Da prog home PE = Sp = © SE _ PR LAS ÿ VA $ ANT ET Fi = Re Er a eZ 69, ; 1 FN 9 w ÇA SR Pas SAR ma LS ere Sr es RÉ EU LEZ FRE R 72 PA Po EU cé à } ARE x MEN) EN À , 7 TR, 2 1% TETE, 4 à , OPALUATE | AU do UA RATIO INR TR ANT ï Le be. va 4 ” LAS ® ko CA it je Ni À; “: E 3£- > Et ie # = = x er ee. Es re En 7 RES ER mL PR OR RS LPS AS LE PS RL ASC IS CUS RTÉ SE AT ZS DR) ÉD ETES Le ne Ë NRr re AL PET ae NES RE FE PSE Fs | LEP T TMD PERT ESS 53 SE = RS 5 i >=. Li À és < - AT Fe 2 ÿ = PCT NS CN ON CNE À CE RE ON CU CT MALACHIUS,. 49. antennis articulis 1° incrassato, 4-7 infra emarginatis. — Long. 5 mill. Bauduer Ann. Soc. Ent. Fr. 1874, 164’. d' Vert, brillant, avec les élytres mates, à pubescence grise très-fine, mêlée de poils noirs peu serrés sur les élytres. Corps allongé. Tête à peu près de la largeur du prothorax ; front légèrement impressionné transversale- ment entre les yeux, longitudinalement sillonné de cha- que côté entre les antennes, avec la partie intermédiaire relevée; devant de la tête jaune jusqu’au bord interne des yeux, avec le devant de la base des antennes noir, la couleur métallique s’avançant, entre les antennes, jusqu’à la base de l’épistome où elle est légèrement échancrée; palpes noirs, ferrugineux au milieu. Antennes à 1° ar- ticle épais, presque quadrangulaire, avec l’angle postéro- inférieur un peu pointu, 2° très-court, triangulaire, 3° plus de deux fois aussi long que le 2*, obconique, 4° à 7° échancrés en dessous à leur base et prolongés à leur ex- trémité en un lobe arrondi, les suivants en dents de scie; extrémité inférieure des 6 à 8 premiers articles tachée de jaune. Prothorax un peu transversal, largement bordé de rouge pâle sur les côtés. Elytres rouges, avec une bande suturale verte, très-étendue, couvrant la majeure partie des élytres, souvent un peu étranglée au dessous de l’écusson. Epimères mésothoraciques pâles. Abdomen bordé de rouge latéralement, avec une grande tache de même couleur sur les 4 premiers segments. Pattes concolores, avec les 3 premiers articles des tarses anté- rieurs testacés. © Front plus faiblement impressionné, moins relevé entre les antennes. Antennes simples, à articles obconi- ques, concolores. Palestine : Jaffa. Elle est commune sur les fleurs, principalement les pâquerettes, dans les terrains incultes. 50 ©: MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 11, MALACHIUS SARDOUS Er. Viridi-æneus, ore, antennarum articulis infra, tarsisque anticis testaceis ; thoracis margine laterali elytrorumque apice rufis; O' antennis articulis 4-6 infra emarginatis. — Long. 5 mill. Er. Entom. 75. — Muls. Vésicul. 86. S' Vert-bronzé, un peu bleuâtre, à fine pubescence grise, mêlée de poils noirs. Front très-faiblement impres- sionné de chaque côté entre les yeux, avec une légère fossette sur le vertex; devant de la tête jaune, avec le devant des yeux et de la base des antennes métallique, la couleur métallique couvrant la partie antérieure jus- qu’auprès de l’épistome et coupée en droite ligne en avant; extrémité des mandibules et dernier article des palpes noirs. Antennes ayant le 1° article épais un peu quadrangulaire, le 2e court, le 3° en triangle allongé, les 4e à 6° prolongés au bout et échancrés en dessous, les suivants plus où moins prolongés au bout en dents de scie ; eiles sont testacées en dessous avec le 1 article à l’extrémité, les 2° à 5° en entier, les 6° à 8° au bout, également testacés. Prothorax ayant une bordure rouge ordinairement assez large. Elytres ayant l'extrémité un peu repliée et impressionnée en dessous, avec une tache rouge au bout. Epimères mésothoraciques pâles. Seg- ments de l’abdomen finement bordés de jaune. Tarses antérieurs plus ou moins testacés. Q Antennes à 1% article très-peu épaissi au sommet, le 3° obconique, les suivants simples, à coloration infé- rieure moins étendue. Elytres non impressionnées au . bout. Corse. Sardaigne. | M. Mulsant cite une variété dans laquelle la bordure rouge du prothorax est très-dilatée vers les angles an- térieurs. 127 MALACHIUS ASSIMILIS Baudi., Viridi-æneus, ore, antennarum articulis infra tarsisque anticis testuceis, prothoracis maculis angularibus elytrorumque MALACHIUS, ol apice coccineis; G' antennis subserratis, elytrorum apice in- truso, — Long. 5 mill. Baudi Berl. Zeit. 1871, 65; in Abeïlle xx, 2. © Malachius geniculatus var. Er. Ent. 79. S' Vert-bronzé, brillant, avec une fine pubescence grise, mêlée de poils noirs hérissés. Front faiblement impressionné transversalement entre les yeux, la partie antérieure relevée en léger bourrelet transversal au- dessus de l’épistome ; devant de la tête jaune jusqu’à la moitié interne des yeux et jusqu’à la base des antennes, la couleur métallique s’avançant, entre les antennes, jus- qu’au bourrelet; labre, extrémité des mandibules et pal- pes noirs. Antennes atteignant au moins les trois quarts du corps, avec le 1°" article épais, en carré oblong, coupé obliquement vers la base, 2e court, 3e de même longueur que le 4, en triangle allongé, 4e à 8° un peu prolongés au bout, mais non échancrés en dessous, les derniers fili- formes; le dessous de tous les articles, excepté le der- nier, jaune. Prothorax transversal, ayant aux angles antérieurs une tache rouge, ordinairement grande, quel- quefois assez petite. Elytres repliées et impressionnées en dessous à l’extrémité, avec une très-grande tache rouge au bout. Epimères mésothoraciques pâles. Seg- ments de l’abdomen marginés de jaune. Pattes bronzées, de coloration assez variable, les individus les plus clairs ayant les genoux, l'extrémité interne des tibias anté- rieurs et tous les tarses testacés, tandis que chez les plus foncés les pattes sont complètement concolores; le plus souvent les tarses antérieurs sont testacés. Q Partie antérieure du front non relevée en bourrelet au-dessus des articles ne dépassant guère le 8e; élytres non impressionnées à l'extrémité, avec la tache apicale médiocre. Turquie : Constantinople ; Rotschouk (Deyrolle). Caucase (Deyrolle). Caramanie : Tarsous. Chypre (Baudi). Syrie : Mont Liban, Balbek, Damas. Palestine : Saïint-Jean-d’Acre, Jaffa. Elle est commune dans les blés. Erichson a connu la Q de cette espèce qu’il a consi- dérée comme une variété du M. geniculatus, auquel elle 02 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. ressemble beaucoup en effet, sauf les taches prothoraci- ques, mais elle en diffère par le front uni, les palpes entièrement noirs, les antennes plus minces, à articles bien plus allongés, la coloration des pattes plus foncée et les élytres du G' non appendiculées ; la longueur du 3° article des antennes ne permet pas de la confondre avec le M. bipustulatus. 13. MALACHIUS DISSIMILIS Baudi. Viridis, ore, antennarum basi, tibiis apice tarsisque ante- rioribus testaceis; elytris apice rufo, G! transversim impresso. — Long. circa 5 mill. G' Malachius viridis var. Baudi Ann. Mus. Gen. 1873, 241. d' Taille un peu plus grande que le M. viridis. Tête ayant également le front relevé antérieurement avec l’épistome, mais de plus transversalement convexe entre les antennes, avec 2 sillons longitudinaux assez marqués près de la base des antennes, parallèles entr’eux et ter- minés en arrière par une légère impression transversale ; les parties de la bouche sont toutes jaunes, à l'exception de l’extrémité des mandibules et du dernier article des palpes maxillaires ; les antennes sont à peu près de même forme, mais cependant leürs 3° et 4 articles sont plus coniques et plus gros, le dernier est plus court, pas plus long que le précédent, les 2°, 3° et 4e sont testacés en dessous, les 5e à 8° à l'extrémité seulement; les élytres paraissent plus allongées, plus sensiblement granuleuses et plus densément pubescentes, de couleur verte plus vive, leurs taches apicales plus grandes, de couleur orangée, leur angle interne est un peu replié en dessous. Les épimères du mésothorax, une tache au bout des 4 cuisses antérieures, l'extrémité des tibias antérieurs et les tarses de la même paire sont jaunès, Caucase, La description qui précède est entièrement empruntée à M. Baudi et je n’ai pas vu le type de cette espèce. M. Baudi l’a considérée comme une simple variété du M. viridis, mais : d’après les caractères énoncés, il me paraît qu’elle est MALACHIUS. 03 fort distincte. Non-seulement l'extrémité des élytres est repliée chez le G', ce qui pourrait être accidentel, mais la forme. des articles des antennes est différente, aïnsi que la coloration des tibias et des tarses antérieurs. Elle semble se rapprocher beaucoup du M. Bellieri qui suit, mais ne l'ayant pas vue et la provenance étant si différente, je ne crois pas devoir les réunir, 14. MALACETIUS BELLIERI Peyron. Viridi-cœrulesecus, capite antico, antennarum articulis basa- libus infra tarsisque anterioribus flavis; elytris apice flavis, O' integris. — Long. 6 1/2 mill. S' Vert-bleuâtre, brillant, à fine pubescence blanche, mêlée de quelques poils noirs. Front impressionné entre les antennes, avec une fossette au milieu de l’impression, devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à la base des antennes, la couleur métallique s’avançant, entre les antennes, jusque près de la base de l’épistome où elle est élargie et arrondie en avant; extrémité des mandi- bules et dernier article des palpes noirs. Antennes à 1% article fortement épaissi dans toute sa longueur, 2° très- court, 3° plus de deux fois aussi long que le 2°, obconi- que, 4° à peine visiblement plus court que le 3°, égale- ment obconique, 5° et suivants faiblement en dents de scie, le dernier subégal au pénultième; dessous des 3 premiers articles et extrémité inférieure des 4e à &e, jaunes. Prothorax presque carré. Elÿtres entières à l’ex- trémité, ayant une tache apicale assez grande, d’un jaune orangé. Epimères mésothoraciques pâles. Segments de l’abdomen finement marginés de jaune. Pattes concolores, avec les genoux, l'extrémité des tibias et les tarses anté- rieurs jaunes. Q Front plus faiblement impressionné; antennes à 1° article simple, épaissi au bout, les suivants plus minces et très-légèrement en dents de scie; le dessous des 3 pre- miers articles et l’extrémité inférieure du 4°, jaunes. Sicile (Bellier). Malte (Abeille). Cette espèce est facile à distinguer du M. viridis; elle 54 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. paraît avoir de plus grands rapports avec la précédente dont elle diffère pourtant par l'extrémité des élytres non plissée chez les GS. 15. MALACHIUS VIRIDIS Fabr. Viridis, ore, antennarum articulis 2° et 3° infra, testaceis ; elytris summo apice rufo maculatis, SG integris. — Long. 4 1/2 à 5 mill. Fabr. Syst. EL. 1, 307. — GyIl. Ins. Suec. 1, 358. — Er. Entom. 75. — Redt. Faun. Aust. 537. — Kiesw. Nat, 1v, 585. — Muls. Vésicul. 98 pl. 3 f. 9 et 10. Q Malachius apicalis Villa Col. Eur. dupl. 1833, 33? Var. Elytris apice concoloribus. © Malachius elegans Fabr. Syst. El. 1, 307. © Malachius immaculatus Dej. Cat. S' Vert ou bleuâtre, assez brillant, à fine pubescence grise, mêlée de poils noirs redressés. Partie antérieure du front relevée entre les antennes et enclose entre 2 sillons latéraux et un sillon postérieur transversal; de- vant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à la base des antennes, la couleur métallique s’avançant un peu entre les antennes et tronquée en avant; extrémité des mandibules et palpes noirs. Antennes à peu près de la longueur de la moitié du corps, avec le 1°r article forte- ment épaissi au sommet, le 2° très-court, le 3° à peine visiblement plus long que le 4°, tous deux obconiques, ainsi que les suivants, le dernier plus long que le pénul- tième, les 2° et 3e testacés en dessous. Prothorax presque carré. Elytres ayant une petite tache apicale rouge, plus ou moins réduite, entières à l’extrémité. Epimères méso- thoraciques pâles. Segments de l’abdomen finement mar- ginés de jaune. Pattes concolores. Q Partie antérieure du front très-peu relevée; Lo arti- cle des antennes à peine épaissi. Europe tempérée. Alger (de Marseul). Elle est assez rare à Marseille, où on la rencontre sur les fleurs. La tache de l’extrémité des élytres disparaît parfois MALACHIUS,. h) complètement, ce qui arrive plutôt chez les © que chez les Œ. Cette espèce est facile à reconnaître à sa forme étroite, son prothorax presque carré, la tache apicale de ses ély- tres petite. Je lui ai rapporté le M. apicalis Villa, d’une manière un peu arbitraire, mais la description de cet auteur est si courte et si peu explicite que je considère comme un vrai service à rendre à la science de faire disparaître ce nom de la nomenclature. Au surplus, cette description convient au M, viridis plus qu’à toute autre espèce de cette famille. 16. MALACHIUS BARNEVILLET Puton. Viridi-æneus, ore, antennarum basi tarsisque anterioribus testaceis, elytris concoloribus ; ©‘ elytris apice transversim impressis. — Long. 4 1/2 mill. Puton Ann. Soc. Ent. Fr. 1865, 131; in Abeïlle xrr, 4. — Muls. Vésicul. 72 pl. 3 f. 1 et 2. SG Vert-bronzé, souvent métallique sur la tête et le prothorax, assez brillant, à fine pubescence grise, mêlée de poils noirs redressés. Tête transversalement impres- sionnée entre les yeux et munie en arrière de l’impres- sion d’une fossette; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à la base des antennes, la couleur métal- lique s’avançant, entre les antennes, jusque près de la base de l’épistome où elle est tronquée en avant; extré- mité du dernier article des palpes noire. Antennes à peu près de la longueur de la moitié du corps, avec le 1er article fortement épaissi, 2° très-court, 3° et suivants allongés, à peu près obconiques, les 4 premiers articles testacés en dessous, les 4 ou 5 suivants à l’extrémité. Prothorax aussi long que large. Elytres concolores, trans- versalement impressionnées au bout. Epimères mésotho- raciques pâles. Pattes concolores, avec les tarses anté- rieurs testacés. Q Antennes ayant le 4% article un peu épaissi au 90 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, sommet, le 2° moins court, les suivants plus minces que chez le G'. Elytres simples au bout. France méridionale : Basses-Alpes, Pyrénées. On la prend sur les fleurs. Le G' est facile à distinguer à ses élytres concolores et impressionnées au bout; la © diffère de la variété © du viridis à élytres concolores par sa taille plus petite, sa couleur plus bronzée, les 1er articles des antennes plus largement testacés et les tarses antérieurs jaunes. HH. Antennes concolores. Corps allongé. 47. MALACHIUS VIRIDANUS Muls. Viridis, ore testaceo, antennis pedibusque immaculatis, ey- tris apice luteis, transverim impressis. — Long. 5 mill. Muls. Mém. Acad, Lyon 1852, 4. gd‘ Vert-métallique, peu brillant, à pubescence blanche très-fine, mêlée de poils noirs redressés. Corps allongé, assez étroit, Tête déprimée en avant, avec un faible sil- lon transversal entre les yeux; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à la base des anténnes, la cou- leur métallique s’avançant un peu entre les antennes et tronquée en avant; labre bronzé; extrémité des mandi- bules et palpes noirs. Antennes insérées assez en avant des yeux, un peu plus longues que la moitié du corps, minces, ayant le 1er article à peine épaissi au sommet, le 2e très-court, Les 3° et 4° obconiques, les suivants presque filiformes. Prothorax presque carré. Elytres finement ru- gueuses, avec une tache jaune ou rousse au bout, trans- versalement impressionnées à l'extrémité. Hprese méso- thoraciques pâles. Pattes concolores. Q Antennes plus minces. Extrémité des élytres plus arrondie, souvent sans dépression. Caramanie : Tarsous. Syrie : Mont Liban, Balbek. Palestine : Saint- Jean-d’Acre. Elle est commune dans les blés, dans les terrains ma- récageux. Cette espèce offre cette particularité que la Q a la plus te Des éhér >. cl où puché MALACHIUS. 071 grande ressemblance avec le c, dont il est difficile de la distinguer sans examiner les caractères sexuels de l’ab- domen. Elle semble très-voisine du M. conformis, mais cependant elle en diffère par la dépression de l’extrémité des élytres dans les deux sexes, les antennes vert-bronzé, le prothorax presque carré, etc. 18. MALACHIUS LINEARIS Moraw. Viridis, ore testaceo, elytris apice flavis, tarsis ferrugineis ; antennis brevioribus ; SG! antennarum articulo primo incrassato. — Long. 4 mill. Moraw. Bull. Mosc. 1861, 288 ; in Abeille 1, 53. SG‘ Vert, souvent foncé, peu brillant, à pubescence grise fine et serrée, mêlée de poils noirs assez courts. Corps allongé, étroit. Front transversalement déprimé, sillonné sur le vertex, avec la partie antérieure un peu relevée au-dessus de l’épistome; labre testacé-blanchâtre. An- tennes atteignant à peine la moitié du corps, minces et filiformes, à 1° article épais, presque quadrangulaire, 2e très-court, globuleux, 3° deux fois aussi long, subégal au 4e, les 3 derniers articles plus minces. Protherax presque carré. Elytres parallèles, tachées de jaune à l'extrémité, tronquées au bout et couvrant à peine tout l’abdomen, Epimères mésothoraciques pâles. Segments de l’abdomen marginés de jaune. Pattes concolores, avec les tarses fer- rugineux, surtout les antérieurs. Q Front peu sensiblement déprimé ; antennes à 1er ar- ticle obconique ; élytres élargies en arrière, arrondies au bout, laissant à découvert les 3 derniers segments abdo- minaux. Russie méridionale : Sarepta. Cette espèce ne ressemble aucunement au M. labiatus Brullé, avec lequel on l’a confondue. Elle s'éloigne assez sensiblement par son faciès des autres espèces de ce genre, auquel elle me paraît cependant appartenir. 19. MALACHIUS CONFORMIS Er. … Viridis, ore piceo, antennis pedibusque immaculatis, elytris apice rubris, integris. — Long. 4 mill. 08 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, Er. Entom. 76. Var. Elytris apice limboque laterali posteriore rubris. O' Vert, opaque, à pubescence blanche fine et courte. Front avec une faible impression transversale entre les antennes et légèrement sillonné de chaque côté entre les yeux; épistome et bord antérieur du labre pâles. Anten- nes noires, avec le 1° article verdâtre et épaissi. Protho- rax transversal. Elytres très-finement rugueuses, avec l'extrémité rouge et entière. Epimères mésothoraciques pâles. Pattes et abdomen concolores. Q@ 1‘ article des antennes non épaissi. Elytres ayant, outre l’extrémité, une bordure latérale rouge remontant au-delà du milieu. Mésopotamie (Erichson). Je n’ai pas vu cette espèce. Erichson fait observer qu'il n’a eu à sa disposition que 2 individus, dont l’un était une © offrant la coloration ci-dessus indiquée ; il a pensé que, quoique une telle différence entre les sexes ne soit pas ordinaire, il fallait rapporter ces 2 individus à la même espèce et considérer la Q comme une variété. HHH. Antennes tachées de jaune en dessous. Corps allongé et étroit. 20. MALACHIUS FUCATUS Peyron, Nigro-cœæruleus, ore et antennarum basi infra, testaceis, tho- race angulis posterioribus testaceo-limbatis, anterioribus rufo maculatis, elytris apice late coccineis ; © antennarum articulo 1° valde incrassato. — Long. 4 mill. © Clanoptilus angustatus Motsch. Et. Ent. 1853, 32. G! Noir-bleuâtre, ou bronzé, avec les élytres bleues ou vertes, très-peu brillant, élytres mates, à pubescence blanche assez épaisse. Corps allongé et étroit. Tête de la largeur du prothorax, avec les yeux très-gros et saillants; front transversalement impressionné entre les yeux, légè- rement relevé en bourrelet transversal dans sa partie an- térieure au-dessus de l’épistome ; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’en avant de la base des antennes, la couleur métallique couvrant la partie antérieure jus- qu’à l’épistome et coupée en droite ligne en avant ; labre MALACHIUS, 09 et palpes maxillaires noirs. Antennes un peu plus longues que la moitié du corps, minces, filiformes, à 41° article fortement épaissi en forme de triangle muni d’une très- petite dent à son extrémité inférieure, 2° très-court, 3° obconique, les suivants filiformes ; dessous des 6 premiers articles, sauf la base du 1°, testacé. Prothorax presque carré, avec les angles antérieurs et postérieurs très-ar- rondis, les angles postérieurs ont une étroite bordure jaune et les antérieurs sont marqués d’une très-large ta- che orangée. Elytres parallèles, marquées à l'extrémité d’une grande tache d’un rouge vif. Epimères mésothora- ciques pâles. Pattes concolores, dessous des tarses anté- rieurs testacé. Q Taille un peu plus grande. Front non relevé en bour- relet en avant; antennes un peu plus courtes et plus minces, à ler article faiblement épaissi, oblong, simple à l'extrémité. Elytres légèrement élargies en arrière. Anatole (Motschulsky). Trébizonde (Th. Devyrolle). Syrie : Mont Liban ; Balbek. Elle est peu commune sur les chardons, à 1,100 mètres d'altitude. Je ne crois pas me tromper en rapportant à cette espèce le Clanoptilus angustatus Motsch., quoique les élytres des G' soient simples à l’extrémité : l’auteur aura probable- ment vu une ©. Quant au nom d’angustatus, il ferait double emploi avec M. angustatus Mén. FF. Articles 4-6 des antennes presque aussi larges que longs, surtout chez les O'; leurs 3 derniers articles irréguliers chez les ©. L. 9 article des antennes des © du double plus long que le &, les 10e et 11° pas plus épais que le 9e et insérés sur le dos des pré- cédents. 21. MALACHIUS FLEXICORNIS Baudi. Viridi-cœruieus, elytris apice rufis; © antennis articulis 9-11 paululum dilatatis, depressis, nono majore, præcedenti duplo longiore. — Long. 3 1/2 mill. Baudi Ann. Mus. Gen. 1873, 241. _ O' Vert-bleuâtre foncé, presque mat, à pubescence grise, 60 = MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. assez longue. Front légèrement impressionné ; devant des yeux et épistome jaune-pâle. Antennes un peu plus lon- -gues que la moitié du corps, avec le 1e article an peu épaissi au sommet, 2e très-court, globuleux, 3° plus long que le 2° et le 4e, obconique, ainsi que les suivants jus- qu’au 8°, les 4e à 6e courts, guère plus longs que larges, 98 à 11e comprimés et légèrement dilatés, le 9° au moins du double aussi long que le 8e, en carré allongé, 10° ré- tréci à sa base, inséré sur le dos du 9e, 11° fusiforme, également inséré sur le dos du 10e. Prothorax transversal. Elytres subparallèles, entières et arrondies au sommet, assez largement tachées de rouge à l’extrémité. Epimères mésothoraciques pâles. Pattes concolores. Q Taille un peu plus petite; forme plus courte. An- tennes n’atteignant pas la moitié du corps, simples, à 9e article seulement un peu plus long que le 8e. Palestine : Mont Carmel ; Nabi-Younes (Reïiche). Elle est assez commune, au Carmel, sur is fleurs de pissenlit, parmi les broussailles. XX. — Antennes des O° ayant leurs 3 derniers articles grossissant en massue, le 11e très-gros, en forme de toupie. 22. MALACHIUS CLAVICORNIS Peyron. Viridi-æneus, antennarum basi subtus testacea, elytris apice rufis; © antennis articulis 9-12 sensim crassioribus, ultimo magno, testaceo. — Long. 3 mill. SG‘ Vert-bronzé, brillant, à pubescence noire assez ser- rée et assez longue. Front impressionné au milieu ; épis- tome testacé. Antennes atteignant la moitié de la lon- gueur du corps, à 1° article un peu épaissi, 2°très-court, globuleux, 3° une fois et demie aussi long que le 2e, sub- égal au 4e, obconique, ainsi que les suivants jusqu’au 8e, les 4° à 6° courts, guères plus longs que larges, les 9° à 11e graduellement épaissis en massue, les 9e et 10° obco- niques, le dernier plus long et plus gros que le pénul- ième, en forme de toupie et terminé par une petite pointe ; dessous des 5 premiers articles, extrémité des 9° nm nd => at MALACHIUS, 61 et 10e et le dernier en entier, jaune-testacé ; elles sont même parfois entièrement testacées. Prothorax fortement transversal. Elytres parallèles, entières et arrondies au sommet, avec l'extrémité rouge. Epimères mésothoraci- ques pâles. Abdomen bordé de rouge sur les côtés, avec les segments marginés de la même couleur. Pattes con- colores. © Front plus légèrement impressionné. Antennes sim- ples, grossissant légèrement vers l’extrémité, avec le der- nier article deux fois aussi long que le pénultième, ovale- oblong, les 4 premiers plus ou moins testacés en dessous. Syrie : Mont Liban. Palestine : Jaffa. Elle est assez commune sur les fleurs et principalement les pâquerettes, et se rencontre, dans le Liban, à 1,000 mètres d'altitude. AA. Epistome relevé à sa partie postérieure, séparé du front par un canal transversal ou une fossette profonde : ce caractère beaucoup plus mar- qué chez les O° qui ont, en outre, le bord antérieur du front ordinai- rement garni d'une touffe de poils. J. Corps assez étroit. Prothorax finement bordé de jaune aux angles postérieurs ou concolore. 23. MALACHIUS LABIATUS Brullé. Viridis, ore et antennarum basi infra, testaceis, thorace an- gulis posticis anguste flavo-limbatis, elytris apice rufis ; GS! an- tennarum articulo primo incrassato. — Long. 3 3/4 à 4 1/4 mill. Brullé Expéd., Morée 149 pl. 36 f. 9. — Kiesw. Berl. Zeit. 1859, 31. | Malachius tenellus Kraatz Berl. Zeit. 1862, 123. Var. Thorace angulis concoloribus. Malachius nigrosetosus Motsch. Et. Ent. 11, 32. S Vert ou vert-bleuâtre, peu brillant, à pubescence grise et parsemé de longs poils noirs hérissés, paraissant moucheté de poils gris sur les élytres. Corps assez allongé, parallèle. Front impressionné transversalement entre les yeux ; base de l’épistome relevée de manière à présenter une plaque triangulaire ; devant de la tête jaune jusque L’ABEILLE, tome XV. — Malachides. — 1811. 4 À “ 62 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, près des yeux, la couleur métallique s'étendant au devant des antennes et couvrant la plaque triangulaire et tout - l’épistome, sauf une étroite marge en avant ; labre et pal- pes noirs. Antennes épaisses, à 1er article très-épaissi, presque globuleux, 22 court, triangulaire, 3° deux fois aussi long que le 2°, obconique allongé, les suivants cy- lyndriques, les 5 premiers articles jaunes en dessous. Prothorax transversal, étroitement marginé de jaune aux angles postérieurs. Elytres ayant l’extrémité rouge. Epi- mères mésothoraciques pâles. Segments de l’abdomen très-finement marginés de jaune. Pattes concolores, les tarses antérieurs plus ou moins ferrugineux. k Q Epistome non relevé en plaque triangulaire, entière- ment testacé ; antennes à 1° article obconique, un peu épaissi au sommet. Grèce : Nauplie (Reïche); Olympe (Plason). La tache des angles postérieurs du prothorax est sou- vent très-réduite et parfois même tout-à-fait nulle. La va- riété nigrosetosus Motsch. est établie sur des individus à prothorax concolore. JJ. Corps oblong. Prothorax ayant les angles antérieurs tachés de rouge, les côtés rarement rouges en entier. K. 2 article des antennes des G' fortement prolongé inférieurement. L. 2e article des antennes des C fortement prolongé en dessous, les suivants non prolongés. M. Antennes presque cylindriques, à partir du 3e article. N. Vertex des O relevé de chaque côté ; 2e article des antennes des G! muni d’une pointe aiguë. 24. MALACHIUS JUNCEUS Peyron. Viridi-æneus, capite violaceo, capite antico, thoracisque ma- culis angularibus flavis, elytris apice coccineis ; S' vertice exca- vato, antennarum articulo 2° inferne producto, spinoso. — Long. 6 mill. G Vert-bronzé, le plus souvent bleuâtre, assez brillant, avec les élytres presque mates, à pubescence grise assez épaisse, mêlée de poils noirs. Corps allongé. Tête d’un MALACHIUS. 63 bleu violet; vertex légèrement concave, finement sillonné au milieu, relevé sur ses bords latéraux; front profondé- ment sillonné transversalement entre les yeux, séparé de la base de l’épistome par une profonde dépression ; épis- tome retroussé et présentant, vu de face, une forte saillie triangulaire ; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à l'insertion des antennes, la couleur métallique s’arrêtant au niveau de la base des antennes et marquée même, entre celles-ci, d’une petite tache jaune; extrémité des mandibules et palpes noirs. Antennes atteignant à peu près les trois quarts de la longueur du corps, minces, à 4er article oblong, un peu épaissi, 2° assez court, pro- longé et un peu dilaté en dessous, muni à l’angle antéro- inférieur d’une forte pointe épineuse, 3° et suivants fili- formes, un peu comprimés, 4° un peu plus long que les 3° et 5e; elles sont noires, avec le 1er article bronzé en dessus, les 3 premiers jaunes en dessous, les 4er à 7° plus ou moins garnis inférieurement de poils jaunes en brosse. Prothorax transversal, taché de rouge aux angles anté- rieurs. Elytres granuleuses, ayant l'extrémité tachée de rouge. Epimères mésothoraciques pâles. Segments de l'abdomen finement marginés de jaune. Pattes concolores, avec les tibias et les tarses antérieurs jaunes, ainsi que l'extrémité des tibias intermédiaires. Q@ Tête vert-bleuâtre ; vertex plan, faiblement sillonné au milieu ; front plus largement et moins profondément impressionné transversalement ; épistome non retroussé ; devant de la tête jaune jusque près des yeux et jusqu’à la base des antennes, la couleur métallique un peu pro- longée entre les antennes et en triangle en avant ; anten- nes simples, à 2° article court, transversal, noires, avec le 4er article bronzé, sans brosse de poils en dessous. Ex- | trémité des tibias antérieurs et intermédiaires et tarses | antérieurs plus ou moins marqués de-ferrugineux. Syrie : Mont Liban; Balbek. Elle n'est pas bien rare dans les blés, à 1,000 mètres rude. Cette belle espèce est facilement reconnaissable par les articles de ses antennes filiformes. } 64 MONOGRAPHIE DES MALACIIIDES. NN. Vertex des G non relevé sur les côtés : 2e article des antennes des G' non muni d’une pointe aiguë. 25. MALACHIUS ERYTHROPTERUS Er. Viridis, capiîte antico et antennarum basi flavis, thoracis lateribus elytrisque pallide rufis, his macula triangulari cirea scutellum viridi ; S' antennarum articulo 2° inferne producto, securiformi. — Long. 6 mill. Er. Entom. 68. d' Vert, brillant, à pubescence blanche très-fine, courte et serrée, mêlée de quelques poils noirs. Front ayant au milieu une impression légère et une fossette enfoncée ; épistome retroussé et muni d’un faisceau de poils; de- vant de la tête jaune jusqu’en dedans des yeux et jus- qu’au-delà de l'insertion des antennes, la couleur métal- lique s’arrêtant au-delà de leur insertion ; palpes noirs, avec les articulations jaunes. Antennes à 1® article épaissi au sommet, 2° court, fortement prolongé en dessous en fer de hache, garni de poils raides touffus, 3° plus de deux fois aussi long que le 2e, presque cylindrique, ainsi que les suivants; elles sont noires, avec les 7 premiers articles jaunes en dessous. Prothorax transversal, large- ment bordé de jaune sur les côtés, la bordure échancrée intérieurement. Elytres rouge pâle, avec une tache trian- gulaire autour de l’écusson, d’un vert bronzé; elles sont un peu impressionnées à l’extrémité en dedans. Epimères mésothoraciques jaunes. Segments de l’abdomen finement bordés de jaune. Pattes noires, avec les tarses antérieurs testacés en majeure partie. Q Devant de la tête jaune, sans prolongement de la couleur métallique entre les antennes ; palpes noirs, tes- tacés au milieu. Antennes à 2e article court, deux fois plus court que le 3e, avec l'extrémité des 1er et 4° articles et les 2° et 3e en entier, jaunes. Elytres non impression- nées au bout. Pattes concolores. Mésopotamie (Erichson). Syrie (Reiche). J'ai décrit le G' de cette espèce d’après un individu de la collection Reiche, trouvé en Syrie par Schmidt. Il dif- fère à quelques égards de l'individu du même sexe décrit MALACHIUS, 69 par Erichson, mais ces différences ne m'ont pas paru assez grandes pour empêcher de lui rapporter l’individu de Sy- rie. Erichson, qui n’a connu qu’un sujet privé d’antennes, dit que chez celui-ci le devant de la tête est jaune jus- qu’au-delà de la base des antennes, mais que la couleur métallique du front s'étend, entre les antennes, presque jusqu'au bord antérieur, que les palpes sont en entier jaunes, et que les 4 pattes antérieures sont en majeure partie jaunes. Je n’ai pas connu la © et j'en ai donné la description d’après celle d'Erichson. M. Baudi cite cette espèce (Berl. Zeit. 1871, 63) comme ayant été trouvée en Syrie, et je regrette qu’il n'ait pas donné une description complète du ©‘ dont Erichson n’a connu qu'un individu mutilé; il ne signale guères, en effet, et incidentellement, que des caractères déjà connus (loc. cit. 122), en comparant le M. ornatus à cette espèce, comparaison qui me semble d'autant plus singulière que la coloration des bords du prothorax dans les 2 espèces est si différente qu’il n’est nullement possible de les con- fondre entr’elles. MM. 3e et 4e articles des antennes un peu élargis, mais non prolongés en dessous chez les O'. 26. MALACHIUS SCUTELLARTS Er. Viridis, capite antico et antennarum basi flavis, thoracis angulis anterioribus elytrisque rufis, his macula triangulari : circa scutellum viridi; G' antennarum articulo 2° infra pro- ducto. — Long. 5 1/2 mill. Er. Entom. 67. — Redt. Faun. Aust. 537. — Kiesw. Nat. 1v, 581. — © Muls. Vésicul. 84. S Vert-foncé, brillant, à pubescence grise extrêmement fine, mêlée de poils noirs également fins. Corps allongé. Front faiblement impressionné entre les antennes ; épis- tome à peine relevé et garni de poils; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à l'insertion des antennes, la couleur métallique s’avançant un peu entre la base de celles-ci et arrondie en avant ; extrémité des mandibules et palpes noirs. Antennes insérées assez en avant des 4, 66 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. yeux, à 1er article obconique, 2° très-court, prolongé en dessous en lame assez étroite, obtuse au bout, 3° beau- coup plus long, un peu élargi, 4° de même longueur que le 3e ou à peine plus court, également un peu élargi, 5e et suivants comprimés, en dents de scie, le 5e tronqué en dessous ; 1° article jaune en dessous, le 2e jaune marqué d’une tache noïre en dessus. Prothorax transversal, taché de rouge aux angles antérieurs. Elytres parallèles, rou- ges, ayant une petite tache triangulaire verte autour de l’écusson. Epimères mésothoraciques jaunes. Segments de l’abdomen bordés de jaune. Pattes concolores. Q Front à peine impressionné ; épistome non relevé et glabre ; base de l’épistome tachée de noir, labre ordinai- rement rembruni. Antennes simples, à 2° article très- court, transversal, 3e plus du double aussi long, un peu plus long que le 4e, les 2 premiers articles un peu tachés . de jaune à leur extrémité inférieure. Allemagne : Alsace (Bauduer). Le M. scutellaris ne peut se confondre avec aucune autre espèce ; il est facile à reconnaître à la brièveté du 2e ar- ticle des antennes et à sa tache scutellaire ; par sa tête très-peu impressionnée, ses antennes placées en avant des : yeux, il a un cachet tout particulier. M. Mulsant a bien décrit la Q de cette espèce, mais la description qu’il donne du G' ne s’y rapporte nullement et s'applique, au contraire, fort bien au M. securiclatus, espèce orientale qu’il aura sans doute reçue de Tarsouset confondue avec le G° du M. scutellaris. 27. MALACHIUS MONTANUS Peyron. Viridis, capite antico et antennarum articulis basalibus in- fra, flavis, thoracis angulis anterioribus elytrisque rufis, his vitta suturali apice dilatata, viridi; c' antennarum articulo 20 infra anguste producto. — Long. 5 1/2 mill. d' Vert, peu brillant, à fine pubescence grise, mêlée de poils noirs hérissés. Front profondément impressionné transversalement entre les yeux, avec une fossette au mi- lieu de l’impression, excavé derrière l’épistome, celui-ci un peu relevé et garni de poils ; devant de la tête jaune MALACŒHIUS. 67 jusqu’à la moitié interne des yeux et jusqu’au-delà de l'insertion des antennes, la couleur métallique s’arrêtant, entre les antennes, derrière le niveau de leur insertion où elle est légèrement échancrée; une tache au fond de l’ex- cavation, l'extrémité des mandibules et les palpes noirs. Antennes à 1er article assez épaissi au sommet, 2e très- court, prolongé en dessous en une lame étroite, faiblement élargie, obliquement tronquée au bout, 3° du double plus long, un peu élargi, triangulaire, 4° de même longueur que le 3°, ou à peine plus long, et de même forme, 5° et suivants comprimés, en dents de scie, le 5° tronqué en dessous; 17 article jaune, taché de noir en dessus, 2 jaune avec l’extrémité noire, 3e jaune en dessous. Protho- rax transversal, taché de rouge aux angles antérieurs. Elytres presque parallèles, rouge pâle, avec une bande suturale verte couvrant étroitement les épaules et s’éten- dant jusques après le milieu. Epimères mésothoraciques jaunes. Segments de l’abdomen marginés de jaune. Pattes bronzées, tibias antérieurs jaunes, tarses noirs. Q Front moins profondément impressionné entre les yeux ; épistome non relevé; devant de la tête jaune jus- que près des yeux et jusqu’à la base des antennes, la cou- leur métallique s’avançant, entre les antennes, jusqu’à la base de l’épistome où elle est tronquée ; base de lépis- tome tachée de noir. Antennes simples, à 4er article à peine épaissi, 2° très-court, transversal, 3° plus de deux fois aussi long, subégal au 4°; extrémité du 1° article et dessous des 2 suivants plus ou moins tachés de jaune. Elytres un peu élargies en arrière, ayant la bande sutu- rale plus large, rétrécie vers le 1° tiers et fortement élar- gie en arrière. Tibias antérieurs concolores. Caramanie : Taurus. : Je l’ai prise sur les fleurs, au Kar-Boghaz. Cette espèce ressemble au M. ephippiger, mais elle est bien moins brillante, la bande des élytres est moins éten- due dans les 2 sexes, et la conformation des articles des antennes est toute différente. À part la coloration des élytres, la © a beaucoup d’a- nalogie avec des © du M. græcus que j'ai trouvées dans le Taurus avec le M. montanus. 68 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 28. MALACHIUS EPHIPPIGER Redt. Æneus, aut cœruleo-viridis, capite antico et antennarum ar- ticulis basalibus infra, flavis, thoracis angulis anterioribus ely- trisque sanguineis, his vitta suturali viridi-ænea ; ©‘ anten- narum articulo 2° infra lobato. — Long. 5 1/2 à 6 mill. Q Redt. Russ. Reis. 1, 983 n° 13. C' Malachius ornatus Baudi Berl. Zeit. 14871, 64 (nec loc. Ce LA 0 * © Malachius tricolor var. Baudi Ann. Mus. Gen. 1873, 236. Q Malachius suturalis Motsch. Et. Ent. 1853, 31? d' Bronzé, parfois bleu-verdâtre, brillant, à fine pubes- cence grise, hérissé de longs poils noirs. Front transver- salement impressionné entre les yeux, avec une fossette au-milieu de l'impression, excavé derrière l’épistome ; épistome relevé en une saillie trilobée et garnie de poils; devant de la tête jaune jusqu’à la moitié interne des yeux et jusqu’au-delà de l'insertion des antennes, la cou- leur métallique s’arrêtant, entre les antennes, au niveau de leur insertion, où elle est échancrée intérieurement ; une tache au fond de l’excavation intra-antennaire, l’ex- trémité des mandibules et les palpes noirs. Antennes de la longueur des trois quarts du corps, à 1% article épaissi au sommet, 2€ assez court, prolongé et dilaté inférieure- ment en un lobe en forme de carré oblong, inséré sur le 17 article par un de ses angles, 3° et 4e articles élargis en dessous, triangulaires, le 3° assez court, le 4° un peu plus long, avec l'angle antéro-inférieur tronqué, 5° plus long, plus étroit que les précédents et que le 6°, compri- mé, ainsi que les suivants, les 5e à 10° en dents de scie à l'extrémité; 1° article jaune, taché de noir. en dessus, les 4 suivants jaunes en dessous. Prothorax transversal, taché de rouge aux angles antérieurs. Elytres très-peu élargies en arrière, rouge-pâle, avec une bande bronzée, couvrant assez étroitement les épaules, brusquement ré- trécie au-dessous de l’écusson et s'étendant, le long de la suture, jusque près de l’extrémité, souvent légèrement dilatée en arrière. Epimères mésothoraciques jaunes. MALACHIUS, 69 Segments de l’abdomen marginés de testacé. Pattes bron- zées, tibias antérieurs jaunes, tarses noirs. Q Front moins profondément impressionné entre les yeux, sans excavation ; épistome légèrement relevé trans- versalement à la base ; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à l'insertion des antennes, en angle obtus jusque près de la base de l’épistome ; base de l’épistome marquée d’une grande tâche noire. Antennes simples, sensiblement dentées en scie, à 1% article à peine épaissi au sommet, 2 court, nodiforme, 3° un peu plus long que le 2 et plus court que le 4°, triangulaire, 4° pas plus court que le 5°, en triangle allongé, les suivants plus étroits, obconiques; extrémité du 1% article et dessous des 2 suivants plus ou moins tachés de jaune. Elytres ayant la bande suturale fortement élargie en arrière; elles. sont souvent de couleur jaune, avec la bande très- étendue et ne laissant même voir parfois de la couleur foncière qu’une tache humérale, une bordure latérale étroite et l'extrémité. Tibias antérieurs plus ou moins testacés à l'extrémité. Arménie : Trébizonde (Th. Deyrolle). Syrie : Alep (Redt.); Mont Liban; Balbek. Je l’ai trouvée communément dans le Liban, sur les jones et les blés, dans des terrains marécageux, à 1,300 mètres d'altitude. Le cf est facile à reconnaître à la conformation du 2° article des antennes et à sa bande suturale étroite, pro- longée jusqu’auprès de l'extrémité des élytres ; laQ diffère des espèces voisines par la bande des élytres ordinaire- ment très-dilatée en arrière, et en outre, du montanus par le 2e article des antennes moins court, non aigu, le 3° plus épais, notablement plus court que le 4°, des carnifex et rubidus par le 4e article des antennes bien plus court, et du œneus par ce dernier caractère et par la grande tache noire de l’épistome. Les exemplaires du Mont Liban sont plus petits, avec les élytres d’une couleur rouge de sang, analogue à celle du M. rubidus; ceux qui proviennent de Balbek sont en général plus grands, un peu plus élargis en arrière, avec les élytres d’un rouge vif, comme celles du M. œæneus; 70 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. chez ceux-ci, la coloration métallique est bleue et la tache des élytres de la Q est dilatée en arrière d’une manière moins étendue; le 2€ article des antennes des © n’affecte plus une forme quadrangulaire : c’est un lobe dilaté inférieurement dont les angles sont arrondis. Mal- gré ces différences, j'ai cru devoir considérer ces indivi- dus comme formant une simple variété, car j’ai constaté des passages entre les deux types. I] serait assez difficile de dire si la description de Red- tenbacher, qui paraît faite sur la ©, s’applique à l’espèce décrite ci-dessus, au montanus, à l’ornatus ou au securicla- tus, car elle pourrait leur être également adaptée, mais il m'a paru toutefois qu’elle convenait plus exactement à l'espèce actuelle et qu’on pouvait ainsi empêcher le nom de ephippiger d'aller grossir la liste des espèces 2ncertæ sedis. Quant au M. suturalis Motsch., la description très-suc- cincte de cet auteur peut s'appliquer aussi bien à l’espèce actuelle qu’au carnifex. D’après la courte description que donne M. Baudi (Berl, Zeit. 1871, 64) d’un exemplaire unique qui aurait été pris eu Syrie par Truqui, celui-ci ne doit pas être rapporté au M. ornatus, mais à l’espèce actuelle. Il n’en est point de même du M. ornatus du même auteur (loc. cit. 121) qui paraît être le véritable ornatus Fald. Je crois qu’il faut encore rapporter à la même espèce un Malachius © provenant de la Perse boréale et décrit par M. Baudi (Ann. Mus. Gen. 1873, 236), qu'il supposait avec doute être une variété © de son M. tricolor. 29. MALACHIUS ORNATUS Fald, Viridi-æneus, capite antico et antennarum basi infra, flavis, thoracis angulis anterioribus elytrisque coccineis, his macula magna triangulari circa scutellum œænea; S° antennarum arti- culo 2° infra lobato. — Long. 6 à 7 mill. Q Fald. Faun. transcauc. 1, 198. — Baudi Berl. Zeit, 1871, 121. g' Vert-bronzé, parfois bleu, peu brillant, à très-fine MALACHIUS. 71 pubescence grise, hérissé de longs poils noirs. Front transversalement sillonné entre les yeux, avec une légère fossette au milieu de l'impression, excavé derrière l’épis- tome; épistome relevé en une saillie arquée et garnie de poils; devant de la tête jaune jusqu’au bord interne des yeux et jusqu’à l'insertion des antennes, la couleur métal- lique s’arrêtant, entre les antennes, au niveau de leur insertion où elle est sinuée intérieurement; une tache au fond de l’excavation intra-antennaire, l'extrémité des mandibules et les palpes noirs. Antennes de la longueur des trois quarts du corps, à 1° article allongé, obconique, 22 assez court, prolongé et dilaté inférieurement en un lobe presque triangulaire, à angles arrondis, 3e et 4e élar- ois en dessous, le 3° court, triangulaire, le 4e sensible- ment plus long, en triangle arrondi au bord inférieur, 5° plus long, plus étroit que les précédents et que le 6°, comprimé ainsi que les suivants, les 5° à 10° en dents de scie à l'extrémité, les 3 premiers articles jaunes en des- sous. Prothorax transversal, taché de rouge aux angles antérieurs. Elytres un peu élargies en arrière, rouges, marquées d’une grande tache triangulaire, vert-bronzé, embrassant largement les épaules et atteignant sur la suture les trois quarts de la longueur. Epimères méso- thoraciques jaunes et segments de l’abdomen marginés de jaune. Pattes métalliques, tibias antérieurs jaunes, tarses noirs. Q Front moins profondément impressionné entre les yeux, sans excavation ; épistome légèrement relevé trans- versalement à la base; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu'à l'insertion des antennes, la couleur mé- tallique prolongée, entre les antennes, jusque près de la base de l’épistome où elle est un peu arquée; labre taché de noir. Antennes simples, à 1° article allongé, obconi= que, 2° très-court, triangulaire, 3° un peu plus long que le 2e et plus court que le 4°, triangulaire, 4e très-sensi- blement plus court que le 5°, en triangle allongé, les suivants plus étroits, obconiques; extrémité inférieure du 1‘ article tachée de jaune. Elytres colorées comme chez le c', mais la tache métallique est souvent plus étendue, en sorte qu’il ne reste parfois de la couleur fon- 72 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. cière qu'une bordure postérieure assez étroite et l’extré- mité. Tibias antérieurs marqués de jaune au bout. Arménie : Trébizonde, Erzeroum, lac de Van (Th. Deyrolle). Caucase (Baudi). Perse (Fald.). Les caractères de cette espèce la rapprochent beaucoup du M. ephippiger, dont elle est cependant bien distincte. La colorotion des élytres est différente : dans l’ornatus, la tache métallique est en forme de triangle, couvrant les épaules et la partie antérieure du bord latéral au moins jusqu’au quart de la longueur, et lorsqu'elle prend plus d'extension, elle va toujours en s’atténuant vers l’extrémité, tandis que dans l’ephippiger, elle couvre seu- lement la base et se rétrécit brusquement près de l’écus- son, en s’élargissant ensuite à la partie postérieure, et lorsqu'elle prend plus d’extension, c’est toujours en ar- rière qu’elle est le plus élargie. En outre, le M. ornatus est très-peu brillant, le 1er article des antennes est mince et obconique, le 2e plus court, chez le c' le 4e article est un peu moins large que le 3°, et chez la Q le 5° article est sensiblement plus long que le 4. M. Baudi (loc. cit.) donne une description exacte des deux sexes de cette espèce : les individus sur lesquels -elle a été faite provenaient de la collection Dejean où ils portaient les noms de ornatus et Faldermanni; ils avaient été vraisemblablement envoyés à M. Dejean par Falder- man lui-même. Cependant Falderman dit que le G‘ de son ornatus a les antennes en scie, sans mentionner la dilatation du 2° article, et que le 5° de son Faldermanni a le 3° article des antennes fortement prolongé. Mais il est évident pour moi qu'en ce qui concerne l’ornatus, Falder- man aura pris laQ pour le G' et qu’il aura considéré comme étant l’autre sexe, soïit la © de l’ephippiger; soit celle du Faldermanni; en ce qui concerne le Faldermanni, celui-ci n’est qu’une variété de l’œneus, comme j'ai pu m'en assu- rer en voyant un G dans la colléction Th. Deyrolle. Il n’est pas étonnant que Falderman ait confondu entr’elles ces trois espèces voisines et difficiles à séparer. MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 13 Ed LL. 2% article des antennes des © prolongé en dessous, ainsi que les 3e et 4e, le 4e recourbé en arrière. 30. MALACHIUS RUBIDUS Er. Viridi-cneus, nitidus, capiîte antico et antennarum basi flavis, thoracis angulis anterioribus elytrisque rufis, his vitta suturali abbreviata viridi-ænea; antennarum articulo 2° infra producto securiformi, 4° postice emarginato. — Long, 5 1/2 mill. Er, Entom. 70. — Redt. Faun. Aust. 537, — Kiesw. Nat. 1v, 582. — Muls. Vésicul. 81 pl. 8 f. 4. S' Vert-bronzé, brillant, à peine visiblement pubescent, garni de poils noirs redressés, mêlés en dessous de poils blancs. Corps allongé. Front impressionné transversale- ment entre les yeux, avec une fossette au milieu de l’im- pression, excavé derrière l’épistome; épistome relevé et garni de poils; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à la base des antennes, la couleur métallique s’avançant, entre les antennes, jusqu’à la base de l’épis- tome, en couvrant toute l’excavation ; base de l’épistome, une tache sur le labre, l'extrémité des mandibules et les palpes noirs. Antennes à 1% article allongé, obconique, | très-peu épaissi, 2 court, prolongé et dilaté en dessous, | sécuriforme, 3e un peu plus long, épaissi, anguleux infé- | rieurement, 4 un peu plus long que le 3°, également | épaissi, coupé obliquement à l’angle antéro-inférieur et | échancré postérieurement, avec l’angle postéro-inférieur | très-aigu, 5° et suivants en dents de scie; 1 article en dessous, 2° à l'extrémité, jaunes. Prothorax un peu trans- versal, taché de rouge aux angles antérieurs. Elytres rouges, avec une bande suturale bronzée ne couvrant pas les épaules et raccourcie après le milieu. Epimères méso- thoraciques concolores. Segments de l’abdomen finement marginés de jaune. Q Front faiblement impressionné, sans excavation entre | les antennes; épistome un peu relevé transversalement. Antennes simples, à 2 article très-court, transversal, | 3° un peu plus long, triangulaire, 4° plus long que le 3e, L’ABEILLE, tome XV. — Malachides. — 1871. D 74 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. subégal au 5°, le 4er taché de jaune à l’extrémité. Bande suturale des élytres plus prolongée, souvent accompa- gnée d'une bande transversale fuligineuse en arrière. . Allemagne. Autriche. Hongrie. France méridionale : Basses-Alpes. Cette espèce est facile à distinguer par Le dessus bril- lant, non visiblement pubescent, les épimères mésotho- raciques concolores, le 2° article des antennes des cf‘ sécuriforme et le 4° échancré en arrière et présentant un angle aigu tourné vers la base, 31. MALACHIUS CARNIFEX Er. Viridi-cyaneus, minus nitidus, ore flavo, thoracis angulis anterioribus elytrisque rufis, his vitta suturali abbreviata cyanea; antennarum articulo 2° infra producto, secwriformi, 4° postice emarginato. — Long. 5 1/2 mill. © Er. Entom. 69. Malachius stolatus Muls. Op. Ent. vi, 1855, 168. Malachius suturellus Kiesw. Berl. Zeit. 1859, 31. S' Vert-bleuâtre, très-peu brillant, à fine pubescence blanche, mêlée de poils noirs. Corps assez court. Front - marqué d’une fossette profonde; épistome relevé en une saillie trilobée; devant de la tête jaune jusqu’au bord interne des yeux et jusqu’à l'insertion des antennes, la couleur métallique s’arrêtant au niveau de l’insertion des antennes. Antennes à 1° article épais, quadrangulaire, 2° prolongé et dilaté en dessous, sécuriforme, 3° élargi, triangulaire, 4° élargi, échancré et recourbé en crochet en arrière, 5° un peu élargi, denté en scie à l’extrémité, ainsi que les suivants; elles sont noires, avec les 5 pre- miers articles jaunes en dessous. Prothorax transversal, taché de rouge aux angles antérieurs. Elytres rouges, avec une bande suturale bleue, couvrant les épaules et s'étendant le long de la suture jusque près de l’extré- mité. Epimères mésothoraciques jaunes. Segments de l’abdomen finement marginés de jaune. Tibias antérieurs et partie des intermédiaires, jaunes. Q Front impressionné transversalement entre les yeux, sans excavation entre les antennes ; épistome un peu he de à MALACHIUS, 19 relevé transversalement ; devant de la tête jaune jus- qu'aux yeux et jusqu’à la base des antennes, la couleur métallique s’avançant, entre les antennes, jusqu’à la base de l’épistome où elle est arrondie en avant; la plus srande partie de l’épistome, une tache sur le labre, lex- trémité des mandibules et les palpes, noirs. Antennes simples, à 1% article non épaissi, 2° très-court, transver- sal, 3° plus long, triangulaire, 4° notablement plus long que le 3°, subégal au 5e, concolores. Bande suturale des élytres un peu élargie à l’extrémité. Tibias antérieurs concolores. Grèce (Reïche); Attique {Plason) ; Crète (Kiesw). Turquie : Constan- timople (Erichson, Reiche); Batoum {Reïiche). Crimée (Mulsant). Anatolie : Smyrne (Plason). M. Baudi cite cette espèce comme ayant été rencontrée à Chypre. Sans nier la possibilité d’un tel habitat, je suis porté à croire qu’il a eu plutôt sous les yeux des individus du M. ephippiger, ce que confirment les quelques mots de description qu’il en donne (Berl. Zeit. 1871, 63). Cette espèce est voisine du M. rubidus : elle en diffère principalement par son corps très-peu brillant, plus rac- courci, la pubescence aussi forte et aussi serrée que chez les autres espèces voisines, la bande suturale des élytres couvrant les épaules et un peu élargie en arrière chez la © : chez le Of, le devant de la tête est plus largement jaune, le 1% article des antennes est en forme de qua- drangle allongé et non épaissi au sommet, le 3e article est plus prolongé inférieurement; chez la ©, ce même article est plus long que chez celle du rubidus. Erichson n’a connu que la Q de cette espèce et lui attribue des épimères mésothoraciques concolores, mais tous les individus des deux sexes qui ont passé sous mes yeux, y compris des exemplaires de Constantinople et de Smyrne, ont les épimères pâles, à l’exception d’une Q prise à Smyrne par moi-même, chez laquelle elle sont concolores. Je ne crois pas devoir attacher trop d’impor- tance à la coloration d’un segment translucide et sujet à être plus ou moins coloré, suivant les individus : c’est pourquoi j'ai réuni au carnifex le M. suturellus Kiesw. qui | n’en diffère pas autrement. 76 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. Le M. stolatus Mulsant est également synonyme de cette espèce : la seule différence consiste dans la coloration des élytres qui, dans le séolatus, est jaune et non rouge, mais cette différence de teinte n’est pas rare pour les Malachius de ce groupe, et elle se présente surtout chez les individus dont la coloration métallique est le plus étendue. 32. MALACHIUS GRÆCUS Kraaiz. Viridis, ore et antennarum basi subtus, flavis, thoracis maculis angularibus elytrorumque apice coccineis ; antennis articulo 2° brevicore, S anguste infra prolongato. — Long. 6 1/2 mill. Kraatz. Berl. Zeit. 1862, 122. — Kiesw. Berl. Zeit. 1876, 264 pl. 4. f. 7. Q Malachius bipustulatus var. Er. Ent. 72. © Malachius fallaciosus Baudi Berl. Zeit. 1871, 64; in Abeille x11, 4. Q Malachius submarginatus Motsch. Et. Ent. 1853, 31? d' Vert, peu brillant, à pubescence grise, mêlée de poils noirs. Corps un peu allongé. Front profondément impressionné transversalement entre les yeux, avec un point enfoncé au milieu de l'impression; devant de la tête jaune avec le devant des yeux et des antennes métal- lique, la couleur métallique s'étendant jusque près de la base de l’épistome; extrémité des mandibules et palpes noirs. Antennes insérées plus près l’une de l’autre que chez le M. bipustulatus, à 1e article un peu épaissi, 2° très- court, prolongé en dessous, mais étroit, aigu au bout et moins prolongé que le 3°, 3° plus du double aussi long que le 2e, épais, prolongé en dessous, s’élargissant de la base au sommet, avec la partie postéro-inférieure angu- leuse, 4° un peu plus petit que le 3°, prolongé aussi en-' dessous, étroit à la base, brusquement élargi au sommet, 5° et suivants obconiques ; le dessous des 5 premiers arti- cles jaune. Prothorax' transversal taché de rouge aux angles antérieurs. Elytres rouges à l’extrémité. Epimères mésothoraciques pâles. Segments de l'abdomen marginés de rouge. Pattes concolores, ayant parfois l’extrémité des MALACHIUS. 77 tibias et les tarses antérieurs plus ou moins ferrugineux. Q Base de l’épistome largement tachée de noirâtre. Antennes simples, à 2€ article très-court, transversal, aigu inférieurement, 3° et 4 subégaux, les 2° et 3e arti- cles tachés de jaune en-dessous, les autres concolores, Grèce. Russie méridionale (Deyrolle). Turquie : Constantinople. Ana- tolie : Smyrne (Abeille). Caramanie : Mont Taurus. Chypre (Baudi). M. Baudi dit que son M. fallaciosus se trouve aussi dans les environs de Rome, mais je suppose qu’il aura confondu le lusitanicus avec cette espèce. Je ne connais que des © et la description du Gf est faite d’après celle de M. Kraatz. Cette espèce est facile à confondre avec les deux sui- vantes et surtout avec le M. lusitanicus; elle diffère de toutes deux par sa taille plus grande, la tache des angles antérieurs du prothorax plus étendue ; la coloration de la base des antennes et du devant de la tête est au contraire plus restreinte ; la forme des articles des antennes du G' est surtout caractéristique ; chez la ©, le 2° article est plus court et les 3e et 4e sont subégaux, tandis que dans les 2 espèces suivantes le 3° article est plus court que le 4e. L'une des Q de Caramanie que je possède a les élytres finement marginées de rouge dans la moitié postérieure de leur bord externe. Le M. fallaciosus Baudi ne diffère en rien de cette espèce. Le M. submarginatus Motsch. paraît bien devoir lui être | rapporté, mais la description donnée par cet auteur est si défectueuse qu’on ne saurait s’en prévaloir pour changer | le nom de M. græcus en celui de submarginatus plus ancien. 33. MALACHIUS LUSITANICUS Er. Viridi-æneus aut cœrulescens, capite antico et antennarum | articulis basalibus infra, flavis; thoracis angulis anterioribus | plus minusve elytrorum apice coccineis; antennarum articulo | 1o subcylindrico, c' secundo quartoque infra prolongatis, | dilatatis. — Long. 5 3/4 mill. Er. Entom. 72. — Kiesw. Berl. Zeit. 1866, 265 pl. 1 f, 6. Var. Thorace angulis anterioribus concoloribus. Malachius australis Muls. Vésicul, 93 pl, 3 f. 7 et 8. 78 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. S' Vert-bronzé ou bleuâtre, assez brillant, à fine pubes- cence blanche, mêlée de poils noirs. Front ayant entre les yeux une impression transversale assez profonde et mar- quée d’un point enfoncé au milieu ; épistome retroussé et triangulairement relévé; devant de la tête jaune jusqu’en dedans des yeux et jusqu’à l'insertion des antennes, la couleur métallique s’arrétant au niveau de la base des antennes où elle est arrondie en avant; extrémité des . mandibules et palpes noirs. Antennes insérées beaucoup plus ‘près l’une de l’autre que chez le M. bipustulatus, à 4 article oblong, un peu épais, presque cylindrique, 2° court, prolongé en dessous et dilaté en forme de hache, 3° un peu moins court que le 2° et prolongé en dessous anguleusement, moins prolongé que les 2° et 4e, 4 plus long, prolongé en dessous et recourbé en crochet à l’extré- mité, 5° faiblement élargi et tronqué en dessous, les sui- vants obconiques; les 7 premiers articles au moins jaunes en dessous. Prothorax transversal, avec une tache rouge plus ou moins grande aux angles antérieurs. Elytres ta- chées de rouge à l’extrémité. Epimères mésothoraciques pâles. Segments de l’abdomen finement marginés de jaune. Pattes concolores, avec l’extrémité des tibias et les tarses antérieurs plus ou moins testacés. Q Front faiblement impressionné ; épistome non relevé; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à la base des antennes, la couleur métallique prolongée, entre les antennes, en une tache quadrangulaire en dessus de l’épistome. Antennes simples, à 1° article allongé, 2e court, nodiforme, 3° moins court, triangulaire, 4° plus long que le 3° et plus court que le 5°, un peu élargi à son extrémité, 5° et suivants allongés, obconiques ; extrémité . inférieure du 1° article et les 3 ou 4 suivants testacés en dessous. Espagne. Portugal. Sicile (Plason). Algérie : Blidah (de Marseul). Var. Prothorax entièrement concolore. : France méridionale : Marseille. Italie : Toscane, Malte (Abeille), Cette espèce est facile à confondre avec la précédente et la suivante, les © du moins, car les G' ont une struc- ture des antennes différente. Elle se distingue du M. græ- MALACHIUS. 79 cus par le 3° article des antennes plus court que le 4e, et du M. bipustulatus par le rapprochement des antennes à leur insertion, leur 1er article presque cylindrique, le 2e article bien plus petit et plus court que le 3e, 34. MALACHIUS BIPUSTULATUS L. Viridis, capite antico et antennarum articulis basalibus fla- vis, thoracis angulis anterioribus elytrorumque apice coccinens ; S' antennarum articulo 1° subincrassato, secundo quartoque infra prolongatis, dilatatis. — Long. 5 à 6 mill. Cantharis bipustulata L. Faun. Suec. 203. Malachius bipustulatus Fabr. Syst. El. 1, 306. — Gyll. Ins. Suec. 1, 357. — Er. Entom. 71. — Fischer Bull. Mosc. 1844, 37. — Redt. Faun, Aust. 537. — Kiesw. Nat. 1v, 584. — Kiesw. Berl. Zeit. 1866, 264 pl. 1 f. 5. — Muls. Vésic. 88 pl. 3 f. 5 et G. Var. Thorace angulis anterioribus concoloribus. Var. cf antennarum cree secundo securiformi, 3° acute infra prolongato. Malachius ætolicus Kiesw. Berl. Zeit. 1866, 264 pl. 1 f, 4, Malachius lusitanicus Kiesw. Berl, Zeit. 1859, So: S' Vert ou vert-bronzé, parfois bleuâtre, brillant, à fine pubescence grise, mêlée de poils noirs. Front impres- sionné entre les yeux, avec un point enfoncé au milieu de l’impression ; épistome retroussé et relevé en une saillie dentiforme, muni d’un faisceau de poils; devant de la tête jaune jusqu'au milieu du bord interne des yeux et jusqu’au-delà de l’insertion des antennes, la couleur mé- tallique s’arrêtant, entre les antennes, au niveau de leur insertion où elle est légèrement échancrée en dedans ; ex- trémité des mandibules et palpes noirs. Antennes insérées près des yeux, éloignées à leur base, à der article épaissi au sommet, 2e court, prolongé inférieurement et dilaté en un lobe arrondi, 3° aussi court que le 2e, prolongé angu- leusement en dessous, moins prolongé que les 2e et 4e, 4e plus long, prolongé en dessous et recourbé en crochet à l'extrémité, 5° un peu élargi et tronqué en dessous, les suivants obconiques, les 5 premiers articles au moins . jaunes en dessous. Prothorax transversal, étroitement ta- 80 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. ché de rouge aux angles antérieurs. Elytres tachées de rouge à l'extrémité. Epimères mésothoraciques pâles. Segments de l'abdomen bordés de rouge. Pattes concolo- res, avec l’extrémité des tibias et les tarses antérieurs plus ou moins testacés. © Front un peu plus faiblement impressionné ; épis- tome un peu relevé transversalement ; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à l'insertion des antennes, la couleur métallique prolongée, entre les antennes, en une tache quadrangulaire au-dessus de l’épistome ; labre marqué d’une tache brune. Antennes simples, à 1° article un peu épaissi, 2° et 3e courts, le 3e guères plus long que le 2°, tous deux triangulaires, 4 plus long, un peu dilaté et arrondi en dessous, 5° et suivants obconiques ; extré- _mité inférieure du 1* article et les 3 suivants testacés en dessous. Toute l’Europe, excepté l'Orient. Je l’ai vu de Naples (Costa) et de la Russie méridionale (de Marseul). Var. Prothoraxæ concolore. Var. G' 2e article des antennes sécuriforme, 3° article plus prolongé et aigu, presque aussi prolongé que les 2° et 4° articles. Cette variété est propre à la Grèce. Cette espèce se distingue des 2 précédentes principale- ment par la brièveté du 3° article des antennes : ce carac- tère ne permet pas de confondre avec elle les Q des au- tres espèces de ce genre, KK. 2e article des antennes des G' non prolongé inférieurement. 35. MALACHIUS SECURICLATUS Baudi. Viridi-cyaneus, ore et antennarum articulis basalibus infra, ‘ flavis, thoracis angulis anterioribus elytrisque coccineis, his macula triangulari circa scutellum cyanea; antennarum articulo 2° oblique triangulari, 3° hamato. — Long. 7 mill. Œ Baudi Ann. Mus. Gen. 1873, 237. Malachius scutellaris Muls. Vésicul. 84, GS! Vert-bleuâtre, peu brillant, à fine pubescence grise, mêlée de poils noirs. Front faiblement sillonné sur le ver- tex, transversalement impressionné entre les yeux, avec MALACHIUS. 81 un point enfoncé au milieu de l'impression, excavé der- rière l’épistome, le bord postérieur de l’excavation garni de poils sétiformes jaunes ; épistome relroussé et relevé en une saillie trilobée et garnie de toufïes de poils ; de- vant de la tête jaune, avec le devant des yeux et de la base des antennes, noir, la couleur métallique s’arrêtant, entre les antennes, au niveau de leur base où elle est échancrée ; toute l’excavation jusqu’à la base de l’épis- tome, une tache sur le labre, extrémité des mandibules et palpes, noirs. Antennes à 1er article triangulaire, un peu prolongé au sommet en un petit lobe arrondi et garni de poils, 2° au moins aussi long que le 1er, dilaté à l’extré- mité, avec l’angle antéro-inférieur un peu prolongé en avant et la partie inférieure tronquée en avant, ensuite sinuée et oblique vers la base, 3° article plus court que le 2°, prolongé à l’extrémité et recourbé en dessous en un fort crochet, 4€ et 8° à peu près égaux, à peine plus courts que le 3°, obconiques et un peu en dents de scie, ainsi que les suivants; le dessous des 5 premiers articles et Vextrémité inférieure des 2 ou 3 suivants, jaunes. Pro- thorax transversal, taché de rouge aux angles antérieurs. Elytres rouges, ayant une tache scutellaire bleue, ne cou- vrant pas les épaules et s'étendant à peine à la moitié des élytres. Epimères mésothoraciques jaunes. Segments de l’abdomen bordés de jaune. Pattes noires, extrémité des tibias antérieurs et crochets de tous les tarses, jau- nes ; tarses antérieurs plus ou moins ferrugineux. © Front plus fortement sillonné sur le vertex, plus fai- blement impressionné entre les yeux, sans excavation en- tre les antennes ; base de l’épistome un peu relevée trans- versalement ; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à la base des antennes, la couleur métallique s’a- vançant un peu au-delà de la base des antennes où elle est arrondie en avant. Antennes simples, à 1er article très- peu épaissi, 2° et suivants en dents de scie, le 2° un peu plus court que le 1er, subégal au 3°, celui-ci égal au %; extrémité du 1° ar ticle, 2e et 3° en dessous très-étroite= ment marqués de jaune. Tache scutellaire des élytres un peu plus prolongée. Tibias antérieurs concolores. Caramanie : Tarsous. Syrie : Mont Liban, Balbek, Damas. D. 82 MONOGRAPHIE DES MALACIHIIDES. Il est très-commun dans les blés. Cette espèce est voisine du M. æneus dont elle diffère par la tache scutellaire ne couvrant pas les épaules et très-peu prolongée sur la suture, par la couleur jaune du devant fe la tête ne dépassant pas le sommet de la saillie de l’épistome, et par la structure différente des articles des antennes dans les 2 sexes. | L’insecte décrit par M. Baudi, comme étant la © de cette espèce, est très-différent et appartient au M. helio- philus décrit plus bas. M. Mulsant a décrit le G' sous le nom de M. scutellaris, par suite de quelque indication erronée de localité. 36. MALACHIUS ÆNEUS L. Viridis, capite antice et antennarum basi infra, flavis, tho- racis angulis anterioribus elytrisque coccineis, his vitta sutu- rali basi dilatata apice abbreviata, viridi ; © antennarum articulo 2° apice spinoso, 3° hamato. — Long. 7 mill. Cantharis ænea L. Faun. Suec. 202. , Malachius œneus Fabr. Syst. El. 1, 306. — Gyil. Ins. Sue. 1, 356. — Er. Entom. 66. — Redt. Faun. Aust. 537. — Kiesw. Nat. 1v, 580. — Muls. Vésicul. 76 pl. 3 f. 3. Var. Elytris viridibus, rufo-marginatis. Malachius Faldermanni Fald. Faun. transcauc. 1, 196 pie. d' Vert, brillant, à fine pubescence blanche, mêlée de poils noirs, Front impressionné entre les yeux, avec une fossette au milieu de l’impression ; épistome séparé du front par un sillon, obtusément relevé au milieu ; devant de la tête jaune jusqu’au bord interne des yeux et jus- qu’au-delà de l'insertion des antennes, la couleur métal- lique s’arrêlant au milieu, derrière le niveau de l’inser- tion des antennes, et trilobée en avant; extrémité des mandibules et palpes noirs. Antennes à 1e article allongé, obconique, très-peu épaissi, 2° à peine plus court que le 4er, obconique, prolongé à son extrémité inférieure en une dent aiguë dirigée en avant, 3° un peu plus long que le 2e, échancré en dessous à la base et terminé par un fin crochet dirigé vers la base; 4e et suivants en dents de MALACHIUS. 83 scie, le 4 un peu plus court que le 3e; dessous des 3 pre- miers articles et extrémité inférieure du 4°, jaunes. Pro- thorax transversal, taché de rouge aux angles antérieurs, * Elytres rouges, avec une bande suturale verte, occupant toute la base, se rétrécissant ensuite et s'étendant jus- qu'après le milieu. Epimères mésothoraciques jaunes. Segments de l’abdomen bordés de jaune. Extrémité des tibias antérieurs plus ou moius jaune ; tarses antérieurs ferrugineux. Q Front très-faiblement impressionné; épistome non relevé, avec le sillon qui le sépare du front moins pro- fond ; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à la base des antennes, la couleur métallique s’arrêtant, entre les antennes, au niveau de leur insertion, où elle est coupée en ligne droite en avant; labre ordinairement taché de brun. Antennes simples, à 2° article plus court que le 1%, obconique, 3° deux fois aussi long que le 2e, mince, 4° et suivants faiblement en dents de scie, le 4° plus court que le 3°, les 3 premiers articles jaunes en des- sous. Tibias et tarses antérieurs plus obscurs que chez leo Toute l’Europe. C’est l’espèce la plus répandue. En Orient, elle s’étend jusqu’en Caramanie. On la trouve dans les blés et les prairies, sur les fleurs. La coloration des élytres est plus ou moins étendue : chez certains individus, la tache scutellaire est limitée au pourtour de l’écusson; chez d’autres, au contraire, elle s'étend beaucoup et quelquefois elle couvre toute la surface des élytres, à l’exeeption de l’extrémité et d’une bande marginale étroite : dans ce dernier cas, la couleur rouge devient jaunâtre. Les individus provenant de Tarsous ont la tache scu- tellaire très-petite, pas plus étendue que celle du M. secu- riclatus. 6 . J'ai vu un certain nombre d'individus de la variété Faldermanni recueillis par M. Th. Deyrolle entre Trébi- zonde et le lac de Van. La tache scutellaire envahit plus ou moins la surface des élytres et la couvre parfois à un - tel point que, chez l’un de ces individus, elle finit par ne 84 | MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, laisser sur les bords latéraux aucune trace de la couleur rouge ; j'ai trouvé parmi eux le G', dont les antennes sont conformées comme chez le type de l’espèce, avec la dent du 2e article un peu plus forte et le crochet du 3° article plus épais : il n’y a donc pas de doute que le M. Falder- manni ne soit une variété de l’œneus. D’après M. Baudi (Berl. Zeit. 1871, 122, nota), il existe dans Ja collection du Musée de Turin un Malachius G', nommé M. angustatus Mén. et probablement envoyé par l’auteur lui-même. Cet individu ne différerait nullement de l’œneus, et la forme de son corps, de sa tête et de ses antennes seraient semblables, les élytres seulement se- raient d’un bleu-verdâtre, avec une marge étroite et l’ex- trémité largement rouge. Je dirai que de tels types ne prouvent rien, si ce n’est que les anciennes collections (et même les nouvelles qui ont passé sous mes yeux), con- tiennent des espèces fort disparates souvent réunies sous le même nom. En effet, Ménétriès et Falderman ont donné de leur angustatus une description qui ne permet pas de réunir cette espèce à l’œneus, d'autant moins qu’ils décri- vent le G' de leur M. angustatus. EX. — Extrémité des élytres laciniée et ordinairement épineuse chez les C'. À. Prothorax bordé de rouge ou de jaune ou taché seulement de cette couleur aux angles antérieurs. B. Prothorax taché de rouge aux angles antérieurs. Antennes cylindri- ques, à partir du 9° article. 37. MALACHIUS HELIOPHILUS Peyron. Cœruleus aut viridis, ore, tarsisque anterioribus flavis, tho- racis angulis anterioribus macula magna, elytrorumque macula laterali obliqua et apice late ‘coccineis : antennis cylindricis, c articulis quatuor primis dilatatis, ejusdem elytrè is apice intrusis, appendiculatis. — Long. 6 mill. Q Malachius securiclatus Baudi. Ann. Mus. Gen. 238. d Bleu, parfois vert, assez brillant, à pubescence blan- che extrêmement fine, mêlée de poils noirs peu serrés. Corps large. Front déprimé entre les yeux; devant de la MALACHIUS. 89 tête jaune jusqu’au bord interne des yeux et jusqu’à la base des antennes, la couleur métallique s’avançant un peu entre la base des antennes où elle est arrondie en avant ; dernier article des palpes noir. Antennes à 1° ar- ticle obconique, épaissi au sommet, 2° court, un peu élargi, presque globuleux, 8e plus de deux foïîs aussi long que le 2e, un peu élargi, obconique, 4° plus court que les 3° et be, élargi, arrondi en dessous, les 2° et 3° sillonnés sur leur tranche inférieure, 5° et suivants presque cylin- driques, un peu comprimés, les 4 premiers articles mé- talliques et brillants, les suivants noirs et obscurs. Pro- thorax fortement traasversal, ayant une très-grande tache rouge aux angles antérieurs. Elytres granulées, ayant une ou deux côtes légères, avec une tache rouge qui couvre les côtés à partir du tiers antérieur et l'extrémité ; la cou- leur métallique s’étend sur la suture jusqu'aux deux tiers où son extrémité est arrondie; elles sont plissées et re- pliées en dessous à l’extrémité, avec le bord du pli supé- rieur garni de quelques cils noirs; le dessous de ce pli est muni d’un appendice membraneux, assez épais et courbé, noir; l’angle sutural est noir. Epimères mésotho- raciques jaunes. Segments de l’abdomen finement margi- nés de jaune. Extrémité des tibias et tarses antérieurs jaunes. Q Front peu sensiblement déprimé. Antennes simples, à articles cylindriques. Elytres entières à l'extrémité. Syrie : Balbek. Arménie : lac de Van (Th. Deyrolle). Cette espèce n’est pas bien rare à Balbek, dans les blés. Les individus provenant d'Arménie sont un peu plus petits, de couleur vert-bronzé, et les taches rouges du pro- thorax et des élytres sont plus réduites ; en même temps, comme cela arrive ordinairement en pareil cas, la couleur rouge devient plus pâle. C’est cette variété que M. Baudi signale (Ann. Mus. Gen. 239). Cette espèce n’a aucun rapport avec le M, securiclatus, quoique M. Baudi ait cru que la © était celle de cette espèce. Elle est extrêmement remarquable par sa colora- tion qui ne ressemble à celle d'aucune autre. 86 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. BB. Prothorax ayant les bords latéraux entièrement rouges ou jaunes, parfois très-étroitement. Articles des antennes non cylindriques. C. Elytres rouges. 38. MALACHIUS VERSICOLOR Fald, Viridi-œneus, capite antice flavo, antennis ferrugineis, ar- ticulis basalibus supra nigris infra testaceis ; thorace angulis anterioribus rufis, posterioribus testaceis ; elytris rufis, macula triangulari circa scutellum viridi-ænea ; G' elytrorum apice in- truso, appendiculato. — Long. 4 à 5 mill. Q Fald. Faun. transcauc. 1, 195 pl. 7 f, 4. œ Malachius tricolor Baudi Ann. Mus. Gen. 242. G' Vert-bronzé, brillant, à fine pubescence blanche mé- lée de poils noirs. Front faiblement impressionné entre les antennes, avec un point peu profond au milieu de l'impression. Tout le devant de la tête jusqu’à la base des antennes, jaune (1); extrémité des mandibules et des palpes, brune. Antennes à 1e article quadrangulaire, 2° court, nodiforme, 3° à 6e allongés, avec l’extrémité légè- rement prolongée en dessous, les suivants filiformes ; elles sont brunes ou ferrugineuses, avec le dessus des premiers articles verdâtre et le dessous jaune. Prothorax transversal, ayant les angles antérieurs marqués d’une grande tache rouge et les postérieurs d’une tache jaune, en sorte que les côtés sont entièrement colorés, mais les deux teintes sont bien distinctes. Elytres rouges, avec une tache triangulaire vert-bronzé sur l’écusson, très-peu étendue sur la suture, plissées et repliées en dessous à l'extrémité, avec le dessous du pli muni d’un appendice fin et noir. Epimères mésothoraciques jaunes. Segments (4) Chez l’un des deux individus que M. Baudi a eus sous les yeux, la cou- leur métallique couvre le devant des yeux et des antennes et s'étend en ligne droite au-devant des antennes ; dans le même exemplaire, la tache métallique des élytres occupe toute la base, couvrant les épaules en partie; chez l’autre, la couleur jaune s’étend jusqu’à la moitié interne des yeux et jusqu’au-delà de l'insertion des antennes, la couleur métallique s’arrêtant, entre les antennes, au niveau de leur insertion, où elle est arrondie en avant; et dans cet exem— plaire la tache scutellaire des élytres ne couvre que le voisinage de l’écusson. MALACHIUS. 81 de l’abdomen bordés et marginés de jaune. Pattes conco- lores, avec l'extrémité des cuisses et des tibias antérieurs intermédiaires, ainsi que leurs tarses, jaunes. Q Antennes simples, ferrugineuses, avec le 1er article vert-bronzé. Elytres entières au bout. Pattes concolores avec les tarses, jaunes. Perse boréale (Baudi); Perse occidentale (Fald.). Je ne connais pas cette espèce. J’ai reproduit pour le la description de M. Baudi, et pour la © celle de Falder- man. Ces deux descriptions m'ont paru se rapporter à la même espèce, quoique M. Baudi dise que la sienne est d'aspect et de taille à peu près semblable au M. rufus, et que Falderman mentionne qu’elle est de la taille et de l’aspect de À. sanguinolentus, et parfois du double plus pe- tite. C’est en tenant plus de compte des caractères mieux détaillés de M. Baudi que je l’ai placée dans le genre ac- tuel plutôt que dans les Anthocomus. 39. MALACHIUS RUFUS OI. Nigro-æneus, capite antice, antennarum articulis basalibus infra, tarsisque anticis flavis, thoracis margine antico anguste lateribus late et elytris rufis; ©‘ antennis serratis, elytrorum apice intruso, appendiculato. — Long. 6 à 7 mill. Oliv. Ent. 11, 27, 4, pl. 1 f. 4. — Er. Entom. 77. — O' J. Duv. Gen. z11, pl. 42 f, 207. — Muls. Vésicul. 39 pl. 2 HA Et 0? S' Noir-bronzé, brillant, avec les élytres presque mates, à très-fine pubescence blanche, mêlée de poils noirs sur les élytres. Front faiblement impressionné entre les yeux, marqué d’un gros point au milieu de l'impression; de- vant de la tête jaune jusqu’au bord interne des yeux et jusqu’à l'insertion des antennes, la couleur métallique s’arrêétant, entre les antennes, au niveau de leur base, où elle est coupée à peu près en droite ligne ; extrémité des mandibules et des palpes, brune. Antennes au moins aussi longues que la moitié du corps, à 1e article triangulaire, un peu épaissi au sommet, 2° court, transversal, 3° plus de deux fois aussi long que le 2°, obconique, fortement . denté en scie, ainsi que les suivants ; dessous des 8 pre- 88 ” MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. miers articles jaune. Prothorax transversal, avec une bor- dure antérieure assez étroite et les côtés largement rou- ges. Elytres entièrement rouges, marquées de faibles côtes longitudinales, plissées et repliées en dessous à l’ex- trémité, avec le bord supérieur échancré et garni de quel- ques cils noirs; le dessous de ce pli est muni d’un ap- pendice membraneux, aigu au bout, incliné vers le bas, noir. Epimères mésothoraciques jaunes. Segments de l'abdomen bordés de rouge, avec une grande tache de même couleur sur les 4 premiers. Pattes bronzées, ge- noux, tibias et tarses antérieurs et parfois partie des tibias et tarses intermédiaires Jaunes, Q Couleur métallique du front s’avançant, entre les antennes, un peu au-delà de leur base, où elle est arron- die en avant. Antennes moins longues, simples, plus fai- blement dentées en scie, à 2° article moins court que chez le G', avec l'extrémité des 4 premiers articles marquée de jaune. Elytres entières à l'extrémité. Pattes bronzées, tarses antérieurs jaunes. France méridionale. Algérie : Alger. On la trouve fréquemment, près de Marseille, sur les joncs et les ombelles, près des ruisseaux ou des ma- récages. CC. Elytres de couleur métallique, avec une tache apicale rouge ou jaune, parfois concolore chez les ©. 40. MALACHIUS MARGINELLUS Fabr. Viridis, capite antice, antennarum basi infra, tarsisque an- ticis testaceis, thoracis margine laterali lato, elytrorumque apice rufs; co antennarum articulis 3-7 elongatis, subius - emarginatis, elytris apice intrusis, appendiculatis. —: Long. 6 mill. Fabr. Syst. El, 1, 307, — Er. Entom. 77. — Redt. Faun. Aust. 537, — Kiesw. Nat. 1v, 587, — Muls. Vésicul. 43 pl. 2 f. 3 et 4. G' Malachius dentipennis Cast. Silb. Rev. 1v, 28. G' Vert, assez brillant, à pubescence blanche fine et épaisse, mêlée de poils noirs. Front impressionné trans- versalement entre les yeux ; devant de la tête jaune jus-. MALACHIUS. 89 qu’au bord interne des yeux et jusqu’un peu au-delà de l'insertion des antennes, la couleur métallique s’arrêtant au niveau de l'insertion des antennes où elle est échan- crée en avant; extrémité des mandibules et dernier article des palpes, noirs. Antennes à peine aussi longues que la moitié du corps, à 1% article épais, oblong, à peu près quadrangulaire, 2e court, triangulaire, 3° plus du double aussi long que le 2e, subégal au 4e, les 3e à 7e allongés, échancrés en dessous, un peu prolongés à l'extrémité, les suivants en dents de scie ; le dessous des 3 premiers ar- ticles et l'extrémité inférieure des 4 suivants, jaunes. Prothorax transversal, ayant une large bordure latérale rouge, sinuée à son côté interne. Elytres rouges au bout, plissées et repliées en dessous à l’extrémité ; le bord du pli supérieur garni de quelques cils noirs; le dessous de ce pli est muni d’un appendice allongé, spiniforme, di- rigé en bas, noir; angle apical rembruni. Epimères mé- sothoraciques jaunes. Segments de l’abdomen marginés de jaune. Pattes bronzées, tous les genoux, l'extrémité des tibias antérieurs, les tarses antérieurs et le dessous des tarses intermédiaires jaunes. Q Front faiblement impressionné; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à la base des antennes, la couleur métallique s’avançant, entre les antennes, jusque près de la base de l’épistome, où elle est tronquée. An- tennes simples, à 1er article un peu épaissi au sommet. Elytres entières à l'extrémité. . Europe tempérée et méridionale. Algérie. Elle est commune aux environs de Marseille, sur les fleurs, au bord des chemins. 41, MALACHIUS IRIDICOLLIS Marseul. Viridi-auratus, capite antice, thoracis margine laterali lato et elytrorum apice flavis; Of antennarum articulis 3-4 apice productis, elytrorum apice intruso, appendiculato. — Long. 6 mill. Q Marseul Abeille v, 182. G' Vert, ou vert-doré, assez brillant sur la tête et le prothorax, moins brillant sur les élytres, à pubescence 90 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. blanche très-épaisse, sans mélange de poils noirs. Front faiblement impressionné entre les antennes; devant de la tête jaune jusqu’au bord interne des yeux et jusqu’à l’in- sertion des antennes, la couleur métallique s’arrétant, entre les antennes, au niveau de leur base et coupée en droite ligne en avant; dernier article des palpes noir. Antennes presque aussi longues que le corps, à 1 article obconique, 2° à 4e épais, le 2e seulement de moitié plus court que le 3°, triangulaire, 3e et 4° à peu près d’égale longueur, étroits à la base, élargis et prolongés à l’extré- mité, les 5e et suivants allongés, comprimés, le 6° plus court et plus triangulaire que les 5° et 7°; elles sont entiè- rement concolores. Prothorax transversal, ayant une bor- dure latérale jaune très-large et coupée droit à son bord interne. Elytres jaunes au bout, avec l’extrémité plissée et repliée en-dessous, le bord du pli supérieur garni de quelques cils noirs très-courts ; le dessous de ce pli est est muni d’un appendice épais, terminé par un faisceau de poils, dirigé horizontalement, noirûtre, l’angle apical prolongé anguleusement et noir. Epimères mésothoraci- ques jaunes. Abdomen jaune, avec le dernier segment et une tache latérale sur chaque segment, verts. Pattes con- colores, avec la majeure partie des tibias antérieurs et intermédiaires jaune, ainsi que les tarses antérieurs et le dessous des tarses intermédiaires. Q Antennes simples, à 2e article court, conique, 3e et 4e en triangle allongé, avec l’extrémité saillante mais obtuse. Elytres entières à l'extrémité. Syrie : Mont Liban. On le trouve peu communément dans les blés, dans le voisinage du Djebel-Knissé. La coloration pourprée indiquée par M. de Marseul pour la Q de cette espèce est accidentelle. Elle ressemble beaucoup au M. maculiventris, mais elle en est cependant très-distincte : elle en diffère par la taille plus grande, la coloration des bords du prothorax beaucoup plus étendue et coupée droit intérieurement ; le g' a les antennes plus longues, avec les 3° et 4° articles prolongés à l’extrémité et l’appendice des élytres d’une forme toute différente. MALACHIUS. 91 42, MALACHIUS MACULIVENTRIS Chevr. Viridis, capite antice, thoracis lateribus elytrorumque apice, flavis; Œ antennarum articulo 2° brevi, 2° et 3° serratis, sequentibus subcylindricis, elytrorum apice intruso, appendi- culato. — Long. 5 1/2 mill. QChevrolat. Rev. zool. 1854, 435. — G'Reiche et Sauley, ADbS0C Ent. Er. 1851, 179. œ Malachius iridicollis Baudi Berl. Zeit. 1871, 66. c Vert-bleuâtre, assez brillant, à pubescence grise, très-peu mêlée de poils noirs. Corps assez court. Front ayant une légère impression oblique de chaque côté entre les antennes; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à l’insertion des antennes, la couleur métallique s’arrêtant au niveau de leur insertion où elle est coupée en droite ligne en avant: extrémité des mandibules et dernier article des palpes noirs. Antennes atteignant presque les trois quarts de la longueur du corps, à 1° article obconique, un peu épaissi au sommet, 2° à 4° un peu élargis, le 2° court, conique, 3° près de deux fois aussi long que le 2°, un peu plus long que le 4°, obconi- que, ainsi que le 4°, 5e et suivants allongés, presque cylindriques, un peu comprimés, le 6° plus court que le 5e et le 7: elles sont entièrement concolores. Prothorax transversal, ayant une bordure latérale jaune ou orangée, assez large, un peu échancrée au milieu de son bord interne. Elytres jaunes ou rouges au bout, avec l’extré- mité plissée et repliée en dessous; le pli inférieur porte un appendice en forme de lame dilatée et arrondie, sur- monté d’une petite épine dirigée en haut, l’appendice et tout le fond de la cavité, ainsi que le bord apical, noirs. Epimères mésothoraciques jaunes. Segments de l’abdo- men marginés de jaune, les 4 premiers jaunes au milieu. Extrémité des tibias et tarses antérieurs plus ou moins testacés. Q@ Pubescence grise plus mêlée de poils noirs. Front ayant les impressions obliques plus marquées, la couleur métallique un peu plus avancée entre les antennes et tronquée en avant. Antennes à peine aussi longues que la moitié du corps, simples, à 1° article un peu taché de 92 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. jaune en dessous. Elytres entières à l’extrémité, avec une tache apicale arrondie jaune. Segments de l’abdomen jaunes, avec une tache bronzée de chaque côté des 4 pre- miers segments. Syrie : Beyrouth; Acre. Elle est très-commune dans les blés et ne s'élève pas au-dessus de la plaine. Cette espèce est facile à distinguer par l’appendice des élytres des œ' dilaté. - 43. MALACHIUS MARGINICOLLIS Lucas. Cœæruleus, ore, antennarum basi, tarsisque anticis testaceis, thoracis lateribus elytrorumque apice rufis; d' antennarum articulo 2° breviore, sequentibus serratis, elytris apice intrusis, appendiculatis. — Long. 4 1/2 mill. Q Lucas Expl. Alg. 191 pl. 18 f,'8, Malachius bifoveatus Chevr. Coll. Var. Elytris apice in utroque seœu concoloribus. g' Attalus maculicollis Lucas loc. cit. 194, pl, 19 £. 2? cd Bleu, brillant, à fine pubescence grise, sans mélange de poils noirs. Corps large et court. Front faiblement sillonné transversalement entre les yeux; devant de la tête jaune, avec le devant des yeux et de la base des antennes métallique, la couleur métallique s’arrêtant, entre les antennes, au niveau de leur base où elle est coupée en droite ligne en avant; labre entièrement noir, ainsi que les mandibules et l'extrémité du dernier article des palpes. Antennes à 1er article obconique, 2° très-court, nodiforme, 3° deux fois aussi long que le 2°, égal au 4°, les 3° à 5° un peu élagis, coniques, les suivants fortement en dents de scie, les 1er et 2e articles jaunes en dessous. Prothorax transversal, avec une bordure latérale rouge, assez large, échancrée au milieu de son bord interne. Elytres rouges au bout, avec l'extrémité plissée et répliée en-dessous, le bord du pli supérieur garni de quelques cils roux très-courts; Le dessous de ce pli est muni, contre la suture, d’une lanière mince et courte, dirigée en haut, noire; le fond de la cavité est occupé de chaque côté par MALACHIUS. 93 une tache noire. Epimères mésothoraciques pâles. Abdo- men rouge, taché de noir sur les côtés. Pattes concolores, avec la base des cuisses antérieures et les tarses anté- rieurs plus ou moins testacés. © Front faiblement impressionné entre les yeux. An- tennes simples, plus faiblement dentées, avec les 3 pre- miers articles jaunes, le dessous du 4° et une tache sur les 2 suivants noirs. Elytres entières au bout avec la tache apicale assez petite. Pattes concolores, tibias et tarses antérieurs et partie des intermédiaires plus ou moins testacés. | Algérie : Alger (Marseul) ; Oran (Deyrolle) ; Tenez; Biskra (Marmottan, Lethierry). Cetle espèce ressemble beaucoup au M. maculiventris ; elle s’en distingue facilement par sa taille plus petite, ses antennes moins longues et plus fortement dentées, à 2° article beaucoup plus court et la forme très-différente de l’appendice des élytres chez le f. M, Lucas a décrit la Q de cette espèce et sa den tou s'applique à une variété assez fréquente chez laquelle Ia tache apicale des élytres à disparu entièrement. Je crois que c'est à une variété de cette espèce chez laquelle la tache apicale des élytres aurait disparu chez le G' qu’il faut rapporter le M. (Attalus) maculicollis Lucas. J'ai vu, dans la collection Lethierry, une Q de Biskra, remarquable par sa taille plus petite, sa couleur verte, les quatre pattes antérieures presque entièrement tes- tacées, le labre et les 3 premiers articles des antennes également testacés. 44. MALACHIUS PALÆSTINUS Peyron. Viridi-plumbeus, capite antice antennarum basi infra, tibiis tarsisque anterioribus et thoracis lateribus rufis, elytris apice citrino maculatis. — Long. 4 1/2 mill. ' Inconnu. Q Vert-foncé, presque plombé, brillant sur la tête et le prothorax, mat sur les élytres, à pubescence grise fine et serrée, mêlée de quelques poils noirs très-fins. Corps assez allongé. Front légèrement sillonné transversalement x 94 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, en arrière, avec deux faibles impressions longitudinales de chaque côté entre les yeux; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à la base des antennes, la cou- leur métallique s’avançant, entre les antennes, jusqu’à la base de l’épistome où elle est coupée en droite ligne en avant; extrémité des mandibules et du dernier article des palpes noire. Antennes courtes, à 1% article obconi- que, faiblement épaissi au sommet, 22 court, conique, 3° près de deux fois aussi long, obconique, ainsi que les suivants; dessous des 5 premiers articles jaune. Protho- rax faiblement transversal, ayant une bordure orangée, large, un peu échancrée intérieurement. Elytres ayant une tache apicale arrondie, d’un jaune citron. Epimères mésothoraciques jaunes. Segments de l’abdemen margi- nés de jaune. Pattes noires, tibias et tarses des 2 pre- mières paires testacés, avec la base des tibias plus ou moins rembrunie. Palestine. Je n’en ai vu qu’une seule Q recueillie par M. Ach. Costa en Palestine, à ce que je crois, ou peut-être en Egypte. N'ayant vu que ce sexe, je ne suis pas certain que cette espèce doive occuper la place que je lui ai donnée ici. Elle diffère du M. maculiventris principalement par sa taille plus petite, sa forme plus allongée, sa couleur plombée et la coloration des antennes et des pattes. 45, MALACHIUS CAPRICORNIS Peyron. Viridis, capiîte antice, antennarum basi infra, tarsis anti- cis, thoracis margine laterali angusto, elytrorumque apice flavis; G' antennis longioribus, articulis subcylindricis, elytris apice intrusis, appendice minori. — Long. G° 5 mill.; Q 6 mill. | g' Vert-bronzé, assez brillant, presque mat sur les ély- tres, à pubescence grise fine et épaisse, mêlée de poils noirs assez serrés. Corps allongé. Front assez faiblement impressionné entre les yeux; tout le devant de la tête jeune jusqu’à la moitié interne des yeux et jusqu’à l’in- sertion des antennes, la couleur métallique s’arrêtant, entre les antennes, au niveau de leur insertion où elle MALACHIUS. 95 est étroitement échancrée en avant; extrémité des man- dibules et dernier article des palpes noirs. Antennes insérées bien en avant des yeux, notablement plus lon- gues que le corps, ciliées en dessous à partir du 5° ar- ticle, à 1e* article épaissi au sommet, 29 court, nodiforme, 3e plus de deux fois aussi long que le 2°, subégal au 4e, les 3° et 4 un peu obconiques, allongés, 5e et 6e plus longs que le 4°, faiblement échancrés en-dessous, un peu prolongés à l’extrémité, les suivants subcylindriques, les 8 premiers articles jaunes en-dessous. Prothorax presque carré, ayant les côtés étroitement bordés de jaune. Elytres jaunes au bout, avec l’extrémité plissée et repliée en des- sous; le dessous du pli supérieur est muni d’un appen- dice spiniforme, très-fin et court, dirigé horizontalement, noir; l’angle apical est dilaté en une lame sinuée, noire, ainsi que le fond de la cavité. Epimères mésothoraciques pâles. Segments de l’abdomen marginés de jaune. Pattes bronzées, tous les genoux, l’extrémité des tibias anté- rieurs et les tarses antérieurs jaunes. © Taille notablement supérieure à celle du &. Corps très-allongé. Devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à la base des antennes, la couleur métallique s’avan- çant, entre les antennes, jusque près de la base de l’épis- tome où elle est tronquée. Antennes aussi longues que la moitié du corps, non ciliées en dessous, à 1° article très- peu épaissi, 2° nodiforme, les suivants simples, suhb- cylindriques, les 4 premiers jaunes en dessous. Elÿtres marquées au bout d’une tache jaune arrondie, entières à l'extrémité. Syrie : Mont Liban. Elle n’est pas bien rare dans les blés, à 1,200 mètres d'altitude. Cette espèce est remarquable par la longueur des antennes chez le G', leur Eee et les cils qu'elles portent. 46. MALACHIUS CARINIFRONS Baudi. Viridi-æneus, ore, antennarum basi infra, thoracisque mar- gîine laterali angusto, flavis, elytrorum apice rufo, frontis dimidia parte posteriori elevata. — Long. - a MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. Q Baudi Ann. Mus. Gen. 1873, 240, g' Inconnu. Q Vert-bronzé obscur, à be blanchâtre fine, mêlée de quelques poils noirs. Front faiblement impres- sionné transversalement entre les antennes, avec deux légers sillons longitudinaux de chaque côté entre les yeux; au-delà des antennes, il est subitement relevé, de manière à se trouver sur un plan plus élevé que sa partie antérieure ; devant de la tête jaune jusqu’à l'élévation; labre et extrémité des mandibules noirs. Antennes sim- ples, à 2° article court, un peu globuleux, 3° obconique, les suivants filiformes, les 4 ou 5 premiers articles jaunes en dessous. Prothorax légèrement transversal, avec les côtés étroitement bordés de jaune orangé. Elytres rouges au bout, entières à l'extrémité. Epimères mésothoraciques pâles. Segments de l'abdomen concolores. Caucase (Baudi). Cette espèce a été décrite par M. Baudi sur des indivi- dus qu’il supposait être des Q. Ne l’ayant pas vue moi- même, j'ai adopté cette opinion, en lui donnant place dans cette division, guidé par la ressemblance qu’elle offre avec l’espèce précédente. Il est cependant difficile de se prononcer d'une manière définitive en n’ayant sous les yeux que la description d’une Q. 47. MALACEHIUS INSIGNIS Buquet. Viridis, ore flavo, thoracis limbo laterali testaceo; SG anten- nis flabellatis, elytrorum apice flavo-maculato, intruso et ap- pendiculato. — Long. 5 mill. g' Buquet Rev, Zool., 1840, 242, — Lucas, sue Alg. 190 pl. 18 £. 7. G Vert-bleuâtre, parfois bronzé-doré, assez brillant, à pubescence blanche très-fine et très-courte. Corps court. Front faiblement impressionné transversalement entre les yeux, avec un léger sillon longitudinal de chaque côté entre les antennes; mandibules assez saillantes ; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à l’inser- tion des antennes, la couleur métallique s’avançant, MALACHIUS. 97 entre les antennes, jusque un peu en avant de leur base où elle est obtusément arrondie en avant ; extrémité des mandibules et des palpes noire. Antennes à peu près de la longueur des trois quarts du corps, à 1° article obconi- que, 2° court et épais, en triangle élargi, les suivants longuement flabellés. Prothorax transversal avec les côtés très-étroitement bordés de testacé. Elytres ayant au bout une tache jaune assez petite, placée sur l’angle interne du pli supérieur, plissées et repliées à l’extrémité, gar- nies. d’un cil jaune épineux à l’extrémité anguleuse du pli supérieur ; le dessous de ce pli est muni d’un appen- dice linéaire, mince, dirigé horizontalement, noir; toute la cavité et le bord apical sont noirs, la tache jaune est entourée d’une teinte irisée. Epimères mésothoraciques pèles. Segments de l'abdomen marginés de jaune, les 4 premiers jaunes au milieu. Pattes bronzées. Q Front non impressionné transversalement entre les yeux. Antennes à 2° article obconique, les 3° à 9e forte- ment dentés en scie, les 1er et 2e articles jaunes en des- sous. Elytres concolores et entières à l’extrémité. Genoux des pattes antérieures testacés. Algérie : Constantine; Tenez. 48. MALACHIUS CÆRULEUS Er. Cœruleus aut viridis, capite antice, antennarum basi, tho- racis angulis posterioribus anguste, tibiis tarsisque anterioribus flavis ; S' elytrorum apice rufo, tatruso et appendiculato. — Long. 4 1/2 mill. Er. Entom. 82. — Kiesw. Berl. Zeit. 1866, 266. G' Malachius macrocephalus Dej. Cat. Var. Thoracis lateribus flavo-marginatis. Q Malachius limbifer Kiesw. Stett. Zeit. 1850, 224, — Kiesw. Ann. Soc. Ent. Fr. 1851, 617. © Malachius hilaris Ros. Thiere Andal, 150. Malachius semilimbatus Fairm. Ann. Soc. Ent. Fr. 1862, 590. — Muls. Vésicul. 47 pl. 2 f. 5 et 6. Var. Thoracis angulis anterioribus anguste testaceis, poste- rdoribus concoloribus. L’ABEILLE, tome XV. — Malachides. — 1871. 6 98 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. Malachius lippus Chevr. Rev. Zool. 1866, 102; in Abeille XII, 6. SG‘ Bleu, vert ou bronzé, peu brillant, à fine pubescence blanche. Front ayant une fossette ou un léger sillon sur le vertex, longitudinalement impressionné de chaque côté entre les yeux; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à la base des antennes, la couleur métallique s’avançant, entre les antennes, jusque près de la base de l’épistome où elle est coupée en droite ligne ; labre, extré- mité des mandibules et des palpes, noirs. Antennes à 1# article légèrement épaissi au sommet, 2 court, obco- nique, 3° près de deux fois anssi long que le 2e, plus long que le 4, oblong obconique, 4° et suivants assez forte- ment dentés en scie, les 2 premiers articles jaunes en dessous. Prothorax transversal, étroitement taché de jaune aux angles postérieurs. Elytres rouges au bout, avec l’ex- trémité plissée et repliée en dessous; le bord du pli supé- rieur est garni de quelques cils testacés; le dessous de ce pli est muni d’un appendice linéaire, dirigé horizon- talement, noir, terminé par quelques cils testacés; le fond de la cavité marqué d’une tache noire. Epimères méso- thoraciques pâles. Segments de l’abdomen marginés de jaune, avec le milieu des 4 premiers segments jaune. Pattes bronzées, avec la base des cuisses antérieures et intermédiaires et les tibias antérieurs et intermédiaires plus ou moins jaunes. Q Antennes plus faiblement dentées en scie, avec l’ex- trémité du 1° article et les 2° et 3° entièrement testacés. Elytres concolores et entières à l'extrémité. Espagne (Reiche). Portugal (Erichson). Dans la variété limbifer, le prothorax est étroitement bordé de jaune sur les bords latéraux, la bordure plus étroite et parfois même interrompue au milieu. Elle est propre aux Pyrénées-Orientales et au nord de l'Espagne. Dans la variété lippus, la bordure jaune a disparu en arrière, Elle se rencontre en Espagne. J'ai vu dans la collection Reiche un individu G corres- pondant à la description d’Erichson. | Il n’est nullement douteux pour moi que la supposition MALACHIUS, 99 faite par M. de Kiesenwetter (Berl. Zeit. 1866) que les cœæruleus et limbifer puissent appartenir à une seule et même espèce, ne soit en effet fort juste; cet auteur ne croyait pas cependant pouvoir opérer cette réunion par le motif que, chez le limbifer, la coloration des bords laté- raux du prothorax, au lieu d’être plus réduite à la partie antérieure, s’y trouve au contraire plus étendue et qu'il n’était pas probable par conséquent qu’elle pût disparaître complètement dans cette partie. AA. Prothorax concolore. D. Antennes jaunes à la base. Bord apical des élytres des G° inerme. 49, MALACIHIUS AFFINIS Men. Viridis, ore, antennarum basi infra, tarsisque anticis testa- ceis, epimeris mesothoracis concoloribus ; G! elytris apice flavis, intrusis et appendiculatis. — Long. 4 mill. Ménétr. Cat. rais. 164. — Er. Entom, 82. — Kiesw. Nat. IV, 590. — Muls. Vésicul. 67. Œ Malachius laticollis Rosenh. Thiere Andal, 149. Malachius gracilis Millèr Wien. Ent. Mon. I, 138. — Redt. Faun. Aust. 1001. Q Malachius curticornis Kiesw. Berl. Zeit. 1865, 388, nota ; 1866, 266 ; in Abeille XII, 3.7? c Vert-foncé, assez brillant, à fine pubescence grise, avec des poils noïrs serrés. Front transversalement im- pressionné entre les yeux, avec un point enfoncé au milieu de l'impression; devant de la tête jaune avec le devant des yeux et de la base des antennes métallique, la couleur métallique couvrant toute la partie antérieure jusqu'à la base de l’épistome ; labre, extrémité des man- dibules et dernier article des palpes noirs. Antennes à 1er article épais, quadrangulaire, 2° très-court, nodiforme, 3° près de deux fois aussi long que le précédent, subégal au 4°, obconique, un peu élargi, 4e et 5° un peu échancrés en dessous, prolongés à l’extrémité, les suivants en dents de scie; le dessous des 3 premiers articles et l'extrémité inférieure des 4 suivants, jaune. Prothorax presque carré. Elytres marquées au bout d’une tache jaune très-peu 100 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. étendue, avec l’extrémité plissée et repliée en dessous; le bord du pli supérieur est garni de quelques cils noirs, le dessous de ce pli est muni d’un appendice spiniforme, un peu arqué et dirigé en bas, noir. Epimères mésotho- raciques concolores. Segments de l'abdomen finement marginés de jaune. Tarses antérieurs testacés. Q Front plus faiblement impressionné. Antennes sim- ples, avec les 2 et 3° articles très-peu marqués de noir en dessus. Extrémité des élytres concolore et entière. Autriche. Hongrie. Russie méridionale. Espagne (Kiesw). Algérie (Marseul). M. Reiche dit que cette espèce se trouve en Syrie, mais je ne l’ai pas vue de cette provenance dans sa collection et ne l’ayant pas moi-même rencontrée dans ce pays, il y a lieu d’élever des doutes au sujet de cet habitat. Le M. affinis se distingue très-bien du M. spinipennis et des autres espèces voisines par ses épimères mésothora- ciques concolores et l'extrémité des élytres non tachée chez la ©. J'ai vu dans la collection Reiche un individu Q de cette espèce pris par M. Seidlitz en Espagne, et désigné sous le nom de M. curticornis; il se rapporte bien à la des- cription donnée par Kiesenwetter, mais cet auteur pré- tendant décrire des G, j'avoue qu’il y aurait lieu de pen- ser qu’un entomologiste aussi compétent pour la famille actuelle n’a pu prendre des Q pour des G'; néanmoins j'ai cru devoir, jusqu’à meilleure information, réunir le curticornis à l’affinis, cette dernière espèce se trouvant in- contestablement en Espagne. 50. MALACHIUS SPINIPENNIS Germ. Viridi-cœrulescens, ore et antennarum articulis basalibus in- fra, flavis, elytrorum apice rufo; ' antennis articulo 1° in- crassato, 4-5 apice leviter productis, elytris apice intrusis, appendiculatis. — Long, 4 1/2 mill. Germ. Sp. Ins. 75. — Er. Entom. 80. — Redt. Faun. Aust. 538. — Kiesw. Nat, IV, 589. — Muls. Vésicul. 63 pl. 2f 13 et 14. G Malachius spinosus Brullé Exp. Morée, 149, NP NT MALACHIUS. 101 © Malachius cruentatus Motsch. Et. Ent, 11, 31? Q Clanoptilus antennatus Motsch. Et. Ent. 11, 32 ? Var. O' Elytrorum appendicula minori vel deficiente. Malachius brevispina Kiesw. Berl. Zeit. 1871, 81; in Abeille XII, 8. Malachius muticus Baudi Berl. Zeit. 1871, 123. Œ Vert-bleuâtre, peu brillant, à pubescence blanche fine, mêlée de poils noirs. Front très-faiblement déprimé transversalement, avec un point enfoncé au milieu de la dépression ; devant de la tête jaune, la coloration métal- lique couvrant tout le devant du front jusque près de la base de l’épistome et coupée en droite ligne en avant; ex- trémité des mandibules et palpes noirs. Antennes à 1e article épais, quadrangulaire, 2€ très-court, transversal, 3e beaucoup plus long que le 2e, obconique, 4° et 5° un - peu prolongés à l'extrémité, le 4e un peu plus court que les 3e et 5°, les suivants légèrement en dents de scie, le dessous des 3 1%5 articles et l'extrémité inférieure des 4 suivants, jaune. Prothorax faiblement transversal. Elytres tachées de rouge à l’extrémité, plissées et repliées au sommet, avec le bord du pli supérieur garni de quelques cils noirs; le dessous de ce pli est muni d’un appendice épineux, courbé et dirigé en bas, noir; l’angle apical est à peine rembruni. Epimères mésothoraciques pâles. Seg- ments de l’abdomen finement marginés de jaune. Pattes concolores, avec les crochets des tarses jaunes. Q Front peu sensiblement impressionné; labre ordi- nairement marqué d’une tache noire. Antennes simples, ayant le 1er article peu épais, les 3 premiers jaunes en dessous, les 2 suivants à leur extrémité inférieure. Ely- tres entières à l'extrémité. Italie : Florence. Corse. Autriche. Grèce : Syra. Palestine : Jérusa- lem. (Abeille). Le M. spinipennis ne peut pas être confondu avec les espèces voisines si l’on remarque bien que la coloration métallique du front couvre, chez cette espèce, le devant des yeux et de la base des antennes, et que les palpes et les pattes sont entièrement concolores. Ce sont seulement les individus non complètement développés qui peuvent 6, " 102 | MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, avoir les articulations des palpes ou des tarses plus ou moins brunâtres. Dans la variété brevispina, que l’on rencontre en Sar- daigne et en Sicile, l’appendice des élytres du &' est-très- petit et manque parfois complètement : ce n’est pas là un caractère spécifique, le fait se présentant quelquefois chez les autres espèces de cette division. Le muticus Baudi n’en diffère pas. J'ai vu des individus © recueillis par M. Bellier dans les environs.de Florence, remarquables par leur petite taille, la tache apicale de leurs élytres assez réduite et les 2° et 3° articles de leurs antennes presque entièrement jaunes. Dans la collection Plason se trouve un individu Q mons- trueux, ayant le 3° article de l’antenne droite muni d’un fort crochet. J’ai cru devoir rapporter à cette espèce le M. cruentatus Motsch. dont le signalement donné par l’auteur, quoique aussi défectueux que possible, permet cependant de le faire rentrer dans l’espèce actuelle. On en peut dire au- tant de son Clan. antennatus qu’il n’y a nul inconvénient non plus à faire disparaître de la nomenclature, en le pla- çant dans la synonymie de la même espèce (1). 51. MALACHIUS AMBIGUUS Peyron. Viridi-cœrulescens, ore, antennarum articulis basalibus in- fra, tarsisque anterioribus flavis, elytrorum aypice rufo; antennis articulo 1° incrassato, 4-5 apice leviter productis, elytris apice intrusis, appendiculatis. — Long. 4 1/2 mill. Molachius geniculatus var. Ër. entom. 78. Malachius apenninus Costa in litt. Var, œæneo-cupreus. (4) J'ai vu, dans la collection Reiche, un individu © d’un Malachius prove- nant de l’Altaï qui me paraît devoir être placé dans cette division. La taille est très-petite (3 mill.), le corps est assez large, vert-bronzé, avec l’épistome et une tache à l'extrémité des élytres, jaunes ; les antennes sont simples, à 3° article plus de deux fois aussi long que le 2e, le 4° égal au 3°; prothorax fai- blement transversal. Il se rapproche beaucoup du spinipennis. MR dé à MALACHIUS, 103 g Vert-bleuâtre, assez brillant, à fine pubescence grise, mêlée de longs poils noirs. Front très-légèrement impres- sionné entre les yeux; devant de la-tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à la base des antennes, la couleur métalli- que s’avançant, entre les antennes, jusqu’un peu au-delà de leur base où elle est arrondie plus ou moins obtusé- ment en avant ; extrémité des mandibules et dernier ar- ticle des palpes noirs. Antennes à 1° article épais, pres- que quadrangulaire, 2e court, triangulaire, 3° allongé obconique, sensiblement plus long que le 4, 4° à 7° un peu prolongés au bout, les 4° et 5° plus sensiblement, les suivants obconiques ; dessous des 6 à 7 premiers articles jaune. Prothorax presque carré, avec les côtés assez régulièrement arrondis. Elytres tachées de rouge- orangé à l’extrémité, plissées et repliées au sommet, avec le bord du pli supérieur garni de quelques longs cils noirs ; le dessous de ce pli est muni d’un appendice épi- neux, courbé et dirigé en bas, noir; l’angle apical est étroitement rembrüni. Epimères mésothoraciques pâles. Segments de l’abdomen concolores. Pattes métalliques, genoux, extrémité des tibias et tarses antérieurs jaunes. Q Antennes simples, à 1% article un peu épaissi au sommet. ayant les 5 premiers articles jaunes en dessous. Elytres entières au sommet. Autriche. Hongrie. Italie : Naples (Costa). Arménie : Bitlis, Erzéroum, lac de Van (Th. Deyrolle). La couleur est parfois d’un rouge-cuivreux en dessus. Cette espèce, qui avait été considérée par Erichson comme une variété du M. geniculatus, se trouve assez communé- ment en Autriche ; elle est confondue dans les collections avec le M. spinipennis, dont elle a la taille et l’aspect. Elle s’en distingue bien facilement cependant par la coloration claire du dessous des yeux, de la base des palpes et des tarses antérieurs. Elle est bien plus voisine du M. genicu- latus, dont il me paraît impossible cependant de la consi- dérer comme une variété. En effet, chez le M. ambiguus la taille est plus petite, l'impression intra-oculaire est beaucoup plus légère et n’est pas accompagnée d’impres- sions longitudinales, la coloration du front et celle des palpes sont différentes, les 4° et 5° articles des antennes 410% MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. ne sont pas échancrés en dessous, le 3° est sensiblement plus long que le 4°, le prothorax est plus étroit, presque carré et plus régulièrement arrondi sur les côtés. Les exemplaires d'Arménie recueillis par M. Deyrolle présentent quelques différences avec ceux d'Autriche et ils varient même entr’eux ; la couleur jaune du devant de la tête, chez la plupart, atteint le bord interne des yeux et l’insertion des antennes. 52. MALACHIUS GENICULATUS Germ. Viridi-cœærulescens, ore, antennarum articulis basalibus in- fra, tarsisque anterioribus flavis, elytrorum apice rufo; antennis articulo 1° incrassato, 4-5 infra emarginatis, elytris apice intrusis, appendiculatis. — Long. 6 mill. Germar Ins. Spec. nov. 73. — Er. Entom. 78. — Redt. Faun. Aust. 538. — Kiesw. Nat. 1v, 587, — Muls, Vésicul. 59. pl2f-11et/12. Malachius annulatus Gebler edeb. Reis. 11, App. 86, Var. Æneo-cupreus. Malachius armeniacus Mén. Cat. rais. 163. — Fald. Faun. transcauc. 1, 199. g' Vert-bleuâtre, assez brillant, à fine pubescence blan- che, mêlée de poils noirs assez courts. Front assez pro- fondément impressionné entre les yeux et légèrement sillonné longitudinalement de chaque côté entre les an- tennes ; devant de la tête jaune jusqu’au bord interne des yeux et jusqu’à l’insertion des antennes, la couleur mé- tallique s’avançant, entre les antennes, jusqu’à la base de l’épistome où elle est coupée en droite ligne en avant; extrémité des mandibules, base des 2° et 3° articles des palpes et le 4° en entier, noirs! Antennes à 1‘ article épais, à peu près quadrangulaire, 2° très-court, triangu- laire, 3° allongé, obconique, à peu près de même longueur que le 4e, 4° et 5° échancrés en dessous, prolongés à l’ex- trémité, les suivants en dents de scie, les 6° et 7° un peu prolongés à l’extrémité; dessous des 3 premiers articles et extrémité inférieure des 4° et 7e, jaunes. Prothorax fortement transversal, avec les côtés arrondis. Elytres ta- chées de rouge-orangé à l’extrémité, plissées et repliées MALACHIUS. 105 au sommet, avec le bord du pli supérieur garni de quel- ques cils noirs ; le dessous de ce pli est muni d’un appen- dice épineux, courbé et dirigé en bas, noir; l’angle apical est assez étroitement noir le long de la suture. Epimères mésothoraciques jaunes. Segments de l’abdomen margi- nés de jaune. Pattes métalliques, avec les genoux, l’ex- trémité des tibias et les tarses antérieurs jaunes. © Front moins profondément impressionné entre les yeux ; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à la base des antennes, la couleur métallique s’avançant, entre les antennes, jusqu’à l’épistome, où elle est légère- ment arquée en avant. Antennes simples, à 1° article peu épais, les 3 premiers jaunes en dessous, les 4e et 5° à leur extrémité inférieure. Elytres entières au sommet. Allemagne. Autriche. Hongrie. Sibérie. Espagne (Reïche). Italie (Reï- che). Grèce (Kiesenwetter). La variété armeniacus ne paraît différer, d’après la des- cription, que par une taille plus grande et une coloration bronzée et même cuivreuse sur la tête et le prothorax. C’est à cette variété que je rapporte les individus recueillis par M. Th. Deyrolle en Arménie, chez lesquels le devant des yeux est rembruni et les palpes sont entièrement jaunes, sauf l'extrémité du 4° article qui est noire. 53. MALACÆAIUS ELEGANS OI. Viridi-cœrulescens, ore, antennarum basi infra, tarsisque anterioribus flavis, elytris apice flavis: c' antennarum arti- culo 1° incrassato, 3-6 apice productis, elytris apice intrusis et appendiculatis, angulo apicali late nigro. — Long. 5 1/2 mule? Oliv. Ent. 11, 27 p. 6 pl. 3 f. 12. — Er. Entom. 79. — Redt. Faun. Aust. 538. — Kiesw. Nat. rv, 588. — Muls. Vésicul. 53 pl. 2 f. 9 et 10. d' Vert-bleuâtre, brillant, à fine pubescence grise, mê- lée de poils noirs serrés. Front assez profondément im- pressionné transversalement entre les yeux et légèrement sillonné longitudinalement de chaque côté entre les an- tennes ; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à la base des antennes, la couleur métallique s’avançant, 106 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. entre les antennes, jusque près de la base de l’épistome, où elle est très-obtuse, presque anguleuse en avant ; ex- trémité des mandibules et dernier article des palpes noirs. Antennes à 1e article épais, presque quadrangulaire, 2e très-court, transversal, 3° allongé, obconique, à peu près de même longueur que le 4, 4° à 6° prolongés à l’extré- mité, très-faiblement échancrés en dessous, les suivants légèrement en dents de scie à l’extrémité ; dessous des 3 premiers articles et extrémité inférieure des 4e à 6°, jau- nes. Prothorax transversal. Elytres tachées de jaune à l'extrémité, plissées et repliées au sommet, avec le bord du pli supérieur garni de quelques cils noirs ; le dessous de ce pli est muni d’un appendice épineux, très-peu : courbé, dirigé en bas, noir; l’angle apical est largement taché de noir. Epimères mésothoraciques jaunes. Seg- ments de l’abdomen marginés de jaune. Pattes métalli- ques, avec les genoux, l'extrémité des tibias et les tarses antérieurs, jaunes. © Front plus légèrement impressionné entre les yeux; couleur métallique du devant du front prolongée, entre les antennes, jusqu’à l’épistome où elle est coupée en droite ligne. Antennes simples, à 1 article faiblement épaissi au sommet. Elytres entières à l’extrémité. France méridionale. Espagne. Italie. Autriche. Hongrie. Cette espèce est voisine de la précédente et de la sui- vante ; elle diffère de toutes deux par sa forme plus étroite, son prothorax moins transversal, ainsi que par l’angle apical des élytres plus largement rembruni. Elle se distingue, en outre, du M. geniculatus, par la coloration jaune de l'extrémité des élytres, par la conformation des articles des antennes des ç' et l’appendice des élytres du même sexe presque droit; du M. parilis, par la coloration jaune du devant de la tête n’atteignant pas le bord in- terne des yeux, par le 1er article ne antennes des G' épais, quadrangulaire. M. Bellier de la Chavignerie a nue des environs de Florence des individus de taille plus petite. Ün « de la collection Plason, provenant d'Espagne, a les élytres concolores et faiblement repliées au bout, sans appendices : c’est un cas d’atrophie. M A dé aan À À. #4 dun à Dé > bé haies. dd eu dE Ve LS dd Q : Das A CU Den 2e Le à MALACHIUS. 107 54. MALACHIUS PARILIS Er. Viridi-cærulescens, ore, antennarum articulis basalibus tar- sisque anterioribus flavis, elytris apice flavis; G' antennarum articulo 1° viæ apice incrassato, 4-71 apice leviter productis, elytris apice intrusis et appendiculatis. — Long. 6 mill. Er. Entom. 80. — Muls. Vésicul. 55 pl. 2 f. 9 et 10. Var. Elytris apice rufis. Var. © Antennis tongioribus, gracilioribus. Malachius calabrus Baudi Ann. Mus. Gen. 1873, 244. g' Vert-bleuâtre, assez brillant, à fine pubescence grise mêlée de poils noirs. Front impressionné transversale- - ment entre les yeux et sillonné longitudinalement de chaque côté entre les antennes; devant de la tête jaune jusqu’au bord interne des yeux et jusqu’à l'insertion des _antennes, la couleur métallique s’avançant, entre les an- tennes, jusqu’à la base de l’épistome, où elle est arrondie en avant ; extrémité des mandibules et dernier article des palpes noirs. Antennes à 1° article épaissi au sommet, 2° court, triangulaire, 3e oblong, triangulaire, légèrement plus long que le 4°, 4 à 6° prolongés à l'extrémité, les suivants en dents de scie ; dessous des 4 premiers articles et extrémité inférieure des 5€ et 7° jaunes. Prothorax for- tement transversal. Elytres tachées de jaune à l’extrémité, plissées et repliées au sommet, avec le bord du pli supé- rieur garni de quelques cils noirs; le dessous de ce pli est muni d’un appendice mince, spiniforme, presque droit et dirigé horizontalement, noir; l’angle apical est très-léscèrement rembruni au sommet. Epimères méso- thoraciques jaunes. Pattes métalliques, avec les genoux, l'extrémité des tibias et les tarses antérieurs, jaunes. © Front plus légèrement impressionné ; couleur métal- lique du devant de la tête coupée droit en avant. Anten- nes simples, à 1° article plus mince. Elytres entières au sommet. France méridionale. Italie. Sicile. Espagne. Hongrie. Syrie : Balbek, Damas. Palestine : Jérusalem (Abeïlle). Elle est assez commune dans les environs de Marseille, sur les fleurs, dans les prairies. Le G‘se distingue facilement des espèces précédentes a 108 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES,. par le 1€r article des antennes moins épais, non quadran- gulaire, mais épaissi de la base au sommet, l’appendice apical des élytres presque droit et dirigé à peu près hori- zontalement. La © est très-voisine des M. geniculatus et elegans ; elle diffère du M. geniculatus par la coloration mé- tallique du front coupée droit en avant et par ses palpes testacés, sauf le dernier article; du M. elegans, par la couleur jaune du devant du front atteignant le bord in- terne des yeux, et par son prothorax plus fortement trans- versal. Les individus que l’on prend en Syrie et en Palestine ont l’extrémité des élytres rouge, et le prothorax moins fortement transversal que ceux du midi de l’Europe. Il est à remarquer qu'Erichson, dans sa description, dit que l’extrémité des élytres est rouge, tandis que dans les exemplaires d'Europe, elle est ordinairement jaune. DD. Antennes concolores. Bord apical des élytres des G° muni d’une saillie anguleuse. M 55. MALACHIUS SPINOSUS Er, Viridi-cœruleus, ore testaceo, elytris apice rufis; S! elytris apice intrusis et appendiculatis, margine apicali spinoso. — Long. 5 1/4 à 5 1/2 mill. Er. Entom. 81. — Redt. Faun. Aust. 1001. — Kiesw. Nat. 1v, 589. — Muls. Vésicul. 68 pl. 2 f. 15 et 16. Malachius angustatus Mén. Cat. rais. 163, — Fald. Faun. transcauc. 1, 200? gd Vert, souvent bleu, opaque, à fine pubescence grise, mêlée de poils noirs très-courts. Front marqué d’une im- pression peu profonde et triangulaire, avec un point lé- gèrement enfoncé au milieu; devant de la tête jaune jus- qu'aux yeux et jusqu’à la base des antennes, la couleur métallique s’avançant, entre les antennes, jusqu’à l’épis- tome où elle est tronquée en avant ; base de l’épistome, labre et palpes noirs. Antennes insérées bien en avant des yeux, à 1°" article un peu épaissi au sommét, 2° court, transversal, 3° du double plus long, obconique, 4 plus +: er, Éd ed nd bot étions) és ch de à MALACHIUS. 109 court que les 3° et 5°, subcylindrique, ainsi que les sui- vants. Prothorax transversal. Elytres ayant quelques côtes légères, largement tachées de rouge à l'extrémité, plis- sées et repliées au sommet, avec le bord du pli supérieur arrondi et garni de cils noirs; le dessous de ce pli est muni d'un appendice brun, mince, spiniforme, sinué et dirigé en haut; le pli inférieur ne dépasse pas le supé- rieur ; il est également garni de cils noirs et muni, vers l’angle apical, d’un appendice noir, mince, spiniforme, sinué, séparé de l’appendice supérieur par une dilatation anguleuse et noire. Epimères mésothoraciques pâles. Seg- ments de l’abdomen finement marginés de jaune. Pattes concolores. Q Antennes plus minces, à 3° article subcylindrique comme les suivants. Elytres entières au sommet. France méridionale. Espagne. Italie. Turquie. Caucase. Algérie. Maroc (de Marseul). Elle est commune aux environs de Marseille, sur les jones, dans les marais. La variété chlorizans de Sardaigne, signalée par Erich- son, d’après un individu ©, est de taille un peu plus pe- tite, le dessus est plus ridé, la couleur est d’un vert tour- nant plutôt au jaune qu’au bleu, l’extrémité des élytres n’est pas rouge. Je crois que c’est à cette espèce qu'il faut rapporter le M. angustatus Mén., Fald. Rien, en effet, dans la des- cription qu'ils en donnent, re s'oppose à sa réunion au spinosus. Falderman dit de son angustatus : « elongatus ; caput... vertice tenue carinatum. . .; ano in mare... rubro. » |: Mais ces mots ne sont pas un obstacle à cette réunion, car, comparant cette espèce à son armeniacus, l’auteur a dû la trouver bien plus allongée; la tête du spinosus est ordinairement rugueuse, mais souvent elle est même ri- dée et dans ce cas le vertex paraît finement caréné; le bord du pénultième segment de l’abdomen est plus lar- gement rouge au milieu que celui des segments précé- dents. L’ABEILLe, tome XV. — Malachides. — 1871. 7 140" MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 36. MALACHIUS PALUDOSUS Peyron. Cyaneus, ore testaceo, elytris apice rufis; G' elytris macula suturali postica nigro-velutina, apice intrusis et appendiculatis, margine apicali angulato. — Long. 5 à 5 1/4 mill. G' Bleu foncé, très-peu brillant, à fine pubescence grise, mêlée de poils noirs très-courts. Front assez faiblement déprimé par un point médian, légèrement sillonné sur le vertex; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à la base des antennes, la couleur métallique s’avançant, entre les antennes, jusqu’à l’épistome où elle est tronquée en avant; labre et palpes noirs. Antennes insérées bien en avant des yeux, à 1{°* article un peu épaissi au som- met, 2° court, transversal, 3° du double plus long, obco. nique, 4° plus court que les 3e et 5°, subeylindrique, ainsi que les suivants. Prothorax presque carré. Elytres large- ment tachées de rouge à l’extrémité, marquées de noir velouté à la partie postérieure de la suture sur le pli su- périeur, de manière que la tache rouge paraît échancrée au milieu ; elles sont plissées et repliées en dessous au sommet, avec le bord du pli supérieur très-peu saillant, tronqué et garni de cils noirs; le dessous de ce pli est muni d’un appendice noir, épineux, un peu courbé et di- rigé en haut; le pli inférieur dépasse de beaucoup le su- -périeur; il est muni, vers l’angle apical, d’une forte dent aiguë, noire, séparée de l’appendice supérieur par une légère dilatation sinuée, également noïre. Epimères mé- sothoraciques pâles. Segments de l’abdomen très-fine- ment marginés de jaune. Pattes concolores. Q Antennes plus minces, à 3° article subcylindrique, comme les suivants. Elytres sans tache noire à la partie postérieure de la suture, entières au sommet, avec une légère dépression au bord apical. Syrie : Saint-Jean-d’Acre. | Elle se rencontre dans les marais, sur les joncs. Cette espèce se distingue de la précédente, non-seule- ment par les caractères très-différents du G', mais encore par sa forme plus allongée, sa couleur d’un bleu plus noi- râtre, le dessus moins rugueux et moins mat; les Q ont l'extrémité des élytres marquée d’une dépression sensible. | È | 1 ! | MALACHIUS. 111 57. MALACHIUS HUMERALIS Reiche. Nigro-cyaneus, ore rufo, elytris macula humerali et apice rufis; S' elytris subparallelis, apice intrusis et appendiculatis, margine apicali spinoso. — Long. 4 1/2 à 5 mill. Reiche et Saulcy. Ann, Soc. Ent. Fr. 1857, 180. SG! Noir-bleuâtre, mat, à peu près glabre en dessus. Front à peine déprimé au milieu, marqué de chaque côté entre les yeux d'un sillon longitudinal; épistome jaune- rougeâtre. Antennes à 1°" article légèrement épaissi au sommet, 2€ très-court, nodiforme, 3° du double plus long que le 2° et un peu élargi, 4° plus court que le 3° et un peu plus long que le 5°, également un peu élargi, 3e et suivants fortement dentés en scie. Prothorax fortement transversal. Elytres subparallèles, marquées sur l’angle _huméral d’une petite tache rouge, avec l’extrémité rouge; elles sont plissées et repliées en dessous au sommet, avec le bord du pli supérieur anguleux et garni de quelques cils noirs; le dessous de ce pli est muni d’un appendice noir, assez fort, un peu courbé et dirigé en haut; le pli inférieur dépasse un peu le supérieur; il est également garni de cils noirs et muni vers l’angle apical d’un ap- pendice noir, assez mince, un peu sinué qui n’est séparé de l’appendice supérieur que par une échancrure. Epi- mères mésothoraciques concolores. Segments. de l’abdo- men très-finement marginés dé rouge. Pattes concolores. Q Antennes plus minces, plus faiblement dentées en scie. Elytres élargies et gonflées, ayant la tache apicale très-petite, entières au sommet, Aïles atrophiées. Syrie : Mont Liban. Elle se trouve très-communément à environ 2,000 m. d'altitude ; on la prend à terre, au bord des plaques de neige, Cette espèce remarquable par sa coloration, par la forme des élytres de la Q et les ailes atrophiées de ce sexe, a les lamelles onguéales très-petites, les palpes maxillaires à 3° article court, le 4° aigu au bout; les antennes sont insérées moins en avant que chez les deux espèces précédentes. 412 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. [TL — ANTHOCOMUS Er Erichson Entom. 97, pro parte. — Lacord. Gen. IV, 390, 4 parte. — J. Duval Gen. TI, 175. — Muls. Vésicul. 129. Antennæ 11-articulatcæ. Clypeus transversus, membranaceus. Palpi maxillares articulo ultimo secundo vix longiore, ob- conico. Tibiæ posteriores curvatæ, compressa el versus apicem si- nuatcæ. Tarsi in utroque sexu 5-articulati, articulis simplicibus. Corps oblong, avec la tête à peu près de la largeur du prothorax, les yeux peu saillants, le prothorax presque carré ou à peine transversal, les élytres subparallèles sur les côtés dans les 2 sexes. Tête assez faiblement impressionnée sur le front. Epis- tome assez court, transversal. Labre transversal. Palpes maxillaires assez allongés, filiformes, le dernier article à peu près de la longueur du 2°, atténué de la base à l’ex- trémité, le pénultième plus court que les 2° et 4°, An- tennes insérées sur les côtés du front et en avant des yeux, à peine aussi longues que la moitié du corps, générale- ment dentées en scie, à articles assez courts, le 2° plus - court que le 3, le dernier plus long que le pénultième. Prothorax faiblement impressionné au-devant de la base, ayant de chaque côté vers les angles postérieurs une impression latérale assez légère. Elytres ayant l’extrémité impressionnée et appendiculée chez les G', simple chez les ©, à ponctuation peu dis- tincte ou nulle, très-finement rugueuses, pubescentes et non poilues. Pattes assez longues, les postérieures plus longues que les autres, avec leurs tibias comprimés, tranchants, cour- bés et sinués vers le dernier tiers dans les 2 sexes, mais beaucoup plus fortement chez les G'. Tarses simples, les articles diminuant de longueur du 2e au 49, le 1er subégal au 2°, le 5° plus long que le 4°, Crochets munis à leur 3 ANTHOCOMUS. 113 base d’une membrane aussi longue ou à peu près aussi longue qu’eux. Les espèces de ce genre ont un faciès qui les fait assez facilement reconnaître et elle n’ont quelque analogie qu'avec certaines espèces de Malachius. Il est à remarquer que dans ce genre les ç' sont encore plus rares que chez les autres Malachiides. A. Côtés du prothorax bordés de rouge. a. Elytres entièrement rouges, sans bordure noire autour de l’écusson. 1. À. sanguinolentus F. aa. Elytres plus ou moins tachées de noir à la base. 2. A. miniaceus Gemm. AA. Prothorax métallique, concolore. a. Tibias et tarses antérieurs testacés. b. Elytres entièrement rouges 3. A. Doriæ Baudi. bb. Elytres plus ou moins tachées de noir. C. Elytres sans tache triangulaire à l’écusson, à bande noire postérieure étroite. 4. A. miniatus Kolen. CC. Elytres ayant une tache triangulaire à l’écusson et une large bande postérieure, noires. 5. A. equestris Fabr. aa. Pattes concolores, ayant seulement parfois les genoux testacés. d. Bande humérale noire des élytres coupée droit en arrière. 6. À. bicinctus Chevr. dd. Bande humérale noire des élytres rejoignant le long de la suture la bande postérieure. e. Elytres ayant vers le tiers antérieur une bande rouge atteignant le bord externe et interrompue par la suture ; extrémité des élytres des ' tron- quée, avec l’angle externe de la troncature non prolongé. 7. À. fasciatus L. ee. Elytres ayant vers le tiers antérieur une tache blanchâtre presque carrée; extrémité des élytres des SG’ obliquement coupée, avec l’angle externe de la troncature prolongé. 8. A. fenestratus Lind. 114 - MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, À. Côtés du prothorax bordés de rouge. 1. ANTHOCOMUS SANGUINOLENTUS Fabr. Obscure œneo-viridis, ore, thoracis lateribus elytrisque rufis; ' elytris apice impressis et appendiculatis. — Long. 4 1/2 mill. Malachius sanguinolentus Fabr. Mant. I 169. — Gyll. Ins. Suec. I 359. Anthocomus sanguinolentus Er. Entom. 7. - — Redt. Faun. Aust. 539. — œf J. Duv. Gen. 111 pl. 42 f. 209. — Kiesw. Nat. 1v, 596. — Muls. Vésicul. 132 pl. 4 f. 14, g' Vert-bronzé foncé, peu brillant, presque mat sur les élytres, à pubescence très-légère, pruineuse. Front assez superficiellement trifovéolé; épistome testacé. Antennes à 1er article obconique, 2° très-court, nodiforme, 3° plus du double aussi long que le 2°, obconique, un peu épaissi ainsi que le suivant, 4° plus court que le 3°, triangulaire, 5e plus long que le 4, les 3e à 10° dentés en scie, Pro- thorax faiblement transversal, ayant les bords latéraux largement tachés de rouge, ordinairement étroitement marginé de la même couleur au bord antérieur. Elytres entièrement rouges, repliées au sommet, munies avant l’angle apical d’un appendice rouge, plus ou moins rem- bruni, sinueux et dirigé en haut; l’angle apical est taché de noir. Epimères mésothoraciques concolores. Segments de l’abdomen marginés de jaune. Pattes noires; tibias postérieurs épaissis au bout. Q Antennes plus faiblement dentées; élytres entières _ et concolores au sommet; tibias postérieurs non épaissis au bout. Europe. Saint-Jean-d’Acre. On la rencontre sur les joncs, dans les marécages. 2. ANTHOCOMUS MINIACEUS Gemminger. Nigro-cænescens, capite antice, thoracis lateribus, elytrisque rufis, his basi nigris ; abdomine rufo, nigro-maculato; d' an- tennis flabellatis, elytris apice impressis et appendiculatis. — Long. 4 mill, ANTHOCOMUS, 115 Malachius miniaceus Gemming. et Harold. Cat, G' Malachius miniatus Reiche et Saulcey Ann. Soc. Ent, Fr. 1857, 178. g Noir, un peu bronzé, très-peu Ah. avec les élytres opaques, couvert d’une pubescence grise assez fine. Front assez superficiellement trifovéolé; devant de la tête rouge jusqu'aux yeux et jusqu’à la base des an- tennes, la couleur métallique s’avançant, entre les anten- nes, jusqu’à l’épistome où elle est tronquée en avant: labre presque entièrement noir; extrémité des mandi- bules et palpes noirs. Antennes atteignant les trois quarts du corps, à 1% article assez épaissi au sommet, 2° court, presque globuleux, 3° près du double aussi long que le 2e, en triangle élargi, 4° aussi grand et de même forme, be et suivants flabellés. Prothorax transversal, largement taché de rouge sur les bords latéraux, étroitement mar- giné de la même couleur au bord antérieur. Elytres rou- ges, avec la base assez étroitement d’un noir bronzé, plissées et repliées en dessous au sommet, avec l’extré- mité du pli supérieur aiguë et noirâtre ; le dessous de ce pli est muni d’un appendice noir, épais et court, dirigé en bas; l'angle apical est noir. Epimères mésothoraciques rouges. Abdomen rouge avec le dernier segment noir. Pattes noires. Q Antennes n’atteignant pas la moitié de la longueur du corps, dentées en scie à partir du 3° article; élytres entières et concolores au sommet; abdomen rouge, avec une tache latérale carrée sur chaque segment et les 2 derniers segments noirs. Syrie : Mont Liban. Palestine : Naplouse (Reiche), J'ai trouvé cette espèce assez abondamment dans le Castravan et particulièrement dans le voisinage du Nahr- Salib, à 1,000 mètres d'altitude : c’est sur les fleurs du thérébinthe qu'elle se tient de se le g' est très- rare. AA. Prothorax métallique, concolore. 3, ANTHOCOMUS DORIÆ Baudi. Cœruleo-viridis, antennarum basi, pedibus quatuor anterio- 116 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. ribus elytrisque rufis ; c' elytris apice intrusis et appendicula- dis. — Long. 2 1/2 mill. Baudi Ann. Mus. Gen. 1873, 245, G' Bleu-verdâtre foncé, assez brillant, avec les élytres presque mates, à fine pubescence blanche. Corps assez parallèle. Front très-faiblement impressionné de chaque côté en dedans des yeux; partie antérieure de l’épistome étroitement marginée de testacé blanchâtre ; palpes noirs. Antennnes courtes, n’atteignant pas la moitié du corps, à 4er article obconique, 29 très-court, globuleux, 3° près de deux fois aussi long que le 2, triangulaire, 4° subégal au 3e, plus large que lui, en dent de scie, ainsi que les suivants ; le dessous des 4 premiers articles jaune. Pro- thorax presque carré. Elytres parallèles, d’un rouge de sang, repliées au sommet et munies avant l’angle apical d'un apendice rouge, courbé et dirigé en haut. Epimères mésothoraciques concolores. Segments de l’abdomen fine- ment marginés de jaune. Pattes noires, les 4 antérieures testacées, sauf la base des cuisses. Q Antennes plus claires, moins fortement dentées en scie; extrémité des élytres entière. Perse : Téhéran (coll. Reiche). 4. ANTHOCOMUS MINIATUS Kolen. Cœruleo-viridis, antennarum basi pedibusque quatuor ante- rioribus testaceis, elytris coccineis ante apicem anguste nigro- fasciatis; G' elytris apice intrusis et apendiculatis. — Long. 3 mill. Malachius miniatus Kolen. Meletem, Ent. v 43. Anthocomus equestris var. Baudi Berl. Zeit. 171, 67. g Bleu-verdâtre, assez brillant, à fine pubescence blanche. Front très-faiblement impressionné de chaque côté en dedans des yeux; partie antérieure de l’épistome étroitement marginée de testacé blanchâtre ; palpes noirs. Antennes courtes, n’atteignant pas la moitié du corps, à 1er article obconique, 2° très-court, globuleux, 3° deux fois aussi long que le 2, triangulaire, 4° subégal au 3°, un peu plus large que lui, en dent de scie, ainsi que les ANTHOCOMUS. 117 suivants, le dessous des 4 premiers articles jaune. Pro- thorax presque carré. Elytres subparallèles, d’un rouge écarlate, parfois rembrunies autour de l’écusson, mar- quées vers les deux tiers postérieurs d’une bande trans- versale étroite, noire, commune, n’atteignant pas le bord externe ; cette bande est ordinairement réduite à une tache en forme de cœur ou de fer de flèche, mais d’autres fois elle s'étend en arrière et alors elle est arquée; elles sont repliées au sommet et munies avant l’angle apical d’un appendice noir, surmonté d’une épine rousse, cour- bée et dirigée en haut. Epimères mésothoraciques con- colores. Segments de l’abdomen finement marginés de jaune. Pattes noires, les quatre antérieures testacées, sauf la base des cuisses; parfois l’extrémité des cuisses et la base des tibias postérieurs sont également testacées. Q Antennes moins fortement dentées en scie; extrémité des élytres entière. Caucase (Kolen.). Caramanie : Tarsous. Syrie : Alexandrette, Bey- routh, Mont Liban, Damas. Palestine : Jaffa. Je l’ai trouvée principalement sur les rosacées : elle est commune. : Cette espèce a la plus grande ressemblance avec les A Doriæ et A. equestris et elle semble former le passage de l’une de ces espèces à l’autre; elle m’a cependant paru distincte. On reconnaîtra ces trois espèces entr’elles aux caractères suivants. Le A. Doriæ a les élytres unicolores, presque males, d’un rouge de sang, la forme du corps est étroite, le prothorax est à peu près carré; le À minia- tus a les élytres d’un rouge plus vif, n'ayant ordinaire- ment qu'une tache commune en forme de fer de flèche aux deux tiers, quoique quelquefois le pourtour de l’écus- son soit noir et la tache postérieure soit étendue latérale- ment en arrière, la forme du corps paraît plus étroite que celle du À. equestris, moins étroite que celle du À. Doriæ, le prothorax est à peu près carré comme chez le A. Doriw; le À. equestris a les élytres de même nuance que le A. mi- niatus, mais celles-ci ont toujours à l’écusson une grande tache triangulaire et aux deux tiers postérieurs une large bande arquée, le corps est oblong et le prothorax trans- versal. à 7 L2 118 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, J'avais cru reconnaître dans cette espèce le A. sellatus ‘Solsky, maïs une étude plus attentive de la description de cet auteur et l’examen du type du sellatus qui m’a été communiqué par M. Bauduer, m'ont convaincu que ce dernier n’est qu’ une variété de l’A. equestris. Quoique je n’aie certainement pas vu le type de Kole- nati, je n’ai pas hésité à lui rapporter l’espèce actuelle, la description de cet auteur s’y appliquant fort bien. 5. ANTHOCOMUS EQUESTRIS Fabr. Viridi-æneus, antennarum basi pedibusque quatuor anterio- ribus testaceis ; elytris coccineis, macula triangulari circa scu- tellum fasciaque arcuata ante apicem nigris; © elytris apice intrusis et appendiculatis. — Long. 3 mill. Malachius equestris Fabr. Sp. Ins. App. 500. Anthocomus equestris Er. Ent. 98. — Redt. Faun. Aust. 539. — Kiesw. Nat. 1v, 597. — Muls. Vésicul. 135 pl. 4 RAD: Var. Macula scutellari minori. Anthocomus sellatus Solsky Hor. Soc. Ross. 1v (1866) 91; in Abeille v, 281. Var. Elytris fascia posteriori ad apicem extensa. Anthocomus humeralis Moraw. Bull. Mosc. 1861, tr, 314; in Abeille 1. 57’. d' Vert-bronzé, plus ou moins bleuâtre, assez brillant, à pubescence blanche très-fine. Front légèrement impres- sionné de chaque côté en dedans des yeux; partie anté- rieure de l’épistome étroitement marginée de testacé blanchâtre ; palpes noirs. Antennes courtes, n’atteignant ‘ pas la moitié du corps, à 1er article obconique, 2° très- court, globuleux, 3e deux fois aussi long que le 2€, triau- gulaire, 4° subégal au 3°, un peu plus large que lui, en dent de scie, ainsi que les suivants; dessous des 4 pre- miers articles jaune. Prothorax transversal. Elytres ob- longues, d’un rouge-écarlate, ayant une grande tache triangulaire noire à l’écusson et une large bande trans- versale, commune, arquée et noire, placée vers les deux tiers postérieurs, atteignant ordinairement le bord ex- terne, la tache scutellaire souvent réunie à la bande seb Ut 4 ANTHOCOMUS. 119 postérieure le long de la suture; elles sont repliées au sommet et munies avant l’angle apical d’un appendice noirâtre terminé par une épine rousse sinueuse et dirigée en haut. Epimères mésothoraciques concolores, Segments de l'abdomen finement marginés de testacé. Pattes noires, les 4 antérieures testacées, sauf la base des cuisses ; parfois l'extrémité des cuisses et la base des tibias postérieurs sont également testacées. Q Front à peine impressionné; antennes plus claires ; élytres entières à l’extrémité, France. Allemagne. Suisse. Russie méridionale. Dans la variété sellatus, la tache scutellaire est moins étendue et la bande postérieure des élytres n’atteint pas les bords latéraux. J'ai vu les deux sexes, provenant de . Sarepta, dans la collection Bauduer; ils ne m'ont pas paru différer de l’espèce actuelle. Dans la variété humeralis, la coloration noire est au contraire très-étendue et ne laisse plus sur les élytres qu'une grande tache rouge partant de la base et devenant plus grande jusqu’au milieu, sans toucher la suture; le sommet des élytres est noir, avec l’extrémité rouge chez le G'. J'en ai vu des exemplaires pris en Autriche. Cette espèce diffère surtout des deux précédentes par son corps moins parallèle, son prothorax plus transversal et ses élytres moins densément pubescentes, plus bril- lantes. Chez toutes les trois, la coloration des antennes et des pattes s'étend plus ou moins. 6. ANTHOCOMUS BICINCTUS Chevr. Nigro-æneus, antennarum basi subtus testacea, elytris rufis, nigro-bifasciatis, fascia humerali postice recte truncata. — Long. 3 1/2 mill. © Chevrol. Rev. Zool. 1854, 436. Q Anthocomus crassicornis Baudi Berl. Zeit. 1871, 67; in Abeille x1r1, 13. d! Inconnu. Q Noir-bronzé obscur, peu brillant, avec les élytres mates, à pubescence très-fine et très-courte. Front légè- 120 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, rement impressionné de chaque côté; bord antérieur de l’épistome testacé. Antennes à 1° article obconique, 2° court, 3e près de deux fois aussi long que le 2£, triangu- laire, 4° un peu plus court que le 3°, denté en scie, ainsi que les suivants, le 7° un peu plus grand que les autres, les 4 premiers articles jaunes en dessous. Protho- rax faiblement transversal, presque carré. Elytres un peu élargies en arrière, d’un rouge de sang, ayant 2 bandes transversales noires, communes, l’une couvrant toute la base, coupée droit en arrière, l’autre placée aux deux tiers des élytres, atteignant les bords latéraux, sinuée en avant; extrémité entière. Epimères mésothoraciques pâles. Pattes noires, avec les genoux des antérieures par- fois étroitement testacés. Syrie : Saïda; Antiliban. Palestine : Caïffa; Jérusalem (Reïche). J'en ai pris un petit nombre en fauchant. M. Baudi dit que le of a les élytres parallèles, le der- nier segment de l’abdomen peu atténué vers le bout, qui est largement arrondi, tandis que la Q aurait les élytres un peu élargies en arrière et l’abdomen rétréci vers le bout qui est simplement arrondi; les deux sexes auraient les élytres entières au sommet. J'ai la plus grande peine à croire que M. Baudi ait réellement connu le c' de cette espèce que je n’ai pu rencontrer jusqu’à présent; je ne puis supposer, en effet, qu’une espèce aussi voisine de la suivante en diffère au point que le GO n’ait pas les élytres plissées et appendiculées au sommet : le caractère propre aux G' n’est pas d’avoir le dernier segment de l'abdomen plus ou moins largement arrondi, mais d’avoir le dernier segment ventral incisé pour loger le pénis. Il ne serait pas impossible que cette espèce ne fût qu'une variété propre à la Q de l’espèce suivante; elle diffère, toutefois, du A. fasciatus par sa coloration plus foncée, noir-bronzé et non verdâtre, ses élytres mates, ses antennes plus épaisses, à ‘7° article sensiblement plus grand que chez le A. fasciatus; la coloration des élytres est en outre notablement différente; chez le fasciatus, la bande rouge antérieure ne rejoint pas la suture et dans les variétés fort rares où elle l’atteint, la bande humérale noire se prolonge triangulairement, allant à la rencontre ANTHOCOMUS. 121 de la bande postérieure qui se prolonge aussi en avant: chez le bicinctus, la bande rouge antérieure est large, non interrompue par la suture, la bande noire humérale est tronquée en arrière, sans aucune tendance à rejoindre la bande postérieure, laquelle, de son côté, loin de se pro- longer en avant le long de la suture, est au contraire triangulairement entamée par la couleur rouge. 7, ANTHOCOMUS FASCIATUS L. Nigro-cœruleus, antennarum basi infra, femoribusque anticis apice testacers, elytris nigris, fascia ante medium suturæ inter- rupta, apiceque rufis; Œ elytris apice truncatis, intrusis et appendiculatis. — Long. 3 mill. Cantharis fasciata Lin. Fauna Suec. n° 711. Anthocomus fasciatus Er. Entom. 98. — Redt. Faun. Aust. 539. — Kiesw. Nat. 1v, 597. — Muls. Vésicul. 138 pl. 4 DO; Var. a. Elytrorum fascia suturam attingente. Var. b. Elytrorum fascia marginem non attingente. Var. c. Elytrorum fascia maculaque apicali plus minusve pallescentibus. Malachius regalis Charp. Germ. Mag. 11, 232, pl. 3 f. 2. S' Noir-bleuâtre ou verdâtre, assez brillant, avec les élytres mates, à “bubescence blanche courte et légère. Front légèrement impressionné de chaque côté entre les yeux, faiblement sillonné sur le vertex; épistome étroite- ment blanchâtre antérieurement ; labre testacé. Antennes à ler article obconique, 2e court, globuleux, 3e deux fois plus long que le 2°, en dent de scie, ainsi que les sui- vants, le 4° un peu plus court que le 3°, le 7° pas plus grand que les autres; elles sont noires, avec l’extrémité inférieure du 1er article et le dessous des 2e et 3e testa- cés. Prothorax faiblement transversal. Elytres parallèles, noires, ayant un peu avant le milieu une bande trans- versale rouge, ordinairement assez étroite, interrompue à la suture et touchant le bord externe, et l’extrémité également rouge; elles sont repliées au sommet, avec le pli supérieur tronqué, la troncature légèrement échancrée au milieu, en sorte que les angles sutural et externe sont 122 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. aigus, ce dernier noirâtre et garni de quelques poils ; le pli inférieur est muai, à l’angle apical, d’un appendice noir, dilaté, légèrement bilobé et surmonté à sa base d’une épine courbée et dirigée obliquement en haut. Epi- mères mésothoraciques pâles. Pattes noires, avec l’extré- mité des cuisses antérieures testarée. Q Antennes moins sensiblement dentées en scie, à 7° article un peu plus grand que les autres, plus claires à la base. Elytres un peu élargies en arrière, arrondies et entières au sommet. Toute l’Europe. Caramanie : Tarsous, Syrie : Damas, Balbek, Bey- routh. Je l’ai rencontrée ordinairement sur les orties. La variété a est propre à la Syrie. Elle se rapproche de l’espèce précédente, ayant les bandes rouges antérieure et postérieure larges, mais la bande noire humérale se prolonge en triangle sur la suture et rejoint par une bordure étroite la bande noire postérieure; il est rare que cette bordure manque complètement. Dans la variété b, la coloration noire est plus étendue, en sorte que la bande antérieure rouge ne touche ni la suture, ni le bord externe. Dans la variété c, les bandes sont plus pâles, jaunâtres, ou même blanchâtres; dans le cas où cette coloration n’est que partielle, elle affecte le bord postérieur de Ja première bande ét le bord antérieur de la seconde. 8. ANTHOCOMUS FENESTRATUS Lind. Nigro-cœruleus, antennarum basi femoribusque anticis apice testaceis, elytris nigris, apice rufis, macula ante medium sub- quadrata testacea; S' elytris apice oblique truncatis, intrusis et appendiculatis, — Long. 3 1/2 mill. Linder Ann. Soc. Ent. Fr. 1864, 250; in Abeïlle xu, 12. — Kiesw. Berl. Zeit, 1866, 268. Anthocomus regalis Abeille Ann. Soc. Ent. Fr. 1874, 224. Malachius guttatus Dej. Cat. g' Noir-bleuâtre, assez brillant, avec les élytres presque mates, à pubescence blanche très-courte et très-légère. à. +? tr. dl 4, 2 dns cf. d ANTHOCOMUS. 123 Front impressionné de chaque côté entre les antennes; épistome étroitement blanchâtre en avant. Antennes à 4e article obconique, 2° court, globuleux, 3° près de deux fois aussi long que le 2°, en dent de scie, ainsi que les suivants, le 4e un peu plus court que le 3°; elles sont noires, avec l’extrémité inférieure du 1er article et le dessous des 2° et 3e testacés. Prothorax légèrement trans- versal, presque carré. Elytres parallèles, un peu arrondies aux épaules, noires, ayant un peu avant le milieu une tache d’un jaune testacé, presque carrée, ne touchant ni le bord externe, ni la suture, et l’extrémité assez étroite- ment rouge, faiblement bordée de blanchâtre en avant; elles sont repliées au sommet, avec le pli supérieur obli- quement tronqué, l'angle interne de la troncature arrondi, tandis que l’angle externe est assez fortement prolongé et aigu, ce dernier noirâtre et garni d’un petit faisceau de poils; le pli inférieur est muni à l’angle apical d’un appendice noir, dilaté, presque carré, non épineux à sa base. Epimères mésothoraciques pâies. Pattes noires, avec l'extrémité des cuisses antérieures jaune. | Q Front plus légèrement impressionné; antennes plus minces et plus claires à la base; extrémité des élytres arrondie et entière. France méridionale : Pyrénées-Orientales, Sos (Bauduer). Espagne. On la trouve sur les fleurs de Cistes. Je doïs la communication des 2 sexes de cette espèce à M. Bauduer. Elle paraît réellement distincte du A. fasciatus, dont elle diffère par la taille un peu plus grande. les élytres à épaules plus arrondies, la forme et la coloration de leurs bandes, ainsi que par les caractères du &'. Je ne vois pas pourquoi on à voulu rapporter cette espèce au Mal. regalis Charp. qui n’est qu’une variété de coloration de l’espèce précédente ; rien, dans la descrip- tion de cet auteur et dans l'habitat qu’il indique, ne jus- tilie cette réunion, 124 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. : [V. — CERAPHELES. Mulsant. Mulsant Vésicul. 141. Anthocomus Kiesw. Nat. IV, 595, pro parte. Malachius II", Erichs. Entom. 85. Antennæ 11-articulatæ. Clypeus transversus, membranaceus. Palpi maxillares articulo ultimo secundo vix longiore, apice truncato. Tibiæ posteriores haud compressæ. Tarsi in utroque sexu 5-articulati, articulis simplicibus. Corps oblong, avec la tête à peu près de la largeur du prothorax, les yeux peu saïllants, le prothorax pas plus long que large, un peu rétréci en arrière, les élytres sub- parallèles dans les deux sexes. Tête faiblement impressionnée sur le front. Epistome fortement transversal. Labre transversal. Palpes maxil- laires allongés, filiformes, le dernier article à peu près de la longueur du 2°, ovale-oblong, assez épais, faible- ment atténué à son extrémité et assez largement tronqué: au bout, le pénultième court. Antennes insérées sur les cotés du front et en avant des yeux, à peu près aussi longues que la moitié du corps, très-légèrement dentées en scie, à articles oblongs, le 2° plus court que le 3°, le dernier un peu plus long que le pénultième. Prothorax faiblement impressionné au devant de la base, ayant de chaque côté vers les angles postérieurs une impression latérale assez légère. “ Elytres ayant l'extrémité impressionnée et appendicu- lée chez les G', simple chez les ©, à ponctuation nulle, finement chagrinées, pubescentes et non poilues, les femelles parfois aptères. ; Pattes assez longues, les postérieures plus longues que les autres, avec leurs tibias recourbés vers les deux tiers. Tarses simples, les articles diminuant de longueur du 2e au 4e, le 5° plus long que le 4°. Crochets munis à leur base d’une membrane un peu moins longue qu'eux. Les espèces de ce gemre tiennent par leur faciès aux CERAPHELES,. 125 Anthocomus, Attalus et Hypebœus. Elles différent principa- lement des Anthocomus par la forme du dernier article des palpes maxillaires, des Atfalus par les tarses anté- rieurs des G' simples, des Hypebœus par l’épistome bien distinct, les antennes non insérées sur les côtés de la bouche, ayant leur premier article moins long. a. Prothorax non rétréci en arrière. Cuisses métalliques. 1, C. terminatus Mén. aa. Prothorax sensiblement rétréci en arrière. Cuisses tes- tacées, rembrunies à la base. 2. C. lateplagiatus Fairm. 1. CERAPHELES TERMINATUS Mén. Viridi-cœæruleus, ore, antennarum basi, thorace, elytris pos- lice late, tibiis tarsisque flavis ; thorace subquadrato ; G elytris apice intrusis et appendiculatis. — Long. 2 1/2 à 3 mill. Malachius terminatus Mén. Cat. rais. 164. — Fald. Faun. transcauc. 1, 204. Anthocomus terminatus Kiesw. Nat. 1v, 598, Cerapheles terminatus Muls. Vésicul. 147. Malachius ruficollis Fabr. Ent. Syst. 1, 223, — Er. Entom. 85. — Redt. Faun. Aust. 537. Anthocomus festivus Redt. Faun, Aust. 539. Malachius venustus Dej. Cat. GS‘ Vert-bronzé ou bleu, peu brillant, à pubescence grise, fine et courte. Front faiblement impressionné, avec une fovéole sur le vertex; épistome testacé; labre testacé, taché de noir; palpes bruns, plus ou moins clairs. An- tennes atteignant à peine la moitié du corps, à 1* article obconique, 2° très-court, globuleux, 3° plus long, subégal au 4e, obconique, ainsi que les suivants; elles sont noires, avec les 3 premiers articles testacés, le 1°r presque entiè- rement noir en dessus. Prothorax presque carré, faible- ment transversal, très-peu rétréci en arrière, rouge- testacé. Elytres faiblement élargies en arrière, ayant le tiers ou le quart postérieur jaune, cette coloration for- mant un angle en avant et remontant plus ou moins le long des bords latéraux ; elles sont fortement déprimées 126 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. au sommet et munies avant l’angle apical d’un appendice noir, triangulaire, surmonté d’une épine rousse, dirigé en haut. Epimères mésothoraciques pâles. Segments de l’abdomen marginés de jaune. Pattes testacées, avec les cuisses noires. Q Front plus faiblement impressionné ; antennes plus minces. Elytres entières et arrondies au bout, sans ailes en dessous. France. Allemagne. Autriche. Grèce. Caucase. Caramanie : Tarsous. Syrie : Bekäa. Elle se rencontre sur l’Iris pseudoacorus. Je possède un individu Q de la Bekâa, chez lequel les antennes, à l'exception des derniers articles, et Les pattes sont entièrement testacés. 2. CERAPHELES LATEPLAGIATUS Fairm. Viridi-œneus, ore, antennis, thorace, elytris postice late, pedibusque flavis ; thorace postice paululum angustato; S° ely- tris apice intrusis et appendiculatis. — Long. 3 1/2 mill. Malachius lateplagiatus Fairm. Ann. Soc. Ent. Fr. 1862, 900. Cerapheles lateplagiatus Muls. Vésicul. 144, pl. 4 f. 20. g' Vert-bronzé, peu brillant, à pubescence blanche fine et courte. Front trés-légèrement déprimé; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à la base des anten- nes, la couleur métallique atteignant, entre les antennes, la base de l’épistome ; labre taché de brun; palpes bruns, . plus ou moins tachés de testacé. Antennes à peu près de la longueur de la moitié du corps, à 1% article assez épais, obconique, 2° très-court, transversal, 3° plus long que le 2°, subégal au 4°, obconique, ainsi que les sui- vants ; elles sont noires, avec les 4 premiers articles testacés et parfois entièrement testacées. Prothorax pres- que carré, faiblement transversal, sensiblement rétréci en arrière, jaune. Elytres légèrement élargies en arrière, ayant le quart postérieur jaune, cette coloration formant un angle en avant et remontant plus ou moins le long des bords latéraux; elles sont fortement déprimées au ln ee D ES EE AXINOTARSUS. 127 sommet et munies, avant l’angle sutural, d’un appendice noir, triangulaire, surmonté d’une épine rousse, dirigé en haut. Epimères mésothoraciques pâles. Segments de l’abdomen marginés de testacé. Pattes testacées, avec la base de toutes les cuisses plus ou moins rembrunie. Q Front plus faiblement impressionné. Antennes plus minces. Elytres plus largement tachées de jaune à l’ex- trémité, entières et arrondies au sommet. France méridionale : Marseille, Béziers, Collioure. On la rencontre sur l’Iris pseudoacorus. Cette espèce, assez voisine de la précédente, s’en dis- tingue par sa taille plus grande, sa forme plus allongée, son prothorax moins court et plus sensiblement rétréci en arrière, ainsi que par la coloration des antennes et des pattes. CC. 2 article des tarses antérieurs des © prolongé, recouvrant en grande partie le 3e. V. — AXINOTARSUS Motsch. Motsch. Et. Ent. IT, 55. — Kiesw. Nat. IV, 592. — Muls. Vésicul. 114. Malachius I Er. Entom. 85. Antennæ 11-articulatæ, ante oculos in medio frontis'insertæ. Clypeus transversus, membranaceus. Palpi maxillares articulo ultimo secundo vix longiore, apice truncato. Tibiæ posteriores hand compressæ. Tarsi in utroque sexu 5-articulati, anteriores Œ° articulo se- _ cundo apice oblique producto. Corps oblong, avec la tête à peu près de la largeur du prothorax, les yeux médiocrement saillants, le prothorax transversal, les élytres subparallèles dans les 2 sexes. Tête assez faiblement impressionnée sur le front. Epis- tome transversal, très-légèrement trapézoïde. Labre trans- versal. Palpes maxillaires allongés, filiformes, le dernier article un peu plus long que le 2°, oblong, assez épais, 128 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. faiblement atténué à son extrémilé, obliquement tronqué au bout, le pénultième court. Antennes insérées sur le devant du front et en avant des yeux, un peu plus lon- gues que la moitié du corps, filiformes, le 2e article plus court que le 3°, le dernier un peu plus long que le pénul- tième. Prothorax faiblement impressionné au devant de la base, ayant de chaque côté, vers les angles postérieurs, une impression latérale qui fait relever les bords. Elytres ayant l'extrémité le plus ordinairement impres- sionnée et appendiculée chez les G', simple chez les ©, à ponctuation très-fine et peu distincte, à peine rugueu- ses, pubescentes et peu garnies de poils. Pattes assez longues, les postérieures plus longues que les autres, avec leurs tibias courbés vers les deux tiers. Tarses ayant leurs articles diminuant de longueur du 2e au 4°, le 5° plus long que le 4°, le 2° article des tarses antérieurs des 6‘ prolongé au-dessus du 3° en forme de lame droite, obliquement tronquée au bout. Cro- chets munis à leur base d’une membrane aussi longue qu'eux. | Le faciès des espèces de ce genre ne se rapproche guè- res que de celui des Attalus; elles en diffèrent principa- lement par leurs antennes insérées sur le milieu du front et les palpes maxillaires à dernier article oblong, moins aigu au bout. XI. — Elytres des c' excavées et laciniées au bout, a. Elytres des 6‘ obliquement coupées à l'extrémité. b. Antennes à articles allongés, atteignant la longueur du corps chez les G. 1. A. longicornis Kiesw. bb. Antennes à articles assez courts, atteignant au plus la longueur des trois quarts du corps chez les c'. c. Prothorax entièrement rouge. 2. A. ruficollis OI. cc. Prothorax noir, avec les bords latéraux plus ou moins largement rouges ou jaunes. d. Antennes plus claires ; tarses testacés. 3. À. pulicarius Fabr. dd, Antennes plus foncées; tarses noirs. 4. À, tristis Perris. AXINOTARSUS. 129 aa. Elytres des G' tronquées à l’extrémité. e. Tibias antérieurs testacés. 5. À, marginalis Cast. ee. Tibias antérieurs concolores. 6. A. brevicornis Kraatz. XX, — Elytres des GO‘ entières à l’extrémité. 7. À, ecaudatus Peyr. I. — Elytres des Of excavées et laciniées au bout. 4. AXINOTARSUS LONGICORNIS Kiesw. Niger, elytris obscure cyaneis, ore, antennarum basi, thora- cisque margine angusto, testaceis, elytrorum apice flavo; cor- pus supra fere glabrum ; antennæ articulis elongatis ; S° ely- trorum apice intruso et appendiculato. — Long. 3 mill. Malachius longicornis Kiesw. Berl. Zeit. 1859, 34. Var. Thorace rufo, immaculato. Anthocomus rufithorax Kiesw. Berl. Zeit. 1859, 59, Malachius cyanipennis Dej. Cat. GS‘ Noir, avec les élytres bleu foncé, brillant, presque tout-à-fait glabre en dessus. Front fovéolé entre les yeux, ayant de chaque côté, entre les antennes, une impression oblique assez légère; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu à l'insertion des antennes, la couleur noire s’avançant, entre les antennes, jusqu’à la base de l’épis- tome où elle est tronquée en avant. Antennes minces, à articles allongés, atteignant la longueur du corps, à 1° article obconique, un peu épaissi au sommet, 2e court, obconique, 3e plus du double aussi long que le 2°, subcy- lindrique, ainsi que les suivants, le 4° sensiblement plus long que le 3°; elles sont jaunes, avec le 127 article noir, sauf à son extrémité, et les 6° à 11e plus ou moins rem- brunis. Prothorax aussi long que large, noir, bordé de testacé aux angles postérieurs, souvent étroitement mar- ginés de la même couleur sur les bords latéraux, anté- rieur et postérieur. Elytres subparallèles, jaunes à l’ex- itrémité, plissées et repliées au sommet, coupées oblique- ment au bout, de manière à présenter ensemble un angle rentrant très-ouvert ; le pli inférieur est dilaté et présente un petit appendice jaune. Epimères mésothoraciques pà- 130 MONOGRAPHIE DES MALACIIIDES. les. Pattes noires, avec les tarses antérieurs plus ou moins tachés de testacé, Q Front plus faiblement impressionné ; antennes attei- gnant la longueur des trois quarts du corps, plus foncées que chez les G', élytres un peu élargies en arrière, en- tières au sommet. Sicile (Deyrolle, Reiche). Algérie (Reiche, Lethierry, Bauduer). Je n’ai pas vu de variété à prothorax entièrement rouge, mais cependant je n'hésite pas à rapporter à l'espèce ac- tuelle l’Anth. rufithorax Kiesw. Cette espèce se distingue facilement de toutes les sui- vantes par la longueur de ses antennes et la gracilité de leurs articles. 2. AXINOTARSUS RUFICOLLIS OI. Niger, elytris nigro-cyaneis, ore, antennarum basi, thorace elytrorumque apice flavis; c' antennis testaceis, elytrorum apice intruso et appendiculato. — Long. 3 mill. Malachius ruficollis OI. Ent, 11, 9 pl. 2 f. 9. Asinotarsus ruficollis Kiesw. Nat, 1v, 594. — Muls. Vé- sicul. 116. Malachius rubricollis Marsh. Ent. Brit. 306. — Gyll. Ins. Suec. 1, 362. — Er. Entom. 84. — Redt. Faun. Aust. 537. d' Noir, avec les élytres d’un bleu ou vert foncé, bril- lant, à pubescence grise très-fine, mêlée de poils noirs sur les élyires. Front fovéolé sur le vertex, ayant une im- pression oblique assez légère de chaque côté entre les an- tennes; devant de la tête jaune jusqu’en dedans des yeux et jusqu’à la base des antennes, la couleur noire s’avan- çant, entre les antennes, jusqu’à la base de l’épistome ; labre taché de noir. Antennes un peu plus longues que la moitié du corps, assez épaisses, à 1e article obconique, assez épaissi au sommet, 2° court, conique, 3° du double aussi long que le 2°, obconique, 4° subégal au 3°, obconi- que allongé, 5e sensiblement plus long que le 4°, subcy- lindrique, ainsi que les suivants ; elles sont jaunes, avec le 4 article noir, sauf à son extrémité, les autres plus ou moins tachés de noir à l’extrémité supérieure de cha- que article, Prothorax transversal, entièrement rouge. AXINOTARSUS. 131 Elytres tachées de jaune à l’extrémité, plissées et repliées au sommet, coupées obliquement au bout, de manière à présenter ensemble un angle rentrant très-ouvert ; le pli inférieur est un peu dilaté et présente un petit appendice noir. Epimères mésothoraciques pâles. Pattes noires, avec les 2 premiers articles des tarses antérieurs testacés, plus ou moins rembrunis en dessus. Q Front légèrement impressionné; antennes rembru- nies à l’extrémité, avec les premiers articles noirs en des- sus ; élytres entières au sommet. Europe : Autriche; France; Espagne; Italie; Algérie. On le rencontre dans les prairies humides, sur les fleurs, 3, AXINOTARSUS PULICARIUS Fabr. Niger, elytris obscure viridibus, ore, antennarum basi, tar- sisque testaceis, thoracis lateribus elytrorumque apice rufis: G' antennis testaceis, elytrorum apice intruso et appendiculato. — Long. 3 1/2 mill. Malachius pulicarius Fabr, Gen. Ins. Mant. 234. — Er. Ent. 84. — Redt. Faun. Aust. 537. Aœinotarsus pulicarius Kiesw, Nat, 1v, 593. — Muls. Vé- sicul. 120. d' Noir, avec les élytres vert-foncé, brillant, à fine pu- bescence grise, mêlée de poils noirs. Front ayant une im- pression oblique de chaque côté entre les yeux; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à l'insertion des antennes, la couleur noire s’avançant, entre les antennes, jusqu’à la base de l’épistome où elle est tronquée en avant; palpes testacés. Antennes au moins aussi longues que les trois quarts du corps, assez épaisses, à der article obconique, un peu éfaissi au sommet, 2e court, conique, 3° près de deux fois aussi long que le 2€, obconique, al- longé, 5e plus long que le 4e, subcylindrique, ainsi que les suivants ; elles sont jaunes, avec le 1°* article noir, sauf à son extrémité. Prothorax transversal, largement bordé de.rouge sur les côtés. Elytres tachées de rouge à l’ex- trémité, plissées et repliées au sommet, coupées oblique- ment au bout, de manière à présenter ensemble un angle 132 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. rentrant très-ouvert ; le dessous du pli supérieur est muni d’un petit appendice noir, spiniforme; le pli inférieur est aussi muni, au-dessus de l’angle sutural, d’un appendice noir, sinué. Epimères mésothoraciques pâles. Segments de l’abdomen marginés de testacé. Pattes concolores, avec les tarses testacés, les intermédiaires et surtout les posté- rieurs plus ou moins rembrunis. © Front plus légèrement impressionné ; antennes plus courtes, rembrunies à l'extrémité, avec le dessus des pre- miers articles plus ou moins taché de noir; élytres entiè- res au sommet. Europe : Algérie. La couleur noire envahit plus ou moins le disque du prothorax, laissant sur les côtés une bordure plus étroite. La plupart des individus provenant de l’Algérie ont les antennes et les tarses plus foncés; ils ne me paraissent d’ailleurs différer aucunement de l’espèce actuelle. 4, AXINOTARSUS TRISTIS Perris. Nigro-cœruleus, ore, antennarum basi, thoracis lateribus an- gustis elytrisque apice testaceis ; corpus supra fere glabrum ; d' elytris apice intrusis et appendiculatis. — Long. 3 mill. S' Malachius tristis Perris Ann. Soc. Ent. Fr. 1864, 287; in Abeille x11, 7. d' Noir-bleuâtre, brillant, presque glabre. Front assez légèrement impressionné obliquement de chaque côté ;-de- vant des yeux et épistome testacés. Antennes atteignant presque les trois quarts du corps, assez minces, à der ar- ticle obconique, très-peu épaissi au sommet, 2° court, presque globuleux, 3e près de deux fois aussi long que le 2e, obconique, 4e sensiblement plus long que le 3e, subcy- lindrique, ainsi que les suivants, le 5e plus long que le 4°; elles sont noires, avec l'extrémité inférieure des 5 pre- miers articles plus ou moins tachée de jaune. Prothorax transversal, très-étroitement bordé de testacé sur les bords latéraux, un peu plus largement aux angles postérieurs. Elytres tachées de rouge à l'extrémité, plissées et repliées au sommet, coupées obliquement au bout, de manière à présenter ensemble un angle rentrant très-ouvert; le pli AXINOTARSUS. 133 inférieur est muni au-dessus de la suture d’un appendice noir, court et large. Epimères mésothoraciques pâles. Pattes entièrement noires. Q Inconnue. Espagne : Eseurial (Perris). Algérie : Médéah (Lethierry). J'ai décrit cette espèce sur un individu G' qui m'a été communiqué par Lethierry et, malgré sa provenance al- cérienne, j'ai cru devoir le rapporter à l'espèce actuelle. Celle-ci paraît différer essentiellement du A. pulicarius et de la variété d'Algérie signalée plus haut par le dessus du corps presque entièrement glabre et par suite plus brillant, par la coloration des antennes, du prothorax et des tarses. 5. AXINOTARSUS MARGINALIS Cast. Viridi-æneus, ore, antennarum basi, thoracis lateribus et elytrorum apice flavis, tibiis tarsisque quatuor anterioribus testaceis ; G° antennis flavis, elytrorum apice intruso, appen- diculato, ad suturam paululum producto. — Long. 2 1/2 à 2 3/4 mill. Malachius marginalis Cast. Hist. Nat. 1, 279, — Er. En- tom. 81. — Redt. Faun. Aust. 537, Axinotarsus marginalis Kiesw. Nat. 1v, 594. — Muls. Vésicul..1923. G! Noir-verdâtre, avec les élytres vert-bronzé, brillant, à fine pubescence grise, mêlée de poils noirs fins et ser- _rés. Front déprimé, avec un sillon transversal assez pro- fond au milieu de la dépression; partie interne des yeux jaune jusqu'aux antennes; épistome et labre jaunes, ce dernier taché de noir. Antennes de la longueur de la moitié du corps, assez épaisses, à 1er article obconique, un peu épaissi au sommet, 2e très-court, nodiforme, 3° près du double aussi long que le 2e, obconique, 4° sensi- blement plus court que le 3e, subcylindrique, ainsi que les suivants; elles sont jaunes, avec le 1er article noir. Prothorax transversal, largement bordé de rouge sur les côtés. Elytres ayant le quart postérieur jaune, plissées et repliées au sommet, tronquées au bout, la partie supé- rieure étant même un peu avancée à la suture; le des- L’ABeILLe, tome XV. — Malachides. — 1877. 8 134 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. sous du pli supérieur est muni d’une petite épine noire dirigée en dessous, et le pli inférieur est muni au bord apical d’un appendice noir, bilobé. Epimères mésothora- ciques pâles. Segments de l’abdomen marginés de jaune. Pattes noires, avec les tibias et les tarses antérieurs et in- termédiaires testacés, les intermédiaires plus ou moins rembrunis à la base. Q Front à peine impressionné ; antennes moins lon- gues que la moitié du corps, rembrunies en dessus, sur- tout vers l’extrémité ; élytres entières au sommet; tibias intermédiaires souvent rembrunis, ainsi que la base des antérieurs. Europe. La couleur noire envahit parfois une grande partie du disque du prothorax, ne laissant sur les côtés qu’une bor- dure assez étroite. Cette espèce est facile à distinguer de ses congénères par sa taille plus petite, l'extrémité des élytres à colora- tion très-étendue, ainsi que par ses tibias antérieurs tes- tacés. Le 4e article des antennes est sensiblement plus court que le 3e; l’extrémité des élytres des G' est tron- quée et non coupée obliquement. 6. AXINOTARSUS BREVICORNIS Kraaiz. Viridi-obscurus, ore et antennarum articulis 3° 4° que sub- tus, testaceis, thoracis lateribus elytrorumque apice flavis ; elytrorum apice intruso, ad suturam paululum producto. — Long. 2 1/4 mill. Malachius brevicornis Kraatz Berl. Zeit. 1862, 270. Var. Thoracis margine laterali pone medium anguste a Axinotarsus tristiculus Kraatz Berl. Zeit. 1866; 267 ; Abeille x11, 10. g' Vert-foncé, assez brillant sur la tête et le prothorax, presque mat sur les élytres, à pubescence blanche fine et serrée, tout-à-fait dépourvu de poils noirs. Front ayant une impression presque circulaire ; partie interne des yeux jaune jusqu'aux antennes ; épistome testacé. Anten- nes atteignant la longueur de la moitié du corps, épaisses, à 1e article conique, épaissi au sommet, 2° court, nodi- AXINOTARSUS. 135 forme, 3° près du double aussi long que le 2, obconique, 4° sensiblement plus court que le 3°, un peu denté en scie à l'extrémité, ainsi que les suivants; elles sont noires, avec le dessous des 2° et 3° articles jaune. Prothorax trans- versal, avec les bords latéraux largement rouges. Elÿtres jaunes à l’extrémité, avec la tache assez grande, plissées et repliées au sommet, avec le pli inférieur muni au-des- sus du bord apical d’un appendice noir, bilobé. Epimères mésothoraciques jaunes. Pattes entièrement noires. Q Front très-légèrement impressionné; antennes peu distinctement dentées en scie; élytres simples à l’extré- mité. Espagne : Andalousie ; Sierra-Nevada (Kraatz). Alger (Bauduer, de Marseul). Je n'ai pas vu l'A. fristiculus de M. Kraatz; il est rap- porté par le Catal. Harold à l’espèce actuelle comme va- riété, et Je ne vois, quant à moi, aucune difficulté à cette réunion, dans cette variété, la coloration du prothorax serait testacée et non rouge, et ne dépasserait pas les an- gles postérieurs. J'ai décrit cette espèce sur des individus provenant d'Algérie. Elle n’a d’analogie qu'avec la précédente, mais elle en diffère notablement par sa taille plus petite, sa coloration toute différente, ses élytres mates et dépour- vues de poils noirs et leur extrémité nullement prolongée en dessus à la suture chez les œ. EX. — Elytres des © entières à l’extrémité. 7. AXINOTARSUS ECAUDATUS Peyron. Viridi-obscurus, ore et antennarum basi subtus, testaceis, thoracis lateribus flavis, elytris cæruleis, — Long. 2 1/2 mill. O! Vert-foncé, très-peu brillant sur la tête et le protho- rax, avec les élytres bleu-verdâtre et tout-à-fait mates, à peine sensiblement pubescent et dépourvu de poils noirs. Front ayant une impression profonde et presque cireu- laire ; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à la base des antennes, la couleur métallique s’arrêtant, entre les antennes, au niveau de leur insertion ; palpes testacés, avec le dernier article noir. Antennes atteignant 136 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, la moitié du corps, assez épaisses, à 1° article obconique, un peu épaissi au sommet, 2° court, nodiforme, 3° un peu plus long que le 2°, plus court que le 4°, un peu denté en scie à l’extrémité, ainsi que les suivants; elles sont noi- res, avec les 4 premiers articles jaunes en dessous. Pro- thorax presque carré, ayant les bords latéraux largement tachés de jaunes. Elytres faiblement élargies en arrière, entières au bout. Epimères mésothoraciques concolores. Pattes entièrement noires. Q Front plus faiblement impressionné ; labre taché de brun. Algérie : Bône (Lethierry); Philippe (Marmottan); Constantine (de Marseul). Cette espèce a quelque ressemblance avec les Affalus et elle figure même dans les collections sous le nom de Af- talus maculicollis Lucas, mais, quoique n’ayant point les élytres appendiculées chez les G, elle n’en appartient pas moins aux Axinotarsus par la forme des tarses antérieurs des G' l'insertion des antennes, les palpes. Malgré ses élytres concolores à l’extrémité, elle a une certaine analo- gie avec l’espèce précédente. VI. — ATTALUS Ex. Er. Entom. 89. — J. Duv. Gen. IE, 176. — Kiesw. Nat. IV, 599. Anthocomus II et III Er. loc. cit. 100 et 101. Nepachys Thoms. Muls. Vésicul. 192. Antholinus Muls. loc. cit. 150. Pelochrus Muls. Loc. cit. 188. Antennæ 11-articulatæ, lateribus capitis prope marginem anteriorem insertæ. À Clypeus transversus, brevis, coriaceus, vel submembranaceus. Palpi maxillares articulo ultimo oblongo, aut oblongo-ovali, apice acuminato, leviter truncato. Tarsi in utroque seæu 5-articulati, anteriores ‘ articulo secundo apice producto. Corps oblong, avec la tête à peu près de la largeur sé prothorax, les yeux peu ou point saillants, le prothorax ATTALUS. 137 de forme variable, les élytres généralement un peu élar- gies en arrière. Tête faiblement impressionnée sur le front. Epistome court, transversal, submembraneux et devenant parfois coriace. Labre transversal. Palpes maxillaires allongés, filiformes, le dernier article plus long que le 2°, oblong, ou ovale-oblong, atténué vers l’extrémité, faiblement tron- qué au bout, le pénultième court. Antennes insérées sur les côtés de la tête, près du bord antérieur, à peu près de la longueur de la moitié du corps, filiformes ou légère- ment dentées en scie, parfois flabellées chez les Get pec- tinées chez les ©, le 2€ article plus court que le 3, le dernier un peu plus long que le pénultième. Prothorax parfois plus long que large, fortement im- _pressionné au-devant de la base, celle-ci relevée en bour- relet et couvrant la base des élytres, parfois presque carré et parfois aussi plus ou moins fortement transversal. Elytres généralement un peu élargies en arrière, ayant l'extrémité ordinairement simple, mais parfois impres- sionnée et appendiculée chez les o', à ponctuation très- fine ou assez forte, devenant même rugueuse, quelquefois munies d’une côte latérale, pubescentes ou plus ou moins longuement garnies de poils. Pattes médiocres, les postérieures plus longues que les autres, avec leurs tibias faiblement courbés. Tarses ayant leurs articles diminuant de longueur du 2° au 4°, le 5° plus long que le 4e, le 2e article des tarses antérieurs des d' prolongé au-dessus du 3° en forme de lame droite ou recourbée, pectinée ou non. Crochets munis à la base d'une membrane aussi longue qu'eux. Par leur faciès, les Attfalus se rapprochent des Anfhoco- nius, Cerapheles et Ebœus, mais ils se distinguent nette- ment des 2, premiers par le prolongement du 2° article des tarses antérieurs des cf et ils diffèrent des Ebœus principalement par leurs palpes maxillaires à dernier article oblong ou ovale-oblong dans les deux sexes, à extrémité aiguë ou très-faiblement tronquée et en outre par leurs élytres qui ne sont que très-exceptionnellement plissées et appendiculées chez les c', tandis que dans le genre Ebœus c’est le contraire qui a lieu. 8. . 138 _. MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, J’ai cru devoir conserver ce genre tel qu’il a été établi par J. Duval et Kiesenwetter, les genres créés à ses dé- pens par M. Mulsant ne me paraissant pas reposer sur des caractères suffisamment tranchés, Ces genres sont : Antholinus, Pelochrus, Nepachys, Attalus, auxquels on pour- rait joindre le sous-genre Sphinginus qui possède en propre des caractères au moins aussi essentiels que les autres. Les Sphinginus, Antholinus et Pelocrus ont la lame du 2e article des tarses antérieurs des G' droite et les Nepachys et Attalus ont cette lame recourbée; chez les Sphinginus, le prothorax est oblong, lobé à la base, le dernier article des palpes est ovoïde; chez les Antholinus et les Pelochrus, le prothorax est à peu près aussi long que large et le dernier article des palpes est ovale-oblong ; chez les Pelo- chrus, les élytres sont beaucoup plus courtes que l’abdo- men et le devant de la tête est avancé en forme de museau; les Nepachys ont les antennes flabeilées chez les G' et l'extrémité des élytres plissée et appendiculée dans le -même sexe; les Atfalus proprement dits ont le 2e article des tarses antérieurs des G' pectiné en dessous, leurs élytres sont plus fortement ponctuées, plus longuement garnies de poils et souvent munies d’une côte latérale. Les caractères donnés par Erichson pour les espèces qui composent son genre Aftalus, adopté par M. Mulsant, ne sont ni constants, ni particuliers à ces insectes, pour ce qui concerne l’épistome, le labre et les segments infé- rieurs de l’abdomen, comme le constatent J. Duval et Mulsant lui-même. | EX. — 2e article des tarses antérieurs des ' en forme de lame droite. Prothorax peu ou point transversal. À. Prothorax oblong, prolongé en forme de lobe sur la base des élytres (SPHINGINUS Muls.). a. Prothorax noir, testacé à la base. b. Elytres tachées de jaune à l’extrémité. 1. A. Zobatus OI. bb. Elytres concolores à l’extrémité. 2. A, coarctatus Er. aa, Prothorax entièrement rouge, c. Extrémité des élytres concolore 3. A. constrictus Er. cc. Extrémité des élytres tachée de jaune. 4, À, apicalis Perris. ATTALUS. 139 AA, Prothorax à peu près aussi long que large, ou légè- rement‘ transversal, non prolongé sur la base des élytres. B. Tête non prolongée en avant en forme de museau. Elytres couvrant à peu près entièrement l’abdomen. C. Antennes légèrement ciliées (ANtTHozINUS Muls). a. Pattes testacées, ou tout au moins les tibias anté- rieurs. b. Pattes entièrement testacées. 5. À. Marmottani Peyr. bb. Tibias antérieurs seuls testacés. ce. Bords latéraux des élytres concolores. 6. A. œmulus Er. cc. Bords latéraux des élytres bordés de testacé, plus ou moins étroitement. d. Bord sutural des él\tres concolore. 7. À. sericans Er. dd. Bord sutural des élytres en grande partie tes- tacé. 8. A. parictariæ Er. aa. Pattes noires, avec les tarses souvent testacés et parfois les tibias antérieurs brunâtres. e. Elytres marquées d’une tache au milieu du bord latéral. Ï. Tache latérale des élytres jaune et étendue, formant une fascie interrompue par la suture. 9. À. panormitanus Rag. ff, Tache latérale des élytres blanchâtre et étroite. 10. A. lateralis Er. ee. Côtés des élytres concolores. g. Prothorax moins élargi, taché de noir sur le disque. h. Forme plus étroite ; tache du prothorax anté- rieure, 11. À. labilis Er. hh. Forme oblongue; tache du prothorax dis- coïdale. 12. À. varitarsis Kraatz. ge. Prothorax plus transversal, ayant une large bande noire au milieu. ‘: 13. A. jocosus Er. CC. Antennes assez fortement ciliées (Asrinus Muls). a. Elytres noires ou métalliques, entièrement ou par- tiellement bordées de testacé. 140 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. b. Bord sutural des élÿtres concolore. c. Elytres brillantes, à bordure latérale et apicale - moins nettement détachée. 414. A. analis Panz. cc. Elytres peu brillantes, à bordure latérale et apicale bien tranchée. 15. A. amictus Er. bb. Bord latéral, sutural et apical des élytres testacé. 16. À. ulicis Er. aa. Elytres testacées, avec la base, une tache scutel- laire et une autre tache latérale, noires. 17. A. pictus Kiesw. BB. Tête prolongée en avant en forme de museau. Ely- tres laissant à découvert plusieurs segments de l’ab- domen. (Pecocurus Muls.) a. Antennes médiocres, à articles oblongs. 18. À. pallidulus Er. aa, Antennes de la longueur des 3/4 du corps, à arti- cles allongés. 19. À. fusculus Peyr. EX. — 2° article des tarses antérieurs des c' recourhé. Prothorax transversal. A. Antennes des Gf non flabellées ; extrémité des élytres simple dans le même sexe; 2° article des tarses anté- rieurs des cÿ pectiné en dessous (ATTaLus Muls.). a. Elytres jaunes, avec une tache scutellaire métallique plus ou moins prolongée le long de la suture. 20. A. semitogatus Fairm. aa. Elytres entièrement métalliques, rarement bordées de jaune latéralement. : - b. Prothorax rouge, plus ou moins taché de noir au au milieu. c. Abdomen rouge. d. Tibias et tarses testacés. 21. À. melittensis Peyr. dd. Tibias et tarses concolores. 22. À. erythroder us Er. ce. Abdomen concolore. e. Pattes noires. f: Prothorax entièrement rouge. g. Antennes à articles assez courts, testacées à la base, 23. A. lusitanicus Er. gg. Antennes à articles allongés, concolores à la base. 24, A. barbarus Motsch. ATTALUS. 141 ff. Prothorax ayant une tache noire sur le disque. ee. Pattes presque entièrement testacées. h. Prothorax rouge, plus ou moins taché de noir sur le disque; bords des élytres conco- lores. i, Partie antérieure de la tête jaune ; élytres à ponctuation forte el serrée. 26. A. dalmatinus Er. ii. Partie antérieure de la tête concolore ; ély- tres à ponctuation moins forte et peu serrée. j. Cuisses antérieures presque entièrement testacées, 97. A. sicanus Er. jj. Toutes les cuisses, même les antérieures, noires à la base, 28. À. anticus Kiesw. hh. Prothorax vert-métallique, finement bordé de jaune sur les côtés et à l'extrémité. 29. A. Nourricheli Cast. bb. Prothorax concolore. k. Antennes des c' non pectinées. 1. Prothorax de couleur métallique ; élytres fortement ponctuées. 30. À. cyaneus Ros. 11. Prothorax noir; élytres finement ponc- tuées. 31. À. alpinus Giraud. kk. Antennes des ©‘ pectinées. 32. À. pectinatus Kiesw. AA, Antennes des ©‘ flabellées; extrémité des élytres plissée et appendiculée dans le même sexe; 2° article des tarses antérieurs des G' uni en dessous. (Napacnys Thoms. Muls.). a. Prothorax entièrement noir. 33. À. cardiacæ L. aa. Prothorax rouge sur les bords latéraux. b. Elyires noires, avec une tache rouge apicale. 34. A. pulchellus Muls. bb. Elytres brunes, ayant une bande transversale inter- rompue et l’extrémité jaunes. 35. A. amænus Peyr. 142 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. K, — 2 article des tarses antérieurs des © en forme de lame droite. Prothorax peu ou point transversal. A. Prothorax oblong, prolongé en forme de lobe sur la base des élytres (SPHINGNUS Muls.). 4. ATTALUS LOBATUS OI. Nigro-æneus, ore, antennarum basi, thoracis margine basali, elytrorum limbo exteriori tenui et apice, pedibusque anteriori- bus flavis ; thorace oblongo, postice coarctato, basi producto. — Long. 2 3/4 à 3 mill. Malachius lobatus Oliv. Ent. 11, n° 27 p. 12, 15 pl. 2 f. 8. Anthocomus lobatus Er. Ent. 103. — Redt. Faun, Aust. 539. G' Attalus lobatus J. Duv. Gen. 111 pl. 42 f. 210. — Kiesw. Nat. 1v, 604. Antholinus lobatus Muls. Vésicul. 180 pl. 5 £. 4. Troglops limbatus Mink Stett. Ent. Zeit. 1853, 59. gd‘ Noir-bronzé, un peu verdâtre, brillant, à pubescence très-fine et très-légère. Tête grosse, sensiblement plus large que le prothorax; front déprimé en avant, marqué entre les yeux de deux impressions qui se réunissent en arrière ; devant de la tête jaune jusqu’au bord interne des yeux et jusqu’à l'insertion des antennes, la couleur métal- lique s’arrêtant, entre les antennes, au niveau de leur insertion où elle est un peu échancrée en avant; dernier article des palpes noir. Antennes minces, à 1€ article subcylindrique, légèrement épaissi au sommet, 2° très- court, globuleux, 3° plus long, subégal au 4, un peu allongé, ainsi que les suivants; les 5 premiers articles sont testacés, le premier taché de brun en dessus. Protho- rax oblong, plus étroit que les élytres, fortement rétréci et étranglé en arrière, fortement déprimé transversalëment avant la base, avec celle-ci relevée en forme de bourrelet qui couvre en partie la base des élytres, convexe en avant et marqué d’un sillon longitudinal, finement et un peu rugueusement ponctué; le bourrelet postérieur est jaune. Elytres faiblement élargies en arrière, éparsément et ob- solètement ponctuées, ayant une étroite bordure latérale : et l’extrémité jaunes. Epimères mésothcraciques pâles. Segments de l'abdomen marginés de testacé, Pattes noires, ATTALUS, 143 les antérieures testacées avec une ligne noire sur le dos des cuisses, cuisses et base des tibias intermédiaires sou- vent de la même couleur; tous les trochanters testacés. Q Tête moins grosse; le devant concolore, avec l’épis- tome testacé ; palpes bruns. Antennes à articles moins allongés. Pattes intermédiaires concolores. Epimères mé- sothoraciques souvent concolores. France, principalement dans le Midi. Espagne. Italie. Autriche. Algérie. On le trouve plus particulièrement sur les chênes verts. La tache de l'extrémité des élytres est parfois un peu diffuse. 2. ATTALUS COARCTATUS Er. Niger, ore, antennarum basi, thoracis margine basali lato, pedibusque anterioribus flavis : thorace oblongo, postice coarc- tato, basi producto. — Long. 2 1/2 mill. G' Anthocomus coarctatus Kiesw. Nat. 1v, 604. _ Antholinus coarctatus Muls. Vésicul. 184. Malachius pusillus Dej. Catal. g' Noir, à reflets bleuâtres sur les élytres, brillant, à pubescence très-fine. Tête un peu plus large que le pro- thorax ; front biimpressionné en avant; devant de la tête jaune jusqu’en dedans des yeux. Antennes noires, avec la base testacée, les 2 premiers articles tachés de brun. Prothorax oblong, plus étroit que les élytres, rétréci et étranglé en arrière, fortement déprimé transversalement avant la base, avec celle-ci relevée en forme de bourrelet, convexe en avant et marqué d'un sillon longitudinal, finement et obsolètement ponctué ; la base est largement testacée et les côtés sont parfois de la même couleur. Elytres légérement élargies en arrière. Epimères méso- thoraciques jaunes. Pattes antérieures testacées, avec le dos des cuisses linéé de noir, les postérieures noires; tous les trochanters testacés. © Devant de la tête concolore, avec l’épistome et le labre d’un testacé brunâtre. Epimères mésothoraciques concolores. a Autriche. Grèce : Attique (Plason). 144 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. Je n'ai vu que la © de cette espèce et la description du c'est empruntée à Erichson et Redtenbacher. Elle diffère de la précédente par sa couleur noire, ses élytres concolores ; Le prothorax est plus largemient jaune à la base et les élytres sont plus élargies en arrière : elle est plus voisine de la suivante, dont elle diffère principa- lement par la coloration du prothorax, 3. ATTALUS CONSTRICTUS Er. Nigro-cæruleus, ore, antennarum basi, prothorace, pedibus- que anterioribus flavis ; thorace oblongo, postice coarctato, basi producto. — Long. 2 1/2 mill. Anthocomus constrictus Er. Entom,. 104. Antholinus constrictus Muls. Vésicul. 185. Malachius venustulus Dej. Catal. G Noir-bleu, brillant, à peine pubescent. Tête sensi- blement plus large que le prothorax; front marqué entre les yeux de deux impressions qui se réunissent en arrière; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à la base des antennes, la couleur métallique s’avançant, entre les antennes, jusqu’à la base de l’épistome où elle est arron- die en avant; dernier article des palpes noir. Antennes minces, à 1er article subcylindrique, légèrement épaissi au sommet, 2e court, globuleux, 3° un peu plus long, subégal au 4e, oblong, ainsi que les suivants ; les 5 pre- miers articles sont testacés, le 1°r taché de brun en des- sus, Prothorax oblong, plus étroit que les élytres, rétréci et étranglé en arrière, fortement déprimé transversale- ment avant la base, avec celle-ci relevée en forme de bourrelet qui couvre en partie la base des élytres, con- vexe en avant, très-obsolètement pointillé, entièrement rouge. Elytres un peu élargies en arrière, très-obsolèle- ment ponctuées. Epimères mésothoraciques pâles. Pattes testacées, avec le dos des cuisses antérieures et intermé- diaires linéé de noir, les cuisses et tibias postérieurs plus ou moins rembrunis, Q Devant de la tête concolore, avec l’épistome testacé. France méridionale : Marseille. Sardaigne. On le trouve sur la ronce. «io ) ATTALUS, 145 4, ATTALUS APICALIS Perris. Nigro-œneus, oïe, antennarum basi, thorace, elytrorum apice, pedibusque anterioribus flavis ; thorace oblongo, postice coarc- tato, basi producto. — Long. 2 3/4 mill. Perris, Ann. Soc. Ent. Fr. 1864, 289; in Abeille x11, 14. Antholinus posticus Muls. Vésicul. 184. g' Noir-bronzé, brillant, à peine pubescent. Tête orosse, sensiblement plus large que le prothorax; front marqué entre les yeux de deux faibles impressions qui se réunissent en arrière ; devant de la tête jaune jusqu’aux yeux et jusqu’à l'insertion des antennes, la couleur mé- tallique s’arrêtant un peu au-delà de l'insertion des antennes, où elle est échancrée en avant; dernier article des palpes brun. Antennes à 1° article subcylindrique, légèrement épaissi au sommet, 2€ assez court, 3e un peu plus long, subégal au 4, oblong, ainsi que les suivants ; les 5 à 6 premiers articles testacés, le 1° taché de brun en dessus. Prothorax oblong, rétréci et étranglé en arrière, fortement déprimé transversalement avant la base, avec celle-ci relevée en forme de bourrelet qui couvre un peu la base des élytres, convexe en avant, à peu près lisse, entièrement rouge. Elytres très-peu élargies en arrière, obsolètement rugueuses, ayant le bord réfléchi et l’extré- mité jaunes. Epimères mésothoraciques pâles. Pattes testa- cées, avec le dos des cuisses antérieures et intermédiaires linéé de noir, les cuisses et tibias postérieurs rembrunis. Q Devant de la tête concolore, avec l’épistome testacé. Corse (Reiche, Bauduer). AA, Prothorax à peu près aussi long que large, ou légèrement transver- sal, non prolongé sur la base des élytres. B. Tête non prolongée en avant en forme de museau. Elytres couvrant à peu près entièrement l'abdomen, C. Antennnes légèrement ciliées (ANTHOLINUS Muls.). 5. ATTALUS MARMOTTANTI Peyron. Viridi-æneus, ore, antennis pedibusque testaceis, thorace rufo, nigro-vittato, elytris apice rufis ; thorace oblongo, postice | angustato, — Long. 4 mill. L’ABEILLe, tome XV, — Malachides, — 1817. 9 146 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES,. G' Inconnu. Q Vert-bronzé foncé, assez brillant, à pubescence blan- che très-fine, plus longue sur les élytres. Tête de la largeur du prothorax; front ayant une impression trans- versale bien marquée entre les yeux; devant des yeux, épistome et labre testacés, avec une tache brune sur le labre ; palpes testacés, à dernier article brun. Antennes à 1er article allongé, subcylindrique, 2° court, presque glo- buleux, 3° un peu plus long, subégal au 4e, 3° et 4° arti- cles oblongs, les suivants allongés ; elles sont entièrement lestacées, à peine rembrunies à l’extrémité. Prothorax oblong, plus long que large, rétréci en arrière, sensible- ment déprimé transversalement avant la base, celle-ci légèrement relevée et couvrant un peu la base des ély- tres, très-obsolètement et un peu rugueusement pointillé, rouge, avec une bande longitudinale noire qui couvre tout le milieu, sauf une étroite marge basale et apicale. Elytres subparallèles, rugueuses, tachées de rouge à l’extré- mité. Epimères mésothoraciques jaunes. Paites testacées, Algérie : Biskra (Marmottan). Je n’ai vu qu'une seule Q de cette espèce remarquable. Sa forme et sa coloration toutes particulières permettent de la distinguer facilement, 6. ATTALUS ÆMULUS Er, Niger, elytris viridi-æneis, ore, antennarum basi, tarsis, tibiisque anterioribus testaceis, thorace, elytrorumque macula apicali rufis ; thorace subquadrato, basim versus leviter angus- . tato, — Long. 3 1/2 mill. Q Anthocomus æmulus Er. Entom, 102. g' Inconnu. Q Noir, avec les élytres vert-bronzé, brillant, à pubes- cence grise, fine et serrée. Front assez fortement impres- sionné de chaque côté entre les yeux; devant des yeux, épistome et labre testacés ; palpes noirs. Antennes noires, avec l’extrémité du 1e article et des 2 suivants testacés. Prothorax à peu près aussi long que large, légèrement rétréci en arrière, convexe en avant, très-finement ponc- tué, entièrement rouge. Elytres un peu élargies en arrière, ATTALUS. 147 à ponctuation très-fine et serrée, ayant une tache apicale rouge. Segments de l’abdomen finement marginés de testacé. Pattes noires, avec tous les tarses et les tibias antérieurs testacés. Sardaigne. Je ne connais pas cette espèce, dont la description est empruntée à Erichson. Elle diffère des espèces voisines par son prothorax entièrement rouge, convexe en avant, ses élytres plus élargies en arrière et marquées d’une tache limitée. 7. ATTALUS SERICANS Er. Niger, elytris nigro-æneis, ore, antennarum basi, tarsis, tibiisque anterioribus testaceis ; thorace elytrorumque margine laterali tenui et apice rufs; thorace subquadrato, — Long. 3 1/2 mill. Q Anthocomus sericans Er. Entom. 102. Antholinus sericans Muls. Vésicul. 157. g' Noir, avec les élytres noir-bronzé, brillant, à pubes- cence blanche très-fine, plus longue sur les élytres. Front obliquement impressionné de chaque côté entre les yeux; devant des yeux, épistome et labre testacés, avec une tache brune sur le labre; palpes testacés, avec le dernier article noir. Antennes à 1°7 article obconique, 2e court, 3° un peu plus long, obconique, 4e plus long que le 3°, un peu allongé, 5° plus court que le 4e, oblong, ainsi que les suivants; elles sont noires, avec le dessous du 1° article et les 2 suivants testacés, Prothorax à peu près aussi long que large, à peine rétréci en arrière, entièrement rouge, avec le disque parfois taché de noir au milieu. Elytres subparallèles, obsolètement pointillées, ayant une étroite bordure latérale et l’extrémité rouges. Epimères mésothoraciques pâles. Segments de l’abdomen finement marginés de testacé. Pattes noires, avec tous les tarses, les tibias antérieurs et le plus souvent aussi les intermédiaires testacés. Q Front plus faiblement impressionné; 3e article des antennes oblong. Corse (Reiche, Bauduer). Sardaigne (Erichson). 148 - MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 8. ATTALUS PARIETARIÆ Er. Niger, elytris viridi-æneis, ore, antennarum basi, tibiis tar- sisque testaceis ; thorace rufo, disco nigro ; elytris limbo late- rali, apicali et suturali testaceis, hoc antice abbreviato et ante medium leviter dilatato ; thorace subquadrato. — Long. 3 mill. Anthocomus parietariæ Er. Entom. 103. Noir, avec les élytres vert-bronzé, brillant, à pubes- cence blanche très-fine. Front avec une impression longi- tudinale de chaque côté, faiblement canaliculé au milieu; devant des yeux testacé, ainsi que l’épistome et Le labre; palpes bruns. Antennes brunes avec les premiers articles testacés en dessous. Prothorax à peine plus court que large, rétréci à la base, rouge testacé, avec le disque mar- qué d’une tache en forme de croix. Elytres finement et obsolètement ponctuées, ayant les bords latéral, apical et sutural testacés, la bordure suturale légèrement dilatée avant le milieu et raccourcie en avant. Pattes testacées, avec les cuisses antérieures tachées de noir en dessus, les postérieures entièrement de cette couleur. Sicile. Je ne connais pas cette espèce pour laquelle j’ai repro- duit la description d’Erichson. M. Kiesenwetter (Berl. Zeit. 1866, 270) pense que les caractères qui paraissent la séparer de l’A. ulicis sont trop légers pour qu’elle n’en soit pas considérée comme une simple variété. Il y a tout lieu de croire qu’elle en est fort différente et qu’elle se rapproche beaucoup, au contraire, de l'A. panormitanus ; la coloration de son prothorax paraît . être semblable, celle des élytres n’en différerait guères que par la bordure latérale entière et la suture testacée dans les deux tiers postérieurs. 9. ATTALUS PANORMITANUS Ragusa. Niger, ore, antennarum basi tarsisque ferrugineis ; thorace flavo, disco nigro ; elytris apice flavis, lateribus anticis fascia- que ante medium suturæ interrupta, flavis ; thorace subquar drato. — Long. 3 mill. .Q Ragusa Soc, Ent, It. 1871, 283 ; in Abeille xx, 16. g' Inconnu. É* dd éd NOR STE TT SM A à D -Bass ATTALUS. 149 Q Noir, brillant, à fine pubescence blanche. Front très- lécèrement-impressionné en avant; épistome testacé, la- bre noir; palpes noirs. Antennes à 1° article obconique, 2° court, 3° un peu plus long que le 2°, subégal au 4, tous deux obconiques, les suivants assez courts; dessous des 4 premiers articles ferrugineux. Prothofax à peu près aussi long que large, un peu rétréci en arrière, légère- ment impressionné transversalement avant la base, rouge, avec une tache discoïdale noire qui occupe la plus grande partie de la surface et qui, étant échancrée aux 4 angles, affecte la forme d’une croix. Elytres subparallèles, obso- lètement pointillées, ayant l'extrémité jaune, ainsi qu’une bordure latérale qui atteint l'épaule et ne dépasse pas les deux tiers postérieurs ; cette bordure se dilate vers le tiers antérieur, en formant une fascie oblique, interrompue par la suture. Epimères mésothoraciques pâles. Segments de l'abdomen marginés de testacé. Pattes noires avec tous les tarses ferrugineux, ainsi que l'extrémité des tibias antérieurs. Sicile : Palerme, sur le monte Pellegrino. J'ai dû la communication de cette espèce à M. de Mar- seul, Elle est très-remarquable par sa coloration. 10. ATTALUS LATERALIS Er. Niger, elytris nigro-æneis, ore et antennarum basi testaceis ; thorace rufo, macula discoidali nigra ; elytris apice rufis, late- ribus albo-maculatis ; thorace subquadrato. — Long. 3 mill. Anthocomus lateralis Er. Entom. 101. Antholinus lateralis Muls. Vésicul, 162. O' Noir, un peu bleuâtre ou verdâtre sur les élytres, brillant, à peine pubescent. Front impressionné au milieu; devant des yeux, épistome et labre testacés, avec une ta- che brune sur le labre ; palpes testacés avec le dernier ar- ticle noir. Antennes à 1° article obconique, 2° court, 3° un peu plus long que le 2, légèrement plus court que le 4e, 3° et 4° obconiques, les suivants allongés ; dessous des 4 premiers articles testacé. Prothorax à peu près aussi long que large, un peu rétréci en arrière, faiblement im- pressionné transversalement avant la base, rouge, avec 150 . MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. une tache discoïdale noire. Elytres subparallèles, obsolè- tement pointillées, ayant une tache blanche vers le milieu du bord externe et l’extrémité rouge. Epimères mésotho- raciques pâles. Segments de l’abdomen bordés de testacé, Pattes noires, avec le dessous des cuisses antérieures et partie des tarses antérieurs souvent testacés. Q Front plus faiblement impressionné; devant de la tête plus foncé. France méridionale. Italie. Corse. Espagne. Algérie. On le rencontre sur les chênes, aux environs de Mar- seille. . Les tibias antérieurs et même portion des intermédiai- res et des postérieurs sont parfois brunâtres ou même testacés ; la tache latérale des élytres est sujette à dispa- raître, quoiqu’elle ne manque tout-à-fait que très-rare- ment. 11. ATTALUS LABILIS Er. Niger, elytris virescentibus, antennarum bas tarsisque tes- taceis; thorace rufo, macula antica nigricante; elytris apice rufis ; thorace subquadrato. — Long. 2 1/2 mill. Q Anthocomus labilis Er. Entom, 106. d' Inconnu. Q Noir, avec les élytres noir-verdâtre, brillant, très- légèrement pubescent. Front avec une faible impression. Antennes noires, leurs 3 premiers articles testacés. Pro- thorax un peu plus étroit que les élytres, aussi long que . large, rouge, avec une tache noire sur la partie antérieure du disque. Elytres rouges à l’extrémité. Epimères méso- thoraciques concolores. Pattes noires, avec tous les tarses testacés, les postérieurs plus obscurs. . Sardaigne. Je ne connais cette espèce que par le description d’Erich- son que j'ai à peu près reproduite. Il est assez difficile de dire si elle est réellement distincte de quelqu’une des espèces voisines. Erichson dit qu’elle est plus petite et plus étroite et qu’elle en diffère par ses épimères conco- lores, au moins chez les ©. ATTALUS, 151 12. ATTALUS VARITARSIS Kraaiz. Niger, elytris nigro-virescentibus, ore, antennarum basi, tar- sisque testaceis; thorace rufo, disco nigricante: elytris apice rufis ; thorace subquadrato. — Log. 3 à 3 1/2 mill. Anthocomus varitarsis Kraatz. Berl. Zeit. 1862, 270. Attalus varitarsis Kiesw. Berl. Zeit, 1866, 270. Attalus jocosus Kiesw. Nat. 1v, 602. Antholinus distinctus Muls. Vésicul, 154. Var. Thorace immaculato. © Malachius tarsalis Perris Ann. Soc. Ent. Fr. 1864, 287 ; in Abeille x1r, 11. Malachius rufitarsis Dej. Cat. S' Noir, avec les élytres noïr-verdâtre ou bleuâtre, bril- lant, très-finement pubescent, avec des poils noirs assez serrés sur les élytres. Front assez profondément impres- sionné entre les yeux ; devant des yeux, épistome et labre testacés, avec l’épistome taché de noir; palpes noirs. An- tennes à 17 article subcylindrique, 2° court, 3° un peu plus long que le 2e, subégal au 4e, oblong, ainsi que les suivants ; elles sont noires, avec le dessous du 1° article et les 2° à 4° testacés. Prothorax à peu près aussi long que large, très-arrondi sur les côtés, obsolètement impres- sionné transversalement au-devant de la base qui est fai- blement relevée, rouge, avec une bande noire médiane assez étroite ne touchant ni le bord antérieur ni le posté- rieur, Elytres faiblement élargies en arrière, lécèrement rugueuses, avec l’extréfnité rouge. Epimères mésothora- ciques pâles. Segments de l'abdomen marginés de testacé, Pattes noires, avec tous les tarses testacés, les 2 premiers articles des tarses postérieurs plus ou moins rembrunis. © Front plus faiblement impressionné; devant de la tête moins largement jaune. France méridionale. Italie. Sicile (Reiche). Espagne. Algérie. On Ia rencontre principalement sur les joncs, au bord des ruisseaux, dans les environs de Marseille. Dans la variété tarsalis, la taille est un peu plus petite, le prothorax est entièrement rouge, ou marqué d’une ta- che discoïdale ponctiforme. Elle est propre à l'Algérie où elle est assez commune, 152 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. Cette espèce se distingue de A. jocosus, dont elle est voisine, par sa forme plus étroite, son prothorax moins élargi et bien moins relevé en arrière, ayant une bande longitudinale moins large et plus restreinte et par ses tarses postérieurs testacés, 13. ATTALUS JOCOSUS Er. Niger, elytris nigro-virescentibus, ore et antennarum basi testaceis ; thorace rufo, vitta dorsali nigra ; elytris apice rufis ; thorace transverso, ante basim impresso, — Long. 3 mill. © Anthocomus jocosus Er. Entom. 101. Antholinus jocosus Muls. Vésicul, 158. G' Noir, avec les élytres noir-bronzé ou bleuâtre, bril- lant, très-finement pubescent, avec des poils noirs assez serrés sur les élytres. Front assez profondément impres- sionné entre les yeux ; devant des yeux, épistome et labre testacés, avec le labre taché de noir; palpes noirs. Anten- nes à 1er article obconique, 2° court, globuleux, 3° plus long que le 2°, subégal au 4°, tous deux obconiques, les suivants oblongs; extrémité du 1° article, 2° et 3° pres- que en entier, testacés. Prothorax sensiblement plus large que long, impressionné transversalement au devant de la base qui est assez relevée, rouge, avec une bande noire médiane assez large qui n’atteint pas le bord antérieur. Elytres faiblement élargies en arière, un peu rugueuses, ayant l’extrémité rouge. Epimères mésothoraciques pâles. Pattes noires avec les 2 premiers articles des tarses anté- rieurs testacés, Q Front plus légèrement impressionné; devant de la tête moins largement jaune. Italie. Espagne. Algérie. Je n’ai pas vu la variété signalée par M. Mulsant, dans laquelle les pattes antérieures et partie même des inter- médiaires seraient testacées. Cette espèce est assez rare et la plupart des auteurs ont confondu avec elle, soit la précédente, soit le A. Tate- ralis, variété à bords des élytres concolores. ATTALUS. 153 CC. Antennes assez fortement ciliées (ABRINUS Muls.) 14, ATTALUS ANALIS Panz. Niger, capite antico, antennis pedibusque testaceis ; thorace rufo, disco nigricante ; elytris limbo laterali et apicali testaceo ; thorace subquadrato, elytris nitidis. — Long. 2 1/2 mill. Malachius analis Panz. Faun. Germ, 57. Anthocomus analis Er. Entom. 106, — Redt. Faun. Aust. 539. Attalus analis Kiesw. Nat. 1v, 602. Antholinus analis Muls. Vésicul. 172. Malachius signaticollis Dej. Cat. S' Noir, brillant, à fine pubescence grise. Front assez fortement impressionné en triangle; devant de la tête testacé jusqu’au milieu du bord interne des yeux et jus- que dans l’impression; palpes testacés, avec le dernier article noir. Antennes assez fortement ciliées, à {er article obconique, un peu épaissi au sommet, 2° assez court, 3° plus long, subégal au 4°, les 3° à 6° un peu anguleux au sommet, les suivants oblongs; elles sont testacées, plus ou moins rembrunies à l’extrémité. Prothorax presque carré, légèrement rétréci en arrière, faiblement relevé à la base, rouge-testacé, avec une tache discoïdale noire, placée un peu en avant, généralement peu étendue et manquant souvent. Elytres presque lisses, bordées de tes- tacé sur les bords latéral et apical. Epimères mésothora- ciques pâles. Segments de l’abdomen finement marginés de testacé. Pattes testacées, avec le dessus des cuisses postérieures rembruni. © Front plus faiblement impressionné; devant de Ia tête noir, avec l’épistome testacé; palpes noirs; 3° à 6e articles des antennes non anguleux. Epimères mésothora- ciques concolores. France. Italie. Suisse. Autriche. Allemagne. Je l’ai trouvée principalement sur les chênes. Cette espèce peut être confondue avec la suivante : elle en diffère surtout par sa Laille ordinairement plus petite, ses antennes et ses pattes plus claires, par ses élytres d’un noir brillant et dont la bordure est moins nettement détachée du fond. 154 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, 15. ATTALUS AMICTUS Er, Niger, capite antico, antennarum basi, pedibusque testaceis, femoribus posticis infuscatis; thorace rufo, disco nigricante ; elytris margine laterali et apicali testaceis ; thorace subqua- drato ; elytris parum nitidis. — Long. 3 mill. Anthocomus amictus Er. Entom. 105. Antholinus amictus Muls. Vésicul. 169, Anthocomus fagi Motsch. Et, Ent. 11, 56. Malachius marginatus Dej. Cat. g' Noir, peu brillant, à pubescence blanche fine et assez longue, peu garni de poils noirs sur les élytres. Front assez profondément impressionné entre les yeux, faible- ment sillonné sur le vertex; devant de la tête testacé jus- qu’au milieu du bord interne des yeux et jusqu’au fond de l'impression ; palpes testacés. Antennes assez fortement ciliées, à 17 article obconique, un peu épaissi au som- met, 2e assez court, globuleux, 3° plus long, subégal au 4e, les 3° à 6° un peu anguleux au sommet, les suivants oblongs ; elles sont brunes, avec les 4 premiers articles testacés. Prothorax presque carré, légèrement rétréci en arrière, faiblement relevé à la base, rouge-testacé, avec une tache noire, oblongue, sur le disque. Elytres assez largement bordées de testacé sur les bords latéral et api- cal. Epimères mésothoraciques pâles. Pattes testacées, avec les cuisses postérieures noires, sauf à la base. Q Front plus faiblement impressionné; devant de la tête noir, avec l’épistome testacé; palpes noirs ; 3e à 6e articles des antennes non anguleux. Epimères mésothora- ciques concolores. France méridionale : Pyrénées. Italie. Espagne. Je l’ai rencontrée dans les Pyrénées-Orientales, sur les cistes, 16. ATTALUS ULICIS Er. Niger, capite antico, antennis, tibiis tarsisque testaceis ; thorace rufo, disco nigro; elytris limbo laterali, apicali et suturali testaceis ; thorace subquadrato. — Long, 3 mill. Anthocomus ulicis Er, Entom, 105. ATTALUS. 155 Antholinus ulicis Muls, Vésicul, 165, Malachius limbatus Dej. Catal. Var. Thorace rufo immaculato. G' Noir, peu brillant, à fine pubescence blanche, avec des poils noirs assez serrés sur les élytres. Front assez profondément impressionné au milieu, légèrement cana- liculé sur le vertex; devant de la tête testacé jusqu’au milieu du bord interne des yeux et jusqu’au fond de l’im- pression; palpes testacés. Antennes fortement ciliées, à 1% article subcylindrique, un peu épaissi au sommet, 2 court, globuleux, 3° plus long, subégal au 4°, tous deux un peu anguleux au sommet, les suivants oblongs; elles sont testacées, plus ou moins rembrunies à l'extrémité. Prothorax presque carré, légèrement rétréci en arrière, faiblement relevé à la base, rouge-testacé, avec une tache noire, oblongue, sur le disque. Elytres à ponctuation fine, serrée et rugueuse, ayant les bords latéral, apical et su- tural testacés. Epimères mésothoraciques pâles. Pattes testacées, avec les cuisses antérieures et intermédiaires plus ou moins tachéés de noir en dessus, les postérieures entièrement noires. Q Front plus légèrement impressionné; devant des yeux, épistome et labre testacés, avec le labre taché de brun; palpes bruns; 3e et 4° articles des antennes non anguleux. Epimères mésothoraciques concolores. Espagne. Algérie : Alger, Oran. Maroc. La variété à prothorax concolore est propre au Maroc. 17. ATTALUS PICTUS Kiesw. Niger, capite antico, antennarum basi pedibusque testaceis, femoribus posticis infuscatis ; thorace rufo, disco nigro ; elytris testaceis, nigro-maculatis; thorace transverso. — Long. 2 3/4 mal, Anthocomus pictus Kiesw. Stett. Zeit, 1850, 224; Ann. Doc. Ent. Fr. 1851, 618. Antholinus pictus Muls. Vésicul. 177. g‘ Noir, assez brillant, à pubescence blanche très-fine, avec des poils noirs peu serrés sur les élytres. Front assez 156 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, profondément impressionné entre les yeux et légèrement canaliculé sur le vertex; devant de la tête testacé jusque vers le milieu du bord interne des yeux et jusqu’au fond de l'impression : palpes testacés, avec le dernier article brun. Antennes ciliées, à 1°* article obconique, un peu épaissi au sommet, 2e assez court, 3° plus long, subégal au 4°, oblong, ainsi que les suivants ; elles sont testacées et rembrunies à l’extrémité. Prothorax un peu moins long que large, à peine rétréci en arrière, très-légèrement relevé à la base, rouge-testacé, avec une tache discoïdale noire, ordinairement assez grande. Elytres testacées, ayant sur chacune une tache humérale, une autre tache vers les deux tiers et une tache scutellaire, noires ; la ta- che humérale se réunit souvent à la tache scutellaire et celle-ci se prolonge quelquefois le long de la suture jus- qu’à la tache postérieure, laquelle n’atteint ni la suture, ni le bord externe. Epimères mésothoraciques pâles. Seg- ments de l’abdomen marginés de testacé. Paftes testacées, avec l’extrémité des cuisses postérieures noire. © Front plus faiblement impressionné ; devant de la tête noir, avec l’épistome testacé et plus ou moins rem- in .palpes noirs. Epimères mésothoraciques conco- ores. France : Pyrénées-Orientales. Espagne : Catalogne. On la rencontre sur les cistes. BB. Tête prolongée en avant, en forme de museau. Elytres laissant à découvert plusieurs segments de l’abdomen (Pelochrus Muls.). 18. ATTALUS PALLIDULUS Er. Fuscus, capite nigro, ore testaceo, antennarum basi, tibiis tarsisque testaceis, thorace elytrisque flavis ; capite antrorsum producto ; thorace latitudine haud longiore ; antennis crassius- culis. — Long. t 1/2 à 2 mill. Q Anthocomus pallidulus Er. Entom. 107. Pelochrus pallidulus Muls. Vésicul, 190. g' Brun, peu brillant, faiblement pubescent. Tête noire, | prolongée en avant. Front largement et assez profondé- ment impressionné au milieu, légèrement canaliculé sur PR Ba fiiut ut at Re SDS LE te tt cod dd nd ho à 5 à ET Te VERT ATTALUS. 197 le vertex ; devant des yeux, épistome et labre testacés, ce dernier plus ou moins rembruni ; palpes bruns. Antennes n’atteignant pas la moitié du corps, assez épaisses, à 1e article oblong, faiblement épaissi au sommet, 2e assez court, subglobuleux, 3° guère plus long que le 22, subégal au 4e, un peu oblong, ainsi que les suivants; les 4 pre- miers articles testacés, le 1% taché de noir en dessus. Prothorax pas plus long que large, un peu rétréci en ar- rière, jaune, avec le disque le plus souvent enfoncé. Ely- tres raccourcies en arrière, laissant à découvert les 2 der- niers segments de l’abdomen, jaune-pâle. Epimères mé- sothoraciques testacées. Pattes testacées, avec les cuisses brunes. - Q Front moins profondément impressionné, plus dis- tinctement canaliculé sur le vertex ; antennes à articles plus courts, presque transversaux. Elytres laissant à dé- couvert les 3 derniers segments de l'abdomen. France méridionale : Toulon. Portugal. Algérie. On Ia trouve sur les ombelilifères. 19. ATTALUS FUSCULUS Peyron. Niger, antennarum basi, elytris, tibiis tarsisque brunneis ; capite autrorsum producto; thorace transverso; antennis gra- ciioribus. — Long. 1 3/4 à 2 mill. d° Inconnu. . © Noir, assez brillant, très-faiblement pubescent. Tête prolongée en avant. Front peu sensiblement impres- sionné ; épistome testacé. Antennes atteignant les trois quarts du corps, minces, à 1° article obconique, 2° assez court, presque globuleux, 3e guère plus long que le 2°, subégal au 4°, tous deux obconiques, les suivants allon- gés ; elles sont noires, avec les 2° à 4€ articles testacés, plus ou moins rembrunis en dessus. Prothorax transver- sal, nullement rétréci en arrière, ayant une faible impres- sion de chaque côté, au milieu du disque. Elytres rac- courcies en arrière, laissant à découvert les 2 derniers segments de l’abdomen, couvertes d’une ponctuation assez forte et peu serrée, entièrement d’un brun ferrugineux. Epimères mésothoraciques pâles. Segments de l’abdomen 158 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, marginés de brun. Pattes noires, avec tous les tibias et les tarses testacés. , Syrie : Beyrouth. Je n’ai trouvé que quelques individus © de cette es- pèce, dont le g‘ m'est encore inconnu, je les ai pris sur les fleurs, dans un endroit aride. XXI. — 2 article des tarses antérieurs des ©‘ recourbé. Prothorax transversal. A. Antennes des G° non flabellées; extrémité des élytres simple dans le même sexe; 2e article des tarses antérieurs des G° pectiné en des- sous. (Attalus Muls.) a. Elytres jaunes, avec une tache scutellaire métallique plus ou moins prolongée le long de la suture. 20. ATTALUS SEMITOGATUS Fairm. Nigro-æneus, ore, antennarum basi pedibusque testaceis ; thorace flavo ; elytris testaceo-flavidis, macula scutellari viridi- ænea. — Long. 2 1/4 mill. | Ebœus semitogatus Fairm. Ann. Soc. Ent. Fr. 1863, 641. d Noir-bronzé, brillant, très-faiblement pubescent, avec des poils gris assez longs. Front un peu déprimé et légèrement impressionné entre les yeux; épistome et la- bre testacés, ce dernier taché de noir; palpes testacés, avec le dernier article noir. Antennes assez épaisses, n’at- teignant pas la moitié du corps, à 1* article oblong, 2e court, 3° plus long que le 2° et le 4, obconique, les sui- vants assez courts; elles sont noires, avec les 2° à 4° ar- ticles testacés. Prothorax transversal, jaune, parfois rem- bruni en avant. Elytres assez finement ponctuées, les points un peu inégaux et médiocrement serrés; elles sont d’un testacé-jaunâtre très-brillant, avec une tache foncée, à reflet vert métallique, mal limitée, couvrant les épaules et formant un triangle sur l’écusson; cette tache s’étend plus ou moins, le long de la suture, jusqu’à l'extrémité où parfois elle se dilate en occupant tout le bord apical. Epimères mésothoraciques pâles. Pattes testacées, avec le dessus des cuisses postérieures noir. ATTALUS, ; 159 Q Front non déprimé; épistome et labre concolores ; antennes à articles courts, presque transversaux, à partir du 4e. Algérie (Reiche, de Marseul, Bauduer). J’ai vu des exemplaires chez lesquels les élytres sont presque entièrement métalliques, avec une tache latérale brune, un peu diffuse. Ils provenaient d'Oran. Le G' de cette espèce a les tarses antérieurs conformés comme ceux des Attalus, et c’est à tort que M, Faïrmaire l’a rangée parmi les Ebœus. aa. Elytres entièrement métalliques, rarement bordées de jaune laté- ralement. 21. ATTALUS MELITTENSIS Peyron. Nigro-æneus, ore, antennarum bast, tibiis tarsisque testaceis : thorace rufo, disco nigro: elytris viridibus ; abdomine rufo. — Long. 3 mill. Var, Thorace rufo, immaculato. G! Noir-bronzé, assez brillant, à pubescence grise très- fine, mêlée de poils noirs. Front impressionné longitudi- nalement de chaque côté entre les yeux; épistome testacé ; palpes noirs. Antennes assez épaisses, un peu moins lon- gues que la moitié du corps, à 17 article oblong, 2° court, 3e plus long que le 2°, subégal au 4°, obconique, les sui- vants un peu dentés en scie ; elles sont noires, avec les articles 2 à 4 testacés. Prothorax transversal, rouge, avec une bande médiane noire qui, le plus souvent, ne touche ni le bord antérieur ni le postérieur, et qui, quelquefois, disparaît complètement. Elytres à ponctuation assez forte et assez serrée, un peu rugueuse, d’un vert métallique, parfois bleu. Epimères mésothoraciques pâles. Abdomen rouge. Pattes noires, avec tous les tibias et les tarses testacés. Q Antennes à articles plus courts, non dentés en scie. Epimères mésothoraciques concolores. Italie : Etrurie (Reiche); Malte. Je l’ai trouvée très-communément à Malte, sur les fleurs de pissenlit, 160 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 22. ATTALUS ERYTHRODERUS Er. Niger, ore et antennarum basi testaceis ; thorace rufo; elytris viridibus ; abdomine rufo. — Long. 2 1/4 à 2 1/2 mill. Er. Entom. 90. Var. Thorace antice, nigro-maculato. Attalus luxurians Er. Entom. 90. Var. Thorace omnino nigro. Attalus Genei. Küst. Kæf. Eur. 13, 13? g' Noir, brillant, à pubescence très-fine, mêlée de poils noirs. Front un peu déprimé en avant, ayant deux im- pressions longitudinales ; épistome et labre testacés, ce dernier taché de noir ; palpes noirs. Antennes de la loa- gueur de la moitié du corps, à 1% article oblong, 2° court, 3e plus long que le 2°, subégal au 4°, obconique, les sui- vants oblongs; elles sont noires, avec les 4 premiers arti- cles testacés, plus ou moins rembrunis en dessus. Pro- thorax transversal, rouge, plus ou moins rembruni au milieu du bord antérieur. Elytres brillantes, à ponctua- tion fine et très-serrée, d’un vert ou bleu métallique. Epi- mères mésothoraciques concolores. Abdomen rouge. Pattes noires, avec les tarses brunâtres. Q Front moins déprimé en avant, Sardaigne. Sicile. Malte. Je ne vois guère d’autre différence au À. luxurians d’'E- richson que d’avoir le bord antérieur du prothorax taché de noir. Or, ayant vu des exemplaires de Sicile chez les- quels la partie antérieure du disque était rembrunie, je ne pense pas que l’on doive le séparer du À. erythroderus. Je ne crois pas non plus que l’A. Genei Küst. diffère de cette espèce; d’après la description il serait plus petit, et on peut supposer que le prothorax (dont la couleur n’est pas spécialement indiquée) doit être tout-à-fait noir. 23. ATTALUS LUSITANICUS Er, Niger, ore et antennarum basi testaceis, thorace rufo, elytris viridibus, sat dense subtiliter punctulatis. — Long. 2 1/2 HE Er. Entom. 89. d' Noir, brillant, à pubescence peu sensible, avec des ATTALUS. 161 poils noirs. Front un peu déprimé en avant, ayant 2 im- pressions longitudinales ; épistome et labre testacés ; pal- pes noirs. Antennes peu épaisses, moins longues que la moitié du corps, à 1° article oblong, 2€ court, 3° du dou- ble aussi long que le 2°, subégal au 4°, obconique, les suivants oblongs ; elles sont noires, avec les 3 premiers articles testacés, plus ou moins rembrunis en dessus. Prothorax transversal, rouge. Elytres brillantes, finement et assez densément pointillées, d’un vert ou bleu métalli- que. Epimères mésothoraciques concolores, Pattes noires. Q Antennes moins longues, à articles plus courts. Espagne méridionale. Portugal. Maroc. Algérie. Tunis. Cette espèce ressemble beaucoup à la suivante, dont elle diffère par sa taille ordinairement plus petite, sa forme un peu plus courte ; la ponctuation des élytres est plus obsolète et leurs poils sont moins longs ; en outre, la coloration de la bouche et des antennes sont différentes. 24, ATTALUS BARBARUS Motsch. Niger, thorace rufo, elytris cœruleis ; antennis gracilibus, articulis oblongis ; elytris sat dense subtiliter punctulatis. — Long. 3 mill. Motsch. Et, Ent. 1853, 55. * Attalus gracilentus Muls. Vésicul. 204 pl. 6 f, 2. S' Noir, brillant, à pubescence peu sensible, avec des poils noirs. Front un peu déprimé en avant, ayant 2 im- pressions longitudinales; épistome testacé; labre brun; palpes noirs. Antennes assez grêles, à articles allongés, au moins aussi longues que la moitié du corps, à 1°* ar- ticle oblong, 2° très-court, globuleux, 3° plus du double aussi long que le 2°, subégal au 4, obconique, les sui- vants allongés, un peu comprimés ; elles sont noires, avec le 2° article brunâtre. Prothorax transversal, rouge. Ely- tres brillantes, finement et assez densément pointillées, bleues. Epimères mésothoraciques concolores. Pattes noires. Q Antennes un peu moins longues que la moitié du corps, à articles assez courts. _ Algérie. Maroc. 162 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, M. Mulsant a pensé que son À, gracilentus pouvait peut- être se rapporter à l’A. barbarus de Motsch. Quoique je n’aie pas plus que lui vu les types de ce dernier auteur, je n’ai pas hésité à opérer cette réunion, car la descrip- tion de Motschulsky ne s’y oppose point et désigne assez clairement cette espèce si commune dans les environs d'Alger. Il dit, à la vérité, que les élytres sont plus forte- ment ponctuées que celles du dalmatinus, mais quoique ceci ne soit point exact, on sait que Motschulsky travaillait assez légèrement et qu’il a bien pu prendre Ponr le dal- matinus une toute autre espèce que lui. 25. ATTALUS GRACILIS Kiesw. Niger, thorace rufo, disco nigro, elytris cœruleis; elytris dense sat fortiter punctatis. — Long. 2 1/2 mill. Kiesw. Berl. Zeit. 1865, 372, nota; Berl. Zeit. 1866, 269; in Abeïlle x11, 16. g' Noir, brillant sur la tête et le prothorax, beaucoup moins sur les élytres, ayant des poils noirs assez fins. Front avec une impression longitudinale de chaque côté; épistome testacé; palpes noirs. Antennes au moins aussi longues que la moitié du corps, à articles allongés, le 1er oblong, 2° très-court, 3° plus du double aussi long que le 2e, subégal au 4°, obconique, les suivants allongés, un peu comprimés ; elles sont noires, avec le 2° article et parfois le dessous des 1° et 3° testacés. Prothorax trans- versal, rouge, ayant sur le disque une grande tache noire qui atteint le sommet et qui ne laisse à la base qu’une étroite bordure rouge. Elytres à ponctuation forte et serrée, très-nette, d’un vert ou bleu métallique, peu brillantes. Epimères mésothoraciques concolores. Pattes noires, Q Antennes un peu moins longues que la moitié du corps, à articles assez courts, Espagne méridionale : Cadix (Reïche). Algérie : Biskra (Reiche, de Marseul, Lethierry). [a tache discoïdale du prothorax est plus ou moins étendue latéralement et couvre parfois tout le prothorax, à l'exception d’une très-étroite bordure sur les côtés et à ATTALUS. 163 la base ; la coloration de la base des antennes est plus ou moins claire et parfois les tibias antérieurs et intermé- diaires, ainsi que le bord des segments abdominaux, de- viennent un peu pâles. 26. ATTALUS DALMATINUS Er. Niger, capite antico, antennarum basi pedibusque testaceis, femoribus posticis nigro-maculatis ; thorace rufo ; elytris cya- neis ; elytris lateribus costulatis, fortiter punctatis. — Long. 3 mill. Er, Entom. 91. — Redt. Faun. Aust. 538. — Kiesw. Nat. 1v, 601. — Muls. Vésic. 207 pl. 6 f, 3. Var. Femoribus intermediis posticisque nigris. Attalus ionicus Miller Wien. Ent. Monat. 1862, 344; in Abeille 1, 18’. S' Noir, brillant, à pubescence grise très-fine, garni de poils noirs assez serrés. Front faiblement impressionné en avant; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jus- qu’à l’insertion des antennes, la couleur métallique s’ar- rêtant, entre celles-ci, au niveau de leur insertion ; épis- tome et labre jaunes; palpes testacés, avec le dernier article noir. Antennes moins longues que la moitié du corps, à 1% article oblong, 2° court, 3° un peu plus long que le 2°, subégal au 4°, tous deux obconiques, les sui- vants courts, presque transversaux, un peu dentés en scie ; elles sont testacées, avec l’extrémité rembrunie. Prothorax fortement transversal, rouge. Elytres munies latéralement d’un pli élevé, à ponctuation assez forte et serrée, bleues. Epimères mésothoraciques pâles. Abdo- men ayant les 4 derniers segments jaunes. Pattes testa- cées, avec les cuisses postérieures ordinairement noires et le plus souvent aussi le dessus des intermédiaires. © Devant de la tête très-étroitement jaune. Autriche : Styrie, Dalmatie. Anatolie : Smyrne (Plason). D’après M. Mulsant, elle aurait été prise communément par M. de Kiesenwetter aux environs d’Olette, dans les Pyrénées-Orientales, mais j'ai de la peine à l’admettre : il serait possible que cette indication se rapportât plutôt à l’Ebœus glabricollis. 164 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES.' - La coloration des pattes est fort variable chez cette es- pèce, sans qu'elles puissent toutefois devenir beaucoup plus foncées que dans le type décrit ci-dessus. C’est pour- quoi l’A. ionicus Miller, qui n’en diffère que par la colo- ration plus foncée des cuisses intermédiaires et posté- rieures, ne me paraît pas pouvoir en être séparé. Il a été trouvé sur des sapins, à Monte-Nero, dans l’île de Cépha- lonie : j’en ai vu des exemplaires, dans la collection Pla- son, venant du Parnasse, en Grèce. 27. ATTALUS SICANUS Er. Niger, ore, antennarum basi pedibusque testaceis, femoribus posticis nigro-maculatis ; thorace rufo, vitta media nigra; ely- tris cœæruleis ; elytris lateribus costulatis, parum dense sat fortiter punctatis. — Long. 3 mill. G' Er. Entom. 91. — © J. Duv. Gen. 111 pl. 43 f. 2411. Malachius siculus Dej. Cat. Var. Thorace rufo, immaculato. Attalus dalmatinus Baudi Berl. Zeit. 1871, 126. O' Noir, brillant, à pubescence grise très-fine, garni de poils noirs assez serrés, Front biimpressionné en avant; épistome testacé ; palpes noirs. Antennes moins longues que la moitié du corps, à 1% article oblong, 2° court, 3° un peu plus long que le 2, subégal au 4°, tous deux obconi- ques, les suivants courts, presque transversaux, un peu dentés en scie; elles sont testacées, plus ou moins rem- brunies à l’extrémité, avec le dessus du 1° article noir. Prothorax fortement transversal, rouge, avec une large bande médiane noire. Elytres munies latéralement d’un pli élevé, à ponctuation assez forte, mais peu serrée, _ bleues. Epimères mésothoraciques concolores. Abdomen concolore. Pattes testacées, avec les cuisses postérieures ordinairement noires et le plus souvent aussi le dessus des intermédiaires. Q Antennes un peu plus minces. Sicile. La coloration des pattes est très-variable, sans qu’elles puissent cependant devenir beaucoup plus foncées que le type décrit ci-dessus. SE | | | | | ATTALUS. 165 La bande du prothorax est rarement entière et elle a une tendance à s’étrangler aux deux tiers postérieurs, et à se bifurquer en arrière ; elle s’affaiblit peu à peu et finit par disparaître complètement : ce dernier cas est assez commun, et dans toutes les collections que j’ai exa- minées, les exemplaires ainsi colorés étaient étiquetés sous le nom de À. dalmatinus. L'espèce actuelle diffère pourtant notablement de la précédente par la ponctuation de ses élytres un peu moins forte et beaucoup moins serrée, par le devant de la tête concolore, les palpes et l’abdomen entièrement noirs. 28. ATTALUS ANTICUS Kiesw. Niger, antennarum basi, femoribus apice tibiisque testaceis ; thorace rufo, antice infuscato, elytris nigro-violaceis ; elytris obsolete parce punctatis. — Long. 2 1/4 mill. Kiesw. Berl. Zeit. 1865, 393, nota; Berl. Zeit. 1866, 268: in Abeille x11, 15. Noir, brillant, garni de poils redressés fins et peu ser- rés. Front bifovéolé. Antennes des çf à articles obtusé- ment dentés en scie; elles sont noires, avec la base tes- tacée. Prothorax fortement transversal, rouge et rembruni au milieu du bord antérieur. Elytres à ponctuation obso- lète et peu serrée, un pet rugueuses, d’un noir violacé. Abdomen noir. Pattes noires, tous les tibias et les tarses testacés, ces derniers rembrunis à l'extrémité. Espagne : Castille. Je ne connais pas cette espèce, dont la description est empruntée à M. de Kiesenwetter. 29. ATTALUS NOURRICHELI Cast. Viridi-æneus, ore, antennarum basi pedibusque testaceis, posticis nigris ; thorace postice flavo-limbato ; elytris lateribus el apiîce flavo-marginatis; elytris obsolete inæqualiter punc- tatis. — Long. 2 1/2 mill. Malachius Nourricheli Cast. Silb. Rev. 1v, 29. - Anthocomus transfuga Kiesw. Berl. Zeit. 1859, 58. Var, Thorace elytrisque concoloribus. 166 _ F MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. Var. Thorace rufo, antice quadratim maculato. G' Attalus palliatus Baudi Berl. Zeit. 1871, 127. S' Vert-bronzé, brillant, à fine pubescence grise, garni de poils noirs assez longs et serrés. Front faiblement im- pressionné en avant; devant des yeux, épistome et labre testacés, ce dernier taché de noir; palpes noirs. Antennes moins longues que la moitié du corps, à 1% article oblong, assez épais, 2e court, globuleux, 3° un peu plus long que le 2e, subégal au 4e, tous deux obconiques, les suivants courts, presque transversaux, un peu dentés en scie; elles sont brunes, avec les 3 à 4 premiers articles testacés. Prothorax fortement transversal, élroitement bordé de jaune vers les angles postérieurs, avec la base parfois liserée de la même couleur, Elytres légèrement canaliculées sur le bord latéral, à ponctuation fine, assez serrée et obsolète, mêlée de points plus gros également obsolètes ; elles sont assez largement bordées de jaune sur les côtés et à l’extrémité; la bordure latérale parfois raccourcie en avant et n’atteignant pas l'épaule. Epimères mésothoraciques concolores. Segments de l’abdomen fine- ment bordés de testacé, le dernier entièrement testacé, Pattes testacées, ayant ordinairement les cuisses, les tibias postérieurs et une ligne sur les cuisses antérieures et in- _ termédiaires, noirs. Q Antennès plus minces; dernier segment de l’abdo- men concolore. Italie : Toscane, Rome. La bordure du prothorax, ou celle des élytres, peut dis- paraître et même quelquefois toutes deux ensemble, et alors le dessus du corps est entièrement vert-bronzé. .. Dans la variété palliatus, qui est propre à la Sardaigne, la couleur rouge envahit la base et les côtés du protho- rax, et ne laisse plus qu’une tache ques en avant, de la couleur foncière. Il n'y a pas de doute que cette espèce soit véritable- ment le M. Nourricheli de Castelnau, et ce nom doit lui : être restitué. ATTALUS. 167 30. ATTALUS CYANEUS Rosh. Cyaneus, antennis basi piceis ; elytris dense fortius punctatis. — Long. 2 1/2 mill. Ebœus cyaneus Rosh. Thiere Andal, 152.—Kiesw. Nat, 1v 607, nota. Attalus cyaneus Kiesw. Berl. Zeit. 1866, 269. ° Bleu, parfois violet, brillant, à pubescence très-fine, avec des poils assez courts et serrés. Front légèrement biimpressionné en avant, fovéolé sur le vertex ; épistome testacé ; labre et palpes noirs. Antennes moins longues que la moitié du corps, à 1° article oblong, assez épais, 2e court, 3° un peu plus long, subégal au 4e, tous deux obconiques, les suivants courts, légèrement dentés en scie ; elles sont noires, avec le dessous des 2 premiers articles d’un testacé brunâtre. Prothorax fortement trans- versal, ayant un sillon au devant de la base et des angles j postérieurs. Elytres munies d’un pli assez léger sur les bords latéraux, densément. et fortement ponctuées. Epi- mères mésothoraciques concolores. Segments de l’abdo- men assez largement bordés de jaune. Pattes noires, avec les tarses bruns. © Front plus légèrement impressionné ; antennes plus minces. Espagne méridionale : Sierra de Cordoba, Jaën. Un individu de cette espèce, que j'ai vu dans la collec- tion Reïiche, portait le nom de A. pectinatus Kiesw., avec lequel celle-ci me paraît n'avoir aucun rapport. Le nom de Rosenhaueri, proposé pour cette espèce par M. Reïiche (Ann. Soc. Ent. Fr. 1863, 131), ne peut être admis, dès le moment qu’elle ne fait point partie du genre Ebœus. 31, ATTALUS ALPINUS Giraud. Niger, antennis basi brunneis, elytris cœæruleo-virescentibus, dense subtiliter punctatis. — Long. 4 mill. © Ebœus alpinus Giraud Verh. Zool, Bot. Ver, Wien, 1, 132, — Redt. Faun. Aust. 540, 168 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. Anthocomus alpinus Kiesw. Berl. Zeit. 1861, 384. Attalus alpinus Kiesw. Nat. 1v, 602. — Muls. Vésicul. 210. Noir, brillant, avec une pubescence noire assez fine et redressée. Front biimpressionné en avant. Antennes fai- blement dentées en scie, d’un brun foncé à leur base. Prothorax fortement transversal. Elytres à ponctuation fine, serrée et un peu rugueuse, d’un bleu-verdâtre. Ab- domen noir. Pattes noires, avec les tarses un peu bru- nâtres. Allemagne : Gastein, Engadine. Suisse : Valais. - Je ne connais pas cette espèce, dont la description est empruntée à M. de Kiesenwetter. 32. ATTALUS PECTINATUS Kiesw. Nigro-viridis, antennis basi piceis; elytris obsolete rugoso- punctatis; © antennis pectinatis. — Long. 3 mill. G' Kiesw. Berl. Zeit. 1866, 268 ; in Abeïlle x1r, 15. cg‘ Vert-noirâtre, assez brillant, à pubescence grise ex- trèmement fine, à peine sensible. Parties de la bouche d’un testacé obscur. Antennes beaucoup plus longues que la tête et le prothorax, à 2e article court, nodiforme, 3° et 4e dentés, les suivants pectinés, le dernier allongé; elles sont noires, avec les 2 premiers articles d’un testacé obs- cur en dessous. Prothorax transversal. Elytres obsolète- ment ponctuées-rugueuses. Q Inconnue. Espagne : Guadarrama. Je n’ai pas vu cette espèce, dont la description est em- pruntée à M. de Kiesenwetter, AA. Antennes des C' flabellées; extrémité des élytres plissée et appen- diculée dans le même sexe; 2 article des tarses antérieurs des G' uni en dessous. (Nepachys Thoms. Muls.). 33, ATTALUS CARDIACÆ L, Niger, elytris apice rufis; G° antennis flabellatis, elytris apice impressis et appendiculatis. — Long. 2 3/4 mill, G' Cantharis cardiacæ Lin, Faun, Suec. n° 720, ATTALUS, 169 Malachius cardiacæ Payk. Faun. Suec, 1, 272. — Gyll. Ins. Suec. 363. Anthocomus cardiacæ Er. Entom. 100, — Redt. Faun. Aust. 539. Attalus cardiacæ Kiesw. Nat. 1v, 600. Nepachys cardiacæ Muls. Vésicul. 194. Q Cantharis pedicularia Lin. Faun. Suec. n° 710. g Noir, brillant, à pubescence grise très-fine. Front légèrement déprimé au milieu; épistome et labre testa- cés, plus ou moins rembrunis ; palpes noirs. Antennes de la longueur des trois quarts du corps, à 1° article obco- nique, épaissi au sommet, 2° court, épais, globuleux, 3° près du double aussi long que le 2°, triangulaire, 4° sub- égal au 3e, flabellé, ainsi que les suivants, les rameaux devenant graduellement plus longs jusqu’au 7° article, les 7° à 10e subégaux, le 11° article allongé; elles sont noires, avec le 2e article brunâtre. Prothorax transversal, avec les côtés relevés vers les angles postérieurs. Elytres tachées de rouge foncé à l'extrémité, impressionnées au sommet et munies vers l’angle sutural d’un appendice noir, un peu élargi au bout et redressé. Epimères méso- thoraciques concolores. Segments de l’abdomen étroite- ment bordés de ferrugineux. Pattes noires. Q Antennes plus courtes que la moitié du corps, forte- ment pectinées à partir du 4° article ; élytres entières à l'extrémité. Suède. Allemagne. France. Suisse. Cette espèce, plus particulière aux contrées boréales de l’Europe, paraît rare partout. 34, ATTALUS PULCHELLUS Muls. Niger, ore, thoracis lateribus et elytrorum apice rufis ; G' antennis flabellatis, elytris apice impressis et appendiculatis. — Long. 2 3/4 mill. Anthocomus pulchellus Muls. Op. Ent. 1861, 78. Nepachys pulchellus Muls. Vésicul. 198 pl. 5 f, 18 et 19. O' Noir, brillant, à pubescence grise très-fine. Front impressionné en avant; épistome testacé; labre et palpes noirs. Antennes plus longues que la moitié du corps, à L’ABgiLe, tome XV. — HMajachides. — 1877. 10 “4 170 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, 4er article obconique,-un peu épaissi au sommet, 2° court, épais, globuleux, 3° du double plus long que le 2°, sub- égal au 4e, triangulaire, 4° flabellé, ainsi que les sui- vants, les rameaux devenant graduellement plus longs jusqu’au 7e, les 7e à 10° subégaux, 119 article allongé; elles sont entièrement noires. Prothorax presque aussi long que large, noir, avec les côtés largement bordés de jaune. Elytres jaunes à l’extrémité, impressionnées au sommet et munies au bout d’un appendice noir, large, un peu bifurqué à son extrémité. Epimères mésothoraciques concolores. Segments de l’abdomen assez largement bor- dés de ferrugineux. Pattes noires, avec les genoux et par- fois l’extrémité des tibias antérieurs ferrugineux. Q Front biimpressionné en avant ; antennes plus cour- tes que la moitié du corps, fortement pectinées à partir du 4e article ; élytres entières à l’extrémité. France méridionale : Lyon, Marseille, Saint-Raphaël. 35. ATTALUS AMÆNUS Peyron. Nigro-brunneus, ore, antennarum basi, prothoracis margini- bus, elytrorum fascia transversali plus minusve interrupta apti- ceque, pedibus, femorum basi excepta, flavo-testaceis ; G' an- tennis flabellatis, elytris apice impressis et plicatis. — Long. 2 1/2 mill. Noir-brunâtre, moins foncé sur les élytres, brillant, à peine visiblement pubescent. Front très-faiblement im= pressionné sur le vertex et de chaque côté, près des yeux; devant des yeux jaune ; épistome jaune; labre presque entièrement brun; palpes bruns. Antennes un peu plus longues que la moitié du corps, à 1er article obconique, très-peu épaissi au sommet, 2° court, épais, globuleux, 3e du double plus long que le 2e, subégal au 4°, triangu- laire, 4e et suivants flabellés, les rameaux devenant gra- duellement plus longs jusqu’au 7e, les 7e à 10e subégaux, le dernier article allongé; elles sont brunes, avec le des- sous du 1‘ article, et les 2e et 3° en entier, testacés. Pro- thorax à peu près aussi long que large, brun, entièrement bordé de jaune, les bordures latérales plus larges, échan- crées au milieu par la couleur foncière. Elytres brun-pâle, EBÆUS. 171 ayant au milieu du bord latéral une tache jaune allongée qui n’atteint ni la base ni l’extrémité ; une autre tache de même couleur, presque carrée, occupe le milieu des ély- tres, séparée de la tache latérale par un intervalle plus ou moins étroit et séparée également de la suture par une marge très-étroite ; l'extrémité est largement jaune; elles sont impressionnées au sommet et un peu relevées au bout en un rebord assez épais; l’angle apical est légère- ment sinué, sans appendice. Epimères mésothoraciques jaunes. Abdomen jaune, avec une tache noire latérale sur chaque segment. Pattes testacées, avec la base de toutes les cuisses assez largement brune et les tibias postérieurs rembrunis au milieu. @ Antennes plus courtes que la moitié du corps, pec- tinées à partir du 4° article ; extrémité des élytres simple. Tarsous, au Kuleg-Boghaz. J’ai pris un seul couple de cette curieuse espèce ; la © _ à la coloration générale plus claire que le G, le prothorax est jaune avec le disque brun, mais ceci est peut-être ac- cidentel. VII. — EBÆUS Er. Er. Entom. 113, — Kiesw. Nat. IV, 605. — Muls. Vésicul. 210. Antennæ 11-articulatæ, lateribus capitis prope marginem anteriorem insertæ. Clypeus transversus, brevis, membranaceus. Palpi maxillares articulo ultimo subovato, apice truncato. Tarsi in utroque sexu 5-articulati, anteriores ©‘ articulo secundo apice producto, attenuato. Corps ovale-oblong, avec la tête moins large que Île prothorax, les yeux non saillants, le prothorax fortement transversal, les élytres assez convexes. Tête déprimée en avant chez les Gf. Epistome court, transversal, membraneux. Labre transversal. Palpes ma- xillaires filiformes, le dernier article aussi long que les deux précédents réunis, ovalaire, plus obtus chez les ©, 172 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. largement tronqué au bout, le pénultième très-court, An- tennes insérées sur les côtés de la tête, près du bord an- térieur, un peu moins longues que la moitié du corps, un peu comprimées et dentées en scie à partir du 3° article, le 2° de moïtié plus court que le 1 et plus court que le 3°, le dernier beaucoup plus long que le pénultième, Prothorax fortement transversal, très-légèrement im- pressionné de chaque côté en avant des angles posté- rieurs, Elytres assez convexes, subparallèles, ayant l'extrémité ordinairement impressionnée et appendiculée chez les G, très-finement ponctuées, pubescentes. Pattes médiocres, les postérieures plus longues que les autres, avec leurs tibias courbés. Tarses ayant leurs arti- cles diminuant de longueur du 2e au 4, le 5e plus long que le 4e, le 2° article des tarses antérieurs des œ pro- longé au-dessus du 3° en lame recourbée et atténuée au bout, Crochets munis à la base d’une membrane presque aussi longue qu'eux. Le faciès des Ebœus ne se rapproche guère que de celui des Attalus et, en tout cas, ils se distingueraient des au- tres genres par la forme des tarses antérieurs des œ. Il est très-facile de les confondre avec les espèces de la sub- division des Aftalus proprement dits : on les reconnaîtra. à la forme des palpes maxillaires qui sont ovalaires et largement tronqués au bout, à la lame du 2e article des tarses antérieurs des © amincie au bout, affectant la for- me d’un crochet et non pectinée en dessous, à leurs ély- tres pubescentes et non poilues, dont l’extrémité est pres- que toujours impressionnée et appendiculée chez les G. À. Elytres entièrement testacées. 1,E. chloroticus Fairm, AA, Elytres non entièrement testacées, B. Prothorax entièrement rouge, ou rouge avec le milieu noir. C. Elytres ayant une bande médiane transversale jaune. 2, E. eximius Peyr. CC. Elytres sans bande transversale jaune. a. Extrémité des élytres rouge. b. Elytres bleues. 3, E, collaris Er. EBÆUS, 173 bb. Elytres noires. 4. E. caspius Peyr. aa. Extrémilé des élytres concolore. ©. Prothorax entièrement rouge. d. Appendice externe des élytres des ç', jaune. e. Tibias postérieurs noirs. 5. E. éhoracicus OI, ee. libias postérieurs testacés. 6. E, humilis Er. dd. Appendice externe des élytres des G', noir. f, Tibias postérieurs testacés. 7. E. affinis Lucas. ff. Tibias postérieurs noirs. 8.E.glabricollis Muls. ec. Prothorax ayant une bande noire au milieu. 9, E. cyaneus Cast. BB. Prothorax entièrement noir ou bleu. a. Elytres bleues ou verdâtres. b. Appendice externe des élytres des c', noir. 10. E. cœrulescens Er. bb. Appendice externe des élytres des c", testacé. c. Extrémité des élytres concolore dans les 2 sexes, ou finement bordée de rouge chez les © seulement, d. Extrémité des élytres concolore dans les 2 sexes. e. Tibias postérieurs noirs. 11. E. Baudueri Peyr. ee, Tibias postérieurs testacés. 12. E. appendiculatus Er. dd, Extrémité des élytres concolore chez les G, fine- ment bordée de rouge chez les Q. f. Prothorax et élytres bleus; tibias postérieurs testacés. 13. E. flavobullatus Mars. ff. Prothorax noir; élytres d’un noir bleu; tibias postérieurs noirs. 14. E. nigricollis Küst. ce. Extrémité des élÿtres largement Lacie de jaune dans les 2 sexes. 2. Antennes ayant la base seule : tibias postérieurs noirs. 15. E. rubetorum Peyr. gg. Antennes entièrement testacées, ainsi que les tibias postérieurs. h. Cuisses intermédiaires testacées, les posté- rieures entièrement noires. 16. E. mendax Kiesw. hh. Cuisses intermédiaires et postérieures noires à la base, 17, E, rufipes Moraw. aa. Elytres noires. 10. 174 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, 1, Extrémité des élytres tachée de rouge ou de jaune dans les 2 sexes. j. Tibias postérieurs partiellement noirs. 418. -E. abietinus Abeiïlle. .jj. Tibias postérieurs entièrement testacés. 19, E. pedicularius Schranck. ii. Extrémité des élytres concolore dans les 2 sexes, parfois rouge chez les G', très-étroite- ment bordée de cette couleur chez les ©. k. Antennes testacées, à peine rembrunies à l'extrémité, dessus du corps légèrement pubescent, 20. E, flavicornis Er. kk, Antennes noires, testacées à la base; dessus du corps à pubescence épaisse. 21. E. velatus Peyr. À. Elytres entièrement testacées. * 1, EBÆUS CHLOROTICUS Fairm. Nigro-brunneus, capite, antennarum basi pedibusque flavo- testaceis ; thorace excepta macula discoidali fusca elytrisque pallide testaceis; G' antennis dentatis, elytris apice integris, — Long. 2 1/2 à 3 mill, Fairm. Ann. Soc. Ent, Fr. 1863, 642, S' Brun-noir, brillant, garni de poils noirs assez longs et peu serrés. Tête roussâtre, très-légèrement déprimée sur le front; labre et palpes bruns. Antennes un peu moins longues que la moitié du corps, à 1° article obco- nique, 2° très-court, 3° près du double aussi long que le 2°, obconique, 4° plus long et plus large que les 3° et 5e, triangulaire, 5° également triangulaire, les suivants den- tés ; elles sont d’un brun-noir, avec les 3 ou 4 premiers articles testacés, Prothorax fortement transversal, rebordé à la base et aux angles postérieurs, d’un testacé livide, avec une tache brune sur le milieu du disque. Elytres à ponctuation écartée et assez obsolète, d’un testacé livide, entières à l'extrémité, Epimères mésothoraciques conco- lores, Abdomen ayant les trois derniers segments d’un EBÆUS, 175 testacé brunâtre. Pattes jaune-testacé, avec les tarses rem- brunis. Q Front non déprimé; antennes à 3° et 4° articles ob- coniques, 5° et suivants légèrement dentés en scie. Algérie : Biskra. J'ai vu 2 exemplaires, O' et ©, de cette curieuse es- pèce dans la collection Reiche. Elle est remarquable par sa coloration particulière et par les élytres du G' simples à l'extrémité, AA. Elytres non entièrement testacées. B. Prothorax entièrement rouge, ou rouge avec le milieu noir. C. Elytres ayant une bande médiane transversale jaune. 2. EBÆUS EXIMIUS Peyron. Niger, ore, antennarum basi, thoracis lateribus, elytrorum apice, tibiisque quatuor anterioribus rufis, elytrorum fascia transversa communi in medio pallide flava. — Long. 4 mill. g' Inconnu. Q Noir, brillant, garni de poils noirs assez longs et peu serrés. Front obsolètement biimpressionné en avant; devant de la tête rouge-ferrugineux jusqu’au niveau de l'insertion des antennes ; épistome, labre et palpes ferru- oineux. Antennes à 1°* article obconique, 2€ court, 3° presque du double plus long que le 2°, subcylindrique, 4e à 5° triangulaires, les suivants fortement pectinés ; elles sont d’un jaune ferrugineux, rembrunies vers l’ex- | trémité. Prothorax fortement transversal, rebordé à la | base et aux angles postérieurs, noir, avec les bords laté- | raux assez largement rouges. Elytres à ponctuation écar- iée et assez obsolète, noires, ayant une tache apicale étroite, rouge, et vers le milieu une bande transversale commune, s’élargissant un peu à la suture, d’un jaune pâle. Epimères mésothoraciques concolores. Abdomen ayant les 3 derniers segments non couverts par les ély- tres, noir, avec les intersections des segments ventraux rouges. Pattes noires, avec les tibias et les tarses des pos- térieures jaune-ferrugineux, Syrie. 176 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. J'ai vu 2 © de cette remarquable espèce dans la collec- tion Reiche, où elles étaient notées de Syrie et données par M. Gemminger, sans indication plus précise. N'ayant pas eu le G' sous mes yeux, je ne puis dire avec certitude que cette espèce doive figurer dans le genre actuel plutôt que dans le genre Aftalus : elle a, en effet, plus d’un rapport avec les Nepachys, mais, d’après sa forme générale, il m’a semblé qu’elle était mieux pla- cée ici, CC. Elytres sans bande transversale jaune. 3. EBÆUS COLLARIS Er. Niger, elytris cœæruleis, antennarum basi, pedibus exceptis femoribus posticis, thorace elytrorumque apice rufis; G' elytris _ apice impressis et appendiculatis, appendiculis ambo rufis. — Long. 4 mill. Er. Entom. 117. — Kiesw. Nat. 1v, 609, — Muls. Vé- sicul. 223, Ebœus congressarius Fairm. Ann. Soc. Ent. Fr. 1857, 637. G° Malachius vicinus Dej. Cat. Q Malachius sanguinicollis Dej. Cat. Var. Ore, labro, palpis et antennis testaceis. : Ebœus flavifrons Baudi Berl. Zeit. 1871, 126. g' Noir, brillant, à pubescence blanche très-fine. Front noir ; épistome testacé ; labre noir; palpes jaunes, avec le dernier article noir. Antennes de la longueur de la moitié du corps, à 1° article allongé, 2° très-court, 3° près du double aussi long que le 2°, et un peu plus court que le . ke, 3° et 4e oblongs, les suivants allongés ; elles sont tes- tacées et ordinairement rembrunies à partir du 5e article. Prothorax fortement transversal, finement rebordé à la base et aux angles postérieurs, rouge. Elytres très-fine- ment et densément pointillées, bleues, largement tachées de rouge à l’extrémité, impressionnées au sommet, ayant 2 appendices jaunes, dont l’interne placé au-dessus de l’angle apical, petit, linéaire, incliné en arrière, l’externe placé sur le bord apical, grand, élargi en oreillette, re- dressé. Abdomen noir, les 3 derniers segments souvent à | | EBÆUS. 177 découvert. Pattes jaunes, avec les cuisses postérieures et la base des antérieures et intermédiaires noires. Q Extrémité des élytres entière. Europe méridionale. France méridionale : Marseille, Pyrénées, Basses- Alpes. Italie. Sicile. Espagne. Algérie. Grèce. Caramanie : Tarsous. Les antennes sont parfois entièrement testacées, ainsi que les palpes et les cuisses antérieures et intermédiaires; les cuisses postérieures sont parfois partiellement testa- cées et elles le sont en totalité chez les individus prove- nant de Tarsous. 4, EBÆUS CASPIUS (Becker) Peyron. Niger, antennis, pedibus exceptis femoribus posticis, thorace, elytrorumque apice rufis; SG! elytris apice impressis et appen- diculatis, appendiculis ambo rufis. — Long. 2 1/2 mill. SG‘ Noir, brillant, à peu près glabre. Front un peu dé- primé en avant; épistome testacé ; labre noir; palpes jaunes. Antennes presque aussi longues que la moitié du corps, à 1° article allongé, 2° court, 3° un peu plus long que le 2°, subégal au 4°, oblong, ainsi que les suivants; elles sont entièrement testacées, Prothorax transversal, finement rebordé aux angles postérieurs, rouge. Elytres à peu près lisses, largement tachées de rouge à l’extrémité, impressionnées au sommet, ayant 2 appendices jaunes, dont l’interne placé au-dessus de l’angle apical, petit, linéaire, incliné en arrière, l’externe placé sur le bord apical, grand, élargi en oreillette, redressé. Abdomen noir. Pattes jaune testacé, avec les cuisses postérieures | noires, À | Q Inconnue. Russie méridionale : Sarepta. J'en ai vu 2 individus dans la collection Bauduer por- tant le nom de caspius Becker que je suppose inédit. Cette espèce est facile à distinguer de la précédente à sa taille | beaucoup plus petite, ses élytres noires et non bleues, presque tout-à-fait lisses et glabres. 178 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. ÿ. EBÆUS THORACICUS O1 Niger, elytris viridi-cæruleis, antennarum basi, thorace, tibiis quatuor anterioribus tarsisque omnibus rufis ; c' elytris apice appendiculatis, appendiculis ambo testaceis. — Long. 2 1/2 mill. Malachius thoracicus OI. Ent, 11, 27 p. 9 pl. 2 f, 10. Ebœus thoracicus Er. Entom. 116. — Redt. Faun. Aust. 540. — Kiesw. Nat. 1v, 608. — Muls. Vésicul. 226. g' Noir, brillant, à pubescence blanchâtre extrêmement fine. Front ordinairement impressionné au milieu du ver- tex, ayant derrière l’épistome une fovéole assez légère; épistome testacé ; labre noir; palpes testacés, avec le der- nier article noir. Antennes moins longues que la moitié du corps, à 1° article allongé, 2° très-court, 3° du double aussi long que le 2°, subégal au 4e, oblong, les suivants plus épais, un peu obconiques; elles sont noires, avec l'extrémité et quelquefois le dessous du 1% article et les 2 ou 3 suivants en partie ou en totalité, testacés. Protho- rax fortement transversal, rouge. Elytres d’un bleu-ver- dâtre, finement et densément pointillées, les points un peu rugueux dans la partie postérieure, déprimées avant l’extrémité, légèrement calleuses au-dessus de l’angle apicak externe, repliées en dessous vers l’angle apical, avec 2 appendices, l’interne testacé, plus ou moins bru- nâtre, très-petit, linéaire, incliné en avant, placé au-des- sous du pli, l’externe jaune, grand, oblong, placé à l’an- gle apical externe. Abdomen noir. Pattes noires, avec l'extrémité des cuisses et les tibias des 4 antérieures, aïnsi que tous les tarses, testacés. Q@ Front uni; élytres à ponctuation non nue en arrière, entières au sommet. France. Allemagne. Espagne. On la trouve dans les environs de Marseille, sur les fleurs. 6. EBÆUS HUMILIS Er. Niger, elytris cœruleis, antennarum basi, thorace, pedibus- que exceplis femoribus basi, rufis; G' fronte impressa, elytris EBÆUS, 179 apice appendiculatis, appendiculis ambo rufis. — Long. 2 4/2-mill. G' Er. Entom. 116. Q Ebœus viridifrons Schauf, Ins. Il. Baléares, 1869, 18; in Abeille xt1, 18? ; © Noir, brillant, à pubescence blanche très-fine. Front légèrement impressionné de chaque côté sur le vertex, ayant derrière l'épistome une fovéole assez profonde ; épistome testacé ; labre noir; palpes testacés, avec le der- nier article noir. Antennes moins longues que la moitié du corps, à 1° article allongé, 2e très-court, 3° du double plus long que le 2°, subégal au 4e, oblong, les suivants plus épais, un peu obconiques ; elles sont noires, avec le dessous du 1e article et les 2 ou 3 suivants testacés. Pro- thorax fortement transversal, rouge. Elytres bleues, fine- ment et obsolètement pointillées, déprimées avant l’ex- trémité, repliées en dessous vers l’angle apical, avec 2 appendices, l’interne brun, très-petit, en lame bifide, placé au-dessous du pli, l’externe jaune, grand, cultri- forme, placé à l’angle apical externe. Abdomen noir. Pattes testacées, avec la base de toutes les cuisses noire, les postérieures plus largement. Q Front sans impressions; antennes plus minces; ély- _ tres entières à l’extrémité. Sardaigne (Erichson). Espagne méridionale (Kiesw.). Iles Baléares (Schaufuss). Algérie. J'ai décrit cette espèce d’après un individu G‘ et plu- sieurs © de la collection Marmottan, dans laquelle ils portaient le nom de E. affinis et provenant d'Algérie; j’en ai vu encore une © provenant aussi d'Algérie, dans la collection de Marseul. La description ci-dessus diffère en quelques points de |: celle d'Erichson, mais ces différences étant peu sensibles et pouvant résulter de la localité, j’ai cru devoir rapporter les individus que j'avais sous les yeux à son E. humilis. D’après cet auteur, la taille devrait être plus petite que | celle de Æ. thoracicus (1 1/4 lig. au lieu de 1 1/3 lig.), la | forme plus étroite (augustulus), les cuisses un peu plus | foncées (femoribus anterioribus apice, tibiis tarsisque omnibus 180 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. testaceis), tandis que notre espèce est à peu près de même taille que le E. thoracicus, non sensiblement plus étroite et la base seule de toutes les cuisses est noire. . J'ai rapporté aussi à cette espèce, maïs avec plus de doute, le E. viridifrons Schauf; des Iles Baléares, dont l’auteur n'aurait connu que la © , si son espèce est réelle- ment un Ebœus. Les principales différences sont la taille qui est indiquée plus grande que celle du fhoracicus et la courte pubescence noirâtre dressée des élytres; si ce dernier caractère était bien exact, l’espèce appartiendrait au genre Attalus et elle serait réellement nouvelle, car je ne vois aucune espèce d'Europe de ce dernier genre à laquelle elle pût être rapportée. 7, EBÆUS AFFINIS Lucas, Niger, elytris cyaneis, antennarum basi, thorace, tibiis tarsisque omnibus flavis; c' elytris apice appendiculatis, appendicula externa nigra. — Long. 2 1/2 mill. Malachius affinis Lucas Expl. scient. Alg. Ent. 193 Die Ce g' Noir, brillant, à pubescence blanche très-fine., Front biimpressionné en avant, ayant une fovéole légère au milieu du vertex; épistome testacé, souvent obscurci ; labre et palpes noirs. Antennes un peu moins longues que la moitié du corps, à 1% article allongé, 2e court, 3e près du double aussi long que le 2e, subégal au 4e, oblong, les suivants plus épais, un peu obconiques ; elles sont noires, avec l'extrémité du 1% article et les deux suivants en partie ou en totalité, testacés, Prothorax for- tement transversal, rouge. Elÿtres d’un bleu-violet, très- | | finement et très-densément pointillées, les points un peu rugueux dans la partie postérieure, légèrement déprimées avant l'extrémité, un peu calleuses au-dessus de l’angle apical externe, repliées au-dessous vers l'angle apical, avec deux appendices, l’interne brun, très-petit, en forme de lamelle, placé au-dessous du pli, l’externe noir, grand, cultriforme, placé à l’angle apical externe. Abdomen noir. Pattes noires, avec l'extrémité des quatre cuisses anté- rieures, tous les tibias et les tarses jaunes, EBÆUS. 181 Q Front uni; élytres à ponctuation non rugueuse en arrière, entières au sommet. Algérie. Cette espèce est très-voisine de l'E. humilis; elle en diffère, outre sa coloration, par les élytres plus distincte- ment pointillées et à points un peu rugueux vers l’extré- mité chez les G', calleuses au bout, 8. EBÆUS GLABRICOLLIS Muls. Niger, elytris cyaneis, antennarum basi, thorace, tibis quatuor anterioribus tarsisque omnibus flavis: S' elytris apice appendiculatis, appendicula externa nigra. — Long. 2 1/2 mill. Mulsant Vésicul. 229. © Noïr, très-brillant, à peine pubescent. Front un peu déprimé ; épistome testacé ; labre et palpes noïrs. Antennes un peu moins longues que la moitié du corps, à 1% article allongé, 28 très-court, 3° près du double aussi long que le 2€, un peu plus court que le 4°, obconique, les suivants plus épais; elles sont noires, avec Le dessous du 1° article et les deux suivants en partie ou en totalité jaunes. Prothorax fortement transversal, rouge, Elytres d’un bleu foncé, très-finement et obsolètement pointillées, faible- ment déprimées avant l’extrémité, repliées en-dessous vers l'angle apical, avec deux appendices, l’interne pâle, très-petit, linéaire, incliné en avant, placé au-dessous du pli, l’externe noir, grand, oblong, placé à l’angle apical externe. Abdomen noir. Pattes noires, avec l’extrémité des cuisses et les tibias des 4 antérieures, ainsi que tous les tarses, testacés. Q Elytres entières au sommet. Pyrénées-Orientales : Collioure. J'ai vu le G' dans la collection Abeille et la o dans la collection de Marseul, Cette espèce est bien distincte, quoique voisine des 3 précédentes, dont elle diffère par sa coloration; les ap- pendices des élytres du of ont la même forme que chez VE. thoracicus, mais elle se rapproche davantage de l'E. hu- milis par les élytres à ponctuation non rugueuse vers l’ex- L’ABEILLE, tome XV. — #alachides. — 18177, 41 182 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. trémité, ni calleuses au bout; elle est plus brillante, plus obsolètement pointillée et moins pubescente qu'aucune des 3 espèces précédentes. 9, EBÆUS CYANEUS Cast, Niger, elytris nigro-cyanescentibus, antennarum basi, tho- racis lateribus, tibiis anterioribus tarsisque omnibus flavis ; S' elytris apice appendiculatis, appendicula externa nigra. — Long. 2 1/2 mill. | Malachius cyaneus Cast. Silb. Rev, 1v, 28. Q Ebœus tœniatus Muls. Vésicul, 223. — Baudi Berl. Zeit, 1871, 126. - & Noir, brillant, à peine pubescent. Front un peu dé- primé ; épistome brun ; labre et palpes noïts. Antennes un peu moins longues que la moitié du corps, à 1+ article oblong, épaissi, 2° court, 3° un peu plus long que le 2° et plus court que le 4e, obconique, les suivants plus épais; elles sont noires, avec le dessous du 1% article et les 2.ou 3 suivants en partie ou en totalité, jaunes. Prothorax for- tement transversal, rouge, avec une large bande médiane, noire. Elytres d’un noir bleuâtre, très-finement et obsolè- tement pointillées, faiblement déprimées avant l’extré- mité, légèrement calleuses au-dessus de l’angle apical externe, repliées en dessous vers l’angle apical, avec 2 appendices, l’interne pâle, très-petit, linéaire, incliné en avant, placé au-dessous du pli, l’externe noir, grand, oblong, placé à l’angle apical externe. Abdomen noir, Pattes noires, avec l’extrémité des cuisses et les tibias antérieurs, souvent aussi l’extrémité des tibias intermé- diaires et tous les tarses testacés, Q Antennes moins épaisses ; élytres entières au sommet. Italie : Toscane, Naples, Malte. Cette espèce est très-voisine de la précédente, dont elle diffère principalement par la coloration du prothorax et les élytres des c' calleuses, La courte description du M. cyaneus Cast. convient bien à cette espèce, et c’est sous ce nom que je l’ai trouvée inscrite dans les collections Reiche et Bellier. EBÆUS, 183 BB. Prothorax entièrement noir ou bleu (1). 10. EBÆUS CÆRULESCENS Er. Niger, elytris cœrulescentibus, antennarum basi, tibiis ante- rioribus, tarsisque omnibus testaceis: © elytris apice appen- diculatis, appendicula externa nigra. — Long. ? 1/4 mill. Er. Entom. 115. — Redt. Faun. Aust. 540. — Kiesw. Nat. 1v, 607, — Muls. Vésicul, 222. Ebœus pugio Mars. Abeille v, 185. Malachius cœruleus Dej. Cat. G Noir, brillant, à fine pubescence grisâtre. Front 16- gèrement biimpressionné en avant; épistome testacé; la- bre et palpes noirs. Antennes à 1° article oblong, épaissi, 2e court, 3e un peu plus long que le 2e, plus court que Île 4, obconique, les suivants oblongs, assez épais; elles sont noires, avec le dessous ou seulement l’extrémité du 4er article et les 2 suivants en totalité ou en partie testa- cés. Prothorax fortement transversal. Elytres d’un bleu foncé, très-finement et très-densément pointillées, plis- sées vers l'angle apical, avec 2 appendices, l’interne testacé, petit, élargi au bout, placé en dedans du pli, (1) EBÆUS ERYTHROPUS (Mannerh.). Niger, elytris cæruleo-micantibus, antennarum basi, pedibusque exceptis femoribus posticis, testaceis; ' elytris apice appendiculalis, appendiculis ambo nigris. — Long. 3 mill. Œ' Noir, brillant, très-finement pubescent. Front faiblement déprimé ; épis- tome, labre et palpes noirs. Antennes à 4° article oblong, épaissi, 2€ court, 3° près du double aussi long que le 2e, subégal au 4°, oblong, 4° obconique, les suivants oblongs; elles sont noires, avec le dessous du 4‘ article, les 2e et 3° en totalité, les 4 et 5° en dessous, testacés. Prothorax fortement transversal. Elytres ayant un reflet bleuâtre, plissées vers l’angle apical, avec 2 appendices, linterne noir, petit, linéaire et terminé par un lobe en forme de cuiller, placé en dedans du pli, l’externe noir, grand, irrégulièrement cyathiforme, placé à l'angle apical externe. Abdomen noir, Pattes testacées, à l'exception des cuisses postérieures. Q Inconnue. Sibérie orientale. J'en ai vu un seul individu Gf dans la collection de M. Reiche, portant le nom que je lui ai conservé. 184 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. * l’externe noir, grand, ovoïde, placé à l’angle apical ex- terne, Abdomen noir. Pattes noires, avec l’extrémité des cuisses antérieures, les tibias antérieurs, l'extrémité des libias intermédiaires et tous les tarses testacés; tibias postérieurs sinués, dilatés en lame tranchante. Q Antennes plus minces; extrémité des élytres entière; tibias postérieurs simples. Autriche. Dalmatie. Iles Ioniennes. Grèce, Salonique. Syrie : Mont Liban. Cette espèce ne se rencontre dans le Liban qu’à une hauteur de 600 mètres au moins; elle est très-commune sur les chênes verts. Les individus provenant d'Autriche et de Dalmatie ont la pubescence plus foncée, d’un gris noirâtre, et les ély- tres sont d’un noir bleuâtre et non d’un beau bleu foncé, comme chez les individus provenant de Grèce et de Syrie. Il est à remarquer qu’Erichson ne fait mention de la couleur bleue des élytres ni dans sa diagnose, ni dans sa description, et que M. de Kiesenwetter, qui la signale dans sa diagnose, dit, dans sa description, que les élytres sont d’un brun de poix : ce sont là, sans doute, des er- reurs matérielles par suite desquelles M. de Marseul n’aura pas reconnu l'identité de son E. pugio avec l’es- pèce actuelle. 11. EBÆUS BAUDUERI Peyron. Niger, elytris nigro-cæruleis, antennarum basi, tibiis ante- rioribus tarsisque omnibus testaceis; S' elytris apice appendi- culatis, appendiculis ambo testaceis. — Long. 2 1/4 mill. g Noir, brillant, à peine pubescent. Front déprimé, très-légèrement bifovéolé en avant; épistome, labre et palpes noirs. Antennes à 1 article oblong, épaissi, 2° court, 3° un peu plus long que le 2°, subégal au 4°, obco- . nique, les suivants oblongs, peu épais; elles sont noires, avec l'extrémité du 4er article et les 2 suivants en totalité ou seulement en dessous, testacés. Prothorax fortement transversal. Elytres d’un bleu foncé, très-finement et très- densément pointillées, plissées vers l’angle apical, avec 2 appendices, l’interne testacé, petit, élargi au bout, placé EBÆUS, 185 en dedans du pli, l’externe également testacé, grand, ovoïde, placé à l’angle apical externe. Abdomen noir. Pattes noires, avec l'extrémité des cuisses antérieures, les tibias antérieurs, l'extrémité des tibias intermédiaires et tous les tarses testacés, Tibias postérieurs sinués, dila- tés en lame tranchante. Q Extrémité des élytres entière; tibias postérieurs simples. Smyrne. Je l’ai vu noté dans la collection Abeille de Perrin comme trouvé à Mersina, maïs je crois cette indication inexacte. Je l'ai pris moi-même assez abondamment à Smyrne, en battant des haies. Cette espèce est extrêmement voisine de la précédente, _ dont elle diffère surtout par la couleur jaune de l’appen- dice externe des élytres des G', et par le corps presque glabre. 12. EBÆUS APPENDICULATUS Er. Niger, elytris nigro-virescentibus, antennarum basi, pedibus, exceptis femoribus posticis, testaceis: S elytris apice appen- diculatis, appendiculis ambo testaceis. —- Long. 2 1/4 mill. Er. Entom. 116. — Redt. Faun. Aust. 540. — Kiesw. Nat. 1v, 608. — Muls. Vésicul. 219. G' Noir, brillant, à fine pubescence blanchâtre. Front déprimé, légèrement bifovéolé entre les yeux; épistome testacé ; labre noir; palpes testacés, avec le dernier article noir. Antennes à 1° article oblong, un peu épaissi, 2° court, 3° plus long que le 2°, subégal au 4°, obconique, les suivants oblongs, assez épais; elles sont testacées, avec l'extrémité rembrunie à partir du 6° article. Protho- rax fortement transversal. Elytres noires, à reflet verdà- tre, non distinctement ponctuées, plissées vers l’angle apical, avec 2 appendices, l’interne brun, petit, élargi et testacé au bout, placé en dedans du pli, l’externe testacé, grand, irrégulièrement triangulaire. Abdomen noir. Pattes testacées, avec les cuisses postérieures noires. Q Extrémité des él\tres entière. Autriche. Hongrie, 186 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 13. EBÆUS FLAVOBULLATUS Mars. Cœruleus, antennarum basti, tibiis tarsisque quatuor anterio- ribus testaceis; S' elytris apice concoloribus, appendiculatis, appendicula externa flava ; © elytris apice rufo limbatis, sim- plicibus. — Long. 2 1/2 mill. Marseul Abeïlle v, 184. G' Bleu, brillant, à fine pubescence blanche. Front un peu déprimé; épistome testacé; labre noir ; palpes testa- cés, avec le dernier article brun. Antennes à 1® article oblong, faiblement épaissi, 2° court, 3° plus long que le 2e, subégal au 4, obconique, les suivants oblongs; elles sont noires avec le dessous du 1‘ article et les 3 suivants en totalité ou en partie, testacés. Prothorax fortement transversal. Elytres non sensiblement ponctuées, avec l’extrémité concolore, plissées vers l’angle apical, avec 2 appendices, l’interne brun, petit, élargi et testacé au bout, placé en dedans du pli, l’externe jaune, grand, irré- gulièrement ovale, placé à l’angle apical externe. Abdo- men noir. Pattes noires, les antérieures testacées, avec la base des cuisses noire, les tibias et les tarses intermé- diaires, l'extrémité des tibias et les tarses postérieurs, testacés, ces derniers souvent rembrunis. Q Elytres entières à l'extrémité, étroitement bordées de rouge ou de jaune au bord apical. Syrie : Beyrouth. Palestine : Acre, Jaffa, Jéricho. Elle est commune sur les chênes verts : on ne la ren- contre plus au-delà de 800 mètres d'altitude. Cette espèce est facilement reconnaissable à la couleur du dessus du corps, qui est entièrement d’un bleu clair. 14, EBÆUS NIGRICOLLIS Küst. Niger, elytris nigro-cœæruleis, antennaïum basi, tibiis ante- rioribus tarsisque omnibus testaceis; © elytris apice rufo- limbatis, simplicibus. — Long. 2 1/2 mill. Q Atlalus nigricollis Küst. Kæf, Eur, 4, 49. cg! Inconnu. Q Noir, assez brillant, faiblement pubescent. Front dé- EBÆUS. 187 primé, avec une légère fossette de chaque côté. Antennes noires, avec l'extrémité du 1% article et les 3 suivants testacés. Elytres d’un bleu-noir, très-faiblement et den- sément pointillées, entières à l'extrémité, avec le bord apical d’un roux-ferrugineux sale. Abdomen noir. Pattes noires, avec les tibias antérieurs et tous les tarses testacés. Dalmatie. Quoique cette espèce ne me soit connue que par la des- cription de l’auteur que j’ai reproduite, je n’hésite pas à la rapporter au genre Ebœus. Il est même à supposer qu’elle peut n'être qu'une variété de ÆE, pedicularius ou E. flavicornis. 15, EBÆUS RUBETORUM Peyron. Niger, elytris nigro-cæruleis, apice flavis, antennarum basi, pedibus quatuor anterioribus, femorum basi excepta, tarsisque posticis testaceis:; elytris apice appendiculatis, appendicula externa flava. — Long. 2 1/4 mill. G' Noir, brillant, à pubescence blanche très-fine. Front uni; épistome et labre noirs; palpes bruns, Antennes à 1er article oblong, à peine épaissi, 2e court, 3° plus long que le 2°, subégal au 4°, obconique, les suivants oblongs, assez épais; elles sont noires, avec le dessous du 1°" ar- ticle et les 2 suivants testacés. Prothorax fortement trans- versal. Elytres d’un noir bleu, largement tachées de jaune à l'extrémité, repliées en dessous vers le bord apical, avec 2 appendices, l’interne testacé, petit, linéaire, terminé par un lobe ovalaire de même couleur, placé au-dessous du pli, l’externe jaune, grand, terminé par un lobe en forme d’oreillette allongée, placé à l’angle apical externe. Segments de l’abdomen étroitement bordés de testacé. Pattes noires, les 4 antérieures testacées, avec la base des cuisses noire et les tarses postérieurs testacés. Q Antennes plus minces; élytres entières à l'extrémité. Caramanie : Mersina. | Elle. n’est pas rare, sur les ronces. Les cuisses intermédiaires et les tarses postérieurs sont quelquefois entièrement noirs. 188 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 16, EBÆUS MENDAX Kiesw, Niger, elytris nigro-cœæruleis apice late rufis, antennis pedi- busque testaceis, femoribus posticis nigris; G elytris apice appendiculatis, appendicula externa flava. — Long. 3 mill. G' Kiesw. Berl, Zeit. 1866, 270; in Abeiïlle xrr, 18. Œ Noir, brillant, à pubescence blanche très-fine et assez épaisse. Antennes testacées. Elytres d’un noir bleu, ayant leur tiers postérieur rouge, Pattes testacées, avec les cuisses postérieures noires, L’appendice interne de l'extrémité des élytres est linéaire et courbé, et non di- laté au bout. Le surplus comme chez l'E, pedicularius. Q Inconnue. Espagne : Grenade. Je ne connais cette espèce que par la description de M. de Kiesenwetter. Je la crois mieux placée ici qu’au- près de l'E. pedicularius, auquel l’auteur la compare, Il dit qu’elle diffère de cette espèce par la couleur bleue des élytres, la pubescence plus abondante et la taille ee petite. 17. EBÆUS RUFIPES Moraw. Niger, elytris nigro-virescentibus, apice flavis, antennis pe- dibusque testaceis, femoribus posticis basi nigris; S' elytris apice appendiculatis, appendicula externa flava, — Long. 3 1/4 mill, Moraw. Bull, Mosc. 1861, 1, 288; in Abeille 1, 53°. g' Noir, brillant, à pubescence blanche très-fine. Front uni; épistome testacé; labre testacé, noir à 14 base; man- dibules testacées avec la pointe obscure; palpes testacés, .obscurcis au bout. Antennes à 1° article oblong, 2° court, 3° plus long que le 2, et un peu plus court que le %e, obconique ainsi que Tes suivants; elles sont entièrement testacées. Prothorax fortement transversal. Elytres d’un noir verdâtre ou bleuâtre, très-finement et peu densément pointillées, ayant l’extrémité assez largement jaune, re- pliées en dessous vers le bord apical, avec 2 appendices, l’interne noir, petit, linéaire, terminé par un lobe aigu, testacé, placé au-dessous du pli, l’externe jaune, grand, EBÆUS. 189 terminé par un lobe presque triangulaire, placé à l’angle apical externe. Pattes testacées, avec la base des cuisses intermédiaires et la moitié des postérieures, noires. Q Elytres entières à l’extrémité. Russie méridionale : Sarepta (1). 18. EBÆUS ABIETINUS Abeille. Niger, antennarum basi, pedibus quatuor anterioribus, femo- rum basi excepta, tarsisque posticis testaceis, elytrorum apice flavo ; © elytris apice appendiculatis, appendicula externa flava. — Long, 2 1/2 mill. Abeille Ann. Soc. Ent. Fr. 1869, 44; in Abeïlle xrr, 17. S' Noir, brillant, à pubescence blanche très-fine et assez serrée. Front un peu déprimé, avec une légère fo- véole au milieu du vertex ; épistome testacé; labre noir ; palpes testacés, avec le dernier article noir. Antennes à 1er article oblong, à peine épaissi, 2° court, 3° plus long que le 2°, subégal au 4°, obconique, les suivants oblongs, (4) EBÆUS LIMBELLUS (Manh.). Niger, ore, antennarum basi, elytrorum lateribus et apice, pedibusque flavis ; G' capite antice flavo, elytris apice appendiculatis, appendicula externa flava. — Long. 3 mill. ; g' Noir, brillant, à pubescence grise très-fine et assez serrée. Front légère- ment bifovéolé en avant, ayant toute la partie antérieure jusqu'aux yeux jaune ; épistome testacé ; labre noir; palpes testacés, avec le dernier article noir, Antennes à 4® article oblong, 2° court, 3° plus long que le 2°, un peu plus court que le 4°, obconique, les suivants oblongs; elles sont noires, avec le Cessous du 1° article et les 2 suivants testacés. Prothorax fortement transver- sal. Elytres noires, avec les bords latéraux et l’extrémité jaunes ; la bande laté- rale part de l’épaule où elle est assez large, et elle devient subitement beaucoup plus étroite vers la moitié; la tache de l'extrémité est assez large, lunulée ; elles sont plissées au bout, avec 2 appendices, l’interne noir, petit, linéaire, terminé par un lobe aigu, noir, placé en dedans du pli, l’externe jaune, grand, terminé par un lobe irrégulièrement ovalaire; placé à l'angle apical externe. Segments de l'abdomen bordés de jaune. Pattes entièrement testacées. G! Partie antérieure du front concolore ; extrémité des élytres entière et moins largement tachée de jaune. Daourie. J'ai vu le G° dans la collection Lethierry, et la © dans la collection Reiche, où elle portait le nom que je lui ai conservé. d'A. } 190 © MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. assez épais ; elles sont noires, avec le 17 article testacé, . taché de noir en dessus et les 3 suivants entièrement ou partiellement testacés. Prothorax fortement transversal, Elytres noïres, assez largement tachées de jaune à l’ex- trémité, repliées en dessous vers le bord apical, avec 2 appendices, l’interne noir, petit, linéaire, terminé par un _ lobe ovalaire jaune, placé au-dessous du pli, l’interne jaune, grand, terminé par un lobe en forme d’oreillette allongée, placé à l’angle apical externe. Segments de l’ab- domen étroitement bordés de testacé. Pattes noires, les 4 antérieures testacées, avec la base des cuisses noire, les postérieures avec les genoux et ordinairement la base des tibias et les tarses testacés. Q Antennes plus minces; élytres entières à l'extrémité. France méridionale : Hautes-Alpes : Boscodon. Basses-Alpes : Digne, Maurice. Les tibias postérieurs sont parfois presque entièrement testacés, surtout chez les ©. Cette espèce est voisine des 2 suivantes ; elle diffère de l'E. pedicularius par sa taille plus petite, ses tibias posté- rieurs plus ou moins marqués de noir et la forme diffé- rente des appendices des élytres du G'; de l’E. flavicornis, par la coloration de l’extrémité des élytres chez la ©, et par sa pubescence plus serrée. 19. EBÆUS PEDICULARIUS Schranck. Niger, elytris apice rufis, antennarum basi pedibusque tes- taceis, femoribus posticis nigris ; © elytris apice appendicu- latis, appendicula externa flava. — Long. 3 mill. Malachius pedicularius Schranck Enumer. Ins. Austr. 1900 Ebœus pedicularius Er. Entom. 114, — Redt. Faun. Aust. 540. — Kiesw. Nat. 1v, 606. — Muls. Vésicul. 213. Malachius prœustus Gy1l. Ins. Suec. 1, 364. g' Noir, brillant, à pubescence grise très-fine et assez serrée, Front uni; épistome testacé ; labre noir; palpes bruns. Antennes à 1° article oblong, à peine épaissi, 2° court, 3° plus-long que le 2°, subégal au 4°, obconique, les suivants oblongs, assez épais; elles sont noires, avec EBÆUS. | 191 le dessous du 1° article et les 4 ou 5 suivants testacés. Prothorax fortement transversal. Elytres noires, assez largement tachées de rouge à l’extrémité, finement et assez densément pointillées, repliées en dessous vers le bord apical, avec 2 appendices, l’interne testacé, petit, linéaire, terminé par un lobe aigu, noir, placé au-dessous du pli, l’externe jaune, grand, terminé par un lobe ova- laire, placé à l’angle apical externe. Abdomen noir. Pattes testacées, avec la base des 4 cuisses antérieures et les cuisses postérieures en entier, noires. Q Antennes plus minces; élytres entières à l'extrémité. France. Allemagne. Autriche. Espagne : Cadix (Reiche). J'ai vu des individus © de diverses provenances, de taille plus petite et ayant l’extrémité des élytres moins largement tachée de rouge. 20, EBÆUS FLAVICORNIS Er, Niger, antennis apice paululum infuscatis, pedibusque, ex- ceptis femoribus quatuor anterioribus basi, femoribus tibiisque posticis basi, testaceis ; elytris concoloribus, aut plus minusve apice rufo-maculatis; œ' elytris apice appendiculatis, appen- dicula externa flava. — Long. 2 1/2 mill. Er. Entom. 114. — Redt. Faun. Aust. 540, — Kiesw. Nat. 1v, 606. — Muls. Vésicul. 216. Malachius flavipes Dej. Cat. Var. G Elytris apice concoloribus: © elytris apice anguste rufomarginatis. Ebœus ater Kiesw. Nat. 1v, 608. Œ Noir, brillant, à pubescence blanche extrêmement fine. Front déprimé, légèrement bifovéolé en avant ; épis- tome testacé; labre noir; palpes bruns. Antennes à 1° article oblong, un peu épaissi au sommet, 2° court, 3° guère plus long que le 2e, plus court que le 4°, obconi- que, les suivants oblongs, faiblement dentés en scie ; elles sont testacées, un peu rembrunies à l'extrémité. Protho- rax fortement transversal. Elytres noires, tachées de rouge à l'extrémité, repliées en dessous vers le bord apical, avec 2 appendices, l’interne noir, petit, linéaire, terminé par 192 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, un lobe ovalaire brun, placé au-dessous du pli, l’externe jaune, grand, terminé par un lobe échancré, placé à l’an- gle apical externe. Segments de l’abdomen étroitement ‘bordés de testacé. Pattes testacées, avec la base des 4 cuisses antérieures, les cuisses postérieures et la plus grande partie des tibias postérieurs noirs. Q Antennes plus minces ; élytres concolores et entières à l’extrémité. Suède. Allemagne. France septentrionale. Suisse. Autriche. Ainsi que l’a observé Erichson, les élytres des G' sont tantôt rouges à l'extrémité, tantôt concolores, et c’est même ce dernier cas qui est le plus fréquent; les élytres . des © ont souvent aussi une très-étroite bordure rouge au bord apical. C’est à ces variétés qu'il faut, sans aucun doute, rapporter l’E. ater Kiesw., dont la description est, du reste, assez vague. Les tibias postérieurs sont le plus souvent testacés en dessous et noirs, ou seulement bruns en dessus, Cette espèce a la plus grande ressemblance avec l'E. pe- dicularius, dont elle diffère surtout par sa pubescence plus fine, sa ponctuation à peu près nulle, ses antennes plus claires et ses tibias postérieurs toujours marqués de noir ou du moins brunâtres; le cg‘ a l’appendice interne des élytres plus obscur, terminé par un lobe ovalaire et non aigu comme chez l'E, pedicularius ; la Q est reconnaissa- ble à ses élytres concolores, ou presque concolores à l’ex- trémité. 21, EBÆUS VELATUS Peyron. Niger, antennarum basi, tibiis tarsisque anterioribus testa- ceis; Œ'elytris apice cppendielatis, appendicula externe flava. Long. 2 mill. g" Noir, brillant, couvert d’une pubescence grise très- fine et épaisse qui le fait paraître-gris. Front un peu dé- primé, ayant une légère fossette sur le vertex ; épistome testacé ; labre noir; palpes noirs, brunâtres à l'extrémité. Antennes à 1° article oblong, à peine épaissi, 2° court, 3e un peu plus long que le 2e, subégal au 4°, obconique, les suivants oblongs, assez épais; elles sont noires, avec HYPEBÆUS, 193 le dessous du 1% article et les 2 suivants testacés. Pro- thorax fortement transversal. Elytres plissées vers l’angle apical, avec 2 appendices, l’interne noir, petit, élargi et testacé au bout, placé en dedans du pli, l’externe jaune, grand, irrégulièrement cultriforme, placé à l’angle apical externe. Abdomen noir, Pattes noires, avec l'extrémité des cuisses antérieures, les tibias et les tarses antérieurs, l'extrémité des tibias et les tarses intermédiaires testacés. Q Antennes plus minces; élytres entières au bout. Syrie : Mont Liban. Je l’ai rencontré à 1,000 mètres d'altitude, en fauchant les herbes ; la © est plus rare que le G. BB. Epistome très-court, linéaire, peu distinct. VII. — HYPEBÆUS Kiesw. Kiesw. Nat, IV, 610. — Muls. Vésicul. 233. Antennæ l1-articulatæ, lateribus capitis prope marginem anteriorem insertæ. Clypeus brevissimus, membranaceus. Palpi maæillares, articulo ultimo subovato, apice truncato. Tarsi in utroque sexu 3-articulati, articulis simplicibus. Corps ovale-oblong, avec la tête moins large que le prothorax, les yeux non saillants, le prothorax transver- sal, les élytres assez convexes, parfois gonflées chez les ©. Tête déprimée en avant chez les G. Epistome très- court, linéaire, membraneux. Labre court, fortement transversal. Palpes maxillaires filiformes, le dernier ar- ticle aussi long que les 2 précédents réunis, ovalaire, un peu sécuriforme, et tronqué au sommet chez les G, atté- nué et obtus au bout chez les ©, le pénultième très- court. Antennes insérées sur les côtés de la tête, tout près du bord antérieur, un peu moins longues que la moitié du corps, filiformes, légèrement comprimées à partir du 3° article, le 2° plus court que la moitié du 1er, le 3e plus long que le 2°, le dernier beaucoup plus long que le pé- nultième. 194 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. Prothorax transversal, non ou à peine impressionné en avant des angles postérieurs. Elytres assez convexes, subparallèles chez les &', ova- laires et parfois gonflées chez les ©, ayant l’extrémité impressionnée et appendiculée chez les G', très-finement et obsolètement ponctuées, légèrement pubescentes. Pattes allongées, les postérieures plus longues que les autres, avec leurs tibias faiblement courbés. Tarses sim- ples, à articles diminuant de longueur du 2€ au 4e, le 5e° plus long que le 4°. Crochets munis à la base d’une mem- brane presque aussi longue qu'eux. Le faciès des Hypebœus offre de l’analogie avec celui des Anthocomus, Cerapheles, Attalus, Ebœus et Charopus ; on les distingue aisément des Anthocomus et Cerapheles par leur épistome linéaire, leurs palpes moins acuminés au bout, leurs antennes insérées tout près de la bouche et dont le 1% article est proportionnellement bien plus long; des Attalus et Ebœus, par les tarses antérieurs des G sim- ples ; des Charopus, par leurs palpes maxillaires ovalaires et les appendices des élytres des O‘ non spiniformes. A. Tête des G' entièrement blanche, creusée d’une large impression sur le front. a. Appendice des élytres des G'noir. 1.H. alicianus Duv. aa. Appendice des élytres des dj jaune. 2.H. albifrons Fabr. AA. Tête des G' noire, non creusée d’une large impression sur le front. a. Prothorax noir. b. Elytres sans bande transversale nétiutie jaune. c. Tache de l’extrémité des élytres des G' non lunulée, coupée droit en avant; élytres des Q ordinairement concolores, 3. H. flavipes Fabr. cc. Tache de l'extrémité des élytres des © lunulée; élytres tachées au bout dans les 2 sexes. d. Dessus mat ; Fete plus obscures. 4, H, posticus Kiesw. dd. Dessus brillant; Daiiés plus claires. 5. H. libanus Peyr. bb, Elytres ayant une bande médiane, transversale, jaune. 6. H, mylabrinus Baudi. _ : HYPEBÆUS. 195 aa. Prothorax rouge, rarement taché de noir au milieu du disque. e. Extrémité des élytres jaune, rarement concolore chez les © et, dans ce cas, les élytres de celles-ci non ventirues. f, Tache des élytres occupant, chez les G, la moitié postérieure. 7. H. tripartitus Mars. ff. Tache des élytres occupant, chez les G', le tiers postérieur au plus. gs. Extrémité des élytres tachée dans les 2 sexes. h. Tache de l’extrémité des élytres lunulée. 8. H. vesiculiger Mars. hh. Tâche de l’extrémité des élytres non lunulée, coupée presque droit en avant. i. Elytres d’un noir bleuâtre, peu brillant, 9. H, Brisouti Muls. ii, Elytres d’un bleu brillant. 10.H. pius Kiesw. go, Extrémité des élytres tachée chez les c', con- colore chez les ©. j. Tache des élytres des G' oblique, paraissant lunulée. 11. H. flavicollis Er. jj. Tache des élytres des of occupant toute l'extrémité, coupée anguleusement en avant, 12, H, vicinus Pevr. ee, Extrémité des élytres concolore dans les 2 sexes; | élytres des © gonflées. k. Partie antérieure du front tachée de jaune chez les cf; cuisses testacées, les posté- rieures rarement rembrunies. 13. H. scitulus Er. kk. ue antérieure du front concolore chez les G'; toutes les cuisses noires. 1%. H, cyanipennis Baudi. À. Téte des © entièrement blanche, creusée d’une large impression sur le front. Fa 1. HYPEBÆUS ALICIANUS J. Duv. Niger, fere opacus, thorace albido, vitta media antice bifur- 196 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. cata, nigra, antennarum basi pedibusque testaceis; G' capite albido, fronte late profundius impressa, elytris apice albido maculatis, appendiculatis, appendicula nigra. — Long. 2 mill. Ebœus alicianus J. Duv. Glan. Ent. 1, 38; ©‘ Gen. xx, pl. 43 f. 212. Hypebœus alicianus Kiesw. Nat. 1v, 611. — Muls. Vésic, 240. g' Noir, presque mat, à pubescence blanchâtre extré- mement fine. Tête entièrement blanche; front largement et fortement impressionné entre les yeux; parties de la bouche blanches. Antennes à 1°° article oblong, assez for- tement épaissi au sommet, 2° court, 3° un peu plus long que le 2e, subégal au 4°, obconique, les suivants oblongs, assez épais; elles sont brunes avec les 5 premiers articles testacés. Prothorax fortement transversal, blanc, avec une bande médiane noire, bifurquée en avant. Elytres ayant une tache blanche vers l'angle apical, munies à l’extré- mité d’un appendice noir, en ovale irrégulier. Abdomen noir. Pattes testacées, avec une ligne noire aux cuisses et aux tibias postérieurs. Q Tête noire ; front très-faiblement impressionné ; pro- thorax rougeûtre, taché de noir comme chez le G'; élytres concolores et simples à l’extrémité. Pyrénées-Orientales. J'en possède un seul individu Go‘ pris au Vernet par M. Eug. Quetin qui a bien voulu m'’en faire abandon. 2. HYPEBÆUS ALBIFRONS Fabr. Niger, minus nitidus, thorace antice albido, antennis pedi- busque testaceis ; Œ° capite albido, fronte late profundius im- pressa, elytris apice testaceis, appendiculatis, appendicula flava. — Long. 1 1/2 mill. | Malachius albifrons Fabr. Syst. El..r1, 310. Ebœus albifrons Er. Entom, 118. Hypebœus albifrons Kiesw. Nat, 1v, 611. — Muls. Vési- cul. 243. Malachius anticus Cast, Silb. Rev. 1v, 28. g' Noir, peu brillant, à pubescence blanchâtre extré- #“ HYPEBÆUS. 197 mement fine, Tête blanche, avec le vertex étroitement bordé de noir ; front largement et fortement impressionné entre les yeux; épistome et labre testacés; palpes testa- cés, avec le dernier article brun. Antennes à 1° article oblong, assez fortement épaissi au sommet, 2° court, 3e à peine plus long que le 2°, subégal au 4°, obconique, les suivants oblongs, assez épais; elles sont testacées, avec l'extrémité rembrunie, Prothorax transversal noir, ayant en avant une large bordure blanche qui descend sur les côtés presque jusqu'à la base. Elytres ayant l'extrémité testacée, munies au bout d’un appendice jaune, en trian- gle irrégulier. Segments de l'abdomen finement marginés de testacé, Pattes testacées, Q Tête noire; front faiblement impressionné; prothorax ayant la bordure antérieure rougeâtre et ordinairement moins large que chez les G', parfois même réduite à une tache aux angles antérieurs ; élytres concolores et simples à l'extrémité, rarement les élytres sont étroitement bor- dées de testacé au bord apical; les cuisses sont aussi quel- quefois plus ou moins rembrunies. France. Espagne. Alger. Je l’ai trouvé ordinairement sur le lierre. | Tous les individus ©, provenant d’Alger, que j'ai vus, | ont la bordure antérieure jaune du prothorax très-grande et la partie noire plus ou moiïns échancrée en avant; la | base des cuisses antérieures et intermédiaires et les pattes | postérieures, à l’exception de la base des tibias, sont | noires chez ces individus. | AA, Tête des cf noire, non creusée d'une large impression sur le front. a. Prothorax noir. 3. HYPEBÆUS FLAVIPES Fabr. Niger, minus nitidus, antennarum basi pedibusque anterio- ribus testaceis ; S' elytris apice flavis, appendiculatis, appen- diculatis, appendicula flava. — Long, 1 1/2 mill, Malachius flavipes Fabr. Syst. El. 1, 309. Ebœus flavipes Er. Entom. 118. — Redt. Faun,. Aust. 540. Hypebœus flavipes Kiesw. Nat. 1v, 611. — Muls. Vésic. 247. 198 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. =. Malachius prœustus Fabr. Syst. EI. 1, 308, Malachius productus OI. Ent. 11, n° 27 p. 13, 18 pl. 3 f. 17. © Ebœus perspicillatus Bremi Stett. Zeit, 1855, 199. S' Noir, peu brillant, à peine pubescent. Front un peu déprimé; épistome et labre testacés ; palpes noirs. An- tennes à 1% article oblong, épaissi au sommet, 2° court, 3° à peine plus long que le 2°, subégal au 4°, oblong, un peu épais, ainsi que les suivants ; elles sont testacées et rembrunies vers l'extrémité. Prothorax fortement trans- versal. Elytres jaunes dans leur tiers postérieur, la cou- leur jaune coupée droit en avant; elles sont munies au bout d’un appendice jaune en triangle irrégulier. Abdo- men noir. Pattes testacées, avec Les 4 cuisses antérieures noires jusqu’à la moitié, les pattes postérieures noires, sauf l'extrémité des cuisses et la base’ des tibias. Q Elytres concolores et simples à l’extrémité ; elles ont parfois l’angle sutural roussâtre et plus rarement elles sont assez largement testacées à l'extrémité. France, Allemagne. Italie : Piémont (Baudi). Rare partout. J’ai vu le G' dans la collection Abeille et la Q dans la collection Reïiche. 4. HYPEBÆUS POSTICUS Kiesw. Niger, subopacus, elytris macula apicali lunulata flava or- nalis, antennarum basi, tibiis tarsisque quatuor anterioribus testaceis. — Long. 2 mill. Q Kiesw. Berl. Zeit. 1865, 393, nota; 1866, 271; in Abeille x1r, 20. S' Inconnu, mais ayant sans aucun doute les élytres appendiculées au bout, avec l’appendice jaune. Q Noir, très-peu brillant, presque opaque, à peine pu- bescent. Front biimpressionné, Antennes noires, d’un tes- tacé obscur à la base. Prothorax transversal. Elytres ayant une tache apicale jaune, avancée sur la suture et sur les côtés en forme de lunule, sur chaque élytre, Pattes testacées, avec les cuisses antérieures brunes à la . base, les intermédiaires jusqu’au-delà du milieu, les . HYPEBÆUS. 199 pattes postérieures brunes avec les genoux et la base des tarses testacés. Espagne ; dans les montagnes des environs de Madrid (Kiesenw.). Cette espèce, que je ne connais que par la description de l’auteur, me paraît bien voisine de la précédente ; elle en diffère principalement par les élytres de la Q large- ment tachées de jaune et par la forme lunulée de cette tache. | 5. HYPEBÆUS LIBANUS Peyr. Niger, nitidus, elytris macula apicali lunulata flava ornatis, antennarum basi pedibusque testaceis, femoribus posticis basi nigris; © elytris apice appendiculatis, appendicula flava. — Long. 1 3/4 mill. SG! Noir, brillant, à pubescence blanche assez fine et peu épaisse, Front faiblement déprimé; parties de la bouche noires. Antennes à 1% article oblong, à peine épaissi, 2° court, 3° un peu plus long que le 2, subégal au 4°, oblong, assez épais, ainsi que les suivants; elles sont noires, avec le dessous du 1° article et les 3 suivants testacés. Prothorax fortement transversal. Elytres ayant une tache apicale jaune, avancée sur les côtés jusqu'au tiers postérieur, profondément échancrée à la suture et formant ainsi une lunule commune; elles sont munies au bout d’un appendice jaune irrégulièrement bilobé. Seg- ments de l’abdomen finement marginés de testacé. Pattes testacées, avec les cuisses intermédiaires noires à la base, les postérieures jusqu’au milieu, et quelquefois l’extré- mité des tibias postérieurs noire. Q Elytres simples au bout, ayant une tache apicale jaune peu avancée sur les côtés et par suite bien moins étendue, formant une lunule sur chaque élytre. Pattes testacées, avec la base des cuisses postérieures noire. Mont Liban. Je l’ai trouvé en battant les chênes verts, près d’Acheout, à 1,100 mètres d'altitude. Cette espèce est voisine des 2 précédentes, dont elle dif- fère par sa couleur brillante et ses pattes beaucoup plus claires ; elle se distingue, de plus, de H. flavipes, par la forme de la tache apicale des élytres chez les G'. 200 : MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 6. HYPEBÆUS MYLABRINUS Baudi. Niger, nitidus, elytris fascia undulata transversa apiceque flavis, antennarum basi pedibusque testaceis; S' elytris apice appendiculatis, appendicula flava. — Long. 2 mill. Baudi Berl. Zeït., 1871, 69 ; in Abeïlle x1r, 19. g Noir, brillant, avec la tête et le prothorax légère- ment verdâtres, à fine pubescence jaune. Front déprimé; bouche et palpes obscurs. Antennes assez épaisses, avec la base testacée, sauf le 1er article qui est noir. Prothorax guère plus court que large, rebordé sur les côtés et à la base, ayant une large fossette au-devant de l’écusson. Elytres se rétrécissant avant l’extrémité, ornées avant le milieu d’une large bande jaune, commune, parfois inter- rompue à la suture, ondulée obliquement en avant, pres- que en droite ligne en arrière, et, en outre, d’une tache apicale pâle, ovale-oblongue, remontant jusqu’au tiers postérieurs ; elles sont munies au bout d’un appendice jaune en forme de cuiller. Abdomen noir. Pattes testa- cées, avec les cuisses plus ou moins rembrunies à la base. © Front non déprimé,; antennes plus claires; élytres assez sensiblement élargies vers l’extrémité, ayant l’angle apical taché de jaune, simples au bout; pattes testacées, avec les cuisses antérieures à peine rembrunies à la base, les postérieures assez légèrement. Chypre. Je n'ai pas vu cette espèce. M. Baudi dit qu’elle est assez commune à Chypre et à Beyrouth : je suppose qu 11 4 - y a erreur relativement à cette dernière UT où je ne l’ai jamais rencontrée. La coloration très-remarquable de cette ee permet « de la reconnaître sans peine, et elle me paraît être réel- lement un Hypebœus ; il ne serait cependant pas impossi- » ble qu’elle appartint au Charopus. aa. Prothorax rouge, rarement taché de noir au milieu du disque. e. Extrémité des élytres jaune, rarement concolore chez les ©, et, dans ce cas, les élytres de celles-ci non ventrues. 7, HYPEBÆUS TRIPARTITUS Mars. | Niger, nitidus, thorace rufo, elytris nigro cœruleis, apice HYPEBÆUS. . 201 pallidis, antennis pedibusque testaceis; G' elytris dimidia parte postica albida, apice appendiculatis, appendicula flava. Long. 2 1/4 mill. Anthocomus tripartitus Mars. Abeille v, 183. d' Noir, brillant, à peu près glabre. Front un peu dé- primé; épistome testacé ; labre noir; palpes testacés. An- tennes à 1 article oblong, un peu épaissi au sommet, 2e court, 3° un peu plus long que le 2°, subégal au 4, oblong, assez épais, ainsi que les suivants; elles sont tes- tacées, avec l’extrémité supérieure du 1% article et les 5 derniers rembrunis. Prothorax un peu plus large que long, rouge. Elytres d’un noir-bleu, ayant la moitié pos- térieure d’un jaune-blanchâtre, la partie blanche un peu sinuée en avant et formant sur la suture un petit angle | saillant ; elles sont munies au bout d’un appendice jaune, presque quadrangulaire, irrégulièrement bilobé. Abdo- | snen noir, avec les derniers segments testacés. Pattes tes- | facées, avec une ligne noire sur la base des cuisses pos- térieures. Q Elytres plus convexes et plus élargies en arrière, | simples au bout; la tache postérieure est d’un jaune- | rougeâtre et couvre seulement l’ PRET | Syrie : Beyrouth. | Elle est assez rare et se trouve principalement sur les | caroubiers ; elle ne remonte pas dans le Liban. | M. de Marseul n’a pas exactement décrit la ©, car il | dit que ses élytres ont une large bordure d’un jaune tes- |tacé pâle. | M. Abeille (Ann. Soc. Ent. Fr. 1869, 403, nota) affirme | que cette espèce doit rentrer dans le genre Anthocomus | plutôt que dans le genre Cerapheles. Elle n'appartient, en réalité, à aucun des deux, et elle fait partie, sans aucun 4e ‘du genre actuel. É. 8. HYPEBÆUS VESICULIGER Mars. Niger, nitidulus, thorace flavo, elytris apice pallidis, an- | tennis pedibusque testaceis, femoribus basi infuscatis: S' ely- | éris macula postica lunulata flavo-testacea ornatis, apice ap- | pendiculatis, appendicula flava, — Long. 1 3/4 mil]. | . ee 202: MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. Anthocomus vesiculiger Mars. Abeïlle v, 183. Q Hypebœus vesiculiger Abeille Ann. Soc. Ent. Fr. 1869, 403. — Q Baudi Berl. Zeit, 1871, 68. G' Noir, assez brillant, à pubescence blanche très-fine et très-épaisse. Front un peu déprimé; épistome testacé; labre noir; palpes testacés. Antennes à 1® article oblong, assez épaissi, 2e court, 3° un peu plus long que le 2e, sub- égal au 4° oblong, ainsi que les suivants; elles sont tes- tacées, avec le 127 article noir en dessus. Prothorax for- tement transversal, d’un jaune-rougeâtre. Elytres d’un noir à peine bleuâtre, ayant l'extrémité tachée de jaune blanchâtre, la tache jaune remontant un peu le long de la suture et s’avançant sur les côtés jusqu’au tiers posté- rieur, sans toucher le bord latéral, formant ainsi une sorte de lunule commune ; elles sont munies au bout d’un appendice jaune, presque quadrangulaire, irrégulièrement bilobé. Segments de l’abdomen finement marginés de tes- tacé. Pattes testacées, avec la base des cuisses intermé- diaires et la moitié des postérieures rembrunies. Q Elytres plus convexes et plus élargies en arrière, simples au bout; la tache postérieure est d’un jaune rou- geûtre et couvre seulement l'extrémité. Caramanie : Tarsous. Chypre. Syrie : Beyrouth, mont Liban. Elle est commune sur les chênes verts, Le c' de cette espèce est bien facile à distinguer des espèces voisines, mais il n’en est pas de même de la Q, qui a la plus grande ressemblance avec celle du H. tri- partitus. Elle en diffère par sa forme plus large, le dessus bien moins brillant, à pubescence épaisse, son prothorax beaucoup plus transversal, ses élytres plus noires et ses cuisses plus rembrunies. | 9. HYPEBÆUS BRISOUTI Muls. Niger, nitidulus, thorace flavo, elytris apice pallidis, an- tennis, thorace, elytrorum apice pedibusque flavo-testaceis ; S' elytris tertia parte postica flavo-testacea, apice appendiculatis, appendicula flava. — Long. 2 1/4 mill. Q Muls. Vésicul, 235, G' Noir, peu brillant, presque mat sur les élytres, à HYPEBÆUS. 203 pubescence blanche fine et peu serrée. Front un peu dé- primé; épistome testacé; labre noir; palpes testacés, avec le dernier article obscur. Antennes à 1° article cblong, un peu épaissi au sommet, 2e court, 3° plus long que le 2e, subégal au 4°, oblong, ainsi que les suivants ; elles sont testacées, avec les derniers articles rembrunis. Pro- thorax transversal, jaune-testacé. Elytres d’un noir bleuâ- tre, presque mat, ayant leur tiers postérieur d’un jaune blanchâtre. la partie blanche un peu sinuée en avant; elles sont munies au bout d’un appendice jaune presque quadrangulaire, irrégulièrement bilobé. Segments de l'abdomen marginés de testacé. Pattes testacées, avec la base des cuisses postérieures rembrunie. Q Elytres plus convexes et plus élargies en arrière, simples au bout; la tache postérieure est moins grande; pattes entièrement testacées. Pyrénées-Orientales. M. Mulsant n’a connu que la © de cette espèce ; j'en possède un individu G‘ que j'ai moi-même pris au Vernet, Elle diffère de H. tripartitus par le dessus du corps peu brillant et même presque mat chez les G', et par les ély- tres ayant seulement le tiers postérieur blanchâtre dans le même sexe; de H, vesiculiger, par les élytres plus bleues et leur tache apicale non échancrée intérieurement à la suture; de H. pius et H, flavicollis, par le dessus moins bleu et moins brillant. 10, HYPEBÆUS PIUS Kiesw. Niger, mtidus, thorace flavo, elytris cyaneis apice flavis, antennarum basi pedibusque testaceis, femoribus basi infus- catis; © elytris apice appendiculatis, appendicula flava. — Long. 2 1/4 mill. ; Kiesw. Berl. Zeit. 1865, 375, nota ; 1866, 272 ; in Abeille Rurale G' Noir, brillant, à pubescence grise extrêmement fine. Front un peu déprimé, légèrement impressionné au mi- lieu; épistome testacé; labre noir; palpes testacés, avec le dernier article brun. Antennes à 1er article oblong, à peine épaissi, 2e court, 3e un peu plus long que le 2, 20% MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. subégal au 4e, oblong, ainsi que les suivants ; elles sont testacées et rembrunies à partir du 5° article. Prothorax transversal, d’un jaune-rougeâtre. Elytres bleues, avec l'extrémité jaune ; elles sont munies au bout d’un appen- dice jaune, presque quadrangulaire, irrégulièrement bi- lobé. Abdomen noir. Pattes testacées, avec les 4 cuisses antérieures noires à la base, les postérieures jusque vers le milieu, Q Elytres simples au bout. Espagne centrale et méridionale (Kiesw.); Grenade (Mars.). J'ai vu les 2 sexes de cette espèce dans la collection de Marseul ; elle diffère de la suivante par sa pubescence plus fine, à peine sensible, les cuisses en partie rembru- nies et les élytres bleues, tachées à l’extrémité dans les 2 sexes, la tache de celles-ci non oblique, mais coupée à peu près droit en avant; dans la ©, l’extrémité des ély- tres est assez largement tachée comme chez le G'. 11. HYPEBÆUS FLAVICOLLIS Er, Niger, nitidus, thorace rufo, elytris nigro-cyanescentibus, antennarum basi pedibusque testaceis; S' elytris apice macula obliqua flava utrinque ornatis, appendiculatis, appendicula flava. — Long. 2 1/4 mil], Ebœus flavicollis Er, Entom, 117.— Redt, Faun. Aust,. 540, Hypebœus fiavicollis Kiesw. Nat, 1v, 610, — Muls, Vési- cul. 238, Malachius dispar Dej. Cat, g' Noir, brillant, à pubescence blanche très-fine, Front à peine déprimé, avec une légère fossette sur le vertex ; épistome testacé ; labre noir ; palpes testacés, avec le der- nier article rembruni. Antennes à 1er article oblong, un peu épaissi, 2° court, 3° un peu plus long que le 2° et un peu plus court que le 4°, obconique, les suivants oblongs, un peu épais; elles sont brunes, avec le dessous du 1# article et les 4 suivants testacés. Prothorax transversal, d’un jaune-rougeâtre, Elytres d’un noir un peu bleuâtre, ayant l’extrémité ornée d’une tache jaune oblique, un peu iunulée ; elles sont munies au bout d’un appendice jaune, tn à don HYPEBÆUS, 205 presque quadrangulaire et irrégulièrement bilobé. Abdo- men noir. Pattes testacées. Q Elytres entières et concolores à l’extrémité, ayant souvent cependant une bordure testacée très-étroite dans la partie postérieure des bords latéraux. Europe tempérée et méridionale. France. Autriche. Dalmatie. Iles Toniennes. Grèce : Attique (Plason). Espagne. Italie. Corse, Sardaigne. Malte. Algérie. On la trouve communément sur le lierre, dans les en- virons de Marseille. 12. HYPEBÆUS VICINUS Peyron. Niger, thorace rufo, elytris nigro-cyanescentibus, antenna- rum basi pedibusque testaceis ; G minus nitidus, elytris nigris apice flavis, femoribus basi nigris, elytris apice appendiculatis, apendicula flava. — Long. 2 mill. G' Noir, peu brillant, à pubescence blanche très-fine. Front légèrement déprimé ; épistome testacé; labre noir ; palpes testacés, avec le dernier article noir, Antennes à er article oblong, faiblement épaissi, 2e court, 3e plus long que le 2e, subégal au 4°, obconique, les suivants oblongs, assez épais; elles sont noires, avec le dessous du 1*% article et les 3 suivants testacés. Prothorax trans- versal, rouge, Elytres noires, ayant l’extrémité d’un jaune blanchtre ; cette couleur n’est point coupée droit en avant, mais elle est anguleusement entamée vers la su- ture par la couleur noire; elles sont munies au bout d’un appendice jaune, presque quadrangulaire et irrégulière- ment bilobé. Abdomen noir. Pattes testacées, avec la base de toutes les cuisses noire, les postérieures plus large- ment. Q Brillante; antennes plus minces; élytres d’un noir bleuâtre, concolores et entières à l’extrémité, Pattes en- tièrement testacées. Smyrne. Palestine : Ramleh (Abeille). J'ai pris un seul couple de cette espèce à Smyrne et j'en ai vu une dizaine de ©, sans aucun ç' pris par M. Abeille à Ramleh, sur la route de Jaffa à Jérusalem. La © décrite ci-dessus diffère du of à un tel point qu’il L’ABEILLE, tome XV, — Malachides. — 18717, 12 206 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, y a lieu de douter qu’elle appartienne à la même espèce; je crois cependant avoir pris ensemble les 2 sexes à Smyrne. Le ‘est voisin des H. vesiculiger et flavicollis ; ïl diffère de tous deux par ses élytres moins brillantes, presque mates et colorées à l’extrémité d’une manière toute diffé- rente. La © ressemble extrêmement à celle du H. flavi- collis, avec laquelle on la confondrait très-facilement : elle en diffère par la taille un peu plus petite, Les élytres presque noires, à peine bleuâtres, les antennes plus fon- cées : on ne peut la confondre avec la Q du H., scitulus qui a les élytres gonflées. ee. Extrémité des élytres concolore dans les 2 sexes; élytres des © ventrues et gonflées. 13. HYPEBÆUS SCITULUS Er. Niger, nitidulus, thorace rufo, elytris nigro-cœæruleis, anten- nis pedibusque testaceis; G' fronte anterius flavo-maculata, elytris apice appendiculatis, appendicula flava; Q elytris sub- globosis. — Long. 2 à 2 1/2 mill. Q Charopus scitulus Er. Entom. 122, Hypebœus scitulus Kiesw. Nat, 1v, 610. Ebœus cordicollis Kiesw. Berl. Zeit. 1859, 33, G' Malachius nodipennis Kryn. Bull, Mosc. v (1832) 100? Var. Prothoracis disco nigro, femoribus posticis infuscatis. g' Noir, assez brillant, à pubescence blanche très-fine et très-légère, maïs assez épaisse. Front ayant entre les yeux une impression assez large et plus ou moins enfon- cée ; il est marqué en avant, entre les antennes, d’une tache jaune, plus ou moins étendue, souvent accompa- gnée de chaque côté par une ligne blanche qui peut se prolonger jusqu’au bord interne des yeux ; épistome tes- tacé ; labre noir; palpes testacés, avec le dernier article rembruni. Antennes à 4er article oblong, épaissi au som- met, 2e court, 3e plus long que le 2e et un peu plus court que le 4e, oblong, ainsi que les suivants ; elles sont testa- cées et ordinairement rembrunies vers l’extrémité. Pro- thorax plus large que long, un peu rétréci en arrière, HYPEBÆUS, 207 marqué d’une fossette au-devant de l’écusson, rouge, ayant parfois sur le disque une tache noire plus ou moins prolongée vers les bords antérieur et postérieur. Elytres oblongues, d’un bleu ou vert foncé, peu brillantes, à ponctuation très-fine et très-serrée; l'extrémité est un peu prolongée en forme de queue, au bout de laquelle se trouve un appendice jaune, presque quadrangulaire, coupé à peu près carrément au sommet. Segments de l’abdomen très-finement marginés de testacé. Pattes testacées, avec les cuisses postérieures quelquefois plus ou moins rem- brunies. Q Front uni, non taché à la partie antérieure. Protho- rax paraissant plus resserré en arrière, très-rarement taché de noir au milieu du disque. Elytres ovales, con- vexes, ventrues, d’un bleu noir foncé, brillantes, entières au bout; aîles atrophiées. Sesgments de l’abdomen assez larcement marginés de testacé. Cuisses postérieures très- rarement rembrunies. Orient. Grèce. Smyrne. Tarsous. Syrie. Palestine. Mésopotamie. Il est commun sur les plantes basses et les arbrisseaux. J'ai rapporté à cette espèce le Mal. nodicornis Kryn., provenant de Crimée, quoique avec un point de doute, car la description très-succincte qu’en donne cet auteur convient à l’espèce actuelle, 14, HYPEBÆUS CYANIPENNIS Baudi. Niger, nitidus, thorace rufo, disco nigro, elytris nigro-cya- neis, antennarum basi pedibusque testaceis, femoribus omnibus nigris; O! elytris apice appendiculatis, appendicula flava ; © elytris subglobosis. — Long. 2 mill. Q Baudi Berl. Zeit. 1871, 68 ; in Abeille x1x1, 20. S' Noir, brillant, à pubescence grise extrêmement fine et très-légère, assez épaisse. Front ayant entre les yeux une impression assez large et profonde, concolore ; épis- tome testacé; labre noir; palpes testacés avec le dernier article noir. Antennes à 1°" article oblong, un peu épaissi, 2e court, 3° plus long que le 2e, subégal au 4, oblong, ainsi que les suivants ; elles sont noires, avec le dessous du 1% article et les 4 suivants testacés. Prothorax forte- 208 * MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. ment transversal, à peine rétréci en arrière, ayant une légère fovéole au-devant de l’écusson, rouge, marqué sur le disque d’une tache noire qui atteint les bords antérieur et postérieur, Elytres oblongues, d’un noir violacé, bril- lantes, à ponctuation assez fine et médiocrement serrée; l’extrémité est un peu prolongée en forme de queue, au bout de laquelle se trouve un appendice jaune, presque quadrangulaire, coupé à peu près carrément au sommet. Abdomen noir. Pattes testacées, avec toutes les cuisses noires, les tibias postérieurs souvent rembrunis. © Front uni. Prothorax à tache discoïdale ordinaire- ment moins étendue et parfois même tout-à-fait effacée. Elytres ovales, convexes, ventrues, d’un violet plus clair, plus brillantes, entières au bout, aîles atrophiées. Syrie : Mont Liban. Elle n’est pas très commune et se rencontre d'ordinaire sur les chênes verts, à l’altitude de 400 à 800 mètres. Cette espèce est très-voisine de la précédente, dont elle se distingue principalement par sa taille plus petite, sa couleur violacée, la coloration plus foncée des antennes, du prothorax et des pattes, la ponctuation des élytres un peu plus forte et moins serrée, et le prothorax plus large, moins rétréci en arrière chez les ©. IX. — CHAROPUS Er. Erichson Entom. 119, — Lacord. Gen. IV, 392, — J. Duv. Gen. Il, 177. — Muls. Vésicul. 250. Antennæ 11-articulatæ, lateribus CEE prope margiñem anteriorem insertcæ. Clypeus brevissimus, membranaceus. Palpi maxillares articulo ultimo acuminato. Tarsi in utroque sexu 5-articulati, articulis simplicibus. Corps oblong, avec la tête moins large que le prothorax, celui-ci aussi long ou plus long que large, souvent rétréci en arrière, les élytres des G‘ parallèles, celles des Q ven- trues et ne recouvrant pas entiérement l’abdomen. CHAROPUS. ; 208 Tête rétrécie en avant. Epistome très-court, linéaire, membraneux. Labre court, fortement transversal. Palpes maxillaires filiformes, le dernier article aussi long que les 2 précédents réunis, acuminé au bout, le pénultième très-court. Antennes insérées sur les côtés de la tête, tout près du bord antérieur, moins longues que la moitié du corps, légèrement comprimées à partir du 3° article, le 2° plus court que la moitié du 1%, le 3° plus long que le 2e, le dernier beaucoup plus long que le pénultième. Prothorax également plus long que large, quelquefois carré, souvent prolongé à sa base. Elytres assez convexes, ayant l'extrémité garnie chez les g'd’appendices spiniformes,très-finementetrugueusement ponctuées, légèrement pubescentes. Femelles aptères. Pattes longues et grêles, les postérieures plus longues que les autres, avec leurs tibias faiblement courbés. Tarses simples, à articles diminuant de longueur du 1° _ au 4, le 5° plus long que le 4°, Crochets munis à leur base d'une membrane moins longue qu'eux, Les Charopus ont quelque ressemblance avec les Cyrtosus et les Hypebœus, mais il n’est pas difficile de les en dis- tinguer par les différences déjà indiquées. A. Base du prothorax non tachée de jaune. a. Extrémité des élytres rouge chez les et concolore chez les ©. b. Dessus du corps non brillant. e. Prothorax très-peu rétréci en arrière. 1, Ch. saginatus Kiesw. cc. Prothorax sensiblement rétréci en arrière. d. Prothorax court, étranglé en arrière. 2. Ch. rotundatus Er. dd. ere oblong, peu à peu rétréci en arrière. 3. Ch. multicaudis Kiesw. bb. Dessus du corps brillant. e. Extrémité des élytres des 6 plissée. 4, Ch. nitidus Küst. ee. Extrémité des élytres des G‘ non plissée, seule- ment un peu impressionnée, avec une seule lanière plantée au milieu de limpression. 9. Ch. apicalis Kiesw. ‘ 12: 210 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, aa, Extrémité des élytres concolore dans les deux sexes. f. Pattes concolores. | g, Prothorax sensiblement rétréci en arrière; base des antennes plus claire. 6. Ch. concolor Fabr. gs, Prothorax non rétréci en arrière; base des antennes plus obscure. 7. Ch. docilis Kiesw. ff. Tibias testacés, les postérieurs noirs chez les G. h, Corps verdâtre et pubescent en-dessus. 1. Prothorax non prolongé sur la base des ély- tres ; élytres des G' plissées au bout. 8. Ch. pallipes OI. 1i. Prothorax fortement prolongé en arrière sur la base des élytres ; élytres des g' non plisées au bout, maïs seulement impressionnées. 9. Ch. flavipes Payk. hh. Corps noir et glabre en dessus. 10. Ch. nigricans Peyr. AA. Base du prothorax plus ou moïns largement tachée de jaune. a. Pattes jaunes, avec les cuisses entièrement noires. b. Vert-foncé, presque mat; base du prothorax obscu- rément tachée de jaune, 11. Ch. madidus Kiesw. bb. Bleu-foncé, assez brillant ; base du prothorax assez largement tachée de jaune. 12. Ch. bicolor Peyr. aa. Pattes jaunes, avec la base des cuisses noire. 13. Ch, thoracieus Mor. A. Base du prothorax non tachée de jaune. 1, CHAROPUS SAGINATUS Kiesw. Nigro-virescens, opacus, antennis basi testaceis; thorace latitudine haud longiore, postice vix angustato; Œ elytris apice flavis, intrusis et laciniatis. — Long. 2 3/4 mill. Kiesw. Ann. Soc. Ent, Fr. 1851, 621, nota. — Baudi Berl. Zeit. 1871, 129, G' Noir-verdâtre ou bleuâtre, presque mat, à ee grise assez courte et épaisse. Front impressionné de cha- que côté; épistome testacé; labre et palpes noirs. An- CHAROPUS. 211 tennes à 1°" article oblong, épaissi, 2° court, globuleux, 3e du double aussi long que le 2° et plus long que le 4e, 3e et 4e obconiques, les suivants oblongs ; elles sont noires, avec l'extrémité inférieure du 1®% article et le dessous des trois suivants testacés, le dessus des mêmes articles plus ou moins taché de testacé. Prothorax court, pas plus long que large, très-faiblement rétréci en arrière. Elytres oblongues, ayant l'extrémité tachée de rouge-testacé ou de jaune, plissées au bout, le pli supérieur plus ou moins échancré et bimucroné, l’inférieur élargi et portant, entre les deux plis, une lanière noire, atténuée au bout comme une soie. Segments de l’abdomen marginés de testacé. Pattes noires. © Front plus légèrement impressionné de chaque côté. Elytres élargies en arrière, plus courtes que l'abdomen, concolores et simples au bout, Sardaigne. Nice. Je n’ai vu aucun individu typique de Sardaigne, mais seulement quatre individus ©, communiqués par M. Rei- che, à qui ils ont été envoyés par M. Peragallo, comme provenant de Nice et que j'ai cru devoir rapporter à cette espèce, malgré leur habitat bien différent. Cette espèce est facilement reconnaissable à sa grande taille, le dessus de son corps mat, son prothorax court et ne paraissant pas rétréci en arrière, l'extrémité des élytres du ç‘ jaune, ses pattes concolores. 2. CHAROPUS ROTUNDATUS Er. -Nigro-virescens, opacus, antennis basi testaceis; thorace latitudine haud longiore, postice coarctato, basi leviter pro- ducto; GS! elytris apice rufis, intrusis et lacimatis. — Long. 2 1/2 mill. Er. Entom. 121. g Noir-verdâtre, à peine brillant, à pubescence blanche très-fine et très-courte. Front obsolètement trifovéolé: palpes noirs. Antennes noires, avec l'extrémité du 1° ar- ticle et les trois suivants testacés, plus ou moins obscur- cis. Prothorax pas plus long que large, fortement arrondi 242 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. sur les côtés, étranglé en arrière, légèrement prolongé à la base, assez fortement impressionné transversalement avant la base, avec le rebord basal relevé. Elytres oblon- gues, ayant l’éxtrémité rouge, repliée et laciniée. Pattes noires. ù © Elytres brièvement ovalaires, plus convexes, un peu plus courtes que l’abdomen, concolores et simples à l’ex- trémité. Sardaigne. Je ne connais pas cette Le et la description qui pré- cède a été empruntée à Erichson. Celui-ci dit qu’elle diffère du Ch. concolor par son prothorax ayant les côtés plus fortement arrondis, moins prolongé à la base et transversalement impressionné. 3, CHAROPUS MULTICAUDIS Kiesw. Nigro-virescens, aut cœrulescens, antennis basi testaceis ; thorace oblongo, postice augustato, basi leviter producto; d' elytris apice flavis, intrusis et laciniatis. — LORS 2 à 24/27. Kiesw. Berl. Zeit. 1863, 383, nota; 1866, 273; ‘in Abeille xr11, 22. - Var. G'. Elytrorum apice anguste aut nihilo flavescente. g' Noir-verdâtre, plus souvent bleuâtre, peu brillant, presque mat, à pubescerice blanche très-fine. Front im- pressionné au milieu, bifovéolé de chaque côté en avant, avec une fossette allongée sur le vertex; épistome testacé ; labre et palpes noirs. Antennes à 1 article obconique, épaissi au sommet, 2° court, globuleux, 3° un peu plus long que le 2°, subégal au 4e, 3° et 4e obconiques, les suivants oblongs; elles sont noires, avec l’extrémité du 4er article, les 2e et 3° et souvent le dessous du 4, testa- cés. Prothorax sensiblement plus long que large, peu arrondi sur les côtés, rétréci en arrière, légèrement pro- longé à la base. Elytres oblongues, ayant l'extrémité plus ou moins tachée de rouge ou de jaune, rarement conco- lore, plissées au bout. le pli supérieur échancré, avec l'angle interne acuminé et garni au bout dé quelques poils, l’externe moins aigu, souvent émoussé, le pli infé- CHAROPUS. 213 rieur élargi en forme de lobe et, entre les deux plis, une lanière noire, épineuse, un peu courbée, très-aiguë au bout; les pointes du pli supérieur et le lobe du pli infé- rieur sont ordinairement jaunes, mais ils sont concolores lorsque l’extrémité des élytres est peu ou point tachée; plus fréquemment, le lobe du pli inférieur est jaune à la base, noir au bout. Segments de l’abdomen marginés de testacé. Pattes noires. Q Front moins profondément impressionné. Elytres élargies en arrière, convexes, plus courtes que l’abdomen, concolores et simples à l'extrémité. Espagne : Andalousie. Algérie : Alger, Oran, Bône, Constantine. J'ai vu dans la collection de Marseul le G' et la © de cette espèce, provenant d’Andalousie; tous les autres in- dividus, en assez grand nombre, que j’ai examinés, pro- venaient d'Algérie. Cette espèce varie beaucoup pour la taille et la colora- tion ; les plus grands individus sont le plus souvent d’une couleur plus bleue, avec l'extrémité des élytres des G' plus étroitement tachée et parfois concolore, ainsi que leurs appendices ; chez ces individus, l’angle externe du pli supérieur est plus obtus que chez les petits individus, mais ils ne peuvent néanmoins être séparés des autres, car j'ai trouvé tous les passages et en outre ces différences se retrouvent souvent à l’inverse, 4. CHAROPUS NITIDUS Küst,. Æneus, nitidus, antennis basi testaceis: thorace oblongo, postice angustato, basi leviter producto; SG elytris apice flavis, ntrusis et laciniatis. — Long. 1 1/2 à 2 mill. Q Küst. Kæf. Eur, 18, 18. — Kiesw. Ann. Soc. Ent. Fr. 1851, 621. — Muls. Vésicul. 258. — c‘ Baudi, Berl. Zeit.c1871, 130, Charopus saginatus Kiesw, Nat, 1v, 615 (nec 616). G' Vert-bronzé, brillant, à pubescence blanche fine et peu serrée. Front impressionné au milieu, avec une fos- sette allongée sur le vertex; épistome testacé; labre et palpes noirs. Antennes à 19 article oblong, un peu épaissi ê > à ‘ 214 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. - au sommet, 2° court, globuleux, 3° plus long que le 2e et un peu plus long que le 4, les 3e et 4° obconiques, les suivants oblongs; elles sont noires, avec l’extrémité du 4er article et les trois suivants testacés. Prothorax sensi- blement plus long que large, rétréci en arrière, à peine prolongé à la base, Elytres oblongues, ayant l’extrémité tachée de jaune, plissées au bout, le pli supérieur échan- cré et bimucroné, à angle interne plus aigu que l’externe, le pli inférieur élargi en forme de lobe, jaune comme les deux pointes du pli supérieur; entre les deux plis, une lanière jaune, en forme d’épine, très-aiguë au bout. Segments de l’abdomen marginés de testacé. Pattes noires, avec les tarses antérieurs plus ou moins bruns. Q Elytres élargies en arrière, convexes, plus courtes que l’abdomen, concolores et simples à l’extrémité, Sardaigne. Sicile. Algérie : Constantine. Tunis. Je n’ai pas vu d'individus de cette espèce provenant de Sardaigne ; ceux que j'ai eus sous les yeux venaient du nord de l'Afrique et de la Sicile, tous ceux de ce dernier pays, en assez grand nombre et pour la plupart récoltés par M. Bellier, étaient des Q. J'ai adopté l'opinion de M. Baudi qui signale comme étant le G' de l’espèce décrite par Küster des individus à élytres tachées à l’extrémité; d’après la courte description de M. Mulsant, il ne paraîtrait pas qu'il en fut ainsi et peut-être faudrait-il croire que son Ch. nitidus est une autre espèce. M. Kiesenwetter (Nat. 1v 615) cite un Ch. saginatus Küst. qui n'existe pas; il faut lire sans doute Ch. nitidus. Quoi qu’il en soit, l’insecte ci-dessus décrit diffère des précédents par sa taille beaucoup plus petite et sa couleur d’un bronzé brillant ; le & diffère du Ch. apicalis qui suit par la conformation toute différente des appendices des élytres ; la Q ressemble extrêmement aux Q des Ch. apicalis : et docilis; elle diffère du docilis par son prothorax plus rétréci en arrière et du apicalis par sa couleur plus bron- zée, plus brillante et sa taille un peu plus grande. CHAROPUS. 215 5. CHAROPUS APICALIS Kiesw. Nigro-virescens, nitidulus, antennis basi testaceis: thorace oblongo, postice angustato ; basi leviter producto: ' elytris apice flavis, subimpressis et laciniatis. — Long. 1 1/2 mill. Kiesw. Berl., Zeit, 1859, 33. — Baudi, Berl. Zeit, 1871, 129, g' Noir-verdâtre ou bleuâtre, assez brillant, à pubes- cence blanche fine et peu serrée. Front impressionné au milieu avec une fossette allongée sur le vertex ; épistome testacé ; labre et palpes noirs. Antennes à 1% article oblong, un peu épaissi au sommet, 2° court, globuleux, 3° un peu plus long que le 2€, subégal au 4°, les 3° et 4e obconiques, les suivants oblongs, un peu épais; elles sont noires, avec l'extrémité du 1e article et les 3 suivants testacés. Pro- . thorax un peu plus long que large, rétréci en arrière, à . peine prolongé à la base. Elytres oblongues, ayant l’ex- trémité tachée de jaune, impressionnées avant le bout, avec le bord apical un peu dilaté, mais non lobé et munies au milieù de l'impression d’une lanière jaune, plus ou moins rembrunie au bout, spiniforme, maïs assez épaisse et un peu courbée. Segments de l’abdomen finement mar- ginés de testacé. Pattes noires. Q Elytres élargies en arrière, convexes, plus courtes que l’abdomen, concolores et simples à l'extrémité. Italie. Sardaigne (Baudi). Sicile. Grèce. Algérie : Alger, Constantine. Je n'ai vu que des individus provenant d'Italie et d'Algérie, Cette espèce est reconnaissable à la conformation de l'extrémité des élytres chez le cf. OBSERVATIONS. — Les Ch. multicaudis, nitidus et apicalis, malgré les caractères distinctifs que j'ai établis ci-dessus, pourraient bien n'être que des variations d’une seule et même espèce; les différences signalées portent sur la taille, le brillant, la forme et la coloration de l'impression et des appendices des élytres des f, caractères essentielle- ment variables : il semblerait que la forme si différente du sommet des élytres du Ch. apicalis soit bien caracté- ristique et cependant elle ne consiste en définitive que 216 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. dans le fait que l’impression ne s’est point enfoncée sous un pli et par suite les deux angles du pli supérieur et l’appendice lobé inférieur sont atrophiés. La variabilité de coloration de l'extrémité des élytres et des appendices du Ch. multicaudis indique en outre que ces espèces pour- raient bien se réunir encore au Ch. concolor, comme l’avait pensé Erichson (conf, Ch. concolor, nota), et on ne peut guère en effet les distinguer de cette espèce que par une appréciation peut-être exagérée de la valeur de divers caractères. Quant aux saginatus Kiesw., rotundatus Er., docilis Kiesw., ils paraissent se séparer de la forme dont il est ici question, le saginatus par sa taille plus grande, le dessus tout-à-fait opaque, le prothorax non rétréci en arrière, le rotundatus (que toutefois je ne connaïs pas en nature), par son prothorax court, subitement étranglé en arrière, forme qu’affecte ordinairement le prothorax des Troglops, le docilis par la base des antennes plus obscure et le prothorax plus court. Il faudrait, pour établir avec plus de sûreté la plupart des espèces de ce genre, les recueillir soi-même ou tout au moins avoir des séries provenant de chaque localité : c’est précisément ce qui m’a manqué. 6. CHAROPUS CONCOLOR Fabr, Nigro-virescens, vix nitidus, antennis basi testaceis ; thorace Oblongo, postice angustato, basi leviter productos S' elytris apice intrusis et laciniatis. — Long. 2 1/2 mill. Malachius concolor Fabr. Syst. El, 1, 310. Charopus concolor Er. Entom. 12t. — Redt. Faun. Aust. 541. — Kiesw. Nat, 1v, 615, — Muls. Vésicul. 255, pl, 7 £. 3. O' Malachius furcatipennis Villa. Comolli de Col. nov. 17. OS! Noir-verdâtre ou bronzé, plus ou moins brillant, suivant que la pubescence est plus ou moins usée, à pu- bescence blanche très-fine et très-légère. Front faiblement impressionné ; épistome brunâtre; labre et palpes noirs. Antennes à 1er article obconique, un peu épaissi au som- met, 2° court, globuleux, 3° un peu plus long que le 2°, subégal au 4°, les 3° et 4e obconiques, les suivants oblongs, assez épais; elles sont noires, avec l'extrémité CHAROPUS. 217 du 1er article et les 3 suivants testacés. Prothorax un peu plus long que large, rétréci en arrière, un peu prolongé à la base, avec une petite fossette au-devant de l’écusson. Elytres oblongues, plissées au bout, le pli supérieur échancré ou bimucroné, avec l’angle interne plus aigu que l’externe, le pli inférieur très-peu dilaté, formant or- dinairement un angle obtus, mais quelquefois un peu lobé ; au-dessous du pli supérieur, elles sont munies d’un appendice noir, spiniforme, terminé par une soie recour- bée. Abdomen noir. Pattes noires. Q Elytres élargies en arrière, convexes, plus courtes que l’abdomen et simples à l'extrémité. France méridionale. Autriche. Lombardie, Corse. Sardaigne. Espagne. Portugal. 7, CHAROPUS DOCILIS Kiesw. Nigro-œneus, viæ nitidus, antennarum articulo 2° testaceo; thorace latitudine haud longiore, postice vix angustato; S' ely- tris apice intrusis et laciniatis. — Long. 1 3/4 à 2 mill. Kiesw. Soc. Ent. Fr. 1851, 619. — Muls. Vésicul. 258. Charopus hamifer Kiesw. Berl. Zeit, 1865, 387; 1866, 212; in Abeille x1r, 21. O' Noir-bronzé, un peu brillant, à pubescence blanche itrès-fine. Front faiblement impressionné ; épistome bru- nâtre ; labre et palpes noirs. Antennes à 1er article obco- nique, un peu épaissi au sommet, 2 court, globuleux, 3° un peu plus long que le 2°, subégal au 4e, 3e et 4e obco- niques, les suivants oblongs, un peu épais: elles sont noires, avec le 2° article testacé, quelquefois obscur. Pro- thorax pas plus long que large, très-peu rétréci en ar- rière. Elytres oblongues, plissées au bout, le pli supérieur tronqué obliquement avec l’angle interne faiblement aigu, l’externe tout-à-fait émoussé, le pli inférieur très- peu sensible ; au-dessous du pli supérieur, elles sont mu- nies d’une lanière noire, assez épaisse, anguleusement fléchie au bout. Segments de l’abdomen marginés de tes- tacé. Pattes noires. Q Front très-faiblement impressionné ; élytres élargies L'ABEILLE, tome XV. — Malachides. — 1877. 13 218 MONOGRAPHIE DES. MALACHIIDES. en arrière, convexes, plus courtes que l’abdomen et sim- ples à l’extrémité. France méridionale. Jialie (Baudi). Espagne. Quoique je n’aie vu aucun individu du Ch, hamifer, je n’ai pas hésité à le réunir à l’espèce actuelle, dont aucun caractère ne permet de le séparer. 8. CHAROPUS PALLIPES OI. Nigro-æneus, opacus, antennis basi tibiis tarsisque testaceis; thorace latitudine haud longiore, postice vix angustato; G'tibiis posterioribus nigris, elytris apice intrusis et laciniatis. — Long. 2 à 2 1/4 mill. Malachius pallipes OI. Ent. 11, n° 27 p. 11 DL. 2:77 Charopus pallipes Kiesw. Nat. 1v, 614 — © J. Duv. Gen. r11 pl. 43 f, 213. — Muls. Vésicul. 264-pl. 7 £. 1. Charopus grandicollis Kiesw. Ann. Soc. Ent. Fr. 1851,620. Charopus varipes Baudi Berl. Zeit. 1871, 128, G! Noir-bronzé, mat, à pubescence blanche fine et très- serrée. Front assez faiblement impressionné ; épistome testacé ; labre et palpes noirs. Antennes à 1e article oblong, un peu épaissi au sommet, 2e court, globuleux, 3° plus long que le 2e et un peu plus long que le 4°, 3° et 4e obconiques, les suivants oblongs: elles sont noires, avec l’extrémité du 1er article et les 3 suivants testacés. Prothorax pas plus long que large, très-peu rétréci en arrière, légèrement fovéolé au-devant de l’écusson. Ely- tres oblongues, plissées au bout, le pli supérieur tronqué obliquement avec l'angle interne faiblement aigu, l’ex- terne tout-à-fait émoussé, le pli inférieur un peu dilaté et surmonté d’un appendice noir, subsécuriforme; au- dessus du pli inférieur elles sont munies d’un appendice brunâtre, spiniforme, Pattes noires, avec les genoux des antérieures, les tibias et les tarses antérieurs et intermé- diaires testacés, les tarses plus ou moins rembrunis. @ Front très-faiblement impressionné ; élytres élargies en arrière, convexes, plus courtes que l’abdomen et sim- ples à l'extrémité ; tous les tibias testacés. France, Italie, Espagne. CHAROPUS., 219 Je ne puis découvrir d’autres différences entre le Ch. va- ripes Baudi et l’espèce actuelle, si ce n’est que chez le varipes le dessus serait assez brillant, l'extrémité des ély- tres serait couverte d’une pubescence moins serrée et que la ponctuation serait, dans le même endroit, plus obsolète chez les ©, tout-à-fait nulle chez les c', Or, la pubes- cence chez les Charopus est extrêmement variable quant à la densité, et elle disparaît même parfois complètement ; dans ce cas, les espèces ordinairement opaques devien- nent brillantes. Je possède d’ailleurs un individu of de l’espèce actuelle, provenant des environs de Marseille, qui se trouve dans ce cas et qui se rapporterait entièrement à la description de M. Baudi, 9. CHAROPUS FAVIPES Payk, Nigro-virescens, opacus, antennis basi, tibiis tarsisque tes- taceis ; thorace oblongo, postice angustato, basi producto; c' tibiis posterioribus nigris, elytris apice impressis et appendi- culatis. — Long. 2 1/2 mill. Malachius flavipes Payk. Faun. Suec. 1, 274. — Gyll. Ins. Suec, 1, 365. Charopus flavipes J. Duv. Ann. Soc. Ent. Fr. 1857, 93. — Reiche, loc. cit. 183. — Kiesw. Nat. 1v, 613. — Muls. Vé- sicul.:253 pE.7 f.92. Charopus pallipes Er. Entom.120.— Redt. Faun. Aust. 541. Malachius graminicola Dej. Cat. O Noir-verdâtre, presque mat, à pubescence grise très- fine et peu serrée. Front faiblement impressionné en avant, avec une fossette allongée sur le vertex; épistome testacé; labre et palpes noirs. Antennes à 1er article ob- conique, épaissi au sommet, 2e court, globuleux, 3e plus long que le 2e et un peu plus long que le 4e, 3° et 4e ob- coniques, les suivants oblongs; elles sont noires, avec l'extrémité du 1er article, les 3 suivants et la base du 5° testacés. Prothorax beaucoup plus long que large, rétréci en arrière et prolongé sur la base des élytres, avec le bord postérieur relevé en bourreiet. Elytres oblongues, un peu élargies en arrière, non plissées au bout, impressionnées avant le sommet et munies au milieu de l'impression, 220 MONOGRAPHIE DES MALACUHIIDES. contre la suture, d’un appendice noir, linéaire et un peu coudé vers le milieu, redressé. Abdomen noir. Pattes noires, avec les genoux des antérieures, les tibias et les tarses antérieurs et intermédiaires testacés, les tarses plus ou moins rembrunis. Q Front très-faiblement impressionné; élytres un peu plus élargies en arrière, plus convexes, plus courtes que l'abdomen, et simples à l'extrémité; tous les tibias tes- tacés, Suède. Allemagne. 10. CHAROPUS NIGRICANS Peyr. Niger, nitidus, antennis basi, tibiis tarsisque testaceis ; tho- race oblongo, postice angustato, — Long. 2 1/2 mill. g' Inconnu. Q Noir, à reflet verdâtre à peine sensible sur les ély- tres, brillant, glabre. Front très-faiblement impressionné au milieu, sillonné sur le vertex; épistome testacé; labre brunâtre ; palpes noirs. Antennes à 1° article oblong, 2e court, obconique, 3° plus long que le 2° et un peu plus long que le 4°, 3e et 4e obconiques, les suivants oblongs, un peu épais; elles sont noires, avec l’extrémité du 1er article et les 3 suivants testacés. Prothorax beaucoup plus long que large, rétréci en arrière, maïs non prolongé ni relevé en bourrelet au bord postérieur. Elytres médiocre- ment élargies en arrière, assez convexes, un peu plus courtes que l'abdomen. Segments de l’abdomen margi- nés de testacé, Pattes noires, avec tous les tibias et les tarses testacés, les tibias postérieurs un peu rembrunis au milieu. Palestine : Jaffa. L J'en ai vu un seul individu Q qui a été pris par M. Abeille à Jaffa. AA. Base du prothorax plus ou moins largement tachée de jaune. 11, CHAROPUS MADIDUS Kiesw. Nigro-virescens, subopacus, antennarum basi, tibiis tarsis- que quatuor anterioribus flavis ; thorace margine basali obscure CHAROPUS, 221 testaceo, postice angustato; ' elytris apice impressis et ap- pendiculatis. — Long. 2 1/4 mill. Kiesw. Nat. 1v, 614. O' Vert-obscur, à pubescence grise très-fine, très-courte et assez éparse. Front impressionné; palpes noirs. An- . tennes noirâtres, les 2° à 4e articles d’un jaune-rougeûtre. Prothorax aussi long que large, rétréci vers la base, avec les angles et le bord postérieurs relevés, bordé de jaune- rougeûtre obscur sur la base même. Elytres en ovale al- longé, notablement élargies et convexes en arrière, pro- longées séparément au bout en une pointe obtuse, pro- fondément impressionnées en triangle avant l'extrémité et munies d’un appendice étroit, tourné obliquement vers le haut. Pattes noires, avec les tarses, les tibias antérieurs et intermédiaires et assez fréquemment aussi l’extrémité des tibias postérieurs jaunes. Q Elytres étroites à la base, fortement élargies et con- vexes en arrière, arrondies et simples à l'extrémité. Tyrol. Je n’ai pas vu cette espèce. 12, CHAROPUS BICOLOR Peyron, Nigro-cœrulescens, subnitidus, antennis basi, tibiis tarsisque quatuor anterioribus flavis ; thorace oblongo, postice angustato, basi flavo marginato; S' elytris apice impressis et appendicu- latis. — Long. 2 1/4 mill. G' Bleu-noirâtre, un peu brillant, à pubescence blanche très-fine et éparse. Front légèrement bifovéolé en avant, avec une fossette allongée sur le vertex; épistome tes- tacé ; labre et palpes noirs. Antennes à 1° article oblong, un peu épaissi, 2° court, globuleux, 3° plus long que le 2e et que le 4°, 3° et 4e obconiques, les suivants oblongs, épais; elles sont noires, avec l’extrémité du 1 article et les 3 suivants jaunes. Prothorax sensiblement plus long que large, rétréci en arrière, avec le bord postérieur re- levé en bourrelet, ayant la base assez largement jaune, cette couleur remontant sur les côtés au moins jusqu’au tiers postérieur. Elytres ovales-oblongues, convexes, ar- rondies ensemble au bout, médiocrement impressionnées 222 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. avant l’extrémité, munies au fond de l'impression et contre la suture, d’un appendice noir, spiniforme, assez court, dirigé en haut. Abdomen noir. Pattes noires, avec les tibias antérieurs et intermédiaires et tous les tarses jaunes, tous les genoux et la base des tibias postérieurs parfois également jaunes, les tarses souvent plus ou moins obscurcis, surtout les postérieurs. Q Front très-légèrement impressionné. Elytres étroites à la base, fortement élargies en arrière, un peu plus con- vexes que chez les c', simples à l'extrémité. Syrie : Beyrouth. Palestine : Chéfamer. Cette espèce paraît blen voisine de la précédente, mais, quoique n'ayant pas vu le Ch. madidus, j'ai cru cependant devoir la considérer comme différente, car la localité est toute autre, Elle paraît, d’ailleurs, en différer principale- ment par son corps moins terne, son prothorax plus long, plus largement et plus vivement coloré, par l’extrémité des élytres des G‘ de forme toute différente. 13. CHAROPUS THORACICUS Moraw. Niger, subnitidus, antennis basi, femoribus apice, tibiis tar- sisque flavis ; thorace oblongo, postice angustato, basi flavo marginato; c' tibiis posterioribus medio infuscatis, elytris apice impressis et appendiculatis. — Long. 2 1/4 mill. Moraw. Bull. Mosc. 1861, 287; in Abeïlle 1, 53’. Malachius marginicollis Dei. Cat. S' Noir, avec un faible reflet verdâtre, un peu brillant, à pubescence grise très-fine et éparse. Front impressionné au milieu avec une fossette allongée sur le vertex; épis- tome brunâtre; labre et palpes noirs. Antennes à 1er ar- ticle obconique, un peu épaissi au sommet, 2° court, glo- buleux, 3° un peu plus long que le 2° et que le 4°, 3 et 4e obconiques, les suivants oblongs, un peu épais ; elles sont noires, avec le 1° article jaune à base noire et les 4 suivants jaunes, Prothorax un peu plus long que large, assez fortement rétréci en arrière, avec le bord postérieur non ou à peine relevé, ayant la base assez largement jaune, cette couleur remontant sur les côtés jusque vers le tiers postérieur. Elytres oblongues, convexes, profon- PSILODERES, 223 dément impressionnées avant l’extrémité, presqué rétu- ses, munies au fond de l’impression et contre la suture, d’un appendice noir, spiniforme, assez court, dirigé en haut, le bord apical un peu prolongé en pointe obtuse. Abdomen noir. Pattes testacées avec la moitié des cuisses et le milieu des tibias postérieurs noirs. Q Front plus légèrement impressionné. Elytres élargies en arrière, plus convexes, simples à l'extrémité; tibias postérieurs entièrement testacés. Russie méridionale : Sarepta. —RR —— X. — PSILODERES Peyron. Antennæ ll-articulatæ, lateribus capitis prope marginem anteriorem insert. Clypeus brevissimus, corneus. Palpi maxillares articulo ultimo oblongo, apice subtruncato. Tarsi in utroque seœu 5-articulati, articulis simplicibus. Corps oblong, avec le prothorax étroit, prolongé sur la base des élytres, celles-ci élargies et convexes en arrière, simples à l'extrémité dans les 2 sexes. Tête rétrécie en avant des yeux, non sinuée entre les yeux et l'insertion des antennes, rétrécie ensuite en ar- rière des yeux. Yeux globuleux, plus proéminents chez les G', moins chez les ©. Front des g' caréné en avant, muni d’une corne sur le vertex. Epistome très-étroit, corné. Labre court, presque transversal, un peu arrondi en avant, membraneux à son bord antérieur. Mandibules aiguës, couvertes par le labre. Palpes maxillaires filifor- mes, avec le dernier article plus long que les 2 précé- dents réunis, oblong, un peu tronqué à l'extrémité, le pénultième court. Palpes labiaux à dernier article ova- laire. Antennes insérées sur les côtés de la tête, près du bord antérieur, filiformes, à articles allongés, le 4er un peu épaissi au sommet, le 2e plus court que les suivants, le dernier à peine plus long que le pénultième. Prothorax oblong, étroit, ayant le bord antérieur assez avancé et arrondi, les côtés rétrécis en arrière, profondé- 224 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, ment déprimé transversalement avant la base, avec le bord postérieur tronqué, relevé et prolongé sur la base des élytres. Elytres plus larges que le prothorax à leur base, celle des GO‘ oblongues-ovales, peu à peu élargies en arrière, assez convexes, déprimées vers la base, arrondies et en- tières à l'extrémité, celles des Q plus convexes, dilatées en arrière. Femelles aptères. Abdomen couvert par les élytres, à segments cornés. Pattes longues et grêles, avec les tibias peu arqués. Tarses médiocrement allongés, de 5 articles (les antérieurs des ' manquent), simples, les 2 premiers plus longs, subégaux, le 3° du double plus court, le 4° encore plus court, transversal, le dernier allongé. Crochets munis à leur base d’une membrane un peu moins longue qu'eux. Ce genre, dont je n’ai pu malheureusement examiner le G' que sur un individu en mauvais état, privé de ses tarses antérieurs, me paraît se rapprocher davantage des Charopus que des Troglops. Il se distingue facilement des genres voisins par les caractères qui précèdent et particulièrement par la forme de la tête et du dernier article des palpes maxillaires. Sa forme allongée, ses yeux saillants, ses pattes grêles lui donnent un faciès très-différent : l’insecte ressemble à un Anthicus ou mieux encore à un Péinus. 1, PSILODERES FORMICARIUS Reiche, Niger, capite cœæruleo, thorace rufo, antennarum basi ferru- ginea; thorace elongato, postice angustato, ante basin profonde depresso, elytris basi depressis; ©‘ capite inæquali, antice carinulato, vertice cornuto. — Long. 2 1/2 mill. Charopus formicarius Reïche et Saulcy Ann. Soc. Ent. Fr. 1857, 182 pl. 5 f. 1. — Baudi Berl. Zeit. 1871, 69. O' Noir, brillant, avec la tête et le prothorax moins brillants, à peu près glabre, Tête d’un bleu foncé, à ponc- tuation serrée et peu distincte. Front impressionné entre les yeux, avec les bords latéraux de l’impression un peu relevés, muni au milieu et à la partie antérieure de l’im- EMBROCERUS, 225 pression d’une corne épaisse, un peu recourbée en arrière, caréné au-devant de l’épistome et en outre finement sil- lonné sur les bords depuis les yeux jusqu’à la partie an- térieure ; épistome pâle ; labre et palpes noirs. Antennes un peu plus longues que la moitié du corps, à 1° article oblong, un peu épaissi au sommet, 2€ court, globuleux, 3° un peu plus long que le 2°, plus court que le 4, oblong, les suivants allongés; elles sont noires, avec le dessous du 1* article et les trois suivants d’un testacé ferrugineux. Prothorax oblong, convexe en avant, com- primé fortement avant la base qui est relevée et prolon- gée sur la base des élytres; il est arrondi et avancé au bord antérieur, tronqué au bord postérieur, avec les côtés rétrécis en arrière à partir du milieu, lisse et entièrement rouge. Elytres oblongues, assez élargies en arrière, dépri- mées vers le tiers antérieur à ponctuation assez forte et médiocrement serrée, moins forte et moins serrée à la partie postérieure. Abdomen noir. Pattes noires, avec la base des tibias plus ou moins brunûtre. Q Tête plus distinctement ponctuée. Front uni, muti- que, sans carène ni sillon latéral; antennes moins lon- gues. Elytres plus fortement élargies et plus convexes en arrière, à ponctuation très-serrée dans la partie déprimée et même rugueuse aux épaules, mais très-vague, au con- traire, dans la partie convexe. Palestine : Naplouse (Reiche). Syrie : Alexandrette (Abeille). Cette dernière provenance me paraît douteuse. Xl. EMBROCERUS Peyron. _ Antennæ 11-articulatæ, lateribus capitis prope marginem anteriorem insertæ. Frons G' vertice dilatata, medio excavata. Clypeus brevissimus, corneus. Palpi maxillares articulo ultimo oblongo, apice acuminato. Tarsi in utroque seœu 5-articulati, articulis simplicibus. Corps oblong, avec le prothorax cordiforme, les élytres subparallèles chez les G', élargies en arrière chez les ©, - simples à l'extrémité dans les 2 sexes. 13. 226 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. Tête rétrécie en avant des yeux, légèrement sinuée entre les yeux et l'insertion des antennes, arrondie en arrière des yeux. Yeux globuleux, peu saillants. Front des G' ayant le vertex élargi, excavé en avant des yeux et armé au-dessus de l’excavation d’une corne déprimée. Epistome très-étroit, corné. Labre court, presque trans- versal, un peu arrondi en avant, membraneux à son bord antérieur. Mandibules obtuses, couvertes par le labre. Palpes maxillaires filiformes, avec le dernier article aussi long que les 2 précédents réunis, oblong, acuminé à l’ex- trémité, le pénultième court. Palpes labiaux à dernier article ovale. Antennes insérées sur les côtés de la tête, près du bord antérieur, filiformes, à articles oblongs, le 1er à peine épaissi au sommet, le 2° court, le dernier du double plus long que le pénultième. Prothorax pas plus long qu’il n’est large à son bord antérieur, cordiforme, avec le bord antérieur arrondi, les côtés fortement rétrécis en arrière, le bord postérieur tronqué, légèrement relevé. Elytres guères plus larges .que la base du prothorax, -celles du G' subparallèles, un peu déprimées, arrondies et entières à l’extrémité, celles de la © plus convexes, dilatées en arrière. Femelles aptères. Abdomen à segments cornés, membraneux à leurs in- tersections, dépassant à peine les élytres chez les G', for- tement chez les ©. Pattes médiocres, avec les tibias postérieurs peu ar- qués. Tarses courts, de 5 articles, simples, les 3 pre- miers décroissant peu à peu, le 4 beaucoup plus court, obliquement transversal, le dernier allongé. Crochets munis à leur base d’une membrane un peu moins longue qu'eux, Ce genre a beaucoup d’analogie avec les Charopus, dont il diffère toutefois principalement par la forme de la tête chez les G' et le dernier article des palpes maxillaires plus aigu, Il paraît se rapprocher du genre Cephaloncus Westw. dont je n’ai pu examiner le type. La coloration assez singulière du Ceph. capito a même beaucoup de res- semblance avec celle de mon E. variegatus, mais toutefois la forme de la tête du G', l'abdomen dépassant fortement ‘EMBROCERUS. é 21 lés élytres chez la ©, ne permettent pas de supposer que les 2 genres soient identiques. Le genre Condylops de Redtenbacher paraît également voisin de celui-ci. 1, EMBROCERUS VARIEGATUS Peyron. Niger, antennis, tibiis tarsisque testaceis, thorace elytrisque fulvo-variegatis; S° capite lato, antice flavo, ante oculos de- presso, cornu antice vergente armato. — Long. 1 3/4 mill. . © Noir, brillant, à peu près glabre. Tête plus large que le prothorax. Front fortement impressionné, presque excavé en avant, à partir des yeux, le haut de l’impres- sion en forme de triangle; au-dessous de ce triangle et recouvrant l’excavation se trouve un tubercule d’abord * faiblement dirigé en arrière et formant ensuite une corne un peu déprimée, triangulaire et dirigée en avant; de chaque côté de la base de cette corne et au bord antéro- interne des yeux on voit un petit tubercule mousse ; toute la partie déprimée et antérieure, ainsi que la corne et les tubercules, sont jaunes, et en outre il existe parfois en avant, placée entre les yeux, une grande tache hbilobée, d'un jaune plus pâle; épistome blanchâtre; labre noir; palpes testacés, avec le dernier article noir. Antennes à peine aussi longues que la moïtié du corps, à 1° article oblong, un peu épaissi au sommet, 2° très-court, obconi- que, 3° près du double aussi long que le 2° et plus long que le 4, oblong, ainsi que les suivants ; elles sont en- tièrement testacées. Prothorax pas plus long qu’il n’est large en avant, cordiforme, largement arrondi en avant, avec les côtés rétrécis tout-à-fait à la base, tronqué en arrière, assez faiblement déprimé au-devant de la base qui est un peu relevée ; il est jaune, avec une grande ta- che noire de chaque côté, les 2 taches ordinairement réu- nies, quelquefois toute la partie antérieure noire et plus rarement entièrement noir. Elytres subparallèles, presque déprimées, arrondies au bout, couvrant presque entière- ment l’abdomen, à ponctuation fine et assez serrée, noi- res, avec une bande transversale sinuée placée au tiers 228 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, antérieur et l'extrémité jaunes, la bande antérieure est formée de 2 taches, l’une suturale commune, l’autre mar- ginale, qui sont rarement complètement réunies. Abdo- men noir, avec les segments marginés de testacé. Pattes noires, avec les genoux, les tibias et les tarses testacés. Q Tête de la largeur du prothorax, entièrement noire. Front ayant une fovéole arrondie entre les yeux, muti- que. Elytres élargies en arrière, un peu convexes, lais- sant à découvert au moins les 2 derniers segments de l’abdomen. Syrie : Balbek; mont Sannin. J'ai ordinairement rencontré cette espèce sous les pier- res, mais quelquefois aussi en fauchant sur les plantes basses : elle est assez rare, XII. — ATELESTUS Er. Er. Entom. 122. — Lacord. Gen. IV, 393. — J, Duv. Gen. IT, 177. — Muls. Vésicul. 297. Antennæ 11-articulatæ, lateribus capitis prope marginem anteriorem insertcæ. Frons Gf vertice dilatata, medio excavata. Clypeus brevissimus, corneus. Palpimazxillares articulo ultimo oblongo-ovali, apice truncato. Elytra fortiter abbreviata. Tarsi in utroque sexu 5-articulati. Corps allongé, avec le prothorax pas plus long que large, les élytres très-courtes. Tête rétrécie en avant des yeux. Front des ‘ayant le vertex élargi, transversalement excavé au milieu ; yeux peu saillants. Epistome très-étroit, corné. Labre court, transversal, tronqué et membraneux à son bord antérieur. Palpes maxillaires filiformes, avec le dernier article un peu plus long que le 2e, ovale-oblong, tronqué à l’extré- mité, le pénultième très-court. Palpes labiaux à dernier article ovale, aigu au bout. Antennes insérées sur les cô- tés de la tête, près du bord antérieur, filiformes, assez ATELESTUS, 229 - épaisses, à articles oblongs, le 1er épaissi au sommet, le 2e court, le dernier plus long que le pénultième. Prothorax pas plus long que large, cordiforme, avec le bord antérieur peu avancé, les côtés rétrécis tout-à-fait en arrière, le bord postérieur tronqué. Elytres fortement raccourcies et laissant à découvert les 4 derniers segments de l’abdomen. Les 2 sexes aptères. Pattes allongées, mais robustes, avec les tibias arqués, les postérieurs plus longs que les cuisses, Tarses presque aussi longs que les tibias, de 5 articles, les 4 premiers décroissant peu à peu, le dernier allongé, le 1er article des antérieurs des ©‘ parfois fortement prolongé au-des- sous du 2°, Crochets petits, munis à leur base d’une mem- brane un peu plus courte qu'eux. Ce genre a un faciès particulier qui le rend facilement reconnaissable. À. Prothorax noir ou métallique. a. Elytres concolores. 1. À. Erichsont Küst. aa. Elytres ayant une bande blanche à la base. _ 2. A. brevipennis Cast. AA. Prothorax rouge. 3, À. Peragallonis Perris. A. Prothorax noir ou métallique. 1, ATELESTUS ERICHSONI Küst. Nigro-æneus, antennis tarsisque ferrugineis. — Long. 4 mill. Q Küst. Kæf. Eur. 1, 20. O' Inconnu. Q Vert-métallique foncé, avec les élytres vert-bleuâtre métallique et le dessous noir. Front un peu convexe au milieu, avec une fossette arrondie et un sillon frontal étroit, léger. Antennes atteignant presque la base des élytres, assez épaisses, d’un rouge-brun, Prothorax un peu plus long que large, arrondi, avec les bords un peu réfléchis, ponctué, cilié de poils blanchâtres. Elytres à peine plus longues que le prothorax, finement ponctuées, garnies de soies noirâtres, avec la suture et l'extrémité bordées de poils courts, blanchâtres. Abdomen à peine 230 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, ponctué en dessus. Pattes verdâtres, avec les tarses assez longs et d’un rouge-brun. Dalmatie : île de Lissa. Je ne connais pas cette espèce, dont j'ai reproduit la description ; il est évident que celle-ci a été faite sur la Q. 2. ATELESTUS BREVIPENNIS Cast, Niger, antennarum basi tarsisque ferrugineis, elytris macula basali transversa flava ornatis ; cf fronte inæquali, foveis tri- bus inter oculos impressa, tarsis anterioribus articulo primo infra producto. — Long. 3 mill, Malachius brevipennis Cast. Silb. Rev. 1v, 29. Atelestus brevipennis Muls. Vésicul. 299 pl. 7 f. 12-16. Atelestus hemipterus Er. Entom. 123. — J. Duv. Gen. n1 pl. 43 f, 214. c' Noir, peu brillant, à pubescence blanche, soyeuse, très-fine. Tête plus large que le prothorax. Front ayant un sillon longitudinal sur le vertex, marqué un peu en avant des yeux d’unc excavation transversale, dont le mi- lieu est occupé par une fossette triangulaire et les côtés par une fossette ronde, marqué en outre, en avant de cette excavation et entre les antennes, d’une impression transversale, légèrement bifovéolée ; épistome, labre et palpes noirs. Antennes plus longues que la moitié du corps, assez épaisses, à 1er article oblong, un peu épaissi, 2° très-court, obconique, 3e plus long que le 2° et que le 4e, oblong, ainsi que les suivants ; elles sont d’un jaune ferrugineux, avec le 1er article taché de noir et plus ou moins rembrunies à partir du 6€ article. Prothorax pas plus long que large, rétréci tout-à-fait en arrière, ayant la base tronquée, légèrement sinuée et relevée en bourre- let, avec une impression au-devant de l’écusson. Elytres un peu plus longues que le prothorax, à épaules mar- quées, déprimées vers le tiers antérieur, finement mais rugueusement ponctuées, ayant la base occupée par une large bande transversale, d’un jaune blanchâtre, ne tou- chant pas le bord latéral. Abdomen noir. Pattes noires, avec l’extrémité des tibias et les tarses testacés. Tibias antérieurs épaissis vers l'extrémité; tarses antérieurs un : ATELESTUS. 231 peu dilatés, à 197 article obliquement coupé en dessus et assez fortement prolongé en dessous du 2° article. Q Tête pas plus large que le prothorax. Front dépri- mé, ordinairement largement et peu profondément im- pressionné au milieu; antennes un peu plus courtes et plus minces. Elytres à épaules effacées. Tibias et tarses antérieurs simples. France méridionale : Toulon, Marignane, Port-Vendres. AA. Prothorax rouge. 3. ATELESTUS PERAGALLONIS Perris, Niger, thorace rufo, antennis, tibiis tarsisque ferrugineis, elytris. macula basali flava ornatis; G' capite rufo-testaceo, fronte profunde excavata. — Long. 2 1/2 mill. Perris Ann. Soc. Ent. Fr. 1866, 186.— Muls. Vésicul, 303. S' Noir, brillant, à pubescence grise très-légère. Tête beaucoup plus large que le prothorax, dilatée sur les cô- tés, rouge-testacé. Front fortement et transversalement excavé entre les yeux, l’excavation circulaire en arrière et munie au fond d’une dent obtuse, la partie antérieure relevée en une lame triangulaire déprimée ; épistome tes- tacé ; labre et palpes noirs. Antennes presque aussi lon- gues que le corps, minces, à 1er article obconique, 2° très- court, transversal, 3 plus long que le 2° et un peu plus long que le 4°, 3° et 4e oblongs, les suivants plus longs que le 3°, allongés; elles sont ferrugineuses avec le 1er article plus ou moins taché de noir en dessus et les der- niers plus ou moins rembrunis. Prothorax pas plus long que large, cordiforme, ayant la base tronquée, légèrement sinuée, avec une impression au-devant de l’écusson, en- tièrement rouge. Elytres un peu plus longues que le pro- thorax, élargies en arrière, à épaules presque effacées, finement et un peu rugueusement pointillées, ayant cha- cune, vers le tiers antérieur, une tache arrondie, d’un jaune blanchâtre. Abdomen noir. Pattes testacées, avec les cuisses noires et les tibias postérieurs souvent rem- brunis au milieu. Tarses antérieurs à 1er article non pro- longé au-dessous du 2°. 232 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. © Tête un peu plus large que le prothorax, noire, ayant souvent une tache rougeâtre au milieu. Front déprimé, largement et peu profondément impressionné au milieu. Antennes moins longues. France méridionale : Nice, Menton. XIII. — TROGLISCUS Peyron. Antennæ 11-articulatæ, lateribus capitis prope marginem anteriorem insertæ. Frons c' vertice dilatata, medio excavata. Clypeus brevissimus, corneus. Palpi maxillares articulo ultimo ovato, apice truncato. Tarsi in utroque sexæu 5-articulati, articulis simplicibus. Corps oblong, avec la tête fortement élargie et excavée chez les G', le prothorax transversal, les élytres subpa- rallèles, couvrant entièrement l’abdomen. Tête rétrécie en avant des yeux, légèrement sinuée en- tre les yeux et l'insertion des antennes, arrondie en ar- rière des yeux; yeux peu saillants. Front des G‘ ayant le vertex élargi, excavé entre les yeux, tuberculé en avant. Epistome très-étroit, corné. Labre court, transversal, membraneux à son bord antérieur. Mandibules aiguës, bifides au bout, cachées par le labre. Palpes maxillaires courts, ayant le dernier article plus du double aussi long que les 2 précédents réunis, ovale, tronqué à l’extrémité, le pénultième court, transversal. Palpes labiaux à dernier article ovale, Antennes insérées sur les côtés de la tête, près du bord antérieur, filiformes, à articles oblongs, le ler à peine épaissi au sommet, le 2€ court, les 3e et 4° plus courts que les suivants, le dernier un peu plus long que le pénultième. Prothorax transversal, arrondi en. avant, avec les côtés arrondis et peu rétrécis en-arrière, le bord postérieur tronqué. Elytres un peu plus larges que la base du prothorax, subparallèles, un peu convexes, arrondies et entières à l'extrémité. Les 2 sexes ailés. TROGLISCUS. 233 Segments de l’abdomen cornés. Pattes assez allongées, les tibias postérieurs peu sinués. Tarses médiocres, de 5 articles, simples, les 2° à 4° gra- duellement plus courts, le 1% un peu plus long, le der- nier allongé. Crochets munis à leur base d’une membrane pas plus courte ou à peine plus courte qu'eux. Ce genre est certainement bien distinct des Troglops, dont il a le faciès, et ne me paraît pouvoir être confondu avec aucun des précédents. 1. TROGLISCUS RHINOCEROS Mars. Niger, antennis pedibusque quatuor anterioribus testaceis, femoribus plus minusve supra infuscatis, thorace rufo, disco nigro ; © capite lato, testaceo, fronte excavata, antice trian- gulariter elevata. — Long. 1 3/4 mill. G' Troglops rhinaceros Mars. Abeille v, 189, S' Noir, brillant, glabre. Tête plus large que le pro- thorax, testacée, avec le vertex assez étroitement noir. Front excavé entre les yeux, le haut de l’excavation trian- gulaire, ayant ses bords latéraux garnis d’une pubescence testacée, avec la partie antérieure relevée en une plaque triangulaire dont le sommet est dirigé en arrière ; épis- tome blanchâtre ; labre et palpes noirs. Antennes attei- gnant à peine la moitié du corps, à 1% article oblong, peu épaissi au sommet, 2e court, globuleux, 3° plus long que le 2° et subégal au 4e, les 3e et 4° obconiques, les sui- vants oblongs ; elles sont entièrement testacées, le 1° ar- ticle parfois rembruni en dessus. Prothorax plus large que long, largement arrondi en avant, avec les côtés ar- rondis et rétrécis en arrière à partir du milieu, coupé presque droit à la base qui est rebordée; il est d’un jaune-rougeâtre avec une tache discoïdale noire touchant le bord antérieur, plus ou moins étendue et arrivant par- fois jusqu'aux bords latéraux, mais n’atteignant jamais le bord postérieur. Elytres subparallèles, un peu compri- mées latéralement au-delà des épaules, très-peu convexes, arrondies au bout et couvrant entièrement l'abdomen, marquées de gros points obsolètes et très-écartés, Abdo- 234 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES,. men noir. Pattes testacées, les postérieures entièrement noires avec les tarses brunâtres, les cuisses antérieures et intermédiaires plus ou moins tachées de noir en dessus. Q Tête pas plus large que le prothorax, noire, avec le dessous des yeux rougeûtre ; front uni, 1 article des an- tennes noir en dessus. Elytres un peu élargies en arrière. Syrie : Beyrouth et mont Liban. Caramanie : Tarsous. Il est assez commun sur les chênes verts. AA. Tarses antérieurs de 4 articles seulement chez les G'. XIV. — TROGLOPS Er. Er. Entom. 125. — Lacord. Gen. IV, 394. — J. Duv. Gen. III, 178. - —. Muls. Vésicul. 281. Antennæ 11-articulatæ, lateribus capitis prope marginem anteriorem 1nsertæ. Frons f vertice dilatata, medio excavata. Clypeus brevissimus, corneus. Palpi maxillares articulo ultimo oblongo-ovali apice ou cato, penultimo in utroque sexœu minuto. Tarsi 5-articulati, simplices, anteriores SG! near, Corps oblong, avec la tête fortement élargie et excavée chez les GC, le prothorax cordiforme, les élytres subpa- rallèles, Tête rétrécie en avant des yeux, plus large que le pro- thorax en arrière, avec les yeux saillants, Front des G ayant le vertex élargi, excavé entre les yeux, tuberculé en avant. Epistome très-étroit, corné. Labre court, trans- versal, membraneux à son bord antérieur. Palpes maxil- laires ayant le dernier article épais, un peu plus long que le 2°, ovale-oblong, largement tronqué à l’extrémité, le pénultième petit et court. Palpes labiaux à dernier article ovalaire, tronqué au bout. Antennes insérées sur les côtés de la tête, près du bord antérieur, filiformes, à artÿeles oblongs. le 4er légèrement épaissi au sommet, le 2° court, le dernier beaucoup plus long que le pénultième. Prothorax transversal, fortement rétréci en arrière, le TROGLOPS, 235 bord postérieur tronqué et prolongé sur la base des ély- tres, ayant une impression transversale profonde avant la base. Elytres un peu plus larges que la base du prothorax, subparallèles chez les G', un peu élargies sur les côtés chez les ©, arrondies et entières à l’extrémité. Segments de l’abdomen cornés. Pattes assez allongées, les tibias postérieurs faiblement sinués. Tarses grêles, de 5 articles, les antérieurs des © de 4 articles seulement, simples, les 2° à 4e graduellement plus courts, le 17 à peu près de la longueur du 2e, le dernier allongé. Crochets munis à leur base d’une mem- brane à peu près aussi longue qu'eux. Par ses tarses antérieurs de 4 articles chez les G', ce genre se distingue facilement de tous ceux qui précèdent, et par sa tête élargie et excavée dans le même sexe, de ceux qui suivent. a. Prothorax rouge, plus ou moins taché de noir au milieu. b. Elytres entièrement noires. c. Prothorax resserré en arrière avant la base. d. Côtés du prothorax anguleux. e. Tête des G‘ ayant le bord supérieur de l’excavation en arête tranchante et un peu anguleusement élevé près des yeux. 1. T. albicans L. ee, Tête des c° ayant le bord supérieur de l’excava- tion déclive et non anguleux près des yeux. 2. T. verticalis Er. dd. Côtés du prothorax non anguleux. - À. Prothorax taché de noir. 3. T. latifrons Peyr. ff. Prothorax entièrement rouge. g, Tête des g' non munie d’une élévation angu- leuse sur le vertex, auprès des yeux. 4, T, capitatus Er. gg. Tète des g° munie d’une élévation anguleuse sur le vertex, auprès des yeux. 5. T. silo Er. cc. Prothorax peu à peu rétréci en arrière. 6. T. cephalotes OI. bb. Elytres ayant, avant le milieu, une bande transver- sale blanche. 1. T, eburifer Peyron. aa, Prothorax entièrement noir. 236 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. h. Prothorax plus fortement rétréci en arrière, avec la base bituberculée. 8. T, marginatus Walt]. hh. Prothorax plus largement arrondi sur. les côtés, rétréci tout-à-fait en arrière. i, Taille plus grande; élytres à ponctuation éparse et obsolète. 9, T. brevis Er. li, Taille plus petite; élytres à ponctuation serrée et bien marquée. 10. T. nigripes Walt]. 1. TROGLOPS ALBICANS L. Niger, antennarum basi pedibusque quatuor anterioribus testaceis, his plus minusve infuscatis, thorace rufo, disco n1- gro ; thorace postice coarctato, lateribus angulato; d' capite lato, testaceo, vertice nigro, medio excavato, margine posteriori retuso utrinque leviter angulato. — Long. 3 mill. Cantharis albicans L. Syst. Nat. 1, 2, 649. Troglops albicans Er. Entom. 126. — Redt. Faun, Aust. 542, — Kiesw. Nat. 1v, 617.— Muls. Vésicul. 284, pl. 7 f. 1. Malachius angulatus Fabr. Syst. EI. 1, 308. cg Noir, brillant, glabre. Tête plus large que le pro- thorax, jaune, avec le vertex noir. Front profondément excavé transversalement entre les yeux, avec le bord supérieur de l’excavation presque tranchant, largement échancré au milieu et relevé un peu anguleusement près des yeux ; le bord antérieur est limité par 2 tubercules et le fond de la cavité est muni d’un autre tubercule médian plus petit; épistome testacé; labre et palpes noirs. An- tennes de la longueur de la moitié du corps, à 4er article obconique, assez fortement épaissi au sommet, 2e très- court, globuleux, 3° près du double aussi long que le 2, subégal au 4°, 3e et 4e obconiques, les suivants oblongs; celle sont noires, avec les 4 premiers articles testacés, le 4e ordinairement taché de noir en dessus. Prothorax for- tement rétréci en arrière, avec les côtés arrondis et angu- leux avant le milieu, resserré avant la base, celle-ci tron- quée avec les angles postérieurs droits, sensiblement pro- longée sur la base des élytres et relevée en bourrelet; il est convexe en avant et fortement déprimé transversale- . TROGLOPS. 291 ment avant la base: rouge, avec une tache discoïdale noire parfois étendue jusqu'aux bords latéraux. Elytres un peu comprimées latéralement, faiblement élargies en arrière, arrondies à l'extrémité, légèrement déprimées vers le tiers antérieur, à ponctuation assez fine, éparse et obsolète. Abdomen noir. Pattes testacées, les postérieures entièrement noires, le dessus des cuisses antérieures et intermédiaires plus ou moins rembruni. Q Tête pas plus large que le prothorax, noire, avec le dessous des yeux rougeâtre: front uni, très-légèrement impressionné au milieu. Pattes plus foncées, les cuisses intermédiaires souvent entièrement noires, ainsi quel- quefois que les tibias de la même paire. France. Allemagne. Syrie : mont Liban. Elle se trouve sur les chênes. 2. TROGLOPS VERTICALIS Er. Niger, antennis apice fuscis, tibiis tarsisque quatuor ante- rioribus testaceis: capite rufo, vertice nigro; thorace rufo ; thorace postice coarctato, lateribus angulato; d' capite lato, medio excavato, margine posteriori declivi, lateribus hand an- gulato. — Long. 2 1/4 mill. Q Er. Entom., 128. Var. Thoracis dimidia parte anteriori nigra. S' Noir, brillant, glabre. Tête plus large que le protho- rax, rouge, avec le vertex noir. Front profondément excavé semicirculairement entre les yeux, avec le bord supérieur de l’excavation déclive, nullement tranchant et point élevé près des yeux, le bord antérieur est limité par l’arête un peu arrondie d’une plaque placée derrière l’épistome, et le fond de la cavité est muni d’un très-petit tubercule médian. Epistome testacé ; labre et palpes noirs. Antennes un peu plus longues que la moïtié du corps, à 1er article obconique, un peu épaissi au sommet, 2° court, obconi- que, 3° plus long que le 2° et plus court que le 4e, égale- ment obconique, les suivants oblongs ; elles sont testacées . et rembrunies vers l’extrémité. Prothorax fortement ré- tréci en arrière, avec les côtés arrondis en avant, ayant Î 238 : MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. un angle bien marqué vers le milieu, resserré avant la base, celle-ci tronquée avec les angles postérieurs droits, sensiblement prolongée sur la base des élytres et relevée ; il est médiocrement convexe en avant et déprimé trans- versalement avant la base; il est entièrement rouge. Ely- tres faiblement élargies en arrière, arrondies à l’extré- imité, légèrement déprimées vers le tiers antérieur, à ponctuation très-fine et serrée. Abdomen noir. Pattes noïi- res, avec les 4 tibias et tarses antérieurs et le dessous des cuisses antérieures testacés, la base des tibias postérieurs brunâtre. Q Tête de la largeur du prothorax; front plan et uni. Elytres resserrées en avant, ventrues en arrière. Algérie : Constantine (Marmottan). Andalousie (Erichson). J’ai décrit cette espèce sur 2 individus 6‘ appartenant à M. Marmottan et qui varient entr'eux, quant à la cou- leur du prothorax, l’un des 2 ayant le prothorax noir dans toute sa partie convexe. La description de la © est empruntée à Erichson. J'ai cru devoir lui rapporter les O! décrits ci-dessus, quoique l’auteur ne mentionne point les angles latéraux du prothorax. parce que ces angles sont ordinairement bien moins marqués dans les Q que dans les G', si l’on en juge par le T. albicans, espèce qui possède le même caractère. Tous les individus que j'ai vus dans les collections avec ce nom de T, verticalis sont des T. capitatus. Cette espèce se rapproche de la précédente par les côtés anguleux du prothorax, mais elle est bien plus petite, l’excavation du front des c' est autrement limitée en avant et en arrière, la ponctuation des élytres est beau- coup plus serrée. 3, TROGLOPS LATIFRONS Peyron. Niger, antennis pedibusque testaceis,. femoribus posticis ni- gris; thorace rufo, disco nigro; thorace postice coarctato; S' capite laticre, flavo, vertice nigro, medio excavato, antice bi- plicato. — Long. 2 mill, g' Noir, brillant, glabre. Tête beaucoup plus large que le prothorax, jaune, avec le vertex noir, Front profondé- TROGLOPS. 239 ment excavé transversalement entre les yeux, avec le bord supérieur de l’excavation peu tranchant, assez étroitement échancré au milieu ; le bord artérieur est limité par une plaque placée derrière l’épistome, divisée en 2 plis par une profonde impression, presque bifide au sommet; le fond de l’excavation muni d’un tubercule mousse peu apparent. Epistome testacé ; labre brun ; palpes roussâtres avec l’extrémité du dernier article noire. Antennes un peu plus longues que la moitié du corps, à 1er article ob- conique, à peine épaissi, 2° très-court, transversal, 3° un peu plus long que le 2°, beaucoup plus court que le 4e, obconique, les suivants oblongs; elles sont entièrement testacées. Prothorax fortement rétréci en arrière, avec les côtés arrondis en avant, resserré avant la base, celle-ci tronquée et un peu échancrée avec les angles postérieurs droits, sensiblement prolongée sur la base des élytres et relevée ; il est médiocrement convexe en avant et déprimé transversalement avant la base; il est jaune, avec une grande tache discoïdale noire, quelquefois étendue sur les côtés. Elytres d’un noir un peu bronzé, parallèles, arron- dies à l'extrémité, à ponctuation assez forte et serrée. Abdomen noir. Pattes testacées, avec les cuisses posté- rieures et une fine ligne sur les cuisses antérieures, noires. Q Tête un peu plus large que le prothorax, noire, avec le dessous des yeux rougeâtre; front plan, légèrement impressionné au milieu. Elytres étroites en avant, très- élargies et ventrues en arrière, fortement déprimées vers le tiers antérieur, Algérie. J'ai vu un G' et deux Q de cette espèce, appartenant à M. Marmottan ; la patrie n’en est pas désignée, mais je suppose qu’ils proviennent de l'Algérie. Elle se distingue facilement des précédentes par son prothorax non anguleux sur les côtés, la largeur de la tête et la limitation de l’excavation frontale des G', la ponctuation des élytres forte et serrée. 240 : MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, 4, TROGLOPS CAPITATUS Er. Niger, antennis testaceis apice fuscis, capite thoraceque rufis, pedibus testaceis femoribus quatuor anterioribus basi infus- catis, posticis nigris ; thorace postice coarctato; Œ' capite lato, medio excavato, antice bituberculato. — Long. 2 1/4 mill. Er. Entom. 127. Var. ©. Vertice tibiisque posterioribus infuscatis. Troglops corsicus Perris Ann. Soc. Ent. Fr. 1864, 290: in Abeille x1r, 23. g' Noir, brillant, glabre. Tête plus large que le pro- thorax, entièrement rouge. Front profondément excavé semicirculairement entre les yeux, avec le bord supérieur de l’excavation déclive; le bord antérieur est limité par 2 tubercules et le fond de l’excavation est muni d’un tu- bercule plus petit; épistome testacé; labre et palpes noirs. Antennes un peu plus longues que la moitié du corps, à 4er article obconique, à peine épaissi au sommet, 2° court, transversal, 3° plus long que le 2°, subégal au 4, 3° et 4° obconiques, les suivants oblongs; elles sont testacées et plus ou moins rembrunies à partir du 5° ar- ticle. Prothorax fortement rétréci en arrière, avec les côtés arrondis en avant, resserré avant la base, celle-ci tron- quée avec les angles postérieurs droits, sensiblement pro- longée sur la base des élytres et relevée en faible bour- relet ; il est médiocrement convexe en avant et fortement déprimé transversalement avant la base; il est entière- ment rouge. Elytres faiblement élargies en arrière, arron- dies à l’extrémité, légèrement déprimées vers le tiers an- térieur, à ponctuation assez fine et serrée. Abdomen noir. Pattes testacées, avec la base des 4 cuisses antérieures et les cuisses postérieures noires, le dessus des cuisses in- termédiaires et les tibias postérieurs souvent plus ou moins obscurcis. Q Tête de la largeur du prothorax, ayant souvent le vertex plus cu moins rembruni, quelquefois entièrement - noire. Front plan, légèrement impressionné au milieu. Elytres resserrées en avant, très-convexes en arrière, Ti- bias postérieurs enfoncés au milieu. | Espagne : Madrid, Grenade, Andalousie. Portugal (Erichson), Algérie. e TROGLOPS. 241 Erichson dit que l’extrême sommet du vertex est par- fois noirâtre chez le G', ce qui doit effectivement arriver quelquefois, quoique je n’aie vu aucun individu ainsi coloré. : Cette espèce est très-voisine des 2 précédentes dont elle diffère, outre la couleur, par la partie antérieure du front munie, chez les &, de 2 tubercules comme T. albicans, le prothorax un peu plus allongé, la ponctuation des ély- tres moins fine que chez le T. verticalis, et beaucoup moins forte que chez le T. latifrons. Quant au T. corsicus de M. Perris, je ne puis lui trouver aucune différence avec l'espèce actuelle, si ce n’est la taille de 2 3/4 mill. qui se rapprochait plutôt de celle du T, silo qui habite la. Corse, maïs je suppose que cette me- sure n’est pas plus exacte que l'indication de la localité, car M. Perris nous dit (Abeille 1873, Nouvelles et Faits divers, 2° série, N° 2, p. 6) que la véritable patrie de son espèce est l’Algérie et non la Corse. 5. TROGLOPS SILO Er. Niger, antennarum basi, capite antice, thorace pedibusque, exceptis femoribus quatuor posterioribus, rufis ; thorace postice coarctato ; © capite lato, medio excavato, margine posteriori utrinque angulato. — Long. 2 3/4 mill. Er. Entom. 127, — Kraatz et Kiesw. Berl. Zeit. 1864 pl. 5 f. 6. — Muls. Vésicul. 287. Malachius. impressifrons Ponza Mém. Ac. Turin xrr 1805 | p. 76.f. 1? g' Noir, brillant, glabre. Tête plus large que le pro- thorax, rouge, avec le vertex noir. Front profondément | excavé transversalement entre les yeux, avec le bord su- périeur de l’excavation peu tranchant, assez largement échancré au milieu et relevé en angle sensiblement sail- lant près des yeux; le bord antérieur est limité par une plaque placée derrière l’épistome, dont le sommet forme | 2 petits tubercules rapprochés ; le fond de l’excavation | offre un point un peu relevé; épistome testacé ; labre et | palpes noirs. Antennes aussi longues que la moitié du | corps, à ler article obconique, assez épaissi au sommet, L’ABEILLE, tome XV. — Malachides. — 1817. 18 242 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 2e court, transversal, 3° près du double aussi long que le 2e, subégal au 4°, obconique, les suivants oblongs : elles sont noires, avec les 4 premiers articles testacés, les 3° et 4e souvent rembrunis extérieurement. Prothorax forte- ment rétréci en arrière, avec les côtés arrondis en avant, resserré avant la base, celle-ci tronquée avec les angles postérieurs droits, sensiblement prolongée sur la base des élytres et relevée en faible bourrelet; il est convexe en avant et fortement déprimé transversalement avant la base ; il est entièrement rouge. Elytres subparallèles, ar- rondies à l’extrémité, à ponctuation assez fine, obsolète et éparse. Abdomen noir. Pattes testacées, avec la base des cuisses antérieures, les deux tiers des intermédiaires et la totalité des postérieures, noires. Q Tête de la largeur du prothorax, noire, avec la partie antérieure rouge jusqu'aux yeux. Front plan, sensible- ment impressionné entre les yeux. Cuisses intermédiaires entièrement noires. Italie : Rome. Corse. Sardaigne. 6. TROGLOPS CEPHALOTES OI. Niger, antennarum basi, tibiis tarsisque quatuor anteriori- bus testaceis ; thorace basi rufo; thorace postice angustato; S' capite latiore, flavo, vertice nigro, medio excavato, margine posteriori utrinque corniculato. — Long. 3 mill. G' Malachius cephalotes O1. Ent. 11, n° 27, 12, pl. 3 f. 15, Troglops cephalotes Muls. Vésicul. 291, pl. 7 £. 9. G' Troglops Dufourii Perris Nouv. Excurs. Gr. Land. 48. - G' Troglops albicans J. Duv. Gen. ur, pl. 43 f, 215. G' Troglops corniger Kiesw. Nat. 1v, 729. — Kraatz et Kiesw. Berl. Zeit. 1864, pl. 5 f. 4. Var. G. Thorace rufo, nigro trimaculato. G'NHaeMsS bicornis Costa Ann. Ac. Asp. Nat. Ser, 2, 1, 103. Var. ©, Thorace omnino rufo. p © Troglops cruentus Kiesw. Nat, 1v, 618. — Kraaiz et Kiesw. Berl. Zeit. 1864, pl. 5 f. 5. — Muls. Vésicul. 294. g' Noir, brillant, glabre. Tête beaucoup plus large que le prothorax, jaune, avec le vertex noir, Front profondé- TROGLOPS, 243 ment excavé transversalement entre les yeux, avec le bord supérieur de l’excavation un peu tranchant, profon- dément échancré au milieu et relevé près des yeux en une dent aiguë dirigée en dedans; le bord antérieur est limité par 2 faibles plis rapprochés ; le fond de l’excavation offre une dent transversale peu saïllante; épistome testacé; labre et palpes noirs. Antennes un peu plus longues que la moitié du corps, à 1° article subcylindrique, un peu épaissi au sommet, 2€ court, obconique, 3° de moitié plus long que le 2° et un peu plus court que le 4, obconique, les suivants oblongs; elles sont testacées et rembrunies à partir du 5° article. Prothorax rétréci peu à peu en ar- rière, avec les côtés arrondis en avant, nullement resserrés avant la base, celle-ci tronquée avec les angles postérieurs obtus, et rebordée ; il est noir, avec une bordure rouge à la base qui remonte sur les côtés jusque vers le milieu, et il a souvent une tache de même couleur aux angles antérieurs. Elytres assez courtes, subparallèles, un peu comprimées latéralement, arrondies à l'extrémité, à ponc- tuation médiocre, obsolète et éparse. Abdomen noir. Pattes testacées, les postérieures entièrement noires, les cuisses antérieures et intermédiaires noires en dessus, les intermédiaires parfois entièrement noires. Tarses anté- rieurs à 17 article élargi, Q Tête à peine plus large que le prothorax, noire, avec le devant des yeux et une étroite bordure au devant de l’épistome, rouges, ayant parfois le fond de l’impression frontale rougeâtre ; front plan, sensiblement impressionné entre les yeux. Tarses antérieurs à 1° article simple. France. Allemagne. Italie. | Le G' offre une variété à prothorax rouge, avec une ta- | che discoïdale noire touchant au bord antérieur et accom- | pagnée de chaque côté d’une tache plus petite placée au | milieu des bords latéraux et souvent confluente.' | La © présente une variété à prothorax entièrement | rouge. Cette espèce est facilement reconnaissable à son pro- | thorax dont les côtés ne sont point étranglés en arrière, | et à La dilatation du 1° article des tarses antérieurs chez | les g'. 24% MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. Elle avait été confondue avec le T. albicans et par suite décrite sous des noms différents par les divers auteurs qui l’ont rencontrée. Je pense que c’est avec juste raison que M. Mulsant l’a rapportée au M. cephalotes OI. Le T. cruentus de M. de Kiesenwetter n’est qu’une va- riété Q de cette espèce. Quoique cet auteur désigne les 2 sexes dans sa description, on peut se convaincre, en le lisant, qu’il n’a pas vu réellement le G', car il n’indique pas que dans ce sexe la tête soit excavée, ni colorée diffé- remment que celle de la ©. M. Mulsant, qui a décrit la @, a adopté l’espèce de l’auteur allemand, supposant à tort que le c' était connu et décrit avec des caractères propres par M. de Kiesenwetter. J'ai eu sous les yeux des individus de diverses prove- à dont les c‘ se rapportaient au type de l’espèce ou à sa variété bicornis, mais toutes les © que j ‘ai examinées . le prothorax rouge. M. Bauduer a pris en nombre, à Sos, et trouvé ensem- ble des G' typiques et var. bicornis, avec les © à prothorax rouge. 7. TROGLOPS EBURIFER Peyron. * Niger, antennarum basi, tibiis tarsisque quatuor anterioribus testaceis ; thorace basi rufo ; elytris ante medium fascia intus abbreviata albida ornatis; thorace postice angustato; d‘ capite latiore, flavo, vertice nigro, medio excavato. — Long. 2 mill. G' Noir, brillant, glabre. Tête beaucoup plus large q'ie le prothorax, jaune, avec le vertex assez largement noir. Front ayant entre les yeux une excavation profonde et arrondie, avec un tubercule transversal au fond de l’exca- vation ; épistome testacé ; labre et palpes noirs. Antennes aussi longues que les trois quarts du corps, à 1* article obconique, épäissi au sommet, 2° court, 3° plus long que le 2°, un peu plus court et plus étroit que le 4°, obconi- que, les suivants allongés; elles sont noires, avec les 3 ou #4 premiers articles testacés. Prothorax rétréci en ar- rière, avec les côtés arrondis en avant, nullement resserré avant la base, celle-ci tronquée avec les angles postérieurs obtus, sensiblement prolongée sur la base des élytres et TROGLOPS. 245 relevée en bourrelet ; il est convexe en avant et déprimé transversalement avant la base; il est noir, avec une étroite bordure jaune à la base qui remonte sur les côtés jusque vers le milieu. Elytres courtes, subparallèles, ar- rondies à l'extrémité, ne couvrant pas entièrement l’ab- domen, à ponctuation fine, éparse et très-obsolète ; elles sont ornées un peu avant le milieu d’une bande transver- sale blanche qui touche le bord externe et n’atteint pas la suture. Abdomen noir. Pattes noires, les 4 antérieures d’un testacé brunâtre, avec le dessus des cuisses noir. Q Tête à peine plus large que le prothorax, noire, avec une tache d’un rouge brun à la partie antéro-interne des yeux et quelquefois tout le devant de la tête jusqu'aux yeux de la même couleur; front plan, avec une faible impression transversale au milieu et un léger sillon sur le vertex. Antennes de la longueur de la moitié du corps. . Prothorax ayant souvent la bordure rouge plus étendue et quelquefois rouge-brun avec une tache discoïdale noire atteignant le sommet. Elytres un peu élargies en arrière, laissant à découvert une notable partie de l’abdomen. Mont Liban : Beitméri, sur les chênes verts, peu commun. 8. TROGLOPS MARGINATUS Wall. Niger, antennarum basi testacea ; thorace postice sensim an- gustato, basi bituberculato; G' capite lato, fronte excavata, in medio tuberculo spiniformi armata, — Long. 2 mill. © Malachius marginatus Waltl. Reis. Span. 1, 60; in Abeille vr, 10. SG‘ Troglops marginatus Er. Entom. 128. Troglops marginalis Kiesw. Nat. 1v, 618. © Charopus aterrimus Allard Abeille v, 467. S' Noir, brillant, glabre. Tête beaucoup plus large que le prothorax. Front ayant entre les yeux une excavation profonde, presque triangulaire, limitée en avant par une plaque dont le sommet est divergent et muni d’un tuber- cule mousse de chaque côté ; le fond de l’excavation porte un tubercule saillant et spiniforme ; épistome blanchâtre; labre et palpes noirs. Antennes presque aussi longues 14. 246 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. que le corps, à 1° article obconique, épaissi au sommet, 2e court, 3° de moitié plus long que le 2°, à peine plus court mais plus étroit que le 4°, chconique, les suivants allongés: elles sont noires, avec les articles 2-4 testacés, le 4 souvent rembruni. Prothorax peu à peu rétréci en arrière, avec les côtés arrondis en avant, nullement res- serré avant la base, celle-ci tronquée avec les angles pos- térieurs obtus, à peine prolongée sur la base des élytres, un peu relevée et munie au milieu de 2 petits tubercules rapprochés ; il est convexe en avant et assez fortement déprimé transversalement avant la base. Elytres subpa- rallèles, faiblement comprimées latéralement, arrondies à l'extrémité, à ponctuation fine, éparse et obsolète. Ab- domen noir. Pattes noires, avec les tibias et les tarses antérieurs parfois brunâtres. Q Tête de la largeur du prothorax ; front plan, ayant une faible impression en forme de chevron entre les yeux et le vertex sillonné. Antennes de la longueur de la moitié du corps. Elytres étroites en avant, fortement élar- gies et convexes en arrière, laissant à découvert une partie de l’abdomen. Aïles atrophiées. | Espagne. Algérie. Caramanie. Syrie. Le prothorax est parfois d’un noir un peu bronzé; d’autres fois le dessus est presque mat. 9. TROGLOPS BREVIS Er. Niger, antennarum basi testacea; thorace lateribus fortius rotundato, versus basin angustato; elytris parce et obsolete punctulatis ; G' capite lato, fronte excavata, in medio tuber- culata. — Long. 2 1/4 mill. g' Er. Entom. 128. G' Noir, brillant, à pubescence grise extrêmement fine et légère. Tête plus large que le prothorax. Front pro- fondément excavé au milieu, avec la partie supérieure échancrée, l’antérieure limitée par 2 tubercules aigus et saillants, muni au fond de l’excavation d’un tubercule aigu ; épistome pâle ; labre et palpes noirs. Antennes un peu moins longues que le corps, à 1er article obconique, TROGLOPS, 247 épaissi au sommet, 2° court, 3° plus court que le 2°, sub- égal au 4°, obconique, les suivants allongés ; elles sont noires, avec l'extrémité du 1° article et les 2 ou 3 sui- . vants testacés, plus ou moins tachés de noir en dessus. Prothorax ayant les côtés largement arrondis et rétrécis tout-à-fait en arrière, la base étroitement tronquée avec les angles postérieurs obtus, presque arrondis, à peine prolongée sur la base des élytres, faiblement rebordée; il est lécèrement convexe et déprimé en arrière. Elytres subparallèles, arrondies à l’extrémité, à ponctuation fine, éparse et obsolète. Abdomen noir. Pattes noires, les tarses plus ou moins brunâtres. Q Tête de la largeur du prothorax; front plan, ayant une faible impression en forme de fer à cheval entre les yeux et le vertex sillonné. Antennes de la longueur de la moitié du corps. Elytres étroites en avant, élargies et convexes en arrière, couvrant presque entièrement l’ab- domen. Ailes atrophiées. Sardaigne, Algérie : Philippeville (Marmottan) ; Bône (Lethierry). Le dessus est souvent presque mat. Je n’ai vu que des © de cette espèce, et j'ai donné la description du G' d’après Erichson. Elle ressemble beau- coup à l’espèce précédente, mais elle est pourtant facile à distinguer par sa taille plus grande, son prothorax à côtés plus largement arrondis et ne se rétrécissant que près de la base, celle-ci non tuberculée ; chez les G', les angles supérieurs de la plaque anté-épistomale sont terminés par un tubercule aigu et saillant. 10. TROGLOPS NIGRIPES Walti, Niger, antennarum basi testacea ; thorace lateribus fortius rotundato, basin versus angustato; elytris dense punctulatis ; G' capite lato, fronte excavata, in medio tuberculata. — Long. 1 3/4 mill. GS Malachius nigripes Waltl. Reis, Span. 11, 60; in Abeille vr, 9. © Charopus glaber Kiesw. Berl. Zeit, 1865, 371 ; 1866, 273. . O' Noir, brillant, à pubesceace blanche fine, maïs bien sensible. Tête plus large que le prothorax. Front ayant 248 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, ï entre les yeux une excavation profonde, dont la partie supérieure est échancrée semi-circulairement, la partie antérieure limitée par une plaque dont le sommet est di- vergent et muni de chaque côté d’un tubercule saïllant et aigu ; le fond de l’excavation porte un tubercule triangu- laire; épistome pâle; labre et palpes noirs. Antennes presque aussi longues que le corps, à 1er article obconi- que, un peu épaissi au sommet, 2€ court, 3° un peu plus long que le 2, subégal au 4°, obconique, les suivants al- longés ; elles sont noires, avec l'extrémité du 1° article et les 3 suivants testacés, ces derniers plus ou moins rem- brunis en dessus. Prothorax ayant les côtés largement arrondis et rétrécis tout-à-fait en arrière, la base à peine prolongée sur la base des élytres, très-légèrement rebor- dée, avec les angles postérieurs arrondis; il est faible- ment convexe et impressionné peu profondément avant la base. Elytres subparallèles, arrondies à l’extrémité, à ponctuation fine et serrée, mais bien marquée. Abdomen noir. Pattes noires, avec l’extrémité des tibias antérieurs ee ne tarses antérieurs d’un testacé plus ou moins bru- nâtre. Q@ Tête de la largeur du prothorax; front plan, ayant une faible impression arrondie entre les yeux ; antennes pas plus longues que la moitié du corps. Elytres étroites à la base, élargies et convexes en arrière, couvrant pres- que entièrement l’abdomen. Ailes atrophiées. Espagne (Marmottan) : Escurial (Reiche, Lethierry). Le dessus est le plus souvent presque mat. J’ai vu le G' et la Q de cette espèce dans la collection Marmottan, et une ©, donnée par M. Lethierry, dans la collection Reïiche. Elle diffère du T. marginatus par la taille plus petite, la forme du prothorax, les saïllies du front chez les G', etc.; elle est beaucoup plus voisine de la précédente, à laquelle il ne m'a pas paru possible pourtant de la réunir : la taille est plus petite, le prothorax est moins déprimé en arrière avec le bord postérieur arrondi, nullement tron- qué, les élytres ont une pubescence blanche fine, mais bien visible, et leur ponctuation est serrée et bien mar- quée, HOMŒODIPNIS. 249 J'ai cru devoir rapporter les individus ci-dessus décrits à l’espèce de Walt], malgré quelques expressions de sa description qui, au premier abord, ne sembleraient pas devoir lui convenir. Aïnsi, Waltl dit que son M. nigripes est d’un vert foncé, presque mat, avec le prothorax rude- ment chagriné et ayant 2 légères impressions sur le dos, les élytres revêtues d’une pubescence veloutée. Je sup- pose qu’il a eu sous les yeux des exemplaires presque mats qui ont, chez cette espèce et les précédentes, un as- pect chagriné et qui peuvent présenter un reflet verdâtre; les élytres ont bien, en effet, une pubescence fort appa- rente, mais elle n’est nullement veloutée comme celle des Charopus ; quant aux impressions du prothorax, elles peu- vent être accidentelles, car on ne voit chez aucun Mala- chiide de semblables impressions, à moins qu’il ne soit ici question de l'impression transversale de la base du prothorax plus ou moins divisée en deux par la convexité médiane. J'ai cru devoir aussi rapporter à l’espèce actuelle le C. glaber de Kiesw. que l’on donne ordinairement comme synonyme du T. marginatus, car il me semble que la des- cription convient mieux au nigripes. Ce nom de Ch. glaber n'indique pas que l’insecte soit tout-à-fait glabre, car l’auteur exprime parfaitement que son espèce est pubes- cente : c’est seulement par comparaison avec les Charopus, parmi lesquels il avait rangée, qu’il lui a donné ce nom. XV. — HOMŒODIPNIS J. Duv. J. Duv. Glan. Ent. 1, 47; Gen. Col, Eur. INT, 178. — Muls, Vé- sicul. 265. : 5 Antennæ 11-articulatæ, lateribus capitis prope marginem anteriorem insertæ. Clypeus brevissimus, corneus. Palpi maxillares in utroque sexu articulo ultimo magno, breviter ovato, apice truncato, penultimo brevi. . Tarsi 5-articulati, simplices, anteriores cf 4-articulatt. £ Corps ovale-oblong, avec le prothorax transversal, les 250 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. élytres un peu élargies en arrière, munies d’un pli léger sur les bords latéraux. Tête fortement rétrécie on avant. Front uni. Epistome très-étroit, corné, Palpes maxillaires semblables dans les 2 sexes, à dernier article très-grand, aussi long que les 2 précédents réunis, brièvement ovale, largement tronqué à l’extrémité, le pénultième court, transversal. Antennes insérées sur les côtés de la tête, près du bord antérieur, filiformes, le 4er article allongé, le 2e court, les suivants oblongs, le dernier un peu plus long que le pénultième. Prothorax transversal, à côtés arrondis. Elytres ovales-oblongues, assez convexes, arrondies et entières à l'extrémité, finement rebordées en dehors avec un pli latéral assez faible. Les 2 sexes ailés. Pattes allongées, avec leurs tibias à peine sinués. Tar- ses grêles, de 5 articles, les antérieurs des G‘ de 4 arti- cles seulement, simples, les 197 à 4 graduellement plus courts, le dernier allongé. Crochets munis à leur base d’une membrane à peu près aussi longue qu'eux. Le faciès de ce genre est voisin de celui des Antidipnis, Heterodipnis et Colotes. Il en diffère essentiellement par les palpes maxillaires semblables dans les 2 sexes. 1. HOMOEODIPNIS JAVETI J. Duv. Niger, capite antico, antennis, thoracis lateribus pedibusque testaceis, femoribus posticis basi infuscatis. — Long. 1 1/2 mill. Colotes Javeti J, Duv. Ann. Soc, Ent. Fr. 1852, 705. Homcæodipnis Javeti J. Duv. Gen. Col. Eur. 111, pl. #4, f, 216. — Muls. Vésicul. 267. Var. Thorace rufo, plus minusve antice infusoato. Var, Capite omnino rufo. G' Noir, assez brillant, garni d’une pubescence blanche assez longue et assez épaisse. Tête à peu près de la lar- geur du prothorax, noire, avec toute la partie antérieure jaune jusqu'aux yeux. Front ayant un sillon plus ou moins marqué sur le vertex; épistome, labre et palpes testacés. Antennes un peu moins longues que la moitié du corps, à 1° article allongé, faiblement épaissi au som- ANTIDIPNIS. 251 met, au moins aussi long que les 3 suivants réunis, 2° court, 3° un peu plus long que le 2°, subégal au 4, ob- conique, les suivants oblongs; elles sont testacées, avec les derniers articles plus ou moins rembrunis. Prothorax fortement transversal, arrondi sur les côtés, la base un peu relevée et faiblement rebordée ; il est jaune, avec une bande médiane noire assez large. Elytres un peu élargies en arrière, finement rebordées et munies d’un pli léger vers le milieu du bord latéral; elles sont très- finement et densément pointillées. Abdomen noir, les segments bordés de testacé. Pattes testacées, avec les cuisses postérieures plus ou moins largement noires à leur base, parfois entièreunent testacées. Q Tête un peu moins large que le prothorax ; front à peine sillonné; antennes plus courtes, die un peu plus élargies en arrière, France méridionale. Alger. La tête est rarement entièrement noire, plus souvent le vertex devient brunâtre et quelquefois même la tête est entièrement jaune; les individus provenant d'Alger ont la tête et le prothorax jaunes sans taches. La bande noire médiane du prothorax est sujette à s’affaiblir par sa partie basale, en sorte qu’elle présente toutes les dégradations jusqu’à disparaître complètement, XVI. — ANTIDIPNIS Woll. Woll. Ann. Mag. of Nat. Hist. 2 Sér. 20, 337. — J. Duv. Gen. Col. Eur. IT, 179. — Muls. Vésic. 275. Antennæ 1l-articulatæ, lateribus capilis prope marginem anteriorem insertæ. Clypeus brevissimus, corneus. Palpi maxillares in utroque seœu dissimiles, G dilatati, articulo penultimo sequenti vix minore, ultimo magno, Q fili- formes, articulo penultimo brevi, ultimo oblongo. Tarsi 5-articulati, simplices, anteriores G! 4-articulati. Corps ovale-oblong, avec le prothorux transversal, les élytres ovalaires, avec une côte marginale bien marquée. 252 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. Tête fortement rétrécie en avant. Front plus ow moins légèrement impressionné. Epistome très-étroit, corné. Pal- pes maxillaires différents suivant les sexes : ceux des œ épais, à 3° article un peu moins long que le 2, large, comprimé, en triangle irrégulier, parfois arrondi, le 4e plus long et plus large que le pénultième, comprimé, or- dinairement élargi et arrondi au sommet; ceux des Q filiformes, à 3° article beaucoup plus court que le 2£, petit, conique, le dernier ovale-oblong, étroitement tronqué au sommet. Palpes labiaux à dernier article ovale-oblong, acuminé au sommet. Antennes insérées sur les côtés de la tête, près du bord antérieur, filiformes, le 17 article allongé, le 2e court, les suivants assez courts, le dernier plus long que le pénultième. Prothorax transversal, à côtés arrondis: Elytres ovalaires, assez convexes, arrondies et entières à l’extrémité, très-finement rebordées en dehors, avec une côte marginale bien marquée. Aïles parfois atrophiées dans l’un ou l’autre sexe. Pattes assez allongées, avec leurs tibias à peine sinués. Tarses grêles, de 5 articles, les antérieurs des G' de 4 ar- ticles seulement, simples, les 1er à 4e graduellement plus courts, le dernier allongé. Crochets munis à leur base d’une membrane à peu près aussi longue qu'eux. Le faciès de ces insectes est voisin de celui des Homæo- dipnis, Heterodipnis et Colotes. Ils se distinguent des pre- miers par la différence des palpes maxillaires dans les deux sexes, et des deux autres par les palpes des © fili- formes, à dernier article ovale-oblong. a. Elytres entièrement noires, le bourrelet marginal par- fois testacé. b. Elytres à ponctuation plus forte et à épaules effacées. A punciatus Er. bb. Elytres à ponctuation un peu moins forte et à épaules bien marquées. 2. A. obsoletus Er. aa. Elytres testacées, avec des taches noires qui s’éten- dent parfois sur une grande partie de leur surface, c. Elytres à ponctuation bien sensible, toujours tachées de noir ou de brun à l’écusson. ANTIDIPNIS. 293 d. Elytres jaunes, avec une tache scutellaire et une tache discoïdale, plus ou moins étendues, noires. e. Tache discoïdale des élytres plus ou moins éten- due, non arrondie, 3. A, flavocinctus Mars. ee. Tache discoïdale des élytres arrondie. 4. A. maculatus Kiesw. dd. Elytres noires, avec une bordure marginale tes- tacée, dilatée au-dessous des épaules. 5. A. galbula Kiesw. ce. Elytres non ponctuées et non tachées de noir à l’é- cusson. 6. À. Ogieri Fairm. 4. ANTIDIPNIS PUNCTATUS Er. Niger, capite antice flavo, thorace basi rufo-limbato, anten- narum basi, femoribus apice, tibiis tarsisque testaceis ; elytris fortiter punctatis. — Long. 1 1/4 mill. _ © Charopus punctatus Er. Entom. 122. Antidipnis punctatus Kiesw. Nat. 1v, 620. — Muls. Vé- sicul. 278. Colotes rubripes J. Duv. Ann. Soc. Ent. Fr. 1852, 707. Antidipnis rubripes J. Duv. Gen. 111. pl. 44, f, 217. Malachius riparius Dej. Cat. Var. Thorace basi plus minusve late rufo, vel omnino rufo; elytrorum costa laterali brunnea. | Malachius pygmœus Dej. Cat. | SG‘ Noir, brillant, à pubescence grise extrêmement fine | et légère. Tête moins large que le prothorax, noire, avec | la partie antérieure rousse jusqu'à l'insertion des anten- | nes. Front sans impression; épistome et labre testacés. | Palpes maxillaires noirs, ayant le dernier article très- grand, presque carré, un peu élargi à l’extrémité, le pé- nultième grand, large, triangulaire. Antennes plus courtes que la moitié du corps, à 1 article allongé, faiblement épaissi au sommet, presque aussi long que les 3 suivants | réunis, 2° court, 3e à peine plus long que le 2°, subégal | aux suivants, les 3° à 10e courts, assez épais, le 11° plus | long; elles sont testacées, avec le 1er article taché de noir | en dessus et plus ou moins rembrunies vers l'extrémité. L’ABEILLE, tome XV. — Malachides. — 1871. 15 254 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. Prothorax transversal, avec les côtés arrondis et légère- ment rétrécis en arrière; noir, avec la base étroitement bordée de rouge-brun. Elytres ovalaires, ayant les épaules tout-à-fait effacées, à ponctuation forte et serrée. Ailes. atrophiées. Pattes testacées, avec la base des cuisses noire. Q Tête noire, étroitement rousse derrière l’épistome. Palpes maxillaires à dernier article ovale-oblong, le pé- nultième petit, triangulaire. Prothorax ordinairement moins étroitement bordé de rouge à la base. Aïles le plus souvent atrophiées. France méridionale : Marseille; Landes; île de Ré. Algérie : Alger, Oran, Mostaganem. On la rencontre ordinairement au bord de la mer ou des étangs salés, sous des amas de fucus et de détritus végétaux. Le prothorax peut devenir entièrement rouge, et, dans ce cas, les pattes sont ordinairement entièrement ‘testa- cées, la côte marginale des élytres devient rougeâtre. 2. ANTIDIPNIS OBSOLETUS Er. Niger, capite antice flavo, thorace rufo disco anteriore nigro, antennis, pedibus elytrorumque margine laterali ante medium testaceis ; elytris sat fortiter punctatis. — Long. 1 1/2 mill. Q Colotes obsoletus Er. Entom. 130, Homæodipnis obsoletus Kiesw. Nat. 1v, 620. Antidipnis heteropalpus Mars. Abeille v, 186. Malachius amænus Dej. Cat. Var. Elytris margine concoloribus. Colotes nigripennis Motsch. Bull. Mosc. 1849, 1x, 84. — Küst. Kæf. Eur. 13, 18. Ebœus punctipennis Kiesw. Berl. Zeit. 1859, 32. g' Noir, brillant, à pubescence grise extrêmement fine et légère. Tête un peu moins large que le prothorax, noire, avec la partie antérieure rousse jusqu’auprès des yeux. Front un peu déprimé en avant; épistome et labre testacés ; palpes maxillaires bruns, ayant le dernier arti- cle très-grand, arrondi au sommet, un peu prolongé en dedans à sa base, le pénultième grand, large, en triangle Re nn en de Rte + © ANTIDIPNIS. 299 à côtés arrondis. Antennes plus courtes que la moitié du corps, à der article allongé, sensiblement épaissi au som- met, presque aussi long que les 3 suivants réunis, 2° courk, 3° un peu plus long que le 2e, subégal aux sui- vants, les 3° à 10° assez courts, le 11° ovoïde, deux fois aussi long aue le précédent; elles sont testacées, avec le er article taché de brun en dessus et plus ou moins rem- brunies à l’extrémité. Prothorax transversal, avec les côtés arrondis et légèrement rétrécis en arrière ; il est jaune- rougeâtre, avec une tache discoïdale noire, touchant au bord antérieur, atteignant souvent les bords latéraux en avant et devenant parfois brune. Elytres assez élargies en arrière, ayant les épaules bien accusées, à ponctuation serrée, assez fine mais bien marquée; elles sont noires, avec le bourrelet latéral testacé. Aïles bien développées. Pattes testacées, ayant ordinairement la base des cuisses rembrunie, les postérieures plus largement : quelquefois elles sont entièrement testacées. Q Tête noire, étroitement rousse derrière l’épistome. Palpes maxillaires à dernier article ovoïde, tronqué assez largement au bout, le pénultième assez petit, triangu- laire. Ailes bien développées. Espagne. Dalmatie. Syrie : Beyrouth. Chypre. Le bourrelet latéral des élytres est parfois concolore. Cette espèce est très-voisine de la précédente, mais in- dépendamment de la forme sensiblement différente des palpes maxillaires dans les 2 sexes, on peut la distinguer facilement à sa forme plus allongée, sa coloration géné- ralement beaucoup plus claire, ses élytres plus finement et un peu moins profondément ponctuées, ayant les épaules bien marquées et recouvrant des ailes dans les 2 sexes. Il n'y a pas lieu d’adopter le genre proposé par M. de Marseul pour cette espèce, car la forme des palpes de chacune des espèces du genre actuel offre un caractère propre, mais toutes ont en commun les 2 derniers articles chez les G' grands, élargis, le dernier un peu difforme, le dernier des Q ovoïde ou allongé. 256 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 3. ANTIDIPNIS FLAVOCINCTUS Mars. Flavo-testaceus, vwertice, thoracis disco antico, elytrorum fascia humerali et altera transversali pone medium, nigris, antennis pedibusque testaceis ; elytris dense subtiliter punc- tatis. — Long. 1 1/2 mill. Colotes flavocinctus Mars. Abeïlle v, 189. — Baudi Berl. Zeit, 1871:410. Var. Thorace nigro; elytris nigris, ante medium fascia intus abbreviata flava ; antennarum apice femoribusque nigris. Colotes anthicinus Baudi Berl. Zeit. 1871, 70; in Abeille XII, 24. d' Jaune-testacé, brillant, à pubescence grise extrême- ment fine et légère. Tête un peu moins large que le pro- thorax, jaune en avant jusqu’au niveau du milieu des yeux. Front ayant une dépression presque arrondie, assez profonde, entre les yeux, et un léger sillon sur le vertex,; épistome et labre testacés; palpes maxillaires bruns, ayant le dernier article très-grand, presque carré, arrondi au sommet, un peu échancré en dessous et légèrement anguleux en dedans à sa base, le pénultième grand, un peu obconique. Antennes plus courtes que la moitié du corps, à 1er article allongé, faiblement épaissi au som- met, un peu moins long que les 3 suivants réunis, 2° court, 3° un peu plus long que le 2°, subégal aux sui- vants, les 3° à 10° assez courts, le 11° ovoïde; elles sont testacées, plus ou moins rembrunies à l’extrémité. Pro- thorax transversal, avec les côtés arrondis et légèrement rétrécis en arrière ; il est d’un jaune testacé, avec une ta- che discoïdale noire, touchant au bord antérieur et plus ou moins étendue. Elytres un peu élargies en arrière, ayant les épaules bien accusées, à ponctuation fine et très-serrée, bien marquée; elles sont jaune-testacé, avec une tache placée autour de l’écusson, couvrant les épaules et une bande transversale assez large, ne touchant pas le bord externe, placée un peu après le milieu, noires. Aïles bien développées. Pattes testacées, la base des cuisses souvent rembrunie. Q Tête noire, étroitement marginée de jaune derrière ANTIDIPNIS. 251 l’épistome ; front uni. Palpes maxillaires à dernier article oblong, étroitement tronqué au bout, le pénultième petit, obliquement triangulaire. Ailes bien développées. Caramanie : Tarsous. Syrie : Alexandrette, Beyrouth. Chypre. La coloration de cette espèce est extrêmement variable, mais généralement plus foncée chez les Q que chez les Œ. Le Col. anthicinus de M. Baudi n’est qu’une variété extrême qui se relie par des intermédiaires à la variété la plus claire. Voici un aperçu des principales variétés de coloration : a. Tête jaune ; chez les G', avec le vertex brun ou noir jusque près du milieu des yeux. la couleur noire large- ment échancrée ; chez les ©, la couleur brune ou noire s’avançant jusqu’au bord antérieur des yeux. Antennes entièrement testacées. Prothorax jaune, faiblement taché de brun ou de noïr au milieu du bord antérieur. Elytres jaunes, avec 2 bandes communes, brunes ou noires, la première couvrant la base, en triangle tronqué au som- met, ne touchant pas le bord externe aux épaules, la se- conde large, placée un peu au-delà du milieu, très-étroi- tement interrompue par la suture et ne touchant pas le bord externe. Pattes entièrement testacées. b. Tête à coloration noire à peine échancrée. Antennes rembrunies à l'extrémité. Prothorax jaune, avec une bande médiane noire qui atteint la base. Elytres colorées en noir, avec même dessin que la variété précédente. Pattes testacées. c. Tête à coloration noire avancée presque jusqu’au ni- veau du bord antérieur des yeux. Antennes plus ou moins rembrunies à l’extrémité. Prothorax jaune, avec une bande noire médiane, atteignant rarement la base, s’élar- gissant de bas en haut et occupant parfois tout Je bord antérieur. Elytres jaunes, colorées en noir, avec même dessin que les précédentes, mais la tache basale se réunit le long de la suture à la bande postérieure, celle-ci tou- chant souvent la suture et même le bord externe. Pattes testacées, avec la base des cuisses brune. _d. Semblable à la précédente, mais la bande qui réunit le long de la suture la bande basale à la postérieure est 258 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. beaucoup plus large, et la bande postérieure touche le bord postérieur, en sorte que les élytres sont brunes ou noires, avec une tache jaune latérale en triangle allongé; le prothorax est ordinairement jaune avec une bande mé- diane amincie à la base et ne touchant pas le bord pos- térieur. e. Antennes noires, avec les 4 premiers articles testa- cés. Prothorax entièrement noir. Elytres noires, avec une bande jaune située au tiers antérieur, interrompue ou non par la suture. Pattes testacées, avec la moitié des cuisses antérieures et intermédiaires et les cuisses posté- rieures en totalité, noires. Cette espèce appartient, sans nul doute, au genre ac- tuel, et on ne comprend pas que M. Baudi, qui a décrit exactement les palpes maxillaires des deux sexes de son Col. anthicinus, n'ait point remarqué que leur forme cor- respond presque entièrement à celle de Ant. punctatus et n’a rien de commun avec celle des palpes du genre Colotes. 4. ANTIDIPNIS MACULATUS Kiesw. Testaceus, vertice, thoracis disco antico elytrorumque plaga scutellari et macula discoidali, nigris, antennis apice infus- catis ; elytris sat dense subtiliter punctatis. — Long. 1 1/2 mil. Kiesw. Berl. Zeit, 1864, 387 pl. 5 f. 7. S' Jaune-testacé, à pubescence très-fine et rare. Tête ayant le vertex noir dans une étendue plus ou moins grande; palpes maxillaires avec le pénultième et le der- nier articles très-grands (1). Antennes à 1e article un peu dilaté; elles sont testacées et rembrunies vers l’extrémité. Prothorax à peine plus large que long, arrondi, les bords (1) D’après la description, ces palpes seraient dilatés et difformes; la figure les représente avec le dernier article: ovoïde, ayant une incision assez profonte vers le milieu de sa longueur, mais je crois qu il doit être simplement échancré très-largement, à reu près comme dans l'espèce précédente. Gette figure est, en effet, mal faite : les antennes ont l’une douze, l’autre treize articles ; le premier article porte intérieurement une dent que la description ne mentionne pas et qui ne paraît pas devoir réellement exister ; la ponctuation des élytres n’est pas indiquée, ANTIDIPNIS. 259 antérieur et postérieur médiocrement arrondis, les bords latéraux plus fortement avec les angles arrondis; il a sur le disque une tache noirâtre qui touche le bord antérieur. Elytres ovales, avec les côtés largement arrondis, à ponc- tuation assez forte, médiocrement serrée, ayant à l’écus- son une tache commune triangulaire et sur le disque de chacune, un peu après le milieu, une grande tache arron- die, noires. Pattes testacées. Q Palpes maxillaires à dernier article ovale, tronqué au bout. Elytres plus convexes. Russie méridionale : Sarepta; rare. Je ne connais cette espèce que par la description de M. Kiesenwetter que j'ai reproduite. Elle paraît extrè- mement voisine de la précédente, dont elle diffère, dans tous les cas, par la forme arrondie de la tache discoïdale de ses élytres. 5. ANTIDIPNIS GALBULA Kiesw. Nigro-brunneus, capite antice, thoracis basi, elytrorum mar- gine maculaque subhumerali, antennarum basi pedibusque tes- taceis, femoribus infuscatis ; elytris parce, subtiliter punctatis. — Long, 1 1/2 mill. Kiesw. Berl. Zeit. 1864, 387 pl..5 f, 8. Antidipnis flavomaculatus Beck. Bull. Mosc. 1864, 477. ' Noir, brillant, à pubescence très-fine et légère. Tète un peu moins large que le prothorax, jaune en avant jus- qu’au niveau du bord antérieur des yeux. Front très-légè- rement sillonné sur le vertex ; épistome et labre jaunes. Palpes maxillaires jaunes, le pénultième article taché de brun, ayant le dernier article très-grand, triangulaire, le pénultième grand, arrondi. Antennes plus courtes que la moitié du corps, à 1® article allongé, sensiblement arqué, épaissi au sommet, aussi long que les 3 suivants réunis, 2e court, 3° un peu plus long que le 2°, subégal aux sui- vants, les 3° à 10° assez courts, le 11° ovoïde ; elles sont noires, avec les 4 premiers articles testacés. Prothorax fortement transversal, avec les côtés arrondis et très-sen- siblement rétrécis en arrière; il est noir, avec la base 260 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. testacée, cette couleur remontant sur les côtés jusque vers le milieu. Elytres faiblement élargies en arrière, ayant les épaules bien accusées, à ponctuation assez fine et peu serrée, peu profonde; elles sont d’un brun noir, assez étroitement bordées de jaune-testacé sur les côtés et à l’extrémité, la bordure latérale dilatée en dessous des épaules en un triangle allorgé. Aïles bien développées ou partiellement atrophiées. Pattes testacées, avec les cuisses postérieures presque entièrement brunes et la base des cuisses antérieures et intermédiaires plus ou moins lar- gement tachée de brun. Q Tête noire, rarement avec une fine bordure testacée derrière l’épistome. Palpes maxillaires tachés de brun, ayant le dernier article oblong, le pénultième petit, ob- conique. Antennes à 1°r article presque droit. Ailes atro- phiées. Russie méridionale : Sarepta; commun. 6. ANTIDIPNIS OGIERI Fairm. Flavo-testaceus, elytris pone medium nigro-fasciatis, abdo- mine nigro ; elytris haud perspicue punctatis. — Long. 1 1/2 mill. | © Ebœus Ogieri Fairm, Ann, Soc. Ent. Fr. 1863, 641. d Inconnu. Q Jaune-testacé, peu brillant, à pubescence très-fine et soyeuse. Tête un peu moins large que le prothorax. Front légèrement impressionné entre les yeux ; épistome et la- bre testacés. Palpes maxillaires testacés, à dernier article ovoïde, le pénultième obconique. Antennes moins longues que la moitié du corps, à 1* article allongé, faiblement épaissi au sommet, presque aussi long que les 3 suivants réunis, 2 court, 3e un peu plus long que le 2e, subégal aux suivants. les 3° à 10° assez courts, le 11° ovoïde; elles sont entièrement testacées. Prothorax transversal, arrondi sur les côtés, nullement rétréci en arrière. Elytres un peu élargies en arrière, à épaules bien accusées, non visible- ment ponctuées ; elles sont jaune-testacé, avec une large bande noire transversale commune, placée un peu après le milieu, touchant presque le bord externe, légèrement HETERODIPNIS. 261 prolongée en pointe en avant le long de la suture. Ailes bien développées. Abdomen noir. Pattes testacées. Algérie : Biskra, Constantine. M. Fairmaire pense que l’unique individu sur lequel il a fait sa description est une © : j'en ai vu moi-même deux individus de ce sexe, appartenant à M. Marmottan. Il n’est pas possible de laisser cette espèce dans les genres Ebœus ou Hypebœus. Quoique le c' me soit de- meuré inconnu, la forme et l’insertion du 1% article des antennes, le bourrelet marginal des élytres ne laissent pas de doute que sa place est tout au moins dans le voi- sinage du genre actuel. Il est cependant à supposer que lorsque le ©‘ sera connu, on devra établir une nouvelle coupe générique pour cette espèce, car elle ne cadre pas bien avec les autres de ce genre : elle s’en écarte même très-sensiblement par sa pubescence soyeuse, sa ponctua- tion nulle ou du moins visible seulement au microscope, son prothorax très-arrondi sur les côtés et nullement ré- tréci en arrière. XVII. — HETERODIPNIS Peyron. Antennæ 11-articulatæ, lateribus capitis prope marginem anteriorem 1nsertæ. Clypeus brevissimus, corneus. Palpi maxillares in utroque sexu dissimiles, S' dilatati, articulis duobus ultimis difformibus, ultimo majore, © filifor- mes, articulo penultimo brevi, ultimo minuto, triangulari. Tan si 5-articulati, simplices, anteriores G' 4-articulati. Corps ovale-oblong, avec le prothorax transversal, les élytres oblongues, avec un pli marginal assez faible. Tête fortement rétrécie en avant; yeux peu proémi- nents. Front uni. Epistome très-étroit, corné. Labre court, transversal, membraneux à son bord antérieur. Palpes maxillaires différents suivant les sexes : ceux des G! épais, à 3° article un peu moins long que le 2°, com- primé, dilaté inférieurement, 4e très-grand, comprimé, subtrigone, prolongé en dessous; ceux des © filiformes, 19. 262 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, 3e article beaucoup plus court que le 2°, petit, conique, le dernier petit, comprimé, en cône renversé. Palpes la- biaux à dernier article élargi, globuleux. Antennes insé- rées sur les côtés de la tête, près du bord antérieur, fili- formes, le 4er article allongé, à peine épaissi au sommet, aussi long que les 2 suivants réunis, le 2° court, globu- leux, les 3° et 4e obconiques, à peine plus courts que les suivants, le dernier plus long que le pénultième. Prothorax transversal, à côtés fortement arrondis. Elytres pas plus larges que le prothorax à leur base, à côtés subparallèles, peu convexes, avec un pli assez léger sur les bords latéraux, arrondies et entières à à l'extrémité. Ailes bien développées. segments de l’abdomen cornés. Pattes assez allongées, avec les tibias postérieurs ar- qués. Tarses médiocres, de 5 articles, les antérieurs des g' de 4 articles seulement, simples, à articles courts, dé- croissant peu à peu en longueur, le pénultième très-petit, le dernier allongé, égal en longueur aux 2 précédents réunis. Crochets munis à leur base d’une membrane à peine plus courte qu'eux. Ce genre est extrêmement distinct des Antidipnis et Colotes, dont il diffère essentiellement par la forme des palpes maxillaires et labiaux dans les 2 sexes, le 1er arti- cle des antennes moins long, le bourrelet latéral des ély- tres réduit à un pli très-faible. 1. HETERODIPNIS PALPATOR Mars. Niger, capite, thorace, elytrorumque apice rufis, vertice in- fuscato; antennis apice nigris, pedibusque testaceis; elytris dense fortiter punctatis. — Long. 1 3/4 mill. Antidipnis palpator Mars. Abeille v, 188. — Baudi Berre Zeit. 1871, 69. Var. Vertice nigro, thoracis vitla in medio nigra ; femoribus basi, tibiisque posticis infuscatis. Var. Elytrorum lateribus rufo-marginatis. Colotes cinctus Motsch. Et. Ent. 11, 56 ?. g Noir, brillant, à peu près glabre. Tête de la largeur COLOTES. 263 du prothorax, rouge, avec le vertex plus ou moins rem- bruni. Front sillonné sur le vertex; épistome et labre testacés ; palpes testacés, avec le dernier article des ma- . xillaires taché de noir. Artennes de la longueur de la moitié du corps, à 1° article allongé, à peine aussi long que les 2 suivants réunis, faiblement épaissi au sommet, 2° très-court, globuleux, 3e plus de deux fois aussi long que le 2°, subégal au 4°, les 3° et 4° obconiques, les sui- vants oblongs ; elles sont testacées et plus ou moins rem- brunies à l’extrémité. Prothorax fortement transversal, à côtés arrondis. finement rebordé à la base, rouge, avec une tache noire au milieu du bord antérieur et quelque- fois une bande longitudinale qui occupe le milieu. Ecus- son rougeâtre. Elytres subparallèles, ayant l’angle hu- méral bien prononcé, assez convexes, à ponctuation forte et serrée ; elles sont noires, avec l’extrémité rouge. Pattes testacées, avec la base des cuisses postérieures, quelque- fois aussi la base des antérieures et intermédiaires et, en ce cas, les tibias postérieurs, noirs. © Tête un peu moins large que le prothorax, souvent entièrement rouge; prothorax souvent aussi entièrement rouge. Elytres ayant fréquemment les bords latéraux rouges avec la tache apicale plus étendue. Syrie : Beyrouth. Palestine : Jaffa, Chypre; rare. Egypte (Motsch.). C'est très-probablement à cette espèce qu’il faut rap- porter le Col. cinctus Motsch. XVII — COLOTES Er. Er. Entom. 129. — Lac. Gen. IV, 395. — Jacq. Duv. Gen. IT, 179. — Muls. Vésieul. 270. Antennæ 11l-articulalæ, lateribus capitis prope marginem anteriorem insertæ. Clypeus brevissimus, corneus. Palpi maxillares in utroque seæu dissimiles, © articulis duobus ultimis magnis, ultimo subquadrato, © penultimo mi- nuto, brevi, ultimo magno, securiformi. Tarsi 5-articulati, simplices, anteriores S' 4-articulati. 264 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. Corps ovale-oblong, avec le prothorax transversal, les élytres oblongues, ayant une côte marginale bien marquée. Tête fortement rétrécie en avant; yeux peu proémi- nents. Front uni. Epistome très-étroit, corné. Palpes ma- xillaires différents suivant les sexes : ceux des g' à 3e article aussi long que le 2°, large, comprimé, à peu près semi-circulaire, 4° très-grand, comprimé, presque carré ; ceux des © à 3° article beaucoup plus court que le 2e, petit, transversal, le dernier grand, élargi, fortement sé- curiforme. Palpes labiaux à dernier article acuminé au bout. Antennes insérées sur les côtés de la tête, près du bord antérieur, filiformes, le 1% article allongé, épaissi, presque aussi long que les 3 suivants réunis, le 2° court, globuleux, les 3e et 4° obconiques, les suivants oblongs, le dernier allongé, plus long que le pénultième. Prothorax transversal, à côtés arrondis. Elytres ovales-oblongues, un peu élargies en arrière, peu convexes, ayant une côte marginale bien marquée, arrondies et entières à l’extrémité. Aïles bien développées chez les G', parfois atrophiées chez les Q. Pattes allongées, avec les tibias postérieurs arqués. Tarses grêles, de 5 articles, les antérieurs des Gf de 4 ar- _ticles seulement, simples, les 197 à 4 graduellement plus courts, le dernier allongé. Crochets munis à leur base d’une membrane un peu moins longue qu'eux. Ce genre se distingue par la forme des palpes maxil- laires dans les 2 sexes et par la côte marginale des élytres. 4. COLOTES MACULATUS Cast. Niger, capite antico, antennarum basi, thorace busi et late- ribus, elytris apice, tibiis tarsisque flavo-testaceis, elytrorum macula suturali communi et macula laterali albido-testacers ; elytris crebre profundius punctatis. — Long. 1 3/4 mill. Malachius maculatus Cast. Silb. Rev. 1v, 29, : Colotes maculatus Muls. Vésicul. 272. Colotes trinotatus Er. Entom. 130. — Redt. Faun. Aust. 542. —J, Duv. Gen. 1m pl. 44 f.218. — Kiesw. Nat. 1v, 619. Var, Elytrorum macula suturali deficiente. COLOTES. 26 QC Var. Thorace omnino rufo. Var. Thorace omnino nigro. Colotes suturalis Motsch. Et. Ent. 11, 56. Colotes pulchellus (Dej.) Baudi Berl. Zeit. 1871, 128. Var. Thorace nigro; elytris maculis suturali et laterali di- latatis, versus tertium anticum conjunctis, flavis ; elytris den- sius minus profunde punctatis. Colotes Hampei Redt. Faun. Aust. Ed. 3, 11, 28. S° Noir, assez brillant, presque glabre. Tête à peu près de la largeur du prothorax, noire, avec la partie anté- rieure d’un jaune testacé jusqu’au niveau du bord anté- rieur des yeux. Front légèrement déprimé au milieu; épistome et labre testacés; palpes maxillaires testacés. Antennes de la longueur de la moitié du corps, à 1er ar- ticle allongé, un peu moins longs que les 3 suivants réu- nis, épais et lécèrement courbé, 2° très-court, globuleux, 3° plus du double aussi long que le 2°, subégal au 4e, les 3° et 4° obconiques, les suivants chlongs; elles sont noï- res, avec les 4 premiers articles testacés. Prothorax trans- versal, arrondi sur les côtés, sensiblement rétréei en ar- rière, noir, avec la base et les côtés assez étroitement bordés de jaune-rougeâtre. Elytres un peu élargies en arrière, à ponctuation très-serrée et assez forte; elles sont noires, avec l'extrémité bordée de jaune-rougeûtre et, en outre, une tache suturale commune, oblongue, si- tuée vers le milieu et une tache latérale allongée, d’un testacé blanchâtre. Pattes noires, avec les genoux, les tibias et les tarses testacés. Q Tête noire, avec la partie antérieure roussâtre der- rière l’épistome. France méridionale. Italie. Autriche. Espagne. Algérie. La bordure du prothorax est plus ou moins étendue; quelquefois le prothorax devient entièrement rouge, d’au- tres fois il est complètement noir. Ce sont les individus les plus méridionaux qui ont le prothorax plus clair et en même temps les taches des élytres plus restreintes. Il arrive rarement que la tache suturale disparaisse com- plètement, ne laissant à sa place qu’une teinte brunâtre le long de la suture. 266 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. Le Col. Hampei est une variété extrêmement remarqua- ble dont je dois la communication à M. Bauduer. Elle a beaucoup de ressemblance, au premier abord, avec la va- riété anthicinus de Ant. flavocinctus : son prothorax est entièrement noir, les élytres sont aussi densément, mais bien moins fortement ponctuées que dans le Col. macu- latus typique, noires, avec une tache suturale en fer de lance, la pointe dirigée en arrière et une tache latérale allongée et dilatée vers le tiers antérieur, d’un jaune roussâtre, ces 2 taches se réunissant ensemble à leur sommet de dilatation. Il ne m’a pas paru possible de la séparer de l’espèce actuelle. . ——“— HI. — Antennes ayant seulement 10 articles apparents. A. Tarses antérieurs des GO simples ; palpes maxillaires filiformes. XIX. — LAIUS Guér. Guérin Mén. Voyage de la Coqu. Ent. 78. — Er. Entom. 62. — La- cord. Gen. IV, 384. Antennæ 10-articulatæ, lateribus capitis prope marginem anteriorem insertæ. Clypeus brevissimus, corneus. Palpi maxillares articulo ultimo elongato, apice attennato. : Tarsi in utroque sexu 5-articulati, simplices. Corps oblong, avec le prothorax beaucoup plus étroit que les élytres, rétréci à la base, les élytres assez pro- fondément ponctuées. Tête rétrécie en avant; yeux proéminents. Epistome très-étroit, corné. Palpes maxillaires ayant le dernier ar- ticle plus long que le 2°, cylindrique et atténué au bout, le pénultième court. Antennes insérées sur les côtés de la tête, près du bord antérieur, paraissant composées de 10 articles, le 2e étant très-petit et caché dans une cavité de la base du 3°, ayant les 1er et 3e articles plus grands que les autres, simples chez les ©, chez les g', le 197 épaissi, le 3° dilaté transversalement en forme d’oreillette, les 8 LAIUS. 267 suivants oblongs, le dernier guères plus long que le pé- nultième. Prothorax plus long que large, beaucoup plus étroit que les élytres, rétréci en arrière et relevé en bourrelet à la base. Elytres oblongues, déprimées, marquées d’un pli très- faible près du bord latéral, fortement ponctuées, arron- dies et entières à l’extrémité. Pattes médiocres. Tarses de 5 articles, simples, les 1° à 4e graduellement plus courts, le dernier allongé. Cro- chets munis à leur base d’une membrane beaucoup plus courte qu'eux. Ces insectes, représentés dans la faune méditerranéenne par une seule espèce, ont un faciès particulier qui les fait aisément reconnaître. 1. LAIUS VENUSTUS Er. Niger, antennarum basi, tibiis tarsisque testaceis:; thorace rufo, disco nigricante ; elytris pallide testaceis, basi, apice, fasciaque media interrupta, nigris ; o' antennarum articulo 3° transversim dilatato. — Long. 2 1/2 mill. Er. Entom. 63. Œ' Noir, peu brillant, à peine pubescent, avec des poils courts et noirs sur les élytres. Tête fortement et assez densément ponctuée. Front peu profondément biimpres- sionné en avant, sillonné sur le vertex ; épistome et labre testacés ;, palpes noirs. Antennes à 1®7 article allongé, un peu courbé, épaissi au sommet, 3° dilaté transversalement en forme d’oreillette oblongue, 4e près de moitié moins long que le 1er, oblong ainsi que les suivants ; elles sont testacées, avec une tache sur le 1er article et l’extrémité, d’un noir brunâtre. Prothorax un peu plus long que large, rétréci en arrière, transversalement impressionné avant la base, avec celle-ci un peu relevée, rugueusement ponc- tué sur les bords latéraux, avec le milieu lisse; il est rouge, le plus ordinairement avec une tache noire au mi- lieu du disque. Elytres à ponctuation forte et serrée, d’un jaune blanchâtre, avec la base, l'extrémité et une bande > 268 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. placée un peu après le milieu, interrompue près de la suture, noires. Abdomen rouge, avec les côtés noirs. Pattes _testacées, les cuisses noires. © Antennes à 1° article peu courbé, 3° simple, presque aussi long que le 1er, oblong, 4° moins d’un tiers aussi long que le 1°, subégal aux suivants. Egypte, près des Pyramides. a — AA. Tarses antérieurs des Of ayant le 2e article prolongé au-dessus du 3e ; palpes maxillaires à dernier article sécuriforme. XX. — APALOCHRUS Er. Er. Entom. 50. — Lac, Gen. IV, 383. — J. Duv. Gen. IT, 174. — Muls. Vésicul. 19. Antennæ 10-articulatæ, lateribus capitis insertæ. Clypeus brevis, corneus. Palpi maxillares articulo ultimo securiformi. Tarsi in utroque sexu 5-articulati, anteriores SG articulo 2° apice producto. Corps allongé, avec le prothorax généralement aussi long que large, les élytres munies d’une côte marginale, entières à l'extrémité. Tête ovale-oblongue, médiocrement rétrécie en avant; yeux peu saillants. Epistome transversal, plus étroit en avant, corné. Palpes maxillaires ayant le dernier article de la longueur du 2°, sécuriforme, le pénultième court, Palpes labiaux à dernier article'étroit et sécuriforme. An- tennes insérées sur les côtés de la tête, à quelque dis- tance du bord antérieur, paraissant composées de 10 arti- cles, le 2e étant petit et caché dans l'extrémité du 1e, simples dans les 2 sexes, quelquefois pectinées ou même flabellées chez les G° à partir du 4 article, le dernier à peu près de même longueur que le pénultième. Prothorax faiblement transversal, ou à peu près aussi long que large, souvent rétréci en arrière, transversale- ment impressionné avant la base, avec le bord postérieur plus ou moins fortement relevé. APALOCHRUS. 269 Elytres allongées, subparallèles, un peu élargies en ar- rière, ayant une côte bien marquée le long du bord laté- ral, simples à l'extrémité dans les 2 sexes, fortement ponctuées. Pattes allongées, avec les cuisses légèrement renflées et les tibias postérieurs un peu courbés. Tarses de 5 articles, les 1-4 graduellement plus courts, le 5e allongé, le 2e ar- ticle des antérieurs prolongé chez les G‘ au-dessus du 3° en forme de lame, tantôt droite et un peu élargie au bout, tantôt courbée et atténuée à l’extrémité. Crochets munis à leur base d’une membrane beaucoup plus courte qu'eux. Par leur forme allongée et leur faciès, les insectes de ce genre offrent assez de ressemblance avec les Dasytides. A. Elytres jaunes, avec des taches métalliques. a. Antennes des G‘ non flabellées. Prothorax métallique, assez étroitement bordé de jaune tout autour ou seu- lement au sommet et aux angles postérieurs. . b. Elytres traversées longitudinalement par une bande métallique bifurquée en arrière. 1. A. vittatus Mor. bb. Elytres ayant chacune 2 taches bleues. 2. A. variegatus Er. aa. Antennes des G‘ flabellées. Prothorax testacé, avec une bande médiane bleue raccourcie en avant. 3. À. flabellicornis Er. AA. Elytres métalliques. a. Antennes des G flabellées. Extrémité des élytres rouge. 4, À. pectinicornis Er. aa. Antennes des c' simples. Extrémité des élytres con- colore. b. Prothorax concolore. 5. À. femoralis Er. bb. Prothorax rouge, avec ou sans bande médiane noire. c. Bords latéraux des élytres concolores. d. Prothorax rouge, avec une bande médiane longi- tudinale noire. 6. A. maculicollis Peyr. dd. Prothorax entièrement rouge. 7. A. flavicollis Schauf. cc. Bords latéraux des élytres tachés de jaune. 8. À. flavolimbatus Muls. 270 -MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. A. Elytres jaunes, avec des taches métalliques. 1. APALOCHRUS VITTATUS Moraw. Oblongus, viridi-aureus, ore, antennis, thoracis marginibus, pedibusque flavis, femoribus supra nigro-lineatis, elytris flavis, vita postice abbreviata, versus medium bifurcata, viridi-aurea. — Long. 3 1/4 mill, Moraw, Bull. Mosc. 1861, 284; in Abeille 1. 52’. S' Vert-métallique bronzé ou bleuâtre, brillant, à pu- bescence blanche assez épaisse, avec des poils courts, noirs, sur les élytres. Corps oblong, assez court, rugueu- sement ponctué en dessus. Front obsolètement impres- sionné de chaque côté en avant; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à la base des antennes ; épistome et labre jaunes; palpes jaunes, avec l’extrémité du der- nier article noire. Antennes courtes et épaisses, à 1er ar- ticle obconique, épaissi au sommet, 3° aussi long que le 1, près du double aussi long que le 4e, oblong, les 4° et 5e subégaux, obconiques, les suivants courts, faiblement en scie ; elles sont jaunes, avec le 1er article taché de noir. Prothorax fortement transversal, un peu plus large que la tête en avant, beaucoup plus étroit en arrière, arrondi sur les côtés et aux angles postérieurs, ayant un faible tubercule de chaque côté à la base ; il est vert-bronzé et assez étroitement bordé de jaune tout autour. Elytres faiblement élargies en arrière, ayant une côte marginale effacée en avant et en arrière, jaunes, avec une bande longitudinale d’un vert-bronzé, partant de l'épaule et se dirigeant obliquement et un peu sinueusement vers la suture qu’elle ne touche pas, s’arrêtant aux trois quarts postérieurs; cette bande est flanquée en dehors, vers le milieu des élytres, d’un appendice dirigé en arrière vers le bord externe. Abdomen ayant le bord des segments et le dernier segment en totalité, jaunes. Pattes jaunes, avec une ligne d’un noir verdâtre sur les cuisses. Q Tubercules de la base du PERRIER remplacés par un point lisse. Russie méridionale : Sarepta, Astrakan. D’après M. Morawitz, la branche externe de la bande des élytres manque quelquefois, APALOCHRUS. 271 2. APALOCHRUS VARIEGATUS Er. Oblongus, cœruleus, ore, antennis, thoracis margine antico et angulis posterioribus, pedibusque flavis, geniculis posterioribus nigricantibus ; elytris flavis, maculis duabus cyaneis. — Long. 6 mill, G' Er. Entom. 52, Bleu, brillant, à pubescence blanche fine et courte. Corps oblong, à ponctuation serrée et profonde en dessus. Front déprimé, avec le bord antérieur et les parties de la bouche, jaunes. Antennes filiformes, testacées. Prothorax à peine plus étroit que les élytres, rétréci vers la base, arrondi sur les côtés, faiblement impressionné transver- salement en avant et en arrière, légèrement bituberculé à la base, ayant le bord antérieur et les angles postérieurs bordés de testacé. Elytres jaunes, ayant 2 taches bleues très-grandes, l’une antérieure oblongue, l’autre posté- rieure transversale, sinuée. Segments de l’abdomen bor- dés de testacé. Pattes jaune-testacé, avec les genoux des postérieures noirâtres. Q Inconnue. Russie méridionale, vers le Volga. Je ne connais pas cette espèce, que j'ai décrite d’après Erichson. 3. APALOCHRUS FLABELLICORNIS Er. Viridi-æneus antennis apice fuscis, thoracis lateribus, abdo- mine, pedibusque testaceis, femoribus nigris, elytris testacers, maculis duabus viridi-æneis ; S' antennis flabellatis. — Long. D nie Er. Entom. 52. G' Vert-bronzé, à pubescence blanche courte et peu fine. Dessus du corps à ponctuation serrée. Antennes fla- bellées, testacées, âvec l'extrémité brunâtre. Prothorax un peu plus étroit que les élytres, un peu rétréci en arrière, testacé, avec une large bande dorsale, raccourcie au som- met, d’un vert-bronzé. Elytres teslacées, ayant 2 grandes taches d’un vert bronzé, l’une basale en triangle oblong, 22 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, l’autre après le milieu, arrondie. Abdomen testacé. Pattes testacées, avec les cuisses d’un noir vérdâtre, Q Antennes en scie. Egypte. Je ne connais pas non plus cette espèce, et La descrip- tion ci-dessus est empruntée à Erichson. * AA. Elytres métalliques. 4, APALOCHRUS PECTINICORNIS Er. Nigro-virescens, antennarum basi, tibiis tarsisque testaceis, elytris cyanescentibus, macula postica rubra ; S' antennis fla- bellatis. — Long. 5 mill. G' Er. Entom. 53. c' Noir verdâtre, avec les élytres bleuâtres, assez brillant, à pubescence blanche, courte et très-fine. Tête à ponctua- : tion fine et rugueuse ; front déprimé, obsolètement biim- pressionné en avant; épistome testacé; labre testacé, rembruni à la base. Antennes flabellées, brunes, avec la base testacée. Prothorax plus étroit que les élytres, légè- rement arrondi sur les côtés, un peu rétréci en arrière, à ponctuation serrée et un peu rugueuse, obsolète, le mi- lieu du disque lisse, légèrement impressionné en avant et en arrière. Elytres à ponctuation serrée et rugueuse, ayant avant l’extrémité une grande tache arrondie, rouge. Segments de l'abdomen marginés de rouge. Pattes noires, ayant l’extrémité des cuisses, les tibias et les tarses tes- tacés, avec l’extrémité des tibias postérieurs noire. Q Inconnue. Russsie méridionale, vers le Terek. Cette espèce m'est également demeurée inconnue en nature (1). se (1) APALOCHRUS UNICOLOR Mann. Oblongus, niger, antennarum articulis duobus primis flavis, — Long, 4 mill. G Noir, un peu verdätre, peu brillant, à fine pubescence blanche. Corps oblong, assez large et déprimé. Tête assez finement et rugueusement ponctuée. APALOCHRUS. DT 5. APALOCHRUS FEMORALIS Er. Elongatus, niger, elytris cœærulescentibus, antennis, tibis tarsisque flavo-testaceis. — Long. 4 mill. ErtEnom 053. Redt: Haun. Aust, 530, =" Kiesw. Nat. 1v. 577. — Muls. Vésicul. 24. g Noir, avec les élytres d’un bleu verdâtre, brillant, à pubescence blanche fine et légère, mêlée de poils noirs. Corps allongé. Tête fortement et rugueusement ponctuée. Front uni, très-largement et obsolètement biimpressionné en avant; parties de la bouche jaunes, avec l’extrémité des palpes noirâtre. Antennes épaisses, à 17 article al- longé, épaissi au sommet, 3° obconique, beaucoup plus court que le tr, à peine plus long que le 4°, celui-ci et les suivants épais, transversaux; elles sont entière- ment d'un jaune testacé. Prothorax presque aussi long que large, rétréci en arrière, avec les côtés largement ar- rondis, la base faiblement relevée en bourrelet, forte- ment et rugueusement ponctué sur les côtés, lisse au milieu. Elytres sensiblement élargies en arrière, à ponc- tuation fine et serrée. Abdomen noir. Pattes noires, avec les tibias et les tarses jaune-testacé, _ © Antennes moins épaisses, leurs articles non trans- versaux. Allemagne (Ile de Rügen). Autriche. Hongrie. Istrie. Russie méridio- nale : Sarepta. Turquie. (Reithe). Front plan, obsolètement biimpressionné en avant, ayant un faible tubercule entre les yeux; parties de la bouche noires. Antennes à 1° article allongé, | épaissi au sommet, 3° obconique, moins long que le 1° et près du double | aussi long que le 4°, celui-ci et les suivants courts et épais ; elles sont noires, | avec les 2 premiers articles jaunes. Prothorax fortement transversal, à côtés |arrondis, non rétréci en arrière, à ponctuation éparse sur les côtés, lisse au | milieu, avec le milieu de la base relevé en un faible bourrelet. Elytres à ponc- | tuation assez forte, serrée et rugueuse. Abdomen noir. Pattes noires. | © Inconnue. Daourie. J'en ai trouvé un seul exemplaire dans la collection Reiche, sous le nom de ! Mal. unicolor Mann. inédit. | Elle diffère du femoralis, outre sa couleur, par sa forme moins allongée, son | corps déprimé, le prothorax nullement rétréci en arrière, etc. | 27% MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 6. APALOCHRUS MACULICOLLIS Peyron. Elongatus, niger, elytris nigro-cyanescentibus, antennis pe- dibusque flavo-testaceis, femoribus anterioribus basi, posticis totis nigris; thorace rufo, vitta in medio nigra. — Long. 4 4/2 mil]. g Inconnue. Q Noir, avec les élytres die Dee peu brillant, à peine pubescent, avec des poils noirs. Corps allongé. Tête fortement et un peu rugueusement ponctuée. Front lar- gement et obsolètement biimpressionné en avant. Parties de la bouche jaune-testacé. Antennes à 1® article allongé, épaissi au sommet, 3° obconique, plus court que le 1e et un peu plus long que le 4°, celui-ci et les suivants oblongs; elles sont jaune-testacé. Prothorax guère plus large que long, un peu rétréci en arrière, à côtés large- ment arrondis, impressionné avant la base, à ponctuation forte et rugueuse sur les côtés, avec une large bande mé- diane longitudinale noire. Elytres très-peu élargies en arrière, à ponctuation forte et rugueuse. Abdomen noir. Pattes jaune-testacé, avec la base des cuisses antérieures et les cuisses intermédiaires en totalité, noires (les pattes postérieures manquent). — Russie méridionale. J'en ai vu un seul exemplaire dans la collection de Marseul, sans indication plus précise de localité. 7. APALOCHRUS FLAVICOLLIS Schauf. Nigro-æneus, ore, antennarum basi, thorace, pedibus, abdo- mine scutelloque tesiacets, femoribus posticis infuscatis. — Long. 3 mill. Schaufuss, Nunq. Otios. 1. 1871, 157. Noir-bronzé. Tête noir-verdâtre, légèrement sillonnée au milieu, plus densément ponctuée en arrière, ayant des poils noirs sur les côtés ; parties ds la bouche jaunes. An- tennes noires ayant la base testacée. Prothorax rouge-tes- tacé. Elytres d’un vert-bronzé. Abdomen testacé. Pattes tes- tacées, avec les cuisses postérieures rembrunies. — Crimée. Je ne connais cette espèce que par la courte description qu’en donne l’auteur. Elle Lu être bien voisine de la suivante, 4 . | | APALOCHRUS. 271 OT 8. APALOCHRUS FLAVOLIMBATUS Muls. Elongatus, obscure nigro-æneus, elytris vividibus, antenna- rum basi, thorace, elytrorum macula laterali oblonga, pedi- busque flavo-testaceis, femoribns omnibus apice nigris. — Long. 3 à 4 mill. _ Mulsant, Op. Ent. 1853, 8.— Muls. Vésicul. 24, pl. 1 f£. 1. _. Var. Thoracis disco anteriore nigro. _ Apalochrus tricolor Kiesw. Berl. Zeit. 1859, 39, pl. 3. f, 8. — J. Duv. Gen. xx. pl. 42. f. 206. d' Noir-bronzé foncé, avec les élytres vert-bronzé, bril- lant, à peine pubescent, avec des poils noirs. Corps al- longé. Tête assez fortement et rugueusement ponctuée. Front très-légèrement sillonné sur le vertex, très-large- ment et obsolètement biimpressionné en avant; parties de la bouche testacées, avec l'extrémité des palpes noire. Antennes épaisses, à 1 article oblong, épaissi au som- met, 3° obconique, aussi long que le 1er, beaucoup plus long que le 4°, 4e et suiv ants graduellement plus courts ; | elles sont noires, avec le 1°r article et le dessous des deux ou trois suivants, testacés. Prothorax à peu près aussi long que large, un peu rétréci en arrière, avec les côtés largement dj. en avant, impressionné avant la base avec le milieu de celle-ci relevé en faible bourrelet, à | ponctuation forte et rugueuse sur les côtés, plus fine et peu serrée au milieu; il est jaune- -rougeâtre et le plus | souvent marqué. d’une tache discoïdale d’un noir verdâ- | tre, touchant le bord antérieur et plus ou moins étendue. | Elytres un peu élargies en arrière, à ponctuation assez | forte et serrée ; elles ont une tache latérale testacée, oblon- |gue, n atteignant ni la base ni l'extrémité. Segments de | l'abdomen marginés de jaune-testacé, les 2 damier quel- | queois entièrement de cette couleur. Pattes testacées, avec l’extrémité des cuisses noire. Q Antennes moins épaisses, avec les derniers articles | oblongs. France méridionale. Espagne. Sardaigne. Sicile. Alger. Chypre. Cara manie : Tarsous. 276 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. APPENDICE: « MALACHIUS VITTATUS Mén. Cat. raïis. 163. — Fald. Faun. Transcauc. 1, 197. — Cupreo-æneus, thorace macula exteriore, elytris utrinque vitta, ad apicem dilatata, rubris ; antennarum articulis basalibus extus tibiisque quatuor ante- rioribus flavo-lividis. — Long. 2 1/2 lin. — Lat. 1 lin. » Statura et magnitudine fere Malachii ænei Fabr. tamen paulo minor, sed plerumque magis angustatus. Caput latum, transversum, viridi-æneum ; fronte inter oculos transversim profunde carinata; ore luteo; oculis glo- bosis, valde prominulis, nigris. Antennæ longitudine di- midii corporis, viridi-æneæ, subtus flavo-lividæ. Thorax suborbiculatus, basi parum truncatus, anterius leviter dilatatns, supra modice convexus, nonnihil inæqualis, viridi-æneus, nitidus, disco læviori, pube grisea tenue ubique obtectus, angulis anticis rubro maculatis. Scutel- lum nigrum, opacum, postice rotundatum. Elytra basi thoracis latiora, lineari elongata, viridi cuprea, subnitida, apice rotundata, supra valde convexa, obsolete striata, coriacea, vitta lata rubra apice dilatata in singulo utrin- que. Corpus subtus obscure æneo-viride, obsolete punc- tulatum ; pedibus elongatis, tenuibus, viridi-æneis, sub- pubescentibus, tibiis quatuor anterioribus flavo-lividis. » Ex Falderm. Caucase. Cette espèce me paraît ne pas être différente du Mal. ephippiger Redt. D’après la description de Falderman, les élytres auraient les bords latéraux métalliques comme la suture, mais il est bien probable que cette coloration sin- gulière n’existe réellement pas. « ANTHOCOMUS IMPERIALIS Moraw. Bull. Mosc.1861, 11, 315; in Abeille 1, 57. — Fait partie du premier groupe d’Erichson et ne ressemble à aucun autre. « Noir, mat, antennes simples. Pronotum de moitié plus large que long, rétréci par derrière; base relevée, APPENDICE, 21 côtés un peu élargis vers le devant, d’un rouge écarlate, Elytres bleu noir avec l’extrémité rouge, impressionnée chez le G'. Antennes, palpes et pattes noirs. — Long. 3,4 mill. « Sarepta » Ex Morawitz. Il est bien probable que la place de cette espèce doit être ailleurs que dans le genre Anthocomus; peut-être est-ce un Cyrtosus. La description est insuffisante et même ambiguë quant à la coloration du prothorax : on ne sait pas s’il est entièrement rouge ou s1 les côtés seulement sont de cette couleur. « CONDYLOPS Redt. Denkschrift. Wien. Ac. 1, 47, — Antennes de 11 articles distincts, insérées au-devant des yeux au bord antérieur de la tête, celles des G'flabellées, celles des Q pectinées. Tête triangulaire, avec les yeux saillants ; front excavé chez les g' avec 5 tubercules. La- bre transverse, arrondi par devant, couvrant les mandi- bules. Epistome de la longueur du labre, transverse, im- pressionné transversalementau milieu. Palpes filiformes : maxillaires à 4e article de moitié plus long que le 2e, plus de deux fois plus long que le 3e, acuminé et tronqué à l'extrémité. Lèvre avec la languette arrondie au hout, un peu plus courte que les palpes. Segments abdominaux cornés, membraneux au milieu. Tarses de 5 articles, on- glets munis d’un appendice membraneux étroit. « CONDYLOPS ERICHSONTI Redt. loc. cit. 47. — Long. 1,5 lin. — Noir en dessus, tête, bords du prothorax, une large bande au milieu des élytres, la moitié des antennes, pattes et extrémité des élytres d’un roux flave. La © se reconnaît non-seulement par ses antennes pectinées, mais encore par ses yeux proéminents, son front non tuberculé, sa tache verticale bicuspide et la bordure flave du pro- thorax plus large. » Ex Redtenbacher. Perse. Ce genre paraît devoir se placer dans le voisinage de mon genre EMBROCERUS. Je n'ai pu trouver nulle part la description de l’espèce suivante, qui est peut-être inédite : L’ABEILLE, tome XV. — Malachides. — 18171. 16 278 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. « EBÆUS TENER Dohrn. « Perse : Schahrud. » Elle est citée par Baudi Ann. Mus. Gen. 1873, 246. J’ai cru utile de reproduire ici les descriptions des es- pèces suivantes qui appartiennent à la Sibérie orientale. « MALACHIUS FESTIVUS Zoubkoff Bull. Mosc. vr, 1833, 348. — Tête verte, métallique, fortement ponctuée, à cha- peron jaune, les 2 premiers articles des antennes jaunes, les autres bruns. Corselet vert métallique, fortement ponctué, avec quelques impressions près du bord posté- rieur ; il a de chaque côté une tache jaune sur la partie antérieure du bord latéral, et une autre plus petite de même couleur vis-à-vis l’angle de la base des élytres. Ecusson vert-métallique. Elytres de mêîne, fortement ponctuées : elles ont sur la suture une ligne jaune qui commence par envelopper l’écusson et qui descend en- suite jusqu’à la moitié; là, elle se rétrécit, puis se ter- mine par une tache; une ligne semblable commence à l'angle de la base où elle est réunie à la ligne précédente, descend le long du bord extérieur et un peu en-deçà de la moitié, formant une tache à peu près semblable à la précédente. La pointe des élytres est jaune. La suture et le bord extérieur sont un peu rougeâtres. Le dessous du corps est vert. Les anneaux de l’abdomen et la poitrine sont bordés de jaune. Pattes jaunes, extrémité des cuis- ses d’un vert métallique. — Long. 2 1/2 lig. — larg. 1 lig. - « Turcoménie. » Ex Zoubkoff. C’est un Apalochrus, voisin de À. variegatus Er. « MALACHIUS NOTATUS Zoubk. Bull. Mosc. 1833, 349. — Tête noire, les 2 premiers articles des antennes jaunes, les suivants noirs. Corselet ferrugineux ; il a une tache verte métallique qui commence au bord antérieur et qui s'étend jusqu’à la moitié. Les élytres sont vertes, brillan- tes. Les anneaux de l’abdomen sont noirs, bordés de jaune. Jambes et tarses jaunes, cuisses noires, — Long. 2 lig. — larg. 3/4 lig. « Turcoménie. » Ex Zoubkoff. . C’est probablementun Apalochrusvoïsin du A. mavulicollis. APPENDICE. 279 « MALACHIUS BULBIFER Kolen. Meletem, v. 1846, 43. — Tête noire, luisante, front planiuscule, fovéolé, bou- che roussâtre, palpes noirs au bout. Antennes d’un roux testacé jusqu’au milieu, pour le reste obscures. Prothorax arrondi, roux ou orangé un peu convexe; luisant, très- finement pointillé, bord un peu fléchi à l’angle posté- rieur. Elytres vert-noir ou noires, luisantes, un peu plus étroites à la base, dilatées en dehors avant le bout, rétré- cies par derrière, avec l’extrémité orangée, impressionnée en dedans, fovéolée, fovéole noire, munies d’appendices pétiolés, en entier d’un roux testacé, dilaté au bout en une patelle triangulaire, arrondie, ruguleuse. Abdomen noir. Cuisses postérieures et extrémité des jambes posté- rieures à peu près droites, noires, les autres d’un testacé roux, tarses noirâtres au bout. — Long. 3,2 — larg. 1,4. mill. « Semblable au dispar Dej.; diffère par le bout des élytres roux, par des appendices propres et par les cuis- ses postérieures noires; du pedicularius F., par son pro- thorax orangé ; du thoracicus F., par ses cuisses postérieu- res seulement noires, les antérieures testacées et le bout des élytres orangé. « Elisabethopol, sur les ombelles ». Ex Kolenati, Il semble appartenir au genre Esæus et pouvoir être placé dans le voisinage de E. caspius. « MALACHIUS DUPLICATUS Kolen. Meletem. v. 1846, 44, — Tête noir-vert, marquée au milieu d’une tache longitudinale, pointillée, bouche, palpes et antennes noirs. Prothorax noir, transversal, quadrangulaire, pointillé, avec les angles arrondis, marqué sur les côtés d’une im- pression oblique, obsolète, marges droites. Elytres noir- violet, luisantes, très-finement pointillées à la base, très- dilatées en dehors avant le bout, arrondies par derrière, pliées transversalement, d’une couleur testacée plus in- tense mais plus étroite avant le pli qu'après. Jambes pos- térieures à peu près droites. — Long. 3,2 — larg. 1,2 mill. Semblable au pulicarius Fabr., il en diffère par son pro- thorax tout entier vert-bronzé et le bout des élytres plié. « Karabagh, dans le Caucase ». Ex Kolenati, 280 MONOGRAPHIE DES MALACHIDES. C'est peut-être un EBæus, voisin de E. pedicularius Schrank. | « EBÆUS NIGRIPES Kolen. Meletem. v, 1846, 44. Caput thorace paulo latius, medio longitudinaliter impres- sum. Thoraxæ oblongus, rotundatus, postice coarctatus, margi- nibus non refleæus ; elytra versus dimidium sensim dilatata, apice rotundata, in G' densius viridi-nigro pubescentia et punc- tulata, in Q læviora; antennæ Q ad basim articuli secundi et apicem articuli primi obsolete rufæ. — Long. 2,8 mill. — Lat. 1,1. « Semblable au flavipes Ziegl. ; diffère par les antennes et les pieds noirs. « Elisabethopol, Karabagh, dans le Caucase. » Ex Kolenati. C’est probablement un Charopus. « EBÆUS CINCTUS Gebler. Bull. Mosc. 1847, 1v, 434. — Oblongus, nigro-cyaneus, glaber, parum nitidus ; anten- narum articulis tribus basalibus maximis, cum capite nigro- maculato; thoracis et élytrorum limbo pedibusque flavis. De la stature du E. thoracicus. — Long. 1 1/2. — Lat. 112) tn, « Sibiria. » Ex Gebler. Il appartient au genre Collops; j'en ai vu un exem- plaire dans la collection Reiche, « MALACHIUS REFLEXICOLLIS Gebler Bull. Mosc. 1859. 1v, 328. — Glaber. Caput obscurum, ovatum, de- flexum, planum, subtilissime alutaceum, vertice lineola fronte inter antennas utrinque foveola impressis, labro palpisque flavis. Oculi globosi valde prominuli, nigri. An- tennæ crassæ, obtuse serratæ, articulis duobus basalibus ful- vis, cæteris nigris, pubescentibus, ultimo acuminato. Tho- rax obscurus, antice truncatus, lateribus et postice rotunda- tus, margine omni reflexo ; supra subtilissime alutaceus, medio valde convexus, carina transversa, obtusa, elevata et ante eam sulco lato, impresso, marginem non attingen- tibus, Scutellum rotundatum, alutaceum. Elytra nitidula, antice thorace non latiora, truncata, humero prominulo, lateribus linearia, ultra medium et apice dilatato-rotun- data ; supra convexa rugulosa, sutura elevata, margine APPENDICE. 281 apicis fulvo. Corpus subtus nitidulum, nigro-cyaneum, alutaceum, abdominis segmentis apice fulvis; pedes gra- ciles, postici cæteris longiores, tibiis subarmatis, femori- bus supra nigro-cyaneis, infra tibiis tarsisque totis fulvis, his subobscurioribus. — Long. 1 1/2. — Lat. 3/4 lin. « In montibus Alatau semel captus. « Statura fere viridis; structura thoracis ab omnibus mihi cognitis differt ». Ex Gebler. Genre très-douteux : il n’appartient probablement pas aux Malachiides. « MALACHIUS FULVICOLLIS Gebler Bull. Mosc. 1860, 111, 7, — Viridi-œneus, antennis serratis, extrorsum subcras- Sioribus, articulis sex baseos, thorace, abdominis segmentorum apice, tibiis tarsisque fulvis, elytris deplanatis, apice rotun- datis. Statura viridis. Nitidus. Caput transversum, latum, depressum, subtiliter punctatum, griseo subpilosum, fronte canaliculata, inter oculos et antennas arcuatim impressum, ore fulvo. Oculi globosi, fusci, obscuri. An- tennarum articuli ultimi fusci, griseo pubescentes, Tho- rax latitudine capitis, parum griseo pilosus, antice param productus, lateribus deflexus, dilatatus, basi ad angulos rotundatus, medio truncatus, reflexus, supra disco con- vexo, vix punctatus. Scutellum parvum, rotundatum. Ely- tra antice truncata, humero prominulo, lateribus linearia, apice singulatim rotundata, supra dorso deplanato, ru- gulosa, griseo-pubescentia. Corpus subtus nitidum, læve, nigro-Virescens, thorace toto abdominisque segmentis apice anguste fulvis. Pedes longi graciles, femoribus ni- gro-virescentibus. — Long. 2. — Lat. 3/4 lin. « Specimina in deserto ad fl. Tschu lecta. » Ex Gebler. C’est peut-être un Apalochrus. « MALACHIUS SERRICORNIS Ballion Bull. Mosc. 1870, 352; in Abeille x11, 7. — Violacé, assez luisant. Tête d’un vert-bronzé obscur, très-finement pointillée; front fo- véolé, bouche rousse ; antennes d’un noir-bleu, fortement dentées en scie. Pronotum transverse, ovalaire, largement rouge sur les côtés et d’un vert-bleu au milieu. Ecusson 282 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. vert-bronzéluisant, presque carré, impressionné aumilieu. Elytres très-finement ruguleuses. Segments de l’abdomen bordés de rouge. — Long. 4,5 — larg. 2 mill. « G' Bout des élytres sans tache, plissé et muni d’une courte épine. « © Bout des élytres arrondi, rouge. « Turcoménie : Chodshent..» Ex Ballion. Sa place est très-douteuse; peut-être est-ce un nouveau genre. c « EBÆUS TRICOLOR Ballion Bull. Mosc. 1870, 353; in Abeille xx, 18. — Noir, luisant, autennes et pattes tes- tacées. Prothorax roux. Elytres noires, rousses au bout, ornées avant le milieu d’une large fascie blanche irrégu- lière. — Long. 1,5 à 2 mill. — larg. 0,8 à 1 mill. « Turcoménie : Chodshent. » Ex Ballion. Il semble appartenir réellement au genre Ebœus. [2 « APALOCHRUS OBERTI Solsky Hor. Soc. Ent. Ross. xr. n° 4,281, 45. pl. 1, f. 6, a, b. — Allongé, assez convexe trans- versalement, luisant, d’un noir de poix et finement pu- bescent en dessous, d’un beau bleu assez foncé et glabre en dessus, avec des teintes violacées sur la tête et le pro- thorax. Tête assez large, obsolètement peu densément pointillée, le front plan ou à peine bombé, avec un court sillon longitudinal assez faible au milieu entre les yeux, impressionné en avant de chaque côté de l’épistome, les yeux proéminents, les antennes à peu près aussi longues que la tête avec le prothorax, un peu en scie et aplaties, 4 article plus allongé que les autres, faiblement renflé, 3° à peine plus court que le 2°, les suivants graduellement plus courts, le 10° encore évidemment plus long que large, le 11° un peu plus long que le 10°, elliptique. Prothorax presque plus étroit que la tête avec les yeux, transversal, se rétrécissant un peu vers le devant, vu d’en haut, avec . les côtés très-défléchis, un peu arrondi au bord antérieur et aux bords latéraux, les angles antérieurs nuls, la base finement rebordée, tronquée et subdéprimée au milieu, obliquement coupée de chaque côté vers les angles posté- rieurs qui sont très-arrondis; sa surface est lisse, sauf APPENDICE, 283 les côtés qui sont finement granuleux vers le devant ; une large et profonde impression traverse toute la largeur du prothorax au devant du bord et des angles postérieurs, ces derniers apparaissent par suite fortement explanés; une autre très-faible se voit près du bord antérieur. Les élytres de la largeur du prothorax en avant, s’élargissent graduellement mais pas fortement vers le bout qui est arrondi presque séparément à chacune ; elles sont trans- versalement convexes, peu luisantes, densément, profon- dément, assez fortement ponctuées et légèrement rugueu- ses ; le bord sutural élevé. Les pattes couleur de poix, noirâtres, en partie un peu ferrugineuses surtout vers la base, peu allongées, finement pubescentes; les jambes antérieures avec une large et profonde impression, irré- gulièrement contournée et lisse dans le fond, un peu avant l’extrémité à la face antérieure, les intermédiaires notablement grossies, coniques, avec une grande et pro- fonde fossette arrondie, plus densément pubescente, au côté inférieur, avant l’extrémité ; le bord postérieur vers le bout est graduellement élargi et explané en dessous en forme de lame qui se termine au bout par une forte dent obtuse, dirigée en arrière et en bas, le bord antérieur est aussi un peu explané au bout en dessous, en forme d’une bordure étroite. « Peut-être sont-ce les caractères propres à un seul sexe. — Long. 3 3/4 (élytr. 2 1/4) — larg. 1 1/4 mill. € Un seul individu venant de Baïkal. » Ex Solsky. Je ne crois pas que cette espèce appartienne aux Mala- chiides ; en tous cas ses antennes de 11 articles l’excluent du genre Apalochrus. Je ne connais que de nom les espèces suivantes : «€ MALACEHIUS AURICHALCEUS Gebler Nouv. Mém. Mosc. 11, 46. Sibiria or. « MALACEHIUS FACIALIS Gelber loc. cit. #7. — Sibiria orient. « EBÆUS TRIMACULATUS Gebler Bull. Mosc. 1847, IV, 435. — Loktewsk. ». 284 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. Dans un numéro du journal les Petites Nouvelles ento- tomologiques, M. L. Faïrmaire a donné des diagnoses de deux espèces de Troglops d'Algérie, dont je ne rapporterai même pas les noms, car je considère comme non avenus des noms jetés sur une feuille volante, accompagnés seu- lement pour la forme d’une diagnose trop précipitée pour être suffisante. Autant qu’on en peut juger, l’un est un gd‘ et paraît être un individu immature du Tr. marginatus, l’autre est une Q qui semble ne différer en rien du Tr. albicans. SUPPLÉMENT 22 bis. MALACHIUS CEDRICOLA Peyr. Viridis, ore et antennarum basi subtus testaceis elytris apice rufis; O° fronte impressa, antice late flava, antennarum arti- culo 1° incrassato. — Long. 5 mill. Œ Vert, assez brillant, à pubescence grise mêlée de poils noirs assez serrés. Corps oblong. Front déprimé en avant, avec une fossette profonde au milieu, entre les yeux, séparé de l’épistome par un sillon transversal pro- fond, présentant en outre un point fortement enfoncé entre les antennes ; base de l’épistome relevée en bour- relet ; devant de la tête jaune jusqu’à la moitié interne des yeux et jusqu’au delà de la base des antennes, la cou- leur métallique s’arrêtant derrière le niveau de leur in- sertion et échancrée en avant; palpes noirs. Antennes filiformes, plus longues que les trois quarts du corps, à Ler article fortement épaissi, 2° court, presque globuleux, 3° plus long que les 2 premiers réunis, subégal au 4e, al- longé, ainsi que les suivants; elles sont noires avec le dessous des 3 premiers articles jaune. Prothorax trans- versal. Elytres ayant l'extrémité rouge. Epimères méso- thoraciques pâles. Abdomen concolore. Pattes noires, avec l'extrémité des tibias antérieurs et le dessous des tarses antérieurs jaunes. © Front moins déprimé, sans point enfoncéentre les an- tennes ; base de l’épistome non relevée ; devant de la tête jaune jusqu’au devant des yeux et de la base des anten- nes, la couleur métallique s’avançant, entre les antennes, jusqu’à l’épistome qu ‘elle couvre presque entièrement ; antennes atteignant à peine la moitié du corps, à articles oblongs, le 4er faiblement épaissi Mont Liban : Cèdres (1, 900 m.). Je l’ai trouvé en battant les branches des cèdres. 16. 286 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. Cette espèce doit être placée avant le Mal. labiatus Brullé. Le G' est facile à distinguer par sa dépression frontale, la coloration jaune du front très-étendue, avec la couleur métallique bifurquée en avant, ses antennes longues et filiformes; la © diffère de la variété du M. labiatus à prothorax concolcre par son front plus déprimé en avant, plus profondément fovéolé au milieu, son épistome mé- tallique. 8 bis. ANTHOCOMUS OXYACANTHÆ Peyr. Obscure viridis, ore rufo; elytris punctulatis, fascia ante medium, suturæ late interrupta, apiceque coccineis; SG° anten- nis pectinatis, elytris apice intrusis et appendiculatis. — Long. 3 1/2 mill. dS' Vert-foncé, assez brillant, à peu près glabre. Front faiblement impressionné de chaque côté; épistome rou- peâtre ; labre et palpes noirs. Antennes atteignant la moi- tié du corps, à 1°* article épaissi au sommet, 2e court, globuleux, 3° du double aussi long que le 2°, en triangle élargi, 4° un peu plus long que le 3°, fortement pectiné, ainsi que les suivants; elles sont entièrement noires. Pro- thorax transversal. Elytres à ponctuation fine et un peu rugueuse, ayant chacune une bande placée avant le mi- lieu et l’extrémité rouges ; la bande largement interrom- pue par la suture et touchant le bord externe, le long duquel elle se prolonge parfois jusqu’au deux tiers posté- rieurs ; elles sont plissées et repliées en dessous au som- met et munies avant l’angle apical d’un appendice noir, concave, surmonté à sa base d’une épine rousse dirigée en haut. Epimères mésothoraciques concolores. Pattes noires. Q Antennes à 1: article moins épaissi, les 3e et suivants dentés en scie. Elytres entières au sommet. Mont Liban : bords du lac Yamonné (1,450 m.); Cédres. Je l'ai prise sur les aubépines en fleurs. Elle devra être placée à la suite de A. femestratus. SUPPLÉMENT, 287 CYRTOSUS ÆSTIVUS Peyr. — J’ai trouvé dans le Li- ban, près de Ehden, une variété de cette espèce dans la- quelle le prothorax est noir avec une bordure latérale rouge, assez étroite; les antennes sont rembrunies à par- tir du 42 article. CYRTOSUS FRIGIDUS Peyr. — La tache postérieure des élytres couvre parfois toute l'extrémité. MALACHIUS CONFORMIS Er. — J'ai trouvé, dans le mont Liban, près de Ehden, un seul individu o° d’un Ma- lachius qui me paraît devoir être rapporté à cette espèce. Il est bien conforme par ses caractères à la description donnée par Erichson, maïs la taille est plus petite (3 mill.); les antennes sont de la longueur des 3/4 du corps, min- ces, à 1% article faiblement épaissi, 2° court, obconique, . 3° plus du double aussi long que le 2°, un peu plus long que le 4°, allongé et denté en scie à l'extrémité, ainsi que les suivants, sauf le dernier; la couleur rouge de l’extré- mité des élytres ne remonte pas sur les côtés. ATTALUS FUSCULUS Peyr. — Cette espèce doit dis- paraître de ce genre et elle est même étrangère aux Ma- lachiides. J’en ai trouvé dernièrement bon nombre d’indivi- dus des deux sexes et j’ai pu reconnaitre qu’elle appartient aux Telephorides, où provisoirement elle peut être rangée parmi les Malthodes. Cette erreur prouve bien le danger qu'il y a, dans cette famille, a décrire des individus iso- lés, surtout lorsqu'on n’a pas examiné les deux sexes. EBÆUS VELATUS Peyr. — Je l’ai trouvé près de Tri- poli et aussi à Tarsous. HYPEBÆUS VICINUS Peyr. — J’en ai pris un individu S' à Tarsous. TROGLISCUS RHINOCEROS Mars. — Il se trouve aussi à Tarsous. 288 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. ADDENDA Pour compléter le tableau des espèces de la tribu des Malachides, si bien étudié et heureusement élaboré par notre ami M. Edm. Peyron, et n’omettre aucune des espèces de l’Ancien-Monde publiées jusqu'à ce jour, nous reproduisons les descriptions des espèces de Madère et des Canaries par M. Wollaston, qui n’entraient pas dans son cadre, et quelques-unes signalées par Motschulsky, dans un Mémoire très-rare, que nous n’avons pu nous procurer en temps utile. S. M. M. 4. MALACHIUS MILITARIS Woll. Mad. 1854. 245. 189. — Long. 3,6-4,6 mill. — Etroit, linéaire, oblong, lui- sant, d’un noir profond, avec un obscur reflet verdâtre, vêtu d’une très-fine pubescence cendrée. Tête convexe postérieurement. Prothorax d’un roux clair, avec une tache obscure au milieu du disque, qui manque rare- ment. Elytres d’un roux clair au bout. Mésothorax roux. Base des antennes et pattes antérieures ordinairement d’un brunâtre très-obscur. Ressemble beaucoup pour l’aspect et les couleurs au ruficollis ; il en diffère par ses pattes et surtout ses antennes beaucoup plus courtes, par ses tarses et ses jambes d’un roux ayant une tendance à devenir plus clairs, par son prothorax moins transverse ou plus étroit par derrière, avec une tache noire longitudinale au bas du disque, et ses élytres presque sans apparence de poils noirs dressés. Madère, Funchal. 2. MALACHIUS RUFOTERMINATUS Woll. Attlant. 195. note. — Long. 3,6 mill. — Luisant, glabre, très-finement, à peine visiblement pointillé; tête assez large et élytres ADDENDA. 289 d’un noir bleu; leur extrémité et le prothorax d’un roux testacé clair ; pattes d’un noir bleu. Cette espèce, trouvée par H. de la Perraudière, à Téné- riffe ou à Hierro, représentée par 2 mauvais exemplaires dont l’un, communiqué à M. Wollaston, avait perdu ses antennes dans la traversée, a les antennes assez longues, brun de poix avec 1-3 brunâtre-testacé en dessous, le 2° article est très-petit, 3° allongé, deux fois plus long, 4-5, égaux au 3°. Le bord antérieur du prothorax est rem- bruni par transparence, transverse, pas sensiblement ré- tréci par derrière. Ce n’est qu'avec hésitation que M. Wollaston l’a décrite comme espèce distincte du rufipes. 3. ATTALUS RUFICOLLIS Woll. Journ. Ent. 1, 1862, 428. — Cat. Can. 219. 342, — Long. 4 mill. — Le rufi- collis se reconnaît à sa tête d’un roux brillant, ordinaire- ment sans aucune tache. Les exemplaires des régions plus élevées sont généralement un peu plus densément ponctués et bronzés et ont leur fine pubescence couchée, cendrée, plus visiblement développée. On passe graduel- lement de cette variété aux exemplaires qui se trouvent dans la plaine. Cependant on trouve à Palma une petite variété (pauperculus Woll.), dans laquelle les jambes, les tarses et les antennes ont une tendance à devenir testacés. Ténériffe, très-commun, sur les fleurs. 4, ATTALUS PELLUCIDUS Woll. Mad. 1854. 247, — Journ. Ent. 1. 429. — Cat. Can. 219. 343. — Long. 3,6 mill. — Subacuminé en devant, pubescent, luisant, d’un noir bronzé; tête et prothorax peu densément ponc- tués; l’une subarrondie, assez large ; l’autre petit, pâle, translucide aux angles postérieurs; élytres légèrement ponctuées-ruguleuses ; base des antennes ct des tarses rembrunie. Ténériffe, commun sur les fleurs. Le seul caractère important qui le sépare du ruficollis est que le prothorax, au lieu d’être d’un rouge brillant, est noir, ainsi que le reste de la surface, avec un petit es- pace à chacun des angles postérieurs, et quelquefois une 280 MONGGRAPHIE DES MALACHIIDES. très-étroile bordure à la base d’un jaune un peu transpa- rent; en outre, la surface est un peu plus bronzée, et l’auteur penche à le considérer comme une variété. Quoi- que aussi répandu que le précédent et dans les mêmes conditions, il n’a découvert aucun passage entre eux. 5. ATTALUS PALLIPES Woll. Cat. Can. 1864. 220. 344, — Rép. 13. — Long. 3,5 mill. Ténériffe et Gomère. 6. ATTALUS ORNATISSIMUS Woll. Journ. Ent. x. 1862. 431. pl. xx. f. 2. — Cat. Can. 221. — Tête et élytres d’un bleu brillant ou verdâtre ; prothorax roux n'ayant qu’une bande centrale très-large plus foncée; pattes géné- ralement noires. Tête moins luisante que le reste de la surface, très-densément et très-finement ruguleuse. Pro- notum sculpté de la même façon quoique moins densé- ment. Elytres très-densément mais finement pointillées, les poils dressés disparaissent presque à la base et sont très-longs vers l'extrémité. Palma, sur les montagnes, très-répandu. 7. ATTALUS RUGIFRONS Woll.Journ. Ent. 1862. 1. 431. — Cat. Can. 221, 347. — Varie beaucoup de couleur, comme la plupart des espèces, néanmoins il se distingue bien par sa tête subopaque, finement et densément rugu- leuse (en quoi il ressemble un peu à l’angustifrons), par la couleur roux testacé de ses quatre paltes antérieures et de la base de ses antennes, arête supérieure des cuisses et parfois des jambes noire; pronotum d’un roux testacé sur les côtés et à la base; quelquefois il est entièrement obscur, excepté vers les angles postérieurs; d’autres fois la tache médiane même finit par disparaître, et toute la sur- face est plane. Gomère, sur les collines, près de St-Sébastien. 8. ATTALUS OVATIPENNIS Woll. Journ. Ent. 1. 1862. 429. — Cat. Can. 220. 345. — Long. 3 mill. — Cet Atfalus est le seul qui ait été trouvé dans toutes les îles de l’archi- pel canarien, et il varie beaucoup. Il présente un aspect différent presque dans chacune des Iles. Wollaston a ADDENDA. 291 donné des noms à chacune de ces variétés : v. excelsus, Grande-Canarie ; v. collaris, Palma ; v. gracilipes, Gomère ; v. subopacus, Fuerteventura. Il est toujours reconnaissable à sa forme ovale ou élargie postérieurement, par la teinte bronzé-verdâtre de sa tête et de ses élytres obscures, par son prothorax qui n’a ordinairement que le bord basal et les angles postérieurs pâles, mais parfois une grande portion de sa surface, et par ses jambes et ses tarses d’un testacé clair, ainsi qu’une portion des cuisses. 9. ATTALUS BISCULPTURATUS Woll. Journ. Ent. 7. 1862. 430. — Cat. Can. 221. — Se distingue de toutes les autres espèces par sa sculpture très-remarquable. Son prothorax et sa tête sont très-déprimés, opaques, grossiè- rement et uniformément alutacés ou finement granulés sur toute leur surface, ses élytres sont brillantes et sim- plement ruguleuses, sa couleur est noire excepté la por- tion postérieure du prothorax, qui est d’un jaune testacé, et les jambes, les tarses et la base des antennes, qui sont d’un brun testacé. Fuerteventura, très-rare. 10. ATTALUS CHRYSANTHEMI Woll. Journ. Ent. 1. 1862. 432. pl. xx. f. 3. — Cat. Can. 222. — analis Har- tung. Geo]. Lanz. Fuert. 140. — Long. 4 mill. — Vert- bleuâtre et quelquefois bronzé, base et angles postérieurs du prothorax d’un jaune pâle, ainsi qu’une grande portion de l’extrémité des élytres, remontant sur le bord latéral jusqu'au milieu; pattes de cette même couleur, ou plutôt testacées, parfois en partie obscures. Surface très-densé- ment et un peu grossièrement ponctuée, surtout sur la tête et le prothorax, qui sont moins luisants que les élytres ; antennes noires, avec la base d’un roux testacé plus ou moins obscur. Très-rarement la portion jaune très-étendue qui orne le bout des élytres se trouve réduite et diminue d'intensité lorsque les pattes sont noires ou presque noires. — var. dasytoides Woll. Lanzarote et Fuerteventura, commun sur les fleurs, surtout de Chry- santhemum ochroleueum. 292 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 11. ATTALUS COMMIXTUS Woll. Journ. Ent. 1. 1862. 433. — (Cat. Can. 223. — Lanzarote, sur les fleurs d’Euphorbes. — Très-voisin du chrysanthemi; mais moins déprimé et plus acuminé en devant; sa surface, au lieu d’être d’un vert bleu, est d’un bronzé obscur, avec les bords entiers du prothorax (et non pas seulement les postérieurs) d’un jaune fauve terne; sa tête et son pro- thorax sont plus étroits, bien plus luisants, et beaucoup moins sculptés (la 1'e presque imponctuée, les points du 2° très-superficiels et mal arrêtés); ses élytres (qui ont, sur- tout vers la suture, de faibles traces de côtes longitudi- nales ) ont une bien plus petite portion apicale et le bord latéral entier (et non-seulement la moitié) pâles ; et ces parties pâles sont aussi d’une teinte plus obscure ou plus brune. 12. ATTALUS LÆVICOLLIS Woll. Journ. Ent. 1. 1862. 43%. — Cat. Can. 223. — Lanzarote, avec le précédent, très-rare. — Ressemble un peu au précédent par la phy- sionomie et la forme; il est cependant un peu plus grand avec sa tête et son prothorax très-polis et presque entiè- rement imponctués (un petit nombre de points extrême- ment petits et écartés, étant à peine visibles sous le mi- croscope), ses élytres sont plus noires, plus grossièrement sculptées, avec les points plus nets, sans apparences de côtes, et un peu moins poilues (surtout en avant), ses portions pâles sont d’un jaune plus clair, le pronotum ayant simplement une large bande centrale noire sur la partie antérieure du disque. 13. ATTALUS POSTICUS Woll. Journ. Ent. 1. 1862. 434, — Cat. Can. 224. — Fuerteventura. — Se reconnaît à sa taille plus grande et à sa forme parallèle; à ses élytres courtes et déprimées (qui laissent Q une bonne partie de l’abdomen découverte); à sa tête large, convexe, profondément ponctuée; à son prothorax très-clair et très-légèrement pointillé ; à sa couleur obscure, le bord postérieur du prothorax et l’extrémité des élytres (qui sont moins bronzées que le reste de la surface), sont seu- lement d’un jaune pâle blanchâtre, 3 ADDENDA. 293 14, ATTALUS ANTHICOIDES Woll. Journ. Ent, r. 1862. 435. pl. xx. f. 4. — Cat. Can. 224. — Lanzarote et Fuerte- ventura. — Long. 3 mill. — Faciès et couleur de l’Anthicus canariensis, est facile à confondre avec celui-ci, vivant dans les mêmes conditions et avec lui. Sa couleur pres- que testacée, qui a simplement la tête, le disque du pro- thorax, les cuisses, l’article basal et le bout des antennes et la région des élytres autour de la base et la suture foncées (celle-ci étant seulement graduellement obscurcie, les deux teintes se fondant), le caractérisent aisément. Sa fine pubescence foncière cendrée, un peu plus dense que dans les espèces précédentes, et ses élytres, qui sont bien moins luisantes que la tête et le prothorax, sont d’une texture un peu plus molle. 15. ATTALUS TUÜUBERCULATUS Woll.Journ. Ent. 1. 1862. 436. Cat. Can. 225. — Ténériffe et Gomère, près du port d'Orotava. — Long. 4 mill. — Son prothorax inégal, qui est distinctement plus long que large, a la portion cen- trale à la base légèrement élevée et divisée au milieu (de manière à former 2 nodules vagues), le bord extrême est aux angles postérieurs d'ordinaire étroitement et obscuré- ment pâles ; les tubercules presque glabres, petits, et un peu disposés en séries longitudinales, des élytres (poils additionnels très-longs et hérissés), caractérisent bien cette espèce. Sa couleur est noire avec une faible teinte métallique (un peu plus apparente sur la tête et le pro- thorax que sur les élÿtres), sa pubescence cendrée fon- cière, est comparativement forte et dense, et ses pattes sont un peu épaissies ou robustes. 16. ATTALUS OBSCURUS Woll. Journ. Ent. r. 1862. 437, — Cat. Can. 225. — Grande-Canarie, région d’El- Monte, surtout sur le sommet du Bandana. — Il se recon- naît aisément à sa surface noire et subopaque (toutefois avec une légère teinte bronzée), à sa tête et à son pro- thorax très-densément, également et finement granuleux, ou alutacés (comme dans le sculpturatus); à ses élytres presque totalement dépourvues de poils additionnels dressés (et encore le peu qui reste sont très-courts); à ses 294 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. antennes 6‘, un peu plus longues que dans 1a généralité des Attalus. Son prothorax est uni, et plus transverse que dans le précédent; sa pubescence foncière cendrée est plus petite et ses élytres ne présentent pas trace de ces petits tubercules presque glabres en séries longitudinales, si remarquables dans celui-ci, 17. ATTALUS SUBOPACUS Woll. Journ. Ent. 1. 1862. 437. — Cat. Can. 226. — Lanzarote et Fuerteventura, assez commun. — Long. 3,2 mill. — On peut le recon- naître à sa couleur bleu obscur et à sa surface légèrement luisante (quoique à peine subopaque), plus ou moins dis- tinctement vêtue d’une petite pubescence cendrée; à la sculpture subalutacée visible (pas très-régulière) de sa tête et de son prothorax, où il y a seulement un peu de points très-petits et écartés entremêlés ; à ses élytres très-densé- ment pointillées, qui sont un peu déprimées sur le disque ordinairement avec de très-faibles traces de côtes longi- tudinales et garnies de poils dressés. 18. ATTALUS METALLICUS Woll. Journ. Ent. 1. 1862. 438. — Cat. Can. 227. — Lanzarote et une variété (sémilis) à Ténériffe. — Long. 3 mill. — Suffisamment caractérisé par sa surface comparativement profondément sculptée et presque glabre, jointe à sa couleur métallique (en général d’un bronzé verdâtre, quelquefois presque bleue). 19. ATTALUS ÆNESCENS Woll. Journ. Ent. 1. 1862. 438. — Cat. Can. 227..— Canarie, Ténériffe, Gomère et Palma. — Long. 3 mill. — Très-variable de forme, cou- leur et sculpture; cependant on peut le reconnaître en général à sa teinte bronzée et au petit volume auquel il descend; à sa surface un peu pubescente et finement pointillée, et à ses pattes ordinairement obscures et plus ou moins grêles, 20. ATTALUS MADERENSIS Woll. Mad. 1854. 247, 190, pl. 1v. f. 7, — Cat. Mad. 85. — Atlant. 201, 572. — Long. 4 mill, — Ovale allongé (un peu dilaté par derrière et acuminé en devant). Pubescent et luisant, bronzé avec une teinte verdâtre ou cuivrée plus ou moins brillante. ADDENDA. 295 Tête et prothorax polis et brillants, éparsement ponctués ; tête arrondie, convexe par derrière, avec 2 impressions un peu profondes en devant; yeux proéminents ; protho- rax ayant sa plus grande largeur vers le milieu. Elytres ruguleuses (mais pas très-grossièrement) et un peu ponc- tuées, d'ordinaire élargies par derrière. Antennes d’un roux testacé à la base parfois au bout ainsi que les pattes. — Gf Plus verdâtre, antennes un peu plus longues, cuis- ses (en particulier les 4 postérieures) plus ou moins rem- brunies. — © Plus bronzé et même cuivreux, antennes un peu plus courtes et pattes entièrement pâles, cuisses rarement obscures. Var. B. Tête et prothorax à points plus gros et plus serrés, un peu subgranulés particulièrement sur les côtés. Madère, Porto-Santo, Bugio, commun dans les lieux élevés, sur les fleurs, spécialement de la Cineraria aurita. 21. ATTALUS RUGOSUS Woll. Ins. Mad. 1854, 249. — Cat. Mad. 86. — Atlant. 202. 573. Long. 3,8 mill. — 4,2 mill. — Allongé subovale (cependant un peu plus large antérieurement et plus parallèle que dans le maderensis), plus densément pubescent, un peu moins luisant, bronzé avec une teinte cuivreuse (rarement verdâtre); tête arron- die, moins convexe, à peine impressionnée sur le front, et les yeux saillants; densément et grossièrement gra- nulée, ainsi que le prothorax; celui-ci ayant sa plus grande largeur vers le milieu, d'ordinaire un peu plus . long que celui du maderensis, avec les angles antérieurs peut-être un peu plus arrondis. Elytres grossièrement ruguleuses et subponctuées, très-faiblement élargies par derrière. Antennes d’un roux testacé à la base, un peu courtes et à peine plus longues Go‘ que ©. Pattes roux testacé avec les cuisses plus ou moins rembrunies dans les 2 sexes. Madère, sur les fleurs. Très-voisin du maderensis, maïs vraiment distinct, on ne l’a pris jusqu'ici que dans le voisinage de Funchal, presque au bord de la mer. 296 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. Genre PECTEROPUS Woll. Mad. 1854, 245. 88 pl. iv f. 7 et 9. Cette coupe a été créée pour des insectes métalliques dont les tarses antérieurs G' ont le 2e article, oblique aux suivants, se prolongeant en une extrémité très-allongée en forme de casque ou d’arc rabattu et fortement pectiné en dedans de puissants et forts cils, plus ou moins nombreux. . 22. PECTEROPUS ROSTRATUS Woll. Mad. 1854, 250. pl. 1v. f, 9. — Cat. Mad. 86. — Atlant. 202. 574. — Long. 4 mill. — Ovale allongé (plus acuminé en devant qu'aucune autre espèce), densément pubescent et très-légè- rement luisant ; bronzé avec une teinte légère verdâtre ou cuivreuse ; tête ovale (plus longue et plus étroite que dans tout autre), très-déprimée, avec de faibles vestiges d’im- pressions frontales, yeux à peine saillants; très-densé- ment et très-grossièrement granulée. Prothorax sculpté de même, ayant sa plus grande largeur vers le milieu ou un peu au-delà. Elytres grossièrement granuleuses, et plus distinctement ponctuées que dans le maderensis, un peu élargies par derrière. Antennes très-visiblement plus lon- gues g que ©, d’un roux testacé à la base. Pattes de même couleur. Le type se trouve dans l’île de Porto-Santo, ordinaire- ment plus petit et sensiblement moins rugueusement sculpté, à prothorax plus étroit ou plus comprimé sur les côtés ; pattes entièrement pâles. La variété floricola, qui se trouve dans tout l’archipel (Madère, Porto-Santo, et Deserta-Grandis et Australis), d'ordinaire un peu plus grande, plus rugueusement sculp- tée, prothorax un peu moins comprimé latéralement et jambes souvent plus ou moins obscures. 23. PECTEROPUS ANGUSTIFRONS Woll. Journ. Ent, 1. 1862. 427, pl. xx. f. 1. — Cat, Can. 1864. 218. — En de- hors de ses caractères (tirés de la structure, de sa tête plus étroite, à rostre plus allongé, etc.), il ressemble ex- trèmement aux Attalus par son prothorax d’un roux bril- lant, ses élytres et sa tête d’un bleu foncé (celle-ci subopa- ADDENDA. 297 que, très-densément et très-finement rugueuse). Ses 4 pattes antérieures sont aussi plus ou moins d’un roux- testacé, tandis que les postérieures sont presque noires, le 2e article des tarses antérieurs G‘ est très-légèrement prolongé en dessus en un lobe en forme de casque, de sorte qu’il n'est visible que sous le microscope; dans ce cas il semble plus fortement pectiné, que ce n’est le cas dans les Attalus. Gomère, en février sur les fleurs. 24. PECTEROPUS SCITULUS Woll. Cat. Can. 1864, 218. Atl. 203. 577, — Rép. 11. Gomère. Genre MICROMIMETES . Woll. Journ. Ent. 1 1862. 439. — Cat. Can. 227. 146. Aïlé dans les 2 sexes; organes buccaux et pattes pres- que comme dans les Atfalus; mais tête un peu plus grande, et, comme le prothorax, plus convexe; tarses antérieurs ©‘ à # articles simples (sans prolongement lo- biforme au 2°). 25. MICROMIMETES ALUTACEUS Woll. Journ. Ent. 1. 1862. 441. pl. xx. f. 5. — Cat. Can. 1864, 227. — Quoi- que bien distinct par ses caractères génériques, si au pre- mier aspect on le prenait pour un Aftalus, dont il a un peu le faciès, on pourrait le reconnaître vite à sa surface subopaque et entièrement alutacée, à sa couleur d’un noir bronzé terne (souvent avec une légère teinte verdâtre), au bord postérieur du prothorax, au bord apical et latéral des élytres, à ses pattes (excepté parfois une portion des postérieures) et à ses antennes, d’un jaune pâle, à sa tête et à son pronotum convexes, tandis que les élytres sont un peu parallèles et déprimées, par l’absence sur les ély- tres de vestiges de poils dressés. Grande-Canarie, à Maspalomas, très-rare, dans les lieux arides et sa- blonneux. 26. MICROMIMETES ? JUCUNDUS Wall. Journ. Ent. 1. 1862. 441. — Cat. Can. 228. 360, — Un seul exemplaire trouvé dans la région d’El-Monte, Grande-Canarie. Son 298 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. prothorax comprimé postérieurement et élevé au centre par derrière, son faciès et sa surface presque glabre, portent à croire que ce n’est pas un Attalus. Il se distingue aisément des espèces avec lesquelles il a des rapports, par sa tête plus large, convexe, ovale et régulièrement ponctuée, par son prothorax d’un roux brillant et presque sans sculpture, par ses élytres d’un bleu foncé, qui n’a pas de pubescence fine inférieure, et seulement quelques poils dressés, écartés et très-peu nombreux. Genre CEPHALOGONIA Woll. Journ. Ent. 1 1862. 441. — Cat. Can. 228. 147. Tête O' creusée en devant d’une excavation trisinuée postérieurement, munie au milieu d’un tubercule assez grand (cilié); tarses antérieurs G' 4-articulés. 27. CEPHALOGONIA CERASINA Woll. Journ. Ent. 1. 1862. 444. pl. xx. f. 6. — Cat. Can. 228. 361. — En de- hors de ses caractères génériques, cette espèce se distin- gue immédiatement par sa coloration ; sa tête et son pro- thorax sont d’un rouge cerise clair, ses élytres etses pattes, d’un bleu foncé. Ses pattes sont extrêmement longues et menues et sa surface est presque glabre. Ténériffe, à Orotava et Realejo, où il n’est pas très-rare ; il commence à paraître à la fin de février, et se trouve particulièrement sur les fleurs de Physalis aristala. 1 à été rencontré aussi à Palma. Genre CEPHALONCUS Westw. Proc. Ent, Soc. Lond, 1863. 178. Ab. 1 107’. — Cat. Can, 229. Tête S' creusée par derrière d’une excavation large, trisinuée antérieurement, munie au milieu d’un petit tu- bercule obscur. Tous les tarses de 5 articles dans les 2 sexes, 28. CEPHALONCUS CAPITO Westw. Proc. Ent. Soc. Lond. 1863. 178. (Ogcocephalus) ; Ab. 1. 107”, — Cat. Can. 1864. 229 362, — Long. 2,3 mill. — Flave, très-finement pubescent. Tête noire ©, tachée de noir G'. Prothorax ADDENDA, 299 court transverse, d’un flaÿe roussâtre, avec une ou 3 taches noires plus ou moins distinctes, parfois confluentes trans- versalement. Elytres marquées chacune de 2 taches noires plus grandes, l’une à l’épaule et l’autre vers le bout. Ses pattes, qui ne sont pas si allongées que dans le Cepha- logonia cerasina, sont entièrement pâles; tous ses tarses sont de 5 articles dans les 2 sexes, La cavité frontale est plus large et disposée à l'inverse. Insecte des plus rares, recueilli dans Grande-Canarie, près de Aldea de San-Nicholas, sur les fleurs de Plocama pendula. 29. COLLOPS OBSCURICORNIS Mots. Schrenck Reise. 1860. 118. 181. pl. vi. Ê. 9. — Long. 3,4 mill, — larg. 1,5 mill. — Subovale, subdéprimé, subopaque, velouté-cendré, noir ; élytres un peu inégales d’un noir bleu, épistome, mandibules, 17 article des antennes en dessous et bord des segments de l’abdomen d’un roux testacé; tête très- densément et faiblement pointillée, arrondie, un peu con- vexe, front impressionné, caréné au milieu; prothorax transverse rétréci en devant, avec les angles arrondis; 2° article des antennes presque caché, 3° grand, 4° et sui- vants deux fois plus courts, un peu dentés en scie. Kamtschatka ? Un peu plus allongé que les autres espèces américaines, avec le 2e article moins caché et plus distinct. 30. COLLOPS LIMBATUS Mots. Schrenek. Reise. 1860. 118. Note, — Un peu plus petit et plus déprimé que l’ob- scuricornis, de couleur noire, avec tous les bords du pro- thorax et des élytres, la base des antennes, les parties de la bouche et les pattes testacés; la couleur noire forme sur le pronotum un angle saïllant de chaque côté. Daourie, 31. APALOCHRUS FULVICOLLIS Gebl. Pet. 1844. 99.— (Malachius). — Voisin du maculicollis Mots. avec la taille, .la forme et les couleurs du femoralis, réunit un prothorax à côtés roux, Il vient des parties orientales de la Russie méridionale et n’est pas rare aux environs de Gouriev. 300 : MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 32. APALOCHRUS PALIPES Mots. Schrenck. Reis. 4860. 118. — Ressemble au femoralis, mais a les pattes entière- ment testacées et aussi un peu plus courtes. Des steppes des Kirghises. 33. APALOCHRUS PICTUS Mots. Schrenck. 1860. 118. — Par ses dessins testacés sur un fond vert, ressemble à l’Apalochrus festivus Zubk. Bul. Mosc. 1833. 318. 17. Leq. 304. — (? variegatus Er.) — Taïlle 3 fois plus petite, propor- tionnellement plus court et plus large, les taches testacées sur les élytres sont disposées ainsi : une scutellaire se prolonge jusqu’au delà du milieu, puis s’amincit et tourne l'extrémité pour remonter de rechef en forme de lunule; le bord latéral est testacé et se dilate intérieurement au milieu. Sur le dessous du corps, le milieu du mésotho- rax, les parties de la bouche, les pattes et une marge étroite au tour du prothorax sont d’un testacé plus ou moins clair. La face externe des cuisses est noire. Bords du fleuve Oural, route d’Ouralska à Gourieff. CATALOGUE DES GENRES & ESPÈCES DE LA TRIBU DES MALACHIIDÆ I. CYRTOSUS Mots. 10. 4 cyanipennis-Er. 13 FS. O' lepidus (Dej.) © rufilabris (Dej.) 2 mauritanicus-Luc. 14 Alg. © angusticollis Luc. © nodicornis Mots. 3 flavilabris- Waltl 45 E. © tristis Luc. v. G angusticollis-Baudi. concinnus Dei. 4 Lethierryi Peyr. 17 E. 5 æstivus-Peyr. 18 Liban. 6 cerealis-Peyr. 19 SYT. 7 cyprius Baudi 21 Chypr. 8 corniculatus Kr. 21 G. Q nitidicollis Chevl.? 9 citrinoguttatus Reiche 22 Palest. 10 cælatus-Peyr, 23 Anat. A frigidus-Peyr. 24 Liban. 42 Anceyi-Abeille 25 Syr. 13 armifrons Kr. 27 G. Q longicollis Kiesw. 14 ovalis-Cast. 28 11 O' gracilis (Dei.) Q rotundipennis (Dej.) 15 longicollis-Er. 29 Sard. signicollis var ». Muls. G' parallelus Küst.? v. bicolor Perris. signicollis Muls. 16 dispar-Fairm. 31 Corse. Ramburi (Deij.) II. MALACHIUS F. 32. 4 heteromorphus Abeille 40 Alp.F. laticollis Baudi. 2 inornatus-Küst. 41 cyanescens Muls. unicolor (Dej.), 3 hispanus Perris 42 E. Eur. temp. 4 flabellatus-Friw. 43 Orient. © strigicollis Mots. 5 dilaticornis-Germ. 44 Eure. 6 dentifrons-Er. 45 Fs. 7 cornutus-Gebl. 46 Rs. 8 faustus Er. 47 Sib. 9 coccineus- Walt] 47 Orient. lanio (Chevl.). 10 Abeillei-Bauduer 48 Palest. AA sardous-Er. 50 Sard. 42 assimilis-Baudi 50 Orient. © geniculatus var. Er. 43 dissimilis Baudi 52 Cauc. viridis var. Baudi. 14 Bellieri-Peyr. 53 Sic. 15 viridis-F. 5% Enr. Q apicalis Villa? v. © elegans F. © émmaculatus (Dej.). 16 Barnevillei Put. 55 Re 47 viridanus-Muls. 56 Anat. 48 linearis-Moraw. 57 Rs. 49 conformis Er. 58 Mésop. 20 fucatus-Peyr. 58 Anat. © angustatus Mots. 21 flexicornis Baudi 59 Palest. L’ABEILLE, tome XV. — Malachides. — 1871. 17 302 22 clavicornis-Peyr. 60 Syr. 293 cedricola Peyr. 285 Liban. 23 labiatus-Brul. 61 G. tenellus Kr. v. nigrosetosus Mots. 24 junceus-Peyr. 62 Liban. 25 erythropterus Er. 64 Mésop. 26 scutellaris-Er. 65 À. 27 montanus Peyr. 66 Caram. 28 ephippiger-Redt. 68 Anat. © suturulis Mots. O' ornatus Baudi. Q tricolor var. Baudi. 29 ornatus-Fald. 70 Armén. 30 rubidus-Er. 73 Eur. temp. 31 carnifex-Er. 77 Anat. stolatus Muls. suturellus Kiesw. 32 græcus-Kr. 76 Orient. © bipustulatus var. Er. © submarginatus Mots.? © fallaciosus Baudi. 33 lusitanicus-Er. 77 Eurs. v. australis-Muls. 34 bipustulatus-L. 79 Eur. v. ætolicus Kiesw. lusitanicus Kiesw. 35 securiclatus-Baudi 80 Anat. G' scutellaris Muls. 36 æneus-L. 82 Eur. v. Faldermanni Fald. 37 heliophilus-Peyr. 84 Anat. © securiclatus Baudi. 88 versicolor Fald. 85 Perse, d' tricolor Baudi. 39 rufus-Ol. 86 Eurs. 40 marginellus-F. 88 Eurs. ' dentipennis Cast. AA iridicollis-Mars. 89 Liban. 42 maculiventris-Chevl. 91 Syr. cd iridicollis Baudi. 43 marginicollis-Luc. 92 Alg. bifoveatus (Chevl.). v. maculicollis Luc. 4 palæstinus Peyr. 93 Palest. MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 45 capricornis-Peyr. 94 Liban. 46 carinifrons Baudi 95 Cauc. 47 insignis-Buq. 96 Alg. 48 cæruleus-Er. 97 E. Œ' macrocephalus (Dei.). V. limbifer-Kiesw. Q hilaris Rosh. semilimbalus Fairm. v. lippus Chewl. 49 affinis-Mén. 99 Eur. O' laticollis Rosh. -gracilis Miller. Q curticornis Kiesw.? 50 spinipennis-Germ. 100 O' spinosus Brul. © cruentatus Mots.? © antennatus Mots.? V. brevispina Kiesw. 51 ambiguus Peyr. 102 geniculatus var. Er. apenninus Costa. 52 geniculatus-Germ. 10% annulatus Geb]. v. armeniacus Mén. 53 elegans-Ol. 105 54 parilis-Er. 107 v. calabrus Baudi. 55 spinosus-Er. 108 angustatus Mén.? 56 paludosus Peyr. 110 57 humeralis-Reiche 111 Eure. Eure. Eure. Eur. Eur:. Eur’, Palest. Liban. III. ANTHOGOMUS Er. 412. 4 sanguinolentus-F. 114 Eur. 2 miniaceus-Gem. 114 Syre ç' miniatus Reiche. 3 Doriæ Baudi 115 Perse. 4 miniatus-Kolen. 116 Anat. equestris var. Baudi. 5 equestris-F. 118 Eur. v. sellatus Solsky. v. humeralis Morav. à 6 bicinctus Chevl. 119 Syr. Q crassicornis Baudi. CATALOGUE DES MALACHIIDÆ, 7 fasciatus-L. 121 Eur. temp, v. regalis Charp. 8 fenestratus Lind. 122 Pyre. regalis Abeille. guttatus (Dej.). Liban. 9 oxyacanthæ Peyr. 286 IV, CERAPHELES Muls, 124. 4 terminatus-Mén, 125 Eur. ruficollis F. festivus Redt. venustus (Dej.). 2 lateplagiatus-Fairm. 126 FS. V. AXINOTARSUS Mots. 127. 4 longicornis Kiesw. 129 Sic. v. rufithoraxz Kiesw. cyanipennis (Dej.). 2 ruficollis OI. 130 E. rubricollis Marsh. 3 pulicarius-F. 131 Eur. A tristis Perris 132 EAlg. 5 marginalis-Cast, 133 Eur. 6 brevicornis-Kr. 134 EAlg. v. tristiculus Kr. 7 ecaudatus-Peyr. 135. Alg. VI. ATTALUS Er. 136. 4 lobatus-O]l. 142 : 119 limbatus Mink. 2 coarctatus Er. 143 pusillus (Dej.). 3 constrictus-Er. 144% Fs. venustus (Dej.). 4 apicalis-Perris 445 Corse. posticus Muls. 5 Marmottani Peyr. 145 Alg, 6 æmulus-Er. 146 Sard. 7 sericans-Er. 147 Sard. . 8 parietariæ Er. 148 SIC: 9 panormitanus-Rag. 148 1 EN 10 lateralis-Er. 149 Eurs. 41 labilis Er. 150 Sard. 42 varitarsis-Kr. 151 jocosus Kiesw. distinctus Muls. v. tarsalis Perris. rufitarsis (Dej.). 43 jocosus-Er. 152 44 analis-Panz. 153 signaticollis (Dej.). 45 amictus-Er. 154 fagi Mots. marginatus (Dej.) 16 ulicis-Er. 155 limbatus (Dej.). 47 pictus-Kiesw. 155 18 pallidulus Er. 156 49 semitogatus-Fairm. 158 20 melittensis-Peyr. 159 21 erythroderus-Er. 160 v. luxurians Er. v. Genei Küst.? 22 lusitanicus-Er. 160 23 barbarus-Mots. 161 gracilentus Muls. 24 gracilis-Kiesw. 162 25 dalmatinus-Er. 163 v. ionicus Miller. 26 sicanus-Er. 464 siculus (Dej.). v. dalmatinus Baudi. 27 anticus Kiesw. 165 28 Nourricheli-Cast. 166 transfuga Kiesw. v. palliatus Baudi. 29 cyaneus-Rosh. 167 30 alpinus Giraud 167 31 pectinatus Kiesw. 168 32 cardiacæ L. 168 © pedicularius L. 33 pulchellus-Muls. 169 34 amænus Peyr. 170 303 Eur. E. Eur. temp. Eurs. E. Pyre. Eur. Alg. Malte. Eur“. E. Alg. E. Dalm. Sic. E. Tyr. E. Eure. Es, Caram, VII, EBÆUS Er. 171. 4 chloroticus-Fairm. 174 2 eximius Peyr. 175 Alg. Syr. 304 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 3 collaris-Er. 176 Eurs. congressarius Fairm. cd vicinus (Deij.). Q sanguinicollis (Dej.). V. flavifrons Baudi. caspius-Peyr. 177 Re, 5 thoracicus-O]. 178 Eur:. 6 humilis-Er. 178 E. Q viridifrons Schauf.? 7 affinis-Luc. 179 Alg. 8 glabricollis-Muls. 181 Pyre. 9 cyaneus Cast, 182 I. © tæniatus Muls. - 92 erythropus Peyr. 183 Sibe, 10 cærulescens-Er. 183 Eure. pugio Mars. cæruleus (Dej.). 11 Baudueri-Peyr. 184 Anat. 12 appendiculatus Er. 185 Eure. 43 flavobullatus-Mars. 186 Anat. 44 nigricollis Küst. 186 Sard. 45 rubetorum-Peyr. 187 Caram. 16 mendax Kiesw. 188 E. 47 rufipes-Morav. 188 Rs 172 limbellus Pecyr. 189 Daur. 18 abietinus Abeille 489 prœustus Gy1l. 20 flavicornis-Er. 191 Eur - flavipes (Deï.). v. ater Kiesw. 21 velatus-Peyr. 192 Liban. VIII. HYPEBÆUS Kiesw. 193. 4 alicianus-Duv. 195 Pyr 2 albifrons-F. 196 Eur. anticus Cast. 3 flavipes-F. 197 Eur. prœustus F. productus OI. © perspicillatus Bremi. 4 posticus Kiesw. 198 E. 5 libanus Peyr. 199 Liban. 6 mylabrinus Baudi 200 Chyp. Alp. F. 19 pedicularius-Schrank. 190 Eur. 7 tripartitus-Mars. 200 Syr. 8 vesiculiger-Mars, 201 Anat. 9 Brisouti Muls. 202 Pyre. 10 pius-Kiesw. 203 E. 41 flavicollis-Er. 204 Eu s. dispar (Dei.). 12 vicinus Peyr. 205 Anat. 43 scitulus-Er. 206 Orient. cordicollis Kiesw. G nodipennis Kryn. 44 cyanipennis-Baudi 207 Syr. IX. CHAROPUS Er. 208. 4 saginatus Kiesw. 210 Sard. 2 rotundatus Er. 211 Sard. 3 multicaudis-Kiesw. 212 E. 4 nitidus-Küst 213 : | à sayinatus Kiesw. 5 apicalis-Kiesw. 215 Re 6 concolor-F. 216 Eur. G' furcatipennis Villa, 7 docilis Kiesw. 217 a, hamifer Kiesw. 8 pallipes-OI. 218 . grandicollis Kiesw. varipes Baudi. 9 flavipes-Payk 219 Eur”, pallipes Er. graminicola (Dei.). 10 nigricans Peyr. 220 Palest. 41 madidus-Kiesw. 220 À, 12 bicolor Peyr. 221 Syr. 43 thoracicus-Moraw. 222 Rs. marginicollis (Deij.). X. PSILODERES Peyr. 223. A formicarius Reiche 224 Palest. XI. EMBROCERUS Peyr. 225. A variegatus-Peyr. 227 Liban. st "éd À... ”] us se tn tft dicton Tite je éte.sit CATALOGUE DES MALACHIIDÆ, 305 XII. ATELESTUS Er. 228. 4 Erichsoni Küst. 229 I Lissa. 2 brevipennis-Cast. 230 Fs, hemipterus Er. 3 Peragallonis-Perris 231 Fs. XIII, TROGLISCUS Peyr, 232. 4 rhinoceros-Mars. 233 Syr. XIV. TROGLOPS Er. 234. 4 albicans-L. 236 Eur. nngulatus-E . 2 verticalis-Er. 237 E. 3 latifrons Peyr. 238 Alg. 4 capitatus-Er. 240 E. V. corsicus Perris. 5 silo-Er. 241 Ie impressifrons Ponza ? 6 cephalotes-Ol. 242 Eur. G Dufouri Perris. O' albicans Dux. ' corniger Kiesw. v. Gf bicornis Costa. v. © cruentus Kiesw. 7 eburifer-Peyr. 244 Liban. 8 marginatus Valtl 245 Eur. marginalis Kiesw. © aterrimus All. 9 brevis Er. 246 Sard. 10 nigripes Waltl 247 E. G' glaber Kiesw. XV. HOMŒODIPNIS Duv. 249. 4 Javeti-Duv. 250 Fs, XVI. ANTIDIPNIS Woll. 251. 4 punefatus-Er. 253 Eure. rubripes Duv. riparius (Dej.). pygmæus (D j.). 2 obsoletus-Er. 254 Eure. heteropalpus Mars. amænus (Dej.). V. nigripennis Mots. punctipennis Kiesw. 3 flavocinctus-Mars. 256 v. anthicinus Baudi. 5 galbula-Kiesw. 258 Re. flavomaculatus Beck. 6 Ogieri Fairm. 260 Alg. Anat. XVII, HETERODIPNIS Peyr. 261. 4 palpator-Mars. 262 Syr. cinctus Mots.? XVIII. COLOTES Er. 263. 4 maculatus-Cast. 264 Eurs. trinotalus Er. v. suturalis Mots. pulchellus Baudi. v. Hampei Redt. XIX. LAIUS Guér. 266. 4 venustus-Er. 267 Egyp. XX, APALOCHRUS Er. 268. 4 vittatus-Moraw. 270 Rs. 2 variegatus Er. 274 RS. 3 flabellicornis Er. 271 Egyp. 4 pectinicornis Er. 272 Rs. Aa unicolor Peyr. 272 Daurie. 5 femoralis-Er. 273 Eure. 6 maculicollis-Peyr. 274 Rs. 7 flavicollis Schauf. 274 Crimée. 8 flavolimbatus-Muls. 275 Eur:. v. tricolor-Kiesw. INCERTÆ Seprs. Malachius vittatus Mén. 276 Cauc. — bulbifer Kolen.279 Cauc. — duplicatus Kolen.279Cauc, pe 306 MONOGRAPHIE DES MALACHIDES. Malachius notatus Zubk. 278 Turcm. _— festivus Zubk. 278 Turcm. — fulvicollis Gebl. 284 Sib. — reflexicollis Gebl. 280 Sib. — aurichalceus Gebl.283 Sib. — facialis Gebl. 283 Sib. — serricornis Ball,281 Turcm. Anthocomus imperialis Moraw.276R:. Ebæus nigripes Kolen. 280 Cauc. — trimaculatus Gebl. 283 Cauc. — tricolor Ball. 282 Turcm, — tener Dohrn. 278 Perse. Apalochrus Oberti Solsky 282 Rs. Condylops Erichsoni Redt.277 Perse. Collops cinctus Gebl. 280 Altaï. ADDENDA. Malachius militaris Woll. 288 Mad. — rufoterminatus Woll. 288 Tén. Attalus ruficollis-Woll. 289 Tén. — pellucidus-Woll. 289 Tén. — pallipes-Woll. 290 Tén:. — orpatissimus Woll.290 Palm. — rugifrons Woll. 290 Gom. — ovyatipennis-Woll. 290 Can. Attalus bisculpturatus Woll.29Fuert. — chrysanthemi-Woll.2914 Lanz. — commixtus Woll. 292 Lanz. — lævicollis Woll, 292 Lanz. — posticus Woll. 292 Fuert. — anthicoides-Woll. 293 Lanz. Fuert. — tuberculatus-Woll. 293 Tén. Gom. — Oôbsceurus Woll. 293 Can. — subopacus-Woll. 29% Lanz. Fuert. — metallicus-Woll. 294 Lanz. Tén. — ænescens-Woll. 294 Can. — maderensis-Woll. 294 Mad. — rugosus Woll. 295 Mad. Pecteropus rostratus- Wol1.296 Mad. — angustifrons Woll. 296 Gom. .— scitulus-Woll. 297 Gom. Micromimetes alutaceus Woll 297 Can. — ? jucundus Woll. 297 Can. Cephalogonia cerasina-Woll.298 Tén. Cephaloncus capito Woll. 298 Can. Collops obseuricornis Mots. 299 Sib. — limbatus Mots. 299 Sib. Apalochrus fulvicollis Gebl. 299 R‘. _ pallipes Mots. 300 Kirg. —_ pictus Mots. 300 Rs‘. : £ TABLE ALPHABÉTIQUE DES MALACHIDDES Free Abeillei Bauduer Mal. 10 ..,. 48 abietinus Abeille Ebæus 18.. 189 aemulus Er. Attalus 6...... 146 ænescens Woll. Attal. 19... 294 aeneus L. Mal. 36.,....... 892 aestivus Peyr. Cyrt. 5...... 18 aelolicus Kiesw. Mal. 34... 79 affinis Lucas Ebæus 7 ...... 180 affinis Mén. Mal. 49 ....... 99 albicans Duv. Trogl. 6..... 249 albicans-E.:Trogl. 1:....:, 236 albifrons Fabr. Hyp. 2...... 196 alcianus Duv. Hyp. 1...... 195 alpinus Giraud Ait. 31...... 167 alutaceus Woll. Microm..... 297 ambiguus Peyr. Mal. 51 .... 102 amictus Er. Attalus 15 ..... 154 amænus Peyr. Att. 35...... 170 amænus (Dej.) Antid. 2.... 254 analis Panz. Att. 44....,... 153 analis Hart. Attal... on Anceyi Abeille Cyrt. 12.... 25 angulatus Fabr. Trogl. 1.. 236 angustatus Mén. Mal. 55.. 108 angustatus Motseh. Mal. 20 58 angusticollis Baudi Cyrt. 3. 16 angusticollis Lucas Cyrt.2. 14 angustifrons Woll. Pecter... 296 annulatus Gebler Mal. 52.. 104 antennatus Motsch. Mal. 50. 101 anthicinus Baudi Antid. 3.. 256 anthicoides Woll. Attal..... 293 Anthocomus Er. 11...... 119 anticus Cast. Hyp. 2 ...,,. 196 anticus Kiesw. Attalus 28.., Antidipnis Woll. xv1..... Apalochrus Er. xx....... apenninus (Costa) Mal. 51. apicalis Kiesw. Char. 5..... apicalis Perris Att. 4....,.. apicalis Villa Mal. 45...... appendiculatus Er. Eb. 12 .. armeniacus Mén. Mal. 52.. armifrons Kraatz Cyrt. 13... assimilis Baudi Mal. 12..... Atelestus Er. xi1......... alter Kiesw. Ebæus 20...... aterrimus Allard Trogl. 8.. Attalus Er.oVr..225 dus aurichalceus Gebl. Gen. dus. ausiralis Muls. Mal. 33.... Axinotarsus Motsch, v... barbarus Motsch. Att. 24 ..… Barnevillei Puton Mal. 16... Baudueri Peyr. Eb. 11..... Bellieri Peyr. Mal. 14...... bicinetus Chevr. Anthoc. 6. bicolor Perris Cyrt. 15..... bicolor Peyr. Char. 12 ..... bicornis Costa Trogl. 6.... bifoveatus (Chevr.) Mal. 43. bipustulatus Er. Mal. 32... bipustulatus L. Mal. 34..... biseulpturatus Woll. Attal... brevicornis Kraatz Axinot. 6. brevipennis Cast. Atel. 2... brevis Er. Trogl. 9 ......., brevispina Kiesw. Mal. 50. Pages 163 251 268 102 215 145 54 185 104 27 50 228 194 245 136 283 77 127 161 95 184 53 119 29 221 242 92 76 79 291 134 230 246 101 308 Brisouti Muls. Hyp. 9...... bulbifer Kolen. Ebæus ?..... cælatus Peyr. Cyrt. 10,.... calabrus Baudi Mal. 54.... capitatus Er. Trogl. 4..... 4 capito Westw. Cephalon.... capricornis Peyr. Mal. 45... cardiacæ L. Att:.38: 2002, carinifrons Baudi Mal. 46... carnifex Er. Mal. 31....,,, caspius Peyr. Eb. 4....,... cedricola Peyr. Mal. 22 bis. cephalotes OI. Trogl. 6..... Cephalogonia Woll...... CGephaloncus Westw, .... Cerapheles Muls. 1v...... cerasina Woll. Cephalog.... cerealis Peyr. Cyrt. 6...... CHATOPUS ER IN 20e ehloroticus Fairm. Eb. 1 ..… chrysanthemi Woll. Attal. .. cinctus Gebler (Collops) .... cinctus Motsch. Heterod. 4. citrinoguttatus Reiche Cyrt. 9 clavicornis Peyr. Mal. 22... coarctatus Er. Att. 2,....., coccineus Walt]. Mal, 9 .... cærulescens Er. Eb. 10..... cæruleus (Dej.) Eb. 10 .... cæruleus Er. Mal. 48....... collaris Er. Eb. 3........., Colops Er... Colotés'Er XVHP::,/2060, . commixtus Woll. Attal. .... concinnus (Dej.) Cyrt. 3... concolor Fabr. Char. 6..,.., Condylops Reût....... 8 conformis Er. Mal. 19,..... congressarius Fairm. Eb. 3 Pages 202 279 23 107 240 298 94 168 95 74 177 285 242 298 298 124 298 19 210 174 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES,. * Pages constrictus Er. Att. 3.,.... cordicollis Kiesw. Hyp. 13. corniculatus Kraatz Cyrt. 8. corniger Kiesw. Trogl. 6... cornutus Gebler Mal. 7 ..... corsicus Perris Trogl. 4... crassicornis Baudi Anthoc. 6 cruentatus Motsch. Mal. 50 cruentus Kiesw. Trogl. 6... curticornis Kiesw. Mal. 49. cyanescens Muls. Mal. 2 ... cyaneus Cast. Eb. 9....,... cyaneus Ros. Att. 30.,..... cyanipennis Baudi Hyp. 14. cyanipennis (Dej.) Axinot. 4 cyanipennis Er. Cyrt. 1 .... cyprius Baudi Cyrt. 7 ....., Cyrtosus Motsch. 1....... dalmatinus Baudi Att. 27.. dulmatinus Er. Att. 26,,... dasytoïdes Woll. Attal.,.... dentifrons Er. Mal. 6....... dentipennis Cast. Mal. 40... dilaticornis Germ. Mal. 5 ... dispar (Dej.) Hyp. 11 ..... dispar Fairm. Cyrt. 16..... dissimilis Baudi Mal. 13 .... distincltus Muls. Att. 12.... docilis Kiesw. Char. 7...... Doriæ Baudi Anthoc. 3..... Dufouri Perris Trogl. 6.... duplicatus Kolen. Ebæus?... Ebæus Er. vn.. ...., 12 A eburifer Peyr. Trogl. 7..... ecaudatus Peyr. Axinot. 7 .. elegans Fabr. Mal. 15.,... elegans O1, Mal. 53........ Embrocerus Peyr. x1..... ephippiger Redt. Mal. 28... 144 206 21 242 46 240 119 101 242 99 41 182 167 207 129 13 TABLE ALPHABÉTIQUE. 309 equestris Baudi Anthoc. 4... equestris Fabr. Anthoc. 5... Erichsoni Küst. Atelest. 1 .. Erichsoni Redt. Condylops.. erythroderus Er. Ait. 22... erythropterus Er. Mal. 25... erythropus Peyr. Ebæus 9 . excelsus Woll. Attal....... eximius Peyr. Eb. 2 ....... facialis Gebler Gen. dub. ... fagi Motsch. Att. 15....... Faldermanni Fald. Mal. 36 fallaciosus Baudi Mal. 32... fasciatus L. Anthoc. 7...... faustus Er. Mal. 8......... femoralis Er. Apal. 5......,. fenestratus Linder. Anthoc. 8 festivus Redt. Ceraph. 1... . festivus Zoubk. Apal?..... flabellatus Friw. Mal. 4 .... flabellicornis Er. Apal. 3.... flavicollis Er. Hyp. 11...... flavicollis Schauf. Apal. 7... flavicornis Er. Ebæus 20... flavifrons Baudi Eb. 3 ...... flavilabris Valtl, Cyrt. 3 .... flavipes (Dej.) Eb. 20 ..... flavipes Fabr. Hyp. 3...... flavipes Payk. Char. 9....., flavobullatus Mars. Eb. 13... flavocincius Mars. Antid. 3.. flavolimbatus Muls. Apal. 8. flavomaculatusBeck.Antid.s flexicornis Baudi Mal. 21 floricola Woll. Pecter ...., formicarius Reïiche Psiloder. 1 frigidus Peyr. Cyrt. 11..... fucatus Peyr. Mal. 20...... fulvicollis Gebler Apal.? ..….. Pages 416 118 229 121 46 273 122 125 . 2178 43 271 204 274 491 176 15 191 197 219 186 256 275 259 59 296 224 24 58 299 Pages furcatipennis Villa Char. 6. 216 fusculus Peyr. Att. 19.. 157,287 galbula Kiesw. Antid. 5 .... 2539 Genei Küst. Att. 22....,,. 160 geniculatus Er. Mal. 12... 51 geniculatus Er. Mal. 51 ... 102 geniculatus Germ. Mal. 52... 104 glaber Kiesw. Trogl. 10.... 247 glabricollis Muls. Eb, 8..... 181 gracilentus Muls. Att. 24... 161 gracilipes Woll. Attal. .... 294 gracilis (Dej.) Cyrt. 14.... 98 gracilis Kiesw. Att. 25 ..... 262 . gracilis Miller Mal. 49,.... 99 græcus Kraatz Mal. 32 ..... 65 graminicola (Dej.) Char. 9. 219 grandicollis Kiesw. Char. 8 218 guttatus (Dej.) Anthoc. 8 .. 122 hamifer Kiesw. Char. 7.... 217 Hampei Redt. Col. 4 ..... . 265 heliophilus Peyr. Mal. 37... 84 hemipterus Er. Atelest. 2.. 230 Heterodipnis Peyr. xvnn.. 261 heteromorphus Ab. Mal. 1 .. 40 heteropalpus Mars. Antid. 2 254 hilaris Ros. Mal. 48..... A6 O7 hispanus Perris Mal. 3.,.... 42 Homæodipnis Duv. xv ... 249 humeralis Mor. Anthoc. 5.. 118 humeralis Reiche Mal. 57... 111 humilis Er. Eb. 6..... el Hypebæus Kiesw. virr .... 193 immaculatus (Dej.) Mal. 15 54 imperialis Mor. Cyrt.?...... 276 impressifrons Ponza Trogl.5 241 inornatus Küst. Mal. 2. .... 41 insignis Buquet Mal. 47 .... 96 ionicus Miller Att. 26...... 163 iridicollis Baudi Mal. 42... 91 310 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. iridicollis Mars. Mal. 41 .... Javéti J. Duv. Homæod. 1... jocosus Er. Att. 13 ........ jocosus Kiesw. Att. 12..... jucundus Woll. Micromin …. junceus Peyr. Mal. 24..... : labiatus Brullé Mal. 23 ..... labs Er, AH, 0. lævicollis Woll. Attal. ..,.. Laïus Guér. xix.....,.... lanio (Chevr.) Mal. 9...... lateplagiatus Fairm. Ceraph.2 lateralis Er. Att. 10........ laticollis Baudi Mal. 1..... laticollis Ros. Mal. 49..... latifrons Peyr. Trogl. 3..... lepidus (Dej.) Cyrt. 1...... Lethierryi Peyr. Cyrt. 4.... Lbanus Peyr. Hyp. 5..... À} limbatus (Dej.) Att. 16... limbatus Mink. Att. 1 ..... limbatus Mots. Collops ..... limbellus Peyr. Ebæus 19°... limbifer Kiesw. Mal. 48... linearis Mor. Mal. 18....... lippus Chevr. Mal. 48..... lobatns OA. 10600... longicollis Er. Cyrt. 15..... longicollis Kiesw. Cyrt. 13. longicornis Kiesw. Axinot. 4 lusitanicus Er. Mal. 33 ..... lusitanicus Er. Att. 23...... lusitanicus Kiesw. Mal. 34. luxurians Er. Att. 22..... macrocephalus (Dej.) Mal. 48 maculatus Cast. Col, 1....., maculatus Kiesw. Antid. 4 .. maculicollis Lucas Mal. 43. maculicollis Peyr. Apal, 6... Pages 89 249 152 151 297 maculiventris Chevr. Mal. 42 maderensis Woll. Attal. .... madidus Kiesw. Char. 11... Malachius Fabr. ñ....... marginalis Cast. Axinot. 5 .. marginalis Kiesw. Trogl. 8. marginatus (Dej.) Att. 15. marginatus Valtl. Trogl. 8... marginellus Fabr. Mal. 40... marginicollis (Dej.) Char. 13 marginicollis Lucas Mal. 43. Marmottani Peyr. Att. 5... mauritanicus Lucas Cyrt. 2. melittensis Peyr. Att. 21... mendax Kiesw. Eb. 16 ..... metallicus Woll. Attal. ...,. militaris Woll. Mal. ....,., miniaceus Gemm. Anthoc. 2. miniatus Kolen. Anthoc. 4 .. minhiatus Reiche Anth. 2... montanus Peyr. Mal. 27 .... multicaudis Kiesw. Char. 3.. muticus Baudi Mal. 50 .... mylabrious Baudi Hyp. 6... nigricans Peyr. Char. 10..., | nigricollis Küst. Eb. 14... nigripennis Motsch. Antid.2 nigripes Kolen. Char.? ..... nigripes Valtl. Trogl. 40.... nigrosetosus Motsch. Mal. 23 nitidicollis Chevr. Cyrt. 8. nitidus Küst. Char. 4...... nodicornis Motsch. Cyrt. 2. nodipennis Kryn. Hyp. 13. notatus Zoubk. Apal.?...... Nourricheli Cast. Att. 29.... Oberti Solsky Gen. dub..... obseuricornis Motsch. Collops obseurus Woll. Attal. ...... Pages 91 294 220 32 133 241 154 245 88 222 92 145 14 159 188 293 289 114 116 115 66 212 104 - 200 220 186 254 280 TABLE ALPHABÉTIQUE. obsoletus Er. Antid. 2....., Ogieri Fairm. Antid. 6 ..... ornatissimus Woll. Attal... ornalus Baudi Mal. 28...., ornatus Fald. Mal. 29..,... ovalis Cast. Cyrt. 14,.,.,... ovatipenms Woll. Attal..... oxyacanthæ Peyr. Anth. 8 'S palæstimus Peyr. Mal. 44... palliatus Baudi Att. 29... pallidulus Er. Att. 18 ...... pallipes Er. Char. 9....... pallipes OI. Char. 8......., pallipes Woll. Attal....,,.. pallipes Mots. Apal.....,.. palpator Mars. Heterod. 1... paludosus Peyr. Mal. 56... panormitanus Ragusa Att. 9. parallelus Küst. Cyrt. 15... parietariæ Er. Ati. 8...,.... parilis Er. Mal. 54..... 3500 pauperculus Woll. Attal. .. Pecteropus Woll. ....,... pectinatus Kiesw. Att. 32... pectinicornis Er. Apal. 4 ..… pedicularius L. Ati. 33..., pedicularius Schrank. Eb. 19 pellueidus Woll. Att. ...... Peragallonis Perris Attel. 3. perspicillatus Bremi Hyp. 3 pictus Kiesw. Att. 17...... pictus Mots. Apal..... pius Kiesw. Hyp. 10....... posticus Kiesw. Hyp. #..... posticus Muls. Att. 4...,.. postieus Woll. Att........, productus OI. Hyp. 3...... prœustus Fabr. Hyp. 3.... prœustus Gyll. Eb. 19..... Pages 254 231 197 155 300 203 198 145 292 197 197 190 Psiloderes Peyr. x....... pugio Mars. Eb. 10 pulchellus Baudi Col. 1.... pulchellus Muls. Att. 34... pulicarius Fabr. Axinot. 3... punctatus Er. Antid. 1 punclipennis Kiesw. Antid.2 pusillus (Dej.) Att. 2...... pygmœæus (Dej.) Antid. 1... Ramburi (Dej.) Cyrt. 16... reflexicollis Gebler Gen. dub. regalis Abeille Anthoc. 8... regalis Charp. Anthoc. 7... rhinoceros Mars. Trogliseus 1 riparius (Dej.) Antid. 1.... Rosenhaueri Reiche Att. 30 rostratus Woll. Pecter...... rotundatus Er. Char. 2..... rotundipennis (Dej.)Cyrt.14 rubetorum Peyr. Eb. 15... rubidus Er. Mal. 30...,.... rubricollis Marsh. Axinot. 2 rubripes J. Duv. Antid. 1. ruficollis Fabr. Ceraph. 1.. ruficollis O]. Axinot. 2....., ruficollis Woll. Att...,,,.., rufilabris (Dej.) Cyrt. 1... rufipes Mor. Eb. 17........ rufitarsis (Dej.) Att. 12..., 000 -e rufithorax Kiesw. Axinot. 1 ! rufomarginatus Mots. Att.., rufoterminatus Woll. Mal... rufus Ol. Mal..39. :...... L rugifrons Woll. Att...... a rugosus Woll. Att. ......., saginatus Kiesw. Char. 1... saginalus Kiesw. Char. # .. sanguinicollis (Dej.) Eb. 3. sanguinolentus Fabr.Anthoc. MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 312 Ps Pages Ê -Sardous Er. Mal. 41.....,.., 50 | transfuga Kiesw. Att. 29... scitulus Er. Hyp. 13 ....... 206 | tricolor Ballion Ebæus ?..... scitulus Woll. Pecter....... 297 | tricolor Baudi Mal. 28..... scutellaris Er. Mal. 26...... 65 | tricolor Baudi Mal. 38..... scutellaris Muls. Mal. 35... 80 | fricolor Kiesw. Apal. 8... securiclatus Baudi Mal. 35 .. 80 | trimaculatus Gebler Gen. dub. securiclatus Baudi Mal. 37, 87 | trinotatus Er. Col. 1 ...... sellatus Solsky Anthoc. 5 .. 118 | tripartitus Mars. Hyp. 7.... semilimbatus Fairm.Mal.48 97 | tristiculus Kraatz Axinot. 6. semitogatus Fairm. Att. 20.. 158 | fristis Lucas Cyrt. 3....... sericans Er. Alt. 7..,...,.. 147 | tristis Perris Axinot. 4 ..... serricornis Ballion Gen. dub. 281 | Trogliscus Peyr. xn..... sicanus Er. Att. 27........ 164 | Troglops Er. xW........ siculus (Dej.) Att. 27...... 164 ! tuberculatus Woll. Attal... signaticollis (Dej.) Att. 14. 153 | ulicis Er. Att. 16.....,.,.. signicollis Muls. Cyrt. 15.. 29 | wnicolor (Dej.) Mal. 2..... silo Er. Trogl. 5 .......... 241 | unicolor Peyr. Apal. 4°. similis Woll. Att. ........, 294 | variegatus Er. Apal. 2...... spinipennis Germ. Mal. 50.. 100 | variegatus Peyr. Embroc. 1. spinosus Brullé Mal. 50.... 100 | varipes Baudi Char. 8 ..... spinosus Er. Mal. 55,,..,.,., 108 | varitarsis Kraatz Att. 12... stolatus Muls. Mal. 31..... 74 | velatus Peyr. Eb. 21....... strigicollis Motsch. Mal. 4. 43 | venustulus (Dej.) Ati. 3.... submarginatus MotschMal32 76 | venustus (Dej.) Ceraph. 1.. subopaeus Woll. Att. ...... 294 | venustus Er. Laius 1....... suturalis Motsch. Mal. 28., 68 | versicolor Fald. Mal. 38.... suturalis Motsch. Col. 1... 265 | verticalis Er. Trogl. 2...... suturellus Kiesw. Mal. 31.. 74 | versiculiger Mars. Hyp. 8... tœæniatus Muls. Eb. 9...... 182 | vicinus (Dej.) Eb. 3......, tarsalis Perris Att. 12..... 151 | vicinus Peyr. Hyp. 12...... tenellus Kraatz Mal. 23.,,. 61 | viridanus Muls. Mal. 17 ..…. tener (Dohrn) Ebæus?...... 278 | viridifrons Schauf. Eb. be. terminatus Mén. Ceraph. 1.. 125 | viridis Fab. Mal. 15..:.... thoracicus Mor. Char. 13 ... 222 | vittatus Mén. Mal.?........ thoracicus O1. Eb. 5,....,. 178 | vittatus Mor. Apal. 1....... Pages 165 282 68 86 275 283 264 200 134 16 132 232 234 293 154 41 272 271 227 218 151 192 144 125 267 86 237 201 176 205 56 179 54 276 270 L'ABEILLE, Journal d'Entomologie PAR M. S.-A. pe MARSEUL MONOGRAPHIE TRIBU DES CARABIQUES PAR M. Cu. PIOCHARD pe La BRÜLERIE Membre de la Société entomologique de France. 1873 PARIS. CHEZ M. DE MARSEUL, BOULEVART PEREIRE, 271, TERNES RECTIFICATIONS SYNONYMIQUES SUR LES BEMBIDIUM & LES PRISTONYCHUS DE © (se) PAR M. Cu. PIOCHARD DE LA BRULERIE Ier Sous-GENRE. — PERYPHUS. . Bembidium Nordmanni Chaud. — B. elongatum Dei. — moschatum Peyron. . monticulum Sturm, J. Duv. = B. nitidulum Marsh. var. . corpulentum Mots. = B. ustulatum Lin. J. Duval. (littorale O1.) . petrosum Gebler = B. Andreæ Fab. — persicum Mén. Fald. — ( xanthomum Chaud. basale Chaud. (Olim.) | Chaudoiri Mots. Les types de toutes ces espèces nominales sont identiques entr’eux et se rapportent à la variété du B. Andreæ commune au midi de la France et en Espagne, aussi bien qu'en Russie chez qui la fascie transversale des élytres est plus développée que dans le type de l’espèce. B. HE EE sont fraxator Mén. Fald. — B. femoratum Sturm. — pictum Fald. . Gaucasicum Mots. (Peryphus) — B. bruxellense Wesm. . lucidum Fald. — B. festaceum Duft. (obsoletum Dej.) — fuscomaculatum Mots. . dimidiatum Mén. Fald. — B. fricolor F. . atrocæruleum Steph. — tibiale Duft. certainement, comme l’a dit J, Duval, et malgré l'opinion con- traire de Schaum.. de simples variétés du B. fasciolatum Duft. B. conforme Dej., que J. Duval conservait, doit également être réuni au B. fasciolatum Duft. B. cyaneum Chaud. — Gotschi Chaud. — planipenne J. Duv. sont aussi des variétés du B. fascialatum Duft., le premier se rappor- IV. RECTIFICATIONS SYNONYMIQUES. tant à la var. cæœruleum Dej., les deux derniers à la variété fibiale Duft. B. litigiosum Mots. — B. prasinum Duft. — cœlestinum Mots. B. æruginosum Gebler — B. Fellmanni Manb. B. cordicolle J. Duv. — B. brunnicorne Dej. — Milleri J. Duval. B. Lafertei J. Duval, réuni par Schaum au B. siculum Dej., est une espèce très-distincte et fort éloignée de ce dernier. PRISTONYCHUS. Les espèces françaises sont au nombre de neuf : Sphodrus leucoph- thalmus L., Prist. complanatus Dej., venustus Clairv., alpinus Dej., janthinus Duft. (cœruleus Dej.), algerinus Gory (barbarus Luc, australis Fairm.), enfin inœqualis Panz. (terricola Herbst.), oblongus Dej. et angustatus Dej., auxquelles se rapportent toutes les autres dé- crites jusqu’à ce jour. Au premier de ces trois se rapportent, comme variétés, le cyanescens Fairm. de la France méridionale et des Pyrénées, ensuite trois formes d’Espagne et de Portugal, décrites comme espèces distinctes : bæficus Ramb., Polyphemus Ramb. et Reichenbachi Schauf. Au deuxième (oblongus), des Pyrénées françaises et espagnoles, décrit sous trois noms différents : pyrenœus Dufour, hypogæus Fairm. et latus Schauf., il faut réunir comme variétés : Jacquelini Boield., des Pyrénées orientales ; latebricola Fairm., des Corbières et des Cévennes ; Balmæ, Delarouz., de Montpellier, et ellipticus Schauf., de Reinosa. Au troisième (angustatus), des Alpes du Dauphiné et de la Provence, doit être rattaché comme var. l’oblusus Chaud. des Alpes de Piémont. Eu outre, l’'acutangulus de Schauf., de Naples, est identique à l’elon- gatus Dej., et c’est à juste titre que M. de Chaudoir a réuni à son cari- natus de Corse et de Sardaigne, le parviceps de Fairmaire et le cari- nulatus de Schaufuss. Il diffère du pinicola Graëlls, de l'Espagne centrale. mn À D One AVANT - PROPOS La tribu des Ditomidæ n'a jamais été l’objet d’un tra- vail d'ensemble ; on peut dire que Dejean, dans le Speciés général des Coléoptères Carabiques, en a à peine ébauché l’é- tude. Quand il a publié le premier volume de cet impor- tant ouvrage, volume où il est traité des genres qui composent la tribu en question, sa collection était encore irès-pauvre en Ditomides et il en a décrit quelques es- pèces seulement d’après un nombre très-restreint d’exem- plaires. Depuis, il s’est enrichi peu à peu et a ajouté dans les suppléments adjoints à chacun des volumes sui- vants du Speciés, un certain nombre d’espèces de Ditomi- des décrites isolément, et sans qu’il ait repris, d’une façon générale, l’étude des genres où elles rentraient. De cette manière de travailler il est résulté un double incon- vénient : la même espèce a été décrite plusieurs fois sous des noms différents et, par compensation, plusieurs es- pèces distinctes ont été confondues ensemble. A la mort de Dejean, sa collection de Ditomides était dans le chaos le plus complet. Plus récemment, beaucoup d’espèces de ce groupe ont été décrites dans des faunes locales. Méné- triés, Faldermann et Brullé, les deux premiers dans leurs faunes de Transcaucasie, le troisième dans celle de la Morée publiée à la suite de l’exploration française dirigée par Bory de Saint-Vincent, ont donné quelques descrip- ARTE LA RARES au PR Pen pe ME, Mt nt Li E Fe ON Rp PE 4 La 2 a a Re Î EU 4 AE € LUE + SE A è Ke n CA D PRET 6 Eee Fr 1 RAM RAT 6 LT os : r ste (a : VI AVANT- PROPOS. — tions de Ditomides. Mais ces descriptions sont toutes faites de telle sorte qu'aucune des espèces qu’elles visent ne saurait être reconnue sans en voir le type, et elles prouvent d’une façon préremptoire que leurs auteurs n’avaient pas étudié sérieusement les insectes dont ils _s’occupaient. Pour comble de malheur, les types de plusieurs d’entr’elles ont été égarés; c’est ainsi que les entomologistes russes eux-mêmes n’ont jamais connu le Ditomus angustus de Ménétriés, et que les D. Lefeb- vrei et depressus de Brullé, dont les types faisaient partie . de la première collection Laporte de Castelnau, qui a été transportée aux Etats-Unis et, dit-on, détruite de- puis, ont toujours été des mythes, même pour les ento- mologistes français. Je propose donc de rayer définitive- ment des catalogues les trois espèces dont je viens de donner les noms, puisqu'elles ne peuvent être reconnues. Si, par impossible, leurs types venaient à être retrouvés, serait-il juste de reprendre ces noms qui reposent seule- ment sur une description faite pour la forme, et de les substituer aux noms postérieurement attribués aux mêmes espèces par des auteurs plus récents qui en ont donné une bonne description, et de bouleverser aïnsi la nomenclature admise universellement dans les livres et dans les collec- . tions? Je propose la même mesure contre le Ditomus me- gacephalus de Waltl, décrit par l’entomologiste de Passau dans ses Coléoptères de Turquie ; la description est insi- gnifiante et je ne crois pas que les Allemands eux-mêmes connaissent le type, c'e es pos s SRE 22 PE CON A TELE de REA AVANT > PROPOS. VII Rambur, dans sa faune d’Andalousie, est le premier qui ait décrit, de façon à les faire reconnaître, une série de petites espèces de Ditomides. M. Lucas, dans son grand ouvrage sur l’entomologie de l'Algérie, a donné aussi plu- sieurs descriptions de Ditomides; malheureusement, il ne connaissait pas les espèces de Rambur et il les a décrites une seconde fois sous des noms nouveaux. Enfin M. de Chaudoïr et M. Reiche, le premier, dans son Enumération des Carabiques du Caucase, le second, dans ses Coléoptéres de Syrie rapportés par M. F. de Saulcy, et tous deux dans divers Mémoires, ont ajouté un certain nombre d’espèces de Ditomides à celles qui étaient déjà connues. Tous ces travaux isolés avaient grand besoin d’être ré- visés, la synonymie des Ditomides était devenue assez embrouillée, et peu de groupes dans la famille des Cara- biques étaient généralement aussi mal nommés dans les collections que celui qui nous occupe. Dans mes voyages en Syrie et en Espagne, j'avais recueilli moi-même les deux tiers au moins des espèces connues et j’en avais dé- couvert quelques-unes nouvelles pour la science. Ayant vu sur le vif le plus grand nombre des espèces et en pos- sédant des séries nombreuses d'individus, j'étais dans de bonnes couditions pour entreprendre la monographie dont le besoin se faisait sentir. Je me suis donc décidé à faire ce travail, et j’offre aujourd’hui au public entomologique le résultat d’études auxquelles j’ai consacré toute mon attention. MM. de Chaudoir, de Mniszech, Reiche, de Vuillefroy, a * à Fi 2] AT AT" ES": RE ont bien voulu me confier leurs précieuses collections où j'ai trouvé les types qui me manquaient, M. de Heyden, de Francfort-sur-Mein, m'a envoyé toutes les espèces qu’il possède, MM. Desbrochers des Loges et Raffray m'ont adressé de belles séries de Ditomides d'Algérie, M. E. _ Deyrolle m'a communiqué les espèces recueillies en Ar- ét. AM. di. 0. dite ménie par son frère, M. Th. Deyrolle. Je veux faire ici tcus mes remerciements à ces savants collègues pour le concours bienveillant qu’ils m'ont prêté, concours auquel je dois d’avoir pu mener mon travail à bonne fin. Paris, le 1°r février 1873. bill fr fé nd di bildéce dis. db is en bd au Di 4 à MONOGRAPHIE DES DITOMIDES PAR M. CH. PIOCHARD DE LA BRÜLERIE Membre de la Société entomologique de France. CARACTÈRES DE LA TRIBU. Mandibules fortes, épaisses, recourhées à l'extrémité, à pointe assez mousse, à bord interne peu tranchant, avec une molaire près de la base, fortement sillonnées à leur côté externe, à bord supérieur épaissi surtout près de la base. Languette épaisse, plus ou moins cornée, assez avancée, ses paraglosses libres dans une assez grande partie de leur longueur. Labre très-mobile, pubescent. Antennes couvertes d’une courte pubescence soyeuse à partir de la moitié antérieure de leur 3e article, héris- sées de poils roides assez longs et assez nombreux même sur le 4°: et sur le 2°. Tous les articles des palpes héris- sés de poils roides, le dernier plus ou moins ovoide, un peu tronqué à l'extrémité. Pattes robustes, trochanters _ très-développés, portant toujours plusieurs poils, cuisses comprimées, garnies de poils semblables à ceux des tro- chanters, plus ou moins nombreux à leur bord inférieur, tibias prismatiques, recouverts d’une courte pubescence roide, serrée, et armés de petites épines sur leurs arêtes, un peu élargis à leur extrémité antérieure, quelquefois dila- tés d’une façon plus ou moins sensible à leur angle apical externe en forme d’éperon plus ou moiïns avancé, portant à leur côté interne deux éperons articulés, l’un antéapi- cal et l’autre apical, toujours simples ; tarses le plus sou- vent simples dans les deux sexes, à articles assez épais, L’ABEILLE, XI. — 1813, Février. 1 2 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. courts, triangulaires, armés de chaque côté, en dessous, d’une rangée de petites épines, un peu pubescents en dessus, les quatre premiers dilatés quelquefois chez les mâles, plus ou moins fortement; dans ce cas ils devien- nent un peu carrés avec leurs angles arrondis et sont garnis en dessous de brosses de poils. Repli de la base des élytres formant le plus souvent le contour même de la partie de cette base visible en dessus, ne constituant pas sur l’épaule un angle distinct, visible en dessus, excepté dans le genre Penthus où ce rebord est entier et tout-à-fait semblable à celui des Harpalides. Tégument le plus souvent ponctué, ponctuation presque toujours pilifère, points ayant une tendance à s’ombiliquer ; pores sétigères frontaux ne manquant jamais (un seul de chaque côté, près des yeux, comme chez les Harpalides et Chlæ- nides), non plus que ceux (un seul de chaque côté égale- ment) du milieu des côtés du prothorax, mais souvent peu distincts et confondus au milieu de la ponctuation générale qui, elle aussi, est plus ou moins ombiliquée et sétigère, surtout sur la tête et les côtés du prothorax. Insectes ordinairement robustes, à tête grosse, à corps épais, à prothorax souvent rétréci brusquement vers la base, ce qui le rend pédonculé. Les deux traits principaux de l’organisation des Dito- mides sont la conformation de leurs mandibules et de leurs pattes. Les mandibules, épaisses à leur côté ex- terne, sont fortes, arquées, mais peu aiguës à leur extré- mité, peu tranchantes et pourvues d’une grosse molaire à leur bord interne. Ce sont des instruments parfaite- ment conformés pour l’usage auquel la nature les a des- tinés, qui est de broyer des graines. Les Ditomides sont en effet essentiellement granivores. Une observation su- perficielle pourrait faire croire que leurs mandibules si développées sont de terribles instruments de guerre et servent à la satisfaction d’appétits carnassiers ; il n’en est rien; d’ailleurs, si l’on examine attentivement leur conformation, on reconnaîtra bien vite qu’elles sont aux mandibules d’un Carabus, insecte de proie, ce que le bec du perroquet est à celui de l'aigle, CARACTÈRES DE LA TRIBU. 3 Quant aux pattes, leur grosseur, leur force, les épines dont elles sont revêtues sur les arêtes des tibias et de cha- que côté des articles des tarses, l’expansion en forme d’é- peron qui termine quelquefois les tibias à leur angle apical externe, les rendent peu propres à une locomotion ra- pide, mais, en revanche, elles sont parfaitement organi- sées pour creuser la terre. Tous les Ditomides sont en effet touisseurs et habitent des terriers profonds qu’ils se creusent dans les terrains résistants, argileux ou cal- caires, et non pas dans le sable, comme on l’a imprimé en plus d’un endroit. Si maintenant nous revenons aux caractères exposés ci- dessus pour mettre en relief ceux qui sont exclusivement propres aux Ditomides et séparent nettement cette tribu de toutes les autres, nous sommes obligés de convenir qu'aucun d’eux ne saurait établir une ligne de démarca- tion précise entre elle et celle des Harpalides qui, comme M. de Chaudoir l’a dit le premier, doit venir immédiate- ment après dans la série natureile. Il est étonnant que cette vérité, pourtant si frappante, n’ait pas été jusqu’à présent admise sans conteste, et que plusieurs auteurs, même des plus compétents, comme Lacordaire, dans son Genera des Coléoptéres, la révoquent en doute et prétendent que les ressemblances entre les Ditomides et les Harpali- des ne vont pas au delà d’une certaine analogie de forme. Latreille, puis Dejean, avaient rapproché les Ditomides des Scaritides ; ils les avaient même réunis dans une seule et même division, celle des Bipartis ; faisant ainsi une confu- sion dont on pourrait dire, à bon droit, cette fois, qu’elle ne repose que sur une analogie de formes extérieures n’im- pliquant pas de rapports d'organisation bien intimes. La seule particularité qui permette de rapprocherles Ditomides des Scaritides, consiste dans l’étranglement de leur corps entre le prothorax et le mésothorax ; maïs, chez les Dito- mides cet étranglement, qui d’ ailleurs n est pas constant, est dû à la forme du prothorax qui est rétréci en arrière assez brusquement et pour ainsi dire pédonculé, tandis que chez les Scaritides, il est tout-à-fait indépendant de la forme de cette partie du corps et résulte de la prolon- gation en avant de la partie articulaire du mésothorax, 4 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. sur lequel le prothorax s’emboîte lâchement, de façon à laisser à découvert, lorsqu'il est dans sa position normale, une portion notable de la surface articulaire, entre son bord postérieur et ia base des élytres. Cette disposition de l’ar- ticulation permet au prothorax d'exécuter des mouvements en haut et en bas, à droite et à gauche, beaucoup plus étendus que cela n’est ordinaire chez les Carabiques. Chez les Ditomides, il n’y a rien de semblable, d’ailleurs leurs épimères métathoraciques visibles, les caractères de leur bouche, la structure si différente de leurs pattes, le nom- bre de leurs pores sétigères frontaux, leur système de ponctuation et de pubescence, tant sur les téguments du corps que sur les antennes, les palpes et les pattes, les éloignent extrêmement des Scaritides. Il faut donc renon- cer absolument à les en rapprocher, et oublier tout-à-fait, en ce qui les concerne, la classification de Latreille et de Dejean dont les systèmes proposés depuis la publication du Spéciés des Carabiques, ont presque tous beaucoup trop gardé le souvenir. Si les Ditomides sont fort loin des Scaritides, ils se joi- gnent aux Harpalides de la manière la plus intime. Dans les deux tribus, en effet, nous trouvons le même nombre d'articles pubescents aux antennes, les palpes à peu près de même forme et garnis de poils chez les uns et les autres, toutes les parties de la bouche construites sur le même plan, les mêmes pores sétigères placés de la même façon sur le front et sur le prothorax, les pattes construites de même et revêtues de poils et d’épines, qui se ressem- blent exactement dans l’une et dans l’autre tribu, les téguments enfin sont ponctués et pubescents chez les Di- tomides d’une façon qui rappelle tout-à-fait ce qu’on voit chez les Ophonus, genre de la tribu des Harpalides qui se lie très-étroitement au genre Harpalus lui-même. Seule- ment, chez les Ditomides, tous ces caractères sont portés, si on peut s'exprimer ainsi, à une puissance plus haute que chez les Harpalides, la forme générale est plus robuste, les mandibules sont plus puissantes, les pattes plus épaisses et les épines qu’elles portent plus fortes et plus serrées. Le genre de vie des deux tribus est en effet le même, Ditomes et Harpales sont granivores et CARACTÈRES DE LA TRIBU. 5 fouisseurs, mais les premiers disposent d’instruments plus puissants, aussi peuvent-ils se creuser pour habita- tion des puits perpendiculaires de plusieurs pouces de profondeur, tandis que les Harpales se contentent de gale- ries qui ne pénétrent pas profondément dans le sol, et rampent le plus souvent sous les pierres, excepté quand le terrain est très-meuble, sablonneux, et leur permet d'exécuter sans grands efforts leurs travaux de fouis- seurs. Encore les petits Difomus en sont-ils réduits à faire à peu près comme les Harpales, tandis que les Aci- nopus, appartenant à la tribu des Harpalides, sont aussi capables que les grands Ditomus de se creuser des trous profonds. J'avais cru trouver un caractère constant pour séparer les Ditomides des Harpalides, dans la position et la forme du repli de la base de leurs élytres; mais sous ce rap- port les Penthus, si intimement liés aux Pachycarus et par suite aux Ditomus, affectent justement la disposition qu’on remarque chez les Harpalides. Restent les différences dans _ la dilatation des tarses des mâles qui, lorsqu'elle existe, n’affecte que les tarses antérieurs chez les Ditomides, tandis que les tarses intermédiaires y participent le plus souvent chez les Harpalides. La vestiture de ces tarses en dessous consiste toujours en brosses de poils chez les Ditomides tandis qu’elle est formée le plus souvent, chez les Ditomides, d’une double rangée de plaques écailleuses ; mais on sait que dans cette tribu même les exceptions à ce caractère sont nombreuses (Anisodactylus, Diachromus, Scybalicus, Dichirotrichus, etc.) Les Harpalides, eux aussi, ont des espèces chez qui les tarses sont simples dans les deux sexes, les Ophonus ditomoides Dej., femoralis Coq., dermatodes Fairm., par exemple, et par leur intermédiaire, un lien de plus s'établit entre cette tribu et celle des Ditomides. Je n’attache pas une grande importance pour séparer ceux-ci des Harpalides, à la forme particulière que le prothorax affecte chez le plus grand nombre des Ditomides, par suite du rétrécissement en forme de pé- doncule de sa partie postérieure; en effet, ce caractère bien visible chez les Aristus et les Difomus disparaît dans les genres Eriotomus, Pachycarus et Penthus. 6 MONOGRAPHIE DES DITOMIDBES. Faut-il donc prendre un parti radical et réunir en une seule tribu les Ditomides et les Harpalides ? Cette manière de voir pourrait être défendue par les raisons les plus sérieuses ; on regarderait les premiers, dont les formes sont plus développées et plus robustes, comme les patri- ciens d’une même race dont les seconds, relativement plus petits et plus faibles, seraient les plébéiens. D'un antre côté, on peut faire la remarque qu’autour du grand genre Ditomus viennent se grouper d’une manière très- naturelle d’autres formes voisines, atteignant des degrés de développement plus ou moins accentués, mais toutes évidemment coulées à peu près dans le même moule et formant ensemble un tout bien naturel, de même qu’au- tour des Harpalus et Acinopus se groupent des formes plus humbles (Stenolophus, Bradycellus, ete.) qui n’en sont pas moins inséparables; les deux groupes, quoiqu’ayant un point de contact où ils se confondent, semblent pour- tant conserver chacun son unité propre. Reste à décider si on doit leur donner à l’un et à l’autre l'importance d'une tribu et les mettre sur le même rang que les Cara- bides, Scaritides, Féronides, etc., ou leur attribuer seule- ment une valeur secondaire en les réunissant tous deux en une seule tribu sous le nom d’Harpalides. Je laisse cette question à trancher à qui s’occupera d’une classifi- cation générale des Carabiques; pourtant j’inclinerais, pour ma part, à prendre le dernier parti. Dans son Genera des Coleoptéres, Lacordaire a introduit dans la tribu des Ditomides quelques éléments hétéro- gènes. C’est ainsi qu’il y comprend les genres Melænus et Coscinia d’une part, d’autre part le genre Aypotomus. Jac- quelin Duval, dans le Genera des Coléoptères d'Europe, a déjà séparé ce dernier genre de la tribu des Ditomides pour en former un groupe à part, celui des Apotomides. Je crois que cette division mérite d’être acceptée. Le prothorax des Apotomus, sans suture distincte entre l’arceau dorsal et l’arceau ventral, les parties de la bouche autrement confor- mées, et quelques autres particularités, telles que les tibias, même les intermédiaires et postérieurs, échancrés à leur bord apical, me semblent des caractères très-suffisants pour valider la création d’une tribu dont il faudra, je CARACTÈRES DE LA TRIBU. 7 crois, chercher la place dans le voisinage des Scaritides. Les Coscinia rentrent évidemment dans la tribu des Sia- sonides et ont même les traits de ressemblance les plus in- times avec le genre Siagona où Dejean les avait placées. Je suis plus embarassé pour assigner une place aux Melænus, qui, quoi qu’en dise Lacordaire, ne me paraissent pas plus voisins du Coscinia qu’ils ne le sont des Difomus. Pour émettre une opinion autorisée sur la place que les Melæ- nus doivent occuper dans la série naturelle, il faudrait bien connaître les Carabiques exotiques; je me récuse donc comme incompétent; qu’il me suffise de dire que leurs pattes grêles, leurs tibias peu ou point épineux, in- diquent des insectes coureurs et non fouisseurs et ne sauraient permettre de les classer parmi les Ditomides. Débarrassés des Apotomus, Coscinia et Melænus, qui leur donneraient une extension géographique bien plus consi- dérable en faisant entrer la zône intertropicale de l’ancien monde dans leur cercle d'habitat, les Ditomides forment un groupe naturel habitant seulement la zône tempérée de l’ancien monde, et spécialement la partie méditerra- néenne de cette zône. On n’en a pas signalé en Améri- que, pas même dans la partie orientale du continent asiatique. Les insectes de la Sibérie orientale, de la Daourie et de la Mandchourie sont assez connus pour qu’il soit peu probable que les Ditomides, s’ils habitaient, ces régions, y eussent échappé aux investigations des naturalistes. Leurs limites vers l'Orient paraissent être les monts Bolor et Himalaya. Au sud, ils atteignent les îles Canaries, maïs ne vont pas jusqu’au Sénégal. Au nord, les environs de Paris sont à peu près leur extrême limite, encore n’en signale-t-on dans le bassin de la Seine que deux espèces qui, très-communes au midi de la France, sont assez rares sous la latitude parisienne. Le plus grand nombre des espèces de Ditomides habite les parties méridionales de la zône méditerranéenne ; très-nombreux en individus en Andalousie et sur la côte de Barbarie, ils le sont encore davantage en Syrie. Cette contrée paraît être leur terre de prédilection; ils y pré- dominent, quant au nombre des individus, sur tous les autres groupes des Carabiques. Leur époque d’appa- 8 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. rition, surtout dans les pays méridionaux, est la fin de l'hiver et le printemps; les fortes chaleurs de l’été les font disparaitre ; à Paris, ils se rencontrent aussi bien en été et en automne, en hiver même on les prend dans les détritus des inondations. En Syrie, aux mois de mars et d'avril je les trouvais par légions innombrables sous les pierres, dès le mois de mai, leur nombre m'avait paru com- mencer à diminuer. Au mois d'octobre je n’en trouvais pas du tout, en décembre ils étaient certainement éclos, mais encore rares à la surface du sol, ils attendaient au fond du trou où s’était opérée leur dernière métamor- phose que les grandes pluies d'automne, exceptionnelle- ment tardives, il est vrai, l’année où je chassais en Syrie, eussent détrempé le sol pour leur permettre de se frayer un chemin facile vers sa superticie. Les Ditomides sont, comme je l’ai dit, granivores; on les voit souvent, surtout pendant les journées chaudes, grim- per sur les plantes, surtout les graminées et les ombelli- fères, dont ils arrachent, soit les graines, soit les an- thères, Ils emportent les graines dans leurs terriers et les accumulent quelquefois en quantités considérables. Ces provisions sont-elles -destinées à la nourriture de ce- lui qui les a recueillies, ou doivent-elles servir à l’ali- mentation de sa progéniture? C’est là une question à laquelle je ne saurais donner une réponse péremptoire ; les larves des Ditomides, en effet, sont encore inconnues. Tatreille a signalé celle de l’Aristus clypeatus, maïs il la donne comme tout-à-fait semblable à celles des Cicin- dèles ; il est plus que probable qu’ii a fait quelque confu- sion. Dans tous les cas, que les larves des Ditomides soient granivores ou qu’elles soient carnassières, comme celles des Hydrophilides, malgré le régime herbivore de ces insectes à l’état parfait, les Ditomides doivent exercer une influence très-notable sur la végétation dans les pays où ils sont nombreux ; la quantité de graines que les insectes parfaits emportent dans leurs trous est considérable. J’ai vu en Syrie certains Carterus rassemblés en grand nombre, en plein jour, sur des fleurs d’ombellifères, j’en prenais jusqu’à une douzaine à la fois sur une seule om- belle, J’ai remarqué que c'était seulement par les jour- CARACTÈRES DE LA TRIBU. 9 nées orageuses que ce fait avait lieu, les autres jours les fleurs d’ombellifères, aux mêmes endroits, n'étaient visi- tées par aucun de ces insectes. En effet, c'est exception- nellement, et seulement sous certaines influences ath- mosphériques qu’ils sortent de jour, ordinairement ils passent la journée dans leurs terriers, assez profondé- ment enfoncés souvent, les grosses espèces surtout, pour échapper facilement aux recherches du chasseur qui doit creuser la terre, quand il a vu l'ouverture de leur retraite, pour pouvoir les eu retirer. Ils sont nocturnes, et c’est au coucher du soleil qu'ils entrent habituellement en acti- vité; les espèces aptères courent sur le sol et grimpent sur les plantes, les espèces ailées (Carterus, Eriotomus) prennent leur vol, et alors vont souvent se jeter sur les lumières qui se trouvent à leur portée. Les poils dont le corps des Ditomides est ordinairement revêtu, devaient faire soupçonner ces habitudes nocturnes ; ces poils sont, en effet, des organes d’une sensibilité tactile spéciale sup- _pléant en partie aux fonctions de l’appareil de la vision. Les inondations sont ainsi une occasion favorable pour trouver les Ditomides en grand nombre; l’eau les force à sortir de leur retraite et le courant les dépose au milieu des détritus. Quand ils ont été entraînés à la mer, le flot les rejette sur la plage où on peut les prendre en quantité sous les algues et débris divers qu’on y trouve souvent accumulés. C’est cette circonstance qui en a imposé à quelques observateurs et leur a fait dire que les Ditomi- des étaient des habitants ordinaires des sables du littoral. La détermination des espèces n’est pas difficile pour les représentants les plus développés de la tribu ; les grands Ditomus, les Pachycarus, ont tous des particularités de forme nombreuses qui permettent de les distinguer faci- lement les uns des autres. Les Ditomides de taille petite ou moyenne sont, au contraire, d’un faciès assez homo- gène et il faut les regarder de très-près pour bien recon- naître chaque espèce. Chez les Carterus, la longueur re- lative du premier article des antennes est le meilleur ca- ractère dont on puisse se servir. La ponctuation est de force très-variable suivant les individus, ainsi que la profondeur des stries et le degré de convexité de leurs 41. 10 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. intervalles ; en ce qui concerne la ponctuation, il faut plus tenir compte du nombre et de la position des points qui peuvent être, sur les élytres, épars sur les intervalles des stries ou disposés en série, unique ou double, que de leur grosseur qui est très-variable dans une même es- pèce. Quand les mâles ont des cornes sur l’epistome ou les mandibules, il ne faut"pas oublier que le développe- ment de ces cornes varie beaucoup, et qu’elles peuvent même manquer tout-à-fait, comme c’est du reste la règle générale pour les caractères sexuels accessoires dans tout l’ordre des Coléoptères. Certains Aristus sont, de tous les Ditomides, les espèces dont la détermination donne lieu aux plus grandes difficultés. En effet dans ce genre, chez plusieurs espèces voisines et parfaitement réelles cepen- dant, il n’y a pas de caractères facilement mesurables. Toutes les différences résident dans des particularités légères de la forme de la tête, du prothorax, des élytres, ou dans la ponotuation. Comme ces caractères subissent dans la même espèce des modifications étendues en plus ou en moins, il en peut résulter de grands embarras pour l’observateur, Ce n’est qu’avec une attention soute- nue et par des études réitérées sur de nombreux exem- plaires de chaque espèce qu’on arrivera à des résultats certains. J’ai eu pour étudier ces espèces difficiles des séries considérables d'individus, et j'espère que, grâce à cela, j'ai pu éviter de tomber dans l’erreur à leur sujet. TABLEAU SYNOPTIQUE DES GENRES. A Repli de la base des élytres ne formant pas d’angle distinct sur l’épaule, peu ou point visible en des- sus ; pores sétigères frontaux éloignés des yeux d’une distance qui n’atteint pas la longueur du diamètre de ces organes. a Tête très-grosse, arrondie, pas plus longue que large, à peine rétrécie en arrière ; menton profondément échancré, à dent médiaire aussi longue que ses lobes latéraux ; prothorax pédonculé, plus ou moins en croissant, embrassant la tête avec ses angles an- TABLEAU SYNOPTIQUE DES GENRES. 11 térieurs qui sont aigus ; forme courte ; couleur noire. I. Gre ArisTus. b Tête moins arrondie, ordinairement plus longue que large, sensiblement rétrécie en arrière; menton à dent médiaire moins longue que ses lobes latéraux ; prothorax pédonculé, fortement arrondi sur les cô- tés avec ses angles antérieurs obtus, arrondis, n’em- brassant pas la tête; forme plus allongée ; couleur le plus souvent brune, rarement noire. IT. Gre Diromus. c Tête petite, rétrécie en arrière; menton peu profon- dément échancré, à dent médiaire courte; prothorax cordiforme, non pédonculé; élytres densément ponc- tuées et râpeuses dans les intervalles des points; Corps couvert en dessus d’une pubescence hérissée plus dense que dans les autres genres. IIT. Gre ErroToMus. d Tête grosse, plus longue que large, à peine rétrécie en arrière ; dent médiaire du menton très-courte ou ou nulle ; prothorax de forme variable ; pattes très- robustes, cuisses fortement pubescentes en dessous, les antérieures couvertes à leur bord postérieur de tubercules râpeux subspiniformes, trochanters très- développés, parfois acuminés à l’extrémité ; couleur toujours bleue ou noir-bleuâtre. IV. G'e PAcHYCARUS. A’ Repli de la base des élytres formant un angle distinct | sur l’épaule, bien visible en dessus, entier, non ra- | mené en avant à la hauteur des angles postérieurs du prothorax ; pores sétigères frontaux éloignés des yeux d’une distance au moins égale au diamètre | de ces organes. V. Gre PENTHUS. 12 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. IL. — GENRE ARISTUS (Ziegler) Latr. Regn. anim. éd. 2 p. 381. Tête grosse, large, arrondie, très-peu rétrécie en arrière avant son insertion dans le prothorax. Menton peu pro- fondément échancré, muni en son milieu d’une dent légè- rement obtuse à son extrémité, égalant presque en lon- gueur celle de ses lobes latéraux; ceux-ci larges, forte- ment arrondis en dehors, pas très-pointus au sommet. Languette épaisse, cornée, les dépassant en avant, large à son extrémité, tronquée, presque échancrée en arc de cer- cle, ses paragloses libres, un peu plus longues qu’elle. Dernier article de tous les palpes en ovale allongé. Man- dibules courtes plus ou moins arrondies extérieurement, munies d’une molaire à leur base, jamais dilatées en des- sus en un appendice en forme de ramure. Labre peu sail- lant, à peine échancré en avant, arrondi à ses angles an- térieurs. Antennes assez robustes, filiformes, à 1°" article un peu plus gros que les autres, subégal en longueur au 3°, Prothorax rétréci en arrière en forme de pédoncule court, large, avec ses angles antérieurs avancés, aigus, peu émoussés à l'extrémité, embrassant la tête, atteignant sa plus grande largeur aux angles antérieurs mêmes ou un peu au-dessous, ce qui donne à sa partie dilatée une forme approchant plus ou moins de celle d’un croissant. Elytres courtes, ordinairement non soudées. Aïles mem- _braneuses le plus souvent nulles ou atrophiées. Pattes assez courtes, modérément épaisses ; tarses simples dans les deux sexes. Forme générale ordinairement plus rac- courcie que dans les autres genres de la tribu; convexité assez faible, couleur toujours noire. La tête grosse, arrondie, aussi large que le prothorax, à peine rétrécie en arrière; le prothorax en forme de croissant avec ses angles antérieurs aigus, peu émoussés, emboîtant la tête; la dent du menton plus longue, la lan- guette plus large en avant, tronquée, sont les caractères qui permettent de séparer le genre Aristus du genre Dito- mus. LA. opacus Er. d’une part, les D. modestus Schaum. et Samson Reiche de l’autre, sont les espèces qui établis- sent la transition entre ces deux genres. I. ARISTUS. 15 Les Aristus habitent tout le bassin de la Méditerranée, l'Asie occidentale au moins jusqu'aux monts Bolor et Himalaya. Une espèce remonte au nord jusqu’à Paris, une autre à été trouvée dans les îles Canaries. | TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. À Prothorax pubescent avec une bordure latérale de pores sétigères plus ou moins distincts, au milieu desquels le pore normal se trouve confondu. B Elytres entièrement couvertes d’une courte pubescence soyeuse, assez serrée, bien visible sur le disque, chez les individus frais, ponctuation relativement serrée, couleur noir mat. C Tête très-grosse, front visiblement biimpressionné, mandibules peu renflées à leur bord supérieur près de la base, prothorax court, commençant à se rétrécir sensiblement presque dès les angles antérieurs, avec ses angles postérieurs droits ou légèrement aigus. 1. capito. C’ Tête un peu moins grosse, front peu ou point biim- pressionné, mandibules plus renflées à leur bord supérieur près de la base, prothorax ordinairement un peu moins court, à côtés d’abord presque pa- rallèles depuis les angles antérieurs; ne commen- çant à se rétrécir sensiblement qu’en approchant du milieu, avec les angles postérieurs ordinaire- ment plus aigus. 2. obscurus. B’ Elytres plus ou moins pubescentes maïs toujours assez peu densément, pubescence visible vers l’ex- trémité et le long des côtés, obsolète ou nulle sur le disque. C Impressions frontales bien visibles. D Impressions frontales plus profondes, plus allon- gées, angles antérieurs du prothorax plus aigus, plus avancés, élytres plus longues avec les in- intervalles des stries plus convexes, et leur ponc- tuation réduite le plus souvent à quelques points épars. 3. clypeatus. D’ Impressions frontales moins marquées, plus cour- MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. tes, angles antérieurs du prothorax un peu moins avancés, élytres un peu plus courtes avec les in- tervalles des stries moins convexes, couverts d’une ponctuation d'intensité variable ; souvent subbisérialement disposée. 4, eremita. C’ Impressions frontales obsolètes ou nulles. D Antennes relativement minces. E Forme plus large et plus courte, front plus con=. vexe, impressions frontales tout-à-fait nulles, mandibules moins épaissies à leur bord supé- rieur près de la base, antennes plus grêles, ré- trécissement postérieur de la tête un peu plus sensible, prothorax plus court avec ses angles antérieurs plus divergents, ponctuation de tout le corps toujours plus dense et ordinairement plus forte. _ 5. punctulatus. E’ Forme plus étroite et plus allongée, front moins convexe, parfois obsolètement biimpressionné, mandibules plus épaissies à leur bord supérieur près de la base, antennes moins grêles, rétré- cisssement postérieur de la tête moins sensible, prothorax moins court avec ses angles antérieurs moins divergents, ponctuation de tout le corps moins serrée, ordinairement plus fine. 6. sphærocephalus. D’ Antennes relativement épaisses. E Epistome relativement plus court et plus rectangu- laire, tête moins gibbeuse derrière les yeux, mandibules moins épaissies à leur bord supé- rieur près de la base, antennes sensiblement moins grosses et plus courtes, leur 1° article surtout visiblement plus court, élytres à peu près parallèles, ponctuation de tout le corps plus faible, souvent même obsolète. | 7. semicylindricus. E’ Epistome relativement plus long et plus trapé- zoïde, tête plus gibbeuse derrière les yeux, mandibules plus épaissies à leur bord supérieur près de la base, antennes sensiblement plus grosses et plus longues, leur 1° article surtout I. ARISTUS. 15 visiblement plus long, élytres un peu élargies en arrière, ponctuation de tout le corps plus forte. 8. Moloch. À’ Prothorax glabre, n’ayant que le pore sétigère normal situé vers le milieu de son bord externe, très-obso- lète, difficile à voir quand il a perdu sa soie, man- dibules fortement renflées et subanguleuses à leur bord supérieur près de la base. 9. opacus. OBsErvATION. Je n’ai pas pu faire entrer dans ce tableau l’A. subopacus Woll, que je n’ai pas vu en nature. C’est une espèce glabre qui prenärait place dans la division A’ à côté de l'A. opacus. (Voir plus loin sa description.) . 4. — À. CAPITO Dej. Spec. 1 p. 444. — Haagi Heyd. Ent. Reise. Südl. Span. p. 59. Long. 11-15 mill. Epais, convexe, court, noir mat, accidentellement bru- nâtre, fortement ponctué et assez pubescent. Tête très- grosse, épaisse, convexe dans son ensemble maïs un peu aplatie sur le front, avec une impression vague, ar- rondie, de chaque côté de la ligne médiane, couverte tout entière d’une ponctuation forte et assez serrée, épistome coupé droit, labre point du tout ou presque pas échancré, mandibules fortes, assez aiguës et recour- bées, à leur extrémité, ordinairement plus droites à leur côté externe et proportionnellement plus longues que chez l’A, clypeatus ; antennes environ de la longueur de la moitié du corps, de couleur foncée ; yeux un peu plus saillants en avant que chez l’espèce précitée, enchâssés en arrière de la même manière ; tête un peu plus gibbeuse sur les joues, très-peu rétrécie en arrière, mais toutefois d’une manière un peu plus sensible que chez l'A. clypea- tus. Prothorax large, court, en forme de croissant, légè- rement échancré en avant en arc de cercle très-peu pro- noncé, milieu de l’échancrure souvent à peu près droit, angles antérieurs aigus, avancés, un peu dirigés en de- hors, un peu distants de la tête, prolongement idéal des côtés divergent en avant et non tangent aux yeux dont il 16 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. s’éloignerait même assez sensiblement, côtés presque tou- jours visiblement sinués un peu au-dessous des angles antérieurs, fortement arrondis, brusquement redressés près de la base et devenant alors le plus souvent un peu divergents en arrière pour former des angles postérieurs un peu aigus et saillants en dehors, base droite ou subé- chancrée, surface assez convexe, entièrement couverte d’une ponctuation assez forte, à peine moins serrée au milieu que près des bords, plus ou moins confluente à la base, avec une pubescence d’un roux doré, bien visible, et assez serrée surtout près des côtés. Elytres dépassant la longueur de la tête et du prothorax réunis, toutefois visiblement plus courtes que chez l’A. clypeatus, fortement convexes, arrondies et un peu atténuées aux épaules, à peu près parallèles ou très-légèrement rétrécies d’avant en arrière, striées-ponciuèes, points des stries un peu moins gros ordinairement et crénelant moins les inter- valles que chez l’A. clypeatus ; ceux-ci à peine convexes, entièrement couverts d’une ponctuation assez grosse et assez serrée et d’une pubescence semblable à celle du prothorax. Pattes assez fortes, d’un brun foncé et pubes- centes. Cette espèce est très-facile à distinguer de l'A, clypeatus par sa tête à peine impressionnée, par les angles anté- rieurs de son prothorax dirigés plus en dehors, les posté- rieurs presque toujours aigus, par ses élytres plus courtes, tout son corps plus convexe, plus densément ponctué et beaucoup plus pubescent. Mon ami M. de Héyden a décrit sous le nom d’A. Haagi, de grands exemplaires de cette espèce provenant du midi de l'Espagne, qui se font remarquer surtout par les an- gles antérieurs de leur prothorax plus distants de la tête et les côtés plus sinués au-dessous de ces angles que cela n'avait lieu chez les autres exemplaires de sa collection, mais, moi qui ai pris en compagnie du descripteur les exemplaires qui ont servi de types à la description, j'ai dû constater, après les avoir comparés à un grand nom- bre d’A. capito de toutes provenances, que les caractères indiqués variaient dans des limites assez étendues aussi bien chez les individus espagnols que chez les individus I. ARISTUS. 17 français ou siciliens de l'A. capilo, et qu’il n’est pas pos- sible de considérer l’A. Haagi comme une espèce distincte. Patrie : La partie occidentale du bassin de la Méditerranée ; commun en Espagne, sur la côte de Barbarie, en Sicile, en Italie et dans la France méridionale. M. Baudi de Selve (Coleopter. messis in ins. Cypro, etc.\, cite au nombre des espèces cypriotes l'A. capilo, mais je ne puis croire que cette espèce ait jamais été rencontrée dans ces para- ges; on ne la trouve pas en Orient, et M. Baudi a dû faire quelque con- fusion. 2. — À. OBSCURUS Dek Spec. 1 p. 445. Long. 9-13 mill. Epais, convexe, peu allongé, noir mat, parfois un peu bleuâtre, densément ponctué et légèrement pubescent. Tête grosse, convexe, non déprimée sur le front, sans im- pressions, entièrement couverte d’une ponctuation forte et encore plus serrée que chez l’A. capito ; épistome un peu plus long et un peu moins large que chez cette es- . pèce, coupé droit et couvert de rugosités longitudinales plus ou moins visibles ; labre à peine échancré, mandi- bules recourbées à l’extrémité, presque droites sur leur côté externe, à bord supérieur assez saïllant en dessus, un peu anguleux près de leur base, antennes assez grosses n’atteignant pas la longueur de la moitié du corps, yeux un peu saillants, joues assez gibbeuses, rétrécissement postérieur assez léger mais visible. Prothorax moins court que chez l’A. capito, moins en forme de croissant, moins rétréci à la base, un peu échancré en avant, angles antérieurs aigus, un peu avancés, peu ou point dirigés en dehors, presque parallèles, prolongement idéal des côtés parallèle à son similaire mais point tangent aux yeux parce que la tête mesurée à leur hauteur est un peu plus étroite que le prothorax mesuré entre ses angles anté- rieurs, côtés point ou presque point sinués au-dessous des angles antérieurs, restant à peu près parallèles jus- qu'un peu avant le milieu de la longueur du prothorax, fortement arrondis ensuite, brusquement redressés près de la base et devenant alors divergents en arrière pour former des angles postérieurs aigus et saillants, se rap- prochant parfois de l’angle droit, maïs ordinairement 18 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. beaucoup plus fermés et atteignant environ 45°; base droite, notablement plus large que chez les autres Aristus, Sur ace convexe, assez fortement déclive sur les côtés, ponctuée un peu plus finement mais plus densément que chez l'A. capito, ce qui la rend très-mate, couverte d’une pubescence assez dense qui me paraît un peu plus courte et moins brillante que celle de l’A. capito. Elytres très- convexes, de la largeur du prothorax, proportionnellement un peu plus longues que chez l'A. capito, parallèles sur les côtés, striées-ponctuées à peu près comme chez cette espèce, intervalles des stries à peine éonvexes; densément ponctués, ponctuation un peu variable sous le rapport de la force et de la densité, mais presque toujours assez forte et assez serrée, pubescence semblable à celle du pro- thorax. Cette espèce est facile à reconnaître; elle se distingue de l’A. capito, à côté de laquelle elle doit être placée, par le bord supérieur de ses mandibules plus relevé et un peu anguleux près de leur base, par ses antennes plus cour- tes, par son prothorax plus long, moins en forme de croissant, plus large à la base, ayant ses angles antérieurs moins dirigés en dehors et ses angles postérieurs plus ai- gus, par sa forme moins élargie, plus cylindrique, par sa ponctuation encore plus dense, surtout sur la tête et le prothorax. Patrie : La partie orientale du bassin de la Méditerranée : la Grèce, la Turquie, la Russie méridionale, le Caucase, l’Anatolie, la Syrie, les îles de Chypre, de Crète et Ioniennes. 3. — À. CLYPEATUS Rossi Fn. Etr. 1 p. 228. — bucephalus Oliv. Ent. 111 36. p. 12. pl. 1. f. 3 et 5. — sulcatus Fab. Ent. Syst. 1 p. 93. — Dej. Spec. 1 p. 446. — ? interruptus Fab. Syst. EL. 1 187. (pars.) Long. 9-14 mill. Tête grosse, surtout chez les Brin cp arrondie, très- peu rétrécie en arrière, peu convexe, ayant sur le front 2 impressions longitudinales assez larges et assez bien mar- quées, couverte d’une ponctuation de grosseur un peu variable mais toujours peu serrée ; épistome coupé droit el couvert ainsi que e fond des impressions frontales de I. ARISTUS, 19 rides longitudinales plus ou moins marquées suivant les individus, parfois très-obsolètes ; yeux très-peu saillants. Prothorax court, en forme de croissant, plus ou moins large suivant les dimensions de la tête, fortement échan- cré en avant, angles antérieurs très-aigus et très-avancés, à peine émoussés au sommet, dirigés à peine au dehors bien que leur saillie extérieure dépasse toujours visible- ment celle des yeux; chez les exemplaires à grosse tête, la plus grande largeur du prothorax correspond au som- met des angles antérieurs, et il commence à se rétrécir à partir de ce point, chez ceux où la tête est moins déve- loppée, le prothorax s’élargit un peu jusqu’à la moitié en- viron de sa longueur; à partir de ce point il se rétrécit d’une façon plus sensibie ; les côtés sont redressés près de la base sur laquelle ils tombent carrément pour for- mer des angles postérieurs droits ; la surface est un peu convexe et couverte d’une ponctuation un peu plus grosse et surtout plus serrée que celle de la tête, moins dense au milieu que près des bords. Elytres ordinairement un peu moins larges que le prothorax, parfois, au contraire, un peu plus larges que lui chez les exemplaires où il est re- lativement étroit, à peu près droites à la base, arrondies aux épaules, pas tout-à-fail parallèles mais commençant à se rétrécir presque dès les épaules, arrondies à l’extré- mité, peu convexes, profondément striées-ponctuées, in- tervalles plus ou moins convexes, ponctués d'une ma- nière très-variable ; le plus souvent il y a sur les 1er, 3° et 5° une ligne de points assez gros plus ou moins régu- lière, avec quelques points épars plus ou moins distincts, surtout vers la base et vers l’extrémité des autres ; quel- quefois ces points disparaissent entièrement et les inter- valles sont tout-à-fait lisses, d’autres fois, au contraire, ils sont plus nombreux, épars sur tout l'intervalle au lieu de former une série unique, et sont à peu près aussi abon- dants sur les 2°, 4e et 6° que sur les autres. Cuisses de la couleur du corps ; jambes et tarses roussâtres. La tête est toujours proportionnellement plus dévelop- pée chez les grands exemplaires, qui sont des G', que chez les petits qui sont des ©. Maïs comme il y a des G‘ plus ou moins favorisés sous ce rapport, on observe tous les 20 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. degrés dans le développement de la tête, et il arrive sou- vent qu'on est embarrassé pour reconnaître le sexe de certains individus sans ouvrir leur abdomen. Patrie : L'Europe méridionale occidentale. 11 remonte au nord jusqu’à Paris, où il est ordinairement très-rare et ne se prend guère que dans les détritus des inondations ; il paraît plus commun dans le bassin de la Loire, et devient très-abondant dans le midi de la France ainsi qu’en Espagne, en Italie, en Corse, en Sardaigne, en Sicile, dans les îles Ba- léares et sur le littoral africain correspondant. M. de Heyden m'en à communiqué plusieurs individus notés dans sa collection comme prove- nant des îles Joniennes, mais Schaum (Kaffer fauna Griechenlands) dit qu’il n’en à pas vu un seul exemplaire de Grèce; les îles Ioniennes se- raient donc sa limite extrême du côté de l'Orient. 4. — À. EREMITA Dej. Spec. 1 p. 447. — nitidulus Dej. Spec 1 p. 44T (”). — talpa Redt. Denkschr. Wien. Ac. 1 1850 p. 47. Abeille 1v 1867 p. 40. — perforatus Reïiche et Saulcy. An. Soc. Ent. Fr. 1855. p. 589. Long. 9-11,5 mill. Tête grosse, arrondie, très-peu rétrécie en arrière, sub- convexe, un peu aplatie toutefois sur le front où l’en re- marque deux impressions longitudinales courtes, peu pro- fondes, à peine rugueuses, assez visibles ordinairement surtout chez les grands exemplaires, quoique moins lon- gues et moins marquées que chez l'A. clypeatus, parfois à peine distinctes chez les petits, couverte d’une ponctua- tion de moyenne grosseur, médiocrement serrée, bien qu’elle le soit un peu plus que chez l’A. clypeatus, épis- tome coupé droit, couvert de rides longitudinales dont la force varie beaucoup suivant les individus; antennes bru- nes, à articles proportionnellement un peu plus grêles que chez l’A. clypeatus ; yeux très-peu saillants. Prothorax ayant à peu près la même forme que chez l'A. clypeatus ; angles antérieurs aigus, ordinairement un peu moins avancés que chez cette espèce, point ou presque point di- (*) Le Catalogue Gemminger et Harold enregistre un À. nitidus Fald. qui n’a jamais existé; les auteurs ont copié par inadvertance un Zapsus ou une faute d'imprimerie de l’'Enumération des .Curabiques et Hydrocanthares du Caucase de M. de Chaudoir, où on lit, p. 242, À. nitidus Stev. Fald. aux lieu et place d'A. nilidulus. I. ARISTUS. 21 rigés en dehors de sorte que le prolongement idéal des côtés en avant des angles serait à peu près parallèle à son similaire et tangent à la surface des yeux, alors que chez PA, clypeatus il divergerait un peu et ne rencontrerait pas le plus souvent cette surface ; angles postérieurs droits, parfois un peu aigus; ponctuation un peu plus forte et surtout plus serrée. Elytres à peu près de la même forme que celles du clypeatus, seulement un peu plus courtes, Stries un peu moins profondes, intervalles moins convexes, couverts d’une ponctuation ordinairement assez forte, mo- dérément serrée, parfois vaguement disposée sur deux lignes, souvent sans ordre et répandue d’une façon plus ou moins inégale dans tout l'intervalle, parfois presque entièrement effacée ou réduite à une seule série linéaire. Les grands développements de cette espèce sont faciles à distinguer de ceux de l’A. clypeatus dont ils n’atteignent d’ailleurs pas tout-à-fait la taille, au moyen des caractères ci-dessus exposés ; on confondrait plus facilement entr'eux les petits exemplaires de l’une et de l’autre espèce ; sou- vent on n’a guère que la ponctuation plus serrée, les im- pressions frontales plus faibles et la longueur un peu moindre des élytres pour reconnaître l’A, eremita. L’A. nitidulus Dej. n’est qu’une variété de taille un peu réduite de l’A. eremita du même auteur. J’ai pu m'en con- vaincre d’après plusieurs types de Dejean, portant encore à leur épingle l'étiquette écrite de la main du maître, qui existent dans la collection de M. de Chaudoïir et dans celle de M. de Vuillefroy. Le type de l’A. perforatus Reiche et Sauley, que M. Rei- che m'a bienveillamment communiqué, est un exemplaire de petite taille de l’A. eremita. Quant au Ditomus talpa Redt., je n’en ai pas vu le type, j'ai reçu seulement de M. de Heyden, sous le nom d’A, talpa Kind., inédit, un A. eremita provenant d'Asie Mi- neure. Comme la courte description de Redtenbacher s’ap- plique bien à cet exemplaire, je suppose que c’est l'espèce déjà répandue dans les collections sous le nom proposé par Kindermann que l’auteur viennois a eu en vue. Le caractère des angles postérieurs du prothorax aigus que Redtenbacher donne à son espèce, n’a pas d'importance ; 22 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. la plupart des exemplaires des A. eremita et punctulatus que j'ai examinés ont ces angles droits, mais il en est quelques-uns qui les ont visiblement aigus, sans qu’on puisse pour cela les considérer comme spécifiquement distincts. Patrie : La partie orientale du bassin de la Méditerranée depuis l'Egypte jusqu’à la mer Caspienne, l’Asie Mineure, le Caucase, la Crimée, la Turquie, l’île de Crète. J’ai pris cette espèce communément dans toutes les parties de la Syrie que j'ai visitées, les hauts sommets du Liban et de l'Anti-Liban exceptés. 5. — À. PUNCTULATUS Chaud. Bull. Mosc. 1844, 111 p. 476. Long. 6,5-9,5 mill. Tête proportionnellement un peu moins grosse que chez l'A. eremila, variant moins de grosseur suivant les indivi- dus, paraissant un peu moins arrondie en avant et plus triangulaire parce que les mandibules ont leur bord ex- terne plus droit, un peu plus rétrécie en arrière, plus convexe sur le front qui n’a pas d’impressions longitudi- nales, couverte en entier d’une ponctuation assez forte et relativement serrée, épistome droit, antennes roussâtres, yeux plus saillants en avant, enchâssés en arrière à peu près de la même manière que chez l'A. eremita. Prothorax ayant ses angles antérieurs ordinairement plus avancés, ce qui le fait paraître plus échancré en avant, angles le plus souvent un peu divergents, ce qui contribue avec le rétrécissement un peu plus prononcé de la partie posté- rieure de la tête, à faire qu’ils soient plus éloignés de sa surface, prolongement idéal des côtés du prothorax un peu divergent en avant et le plus souvent non tangent aux yeux, partie postérieure rétrécie un peu plus longue qu’elle ne l’est ordinairement chez l’A. eremita ; angles postérieurs droits le plus souvent, parfois plus ou moins aigus; ponctuation un peu plus forte et surtout plus ser- rée que chez l'A. eremita. Elytres taillées à peu près sur le même modèle que chez cette espèce, paraissant toute- fois un peu moins larges, plus longues et plus parallèles si on compare ensemble des Gf bien développés, striées à peu près de la même manière, maïs couvertes dans les intervalles des stries d’une ponctuation plus forte, ce qui I TS I EE I. ARISTUS. 22 la fait paraître plus serrée, tantôt subbisérialement dis- posée, tantôt sans ordre appréciable. Par suite de la force plus grande de la ponctuation, tout le dessus du corps de l'A. punctulatus paraît moins luisant, à fraîcheur égale, que celui de l’A. eremita. Les caractères énumérés ci-dessus permettent le plus souvent de distinguer au premier coup d'œil un A. punc- tulatus d’un À. eremita; pourtant il se rencontre parfois des exemplaires qu’on est embarrassé de rapporter à l’une ou à l’autre espèce. Quand les angles antérieurs du pro- thorax d’un A. punctulatus sont moins avancés que de cou- tume, ils sont aussi moins rejetés en dehors, et dans ce Cas, ils ont à peu près la même forme que chez les petits développements de l’A. eremita. Restent toujours le front plus convexe, non impressionné, la tête plus rétrécie en arrière, les mandibules plus droites, les antennes de cou- leur plus claire, la ponctuation plus forte, pour distinguer l’A. punctulatus. Quand un de ces caractères devient obso- lète, les autres persistent plus ou moins et permettent d’éviter les erreurs. La comparaison de séries nombreuses des deux espèces prises dans les mêmes localités, séries que j'ai pu toujours diviser avec certitude, ne me laisse aucun doute sur la validité spécifique des A. eremita et punctulatus. Patrie : J’ai trouvé cette espèce dans toutes les parties de la Syrie que j'ai visitées, le sommet des hautes montagnes excepté. Elle a le même genre de vie que l'A. eremita et n’est pas plus rare que lui. Peut- être remonte-t-elle au nord bien au-delà des limites de la Syrie ; mais je ne puis rien affirmer sur ce point, Je n’en ai, en tout cas, vu aucun exemplaire pris en Europe. 6. — À. SPHÆROCEPHALUS Oliv. Ent. 111, 86. p. 13. pl. 1. f. 4. — ? interruptus F. Syst. El. 1 187. (pars). — troyositoides Duf. Ann. Sc. phys. Brux. vi, 1820. p. 326, Long. 6,9-9 mill. Plus petit que l’A. clypeatus, ses plus grands exemplai- res atteignent à peine la taille des plus petits de cette es- pèce, proportionnellement plus allongé, plus étroit et plus parallèle. Tête grosse, mais n’atteignant jamais les di- mensions exagérées qu’elle a chez certains grands g' d'A. 24 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. clypeatus, conforméc à peu près comme chez cette espèce mais subconvexe sur le front et sans impressions longi- tudinales distinctes; à peine remarque-t-on parfois une dépression très-légère à la place qu'elles devraient occu- per, rétrécissement postérieur un peu plus appréciable, ponctuation pas plus forte maïs un peu plus serrée, 17 article des antennes un tant soit peu plus court, les sui- vants un peu plus courts et surtout proportionnellement plus épais que chez les A. eremita et punctulatus. Protho- rax taillé à peu près comme celui du clypeatus, maïs un peu plus long, angles antérieurs aigus à peu près aussi avancés, prolongement idéal des côtés parallèle à son similaire, tangent aux yeux et parfois les entamant un peu, partie postérieure rétrécie un peu plus longue ; ponc- tuation un peu plus serrée, ordinairement un peu moins grosse. Elytres de la largeur de la tête et du prothorax, un peu plus longues proportionnellement que chez l'A. clypeatus, arrondies aux épaules mais un peu moins atté- nuées ordinairement qu’elles ne le sont chez cette espèce, parallèles sur les côtés sauf un léger rétrécissement par- fois peu appréciable vers le tiers antérieur de leur lon- gueur, striées-ponctuées, stries ordinairement un peu moins fortes et intervalles moins convexes que chez l'A. clypeatus, ceux-ci finement ponctués d’une manière un peu variable, mais presque toujours plus abondamment que chez les A. clypeatus le plus favorisés sous ce rapport; ponctuation formant quelquefois une série plus ou moins nette au milieu de chaque intervalle, souvent éparse sur toute sa largeur. Patrie : La partie occidentale du bassin de la Méditerranée : France méridionale, Espagne, Babarie, Sicile, [talie, Dalmatie. He n'existe pas en Orient. 1. — À. SEMICYLINDRICUS de la Brülerie. Long. 7-9 mill. Plus allongé, plus étroit, plus épais et plus cylindrique que les À, eremita et punctulatus, ordinairement un peu plus petit qu'eux. Tête assez grosse mais n’atteignant pas toutefois les dimensions de celle des A. eremita les mieux doués sous ce rapport, très-peu rétrécie en arrière, à peu Ps L I. ARISTUS. 1 20 près somme chez l’eremita, convexe sur le front avec les impressions interantennaires à peine marquées, presque nulles, parfois même entièrement effacées, ponctuée à peu près comme chez l’eremita, d’une manière assez variable d’ailleurs quant à la densité et surtout quant à la gros- seur des points, mandibules très-arrondies extérieure- ment, antennes un peu plus fortes et plus courtes que chez l'espèce précitée, de couleur de poix, yeux peu sail- lants, légèrement enchâssés en arrière. Prothorax peu échancré en avant et à peine en arc de cercle, milieu de l’échancrure souvent presque droit, angles antérieurs ai- gus, peu avancés, nullement ou très-peu dirigés en de- hors, prolongation idéale des côtés en avant tangente aux yeux, au reste, la forme est à peu près la même que chez l’A. eremita sans être jamais aussi dilatée que chez les grands ‘ de cette espèce, la ponctuation est ordinaire- ment un peu moins serrée et de force très-variable. Ely- tres exactement de la largeur de la tête et du prothorax chez le plus grand nombre de mes exemplaires, notable- ment plus large qu’eux chez quelques autres, appartenant probablement au sexe femelle, qui ont la tête et le pro- thorax moins développés que de coutume, proportionnel- lement plus longues et plus étroites que chez les À. ere- mita et punctulatus, un peu plus convexes, à peu près parallèles sur les côtés, présentant quelquefois un léger rétrécissement qui commence un peu au-dessous des épaules et atteint son maximum à peu près vers le tiers antérieur de leur longueur, stries de profondeur variable, tantôt assez fortement, tantôt au contraire à peine ponc- tuées, intervalles plans ou subconvexes portant chacun une série irrégulière, ordinairement unique, de points peu serrés, tantôt bien marqués et assez gros, tantôt très- lins et presque effacés, accompagnés souvent de quelques autres points plus ou moins marqués et placés sans or- dre. Pattes de couleur de poix foncée, un peu plus courtes et plus robustes que chez les A. ermita et punctulatus. Pairie : J'ai vu une dizaine d'exemplaires de cette espèce. Un d’eux, appartenant à M. le comte de Mniszech et remarquable par la ponctua- tion de ses élytres presque entièrement effacée, d’ailleurs semblable aux autres pour le reste de ses caractères, est indiqué dans sa collection L’ABEILLE, XI, — 1873, Février, 2 26 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. comme venant de Dzoungarie, c’est donc le plus oriental de tous les Di- tomides que j'aie vus ; deux autres, communiqués par M. de Heyden qui les a reçus de M. Ballion sous le nom d’A. nitidulus, viennent de Chod- shent, le reste est de Transcaucasie ou d'Arménie, notamment d’Erze- roum et du lac de Van, d’où ils ont été rapportés par M. Th. Deyrolle. 8. — A. MOLOCH de la Brüûlerie. Long. 9-10 mill. Un peu allongé, noir un peu brillant, assez fortecent ponctué et très-légèrement pubescent. Tête un peu moins _ développée relativement que chez les autres Aristus, assez convexe, sans impressions sur le front, entièrement cou- verte d’une ponctuation assez forte et assez serrée, épis- tome plus étroit et surtout plus long que chez toutes les autres espèces, coupé droit en avant, plus ou moins ridé longitudinalement, rides disparaissant souvent d’une fa- çon presque complète au milieu de la ponctuation, man- dibules un peu plus avancées que de coutume, presque droites sur leur côté externe, à bord supérieur un peu re- levé, très-légèrement anguleux près de leur base, d’une façon moins prononcée le plus souvent que chez l'A. obs- curus ; antennes de la longueur au moins de la moitié du corps, relativement épaisses, de couleur foncée; yeux un peu plus gros et plus saillants que chez les autres espè- ces, rétrécissement postérieur de la tête un peu plus brusque ét plus accusé. Prothorax moins élargi et pro- portionnellement un peu plus long que de coutume, deux fois ou un peu plus de deux fois aussi large au bord anté- rieur qu’à la base, médiocrement échancré un peu en arc de cercle entre les angles antérieurs qui sont aigus mais médiocrement avancés, un peu dilaté depuis les angles antérieurs jusqu’au tiers environ de sa longueur, prolon- gement idéal des côtés visiblement convergent en avant, entamant fortement les yeux, souvent même tangent à leur bord interne, côtés subsinués parfois d’une façon à à peine visible au-dessous des angles antérieurs arrondis, en courbe assez régulière jusqu'un peu en avant de la base où ils se redressent et deviennent parallèles pour former des angles postérieurs droits, ou bien un peu ob- tus parce que souvent les côtés de la base se relèvent un I. ARISTUS. 27 peu de chaque côté pour venir rejoindre les bords laté- raux, surface assez convexe, fortement et densément ponc- tuée, ponctuation devenant souvent confluente près de la base. Elytres un peu allongées, à peu près droites à la base, arrondies aux épaules, n’atteignant pas en ce point la plus grande largeur du prothorax, s’élargissant ensuite et dépassant cette largeur vers leur tiers postérieur, un peu comprimées latéralement vers leur tiers antérieur, fortementstriées-ponctuées, intervalles subconvexes, assez fortement mais irrégulièrement et peu densément ponc- tués, 3° et 5° intervalles et parfois aussi le 127, offrant, outre la ponctuation ordinaire, une série de points plus gros, espacés, plus ou moins distincts, surface légèrement convexe au milieu, fortement sur les côtés et vers l’extré- mité où elle s’abaisse assez brusquement. Pattes assez courtes et assez fortes, noires sur les cuisses, d’un brun foncé sur les tibias, s’éclaircissant un peu sur les tarses. Cette espèce bien distincte se sépare de toutes ses con- génères par la forme allongée de son épistome, ses yeux relativement gros et dépassant extérieurement les angles antérieurs du prothorax, ses antennes proportionnelle- ment un peu plus longues et surtout plus épaisses, son prothorax moins dilaté, moins en croissant, ses élytres plus étroites en avant, plus larges en arrière, plus con- . vexes, sa ponctuation générale plus forte. Patrie : Je ne connais de cette espèce que les exemplaires, au nombre d’une douzaine, que j'ai pris en Syrie, sur les pentes du Djebel-ech- Cheïk, le plus haut sommet de l’Anti-Liban. Je les ai trouvés au mois de mai, sous les pierres, dans un bois ombreux, près du village de Hib- baryeh, à une altitude d'environ 1,000 mètres. 9. — À. OPACUS Er. Wagn. Reise 1u, p. 168. — Luc. Expl. Alg. pl E 4, Long. 12-14 mill. Allongé, parallèle, glabre, ayant seulement un pore sé- tigère très-obsolète vers le milieu des côtés du prothorax, d’un noir mat, ponctué sur la tête et le prothorax, lisse ou à peu près lisse dans les interstries des élytres. Tête grosse, sans atteindre les développements exagérés qu’elle présente souvent chez les A. clypeatus et capito, assez 28 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. convexe, sans impressions, couverte d’une ponctuation assez forte, assez serrée sur le front, moins dense sur l’occiput, épistome rétréci en avant, légèrement échancré en arc de cercle à son bord antérieur, un peu rugueux longitudinalement, labre un peu échancré, mandibules robustes, épaisses, médiocrement allongées, ayant leur bord supérieur très-épaissi et fortement saillant en des- . sus, surtout près de la base où il forme un angle très- arrondi à son sommet, antennes fortes, très-courtes, n’at- teignant pas tout-à-fait la longueur de la tête et du pro- thorax réunis, yeux un peu saillants, joues gibbeuses, formant en arrière des yeux une petite saillie quelquefois plus proéminente en dehors que celle de ces organes, ré- trécissement postérieur de la tête assez brusque et bien visible. Prothorax beaucoup moins court que chez les au- tres Aristus, à peu près de la largeur de la tête entre ses angles antérieurs, parfois un peu dépassé sur les côtés par la gibbosité des joues, à peine échancré, bord anté- rieur presque droit en son milieu, angles antérieurs ai- gus mais très-peu avancés, côtés à peine sinués au-dessous des angles antérieurs, presque droits et presque paral- lèles jusqu’un peu avant le milieu de sa longueur, arron- dis ensuite presque en arc de cercle, redressés près de la base et devenant même ordinairement un peu divergents en arrière pour former des angles postérieurs un peu aï- sus, surface assez convexe, assez fortement déclive sur les côtés, couverte d’une ponctuation ordinairement un peu plus fine que celle de la tête, médiocrement serrée surtout au milieu. Elytres de la largeur du prothorax, droites à la base, arrondies mais point atténuées aux épaules, assez allongées parallèles sur les côtés, convexes fortement déclives latéralement, striées peu profondé- ment mais assez fortement ponctuées dans les stries, in- tervalles plans en avant, légèrement convexes en arrière, lisses, les 4°, 38 et 5e ayant seulement une série irrégu- lière de points espacés, petits, souvent presque effacés surtout sur le 127 intervalle. Pattes peu allongées. L'absence de pubescence, la forme parallèle et presque semi-cylindrique de cette espèce, ses mandibules à bord supérieur épaissi et fortement relevé, ses antennes cour- I. ARISTUS. 29 tes, le rétrécissement postérieur de sa tête, son prothorax à côtés presque parallèles dans sa moitié antérieure, ses élytres allongées, lisses ou presque lisses dans les inter- valles des stries, l’éloignent de tous ses congénères et le font reconnaître très-facilement. Patrie : L'Algérie, où cette espèce paraît être peu commune à en juger par le nombre restreint des exemplaires qui se voient dans les collections. On ne l’a jamais prise en Europe, à ma connaissance. Espèce que je n'ai pas vue : 10. — A. SUBOPACUS Wollast. Can. Col. 1864. 53, 84. — ? clypeatus Brul. Web. et Berthel. Ent. Can. 57. Noir, subcylindrique, oblong, glabre, un peu opaque, très-finement alutacé. Tête parcimonieusement ponctuée, ainsi que le prothorax, très-convexe, à peine impression- née sur le front. Prothorax court, brusquement et forte- ment rétréci à la base, grossièrement rebordé sur les cô- tés, même aux angles postérieurs qui sont droits. Elytres subparallèles, légèrement striées-ponctuées ; interstries déprimés presque imponctués ; extrémité des élytres, pal- pes et tarses roux de poix. — Long. 11,6 mill. Fuerteventura. Est-ce le clypeatus de Brullé? C’est probable, maïs ce ne peut pas être le véritable clypeatus de Rossi, car l’in- secte des Canaries est plus grand, plus parallèle et plus large, sa sculpture est beaucoup plus fine, sa tête plus convexe et sans fovéoles; son prothorax est plus forte- ment rebordé sur les côtés et même aux angles posté- rieurs, les antérieurs sont moins saillants, sa surface est glabre, plus alutacée et moins luisante ; à première vue, on le prendrait pour l’opacus. (Ex WoLLASTON.) 30 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. IL. — GENRE DITOMUS, Bonelli, Obs. Ent. part, 1. TABLEAU DES GENRES Tête grosse, toutefois moins volumineuse le plus sou- vent que chez les Aristus, et, lorsqu'elle est très-dévelop- pée, moins courte et moins arrondie en avant que dans ce genre, rétrécie en arrière d’une façon plus sensible, tantôt assez brusquement, tantôt d’une façon graduelle. Menton assez profondément échancré, muni en son mi- lieu d’une dent assez aiguë, notablement plus courte que : ses lobes latéraux. Languette épaisse, cornée, tantôt sub- tronquée, tantôt plus ou moins atténuée et arrondie à son extrémité, devenant chez les petites espèces relativement étroite et de forme presque lancéolée, sans que ces diffé- rences, entre lesquelles on observe toutes les gradations, puissent avoir une valeur générique; paraglosses ordinai- rement un peu plus couftes que la languette, Dernier ar- ticle de tous les palpes en ovale allongé, un peu tronqué à son extrémité. Mandibules fortes, arquées à leur extré- mité, ordinairement plus avancées et moïns arrondies que chez les Aristus à leur côté externe qui est même quelquefois visiblement sinué en dedans, ayant leur bord supérieur sensiblement épaissi et quelquefois, chez les co‘ de certaines espèces, dilaté près de la base en forme de ramure. Labre un peu plus avancé que chez les Aristus, ordinairement un peu échancré en avant, arrondi à ses angles antérieurs. Antennes filiformes, plus ou moins épaisses, à 1° article plus gros que les autres, va- . riant de longueur suivant les espèces. Prothorax rétréci en arrière en forme de pédoncule, moins court que celui des Aristus, avec ses angles antérieurs ordinairement très-obtus, arrondis, n’embrassant pas sensiblement la tête, s’élargissant le plus souveut d’une façon notable à partir des angles antérieurs, fortement arrondi sur les côtés jusqu’à l’endroït où ils se redressent plus ou moins brusquement pour former le pédoncule basilaire. Elytres assez allongées, quelquefois soudées, le plus souvent libres. Aïles membraneuses ordinairement atrophiées Il. DITOMUS. 31 chez les grandes espèces, bien développées et propres au vol chez les petites. Pattes robustes; tibias antérieurs plus ou moins élargis à leur extrémité, souvent dilatés à leur angle apical externe et allongés en forme de dent, simulant un éperon, plus ou moins avancée, plus ou moins saillante extérieurement ; tarses antérieurs tantôt simples dans les deux sexes, tantôt ayant leurs quatre premiers articles sensiblement dilatés chez les of et gar- nis de brosses de longs poils en dessous. Forme générale assez allongée, assez parallèle ; épaisseur et convexité du corps variables; couleur ordinairement d’un brun de poix, noire chez deux espèces seulement. On a essayé de subdiviser le genre Ditomus, maïs, à mon avis, les caractères dont on s’est servi n’ont pas as- sez de fixité pour que les coupes génériques qu’on a propo- sées méritent d’être admises. Dejean a créé pour le D. in- tercepius son genre Carterus, auquel il assigne pour carac- tères principaux le labre plus long que ne. les: Ditomus et les tarses antérieures des Gf à quatre premiers articles dilatés. Il a laissé dans le genre Difomus plusieurs petites espèces très-voisines de l’interceptus, même par leur faciès, sans s’apercevoir qu'elles ont aussi les tarses antérieurs sensiblement dilatés et le labre à peine plus court que chez le type du genre Carterus. Solier a proposé plus tard pour ces espèces le nom d’Odogenius. Le même auteur a voulu réserver la dénomination de Ditomus à deux espè- ces dont les çG‘ ont une corne sur l’épistome, et les man- dibules dilatées en dessus près de leur base en forme de ramure. Enfin, il a créé-celle d’Odontocarus pour les es- pèces dont les mandibules sont simples dans les deux sexes et dont l’épistome ne porte jamais de corne, mais est denticulé à son bord antérieur. Ce dernier caractère n’a pas même une valeur spécifique, car dans les espèces qui le possèdent habituellement, il n’est pas rare de trouver des individus de l’un et de l’autre sexe chez qui il man- que tout-à-fait, l’épistome est alors simplement échancré, très-légèrement en arc de cercle. Le nombre des dents, lorsqu'elles existent, varie dans une même espèce, leur forme et leur position sont des plus inconstantes et sou- vent elles ne sont pas disposées symétriquement des 22 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. deux côtés de l’épistome. Les D. calydonius et tricuspida- tus, formant la coupe des Difomus proprement dits, le D. bæticus qui appartient à celle des Odontocarus, les D. angustipennis et validiusculus qui rentrent dans les Carterus ou Odogenius, sont autant d’espèces très-voisines qu’il me semble tout-à-fait impossible de ranger dans. des genres différents. En plaçant les D. angustipennis et validiusculus au commencement du groupe des Carterus, immédiatement après les Difomus proprement dits, j’au- rais bien montré la transition des uns aux autres, mais cet arrangement m'aurait forcé de rejeter à la fin le D. interceptus qui est le plus grand développement et le type de la coupe à laquelle il appartient, j'ai préféré le mettre en tête et placer au contraire à l’extrémité de la série les espèces qui font le passage des Carterus aux Ditomus et aux Odontocarus. Les Difomus habitent tout le bassin de la Méditerranée, une seule espèce, le D. fulvipes, remonte au Nord jus- qu’aux environs de Paris. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÉCES À Corps robuste, épais, assez convexe; tarses antérieurs simples dans les deux sexes. Insectes de grande taille (à une exception près), ordinairement aptères. B Corps relativement élargi, tête très-grosse, épistome et mandibules ne portant jamais de cornes dans aucun sexe. S.-Gre, ODONTOCARUS. C Prothorax glabre, ayant seulement le pore sétigère normal situé le long du bord externe vers le mi- lieu de ses côtés ; couleur noire. D Taille petite (moins de 10 mill.), couleur noire bril- lante, faciès d’un petit Aristus. 1. modestus. D’ Taille grande (près de 20 mill.), couleur noire mate. 2. Samson. C’ Prothorax pubescent, ayant sur son disque ou au moins le long de ses côtés un certain nombre de pores sétigères plus ou moins apparents, au mi- lieu desquels le pore normal se trouve confondu. Il. DITOMUS. 39 D Echancrure du menton munie d’une dent bien vi- sible quoique notablement plus courte que les lobes latéraux. E Ponctuation des élytres forte. F Ponctuation des élytres composée d’une série de points unique, plus au moins régulière, sur chaque intervalle, celle du prothorax assez peu serrée. G Antennes dépassant très-sensiblement la lon- gueur de la tête et du prothorax réunis. 3. Cephalotes. G Antennes à peu près de la longueur de la tête et du prothorax réunis. 4, asiaticus. F” Ponctuation des élytres serrée, composée de points nombreux placés sans ordre sur les intervalles des stries, celle du prothorax dense et rugueuse. 9. robustus. E’ Ponctuation des élytres faible, plus ou moins effacée. F Tête assez fortement et brusquement rétrécie der- rière les yeux ; angles antérieurs du prothorax obtus, arrondis, très-peu avancés. 6. cordatus. Fmère faiblement et pas très-brusquement rétrécie derrière les yeux; angles antérieurs du protho- rax avancés, Saillants, à peine émoussés à leur extrémité. 7. Oæygonus. D’ Echancrure du menton munie d’une dent très- courte, peu visible ; taille. médiocre (environ mille) 8. bœæticus. B’ Corps allongé, subcylindrique ; tête modérément grosse; épistome et mandibules cornus chez les œ. S.-Gre, Diromus. CG Tête relativement un peu plus grosse, prothorax un peu moins. arrondi sur les côtés, un peu moins rétréci en arrière ; ponctuation un peu plus forte, taille un peu plus grande, ç bien développés ayant sur l’'épistome une corne dirigée en avant un peu recourbée en bas et bifide à son extré- mité, remplacée chez les Q par une petite pointe. 9. calydonius. 24 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. C?’ Tête relativement un peu plus petite, prothorax un peu plus arrondi sur les côtés, un peu plus ré- tréci en arrière, ponctuation un peu moins forte, taille un peu plus petite, c' bien développés ayant sur l’épistome une corne dirigée en avant, un peu recourbée en bas à son extrémité qui est plus ou moins triangulaire ou en fer de lance, © ayant au même endroit une très-petite pointe. 10. tricuspidatus. A° Corps moins épais, moins convexe ; tarses antérieurs des g‘ plus ou moins, mais toujours sensiblement dilatés. Insectes de taille relativement petite, ordi- nairement ailés. S.-Gre. CARTERUS. B 1% article des antennes notablement plus long que le 3e, C Mandibules un peu avancées, faiblement et réguliè- rement arrondies extérieurement dans les deux . sexes, nullement anguleuses en dessus près de la base ; taille relativement grande. 11. interceptus. C?’ Mandibules moins avancées, plus fortement arrondies extérieurement, ayant en dessus près de leur base soit une expansion en forme de ramure, soit un renflement plus ou moins anguleux ; taille moin- dre. D 1° article des antennes 2 fois aussi long que le 3°; mandibules des G‘ bien développés ayant en des- sus, près de leur base, un appendice en forme de ramure. 12. dama. D’ 1" article des antennes visiblement moins de 2 fois aussi long que le 3°, mandibules légèrement an- guleuses en dessus près de leur base. E 1*% article des antennes au moins 1 fois 1/2 aussi long que le 3°. F Tête relativement petite, épistome presque droit, -mandibules faiblement anguleuses, pattes et antennes relativement minces, 1% article de celles-ci médiocrement épaissi de la base au sommet. _ 13. gilvipes. F” Tête relativement grosse, épistome visiblement échancré, mandibules assez fortement angu- Il. DITOMUS. 939 leuses, pattes etantennes relativement épaisses, 1er article de celles-ci fortement épaissi de la base au sommet. 14. fulvipes. E’ 1° article des antennes à peine 1 fois 1/2 aussi long que le 3°, les suivants proportionnelle- ment plus courts et plus épais que chez les es- pèces précédentes. 15. rotundicollis. . B’ 1®r article des antennes égal au 3° ou à peine plus long que lui. C Elytres à peine 2 fois aussi longues que larges, forme un peu aplatie, faciès approchant de celui du D. fulvipes, 127 article des antennes très-épaissi à son extrémité. 16. rufipes. C’ Elytres visiblement plus de 2 fois aussi longues que larges, forme plus allongée et plus cylindrique. D Tête relativement grosse, dépassant notablement en largeur la moitié de la largeur du prothorax. E Taille plus forte, angles postérieurs du prothorax fortement déclives, élytres fortement arrondies et atténuées aux épaules, ponctuation forte, interstries portant une série unique de points plus ou moins régulière. 17, validiusculus. E’ Taille plus faible, angles antérieurs du prothorax modérément déclives, élytres arrondies mais mo- dérément atténuées aux épaules, ponctuation un peu moins forte, plus serrée, moins régulière- ment disposée sur les intervalles des stries. 18. longipennis. D’ Tête relativement petite, atteignant seulement ou dépassant à peine la moitié de la largeur du prothorax. E Angles antérieurs du prothorax très-atténués, pres- que entièrement effacés ; tête très-petite. F Taille plus grande, antennes et pattes plus fortes, tarses antérieurs plus fortement dilatés chez les c'. 19. angustipennis. F° Taille plus petite, antennes et pattes assez grêles, tarses antérieurs sensiblement mais un peu moins fortement dilatés chez les &'. 20. microcephalus. 36 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. E’ Angles antérieurs du prothorax obtus et arrondis mais pas extrêmement atténués, tête propor- tionnellement moins petite, forme moins cylin- drique. La plus petite espèce du genre (6 mill.). 21. gracilis. A. — Sous-GENRE Odontocarus Sol. 4. — D. MODESTUS Schaum, Wien. Ent. Monats. ir, 1858, p. 275. — Aristus elegans Coye, Abeille vr, p. 369. Long. 6-9 mill. Taille et faciès d’un petit Aristus, assez allongé, presque parallèle, épais, convexe, noir un peu brillant, couvert tout entier d’une ponctuation fine et serrée, glabre, pro- thorax ayant le long de ses côtés un pore sétigère unique, difficile à voir quand il a perdu sa soie, situé un peu en “avant du milieu de sa longueur. Tête très-grosse chez les G', plus ou moins développée suivant les individus, proportionnellement plus longue que chez les A. clypea- tus et capito, finement et densément -ponctuée, convexe, plus plane sur le front, où l’on remarque de chaque côté de la ligne médiane, une impression vague, parfois nul- lement impressionnée; épistome très-légèrement échan- cré en arc-de-cercle, parfois d’une façon peu appréciable, plus ou moins rugueux longitudinalement, mandibules fortes, assez avancées, droites sur les côtés, ce qui fait paraître la tête triangulaire en avant, antennes fauves, assez grêles, à peu près de la longueur de la moitié du corps, yeux légèrement saillants en avant, enchâssés en arrière, joues très-gibbeuses et presque anguleuses en arrière chez les g' à tête très-développée, ce qui fait pa- raître plus fort le rétrécissement postérieur de la tête qui est pourtant assez léger, mais a lieu d’une façon très- brusque, échancrure du menton assez profonde, munie dans son milieu d’une dent très-petite, beaucoup plus courte que les lobes latéraux. Prothorax cyathiforme, moins court que chez les Aristus clypeatus et capito, de la largeur de la tête entre ses angles antérieurs, un peu II. DITOMUS. 31 plus étroit qu’elle chez les individus qui l'ont très-déve- loppée, à peine échancré et coupé presque droit à son bord antérieur, avec les angles antérieurs peu ou point avancés, presque droits, émoussés à leur sommet, se ré- trécissant en ligne d’abord presque droite à partir des angles antérieurs, plus curvilinéairement depuis environ le tiers antérieur de sa longueur, côtés redressés très- près de la base pour former des angles postérieurs droits, parfois très-légèrement aigus, parfois au con- traire un peu obtus, surface convexe, déclive latérale- ment, couverte d’une ponctuation fine et serrée, à peine moins abondante au milieu que près des bords. Elytres un peu plus longues que la tête et le prothorax réunis, à peu près droites à la base, arrondies aux épaules, un peu moins larges en avant que le prothorax chez les g à grosse tête, à peu près aussi larges que lui chez les ©, s’élargissant un peu jusque vers leur tiers postérieur, un peu comprimées sur les côtés vers leur tiers antérieur, convexes, brièvement déclives latéralement et à l’extré- mité, striées-ponctuées, intervalles un peu convexes, couverts d’une ponctuation à peu près de même force et à peine moins serrée que celle de la tête et du prothorax. Pattes assez grêles, noires sur les cuisses, brunes sur les tibias et les tarses. Cette espèce est très-facile à distinguer de tous ses congénères, par sa petite taille, par sa ponctuation très- fine, par son manque de pubescence, par son prothorax ayant un pore pilifère unique près de son bord latéral, ses angles antérieurs presque droits et à peine arrondis au sommet, et sa partie basilaire rétrécie, très-courte; son faciès le rapproche beaucoup des petits Aristus, mais ses caractères buccaux sont ceux d’un vrai Difomus; le rétrécissement postérieur de sa tête le rattache également à ce genre dont l’éloignent les angles antérieurs de son prothorax presque droits et très-peu arrondis; c’est une espèce de transition, mais je crois, comme Schaum, que sa vraie place est parmi les Odontocarus. Patrie : La Syrie. J’ai pris cette espèce très-communément en mars, avril et mai dans toutes les parties de la Syrie que j'ai visitées, excepté sur les hauts sommets du Liban et de l’Anti-Liban, L’ABEILLE x1. — 1873, Juillet. 3 38 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 2. — D. SAMSON Reiïche et Saulcy An. Soc. Ent. Fr. 1855, p. 586, DT Long. 14-22 mill. Epais, robuste, noir, très-peu brillant, nullement bru- nâtre, presque glabre en dessus, ayant seulement un pore sétigère peu visible le long des bords externes du prothorax, situé à peu près au milieu de sa longueur, un autre à une petite distance du bord latéral de l’épistome, et une très-légère pubescence, visible seulement sous un certain jour, diaparaissant pour peu que l’exemplaire manque de fraîcheur, sur les bords des élytres et vers leur extrémité ; antennes et pattes couleur de poix. Tête très- grosse, épaisse, aplatie sur le front et vaguement im- pressionnée de chaque côté, couverte d’une ponctuation assez fine et de rugosités sinueuses diversement entre- mêlées qui lui donnent un aspect vermiculé, épistome très-développé, séparé du front par une suture bien visi- ble surtout au milieu, à bord antérieur coupé d’une façon très-variable suivant les exemplaires; il est tantôt qua- dridenté, tantôt bidenté seulement, les dents peuvent être égales entre elles et également espacées ou bien iné- gales et plus rapprochées soit de la ligne médiane soit des bords latéraux; il n’y a pas toujours symétrie entre les deux côtés; d’autres fois il est échancré au milieu plus ou moins largement et plus ou moins profondément, souvent enfin il est coupé droit ou d’une façon légère- ment onduleuse ; ces variations m'ont paru indépendantes du sexe ; labre plus ou moins échancré, ordinairement de couleur fauve avec la ligne médiane et les bords plus ou moins largement noirâtres, couvert de poils fauves cou- chés en avant; mandibules fortes, allongées, sinuées extérieurement, arquées à l’extrémité; antennes médio- cres, n’atteignant pas la longueur de la moitié du corps, yeux un peu saillants, joues très-gibbeuses formant der- rière les yeux un bourrelet presque aussi saïllant qu'eux, rétrécissement postérieur assez brusque et assez marqué; échancrure du menton notablement plus profonde que large, dent médiane très-petite. Prothorax cordiforme, un peu moins large que la tête chez les exemplaires qui l’ont Ai IT. DITOMUS. 39 très-développée, environ deux fois aussi large que long, échancré en avant en arc de cercle avec les angles anté- rieurs à peu près droits, légèrement arrondis au som- met, un peu avancés, mais assez fortement déclives, s’élargissant un peu environ jusqu’à son tiers antérieur; bords latéraux arrondis, redressés près de la base, angles postérieurs droits ou un peu aigus, base moitié moins large que le bord antérieur, plus ou moins sensiblement échancrée en arc de cercle, surface assez convexe, déclive sur les côtés, entièrement couverte d’une ponctuation assez forte entremélée de rugosités. Elytres soudées, mé- diocrement allongées, à peu près droites à la base, arron- dies aux épaules, assez parallèles, fortement convexes dans leur ensemble, mais un peu aplaties au milieu, brièvement déclives à l'extrémité, striées-ponctuées, points des stries ordinairement assez espacés, intervalles presque plans, plus ou moins rugueux, avec une série plus ou moins ré- gulière de points plus ou moins forts, souvent médiocres, accompagnés parfois de quelques autres points irréguliè- rement placés; intervalle juxta-sutural plus ou moins relevé en arrière en forme de bourrelet. Pattes fortes, ru- gueuses, assez densérment spinuleuses et pubescentes, trochanters postérieurs plus courts et plus arrondis à l’extrémité que chez les espèces suivantes. Le D. Samson se distingue facilement par sa couleur ab- solument noire comme celle des Aristus et par la présence d'un pore sétigère unique le long des côtés de son pro- thorax. Patrie : La Syrie. J’ai trouvé quelques exemplaires de cette espèce au printemps aux environs de Jérusalem et de Nazareth, sous les pierres, sur les collines, et un plus grand nombre dans le bois de Hibbaryeh sur les pentes du Djebel-ech-Cheik. 3. — D, CEPHALOTES Dej. Spec. n, 482. Long. 17-22 mill. Robuste, moins épais toutefois et plus allongé que le D. Samson, d’un brun de poix, brillant en dessus, avec les pattes et les antennes d’un roux ferrugineux, fortement ponctué, peu densément pubescent, pubescence assez lon- gue sur les élytres et bien visible chez les individus frais, - 40 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. prothorax bordé sur les côtés d’une série assez régulière de pores sétigères peu nettement ombiliqués et peu diffé- rents des autres points qui couvrent le prothorax, ainsi que cela a lieu chez tous les Difomus suivants. Tête très- grosse chez les:c', plus ou moins développée suivant les individus, légèrement convexe en. arrière, presque plate sur le front qui est à peine visiblement et peu régulière- ment impressionné de chaque côté, souvent inégale et irrégulièrement bossuée sur l’épistome, couverte d’une ponctuation assez forte, mais très-clairsemée surtout au milieu, très-légèrement ridée sur les côtés, plus visible- ment sur le milieu du front et surtout sur l’épistome où les rides affectent une disposition longitudinale plus ou moins régulière, celui-ci coupé en avant d’une manière très-variable suivant les individus, tantôt bidenté, tantôt quadridenté, tantôt droit, tantôt échancré en arc de cer- cle, soit dans toute sa largeur, soit entre les deux denti- culations médianes, ou bien entre les deux denticulations latérales qui dans ce cas sont seules existantes, parfois enfin un peu arrondi et plus avancé dans sa partie mé- diane que sur les côtés, labre assez allongé, couvert de poils raides couchés en avant; mandibules fortes, épais- ses, allongées, recourbées à leur extrémité, sinuées en de- dans à leur face externe qui est profondément creusée en gouttière, fortement ridées en dessus ; antennes assez for- tes et longues, dépassant notablement la longueur de la moitié du corps; yeux médiocres et peu saillants, joues assez gibbeuses mais atténuées peu à peu en arrière, ré- trécissement postérieur assez sensible. Tête de la Q plus petite que celle du G', présentant d’ailleurs les mêmes particularités mais toujours à un degré moins accentué. Prothorax brièvement cordiforme moins large que la tête chez les G' qui l’ont très-développée, un peu plus large qu’elle chez les ©, quoique chez elles il soit moins déve- loppé en largeur que chez les grands G', légèrement échancré en avant avec les angles antérieurs un peu avan- cés mais un peu arrondis au sommet, s’élargissant un peu jusque vers le tiers antérieur de sa longueur, rétréci en arrière de plus de moitié, côtés arrondis dès les angles antérieurs, redressés près de la base pour devenir paral- II. DITOMUS. 41 lèles, angles postérieurs droits, base droite ou légèrement échancrée, parfois un peu relevée de chaque côté en avant, surface assez convexe, un peu déprimée en avant de la base, couverte d’une ponctuation assez forte, iné- gale, assez serrée en avant. confluente vers la base, plus ou moins clairsemée au milieu, entremêlée de rugosités plus ou moins visibles surtout sur les côtés et en arrière. Elytres de la largeur du prothorax ou un peu plus larges que lui, arrondies et un peu atténuées aux épaules, pres- que parallèles sur les côtés, assez allongées, peu convexes au milieu, assez fortement sur les côtés et vers l’extré- mité, fortement striées-ponctuées, ponctuation des stries assez serrée, intervalles subconvexes, marqués d’une série longitudinale plus ou moins régulière de points ordinai- rement assez gros et bien marqués, portant presque tous, chez les individus frais, un poil raide assez long ; les 3 avant-derniers segments de l’abdomen fortement épaissis en forme de bourrelet près de leur bord postérieur. Cette espèce habite les parties méridionales de l'Espagne, le Portugal, le Maroc. Elle ne paraît pas s’étendre bien loin du côté de l'Est. Elle se plait sur les collines, sous les pierres. 4, — D. ASIATICUS Chaud. Bul. Mosc. 1859, i, p. 90, — bucidus Reiche et Saulcy. Ann. Soc. Ent. Fr. 1855, p. 589. — liba- nicola Mars, Abeille v, p. 171. Long. 12-19 mill. Épais, subeylindrique, d’un brun de poix assez brillant en dessus, fortement mais peu densément ponctué, cha- que point étant plus ou moins nettement ombiliqué et donnant naissance à un poil raide implanté presque per- pendiculairement, assez long, d’un fauve doré, antennes et pattes d’un roux ferrugineux, celles-ci densément spi- nuleuses et pubescentes. Tête très-grosse chez les cf, avec les variations ordinaires de développement, assez convexe en arrière seulement, presque plane sur le front qui présente de chaque côté les vestiges d’une impression à peine perceptible chez les G‘', un peu plus visible chez les ©, couverte d’une ponctuation forte, peu serrée sur- tout au milieu, plus ou moins rugueuse sur l’épistome, devenant plus fine et plus dense et cessant d’être pilifère 42 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. sur l'occiput, épistome très-développé ponctué etrugueux mais ordinairement moins inégal qu’il ne l’est chez le D. cephalotes, plus ou moins atténué et arrondi de chaque côté à ses angles antérieurs, coupé d’une manière très- variable, souvent échancré, ayant parfois 2, parfois 4 dents, les 2 dents les plus voisines de la ligne médiane peuvent être assez longues, obliques, séparées par une profonde échancrure, et figurer ainsi les 2 branches d’une _ fourche ; labre un peu plus développé en largeur que chez le D. cephalotes, mandibules à peu près comme chez cette espèce, antennes médiocrement robustes, moins longues que la moitié du corps, yeux assez petits et peu saillants, joues assez fortement gibbeuses derrière les yeux, mais assez graduellement atténuées en arrière, rétrécissement postérieur de la tête assez sensible. Prothorax cordiforme, moins large que la tête chez les G' qui l’ent très-dévelop- pée, un peu plus large qu’elle chez les ©, échancré en avant avec les angles antérieurs assez fortement arrondis au sommet ét assez fortement déclives, rétréci en arrière de moitié au moins, côtés fortement arrondis dès les an- gles antérieurs, redressés très-près de la base pour former des angles postérieurs droits ou subaigus; base le plus souvent un feu échancrée dans son milieu et remontant un peu de chaque côté près des angles, d’autres fois preæ que droite, surface moyennement convexe si ce n’est près des côtés, couverte d’une ponctuation très-grosse, ombili- quée, pilifère, assez peu serrée surtout au milieu, dimi” nuant de grosseur mais devenant plus dense et même confluente le long de la base. Elytres un peu moins lar- ges que le prothorax chez les individus qui l’ont le plus développé, un peu plus larges que lui dans le cas con- traire, fortement arrondies aux épaules, très-légèrement élargies jusque vers le tiers postérieur de leur longueur, assez brièvement arrondies à l’extrémité, fortement con- vexes surtout sur les côtés, brièvement déclives à l’extré- mité, fortement striées, ponctuation des stries plus ou moins forte et plus ou moins dense, intervalles médiocre- ment convexe, marqués chacun d’une série unique de points assez nombreux de la grosseur à peu près de ceux du prothorax, portant comme eux un poil implanté per- I IT. DITOMUS. 43 pendiculairement à la surface de l’élytre, les 2 ou 3 inter- valles les plus externes plus ou moins rugueux. L'espèce à laquelle le D. asiaficus ressemble le plus est le D. cephalotes. Il est ordinairement un peu moins grand que lui et s’en distingue toujours par ses antennes beau- coup plus courtes, son prothorax un peu plus arrondi sur les côtés. à partie basilaire resserrée un peu plus courte, à ses élytres beaucoup plus convexes, moins parallèles, à la ponctuation de tout le dessus de son corps beaucoup plus grosse, plus nettement ombiliquée et portant des poils beaucoup plus longs, plus hérissés et plus apparents, à ses pattes un peu plus courtes, paraissant un peu plus spinuleuses et plus pubescentes, Patrie : L’Asie Mineure et la Syrie, depuis les bords de la mer Noire jusqu'aux confins du désert égyptien. Je l’ai pris dans toutes les parties de la Palestine où j'ai chassé, ainsi que sur le Liban et l’Anti-Liban, jusqu’à une hauteur d'environ 2,000 mètres. 9. — D. ROBUSTUS Deij. Spec. v, p. 522. — J. du V. Gen. Col. Eur. pl. 20, £. 98. Long. 14-18 mill. Peu allongé, épais, robuste, fortement convexe, d’un noir de poix peu brillant, assez fortement et densément ponctué et pubescent, antennes longues et fortes d’ur roux ferrugineux ainsi que les pattes. Tête grosse, n’attei- gnant pas toutefois le grand développement qu’elle pré- sente chez certains exemplaires du D. cephalotes, assez arrondie, convexe, un peu déprimée et vaguement im- pressionnée de chaque côté sur le front, entièrement cou- verte d’une ponctuation forte, assez serrée sur les côtés et surtout en arrière où elle devient un peu plus fine, moins apparente et entremêlée de rugosités sur l’épistome, celui-c1, chez tous les exemplaires, que j'ai sous les yeux, est subéchancré et en même temps plus ou moins forte- ment quadridenté, mandibules moins développées que chez le D. cephalotes, moins saillantes, nullement sinuées à leur face externe, antennes robustes, fort longues, dé- passant de beaucoup la longueur de la moitié du corps, yeux petits, arrondis, assez saillants, joues un peu gib- beuses derrière les yeux, mais peu brusquement atté- 44 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. nuées en arrière, rétrécissement posterieur de la tête assez peu prononcé; échancrure du menton un peu moins pro- fonde que large, dent médiane très-petite. Prothorax cor- diforme, convexe, échancré assez sensiblement en avant avec les angles antérieurs obtus, très-arrondis au som- met et très-déclives, rétréci en arrière, 3 fois plus étroit à la base qu’au point où il est le plus large, côtés forte- ment arrondis dès les angles antérieurs, redressés près de la base et devenant divergents pour former des angles postérieurs ordinairement assez fortement aigus, quel- quefois presque droits; base subéchancrée dans son mi- lieu, se redressant le plus souvent un peu en avant, de chaque côté près des angles. Elytres peu allongées, large- ment arrondies aux épaules, commençant à s’arrondir presque dès leur point d’attache, légèrement arrondies sur les côtés et continuant à s’élargir un peu jusqu’au- delà de leur moitié, fortement convexes et de plus nota- blement renflées en-dessus à partir de leur base, forte- ment striées-ponctuées, intervalles criblés de points de moyenne grosseur, donnant issue chacun à un poil assez court, marqués en outre d’une série de points plus gros se distinguant plus ou moins par leur force, suivant les individus, des points du fond et portant un poil un peu plus long et un peu moins couché. Pattes d’un roux fer- rugineux, robustes, densément pubescentes et spinuleu- ses, plus courtes et plus fortes que chez le D. cephalotes et même que chez le D. asiaticus, tarses visiblement plus larges et moins allongés que chez cette espèce. Le D. robustus se distingue facilement de tous ses con- génères par la force et la longueur de ses antennes, par ses pattes robustes, par sa forme gibbeuse et raccourcie, par la ponctuation dense de sa tête, de son prothorax et de ses élytres. Patrie : La Turquie, la Grèce et les îles Toniennes. 6. — D. CORDATUS Dej. Spec. 1, p. 441. — distinctus Dej. Sp. v p. 521. — Icon. 1 pl. 26. f. 8. Long. 17-20 mil]. : Ordinairement un peu moins robuste et un peu moins grand que le D. cephalotes, brun de poix, un peu brillant II. CITOMUS. 45 en dessus, avec les antennes et les pattes d’un roux fer- rugineux. Tête plus grosse chez les of que chez les © mais n’atteignant jamais les grandes dimensions qu’elle a chez certains cephalotes; chez les cf les plus favorisés sous ce rapport qu’il m'a été donné d'observer, elle n’at- teint pas tout-à-fait la largeur du prothorax, convexe sur le vertex seulement, assez plane sur le front, avec une impression de chaque côté, bien visible, se continuant plus ou moins sur la partie postérieure de l’épistome dont la suture est bien distincte au moins sur sa partie mé- diane, couverte d’une ponctuation assez forte mais peu serrée sur le vertex et près des yeux, plus clairsemée en- core sur le milieu du front, plus fine et plus dense sur l’occiput, disparaissant sur l’épistome au milieu de rugo- sités longitudinales plus ou moins accusées; les points les plus gros donnent ordinairement naissance à un poil assez long plus ou moins couché en avant; épistome échancré en avant en arc de cercle, plus ou moins pro- fondément mais toujours d’une façon sensible et sur toute sa largeur chez tous les individus des deux sexes que j'ai sous les yeux, présentant chez quelques-uns d’en- tr'eux, au milieu de l’échancrure, un très-petit tuber- cule un peu saillant en dessus et prolongé en avant en forme de dent, mais d’une façon à peine appréciable; mandibules robustes, très-légèrement sinuées à leur côté externe, marquées en dessus de rides moins sensibles que chez le D. cephalotes; antennes environ de la longueur de la moitié du corps, proportionnellement un peu plus robustes et plus courtes que chez l’espèce précitée, yeux assez saillants en avant, médiocrement en arrière, joues gibbeuses, presque carrément coupées en arrière à une distance des yeux qui dépasse, chez les grands Gf, la lon- gueur du diamètre longitudinal de ces organes, s’atté- nuant moins brusquement et commençant à le faire beau- coup plus près des yeux chez les © et même chez les g' à tête peu développée; dans le 1°r cas, le rétrécissement postérieur de la tête est beaucoup plus brusque, paraît plus sensible, et celle-ci est portée sur un cou bien dis- tinct. Prothorax cordiforme, un peu moins court le plus souvent que chez le D. cephalotes, toujours un peu plus d 46 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. large que la tête, très-légèrement et un peu sinueusement échancré en avant avec les angles antérieurs très-peu avan- cés, fortement arrondis au sommet, paraissant un peu moins déclives que chez l’espèce précitée, s’élargissant environ jusqu’au tiers antérieur de sa longueur, se rétré- cissant ensuite au moins de moitié, côtés assez fortement arrondis dès les angles antérieurs, redressés près de la base assez brusquement pour devenir parallèles et former des angles postérieurs droits, base droite ou subéchancrée, surface légèrement convexe, très-faiblement déprimée en avant de la base, couverte d’une ponctuation de moyenne force, inégale, peu serrée en avant et surtout au milieu, plus dense le long des bords latéraux et près de la base; poils de la bordure latérale devenant plus rapprochés les uns des autres dans la partie comprise entre la sinuosité postérieure des côtés et les angles postérieurs, continuant à exister sur la base elle-même jusqu’à une petite dis- tance des angles, sans se confondre d’abord avec la frange de soies dorées ordinaire qui, chez cette espèce, est un peu plus apparente que chez les autres. Elytres sensible- ment plus larges que le prothorax, arrondies aux épaules, presque parallèles sur les côtés, assez allongées, encore un peu moins convexes et moins brièvement déclives à l’extrémité que chez le D. cephalotes, assez fortement striées-ponctuées, ponctuation des stries assez serrée, in- tervalles subconvexes, marqués d’une ponctuation toujours fine, parfois presque effacée, composée de points toujours nombreux quoique médiocrement serrés eu égard à leur diamètre, les 1er, 3° et 5° intervalles présentant en outre, le plus souvent, une série linéaire de points plus gros, es- pacés, assez visibles près de leur base, plus ou moins ob- solètes vers leur extrémité: bords latéraux garnis, près de l’extrémité surtout, d’une pubescence dorée, fine, ser- rée et bien visible chez les individus frais, base de l’ély- tre présentant entre son point d'insertion et l’épaule une bordure de poils raides dirigés en avant qui n’existe chez le D. cephalotes qu'à un degré bien moins sensible; 3 avant-derniers segments de l’abdomen renflés près de leur bord postérieur mais beaucoup moins fortement que chez le D. cephalotes. IL, DITOMUS. 47 Cette espèce se distingue facilement du D. cephalotes par la forme de sa tête, ses impressions frontales, son épis- tome, la pubescence des angles postérieurs du prothorax et de la base des élytres et la ponctuation de ces der- nières. Patrie : L'Espagne méridionale, le Portugal, le Maroc, la côte de Bar- barie, la Sicile, l’île de Crète. La collection de Vuillefroy en renferme un exemplaire unique, indiqué comme provenant de Smyrne, mais j'ai peine à croire que cette localité soit exacte. 1. — D. OXYGONUS Chaud. Bull. Mose. 1850, 11, p. 442. Long. 19-20 mill. Assez allongé, d’un noir de poix qui peut devenir assez clair et passer au brun ferrugineux, surtout sur les élytres, médiocrement brillant en dessus ; antennes et pattes d’un roux ferrugineux. Tête médiocre ne dépassant pas la gros- seur qu’elle atteint chez les © du D. cordatus, au moins chez les exemplaires que j'ai sous les veux, assez allongée, médiocrement convexe, aplatie sur le front qui porte de chaque côté une impression obsolète, entièrement cou- verte d’une ponctuation forte et serrée, rugueuse dans les impressions frontales et sur l’épistome, un peu moins dense sur le vertex, un peu plus fine à l’occiput, donnant naissance à une pubescence plus longue et plus visible même que chez le D. cephalotes, couvrant les parties laté- rales de la tête depuis le bord postérieur des yeux et la partie médiane sur le devant du front et sur l’épistome, celui-ci, chez mes exemplaires, est coupé presque droit, et présente en son milieu une saillie très-légère dirigée en avant; labre très-avancé, pubescent; mandibules avancées, assez longues, presque droites sur leur surface externe ; antennes moyennement robustes, n’atteignant pas tout-à-fait la longueur de la moitié du corps; yeux assez saillants, joues à peine gibbeuses inférieurement, ne formant pas de bourrelet sensible derrière les yeux ; rétrécissement postérieur de la tête très-léger. Prothorax cordiforme, presque augsi long que large, échancré en avant en arc de cercle, avec ses angles antérieurs avan- cés, droits ou même subaigus, à peine émoussés au som- met, s élargissant un peu jusque vers le tiers antérieur 48 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. de sa longueur, rétréci en arrière à peine de moitié, bords externes assez sensiblement relevés dans toute leur lon- gueur, arrondis en avant, redressés en arrière moins brus- quement et moins près de la base que cela n’a lieu ordi- nairement ; angles postérieurs droits, base droite ou sub- échancrée, surface sensiblement déprimée en avant de la base près des angles postérieurs seulement, point ou presque point au milieu, entièrement couverte d’une ponctuation forte et serrée, à peine moins dense au mi- lieu, rugueuse près des côtés, confluente à la base ; poils de la bordure latérale assez courts et peu visibles. Elytres droites à la base ou un peu ramenés en avant, arrondies aux épaules, parallèles sur les côtés, assez allongées, peu convexes au milieu, plus sensiblement vers les bords et vers l'extrémité, ressemblant sous ce rapport à celles du D. cordatus, striées-ponctuées, intervalles à peine con- vexes, imperceptiblement rugueux près de la suture, as- sez fortement près du bord externe, avec une ponctuation très-fine, presqu’entièrement obsolète sur les intervalles voisins de la suture, devenant un peu plus visible à me- sure qu’on se rapproche du bord externe, les 19, 3e et 5° intervalles ayant en outre une série linéaire de petits points, plus visibles cependant que ceux du fond de l’in- tervalle, un peu moins espacés que chez le D. cordatus, mieux marqués près de la base que près de l’extrémité ; pubescence réduite à quelques poils raides peu visibles le long de la base et des bords latéraux, et à un imper- ceptible duvet doré sur les côtés visible surtout près de l'extrémité; trochanters postérieurs un peu plus longs et plus atténués à leur extrémité que chez le D. cordatus. Quoique ma description soit faite d’après deux exem- plaires seulement, je la crois suffisante pour faire recon- naître l’espèce. La forme des angles antérieurs du protho- rax, si caractéristique chez ce Ditomus, et son bord latéral plus relevé que chez les autres espèces du genre, ne per- mettent pas de le confondre avec aucun autre. Patrie : Le Kurdistan, le Diarbékir, d’après M. Chaudoir. J’en ai pris un exemplaire unique dans l’île de Chypre, sous une pierre, au mois de janvier. M. de Vuillefroy m'en a communiqué un second du Diarbékir, et j'en ai vu quelques autres dans les collections de MM. de Chaudoir, # Il. DITOMUS. 49 de Mniszech et Gougelet. Il est probable que cette espèce se retrouvera dans une grande partie de l’Asie mineure et jusqu’en Syrie. 8. — D. BÆTICUS Ramb. Fn. And. p. 51. Long. 9-13 mill. Allongé, épais, subcylindrique, d’un brun de poix tour- nant souvent au ferrugineux, couvert d’une ponctuation pilifère très-dense. Tête moyennement grosse, assez ar- rondie, un peu allongée, un peu convexe, légèrement aplatie sur le front, avec une impression très-obsolète de chaque côté, souvent même indistincte, entièrement cou- verte d’une ponctuation forte, serrée, rugueuse, souvent confluente, épistome échancré en arc de cercle plus ou moins profondément suivant les individus, mais toujours d’une façon sensible, ne présentant aucune trace de dent chez les nombreux exemplaires que j'ai examinés, labre échancré, fortement ponctué et pubescent, mandibules moyennes, un peu arrondies extérieurement, un peu rele- vées à leur bord supérieur qui présente près de la base un angle légèrement élevé, très-mousse, très-ouvert et peu sensible, palpes un peu plus allongés proportionnel- lement et moins tronqués à l’extrémité que chez les au- tres Odontocarus, antennes assez fortes mais peu allongées, notablement moins longues que la moitié du corps, à 1er article assez court, gibbosité des joues très-peu sensible, rétrécissement postérieur peu prononcé, échancrure du menton beaucoup moins profonde que large, à dent mé- diane à peine visible. Prothorax subcordiforme, peu ré- tréci en arrière, un peu plus large que la tête, d’un quart à peine plus large que long, très-peu échancré en avant avec les angles antérieurs peu avancés, obtus, un peu ar- rondis au sommet, un peu déclives, médiocrement élargi jusqu'au tiers de sa longueur, rétréci d’un tiers en arrière, côtés arrondis en avant, moins fortement que chez les espèces précédentes, moins brusquement redressés près de la base, angles postérieurs presque toujours droits, parfois très-légèrement obtus, base le plus nouvent à peu près droite; surface assez convexe, légèrement impres- sionnée transversalement un peu en avant de la base avec une petite impression oblongue, obsolète près des angles 50 = MONOGRAPHIE DES DITOMIDES, postérieurs, fortement ponctuée, rugueuse ; ponctuation serrée, même au milieu, donnant naïssance à une pubes- cence d’un roux doré, pas très-longue, mais un peu hé- rissée et bien visible. Elytres à peu près de la largeur du prothorax, assez allongées, fortement arrondies aux épau- les, commençant à s’arrondir dès leur point d’attache, à peine élargies d'avant en arrière; bords latéraux légère- ment arrondis dans toute leur longueur, fortement con- vexes sur les côtés et assez brièvement déclives à l’extré- mité, ur peu renflées en dessus à partir de leur base, mais le plus souvent un peu aplaties sur leur milieu et parfois même un peu déprimées de chaque côté de la suture, fortement striées, ponctuation des stries plus ou moins apparente, intervalles ordinairement très-convexes, variant d’ailleurs beaucoup sous ce rapport, parfois pres- que planes, couverts d’une ponctuation un peu moins forte que celle du prothorax, serrée, donnant naïssance à une pubescence bien visible. Pattes ferrugineuses, peu al- longées, assez robustes, spinuleuses et pubescentes ; tar- ses antérieurs semblables dans les deux sexes. Cette espèce fait le passage des Odontocarus aux Carte- rus; par ses tarses non dilatés d’une façon appréciable chez les c'; par ses antennes à 1er article court, elle se rapporte au premier de ces groupes, mais par son faciès elle se rattache un peu au D. validiusculus qui fait partie du second ; la petitesse de la dent médiane de son men- ton l’éloigne de toutes les espèces connues du genre Dito- mus. Patrie : Les parties les plus méridionales de l'Espagne et la côte ma- rocaine correspondante. On le prend sur les collines peu élevées du lit- toral, mais il est surtout commun à une plus grande hauteur, jusque près du voisinage des neiges, dans la sierra Nevada. Je l’ai pris abon- damment, souvent en colonies de quinze à vingt exemplaires sous une même pierre, sur le versant méridional de la sierra Nevada, au-dessus de Lanjaron, au commencement de mai. Je l’ai retrouvé un peu plus tard, presque en aussi grande quantité, dans les parties élevées de la sierra de Ronda. Mon ami et compagnon de voyage, M. de Heyden, ayant remar- qué que certains exemplaires de la première localité avaient un faciès un peu différent de celui de la majorité des individus provenant de la se- conde, dû surtout au plus grand aplatissement de la partie médiane de leurs élytres, avait pensé qu’ils constituaient une espèce distincte, à la- 11. DITOMUS. 51 quelle il avait imposé le nom encore inédit de D. sierranus. Un examen attentif, portant sur des séries nombreuses, m’a donné la certitude que les différences relevées par M. de Heyden n’ont rien de constant chez les individus de la sierra Nevada, et se retrouvent à un degré plus ou moins prononcé chez bon nombre de ceux de la sierra de Ronda ; je suis donc forcé de considérer les uns et les autres comme appartenant à une seule et même espèce. BB. — Sous-GENRE Ditomus Sol. sensu stricto. 9. — D. CALYDONIUS Rossi Fn. Etr. 1, p. 228, pl. 8, f. 8 et ,. — Dej. Spec. 1, p. 439. — J. du V. Gen. Col. Eur. 1, pl. 20, f. 97. — dama Germ. Reis. Dalm. p. 199. Long. 12-19 mill. Allongé, convexe, d’un brun de poix assez brillant en dessus avec les antennes et les pattes d’un roux ferrugi- neux, couvert d’une ponctuation pilifère forte et assez serrée. Tête assez grosse, surtout chez les G', assez con- vexe, fortement ponctuée, points assez nettement ombili- qués pour la plupart et donnant naissance chacun, à l'exception de ceux qui sont situés le plus en arrière, à un poil d’un roux doré, planté droit; épistome légère- ment échancré en avant, portant en son milieu, chez les g', une grosse corne en forme de prisme triangulaire dirigée en avant, un peu recourbée en dessous, convexe en dessus, encavée sur les côtés, tantôt bifide et fourchue à son extrémité, tantôt légèrement échancrée ou même presque tronquée en ce point, de dimensions très-varia- bles, tantôt assez grosse à la base pour que la longueur normale de l’épistome n'offre pas à son insertion une surface assez étendue, auquel cas cette partie refoule le front en arrière, tantôt beaucoup moins forte, remplacée chez les Q par une simple dent pointue, prenant nais- sance sur la partie antérieure de la surface de l’épistome, dirigée en avant dès son insertion et faisant saillie au milieu de l’échancrure antérieure de cette pièce du crâne ; mandibules peu allongées, arrondies sur les côtés, forte- ment recourbées à l’extrémité, mais dilatées chez les œ à leur bord supérieur, près de leur base en une forte | corne qui peut être beaucoup plus volumineuse que le J2 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. corps de la mandibule, aplatie, terminée en pointe, re- courbée en dessus et en dedans, convexe sur sa face externe, très-concave sur sa face interne, de développe- ment d’ailleurs très-variable, proportionnel à celui de la corne de l’épistome; bord supérieur des mandibules des Q simplement anguleux près de la base, et plus ou moins relevé à partir de ce point dans une étendue plus ou moins grande de sa longueur ; antennes fortes et allon- gées, à 127 article un peu plus long que le 3°, un peu ridé transversalement, plus longues que la moitié du corps, yeux arrondis, assez petits mais très-saillants, gibbosité des joues presque invisible en dessus; rétrécissement postérieur très-peu. prononcé. Prothorax de moitié envi- ron plus large que la tête, à peu près d’un tiers plus large que long, cordiforme, légèrement échancré en avant, avec les angles antérieurs peu avancés, obtus, assez arrondis à leur sommet et fortement déclives, dilaté ensuite jus- qu’au tiers environ de sa longueur, rétréci de moitié en arrière, côtés arrondis assez régulièrement, redressés près de la base sur laquelle ils tombent carrément ou presque carrément, en formant des angles postérieurs presque toujours droits, rarement subaigus ou subobtus, toujours nettement coupés, base à peu près droite ou sub- échancrée; surface assez convexe, fortement déclive sur les côtés, en avant, très-légèrement déprimée en dessus, en avant de la base, fortement et densément ponctuée, points ombiliqués et pilifères sur toute la surface, moins visiblement près de la base où ils deviennent à la fois plus petits, plus serrés et même confluents. Elytres un peu plus larges que le prothorax, allongées, à peu près droites à la base, arrondies aux épaules, presque paral- lèles, mais cependant un peu arrondies sur les côtés, mé- diocrement convexes au milieu, fortement sur les côtés et vers l'extrémité, fortement striées-ponctuées, inter- valles des stries un peu convexes, criblés d’une ponctua- tion fine plus ou moins visible, parfois très-effacée, et marqués en outre d’une série longitudinale de gros points pilifères médiocrement espacés. Pattes assez fortes, den- sément spinuleuses et pubescentes. Patrie : Le bassin de la Méditerranée tout entier, sur le continent et Il, DITOMUS. 53 dans les îles. France méridionale, au moins jusqu'aux montagnes des environs de Digne, Espagne, Italie, Grèce, Russie méridionale, Caucase, Syrie, Barbarie, Corse, Sicile, Chypre. Il se plaît sur les collines argilo- calcaires, où il vit sous les pierres, se cachant ordinairement au fond d’un terrier profond. 10. — D. TRICUSPIDATUS Fab. Ent. Syst. 1 p. 144. — calydonius Germ. Reis. Dalm. p. 199. — cornutus Dej. Spec. 1 p. 440. Ic. 1 pl. 26. f. 3. — Frioli Sol. Ann. Soc. Ent. Fr. 1834. p, 664. — spinicollis Chaud. Bull. Mosc. 1845, 1v, p. 743. — © longicornis Fab. Syst. EI. 1 p. 214. Long. 11-15 mill. Un peu plus petit et un peu moins robuste que le D. ca- lydonius. Tète de même forme que chez cette espèce, mais proportionnellement un peu moins développée, couverte d’une ponctuation forte, ombiliquée et pilifère, maïs un peu moins grosse que chez le D. calydonius, épistome lé- gèrement échancré en avant, armé chez les cf d’une corne prismatique plus ou moins développée, dirigée en avant, d’abord à peu près droite, dilatée avant son extré- mité et armée de chaque côté d'une protubérance ; extré- mité amincie, terminée en pointe, fortement recourbée inférieurement, formant avec les deux protubérances pré- citées une terminaison tricuspide, parfois à peu près en forme de fer de lance quand ces protubérances sont peu développées, d’autres fois presque simples quand ces pro- tubérances sont à peu près nulles ; épistome des © pré- sentant seulement, au milieu de son échancrure, une très-petite dent dirigée en avant, bien moins sensible que celle du D. calydonius dans le même sexe ; bord supérieur des mandibules des & dilaté en dessus près de leur base en une corne aplatie terminée en pointe, rarement aussi forte que chez le D. calydonius, moins convexe en dehors que chez cette espèce, un peu moins large, dirigée plus en avant et un peu moins fortement recourbée à l’extré- mité; mandibules des Q à bord supérieur seulement un peu relevé en dessus et légèrement anguleux près de la base; antennes dépassant la longueur de la moitié du corps, à 1% article un peu plus long que le 3°, un peu ridé en travers. Prothorax près de deux fois aussi large que la tête, à peine d’un tiers plus large que long, cor- 54 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. diforme, échancré en avant, un peu moins large entre les angles antérieurs qu’il ne l’est chez le D. calydonius, ceux- ci obtus, très-arrondis et déclives, élargi jusqu’au tiers de sa longueur, rétréci en arrière de plus de moitié, côtés fortement arrondis, redressés en arrière un peu plus brus- quement que cela n’a lieu d’ordinaire chez le D. calydo- nius ; angles postérieurs ordinairement droits, mais deve- nant souvent aigus et même d’une manière assez pronon- cée (D. spinicollis Chaud.), surface peu convexe au milieu, fortement déclive sur les côtés, surtout en avant, à peine déprimée en avant de la base, couverte d’une ponctuation un peu moins forte mais un peu plus serrée que chez le D. calydonius, ombiliquée et pilifère. Elytres un peu plus larges que le prothorax, un peu plus longues proportion- nellement que chez le D. calydonius, droites à la base, arrondies aux épaules, presque parallèles quoiqu’un peu arrondies sur les côtés, un peu plus largement aplaties sur le dos que chez le D. calydonius, striées-ponctuées ; intervalles des stries subconvexes, criblés d’une ponctua- tion fine plus ou moins visible, souvent à peu près effa- cée et marqués en outre d’une série linéaire de points plus gros, pilifèrés, ordinairement plus espacés, moins nombreux et un peu moins visibles que chez le D. caly- donius. Pattes assez robustes, un peu moins pourtant que chez le D. calydonius, densément ponctuées et pubescentes. Cette espèce, quoique voisine de la précédente, s’en distingue au premier coup d’œil par l’armature de la tête - du &. Les © sont faciles aussi à distinguer à la petitesse extrême de la dent de leur épistome; pourtant, comme il se rencontre des D. calydonius Q de taille un peu réduite, chez qui cette différence dans la dent de l’épistome peut être un peu moins prononcée, on pourrait hésiter dans leur détermination si on ne tenait compte de la tête plus petite, du prothorax plus arrondi sur les côtés, un peu plus rétréci en arrière, moins fortement et plus densément ponctué, des élytres un peu plus planes et plus allongées qui permettront toujours de reconnaître le D. tricuspidatus. Patrie : La plus grande partie du bassin de la Méditerranée. Je n’en ai - vu aucun exemplaire provenant de la France méridionale ; il est commun dans la plus grande partie de l'Espagne et du Portugal, sur la côte de II. DITOMUS. 55 Barbarie, en Italie, en Grèce, en Asie mineure et dans les provinces caucasiennes. J’en ai vu dans la collection Reiche un exemplaire indiqué comme trouvé en Corse. Je ne l’ai pas pris en Syrie et il n’a pas encore, à ma connaissance, été signalé dans cette contrée. C. — Sous-GENRE Carterus Dej. (Odogenius Sol.) 11. — D. INTERCEPTUS Dej. Spec. v p. 519. —J. du V. Gen. Col. Eur. pl. 19. f. 95. — rufipes Luc. Expl. Alg. p. 30. pl. 4. f. 8. — Lucasi Reiche Ann. Soc. Ent. Fr. 1861. p. 364 (note). — strigosus Reïche Ann. Soc. Ent. Fr. 1861. p. 364. — man- dibularis Reiche Ann. Soc. Ent. Fr. 1861. p. 364. Long. 10-14 mill. Tête de moyenne grosseur, arrondie, déprimée, un peu | convexe sur le vertex, mais sans saillie ni tubercule, lar- gement impressionnée et excavée sur le front, épistome | coupé droit ou à peine échanceré, ponctuation forte, plus ou moins effacée sur le vertex, serrée et rugueuse sur l’é- | pistome, au. fond de la dépression frontale, le long des | yeux et sur l’occiput; pubescence d’un roux doré, assez longue et ordinairement bien visible, labre assez allongé, | plus saillant que chez les espèces suivantes, échancré en | avant, pubescent près de son bord antérieur, mandibules | de moyenne grosseur, mais assez avancées, larges, un peu | | curvilignes à leur face externe dès leur base, recourbées | à l’extrémité moins brusquement que chez les autres es- | pèces de Carterus, avec leur bord supérieur épaissi assez | largement, un peu relevé mais point anguleux près de la | base ; antennes longues, assez fortes, dépassant notable- | ment la longueur de la moitié du corps, à 4° article sur- | tout très-allongé, presque deux fois aussi long que le 3°; | yeux médiocres, un peu saillants en avant, échancrure du menton peu profonde, avec la dent médiane bien visible. Prothorax cordiformé, deux fois environ aussi large que la tête, très-dilaté surtout chez les grands , très-peu | convexe en son milieu, brièvement déclive sur les côtés, échancré en avant d’une manière variable mais souvent assez forte, surtout chez les G', avec les angles antérieurs obtus et très-arrondis à leur sommet, s'élargissant forte- ment jusqu'au-delà du tiers de sa longueur, se rétrécis- . | | | { 06 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES, sant en arrière au point qu’à la base il est troïs fois, sou- vent même plus de trois fois plus étroit qu’à l’endroit où il atteint sa plus grande largeur ; côtés fortement arron- dis, brusquement redressés un peu avant la base pour former avec elle des angles postérieurs droits ou subaïi- gus, très-nettement coupés, base ordinairement un peu échancrée en arc de cercle, parfois à peu près droite; ponctuation assez forte, assez clairsemée au milieu, assez serrée en avant, sur les côtés et surtout près de la base ; pubescence d’un roux doré, hérissée, assez dense et bien visible chez les individus frais. Elytres un peu moins larges que le prothorax chez les exemplaires qui ont ce- lui-ci très-développé, de sa largeur ou un peu plus large que lui chez ceux qui sont moins favorisés sous ce rap- port, droites à la base ou même un peu raccourcies en avant entre leur point d'insertion et-l’épaule, arrondies aux épaules, le plus souvent un peu rétrécies d'avant en arrière en ligne un peu courbe presque dès leur base, peu allongées, très-peu convexes au milieu, brièvement déclives sur les côtés, fortement striées-ponctuées ; inter- valles des stries subconvexes, entièrement couverts de points assez petits, ordinairement assez serrés, les plus externes un peu rugueux. Pattes d’un roux ferrugineux, assez robustes et en même temps assez allongées, cuisses antérieures assez renflées surtout chez les G'; tibias anté- rieurs droits à leur bord externe, terminés extérieurement par une dent un peu plus large et un peu moins pointue que chez le D. fulvipes ; quatre 15 articles des tarses an- térieurs des ç‘ assez notablement dilatés, triangulaires, subcordiformes, surtout les 2°, 3 et 4e, qui sont près de deux fois aussi larges que longs. Cette espèce se distingue facilement de.tous les autres Carterus par sa grande taille, sa forme générale large et aplatie, ses mandibules avancées non anguleuses à la base, ses antennes allongées à 1er article très-long, son protho- rax dilaté, fortement rétréci en arrière avec les angles an- térieurs très-arrondis, les tarses antérieurs des c‘ plus fortement dilatés que chez aucune autre espèce. M. de Chaudoir (Abeille 1869, p. 150) émet l'opinion que les trois Carterus algériens décrits par MM. Lucas et Il, DITOMUS. 97 Reiche, ne font qu’une seule et même espèce, L'examen d'une série de plus de vingt exemplaires parmi lesquels figuraient les types des trois espèces que M. Reiche avait bien voulu me confier, m'a convaincu que M. de Chau- doir était dans le vrai et m’a conduit en outre à réunir le Carterus algérien au Carterus espagnol antérieurement dé- _crit par Dejean sous le nom de C. interceptus. Ma série, en effet, ne saurait être divisée; les variations qu’on y peut remarquer sont tout individuelles et se fondent en- tr’elles par des passages insensibles. Patrie : L'Espagne méridionale, le Portugal, l'Algérie. Il ne paraît pas exister en Orient. 12. — D. DAMA Rossi Fn. Etr. 1. p. 92. pl. 2. f. H. h. — Dej. Spec. 1 p. 442. — siagonoïdes Brullé Expl. Mor. p. 117. — bar- barus Sol. Ann. Fr. 1834. p. 665. — Luc. Expl. Alg. p. 31. Long. 8-10 mill. Tête grosse chez Les «'; vertex très-convexe avec deux bosses plus ou moins apparentes, parfois très-grosses et très-saillantes, parfois à peine visibles ou même nulles, une de chaque côté de la ligne médiane, front profondé- ment excavé, épistome droit ou à peine échancré, mandi- bules à bord supérieur relevé, tantôt dilaté près de la base er une énorme corne aplatie, recourbée en dedans, terminée en pointe et munie d’un appendice dirigé un peu en dehors à son bord postérieur, tantôt simplement anguleux en cet endroit, avec tous les degrés possibles de développement entre la corne deux ou trois fois aussi volumineuse que le corps de la mandibule et l’angle un peu relevé en dessus et émoussé à son sommet à peu près comme chez le D. gilvipes, antennes assez fortes dépas- sant la longueur de la moitié du corps, à 1° article très- allongé, deux fois aussi long que le 3°, sinué à son bord antérieur pour recevoir la corne des mandibules quand ces dernières sont ouvertes ; sinuosité plus ou moins pro- fonde suivant que la corne est plus ou moins développée. Tête des Q un peu plus petite que celle des 7, légère- ment convexe sur le vertex, sans trace de gibbosités ; front déprimé avec une impression de chaque côté près de la base des antennes; mandibules à bord supérieur seulement un peu relevé, point ou presque point angu- 8 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. leux près de la base, jamais cornu ; 1% article des anten- nes un peu plus court que chez les G', sensiblement plus long toutefois que chez le D. fulvipes G! et même que chez le D. giluipes, très-peu sinué à son bord antérieur. Ponctuation de la tête chez les deux sexes rare sur le vertex, serrée le long des yeux et postérieurement, ru- gueuse sur le front. Prothorax cordiforme, large, assez court, médiocrement convexe, plus de deux fois aussi large au bord antérieur qu'à la base, échancré en avant en arc de cercle, avec les angles antérieurs un peu avan- cés mais très-arrondis au sommet, atteignant sa plus grande largeur (d’au moins trois fois celle de la base) un peu avant le milieu de sa longueur, rétréci ensuite assez rapidement, bords latéraux très-arrondis en avant, re- dressés et parallèles près des angles postérieurs qui sont droits, base à peine échancrée, surface assez fortement ponctuée et assez densément le long des bords et surtout en arrière, plus faiblement et plus lächement au milieu. Elytres à peu près de la largeur du prothorax, presque droites à la base, arrondies aux épaules, commençant or- dinairement à se rétrécir très-légèrement à une très-pe- tite distance de leur base, ce qui fait que leurs côtés ne sont pas tout-à-fait parallèles ; arrondies pas très-brusque- ment à l’extrémité, assez planes, fortement striées-ponc- tuées, avec les intervalles plus ou moins convexes, criblés de points assez gros. Pattes assez allongées. Tarses anté- rieurs des g' ayant leurs quatre 1975 articles un peu dilatés. Les cornes des mandibules des G' font reconnaître cette espèce au premier coup d'œil quand elles sont bien déve- loppées. Les G', qui les ont réduites à leur plus simple expression, et les © diffèrent peu sous ce rapport du D. fulvipes, mais les uns et les autres sont toujours facile- ment reconnaissables à leur forme plus aplatie, au 1e ar- ticle de leurs antennes plus allongé, à leur front plus profondément excavé (chez les G' seulement), à leur pro- thorax proportionnellement un peu plus court et plus large, un peu plus rétréci à la base, à leurs élytres plus aplaties, plus larges proportionnellement et ordinairement moins parallèles. Patrie : Cette espèce habite tout ou presque tout le le littoral de la Mé= II. DITOMUS. 09 diterranée et celui de l’Atlantique au moins jusqu'à la Galice. Elle se trouve aussi dans les provinces caucasiennes et sur Les bords de la mer Caspienne. Je ne l’ai pas prise en Syrie. Elle vit comme les autres Dito- mes sous les pierres, mais on la prend surtout en abondance, au prin- temps, au bord de la mer, sous les détritus que le flot a rejetés sur la plage. Il est probable que les individus qui se trouvent ainsi rassemblés ont été entraînés à la mer par les cours d’eau débordés. 13. — D. GILVIPES (Parreys) de la Brüûlerie. Long. 7-9 mill. Oblong, parallèle, déprimé. Tète de grosseur moyenne, un peu plus grosse chez les G' que chez les ©, vertex bombé mais ne présentant ni bosse ni saillie, front assez fortement excavé chez les G', faiblement chez les ©, ex- cavation frontale moins profonde toutefois qu’elle ne l’est chez les grands développements du D. dama, ponctuation forte, rugueuse sur le front, éparse et plus ou moins ob- solète sur le vertex, serrée le long des yeux et en arrière, épistome à peine échancré, mandibules des g‘ à bord su- périeur relevé, formant près de la base un angle assez proéminent en dessus mais presque pas saillant en de- hors, beaucoup moins que chez le D. fulvipes, arrondi au sommet, ne se dilatant jamais en forme de corne; an- tennes assez grêles, dépassant un peu la longueur de la moitié du corps, à 1% article allongé, n’atteignant pas deux fois la longueur du 3°, plus court par conséquent que chez le D. dama, mais plus long que chez le D. fulvi- pes. Prothorax deux fois environ aussi large que la tête, cordiforme, très-dilaté sur les côtés, atteignant sa plus grande largeur un peu avant son milieu, mais d’abord très-peu rétréci à partir de ce point jusqu’un peu en avant de son quart postérieur où le rétrécissement devient bien plus rapide, à peu près comme chez le D. rotundicollis, côtés sinués brusquement très-près de la base et formant avec leur direction primitive un angle obtus assez peu ouvert, devenant alors parallèles pour former des angles postérieurs droits ou un peu obtus quand les côtés de la base remontent un peu en avant, base étroite, le plus souvent un peu échancrée en arc de cercle, tantôt un peu redressée en avant de chaque côté, tantôt droite ou même | un peu projetée en arrière près des angles, surface assez 60 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. plane au milieu, très-convexe et très-déclive près des bords latéraux, ponctuation de force moyenne, assez serrée le long des bords et surtout en arrière, éparse au milieu. Elytres déprimées, de la largeur du prothorax chez les g', un peu plus larges que le prothorax chez les Q, droites à la base, arrondies aux épaules, parallèles sur les côtés, assez brusquement arrondies à l’extrémité, striées-ponctuées, stries assez fines, intervalles assez plans, assez densément mais finement ponctués. Cette espèce diffère du D. dama par sa taille un peu moindre, sa tête proportionnellement un peu plus petite, un peu moins profondément excavée sur le front, n’ayant jamais de gibbosités sur le vertex, par ses mandibules à bord extérieur seulement un peu relevé en dessus, un peu anguleux près de la base chez les G', même les plus développés, mais ne se dilatant jamais en forme de corne rameuse, par ses antennes un peu plus grêles, un peu plus courtes, à 127 article proportionnellement un peu moins long quoique plus allongé que chez les espèces suivantes, par son prothorax paraissant un peu moins convexe au milieu, un peu moins court, beaucoup plus dilaté en arrière de son milieu, se rapprochant par cette particularité de celui du D. rotundicollis, par ses élytres encore plus planes, un peu moins profondément striées, plus finement ponctuées dans les intervalles des stries, à côtés parallèles jusqu’à leur quart postérieur, tandis que chez le D. dama elles commencent ordinairement à se rétrécir bien avant ce point, plus brièvement arroudies à l'extrémité. Les Q sont construites sur le même plan que les G', elles ont seulement tous leurs caractères moins accusés : tête plus petite, mandibules à bord supérieur moins relevé, prothorax moins dilaté. Si les exemplaires bien développés de cette espèce et . les individus typiques du D. dama sont faciles à distinguer entr'eux au premier coup d'œil, il n’en est pas de même de certains petits développements de l’une et de l’autre espèce qui parfois ont un faciès ambigu. Toutefois, un examen attentif des caractères indiqués ci-dessus permet- tra toujours de déterminer avec certitude tous les exem- plaires qui se présenteront. II. DITOMUS. 61 Cette espèce existe dans un grand nombre de collec- tions, confondue avec l’un ou l’autre des petits Carterus. Dans la collection de M. de Chaudoir, elle porte le nom iné- dit de gülvipes Parreys. M. Reiche l’avait séparée dans la sienne sous celui de D. plebeius, et M. de Vuillefroy sous celui de D. modestus, nom déjà appliqué par Schaum à une autre espèce du même genre. Patrie : Cette espèce habite les parties méridionales et orientales du littoral méditerranéen. Je l’ai prise abondamment en Syrie, près du lac de Tibériade, sur des fleurs d’ombellifères ; j’en ai vu des exemplaires de Chypre (coll. Heyden), de Grèce, des îles loniennes, de Sicile et d’Al- gérie ; mais tous les exemplaires de cette dernière provenance qui m'ont été communiqués, venaient des parties orientales de notre colonie afri- caine, surtout des environs de Bône; il n’y en avait aucun d'Oran. Je n’en ai pas trouvé non plus parmi les nombreux Ditomes d’Espagne et de Portugal que j’ai examinés. 14, — D. FULVIPES Dej. Spec. 1, p. 444. — pilosus Dej. Spec. 1. p. 445. — Ramb. Fn. And. p. 59. — Leachi Steph. IL. Brit. 1. p. 44. pl. 3. f, 4. Long. 6-10 mill. Tête grosse, arrondie, vertex légèrement bombé, sans saillie ni tubercule, front déprimé, épistome visiblement échancré en arc de cercle, un peu relevé à son bord anté- rieur; ponctuation assez forte, rare sur le vertex, serrée le long des yeux et sur l’occiput, rugueuse dans la dépres- sion frontale ; mandibules ayant leur bord supérieur re- levé, formant près de leur base un angle assez fortement prononcé et assez saillant en dehors chez les g‘, moins chez les ©; antennes de la longueur de la moitié du corps, à 1‘ article obconique, assez renflé au sommet, une fois et demie au moins aussi long que le 3°; dent médiane de l’échancrure du menton petite et peu sail- ‘ lante. Prothorax cordiforme, assez convexe, deux fois aussi large au bord antérieur qu’à la base, faiblement | échancré en avant avec les angles antérieurs arrondis, commençant à se rétrécir avant le milieu de sa longueur, | côtés subitement sinués et devenant parallèles à peu de distance de la base ; angles postérieurs droits ; base cou- | pée carrément ou très-lécèrement échancrée ; ponctuation \ assez forte, un peu clairsemée sur le disque, serrée sur L’ABEILLE, XI. — 1873, Juillet. 4 62 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. les côtés et plus encore à la base où les points deviennent plus petits que sur les autres parties de la surface. Ely- tres à peu près de la largeur dn prothorax, tantôt droites à leur base, tantôt ayant les épaules un peu ramenées en avant, presque parallèles, assez brusquement arrondies à l’extrémité, assez planes au milieu, convexes sur les cô- tés, fortement striées-ponctuées, intervalles des stries criblés de points toujours nombreux, plus ou moins forts suivant les individus. Sous le nom de D. pilosus, Dejean a confondu de petits exemplaires de fulvipes, des Q de dama et les autres pe- tits Carterus du midi de l’Europe, et il en a donné une description vague qui peut convenir à toutes ces espèces. Dans sa faune d’Andalousie, Rambur a voulu définir le D. pilosus plus nettement que ne l'avait fait Dejean, et le le séparer de ses congénères. Les exemplaires auxquels il a réservé ce nom ne sont autres que des D. fulvipes de petite taille, comme il s’en rencontre fréquemment dans l'Espagne méridionale. J’ai pu m'en convaincre par l’exa- men de deux types de Rambur, dont l’un fait partie de la collection de M. Reïche, et l’autre, provenant de la col- lection Laferté, appartient aujourd'hui à M. de Vuillefroy. Patrie : Le D. fulvipes habite tout le bassin de la Méditerranée, mais paraît plus commun dans l’Europe méridionale qu’en Afrique et en Asie. Il remonte au Nord jusqu'aux environs de Paris et même jusqu’en An- gleterre. À Paris, il est ordinairement très-rare, mais apparaît parfois en certaine quantité dans les détritus rejetés par les inondations. Au Midi, où il se prend assez communément, on le rencontre, comme ses congé- nères, sous les pierres, surtout dans les terrains argilo-calcaires, ou bien errant au milieu des champs et souvent grimpant sur les épis des gra- minées ou les fleurs des ombellifères. 15. — D. ROTUNDICOLLIS Ramb. Fn. And. p. 54. — dilaticollis Luc. Expl. Alg. p. 32. PI. 4. f. 9. — © affinis Ramb. Fn. : And. p. 56. Long. 8-9 mil]. Tête petite, d’égale dimension dans les deux sexes, forte- ment ponctuée excepté sur le vertex qui est ordinairement plus ou moins lisse, convexe chez les & et offrant de cha- que côté de la ligne médiane une petite saillie tuberculeuse, l’espace compris entre les deux saillies étant tantôt de ni- Il, DITOMUS. 63 veau avec les parties voisines, tantôt légèrement relevé en forme de carène mousse, transversale, plus plane et sans trace d'aucune élévation chez les ©; front déprimé, quelquefois un peu excavé, rugueusement et très-densé- ment ponctué, dépression tantôt uniforme dans toute sa largeur, tantôt un peu plus profonde sur les côtés que sur la ligne médiane, épistome droit ou presque droit, mandibules petites ayant leur bord externe un peu relevé en dessus et un peu anguleux près de la base, visible- ment chez les G', d’une façon plus ou moins obsolète chez les ©, mais l’angle, d’ailleurs très-ouvert, est dirigé pres- que verticalement et fait très-peu de saillie de chaque côté ; antennes assez fortes, presque plus courtes que la moitié du corps, à 1% article épais, court, une fois et un tiers environ de la longueur du 3°; dent médiane du men- ton un peu plus prononcée que chez le D. fulvipes. Pro- thorax échancré en avant avec les angles antérieurs un peu avancés mais très-arrondis, moins de deux fois aussi large au bord antérieur qu’à la base, mais très-élargi en- suite presque jusqu'à la moitié de sa longueur, point où chez les cf sa largeur dépasse trois fois celle de la base, rétréci ensuite en courbe régulière jusque très-près des angles postérieurs qui sont droits, les côtés se redressant alors pour devenir parallèles en formant avec leur direc- tion primitive un angle obtus qui, chez quelques exem- plaires, n’est guère plus ouvert que l’angle droit, base à peine échancrée, surface assez convexe, fortement déclive sur les côtés, assez densément ponctuée en avant, sur les côtés, et surtout en arrière, plus lâchement au milieu, mais partout plus finement que chez les espèces voisines. Elytres assez larges, moins allongées que chez le D. ful- vipes, aplaties sur le dos, très-arrondies aux épaules, pa- rallèles sur les côtés et brièvement arrondies à l’extré- mité ; stries un peu moins profondes maïs aussi fortement ponctuées que chez les espèces voisines, ponctuation des | intervalles fine. Cette espèce se distingue du D. fulvipes par sa tête | beaucoup plus petite, son épistome droit, ses mandibules moins anguleuses dans les deux sexes, ses antennes un peu plus fortes, à 1er article plus court; par son protho- 64 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. rax dilaté chez les G', plutôt orbiculaire que cordiforme, ayant ordinairement sa partie postérieure rétrécie un peu plus courte, par ses élytres proportionnellement un peu plus larges, plus parallèles sur les côtés et plus planes sur le dos, par la ponctuation générale mais surtout celle des interstries des élytres plus fine. Les différences de forme sont moins accusées chez la © que chez le c'; celle-là ayant le prothorax un peu moins dilaté et sa partie basilaire rétrécie ordinairement un peu plus longue. La petitesse de la tête et la brièveté du 1° article des an- tennes permettra toutefois de la distinguer toujours des petites © du D. fulvipes et de celles du dama. Le D. affinis de Rambur est la © du D. rotundicollis du même auteur, comme j'ai pu m'en convaincre d’après un type qui appartient à M. Reiche, et deux qui font partie de la collection de M. de Vuillefroy. Patrie : Le midi de l'Espagne, le Portugal, l'Algérie, la Sardaigne, la Sicile et la Turquie (coll. Heyden). Je n’ai pas pris cette espèce en Syrie et n’en ai vu aucun exemplaire venant des régions plus orientales que la Turquie. 16. — D. RUFIPES Chaud. Bull. Mosc. 1843. 1v. p. 743. Long. 8-10,5 mill. Tête grosse, arrondie, fortement ponctuée, un peu moins densément sur le vertex que sur les autres par- ties, celui-ci bombé surtout chez les «', tantôt réguliè- rement convexe, tantôt présentant deux petites saillies tuberculeuses, peu visibles, de chaque côté de la ligne médiane, front assez profondément déprimé, épistome à peine échancré en arc de cercle, presque droit, mandi- bules médiocres, peu avancées, assez régulièrement ar- rondies sur les côtés, à peine anguleuses en dessus près de leur base, antennes assez épaisses, ne dépassant pas la moitié de la longueur du corps, à 17 article épais, assez court, dépassant à peine en longueur celle du 3e article. Prothorax cordiforme, convexe, à peine deux fois aussi large au bord antérieur qu’à la base, un peu échancré en avant, avec les angles antérieurs un peu avancés, mais obtus et arrondis, s’élargissant peu à peu jusqu’à un peu moins de la moitié de sa longueur, cuvilinéairement ré- Il. DITOMUS. 65 tréci jusque près de la base où les côtés deviennent pa- rallèles, parfois même un peu divergents d'avant en ar- rière, ce qui fait que les angles postérieurs sont tantôt droits, tantôt un peu aigus; base coupée presque carré- ment, ponctuation forte et profonde, un peu espacée au milieu du disque, plus serrée en avant, sur les côtés et surtout à la base. Elytres à peine plus larges à la base que le prothorax, ayant souvent les épaules un peu rame- nées en avant, celles-ci arrondies au sommet, côtés pas tout-à-fait parallèles, mais convergeant très-légèrement d’avant en arrière, extrémité brièvement arrondie, stries profondes, fortement ponctuées, intervalles marqués d’une série irrégulière de gros points plus ou moins espacés, accompagnée parfois de quelques points plus petits à peine visibles. Pattes assez robustes et proportionnelle- ment courtes, assez fortement pubescentes et épineuses. Pubescence fauve de tout le corps assez forte et hérissée. Cette espèce a un peu l'aspect des grands exemplaires du D. fulvipes, mais elle en est certainement distincte. Sa forme générale est un peu plus raccourcie. La longueur | du 1% article des antennes est beaucoup moindre ; elle ne dépasse pour ainsi dire pas celle du 3° article. La tête paraît un peu plus arrondie, le front est plus profondé- ment impressionné, l’épistome est plus droit, les mandi- bules sont moins avancées, à peine ou pas du tout angu- leuses en dessus près de leur base, plus arrondies exté- rieurement. Le prothorax est à peine aussi large à son bord antérieur, mais il s’élargit un peu plus jusqu’un peu avant la moitié de sa longueur, et pour cette raison la courbe de ses côtés est plus prononcée, il est un peu plus convexe en dessus et plus fortement et moins den- sément ponctué. Les élytres sont proportionnellement un peu plus larges et plus courtes que chez le D. fulvipes, et la ponctuation des intervalles est très-différente. Les pattes sont plus robustes et plus courtes. La pubescence, surtout sur le prothorax, paraît un peu moins fine et un peu plus longue. Patrie : La Perse septentrionale, le Caucase, la Syrie, surtout la base des montagnes (Liban et Anti-Liban!) l’île de Chypre! l’île de Crète (coll. von Heyden), la Turquie et très-probablement la Grèce. 4. 66 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 17. — D. VALIDIUSCULUS (Chaud.) de la Brülerie. Long. 8,5-11 mill. Allongé, subcylindrique, fortement ponctué et pubes- cent. Tête plus grande que chez les deux espèces suivan- tes, assez convexe, fortement et densément ponctuée à l'exception du vertex où les points sont moins serrés, front sans dépression médiane, marqué seulement d’une impression obsolète de chaque côté près de la base des antennes, épistome légèrement échancré, mandibules ar- rondies, à bord supérieur peu relevé mais très-peu angu- leux ; antennes assez fortes, à 17 article médiocrement allongé, subégal au 3°. Prothorax échancré en avant, avec les angles antérieurs un peu avancés, obtus, peu arrondis mais très-déclives, pas tout-à-fait aussi large à son bord antérieur que la tête mesurée sur la ligne des yeux, et seulement un peu plus large qu'à la base, médiocrement dilaté dans sa partie antérieure, atteignant toutefois ou même dépassant un peu à sa plus grande dilatation, c’est- à-dire un peu en avant de la moitié de sa longueur, deux fois la largeur de la base, côtés assez régulièrement ar- rondis en avant, sinués en arrière vers le quart de sa longueur, mais pas très-brusquement, devenant alors pa- rallèles ou continuant à rester un peu obliques jusqu’à la base dont les côtés se relèvent le plus souvent un peu avant d'atteindre les angles postérieurs qui sont par con- séquent presque toujours plus ou moins obtus, sans être émoussés au sommet; surface convexe, très-déclive sur les côtés, légèrement impressionné près des angles posté- : rieurs, fortement marquée de gros points entremêlés de rugosités et de points plus petits. Elytres obliques à la base, très-arrondies aux épaules, à peine plus étroites en avant que vers leur quart postérieur, un peu arrondies sur toute l’étendue de leurs côtés, pas très-brusquement arrondies à l’extrémité, un peu aplaties sur le dos, très- convexes sur les côtés, fortement striées-ponctuées, avec les intervalles des stries subconvexes, marqués d’une série unique de gros points, irrégulièrement disposés en ligne, accompagnés de points plus petits, épars, par- fois peu visibles, parfois se confondant presque par leur grosseur avec la série de gros points. Pattes d’un fauve II. DITOMUS. 67 assez clair comme les antennes, assez courtes et ro- bustes. Cette espèce a quelque ressemblance avec le D. bæticus, mais sa forme générale plus grêle suffira toujours au premier coup d'œil pour l’en faire distinguer. Le D. va- lidiusculus a d’ailleurs les tarses antérieurs un peu dilatés chez les cf comme tous les Carterus, tandis que le D. bæ- ticus a ces mêmes tarses simples dans les deux sexes, Patrie : La Syrie montagneuse. Depuis longtemps il en existait dans les collections quelques exemplaires rapportés des environs d’Antioche par feu Lederer ; ïls étaient inscrits tantôt sous le nom de validiusculus, tantôt sous celui de fuscicornis, inédits tous deux. Je l’ai pris abon- damment dans les parties boisées du Liban et de l’Anti-Liban, ainsi que sur le Djebel-Zeboud près de Safed, en Galilée. IL vit sous les pierres, parfois en nombreuses colonies, comme le D. bœæficus, et se trouve, comme lui, surtout à des hauteurs variant entre 1,000 et 2,000 mètres. 18. — D. LONGIPENNIS Chaud. Énum. Car. Cauc. p. 12. — cribratus Reiche et Saulcy. Ann. Soc. Ent. Fr. 1855. p. 588. Long. 6-8,5 mill. Allongé, parallèle, un peu déprimé, densément ponctué et pubescent. Tête de dimension moyenne, couverte d’une ponctuation forte et serrée, un peu moins dense sur le vertex, front plan mais point excavé, impressionné seule- ment de chaque côté entre la base des antennes, épistome légèrement échancré en arc de cercle, mandibules petites, arrondies extérieurement, avec leur bord supérieur relevé mais peu anguleux près de leur base, antennes assez min- ces, longues, atteignant au moins la longueur de la moitié du corps, leur 1° article médiocrement allongé, subégal au 3°, presque cylindrique. Prothorax un peu échancré en avant, avec les angles antérieurs un peu avancés, ob- tus mais presque pas arrondis, moins déclives que chez l'espèce précédente, seulement un peu plus large au bord antérieur qu'à la base, dilaté antérieurement, atteignant un peu avant le milieu de sa longueur deux fois la lar- geur de sa base, côtés assez régulièrement arrondis en avant, plus ou moins brusquement sinués vers le quart postérieur de sa longueur, où ils deviennent parallèles ou presque parallèles, angles postérieurs droits ou très-légè- “ 68 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. rement obtus, surface assez convexe, fortement ponctuée et plus ou moins rugueuse et pointillée dans l’intervalle des gros points, présentant ordinairement près des angles postérieurs un vestige assez visible d'impression longitu- dinale. Elytres droites, un peu obliques à leur base, ar- rondies aux épaules, presque parallèles sur les côtés, assez obtusément arrondies à lPextrémité, assez planes en des- sus, assez fortement déclives sur les côtés et à l’extré- mité, striées-ponctuées, intervalles criblés de points, les uns plus gros, plus ou moins régulièrement disposés sur une ou deux lignes, les autres plus petits, placés sans ordre. Tarses antérieurs des g' paraissant dilatés d’une façon un peu plus sensible que chez l’espèce précédente. Cette espèce se distingue du D. validiusculus par sa taille plus petite, sa tête proportionnellement moins grosse, ses antennes un peu plus grêles et plus longues, les angles antérieurs de son prothorax moins déclives, ses élytres moins obliques à la base, moins atténuées aux épaules, plus parallèles sur les côtés, plus brusquement arrondies à l'extrémité, avec les interstries marqués d'une ponctua- tion plus serrée et moins régulièrement disposée. Patrie : Le Caucase (Chaudoir), la Caramanie (Peyron), la Syrie tout entière ! MM. de Chaudoir et Peyron l’ont pris en abondance, volant le soir autour de la lumière ; je l’ai trouvé en quantité sous les pierres, au printemps, dans toutes les parties de la Syrie, depuis Jérusalem jusqu’au Liban, où il vit jusqu’à une hauteur d’environ 2,000 mètres. 19. — D. ANGUSTIPENNIS Chaud. Bull. Mosc. 1852. 1. p. 91. Long. 9-11 mill. Allongé, parallèle, déprimé sur le dos, ponctué et pu- bescent. Tête petite, ponctuée comme à l'ordinaire, un peu convexe, point déprimée sur le front, légèrement im- pressionnée de chaque côté près de la base des antennes, épistome à peine échancré, presque droit, mandibules petites, à bord Supérieur peu saillant et à peine anguleux près de la base, antennes longues, dépassant la longueur de la moitié du corps, à 1° article proportionnellement plus gros, et un peu plus long que chez les deux espèces précédentes, dépassant toutefois à peine la longueur du 3e, yeux petits mais très-saillants, dent médiane du men- SRE A CR II. DITOMUS. 69 ton assez visible. Prothorax très-peu échancré en avant avec ses angles antérieurs obtus, arrondis au sommet et surtout très-déclives, fortement élargi et arrondi en courbe régulière en avant, sur les côtés, ce qui le fait paraitre très-rétréci en arrière quoiqu'en réalité il ne soit guère plus étroit en ce point que celui du D. validiusculus, tou- jours plus de 2 fois et souvent à peu près 3 fois plus large un peu en avant de son milieu qu’à la base, côtés fortement sinués et redressés vers le 5° postérieur de sa longueur, de manière à former des angles postérieurs tantôt droits, tantôt un peu aigus, toujours très-nettement coupés, rebord latéral sensiblement relevé surtout en ar- rière, base un peu échancrée en arc de cercle; surface subconvexe au milieu, fortement déclive sur les côtés for- tement et inégalement ponctuée, points plus serrés sou- vent confluents et entremêlés de rugosités près des bords surtout latéraux et postérieur, impression longitudinale près des angles postérieurs linéaire, ordinairement assez . longue et bien visible. Elytres allongées, droites à la base, arrondies aux épaules, parallèles sur les côtés, assez brusquement arrondies à l’extrémité, planes sur le dos, brièvement déclives sur les côtés et en arrière, striées- ponctuées, intsrvalles à ponctuation un peu variable, or- dinairement plus fine que chez le D. validiusculus, tancôt ‘formée de points à peu près égaux, plus où moins serrés et sans disposition régulière, tantôt présentant une ligne irrégulière plus ou moins visible de points plus gros que les autres. Pattes assez robustes mais un peu plus lon- gues que chez les deux espèces précédentes. Tarses anté- rieurs des c' très-visiblement dilatés. La taille de cette espèce est assez variable ; parmi les quatre exemplaires que j'ai sous les yeux, il en est un qui est un peu plus grand que mes plus grands D. vali- diusculus, il en est un autre qui ne dépasse guère les di- mensions du D. longipennis. Tous se distinguent des deux espèces précitées par la petitesse relative de leur tête, la longueur plus grande de leurs antennes, leurs yeux plus saillants, leur prothorax bien plus dilaté sur les côtés, à bord externe un peu plus relevé, par leurs élytres plus carrément coupées à la base et plus parallèles que celles 10 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. du D. validiusculus, ressemblant sous ce rapport à celle du longipennis, maïs encore plus planes que chez lui. Les G' ont les tarses antérieurs un peu plus dilatés que chez ces deux espèces. Patrie : La Crimée (coll. von Heyden), l’Anatolie, environs d’Arnasia ; le Caucase (coll. Vuillefroy). 20. — D. MICROCEPHALUS Ramb. Fn. And. p. 51. Long. 7,5-8,5 mill. Allongé, étroit. Tête petite, allongée, convexe, non dé- primée sur le front avec une légère impression de chaque côté près de la base des antennes, couverte de gros points écartés les uns des autres sur le vertex, plus serrés le long des yeux et postérieurement, épistome coupé à peu près droit, labre à peine échancré, mancibules petites, à bord supérieur peu relevé, formant près de la base un angle très-peu saillant, antennes longues, assez grêles, à 17 article dépassant à peine la longueur du 3°, yeux sail- lants, échancrure du menton étroite avec la dent médiane assez saillante. Prothorax cordiforme, presque plus long que large, un peu plus large au bord antérieur qu’au pos- térieur, atteignant deux fois la largeur de sa base un peu en avant de son milieu, bord antérieur à peine échancré, angles antérieurs très-arrondis et très-déclives, très-ar- rondi en avant sur les côtés qui sont redressés assez brus- quement vers le 5° postérieur de sa longueur, et devien- nent alors parallèles pour former des angles postérieurs droits, rebord latéral à peine sensible si ce n’est auprès des angles postérieurs; base légèrement échancrée, sur- face très-convexe, très-déclive sur les côtés, marquée de gros points assez espacés surtout au milieu, entremêlés sur les bords d’une ponctuation rugueuse plus ou moins fine et plus ou moins visible, plus serrée à la base. Ely- tres étroites quoique dépassant sensiblement dès leur base la largeur du prothorax, allongées, presque droites à la base, arrondies aux épaules; presque parallèles sur les côtés, arrondies et un peu sinuées à l’extrémité, assez planes au milieu, très-convexes sur les côtés, striées-ponc- tuées, ponctuation des intervalles se composant d’une série unique plus ou moins régulière de gros points enfoncés, © II. DITOMUS. 71 rarement accompagnés de points plus petits. Tarses anté- rieurs du çg‘ un peu dilatés, garnis en dessous d’une brosse épaisse de poils soyeux et dorés qui m'a semblé plus apparente que chez les espèces précédentes. Cette espèce est facile à reconnaître à la petitesse de sa tête et à sa forme grêle et allongée. Patrie : L'Espagne méridionale et centrale, au moins jusqu’à Madrid, le Portugal, le Maroc, l’Algérie. 21. — D. GRACILIS Ramb. Fn. And. p. 58. — ruficornis Luc. Ann. Sc. Nat. 1842. p. 62. — Expl. Alg. p. 33. pl. s. f. 2. Long. 5,5-6 mill. Petit, assez allongé. Tête de médiocre grosseur, visi- blement moins allongée que chez l’espèce précédente, convexe, nullement déprimée sur le front, légèrement impressionnée de chaque côté près de la base des antennes, ponctuée assez lâchement surtout sur le vertex, épistome à peu près droit; mandibules petites, à bord supérieur peu relevé et presque pas anguleux près de la base, an- tennes de la longueur de la moitié du corps, un peu moins grêles que celles du D. microcephalus, à 1®7 article médiocrement épaissi, dépassant un peu la longueur du 3°. Prothorax cordiforme légèrement échancré en avant avec les angles antérieurs peu avancés, obtus et arrondis, mé- diocrement déclives, moins allongé, moins étroit anté- rieurement que chez le D. microcephalus, moins arrondi sur les côtés qui sont redressés un peu plus près de la base, angles postérieurs droits, base droite ou à peine échancrée, surface peu convexe, lâchement ponctuée, sur- tout au milieu, points de grandeur inégale entremêlés parfois de rugosités, surtout près des côtés. Elytres un peu plus larges que le prothorax, à peu près droites à la base, arrondies aux épaules, presque parallèles sur les côtés, assez brusquement arrondies et à peine sinuées à l’extré- mité, déprimées en dessus, striées-ponctuées, ponctuation des intervalles tantôt plus forte tantôt moins forte que celle des stries, formant une série plus ou moins régulière de points à peu près comme chez le D. microcephalus. Cette espèce se distingue du D. microcephalus par sa taille plus petite, sa tête moins allongée, ses antennes un 412 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. peu moins grêles, son prothorax plus large, plus plan, ses élytres visiblement plus aplaties, tout l’ensemble de son corps moins épais. Il serait plus facile de le confondre avec de très-petits exemplaires du D. fulvipes, mais la tête de ceux-ci est toujours plus grosse, plus déprimée sur le front, leur épistome plus échancré en arc de cercle, le 1er article de leurs antennes est un peu plus renflé au sommet, leurs yeux sont moins saillants, leur prothorax un peu plus élargi et plus fortement ponctué, leur élytres moins planes et les intervalles de leurs stries marqués d'une ponctuation plus serrée, beaucoup moins nettement disposée en lignes. Patrie : L'Espagne méridionale, le Portugal, le Maroc, l’Algérie, sur- tout du côté d'Oran. Espèce que je n’ai pas vue : D. CHODSHENTICUS Ballion, Bull. Mosc. 1870. p. 326, n° 16. Long. 11 mill. — larg. 3,8 mill. « Brun ou roux de poix, assez luisant, ponctué, poilu, « antennes, palpes et pattes roux, élytres striées, inter- « stries vaguement ponctués. « Très-voisin du bæticus, il s’en distingue par une sculp- « ture plus fine, une pubescence plus longue et moins « épaisse. » M. Ballion caractérise ainsi, d’une façon évidemment trop sommaire pour qu’on puisse la reconnaître et même lui assigner une place dans le genre Difomus, une espèce provenant de Chodshent ou, d’après les cartes françaises, Khodjend (Khanat de Khokand, Turkestan oriental). III. — CENRE ERIOTOMUS (2o10v, laine, duvet ; tomus, commémoratif de Ditomus) de la Brülerie. Mêmes caractères que les Ditomus (sous-genre Carterus), sauf les particularités suivantes : Tête plus petite, plus triangulaire. Menton encore moins profondément échan- cré, portant en son milieu une dent très-petite, obtuse, III. ERIOTOMUS. 73 peu visible. Dernier article de tous les palpes plus grêle, plus pointu. Prothorax de forme toute différente, point nettement pédonculé en arrière, avec ses côtés arrondis, sinués postérieurement et redressés moins brusquement, ce qui le rend simplement cordiforme et lui enlève l’as- pect caractéristique du prothorax des Ditomus. Corps aplati, peu épais, très-densément et finement ponctué en dessus, surtout sur les élytres, avec de petites granulations dans les intervalles des points, qui rendent le tégument rà- peux, revêtu en dessus d’une villosité hérissée, plus ou moins épaisse suivant les espèces, mais toujours bien vi- sible. Pattes plus grêles que chez les Carterus, tarses an- térieurs G' variables. Il y a toujours des ailes propres au vol sous les élytres. J’ai cru devoir créer ce genre nouveau pour qualre es- pèces qui, par leur faciès et par quelques particularités de structure facilement appréciables, s’éloignent assez des Carterus avec lesquelles Dejean avait rangé avec doute les deux qu’il a connues. Depuis, on a voulu éloigner ces es- pèces des Difomus et les faire entrer dans le genre Opho- nus de la tribu des Harpalides. Elles ont en effet des points de ressemblance intimes avec ce genre, maïs le rebord basal de leurs élytres ne formant pas d'angle dis- tinct sur l'épaule et non prolongé jusqu’à l’écusson, ne permet pas de les séparer de la tribu des Ditemides où elles occupent très-naturellement leur place. Tous les Eriotomus sont rares dans les collections; ils appartiennent à la partie méridionale du bassin de la Mé- diterranée, depuis l'Espagne jusqu’au Caucase. Ils volent la nuit et se laissent attirer par la lumière, comme l'ont constaté MM. de Chaudoir et Raffray. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. À Corps entièrement revêtu d’une villosité hérissée très- longue et très-apparente surtout sur le prothorax, taille plus grande (10 à 12 mill.) 1. tomentosus. | À Corps revêtu d’une villosité moins longue, moins dense, bien visible, toutefois, surtout sur les côtés du pro- thorax, taille plus petite, L’ABEILLE x1, — 1873, Août. OT RE he à Vans Te ae VE. CURE Ra" Er . 1 Er Rs TT Lu 74 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. B Tête petite, ne dépassant pas la moitié de la largeur du prothorax, assez brusquement rétrécie derrière les yeux qui sont très-saillants, prothorax forte- ment rétréci à la base, couleur fauve rougeûtre clair. C Prothorax moins large en avant; ses angles anté- rieurs largement arrondis, très-atténués, très-peu avancés, taille plus grande (environ 9 mill.) 2. caucasieus. C Prothorax plus large en avant, ses angles antérieurs arrondis mais moins atténués et plus avancés, taille plus petite (environ 7 mill.) 3. villosulus. B’ Tête moins petite, dépassant la moitié de la largeur du prothorax, moins brusquement rétrécie derrière les yeux qui sont moins saillants, prothorax moins rétréci à la base, couleur plus rembrunie. 4. palæstinus. 1. — E. TOMENTOSUS Dej. Spec. v. p. 519. — Fairm. et Coq. Ann. Soc. Ent. Fr. 1858, p. 755, pl. 16, fig. 1. Long. 10-12 mill. Assez allongé, presque parallèle, d’un roux châtain, en- tièrement couvert en dessus d’une ponctuation fine et ser- rée, entremêlée d’aspérités râpeuses et donnant naissance à une pubescence d’un roux doré, dense, hérissée, assez longue qui donne à l’insecte un aspect tomenteux des plus remarquables. Tête assez petite, un peu triangulaire en avant, sensiblement rétrécie derrière les yeux, très- peu convexe, sans impressions frontales appréciables, en- tièrement couverte de points enfoncés assez serrés même au milieu, plus gros et plus profonds que sur les autres parties du corps, épistome légèrement échancré en arc de cercle, labre très-légèrement bilobé, mandibules médio- cres, arrondies extérieurement, à bord supérieur relevé et très-légèrement anguleux près de leur base ; antennes atteignant à peu près la longueur de la moitié du corps, à 1° article assez gros, subcylindrique, court, ne dépas- sant pas beaucoup la moitié de la longueur du 3°; yeux petits, un peu saillants, échancrure du menton peu pro- fonde avec une dent très-courte en son milieu. Prothorax IT. ERIOTOMUS. 19 à peu près deux fois aussi large que la tête, environ d’un quart plus large que long, assez fortement échancré en avant avec les angles antérieurs assez avancés mais lar- gement arrondis, médiocrement élargi à peine jusqu’au tiers antérieur de sa longueur, rétréci ensuite mais pas très-fortement et d’une façon assez graduelle ; côtés ar- rondis en avant, redressés en arrière et devenant paral- lèles ou même un peu divergents en dehors à une dis- tance de la base un peu plus grande que cela n’a lieu d'ordinaire chez les Carterus, rebord latéral peu épaissi, à peine relevé, mais inégal et crénelé surtout en arrière, angles postérieurs droits ou un peu aigus, très-nettement coupés et nullement émoussés au sommet; base un peu échancrée au milieu et un peu relevée de chaque côté près des angles; surface presque plane au milieu, assez fortement déclive en avant sur les côtés, assez largement impressionnée de chaque côté près des angles postérieurs, entièrement couverte d’une ponctuation fine et très-serrée presque aussi dense au milieu qu’à la base; suture noto- sternale nettement bicarénée. Elyires un peu plus larges que le prothorax, assez allongées, coupées carrément à la base, arrondies mais peu atténuées aux épaules, presque parallèles sur les côtés, arrondies à l’extrémité un peu moins brusquement que chez les Carterus, fortement Striées-ponctuées ; intervalles presque plans, couverts de points très-fins et très-serrés, et de rugosités ou pour mieux dire de petits tubercules râpeux, sensibles surtout _ près des bords et s'étendant jusque sur le rebord latéral qui est un peu relevé en formant gouttière et qu’ils ren- dent inégal et crénelé ; surface presque plane au milieu mais assez fortement convexe et brusquement déclive sur les côtés. Pattes de force moyenne, médiocrement lon- gues, d’un fauve testacé, subspinuleuses et densément pubescentes; tarses antérieurs des of ayant leurs quatre 4ers articles très-sensiblement dilatés, subcordiformes et fortement arrondis sur les côtés. Cet insecte est très-remarquable par l’épaisse tomento- sité dont il est revêtu sur toute la face supérieure de son corps, et ce caractère suffit pour le faire reconnaître au premier coup d'œil. 16 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. Patrie : L'Espagne méridionale, le Maroc, l'Algérie. 11 est extré- mement rare dans les collections; j'en ai eu entre les mains trois exemplaires dont deux appartiennent à M. de Chaudoir et le troi- sième à M. Reïiche. J'en ai vu un autrefois dans la collection de M. Perez Arcas, qui l’avait pris, si je m’en souviens bien, aux en- virons de Cordoue. 2. — E. CAUCASICUS Dej. Spec. v. p. 520. Long. 8-9 mil]. Allongé, parallèle, déprimé, d’un fauve rougeâtre, en- tièrement couvert en dessus d’une ponctuation fine et ser- rée, entremêlée d’aspérités râpeuses, surtout sur les ély- tres, et donnant naissance à une pubescence presque aussi dense mais beaucoup moiïns longue que celle de l'E. #o- mentosus. Tête assez petite, faite à peu près sur le même modèle que celle de l'E. fomentosus, rétrécie en arrière à peu près de la même manière, très-légèrement impres- sionnée de chaque côté près des yeux, un peu moins pro- fondément ponctuée et un peu moins rugueuse, labre coupé presque droit en avant, ou légèrement sinué en son milieu, antennes atteignant à peu près la longueur de la moitié du corps, à 1° article assez court quoique propor- tionnellement un peu plus allongé que chez l'E. fomen- tosus, yeux un peu plus saillants que chez cette espèce. Prothorax ressemblant à celui du fomentosus, un peu moins élargi, un peu moins échancré en avant avec ses angles antérieurs moins avancés et plus largement arron- dis, côtés paraissant se redresser un peu plus près de la base ; angles postérieurs droits ou légèrement aigus, sur- face impressionnée de chaque côté près de ces angles, en- tièrement ed gr ne Le Re [na Heu / # 2 es : = - is ER Ce AA #: : ae é g : o ÉRLE Cure | s ” Le 2 = : LL Sn » te LE BR ve Dont 7 À 2, et 2 D ’ ie CA Ph de 7% ZA AU oe nu ie Fée) RU Pre é, so 2 £/: >, Y DATES A TE PAT AD ERP F7 | Es PORN RU À LES 4 PE is du D'Or TNT ss A Rte fra TR ss Ne J i PT re ‘ni, ue PUR fe NV LISCTS E TT AIRE LAN R ls DL RAM 58 PT EL. QUE { "y Qi MAX RE lyctat" SEL NT TRE RARE CNET ju 4 A al 4 D} a 7 {A7 s' Fe il NIET { V fist ‘ h" NS y y ? P LA) # { : # HER " # LUS ART CLÉ k ri 144 î é . L de, \# A “