.). 43 p. * Ip. Etude sur quelque’ Mammiféres de petite taille de la faune cer- naysienne des environs de Reims. 1885 (Bull. Soc. Géol. Fr.). 3 pl. n. 49° p. * Ip. Etude sur le Neoplagiaulax de la faune éocene inférieure des envi- rons de Reims. 1883 (loc. cit.). 3 pl. n. 24 p. * Ip. Recherches sur les Oiseaux fossiles des terrains tertiaires des envi- rons de Reims. Parties I, 1878, et I, 4884. Pl. n. 170 p. Reims. * CXCVI Bulletin entomologique. LEMOINE (D" Y.). Caracteéres génériques du Pleuraspidotherium, mam- 4 mifére de l’éocene des environs de Reims. 1884 (C. R. Ac. Sc.). 3 p. * In. Communication sur le Phyllozera du chéne. 1884, Chalons-sur- — Marne. 16 p. * ° tL Ip. Sur le développement des mufs du Phylloxera du chéne a fleurs sessiles, Phylloxera punctata. 1884 (Ass. fr. av. Sc.). 8 p. * Ip. Sur le développement des ceufs du Phyllowera. 1885 (C. R. Ac. Sc.). hp. * Ip. Sur l’appareil digestif du Phylloxera. 1886 (loc. cit.). 3 p. * Ip. Sur le systeme nerveux du Phylloxera. 1885 (loc. cit.). 3 p. * Ip. Sur les os de la téte et sur les diverses especes du Simedosaure, reptile de la faune cernaysienne des environs de Reims. 1884 (loc. cit.}. 3:p.'* Ip. Du Simedosaure, reptile de la faune cernaysienne des environs de Reims. 1884 (loc. cit.). 3 p. * Ip. Sur la présence du Simedosaure dans les couches éocénes infé- rieures de Sézanne. 1885 (Bull. Soc. Géol. Fr.). 3 pl, n. 12 p. * Ip. Etude sur les caractéres génériques du Simedosaure, reptile nou- -veau de la faune cernaysienne des environs de Reims. 1884. 2 pl. n. 38 p. Reims. *. LINDEMAN (K.). Ueber Agromyza later alis Macq. une. ihre. Verwandlun- gen. 1886 (Bull. Soc. imp. Nat. Mosc.). Fig. 6 p. * MorAwitz (A.). Zur Kenntniss der adephagen Coleopteren. 1886 (Mém. Ac. imp. S'-Pétersb.). 88 p. * Ip. Zur Kenntniss der chilenischen Carabinen. 1886 (Bull. Ac. imp. S*-Pétersb.). 90 p. * ! THEEL HsALMAR. Reports on the results of dredging, under the super- — vision of Al. Agassiz, in the Gulf of Mexico (4877-78) in the Carib- — bean sea (1879-80), and along the eastern coast of the United-States during the summer of 1880, by the U.-S. coast survey steamer q « Blake », lieut. commander C. D. Sigisbee, U.-S. N. and commander a J. R. Bartlett U.-S. N. commanding. XXX.— Report on the Holothu- rioidea. 1886 (Bull. Mus. comp. Zool. Harv. Coll.). 4 p. 242 p. * AS di a Low; % 2 i z Oh ep ei - aS Ae Se eer en ee, eee Séance du 22 décembre 1886. CXCVH Séance du 22 décembre 1886. Présidence de M. J. BOURGEOIS. M. le D® Lemoine, de Reims, assiste a la séance. Necrologie. M. E. Desmarest annonce la mort de M. Alexandre (Au- guste), né 4 Stenay (Meuse) le 26 aott 1814, et décédé a Essen-sur-Ruhr (Prusse rhénane), le 12 décembre 1886, dans sa soixante-seiziéme année. — Médecin-dentiste, il exerca sa profession 4 Sedan, puis-4 Paris depuis prés de trente ans. Dés sa jeunesse il s’occupa @histoire naturelle, et il se forma alors une collection d’Oiseaux indigénes, principalement propres aux Ardennes. Ge n’est qu’a partir de 1864, qu’il se livra plus spéciale- ment al’Entomologie, surtout 4 la recherche et a l’étude des Coléopteres et des Lépidoptéres d’Europe.— Membre de notre Société de 1869 a 1885, il a donné dans nos Bulletins quelques remarques relatives a ses chasses dans les environs de Paris: le premier il signala (1874, p. cxxvi) la capture, a Viroflay, de la Deiopeia pulchella, et celle, dans le bois de Clamart, de la Meliteza maturna (4876, p. CXxxIil). Lectures. M. G.-A. Poujade donne lecture d’une notice sur la vie et les travaux entomologiques de Maurice Girard. — M. Des Gozis adresse une note en réponse a celle de M. Abeille de Perrin, intitulée : Priorité absolue ou Prescription, insérée dans les Annales de 1886 (pages 273 a 282). Communications. M. P. Mabille présente quelques remarques synony- miques relativement 4 divers Lépidopteres : M. H. Dewitz a publié dans les Nova Acta del? Academie der Natur- forcher, a Halle, deux articles importants sur les Lépidopteres de la céte occidentale d’Afrique. Ce savant a donné de bonnes descriptions des espéces et les a figurées d’une maniére satisfaisante. En parcourant les deux parties de son ouvrage et les quatre planches dont il est accom- pagné, je trouve plusieurs Lépidoptéres décrits comme nouveaux et qui Pavaient été antérieurement. Dans Pintérét @un catalogue général des Lépidopteres Nocturnes du globe, qui est si vivement désiré aujourd’hui, je signalerai aux lépido- ptéristes quelques synonymies, en m’abstenant, pour le moment, d’autres remarques qui ne seraient utiles qu’autant qu’elles porteraient sur des types. Ainsi le Crenis Rabbei, Diurnes, 1879, pl. 2, fig. 3, est le Crenis occi- dentaliwm Mab., Soc. zool. de France, 1876, p. 275. — La femelle reste cXcvi Bulletin entomologique. inconnue et doit différer beaucoup du male. L’insecte figuré est trop uniforme en dessous, mais cette inexactitude est due sans ; doute au genre de coloris dont les tons sont trop ternes. L’Endropia Nachtigalii, ibid., 1881, p. 83, pl. 2, fig. 8-40, est la Fidonia zerenaria Mab., Soc. zool. de France, 1878, p. 92. — Cette espéce est trés variable, et il est plus que probable que les n°s 5 et 6 de la méme planche représentent le méme insecte sous le nom @’E. Pac- kardii. Les mouchetures noires ont presque disparu, de méme qu’elles peuvent couvrir entiérement J’aile. Enfin la Turckheimia Lynkerii, loc. cit., 1884, pl. 2, fig. 2, me semble identique a la Leucopsumis cryptochroa de Walker. — Ce qui m’étonne, c’est que lauteur de l’article place cette espece dans les Géométres ; elle n’appartient pas a cette division, mais bien a cette immense famille désignée autrefois sous le nom de Chélonides et coupée aujourd’hui en trois ou quatre autres bien difficiles 4 séparer. C’est apres les Eusemia que la Leucopsumis doit prendre place. — M. L. Buquet dit que les photographies recues pour les albums de la Société sont celles de MM. : 392. Jules Bourgeois (2° édition). — 393. D* A. Blankenhorn. — 394. Neervort van Poll. — 395. C.-H. Neréen. — 396. Ed. Janson. — 397. Carl Felsche. Candidat présenté : M. Edouard Duruy, imprimeur, membre de la Société de Géographie, etc.; 22, rue-Dussoubs (Entomologie générale), présenté par M. E. Desmarest. — Commissaires rapporteurs : MM. Jules Bourgeois et Léon Fairmaire. Nominations annuelles. La Société, aux termes de divers articles de ses Statuts et de son Reglement, et pour la cinquante-sixiéme fois depuis sa fondation, procéde au renouvellement de son Bureau, de son Conseil et de ses Commissions spéciales. Ont été nommés pour 1887 : MEMBRES DU BUREAU. OR ie yg dha yaxie.. : MM. E. Smon. VirbrTe ec J. KUNCKEL D’HERCULAIS. MER ef E. DESMAREST. Jer Secretaire adjoint... ... H. Lucas. Qe Secrétaire adjoint... .... G.-A. BAER. TPMMTI a koe si sie . L. Buguet. _Archiviste-bibliothecaire . . . . . A. LEVEILLE. Archiviste-bibliothecaire adjoini . . Cu. ALLUAUD. Seance du 22 décembre 1886. CXCIX — -CONSEIL. MM. Cu. Broneniart, — J. GRouvELLE, — Em.-L. RAGONOT (membres restants), —J. BouRGEOIS, —MAURICE SEDILLOT, le D™ H. SENAC (membres nouveaux), — et les membres titulaires du Bureau. COMMISSION DE PUBLICATION. MM. CayoL, — L. FarrMaIRE, — GAZAGNAIRE, — TH. GOOSSENS, — Em.-L. Raconot, — et les membres titulaires du Bureau. COMMISSION DE LA BIBLIOTHEQUE. ‘MM. S.-A. DE MARSEUL, — A. SALLE, — MAURICE SEDILLOT, — ét les membres titulaires du Bureau. COMMISSION DU PRIX DOLLFUS pour 41886. MM. E. DesMAREsT, — J. DE GAULLE, —J. GROUVELLE, — PH. GRouU- VELLE, — J. KUNCKEL D’HERCULAIS, — Ep. LEFEVRE, — A. LEVEILLE, — G.-A. PouJADE, — MAURICE SEDILLOT. K. D. Bulletin. bibliographique. Academie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des seances de V), 2° semestre 1886, n° 23. (). — N° 24. Lemons. Sur Vorganisation et les métamorphoses de |’ Aspidiotus du Laurier-rose. Accademia dei Lincei (Atti della Reale), 1886, vol. Il, fascic. 9. © Archivos do Museu nacional do Rio de Janeiro, 1881. vol. V.©) — 1885, vol. VI. ©) Boston Society of natural History. — 4° Memoirs, vol. Til, n° XI. © — N° XI. S. H. Scupper. The oldest known Insect-larva, Mormolu- coides articulatus, from the Connecticut river rocks. — Note on the supposed Myriapodan Genus Trichiulus. — A review of Mesozoic Cockroaches. 4 pl. 2° Proceedings, 1886, vol. XXIII, part Il. — S. Garman. On the use of Polynomials as names in Zoology. — H. A. Hagen. Monograph of the Hemerobide : Part I, Nemopteride. ce Bulletin entomologique. — Seance du 22 décembre 1886. Naturalista Siciliano (Il), 1886, an. VI, n° 3. —D* G. Reacio e BARONELLO F, Pasno. Primo saggio di un Catalogo metodico degli Ortotteri sinora osservati in Sicilia (suite). — F. Baupr. Rassegna delle specie della familia dei Milabridi (Bruchidi degli autori) viventi in Europa e re- gione finitime (suite). Naturaliste (Le), 1886, 8° an., n° 48.— D® Bonnet. Orthoptéres d’Obock. Royal Society of Canada (Proceedings and Transactions), 1886, vol. II. — W. Saunpers. Catalogue of Canadian Butterflies, with Notes on their Distribution. Royal Society (Proceedings of), vol. XLI, n° 247. E Societé académique franco-hispano-portugaise (Bulletin de la), 1886, t. VII, n°* 4, 5 et 6. ©. Societé Linnéenne du nord de la France (Bulletin de la), 1884-85, t. VII. — N° 474. E. Detasy. Contribution 4 la faune locale. — Ne 472, @) N° 173. M. Dupois. Le Niptus hololeucus. Uraler Naturforscher-Gesellschaft. — Programme der Sibirisch-Uraler Austellung fiir Wissenschaft und Industrie. 1886. 74 p. Acassiz (A.). Annual report of the Curator of the Museuza of compara- tive Zoology at Harvard college Cambridge (Mass.), 1886. 32 p. © BARGAGLI (P.). Rassegna biologica di Rincofori Europei. 1883-87. (Bull. Soc. ent. Ital.) 424 p. * CasEY (Th. L.). Descriptive notices of North-American Coleoptera, I. 4 pl. 1886. (Bull. Calif. Ac. Sc.) 108 p. * Mituiere (P.). Catalogue raisonné des Lépidoptéres des Alpes maritimes, 2° Supplément et notes entomologiques diverses. 4 vol. rel. avec phot. et planches. — Dates diverses. * Rey (Cu.). Histoire naturelle des Coléoptéres de France : Palpicornes ; 2° édition, 1885. 2 pl. 375 p. * A. L. SSD —S——- -- BULLETIN DES SEANCES BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE MEMBRES DU BUREAU POUR 1887 Président. .....+.+.... MM. Eugéne Smon. VRPT ORO: ees ee Jules KiincKEL D’HERCULAIS. POP OURET OCLC. aca oa OES Eugéne DESMAREST. 4e* Secretaire adjoint... ..... Hippolyte Lucas. 2° Secretaire adjoint. ...... Gustave-Adolphe Bakr. TT OOPIT oe Sb ae Lucien BuQueEt. Archiviste-Bibliothecaire. .... Albert L&VEILLE. Archiviste-Bibliothécaire adjoint. Charles ALLUAUD. Séance du 42 janvier 1887. Présidence de M. Euckne SIMON. M. Je Dt Lemoine, de Reims, assiste 4 la séance. Aprés l’adoption du procés-verbal de la séance du 22 décembre der- nier, lu par le Secrétaire, M. Jules Bourgeois, président de 1886, pro- nonce le discours suivant : Chers collégues, Avant de transmettre 4. mon honorable successeur les fonctions prési- _ dentielles, il me reste a remplir vis-a-vis de vous un devoir bien agréable : _ est de vous remercier de la bienveillance que vous n’avez cessé de me _ témoigner; par votre parfaite aménité, par le soin que vous avez tou- jours mis a écarter de nos discussions toute question irritante, vous - M’avez rendu facile l’exercice de mon mandat. (1887) Bulletin de la Société entomologique de France. i uN Bulletin entomologique. Si nous jetons un coup d’eil sur le chemin parcouru par notre Société en 1886, il me semble que nous n’avons que des raisons de nous mon- trer satisfaits. Le volume de nos Annales, dont le 3° fascicule vient d’étre mis 4 votre disposition par les soins de notre zélé Secrétaire, main- tiendra hautement la réputation de ses ainés. Qu’il me suffise de vous rappeler, en effet, qu’entre beaucoup d’autres travaux intéressants, il renferme : les Mémoires de M. Fairmaire sur les Coléoptéres recueillis 4 Madagascar et dans le centre de la Chine, — la Monographie du genre Photuris, de M. Olivier, — l’Etude sur les Crustacés du sous-ordre des Phyllopodes, de M. Simon, — le Catalogue des Coléoptéres des files Phi- lippines, de M. Baer, — la troisieme partie des Notes hyménoptérolo- giques de M. C.-G. Thomson, — la suite des Mémoires de M. Bigot sur des Dipteres nouveaux ou peu connus, — la Monographie du genre Ancistrosoma, de M. Sallé, etc. — La publication de la « Faune du Bassin de la Seine » par M. Bedel s’est continuée réguliérement, et nous serons bient6t en possession du complément du Vi* volume (Rhynchophora) de cet excellent ouvrage. Le Prix Dollfus, pour la premiére fois depuis sa fondation, n’a pas été décerné l’année derniére. Tout en reconnaissant le mérite des travaux qui avaient été présentés au concours, votre Commission a jugé qu’aucun d’eux ne répondait suffisamment aux intentions du donateur. Aux termes de notre Réglement, l’attribution en doit étre reportée a l’exer- cice suivant, de sorte que vous allez pouvoir disposer, cette année, d’une double annuité, soit que vous jugiez 4 propos d’en faire l’objet d’un seul Prix, soit qu’il vous paraisse préférable de couronner deux lauréats. Le nombre de nos membres est resté 4 peu prés stationnaire ; mais nous avons fait des pertes cruelles. La mort d’entomologistes comme Maurice Girard, Lichtenstein, de Harold, Rouget, Depuiset, laissera longtemps parmi nous des vides difficiles 4 remplir. Je ne vous parlerai pas de l’état de nos finances; le Rapport de notre honorable et dévoué Trésorier, dont il vous sera bientdt donné lecture, vous édifiera entitrement a cet égard, et vous verrez, qu’a ce point de vue la également, notre situation est prospére. Et maintenant, mon cher et savant ami, venez pour la deuxiéme fois prendre possession de ce fauteuil, o& vous appellent 4 si juste titre, et lestime de vos collégues et le renom scientifique que vous ont acquis vos travaux. Je remets entre vos mains le carnet dans lequel sont ins- crits les titres constituant l’avoir de notre Société, et vous souhaite une heureuse présidence. ee ee ee ara SS >a a 7S Se han itn as Pee eS sh a pi REN ae bi a ee ee EP Seance du 12 janvier 1887. Lr — M. Eugéne Simon, président de 4887, avant de fixer ordre du jour de la séance, prononce I’allocution qui suit : Appelé pour la seconde fois 4 l’insigne honneur de présider vos séances, permettez-moi, Messieurs, de vous exprimer ma vive recon- naissance pour cette nouvelle marque de confiance et d’affection. Je fais appel comme autrefois 4 votre bienveillante indulgence pour- m’aider 4 justifier cette haute confiance; je m’efforcerai pour y parve- nir de suivre la voie si bien tracée par mes devanciers : MM. Bourgeois,. Ragonot, Lefevre, Fairmaire, pour ne pas remonter plus haut, A leur exemple, je tacherai de multiplier les réunions, de favoriser les excur- sions aux environs de Paris, toutes mesures de nature a resserrer les liens de la famille entomologique. Il me reste, Messieurs, 8 vous prier de vous joindre 4 moi pour voter les plus chaleureux remerciements a notre cher confrére M. J. Bourgeois, président sortant, dont le zéle a été si profitable aux intéréts de la Société, et 8 MM. les membres du Bureau, dont le dévouement tradi- tionnel ne se dément jamais. La Société accueille ces deux discours par des applaudissements una- nimes, en ordonne impression dans le Bulletin, et vote des remercie- ments aux divers membres de son Bureau, titulaires et adjoints, ainsi qu’aux membres du Conseil et des Commissions qui ont été en fonctions pendant année qui vient de se terminer. Décisions. La Société, sur la proposition de son Archiviste-Bibliothé- caire et aprés avis favorable du Conseil, convoqué d’urgence, décide la location provisoire d’un appartement de cing cents francs, contigu a la Bibliotheque, dont emplacement actuel est devenu tout a fait insuffi- sant. — La Société décide que le Banquet annuel, destiné a féter la date de- sa fondation, aura lieu le samedi 26 février.— MM. Bourgeois et Sédillot, sont chargés de lorganisation de ce banquet. Communications. On annonce que nos confréres MM. Henri Gadeau. de Kerville et Emile Gounelle viennent d’¢tre nommés officiers d’Aca-. démie, et que M. Adolphe Lamey a recu la croix du Mérite agricole. — M. le Secrétaire fait savoir que Académie des sciences de l'Institut de France, dans sa séance publique annuelle du lundi 27 décembre der- nier, a décerné le Prix Thore pour 4886 a notre confrére M. A. Péragallo pour ses ouvrages sur les Insectes utiles et nuisibles aux arbres les plus IV Bulletin entomologique. précieux de la région des Alpes-Maritimes, et surtout au sujet de P’Oli- vier. — Il croit devoir également rappeler 4 la Société que le grand prix des sciences physiques de l’Académie pour 1887 est relatif a l’étude des phénoménes de la phosphorescence chez les animaux. ( Voir Bulletin 1886, page Vill.) — M. le D™ Lemoine présente la communication suivante : Dans le cours des recherches que je poursuis depuis quatre années sur le développement, lorganisation et les mceurs du Phylloxéra du chéne, je me suis beaucoup préoccupé des ennemis naturels de cet in- secte, pensant qu’il y aurait peut-étre 14 des données applicables, dans une certaine mesure, 4 la destruction du Phylloxéra de la vigne. Jai rencontré jusqwici quatre larves ennemies du Phylloxéra du chéne : Pune de Diptére, une autre du groupe des Hemerobidz, les deux der- niéres paraissant bien appartenir au genre Scymnus parmi les Coléoptéres. Une de ces larves de Scymnus, par suite de son abondance relative, a pu étre l’objet d’observations suivies, tant au point de vue de son rdle destructeur que de son organisation et de ses métamorphoses. C’est de cette derniére que je vais entretenir aujourd’hui la Société. Cette larve, dans son jeune 4ge, a le corps rougeatre et surmonté de faisceaux de poils blancs, au nombre de cing sur les quatre premiers segments dorsaux du corps et de quatre sur les segments suivants. Les pattes sont fortes, munies d’ongles crochus et de poils 4 cupules. La téte est recouverte de plaques noiratres formant au niveau de la région frontale deux appendices crochus. Les yeux sont petits, au nombre de trois. Les antennes courtes, terminées par deux poils. Les mandibules petites, les machoires volumineuses. La larve, en se développant, pré- sente un élargissement de plus en plus prononcé des faisceaux de poils blancs, qui finissent par masquer la couleur rougedtre du corps. Ces poils blancs ne sont, 4 proprement parler, que de petites productions, comme vermicellées, sécrétées par des glandes sous-jacentes. Ges produc- tions, détruites et enlevées, réapparaissent avec la plus grande rapidité. Cette larve s’attaque de préférence aux jeunes Phylloxéras, qu’elle détruit d’une facon tout a fait méthodique, saisissant les individus voi- sins les uns des autres. Aussi la feuille ne tarde-t-elle pas a étre recou- verte de Phylioxéras 4 corps desséché et comme ratatiné. La succion d@’un Phylloxéra dure en moyenne huit 4 dix minutes. Le corps de l’in- secte se dégonfle sous les yeux de l’observateur. A un moment donné, il se distend et devient rougedtre sous V’influence manifeste d’une poussée de liquide provenant du tube digestif de la larve. Ce liquide étant Séance du 12 janvier 1887. v aspiré, le corps de‘V’insecte redevient blanc et plus petit pour se gonfler A nouveau A plusieurs reprises. Il semble bien que la larve ait comme but d’enlever du corps du Phylloxéra toutes{les particules alimentaires. Ce corps, complétement dégonflé, est abandonné par la larve, qui sou- vent revient 4 plusieurs reprises; le serrer entre ses mandibules. Jai vu une larve de la méme espéce s’attaquer 4 un Phylloxéra arrivé presque a son complet développement. Le repas n’a pas duré moins d’une heure et demie, et j'ai pu suivre de quart d’heure en quart d’heure la diminution du volume du Phylloxéra, qui, 4 un moment donné, s’est dilaté et a pris la couleur rougedtre caractéristique de Vintroduction du liquide de la larve; celle-ci, de plus en plus dilatée et alourdie, a fini par quitter sa proie, qui présentait encore des contractions des pattes alors qu’elle était presque complétement vidée. | Un nombre restreint de larves produit rapidement la destruction des nombreux Phylloxéras qui recouvrent une feuille de chéne, et il n’y a aucun doute que des ennemis analogues comme fonctionnement, améne- raient assez facilement la diminution du nombre des Phylloxéras agglo- mérés a la surface d’une racine de vigne. Cet emploi tout spécial du liquide digestif de la larve du Scymnus pour enlever les derniéres par- celles du contenu absorbable du corps du Phylloxéra n’a pas encore été signalé, du moins 4 ma connaissance. Jai pu étudier ce liquide directe- ment en dilacérant le Phylloxéra devenu momentanément gonflé et rouge q et en disséquant le tube digestif de la larve du Scymnus. Celui-ci consiste en un cesophage court, assez large, auquel succide une longue poche ovalaire de forme un peu variable, suivant son état de réplétion, puis en une partie cylindrique, plus gréle, recevant trois paires de tubes de Malpighi, présentant des colonnes longitudinales sail- lantes et se terminant par une dilatation rectale. La poche ovalaire mé- diane (intestin moyen) est remarquable par le développement de ses gros éléments glandulaires et de ses fibres musculaires longitudinales et transversales, dont l’isolement est parfois possible. Les glandes salivaires consistent en un tube d’abord gréle, puis plus large (4 éléments de vo- lume moyen), aboutissant 4 une dilatation terminale allongée et mame- lonnée, par suite des gros éléments cellulaires qui s’y trouvent con- tenus. — M. L. Fairmaire communique, de la part de M. H. Friese, de Schwerin (Mecklembourg), la description d’un nouveau Bourdon de Sicile : BoMBUS FAIRMAIREI, 0. sp. ~— 9. — Hirsutia densa, sat inzequalis ; ‘el ~. Bulletin entomologique. capite satis elongato, clypeo latitudine multo longiore sparsissime sat profunde punctato, medio levi; labro apicem versus angustiore, sparsim profunde punctato ; genis levibus, xque latis ac longis; antennis opacis, flagelli articulo secundo tertio quartogue simul sumptis fere xquali; pedibus nigris, tibiis posticis et metatarsis obscure-rufis; trochanteribus intermediis subtus ferrugineo-velutinis ; metatarso angulo apicali postico spinoso-producto; segmento ventrali ultimo breviter et leviter carinato ; alis valde infumatis. — Long., 2, 20-24 mill.; 8, 16-47 mill. Superne flavo-pilosus, subtus atro-pilosus, capite nigro-hirsuto occipite excepto; thorace superne lxte fulvo sive aurantiaco-villoso ; segmentorum hirsutia basi pilis ferrugineis immixta, lateribus distincte, segmento quinto rufo-, segmento sexto sparsim nigro-hirsutis ; pedibus nigro-pilosis, corbiculis atris, tarsis apicem versus ferrugineo-hirsutis. Cette espece sicilienne ressemble, 4 premitre vue, au B. cognatus Steph., mais en différe par la villosité inégale, le 5° segment garni de poils roux et par la villosité noire en dessous. Les individus que j’ai sous les yeux constituent l’une des plus belles espéces de Bourdons que je connaisse, 4 raison dela distribution des couleurs et de la villosité couleur de citron, presque orange, qui couvre le dessus du thorax. Par les parties de abdomen revétues de poils roux, ils rappellent beaucoup le B. sibiricus. La villosité est trés épaisse et notablement inégale et hérissée ; la téte, comme chez le B. agrorum, est allongée, le chaperon beaucoup plus long que large et tres peu ponctué, mais plus densement et plus profondé- ment au bord, le labre un peu plus étroit vers l’extrémité. Les antennes sont grandes, le 2° article du funicule presque égal aux 3° et 4° réunis. Les pattes sont noires, les tibias postérieurs et les métatarses d’un roux foncé tres luisant, les poils des jambes sont noirs comme tout le des- sous, ceux des tarses postérieurs sont ferrugineux. Les cétés du thorax sont plus ou moins couverts de poils jaunes. La villosité jaune de l’ab- domen est mélangée, 4 la base des segments, de poils roux qui aug- mentent vers les cétés et forment des sortes de bandes; le 5* segment est entiérement roux, le 6° offre tres peu de poils noirs. Jai vu, de cette espece, 2 Q qui se trouvaient dans la collection de M. Fairmaire, ainsi que 8 © qui existent dans la riche collection Sichel au Muséum d’histoire naturelle; tous proviennent de la Sicile. Malheu- reusement il n’y a pas de 3. Dans la classification de M. Schmiedeknecht, cette espéce, que je dédie Seance du 12 janvier 1887. vn 4 M. Fairmaire, trouverait sa place entre le B. agrorum Fab. et le B. co- gnatus Steph. Jadresse mes sincéres remerciements 4 MM. H. Lucas et G.-A. Pou- jade pour l’obligeance qwils ont mise 4 me communiquer les collections Sichel et Giraud. — M. L. Demaison, de Reims, adresse la note suivante : Dans la séance du 8 décembre 1886, M. J. Fallou a signalé la capture aux environs de Paris de lErastria venustula Ub. Jen ai moi-méme trouvé un exemplaire dans la forét des Ardennes, aux environs du Monthermé, en juillet 1877. La plupart des observa- teurs s’accordent a attribuer 4 VE. venustula des habitudes crépuscu- laires. Je l’ai prise cependant en plein jour dans les bois, au bord d’un chemin longeant un ruisseau. M. Staudinger indique dans son Catalogue, d’une maniére assez com- pléte, la distribution géographique de ce Lépidoptere. Il se trouve, suivant lui, dans l'Europe centrale (a Pexception de la Belgique ?), au nord de la presquwile des Balkans, en Russie méridionale, en Arménie et dans PAltai. On peut, je crois, supprimer le doute relatif 4 la Belgique. En effet, VE. venustula doit se rencontrer dans presque toutes les Ardennes, en Belgique aussi bien qu’en France. Heinemann l’indique dans |’Allemagne méridionale, en Silésie et dans le Hanovre. La chenille vit, d’aprés lui, sur les Ronces (Die Schmetter- linge Deutschlands, 1*° partie, page 587). Cette chenille est, du reste, bien connue des entomologistes allemands. Voici la description qu’en donne M. A. Bau dans un ouvrage récent (Handbuch fir Schmetterlings-Sammler, Magdebourg, 1886, p. 203) : « Chenille d’un brun de rouille, tachée de blanc sur le troisitme anneau, avec deux lignes dorsales d’un jaune rougeatre, bordées de noir extérieurement ». — « L’insecte parfait, dit-il, vole au crépuscule, de mai a juillet, dans les bois peu touffusfou croissent les Fougéres ». — M. Heulz dit avoir trouvé a la fin du mois d’octobre dernier, aux environs de Montpellier, plusieurs chenilles du Sphynx Atropos, ainsi que de sa variété, mangeant de jeunes pousses de Fréne. — Il ne pense pas que ce fait ait été jusqu’ici signalé. — M. Charles Oberthir adresse la note qui suit : Nous avons regu la collection de Lépidoptéres de la Guyane francaise de notre trés regretté ami Constant Bar. Cette collection, dont l’expédition vm Bulletin entomologique. fut dotnniléo de longs mois par l’épidémie de fidvre jaune qui sévissait a Cayenne et qui avait motivé l’interdiction de toute exportation de la colonie, offre un grand intérét scientifique par la fagon méme dont elle a été formée. es Constant Bar élevait beaucoup de chenilles, et il a obtenu ainsi un nombre considérable de Bombycides, qu’il est trés rare de trouver dans la nature a l'état parfait. Un genre de chasse tout particulier lui procurait une grande quantité de Noctuélites, car il en a réuni plus de 700 espéces. Convaincu que des considérations détaillées sur la collection de Constant Bar seraient d’un grand intérét scientifique et contribueraient beaucoup 4 mettre en relief les travaux entomologiques de notre honorable col- legue, j'ai attendu a étre possesseur de sa collection pour achever d’écrire la notice biographique dont la Société a bien voulu me charger. Désor- mais je ne tarderai pas 4 m’acquitter envers la mémoire de Const Bar dun devoir qui m’est cher. _ Membre recu. M. Edouard Duruy, imprimeur, membre de la Société de Géographie, etc., 22, rue Dussoubs (Entomologie générale), présenté par M. E. Desmarest. — Commissaires-rapporteurs : MM. J. Bourgeois et L. Fairmaire. Candidats présentés. 1° M. Ernest Brenske, président de la Société ento- mologique de Postdam (Prusse, province de Brandebourg) (Coléoptéeres européens ; Mélolonthides du globe entier), présenté par M. Henry Deyrolle. — Commissaires-rapporteurs : MM. L. Fairmaire et Ch. Brongniart; 2° M. F. Breignet, 33, cours Saint-Médard, 4 Bordeaux (Gironde) (Lépidopteres @ Europe); 3° M. R. Brown, place de la Dauphine, 4 Cauderan, prés Bordeaux (Lépidopteres d@ Europe); he M. H. Labat, 67, cours Gambetta, 4 Talence-Bordeaux (Lépidoptéres @ Europe). Ces trois derniers entomologistes présentés par M. Chrétien. — Com- missaires-rapporteurs : MM. J. Fallou et Poujade. E. DESMAREST. Seance du 12 janvier 1887. IX Bulletin bibliographique, Académie des sciences (Comptes rendus hebdomadaires des seances de Vl’), 1886, n° 25-26. () — 1887, n° 4. C. Fenner. Note relative au Phyl- lowera. — E. CHevreux. Sur les Crustacés Amphipodes de la céte ouest de Bretagne. Accademia dei Lincei (Atti della Reale). — Rendiconti 1886, vol. II, fasc. 10 et 14. © Association francaise pour Vavancement des Sciences. — Informations et documents divers, n° 46. Bulletin @Insectologie agricole, 4886, n° 144. — XAmBEu. Insectes des- tructeurs des Vignes. — E. Savarp. Le Grand Rongeur du Pommier. Entomologist’s monthly Magazine (The), 1887, n° 272.—E. D. MARQUAND. Atpophilus Bonnairei Sign. —J. WALLER. Coleoptera ad Portland. — W. R. Jerrrey. Further notes on the development of the embryo in eges of Botys hyalinalis. —H. MEADE. Supplement to annotato list of british Anthomyiide. — A. H. Jones. Notes on Lepidoptera in Switzerland in 1885-1886. — Notes diverses, chasses, mceurs, etc. Feuille des Jeunes Naturalistes, 1887, n° 195. — Faucomer et MARCHAL. Tableau synoptique des espeéces francaises du genre Chirysomela. — Communications. Mittheilungen des naturwissenschaftlichen Vereines fiir Steiermark, 1885. Naturaliste (Le), 4887, n° 49. —Comptes rendus de divers travaux ento- mologiques. : Nederlandsche entomologische Vereeniging (Verslag van de een-en~veer tigste zomer vergadering der) gehouden te winterswijk. — Juillet 1886. Societe entomologique de Belgique, compte rendu du 4 décembre 1886, — CousgAux. Liste de quelques insecies rares recueillis en Belgique et dans le grand-duché de Bade. Société d@ Histoire naturelle de Toulouse, séance du 7 novembre 1886. — M.-J. CHALANDE. Recherches sur le mécanisme de la respiration des Myriopodes (compte rendu de ce travail). Societé Linnéenne du nord de la France (Bulletin mensuel de la), n° 174, 1886.— E. Deasy. Contributions a la faune locale. A, LEVEILLE. (1887) Bulletin de la Suciété entomologiqne de France. te x Bulletin entomologique. Séance du 26 janvier 1887. Présidence de M. Evekne SIMON. Neécrologie. M. le Président annonce la nouvelle perte que vient de faire la Société en la personne de M. Henri-Etienne Brisout de Barne- ville, décédé, dans sa soixante-sixiéme année, le 23 janvier 1887, a Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise). M. H. Brisout de Barneville, qui appartenait a la Société depuis 1862, a publié dans nos Annales un grand nombre de mémoires et de communications sur les Coléopteres européens. Rapports. M. J. Kiinckel d’Herculais, au nom de la Commission du Prix Dollfus pour 1886, donne lecture du rapport suivant : Messieurs et chers Collégues, Votre Commission a bien voulu me charger d’étre son interpréte pour vous exposer le résultat de ses délibérations. L’unanimité des décisions, le choix des lauréats, rendent a son rapporteur la tache facile et agréable, car elle lui donne l’occasion de faire l’éloge de deux hommes qui portent haut le renom de l’Entomologie francaise. Votre Commission, en vous priant de décerner un Prix Dollfus a M. J.-H. FABRE, a voulu honorer ’homme qui a consacré sa vie a l’étude des moeurs des Insectes, au naturaliste qui s’est acquis une réputation universelle par son talent d’observation. Votre Commission, en vous demandant d’attribuer un Prix Dollfus 4 M. Cu. Rey, s’est plu a recon- naitre les mérites de ’Entomologiste consommé qui a su conquérir une juste notoriété par ses études descriptives. N’est-ce pas un hasard heureux qui permet a la Société de distribuer ses palmes a4 des savants dont les travaux sont d’un ordre absolument différent et d’affirmer a la fois qu’elle sait reconnaitre les mérites de ceux qui, observant la nature en action, se consacrent aux recherches biologiques comme de ceux qui, contemplant la nature morte, se dévouent a la description des formes. Nous devons le méme tribut d’éloges aux deux Entomologistes, car tous deux, en faisant ceuvre de patience, ont accru le domaine de nos connaissances. Fabre, c’est Vobservateur inimitable, comme l’appelle Darwin, qui s’est illustré, il y a trente ans, par la grande découverte de l’hyperméta- morphose ; Fabre, c’est l’écrivain élégant qui nous tient sous le charme ee ———, — Leena ee ae ee Seance du 26 janvier 1887. XI de ses récits pittoresques lorsqwil nous retrace les péripéties de la vie des Insectes; Fabre, c’est le philosophe, défenseur des vieilles tradi- tions, luttant énergiquement contre les doctrines nouvelles qui tendent a Vensérer de toutes parts. « Edifier des théories ne m’a jamais souri, je les tiens toutes en suspicion. Argumenter nébuleusement avec des prémisses douteuses ne me convient pas davantage. Jobserve, j’expé- rimente et laisse la parole aux faits. » Ainsi s’exprime Fabre, nous ré- sumant d’un trait les secrétes pensées qui le dirigent. Prenons-le pour guide, acceptons-le pour maitre, la science entomologique francaise en recueillera honneur et profit. Lisez, Messieurs, les Souvenirs entomologiques, et vous serez émer- veillés ; vous reconnaitrez en Fabre, un Réaumur pour l’observation, un Michelet pour le style, un adversaire de Darwin pour la philosophie. Permettez-moi de passer en revue les différents chapitres de son troi- sieme volume des Souvenirs entomologiques. Voici ’exposé des moeurs des Scolies; nous n’avions que les observations, déja lointaines, de Pas- serini et de Coquerel, nous sommes maintenant en possession de toute Vhistoire de ces curieux laboureurs souterrains, dont les larves ab- sorbent lentement, heure par heure, jour par jour, les larves des gros Scarabéides. Fabre nous fait connaitre les moeurs de la Scolie a deux bandes (Scolia bifasciata) qui s’attague aux larves de Cétoines; de la Scolie interrompue (Scolia interrupta) qui s’en prend aux larves d’ Anoxia villosa et matutinalis. Ses belles observations sur les Anthrax, élégants Dipteres aux ailes tachetées de noir ou de gris, sur les Lewcospis, zébrés de noir et de jaune, au corps creusé en gorge de poulie pour loger une longue rapiére, ont conduit a découvrir deux formes de larve, a constater ce qu’il nomme le dimorphisme larvaire. Avec quelle humour ne nous retrace-t-il pas les faits et gestes des différents Tachytes qui approvi- sionnent leurs nids avec des Acridiens, des Mantes, des Empuses, des Grillons, des Courtillitres? Rien de plus intéressant que ses observations et ses expériences sur la substitution des proies, sur les changements de régime des larves, sur Vinfluence des rations alimentaires sur la forma- tion des sexes, sur la répartition des sexes, sur lalternance de la ponte d’ceufs males ou femelles laissée au caprice de la mére. Vous ne sauriez croire, Messieurs, quels sont mes regrets de ne pou- voir exposer devant vous les trésors que recéle lceuvre de Fabre. Je pourrais bien, de ci, de la, vous signaler quelques arétes mal adoucies, quelques pierres mal serties; mais pourquoi? Je ne puis qu’admirer le savant qui a su rejeter avec dédain les tentations de la vanité pour demeurer homme des champs et le contemplateur de la nature; nous XI Bulletin entomologique. devons nous incliner respectueux devant celui qui, humble, a su devenir grand par la science. Si Fabre est un savant modeste qu’il faut relancer dans sa retraite de Provence, Cl. Rey est aussi un savant timide qu’il nous faut arracher aux campagnes lyonnaises pour le mettre en lumieére. Il ne nous est point familier le savant de Lyon, le collaborateur de notre illustre collégue Mulsant; il n’est point ’héte assidu des sociétés scientifiques. Chasseur n’ayant qu’un souci, celui de remplir son carnier pour amasser des ma- tériaux de comparaison, il tue pour voir de plus prés l’étre vivant qui s’agite & sa portée, mais il ne le tue pas seulement par plaisir, il le re- cueille pour l’ensevelir dignement dans une nécropole savamment ordonnée, apres avoir établi avec une méthode approfondie son état civil: Archiviste précieux, il donne a l’observateur, a l’anatomiste, les moyens d’établir la personnalité réelle des animaux, dont lun recherche les habitudes, dont l’autre examine la structure; son ceuvre est méritoire, car elle assure a tous deux la précision scientifique. Disciple d’un maitre aimé, Cl. Rey s’est attaché a faire revivre, en la perfectionnant, une des premieres ceuvres d’Etienne Mulsant : I’ Histoire des Palpicornes ; elle est expression des progres de l’Entomologie des- criptive depuis 1844, car elle nous met devant les yeux Je tableau exact d’une partie importante de la Faune de notre pays. Nous sommes plus riches que nous ne le supposions : jadis, nous ne croyons posséder - qu’une quarantaine d’especes de ces Coléoptéres ; aujourd’hui, nous en avons sur notre sol et dans nos eaux plus de cent soixante. Abondance de bien ne nuit pas, peut-on dire a juste titre, car ces excellents Palpi- cornes vivent en paix autour de nous sans nous causer noise. L’apparition de ce nouveau volume a été accueilli avec une vive satis- faction par tous les Entomologistes; je suis certain d’étre leur inter- préte en souhaitant 4 M. Cl. Rey de pouvoir terminer l’inventaire des Coléopteres de France. Nous vous demandons, Messieurs et chers Collegues, de décerner un Prix Dollfus au savant lyonnais, aujourd’hui le chef d’une Ecole qui pendant plus d’un demi-siécle a illustré ’Entomologie francaise! in résumé, votre Commission, par un vote unanime, propose a la Société d’offrir deux Prix Dollfus pour 1886 : 4° A M. J.-H. Fasre, de Sérignan (Vaucluse), pour ses Souveniis entomologiques, études sur Vinstinct et les meurs des Insectes (3° série); 2° A M. Cu. Rey, de Lyon, pour la 2° édition du volume consacré a Pétude des Palpicornes dans VPouvrage intitulé : Histoire naturelle des Coléopteres de France. Seance du 26 janvier 1887. XIll La Société, apres avoir entendu la lecture de ce rapport, décide, aux termes des articles 13 et 59 de son Réglement, que les conclusions en seront votées dans la séance du 23 février 1887. — Tous les Membres francais ont droit de prendre part au vote, qui aura lieu au scrutin secret et 4 la majorité absolue des suffrages, soit directement, soit par correspondance. — M. L. Buquet, trésorier, rend compte de sa gestion, en faisant connaitre les recettes et les dépenses effectuées pendant l’année 1886 : Messieurs , Conformément aux dispositions du décret du 23 aotit 1878, qui nous reconnait comme Institution Wutilité publique, jai Vhonneur de sou- mettre encore une fois (4) 4 votre approbation, dans la forme usitée jusqwici, le compte général des Recettes et des Depenses effectuées dans le courant de l’exercice 1886, qui vient d’expirer. Ce compte se résume comme suit : Les RECETTES (état n° 1 ci-annexé) se composent : 1° Du solde en caisse de l’exercice 1885, ci... ..- x: 2,057 fr. 24 2° Des cotisations antérieures a année 1886, ci... hA2 y 3° d° de lannée 4886, y compris les sept libérations réalisées dans le courant de la PUISUS REID. Che he ss ng « Seino naa panes 8,080 D 4° Des sommes percues, tant pour l’affranchissement des Annales, que du Bulletin bimensuel, ci. . 408 4B 5° Des sommes percues pour tirages 4 part de mé- moires (texte et planches) et du Bulletin bi- PSC OR St oe AS SOT Ae ROPE ILI CP CEN 260 20 6° Des sommes percues pour la vente de numéros d’Annales des diverses séries, ci........... 975 . 7° Des sommes encaissées pour la vente du 4°" yo- lume de la Faune de M. L. Bedel, ci........ 75 » 8° Des sommes encaissées pour la vente du 1° fas- cicule du VJ° volume du méme ouvrage, ci.. 87 ’ A TRDONEET 6. vee ane cle kine 12,354 fr. 89 (1) La quarante-troisiéme. (2) Les Membres libérés sont MM. Blanc, Bourgeois, Blavy, Chatin, de Laplanche, van Neervort et Seidlitz. XIV Bulletin entomologique. Report.... 12,354 fr. 89 9° Des sommes encaissées pour la vente des nou- velles Tables générales, 1861-1880, ci...... 120 p 10° Des arrérages de la rente 3 0/0 (legs Thibesard), ci. 300 ) 11° Des arrérages de la rente 4 4/2 0/0 (don Jean Dollts), Gls. 6.2 Pees ee ch 300 p 12° Des arrérages - @oblirattens 3 0/0 des chemins fer de l'Ouest nominatives et au porteur (4), ci. 1,761 80 43° Du remboursement de deux obligations des che- mins de fer précités, sorties au tirageduSmai ~ . RN hie te each, sg ecntiaiy 987. »:90 44° De la subvention, a titre d’encouragement, du département de l’agriculture, Ci............ 600 ) 15° De la subvention, au méme titre que ci-dessus, du département de linstruction publique, ci. 500 d 16° De la subvention, a titre gracieux, d’un ano- PVING, Ch io ee ew eee eae 3D ) Total des recettes......... al, 16,959 fr. 59 Les DEPENSEs (état n° 2 ci-annexé), ont eu pour objet : 1° L’impression, la couverture de quatre trimestres d’Annales (4° trimestre 1885, 1°", 2° et 3° tri- mestres 1886) et autres menus frais, Ci...... 6,814 fr. 10 2° La gravure, le tirage, la lettre et le coloriage des planches qui accompagnent les quatre tri- MeOSiTOS PAcitGS) Clie. oe Se S476" 75 3° Le loyer, les contributions et eee mobi- liére de la Bibliothéque, ci...........2.... 747 30 he La reliure d’ouvrages et frais divers, applicables gn service ci=lessus G1 De ee 285 3D 5° L’affranchissement, pour la France et l’étranger, des Annales, de la Faune de M. Louis Bedel et des #ouvelles Tables. th. oe. ee ee... 252 63 A fenorter 1 2Yh Bey. 40,248 fr. 13 (1) Dans cette somme figurent les intéréis de la somme produite par la vente de la Collection de Lépidoptéres d’Alexandre Pierret, donnée par son pére a la Societe. ene eee ee eee ee Séance du 26 janvier 1887. XV WOpOTE UE 10,248 fr. 43 6° L’affranchissement du Bulletin bimensuel, ci... 160 ) 7° L’affranchissement de lettres, de circulaires et Ce OI BE I SS ae os OTT 443 73 8° L’achat de neuf obligations 30/0 de la Compagnie des chemins de fer de l’Ouest et frais de PUNIBHONG AIRS fas keke pole Bes es as 3,486 05 9° L’achat de timbres mobiles pour ,recus, recou- vrements de cotisations, étrennes et menus POS Gh in bce BARAK WP w Makoe cena 133 ) 10° Les allocations attribuées, a titre d’indemnité, a MM. les Secrétaire et Trésorier, ainsi que le traitement alloué au gardien de la salle des SORTIORS «: hus 62's oth padons ew: eecessivias 6 588 »| 760 30} 629 10| 434 »| 908 »| 828 » 7.087 70| 7.069 90] 6.826 »| 6.044 »| 6.281 »| 6.212 40 432 60} 453 75| 424 70| 385 »| 388 »| 399 50 89 50| 105 75} 15725] 17660} 182 50| 266 10 1.467 »| 1.410 »]| 1.403 »| 1.242 »] 2,304 »] 1.960 » 1.927 55] 2.056 91] 2.138 28|'2.227 48) 2.267 39| 2:275 41 Py 160-6515, 600. 1 608 41 608 sh ebb a eee ces. a} 500 vl 500 ai. 500. 0] hbo x1 .: Beene 114 80 300 » 300 » 475 » 300 » 60 » 13.307 15|13.256 61/12.978 33/12.084 08/13.730 89/13.104 41 33 96] 484 58] 1.534 27] 1.286 20] 127 07| 177 85 13.341 11|13.741 19]14.512 60/13.370 28]13.857 96/13.279 26 3.600 »| 3.600 »| 1.500 »| 2.700 »| 900 »| 1.500 » . ; ; 2741 45/34.149 85|34.445 51 16.941 11|17.341 19|16.012 60|16.811 73|15.907 81|19.224 77 * Comprenant 500 fr. de la subvention de 1879. * Soult versé par M. Dollfus 4 la conversion du 5 0/0 en 4 1/2 0/0. -* Comprenant le remboursement de 9 obligations sorties au tirage. * Deux obligations sorties au tirage. 5 Trois obligations vendues pour payer les frais d'impression des Tables nouvelles. ® En 1879, la Société se composait de 367 membres; en 1886, les membres de la Société sont au nomi 360, dont 69 libérés et 11 honoraires. Depuis l’origine de la Société, 77 membres se sont libérés. B (2 4 i 6 10 —_ ian 15 Al i» gat 8 Dépenses ordinaires -_ - b rais d’impression®.... fa tirage, colo- iWttiage des planches... loyer, assurance, con- bi tributions........... hat d’ouvrages, re- iiliure et frais divers ‘de la bibliothéque.... , iffais et indemnités de | bureau, gardien, etc. jAlffranchissement des ‘Annales, etc. ...... iifranchissement du \fmiletin............ (inchissement de | lettres et circulaires . — ecouvrements, timbres jj POurrecus, étrennes, etc. T rix Dollfus.......... ERY ta oldes en caisse A re- Torah. ..; penses extraordinaires chat de titres*...... ¥ 6.304 75 2.125 75 694 90 101 05 2.269 25 197 63 249 51 106 64 213 » 300 » 7.408 25 2.121 75 656 85 41 60 1.835 15 194 175 112 212 300 » 1882 6.823 90 1.947 » 612 20 424 1.898 278 267 142 179 300 DEPrENSEsS 1883 1884 1885 1886 7.560 80 2.631 55 646 20 718 1.859 261 233 124 144 300 » 12.562 48 484 58 13.057 12 1.534 27 12.873 1.286 14.480 56 127 07 17.557 40 3.164 90 664 80 247 20 ss .862 40 293 11 255 20 132 15 142 50 309 45 6.062 55 2.144 » 664 452 50 1.801 55 194 27 256 06 183 55 148 20 300 » 6.814 2.178 75 717 30 285 35 1.810 » 252 63 160 » 143 » » -629 11 177 .207 48 -057 24 12.494 +978 13.047 06 3.894 05 16.941 11 14.591 39 2.749 17.341 80. 13.159 60 » 60 1.853 16.012 14.607 63 2.204 10 16.811 73 14.806 1.100 15.907 14.264 72 -960 05 19.224 77 13.473 3.486 16.959 59 349 feuilles 11 planches dont & col. 59 feuilles 15 planches dont 2 col. 54 feuilles 12 planches dont 3 col. 59 feuilles 16 planches dont 2 col. 44 feuill. 1/2 15 planches dont & col. 48 feuill. 1/2 6 planches dont 4 col. 60 feuilles 8 planches dont 5 color. b. Comprenant 1,777 fr. 55 pour les tables. 3 En 1879, la Société (fas it 44 au porteur. * Comprenant le quatritme trimestre de l’année précédente, et trois de l’année courante. * Comprenant 300 francs, réservés pour le prix Dollfus de 1886, non décerné. * Comprenant les tirages 4 part, circulaires, etc. To CE OTD et 88 obligations du chemin de fer de l’Quest. Au ier possédait 4 titre de 300 francs rentes, legs Thibesard; 1 titre de 300 francs rentes, don janvier 1886, 37 autres obligations avaient eté achetées, XXVI Bulletin entomologique. Les conclusions de ce rapport sont adoptées par la Société; des remer- ciements sont votés au Trésorier 4 l’unanimité des voix, et impression au Bulletin du rapport ainsi que des tableaux y annexés est décidée. Communications. M. J. Kiinckel d’Herculais fait connaitre une Céto- nide nouvelle du groupe des Goliath, provenant de Madagascar et faisant partie des collections du Muséum : BoTHRORRHINA RADAMA Kiinckel. — Cette espéce vient se placer entre le B. reflexa et le B. ochreata, rapportés de Madagascar pour la premiére fois par Goudot et décrits par Gory et Percheron. Male. Téte excavée, a saillie antérieure moins relevée que dans B. re- flexa, mais plus relevée que dans B. ochreata, plus pointue que dans Pune et l’autre, 4 saillie latérale moins accusée que dans les deux espéces congénéres ; d’un vert bronzé uniforme ; pointe saillante du vertex d’un noir violacé. Corselet brun rouge, a bords antérieur et postérieur noirs, portant de chaque cété de la ligne médiane une tache noire a contours sinueux arrondis. Ecusson brun rouge, bordé a droite et 4 gauche d’une ligne d@’un noir violacé. Elytres d’un brun violacé, plus foncé aux épaules et sur les bords, 4 suture noire. Reflet général violitre. Pygi- dium brun rouge, a trois taches noires longitudinales, une médiane irré- guliére, deux latérales en triangle allongé. Dessous du corps varié régu- liérement de brun rouge et de vert foncé, brillant; cuisses des pattes de la premiére paire d’un brun rouge, mais d’un vert foncé brillant aux deux extrémités; cuisses des pattes des deuxiéme et troisi#me paires d’un brun rouge, 4 extrémité postérieure noire; les jambes et les tarses des trois paires de pattes sont d’un beau vert foncé. — Long. 32 mill.; larg. aux épaules 15 mill. — Un exemplaire. Femelle. Téte a excavation moins accusée, sans pointe sur le vertex, noire a la partie antérieure, verte 4 la partie postérieure. Corselet brun rouge, portant deux larges taches confluentes antérieurement, d’un vert foncé. Ecusson d’un brun rouge entouré de vert foncé. Elytres d’un brun rouge, a épaules d’un vert foncé, 4 suture verte. Reflet général verdatre. Pygidium brun rouge, a trois taches noires dessinant les trois branches d’un trident. Dessous du corps varié de brun rouge et de vert foncé. Cuisses d’un brun rouge, a extrémités vertes. Jambes et tarses d’un vert foncé brillant. — Long. 34 mill.; larg. aux épaules 17 mill. — Un exemplaire. — M. L. Fairmaire présente la diagnose d’un nouveau Carabe décou- vert dans le Yunnan par M. Delavay, missionnaire francais : ‘i i Seance du 9 féevrver 1887. XXVII COPTOLABRUS GEMMIFER. — Long. 30 mill. — Oblongus, valde convexus ; capite prothoraceque cyaneis, opacis, hoc margine laterali nigro-nitido, elytris nigris, anguste et leviter ceruleo marginatis, parum nitidis, apice obtusis, dorso utrinque tuberculis triseriatis oblongis, nitidis, grossis, intervallis minus grosse sat regulariter tuberculatis et granis numerosis irregulariter sparsis ; subtus obscure cyaneus, parum nitidus. x Cette espece présente une sculpture des élytres analogue 4a celle du C. pustulifer et un corselet presque pareil, mais la forme et la termi- naison des élytres ressemblent a celles du C. Elysii. — Le méme membre communique la diagnose d’une nouvelle espece de Lucanus provenant également du Yunnan : Lucanus DELAVAYI. — Long. 32 4 38 mill. — Oblongus, nitidus, capite prothoraceque piceis, pallido-sericeis, elytris fulvis, sutura margineque infuscatis, subtus fuscus, sericans, pedibus fulvo-testaceis , femoribus subtus, tibiis intus tarsisque fuscis ; capite utringue acute carinato, ante oculos parum angulato, antice minus acute carinato, mandibulis apicem versus parum dentatis, prothorace linea media levi; elytris subtilissime dense punctulatis. Tres voisin du L. Foriunei, en differe par la coloration claire des élytres qui sont plus finement ponctuées, par le corselet ayant au milieu une ligne tres lisse, par la téte dont les carénes latérales sont moins for- tement angulées a la base et les angles antérieurs bien moins saillants, non sinués au devant des yeux, les mandibules beaucoup moins den- tées, etc. — M. H. Lucas lit la description d’une nouvelle espece de Coléoptére appartenant a la tribu des Cantharides vraies : En examinant des insectes provenant d’Angola, j’ai rencontré une nouvelle espéce de Cantharidien qui vient se placer dans le genre Eletica, coupe générique, tres peu nombreuse, signalée seulement par Dejean dans son Catalogue, page 245, 1837, et qui a été caractérisée par Lacor- daire dans son Genera des Coléoptéres, t. V, p. 672, 1874. ELETICA ORNATIPENNIS 2 Luc. — Plus grand que VE. luteosignata de Fahr., 4 cOté duquel il vient se placer. La téte est noire, déprimée entre les yeux avec le vertex profondément unisillonné; elle présente une ponctuation confluente, assez forte particulitrement dans le voisinage du sillon ou elle est tachée de rouge de chaque cété. Tous les organes buccaux sont noirs. Le thorax, plus large que long, unisillonné, d’un _ hoir brillant, est irréguliérement ponctué; il présente dans son milieu XXVIII Bulletin entomologique. une bande rouge, transversale, continue, arquée, qui atteint le bord postérieur et s’étend jusque sur les cétés qui sont finement et irrégu- ligrement ponctués. L’écusson, sillonné, d’un noir brillant, assez forte- ment ponctué, est bitaché de rouge a sa partie antérieure. Les élytres, brunes, trés-grandes, légerement rétrécies dans leur milieu, sont forte- ment chagrinées et parcourues par deux cOtes saillantes dont l’externe est la plus courte; les épaules ainsi que toute leur partie antérieure sont d’un jaune rougeatre, couleur qui s’étend jusque sur les parties latérales ; elles sont ornées dans leur milieu, de chaque cété, de quatre taches d’un jaune rougeatre, étroites et obliquement disposées. Le des- sous est brun, taché de rouge sur les cétés; le sternum, unisillonné, entiérement d’un jaune rougeatre, finement ponctué, présente dans !e milieu de son bord postérieur un prolongement assez grand, biépineux. L’abdomen est brun, annelé de jaune rougeatre sur les cétés, avec le dernier segment de cette couleur postérieurement. Les pattes sont noires, a fémurs rougedtres aux cdtés externe et interne, avec les tibias des premiere et deuxiéme paires légérement arqués; des poils courts, serrés, d’un testacé brillant, couvrent les régions sternale et abdominale. — Femelle : Long. 35 mill.; larg. 43 mill. — Je ne connais pas le male de cette espece. Les antennes manguent dans l’individu décrit. Voisin de PE. luteosignata Fahr. (Col. Caffr. Hetorom. in Of vers. Vetensk. Akad. Forhandl., p. 349, 1870), mais plus grand, un peu plus brillant surtout 4 la base du thorax qui présente un fort sillon anté- rieur et une fossette basilaire avec de trés faibles impressions latérales ; le thorax, de chaque cdté, est orné d’une tache rouge rejoignant une tache postérieure; l’écusson est noir, briévement sillonné a ’extrémite ; les élytres ne sont pas couleur de poix 4 l’extrémité, leurs rugosités sont comme celles d’un gros cuir, méme sur les cotés; les taches sont diffé- remment disposées; l’abdomen n’est pas noir et tous les fémurs sont rougeatres avec une bande noire. — Elle a pour patrie Huilla, province d’Angola, ot elle a été découverte par le P. Campana. — Le méme membre informe la Société que le Muséum de Paris s’est rendu acquéreur des collections de Staphylinides et de Psélaphides d’Europe de notre colleégue M. le D* Puton. Ces collections, dans un état de conservation parfait, résultat de plus de 30 ans de chasses et d’échanges, sont remarquables par le nombre d’espéces et d’exemplaires ; en effet, on compte 1,493 especes et 5,796 exemplaires de Staphylinides, 139 espéces et 634 exemplaires de Psélaphides. ee a ee ee Pea f : Seance du 9 fevrier 1887. ) XXIX — M. G.-A. Poujade donne une note sur Vhivernation des Lépi- dopteéres : On sait que certains individus du genre Vanessa (V. Io, V. Antiopa, V. urtice, V. polychloros, V. C album, V. cardui), des Rhodocera rhamni et Cleopatra, du Macroglossa stellatarum, de la Calocampa vetusta, etc., ne s’étant pas accouplés pendant l’automne, passent Vhiver a l'état par- fait dans un repos complet en attendant le retour des premiers jours de chaleur. C’est ordinairement en mars, quelquefois plus tdt, quils se réveillent pour propager leur espéce. Je me souviens avoir vu un accou- plement de la Vanessa fo vers la fin de mars , les deux insectes étaient posés sur l’herbe, ayant les tétes opposées et les ailes de l’un enclavées dans celles de l’autre, tout étant accolées perpendiculairement, position ordinaire du repos chez les Diurnes. il y a certainement dans notre pays d’autres especes de Lépidoptéres gui hivernent, au moins accidentellement; je soupconne |’ Argynnis Lathonia de passer quelquefois la mauvaise saison A l'état parfait, car jen ai pris une fois un individu usé un 48 avril, époque qui n’est pas celle de l’éclosion de ce Lépidopteére. Pour hiverner, ces insectes entrent dans les greniers, dans les caves, comme je l’ai constaté une fois pour la Vanessa urticx, et méme dans d’autres pieces plus ou moins habitées, ce que j’ai vu faire au Macro- grossa scutellarum, trouvant commode de s’établir dans un des labora- toires du Muséum, et a la Vanessa Io, qui avait choisi pour domicile un escalier dans le méme établissement. Dans les bois, ot il n’y a guére d’habitations humaines, ces Lépidoptéres doivent se réfugier dans des trous d’arbres, de rochers, etc.; j'ai trouvé, a l’arriére-saison, dans la forét de Montmorency, la Vanessa Antiopa cachée dans l’intérieur d’un tas de bois; nul doute que c’était 1a son quartier d’hiver. Pendant Vannée derniere, vers le milieu de novembre, époque 4 laquelle le froid se faisait sentir, j’abattis deux fois dans mon parapluie renversé, en maillochant les petits arbres, la Vanessa C album, qui tomba sur ses pattes, les ailes bien fermées perpendiculairement. Je pensai immédiatement que c’étaient des individus hivernants qui avaient choisi comme refuge le dessous des grosses branches. En effet, dans © Yespérance de les voir continuer leur repos chez moi, je les emportai bien vivants dans une boite, et ils n’entr’ouvrirent leurs ailes que juste aux moments ou ils furent déplacés. J’en installai un dans une piéce non chauffée et ’autre sous un faible abri, en plein air, placé sur une fenétre exposée au nord-est. Ils n’ont pas bougé jusqu’d présent, malgré le bruit po 4 He - Bulletin entomologique. qu’on peut faire autour d’eux; celui qui est dehors a supporté sans périr les gelées de 5 degrés centigrades et plus que nous avons eues. J’ai remarqué que l’engourdissement ne commence qu’aprés 2 degrés au- dessous de zéro, et voici comment: lorsque la température est plus élevée que le chiffre énoncé ci-dessus, la position de leurs ailes, quoique toujours bien fermées perpendiculairement comme chez la presque tota- lité des Diurnes au repos, differe néanmoins le jour et la nuit. Dans le premier cas, les ailes supérieures sont notablement écartées des infé- rieures et forment par leur bord interne 4 peu prés un angle droit avec le corps; arrive le crépuscule, on voit les supérieures s’incliner insen- siblement vers les inférieures (qui, elles-mémes, ne bougent jamais, enveloppant l’abdomen dans leur gouttiére interne), de maniére a ren- trer en partie entre ces derniéres et venir presque, lorsque la nuit est -compléte, combler le vide qui existait entre les deux paires d’ailes. Apporte-t-on une lumiére, on voit tout doucement l’écartement se pro- duire de nouveau entre les deux paires d’ailes, ce qui prouve que le papillon n’est pas engourdi et quw’il voit au moins un peu de ce qui se passe, tout tranquille qu’il est. Mais lorsque la température s’abaisse, comme je l’ai dit plus haut, il reste dans la position qu’il avait lorsque le froid l’a surpris. — M. Robert Brown, de Cauderan, prés Bordeaux, adresse, par l’en- tremise de M. Chrétien, la note suivante : L’Erastria venustula, dont MM. Fallou et Demaison ont récemment indiqué la capture dans diverses parties de la France, a été également trouvée dans les environs de Bordeaux, et ce fait doit étre signalé, car cette Noctuelle n’a pas été indiquée dans les Catalogues lépidoptérolo- giques de la Gironde de MM. Roger et Trimoulet. J’en ai pris huit individus dans l’espace de dix-sept ans, constamment dans la région landaise du département, en juin et juillet, soit volant au crépuscule, soit en battant les buissons pendant le jour. Un individu a été rencontré prés de Blaye, un autre a Pessac en juin 1875, enfin un dernier a Martillac. C’est toujours isolément et a de longs intervalles que l’Erastria venus- tula a été trouvée; mais il me semble qu'elle doit étre moins rare dans certaines localités de la lande. — M. Maindron fait passer sous les yeux de la Société une belle et rare espece d’Orthoptére Locustide, le Megalodon encifer, décrit en 1838 par Brullé, qui vient de lui étre envoye de Java. SR pp ne = ees Ee a RR ee eet org Ca oe Seance du 9 fevrier 1887. XXXI — M. J.-M.-F. Bigot présente les diagnoses d’un genre nouveau et d’une espéce nouvelle de Vordre des Diptéres : ~STOMYLOMYIA (otwyvdog—puia). — 9. Vicinwm generis Cyllenie _ (Latr.), ex Bombylidis, differt; facie, sub antennis , conice prominula, haustello non exserto, alarum vena transversa externa propius medium cellule discoidalis inserta, Antenne basi anguste approximate, segmentis primo et secundo, simul sumptis, tertio equilongis ; frons lata, oculi nudi, corpus angustum, dorsum thoracis sat gibbosum, pedes graciles, modice elongati, tibie parce spinose, ale basi angustatz, cellulis marginalibus duo, externa parum apice dilatata, submarginalibus tribus, posticis qua-~ tuor et anali, longa, late apertis, basali externa interna longiore. S. Leonina, 9. — Long. 7 1/2 mill. — Nigro opaco, wndique, parce, flavido pulverulenta, clypeo breviter nigro piloso, facie nuda, testacea ; «antennis nigris, basi testaceis; pleuris cinereis et albido cinereo tomen- fa athe io a ae aaa losis, halteribus fulvis; pedibus pallide testaceis, tarsis posticorum, apice, et femoribus basi, infuscatis, femoribus cunctis albido pruinosis ; alis fere hyalinis, extrinsecus, basi, pallidissimo flavido tinctis. Olim celeberrimo dipterologo Schiner dono data, sine nomine. Asia Minor. — 2 specim. (ex mus. nostro). — M. H. Lucas communique la note suivante, relative 4 un Crustacé parasite : Je fais passer sous les yeux de la Société deux individus du Cecrops Latreillei Leach (Desm. Guer., icon. Régn. Anim., Crust., pl. 25, fig. 8, _ 41837), Crustacé de Vordre des Siphonostomes, famille des Peltocéphales, tribu des Pandariens. Ce singulier Crustacé a le corps ovalaire, épais et _ trapu; ses tubes oviféres sont cachés sous une lame clypéiforme et _reployés de maniére a former un grand nombre d’anses; les pattes des q trois premitres paires, chez la femelle, et de toutes les paires, chez le - mndle, sont subambulatoires et garnies de quelques crochets au bout. Le Cecrops, long de 28 a 30 millimetres et large de 18 millimétres environ, _ vit parasite sur les Poissons, particuliérement sur le Thon (Thynnus vulgaris). C’est sur les branchies de ce Scombéroide que I|’on rencontre communément la femelle, quelquefois méme les deux sexes: le male, de - moitié plus petit, se tenant accroché sur la partie postérieure de son corps. On sait que le Thon est un poisson qui entre dans l’alimen- tation a l’état frais, mariné ou salé; en mangeant ce poisson mariné, jai quelquefois rencontré dans son tissu les crochets des premiéres paires de pattes du Cecrops Latreillei, qui sont robustes, trés acérés, for- XXXII Bulletin entomologique. tement recourbés et d’un brun roussatre; ces crochets, provenant d’in- dividus femelles, démontrent que nous devons consommer assez souvent des débris de ce parasite. Ce n’est pas sur le Thon seulement que !’on rencontre ce Siphonostome, car il a été trouvé sur le Turbot (Pleuro- nectes maximus et rhombus); enfin, les individus que je communique, et qui appartiennent au sexe femelle, ont été pris sur les branchies du © / | Poisson Lune (Orthagoriscus mola), espece qui habite nos mers, particu- ligrement la Méditerranée. Membre recu. M. Léon Laglaize, naturaliste-voyageur, rue Paradis- Poissonniére, 32 (Entomologie générale), présenté par M. Clément. — Commissaires rapporteurs : MM. Maindron et Desbordes. E. D. Bulletin bibliographique. Academie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des seances de V’), 4e" semestre 1887, n° 4 et 5. © Academy of Natural Sciences (Proceedings of the), 1886, part Il. — E. H. Tuomson. On the effect of Scorpion Stings. ~ Bulletin d’Insectologie agricole, 1886, n° 12. — E. Savarp. La mineuse de l’Angélique. — Les Silphes. — Les Thrips des Céréales. — Le Termite lucifuge. aaiigys Entomologist’s monthly Magazine (The), 1887. -- N° 273. P. Cammron. Hymenopterological notes. — I. On some new or little known british Hymenoptera. — II. Parthenogenesis in Eriocampa annulipes. — Ul. Note on the Hymenoptera of the Hawaiian Islands. —C. G. Bar- rETT. Lepidoptera on Cannock Chase. —G. BLatcu. The Lepidoptera of the Birmingham district. — K. J. Morton. On the cases, etc., of the Oxyethira costalis Curt., and another of the Hydroptilide. — H. Druce. Descriptions of four new species of Lycenide. — G. H. VERRALL. List of British Tipulide, etc. (« Daddy-longlegs »), with notes. — Notes diverses, chasse, moeurs. Feuille des Jeunes Naturalistes, 1887. — N° 196. EtrENNE RABAUD. Quel- ques notes sur les collections d’Insectes. — Fauconnet et MARCHAL. Tableau synoptique des espéces francaises du genre Chrysomela, — Communications. Naturaliste (Le), 1857. N° 57.© : ; | - Seance du 23 féevrier 1887. XXXII Psyché, vol. TE, 1882. —N°s 103-104. G. Dammock. T. cocoons of Cionus : scrophulariz. — Ip. Notes on Pterophoride of North-America. Societe entomologique de Belgique. — Compte rendu du 8 janvier 1887. Cu. KERREMANS. Six Buprestides nouveaux de l’Amérique du Sud. — J. M. Heytagrts. Notes lépidoptérologiques. Société d’Etudes scientifiques d Angers, 1884, Supplément. © —1886. © Dimmock (G.). Abnormal food of Cats (Amer. Nat.). 1884. 2 p. * Ip. Pure Carminic Acid for Coloring Microscopical Preparations (loc. cit.). 1884. & p. * Ib. Sphexrularia in America (loc. cit.). 1886. 3 p. * Ip. A. Method of Bleaching Wings of Lepidoptera to facilitate the study of their Venation (Amer. Ass. Adv. Sc.). 1875. 3 p. * Ip. Belostomide and some other Fish-destroying Bugs. (Ann. Rep. fish. comm. Mass.). 1886. Fig. 8 p. _ GADEAU DE KerviLte (H.). Causeries sur le Transformisme. — VI. Résumé général, critique et applications de la doctrine transformiste. Elbeuf, . 4886. 88 p. * : 4 Kraus (D" H.). Beitrag zur Kenntniss der alpinen Orthopterenfauna > (Wien. ent. Zeit.). 1886. 8 p. * 4 Marnpron (M.). Une Sauterelle de Java, le Megalodon ensifer. Fig. (La > Nature, n° 743). 1887. * ‘ el At Bo A. L. ‘ Séance du 23 février 1887. Présidence de M. Eveine SIMON. Lectures. M. Valéry Mayet adresse une notice nécrologique sur Jules Lichtenstein, et M. le Président en donne lecture. _ —M.L. Fairmaire lit une notice nécrologique sur le baron C. von » Harold. La Société décide que ces deux notices seront insérées dans le 4° tri- mestre des Annales de 1887. (1887) Bulletin de la Société entomologique de France. 4 XXXIV Bulletin entomologique. | — M. Pierre Milliére envoie un mémoire accompagné d’une planche -coloriée sur divers Lépidoptéres nouveaux ou peu connus du midi de la France : , Bucculatria albiguttella Rag. et Mill., latifloriella (sp. n.), Lycena cyllarus Rott., Zygena genevensis Mill., Cidaria corticalis Tr., fluctuata L. (aberr. neapolitata 2 Mill.), nigrofasciata Goéze, Coleophora amethys- tinella Rag., Megasoma africana Mill. (chenille). Communications. M. L. Fairmaire lit la note suivante relative a la synonymie de divers Coléoptéres : Dans le dernier fascicule du Berl. Ent. Zeit. 1886, M. G. Quedenfeld a décrit un genre d’Anthribide qu’il nomme Auwlodes, dont l’une des deux especes, A. bifasciatus (p. 323, pl. vil, fig. 9), trouvée en Arabie - et & Souakin, est identique avec le Cylindroides alboplagiatus Fairm. (Ann. Soc. ent. Fr., 4885, 456), rapporté d’Obock par M. Laligant. A la page 324 du méme fascicule, M. G. Quedenfeld signale l’Apate producta Imh. comme trouvé a Angola. Cet insecte porte trois noms, celui d’Imhoff est le plus ancien; la Q a été décrite par M. J. Thomson sous le nom de semzcostata (Arch. ent., Il, 83) et représentée par Murray dans ses Col. from Old Calabar (p. 413) en méme temps que le & (p. 414). Ce dernier a été décrit par moi sous le nom d’A. Ludovici (Ann. Soc. ent. Fr., 1883, Bull., p. 433). Je crois qu’Imhoff a interverti les sexes. Dans le méme fascicule, M. Oertzen a publié un Catalogue des Coléo- pteres de Gréce et de Crete qui comprend six espéces du genre Elapho- cera. Il faut en supprimer une, car ’E. Malizani Heyd. (Deut. Ent. Zeit., 1883, 357) est synonyme de VE. insularis Fairm. (Ann. Soc. ent. Fr., Bull., 4877, p. Lxv1), qui ne figure pas dans la Révision de ce genre par M. Kraatz (Deut. ent. Zeit., 1882, p. 15). Il y a lieu de rectifier, 4 cette occasion, la localité de VE. funebris Fairm., qui est rangé parmi les especes européennes, tandis qu’il provient de Magenta (Algérie), comme la description Pindique. Enfin, M. G. Quedenfeld a publié, dans son intéressante étude sur les Hétéroméres du Congo (Berl. Ent. Zeit., 1885, p. 26), un genre Para- marygmus, créé pour des insectes ressemblant a des Amarygmus, mais qui semblent plus voisins des Tetraphyllus, parmi lesquels Imhoff avait placé l’espece qui forme le type du genre, T. femoralis, identique au P. nigrozneus Quedenield. — M. le D' Fumouze communique la note suivante : Dans le courant de novembre dernier, je recus de Russie un lot de a ie A eR j eae ay Be - Cantharides, et quelle ne fut pas ma surprise pores jy rencontrai une en partie. q Ce fait n’était pas sans m/intriguer, et jen cherchais l’explication q quand, quelques jours apres, je trouvai une autre dépouille, et celle-ci , _intacte; mais il était facile @’apercevoir une Cantharide dans son inté- __ rieur a travers une fente longitudinale située sur la paroi thoracique supérieure. Depuis, malgré mes recherches, il ne m’a pas été possible de rencontrer une autre dépouille. . q Il restait dés lors 4 examiner celles qui étaient en ma possession, ce que je fis avec mon ami le professeur Laboulbéne. __ Beauregard sur les mceurs, inconnues avant eux, des insectes vésicants a l’état larvaire, et cependant, je l’avoue, je me demandais, tant est _ grand notre désir de constater un fait nouveau, si je n’avais pas sous les ' yeux un cas de parasitisme. Je dus abandonner cette idée apres avoir ouvert Pune de ces coques, qui contenait, non pas une Cantharide, mais - _ bien trois, sans la moindre trace d’une dépouille de larve canthari- - dienne. Je n’avais done pas affaire A un cas de parasitisme, car il est bien ' évident que, si les Cantharides s’étaient développées dans la larve de Cigale, jaurais trouvé avec elles les enveloppes provenant de la méta- morphose des nymphes en insectes parfaits. Je dois ajouter, 4 ’appui de cette conclusion, que Von voit, adhérents & la coque, des débris de tubes trachéens, ce qui démontre qu’une Cigale, arrivée au terme de son déve- loppement, est sortie de cette coque. Il reste a expliquer la présence des trois Cantharides. Si l'on remarque que deux de ces insectes sont des males et que le troisitme est une femelle, on est conduit a penser que celle-ci s’est introduite dans la - coque encore molle par la fente thoracique qui avait livré passage a la Cigale, et qu’elle y a eté suivie par les deux males, puisque les bords de la fente, alors béante, s’étant rapprochés par suite de la dessiccation de la dépouille les insectes ont été ainsi emprisonnés. — M. H. Lucas communique la note suivante : La larve de Coléoptére que je fais passer sous les yeux de mes col- _ légues, et que je considére comme devant apparienir au sexe femelle, est trés remarquable par son développement; elle vient se placer dans la famille des Malacodermes, ou elle formera tres probablement une coupe générique nouvelle lorsque Pinsecte parfait sera connu; en atten- i e ‘Sp Séance du 23 fevrier 1887. XXXV | _ dépouille de larve de Cigale dans laquelle une Cantharide était hipnclacheel é: Je wignorais pas les travaux de nos collégues Fabre, Lichtenstein et | XXXVI Bulletin entomologique. dant, je la range dans le groupe des Lampyrides vrais, 4 cause de sa téte subrétractile, recouverte entiérement par le pronotum, et a cause aussi des femelles qui, a l’état parfait, dans quelques genres, conservent la forme larvaire et sont privées des organes du vol. Cette larve est longue de 7 centimétres et large de 20 millimétres. Elle est aplatie, large, et rappelle, par sa forme et I’élargissement des segments, certains Myriopodes du genre Polydesmus. La téte est d’un jaune testacé mélangé de brun, courte, et recouverte par le pronotum. Les mandibules, d’un noir brillant, grandes, arquées, robustes, se recourbent l’une sur l’autre et sont unisillonnées 4 leur cété externe ; les palpes maxillaires et labiaux sont glabres et entiérement d’un brun ferrugineux. Les antennes, peu allongées, non recouvertes cependant par le pronotum, sont d’un noir brillant; elles sont composées de trois articles, dont le terminal, d’un ferrugineux clair, est le plus court ; quelques poils courts bruns se font remarquer sur le pénultiéme article et a l’extrémité du terminal. Le pronotum, finement marginé de brun, légérement convexe, unisillonné longitudinalement, est plus large que long; il est prolongé, étroit et ogival en avant, avec ses angles latéro- postérieurs arrondis; en dessus et en dessous, il est d’un jaune tes- tacé roussatre, bordé de noir en dessus postérieurement, et il présente extérieurement, de chaque cdté, une tache noire, plus large que longue, et deux autres petites taches oblongues, assez rapprochées et d’un brun roussatre ; le mésonotum et le métanotum sont lisses, entie- rement noirs et finement rebordés. Les segments abdominaux sont noirs jusqu’au cinquiéme; le sixiéme est noir et présente sur les parties laté- rales une tache ovalaire jaunatre; le septitme est jaune, avec toute sa partie antérieure noire ; le huitiéme est étroit, jaune, taché de noir anté- rieurement, avec le milieu de son bord postérieur profondément échan- cré; quant au neuviéme segment ou anal, il est petit, étroit, entiérement noir, arrondi sur les cOtés et postérieurement. Les stigmates, arrondis, a péritreme d’un noir brillant, sont au nombre de dix paires au lieu de neuf : remarque qui déja avait été faite par Lacordaire (Gen. des Col., t. IV, p. 307, 1857) pour d’autres Lampyrides. Tout le dessous du corps est noir, avec la membrane qui relie les segments d’un jaune testacé ; ces derniers sont ponctués et marqués de fortes impressions longitudi- nales et transversales. Les pattes, d’un noir teinté de roux, sont courtes, robustes, couvertes de poils spiniformes et terminées par un ongle tres fort, acéré et recourbé. L’appareil lumineux, chez l’insecte parfait, doit étre considérable si Yon en juge par les plaques lumineuses qui, dans la larve, présentent Séance du 23 fevrier 1887. XXXVII __ déja un grand développement ; ces plaques sont arrondies et d’un jaune testacé. : Cette larve a été découverte par M. Pavie aux environs de Bankok, ou elle a 6té rencontrée errante. — M. René Oberthiir fait connaitre qu’il vient de recevoir la collection de Lamellicornes Coprophages du baron de Harold. — Cette collection se compose de prés de deux mille especes, y compris la plupart des types de cet auteur ; elle contient en outre un grand nombre de types de Ger- mar, Klug, Roth, Reich, Erichson, etc. — M. J. Perez, de Bordeaux, adresse la note suivante : Dans la séance du 12 janvier dernier, M. H. Friese a donné une des- cription trés exacte d’un Bourdon de Sicile, auquel il donne le nom de Bombus Fairmairei. Ce Bourdon m’est connu depuis plusieurs années, et j’ai le regret de dire que ce nest qu’une variété du B. agrorum F., dont il ne différe par aucun caractere morphologique, mais seulement par sa remarquable coloration. Encore faut-il dire, pour cette derniére, que quelques-unes des nombreuses variétés du B. agrorum y conduisent, ainsi que je le montrerai en détail dans une note spéciale, et la rendent ainsi moins singuliére. M. H. Friese n’a connu que l’ouvrieére et la femelle de ce Bourdon. Je dois 4 l’obligeance de M. de Stefani Perez, de Palerme, outre la posses- sion d’un certain nombre @ouvriéres, ’avantage d’avoir pu examiner la femelle et le male. La premiére ressemble de tout point a l’ouvriére, sauf la taille. Pour le second, non seulement il présente les couleurs de Pautre sexe, mais son appareil copulateur ne differe point de celui du B. agrorum typique. Quoi qu’il en soit, le B. Fairmairei ne constitue pas moins une inté- ressante variété, tout a fait digne d’étre désignée par un nom spécial. — M. J. Bourgeois fait la communication suivante : Pai l’honneur de faire passer sous les yeux de mes collegues deux exem- plaires adultes Jet? de grande taille de l’Hetrodes Guyoni Serv., Orthoptére intéressant d’Algérie, qui appartient au groupe des Locustiens apteres. Cette espece a été décrite pour la premiére fois par Audinet-Serville, dans son Histoire naturelle des Insectes Orthoptéeres (p. 464). M. Lucas en a donné une bonne figure dans l’Histoire naturelle des Articules de PAlgerie (Orthopt., pl. u, fig. 1, 1a, 4b). C’est un insecte tres curieux, XXXVI Bulletin entomologique. remarquable par son corps massif et entisrement aptére, par son corse- let garni latéralement de tubercules d’un beau rouge corail, présentant, chez les adultes, une large bordure basilaire de méme couleur, et par son abdomen renflé, piqueté de nombreuses taches rousses. L’Hetrodes Guyoni toujours assez rare, a été signalé de différentes parties de cha- cune des trois provinces d’Algérie, mais il semble plus répandu dans POuest que partout ailleurs. Les deux individus que je montre a la Société ont été trouvés le mois dernier, entre Oran et Nemours, par mon frére, M. Robert Bourgeois, capitaine d’artillerie, détaché au service topographique en Algérie. — M. Poujade donne la description d’une Noctuélide nouvelle du Thibet : CATOCALA DaAvipt Pouj. — Envergure : 17 millim. — Ailes supé- rieures trés oblongues, a denticulations sinueuses (bord costal : 35 mill.; bord interne : 27 mill.; bord externe : 20 mill.), d’un fond brun presque noir, sablé d’atomes gris perle, notamment a la base et a apex; les lignes et taches ordinaires s’y détachent en noir velouté. La ligne basi- laire, fortement sinueuse, arrive un peu au dela du premier cinquiéme du bord interne; elle est doublée extérieurement d’une ligne paralléle plus étroite, lextrabasilaire est formée de deux lignes épaisses, forte- ment sinuées, partant du quart de la cOte et se dirigeant un peu avant le milieu du bord interne. Tache réniforme saupoudrée de blanc terne, couleur qui se retrouve apres l’extrabasilaire, touchant la cOte et allant jusqu’a la tache subréniforme. Cette derniere est presque aussi large que la réniforme, avec le disque brun entouré du méme blanc terne. Ligne coudée trés zigzaguée, semblable a celle de la Cat. conversa Esp., d’Europe, sauf les pointes externes qui sont plus fortement noires ; une liture oblique blanchatre la précéde a la céte. Ligne subterminale comme chez la C. conversa, bordée intérieurement dans toute sa longueur d’une ligne blanchatre, plus claire a la céte, et garnie, extérieurement, de fortes pointes noires, aboutissant 4 une rangée de points de méme cou- leur, éclairés extérieurement de blanc touchant le bord externe. Entre la coudée et la subterminale, l’espace est d’un roux clair. Frange brune, entrecoupée de blanchatre aux points terminaux. Ailes inférieures d’un jaune d’ocre vif, largement bordées de noir, comme chez la C. conversa, et traversées également par une bande mé- diane de méme couleur, qui s’élargit brusquement au milieu, oti elle forme extérieurement image d’un talon; bord interne garni de poils d’un brun clair, allant jusqu’a la bande médiane, ou, au milieu, il ne reste que ~ Seance du 23 fevrier 1887. XXXIX 4 de petits espaces jaunes formant deux taches contigués. Frange d’un blanc - jaundtre, entrecoupée de brun aux denticulations et précédée d’une assez large tache apicale et de points internervuraux jaunes. _ Téte et thorax parsemés d’écailles brunes et gris perle, avec les pté- rygodes bordés de brun. Abdomen d’un brun clair. ; Dessous des quatre ailes 4 fond jaune d’ocre, bien plus clair que le dessus des inférieures, avec les bandes brunes disposées & peu pres comme chez C. conversa. ; Cette belle espece ressemble, mais en plus grand, a la Catocala Stei- zeri Staud. Une femelle de Mou-Pin, rapportée par M. l’abbé A. David. Collect. du Muséum. Decision. M. J. Gazagnaire appelle l’attention sur un mémoire imprimé et distribué par lun de nos confreres sous le couvert de la Société et sans son consentement, et demande que le Conseil soit saisi de la ques- tion pour étudier les mesures propres a sauvegarder a l’avenir les droits * de la Société. L’ordre du jour pur et simple, demandé par M. de Marseul, ayant été repoussé, la proposition de M. J. Gazagnaire est renvoyée au Conseil. Pria Dolifus. Conformément a article 59 de son Réglement, la So- ciété, apres avuir entendu la lecture du rapport de sa commission spé- ciale relative au Prix Dollfus pour 4886 (Voir pages x a xm), procede au vote sur les conclusions de ce rapport. Soixante-quatorze membres frangais prennent part au vote, soit direc- tement, soit par correspondance. Ce sont : MM. Abeille de Perrin, — Alluaud, — Ern. André, — Argod, — Baer, — Bedel, — Bellevoye, — Belon, — Bourgevis — Bouzereau- _ Mallifert, — Brisout de Barneville, — Buquet, — Cayu., — Chardon, — Chrétien, — Clément, — Delahaye, — Desbordes, — Des Gozis, — Des- marest, —Ebrard, — Fairmaire, — Fallou, — Francois, — D" Fumouze, RK — Gadeau de Kerville, — Gazagnaire, — Géhin, — Goossens, — Ant. Grouvelle, — Jules Grouvelle, — Ph. Grouvelle, — Guilliou, — Guillot, _ — Henon, — Hervé, — Heuiz, — Jourdheuille, — Kiinckel d’Herculais, _ — Laglaize, — Lefevre, — Lelong, — Dt Lemoine, — Lemoro, — Le- _ prieur, — Lethierry, — Léveillé, — Lucante, — Lucas, — Mabille, — _ Madon, — Maindron, — D* Marmottan, — de Marseul, — Ch. Millot, — Mocquerys, — Monnier, — Oberrith, — Pandellé, — Peragallo, — ‘D* Perez, — Pierson, — Poujade, — D* Puton, — Rabaud, — Ragonot, EE RE EOE Se eae! XL Bulletin entomologique. — Sallé, — Saulcy (Caignart de),—Sédillot, — D* Sénac, re Signoret, — Simon, — Vachal, — Villard. Les suffrages, sur 74 votants, se sont ainsi répartis : M. Fabre... 741 voix. M. Rey.... 69 — En conséquence, M. J.-H. Fabre, de Sérignan (Vaucluse), en raison de son ouvrage intitulé : Souvenirs entomologiques, etc. (3° série), et M. Claude Rey, de Lyon, en raison de la 2° édition du volume consacré a étude des Palpicornes, dans l’ouvrage intitulé : Histoire naturelle des Coleopteres de France, sont proclamés lauréats des deux Prix Dollfus pour 1886. Candidat présenté. M. Fourchy, Vhiver : rue de Naples, 53 (Lépido- pteres européens et exotiques), présenté par M. J. Fallou.— Commissaires- rapporteurs : MM. Lucas et Poujade. E. D. Bulletin bibliographique. Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de I’), 1887, 4°° semestre. — N° 6. G. CouANON et E. SALomon. Expériences relatives 4 la désinfection antiphylloxérique des plants de vignes. — N° 7. H. VIALLANEsS. Sur la morphologie comparée du cerveau des Insectes et des Crustacés. — R. Montez. Les males du Lecanium hes- peridum et la parthénogénése. Berliner Entomologische Zeitschrift, 1886, 2° partie. — E. von HaRoLp. Coprophage lamellicornien. — F. Karscu. Ueber die geographische Verbreitung der Araneidengattung Hemiclea Thorell.—C. R. OsTEN- SACKEN. Studies:on Tipulide. Part I. Review of the published genera of the Tipulide longipalpi. — E. von OrrtTzEN. Verzeichniss der Coleopteren Griechenlands und Cretas. —E. G. Honratu. Neue Rho- palocera. — Tu. BeLinc. Métamorphose des Agriotes pilosus Fabr. — F. Karscu. Ueber die Aranea notacantha Quoi et Gaimard. — H. Dewitz. Von Herrn D® Pogge in Mukenge (Central-Afrika und Umge- gend) gesammelten Rhopaloceren.—G. QUEDENFELDT. Verzeichniss der von Herrn Major a. D. von Mechow in Angola am Quango-Strom 1878-4881 gesammelten Anthothribiden une Bostrychiden. — O. Ju- NaAcK. Koleopterologisches aus der Mark. — Tu. Kirscu. Neue sud- — amerikanische Kafer. — F. Karscu. Acrosoma Stiibeli nov. sp. Seance du 23 fevrier 1887. Rat 7s IO Bulletin @ Insectologie agricole 1887. — N° 4. Programme d’enseigne- ment insectologique. — DiLLon. Sitone linéé. — Bombyx neustrien et la Livrée, sa chenille. — Fattou. Notice sur Lichtenstein. — Les Altises. — E. SAVARD. Mouche a scie du Rosier. — Encouragements "4 la sériciculture. — Concours d’appareils insecticoles. Deutsche entomologische Zeitschrift, 1886, H. 1 et Il. —G. Kraatz. Ueber einige Oxythyreiden- (Cetoniden-) Arten.—J. Wetsr. Vier neue Pa- chybrachys Arten (pl. 1). — G. ALBers. Ein neuer Lucanide, Eury- trachelus consentaneus von Peking und Odonfolabus inxqualis 2 Kaup. — A. Scuuttze. Ueber die Larve von Orina plagiata Suffr.— C.-G. THomson. Kleinere Mittheilungen : 1. Ueber Cychrus rostratus und elongatus; — 2. Ueber Noctua carnea (Thunberg). — G. KRaAatz. Ueber eine Caraben-Sendung von der Suyfun-Miindung vom Amur von f. und H. Dorries. — D. v. HeypEen. Die Coleopteren Fauna des Suyfun-Flusses (Amur). — Ip. Zur Turkestan-Fauna. — Ip. Neue Kaferarten aus Malatia (im siidlichen Kleinasien). — Ip. Ueber Otio- rhynchus tenuis Stierlin aus Turkestan. — Ip. Beitrage zur Coleopte- | ren-Fauna von Pecking in Nord-China. — Ib. Dritter Beitrag zur a Kenntniss der Coleopteren Fauna der Amurlander. — J. R. H. NEERVOORT VAN DE Poi. Ueber die Gattung Clithria Burm. — G. Kraatz. Clithria eucnemis Burm. var. nigripes Kr. — D* G. Kraatz. Ueber den systematischen Werth der Forceps-Bildung von a a eS a oe ae a aca Le a8 : Myclerophallus vy. d. Poll. — L. GANGLBAUER. Revision der. cauca-— 4 sischen Plectes- oder Tribax-Arten.— J. Faust. Neue exotische Riis- - . selkafer. — L. GANGLBAUER. Die spanisch portugiesischen Hadro- a carabus, vorziglich nach dem Materiale aus der Sammlung des Hrn. i W. Ehlers. — G. Kraatz. Ueber Hadrocarabus Gougeleti Reiche. — y FL. Baupt. Mylabridum seu Bruchidum,(Lin. Sch. All.) europe et : finilarum regionum Faune recensitio. —,A. von KrAatz-KoscHLav. 2 Erganzende Bemerkungen zu D® Gerstacker’s Monographie der Chile- uy nischen Carubus-Arten. — Ip. Ueber Procerus. — Ip. Hine fragliche Frage. — Ip. Kurze Bemerkung. — G. Kraatz. Antwort auf eine 4 fragliche Frage von Hrn. v. Kraatz-Koschlau. — J. Weise. Omias is Viertli n. sp. — H. Dewitz. Neue westalrikanische Tagschmetter- linge. — G. Kraatz. Eine neue griechische Lauikafer-Gattung. — Ip. Ueber Lomaptera xanthopus Boisd. und Verwandte. — Ip. Ueber Simorrhina Staudingeri und einige andere Cetoniden von Benue. - Entomologisk Tidskrift, 1886. H. I. A. E. Hotmaren. Nagra anteckningar om parasitstekelfamiljen Cryptide. — J. Norpmy. Anteckningar Ofver (1887) Bulletin de la Sociéte entomologique de France. 5 ? 4 XLU Bulletin entomologique. Hemipterer. — KE. Hotmeren. Lepidopterologiska iakttagelser, Stock- holms omgifningar. — Ip. Oefversigt och utredning af arterna till ‘pisorriigruppen inom parasitstekelsigtelt Ichnewmon Linné. — C. NereEN. Ytterligare bidrag till Kannedom om Grasflyet och dess Para- siter. — Cu. Avurivitiius. Ett nytt slagte bland Lamiiderma fran Kamarun. — H. If. Lampa, Sven. Om hvitaxflyet, Hadena secalis L. — E. BerGrotu. Finsk entomologisk literatur 1885. —H. D. J. WaL- LENGREN. Skandinaviens arter af Trichopter-familjen Apataniide. — J. Motter. Om Kalfjarillarvens parasiter. — Ib. Parasitlackningar. Cu. AuriviLtius. Nya Coleoptera Longicornia. — In. Ett nytt, egen- domligt slagte bland Curculioniderna. — J. Meves. En aktenshaps- historia fran fijarilsverlden. —Ip. Bidrag till Kannedomen om svenska fijarilars geografiska utbredning. — C. W. S. Aurrvitiius. En fas- ting sasom endoparasit. — J. SpancBerc. Huggipa for insektsam- lare. — LAMPA, SVEN. Deilephila Nerii, fran Gotland. — H. 3, 4. E. Hotmeren. lakttagelser rorande OEneis Jutta Hb., dess metamor- phos och forekomst i Stockholms Skargard. — Lampa, Sven. Nagra iakttagelser angaende luktorganet hos Bombyx quercus L. — Cur. Avrivittivs. Anmarkningar rorande nagra svenska grafsteklar. — W..M. ScuOven, Om forekomsten af Dipter-larver under Huden hos Mennesker. — Ip. Om de tidligere Udviklingsstadier af Lithosia cereola Hb. — Fr. Mernert. Lidt om Tachina-larvers Snylten i andre insekt-larver. — Ip. Gjennemborede Kindbakker hos Lampyris og Drilus larverne. — Résumés en francais des divers articles suédois. Naturaliste (Le), 9° année, n° 52. — G. FatLou. Insectes Hémiptéres nouveaux recueillis par M. de la Touche a Fo-Kien (Chine). Reale Accademia dei Lincei (Atti della), 1886, vol. I, fasc. 12. @)— 1887, vol. Ill, fasc. 4 et 2. ©) Royal Society (Proceedings of the), vol. XLI, n° 250. ©) Sociedad espanola de Historia natural (Anales de la), 1886, 3° cuad. — D. Fr. Quiroca. Apuntes de un viaje por el Sahara occidental ; Crus- tacés, Myriapodes, Orthoptéres et Hémipteres par J. Bottvar; Arach- -nides par E. Simon; Coléopttres par F. P. Martinez y SAzz. CHALANDE (J.). Note sur la prétendue espéce Geotrupes foveatus Marsh. (Buil. Soc. Hist. nat. Toulouse). 4886. 8 p. * Ip. Recherches sur le mécanisme de la respiration chez les Myriopodes (loc. cit.). 1886. 28 p. * at gn Séance du 9 mars 1887. | Hie XLII ee CHALANDE. Contribution a la faune des Myriopodes de France et diagnoses d’espéces nouvelles par le D’ R. Larzet (loc. cit.). 1886. 23 p. * GADEAU DE KERVILLE Sersdccibe Causeries sur le transformisme (renee en volume). Paris. 474 p. ~ Maver (VAtrEry). Voyage wits le sud de la Tunisie. 4 carte. (Bull. Soc. q lang. Géogr.) 1886. 206 p. *. ; Aish 4 b Seance du 9 mars 1887. Présidence de M. Evezkne SIMON. Necrologie. M. le Secrétaire annonce la mort de notre confrére M. Jules- Joseph-Félissis Rollin, chevalier de la Légion d@honneur, ancien chef d’escadron d’artillerie, membre de la Société depuis 1868, décédé a Paris fle 24 février 1887, dans sa soixante-septieme année. Correspondance. M. le Président donne lecture des lettres suivantes qui lui ont été adressées par les lauréats des deux Prix Dollfus pour 1886, et la Société en décide impression dans le Bulletin. 4° Lettre de M. J.-H. Fabre, Sérignan (Vaucluse), 28 février 1887 : Monsieur, je vous remercie de votre bienveillante lettre m’annoncant - que la Société entomologique de France vient de me décerner un Prix - Dollfus. Ce témoignage d’estime pour mes modestes recherches a d’au- _ tant plus de valeur 4 mes yeux quw’il provient des meilleurs juges en - pareille matiére. Soyez, je vous prie, mon interpréte auprés de la Société _ pour la remercier de lattention qu’elle a bien voulu donner 4 mes 4 Souvenirs entomologiques. Si du fond de mon village, avec le peu de loisir dont je dispose, je puis étre de la moindre utilité A la Société, _ comme collaborateur, je suis a son service. 2° Lettre de M. Claude Rey, Lyon (Rh6éne), 27 février 1887 : Monsieur et honoré collégue, j’ai recu, il y a deux jours, votre lettre - dans laquelle vous m’annonciez que la Société entomologique de France Wavait décerné un Prix Dollfus. _ Je vous prie d’étre mon interpréte auprds d’elle, comme président, et 4 de la remercier vivement de la distinction dont ses membres ont bien © voulu m’honorer. + Jai recu en méme temps le programme des Réeglements et Statuts de Re _ votre Société. Je serai désormais pour elle un bien pauvre collaborateur, tar, si je me sens bien, mon dernier travail est, je crois, le dernier effort ~ de ma vieillesse. Toutefois, je vous charge de me présenter et de faire c XLIV | Bulletin entomologique. les formalités nécessaires pour que votre estimable Société daigne m’agréer au nombre de ses membres. ; — M. L. Buquet adresse au Président la lettre qui suit : Monsieur le Président, mon état de santé exigeant désormais une grande tranquillité et beaucoup de ménagements m’oblige, bien a regret, -& remettre entre vos mains ma démission de Trésoricr de la Société entomologique de France, et ce a partir du 1° janvier 1888. D’ici la il vous sera facile de pourvoir 4 mon remplacement, sans que le service ait a en souffrir. Veuillez me donner acte de cette déclaration, etc. La Société, regrettant vivement la démission de son honorable Tré- sorier, charge le Président de faire une démarche auprés de lui pour le faire revenir, si c’est possible, sur cette décision, et, dans le cas contraire, pour lui porter l’expression de ses regrets et de sa sympathie. —M. le Ministre de |’Instruction publique écrit a la Société quwil a décidé que le 25° Congres des Sociétés savantes s’ouvrirait, a la Sor- bonne, le 34 mai prochain, 4 midi et demi, la date des Congrés annuels étant 4 l’avenir reportée des vacances de Paques a celles de la Pentecdte, sur la demande de plusieurs Sociétés. Rapports. M. J. Bourgeois, ’un des rapporteurs du Conseil, donne lecture du rapport suivant : Messieurs, votre Conseil s’est reuni samedi dernier, 5 mars, pour prendre connaissance d’une disposition testamentaire faite en faveur de la Société entomologique de France par feu M. Henri Brisout de Barne- ville, décédé, a Saint-Germain-en-Laye, le 23 janvier dernier. Notre regretté collégue, par une clause spéciale de son testament olographe en date du 4° aotit 1880, legue a la Societé entomologique de France sa collection de Coléopteres d’Europe et du bassin méditerranéen, plus une somme d’argent pouvant servir a son entretien. Appelé a donner son avis sur l’acceptation de ce legs, le Conseil s’est prononcé affirmative- ment et m’a fait ’honneur d’étre aupres de vous son rapporteur. Je crois devoir d’abord, Messieurs, vous relater les termes mémes de la clause testamentaire de M. Henri Brisout de Barneville : « Je, soussigné, légue ma collection d’Insectes Coléopteres, que j'ai « été occupé toute ma vie 4 former et 4 augmenter, a la Société ento- « mologique de France; elle trouvera, je l’espére, un jeune entomolo- « giste plein de zéle et d’ardeur qui se chargera de la conserver et de « Vaugmenter; une somme pouvant donner un revenu de deux cents Séance du 9 mars 1887. XLV _ « francs annuel pourra servir a l’entretien de ma collection; si la per- « sonne désignée venait a la vendre, elle perdrait ce revenu qui revien- « drait & la Société entomologique. » | La collection de Coléopteres qui nous est si généreusement léguée par H. Brisout de Barneville offre pour l’étude un véritable intérét. Formée, pour une bonne partie, du produit de chasses personnelles poursuivies pendant de longues années et avec une infatigable persévé- rance aux environs de Paris, elle s’est accrue progressivement par échanges et par achats et atteint aujourd’hui le chiffre d’environ 8,000 especes. Tous les individus portent a ’épingle une localité exacte, res- source toujours précieuse, soit pour corroborer le bien-fondé d’une déter- mination, soit pour apprécier 4 sa véritable valeur la légitimité d’une espece. Vous savez aussi, Messieurs, que notre collégue collectionnait de préférence les Curculionides et les Clavicornes; il avait publié sur divers genres de ces deux familles plusieurs Monographies estimées, qui ont paru dans nos Annales et dans l’Abeille de M. de Marseul; dans ces différents groupes, sa collection est donc une collection typique. Il nous a semblé résulter de ces diverses considérations que la Société entomologique de France devait accepter avec reconnaissance le legs Henri Brisout de Barneville. Possédant déja la collection de Microlépi- doptéres de feu H. de Peyerimhoff, nous verrions ainsi se compléter fructueusement les matériaux d’étude mis & la disposition de nos col- legues travailleurs. Ces avantages compenseront largement les frais afférents aux droits A payer A I’Etat, frais qui peuvent étre estimés approximativement a 500 ou 600 francs sur le legs argent, sous réserve de ce qui pourra encore incomber a la Société du fait de l’estimation de la collection. Le Conseil ne s’est pas occupé, quant 4 présent, des mesures a prendre pour assurer la conservation et l’augmentation de la collection H. Brisout; il est convaincu, d’ailleurs, que cette question trouvera ultérieurement une solution facile, propre a donner pleine satisfaction au désir exprimé par le testateur. En conséquence, Messieurs, le Conseil vous propose : 1° D’accepter le legs:de feu Henri Brisout de Barneville aux condi- tions stipulées dans le testament ; : 2° D’autoriser notre Président A faire auprés de l’Etat les démarches nécessaires pour la ratification de cette acceptation. Les conclusions de ce rapport, mises aux voix par le Président, sont adoptées a Punanimité. XLVI Bulletin entomologique. — M. le D" Sénac, l'un des rapporteurs du Conseil, lit le rapport suivant : ne Messieurs, dans la séance du 23 février dernier, vous avez renvoyé a votre Conseil l’examen d’une proposition faite en séance par notre col- legue M. Gazagnaire. II s’agissait, vous vous en souvenez, d’une publi- cation faite par un de nos collegues, et a laquelle il avait cru pouvoir donner le titre de Supplement aux Annales de la Societé entomologique de France. M. Gazagnaire demandait I’étude des moyens propres a sauvegarder, a l’avenir, les droits de la Société. La question soumise a votre Conseil était des plus simples. Il est de toute évidence qu’une collectivité scientifique doit rester maitresse absolue de toutes les publications faites en son nom. Nous n’avons, en consé- quence, éprouvé aucune difficulté 4 nous mettre d’accord, et je viens, an num de votre Conseil, vous soumettre la décision suivante, que nous vous prions de sanctionner par un vote : La Société entomologique de France, apres avoir entendu le Rapport de son Conseil et en avoir délibéré ; Considérant que nul n’a le droit, sans son autorisation formelle, de donner a une publication personnelle le titre de Supplement aux Annales de la Societé entomologique de France; _ Déclare Pincident clos et passe a V’ordre du jour. Ces conclusions sont votées par la Société, qui en décide linsertion dans le Bulletin des séances. Lecture. M. J. Bourgeois dépose sur le bureau un mémoire ayant pour titre : Synopsis du genre Henicopus Stephens. Communications. M. le Secrétaire annonce que le Banquet commémo- ratif de Ja fondation de la Société a eu lieu au restaurant Bonvalet, bou- levard du Temple, le 26 février 1887, sous la présidence de M. Eugene Simon. Vingt-trois membres y ont pris part : MM. Allard, — Alluaud, — Baer, — Bedel, — Bourgeois, — Cayol, — Clément, — Croissandeau (d’Orléans), — Desmarest, — Fairmaire, — Gazagnaire, — Grenier (D"), — Grouvelle (Jules), — Grouvelle (Philippe), — Laglaize, — Lemorro, — Léveillé, — Maindron, — Martin (D*), — Oberrith, — Poujade, — Sédillot, — Simon. Trois de nos collegues, MM. Fauvel (de Caen), Lefevre et Sénac (D°), qui comptaient assister au banquet, se font excuser pour cause de maladie. Se ee ee mma PR ep ee ‘ Seance du 9 mars 4887. XLVI Au dessert, M. le Président prononce lallocution qui suit : Chers confréres, De tous les devoirs qui incombent au président, le plus agréable a remplir est certainement celui de vous remercier, aussi chaleureusement que possible, de votre empressement a prendre part au banquet com- mémoratif de la fondation de la Société, et de souhaiter la bienvenue a ceux des membres de province qui ont bien voulu préter leur concours a cette féte. Cet empressement est un gage d’union et de concorde et, par consé- quent, de force et d’avenir. Il serait banal de vous rappeler a cette occa- sion la prospérité de la Société, car elle est attestée par la valeur et Vimportance de ses Annales ; je dois cependant faire remarquer qu’il ne lui suffit pas de rester stationnaire, méme en se maintenant a un niveau si élevé; la loi d’évolution, a laquelle nul n’échappe, lui fait un devoir de progresser encore. C’est en travaillant a accroitre ses ressources que nous atteindrons cet heureux résultat ; a cet effet, je vous recommande instamment de joindre vos efforts a ceux de quelques-uns de nos plus zélés confreres qui ont pris initiative d’une active propagande parmi les entomologistes qui ne figurent pas encore sur ses listes, mais qui ne peuvent manquer de s’in- téresser aux progres de la Société fondée par Latreille il y a cinquante- cing ans. Ils peuvent étre assurés d’y étre accueillis avec les sentiments de bonne confraternité et d’estime réciproque qu’inspire toujours le sincere amour du travail. Buvons, Messieurs, a la prospérité de la Société. Je porte aussi la santé de mon cher prédécesseur, M. Bourgeois, et celles de nos Membres de province, représeniés au banquet par M. Crois- sandeau. Des applaudissements unanimes accueillent les paroles de M. le Prési- dent, ainsi que les toasts qu’il vient de proposer. Divers autres toasts sont portés et applaudis par l’Assemblée : Par M. Bourgeois : au Président annuel, a Mi. Eugene Simon; Par M. L. Fairmaire: a nos collegues malades, 4 MM. Fauvel, Lefevre, le D® Sénac, V. Signoret, et aux deux lauréats du Prix Dollfus de 1886, a MM. Fabre et Rey; Par M. Léveillé : anos Membres honoraires, représentés au banquet par M. Fairmaire ; Par M. Desmarest : aux deux Membres exonérés cette année, a MM. Cayol et Laglaize ; XLVIII Bulletin entomologique. Par M. Maindron : aux Secrétaires de la Société, a MM. Desmarest, Lucas et Baer ; \ : Par M. Poujade: au Trésorier, a M. Buquet; | Par M. Alluaud : a l’Archiviste, 4 M. Léveillé; a notre collégue actuel- lement aux iles Canaries, 4 M. Noualhier ; ! | Par M. Philippe Grouvelle : aux organisateurs du Banquet, 4 MM. Bour- 4 geois et Sédillot. — M. Charles Oberthiir adresse les descriptions de nouvelles espéces de Lépidopteres algériens (1°° partie) : : 4° SyricoTHus MonamMeD Ch. Obtr. — Espéce grande, robuste, se placant 4 cété de Poggei Lederer, ayant en dessus la méme disposition de taches blanches que Poggei, Proto et les nouveaux Syrichthus d’ Asie : Proteus, nobilis, Stuudingeri; mais tres distinct de toutes ces espéces par le ton général jaunatre de ses ailes en dessus et le contour moins arrondi, plus profondément sinueux et dentelé de ses ailes inférieures principalement. En dessous, le Syrichthus Mohammed est chaudement coloré de fauve jaundtre, généralement plus vif dans le ¢# que dans la ¢; les parties noiratres des ailes supérieures sont vives et foncées ; les taches blanches ressortent avec un aspect légérement porcellané. La disposition desdites taches est 4 peu prés comme dans Proto (qui habite aussi l’ Algérie), mais elles sont plus larges. On ne saurait confondre Mohammed avec Poggei, notamment a cause de la disposition de la bande maculaire médiane des ailes inférieures en dessous. Dans Poggei, cette bande blanchatre se divise en Y au contact du bord antérieur, et un espace grisdtre la sépare en deux parties, rejetées 4 droiie et 4 gauche de la direction générale que suit cette bande a partir du bord anal et en montant vers le bord antérieur. Dans Mo- hammed, la méme bande décrit une courbe réguliére et non interrompue du bord anal au bord antérieur. Proto est plus petit, plus gréle; les taches blanchatres sont moins accentuées; le contour des ailes est plus arrondi. Nobilis est plus gris, plus terne; la direction des taches et des bandes maculaires blanchatres est plus droite, moins courbe; la frange est courte, tandis que dans Mohammed elle est trés longue. Staudingeri et Proteus ont les taches blanches en dessus plus ramassées ;le ton gé- néral en dessus est plus noir, avec un léger reflet rosé; les ailes sont plus rondes et le dessous des inférieures est rouge brique. Mohammed habite l’est et l’ouest de Algérie. J’en possede 12 exem- plaires pris 8 Sebdou (D* Codet) et a Lambéze (Lahaye, Merkl, Bleuse). -L’éclosion a lieu en mai et juin et en septembre. cae sore in Séance du 9 mars 1887. XLIX 2° MAMESTRA ROSEONITENS Ch. Obtr. — Differe de ’immunda var. pro- vincialis Milliére par la coloration d’un rose un peu carné, légerement brillant de son thorax, de sa téte, de ses antennes et de ses ailes supé- rieures en dessus, et par la couleur blanc rosé brillant de ses ailes infé- rieures et de son abdomen. Les dessins des ailes supérieures paraissent peu différer de ceux de l’immunda provinciahs ; cependant la ligne noi- ratre, extra-cellulaire, transverse, est moins profondément dentelée. Le dessous est sans dessins ni lignes, et, sous ce rapport, differe d’im- munda. Il est d’un blanc rosé brillant, plus accentué en rose a la frange et au bord costal, ainsi que sur le corps et les pattes. Cette charmante Mamestra a été prise 4 Biskra, par M. Bleuse, en mai 1885. — Le méme membre communique la note qui suit : Dans le Species général (vol. IX, p. 248, Boarmidex), Guenée décrit, sous le n° 376, une Boarmia sublunaria, d’aprés un exemplaire prove- nant, dit-il, de Amérique septentrionale. Nous avons trouvé dans les Pyrénées-Orientales la méme Boarmia sublunuria. Une 2 obtenue d’éclosion, dans les nombreux élevages que nous fimes en 1886, est si parfaitement identique a la 9 type sublunaria qu’il est difficile de rencontrer deux Papillons plus exactement pareils. Il résulte de cette constatation que la sublunaria Guenée doit désor- mais prendre place dans nos Catalogues de France. Je la regarde comme variété géographique, 4 fond des ailes trés blanc, parcouru par des lignes transverses tres accentuées et trés foncées de la Boarmia cinctaria. Il est probable que Vindication de patrie «. Amérique septentrionale » donnée par Guenée a sa sublunaria est erronée, car je n’ai jamais recu cette espece des Etats-Unis, ni appris que quelqu’un l|’y ait rencontrée. — M. G.-A. Poujade lit la description suivante d’une espéce nouvelle de Noctuélide : ino THYATYRA OBLONGA Pouj. — Envergure : 50 mill. — Aspect de notre T. batis, mais bien plus oblongue. Ailes supérieures (ayant 23 mill. au bord costal, 17 mill. au bord interne et 12 4/2 mill. au bord externe) a fond brun soyeux, moins verdatre que chez T. batis, avec cing taches d’un blanc terne, probablement rosé lorsque Vinsecte est frais : une basi- laire a peu pres en poire allongée, avec la partie étroite dirigée exté- rieurement; une, sans forme bien déterminée, au milicu de la céte; (1887) Bulletin de la Société entomologique de France. 6 L Bulletin entomologique. puis une apicale, piriforme, A pointe externe précédée de trois traits virgulaires blancs ; enfin, une elliptique a langle interne, précédée d’une autre, petite, triangulaire, située aux deux tiers du bord interne. Ailes inférieures d’un brun clair. Corps de la méme couleur, avec les piérygodes snatbecheelt blancs. Une touffe de poils noirs surmonte le troisiéme anneau de l’abdomen ; elle est suivie, sur'le quatriéme, d’une autre touffe, bien plus petite, de la couleur du fond. Patties d’un brun clair, avec les tarses annelés de blanchatre. Décrit sur un seul male ayant volé de sorte que certains détails manquent peut-étre de précision. Mou-Pin. M. l’abbé David. Collect. du Muséum. — M. Henri Gadeau de Kerville adresse les lignes qui suivent : Aux intéressantes observations sur l’hivernation des Lépidoptéres, communiquées par M. G.-A. Poujade a la séance du 9 février 1887, j’ajouterai que dans le cours de mes recherches sur la faune des car- rieres calcaires de la Seine-Inférieure et de Eure, j'ai trouvé plusieurs fois, A de tres grandes distances de l’ouverture de ces carriéres, des individus hivernant de Scotosia dubitata L. et de Gonoptera libatrix L. Quelques exemplaires de cette derniére espece étaient couverts de eouttes d’eau qui, a la lumiére des lanternes, faisaient le plus charmant effet. Une seule fois, j'ai capturé un individu de la Vanessa Io L., qui hivernait 4 l’entrée d’une carriére. _—M. J. Fallou prie la Société d’insérer la rectification suivante au Bulletin de la séance du 8 décembre 1886 (page cxiv). C’est au mois @aovt, et non au mois davril, que M. Rouast signale la chenille de VErastria venustula; aussi est-ce en été, et non au printemps, que notre collague compte la rechercher 4 Champrosay. — M.E. Simon fait passer sous les yeux de la Société un Pseudibacus Veranyi Guérin qui lui a été envoyé de Nice par MM. Gal. Cette remar- quable espece, qui appartient a la famille des Palinuridz, tribu des Scyllarine, a été décrite par Guérin-Méneville en 1855 (Rev. Mag. Zool., Qe sér., t. VII, p. 137, pl. 5), @aprés un individu également capturé 4 Nice par Verany. Le Psewdibacus, qui n’avait pas été revu depuis, a été indiqué récemment par M. Alphonse Milne-Edwards comme faisant partie des especes draguées par le Travailleur dans les parages de Nice. Seon J I Seance du 9 mars 1887. LI Parmi les autres Décapodes remarquables recus dans ces derniers temps de MM. Gal, M. Simon signale aussi lEuchirograpsus liguricus, décrit par H. Milne-Edwards en 1853 (Archiv. Mus., t. VII, p. 157, pl. x, - fig. 2, et Ann. Sc. nat., 3°sér., t. XX, p. 175), mais non retrouvé depuis. — M. H. Lucas communique la{note suivante : _ Le Crustacé que je fais passer sous les yeux de la Société est trés remarquable. Il est long de 20 a 25 millimétres et large de6 millimétres. Il est d’un jaune rougeatre; la téte est petite, a peine accusée, en forme de bouton, et elle peut se diriger dans tous les sens; le cou, trés long (10 a 42 millimétres), gréle, flexible, présente une partie sphérique, moyenne, d’ou partent deux longs appendices, mous, en forme de sabre, a direc- tion latéro-postérieure, et cing articles abdominaux, globuleux, dont le dernier est muni de deux appendices terminés en pointe aigué. | Ce Crustacé porte ses ovisacs, presque globuleux, attachés aux ori- fices génitaux du segment abdominal. Suivant M. Leydig (Archiv fiir Naturg., XVII° année, vol. I, 1854, p. 259), ce curieux Crustacé serait - pourvu d’un ceil rouge, mais il m’a été impossible de distinguer cet organe chez les deux individus mis 4 ma disposition. M. Richiardi (Atti della Societa Toscana di Scienze naturali, vol. I, fasc. 2) décrit cette espéce, dont on ne connait pas encore le male, sous le nom de Spherifer cornutus Rich., op. cit., Vogt (Recherches cétieres, 4° mém., p. 36, pl. 2, fig. 18, 1877). Ce parasite, de ordre des Siphonostomes, de la famille des Philich- thydes?, a été découvert dans les canaux mucipares de la téte du Maigre — (Scizna aquilina) et du Corb (Corvina nigra). — Les deux individus - que je communique ont été trouvés dans les cellules du préopercule du _ Maigre, poisson comestible qui habite nos mers. _ Membre regu. M. Jacques Fourchy, rue de Naples, 53 (Lepidopteéres _ européens et exotiques), présenté par M. Fallou. — Commissaires rap- porteurs : MM. Lucas et Poujade. Candidat presenté. M. Claude Rey, président de la Société linnéenne de Lyon, place Saint-Jean, 4, 4 Lyon (Rhéne) (Entomologie générale, surtout Coleopteres), présenté par M. Simon. — Commissaires rappor- teurs : MM. Kiinckel d’Herculais et Bourgeois. E. D. Ll Bulletin entomologique. Bulletin bibliographique. Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de I’), 4886. Tables du 4°° semestre. — 1887, 1° semestre. N° 8. A. Neveu / et S. Jutmen. Communications relatives au Phyllovera. — A.-L, — DonNavigv. Sur la ponte du Phylloxera pendant la saison d’hiver.— L. Houssoy. Sur la lacune sanguine périnerveuse, dite artére spinale, chez les Scorpions, et sur lorgane glandulaire annexe. — N° 9. R. Korner. Sur la structure des fibres musculaires chez les Crustacés édriophthalmes. | ~ Entomologist’s monthly Magazine (The), 1887. — N° 274. H. Goss. Is Aporia crategi extinct in England? — J. W. Turr. The decadence of Aporia cratzgi in Kent, and its probable cause. — H. T. STAINTON. Notes on the second editon of Curtis’ British Entomology. — E. Mey- — nick. The Curtis Collection. — T. A. CHAPMAN. On the moulting of the larva of Orgya antiqua. — G. C. CHampion. On the priority of certain generic names in use in British Coleoptera. — Baron C. R. OsTEN-SACKEN. More about the luminous New-Zealand larve. —- _ G. Lewis. A new species of Polyphylla from Japan. — Notes diverses, - chasses, moceurs. Exposition scientifique et industrielle de la Siberie et de 0 Oural, en 1887, a) Ekaterinbourg (Russie). — Prospectus et plan. Feuille des Jeunes Naturalistes, 1887. — N° 197. L. FAUCONNET et MAR- CHAL. Tableau synoptique des espéces francaises du genre Chrysomela (suite). — Communications diverses. Psyche, vol. TV, n°s 135-137, 1885. — S. H. ScupprEr. Notes on Melittia cucurbite and a related species. — Fr. BRAvER. The larve of OKs- — tride. — Waxy. Secretions of Psyllid Larve Smithsonian Report, 1884, part Il. — C. V. Ritey. Report of the curator of the Departement of Insects in the U. S. national Museum for 1884. BawuiireE (J.-B.). Catalogue de la Bibliotheque scientifique : Histoire | naturelle, Botanique, Entomologie, Médecine et Littérature, de Maurice Girard. 60 p. * sik kutey (C. V.). Miscellaneous notes on the work of the Division of Ento- mology for the season of 1885 (U. S. Dep. Agr.). Washington, 1886. 45 p., 4 pl. n. * . A. L. Séance du 23 mars 1887. Ui Seance du 23 mars 1887. Présidence de M. Evcktne SIMON. Decisions. M. le Président annonce que, malgré ses pressantes ins- tances, il n’a pu faire revenir M. Lucien Buquet sur sa détermination. Des lors la démission de trésorier de M. Lucien Buquet, 4 partir de 4888, est mise aux voix et acceptée par la Société. — Immédiatement apres ce vote, M. Jules Grouvelle dépose sur le bureau la proposition suivante qui est spontanément signée par les vingt-deux membres présents a la séance : « Les soussignés ont Phonneur de proposer a la Société entomologique de France de donner 4 M. Lucien Buquet dés qu’il quittera les fonctions de Trésorier, en raison des longs et éminents services qu’il a rendus depuis quarante-quatre ans, le titre de Tresorier honoraire qu’il conser- vera sur la liste des fonctionnaires du Burau. » Cette proposition est adoptée a ’unanimité des voix. Communications. M. J. Bourgeois continue ses observations sur. quel- ques espéces de Lycides rapportées du Brésil par notre collégue M. E. Gounelle (voir Ann. Soc. ent. Fr., 1886, Bull., pp. LXxxIv, xc, XCVII, CXXXI, CXXXIX, CLIV, CLXIV @t CLXXXVII) : 4° CALOPTERON ANGULICOLLE Luc., Voy. de Casteln., 1857, p. 82 (sub Eros). Depuis mes précédentes observations sur cette espéce si variable (voir Ann. Soc. ent. Fr., 1886, Bull., p. cLxv), M. Gounelle m’a communiqué une nouvelle suite d’individus constituant une variété non encore si- gnalée : 6. (par exces). — Elytris nigris vel fusco-nigris, vitta humerali trien- tem anteriorem circiter occupante ferrugineo-flava. Cing exemplaires ¢ et trois exemplaires 2 4 Matusinhos (province de Minas), mars-avril, et a Salabro (province de Bahia), juin-juillet (Gou- nelle). En outre,-je suis a méme de faire connaitre 4 présent les deux sexes de l’espece, dont la 2 seule était décrite : 3. Minor et angustior (long. 6 1/2-8 mill.; lat. 2 mlll.), antennis bre- viter flabellatis (conf. Ann. Soc. ent. Fr., 1879, pl. 4, fig. 48), abdominis segmentis 8 conspicuis, penultimo in medio arcuatim emarginato. ?. Major et latior (long. 9-12 4/2 mill.; lat. 3 mill.), antennis serratis, abdominis seqmentis tantum 7 conspicuis, ultimo ogivali. LIV Bulletin entomologique. 2° PLATEROS BRASILIENSIS Luc., Voy. de Casteln., 1857, p. 84 (sub Eros). — Bourg., Ann. Soc. ent. Belg., 1879, Comptes rendus, p. xix. A la var. «, déja décrite (conf. Ann. Soc. ent. Fr., 1886, Bull., p. xc , ajouter les trois suivantes : 8. Elytris nigris, suture dimidio anteriori, humeris costarumque ad- jacentium sicut et marginis bast ochraceis. Un exemplaire 4 Matusinhos (province de Minas), en mars (Gounelle). y. Elytris nigris, vitta humerali apicem versus plus minusve prolon- gata ochracea. Charactus axillaris Dej., Cat., 3° éd., 1837, p. 142. Deux exemplaires 4 Salobro (province de Bahia); juin-juillet (Gou- nelle). Cette variété se trouve aussi 4 Cayenne, ow elle parait commune. 6. Elytris omnino nigris. Cing exemplaires 4 Matusinhos (province de Minos); mars-avril (Gou- nelle). OxsseRV. Dans les individus colorés normalement, ainsi que dans les variétés «, 8 et y, les trochanters et la base des cuisses sont d’un jaune- ochracé ; dans la var. 6, les patties sont entiérement noires. Des passages insensibles conduisent, d’ailleurs, de l’une a l’autre de ces variétés. — M. L. Fairmaire adresse la diagnose suivante a'ane nouvelle espece de Longicorne : CALLICHROMA Provostu. — Long. 23-26 mill. — Viridi-metallicum, modice nitidum, leviter aureo-tinctum, elytris, basi excepta, paulo minus nitidis, antennis fuscis, articulo 1° fusco-ceruleo, subtus pubescens, pedi- bus fusco-cerulescentibus, femoribus 4 anticis (genubus exceptis) rufis ; prothorace fortiter rugoso, utrinque dente acute conico armato, scutello late sulcato, elytris subtiliter dense coriaceis, postice angustatis et dehis- centibus, subtiliter costulatis. Trouvé aux environs de Pékin par M. Provost, missionnaire francais. Plus petit que le C. japonicum Har., chez lequel le bord antérieur du corselet et le bord marginal des élytres sont d’un roux ferrugineux, les élytres mates et les antennes comme les pattes d’un roux ferrugineux. — M. Ed. Lefevre fait circuler une boite contenant quelques espéces de Clytrides et d’Eumolpides, provenant de la Chine, et qui lui ont été communiquées par M. l’abbé Armand David. Seance du 23 mars 1887. : LV Parmi ces espéces, quatre sont nouvelles, et notre collegue en donne ci-aprés les descriptions sous les noms de: Labidostomis chinensis, Colas- posoma Davidi, Scelodonta orientalis et Corynodes Davidi. Quant a celles déja connues, ce sont: Chrysochus singularis Ed. Lef. et Nodostoma chi- nensis Ed. Lef., décrits, le premier, dans les Annales de la Société entomologique de Belgique, 1884, Bulletin, p. ccv, le second, dans nos Annales , 1877, p. 158; puis trois espéces européennes : les Clytra le- viuscula Ratz., Clytra atraphaxidis Pallas et Chrysochus pretiosus Fabr., dont la capture aux environs de Pékin constitue un fait de géographie entomologique intéressant a noter. 1. LABIDOSTOMIS CHINENSIS. — 6. Oblonga, fere triplo longior quam latior, viridi-cyanea, nitidula, subtus cum capite prothoraceque supra sat dense pilis albidis adpressis obsita; capite subquadrato, vertice con- vexo, fere levi, fronte media fortiter transversim impressa ibique rugu- losa, epistomate declivi, subruguloso, antice leviter subquadratim emar- ginato, sinu ipso recte truncato, labro flavo, antennis nigro-cyaneis, articulis quatuor basalibus fulvis, primo macula fusco-zenea superne notato; prothorace vix perspicue punctulato, hic illic (presertim juxta marginem anticum et marginem posticum) trdnsversim impresso, late- ribus rotundato, basi bisinuato et breviter lobato, angulis posticis acutis reflexisque; scutello parvo, apice rotundato, basi impresso et ruguloso, antice levi, lucido; elytris flavis, juxta marginem lateralem utringue longitudinaliter canaliculatis, sat fortiter punctatis, punctis juxta sutu- ram fere lineatim digestis, apice summo evanescentibus ; pedibus viridi- cyaneis, duobus anticis maxime elongatis. — Long. 6 mill.; lat. 2 4/3 mill. Chine (env. de Pékin). Cette jolie espece offre un grand intérét en ce qu’elle est le premier Labidostomis connu des parties orientales de l’Asie. Elle vient se placer pres du L. pilicollis Dahl, dont elle differe surtout par la forme de la fossette frontale et l’échancrure de I’épistome. 2. CoLasposoMA Davipt. — Suboblongo-ovatum, parum convexum, — sublus nigro-subeneum, supra viridi-metallicum aut xneum, vage sub- aurato-micans, prothorace elytrisque pube brevi fulva (cerio situ optime visibili) undique parum dense obtectis; labro, palpis antennisque fulvis, his apice interdum infuscatis; capite confertim punctato, epistomate crista elevata lucida utrinque limitato; prothorace transverso, creberrime un- dique punctato, lateribus rotundatis, sat late regulariter reflexo-margi- LVI Bulletin entomologique. natis; scutello apice valde rotundato; pedibus viridi-auratis vel sub cupreis, tibiis interdum piceis aut rufescentibus. — Long. 3—3 1/2 mill.; lat. 4 4/2 mill. _ 3. Elytris creberrime undique punctatis, interstitiis (presertim disco exteriori) transversim strigatulis ; tibiis duabus anticis apice summo sub- —ampliatis. 2. Elytris creberrime undique punctatis, interstitiis transversim magis fortiter strigatis et tuberculis parvis (cristam crenulatam, a callo humerali usque ad apicem extensam, formantibus) instructis; tibiis duabus anticis simplicibus. Chine (Yunnan). 3. SCELODONTA ORIENTALIS. — Suboblongo-ovalis, convexiuscula, subtus nigro-cyanea, abdomine et epipleuris pube albida modice obtectis, supra cyanea, viridi-tincta, capite grosse undique punctato, in media fronte longitudinaliter impresso, utrinque supra oculos sulco profundo oblique impresso, epistomate antice subtriangulariter emarginato, labro sicut et palpis nigris, antennarum articulis duobus primis nigro-cyaneis, quatuor sequentibus piceis, reliqdis nigris; prothorace subcylindrico, undique confertim leviter transversim strigato; scutello pentagono, grosse punc- tato; elytris thorace latioribus, infra humeros utrinque vage transversim impressis, sat fortiter striato-punctatis, interstitiis versus apicem et juxta suturam subelevatis, minutissime (oculo armato) punctulatis ; pedibus nigro-cyaneis, viridi-tinctis, femoribus anticis subtus denticulo minimo instructis. — Long. 3—3 1/3 mill.; lat. 4 3/4 mill. Chine (Tché-Kiang). 4. CoryNoDES Davin. — Oblongus, modice convexus, subtus nigro- — cyaneus, pectore viridi-metallico-tincto, abdomine pilis albidis parce vestito, supra roseo-cupreus, fulgidus, prothorace elytrisque lateraliter utrinque viridi-aurato-reflexo-tinctis, illius limbo laterali ipso concinne cyaneo ; capite grosse remote punctato, inter oculos transversim profunde canaliculato, antennis nigro-cyaneis, articulis sex ultimis modice amplia- i tis, labro sicut et palpis nigris; prothorace convexo, paulo latiore quam — longiore, minutissime sat dense punctulato et punctis grossis nonnullis Ly hic illic remotissime instructo, lateribus fere rectis, a basi usque ad api- i Ang cem convergentibus ; elytris infra humeros transversim utrinque evidenter — impressis, remote subseriatim punctatis, interstitiis minutissime (oculo arcuato) punctulatis, sutura concinne scutelloque omnino metallico-viri- et ei h ate mar. Bi fet ei ak e i Le on Séance du 23 mars 1887. LVI dibus ; pedibus saturate cyaneis, gracilibus, duobus anticis magis elonga- tis, tibiis apice summo ampliatis, extus canaliculatis, unguiculis bifidis. — Long. 8 mill.; lat. 5 mill. Chine (Yunnan). —M. Ed. Lefevre donne également les diagnoses de deux espéces nouvelles de Pachnephorus, capturées aux environs de Hué (Cochinchine) et qui lui ot été communiquées par notre collégue M. Fleutiaux : 1. PACHNEPHORUS VARIEGATUS. — Suboblongus, parum convexus, subtus metallico-eneus, supra sub-brunneus, viridi-xneo-reflexo-tinctus, undique squamis fuscis et albidis variegatim obtectus, labro, palpis, antennis pedibusque rufescentibus ; prothorace grosse confertim punctato ; elytris fortiter punctato-substriatis, interstitiis planis, levibus. — Long. 2 1/3— 24/2 mill.; lat. 4 4/3—4 4/2 mill. Cochinchine (env. de Hué). 2. PACHNEPHORUS SERIATUS. — Oblongo-elongatus, subtus fusco-niger, supra eneo-metallicus, nitidus, corpore subtus cum capite prothoraceque squamulis griseis parvis obtectis, labro, palpis, antennis pedibusque rufo-brunneis ; prothorace convexo, confertim minute punctato, lateribus subrotundatis ; elytris fortiter substriato-punctatis, interstitiis convexius- culis, pilis syuamiformibus minutis griseis, regulariter digestis, instructis. — Long. 2 4/2—2 3/4 mill.; lat. 4—4 4/3 mill. Cochinchine (env. de Hué). — M. Charles Oberthtir communique des descriptions de Lépidopteres algériens nouveaux (2° partie) : 3° CLEOPHANA OMAR Ch. Obtr. — Charmante Noctuelle d’un gris de souris, avec le thorax couvert d’une villosité fine, mais épaisse et haute, parsemée de petits atomes noirs. Les antennes sont longues et rousses 5 les ailes supérieures sont traversées par trois fines lignes noires, la pre- miére subextra-basilaire intérieurement éclairée de jaundtre, un peu ondulée, descendant en direction assez droite du bord costal au bord inférieur; la seconde, coudée, décrivant une courbe accentuée, faisant d’abord presque une demi-circonférence et se redressant en oblique pour aboutir au bord inférieur; la troisitme, feston terminal, composé d’une série continue de petits croissants intra-nervuraux formant une ondula- ion réguliére. La tache orbiculaire et la réniforme sont assez bien écrites. Les inférieures ont le centre plus pale et le bord extérieur plus LVI Bulletin entomologique. obscur. La frange est longue, serrée et limitée par un feston d’atomes noirs. . En dessous les inférieures sont plus pales que les supérieures, et la tache réniforme ainsi que la ligne coudée transparaissent en brun noi- ratre. , Les pattes sont longues ; les deux premiers articles sont velus, le der- nier est annelé de gris jaunatre et de noiratre. Décrit sur un exemplaire venant de Oued-Leben (Tunisie). h° AconTIA BiskrENsIs Ch. Obtr. — Plus petite que l’Hueberi d’Asie occidentale. Les ailes supérieures sout mélangées de blanc, de gris jau- natre et de noir; les inférieures sont d’un brun pale, luisant, plus foncé vers le bord extérieur et bordées d’une frange blanc pur. Aux supé- rieures la base est blanche mélangée de gris; puis il y a un espace blanc en forme de téte d’oiseau dont l’oeil serait marqué d’un petit point noir, dont le bec s’avancerait vers le bord extérieur et dont le haut de la téte occuperait le bord costal et le bas du cou le bord inférieur. Au dela, une teinte gris jaundtre parsemée d’un peu de noir, entamée par une tache costale blanche presque triangulaire et parcourue par un feston subterminal blanc, occupe l’aile jusqu’au bord extérieur qui est pupillé ‘@une série de points noirs. La frange est blanche avec quelques taches jaunatres. Le dessous est blanc luisant, avec les parties grisatres du dessus re- produites en jaunatre. La téte et le thorax sont blancs; l’abdomen est gris jaunatre. Découverte a Biskra, en mai 1885, par M. Bleuse. 5° CiMeELIA MimicAarniA Ch. Obir. — Singuliére Géoméire, faisant bien la liaison entre les Ligia et les Cimelia, tres différente par sa couleur de la margarita, mais bien voisine cependant de celle-ci, notamment par la forme toute particuliére de son thorax court, globuleux, proéminent et couvert de poils hérissés. Les dessins des ailes supérieures rappellent beaucoup ceux de la Ma- mestra reticulata (saponariz); les antennes du d, seul sexe que je con- naisse, sont pectinées comme celles de margarita, mais plus longues et plus foncées; l’abdomen est allongé, terminé en pointe, lisse comme chez margarita; les ailes sont plus grandes et le bord extérieur est plus arrondi. Les supérieures sont brunes, avec un double trait noir extra-basilaire, jaundtre au centre, décrivant un arc régulier du bord Memrince: ta eo nea. 3 Séance du 23 mars 1887. +) Be costal au bord inférieur ; la coudée est irréguliére, formant d’abord deux saillies arrondies, comme bilobées, apres lesquelles elle se dirige obli- quement et en se renflant un peu 4 son extrémité, vers le bord infé- rieur. Comme |’extra-basilaire, la coudée est formée d’un filet jaunatre entre deux lisérés noirs. La tache réniforme est grande, irréguliére, jointe par en haut a l’orbiculaire et sortant comme celle-ci au-dessous de la nervure médiane, en un lobe allongé. La claviforme est longue, étroite. Toutes ces taches sont formées d’un trait jaunatre entre deux lisérées noirs. Il y a un feston subterminal et un terminal ondulés, blan- chatres. La frange est brune et l’extrémité en est entrecoupée de gris pale et de brun foncé. Les ailes inférieures sont brun luisant, plus obscur vers le bord extérieur. Le dessous est d’un jaune sali de brun luisant. Les pattes ont a peu prés la méme forme que chez margarita. Décrite d’aprés un & pris 4 Sebdou par le D® Codet le 8 octobre 1882. 6° Hypocuroma LanAyerI Ch. Obtr. — Plus petite que Rhadamaria Guenée, plus grise, ayant les mémes dessins, mais tres distincte par ses ailes inférieures moins allongées, plus arrondies, en dessous d’un blanc moins pur que dans Rhadamaria; les mémes taches noires, mais a peine indiquées, sauf le trait noir qui clot la cellule aux supérieures aussi bien qu’aux inférieures et qui est trés net. Décrit sur un J pris par M. le lieutenant Lahaye, 4 Ain-Sefra (pro- vince d’Oran), au commencement d’avril 4886. Les Hypochroma connues jusqu’ici viennent d’Australie, de Mada- — gascar, du Continent et archipel Indien, de Chine et de la céte occidentale d’Afrique. en posséde plusieurs espéces inédites, notamment deux de Madagascar (Betsileo; Deans Cowan), remarquables par leur élégance. Le facies de ’Hypochroma Lahayei est un peu celui de Pseudoterpna coronillaria. — M. Henry de la Cuisine, de Dijon, adresse des remarques relatives a deux espéces de Lépidopttres du genre Cydimon : 1° Dans trois exemplaires de ma collection du Cydimon fulgens, la forme des taches dorées des ailes inférieures m’a présenté un aspect tout particulier, elles occupent beaucoup plus d’espace que dans le type, et s’allongent vers le milieu de l’aile. Chez deux autres individus de la méme espéce, contrairement a la description du D® Boisduval, j’ai cons- taté une bande dorée supplémentaire aux ailes supérieures, la bande aussi accusée que dans le C. brasiliensis. y/ LX Bulletin entomologique. 2° Bien que le D* Boisduval signale la petite taille du Cydimon Sloanus comme caractere spécifique, j’ai observé un grand nombre de sujets de cette espece dont la taille égale celle du C. fulgens et méme celle du C. Leilus. — M. Th. Seebold, de Bilbao, dans une lettre adressée a M. J. Fallou, donne quelques détails sur l’Erastria venustula : Cette espéce, si rare en France, est au contraire commune en Alle- magne et dans le nord de l’Espagne. M. T. Seebold I’a prise abondam- damment en 1869 4 Essen sur la Rhiir, en mai et juin, sur des buissons de vieux prunelliers, et plus récemment 4 Bilbao 4 la méme époque et dans les mémes conditions. La chenille habite principalement les lichens des vieux troncs, ce qui explique la difficulté de se la procurer en bat- tant les branches. Le D" Roesler dit, dans son dernier ouvrage, que cette chenille a aussi été trouvée sur les fleurs de la Tormentille, ce qui semble indiquer qu’elle peut varier sa nourriture. — M. J.-M.-F. Bigot adresse les remarques diptérologiques qui suivent : 4° H. Loew (Stettiner ent. Zeitch., 1844, t. I, p. 154) a publié un genre nouveau appartenant au groupe des Bombylidx, sous le nom d’Eclimus. Jai publié (Ann. Soc. ent. Fr., Bull. bimens., 4875, p. cLxxiv) un genre Thevenemyia, dédié a notre regretté collegue M. Thevenet; enfin, le savant diptérologiste baron Osten-Sacken a créé (Western Diptera, 1877, p. 268) un genre Epibates. Les deux derniers sont assurément iden- tiques, et ma dénomination, ayant la priorité, doit remplacer celle pro- posée par le baron Osten-Sacken; mais mon genre Thevenemyia (= Epibates), paraissant différer, sous plusieurs rapports, du genre Eclimus, semble devoir étre maintenu ?. Toutefois, j’ai eu le tort de ne pas men- tionner, dans ma diagnose précitée, que le tergum de ma Thevenemyia californica 3 était finement mucroné comme celui de l’Epibates funes- tus 3. — Lire a ce sujet les observations du baron Osten-Sacken (Biolog. Centrali America, 1887, p. 161 : genre Eclimus). 2° Macquart (Dipt. Exot., t. Il, 3° part., 1843, p. 203, pl. col.) a publié un Eniconevra fenestralis, Indes orientales; or, tout récemment, jai eu communication de plusieurs spécimens de cette méme espéce, récoltés en Ve Assinie (Afrique occidentale) par notre collégue M. Ch. Alluaud; d’ou il résulte que Macquart a commis une erreur dans attribution @habitat, — car il n’est pas supposable que la dite espéce puisse avoir une ére de distribution de pareille étendue ?. Seance du 23 mars 1887. LXI 3° Jai décrit et publié (Ann. Soc. ent. Fr., 1878, Bull. bimens,. p. Lxm), sous la dénomination de C. galamensis, un Celyphus provenant du Sénégal. L’unique spécimen, alors en ma possession, différait sensi- blement, par les couleurs plus pales, du C. africanus (Walker, List of Dipt. Ins. British Museum, 41849, part III, p. 1139), de Sierra-Leone. Tout récemment, j’ai eu sous les yeux une dizaine de Celyphus, rap- portés d’Assinie par notre collegue M. Ch. Alluaud, et j’ai pu constater les profondes et nombreuses variations qui affectent ces Insectes a livrée métallique; ils appartiennent évidemment tous a la méme espéce (C. afri- canus Walker); d’ou résulte que mon C. galamensis, n’étant qu’une variété de cette derniére, doit disparaitre de la nomenclature. — M. H. Lucas communique la note suivante, relative 4 un Arachnide du genre Trombidium : Jai souvent trouvé sur divers points de la France : Huppin, Honfleur, Lion-sur-Mer (Calvados), Portrieux (Cdtes-du-Nord), Roscoff (Finistére), Granville (Manche), Préfaille (Loire-Inférieure), le Trombidium lapidum Hermann (Mém. Aptér., p. 49, pl. 7, fig. 7, an XII [1804]), qui se plait ordinairement a la surface des pierres. Dugés a aussi étudié cette espéce dans la France méridionale, et il la désigne sous le nom de Tetranychus cristatus (Ann. Sc. Nat., 2° série, t. I, p. 28, et t. I, p. 56); il en a vu des familles tres nombreuses dans le duvet léger qui garnit la face infé- rieure des feuilles de pruniers. Cette espéce n’est pas rare non plus a Paris, oti je l’ai trouvée en automne dans les squares et les promenades publiques. La pierre que je fais passer sous les yeux de mes collégues contient des ceufs éclos de cette espéce en immense quantité, et d’apres M. le professeur Vaillant, qui a trouvé cette pierre aux environs d’Arras, des ceufs semblables existaient sur un espace de plusieurs kilométres. Je ne sache pas que la présence de ce Trombidium (qui égale environ deux millimétres et qui est a l’état de lepte ou rouget lorsqu’il sort de l’ceuf) ait été signalé jusqu’a présent sur une aussi grande étendue. Hermann (loc. cit., pl. 7, fig. rR, s) a représenté ces ceufs qui, éclos, sont d’un blanc testacé, mais qui, vivants, sont d’un blanc mat; ils sont arrondis a leur partie inférieure, rappellent par leur forme celle d’une petite marmite et égalent un quart de millimétre environ; ils sont recouverts par un opercule rayonné, élevé en cOne obtus au centre et dépassant un peu la circonférence de la partie inférieure. En écrasant ces ceufs ou en essayant d’enlever le couvercle, il se répand, dit Her- mann, une liqueur rouge; cet auteur a trouvé aussi trés communément LX1I Bulletin entomologique. ces ceufs rapprochés en groupes sur les pierres calcaires dans les envi- rons de Strasbourg. — M. E. Simon lit la note suivante : M. Walter Innés, conservateur du Musée @’histoire naturelle de l’Ecole de médecine du Caire, vient de m’envoyer un grand nombre d’Artemia salina L., pris par lui pres du Caire, dans une mare formée par une source d’eau minérale saline, localité nouvelle pour cette espéce. Les males sont relativement abondants, car ils forment environ le quart du nombre total des individus; on sait qu’ils sont ordinairement beaucoup plus rares, et méme qu’en France, ot. Artemia est commun sur certains points, ils n’ont jamais été observés (cf. Ann. Soc. ent. Fr., 1886, p. 424). Membre recu. M. Claude Rey, président de la Société linnéenne de Lyon, place Saint-Jean, 4, & Lyon (Rhéne) (Entomologie générale, sur- tout Coléopteres), présenté par M. Eugene Simon. — Commissaires rap- porteurs : MM. Bourgeois et Ktinckel d’Herculais. Candidats presentés. MM. de Laroche-Macé, Vhiver : rue de Ham- bourg, 15, 4 Paris, et l’été : au Chateau de Laroche, par Couffé ; — et de Wouilt, boulevard Malesherbe, 162, qui tous les deux s’occupent de ’étude des Coléopteres; présentés par M. Ernest Allard. — Commissaires rapporteurs : MM. de Marseul et Leprieur. E. D. Bulletin bibliographique. Academie des sciences (Comptes rendus hebdomadaires des seances de V’), 4887, 1°° semestre. — N° 10. BALBIANI. Observations au sujet d’une note récente de M. Donnadieu sur les pontes hivernales du Phylloxera. — Laporier. Note sur la vie du Phylloxera du chéne pendant l’hiver. — N° 11. Jourpan. Sur la structure des fibres musculaires de quel- ques Annélides polychétes. — FaAsre-DomERGUE. Sur la structure réticulée du protoplasma des Infusoires. Academy of Science of Saint-Louis (Transactions of the). — Vol. IV, n° 4. 1878-1886. G) Entomologische Zeitung, 1886. — H. Frey. Einige Micros aus Regens- burg. — J. Faust. Bemerkungen zu einigen europaischen Curculio- den-Gattungen. — Ip. Beschreibung neuer Anchonidiwm-Arten aus Séance du 23 mars 1887. LXIll dem Caucasus. — Ip. Bemerkungen zur Gruppe der Brachyderiden und Beschreibung einiger neuen Arten. — A. Fucus. Microlepidopte- ren des unteren Rheingau’s. —C. PLorz. Nachtrag und Berichtigungen zu den Hesperinen.—C. A. Dourn. Paussidische Nachrenden. — Ip. Exotisches. — J. Faust. Verzeichniss aui einer Reise nach Kashgar gesammelter Curculioniden. — C. V. Ritey. Der Gesang der Cicaden. — A. HorrMANN. Einiges tiber Form und Farbenschutz in Anwendung auf Calocampa Solidaginis Hb. — H. Gressner. Ento- mologische Notiz. — C. A. TeIcu. Lepidopterologisches aus Livland. — H. B. Moscuter. The Insects of Betula in North America. — C. A. Donen. Katalogisches und unlogisches.— Ib. Exotisches. — 0. Stav- DINGER. Centralasiatische Lepidopteren. — M. JAcosy. Beschreibung einer neuen Afdionychis-Art von der Insel-Creta. — C. A. Dourn. Ueber entomologische Systematik (compte rendu d’un discours de R. Mac Lachlan). — O. Staupincer. Centralasiatische Lepidopteren. — Y.v. Roper. Dipteren von den Cordilleren in Colombien.—H. A. Hacen. Ueber eine neue Biicherpest.— G. Stance. Lepidopterisches. —(C. A. Douryn. Wladiwostock. — Ip. Massenmord. — A. v. HoMEYER. Aus Briefen von P. C. Zeller. —L. Conrapt. Auszug aus brieflichen Mittheilungen. — A. HorrmMann. Nachtrag zu Phthoroblastis Trau- niana Schef. und Regiana Z. — C. A. Dourn. Sic transit gloria. — VY. v. Roper. Nachschrift zu den Dipteren von den Cordilleren in Columbien. -—- L. GANGLBAUER. Ueber einige von Herrn Eberh. v. Oertzen in Griechenland gesammelte Kafer. — C. A. Dourn. Exo- : tisches. — M. Sranpruss. Lepidopterologisches. — C. A. Dourn. Kurtka. — A. Speyer. Ein Beitrag zur Kenntniss der Psychiden mit spiralig gewundenen Raupengehatisen. — C. A. Dourn. Exotisches. — 2 pl.n. | Kaiserlichen Leopoldinisch-Carolinischen Deutschen Akademie der Natur- forscher (Verhandlungen des). 1885. — H. Bianc. Die Amphipoden der Kieler Bucht. 5 pl. n. — H. F. Kussuer. Beitrag zur Entwicke- lungs- und Lebensweise der Aphiden. 1 pl. n.—E. Apotpn. Die Dipterenfliigel, inr Schema und ihre Ableitung. 4 pl. n. — 1886. © Museum of Comparative Zoology at Harvard College (Bulletin of the). — 1886, vol. XIII, n° 2. W. G. Binney. A second supplement to the fifth volume of the terrestrial air-breathing Mollusks of the United States und adjacent territories. 3 pl. n. Naturalista Siciliano (Il). 1887, mars. — T. pr SteFANr. Un nuovo @ genere de Crabronidi et altri Imenotteri nuovi 0 poco cogniti raccolti LXIV | Bulletin entomologique. in Sicilia. — G. Riccio f BARONELLO F, Pasno. Primo saggio di un catalogo metodico degli Ortotteri sinora osservati in Sicilia (fine). — L. FaILLA-TEDALDI. Excursione entomologica all’isola de Lampedusa (suite). Naturaliste (Le), 1887, 2° série, n° 4. — E. RaBaup. Les antennes des Lépidopteéres (fig.). Reale Accademia dei Lincei (Atti della), 1887, vol. Ill, fasc. 3. © Royal Society (Proceedings of the), vol. XLII. — N° 254. A. G. Bourne. The reputed Suicide of Scorpions. — N° 252. E. Poutton. A inquiry in to the Cause and Extent of a special Colour-Relation between cer- tain exposed Lepidopterous Pup and the Surfaces which immedia- tely surround them. Royal Society of New South Wales (Journal and Proceedings of the). — 1885, vol. XIX. P. Mac PHErson. Some causes of the decay of the Australian forests. Pl. Societé d’ Histoire naturelle de Toulouse. — Comptes rendus sommaires des séances de janvier et février 1887. ©) United States Geological Survey (Bulletin of the). — 1886, n° 34. S. Hus- BARD SCUDDER. Systematic review of our present Knowledge of fossil Insects, including Myriapods and Arachnids. ANTESSANTY (L’ABBE D’). Description des Cryptocéphales de l’Aube (Mém. Soc. Ac. Aube). 1825. 28 p. * Herve. Catalogue des Coléoptéres du Finistere, série IV. (Bull. Soc. ét. sc. Fin). 1887. 16 p. * HoLianp (W. J.). Contributions to a Knowledge of the Lepidoptera of West Africa (Trans. Amer. ent. Soc.). 1886. 8 p., 2 pl. n. * JAKOWLEW. Quelques matériaux pour servir a la connaissance de la dis- tribution géographique des Mouches a scie (Tenthredinide) en Russie (Hor. ent. Ros., t. XX, 1886). 6 p. * LeTourneux (A.) et BourcuicNnat (J.-R.). Prodrome de la malacologie terrestre et fluviatile de la Tunisie (Expl. sc. Tun.). 1887. 166 p.* ©) ae Ds. Séance du 13 avril 1887. — LXV Séanee du 83 avril 1887. Présidence de M. Evei:ne SIMON. MM. C.-A. Fauvel, de Caen, et E. Olivier, de Moulins, assistent a la séance. Correspondance. M. le Ministre de Instruction publique et des Beaux- Arts annonce de nouveau & la Société que le mardi 34 mai prochain, a midi et demi, aura lieu, 4 la Sorbonne, ’ouverture du Congres des Sociétés savantes, dont les travaux se poursuivront durant les journées des 4°7, 2 et 3 juin. Le samedi 4 juin sera consacré a la séance générale, que le Ministre présidera. M. le Ministre ajoute : « Je vous signale spécialement la nécessité : 1° de me désigner, avant « le 5 mai, le ou les délégués qui auront recu le mandat de traiter « devant le Congres une des questions du programme; 2° de faire connaitre a mon Administration, également avant le 5 mai, le titre des communications écrites ou verbales que MM. les délégués se pro- poseraient de faire en dehors du programme. Permettez-moi, en ter- minant, de vous prier instamment de ne me désigner comme Délégués que les Membres de votre Société qui s’engageront a prendre une part effective au Congres. » En conséquence, M. le Président de la Société prie ceux de ses col- legues qui désireraient étre désignés comme Délégués, dans les condi- tions indiquées par la circulaire ministérielle, de vouloir bien le lui faire savoir, aw plus tard, ala prochaine séance (27 avril). cay ee re ee eo) — M. L. Buquet adresse au Président la lettre suivante : « En nVinformant que la Société entomologique de France, dans sa séance du 23 mars dernier, a accepté ma démission de Trésorier pour Vannée 1888, vous ajoutez qu’a la suite de ce vote, et sur la proposition de M. J. Grouvelle, revétue spontanément des signatures de tous les membres présents, elle m’a conféré le titre de Trésorier honoraire. « Jai été profondément touché de cette flatteuse distinction, et je vous prie de vouloir bien étre auprés de mes collégues l’interpréte de ma tres vive reconnaissance. « Veuillez agréer, Monsieur le Président, etc. » Lecture. M. Ernest Olivier dépose sur le bureau les 3° et 4° parties de ses Etudes sur les Lampyrides, travail accompagné d’une planche coloriée. (1887) Bulletin de la Société entomologique de France. 7 LXVI Bulletin entomologique. - Communications. M. J. Bourgeois termine ses observations sur quel- ques especes de Lycides rapportées du Brésil par notre collegue M. E. Gounelle (Voir Ann. Sec. ent. Fr., 4886, Bull., pp. LXxxIv, xc, XCVIII, CXXXI, CXXXIX, CLIV, CLXIV, CLXXxvil, et 1887, Bull., p. Lm) : 1° EMPLECTUS STIPATUS, nov. sp. — Elongatus, subparallelus, sub- planatus, fere opacus, niger, thoracis lateribus late elytrisque flavis, his regione scutellari quadranteque posteriori nigris, nigredine apicali ad suturam plus minusve ascendente; palpis basi lutescentibus, mandibulis rufis; prothorace subtrapeziformi, transverso, antice leviter rotundato, basi bisinuato, angulis posticis prolongatis , subacutis, fovea discoidali angusta, antice lanceolata, postice aperta, a basi usque ad medium disci producta, inde vero in carinulam abeunte; scutello quadrato, apice subrecte truncato ; elytris setulis sericeis, squamiformibus dense obtectis, 4-costatis, costis subequalibus, intervallis clathris numerosis, confertis- simis transversim divisis ; corpore subtus nigro, trochanteribus femorum- que basi flavescentibus.—. Antennis flabellatis, articulis 3-10 ramulum compressum, angustum, articulo ipso plus quam quadruplo longiorem, a bast emittentibus. — 2. Hucusque invisa. — Long. 7 mill.; lat. 2 mill. Un exempl. ¢ a Tijuca (prov. de Rio), en décembre (Gounelle). Espéce remarquable par la sculpture de ses élytres, qui ne présentent chacune que quatre cOtes avec les intervalles divisés par une multitude ~ de costules transversales trés serrées les unes contre les autres et ne se _ distinguant qu’a un assez fort grossissement, a cause de la pubescence dense et soyeuse quiles recouvre. Elle se place prés du scalaripennis, déja décrit dans ce méme travail (ci. Ann. Soc. ent. Fr., 1886, Bull., p. CXXXI). 2° EMPLECTUS ABUNDANS Taschenberg, Giebel’s Zeits., 1874, p. 104 (sub Calopteron). — Je rapporte a cette espéce, a titre de variété, un © exemplaire ¢ étiqueté « Brésil » dans la collection Gounelle et ne diffe- rant du type que par la tache jaune humérale qui, au lieu de se diviser vers le milieu de l’élytre en deux branches, s’élargit en ce point de maniére 4 former une bande transversale étendue sur toute la largeur. — La coloration rappelle ainsi celle du Calopteron delicatum Kirsch. — M. Ernest Olivier présente les remarques suivantes : a a 4° J'ai pu constater, comme plusieurs de nos collegues, que certains — Lépidoptéres passent tout l’hiver a l'état parfait. Sai, en effet, pendant — cette saison, trouvé communément dans les grottes des environs de Besancon et dans toutes celles du Jura que j’ai visitées les Gonoplera — ay Séance du 13 avril 1887. LXVII libatrix L. et Larentia dubitaria L. dans un tres grand état de fraicheur, appliqués sur les parois des rochers, souvent au fond de couloirs de trois 4 quatre cents métres de longueur. 9° M. de Marseul a décrit dans l’Abeille (t. XIV, p. xxxix), sous le nom de Bruchus Lallemanti, un Bruchus envoyé des environs d’ Alger par M. Lallemant, qui se l’était procuré d’éclosion dans des gousses @’ Astragalus capri. Je Vavais recu moi-méme en nombre a cette époque d’Alger comme provenant des graines d’Acacia farnesiana. Depuis un exemplaire m’a été envoyé d’Hyéres comme trouvé dans des gousses de Cassia arrivant directement du Brésil. Cette espece, qui appartiendrait plutét au genre Pachymerus, est donc cosmopolite, comme, du reste, plusieurs de ses congéneres. Elle est actuellement tres répandue dans toute l’Algérie, et notamment a Biskra, ou elle a été observée en tres grand nombre en 4886 par M. Louis Bedel. — M. C.-A. Fauvel signale deux Staphylinides originaires de l’Inde, un Osarius et un Philonthus, qui ont été transportés par la navigation, et qui, actuellement, se trouvent en abondance aux environs de Port- | Said. . — M. Charles Oberthtir adresse une note géographique et la descrip- tion d’une nouvelle espéce de Lépidoptere d’ Algérie (3° partie) : 7. ACIDALIA REMOTATA Guenée (Spec. gen., IX, n° 762, p. 458, 459), — Parait bien voisine de Ochroleucata H. S., mais differe par la direction plus paralléle au bord extérieur de la ligne commune subterminale en dessous. La remotata est indiquée par Guenée comme provenant du nord de _ Inde. M. Bleuse a pris 4 Biskra six exemplaires exactement semblables au spécimen type de remotata. L’identification ne laisse aucun doute. Comme la description de Guenée n'est pas différentielle et qu’elle est _ absolument insuffisante pour faire reconnaitre l Acidalia a laquelle elle _ s’applique, j’ai cru devoir indiquer cette détermination pour éviter une description nouvelle de lAcidalia de Biskra, ot elle ne doit pas étre rare. La remotata se trouve aussi a Natal. Elle y est semblable au type de Biskra. 8. AciDALIA LAMBESSATA Ch. Oberthiir. — Se place prés de litigio- saria; généralement un peu plus grande; les quatre ailes en dessus dun gris uni, opaque et brillant, entourées dune frange assez longue, jaunatre, avec un point cellulaire noir et fin aux quatre ailes et de petits kin ‘ \ } 7 ’ vA / LA Bulletin entomologique. points terminaux tres fins au bout des nervures; paraissant quelquefois — presque dépourvue de lignes transverses, d’autres fois offrant 4 peu pres les mémes lignes et ombres que litigiosaria. Elle ne peut étre confondue avec cette dernibre espece, a cause de sa couleur toujours grise et non blanc jaundtre, et du facies assez parti- culier que lui donne sa frange et le bord costal de ses ailes supérieures formant comme un encadrement jaunatre a la teinte grise du fond. Commune a Lambeze, ot elle a été prise par MM. G. Allard, René Oberthiir, Merkl et Bleuse. Elle vole a la fin de mai et en juin. — M. G.-A. Poujade donne les descriptions de Noetuélides de Mou- Pin (Thibet) : Acrovis sticticA Pouj. — Envergure : 38 mill. — Ailes supérieures d’un roux jaundtre clair, légbrement plus foncé et plus grisdtre aux bord interne et externe. Lignes et taches ordinaires finement marquées en brun; l’extra-basilaire bien: sinuée, partant un peu avant le tiers de la cote, puis rentrant Iégerement en dedans pour aboutir presque au milieu du bord interne, ot elle est marquée intérieurement d’une tache nébuleuse ardoisée ; tache orbiculaire marquée de deux points inférieurs bruns suivis d’un troisitme semblable, formant ensemble un triangle équilatéral dont la pointe serait en bas; tache réniforme marquée infé- rieurement d’une tache ardoisée, Ligne coudée bien dentelée ; ligne sub- terminale un peu plus pale que le fond, surmontée a’ la cote (un triangle ardoisé et garnie intérieurement de taches triangulaires internervurales. Entre ces deux lignes les nervures sont marquées chacune de deux traits bruns laissant au milieu un point plus pdéle que le fond. Feston terminal orné de petites taches triangulaires internes et internervurales, finement terminées par de légers éclaircis. Frange avec un liséré brundtre. — Ailes inférieures d’un brun tres pale, foncissant sur les bords ; thorax et téte de la couleur des ailes supérieures, et abdomen de la couleur des | inférieures. Antennes tres fortement pectinées. Décrit sur un & capturé par M. Vabbé A. David. — Collection du Muséum. PLUSIA ARGENTEO-GUTTATA Pouj.—Envergure : 30 mill. — Ailes supé-— rieures entiéres, i bord externe droit jusqu’aux deux derniers rameaux | de la nervure médiane, o il se coude 4 angle tres obtus; fond d’un gris | violacé chatoyant; demi-ligne basilaire droite, 4 peine sinuée, argentée et bordée de brun mordoré; ligne extra-basilaire presque droite, com-— mencant un peu avant le tiers de la cote pour aboutir presque a la base — it a een ~ one? Seance du 18 avril 1887. LXIX du bord interne; elle est peu marquée jusqwa la nervure médiane et au contraire bien détachée en filet argent A partir de cette nervure jusqu’au bord interne; la coudée est droite, excepté a la cote, ou elle commence au dernier tiers par un crochet tourné en dedans pour aboutir au dernier tiers du bord interne. Elle est également bien marquée dun filet @argent plus accentué inférieurement et circonscrit avec Pextra-basilaire, un vaste espace brun mordoré chatoyant en fauve soyeux par place, plus net et plus foneé vers le bord interne, Au milieu de cet espace sont placées obliquement deux taches d’argent 4 peu pres ovales, dont la supérieure touche a la nervure médiane et fait suite au liséré argenté de lextra- basilaire. A la place de Ja tache réniforme sont trois points noirs formés d’écailles relevées. Ligne subterminale formant sept ou huit brisures au milieu desquelles est un espace brun verdatre mordoré allant rejoindre Vapex; celui-ci est précédé a la cote de quatre ou cing traits virgulaires blanchatres peu accentués. Ailes inférieures @un brun clair plus pale 4 la base; corps du méme brun, téte et prothorax dun fauve rougeatre vil. Une femelle. — Collection du Muséum. — M. C.-E. Leprieur donne lecture de la note qui suit : Parmi les nombreux procédés de conservation des Insectes, dont je reprends en ce moment l'étude, Pemploi de la eréosote, soit pure, soit a état de n&lange, m’avait particuliérement séduit, et c’est de ce corps, un peu trop surfait par deux savants collegues, que je vous demande la permisson de vous parler aujourd’hui. M. Lafaury l’avait employé le premier, et, en 1872, il communiquait dans les Petites Nouvelles entomologiques de M. Emile Deyrolle (n° 200, p. 245) les résultats quwil venait @obtenir 4 Paide de ce liquide. Voulant, disait-il, neutraliser les emanations graisseuses et putrides en établissant dans les boites une odeur qui ptt les dominer, il avait essayé successivement, et sans résultats bien marqués, l’éther phéniqué (Gerber, Ann. Soc. ent. Fr., 1865, Bull., p. vi), le phénol (Goossens, loc. cit, 1866, p. 597 et Lm), le camphre en morceaux, le chloroforme et ’éther qui s’6vaporent trop vite. La benzine, employée suivant les indi- cations de M. Royer (Pet. Nouv. entom., n° 193, 1°" avr, 1878, p. 247), lui semblait avoir le grave inconvénient de faire perdre au papier du fond des boites sa couleur blanche. La benzine, du reste, pas plus que le chloroforme, n’avait pu empécher le développement de la mousse sur ses papillons. L’acide phénique avait été impuissant, et, en désespoir de teat. Bulletin entomologique. cause, il allait recourir au coaltar, malgré les désagréments que pré- -sente son emploi, lorsqu’un ami lui conseilla la créosote. Je ne veux pas entrer a ce sujet dans de longs détails, et il me suffira de dire que M. Lafaury badigeonne avec ce liquide les quatre cétés des chassis portant les vitres de ses boites. Non seulement la moisissure ne se développe plus, mais il ajoute dans sa note que les filaments dispa- raissent. Il n’est pas partisan d’ailleurs de lVapplication directe sur les insectes des préservatifs, car suivant leur état de pureté plus ou moins grand, ils peuvent amener des résultats désastreux. Au moment ou il publiait sa note, il employait depuis cing ans déja la créosote et n’avait obtenu que des succés. Quelques années plus tard (Ann. Soc. ent. Fr., 1878, Bull., p. cxxx1), M. le capitaine Finot, signalant le procédé de M. Lafaury, ajoutait qu’il avait été 4 méme d’observer que la créosote jouissait en outre de la propriété de détruire les mousses déja existantes sur les insectes, et pensait étre utile a quelques-uns de ses collegues dont les collections étaient envahies comme la sienne par ce fléau, en publiant les légéres modifications qu’il avait été amené a faire 4 la découverte de M. La- faury : « Des que la présence de la moisissure est constatée dans les boites, « il suffit de badigeonner légérement le dessous de la vitre ou du cou- « vercle en carton avec la composition suivante : fe « Créosote, 120 volumes; benzine rectifiée, 60 volumes; acide phé- « nique, 60. » « La destruction de la mousse est obtenue presque complétement au « bout de quelques heures, et la composition phéniquée peut alors rem- « placer la créosote pure. » Au commencement de l’année derniére, confiant dans les assertions si positives de M. le capitaine Finot, jappliquai, suivant ses indications, son procédé a une boite de ma collection contenant des Anthicides, dont un grand nombre @individus étaient recouverts d’épaisses couches de moisissure. Le résultat le plus sensible et le plus immédiat fut de communiquer a la boite une odeur insupportable de hareng saur, et a la partie interne du couvercle une coloration jaunatre d’apparence huileuse. Quant a la disparition de la moisissure, non seulement elle ne fut pas obtenue au bout de quelques heures, comme l’assure notre savant collegue; mais apres un laps de temps de pres de quinze mois, les plaques de > Seance du 13 avril 1887. LXXI moisissure présentent exactement le méme aspect qu’au moment de Vapplication du soi-disant préservatif. Je ne songe pas ici 4 m’inscrire en faux contre les résultats signalés par MM. Lafaury et Finot, mais je ne puis m’empécher d’en tirer cette conclusion : qwils ont dt attribuer a la créosote un effet dont elle n’était nullement la cause, et qu’il y a eu entre l’emploi de ce corps et la con- servation de leurs insectes une simple coincidence. Il y a plusieurs jours, j’ai voulu essayer si la créosote appliquée a état de pureté sur les filaments de la moisissure pourrait amener leur destruction, et le résultat, comme je m’y attendais du reste, a été abso- lument nul. La créosote, comme bien des corps analogues employés de la méme maniére, n’a donc d’autre résultat que d’inspirer aux entomologistes qui les emploient une trop dangereuse sécurité. Et je crois utile, au sujet de ce corps dont on vante beaucoup trop l’action énergique, de faire part 4 mes collegues de mon insuccés, en ajoutant que les filaments constitués par la moisissure ne sont solubles dans aucun liquide. Si la créosote, l’acide phénique, la benzine, etc., peuvent dans certains cas, ce que je reconnais tres volontiers, empécher le développement de la moisissure sur des insectes préservés jusqu’alors, ou larréter quand ils sont envahis, il est cependant indispensable d’enlever méecaniquement jusqu’aux derniéres traces des filaments qui les recouvrent en dessus comme en dessous, en frottant les insectes a Vaide d’un pinceau un peu rude. Cette opération ne peut se faire sans danger, pour ceux de taille petite ou moyenne, qu’apreés les avoir décollés ou dépiqués apres ramollisse- ment préalable, afin de rendre a toutes leurs parties une flexibilité suffi- sante. Membres recus. 1° M. de la Rochemacé (Maurice), au chateau de la Roche, a Couffé (Loire-Inférieure) (Coléopteres), présenté par M. Allard. — Commissaires rapporteurs : MM. Leprieur et de Marseul ; 2° M. de Wouilt (Félix-Ferdinand), au chateau de Pompierre, par Chantenay-sur-Loire (Loire-Inférieure), et ’hiver : boulevard Malesherbes, 162, 4 Paris (Coléopteres), présenté par M. Allard. — Commissaires rap- porteurs : MM. Leprieur et de Marseul. E. D. LXali Bulletin entomologique. Bulletin bibliographique. Academie des sciences (Comptes rendus hebdomadaires des seances de l’), 1887, 1°° semestre. — N° 42. A.-L. Donnapiev. Sur quelques points controversés de Vhistorre du Phylloxera. — Pachs. Note relative a un procédé de destruction du Phylloxera. — N° 13. JutuiEn. Note _ Sur le traitement des vignes phylloxérées « par les eaux de vidange sulfo carbonatées hydrocarburées ». — TrovEssart. Sur la présence du genre de Sarcoptides psoriques Chorioptes ou Symbiotes chez les oiseaux. — N° 44. ©) Academie imperiale des Sciences de Saint-Peétersbourg. — 1° Bulletin, 1886, t. XXXIJ, n° 3. © Mémoires, 1886, t. XXXIV.—N°s 7 et 8. Q—N? 9. A. Morawitz. Zur Kenntniss der adephagen Coleopteren. — Ns 10 et 14. © Association francaise pour Vavancement des Sciences. — Informations et documents divers, n° 47. Bulletin d’Insectologie agricole, 1887, n°s 2 et 3. — Cécydomie de la vigne. — A. Humpert. Les infiniment petits. — Reglement et pro- gramme de l’exposition des Insectes utiles et de leurs produits, des Insectes nuisibles et de leurs dégats, pour 1887. Entomologist’s monthly Magazine (The), 1887, n° 275.—J. W. Douaias. Note on some British Coccidee. — W.F. pz V. Kang. Some notes on the comparative study of British and Continental Rhopalocera.— — | G. T. Porritt. Description of the larva of Scoparia resinea. — R. H. MEADE. Supplement to annotaded list of British Anthomyide. — A. M. Stainton. Description of a new species of Elachista allied to 4 Rhynchosporella Stn. — Notes diverses, chasses, moeurs. — G. H. VERRALL. List of British Tipulidx, etc. (« Daddy-Longlegs »), with notes. Feuille des Jeunes Naturalistes, 1887, n° 198.—J. Ricuarp. De la récolie et de la conservation des Entomostracés d’eau douce (Cladoceéres et Copépodes). — P. Curetien. Note sur la chenille de ’Erastria venus- tula. — FAUCONNET et MarcHaAL. Tableau synoptique des espeéces francaises du genre Chrysomela. — Communications. Naturaliste (Le), 1887, 2° série, n° 2. — E. Rapaup. Les antennes des i | Lépidoptéres. Reale Accademia dei Lincei (Atti della), 1887, vol. Il, fasc. 4. © Revista enciclopedica de ciencias medicas fisicas y naturates de la Isla de ae Cuba, 1887, n° 1 et 2. ©) (Demande d’échange.) es Séance du 13 avril 1887. LXXIII Sitzungsberichte der kaiserlichen Akademie der Wissenchaften, XC B, VH, 1885. — Fr. Braver. Systematisch-zoologische Studien (41 pl.). — XCII B, I et Il H, 14885. A. NALEPA. Die Anatomie des Tyroglyphen (3 pl. n.). — I, IV, V H. © — XC B, 1a Ul H, 1886. © Societé d Agriculture, Histoire naturelle et Arts utiles de Lyon (Annales de la), 1886. — Rapport de la Commission des soies sur les opéra- tions de l’année 1886. Societ entomologica italiana (Bollettino della), 1886, trim. [V.— P. Bar- GAGLI. Rassegna biologica di Rincofori europei. — C. Emery. Mime- tismo e costumi parassitari del Camponotus lateralis. — A. Fiori. Note entomologiche. — A. Tareiont TozzeTti. Notizie sommarie di due specie di Cecidomidei, una consociata ad un Phytoptus, ad altri acari e ad una Thrips in alcune galle del nocciolo (Corylus avellana L.), , una gregaria sotto la scorza dei rami di Olivo, nello stato larvale. — A. Maruews. Corylophidarum species nove e muszo fioriano. — 4887, trim. I et Hl. P. BarGacui. Rassegna biologica di Rincofori europei. — A. GArsini. Contribuzione all’anatomia et alla istiologia delle Cypridine (5 pl. n.). — B. Grassi. [ progenitori dei Miriapodi e degli Insetti.— Altre ricerche sui Tisanuri. — Nuove ricerche sulle Termiti. — U. Draco. Un parassito della Telphusa fluviatilis, ? Epi- thelphusa catanensis, nuovo genere d’Oligochete. — S. BerTouini. Con- tribuzione alla Fauna Trentina dei Coleoitteri. | Société imperiale des Naturalistes de Moscou (Bulletin de la), 1886, n° 3. | —K. Linveman. Ueber Agromyza lateralis Macq. und ihre Verwand- | lungen (fig.). Societé Linnéenne du nord de la France (Bulletin mensuel de la), 1887. n° 475. — E. Devasy. Contributions a la faune locale. Bicor (J.). Dipteres nouveaux ou peu connus (Leptidi) (Bull. Soc. Zool. Fr., 1887). 22 p. 2 exempl. * Costa (A.). Notizie ed osservazioni sulla geo-fauna Sarda. — Memoria quinta, risultamente delle ricerche fatte in maggio 1885 (A. reale Acc. sc. fis. mat. Napoli), 1885. 24 p. * Girard (Maurice). Zoologie, 2° année, t. II (fig.), 564 p. (offert par la famille de l’auteur). A. L. (1887) Bulletin de la Société entomologique de France. 8 LXXIV Bulletin entomologique. Séance du 27 avril 1887. Présidence de M. Evcine SIMON. M. le D* Bugnion, de Lausanne, vice-président de la Société entomo- - logique suisse, assiste a la séance. Lectures. M. le D® Sénac fait connaitre un mémoire ayant pour titre : Sous-genre Micropachyscelis, subdivision nouvelle du genre Pachyscelis - Solier. — M. Valéry Mayet adresse, par l’intermédiaire de M. L. Bedel, un mémoire contenant les descriptions de nouvelles especes de Coléopteres de Tunisie. Communications. M. Claudius Rey communique, par l’entremise de M. E. Simon, les notes suivantes : 4° Dans la Revue d’Entomologie, septembre 1882, M. Maurice des Gozis, dans ses Notes et Remarques pour le futur Catalogue des Co- léopteres gallo-rhenans, p. 199, décrit sous le nom d’Ernobius ana- baptista le Liozoum angusticolle de Mulsant et Rey, espéce bien distincte, — déja mentionnée, du reste, par Kiesenwetter, dans son tableau synop- tique (p. 419), sous le nom d’Ernobius Mulsanti, lequel nom doit pré- — valoir. Quant au Liozowm parvicolle de Mulsant et Rey, qui varie beaucoup — pour la taille et la couleur, il doit, ainsi que je l’ai reconnu plus tard, étre assimilé & ’Anobium angusticolle de Redtenbacher et de Kiesen- — wetter, et sans doute aussi de Ratzeburg et de Thomson. | La synonymie de ces deux espéces doit donc étre établie ainsi : A. Ernobius Mulsanti Kiesenwetter, Ins. Deut., V, 1877, Anobiide, — p. 449 = Liozoum angusticolle Mulsant et Rey, Térédiles, 1864, : p. 448, & = Ernobius anabaptista des Gozis, Rev. d’Entom., septembre 1882, t. I, n° 9, p. 199. fi B. Ernobius angusticollis Redtenbacher, Faun. Austr., 2° éd., p. 567; y Kiesenwetter, p. 150 = Liozowm parvicolle Mulsant et Rey, Tens ae | diles, p. 178, 13. oe | 2° L’intéressante communication de M. le D™ Lemoine sur une larve de ¥ Scymnus, parasite du Phylloxera du Chéne (Bullet. entom., p. rv, séance du 12 janvier 1887, est venue me rappeler une note que j’ai publiée sur le Scymnus arcuatus Rossi, dans les Annales de la Société Linnéenne de tae Me ie ca ee Sees eat se ace? patent Séance du 27 avril 1887. LXXV Lyon (t. XXVIII, 4881, p. 134). Jy annonce que jai rencontré le dit Scymnus et sa larve en quantité si prodigieuse sur les feuilles d’une Aubépine de jardin, attaquée par le Puceron lanigére, que naturellement je fus porté a supposer quelque rapport de parasitisme entre ces deux étres. Ce qui confirma mes soupcons, c’est que, m’étant transporté aupres de quelques pommiers infectés par le méme Puceron, j’y constatai égale- ment la présence du Scymnus en grand nombre et de quelques larves d’Hémeérobe. Comme le présume M. Lemoine, il y aurait donc la une étude appro- fondie a faire dans le but de découvrir si le Phylloxera de la Vigne n’au- rait pas pour ennemi quelque larve du genre Scymnus. — M. C.-E. Leprieur montre a la Société des larves d’insectes et pré- sente les remarques suivantes a leur sujet : 1° Ces larves sont trés curieuses, 4 corps vermiforme terminé par un long prolongement analogue a celui des larves d’Eristalis. — Les plus petites n’ont pas d’appendices aux segments du corps; les plus grandes ont ces mémes segments munis d’expansions en forme de crochets, deux grands aux angles postérieurs de tous les segments et deux plus petits, placés vers le milieu de chacun d’eux, relevés trés sensiblement et divergeants. — Ces larves sont munies de pattes assez longues, d’an- tennes de quatre articles, je crois, dont le dernier, plus mince, parait formé de deux espéces de cylindres accolés et surmontés d’un poil. — Les yeux sont brillants et globuleux. Ce sont, 4 mon avis, des larves de Coléoptéres, et je penche a croire, et M. le D™ Alex. Laboulbéne partage mon opinion, que ce seraient des larves de Parnus. Jen ai remis quelques-unes & notre savant collégue, pour l’étude, et j’en conserve d’autres vivantes. Elles ont été rencon- trées au milieu de débris végétaux sous des amas de roseaux, sur les bords de l’étang de Chaville. Si nous supposons que ces larves peuvent appartenir au genre Parnus Cest en procédant par exclusion. En effet, on ne peut les rapporter aux familles qui vivent dans les eaux ou prés des eaux : Hydrocanthares, Palpicornes, Hétéroceres, Elmis, etc. Je crois devoir, sans plus attendre, porter a la connaissance de mes collegues que l'étude de l’ouvrage de Schiddte « De metamorphosi Eleu- theratorum » vient de m’apprendre que ces deux larves avaient été décrites et figurées par ce savant. Elles appartiennent au genre Haliplus. La larve avec appendices est celle du H. fulvus, Vautre du H. ruficollis. ~ LXXVI Bulletin entomologique. 2° Hier, au moment qu’on ouvrait chez moi des matelas qu’on allait — rebattre, j’ai trouvé dans un recoin deux larves d’un blanc de lait, qui ne peuvent appartenir qu’a un Diptere. Or, comme par leur organisa- tion buccale elles me semblent incapables de se nourrir de laine ou de crins, je me suis demandé si elles ne se développaient pas aux dépens des larves de Tinéites qu’on rencontre toujours en plus ou moins grand nombre dans les matelas. — M. Charles Oberthiir adresse la suite de ses descriptions de nou- velles espéces de Lépidopteres d’ Algérie (4° partie) : 9. STEMMATOPHORA LEONALIS Ch. Obthr. — Taille de combustalis ; les ailes supérieures sont d’un rouge brique pale a la base et vers le bord terminal, blanchatres dans tout leur milieu. Cet espace blanchatre esi limité, assez droit, mais plus évasé vers le bord externe et plus rétréci vers le bord interne, et il se joint, du cdté du bord terminal, 4 une sorte de virgule blanchatre qui part du bord externe. Les ailes inférieures sont blanchatres, plus ou moins salies d’atomes noiratres, surtout vers le bord externe et le bord terminal. M. Léon Bleuse a trouvé cette Stemmatophora a Biskra, en mai 1885, et M. le lieutenant Lahaye 4 Méchéria, a la fin de mars 1886. 40. CLEDEOBIA LURIDALIS, var. SUBOLIVALIS Ch. Obthr. — Differe du type luridalis Fr., de Sarepta, par la coloration gris olive de ses ailes supérieures, remplacant le ton fauve roussatre de luridalis; par la bor- dure noiratre plus large de ses ailes inférieures et par une ligne subba- silaire blanchatre, courbe, descendant du bord antérieur au bord inférieur des ailes supérieures. | M. Austaut a bien voulu m’offrir un male trés frais de cette nouvelle HO variété pris 4 Oujda (Maroc). i Les Cleodobia sont nombreuses en Algérie. C. interjunctalis est com- mune 4 Lambize au commencement de juin; morbidalis vole également _ en juin; M. le lieutenant Lahaye I’a prise, en 1886, aux environs de a Magenta et de Sebdou. La pectinalis parait répandue dans toute l’ Algérie « et en Tunisie; M. Raffray, notamment, l’a trouvée 4 Boghari et M. Lahaye a Ain-Sefra (avril 1886). La bombycalis, extrémement riche en intéressantes variétés, a été prise 4 Bone (Joseph Merkl, juin 1884), — ‘ 4 Lambeze, a Géryville, etc. tA -— M. Edouard Lefévre donne lecture d’une note sur divers Diptéres : de Yeso (Japon) et de Loja (Equateur); note suivie de la description de nouvelles espéces par M. J.-M.-F. Bigot : i Seance du 27 avril 1887. LXXVII Il y a quelque temps, notre honorable Président m’a gracieusement offert un certain nombre de Diptéres provenant, les uns du nord de Yeso - (Japon), les autres des environs de Loja (République de ’Equateur), et qu’il tenait de M. ’abbé Armand David. Malheureusement, par suite de leur séjour trop prolongé dans l’alcool, ces Diptéres n’étaient pas tous en parfait état; quelques-uns méme ont dt étre laissés de cété comme indéterminables. Néanmoins, notre savant collegue M. Bigot, a qui je les ai communiqués, a reconnu les espéces suivantes, que je fais passer sous les yeux de la Société : 1° Espéces du nord de Yeso (Japon) : Volucella pellucens L., Eristalis tenax L., Lucilia cornicina Fabr., Criorrhyna Brebissonii Macq., especes européennes dont la présence dans cette partie de l’Asie orientale cons- titue un fait intéressant de géographie entomologique ; Tabanus amenus, décrit de Chine par Walker (List of Dipt. Exot., I, p. 163), une trés jolie variété du Chrysops suavis Loew (Viener Entom. monatschr., 1858, p- 103), Tabanus pyrrhoceras, nov. sp., Tabanus rufidens, nov. sp., et Promachus yezonicus, NOV. sp.; 9° Especes des environs de Loja (République de l’Equateur) : Temno- cera spinigera Macq., jolie especes du groupe des Vollucelles, remar- quable par les épines dont est pourvue l’extrémité de l’écusson; Musca albina Wied., Dilophus trisulcatus Macq., Bibio nudioculatus Macq., et Priomerus gagathinus, nov. sp. Voici dailleurs les descriptions des espeéces nouvelles, descriptions que M. Bigot m’a chargé de présenter, en son nom, a la Société : 4. TaBANus (ATyLotus Ost. Sack.). — T. PYRROCERAS (n. sp. J. B.). — . Long. 23 mill. — Antennarum dente segmenti 3‘ satis longa; oculis nudis , ocellis nullis; fronte lata, vitta mediana obscure castanea, inferne lata et subtrigona, superne parum dilatata ovata et elongata; cellulis ala- rum posticis late apertis, nullo modo appendiculatis, anali ante margi- nem clausa. Thorace scutelloque castaneo-nigro nitidis, utrinque pallido- fulvo pruinosis ; calyptris et halteribus castaneis, clava fusca; abdomine castaneo-nigro nitente, segmentis 1-5'* late flavido fulvis, retro, pruinosis, 6° et ceteris, plus minus late flavido-aureo pruinosis; antennis, palpis et haustello rufo-fulvo pictis, vertice, utrinque, flavo-aurulento pruinoso; pedibus testaceo-fulvidis, femoribus late nigris, tarsis nigris, metatarsis intermediis et posticis testaceis, pulvillis castaneis ; alis pallidissime ful- vis, basi, venis et costa fulvidis. Yeux nus; ocelles nulles; antennes d’un fauve rougedatre, profondé- ment échancrées au bord supérieur du 3° segment, lequel est muni LXXVIII Bulletin entomologique. d’une forte dent assez allongée ; palpes, de méme nuance, ainsi que la trompe ; front d’un brun grisdtre pruineux avec la bande normale, d’un chatain foncé, élargie, presque trigonale inférieurement, paraissant bifide en haut de cet élargissement, puis fortement rétrécie, enfin, notable- ment élargie encore et de forme ovalaire 4 son extrémité supérieure ; vertex latéralement pourvu d’une pruinosité jaunatre; face et joues dun jaune fauve, ainsi que la barbe ; thorax, écusson d’un noir brun luisant, avec une légére pruinosité jaundtre sur les cdtés, flancs couverts d’un duvet jaune fauve; cuillerons et balanciers chatains, massue brune ; abdomen de méme couleur que le thorax et luisant, segments 1-4 bordés de fauve, 5° largement marginé-d’une pruinosité jaundtre un peu dorée, les suivants tous couverts de la méme pruinosité; ailes d’un roussatre tres pale, nervures, base et bord externe fauves, toutes les cellules pos- térieures largement ouvertes, aucune d’elles n’est appendiculée, anale fermée loin du bord; pieds d’un fauve pale, base des cuisses largement noire, tarses noirs, sauf les métatarses des pieds intermédiaires et pos- térieurs qui sont teints de jaune fauve, pulvilles brunatres. Japon, nord de Yeso. — 4 specimen. 2. TABANUS (ATyLoTUS Ost. Saken).— T. RUFIDENs (n. sp. J. B.). — ?. Long. 22 mill.— Antennis, segymento 3°, superne valde dentato, fuscis, bast et dente obscure rufis, 1° et 2° pariter obscure rufis, 2° superne infus- cato ; palpis pallide fulvis, brevissime nigro villosulis; oculis nudis, ocellis nullis; fronte nigra, vilta ordinaria castanea, inferne dilatata, superne elongata, longe acuminata; facie, genis et barba flavo-fulvidis ; haustello fusco ; thorace et scutello nigris, satis nitentibus, utrinque fla- vido pruinosis, pleuris cinereo flavido villosulis ; calyptris et halteribus obscure castaneis; abdomine sordide fulvido, basi apice, et, in. medio, superne, fusco diffuse tincto ; femoribus nigris, tibiis sordide fulvis, apice, late fulvo nigro tinctis, pulvillis et villositate femorum fulvidis ; alis cine- rascentibus, basi, costa, et venis cunctis fulvidis, cellulis posticis, haud appendiculatis, anali ante marginem clausa. Antennes, 3° segment profondément échancré en dessus, avec une forte dent assez longue, d’un rougeatre obscur, sauf le dessus du 2° seg- ment et l’extrémité du 3°, largement, qui sont noiratres; palpes d’un rougeatre livide, teints de brunatre a la base, avec une trés courte villo- sité noire; trompe noire, avec les soies fauves et les lévres élargies; pas d’ocelles, yeux nus; front @’un noir opaque, la bande médiane brune, dilatée et ovale allongée en bas, fortement atténuée et prolongée en haut; face, joues et barbe jaunatres; thorax, écusson, d’un noir brun peu lui- Seance du 27 avril 1887. eh LXXIX sant, munis d’une pruinosité jaundire sur les cétés, flancs couverts d’une villosité gris jaunatre ; cuillerons et balanciers brunatres ; abdomen d’un fauve obscur, avec la base et l’extrémité teintées de brun foncé, la méme teinte diffuse se retrouve en dessus a la base de chaque segment une petile macule indécise, d’un jaune blanchatre, ala base supérieure des 2° et 3° segments; cuisses, tarses, extrémité des tibias, largement noiratres, ces derniers testacés, pulvilles fauves; ailes d’un roussatre pale, plus foncé a la base, au bord externe et aux nervures, toutes les cellules postérieures ouvertes, inappendiculées, Vanale fermée loin du bord. Japon, nord de Yeso. — 4 specimen. 3. PRoMACHUS (Loew) YESONICUS (n. sp. J. B.). — 9. Long. 20 mill. — Antennis nigris; palpis nigris, fusco villosis; facie pruinosa, flavido- testacea, mystace barbaque flavidis ; orbitis, retro, flavo-pilosis, et, superne, setis nonnullis nigris munitis ; thorace nigro, parce, et, utrinque flavido villoso, scutello longe flavido-piloso, pleuris pariter villosis ; abdo- mine nigro, segmentis, preter apicalia, dense, pilis albido flavido margi- natis ; halteribus pallide fulvis; femoribus nigris, flavido-pallido tomen- tosis et nigro setosis ; tibiis fulvis, apice nigris, flavido villosulis et parce nigro setosis, tarsis nigris, nigro pilosis, pulvillis fulvis; alis pallidissime fuscescentibus. Antennes noires, proéminence faciale médiocrement saillante; palpes noirs a poils bruns; face d’un gris jaunatre pruineux, moustache et barbe jaunatres, derriére des orbites 4 poils jaundtres, avec quelques soies noires et rigides en dessus; thorax noir, avec un peu de duvet jaune, plus épais et plus long sur les cdtés, flancs 4 poils jaunatres ; balanciers d’un fauve pale; écusson couvert et bordé de longs poils jaunes; abdomen d’un noir opaque, les segments, sauf toutefois les der- niers, bordés en arriére d’un liséré blanchatre, caché par une villosité jaune pale; cuisses noires, couvertes d’une villosité jaundatre entremélée de quelques soies rigides, noires; tibias fauves, 4 duvet jaunatre et macrochétes noirs, ’extrémité noire; tarses noirs a soies noires, pelotes fauves ; ailes, tres légerement roussatres, avec les nervures noires et la base plus nettement roussatre. Japon, nord de Yeso. — 4 specimen. 4, Priomerus (Macquart) GAGATHINUS (n. sp. J. B.) — 2. Long. 9 mill, — Niger, nitidus; facie utrinque cinerea et cinereo-villosula; calyptris fere albis, nigro limbatis et albidis, pilis albidis marginatis, halteribus sordide fulvis; abdominis segmento 3° angustissime flavido marginato ; alis cinereis, basi anguste fusca, venis omnibus late fusco limbatis. © >< eg LXXX Bulletin entomologique. _ Entiérement d’un noir luisant, excepté : face grisdtre sur les cétés, couverte d’une pruinosité grise; balanciers d’un fauve obscur, cuillerons blanchatres, bordés de noir et frangés de poils blancs; bord postérieur du 3° segment abdominal trés finement bordé de fauve pile; ailes gri- sdtres, avec la base un peu noiratre et toutes les nervures largement bordées de brun foncé. Amér. mérid., Ecuador. — 4 specimen. E. D. Bulletin bibliographique. Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de U’), 1887, 1°° semestre. — N° 15. P. pe Laritte. L’ceuf @hiver du Phyl- loxera. — N° 16. A. Gtarb. Sur la castration parasitaire chez |’Eupa- gurus Bernhardus L. et chez la Gebia stellata Montagu. American entomological Society (Trans. of the), vol. XIII, n°* 3 et 4, 1886. — G. D. Hust. Descriptions of new Pyralide. — L. O. Howarp. A generic Synopsis of the Hymenopterous family Proctotrupide. — Cu. A. BLAKE. Monograph of the Mutillide of North America (fig.) — S. W. Wiuiston. Dipterological notes and descriptions. — In. Cata- logue of the described Species of South American Syrphide.— W. J. HoLuanp. Contributions to a Knowledge of the Lepidoptera of West Afrika. Association francaise pour Vavancement des Sciences, 15° session, Nancy, 4886, 4° partie. — Diverses communications entomologiques de MM. J. KuncKEL bD’HERcuLAIS sur la Punaise des lits et ses appareils odoriférants, et sur Artemia salina dans les eaux des salines de VEst; —R. Dusois, sur la luminosité des ceufs d’insectes; — A. Do.tirus, sur la dispersion géographique des Isopodes terrestres en France; — Nicouas, sur le développement chez quelques insectes ; — J. BourcEors, qui émet lavis que les Homalisides doivent étre dis- traits de la famille des Malacodermes pour former un groupe 4 part. Feuille des Jeunes Naturalistes. — Catalogue de la Bibliothéque, 1887. Linnean Society of New South Wales (Proc. of the), Il? sér., vol. 1, part 3, 1886. — G. Masters. Catalogue of the described Coleoptera of Aus- — tralia, 5° p. — E. Meyrick. Revision of Australian Lepidoptera. — Ip. Notes on synonymy of Australian Micro-Lepidoptera. — W. Mac — Leay. Miscellanea entomologica. — N° Il. The genus Liparetrus. — _ A. Siwney Our. Contributions towards a knowledge of the Coleoptera of Australia. — N° 3. On the genus Nascio (fam. Buprestide).— A. Sipney Ouirr. A revision of the Staphylinide of Australia. 4 Séance du 27 avril 1887. LXXXI Museum of Comparative Zoology at Harvard College (Bull. of the), vol. XIII, n° 3,:1887. — E. L. Mark. Simple eyes in Arthropods (5 pl.). Naturalista Siciliano (Il), 1887, n° 7. — E. Reirrer. Una nuova Epurza di Sicilia. — Sulle specie del genere di.Coleotteri Tetratoma Fab. — T.DE STerant. Un nuovo genere di Crabronidi ed altri Imenotteri nuovi 0 poco cogniti raccolti in Sicilia. — G. Riccio. Dei Dermatteri ed Ortotteri di Sicilia del Dott. Hermann Krauss. — Mina PALUMBO. Contribuzioni alla Fauna entomologica Sicula. Affinita degli Aracnidi Siciliani con gli Africani. — L. FAmLLA-TEDALDI. Escursione entomo- logica all’isola di Lampedusa. Naturaliste (Le), 2° série, n° 3, 1887. — Ep. Anpre. Le nid du Lasius fuliginosus (fig.). — G. FALLou. Hémipteres nouveaux. Nederlandsche entomologische Vereeniging (Verslag van de twintigste Win- — tervergadering der), gehouden te Leiden, op 16, Januari 1887. Reale Accademia dei Lincei (Atti della), vol. Ill, fase. 5, 1887. © Revue des Travaux scientifiques. — T. V1, n° 40 et 44, 1886 — T. VIL, n° 4, 1887. : Societé des Sciences siatoriveces et. naturale de Yonne (Bulletin de la), 1886. G) £ y (Cx.). 4° Note sur la Platyola fusicornis (Soc. Linn. Lyon), 1882. 2 ex: * 2° Enumération d’Insectes remarqués sur les feuilles malades du tilleul (Tilia platyphylla Scopoli), (loc. cit.), 1882. 2 ex. * 3° Note sur les premiers états de lAnthicus quisquilius Thoms. (pl.), (loc. cit.), 1884. 2 ex. 4° Comparaison entre plusieurs larves de divers genres d’Elatérides (loc. cit.), 1882. 2 ex. * ; 5° Quelques exemples de monstruosités chez miptéres (loc. cit.), 1882. 2 ex. * fw. Vow 6° Note sur le Stethoconus mamillosus Flor. (loc. cit.), 1884. 2 ex. * GoparT (A.). Description d’une espéce nouvelle de Dermestide : Der- mestes Favarcqui (loc. cit.), 1884. 2 ex. * A. L. (1887) Bulletin de la Société entomologique de France. 9 LXXXII Bulletin entomologique. Séance du 41 mai 1887. Présidence de M. Evckne SIMON. M. Ernest Olivier, de Moulins, assiste 4 la séance. Lecture. M. L. Bedel présente la 3° partie de ses mémoires intitulés : Recherches sur les Coleoptéres @ Afrique; recherches synonymiques. Communications. M. de Marseul, au sujet du proces-verbal de la pré- cédente séance, fait remarquer que la synonymie de deux espéces du genre Ernobius donnée par M. C. Rey (Bull., p. Lxxiv) avait déja été indiquée par lui dans la partie de son Catalogue des Coléoptéres euro- péens, parue au mois d’avril dernier. —M. A. Finot envoie la note suivante : En réponse a la note publiée par M. Leprieur (Bull., 13 avril 1887, p. LXIx), je ne puis que confirmer ce que je disais en 41878 (Bull., p. CXxxI) sur les propriétés préservatrices de la créosote du hétre pour — les collections d’insectes, propriétés découvertes par M. le D* Lafaury. Depuis dix ans, j’ai pu avec ce liquide, seul ou en mélange avec la benzine ou l’acide phénique, préserver de la moisissure 500 cartons de doubles et 200 tiroirs pleins d’insectes. Le bon effet que j’obtenais de l’emploi de ce liquide dans ma collec- tion, m’a conduit 4 m’en servir aussi pour la conservation de ma biblio- theque, qui renferme beaucoup de vieux livres, jadis piqués et a reliures fort moisies. Quelques tubes contenant un peu de créosote, placés sur les tablettes, ont suffi pour arréter ces causes de dégradation. En présence de résultats si manifestes, j’ai cherché a me rendre compte de ce qui a pu amener les insuccés de M. Leprieur, et j’ai pensé aux causes suivantes : 4° Le probleme qu’a cherché a résoudre notre collégue: détruire de vieilles et épaisses couches de moisissure, était peut-étre bien difficile. — Dans la note que je publiai en 1878, il n’était question que de moisis- : sures récentes ; il faut en effet opérer dés que la moisissure est constatée. 2° L’effet doit étre obtenu au plus en quelques jours, et il est impru- dent de l’attendre pendant quinze mois, comme I’a fait M. Leprieur; il o risquait fort de voir ses insectes, déja en mauvais état, se détériorer a tout A fait, et c’est aux vertus de la créosote qu’il doit, peut-étre, d’avoir obtenu le statu quo. La créosote opere, a ce que je crois, une dessicca- te tion des moisissures et les réduit en poussiére. Cet effet se produit sur- a tout dans les premiéres périodes de leur croissance, alors que les cellules — - Sai eee Seance du 11 mai 1887. LXXXIl de leurs filaments ont encore peu d’adhérence entre elles; si ’on attend quelles aient atteint un degré plus avancé dans leur végétation, il est a présumer qu’elles seront plus coriaces. 3° Il existe probablement sur nos insectes, outre le Mucor mucedo L., bien d’autres especes de moisissures, dont quelques-unes sont peut-etre plus réfractaires 4 l’action de la créosote. Alors, si elles n’ont pas été assez désagrégées par notre liquide pour pouvoir étre enlevées avec un pinceau, il faudra employer directement sur linsecte l’éther phéniqué ou l’alcool absolu. Mais l’acide phénique ne doit pas approcher les ailes bleues de certains Criquets, car il les transformerait en ailes roses. he L’odeur du mélange : créosote 2, benzine 1, et acide phénique 4, est tres désagréable et assez nuisible aux muqueuses de la gorge. Sa partie la plus malfaisante est l’acide phénique ; aussi je la supprime. La benzine sent fort mauvais aussi, mais elle constitue un bon adjuvant, elle tue les parasites, et, par sa grande volatilité, elle entraine plus vite la vapeur de créosote; mais elle ne m’a pas paru avoir de véritables propriétés desséchantes. 5° La qualité des produits a aussi son importance. La créosote doit étre tenue en flacons bien clos; si elle avait été longtemps au contact de air, il serait 4 craindre qu’elle etit absorbé de ’humidité et perdu une partie de ses propriétés desséchantes. La benzine doit étre rectifiée, sans mélange d’huiles minérales. Les benzines perfectionnées ne m’ont pas _ paru jouir 4 un aussi haut degré de ces qualités préservatrices. En résumé, l’efficacité des vapeurs de créosote contre la moisissure m’a semblé si bien constatée que, depuis trois ans, j’emploie uniquement ce liquide dans les tiroirs de ma collection d’Orthoptéres, qui est en parfait état. Je place dans un coin de chaque tiroir un petit tube main- tenu par deux épingles, et, dedans, une boule de coton imbibée de créosote, que je renouvelle de temps en temps. La créosote du hétre a une odeur de goudron de bois qui est loin d’étre désagréable; on s’y habitue tres vite et elle nirrite point la gorge comme l’acide phénique. — M. Charles Oberthiir adresse la suite de ses descriptions de nou- velles especes de Lépidopteres d’Algérie (5° partie) : 44. SyncLerA Bieuser Ch. Obthr. — Charmante espéce découverte A Biskra, en mai 1885, par M. Léon Bleuse, 4 qui je me fais un plaisir de la dédier. Suivant M. Staudinger, a qui j’ai communiqué la Synclera algérienne, elle est voisine de la retinalis Lederer, que je ne posséde pas, et dont Lederer avait pris une seule paire en Asie Mineure. Le genre Synclera se composait jusqu’a ce jour de la seule retinalis, qui LXXXIV 7 Bulletin entomologique. n’a jamais été figurée. Je publieraila figure de la Blewsei dans les Etudes @ Entomologie, d’aprés une peinture trés exacte de M. Poujade. La Synclera Bleusei a la méme taille et a peu prés la méme forme d’ailes que la Leucochroma splendidalis Cramer; ses quatre ailes sont blanches, hyalines vers le milieu et a la base, opaques au dela, traver- sées par des lignes jaune paille, finement lisérées de brun et disposées comme suit : 1° une ligne extra-basilaire, commune, ayant aux ailes supérieures une direction assez droite et 4 peu prés perpendiculaire au bord externe, et aux inférieures une direction d’abord droite, puis courbe ; 2° deux autres lignes descendant au bord externe, l'une dans Vespace médian, l’autre au dela, se réunissant un peu au-dessus du bord interne et formant comme l’entourage d’un ovale restant seulement ouvert a la rencontre du bord externe. De plus, la ligne médiane est distendue par deux espaces blancs qu’elle renferme, ’un comme un petit trait vertical, autre presque orbiculaire. La troisieme ligne est en outre accompagnée extérieurement d’un filet brun, formant d’abord avec elle, au départ du bord externe, un V, puis y devenant contigu et se déroulant alors en sorte de grains de chapelet blanchatres. Les ailes inférieures sont traversées, au dela de la premiére ligne, par deux autres : la premiére allongée, d’abord jaune paille et lisérée de brun, comme supérieures, puis se terminant en une sorte de pointe brunatre, la seconde plus courte et entierement brunatre. Le bord terminal des ailes a un double liséré brun, au dela duquel la frange, assez courte, est mi-partie blanche, mi-partie brune. Le thorax est blanc; Ja téte est blanche, avec les yeux saillants; ’abdomen est long et effilé dans le male, plus court dans la femelle, blanc, avec le premier anneau jaunatre et un peu de jaunatre sur les parties dorsale et anale. Les antennes sont longues, fines et jaunatres. — M. Charles Brongniart donne lecture d’une note sur,le développe- ment du Phyllium siccifolium : Le Muséum Whistoire naturelle a recu de M. Olivier Muller, par l’en- tremise de M. Baer, de prétendues graines de Dahoen goerita provenant de Java, et qui ne sont autre chose que des oothéques d’Orthopteres de la famille des Phasmiens, du genre Phyllium. On ararement vu de ces insectes vivants en Europe. Pour la premiére fois, en 1855, on put con- templer pendant plusieurs mois un exemplaire vivant 4 Edimbourg. I provenait d’un ceuf envoyé avec d’autres par mistress Blackwood au directeur du Jardin botanique. Il vécut dix-huit mois dans la serre de Pétablissement, confié aux soins de M. Nab. C’était un Phyllium Scythe ea eas oem —- eats ae De Sage. Fe a ee ees ST ae rig eS aS te PD cd ee Seance du 11 mai 1887. LXXXV provenant des districts montagneux de l’Inde qui avoisinent Assam et trouvé dans les vallées situées au-dessus de Cherrapoanjée, dans les monts Kusiah. Des Phyllies (Phyllium crurifolium) furent observées: a Toulouse, en 1866, sur un goyavier provenant des iles Seychelles. Ces deux exemples de Phyllies vivantes furent signalés : le premier, en 1856, par Andrew Murray (4), qui fit paraitre une notice tres inté- ressante ou il décrit et figure les ootheques, les jeunes Phyllies et les insectes adultes ; — le second cas, en 1871, par M. Joly, qui publia, dans les Mémoires de l’Académie des sciences de Toulouse, une note ot il commente les études de Murray, ajoutant quelques détails nouveaux relatifs 4 l’anatomie interne de ces insectes; malheureusement les planches qui accompagnent son mémoire laissent beaucoup a désirer. Enfin, en 1867, on recut a Paris d’autres Phyllies provenant des iles Seychelles, qui furent exposées dans les serres du Jardin zoologique d’acclimatation au bois de Boulogne, et d’aprés lesquelles M. le professeur Emile Blanchard a fait représenter un jeune et une femelle dans son livre intitulé : Les Metamorphoses des Insectes (page 576) (2). Il y a a peine quinze jours, prés de deux mille ootheques de Phyllies nous furent remises au Muséum. La moitié des ceufs étaient éclos, et les jeunes étaient morts. Une dizaine vivaient encore; mais la tempé- rature du laboratoire n’était pas assez élevée ni assez égale pour per- mettre 4 ces insectes de se développer ; ils périrent. J’eus alors ’idée de placer les ceufs dans les serres du Muséum, que mon beau-frére M. le professeur Maxime Cornu mit gracieusement 4 ma disposition. La, dans une atmosphere chaude et humide (26 a 30° centigr.), en cing jours, prés de soixante individus sont éclos. Il fallait leur donner a manger. Dans la lettre d’envoi, il était dit que ces insectes se nourrissaient de jeunes pousses de bambous. On leur en offrit, mais les jeunes Phyllies ny goutérent méme pas. Murray et Joly disaient que ces Orthopteres se nourrissaient de feuilles de Myrtacées. Je leur donnai des feuilles de Myrtus et de Psidium pyri- ferum (Goyavier). Immédiatement les Phyllies grimpérent sur la branche de Goyavier et se mirent 4 manger. Elles boivent souvent; et rien n’est plus curieux, sil’on vient a laisser tomber quelques gouttes d’eau sur les feuilles, que de voir ces insectes venir boire avec avidité. (1) Andrew Murray, Notice of the Leaf-insect (Phylliwm Scythe), in the Edim- burg new Philosophical Journal, new series, for January 1856. (2) M. Schlumberger, ingénieur hydrographe de la marine, a élevé & Nancy, en 1868, quelques Phyllies venues des iles Seychelles sur un Goyavier. Elles ont pondu. mais le déveluppement des cwufs n'a pas été suivi. LXXXVI Bulletin entomologique. i Murray avait observé le développement d’un seul individu apparte- nant au Phyllium Scythe. ’ Je présume que mes échantillons se rapportent au Phyllium siccifo- lium. Murray nous dit en effet qu’aussitot apres avoir mangé des feuilles, la larve, de brune qu’elle était, devient verte. Les miennes, au contraire, conservent leur couleur rouge brique pendant huit jours, puis deviennent d’un vert jaunatre. Les ceufs des Orthoptéres coureurs sont renfermés dans des coques protectrices ou ootheques. Mais tantot l’insecte sécréte une substance qu'il fagonne, qu’il fixe 4 une branche d’arbre ou 4 une pierre, apres y avoir déposé un grand nombre d’ceufs rangés réguliérement dans des étages superposés (Mantides); tantdt la coque protectrice est formée dans le corps de l’insecte et contient une double rangée d’ceufs (Blattides) ; tantot enfin l’ootheque, formée dans le corps de V’insecte, ne renferme qu’un seul ceuf (Phyllies). L’oothéque de ces Phyllies ressemble beaucoup a une graine de Mira- bilis dont on aurait exagéré les arétes ; c’est une sorte de barrillet pen- tagonal, terminé d’un coté par un petit opercule ou bouchon conique — que Ltinsecte soulévera pour sortir. 3 A la surface externe de l’oothéque, on distingue de nombreux petits d trous, et si, apres en avoir fait une coupe mince, on l’examine au mi- ’ croscope, on trouve une analogie frappante entre sa structure et celle du lige; c’est-a-dire que c’est un tissu formé de cellules assez régulitres et remplies d’air. L’ceuf est ainsi mis 4 l’abri des intempéries et peut respirer. L’ootheque est garnie intérieurement dun enduit brillant et — lisse comme de |’émail. L’insecte enfin est renfermé dans une mem- ~ brane mince et transparente qui restera dans ’ootheque quand le jeune ~ sortira. Y Chez les Mantes, j’ai montré que l’insecte, a sa sortie, était encore — entouré de cette membrane, et que, suspendu a l’oothéque par deux oe filaments, il opérait ainsi sa premiere mue. Dans leur coque protectrice, a nos jeunes Phyllies sont pliées en deux, et c’est leur thorax qui se pré- sentera d’abord pour sortir quand le bouchon conique sera tombé; la téte viendra ensuite, puis abdomen. Enfin, grace aux mouvements du la largeur du thorax, devient rapidement plus large et s’aplatit complée- tement. Le jeune insecte se mettra a marcher rapidement jusqu’a ce qwil ait trouvé une feuille, sur la face inférieure de laquelle il se placera. Séance du 11 mai 1887. LXXXVII Il reléve alors son abdomen, qui forme presque un angle droit avec le thorax. Si l’on vient 4 souffler dessus légérement, l’insecte se balance aussitot comme une feuille morte agitée par le vent. Actuellement, plus de quatre-vingts individus sont nés, cing ou six seulement sont morts. D’apreés Murray, la premiére mue ne s’opérerait qu’au bout de dix mois. Il sera donc intéressant de poursuivre l’étude de ces curieux in- sectes, et si, comme tout le fait présumer, ils continuent a vivre, nous pourrons assister 4 leurs métamorphoses. — M. Claudius Rey communique la note qui suit : Puisque le vent, en fait de nomenclature, est a la priorité absolue, qu’il me soit permis de rétablir une synonymie plus ancienne au préju- dice d’une dénomination plus récente, et, du reste, non encore prescrite. Il s’agit de lHister stigmosus de Marseul, antérieurement décrit par Mulsant et Rey dans les Opuscules entomologiques, sous le nom d’Hister myrmecophilus. La figure qui accompagne la description ne laisse aucun doute sur Videntité de ces des deux espéces. Seulement, dans la planche 2, on a omis de donner |’explication du n° tm, et que voici : : 1° Sommet du prosternum de |’Hister corvinus. 2 — — _— de l’Hister carbonarius. 5 oo de l'Hister myrmecophilus. La synonymie de cette espéce doit donc éte rétablie ainsi : Hister myrmecophilus Mulsant et Rey, Opusc. ent., 1853, t. II, p. 79, pl. 2, n° 11— Hister stigmosus de Marseul, Monogr., 1864, p. 540, pl. 13, fig. 30. Je ne parle pas du nigellatus de Mars., que M. Des Gozis, dans sa note (Rev. d’Eiitom., p. 165), dit se rapporter au ruficornis Grimm., tandis que plus loin, dans le Catalogue, page 192, il est assimilé au stigmosus de Mars., sans doute apres vérification. Soit dit en passant, je ne suis nullement partisan de cette méthode binaire qui consiste a donner d’abord la description en Tableaux, et, plus loin, le Catalogue avec la synonymie et l’habitat : ce qui obligne l’ama- teur qui étudie a recourir 4 deux paginations différentes, et surtout Yauteur qui voudrait faire une revision, 4 donner une double citation. Ce moyen, sans ajouter 4 la clarté et loin d’étre un auxiliaire, est un inconvénient et une perte de temps. — M. Valéry Mayet envoie la note suivante : En septembre 1882, je vis chez un de mes amis, M. de Saint-Quentin, LXXXVIII | Bulletin entomologique. trésorier de la marine 4 Cette, un Cybister Roéseli 2, capturé fin aout dans un des bassins de la ville. Cet insecte, placé dans un bocal et nourri d’une facon variée, était bien portant fin 1884, quand son propriétaire, nommé au Havre, ne voulut pas l’emporter et me le confia. — J’ai gardé ce Cybister vivant jusqu’au 5 aot 1886, époque a laquelle il est mort accidentellement, ayant ainsi passé quatre ans en captivité. Je doute qu’une expérience sur la longévité des Coléoptéres ait été poussée plus loin. Voici, selon moi, les conditions qui m’ont permis de. la pro- longer ainsi : 4° célibat rigoureux, 2° propreté du corps, souvent envahi par les Cryptogames, 3° sobriété dans les repas. Pour le célibat, on sait que, sauf quelques rares exceptions signalées surtout chez les Orthopteres, les insectes ne survivent pas a l’accouple- ment et a la ponte. Pour les Cryptogames, les Hydrocanthares en aqua- rium et méme en liberté sont envahis, dans le midi de la France: 4° par une algue microscopique (une Lyngbya, d’apreés M. Flahault, professeur a la Faculté des sciences de Montpellier) qui recouvre leur corps comme d’un enduit opaque d’un vert brun; 2° par un champignon aquatique dont le mycelium blanc est floconneux. Ce Cryptogame, qui appartient ila famille des Saprolegnices, sort de toutes les jointures, empéche I’in- secte de nager, de respirer, de manger librement et finit par le tuer. Je me suis servi, pour le nettoyage, d’un petit pinceau coupé en brosse et d’un pinceau fin mouillé de salive; l’alcool, 4 tres petite dose, m’a égale- ment réussi. Quant a la sobriété, il y a la une difficulté sérieuse : la nour- riture doit étre variée, sans cela on perd les insectes. J’ai fait maintes fois, avec une nourriture unique, la viande crue, des expériences 1 n’ont pu étre poussées au dela de deux ans. Mon Cybister a été nourri pendant les quatre années (tous les jours en été, deux fois par semaine en hiver) avec de la viande crue, des Lom- brics, des larves de Libellules, du fromage frais non salé, enfin du pois- son cru. Cette derniére nourriture était préférée, et c’est elle qui, prise en exces, a tué l’insecte. Plusieurs fois javais trouvé ce dernier, ainsi gorgé, éiendu sur le dos au fond de l’aquarium, ne pouvant plus monter respirer ala surface et mourant. Je le mettais a sec; il reprenait ses sens, digérait son poisson et se portait bientot aussi bien qu’avant. Le ~ 4 aotit dernier, apres une orgie de ce genre, je suis arrivé trop tard. Je suis donc amené a penser que l’expérience aurait pu étre continuée et prolongée au dela des quatre années. M. E. Olivier, 4 la suite de cette communication, cite un cas remar- quable de longévité chez un Pimelia coronata, et M. Leprieur rappelle des observations analogues faites autrefois sur un Calosoma auropunc-— tatum par M. Ledoux. Séance du 11 mai 1887. LXXXIX — M. Valéry Mayet, adresse également, par l’intermédiaire de M. Louis Bedel, des descriptions de nouvelles espéces de Coléoptéres de Tunisie (4?¢ partie) : 4. DROMIUS FEDJEJENSIS. — Voisin du plagiatus. D’un tiers plus petit, plus allongé, plus paralléle, moins aplati. En differe encore par la tache des élytres fauve et non blanche, deux fois plus grande, partant de la base des élytres et allant presque jusqu’a l’extrémité sous forme d’une large bande. Les pieds, l’extrémité des palpes, le sternum, bruns chez le plagiatus, sont fauve clair chez notre insecte. Les deux premiers articles des antennes sont fortement rembrunis, les autres fauves, et c’est le contraire chez le plagiatus. Un seul individu, sous des détritus, au bord d’un marais appelé Garat-el-Fedjej, non loin de l’extrémité orientale du Chott-Fedjei. 2. RHYSSEMUS COLUBER. — Long. 3 4 3,5 mill.; larg. 4. 44,2 mill.—Trés allongé, peu convexe, paralléle, d’un brun rouge, assez clair sur les élytres, les pattes et l’abdomen, plus sombre sur la partie antérieure de la téte et le pourtour du prothorax, foncé et presque noir sur le disque du prothorax, le sternum et la partie postérieure de la téte. Chaperon en demi-hexagone échancré par devant. Prothorax rétréci postérieurement a partir des quatre septiémes de sa longueur, cilié sur les cOtés et a la base, portant un sillon médian postérieur qui atteint 4 peine la moitié de sa longueur, rayé transversalement, mais non jusqu’aux bords laté- raux, de quatre sillons profonds, dont les deux postérieurs sont inter- rompus par le sillon médian. Elytres peu luisantes, A stries peu pro- fondes, a intervalles plans portant une rangée longitudinale de points. Tarses postérieurs 4 premier article paralléle un peu plus long que les deux suivants réunis. — La forme générale rappelle, en plus grand, un Pleurophorus cxsus ; mais les cils du“prothorax et ses sillons transver- saux raménent cet insecte dans le genre Rhyssemus. Dix excmplaires pris le soir au vol, en mai, aupres d’Ain-Sagoufia, source du désert tunisienjsituée sur le versant nord du Djebel-Sened. — M. Henri du Buysson adresse une note sur quelques Elatérides (4° partie) : 4° Ismpus Morewt Rey, 2?.—C’est a M. L. Bedel que revient l’honneur de la découverte de la 2 de cette curieuse espece, dont le 3 seul était connu. — La ¢ se distingue par sa forme générale plus convexe et plus paralléle, cylindrique ; antennes courtes, filiformes, ne dépassant pas les angles postérieurs du prothorax, a articles trés courts. (1887) Bulletin de la Société entomologique de France. 10 X,:: Bulletin entomologique. Philippeville (Bedel et Ch. Brisout de Barneville) : dunes 4 l’embou- chure du Safsaf, dans le sable de la plage, sous les troncs d’arbres échoués. — Fin juin. 2° ELATER POMONE Steph. — Cette espéce offre des variations assez notables quant a la coloration de la pubescence du prothorax, de la téte et du dessous du corps. Pour m’y reconnaitre, j’ai dd fractionner en quatre groupes les variétés que j’ai rencontrées parmi les nombreux spé- cimens qui me sont passés sous les yeux. — On doit également y rap- porter l’E. dibaphus Schiddte, formé pour des individus offrant les antennes plus fortement dentées, avec le 3° article nettement triangu- laire, anomalie qui se rencontre chez I’k. cinnabarinus Esch. (var. sa- trapa Kiesw.) et VE. sanguineus Lin. (var. nov. dibaphoides) dans lun et l’autre sexe, mais toujours plus nettement chez le ¢&. Type. — Pubescence noire sur toute la surface du corps, excepté sur l’épipleure des élytres. Var. b. (var. quercicola.) — Pubescence noire en dessous, rousse sur le prothorax, la téte et épipleure des élytres, grisdtre sur le reste de la surface de ces derniéres. Var. c. (var. dibaphus Schiodte.)— Pubescence noire sur le prothorax et la téte, d’un brunatre fulvescent sur le dessous du corps, épipleure des élytres et les deux ou trois intervalles avoisinant, grisatre sur le reste de la surface de celles-ci. — Antennes robustes, dépassant la base — du prothorax, 3° article distinctement triangulaire, les suivants plus élargis, avec l’angle interne aigu (3); n’atteignant pas la base du pro- thorax, 3° article obconique ou peu distinctement triangulaire, les sui- vants plus robustes que chez le type (9). Var. d. (var. pictiventris.) — Pubescence d’un roux brunatre sur tout le corps, excepté sur les élytres, ou elle se trouve formée de poils jaune — doré entremélés de poils noirs. Var. e. (var. pomonexformis.) — Pubescence légérement plus fine, dun brun fulvescent sur le dessous du corps, brune sur la téte et le prothorax, avec un reflet cendré sur la surface des élytres, sauf sur — l’épipleure et les premiers et deuxiéme intervalles avoisinant, ot elle e est roussatre. Ponctuation prothoracique légerement plus serrée et plus — fine. Extréme pointe de l’angle apical des élytres enfumée. “4 Cette espéce vit dans le chéne, le bouleau, le hétre, le chataignier. Le a type est généralement plus rare que les variétés, excepté la var. diba- phus, qui est peu commune. iM Seance du 11 mai 1887. XCI — M. H. Lucas communique une note sur le Chalcosoma Atlas : Jai déja signalé, dans le Bulletin de 1885, p. cxvu, la nymphe de ce grand Dynastide, mais sans la décrire. Cette nymphe est longue de 68 a 70 millimetres et sa plus grande largeur est de 30 4 32 millimétres. Elle est d’un gris teinté de roux avec les tarses roussatres. Les organes buc- caux, quoique emmaillotés, sont trés constatables; on distingue nette- ment les palpes maxillaires et labiaux, qui sont courts, tuberculiformes ; quant aux machoires, elles sont moins apparentes ainsi que les mandi- bules; la lévre inférieure est trés visible; elle est saillante, convexe, arrondie, plus large que longue et triangulaire dans son milieu. Le chaperon est rétréci en avant; la corne dont il est armé chez le male est grande, tres épaisse et arquée ; elle est couverte d’une tomentosité trés courte, serrée, d’un gris plus ou moins foncé, avec sa partie anté- rieure terminée en pointe arrondie. Le prothorax est bien développé et ses cornes latérales ne sont pas tres allongées; elles sont acuminées, dirigées en avant, plus ou moins flexueuses; quant a celle du bord an- térieur, elle est petite, courte, a direction inférieure. Lorsqu’on observe cette armature, qui prend un trés grand développement chez l’insecte parfait, on voit que la tomentosité dont elle est revétue est d’un gris teinté de roussatre. Le mésothorax, en forme de triangle, finement strié postérieurement, est en partie caché par les élytres. Le métathorax, con- vexe, trés développé, présente dans le milieu de son bord postérieur, qui est trianguliforme et sous lequel est placé l’écusson, une fissure fine et profonde. Les élytres, tomenteuses, assez développées, sont lisses ; elles cachent les ailes et une partie des pattes de la premiére paire; quant aux ailes, elles sont tres développées et recouvrent presque entié- rement les pattes de Ja troisiéme paire. L’abdomen, trés grand, a tomen- tosité d’un gris teinté de roux, est recourbé, convexe et arrondi en dessus ; les segments sont trés distincts, profondément canaliculés trans- versalement, avec les cing premiers présentant de chaque cété un tu-— bercule spiniforme, trés accusé; les suivants sont inermes, et, sur le dernier, on apercoit dans le milicu une fissure longitudinale, profonde, au milieu de laquelle s’ouvre l’anus; le dessous ne présente rien de remarquable, si ce nest qu’il est plus profondément canaliculé. Les pattes sont courtes et robustes, a l’exception de celles de la premiére paire, qui sont plus allongées et qui présentent sur le bord externe des tibias trois tubercules spiniformes; les pattes de la premiére paire, situées entre le prothorax et les élytres, ont les tarses qui viennent se ranger sur la région sternale; celles de la seconde paire, placées sous les ‘élytres, trouvent un point d’appui sur les ailes; enfin celles de la XClI Bulletin entomologique. troisiéme paire, placées sous ces derniers organes, occupent les parties latérales de l’abdomen et viennent s’appuyer sur les segments abdomi- naux, sans dépasser cependant le dernier ou J’anal. Cette nymphe, du sexe mile, a été rencontrée par M. Maindron dans des troncs ou souches d’arbres en décomposition et réduits a l'état de terreau. — Ile de Bengkalis, cOte est de Sumatra. Candidats presentés. 1° Lord Dormer, Grove Park, 4 Warwick (An- gleterre (Coleopteres, surtout Cicindeélides), présenté par M. L. Fairmaire. — Commissaires rapporteurs : MM. Bourgeois et Sallé; 2° M. Marcel Vaulogé, sous-lieutenant au 144° régiment d’infanterie, rue Jean Burguet, 34, 4 Bordeaux (Gironde). (Coleopteres de France), présenté par M. Antoine Grouvelle. — Commissaires rapporteurs : MM. Jules Grouvelle et E. Lefevre. E. D. Bulletin bibliographique. Academie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de V), 1887, 1° semestre. — N° 17. P. pg Larirrr. Le badigeonnage des vignes phylloxérées. — A. Giarp. Sur un Copépode (Cancerilla tubu- lata Dalyell), parasite de ’Amphiura squamata Delle Chiaje. — N° 18. ©) Academy of natural Sciences of Philadelphia (Proc. of), 1886, part. 1.— Report of the entomological Section. Entomologist’s monthly Magazine (The), 1887. — N° 276. J. S. Baty. Note on Galerucinx, and descriptions of two new species of Hispide. ¥ — R. C. L. Perkins. Notes on some habits of Sphecodes Latr., and — Nomada Fab. — C. V. Ritey. Variable moulting in Orgyia. —E. R. — Bankes. Occurrence in Dorsetshire of Butalis siccella Zeller, a species - new to Britain. — Notes diverses; chasses, meurs, etc. : Feuille des Jewnes Naturalistes, 1887. — N° 199. Cu. Buacuter. Notice sur les Lépidopteres diurnes de l’ile de Ténériffe. — L. SmigAGLia. Une excursion entomologique en Valsesia (Mont-Rose). — Commu-— nications. Tératologie entomologique. — Erastria venustula (réponse 4 M. P. Chrétien), méme sujet. Be Geological and natural history Survey of Minnesota (The). Annual Report ; for 1884. — O. W. OEstLunp. Insects injurious to the Cabbage. — SS RRL ee ee ee a ee ne i Sea es - Seance du 11 mai 1887. XClil Annual Report for 1885. — Exemplaire incomplet : les pages 17 a 33 manquent. Elles contenaient le commencement d’un travail sur les _ Aphidiens. Naturaliste (Le), 1887, 2° série. — N° 4. P. Curétien. La ponte et les petites chenilles d’Hyponomeutes. New-York Academy of Sciences. — 1° Annals 1886, vol. III, n°* 14 et 12.©) 2° Transuctions 1886, vol V, n° 7 et 8. © Peabody Academy of Sciences. — 19° annual Report. — 1887. | Reale Accademia dei Lincei (Atti della), 1887, vol. Ill, fasc. 6°. © Societe entomologique de Belgique. — 1° Annales 1886. J.-B. CAPRONNIER. Note sur les Lépidoptéres recueillis en 1884, a Pile de Waigiou (Nou- velle-Guinée), par M. Van Renesse-Van Duivenbode. — A. PrEu- DHOMME DE Borre. Liste des 340 espéces de Coléoptéres carnassiers terrestres actuellement authentiquement capturés en Belgique, avec le tableau synoptique de leur distribution géographique dans le pays. —lIn. Liste des 117 espéces de Coléopteres carnassiers aquatiques, etc. — Ip. Descriptions de deux espéces nouvelles du genre Afgydium Westw., suivies de la liste des Orphnides du Musée royal @histoire naturelle de Belgique. — E. Ducks. Métamorphoses de quelques Coléoptéres mexicains (pl.).—J. Demoor. Liste des Cicindélides dé- crits postérieurement au Catalogue,de Munich. — A. PrReuDHOMME DE Borre. Catalogue des Trogides décrits jusqu’a ce jour, précédé d’un synopsis de leurs genres et d’une esquisse de leur distribution géographique. — R. P. M.-J. Beton. Liste des Lathridiides décrits postérieurement au Catalogue de Munich.— A. PREUDHOMME DE Borre. Liste des Lamellicornes laparostictiques recueillis par feu Camille Van Volxem pendant son voyage dans le midi de la péninsule hispa- nique et au Maroc en 1871. — In. Liste des Lamellicornes laparo- stictiques recueillis par feu Camille Van Volxem pendant son voyage au Brésil et a la Plata en 4872, suivie de la description de dix-huit — espéces nouvelles et un genre nouveau. — Ip. Note sur les genres Hapalonychus Westw. et Trichops Mannerh. (inédit).—J. 0. Wxst- woop. Observations upon species of Curculionide injurious to Cy- cade, especially to plants of the genus Zamia. — A. Forex. Etudes myrmécologiques en 1886. — Ep. FLeutTiaux. Supplément au Cata- logue des Coléopteres de MM. Gemminger et Harold (Langurides et Erotylides). — Comptes rendus. 2° Compte rendu. — 2 avril 1887, 3 Poe x Pee Sg i a Pees ie. en XCIV . Bulletin entomologique. ee Trenton natural history Society (Journal of the), n° 2, janvier 1887. — 4 _ Enxis A. Apcar. Some observations on the anatomy of Cicada sep- 4 temdecem Lin. (fig.). 4 Braver (D* F.). Die Neuropteren Europas und insbesondere OEsterreichs é mit Riicksicht of ihre geographische Verbreitung (K. K. Zool. Bot. - Ges. Wien), 1876. 38 p. — Offert par M. Ch. Alluaud. qf OsTEN-SACKEN (C.-R.). On Mr. Portchinski’s publications on the larve 4 of Muscide. (A 5s 4 Seance du 25 mai 1887. Présidence de M. Euczne SIMON. a -M. Charles Royer, de Langres (Haute-Marne), assiste a la séance. Rapport. M. Jules Grouvelle, au nom du Conseil, lit un rapport — concernant la location d’une salle de séances et de salles pour la biblio- — théque dans le Palais des Sociétés savantes, rue des Poitevins, 44 (ancien — Hotel Panckoucke). Dans la séance du 8 juin, il sera fait une seconde lecture de ce rapport — concluant & autoriser le Conseil A discuter et négocier les conditions de — cette location. Apres cette lecture, il sera procédé 4 un vote sur les conclusions du rapport. Lectures. M. Antoine Grouvelle adresse, par l’entremise de M. L. Bedel, © les descriptions et figures de Coléoptéres nouveaux du Brésil. — M. Eugéne Simon dépose sur le bureau deux nouvelles parties de ses Etudes arachnologiques (18° mémoire).—XXY : Arachnides recueillis a Assini (Afrique occidentale) par M. Alluaud, et XX VI: Révision de la famille des Palpimanidz. Travaux accompagnés d’une planche. Communications. M. Valéry Mayet adresse des descriptions de nou- ~ velles espéces de Coléoptéres de Tunisie (2° partie) : a 3. PachypemMA Doumetr. — Long. 12 4 18 mill. — Voisine de la P. Doriz Fairm., mais de taille presque double. La forme est bien plus obese, jusqu’é 40 mill. 50 de large, la couleur générale d’un testacé moins pale, la téte testacée et non brune, le pronotum plus renflé, a bande médiane lisse et légerement creusée en sillon, finement bordé d - brun, ainsi que l’écusson. Celui-ci non creusé au milieu, triangulaire et non arrondi. Elytres moins paralléles chez le 3, fortement renflées, tré dilatées latéralement aux deux tiers de leur longueur chez la 9, fineme Séance du 25 mai 1887. XCV bordées de brun sur leur bord extérieur, plus largement du cété de la suture, trés arrondies a l’extrémité, qui est déhiscente et sans traces de pointes. Elle différe surtout de la Dorix par la taille et la couleur de la téte, le chaperon allongé, nullement tronqué et les antennes plus petites chez le 3. Cing individus (2 3, 3 9) pris le soir, au vol, le 10 juin, a Houmt- Souk (ile de Djerba). — Nous dédions cette espéce 4 notre ami M. Doumet- Adanson, membre de la Mission tunisienne, qui a capturé le premier exemplaire. 4° ACMEODERA ACACI#.—Long. 7 4 44 mill.; larg. 2,20 4 3,50 mill. — Corps suballongé, paralléle, un peu aplati, brusquement rétréci a ’extré- mité, d’un noir foncé peu brillant, parfois avec des reflets violets sur le pronotum et la téte, revétu d’une fine pubescence d’un gris presque blanc, plus serrée en dessous, plus longue sur le sternum et les pieds, plus longue encore sur les bords du mésosternum, du prothorax et sur la téte; celle-ci a parfois un aspect laineux. Téte sans tache jaune inter- oculaire. Pronotum plus large que long, dans la proportion de 2 sur 2 3/4, parfois 3, paré latéralement de deux larges bandes jaunes échan- crées du coté interne: cette échancrure poussée parfois jusqu’d inter- ruption de la bande. Elytres paralléles, parées de taches jaunes nom- breuses, souvent embrouillées et anastomosées entre elles, mais d’ordi- naire soudées latéralement et pouvant se grouper en quatre bandes transversales comparables a celles de lA. 4-fasciata (ces bandes parfois en accent circonflexe), les taches de la base des élytres d’ordinaire sépa- rées, parfois réunies en bandes longitudinales. Cette espéce differe de A. 4-fasciata par sa couleur, sa taille plus grande, plus allongée, sa téte couverte de longs poils blancs, l’absence de tache interoculaire et le nombre des taches des élytres parfois tel que le fond noir disparait 4 moitié. Elle se rapproche de l’A. 18-guttata par la taille, mais en différe toujours par sa couleur, sa forme aplatie, ses poils blancs et floconneux sur la téte, absence de tache interoculaire et le nombre des taches des élytres. Cinquante individus, pris en avril, dans le Bled-Thala, a l’est de Gafsa, sur le Gommier (Acacia tortilis). — M. Henri Du Buysson envoie une note sur quelques Elaiérides (2° partie) : 3° ATHOiis BREVICORNIS Desbr. (Soc. ent. Suisse, Ill, 1871, 369, 39).— D’apres les deux spécimens que vient de me communiquer M. Damry -xevi Bulletin entomologique. et d’apres celui de la collection de M. le D’ Sénac (olim Desbrochers), — j'ai la conviction que le f douteux dont parle lauteur de cette espbee a : j n’était qu’une ¢ de forme plus étroite. L’insecte, fortement velu et a longues antennes que j’ai sous les yeux, serait pour moi le ¢ du brevi- } cornis, dont la 2 seule était connue jusqu’a ce jour. Voici comment il | / convient de rectifier la description de cette espéce : Long. 10 mill.; larg. 3,5 (2) et 3 (3) mill. — D’un brun rougeatre plus ou moins foncé, avec le bord des élytres, les jambes, les tarses, les - antennes, les bords et la partie médiane des segments de l’abdomen — plus clairs. De forme courte, trés convexe (2), un peu déprimée (0). Couvert d’une pubescence rousse, médiocrement courte (2), tres longue et relevée (3), surtout sur les élytres, les tibias et les tarses, fugace sur le dessus du prothorax et de la téte. Front aplati, légérement abaissé en avant, terminé en angle trés ouvert, obtusément arrondi au sommet, fortement ponctué. Antennes villeuses, 2° article court, obconique, le 3° de méme forme, un peu moins long que le 4 et notablement moins large que lui. Ce der- nier et les suivants assez visiblement et curvilinéairement dilatés en dedans prés de leur sommet, c’est-a-dire offrant l’angle interne trés for- tement arrondi, dépassant A peine les deux tiers des cétés du pro- thorax (2), dépassant au moins d’un article les angles postérieurs du prothorax (¢). , Prothorax plus long que large (3), peu convexe, rétréci en avant dés la base (2), fortement convexe, légerement et curvilinéairement élargi — en son milieu sur les cOtés, carénes marginales offrant une sinuosité | assez prononcée dans leur partie médiane; angles postérieurs notable- — ment relevés et creusés, dépourvus de carenes, assez fortement échan- crés en dehors prés de leur sommet qui forme alors une petite den — divergente; couvert d’une ponctuation assez grosse, mais peu serrée; marqué dans presque toute sa longueur d’un sillon peu profond s’accen- tuant et s’élargissant prés de la base. Elytres n’ayant qu’un peu plus de deux. fois la longueur du prothorax, a peu pres de méme lJargeur que lui (2); fortement convexes et couvertes — d’une courte pubescence rousse, légérement arquées sur les cétés, assez fortement et curvilinéairement rétrécies en arriére dés la premiere moitié — (3), peu convexes et hérissées d’une longue villosité roux doré, presque paralléles dans leur moitié antérieure; stries assez fortement creusées et _ ) ponctuées, intervalles distinctement ppineties. Ecusson courtement ogival, trés fortement arrondi au sommet, con- 5 vexe, assez fortement pointillé. Rtas Sei OSS tense Bee FSS ere Soe? anaes i ° Séance du 25 mai 1887. XCVII farses garnis d’une dense villosité ; 4° article de moitié plus petit que ie précédent. | Se place pres du villiger, dont il se distingue aisément, a premiére vue, par sa forme raccourcie, par la longueur du prothorax et la briéveté proportionnelle des élytres, ainsi que par la longue pubescence hérissée du 3, ne formant pas de bandes marquées sur la surface des élytres et ne modifiant pas la couleur fonciére sur le prothorax, oui elle est assez éparse. Corse : Ajaccio, Sarteéne (Desbrochers); Sardaigne : Mores (Damry). 4° ATHOUS SEMIPALLENS Muls. = A. pimmpiatus Drapiez (sub Elater). 5° ADRASTUS BICOLOR Luc. = SILESIS RUTILIPENNIS Illig. C’est sur Vindication de M. L. Bedel que j'ai été examiner au Mu- séum l’insecte décrit par M. H. Lucas, et c’est aussi d’aprés lui que je _ donne en synonymie |’Athous de Mulsant, variété de l’A. vittatus Fabr. — A cdté de cette variéié vient se ranger la var. émpallens, a élytres entitrement d’un brun foncé, ce qui donne a cet Elatéride l’aspect d’un petit hemorrhoidalis Fabr. ou du murinus Reiche (4). — M. H. Lucas communique la note suivante : V. Audouin, en annoncant a la Société, Bullet., p. xtm, 1839, que les Cétoines, pendant le vol, tiennent leurs élytres fermées, ce qui n’a pas lieu dans la plupart des Coléoptéres, est venu confirmer une observation faite par Palissot de Beauvois. En effet, cet auteur a figuré, dans son ouvrage ayant pour titre : « Insectes recueillis en Afrique et en Amérique » sous le nom de Cetonia txniata, p. 27, pl. 5, fig. 3, 1805, une Cétoine tenant ses élytres fermées pendant le vol; cette espéce, distraite du genre Cetonia, appartient actuellement au genre Helerorrhina et doit étre rapportée a lH. cincta Voet, Col., I, p. 9, pl. 2, fig. 9. Je ferai observer quwil n’y a pas que les Cétoines proprement dites qui tiennent leurs élytres fermées pendant le vol, il en est de méme chez les Cxlorrhina gutiata Oliv., Ceratorrhina Guirali, Cat. du Mus., quadrimaculata Fabr., Hornimanni Bates, qui ont aussi leurs élytres fermées, mais avec cette différence cependant que ces organes sont plus ou moins a moitié ouverts postérieurement. Ces derniéres observations ont été faites sur des espéces représentées par un tres grand nombre @individus qui ont été recueillis aux environs de Franceville, au Congo, par M. S. de Brazza et ses compagnons de voyage. J’ai passé en (1) Au lieu d’Elaler pomone var. pictiventris (page xc, ligne 27), lisez : war. pictavensis (du Poitevin). (1887) Bulletin de la Société entomologique de France. 44 Lo as non fermées postéricurement, c’est ce qui me permet d’avancer que les XVIII Bulletin entomologique. - revue tous ces individus, et, en ayant rencontré quelynes uns qui 4 avaient encore les ailes développées comme pendant le vol et les élytres Sree = Goliathides doivent tres probablement voler comme les especes des — genres que je viens de citer, c’est-a-dire ayant leurs élytres 4 moitié - ouvertes postérieurement. Du reste, ce fait avait déja été observé sur le — vivant par L. Guiral; ce naturaliste voyageur a rencontré un nombre > assez grand de Goliathides, dont cette partie de l'Afrique est la patrie, et — sur lesquels il a fait plusieurs remarques intéressantes. Les especes désignées sous les noms de Ceratorrhina torquata, Polyphemus Har- — rissi, micans, etc., se plaisent généralement sur le tronc des arbres dont elles mangent les feuilles et sur lesquelles elles se tiennent immobiles. — Les C. torquata et Polyphemus ne sont pas rares au Congo; ils se creusent, dans le sable mouvant, au moyen de leur armure céphalique, — des retraites dans lesquelles»ils se retirent et o& on les rencontre. a D’aprés le méme observateur, ces Goliathides, que Pon trouve pendant le mois de janvier, sont recherchés par les indigenes, qui les mangent — | apres leur avoir fait préalablement subir action du feu; on peut donc — dire que les habitants du Congo sont entomophages, car ils mangent aussi les gros Acridiens qui y sont abondamment répandus. — Au sujet des Articulés comestibles, consultez le mémoire intéressant de L. Moleyr ayant pour titre : Insectes et Crustacés comestibles, Bullet. de la Soc. nat. d’Acclimatation, décembre 41885. Lacordaire, dans son Genera des Coléoptéres, t. If, p. 53, donne un explication au sujet du vol chez les Cétonides vraies, et il dit qu'il est © | dai a la saillie que font les épimeres du mésothorax en avant des élytres, | ~ et qui ne leur permet pas de se porter en avant; puis a la présence d’une rainure qui longe de chaque cété, dans toute son étendue, le bord latéral de V’écusson, rainure dans laquelle s’engage un repli du bord. scutellaire de l’élytre. — Pour plus de détails sur le vol des Cétonides” en particulier, consultez Burmeister, Handb. der Entom., t. Hil, p. 137 4842; Erichson, Naturg. der Ins. Deutschl., t. II, p. 579 et 592, 1848 Poujade : Sur le vol de quelques Coléopteres, Ann. Soc. ent. Fr., p. 523, pl. 44, 1873; et ejusd., Sur les attitudes des Insectes pendant le vol, loc. cit., p. 197, pl. 8, 1884. Lorsqu’on étudie les Celorrhina guitata et Ceratorrhina Guirali ayan leurs ailes développées, on remarque que ces organes chez le C. guttata sont entitrement mordorés, et que, dans le C. Guirali, ces mém organes sont au contraire d’un brun irisé de verdatre, avec le somm incolore et transparent. a a ~ — Se kh = > oh ee ee nee Wee.” Seance du 25 mai 1887. - XCIxX: — M. Charles Oberthiir adresse la suite de ses descriptions d’espéces ou de variétés nouvelles de Lépidoptéres d’Algérie (6° partie) : 42. BoTys FLAVALIS, var. TRIPUNCTALIS Ch. Obthr. — Variété prise a Bone par M. Joseph Merkl en juin 1884, paraissant bien constante et carac- térisée par sa ligne subterminale trés bien écrite en brun noiratre e trois points de méme couleur placés comme suit : le plus gros a l’extré- mité de espace cellulaire, les deux autres en arriére, et un de ces deux au-dessous de la nervure médiane. La ligne transversale de l’aile inférieure est en outre moins sinueuse et plus paralléle au bord ter- minal. Le type flavalis est commun a Lambéze et différe de celui des Pyrénées- Orientales par une taille plus grande, et les ailes inférieures plus claires et plus lavées de jaune. La forme de Bone est par conséquent trés dis- tincte de celle de Lambéze. } 43. OROBENA RENATALIS Ch. Obthr. — Commune en Algérie et obser-- vée 4 Bou-Saada, Lambéze, Biskra, Méchéria, Ain-Sefra, Géryville, etc. Elle vole en avril et mai, est voisine de frumentalis, mais d’un gris. plus noiratre et trés facile a distinguer de cette derniére espéce par les lignes blanches transversales de ses ailes supérieures plus fulgurées, surtout la médiane, qui présente un angle aigu tres saillant, avec les cotés plus droits que dans frumentalis. 4%, OROBENA ALLARDALIS Ch. Obthr. — Une des plus jolies Orobena,. découverte par M. le lieutenant Lahaye 4 Ain-Sefra (avril 1886) et dédiée a M. Gaston Allard, qui a tant fait pour la connaissance de la faune en-- tomologique de |’ Algérie. Forme et taille de comptalis; les ailes supérieures gris de lin mat, avec l’espace basilaire jaune paille un peu brillant, traversé par un arc brun roux foncé qui passe sur la nervure médiane, au-dessous de Pespace costal restant jaune paille, et se termine au contact de lespace gris qu’il sépare de celui jaune paille. Un bande maculaire brun roux, non contigué au bord externe, mais joignant le bord interne, divisée en quatre par les nervures, orne l’espace médian ; puis une tache, éga- lement brun roux et terminée en trois pointes aigués, se remarque au dela de la premiére tache de la bande maculaire précitée, dont elle est séparée par un espace gris. Le long du bord terminal, une bande droite, bien égale, brun clair, est séparée par un liséré brun foncé de la frange qui est longue et brun clair. 7 4 7 a of j ‘| C Bulletin entomologique. Les ailes inférieures sont gris brundtre avec une légere éclaircie jau~ - natre vers le milieu et prés du bord terminal, Le dessous est brun jaunatre, clair et luisant, avec une ombre sub- terminale noirdtre aux supérieures. Membres recus. 1° Lord Dormer, Grove Park, 4 Warwick (Angleterre). © / (jusqu’au 4° aodt, 25, Lennox Gardens, 4 Londres) (Coléoptéres, surtout Cicindelides), présenté par M. L. Fairmaire. — Commissaires rapporteurs : MM. Bourgeois et Sallé. 2° M. Marcel Vaulogé, sous-lieutenant au 144° régiment d’infanterie, rue Jean Burguet, 34, 2 Bordeaux (Gironde) (Coléoptéeres de France), pré- senté par M. L. Bedel, au nom de M. Antoine Grouvelle.—Commissaires rapporteurs : MM. Jules Grouvelle et E. Lefevre. E. Di ee ee ee a Bulletin bibliographique. Academie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances del’), 1887, 1°° semestre. — N° 19. A. GrArD et J. Bonnier. Sur la phylo- — _ génie des Bopyriens. — N° 20. © Entomologica americana, vol. Il, 1886-87. — Cu. FerNatp. On some of. the Genera of our Sphingide. — H. Epwarps. Notes on North Ame- rican Zygenide and Bombycide with descriptions of new forms. — G. D. Hurst. Larval history of Spilosoma congrua W1k.—C. H. Roserts. On some species of Anthaxia. — Book Notices (pl.). —H. A. HAGEN. On Hemerobius (Psectra) dipterus Burm. and H. delicatulus A. Fitch. — — G. Marx. Description of Gasteracantha rufospinosa (fig.). — Cu. W. Lene. Synopses of Cerambycide (suite, pl.). —L.O. Howarp. — © A generic synopsis of the Hymenopterous family Chalcidide (suite). — G. Marx. Notes on Thelyphonus Latr.— E. A. Scuwarz. Remarks on North American Scolytids.—D. 8S. Ketuicorr. Notes on two larve of the genus Catocala. — G. D. Hutst. Notes upon various species a of the Ennomine. — W. BEUTENMULLER. Food-plants of Lepidoptera. a — C. H. T. Townsenp. On the variation and constancy of the elytral | markings in Chrysomela, Doryphora and allied genera. —S. HENSHAW. Record of some Contributions to the Literature of North American Ds i Beetles, published in 4885. — H. B. Morscuter. On the American — species of the genus Utetheisa Huebner. — Warren Knaus. Notes on Hylesinus aculeatus and Phleosinus dentatus. — J. B. SmitH. Scent= i Seance du 25 mai 1887. Cl organs in some Bombycid Moths. (fig.). — A. W. Jones. Notes on Geotrypes opacus Hald. — J. B. Smita. Larva of Aphorista vittata Fab. (fig.). — G. F. Atkinson. A family of young trapdoor Spiders ; their Notes and Food habits (pl.). — S. W. Wituiston. On two inte- resting new Genera of Leptide.— G. D. Hutst. New species of Geo- metride, n° 2. — J. B. Smiru. Note on Quadrina diazoma Grote. — Ip. Notes on Scolytus unispinosus Lec. (fig.).— E. A. Scuwarz. Note on the secondary sexual characters of some North American Coleop- tera. — G. D. Hust. Notes on some Species of geometride, n° 2 ie (Geometrine). — A. W. Purman-Cramer. Two new Varieties of | OR eg Noctuids. — Proceedings of the Entomological Club of the A. A. A.S. | a —E. A. Schwarz. On the reported occurrence of Leptura variicornis ee in North America. — G. D. Hutst. Lepidopterological notes. — H. : ee Epwarps. Apparently new forms of N. American Heterocera. — L. E. RICKSECKER. Pleocoma fimbriata Lec. — C. L. MAruatt. Fall Collec- ting of Hymenoptera from Solidago sp. and its results. — G. H. Horn. Some critical Notes. —R. F. PEARSALL. Description of a new Cochlii- pod. — S. Hensuaw. First supplement to the List of Coleoptera of Dae America north of Mexico. — C. H. BotuMAn. Description of new ‘ree " genera and species of North American Myriopoda (Julide). — P. R. © Unter. Observations on some North American Capside. — H. A. HacEN. The larva of Ptinus lutro Fab. — C. V. Rivey. M. Hulst’s observations on Pronuba Yuccasella. — G. D. Hutst. Remarks upon prof. Riley’s strictures. Naturaliste (Le). — N° du 45 mai 1887. L. Farman. Diagnoses de Co- “a Iéopteres nouveaux de Madagascar (fig.). — P. CoritreEN. Comment se débarrasser des chenilles d’Hyponomeutes (fig.). Reale Accademia dei Lincei (Atti della), 1887. Rendiconti, vol. Il, fasc. 7°. ©) Revue d Entomologie, t. V, 1886. — N°s 4 4 12. A. Puton. Catalogue des Hémipteres (Hétéroptéres, Cicadines et Psyllides) de la faune palé- ia arctique. — A. FAuvVEL. 2° Supplément aux Staphylinides recueillis ta par M. A. Montandon dans la Valachie et la Dobroudja. — L’ABBE f G. p’ANTESSANTY. Quelques Hémiptéres du Calvados. — A. MonTAN- ees DON. Hémiptéres-Hétéroptéres des environs de Gorice (Illyrie), et description d’une espéce nouvelle. ~_A. Fauvet. Description d’un Bee € genre nouveau de Staphylinides de France. — In. Rectifications au is Catalogus Coleopterorum Europex et Caucasi (2° série). — J. BouRGEoIS. Faune gallo-rhénane : Coléopteres, Malacodermes (suite). — O. M. Cit" ae Bulletin entomologique. ~ Reuter. Notes synonymiques. — R. Mac-Lacuian. Notes addition- nelles sur les Névroptéres des Vosges (suite). — A Fauve. Descrip- tion d’un Bythinus nouveau de France. — R. Mac-Lacuian. Une excursion névroptérologique dans la Forét-Noire (Schwarzwald). — F. Konon. Description dune espéce nouvelle de Tenthréde. — E. ABEILLE DE Perrin. Etude sur les Trechus aveugles du Dauphiné. — A. Fauve.. A Monsieur Chevreul. — Ip. Staphylinides des fles Phi- lippines. —Des Gozis. Les Histérides gallo-rhénans, tableaux traduits et abrégés de lallemand de Joh. Schmidt, avec Catalogue supplémen- taire par A. FauveL.—A. THOLIN. Nécrologie : ’abbé Victor Mulsant. — G. Horwatu. Nouvelle révision du genre Plinthisus.—Dxs Gozs. Sur le genre Liophlzus Germ. — J. Dominique. Hémiptere nouveau — pour la France. — RENE Martin. Les Odonates du département de PIndre.—Cu. Rey. Description de deux genres nouveaux de Tachy- poriens (fig.). — A. Monranpon. Hémiptéres-Hétéropteres de la Do- broudja.— A. FAuvEL. Essai sur l’entomologie de la Haute-Auvergne (Mont-Dore et Plomb-du-Cantal). Royal Society (Proceedings of the), vol. XLII. — N° 253, 1887. © Schweizerischen entomologischen Gesellschaft (Mittheilungen der), vol. Ul, H. n° 9, 4887. — A. Picrer et H. bE Saussure. Catalogue d’Acri- diens. — G. STIERLIN. Coleoptera Helvetie (suite). Science en famille (La), n° du 16 mai 1887.— M. Griveau. La voix dans. la série animale. Costa (A.). Osservazioni interno al genere Salius di Fabricio e specie italiane dello stesso (R. Ist. incorr. Sc. nat. econ. tecnol.), 1886. 4 pl. col., 10 p. * ! RomanorrF (N. M.). Mémoires sur les Lépidoptéres (rédigés par), t. I, 17 pl. col.— Romanorr (N. M.). Les Lépidoptéres de la Transcaucasie,, 3° partie. — Curistopu (H.). Lepidoptera aus dem Achal-Tekke- Gebiete, 3° partie. — StaupincErR (D? O.). Neue Arten und Varietaten von Lepidopteren aus dem Amur-Gebiete. — FrixsEn (D* C.). Lepi- doptera aus Korea. — GrumM-GrsHIMAILo Gr. ALPHERAKY (S.). Dia- gnoses de quelques Lépidoptéres inédits du Thibet.. — Vol. rel., hAY p. * A. L. Séance du 8 juin 1887. ‘ | out Séance du 8 juin 1887. Présidence de M. Eucine SIMON. _ MM. Antoine Grouvelle, de Chateauroux (Indre), et Vaulogé, de Bor- _ deaux (Gironde), assistent ala séance. _ Necrologie. M. le Président annonce la mort de M. Pierre Milliére, is —recu membre en 1851, décédé a Cannes (Alpes-Maritimes), le 29 mai dernier, dans sa 74° année. — M. Constant est chargé par la Société de - donner, pour les Annales, une notice sur la vie et les travaux entomo-— logiques de notre savant et regretté collegue. Decisions. M. Jules Grouvelle, au nom du Conseil, donne une seconde lecture de son rapport concernant la location d’une salle de séances et de salles pour la bibliotheque dans le Palais des Sociétés savantes, rue des Poitevins, 44% (ancien HOtel Pankoucke). Les conclusions de ce rapport sont discutées et ensuite adoptées a Punanimité des voix. — En conséquence, la Société autorise son Prési- dent, agissant en son nom, a traiter de la location avec les propriétaires de l’immeuble de la rue des Poitevins. — La Société décide quelle fera une excursion entomologique le dimanche 19 juin, dans la forét de Chantilly et aux étangs de Commelles. Communications. M. le Présidenf fait savoir qu’a la suite de la réu- nion des Sociétés savantes, MM. Laglaize, de Paris, Levoiturier, d’Orival- lés-Elbeuf, nos collégues, et Picart, lun de nos graveurs, ont été nommés officiers d’ Académie. — M. C.-E. Leprieur lit la note suivante : Je n’ai jamais songé A nier (cf. Bullet. 1887, p. Lxrx) que la créosote pat, dans certains cas, empécher le développement de la moisissure, ou Varréter méme sur les insectes envahis. J'ai nié seulement que l’emploi des seules vapeurs de cette substance, sans frottement ultérieur, put faire disparaitre les filaments du mycelium. Notre savant collégue M. le capitaine A. Finot (id., p. Lxxxm), recon- naissant lui-méme cette impossibilité et partageant aussi ma maniére de voir, je craindrais d’abuser des moments de la Société en voulant conti- nuer une discussion désormais sans objet. Il reste donc prouvé que, lorsque la moisissure est une fois développée sur les insectes, aucun agent ne peut la détruire, et qu’il est nécessaire pour cela de recourir a des frottements plus ou moins énergiques. — M. H. Lucas communique la note suivante : M. Allard, professeur départemental d’Agriculture & Vesoul, en Cv), Bulletin entomologique. i. m’adressant plusieurs larves de Zabrus gibbus Fabr., m’écrit qu’elles ont 4 détruit en grande partie un champ de -blé situé dans les environs de | cette ville. Ces larves, suivant M. Allard, extrémement communes, — causent leurs dégats pendant la nuit. Le jour, elles se retirent au fond de leurs galeries, qui sont cylindriques, verticales, et dont les ouvertures © sont ordinairement situées a proximité d’une touffe de blé. Le soir, elles © sortent de leurs demeures, qui ont une profondeur de 15 cenitmétres © environ, et se mettent 4 ron- ger les tiges au-dessus du collet pour se — nourrir de la moelle. ‘ Les larves du Zabrus gibbus ont été décrites par le colonel Goureau, | et les observations de M. Allard viennent confirmer celles faites par ce consciencieux observateur. Le colonel Goureau a remarqué que ces — insectes, arrivés a l’é6tat parfait, grimpent le long des tiges de blé pen- — dant le jour et rongent le grain dans les épis. Il a aussi observé la ponte, il dit que les ceufs forment une seule masse et que les larves qui en — sortent paraissent mettre trois ans a prendre toute leur croissance. — ~ Consultez l’ouvrage de Goureau, ayant pour titre : les Insectes nuisibles F, aux Arbres forestiers, aux Plantes potagéres, aux Céréales et aux Plantes — fourragtres, pages 232 4 234, in Bulletin de la Société des Sciences his- 4 toriques et naturelles de I’Yonne, 3° trimestre, 1862. i ‘i — M. Kiinckel d’Herculais, au sujet de cette communication, demande — la parole et s’exprime ainsi : s C’est en Allemagne que les mceurs du Zabre des céréales (Zabrus gibbus) ont été observées pour la premiére fois ; Germar (1), en 1812, est — le premier qui ait constaté le régime herbivore des larves de ces Cara- — biques et ait appelé l’attention sur les dégats qu’elles causent aux céréales. — Passerini (2), 4 son tour, a signalé en 1832 et 1833 combien les larves de Zabres étaient nuisibles aux céréales dans les provinces de Bologne, — de Ferrare et dans les Romagnes. Jai donné, d’apres ces auteurs et d’aprés Taschenberg, dans I’édition — francaise de Brehm., t. VII: les Insectes, les Myriopodes, les Arachnides et les Crustacés, pages 123 a 126, des renseignements détaillés sur les — moours du Zabrus gibbus, avec figures 4 ’appui; j’ai indiqué également — les procédés que l’on peut mettre en usage pour détruire ses larves — dévastatrices. A By Ma ¢ SP a oh ee A ee ey ar Ey Pf ae eee ee (1) Germar, Naturgeschichte des Carabus gibbus eines saatverweistenden — Insects, tab. I. Col. — Germ., Mag. entom., 1813, T. I, Heft 1, p. 1-10. (2) Passerini, Rapporto sur VOpusculo del De Pietro Negri, intitulato: Memoria sopra el Bruco che in quest’anno devasta i seminali di frumento delle provincie de Bologna, Romagna et Ferrara. Firenze, 1833. — Atti Accad. Georgof, t. II, 1833. — Rey. Zool., 1841, p. 29. Séance du 8 juin 1887. cv _ —M.H. du Buysson communique le tableau suivant, relatif & un - groupe d’Elatérides : Le genre Isidus Rey, dont j’ai cité une espece a la page LXxxxIx du Bulletin, est compris dans le groupe des Corymbitini et vient se placer apres les Athous et pros des Campylus. ~ »> Bord antérieur du front élevé et saillant au-dessus du labre 4 en un rebord tranchant. + Mentonniére toujours notable et cachant la bouche en plus ou moins grande partie. * Bord élevé du front entier, quoique parfois déprimé dans son milieu. \ Tarses a premier article subégal au suivant ou seulement un peu plus long......... 42. G. Limontus. WW Tarses a premier article aussi long que les trois suivants réunis.......-.. ee eine .. 43. G. AtHoUS. ** Bord élevé du front angulé en avant, ot il est dé- fléchi et étroitement interrompu dans son mi- LIGIER abcd Win ve pee’ pis a adibiae bye Wy .. 44. G. CAMPYLOMORPHUS. + Mentonniére tout a fait baaipniitiins ou nulle, laissant , . “ \la bouche en entier a découvert ‘Bord ahtérieur, du front non excavé.ou a peine sensie ~ 0» ‘blement: — Yeux ne faisant pas saillie en dehors de la téte. — Angles postérieurs du prothorax a peine divergents; ce dernier a peine sensiblement sillonné dans son milieu prés de la base.... 45. G. Istpus. ** Bord antérieur du front fortement creusé, — Yeux fortement saillants hors de la téte.— Angles posté- rieurs du prothorax trés fortement relevés et di- vergents; ce dernier fortement sillonné dans toute RR MGUOUY Oi iii. say didie ea cata e.eee- 46. G, CAMPYLus. [Extrait d’un tableau manuscrit des Elatérides, tracé sur le plan de celui de Jacquelin Duval (Genera des Coleopteres d’Europe)]. — M. Ch. Brisout de Barneville signale la capture, 4 Saint-Germain- en-Laye, de deux individus du Dermestes sardous Kiister, espece com- mune dans le Midi, mais non indiquée jusqu’ici aux environs de Paris. E. D. (1887) Bulletin de la Suciété entomologique de France. 12 CVI Bulletin entomologique. Bulletin bibliographique. Academie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des seances deV), 4887, 1°" semestre. — N° 24. P. pg Larirre. Sur l’histoire du Phyl- | loxera de la Vigne. — R. Dusois. Recherches sur la fonction photo- génique. — N° 22. A. Jannin. Résultats d’expériences faites avec le — coaltar saponiné pour la destruction du Phylloxera. Academie impeériale des Sciences de Saint-Pétersbourg (Mémoires), 1887.— T. XXXIV, n°* 42 et 13. © Entomologist’s monthly Magazine (The), 1887.—N° 277. Tu. Hart. Con- cerning Brachyscelis munita Schrader, an Australian Gall-Making — _Coccid. — G. Lewis. On a new genus of Erotylide.— A. E. Eaton. Notes on the entomology of Portugal.—IX : Ephemerid#.—W.W ARREN. Occurrence of both Steganoptycha pygmzxana Ub., and S. abiegana Dup., in England, and the latter species identified as the Tortrix — subsequana of Haworth. — Notes diverses, chasses, mceurs, etc. — | J. W. Douaias. Note on some British Coccide. ‘ Naturaliste (Le), 1887, 2° série. — N° 6. Ep. ANpré. Les métamorphoses de l’Othiorhynchus picipes (Coléoptere-Curculionide) (fig.). — G. — Fatiou. Diagnoses d’Hémiptéres nouveaux de Minas-Geraés (Brésil intérieur). — L. FarrMAing. Diagnoses de Coléopteres nouveaux ¢ | Madagascar (fig.). fe Reale Accademia dei Lincei, 1887. Rendiconti, vol. Ill, fasc. 8°. © Societé des Naturalistes de la Nouvelle Russie (Memoires de la). — 1886 t. XI, p. 4. Morin. Zur Entwicklungsgeschichte des Flusskrebses.— A. Kowatewski et M. Scuunem. Zur Entwicklungsgeschichte des © Kaukasischen Scorpions (Androctonus ornatus). — W. KAWKINE Sur le rdle de l’appareil buccal des Euglénes et des Astasies. — J. Krassitstscuik. De Insectorum morbis, qui fungis parasitis effi- ciuntur. — 1887, t. XI, p. 2. © — (Publication en langue russe.) Société linnéenne du nord de la France (Bull. mensuel), 1887, n° 472 — F. pu Rose.ue. Contributions a la faune locale : Arachnides. Tijdschrift voor Entomologie. — 1885-86, 4° p. P. C. T. SNELLEN. Bes chrijving van Cyclodes spectans Snell.,eene nieuwe soort der Noctui nen, van Amboina (fig.).—H. W. DE Graar. Levenswijze van Ortho litha limitata Scop., Nyctegretis achatinella Hb. en Tortrix unifasciana Dup. — D' L. W. Scuauruss. Beschreibung neuer Pselaphiden au der Sammlung des Museum Ludwig Salvator. — A. J. F. Fokker Catalogus der in Nederland voorkomende Hemiptera (Heteroptera ————————————— Se SS Séance du 8 juin 1887. cv — Année 1886-87. A. J. F. Foxker. De macroptere vorm van Geo- _coris grilloides L. — F. J. M. HeyLarrts. Psyche helicinella H. S. et les Psychides a fourreau héliciforme.— D* J. VAN Leuwen. Bijdrage tot de Kennis der Lepidoptera van het eiland Curacao (fig.). Zoological Society of London — Proceedings 1886, part IV. C. SwtnHor. On the Lepidoptera of Mhow, in central India (pl.). Transactions 1886, vol. XII, part IV. Tu. Steppine. On the Crus- tacea Isopoda of the « Lightning », « Procurpine » and « Valorous » expeditions (pl.). — Part V.@ — 41887, part VI. Tu. Sreppine. On some new Exotic Amphipoda from Singapore and New-Zealand (pl.). os Bercrotu (D" E.). Entomologische Parenthesen. 1887 (Ent. Nachr.). 6 p. * Pictet (AupH.) et H. de Saussure. Catalogue d’Acridiens, I. 1887 (Bull. Soc. ent. Suisse). 46 p. * PREUDHOMMR DE BorreE (A.). Catalogue des Trogides décrits jusqu’a ce jour. 1886 (Ann. Soc. Belg.). 26 p. * Ip. Note sur les genres Hapalonychus Westwood et Trichops Mannerh. (inédit). 1886 (loc. cit.). 4 p. * Ip. Liste des Lamellicornes laparostictiques recueillis par feu Camille Van Volxem pendant son voyage dans le midi de la péninsule hispa- nique et au Maroc, en 1871. — 1886 (loc. cit.). 5 p. * Ip. Liste des Lamellicornes laparostictiques recueillis par feu Camille Van Volxem pendant son voyage au Brésil et a La Plata, en 1872, suivie de la description de esata) ak especes nouvelles et d’un genre nouveau. 1886 (loc. cit.). 18 p. * Ip. Note sur le genre Ectinhoplia Redtenbacher. 1886 (loc. cit.). 5 p. Ip. Crustacés Isopodes recueillis par feu Camille Van Volxem pendant son voyage en Portugal, en 1871. — 1886 (loc. cit.). 2 p. * Ip. Note sur les Triodonta aquila Cast. et cribellata Fairm. 1886 (loc. Cit.). 2: p.* Ip. Anomalie observée chez un Leucopholis rorida (fig.). 1886 (loc. mt). 4p. * Ip. Sur les especes européennes du genre Haplidia. 1886 (loc. cit.). <2 p. i, Ip. Discours du eben de la Société entomologique ” Belgique. 1886 (loc. cit.). 9 p. * QvIII | | Bulletin entomologique. RABAUD (ETIENNE). Les antennes des Lépidoptéres (fig.). 1887 (Le Natu- raliste). 15 p. * : Renou. Notice sur une galle de chéne, observée sur le gland du Quercus pedunculata (Ehrh.);— Quercus racemosa (Lam.) (fig.). 14857 (Société linnéenne de Normandie). 8 p. * ‘ Saussure (H. DE). Spicilegia entomologica Genavensis. — 2. Tribu des Pamphagiens (2 pl.). 14887. 94 p. * : A. L. Séance du 22 juin 1887. Présidence de M. Evckne SIMON. Decision. La Société décide qu’elle fera une seconde excursion ento- mologique, le dimanche 3 juillet, dans les environs de Villers-Cotterets. Lectures. M. L. Fairmaire communique une note sur les Coléopteres des environs de Pékin. . — M. Léon de Joannis, de Canterbury (Angleterre), adresse les des- ¥ criptions et les figures coloriées de trois nouvelles especes de Micro- 3 lépidopteres. a Communications. M. le Président annonce que la premiere excursion — ‘4 entomologique de la Société a eu lieu, le dimanche 19 juin, dans la foret . de Chantilly et aux étangs de Commelle, et que neuf entomologistes. y ont pris part: MM. L. Bedel, Ch. Brisout de Barneville, M. Cayol, 7 J. Gazagnaire, J.-P. Guéde, J. Kunckel d’Herculais, G. Poujade, Maurice | Sédillot et E. Simon. q Un certain nombre d’espéces rares et intéressantes, dont plusieurs” d n’avaient pas encore été signalées aux environs de Paris, ont été cap { turées. La liste en sera publiée dans le prochain Bulletin. | 4 | — M. le Secrétaire dit que la Société nationale d’Acclimatation, dans q sa séance publique annuelle du 40 juin 1887, a décerné un rappel de médaille d’argent 4 notre colleégue M. J. Fallou pour ses recherches sur l’Attacus Pernyi, ainsi que diverses récompenses 2 MM. Marius Galfard, Natalis Rondot et Th. Wardle, pour leurs travaux, tant sur le Vera soie. du Mtrier que sur les Lépidoptéres séricigenes exotiques récemment ‘ introduits en France. — M. le Président fait savoir que M. le Ministre de l’Agriculture vient d’accorder une subvention de 600 francs a la Société, comme encourage . ment a ses travaux pour l’année 1887. “4 Séance du 22 juin 1887. _ cix — M. le D™ Sirodot, membre correspondant de l'Institut, adresse au Président de la Société la lettre suivante : « Appelé a présider la 10° section (Zoologie et Zootechnie) au prochain Congres de l’Association francaise pour l’avancement des Sciences, qui doit se réunir 4 Toulouse du 22 au 29 septembre prochain, j’ai ’honneur de vous inviter 4 prendre part a nos travaux. « Je vous serai reconnaissant de vouloir bien me faire connaitre, le plus t6t possible, les titres des communications ou des mémoires que vous auriez l’intention d’y présenter, afin que le programme de la ses- sion, qui paraitra au commencement de juillet, puisse en contenir lindi- cation. « Jespére que vous voudrez bien nous préter votre concours, et je vous prie d’agréer 4 l’avance mes remerciements ainsi que l’assurance- de mes sentiments les plus distingués. » — M. L. Bedel signale la présence de l’Anthaxia quadripunctata L. dans la forét de Fontainebleau ; l’insecte vit dans les bois de pins, et se pose sur les fleurs de couleur jaune (Renoncules ou Composées); il est abondant, cette année, a la Vente-aux-Moines, le long de la route de Nemours. — Le méme membre ajoute quelques observations sur des Curculio- nides de la faune francaise : 1° Otiorhynchus tumefactus Stierlin = O. auro-punctatus Gyll. — Le type de Stierlin, examiné dans la collection Chevrolat, provient de Soréze. 2° Otiorhynchus coryli Chevr. —C’est également l’0. auro-punctatus ; le type, indiqué des « Alpes-Maritimes », devait provenir de la région pyrénéenne. 3° Otiorhynchus crinitarsis Stierlin = O. cupreo-sparsus Fairm. — D’aprés les types des deux auteurs; celui du crinitarsis est un exem- plaire 3, dont la surface est désquamée. | k° Phytonomus Kunzei Abr.—M. du Buysson (Ann. Fr., 1885, p. xt) a signalé la capture de cet insecte dans le département de l’Allier. Mal- heureusement lexemplaire cité, gracieusement communiqué par lui, nest qu'un Hypera alternans Steph. (Julini Sahlb.) A dessins noirs et blancs tres accusés. — L’espece est & rayer de la faune franeaise, une fois de plus. Il est peu probable que le Kunzei cité d’Espagne A la méme occasion (loc. cit.) soit mieux déterminé que celui de |’Allier, cx Bulletin entomologique. — M.H. Lucas communique les remarques synonymiques suivantes : 4° J’ai décrit et figuré, dans un travail ayant pour titre : Animaua g nouveaux ou rares recueillis pendant Veapédition dans les parties centrales de VAmerique du Sud, de Rio-Janeiro i Lima et de Lima au Para, par de Caslelnau, Entomologie, p. 193, pl. 14, fig. 14, 1857, un Alurnus sous le nom d’xneoplagiatus. En consultant le Catologus Colenpiceonaras 1 de MM. Gemminger et de Harold, je vois, sur Pindication qui m’a été — 4 fournie par M. Sallé, que ces auteurs ont donné a cette espéce le nom — @eneocephalus Luc. N’ayant pas décrit d’Alurnus sous cette aénominasl a tion, je propose la rectification suivante : Alurnus xneoplagiatus Lincs & Voy. de Casteln., p. 193, pl. 14, fig. 1, 1857 — xneocephalus Gemming. — et de Harold, non Luc., Cat. Coleopt., p. 3605, 1876. q 2° MM. Gemminger et Harold ont considéré l’Entomologie du Voyage | P| de Castelnau comme étant postérieure aux Diagnoses de M. Stal, dont la — date est l’année 1858; je propose la synonymie qui suit pour deux especes de Chrysomélides américaines : | A. Doryphora maculata Luc., Voy. de Casteln., p. 196, pl. 414, fig. 7, | 1857 — Doryphora pardalina Stil, Ofv. Kongl. Vetensk. Akad. Forhandl p. 254, 189, 1858; id. Monogr. des Chrysom. de V Amer., Nov. Act. Reg. Soc. Sc. Ups., Bir, ter., vol. IV, p. 60, 97, 1863. 4 B. Doryphora hieroglyphica Luc., Voy. de Casteln., p. 196, pl. wl i fig. 8, 1857 — Labidomera liturifera Stal, Ofv. Kongl. Vetensk. Akad. Forhandl., p. 258, 59, 1858; id. Monogr. des Chrysom. de V Amér., Nov. Act. Reg. Soc. Sc. Ups., Ser. ter., vol. IV, p. 139, 254, 1863. a — M. le baron Osten-Sacken adresse a M. Leprieur les remarques a suivantes : e La seconde des larves que vous avez montrées a la Société entomolaa gique de France (Bulletin du 27 avril dernier, p. Lxxvi) est celle int Scenopinus fenestralis. Elle est carnassiére et fait la chasse aux larves des Tinéites, peut-étre aussi a celles des Altagenus. Jai publié une note — sur les larves de Scenopinus dans l’Entomological montly Magazine, ~ vol. XXII, p. 54 (aovit 1886). Parmi les auteurs francais, Léon Dufour — a figuré la chrysalide (Ann. Soc. ent. Fr., 1849) et Perris a fait mentio de la larve dans les mémes Annales (1870, p. 226), ot ila donné d détails intéressants. _—M. G.-A. Poujade donne la description d’une nouvelle espece d Noctuélide : HADENA SPECTABILIS Pouj. — Envergure : 70 millim. — Ailes supé- Séance du 22 juin 1887. CXI rieures trés allongées (bord costal : 34 millim., bord externe : 48 millim., bord interne : 22 millim.), dentées, 4 fond brun chocolat clair parsemé d’atomes gris perle; taches et lignes nettement bordées du méme brun plus foncé ; demi-ligne de la base formant au milieu un angle trés aigu; extra-basilaire, partant du quart de la céte, s’arrondissant ensuite avec de faibles sinuosités, puis rentrant sur la nervure sous-médiane pour se dilater extérieurement en un angle aigu 4 sommet arrondi ; tache orbi- culaire trés allongée, couchée obliquement dans le sens de la base a langle interne; tache claviforme longue, dépassant un peu Vorbiculaire ; réniforme grande, plus pale que le fond, avec le milieu seulement sau- poudré de gris perle; la partie supérieure de cette tache élargie et prolongée en angle aigu. Sous la réniforme est une ligne bidentée bien saupoudrée de gris perle, allant rejoindre la claviforme et suivie inté- rieurement d’un angle aigu brun foncé enclavé dans celui formé par le dernier rameau de la nervure médiane. Ligne coudée commencant aux trois cinquiemes de la cOte, s’arrondissant au sommet, puis devenant a peu pres droite et enfin faisant une brisure obtuse interne entre le der- nier rameau de la nervure médiane et la nervure sous-médiane ; elle est bordée intérieurement de lunules internervurales brunes. Ligne sub- terminale paralléle au bord externe, sauf en face la tache réniforme, ou elle rentre un peu; elle est bordée intérieurement de larges traits sub- terminaux en forme de lunules brunes et extérieurement de taches plus petites, également en forme de lunules paralléles aux premiéres. Feston terminal bordé de petits triangles internervuraux bruns; frange jau- natre, avec un liséré brun. Ailes inférieures d’un brun clair plus pale a la base; deux taches nébu- leuses, d’un gris perle, ornent l’extrémité des deux derniers rameaux de la nervure médiane; frange de la méme couleur que celle des supé- — rieures, mais plus pale. Thorax et téte d’un brun chocolat clair piqueté de gris perle ; abdomen de la couleur des ailes inférieures. Une femelle, rapportée de Mou-Pin (Thibet) par M. Pabbé A. David. (Collection du Muséum.) Candidats présentés. 1° M™* Austran-Merman, Cours du Jardin public, i Bordeaux (Gironde) (Entomologie générale), présentée par M. L. Buquet. — Commissaires rapporteurs : MM. A. Léveillé et E. Ragonot. 2° M. Joseph Chevalier, secrétaire des Facultés libres de Lille, a ’Evéché d’Arras (Nord) (Coléoptéres et Lépidopteres de France), présenté CXIl Bulletin entomologique. par M. Maurice Sédillot. — Commissaires rapporteurs : MM. de Marseul et Leprieur. a 4 x 3 ¥ 3° M. René Savin de Larclause, au chateau de Mont-Louis, par Saint. Julien-d’Ars (Vienne) (Coléopteres, Hémipteres et Lépidopteres de France), présenté par M. J. Bourgeois. — Commissaires rapporteurs : MM. Gaza- , gnaire et Ktinckel d’Herculais, af E. D. “f Bulletin bibliographique. Académie des Sciences (Compies rendus hebdomadaires des séances de ry, 4886, 2° semestre. Tables. — 1887, 1° semestre, n° 23. A. LABOUL= BENE. Sur l'état larvaire des Helminthes nématodes parasites du genre | Ascaride. — N° 24, J. Maver. Communication relative au Phylloxera. - American Association for the advancement of Science (Proceedings of the). — 34° meeting, 1885. A. W. Butier. The periodical Cicada in South- eastern Indiana. — C. V. Riwey. The song notes of the periodical — Cicada. — Ip. On the parasites of the Hessian-fly. — 35° meeting, — 1886. ©) Annual Reports of the Trustees of the Cooper Union for the adeuncement of Science und Art (26°, 27°, 28°), 1887. © | Courrier de Cannes, 1887, n° 23. — Discours de MM. Jacos et Drs Cons | aux obseques de Milliere. a Exposition scientifique et industrielle de la Siberie et de VOural, en 1887, a Ekaterinebourg, Russie. — Prospectus. Linnean Society of New South Wales (Proceed. of the). — 2° série, vol. 42 . p. Iv, 1886. G. Masters. Catalogue of the described Coleoptora ot Australia, part VI. — E. Meyrick. Descriptions of new Lepidoptera. 4 Littoral (Le), 1887, n° 870. — Discours de MM. Jacos et Des Gozis aux 4 obseques de Milliére. 4 Naturalista Siciliano (Il), ann. VI, 1887. — N° 9. E. Raausa. Catalogo 4 ragionato dei Coleotteri di Sicilia (suite). — Ip. Un nuovo Rhizotrogus 4 di Sicilia. — T. pz SrerAnt. Un nuovo genere di Crabronidi et altri a Imenotteri nuovi o poco cogniti raccolti in Sicilia (pl.) (fin). — — MINA- | B Patumso. Contribuzioni alla Fauna entomologica Sicula (fin). =4 E. Racusa. Emitteri raccolti in Sicilia (suite). — L. FAILLA TEDALDI. Escursione entomologica all’ isola di Lampedusa (fin). basa Sata stress : Syn ee ene Speaaee : Seales ewes Borers ene eee fan! a See eS aN ee ae Se TO de Coléoptéres nouveaux de Madagascar (fig.). — P. Grovutt. De la conservation des collections d’histoire naturelle. Natural History Society of Glasgow (Proceedings and Transactions of the), 4887 (new series, vol. I, part If]). — P. Cameron. On some Hyme- noptera (chiefly undescribed) from Japan and the Pacific.—Ip. A new species of Allantus (A. breviventris, sp. nov.) from Salonica. — DAvip RoserTson. Jottings from my Note-Book. Pagurus Prideauxii Leach, Amphidotus cordatus Perm., Scaphander lignarius L. — P. CAMERON. Biological Notes. On some Mite-Galls. — On Galls of Cecidomyiz. — Abundance of the Galls of Newroterus in 1884. — On Fungoid Galls. — On an abnormal female of Acilius fasciatus. — The Hot-house Thrips Heliothrips adonidum Hal. — A white aberration of Gamarus pulex. — On four new-species of Belyta. — J. E. SOMMERVILLE. Gonometa postica (Walker). — J. R. Henperson. The Decapod and Schizopod Crustacea of Firth of Clyde. — J. Kine. Notes on the Neu- roptera of Rothiemurchus and Kingussie. — Tu. Scorr. Natural His- tory Notes from Tarbert. — A. SoMMERVILLE. Notes on Decapod Crus- tacea. — W. Watson. Notes on some of the rarer species of Lepi- doptera. — J. Kine. Notes on some Lepidoptera with abnormal markings. — Anchomenus Sahlbergi Chaud., a Beetle new to Europa. "Stance du 22 juin 1887. is yh : aetna te Revue aus dem Inhalte der naturwissenschaftlichen Abtheilung des « Orvos- termeszettudomanyi Ertesité », 1887, tome IX, part. Let Il. © Revue des Travaux scientifiques, 1887. — Tome YI, n° 12. — Tome VII, n° 2. ‘ Royal Dublin Society. — 1° Scientific meetings, 1886, vol. V, part 3, 4, 5 et 6. © 2° Transactions, ser. Il, vol. Il, n° XI, 1886. — D. SHarp. On New Zealand Coleoptera with descriptions of new Genera and Species (2 pl). — 1886, n°* XII et XIU. © Royal Society (Proceedings of the), 1887, n° 254. ©) Societe imperiale des Naturalistes de Moscou (Bulletin de la), 1886, n° 4. — K. Linpeman. Die am Getreide lebenden Thrips-Arten Mittel- russlands (fig.). — 41887, n° 4. K. LinDEMAN. Die Pteromalinen der Hessenfliege (Cecydomyia destructor Say). — Ib. Entomologische Beitrage. * (4887) Bulletin de la Société entomologique de France. 43 cxIV ei cea: Bulletin entomologuyue. Bourceors (J.). Observations Bas quelques Lycides du Brésil (Bull. Soe ent. Fr., 1886-87). 16 p. * 1 Scuauruss (D" L. W.). Die mir gewordene Geschafts- und Vermoge] | | schadigung durch Anlage a Johanniskirchofes fiir Dresden bem, (Nunq. otiosus, 1887). 4 p. * é Ai i Séance dy 13 juillet 1887. Présidence de M. Evcine SIMON. ’ Lectures. M. C.-G. Thomson, de Lund, adresse la suite de ses Notes hymenopterologiques, contenant la 3° partie de ses Observations sur le genre Ichneumon, avec descriptions de nouvelles espéces. a ae — M. E.-L. Ragonot dépose sur le bureau les Diagnoses de nouvelles: especes de Phycitide d’Europe et des pays limitrophes. a aaa ; Communications. M. le Secrétaire fait savoir que le savant entomolo-_ giste M. J.-H. Fabre, de Sérignan (Vaucluse), l'un des lauréats du Prix— Dollfus en 1886, vient d’étre élu membre correspondant de Académie { des Sciences de l'Institut de France. i — On annonce que notre collégue M. A. Peragallo, de Nice, a 66 nommeé chevalier de l’ordre du Mérite agricole, pour ses travaux @En- tomologie appliquée. a | % — MM. L. Bedel, Ch. Brisout de Barneville, Gazagnaire, Kiinckel_ d’Herculais, Poujade et E. Simon, donnent la liste suivante des Insectes ; et des Arachnides provenant de la premiere excursion de la Société dans i la forét de Chantilly et aux étangs de Commelles, le 49 juin dernier : : 4° Coléoptéres. a Dans la forét de Chantilly : Colon Zebei Kr. — Liodes (Anisotoma) obesa Schmidt. — Thalycra fervida Ol. — Antherophagus pallens Ol. — Das- j cillus cervinus L.— Malthinus balteatus Suffr.— Anthonomus Chevrolatt Desbr. — Apion pallipes Kirby. — Stenostola ferrea Schr. — Luperus pinicola Dutt. Be Prés des étangs de Commelles, au pied du viaduc: Athous deflexus Th. — Corymbites sjaelandicus Mill. et var. assimilis Gyll. — Eubria palus= tris Germ. — Malthodes dispar Germ. — Otiorhynchus uncinatus Germ. — Larinus turbinatus Gyll. — Orchestes pratensis Germ. — Anoplus — " Séance da? 13 rnd 4887. euphorbiae Bris. — C. Schenherri Bris. — Eubrychius velatus Beck. Nanophyes circumscriptus Aubé. — Apion subulatum Kirby. — A. cerdo erst. — A. Spencei Kirby. — A. Gyllenhali Kirby. — Lema puncticollis urt. — Cryptocephalus exiguus Schn. (Wasastjernae Gyll.). — Chaeto- a subcaerulea Steph. — Mantura obtusata Gyll. Dans le village de Coye : Hymenalia rufipes F. — Molorchus minimus 2° Névroptéres. | Cordulegaster annulatus L.— Libellula teed Mill. —L. caerulescens B “e Peut-étre parmi ces larves y avait-il celle du M. formicarius. — Un Bispourve de la coloration bleue caractéristique, phe de ee 3° seashell - De nombreuses especes de Tenthredinidae ont été capturées : Athalia -rosae L. — Allantus scrofulariae L. — Macrophya blanda F. — M. rus- -tica L. — M. albicincta Schr.— M. punctum F.— Tenthredo scalaris Kl. | — 7. viridis Pz. — T. zonata Pz. — T. variabilis Kl. — T. coryli Pz. — ~ T. bipunctata Kl. La détermination de ces especes a été contrélée sur les types de la collection Sichel, au Muséum. an 4° Lépidoptéres. _ Thecla pruni, dans la forét attenant au village de Coye; cette espece | - est assez localisée et se trouvait autrefois abondamment dans la forét de — | Bondy.— Argynnis Ino, dans la prairie qui est traversée par le viaduc; cette espéce, qui ne parait pas avoir été encore signalée aux environs - de Paris, a cependant déja été prise 4 Fontainebleau et & Lardy par M. Poujade, et deux ou trois fois 4 Bondy par M. Mabille. (Les deux premiers ont été pris par M. Poujade postérieurement a | - Pexcursion de la Société, les 25 juin et 4 juillet.) ais. . 5° Diptéres. = ‘ Ctenophora pectinicornis L. — Stratiomys potamida Mg. — Tabanus _ gigas Ubst. — T. quadrinotatus Mg.— Anthrax: hottentota L. ~ Argyro- - Suftr. (sahictoaus: Kirsch). — Cottnor nates iepigit Bed. — ie oe individu anormal du Calopteryx virgo L. d, dont le milieu des ailes, g elle volait avec le Polyommatus chryseis. — Acidalia umbellaria Hibn.; x 5 CXVI Bulletin entomologique. maeba varia F. — Thereva anilis L. — Dioctria oelandica L., tres com= mune. — D. rufipes De. G., D. Baumhaueri, bien moins conmiknds! “| : Laphria marginata L. — Asilus cyanurus Lw., tres commun. — Syr- phus seleniticus Mg. — S. decorus Mg.— Volucella inflata F., commune. — Merodon equestris F. — Tropidia milesiformis Fll. — Psarus abdomi- nilis F. — Microdon devius L. (1). — Occemyia atra F. A y. 6° Arachnides. Xysticus dentiger E. Simon. — X. bifasciatus C. K. — X. erraticus BL. , — Singa Herii H. — S. pygmxa Sund.—S. sanguinea C. K.—S. rufula E. Sim. — Oxyptila simplex Cb. — Lasneola tristis Hahn. — Enoplognatha thoracica H. — Entelecara flavipes Bl. — Hylyphantes nigritus E. Sim.— Tigellinus furcillatus Menge. — Dismodicus bifrons Bl. — Wideria mela-\ | nocephala Cb. — Maso Westringi E. Sim., en trés grand nombre, sur les” herbes. — Prosthesima lasitans L. Koch. — Pythonissa nocturna L. — | Clubiona lutescens Westr. a — M. le Président communique la note suivante : La seconde excursion de la Société a eu lieu le 3 juillet dans la a de Villers-Cotterets. Huit entomologistes y ont pris part : MM. L. Bedel ! Ch. Brisout de Barneville, Marius Cayol, J. Gazagnaire, J. Guede, Ed. - Lefevre, J. Kunckel d’Herculais et E. Simon. aq MM. M. Cayol, J. Gudde, Ed. Lefevre, J. Kunckel d’Herculais et E. Simon | ont exploré, dans une premiere course, le sud de la forét, dans le voisi- _ ee OR aac as 2 (1) Dans les marécages de l’étang de Commelles, au-dessous du viaduc du chemtiid de fer, un couple de Microdon devius L. a été caphare sur les feuilles dun saule. . 5h. 1/4. A 5h. 1/2, M. Gazagnaire a constaté un deuxiéme accouplement qui : duré jusqu’a 7 h. 20. a Dans la soirée, le tube ayant été perdu, Vobservation n'a pu étre eontinuée, a téte a iedant a peine le bord postérieur du thorax, son extrémité postérieur e faisant une petite saillie au-dessous de l’abdomen de la femelle. Les ailes i “ femelle étaient légerement. écartées, les ailes du male couchées normaitement. . L’organe génital male, offrant Vaspect d’une éminence noire, émargediia 1 avant un peu au-dessus de l’extrémité abdominale, dans une direction perpendi- culaire a l’axe du corps, pour se mettre dans un rapport intime avec l’extrémite postérieure de la femelle. * (GAZAGNAIRE, ) Séance du 13 juillet 1887. ORI hee nage d’Oilly et de Silly-la-Poterie, et, dans une seconde, le nord-est, dans le voisinage de Puiseux et de Montgobert. MM. L. Bedel, Ch. Brisout de Barneville et Gazagnaire, partis la veille, 3 ont particuligrement exploré les environs de la Ferté-Milon. Parmi les espéces intéressantes qui ont été capturées, nous pouvons citer, pour les Coléoptéres : De la forét de Villers-Cotterets : Cychrus attenuatus F. — Harpalus laevicollis Duft. — Abaz ovalis Duft. — Pterostichus niger Schall. — Syntomium aeneum Mill. — Anisotoma (Liodes) orbicularis Herbst. —_ Agrilus aurichalceus Redt. — Adrastus pallens F. — Liosoma oblongulum Bohm. — Cnemogonus epilobii Payk. (sur Epilobium spicatum).— Apion subulatum Kirby. — Leptura (Judolia) cerambyciformis Schr. — Adoxus obscurus L. (sur Epilobium spicatum).— Apteropoda globosa Ill. — Ba- tophila rubi Payk.; — enfin Ludius ferrugineus Fabr., dans un vieux pommier, pres d’Oilly. ene ate iad Du marais de l’Oureq, entre la Ferté-Milon et Silly-la-Poterie : Lest rufescens F.— Platynus scitulus Dej. — Hister helluo Truqui. — Agrilus _ pratensis Ratz. — Athous deflecus Th. — Dascillus cervinus L. — Can- tharis fulvicollis F. — Malthodes dispar Germ. — Bostrichus varius Ul. — Apion Hookeri Kirby. — A. subulatum Kirby. — A. ebeninum Kirby. — _ Nanophyes brevis Bohm. — Leptura (Strangalia) nigra L. — Cryptoce-- phalus bothnicus L. et var. 10-maculatus L. — C. exiguus Schn. — Stylosomus minutissimus Germ. Parmi les Héemiptéres, une seule espéce mérite d’étre signalée : POdontotarsus grammicus L., capturé au poste Saint-Hubert, dans la forét; cette espéce n’avait été signalée jusqu’ici au nord de Paris que du Mont- Trognon (Seine-et-Oise). Parmi les Arachnides : Tmeticus abnormis Bl. — Czlotes inermis L. Koch. — Theridion Blackwalli Cb. — Tigellinus furcillatus Menge. — Hylyphantes nigritus EK. Sim. — Herizus Savignyi E. Sim. — Chelifer Wideri C. Koch., ce dernier, nouveau pour la faune francaise, trouvé en méme temps que le Ludius ferrugineus, sous |’écorce d’un vieux pommier, pres d’Oilly. — M. Ernest Olivier communique la description de la femelle d’une espece de Lampyrides : Quand j’ai décrit (Reévis. des esp. circamed. de la fam. des Lampyr., L’Abeille, 1884) le Lampyris mutabilis, je ne connaissais que des + et n’avais pu voir de 2? de cette espece intéressante. M. L. Bedel, ayant ee ie CXVIN im Bulletin entomologique. capturé, l’année derniére, 4 Edough, prés Bone, un assez grand nombre t dindividus des deux sexes, a bien voulu me communiquer les °. Grace i a Pobligeance de notre collégue, je peux des maintenant compléter ma — description, en donnant les caractéres de la femelle. LAMPYRIS MUTABILIS ¢.— Long. 25-27 mill. —D’un jaune flave brillant; | / vertex brun; prothorax d’un jaune pale un peu rembruni sur la partie ~ d _postérieure de son disque, rebordé, pubescent, creusé longitudinalement | - dun léger sillon, finement ponctué, 4 cétés paralléles s’arrondissant au ; sommet, échancré dans le milieu de sa base, angles postérieurs droitsou | légerement obtus ; écusson large, triangulaire, sinué de chaque cété pres — du sommet, qui est légérement incisé; moignons élytraux excessive- — ment petits, subtriangulaires, ou subquadrangulaires; segment métatho- — racique creusé d’un sillon profond, médian, longitudinal; abdomen de — huit segments, les supérieurs ponctués, finement sillonnés longitudina- . lement, a angles postérieurs obtus, lavés de rose; segments inférieurs lavés de rose latéralement, tous échancrés dans le milieu de leur bord — postérieur, cette échancrure plus profonde dans les deux derniers, angles ~ obtus, stigmates bien visibles de chaque cdté prés du bord latéral, au q quart environ de la longueur du segment, sixiéme et septiéme couverts — dune plaque luisante lumineuse pendant la vie de l’insecte; pattes a courtes, robustes, premier article des tarses et ongles d’un brun roux. © Cette femelle est bien distincte de celle de attenuata Fairm. par le manque de moignons élytraux, par son prothorax a cdtés paralléles au 4 | lieu d’étre arrondis dés la base, par son écusson triangulaire, tandis qwil ~ est chez cette dernitre en forme de trapeze, etc. L’habitat des deux ~ _ especes est également différent. Le L. attenuata Fairm. vit dans la plaine ~ 4 une altitude trés basse: je Pai recu de Bou-Saada, de Kérouan, de © Vile de Djerba, tandis que le L. mutabilis préfére les pays montagneux : ~ il est commun a Edough, et M. Valéry Mayet en a capturé un indi- B | vidu ¢ en Tunisie sur le Djebel-Berda. C’est cet exemplaire que javais a pris pour une variété de Vattenuata (Ann. Soc. ent. Fr., 1885, Bull, p. 1x); je Pai revu depuis et m’empresse de rectifier ma premiere déter- 4 ination. ye | — M. de Marseul communique les descriptions de nouvelles especes © d’Histérides propres au Brésil (1°° partie) : | 4. PHEtisteR GOUNELLEI Mars. —Long. 2 mill.; larg. 1,5 mill. —Caraca (Minas-Geraés), Gounelle. — Ovale, déprimé, bleu métallique luisant, noir en dessous, pattes ferrugineuses. Téte faiblement concave sur le front, — avec des points épars, strie frontale interrompue. Prothorax rans 4 Séance du 13 juillet 1887. Pe ieee _bordé d’une strie marginale oblique et formant gouttiére vers les angles, -antérieurs, points peu distincts sur les cétés. Ecusson aigu, canaliculé Elytres marquées de trés fines stries, subhumérale interne interrompue, 4-3 dorsales entitres, & et 5 tres courtes, suturale nulle, parsemées de points vers l’extrémité. Pygidium a points assez forts. Prosternum large, _ astries marginales paralléles, tronqué a la base. Mésosternum bordé seu- lement en dehors et traversé par une strie arquée, rapprochée du bord antérieur; métasternum plane et méme légerement concave. Jambes an- térieures étroites, tridenticulées. Se place pres du dives, dont il se distingue aisément par les stries internes des élytres. Nous le dédions a notre collégue M. Gounelle, qui a rapporté de ses chasses intelligentes au Brésil de si curieuses cap- tures. 2. EPIERUS FORNICATUS. — Long. 2 mill.; larg. 4,5 mill. —Caraca, Minas- Geraés (?), Gounelle. — Ovale, bombé sur le milieu du dos, également et fortement rétréci devant et derriére, noir luisant, pattes brunes. Téte lisse, large, peu convexe. Prothorax bordé d’une strie marginale rapprochée du bord, non interrompue ; surface pointillée, points plus forts sur les cotés. Elytres a 6 stries entiéres, plus profondes en dehors, arquées, 5° interstrie beaucoup plus large que les autres, surtout au milieu ; strie subhumérale interne courte, basale externe faible, entiére, abaissée. Pygidium ponctué. Prosternum tronqué et un peu élargi a la base, a stries marginales paralléles; mésosternum large et courtement rebordé. Ressemble un peu au comptus d’Europe; il en differe par son dos plus élevé, ses stries plus faibles, son 5° interstrie élargi, et la présence d’une courte strie subhumérale interne basale, mais bien marquée. Il se rapproche aussi de ’invidus, mais ce dernier a les stries beau- coup plus fortes et plus profondes, équidistantes, déprimées sur le dos et dépourvues de subhumérale interne a la base. Je possede dans ma collection un exemplaire du Brésil que jai placé prés de Vinvidus (fal- lens), qui, avec tout ’ensemble de celui-ci, présente une strie subhumé- rale interne, un peu plus longue, mais décomposée. — M. Alberd Argod, de Crest, adresse la note suivante : Jai capturé Vannée derniére, au mois de juin, dans les foréts du Vercors (Drome), un Coléoptére de la famille des Melandryide que je crois nouveau pour la faune francaise : @est le Phryganophilus rufi- collis Sahlberg, dont j’ai pris un exemplaire au vol le soir au erépus- cule. —M. A.-L. Clément écrit que deux espéces de Staphylins, les Oay- CXX Bulletin ‘entomologique. telus inustus Grav. et 0. pumilus Erich., ont été cette année d’une abon- oe i dance extraordinaire pres de Lardy (Seine-et-Oise). a ) Le 25 juin, vers 7 heures du soir, par un temps tres orageux, cette a abondance était telle sur la route de Lardy 4 Chamarande que notre — collégue, monté sur un tricycle, fut obligé de mettre pied a terre pour + diriger sirement son véhicule au milieu de cette nuée noire et vivante — qui lui cachait la route, mais ne paraissait pas s’en écarter sur les cOtés. | — Le méme phénoméne se reproduisit pendant au moins quinze jours. — M. Henry de la Cuisine, de Dijon, écrit au président qu’il a recu de M. Deyrolle, sous le nom de Smerinthus Staudingeri, espece soi- — -disant tres remarquable, un papillon presque entiérement semblable 4 — un Smerinthus populi de grande taille. — Il conclut a Videntité des deux especes. 4 a TN a ie aries NR Re Se, — M. Poujade signale de Fontainebleau les Lépidopteres suivants, qui paraissent nouveaux pour la faune parisienne : a 1° Toxocampa cracce Fabr.; un exemplaire pris, il y a quelques ~ années, dans les environs de la ‘vallée de la Solle, en aout ; | 2° Eriopus purpureo-fasciatus Piller. (pteridis Fabr.), capturé par) | M. Jules Mabille, le 3 juillet dernier, dans les environs de la gorge aux 4 ‘ Loups. : — M. Breignet, de Bordeaux, adresse la note suivante, par Pentre- | mise de M. P. Chrétien : : Je croyais que l’Anthocharis Ausonia wétait pas une seconde éclosion “ay de Belia, comme on I’a indiqué, mais une espece bien distincte, me basant sur ce fait, observé également par d’autres entomologistes, que a : dans certaines localités ou j'ai plusieurs années durant trouvé commu-_ nément Belia, je n’ai jamais vu Ausonia, bien que j’habitasse lesdites — localités toute année. ‘ Voulant sortir de ce doute, j’ai fait pondre cette année (4 avril) des — Belia : jen ai obtenu quelques chenilles que j’ai nourries sur un pied de Cheiranthus cheiri. Les chenilles, nées du 43 au 20 avril, se sont chrysalidées : une le 12 mai, les autres le 20. Les éclosions des papillons ont eu lieu : 1 hf le 2 juin, 2 9le 7,419 le 9 et 1 2 le 44 juin. Ce sont bien des Ausonia. 3 Trois cependant sont des types intermédiaires, ayant le dessous des ailes inférieures tres voisin, par le fond de la couleur et la forme des taches blanches, de celles de Belia, et plusieurs de ces taches étant argentées; une 2 surtout a, en outre, la céte des ailes supérioumag piquetée de noir en dessus. a Seance du 13 juillet 1887. CXXI — M. J.-M.-F. Bigot adresse la note suivante : Grace, tres probablement, 4 la courtoisie et 4 la générosité de l’auteur, je viens de recevoir, sous la forme d’un beau volume (in-8°, 335 pages et 12 planches noires contenant un grand nombre d’excellentes figures au trait), un remarquable ouvrage, inséré par le savant professeur Samuel W. Williston (M. D. Ph. D. Yale College, Museum New-Haven, Conn.) dans le Bulletin of the U. States Nation. Museum, n° 31, 1886, Washington, et intitulé: Synopsis of the North American Syrphidz, ouvrage qui sera d’un grand secours pour les diptéristes. Cette ceuvre recommandable, contenant explicitement et surtout impli- citement bon nombre de critiques me concernant, et s’appliquant parti- ~ culigrement 4 mon mémoire publié sur le méme sujet dans les Ann. de lu Soc. ent. de Fr., 1882-1884, je crois devoir présenter a leur égard quelques observations. L’auteur y publie, en méme temps que la description de nombreuses especes, plus ou moins nouvelles, une foule de synonymies, parfois contestables, mais dont je reléverai seulement la partie qui a pour moi un intérét direct. Les synonymies qui me concernent s’appliquent, en tout, a vingt-cing especes. Dans ce nombre, j’en puis admettre onze, sans aucune hésita- tion : Cartosyrphus lamprurus mihi = Chilosia capillata Loew ; Myo- _lepta lunulata mihi = Myolepta varipes Loew; Calliprobola xrea mihi = Brachypalpus pulcher Williston; Xylota annulifera mihi = Xylota ejuncida Say.; Cryptoneura hieroglyphica mihi = Chrysogaster nitidus Wied.; Cartosyrphus infumatus mihi = Chilosia nigripennis Williston ; Melanogaster ? ochripes mihi = Chilosia parva id.; Eristalis zonatus mihi = id. transversus Wied.; Brachypalpus Morissoni mihi = Pocota grandis Williston; Calliprobola calorhina mihi= Sphecomyia Pattoni id.; Syrphus perpallidus 2 mihi = Eupeodes volucris 2 Ost.-Sack. Williston. Parmi les autres espéces, le professeur Williston en distingue lui-méme quatre, qwil marque d’un point de doute, et dont, conséquemment, il edit été plus juste de ne pas parler. Quatre autres espices sont par lui considérées comme de simples variétés, a quoi je répondrai encore une fois : Ou donc ici finit Vespéce et ou commence la variété ? Reste six synonymies qui me touchent, que je considére comme en- tachées d’inexactitude et que je récuse, apres m’étre livré, hors la vue des types, a la comparaison minutieuse des descriptions, ce que, d’ail- leurs, chacun pourrait faire, en appliquant un peu d’attention, et ce qu’il me serait aisé de démontrer, piéces en main. (1887) Bulletin de la Société entomologique de France. 14 €XXII Bulletin entomologique. L’auteur n’accepte pas un certain nombre de genres proposés par moi } en 4882-83, sans en donner de raisons suffisantes. Je n’y opposerai rien, | car la valeur propre d’un genre, comme celle d’un objet d’art, est d'une — évaluation plus que difficile. a Enfin, dans les premiers feuillets dudit volume, l’auteur publie une’ | classification nouvelle du groupe, entitrement différente de celle pro-- | posée par moi antérieurement (voir Annales, loc. cit.), et dont, naturelle-_ ment, je n’accepte, ni le cadre, ni les détails, mais que je ne prétends pé critiquer ici; ce classement nouveau aura du moins pour résultat de procurer eux diptéristes la faculté de choisir celui qui leur semble le z | plus rationnel ou Je plus usuel. wa En terminant, je me bornerai, actuellement, 4 formuler les quelques | observations qui suivent : 4° Page 102. Il n’est pas rationnel de confondre le genre Toxo (Macquart) avec le genre Sphzrophoria (alias Melithreptus vel Mesograpta), les différences sont trop frappantes. | 2° Page 110. Au sujet du genre Pelecocera (Meigen), M. Williston j juge a inadmissible (sic) la détermination des especes que j’aurais effectuée et Jeur localisation dans mon propre genre Merapioides ; quoi qu’il en sit, la faute en serait a lui, en grande partie, car il avoue, en fin de compte. que son genre Euceratomyia est synonyme de l’ancien genre Pelecoceras| 3° Je n’ai pas admis, et je ne puis admettre, entre autres non valeurs les genres Mesograpta, Allograpta, Catabomba et Pteroptila, fondés sul des particularités dénuées de toute importance générique. i 4° Au sujet de quelques synonymies, je déclare encore que je a | nulle envie de protester contre des droits de priorité, 4 vrai dire assez) rigoureux ; je me bornerai a rappeler que mon mémoire sur les Syr- phidi a eié présenté a la Société entomologique de France en septem or 1882 eit publié, a Paris (en cing fascicules), d’octobre 1883 4 octobre 1884 qu’un des premiers mémoires de M. Williston, sur ce méme groupe, ; été publié, en Amérique, en aot 4882 (Proceed. Amer. Phil. Soc.) qu’enfin ce travail ne m’a été communiqué, a Paris, qu’en décem br 1882. A 5° Voyez (page 300) les points de doute (?) inscrits par moi a la suit de plusieurs dénominations génériques, entre autres aprés le nom ¢ genre Mesograpta, signifiant purement que je ne les admets pas 4 prior fondés qu’ils sont d’aprés des particulariiés trop difficiles 4 constatel ou bien absolument insignifiantes 4 mes yeux. iq Mais, ne me sentant aucun gout pour une pareille tache, je n’entre aT Séance du 13 juillet 1887. CXXUl pas plus avant dans la critique de ce bel ouvrage, et, suivant mon habi- tude, je me bornerai a lutter pro domo mea. Membres recus. 14° M™° Autran-Merman, Cours du Jardin public, a Bordeaux (Gironde) (Entomologie générale, surtout Hymenopteres, He- _mipteres et Dipteres ; études micrographiques), présentée par M. L. Buquet. — Commissaires rapporteurs : MM. A. Léveillé et E. Ragonot. 2° M. Joseph Chevalier, trésorier des Facultés libres de Lille, 4 PEvéché d’Arras (Pas-de-Calais) (Coléoptéres et Lépidoptéres de France), présenté par M. Maurice Sédillot.— Commissaires rapporteurs : MM. de Marseul et Leprieur. 3° M. René Savin de Larclause, au chateau de Mont-Louis, par Saint- Julien-d’Ars (Vienne) (Coléopteres, Héemiptéeres et Lépidopteres de France), présenté par M. J. Bourgeois. — Commissaires rapporteurs : MM. Gaza- gnaire et J. Kiinckel d’Herculais. Candidat presente. M. Vabbé Arthur-Augustin Nugue, 4 Couptrain (Mayenne) (Coléoptéeres de France), présenté par M. de Marseul. — Com- Missaires rapporteurs : MM. J. Grouvelle et Leprieur. E. D. Bulletin bibliographique. Academie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des seances de I’), 1887, 1° semestre. — N°s 25 et 26. ©) Accademia Gioenia di Scienze naturali in Catania, 1886, ser. 34, t. XIX. — Pror. B. Grassi. Progenitori degli Insetti e dei Miriapodi : PIapix e la Campodea (6 pl.). — SAvErio CiorALo. Catalogo dei Coleotteri dei dintorni di Termini Imerese posseduti e raccolti dal prof. S. C. — Pror. Ant. Ator. Di un nuovo insetto, dannoso alle viti, del genere Cecidomyia scoperto nelle vigne della piana di Catania (4 pl.). — Demande d@ échange. Bulletin @Insectologie agricole (Tirage nupldnane du), 1887, n° 3. — Exposition des Insectes. — Programme (2 exempl.). Commission géologique et @histoire naturelle du Canada, rapport annuel, nouv. sér., vol. I, 4885. — Liste partielle des Insectes collectionnés en 4885 par le D™ Robert Bell, lors de ’expédition de la Baie d’Hud- son : Lépidoptéres déterminés par H.-H. Lyman; Coléoptéres déter- minés par le D" G.-H. Horn. . er iipigcuakns CXXIV Bulletin entomologique. Entomologist’s monthly Magazine (The), 1887. — N° 278. J. W. DovcLall | Note on some Coccide (n° 7). — A. G. BuTLer. On the Mycalesis Asochis i aati has of Hewitson, a Butterfly of the subfamily Satyrinee.— S. Mac-LAcHLAN. | Notholesthes Elwesi, a new genus and species of Calopterygina. — | Ip. Psychopsis Meyricki, n. sp. — Ep. SAUNDERS. Notes on Nomada. — C. G. Barrett. Notes on British Tortrices. — J. W. Turr. The 4 probable Migration of Aporia crat#gi. — C. W. Dat. Historical Notes on Aporia crategi in England. — Notes diverses, chasses, mceurs. Feuille des Jewnes Naturalistes, 1887. — N° 200. P. Borsz. Le Cardia | chez les Apiaires. — VY. GuEpEL. Les Orchestes. — Communications: | diverses. —N° 204. BAvay. Préparation et Conservation des Crustacés | Décapodes, Brachioures ou Macroures. — L. Dupont. La faune ento- | mologique de Amérique septentrionale et ses affinités avec la Taune : européenne. — Communications diverses. 4 Museum of Comparative Zoology at Harvard College (Bull. of the), 1887, vol. XJII, n° 4. @) | Naturalista Siciliano (Il), 1887, an. VI, n° 410. — E. R Keven: Su a raccolti in Sicilia. — T. DE STEFANI. Specie italiane del genere Da poda Latr. Naturaliste (Le), 1887, 2° série. — N° 8. FABRE Domercus. La mala des Ecrevisses (fig.). — P. Curétien. A propos de chrysalides. =7 | Ep. AnprE. Les métamorphoses de l’Eumolpus vitis (fig.). a Royal Society (Proceedings of the), 1887, n° 255. G) | Societé entomologique de Belgique. — Compte rendu du 4% juin 1887. : D® Jacoss. Deux études hyménoptérologiques. — Ant. DUVIVIER. Description de trois Galérucides nouvelles. i Societé @ Histoire naturelle de Toulouse. — Proces-verbaux des séan a | des 16 mars, 6 et 20 avril 1887. a Societe Linnéenne du nord de la France, Bulletin 178, 1887. © LATASTE (F.). Catalogue critique des Mammiféres apélagiques sauvag de la Tunisie. © (Expl. scient. Tun., imp. nat., 1887.) 42 p.* Nizet (N.). Notice sur les Catalogues de Bibliothéques publiques, 2° édi- — tion. Bruxelles, 1887. 30 p. * | | A. L. Seance du 27 juillet 1887. CXXV Séanece du 27 juillet 1887. Présidence de M. Euvcikne SIMON. Communications. M. le Président annonce que notre colleague M. Marius Cayol vient d’étre nommé chevalier de lordre du Mérite agricole. — On informe la Société que notre collegue M. Achille Raffray vient de quitter Zanzibar, et qu’il a été nommé consul de France.a Singapore. — M. de Marseul communique les descriptions de nouvelles espéces @Histérides propres au Brésil (2° partie) : 3. SCAPOMEGAS AURIFER. — Long. 5 mill.; larg. 4 mill. — Caraga (Minas-Geraés), 1 9.—Subarrondi, oblong, convexe, lisse, noir luisant. Téte allongée, lisse, légerement impressionnée au milieu du front, mar- quée de chaque cété d’une ‘sirie en forme de virgule derriére l’in- sertion des antennes. Prothorax tres rétréci en avant, avec une pro- fonde échancrure, et les angles abaissés, obtus; strie latérale forte, profonde, sinuée derriére la téte, devenant fine et rapprochée du bord latéral vers le tiers et atteignant la base; strie marginale fine, tres pres du bord et interrompue; une légere impression derriére |’écus- son. Elytres bombées séparément, avec la bosse humérale saillante, suture enfoncée, une impression subapicale transverse; strie suturale presque entitre, 1-2 dorsales fortes, entiéres, coudées vers l’extrémité, 3° marquée par un appendice basal et un apical courts, 4° et 5° courtes, subapicales seulement; subhumérale interne, sulciforme, entiére, rap- prochée de l’externe, qui est beaucoup plus fine; épipleures bisillonnées. Pygidium couvert également, ainsi que le propygidium, de points trés serrés. Prosternum élargi et sinué a la base; stries écartées, obliques, convergentes ; mentonniére étroite et courte ; mésosternum bisinué, trés court et large; strie marginale largement interrompue. Jambes anté- rieures garnies de 10-12 trés fins denticules. Un peu plus grand que le gibbosus, il s’en distingue aisément par sa strie subhumérale interne entiére, ainsi que la 2° dorsale, et surtout par son pygidium densément et également ponctué, h%, SApRiNus Pipeitzi. — Long. 3 mill.; larg. 4,8 mill. — Rio Grande do Sul. — Ovale, subcylindrique, d’un brun ferrugineux, luisant ; antennes et pattes plus roussatres; ponctué sur toute sa surface, points fins et trés serrrés sur la téte, un peu plus forts sur le pronotum, — ME ape CXXVI- Bulletin entomologique. i oblongs et trés gros, a partir du tiers, sur les élytres. Téte convexe, strie frontale fine, visible seulement sur Ja nuque, obsoléte entre le : front et l’épistome. Prothorax convexe, rétréci en avant, bord apical échancré en arc, avec les angles arrondis ; strie marginale fine, en- ~ titre, sauf 4 la base. Elytres marquées de grosses stries profondes, | / dorsales 1-4 subparalléles, la 4°¢ atteignant les 2/3, les 3 suivantes de plus en plus courtes, 4° réunie par un arc basal a la suturale, qui est entiére et aussi forte, 5° représentée par un court rudiment médian; subhumérale interne longue, subdécomposée a l’épaule ; externe abaissée, complete ; épipleures ponctuées, sans sillons. Prosternum étroit, rugueux, un peu élargi 4 Ja base; stries marginales remontant en arc sur ses cotés et allant se rejoindre derriére sa pointe ; mésosternum étroitement rebordé, plan. Jambes antérieures minces, élargies, garnies en dehors — de 5 4 6 denticules. 4 Cette curieuse espéce ne ressemble 4 aucune de celles qui composent le genre si nombreux et si varié des Saprinus ; sa ponctuation uniforme sur tout le corps, sa disposition striale, ’armature de ses jambes anté- rieures, lui donnent quelque vague ressemblance avec les Gnathocera ; mais son prosternum en differe essentiellement. Nous la placons provi- soirement a la suite de ces derniers. — M.L.Bedel signale de nouvelles observations sur les moours de quelques Ceuthorrhynchus francais : Ceuthorrhynchus pallidicornis H. Bris.-— En m’envoyant cette espece, M. René Grilat m’écrit de Lyon : « Nous la trouvons assez communément ici, chaque année, du 15 avril au 45 mai, sur le Pulmonaria angustifolia [plante de la famille des Bor- — raginées]. L’insecte se tient enfoncé dans la corolle de la fleur et ne se prendrait pas en fauchant; il faut, pour le recueillir, arracher 4 la main les fleurs de Pulmonaire, les jeter dans le parapluie et les y brasser a plusieurs reprises. — Sur la méme plante et en méme temps, se trouvent aussi les C. asperifoliarum Gyll. et ornatus Gyll. (Andreae Redt.); le premier est assez commun, le second, plus rare ». Ceuthorrhynchus thlaspis Ch. Bris. — Cette petite espece n’était pas signalée des environs de Paris et, malgré son nom spécifique, on ne — savait rien de ses meeurs. Nous l’avons, M. Ph. Grouvelle et moi, trouvée — le 24 juillet dernier dans une excursion aux tourbiéres de Bresles (Oise); elle vit dans les endroits secs, sur l’Iberis amara, Crucifere cgay 4 4 connue sous le nom vulgaire de « petit Thlaspi ». & ee Seance du 27 juillet 1887. ; CXXVII — M. Aug. Sallé, en montrant des especes du genre Ancistrosoma, communique la note suivante : M. René Oberthtir m/’avait assuré que l’Ancistrosoma flavovittatum Blanch., que j’ai figuré dans nos Annales, t. VI (4886), pl. 8, fig. 3, était PA. vittigerum Erich. Pour m’assurer de cette détermination, j’ai écrit a M. le D® G. Kraatz de vérifier le type d’Erichson au Musée de Berlin. M. Kraatz m’a répondu que l’insecte que j’ai figuré pl. 8, fig. 4, n’était certainement pas le vittigerum Erich. Donc, ’An. flavovittatum Blanch. = vittigerum Erich., et celui que j’ai nommé vittigerum, Ann. Soc. ent. Fr., t. VI (4886), p. 466, pl. 8, fig. 4, étant une espece nouvelle, devra porter un nom nouveau, celui d’Ancistrosoma Buckleyi Sallé. — M. Ernest Olivier écrit des Ramillons, pres Moulins (Allier), la note suiyante : L’Adoxus vitis Fabr. ou Bromius vitis Fabr., vulgairement connu sous les noms d’Eumolpe de la Vigne, Ecrivain, Gribouri, qui était jusqu’a présent un insecte tres rare dans le département de l’Allier, vient d’y faire son apparition en grand nombre et infeste depuis l’année derniére plusieurs des vignobles de notre région. L’insecte parfait ronge les feuilles et les grains de raisins alors qu’ils sont encore a l’état herbacé. Les grains endommagés se desséchent et n’arrivent pas 4 maturité. Mais c’est surtout la larve qui cause les plus grands ravages : elle perfore la racine dans tous les sens; il s’ensuit un dépérissement ‘rapide du ceps, qui meurt d’épuisement la seconde année. Ainsi, les plants attaqués Pannée derniére sont actuellement morts ou a peu pres. Les vignobles envahis par l’Adoxus présentent des places circulaires de dépérissement s’agrandissant chaque année et offrant l’aspect des taches phylloxériques : _ mais la ruine de la vigne par le Coléopt#re semble plus rapide encore que celle occasionnée par le funeste Puceron, qui heureusement n’a pas encore apparu dans nos environs. Membre regu. M. Pabbé Arthur-Augustin Nugue, 4 Couptrain (Mayenne) (Coleopteres de France), présenté par M. de Marseul. — Commissaires rapporteurs : MM. J. Grouvelle et Leprieur. Candidat presente. M. Pierre Lesne, 26, rue de la Procession, 4 Bois- Colombe (Seine) (Entomologie générale, surtout Coléopteres et Orthoptéres), présenté par M. G.-A. Poujade. — Commissaires rapporteurs : MM. Clé- ment et J. Kiinckel d’Herculais. E, D. “hs 1m " se teas Bis) ere Onn genes ine LS een Ge OXX VII Bulletin entomologique. Bulletin bibliographique. Académie des sciences (Comptes rendus hebdomaduires des séances de Uv), 1887, 2° sem,—N° 1, @)—N° 2. G. DutitiLeut. Sur quelques points de lVanatomie des Hirudinées Rhynchobdelles, — N° 3. P. Borrrav. Sur les moours du Phyllowera et sur l'état actuel des vignobles. Bulletin @ Insectologie agricole, 1887. — N° 5. E. SAvAnp. La Gallinsecte dela Vigne (Lecanium vitis Linn.). — J. Monans. Les Fourmis, — N° 6. E. Savanp. Des Bruches. — Cuevarier. Le Ver des fruits. — AancoLa. Le Microbe de la fievre typhoide. — Vion. Les Microbes auxiliaires de ’homme. Deutsche entomologische Zeitschrift, 1887, 1° U'. — H. Baupt. Mylabri- dum seu Bruchidum (Lin. Schon, All.) europew et finitimarum regio- — num faunw recensitio. — G. Semi. Zur genaueren Kenntniss einiger Catops-Arten, — L. GANGLBAUER. Zur Kenntniss der Lepto- derinen-Gattungen. — V. HorrmMann. Kine neue Agonolia-Art. — EK. WASMANN. Ueber die europaischen Alemeles. — Ip, Ueber die Le — bhensweise einiger Ameisengarte. — Ki. Rerrrer. Beitrag zur Kennt- — niss der europaischen Rhyncolus-Arten. — J. FLour. Beschreibung — einer neven Art der Carabiden-Gattung Pasimachus Bon. aus Mexico. — — L. GANGLBAUER. Die Arten der Sphodristocarabus-Gruppe. — Ib. Erginzungen zur Revision der Plectes oder Tribaw Arten,. — G.- Kraatz. Ueber Procrusticus Payafa White. — L. GANGLBAURR. Ueber Sphodristus und Procrusticus. — G. Kraaz. Coplolabrus Dohrni var, | nov., dem Prasidenten des Stettiner entomologischen Vereins aid Ehren benannt. — Ip. Ueber Cicindela detussis Dohrn, — Ip, Bin | fraglich neuer Carabus aus Ungarn., — Ip. Diei neue Lomoptera von — den Aru Inseln. — Ip, Puchnoda marginella var. euparypha Gers-- 4 lucker. — Ip. Ueber Cetonia tincta Germ. — Ip. Ueber einige Ceto- niden, — VAN b& Poi. Kinige Worse aus Anlass des Aufsatzes yon DD" Kraatz « Ueber den systematischen Werth der forceps-Bildung von Mycterophallus », — J. Fausr., Curculioniden aus dem Amure Gebiet. — J. Wisk. Ueper die Lebensweise von Novius cruentatus Muls. — Ip. Feststellung der Gattung Caloplerus Muls. — Ib, Hinige ) Chrysomelen-formen aus Galizim. — Ib. Bemerkungen zur Gatung: “ Julistus Kiesw.— Ib, Hydrotassa planiuscula Weis, n. sp. — H. Dite witz. Die Aufbewalrung der Jugendstadim von Mikrolepidopteren on und auderer kleiner Inseklen. — J. Scuinsky. Beilrage zur Kiifer= fauna Deutschlands, — UC. G. THOMSON. aaudewsrnusiee’ x Beitriige. " eet — oe Seance du 27 juillet 1887, OXXIX ~-J. Gernannt, Sammelbericht pro 1886. — EH. Warren. Ueber Schma- rotzerhummeln in einem Neste der feldhummel (Bombus agrorum),— G. Kraatz. Zur Kenntniss der chilenischen Ceroglossus-Arten, — Ip, Ueber Thomson’s series wmbilicata und accessoria (am Rande der fli- geldecken der Gattung Carabus), — EH. Rurrran. Neue Coleopteren aus Huropa, den angrenzenden Laudern und Sibirien, mit Bemerkun- gen ueber bekante Arten. — A. Kuwert, Uebersicht der europiais- chen Hydrochus, — L. Vv. Wnypen. Zweiter Beitrag zur Coleopteren- auna You Pecking in Nord-China, — lb. Bemerkungen zu friheren Arbeiten ueber das Amur-Gebiet. — Ip. Ueber Chaloenema persica Baly. — L. GANGLBAUER. Phylacia sellata i. sp. — G. Kratz. Ase- mum tenuicorne Kr. vor Amur in Tirol. — L. v. Heypmn. Vurter Beitrag zur Kenntniss Coleopteren fauna der Amurlinder. — tp, XI. Beitrag zur Coleopteren-fauna von Turkestan; unter Mitwurkung der Herren Apeitie be Penn, D" Kppetsiam, Faust und Waist.— G. Knaatz. Ueber die Varietaten des Carabus Schleidleri Vab. — G. SHipiiiz. Kin Paar Worte ueber Aenderung von Galtungsnamen, — J. Waise. Ueber des Gozis Nomenclarur. — G. Smipriitz. Brumus oblongus Weidenbach, eine fir Deutsehland neue Coleopteren-Gattung, — HH, WAsMANN. Uebor Unterschiede in der Tasterbildung von Ale- meles und Lomechusa. ~G. Kraavz. Oxypoda micans Kr, G. CZWaA- LINA. Carabus Menetriesi Fisch. — Svan Lampa. Ueber Noctua carnea Thumb. — RepaKkrions-Commission. Erklarung gegen Hern v. Kraatz- Koschlau. | Kaiserlich=Kéniglichen Zoologisch-Botanischen Gesellschaft (Verhandl.), 1887. — Hl. Krauss. Die Dermapteren und Orthopteren Siciliens. — D' Fr. Low, Neue Beitrage zur Kenntniss der Phytoptocecidien. — J. Mik. Ueber Dipteren (pl.). — A. Roagunnormn. Ueber Polia senea Geger. — J. J. Kineren. Aulaw hypochwridis, n. sp. (fig.). — BH. Po- CORNY. UL. Beitrag zur Dipterenfauna 'Tirols (pl.). — HE. Kayser.ine, Neue Spinnen ans Amerika (VII) (pl.). Naturaliste (Le), 16 juillet 1887. — P. MAanerrt. La Mouche & scie du rosier (Hylotoma pagana). — P. G. Les larves de Coléopteres. Pamietnik Akademii umiejetnosci w Krakowie, 1886. C) Reale Accademia dei Lincei (Atti della), 1887, Rendiconti, vol. Ul, fase. 40, 44 et 12.— Analyse de différents travaux d’entomologie de MM. G. V. Craccio et C. EMmny. (1847) Bulletin de la Société entomologique de France. 16 OXeK. Bulletin entomologique. Royal Society of South Australia (Trans. and. Proceed. und Report of the), 1887. — Vol. IX. J. G. O. Tepper. Description of a supposed — New species of Phasmide (pl.). — E. Gurst. A. Classified List Geometrina found round Balhannah, with notes and species. Rozpawy i Sprawozdania z posiedzen wydzialu matematyczno-przyro niczego, 1886. — T. XI. © — T. XIV. M. Raciporsky. Ros’linn pasorzyto Karpi. — W. Kutczynki. Potworek obojnakowy pajak (Erigone fusca Blackw. (pl.). — Dt A. JAworowskr. O czesciac pysczkowych Liszek Komar’ow (Corethra plumicornis, Chironom plumosus i Culex pipiens) Kb. Schweizerischen entomologischen Gesellschaft (Mittheelungen der), 1887, vol. VII, n° 8.— A. Foret. Lettre de M. Paul Berthoud, missionnaire | a Valdesia, au nord de la République de Transwaal, sur les moeurs: des Termites. — D* KriecHBAUMER. Neue rciienmnon gee —_ Fru Rint. Zur Biologie der Forficula-Arten.— D* HucuEnin. Verzeichniss © der in den Jahren 14885 und 4886 in der Weissenburgerschlucht) beobachteten Macrolepidoptern. — E. Frey GESSNER. Hymenoptera" Helvetie (pl.). ; Societé d'études des sciences naturelles de Nimes (Bulletin de la), 1886, 44° année. ©). 4 Sprawozdane Komisyi fizyjograpficnej, 1886.— S. A. STOBIECKY. Mate- ryjaly do fauny W. Ks. Krakowskiedo. 4 Wagner free Institut of Science of Philadelphia (Trans. of the), 1887, vol. I. (Demande d’échange.) ©) Douturus (A.). Diagnoses d’espéces nouvelles et Catalogue des espé francaises de la tribu des Armadilliens (essiegs Isopodes terrestres) (Bull. Soc. étud. scient. de Paris, 1887). 7 p. * : GuHILIANI (V.). Eleuco delle specie di Coleotteri trovate in Piemonte Ouvrage posthume publié par L. Camerano.—(Acc. Agr. Tor., 1886 vol. XXIX.) 189 p. * Tuomson (C. G). Hymenopterologische Beitrage—Kleinere Mitteilun (Deutsche ent. Zeits, 1886-1887). * A. L. Seance du 10 aovit 1887. CXXXI Séance du 10 aout 1887. Présidence de M. Eucine SIMON. — Communications. M. le Président annonce qu’il vient de recevoir am- pliation du décret ministériel autorisant la Société 4 prendre possession du legs qui lui a été fait par Henri Brisout de Barneville : legs consis- tant en une collection de Coléoptéres d’Europe et un revenu annuel de deux cents francs devant servir 4 son entretien. — M. le Président rappelle que I’ Association frangaise pour Vavance- ment des Sciences tiendra sa prochaine session a Toulouse, du 22 au 29 septembre, et que la Société entomologique, faisant partie de l’Asso- ciation, peut y étre représentée par un de ses membres. En consé- quence, M. Simon prie celui de ses collégues qui voudrait représenter la Société et profiter des avantages accordés aux membres de I’ Associa- tion de lui en donner avis avant la prochaine séance (24 aout). — M. J. Bourgeois communique les descriptions de deux nouvelles especes de Malacodermes du Brésil : 4° CHAULIOGNATHUS LYCIFORMIS, nov. sp. — Elongatus, postice sat dilatatus, niger, opacus, subplanatus, glaber; capite valde porrecto, epi- stomate in formam litterx V sulcato, testaceo-variegato; ore subtus flavo ; prothorace parum transverso, antice leviter angustato, nigro, lateraliter late, antice posticeque angustius flavo-marginato, angulis anticis rotun- datis, posticis retusis, lateribus subrectis, fere parallelis ; elytris ad hume- ros flavo-maculatis, a basi inde usque ad quadrantem posteriorem sensim dilatatis , dein conjunctim rotundato-attenuatis, subcoriaceis, costis 3 levibus notatis; corpore subtus nitidiusculo, prothoracis margine inferiore, epimeris posticis trochanteribusque flavis. — Long. 48 mill.; lat. hum. 4% 4/2 mill.; lat. max. 8 mill. Brésil : Caraga (province de Minas); janvier-février (Gounelle). 2 indi- vidus. Cette curieuse espece rappelle un peu certains Lycides par ses élytres sensiblement élargies postérieurement et présentant trois cOtes longitu- dinales, dont la médiane seule est bien visible. 2° CHAULIOGNATHUS DISPARIPENNIS, NOV. sp. — Oblongus, niger, opa- cus, convexiusculus, glaber ; capite mediocriter porrecto ; epistomate utrin- que sulcato ; prothorace valde transverso, antice parum angustato, croceo, macula magna, triangulari, nigra postice ornato, lateraliter late reflexo- marginato et rotundato, antice posticeque fere recte truncato, angulis XXXII : Bulletin entomologique. anticis rotundatis, posticis subacutis, extrorsum paululum productis} _ elytris subparallelis, in medio paululum dilatatis, postice singulatim — rotundatis, rugoso-punctatis, croceis, cum plaga scutellari magna, ob- | triangulari, marginem haud attingente dimidioque posteriori nigris; a corpore subtus cum pedibus nigris, nitidiusculis, abdominis segmentis - | lateraliter sat late posticeque angustius flavo-marginatis. — 3. Femoribus - | secundez tertiezque paris incrassatis, ad apicem denticulo armatis ; sas | verruculis conspersis. — Long. 16-48 mill.; lat. 7 mill. i Variat macula scutellari cum ae egae apicali longe suturam con- © fluente. Brésil : Caraca; janvier-février (Gounelle). q Belle et grande espéce, remarquable surtout par les différences que l’on i observe, suivant les sexes, dans la grosseur des cuisses et l’état de la ~ surface des élytres. Ces derniéres sont parsemées, chez les 3, de petites éminences verruqueuses, qui font complétement défaut chez les 9, et qu’on apercoit également, mais 4 un degré beaucoup moindre, sur le- disque du pronotum. — Suivant M. Gounelle, l’espece est tres commune au Caraca. — M. H. du Buysson communique les notes suivantes relatives 4 | quelques Elatérides : 4 4° L’Arnoiis Acutus Muls. Rey, Op. Ent., VI, p. 20, doit tre rap- porté au Corymbites (Pristolophus) montivagus Rosenh., Ins. Faun. Europ., I, p. 15. ; En cherchant a le classer dans l'un des sous-genres créés par von | Kiesenwetter, on verra qu’il ne peut convenablement rentrer dans le © groupe des Liotrichus, dans lequel l’auteur allemand l’avait compris. — J'ai dt créer pour lui un nouveau groupe, celui des Metanomus, ainsi | caractérisé : Antennes avec leur 3° article obconique, plus large que © le 2° du tiers de sa longueur, formant a eux deux une longueur dépas- sant a peine celle du 4°; celui-ci et les suivants a peine cons dentés. Pronotum plus long que large. 2° L’Atnotis CHAMBOvETI God. is Op. Ent., XIV, p. 39, 1870) i doit étre rapporté comme variete sombre a VA. herbigradus Mauls. | Guilleb. (Op. Ent. Muls., VI, p. 26, 1853) et a la var. a de Il’A. basal Cand. (Mon. El., Ill, p. 472, 1860). Seance du 10 aout 1887 OXXXIII La caréne de l’écuson, bien prononcée chez le type (o') de la collection Godart (nunc Argod), ne l’est plus autant chez certains ¢ identiques pour le reste, et disparait méme presque complétement chez la 2. Ce caractére, qui seul avec la couleur sombre la distingue de lA. herbi- gradus, ne me parait pas suffisant pour valider cette espéce, attendu que j'ai rencontré sur l’écusson de quelques A. herbigradus des traces de caréne assez visibles. La 2, qui est demeurée inconnue a M. Godart, est identique, sauf pour la coloration, a celle de ’A. herbigradus. Cette variété, que je dois 4 la générostté de M. Guillebeau, a été prise par lui dans ’Ardéche, autour du monastére de Notre-Dame-des-Neiges. Il ’a rencontrée accouplée, et il a obervé que les 2, bien plus rares que les dy se tenaient généralement sous les pierres. Oss. Par la méme occasion, je ferai remarquer que cette caréne de Vécusson varie aussi beaucoup chez lA. olbiensis Muls., et que je pos- sede un exemplaire de cette espece qui en est complétement dépourvu. 3° CRATONYCHUS ASPERICOLLIS Muls. et Guilleb. (Op. Ent., VI, p. 18, 1853) = Melanotus (Cratonychus) tenebrosus Erichs. Le type de la col- lection Godart que m’a communiqué M. Argod correspond exactement a la description des Opuscules Entomologiques, et m’a indiqué clairement qu'il ne fallait pas rapporter cette espece comme variété du M. casta- neipes Payk., ainsi que le font les Catalogues de Munich et de Berlin. 4° Le CRATONYCHUS AMPLITHORAX Muls. et Guilleb., pris 4 Narbonne (coll. Godart), que m’a gracieusement communiqué M. Argod, est un Cr. di- chrots Erich. 2, auquel on a complété les antennes en ajoutant le nombre suffisant darticles pour remplacer ceux qui manquaient, mais on a ajouté des articles pris sur un ¢ (de crassicollis 7), ce qui fait que ces antennes, ainsi reconstitées, dépassent en longueur la base du prothorax chez cet ndividu, qui est bien évidemment une @ de M. dichrotis par sa fine pubescence, sa forme, sa ponctuation et les premiers articles non pos- tiches de ses antennes. L’examen un peu précipité de cet individu, que javais déja vu 4 Lyon chez M. Godart, m’avait laissé quelque doute au sujet de la réunion de cette espéce au M. dichroiis ; aujourd’hui je peux la donner en toute assurance. 5° Le Liorricaus ANGUSTULUS Kiesw. (= Putoni Desbr.) m’a été envoyé par M. Argod en deux exemplaires récoltés 4 Ja Grande-Chartreuse le 40 juin 1875. Il est intéressant de signaler cette nouvelle localité, et je suis disposé a croire que C’est a partir du mois de juin jusqu’aux pre- CXXXIV Bulletin entomologique. miers jours de juillet qu'il convient de le rechercher ; il semble dispar) B raitre ensuite le reste de l’année. eS A propos de cette espéce, je dois dire que bien souvent les angles — postérieurs du prothorax ne portent qu’une légére trace de caréne et que — celle-ci disparait parfois entiérement, ce qui a fait dire 4 Kiesenwetter | | qwils étaient non carénés, alors que le plus souvent il existe au moins quelques vestiges de caréne qui n’est pas bissectrice de l’angle, mais est presque paralléle au coté extérieur. — M. Clément fait savoir que M. Fauvel a reconnu, apres vérification pf des types, que les Oxytelus, qui formaient derniérement des nuées consi- = dérables aux environs de Lardy, doivent se rapporter au sculpturatus — et au tetracarinatus. — M. Kiinckel d’Herculais fait la communication suivante : La famille du regretté voyageur naturaliste Léon Guiral ayant bien — voulu me charger de colliger ses notes de voyage et m’ayant remis les — quelques objets qu’il avait recueillis lors de sa derniére expédition sur la céte occidentale d’ Afrique, a San-Benito, pour sauver les piéces qui — auraient résisté aux intempéries des éléments et 4 Vincurie des hommes, 4 je me suis mis 4 l’ceuvre et j’ai eu la bonne fortune de trouver au fond d’une caisse, sous des débris d’Oiseaux, quelques Goliaths que la résis- tance des téguments avait défendus de trop grandes avaries. Ces Goliaths étaient des G. giganteus Lamarck, des deux sexes, for- 7 | mant une série bien variée. Parmi les males, le plus grand exemplaire 7 | mesure environ 41 centim. de longueur sur 5 centim. 4/2 de largeur, 4 le plus petit 6 centim. 1/2 de longueur sur 3 centim. 1/2 de largeur. a : Le développement des cornes antérieures du chaperon chez le grand ay exemplaire est beaucoup plus considérable que chez les exemplaires de — petite et de moyenne taille. Les males présentent entre eux des diffé- 7 | rences de coloration qu’il importe de noter. Sur le corselet, la bande 4 médiane et les premieres bandes latérales peuvent se réunir en attei- 4 enant le bord postérieur ; les secondes bandes latérales restent indépen- a 1 dantes ou se fondent avec les bandes qui suivent le bord; les élytres — | sont tantot uniformément d’un brun violet, tantot ornées, indépendam- a j ment de la bande blanche des épaules, d’un semis de petites taches | blanches irréguliéres de part et d’autre de |’écusson et sur les cétés, au= 7 | dessus du bord, ainsi qu’a lextrémité. Les femelles sont tantét @un brun violet, un peu veloutées, tantot presque lisses; quelquefois leurs | élytres sont plus ou moins bordées de blanc et agrémentées d’une bande — Séance du 10 aovit 1887. CXXXV blanche de chaque cété de la suture, ou méme presque complétement -envahies par une teinte blanche pulvérulente. Avec ces G. giganteus se trouvait une femelle qui nous semble nou- velle, dont nous réservons la description et la figure pour les Annales, sous le nom de Goliathinus Guirali Kiinck. : Ces Goliathides, au nombre de 18 échantillons, vont faire partie des collections du Muséum. — M. G.-A. Poujade lit la description suivante d’une nouvelle Noc- tuélite : THYATYRA (GONOPHORA) PTEROGRAPHA Pouj.— Envergure : 45 mill. — Forme générale plus oblongue que chez T. derasa d'Europe (longueur de l’aile supérieure, de la base 4 l’apex : 24 millim.; largeur du bord externe : 11 millim.). Couleur générale des ailes supérieures semblables, mais beaucoup plus foncées; la grande tache triangulaire de la base s’ar- ‘rondit davantage au point du bord interne, ot elle vient s’appuyer un peu apres le milieu; ligne subterminale blanche plus étroite; frange non divisée par des traits blancs comme chez T. derasa. Ailes inférieures brunes, plus foncées au bord externe; frange jaune d’ocre a la base. Thorax et abdomen participant de la couleur des ailes supérieures et inférieures. Tarses relativement plus longs que chez lespéce prise comme type de comparaison. Cette espece est tres voisine de Gonophora abrasa Guenée, de l’Amé- rique septentrionale. Un male, recueilli par M. ’abbé A. David, au Mou-Pin (Thibet). — Coll. du Muséum. Membre recu. M. Lesne (Pierre), 26, rue de la Procession, 4 Bois- Colombe (Seine) (Entomologie générale et appliquee, surtout Coléopteres et Orthoptéeres d’ Europe), présenté par M. G.-A. Poujade. — Commissaires rapporteurs : MM. Clément et J. Kiinckel d’Herculais. E. D. Bulletin bibliographique. Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de U), 2° semestre de 1887. Tome CV. — N° 4°. Louis Route. Sur la for- mation des feuillets blastodermiques chez une Annélide Polychéte. (Dasychone lucullana D. Ch.). — N° 5°. © Association frangaise pour Vavancement des Sciences. — Informations et documents divers. N° 48. Juillet 4887. CXXXVI Bulletin entomologique. Bulletin d@ Insectologie agricole (Journ. Soc. d’ Apiculture et d’Insectologie), 42° année, n° 6, juin 1887. — J. Monces. Les Fourmis (suite). — Un Insecte ennemi de la farine (Esphesta kuchniella). — Anthonome du pommier (fig.). — Exposition des Insectes utiles et nuisibles et Con- eres insectologique, etc. Correspondenz-blatt des Entomologischen Vereins « Iris » zu Dresden, 4887. N° 4. 45 Juin. — D' Passt. Die Entwicklungsgeschichte von Panthea coenobita, Esp. nebst Mittheilungen tiber das Autsuchen des Schmetterlings, sowie tiber die Erziehung der Raupe. — HEINRICH Kiinn. Instinct oder Ueberlegung ?. — H. CALBERLA. Die Macrole- pidopteren-fauna der romischen Campagna und der angrenzenden Provinzen Mittel-Italiens (fig.). — D* Erign HAasse. Duftapparate indo-australischer Schmetterlinge. — Herrich Kin. Zur Kenntniss indischer Lepidopterenlarven (pl. col.). — Von E. Ros Seer. Aus der Praxis. — Von J. Roser. Neue Schmetterlinge aus Indien (3 pl. noires). — Von C. Risse. Beitrag zur Kenntnis des Lepidopteren- Fauna von Batjan. Entomologist’s monthly Magazine (The). Vol. XXIV. N° 279. Aout 1887. — W.-W. Fow er. On certain species of Coleoptera new to Britain, on Reinstated. — R.-H. MEADE. Supplement to annotaded list of Bristish Anthomiidae (continued). — H.-T. Stainton. Lobosia per- mixtana or reliquana its synonymy and habits. — Le M&mg. A new species of Nepticula bred from birch, from herefordshire (N. Wuolho- piella). H.-W. Bates. Three new Longicorn Coleoptera from South America. — Notes diverses, chasses, moeurs, etc. Feuille des Jeunes Naturalistes. N° 202. Aodt 1887. — L. Dupont. La Faune entomologique de l’Amérique septentrionale et ses affinités avec la Faune européenne (fin). — Decaux. Note sur deux Insectes nuisibles aux jardins potagers (Phytonomus rumicis et Acrolepia — assectella). — ALBERT Dusois. Lettre 4 un jeune naturaliste sur divers Coléopteéres. Simon (Eugéne). 1° Espéces et Genres nouveaux de la famille des Spa- rassidse. — 2° Liste des Arachnides recueillis en 1881, 1884 et 1885, par MM. J. de Guerne et C. Rabot, en Laponie (Norvége, Finlande et Russie). — 3° Arachnides recueillis 4 Obock en 1886 par M. le D' L. Faurot. — 3 br. in-8°. (Extr. du Bull. Soc. zoologique Fr., t. XII, 4887.) Ae 1 a ee Seance du 24 aoit 1887. CXXXVII Séance du 24 aout 1887. Présidence de M. Evczne SIMON. Décision. La Société charge son vice-président, M. J. Kiinckel d’Her- culais, de la représenter au Congrés de Toulouse de |’ Association francaise pour l’avancement des sciences, et le prie de lui présenter un rapport sur les travaux entomologiques qui y seront présentés. Communications. M. le Président annonce que M. le Ministre de Instruction publique vient de mettre a la disposition de la Société une somme de 500 francs comme encouragement a ses travaux pour 1887. — M.E.-L. Ragonot donne les diagnoses suivantes de diverses especes inédites de Microlépidopteres provenant de Gabés (Tunisie), récoltées par notre collégue M. le capitaine Ch. Dattin : DATTINIA, gen. nov. — Voisin d’Hypotia. Stemmates présents. Aux ailes supérieures 7 et 8 tigées, 9 naissant de 7. Trompe petite, invisible, cachée dans les palpes porrigés et squaammeux. Antennes longuement et finement pectinées, l’extrémité non enroulée. D. syrTALIS. — 613 mill., 2 23 mill. — Supérieures ocracé brunatre, lavées de brun, traversées par deux lignes blanches finement et trés dis- tinctement bordées de noir dans l’espace médian ; premiere ligne droite, un peu courbée extérieurement; deuxieme ligne tres flexueuse, ayant a peu prés la forme de celle de corticalis. Inférieures blanches. Chez la 9, les ailes supérieures sont plus uniformes comme couleur, surtout dans Pespace médian, qui est plus foncé que le reste. CONSTANTIA, gen. nov. — Voisin de Dattinia, dont il différe par ses antennes fortement peciincées et dont ’extrémité est roulée en crosse, les palpes courts, 2° article tres squammeux, hérissé, le 3° article cylin- drique, mince, nu. Stemmates présents. Aux supérieures, 7 et 8 tigées, 9 de 7. Trompe petite, cachée dans les palpes. 4. C. SYRTICOLALIS. — 20 mill. — ¢. Ailes supérieures ocracé bru- natre, plus claires dans la moitié inférieure de l’espace médian, plus foncées a la base, fortement teintées de rose dans l’espace terminal. Lignes transversales blanches, peu distinctes, disposées & peu prés comme dans syrtalis. Une petite tache brune sur ie disque. Ailes inférieures blanches. 2. C. OCELLIFERALIS. — 25 mill. — 2. Ailes supérieures gris ocracé olivatre uniforme, traversées par deux lignes blanches, la premiére (1887) Bulletin de la Société entomologique de France. 16 CXXXVIII Bulletin entomologique. ayant la forme d’un Z allongé et renversé, la seconde ayant la forme de celle de la syrtalis, mais entrecoupée de denticulations projetées par Pespace médian. Sur le disque on voit une grande tache de la couleur du fond et cerclée de blanc. Ailes inférieures d’un blanc pur, avec une ligne médiane noiratre. LIBYA, gen. nov. — Trés voisin de Constantia, ne se distinguant que par ses palpes tres longs (quatre fois Ja longueur de la téte) et minces, Particle basilaire des antennes nu. L. Darrinu. — 24 mill. —. Ailes supérieures ocracées, l’espace mé- dian et le bord externe gris cendré saupoudré de noir. Le bord externe de espace médian projette une série de dents aigués sur la deuxieéme ligne, qui est blanche et peu distincte, trés oblique, sinueuse, largement interrompue sur le pli dorsal par une liture ocracée qui coupe l’espace médian en deux troncons rattachés par deux petites taches brunes. Pre- miére ligne en forme de <, mais tres peu distincte. Une liture ocracée, ovale, sur le disque. Inférieures brun noiratre, plus claires 4 la base. ACTAENTA, gen. nov. — Voisin de Cledeobia, s’en distingue par ses palpes labiaux courts, les nervures 4 et 5 aux ailes inférieures dis- tinctement tigées. — Types : brunnealis Tr. et honestalis Tr. A. BYZACAENICALIS. — 24 mill. — ¢. Ailes supérieures ocracé olivatre clair, ’espace médian et une large bande apres la deuxiéme ligne, plus foncés. Lignes transversales fines, noires, la premiére en forme de € trés aigu, la seconde un peu oblique et flexueuse. Ailes inférieures plus pales, traversées par deux bandes médianes gris noiratre pile. STEMMATOPHORA FUSCOLIMBALIS. — 19 mill. — ¢. Ailes supérieures ocracé rougeatre, un peu saupoudrées de brun, l’espace terminal entiére- ment noiratre; lignes transversales presque droites, un peu coudées et écartées vers la céte. Un point discoidal noir tres distinct. Ailes infé- rieures ocracé jaunatre. TALIS ARENELLA. — 25 mill. — o. Ailes étroites, presque lisses, gris mélé d’ocracé, l’espace terminal plus foncé, le bord interne blanchatre. Lignes transversales assez distinctes, paralleéles, un peu sinueuses. An- tennes longuement et fortement pectinées sur un rang. CRAMBUS CYRENAICELLUS. — 22 mill. — 3. Ailes supérieures 4 bord externe sinueux, angle anal arrondi, l’apex non prolongé, gris noi- ratre, gris uni dans l’espace terminal. Premitre ligne indiquée par un crochet blanc sur la nervure dorsale au premier quart; deuxiéme ligne tros oblique et rapprochée au milieu du bord externe, anguleuse, blanche, Seance du 24 aout 1887. CXXXIX finement bordée de noir; une tache blanche conique, lavée de noir au milieu, se trouve sur les rameaux de la nervure médiane sur le disque. Deux taches noires sur la céte, au dela du milieu. Nervures 4 et 5 dis- tinctement tigées. — Voisin de biarmicus Tgst. — Ressemble un peu a alpinellus Hb. — M. G.-A. Poujade donne la description d’une nouvelle espece de Noctuélides : CALPE? STRIATA Pouj. — Envergure : 57 millim. — Ailes tres allon- gées : supérieures (longueur prise a la cote : 26 millim.; bord externe : 45 millim.) falquées 4 apex & peu pres comme chez Calpe thalictri, munies au bord interne de deux dents arrondies, dont une, a peine sensible, est située a langle, et lautre, trés forte, se raproche de la base; fond d’un gris violacé, strié transversalement de lignes fines, irré- guliéres, blanches ; la ligne coudée est remplacée par aine ligne presque droite, d’un brun verdatre mordoré, éclairée extérieurement de blanc partant de l’apex et allant rejoindre, en lentourant, la grosse dent du bord interne. Cette ligne précede un espace éclairci sur lequel se détache en brun la ligne subterminale. La tache réniforme, l’ombre médiane, l’extra-basilaire et la demi-ligne sont figurées par des taches nuageuses, obliques du méme ton mordoré. Frange d’un brun verdatre foncé, précédée d’une fine ligne blanche. Ailes inférieures d’un brun clair, plus pale a la base; frange d’un jaune terreux. Dessous des quatre ailes d’un jaune terreux; disque des supérieures brunatre, ainsi que la lunule cellulaire et une bande transverse aux ailes inférieures. Palpes formant une sorte de bec incliné : le second article trés fort, sécuriforme, le troisiéme bien visible, quoique petit et tres aigu, a direc- tion presque verticale. Antennes simples, trés légérement ciliées. Téte et thorax de la couleur des ailes supérieures. Abdomen aigu, légérement crété sur les trois ou quatre premiers anneaux. , Une 2 de Mou-Pin, capturée par M. labbé A. David (coll. du Muséum). —M. J.-M.-F. Bigot adresse les diagnoses de quelques espéces nou- -velles de Dipteres, et la Société en décide impresion immédiate dans le Bulletin (4) : HYSTRICIA FULVIDA, &.— Thorace flavido, scutello et abdomine superne (1) La plupart de ces espéces sont décrites dans un Mémoire présenté a la Société dans sa séance du 24 octobre 1883, et non encore publié. CXL Bulletin entomologique. bis nigro notato, rufis; vitta frontali castanea; antennis et haustello om- nino rufis; calyptris pedibusque testaceis; alis cinereis, basi flavidis. — Amer. septent. JURINIA BARBATA, 9. — Nigra. Thorace cinereo vittalo; antennis fuscis, palpis testaceis ; facie albido flavido, fronte nigro vittata; alis fuscanis.— Mexique. JURINIA GONIOIDES, 9. — Nigro nitido. Antennis palpisque pallide fulvis ; facie et fronte castaneo vittata, pallide flavis; calyptris albidis; alis fus- canis, basi rufis. — Mexique. BLEPHARIPEZA FULVIPES, d6. — Thorace nigro, cinereo pruinoso, late- ribus scutelloque rufis; abdomine rufo, nigro uni-vitiato ; calyptris albi- dis; antennis fuscis, basi palpisque fulvis; facie albida, fronte castanco vittata; pedibus fulvis; alis hyalinis, basi parum rufo tinctis. — Amer. septent., Washingt. territ. BLEPHARIPEZA TRICHOPSIS, 3. — Nigra. Oculis villosis. Scutello, bast abdominis utrinque, rufo tinctis; fronte ct facie nigris, cinereo pruinosis ; antennis palpisque nigris; calyptris cinereis ; pedibus nigris ; alis cine- reis. — Mexique. BLEPHARIPEZA INERMIS, 2.— Thorace cinerascente, anguste nigro lineato ; scutello obscure rufo; abdomine nigro, cinereo pruinoso; antennis nigris, basi fulvis; palpis testaceis ; facie sordide albida, fronte fusco vittata ; calyptris albis; pedibus nigris ; alis fere hyalinis. — Amer. septent. BLEPHARIPEZA MONTICOLA, 2. — Thorace cinereo pruinoso, nigro qua- iuor lineato; abdomine nigro, cinereo tessellato, apice rufo; antennis nigris, basi fulvis; palpis fulvis; facie nigra, cinereo pruinosa, vitta fron- tali nigra; scutello fusco, apice obscure fulvo ; calyptris albis ; pedibus ni- gris; alis fere hyalinis. — Amérique septentrionale, Montagnes rocheuses. ECHINOMYIA RUBIFRONS, 2.— Nigra. Scutello rufo; antennis nigris, basi fulvis; fronte rubido obscure vittata; facie aurulenta ; calyptris flavidis ; alis cinereis, basi fulvis. — Amer. septent. EcuinomyiA Cora, do. — Nigra. Abdomine, utrinque, late rufo; antennis nigris, basi fulvis; facie albida, vitia frontali palpisque fulvis ; calyptris albidis; scutello fulvo, pedibus nigris, tibiis obscure fuscis ; alis hyalinis. — Mexique. ECHINOMYIA MAGROCERA, 9.— Nigra. Thorace cinereo-pruinoso, obscure nigro quatuor vittato ; scutello rufo; antennis nigris, bast et palpis ful- Seance du 24 aovit 1887. CXLI vis ; facie pallide flavida, vitta frontali rufana; alis cenerascentibus. — Mexique. ECHINOMYIA NOTATA 3. — Thorace flavido, pruinoso, anguste nigro quatuor lineato, scutello et calyptris fulvis; abdomine fulvo, superne nigro late notato; antennis fulvis, apice nigris; palpis fulvis; facie fla- vida, vitta frontalis rufa; pedibus fulvis; alis fuscanis. — Mexique. FABRIGIA INFUMATA, 9.— Thorace et scutello nigris, cinereo pruinosis ; ubdomine obscure rufo; antennis fuscis, basi rufis; palpis fulvis; facie pallide flavida, fronte castaneo rufo vitiatu; culyptris cinereis; pedibus nigris ; alis cinerascentibus. — Mexique. FRONTINA RUFOSTYLATA, ¢. — Thorace nigro, nitido, cinereo quatuor vittato; abdomine nigro, albido tessellato; scutello obscure rufo ; antennis fuscis, bast fulvis, cheto fulvo; palpis fulvis; facie aurulenta, vitia fron- tali rufa; calyptris testaceis; pedibus nigris ; alis fere hyalinis. — Mexique. FRONTINA CHRYSOPYGA, 2. — Thorace nigro, cinereo quinque vittato ; abdomine fuscano, utringue fulvo, apice aureo pruinoso; antennis fuscis, basi rufis; palpis fuscis; calyptris albidis; pedibus nigris; alis pallide fuscanis.. — Mexique. CRYPTOPALPUS FLAVICEPS, 3.— Thorace cinereo, nigro quatuor vittato ; scutello nigro, apice rufo ; abdomine nigro, cinereo tessellato, segmento 3°, utrinque, flavido late notato; antennis nigris, basi fulvis; facie et fronte pallide flavidis, vitta frontali fuscana; calyptris albis; pedibus nigris; alis fere hyalinis. — Amer. septent., Montagnes rocheuses. CRYPTOPALPUS MELANOPYGATUS, 9. — Thorace cinereo pruinoso, nigro lineato, utrinque scutelloque rufo tinctis ; abdomine pallide flavido, fusco variegato ; calyptris cinereis; facie pallide flavida, fronte cinerea, rufo vibtata ; antennis nigris; pedibus nigris, tibiis obscure rufis ; alis cineras- centibus, venis rufis. — Amer. septent., Washingt. territ. ELACHIPALPUS NIGRIFRONS, . — Nigro nitido. Antennis fulvis, apice fuscis; facie albida, vitia frontali fusca, superne rufa, fronte, utrinque, nigro nitido; calyptris albis; alis fere hyalinis. — Mexique. HILARIMORPHA OBSCURA, 2. — Omnino nigra, preter ventrem cinereo >] pruinosum. Alis fuscanis, macula stigmatica elongata fusca. — Long 5 mill. — Californie. RHAMPHOMYIA Morissoni, 2. — Antennis ef capile nigris; thorace cinereo fusco, vittis quinque castaneis notato ; abdomine nigro, incisuris cunereis; pedibus fulvis, geniculis tarsisque nigris; alis fuscis, oblique» CXLII Bulletin entomologique. late, albido flavo limbatis. — Long. 14 mill. — Amérique septentrionale, Nevada. RHAMPHOMYIA PACHYMERA, 3. — Nigra. Thorace cinereo, nigro quatuor vittato ; abdomine, utrinque et incisuris, cinereis; metatarsis satis elon- gatis et dilatatis ; alis fere hyalinis, macula stigmatica elongata, nigra.— Long. 5 mill. — Californie. } RHAMPHOMYIA NIGRITA, do. — Nigra, nitens. Halteribus fulvis ; pedibus breviter nigro pilosis; alis infumatis, macula stigmatica, diffusa, elon- gata, fusca. — Long. 8 mill. — Californie. RHAMPHOMYIA GENICULATA, do, 2. — od. Abdomine angustato, elongato. Nigra, nitida. Halteribus fulvis; pedibus nigris, geniculis angustissime fulvis; alis infumatis, basi flavidis, macula stigmatica elongata, diffusa, fusco nigra tincta. — 2. Simillima. — Long. 41 et 9 mill. — Californie. — M. E. Simon donne les descriptions de deux espéces d’Arachnides découvertes récemment a Nassau (Allemagne), et qui lui ont été com- muniquées par M. le D" Zimmermann, de Limbourg-sur-Lahn : 1. Drassus BuDDEBERGI, sp. nov. — 9. Cephaloth., long. 6,3 mill.; lat. 4,8 mill. — Abdom., long. 7,5 mill.; lat. 6 mill. — Cephalothorax humilis, ovatus, antice attenuatus ut in D. scutulato, obscure fusco- rufescens, albo-cinereo longe et crebre pubescens et parce nigro-setosus. Oculi antici in linea evidenter procurva, medii lateralibus saltem 4/3 _ majores et inter se quam a lateralibus paulo remotiores (sed spatio dia- metro oculi fere duplo minore sejuncti). Oculi postici parvi, «qui, in linea procurva, medii leviter ovati et obliqui a lateralibus quam inter se multo remotiores (sed spatio diametro oculi duplo latiore et multo _ Jatiore quam intervallo oculorum anticorum mediorum distantes). Abdo- _ Inen ovatum, depressiusculum, atrum, albido-sericeo dense et longe pubescens. Sternum longum, antice longe attenuatum, fusco-rufescens, parce nigro-pilosum. Chele fusco ravide, sat robuste, nitide. Pedes robusti fusco-rufuli. Tibia cum patella rv cephalothorace circiter «qui- longa. Tarsi antici metatarsis breviores. Tibize quatuor anteriores inferne aculeis tribus uniseriatis et metatarsi aculeis binis basilaribus instructi. Tibize quatuor posteriores aculeis dorsalibus binis et patelle aculeo inte- riore unico armat#. Tarsi cuncti, metatarsi quatuor anteriores et tibiae antice in lateribus, crasse scopulati. Vulve fovea paulo longior quam latior, antice rotunda, postice truncata, plagulam nigram depressam et subquadratam includens. Découvert a Nassau par M. le D* Buddeberg. . ; . , Séance du 24 aout 1887. CXL D. scutulato L. Koch, musculo E. Sim., quadripunctato L., etc., affinis sed aculeis inferioribus tibiarum anticarum et aculeis dorsalibus tibiarum posticarum eximie differt. 2. AGRECA FLAVO-PILOSA, sp. nov. — 2. Long. 5,7 mill. — Cephalo- thorax luridus, pilis simplicibus pallide flavidis vestitus, parte cephalica postice leviter et confuse olivacea, area oculorum nigricanti. Oculi antici in linea modice procurva, laterales mediis fere duplo majores late ovati. Oculi postici equi, in linea sat procurva, medii inter se quam a latera- libus remotiores (spatio diametro oculi multo latiore distantes). Abdomen anguste ovatum, fulvo-cinereum, pallide flavo-pubescens. Sternum, partes oris pedesque obscure lurida, parte labiali infuscata, coxis quatuor ante- rioribus supra macula nigra ovata insigniter notatis. Pedes, preesertim postici, longi, sat robusti, sed versus extremitates graciles, aculeis ut in A. chrysea sed metatarsis anticis aculeorum inferiorum paribus duabus tantum armatis. Area vulve antice late depressa, postice plagulis binis rufulis ovatis leviter auriformibus et anguste separatis nctata. A. chrysea affinis differt imprimis structura genitali, pilis simplicibus (haud plumosis); metatarsis anticis aculeis apicalibus carentibus, coxis anticis superne late nigro-maculatis, etc. Candidat présenté. M. Adolphe Jouvenot, contréleur des contributions directes, 4 Milianah (Coleopteres d Algérie), présenté par M. L. Bedel. — Commissaires rapporteurs : MM. Ph. Grouvelle et G.-A. Poujade. E. D. Bulletin bibliographique. Academia nacional de Ciencias en Cordoba (Republica argentina) (Bole- tino de la). Juin 1886. Tome IX. Part. 4 et 2, in-8°. Buenos-Aires, 1886. ©) Academie wes Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de V’), 2° semestre 1887. Tome CY. — N° 6. @)— N° 7. SpILLMANN et HAns- HALTEN. Dissémination du bacille de la tuberculose par les Mouches. Academy of Sciences California (Proceed. of the). Vol. 2°, in-8°, 7 pl. — N° 5 (Septembre 1886). Ta. L. Caszy. Revision of the Califor- nian species of Lithocaris and allied Genera (gen. et sp. nov.) (40 pages). — J. J. Rivers. A new Species of Californian Coleoptera (Bradycenotus Hornii) (4& fig.).—Le Méme. Contributions to the larval history of Pacific coast Coleoptera — N° 6 (Janvier 1887). — Tu. CXLIV ote. Bulletin entomologique. L. Caszy. Descriptive notices of North American Coleoptera (gen. et sp. nov.) (106 p., 4 pl.). Association francaise pour Vavancement des Sciences. — Compte rendu de la 15° session. Nuncy, 1886. — Seconde partie. Notes et Mémoires. 4 gros vol. gr. in 8°, 1116 p., 418 pl. et fig. Paris, 1887. —J. Kiincxen p’Hercuuals. Recherches sur les glandes odorifiques des Insectes Hémipteres, et particuliérement sur celles de la Punaise de lit. Méca- nisme de la sécrétion. Valeur dans la classification (2 fig.). — LE MEME. De la valeur de l’appareil trachéen pour la distinction de cer- taines familles de Coléopteres (Elatérides et Buprestides). — GEORGES DuTiLLEuL. Recherches anatomiques et histologiques sur la Pontob- della muricata. — Nicoas. Sur l’arrét complet de développement de certaines larves d’Hyménoptéres, et sur augmentation ou la dimi- nution de nourriture imposée a d’autres larves de la méme famille. — D* Viatxanes. Sur la structure intime du cerveau de la Guépe — (Vespa vulgaris et Vespa crabro). Berliner Entomologische Zeitschrift. Herausgegeben von dem Entomolo- gischen Verein in Berlin., XXXI°* vol. (1887), part. I. Vol. in-8°, 174 pages, 1 portrait (Edgar Baron von Harold), 2 planches et figures dans le texte. Berlin, 4887. — Karscu (D° F.). I. Altes und Neues iiber Koleopteren Schienensporn und Tarsus. — Il. Die Larve der Macro- toma edulis (A pl.). — Donitz (D™ W.). Ein singender Schmetterling (fig.). — Juerinc (D™ H. v.). Ueber eine merkwiirdige leuchtende Kiferlarve. — OsTEN SackeN (C.-R.). On M?’ Portchinski’s publica- tions on the larvae of Muscidae including a detailed abstract of his last paper : Comparative biology of the necrophagous and copropha- gous larvae. — STAUDINGER (D" O.). Einige neue Arten und Varietaten der Gattungen Sesia und Zygaena. — HANELD (W. vy.) Ueber eine Aberration der Arctia caja.— Karscu (D* F.). Aus dem zoologischen Museum in Berlin. Orthopterologische Beitrage. II. Ueber die He- trodiden (gen. et sp. nov.) (4 pl.). — Roper (V. v.). I. Ueber- sicht der beim Dorf Elosbei Kisamos auf der Insel Kreta von Herrn E. v. Oerizen gesalmmelten Dipteren. — Il. Eine neue Exoprosora aus Syrien. — Ill. Ueber die Gattungen Dorychus Jean, und Mega- podu Macq. —AMELANG (G.). Ueber Kaferkultus. — Fromuouz (CaRrt.). Verzeichniss der von Herrn D’ Richard Bittner in West-Africa gesam- melten Rhopaloceren. — Becker (THEODOR). Beitrage zur Kenntniss der Dipteren-Fauna von S‘-Moritz (gen. et sp. nov.) (fig.). — Quz- DENFELDT (voN G.). Drei neue Cerambyciden von Kamerun (n. sp. G. Cariesthes, Anoplostetha et Phryneta).—Necrolog. Mac Mutzell. {oe iepern Séance du 24 aout 1887. CXLY Naturalista siciliano (Il). 6° Année. 4° Aotit 1887. N° 44, gr. in-8°. Palerme, 1887. — Racusa (Enrico). Catalogo ragionato dei Coleotteri di Sicilia (suite : Carabiques).— STEFANI (TEOD. DE). Specie siciliane del genere Dasypoda Latr. (sp. nov.). — Ragusa (Enrico). Coleotteri nuovi o poco conosciuti della Sicilia (Cicindela aphrodisia, Carabus morbillosus et Galeruca nebrodensis, sp. nov.). Naturaliste (Le), 6° année, 2° série. — N° 10. 4° aotit 1887. P. G. Les larves des Coléopteres depuis les Dermestides jusqu’aux Dascyllides (fig.). — N° 44. 15 aott 1887. D* H.-L. Trovessart. Le polymor- phisme des males chez les Arthropodes et surtout chez les Co- léoptéres et les Acariens (16 fig.). — Ep. Anpr&. La Mouche 4a scie du groseiller (Nematus rubi) (4 fig.). Real Accademia dei Lincei, 1887. Comptes rendus, vol. Ill, fasc. 4 et 43. © Royal Society (Proceedings of the). Vol. XLII. N° 256.— Londres, 1887.© : Smithsonian Institution (Annual report of the Board of Regents of the), showing the operations, expenditures and condition of the Institution to July 1885. Parti. — Notes diverses d’Entomologie appliquée; remarques sur des Insectes, Crustacés et Myriopodes, etc. — Washing- ton, 1886. 996 pages. Sociedad cientifica « Antonio Alzate » (Memorias de la). Tome I, n° 4°. — Mexico, 1887. ©) — Demande d’échange. Sociedad espanola de Historia natural (Anales de la). Tome XVL Cahier 1°. Madrid, 31 mai 1887. — Josk Goaorza. Crisididos de los alrede- dores de Madrid (sp. nov.). — IeNnacio BoLivar. Especies nuevas 0 criticas de Orthopteros (sp. nov.) (pl.). — Juan GuNnpLAcH. Apunte spara la Fauna Puerto-Riquenia. Sexta parte (Crustaceos, Miriapodos, Insectos [Ortopteros, Hymenopteros, Dipteros]). — Notes diverses. Société entomologique de Belgique. Compte rendu (séance du 2 juillet 1887). Série III. N° 88. In-8°. — SeLys Lonecuamps (Ep. pp). Deux Crustacés Entomostracés de Belgique (Caridina Desmarestii et Argulus foliaceus). — Distant (W.-L.). Enumeration of the Volxem Collection of Rhynchota contained in the Brussels’ Museum. Part I. Hemiptera- Heteroptera (sp. nov.). Société Linneenne du nord de la France (Bulletin mensuel de la). N° 479, 46° année. Tome VIII. Mai 1887. © Society of Natural Sciences of Buffalo (Bulletin). Vol, V, n° 2. In-8° (2 pl.), 1886. — H. D. Wanker. The gape Worm of fowls (Syngamus tra- (1887) Bulletin de la Société entomologique de France. {7 XLVI | Bulletin entomologique. chealis), the earthworm (Lumbricus terrestris), its original host. Also, on the prevention of the disease in fowls called the gapes, rohich is caused by this parasite (4 pl.). Statuts de l Association générale des Etudiants des Facultés de V Etat, de Lyon. In-8°. 1887. ) — Demande de nos Publications. Zoological Society of London (Proceedings of the scientific meetings of the), 1887. Part I. Janvier et Février. Londres, Juin 1887. 4 vol. in-8° de 188 pages, avec 19 planches et figures dans le texte. —THomson (A.). Report on the Lepidopterous Insects-house. — JAcopy (MARTIN). Des- driptions of the Phytophagous Coleoptera of Ceylon, obtained by George Lewis 1884-1882 (gen. et sp. nov.) (2 pl.). — WATERHOUSE (CHARLES O.). On some Coleopterous Insects collected by H. H. Johnston on the Camerous Mountain. — ScLaTer (W. L.). Notes on the Peripatus of British Guiana. — BepDARD (FRANK E.). On the struc- ture of a new Genus of Lumbricide (Thamnodrilus Gulielmy (6 fig.). — WATERHOUSE (CHARLES Q.). Note on a new Parasitic Dipterous Insect of the Family Hippoboscide (Anapera fimbriata) (fig.). Doria (G. L.). Materiali per lo studio della Fauna Tunisia, If Arachnidi del prof. P. Pavesi. — Ex Annali del Museo civico di Storia naturale di Genova, vol. XX, 1884. * GUERNE (J. DE). Description du Centropages Grimaldi, Copépode nou- veau du golfe de Finlande. — Ex Bulletin de la Société zoologique de France, t. XI, 1886. * | Pérez (J.). Sur les causes du bourdonnement chez les Insectes. — Ex Comptes rendus des séances de l’ Académie des Sciences. Septembre 4878. * Ip. Sur Vhistogénese des éléments contenus dans les gaines ovigéres des Insectes. — Ex Comptes rendus des séances de |’Académie des Sciences. Janvier 1886, * Trovurssart. Sur la présence du genre des Sarcoptides psoriques Cho- rioptes ou Symbiotes chez les Oiseaux. — Ex Comptes rendus des séances de l’Académie des Sciences. Mars 1887. * (Ces cing derniéres brochures offertes par M. F. Lataste.) SELys-LONGCHAMPS (EDM. DE). Odonates de |’Asie Mineure et Revision des autres parties de la Faune paléarctique (dite européenne) (gen. el sp. nov.). 86 p. Exirait des Ann. Soc. ent. Belgique. Tome XXXI. 1887. * E. D. , TAS a a i — Séance du 1 septembre 1887. CXLVHI Séance du 14 septembre 1887. Présidence de M. Evcine SIMON. . Lecture. M. A. Constant, du golfe Juan (Alpes-Maritimes), adresse la notice sur la vie et les travaux entomologiques de Pierre Milliere, qui lui a été demandée par la Société. — M. Ph. Grouvelle donne lecture de cette notice, et la Société en décide Vimpression immédiate dans le 3° N° des Annales de 1887. Communications. M. S.-A. de Marseul donne les descriptions de trois nouvelles espéces d’Histérides du genre Phelister : 1° PHELISTER VARICOLOR Mars.— Long. 2 mill.; larg. 1,3 mill. — Nou- velle-Grenade. — Ovale, légerement convexe, d’un bleu métallique foncé juisant, avec une teinte violette, a reflets cuivre doré, en dessus. Téte marquée sur le front d’une cavité ponctuée au fond, limitée par une strie arquée. Aniennes brunes. Prothorax transverse, largement échancré en devant, avec les angles obtus; strie marginale fine, mieux marquée en devant; rebord latéral élevé, séparé du disque par une gouttiére; ponctuation distincte seulement sur les cétés. Ecusson en triangle aigu. Elytres convexes sur le milieu du dos, déprimées le long de la suture, qui est élevée; bosse humérale sensible; 1-4 stries dorsales fortes par- tant de la base, raccourcies seulement vers la partie apicale, qui est marquée de points forts, 4° arquée vers la suture, 5° nulle, suturale rac- courcie devant et derriére; subhumérale interne représentée par un rudiment basal; sillon marginal fort, crénelé; épipleures uni-striées. Propygidium ponctué, pygidium paraissant lisse. Prosternum bistrié, muni d’une mentonniére; mésosternum bisinué, rebordé et traversé par une strie. Jambes aniérieures munies de 4 denticules. Se place pres du Riehli, dont il n’a pas la couleur éclatante; il se dis- tingue du violaris par sa forme déprimée, sa strie suturale non géminée ; du Gounelli et du dives par ses élytres versicolores et non d’un vert bleu uniforme. 2° P. ERRATICUS Mars. — Long. 2 mill.; larg. 1,5 mill. — Taratilla. — Ovale faiblement convexe, noir de poix luisant, antennes et pattes rousses, cuisses rembrunies a la base. Téte finement pointillée, front un peu concave en devant, strie interrompue derriére I’épistome. Pronotum finement pointillé latéralement; strie marginale un peu écartée en de- vant, latérale forte, atteignant la base, mais arquée et faible en devant, cessant avant les yeux; une impression au devant de Il’écusson. Elytres CXLVIN Bulletin entomologique. marquées d’une strie subhumérale externe raccourcie avant le milieu, - 4-4 dorsales entiéres, 5° munie d’un point basal et raccourcie vers le milieu, ainsi que la suturale. Pygidium densément pointillé. Prosternum un peu élargi a la base, avec deux fortes stries rapprochées en devant et réunies 4 leurs deux extrémités. Mésosternum bordé dune strie entiére, et traversée d’une strie postérieure qui s’en rapproche en arc vers le milieu. Jambes antérieures denticulées. Ressemble bien au Rougeti, mais plus grand, non ponctué sur les cotés du pronotum, bien plus densément sur le pygidium, a stries pro- sternales fortes et distinctement réunies a leurs deux extrémités. 3° P. saLoprus Mars. — Long. 2 mill.; larg. 1,5 mill. — Salobro (Bahia). — Subarrondi, convexe, noir luisant. Téte creusée dans sa longueur, avec quelques rares points; strie frontale bien marquée, un peu inter- ronpue a l’épistome. Prothorax échancré en arc au bord apical, avec les angles obtus, coupés obliquement sur les cOtés, qui sont creusés en gout- tigre en ce point; strie marginale entiére; cOtés a points épars. Elytres a peine élevées 4 l’épaule, suture légerement enfoncée seulement a Vextrémité; stries dorsales 1-3 bien marquées, entiéres, 4° courte, arquée a la base vers la suture, 5° nulle, suturale assez raccourcie aux deux bouts; subhumérale interne courte, bien marquée a la base, externe nulle; bord apical parsemé de rares points; épipleures tri- sillonnés. Pygidium faiblement et rarement ponctué. Prosternum tron- qué ila base, long, sinué au milieu ainsi que ses stries marginales ; mésosternum court, a strie marginale entiére, ainsi que la postérieure. Jambes antérieures sinuées en dehors et munies de trois denticules vers le milieu et de deux a l’extrémité. Ressemble bien A Vimpressifrons, mais s’en distingue par sa strie suturale, sa 4° dorsale courte et arquée a la base, et la présence d’une courte subhumérale interne a la base. Il vient systématiquement se placer apres le pulvis, qui est pourvu d’un are basal arqué, mais dénué de toutes subhumeérales. — M. H. Lucas communique la note suivante relative au Gastroidea viridula, Coléoptere de la famille des Chrysomélides : Cette espece, qui a été décrite a l'état parfait par Degéer (Mém. Ins., t. V, p. 341, 1775), et a état de larve et de nymphe par MM. Letzner (Arb. Schles. Ges., 1859, p. 48), et Kawaill (Stett. Zeit., 1861, p. 123), attague sous ses deux états l’Oseille sauvage (Rumex acetosa) et tous les Rumex qui croissent naturellement dans les prés; elle n’épargne pas l’Oseille cultivée, sur les feuilles de laquelle j’ai rencontré en im- Séance du 14 septembre 1887. CXLIX mense quantité la larve et l'insecte parfait, pendant le mois de juillet 1887, 4 Huppain (Calvados). Les ceufs, dont la longueur égale 4 millim. 3/4 et la largeur 1/4 de millim., sont oblongs, arrondis a chaque extré- mité, et le micropyle est peu apparent, cependant il est constatable en ce qu'il présente un sillon circulaire qui devient plus marqué surtout lorsque ces ceufs sont sur le point d’éclore ; ils sont lisses, brillants, d’un jaune orange, d’une mollesse extréme et forment, par leur réunion sur les feuilles, des plaques plus ou moins grandes, tant6t carrées, tantot ovales, arrondies ou triangulaires ; chacune de ces plaques contient de 45 a 50 ceufs qui quelquefois sont superposés. J’ai assisté a l’éclosion des larves, qui a lieu vers la fin d’aott, et on peut dire que cette éclo- sion est toujours plus ou moins laborieuse. Les larves, a leur sortie, sont jaunes, et ce sont elles qui donnent aux ceufs cette couleur. Peu apres leur éclosion, elles se mettent a ronger le parenchyme des feuilles, et elles prennent alors une teinte plus ou moins verdatre. L’enveloppe de lceuf est extrémement mince, transparente, incolore, et ne tarde pas a se flétrir aprés l’éclosion. Par les contractions que la larve imprime a tout son corps pour se dégager, l’enveloppe est parfois fendue sur les cotés. — M. P. Chrétien communique la note suivante : Le 2% juillet dernier, je capturais Cataclysta lemnata 9, que je fis pondre afin de pouvoir en examiner |’ceuf. | Six jours apres, les ceufs éclosaient et je pus étre témoin du singulier travail qu’accomplissaient les industrieuses petites chenilles A leur sortie de Poeuf. Mais, wayant pas de Lemna a ma disposition, jeus Vidée de présenter a ces chenilles aquatiques d’autres végétaux qu’elles man- gerent fort bien. Voulant alors savoir jusqu’ou elles pousseraient le gout de la variété dans leur nourriture, je leur offris des plantes les plus dis- semblables, telles que Ja Chicorée et le Prunellier, la Laitue et le Bou- leau : tous les trois ou quatre jours, je remplacais un végétal par un autre. Mes chenilles se trouverent si peu incommodées de ce régime qu’a la fin du mois d’aodt fobtenais des chrysalides, et que, le 7 sep- tembre (40 jours aprés la naissance des chenilles), les papillons commen- caient a éclore. — L’éducation de ces chenilles (une dizaine environ) a été faite dans un verre d’eau tout simplement. fl résulte de la que la Cataclysta lemnata est réellement polyphage et quelle a plusieurs générations par an, méme a Paris: deux détails que nos auteurs ne mentionnent pas. CL * Bulletin entomologique. _ — M. H. Lhotte, de Rouen, adresse 4 M. J. Fallou quelques remarques sur un Lépidoptere dont il a été plusieurs fois question dans nos Bulle- tins de 1886 et de 1887. Depuis 14 ans que M. H. Lhotte explore les bois des environs de Rouen, il n’y avait jamais vu ’Erastria venustula, lorsque dans les pre- miers jours de juin 1886, lui et l’un de ses amis en rencontrérent un grand nombre et en recueillirent, de 8 a 9 heures du soir, une quaran- taine d’individus, presque tous males, dans un chemin de la Forét-Verte complétement couvert de Bruyéres, dont les Lépidopteres ne semblaient pas s’éloigner. — Cette année, a la méme époque et au méme endroit, aucune Erastria n’apparut, et ce n’est que vers le milieu de juin que Von put en capturer quatre individus seulement, et tous étaient des males. Membre recu. M. Adolphe Jouvenot, contréleur des contributions di- recites, 4 Miliana (Colcopteres dAlgerie), présenté par M. L. Bedel. — Commissaires rapporteurs : MM. Phil. Grouvelle et G.-A. Poujade. E. D. Bulletin bibliographique. Academia nacional de Ciencias en Cordoba (Republica argentina) (Bole- tino de la). Octobre 1886. Tome IX. N° III. Buenos-Aires. @). Academie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de V), 2° semestre 1887. Tome CY. N° 8, 9 et 10. © Academie impériale des Sciences de Saint-Petersbourg. —- 4° Mémoires. Tome XXXV. N° I et UH, 1887 (1 pl.). — 2° Bulletin. Tome XXXII. Feuilles 28 a 36, 1887 (1 pl.). © Entomologist’s monthly Magazine (The). Vol. XXIV. N° 280 (septembre 1887). — R. H. MeapE. Supplement to annotates List of British An- thomiide. — Rospert MAc-LAcHLan. A now species of Afschna (Per- rensi) from South America. — C. G. Hau. Butterflies occurring at douer and its vicinity. — ALBert C. F. Morean. Observations upen Aspidiotus rapax and A. camelle two allied species of Coccide. — J. Brown. Mesosa nubila in Huntingdoushire. —J. W. Dovuaas. Note on some British Coccide (N° 8) (commencement : G. Lecanium). — Notes diverses, chasses, chenilles nouvelles, etc. Feuille des Jeunes Naturalistes, 17° année, n° 203 (1¢ septembre 1887).— Ap. Warniger. Tableau synoptique des Gyrinus de France. — P. Sam- son. Pluie de Fourmies (Lasius alienus Forst.\. — Ernest ANDRE. Observations au sujet de la note de M. P. Samson. Séance du 14 septembre 1887. CLI Hore Societatis entomologice rossicx. Tome XX, 1886 (24 pl.). —O. Ra- DOSKOWSKI. Faune hyménoptérologique transcaspienne (g. et sp. 1.) (144 pl.). —F. Morawitz. Neue transcaucasische Apide. — B. Ja- KowieFF. Descriptions d’especes nouvelles ou peu connues du genre Sphenoptera Sol. des régions paléarctiques. — G. Kraatz. Ueber Cetonien aus Turkestan. — J. Porrscuinsky. Orthoptera nonnula nova vel parum cognita, cum notis biologicis (en russe) (4 pl. col.). — L. GANGLBAUER. Turkestanische Bockkafer (Longicornes, g. et sp. n.). — Le Méme. Die Bockkafer der Halbinsel Kora (Longicornes, , (g. et sp. n.). — LE Mime. Ein neuer Pogonocherus aus dem Kau- kasus. —HERRN WLADmIMIR DocuturoFF. Verzeichniss der von Herren Wilkins und Grumm-Girshimailo in Turkestan, Buchara und im : Pamir gesammelten Curculioniden (g. et sp. n.). — RADOSZKOWSKI. 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Arachnides — recueillis 4 Tavoy (Tennasserim) par Moti Ram. Br. in-8°. Calcutta. (Extr. Journ. asiatic Society of - vol. LVi, part Ii, ne I, 1887.) * E. D. (4887) Bulletin de la Société entomologique de France. 18 CLIV Bulletin entomologique. Séance du 28 septembre 1887. Présidence de M. Eveine SIMON. M. A. Raffray, consul de France 4 Singapoor, assiste 4 la séance. Decision. Sur la proposition de M. le Président, M. Marius Cayol (rue des Moines, 50) est désigné, 4 ’unanimité des voix, comme dépositaire de la Collection de Coléoptéres d’Europe léguée a la Société par feu Henri Brisout de Barneville. Lecture. M. Th. Goossens dépose sur le bureau un mémoire, accom- pagné d’une planche, et ayant pour titre : Les Pattes des chenilles. Communications. M. René Oberthiir annonce qu’il vient d’acquérir la collection de Coléoptéres de notre collegue M. Van Lansberge, qui com- prend : {° La collection générale des espéces des Indes néerlandaises, formée pendant le séjour de M. Van Lansberge a Batavia, et contenant notam- ment les récoltes faites par M. Léon Laglaize en Nouvelle-Guinée, par M. C. Bock a Borneo, par M. Colffs 4 Sumbawa, etc.; 2° Une collection spéciale d’espéces d’ Australie, formée par MM. French et Mac-Leay et nommée par ce dernier ; 3° Une collection de Passalides (466 espéces); Lucanides (454 espéces); Scarabeides (8400 espéces); Buprestides (3900 espéces); Tricténotomides (44 espéces); Cérambycides (6500 especes). — Ces diverses séries de Coléoptéres sont composées, entre autres, de l’ancienne collection de Mniszech ; parmi les Lucanides se trouvent de nombreux types de MM. H. Deyrolle et Parry, et parmi les Buprestides les types de Gory et — tous ceux de M. H. Deyrolle propres a la Malaisie. —M. A. Rafiray fait part a la Société d’un nouveau mode de prépa- ration pour les petits insectes devant étre étudiés au microscope. Les insectes, parfaitement séchés, sont enchassés entre deux lamelles de verre, 4 la maniére des préparations microscopiques ordinaires, mais a sec. Les collections ainsi disposées sont inaltérables et d’un transport facile. — M. L. Bedel donne la description d’un Apion nouveau, découvert aux environs de Lyon par M. René Grilat : APION HELIANTHEMI, NOV. sp. — Subaeneo-virescens, pilis albis, haud densatis, tegmini appressis; capite oblongo, antice cum oculis angustato, temporibus et oculis aeque longis, fronte punctata, vertice laevi ; rostro Seance du 28 septembre 1887. CLV projecto, cylindrico, recto, glabro, antice laevissimo; antennis tertiae rostri insertis, scapo clavato, funiculi articulo 1° subovato, articulis 2-7 paulo minoribus, haud elongatis; prothorace longiore quam latiore, disco convexo, nitido, punctis distinctis, profundis ; scutello rotundato ; elytris minus nitidis, elongato-ovatis, ab humeris prothorace latioribus, striis distinctis, vix subpunctatis, stria suturali antice parum abbreviata, secunda postice cum nona conjuncta, intervallis subrugulosis, tenwter uniseriatim punctulatis, intervallo secundo postice haud reflexo ; tarsorum unguiculis basi dentatis. — Long. (rostro excluso) 2 mill. . 3, rostro thoracem longitudine vix superante ; tarsorum intermedio- rum articulo primo intus unco terminato. 2, rostro longitudine caput thoracemque conjuncta aequanti. Hab. : Décines (Isére), sur Helianthemum vulgare (R. Grilat !). Cette espece, trés distincte, peut se ranger a.cOté de ’Apion aciculare Germ.; elle vit sur la méme plante et se prend avec lui, mais bien plus rarement. — M. Ed. Lefevre communique a la Société les diagnoses de quatre nouvelles espéces d’Eumolpides , recueillies par M. Champion dans ’ Amérique centrale et qui lui ont été communiquées par M. Jacoby : 4° CHRYSODINA PILOSA. — Subrotundato-ovata, valde convexa, subtus cyaneo-nigra, supra nigro-subenea, undique pilis albidis subudpressis, certo situ optime conspicuis, sat dense obtecta ; antennis nigris, articulis 4 basalibus fulvis, 5 ultimis incrassatis, moniliformibus ; capite prothorace- que densissime confluenter punctatis ; elytris parum profunde lineatim punctatis, interstitiis planis, subtiliter granosis ; pedibus cyaneo-nigris, tibiis apice tarsisque fuscis. — Long. 2-2 1/3 mill.; lat, 4 4/2-4 3/4 mill. Volcan de Chiriqui (Panama). 2° CHRYSODINA ANTENNATA. — Subrotundato-ovata, valde convexa, om- nino brunneo-fulva aut subpiceo-brunnea , prothorace magis minusve nigro-infuscato, antennis elongatis, paulo ultra prothoracem attingentibus, articulis 5 ultimis minus incrassatis; capite subopaco, punctulato; pro- thorace subtilissime via perspicue punctulato; elytris juata suturam sub- tiliter, infra humeros multo fortius, subinordinatim punctatis, versus apicem et juxta marginem lateralem utrinque striato-impressis. — Long. 4 3/4-2 mill.; lat. 4-4 4/3 mill. Volcan de Chiriqui (Panama). 3° CHRYSODINA SERVULA. — Subrotundato-ovata, valde convexa, subtus cyanea aut viridis, supra omnino cupreo-purpurea, fulgida; labro, palpis CLVI Bulletin entomologique. antennarumque articulis sex basalibus fulvis, harum articulis 5 ultimis nigris, incrassatis, moniliformibus ; capite inter oculos transversim de- presso ibique punctato-subrugoso; prothoracis elytrorumque limbo late- rali concinne cyaneo aut viridi-metallico; illo remote parum profunde punctato, interdum ad latera utrinque foveola parva instructo; his for- tius punctatis, punctis disco basali inordinatim, ad latera autem et versus apicem lineatim regulariter digestis ; pedibus cyaneis aut Vera CLR, tarsis fuscis. — Long. 2-2 4/3 mill.; lat. 4-4 4/2 mill. Var. 8. Paulo minor, capite sicut ot prothoracis parte utrinque laterali antica metallico-viridi-auratis. Volcan de Chiriqui (Panama). 4° SpH#ROPIS CHAMPIONI. — Breviter oblongo-ovalis, subtus eneo- viridis, supra #xneo-cupreo-metallica, nitida, pilis mollibus adpressis, albidis et auratis intermixtis, dense obtecta ; labro piceo ; pulpis, antennis, tibiis tarsisque rufo-fulvis ; capite, prothorace elytrisque densissime sub- confluenter punctatis ; femoribus xneo-viridibus. 3. Primo tarsorum anticorum articulo quadrato; callo humerali sim- plici. 2. Primo tarsorum anticorum articulo triangulari; callo humerali in eristam parvam longitudinaliter producto. — Long.'2 4/3 mill.; lat. 4- 4 1/3 mill. San-Miguel (Ile des Perles). — M. H. Lucas adresse la note suivante, relative 4 un accouplement anormal de deux Coléopteres d’espéces différentes : On sait que le Gnorimus nobilis Linné se plait sur les fleurs, particu- ligrement sur les roses. Pendant mon séjour en 1887 a Huppain (Cal- vados), dans les mois de juillet et d’aout, j'ai rencontré plusieurs indi- vidus de cette espece, dont les uns sont 4 reflets d’un vert métallique brillant, les autres a reflets d’un beau rouge cuivreux. J’ai observé sur- tout un Gnorimus mile accouplé avec une Cetonia aurata; la Cétoine était enfouie dans une rose et entitrement cachée. J’ai mis ces deux insectes dans une boite, mais ils ne tardérent pas a se détacher. J’espérais les voir s’'accoupler de nouveau, mais j’ai été trompé dans mon attente, car le Gnorimus mourut quelques jours apres, et la femelle du Cetonia au- rata ne survécut pas beaucoup plus de temps. La larve du Gnorimus nobilis est signalée comme se trouvant dans le Prunier et ’Aulne ; en explorant le tronc d’un vieux Pommier presque a ee ae ee eee ee ee ey a ee ee es ee ee ee ee ee a ee ee he i oh ened!) tlie el Séance du 28 septeibre 1887. CLV réduit a Pétat de terreau, j’ai trouvé des coques et des débris de linsecte parfait. — M. G.-A. Poujade donne la description d’une nouvelle espece de Noctuélide : : CARADRINA ? GRISESCENS Pouj. — Envergure : 34 mill. — Ailes supé- rieures 4 apex coupé presque a angle droit et 4 angle interne arrondi ; d’un cendré un peu violacé, plus foncé vers le bord externe ; subtermi- nale commencant par une ligne apicale oblique de 45 degrés environ, puis revenant extérieurement en deux denticulations, dont la supérieure plus accusée que l’autre, pour se diriger au bord interne en une ligne sinueuse; coudée représentée par des points nervuraux noiratres, reliés par des courbes internes 4 peine sensibles; elle commence un peu au deli du milieu de la céte, juste au-dessus de la tache réniforme (qui est bien marquée et entourée d’une teinte légerement jaunatre), pour aboulir vers les quatre cinquiemes du bord interne; tache orbiculaire repré- sentée par un point; ombre médiane visible, surtout au bord interne ; demi-ligne et extra-basilaire figurées par des lignes fines rentrantes et 4 plusieurs courbures externes. Franges longues et soyeuses, précédées d’un feston terminal formé de lignes internervurales brunes. Ailes inférieures .d’un blanc brunatre sale, plus foncé a l’apex; lunule cellulaire marquée par un point triangulaire vague et noiratre. Dessous d’un blanc roussatre plus cendré aux supérieures et sablé de brun a l’apex des inférieures. Tache réniforme et lunule cellulaire des inférieures bien marquées; la premiére suivie de pres par une ombre presque paralléle au bord externe et la seconde précédant une ligne sinueuse brunatre, effacée inférieurement. Corps gréle, de la couleur des ailes. Abdomen dépassant notablement les ailes inférieures et terminé par une touffe de poils coupés presque carrément. Un male capturé au Mou-Pin (Thibet), par M. l’abbé A. David. (Col- lection du Muséum.) — M. J.-M.-F. Bigot présente la note diptérologique suivante, relative au genre Ctenostylum (“acquart, Dipt. exot., 4° Suppl., 1850, p. 167) : M. le Prof. Brauer (Nachtrage z. Monograph. d. OEstriden, Wiener Entomolog. Zeit. Wien, 1887, p. 75) pense que ce genre, des plus curieux, devrait étre classé parmi les Sepside, préférablement au lieu que j’ai cru pouvoir lui assigner, en le considérant comme digne de former le type @une division spéciale, non loin des Conopsidi ou des Myopidi. CLV Bulletin entomologique. Je ne saurais me ranger 4 lopinion du savant maitre, opinion qui me semble uniquement basée sur le faciés (critérium bien souvent trom- peur). Selon moi, l’absence ou l’atrophie des organes buccaux, la villo- sité toute particuliére du chéte antennal a la partie dorsale seulement. la conformation anormale des nervures longitudinales externes de I’aile, m’empéchent d’admetire cette assimilation. A mes yeux, ce type sin- gulier mérite une place a part, et je ne vois pas ou je pourrais la cher- cher ailleurs que 1a ow je l’ai déja proposée. — M. H. Lucas dépose sur le bureau la note suivante : Jai déja signalé que le Blaniulus guttulatus Bosc., Myriopodes de ordre des Diplopodes, est nuisible aux fraises (Soc. ent. Fr., 1849, Bull., p- Lym) et aux haricots (loc. cit., 1869, p. x1x). Les individus que je monire aujourd’hui ont été pris en grand nombre, 4 Chambourcy, dans des tomates; j’avais antérieurement observé la méme espéce dans des pommes, des poires et des prunes, et M. le D' Laboulbeéne a signalé sa présence dans des carottes. Ce Blaniulus est aussi Carnivore : le pro- fesseur Waga l’a trouvé se nourrissant de Lombrics, et j'ai été a2 méme de vérifier cette observation 4 Chambourcy. Je me crois donc en droit de conclure que ce Myriopode est polyphage. A leur sortie de l’ceuf, les jeunes Blaniulus sont entitrement blancs, les taches rouges caractéristiques de l’adulte ne doivent sé montrer trés probablement qu’aprés un certain nombre de mues. — M. E. Simon communique quelques observations sur les Arachnides : 4° Nous avons constaté dans le genre Acanthoctenus Keyserl. la pré- sence des deux organes connus sous les noms de calamistrum et de cribellum ; il en résulte que ce genre n’est pas a sa place dans le groupe des Cténides et qu’il doit étre reporté dans le voisinage du genre - Zoropsis. 9° Le nom de Frontina, dont nous nous sommes servi pour un genre yoisin des Linyphia (in Ar. Fr., V, 188%) ayant été employé antérieure- ment (Meigen, Diptires, 1838), nous proposons de le remplacer par celui de Floronia. Le genre Frontina Keyserling (in Spinn. Amer. Ther. H, 1886) ne correspond pas au notre, et toutes ses espdces rentrent dans le genre Linyphia sensu stricto tel que nous lavons défini. 3° Le nom de Megzra E. Simon (Ann. Soc. ent. Fr., 1877) étant éga- lement préoccupé, nous proposons de le remplacer par celui de Med- massa (nom. geogr.). 4° Le genre Uduba, que nous avons proposé en 1880 (Rév. Sparass.) ee ee ee ee eee a ee ee ee oa ee Fo RT ee Seance du 28 septembre 1887, — CLaX pour l’Olios madagascariensis Vinson, ne différe pas du genre Uliodon L. Koch. (Ar. Austr., 1875), et son espéce doit s’appeler Uliodon mada- gascariense. 5° Le nom de Mutusca employé par le Rev. 0.-P. Cambridge pour un genre de Drassides, ayant été donné antérieurement 4 un genre d’Hé- mipteres (St6l, 1865), nous proposons de le remplacer par celui de Molycria (nom. prop.). — Nous avons recu de lintérieur de Victoria (Australie) un genre voisin des Molycria, également remarquable par la place insolite occupée par les filieres inférieures au milieu de la face ventrale : : Loy. itd.) oS Gen. MYANDRA, nov. gen. — Molycriz affinis sed presertim differt cephalothorace oblongo (in Molycria subrotundo), oculis cunctis minutis et subsequis (in Molycria oculis mediis anticis reliquis multo majoribus) et mamillis inferioribus pone medium ventrem sitis (in Molycria ante medium sitis). MYANDRA CAMBRIDGEI, sp. nov. — @ (pullus). Long. 2,5 mill. — Ce- phalothorax niger, subtilissime coriaceus, pilis albis sparsus. Abdomen ovatum, supra nigro-nitidum leviter cupreo-tinctum postice fovea albo- pilosa notatum, subtus fusco-testaceum. Mamille inferiores fulve apice fusce. Sternum partes oris coxeeque obscure fusco-testacea. Pedes antici femoribus nigris articulis reliquis cunctis fulvo-testaceis. Pedes postici obscure fusco-olivacei metatarsis tarsisque dilutioribus. — Victoria int. Les deux genres Molycria et Myandra, malgré le caractére singulier des filiéres, se rapprochent du genre Micaria et doivent prendre place dans le méme groupe. Candidats présentés. 4° M. Felix Lynch Arribalzaga, membre de |’ Aca- démie des Sciences de la République Argentine, 4 Chacabuco (province de Buenos-Ayres (Dipteres), présenté par M. A. Fauvel. — Commissaires rapporteurs : MM. Ed. Lefévre et A. G. Poujade. 2° M. Henri Caillol, 48, Traverse du Chapitre, 4 Marseille (Bouches- du-Rhoéne) (Coleoptéres gatlo-rhénans), présenté par M. Félix Ancey. — Commissaires rapporteurs : MM. Bedel et Ph. Grouvelle. 3° M. Alfred Degors, receveur de l’enregistrement, au Blanc (Indre) : (Coleoptéres d'Europe), présenté par M. A. Grouvelle. — Commissaires rapporteurs : MM. L. Bedel et A. Sallé. E. D. \ CLX Bulletin entomologique. Bulletin bibliographique. Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de v), 2° semestre 1887, tome CV. — Nes 44 et 12. © Muséum @ Histoire naturelle (Nouvelles Archives du), 2° série, tome IX, 2° fascicule, gr. in-4° (pl.). Paris, 1887. — Offert par M. le Ministre de l’Instruction publique. G) * _Naturaliste (Le), 7° année, 2° série, n° 13 (415 strata 1887). — Eb. AnbreE. La Manne des Hébreux (Cochenille de la Manne), avec fig. Reale Accademia det Lincet (Atti della). Vol. Il. Comptes rendus, fase. 3°, ~~ 4887. © Revue des Travaux scientifiques, t. VII, n° 3.—E. O. 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Evolution et Biologie des Hypera arundinis et adspersa. (Extr. Soc. ent Fr., décembre 1886.) * Rarrray (A.). Matériaux pour servir 4 l’étude des Coléoptéres de la tamille des Paussices. Gr. in-8° (5 pl., dont 4 col.) (Extr. des Archives du Muséum, 4887.) * Ip. Psélaphides nouveaux ou peu connus, 3° Mémoire et Supplément. In-8° (2 pl.) (Extr. de la licv. d’Ent.). * Simon (E.). Mission scientifique du Cap Horn. Tome YI : Zoologie, Arachnides. In-4° (2 pl. col.). Paris, 14887. * E. D. ee ee et ee ee ~~ = ee ee Seance du 12 octobre 1887. | CLXI Séance da 12 ottobre 1887. Présidence de M. Eveikne SIMON. Lecture. M. E. Simon dépose sur le bureau une nouvelle suite & ses Etudes arachnologiques (20° mémoire), comprenant les N°* XXVIII: Especes et genres nouveaux de l’Amérique centrale et des Antilles ;— XXIX : Descriptions de quelques Arachnides du Chili et remarques synonymiques sur des espéces décrites par Nicolet ;—- XXX : Espéces et genres nouveaux de Madagascar et de Mayotte; — XXXI: Espéces et genres nouveaux de Nouvelle-Calédonie ; — et XXXII: Descriptions de quelques espéces recueillies au Japon par Mellottée. Communications. M. Desbrochers des Loges adresse la description d’une nouvelle espéce francaise de Curculionides : ANTHONOMUS GROUVELLEI Desbr. — Brevis, nigro-piceus, nitidissimus, submetallicus, glaber, obsolete squamosus. Rostrum elongatum, cursatum, subcylindricum. Antenne tenues, basi obscure ferruginee. Prothorax transversim rotundatus, grosse punctatus. Elytra punctato-striata, inter- stitiis subplanis. Pedes minus incrassati, femoribus aniicis tenuiter, poste- rioribus obsolete unispinosis. — Long. 4 1/2 mill. Noir dé poix, brillant, parfois avec un Iéger reflet verdatre sur les élytres ; antennes, base des cuisses, tibias et tarses plus clairs; glabre, Seulemént avec des traces de squamules blanches en dessus et en des- sous et quelques poils blanchatres sur les cuisses. Téte médiocre, indis- tinctement ponctuée, marquée d’un point enfoncé entre les yeux, qui Sont 4 peine saillants, mais détachés en arriére. Rostre d’un tiers, i peine, plus long que la téte et le prothorax réunis, distinctement courbé, cylindrique, vu de cOté, mais paraissant tres légerement dilaté vers le somamet vu de face, tres finement alutacé, avec une carene lisse, tres étroite au milieu. Antennes minces, 4 scape n’atieignant pas le bord postérieur des yeux; 1° article du funicule allongé, subconique, 2° un peu plus long que large, les suivants subarrondis; massue oblongue, distinctement articulée. Prothorax transversal, légerement arrondi laté- ralement, en avant, 4 gros points profonds, écartés, sur un fond lisse, brillant, avec une caréne lisse, obsoléte, longitudinale. Ecusson d’un blane squammeux. Elytres deux fois et demie, A peine, aussi longues que le prothorax, convexes, striées de points un peu inégaux, moins forts postéricurement, avec les intervalles plans, imperceptiblement pointillés. Pattes pew épaisses, a cuisses légerement renflées, les anté- (4887) Bulletin de la Société ehttomologique de France. 19 CLXi Bulletin entomologique. rieures armées d’une petite épine, les postérieures d’une dent obsoléte ; tibias minces, les antérieurs 4 peine courbés et icerreanent bisinués en dedans, les autres presque droits. ; Cette espéce, remarquable par sa petite taille et par son éclat métal- lique, a été découverte au nombre de trois exemplaires, dans des détri- tus, 4 Vaugranier (Alpes-Maritimes), par M. A. Grouvelle, a qui je lai dédiée. Jen dois un exemplaire a sa générosité. Elle se place a la suite de |’A. rubi, dont elle se distingue, 4 premiére vue, par son aspect glabre, brillant, sa ponctuation, etc. —M. Valéry Mayet adresse la description de la larve du Scarites buparius Forst. (gigas F.) : Le premier état des Scarites a été étudié par plusieurs naturalistes. En 1867, Schiddte, sous le titre : De Metamorphosi Eleutheratorum obser- vationes (Naturhist. Tidsskrift, 3° série, t. IV, 3° cahier, p. 496, pl. 48), a décrit et figuré la larve du Scarites levigatus; en 1862, Coquerel (Ann. Soc. ent. Fr., t. Il, 4° série, p, 104, pl. 3) a décrit et représenté celle d’une espéce exotique, S. madagascariensis ; en 1873, enfin, nous- méme avons décrit, en collaboration avec Mulsant (Opuscules entom., 15° cahier, p. 77), la larve du Scarites arenarius Bon. (terricola Bon.). A plusieurs reprises, dans les dunes maritimes du midi de la France, dans celles de Hussein-Dey, prés Alger, et dans celles de Carthage, nous avons capturé une larve de Scarites qui, vu sa taille et l’absence de toute autre grande espéce dans ces localités, ne peut étre rapportée qu’au Scarites buparius Forst. Comparée aux autres larves de Scarites francais que nous possédons, elle s’en éloigne considérablement et mérite une description détaillée: . Long. 3 cent. 5 mill.; larg. 445 mill.— Corps trés étroit relativement, subdéprimé, presque paralléle, un peu plus large pourtant dans sa partie antérieure, coupé brusquement en arriére, d’une couleur de cuir roux foncé et luisant sur la téte et les segments thoraciques, cette couleur s’éclaircissant progressivement pour passer au fauve clair sur abdomen, composé de 14 segments, y compris la téte et le segment anal. — Téte forte (4 mill. de long), carrée, cependant un peu plus large que longue, plus large que tout le reste du corps, excavée en dessus, bordée latéra lement d’une caréne partant de la base des mandibules et s’effagant gra- duellement a la hauteur de la suture du front et de l’épistome, creusée dans sa partie antérieure de trois légers sillons médians se terminant en avant par un labre aplati, en ogive obtuse, légérement dentelé et bordé de noir. Epistome distinct, séparé du front par une fine suture terminée Pe a ee ee es ee Seance du 12 octobre 1887. CLXIII en pointe vers sa partie supérieure. Front court, lisse, creusé dans son milieu d’un léger sillon. Quelques poils blonds espacés sur toute la sur- face de la téte. — Pas docelles. A la place des ces organes de la vision, une touffe de poils. — Mandibules puissantes, d’un brun rouge, plus foncé au bout, un peu plus longues que la téte (4 mill. 50), peu recourbées, munies d’une dent 4 la moitié de leur longueur, trés effilées 4 partir de cette dent et terminées par une pointe aigué. — Mdchoires libres, longues (prés de 4 mill., y compris les palpes), charnues, légerement arquées, atteignant les trois quarts de la longueur des mandibules, nullement tranchantes, garnies du cété interne de poils blonds, portant deux palpes chacune a leur extrémité; l’externe de 4 articles cylindriques : les 4° et 3° articles d’égale longueur, le 2° aussi long que le 4°" et le 3° réunis, le 4° trés petit; Pinterne de 2 articles peu distincts, terminés par une pointe un peu recourbée en dedans. —Antennes longues de 4 mill. 50, de & articles : le 4° court, cylindrique ; le 2° une fois et demie plus long, incurvé en dedans; le 3° moitié du second, gréle ala base, dilaté vers le haut, surtout dans la partie externe; le 4° court et gréle, dilaté a l’ex- trémité et terminé par 3 longs poils blonds. Des poils de méme couleur, assez nombreux, plus fournis du cOté externe, se voient sur les autres articles, principalement sur le 2°.— Dessous de la téte légerement renflé, avec une dépression arrondie au. milieu, paraissant divisée en 4& lobes longitudinaux 4 cause d’un faible sillon médian traversant la dépression et de deux légers sillons latéraux. — Lévre presque carrée ou peu rétrécie asa base, portant 2 palpes de 2 articles: le 1° de trois quarts plus grand que le 2°, celui-ci acuminé a son extrémité. — Prothorax long de % mill. 75, peu renflé, atteignant 5 mill. de large dans sa partie anté- rieure, brusquement réiréci postérieurement aux trois quarts de sa lon- gueur, aussi large que long a sa base, assez fortement chitinisé, de couleur de cuir roux plus clair que la téte, bordé en avant d’une bande encore moins foncée, finement ridée longitudinalement ; traversé dans sa longueur par un léger sillon médian. — Meéso- et metathorax a peu prés de méme longueur, 2 mill. 50, le premier un peu plus large que le second, d@’une couleur de cuir progressivement plus claire que celle du proihorax et moins chitineux que celui-ci. Dessous des 3 anneaux thoraciques peu chitineux ; une seule piéce dure, importante, triangu- laire, se voit a la partie antérieure da prosternum. — Paétes courtes, trés robustes, dilatées a l’extrémité et terminées par 2 ongles aigus, garnies en dedans de soies courtes et raides formant une double rangée latérale.— Abdomen membraneux, trés faiblement chitinisé, mou, de couleur fauve, allongé, paralléle, composé de 10 segments, y compris le prolongement CLXLY¥ Bulletin entomologique. anal. Segments garnis de poils blonds assez longs sur le pourtour de leur partie dorsale, portant 2 fossettes latérales qui produisent un Iéger rebord, traversés longitudinalement par un faible sillon, de méme lar- geur a peu pres, sauf le dernier, qui est étroit et tubuleux; mais crois- sant en longueur jusqu’au 7°, pour diminuer ensuite aw 8° et étre tres courts aux 9° et 40°; 9° anneau de forme particuliére, trés court, coupé carrément dans sa partie postérieure, couvert sur les deux bourrelets latéraux de longs poils blonds touffus et muni de 4 appendices, dont les deux médians, longs d’environ 3 mill., ont des bosselures dans leur milieu, se rétrécissant ensuite pour se dilater 4 l’extrémité, Ces appen- dices, comparables a des filets, portent des poils blonds et raides placés du cété externe. — Stigmates au nombre de 9, placés latéralement sur la partie dorsale, celui du thorax en avant et au-dessous du rebord chi- tineux du mésothorax, celui du 4° segment abdominal deux fois plus erand qué les autres. Cette larve a des meurs particuliéres. Celles des Scarites levigatus et terricola, observées souvent par nous, sortent le matin A la recherche de leur proie et la poursuivent avec agilité; elles sont oculées, trés vives, et ont le corps noir fortement cuirassé de chitine. Celle du Searites buparius est au contraire aveugle, 4 abdomen mou et & mouvements lents; elle vit souterrainement dans le sable des dunes, y poursuivant sa proie, sans jamais en sortir sans doute, et ce n’est qu’en fouillant pro- jondément que nous avons trouvée. La larve du Scarites madagasca- viensis, décrite par Coquerel, est aveugle comme la ndtre; elle a été également capturée en creusant profondément le sol. — M. J. Croissandeau, d’Orléans, fait savoir qu’il a trouvé en 41885, dans la vallée de la Vésubie (Alpes-Maritimes), l’Homalisus taurinensis Baudi, espece qu’il croit nouvelle pour la faune frangaise. M. L. Bedel fait observer que lHomalisus taurinensis n’est pas nou- veau pour la faune francaise : sa capture aux environs de Nice a déja éié mentionnée dans nos Annales (année 4882, p, LxXxxvi) par M. Jules Bourgeois. — M. G.-A. Poujade présente les observations suivantes, relatives a une éducation de la Harpya fagi L. : Le 46 juillet dernier, notre collegue M. P. Dognin prit dans son jardin, Auteuil, une femelle de Harpya fagi qui pondit, aussitdt qu’elle fut piquée, quarante-cing ceufs. Ceux-ci sont en forme de sphere aplatie avec une dépression centrale en cuvette ; d’abord d’un vert clair, ils de- a Se a fe ee ee lowe Seance du 12. 0@tobre 1887. CLKYV) viennent lilas au bout de six ou sept jours, et la dépression s’amoindrit progressivement au point de 8 ’effacer presque mane au iat de l’éclosion. Je tentai l’édueation des chenilles, qui éclorems le 95 juillet. Des qu’elles furent délivrées de leurs cufs, elles se mirent a s’agiter viver ment, tant6t A droite, tantét & gauche, marchant par saecades et ayant ainsi l’apparence de Fourmis, avec lesquelles leurs longues pattes anté- rieures donnaient 4 ces larves une certaine ressemblance ; lorsqu’elles se laissaient tomber, elles prévenaient leur chute par un fil de soie, absolu- ment comme les Arpenteuses. Je fus trés surpris et inquiet de ne pas les voir entamer les feuilles des différents arbres que je leur avais données (hétre, charme, bouleau et chéne); le lendemain je les vis & peu pres” toutes au repos comme si elles devaient se disposer 4 une mue; eni effet, le surlendemain 27 j’en eus lexplication : les tétes tombées, les dé- pouilles accrochées aux tiges par des fils préparés d’avance, etc., m’in- diquérent que cette premiere crise était accomplie et que mes chenilles partageaient avec d’autres la singularité de muer avant d’avoir pris aucune nourriture, car les dépouilles de leurs ceufs ne m "ont chicka paru leur avoir servi de premier repas. C’est alors qu’elles se mirent 4 manger les feuilles des quatre espéeces’ @arbres que je leur avais données, mais principalement du hétre et a charme, dont elles firent ensuite leur nourriture exclusive. Les secondes mues eurent lieu trois jours apres, c’est-a-dire vers, le 34 juillet; le 5 aoit jobservai les troisitmes mues; le 9, les qua- triemes; le 15, les cinquiémes; le 26, les siximes, et enfin, du 3 au 8 septembre, je vis les premiers cocons filés, soit sous la mousse, ‘soit simplement entre deux feuilles de hétire; le 26 septembre, la derniére chenille qui restait s’enveloppa pour passer Phiver comme les autres, sous forme de chrysalide, jusqu’au printemps ou le commencement ee Pété prochain. AR Je les ai constamment Jaissées dehors dans une cage, exposées ya tous les temps et en partie au soleil, en ayant soin de leur donner a profusion des rameaux qui leur servaient d’abri en méme temps que de nourri- ture. De vives qu’elles étaient en sortant de l’ceuf, elles devinrent gra- duellement paresseuses, et, dans leur dernier age, elles ne quittaient. leur rameau que lorsqu’il était entitrement dévoré, se placant toujours sous les branches ou apres les feuilles, mais toujours le ventre en l’air et le dos en bas et souvent la téte tournée vers le sol, surtout a )état de repos, ol parfois elles prenaient une singuliére position : la téte tou- chant complétement la partie postérieure, qui est toujours relevée, et CLXVI Bulletin entomologique. les longues pattes antérieures repliées sur la poitrine. Si la branche sur laquelle repose cette chenille vient 4 étre touchée, on voit se déployer quatre immenses pattes frémissantes et s’écarter deux longues pattes anales. Dans cette attitude, l’animal ne ressemble guére a une chenille et prend un air menacant qui lui donne Il’aspect le plus comique jusqu’a ce que la position primitive du repos soit rétablie avec le calme. — M. Th. Goossens lit la note suivante : Un Lépidoptére hermaphrodite est toujours une rareté; j’ai Vhonneur d’en présenter un qui appartient au Liparis dispar. Mais, quoique rare, cette anomalie a déja été observée; il y a d’abord les hermaphrodites complets des collections Mazzosa, Engramelle, Scheffer, Kliig; ces quatre papillons (si toutefois il n’y a pas double emploi) sont tous male a droite, femelle a gauche. Il y a ensuite les hermaphrodites males, dont celui-ci fait partie : leurs ailes sont plus ou moins tachées de blanc jaunatre qui est la couleur de la femelle. Plusieurs autres ont été publiés : Sepp a figuré un Liparis dont les ailes supérieures sont largement colorées en blanc; et, en 4849, M. Bellier de la Chavignerie en a décrit un autre également teinté, mais n’ayant que l’une des ailes supérieures offrant la couleur de celles de la femelle. Le papillon dont je parle posséde irréguliérement cette teinte blanche sur les quatre ailes : la supérieure gauche a le tiers, au milieu, colorée femelle; une bande semblable existe a l’autre aile supérieure, ou elle est accompagnée d’une tache assez large a la frange; les ailes inférieures sont aussi tres irrégulitrement colorées, tandis que la gauche a trois taches allongées, la droite est partagée en deux couleurs, par parties assez égales. Le dessous des ailes est plus normal, mais lune des supé- rieures est entiérement blanche. Le thorax offre une singularité, car un des ptérygodes est brun, l’autre est blanc. Les antennes sont positivement des antennes de male, elles n’ont rien de celles appartenant a l’autre sexe, dont M. Rabaud a bien montré les différences dans son utile travail sur les antennes. L’abdomen est male, mais plus renflé que chez le type. Il y a probablement dans ces anomalies une cause naturelle, qui reste 4 trouver, car « la tératologie des animaux invertébrés est encore a faire », dit M. Dareste; les moindres observations doivent donc étre relatées : ces papillons ont une teinte différente de la teinte ordinaire ; selon l’ha- bitude, le fond du male est d’un brun gris; ici cest du gris un peu brun ; M. Bellier ne s’y est pas trompé, il a parfaitement figuré son pa- Séance du 12 octobre 1887. CLXVHI pillon de cette couleur; on peut dire encore que le bord de l’aile est toujours foncé, au moins jusqu’a la nervure costale. Il semble donc qu’il existe aussi des lois pour les anomalies. Je n’ai pas trouvé qu'il ait été signalé d’hermaphrodite femelle; mais on sait que ’hermaphrodisme male est plus fréquent. Il reste 4 déterminer sous l’influence de quelle loi s’est produit cet arrét ou cet exces de développement; mais il faudrait connattre les causes qui déterminent le sexe dans |’état normal. Je dois cet intéressant papillon 4 la générosité de M. Rollet, président des Naturalistes de Levallois-Perret — M. E. Simon communique quelques observations sur les Arach- nides (suite) : 6° Dolomedes borbonicus Vinson, Aran. Réun., etc., 14864, p. 23, rentre dans le genre Dendrolycosa Dolesch. 7° Philodromus funebris Nicolet, in Gay, Hist. d. Chile, etc., gf Ill, 1849, appartient au genre Petrichus E. Simon. 8° Epeira heptagon Hentz, Bost. Journ. Nat. Hist., VI, 1850, appartient au genre Ebza L. Koch. 9° Pycnacantha Meadi Blackw. nous parait avoir été connu de Fabri- cius; la diagnose de son Aranea tribulus s’y applique parfaitement : « A.capite tridentato abdomine spinosissimo. Corpus medium griseum « punctis elevatis scabrum. Caput antice denticulis tribus ferrugineis, « medio obtusiore. Abdomen ovatum undique spinis erectis elongatis « validis, anterioribus quibusdam bifidis horridum. » La synonymie s’établirait ainsi : Pycnacantha tribulus Fabr., Ent. Syst., II, 1793, p. 428 (Aranea) = P. Meadi Bl., Ann. Mag. Nat. Hist., 4865, p. 354 + Daturina hystrix Thorell, Ann. Mus. civ. Gen., 1877, p. 202. Décrit du Gap par Fabricius, de Caffrerie par Blackwall et. Thorell ; nous le possédons du lac Tanganika. 10° Le genre Tholia L. Koch (Ar. Austr., 4874, p. 419) est synonyme du genre Dolophones Walck. Mais la diagnose de Walckenaer est trés inexacte, car elle est faite d’aprés un dessin de l’atlas de Quoy et Gay- mard (Voy. de l’Uranie et de la Physicienne, Zool., pl. 82, fig. 6) qui est entaché d’une erreur capitale. L’Araignée y est, en effet, représentée la téte en bas; le tubercule anal a été pris pour une sorte de rostre (de la le nom de notacantha), et - impressions abdominales nish des yeux !. LX vi ‘Bulletin entomologique. "= 'M, Hi. Lucas envoie une note relative A un Tourteau (Cancer pagu- rus L.) trouvé 4 Gravelines (cdtes de la Manche) et offert au Muséum par M. Chaper. La carapace de ce Crustacé est envahie pa¥ plusieurs ani- maux, notamment par des Serpules, des Balanes et surtout des Huitres (Ostrea edulis); cing de ces dernitres s’avancant jusqu’au bord frontal - Wauraient, pas manqué, en continuant leur développement, de recowvrir des yeux et méme les parties buccales.de leur hdte. : _ Membres regus. 1° M. Félix Linch Arribalzaga, membre de l’Académie des Sciences de la Républiqtie Argentine, 4 Chacabuto (province de Buenos-Aires (Diptéres), présenté par M. L. Bedeél at nom dé M. A. Fauvel. —- Gommnissaires rapporteurs ; MM. Ed. Lefévre et G.-A. Poujade. 2° M. Henri Caillol, 148, Traverse du Chapitre, 4 Marseille (Bouchés- du-Rhone)(Coléapteres gallo-rhenans), présenté par M. L. Bebel au nom de M. Félix Ancey. — Commissaires rapporteurs : MM, L. Bedel et Ph. Grouvelle. 3° M. Alfred Degors, receveur de l’enregistrement, au Blanc (Indre) (Coleopteres d Europe), présenté par M. L. Bedel au nom de M. A. Grou- velle. — Commissaires rapporteurs : MM. L. Bedel et A. Sallé. E. D. Bulletin bibliographique. Avudemie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des. séances del’), -\; 4887, 2° sem. Ns 43 et 14..© Entomologist's monthly Magazine (The). Vol. XXIV. N° 281. Octobre 4887. Londres. — J. W. Dovatas. Note on some British Coccide -*\(no-'8) suite :'G. Lecanium), 2 fig. — Cuas. G. Barrer: Sphinx ‘\ dondolvuli in Norfolk, in 1887. — WititAm WARREN. On a species of the family Gelechidz, hitherto unrecognised in England. — J. W. ‘| Torr. Description of new Gelechia of the « Lita » group, closely allied to G. maculea. — Antuur Butter. On the true distinction bet- vi pween Lithosia complana and L. lurideola. — G. H. VERRALL. List of . british, Tipulide, etc. « Daddy-longlegs » with notes. — Chasses ento- , ,mologiques;, notes diverses, etc. Feuilles des Jeunes Naturalistes. 4887. N° 204.— Ca. ALLUAUD. Note sur la ‘\zoologie de la Géte-d’Or (Afrique tropicale occidentale). — A. DoLiFus. » Lelae de Gérardmer, dragages et péches pélagiques. —D* R. Mornez. \ Eiitomostracées et Hydrachnides. — Commutiications. — J. Crorssan- DEAU. Préparation des Micro-Coléoptéres par la méthode orléanaise. Seance du 26 octobre 1887. CLXI Naturalista Siciliano (I), 1887, ann. 7°. n° I. — E. Ragusa. Catalogo ragionato dei Coleotteri di Sicilia. — E. Rerrrer. Zuphium Faille, nov. sp. — Mina Patumpo et L. FartuaA-TEDALDI. Materiali per la - fauna lepidotterologica della Sicilia. —E. Ragusa. Osservazioni al Catalogo del prof. Ciofalo.— T. pz SteFaAnt. Aggiunte al prospetto degli Imenotteri italiani. — E. Racusa. Coleotieri nuovi 0 poco conos- ciuti della Sicilia. —G. Riccio. Appunti e note di Ortotterologia sici- liana. Naturaliste (Le), 4887, 2° série, n° 144. — Ep. AnpRE. Les nids de Mega- chile (Hyménoptéres Melliféres). Science en famille (La), 1887, 2° ann., n° 24. ©) United states Geological Survey (Sixth annual Report of the), 1884- 1885. ©). CAMERANO (L.). Ricerche intorno alla struttura delle appendici dermiche delle zampe del Trichopticus armipes Bellardi (1 pl. n.), 1880 (Att. R. Ac. Sc.). — Offert par M. F. Lataste. _ Gossrt (D" E.). Catalogue des Diptéres de France. 1887 (Rev. d’Ent.). * i Weser (Max). Ueber Asellus cavaticus Schiodte in 1. teste Leydig (As. : Sieboldit de Rougemont) (Zool. Ang.), 1876. — Offert par M. F. La- . taste. | __-- Ip. Ueber ethige neue Isopoden der Niederlandschen Fauna (Ein Beitrag ~ zar Dunkelfauna) (Tijds. Ned. Dierk. Ver., t. V.). — Offert par M. F. Lataste. A. L. Séance du 26 octobre 1887. Présidence de M, Eveine SIMON. M. A. Raffray, consul de France & Singapoor, assiste A la séance. Communications. M. A. Argod, de Crest (Dréme), envoie la description suivante d’une nouvelle espéce francaise de Carabiques : ; ANOPHTHALMUS CROISSANDEAUL Argod.— Long. 6 4/2 mill.; larg. 2 3/4 - mill. — Allongé, subdéprimé, jaune-testacé luisant. Téte large, rétrécie | en arriére, marquée dans sa moitié antérieure de deux sillons longitu- ' dinaux profonds, divergeant légerement en arritre. Antennes presque » aussi longues que le corps. Prothorax bien plus large en avant qu’en _ arritre, avec une forte impression transversale la base; ligne médiane * (4887) Bulletin de la Société entomologique de France. 20 Cx. Bulletin entomologique. marquée dans toute sa longueur, mais plus accentuée aux extrémités. Téte et corselet réunis formant a peu pres Ja moitié de la longueur du corps. Elytres allongées, ovales, arrondies en arriére; stries distinctes, s’effacant graduellement a la base; 3° strie avec six points enfoncés, de chacun desquels sort une soie dressée; strie marginale munie de soies moins nombreuses, plus fines et plus longues. Parait devoir étre placé entre la variété obesus Abeille, de A. Gou- nellei et A. Bucephalus, dont il se rapproche le plus. Il diffeére de ces deux espéces par ses mandibules fortement recourbées et surtout par Veffacement complet de ses angles huméraux, ce qui donne a la moitié postérieure de son corps la forme d’un Aphzxnops. Un seul 3, que j’ai capturé dans la grotte d’Estellas (Ariége) le 29 mai 1887. (Ma collection.) Je dédie cette espéce 4 mon ami M. J. Croissandeau, d’Orléans. — Le méme membre signale un nouvel habitat pour l’Acalles puncta- ticollis Lucas; cette espece, déja signalée dans les régions comprises entre les Pyrénées et les Basses-Alpes a été prise cette année par lui aux environs de Crest (Drdme). — M. L. Bedel donne la description d’un Curculionide nouveau, des environs de Paris : NANOPHYES GALLICUS, nov. sp. — Breviter ovatus, convexus, nitidulus, parce pubescens ; capite superne nigro, subtus rufescente; rostro nigro, arcuato, distinctius pluricarinato, in mare crassiore ac minus elongato ; antennis rufis, clava magna, haud infuscata; prothorace trapezoidal, rufo, lateribus nota parvula pubescente; elytris rufo flavescentibus, basi late, sutura lateribusque angustius piceis; intervallo striarum 2° basi fasciaque postscutellari obliqua livido pubescentibus; pectoris lateribus pube densiore albida vestitis ; meso-, metasterno ventreque nigris; pedibus rufis, unguiculis nigris; femoribus omnibus vel quatuor posticis subtus spinula tenuissima armatis. — Long. (rostro excluso) circ. 2 mill. Trouyé, surtout dans les premiers jours d’octobre, au pied du viaduc de Chantilly, du cété de Coye (Oise), en secouant les foins récemment ' coupés et renfermant des Lythrum Salicaria. Cette espece se rencontrait mélée, au méme endroit, avec les Nano- phyes circumscriptus Aubé, marmoratus Goeze (lyihri Fabr.) et brevis Bohem.; elle ressemble 4 certaines variétés de ces deux derniers, mais ses épines fémorales, son systeme de coloration, l’unique moucheture pubescente A la base des élytres et sa taille plus grande (presque égale a celle du N. hemisphaericus Ol.) ne permettent pas de les confondre. Ss ee Séance du 26 octobre 1887. CLXII — M. Valéry Mayet adresse la description des larves des Calosoma Maderez F. et Olivieri Dej. : Les larves des Calosoma sont connues depuis longtemps. Celle du C. sycophanta a été observée, figurée et décrite par Réaumur (Mémoires, t. II, 1737, p. 457, pl. 36, fig. 14-19), Latreille (Hist. nat. des Crust. et des Insectes, 1802-1805, t. VII, p. 295), Clairville (Entom. helvétique, 1806, t. 2, p. 134), Sturm (Ins. Deutschl., 1845, 3, p. 126), Kirby (Introd., 4815, 1, p. 291), Audouin et Brullé (Hist. nat. des Ins., t. V, 1835, p. 91), Ratzeburg (Die Forstinsect., 1837, t. I, p. 27, pl. 4, fig. 14), Westwood (Introd. to the mod. class., 1839, t. I, p. 65); enfin Letzner (Breslau Zeitschr., N° 6, 1849, p. 94). — Erichson (Arch. de Wiegman, 1844, p. 72) a étudié la larve du Calosoma inquisitor, et, a part la taille, l’a trouvée semblable a celle du C. sycophanta. —M. H. Lucas et Schiddte ont décrit et figuré chacun celle du C. auropunctatum Herbst (seri- ceum F.), le premier dans Exploration scient. de Algérie (Entom., 1847, p. 37), le second dans son Journal @hist. nat. (Naturhistorisk Tidsskrift, t. IV, 3° part., p. 480, p. xv, fig. 45 4 48. — Enfin MM. Cha- puis et Candéze (Cat. des Larves de Coléopteres, p. 371, Liége 1853) ont donne une bonne description de celle d’une espéce de la Louisiane, le Calosoma scrutator. Nous avons eu l’occasion, a plusieurs reprises, de capturer dans le midi de la France et dans le nord de |’ Afrique la larve du Calosoma Maderez F. (indagator Fabr.). Notre récent voyage dans le Sahara tuni- sien nous a également procuré celle du C. Olivieri Dej. Ne les voyant décrites nulle part ni ’'une ni autre, nous en donnons les descriptions suivantes : Larve du CaALosomMA Maper& F. — Long. a létat adulte : 3 a3 4/2 centim.; larg. 7 4 8 millim. — Corps de {couleur noire avec des reflets bronzés ou violets, surtout sur les segments abdominaux. — Téte d’un tiers moins large que le prothorax, front excavé en dessus, surtout entre les ocelles, ceux-ci au nombre de 6 portés sur un tubercule qui est séparé du front par une pointe obtuse; un renflement transverse au fond de l’excavation frontale; partie anteriewre de la téte prolongée en un chaperon coupé carrément au-dessus des mandibules et terminée par une échancrure médiane dans laquelle se voient deux pointes aigués. Dessous de la téte fortement renflé en deux lobes latéraux dilatés vers la base, atténués antérieurement et séparés dans cette partie par un espace aplani et triangulaire qui n’est que la partie dilatée d’un sillon médian séparant les deux lobes. Antennes courtes (2 millim.), de 4 articles, CLXIV Bulletin entomologique. le 4°° et le 3° d’égale longueur, le 2° une fois et demie plus grand, le 4° de moitié plus petit que Je 4° et relativement gréle. Mandibules rela- tivement courtes, moins recourbées et moins tranchantes que celles des larves de Carabes, aigués 4 Vextrémité et armées 4 leur base interne d’une dent recourbée et finement dentelée sur son tranchant. Mdchoires charnues, peu tranchantes, munies de poils raides de couleur fauve, ter- minées intérieurement a leur sommet par une épine, portant deux paires de palpes, l’une externe de 4 articles, l’autre interne de 2 articles. Levre inferieure allongée, cordiforme, faiblement bilobée, munie d’une pointe saillante mousse entre les deux renflements qui portent les palpes labiaux, ceux-ci de 2 articles. Les articles des antennes et des palpes, qui sont dun brun de poix, sont fauves a leur extrémité. — Segments thoraciques généralement noirs ou faiblement bronzés, entiérement pro- tégés en dessus par une plaque chitineuse transversale, rectangulaire, visiblement rebordée antérieurement et latéralement. La plaque du pro- thorax est une fois et demie plus large que longue; celle des méso- et métathorax pres de 3 fois plus large que longue. Un sillon longitudinal traverse ces trois plaques dans toute leur longueur. Pieds courts (5 a 6 millim.), robustes, couverts en dedans d’épines courtes et terminés par deux ongles aigus. — Segments abdominaux au nombre de 410, y compris le segment anal, recouverts chacun d’une plaque chitineuse noire tirant sur le bronzé ou le violet, parfois nettement bronzée, se ter- minant latéralement par un repli triangulaire descendant en arriére et au niveau des stigmates, divisée par un sillon médian ne dépassant pas le 8° anneau. Newvieme segment armé de deux pointes granuleuses diver- gentes, incurvées vers le sol, effilées 4 l’extrémité chez les jeunes indi- vidus, munies a leur base d’une forte épine placée en dessus. Sur les deux cétés de la partie dorsale, en dessous des stigmates, se voit une rangée de tubercules chitinisés sur deux points différents. Les segments abdominaux, vus en dessous, présentent chacun antérieurement une plaque principale chitineuse en ellipse allongée et postérieurement 4 pe- tites plaques de méme nature; sur les cdtés de la partie ventrale se voit également une rangée de tubercules chitineux correspondant a ceux de la partie dorsale et comme eux solidifiés sur deux points différents. — Stigmates arrondis, au nombre de 9 et placés latéralement, immédiate- ment en dessous et en avant du bord des plaques dorsales, celui du thorax placé a la partie antérieure du mésothorax, celui du 1°" segment abdominal beaucoup plus grand que ceux des autres. Cette larve se trouve, de mars a juin, sous les pierres et les tas @herbes fanées, dans les endroits humides, avec Pinsecte parfait. Séance du 26 octobre 1887. eK Bes -Larve du CALosomA Oxrviert Dej. — Les larves des Calbsomes ayant ~ les plus grands rapports entre ‘elles, nous ne ferons de celle-ci qu’ une description comparative avec celle du C. Madere. —La taille est un peu plus petite (3 centim. de long au plus), le corps plus allongé, la téte rela- tivement, le renflement de l’excavation frontale beaucoup moins trans- versal, parfois en forme de disque, les plaques chitineuses qui recouvrent les segments moins larges, surtout celles des anneaux thoraciques. Le prothorax, chez certains individus jeunes, est presque aussi long que large; les pointes chitineuses dorsales du 9° segment abdominal -plus droites, plus gréles, d’un tiers plus longues, tout en ayant l’épine du dessus plus petite. Cette épine, chez les jeunes, est presque nulle, ce qui ne se présente pas chez la larve du C. indagator. Ajoutons enfin que parfois ces pointes chitineuses sont d’un fauve ferrugineux, avec Pextrémité brune, le segment qui les porte restant de couleur foncée. Ce caractére, qui n’est pas constant, a été observé par nous sur la larve du C. sycophanta; mais jamais sur celle du C. indagator. Cette larve n’est pas rare dans le Sahara tunisien, surtout dans le Djérid. Elle vit avec l’insecte parfait sous les pierres et dans les terriers creusés par différents Rongeurs. Elle sort le soir pour chasser. Nous Pavons trouvée mangeant les chenilles de la Vanesse du chardon, si commune dans le désert, et aussi autour des puits, dans les tas de crot- tins de nos chevaux, oti elle dévorait les larves de Dipteres. Comme on le voit par ces descriptions, les larves de Calosomes ont beaucoup de rapport avec celles des Carabes, et, comme certains auteurs les ont confondues, il est utile, croyons-nous, de les comparer. Nous avons sous les yeux en nombreux exemplaires celles de 4 es- péeces de Calosoma et de 7 especes de Carabus. Les premiéres different toutes des secondes par les caractéres suivants : échancrure du bord antérieur de la téte garnie de deux pointes; téte et segments thoraciques plus longs; plaques chitineuses dorsales des segments abdominaux moins élargies transversalement, se terminant latéralement par un repli triangulaire noir descendant sur les flancs; plaques ventrales médianes au nombre de 5 par anneau: une grande antérieure et 4 postérieures. Chez les larves de Carabus, il n’y a qu’une pointe dans l’échancrure céphalique ; les plaques chitineuses dorsales des segments abdominaux, plus élargies transversalement, ne se terminent pas sur les flancs par un repli triangulaire noir, et les plaques ventrales médianes sont au nombre de 4 seulement, les 2 postérieures intermédiaires étant soudées ensemble. On peut encore citer comme différence chez les Calosoma la petitesse relative de la téte et la courbure moindre des mandibules ; les CLXVI Bulletin entomologique. pointes dorsales du 9° segment abdominal incurvées vers le bas, plus longues, plus gréles, plus divergentes, surtout chez les jeunes sujets. Les larves de Carabus ont ces pointes courtes, épaisses, dilatées a la base, incurvées vers le haut, parfois arquées intérieurement en forme de tenailles. Dans l’ensemble, la larve des Calosoma est plus allongée et sa couleur noire tire souvent sur le bronze et le violet. La larve du Calosoma auropunctatum Herbst a été décrite, avons-nous dit, par Schiddte et par M. Lucas. Nous la devons a notre collégue M. Léveillé, qui l’a capturée 4 Erdeven (Morbihan), et a bien voulu nous l’offrir. La description de l’auteur danois s’applique exactement a Yexemplaire de Bretagne ; mais celle de M. Lucas s’en éloigne beaucoup. L’auteur de Exploration de l’ Algérie parle d’une larve noire ayant une seule pointe ou é6pine au milieu de l’échancrure céphalique; ces deux caractéres conviendraient 4 une larve de Carabus morbillosus F., que nous avons rapportée de Tunis. D’ailleurs, le Calosoma auropunctatum Herbst ne s’est jamais rencontré en Algérie. — M. Ed. Lefévre fait passer sous les yeux de la Société quatre nou- velles especes d’Eumolpides, capturées par M. Fabre 4 Ramnad (Hin- doustan), et qui lui ont été communiquées par M. Gounelle : 4° COLASPOSOMA VERSICOLOR. — Ovatum, convexum, viridi-metallicum, vel cupreum aut subcupreo-xneum, elytrorum margine laterali utrinque sepius cupreo-micante, interdum viridi-ceruleum vel omnino cyaneum, nitidum, abdomine leviter pubescente; capite subremote sat fortiter punc- tato, in media fronte magis minusve late impresso, labro sicut et palpis brunneo-testaceis vel piceis; antennis gracilibus, articulis sex basalibus rufescentibus, quinque ultimis paululum incrassatis nigro-infuscatis ; pro- thorace transverso, convexo, sat dense fortiter punctato, punctis aciculatis, lateraliter rotundato ibique concinne marginato; scutello lato, punctu- lato, apice valde rotundato; elytris infra humeros utrinque transversim modice impressis, disco inferiori juxta suturam inordinatim sat fortiter punctatis, disco exteriori autem profunde transversim strigatis et juxta marginem lateralem longitudinaliter subcanaliculatis ; femoribus tibiisque rufescentibus vel piceo-brunneis, genubus interdum cupreo-micantibus, tarsis nigris. — Long. & 1/2—5 mill.; lat. 2 3/4—3 mill. Var. 8. Viridi-metallicum, prothorace medio vitta transversa lata, ely- trisque singulo vitta latissima longitudinali, juxta suturam posita, aurato-cupreo-igneis. Ramnad (Hindoustan). Séance du 26 octobre 1887. CLXVII 9° PAGRIA STRIGICOLLIS. — Breviter oblonga, convexa, saturate sub- brunneo-xnea, nitida, capite grosse confluenter punctato, corrugato, post oculos profunde sulcato, oculis magnis, valde prominentibus, intus leviter emarginatis, labro sicut et palpis brunneo-testaceis, antennis gracilibus, ultra prothoracis basin via attingentibus, articulis sex basalibus lete testaceis, quinque ultimis nigricantibus ; prothorace subcylindrico, valde convexo, densissime confluenter punctato et strigato, lateribus utrinque rotundato; scutello parvo, triangulari, apice subacuto; elytris infra humeros utrinque fortiter transversim impressis, longitudinaliter elevato- costatis, interstitiis subconfluenter punctatis; pedibus sat validis, piceo- brunneis, tibiis apice tarsisque dilutioribus, femoribus omnibus subtus dente acuto armatis. — Long. 3—3 41/2 mill.; lat. 4 3/4—2 mill. Ramnad (Hindoustan). 3° NopostoMmA Fapret. — Subelongato-oblongum, modice convexum, saturate cyaneum, nitidum, capite grosse punctato, epistomate fronte con- tinuato, apice arcuatim emarginato, labro, palpis antennisque brunneo- testaceis, his subfiliformibus, dimidiwm corpus attingentibus, articulis quinque ultimis nigro-infuscatis ; prothorace subcylindrico, punctis grossis hic illic disperse remote instructo, lateraliter utrinque rotundato ; scutello triangulari, levissimo, apice subrotundato; elytris infra humeros utrin- que sat fortiter subarcuatim impressis, grosse regulariter lineatim pune- tatis, punctis autem versus apicem omnino deletis; pedibus elongatis, brunneo-testaceis vel piceo-nigris, femoribus quatuor posticis subtus dente minuto armatis. — Long. 5—5 41/2 mill.; lat. 2 4/2—2 3/4 mill. Ramnad (Hindoustan). 4° Apirus ANGUSTATUS. — Oblongo-elongatus, parallelus, modice con- vexus, subtus brunneo-subsxneus, leviter albido-pubescens, supra #neo- viridis vel subcupreo-eneus, nitidus; capite densissime substrigatim punc- tato, labro, palpis antennisque brunneo-testaceis; prothorace fere duplo longiore parum latiore, creberrime punctato, punctis majoribus et mino- ribus intermixtis ; elytris infra humeros vix perspicue transversim im- pressis, juxta suturam lineatim sat regulariter punctulatis, disco exteriora autem dense transversim substrigatis, versus apicem pilis minutissimis albidis instructis; femoribus tibiisque brunneo-testaceis vel piceis, tarsis nigricantibus. — Long. 5 4/2—6 mill.; lat. 2 1/2—2 3/4 mill. Ramnad (Hindoustan). — M. E. Simon communique quelques observations sur les Arach- nides (suite) : 44° La famille des Hersiliide était regardée jusqu’ici comme propre CLXYI Bulletin entomologique. — Ancien Monde. Nous en avons recu derniérement deux. espéces améri- caines rentrant dans le genre Rhadine : RHADINE AMERICANA, Sp. nov. (pullus). —?. Long. 6 mill. — Cephailo- thorax nigricanti-olivaceus prope marginem leviter testaceo-variatus, setis rigidis paucis in regione oculorum munitus. Oculi medii subsequa- les, aream subquadratam antice quam postice vix latiorem occupantes. Clypeus area oculorum mediorum haud latior, evidenter porrectus, ad marginem albo-pilosus. Abdomen depressum, fulvo-olivaceum nigri- canti-reticulatum. Mamills, pedes-maxillares, pedesque pallide testaceo- luridi valde olivaceo-annulati, aculeis albis armati (specimen unicum valde detritum). — Paraguay (Germain). RHADINE VITTATA, Sp. nov. —. Long. 8 mill. — Cephalothorax oliva- ceus versus marginem obscurior et nigricanti-reticulatus, regione ocu- lorum nigricanti, clypeo testaceo-marginato , sordide albido crasse et — parce pilosus. Area oculorum mediorum antice quam postice paulo latior, medii antici posticis paulo majores. Clypeus area oculorum me- diorum paulo angustior leviter porrectus. Abdomen breve, postice valde ampliatum et rotundum, supra pallide fulvo-rufescens, nigricanti-margi- natum, in parte prima vitta longitudinali angusta et lanceolata, in parte altera arcubus transversis tenuibus fuscis notatum. Sternum fulvum. Mamille fulve confuse olivaceo-maculate. Pedes longi, femoribus annulis olivaceis binis (apicali latiore) notatis, reliquis articulis olivaceis, tibiis metatarsisque testaceo-biannulatis (annulo 1° basilari altero sub- medio). — Orenoque. Candidats présentés. 14° M. Serge Alpheraky, au palais du grand-duc Michel, 4 Saint-Petersbourg (Russie) (Lépidoptéres d@ Europe et d Asie), présenté par M. E.-L. Ragonot. — Commissaires rapporteurs : MM. P. Mabille et G.-A. Poujade. 2° M. Claude Gannat, attaché 4 l’Administration de l’Artillerie (Co- léoptéres), présenté par M. L. Buquet. — Commissaires rapporteurs : MM. Bedel et Desmarest. 3° M. J.-A. Lintner, 4 Albany, Etat de New-York (Etats-Unis) (Ento- mologie générale), présenté par M. E. Simon. — Commissaires rappor- teurs : MM. Bourgeois et Clément. E. D. Seance du 26 octobre 1887. | : . ? GBREX Bulletin bibliographique. Academia nacional de® Ciencias en Cordoba (Boletin de la), 1886, t. IX, , Ent. & © Academie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des seances de I’), 4887, 2° sem.— N° 15. JuLLIEN. Mémoire sur le traitement des vignes phylloxérées. — N° 16. ©) Academy of natural Sciences of Philadelphia (Proceedings of the), part I. — Rey. H. Mac Cook. Modification of habits in Ants through fear of enemies. California Academy of Sciences (Bulletin of the), 1887, vol. Ul, n° 7. © Linnean Society of London. — |. Journal, 1886, vol. XIX. — Ne 4414. F. Pascor. On new African Genera and Species of Curculionide (pl.). — Ne 4id. ©) — Vol. XX. Ne 146. J. Baty. Descriptions of a new Genus and of some new Species of Galerucine, also Diagnostic notes on some of the older described Species of Aulacophora. — F. Kirpy. A Synopsis of the Genera Chalcidide, subfamily Eucharine; with Descriptions of several new Genera and Species of Chalcidide and Tenthredinide (pl.). — N° 147.) — Vol. XXI. N° 126. Fr. Moors. List of the Lepidoptera of Mergui and its Archipelago collected for the Trustees of the Indian Museum (pl.).— N°s 127-128. © — Ne 129. H. W. Bares. On a new Species of Brachyonychus from the Mergui Archipelago. Il. Proceedings : 14883 a 41887. Ill. List : 14886-1887. IV. Transactions 1886, vol. IV, part 1; 1887, vol. IV, part I. © Naturaliste (Le), 15 octobre 1887. — P. Doanin. Notice sur la faune des Lépidopteres de l’Equateur et descriptions d’espdces nouvelles (fig.). — P.G. Les Larves des Coléopteres depuis les Lycides jusqu’aux En- domychides. Royal Society of London (Philosophical Transactions of the), 1887, vol. 177, part Let I. © Science en famille (La), 16 octobre 4887. © Sociedad cientifica « Antonio Alzate » (Memorias de la), septembre 1887. G) Societé linneenne du nord de la France (Bull. mensuel), 1887, n° 480 et 184. © (1887) Bulletiu de ia Sozicté entomologique de Frauce, 21 CLXX | Bulletin entomologique. Packarb (A. S.). I. On the Syncarida, a hitherto undescribed synthethic group of extinct Malacostracous Crustacea (2 pl.).— II. On the Gamp- sonychide, an undescribed family of fossil Schizopod Crustacea (2 pl.). — Il. On the Anthracaride, a Family of carboniferous ma- crurous decapod Crustacea (Nation Ac. Sc.), 1885. * Ip. On the carboniferous Xiphosurous Fauna of North America (fig. et pl.) (loc. cit.), 1885. * Rivey (Cu. V.). Report of the Entomologist for the year 1886 (44 pl.). 1887 (Dep. Agric.). * raed Séance du 9 novembre 1887. Présidence de M. Evecine SIMON. Lecture. M. E. Pissot adresse une note relative aux moeurs de divers Insectes. Membres recus. 1° M. Serge Alpheraky, au palais du grand-duc Michel, a Saint-Pétersbourg (Russie) (Lépidopteres d Europe et d’ Asie), présenté par M. E.-L. Ragonot. — Commissaires rapporteurs : MM. P. Mabille et G.-A. Poujade. 2° M. Claude Gannat, capitaine d’artillerie, attaché 4 la Direction de Toulouse (Haute-Garonne) (Coleopteres d Europe), présenté par M. Sédillot. — Commissaires rapporteurs MM. L. Bedel et E. Desmarest. 3° M. J.-A. Lintner, Stat Entomologist of New-York, a Albany (Etats- Unis d’Amérique) (Entomologie generale et appliquee), présenté par M. Eug. Simon. — Commissaires rapporteurs : MM. J. Bourgeois et A.-L. Clément. | Candidat presente. M. Abraham Blum, ingénieur, 60, rue Turbigo, présenté par M. Ch. Barbier. — Commissaires rapporteurs : MM. Jules Grouvelle et Leprieur. Communications. M. le D™ Jacquet communique la description d’une nouvelle espece francaise de Coléoptéres : ACALLES ALBopPictus Jacq. — Long. 4 mill. — Oblongo-ovatus, brunneo- niger, squamulis albis fasciatim dispositis, decoratus. Capite flavescenti- albido dense squamoso, spinulis brevibus adsperso; rostro cylindrico, crasso, erebre punctato, media linea angusta levique notato; antennis Séance du 9 novembre 1887. CLXXI rufo-piceis, duobus primis funiculi articulis elongatis, primo fortiter conico, secundo longiore, 2-7° subquadratis , transversis, clava ovata. Thorace semi-ovali, antice plano, lateribus impresso, basi truncato, sub- sinuato, margine ad apicem, spinularum nigris, erectis, fasciculis ins- — tructo ; disco spinosulo, quadrinodoso, in media parte sulcatim depresso atque obsolete carinato. Scutello via perspicuo ; elytris bast subrotundatis, profunde punctato-sulcatis, albo-bifasciatis, postice contractis ; interstitiis convexis, spinulis albis nigrisque passim conspersis. Pedibus nigris , femoribus albo-annulatis, tibiis modice inflexis, tibiarum apicibus tarsis- que ferrugineis. Cet Acalles a été trouvé par M. Ravoux, pharmacien, a Nyons, en bat- tant des fagots de pin. La forme des antennes, le dessin des élytres, la présence d’une caréne médiane sur le disque du thorax le place entre les dromedarius et barbarus. Cet insecte est en outre caractérisé par l’apla- tissement du tiers antérieur du thorax, par les quatre bosselures de son disque et par existence, au bord antérieur du sommet thoracique, de deux fascicules épineux qui font paraitre ce bord comme échancré. Des deux fascies élytrales d’un blanc pur, ’une contourne les épaules et est interrompue a la suture, autre est continue et se trouve placée au tiers postérieur. Le rebord inférieur des élytres n’est pas dénudé, et leur extrémité est assez brusquement reétrécie. — M. Ant. Grouvelle envoie la diagnose d’un Coléoptere nouveau : HecrarTruM HarMANDI A. Grouv. — Elongatum, depressum, paral- lelum, nitidum, nigrum; elytris pedibusque piceo-brunneis; striis latera- libus prothoracis integris; margine postico in medio incrassato; elytris quadri-striatis, striis 1-2, 3-4, approximatis ; striis 2-3 antice postice- que attenuatis; antennis elongatis. Montagnes de Pa-Khone (Camboge). — Collection du Muséum. — Le méme membre donne la synonymie suivante : Hectarthrum modestum Fairm. = H. lineicolle Reit. — i. L. Fairmaire présente 4 la Société deux Curculionides, avec leurs coques, qui lui ont été communiqués par M. ’abbé David, auquel ils ont été envoyés par M. Sipolis, missionnaire lazariste dans Ja province de Minas-Geraes. L’un, le Sphenophorus dispar Sch., est bien connu ; il vit dans l’intérieur des tiges de bananiers, oti il construit, pour se méta- morphoser, une coque analogue a celles des S. decoratus et liratus. Mais le second a des meeurs plus curieuses et me parait constituer une espéce nouvelle : c’est un Centrinus dont la larve vit dans l’épaisseur CLX Ali Bulletin entomologique. des feuilles des ananas. Elle y construit une coque bien différente des précédentes. Celles-ci sont formées de fibres grossiéres, peu agrégées, tandis que celles du Centrinus sont composées de filaments assez fins, Serrés, et paraissent agglutinées par une matiére mucilagineuse qui leur donne de la solidité; elles sont aussi bien plus courtes et un peu com- primées. I] parait que les larves de ce Curculionide pullulent dans cer- taines plantations et y font des ravages sérieux. Ce Centrinus a 5 milim. de longueur sans le rostre; il est d’un bleu foncé assez brillant; les élytres sont médiocrement convexes, surtout a la base; la téte et le rostre sont plus foncés; ce dernier est long, légerement arqué, comprimé a la base; les antennes, insérées bien avant le milieu, ont le dernier article d’un brun mat, presque aussi long, chez le 3, que le rostre a partir de Pinsertion, tandis que chez la ° cet article est bien plus court; le corselet est lisse; les élytres sont nettement, mais finement striées, plus fortement sur les cétés ; les stries sont finement ponctuées; la suture est déprimée ; le prosternum n’est nullement sillonné; le dessous du corps est ponctué, sans taches; les derniers segments abdominaux sont un peu noiratres ; les fémurs sont munis en dessous dune tres petite dent. Je lui donne le nom de Centrinus Sipolisii. L’espece dont il semble se rapprocher le plus est le C. parellinus Sch., du Brésil. —M. Pierre Lesne montre a la Société des exemplaires des deux sexes d’un Forficula, pris par lui abondamment en septembre dernier sur les noisetiers qui bordent le chemin de Benerville a Saint-Arnould (Calvados). Il suppose, d’apres louvrage de M. Finot, que cet Orthoptére est le Forficula pubescens Géné, espece qui n’a encore été trouvée que dans le midi de la France (Provence et Languedoc). —M. J.-M.-F. Bigot présente les diagnoses abrégées de quelques Dipteres nouveaux, provenant de Amérique du Nord, dont les des- criptions détaillées seront publiées ultérieurement, et qui tous appar- _tiennent 4 sa collection : CALLIPHORA XANTHORRHINA, 2. — Long. 10 mill. — Hyacinthina, tho- race ante cinereo pruinoso ; cicatrice subhumerali fulva; antennis, palpis, facie genisque, fulvo croceis; fronte nigra, fulvo marginata ; calyptris obscure cinereis, halteribus obscure; fulvis; pedibus nigris ; alis pallide cinereis, vena transversali interna fusco limbata. — Mexique. SOMOMYIA RUPICOLA, 3, 2. — Long. 7 mill. — Obscure xnescens. An- tennis fuscis; palpis rufis; fronte nigra; cicatrice subhumerali fulva ; calyptris pallide flavis, halteribus fulvis ; pedibus nigris, femoribus pa- Seance du 9 novembre 1887. CLXXI , rum eznescentibus; alis basi pallide fulvis, vena longitudinali 5° post cubitum concava. — Montagnes Rocheuses. SOMOMYIA RUFIGENA, do, 9. — Long. 8 mill. — Obscure eenescens. An- tennis, palpis genisque obscure rufis; vitta frontali, 2, rufa; cicatrice subhumerali obscure rufa; calyptris flavidis, halteribus rufis; pedibus nigris; alis basa flavidis, vena longitudinali 5* post cubitum leviter con- cava. — Montagnes Rocheuses. SOMOMYIA RECTINERVIS, 9. — Long. 7 mill. — Alnescens, abdominis incisuris cerulescentibus. Antennis palpisque fulvis ; facie cinerea; vitta frontali nigra; cicatrice subhumerali castanea ; calyptris et halteribus pal- lide flavidis; pedibus nigris; alis fere hyalinis, vena 5° longitudinali post cubitum recta. — Montagnes Rocheuses. SOMOMYIA IRIDICOLOR, ¢. — Long. 6 mill. — Thorace obscure cupreo, cinereo quadri-vittato, scutello rubido; abdomine cupreo, eneo variegato et cxruleo segmentato; antennis fuscis, basi rufis; palpis flavidis ; cica- trice subhumerali albida; fronte nigra; facie fulva; calyptris subalbis, halteribus pallide flavidis ; pedibus nigris, femoribus parum xnescentibus ; alis hyalinis, vena 5° longitudinali post cubitum concava, — Cuba. PYRELLIA OBSCURIPES, ¢.— Long. 4 1/2 mill. — Hyacinthina. Antennis fuscis, subtus et apice fulvis; palpis fuscis; genis nigris; calyptris albi- dis ; cicatrice svbhumerali fuscana; pedibus fuscis; alis hyalinis. — Mexique. Musca aAtrRIFRONS, 2. — Long. 6 1/2 mill. — Antennis, palpis, vitta frontali lata, nigris ; facie nigra, utrinque flavido pallido pruinosa; thorace quater, scutello nigro unique, vittatis, dense flavido pruinosis ; ca- lyptris et halteribus pallide flavidis; abdomine flavido, superne breviter nigro univitiato, et, utrinque, nigro lineato ; pedibus nigris, coxis apice fulvis ; alis hyalinis. — Cuba et Mexique. MUSCA FLAVIPENNIS, 9. — Long. 7 mill. — Antennis, palpis et fronte nigris ; facie albido pruinosa; thorace obscure cinerascente, cinereo pallide quinque ? vittato ; calyptris et halteribus pallide fulvis ; abdomine nigro, utringque fulvo plurinotato; pedibus nigris; alis pallide flavis. — Mon- tagnes Rocheuses. POLLENIA OBSCURA, d. — Long. 8 mill. — Nigra. Antennis nigris, segmento 2° apice rufo; palpis fulvis ; facie obscure rufa ; calyptris albidis, halteribus fulvis; abdomine cinereo obscure tessellato; pedibus nigris ; alis pallidissime cinereis. — Amérique septentrionale. 8 CLXXIV Bulletin entomologique. NiTELLIA GLABRICULA, 2. — Long. 44 mill. — Nigra, nitida. Antennis basi rufis ; vitta frontali lata, superne bifida, obscure rufo tincta; pedibus “nigris; alis infumatis. — Californie. CURTONEVRA FULVIPES, 2. — Long. 8 mill. — Nigra, parum nitens ; calyptris albidis, halteribus pallide fulvis; pedibus rufis, parce fusco tinctis; alis hyalinis, venis anguste fusco limbatis. — Mexique. CURTONEVRA VITTIGERA, 3. — Long. 9 mill. — Pallide fulva, thorace rufo quadri-vitiato ; antennis, palpis, facie et haustello fulvis; calyptris et halteribus pallide fulvis; scutello late fusco limbato; segmentis abdo- minis 3° et sequentibus hyacinthis. — Mexique. CURTONEVRA ANTHOMYDEA, 3. — Long. 6 4/2 mill. — Thorace nigro quadri-vittato , scutelloque nigris, nitidis ; abdomine cinereo tessellato; antennis, palpis et fronte nigris ; calyptris albidis, flavo marginatis ; hal- teribus flavidis; pedibus nigris; alis cinereis. — Montagnes Rocheuses. CURTONEVRA PALLIDICORNIS, 2.— Long. 6 mill. — Thorace nigro prui- noso et nigro nitido quinque vittato; antennis pallide fulvis; palpis fus- canis ; facie cinerascente; vitta frontali lata, nigra; calyptris sordide albidis; halteribus fulvis ; pedibus nigris ; alis fere hyalinis. — Mexique. CURTONEVRA CALLIDIMERA, &. — Long. 6 mill. — Thorace nigro' nitido, cinereo pruinoso trivittato; scutello et abdomine nigro nitidis ; antennis, palpis et fronte nigris; facie cinerascente ; calyptris cinerets ; halteribus pallide fulvis; pedibus nigris preter femora intermedia et postica late fulvida ; alis fere hyalinis. — Mexique. CURTONEVRA NIGRICEPS, 3. — Long. 7 mill. — Thorace nigro, cinereo quinque vittato; abdomine nigro, cinereo flavido pruinoso, obscure fusco quadri-notato; antennis, palpis, facie et fronte nigris; calyptris pallide flavidis; halteribus fulvis ; pedibus nigris ; alis parum infuscatis. —Mon- tagnes Rocheuses. — M. Bellier de la Chavignerie adresse la note suivante : Je viens de lire, dans l’avant-dernier Bulletin de la Sociéte, qu’a la séance du 42 octobre, M. Goossens avait soumis a l’examen de nos collegues un Liparis dispar hermaphrodite, et fait, au sujet de ce Lepi- doptere anormal, une intéressante communication dans laquelle il rap- pelle que javais moi-méme décrit, il y a déja bien des années, un hermaphrodite analogue. Depuis j’ai pu me procurer deux autres sujets, Seance du 9 novembre 1887. ULXXV \> également hermaphrodiies, de la méme espéce. Voici, en les signalant briévement, quels sont les trois Liparis oy hermaphrodites que je posséde : 4° Un male offrant les signes de ’hermaphrodisme a laile supérieure droite seulement, qui présente dans son milieu deux grandes taches blanches occupant plus de la moitié de Vaile. C’est ’aberration que jai décrite et figurée dans les Annales de 1849. 2° Un mile dont les quatre ailes sont envahies, a peu pres également chacune, par des taches de la couleur blanche qui caractérise la femelle. 3° Un individu dont les deux ailes supérieures sont celles d’une femelle et les deux ailes inférieures celles d’un male. Chez ce cas dher- j maphrodisme extrémement curieux et fort rare, je crois que le male | domine, car les antennes et abdomen appartiennent a ce sexe. Dans ces anomalies et bien d’autres analogues qui ont été déja obser- vées, et dont j’ai signalé moi-méme quelques-unes a la Société, a diffé- rentes époques, il y a bien probablement, ainsi que le fait observer avec juste raison notre collégue M. Goossens, une cause naturelle. Mais quelle . est cette cause ? Pourquoi aussi certains genres, comme les Lycexna, les , Bombyx, et dans ces genres certaines espéces comme Lycena Alexis, Bombyx dispar, sont-ils relativement plus sujets a ’hermaphrodisme que d’autres ? Ce sont 1a des mystéres que la science tératologique n’a pas encore su pénétrer. L’hermaphrodisme male est bien plus fréquent que Vhermaphro- disme femelle, comme le dit fort bien M. Goossens, et il y a encore 1a un secret qui nous échappe. On connait cependant quelques cas bien caractérisés @hermaphrodisme femelle, et 4 ceux déja constatés je puis en ajouter un autre qui figure dans ma collection depuis un certain nombre d’années. C’est une femelle d’Odonestis potatoria entiérement de la couleur d’un mile, et jajouterai que le cas inverse d’hermaphro- disme existe chez cette espece, car je posséde aussi un mile d’Odonestis potatoria exactement coloré comme une femelle. — MM. Charles et René Oberthiir font savoir qu’ils ont recu un envoi considérable d’Insectes de tous les ordres, mais spécialement de Lépi- dopteres et de Coleoptéres, provenant des récoltes faites par M. Germain dans la province de Matto-Grosso, au Brésil méridional-occidental, prés des frontiéres de Bolivie. M. Germain a recueilli 3,737 especes de Coléoptéres. Les Curculionides sont représentés a eux seuls par 635 espéces; les Phytophages par 544 et les Longicornes par 454, Les Lamellicornes, bien moins nombreux, CLXXVI Bulletin entomologique. n’ont offert que 144 especes. — Les plus belles nouveautés sont parmi « les Carabiques (286 espéces) et les Buprestides (62 espéces). Les Lépidoptéres sont surtout remarquables dans les Noctuélites, les Phalénites, les Pyralides et les Deltoides, qui venaient en grand nombre voltiger le soir autour des feux du bivouac. Les Hyménopteres ont fourni 376 espéces, les Diptéres 166 et les Hé- miptéres 464. M. Germain, qui a déja exploré plusieurs parties du Brésil, s’appréte & passer en Bolivie, pays encore fort peu connu au point de vue ento- mologique. — M. P. Chrétien adresse une note sur la chenille de la Cochylis -Mussehliana : Le 29 juin dernier, dans une prairie avoisinant les étangs de Commelle de la forét de Chantilly, je trouvais en quantité des chenilles de ’Emme- lena albulata dévorant les ovaires du Melampyrum pratense, lorsque mon attention fut attirée par une certaine tache brune sur les enveloppes florales et ’ovaire de cette plante, qui ne pouvait étre produite par ’Em- melena ni par l’Eupithecia plumbeolata qui Paccompagnait. Ayant ouvert une capsule ainsi tachée, j’y découvris une chenille de Micro en train de | manger les graines. Malgré mes recherches une heure durant, je ne pus trouver que deux chenilles de cette sorte, dont une me parut ichneu- monnée et fut soufflée le 3 juillet suivant; autre se chrysalida quelques jours aprés et donna son papillon le 22 du méme mois. La chenille de Mussehliana se distingue a premiere vue des autres especes du petit groupe de Cochylis dont elle fait partie, par la forme de son corps. Tandis, en effet, que la notulana, la manniana, Palismana (4), sont allongées, un peu élancées, comme il convient a des chenilles vivant dans les tiges de végétaux souvent étroites, la Mussehliana, vivant dans des capsules larges, épaisses, ot elle doit étre grandement a son aise, est courte, ramassée, renflée au milieu du corps, atténuée aux extre- mités et rappelle ainsi la forme des chenilles de Cochylis qui vivent dans les graines un peu a découvert, telles que smeath manniana, purpura- tana et autres. La notulana approche de 10 mill., Palismana atteint et dépasse méme 40 mill., la Mussehliana n’a guere que 6 a 7 mill. de lon- gueur ; sa largeur est de 4 mill. 5. Elle est d’un gris clair verdatre et sans lignes ni dessins. Téte d’un jaune de miel, cordiforme, a lobes (4) Je possede de cette espece des chenilles provenant de l Aube et des Landes, et que je tiens de lobligeance de M. Jourdheuille et de M. Lafaury. Elles ne different en rien de celles que j’ai trouvées sur les bords de la Seine, a Neuilly. | | Seance du 9 novembre 1887. CLXXXV bien prononcés; ocelles noiratres, saillants ; une liture noire sur le bord latéral pres du premier segment. Ecusson et clapet de la couleur de la téte, peut-étre un peu plus pales; trapézoidaux et points verruqueux ordinaires trés peu brillants et presque indistincts, surmontés d’un poil court et blond. Les stigmates échappent au regard par leur petitesse et leur couleur qui se confond avec celle du fond. Ce qui caractérise encore cette espéce, c’est la petitesse extréme de ses pattes écailleuses, toutes égales et deux fois plus petites que celles des espéces voisines ; elles sont de la couleur de la téte; les membraneuses sont aussi trés courtes et de la couleur du corps. Cette chenille sort de la capsule oti elle a vécu, pour se chrysalider. La chrysalide est d’un brun jaunatre; les segments abdominaux sont armés sur la partie dorsale d’un demi-cercle de petites épines redressées ; le dernier segment, qui est arrondi, porte de chaque cote une épine beau- coup plus forte que les autres et qui est noiratre. Le reste n’offre rien de particulier. A] M. E.-L. Ragonot, apres avoir donné lecture de la note de M. Chrétien, ajoute qu’en 1883 (Bull., p.,cxvm) il a eu VPoccasion @entretenir la Société de plusieurs espoces de Cochylis Tr., et il rappelle que deux entomologistes en Allemagne avaient élevé la Mussehliana Tr. des tiges ou des fleurs du Butomus umbellatus. Il a été heureux d’apprendre que M. Chrétien avait trouvé la chenille vivant dans les graines de Melampyrum pratense, car Cest précisément sur cette plante que lui-méme trouve le papillon dans les prairies sur les bords du Loing, pres de la fontaine de Marlotte. — M. Chrétien lui a communiqué le papillon éclos le 22 juillet. : — M. Ragonot fait également remarquer que parmi un certain nombre d’espéces de Microlépidoteres qui lui ont été soumis par M. Chrétien, il a trouvé un exemplaip At ta°Gracilaria simploniella F.-R., pris le 8 aotit dernier 4 Lardy. Cette espoce avait été découverte dans le Valais et retrouvée plus tard en Belgique. —M. A. Constant, de Chaumante, Golfe Juan (Alpes maritimes), annonce que le 27 septembre dernier il a capturé, a quelques pas de chez lui, un exemplaire de Hesperia Nostradamus. L’insecte était posé au sommet de l’épi dune Graminée, l’Andropogon hirtum, et en tres bon état, ce qui prouve qu'il ne venait pas de loin. Il ignore si cette espéce a déja été rencontrée sur le territoire francais. M. Ragonot, a la suite de cette communication, ajoute que |’Hes- (1887) Bulletin de la Société entomologique de France. 22 CLXXXVI Bulletin entomologique. peria Nostradamus Fab. est répandu en Espagne, en Italie, en Co32 en Algérie et dans |’Asie Mineure, mais que jusqu’ici elle n’avait pas été signalée en France; c’est donc une trés intéressante addition a la faune de notre pays. D’aprés M. Charles Oberthiir, ce papillon vole en avril et juillet a Collo (Algérie); sa capture en septembre semble indiquer une succession de générations. — M. E. Simon communique quelques observations sur les Arach- nides (suite) : 42. Attus Albertist Thorell, St. Rag. Mal., etc., III, 4884, rentre dans le genre Synnamora Keyserl., in L. Koch, Ar. Austr., 1882, p. 1478. II est tres voisin, mais cependant distinct, de S. semirusa Keys. 13. Opisthoncus aurantiacus E. Sim., Bull. Soc. zool. Fr., 4884, rentre dans le genre Epocilla Thorell, Ann. Mus. civ. Gen., 1887. 44. Le nom de Scewa L. Koch., Ar. Austr., 1879, étant préoccupé (Philippi Moll., 4844), nous proposons de le remplacer par celui de Servea. 45. Le genre Hippasa E. Simon est tres distinct du genre Diapontia Keys.; chez le premier les quatre yeux postérieurs figurent un trapéze a peine plus large que long, tous les tarses et les métatarses antérieurs a Vextrémité sont garnis de scopulas peu denses, qui, a tous les tarses, sont divisées par une bande de soies; tandis que, chez les Diapontia, le trapeze formé par les yeux postérieurs est beaucoup plus large que long, tous les tarses et les métatarses antérieurs jusqu’é la base sont garnis de scopulas trés denses, qui, aux tarses postérieurs seulement, sont divisées par une bande de soies. 46. Aulonia micarioides L. Koch, Ar. Austr., 1877, p. 961, nous parait appartenir au genre Artoria Th. 17. Le genre Bebe Cambr., Sec. Yark. Miss., Ar., 1885, p. 94, est sy- nonyme du genre Evippa E. Sim., Ann. Mus. civ. Gen., XVIII, 1882. 48. Le genre Perenethis L. Koch., Ar. Austr., 1878, est synonyme du genre Tetragonophthalma Karsch, Zeitschr. f. d. Ges. Naturw., 44, 1878. 49. Le nom de Microctenus Keyserl., Verh. z. b. Ges. Wien., 1876, étant préoccupé (Fitz. Reptilia, 1843), nous proposons de le remplacer par celui d’Oligoctenus. 20. Le nom de Charis Keyserl., Spinn. Amer. Jater., 1880, étant pré- pe FE ee ee RD ee Seance du 9 novembre 1887. CLXXXVII occupé (Hiibn., Lepid., 1816), nous proposons de le remplacer par celui de Deltoclita. 24. Le nom d’Jnca Taczanowski, Hor. Soc. ent. Ross., XV, 1879, étant préoccupé (Lepell. et Serv., Coleopt., 1825), nous proposons de le remplacer par celui d’Aspidolasius. 22. Le nom d’Hypophthalma Tacz., loc. cit., étant préoccupé, nous proposons de le remplacer par celui de Scoloderus. H. cordata Tacz. doit seul rester dans ce genre; toutes les autres espéces décrites par Taczanowski rentrent dans le genre Eurycorma Thorell (Eurysoma Perty [préocc.], Calydna +- Mutina Cambr.). 23. Epeira ectypa Walck. (infumata +- scutulata Hentz) rentre dans le genre Vixia Cambr., Proceed. Zool. Soc. Lond., 1882, p. 437. 24. Le genre Lipocrea Thorell, St. Rag. Mal., Il, 1878 (note, p. 6), nous parait synonyme du genre Larinia E. Sim.; l’auteur lui rapporte deux espéces décrites par L. Koch, sous les noms d’Epeira tabida et E. phthisica, qui sont incontestablement des Larinia. E. D. Bulletin bibliographique. Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de U’), 4887, 2° semestre, n°* 17-18. G) Entomologist’s monthly Magazine (The), 1887. N° 282.— G. T. Porritt. Life-history of Scopula decrepitalis. — E. SaunpErs. Notes on British Hymenoptera. — W. Warren. Occurrence of Lozotzenia (Cacwcia Hb.) decretana Tr., in Norfolk. — J. H. Woop. The Larva of Batrachedra pinicolella. — R. C. R. Jorpan. An entomological Ramble at Bergen, Norway, August 20‘, 1887. — Notes diverses, chasses, moeurs, etc. — W. Warren. Notes on the Species of Heinemann’s family Chau- liodide that occur in England. Museum of comparative Zoology, at Harvard College (Bulletin by the). Vol. XIII. N° 5. © Naturaliste (Le), 9° année, 2° série, n° 16. — P. Curitien. Notes sur deux chenilles de papillons diurnes, ayant un nombre de pattes anormal. — P. Doenin. Diagnoses de Lépidopteres nouveaux de ’Equateur (suite) (fig.). — J. pz Guerne. Note sur la Faune des Acores : diagnoses d’un Mollusque, d’un Rotifre et de trois Crustacés nouveaux. Royal Society (Proceedings of the), 1887, vol. XLII, n° 258. © CLXXXVIII Bulletin entomologique. Science en famille (La), 1887, n° du 1°™ novembre. ©) Schweizerischen entomologischen Gesellschaft (Mitiheilungen der), 1887, vol. VIf. N° 40.— A. ForeL. Fourmis récoltées 4 Madagascar. — Dr G. STIERLIN. Beschreibung neuer Riisselkéfer und Bemerkungen. — R. Mac-Lacutan. Description de plusieurs nouvelles especes de Pa- norpides provenant du Japon et de la Sibérie orientale. — D™ Von HEYDEN. Beitrage zur Kenntniss des Schweizer Blattwespen (Tenthre- dinide). — D* A. v. ScHULTHESs RECHBERG. Fauna Insectorum Hel- vetiz ; Hymenoptera. Sociedad espanola de Historia natural (Anales de la), 1887, t. XVI, C. 2. — S. DE Unacon. Coleopteros de Badajoz (3° p.). NicKERL (D* O.). Goliathus Atlas, n. sp. (4 pl. n.). (Stett. ent. Zeit.) 1887. * A. L. Séanee du 23 novembre 1887. Présidence de M. Evcine SIMON. M. H. Gadeau de Kerville, de Rouen, assiste 4 la séance. M. E. Simon annonce a la Société que, devant partir dans quelques jours pour un voyage dans l’Amérique du Sud, les fonctions de présiden seront remplies jusqu’a la fin de l’année par M. le vice-président. Il profite de cette occasion pour remercier ses confréres du concours bienveillant qu’ils n’ont cessé de lui accorder et propose de voter des remerciements a ses dignes collaborateurs du Bureau. Necrologie. M. Claude-Adrien Michard, pharmacien, recu en 1877, anciennement 4 Puteaux (Seine), décédé a Montlucon (Allier), le 12 no- vembre 1887, dans sa 39° année. Membres recus. M. Abraham Blum, 62, rue Turbigo, a Paris (Co- léopteres, surtout exotiques), présenté par M. Charles Barbier. — Com- missaires rapporteurs : MM. J. Grouvelle et Leprieur. — M. Hippolyte Turquin, Rempart du Nord, a Laon (Aisne) (Co- leopteres d@ Europe, Longicornes du Globe, Lépidoptéres), qui avait appar- tenu a la Société de 1874 a 1884, est, sur sa demande, rétabli sur la liste de Membres, a partir du 1° janvier 1888. Pe aera fal as ad es a ee Seance du 23 novembre 1887. CLXXXIX Lecture. M. G.-A. Poujade lit un mémoire ayant pour titre : Notes sur les meurs del Argyronete (Argyroneta aquatica Clerck). — Ce travail est accompagné d’une planche. Communications. M. le Secrétaire annonce que M. J. Fallou a obtenu une médaille d’or du Ministere de l’Agriculture 4 la distribution des récompenses de l’Exposition des Insectes utiles et des Insectes nuisibles, tenue au mois de septembre dernier, pour l’acclimatation de l Antherxa Pernyi dans la forét de Sénart, et pour ses autres travaux d’Entomologie appliquée. M. P. Chrétien a également recu une médaille de 2° classe pour ses élevages de chenilles. — M. le capitaine Finot, de Fontainebleau, adresse la description d’une ~ nouvelle espéce d’Orthoptéres : ForricuLa Lesnei Finot. — ¢. Long. corporis : 6-10 mill.; pronoti : 4,5-1,8 mill; elytrorum : 1,4-2 mill.; forcipis : 3 mill. — 9. Long. cor- poris ; 8-9 mill.; pronoti : 4,5-4,8 mill.; elytrorum: 4,8 mill.; forcipis :_ 4,8 mill. Fusco-testacea. Caput concolor, parte anteriore fusca. Antenne pal- lidz, articulis 12 instructz. Pronotum concolor disco fusco, quadratum margine postico rotundato. Elytra subtiliter impresso-punctata, margine postico truncato angulis rotundatis. Ale abortive sub elytris tote abscon- dite. Pedes fusco-testacei. Abdomen impresso-punctatum; plicis latera- libus in segmento tertio minimis, in segmento quarto parvis. Segmentum anale postice subbituberculatum, latere subplicatum. Lamina subgenitalis transversa, postice rotundata. 3. Crura forcipis pronoto duplo vix longiora, usque ad medium dila- tata, contigua, et margine interno crenulata, ud apicem dilatationis sub- dentata; dehinc subteretia, semi-circulariter incurva, ad apicem haud contiqua. Pygidium quadratum bituberculatum. 2. Crura forcipis subtriquetra, recta, apice incurva. Pygidium exi- guum. Habitat in sepibus et herbis, tempore septembre, prope Saint-Arnoult et Benerville (Calvados). Cette espece, intermédiaire aux espdces Forficula pubescens Géné et Forficula decipiens Géné, toutes deux méridionales, a été découverte dans le Calvados, prés de Trouville, en septembre, sur les branches des buissons, dans les haies et sur les herbes, par M. Pierre Lesne. Je crois que c’est cette méme espéce qui me fut signalée, il y a quelques CXC Bulletin entomologique. années, du chemin de Fourqueux pres Saint-Germain-en-Laye, par M.L. Brisout de Barneville, qui la rapportait avec beaucoup de doute au Forficula pubescens Géné. Quoi qu’il en soit de cette localité de Saint-Germain, dont je n’ai point vu les types, le Forficula Lesnei differe bien des autres Forficula connus, notamment par la forme des branches de la pince des 3, branches qui sont dilatées jusqu’au milieu de leur longueur. Ces branches different de celles de Forficula pubescens Gené par l’ab- sence de la partie subcontigué et de l’épine interne; elles ont une grande analogie avec celles de Forficula decipiens Géné, abstraction faite de la longueur proportionnelle de la dilatation, qui n’est que d’un tiers dans decipiens et des deux tiers chez pubescens. Elles se distinguent cepen- dant bien de celles de decipiens par le renflement qu’elles présentent a apex interne de la dilatation, renflement qui rappelle l’épine de pubes- cens. Forficula Lesnei est en outre constamment plus foncé et plus uni- forme de couleur que ces deux espéces ; il se distingue facilement des deux autres Forficula a ailes nulles, Tomis Kol. et A‘tolica Briinner, dont les pinces des ¢f ont une longueur trois fois supérieure 4 celle du pronotum. — M. E. Gounelle présente des remarques sur quelques Buprestides brésiliens appartenant aux genres Psiloptera et Conognatha : Les espéces communes, pour la plupart, dans les collections, sur les- quelles je vais dire quelques mots, sont toutes montagnardes ; je les ai rencontrées sur les hauts plateaux de la province de Minas-Geraés, a une altitude variant entre mille et quinze cents métres. Jignore dans quel milieu vivent les larves; quant aux insectes parfaits, on les trouve exclusivement sur certaines espéces frutescentes et sous-frutescentes de la famille des Mélastomacées, si largement représentée dans l Amérique du Sud; ils se nourrissent des pétales de leurs fleurs, qui contiennent, en général, une matiére colorante. C’est sur les pentes rocheuses, dans les parties trop dépourvues de terre végétale pour les végétaux de grande taille, que croissent en abondance ces plantes d’un port si sin- gulier et dun effet si remarquable quand elles sont couvertes de leurs innombrables fleurs blanches, roses ou violettes. Psiloptera pulchella Luc. (assez commun) et Psiloptera Pertyi Cast. (assez rare), se trouvent sur Lasiandra cardinalis Naud. — Fin mars a fin juin. Conognatha compta Perty (assez commun) [corselet et dessous du corps roses], se trouve sur les fleurs roses des Lavoisiera pulcherrima DI., >> ee Serre: fe Is 3 if 1] . Seance du 23 novembre 1887. CXCI Microlicia erythrocarpa Naud., Lavoisiera centriformis DI. et L. «m- bricata Dl. — De janvier 4 avril. Conognatha Percheroni Guér. (rare) [corselet et dessous du corps roses], se trouve sur les mémes plantes et en méme temps que le précé- dent. . Conognatha insignis Perty (assez commun) [corselet et dessous du corps violets], se trouve sur les fleurs violettes de Diplusodon buaxifolius Dl. — Fin mars a fin mai. Conognatha parallelogramma Perty (rare) [corselet et dessous du corps roses]: deux exemplaires pris sur Lavoisiera pulcherrima.— En mars. Conognatha vulnerata Perty (trés-commun) se trouve sur toutes les fleurs des espéces désignées ci-dessus indifféremment. — Presque toute l’année; abondant surtout en mars et avril. Comme on le voit, les espéces ou la couleur rose domine se nour- rissent de fleurs roses; celles 4 couleur violette, de fleurs violettes. Chez le Conognatha vulnerata, qui se nourrit des unes et des autres, les deux nuances se mélangent. Je dois la détermination des plantes ci-dessus désignées a l’obligeance de M. Poisson, aide-naturaliste au Muséum. — M. L. Bedel communique diverses observations relatives 3 des Scolytides : 1° Hylesinus Perrisi Chap.—Appartient au genre Carphoborus Eichh., distinct des Hylesinus par l’échancrure des yeux et la contiguité des hanches antérieures. 2° Phloeotribus oleae Fabr.— A été décrit antérieurement sous le nom de Scolytus scarabaeoides par Bernard (Mém. pour servir a4 l’Hist. nat. de la Provence, II (1788, p. 2741). L’ouvrage de Bernard renferme en outre la description de quatre insectes de divers ordres, également parasites de Volivier. 3° Scolytus carinatus Chap. — Cette espece, décrite de « Carthagéne » par Chapuis, figure au nombre des Scolytus d’Europe dans les Europ. Borkenkafer dEichhoff (p. 164); mais notre collégue M. Lameere, qui a bien voulu, sur ma demande, examiner le type de la collection Chapuis, au Musée de Bruxelles, a pu constater qu’il s’agissait d’un insecte exo- tique, provenant de Carthagéne (Colombie). he Ernoporus Schreineri Eichh. —Est identique 4 VE. caucasicus Lind., d’aprés M. le professeur Lindeman, de Moscou, a qui j’ai soumis, comme termes de comparaison, des exemplaires d’E. Schreineri, pris 8 Meudon par notre regretté collegue Justes Bigot. CXCll Bulletin entomologique. — M. Ch. Brisout de Barneville adresse la description d’un Coléoptére nouveau d’Algérie : TENTYRIA FOSSULATA Ch. Brisout, nov. sp.— Nigra, fere opaca, subtus nitidula, ovalis. Capite subtiliter punctulata; subtus, sulco transverso, parum profundo, medio foveolato. Prothorace dorso depresso, bifoveolato, subtilissime punctulato, antice vix emarginato, postice angustato, lateri- bus rotundatis , angulis posticis obtusiusculis ; basi leviter bisinuata. Ely- tris dorso planis, striis regulariter fossulatis, fossulis rugis transversis separatis ; basi a medio ad humeros marginatis. Processu prosternali valde producto, obtuso, intus inflexo. — Long. 15-17 mill. Cette espéce est tres semblable a l’excavata; elle s’en distingue par son aspect plus mat, son prothorax a ponctuation plus fine, plus arrondi sur les cOtés, plus faiblement bisinué a la base, a angles postéricurs un peu obtus; par ses élytres a rebord basilaire arrété au devant de 18 3° strie, et par le sillon jugulaire de la téte beaucoup moins profond. Assez commune, a la fin d’avril, dans les dunes a l’est de Philippe- ville !; se retrouve a l’embouchure de l’Oued-el-Kebir (entre Djidjelli et Collo). — M. L. Fairmaire adresse les descriptions de deux nouvelles especes de Coléopteres : ; 4° GEOTRYPES (CERATOPHYUS) SULCICORNIS. — Long. 23 a 25 mill. — Parum oblongus, subparallelus, fusco-niger, nitidus, elytris vage #nes- cenlibus ; prothorace transverso, longitudine duplo latiore, lateribus an- tice fortiter rotundato, basi utrinque late sinuato, angulis postice fere levi, antice punctato; scutello late cordiformi, basi emargimato; elytris apice conjunctim rotundutis, profunde striatis, striis levibus, apice ex- tremo obliteratis, intervallis convexis levibus; tibiis anticis valde den- tatis ; pectore rufo-villoso; 3 capite levi, cornu compresso, carinato, ante apicem sulcatulo , apice emarginato, vix recurvo armato, prothorace medio transversim grosse punctato, medio cornu acuto fere horizontali, supra canaliculato armato ; 2 capite antice rugoso, cornu brevissimo, ca- rinato signato, prothorace antice valde punctato-rugoso , medio lobo ho- rizontali apice furcato dense rugoso armato. — Sikkim (Inde septentr.). Ressemble beaucoup au H. Ammon; en differe, chez le 3, par le cor- selet fortement ponctué en travers avec la corne antérieure échancrée autour, fortement carénée a la base et la corne prothoracique plus aigué, sillonnée en dessus; chez la 2, par la téte munie d’une seule corne courte, le corselet fortement rugueux-ponctué dans sa moitié antéricure avec un lobe médian bien plus saillant et plus fortement bifide. ba oe, it Sa Séance du 23 novembre 1887. CXClil 2° TIMARCHA RIFFENSIS. — Long. 8 1/2 4 10 mill. — Breviter ovata, convera, nigra, opaco-sericea, pedibus violaceis, nitidis, antennis fusco- ceruleis, sat nitidis, apice opacis ; capite subtiliter punctato, antice trun- cato, haud impresso, inter oculos obsoletissime impresso; antennis sat crassis, medium corporis attingentibus, articulo 3° quarto longiore ; pro- thorace sat parvo, lateribus rotundato, basi breviter coarctato, mardgine laterali sat tenui, basi tnterrupta, dorso haud punctato, postice utrinque impresso; scutello late et obtuse triangulari, levi; elytris subglobosis, subtiliter laxe punctatis, spatio suturali levi; subtus fere levis, meso- sterno bifido; S$ tarsis latis, posterioribus articulo post ultimo integro, 2 articulo 1° medio sulcato, cxteris haud distincte sulcatis. — Montagnes du Riff. Ressemble extrémement a coarcticollis, mais d’un éclat plus soyeux, avec les élytres plus arrondies, plus courtes, le prosternum indistincte- ment sillonné entre les hanches, les tarses non sillonnés, sauf le premier article chez la 9, dont l’abdomen présente, aux 2° et 3° articles, deux sillons sur la partie médiane. — M. J. Bourgeois fait savoir que l’espéce qu’il a décrite récemment sous le nom de Chauliognathus disparipennis (Bull. Soc. ent. Fr., 4887, CXXXI) est synonyme du 2xanthomelas, décrit’et figuré par Perty dans son Delectus Anim. art. Bras., p. 28, pl. 6, fig. 9. — M. Ph. Grouvelle communigne la note suivanie : Je fais passer sous les yeux de la Société un exemplaire de l’Adoxus obscurus L. que j’ai capturé le 23 septembre dernier, sur une Graminée, entre Sceaux et Chatenay. — Je ne pense pas que cette espece ait été signalée jusqu’a présent aussi pres de Paris. — M. Eug. Simon donne quelques observations sur les Arachnides (suite) : 25. Nous avons recu de l’Arizona (Amér. sept.) une Araignée trés curieuse, offrant tous les caractéres des Pachygnatha, mais en différant par la présence d’un pli stigmatique ventral tres visible et ’ bords indurés, analogue a celui des Anyphena. GLENOGNATHA, nov. gen. — Pachygnathe valde affinis, differt ventre in parte secunda plica stigmatica coriacea evidentissima transversim secto, parte labiali paulo latiore quam longiore, arcuata et valde margi- nata, dimidium laminarum vix attingente, laminis paulo latioribus extus minus declivibus, pedibus in ordine 1, u, tv, 1, anticis posticis paulo longioribus, omnino muticis. (1887) Bulletin de la Société entomologiqne de France. 23 CXCIV Bulletin entomologique. GLENOGNATHA EMERTONI, sp. nov. — o. Long. 7 mill. — Cephalo- thorax levis, nitidus, fusco-olivaceus. Area oculorum mediorum sub- quadrata (antice quam postice vix angustior). Oculi postici anticis paulo majores et convexiores. Oculi laterales a mediis sat late remoti, inter se anguste sejuncti et valde prominuli. Clypeus area mediorum paulo an- gufstior, oblique proclivis. Abdomen breviter ovatum, convexum, obs- cure fulvo-olivaceum, supra inordinate et parcissime albido-punctatum, punctis densioribus, in medio lineam transversam bisinuosam et in parte ‘secunda utrinque maculam magnam parum expressam formantibus, notatum, subtus postice sensim obscurius, in parte secunda plica nigra duriuscula transversim sectum. Sternum fuscum, leve, nitidum. Chelze obscure fulve, nitide, longer, robuste et valde divaricate, margine superiore dentibus quatuor inequalibus (4° parvo, 2° et 4° mediocribus 3° longo et acuto), margine inferiore dentibus quatuor validissime ine- qualibus (4° minutissimo, 2° et 3° longissimis teretibus et leviter arcuatis 4° mediocri) valde instructis, ungue longissimo et arcuato. Pedes-maxil- lares testacei, lobo bulbi castaneo, femore longo et gracili, patella plus duplo longiore quam latiore, tibia patella longiore ad apicem leviter incrassata, tarso tibia longiore, lacinioso, in parte apicali extus paulu- lum inflexo, lobo bulbi maximo, depresso-globoso supra apophysi spi- raliter contorta munito. Pedes sat longi, obscure fulvo-olivacei, sat longe pilosi. — Arizona. 26. Le nom de Centropelma L. Koch, Ar. Austr., 1872, p. 246, étant préoccupé (Sclater, Aves, 1869), nous proposons de le rempiacer par celui de Nicodamus (nom. prop.). 27. Le nom de Colophon Cambr., Ann. Mag. Nat. Hist., 1874, étant préoccupé (Westw., Coleopt., 1832), nous le remplacerons par celui de Caponia. Ce genre, malgré le nombre de ses yeux, qui est de huit, est tres voisin du genre Nops Mac-Leay. 28. Le nom de Phexdima Thorell, St. Rag. Mal., Ill, 14884, étant préoc- cupé (Rob.-Desv., Dipt., 41863), nous proposons de le remplacer par celui de Paculla (nom. propr.). 29. Tegenaria torva Cambr., Linn. Soc.Journ. Zool., X, 1870, pour lequel le Dt Karsch a proposé le genre Lancaria (Zeitschr. f. d. Ges. Naturw., LI, 4879), rentre dans le genre Psechrus Thorell, St. Rag. Mal., etc., 1878. 30. Le nom de Mezentia Thorell, loc. cit., II, 148841, étant préoccupé (Stal, Orthopt., 4878), nous proposons de le remplacer par celui de Fecenia (nom. propr.). Seance du 23 novembre 1887. CXCV 31. Le genre Sylvia Nicolet, in Gay, Hist. d. Chile, Zool., t. HI, est synonyme du genre Uloborus Latr.; S. abdominalis Nic., dont les S. si- milis, atra, rubiginosa et vittata Nic. ne sont que des variétés de cou- leur, est voisin d’Uloborus productus E.'Sim. 32. Le nom de Mitura E. Sim., Bull. Soc. zool. Fr., 1886, étant pré- occupé (Scudder, Lepid., 1872), nous proposons de le rempiacer par celui de Mitothele. 33. Le nom d’Jvalus L. Koch, Ar. Austr., 1873, étant préoccupé (Ogilb., Mamm., 4836), nous lui appliquerons celui d’Jxzamatus. 3%. Le nom de Sarpedon Cambr., Proceed. Zool. Soc. Lond., 1883, étant préoccupé (Bonv., Coléopt., 1875), nous proposons de le remplacer par celui de Sason (nom. propr.), — Ce genre, comparé aux Moggridgea, nous parait beaucoup plus voisin des Leptopelma, mais auteur ne parle pas des chélicéres qui, d’aprés la figure, paraissent mutiques. 35. Le nom de Phrictus L.’Koch., Ar. Austr., 4873, étant préoccupé (Spin., Hemipt., 1839), nous le remplacerons par celui de Phlogius (nom. propr.). ; E. D. Bulletin bibliographique. Academie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de V’), 1887, 2° semestre. — N° 49. @) — N° 20. P. Mienin. La faune des tombeaux. Bulletin @Insectologie agricole 1887, n° 8. — A. F. Nouveaux parasites de la Vigne. — Moncus. Les Fourmis; Lygée aptere (Lygeus apterus); Tenthreéde-Limace. — Vicar. Destruction de tous les Insectes nui- sibles 4 Pagriculture par contagion infectieuse. Naturalista siciliano (I), novembre 1887.— E. Racusa. Catalogo ragio- nato dei Coleotteri di Sicilia, — A. Kuwrrr. Una nuova specie di Limnebius di Sicilia : Camptochthebius Raguse. — EpPELSHEIM. An- thobium bivitiatum, nov. sp.—Mrina-PALumpo e L. FAILLA TEDALDI. Materiali per la Fauna lepidotterologica delle Sicilia. — T. D. Due nuovi Ichneumoni di Sicilia. — G. Ricaio. Appunti e note di Ortot- terologia siciliana. Sopra alcune specie critiche 0 nuove per la Sicilia. — Sian* Siciwiano. Indice alfabetico delle materie contenute ne VI volume. cXCVI Bulletin entomologique. Naturaliste (Le), 145 novembre 1887.—H. GaDEAU DE KERVILLE. L’ Aphe- lochirus estivalis, Hémipteére hétéroptere. —E. DEyroLig. Conserva- tion des collections dans les contrées humides. — E. Rapaup. La Cigale. Quelques lignes sur-lhistoire des sciences (fig.). Science en famille (La), 146 novembre 1887. ©) Societe Linneenne du nord de la France (Bulletin mensuel de la). N° 182. — Y. Branpicourt. Les cocons de Cionus scrophulariez. Tijdjschrift voor Entomologie, 1886-1887 — 2°, 3° et 4° parties. — Lepi- doptera van het eil. Curacao (suite). — A. W. M. Van HAssE crt. Etudes sur le genre Nops. — P. C. T. SNELLEN. Synonymische Aan- teekeningen. — D* L. W. Scuauruss. Beschreibung neuer Pselaphi- den aus der Sammlung des Museum Ludwig Salvator. — F. M. Van DER WULP. Boletina silacea, nov. sp. — Ip. Nogiets over langwer- pige Dexinen. —Ib. Sarcophagula, een nieuw geslacht der Surcopha- gine. — Ip. Aanteekeningen betreffende Javaansche Diptera. — D' H. Bos. Jets over de Nederlandschen Mieren fauna. — P. C. T. SNELLEN. Anteekeningen over Nederlandsche Lepidoptera. — D* A. W. M. Van Hasse.t. Aranee exotice quas collegit, pro Museo Lug- dunensi J. R. H. Neervort Van de Poll, insulis Curacao, Bonaire et Aruba. — Dirk Ter Haar. Lijst van Planten waarop de in Nederland voorkomende Microlepidoptera te vinden zijn. — CLEMENS MULLER et NeERvorT VAN DE Pott. Vierzehn neue Heteromeren von Bradshaw in Zambesi-Gebiete aufgefunden und im Museum der Koniglichen -Zoologischen Gesellschaft « Natura artis magistra » zu Amsterdam befindlich. — E. WaAsMANN. Bemerkungen tber die Attelabiden, Rhynchitiden und Nemonygiden von hollandisch Limburg. — KE. ReitTer. Bemerkungen zu der Arbeit : « Beschreibung neuer Psela- phiden aus der Sammlung des Museums Ludwig Salvator ». BoureGeots (J.). Observations sur quelques Lycides du Brésil. 1886-41887 (Bull. Soc. ent. Fr.). 8 p. * Fatxou (J.). Etude sur la production artificielle des Lépidoptéres anor- maux. 4887 (Bull. Soc. Accl.). 5 p. * Forses (S.-A.). Contribution to a Knowoledge of the Life history of the Hessian fly. 1887. 16 p. * HensHAw (SAm.). The entomological writings of D* Alpheus Packard. (U. S. Dep. Agr.). 1887. 49 p. * en Pe et ee a ee ee ee x wea ‘ x Seance du 14 decembre 1887. CXCVH KiNcKEL D’HeRcuLAIs (J.). Recherches sur les glandes odorifiques des Insectes Hémipteres, et particulitrement sur celle de la Punaise de lit. — Mécanisme de la sécrétion. — Valeur de la classification (fig.). (Ass. Av. Sc.). 1887. 5 p. * Ip. De la valeur de l’appareil trachéen pour la distinction de certaines familles de Coléopteres (Elatérides et Buprestides). Ip. Les Crustacés, édition francaise de ’ouvrage de BREHM (nombreuses figures). 1887. 115 p. * Rarrray (A.). Note sur la préparation des petits parasites et leur étude au microscope. — 2 exempl. — 1887. (Rev. Ent.).6p.* A. L. Séance du 14 décembre 1887. Présidence de M. J. KUNCKEL p’HERCULAIS. M. le professeur Victor Lemoine, de Reims, assiste a la séance. Candidats presentés. 1° M. Onézime Berthelin, instituteur, 4 Vezennes (Yonne) (Coléopteres d Europe), présenté par M. J. Bourgeois. — Com- missaires rapporteurs MM. Fairmaire et Sedillot. 2° M. Georges Chéron, avenue du Chemin-de-Fer, 37 bis, & Avon, prés Fontainebleau (Seine-et-Marne) (Coleopteres d’ Europe), présenté par M. le baron Bonnaire. — Commissaires rapporteurs : MM. de Marseul et Ph. Grouvelle. Communications. L’ Association francaise pour l’avancement des Sciences annonce qu’elle tiendra son prochain Congrés 4 Oran pendant les vacances de Paques 1888, et prie la Société de vouloir bien désigner un repré- sentant. —La Société décide qu’il sera nommé dans la prochaine séance. — M. le D’ Alex. Laboulbene demande la parole aprés la présentation des ouvrages offerts et s’exprime a peu prés en ces termes : Vous apprécierez, chers Collégues, le motif qui m’a porté a offrir moi- méme a la Société Pouvrage que voici, au lieu de le remettre directe- ment a M. l’Archiviste. Il s’agit d’une ceuvre posthume de Léon Dufour, formant un volume in-8°, intitulé : Souvenirs dun savant francais. — A travers un siecle. 1780-1865. Ces pages n’étaient pas destinées 4 étre publiées; elles formaient des notes journaliéres ol Léon Dufour consignait ses occupations, ses im- pressions diverses, les événements auxquels il assistait, les personnes qu’il avait vues. Ces cahiers d’observations renfermaient des souvenirs CXCVIIL Bulletin entomologique. d’enfance, d’age mur et de vieillesse ; ils ont frappé les deux fils du mé- decin consciencieux, médecins eux-mémes, qui n’ont pas hésité a en faire paraitre une partie dans la Gazette des Hoépitaux de 1884 a 1886. Le public médical a vivement apprécié le Memorial @un Savant @au- trefois, et un éditeur, M. Rothschild, que je tiens 4 remercier ici, a voulu donner a son tour une édition des Carnets du célebre Naturaliste de Saint-Sever. M. Gaston Planté en a revu le texte et je l’ai aidé pour la correction des épreuves. Les diverses parties du Livre que je tiens entre les mains sont extré- mement intéressantes. Vous y trouverez, chers Collégues, le Paris du commencement du‘siécle, les premiéres herborisations et chasses a Fon- tainebleau, les études, les Maitres de cette époque déja reculée dans les diverses sciences. Plus tard, Léon Dufour, qui devint médecin militaire et suivit les armées d’Espagne, nous fait assister 4 la guerre de la Péninsule; il en connait les principaux chefs, il vit avec eux. Nous le voyons enregistrer des captures entomologiques et botaniques. De retour en France avec Varmée d’Aragon invaincue, il résiste aux sollicitations de ses amis qui veulent le retenir, et il vient a Saint-Sever, dans les Landes, exercer la médecine en succédant a son pere, également fils de médecin. Le naturaliste nous dit quwil ne rapporta d’Espagne ni doublons, ni qua- druples d’or, ni armes précieuses, ni tableaux de prix, mais des collec- tions d’insectes et de plantes, trésors inappréciables pour lui, n’ayant couté a personne ni un regret ni une larme, et qu’on ne lui disputa jamais. Malegré, dit-il, la modicité de sa fortune, Léon Dufour est revenu huit fois & Paris; il exprime sa joie d’assister aux séances des Sociétés dont l est membre, de faire des excursions, de se retremper dans le milieu scientifique. [1 voulait communiquer a Académie des sciences divers travaux anatomiques et physiologiques. Il aimait 4 retrouver les cama- rades de ses études ainsi que les amis qui venaient le visiter dans sa retraite. Plusieurs d’entre vous se rappellent avec quel bonheur il se rendait dans notre Société, dont il était le doyen, pendant le dernier voyage qu’il accomplissait, plus qu’octogénaire, en compagnie de notre collégue M. Lafaury. Je ne puis que vous signaler la maniére dont Léon Dufour notait les personnages et tous ceux qu’il avait rencontrés et appréciés dans le cours de sa longue existence. Il les décrit, en quelque sorte, par abla- tifs absolus et si fidélement que plusieurs d’entre eux sont plus frap- pants, plus fortement mis en relief en quelques lignes que dans de I rie et eR eae gia eens gr cea eS Seance du 14 decembre 1887. CXCIX longues biographies. Ainsi, Napoléon I**, Louis-Philippe, Bugeaud, La- treille, etc., etc. Les morts seuls ont été cités; les vivants et beaucoup dentre vous ont eu certainement leur diagnose, mais elle n’a pu étre | transcrite pour des motifs de haute convenance. Léon Dufour revit dans le mémorial de ses souvenirs. Que de vérités, que de fines appréciations vous trouverez dans ces pages! Je ne cherche pas, chers Collégues, a vous cacher l’émotion que j’éprouve en vous parlant de Celui qui m’a conduit a Paris, qui a été l’initiateur de ma carriére, qui m’a fait ce que je suis. Je sais d’ailleurs que pour vous, comme pour moi, la mémoire de Lcon-Dufour sera toujours en véné- ration. — M. J. Kiinckel d’Herculais présente un rapport verbal sur les tra- vaux et excursions du Congres de |’ Association pour l’avancement des Sciences, qui a été tenu a Toulouse au mois de septembre 1887. Il résume a grands traits les communications ayant rapport a l’Ento- mologie qui ont été faites dans les diverses séances : BEAUREGARD. Sur la digestion chez la Cantharide. J. Perez. Sur la reproduction des Hyménopteres du genre Halictus. A. Nicotas. Etudes comparatives sur quelques Hyménoptéres du midi de la France. J. KiinckEL D’Hercuvais. Distribution géographique des Insectes Co- leopteres & Madagascar. | I’, Hennecuy. Sur une Sarcosporidie de la Crevette; ce que sont les Crevettes blanches. Puis il donne des détails circonstanciés sur l’excursion que les membres de la section de Zoologie ont faite 4 Banyuls-sur-Mer pour visiter le Laboratoire Arago, fondé par M. H. de Lacaze-Duthiers; il insiste sur la réception pleine de cordialité qui a été faite aux excur- sionnistes par le savant professeur et ses éléves. — Dragage en mer, exploration au scaphandre, ont appelé notre attention sur une foule de Crustacés intéressants; une course entomologique sur les collines envi- - ronnantes nous a permis, malgré la saison tardive, de constater l’exis- tence d’une faune tres riche, surtout en Hyménoptéres. Nos collézues qui voudraient faire des études soit sur le monde marin, soit sur le monde terrestre de cette Provence de l’Ouest trouveront au Laboratoire Arago des salles de travail parfaitement aménagées, des encouragements et des conseils, et surtout le meilleur accueil, cc Bulletin entomologique. — M. Ernest Allard adresse les diagnoses de quelques espéces nou- velles de Coléopteres Phytophages : _ 4° Exirata BrpuncTata All. — Oblonga, pallide flava, subopaca; an- tennis nigris, articulis quatuor basalibus apice flavis; thorace maculis duabus rotundis nigris transversim positis. — Long. 6 mill. Differe de EK. Lenzi Har. par sa couleur entitrement jaune en dessus et en dessous et par le corselet qui n’a que deux petites taches rondes noires. — Chili. 2° CLADOCERA ROBUSTA All. — Late ovata; capite (ore fronteque excep- tis), antennis, femoribus, tibiis, tarsis et elytris nigris ; pronoto, scutello corporeque subtus flavis; pectoris lateribus basique segmentorum abdomi- nalium nigricantibus. — Long. 43 mill.; lat. 8 mill. — Zanzibar. 3° CLADOCERA LIMBATA All. — Late ovaia; pectus et abdomen nigra cum lateribus segmentorum abdominalium anguste flavescentibus ; antennis pedibusque nigris ; elytra nigra cum epipleuris et margine externo late- rali anguste flavis; caput flavum (exceptis vertice maculaque frontali piceis). — Long. 44 mill.; lat. 7 mill. — Zanguebar. 4° CLADOCERA NIGRIFRONS All. — Ovata; caput (vertice excepto), corpus subtus, femorum basis, pronotum scutellumque flava; antenne, pedes (femorum basi excepta), vertex, elytre et epipleure nigri.—Long. 8 mill.; lat. 6 mill. — Zanguebar. 5° CLADOCERA FLAVICEPS All. — Ovaia; capite, pronoto, scutello, cor- pore subtus, femoribus quatuor anterioribus aversis, basi posteriorum, duobusque primis articulis antennarum flavis; pedibus antennisque reli- quis et elytris nigris. — Long. 7 4/2 mill.; lat. 6 mill. — Zanguebar. 6° Aspecesta Har. (OLIGOCERA Dej.) SENEGALENSE Dej.— Corpus supra et infra flavum. Elytra flava, macula nigra, discoidali, rotundata prope medium et altera triangnlari versus apicem. — Long. 6 mill. — Egypte. 7° ASBECESTA CAPENSE All. — Corpus flavo testaceum, pronoto vertice- que in medio nigro-maculatis. Antennis (primo articulo flavo excepto), tibiarum apice tarsisque nigris. -- Long. 5 mill. — Cap de Bonne- Espérance. 8° PSEUDOCOPHORA NITENS All. —<. Flavo-testaceus, elytris solis nigris, nitidissimis, antenne et pedes flavi; caput et thorax flavo-testacei, im- punctati; sculello flavo. Elytre anteriori dimidia parte punctato-striate ; profunda fovea infra scutellum. Pronoto transversim profunde sulcato. — Long. 5 mill. — Annam, Sumaira. 9° PsEUDOCOPHORA FLAVA All. — Omnino flavo tesiacea; antennis pedi- ee eS Le Seance du 14 décembre 1887. CCl busque concoloribus. Pronoto transversim profunde sulcato. Elytris ante- rius lineatim punctatis. — 3. Profunda fovea infra scutellum.—Long. 5 mill. — Annam. 40° PsEuDOCOPHORA PLICATA All.— Corpus subtus cum pedibus nigrum. Capite pronotoque nigris ; elytris nigris apice testaceis; antennis testa- ceis. Elytris infra callum humeralem longitudinaliter plicatis. — Long. 7 mill. — Malacca. 41° PsEuDOCOPHORA PR&USTA Chev. — Corpus subtus cum pedibus fla- vum. Capite, pronoto transversim sulcato, elytrisque flavo-ferrugineis ; apice elytrorum nigra. Antennis pallidis. — Long. 8 mill. — Java. — M. René Oberthiir adresse la note synonymique suivante : M. H. Lucas publiait en 1857 (Ann. Soc. ent. Fr., Bull., p. Lv1), sous le nom d’Oxythyrea deserticola, une Cétonide rapportée du sud de l’Al- gérie par le D' Mares. L’année suivante (loc. cit., p. CLXxvu), & propos de quelques insectes recus par Doiié du sud des possessions francaises dans le nord. de lV Afrique (Laghouat), M. Lucas décrivait Oxythyrea costata, et, en 1859 (loc. cit., p. xcvult), i] formait pour ces deux insectes le genre Enoplo- tarsus. Dans un travail publié par MM. Fairmaire et Coquerel (Coléoptéres de Barbarie, Ann. Soc. ent. Fr., 1860), M. Coquerel décrivait et figurait (p. 446, pl. 6, fig. 14), sous le nom de Tropinota fatima, une Cétonide de Batna faisant partie de la collection Reiche, et M. Fairmaire publiait en 4863 (Ann. Soc. ent. Fr., p. 639) ’Oxythyrea niveopicta, de Biskra. Ces insectes, qui, jusqu’a présent, n’étaient connus que par les seuls types ou par de trés rares spécimens, ont attiré lattention de tous les entomologistes qui se sont occupés de la faune algérienne. M. de Marseul (Abeille, VI, p. 154, et XIII, Nouv., n° 43, p. cLxxv) considére les E. deserticola Lucas, E. costata Lucas et O. niveopicta Fairm. comme appartenant 4 une méme espéce, tandis que M. Bedel (Ann. Soc. ent. Fr., 1873, Bull., p. uxxxvi), qui réunit les T. fatima Coq. et O. niveopicta Fairm., pense que, si les E. deserticola et costata Lucas sont identiques, ils doivent étre regardés comme spécifiquement distincts des précédents. Le type original de FE. costata Lucas faisait autrefois partie de la col- lection Dotié. J'ai retrouvé dans la collection van Lansberge (olim Mnis- zech) ce type pourvu de I’étiquette de Doiié et parfaitement authentique. La comparaison que j’ai faite de ce type 4 une vingtaine d’Oxythyrea, capturées a Biskra en mai 1885 par M. L. Bleuse, et parmi lesquels un Ccu Bulletin entomologique. individu porte la détermination E. deserticola Lucas écrite par M. Fair- maire, m’a démontré que ces exemplaires se rapportaient exactement & PE. costata Lucas, type, qui est une espice tres variable, non seulement comme taille, mais encore comme disposition et grandeur des taches. D’autre part, il y a parmi ces exemplaires de Biskra, tous pris en- semble volant 4 lardeur du soleil, au lieu dit : « la Montagne de sable », quelques spécimens se rapportant parfaitement a la description et a la figure de la T. fatima Coq. J’en conclus que E. deserticola Lucas = E. costata Lucas, et, comme T. fatima Coq. = 0. niveopicta Fairm. (sec. Bedel), il en résulte que ces quatre noms se rapporteraient 4 une seule et méme espéce, qui devra porter le nom plus ancien de deser- ~ ticola. A Biskra, une autre Oxythyrea, la pantherina Gory (Mon., p. 293, pl. 57, fig. 1) est extrémement abondante. Je possede le type original de Gory; il ne différe en rien de l’O. amina Coq. (Ann. Soc. ent. Fr., 1860, p. 448, pl. 6, fig. 15). Cette Oxythyrea semble remplacer, dans la région du sud de l’ Algérie, 0. stictica, commune sur le littoral (Alger, Bougie, etc.) et ne différant pas du type ordinaire d’Europe. — MM. Ch. et R. Oberthiir font connaitre qu’ils ont recu une collection relativement considérable d’Insectes recueillis aux iles Comores, a la Réunion et a Madagascar. Les Lépidopteres contiennent un assez grand nombre d’espéces nou- velles, spécialement dans les Hétérocéres, les Hespérides et les Piérides. Parmi les Coléoptéres, nos collegues signalent une série de Bupres- tides de Madagascar, contenant une. suite assez nombreusa de Poly- bothris jusqwici restés rares et peu connus, entre autres : viriditarsis Gory, sexsulcata Fairm, convera Gory, impressipennis Gory, infra- splendens Thoms., ochreata Oliv., esmeralda La Ferté, zygaena Klug, amorpha Gory, dilatata Oliv., superbu Thoms., scenica Gory, auroclavata Coq., coccinella Gory, alboplagiata Gory, lamina Klug, auropicta Gory, 4-spilota Gory, cuprifera Gory, pyropyga Cog., cyaneoviridis Thoms., mucronata Gory, molesta Gory, circumdata Gory, etc. — Ils citent encore, parmi les Coléoptéres les plus curieux, le Cupes Raffrayi Fairm., des environs de Tamatave, et une Cétonide, des Comores, appartenant au genre Doryscelis, aussi grande que calcarata Klug, mais entiérement d’un noir soyeux en dessus et noir brillant avec quelques taches laté- rales jaunes en dessous. Dans cette espece nouvelle (Humbloti R. Obthr.) on remarque une particularité analogue a celle de calcarata: c’est que, de chaque cété de l’extrémité anale, il existe une ligne droite jaune d’or. Seance du 14 décembre 1887. CCU — M. Valéry Mayet adresse la description de la larve de lEwnectes sticticus Lin. : Lors de notre voyage dans le sud de la Tunisie, dans une des mares du désert, le Redir Timiat, situé non loin du Chott Fedjej, nous avons recueilli, avec ’Eunectes sticticus, des larves d’Hydrocanthares que leur habitat, leur couleur, leur forme extraordinaire nous ont fait rapprocher de cette espéce. Nous en donnons la description suivante : Longueur 2 4 3 cent.; largeur 3 4 4 mill. Ces dimensions sont sans doute inférieures a celles que cette larve peut atteindre.— Corps presque cylindrique, trés allongé par rapport a sa largeur, entitrement blanc entre les plaques dorsales qui sont faiblement chitineuses et dans sa partie ventrale qui ne l’est nullement, les plaques dorsales @’un jaune blanc trés pale, bordées de brun clair et parsemées de: taches irrégu- lieres également d’un brun clair, disposées en rangées transversales, trois rangées bien distinctes sur la téte, une allant d’un groupe d’ocelles a Vautre, deux rangées plus nébuleuses sur le prothorax, une seule, parfois effacée, sur les autres segments thoraciques ou abdominaux; la. téte a de plus deux taches carrées pres du bord antérieur. — Téte forte- ment dilatée en avant comme chez les Dyliscus, nullement renflée en arriére comme chez les Colymbetes et les Agabus, la partie basilaire for- mant le cou, trés étroite, en un mot ayant une forme triangulaire. Le bord antérieur est arqué, garni de poils courts et épais. Les yeux ou ocelles, au nombre de six, sont remarquables, de couleur noire, disposés en un groupe arrondi, placés latéralement 4 la base des antennes ; quatre n’ont rien @’anormal; mais du cOté antéro-interne deux sont accolés, supportés par une base en forme de cylindre saillant contenant sans doute un corps vitré; en un mot, ils peuvent étre en partie comparés a des yeux composés, moins la cornéule, qui est toujours renflée comme dans les yeux simples. Nous n’avons vu ce caractére chez aucune larve d’Hydrocanthares. Les antennes, de 4 articles, sont blanches, légerement rembrunies 4 lextrémité du dernier article, ainsi que les palpes. Les mandibules un peu rembrunies sur leur bord intérieur. Les mdchoires sont également remarquabtes, entiérement blanches, aplaties, dilatées et non palpiformes, comme chez les Dytiscus, mais beaucoup plus longues que chez les Colymbetes et les Agabus, surmontées de trois appendices qui sont, les palpes maxillaires de quatre articles et deux appendices non articulés terminés par une pointe. Lévre inferieure assez développée ; entre les deux palpes, qui ont deux articles, on voit un petit bouton saillant surmonté de quatre poils courts et épais. — Prothorax plus @une demi-fois plus long que large, cylindrique, tres étroit en avant, CCLV Bulletin entomologique. dilaté en arriére, ce qui forme, avec le rétrécissement postérieur de la téte, un col long et resserré; les méso- et metathorax beaucoup plus courts et presque paralléles. Les pieds sont blancs, longs et munis de poils blancs qui doivent servir 4 la nage. — Abdomen de huit anneaux, les six premiers relativement courts comparés 4 ceux du thorax, a cotés presque paralléles, les deux derniers étroits allongés, cylindriques et garnis latéralement de longs poils blancs trés fins ; le dernier anneau, trois fois plus long que large, est muni en dessous de deux appendices mobiles dirigés en arriére, comme chez les autres larves d’Hydrocan- thares; mais ces appendices sont petits, gréles et dépourvus de poils, ce qui doit faire de ces larves d’assez mauvaises nageuses et explique la préférence de l’Eunectes pour les eaux stagnantes. — Stigmates nuls ou du moins ayant échappé a notre examen a la loupe et au microscope, ne se trouvant pas a leur place habituelle, qui est le bord externe des plaques chitineuses dorsales. On n’en voit la trace, sous forme d’un petit point brun, que sur la partie latérale de l’avant-dernier segment. — M. L. Domaison, de Reims, adresse les notes suivantes : 1° Des fouilles pratiquées l’été dernier dans un ancien cimetiére gallo- romain de Reims ont amené la découverte d’une fiole en verre contenant un résidu noiratre qui a été soumis 4 mon examen. En observant ce résidu a la loupe, j’ai reconnu qu’il se composait de débris d’élytres et de thorax de Calandra granaria mélés 4 quelques fibres @origine végé- tale. Ce fait, d’ailleurs, n’est pas nouveau : une ampoule trouvée par Vabbé Cochet 4 Envermeu (Seine-Inférieure), dans une tombe mérovin- gienne, renfermait aussi des débris de Charancons de la méme espéce (la Normandie souterraine, p. 267). Comment ces Insectes ont-ils pu étre introduits dans les vases ot l’on constate encore leur présence aprés tant de siécles? Je ne crois pas quils laient été d’une maniére intention- nelle. Les fioles ont di contenir a lorigine des graius attaqués par des Calandres ; ces grains ont fini par étre anéantis presque entitrement, et les restes des Insectes destructeurs ont formé ensuite le sédiment que jai analysé. . On sait que la Calandra granaria n’est pas une espéce indigéne; elle doit étre originaire d’Asie. Il m’a paru intéressant de signaler sa pré- sence en Gaule a l’époque romaine. 2° Je posséde un Liparis dispar 3 anormal, tout a fait analogue a ceux qui ont été décrits dans les séances du 42 octobre et du 9 novembre derniers par MM. Goossens et Bellier de la Chavignerie. Cet exemplaire a les ailes supérieures et l’aile inférieure gauche irrégulitrement tachées Seance du 14 decembre 1887. cCv de la couleur blanche particuliére 4 la femelle. Il a été capturé a Reims vers 1868. — M. J.-M.-F. Bigot envoie la note suivante : Le savant diptériste, professeur J. Mik (Wiener Entomol. Zeitung, Wien, 1887, p. 238, etc.) vient de publier une nouvelle critique, en réponse a ma note, insérée dans la méme publication (1887, p. 245), note n’étant, en somme, qu’une réplique a sa critique antérieure (loc. cit., 4887, p. 194). Je n’ai pu réclamer l’epreuve, qui parait, de ce fait, défi- gurée quant a sa rédaction francaise, et qui a été imparfaitement rec- tifiée par Pinsuffisant errata inséré a la fin du numero. Dans cette notice, M. J. Mik, apres avoir, al’exemple de tant d’autres, blamé et répudié le nom générique, incorrect, de Stratiomys (= Rat armé !), dont j’ai eu, moi aussi, trop souvent le tort d’adopter la singu- liere désinence (exemple : mon genre Euceratomys = Rat bien en- corné!), signale un lapsus de mon fait, en vertu duquel j’ai dewa fois décrit, dans nos Annales, une sewle et méme espéece. La premiere fois, il y a de cela six années environ, sous la dénomination erronee d’Odon- tomyia nigriceps; la deuxiéme, sous les vocables, trés corrects, de Stra- tiomys nigriceps. Je ne demande pas mieux que de faire ici med culpaé!, sans inyoquer d’autre excuse, pour atténuer cette peccadille, que l’affais- sement de ma mémoire sous le poids des ans!, mais, quod abondat non viciat. Or, a cause de Vallongement relatif du premier segment antennal, je persiste a classer mon insecte, plutét dans le genre Stratio- mys (alias Stratomyia), que chez les Odontomyia, (comme j’ai eu tort de le faire primitivement), second med culpd! Je persiste également, quoi qu’en puisse penser mon tres estimable critique, 4 considérer mon espéce comme parfaitement valable, et comme différente de l’ancienne Odontomyia microleon, avec laquelle, sans preuves valables 4 l’appui, il prétend toujours Videntifier, en dépit des descriptions assez vagues de Meigen et de Schiner. ; Je regrette que mon docte critique ordinaire ne m’ait pas bien com- pris et, surtout, de n’avoir pu le convaincre en cette occasion; mais il peut étre assuré que je n’éprouve aucun embarras relativement a Videntification de mon espéce. Je regrette pareillement qu’il n’ait pu saisir la portée, ou la signification, de mes points (?) et de mes (sic). Enfin, puisque l’occasion se présente, et que M. J. Mik veut bien con- férencier, 4 nouveau, sur ces deux dénominations , Stratiomys et Stra- tomyia, j’avouerai, encore une fois, que je suis bien loin de partager cette fureur d’épuration étymologitique, doctoralement professée par les CCVI Bulletin entomologique. forts en theme Wune certaine école. Assurément, il serait préférable d’appliquer aux dénominations la‘plus grande correction possible; mais, a mon sens, et c’est l’avis de bien des personnes compétentes, l’incon- vénient de modifier éternellement, pour la plus grande gloire des lin- guistes, les noms consacrés, est bien plus grave, que de tolérer quelques erreurs commises par nos devanciers ou nos contemporains (bien en- tendu, je n’entends pas parler des fautes d’impression ! ). En résumé, les conclusions péremptoires de M. J. Mik ne m/’appa- raissent pas aussi décisives qu’il le suppose, et, pour ma part, je consi- dere ce débat comme forclos présentement. Dans le cahier n° IX, Wiener. Entom. Zeit., 1887, M. J. Mik, apres avoir déclaré que ma description n’était pas suffisamment claire, avance, que mon Conops fuscitpennis (Ann. Soc. ent. Fr., 1887, p. 32), n’est autre que le C. elegans (Meigen, System. Beschr., t. IV, p. 122). Cette appréciation n’est aucunement motivée, attendu, entre autres choses, que la coloration des ailes, chez mon espece, differe complétement de celle que Meigen assigne aux ailes de son Conops (alis margine antico brunneis); je dirai, de mon cété, alis, omnino, fusco rufo obscuro tinctis. Ici, la différence est réellement frappante ; conséquemment, cette nou- velle critique du savant professeur J. Mik n’a pas plus de raison d’étre que les précédentes. — M. le D’ Alex. Laboulbéne communique a la Société des observa- tions de prétendu parasitisme di 4 des Myriapodes et a divers Insectes. Notre collégue cite, entre autres, le fait d’une jeune fille crachant du sang et rendant par la bouche une chenille de Cossus ligniperda. Cette chenille, parvenue seulement a la moitié de son développement, avait, sans nul doute, été introduite dans la cavité buccale dont elle avait mordu la muqueuse. M. Laboulbene donnera un mémoire sur lensemble de ces faits Ge faux parisitisme. E. D. Bulletin bibliographique. Academia nacional de Ciencias de la Republica Argentina en Cordoba (Actas de la). 1886. Tome V. 3* Entr. — E. Houmpere. Viajes al Tandil y a la Tinta : Invertebrados (suite) (fig.). Academie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de I’), 4887, 2° semestre. N° 24. — Couanon, F. HENNEGuY et E. SALOMON. ems e re, See a ee ee ee ee ees Rag TS ea Sg Seance du 14 décembre 1887. cCVIl Nouvelles expériences relatives 4 la désinfection antiphylloxérique des plants de Vigne. — P. Gourset. Sur quelques Décapodes ma- croures nouveaux du golfe de Marseille. — N° 22.@) — N° 23. P. Marcuau. Sur l’excrétion chez les Crustacés décapodes bra- chioures. — P. Gournet. La faune des Crustacés podophthalmes du golfe de Marseille. Annual report of the Curator of the Museum of comparative Zoology at Harvard College. 1886-1887. Association francaise pour Vavancement des Sciences. — Informations et documents divers. N° 49. Boston Society of natural history (Memoirs of the). 4887.Vol. IV. Numb. Ill. — §. H. Scudder. The introduction and spread of Pieris rapez in North America, 1860-1885. Entomologist's monthly Magazine (The), 1887. N° 283. — E. V. Riney. On the luminous larviform females of the Phengodini. — J. B. Brip- GEMAN. Concerning Anomalon tenuicorne Gr. — A. H. Jonss. Notes on Lepidoptera occurring in the italian Lake district. — W. F. bE KANE. Notes on some varieties of Melitex from the italian Lake dis- trict. — Notes diverses. — G. Lewis. On a new species of Hetxrius from Tangier.—J. W. Doveas. Note on some British Coccide (n° 8). Feuille des Jeunes Naturalistes, 14887. N° 206. — Communications. — Catalogue de la Bibliotheque : fasc. 2. Naturalista Siciliano (IY, 4887. Ann. VII. N° 3. — Mina PALuMBo e L. Fartua-TEpALp1. Materiali per la fauna lepidotterologica della Sici- lia. — G. Riagio. Appuntie note di Ortotterologia siciliana. Sopra alcune specie critiche 0 nuove per la Sicilia. Naturaliste (Le), 4°° décembre 1887. — FAsBrE-DomErGur. Le ver palmiste Calandra palmerum (fig.). New-York Academy of Science (Transactions of the). Vol. TV. 1884- 4885. © Reale Accademia dei Lincei (Atti della), 1887. Rendiconti, 2¢ sem., vol. Il, fasc. IV-V. © Science en famille (La), 1887, 2° vol. N° 25. © Sociedad cientifica « Antonio Alzate» (Memorias de la). T. I, cuad. 3 et 4. © Société entomologique de Belgique. Compte rendu (séance du 5 novembre 4887). ccvull Bulletin entomologique. Société Linnéenne du nord de la France, Bulletin mensuel. 1887. N°s 180 et 181. Zoological Society of London (Proceedings of the scientific meetings), 1887. . — Part Ill. J. H. Leecu. On the Lepidoptera of Japan and Corea. — Part. I. Rhopalocera (2 pl. n.). — H. J. ELwes. Description of some new Lepidoptera from Sikkim (pl. n.). — LiongL DE NicEvILLE. Des- criptions of some new or little known Butterflies from India, with some notes on the Seasonal Dimorphism obtaining in the genus Me- lanitis (2 pl. n.). — H. W. Bates. Description of the Phileurus scla- teri (fig.). —B. C. O. WATERHOUSE. Coleoptera from Christmas Is- land (fig.).— A. G. BurLer. Lepidoptera from Christmas Island (fig.). Baupt (FLAMINiO). Mylabridum seu Bruchidwm (Lin. Schon. All.) Euro- pee et finitimarum regionum faune recensitio (Deutsche ent. Zeits.). 1887. * Durour (Léon). A travers un siécle : 1780-4865,. Science et Histoire (ceuvre posthume). 1888. 348 p. * Farrmarre (L.). Coléopteres de l’intérieur de la Chine (Ann. Soc. ent. ° Belg.). 1887. 50 p. * Packarp (A. S.). On the Systematic Position of the Mallophaga (fig.) (Ann. Phil. Soc.). 1887. 8 p. * Prrtncury. Report of the Inspector of Vineyards for 1886 (Cape of Good Hope) (carte). 1887. 32 p. * Rey (Cu.). Essai d’études sur certaines larves de Coléoptéres et des- criptions de quelques espéces inédites ou peu connues (4 pl. n.). 1887. 126 p. (2 exempl.) * Ip. Description du Dermestes cadaverinus Fab. (2 pl. n.). 1887. 46 p. (2 éxempl.) * Ritey (C. V.). Reports of observations and experiments in the practical work of the Division (U. S. Dep. Agr.). 1887. Nes 13 et 14. * Ip. The Iceria or Fluted scale otherwise known as the Cottony cushion- scale (U.S. Dep. Agr.). 1887. 40 p. * | Sénac (D' H.) Essai monographique sur le genre Pimelia (Fabricius), 2° partie. 1887. 160 p. (2 exempl.). * Unacon (Ser. DE). Coleopteros de Badajoz (Ann. Soc. de Hist. nat.). 4876-1887 (2 pl. col.). 96 p. * , A. L. Seance du 28 decembre 1887. CCIX Séance du 28 décembre 1887. Présidence de M. J. KUNCKEL v’HERCULAIS, vice-président. M. Lucien Buquet, trésorier, adresse la lettre suivante : Monsieur le Président, A la veille de résigner, non sans regrets, mes fonctions de Trésorier de la Société entomologique de France, je crois devoir vous prier de vouloir bien étre mon interpréte auprés de mes honorables collégues en leur exprimant ma gratitude pour la confiance quwils m’ont accordée pendant de si longues années. Inutile @ajouter que je me tiens 4 la disposition de mon successeur pour tous les renseignements qui pourront faciliter sa mission, assuré- ment plus occupante, parfois, que difficile 4 remplir. Agréez, je vous prie, Monsieur le Président, l’assurance de ma consi- dération la plus distinguée. L. BuQuET. M. le Président, apres cette lecture, s’exprime en ces termes : Messieurs, je crois étre Pinterpréte de la Société tout entiére en expri- mant Jes profonds regrets que nous inspire la retraite de notre Trésorier ; Page et la fatigue ont eu raison de son dévouement. Depuis le 24 dé- cembre 1842, c’est-a-dire pendant quarante-cing ans, M. L. Buquet a géré la fortune de la Société avec une prévoyance et une sagesse vrai- ment paternelles; elle lui doit sa prospérité financiére et son indépen- dance ; nous ne saurions lui témoigner trop de reconnaissance. A la suite de cette allocution, la Société vote & ’unanimité 4M. Lucien Buquet de chaleureux remerciements et ratifie sa résolution du 23 mars 1887, par laquelle elle lui a conféré le titre de Tresorier honoraire. — Klle décide également que le Président écrirait 4 M. le Trésorier honoraire pour lui transmettre ses témoignages de gratitude et expression de sa reconnaissance. — M. le Président donne ensuite connaissance de divers documents relatifs a Vinstallation de la Société au Palais des Societés savantes, 28, rue Serpente. ; Accompagné de MM. Jules Grouveile et Albert Léveillé, ils se sont rendus sur les lieux pour conférer avec les délégués des propriétaires de Pimmeuble; ils ont pris avec l’architecte, M. Delmas, les derniers arrangements locatifs, tant au point de vue de l’installation de la biblio- (1887) Bulletin de la Société entomologique de France. 24 cox Bulletin entomologique. théque qu’a Vorganisation de la salle des séances. Ils se sont attachés A _sauvegarder les intéréts de la Société et 4 lui procurer les meilleurs avantages. M. le Président donne ensuite lecture intégral du bail définitif, afin que chaque membre puisse se rendre un compte exact de toutes les clauses et peser tous les termes de la rédaction. Apres cette lecture, la Société vote & Vunanimité la résolution sui- vante : « La Société entomologique de France, apres avoir pris connaissance des conditions du bail proposé par les propriétaires du Palais des Sociétés savantes, rue Serpente, n° 28, pour la location d’une salle des Séances et de diverses piéces pour la Bibliotheque, « Ratifie ces conditions, et, en absence de M. Eugene Simon, prési- dent, autorise M. J. Ktinckel d’Herculais 4 conclure en son nom et comme son mandataire la location et a signer le bail. « Ce bail est fait pour une durée de neuf ou dix-huit années, a dater du 4° janvier 1888, moyennant un loyer annuel de 4,300 francs. « La premiére séance de janvier 1888 aura lieu le 14 de ce mois dans la nouvelle salle des séances. » La Société, en conséquence de son vote, décide qu’une circulaire annoncant sa nouvelle installation et les modifications qu’elle entraine dans son administration sera adressée a tous ses membres et a toutes les Associations qui ont des rapports avec elle. Decision. La Société délegue son vice-président, M. J. Kiinckel d’Her- culais, pour la représenter au Congres de l’Association francaise pour Pavancement des sciences, qui tiendra ses assises a Oran pendant les vacances de Paques 1888. Membres recus. 1° M. Onézime Berthelin, instituteur, a Vezines (Yonne) (Entomologie génerale, surtout Coleoptéres), présenté par M. J. Bourgeois. — Commissaires rapporteurs : MM. Fairmaire et Sedillot. 2° M. Georges Cheron, avenue du Chemin-de-Fer, 37 bis, a Avon, pres Fontainebleau (Seine-et-Marne) (Coleopteres d’ Europe), présenté par M. le baron Bonnaire. — Commissaires rapporteurs : MM. de Marseul et Ph. Grouvelle. Lecture. M. Emile Pissot, de Doulevant-le-Chateau, adresse, par l’en- tremise de M. L. Buquet, une note intitulée : Nouvelles observations sur les meurs de divers Insectes. — Ce travail est renvoyé a la Commission de publication. eR ee ne ene eT “ Seance du 28 décembre 1887. CCXI Communications. M. Emile Deyrolle présente pour concourir au Prix Dollfus de 1887 un ouvrage que vient de publier M. P. Groult, intituleé : Acariens, Crustaces et Myriapodes. — Ce volume, accompagné de nom- breuses figures et 18 planches, fait partie de lHistoire naturelle de de France, éditée par M. Emile Deyrolle. — M. Maurice Maindron présente, également pour le concours Dollius, un volume orné de nombreuses figures, intitulé : les Papillons, qu’il vient de publier dans la Bibliotheque des Merveilles de ’éditeur Hachette. Ces deux ouvrages sont renvoyés a la Commission du Prix Dollfus de 1887. — M. Ernest Olivier, des Ramillons, pres Moulins, adresse la diagnose d’une nouvelle espece de Lampyride : PHOTURIS AUREA. — Long. 10-11 mill.; lat. hum. 3 mill. — Oblonga, flavo-aurea, pube sat densa operta; antennis, oculis, tarsis et abdominis quatuor primis segmentis in medio, nigris; palporum ultimo articulo, mandibulisque piceis; capite levi, sulcatulo; prothorace plano, antice rotundato et attenuato, utringue impressionnato, angulis posticis valde retro productis; scutello parvo, levi, obconico; elytris prothorace paulo latioribus, subparallelis, dense punctulatis, apice obtusis ; tarsorum ungui- culis in utroque sexu simplicibus. 3. Duobus penultimis ventris segmentis cereis, uliimo mucronato. 2. Quinto et sexto ventris segmentis in medio plaga anrantiaca ornatis, ultimo triangulari, in medio leviter inciso. Brésil : Santa-Rita. — Collections Sahlberg, la mienne, 3, §. Cette espece rentre dans la premiére division du genre Photuris, celle oti les ongles des tarses sont entiers dans les deux sexes et doit se placer pris du picta Em. Oliv., dont on la distingue aisément a sa coloration différente. — M. H. du Buysson adresse des notes au sujet de divers Elatérides : 4° En étudiant les Elatérides décrits et figurés par Olivier dans l’Ento- mologie, j'ai pu m’assurer que l’insecte qu'il désigne sous le nom d’Elater querciis (Ent., 1790, t. II, groupe 31, p. 54, pl. vi, fig. 60, a, b) se rap- porte exactement a l’Elatéride décrit plus tard par Germar sous le nom WE. lythrodes (Mag. d@’Entom., 1813, I, p. 189, 18). La description d’Olivier indique que son type était un individu aux angles du pro- thorax concolores, tandis que la planche représente un exemplaire aux _ angles postérieurs d’un roux testacé, qu’il devait considérer comme variéte. ccxil Bulletin entomologique. Il y a done lieu de rectifier la note de M. Reiche (Voir Ann. Soc. ent. Fr., 20 déc. 1860, Bull., p. crx). L’Elater quercis Oliv. vient se ranger dans le genre Limonius d’Eschs- choltz, et cette dénomination a la priorité sur celle d’E. lythodes Germ. Il doit figurer sur Jes Catalogues de la facon suivante : Lrwontus guercts Ol. — Prothoracis angulis posticis concoloribus. Var. LiTHRopES Germ. — Prothoracis angulis posticis rufo-testaceis. Var. CANDEZEI.—Prothoracis angulis anticis posticisque rufo-testaceis. Assez commun en Provence, sur le chéne. — Le type et la var. Can- dezei moins répandus. Quant 4 PEL. quercis Gyll. (Ins. Suec., 1808, I, p. 337), c’est bien celui qu’ont décrit apres lui Germar, Lacordaire et Candéze; il se rap- porte a ’espece qu’on rencontre dans le nord de la France [Nord : Raismes (Deladerriére); Vosges (D"™ Puton); Suisse (Bellier de la Chavignerie ; Carinthie (Reitter) ; Suéde, etc.]. Il est classé par von Kiesenwetter dans son sous-genre Liotrichus. La var. ochropterus Steph. se rencontre aussi dans le nord de la France; j’en dois un exemplaire a la générostité de M. Deladerritre, de Valenciennes. Voici comment on doit enregistrer VEL. quercis de Gyllenhal : Liotrichus quercis Gyll. Germ. Cand. Syn. Gyllenhali Reiche — incanus Gyll. Thoms. — pallipes Payk. a rufipes Steph. Var. ochropterus Steph. Syn. _ testaceus Steph. 2° L’Elater inequalis @ Olivier (nunc Corymbytes in sp.) me semble avoir été décrit sur un exemplaire passant assez au noir pour que |’au- teur ne fit pas mention de sa couleur bronzée qui, cependant, est indi- quée nettement par une teinte verte sur la planche qui accompagne la description (Ent., groupe 31, p. 22, pl. v, fig. 47, 1790). — Je demeure persuadé que l’Elater aulicus décrit plus tard par Panzer et Germar doit lui étre réuni. Comme variété il faut lui rapporter ’E. zxneicollis d’Olivier, décrit deux ans plus tard (Choix de Mém. s. div. obj. d’Hist. nat., 1792) et se rapportant aux individus ornés d’une tache bronzée 4 l’extrémité des élytres (El. signatus Panz.; Car. aulicus var. Germ.). i 4 a Seance du 28 decembre 1887. CCXIII 3° D’aprés les types gracieusement communiqués par Guillebeau, je partage avec cet auteur l’opinion qu’il émet dans une de ses lettres, et je mets en synonymie le Cryptohypnus frigidus Kiesw. (Nat. der. Ins. Deutsch., p. 364, 1858) = Cr. consobrinus Muls. et Guilleb. (Op. Ent., VI, p. 30, 1853. — Les types de Mulsant et Guilleb. (Laupen, canton de Berne, Suisse, n’ont pas été vus par v. Kiesenwetter et Candeze : c’est 4 tort que ce dernier auteur rapporte ’espece de M. Guillebeau au Cr. tenuicornis Germ., dont la description ne lui convient pas. Nominations annuelles. La Société, aux termes de divers articles de ses Statuts et de son Reglement, et pour la cinquante-septieme fois depuis sa fondation, pro- cede au renouvellement de son Bureau, de son Conseil et de ses Com- missions spéciales. Ont été nommés pour 1888 : MEMBRES DU BUREAU. Président. Scab: _ . MM. J. KiinckEL p’HERCULAIS. WEP TEMGCNE 2 ie ke LE D® ALEX. LABOULBENE. Sd og RR ce entens E. DESMAREST. jet Secretaire adjoint... . . J. BOURGEOIS. Qe Secretaire adjoint. . . . . . G.-A. BAER. Tresorier honoraire. .... . L. BugueT. Bi eos SMM RSI RO Ds i Ga Le D™ Fumouze. Archiviste-bibliothécaire . . . . A. LEVEILLE. Archiviste-bibliothéecaire adjoint . Cu. ALLUAUD. CONSEIL. MM. J. BourcEois, — MAurick, SEDILLOT, —le D™ H. SENAC (membres restants), — L. FAIRMAIRE, — P. MABILLE, — E. Simon et les membres titulaires du Bureau. COMMISSION DE PUBLICATION. MM. A.-L. CLEMENT, — J. FALLou, — Pu. GRoUVELLE, — S.-A. DE ? MARSEUL, — G.-A. PouJADE, — et les membres titulaires du Bureau. ccxIv Bulletin entomologique. — Seance du 28 décembre 1887. | COMMISSION DE LA BIBLIOTHEQUE. MM. S.-A. DE MarsEuL, — A. SALLE, — MAURICE SEDILLOT, — et les membres titulaires du Bureau. COMMISSION DU PRIX DOLLFUS pour 4887. MM. Cu. ALLUAUD, — Marius Cayo., — A.-L. CLement, — Lion FAIRMAIRE, — PH. GROUVELLE, — A. LEVEILLE, — G.-A. PousApE, — Km.-L. RaGonot, — et le D™ H. Sénac. E. D. Bulletin bibliographique. _ Mittheilungen des naturwissenschaftlichen Vereines fiir Steiermark, 1886. — Graz, 1887. ©) Naturaliste (Le), 15 décembre 1887.—L. FAtRMAIRE. Diagnoses de deux Coléopteres nouveaux de |’Afrique orientale. — Table des matiéres du I* volume de la 2° série du Naturaliste. Revue des travaux scientifiques, t. VU, n°s 5 et 6. Royal Society (Proc. of the), 1887, n°* 257 et 259. © Science en famille (La), 16 décembre 1887. ©) Grovu.t (P.). Acariens, Crustacés, Myriapodes, 1887 (Hist. nat. Fr., 15° part.), fig., 48 pl. n., 248 p. — (Ouvrage proposé pour le Prix Dollfus.) Mainpron (M.). Les Papillons, 1887, fig. (Bibl. Merv.), 266 p. — (Ou- vrage proposé pour le Prix Dollfus.) PLATEAU (F.). Recherches expérimentales sur la vision chez les Arthro- podes. — 4"° partie : a. Résumé des travaux effectués jusqu’en 1887 sur la structure et le fonctionnement des yeux simples. — b. Vision chez les Myriopodes, 44 p. — 2° partie : Vision chez les Arachnides. — 41887 (Bull. Ac. Belg.), 52 p. * Ip. Observations sur une grande Scolopendre vivante. 1887 (C. r. Soc. Belg.). 4 p. * Ip. Observations sur les moeurs du Blaniulus guttulatus Bosc. et expé- riences sur la perception de la lumiére par ce Myriopode aveugle. — 1887 (loc. cit.), 4 p. * A. L. SDD) = Seas So ne De SA Ly Co eae te Tre SOCIETE ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE fondée le 29 février 1832 RECONNNUE COMME ETABLISSEMENT D’UTILITE PUBLIQUE par décret du 23 aout 1878 Siége social : Palais des Sociétes savantes, rue Serpente, 28. SLTATUTS ADOPTES PAR LA SOCIETE DANS SON ASSEMBLEE GENERALE du 27 février 1878 ET PAR LE CONSEIL D’ETAT DANS SA SEANCE du 8 aout 1878 —SOoo— ARTICLE 1°. La Société porte le titre de : Société entomologique de France. Art. 2, Son objet est de concourir aux progrés de l’Entomologie en général, et d’appliquer cette Science a lAgriculture, a Industrie, aux Arts et a la Médecine. Art. 3. Le nombre des Membres de la Société est illimité. Les Francais et les étrangers peuvent également en faire partie. Toutefois, les Membres francais ont seuls le droit de vote en maliére administrative. Art. 4. L’administration de la Société est confiée & un Bureau et a un Conseil. Les Membres titulaires du Bureau sont adjoints aux Membres du Conseil et ont les mémes droits que ceux-ci. Art. 5. Le Bureau est composé : D’un Président, d’un Vice-Président ; Dun Secrétaire, de deux Secrétaires adjoints ; Dun Trésorier ; D’un Archiviste et d'un Archiviste adjoint. Art. 6. Tous les Membres du Bureau sont rééligibles, a exception du Président, qui ne peut étre nommé deux années consécutives; il ne peut non plus étre immédiatement élu Vice-Président. Art. 7. Le Conseil est composé de dix Membres : les quatre Membres titulaires du Bureau et six Conseillers, dont trois sont remplacés chaque année. CCXVI Statuts de la Société. Art. 8. Les Membres du Bureau sont élus au scrutin uninominal et a la majorité absolue des membres présents ; ceux du Conseil sont élus au scrutin de liste et a la majorité relative des suffrages, dans la derniére séance de l’année. Art. 9. La Société tient ses séances habituelles et ses assemblées générales a Paris. Elle pourra tenir des séances extraordinaires sur un des points de la France qui aura élé préalablement déterminé. Un Bureau sera spéciale- ment organisé par les Membres présents a ces réunions. Art. 10. Chaque Membre paye une cotisation annuelle de 24 francs. Il peut se libérer de la cotisation annuelle par le versement d’une somme de 300 francs une fois payée. ArT. 44. Les Annales que la Société publie sont délivrées gratuitement a tous les Membres de la Société. ArT. 42. La Société établit annuellement le budget de ses dépenses. ArT. 13. Dans la premiére séance de lannée, le compte des recettes et dépenses de l’exercice écoulé est soumis par le Trésorier 4 l’approbation de la Société. Ce compte est publié dans le Bulletin des séances. Art. 414. Les délibérations relatives a des aliénations, acquisitions ou échanges d’immeubles et a l’acceptation de dons et legs sont subordonnées a Pautorisation du Gouvernement. Art. 15. Les ressources de la Société se composent : 4° Du revenu des biens et valeurs de toute nature appartenant a la Société ; 2° De la cotisation annuelle des Membres, montant 4 24 francs ; 3° Du rachat de ladite cotisation par le payement d'une somme de 300 francs, en conformilé du paragraphe 2 de l’article 40 ; 4° Du produit de Ja vente des publications ; 5° Des dons et legs qu’elle est autorisée a recueillir ; 6° Des subventions qui peuvent lui étre accordées par |’Etat. Art. 16. Les fonds libres sont placés sur l’Etat ou sur valeurs garanties par l’Etat. Art. 17. Nul changement ne peut étre apporté aux Slatuts qu’avec lapprobation du Gouvernement. Art. 18. En cas de dissolution de la Société, tous les Membres sont appelés & décider de la destination qui sera donnée a ses propriélés, en respectant les clauses stipulées par les donateurs. ————— “£2 LF D2 er Lae. * : BULLETIN DES SEANCES BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE MEMBRES DU BUREAU POUR 1888 PURGE isc i ie Kees MM. JuLEs KUNCKEL D’HERCULAIS. WEOGOPESUIARL 625s os ae Le D* ALEXANDRE LABOULBENE. SR Ee tee EUGENE DESMAREST. 4°* Secrétaire adjoint... .... JULES BOURGEOIS. 2° Secretaire adjoint. ...... GUSTAVE-ADOLPHE BAER. Trésorier honoraire........ LUCIEN BUQUET. MI ogg See woh Le D® Fumouze. Archiviste-Bibliothecaire. . . . . ALBERT LEVEILLE. Archiviste-Bibliothecaire adjoint. CHARLES ALLUAUD. CONSEIL. MM. J. Bouregeors. — L. FArRMAIRE, — PAUL MABILLE. — MAURICE SEDILLOT, — LE D* Sknac, — E. Simon — et les membres titulaires du Bureau. COMMISSION DE PUBLICATION. MM. A.-L. CLemMenT, — J. FALLov, — Pu. GROUVELLE, — S.-A. DE MARSEUL, — G.-A. PousADE — et les membres titulaires du Bureau. COMMISSION DE LA BIBLIOTHEQUE. MM. S.-A. DE MARSEUL, — A. SALLE, — MAURICE SEDILLOT — et les membres titulaires du Bureau. (1888) Bulletin de la Société entomologique de France. 1 a me Woe \ WwW ~ s(j) Bis ae F Il Bulletin entomologique. Séance du 11 janvier 1888. Présidence de M. J. KUNCKEL pv'HERCULAIS. La séance se tient pour la premiére fois dans le nouveau local de la Société, a V’Hdtel des Societés savantes, rue Serpente, 28. Aprés l’adoption du procés-verbal de la précédente séance, lu par M. E. Desmarest, secrétaire, M. J. Kiinckel d’Herculais, président, prend la parole et prononce I’allocution suivante : Messieurs et chers Confréres, l'année qui commence ne ressemble a aucune de celles qui l’ont précédée : votre Président pour 1887 devraft étre la pour prononcer le discours d’usage et m’inviter 4 occuper ce fauteuil ; mais, entrainé par l’attrait des voyages, par l’amour des sciences naturelles, M. Eugéne Simon a voulu observer la nature sur la terre d’Amérique. Je serai certainement l’interpréte de la Société tout entiére en lui envoyant nos veux les plus cordiaux pour le succes de son entreprise. Par ce temps d’hypnotisme et de suggestions, j’espere qu’il ressentira par dela les mers le courant de sympathie que nous manifes- tons en sa faveur; quant a moi, je puis vous dire ce qu’il me suggére : il pense a nous, croyez-le bien; il nous envoie a tous ses souvenirs et a la Société ses souhaits de prospérité. Messieurs et chers Confréres, l'année qui vient de s’écouler est une année qui laissera sa trace dans l’histoire de la Société. Les Annales soutiennent toujours leur vieux renom et sont a la téte des publications francaises relatives 4 l’Entomologie. Les mémoires qu’elles renferment se font remarquer par la diversité des sujets qu’ils traitent : Coléopteres, Hyménoptéres, Lépidopteres, Diptéres, Arach- nides, ont trouvé des avocats pour plaider brillamment leur cause. Mais il est une chose qui me frappe entre toutes, c’est que nos voyageurs, qui se dévouent pour la science en recueillant en lointains pays des maté- riaux d’étude, peuvent éprouver quelque satisfaction en voyant leurs noms sur tant de pages de nos Annales. Saluons au passage les noms de MM. Chaper, Armand David, Delauney, Gounelle, A. Raffray, G. Révoil, qui nous ont fait connaitre une foule de formes animales nouvelles, et disons-leur bien haut que nous ne leur ménagerons ni les conseils ni les encouragements. La Société ne sait-elle pas reconnaitre et distinguer ceux qui ont rendu des services a la science? Elle n’a qu’un prix a décerner, mais voyez avec quelle unanimité elle a proclamé les hauts mérites des savants, tels que J.-H. Fabre et Claudius Rey; elle a donné la méme / i Seance du 11 janvier 1888. ul ‘ récompense a lobservateur de génie, vivant au milieu de la nature animée, entouré des étres dont il épie jour et nuit les faits et gestes, cherchant 4 découvrir le mobile auquel ils obéissent, et au zoographe patient, passant son existence au sein de la nature inanimée, environné de cadavres dont il note et discute les caractéres, s’efforcant de saisir les particularités qui les rapprochent ou les éloignent. Hélas ! pourquoi faut-il, en feuilletant nos Annales, trouver tant de pages encadrées de noir ? Tristes elles sont, mais elles témoignent que la Société n’oublie pas ceux qui se sont consacrés a la science., et elles nous font revivre quelques instants avec ceux que nous avons connus, estimés et aimés. Que d’heures agréables me rappelle le souvenir de cet excellent ami P. Milliére : accueil aimable, hospitalité familiale, cause- ries intimes, je trouvai tout dans sa maison de Lyon. — Tous vous avez connu ce confrere modeste et discret qui suivait assidiment nos tra- vaux, assistait & nos réunions, ne se mélant jamais aux discussions inévitables dans toute réunion @hommes; ce n’était pas un des amis les moins dévoués de notre Société; il a prouvé qu'il lui gardait une grande place dans son coeur en lui léguant sa collection de Coléoptéres, ceuvre de toute sa vie, ainsi qu’une petite somme destinée a la conserver et a Vaccroitre. Nous garderons pieusement la mémoire de H. Brisout de Barneville. — La Société a perdu aussi des amis de l’Entomologie, le capitaine d’artillerie Félicis Rollin, le D' Garbliglietti, de Turin, le phar- macien Ci.-Ad. Michard ; donnons-leur un souvenir, car ils ont aimé la science que nous aimons. L’année 1887 a été année des résolutions. Elle a voté a ’unanimité la création d’un siége social; elle a décidé de tenir ses séances, d’ins- taller sa Bibliotheque dans cet Hotel des Sociétés savantes ot nous sié- geons pour la premiere fois. — C’est le moment, Messieurs, de vous rappeler que nous devons des remerciements 4 ceux de nos confreres qui ont mis tout en ceuvre pour permettre ala Société entomologique de France de venir siéger au milieu des Sociétés savantes, ses sceurs, et doccuper parmi elles le rang que son age et les services qu’elle a rendus 4 la science lui méritaient. N’oublions pas que M. Gazagnaire a suivi ’évolution des esprits qui ont amené la création du Palais des Sociétés savantes; n’oublions pas que M. Jules Grouvelle s’est dévoué pour procurer a la Société un siege social digne d’elle en lui donnant a pleines mains les conseils expérimentés de l’ingénieur. C’est un grand honneur pour moi, Messieurs et chers Confréres, que de présider cette séance inaugurale qui doit marquer la voie nouvelle Iv Bulletin. entomologique. oti la Société va entrer; jusqu’ici ses services étaient disséminés, ils vont étre réunis; elle vivait modestement en tutelle, elle a conquis son indépendance; elle n’a plus qu’é marcher résolument dans la voie du progres. Permettez a votre nouveau président, qui est déja parmi vous depuis un quart de siécle, de faire les voeux les plus sincéres pour Pavenir de notre Société. Si je regarde autour de moi, il me semble que nous pouvons bien augurer de cet avenir; je n’apercois plus, il est vrai, le vénérable doyen qui a su asseoir la fortune de la Société sur des bases inébran- lables, mais je vois M. le D' Fumouze, son successeur expérimenté, qui certainement cura la prudence de son prédécesseur, tout en nous aidant a réaliser les progres que nous souhaitons. C’est une douce satisfaction pour moi d’avoir a mes cétés ce compagnon de mes plus jeunes années, cet aimable ami de pres de quarante ans. Unis d’amitié et de science, Président et Trésorier travailleront ensemble pour le bien de la Société. — Mais, 2 ma gauche, j’apercois la tradition aux cheveux blancs, chargée de rattacher le passé au présent et qui ne faillira jamais a sa tache, en nous rappelant sans cesse ce que faisaient nos anciens dans l’intérét de la Société; nous connaissons le dévouement de M. E. Desmarest, nous ne devons souhaiter qu’une chose, c’est quil soit toujours vaillant pour nous le continuer longtemps encore. — Mon cher Archiviste, je ne puis que vous remercier de vouloir bien assumer la lourde tache d’organiser la Bibliotheque de la Société dans son nouveau local ; mais nous savons que vous étes de taille a triompher de toutes les difficultés et que vous ne ménagerez pas vos forces pour servir les intéréts scientifiques de vos confréres. Soyez sir que nous vous réservons des couronnes Cciviques. Permettez-moi, Messieurs et chers Confréres, de ne pas donner a cette allocution une longueur inusitée et de vous faire immédiatement les honneurs de la nouvelle résidence de notre chére Société. — M. le Secrétaire dit qu'il a la satisfaction de faire savoir que plu- sieurs de nos confréres viennent d’obtenir des distinctions honorifiques : M. Quinguaud, professeur agrégé de la Faculté de médecine, a été nommeé chevalier de la Légion d’Honneur ; M. le D™ Al. Laboulbene, membre de Académie de médecine, et M. le D™ Emile Gobert, de Mont-de-Marsan, ont obtenu les palmes d’offi- -cier d’Instruction publique ; M. Paul Gage a recu les palmes d’officier d’Académie ; Enfin, M. Maurice Sedillot a été nommé officier d’ Académie, comme membre de la Mission scientifique en Tunisie. Se Se I rly I VAT Cann he SL hy anes Hage, Rng nee eee Seance du 11 janvier 1888. y — M. le Secrétaire annonce également que |’Académie des Sciences, dans sa séance publique annuelle du lundi 26 décembre 1887, a décerné le Grand Prix des Sciences physiques i M. Raphaél Dubois, professeur de Physiologie 4 la Faculté des Sciences de Lyon, pour son ouvrage sur les Elatérides lumineux, principalement sur le Cucuyo (1), et ses Notes relatives 4 la fonction photogene chez les Podures, chez les Myriopodes et plusieurs animaux marins. Deux de nos confréres ont obtenu également des récompenses acadé- miques : M. Balbiani (Prix Petit d’Ormoy, Sciences physiques), pour l'ensemble de ses travaux sur ’Embryogénie (Aranéides et Phalangides, developpe- ment du Strongle geant, etc.); Et M. Quinquaud (Prix de la fondation Monthyon), pour ses travaux de Physiologie expérimentale. Rapport. M. Lucien Buquet, tresorier, adresse le rapport suivant relatif 4 sa gestion financiére pour l’année 1887, et il en est donné lecture par M. le Président : Messieurs , Conformément aux dispositions du décret du 23 aot 1878, qui nous reconnait comme Institution dutilite publique, jai Vhonneur de sou- mettre une derniére fois 4 votre approbation, dans la forme adoptée jusqu’ici, le compte général des Recettes et des Dépenses effectuées dans le courant de l’exercice 1887, qui vient d’expirer. Ce compte se résume comme suit : Les RECETTES (état n° 1 ci-annexé) se composent : 4° Du solde en caisse de l’exercice 1886, ci. .... vit 978 fr. 68 2° Des cotisations antérieures 4 année 1887, ci. . 318 ) 3° Des cotisations de l’année 1887, Ci..........-. 5,921 4° Des libérations réalisées dans le courant de Panne (2)s: Giieuiayeneas sak ol veee si ad 1,800 p A-peporter. eo eS: hes 9,017 fr. 68 (1) Travail exécuté au Laboratoire d’Entomologie du Muséum, sous la direc- tion et avec la collaboration de M. Jules Kiinckel d’Herculais. (2) Les Membres libérés sont MM. Argod, Bonhoure, Cayol, Dormer, Laglaize et Nugue. VI Bulletin entomologique. Report.... 9,017 fr. 68 5° Des sommes percues, tant pour l’affranchissement des Annales que du Bulletin bimensuel, ci... 402 y 6° Des sommes percues pour tirages A part de mé- moires (texte et planches) et du Bulletin bi- MMCUSRON | Gls: yas Cs ek ant) chp ‘ So ee Seance du 12 septembre 1888. CXXXII En approchant, je remarquai que le Calathus avait la téte a moitié en- foncée dans la pulpe et qu’il en buvait avidement le suc. Telle était sa préoccupation que je pus prendre ala main le morceau de melon sans lui voir donner le moindre signe de frayeur. Je vis aussi accourir trois autres fuscipes et un melanocephalus L. — Une demi-heure apres, mes Calathus étaient encore au repas. — M. Cayol fait connaitre que, dans la premiére quinzaine du mois de juin, il a pris 4 Poissy, au bord de la Seine, la Chrysomela margi- nata (Linn.), espece qui n’avait pas encore été signalée des environs de Paris. Il a également capturé, dans la méme localité et 4 la méme époque, sur la tanaisie, un exemplaire de la Phytecia virgula (Charp.) et un assez grand nombre de Phytwcia nigricornis (Fabr.). Il a, en outre, trouvé a Chatou cette derniére espéce, qui parait avoir un habi- tat assez étendu, puisque M. Kiinckel d’Herculais l’a rencontrée a Asniéres : c’est la Julii de Mulsant. — M. le D™ Alex. Laboulbéne adresse les observations qui suivent ; 4° Jai recueilli, 4 Saint-Denis-d’Anjou, des Lampyris noctiluca. Je me suis assuré une fois de plus que les ceufs pondus par les femelles sont phosphorescents et brillent avec un éclat marqué dans l’obs- curité. La phosphorescence a duré une semaine environ; les ceufs, d’un blanc jaundtre, se sont ridés, puis desséchés. Ils sont enduits d’une substance qui les fait adhérer fortement au flacon de verre oti ils avaient été pondus. Cette matiére est insoluble dans l’eau ou au moins presque insoluble. 2° Une Locustide de moyenne taille, femelle a tarriére droite, avec les ailes rudimentaires, a vécu chez moi pendant quinze jours, refusant les feuilles de diverses plantes. A ce moment, j’ai renfermé avec elle, dans une grande boite, des Diptéres : Hematopota pluvialis. L’insecte Ortho- plére est parvenu a les saisir et les a dévoré presque complétement, moins les ailes et les pattes, en commencant par la téte. Il ne s’agit point la de nourriture habituelle; mais jai constaté, qu’a défaut de végétaux appropriés, cet Orthoptére s’est jeté sur une proie vivante. — Il y a bien lontemps que j’ai vu aussi des Elater manifester a Poccasion des gotits carnassiers. — M. H. Lucas donne lecture de deux notes : 1° Ayant pris, vers le milieu @aott, aux environs d’Huppain (Calva- CXXXIV Bulletin entomologique. dos), un trés grand nombre de larves de tailles diverses du Lampyris noctiluca, j’ai remarqué, comme l’a fait observer notre collegue M. le D* Laboulbene, Ann. Soc. ent. Fr., 1882, p. 316, que ces larves carnas- siéres sont lumineuses ; je dirai aussi que la lumiétre phosphorescente quelles émettent devient brillante surtout lorsque ces larves sont sur le point de se changer en nymphe. Jai étudié aussi les ceufs qui ont été pondus par des femelles tenues en captivité, et je les fait passer sous les yeux de la Société; ils sont de forme plus ou moins arrondie, lisses, d’un blanc testacé, mais ils de- viennent jaunes quelques jours apres la ponte; ils sont d’une mollesse extréme, et leur adhérence aux corps sur lesquels ils sont déposés est due a leur enveloppe, qui est enduite 4 la sortie de l’oviducte d’un liquide agglutinant qui se séche au contact de lair; ils égalent en lon- gueur un millimétre environ. J’ai observé, comme Mulsant, Coléopt. de France, Mollipénes, p. 78 (4862), ainsi que comme M. le D* Laboulbene, loc. cit., 1882, p. 346, et de nouveau dans cette séance méme, l’ont fait remarquer, que ces ceufs sont lumineux dans l’obscurité, mais la lumiére est plus ou moins vive, au moins chez ceux qui ont été soumis 4 mes observations. JVespérais obtenir des éclosions et étudier la larve a la sortie de l’ceuf; mais je n’ai pas été heureux dans mon éducation; quelques jours apres la ponte, les ceufs se sont déformés, desséchés ensuite, et j’attribue cet accident aux mauvaises conditions dans lesquelles je les avaient placés. Peut-étre aussi n’étaient-ils pas fécondés ? Je fais encore remarquer que sur plus de soixante femelles que j’ai rencontrées, je n’ai pas trouvé un seul male, malgré toutes les recherches que j’ai faites pour me pro- curer ce sexe. 2° Désirant obtenir d’éclosion l’Euchelia Jacobex Linné, je placai dans une boite deux chenilles de cette jolie Chélonide rencontrées dans les premiers jours d’aoit aux environs d’Huppain, et qui avaient atteint presque tout leur développement; j’eus le soin de leur donner abon- damment des feuilles de Senecio Jacobezx, qu elles se mirent a manger avec avidité. Quelques jours aprés, une de ces chenilles se mit a filer, et, le lendemain, je constatai, dans une coque d’un tissu léger, tres lache et transparent, la présence d’une chrysalide de forme cylindro-conique. Quant a la seconde chenille, elle ne se transforma pas, elle périt, mais, auparavant, elle avait mangé a congénére a l’état de nymphe, en com- mencant par la région thoracique. On a déja signalé des chenilles se dévorant entre elles, et, 4 ce sujet, oS er an Pe ee te Saesie 4 wea Seance du 12 septembre 1888. CXXXV M. Poujade, Ann. Soc. ent. Fr., 1888, Bull., p. cxx1, d’aprés M. Den- fert, cite les chenilles du Spilosoma Zatima Cramer mangeant avec avidité celles du Phibalopteryx2 aquata Hibner qui se trouvent avec elles sur la méme plante; mais je ne sache pas qu’une chenille abondamment pourvue de nourriture ait été signalée jusqu’a présent par les lépido- ptéristes comme ayant dévoré la chrysalide ou nymphe de sa propre espece. — M. F. de Saulcy adresse la notice suivante sur le genre Tetrix La- treille : En étudiant mes Tetrix, jéprouvais un grand embarras pour recon- naitre, d’aprés les descriptions existantes, les caracteres spécifiques de la T. bipunciata Linné. En effet, cette espece est représentée comme ayant des ailes aussi longues que le processus du pronotum chez le male, et des ailes rudimentaires chez la femelle. L’examen d’un certain nombre d’exemplaires des deux sexes, prove- nant de la Lorraine, des Vosges, de la Suisse, de Allemagne et de l’Au- triche, m’a prouvé que l’on confondait deux espéces parfaitement distinctes, et notre savant collegue M. le D* Krauss, auquel j’ai fait part de cette découverte, l’a confirmée 4 ma grande joie. Je crois donc devoir donner ici une diagnose comparative des deux espéces, en attendant une description plus compléte qui paraitra vers la fin de l’année dans le Bulletin de la Société @histoire naturelle de Metz. 4° Terrix BIPUNCTATA Linné. — Brevis, pronoti processus apicem femorum posticorum non aut vix attingens, carina media elevata, sub aspectu laterali antice leviter arcuata, margine antico sub aspectu ver- ticali transverso, haud angulato, maculis lateralibus extus transversis, intus antrorsum curvatis; capitis vertex oculo fere bis latior, antice oculos superans, medio angulatus ; antenne graciles, longiuscule, arti- culis mediis latitudine sua quater longioribus ; ale in utroque sexu pro- cessus apicem fere attingentes ; metatarsus posticus pulvillis bene conspi- cuis ; valvulis inferioribus ovipositoris latioribus, infra sinuatis. Mas : Longitudo corporis 7—7,5 mill.; pronoti 6,5 mill. — Femina : Longitudo corporis 8,5—9 mill.; pronoti 8—8,5 mill. C’est ’espece des deux la plus répandue; je l’ai eue cet été des envi- rons de Metz, et recue des bois de Norroy-le-Sec (Meurthe-et-Moselle) et de ceux de Wavrille, prés Damvillers (Meuse). M. le D* Krauss me dit qu’elle est assez répandue en Allemagne et en Autriche. 2° Tetrix Krausst Saulcy. — Statura major, breviuscula, pronoti CXXXVI Bulletin entomologique. processus apicem femorum posticorum attingens, carina media magis elevata, sub aspectu laterali antice arcuata, compressa, margine antico sub aspectu verticali angulato, maculis lateralibus valde obliquis ; capitis vertex oculo bis latior, antice oculos magis superans, medio angulatus ; antenne crassiuscule, breviores, articulis mediis latitudine sua bis lon- gioribus ; ale in utroque sexu brevissimex, abortive, elytra parum supe- rantes; metatarsus posticus longior, pulvillis retusioribus, minus bene conspicuis ; valvulis inferioribus ovipositoris angustioribus, infra leviter sinuatis. Mas : Longitudo corporis 8,5 mill.; pronoti 8 mill. — Femina : Lon- gitudo corporis 10,5—41 mill.; pronoti 40 mill. Cette rare espece, que je dédie au savant auteur de la Tetrix Tiirki, m’a été envoyée cet été, avec la précédente, des bois de Wavrille. Jen posséde un individu venant de Bitche, un autre du Valais. M. le D™ Krauss l’a prise en Allemagne et en Autriche, beaucoup plus rarement que la précédente. — M. le D* Gobert dit que ce n’est pas en Algérie seulement que les Acridiens ont été trés abondants cette année, on en a constaté également une trés grande quantité dans les landes francaises qui s’étendent de Bayonne a Bordeaux. — Notre colleégue n’a pas pu malheureusement jusqu’ici faire déterminer l’espéce dévastatrice qu’il a observée. — M. G.-A. Poujade lit une note sur l’élevage d’une espéce de Lépi- doptere : L’éducation du Bombyx rubi est, comme on sait, fort difficile a faire, et cela tient assurément a ce qu’on ne lui donne pas les plantes qui lui conviennent, faute de les connaitre. S’il est vrai que la chenille de cette espece mange volontiers de la ronce vers le mois de septembre, elle n’en mange plus ensuite, ainsi que je l’ai observé sur des individus que jai essayé d’élever pendant l’hiver en leur fournissant continuellement de cette plante, et 4 laquelle ils ne touchaient pas plus qu’aux herbes et autres végétaux pris au hasard que je leur donnai. Aussi, vers la fin de février, les chenilles moururent. D’aprés la remarque que fit un jardinier 4 M. Denfert, cette espéce pré- fere le Polygonum aviculare L. (vulgairement : tratnasse, renouee, etc.) Ad tout autre végétal. Alors cet entomologiste, que j’ai déja eu Poccasion de citer, se mit 4 en faire des éducations avec cette plante, et il eut la satisfaction d’avoir un certain nombre de papillons bien développés. 4 Séance du 12 septembre 1888. CXXXVII — M. Jules Delahaye, de Lardy (Seine-et-Oise), donne la description de la chenille non encore décrite en France d’une Phalénite du genre Corycia Duponchel : : . Ce genre ne renferme que deux espéces : la Corycia temerata et la Corycia bimaculata = taminata. En aodt 1883, notre collégue M. Chrétien a décrit les moeurs et les premiers états de la Corycia temerata Hubn. En 1885, M. Chrétien trouvait, sur ’aubépine, une Arpenteuse qu’il rapporta, 4 cause de ces caractéres génériques, a la bimaculata. Elle se mit en nymphe dans le commencement d’aoat, mais il ne put conserver la chrysalide. Le 40 juin dernier, je capturai une Corycia bimaculata femelle, grace a laquelle je puis donner la description de la chenille de cette charmante espece. | Jai envoyé quelques ceufs 4 M. Chrétien, qui a obtenu de jeunes che- nilles qu’il a élevées avec de ’aubépine. Pai obtenu le méme résultat avec les feuilles du cerisier a fruits doux. Voici la description de la chenille de la Corycia bimaculata Fab. (¢ami- nata Hiibn.) : Corps cylindrique, glabre, sans éminences, d’un aspect un peu ve- louté, région dorsale d’un beau vert, avec les incisions fines, nettes et d’un blanc jaunadtre; région ventrale d’un vert blanchatre. — Téfe d’un vert plus pale, 4 sommet arrondi, et caractérisée par un pointillé assez dense, d’un brun ferrugineux, sur le pourtour de chaque calotte cépha- lique, laissant au milieu du sommet un espace imponctué, plus ou moins étendu et tenant la place des taches en forme de larmes bataviques qui caractérisent la chenille de la C. temerata Hiibn. (41). — Ligne dorsale d’abord d’un vert obscur, peu marqué, surtout visible sur les derniers segments et se colorant, aprés la derniére mue, en carminé lavé de vineux, interrompue sur la partie antérieure de chaque segment, excepté sur les 2°, 3° et commencement du 4°, s’élargissant en taches plus ou moins étendues sur les derniers segments et surtout sur le 11°. Cette chenille offre un jolie variété sur laquelle chaque segment est orné dune tache; mais, le plus souvent, ces taches manquent sur les (1) Voir la description de la C. temerata par M. P. Chrétien, publiée dans le Naturaliste du 15 aott 1885 (5¢ année, no 40). (1888 Bulletin de la Société entomologique de France. 18 CXXXVII Bulletin entomologique. segments médians. — Sous-dorsales blanches. — Stigmatale fine, d’un blanc jaundtre. — Stigmates petits et d’un brun ferrugineux. — Pattes trés pales. Nourriture : aubépine, cerisier. Durée de l’éducation : un mois environ. Les petites chenilles sont écloses le 22 juin, une dizaine de jours aprés la ponte; elles se sont mises en terre pour se chrysalider du 22 au 25 juillet. J'ai négligé d’observer l’ceuf. Je dois 4 M. Chrétien les renseignements complémentaires suivants sur la date des mues de la chenille : 47° mue, du 27 au 29 juin. — 2°, du 4° au 4 juillet. — 3°, du 6 au 10 juillet. — 4°, du 44 au 16 juillet. — M. E.-L. Ragonot donne les diagnoses de cing espéces nouvelles de Microlépidoptéres de Porto-Rico : 4° TETRALOPHA SCABRIDELLA. — Enverg. : 3, 20 mill.; 9, 22 mill. — Ailes supérieures d’un gris brunatre ; l’espace basilaire plus foncé, brun, mélé d’écailles noires en relief, un bourrelet linéaire d’écailles noires placé obliquement entre la céte et la nervure dorsale. Lignes transver- sales pales : la premiere bordée de noir des deux cdtés, convexe exté- rieurement chez le male, droite chez la femelle; la deuxiéme ligne forme un angle aigu sur la nervure 4 et un petit angle sur la nervure dor- sale; elle est bordée intérieurement d’une ligne noire dentelée. Points marginaux distincts, ronds. La femelle a une large éclaircie blanchatre, en forme de triangle, apres la premiere ligne. Ailes inférieures d’un blanc jaunatre, largement brunies sur les bords. 2°. TETRALOPHA INSULARELLA. — Enverg. : 2, 24 mill. — Ailes supé- rieures remarquablement étroites a la base, la cOte droite, l’apex assez aigu. Ailes d’un gris ocracé rougeatre, la moitié antérieure de l’espace — médian d’un gris cendré, limité postérieurement par une rangée d’écailles. noires en relief, presque paralléle a la deuxiéme ligne. Lignes transver-. sales blanchatres : la premiere verticale, limitant nettement l’espace basilaire et bordée extérieurement d’une rangée d’écailles noires peu distinctes; la deuxiéme sinueuse, anguleuse sur les nervures 4 et 4, bordée intérieurement d’une ligne dentelée noire. Points marginaux tres — Seance du 12 septeinbre 1888. CXXXIX distincts. Un paquet d’écailles noires en relief sous la nervure médiane, dans l’espace basilaire. Ailes inférieures transparentes, d’un blanc jaundtre sale, rembrunies a langle apical. Voisine de la précédente. PHIDOTRICHA (gen. nov.). —- Antennes du male revétues en dessous de longs et fins cils couchés; larticle basilaire squammeux, mais sans touffe distincte par derriére. Palpes labiaux ascendants, trés longs et minces, effilés au sommet. Palpes maxillaires filiformes. Nervulation semblable dans les deux sexes. Ailes supérieures avec onze nervures : 10° manquant, cellule courte; 4°° simple; 4° et 5° tigées, naissant, avec la 3°, de angle de la cellule; 7° de la 6°; 8° et 9° tigées, naissant de la 7°. Ailes inférieures avec la cellule trés courte, huit nervures : 7° et 8° tigées ainsi que les 4° et 5°. Ce genre est voisin de Tetralopha Z. et de Pococera Z. 3° P. ERIGENS. — Enverg. : 14 mill. — Ailes supérieures d’un gris pale, finement saupoudrées de noir; une large bande brun pourpre avant la premiere ligne, marquée antérieurement @un < d’écailles noires en relief; la moitié postérieure de l’aile également brun pourpre. Lignes transversales distinctes : la premiere blanchatre, presque droite; la deuxiéme d’un gris pourpre, décrivant un fort angle postérieurement. Bord externe gris, avec une épaisse ligne noire interrompue sur les nervures. Un point discoidal noir. Ailes inférieures blanchatres; les nervures et le liséré marginal trés distinctement marqués en brun. Se trouve également en Colombie et au Pérou. 4° PIESMOPODA RUFULELLA. — Enverg.: do‘, 14 mill.; 9, 146 mill. — Ailes supérieures étroites, a bords subparalléles, d’un roux brunatre sombre saupoudré de noir, plus pales vers la base et sans écailles fon- cées. Premiére ligne trés oblique, trés large, droite, d’un roux jaunatre, distinctement lisérée de noir des deux cOtés; deuxieme ligne sinueuse, presque verticale, paralléle au bord externe. Points discoidaux in- distincts. Ailes inférieures du male blanches, transparentes, lisérées de brun; celles de la femelle dun gris brunatre. Voisine de semirufella Z. (Myelois). CXL. Bulletin entomologique. 5° OLIGOCHROA PELLUCIDELLA. — Enverg. : 2, 20 mill. — Ailes supé- rieures assez étroites, allongées, le bord externe oblique; d’un brun foncé, légerement lavées de brun rougedtre foncé. Lignes transversales trés indistinctes, interrompues : la premiére d’un gris foncé, oblique, plus distincte sur la nervure dorsale; deuxiéme ligne sinueuse, indiquée par de tres courtes stries noires. Points discoidaux noirs, superposés, distincts. Ailes inférieures blanches, transparentes, lisérées de brun. Ressemble 4 mundalis Walk. — M. J.-M.-F. Bigot adresse la description d’un nouveau genre de Dipteére : EUCHARIOMYIA, gen. nov. (co—yapec—pure), — Bombylidis, sensu stricto, nec Anthracidis. é. Corpore angusto, sat elongato; capite hemispherico haud thorace latiore; antennis, capite fere triplice longioribus, basi contiguis, seg- mentis duobus primis equilongis, longe villosis, et, simul sumptis, tertio valde brevioribus, illo nudo, cylindrico, apice abrupte truncato, cheto minuto, simplice, filiformi, obtuso; haustello rigido, capite thoraceque, simul sumptis, parum longiore; palpis occultis; oculis coherentibus, nudis; facie conice prominula, setis paucis instructa, barba minuta; thorace haud mucronato, abdomine angusto, depresso; genitalibus occul- tis; pedibus gracilibus, sat elongatis, femoribus posticis inferne breviter spinosis, tibiis anticis et intermediis brevissime spinosulis, pulvillis, dua- bus, minutis; alis, abdomine parum longioribus, cellulis marginalibus et submarginalibus duabus tantum, posticis quatuor, prima longe a mar- gine clausa, basalibus inequalibus, anali aperta, vena longitudinalis 3° (Rondani), orienta quarta longe ante transversa externa, basi obliqua, haud cubitata. C. DIVES, nov. sp., d. — Long. 7 1/2 mill. — Omnino nigra, velu- tina, facie, sub antennis, et fronte, superne, punctis quatuor argenteis or- natis; humeris pleurisque, utrinque, similiter argenteo unipunctatis ; orbitis, retrorsum et collo, villositate aureo-flava munitis ; thorace, ante, utrinque et retro, parce flavo-aureo pruinoso ; abdomine basi, segmentis basalibus, apice, breviter flavo-aureo tomentosis, apicalibus quatuor su-— perne totis argenteis ; alis et halteribus undique nigris. Ceylan, 4 spécim., eX mus. nostro. fig Séance du 12 septembre 1888. CXLI Bulletin bibliographique. Académié des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des seances de V’), 4888, 2° sem., t. CVII, n°* 6, 7, 8 et 9. © Commission géologique et @histoire naturelle du Canada, Rapport annuel, nouvelle série, vol. II, 1886. — Un trés gros volume in-8° avec - planches et cartes géologiques. () Entomologist’s monthly Magazine (The), vol. XXV, n° 292, septembre 4888. — A. CHAPMAN. Notes on Prays Curtisellus and rustica. — H. H. Meape. Description of the ash-cauliflover gnat. — Epwarp SAUNDERS. Addition to the list of British Hemiptera. — C. G. BARRET. Climatic and local variation in our Butterflics. — G. Lewis, On the species of Cucujus found in Japan. — J. S. Baty. Descriptions of three new Phytophaga from the East. — J. W. Douaias. Notes on some British and exotic Coccide (5 fig.). — Kennetu J. Morton. The larva, etc., of Philopotamus. — Observations diverses d’habitat, de synonymies, etc. Feuille des Jeunes naturalistes, 18° année, n° 2415, 1° septembre 1888, avec une carte. — R. Martin. Tableau synoptique (Faune de France), tribu des Libellulines. — Communications entomologiques di- verses. Naturaliste (Le), 10° année, 2° série, n° 36, 1°° septembre 1888. — E.-L. Bouvier. Histoire du Bernard-l’Hermite (avec 4 fig.). — A. GiARD. Sur les ravages d’un Orthoptere indigéne. Revue des travaux scientifiques, t. VIII, n° 4 et 2, 14888. — Offert par M. le Ministre de l’instruction publique. © Smithsonian Institution (Annual report of the Board of Regents of the), july 1885, part II, volume cartonné de 939 pages, avec nombreuses planches, cartes, etc. © Societé entomologique de Belgique, Annales, t. XX XI, avec 5 planches. — Ep. DE SELys-LonccuaAmps. Odonates de |’Asie Mineure et revi- sion des autres parties de la faune dite européenne. — L. FAmMAIRE. Coléoptéres de lintérieur de la Chine. — D* E. Ducks. Métamor- phoses de quelques Coléopteres du Mexique. — Winpimir Docxtou- ROFF. Matériaux pour servir a l’étude des Cicindélides. — A. La- MEERE. Le genre Rosalia. — Ian. Botrvar. Essai sur les Acridiens de CXLII Bulletin entomologique. la tribu des Tettigide. — ALBERT BERGE. Des couleurs métalliques chez les insectes. Comptes rendus des séances de l’année 1887. Trenton natural history Society, Journal, n° 3, january 1888. ©) U. S. Department of Agriculture, Periodical Bulletin, august 1888. In- sect Life, vol. I, n° 2, Washington. — L. O. Howarp. Nematus ven- - tralis, avec fig. — E. A. Scuwarz. Notes on Eumzus Atala, avec fig. — D. W. Coguittett. Supplementary Report on gas treatment fos scole Insects. — L. O. HowArp. External Spider parasites, avec fig. — Ip. Schizocerus ebenus, avec fig. —C. V. Ritey. Trypeta ludens, avec fig. — W.B. ALwoop. Kerosene emulsion as a remedy for white Grubs. — Extracts from Correspondence. — Observations en- tomologiques diverses, etc. Zoological Society of London : 4° Proceedings, avec de nombreuses planches et figures dans le texte, 1878, part I. — Martin JAcosy. Descriptions of new species of Phytophagous Coleoptera. — H. SAUN- pers. On the Larine or Gulls. — F. Du CANE, GODMAN et OSBERT Savin. Descriptions of nineteen new species of Diurnal Lepidoptera from Central America. 1882, part. Il. — GopMANn et O. Syivin. On a new species of Agrias from the Walley of the Amazona. — E. J. Miers. On some Crustaceous collected at the Mauritius. 1886, part Il. — Puruip Crostey. Exhibition of some pupe of Nocturnal Lepidoptera from Natal. — Gervasse F. Matuew. Des- criptions of some new species of Rhopalocera from the Solomon Islands. — A. G. Butter. On Lepidoptera collected by major Yer- bury in Western India. — Hersert Druce. Descriptions of some new species of Heterocera from Tropical Africa. 1888, part Il. — F. E. BeppArp. Observations upon on Annelid of the genus AZolosoma. — Hersert Druce. List of Lepidoptera Hete- rocera collected by C. M. Woodfort at Java, Viti, Leru, i Islands, with the descriptions of some new species. 2° Transactions, vol. X, part 6, avec 9 pl. col. © Ree ere ee Lucas (H.). Note sur le parasitisme du Myobia pumila (extr. Ann. Soc. ent. Fr., 1888). * Seance du 26 septembre 1888. CXL X. Separat-Abdruckans den Verhandlungen des Botanischen Vereins der Provinz Brandenburg, X XIX, 1887 (6 pages). * E. DESMAREST. Séance du 26 septembre 1888. Présidence de M. Lion FAIRMAIRE, ancien Président. Candidat presente. M. Georges-Henry Verrall, Sussex Lodge, New- market, Cambridgeshire (Angleterre) (Diptéres), présenté par M. J. Bour- geois. — Commissaires rapporteurs : MM. L. Fairmaire et E.-L. Ra- gonot. Lecture. M. L. Fairmaire dépose sur le bureau deux mémoires ayant pour titres : 1° Colcoptéres des voyages de M. G. Revoil chez les Somalis et dans le Zanguebar (Supplément); 2° Coleopteres recueillis par M. A. Raffray sur les cotes et dans Vile de Zanzibar, Communications. M. le D® E. Jacquet adresse, par lentremise de M. Leprieur, une note sur |’Echinodes Ravouxi, nouveau genre de Cur- culionides francais appartenant a la tribu des Cossonites : Dans une excursion faite, le 15 juillet 1888, aux environs de Nyons et qui avait pour but l’exploration d’une des collines qui forment la rive gauche de l’Aigues, mon collégue et ami M. Ravoux me fit capturer un Curculionide que je pris tout d’abord pour un Styphlus. Ayant examiné cet insecte de plus pres, je reconnus qu’il présentait la plupart des caractéres attribués a la tribu des Cossonites, savoir : Hanches antérieures séparées par un prolongement du prosternum, pieces meso- et metathoraciques en partie soudeées, crochet apical externe des tibias trés accuse. D’un autre coté, la structure de son rostre assez court, peu cylin- drique, a sillons antennaires ouverts en avant et visibles en dessus. ne me permettait pas de faire de ce Curculionide une espece appartenant au genre Cotaster Mots., genre que les travaux de MM. L. Bedel (Faune du Bassin de la Seine) et J. Faust (Entom. Zeitung, 1886, p. 22) ont @ailleurs démembré et-subdivisé en plusieurs sous-genres actuellement adoptés Jai donc été amené a créer, pour cet insecte, un genre nouveau qui doit se placer 4 la téte de la tribu des Cossonites. OXLIV Bulletin entomologique. Genre ECHINODES, nov. gen. (de extvwdes, qui ressemble au hérisson). Corps ovale, hérissé de soies dressées; rostre assez conrt, épais, non cylindrique, sillons antennaires ouverts en avant et visibles en dessus du rostre, non convergents en arriére et en dessous; antennes a funicule de 7 articles; pieces mesothoraciques soudees, suture épisternale méta- thoracique subcarénee. La briéveté du rostre, sa forme subcarrée, la présence de scrobes an- tennaires visibles en dessus du rostre, non convergents en arriére ni séparés par des carénules, distinguent ce genre des genres voisins : Cotaster et Styphloderes. Le nombre des articles du funicule permet aussi de le séparer facile- ment du genre Microcopes, qui n’a que 6 articles au funicule. EcHINODES RAyoux!I, nov. sp. — Long 2 1/2 mill. — Ovatus, piceus, convexus, albido-setosus. Capite parvo, paululum retracto, oculis dis- tinctis, complanatis; rostro crasso, sat brevi, subarcuato, apice leviter dilatato; antennis rufo-testaceis in scrobibus sinuatis, superne apertis, insertis ; scapo elongato, valido, apice fortiter dilatato ; funiculo 7-arti- . culato, hujus primo articulo longiore, reliquis subtransversis, gradatim crassioribus, clava ovata dilutiore. — Thorace subgloboso, latitudine longiore, dense cribrato, confusis setis consperso, ante apicem coarctato, lateribus rotundato, antice oblique, basi recte, truncato. — Scutello nullo. — Elyiris ovatis, fortiter cribrato-striatis, bast thoracis via latioribus ; interstitiis angustis, subelevatis, setis subclavatis arcuatisque, serie-muri- catis. — Abdominis duobus primis segmentis majoribus, cribratis, medio impressis, tertio et quarto angustioribus. — Pedibus sat validis, brun- neis, setosis, tarsis dilutioribus; tibiis, apice externo, unco curvato armalis. Les caractéres sexuels m’ont semblé peu accusés. Peut-étre les males ont-ils le crochet apical des tibias antérieurs plus prononcé, tandis que les femelles auraient les deux premiers segments abdominaux plus forte- ment impressionnés ? Ce Cossonite, que la conformation de son rostre doit faire placer a la téte de la tribu, a été trouvé eu battant des fagots encrotités de terre et formés en grande partie de branches de chataigner. — Vallée de l’Aigues, — collines de Gardegrosse, pres Nyons. Je suis heureux de dédier cet insecte 4 mon excellent ami M. Ravoux dont le zele entomologique a déja provoqué plusieurs découvertes signalées. { Séance du 26 septembre 1888. CXLY — M. Pierre Lesne envoie une note sur un nouveau caractére sexuel des Notiophilus et de quelques autres Carabides : La distinction des sexes chez les Notiophilus, 4 Vaide des modifica- tions que présentent les trois premiers articles des tarses antérieurs, est difficile si l’on n’a pas recours au microscope. Ces modifications con- sistent en un élargissement plus ou moins grand et dans la présence, au-dessous de ces mémes articles, de brosses plus ou moins denses de poils blanchatres. Ces poils, en effet, ne sont pas spéciaux au mile : ils existent aussi chez la femelle, plus clairsemés toutefois. Quant a Pélargissement des articles 3, il est presque insensible a la loupe. Un caractére facile a constater réside dans le nombre des pores pili- feres du dernier arceau ventral de l’abdomen ; cet arceau porte vers son extrémité deux pores chez le male et quatre chez la femelle. Dans celle-ci, le pore intermédiaire est rapproché de l’externe. Les poils qui sortent de ces pores sont rigides, longs et subégaux; ils persistent aprés la mort. On les distingue facilement en loupant, de dessus, l’extrémité du corps des Notiophilus. Suivant qu’ils sont au nombre de deux ou de quatre, on a affaire 4 un male ou a une femelle. Le caractére sexuel précédent parait du reste assez répandu dans les deux sous-familles des Nebriidx et Bembidiidz, ou il avait déja été signalé chez les Bembidion et les Pogonus. Je Vai constaté, en outre, chez les Nebria cursor Mill., Leistus spinibarbis Fab., fulvibarbis Dej., ferrugi- neus L., Trechus quadristriatus Schrk., Patrobus excavatus Payk. Le poil intermédiaire du Trechus quadristriatus Q est petit, beaucoup plus court que l’externe. Chez le Tachypus flavipes L., le dernier segment abdominal est marqué, dans les deux sexes, de quatre pores. Le caractére sexuel que je viens de signaler chez quelques Carabides doit exister chez un bien plus grand nombre d’espéces. Il pourra deve- nir utile chez celles oti l’on n’a pas encore découvert de caractére sexuel visible a lextérieur. — M. H. Lucas fait la communication suivante : Pour compléter la note que j’ai publiée (Ann. Soe. ent. Fr., 1886, Bull., p. exirx) sur le Crioceris asparagi des auteurs, j’ajouterai que la larve de ce Phytophage, aprés avoir atteint tout son développement (long. 7 mill., lat. 3 mill.), abandonne les feuilles de l’ Asparagus offici- nalis, se laisse choir ou descend a terre et s’enfonce dans le sol & une profondeur égalant 1 centimetre 1/2 environ; elle se construit ensuite (1888) Bulletin de la Société entomologique de France. 19 CXLVI Bulletin entomologique. une coque dans laquelle elle se change en nymphe. Celle-ci, longue de § 4/2 mill. et large de 2 mill., est lisse ct d’un blanc testacé brillant. Les antennes, les pattes et les élytres sont d’un jaune testacé, avec ces derniers organes striés et parcourus par des cdtes longitudinales, si- nueuses ; le dernier segment ou l’anal présente de chaque cété un appendice légerement arqué au coté interne, terminé par une épine cornée de couleur brune. Douze ou quinze jours, suivant la température, suffisent a la nymphe pour se changer en insecte parfait. Celui-ci, aussitét éclos, grimpe le long des tiges, et les sexes se recherchent pour s’accoupler. La coque dans laquelle la larve s’est renfermée est de forme ovalaire, arrondie a ses deux poles; elle est longue de 9 mill. et mesure 4 mill. dans sa plus grande largeur; extérieurement, elle est tres rugueuse; intérieurement, les parois sont lisses, polies et enduites d’un liquide gommeux, brillant, destiné a empécher les éboulements. Quand lin- secte parfait veut sortir, il entaille avec ses mandibules une rondelle, et ce travail ne lui est pas tres pénible, ces coques étant tres friables et composées de petites parcelles de terre agglutinées. L’accouplement dure un temps assez prolongé. La femelle dépose ses ceufs sur les feuilles de PAsparagus officinalis, sur lesquelles ils restent fixés verticalement, leur enveloppe étant enduite, a la sortie de l’ovi- ducte, d’un liquide agglutinant. Ces ceufs, en nombre variable (ordinai- rement 3, 6, 9 sur chaque feuille et placés sur un seul rang), sont d’un vert plus ou moins foncé, couleur qui tourne au brun quelques jours avant l’éclosion; ils sont cylindriques, légerement transparents dans leur milieu, arrondis antérieurement et tronqués postérieurement; ils sont entierement lisses, avec leur partie antérieure, dans le voisinage des micropyles, d’un noir brillant. Hs ont 4 1/4 mill. de longueur sur 4/4 mill. de large. La larve, a sa sortie de l’ceuf, est d’un vert clair; Ja téte est tres erosse, lisse, arrondie, d’un noir brillant, avec les mandibules de cette couleur ; les pattes sont courtes, épaisses, d’un noir mat; l’abdomen est entiérement glabre. Longueur 4 4/4 mill., largeur 1/4 mill. A la sortie de l’ceuf, ces larves, peu agiles, se mettent de suite a manger, en n’ayant soin de n’attaquer que les jeunes pousses. Quelques jours apres, elles changept de peau, et leur couleur verte devient un peu plus foncée. L’insecte parfait n’est pas tres vif dans ses mouvements; il se tient sur les tiges, tourne autour d’elles en tenant ses antennes rapprochées une de l’autre, et, lorsque |’on veut s’en emparer, il se laisse choir et échappe ainsi a la main qui veut le saisir. Séance du 26 septembre 1888. CXLVII — M. P. Chrétien adresse la note suivante au sujet de la Carycia bimaculata : Divers auteurs étrangers désignent la nerprun et le saule comme nourriture de cette Corycia. Voulant vérifier cette assertion, j’ai placé plusieurs chenilles de bimuculata sur les feuilles de ces végétaux ; elles se sont laissé périr plutot que d’en manger. D’autre part, parmi mes chenilles de Corycia bimaculata, j’ai obtenu quelques sujets entiérement d’un brun rougeatre. Or, cette variété offre les plus grands rapports avec la variété de méme couleur de la Macaria notata, qui précisément se rencontre sur les Rhamnus et les Salix. Je suis donc porté a croire quwil y a confusion entre ces deux espéces. Jajouterai, en outre, que le choix de ’aubépine a donner a ces che- nilles n’est pas indifférent; elles semblent délaisser ’aubépine des haies découvertes, exposées au soleil, tandis qu’elles mangent avec avidité les feuilles beaucoup plus tendres des aubépines qui poussent dans les endroits ombragés. C’est, du reste, sur des aubépines de cette catégorie que javais déja trouve la chenille de la Corycia bimaculata. Errata. M. Bigot signale les erreurs typographiques suivantes : Page cx1, ligne 42: au lieu de Evucwartomyta, lisez EucHARMYIA ; — ligne 21 : au lieu de mucronato, lisez muricato; — ligne 27: au lieu de orienta quarta, lisez oriens a quarta; — ligne 32: au lieu de aureo- flava, lisez aurxo-flavo. E. D. Bulletin bibliographique. Academie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de I’), 2° semestre 1888, t. CVIT, n°* 10, 14 et 12. © Association francaise pour Vavancement des sciences, Conférences de Paris. —Compte rendu de la 46° session tenue 4 Toulouse en 1887, — 1° partie : Documents officiels, procés-verbaux, 1887, avec 4 pl., 456 pages. — 2° partie : Notes et mémoires, 1888, avec 27 pl., 1092 pages. — H. Niconas. Etudes comparatives sur quelques Hymé- nopteres du midi de la France. — D* Beaurucarp. Sur la digestion des Vésicants. — Epouarp Cugvreux. Nouvelles espéces de Crusta- cés Amphipodes du sud-ouest de la Bretagne. — Jutes KituncKen D'HercuLats. Distribution géographique des Insectes Coléopteres a Madagascar ; comparaison de sa faune avec celles des autres régions du globe. Bb en a te ey oe Spa eee as CXLVIII Bulletin entomologique. Insectologie agricole (Bulletin d’), journal mensuel de la Société d’api- culture et @insectologie, 13° année, n° 6, aotit 1888. — Cazet. Les Vers blancs dans la Céte-d’Or. — FERNAND LA VINGEANNE. Les piqdres d’Abeilles. — WaAties. Un parasite de la Silpha opaca. — X. 14° L’Atomaria linearis; 2° Distillation des résidus de miel et de cire; 3° Pétition aux ministres des finances et de lagriculture ; 4° Résultats de la campagne séricicole de 1888 dans les départements méridionaux. — WALLEs. Le ramassage des Vers blancs. — RAMEs. Congrés des Sociétés savantes. — J. FALLou. Souvenirs des bergeries de Sénart; Note sur une éducation du Ver a soie du mtrier faite a Champrosay (Seine-et-Oise), commencement. Naturalista siciliano (Il), 7° année, n° 12, 1°" septembre 1888. — Enrico RaGusa. Catalogo ragionato dei Coleotteri di Sicilia (genres Gyrinus, Hydrocharis). — Apdotro KALCHBERG. Lepidopierologia siciliana. — D® Franc Mina PAtumso et Luigi FArLLtA TEDALDI. Materiali por la Fauna lepidotterologia della Sicilia (cont. V). — Enrico Ragusa. Coleotteri nuovi 0 poco conosciuti (Cicindela littoralis, var. Ragusze Failla, et Hidrosia (Steira) crenato-costata Redt.). — THEOD. DE STE- FANI. Catalogo sinonimico delle specie citate vel corpo delle note (genres Hedichrum et Chrysis).— D* G. Riccio. Materiali por una Fauna entomologica dellisola de Ustica (secunda contribuzione : Coleotteri). — FERNAND Meunier. Tableau synoptique des espéces belges du genre Geolrupes Linné. — Ip. Description d’une nouvelle espece d’Euménide du Brésil : Ewmenestiferus (g. n.) brasiliensis. — Ip. Description d’une nouvelle espéce de Sphégide du Brésil : Apha- niloptera (g.n.) vagabundus. — D* G. Riaeio. Appunti e note di Ortotterologica siciliana : IV. Sopra due Locustarii nuove por la Sicilla (Ephippigera latipennis Fish.). Naturaliste (Le), 10° année, 2° série, n° 37, 1°" septembre 1888. G) Psyche, a Journal of Entomology, vol. V, n°* 147-148, july-august 1888. — Cu. W. Woopworts. On the genus Cicadula. — J. H. Emerton. The study of species and the study of Cells. — Samurt H. Scupper. The means employed by Butterflies of the genus Basilarchia for the perpetuation of the species. — CAROLINE G. SouLE. Description of the larva of Sphinx luscitiosa. — SAMUEL H. Scupper. The arrange- ment of the new england species of Thanaos. — G. F. ATKINSON. The use of two doors in a trape-door Spider’s nest. — CAROLINE G. SouLE. Mating of Samia Cynthia in captivity. — Insect-Lipe, etc. Revue scientifique du Bourbonnais et du centre de la France, publiée Seance du 10 octobre 1888. + CxS sous la direction de M. Ernest Olivier, 1°° année, n° 9, septembre 1888. — E. Oxrvier. 1° Quelques insectes (Coléoptéres, Orthopteéres, Hémiptéres, Lépidoptéres) recueillis pendant une excusion faite au mont Dore les 12 et 43 aotit 1888; 2° Liparis salicis rongeant, a Yzeure, les feuilles du Populus fastigiata, et L. dispar détruisant, ai Moulins, celles du Tilleul; 3° Chrysopa vulgaris observés en grand nombre sur la face inférieure des feuilles de la Vigne. Royal Dublin Society. — 1° Proceedings, vol. V, part 7, 8 et 9, janvier- mai 1887; vol. V1, part 1, février 1887. — 2° Transactions, vol. III et IV, serie II, avec 8 planches dont une coloriée. © Royal Society (Proceedings of the), vol. XLIV, n° 270, june 1888, avec pl. et fig. © ANDRE (EpM.). Species des Hyménopteres d’Europe et d’Algérie, tome II, 30° fascicule, 4° juillet 1888 : Sphegidg# (suite), 2 pl. — Tome IV, 34° fascicule, 4° juillet 1888 : Braconide, Exothecidz, Spathiide, Hembolidz, Pambolidz, Doryctidz, avec 2 planches. * MEvuNIER (FERNAND). Prodrome pour servir 4 la monographie des espéces et variétés belges du genre Bombus (extr. Ann. Soc. ent. Belg., 1887). * PREUDHOMME DE Borre (A.). Liste des 105 espéces de Coléoptéres La- mellicornes actuellement et authentiquement capturées en Belgique, avec le tableau synoptique de leur distribution géographique dans le pays (extr. Ann. Soc. ent. Belg., t. XXXII, 1887). * Ip. Matériaux pour la Faune entomologique de la province du Luxem- bourg belge : Coléopteres, 2° centurie (extr. de l'Institut royal et grand-ducal de Luxembourg, 1888). * E. D. Séance du 10 octobre 1888, Présidence de M. Lion FAIRMAIRE, ancien Président. Necrologie. M. le Secrétaire annonce la mort de deux savants entomo- logistes : 1° M. Jean-Baptiste-Eugéne Bellier de la Chavignerie, acien rédacteur au ministére de la justice et notre collégue depuis plus de quarante ans, décédé, dans sa soixante-dixitme année, 4 Evreux (Eure), le 25 sep- i Bulletin entomologique. tembre 1888. — Recu au nombre de nos membres en 1845, M. Bellier de la Chavignerie, qui a assisté tres réguligrement a nos séances tant qu’il a habité Paris, et qui a été notre président, a publié dans nos An- nales de nombreux et importants travaux scientifiques, principalement sur les Lépidopteres ; 2° M. Gustave Le Grand, agent voyer en chef, chevalier de la Légion dhonneur, décédé récemment a l’age de soixante-quatorze ans. — M. Le Grand a fait partie de la Société entomologique de France de 1856 a 1866. Il a publié, dans les Memoires de la Societé académique de V Aube, tome XXV (41861), un Catalogue estimé des Coléoptéres du département de l’Aube. Membre recu. M. George-Henry Verrall, comptable, & Sussex Lodge, Newmarquet, Cambridgeshire (Angleterre) (Dipéeres), présenté par M. J. Bourgeois. — Commissaires rapporteurs : MM. L. Fairmaire et E.-L. Ragonot. Candidat presente. M. Jean-Auguste-Eugene Barthe, professeur de PUniversité, membre de la Société entomologique caopérative, 4 Monté- limar (Drdme), boulevard Marie-Desmarais (Entomologie générale, surtout Coléopteres), présenté par M. E. Desmarest. — Commissaires rappor- teurs : MM. Ch. Brongniart et H. Lucas. Communications. M. P. Lesne adresse une note relative a Vhabitat, aux environs de Paris, de diverses especes de Notiophilus ; Notiophilus rufipes Curt. — Forét de Montmorency (S.-et-0.)!; Bois- de-Colombes (Seine) !. N. substriatus Waterh. — Bois-de-Colombes ! (un indiv.); Bénerville (Calvados)! (un indiv.). Outre les deux especes précédentes, on trouve A Bois-de-Colombes les Notiophilus biguttatus F., aquaticus L., palustris Duft., ce qui fait 4 cing espéce du genre dans la méme localité. — M.E.-L. Ragonot donne les descriptions de six nouvelles especes d’Epipaschiide (Pyralites) du nord de Amérique : 4. EPIPASCHIA INTERRUPTELLA. — Enverg. 33 mill., #, 2. — Ailes su- périeures d’un gris cendré foncé; les nervures dans |l’espace terminal et les lignes transversales noires, bien marquées; ces dernieres rappro- chées, la premiére simplement convexe extérieurement, la deuxieme formée de deux arcs convexes vers la base et d’un angle aigu au milieu a aa ie 2 Fire ey a Erte es 5 . - ae StS TPR i Sais Saag am SRP BNE cn Ns a Seance du 10 octobre 1888. CLI en arritre; une strie discoidale noire; frange blanche, distinctement interrompue par des taches noires rangées en deux lignes en face des nervures et précédées d’une ligne noire. Ailes inférieures d’un gris brunatre 4 la base, plus foncé sur les bords ; la frange blanche, interrompue par des taches noires. Arizona. 2. TETRALOPHA HUMERELLA. — Enverg. 19 mill., ¢. — Ailes supé- rieures blanchitres, légerement lavées de gris. Lignes transversales blanchatres, indistinctement bordées de noiratre: la premiére n’es} visible que sur le bord interne jusqu’a la médiane, formant un angle sur la dorsale et suivie 4 quelque distance @’une rangée d’écailles noi- ratres en relief, et précédée par une large bande brune, lavée de noir, — vers et sur la cote et qui s’étend sur le bord interne jusqu’a la base, entou- rant un espace rond, blanc, bordé postérieurement d’écailles noires en relief et ayant une tache noire sur la cOte; deuxiéme ligne sinueuse, dentelée, fortement bombée au milieu; frange brunatre, précédée d’une ligne noire festonnée et interrompue. Ailes inférieures brunatres, avec une bande médiane claire. Téte et thorax blanchitres. Texas. 3. TETRALOPHA FUSCOLOTELLA. — Enverg. 18 mill., 3. — Ailes supé- rieures grises, légérement lavées de brunatre et fortement saupoudrées de noir profond, particulitrement sur les nervures, la céte et le bord interne dans l’espace médian, oi elles forment de larges lignes, et au milieu de espace médian, ot lon voit une large bande irréguliére d’écailles noires en relief. Lignes transversales peu visibles, blanchatres, lisérées de noir des deux cOtés : la premiére distincte sur le bord interne jusqu’a la médiane, oblique, droite; la deuxiéme sinueuse, presque perpendiculaire, légeérement bombée au milieu. Ailes inférieures d’un gris brunatre, les nervures noiratres. Arizona. 4. POcOCERA VARIELLA. — Enverg. 16 a 417 mill., #, 9. — Ailes su- périeures d’un gris brunatre ; lespace basilaire lavé de gris cendré dans Ja moitié basilaire, l’autre moitié (séparée par une rangée d’écailles en relief, mi-blanches, mi-noires) est de couleur ocracée sur le bord interne jusqw a la médiane. L’espace médian est lavé de gris cendré antérieure- ment et orné au milieu d’une rangée transversale et irréguliére d’écailles noires en relief. Un point noir sur le disque. Lignes transversales rap- CLI Bulletin entomologique. prochées, grises : la premiére, finement lisérée de noir du cdté interne, formant un angle obtus sur la médiane et un petit angle sur la dorsale’; la deuxiéme sinueuse, dentelée, formant un angle sur la nervure 5. Points marginaux noirs, distincts. Ailes inférieures d’un gris brunatre. Texas. 5. PococERA MELANOGRAPHELLA. — Enverg. 16 mill., ¢, 9. — Cette espece ressemble beaucoup a la variella; mais elle est d’un gris sale uni, lavée de blanchatre aprés la premiere ligne, la bande ocracée peu visible, plus brunes, et tous les autres dessins trés indistincts quoique semblables. Ailes inférieures d’un gris sale, plus pales que les supérieures. Tou- tefois, les écailles noires en relief se détachent distinctement du fond uni. Point discoidal noir, distinct; points marginaux peu visibles. Texas. 6. PococERA TEXANELLA. — Enverg. 20 mill., ¢, 9. — Ailes supé- rieures d’un gris lilas, tres légerement lavées de noiratre sur les ner- vures; l’espace basilaire saupoudré de noir, divisé au milieu par une rangée d’écailles noires en relief. Lignes transversales distinctes, d’un gris cendré, finement lisérées de noir des deux cétés : la premiere oblique, droite, précédée, sur le bord interne, d’une demi-bande ocracée, brundtre, et suivie, 4 quelque distance, d’une rangée paralléle, un peu ondulée, d’écailles noiradtres en relief; la deuxime ligne oblique, si- nueuse, formant un coude obtus sur la nervure 5. Frange grise, pré- cédée d’une fine ligne noire. Ailes inférieures d’un blanc jaundtre; une ligne médiane d’un gris brunatre. Antennes de la femelle blanches a la base; au dela, annelées de brun. Texas. E. D. : jeer a Bulletin bibliographique. Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de U’), 4888, 2° sem., n° 13. © — Ne 14. Cartet. De la marche d’un in- secte devenu tétrapode par la suppression d’une paire de pattes. Entomologist’s monthly Magazine (The), n° 293. — G. H. Verran. List of British Tipulide, etc. (« Daddy-longlegs »), with notes. — Séance du 10 octobre 1888. CLI J. Eowarps. On the British species of Ciwius. — R. C. R. JonpAn. Melanism in Birmingham and south Devon. — J. W. Tutt. Notes on the life-history of the second brood of Platyptilia gonodactyla — Ip. On the variation in the early stages of Platyptilia gonodactyla (Tri- gonodactylus). — Hamitton H. Druce. Descriptions of several new species of Lycenide from W. Africa. — Cu. G. BARRETT. On the habits of Cateremna terebrella Zk. — Notes diverses. — A. F. Mor- GAN. Observations on Coccidg (n° 2), pl. Feuille des Jeunes Naturalistes, n° 216. — R. Martin. Tableau syno- ptique (Faune de France) : Tribu des Libellulines. — Communi- cations. Insectologie agricole (Bulletin @), septembre 1888. — A. W. Le Rhyn- chytes conicus (Lisette ou Coupe-Bourgeon). — Le flambage des — chaumes aprés la récolte. — Araignées et chenilles comestibles. — Moyen facile de se débarrasser des insectes nuisibles aux arbres fruitiers. — Etude sur la Calandre et ses ravages dans les Indes. — J. FauLou. Souvenirs des bergeries de Sénart. — Congres des So- | ciétés savantes. — Notes diverses. — J. Fatiou. Pluie de Fourmis. Kaiserlichen Leopoldinisch-Carolinischen Deutschen Akademie der Natur- forscher (Verandlungen der), 4887, vol. XLIX. — C. Frei. v. Gump- PENBERG. Systema Geometrarum zone temperatioris septentrionalis, 3 cartes. 4887, vol. L. — H. J. Kotse. Beitrage zur Zoogeographic West- afrikas, nebst einem Bericht tiber die wahrend des Loango-Expedi- tion von Herrn D* Falkenstein bei Chinchoxo gesammelten Coleoptera, 3 pl. col. — H. Dewirz. Westafrikanische Tagschmetterlinge -West- afrikanischen Nymphaliden, 4 pl. col. ; 4887, vol. LI. — D'H. F. Kesster. Die Entwickelungs-und Le- bensgeschichte von Chaitophorus Koch, Chaitophorus testudinatus Thornton und Chaitophorus lyropictus Kessler. Drei gesonderte Ar- ten (bisher nur als eine Art, Aphis aceris Linné bekannt), 4 pl. col. — Dr" Evaen Korscueit. Zur Bildung der Eihtillen der Mikropylen und Chorionanhange bei den Insekten, 5 pl. — Bruno Horer. Un- tersuchungen tiber den Bau der Speicheldriisen und des dazu geho- renden Nervenapparats von Blatta. — Catalogue de la bibliothéque. Natural History Society of Glasgow (Proceedings and Transactions of the), vol. II (new ser.), part I, 1886-87. — D. Ropertson. A contribution (1888) Bulletin de la Société entomologique de France. 20 QLIV Bulletin entomologique. towards a Catalogue of the Amphipoda and Isopoda of the forth of Clyde. — K. J. Morton. On the oral apparatus of the larva of Wor- maldia, a genus of Trichoptera, 1 pl. — J. F. H. Kina. Notes on a small collection of Neuroptera from the island of Coll. Naturaliste (Le), 1°° octobre 1888. — P. MABILLE. Diagnoses de Lépido- pteres (Hespérides) nouveaux (fig.). — MAGAuD p’Aususson. Sur la destruction du Cleonus punctiventris. — P. CHretiEN. La Blabo- phanes ferruginella Hb. Revue des travaux scientifiques, t. VII, n° 12. — T. VI, n° 3. © Bicor (J.-M.-F.). Enumération des Diptéres recueillis en Tunisie, dans la mission de 1884, par M. Valéry Mayet (Explor. Tun.), 1888, 44 p,..* LEVEILLE (A.). Viaggo di Leonardo Fea in Birmania e regioni Vicine. IV. Trogositide (Ann. Mus. civ. Gen.), 14888, 4 p., 2 exempl. * e A. L. Séance du 24 octobre 1888. Présidence de M. L. FAIRMAIRE, ancien Président. MM. Georges Chéron, d’Avon-Fontainebleau, C.-A. Fauvel, de Caen, et Emile Pissot, de Doulevont-le-Chateau, assistent a la séance. Necrologie. M. le D® Jacquet, membre exonéré, qui avait été recu en 1885, et quia publié depuis trois ans d’intéressantes notes dans notre Bulletin, est décédé subitement 4 Lyon (Rhoéne) il y a quelques jours. Membre recu. M. Jean-Auguste-Eugéne Barthe, professeur de |’Uni- versité, fondateur de la Société coopérative d’entomologie de Montéli- mar, boulevard Marie-Desmarais, 4 Montélimar (Dréme) (Entomologie générale, surtout Coleopieres d@ Europe), présenté par M. E. Desmarest. — Commissaires rapporteurs : MM. Ch. Brongniart et H. Lucas. Communications. M. L. Fairmaire présente les diagnoses de deux Coléoptéres nouveaux trouvés aux environs de Pékin par M. Chevrier, missionnaire francais : CYMINDIS DENSATICOLLIS. — Long. 8 4/2 mill. — Brunneo-rufescens, Br Sai Sideo esis aan UBS toma” eiabeciatetaiaecae Seance du 24 octobre 1888. CLY nitidula, fulvo-pubescens, pedibus, elytrorum macula oblonga humerali, margine externo angusto et utrinque macula fere apicali pallide fulvis, palpis antennisque fulvis; capite prothoraceque dense punctatis, hoc transverso, lateribus rotundato, elytris dense subtiliter punctulato-rugo- sulis, sat forliter punctato-strialis. Voisine de C. vittata Fisch., mais la téte et le corselet sont plus den- sément ponctués, ce dernier plus convexe. PrIsTONyCHUS CHEVRIERI. — Long. 16 mill. — Apferus, niger, nitidus, antennis ferrugineis, pubescentibus, articulis 3 primis piceis, nitidis, prothorace postice leviter attenuato, medio sulcato, basi utrinque im- presso et rugoso, elytris modice striatis, striis obsolete punctatis; ungui- ‘bus simplicibus. Ressemble beaucoup au P. pinicola, d’Espagne; en differe surtout par les impressions rugueuses de la base du corselet et les tibias inter- médiaires non arqués. — Le méme membre fait remarquer que dans un mémoire sur des Longicornes recueillis en Chine par M. Leech, inséré dans le numéro de juillet 1888, p. 64, des Ann. and Mag. Nat. Hist., M. Gahan a décrit un Purpuricenus Pratiii qui est leméme que le P. sideriger Fairm., Rev. d’Entom. francaise, mai 1888, p. 139. — M. J. Croissandeau, d’Orléans, envoie a la Société la note qui suit : L’été fut, cette année, froid et pluvieux, les prairies naturelles inon- dées pendant de longs mois. Aussitot que le beau temps fut revenu, je commencais mes recherches auprés d’Orléans. Au début, la récolte fut mince; mais, vers le 25 aout, du jour au len- demain, sans cause apparente, les insectes. pulluleérent. En moins de trois semaines, je pris plus de 3,000 Coléopteres. A chaque chasse, mon étonnement augmentait. Ce n’était plus mes insectes habituels d’antan, ou du moins les proportions étaient bouleversées. Soudain, le 15 sep- tembre, plus rien. Le temps n’avait cependant pas changé. Je crois devoir consigner ici quelques observations : Les Alticides foisonnaient en masses incroyables. Hl n’y avait toutefois pas d’Aphthona, de Psylliodes, de Phyllotreta ; mais les Haltica et Che- locnema n’étaient pas rares. Je ne trouvais seulement que deux espdces de Crepidodera (transversalis et ferruginea). Il n’y avait guére que des Longitarsus (luridus, brunneus, niger, suturalis, thoracicus, eruginosus, dusillus, subquadratus et Jacobexa). CLVI Bulletin entomologique. J’ai constaté ’impossibilité de séparer le brunneus du luridus, le sutu- ralis du thoracicus, le pusillus du subquadratus. Les deux types extrémes formaient en apparence des espéces bien tranchées; mais, dans la masse, les caractéres se confondaient en un réseau inextricable, surtout par la couleur et la ponctuation. La forme elle-méme variait insensible- ment : de ovale pur a l’écusson, de l’épaule presque lisse au calus saillant. Somme toute, jusqu’a examen plus approfondi, je ne crois qu’a trois especes bien distinctes sur les six indiquées. Mais ce qui me frappa le plus, ce fut l’influence indiscutable de Pextréme humidité atmosphérique sur la coloration et l’éclat des insectes. Ainsi le L. Jacobea, que je prenais en petit nombre, d’un beau jaune d’ambre foncé et rutilant, fut, cette année, complétement défiguré. Sur cent individus, dix 4 peine avait conservé leur vernis, sur un fond paille presque blanc. Tous les autres étaient absolument mats et gris, avec la ponctuation plus forte et plus fournie. Je me trouvais en pré- sence du rudipennis All., espece propre a la Corse, ot une saison exceptionnellement pluvieuse a di donner naissance a cette prétendue espece. On pouvait, du reste, s’y tromper. Ce n’est donc, pour moi, qu’une variété et non une espece. Quant au Longitarsus fulgens, espece tres rare @ordinaire, je lai pris en grand nombre et seulement dans deux prairies de Sologne, c’est-a-dire tres sablonneuses et brilées généralement en été. Individus immatures ou adultes, tous brillaient d’un méme éclat métallique. Est-ce l’influence de ’humidité qui s’est reproduite ici sur les Curcu- lionites ? Jamais encore je n’y avais pris l’ Apion sorbi male. Cette année, je n’ai guere capturé que ce sexe. Les quelques femelles sont tantot d’un vert foncé a intervalles lisses, tantOt noires a intervalles rugueux comme les males. Mais alors les intervalles des premiers, au lieu d’étre plats et bordés d’une carinule saillante, sont arrondis sur les bords. — M. Berthelin adresse, de Vezinnes (Yonne), les notes suivantes sur les moeurs d’un Coléoptere et de deux Lépidopteéres : 4° Dans les premiers jours de septembre, mon attention a été appelée sur divers pieds de Veronica spicata dont les feuilles paraissaient ron- gées par certain insecte. C’est ainsi que j’ai pu récolter sur ces plantes un assez grand nombre de Crioceris melanopa Fab. adultes. J'ai enlevé la terre qui entourait un des pieds attaqués de la Véronique, et, aprés Vavoir examiné attentivement, jy ai rencontré une coque a demi brisée dans laquelle se trouvait une nymphe non éclose de Criocéride. Je ne doute pas que ce soit celle de l’insecte trouvé sur les feuilles. Ce serait Seance du 24 octobre 1888. CLVII donc bien le Crioceris melanopa qui aurait rongé les pieds de Veronica spicata. A-t-il déja été signalé sur cette plante ? 2° Je dois signaler la Saturnia pyri Dup. comme s’étant multipliée cette année dans les jardins des environs de Vezinnes, et, par con- séquent, ayant causé des dégats trés sérieux 4 nos arbres fruitiers. Je l’ai particuliérement récoltée en grand nombre sur un fréne pleureur— dont la plupart des feuilles et des jeunes rameaux étaient rongés par sa chenille. 3° Au commencement d’aotit, ayant eu l’occasion de récolter plusieurs chenilles de Deilephila euphorbiz L., je les déposai provisoirement dans une boite oti j’élevais avec des feuilles de vigne une chenille de Deile- phila elpenor. Le lendemain, lorsque je fus pour changer de boite les chenilles du Deilephila euphorbix, je m’apercus qu’elles avaient attaqué les feuilles de vigne mises a leur disposition. Je continuai dés lors a leur servir cette nourriture, leur donnant méme de jeunes grappes de raisin, pour lesquelles elles semblaient avoir une sorte de prédilection. Aujourd@’hui, presque toutes se sont métamorphosées; deux seulement sont mortes. Ce Lépidoptére étant tres commun et surtout trés vorace, ne peut-il pas causer parfois des ravages assez considérables dans nos vignobles ? — M. Henry de la Cuisine, dans une note dont nous donnons un extrait, adresse les remarques suivantes : Le Stilbum calens Fabr., qui ne se trouve pas dans toutes les parties de la France, n’est pas rare dans les environs de Dijon, en aout et sep- tembre. Il se rencontre sur une plante qu’on ma dit étre l’Eryngium campestre. J’en ai eu sous les yeux une centaine d’exemplaires, parmi lesquels je n’ai observé que peu de variétés. Toutefois jai pris un individu trés remarquable par sa grande taille, car il est d’un tiers plus long et plus large que les exemplaires normaux ; la couleur de Pabdomen est d’un rouge carmin foncé, le corselet et l’écus- son sont vert émeraude doré. Deux autres individus sont, au contraire, d’une trés petite taille, au moins moitié de celle de la précédente variété. En outre, la couleur de Pécusson est @’un beau bleu d’outremer et ’abdomen, d’une teinte dor trés pale, est allongé et déprimé. — Les deux individus de cette variété sont pariaitement semblables entre eux, ce qui semblerait indiquer une relation entre la taille et le systeme de coloration. CLVII Bulletin entomologique. — — M. H. Lucas communique la note suivante : M. Nanot, ingénieur, chef de service des plantations de Paris, a en- voyé derniérement au Laboratoire d’entomologie deux troncons de tilleuls morts depuis un certain temps, qui avaient été plantés sur la place Mazas. Les troncons de ces arbres ont une longeur de 40 centimétres sur une largeur de 22 centimétres; on est étonné de leur légéreté; mais on ne tarde pas a s’appercevoir que l’intérieur ou l’aubier est parcouru, dans le sens longitudinal, par des galeries arrondies, pro- fondes, cylindriques, 4 parois lisses et plus ou moins polies, établies avec un certain soin, et toutes séparées par des cloisons peu épaisses. En explorant ces galeries, je découvris une nymphe d’Hyménoptére appartenanl au Xylocopa violacea. Ces troncons attirent surtout l’attention par les galeries, qui y sont nombreuses ; en effet, on en compte une vingtaine, ayant une profon- deur de 8 a 10 centimétres environ sur 12 4 15 millimétres de large. Ce sont deux exemples extrémement intéressants, qui indiquent le role que jouent dans ses travaux de perforation les mandibules destinées, chez ces Hyménoptéres podilégides solitaires, a entailler le bois pour y construire des galeries dans chacune desquelles sont ensuite établies des loges indépendantes les unes des autres, destinées a recevoir les ceufs et, en outre, la nourriture nécessaire a l’accroissement total des larves jusqu’a leur transformation en insecte parfait. — M. E. Pissot, de Doulevant-le-Chateau, dit qu’il a trouvé, aupres de la ville qu’il habite, un individu, 4 l’état de larve, de la Mantis religiosa. — Il signale ce fait parce qu’il pense que c’est la localité la plus septentrionale de la France oti l’on ait capturé cet Orthoptere. — M. le D' Alex. Laboulbéne fait part a la Société de Venvoi qui lui a été fait par le R. P. Leroy de plusieurs exemplaires de la Mouche Tsé-Tsé. Il s’agit bien de la Glossina morsitans de Westwood. L’envoi était accompagné des détails qui suivent : « Dans un voyage récent que jai fait au Zanguebar, j’ai eu beaucoup i souffrir de ce Diptere incommode. J’avais 4 traverser une grande plaine qui s’étend entre le massif de l’Oukami et celui du Ngourou. Cette plaine est seche, stérile et inhabitée, mais les troupeaux de bétes y abondent : buffles, zébres, girafes, antilopes, mémes quelques éléphants. Dans tout ce désert, tant que le soleil a été sur Vhorizon, la Tsé-Tsé ne m’a laissé aucun repos. C’est une béte réellement agacante, mais, pour of ri PASS a wae are Séance du 24 octobre 1888. CLIX Vhomme, elle n’est que cela. Toutefois, je dois faire remarquer que, a la suite de ses attaques (j’ai été mordu plus de deux cents fois), j’ai eu a souffrir d’une sorte de maladie semblable a l’urticaire et qui a duré deux jours; c’étaient, aux endroits des morsures, des plaques proémi- nentes plus blanches que la peau et occasionnant une démangeaison trés vive et tres incommode. Dans un autre voyage et dans des circonstances analogues, j’avais eu A souffrir de la méme affection, qui redoublait d’intensité le soir jusqu’a empécher complétement le sommeil. « Mais, ce qu’il y a de plus intéressant, c’est que, dans ce désert et a la veille du passage de notre caravane, la Tsé-Tsé avait mis une armée en déroute. Voici le fait: Les Massai forment, au nord du Zanguebar, une tribu nombreuse, nomade, pastorale et guerriére, extrémement redoutée. Dans le but d’attaquer Mrogoro, ils étaient venus camper, dans la plaine déserte dont je viens de parler, avec un troupeau de trois cents beeufs. Les gens du pays étaient tres inquiets, lorsque tout a coup ona appris que les Massai s’étaient retirés précipitamment : c’est que la Tsé-Tsé s’était mise de la partie, et la déroute de leurs boeufs avait amené celle des Massai. » Le R. P. Leroy me fait dire que j’attribue les effets de la piqure de la Tsé-Tsé au séjour qu’elle aurait fait sur des cadavres en putréfaction. Ce n’est pas cela. Je pense qu’elle apporte avec sa trompe des matiéres septiques puisées sur des animaux malades et qu’elle les communique a d’autres bien portants, d’oti les maladie et la mort possibles. Il reste a expliquer pourquoi la morsure qui serait mortelle pour le boeuf ne lest pas pour Phomme. — MM. Charles et René Oberthtir font connaitre qu’ils ont acquis derniérement les collections suivantes : 1° Coleopteres exotiques de M. le comte Henry de Bonvouloir, y com- pris les Dytiscides et les ‘Gyrinides de Dejean, les Eucnémides qui ont servi a la Monographie publiée dans les Annales, les Anthicides de Laferté, etc. ; 2° Paussides de M. Achille Raffray, qui ont été Vobjet de létude publiée dans les Archives du Muséum ; 3° Coléopteres et Lépidopteres de feu E. Bellier de la Chavignerie. Les Lépidoptéres contiennent un grand nombre @’aberrations, dont une partie a été décrite et figurée dans les Annales, les types des voyages en Corse et en Sicile, dans les Basses-Alpes, etc., et de nombreux docu- ments intéressant la faune francaise. CLX Bulletin entomologique. — M. J. Fallou adresse de Champrosay les remarques suivantes : 4° J’ai lu dans le Bulletin du 12 septembre, p. cxxxvi, une note ot il est dit que l'éducation si difficile du Bombyx rubi ne réussissait pas faute de connaitre les plantes qui conviennent aux chenilles de cette espece, et qu’en les nourrissant avec le Polygonum aviculare la réussite avait été compléte. Je ne mets pas en doute les observations de M. Den- fert indiquées par M. Poujade, mais je soumets a nos collegues celles que j’ai pu faire sur les moeurs de ce Lépidoptére. J’ai souvent tenté d’élever la chenille du B. rubi et de la faire hiver- ner; mais, placé a Paris dans de mauvaises conditions, j’ai du y renon- cer, et j’avais pris le parti, pour en obtenir le papillon, de chercher les chrysalides, au mois de mars, dans les endroits oti j’avais observé des chenilles 4 ’automne précédent. Je trouvais généralement ces chrysa- lides au pied des broussailles oti croissent ‘de hautes Graminées, alors que ces derniéres sont desséchées et garnies de feuilles seches. Depuis que j/habite la campagne, j’ai pu étudier la maniére de vivre de ce Bombyx, et j’ai, depuis plusieurs années, placé dans mon jardin les chenilles que je rencontrai pendant les belles journées des premiers jours d’automne, époque surtout ot elles voyagent et oti oh les voit communément courir ca et la sur les bords des routes herbues, dans les bois ou le long des haies. Il n’est pas rare alors de les voir s’arréter devant une feuille seche, en brouter une partie, puis reprendre leur marche pour chercher probablement un abri pendant la nuit, car j’ai pu m/’assurer que cette chenille n’est que: diurne et’qu’on ne la voit pas paraitre dans les journées sombres ou pluvieuses. Il y a chez moi une pelouse ou croissent différentes plantes basses de nos contrées et, prés de la, un endroit sauvage tres touffu. C’est parti- culiérement la ot: j’ai été 4 méme de faire des observations sur la ma-— niere dont hiverne la chenille. Durant l’été, elle s’abrite sous l’amas de quelques feuilles seches ou de Graminées; mais, pour son quartier Whiver, elle choisit, de préférence, les fourrés un peu boisés et élevés. Il semblerait qu’elle redoute les endroits humides, qui peuvent contri- buer 4 déterminer chez elle la maladie a laquelle elle est prédisposée. Malgré cette précaution, cette maladie, produite par un champignon, fait périr un grand nombre de chenilles ; ce qui explique pourquoi elles sont beaucoup plus rares au printemps qu’a l’automne. Si on les observe vers les premiers jours de février, l’on remarque peu de sujets attaqués par le parasite; mais, en mars, la maladie est a son comble. Par un beau soleil de ce mois, les chenilles, sortant de leur stata Gees a ae RR ee Re eat hy oe eee a oe = LPR anaes ace a ey ae Seance du 24 octobre 1888. CLXI léthargie, font une lente et courte promenade aux environs du lieu ot ellesont Arverné. Dans la période de mars A avril a lieu la transforma- tion en chrysalide. Le papillon en sort, en année ordinaire, vers la deuxiéme quinzaine de mai. Cette année, des ceufs de ce papillon ont été déposés dans mon jardin ; jai pu voir alors les chenilles dés leur premier age jusqu’a celui d’adulte. Aux premiers jours de mars, elles avaient atteint leur plus grande dimension : cependant pas un seul pied de trainasse ne se trouve dans mon jardin; il a donc fallu que ces chenilles se soient nourries avec d’autres plantes que le Polygonum aviculare. Présumant cette espéce polyphage, j’ai négligé de constater, pendant Pété, quels étaient les végétaux que les chenilles avaient pu manger, et je n’ai remarqué, parmi les feuilles attaquées, que celles de différentes especes de fraisiers, de scabieuses, d’oseille cultivée, ainsi que des feuilles séches, surtout celles du chéne. Les remarques de MM. Poujade et Denfert ayant appelé mon attention, jai commencé de nouvelles observations au sujet de ce Lépidoptere. J’organisais une caisse sans fond, complétement grillagée, et je la pla- cals sur un gazon ou j’avais vu des feuilles de scabieuses déja mangées en partie; puis, ayant remarqué que les chenilles grimpaient fort peu aux végétaux pour se nourrir, j’ai installé dans le gazon des fioles plates remplies d’eau pour y tenir fraiches les différentes plantes que je suppo- sais pouvoir Jeur convenir; j’ajoutais aussi des feuilles seches de chéne __- afin qu’elles pussent s’abriter. Le tout ainsi préparé, je me mis en quéte - des habitants. Le soleil ayant paru, il m’a été facile d’en rencontrer dans mon jardin, et le jour méme, 18 septembre, une quinzaine de chenilles occupaient la prison. Depuis cette époque, le nombre des captives a été de beaucoup aug- menté, car chaque jour, lorsque le soleil avait fait son apparition, j’en ré- coltais le long des haies et je pouvais constater quelles étaient les plantes qu’elles préféraient. La majorité des chenilles se nourrissait de la quinte- feuille (Potentilla reptans); quelques sujets, des feuilles de prunellier (Prunus spinosa) entremélées a des Graminées, puis des tiges rampantes de la ronce (Rubus fructicosa) ; deux chenilles seulement furent trouvées sur le Polygonum aviculare. Aujourd’hui, 22 octobre, le nombre de mes pensionnaires dépasse soixante. Je les ai visitées plusieurs fois le jour et le soir, et je leur ai fourni une nourriture des plus variées. Je m’abstiendrai de citer toutes les plantes que je leur ai servies; j’indiquerai seulement celles qui paraissent le (1888) Bulletin de la Soriété entomologique de France. 21 ~ ky ¥ cLXIl Bulletin entomologique. mieux leur convenir en captivité. Ces plantes sont : la quintefeuille (Potentilla reptans), différentes variétés de Fragaria sauvages et culti- vées, diverses variétés de ronce (Rubus), le Rumex cultivé et le Poly- gonum aviculare. M. Georges Rouast, dans son Catalogue des cheniiles européennes, a signalé aussi le Trifolium repens comme étant attaqué par le B. rubi; cette Légumineuse existe chez moi, mais je n’ai pas pu surprendre la chenille qui nous occupe en faire son repas. De plus, aujourd’hui 22 octobre, M. le D* Jules Fort, médecin 4 Draveil, m’a dit avoir vu la méme chenille se nourrir de feuilles d’orme. Je vais laisser ainsi passer ’hiver 4 mes pensionnaires ; mais je doute de les retrouver toutes en bonne santé au printemps prochain, car la Muscardine les prenant isolément, il est 4 craindre que, réunies en grand nombre dans un espace restreint, ’envahissement de ce parasite ne se propage d’une manitre désastreuse. Le B. rubi West pas seulement attaqué par un champignon : il a encore un autre ennemi. Pendant ces derniers jours, le thermométre étant a zéro le matin, le peu de chenilles qui se montraient de dix heures du matin a deux heures du soir étaient piquées par un Hyménoptére. Les petites larves de ce dernier percent la peau de la chenille et se chrysa- lident entre les poils. Je conserve de ces cocons afin d’essayer d’en obtenir Pinsecte parfait. De tout ce que je viens de dire au sujet du B. rubi, on peut en con- clure que sa chenille est diurne, polyphage, mais qu’elle affectionne plus particuliérement les Rosacées, telles que les Rubus, les Potentilla et les Fragaria. 2° A propos de la note de M. Poujade, insérée au Bulletin du 22 aout, p. CXXvI, au sujet de V’Agrotis molothina Esp., indiquant que ceite rare espece a été prise aux environs d’Essonnes et de Lyon, ainsi que dans la forét de Fontainebleau, j’ajouterai, comme renseignement, qwil y a déja fort longtemps, dans une chasse a la miellée faite en com- pagnie de M. A. Constant, jen ai capturé plusieurs exemplaires dans les hautes bruyéres du plateau situé entre le rocher de la Reine-Amélie et le Calvaire i Fontainebleau. De plus, M. Lafaury, de Dax, m’en a envoyé un bon nombre d’exemplaires provenant du département des Landes, et cela pendant plusieurs années. M. E. Pissot, au sujet de ces notes, fait remarquer quwil a également Ds AES ey = er er: =~ “= TS i 4 { 4 5 Seance du 24 octobre 1888. CLXul tente, depuis plusieurs années, aux environs de Doulevent-le-Chateau (Haute-Marne), des recherches sur la maniére de vivre de la chenille du Bombyx rubi, et qwil est arrivé aux mémes résultats que ceux signalés par M. J. Fallou. : E. D. Bulletin bibliographique. Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des seances de 1’), 1888, 2° sem., n°* 15 et 16. © Academy of natural Sciences of Philadelphia (Journal of the), 1888, 2¢ sér., vol. IX, part Il. © Linnean Society of New South Wales (Proceedings of the), 1887, 2° sér., vol. Il, part 3. — A. Smpney Otirr. Notes on Zelotypia Stacyi and an Account of a Variety. — Ip. A Revision of the Staphylinide of Australia, part 111. —W. Mac Leay. Miscellanea entomologica, n° IV : « The Helwides ». 1887, vol. II, part 4. — W. Mac Leay. Miscellanea entomologica, n° V: « The Heleides » (suite). — Meyrick. Descriptions of Austra- lian Micro-Lepidoptera, part XIV : OEcophoride. — W. Mac LEay. Notes on some Scaritide from Queensland, with descriptions of two new species. — A. Smney Ouuirr. Note on a specimen of Peripatus found at Cassilis. — Ip. On a new Butterfly of the family Satyride. — Report on a small Zoological Collection from Norfolk-Island. — IV. Insectes par A. SIDNEY OLLIFF. 1888, vol. fl, part 1. — Fr. A. A. Skuse. Diptera of Australia, part I (2 pl.). — G. Masrers. Catalogue of the known Coleoptera of New Guinea, including the Islands of N. Ireland, N. Britain, Duke of York, Aru, Mysol, Waigiou, Salwatty, Key and Jobie. — T. BLAck- BuRN. Notes on the Hemiptera of the Hawaiian Island. List of the Names of Contributors to the first serie (vol. I-X), of the Proceedings of the Linnean Society of New South Wales, 1887. Naturalista Siciliano (Il), 1888, ann. VII, n° 14. — Mina PAtumpo e L. FAILLA TEDALDI. Materiali per la fauna lepidotterologica della Sicilia (cont.). — E. Racusa. Coleotteri nuovi o poco conosciuti della Sicilia (cont.). — T. pe STEFANI. Imenotteri siculi (cont.). — F. PAINO. Notizie di Ortotterologia siciliana. — G. Rieeis. Materiali per la fauna CLXIV Bulletin entomologique. entomologica dell’lsola di Ustica : seconda contribuzioni (cont.). — F. P. pe Bono. Sull’umore segregato della Timarcha pimelioides Shaffer : Ricerche sperimentali. Naturaliste (Le), 15 octobre 1888. — P. MABiLLE. Diagnoses de Lépido- ptéres nouveaux (fig.). Revue scientifique du Bourbonnais, 1888, n° 10. © Societé @ études scientifiques @ Angers (Bulletin de la), 1886, XVI° année. — A. Monrannon. Excursion en Dobroudja. — E.-L. TROUESSART. Diagnoses d’especes nouvelles de Sarcoptides plumicoles (Analge- sine). Societé entomologique de Belgique, Compie rendu de la séance du 23 sep- tembre 1888. — HeyLAERTS. 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Hist. nat.). * 4 ‘Scupper (S. H.). The Butterflies of the eastern United States and Ca- a nada, with special reference to New England. Numéro spécimen, 2 planches. * A, Bi Seance du 14 novembre 1888. CLXV Seance du 44 novembre 1888. Présidence de M. S.-A. pe MARSEUL, ancien Président. Necrologie. Don Guillermo Ehlers, qui avait été admis au nombre de nos membres en 1870, est récemment décédé a Carthagéne (Espagne). Candidat présenté pour 1889. M. Charles Blachier, professeur, Tran- chées de Rive, 11, 4 Genéve (Suisse) (Lépidoptéeres), présenté par M. Maurice Sedillot. — Commissaires rapporteurs : MM. P. Mabille et G.-A. Poujade. Lecture. M. le D® Maurice Régimbart adresse la liste des Dytiscide et des Gyrinide recueillis par M. E. Simon dans son voyage au Vénézuéla, de décembre 1887 a avril 1888 (18 espéces, dont 6 nouvelles), suivic des descriptions de 6 espéces nouvelles de ’ Amérique du Sud. Une courte préface de M. E. Simon est placée en téte de ce mémoire. Communications. M. J. Bourgeois donne les descriptions de deux nouvelles especes de Malacodermes, provenant de l’Equateur, dont il doit la communication 4 notre collegue M. Ign. Bolivar, professeur d’En- tomologie a l’Université et conservateur au Musée royal d@’ histoire naturelle de Madrid : 1. PLATEROS AURIFEX, sp. nov. — Elongatus, supra fere planatus, nigro-piceus, antennarum articulis 3 ultimis elytrorumque dimidio vel triente apicali flavis, his sericeo-pubescentibus, subopacis ; prothorace subnitido, sparsim pubescente, subquadrato, basi longitudine paullo la- tiore, ad apicem vix attenuato, antice rotundato, postice bisinuato, late- ribus fere rectis, medio via sinuatis, angulis anticis rotundatis, posticis hene distinctis, leviter productis, disco postice sat profunde sulcato; ely- tris leviter ab humeris inde usque ad quadrantem posteriorem recte dila- tatis, dein apicem versus rotundatim attenuatis, 9-costatis, costis alternis elevatioribus, intervallis confertim punctato-areolatis; corpore subtus nitidiore, rarius pubescente. — &. Hucusque invisus. — 9. Abdominis seqgmento ultimo ogivali. — Long. 9-40 mill.; lat. max. 4-5 mill. Equateur : Baera (Martinez) (Mus. de Madrid]; Colombie (ma collec- tion). Tres voisin du P. phaenicurus Kirsch, dont il differe essentiellement par son pronotum subcarré, presque aussi large antérieurement qu’a la CLXVI Bulletin. entomologique. base par ses élytres a cotes longitudinales alternativement plus saillantes, au lieu d’étre égales entre elles, et par la coloration des antennes, dont les 3 articles terminaux sont d’un jaune soufré, tandis que dans phaeni- curus les deux derniers seulement et rarement la base du 9° sont de cette couleur. L’extension de la coloration jaune des élytres est variable ; dans Vexemplaire du Musée de Madrid, elle occupe 4 peine le 1/3 postérieur, tandis que dans un individu de ma collection, provenant de Colombie, elle s’étend sur plus de la moitié terminale. 2. PHENGODES INSIGNIS, sp. nov. — A Ph. plumosa, cui colore et facie valde affinis, statura plus quam duplo majore, tibiis tarsisque fusco-nigris praecipue discedit. 3. Elongata, subnitida, supra pallide flava; capite grosse punctato; — fronte transversim depressa ; oculis nigris, valde prominentibus; palpis fuscis, basi dilutioribus, articulo ultimo praecedenti aequali, obconico ; antennis trientem corporis circiter attingentibus, basi remotis, articulo primo flavo, reliquis nigris, ramis articulis ipsis multo longioribus, paullo dilutioribus, ciliatis ; prothorace laevi, valde transverso, fere semi- lunato, antice utrinque sinuato, lateraliter late foliaceo et ciliato, disco parum convexo, pilis brevibus, erectis dense vestito, angulis posticis ro- tundatis ; elytris thorace via longioribus, subulatis, apice infuscatis, pube longa et densata vestitis ; alis fuscis ; corpore subtus flavo-testaceo, pubes- cente, prosterno rugoso; tibiis tarsisque fusco-nigris, his articulo penul- timo solea appendiculato, unguiculis rufis, simplicibus; abdomine laxe punctulato, haud cereo-maculato, segmento ventrali 7° recte truncato, medio incisura levi emarginato, pygidiali postice subrotundato, medio leviter sinuato. — Long. 22 mill.; lat. 7 mill. Equateur : Baera (Musée de Madrid). Cette magnifique espece, la plus grande du genre jusqu’a présent, ne peut mieux se comparer qu’a un gigantesque plumosa. Comme ce 4 dernier, elle fait partie du groupe des Phengodes chez lesquels les an- tennes sont plus courtes que la moitié du corps et dont labdomen est dépourvu a sa face ventrale de plaques lumineuses apparentes (Ph. plu- mosa Oliv., pallens Berg, Hieronymi Haase, etc.). Elle se distingue faci- lement du plumosa parla forme de son prothorax, tres transversal et largement foliacé sur les cotés, par la coloration noiratre des tibias et des tarses et par sa taille plus que double. La femelle, encore inconnue, est tres probablement larviforme et doit Seance du 14 novembre 1888. LXV ressembler beaucoup a celle du Hieronymi que M. le D® Haase a décrite récemment dans un travail tres complet sur cette espéce de Phengodes (cf. Deuts. ent. Zeits., 1888, p. 145, pl. 1 et m). — M. Ernest Olivier adresse, par l’entremise de M. J. Bourgeois, les descriptions de deux especes nouvelles de Lampyrides du Brésil : 4° Hyas sutcrpeNNis Ern. Oliv. — Oblongo-ovata, depressa, nigra; prothorace subtriangulari. apice obtuso, angulis posticis rotundatis, tes- taceo, macula cyathiformi nigra ornato; scutello triangulari, nigro; elytris prothorace latioribus, ellipticis, nigris, fascia media sinuata et lineola brevi humerali testaceis, rugosulis, obsolete costatis et sulco pro- fundo notatis. — Long. 13 mill.; lat. hum. 7 mill. Apiahy (Brésil), un seul 3 (Mus. de Madrid). Court, ovalaire, déprimé, noir. Antennes comprimées, munies, au sommet de chacun de leurs articles, d’une dent triangulaire aigué, aussi longue que larticle lui-méme. Prothorax court, en triangle transversal, A sommet et angles postérieurs arrondis, marge redressée ; chargé d’une ponctuation fine et serrée, légerement granuleuse, et d’une cote médiane longitudinale, interrompue dans son milieu par une dépression d’un roux testacé; orné d’une tache noire en forme de vase adhérent a la base et dont le col rétréci se prolonge jusqu’au sommet. Ecusson petit, triangulaire, noir. Elytres plus larges A la base que le prothorax, régu- ligrement elliptiques, & bord marginal nullement sinué; granuleuses, noires, ornées @une fascie médiane transversale large et sinuée et d’une ligne ponctiforme sur l’épaule; testacées, chargées chacune d’une cote obsoléte et d’un sillon assez profond qui part du calus huméral et vient se joindre a la marge externe aux deux tiers de sa longueur ; cOte mar- ginale redressée dans toute son étendue et trés fortement autour de Pangle huméral. Segments supérieurs de abdomen fortement lobés, a angles longuement prolongés et trés aigus; dernier et avant-dernier segments du ventre ovalairement échancrés dans le milieu de leur bord postérieur. Pattes noires. 2° ANTHRA JUCUNDA Ern. Oliv. — Oblongo-elongata, fusca; ore et duobus primis antennarum articulis piceis ; antennarum ramulis articulo [ere triplo longioribus ; prothorace antice attenuato, apice obtuso, angulis posticis acutis et retro productis, rugoso, fusco, macula quadrata auran- tiaca levi et sulcato, ornato; scutello obconico, rugosulo, nigro; elytris rubescentibus, prothorace latioribus, subparallelis, rugosulis, costulatis, CLXVUL Bulletin entomologique. nigris, usque ad trientem apicalem externe flavo limbatis; coxis, femo- rum basi et ultimo ventrali segmento piceis. — Long. 14 4/2 mill.; lat. hum. 4-4 4/2 mill. } Brésil : Rio-de-Janeiro [Amor] (Musée de Madrid, 3); Boa-Sorta, Pe- tropolis (ma collect., 3). Oblong, allongé, brun. Bouche, deux premiers articles des antennes, hanches, base des fémurs et dernier segment ventral d’un brun de poix ou testacé pale. Antennes munies, 4 partir du troisitme article, d’une lamelle étroite et plate, trois fois environ plus longue que l’article. Pro- thorax 4 cétés arrondis et atténués en avant, 4 sommet obtus; bord basi- laire légerement sinué, a angles aigus et assez fortement prolongés en arriére ; ponctué, rugueux, noir, orné d’une large tache rectangulaire d’un rouge orangé, de sorte qu’il peut étre aussi défini, roux orangé, bordé de noir; cette tache est presque lisse et creusée d’un sillon longi- tudinal. Ecusson en triangle, 4 sommet obtus. Elytres un peu plus larges a leur base que le prothorax, allongées, subparalléles, pubes- centes, rugueuses, marquées des traces obsolétes de deux cétes sail- lantes, noires, ornées le long de la marge externe, dans les deux tiers de leur longueur, d’une bordure d’un blanc jaundtre. Dernier segment ventral trés légérement anguleux dans le milieu de son bord posté- rieur. Chez un exemplaire de ma collection, provenant de Boa-Sorta, la cou- leur orangée du prothorax a pris un grand développement, et il ne reste de noir qu’une bordure trés étroite. — M. Poujade dit qu’un individu du Broscus cephalotes a été pris, cette année, & Saint-Michel-sur-Orge, par l’instituteur de la localité, M. Gallais. Plusieurs membres font remarquer que ce Carabique a été rencontré différentes fois auprés de Paris : M. Léveillé l’a capturé a Robinson, prés de Sceaux ; M. de Marseul a Senlis ; et, il y a une cinquantaine d’années, M. E. Desmarest le trouvait abondamment dans l’emplacement, alors hors de Paris, du quartier actuel de Grenelle, 4 peu de distance de la Seine. — M. Peragallo écrit qu'il a trouvé, au mois d’ayril dernier, sur un hétre dans la forét de Caunaux, la Rosalia alpina, espece qui n’avait pas encore été indiquée dans le Catalogue des Coléopteres des Alpes-Mari- ~ times. Séance du 14 novembre 1888. a CLXIX — M. H. Lucas communique la note suivante : Je fais passer sous les yeux de mes collégues un morceau de bois de Carpinus betulosus dans lequel a été trouvé vivant un male du Ceram- byx Scopolii Laichart.; Mulst., Hist. nat. des Coléoptéres de France, 2° éd., p. 66, 14862. C’est en fendant une biiche assez forte de Carpinus que cette espece a été rencontrée. Les dégats causés 4 ce morceau de Charme par la larve de ce Longicorne consistent en une loge trés profonde, for- tement sinueuse, longue de 8 centimétres sur une largeur égalant 6 mil- limétres environ. L’ouverture ovalaire, longue de 10 millimétres et large de 5 millimétres, est placée entre l’écorce et VPaubier, et ce Longicorne attendait tres probablement une saison plus clémente pour sortir de sa loge. L’aubier de l’arbre avait déja été préalablement rongé par la larve de cet insect e. Je ferai observer que la larve du Cerambyx Scopolii n’avait encore été signalée que comme rongeant les racines du Groseiller 4 fruits rouges, suivant MM. Candéze et Chapuis ; elle est également nuisible a |’ Alisier et au Chéne, selon M. de Marseul, et d’aprés MM. Mocquerys et Bour- » geois, aux Pommiers en Normandie. — M. P. Mabille donne la description de deux Lépidoptéres nouveaux de l Afrique orientale : _ 4° Acr@A ARECA, sp. nov. — Taille et port d’A. Egina Cr. Fond des quatre ailes rouge’un peu plus clair. Les supérieures noires i la base, avec la cOte et ’apex noirdires, et marquées des mémes points noirs, moins gros et dans un ordre un peu différent : les trois premiers sur le disque, en ligne moins courbe; puis un trés gros relié a la céte au bout de la cellule; les trois derniers réunis en une bandelette plus ou moins épaisse. Le fond est rouge entre les taches jusqu’a la cote; au dela de la bandelette noire jusqu’a l’apex, il est lavé de rougeatre sur une teinte parfois cendrée. Ailes inférieures rouges, avec une bordure noire moins épaisse. Base de Vaile plus claire et les points noirs plus petits. Dessous des ailes supérieures avec les mémes points, et, en plus, un plus petit a la base sur le tronc de la sous-médiane. Tout le fond lavé de rose a la base, de jaune vers les bords, avec les nervures noires. — Les ailes inférieures ont la base jaune orangé entre les points noirs, rouge prés du corps, le milieu du limbe blanc rosé, bordé d’orangé clair prés de la bordure, qui est noire, et coupée entre les nervures d’une tache blanche, carrée. (4888) Bulletin de la Société entomologique de France. 22 if CLXX Bulletin entomologique. _ Le corps est noir en dessus, jaundtre sur les deux tiers postérieurs et en dessous. La femelle est plus grande, avec les mémes dessins noirs; l’apex des ailes supérieures est occupé par une large tache blanchatre et le fond des ailes est d’un jaune fauve trés pile. Bagamoyo (Zanzibar). 2° AcR#A VUILLOTI, sp. nov. — Port et taille d’A. Cepheus Cram. Fond des ailes rouge écarlate et non vermillon. Ailes supérieures avec | les mémes dessins noirs, mais formés par des bandes et non par des points; base noire, puis une premiére bande oblique passant par le mi- lieu de la cellule et isolant contre la base deux taches rouges a peine séparées ; une deuxiéme bande plus épaisse renferme la cote une tache rouge et limite une grande bande de la méme couleur et qui va jusqu’a langle interne; enfin apex est tout noir et renferme une bandelette | sinueuse, apicale. Ailes inférieures rouges 4 la partie antérieure et portant une large tache d’un blanc pur, depuis le rameau 5 jusqu’au bord abdominal; le bord antérieur, en face de cette tache, est blanc aussi, ce qui semble in- diquer que Vaile peut. parfois étre traversée en entier par une large bande blanche. Une bordure noire trés large contourne toute Vaile. A la base, de nombreux points noirs, séparés en trois groupes, ceux de la base placés sur du noirétre; puis une ligne de quatre points, sinuée et allant du bord intérieur au bout de la cellule; enfin deux autres points ronds, placés en avant, entre les rameaux 6, 7 et 7, 8. | Dessous des ailes supérieures semblable, mais le fond rouge tourne au rose. Les inférieures avec tout le fond blanc, un peu rosé a la partie Exe antérieure. Bordure d’un blanc cendré, coupée par les rameaux noirs et un trait entre chacun d’eux. $ Corps noir, avec le dessous et l’extrémité orangés et un point de la méme couleur sur le flanc de chaque anneau. Femelle semblable. Espece dédiée 4M. P. Vuillot, qui l’a recue de Bagamoyo et qui.a bien — voulu m’en donner un exemplaire. — M. J.-M.-F. Bigot adresse la note suivante : Jai publié (Ann. Soc. ent. Fr., 1878, Bull. bi-mens. n°9, p. xcv-xev) un genre et une espéce de Dipteres, groupe des Cyrtides, sous les déno- minations d’Oligoneura xnea 3 (Japon), et d’aprés un spécimen en assez ! ae ee ee we Poi eee SEE ne Ogee ; i ; Sy Sra a > SE ee ee ee a % ’ Séance du 14 novembre 1888. CLXXI mauvais état; or, jai reconnu depuis que mon genre n’était autre que le Philopota (Wiedm., Ausser. Europ. Zweifliig. Ins., t. If, 1830), et que, par conséquent, il devait étre considéré désormais comme nul et non avenu, en disparaissant de la nomenclature. Quant 4 l’espéce, elle était et demeure encore certuinement inédite, et devra, alavenir, porter les noms de Philopota enea. . E. D. Bulletin bibliographique. Academia nacional de Ciencias en Cordoba (Boletin de la), t. XI, Ent. 4°, 1887. © Académie des sciences (Comptes rendus hebdomadaires des seances de V’), 1888, 2° sem., n°* 47 et 18. © Ne 19. — G. Carter. Sur un nouveau mode de fermeture des trachées, fermeture operculaire, chez les Insectes. Entomologist’s monthly Magazine (The), 1888, n° 294. — G. C. CHAM= PION et D. SHarp. Cathormiocerus socius and maritimus. An entomo- logical comedy of errors. — J. W. Dovatas. Notes on some British and exotic Coccide (fig.). — J. H. Woop. The larva of Scoparia cembre. — R. C. L. Perkins. Notes on aculeate Hymenoptera. — Notes diverses, chasses, meeurs, etc. . Feuille des Jeunes Naturalistes, 1888, n° 247. — Drecavx, Notes pour servir a étude des Insectes du marronnier (Aisculus hippocasta- num). Insectologie agricole (Bulletin @), octobre 14888. — Etude sur la Calandre et ses ravages dans les Indes. — A. WALLES. — Procédés pour combattre les Calandres ou pour prévenir leurs ravages. — Ip. Pour- quoi il faut incinérer les chaumes aprés la récolte. — Ip. Note sur la larve du Tenebrio molitor. — Ib. La Ramie, ainsi que les plantes qui lVentourent, n’est jamais assaillie par les Insectes. — Ip. Les fules. — F. La Vinceanne. Le soufre contre les Sauterelles et les chenilles. — De la Ruche a cadres. — Le Black-Rot, le Mildew et le Phylloxera. — Utilisation des Sauterelles comme engrais. Naturaliste (Le), 4°* novembre 4888. — P. MAsitig. Diagnoses de Lépi- doptéres nouveaux (fig.). Wes i ag tc CLXXI Bulletin entomologique. Reale Accademia dei Lincei (Atti della), 1888, 1° sem., fasc. 14, 12 et 13; 2° sem., fasc. 1. ©) Revue des travaux scientifiques, 1888, t. VII, n°* 4 et 5. Royal Society (Proceedings of the), 1888, n° 271. © Societé entomologique de Belgique, Compte rendu, 413 octobre 1888. — Hey.aerts. Notice nécrologique sur P. Milliere. — Pkrincury. Des- criptions de deux nouvelles especes du genre Brachycerus Ol. mie W. L. Distant. Enumeration of the Van Volxem Collection of Rhyn- cota contained in the Brussell’s Museum (part. Il). — A. Preup- HOMME DE Borre. Sur le Bembidium bigutiatum et les formes voi- sines. Societé impériale des Naturalistes de Moscou (Bulletin de la), 1888, n° 2. — D" S. PeREYASLAWZEWA et M¥e Marre Rosssukaya. Etudes sur le développement des Amphipodes (4 pl.). — E. BALiLion. Kurze noti- zen tiber einige russische Blaps-Arten. — A. Becker. Die Spinnen und fortgesetzte Mittheilungen tiber bei Sarepta vorkommende In- sekten. Société Linneéenne du Nord de la France (Bulletin mensuel), 1888, n° 191. G) N° 492. — N. Branpicourt. Relation entre Ja couleur et les ins- tincts chez les Lépidoptéres. Ne 493. — Moynier DE VILLEPoIXx. Contribution a l’étude de la faune des eaux douces de la vallée de la Somme (Copépodes et Cla- doceres). Société dhistoire naturelle de Toulouse, 18 juillet 1888. ©) U. S. Department of Agriculture, 1888, vol, 1, n° 4. — Insect Life. — C. V. Ritey. The Parsnip Web-worm (fig.). — L. O. Howarp. Notes on a Simulium common at Ithaca. — C. V. Ritey. A Lady-Bird pa- rasite (fig.).— The Purslane Caterpillar (fig.). — L. O. Howarp. Further concerning External Spider parasites (fig.). — C. V. Rinzy, Remarks on the Hessian-fly. — Lord WALSsINGHAM. Steps towards a Revision of Chamber’s Index, etc. (fig.). — General Notes (fig.). Zoological Society of London (Proceedings of the), 1888, part Ill. — s W. Warren. On Lepidoptera collected by Major Yerbury in Western India in 4886 and 1887. — M. JAcozsy. Descriptions of new species of Phytophagous Coleoptera from Kiu-Kiang (China). — H. W. BatEs. — a On a collection of Coleoptera from Korea (Tribes Geodephaga, La- mellicornia and Longicornia) made by Mr. J. H. Leech. — Ib. On Séance du 28 novembre 1888. | CLXXIIl ~ some new species of Coleoptera from Kiu-Kiang (China). — F. Moore. Descriptions of new genera and species of Lepidoptera Heterocera, collected by Rev. J. H. Hocking, chiefly in the Kangra District, — N. W. Himalaya. DotuiFus (A.). Catalogue proNisotte des espéces francaises d’Isopodes terrestres (sans date), 4 p. Ip. Description d’une nouvelle espece du genre Philoscia (Bull. Soc. et. Sc. 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Charles Blachier, professeur, Tranchées de la Rive, 14, 4 Geneve (Suisse) (Lépidoptéres), présenté par M. Maurice Sedillot. — Commissaires rapporteurs : MM. P. Mabille et G.-A. Pou- jade. Candidats présentés. 1° M. John-Henry Comstoek, United States En- Ff CLXXIV | “Bulletin entomologique. tomologist, professor of Entomology and general Invertebrate Zoology in Cornell University, 4 Ithaca, New-York, U. S. A. (Etats-Unis d’Amé- rique) (Entomologie generale et appliquée, principalement Coccidz), pré- senté par M. Maurice Sedillot. — Commissaires rapporteurs : MM. E. Desmarest et J. Fallou ; 9° M. G.-H. French, 4 Carbondale, Illinois (Etats-Unis d’Amérique) (Entomologie appliquee, principalement Lépidoptéeres), présenté par M. Maurice Sedillot. —- Commissaires rapporteurs : MM. le D™ Fumouze et A. Léveille ; 3° M. Charles-H. Fernald, professor of Zoology in the Massachusets Agricultural College, Amherst, Mass., U. S. A. (Etats-Unis d’Amérique) (Entomologie générale et appliquee, bsidcipalenant Microléepidopteres), présenté par M. E.-L. Ragonot. — Commissaires rapporteurs : MM. P. Mabille et G.-A. Poujade ; ! ho M. Charles-William Woodworth, Entomologist to the Arkansas Agriculture experiment Station, A Lafayetteville, Arkansas (Etats-Unis d’Amérique) (Hémipteres, Dipteres, Embryologie entomologique), présenté par M. Maurice Sedillot. — Commissaires rapporteurs : MM. Alluaud et Ph. Grouvelle. Communications. M. le Président annonce que M. le Ministre de VAgriculture (Bull., p. cxxm) et que M. le Ministre de l’Instruction publique (Bull., p. cx) ont accordé a la Société, pour 1888, une somme, - le premier, de 600 francs, le second, de 500 francs, et que les mandats relatifs 4 ces subventions, qui nous sont accordées annuellement, ont été remis 4 notre trésorier, M. le D' A. Fumouze. La Société, a la suite de cette communication, offre de nouveau tous ses remerciements & MM. les Ministres de l’Agriculture et de l’Instruc- tion publique, qui veulent bien, au nom du Gouvernement, encourager nos travaux d’Entomologie pure et appliquée. — M. L. Fairmaire envoie les notes suivantes : 4° Dans un des derniers nnméros des Entomologische Nachrichten se trouvent plusieurs faits qui pourront intéresser TDEHMOS-Uns de nos a collégues : D’abord des détails sur une Apiaire, Megachile villosa, insecte rare, qui attaque les oignons dans les jardins de Sonnberg, pres de Vienne, et pratique dans les tiges une ouverture par laquelle elle introduit les matériaux nécessaires pour ses trayaux. ES = a pis. Séance du 28 novembre 1888. ¢ aeBeaw 7 Puis une note venant al’appui de Vopinion de M. Ranvier, au sujet de la propagation de la tuberculose par la Mouche des appartements. De nouvelles expériences faites par M. E. Hofman ont prouvé que ce Diptire — est apte a recueillir les bacilles de la tuberculose et 4 les transmetire. On a fait absorber par des Mouches saines des expectorations de tuber- culeux, ce qui amena d’abondantes déjections, et les bacilles en prove- nant furent insérés dans la chambre antérieure des yeux de cing cochons d’Inde. Chez l'un d’eux, la tuberculose se développa en s’irradiant depuis le point contaminé. eae Enfin une communication de M. le prof. Meinert apporte un nouveau fait 4 ’appui du parasitisme de certains Diptéres sur Phomme et dans - nos climats. Le malade observé s’était endormi sur Vherbe, au soleil, apres avoir pris un bain. En se réveillant, il sentit de la pesanteur dans ses oreilles comme si elles étaient pleines d’eau. Les jours suivants, il éprouva de fortes douleurs qui le privérent de sommeil, et un écoule- ment de sang et de pus eut lieu par le nez et Voreille gauche. Au bout de quelques jours, on retira de Voreille plusieurs larves de Mouches qui semblaient remplir le conduit auditif. On put ensuite, aprés de violentes souffrances, extraire de Voreille gauche plusieurs nymphes vivantes. Le malade sortit de Vhdpital avec louie tres affaiblic. Les pupes donnérent naissance i la Lucilia nobilis Meig., Diptére fort rare en Danemark. 2° M. le Rév. Gorham a décrit dans les Proceedings de la Société zoo- logique de Londres, 1886, p. 157‘ un genre Cymones appartenant a — la famille des Endomychides et fondé sur quelques espéces de Mada- gascar. L’une d’elles, le C. Sharpi, p. 157, pl. xvu, fig. 4, est identique avec ’Hybopterus plagiaticollis Fairm., Stett. Ent. Zeit., 1885, p. 444. 3° M. Pascoe a décrit dans le Journal of the Linnean Society, 1886, p. 327, un genre de Curculionide, Dicasticus, qui me semble identique — : avec le genre Diatmetus Gerst., dont Pespéce typique, D. premorsus, est extrémement voisine du Dicasticus celatus. — M. L. Bedel présente l’observation suivante : M. J. Delahaye (Ann. Soc. ent. Fr., 1884, p. cxtv) a signalé, sous le nom de « griseus », un Hesperophanes trouvé par lui au Pare-Saint- Maur, pres Paris. Notre collégue ayant bien voulu me communiquer Yexemplaire cité, j'ai pu vérifier qu’il s’agissait, non de ’Hesperophanus griseus Fabr., propre a la région méditerranéenne, mais du cinereus Vill. CLXXVI Bulletin entomologique. (nebulosus Ol.), espece beaucoup plus répandue en France et déja observée a Paris méme, par Olivier, dés la fin du xv? siécle. Je fais cette rectification sur la demande de M. Delahaye. — M. J. Bourgeois donne les descriptions de deux Malacodermes nou- veaux de |’Amérique méridionale : 1. CHAULIOGNATHUS CARDIASPIS, sp. nov. — Oblongus, paralletus, sub- planatus, subnitidus, flavus; capite nigro, mediocriter porrecto ; episto- mate recte truncato, ante apicem curvatim impresso ; palpis nigris, genis mandibulisque flavis, illis bast infuscatis, his vix curvatis; antennis nigris, articulis 1-3 subtus flavidis ; prothorace transverso, apicem ver- sus paululum angustato, antice recte truncato, lateraliter subarcuato, disco nigro, in medio laevi, nitido, ad latera autem confuse punctato, angulis anticis rotundatis, posticis rectis, subacutis, basi medio leviter sinuata; elytris fascia basali utrinque abbreviata, puncto humerali sae- pius cum fascia confluente maculaque apicali magna, communi, obcordata, marginem haud attingente, fusco-nigris ornatis, punctatis ; corpore subtus cum pedibus nigris, trochanteribus, femoribus posticis basi abdo- mineque flavis. — 3S. Thorace ad latera elytrisque postice verruculis conspersis; femoribus paullo crassioribus. — Long. 414/13 mill.; lat. 4/5 mill. Brésil : Rio de Janeiro (Amor) [coll. du Mus. de Madrid, Fairmaire, la mienne]. Faciés du Ch. pensylvanicus Degeer, mais bien distinct par la forme de la tache postérieure commune des élytres et par les différences sexuelles mentionnées plus haut. ‘ 2. CANTHARIS METALLICA, sp. nov. — Elongata, subparallela, nigra, nitida; capite subtilissime punctulato, tenuiter pubescente; epistomate antice subrotundato, leviter bisinuato, ante torulos utrinque sat profunde impresso; fronte deplanata; mandibulis arcuatis, rufis, pone medium fusco-maculatis ; prothorace parum transverso, apicem versus leviter an- gustato, antice rotundato, lateraliter reflexo-marginato, bisinuato, basi ‘reflexa, utrinque leviter sinuata, angulis posticis prominulis, disco inz- quali, subtilissime punctulato et fere inconspicue puberulo, longitudina- liter subcanaliculato; elytris cyaneo-viridis, coriaceis, breviter nigro- pubescentibus ; corpore subtus parum nitido; unguiculis simplicibus ; abdominis segmento ventrali ultimo convexo, postice bisinuato, apice a profunde inciso (Q). — Long. 9 mill.; lat. 3 mill. Equateur : Baera (Mus. de Madrid). ~ ee ee pe ee ae Seance du 28 novembre 1888. : CLXXVIE ~ Rappelle dans son ensemble le C. cyanomelas Perty (Del. anim. art. Bras., 1830, p. 28, pl. 6, fig. 40 [et non 14]), mais sa taille beaucoup moindre, la forme du pronotum bisinué latéralement, avec les angles postérieurs Iégdrement saillants, la coloration d’un vert bleudtre assez — brillant des élytres, l’en distingueront facilement. Je ferai remarquer, 4 propos du C. cyanomelas, que la description qu’en donne Laporte de Castelnau (Hist. nat. Ins., I, 1840, p. 274) ne s’y rapporte nullement et s’applique au fenestratus Perty, loc. cit., p. 28, pl. 6, fig. 14 (et non 10). C’est le chalybeus Cast. qui parait correspondre au vrai cyanomelas. — M. A. Bellevoye, de Reims, envoie, par l’entremise du Président, des observations sur le Monomorium Pharaonis Latr. (domestica Schenk), et la Société en décide ’impression compléte dans son Bulletin : Presque toutes les anciennes habitations de Reims sont infestées par une petite Fourmi roussatre, le Monomorium Pharaonis Latr. Ces petits insectes viennent sans facon nous visiter 4 table; ils fréquentent les armoires, les buffets qui renferment les provisions de ménage; le su- crier, les confitures, les viandes sont mis 4 contribution par ces hdtes minuscules, qui ne demandent pas la permission de s’établir chez vous. Il est vrai que leurs dégats ne me paraissent pas trés appréciables, mal- eré leur grand nombre; mais il est toujours peu agréable de trouver des étres animés dans ses provisions. Aussi est-on obligé de prendre a leur égard des mesures rigoureuses : de les tuer et d’user des poudres phéniquées et insecticides qui les éloignent des lieux ot: on les répand. Presque tout le monde ne connait que les neutres de cette espace. Je viens de dire que les dégats de ces Fourmis me semblent fort peu appréciables, et je montrerai par la suite en quoi ils consistent; cepen- dant je lis dans différents auteurs, entre autres dans l’Encyclopédie du D? Chenu, cette note : « Fourmi domestique Schenk, tres petite espece, qui a, dans ces der- niers temps, causé de grandes dévastations en Angleterre, dans les mai- sons dune partie de Londres et a Brighton, or elle a établi sa demeure et dévaste tout ce qui est & sa portee. » Dans le remarquable ouvrage de M. Edm. André, le Species des Hymé- nopteres @Europe et d Algerie, le Monomorium Pharaonis est indiqué comme ayant pour patrie l Algérie, la Palestine et les régions tropicales et subtropicales du monde entier. A la suite de la description des trois états et sexes, il est ajouté : \ CLXXVIII ; Bulletin entomologique. « Cette espece cosmopolite, qui vit le plus souvent dans les maisons et dans les fissures des murailles, s'est acclimatée dans quelques grandes villes, telles que Paris, Lyon, Londres, Copenhague, Hambourg, etc. Elle cause souvent de grands dommages en perforant les meubles et les boi- series pour y eétablir ses galeries et en ravageant les substances alimen- taires. » L’année passée, en quittant mon pauvre Metz, oti je suis né et que je ne pensais pas quitter, je suis venu habiter Reims, et, dans l’apparte- ment que j’occupe rue de Talleyrand, j’ai trouvé, dans une armoire, avec une quantité de neutres de Monomorium, une demi-douzaine de femelles, dont deux ailées, et trois males. Heureux de la découverte des deux sexes, que je ne possédais pas, je me promis de chercher a en dé- couvrir de nouveaux exemplaires, et, s'il m’était possible, la fourmi- liére elle-méme. Pendant Vhiver, je vis bien quelques neutres se promener dans la salle 4 manger, mais rien ne vint me révéler la présence d’un nid, et, jusqu’au milieu de l’été, quoique les neutres devinssent plus nombreux, il ne me tomba pas sous la main le moindre individu sexué. Ov donc se trouvait la fourmiliére ? Les armoires dans le mur de la salle a manger et un buffet neuf étaient particuli¢rement fréquentés par les Fourmi neutres, attirées par les provisions qui s’y trouvaient renfer- mées habituellement; mais aprés avoir plusieurs fois exploré tous les coins de ces meubles, il devint évident pour moi que le nid ne s’y trou- vait pas. Les Fourmis se promenaient nombreuses aussi sur le plancher, — ou elles profitaient des miettes tombées de la table; elles se dirigeaient @ailleurs en plus grand nombre dun coté de la salle ot le plancher était Iégerement disjoint; c’était dans ces ferftes du plancher qu’elles disparaissaient pour revenir de nouveau chercher leur pature. Mon voisin a de ce cété le four de sa patisserie, et lui aussi connait parfaite- ment cette petite Fourmi, friande des matiéres sucrées et plus encore de la viande. Pour les détruire, il met de temps en temps des os de jambon par terre, et, le lendemain, il les trouve recouverts de Fourmis, qu’il détruit en jetant le tout au brasier. Le voisinage d’une patisserie me procure aussi l’avantage d’étre visité | par des Blattes (Karkerlac orientalis), ainsi que Blatta germanica, que _ je tue sans pitié; or, lorsque j’en laissais séjourner une sur le plancher, immédiatement les Fourmis accouraient, et, une heure apres, jétais sir de la voir couverte d’une centaine de Fourmis, venues se repaitre des sucs que contenait son corps, qui d’ailleurs restait intact. Au mois d’aotit, au moment ot! les Mouches sont nombreuses dans area ae a, Sn eet Nae ae - * » * we ee ee See ae at Ce Ree Seo eee” DEES. * Oe ee ae ee S25 sg Dal sir Seance du 28 novembre 1888. CLXXIX les appartements, j’en tuais tous les jours une cinquantaine que je dé- posais sur un papier dans un coin sur le plancher, et mes pensionnaires ne manquaient pas au festin. Une grosse Araignée leur fut aussi servie et leur plut a tel point que ’abdomen avait disparu le lendemain; les parties solides, comme le thorax et les pattes, resterent complétes. Les fruits sucrés leur conviennent également, mais médiocrement. Le sucre et le chocolat recoit aussi leur visite, mais elles n’y font pas de dom- mage, ces substances étant trop dures pour leurs mandibules ; les miettes tombées font plutot leur affaire. Elles ne paraissent pas se réunir en nombre pour emporter le moindre morceau 4 la fourmiliére, stres de trouver toujours de quoi se repaitre dans nos maisons. Elles dégorgent sans doute a leurs larves une partie fluide des substances qu’elles ont léchées, et Dieu sait si d’aussi petits étres ont besoin de peu. Jusqu’au 15 septembre je n’avais pas encore apercu ni males ni fe- melles. Je me décidais 4 mettre un appat plus succulent, et je me servis de foie de boeuf; j’en disposai quelques morceaux de 5 ou 6 centimetres . sur un papier, et trois ou quatre fois par jour je secouais ce papier dans une boite benzinée; il tombait des milliers de neutres, puis enfin quelques femelles et quelques males. Aprés huit jours de chasse, j’avais pris 20 femelles, dont une seule ailée, et 8 males. Du 16 septembre au 9 octobre, j’avais pris 134 femelles, dont 2 ailées, et 60 males (environ 6 femelles et 3 males par jour); du 40 au 45 oc- tobre, je récoltais 269 femelles et 90 males (environ 54 femelles et 18 males par jour); puis le nombre va en décroissant, et, du 45 au 25 octobre, je prends seulement 159 femelles, dont 3 ailées, et 74 males (environ 16 femelles et 7 males par jour). — Au total, du 15 septembre au 25 octobre, j’avais donc capturé : 577 femelles, dont seulement 1% ailées, et 239 males. Pour connaitre d’une facon approximative le nombre des neutres que j avais récoltés, j’en comptais un mille dont le poids est de 0 gramme 058 ; un gramme en contiendrait donc environ 417,000, et comme j’en ai re- cueilli 20 grammes 56, cela fait en total 349,500 newtres ramassés en six semaines (environ 9,000 par jour), et ce chiffre-est plutot en dessous de la vérité, car jen ai beaucoup tués ou jetés au feu que je n’ai pu peser. Quelque énorme que soit ce chiffre, il semble que la source ne tarit pas, et tous les jours je voyais autant de neutres; le nombre des sexués seul diminuait. Penlevais alors la plinthe et deux planches du parquet, esperant y trouver des larves et des nymphes dans leurs coques, mais mon espoir fut décu, car des fissures dans le mur me montrérent que Qe tot eoat Va GERxx. ~ Bulletin entomologique. : c’était sans doute chez mon voisin ou dans lépaisseur de la muraille que se trouvait la progéniture de mes Fourmis. Force m’est donc d’at- tendre une occasion que le hasard peut amener un jour ou l’autre pee compléter cette étude des moeurs de la Fourmi domestique. Jai dit en commengant que les dégats de ces insectes étaient presque inappréciables : seul, abdomen d’un Araignée avait été détruit com-— plétement, ainsi que les abdomens de quelques Mouches légérement atta- quées; les morceaux de foie cru dont je me suis servi comme appats ne semblaient pas attaqués au bout de quelques jours de service, quoi- quils fussent couverts tous les jours par des milliers de Fourmis, qui probablement ne se nourrissaient d’abord que du sang. Les morceaux, que j’ai laissés se dessécher et qui les attiraient tout autant que le foie frais, ont fini par étre sillonnés de canaux plus ou moins profonds. L’un de ces morceaux, qui a servi pendant une vingtaine de jours, est creusé complétement au centre et il ne reste que les deux parties extérieures, qui sont durcies et perforées de trous ; dans cet état, les Fourmis y pul- lulaient toujours autant qu’au début. Combien de milliers de Fourmis ont travaillé 4 ce morceau pour le mettre en cet état ? Deux a trois mille Fourmis environ, travaillant jour et nuit. Lorsque javais secoué ce morceau pour en recueillir toutes les travailleuses, elles étaient rempla- cées une heure apres par d’autres; a onze heures du soir, j’en trouvais autant qu’a sept heures du matin, ce qui prouve que le travail des neutres ne cesse pas. Le résultat de ces observations, tout minime qu’il soit, me parait étre de déterminer |’époque de l’éclosion des sexes de cette espece, époque qui serait la fin de septembre et tout le mois d’octobre; cette éclosion a = lieu sans doute successivement ainsi que les accouplements, contraire- ment ace qui a lieu dans la plupart des espéces de notre pays, dont — 4 Vaccouplement a lieti dans les airs, et dont chaque femelle devient la 4 fondatrice d’une nouvelle fourmilitre, tandis que les males, devenus bert). | i a a Te a — fag eee Se Set ae: Se aN ey inutiles, meurent apres avoir erré quelques jours A l’aventure. Ici, au contraire, l’accouplement a lieu souterrainement, et il semble que les femelles et méme les males continuent a vivre dans la méme fourmi- liére, qui s’agrandit indéfiniment tant qu'il n’arrive pas une cause de i. destruction imprévue. Les femelles perdent sans doute leurs ailes tout de suite apres l’accou- plement, les supérieures d’abord, car j’en ai trouvé plusieurs qui we) possédaient encore les inférieures; leur démarche est lente, tandis que les miles, conservant tous leurs ailes, courent tres vite, sans cependant — que j’en aie vu un seul faire mine de s’envoler. Mais il est possible qu'il — / Séance du 28 novembre 1888. | ‘CLXXXI en soit autrement en Afrique, sous l’action d’un soleil généreux et plus chaud que dans notre climat tempéré. wb —M. Henri Gadeau de Kerville rappelle que chez les Schizocera, genre d’Hyménoptéres de la famille des Tenthrédinidés, les antennes, de trois articles, présentent un dimorphisme remarquable; tandis que. ces articles n’ont rien de particulier chez les femelles, par contre, chez — les males, le troisiéme article est divisé en deux branches a peu prés égales. Notre collégue examine les trois seules théories qui, d’aprés lui, peuvent expliquer cette particularité : celles de la sélection naturelle, de la sélection sexuelle et de Vorigine tératologique, et il ajoute que cette derniére explication est, 4 son avis, de beaucoup la plus satis- faisante. . Il montre, en outre, un male, examiné par M. Edm. André, d’une espéce de Schizocera nouvelle pour la France : le Schizocera instrata Zadd. Bien qu’il n’existe, pour reconnaitre cette espéce, qu’une des- cription assez courte, M. Edm. André croit exacte sa détermination. Ce dernier auteur, dans son Species des Hyménopteres d’ Europe et d’ Algérie, écrit (t. I, p. 50) que cette espéce a pour patrie : Koenigsberg, et que la femelle est inconnue. Le male en question a été capturé a Senlis (Oise) par M. Albert Mocquerys. — M. H. Lucas communique la note suivante : En cherchant des larves de Lampyris noctiluca, mes yeux furent atti- rés par la présence d’un Hyménoptére du genre Bombus qui pénétrait dans la terre. Il y resta un temps assez prolongé, et je me préparais i m’en emparer, lorsqu’il sortit brusquement de son nid et m’échappa. Peu de temps apres, j’apercus un autre Bombus, suivi d’un autre indi- vidu, qui tous les deux pénétrérent aussi dans la terre. Afin de pouvoir les saisir, j'eus soin de fermer hermétiquement louverture par laquelle ces Bombus avaient pénétré dans leur nid. Le premier que je capturai, en forcant entrée de cette habitation hypogée, appartenait au sexe male, et, peu de temps apres, je m’emparai d’une femelle. Espérant surprendre d’autres individus, j’explorai avec soin cette nidification mais je ne rencontrai plus d’autres Bombus. Cependant, en poussant plus profondément mes recherches, je mis 4 découvert un gateau affectant une forme irréguliérement ovalaire, composé de loges arrondies, que je plagai dans une boite; le lendemain, en examinant cette nidification, composée de cire, j’apercus sept larves, de tailles tres diverses, qui étaient sorties de leurs loges aprés avoir pratiqué des ouvertures plus CLXEXH 4 Bulletin entomologique. ou moins arrondies. Ces loges, au nombre d’une quinzaine environ, appliquées les unes contre les autres, superposées, sont extrémement friables ; elles sont d’un brun roussdtre plus ou moins foncé, convexes et arrondies 4 chaque bout; elles sont longues de 9 millimétres et me- surent 4 millimétres 3/4 dans leur plus grande largeur. Quant au gateau lui-méme, il est long de 25 millimétres, sur une largeur de 20 milli- métres et une épaisseur de 15 millimétres environ. Il est & supposer que les larves sorties de leurs loges sont celles de ce Bombus, que je considére comme étant le sylvarwm de Linné. Elles sont repliées sur elles-mémes, représentant, par leur position, la figure d’un croissant et rappelant, par leur forme, certaines larves xylophages. Tres lentes dans leurs mouvements, ces larves sont d’un blanc testacé, lisses, et présentent en dessus, dans leur milieu, un sillon longitudinal qui part du pronotum, se continue sur toute la région abdominale ot il s’atténue arrivé aux derniers segments; le thorax présente en dessus, de chaque cété, un petit tubercule spiniforme, d’un brun roussatre sur le pronotum et le mésonotum et d’un blanc testacé sur le métanotum ; la téte est fortement unisillonnée en dessus dans son milieu, et, de chaque cété, on apercoit une dépression de forme arrondie et profondé- ment marquée; la région buccale est d’un brun ferrugineux clair, avec les diverses pieces qui la composent de cette derniére couleur; les stig- mates sont trés petits, arrondis, avec leur péritréme tres légeérement ferrugineux. — Long. & 4 10 mill.; lat. 2 a 4 1/2 mill. — Environs d’Huppain, aotit 1888. — M. P. Chrétien communique la note suivante : Bien que la saison que nous venons de passer ait été peu favorable 4 ’entomologie, cependant, 4 force de recherches patientes et persévé- rantes, j’ai pu trouver dans les environs de Paris plusieurs especes intéressantes, tant pour la faune parisienne que pour la faune francaise, quelques-unes d’entre elles ayant été capturées pour la premiere fois en France. 4° Chenilles récoltées ou élevées. — Pterogon wnotherx, trouvée au mois d’aotit dans les fossés des fortifications de Paris ; — Ino globulariz, trouvée dans les feuilles de la Scabiosa arvensis : cette chenille est mi- neuse toute sa vie et se chrysalide en terre; — Anticlea cuculata, prise au Buisson de Verriéres, en aotit ; espéce déja signalée autour de Paris, en 1852, mais sans indication de localité: vit sur le Galium; cependant notre collégue M. Renault, de Chaumont, m’en a envoyé qui avaient été — | 4 a 4 { i ot: 4 f] A 4 ms ba i . Séance du 28 novembre 1888. CLXXXIN prises sur une espéce de Vicia et qu’elles mangent parfaitement ; — Nephopteryx genistella, espece déja signalée de Corse et du littoral, ré- — coltée sur Ulex Europzus, également au Buisson de Verriéres, en juin ; ' — Pempelia Betulz, trouvée au Bois de Boulogne et 4 Meudon, en mai; — Pemp. formosa, au Bois de Boulogne, sur l’orme, en septembre ; cette époque semblerait attribuer deux générations a cette belle espece ; — Pemp. ornatella, suivie dans toute son évolution, depuis l’ceuf jus- qu’a Péclosion du papillon ; — Penthina arcuella, de méme ; — Penthina | textana, trouvée aux Moulineaux, en mai, sur la Scabiosa arvensis ; — P. cespitana, en mai, sur le chéne, a Clamart; — P. bifasciana, sur le Pinus sylvestris, en mai, au Bois de Boulogne; — Brachmia triatomea, rarissime espéece, trouvée au Bois de Boulogne sur l’aubépine, fin mai; — Doryphora morosa, trouvée, fin mai, dans le sommet de la tige de PEpilobium hirsutum ; — Pleurota Schlegeriella, étudiée sous tous ses états ; — Siephensia brunnichiella, trouvée a ses deux générations sur les — Clinopodium, qui abondent dans les fossés des fortifications ; — enfin, PElachista nitidulella, en mai, sur diverses Graminées, au méme en- droit. Parmi les especes dont j’ai élevé les chenilles sans pouvoir les mener abien, je citerai ’Erebia OEme, dont j’avais recu quelques ceufs de Vobligeance de M. Blachier, et le Can. Okdipus : ces deux especes vivaient encore a l’état de larve 4 l’époque ow elles auraient di étre en papillon. Je mentionnerai également une superbe Psychide africaine, pour qui les pales rayons du soleil de Paris n’ont pu remplacer les ar- deurs de celui d’Ain-Sefra, sa patrie. | 2° Papillons capturés ou d’éclosion. —-Olindia hybridana, Chantilly, mai; — Cochylis meridiana, Chantilly, aott; — Lobesia permixtana, Chantilly, mai; — Grapholitha octeienaculonay quatre sujets sortis, en compagnie d’une Cochylis zegana, des racines d’un plant de Centaurea jacea en pot, sur lequel j’élevais la curieuse chenille du Botys hyali- nalis; — Grapholitha rufillana, Auteuil, aodt; — Heydenia fulvigut- tella, Chantilly, aott; — Schreckensteinia festaliella, Montmorency, mai 5 — enfin, une belle Elachista, que M. Ragonot a déclarée nouvelle et qu’il voudra bien décrire. _ -—M.L, Demaison, de Reims, adresse les observations lépidoptérolo- giques suivantes : 4° Un Sphinx ligustri, que j'ai obtenu d’éclosion au printemps der- nier, a fait entendre, au moment ot il venait d’étre piqué, une stridu- CLXXXIV - Bulletin entomolog que. lation analogue au cri bien connu de l’Acherontia Atropos, mais beaucoup plus faible. Ce bruit semblait produit par un frottement; mais je n’ai pu en pénétrer la cause, car les ailes, les pattes et les autres parties du corps de l’insecte étaient alors dans une compléte immobilité. J’ai eu Yoccasion d’observer plusieurs individus males et femelles provenant de laméme éducation; aucun d’eux ne m’a offert ce curieux phénomeéne. 2° Un entomologiste de Reims, M. Buchillot, qui a capturé, il ya deux ans, aux environs de cette ville, une centaine de Nemeophila Me- telkana Ld. (voy. Bull. de 1886, p. cxv), a encore retrouvé cette année trois ou quatre exemplaires males dans la méme localité et ala méme époque. Cette espéce est donc bien définitivement acquise 4 notre faune. A la différence de ses congénéres : les Nemeophila russula et planta- — ginis, elle parait avoir des moeurs exclusivement nocturnes. Aussi Pai-je toujours cherchée sans succes pendant les journées d’été. Elle se tient alors cachée au milieu des herbes, dans des marais d’un acces — difficile, et c'est seulement le soir qu’elle prend son vol, comme les especes des genres Arctia et Spilosoma. 3° Dans Ja séance du 8 aott dernier, M. Poujade a signalé la capture, faite aux environs de Corbeil, de la Phragmatecia castanea Htibn. Ce Lépidoptére est plus répandu en France qu’on ne le croit généralement. On I’a pris une fois auprés de Reims, et il n’est pas rare dans le dépar- tement du Nord. 4° Dans une note que j’ai communiquée, il y a peu de temps, sur la distribution géographique de l’Erastria venustula Hibn. (Bull. de 1887, p- Vil), j’ai supposé que cette espece devait se rencontrer en Belgique. Elle s’y trouve en effet, et elle est indiquée par M. Donckier de Donceel, dans son Catalogue des Lépidoptéres de ce pays (p. 57), comme ayant été prise aux environs de Dinant, de Bruxelles et dans quelques autres localités. — M. le D’ Alex. Laboulbene montre des branches de genét (Sarro- thamnus tinetoria), recueillies dans les environs de Saint-Denis-d’ Anjou (Mayenne), qui portent des galles intéressantes produites par un Diptere du grand genre Cecidomyia. — Notre collégue compte étudier ces galles et donner une note a leur sujet. — M. J.-M.-F. Bigot envoie la note qui suit : La critique, me concernant, insérée par le professeur J. Mik dans les Wiener Entom. Zeitung, 1888, p. 300, et relative au genre Schineria Sa eS 3 os ot ay * a eee jetty eS eter. fee ae Se a tea eT v3 a ee 5 : aE a re is artes, ere BE REGO En aie” PASEO tI S of ucSe URED en ie tages ite Mat Rie aeaeAs BA i Rode AaB aR GS SNM ECAR ih Bag Ba tia PaEsEon ene eee Seance du 28 novembre 1888. CLXXKV (Rondani, ete.), autant du moins qu’il m’ait éié possible d’en saisir la portée, ne me parait aucunement fondée. Car van der Wulp écrit (p. 446) : « Deze Tachinine komt in habitus zoodanig over een met onze Europesche soorten van Micropalpus. » Or, le genre Micropalpus, comme |’indique @ailleurs son nom, est principalement caractérisé par l’absence ou Vatro- phie’ des palpes, tandis que ‘lé genre Schineria (Rondani et Schiner) ne saurait offrir une place ¢onvenable 4 la Schineria ruficauda de van der Wulp, laquelle; Waprés lui-méme, présente le faciés du genre Micro- palpus (ses figures windiquant aucunement Vexistence de palpes visibles extérieurement). Pour moi, cette espdce appartient au genre Cuphocera. Le méme savant critique donne (p. 302, loc. cit.) une synonymie de ma Melia forcipata (dénomination d’ailleurs toute provisoire), qui, sous une plume aussi autorisée, ne peut étre que trés correcte; toutefois, il me parait sage de ne pas l'accepter jusqu’a ce que la découverte ph he spécimens soit venue la confirmer. : E. : D. é Bulletin bibliographique, Academia nacional de Ciencias en Cordoba (Boletin de la), t. XI, 1888, 2° Ent. © a ademe des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires ‘des seances del’), 1888, 2° sem., n°* 20. — Eucine Canu. Sur les Hersiliidz, famille _ nouvelle de Copépodes commensaux. — N° 24. © American entomological Society (Transactions of the), 4888, vol. XV, /n* 2et 3. — J. B. Smira. A monograph of the Sphingide of Ame-— rica north of Mexico, 40 pl. n. | Deutsche entomologische Zeitschrift, 4888, Heft. 2. — E. Rerrrer. Neue, von Hrn. L. Hetschko um Blumenau im siidlichen Brasilien gesammelte Pselaphiden (fin). — E. BReNDEL. Bestimmungstafel der — Gattungen der Pselaphiden der Vereinigtem Staaten von Nord-Ame- — rika. —L. GANGLBAUER. Ueber einige Prionus-Arten. — D® G. KRAATz. Ueber Goliathus Atlas Nickerl (Stett. E. Z., 4887, p. 474) und die Varietaten des Goliathus Cacicus Voet (4 pl.). — A. Kuvert. Gene- ralubersicht der Philydrus-Arten Europa’s und der Mittelmeer- fauna. — Beschreibung neuer Philydrus-Arten der paldartischen- Fauna. — D. G. Kraarz. Ueber die Tenebrioniden-Gattungen : Mi- (1888) Bulietin de la Société entomologique de France. 23 Pare “OLXXXVI Bulletin entomologique. crodera Eschh. und Dordanea. — Ip. Ueber die siidamerikanische Gymnetis pantherina Burm. und die mit ihr verwechselten und ver- wandten Arten (1 pi.). — D® G. Semuirz. Zur Abwehr. — J. Scum- sky. Vierter Beitrag zur Kenntniss des deutschen Kaferfauna. Die _ deutschen Aphodius-Varietaten. — Ib. Berichtigungen und Ergan- zungen zu Schilky’s Verzeichniss der deutschen Kafer. — E. REIT- TER. Ueber einige mit Pimelia nahe verwandte Coleopteren-Gattun- gen. — Ip. Coleopterologische Miscellen. — D* H. Dewitz. Papilio Cacicus Lucas und Zaddachii Dewitz. — D* G. Kraatz. Synony- mische Bemerkungen. Vernichtung der Lebbach-Baume durch Xystrocera globosa Ol. Neuere Literatur. — G. Czwauina. Die For- cipes der Staphylinen-Gattung Lathrobium (s. str. Ray) Grav. (2 pl.). — Lathrobium (Glyptomerus) cavicola Mull. und apenninum Baudi. — J. GerHARDT. Sammelbericht pro 1887. — E. WASMANN. Nieuwe Naamlist van Nederlandsche Schildvleugelige Insecten, opgemaalkt door Ihr. Ed. Everts. — D" G. Kraatz. Melolontha hip- pocastani var. Schwarzi. — Ueber das Vorkommen von Melolontha vulgaris und hippocastani. — Ueber Cetonia albo-hirta Seidlitz. — Pseudolimnaeum Eichoffi, eine neue deutsche Art. — J. ScHILsky. Fiinfter Beitrag zur deutschen Kaferfauna (Hydrobiini). — J. WEISE. Cryptocephalus tardus Weise, n. sp vom Monte Rosa. — E. vy. OkrT- zEN. Berichte tiber die von E. v. Oertzen im Jahre 41887 in Griechenland u. Klein Asien gesammelte Coleopteren. — D* StTrER- un. I. Otiorhynchus-Arten. — D* E. Eppetsuem. I. Zwei neue griechische Apion-Arten. — L. GANGLBAUER. II]. Carabide (Carabus, Prorcustes). — L. GANGLBAUER, Ein neuer Drymochares aus dem Kaukasus. — D" G. Kraatz. Kurze Bemerkungen zu Ganglbauer’s Auffassung der Procrustes-Arten. — D* E. EppELsHem. IV. Staphy- linen. — Dt G. Kraatz. Porphyrobapta, nov. gen., Tab. tv, fig. 6. — Kine neue Charadronota- (Cetoniden) Art, nebst Bemerkungen uber die bekannten Arien. — Pilinopyga, eine neue Cetoniden-Gat- tung (fig.). — Ueber Varietaten der Sternocera Boucardi (fig.). — E. Rerrrer. Neue Coleopteren aus Europa, den angrenzenden Lan- — dern und Sibirien, mit Bemerkungen itiber bekannte Arten, 5° partie. 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Ms Termeszetrajzi Fuzeteh, tomes 1 & 10, 1877 4 1886, avec la table des dix premieres années. — Tome XI, n* 41 et 2. — Ouvrage acquis par échange. Ae . Ayortt (EpM,). Species des Hyménopteres d’Europe et d’Algérie, 1888, oa” tase, -* Comstock (J. H.). An introduction to entomology (fig.), Ithaca, 41888, be , P (ob De'* _ HOLLAND (Rev. J.). The larva of ashy e brassolis, probably aphidivo- rous (Can. ent.), 1887, 2 p. Ib. Notes upon a small Collection of Rhopalocera made by Rev. R. CG, | Henry in the Island of Hainan, together with Descriptions of some apparently new species (Trans. Am, ent. Soc.), 1887, 24 p., 1 pl. n. * LABOULBENE (D" ALex.). Les origines de la soie (Soc. nat. Accl. ), 1888, -Sp.* Ruuey (Cu. V.). Report of the entomologist for the year srt (Dep. Agr.), 1888, 178 p., 8 pl. * As Ls Séanee du 412 décembre 1888. Présidence de M. le Dr ALEx. LABOULBENE, vice-président. Membres recus. 1° M. John-Henry Comstock, United States Entomo- — gist, professor of Entomology and general Invertebrate Zoology in Cor- nell University, & Ithaca, New-York, U. S. A. (Etats-Unis d’Amérique) (Entomologie générale et appliquee, principalement Coccidx), présenté par M. Maurice Sedillot. — Commissaires rapporteurs : MM. E. Des- : } _— Marost et J. Fallou ; 2° M. G.-H. Frenck, United States Entomologist, souterne normal of ys a Tilinois University, U. S. A., a Carbondale, Illinois (Etats-Unis d’Amé- — oe , 4 sth sn eed iyhk ay Seance du 12 décembre 1888. OLXXXIX | rique) (Entomologie générale et appliquee, principalement. Lépidopteres), présenté par M. Maurice Sedillot. — Commissaires ens 3 MM. le D* A. Fumouze et A. Léveillé ; 3° M. Charles-H. Fernald, United States Entomologist, professor of Zoology in the Massachusets Agricultural College, Ambest, Mass., U.S. A. (Etats-Unis d’Amérique) Entomologie génerale et appliquee, principale- ment Microlepidopteres), présenté par M. E.-L. Ragonot. — Commissaires rapporteurs : MM. P. Mabille et G.-A. Poujade ; , 4° M. Charles-William Woodworth, Entomologist to the Arkansas Agricultural experiment Station, 4 Lafayetteville, Arkansas (Etats-Unis d’ Amérique) (Hemipteres, Dipteres, Embryologie entomologique), présenté par M. Maurice Sedillot. — Commissaires rapporteurs : MM. Alluaud et Ph. Grouvelle. Candidats presentés. 1° M. Denfert, professeur d’architecture 4 Ecole centrale des arts et manufactures, rue de la Santé, 9 (Entomologie géné- rale, principalement Lépidoptéeres d’ Europe), présenté par M. Heulz. — Commissaires rapporteurs : MM. G.-A. Poujade et P. Mabille; 2° M. Herbert Osborn, professor of Zoology and Entomology, Iowa Agricultural College, Agricultural College Ames Iowa, U. A. S. (Etats- Unis d’Amérique) (Mallophaga, Pediculide, Hemiptera), présenté par M. Maurice Sédillot. — Commissaires rapporteurs : MM. le Dr A. La- boulbéne et H. Lucas ; 3° M. Emile Radot, industriel, 4 Essonnes (Seine-et-Oise) (Lépido- pteres d'Europe, Elevage des Chenilles), présenté par M. G.-A. Pou- jade. — Commissaires rapporteurs : MM. Heulz ci ?. Mabille; — ke M. Charles Robertson, United States Entomologist, A Carlinville, Illinois (Etats-Unis d’ Amérique) (Entomologie générale, surtout Hyméno- pteres Apides), présenté par M. Maurice Sedillot. — Commissaires rap- porteurs : MM. L. Fairmaire et H. Lucas ; 5° M. Jean Sainte-Claire-Deville, avenue de Villiers, 85 (Coléoptéres @ Europe), présente par M. L. Bedel. — Commissaires rapporteurs : MM. J. Bourgeois et Cayol; 6° M. Charles-Henry-Tyler Towsend, assistant. Entomologist U. S. department of Agriculture, U. S..A., & Washington, D. C. (Etats-Unis d@’ Amérique) (Entomologie générale et appliquée, Goleopteres, Heteropteres, CXC Bulletin entomologique. Dipteres), présenté par M. C.-V. Riley. — Commissaires rapporteurs : MM. Ed. Lefévre et H. Lucas. Communications. M. J. Bourgeois communique la description d’une nouvelle espéce de Malacoderme du Brésil : CHAULIOGNATHUS INSTRATUS, Sp. nov. — Oblongus, niger, via nitidus, subplanatus ; capite mediocriter porrecto; epistomate lateraliter_ incras- sato, antice recte truncato; mandibulis flavis, parum arcuatis; protho- race valde transverso, apicem versus haud angustato, antice fere recte truncato, postice medio sinuato, opaco, luride flavo, macula discoidali nigra, basin versus dilatata ornato, postice longitudinaliter sulcatulo, lateribus parum reflexis, angulis anticis rotundatis, posticis extrorsum prominulis ; elytris subparallelis, in medio paululum dilatutis, apice conjunctim rotundatis, rugoso-punctatis, fusco-nigris, macula margi- nali triangulari flava pone humeros singulatim ornatis apiceque luteis ; coxis, trochanteribus femoribusque luteis, his nigro-vittatis ; abdomine flavo; 3, segmento ventrali penultimo arcuatim profunde emarginato, ultimo valde convexo, valviformi. — Long. 11 mill.; lat. 5 mill. Brésil : Apiahy (Musée de Madrid). _—M. Guillebeau envoie, par l’entremise de M. Léon Fairmaire, la description d’une nouvelle espéce d’Aphodius de la faune francaise : APHODIUS PECTORALIS Rey. — Taille et aspect du prodromus (Brahm.), auquel il ressemble beaucoup, mais dont il differe d’une maniére tran- chée par la dépression métasternale du male, qui est couverte d’une ponctuation et d’une pubescence égales, serrées et bien apparentes, tandis que dans prodromus la dépression métasternale a, tout autour, une bor- dure de quelques points et de quelques poils, le milieu restant com- plétement lisse. La téte est a peu prés la méme dans les deux espéces. Dans prodromus 3, le corselet, dans sa plus grande partie, est couvert de points assez forts, entremélés d’autres points beaucoup plus petits. Dans pectoralis, les gros points sont moins nombreux, laissant Je milieu du corselet libre, et les petits points ne se rencontrent que sur les cétés. Les élytres du prodromus # sont moins ponctuées, l’interstrie est con- vexe, lisse au milieu, et les cOtés de la rainure sont seuls ponctués. Dans pectoralis, excepté a la base ou prés de la base, les interstries sont presque plans et entiérement ponctués. L’éperon terminal des tibias — 3 antérieurs est subtronqué dans les deux espéces. 3 . pci Ri nici — fig gies Stake ee ee RE > Paes cae Spe Seance du 12 decembre 1888. cx¢ci Les femelles sont plus difficiles 4 séparer que les males; cependant les points de la strie sont un peu plus forts et le métasternum est plus distinctement ponctué dans pectoralis que dans prodromus. Aucun autre Aphodius du groupe du prodromus n’offre la dépression métasternale ponctuée et pubescente comme pectoralis. Erichson (Deuts- chlands Fauna, t. Ill, p. 875) dit bien que le pubescens présente ce caractére; mais il dit aussi que, dans cette espéce, les élytres sont -courtes, pas plus longues que la téte et le corselet réunis, et que l’épe- ron terminal des tibias antérieurs est acuminé, ce qui ne convient pas au pectoralis. ) Jai recueilli une vingtaine d’exemplaires de cette espéce dans une inondation de |’Ain. Mon ami M. Cl. Rey en avait un exemplaire de Lyon dans sa collection sous le nom de pectoralis, que je trouve juste de lui conserver. | — M. L. Fairmaire adresse les descriptions de deux Hetéroméres nouveaux de Sumatra, qui lui ont été commuiqués par notre collégue M. le D® Bergroth : 4° THERIUS SUMATRENSIS. — Long. 6 mill. — Oblougus, subparallelus, antice et postice fere exqualiter angustatus, sat convexus, fuscus, sat niti- dus, cinereo-pubescens, prothorace femoribusque rufo-testaceis, his apice fuscis ; capite verticali, insuper haud distinguendo, planato, dense sat subtiliter rugosulo. medio obsolete impresso, oculis globosis, prominulis ; antennis fuscis, articulo 1° piceo, 2° tertio multo breviore; prothorace transverso, a bast antice angustato, margine postico sat fortiter bisinuato, medio tridenticulato, angulis sat acutis, margine antico supra caput rotundatim paulo producto, dorso dense punctato, lateribus postice tan- tum marginatis, antice verticalibus ; scutello subrotundato, punctato, basi subtiliter bituberculato ; elytris oblongis, striato-punctatis, striis eatus et basi minus impressis, intervallis convexiusculis, dense subtiliter coriaceo- punctulatis. Le bord postérieur du corselet présente au milieu trois petites dents et l’écusson porte a sa base deux tres petites saillies qui viennent se placer dans les intervalles de ces denticules. Cet insecte ne me semble différer des autres Therius que par le cor- selet formant au-dessus de la téte une courte saillie arrondie qui la cache en dessus ; le dernier article des palpes maxillaires est un peu sécuri- forme, tronqué trés obliquement; les yeux sont plus gros, plus sail- lants ; le deuxiéme article des antennes est égal au quatriéme. a A a Bulletin entomologique. 2° AMARYGMUS TRICOLOR. — Long. 8 4/2 mill. — Ovato-ellipticus, valde convecus, supra #neo-aurosus, valde nitidus, prothorace antice et basi purpureo, elytris basi cyaneis, medio transversim et post medium lateri- bus cyaneis, hoc colore purpureo vage limbato, subtus cum pedibus piceus, vage metallescens ; capite subtilissime via perspicue punctulato, oculis valde approximatis; antennis fuscis, opacis, articulis 6 ultimis latioribus, dense punctatis, opacis, articulo 3° duobus sequentibus conjunctis vix breviore; prothorace sat parvo, basi elytris haud angustiore, a basi antice valde angustato, margine postico utringue sinuato, angulis fere obtusis, dorso subtilissime punctulato; scutello fusco-metallico ; elytris ovatis, ad humeros sat acutis, dorso punctis grossis seriatis, serie suturali striata ; subtus fere levis, ahdomine obsoletissime striolato. Voisin de ’A. Hasseltit Fairm., du méme pays; mais distinct par sa coloration variée et irisée, les points des élytres non violacés, les inter- yalles externes non convexes, la ligne suturale enfoncée dans toute sa longueur ; la téte n’est nullement impressionnée entre les yeux. — M. G.-A. Baer donne lecture de la note qui suit : La synonymie des Pachyrrhynchides, joli groupe de Curculionides propre aux iles Philippines, n’ayant qu’un. fort petit nombre de repré- ~ sentants dans d’autres tles de Ja Malaisie, reste encore assez embrouillée, un grand nombre d’espéces ayant été décrites en méme temps par ~ _ G. R. Waterhouse et Chevrolat, souvent sur de simples varietes. M. le D" W. J. Behrens, de Goettingue, a commencé a publier, dans la Stettiner Entomologische Zeitung, un travail tres consciencieux sur ces insectes, et les nombreux matériaux qu’il a réunis dans ce but lui permettront sans doute de résoudre bien des questions synonymiques. Ayant eu moi-méme l’occasion d’examiner le type, provenant du — voyage de La Bonite, du Pachyrrhynchus Chevrolati Eydoux et Sou-_ leyet, qui se trouve au Muséum, j’ai pu constater son identité avec le Pachyrrhynchus chlorolineatus Waterh., le plus répandu dans les col- lections. _ La synonymie de cette espéce doit donc s’établir comme suit : Pachyrrhynchus Chevrolati Eyd. et Soul. ee chlorolineatus Waterh. r ft mandarinus Chevrol. : concinnus Waterh. (var.?). 3, Seance du 12 décembre 1888. exent —M. Albert Léveillé indique les rectifications synonymiques sui- vantes : 1° Gymnochila angulicollis J. Thoms., Arch. entom., Il, p. 45 (1858), = sparsuta J. Thoms., loc. cit., p. 44. — Vérifié sur les types actuelle- ment dans la collection Sedillot. 2° Gymnochila squamosa Gray, in Griff. An. Kingd. Ins. (sin. descr.), pl. 60, fig. 3, qui avait déji pour synonymes : ¢ laticollis Boh., Ins. Caffr., 2, p. 578 (1848), et 2 adspersa Boh., loc. cit., p. 579, = varia — Fabr., Syst. El., I, p. 454 (1801). — Cette espéce habite toute l Afrique méridionale, depuis la Guinée et l’Abyssinie jusqu’au cap de Bonne- Espérance. Elle est excessivement variable comme taille, forme et ves- titure, suivant les sexes et les localités. — M. Desbrochers des Loges adresse la note suivante relative a la_ synonymie de diverses espéces de Curculionides : Plusieurs Apions sont confondus sous la dénomination de genistz. L’A. geniste Kirby se rapporte a la forme large, a prothorax notablement arrondi latéralement, 4 angles postérieurs presque droits, 4 élytres plus ou moins arquées latéralement et trés convexes dans leur longueur. — Il existe une autre forme plus raccourcie, 4 prothorax plus arrondi et visiblement rétréci vers la base, a élytres bien plus courtes : forme qui rappelle celle de lA. Putoni. Peut-étre n’est-ce qu’une variété (var. compactum mihi) de la méme espece? On trouve, en Corse, une forme plus petite, oblongue, se rapprochant un peu de lA. fuscirostre, a prothorax a peine dilaté, a élytres presque paralléles dans leurs deux tiers antérieurs, peu convexes sur le dos (subparallelus mihi). On ren- contre également en Corse une espéce qu’on considére généralement comme étant l’A. vernale, mais qui se rapproche bien plus de l’A. rufu- lum, dont je posséde deux types 3 ¢, par la coloration plus foncée, par les bandes et les taches des élytres bien plus nettes, la forme plus con- vexe et moins paralléle’ mais se distinguant de lA. rufulum, notamment par le rostre noir # (distinctirostie mihi). Enfin, l’insecte de Corse, que j’ai répandu sous le nom de curtulum mihi, bien que trés voisin de cette espéce, décrite sur un exemplaire des Alpes, en est certainement distincte : le male a le rostre plus pu- bescent, plus ponctué, les antennes sont insérées plus bas, leur massue est plus arrondie a la base; la femelle a le rostre d'un tiers plus long, le front est légerement déprimé et les élytres, bien plus larges, sont plus arquées latéralement (corsicum mihi). (1888) Bulletin de la Société entomologique de France, ro rn CXCIV Bulletin entomologique. Dans la derniére édition de son Catalogue, M. de Marseul considére Je Sybines velutifer mihi comme étant le S. phaleratus, et, apres avoir revu les descriptions, je crois qu’il est dans le vrai. Ce que j’avais con- sidéré comme phaleratus est une espece constamment plus petite, a prothorax non dilaté-arrondi latéralement, & tache squameuse latérale basale non prolongée, a tache suturale affectant la forme d’un triangle plus ou moins régulier ou subcordiforme au sommet, au lieu d’étre exactement arrondie, et que je nommerai subtriangulifer. Elle est ré- - pandue en Corse; mais notre collégue fait erreur en réunissant a la méme espece le S. algericus mihi, espéce bien plus voisine de S. pri- mitus, dont elle se distingue surtout par sa forme déprimée en dessus, le prothorax, principalement, étant absolument plan, vu de profil. La réunion du S. subellipticus au S. fugax ne semble pas justifiée par la description de Germar, qui ne fait pas ressortir la forme parti- culiére de cette espéce, et je persiste a croire que cet auteur semble avoir décrit une forme un peu plus allongée, que je posséde, du S, vis- carte. Le Tychius confusus mihi, espece a squamosité normale, et tres voisine du longulus mihi (longiusculus Tourn.), n’a aucun rapport avec le T. Morawiczi, ainsi que lVindique le Catalogue précité, d’apres M. Tour- nier. Par contre, cet auteur a décrit, sous le nom de carinicollis, une simple variation du T. Morawiczi. Je considére comme exacte la réunion du T. 3-virgatus au T. astragali (Beck.) Stierl. Le T. Raffrayi Tourn. est positivement le méme que le T. longitubus mihi, et je suis heureux de pouvoir dissiper les doutes de M. Tournier ace sujet. Y a-t-il réellement un Tychius décrit par Chevrolat sous le nom de T. insularis, et oui ? — M. H. Lucas communique la note suivante : M. Ch. Tallavignes, inspecteur adjoint de l’Agriculture, m’a remis des coques de Stawronotus maroccanus Tunb., recueillies en Algérie, et plu- sieurs larves dans de l’alcool. J’ai vu que la plupart de ces nidifications étaient remplies d’ceufs; mais j’en ai rencontré quelques-unes dans_ lesquelles j’ai trouvé, comme M. Tallavignes, deux espéces de larves que je rapporte 4 des Hyménoptéres et a des Coléopteres. La larve d’Hyménoptére est longue de 10 a 12 mill., large de 4 mill.; entiérement d’un jaune testacé, avec les organes buccaux légeérement | ; iy ) a ; ae Séance du 12 decembre 1888. cXCV teintés de brun; repliée sur elle-méme et affectant la forme d’un crois- sant. La larve de Coléoptére est longue de 12 4 44 mill., large de 4 1/2 mill.; entiérement d’un rose chair, couverte de poils trés légérement rous- sdtres, courts, peu serrés; pattes courtes, assez robustes, d’un rose tes- tacé. Par sa forme, cette larve, trés lente dans ses mouvements, rappelle un peu celle des Trichodes. Jespére pouvoir élever ces parasites; mais je ne crois pas que des larves de Coléoptére et surtout d’Hyménoptere aient déja été signalées comme se nourrissant d’ceufs d’Orthoptére, qui sont protégés par une coque a parois solides, et dont ces larves se servent ensuite pour subir leurs diverses transformations. — M. E. Pissot, de Doulevent, envoie la note qui suit : 4° Jai été témoin, cet été, d’un fait singulier, qui me parait mériter attention des entomologistes. Au mois de juillet, je vis une Pentatoma dissimilis Latr. se poser sur une feuille de framboisier. Presque aussit6t japercus une substance blanche paraissant lui sortir de l’anus en s’agitant. Cette substance s’allongea par un mouvement vermiforme, et quelques instants apres s’étre détaché de la Pentatoma, elle se mit a ramper sur la feuille de framboisier. Je crus alors reconnaitre une larve de Diptere ; mais elle roula sur la feuille et tomba, et je ne pus la retrouver sur la terre couverte de feuilles et @herbages. Cependant j’avais eu le temps de reconnaitre sa forme et sa taille. Elle avait environ un centi- métre de long sur environ quatre millimetres de large. Elle était pointue en avant, large et tronquée carrément en arriére. Elle avancait par un mouvement imprimé de cOté au corps, comme le font les larves apodes. Il est probable qu’elle s’enfonca dans la terre humide pour y subir sa transformation en insecte parfait. Quant a la Pentatoma, elle resta trés longtemps immobile sur la feuille oui elle s’était posée, et je lai vue dans cette immobilité pendant plus d’une heure. La larve avait au moins un volume égal au tiers de celui de la Pen-— tatoma. 2° Jai observé un autre fait relatif 4 la Pentatome grise. C’était le 18 avril; j’avais trouvé sur un poirier en espalier, bien exposé au soleil, un male et une femelle accouplés. Deux autres individus de la méme espéce rodaient autour d’eux, les touchaient avec leurs antennes, mon- taient dessus, s’introduisaient dessous, en cherchant surtout & pénétrer = Poa Se CXCVI Bulletin entomologique. au point de jonction des deux abdomens. Le couple, géné par ces mou- vements continuels, se déplacait et paraissait chercher un endroit ot il put étre tranquille; mais les deux importuns le suivaient et continuaient leur manége. Pourtant, aprés un assez long temps, l’un d’eux s’éloigna ; mais l’autre persista 4 importuner les Hémiptéres ; puis il finit par s’ar- réter dessous le couple, le soutenant assez longtemps de son corps pendant que s’accomplissait l’acte de la copulation, ce que l’on pouvait juger par les mouvements et les tressaillements des abdomens des in- sectes accouplés. — M. Heulz dit avoir capturé, au commencement de septembre, a Saint-André-de-Sangonis (Hérault), la Boarmia fractaria appliquée contre le mur d’une maison. Cette espece, propre a l’Andalousie, n’avait pas encore été signalée en France. Notre collégue ajoute que la chenille du Sphinx convolvuli a été telle- ment commune cette année dans le département de I’Hérault, qu’on la ramassait par centaines dans les vignes et partout oti croit le liseron des ’ champs. — M. J. Fallou lit une note d’entomologie appliquée qu'il doit publier dans le recueil de la Société des agriculteurs de France. Notre colleégue donne d’intéressants détails au sujet de larves du Bibio hortulanus, ayant dévoré, a Champrosay (Seine-et-Oise), les graines semées dans une couche melonniére de dimension considérable. Les Dipteres avaient été apportés, soit a l’état de larves, soit a celui d’ceufs, avec des feuilles humides ramassées sur la lisiére de la forét de Sénart et placées au-dessus du fumier. Au mois de mai, il sortit de la couche préparée pour les melons un grand nombre de males et de femelles du Bibion, qui ne tardérent pas a s’accoupler. Un fait a noter, c’est que, sur les fleurs environnantes, principalement sur celles de rhubarbe, on put voir beaucoup de ces Tipulaires attaqués et mangés en partie par le Telephorus fuscus. E. D. Bulletin bibliographique. Académie des sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de lV’), 4888, 2° sem., n° 22. — Cu. Broneniart. Les Entomophthorées et leur application 4 la destruction des insectes nuisibles. N° 23. — G. Saint-Réemy. Sur le cerveau des Aranéides, — Seance du 12 decembre 1888. CXCVU Entomologist (The), 1888. Fragments du numéro de décembre. — J. W. Tutt. Contributions towards a list of the varieties of Noctue occur- ring in the British Islands (pl. col.). — J. Arkie. Notes from the North-West counties. — R. Souru. Note on Tortriz piceana Linn. Entomologist’s monthly Magazine (The), n° 295. — W. Warren. The habits of Opostega salaciella Tr. — Ip. Retinia posticana Zett., a new British Tortriz. — E. SAunpERS. Notes on British Hemiptera. — The British species of Scolopostethus. — J. W. Douctas. Notes on some British and exotic Coccid (n° 412) (fig.). — Lord WALSsINGHAM. On the variation of the apical veins in the genus Cerostoma Latr. and its allies. — J. Epwarpbs. Descriptions of four new species of Typhlocyba (fig.). — Notes diverses, captures, moeurs, etc. Feuille des Jeunes Naturalistes, 1888, n° 2148. — Communications. Catalogue de la bibliotheque, fasc. 4. Insectologie agricole (Bulletin d’), novembre 1888. — Grecorre. Insectes qui attaquent les bouchons de litge. — A. W. Nouveaux ennemis des Abeilles. — Lemoutt. Conférence sur la destruction des vor blanes et des Hannetons. Kaiserlichen Akademie der Wissenschaften (Sitzungsberichte der), XC. V 1888. — Anton HAnpLirscH. Monographie der mit Nysson und Bem- bex verwandten Grabwespen, [| et II (7 pl.). — D™ Atrrep NALEPA. Die Anatomie der Phytopten (2 pl.). Linnean Society of London, 1888. — 1° Journal, vol. XX, n° 448. — A. 0. WALKER. Note on a Collection of Crustacea from Singapore (4 pl.). Vol. XXI, n°s 130 et 131. © Vol. XXII, n°s 1386 a 139. — D' J. G. pe Man. Report on the Po- dophthalmous Crustacea of the Mergui Archipelago, collected for the Trustees of the Indian Museum Calcutta, by D* J. Anderson, part I a IX, pl. 4 a 45. 2° List of the Linnean Society of London. 3° Transactions, vol. II, 1887, part V; 1888, part VI. — E. A. Eaton. A revisional monograph of recent Ephemeride or Mayflies. — Part V et VI. Naturalisie (Le), 1°* décembre 1888. — E. ALLARD, Descriptions de Co- Iéoptéres nouveaux du genre Monolepta. — A. Sanp. Le Grillon. — M. F. Kirsy. Sur la chenille de Cerwra bicuspis Berkle. — P. Ma- BILLE. Diagnoses de Lépidoptéres nouveaux (fig.). CXCVII Bulletin entomologique. A. Grarp. Sur le Peroderma cylindricum Heller, Copépode parasite de la Sardine. KR. Istituto di Studi superiori pratici e di perfezionamento in Firenze, 1883-84. — Quatre mémoires d’anatomie et de physiologie médi- cales. G) Royal Society of London. — 1° Listes d’échange et de membres. 2° Philosophical Transactions, vol. 178, 1887. — Epw. B. Pout- ton. An Enquiry into the Cause and Extent of a Special Colour- relation between certain exposed Lepidopterous Pupe and the Sur- faces which immediately surround them (4 pl.). Societe linneenne du nord de la France, Bulletins, t. IX, 1888, n°s 194 et 495. — Moynier DE VILLEPorx. Contribution a l’étude de la faune des eaux douces de la vallée de la Somme (Copépodes et Clado- ceres). U. S. Department of Agriculture, Division of Entomology, 1888, vol. I, n° 5. — Insect Life. — C. V. Ritey. Some recent entomological ‘Matters of International Concern (fig.). — H. Osporn. The Food- habits of the Thripsidee. — Lord WALSINGHAM. Steps towards a Re- vision of Chamber’s Index, etc. DoNCKIER DE DoncreEL (H.). Liste des Brenthides décrits postérieure- ment au Catalogue de MM. Gemminger et V. Harold (Soc. ent. Belg.), . 4884, 8 p. — Brochure acquise pour la Bibliotheque. Hopre (D. H.). Entomologisches Taschenbuch fiir die Aufanger und Liebhaber dieser Wissenschaft auf das Jahr 1796 (Bibl. Jekel), 252 p. — Ouvrage acquis pour la Bibliotheque. MEvNIER (FERNAND). Tableau dichotomique pour servir a l’histoire natu- relle des Chrysides que l’on rencontre aux environs de Bruxelles (Natur. Sic.), 1888, 6 p. * PrckHaM (G. E.) et WHEELER (W.). Spiders of the subfamily Lysso- mane (Trans. Wisc. Acad. Sc., Arts, Lett.), 1888, 34 p., 2 pl. n. * Perez (J.). Les Abeilles, 149° vign. (Bibl. Merv.), 1888, 348 p. * . Périncuey (L.). Second Contribution to the South-African Coleopterous Fauna (Trans. South-Afr. Phil. Soc.), 1888, 190 p., 4 pl. n. * Situ (J. B.). Address to the Entomological Club A. A. S. S. (Ent. Amer.), 1888, 32. p. * A. L. Séance du 26 decembre 1888. CXCIX Seance du 2G décembre 1888. Présidence de M. Juzes KUNCKEL p’HERCULAIS. ‘Membres recus. 1° M. Denfer, professeur d’architecture a Ecole centrale des arts et métiers, rue de la Santé, 9 (Entomologie generale, principalement Lépidopteres d’Europe), présenté par M. Heulz. — Com- missaires rapporteurs : MM. G.-A. Poujade et P. Mabille ; 2° Madame veuve Millettes, fille d’E. Bellier de la Chavignerie, rue Saint-Louis, 35, 2 Evreux (Eure). 3° M. Herbert Osborn, professor of Zoology and Entomology, Iowa Agricultural College (Etats-Unis d’Amérique) (Mallophaga, Pediculide, Hemiptera), présenté par M. Maurice Sedillot. — Commissaires rappor- teurs : MM. le D" A. Laboulbéne et H. Lucas ; h° M. Emile Radot, industriel 4 Essonnes (Seine-et-Oise) (Lépido- pteres @ Europe, Elevage des Chenilles), présenté par M. G.-A. Poujade. — Commissaires rapporteurs : MM. Heulz et P. Mabille; 5° M. Charles Robertson, United States Entomologist, 4 Carlinville, Illinois (Etats-Unis d’Amérique) (Entomologie générale et appliquée, sur- tout Hyménoptéres Apides), présenté par M. Maurice Sedillot. — Com- missaires rapporteurs : MM. L. Fairmaire et H. Lucas; 6° M. Jean Sainte-Claire-Deville, avenue de Villiers, 85 (Coléopteres d Europe), présenté par M. L. Bedel. — Commissaires rapporteurs : MM. J. Bourgeois et Cayol ; 7° M. Charles-Henry Tyler Townsend, Assistant Entomologist U. S. department of Agriculture, a Washington (Etats-Unis d’Amérique) (Entomologie générale et appliquee, Coleopteres, Heteropteres, Diptéres), présenté par M. C.-V. Riley. — Commissaires rapporteurs : MM. Ed. Lefevre et H. Lucas. Candidats présentés. 4° M. Antoine Bousquet, vérificateur des poids et mesures, rue du Saint-Esprit, 40, 4 Oran (Algérie) (Coléopteres), présenté par M. L. Bedel. — Commissaires rapporteurs : MM. P. Mabille et Maurice Sedillot; 2° M. Eugene-Louis Massue, rue de Rennes, 414% (Coléopteres @ Eu- rope), présenté par M. G.-A. Poujade. — Commissaires rapporteurs : MM. J. Kiinckel d’Herculais et H. Lucas; 3° M. Selim H. Peabody, Ph. D., Lh. D., F.S. Se., President Univer- it oe ch Bulletin entomologique. sity of Illinois, 4 Champaign, Illin. (Etats-Unis d’Amérique) (Coléoptéres), présenté par M. J. Bourgeois. — Commissaires rapporteurs : MM. Baer et Desmarest. _ Lectures. M. Antoine Grouvelle adresse deux mémoires : 1° Cucujides nouveaux ou peu connus, 7° partie, avec une planche ; 2° Elmides recueillis au Venezuela pendant le voyage de M. E. Simon, avec figures. — M. Eugéne Simon dépose sur le bureau un mémoire sur les Arach- nides, famille des Avicularidz, recueillis pendant son voyage au Véné- -zuéla, travail accompagné de trois planches. Communications. M. J. Kiinckel d’Herculais annonce qu’un Congres zoologique doit avoir lieu, 4 Paris, au mois d’aodt prochain, pendant _PExposition universelle. Le Comité de patronage, qui compte trois de nos membres, MM. Alph. Milne Edwards, président; Eug. Simon et _ J. Kiinckel d’Herculais, espére que les membres de la Société s’empres- seront d’y prendre part. Ils recevront d’ailleurs une convocation per- sonnelle. , — M. L. Fairmaire adresse les diagnoses suivantes de quelques Coléo- ptéres recueillis a Pékin par M. Provost : 1. OMASECUS ACUTIDENS. — Long. 16 mill. — Niger, nitidus, capite profonde biimpresso, antennis crassiusculis, prothorace lateribus rotun- dato, postice angustato et utrinque late rugoso-impresso, angulis posticis extus acute productis, elytris ovatis, sat profunde striatis, striis lavibus, femoribus validis. O. Thunbergii valde affinis, sed prothorace angulis posticis acutis, basi late et sat profunde impresso et antennis brevioribus distinctus. 2. CALATHUS PUNCTIBASIS. — Long. 141 41/2 mill. — Oblongus, postice _ Jeviter ampliatus, dorso planiusculus, nigro-fuscus, nitidus, prothorace anguste rufo-piceo marginato, basi fortiter parum dense punctato et utringue late impresso, angulis posticis subobtusis, elytris fortiter stria- lis, striis vix perspicue punctulatis, intervallis planiusculis, 3° tripunc- tato. 3. PoGONUS CASTANEIPES. — Long. 5 1/3 mill. — Parum oblongus, dorso planiusculus, fusco-eenescens, nitidissimus, prothorace transverso, _jateribus rotundatis, basi vix breviter sinuatis, angulis rectis, dorso basi dense punctato, utrinque biimpresso, elytris punctato-striatulis, striis suturam versus sat impressis, extus et apice obsoletis. P. chalceo similis, sed prothorace latiore, lateribus basi minus sinuato, basi magis impresso et elytris brevioribus, minus parallelis distinctus. Séance du 26-decembre 1888. ect %. APHODIUS (ACROSSUS) IMPRESSIUSCULUS. — Long. 6 mill. — Parum convexus, niger, nitidus, elytris pedibusque piceis, capite lato, antice late rotundato, fere levi, prothorace late transverso, lateribus rotundato et late breviter biimpressis, angulis rotundatis, elytris sat fortiter sul- catis, sulcis basi levibus, postice punctulatis, intervallis convexiusculis, alutaceis ; metasterno medio oblunge impresso. 5. CERALLUS PEKINENSIS. — Long. 7 mill. — Brunneus nitidus, me- tallico-micans, sat longe rufo-villosus, pedibus fulvis, prothorace late-_ ribus cum angulis posticis rotundato, sat dense punctata, antice haud marginato, elytris sat amplis, densius punctatis, haud rufo limhatis. 6. PLATyscELis Provost. — Long. 415 mill. — Oblongo-ovata, valde convexa, nigra, nitida, capite dense strigosulo-punctato, prothorace parum transverso, antice angustiore, lateribus basi leviter rotundatis, | dorso subtiliter, lateribus densius et rugosule punctato, elytris medio ampliatis, dense rugosulo-punctatis, femoribus anticis dente late trian- gnlari armatis. . — M. J. Bourgeois communique la description d’une nouvelle espece — de Malacoderme de l’Equateur : CHAULIOGNATHUS DOMITUS, sp. nov. — Elongatus, subparallelus, fla- vus ; capite vix porrecto, nigro, nitido, subplanato, remote punctulato: epistomate antice rotundato, ante torulos utrinque fossulato et ad margi- — nem leviter bisinuato ; mandibulis arcuatis palpisque rufis, apice infus- catis; antennis flavis, articulo 1° saepius fusco-maculato, ceteris a tertio inde summo apice nigris; prothorace tetragono, transverso, apice haud angustato, antice et postice intus leviter arcuato, nitido, glabro, lateribus — anguste marginato-reflexis, subrectis, angulis omnibus rotundatis, disco macula parva, subquadrata vittisque duabus abbreviatis nigris notato ; elytris pallide luteis, breviter pubescentibus, fascia transversa basali nigra utrinque abbreviata ornatis, coriaceis, basi laevioribus et nitidio-— ribus ; pectore nigro, tarsts leviter infuscatis. — Long. 12-43 mill.; lat. 5-6 mill. — (9). Variat pronoto vittas cum macula discoidali utrinque confluentes lineo- lasque 2 transversas antebasales praebente. Equateur : Quito (coll. du Musée de Madrid, la mienne). De méme forme que le Ch, Blanchardi Kirsch, de Colombie, mais de taille un peu moindre. et de coloration différente. (1888) Bulletin no 24, Sappl. con Bulletin entomologique. — M. H. du Buysson communique la description @une nouvelle espoce d’Elatéride d’Europe : Lupius MONTANDONI, nov. sp. — Long. 44-42 mill.; larg. 3,5-3,8 mill. — D’un noir de poix foncé, rougeatre sur la base du prothorax, |l’abdo- men (principalement sur le disque des segments), la mentonniére, le labre, et, en somme, sur toutes les sutures du dessous du corps. An- tennes, pattes et surtout les trochanters d’un rougeatre testacé plus clair. Pubescence fine, brune et couchée. — Front fortement recourbé en - avant, convexe, denscment et fortement ponctué, portant en avant deux légeres impressions, assez régulitrement arqué en avant. — Antennes faiblement dentées; 3° article obconique, au moins de moitié plus long que le 2°, celui-ci trés court et presque globuleux ; le 4° aussi long que le 3° et le 4° réunis; les suivants graduellement moins allongés; le dernier 4 peine sinué de chaque cété a son extrémité. — Ecusson ova- laire, lancéolé, couvert d’un pointillé analogue a celui des élytres. — Prothorax convexe, incliné en avant, densément et assez fortement ponctué, moins fortement atténué en avant que chez le L. ferrugineus, avec ses cétés arqués, rétréci assez brusquement sur le bord antérieur, ce qui rend ces angles effacés et arrondis, non saillants; angles posté- rieurs robustes, aigus et divergents, dépourvus de faisceaux de poils (4) a leur extrémité, doublement carénés, d’abord divisés également par une longue caréne forte et luisante, ensuite subdivisés par une caréne plus courte, moins forte et moins luisante, située entre la grande carene et le bord externe. — Elytres convexes, surbaissées en arriére; stries assez profondes, 4 ponctuation forte; leurs intervalles convexes et den- sément pointillées ; les cOtés curvilinéairement rétrécis en arriére dés la base. — Ongles et tarses simples. Cet Elatéride est d’une coloration qui rappelle beaucoup celle de VElater Megerlei Lacord.; son profil est arqué comme celui du Ludius _ferrugineus; ses hanches postérieures, d’une conformation analogue, sont plus fortement rétrécies extérieurement, et les dentelures qui se présentent sur leur moitié interne sont plus aigués, d’égale longueur, laissent entre elles une excavation plus profonde, offrant dans son milieu une petite saillie semblable. Bucharest. — A. Montandon (2 exempl., ma collection). (1) Je n'ai vu et je ne possede que deux spécimens de cet Elatéride, mais ils sont tout fraichement récoltés et n’en portent aucune trace. Se ee i = Se SLT a Ratti ar Seance du 26 decembre 1888. CCIE — M. le D™ Sénac communique a la Société la note suivante : M. Reitter, répondant, dans le Deutsche entomologische Zeitschrift de 4888, 4 une note publiée dans le 2° fascicule de nos Annales de 1888, revient sur les opinions qu’il avait émises en 1887. Le savant entomologiste autrichien reconnait que le genre Uriela, créé par lui pour la Podhomala Fausti, doit étre abandonné. Par contre, il sépare des autres especes de ce groupe la P. nitida Baudi, et crée pour elle un genre nouveau, quil nomme Urielina. Ce genre serait fondé sur l’absence de saillie du labre, rétracté et couvert presque com- plétement par la partie antérieure de la téte; cette disposition découvre les mandibules, qui sont cachées sous ie labre dans les autres atic du genre Podhomala. Nous ignorons si M. Reitter a vu les types de la Podhomala nitida, qui se trouvent au Musée de Turin; mais il est certain que la disposi- tion qu'il signale n’a pas frappé lauteur de lespéce. En effet, M. Baudi dit textuellement : « Pimeliz suturali habitu paululum, cupitis, anten- narum pedumgue struciura conformis ». L’individu de la collection Mniszech (olim Faldermann, nunc Oberthiir), que nous avons eu sous les yeux, et qui portait le nom de turcomanica inéd., correspondait exactement a la description de M. Baudi. La disposition indiquée par M. Reitter efit vraisemblement attiré notre attention. Mais, fit-elle cons- tante, nous n’y trouverions pas une raison suffisante pour établir méme un sous-genre nouveau sur cette seule dissemblance. Aux pages viet vii du 4°° volume de notre travail, nous avons lon- guement indiqué les raisons gui nous ont fait réunir les Podhomala, ainsi que avait fait Solier, au genre Pimelia, dont elles ne constituent, pour nous, qu’un sous-genre. Nous ne reviendrons pas sur ce point. M. Reitter abandonne avec raison le genre Pisterotarsa Motsch. pour le genre Sympiezocnemis Solsky, limité aux trois espéces suivantes : S. gigantea, oblongiuscula et Kessleri. L’étymologie du mot suffit, en effet, pour prouver que Motschulsky n’a eu en vue que la compression des tarses et nullement celle des tibias ; le fait d’avoir fait rentrer dans son genre la Pim. angulata Fabr. en est une autre preuve. Nous avons, dans notre travail, réuni dans le sous-genre Pisterotarsa toutes les espéces a tarses comprimés (41° division de Solier, 4 l’exception de la Podhomala suturalis). Des trois espéces comprises dans le genre Sympiezocnemis, il en est ccly 3 Bulletin entomologique, A une, la P. oblongiuscula, que personne ne connait, et qui pourrait bien n’étre qu’une variété de la gigantea, comme le dit trés bien M. Reitter. Nous n’en parlerons pas. Lorsque nous avons vu la Symp. Kessleri, elle nous.a paru différer beaucoup des autres Pimelia, et nous ne l’avons pas considérée comme. rentrant dans ce genre. Ne l’ayant pas sous les yeux, nous n’en pouvons rien dire actuellement. Quant ila P. giganiea, nous avons déja reconnu qu’elle doit. former . une coupe spéciale, dans le genre Pimelia (sous-genre Sympiezocnemis _ Solsky). La compression latérale remarquable des tibias postérieurs est un caractére suffisant pour cela. Si nous nous refusons 4 en faire un genre spécial, voici sur quelles raisons : L’aplatissement des tibias postérieurs dans le sens latéral rend leur face dorsale plus étroite; cette face n’est pas creusée ni méme aplatic dans toute son étendue : elle est Iégerement cylindrique en haut, mais, a sa partie inférieure, elle est manifestement aplatie et déprimée, ce qui nous a empéché de séparer cette espece du genre Pimelia, Une espece: . décrite par nous a les tibias postérieurs absolument cylindriques sur la __ face dorsale : c’est la P. anomala, longtemps confondue avec la P. Val-__ dani. Il est vrai que, dans la P. anomala, les tibias intermédiaires sont de véritables tibias de Pimelia, tandis que, dans la gigantea, ils sont semblables 2 ceux des pattes postérieures. Quant 4 la forme des tibias antérieurs, elle ressemble beaucoup 2 celle — qui existe dans les Pimelia ruida et variolosa. M. Reitter affirme que, dans ces deux especes, il y a toujours une dent terminale, seulement — que cette dent est arrondie 4 l’extrémité. Cette dent manque souvent, eb nous ne pouvons mieux faire que de lui communiquer un des exem- plaires de notre collection. -S'il fallait créer des genres nouveaux sur des différences aussi peu marquées, il faudrait en créer, non pas un, mais huit ou dix, dans Je genre Pimelia. — Aussi et en résumé : 4° Nous ne pouvons admettre Ja création d’un genre nouveau, Urie- lina Reitter, pour la P. nitida Baudi ; : 2° Le eenre Sympiezocnemis Solsk., comprenant les P. gigantea, oblon- giuscula et Kessleri (?), ne doit étre considéré que comme un sousngcuel ‘ du genre Pimelia, _ a Séance du 26 décembre 1888. ee all — M. Desbrochers des Loges adresse les descriptions suivantes de nouvelles especes de Curculionides : 1° Antruonomus Levrati. — Elongato-ovalis, rubro-ferrugineus, fascia thoracis media, macula suturali obsoleta fasciaque postica elytrorum cinereo-pubescentibus. Oculi prominentes. Rostrum subcylindricum, ar- cuatum, in Q capite thoraceque simul sumptis longius, nitidissimum, Elytra minus convexa, dense punctato-striata. Femora elongata supra parum incrassata, dente valido triangulari armata; tibie arcuate ac sinuate. Mont Edough, pres Bone; découvert par MM. Bedel et Levrat. Bien distinct par sa taille plus grande, ses yeux saillants en dessus; le rostre @ trés brillant, mince, trés long de lA. ulmi des auteurs (in- versus Bed.). 2° BRADYBATUS ABEILLEI. — Séatura B. elongatuli, obscure ferrugi- neus, capite, pectore, fasciaque postica elytrorum pube cinerea inelusa, piceis. Caput subfoveolatum, oculis vix prominulis. Rostrum subcylin- dricum, arcuatum, thorace capiteque simul sumptis brevius, subopacum. Antenne breviores, clava ovali-elongata. Prothorax antice subconstrictus, sat grosse punctatus. Elytra striis punctatis, interstitiis postice latio- ribus ac minus convexis. Pedes inermi. Chypre; rapporté par M. Abeille de Perrin. 3° PHOLICODES MACULOSUS. — Statura P. syriaci, obscuriori cinereo- squamosus, elytris maculis denudatis. Oculi minus prominuli. Rostrum subquadratum. Antenne funiculi 2 articulis primis subequalibus. Pro- thorax subhexagonalis, angulis posticis subacutis, a latere obsolete im- pressus. Elytra breviora, magis arcuata. Abdomen segmento ultimo elon- gato subtriangulari. Smyrne; rapporté par M. Delagrange. 4° PERITELUS JUNIPERI. — P. hirticorni statwra ac colore affinis, dense squamosus, setis brevioribus reclinatis. Oculi parum prominuli. Rostrum apice dilatatum, profunde sulcatum. Antenne valide, scapo breviter setu- loso, articulis ultimis via transversis, clava crassiori. Prothorax sub- transversus, grosse sparsim punctatus, a latere via ampliatus. Elytra basi triangulariter emarginata, antice posticeque attenuata, dorso postice abrupte declivia. Tibie antice apice extus oblique truncate. Sardaigne, grotte de Neptune, sur Juniperus phenicius ; M. Damry. COVE Bulletin entomologique. 5° PERITELUS GRANDIS. — Precedenti vicinus, major, magis elongatus, subelliplicus, cinereo-albido variegatus, parce breviter setulosus. Oculi omnino depressi. Rostrum elongatum, apice haud dilatatum, sulco obso- leto. Antennz longiores, scapo breviter setuloso, articulis uttimis subro- tundatis, clava oblonga. Thorax vix transversus, basi apiceque leviter sinuatim attenuatus, grosse punctatus. Elytra elongata, basi vix angu- latim emarginata, medio a latere subparallela, dorso subplanata, apice acuminata, striis exterioribus profundioribus. Pedes graciliores, tibiis apice utrinque dilatatis. Sicile. 6° MEIRA SASSARIENSIS. — M. setuliferee sat affinis, paulo minor, setis longioribus. Rostrum breve, apice dilatatum. Oculi parvi, vix prominuli. Antenne sat valide, articulis funiculi subquadratis, clava ovali. Pro- thorax via transversus, medio a latere subangulatus, minus dense punc- tatus. Elytra supra subdepressa, a latere medio subparallela, apice abrupte declivia, setis reclinatis, seriatis, striis tenuibus. Pedes antici vix oblique truncati, intus angulati. Sardaigne ; tamisage de feuilles, M. Damry. 7° Meira SEmpLita. — M. Pfisteri affinis, brunneo-ferruginea, pedi- bus dilutioribus, dense cinereo-cretosa; setis brevioribus, reclinatis. Rostrum subtransversum, scrobis cavernosis, vix apice dilatatum. Oculi vix prominuli. Antenne breviores. Prothorax subtransversus, medio a latere subangulatus, dense punctatus. Elytra oblonga, subparallela, dorso depressa, humeris breviter obliquis, striato-punctata, interstitiis subcon- vexis, seriatim breviter setulosa. Pedes antici apice subtruncati, intus via angulati. Sardaigne; MM. Damry et Dodero. Chez la M. Pfisteri, dont je posséde un type, les soies sont plus courtes, les yeux & saillie tout 4 fait nulle, le prothorax est bien plus court, la massue des antennes est bien moins allongée. — M. Albert Léveillé donne quelques renseignements nouveaux sur la famille des Trogositides : 1° La synonymie du genre Phanodesta Reitt., dont jai déja parlé (Ann. Soc. ent. Fr., 1878, Bull., p. Lxxx1), doit étre complétée de lama- — niere suivante : : Seance du 36 decembre 1888. ccvil P. cribraria Blanch. in Gay, Hist. Chile, V, 444 (4854) (Toaxicum). picea Germain, An. univ. Chile, 1855, 407. cordaticollis Reitt., Verh. Nat. Ver. Briinn., 1876, 33. P. variegata Germain, loc. cit., 406. costipennis Reitt., loc. cit., p. 34. 2° Le Nemosoma fasciatum Fairm. (Ann. Soc. ent. Fr., 1868, p. 796) n’appartient pas a la famille des Trogositides : c’est un Hétéromére voi- sin des Hypophleus. Sai pu examiner le type dans la collection de Pauteur. — M. Pierre Lesne adresse une note sur le Forficula Lesnei Finot : Jai recherché cette année, a la fin de septembre, le Forficula Lesnet Finot aux endroits ou je l’avais trouvé l’année derniére. Je Vai repris aux mémes localités et, en outre, dans le marais de Villers-sur-Mer, ainsi que sur la hauteur qui domine cette ville au sud. J’ai pu ainsi vérifier sur un grand nombre d’individus la constance de la pince &. | Toujours la dilatation basilaire de chaque branche est considérable ; le | bord interne de cette dilatation est droit et s’applique, sur toute sa lon- gueur, c’est-a-dire jusqu’a la grosse dent interne, sur le bord corres- pondant de l’autre branche. De plus, les branches ne touchent pas a Vapex. Au contraire, chez le F. pubescens Géné, la dilatation basilaire est proportionnellement plus longue, les bords internes ne coincident que sur une petite étendue, a la base, puis divergent jusqu’é la dent principale en faisant un angle trés aigu; les extrémités des branches se touchent. Ces caractéres, joints 4 la forme plus épaisse et moins allongée du F. Lesnei, suffisent, je crois, pour distinguer ces deux espéces, qui, du reste, sont tres voisines. — Le méme membre communique également Vindication de trois localités nouvelles pour la Chetidura acanthopygia Még. : Marais de Villers (Calvados), en septembre ; — Forét de Marly, prés de Fourqueux, en septembre; — Forét de Normal, prés des Etoquies (Nord), en aout. — M. G.-A. Poujade fait connaitre la rectification suivante : J'ai décrit, en 1887 (Bull., p. xxxvimi), une Catocala de Mou-Pin que jai dédiée au missionnaire qui l’a découverte, M. ’abbé Armand David. Je ne m’étais pas alors apercu que M. Charles Oberthiir, dans ses Etudes COVII Bulletin entomologique. entomologiques de 1881, a décrit également une Catocala Davidi du nord de la Chine, trés différente de la mienne. En conséquence, |’espece indiquée par moi devra porter le nom de Catocala Armandi Pouj. — MM. Ch. et R. Oberthiir adressent la note suivante : La collection de Lépidoptéres formée en Assam par M. Sherwill a été vendue, le 10 décembre, 4 la salle Stevens, 4 Londres. Rarement les prix avaient été poussés aussi haut. Un seul Lépidoptére, Eterusia nova species, a été adjugé a 17 livres sterling, et le seul Papilio Hewit- sont a été adjugé 4 5 livres sterling. — Les mémes membres font connaitre que la collection Gregson, de Liverpool, riche surtout en variétés anglaises de Lépidopteres, vient d’étre vendue 400 livres sterling. Dans cette collection, les variétés les plus remarquables étaient celles des Chelonia caja, Arctia lubricipeda et Abraxas grossulariata, celle-ci offrant toutes les transitions du blanc presque complet au noir absolu. — M. Eug. Simon donne quelques observations sur les Arachnides (suite, voy. Bull. de 1887, p. cxcim, séance du 23 novembre) : 26. M. G. Marx a décrit tout récemment (Entomologica americana, vol. IV, n° 8), sous le nom de Hypochilus, un genre tres curieux d’Arachnides offrant quatre cavités pulmonaires comme les Avicularide, mais un céphalothorax et des pieces buccales tout a fait différents. M. Marx croit ce nouveau genre voisin des Pholcide; pour nous, la famille des Hypochilide doit se placer 4 coté de celle des Filistatide et pres de celle des Dinopide. Les Hypochilus sont pourvus de calamis- trum et de cribellum, la patte-machoire du male est semblable a celle du Filistata. Le type du genre, H. Thorelli, a été découvert dans ?Amé- rique du Nord (Lookout Moutain, Tenn.); nous en possédons depuis longtemps une autre espéce inédite, remarquable par sa grande taille et Pexcessive longueur de la patte-machoire chez le male ; c’est le : Hypocuitus DAvipt, sp. nov., 2. — Long, 10 mill. -—- Cephalothorax levis, nitidus, fere glaber, fulvo-rufescens, parte cephalica lineis nigro- pilosis postice convergentibus et V formantibus notata, parte thoracica versus marginem leviter fusco-reticulata et tenuiter nigricanti-cincta. Clypeus in medio infuscatus, ad marginem setis longis munitus. Oculi postici magni, equi, ovati, spatio inter medios diametro oculi duplo la- tiore, inter medios et laterales diametrum oculi circiter equante. Oculi Séance du 26 décembre 1888. ccix medii antici posticis plus triplo minores. Abdomen magnum, breviter ovatum, alte convexum, fusco vel nigricanti lividum, albo-testaceo inor- dinate guttulatum, in parte prima maculis testaceis subtriquetris tribus uniseriatis ornatum, inferne plagulis spiraculorum testaceis et nigro-marginatis notatum. Sternum fuscum, setis longis leviter elevatis conspersum, antice prope labium paululum convexum, postice utrinque oblique et subtiliter impressum. Chele robustissime, fusco-ravide, ni- tide, intus crebre fulvo-hirsute. Pedes longissimi, teretes, fulvi, breviter et parce pilosi, nigricanti-aculeati, femoribus ad apicem leviter infus- catis. Pedes-maxillares fulvi, tarso infuscato. é. — Long. 9 mill. — Oculi majores et minus disjuncti, quatuor medii subcontigui. Pedes longissimi, metatarsis tarsisque filiformibus. Pedes- tmaxillares fulvi, longissimi et gracillimi, femore terete corpore toto longiore, patella parva, tibia femore haud breviore, gracili et versus apicem sensim attenuata, tarso longo et gracillimo, apice obtuso et extus — apophysi parva, conica, longe setifera instructo, bulbo terminali, mi- nutissimo, ovato-pyriformi, testaceo, spiraliter fusco-cincto, apice minute bisulcato. Montagnes au nord de Péking (abbé A. David). Decision. Apres avoir entendu la lecture d’un rapport de sa Commis- sion de publication, la Société décide que le 4° numéro trimestriel de ses Annales pour l’année 1888 sera composé des travaux dont les titres suivent : i° Descriptions de nouvelles espéces de Coléoptéres propres 4 l’Indo- Chine, par M. Léon Fairmaire ; 2° Descriptions de nouvelles especes exotiques de Coléoptéres de la famille des Elmides, travail accompagné de deux planches, par M. An- toine Grouvelle ; 3° Voyage de M. Eugéne Simon au Vénézuéla. Coléoptéres des fa- milles des Dytiscides et des Gyrinides, etc., par M. le D® Maurice Régimbart, mémoire accompagné d’une préface de M. Simon; 4° Catalogue des Coléoptéres de la famille des Trogositides, suivi de descriptions de nouvelles espéces, par M. Albert Léveillé ; 5° Bulletin des séances de la Société et Bulletin bibliographique pour le 4° trimestre de 1888 ; 6° Liste des Membres en1888 ; ‘ CCX - Bulletin entomologique. 7° Table générale et alphabétique des matiéres contenues dans le volume de 1888, table des matiéres disposée par noms d’auteurs et table | du Bulletin bibliographique. Nominations annuelles. La Société, aux termes de divers articles de ses Statuts et de son | Réglement, et pour la cinquante-huitiéme fois depuis sa fondation, pro- céde au renouvellement de son Bureau, de son Conseil et de ses Com- - Missions spéciales. Ont été nommés pour 1889 : MEMBRES DU BUREAU. Président... ... ... =... MM. le D* Arex. LaBouLBENE. Reeves. se es P. MABILLE. ep ee: See E. DESMAREST. 4et Secrétaire adjoint... .. J. BouRGEOIS. 2° Secrétaire adjoint... ... G.-A. Barr. Trésorier honoraire. ..... L. Buguet. a 19 gh ea Sa Rep ROP le Dt A. Fumouze. Archiviste-bibliothécaire . . . . A. LEVEILLE. Archiviste-bibliothecaire adjoint. Cu. ALLUAUD. CONSEIL. MM. L. FAIRMAIRE, — P. MABILLE, — E. Simon (membres restants), — G.-A. BAER, — L. BepeL, — J. KiinckeL D’HERCULAIS (membres nou-— veaux) — et les membres titulaires du Bureau. — COMMISSION DE PUBLICATION. MM. J. Bourcrois, — Marius Cayoit, — J. GAZAGNAIRE, — TH. Goos- SENS, — Ep. Lerivre — et les membres titulaires du Bureau. COMMISSION DE LA BIBLIOTHEQUE. MM. S.-A. DE MARSEUL, — AUG. SALLE, — MAUuRICE SEDILLOT — et les membres titulaires du Bureau. c:. Ee “A ag i Séance du 26 décembre 1888. - © cexi COMMISSION DU PRIX DOLLFUS pour 4888. MM. Cu. ALLUAUD, — ALP. Bonnourr, — J. FAtLou, — Ab. LAMEyY, — Ep. Lerkvre, — S.-A. DE MARSEUL, — G.-A. PousJADE, — AUG. SALLE — et MAURICE SEDILLOT. i. .D, Bulletin bibliographique. Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des seances del’), 1888, 1°° sem., Tables. —1888, 2° sem., n° 24. — G. Carver. Sur une nouvelle piece, le coussinet, organe annexe de l’aiguillon chez les Hyménopteres.—N° 25. ©) Entomologist’s monthly Magazine (The), vol. XXX, n° 206, January 1889. — H. T. Srainton. Chrysoclista bimaculella its variability in Mar- kings and Size. — W. Varren. On the habits, etc., of certain British Microlepidoptera. — E. Meyrick. On the interpretation of neural structure. — Ip. On the extension of European Lepidoptera to Japan. — Bb. G. Nevinson. On a hitherto undescribed species of the genus Phaneus Mac-Leach. — C. G. Barrett. Captura of Hadena albifusa Groto, in Great Britain. — Ip. On the supposed new British Tortrix retinia-posticana Zett. — ALBERT C. F. Morcan. Observations of Coccide (n° 8): Caudal segments and their appendages (commence- ment). — Observations diverses, captures, métamorphoses, syno- nymies, etc. Naturalista siciliano (il), anno VIII, n° 3, décembre 1888. — Mina- Patumso et L. FAILLA-TEpALDI. Materiali per la fauna lepidotterolo- gica della Sicilia : Geometre (cont.). — A. Hapiirscu. Fernand Meunier’s hymenopterologische aufsoiitze. — Dkr Srerant. Sopra una galla di Phytoptus sul Vitex agnus cantus. — G. Riaeio. Appunti e nota di Ortotterologia Sicilia : IV. Sopra due Locustarii nuovi per la Sicilia (fine). — F.-P. DE Bono. Sull’ umore segragata della Timar- cha pimelioides Schaffer : Richerche spirimentali (cont.).—F. MEuNIER. Matériaux pour servir a l’étude des espéces variétés belges du genre Psithyrus Lepelletier. — A. Sznover. Cenni bibliographici. Naturaliste (Le), 145 décembre 1888. — Pissor. Le Lophyre du pin (Lo- phyrus pint Latr.) (fig.). — ALLARD. Diagnoses de Coléopteres nou- veaux (fig.). — Tables du 2° volume. 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