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ACTA MATHEMATICA

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ACTA MATHEMATICA

ZEITSCHRIFT

JOURNAL

HERAUSGEGEBEN REDIGE

VON PAR

G. MITTAG-LEFFLER

———— ———RE-R—————— STOCKHOLM BEIJERS BOKFÜRLAGSAKTIEBOLAG, '"D 1 BE R Ll N 1903. MAYER & MÜLLER. = PRINZ LOUIS FERDINANDBSTRARNX 2. CENTRALTRYCKERIET. STOCKHOLM,

8 nur

PARIS A. HERMANN.

DE SORBONNE,

kOTREEET d 1 Î k pa AA. AE. 1 2 AL À. REDACTION HOLE ^ sverias © sacos À. V. BäckLunD, Lund. á A. LiNDsTEDT, Stockholm. G. MrrrAc-LEFFLER, » E. PHRAGMÉN, on POP Ge: LL PIN

TS

SEX Hom Od

L. Svrow, » DANMARK:

J. PETERSEN, Kjóbenhavn.

H. G. ZEUTHEN, » FIN «i»:

L. LiwpErór, Helsingfors.

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VAN CE US = wn A SATAN

No Rear ene mS are) meee

NIELS HENRIK ABEL

IN MEMORIAM

ITA HISAGH Ad ic z 1E OM OI p

une

c9

INHALTSVERZEICHNISS. TABLE DES MATIÈRES.

BAND 27. 1908. TOME 27%.

BAKER, H. F. On a system of differential equations leading LE EE MST OT RS RER cte oc e TT DIOC

BENDIXSON, IVAR. Détermination des équations résolubles algébriquement ............

BERRY, ARTHUR. A generalisation of a theorem of M. Picard with regard to integrals of the first kind of total differentials .........

BOREL, EMILE. Sur les périodes des intégrales abéliennes et sur un nouveau probléme trés général...

BURNSIDE, W. On soluble irreducible groups of linear sub- stitutions in a prime number of variables...

FREDHOLM, IVAR. Sur une classe d'équations fonctionnelles GOURSAT, E. Sur un probléme d'inversion résolu par Abel... GRAM, J.-P. Note sur les zéros de la fonction ¢(s) de Riemann

HADAMARD. Deux théorémes d'Abel sur la convergence des RATIO „a. à

HOBSON, E. W. On the integration of series .................

KAPTEYN, W. Sur l'intégration des différentielles binómes ...

Seite. Pages

135—156 317—328 157—162 313—316

217—224

365—390

129—134

289—304

177—184

209—216

320—338

Inhaltsverzeichniss. "Table des matiéres.

KOCH, HELGE von. Sur le prolongement analytique d'une série de Taylor.

LERCH, M. Sur un point de la théorie des fonctions généra- trices d'Abel .............

LINDELÓF, ERNST. Sur une formule sommatoire générale ... LIOUVILLE, R. Sur une équation différentielle du premier ordre

MANSION, P. Sur la méthode d'Abel pour l’inversion de la première intégrale elliptique, dans le cas le module a une valeur imaginaire complexey 3... A Amm E duerme be ee cose

PAINLEVÉ, P. Sur les fonctions qui admettent un théoréme

SCHOTTKY, F. Uber die Moduln der Thetafunctionen ............

STACKEL, PAUL. Beweis eines Satzes von Abel über die Gleichung £* [Ayr mE Nope E ER EE ee ERE

STÓRMER, C. Quelques propriétés arithmétiques des intégrales elliptiques et leurs applieations à la theorie des fonctions entiéres

transcéndantes 2 54 NT ALMA EUM eee SE TE IEEE CEN TE

VOLTERRA, VITO. Sur la stratification d'une masse fluide en

WEBER, HEINRICH. Über Abel’s Summation endlicher Diffe- femzenmreihen: 8: PME MER estate at tad TE EE

WIMAN, A. Über die metacyklischen Gleiehungen von Prim- zuhlegrad..... 56e E T EIE EQ ee S

Fac-similé d'une lettre. d'Abel ee

t

Seite, Pages.

79—104

939—352 305 —312 55— 78

358—964

1— 54

235—-288

125—128

185—208 105—124 295—934

163—176

391

SUR LES FONCTIONS QUI ADMETTENT UN THÉOREME D'ADDITION

PAR

PAUL PAINLEVÉ

à PARIS.

1. Comme point de départ de sa doctrine des fonctions elliptiques, Weierstrass a pris le théorème suivant: Toule fonction x e(u) qui admet un théorème d'addition se ramène algébriquement à une fonction uni- forme, méromorphe et doublement périodique de u, ou à une dégénérescence d'une telle fonction. Autrement dit, ¢(w) est une fonction algébrique de P(U, g,, 9,) ou de &" ou de u.

En tête de sa théorie des fonctions abéliennes, WEIERSTRASS a inserit

une proposition analogue:

Tout systeme de m fonctions (indépendantes ) à m variables qui admet un theoreme d’addition est une combinaison algébrique de n fonctions abéliennes (ou dégénérescences) à m arguments et aux mêmes périodes.

Cette proposition, qui a été souvent invoquée par les élèves de WErEn- STRASS, n'a pas seulement une importance considérable dans la théorie des fonctions abéliennes; elle intervient encore dans de nombreuses questions intéressant les surfaces algébriques, les équations différentielles, ete.

Malheureusement, la démonstration de l'illustre géomètre allemand n'a été ni enseignée” ni publiée; il n'en subsiste aucune trace dans ses manuscrits, elle est aujourd'hui perdue.

' J'entends par que les » fonctions ne sont liées par aucune relation identique.

* Dans le seul de ses cours (cours manuscrit) il soit fait allusion à cette dé- monstration, WEIERSTRASS précise le théoréme et annonce qu'il l'établira dans les lecons suivantes, Mais le manuscrit porte alors que WEIERSTRASS, malade, a interrompu son cours; quand il le reprend quelques semaines plus tard, il poursuit le développement de la théorie des fonctions abéliennes, sans revenir sur le théorème en question.

Acta mathematica, 26 bis. Imprimé le 2 aoüt 1902. 1

9 Paul Painlevé.

L'importance et la beauté de ce théorème rendaient bien désirable qu'il füt enfin établi. Mais, si, dans le cas d'une variable indépendante, la démonstration en est aisée, elle présente, dès que le nombre des variables est égal à 2, de très profondes difficultés. Celle que j'ai développée dans mes lecons de Stockholm (pages 292—340) est rigoureuse, mais longue et compliquée; depuis lors, sans en changer le principe, je suis parvenu à l'alléver très notablement. Cest cette démonstration, sous sa forme nou- velle, qui fait l'objet du présent mémoire. J’espére qu'elle paraitra claire et élémentaire. Je ne crois pas d'ailleurs qu'elle soit susceptible de sim-

plifications importantes.

2. Enoncé du théorème d'addition. Je commencerai par préciser l'énoncé méme du théoréme.

D'après la définition de WzrERSTRASS, un système de deux fonctions (indépendantes) de deux variables, soit « = e(w,v), y= d(u, v), admet un théorème d’addition, si les valeurs de æ , y pour u =u, +u,, v v, 4- v, s'expriment algébriquement à l'aide des valeurs (z,, y,) et (z,, y,) de (v, y) pour 4 4, v v, d'une part, et w= uw, v v, d'autre part.

D'une facon plus explicite, les fonctions «= o(u, v), y d(w , v) étant queleonques, si on pose

D ri e (wu, st: uU, , 0, zh vi), yc d (wu, + U,, % + vi),

Ty €, ?.); Y = AUF Vo) T gu, » 9j), y, = du, ; Vi) il est loisible de tirer «,, v,, «,, v, des quatre dernières équations et de

porter dans les deux premiéres. Soit: © = A(1T,, 9. D) Yi) ys B(x, Yor % > y)

les expressions ainsi trouvées. Le couple de fonctions e(w, v), du, v) admet un théorème d'addition si A et B sont algébriques en x, , y, . , , y,.

La définition est la méme pour x fonctions de x variables.

3. Rappel de quelques propriétés des fonctions abéliennes. Considérons un système de (n + 1) séries 9 à m arguments 9, ,...,w, et aux mêmes

périodes (d'ailleurs arbitraires). Les quotients de » de ces séries @ par la

Sur les fonctions qui admettent un théorème d'addition. 9

(n + 1)" définissent » fonctions à # variables, méromorphes et 27 fois pério- diques, et on peut toujours choisir les séries 0 de manière que ces n fonc- tions z,(u, , .... %) 3 2205 mmu, ss, %,), soient indépendantes. Ces » fonc- tions (où on a au préalable effectué sur les 4 une substitution linéaire quelconque) formeront, par définition, un systeme fondamental de fonctions abeliennes' à n variables; les périodes y sont laissées quelconques; * quand on les choisit telles que le nombre des systèmes (distincts) de périodes soit moindre que 2n, les fonctions z,(w, , ..., 94,) , ... Zul s.s, %,) forment un système de fonctions abéliennes dégénéré.

Toute fonction méromorphe X(w,, ..., *,) à 2n systèmes de périodes distincts s'exprime algébriquement a l'aide des fonctions z,,..., v, d'un système de fonctions abéliennes aux mêmes périodes. C'est ce qui résulte des travaux de Werersrrass, de MM. Picarp, PoiscAnÉ et (dans le cas de deux variables) d'une belle méthode synthétique de M. ArrErr.*

On sait enfin que tout système de fonctions abéliennes (dégénéré ou non) admet um théoréme d'addition et qu'il vérifie un systeme différentiel

de la forme: (1) du, = Pla ,..., 2,)dz, + las.) + E Tien, ..., mde, Bu n)

les P;. ..., T; sont algébriques en #,,...,#,, et les seconds membres sont des différentielles totales exactes. Si les fonctions abéliennes forment un système fondamental à périodes quelconques, le système (1) dépend al- gébriquement d'un nombre de constantes (modules) égal au nombre des pé-

riodes arbitraires. Pour des valeurs arbitraires de ces modules, les » inté-

grales f. P,dx, + Q;dz, + ...+ T;dr, admettent 25 systèmes de périodes distincts; pour des valeurs exceptionnelles des modules. ce nombre s'abaisse et les fonctions correspondantes 2,(u,,..., €), ... 5 æ,(u,,....4u,) sont

des fonctions abéliennes dégénérées.

! On sait que, pour n > 4, ces fonctions sont plus générales que celles qui sont définies par l'inversion jacobienne dans la théorie des courbes algébriques.

* Ces périodes satisfont toujours aux conditions classiques de RıEMANN.

* J'ai fait connaitre récemment une démonstration trés directe et trés élémentaire de ce théoréme (Comptes-Rendus de l'Académie des Sciences de Paris, 14 avril 1902). 2

4 Paul Painlevé.

Ces remarques faites, le théorème de Wetrersrrass prend la forme précise qui suit:

Si n fonctions de n variables admettent un theoreme d’addition, ce sont des combinaisons algébriques des m fonctions d'un système fondamental de fonctions abéliennes (dégénéré ow non).

Pour abréger, je développerai la démonstration du théoréme dans le cas de deux variables. Mais elle s'étend d'elle-même à un nombre quel- conque de variables.

4. Cas de deux variables. Dans le cas de deux variables # , v, les systèmes dégénérés de fonctions abéliennes peuvent (moyennant une sub- stitution linéaire convenable effectuée sur # , v) recevoir la forme suivante, ainsi qu'il ressort de la dégénérescence des séries @ deux arguments):

st zc past si) te arbitrai tg“), y TE a (a c arbitraire)

zs=p(u), y=v+ec(u), (.=o ou 1)

pe. y —'6 TU, y = €", T—U, Y =!

On sait d’ailleurs que les fonctions abéliennes de deux variables se confondent avec les fonctions hyperelliptiques de genre 2. Autrement dit, on peut prendre, comme couple fondamental de fonctions abéliennes a (wu, v), y(w, v), les fonctions:

z=e+n, y = &,

€, 9 vérifient le systeme:

Re JU rM

VE (2 : : k

p TT | R(£)za,€ + a Et +... + a. Oe in vR(£) VR(n)

Le théorème de WkrERSTRASS, dans le cas de deux variables, se laisse done énoncer ainsi:

Si un couple de fonctions X(u,v), Y(u,v) admet un théorème d'addi- tion, X et Y sont des combinaisons algébriques soit de deux fonctions hyper-

Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 5

elliptiques non dégénérées (aux mêmes périodes), soit d'un des couples x, y définis par le tableau (2), les arguments u,v ont subi une transformation linéaire convenable.

Rappelons enfin que les fonctions hyperelliptiques définies par (3) dé- génèrent dans le cas (et seulement dans le cas) R(£) a des racines égales ou est de degré inférieur a 5. ' .

Introduction Wun systeme de différentielles totales.

5. Je vais établir maintenant la relation étroite qui existe entre le théorème de Werrersrrass et le probléme de linversion des systèmes de différentielles totales (algébriques).

Soit e(w,v),d(w, v) un couple de fonctions analytiques * indépen- dantes qui admet un théoréme d'addition, et soit:

(4) z =g(u+tu,v+,), y = d(u-J-w,v-rw) % = eu, » Vo) LOS du, » Vo).

On a:

(5) x = A(x, , YU, v), LE B(x, , Y; , v),

A et B désignant des fonctions algébriques de x, , y (5) et les égalités:

," Mi entre les égalités

ou

; Ox oy , Oy Suicide = Ai, == B. PUE = B,

ov ou ov

on élimine z,, y,, on forme un système différentiel:

= p(r.g.uw.t) PE qe y sus v) 2u , , * 2v , . , H (6) 27 Oy

[29 pe, y uL 0) a, 7 lh y ws),

! Voir les 36—37.

* Il n'est pas nécessaire de supposer les fonctions analytiques. Si @(u , v), du , v) sont des fonctions continues, à dérivées premières continues, des variables réelles (u , v), et admettent (pour u, v, w,, v, réels) un théorème d'addition, elles sont sûrement ana- lytiques, d'aprés le raisonnement méme qui suit.

6 Paul Paiulevé

x , . bu , 2? p.q.p,, qd, sont algébriques en x,y, et dont l'intégrale générale est

)

donnée par (5). Mais, d'autre part, on serait parvenu au méme systéme

\

(6) en éliminant u,, v,, et par suite # , v, entre les équations (4) et les

, : RC: ; N 3 équations dérivées al (u +u,, v 4- v), ete. Les fonctions p,q, p,, 9;

sont done indépendantes de u,v. Comme enfin, du systeme (6), on peut 2y Ou Ou dv Ov Ou ov

—,—,-—,-=, à savoir: = 0x ? oy” da’ dy’ 0x | O0r90y a

9u2v QvQu

tirer etc., il est loisible de

donner à ce systeme la forme:

(7) du = P(x, y)dx + Q(x, y)dy, dv = P(x, y)dx + Q,(a, y)dy,

les seconds membres sont des différentielles totales exactes (algébriques).

Inversement, donnons-nous a priori un tel systeme (7), et supposons que l'intégrale générale x(w, v), y(u, v) de ce système dépende algébriquement des deux constantes d'intégration, soit a, b. Il est clair que les fonctions z(u,v), y(u, v) admettent un théorème d'addition. Substituons, en effet, à a,b les valeurs x,y, de z,y pour # = o, v o, valeurs qui dé- pendent algébriquement de a, b; nous avons:

a= A(2,,y,, €, ), y = B(x,,y,, 4, 0),

A et B étant algébriques en z,, y,. Mais d'autre part si x = ¢(u, v), y = d(w, v) est une solution particulière du système (7), l'intégrale géné- rale est donnée par x = eu 4- u,,v + v), y = d(u + u,, v + v); d'où il suit (en remarquant que w,v et u,, v, jouent un rôle symétrique) que les fonctions ¢ , d admettent un théorème d'addition. '

D'après cela, le théorème de Werersrrass peut être remplacé par le suivant: quand l'intégrale générale x(u,v),y(u,v) d'un systeme (7) dépend algébriquement des constantes initiales x, , y,, ces fonctions se ramènent algé- briquement à un couple de fonctions hyperelliptiques (aux mêmes périodes), dégénéré ou non.

' Tl est clair d’après cela que si x(w, v), y(w, v) admettent un théoréme d'addi-

tion, il en va de méme pour les fonctions obtenues en effectuant sur u, v une substi-

tution linéaire.

Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 7

6. Substitution au théorème de Weierstrass d'un théorème équivalent. Précisons encore cette équivalence. Puisque la fonction z(w,v) dépend algébriquement des constantes x, , Y,, elle vérifie une relation:

HR go, v)m Ee. Rn, 9,,9,)—0

0/0)

les R sont rationnels en r,, y,, analytiques en €, v. Je dis que les R sont des fonctions méromorphes de u,v. En effet, supposons que les li admettent une singularité non polaire u = a, v = fj; ce sera une sin- gularité d'une quelconque des fonctions x(w, v) définies par le systeme (7); la fonction e=e(u+u,,v+v,) admettrait done, quels que fussent u, , v,, la singularité fixe # a, v ß, ce qui est absurde.

La fonction r(w, v) est done une fonction à un nombre fini, soit m,

., T, désignent ses m branches, posons:

1

de branches (m <n); si z,, 2,, ..

p, = (ud uy, o4 u)-d ... + murus, v d v) (1, , D 4,0) 42.29, 9, v);

p, est une fonction méromorphe des u,v qui dépend des deux constantes arbitraires x, , y, (ou w,, v,) et peut recevoir les deux formes:

p, = F(a ,%,¥, vy =Gu+u,vt+,);

F dépendant algébriquement de x, , y,- La méme remarque s'applique aux autres fonctions symétriques de V Y

1 emm 3o v3

Oe 3 «ny fm = D Gy Da) ainsi qu'aux fonctions symétriques analogues rj(r,, y,, u,v) des branches de y(u, v). Parmi ces fonctions symétriques p;,7;, il y en a deux au moins, soit X(r,, y,, u,v) et Y(r,, y,, 4, v), qui sont deux fonctions distinctes ' de z,,9,. Si, entre z,y, X, Y, on élimine a, y,, on voit que ©, y se trouvent exprimés algébriquement à l'aide de X, Y, les variables wu, v figurant analytiquement. Mais on serait arrivó aux mémes expressions en , (c'est à dire « + ww, v + v) entre z, y, X, Y: il suit de que x et y d'expriment algébriquement à l'aide de X, Y, sans que

éliminant w,, v

u, v figurent.

! Autrement, z et y ne dependraient que d'une seule constante arbitraire.

8 Paul Painlevé.

Moyennant une transformation algébrique convenable effectuée sur z , y, il est donc loisible de supposer que les fonctions x(w, v), y(w, v) sont uni- formes et méromorphes.

7. Enfin, dans les équations (7), on peut, comme il est bien connu, exprimer rationnellement P, Q, P,, Q, à l'aide de x, y et d'une irration- nelle unique z(r, y), définie par une relation algébrique

(8) S(@,y, 2) =9,

cela de telle facon qu'inversement z s'exprime rationnellement en x, y, P, Q, ou Aq. - 0x 0% OY 9 P,, Q,. Comme P ou se déduit rationnellement de , —, 24 j LN ez au Ov Mm OV ainsi que Q, P,, Q,, la fonction z(u, v) est uniforme et méromorphe en méme temps que z(w,v),y(w, v) De plus, soit x, y,, z, les valeurs

de «,y, 2 pour 4 O, v = Oo, valeurs liées par la condition:

(9) S(& , Yo » 20) = 9;

à un systeme #, Yu, 20, 4, v correspond une détermination unique des fonctions a (u » 0, Wo) Yo ) 20) ) y (u ; U , Y. ) Yo , 2) ) z(u »VU,%, Yo ) 20)» et puisque «,y, 2 sont des fonctions algébriques de a, y,, ce sont des fonc- tions rationnelles des constantes X, , y, , 2, liées par (9).

Nous sommes amenés ainsi à considérer les systemes (7) de la forme:

| du = P(x,y,z2dx + Q(x,y,2)dy,

(10) | dv Pix, y, ade + Qr, y, aay,

dont les seconds membres sont des différentielles totales attachées à la sur- face algébrique S, et tels que les fonctions z(w, v) , y(w, v) , z(u, v), définies par (10), soient des fonctions méromorphes de u, v, rationnelles en %, , y, , zy. D'ailleurs, si l'intégrale générale z(u, v), ylu,v), z(u,v) d'un systeme (10) renferme rationnellement les constantes 2, Yo, 2, [liées par S(r,, Yo, 2) —0], il résulte aussitót du raisonnement de la page 7 que ce sont des fonctions méromorphes de w,v. Le probléme qui se pose est done le suivant:

Etudier. les fonctions inverses de deux intégrales de différentielles totales attachées à une surface algébrique S(x,y,2) = o, dans l'hypothèse ces fonctions dépendent rationnellement des constantes initiales x, , y, . z, [liées par

la condition S(r, ,4,,2) = oJ.

Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 9

8. Difficulté du nouveau probleme. Un premier cas qui se trouve dés maintenant élucidé d'après les résultats classiques, est celui les inté- grales I = [Pax + Qdy, J = fP,dx + Q,dy admettent au moins quatre couples (distincts) de périodes.” Les fonctions inverses z(u,v), y(w, v), si elles sont uniformes et méromorphes, sont alors quatre fois périodiques, et se confondent nécessairement avec un couple de fonctions hyperelliptiques de u,v.

Le seul cas qui reste à discuter est celui les intégrales

T= [Par + Qdy, J = [Pde + Q,dy

ont moins de quatre couples de périodes distincts.

Avant d'aller plus loin, insistons sur quelques remarques qui feront mieux comprendre la difficulté du problème.

Si les fonctions z(u, v) , y(u, v) renferment rationnellement (r, , y, , 4,), nous savons qu'elles sont à coup stir uniformes et méromorphes. Meis il faut bien se garder de croire que la réciproque est vraie.

Tout d'abord, alors méme que le nombre des couples de périodes n'est pas inférieur à 4, les fonctions z(w, v), y(w, v) peuvent être uniformes sans étre méromorphes. Pour s'en convaincre, il suffit de jeter les veux sur l'exemple:

dx dy Alm + 0,2) dx

EL e dy = -——À—— —— E . Var’ ge 9, V4y' ny 7, VAv! gx g,

Représentons par (4) la fonction 9 de WEIERSTRASS qui correspond aux invariants 4,, g,; par $, celle qui correspond aux invariants 7,, 7,; par 20,, 2w, les périodes de yw, par 2«;, 2«; celles de y,. Les fonctions x(u,v), y(u, v) définies par (11) se déduisent (en augmentant w, v de con-

stantes arbitraires) du couple:

x o(u), y = 9,[v + Ayu Ao, C(w)],

fonctions de vu, v qui sont uniformes mais admettent une infinité de points

' Tl est aisé de monirer directement que deux fonctions uniformes de u, v (in-

dépendantes) ne peuvent admettre plus de quatre couples de périodes (distincts) sans étre des constantes; le théoréme s'établit comme le théoréme analogue dans le cas d'une senle variable, mais il résulte aussitót de ce qui suit.

Acla malhemalica. 26 bis. Imprimé le 1 août 1902.

10 Paul Painlevé.

essentiels correspondant aux pôles de €(w). Les quatre couples de périodes sont ici: 20 5, © 20, 5. ©

) ,

Ou; 2a} ‚MA, 204

et si €, @,, @,, €5, A sont quelconques, ces périodes ne satisfont pas a la condition de RIEMANN.

9. Au moins, du moment que le nombre des couples de périodes n'est pas inférieur à 4, les fonctions z(w, v), y(u, v) ne peuvent être mé- romorphes sans étre hyperelliptiques, et par suite sans renfermer rationnelle- ment les constantes (#,, 4%, 2). Il n'en va plus de même quand le nombre des couples de périodes est moindre que 4: tout d'abord, les fonctions x(u,v), y(u,v) peuvent encore être uniformes sans être méromorphes; mais, de plus, elles peuvent étre méromorphes et renfermer sous forme transcendante les constantes (r,,9,,2,). C'est ce qui apparaît aussitôt sur les deux

exemples:

/ , _ de | dy da (12) du -—, d peace: d (13) du do = 39 qs;

le premier systeme est vérifié par le couple

vd —— (14) c= e, Cie E le second par le couple (15) med, y-—6£0;

le couple (14) présente des singularités essentielles; le couple (15) est mé-

romorphe mais l'intéerale générale correspondante s'écrit: > 5 u wv + 2y(e"—1) = 2,6", y = Ye

sous forme transcendente. Pour les systémes (12) et (13) est biuniforme mais non birationnelle:

et renferme m,

la correspondance entre ©, et æ,, y, le nombre des couples de périodes est égal à 2. Ces remarques font nettement comprendre pourquoi il sera indispensable,

par la suite, de supposer non seulement que rz, y, sont des fonctions

Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 11

uniformes et méromorphes de u,v mais encore qu'elles renferment rationnelle- ment (a, , y, , 2,).

D'une façon précise, le théorème de WEIERSTRASS sera établi si nous établissons cette proposition ':

»Soit u= I(r,y,z, v = J(r,y,z) deux intégrales de différentielles totales attachées à la surface algébrique S(x,y, 2) o et qui possèdent au plus trois couples de périodes. Si les fonctions inverses z(u,v), y(u,v), z(u, v) renferment rationnellement les constantes initiales (x, ,y,,2,), ce sont des fonc- tions hyperelliptiques dégénérées; autrement dit, ce sont des combinaisons rationnelles d'un des 5 systémes:

papse ri icio Agee KW Mg al AY

a(V) X=U+a(V), Y=(V), Z=9(), Ze MC L.= 0, x = Ui, aoe 0; RU, ME is,

ou U, V désignent deux combinaisons linéaires convenables de w, v.»

Ce théorème cesse d'être exact si les fonctions cz(w, v) , y(w, v) sont uniformes et méme méromorphes, mais sont des fonctions franscendantes (uniformes mais non rationnelles) de (7, , y, , 2):

Pour démontrer ce théoréme, je commencerai par établir que les in- tégrales u = I, v = J qu'il nous faut considérer présentent au moins une courbe polaire.

! Dans ses mémorables travaux sur les fonctions algébriques de deux variables, qui ont donné un tel essor aux recherches de toute nature intéressant les surfaces algé- briques, M. Picarp (Mémoire couronné, p. 99—116) a indiqué une démonstration de ce théoréme. C'est méme, à ma connaissance, la seule démonstration qui ait été tentée du théorème de WEIERSTRASS, (ou plus exactement, d'une proposition équivalente). Mais l'ana- lyse de l'illustre géomètre Français présente des lacunes qui ne me semblent pouvoir être comblées sans une discussion analogue à celle qu'on trouvera développée aux pages 25— 38; or c'est cette discussion qui constitue toute la difficulté de la démonstration

que je propose.

13 Paul Painlevé.

Des courbes polaires des integrales

I= [ Pdx + Qdy, J = f P,dz + Q dy.

10. Rappel de quelques définitions. Soit 1— Paz + Qdy une inté-

grale de différentielle totale attachée à la surface algébrique: (16) S(r,y,2)-o.

Par définition, P et Q sont rationnels en 2,5, 2, et quand, dans P, Q, on remplace z en z, y, l'expression Pdx + Qdy est une différentielle exacte. Les diverses déterminations de la quantité:

zy I ij P(w,y,z)da + Q(x, y, z)dy 20, Vos 7o qui correspondent à un point (r,jy,z) de S ne different que par des con- stantes d'addition, qui sont les périodes de l'intégrale.

On appelle courbe polaire de l'intégrale toute courbe tracée sur S telle que / devienne infinie en un point arbitraire de cette courbe: une courbe polaire est nécessairement algébrique. Par définition, l'intégrale 7 admet une courbe polaire à l'infini si, après une transformation homographique arbitraire effectuée sur S, l'intégrale admet une courbe polaire que le retour aux premières variables rejette à l'infini.

D'après cela, si 7 possède une courbe polaire C, il est loisible de la supposer à distance finie: soit (r,y,z)-— Oo une surface algébrique dont l'intersection avec S contient la courbe C. La transformation X = R(x, y,2) fait correspondre à S une surface S,(X, y, z) = 0, et, si les axes Or, Oy, Oz ont été choisis quelconques, la correspondance entre S et S, est birationnelle.' Moyennant une transformation birationnelle effectuée sur S, on peut done toujours faire en sorte que la courbe polaire considérée soit située dans le plan v=o (sans se réduire à une parallèle à Oz), et toute branche de l'intégrale

' Il suffit, en effet, que pour une valeur arbitraire (non exceptionuelle) X, de X,

la courbe X, = R(x,y,z) de S n'ait pas une infinité de cordes parallèles à Ox: si done on ne choisit pas les axes Oxyz d'une façon exceptionnelle, à un point y, 2 de la courbe S,(X,, y, z) O, autrement dit à un point (X, y, z) de la surface S,, cor-

respond une seule valeur de z.

Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 13

I qui devient infini sur cette courbe sera développable, dans le voisinage de la eourbe polaire, sous la forme:

(17) po A) AO Lu. op Pe a log KH AL) + Aen (X 4-5

avec

ge = X: 1, m sont deux entiers (J >0, m 7 0), les A des fonctions algébriques de y; a une constante numérique. Pour y = y, {abstraction faite d'un nombre fini de valeurs exceptionnelles y,|, les A sont holomorphes, et la série (17) converge pour |X| suffisamment petit.

La courbe polaire est dite logarithmique si a + O, non- -logarithmique si 4— 0; a est le résidu de l'intégrale relatif à la courbe polaire X 0; la période 2iza de I est dite période polaire. Enfin, la somme des résidus des diverses branches de J relatifs à toutes les courbes polaires (a distance finie ou infinie) est nulle.

Quand l'intégrale I n'admet de courbes polaires ni à distance finie, ni à l'infini, l'intégrale abélienne [P@,%, Aan, attachée à la courbe S(r,9y,,2)- Oo, est une intégrale de première espèce, (du moment que la valeur y, n'est pas choisie d'une manière exceptionnelle). Il suit de la (comme il est bien connu) que cette intégrale a au moins deux périodes dont le rapport est imaginaire. Une remarque analogue s'applique à l'inté-

grale abélienne f. Q(x, y, z)dy. L'intégrale I a, dans ce cas, au moins

deux périodes de rapport imaginaire.

ir. De l'existence d'une courbe polaire pour les intégrales I,J. Ceci rappelé, soit T= f Pdx + Qdy, J [Pax + Q, dy deux intégrales de diffé- rentielles totales attachées à S et possédant au plus trois couples de périodes distincts. Je dis qu'une au moins des deux intégrales admet une courbe polaire.”

Il est loisible (en combinant linéairement J et J) de faire en sorte qu ‘une au moins des périodes de J et une des périodes de J soient nulles.

La démonstration supposera toutefois que les deux intégrales J, J ne sont pas fonetions l'une de l'autre, autrement dit que PQ, Q, P n'est pas identiquement nul: mais le cas PQ, (, P O ne nous intéresse pas ici.

2

? A moins toutefois que toutes les périodes d'une combinaison al+ J ne soient nulles; mais «J+J serait alors rationnelle en x, y ,z et admettrait une courbe polaire.

14 Paul Painlevé.

Supposons maintenant que J n'admette pas de courbe polaire distance finie ou infinie). D'après une remarque précédente, Z (qui a au plus deux périodes) a sûrement deux périodes de rapport imaginaire, soit 2@

ND

posons

X=pl(u, 20,,20,), | u— I = [ Pdx + Qdy;

X est une fonction uniforme de (x,y, 2), qui, pour y, pris au hasard, est une fonction algébrique de a, (puisque j^ P(x, y,,2)dx est une inté- grale abélienne de premiére espéce), et qui, pour z, pris au hasard, est une fonction algébrique de y; X est done une fonction rationnelle de x,y, 2, qu'il est loisible, par une transformation birationnelle' effectuée sur S, de faire coineider avec ©. Pour la même raison, soit 26; , 2«; les périodes de J, et soit

= p(v, 26), 20;) = 9, v = f P,dz + Q, dy;

Y est une fonction rationnelle? de z,y,z, qu'il est loisible de faire coin- cider avee y. Une transformation birationnelle effectuée sur S raméne done I et J à la forme:

dy Mitre cres MM TE V4" 9,2 9; vV4y* giy gs

systeme à quatre couples de périodes distincts, à savoir les périodes:

20.) 20, "OU SO "Pagar Ws

O |, 14/04 3 2p, 205% pours:

résultat absurde, puisque, par hypothèse 7, admettent au plus trois couples le périodes.

Une au moins des intégrales I, J, dont il nous faut étudier l'inversion, possède done des courbes polaires distance finie ou infinie). C'est l'examen approfondi de ces courbes polaires qui va nous conduire au but que nous poursuivons. Mais avant d'entrer dans cette discussion, je traiterai au préalable l'inversion de 7,4 dans deux cas particuliers très simples.

' Voir la note 1 de la page 12.

? Cette fonction ne se réduit pas à une simple fonction de x, car autrement les intégrales /(r,y,2), J(æ, y, 2) seraient fonctions l'une de l'autre.

Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 15

Examen d'un premier cas particulier, 12. Je traiterai en premier lieu le probléme suivant:

Déterminer tous les cas les fonctions a(u , v) , y(u , v) , z(u, v) définies par le systéme

=f P(z,y, z)du + Q(x,y,z)dy- I(v,y, 2), (18) | o f Pix, y, z)dz + Q(t, y, 2z)dyz J(v,y, 2),

S(z,1,2)— 0,

sont rationnelles en u el uniformes en v.

Kerivons le systéme (18) sous la forme:

or a SyrER ,

(19) au AG. y.) ar B(&,y, 2), Ox oy

(20) ap = A(t 2), a, ^ B(&,y, 2);

et cherchons à satisfaire d'abord aux équations (19) en y remplaçant x,y,2 par des fonctions rationnelles de # d'un certain degré g. Pour une valeur convenable de g, les conditions ainsi trouvées sont, par hypothèse, com- patibles, et l'intégrale générale de (19) se met sous la forme:

(21) z- R(u—a, b), y = R,(u—a, b), z= Ri (u a,b),

les fractions rationnelles R, R,, R, de (w a) dépendant algébriquement d'une seconde! arbitraire 5.

Il reste à déterminer a, b (fonctions inconnues de v) de façon que les deux équations (20) soient aussi vérifiées. Or des équations (21) on peut tirer:

(22) u—a(r)=G(e,y), bi) = H(z, y)

G , H désignant des fonctions algébriques de x,y. Si on pose: y, = H(x, y),

"On peut disposer de a,b de façon que, pour w O, z, y et z prennent les

valeurs arbitraires z,, y, , z,, liées par la condition S(r, , y, , 2,) = 0.

16 Pail Painlevé.

la seconde équation (22) donne: v d (y,), d'ou dv = d'(y,)dy,, d'(y,) étant ,- Comme la fonction y,(v), par hypothèse n'admet qu'une nombre fini de branches, elle est (d'après un théorème classique) algébrique en v, ou en e", ou en (x, 9,, 9), [95 Io» stantes numériques et inversement une des trois expressions 7, €^,

nécessairement algébrique en y

9, con-

9(v,9g,, 9,) est algébrique en y,, c'est-à-dire en z, y. Si on veut encore, ou bien l'intégrale v = J(x,y,2) n'a pas de périodes; J est alors rationnelle en 2,9 ,z, soit J = R(x, y, 2);

o

ou bien J n'a qu'une période,’ soit 2«,, qu'il est loisible (en mul-

n". Im ? Sp ges ) ; : : tipliant v par —) de supposer égale à 2iz, et l'expression e' (qui est uni- e i 1

forme en x,y,2) est algébrique en x, y; e’ est donc rationnelle en c, y , 2, soib = p(x, 9,28)

3? ou bien enfin J est dénué de courbes polaires et n'a que deux * périodes 2, , 2, (dont le rapport est imaginaire); la fonction (J, 2w,, 2@,), uniforme en 2,y,2, est algébrique en x,y, done rationnelle en x ,y,2, soit 9 = p(x, y, 2).

' Il ne fant pas oublier que les périodes des intégrales 7, J, attachées à la surface 3, c mt essentie j'à s cycles ^s 8 . Soi X S, correspondent essentiellement à des cycles fermés sur S. Soit par exemple,

du = de + Yydy, dy =, S zy sz = 0.

L'intégrale v = J, attachée à S, a comme période Air el non 2iz, car il faut que y

tourne deux fois autour du point y =O pour que z reprenne la méme valeur. Les fonc- 3v

tions uniformes desse dt | y =e" admettent le couple de périodes —O (pour u), 20, = 4ir (pour v), (et non pas 2e, = 2in).

Le système de périodes 2c, , 2, est bien entendu supposé primitif. La re- marque de la note I s'applique encore. Par exemple, soit:

dy

du = de + Vy —e,dy, dv = —————— À————— \ 2(y im ey Xu TW e,XY = e,)

S= 2 Vy—e, vay eXu e,Xy €) = 9, (6, + 6&4, + e, 0);

si 2w,, 2m, sont les périodes de la fonction (o(v, e, , e, , e,), les périodes de J sont

2«, et 40, (et non pas 26, , 20).

Sur les fonctions qui admettent un théorème d'addition. 17

J'ajoute qu'en posant Y = p(x, y, 2), on peut, moyennant une trans-

formation birationnelle,' effectuée sur S, supposer que p coïncide avec Y; la différentielle est alors une des trois différentielles suivantes:

dv dy, dv ="? dv = ———————

y VAy* 9.9 Is

dans le dernier cas, /4y*—g,y g, Sexprime rationnellement en z,y,z. Diseutons ees trois hypothéses, en remarquant immédiatement que les

intégrales w= 1, v J ne sauraient admettre de couple de périodes de la

forme (209, o), puisque les fonctions z,5,2 de w, v sont rationnelles en w.

13. Premier sous-cas: dv dy. D'après la remarque précédente, u doit être sans période; c'est donc (comme v) une fonction rationnelle de à la fois wniformes et algébriques, sont rationnelles. a surface S correspond birationnellement

(w,y,2). Inversement, les fonctions #,y,z2 de u,v,

à un plan.

a di 14. Deuxième sous-cas: =. En remplaçant « par u av, (a 1

désignant une constante convenable) on peut faire en sorte que 7,4 ad- mettent le couple de périodes (o, 2iz): les fonctions 7,y, 2 de w,v sont alors uniformes en e'. De plus, J n'a plus de périodes; car si I, J possédaient le couple de périodes (20, 2miz), ils posséderaient aussi le couple (26 , 0). L'intégrale u= I est done (comme rationnelle en (x,y,2), et réci-

v

proquement les fonctions uniformes x,y,2 de w,e’ sont rationnelles en

w,€ 0. La surface 5 correspond birationnellement à un plan.

mee dy E 15. Troisième sous-cas: dv = —————. Je représente par Vay" 9, 9 2m, 2w' deux périodes de # I qui correspondent aux périodes de 2«,,

2€, de J, et je considère l'expression. a{(v) + fv, les constantes a, A sont choisies de facon que (ay, + fo) et (ay, + fw,) soient égaux respec- tivement à w et e'. Je pose ensuite

u, wu af(v) pv, -

' Voir la note I, p. 12.

Acta mathematica, 26 bis. Imprimé le 4 août 1902, 3

18 Paul Painlevé. c'est-à-dire:

du, = du + [ag(v) £|dv = Pda + Qdy + LANE | [ay £]. V4y" 934 9s

Les deux intégrales w, = 7,, v J sont encore attachées à la surface S

(puisque V/4y* g,y q, est rationnel en z,y,2z) et elles admettent les deux couples de périodes:

© ;, NO NDOUI eg u

„205. (POULET.

Les fonctions #,y,2 de u, , v sont encore rationnelles en u,, uniformes en

Tu

v, et elles ne changent pas quand on augmente v de 2c, ou de 2a,.

,

1 soit (22, 2mm, + 2nw,), elles admettent aussi le couple (22, 0), ce qui

Enfin, si les intégrales J, , J admettent un troisième couple de périodes,

exige que 2% soit nul. L'intégrale u, = I, est done (comme g»(v)) ration- nelle en (x,y, 2). Inversement, les fonctions 7, y,z2 de u,v, uniformes et algébriques en u,, p(v), p'(v), sont rationnelles en wu, , p(v) , p'(v). La surface S correspond birationnellement au cylindre Z* = 4 Y* g, Y g, de l'espace (X, Y , 2).

En substituant # fv à u, et en divisant ensuite # par a (si a + O), on fait f o et « 1. On voit done qu'après une substitution linéaire

convenable effectuée sur wu, les fonctions x,y,z de u,v sont rationnelles

)

en (v), p'(v) et en U=u+eC(v), (s = 0 ou 1), et cela de telle facon qu'inversement (v), o'(v) et U s'expriment rationnellement en (x, y, 2).

16. Conclusions. a discussion précédente se résume ainsi:

Quand les fonctions æ(w,v), y(w, v) , z(u, v) définies par un systeme (18) sont rationnelles en w et uniformes en v, une transformation biration- nelle effectuée sur S et la substitution à w d'une combinaison linéaire en

u,v, ramenent le système (18) à une des trois formes:

(I) du = dx, dv = dy, 2 —90, l (IT) du da. adv = a L| m6). | 1 (IIT) du = dx + ey dy dv =‘ E. 2! —a4y!—9, 94:

a z

(2, 9,, 9, constantes numériques, ¢ = O ou 1).

Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 19

Les fonctions x,y,2 sont rationnelles en 4, v dans le cas (I), en u, e”

dans le cas (II), en fu e¢(v)}, 9(v) , (v) dans le cas (III). Elles dé- pendent d’ailleurs rationnellement des constantes initiales (z, , y, , 2,); chose est évidente dans les deux premiers cas; dans le troisième, il suffit

de vérifier" que les fonctions

(LV) y= pv), 2 =u—e€(v)

admettent un théorème d'addition. Or posons

7 =a2utu,vty%), W-—J(v-cw»,» 9-—x(W«.*w. Yo =Y(%); Ry) = 4y* 9,9 Is;

on trouve: VR(y) (y) V R(y, |,

n - —9 0 +i] "ym

2 [VEG] VEG vt - - vay Yo Ti = (x + Ly) oz 2 | gg? „zu :

Enfin, la surface S correspond birationnellement, dans les cas (I), (II) à un plan et dans le cas (III) au cylindre z* = 4y* g,y g,.

Examen d'un second cas particulier. 17. Le second problème que je traiterai maintenant s’énonce ainsi:

Determiner tous les cas les fonctions (u,v), y(u,v), z(u, v), finies par le systéme

|" = [P(&, y, z)dz + Q(r,y, z)dy I, (18) e— [P (x ,y,z)dz + Q(x, y, z)dy =, | S(x,y52)— ©

sont rationnelles en e" et méromorphes en v. L'intégrale J est supposée de- nuée de courbes d

* Cette 2M est inutile, si on se ETE que les fonctions av) sont les

quotients de trois séries O(u , v) dégénérées [voir le n? 4].

20 Paul Painlevé.

Il est loisible d'admettre (et c'est ce que nous ferons) que 2iz est la plus petite période des fonctions æ(u,v,), y(u, v,) , z(u, v). Autrement, on multiplierait # par un entier convenable.

Eerivons le systeme (18) sous la forme (19), (20) [page 15], posons ( =e", et cherchons à satisfaire aux deux premières équations:

Oy (23) = (2, y, 2), t=, = Bix, y, 2) en y remplaçant ©,y,2 par des fractions rationnelles en ¢ d'un certain degré g. Pour une valeur convenable de qg, les conditions ainsi formées sont compatibles et donnent pour l'intégrale générale de (23) les expressions:

(24) x = Rat, 5), y = R,(at, 5), R,(at, 0),

u

les fonctions rationnelles R, R,, R, de at dépendant algébriquement d'une seconde indéterminée b. Il reste à disposer des fonctions a(v), b(v) de facon à satisfaire aux équations (20). Or des égalités (24), on tire:

(25) a(v) = G(x,y), b(v)-— H(x,y) |[@, H algébriques en x, y].

D'aprés le raisonnement. des pages 16, 17, la seconde égalité (25) montre que l'intégrale J(r,y,z), qui, par hypothèse, n'a pas de courbe polaire, coincide, moyennant une transformation birationnelle effectuée sur S, avec A 2 AE ^ dy > pum Hs P MA : l'intégrale sllipigne. | UR EET le radical /4y? g,y g, sexprime D 2 3

rationnellement en 7,9y,2.

18. Soit 20,2o' deux périodes de «= I qui correspondent aux deux périodes 2@,, 2@, de J. Considérons la fonction elliptique de se-

\ OU a 95 . . . . conde espèce ae = €^", et d@terminons' [ce qui est toujours possible] a et g(v x

B de facon que les multiplicateurs de cette fonction soient e~**, e"; sa dérivée logarithmique est:

I [ ^ oo(v) (o a) (0) + =) [TSAO], Posons:

du, = du + {¢(v a) ¢(v) + Aldo,

' Si o 9 0, a et # sont nuls, et la fonction de seconde espèce se réduit à l'unité,

Sur les fonctions qui admettent uu théoréme d'addition. 2

c'est-à-dire: o(v 4) 5 EL a man 1 : a(v) - ( : La différentielle: du, = f Pdx + (dy + DT B—€(a) + Lg (a) +V4y 924 Is va’ 9. 9; 2 y --g(a) est encore attachée à la surface S, et les intégrales w, = I, ? = J ad-

mettent les eouples de périodes:

Oc our xj.

2€, , 20, pour J.

Les fonctions z,y,z de w,, v sont rationnelles! en f, e^, méromorphes en v, et ne changent pas quand on augmente v de 2@, ou de 20,; elles sont donc rationnelles en t, , (v) , g'(v). De plus, tout couple de périodes de u,,v est de la forme (20, 2mo, + 2no,), et, par suite, si on veut, de la forme (20, 0); ce qui exige que 2@ soit un multiple de 2i7. Il

suit de que /, est (comme (v) et $»(v)) une fonction rationnelle de

1 x,y, 2; car f, est à la fois uniforme et algébrique en z,y,2z.

19. Nous arrivons done à la conclusion suivante:

L'intégrale v = J du système (18) étant dénuée de courbe polaire, les fonctions x ,y,2 de u,v définies par ce systeme, si elles sont ration- nelles en e“ et méromorphes en o —, sont des combinaisons rationnelles de

g(v) , e'(v), et U se entem x E

stantes numériques, ainsi que les invariants g,, 9, de y(v)|. Inversement y(v), g(v) et U s'expriment rationnellement en (x, y , 2).

Si on veut encore, une transformation birationnelle effectuée sur 5 et la substitution à # d'une combinaison linéaire en w, v, ramènent le système (18) à la forme:

da "di I o'(a) +2 di fau —— 2 &a) + $627], dv =~, (18) E 2 2 @(a) y 2 2 3 : | a = 4y == Got —— 95,5 du

la première équation, pour a o, se réduit à du = —. x

, [r désigne un entier, a, 8 des con-

! Par hypothèse, 2iz est la plus petite période des fonctions e(w, v,) , y(u, vj), z(w, v,); il en est de méme évidemment quand on remplace u par w, + P(v,).

Paul Painlevé.

to to

La surface S est une transformée birationnelle du cylindre:

= 4y° 9, 5-

Enfin, il est aisé de voir que, dans le cas que nous venons de traiter, les fonctions z(u,v) , y(u,v), z(u,v) renferment rationnellement les constantes initiales (x,, y,, z,). Il suffit de vérifier! que les fonctions

admettent un théorème d’addition.” Or appelons »,, y, ce que deviennent ces fonctions quand on y remplace w, v par (uw +u,), (v 4- v,), et appelons de méme z,,y, les valeurs de x,y pour w—w,,v— v,. On trouve aussitôt [en posant R(y) = 4y° 9,y 9,):

en | VEG) - EG) pi |

co = =.

1 26(a)|(y— yy —pla) (y—y\y pla) [y pla)ly, p(a) j^ Natali

y 49,

AC h =—I—% ro LE

1 Voir la note I p. 19.

* On aurait traité aussi facilement le probléme qui fait l'objet de ce chapitre sans supposer que l'integrale v = J soit dénuée de courbes polaires. Il aurait fallu considérer, en outre du cas étudié plus haut (p. 20), les deux cas [n?* 13, 14] on à:

dv = dy, ou ady=—-

On trouve aussitót qu'une transformation birationnelle effectuée sur S et une substitution linéaire effectuée sur w,v ramènent le système (18) [quand les fonctions v, y , 2 de u,v dont méromorphes| à une des deux formes:

uta MCA TD v+b=y,

u+a=loga+ ra: +. +, LIIS .+ y", v+b=logy,

y i= a,b constantes arbitraires, ] , m , » entiers > O.

Mais si on veut de plus que z(w, v), y(w , v) admettent un théorème d'addition, il faut que l'expression de u + a se réduise à log; w et y sont alors des fonctions rationnelles

soit de e", v, soit de e", e".

Sur les fonctions qui admettent un tcéoréme d'addition. 23

Ces deux cas particuliers traitós, je vais passer à la discussion du cas général. Pour alléger cette discussion, j'en détacherai deux lemmes presque intuitifs concernant les fonctions méromorphes.

Deux lemmes relatifs aux fonctions meromorphes.

4

20. Lemme A. Soit « = c(u, v) une fonction méromorphe ' de u, v, telle que le changement de variable » R,(w, v,) |, algébrique en w, v, |, la transforme en une fonction @,(u,v,) algébrique en w. Supposons de plus qu'il existe une seconde transformation analogue v ft,(w, v,), telle que « = e,(w, v,) soit aussi algébrique en w: les deux transformations sont seulement assujetties à la restriction que de l'égalité: R,(w,v,) = R,(u,v,) on puisse tirer 4, soit #—p(v, , v,), p ne se réduisant pas à une constante. Dans ces conditions, je dis que z(u, v) est une fonction rationnelle de u, v.

Il me suffit évidemment de démontrer que la fonction «= d(v, , v,) est algébrique, car je reviendrai à la fonction z = c(w, v) en remplaçant, dans dé, les variables v, et v, par deux fonctions algébriques de w, v. Or dans la fonction ¢,(w,v,), algébrique en w, remplacons # par p(v,, v,); puisque o est algébrique, le résultat x d(v, , v,) est algébrique en v,. En permutant le rôle de v,, v,, on verrait de méme que d est algébrique en »,.

e Qo EI: En particulier, considérons la transformation

n—1 i+1 i

(29) v=a(u+ hy + Blu +R)" +... + +R)" +ww+ ny" (m,m,i entiers, m 0, 4 20, n2 i),

h est une constante arbitraire dont peuvent dépendre a, f, ..., À; admettons que, pour h quelconque, cette transformation change © = e(w, v) en une fonction « = (uw, w) algébrique en u: il suffit de donner à h deux valeurs particulières arbitraires h,,h,, de poser w— v, pour h—/,, w v, pour 7 /,, et d'appliquer la proposition précédente pour voir que z(w, v) est rationnel en w,v. Il n'y a d'exception que si l'égalité:

> = x :

m sf: Ww m " m-

au + h)" +... E Que h,)” = a,(u + h)" +... +, (u + h,)

! Si w(w, v) est une fonction quelconque, le lemme subsiste, à condition de rem-

lacer dans l'énoncé le mot rationnelle par le mot algébrique. 4 1

24 Paul Painlevé.

ne définit pas # en fonction de v,, v,; autrement dit, si la valeur us u+h,\" OPERA Le uth, n i-1 itl

n nm

a,(u + h,)™ +... + AQ h,)™ —a,(u+ hys —...—A(u+ hy)”

ie (u+h,)™

ne dépend pas de w. Ce cas exceptionnel ne saurait évidemment se pré- senter que si à est mul, m egal à 1 et a indépendant de h; en particulier, si » m, l'exception ne se présente que dans le cas la transformation (29) se réduit à la suivante: '

(30) v a(u + 1) + uw, (a numérique). Nous aboutissons done à ce lemme:

Lemme A. Si une fonction méromorphe x = e(u,v) devient, aprés une transformation (29) h est arlatraire, une fonction (uw) algébrique en u, cest une fonction rationnelle de u,v, sauf peut-être dans le cas à est nul. Si, dans la transformation (29), n est au plus égal à m, e(u,v) est rationnelle en u,v, à moins que la transformation (29) ne se réduise a la transformation. (30).

21. Lemme B. Si une fonction # = ¢(w), uniforme dans le domaine d'un point # = a, s'exprime par une combinaison algébrique de plusieurs fonctions e,(w) , ..., ¢,(w), algébroides? pour #— a, e(w) est holomorphe pour 4 a ou admet u a comme pôle.

! Si la transformation v = au + v, change g(w, v) en une fonction @,(u, v,)

algébrique en w, il en est de même évidemment de la transformation v = alu + A) 4- v,, qui substitue à v, l'expression (ah + v,); la présence de h est, dans ce cas, purement parasite.

* On sait qu'une fonction f(w) est dite algébroïde pour u=a si elle est develop- 1

.. . B . n pable, dans le voisinage de wa, suivant les puissances croissantes de (w a), (n entier > O), les premières puissances pouvant être négatives; f(w) est fractionnaire ou méromorphe pour u=a si u=a est un pôle de /(u). On dit que /(u) est alge-

broïde pour u=& si la fonction f,(w,)= ra) est algébroide pour u, = O. u

Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 25

En particulier, si ¢(w) est méromorphe dans tout le plan et s'erprime algébriquement à l'aide de plusieurs fonctions g,(u) , ..., ¢,(u), algébroides pour u co, e(u) est une fraction rationnelle.

Ce lemme est évident; « = a ne peut être qu'un point algébrique done un point régulier ou un pôle de la fonction ¢g(w) uniforme dans le voisinage de u = 4.

Examen d'une courbe polaire non logarithinique.

22. Nous allons aborder maintenant l'étude générale du cas les fonctions inverses a(u, v) , y(w,v) , z(u, v) des différentielles totales

uw-— 1% ;4,2) 0 J(z,y,2)

renferment rationnellement les constantes x, ,y,, z,, en supposant seulement qu'une au moins des intégrales I,J admet distance finie ou infinie) une courbe polaire. 3

C'est la discussion des intégrales I, J dans le voisinage d'une courbe polaire qui constituera toute la difficulté de cette étude.” Nous pouvons, moyennant une transformation birationnelle effectuée sur S, faire en sorte [voir le n? 10] que la courbe polaire considérée 7’ soit située à distance finie dans le plan z o, sans se réduire à une droite parallèle à oz. Plaçons-nous d'abord dans le cas ot JZ’ est une courbe polaire non-loga- rithmique pour une détermination (J,, J,) du couple d'intégrales (I, J).

! Comme on peut augmenter 4, v de constantes arbitraires, il est loisible (et c'est ce que nous ferons, pour simplifier l'écriture) de supposer, que w O, v =O sont des valeurs quelconques; autrement dit, nous admettrons qu'on a préalablement remplacé u,v par uta, v+b, les constantes a,b étant arbitrairement choisies (et non exceptionnelles). Dans ces conditions, les fonctions z(u,v), y(w, v) , z(u,v) pour v—0, ne se réduisent pas toutes trois à des constantes, et la méme remarque s'applique à w=o. De plus, on sait que z(w + h,v + k) s'exprime rationnellement à l'aide de U,(w)— (wu, k), U,(u)—y (wu, k), U,(u)=2(u,k) et de Vi(v) 22(h, v), V,(v) (A, v), V,(v)=2(h, v); soit

z(u-4-h,y 4 k -- R(U,, U,, U,, Vi, Vy, V5); pour h=k=o et w,v arbitraires, les valeurs de U,, U,, U,, V,, V,, V, ne donnent Oo pas à R la forme = et la méme remarque s'applique à y, 2.

Acta mathematica, 26 bis. Imprimé le 26 aoüt 1902. 4

26 Paul Painlevé. Les deux branches en question de I,J sont développables sous la

forme:

A,(7) (y)

ing RUD ie REED ae A EE

B (4) B (y) Be ex SD EM ee PUT BM

(a) m

a = X' (l entier > 1);

les A, B sont des fonctions algébriques de y, holomorphes pour une valeur quelconque (non exceptionnelle) y, de y, et les développements (31), (32), pour y y,, convergent quand || est suffisamment petit; m et n sont deux entiers positifs dont un au moins n'est pas nul; il est loisible de supposer m >n et m > Oo.

Ceci posé, éliminons X entre les équations (31) et (32). Posons: 1 =(u+h)", (h constante arbitraire); le développement de u, peut s'écrire:

N 4 a (y) + a (y) X +, et en remplacant X en fonction de w, dans l'égalité (32), il vient:

; 1 (33) v = a(y)ui + B(y)ur^ +... + »(y)u, + o(y) + = EE la série (pour y = y,) convergeant si |w,| est suffisamment grand.

Deur cas sont à distinguer suivant que dans le développement (33) tous les coefficients a, B,... jusqu'à @ inclusivement sont ou non indépendants de y.

Premier cas.

23. Supposons que les coefficients a(? (y),..., G(y) ne soient 2 I y) ; PY); , GN

pas tous des constantes; soit A le premier de ces coefficients qui dépende effectivement de y, et soit A(y)wi le terme correspondant de la série (33).

Posons:

= —h+u", v-—au-4d pup +...+wu, (ko)

Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 27

Les fonctions z,y,2 de w,v deviennent des fonctions méromorphes de u,, w qui vérifient (pour les grandes valeurs de w,) les relations:

(34) u,— 5 + a (y) + a (y) X +, w = À(y) + ^ +..., [X(y)+ol.

(y) u, Soit y, une valeur arbitraire de y (valeur pour laquelle les fonctions algé- briques a,(y) , a(y) , ..., A(y) , n(y) , --. sont holomorphes et a; différent de zéro); pour u = co et y y,, w prend la valeur w, = A(y,), variable ^ [ | avec y,. Pour plus de clarté, remplaçons w, par =; le systeme 1

a,(y)

w-Xx| + b(y)X +b, (y)X? + | w= À(y) + n(y)w +... définit un couple de fonctions X(w', w), y(u',w) qui pour w' =o, ww, sont holomorphes et prennent les valeurs X o, y=y,. Les fonctions méromorphes « = X’ et y de (w,, w) sont done rationnelles en u,.

Ceci revient à dire que la transformation:

n n—1

(29) v a(u + n + Blu + ne +... + w(u + h)‘

(m>n>k>o, h constante arbitraire)

change les fonctions méromorphes x,y de w,v en deux fonctions de u, w qui sont algébriques en u. Il résulte alors du lemme A que z et y (par suite z) sont rationnelles en w,v, à moins que la transformation (29) ne se réduise à la forme: v = alu + h) + w, (x constante numérique). Il suffit alors de remplacer l'intégrale J par la combinaison w 7 «J pour que les fonctions x,y,z soient rationnelles en u. D'oü cette conclusion:

Dans le cas qui nous occupe, les fonctions ©, y, 2 sont rationnelles en u, aprés qu'on a remplacé v par une combinaison linéaire convenable de u , v.

Deuxiéme cas.

24. Supposons maintenant que dans le développement (33) tous les coëfficients a, g,... jusqu'à & inclusivement soient indépendants de y. Posons encore:

u=—h+u, 0 = aut + Bur +... + yu ow.

28 Paul Painlevé.

Si je montre que les fonctions méromorphes x , y, 2 de u, , w sont ration- nelles en &, rien n'est changé à la conclusion précédente. Or les fonctions

ro— c(u,v) y = (u,v) admettant un théorème d'addition, les fonctions x = o(uy—h,ai+...+ w)=¢,(u,, w) et y = du —h, au +... + w)zdq(u,w s'expriment algébriquement ' à l'aide des quatre fonctions méromorphes à une variable: U(u,) = e(ur , aui 4- ... o vu,), U,(u,) = d(ur , aut +...+ vu), V,(w) = e(h, w), Vi(w) = dh, w). Pour que e, et d, soient rationnels en u,, il faut et il suffit que U,, U, le soient: c'est ce que je vais établir.

Remarquons d'abord qu'inversement U,, U, peuvent s'exprimer algé- briquement à l'aide de V,,V, et de x e,, y d,. Ceci posé, soit

o(y) le premier des coefficients G,o,... du développement (33) qui dé- pend effectivement de y, et soit oy) le terme de (33) correspondant.* Uy

Faisons la substitution:

w

u, ui Les égalités (31), (32) équivalent alors aux suivantes:

m= + NEU = e(y) + nalen +..., le'(y) + 0),

et ce dernier système définit un couple de fonctions X(u, , w), y(u, , w) qui, pour u, = ©, w = wi) (wy arbitraire), sont holomorphes et prennent les valeurs X—0, y=y,. D'autre part, V,, V, deviennent des fonctions

Wu, w) V, (^. ... 7), Wu , w)z V, de +. E qui admet-

u, u,

' Voir la note I, p. 25. * Un tel terme existe toujours; autrement, v serait fonction de w,, et PQ, QP,

identiquement nul.

Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 29

tent 4, = co comme point régulier ou comme pôle. Les fonctions méro- morphes U, (1) , U,(w,) apparaissent ainsi comme des combinaisons algébriques de quatre fonctions W,, W,,x,y de (u,, w') qui (w' étant quelconque) sont algébroides pour w, = co: d'après le lemme (B), U, et U, sont ration-

nelles en w,. 6, RR:

La conclusion, dans le second cas, est la méme que dans le premier. Si donc il existe une courbe polaire non logarithmique, les fonctions x , y, 2 sont rationnelles en u, aprés qu'on a remplacé v par une combinaison li- néaire convenable de u, v.

Examen d'une courbe polaire logarithmique.

25. Placons-nous maintenant dans lhypothéses la courbe polaire x=o est logarithmique pour une au moins des deux branches J, con- sidérées. Les résidus correspondants a, f de I, ne sont pas nuls tous

, : d JL. deux, soit 8 + o; en substituant 9I aJ à I et 7 à J, on peut supposer D & Oo, f 1. Dans ces conditions, le couple J, J se développe sous la

forme suivante [voir le n? 10]

A, BAR A (35) u = IT", y, 2) yu + xua b X + A, + Any: X +.

B B Dr (36) udJ(us.9.2)— Lb bud X + log X+ B,+ B,,,X+....

Dans ces conditions, les fonctions méromorphes #,y,z de w,v ne changent pas quand on augmente v de 2iz, et sont, par suite, des fonc- tions uniformes de 0 =e", fonctions dont les seules singularités essentielles possibles, dans le champ des 6, sont 0 = o, 0 ©.

Je représenterai systématiquement, dans ce qui suit, par c(w, v), (wu, v) les fonctions x,y de (w,v), par e,(w, 6), &,(«, 0) les fonctions x, y de (u, 0); on a:

eu, 6) = glu, log), dw, 6) = d(u, logé)

30 Paul Painlevé.

Je représenterai’ par V,(v), V,(v) les fonctions ç(o,v), (o, v), et par T.(6), T,(0) les fonctions uniformes V (log 0), V,(log 0). D'après le théorème d'addition, e(w, v) et J(u, v) s'expriment algébriquement à l'aide de c (w, o), d(u,o) et de V,(v), V,(v); pour démontrer que x et y sont des fonctions rationnelles de @ =e", il suffit de démontrer que 7,, T, sont rationnelles

en 0. Mais le théoréme d'addition définit encore algébriquement

Eu + n, 5 00), d ty , 0)

a l'aide de ¢,(u, 60), d,(u, 0) , 9,(u,, 0,) , dl, 0,); en particulier, si on fait 4 u, = o, on voit que 7\(4%) , T,(#6,) s'expriment algébriquement à

l'aide de T,(0) , TAB), T(8,), T,(0,); il en résulte notamment que 7' (5).

1

Ps (5) s'expriment algébriquement à l'aide de 7,(0), T,(#). Si done T,, T,

2 n'admettent pas la valeur 6 = o comme singularité essentielle, il en va de méme pour la valeur 6 co. Autrement dit, si les fonctions T,(8), T,(0) sont méromorphes, elles sont nécessairement rationnelles. D'où cette con- clusion:

Pour établir que les fonctions x , y de u, 6 = e" sont rationnelles en 6, il suffit de prouver que T,(#), T,(8) sont méromorphes.

Ceci posé, distinguons deux cas suivant que l'entier m est positif ou nul.

Premier cas: nm > o.

1 26. Posons a, = (u + h)", tirons X de l'équation (35) et portons dans l'équation (36), en remarquant que

Li: a 5 125 a(y) , %(y) tog Ae mo dE ace Meere ar DE (4,,0,, 4,,... algébriques en y).

! Voir la note I, p. 25. A la valeur v O, correspond la valeur 0— t. Les I p

fonctions V,(v), V,(v) ne sont pas toutes deux des constantes, et ne peuvent, par suite, se réduire simultanément à des fractions rationnelles.

Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 31

Il vient

(37) v= qui + pul +... + vu, —logu + & + LE +...

Je dis d'abord que tous les coéfficients a(y), B(y), ..., »(y) sont des con- stantes.

Supposons en effet qu'il en soit autrement; soit A le premier des coéfficients a, ß,...,» qui dépend effectivement de y, et soit Au, le terme correspondant du développement (37). Faisons le changement de variables:

u= um —h, = aw pul? +...+ wu (k>1);

je vais montrer que les fonctions méromorphes x,y,z de u,, w sont (pour w queleonque) rationnelles en u,; le lemme A conduit dés lors a cette con- clusion absurde ' que les fonctions ©, 5,2 de u, v sont rationnelles. A cet effet, substituons à la variable w la variable v, définie par l'égalité: v = aut + guy +... + ui log u,,

ce qui entraine

et posons’: x = M(u,,v,), y '(u,, v,); les égalités (35) et (36) prennent

la forme:

b , 1 1 uw =D (Ext. on —3Ag)H- 9) uu Wy) *o), et si c désigne la valeur (arbitraire) A(y,), les deux dernières équations dé- finissent un couple X(w,,v), y(w,, v) qui pour 4, = co, v, c est holo- morphe et prend les valeurs X o, y »,. Les fonctions @, 4" sont

' Les fonctions «,y,2 de u,v ne changent pas quand on augmente v de 2iz, et ne peuvent étre rationnelles en v sans étre indépendantes de v.

* ® et % sont uniformes mais peuvent admettre u, = ©, u, —O, v, = co comme points essentiels.

DI; 32

Paul Painleve.

done holomorphes pour u, co, v, —c, et quand on donne à w, de grandes

valeurs, à v, des valeurs voisines de c, ® et ¥ diffèrent très peu de o et y,. Revenons maintenant à la variable w, et soit z 0, (u, ,w), y V (u, , w);

on a: log u, 0, = O(u,,w + i. )= Q(u, , w + &), : H , I x s tendant vers zero! avec —. Donnons à w la valeur constante c; la

À

1 fonction ®,(u,,h) = d(u,,h + e) diffère trés peu de zéro quand »w, tend arbitrairement vers l'infini; elle est donc holomorphe pour u = CO, et, comme elle est méromorphe, c'est une fonction rationnelle de w,. La méme conclusion s'applique à y, done à z, résultat absurde.

C. .Q.. FE. TI»

27. Ce point établi, je vais montrer que, (moyennant une transforma- tion linéaire effectuée sur w,v), x,y, 2 sont, dans le cas qui nous occupe, rationnelles en u et 0 e.

Puisque a,ß,...,» sont des constantes, posons:

(38) v=auj+ fur "+... +vu, + log c A(u,) + log v, u=u; h;

zr ce(u,v) et y d(u,v) deviennent des fonctions uniformes de w,, c dont les seules singularités essentielles possibles sont uw, ©, 7— 0, T= CO, et qui, en vertu du théorème d'addition, s'expriment algébriquement* à l'aide des quatre fonctions:

U, = g[w h, H(wu,)], U, TX dur h, H(u,)|,

Ti(r) = ¢(0, logz), T(r) = ¢(0, log).

* Les fonctions ®, (u, w), V,(w,w) sont uniformes; il est donc loisible, dans log u o 2i. Dame : : —,--, de prendre la détermination de log w, telle que sa partie imaginaire soit comprise

Uy entre O et 27.

* Ces expressions algébriques en U,, U,, T,, T, ne sauraient étre de la forme o 23 du moment que les valeurs w —O, v=O sont quelconques (voir la note I, p. 25).

La méme remarque s'applique à tous les raisonnements analogues.

Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 33

Inversement, 7,(?), T,(r) s'expriment algébriquement a l'aide de z(u, , 7), y(u,, v) (et de U,, U,). Les fonctions T,(c), T,(z) sont done méromor- phes (et par suite rationnelles) si les fonctions z(w, , t) , y(u, , 7) sont méro-

morphes; à ces dernières, substituons les fonctions x(/ , 7) , y(¢, +) obtenues

en posant »w, -, fonctions qui ne sauraient présenter de singularités

1

essentielles en dehors de = co, 7— 0, c— ©. Je dis que c o n'est

pas un point essentiel de ces fonctions, ou, si on veut, en remplacant 7 t : F - j 2 ;

par --, que w, co est un point régulier ou un pôle des fonctions x(u, , t), 1

y(u,,t). Pour nous en rendre compte, changeons logr en logé log u, dans l'équation (38): on voit que z(w, , £) , y(u, , ¢) s'expriment algébrique- ment à l'aide de T,(£), T,(£) , U}, U;, si U;, U, désignent les fonctions déduites de U,, U, en y remplaçant H(w,) par H(u,)— log u,; à savoir:

U; = e[ur h, H(u,) log u, |, U; = dut h , H(u,) log u, |.

Tout revient done à démontrer que w, co west pas un point essentiel de Ui(u), U;(w.).

Admettons, pour un instant, ce résultat. Alors, 7,(f), T,(f) sont nécessairement rationnels, et comme U,, U, s'expriment algébriquement à l'aide de U}, U}, T,(w,), T,(w,), les fonctions méromorphes U,(w,), U,(u,) sont aussi rationnelles. Il suit de que les fonctions «(u, , c), y(u, , 7) sont rationnelles en w,, 7; par conséquent, r(w, v), y(w,v) deviennent des

fonctions algébriques de w quand on y fait le changement de variables

n n—1 1

v a(u + h)" + Buta” 4p... »(u +)" + w;

mais, d’après le lemme A, ceci exige que x,7y,2 soient rationnels en «, v (résultat absurde), à moins que la relation entre v et w ne soit de la forme: v qu -- w. En substituant à v la combinaison v au, on voit que les fonctions x ,y,2 de (u,v) sont rationnelles en u et en 0 e.

(0s B. D.

* Si les fonctions a(t, 2) , y(t, c) , z(E, 7) sont méromorphes, il en est de méme sûrement des fonctions obtenues en remplaçant £ par ,r. Acta mathematica. 26 bis. Imprimé le 26 aoüt 1902,

ox

34 Paul Painlevé.

28. Il nous reste done seulement à démontrer que Uj(m), Uj(w) sont holomorphes ou rationnels pour w, co. Or écrivons les relations entre X,y,u,,t, déduites des équations (35), (36), (37); ces relations sont de la forme:

EE

y) | «oM TE

[epi + +224 (8 = o),

soit x(y) le premier des coefficients 9,7,... qui dépende effectivement de ¥

(Qr) ; le terme correspondant du développement (39). Faisons un Wy

dernier changement de variables:

y et soit

N Ü x t=0d+2+4..+5, (0 + 0); Uy Wa les relations:

; AC) u, =a R(y)d-b)X..., Pay pussy &W#O)

nous montrent, d’après un raisonnement déjà fait, que les fonctions ©, y de (x, , t sont holomorphes pour w, co; mais ces fonctions s'expriment algébriquement à l'aide de U}, U;, et des fonctions T°, T; de u, ob- tenues en remplaçant dans 7,, T, la variable ¢ par l'expression $4» lE í—80-4--—-...4-—5 a J 1 Uy T! et T; sont holomorphes (ou fractionnaires) pour w, = ©; car l'argu- 1 2 1 ) 5 ment ¢ pour u, = co (et ¢’ quelconque) s'y réduit! a d= o. Inversement, d'ailleurs, U} et U; s'expriment algébriquement à l'aide des quatre fone- tions z(w, , 0) , y(u,, 7) , 15, T;, toutes quatre algébroides pour u, = co; le point u, co west donc pas un point essentiel de Uj(uj), U;(u,) La discussion du cas m > Oo est achevée.

1 Si j 0, autrement dit si ó'(y)2EO, t coincide avec ¢’ et 1';, T; ne dépendent que de f£.

Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 35

Deuxième cas: m o.

29. Supposons d'abord que m soit mul en méme temps que m, (autre- ment dit que J,J ne deviennent infinies que logarithmiquement sur la

+

courbe polaire). Eerivons les deux égalités: (40) u=A,(y) + À,(y)X + AQ) X* + ..., (41) v = log X+ B,(y) + B, (y) X + ....

Posons 0 €', et montrons que x,y, 2 sont des fonctions méromorphes de u, 0, par suite [n° 25] des fonctions rationnelles de 0. L'équation (41) devient:

(42) = X[e(y) + (y) X -e(y) -...], eze"?:zo;

en portant dans (40) la valeur de X tirée de (42), on trouve:

u a(y) + B(y)0 +... +Iy)® +...

Soit À le premier des coéfficients a, B, ..., 4, ... qui dépende effectivement de y. La transformation:

u=—atfpot+...+ 4,0’

conduit aux relations suivantes entre w,, 0, X, y: u Xy) + n(y)8 -»(y)8 -...., 06—X(e-eX-...] Q(v)so],

et d'aprés un raisonnement déjà employé, ces équations sont vérifiées par un couple: X(w,, 0), y(u,, 6), holomorphe pour u, wj, 0 o. Les fonc- tions z(w,, 0), y(u,, 0), sont done holomorphes pour #4 0; mais d'autre part, elles s'expriment algébriquement' à l'aide des quatre fonctions:

U, e(a + fO+...+4u,6’, 0), U, d(a+ pO+...+ 4,0’, 0), T, = ¢(0, log 6), T, = ¢(0, log 6),

et inversement T7,, T, s'expriment algébriquement à l'aide des fonctions U, , U,, æ(u,, 0), y(u,, 0) qui toutes les quatre? sont holomorphes ou frac-

* Voir la note 1, p. 25. ? La chose est évidente pour U,, U, puisque les fonctions z c(u, v), y d¢(u,v p 1 Ua puisq AU, : e sont méromorphes.

36 Paul Painlevé.

tionnaires pour 0 o. Les fonctions uniformes 7,(0), T,(0) ne sauraient done admettre 0 o comme point essentiel, et sont des fonctions méro- morphes (par suite rationnelles) de 4. Il en est donc de même des fonc-

tions 7,y,2 de uw, 6. (A 1/2 à >

30. Je vais établir maintenant que le cas précédent est le seul pos- sible si m est nul, autrement dit que n est nécessairement nul avec m. Admettons en effet qu'il en soit autrement et voyons que l'hypothése est absurde.

Soit done m o, n2 0o. Nous distinguerons ce cas en deux sous-cas suivant que A,(y) est ou non une constante.

Premier sous-cas: m O, n>0, Aj(y) £0. Ecrivons les deux égalités (43) u A,(y) + Ai(9) X + A(y) X! + ..., [4 (y) =O],

B oY) (v) (44) p X^ E xm +: ds pee Am

Ba a)

+ log X + B, (y) + Bi y)X t (n 2 0);

soit y, une valeur quelconque (non exceptionnelle) de y, et a, la valeur cor- respondante de 4; si nous donnons à u, dans (43), la valeur (arbitraire) 4;, nous pouvons en tirer y sous la forme:

Y= Yo +9X +hX*+...,

et en portant dans (44) il vient:

B C Cu Y La gat bop tog X + OO aX.

quand X tend vers zéro arbitrairement, v tend vers l'infini arbitrairement '

* Posons w = Ban = p (cos © + à sin w), X = r(cos y + à sin g), log X= log r+ig,

‘yg restant compris expressément entre O et 37); dans ces conditions, ¢ tend vers zéro

Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 37

d'après l'égalité (45); done si, pour w w,, v tend arbitrairement vers l'infini, la fonction uniforme z X'(u,, v) tend vers zéro, y tend vers y. Les fonctions méromorphes x,7,2 de u,v seraient done rationnelles en v, ce qui est absurde. C. Q.

Second sous-cas: m O, n O0, Aj(y) =o. 31. Il est loisible d'admettre que la valeur constante A, est nulle (en augmentant « d'une constante) et d'écrire: nie usu y) + XA, a(y) +...}, q 0, (46)

B.( l Te |[»-X AD p.p FED p log X + B,(y)+ Bras (y) X 4...

Si nous remplacons w par wj, et si nous tirons X de la première équation 46), il vient [en remarquant que logw, log X + a,(y) + a, (y) X + ...]:

(47) ++. sr: ~ + log + 8 + pu, 1 1 Soit À le es des coéfficients a, 8,..., 0,... qui dépend effectivement

de y, et soit le terme correspondant du développement (47), (k>o ou ui

<o ou =o). Posons:

(48) v logu, + geen bom =, (k>00u 0 ou <0); Uy ur u,

*

avec X; d'une façon précise, 7 désignant une quantité positive prise d'avance aussi petite quon veut, on a: |se| « y, dés que | X] est inférieur à une certaine quantité p, et par suite:

w = ~ (cos ng i sin ng)A(cos a+ i sin a), avec I—2 X AE 10$, -y<snasy;

si done æ varie de x à O et yg de O à 37, on voit que w coincide avec tous les points Icy

,

extérieurs à un cercle décrit de l'origine comme centre avec un rayon égal.à

n

Me v coincide avec tous les points dont le module dépasse | B,( wes x

38 Paul Painlevé. on peut éerire

DL

(1 +8),

a "n

Wy

e tendant vers zéro (pour w= w,) quand w, tend vers l'infini sur une di- rection quelconque, et (d'après la note 1 de la page 36), quand wu, tend vers zéro arbitrairement, v tend arbitrairement vers l'infini.

D'autre part, X,y,%,,w vérifient deux relations de la forme:

u = X[C, (y) + (y) X-€G,(y) X' -...]; (G= YA, etc) w A(y) + puy) + wiv(y) +... (y) = 0,

et, d'après un raisonnement constamment employé, ces relations montrent que les fonctions r X' et y de w,,? sont holomorphes pour w, = 0, W = Wy.

Mais les fonctions «,y de w,,w s'expriment algébriquement à l'aide des quatre fonctions: U, e(uj,0), U,=—¢(uj, 0), et Vi, V;, si Vi, V; désignent les fonctions V, (0,v), V,—4d(o,v), on a remplacé

* a w PE v par l'expression v = log, + " +...+ "I réciproquement Vj, V; s'ex- 1 1

priment algébriquement à l'aide des fonctions U,, U,, v(u, , w) , ya, , w) qui sont toutes les quatre, holomorphes ou fractionnaires pour w,—0;

V; et V; sont done aussi holomorphes ou fractionnaires pour w,— 0. Or,

, . a, . .

quand w, tend vers zéro, la variable v —(1-- s) tend vers l'infini arbi- Uy

trairement; les fonctions méromorphes V,(v), V,(v) sont done bien détermi- nées quand v croit indéfiniment; ce sont, par suite, des fractions ration- nelles de v; résultat absurde. C. 9. 812

Conséquences de la double discussion précédente. Theoreme définitif.

32. Les conclusions des n^ 23, 24, 27, 29, 30 et 31 se résument ainsi:

Après une transformation linéaire convenable effectuée sur u,v,

Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 39

ou bien les fonctions x ,y,2 de u,v sont rationnelles en u; ou bien les fonctions x,y,z sont rationnelles en e“, et les intégrales 1, J ne peuvent devenir infinies que logarithmiquement.

Le cas a été étudié aux 12—16.

Dans le cas 2°, I et J admettent le couple de périodes polaires (2/7, 0). Si J ne présente pas de courbes polaires, on rentre dans l'hypothèse qui fait l'objet des n^ 17— 19. Si J présente une courbe polaire, cette courbe est nécessairement logarithmique, et si le couple de résidus correspondants

, . v. a v est a, f, (8 -F 0), il suffit de remplacer # par w— ;v et v par > pour que D t

I et J admettent les deux couples de périodes polaires (2iz, 0) et (o , 2iz).

v

Cr.

Dans ces conditions, æ,y,2 sont rationnelles en t =e", 0

Inversement, ¢ et # sont algébriques en x,y,z. Je dis qu'on peut toujours faire en sorte que ¢ et 0 soient rationnelles en x,y, 2. Tout d'abord, les résidus de J (et de J) sont réels et commensurables, et en multipliant I (ou J) par un certain entier, on peut les supposer entiers, premiers entre eux: la plus petite période de J (et aussi de J) est alors 2iz. A la période 2iz de J correspond une période 2miz de J; en remplaçant J par J, J ml, on annule m; seulement, la plus petite période de J, peut n'étre plus 2iz, mais 2izk, (k entier); l'entier % entre alors en facteur dans tous les

í j Ja s : 5 résidus de J,, soit J, = i à la période 2iz de J, correspond une période v

2izl de I; je remplace I par I, I—lJ,, et les intégrales [,, J, ad- mettent les couples primitifs de périodes:

Xr AS. . , OQ. .- 27

€^ et e^ sont rationnels en 2,y,z2. Autrement dit, aprés une substitution linéaire convenable effectuée sur u,v, les quantités e", e' sont rationnelles en x,y,2, et inversement les fonctions uniformes x ,y,2 de e',e sont ration- nelles en e“,e’.

Dans le dernier cas que nous venons d'élucider, la surface S(x,7y,2) o correspond birationnellement à un plan.

33. Théorème définitif. Le théorème que nous avions en vue se trouve dès lors complètement démontré. Nous l'énoncerons ainsi:

40 Paul Painlevé.

Considérons deux intégrales de différentielles totales, qui ne soient point fonctions l'une de l'autre, attachées à une surface algébrique S(x, y, z) o, et dont une au moins admet une courbe polaire; soit:

pu JP, ddr d Qi y, ody = 12,9, 2)

| v = f Ps, y, dx + Q,(r,y,2)dy = J(x, y, 2).

Si les fonctions x(u,v),y(u,v), z(uw,v) définies par l'inversion du systeme (E) renferment rationnellement les constantes initiales x), Yo, z, (liées par la condition S(z,,w,,z,) 0), ces fonctions, moyennant une substitution linéaire convenable effectuée sur u,v, sont des combinaisons rationnelles d'un des systèmes de fonctions qui suivent:

a, i. ESO x AE, 4—0, (T) j ie Kr js Mc X-u-—sQ(v, Y=gi(r), ani Au sions ea) 492,93 constantes nu- Xe elo), Y=p(), Z=g'(v), | mériques.

Comme les intégrales I,J présentent sürement une courbe polaire [voir le 11] quand le nombre des périodes est inférieur à 4, on voit que le théorème peut s'énoncer encore ainsi:

Quand les fonctions x,y,z de u,v définies par l'inversion de deux intégrales (distinctes) de différentielles totales attachées à S renferment ration- nellement les constantes initiales x, y, , z,, ce sont des fonctions hyperelliptiques (aux mêmes périodes) dégénérées! ou non.

C'est le théoréme auquel nous avons ramené celui de WEIERSTRASS [n° 7]. De plus, X, Y,Z s'expriment rationnellement en fonction de x,y, 2. La surface S correspond birationnellement à un plan dans les trois premiers cas [où Z 0), et au cylindre Z? = 4Y°— 9, Y 9, dans les deux derniers.

Les systémes de fonctions qui figurent dans le tableau (T) sont des quotients de fonctions # deux variables) dégénérées [voir le n? 4].

Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 41

Remarquons que les coordonnées X, Y, Z de ce cylindre se laissent mettre de trois manières distinctes sous la forme de fonctions hyperelliptiques

dégénérées, à savoir: Y g(v), Z g'(v) avec

Fr a\v a) ou X—#—6{{(0),; ou Z=e- I; o(v)

à chacune de ces reprósentations correspond un groupe permutable à deux paramétres de transformations birationnelles de la surface en elle-méme, groupe obtenu en augmentant #,v de constantes arbitraires.

Enfin, donnons une dernière forme aux conclusions auxquelles nous venons de parvenir:

Quand les fonctions x,y,z de u,v définies par l'inversion de deux intégrales de différentielles totales quelconques attachées à S renferment ration- nellement les constantes x), yy, z, et admettent au plus trois couples de périodes distincts, le systeme (X), moyennant une transformation birationnelle effectuée sur la surface S et une substitution linéaire effectuée sur w,v, se ramène

)

à une des formes:

dU= dX, AT, 2 =o. dU = aX, dV=T, Z =o, au=", wW=F, Z —o, (o) dU— dX-E e 7, dYV—*7, Z!—4Y'— 9, Y—g,,

»(a)+Z dY ee er

=| @dV=—, Z’=4Y'*—g,Y—4g,, 2{o(a)—Y])’ BAe Tey hi (s =0 ou 1; 9,,9,, « constantes numériques). Quand « tend vers zéro, le dernier systeme (e) tend vers le suivant:

dX dY dU =—, dy = —— - : (49) x v4Y° 9,} 9s

Acta mathematica, 26 bis, Imprimé le 27 août 1902, 6

42 Paul Painlevé.

34. Comparaisons avec les fonctions inverses des intégrales hyperellip- tiques.

Les fonctions hvperelliptiques de genre 2, soit (u,v), z(u,v) , Clu,v

n ] | | Le] ) , 8 , , ) 5)

se laissent définir par le systeme:

= JS $45, VH(é,) V H(&) (7) 1& dp ES A VH(&) VH(E,) avec: [ HE) = QE +a6+...+ 46+,

| E=6, + &,, 4 = §&; Go VH(&) + VH(E,).

Le systeme (7) dégénère quand le coefficient a, de // s'annule ou quand H a des racines multiples. D’apres le théorème précédent, une transformation birationnelle effectuée sur x,5,z et une transformation linéaire effectuée sur 4, ramènent alors (+) à une des formes (5). Démontrons rapidement la réciproque: c'est-à-dire que fout systeme (a) est réductible à un système (z) dégénéré.

Tout d'abord, il suffit de faire H=1, pus Hf(2) = £? puis H(z) = £(£— 1), pour obtenir trois systèmes (z) qui équivalent respective- ment aux trois premiers systèmes (o).

Quant au quatrième, il ne saurait correspondre qu'à un systeme (7) formé d'intégrales elliptiques de première et de seconde espèce. Considérons

done le svstéme:

E, dé. &,dE x x du E d = 23, R(&) = 48 Js) 2e V R(&) VR(E,) 7) ; dé, dz, " - re - je - Sn AS Dre di m tee He DE TEN RE E Vy RE, V R(&)

Il est clair que v(x,y,2) admet les périodes 2«, , 2@,;' mais allons voir

dans un instant que ces périodes sont primitives. Posons: 1 vt n1), Sy e v,), ) § | v) etn, + v,),

' Puisque le point (£, 7, €) décrit un cycle fermé quand &, et Vit (&) reprennent

les mêmes valeurs, &, et YR(£,) ne variant pas.

2

Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 43 d'où: 1(&) E

re)

/ I | /R(&) V Y —(& +E) - | a ( 1 + 2) Hg EEE £,

Si

OECD rationnel);

VR(Y) = g'(r, + v,) s'exprime de méme rationnellement en ¢, 7, €. Ona ensuite: ; 1[ JRE) VR(E u = —([¢(v,) + £(v,)] + const. E(v) + > | LES ES \ 2 | + const. = Si Se

La transformation rationnelle:

| JR(&)— VR(E,) = - z 72 I va Ec a = 0,(5,7, €), y——6t-X 1 72

ramène done (7,) au systeme:

- (mq) du=dX+ ST s do CHI avec. ols... 6) —'0. VR(Y) VR(Y)

toutes les périodes de v derivent sürement des périodes 2«, , 2@,, puisque Y et /K(Y) reprennent les mêmes valeurs quand le point (2, 7, ¢) déerit un cycle fermé. Il suit de que £,7, sont uniformes, donc rationnels, en X, F, VR(Y)., Une transformation birationnelle ramène ainsi (z,) à (o) et la surface! S' au cylindre Z? = 4Y* 9,Y —9,, si 8’ désigne la surface que définissent dans l'espace (£, 7, €) les égalités:

£—6 +é, 7 = 666, C= Vai 928: ga + VAE nb gs Remarquons qu'en remplaçant # par z et X par = on ramene (7,) a la forme: aYdY dY

1 p JJ. RE I D (a) du dX X —;7-, du = 7, ZR),

système qui comprend en particulier (pour a 0) le quatrième système (a)

-o. Mais pour «4 o la transformation de passage de (o') à 7,

[0]

devient illusoire. Le quatrieme système (c) s est nul ne correspond

done à aucun système (7,), mais il dégénère d'un transformé birationnel de z,.

1 Ce résultat a déjà été établi par M. Picarp, Mém. couronné Sur les fonctions

algébriques de deux variables [p. 101—104].

14 Paul Painlevé.

35. Passons au dernier systeme (9) qui ne peut correspondre qu'à un système (7) formé d'intégrales elliptiques de première et de troisième espèce. Considérons done le systeme:

En (A) dé, p'(A)dE, E-paA)yReE) [&—g(3J] y R(&)'

R(E) = 48 —9,£— 9,

(z,)

dé, 4 x > er

p. 5o, 4 MORE [a \ RE) | VR tin 9 = 65 EVEN

Posons, comme tout-à-l'heure,

&—e(n) &—p(w, Y—g()—p(-v) —VRE)— e); Y et /R(Y) sont encore rationnels en £,7,4. On a ensuite: \ 4

u __ OY, A OY, A) ara +)

er Ce P Ed) gti» e(v) e(v, Now, A)o(v, + v, + 24) git» _o(v) (os, vy) o(v+ 24) av, + Now, + Aolv, + v,) o(v eye

zy désignant une fonction elliptique (symétrique) de 7,,v,, aux périodes 20,, 2@,, c'est-à-dire une fonction rationnelle de (5,7, €), soit y =p, (&, 7, €). La transformation rationnelle: X = o,(£,», €), Y p(5, x, €) ramène done (7) au systeme:

dX ; dY du = + f2€(4) + €(v) C(v + 22) da, dv = —, EI + Ve + > el 4 J VR(Y) ou, si on veut, en posant a 2A et en remplaçant w par u, 2v¢(A), à la forme dx CIAM a'(a) + VR(Y) dY (c) du, = => cal (a) ga) VINCE , dv = ——, OES Rn) don 2[o(«) Y] - VR(Y)

c'est-à-dire. au cinquième système (a). Le raisonnement fait au numéro précédent montre que 2@,, 2@, sont des périodes primitives de l'intégrale v(£,2,€), et que, par suite, €, 7, sont rationnels en X, Y, /R(Y). Le systeme (7,) est ainsi ramené birationnellement au dernier système (a) le plus général, à cela prés que pour a=o-+ période, (c'est-à-dire pour

NE période), la transformation de passage entre (r,) et (oe) devient

Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 45

illusoire. Le systeme (49) n'est done équivalent à aucun systeme (z,), mais il dégénère d'un transformé birationnel de (7,).

La transformation de passage de (s") à (z,) nous fait connaitre une nouvelle correspondance birationnelle entre le cylindre Z^ = R(Y) et la

surface S'.

36. Discussion d'une methode de démonstration proposée par M. Picard.

M. Picarp a indiqué! du théorème de WEIERSTRASS une démonstra- tion qui repose sur les principes intuitifs suivants:

Considérons trois fonctions uniformes a(w, v), y(w, v) , z(u,v) définies

-

par l'inversion de deux intégrales de différentielles totales u I, v

)

attachées à la surface algébrique S(r,y,2)-— 0; soit (50) du— P(r,y,z)dz + Q(v,y,z)dy, dv = P,(x,y,2)dx + Q, (x,y, z)dy.

Introduisons deux autres intégrales de différentielles totales attachées a la surface 2(&,7,¢) = 0, soit

[a= f 6,7, Ode + K(E, 4, ¢)dy,

(51) | = sme, 7,€)d6 + K(£,7, C)dy,

telles que chacun de leurs couples de périodes soit égal à un couple de pé- riodes des deux premières. Les fonctions x, y, z de £, 7, £ obtenues en rem- plaçant u et v par J, et J, sont évidemment des fonctions uniformes du point (E,7,¢) de 2; quand, de plus, les fonctions z(u, v), y(u, v) , z(u, v) sont méromorphes, les singularités essentielles des fonctions æ,y,4 de (£,%, €) (s'il en existe) sont nécessairement distribuées suivant les courbes polaires de I,,J,. Enfin, quand les fonctions £,7, 7 de w,v, obtenues en posant u = I, v J,, sont elles-mêmes uniformes et quand les couples de périodes sont les mêmes pour (/, J) et pour (7, , J,), la correspondance entre (z, y, 2) et (F, 4, €) est biuniforme.

Ceci posé, placons-nous dans l'hvpothése les fonctions æ(#, v), y(w, v), z(u,v), définies par le système (50), non seulement sont méromorphes, mais renferment rationnellement les constantes d'intégration (z,,5,,2,. M. PICARD se propose d'établir qu'on peut choisir pour systeme (51) un systeme hy- perelliptique, tel que la correspondance entre (r,y,z) et (£,5*, 7) soit non seulement biuniforme mais birationnelle. La démonstration (voir le 8)

! Voir la note I, pag. II. pag

16 Paul Painlevé.

n'a besoin d'être faite que dans le cas les fonctions x(u, v), y(u, v), ziu,v) ont au plus trois couples de périodes distincts.

37. Lrillustre géomètre distingue deux cas principaux, suivant qu'il existe ou non des périodes polaires. Pour plus de clarté, discutons le premier cas dans l'hypothèse particulièrement simple les couples de périodes se

réduisent à deux, tous deux logarithmiques, soit les couples 9i à s ) O... 2m correspondant respectivement à deux courbes polaires C, et C,. M. Pıcarp introduit alors le systeme (7) dégénéré, |loe. cit. p. 113, 114]:

adz,

du = : : = ~ Ê = & 4&5; 4 = 665; (&, a^) ye (& a^) VE (52) bdé hd = dip’ SE a ee ae (&£ b*)Vé, b ) v6,

Les fonction suniformes de r,95,2 de & £ ne sauraient admettre de singu- J) ) ) Ss larités essentielles en dehors des quatre courbes polaires & a’, & = b?,

,-— a*, b. M. Picarp admet! que le point (r,y,z) tend vers un

dy

je

point determine de la courbe polaire C,, quand &, tend vers a’, VE, ayant un certain signe, (=, et J£, étant invariables et quelconques). En s'appuyant sur le fait que (m,,5,,2, figurent rationnellement dans ax(u, v) , y(w, v) z(u,v), il montre ensuite qu'il en va de méme pour l'autre signe de y£, et il en conclut que les fonctions x ,y,2 de £,7,£ sont dénuées de sin- gularités essentielles et par suite rationnelles.

En réalité, ce qui est quasi-évident c'est que le point (x, y, 2) est très voisin d'une courbe polaire de S dés que £, est voisin de a*, mais il n'en résulle nullement que (x,y, 2) tende vers un point déterminé. Prenons, par exemple, le systéme: da

(53) du = +

: : : dv = = + dal ] |

' M. Picarp se borne à dire (A la notation prés) [loc. cit. p. 107 et 114] que, si 5, tend vers a” (le radical J£, ayant un signe convenable), la période polaire est pour u égale à 27i. »Done quand €, tend vers a’, VE, ayant un certain signe, quels

que soient d'ailleurs £, et V&, le point (zr, y, 2) tendra vers un point de la courbe

gu ( | 0 ] garithmi jue 1"?

Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 47

qui définit les fonctions méromorphes: cz €", y €'*^** ^; les relations

)

entre «,y et £,, & sont ici:

(VE, a)(vF, a) ma VE nié, xp] Zu ( JE. + a)! é, + a)’ d ( 4 by (a + n VS: ? \ [2 vs (c, c' constantes arbitraires); :

x tend vers O ou co suivant que yz, tend vers +a ou 4, mais, dans l'un et l'autre cas, y(€,, &) est complétement indéterminée.

Il est done indispensable de démontrer que (x,y,2) tend vsrs un point déterminé quand tend vers une des valeurs a, a, et celte dé- monstration ne peut être faite sans invoquer l'hypothèse que x{u,v), yw, v) renferment rationnellement (x), Yo, z,). !

La méme objection s'applique au raisonnement [loe. cit. p. 106, 108, qui concerne le cas un seul des trois couples de périodes est supposé

polaire.

48. Quand il n'existe pas de périodes polaires, M. PicAmD s'appuie seulement sur l'hypothèse que les fonctions c(w,v), y(w, v), z(w, v) sont méromorphes et il arrive à cette conclusion [p. 110—114] que ce sont alors des fonctions hyperelliptiques dégénérées. Or l'exemple:

1 d 22 (54) du =", dv : =

vA = ty 9

qui engendre les fonctions méromorphes

X ME

suffit à mettre cette conclusion en défaut.

(VE PE a)(Vé, es a) Y (V& >= b)(Vé, ER b)

! La transformation X = : = - ramene (Ve, + a)(vé + a) (VE, + b(VE, + ) - dX dY 4 le systéme (52) à la forme: du = X dv = Wo Le raisonnement de M. Prcarp

^

revient à admeltre que (un couple de résidus de I, étant +1 et O) la valeur X=O est un point non essentiel pour les fonctions uniformes z , y,2 de X, Y, et à démontrer qu'il en va de méme pour X = cc. Or la discussion qui fait l'objet des 25— 31

n'a d'autre but que d'établir le fait admis ici.

48 Paul Painlevé.

Tout d'abord, la discussion de la courbe polaire non logarithmique (telle qu'elle est exposée aux pages 112—113) prête à la méme objection que je viens de mettre en évidence pour une courbe logarithmique. Mais de plus cette discussion repose essentiellement sur le lemme suivant qu'énonee tout d'abord M. Picarp (p. 110 et 112): »Quand les fonctions r(u,v),y(u,v) sont uniformes (sans toutefois être algébriques), toute courbe polaire non logarithmique laisse finie une combinaison linéaire de w, v.» Or dans l'exemple (54), w(w,v), y(w, v) sont méromorphes, aucune com- binaison linéaire de w,v ne reste finie pour z o. Pour démontrer ce lemme, il est nécessaire de s'appuyer sur le fait que les constantes (x, , y, , zj) figurent rationnellement dans v(uw, v) , y(u,v) , z(u, v), et cette démonstration me parait exiger une discussion entièrement identique à celle des 22— 24.

En définitive, et sans insister sur d'autres objections qui com- pliqueraient encore le raisonnement la méthode de M. Picarp, si in- téressante qu'elle soit en elle-même, soulève (en outre de difficultés nou- velles; les mêmes difficultés qui ont exigé plus haut la discussion des n°* 22— 31, la seule partie un pet délicate de notre démonstration.

Sur le cas oit les fonctions xu, v), y(w, v), zu, v) sont uniformes sans renfermer rationnellement les constantes (x, , y, , z,).

39. Il est impossible, après les considérations précédentes, de ne pas

se poser ce probléme:

Quand les fonctions inverses x(u,v), y(u,v), z(u,v) de deux intégrales de différentielles totales sont uniformes, quelle est la nature de ces fonctions?

Ce difficile probléme se rattache évidemment à l'étude des équations différentielles à intégrale générale uniforme. Je me bornerai à énoncer ici les résultats auxquels conduit la méthode que j'ai appliquée aux équa- tions du second ordre.!

Par hypothèse, les constantes 7), Yo, z, figurent sous forme transcendante dans z(w,v) y(w,v),z(w,v) Mais je montre (et c'est toute la difficulté

' Voir le Bulletin de la soc. math. de France (tome 28, p. 201—211) et

les Acta mathematica (tome 25, p. 1-80).

Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 49

de la question) qu'on peut toujours choisir les deux constantes arbitraires de façon qu'une d'elles entre algébriquement dans x ,y, 2. Il est dès lors aisé d'élueider la nature des transcendantes z,5,2 de (u,v) et même de traiter ce probléme plus général:

Quand les fonctions æ(u , v), y(u, v), engendrées par l'inversion de deux intégrales de différentielles totales, n'ont qu'un nombre fini de branches et dépendent algébriquement d'une des constantes d'intégration (convenablement choisies), quelle est la nature de ces fonctions?

La réponse s'énonce ainsi: Une transformation algébrique effectuée sur x,y et une substitution linéaire effectuée sur u,v, ramènent les deux diffé- rentielles totales à une des formes: !

(1) do dy, ou dy

(I1) dv Dx ou

dy III dv = ————————— V4y* 9,4 9 avec! (IV) du = © + H(y)ay, ou | (H algébrique). (V) du A TAN

v4z* Tu Les fonctions x,y de (u, v) correspondantes sont:

Peavy N y=e, ou y = $(v, 9,5 93)

avec: (VI) x = eX tke) | ou K(v)= [ H(y(v)] a dv,

(VID) 2=9,(u+ K()), dez aput

! Je suppose bien entendu qu'on écarte le cas (déjà traité) les deux constantes, convenablement choisies, figurent algébriquement dans =, y.

Acta mathematica. 26 bis. Imprimé le 27 aoüt 1902.

50 Paul Painlevé.

Il faut que e*™ (dans le cas VI), et g,[K(v)] (dans le cas VII) soient des fonctions de v à wn nombre fimi de valeurs. Ceci revient à dire que l'intégrale abélienne SH), [en dehors de la (ou des deux) périodes qui correspondent à la (ou aux deux) périodes de v] ne doit admettre que

2070 = 2mo, + 2nw, 7 (dans le cas VI) et —, —- (dans le cas VID: 7,m,n sont des entiers, et 2c; , 2; les périodes de ¢,.

des périodes de la forme

Dans le cas (VIT), les fonctions x, y de (u, v) sont 4 fois périodiques et présentent des singularités essentielles à distance finie, du moment que [Hy)ay n'est pas de première espece." Les quatre couples de périodes ne satisfont pas en général à la condition de Riemann.

Dans le cas (VI), les fonctions z(u, v), y(u, v) peuvent n'admettre comme singularités essentielles que 4 co et v co. Pour qu'il en soit ainsi, il faut d'abord que v vérifie une des équations I ou II (mais non l'équation III); il faut ensuite (et il suffit) que [Hay ne devienne in- fini que logarithmiquement en dehors du point y co dans le cas I, et des points y 0, y oc dans le cas II. Quand ces conditions ne sont pas remplies, æ(u,v) présente des points singuliers essentiels à distance finie

dans le champ des v.

Quelques applications du théorème de Weierstrass.

40. Je voudrais signaler rapidement quelques applications du théorème de WEIERSTRASS.

Une premiere application est relative aux transformations birationnelles des surfaces algébriques.

Au sujet de ces transformations, M. Picarp? a établi ce théorème

qui a une importance considérable dans la théorie des surfaces algébriques:

! Quand f" y)dy est de premiere espèce, on rentre dans le cas les constantes figurent algébriquement dans z, y.

' Loc. cit. p. 65— 99; voir aussi mes Leçons de Stockholm, p. 255—288, et les récentes recherches de MM. Casrernuoro et EwmquEs (Math. Annalen, 1899, et

Comptes-Rendus de l'Académie des Se. do Paris, 5 novembre 1990).

Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 51

»Quand une surface algébrique S admet un faisceau continu de trans- formations birationnelles, ou bien elle renferme une famille de courbes de genre O ou 1, ou bien elle possède deux intégrales de différentielles totales

o [Pax + Qdy, v= [Pde + Q,dy,

telles. que les fonctions inverses x(u,v), ylu,v), z(u,v) soient uniformes et dépendent rationnellement des constantes initiales (my, Yo, 2).

4

Occupons-nous seulement de ce dernier cas: le théorème de Wetgr- STRASS énoncé au 33, nous montre que la surface S est alors une sur-

face hyperelliptique, dégénérée ou non.

41. Une autre application du théorème de WEIERSTRASS se rencontre dans l'étude analytique des équations différentielles. J'ai montré notamment ' qu'il joue un róle essentiel dans la théorie des équations du second ordre dont l'intégrale générale renferme algébriquement les deux constantes.

Limitons-nous, pour le faire comprendre, à un beau résultat établi par M. Picarp.

de d'x

Soit Sm, Te > du? du’ la variable indépendante w ne figure pas explicitement. Quand l'inté-

grale generale x(w) de cette équation dépend rationnellement des constantes initiales z,, ©, x, [liées par la relation S(2,,2,,2,) o], M. Picarp a

)-o une équation (algébrique) du second ordre,

montré que deux cas sont possibles:

ou bien æ(w) est une fonction rationnelle soit de x, soit de e", soit de $o(w,9,, 9,) , (Ws 9,5 9.) (9, 9,, 9, constantes numériques];

ou bien, si on pose: y—x, 2— €", la surface S(z,y,2)—0 possède deux intégrales de différentielles totales telles qu'en égalant la pre- mitre à «--a, la seconde à une constante D, la fonction x(u--a, b) ainsi définie soit précisément l'intégrale générale de l'équation donnée.

Le théoréme du n? 33 exprime dés lors que, dans le eas 2?, la fonction x(u) s'obtient en remplaçant, dans une certaine fonction hyperellip- tique (dégénérée ou non), un des arguments par u + à et le second par une constante b; le cas rentre, en particulier, dans ce mode de génération.

1 Leçons de Stockholm, p. 351—394. ! Loc. cit. p. I29—142.

52 Paul Painlevé.

Plus généralement, considérons un système différentiel: x, = H(x, y), y, Kir,y, H et K sont algébriques en x , y et indépendants de u: quand l'intégrale generale x(u), y(u) de ce système dépend algébriquement des deux constantes, jai montré! que x et y sont des combinaisons algébriques des deux fonctions obtenues en remplacant dans deux fonctions hyperelliptiques dégénérées ou non (aux mémes périodes) un des arguments par (u + a) et l'autre par b.

42. Complément au théorème de Weierstrass. Ces applications suffisent à faire comprendre l'importance du théorème de WEIERSTRASS en dehors méme de la théorie des fonctions abéliennes. Je me servirai seulement du dernier résultat énoncé pour compléter, sur un point, le théorème méme de Werersrrass. Dans l'énoncé de ce théorème (n° 2), nous avons supposé que les deux fonctions z(w,v), y(w, v) étaient distinctes. Qw'advient-il quand il en est autrement?

Soit dene g(w,v), du, v) deux fonctions de «,v dont le jacobien est nul, et qui admettent un théoréme d’addition. Je vais montrer que ¢ et d sont des combinaisons algébriques des deux fonctions obtenues en remplaçant dans un couple de fonctions hyperelliptiques (aux mémes périodes), un des ar- guments par au + fv, et l'autre par zéro: les fonctions hyperelliptiques peuvent d'ailleurs étre dégénérées.

Posons, comme. au n? 5, z— e(u 4-u, ,9 4- 9,), y d(u -- «, , 9 4-9), et z,— g(u,, Vo), Yo = d(w,, v). Par hypothèse, on a: y = F(x); et d'autre part, d'après le théorème d'addition, æ et y s'expriment algébriquement a l'aide de z,,y,, soit:

(55) «= A(X, Yo, U,V) = Alm, F(x), u,v), [A algébrique en &, y,]. De cette équation, on tire aussitöt: ? 9x ox 9A A or Oa - ow [FP +ere |= = ou 9 br QT, 2% ou, + ou, Ox Ox 94 9A 19x On, ? Mec. E + P'(z,) | eh av 9v, 9c, oY, "J 9v, av, ! Lecons de Stockholm, p. 351—360. 9A 94 eB eB * Il est loisible d'admettre qu'une des expressions + PF'(z,) + —— F (a, ; q P oa, + E] À ( 0, az, + 2, ( n ; : ; : : à 9r Or OY 01 : n'est pas identiquement nul, (soit la première); sinon, A A Se ME seraient nuls, et æ, y

du’ dv’ du’ dv

raient des constantes.

Sur les fonctions qui admettent un théoréme d addition. 53

Ou ou : ^ : Tm le rapport est done indépendent de u,v; autrement dit, c(w, v) vérifie av 2 . 9c oy "um / : l'équation: 4—-— 4-7 o (x, 3 numériques); e(w,v) est donc une simple | T ow ov ( ) I | Jr ¢ ( ) ) 1 E 1 e

fonction: de au + fv; il en est de méme par suite de (uw, v) F(c). U est loisible, en remplaçant « par aw + fv, de supposer a= 1, f o. Ceci posé, reprenons les égalités:

t= e (u ds tto) m A(x, ) Yo u), y E du SX M) = D (a, , Yo; it),

et Gliminons z,, y, entre les équations: «= A, y= D, cz; = = = = il vient:

da dy " 7 ee (56) = H(r,y,wu) = K(r,y,w) (H, Kalgébriques en z, y), Les fonctions 2 = e(u + u), y du + w) vérifient, en particulier, ce systeme; il existe done au moins un couple de fonctions y(z), z(y) tel que les solutions du systeme différentiel:

du = y(x)dx = c(y)dy

appartiennent au systeme (56). Si les fonctions (x) , c(y) qui jouissent de cette propriété dépendent au moins d'une constante arbitraire, 4 ne figure pas dans H, K; si non, y et r se déduisent algébriquement du système (56) et sont, par suite, algébriques respectivement en «2, y. Dans le pre- mier cas, le théoréme qui termine le n? 41: s'applique au systéme (56); dans le second cas, æ(#) est une fonction algébrique de jw, g,, 4,) ou de €" ou de u, et de méme y est une fonction algébrique de a, (uw, 7, , rs), ou de &" ou de #. Dans l’un et l'autre cas, x et y sont des combinaisons algébriques de deux fonctions obtenues en remplagant, dans un couple (dé- généré ou non) de fonctions hyperelliptiques, un des arguments par w et l'autre par o. CLOUD:

Extension aux fonctions de n variables.

43. Le théorème de Weterstrass se démontre pour les fonctions de n variables par une méthode absolument identique à celle que nous

54 Paul Painlevé.

avons développée plus haut. Toute la difficulté revient à démontrer ce

théorème : Si n intégrales distinctes” de différentielles totales, soit u = {Bla Way o, Eng By F Yan, Way. Pl + Ta; «++ 5 Gngs) My y

attachées à la surface algébrique (n + 1) dimensions] S(x,, ..., x,,,) 0, engendrent par leur inversion des fonctions uniformes (u , ..., w,) ..., Tou, ..., 4), qui renferment rationnellement les constantes a, ..., Ya, ces fonctions forment wn systeme (dégénéré ou non) de fonctions abéliennes

aux mémes périodes.

Le théorème est démontré pour n = 1 et m= 2. On admet qu'il est vrai pour # ı et on l'établit pour ». A cet effet, on s'appuie sur un lemme entièrement analogue au lemme A du 20, et la discussion d'une multiplicité polaire (logarithmique ou non), soit x, O, des intégrales w,, conduite comme aux n? 22—32, montre que, moyennant une substitution linéaire convenable effectuée sur les #, les fonctions $,, ..., %,,, sont toutes

u

rationnelles soit en w,, soit en e^; dès lors, en raisonnant comme aux

11 n" 12—19, on est aussitôt ramené au cas de (n 1) variables.

Paris, le 15 février 1902.

J'entends par que les » fonctions u +; Un de x ..,*, sont distinctes,

> m LP Qe rua autrement dit que le déterminant CDS .....| n'est pas identiquement nul.

| Pr (In ... ju

SUR UNE ÉQUATION DIFFÉRENTIELLE DU PREMIER ORDRE PAR

R. LIOUVILLE

a PARIS.

ABEL a consacré quelques pages (Oeuvres, tome 2, n? s). à l'étude 5 Y ) , 234»

des cas dans lesquels on sait intégrer l'équation suivante,

d (1) (y + ST + p + ay t ny? o,

p,qg,7, 8 désignent des fonctions de x.

Ce type d’équations différentielles, le plus simple de tous ceux du premier ordre, après celui de Riccari, présente, pour cette raison, un vé- ritable intérêt et, depuis les travaux d’Ager, il a été, à plusieurs reprises et sous des formes diverses, l'objet d'assez nombreuses recherches.

On peut, en ce qui le concerne, se placer à deux points de vue bien différents et presque opposés, selon que l'on s'attache à reconnaitre s'il existe une intégrale, dépendant de y d'une facon indiquée, par exemple algébrique, ou bien à trouver les caractères essentiels de la relation établie, d'après la nature méme de l'équation proposée, entre lineonnue y et la constante arbitraire qui s'y trouve impliquée, abstraction faite d'ailleurs du choix adopté pour la variable x.

Voici comment on peut concevoir ce qu'il y a d'essentiel dans une relation de cette espèce: il est clair que, si la formule

(1) y f(& , c),

définit, quel que soit c, une solution de l'équation (1), il est permis de substituer à ce paramètre une fonction @(c), quelconque, ne renfermant pas ©; aprés cette substitution, l'inconnue, y, conserve certaines propriétés

Acla mathematica, 26 bis. Imprimé le 27 aoüt 1902.

56 R. Lionville.

inaltérées, paree que c'est en fait une fonction de deux variables; ces propriétés doivent être regardées comme des caractères propres au type d'équations différentielles qu'on étudie; ils sont visiblement liés à la nature de ses invariants, mais, pour découvrir cette liaison si cachée, les moyens dont on dispose ne possèdent jusqu'à présent aucune généralité. Tout se réduit done encore à la discussion de quelques cas particuliers, les plus nombreux et variés que l'on sache construire, afin de préparer des vues plus étendues sur la question.

C'est ainsi que, dans le Mémoire cité, ABeL déduit d'hypothéses di- verses, relatives au multiplicateur, des cas d'intégration, qui semblent méme d'abord former une suite indéfinie. J'aurai l’occasion de donner un peu plus de précision à ces résultats.

D'autres, dépendant d'une analyse toute différente, ont été signalés dans des travaux plus récents ou le seront dans cet article.

Je m'attacherai surtout a faire ressortir ce qui est spécial au type d'équations différentielles dont il s'agit.

Enfin, j'aurai quelques remarques à présenter au sujet d'une de ces équations, dont l'intégrale n'est pas connue et ne peut être algébrique, bien que l'on en sache trouver une propriété simple et entierement explicite.

8 1. Invariants et forme canonique. .

Au sujet de l'équation générale (1), Aspen démontre d'abord qu'elle peut étre réduite à la suivante

zdz (2) de rH M 6 D ou à celle-ci dz (2^) (p + g2)> +2=0,

p et q étant des fonctions de la seule variable z. Dans ce qui va suivre, nous adopterons une forme un peu différente. Si l'on établit entre l'in- connue définie par l'équation (1), et une autre inconnue, 2, cette relation

1 (3) y+s=-,

Sur une équation différentielle du premier ordre. 57

on reconnait sans peine que la fonction z est déterminée par une équation de cette espéce,

(4) q; + 4 + 34,2" + 30,2 + a, = 0,

dans laquelle a,,a,,..., a, ne dépendent que de x; c'est à cette forme que nous nous arréterons d'ordinaire, mais il va de soi que cette manière de représenter les équations différentielles dont il s'agit n'est d'aueune im- portanee.

Le type (4) se conserve

arbitraire, la nouvelle, x

1? quand on change la variable d'une facon

p étant liée à l’ancienne par la relation

lorsqu'on remplace l'inconnue, z, par une autre, z,, qui lui est liée par la formule,

(2) 2 ag +

et d étant des fonctions quelconques de x. J'ai montré déjà (Comptes Rendus de l’Académie des Sciences, 6 septembre 1886), que, pendant ces transformations, l'expression

(6) 5 = 4,0, aa, + ala, 30,0,0, + 203

est un invariant relatif, de poids 3, c'est à dire se reproduit, multiplide 3

par (f) et ne contient pas d; en outre, si $,, , représente un invariant,

de poids 2m 1, il en existe un autre, donné par l'expression

(7) S5m41 = San (2m = 1)[a; zs 3 (a CEA 405)] $25. .

Celui-ci est de poids 2m + 1 et il est clair que les relations (6) et (7) permettent de construire des invariants absolus, en nombre aussi grand que l'on veut et de définir ainsi les caractères essentiels de chaque équation analogue à (4), par une relation entre deux de ces invariants, (Comptes Rendus de l'Académie des Sciences, 12 septembre 1887).

En reprenant ces recherches pour l'équation (4) et les étendant à d'autres types moins particuliers, M* Arrrrr adoptait le méme point de vue dans son Mémoire Sur les invariants de quelques équations différentielles,

Acta mathematica 26 bis. Imprimé le 7 août 1902, 8

R. Liouville.

oo

LA o

(Journal de Mathématiques, tome 5, 1889). Il donnait alors le moyen

x

de réduire l'équation proposée à la forme canonique,

(8) AX Y* + JR), dont le seul coefficient variable, J, est un invariant absolu.

Toutefois ce n'est point ce que j'ai appelé un invariant proprement dit, je veux dire qu'il ne se déduit pas de a,,a,,...,a, par de simples opéra- tions algébriques et différentielles; il exige au contraire une quadrature. Par suite, quand les coefficients de l'équation proposée, (4), sont des fone- tions algébriques de v, sa représentante, (8), ne jouit pas, en général, de cette propriété. C’est pour éviter cet inconvénient que nous emploierons une autre équation canonique; voici comment on y parvient.

Soit {= sis’, un invariant absolu, qui sera pris pour la nouvelle variable et soit z,, une inconnue liée à z par la relation

(9) run a

Un caleul des plus simples donne, pour l'équation différentielle transformée

de (4), la suivante,

dz, It 1— 7 I dans laquelle, : | 3888; 58; (11) = E 5

est un invariant absolu. L'équation (10) est canonique, puisque ses coeffi- cients sont des invariants absolus et il est clair qu'entre T et ¢ il existe une relation, caractéristique pour chaque équation différentielle du type (4). A ce théorème, qui apparait d'abord sur l'équation (10), équivaut celui que M* ArrELL a démontré dans son Mémoire déjà cité.

Il y a des cas la forme (10) ne peut être adoptée; il se présentent si /—0, t— co ou T o. Dans la dernière hypothèse,

(12) 24,0, == bos

Sur une équation différentielle du premier ordre. 59 et, d'après l'identité (7), ceci signifie que

3% _ 5%

(13) er

)

c'est à dire = Constante; quant aux premières hypothèses (/ o , f= oo), elles sont des cas partieuliers de la précédente. J'ai montré ailleurs (C. R de 1’Ac. des Se., 6 sept. 1886), comment alors l'équation (4) doit être traitée; la propriété essentielle de son intégrale s'exprime, si l'on veut, de cette manière curieuse.

Si l'on introduit une inconnue nouvelle, Y, ainsi définie,

dY (14) a= 7 (x),

après un choix convenable de ge, il y a entre Y et x, une équation de cette espèce

(15) aff, Y) + fe, Y) + f(x, Y) = 0;

€,, C3, €, sont des constantes arbitraires qui n'entrent pas dans /,, PR À et, par suite, figurent toutes trois, au premier degré seulement, dans l'inté- grale, (loc. cit., 6 sept. 1886).

J'indiquerai, à la fin de ce Mémoire, $ 4, toute une série de cas présentant une grande analogie avec celui qui vient d'être indiqué.

82. Cas d'intégration.

Les exemples traités par ABEL sont tous obtenus par une étude du multiplicateur. On suppose que l'équation différentielle,

(16) zz + p + qg2 = 0,

admette un multiplicateur, #, dont le logarithme soit une fonction entière de z, les coefficients de cette dernière pouvant d'ailleurs renfermer x. Les conditions auxquelles cette fonction se trouve ainsi assujettie, quel que soit son degré, sont calculées sans peine et l'on semble posséder par ce moyen une série indéfinie de cas d'intégration. En fait, c'est pour le second degré seulement que la forme explicite de l'équation (16) a été in-

60 R. Liouville.

diquée par ABEL. En prenant q = 1, chose permise si la variable inde- m : : 1

pendante est choisie comme il convient et posant z out on trouve que

l'équation (16) équivaut alors à la suivante, y 2 "7 a - zs (17) Ya sits 98

Ses invariants ¢ et T' s'expriment ainsi,

247 Ne D coms Fi 2 is augue uta p He —2Y270w 452" 242 Y)

REIN: (darge

5

et sont lies par une relation qui caractérise l'équation (17); la courbe,

dont ¢ et T sont les coordonnées cartésiennes, sera dite attachée à l'équa-

tion différentielle proposée; on voit qu'elle est unicursale et du degré to. Quand log» est un polynôme cubique en z, soit

(19) a -- az -- ag + a,2°,

&,0,, ..., 4%, sont définies par le systeme $a o, ^ Sela) RM LM (20) a a sU 2pa, = O, j'ai fait gq = 1. On en déduit (21) p + 6kap? + 3kp° = o,

la constante A étant arbitraire et l'équation (16) est ainsi donnée d'une facon explicite, si l'on sait obtenir p. J'ai donné ailleurs le moyen d'y parvenir (C. R. de l’Ac. des Se, 12 sept. 1887). Soit en effet, Y' = p: Y est déterminée par l'équation suivante d’x a de

(22) iy 9 y

3k = 0; dérivée d'une équation de RıccArı fort simple,

d d

t

to 3

sr

y 3kx? 3k Y 3h o.

Sur une équation différentielle du premier ordre. 61 Celle-ci se ramène à l'équation linéaire d'u 2 Jv ku(kY +h) =o (24) ipi + gku(k¥ + h) o, dont les solutions s'expriment, comme il est bien connu, par des intégrales

définies. L'équation d’ABer peut alors être représentée ainsi qu'il suit

4 dy I 3 I du* au | I m (25) SNC ^ae | ax) var | Wi coo m Ge)

avec la relation (24) pour déterminer w et la courbe qui lui est attachée est manifestement transcendante.

Quant à l'équation auxiliaire (21), ses invariants ¢ et 7' sont des fone- tions rationnelles de k?z?; il est facile de les calculer et la courbe attachée est unicursale et du degré 8.

Si l'on voulait poursuivre ces recherches, il faudrait d'abord imaginer que logs est un polynôme du 4? degré en z; on trouverait alors, pour définir p, une équation différentielle, du second ordre, non linéaire et bien plus compliquée que l'équation (16). On ne peut done obtenir explicite- ment aucune des équations du type (16), auxquelles appartient un multi- plieateur de la nature indiquée. Les cas suivants sont plus complexes encore, en sorte que les équations différentielles (17) et (25) doivent étre regardées comme représentant toutes celles qu'il est possible d'étudier dans la série indiquée.

Les autres hypothéses, faites par ABEL au sujet du multiplicateur, lui donnent encore deux cas d'intégration; ils correspondent à ces équations,

2 8 2 2 3 (26) ae __ 4y i UN a o, N Ha)artier?], dans lesquelles c désigne une constante arbitraire. Leurs invariants s'ex- priment par des fonctions rationnelles de x et le degré de la courbe attachée, toujours algébrique et unicursale, est assez élevé.

J'ajoute un cas analogue à celui de l'équation (21). Considérons l'équation différentielle

(27) y + (3mz? + 4m°x + m,)y’ + 3xy* = o,

62 R. Liouville.

dans laquelle m et m, sont des constantes à volonté. Si l'on introduit

une inconnue nouvelle, Y, en posant

dY :

de 9 on change l'équation précédente en une autre, du second ordre, qui peut ainsi s’eerire

d’x dz 2 2 28 —— 38 2 (amr m*r + m,) = 0; (28) dY?* 3 dY (3 + 4 RE 1) ) or elle est visiblement identique à celle-ci, 22

. d [dz 32° ^ dz 3% (29) ay ay = 2ma | + 2m iy ^ gS Tena aaa

)

dont l'intégration s'aperçoit d'abord: elle est donnée par la formule,

da 32? yrs ian Se (30) dY 2 doi 2m ! la transformation 2 d log u m PRE = = = m A e 1

change l'équation précédente en une autre, linéaire et du second ordre,

„au

(11) rcc js En Ee (o + m,) = o,

dv 2m? d'étude facile, qui définit des transcendantes spéciales.

A l'équation différentielle (27) est attachée une courbe unicursale, du degré 25.

Dans son Mémoire déjà rappelé, M* Arperr a signalé un nouveau mode d'intégration; le procédé employé par M* Arrzrr consistait à permuter la variable et l'inconnue dans une équation différentielle du type (1’) et à la ramener ensuite à la forme (4), adoptée dans ce travail, à l'aide de la substitution (3). Quand la permutation indiquée est faite dans une équa- tion du type (21), par exemple, l'intégration est immédiate et c'est ainsi que se trouve résolue l'équation différentielle,

a laquelle est attachée une courbe unicursale du 10° degré.

Sur une équation différentielle du premier ordre. 63

Enfin, dans deux communications à l'Académie des Sciences,

HALPHEN a étudié l'équation

dy 3y(y + 1) 4a (33) ro "ES as et montré comment elle s'intègre, soit à l'aide des fonctions elliptiques, soit méme sous forme algébrique. Les rapports de cette équation avec la multiplication de l’argument dans les fonctions elliptiques et l'élégante discussion d'HareuEN lui donnent un intérêt tout particulier. Ce sont ces rapports méme qui fournissent les éléments nécessaires à son étude.

Il est facile de lui donner la forme (4), en posant

(34) 4x 3y(y + 1) ==, ce qui implique

dz

(35) ay 99 + 3)(8y Ne 2(7y + )8* = o.

on

La eourbe attachée est unicursale, du degré 25.

Une importante propriété de l'équation d'HALPHEN consiste en ceci, c'est qu'elle se change en elle-méme par une infinité de substitutions ra- tionnelles.

A ce point de vue, on en peut rapprocher une équation que jai signalée ailleurs et qui mérite, semble-t-il, une étude plus complete; le pa-

ragraphe suivant lui est consacré.

83. Examen d'une équation particulière, admettant une transformation rationnelle en elle-méme, mais aucune intégrale algebrique,

L’équation dont je veux parler est la suivante, »,, ”,, sont des

paramétres arbitraires,

6 dy 2j" (nix? nix) 3njy^ O. 9 ) de ) »5 au

64 R. Liouville.

: : ee se : dY

Si lon introduit une inconnue nouvelle, Y, d'après l'équation d: ee elle devient celle-ci,

dx dz

(37) d: ol ae 2 (m? nix) o

)

du second ordre et d'une catégorie pour laquelle a été indiquée une trans- formation spéciale, (Swr les invariants de certaines équations. différentielles, Journal de l'Ecole Polytechnique, 59 cahier, 1890). Soit en effet, x,, une variable nouvelle ainsi définie,

1? de 2 : Be (38) dY + NT —mn-— 2mm, on trouve d'abord da, (39) dy sm (nm + n,)x,, et, comme conséquence, d’x dx DES 5 (40) dy* mus ou iY 2 (niai nz) = o. CER I Ayant done pris jy ^,» on en conclura e Un ( dy, au (n? a3 2 aes 41) am b yino NT) 3n, = 0, vdd

ce qui est, sauf les notations, l'équation proposée elle-méme. On en déduit ce théoréme: L'équation

d A. + ay (uia! njz) + any’ = o

se change en elle-méme par la transformation,

I I „2 --—— wm om e ya (42) onyx 10 = and, = n«-+n,, Y 9g

qui détermine, pour x et y, des fonctions rationnelles de v, , y, , .... Cette propriété engage à rechercher si l'équation (36), dont la solu-

tion n'est pas jusqu'à présent connue, admet une intégrale algébrique.

C'est ce point que je vais maintenant étudier.

Sur une équation différentielle du premier ordre. 65

Il est clair d'abord qu'une telle intégrale, si elle existe, peut être 5 , » I regardée comme rationnelle en xz et y. J’omets les preuves de cette proposi- B 1 I pro} tion, car elles dépendent de principes qui sont bien connus. Soit done

R

= constante (43) ; ante, cette intégrale, R et S étant des polynómes entiers en z et y. L'équa- tion différentielle, à laquelle elle satisfait, possede une homogénéité parti- euliere: lorsqu'on y remplace y par ky, x par k ‘x, », par n,k, sans toucher à nm, elle demeure inaltérée. Il est alors manifeste que R et S peuvent être choisis de manière à présenter la méme homogénéité. J'écrirai, pour abréger,

an = u

et, d’après ce qui précède, R et S peuvent être développés selon les puis- sances entières et positives de a, de cette manière

(44) R=R+Rat..., S$-8,4 Saj...; R,,..., 8S,,... sont encore des polynómes entiers en x et y. Pour dé-

terminer les premiers termes de ces développements, je remplace y par zéro dans l'équation (36), qui devient ainsi la suivante

dy

(45) ana? + any? = o.

Celle-ci sintegre sans peine; il suffit de poser

(46) N,LY = 2 et l'on trouve ainsi *(22 1) (47) a constante C. MIR MONT. he jah qii Par suite ;* dépend uniquement de l'expression A 0 a(2z 1) ae]?

homogène et de degré égal à 1; ce doit en être une simple puissance,

Acta mathematica. 26 bis. Imprimé le 7 août 1902, 9

66 R. Liouville.

P ] n M : N puisque p doit être, nous l'avons vu, rationnelle en x et z et homogene.

0

Ainsi

R, oxN(22—3XyN (48) FEE zN(a IN ?

0

N étant un nombre entier, qu'on peut toujours supposer positif. Mais R,, S,, sont des polynómes entiers en æ et y, de sorte que

(49) RQ—a"(2z— 1)", Sy = e" (a 1).

Comme R o doit donner une solution particulière de l'équation (36),

y - 2 (36") y'(nz? + ana) + 3n? = o,

une identité semblable a celle-ci,

aR , oR : (50) a; T a, na? + ania) 3m,y'] = AR,

est vérifiée, À et A représentant des polynómes entiers en 5. Le premier membre de cette équation est, à l'égard de y, de degré plus élevé que le second, d'une unité et l'on en conclut que le développement

A=A+Apt+...

se réduit à ses deux premiers termes, c'est à dire à À, + Aj; de plus, À est homogene et du degré N; les deux membres de l'équation (50) sont aussi homogènes et du degré N + 1; il en résulte que À lui-même est homogene et du premier degré. Comme d'ailleurs

oh, oR

ex iz

E L 255 2 ; 2 NN 2N (51) 5, [may 369] = AR, avec R, = z"(22— 1)",

on en déduit

_ Nz 1)

E

(52) À =

Un ealeul semblable, fait au moyen de S,, ne fait que confirmer cette

expression.

Sur une équation différentielle du premier ordre. 61

Quant à l'équation différentielle proposée, en y introduisant z à la place de y, elle devient

l pe” 8 pU agit (53) ae +] + 32 à = O. 2 D'après cela, voici l'équation satisfaite par un terme S, quelconque, du développement de 5,

aS 2(2 1)(22 1) 99, 2 298,1 ETE V EULA. —— y S (54) da Tr x 92 nl 9 à S, + A Ss.

De plus, à cause de l'homogénéité, 2 " (55) Re. o AU

et A,, e, ne dépendent plus que de z. Ainsi done

96, 90,— (56) 2(@— 1)(22— 1) [IN(22 1)? 2n]o, Aio. a + = =0 02 n5 9 Si S, , est le dernier terme de S, e, est nulle et il reste 90,— n5 4, 2 ——~ = 0. (57) On—102

3 . SS 2°00, j ~ 2 Ay a Or e, , est une fonction entière de z et, comme ——“—, d'apres l'égalité n—1 ) oz ) >

n—1 précédente, est encore un polynóme, il ne peut y avoir, dans oe, ,, aucun autre facteur que 2 lui-même. Soit done o, ; = a, 12", &,., étant une certaine constante et n’, un nombre entier positif; nous en devrons conclure

(58) A mme

Voici maintenant l'équation différentielle satisfaite par A,

> ET Y22 —: R a - (59) on, -H zu EE IJ? S eats om, = AR, zz À, R,.

Ou , e dz n; 92 Le degré d'homogénéité de À, étant (N + 2), je puis le représenter ainsi,

(60) R, uA pe,

68 R. Liouville.

p, ne dépendant que de z. Cette dernière fonction satisfait à l'équation suivante

(61) z(2 1)(22— 1) p N (22 1) (N+ 2)]

E = ew 4Nz* NN 1 = A,(22— 1) = (281)

dont tous les termes sont divisibles par 27 1, excepté le produit (N + 2)p,, au premier membre. I] faut done admettre que o, est divisible par une certaine puissance de 22 1; soit Or = eia(22 1),

a, désignant un nombre entier positif. L'équation (61) devient ainsi

= + (22— 1)^p, [2a 2(z 1) N(22— 1)" - N+ 2]

va 11 90 62) a(z (22—1)^*!- (62) z( 1)(2 1) Hi

ET. __ 1MN-A m. 1] ee [Ce der |

Cela étant, si a, était supérieur à 2N— 71, tout serait, dans l'identité

divisible par (22— 1)" et, la division faite, 22— 1 resterait en facteur dans tous les termes du premier membre; il n'en pourrait étre ainsi pour le second. Si a, était inférieur à 2 N 1, après division des deux membres

par (22— 1)^, il faudrait conclure que

Pal 2a,2(2 1) N(22 1)? + N+ 2]

est encore divisible par 22— 1, ce qui est impossible, puisque 22 1 ne divise plus p,, et, pour a, c 2N t, ne peut non plus diviser le trinóme entre parenthèses. La conséquence est

a —2N 1,

ce qui change l'équation (62) en celle-ci, 90 Na? (63) 2(z— 1)(22— 1) A 20,4 (2^ 2 1) = (22— 1) A, —! au z n; On en déduit H(2» 1y

(04) Pılsuzar;:

Sur une équation différentielle du premier ordre. 69 avec (65) 7, RER ES NES (22 I) nj (22 1)? Soit, pour un instant : I Z—42 de $ ; de sorte que I 7 1 Bus 2? - 3’ —)(2°% +

4 "245 N ( 4 ( >) »

(66) H = ze A,dz rn - PT de .

La premiere des deux intégrales qui entrent dans cette formule s'exprime

encore ainsi, À, 4j, ... désignant les dérivées successives de 4,,

I À; À, s s [ass tien + " (A)

Or

AUN dz Ay I n Avi Nek I "roo tlt ds CRUE Den de Ce ve de ler ira

Le logarithme, s'il y en avait un dans H, proviendrait du dernier terme de l'équation précédent, il aurait pour coefficient

I (m de (68) (a ae

et de la seconde intégrale que contient H, il entrerait multiplié par

Ten" Aucun logarithme ne pouvant subsister, tous caleuls faits, dans H, T 2

il faut que

pr. HN. | (69) (A eg 0) "ui n t

. : - = , " 2n Mais, A, étant donné par la formule (58), A" o, Ay’ = Ts en sorte que 15 n' = 2N, c'est à dire

(70) 4 2N2° 1

ni

10 R. Liouville.

Ceci permet de simplifier l'équation (65), qui devient

2g 1y 2*m3 e

I YS à == )[Z +) dz

2N [ 22 ı)d N (: Y 5) "OPE = ve ide 4

DS

L'intésration en est immédiate et introduit une constante arbitraire; l'ex-

pression de H, qui en résulte, multipliée par

doit donner le polynôme entier, p,,. Or on reconnait sans peine que le

produit de z? par l'intégrale

est un polynóme que ne divise pas aces ce qui implique contradiction.

L'équation différentielle proposée n'admet done aucune intégrale algé- brique. La courbe qui lui est attachée est une des moins compliquées qui se soient rencontrées jusqu'ici.

; I , Ps ; Lorsqu'on y prend T et z =, pour les coordonnées cartésiennes, c'est une eubique unicursale, définie, si l'on veut, par les équations

On u” " Iu* + 8niu 8ni (72) T UT 1 2 2

p (u + n)*? 7 7(w + n

)

ou par celle qui en résulte, après l'élimination de w. Cette dernière est facile à construire d’après les propriétés mises en évidence par les rela- tions (72).

dy i: ns "

7, + 2y (na? nào) + 3n,y? =O offre cet intérêt, c'est ar

qu'on en connait une propriété simple, celle de n'être point altérée par

L'équation

les substitutions rationnelles (42); cependant son intégrale ne peut être algébrique, en sorte qu'elle définit une transcendante, vraisemblablement

nouvelle.

Sur une équation différentielle du premier ordre. 71

Ses seuls points critiques correspondent aux valeurs infinies de z et aux valeurs, z,, de cette méme variable, qui rendent l'une des solutions,

y, infinie. Auprès des dernières, deux solutions présentent cette singularité; 1 leurs produits par (x—x,) sont des séries, d'abord convergentes, dévelop- pées selon les puissances entières et positives de 2 m,. Les formules (42), ott l'on regarde x

, et y, comme les variables pri-

mitives, montrent que tous les points critiques à distance finie correspondent,

. x . 5 N . . . soit à c, O, soit à x ^. Leur distribution dans le plan, pour 7

1 1 chaque solution partieuliere, est ainsi rattachée par des formules commodes

aux valeurs que reçoit, en un point ordinaire, une autre solution, liée à la premiere d'une facon connue.

On peut rapprocher du cas précédent celui d'une équation du second ordre, qui se change aussi en elle-méme par des substitutions qu'on sait calculer.

Voici d'une facon précise, la proposition dont il s'agit, que je me borne à énoncer.

»L'équation différentielle

y a" 7a" 1 Chaar ai | pet ee = : © y y 8 Zr ) quelle que soit la fonction de x désignée par a, se reproduit, si l'on remplace y par une nouvelle inconnue UE

ainsi. définie,

: 1

, at 7 ay 9 2 1 + SS) -F = ya Y V2 y 6a

Il est manifeste que la méthode employée dans ce paragraphe est susceptible de s'appliquer, sans modifications essentielles, à des exemples très variés.

Je lai employée notamment pour étudier ce qui correspond à l'une des relations les plus simples qu'on puisse établir entre T et c, (exception faite de T o, déjà traitée), je veux dire le cas défini par l'égalité

(73) T ar

72 R. Liouville.

a désignant une constante. L'équation différentielle est alors celle-ci 2 / (74) CHAT a le VEI

= 3 y x . . , , En v substituant = et —, au lieu de x et y, on voit d'abord qu'elle peut s’Gerire

di

/ (75) gan’, [39° + (n 3am) ay + 3p^v] = 0;

le paramètre y joue ici le méme rôle que dans l'équation (36') et permet une analyse toute semblable. Malgré la simplicité apparente de la relation (73), jai pu me convaincre ainsi qu'il n'existe pour l'équation (74) aucune intégrale algébrique. J'omets, pour abréger, les preuves de cette proposition.

Quant à la recherche des transformations telles que (42), elle est analogue à celle des intégrales algébriques, mais constitue en général un probléme plus compliqué, que je ne veux point aborder dans ce travail.

8 4. Nouvelles intégrations, Liens qui existent, entre les équa- tions différentielles proposées et certains systemes linéaires.

L'un des eas remarqués d'abord dans l'étude de l'équation différentielle

» dy 3 2 (76) d; t UY d 36 + 34,y + a, 0, est, on l'a vu, celui qui correspond à l'hypothèse / constante, ou bien,

ce qui est la même chose, T o. L'intégration résulte alors des relations que présente l'équation proposée avec un systeme d'équations linéaires qui in fine).

Les cas, auxquels est consacré ce paragraphe, doivent étre rapprochés

lui est associé, (S 1, de celui-là, mais leur complication est beaucoup plus grande. Voici com- ment on y parvient:

Soit z une fonction de deux variables, x et y et, d'une facon générale

Qitks

SE) 1 Ir! 2,4 I

«

Sur une équation différentielle du premier ordre. 73

lune queleonque de ses dérivées partielles. Je considére trois équations linéaires, aux dérivées partielles du troisième ordre,

a) + Pace? + 2, 2” I0:

(iE)

(77) ++ west) 0,

(i+k==2)

22) + pie Que > Dii a’) o,

(+k=2) ayant 7 solutions communes distinctes, tous les coefficients p,;, ..., Diss sess Dio,..., dépendant uniquement de la variable z. Si j'établis entre cette variable et y une relation quelconque, z, 2°, z^", ..., deviennent des fonctions de z, entre lesquelles sont établies en particulier les équations ) I 1 suivantes,

dz) 22% qy dy = o, dg?) Dr 20) dy = o, ad qd? 409 20.0 Id’x Xt Yd S, oa 3) S 2 (78) J dy + +, $647 , d? 490 400925 20992, == IR mu 3) i- 2 Eia ACB Ee O. (i+iZ= après qu'on a posé, pour abréger, P q pose, | | BR, = dy? + 2p, dxdy + p; dx? , TE ii idi + p, dx’, (79) S, 0 = Psody” + 2p5,dz dy + py, dx | Sei = Pedy? + 2p, dx dy + pj; dz;

tant que la liaison entre x et y reste arbitraire, il n'existe, entre z, 2, 2°” et leurs différentielles des deux premiers ordres, aucune relation qui ne contienne aussi 2°"; mais le contraire est vrai pour un choix con- venable de la liaison supposée entre r et y; 4, , 2

des multiplicateurs, déterminés de cette maniére,

35 Ps Pa représentant a, (S55 da) + a, Hi, B, dx = o, (80) a, ($14 dy) + a, (Bü, d'a) f, dy Ada = o, | ay Soo + a, (E. d°Y) Ady= o, a, 85, + a, Ry. O,

Acta mathematica. 25 bis. Imprimé le 18 aoüt 1902. 10

74 R. Liouville. il est satisfait à cette équation,

(81) RZ) + a, d? z^? + Bde” + g, dz + 27 8 (dyes cras Se QI

(E

qui est bien de l'espèce demandée. Comme d'ailleurs les équations (80)

sont homogénes et linéaires, il en résulte (82) (R, dy + S, da)(da d^y dyd’x) + (Ev S, s Fs S3,0) dy? + (6, Sa Ry S2.0) 22 dy + (R3,0 92.0 Roo $,,)dx* = o,

ce qui est, pour y, une équation différentielle, du second ordre. On voit, d’après (79), qu'elle exprime drd^y dyd^x par une fraction rationnelle, dont le numérateur est un polynôme, du degré, homogene, en dr, dy et le dénominateur, un polynóme du degré.

L'équation (82) se réduit évidemment au premier ordre, si l'on éerit dy

d. Cette substitution faite, sil arrive que le dénominateur divise ax

exactement le numérateur, tous deux étant regardés comme des fonctions entières de v, cette inconnue se trouve définie par une équation du type (76). Nous allons voir comment sa signification même en fait connaitre un mode d'intégration.

Et, d'abord, le système (77) s'intègre sans peine. Solent P,;, Pi;, ...,

des quantités définies par les relations , > , , 4 £i Pio Pra + Pers PosPRi PiaPes = 0, Q^ Ir , > T K 1 (53) Diol ki Dao ri == S EE Diii Pr—1.i Poor

EE (Pb. Dia) Pra + (DR Ms = 0;

les trois équations aux dérivées partielles dont il s'agit, ayant 7 solutions communes, équivalent au systeme suivant d'équations différentielles totales

linéaires,

| da^ + [Pi02”” zs EN Piz da [Paz ap P, 2? ]dy AM

(+4 =2) (HZ)

de 4e [ois f? + 2 „pie de + 89 + tar] =o, 5 i+ k=?) 19

(iE T3)

| dz *| p, 4^" +2 Peal? |e +] Pao zn? Toà bi? Wy o,

(iic

Sur une équation différentielle du premier ordre. 5 (84) { At paf Jis dy = o, (Hk?) dz) 20905 4*Dqy = o. dz) da 209 dy = o, dz 2" da; 2 qy = o.

Imaginons que ces équations soient ajoutées, aprés multiplication par des facteurs, A), Ay, ..., 4, n'entre pas y. Ceux-ci peuvent être choisis de

maniere à vérifier l'identité,

9 log mot... 1 (02 : ( (85) TE [4,279 2 2, 279 HET -E 2,2099 -E 2,209 4E 2, 27" +2,2] + m 0, dans laquelle m est une constante. Il s'ensuit, à cause de (34), les identités,

[Pears aly as deeb“ NOUS. À

(86) À, Py, + Adio + spo + Ms À = 0, | AP, + Àypo + Aso + mà; = 0, qui font connaitre, non pas les quantités À, ,..., A, mais leurs rapports

à l'une d'elles. Celle-ci méme est déterminée, si l'on veut que la condition 9 N s (87) 5; Le? + %2 2.0) A, Aya? + Az „(0.2 +42 a Ask gon + À 2] : —o,

soit remplie; de cette dernière il résulte en effet

d d;

(88) = = À Pa + opio + ÀsDso- Aso, -- - > =A, Pe Ape + Age Po;

dx Or le systeme proposé, (77), ayant sept solutions distinctes, il est clair qu'il peut être satisfait à la io aux équations (85) et (87), en sorte que les relations, entre P,;, ..., pi, et leurs dérivées, déduites de cet ensemble, sont précisément celles qui assurent l'intégrabilité de ce systeme. Soient m* + m! P,, + m! P,, + mP,, + P, = M", np + MPs + mpi, + pi = M,

m’p + m*p,, + MPio + py = M;

16 R. Liouville.

les équations (86) ont pour conséquence celle-ci, M" - M M

(89) Pos ; Matm , Do»

| | , , 2 | mP,, + Por, mpi pa, m^ + mpa + pa |

I o

qui est aleebrique en m et du septieme degré. Le coefficient de la puis- sance la plus élevée de m est l'unité; tous les autres doivent étre aussi des constantes, d'ailleurs arbitraires, ce qui donne sept équations; sept autres s'obtiennent d'une facon semblable, en substituant, dans les relations 94, 9.

2 Apri i

stantes qui s'introduisent ont les mémes valeurs que les précédentes et l'on

(86), différentiées, les expressions (88) de Les nouvelles con-

a par ce moyen toutes les conditions d'intégrabilité du systéme (77), sous une forme qui présente des avantages particuliers.

La conclusion de cette analyse est que l'inconnue 2 s'exprime par une formule de cette espéce,

^ miu (€ ) E L Te) 2 DC OL : m,,m,,... étant les racines de l'équation (89), les & des fonctions qu'on sait construire, et les c; des constantes arbitraires; 2°”, ..., 2%) sont

données par des formules analogues, qui s'en déduisent. Je suppose maintenant que les équations (77) ne soient pas données, mais seulement l'équation différentielle (82), qui leur est associée. Celle-ci ne changerait pas, si z était multipliée par une fonction donnée quelconque, c'est un point que met en lumiére sa définition méme. Je puis- done faire que le

^

déterminant, 9, des solutions du système (84) soit une constante et, comme (91) dlog2 + (Ps, + pao + Pia + P032) dt + (Py + Pis + Pos) dy = 0,

c'est établir les deux équations

(92) Ps + pos + Pia + Pis = 0, P39 + Pia + Dos = 0;

elles remplacent, avec l'hypothèse d'après laquelle s'évanouit, l'une des sept premiers conditions d'int'grabilité, Mais cells-ci, jointes aux deux relations précédentes, permettent de calculer P,,, Po, Pj, et pui. Diis Peis pour ? + k inférieur ou égal à z, étant donnés les coefficients qui figurent

Sur une équation différentielle du premier ordre. 77

dans l'équation (82), si par exemple p,, pj, pj’, sont déjà nuls, ce que je vals supposer.

Il est ainsi associé, à l'équation (82), un systeme linéaire (77), dont la détermination est complete. Il reste à vérifier les dernières conditions d'intégrabilité, dont le nombre est réduit à six par les hypothèses faites sur py, Do Di.

Cela fait, je dis que l'équation (82) peut être intégrée sans peine. Elle implique en effet la relation (81), dans laquelle 2°, 2°” et z sont maintenant connues et représentées par des formules analogues à (90). Celle-ci constitue donc, entre x,y et ses deux premières dérivées, une équation contenant, d'une facon linéaire et homogene, sept constantes arbi- traires. Elle comprend toutes les solutions de l'équation différentielle pro-

2 xe

+ , , x y DEN ^ . posée et l'on peut d'abord, à l'aide de cette dernière, en éliminer m ax”

B : c E dy 1.5 > TRE reste ainsi rationnelle à l'égard de dr mais l'équation dont l'agissait est 1 ea ;

H . ^ . . . di celle, du premier ordre, qui se déduit de (82) par la substitution » Le

rs L'intégrale de celle-ci résulte des considérations précédentes. Il suffit en effet de différentier cinq fois l'équation (81) et d'en faire disparaitre les dérivées de y, d'ordre supérieur à l'unité, à l'aide de l'équation différentielle elle-même, (82). On a ainsi construit un système de six équations linéaires et homogènes entre les sept quantités c;e""; leurs coefficients sont des fonctions de x et de v, rationnelles pour cette dernière variable et, comme l'expression ki - om d ad mx [ei gens om

miy

est une simple. constante, il suffit d'y remplacer les facteurs c;e"", dont les rapports seuls y figurent, par les valeurs proportionnelles, qui fait connaitre le système indiqué, pour obtenir l'intégrale cherchée. Le cas lune des racines m est égale à zéro ne fait pas exception et n'exige méme en général aucune modification essentielle des calculs précédents.

Si les différences de trois racines m; sont des nombres rationnels, lintégrale obtenue est algébrique à l'égard de l'inconnue v, mais son degré est d'ordinaire fort élevé.

J'ajute qu'il est facile de former effectivement des équations diffé- rentielles de l'espèce qui vient d'étre étudiée, car il est visiblement possible

78 R. Liouville.

de former des systemes, tels que (77), ayant 7 solutions communes distinces et nous avons montré comment s'en déduit l'équation (82). Quant à celles du type proposé,

10 (93) + av’ + 3a,v* + 34,v + a, 0,

nous les avons vues apparaître quand l'expression R,,dy + S,,dx divise

exactement celle-ci, (94) (R3.0 90.2 Ro2 93.0) dy? + (B, 8, By 1 85.0) dz dy + (Ra 0 93.0 Rao Ss oda”;

Mais il reste à voir comment, l'équation (93) étant donnée, on y peut rattacher une équation (82), remplissant s'il est possible les conditions déjà mentionnées.

(50, sss, a, étant des fonctions connues de x, tous les coefficients Diis Pixs Pis dans lesquels à + k est égal à 2, sont exprimés, par suite de la divisibilité supposée, au moyen de p,,, Pio, Pan. Ces derniers coeffi- cients, en méme temps, qu'une relation invariante entre d,, 4,, ..., 4%, rósultent des conditions d'intégrabilité auxquelles le systeme (77) est assujetti et l'équation (82) est ainsi déterminée d'une facon compléte. On peut done toujours vérifier si une équation différentielle donnée, du type (93), corres- pond à un systeme (77) intégrable et construire, lorsqu'il en est ainsi,

l'expression (95) R, ody + S, dx,

sorte de multiplicateur qui permet de lui donner la forme (82) et, comme conséquence, de lintéprer.

Des considérations semblables s'appliquent, sans difficultés nouvelles, a toute une série de cas, dont le précédent est le plus simple; mais les ealeuls qu'ils exigent sont trop longs pour présenter une utilité véritable; leur existence est, pour la théorie des équations différentielles du type (4), le seul point qu'il importe de connaitre.

S' Mandé, le 30 décembre 1901.

19

SUR LE PROLONGEMENT ANALYTIQUE D'UNE SÉRIE DE TAYLOR

PAR

HELGE von KOCH

a STOCKHOLM.

La question de trouver une expression générale pour le prolongement analytique d'une série de TayLor en dehors de son cercle de convergence, abordée en 1896 par M. Borer à l'aide de sa méthode de sommation exponentielle, a fait dans les dernières années des progrès considérables !, grâce surtout aux recherches de M. MrrrAG-LErrrzn *.

Le théorème fondamental démontré par M. MrrrAG-LEFFLER, qui est le résultat le plus complet obtenu jusqu' à présent sur ce sujet, peut s'énoneer de la manière suivante.

Soit

P(2| a) e, + e (z— a) 4- e, (e— a) +...

une série de TAYLOR convergente dans le voisinage de 2 a; on peut former avec les coefficients ce et cela de plusieurs manières différentes une série de polynómes S(z) qui à l'intérieur de l'étoile principale A appartenant aux coefficients c? converge et représente la branche uniforme

! On trouve un exposé des principaux travaux se rapportant à ce sujet dans les livres suivants:

BoREL, Leçons sur les séries divergentes; Paris, Gauthier-Villars, 1901;

HapAMARD, La série de Taylor et son prolongement analytique; Paris, C. Naud, 1901.

? Sur la représentation analytique d'une branche uniforme d'une fonction monogéne: Acta Mathem.; t. 23, p. 43; t. 24, p. 183 et 205.

* Pour la définition de /'éfoile, voir le mem. cité de M. Mrrrac-LrrrrER (voir notamment Acta Math. t. 23, p. 47 ou t. 24, p. 183 et t. 24, p. 200).

Un point z est, par définition, situé à l'intérieur de A si le prolongement ana- lytique de 3Mz|a) obtenu en suivant le chemin rectiligne entre les points a et z est holomorphe tout le long de ce chemin.

Acta mathematica. 26 bis. Imprimé le 15 aoüt 1902.

80 Helge von Koch.

fiz) de fonction analytique définie par l'élément $(z|a) et par son pro- longement analytique à lintérieur de A.

L'étoile principale étant un continuum limité (sauf dans le cas parti- eulier la série Piz a) converge pour toute valeur de l'argument) et les expressions S(z) de M. MrrraAG-LErFFLER cessant, en général, de converger ou de représenter f(z) sur la limite de A, on doit se proposer, pour les points appartenant à cette limite, une question analogue a celle qu'a proposé ABEL (Journal de Crelle, t. 2; Oeuvres complètes, Edition Sylow-Lie, t. 1, p. 618), concernant la valeur que prend f(z) en un point appartenant au cercle de convergence de la série Plz) a).

La question que nous avons en vue peut se formuler de la manière suivante:

Quelle valeur prend la branche f(z) en un point appartenant à la limite de l'étoile principale?

L'objet du présent travail est de résoudre cette question pour une partie L de cette limite qui sera définie au § 3. Le résultat final auquel nous arrivons au § 3 peut s'énoncer ainsi:

On peut former avec les coefficients c wne expression qui converge et représente f(z) mon seulement à l'intérieur de l'étoile principale, mais aussi en tout point de L on f(x) est holomorphe.

Pour éclaireir dés maintenant cet énoncé par un exemple, considérons le cas f(z) est méromorphe dans tout le plan; dans ce cas L n'est autre que la limite compléte de A, et notre expression fournit la valeur de f(z) dans toute l'étendue du plan (les pôles étant seuls exclus).

Dans le dernier paragraphe, nous montrons comment les expressions obtenues s'appliquent à la recherche des points singuliers situés dans le

domaine considéré.

8 1. Démonstration d'une formule fondamentale.

1. La méthode que nous allons employer repose sur la propriété suivante de la fonction exponentielle: si z et s sont des nombres réels et positifs on a

I

lim ate" | yee ‘=n |

Sur le prolongement analytique d'une série de Taylor. 81 selon que æ est différent de un ou égal à un; plus généralement, si a et 7 désignent des polynómes en s prenant des valeurs positives dés que s est suffisamment grand, la fonction

0,5—1*

E(r,s)- 1% jouit de la propriété ; Oo (2) lim E(x,s) = p selon que "onis

et pour les dérivées de cette fonction par rapport à x on a aussi

toS PES lim ARR He

=o

(3) z E(x, Sac 200: (k=1,2,3,...) pourvu que “= 1;

quant aux valeurs que prennent ces dérivées pour «= I nous n'en aurons besoin que dans un cas particulier qui sera étudié plus tard.

A côté de ces propriétés, nous aurons besoin de la remarque suivante: si s est réel et positif et que z désigne une variable complexe, on a

lim's'e-* =o s=@ et plus généralement lim E(2,s)—0o

$— o0

tant que [aj

Dans tout ce qui va suivre, la lettre s désignera un nombre entier et posilif. Si w est une fonction de s, le symbole

lim u désignera toujours la limite vers laquelle tend « quand s augmente indé-

finiment en parcourant la suite des nombres entiers et positifs. Enfin, Acta mathematica, 26 bis. Imprimé le 18 aoüt 1902, 11

82 Helge von Koch.

v et + désigneront deux polynómes donnés en s assujettis à la seule con- dition d'être égaux à des nombres positifs entiers quand s est positif et

entier.

2. Considérons une série de TaAvron > n 2 (4) CELLULE

eonvergente dans le voisinage de l'origine; il existe toujours un nombre positif R tel que la fonction f(z) définie dans le cercle |z| = R par pro- longement analytique. de la série proposée, jouisse des deux propriétés suivantes:

f(z) est meromorphe à Vintérieur du domaine 5) l| <R;

o

tous les points singuliers de f(z) dans ce domaine sont situés sur la partie positive de l'axe réel. |

Dans certains cas, la valeur maximum qu'on peut donner à R coincide avec la valeur du rayon de convergence de la série donnée; c’est ainsi, par exemple, de la fonction log (1 —z) qui cesse d’être uniforme dans le = r. Dans d'autres cas, au contraire, R peut avoir des valeurs plus grandes; par exemple, si la fonetion définie par la série (4)

iu

voisinage de

n'a d'autres singularités que des pôles situés sur la partie positive de l'axe réel, le nombre R peut étre pris aussi grand que l'on veut.

Quoiquil en soit, il résulte des hypothéses faites que si f(z) a des points singuliers à l’intérieur du cercle (5) et qu'on désigne ces points par

on a Qe Et (k-1, 9,..., m)

et f(z) peut, dans le voisinage de z «,, être représenté par une expres- sion de la forme suivante:

A a es ates 182) = GL) + Pa (2-— a4),

r í I Tu ^ I N -" 4 « 4 P G ( ) désignant un polynóme en et q,(2 —a,) étant une série AT Lm à X Ak

de TAyLor en 2— a,, convergente dans le voisinage de z= a,.

Sur le prolongement analytique d'une série de Taylor. 83

3. Soit maintenant = un point régulier de f(z) situé sur laxe réel entre o et A, désignons par À, un nombre plus petit que R mais plus grand que z et les a;:

oc r«E <R; o«a,« R,« HR;

4

décrivons de l'origine comme centre avec le rayon li un cercle C, et

considérons l'intégrale suivante, prise dans le sens positif le long de C':

[= | fa) EC, s) dz

B '

C, E désignant la fonction définie plus haut. Comme on a, pour tout point z de e

18€) ae)

et que lim e = + co il en résulte que lim 7 o. s ue

D'autre part, comme la fonction sous le signe d'intéeration est uni- lorme et n'admet à l'intérieur de C, qu'un nombre fini de points singuliers, savoir les points

Jd oM

(ef (0) (x) =! (ax) (0), (x), (a) désignant des petits cercles décrits respectivement des points O,cT,d, comme centres et tels que, à l'intérieur de chacun d'eux, le centre soit le seul point singulier de la fonction

(6) fer (2,5).

Le résidu de cette fonction pour z x étant égal à e-'f(x) on a

f 27zi.6 f(x).

(x)

34 Helge von Koch.

¢

Pour calculer le résidu correspondant a un pôle quelconque z= 4;, désignons pour abréger ce pôle par a et remarquons q'on peut écrire, dans un certain voisinage de z= a:

f(z) d Sei

s—z, ¢—a ' (g—

at. oe a ee

= 7 ap

étant l'ordre du pôle considéré, les A étant indépendants de z et 33 étant holomorphe pour 2 «. Le résidu cherché est done égal

4, E(2,s) -- A, s, B(2,s)+..+ 45 El, s)

ce qui nous permet d'écrire

\ @ di / fier A A] Ra (age

(a) y=1 Ij

Or comme à peut être, selon les cas, soit inférieur à 1, soit supérieur à 1

mais n'est égal à 1 pour aucun des pôles a, il résulte de ce qui a été dit plus haut concernant la fonction E et ses dérivées, que l'expression obtenue tend vers zéro quand s eroit indéfiniment. Nous avons done:

m

us li

ADS

Il reste à considérer l'intégrale (ie En convenant de designer géné-

©) ralement par |F(z)) ^ le coefficient de z^ dans le développement d'une fonction F en série de LAURENT dans le voisinage de z O, nous avons

[= if

(0)

Combinant les résultats obtenus nous obtenons done enfin

e^ f(z) =— ME m ies ule

EN

Sur le prolongement analytique d'une série de Taylor. 85

Pour calculer cette expression, remarquons que l'on a, dans le voisinage

de 2 —0 f(2) (6 Tt 62, Great. +62" , ] Be Im Qr eng giis 1 eiua }

Te esa EC es

Le coefficient de z^' dans le développement dont il s'agit est done égal à

So es (7) y (C At 6 T + [C + CRE f Sp »=0

4. Il est facile de voir que, quel que soit s, cette série converge pour toute valeur de x et représente une fonction entière de cette variable. En effet, désignons par o un nombre positif inférieur au rayon de con- vergence de la série (4). Pour toute valeur (réelle ou complexe) de x remplissant la condition

i&) LEM l'expression (9) ULP reo Get à

est, en valeur absolue, moindre qu'une certaine constante g ce qui montre que la série (7) converge uniformément dans le domaine (8). D'ailleurs on a, d’après un théorème bien connu

le| S go

g désignant la valeur maximum de | æ)| pour tous des points du domaine (8). Par il résulte facilement que, pour toute valeur de x du domaine suivant

(10) [z|=e l'expression (9) est inférieure en valeur absolue à lexpression

ey

(o+22).9.|”

86 Helge von Koch. ce qui prouve que la série (7) converge uniformément dans le domaine K>|x|>p K étant aussi grand qu’on le veut. Par conséquent, la série étant uniformément convergente à l'intérieur de tout domaine fini, représente nécessairement, comme nous l'avons dit, une fonction entière de x.

Le résultat auquel nous sommes ainsi conduits peut s'énoncer de la

manière suivante: Théorème I. Soit

(4) e d 62462 +...

une série de TAYLOR convergente dans le voisinage de z O; soient o et c deux polynômes en s prenant des valeurs entières et positives toutes les fois que s est égal à un entier positif et formons la fonction entière

> c. (—1} craie (11) Hi (Gees) e Y == (e, + CT +. 4 Cana” JE v=0 | < Pour toute valeur réelle et positive x telle que la fonction f(z), définie par prolongement analytique de la série (4) à l'intérieur du cercle (12) l2 & s,

n'admet en dedans ou sur la limite de ce cercle d'autres singularités que des poles réels, positifs et inférieurs à x on aura

(13) f(x) lim F(a, s).

$£-—00

s. Parmi les diverses valeurs qu'on peut choisir pour o et r, les - |

lus simples sont

] I

(14) 0 4 Cure S.

pour ces valeurs la formule obtenue prend la forme suivante:

, é UE) 27 ma xs f(x) = elim Y P (e, + er + + eua att). ' _— v

D ys

Sur le prolongement analytique d'une &rie de Taylor. 81

Mais nous verrons plus tard’ qu'il y a avantage à remplacer les valeurs (14) par les suivantes

(16) o=s',t=8

ce qui fournit la formule

8

: 20x (1) (17) (ey eim SF (e, 4- & 4- .. te...) LE =0 ut

v

valable, comme les précédentes, pour les valeurs positives de x définies dans le théorème I.

Pour abréger, nous désignerons la série figurant au second membre de (17) par le nom de fonction associée de la série de Tavron (4) et nous emploierons la notation

AV D s » a+ vs— Ass 2 cs LIC 7 E (e, + ea .. Fois 1) y=0 -

6. La fonction associée jouit de quelques propriétés simples qu'on vérifie immédiatement et dont nous aurons besoin dans la suite. Nous nous bornerons à les @noncer:

Si f(z) est une série de Tayror donnée et K une constante quel- conque on a

Ass. K f(z) = K Ass. f(z);

si f,(2), f(2),--, /m(2) sont des séries de 'Avron données et K,, K,,.., K, des constantes queleonques on a

m

Ass. (A, f, (2) +.. + Kufu(z)) = Z K, Ass. f,(2).

Pour

! Voir la note à la fin du n:o 16.

Ss Helge von Koch.

si k est un entier positif on a

1 lade p eat the” (1 2y**! k da* I—¢ :

Ass.

plus généralement, si a est une constante on a

I a Ass. —z a—z Ol = e a I I d* :) Ass. SEI => 3 E E = E (a 2)** k dx a 2

82. Remarques diverses.

-—

7. Il est facile de transformer les expressions obtenues en des séries

de de polynómes. Nous nous bornerons à le montrer pour le cas de l'ex-

pression (17).

Remarquons à cet effet que l'on a, d'après ce qui a été dit plus haut concernant l'expression (9)

E ; 2 a\ sts > = ss vs o le, + ca 4r 2 + Cogn ys— 4 |<s + als +»s)(=)

x désignant un nombre positif quelconque et g et o avant la méme signi-

g g et p a g fication que plus haut. Par s'obtient facilement, m désignant un entier positif. quelconque,

ox

NS - | 4- T +. + + HAT EC UE

v=m |

| 18) < ge 4 gs Eva x (:) | ( x ds S^

m m 1 \p \ ay à Or, m étant d'un ordre de grandeur supérieur à celui de m"e^", on voit que, si l'on prend m 5', le second membre de (18) tend certainement

vers zéro quand s augmente indéfiniment. Il en résulte que si l'on pose

Sur le prolongement analytique d'une série de "Taylor. 89

y = (— 1)" stvs—|

(19) (x, s)=e. Bis CAG aes te Cu) y=0 ¥ s \

D) ^N (e 1) ss+vs—1

(20) P(r,s)— e.» —— (CARS QE PPS CPP | y

ved i *

on aura, quel que soit z:

lim F(a, s) —lmP(z, s).

$00 on

Nous obtenons donc le théorème suivant:

Théorème IL Si l'on forme le polynôme P(v,s) défini par la formule (20) la fonction f(x) est représentée par l'expression

(21) f(x) = hm P(7 s)

s—n

pour toute valeur réelle et positive x telle que f(z) soit méromorphe en dedans et sur la limite du cercle ee

et que cette fonction n'admet dans ce cercle que des poles réels situés entre o el x.

Comme on peut éerire

Eu Pis s m Pl, 1) + >

yz2

(Pix, y) P(x, y—1 )

$—o0 on obtient par un développement de f(a) en série de polynómes, valable pour les valeurs réelles et positives de + qui viennent d'être définies.

8. Nous nous sommes borné, dans ce qui précède, à considérer des valeurs réelles et positives de la variable x. Pour trouver des formules valables aussi pour des valeurs négatives, on n'a qu'à remplacer, dans les formules (13), (15), (17), (21), le nombre s par 2s, s étant toujours

Acta mathematica. 26 bis, Imprimé le 21 août 1902, 12

90 Helge von Koch.

un nombre entier et positif. Pour le voir, il suffit de remarquer que la fonction E(x,s) introduite plus haut satisfait aux conditions : o lim E(x, 2s) > "e e zx | selon que le nombre réel (positif ou négatif) x est différent de 1 ou égal

à 1 et que l'on a k lim 74 E(x, 25) =o (E 1,2,...)

pourvu que le nombre réel x soit distinct de 1.

Les développements ainsi obtenus convergent et représentent f(x) en tout point réel x tel que f(z) est holomorphe dans le voisinage des et n’admet, à l'intérieur ou sur la limite du cercle

lel Hz]

d'autres singularités que des póles réels. Plus généralement, on parvient par un raisonnement analogue à l'énoncé

suivant:

Théorème III. Si dans les formules (13), (15), (17), (21) on remplace s par ns, n désignant un entier positif queleonque, ces formules seront valables pour toute valeur de x de la forme

2kri ct =Ven

k étant un nombre queleonque de la suite

2.,..,5 1

)

et r étant un nombre positif et réel satisfaisant à la condition suivante: f(z) est holomorphe dans le voisinage de z = x et n'admet à l'intérieur

ou sur la limite du cercle

Sur le prolongement analytique d'une série de Taylor. 91

tels que la « ||, a= |«; |".

Supposons, par exemple, que la série proposée (4) représente une fonction f(z) méromorphe dans tout le plan et que tous les pôles a, de cette fonction satisfassent à la condition

apa,

n étant un entier positif donné.

Les coupures définissant dans ce cas l'étoile principale de M. Mirrac- LEFFLER sont des demi-droites issues des pôles les plus voisins de l'origine et faisant avec l'axe réel des angles respectivement egaux à

ORE bye p ET EN n 1:41

Les expressions de M. MırraG-LerFter fournissent la valeur de f(z) dans tout le plan, sauf sur les coupures.

L'expression au contraire que l'on obtient en remplaçant s par ns dans la formule (21), représente (en dehors du cercle de convergence de la série (4)) la fonction f(z) seulement sur les coupures dont il s'agit.

83. Prolongement analytique à l'intérieur de l'étoile méromorphe. 9. Soit (22) Bale) e, + e (2 a) +c,(z-—- a) +...

une série de TAYLOR convergente dans le voisinage de z= a. Rappelons comment on définit, d'apres M. MrirraAc-LErrrnEn, léfoile principale corres- pondant aux constantes c.

Considérons une ligne droite /, issue du point z == a et faisant un angle 0 avec laxe réel; formons le prolongement analytique de la série W(z|a) en suivant cette droite. Il pourra se faire qu'on arrive à un point au delà duquel le prolongement analytique est impossible; si un tel point existe nous le désignerons par P, et nous désignerons par /; la demi-droite

obtenue en prolongeant indéfiniment /, au delà du point Pa:

92 Helge von Koch.

Enfin, # variant depuis 0 o jusqu'à 0 = 27, nous ferons corre- spondre à chaque valeur de 0 une coupure savoir la demi-droite /, qui vient d'être définie (dans le cas P, est infiniment éloigné de z = 4, il n'y aura pas de coupure correspondante).

Ce qui reste du plan aprés qu'on a fait toutes ces coupures est l'étoile principale introduite par M. MrrTAG-LEFFLER.

C'est un domaine simplement connexe A, à l'intérieur duquel la série R(zla) et son prolongement analytique définissent une branche uniforme

d'une fonction analytique. Dans ce qui suit nous désignerons cette branche par f(2).

Les points P, sont appelés par M. Mrrrac-LerrLer des sommeís de l'étoile A. Le sommet correspondant à une valeur déterminé @ n'est done autre chose que le premier point singulier de la branche f(z) qu'on ren-

contre en parcourant la demi-droite /,.

Les expressions découvertes par M. MrrrAG-LErrnEn fournissent, comme on sait, la valeur de f(z) dans tout le plan sauf sur les coupures /j. Ce qui reste à faire, c'est de chercher la valeur de /(z2) quand la variable z, en suivant un chemin intérieur à l'étoile A, se rapproche d'un point appartenant à une coupure.

Considérons un sommet quelconque /'; si ce sommet n'est qu'un pole de f(z) il pourra arriver qu'en partant de P, et parcourant la coupure |j, on ne rencontre jamais d'autres singularités de f(z) que des poles; dans ce cas nous désignerons la coupure /; par //. Dans le cas cont “aire, on rencontre, en parcourant /j. un premier point singulier de /(z) qui ne soit pas un pöle. Nous désignerons le segment entre ce point et le point P, par lj.

L'ensemble des segments /; qu'on obtient ainsi en faisant varier 6 de o jusqu'à 27, sera désigné par L.

Nous nous proposons de former des expressions qui représentent /(2) non seulement à l'intérieur de A mais aussi pour les points appartenant à L.

Si à l’ensemble des points intérieurs à l'étoile A on joint l'ensemble L, on obtient une étoile nouvelle M qui pourra s'appeler l'éfoile méro-

morphe appartenant aux constantes © puisque c'est l'étoile la plus étendue

Sur le prolongement analytique d'une série de Taylor. 93

à l'intérieur de laquelle f(z) est meromorphe'. Pour en distinguer l'étoile À, on pourrait appeler celle-ci l'étoile holomorphe appartenant aux constantes c. En adoptant cette terminologie, le probléme que nous nous proposons

à résoudre peut se formuler ainsi:

Former une expression de f(z) valable en tout point régulier z à l'in- terieur de l'étoile méromorphe M.

10. Pour ramener ce probléme au cas étudié au & 1, nous allons nous servir de la méthode de representation conforme employée par M. MrrrAG-LEFFLER dans la troisième note (Acta mathematica, t. 24, p. 205). Cette méthode dépend d'une fonction dite »fonction génératrice qui peut être définie d'une infinité de manières différentes. Pour notre but, la fonction génératrice la plus commode parait être celle introduite et employée par M. Frepnorm?’. Cette fonction est définie par l'égalité

(23) e(u, B) = —————— 3 est un nombre réel assujetti aux conditions

(24) O<B<1,

et jouit des propriétés suivantes: Quand u décrit la circonférence

(25) Ju| = 1

dans le sens positif, £ décrit dans le méme sens un contour fermé S, comprenant dans son intérieur le segment o ı de l'axe réel; aux valeurs

' Un point z est à considérer comme intérieur à l'étoile M si on peut décrire autour du segment rectiligne joignant les points a et z un contour fermé 7 tel que f(2) soit méromorphe à l’intérieur de T.

® Öfversigt af Kongl. Vet. Ak. Förh. 1901, p. 203. Voir aussi une note de M. MrrraG-LErFLER: Sur une formule de M. Fredholm, Comptes rendus (Paris) le 25 Mars 1901.

94 Helge von Koch.

correspondent respectivement les valeurs c —cim j EE

et à une valeur réelle 4 entre o et r correspond une valeur de ¢ entre O et 1; pour £— o le contour S se réduit à une circonférence décrite de l'origine comme centre avec un rayon égal à un; enfin, quand # tend vers la valeur un, le contour S; devient de plus en plus mince et se confond, à la limite, avec le segment o r.

Ceci rappelé, désignons par r un point à l'intérieur de l'étoile méro- morphe M dans le voisinage duquel /(z) est holomorphe. Posons

aa

(26) = ¢(u, p);

T— a

la fonction z de w définie par cette formule réalise la représentation con- forme du cercle (25) sur un contour 5; semblable à S; et jouissant des

propriétés suivantes: aux valeurs HOUR

correspondent les valeurs

B—= 4,8 4%;

quand 4 décrit le segment o 1, 2 décrit le segment a x; pour 8 o 5; se réduit à la circonférence

le— «| 2 «|

et quand # tend vers l'unité, S; s'aplatit et se raccourcit indéfiniment et

se confond, à la limite, avec le segment a x. Or 7(z) étant méromorphe tout le long du segment a x et holo-

morphe aux extrémités z «a et z r, on en conclut qu'il existe un nombre positif B 1 tel que, pour toute valeur de satisfaisant aux

conditions (27) BB, f(z) soit méromorphe à l'intérieur du contour 5; et sur ce contour et que,

en outre, tous les pôles de f(z) appartenant à ce domaine solent situés

sur le segment rectiligne joignant les points «a et x.

Sur le prolongement analytique d'une série de Taylor. 95

Done, par le changement de variable (26) (où jf est assujetti aux conditions (27)), f(z) se transforme en une fonction f,(#) méromorphe à l'intérieur et sur la limite du cercle

Iul

et n'admettant dans ce domaine que des pôles réels situés entre u o er

11. Les résultats obtenus au § 1 sont donc applicables à cette fonction f, (w).

D'après la formule de M. FREDHOLM (loc. cit. p. 205), le développe- ment de f,(4) en série de Taytor dans le voisinage de # © peut s'écrire sous la forme symbolique trés simple

oo

in Bruxz— ad Gas 2—ad fu ) RN YU H da\ H | ee N

lon a posé H = log (1 B); les coefficients

d" [v da» (0) mus

qui y figurent sont identiques aux coefficients définissant la série donnée (22). Comme z se réduit à x pour # 1 on a

f(a) = Ff, (2)

! En posant A EEE tr) nma od pleas eua le produit symbolique z—ad (ce —ad 2 ad | A pris lei TEE Æ;, ) Bab nut) Cg att ) ha peut étre remplacé par le polynóme

y(n) au

X—a IEC H x

n) nil x a)" TAMEN »—1. ea (3g) ES m. ty. ( H )

96 Helge von Koch.

et il suffit done à appliquer à f,(1) les développements des paragraphes précédents pour avoir l'expression. cherchee de f(x) dans toute l'étoile méromorphe.

En posant pour abréger: [^ (x ) P) ET (a),

(28) QG x— a à /x—ad ie aad Y (ip BY tee fee Pp E. |, 8) IH sd VES PIRE Jem Haat "—*) Ma)

on a, en employant la notation introduite au n:o 6,

) Ass. u de IC L.C. de ser Qe UE RE v=0 =

Mettant w 1 et appliquant le théorème I nous obtenons done le

théorème suivant:

Théorème IV. Si l'on choisit un nombre positif B d'après les condi- tions (27) et qu'on forme la fonction suivante:

17 ce. (— 1)’ Y ' 1 (29) F(x, 8,5 =e. V. f - (HG Ee e+ Gua) v=0 [=

les C sont des polynômes en x définis par les formules (28), on aura

(30) f(x) = lim F(z, B, 9) v étant un point régulier de f(z) à l'intérieur de l'étoile méromorphe M.

Le point x étant fixé, le nombre 8 doit être supérieur à un certain nombre B qui dépend, en général, de x; si l'on fixe la valeur de f, la formule (30) n'est valable que dans un certain domaine M’ intérieur à M. Mais nous savons d'après ce qui précède que, quand f croit indéfiniment vers la valeur wn, le domaine JZ’ s'étend de plus en plus et se confond, à la limite, avee (M. Il en résulte que l'expression

lim lim F(a, B, s) A=1 r5 converge et représente la valeur de /(z) en tout point régulier x à l'in-

térieur de étoile méromorphe.

Sur le prolongement analytique d'une série de Taylor. 91 12. On peut simplifier la formule ainsi obtenue:

(31) f(x) = lim lim F(z, f, s)

B2l1 so de la manière suivante.

Soit x en point régulier fixe de f(z) à l'intérieur de l'étoile méro- morphe et soit E un nombre positif aussi petit qu'on le veut; d'après ce que nous avons vu, on peut faire correspondre à tout nombre f$ remplis- sant (27) un nombre positif s' tel que l'on ait

(32) Lx) F(x, B,s)|<

dés que:

E 2 SEIS

Soit p, un nombre positif inférieur au rayon de convergence de la série (22) et désignons par G le maximum du module de cette série à

l'intérieur du domaine

(33) le— «|Xn- Soit o un nombre positif tel que, pour toute valeur de « du domaine (34) «|< la valeur correspondante de z, définie par l'égalité (26), satisfasse à la condition |z—a|<p,. Comme on a |f(2)|<G@

quand z appartient au domaine (33), on a

Ie] ge e

tant que « reste dans le domaine (34). Il en résulte que les coefficients C,(r, 8) figurant dans le développe- ment

fu) = Y Ox, Bw v=0 satisfont à la condition suivante:

IC (r1 Go"

Acta mathematica, 26 bis. Imprimé le 20 aoüt 1902, 13

98 Helge von Koch.

d'où résulte, par le méme raisonnement qui nous a conduit à l'inégalité

(18), que l'on a

on

PA - 1c, == C, +..+ Oe eat -y=m | d Ge Gs 1\sstms (IN / 3 NE Fee 20) (1 ti)

i étant un entier positif quelconque. Or, le second membre dans cette formule tendant vers zéro avec si l'on prend ms, on aura, en posant

35 = IT Y \ Y

(35) Pia,ß,s)=e. Es Fur Ca, B) + (m, B) +. + Cus a(t, p) l'inégalité suivante:

(36) | Fív, 8,5) P(z, 8, | <=

dés que g > e"

s" est un nombre positif suffisamment grand. Il résulte alors des formules (32) et (35) que l'on a

|f(r) P(v,B,s)| « E

tant que l'entier positif s est supérieur as’ et à s". NI "Hr. + , x RAS Nous pouvons, par conséquent, énoncer le théorème suivant:

Théorème V. Soit €, + Cle a) + e,(a a)! + .

une série de TAYLOR convergente dans le voisinage de z a et désignons par f(z) la branche uniforme de fonction analytique définie par cette série el son prolongement analytique à l'intérieur de l'étoile méromorphe M appar- tenant aux constantes ce. Si l'on définit les polynómes C, par la formule (28) es le polynôme P(x, B, 8) par l'égalité (35) on aura 37) f(x) = lim lim P(x, ß, s)

fel s=0

en tout point régulier de f(x) à Vinterieur de Vétoile M.

Sur le prolongement analytique d'une série de ‘Taylor. 99

On peut en déduire facilement que f(x) est représentable à l'intérieur de JZ par une série de polynómes.

13. Par définition, l'étoile M est un domaine continu comprenant d'une part tous les points appartenant à l'étoile holomorphe (ou principale) A, d'autre part la partie des coupures /; que nous avons désignée par I.

Soit X un domaine compris tout entier en dedans de A; il résulte facilement des formules précédentes que le développement (37) converge uniformément dans X. | |

Soit d'autré part L, un segment d'une coupure quelconque appartenant à L tel quil n'y a sur ce segment (y compris les points qui le limitent) aucun point singulier de f(x). La formule (37) non seulement a lieu le long de Z,, mais le second membre converge uniformément sur ce segment.

Au contraire, dans une aire embrassant un tel segment L, , l'expression ne converge pas uniformément puisque le nombre B (n:o 10) tend vers l'unité quand x se rapproche de Z'.

14. Dans le cas particulier tous les pôles de f(x) à l'intérieur de l'étoile méromorphe sont situés sur une ligne droite / issue du point a,

il suffit, pour avoir une expression de f(x) valable sur /, de mettre dans

)

les formules précédentes # O ce qui donne

ie ; ee ye "ia à (OP (C 7E p)-—-— ig ete (a x9 P(x, B,s)= Pie Y (e + e (c—2) +... + corse a)"*" 7)

=0

et enfin

f(x) =e. lim > SC V 6, (@— a) +... + 6. a)" 1) 8-00 »—0 A.

pour tout point régulier situé sur /. La formule générale (37) se réduit done, dans le eas envisagé, à celle que nous avons obtenu au § 2.

! D'ailleurs, d'après une remarque que je dois à M. PHRAGMÉN, aucune série de poly- nómes représentant f(z) dans M ne saurait converger uniformément dans une telle aire.

100 Helge von Koch.

15. Comme application du résultat obtenu, considérons le cas ott la série (22) définit une fonction f(z) méromorphe dans tout domaine fini. Dans ce cas, l'étoile méromorphe M embrasse tout le plan et nous avons le résultat suivant: l'expression:

lim lim P(z, B, s)

Bl.

définie plus haut converge et représente f(x) en tout point régulier du plan.

84. Recherche des points singuliers. Conclusion.

16. Dans ce qui précède nous avons formé des expressions de f(x) ralables en tout point régulier de f(x) à l'intérieur de l'étoile méro- morphe M.

Une question qui se pose nécessairement est donc la suivante: étant donné un point & à l'intérieur de l'étoile 77, décider si est un point régulier ou un point singulier pour f(x).

Pour étudier cette question, il convient d'employer les notations in- troduites au n:o 6.

Supposons qu'un point donné £ à l'intérieur de l'étoile M soit un point singulier de f(z); comme /(z) est méromorphe dans le voisinage de 2= nous pouvons écrire (38) f(z) ==! =F =

Ge menm

en désignant par a l'ordre du pôle €, par A certaines constantes et par P une fonction holomorphe au point z= €. Par la transformation

7 log (1 fu (39) 2—a= (EF a) Te E

employée plus haut f(z) se transforme en une fonction /,(w); d'après ce qui précède, il y a un nombre positif B «€ 1 tel que, pour toute valeur

de ff remplissant les conditions

40) B<B<1,

Sur le prolongement analytique d'une série de Taylor. 101

cette fonction f,(w) soit méromorphe à l'intérieur et sur le contour du cercle (41) Ju] 2 1

et que tous les pôles de f,(w) dans ce domaine soient réels ‘et positifs. Comme les points z £, w 1 se correspondent, le point « | est un pôle de f,(w) et l'on peut écrire

B,

trat ta

I—u (I—

(42) f,(u) = TB

—tu p

les B étant des constantes qui s'expriment linéairement par rapport aux ‘A et 3 étant holomorphe pour # = 1.

Il nous faut maintenant caleuler la valeur de la fonction associée de fí(u) pour uw 1 c’est-à-dire la valeur de la fonction F{x,f,s), définie par la formule (29), au point correspondant x é.

En vertu des propriétés de la fonction associée (n:o 6) on a

a—1 (43) Ass. f(u) = Ass X (u— 1) + Yo Beer As. Gen à k=0

a—1

Bia d* li eultte Lil

= Ass. (i, 1) + > = —- Bi Ik du, 1 —u k=0 | l'on a posé s?=o pour abréger. p Or comme

aa u Fur =e x ^u (1 up u 4 u^ "E .+ up trek 1) y=0 =

pom

on peut écrire

dt 1 —ew*tve" s > CIR D dw | Y—u )

L dw 1 —u y=0 I

et il suffit done de calculer la valeur de la fonction

np ut o vs

dw 1—«u

103 Helge von Koch.

pour 4 -— t. <A cet effet, remarquons que l'on a, m désignant un entier positif. queleonque,

/ de 1 uktm "TE ; : m(m + 1)..(m 4 k) | dui SUI le p »(y ı)..v—k+1)= SE

Il en résulte

( d* 1 —euktee -) "A b C1) (o + vsXo + vs + 1)..(o + vs +h) ul "er

dW ı—y dv k +1 l— Li / dtt utter) Ek + 1 \dukt! uz

quel que soit l'entier positif k. (Pour k =o, il faut supprimer l'opération k

dui devant la fraction dans le premier membre.) En formant, d'après la formule classique, la dérivée 5"* du produit des deux fonctions

utr NE a

on obtient, pour 4 1, une expression de la forme suivante:

( dl u oou 0 ( 8) ITE e c quete" 3 c LE.

6, désigne un polynôme entier de degré k-- 1 en ce et s dans lequel

le coefficient de ot’ est égal à e' Pour + s', on obtient, done un

polynôme 6,(s',s) dans lequel le coefficient de la plus haute puissance de s,

2k 2 1

savoir s"*?, est égal à e’'.

Nous pouvons done écrire

'd* 1 euktee=" Sec er E cm ) = Em les termes omis du second membre étant de degré inférieur à 24 4+ 2 par rapport à s. Portant ces valeurs dans la formule (43) et mettant « 1 on obtient, en se rappelant la relation

(Ass. (U) = FE, P, 8),

Sur le prolongement analytique d'une série de Taylor. 103

la formule suivante

B 7 / fe a 2% (44) Fé, f,s)= K, + E Ule: les termes omis étant linéaires et homogènes par rapport à £5, ,... D, et de degré moindre que 1 par rapport à s; K, désigne la valeur que prend la fonetion Ass. 98, (u 1) pour = I. Comme %,(w— 1) est holomorphe au point w 1 on a d'après le théoréme I,

lim K, $3 (0).

Le nombre 9 ayant une valeur fixe satisfaisant aux conditions (40) et A, désignant par hypothése le coefficient de la plus haute puissance négative de £ z dans le développement de f(z), on voit sans difficulté que PB, est une quantité différente de zéro.

La formule (44) montre, par suite, que le pôle satisfait nécessaire- ment à la condition !

(45) lim | F(£, 8, s)| = co. ==

17. Ce résultat fournit déjà un critère pour décider si est singulier ou régulier. Mais on peut le simplifier en remplaçant F' par le polynôme P défini par la formule (35).

En effet, 5 étant un nombre satisfaisant aux conditions (40) et & étant un point quelconque à l'intérieur de l'étoile méromorphe, nous savons, d'aprés ce qui a été démontré au n:o r2 que l'on a

(46) lim (FE, 8, s) P(E, 8,3) = o d'où l'on voit que la condition

Im PT B. S) | ©

' Si au lieu des valeurs (16) de o et r nous avions choisi les valeurs plus simples (14), c'est-à-dire si nous nous étions servi de z'e * comme facteur de discontinuité au lieu de z"^e 7, la formule (45) n'aurait pas eu lieu en général.

104 Helge von Koch.

est nécessaire pour que soit un pôle de f(z). Cette condition est d'ailleurs suffisante aussi, car pour un point régulier £ légalité (45) ne peut pas avoir lieu puisque nous savons que l'on a

lim P(E, 8,8) = f(&) dans ce cas. On peut ajouter que, une fois décidé si & est un pôle ou non, les formules précédentes permettent d'évaluer les valeurs des coefficients A figurant dans le développement (38).

Dans ee qui précède, je me suis borné à former et à étudier le prolongement analytique d'une série de TAvron à l'intérieur de son étoile meromorphe.‘ Mais par la considération de certains exemples, j'ai trouvé que les formules obtenues restent vraies dans des domaines encore plus étendus. Et il me parait probable que les méthodes employées doivent pouvoir s'étendre à la solution de ce probléme général:

Former le prolongement analytique de f(z) à l'intérieur de son étoile uniforme, c'est-à-dire dans l'étoile la plus étendue de centre « à lintérieur de laquelle f(z) reste uniforme.

Mais cette nouvelle question m'entrainerait trop loin et je me borne à la signaler."

' Un résumé de cette recherche a été publié précédemment dans ma note » Applica- tions nouvelles de la fonction exponentielle» (Bib. till K. Svenska Vet.-Ak. Fórh., 12 Février 1902).

* Pendant limpression du présent travail j'ai eu connaissance d'une note trés in- téressante que vient de publier M. PAINLEVÉ sur le méme sujet (Comptes rendus, 7 Juillet 1902). Par une méthode entièrement différente de la nôtre M. PAINLEVÉ arrive à des résultats qui ont beaucoup de rapport aux précédents et parvient méme, dans certains cas, à une représentation de la fonction à l'extérieur de l'étoile uniforme. Cependant il me semble que les formules que jai obtenues présentent, dans leur domaine de validité, certains avantages. Dans la recherche des singularités, par exemple, elles ne sauraient être remplacées par les formules de M. ParNLEVÉ, car celles-ci n’indiquent pas, semble-t-il, si un point dn domaine considéré est singulier non.

105

SUR LA STRATIFICATION D'UNE MASSE FLUIDE EN ÉQUILIBRE

PAR

VITO VOLTERRA

à ROME.

1. ABEL a été amené par un problème de mécanique à envisager pour la première fois la question de l'inversion des intégrales définies. En effet c'est le probléme des tautochrones généralisé qui l'a conduit, par un vrai coup de génie, à sa célébre formule d'inversion qui se trouve dans le mémoire qu'il a publié en 1823 sous le titre: Solution de quelques pro- blémes à l'aide d'intégrales définies”. Cette formule qui correspond à un cas trés-particulier d'inversion a reçu bien d'applications dans beaucoup de questions de physique mathématique, de mécanique et d'analyse. Lrovvirnk peu de temps aprés AsrL, et sans connaître son résultat, a tâché de ré- soudre une classe intéressante de questions par l'invention d'un nouveau calcul qu'il appelait des différentielles à indices quelconques.

Mais les formules de LiovviLuz ne sont que des transformations de celle d'ABEL.

On a donné après un grand nombre de démonstrations du résultat trouvé par Ager, et on en a multiplié les applications; cependant rien de réellement nouveau n'a été fait, par rapport à la question de linversion, jusqu'à l'année 1884 M. SowiwE a donné dans les Acta Mathematica une

! Magazin for Naturvidenskaberne, Aargang I, Bind 2, Christiania 1823. Oeuvres, Christiania 1881, T. page 11.

Voir aussi le Mémoire: Resolution d'un probléme de Mécanique. Journ. f. d. reine und ang. Math. her. v. CRELLE, Bd. 1, Berlin 1826. Oeuvres, Christiania 1881. T. 1°" page 97.

Acta mathematica, 26 bis. Imprimé le 21 août 1902, 14

106 Vito Volterra.

nouvelle formule. M. SowrNE envisage aussi un cas particulier d’inversion, mais sa formule n'est pas une transformation de celle qui avait été donnée par ABEL, mais c'est une vraie généralisation de cette formule.

Dans quelques travaux que j'ai publiés en 1896 et 1897 ' j'ai donné la solution de la question générale de linversion des intégrales définies. Cette solution peut s'obtenir en supposant seulement certaines conditions peu restrictives sur la continuité et sur l'ordre d’infini des fonctions qui paraissent dans les caleuls.

Cependant il y a des cas pratiques dans lesquels ces conditions ne sont pas vérifiées, et il faut alors recourir à des artifices particuliers, quelque fois trés-pénibles pour arriver au but. Dans cette Note j'envisage précisément un de ces cas qui ressort d'une question de mécanique céleste. Le probléme se réduit à la détermination d'une fonction inconnue qui parait sous une intégrale définie, tout à fait comme dans le probléme des courbes tautochrones étudié par Apert. Mais, si lon veut résoudre ce cas dans toute sa généralité, il faut imaginer des méthodes nouvelles.

2. Je vais maintenant éclaireir en quelques mots la question de mécanique céleste à laquelle je me rapporte.

Le probléme de l'équilibre d'une masse fluide hétérogéne qui tourne autour d'un axe avec une vitesse uniforme, joue un róle trés-important dans l'astronomie théorique, parce que c’est le fondement du caleul de la figure des corps célestes.

Un examen approfondi des stratifications qui sont compatibles avee l'équilibre n'est pas très-avancé, et presque tous les résultats rigoureux qu'on a là-dessus sont des résultats négatifs. Cependant même des résultats né- gatifs ont un grand intérét dans ce genre de recherches. Pour mettre cela en pleine lumière, il suffit de remarquer que, méme dans le cas des fluides homogènes, on ne possède pas des méthodes directes par lesquelles on peut

* Sulla inversione degli integrali definiti. Nota I, II, III, IV, Atti della R. Ac- cademia delle Scienze di Torino 1896.

Sulla inversione degli integrali definiti. Rend. della R. Accademia dei Lincei, Roma 1896.

Sulla. inversione degli integrali multipli. Thid. 1896.

Sopra aleune questioni di inversioni di integrali definiti. Annali di Matematica Milano 1897.

Sur la stratification d'une masse fluide en équilibre. 107

déterminer des figures d'équilibre. Les caleuls classiques de Mac-Laurin et de Jaconi, par exemple, ne sont que des vérifications que les ellipsoides peuvent être des figures d'équilibre. C’est pourquoi il y a un vrai intérêt à établir que certaines formes ou certaines stratifications sont impossibles, Mais dans la plupart des cas ces propositions négatives ne s'obtiennent qu'avee beaucoup d'effort.

Entre toutes ces propositions il y en a une qu'il est intéressant de mettre hors de doute d'une manière rigoureuse et compléte. Rapportons nous aux méthodes de Mac Laurin et de Jacogr. Leurs succès ressort de la forme extrémement simple du potentiel d'un ellipsoide homogene. Or l'ex- pression du potentiel reste aussi simple lorsque l'ellipsoide étant hétérogène est stratifié par couches homothétiques et concentriques. Il s'agit done de vérifier s'il y a des figures d'équilibre des fluides ainsi stratifiés.

Au premier abord cette question semble déja tranchée d'une manière négative par les remarquables résultats de M. Henry et de M. Poincaré; mais puisque ces auteurs se rapportent à une masse discontinue, on com- prend, si on regarde plus de prés, que la proposition n'est pas encore complete '.

Le but de ce mémoire est d'établir d'une maniere générale cette pro- position négative. C’est la généralité qu'on laisse à la densité qui engendre la difficulté de la question *. En effet on ne peut pas employer les procédés de M. Henry et de M. PorwcanÉ, et dés qu'on impose à la densité la seule condition d'étre une fonction intégrable, on tombe sur un probléme d'inversion qui n'est soluble que par des méthodes nouvelles.

Nous partagerons notre recherche en trois parties. Dans le premier § nous établirons la relation (A) fondamentale entre deux fonctions inconnues. En utilisant cette relation nous envisagerons dans le second § le cas de l'ellipsoide de révolution, et dans le troisième § celui de l'ellipsoide à trois axes inégaux.

! Voir la i*'* Note à la fin du Mémoire. * Voir la II!me et la III?"* Note à la fin du Mémoire.

108 Vito Volterra.

ub;

1. Soient 2a, 2b, 2c les axes d'un ellipsoide. Si on le rapporte a ses axes principaux, son équation sera

x? y* x?

(1) gs E= p Mr a = I.

Chaque ellipsoide interne homothétique et concentrique aura pour équation 2 2 Pg

(2) A esee purge (ore d)

Si la matière qui remplit l'ellipsoide est stratifiée par couches homo- thétiques et concentriques, la densité p sera une fonction de h. Nous supposerons que o(A) soit une fonction positive finie et intégrable. Dans cette hypothèse, l'ensemble des valeurs de h pour lesquelles p(h) est con- tinue, est condensé dans toute partie du domaine (o, r).

A cause de la définition de la densité, on a que la masse d'une portion queleonque de l'ellipsoide, et sa fonction potentielle ne changeront pas en changeant les valeurs de p(h) dans les points cette fonction n'est pas continue, pourvu qu'elle reste toujours intégrable.

C'est pourquoi nous pourrons changer d'une manière arbitraire les valeurs données de la densité o(h) dans les points elle est discontinue en conservant pour cette fonction la propriété d’être intégrable, et on pourra remplacer la primitive expression de la densité par la nouvelle expression.

Cela posé, il est connu que la fonction potentielle dans tout point æ,y,2 qui fait partie de la masse de l'ellipsoide est donnée par

ides di i sale | ga) 0 (3) je ER D = (a + 2)(b° -- Ac? + A)

Sur la stratification d'une masse fluide en équilibre 109

2. Supposons maintenant que l'ellipsoide tourne avec une vitesse angulaire constante w autour de l'axe z. II faut distinguer deux cas: celui l'on peut trouver deux nombres A, et h, tels que

OA MS 1

p(h) étant constant pour toutes les valeurs de A comprises entre 4, et ,, et le cas cette condition n'est pas verifiée.

Dans le premier cas on peut démontrer que l'équilibre de la masse fluide n'est pas possible, en réduisant ce cas à celui envisagé par M. Poincaré. En effet, si l'équilibre était possible, il subsisterait même en retranchant la portion de fluide comprise entre la surface libre et l'ellipsoide qui correspond au paramètre /. Alors on trouverait un fluide dont la partie externe est homogene et en méme temps est comprise entre deux ellipsoides qui ne sont pas homofocaux. Cette condition est incompatible

avec l'équilibre !.

3. Nous allons done envisager le second cas. La fonction potentielle de l'attraction newtonienne et de la force centrifuge est donnée par

2 e 9 w = V+ ; y) Pour l'équilibre il faut que W soit constante sur les surfaces la densité est constante. Il faudra done que l'on ait

W = gh),

c'est pourquoi on aura l'équation (A) rae | ein) BR ah tgp) ohh). VD : 0

4. Il est facile de démontrer que si w So l'éllipsoide ne peut pas se réduire à une sphére. En effet pour a = b c, on aurait x oy? +x ot a + y + 2 er e ari 4. 251 =

c'est pourquoi V et ¢ seraient des fonctions de a? + y? + 2’.

1 Journal de Mathématiques fondé par J. Lıiouvırze. IV Série. T. VI, 1890, page 69.

110 Vito Volterra.

Kerivons maintenant l'équation (A) sous la forme o? V D -—-——(x- y). g > (€ y)

Cette équation serait absurde si V ¢ était une fonction de z?-- y" +2. Il faut done envisager deux cas:

TIE

1. Soit a b. En posant z* + y’ =?’ nous aurons

r? x? [emi tam are (1) 2 x? NES d ne

À (a? c*)à 5 e+ A a*(a! 4 Xe BE yr er 5%

RZ L'équation (A) s’derira

©

A E Mile AAG Ses p ca ri^) a” à f des feos su xXe-3 To i P Y

0

et si nous dérivons par rapport à 7’, on aura puisque p est intégrable,

ER À (a? c?)À E (a? —c*)A mus ne (la a* (a! + Xe" 3-3)! tai T2 Dr + Xe? Fam

Posons

(2) Tcp =X,

Sur la stratification d'une masse fluide en équilibre. 111

l'équation précédente deviendra

? Ad} E a (3) E eet ET er, À (a? + N’ (e* + jj

0 y est une fonction positive. On en tire a>c,

c'est à dire l'axe de rotation est le petit axe de l'éllipsoide.

2. En posant

2 2 r %

(4) Et Le oe Sy ine wat eRe = 6 on aura u=1-—8E ( LER, Le oe Ls 94 .— : 5) De or? (a? + 2) 0” ax? (c + AO’

Prenons dans le premier membre de l'équation (3) pour variable d'in-

fe

tégration au lieu de A; cette équation s'éerira

À oe

di = 2(a* c*)'

(1 Is £) us

(a? + 4) (c + APO 0

Si nous dérivons par rapport à 7 et à 2 en remarquant que la quantité

sous l'intégrale s'annule à la limite supérieure, non aurons

ate à a (6) xa LI ren Ir (a? + A (e? + 28 0 9 À (6) xa 6) | Pe em DB —o (a? + Ne + 28

112 Vito Volterra.

Or, par des caleuls qui ne présentent pas de diffieultés, on trouve, ayant

égard aux relations (5), 9 2 | 5 iR (a? + D’(e? + 2*8

À I 3 À I | 3 | 8 2 Re 307 5 (a? + Ne? + 2) O | (a? + 2} (a? + Ay (e! + 2? 8 (a? + 2? 0

2 À i 3il ul (a? + Ale? + 338

e m9

9 À I 3 À I = >| En Ge Far Du ER Lgs _(a? + 2 (e? + APO D (a? + 2? (a? + Ale + APO (a? + APO

En remplacant dans les équations (6) et (6’) les premiers membres des équations précédentes par les seconds membres, et en faisant des inté- grations par parties, on peut écrire les équations (6) et (6') sous la forme

a a T aS à 10 (6,) feng mecs. (a? + Me? + 2? 8. Le 0 E 1 aT à x (6!) | Dr 38 ilia (a? + De? + 8 lon a posé - I 3 » I (74) (VS e Sas eS dé. (a* + 4? (a? + 220 0

Supposons maintenant z oO, et posons

w

-_=f =—¢, a! J35

Sur la stratification d'une masse fluide en équilibre. 113

En vertu des équations (4) nous aurons

24— 6 = of ) ; 23 5 a*y A= cS : a Aa EC + À a? = 5

et par suite les relations (6"), (67) et (7,) deviendront, pour z o

y (£9 y—€ Je (6) B ue (y e€)? 0 y ve UD N (6;) ING ae „de = O0, (y ec 0 AR TPE N (7v) f(&) = ET —e6e& + = x0 EE dE | i: ü ay ou méme d (E y S = (6) N Er A (y e£» 0 y = 9 1 Ë - (6:) P(E). de = o, À (y 0 3 £ 1 (73) D(E) = x7 DE zZ) + f xa— Sa:

Il est évident que d'(£) et y(1— S) sont des fonctions continues pour les

^ - mêmes valeurs de 4.

A

Cela posé derivons l'équation. (6,) par rapport à y.

9I

étant une valeur de y pour laquelle /(y) est continue, on aura

I » - d(y) 4— „+ | Pe ———— men ue 0 d

leta mathematica. 26 bis. Imprimé le 21 octobre 1902, 15

114 Vito Volterra.

Ajoutons cette équation à l'équation (6,) après l'avoir multipliée par

[D]

On trouvera

y LI A I = D Y(T—E) ,, ee | $0) 220 =o, = > LE AN g^ (r— ey 0 (y sé) dot 5 I 1 * (8) = em f D (E) —, dt. y?(1— 0 (y— cé) y ? 9 L'expression | Pe) —— d& est une fonction continue de la variable y " 0 Uy e$)

pour toute valeur y comprise entre o et 1. Done en vertu de la relation (8) on pourra rendre continue la fonction c&(y) en changeant ses valeurs dans les points de discontinuité. On ne pourra avoir d'exception que pour la valeur y = o.

De méme, à cause des relations (7.) et (2), y(1 &) et p(1 €) de- viendront des fonctions continues (excepté tout au plus pour ¢ 0) en changeant leurs valeurs dans les points de discontinuité. Par suite, en prenant garde à ce que nous avons remarqué au S, nous pouvons sup- poser que p(t é), ylı £j et £(€) solent des fonctions continues. Tout

au plus elles pourraient n'avoir pas une valeur déterminée pour £ o.

; I : m À I 5. La fonction ; croit lorsqu'on fait croître £ entre Oo et y; (y ee 7 9 I Me i : par conséquent TE ; est positive. C'est pourquot "(y sé) y u > ) 9 I - à I » I (I sy | IE) = d, | i ; = d : ae > ms) D X) ' yu ee)? - (y s&) \2 wt - eX

en désignant par d, une valeur comprise entre la limite supérieure et la

limite inférieure des valeurs de @(£), $ étant comprise entre O et y.

Sur la stratification d'une masse fluide en équilibre. 115

Liéquation (8) deviendra done

(y) TA I (1 E

Il est facile de démontrer que cette équation ne peut être vérifiée que si les valeurs d(y) sont nulles.

En effet, si ¢(y) n'est pas nul, on tire de l'équation. précédente /

(y) / 9 PM = ro—(r—ey.

1

wo

Le second membre étant positif, on peut remplacer d(y) et d^, par

leurs valeurs absolues, et l'on a

Soit M la limite supérieure des valeurs absolues de diy), y étant comprise entre O et 1. On aura ; 5 ACD) : i «1-—(1— €). M = \ Mais &(y) peut s'approcher de M autant que lon veut, de sorte que le premier membre étant proche de l'unité autant que l'on veut, l'équation précédente est absurde.

6. d(&£) étant nul, on tire de l'équation (7

AN TA

1 ty | Go

x est done une fonction dérivable par rapport à £ pour o (F< 1. Par la dérivation on trouve

y(i1— §) =o

d'où lon déduit que y et , sont constantes. Cette condition est incom- patible avec l'hétérogénéité de l'ellipsoide, et cela démontre que lorsque lellipsoide est un ellipsoide hétérogène de révolution, par rapport à l'axe

de rotation, l'équilibre n'est pas possible,

L16 Vito Volterra.

B

1. Envisageons maintenant le cas ott a5 5. En posant r' z* + y^, on aura, à cause de l'équation (2) du 1 Article,

2 aub wr. EN Tz ltr), 2 ab i fr? E | ee nee 3,

et par suite, en vertu de la formule (3),

,

(I) A |

À 5 a^b* ] I I a da m <r RUPTA TM em RD RS (a? + Ab? + À) (a? + AXb* + 4) À À AN ]e*

CLE arc ICE N c a b Dérivons maintenant la relation (A) par rapport à z'. On trouvera, à cause de l'équation précédente, E dh I 1 e'(n) = fi ——— —\ = " VD 4 4 4 0 x d [tees s) Supposons que c ne soit pas la plus petite des trois quantités a, 5, c. Puisque A est une quantité positive, on aurait

to

I I rw XL RN ot e$ (xg) cest à dire I I

T qum c Qu b* Tous les facteurs qui paraissent sous la dernière intégrale seraient done des quantités positives et par suite l'équation (2) ne serait pas possible. Il faut done que soit plus petite que a et D. L'ellipsoide sera à trois axes inégaux, et lon pourra arranger les trois quantités a,b,e par ordre de grandeur en écrivant

a>b>e,

Sur la stratification d'une masse fluide en équilibre.

117

2. Derivons maintenant l'équation (A) par rapport à »*. En prenant

garde à l'équation (1) nous aurons

m Adı P. (3) zabe | e'(p) : ; (=e | 0 (a? + A (b* + AP (e? + 7} Posons x? :B y T x? r id a+ ba RES UE D

» »

En regardant À comme une fonction de €,2°, i, 2 3, * )

)

précédente, on trouvera

aA I À I À 1 ry I

l'on suppose x y z

= (a? + 2)? Ei (b? qe AY: + (e? us ANC

2

2

Pour calculer l'intégrale qui parait dans l'équation (3), prenons £ variable d'intégration au lieu de A, nous aurons

x? yt x?

at! i" ga 2) i L À tom d P [x09 pe BR = ape : (a? + AF + ARC? + APL étant

x(1 €) = zabeg'(p).

Dérivons l'équation (3' par rapport à 2^,5^,2. Puisque à la supérieure de l'intégrale on a À O, nous trouverons

a NAH. PS à m: T (4) | XU = 6) 453 ds == ©}, | y\ı er ISO ° 0 ay ape

définie par l'équation

ie gg 9z* (a + AQ? ey! (B® + DQ’ ax? (&* + AG

comme

limite

115

ayant posé

Or

oH _ 9 or aH ay? |^ 9F oH 9 9x” i £

C'est pourquoi les équations (4) s'écriront,

(41)

À 1 3

3 1 3 2 uen (a? +2}? A > I

5 1 | 3

DE (e? ES AQ (a* 4- AY

| / I UD 3 (6? + Me? + En (a? + dp

Vito Volterra.

À

Ss

3

(a? + AP (b? + N (e* + A? 9

on trouve par des calculs très-simples,

À

to |

ty |G

3

(b* + Ay (e* + 2)

3 (a? + Ab? + 2) (e* + 2)? 9

=

À 3

IE a a? b? NS À " | fes i i lugo 0 (a? + Ab? + AP (e + 299 ata ER; À £ AGE 5 1 =O, u (b* + AP (c* + AQ. s s te ATO À T ro (- 3 3 as ©, 9 (b? + A (ce? + 2? Q x 1 E - 10 &) nt E a (a? + 22 : (a? + 2 Q

3. Supposons maintenant y 2 O, et posons

1 ah"

1 ^ a? ,

ni

3 20

dé.

(a* 4- A? ©

I

à - 5 (a? +2) 9

.

par des intégrations par parties,

Sur la stratification d'une masse fluide en équilibre. 119

Il viendra

N u— Ë q ot à » 14 EC A 4 ou —&,7 Az mee rd Axa: Gt A gts $ & d 5 22 au? et les équations (4,) s'éeriront u B 2 = ^ - AP Y? u XS = @ (stall a iae c. 5 (u e, S* (w e, 6)?_ u à " a UNS fo (4) | 9 (8) 55 5 1 de—o, 0 _(u— e, f (u e, £* u a E - u Ë £ 451 | e NS) cal 5 : 344 o, t 5s y ES ENS 0 (u e, 6? (u €, €)? 3 ty 3 1 zi | f 2 I e =) Je (5) Hs) = y ge + f x —52ae. T0 Dérivons (4" par rapport à w. ^ étant un point de continuité de ¢, on aura I 9 9 (u) ; : u*(r = e (1 ey u a of , a I = Ju 3 u I UWS = + {222 PES 3 TRE 5 TE 3 A _ - > = BA9 fT EO 2 B9 /- ANO ji (u— e, E (u— e, £* (u— s, €)? (u e, £Y* (u e, EP (u e, £* Ajoutons (4") et (4"') après avoir multiplié par * et = respectivement. On obtiendra y ^ I EC I " (6) du) = p IEC : r | er 4 9 = a\) = (ue) —e}t 9 (u—<, 6) (u €,§)°

120 Vito Volterra.

En répétant la discussion. que nous avons faite dans l'Art. pré- cédant, on trouve qu'on peut toujours supposer que les fontions z(1 £), p(1 —&), d(€£) soient continues pour o £«r1.

Ln

Or 3 -, est une fonction croissante par rapport à 2

1 étant o €& E<u; par suite l'équation (6) s'écrira

^ I 9 I 3 d'(u) = a d, | JE Ds 1 dé, 2 = Y: ANT PRE £2 c £y IDE) Al E 0 | (u e 6) (0 Es) d, est une valeur comprise entre la limite LPS et la limite in-

férieure des valeurs de @(£), étant o<E<w.

On tire de 3 1

2 (wu) = ^l 1 —(1 eyf(1r— ej) Il n'y a maintenant qu'à répéter les considérations faites à la fin de l'Art. II pour voir que d(u) oO, et par suite 9 est une quantité constante. Done, même si l'ellipsoide est à trois axes inégaux l'équilibre n'est pas possible lorsqu'il est heterogene.

Note Iere,

On peut montrer d'une manière tres-simple que les raisonnements qu'on fait dans le eas de l'ellipsoide discontinu, c'est à dire formé par un nombre fini de couches homogenes de densités différentes superposées les unes aux autres, ne peuvent pas s'appliquer, en général, au cas de l'ellip- soide continu. Pour cela nous allons donner une démonstration direete, fort-simple, de la proposition qu'un ellipsoide discontinu formé par » couches homogènes limitées par des ellipsoides homothétiques et concen- triques, ne peut pas être en équilibre lorsqu'il tourne avec une vitesse constante autour d'une axe. On verra tout de suite que cette démonstra- tion élémentaire ne peut pas s'étendre au cas le nombre des couches

augmente indéfiniment jusqu'à former un ellipsoide continu.

Sur la stratification d'une masse fluide en équilibre. 121

On peut réduire le eas général l'on a # couches au cas l'ellip- soide n'est formé que de deux couches. En effet supposons qu'il y ait équilibre pour l'ellipsoide à » couches. Il y aura toujours équilibre en retranchant un nombre queleonque de couches extérieures, ear ces couches n’exercent aucune attraction à l'intérieur. |

Il y aura done équilibre si l'ellipsoide est réduit aux deux couches les plus internes ou méme au noyau central. Mais le noyau étant en équi- libre, l'équilibre subsisterait méme si les deux couches avaient la méme densité du noyau. Il faudrait done que la fonction potentielle d'une masse remplissant la couche extérieure avec une densité égale à la différence des densités des deux couches füt constante sur la surface externe. Or cela est

contraire aux propriétés de la fonction potentielle des couches ellipsoidiques.

Note IIeme,

Lorsqu'on suppose que la densité, à partir d'une certaine profondeur jusqu'au centre de l'ellipsoide, va toujours en croissant ou en décroissant, alors les développements analytiques que nous avons donnés auparavant ne sont plus nécessaires pour la démonstration. Par des calculs très-simples on peut arriver au but. On peut méme l’atteindre sans recourir à des calculs, mais par une discussion élémentaire.

En effet il suffit de remarquer que la masse fluide se maintient en équilibre en retranchant toute la partie extérieure et en gardant seulement celle renfermée à l’intérieur d'un ellipsoide E concentrique et homothétique à l'ellipsoide primitif, ot la densité croit ou décroit toujours du centre jusqu'à la périphérie.

Cela posé décomposons cette masse M, par un ellipsoide homothétique et concentrique E' en deux parties. Celle interne M’ se maintient d'elle- méme en équilibre par la rotation ©. Or on voit tout de suite qu'en prenant une masse M" homothétique à JA de sorte que M’ et J" aient la méme densité aux points qui se correspondent par homothétie, cette masse sera en équilibre en tournant avec la même vitesse angulaire © autour de l'axe qui correspond par homothétie à l'axe de rotation MW’, Si nous prenons maintenant JM" de manière qu'elle occupe l’espace renfermé

Acta mathematica. 26 bis. Imprimé le 22 octobre 1902. 16

122 Vito Volterra.

^

dans un ellipsoide E" égal à E, nous aurons les deux masses M et M" qui sont renfermées à l'intéreur de deux ellipsoides égaux et sont en équilibre en tournant avec la méme vitesse angulaire autour de deux axes correspondants.

Si nous prenons une troisième ellipsoide E"' égale à E et à E" et y renfermons une masse J7" dont la densité en chaque point soit la diffé- rence des densités correspondantes de M et de JM', cette masse sera en équilibre d'elle-même étant en repos. Or la masse M'" a en tout point une densité positive, c'est pourquoi on voit aisément que l'équilibre n'est pas possible.

Note III?me,

Je vais exposer une nouvelle démonstration de l'incompatibilité de l'équilibre d'une masse tournant uniformément, avec sa stratification par ellipsoides homothétiques et concentriques. Je dirai aprés pourquoi je ne l'ai pas préférée à celle que j'ai donnée dans le cours du travail précédent.

Partons de l'équation (A) (Art. I") qu'on peut écrire

V— —" (y) 4),

d'ou l'on tire

(B) #7 2 ee 99 As ; A’V’ = 20 T A +, AU,

étant hene aeq ed) ee Sr =) d oy + 9x] '

Or par le théorème de Potsson A’V = 4np(h), et à cause de l'équation (2) du 1" Article

Ah 4(S gn +),

Ath=—2(a+ x +5)

Sur la stratification d'une masse fluide en équilibre. 123 Done, afin que l'équation (DB) soit satisfaite, il faut que

od a = 0 d'où l'on tire, en vertu de l'équation (B), que la densité doit être constante. Cette démonstration est très-simple; mais elle suppose que le théorème de Porsson soit vérifié et pour cela il ne suffit pas que la densité soit une fonction intégrable. C'est pourquoi nous avons préféré la démonstration que nous avons donnée précédemment, quoique plus compliquée, à celle que nous venons d'exposer. Cependant il faut remarquer qu'en suivant cette vole, on peut arriver à une conclusion plus générale. En effet, par cette méthode, on peut démontrer le théorème suivant: Soit une masse fluide d'une forme et d'une constitution quelconque, pourvu que la densité soit telle que le theoreme de Poisson soit applicable. Si dans le domaine dun point le fluide est heterogene et continu, les surfaces la densité a des valeurs constantes sont des parties de quadriques homothétiques et concentriques, ou des parties de quadriques homofocales, la masse fluide ne sera pas en équilibre si elle tourne uniformément autour d'un axe quelconque.

Note IVeme,

Nous avons supposé dans le 1" § que la rotation de l'ellipsoide eût lieu autour de l'un des axes. Il est aisé de prouver que cette hypothèse n'est pas une restriction, car si l'axe de rotation aurait pour équation

ET 7e wur I Be

a B r

Vito Volterra.

124 a,,7 tant les cosinus de direction de l'axe, il faudrait remplacer dans

l'équation (A), le terme = (x? + y") par 2 _- (xz 2 (8 + 7) + (y y) (r^ 4- «) + (€— 4) + PF) 2 (y yo 20) Br 2 (2 20) Ro) ya 2 (x Sy —Y)apy -

Or puisque le premier membre de l'équation (A) et (Ah) ne changent pas,

en changeant le signe des quantités æ,7y,2, il faut que l'on ait

oue d ce

7 B Y

et que deux des cosinus a, ,y soient nuls.

BEWEIS EINES SATZES VON ABEL ÜBER DIE GLEICHUNG x" + y" + 2"=0

VON

P. STACK EL

in KIEL

Dass ABEL sich mit der Gleichung x" + y" + 2" o beschäftigt hat, zeigt ein Brief von ihm an HOLMBOE aus dem August 1823 (Oeuvres, Nouv. éd. t. II. S. 254—255). Ein darauf bezüglicher Satz, den er in dem Briefe mitteilt, ohne anzugeben, wie er ihn hergeleitet hatte, soll in dem Folgenden bewiesen werden.

Wenn n eine positive ungerade Zahl bedeutet, so ist w"-- v" durch u + v algebraisch teilbar, und da der Quotient in « und v symmetrisch ist, lässt er sich als ganze rationale Function von «+» und wv darstellen, es besteht also eine Identitit der Form:

== À, (u + v)" + Aw . (uw + v)" ? + A,(ur)?.(u + v) +

n—8 n—1

toc des (uv) * .(u + v)? + A, a (wv)? .

>

Im Besonderen ist der letzte Coefficient

wie man sofort erkennt, indem man # / + x, v = —¢ setzt und dann zur Grenze für «=o übergeht. Mithin gilt die Congruenz:

n—1 n—1

u" v" > p EDU (— 1) ? .n(uv) ? (mod. (u + v)?). u+v M

Acta mathematica. 26 bis. Imprimé le 22 octobre 1902. *

126 P. Stäckel.

Bezeichnen nunmehr w,y,2 von Null verschiedene, positive oder negative ganze Zahlen, die paarweise relativ prim sind, und besteht zwischen

ihnen die Gleichung:

x" + y" + ee = O,

in der n eine ungerade Primzahl bedeuten soll, so ergiebt sich mittels der soeben bewiesenen Formel die Congruenz:

en (—1)? .n(yz) * | (mod. (y + z)),

n+1 n—]

bei der die linke Seite eine ganze Zahl ist.

Man zerlege y + z in Primfactoren. Es sei p eine Primzahl, die in y + 2 genau k mal enthalten ist. Da sich z" durch y + z teilen lässt, so muss p auch Primfactor von x sein, und ist p in x genau a mal enthalten, so muss

k < an

sein. Fe

Ist k an, so enthält der Quotient = noch den Primfactor p,

n—1

folglich ist auch n(yz)? durch p teilbar. Wenn aber y und z relativ prim sind, so gilt dasselbe von y+z und yz, mithin muss » durch p teilbar und daher p » sein. Demnach kann die Annahme k < an nur

dann erfüllt sein, wenn y+ 2 durch » teilbar ist. Dann ist es yz nicht, . a und daher, zufolge der Congruenz, der Quotient Je Du durch » selbst,

aber durch keine höhere Potenz von » teilbar, also k = an —1. Hieraus ergiebt sich, dass für p 2 m notwendig k an

ist und dass nur folgende zwei Möglichkeiten vorhanden sind: Erstens: Es ist y + 2 nicht durch » teilbar. Dann lässt es sich als

te

n" Potenz einer ganzen Zahl u darstellen:

y+t3s=u,

und es wird gleichzeitig

Über die Gleichung 2” + y^ + 2" =o. 127

,

wo die ganzen Zahlen # und w' relativ prim sind. Zweitens: Es ist y +2 durch n teilbar, dann lässt es sich in der Form darstellen:

yte=—n"'u", und es wird gleichzeitig s=nu.U,

wo nu und « relativ prim sind. Entsprechende Gleichungen gelten, wenn y oder z bevorzugt wird.

Es ist also entweder gleichzeitig 2-d-c—v" und y=vw, wo v und »' relativ prim sind, oder 2-pxz-mwv und y-mw, wo nv und »’ relativ prim sind, und entweder gleichzeitig

r--y-w' und z=w.w,

wo w und w' relativ prim sind, oder

1,,n

w'" und z=nw.w,

yy."

wo nw und w' relativ prim sind.

Da die Zahlen z, y, 2 paarweise relativ prim sein sollten, kann höchstens eine von ihnen durch » teilbar sein, und es ergeben sich daher durch Combination der Möglichkeiten nur zwei wesentlich verschiedene Fälle. Entweder ist keine der Zahlen y+2, z-- x, r-4-y durch n teilbar und daher

ytz=u", En x +y= 0",

oder es ist eine von ihnen durch # teilbar, während es die anderen nicht sind. Da alle drei Zahlen x, y, z in der Gleichung

«"+y"+z"=o

dieselbe Rolle spielen, darf man unbeschadet der Allgemeinheit annehmen, dass y + 2 durch x teilbar sei, und erhält dann die Gleichungen:

y + z= ntn 2 + c= v", Y + y = w".

138 P. Stiickel.

Auf diese Weise ergiebt sich schliesslich ein Satz, der mit dem von ABEL angegebenen im Wesentlichen identisch ist und folgendermassen ausge- sprochen werden kann:

Sind =, y,2 von Null verschiedene, positive oder negative ganze Zahlen, die paarweise relativ prim sind, und besteht für sie die Gleichung

vg = 0,

in der n eine ungerade Primzahl bedeutet, so sind nur zwei Fälle möglich. Erstens: x, y,2 lassen sich in je zwei teilerfremde Factoren zerlegen:

We = ON Z—S9SD.', wo w,T,1 nicht durch x teilbar sind, in der Weise, dass gleichzeitig:

u" + vo? + wr u” vr + u" u" + v" w" ee UE BE = ————— 2 : 2 2

ist. Zweitens: x ,y,2 lassen sich in je zwei teilerfremde Factoren zerlegen: CT —nW.w, y 0.9. 2 —30.W' wo v und w nicht durch n teilbar sind, in der Weise, dass gleichzeitig:

qw? ov? + wr E :

n" lon v" + wr Y == 2 - ;

n^ lyon + v" w"

T 2

ist, oder es gelten die durch Vertauschung von æ,y,2 mit einander her-

vorgehenden Relationen.

129

SUR UN PROBLEME D'INVERSION RÉSOLU PAR ABEL

PAR

E. GOURSAT

à PARIS.

En cherchant à déterminer une courbe située dans un plan vertical, de telle facon que le temps mis par un mobile À, soumis à l’action de la pesanteur et assujetti à se mouvoir sur cette courbe, pour parvenir d'un point de départ queleonque D à un point donné A, soit une fonction donnée g(a) de la hauteur verticale a de la chute, ABEL a été conduit à résoudre une équation qui peut s’écrire

a

(1) g(a) = | Ls

0

f(x) est la fonction à déterminer. En réfléchissant à la méthode employée pour résoudre cette équation et l'équation plus générale

(2) g(a) = | ETT

n est un exposant positif quelconque inférieur à l'unité, il m'a semblé que la marche suivie par ABEL devenait presque intuitive, en rattachant le probléme à une certaine intégrale double.

1. La fonction g(a) étant donnée, pour déterminer la fonction f(x) au moyen de l'équation (2), admettons d'abord que cette fonction f(x)

Acta mathematica. 27. Imprimé le 8 janvler 1903. 17

130 E. Goursat.

peut être représentée par une expression analogue a celle de g(a), et posons T

; _ [ d andy. (3) fe) MESSE

0 n' étant un nouvel exposant positif inférieur a l'unité, et d (y) une nouvelle fonction inconnue. La formule (2) peut s'écrire, en posant xz = az’,

1

g(a) = ur

(1— ay?

0

et de la formule (3) on tire

ar

ou encore, en posant y ay’,

A m Y day’) dy (an) = ra. | j J (z—y»y 0

et la valeur de g(a) devient, en remplaçant f(ar') par cette expression,

1 x gc m dx $ d(ay’)dy’ (7 ^ rt _ ——. 4) (a) a » (1 == zr | (a == 0 0

Mais le second membre de cette égalité n'est autre chose que l'intégrale double de la fonction

ann dy)

(1 zy (z' y)"

,

étendue à l'aire du triangle formé par les droites y o, y' =a’, æ r. En intervertissant l'ordre des intégrations, on a done aussi

1 1 >

^ 3 , da’ (a) sa "S" | b (ay!) du SENE" D NEGRA IC) F e u ) Y : (1 e d "(ax ie y \n 0 y

Sur un probléme d'inversion résolu par Abel. 131

or la premiere intégration nous donne, en posant z' = w' + (1 y')f,

1 1

i dz’ ‘\1—n—n’ —n' —n | acm tn fee ire M

Few (ru)

- = (m ah 1—n—n' I'(2 n n) y) :

et par suite ra n)I(1 n) g(a) = ———-

I'(2—n-—n)

1 ee i= y)" ob (ay’) dy’ ; 0 en revenant à la variable y ay’, on a encore

ra —n)ra—n) f 65 a Ti »)(r ”) (a yy" d(y)dy. 0

(Ce

On satisfait facilement à cette condition en prenant pour l'exposant 7’,

qui est resté indéterminé jusqu'ici, la valeur 1 —n, ce qui donne E , : z (f (6) g(a) = P(n)T' (1 n) f 9(y)dy = . d(y)dy; 7 sin ei

on ne peut trouver de fonction d(y) vérifiant la relation précédente que si la fonction e(a) est nulle pour a= o, et, s'il en est ainsi, on a im- médiatement, en prenaut les dérivées par rapport à la variable a, sin NT , (7) d (a) ——-— e'(a), et la fonction inconnue f(x) a pour expression I

(8) f(x) = E nn

2. Cette expression de f(x) n'est valable que si la fonction g(a) est nulle pour « o. Lorsqu'il n'en est pas ainsi, la fonction f(x) ne peut être continue pour # = o, comme le montre immédiatement la formule (1). Dans ce eas, nous prendrons pour f(x) une expression de la forme

E 7

(9) f(x) =: | EI;

(x 9g)-^

132 E. Goursat.

par une suite de transformations tout-a-fait pareilles aux précédentes, on trouve que g(a) peut s'écrire

1 1

a” , , dz’ (10) g(a) = Fear f ayr(z'—)»-

0 y

La première intégrale peut être calculée, car si si l'on pose

,

Tm y (0 I-c(y —0t

elle devient .

1 a

à —— ACY Cet oz yi t—(1— ty yrs ^. ein nz

0

et la formule qui donne g(a) devient

1

LI us ^ (ay) dy' (i) ee Me 4 sin nz. y 0 ou, en revenant a la variable y = ay’, a M T UE) (12) a"g(a) ==— | AY ay. sin NT ) y LE

Les deux membres de l'égalité (12) s'annullent pour a= 0; il suffira done que leurs dérivées soient égales, ce qui donne

‚sin nz

d (a) = [ag'(a) + ng(a))

et l'expression cherchée de f(x) est

sin nz ('ug(y) + ng(y) 12 TL) = "T TT CINE " (13) f( vr) mx | (x —y)'-* di

Sur un probléme d'inversion résolu par Abel. 133

Cette expression de f(a) coincide avec la première lorsque e(o) = o, car on peut l'écrire =

sin JE xp (y) + ne(y sin nr i c'(y)dy

) - dy + —— = : 4;)i—n u T (m l—n 4 TX (2 y 2 J (@—y) 0 n

La première partie est égale à

sin nz,,. Fr sin Nz, sin nz g(0) a a (a =i) e(y); = p T eto) = = gi? et la formule (13) prend la forme plus simple r sin nz€(O) , sin nz i (y)dy I i , , ( 4) ) = an zi z (x y)"

6

3. Pour vérifier l'identité de la solution précédente avec la solution

d'ABEL, remarquons qu'en posant y == tx l'expression (13) de f(x) devient 1

fla) = sin = [eee + SE AEE ag

TT

(1 B. din 0

et le second membre est la dérivée par rapport à x de l'intégrale 1 = sin nz [ z'c(zÜdt sin nz r e(y)dy GS soe (eye

0 0

TT

“Si done on pose ds = f(x)dr, la formule (13) eonduit à la formule méme d’ABEL

T sin uz (" e(y)dy

Su J (x yy

0

Py. ae JV

"4. si alie oA umibion au" 8. |

HER UE, A erm deae A Avi visis

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A my he sy | Y M ça fine: FR ih us si P diste" = LI 4 uad 5 a v An u rh Le fiu a em "ui

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‘= Ny - 1,7 pi + ; $a iae Ca eot ame - @

= A nd fol re

s a mt imt tts

tj pe! s Beno, à

135

ON A SYSTEM OF DIFFERENTIAL EQUATIONS LEADING TO PERIODIC FUNCTIONS

BY

H. F. BAKER

of CAMBRIDGE (Engl.).

The present paper contains an elementary algebraic deduction of a system of differential equations satisfied by all the hyperelliptic sigma funetions which, as is believed, were first stated, but without demonstration, in the Proceedings of the Cambridge Philosophical Soeiety, Vol. IX, Part IX, 1898, p. 513. In that note will be found indications of a method of solution of the equations in connexion with the theory, considered by Picarp, of integrals of total differentials, and of a method of obtaining from them the expansion of any sigma function, and of their use, in case p = 2, for expressing the geometry of Kuwwzn's sixteen nodal quartic surface. The establishment of a theory of the sigma fune- tions directly from these differential equations would appear likely to be of the greatest suggestiveness for the development of the theory of func- tions of several variables. It is from this general point of view that the equations appear to the present writer to be of peculiar interest; though their simplicity would also recommend them merely as a contribution to the theory of the hyperelliptie functions.

Acta mathematia, 27. Imprimé le 3 janvier 1905,

136 H. F. Baker.

in

Let (x,y,)...(x,y,) be pairs satisfying the equation ÿ = f(x) = 4P(x)Q(x),

where P(z) = (x —2,)...(x a), Q(x) = (x—^0e)...(x e(xv e); let

F(z)—(z—2)...& —2), F(a) =4 F(a), and, €,,€,,€,,... being undetermined quantities, let Yr __AiTA; A Be (e; z,)F(z,)’ a= ei ej ? ' so that

(e, SG We ve ri (e, “Th &)A,, zs (e, Fry e,)A,, + (e; "WI e; e, s 6)^,,4,, zt (6; TY e; e, PE e,) A;, A, + (a €; (e, = e)A,A,, 2-40 put further

f(e) = Fey *

and

9, = (e ey A$ —9— €; also let Yale) = rt yar ya =, ET

so that

2) = xP? vi(2,) + qvam.) +... + Ys (905

h. being the sum of the homogeneous products of z,...z,, without

p? repetitions, r together.

On a system of differential equations leading to periodic functions. 131

We assume in this paper that w,...w, are arbitrary variables, and

that the pairs (z,9,)...(r,y,) are determined from them by the p equations

where the lower limits denote p pairs satisfying the equation # = f(x), to be chosen arbitrarily and kept the same throughout the following in- vestigation. It is further assumed that any rational symmetric function of the pairs (z,9,)...(r,y,) is a single valued analytic function of u,...u,. Such a function has in fact no essential singularities for finite values of w,... «,. lt is proved at onee that

and therefore

Oxi Yi " (2 au. = Far G9 mx PALACE

we put further

p ST 9 à] el di: = ou,

Now consider the expression

7 9 » [ ( a) ( "Ce \Q( 4)— ( O( e.) H = 1 F*(e,) P (o) At ER) PEG | T8098) FIO).

€, €, it is easily seen to vanish when e, is replaced by z,; it is therefore an integral polynomial in e, and e, dividing identically by 7(e,)F(e,). 5 nc À 1 . Take a symmetrical system of - p(p + 1) constants c,,, of arbitrary

values, and put

Fler, €) = 4[P(e)Q(6) + P(e)Q() aa ey X Lee,

J=1lu=1

so that the expression

f(e €) az (e e yX " @, eg f(e,) Fe) fKe,) Fe, 15 €» 4\eı er VAR C16 eg Vo CS TEE F(e,)

Acta mathematica, 27. Imprimé le 3 janvier 1908 15

138 H. F. Baker.

is equal to 4[F(e,)P(e,) Fi F(e,) P(e, ILE (6) Q(¢s) Æ F(e,) Q(e,)] - F(e,) l'(e,) :

then the quantity

Y 3 C VA] FO Re | X F 3 €, F(e,) (e,) d=) p=1 Àpn 7l 2

is equal to

I F(e,)

a F(e,) e | fe: , &,) u ) F(e,) fe) res )

I - F(e,)F(e) Aj, + —— F(a) Fle) AL + which is therefore a rational symmetric polynomial in e, and e,, of degree (p— 1) in each, of which the coefficients are rational symmetric functions of the p pairs (z,yi) . . . (2,9).

: I d MESS : We may therefore define - p(p + 1) single-valued analytic functions

of the variables w,...w,, without essential singularity for finite values of

s these variables, by putting p p

== Pa(u)e es.

AIRE

rq » . I 4 These functions depend on the -p(p + 1) arbitrary constants ¢,,, but only

additively; and they depend on the p arbitrary fixed places denoted above by m,...m,, of which the alteration is equi valent only to the addition

of constants to the arguments w,...w,; moreover they satisfy the equations

pi Pap (u ) = Pral u ) : We shall put

= OP inv (u ) Ur

\ 9Gan(u )

au, §? ruvp ( uw) =

,

and it will be found to be an incidental consequence of the following work that in all the functions $,,(4) , 9;,,(4), the order of the suffixes is indifferent, or 9,,(u) = (o, (w); ete.

The definition of the functions @,,(#) is equivalent with

P p 4(e, ey 2 2 lu). ey es fle, , 6) F(e,)F(e) Q4,

A

On a system of differential equations leading to periodic functions. 139

where, as before, Q4 = (a 6) Ab gi v.

To this equation we apply the operator

Recalling the values of 87,|9w, and 3y,|8w, we find easily

I I ^N . à, F (e) FEY Ee F(e,) ^if eT 2¢,A,,;

I F(e,)

with some calculation, of which the details are given below, we find

I à E I (e, 2) Nis <= (6, = €,) Ass —— 0,A,, = = we NB F(e,) aS IED e, e, gi m + €. E + Pa 2(e,—eXe —e). Ze, Te), —e,) : 2(e, —e Xe, —e,)’

which gives

erates 0,[|9,, F(e,) F(e 2)]

1,2,8

x i eeu (Gi €) Ais (e 6) As + & oe 2(6,— e,Xe EX

29, A, 29,A,, (Als + A,)[(e ej A Vic £4, and in virtue of

(e LX €;) + (es s. €) Ag + (e e)A, = 0 this reduces to E 8,12, Fle)Fle) _

+ le €) 9s As + Nele 69A

e

€.) = AA Ay, + Sess

123

where O15, = (e, Je e,)(e, €):

We thus deduce that the expression p

p p à A obl 2—1:9—1 FHF Zi ZZ Pole oa"

140 H. F. Baker.

is, for all values of e,, €,, @,, equal to the expression on the right side of the last written equation. As this is symmetrical in e,, e, , e, it follows that in @,,(#) the order of the suffixes is indifferent. It is not possible to express the functions jo, (4) rationally in terms of the functions @,,(#); it is a consequence of what follows that the squares and products

AU (u), $25, "i u ) Po: „(u u)

can be so expressed. We proceed therefore to further apply the operator

to obtain the expressions for $5, (uw). Before doing this we give the caleulation referred to above to find the expression for

we have

9 Uk I E) ; Yk 9 LE" (a, —|— -- 2 | m (3, au, real 2 Far 2) [F" (zy))* ou, ' E )

1 f(x) . vo oe : io o 2 [F (m)p 47 \ 9) FG | F apr o9 2 a d

Yi 1 EI P'(a) Xp—r (i) ET

DE a

; () . : 3 ; 4 x s ; where X is a summation from which the term for i = k is omitted, i=1

so that P. (b) iR I FF), a a 8 2 FF (ae) therefore 9 Ur I f(a) 1 f(x) F" (ax) ; ITE cs M (a naX p-r Ty) TO DE PUES Ie) 4 (Lx) ou, | F(a) 2 | F’(xx)| 2 [F'(z))

+ Yi rm). F'(zy) = F'(z)z—2!

On a system of differential equations leading to periodic functions. 141

hence I a[.9 |] ifGOoFm)—fG)P'm), w^ yo F(e,) , F' (xx) 2 (e, 2) F"(xx)|* A e (e,— 2,4, 2) F' (2) while : (e, ay) F' (xy) (Ca ay) (e, axy)|£P' (zy )}? €, t 3 F(z) , wherefore I S F(e;) HOT A [e nn] zl iiri tyr à ras (D. asa. £2 (€, Xe IF) '(-—2a)(,—2z)r)' | p p TE yk V (E) Yi . == (e, x) F' (zx) con "rss xix. 2) P (z4)?

herein the second term of the right side, arising in a form consisting of

p(p— 1) terms, is in fact a sum of E p(p 1) terms, namely equal to

"Y : (0 Ykÿi (e, «y Xe,— xi) (e, Lie, xx)

(e, aye, ax) P (xx Xe, aie, a) Fa)" dy $i

wherein k + i, and therefore equal to

A (e e) ykyi YY

, ine, ay) P (re, mie, Ei) (21)

or p 2 p ! ES Yk f(%«) Nic | XN (e, ze, ox) F' = 2 (e, a) (e, 2)" [F" (xx)? | Thus rne Hd : yo): za 9058 3/

p ; BE I | (zx) P (ae) Fr)” (ae) (e, +e, —2zx)f(xx) | 35 2 » | (e, xe, = ay) LP (zx)? + (e, zy) (e, -- ay) [FP (zy) f

142 H. F. Baker.

which is the same as

p I = ar f (2x)

ee Jul, Lu 2e 2 (6s e) i 2 F'(z T Te 2) F' (ay) |”

This gives >

I POSS S (e, e) Ass

F(e,) F 2 Go.

a I à I 9 f(x) : vM F' (zy) 9% (e, LEC, Erle, ay) P' (a) |"

now if R(w) be a rational function of æ not becoming infinite or zero

for «= ,, it is easy to prove that the coefficient of (x x,)~' in the expansion of A(x)||F(z)* is equal to

ee Me, R(24)]. F' (a) day mean;

thus, applying the well known partial fraction. theorem

fone dr] = ke ze, «Xe, «)[F(x)]? al und ? we find, finally, as stated above, that

(e, e,) Ais (6 6) A y : | =; RAT

1,2;

yi a c en.

(e, ae €)

E

I Ag; 7352 €,

Proceeding now to apply the operator

to the equation before proved

n p

à u 5s ej EN en ul) - eie F(e,) F'(e,) P(e,) ) net Perl "x g cs

1,2,3 I = AwAs 43; + = >> gi (e = 63) As; 035 we have at once, by use of the equations à, F(e,) EL F(e,)F(e,) A, die, = 2Fi\e,)e, A4 1,2,4

| (e, e)Au— Ce, e) Au DP d.

Ay ' Fle &)| e, = a

On a system of differential equations leading to periodic functions. 143

the result that

p

A—1 51—1 5y—1 go—1 Fey FG) FG) cepe Pa) m e n

is equal to 1,3,8 1,2,8

E ND: As Au) Ards Arts Y giles) An +5 X cie, —e) Aor Ary

I |I e,)As—(e,—e,) Ax pd [A Ais + m eie —e)| | = : EA As ab oy €; €3) G4 123

Gace à,

Nie

| (e, e)A& (e, e)An I Y (e,

= É eg | €, €, 051,

1,2,4 I e, e)A1, (e, —e) A2 I c + An An + pe) || DA Gé) Au Z(e ee, |; 123 =

(ES (D

+i[asa, +, 5 os (e, —e, |

124

by means of the identity (e; &) An + (& €) Au + (6 6) Aj = 0 the right side, multiplied by 2, reduces to

A,A,A,A, 3 AG AMAA 7 A,A,A,A,

1,2,3,4

say e| __Avdu Ari Ai Au C (e eXen— ex) | (ex een —e) | (en eiXen e) 1,2,3,4

ES PaQi + PP

(e: ee: exXen ejXen ex) If now we put M = (e, e, (e, e, (e, e, Xe, e, Ye, —e,\e, —e.), Àj = (& ey A;

and use the identities

1,2,3,4 1,2,8

2 (e, 4), 6,) &,,4,, Dr (e, —e,)A,,=

we find that the expression above, multiplied by M, can be written as the sum of three expressions of the form

(e, e e, €,)|44,24; Aue + 4) A (Go + $s) (ee, + 9,9)]

144 H. F. Baker.

which is equal to

V. e; Ke, 9 51 Le,

thus, with Q, Ay CRE €; X €;,

we finally have the formula

8(e,— e, Ye, e, (e, e, (e, —e, Xe, —e,(e,—e,) 22 & ZX » uso (à) ek ez op

A-lu-2lv»-1 > DEM = (e ese, e,)| fle 5 e) )— 4(6& EL a 2 (Pin (U LH e| p p banum ir M p p p (e, nr CAM —e]re. 6) 4 (eos E à à Pan ( u ar ret |

» p 1

| fte, ) e,) et (e, iw e) Z Z p,(u)e ter | p p al

f(e, , €) 4(e ey & 3 p(u)ei te dius

A-1pgp

el

p P | He, ) es) "e 4(e, ie €) lI Z ex (we er |

which, to save repetitions, we shall refer to as the fundamental formula. It is clear from it that the functions 9,,,(#) have values independent of the order of the suffixes 2, 5, v», o. It is also clear that the arbitrariness

in the lower limits of the integrals by which x,...#, were initially de- termined from w,...w,, equivalent as it is only to arbitrary additive constants for the arguments wj... ",, is of no importance, and that,

similarly, the arbitrariness of the coefficients c;, in the definition of the polynomial f(x, z), eancelled as it is by corresponding arbitrary additive constants for the functions $2,,(4), is of no importance.

The above work has been carried out on the hypothesis that the

hyperelliptie equation y’ = f(x) has no term in z"**, By putting A id A ^ A aie

T = = In N y ——— =: EP i & Lg" i a —a" 4 H y

On a system of differential equations leading to periodic functions. 145 where A and a are arbitrary, and, with 4,,, arbitrary, = 40. ..4,0...0,C| Ass, we easily find the corresponding results for an equation y —AE—a(t—a)...(—a)E—pDp(€—7)..-(E—r)

I have carried through the work, which, though long, is not difficult. It will be sufficient to state the result, which may therefore be reckoned equivalent with the former, or can be directly proved in the same way.

Let y = Ay sP(r)Q(v) = f(x)

where P(x) = (&—a)(x a)...(x—a,), Q(x) = (x —cx 0)... (w—e,); let w,...", be arbitrary variables, and x, ...x, be thence determined by means of

* ' ar da

XL J E y IND n r=1..p and put

R(x) (x az —2)...(z— ,), O(x) = f(x) |(R(x)/,

m Yk Vu ES = (e = Zi) Ca gy) R' (a) Gr)?

further, taking 5 p(p +1) arbitrary constant coefficients c;,, define, for

undetermined quantities e,, e,, the function f(e,, e,) by means of

1?

p p f(e, , &) = Aya P(6,) Q(6;) + P(e,)Q(e je lee) = Ze, eer. then, if we define SP p(p + 1) functions jj,(w) by means of the equation

p p 4(e ey x Z Pulu)ei ey fleı , &) " D RETE = (e ey Vi Da) (es),

we shall arrive at an equation having precisely the same form as the

previously dedueed fundamental formula. Acta mathematica. 27. Imprimé le 5 janvier 1903. 19

146 H. F. Baker.

This second equation being regarded as deducible from the former by the transformation suggested, the functions %,,(#) occurring in it are not identical with but linear functions of the former.

It is easy to see, as is well known, that the polynomial f(x, 2) satisfies the two conditions (1) of being a rational polynomial in v and z, of degree p + I in each, and symmetrical in regard to them, (2) of re- ducing to 2f{x) when z v, (3) of being such that

ez dz ^?

pie?) _ df(z)

the condition (3) being a consequence of (1) and (2); and that conversely any expression satisfying these is included in our form above by suitably choosing the constants c;,. This is so whether f(x) is of order 2p + 2 or 2p+ 1. If we write f(x) symbolically in the form a*’**, one possible form for f(x, z), considered by Prof. KLEIN, is 2a7^'a**'. Another form

(suggested by an identity due to ABEL, see the present writer's Abelian

Functions, p. 195) though not invariantive, appears to possess great sim- 2p+2

licity for purposes of calculation, namely putting f(z)— 224,7 we may

À ) 2 o oo %

p+l take f(x, 2) = Z z'zZ[2À, + Avia. + 2), with ,,:—0. It will save re petitions to refer to this as AnEL's form for f(r, 2).

If we suppose À,,,— O, Apr = 4, and take this form for f(z, 2), the equations which express (7,5,).. - (2,y,) in terms of &,...u, are given at once in a simple form by the formulae above. From the definition formula for the functions @,,(w), dividing by e*! putting e, = co, and

Màn /3 > 2 2 ) = 2 »

then e, z,, we find that 2,...a, are the roots of the equation

a? a! opp (M) X" p pu) ... hit) = 0;

while, taking the formula

P La p

TTA p Aa fis (w)er ei e

Ajwlpe=lv=1

1,2,3 > a = Fi e) Fe) F(s)| As Aus + YE a. |

On a system of differential equations leading to periodic functions. 147

we obtain, for the right side, after dividing by €! and putting e, = oc, the value 4 (ei) Biles) i a5

if we now divide by ej" and put e, co, and afterwards put e, = x, we find that

V, = XV Pppp(U) + Yt. Qo p p-A(4) Ft --- Ppp (%). The fact we have proved, that (?,,(4) = $5, (4), shews that ga(u)du, +... + guu(u)du,, = —dG(u), say,

is a perfect differential; in the present order of development the study of the character of the functions &(w) is subsequent to that of the differen- tial equations. From

(u) ou,

Qu) au,

= 9,(u)=

follows that G(u)du, +... + ¢(u)du,

is also a perfect differential. If we write it equal to dlog G(w) it will be found that the differential equations naturally suggest the consideration of G(w) as a dependent variable, and that they are satisfied by the hypo- thesis that G(«) is an integral function.

Note. ‘The formula for the functions (?;,(4) which is made the basis of this paper was first given by Borza, Gott. Nachr., 1894, p. 270. A deduction from the theory of algebraic integrals was given by him, Amer. J. of Math., XVII (1895), and, inde- pendently, by the present writer (Abel. Functions, Cambridge, L897, p. 329); see also Baker, On the hyperelliptic sigma functions, Amer. J. of Math., XX, 1898, p. 378, and Math. Annal., L, 1898, p. 462. For the equations of this paper, without de- monstration, but with indications of their application, see Camb. Phil. Proc., Vol. IX, Pt. IX, p. 513, September 1898. The expression for tbe functions &(#) in terms of algebraic integrals are given in the writers Abelian Functions (pp. 321 and 195). The present development is complete in itself, and requires no previous study of the associated RIEMANN surface, if the simple case of JacoBrs theorem of inversion which is utilised be assumed. But, if we allow the formula which expresses a theta function of any characteristic, not necessarily half-integral, by the addition of certain constants (parts of the period system) to the arguments of a theta function with zero characteristic, we see that the equations are satisfied by sigma functions of quite arbitrary characteristic.

148 H. F. Baker.

LE

We consider now, as next in logical order, the algebraie problem of forming the explicit differential equations from the fundamental formula above established, obtaining them by way of example for p 2 and p 3. The method followed can be regarded only as provisional. Not only is the question how far some of these equations are deducible from the others left unconsidered; but the isobarie character of the equations, remarked be- low, whieh promises a general rule for writing down the equations for any value of p, remains not utilised. The present deduction has however great simplicity and some algebraic interest.

The following notation is employed:

The quantities before denoted by e,,e,,e,,e, are denoted respectively by 2,9y,2,t, and so

)

M = (y z)(z «yx y)(t— «yt y)(t 2);

a summation extending to these four letters is denoted by 5; so that

for instance S(y zy (t «y. = (y zf (t 2)? + xy (t—yyy + (x yy (t 2)’;

further we denote the symmetric function S(z*w'z1") by (afd), and the sum of the homogeneous products of «,y, 2, ¢, including repetitions, so that for instance H, = Sx’? + Syz or H, = (2000) + (1100); and we denote by |afyé| the determinant

a)

a together, by H,

| «30 | Ls H; VE bs H,

where H, = ı and, when » is negative, H, o; similarly in what follows quantities usually arising with positive suffixes are to be put zero when

the general rules would give negative suffixes;

On a system of differential equations leading to periodic functions. 149

we shall need to consider the coefficients (a) arising in the product

N N N+1 N+1 De, y) = (x y) (v , y) = (x —y) Z 2 a T^y? = lj 2 (af) ^w, wherein @(x, y) is any rational polynomial symmetric in x and y so that Aug = 4;,, and (af) = a, 5.1 4, 1,5; for which (a) = (fa), (a8) o; and shall meet with the Pfaffian forms

(ar2 = (aß)(ro) (ay)( B8) + (a3) By);

it is easy to see that when the polynomial (x, y) is the Abelian form r+l 2 AY [222 + Agi (c + y)] all the quantities (a3) are zero in which the difference of 4 and f is not I or 2, and that (aora nr) (zu dE e) TEEN

similarly from two such rational symmetrie polynomials

N N N N Day) = X X ax", Q'(r,y) X: X a,ry

a=08=0 a=08=0

we shall form the quantities (ar 9') = (aB)(r à") (ayY( B9") + (ad)(3’7’) + (ya)(a' B") (Baya'y) + (By)la’0’)

reducing, when 4;,— a,,, to 2[2fy0); in particular when the first poly- nomial is the Abelian form above and the second is

p—1 p—1 (xv y} Z Z Point ctu, a=0 f=( that is pipi E 2, (Pu—1,941 294,8 + $9221, 0^ V^, then (aß) is as before and (a B") = (Pas, 541 or 3Pa—1, 8 3a, 5—1 Q1 pits) :

functions @,, with negative suffixes being, as explained above, put zero. y Ape 5 =)

150 H. F. Baker.

The forms just explained arise naturally in the problem of expressing the quotient

Tm uk | = S(y z)(t x) d(y , z) dit, x),

which is an integral symmetric polynomial in z,5,7,/; it is equal to

|,

UOTE t) 9,(x , 2) 0, (y, t) + 9 (x , 00, (y, 2

and contains the term

I a 313 uy 40 ^ yr ?t {afro},

and is therefore equal to the sum, for all combinations four together of the unequal numbers a, 8,7, 06 chosen from the set 0...(N + 1), of the expressions

I

we „@ JB I dE N xi" v © 2% wr? ,, UT WANT BEE EEE

oe d that is, as is well known, of the expressions SIC ON | «572 | { 570}. In precisely the same way the expression

Din . | : ; / 7 E n S(y at x) y, z)d'(t,xr) + Dt, x)d'(y, z)|

is equal to the sum of all possible expressions arising of the form lar? | (a5; oe}:

Returning now to our differential equations, and writing for brevity f,-— f(r,w) ete, the suffixes 1,2,3,4 being respectively associated with æ,y,2,t, and f(x,y) denoting as before a rational polynomial symmetrical in z, y, of degree p + 1 in each, for which f(x, x) = 2f(x),

and writing further p—l p—1

Py = 2 > uaa qa 2^ y^

a=08=0

On a system of differential equations leading to periodic functions. 151

the differential equations can be put into the form

1...p IE (—1,4—1,»—1,p— Ule, 2 (Pan + 94$, + Pig 9,)]

À, p, vp I + \2 D = 3r 99 2t 9)fs fa X3 f S(y z)(t x)|f,, (t —) P aie 2) Pl

6 + HS( 2t 2) P, P. wherein

S(y 2) (t x) = (2200) (2110) + 6(1111)

and the summation on the left extends to every combination of four of the numbers A— I, a —I,v—1,9— 1 from the set 0...(p— 1). We are to express the right side in terms of the symmetric functions (af) and equate coefficients of these on the two sides. The form of the fundamental formula here taken is recommended, not only by the simpli- city of the right side, but also by the fact that if we put

2

Pr = = Ye G(w), 6,

eti cold = ?6(u) __ 9'6(u) au,au, ©

neigen

! Ou; ? D 9u;0u;?

the expression

< I Op TE Piuvo ET 2( Pn, Pip EE: $27 on + ru VP ov) The g? (GG, xx) 2.6, 6,,, zt: 26, Gi}

involves only 6? in its denominator; when it is proved, as indeed follows from the differential equations, that G(w) is an integral function, it will be permissable to say that (,,, is a function whose (unessential) singula- rities are such that G6'(w)Q,,,(w) is an integral function. We remark moreover that if

= 2 ae 1-1 ou ou; then I , (Pr, (8) = zu A,G(u )G(u Je I , An (%) = ~~ 26%) A, A, A,A,6(u )G\ u),

where, after differentiation, uw; is to be replaced by w;.

152 H. F. Baker.

On consideration of the forms arising in the fundamental formula it is immediately clear that if we reckon g,,(u) as of weight A+ p, $5, (4) as of weight À + p + » + p, and, in

p-lp-l

(a, y) = ZE Z as yé, 0 0

reckon 4,, as of weight a+, then the coefficient of the symmetric

af function (4370) on each side of the formula is isobarically of weight a+8+y+¢+4. Thus the expression to be obtained for ,,,,(u) is isobarically of weight A+y-+»-+ 5; for instance the function {,,,,(#) ean only contain terms of weight 4, and therefore, however great p may be, eannot have more than a limited number of terms. While further, the form of g,,,(w#) being obtained for any value of p, its form for any lower value, p,, of p, is obtainable by the mere omission of coefficients

4,; Which contain suffixes a or # greater then p, + 1 and of functions

af

w,,l#) which contain suffixes À or p greater then p,. As before terms to which the general rules give negative suffixes are throughout to be omitted. We content ourselves here with forming the equations for p 3. In every form |afgyé|, or {afro}, we suppose a < 8 < y < 9; the only forms |a? | arising for p— 3, with their values in terms of the symmetric functions (afd), are Jor23}=1; |o124]= (1000), |o134| = (1100), lo234| (1110), [1234] = (1111); lo125| = (2000) + (1100), |or35| = (2100) + 2(1110), lo235| = (2119) + 3(1111), . [o145| = (2200) + (2110) + 2(1111) | = (2210) + 2(2111), |0345| = (2220) + (2211),

|1235| 2 (2111), |1245| 2 (2211), [1345| (2221), [2345] (2222).

With the help of these equations we can arrange the expression : i ; : N ^ M S(y zt x)f(y , aft, x) = 2 |aro|(afy2)

where

4 4 flix , y) 2. 25 (5:0 ^,

0 0

On a system of differential equations leading to periodic functions.

153

in terms of the symmetric functions (0000)...(2222); for the expression

at Sy —a(t—2)P,,P,, = X |efrölfapyoY,

where

3d P = x Y f9231,8419 V^,

only one term arises, namely

o123|(o123)' = (01) (23) (o2)' (13)' + (o3) (12)',

wherein

^ 2 (aß) c $2541,8 $22,841»

so that the term is equal to

which we shall denote by A. For instance by equating the coefficients of (0112) on the two sides

of the fundamental formula we obtain the equation

f 921525 49129793

Nase 299927134

,

(so io £n 22 + Pi PP)

{0145}

+ 41023'5) + 4{014'5'} + 16(or23y';

it will be sufficient to denote the right side of the equation by

{0235} (0145) + 4(..") 164,

and so for the others, and the left side by [1223 the set of equations is as follows, the left column giving the symmetrical

]

J

With these notations

function (2870) of which the other terms in the same horizontal line are

the coefficients:

(2222); |

3 (2221); [3332] = 3

(2220); |

more (8345, +

=— {0345} +

4 {1345} + 4. 4

arn: [3

(2210); [3321] =

Acta mathematica. 27.

Imprimé le 5 janvier 1903.

f

\

f

\

f Af f

\!

f

| 1

on -—

RA —— =

24:

E mn {0245} T4 J

20

154 H. F. Baker.

(2200); [3311] 2 (0145) + 4. ") + 16A

(2111); [3222] = 210245) (1235) + 44...)

(2110); [32231] 2 (0235) (0145) + 4." ) 16A

(2100; [3211] 2 {0135} + 4{.."}

(2000; [3111] 2 {o125\+ 4..")

(i111); [2222] 2 (1234) 3(0235) 2(0145) + 4..") + 96A (1110); [2221] 2 (0234) 210135) + 4.)

(1109; [2211] 2 (o134) (0125) + 44...)

(1000; [2111] = {o124\+ 44. ."}

(0000; [1111] (or23) + 4f.."}.

To calculate now explicit values for the quantities {430} we limit ourselves to the hypothesis that f(x, y) is of the socalled Abelian form

4 4 fle, y) = Z La'y'[2d + Aui + y),

where A, o, the corresponding results for other forms of f(x, y) being obtainable by adding a suitable constant to each of the functions §,,(2). Then with the equations, remarked before, (x, a+ 1) 244, (a, a+2)=Ayrı, we obtain, for the forms {430} which arise when p 3, í E ET MN ey Wes í jo í A se (0123) = 44,4, —Ad,; (0124; = 21,4, {0134} = 4ÀAÀ,, 10234} =2A,A,, í Ratt é OG hi 4A, Ad; a HEX = f = foraches [o125)— 0, {o135}— 244, 10235)— AA, {0145} —444, eV Ze ale í vn 10345) =O), {1235} -7 2A,4,, 1245, = 4h Sauren) Í od ferae 1 1345) = 24,4, 02345; = 4A, Ah: To calculate the quantities {4879} we require the values of the

quantities

(a B) = (a par 3Pa-1,8 T 3894,51 f0a41,5—2)

On a system of differential equations leading to periodic functions. 155

those which enter are found to be given by

[o3 )—o (6 2)—o (0'3')=9,, (0'4')=9,, (0'5')=9,, (1'2'‘)=—39,, (1'3')=—2¢,, (14) 4,,— 34,4, (1'5)— 9, (2/3) 249,,—3$4,, (2/4) —29,, 2) 0,

(3'4')= 383; (3'5')=0

From these we easily calculate the fifteen quantities {o012’3'}...{234'5 for instance

(012'3') = (o1)(2'3') (02)(1'3’) + (03)(1'2’) + (23)(0'1’) (1 3)(o'2") + (12)(0'3/) = 24, (49, 3944) + 24 9, + 24,911-

When all these are substituted we find the following differential equations

9 I E e Wars 095; ar As + 8 Id HI Pat 4732+ A ( 4231 34222) I I A Passe 99723 9s +3 ss + 56230 + 5 [395 $223) + 239 qu Pa 99731 Pas = ka 5 Hat + Au b | I I " Pan 49) ?f?mf/ss —5 As Te 2:82» + oAÀs94— 2 Pa 2^ I I 3321 2 $212 9337 4 §723 913 = ri Aids a > Asa 2 I fiu pi 1 —291u955—- —; Ads + 2A a I I 1^2 ; 3. Wa 09292; zen 2 AAs 4 bo 2 938 + A46932 + A531 2^$u I Is Pan 491223 29:393 = 5 A 5 Rods A985—24

I I Pau 49712713 24211 223 = p" ode + 2 As)

I Pau 691 Pat = Ad 2 Asa + ba

156 H. F. Baker.

9 I 1

(22223 09 EP US AoA; + 8 À; : AA; Ada 3229933 + 258232 + La + 4s 93i 34571 + 124 | 1 3 aT

§ 2221 99701 922 Sa 4 Ad E Àj; > $n + soa + Ai 2 APs

2 I I I Pau 49127" 22 P11 = —75 Ads 24 (33 3 ^f + fa + 5 As 921

I I

Pan 91 12 2 Ads 24,4235 + 3 À (34231 922) + Jo 2i

2 I I Pr 09% 75 Ay + 8 hs + Ao(44231 34222) + A Pa + Pun wherein

A = 92x P12 + $931 Pau:

Of these the last five equations give the proper equations for p 2, by putting therein À À O and {23 = 995 = 4 —0; while the last equation gives the proper equation for p= 1.

These equations put a problem: To obtain a theory of differential equations which shall shew from them why, if we assume

(u) = À log 6(u) | du, du, ,

the function G(w) has the properties which a priori we know it to possess, and how far the forms of the equations are essential to these properties. It must suffice for the present to have stated the problem.

Cambridge (Engl.), 14 February, 1902. [15 August. In illustration of the remarks as to weight (p. 152), it may be

i111 is true for any value of p, and that the equations for the preceding four functions (,,,, 5 (99115 Paası » (asso are true for any

added that the equation given above for 4

value of p if we add to the right sides the respective terms,

for @,,,, the term 34,6,,,

for 9,,,, the terms A(259,, + $,,) + Lai

for @,,,, the terms

: TK : 3

A9. + 394, 3934) + a 15 ae = vu) + lp, and for ,,,, the terms

A (Ag), = 3944) + A (A83, - 3834) ar $93, + 1291194 8138534]

A GENERALISATION OF A THEOREM OF M. PICARD WITH REGARD TO INTEGRALS OF THE FIRST KIND OF TOTAL DIFFERENTIALS

BY

ARTHUR BERRY,

of CAMBRIDGE (Engl.).

To the integrals connected with a plane curve, which are associated with the name of ABEL, correspond two distinct classes of integrals con- nected with an algebraic surface, viz. double integrals and integrals of total differentials. The latter were introduced into mathematical science by M. Picarp and a large part of what is at present known about them is due to him’.

If a surface of order n,

(1) div du 10%

admits of an integral of the first kind, it is necessary that four homo- geneous polynomials, 6,, 6,, 0,, 0,, of order n 3, should exist, which satisfy the identity

(2) B fob Ar; and that the determinants of order » 2, belonging to the array

8; B. 8,, 8,

is 9. n qd

M. Picarp's first important memoir on the subject appeared in LioUVILLE's Journal, sér. IV, t. 1 (1885); the chief results are to be found in the Théorie des fonctions algébriques de deux variables indépendantes, which he published in 1897 in conjunction with M. Simarr. All the results which I use are contained in chapter V of this book.

Acta mathematica. 27. Imprimé le 5 janvier 1903.

158 Arthur Berry.

should vanish at every singular point of the surface. They must also satisfy further conditions, at present imperfectly known, at points of higher multiplicity.

It is also known that, if an integral of the first kind exists, the surface must have at least one singular point. The object of this note is to generalize this result.

Let us take two points (P, Q) in space with coordinates (A, p, » , @) and (A, y',»', ©’); then if we avoid special positions we can take cot positions of PQ such that the tangent planes through PQ touch the sur- face in n’ distinct points, which do not lie on any singular line or at any singular points of the surface; »' is then the class of the surface.

The coordinates of these n’ points satisfy the equations

(4) iR tb + L + fs = (5) Mie tile? do fe == ©

as well as (6) nf = xf, + yf, + 2f, + vf, = 0.

Also, by hypothesis, f,, f,, f., f, do not all vanish at these points; hence eliminating these differential coefficients between (4), (5), (6) and the iden- tical relation (2), we have:

(7) F =| 6; , 6, ,8,, 0,)/=0 pa. BEST

Ki, uo, opto À: ; we : v». © This is a surface of order » 2, on which the n’. points also lie.

Thus the »' points lie on each of the surfaces (4), (5), (7); but these surfaces cannot meet in more than (nm 1)'(n 2) points, unless they have a common curve,

If possible let these three surfaces have a common curve; then if this curve also lie on f=o it follows from (4) and (5) that the tangent plane at every point of it passes through PQ, which is impossible unless it be

Integrals of total differentials. 159

a double (or multiple) curve on f/— o. We may therefore assume that along this curve, assumed not to be a multiple curve on f o,

(8) vf, + yf, + 2f, + wf, =k,

where k= o, except at a finite number of points where the curve meets f —2. Solving for f, from (2), (4), (5) and (8) we have

f, fF =k 8, 0: 0,

Au NU Aera yr

But / =o along the curve, therefore also along it

(9) Bp eben | exo!

Ashe dau A wn. y

Thus the curve in question is some part of the intersection of the surfaces (5) and (9); but these are independent of ©, so that the curve remains fixed as @ varies continuously; accordingly it lies on all the sur- faces given by (4) as @ varies continuously; hence it lies on f, o. Similarly it lies on f; 0, f, 0, f; 0; it is therefore a double curve on fO.

Again, since F is a linear combination of the determinants (3), the surface PF -— o passes, with a certain multiplicity, through the multiple points and curves of f— o; let us suppose that these singularities absorb q of the intersections of (4), (5), (7), so that the remaining points of inter- section are diminished to

(n 1) (n 2) q.

We have thus the inequality

(10) n' (n 1 (n— 2) q.

160 Arthur Berry.

But for a non singular surface

n' (n yn,

so that there must be enough singularities to diminish the class of the surface by at least

2 (n 1} +g.

We ean obtain a second inequality of a similar character by consi- dering the number of points of intersection of one of the polars, say (4), with /—0, /- o. By similar reasoning we can shew that these three surfaces can have no common curve other than a multiple curve on f= 0, so that the number of points of intersection distinct from singularities is n(n—1)(n—2)— r, where r is the number of intersections of the three surfaces absorbed by the singularities of f= o. We thus obtain

(11) nn An Se) Tr,

so that there must be enough singularities to diminish the class by at least

Nin— 1) +r.

In the case of the simplest kinds of singular points and singular lines the numbers 4 and r can be calculated without difficulty; but in the more complicated cases I do not know of any methods that are generally applicable. Accordingly I only illustrate these inequalities by some very simple cases.

If any multiple point of f=o is equi valent to the same number of intersections of f'— o with two polars on the one hand, and with one polar and F=o on the other hand, its presence effects both sides of (11) equally. This is the case with an ordinary conical point of order 2, whieh diminishes the class by 2, and with a biplanar point of the simplest kind, which diminishes the class by 3 and also counts triply as an intersection of F=o with f=o and a polar, since it can easily be shewn that F— o, like a polar, has a tangent plane passing through the intersection of the two tangent planes to the surface at the biplanar point. It follows that if the only singularities of the surface are double points of these two species, the inequality (11) is impossible. We thus get the result:

Integrals of total differentials. 161

a surface, the only singularities of which are double points which di- minish the class by 2 or 3, can have no integral of the first kind of a total differential. Í

Let us next suppose that the only singularity is a nodal double curve, reducible or otherwise, of order », with h apparent double points and / actual triple points; then if there are no further singularities on the curve, other than those which result necessarily from these characteristics, it is known! that the curve diminishes the class of f— o by

m(7n 4m 8) + 8h + of.

Also since F =o and the two polars pass through this curve it absorbs

at least q = m(n—1 +n—1 +n—2—m—1)+ 2h

of the points of intersection of the three surfaces’. Similarly the curve absorbs at least

r = min + 2(n 1) + 2(n 2) 2m 2Y 4- 4h

of the points of intersection of 7-— o, a polar and f— o. Substituting in (10) and (11) we have the inequalities

(12) m(4n 3m 3) + 6h + 9t > 2(n 1) and (13) 2m(n m) + 4h + 9t 2 n(n 1).

These formule may be illustrated by the cases of quartic and quintie surfaces. In the case of a quartic surface (m 4), if m> 2, the surface is rational or reducible; rejecting these cases we see that the only admissible

solution of these inequalities is given by

IDEO si. 2 0:

The nodal eurve accordingly consists of two non-intersecting straight lines; and it is known that this quartie does admit of an integral of the first kind.

* Sarmon’s Geometry of three Dimensions, § 94. I follow the notation of 8 386, which is different from that of this article. 210. 84386;

Acta mathematica, 27. Imprimé le 5 janvier 1908. 21

162 Arthur Berry.

In the case of a quintie surface (4 5), we can exclude for the same reason as before the cases of m> 5; the inequalities reduce to

m(17 3m) + 6h + of > 32 and m(10— 2m) + 4h + of 7 20.

The inequalities obviously cannot be satisfied by m 1 or m= 2. IE m— 3, then 6h + of > 8, 4h+ 9t> 8, whence Re, «oniówp Zus.

In the former case we have a conie and a straight line, or three straight lines which are not coplanar, and in either case it is easily shewn that the surface is rational or reducible; in the latter case we have three straight lines meeting in a point.

If m— 4, then 6h + 9t 12, 4h + 9t 2 12,

whence

A23, Of cap tz, ORE DEED

It is easy to verify that in all these cases the quintie must be rational or reducible. If m=;5, then

whence

W> Gy Or ME SEE ye vor TES SIND

It is again easy to verify that in all cases except the first the quintie must be rational or redueible if it ean exist at all; and that we have left the case in which the double curve is an irreducible quintie with 5 apparent double points. I have verified by other methods that such a quintie effectively possesses an integral of the first kind.

Cambridge, Jan. 1902.

163

ÜBER DIE METACYKLISCHEN GLEICHUNGEN VON PRIMZAHLGRAD VON

A. WIMAN

in UPSALA.

8 1. Referat über die Arbeiten von Abel, Kronecker und Herrn Weber.

Wie lebhaft sich Aser für das Problem der algebraischen Auflösung der Gleichungen interessiert hat, ist aus wiederholten Ausserungen in seinen Briefen ersichtlich." Zunächst war es ihm gelungen den ersten vollstän- digen Beweis zu erbringen, dass die allgemeinen Gleichungen von höherem als dem vierten Grade nicht durch Radikale auflósbar oder, wie wir mit Herrn Weser sagen wollen, nicht metacyklisch sind. Durch eine Ver- tiefung der hierbei angewandten Methode wollte er alsdann zeigen, wie man alle metacyklischen Gleichungen aufstellen kann.” Seine diesbezüglichen Untersuchungen waren leider bei seinem frühzeitigen Tode unvollendet. So hat er die wichtigen Sätze, vermittelst deren die Aufgabe auf primitive metacyklische Gleichungen von Primzahlpotenzgrad reduziert wird, ohne Beweis hinterlassen (Oeuvres II, p. 222). Bezüglich der metacyklischen Gleichungen vom 5. Grade hat er in einem Briefe an Crezze (Oeuvres II, p. 266) die allgemeine Gestalt der Wurzeln angegeben. Eine ent- sprechende Darstellung für die Wurzeln einer metacyklischen Gleichung

' In einem Briefe an Hozmrox (Oeuvres II, p. 260) bezeichnet er diese Aufgabe als sein »Thème favori».

* Hier lassen wir unerórtert die wichtigen Klassen von speciellem metacyklischen Gleichungen, welche AmBEr entdeckt hat, wie die nach ihm benannten ABEL'schen, sowie die damit verwandten Gleichungen der komplexen Multiplikation.

Acta mathematia, 27. Imprimé le 5 janvier 1905,

164 A. Wiman.

von einem beliebigen Primzahlgrade p wurde von Kronecker bei seiner Wiederaufnahme des Problems gegeben." Hierbei treten als Endradikale die p" Wurzeln aus gewissen Grössen r auf, welche ihrerseits einer cyklischen Gleichung vom Grade n genügen, wobei n einen Teiler von p 1 bedeutet. In seiner spüteren Note gab Kronecker für diese Gróssen r explicite Aus- drücke durch Kreisteilungsgrössen, wobei er den freilich erst in neuerer Zeit von den Herren Weser und Hırserr bewiesenen Satz benutzte, dass alle im absoluten Rationalitätsbereiche Asxr'schen Körper Kreisteilungs- körper sind. Es war aber noch kein Beweis gegeben, dass die Wurzeln einer metacyklischen Gleichung von Primzahlgrad sich wirklich in der an- gegebenen Weise darstellen lassen. Ein solcher wurde erst von Herrn Weser erbracht.” Die Form der Wurzeln, um welche es sich bei diesem Beweise handelt, ist jedoch in gewissen Fällen nicht als die eigentlich naturgemässe zu betrachten. In der Tat hatte schon Kronecker, wie oben angedeutet wurde, eine Fallunterscheidung eingeführt. Die verschiedenen Fälle beziehen sich, wie wir hier zeigen wollen, in ziemlich komplizierter Weise einerseits auf die Gruppe der Gleichung, anderseits auf die ver- schiedenen Möglichkeiten betreffend den gemeinsamen Unterkörper des durch die Wurzeln der Gleichung gebildeten Körpers und des Körpers der y" Einheitswurzeln.

82. Die Gruppe des Körpers R(x, s).

Es sei mit R der zu Grunde gelegte Rationalitätsbereich bezeichnet. Die Wurzeln z,,2,, ... m, , der Gleichung bestimmen einen Körper R(x)

ten

über À. Werden hierzu noch die p‘” Einheitswurzeln adjungiert, so er- hält man einen Körper A(zr,&).

Die am Ende des vorigen Paragraphen besprochenen Verhältnisse be- ruhen nun darauf, das die einzelnen Radikale, welche in den Ausdrücken für die Wurzeln auftreten, nicht dem Körper R(x), sondern erst dem

Körper A(r,s) angehören. Da es sich also um Grössen in diesem Körper

' Berl. Ber. 1853, p. 365; 1856, p. 203. Doch ist es, nach den unvollständigen Notizen zu urteilen, welche aus dem Nachlasse ABEL's hierüber publiziert worden sind (Oeuvres II, p. 233—243), höchst wahrscheinlich, dass schon ABEL die fragliche Dar- stellung gekannt hat.

Marb. Ber. 1892, p. 3; Algebra I, Abschn. 18.

Über die metacyklischen Gleichungen von Primzahlgrad. 165

handelt, so ist zunächst die zugehörige Gruppe zu bestimmen. Da die Gleichung irreduktibel sein soll, so lassen sich die Wurzeln in solcher Weise ordnen, dass für

(S) T, = Li: (T) “=f

ig* 120,1, ...,p—1)

die Gruppe @ des Körpers R(x) durch die Substitutionen S und T erzeugt wird,’ wobei die Indices nach dem Modul p genommen werden sollen, g eine Primitivzahl nach p, und e einen Teiler von p ı bedeutet. Die

Gruppe @ hat dann die Gradzahl zn

2zi

Die Grösse s =e? bestimmt bekanntlich über den Körper der ratio- nalen Zahlen einen Körper k(¢) vom Grade p 1, dessen Gruppe durch die Substitution U = (e: s") erzeugt wird. Der Einfachheit halber machen wir, falls nicht ausdrücklich anderes vorausgesetzt wird, die Annahme, im Rationalitätsbereiche A sei kein höherer Unterkörper von k(e) als der Körper der rationalen Zahlen enthalten. Der Körper R(e) über À hat dann ebenfalls den Grad p 1r, und die Gruppe JZ’ dieses Körpers lässt sich durch U erzeugen.

Den gemeinsamen Unterkörper, welchen die über R aufgebauten Körper R(x) und R(s) gemein haben, bezeichnen wir mit (a), wo e eine den Körper bestimmende Grósse bedeutet. Dieser Kórper muss zu ausgezeichneten Unter- gruppen von sowohl G als J’ gehóren, welche je von gleichem Index sein sollen. Die ausgezeichneten Untergruppen von @ sind nun den Teilern

1 - EN 3 : von ——— - zugeordnet, so dass zu jedem solchen Teiler e, eine durch S und z i

T^ erzeugte Gruppe gehört. Den gleichen Index e, besitzt die dureh U^ erzeugte Untergruppe von J’. Sowohl durch 7 als dureh U wird offenbar die Reihe der zu o conjugierten Grössen à, 6, , ..., 9; eyklisch verschoben, und es giebt für e, > 1 immer eine Operation U’, wo / eine relative Prim- zahl gegen e, sein muss, welche dieselbe Verschiebung wie 7’ bewirkt. Die Gruppe A des Körpers R(x, ¢) lässt sich durch die Substitutionen ausdrücken, denen bei ihr die den Körper bestimmenden Grössen x und unterworfen werden. Wie sofort ersichtlich, dürfen bei A nur solche Sub-

! Vergl. GALOIS, oeuvr., p. 47.

166 A. Wiman.

stitutionen in R(x) und Z(s) gleichzeitig ausgeführt werden, bei denen die Grösse o in dieselbe conjugierte Grösse übergeführt wird. Umgekehrt muss auch A alle Operationen von dieser Eigenschaft enthalten, denn ; 1 3 —ı anderenfalls wäre der Grad von A nicht ? mal so gross als der : 1 Grad von @. Dies muss aber der Fall sein, weil der Körper R(x, ¢) in A 1 : > Bezug auf R(x) den Relativgrad P ^ besitzt, welche Tatsache aus dem 1 Umstande folgt, dass R(x) keinen höheren Unterkörper von R(e) als R(e) vom Grade e, enthalten darf. Bezeichnen 2 bez. 2X, die beiden oben besprochenen ausgezeichneten Untergruppen von G bez. I’, so lassen sich

4 (p 1)? ; T C die £P —- Operationen von A in der folgenden Weise darstellen:

ee,

(1) (Ep); (LES U); "EIU AP pz DE DE), wo die Substitutionen von & und 2X, auf alle möglichen Weisen kom- biniert werden. '

83. Die Resolventen.

Vermittelst der symmetrischen Funktion Lo + Li +... + Ti = À und der sogenannten LaGrange'schen Resolventen (ef, cz) =a FER +... pe wa

giebt man bekanntlich die Wurzeln der Gleichung in der Gestalt:

i=p—l -

I (2) X. [4 > ear E. x) p i -

Man hat also in diesen Ausdrücken die p"" Wurzeln aus den Grössen

a= (e*, T)

1 In dem allgemeineren Falle, wo R einen Unterkörper von k(¢) vom Grade à

1 4 f p—ı als Grad von R(e). Es muss dann e, auch Teiler von ——.—— 0 0

I enthält, hat man I

1 pip D

sein, und die Gruppe A besitzt den Gra x ee, à

Über die metacyklischen Gleichungen von Primzahlgrad. 167

zu ziehen. Wir wollen nun zunächst die Gruppe des durch diese Grössen p bestimmten Körpers R(o) ermitteln und dann nachweisen, wie die Radikale (s',z) dureh ein einziges von ihnen und Grössen im Körper R(p) sich rational ausdrücken lassen.

Erstere Aufgabe erledigen wir, indem wir untersuchen, welchen Ein- fluss die Substitutionen von A auf diese Grössen p ausüben. Bleiben , welehe innerhalb A

nämlich alle Grössen po bei einer Untergruppe A,

ausgezeichnet sein muss, invariant, so ist die fragliche Gruppe als Faktor- A a . : ; : : gruppe &- zu charakterisieren. Hierbei haben wir, da S offenbar keine 1

Vertauschung unter den 5 bewirkt, nur Substitutionen von der Gestalt T’U* in Betracht zu ziehen. Eine solche Operation führt

(3) icm [to m ze Del in (3’) [Lo + DENT = [% + P2] eG |? = f ig^ —e

über. Nehmen wir noch auf den später zu beweisenden Satz Bezug, dass [für

[1 eA = o(mod p— 1)) wenigstens zwei Grössen 9, und p,,,— von einander

verschieden sind, so kónnen wir jetzt den Satz aussprechen, dass die Gruppe EST

von R(p) cyklisch ist und den Grad "—— besitzt, wo e, den grössten Teiler 2

von p— I bedeutet, welcher bei jeder zulässigen Kombination von pound À in p ei aufgeht. Nach (1) ist p kl 4- ke, A— k 4p Ke, also un ei —k(l— e) + ke, k,ee,, wo die ganzen Zahlen k,k, und 4, nach den

Ui it p— 1 Lot N bezüglichen Moduln e, , / ze und —- beliebig genommen werden können.

1 ee, Hieraus ersieht man, dass e, den grössten gemeinsamen Teiler von e, und e—lI darstellen muss. Die Grössen p zerlegen sich in e, Systeme von je = | 2 mal zu demselben Systeme gehören, wobei natürlich die Indices i, ig”, ...

conjugierten Grössen, so dass die Grössen p,, pie, + - » Pigr—i—e jedes-

nach dem Modul p zu nehmen sind. Bei der Auflósung einer metacyklischen Gleichung vom Grade p sind also von Bedeutung: l pp E

Set 1) à D : : 1) die. Gradzah der Gruppe der Gleichung; hier giebt es so

viele Möglichkeiten, wie p—1 Teiler besitzt;

168 A. Wiman.

2) der Grad e, des gemeinsamen Unterkörpers von R(x) und £Z(s); die Anzahl der Möglichkeiten ist hier gleich der Anzahl der verschiedenen

^ ET à Teiler von

3) für e, > 1 der Exponent / in der Operation 7'U', welche in der Gruppe des Körpers R(w, ¢) auftritt; da / nach dem Modul e,, und zwar als relative Primzahl, zu nehmen ist, so giebt es hier ¢(e,) Möglichkeiten.

Ist eine Grósse p 0, so verschwinden nach den Grundsätzen der Gatois’schen Gleichungstheorie auch die übrigen Grössen o, welche dem- selben conjugierten Systeme angehören. Es muss aber mindestens ein System von Grössen o geben, dessen Glieder nicht identisch verschwinden; anderenfalls wären ja nach (2) die Wurzeln x gleich gross und rational. Es lässt sich immer durch geeignete Wahl der Indices der Wurzeln er- reichen, das o, = (s, x)” nicht verschwindet.

Wir wollen jetzt beweisen, dass die nicht verschwindende Grösse p, bei keiner Operation von A, welche in A, nicht enthalten ist, ungeändert bleiben kann, also eine primitive Grösse in dem zu A, gehörigen Unter. körper von R(x,z) darstellt, so dass alle Grössen des fraglichen Unterkörpers sich rational durch o, ausdrücken lassen.

Nach (3) und (3') genügt es für unseren Beweis, falls wir nachweisen kónnen, dass p, von jeder anderen Grósse p, verschieden sein muss. Nun bleibt der Ausdruck

(4) | D sowohl bei S als bei jeder Operation von der Gestalt 7’U”, also bei allen

in A, enthaltenen Operationen, invariant. Es gelten mithin Relationen von der Gestalt

(5) (8545) e mle, m)

wo die 7, solche Grössen des Körpers R(x, =) bedeuten, welche die Opera-

tionen von A, zulassen. Wäre nun für ein besonderes ;

so hätten wir eine Relation

woraus nach (5)

Über die metacyklischen Gleichungen von Primzahlgrad. 169

Da i Æ 1 (mod y)

so lassen sich die ganzen Zahlen k und k, so bestimmen, dass k(i 1) 1 + kp.

Aus der Relation

würde man dann erhalten (s, 2) pr ^re.

Man hätte also für (s, z) einen Ausdruck, dessen sämmtliche Faktoren bei der Operation S ungeündert bleiben sollten. Dasselbe würde dann auf Grund der Relationen (5) für sämmtliche Resolventen (s', x) gelten, und mithin nach (2) für die Wurzeln x. Wir sind also durch unsere Annahme p; = p, auf die Ungereimtheit gestossen, dass die Wurzeln x die Operation S zulassen sollten.

Nach der jetzt bewiesenen Eigenschaft der Grösse p,, dass sie eine primitive Grösse des zur Gruppe A, gehörigen Unterkórpers von Rr, ¢) liefert, kónnen wir den Relationen (5) die folgende Form geben:

(6) (e, 2) = fie) , ©)‘,

wo die f, rationale Funktionen bedeuten. Führt man in einer Relation (6) die Substitutionen von A aus, so erhält man

(7) (à) = fip) (7^ , &) 6 Senos, ek nn

und zwar hat man p— 2 solche Systeme von Relationen (7), da man in (6) für à irgend eine von den Zahlen 2,3,...,p— 2 setzen kann.

Acta mathematica. 27. Imprimé le 5 janvier 1908. 92

110 A. Wiman.

84. Die Wurzelformen.

Die folgenden Relationen erhült man direkt aus (6) und (7), indem man die Bezeichnungsweise etwas iindert:

(e? ) x)(e ) mre SZ ky; (8) (e? ^. ye?" a) =k; (e, x)(E *, ay" k,

Hierbei ist, wenn ky = k(p,) gesetzt wird, k; k (pie),

so dass die A, ein System von conjugierten Grössen des Körpers R(>) bilden.

Wenn wir diese Funktionen A,,4,,...,Àk, ,— 1 der Reihe nach zu

eo

p—1—e, p—1—2e,

(d ,... I erheben und dann multiplizieren, so heben sich im Produkt der linken Seite von (S) alle Resolventen mit Aus- nahme von (s, 7) heraus, und man bekommt

den Potenzen g

\1—gP—1 = .gP—1— és ,gp—1—2e; 7 (9) (€, 2) = i? ke’ Ky Wir wählen g, was immer möglich ist, so, dass g^ —1rz:—p (mod p).

Es sei niimlich für eine besondere Primitivzahl g, nach p p-l- - 2 9 1=lp (mod p).

Wir setzen dann

g 9, mp, so dass

go —1mg '— 1 + m(p— lg p=(l— mg" *)p (mod p’),

und es lässt sich immer eine ganze Zahl m so bestimmen, dass die Kon- gruenz

Im’ = 1 (mod p) befriedigt wird.

Über die metacyklischen Gleichungen von Primzahlgrad. 171 Nachdem wir durch die Relationen: 1—g'=p—hp’;9 pq, +r,,0<r,<p (=0,1,...,p—1) die ganzen Zahlen A, g, und r, ermittelt haben, setzen wir (e , 0 kie-i-ekio-1736 . .. Ky(p,). Es geht dann (9) in (10) (e, 2) [A (o:)) kehrte... E

über.

Es lässt sich beweisen, dass die Grössen k, primitive Grössen des Kór- pers R(p) darstellen, so dass keine zwei unter ihnen einander gleich sein können. @Gehörten nämlich diese Grössen schon zu einem Unterkörper von

R(p) vom etwaigen Index = so würden sie die Substitution (p, : 2,,)

zulassen. Man hätte also

k, E Ee LEE LTEM UD ATE LE E €2

35

wo wir i e, annehmen wollen. In (9) wäre mithin A, zu der Potenz FUE SG + gh tt + e + gn

erhoben. Diese Summe ist aber durch p teilbar. Es sind ja die betreffenden

p—ı

Glieder Wurzeln der Kongruenz

273

p—1 (¢s—1) (p—1) qs = 4 fs

(mod p). Offenbar ist dann auch die Summe der zugehórigen Reste

Fo ie E LES ET FE une An V'ese—ies

dureh p teilbar. Man würde also, falls man in (10) beiderseits die p“” Wurzeln auszieht, für (e, 2) einen rationalen Ausdruck durch e und Grössen des Körpers R(o) erhalten. Wir hatten aber schon im vorigen Para- graphen Gelegenheit, den Widerspruch bei einer solchen Folgerung hervor- zuheben.

172 A. Wiman. Werden in (ro) die Substitutionen von A ausgeführt, so erhilt man

p—1 A PT __; neue Relationen:

(11) (ed, Dre D (ope) |n tH n E (v= ry ej, aea

y—1 ) ) ) vl e,

. . —H

wo die Indices y + ; nach dem Modul À genommen werden. 2 Schreiben wir zur Abkürzung 2 (12) nA, so ergiebt sich aus (10), indem man rechts und links die p^" Wurzeln auszieht, = Sn ; à "p—1—e, "p—1— 2e, (13) (c, c) = AK(p)t,^ "t ce Tr GE In entsprechender Weise erhalten wir aus (11) grez PT "p—1—es ^" p—1—2es T Dr

(14) (e? ^, ©) = Ky (pyrex) 7, RE TEN (yi She Den Pe

wo die Radikale 7, in derselben Weise genommen werden können wie in

v

(13). Nach (8) hat man ja

gez rS .ge2 joe

Man ersieht aber aus den in diesem Paragraphen gegebenen Relationen leicht, dass diese Identität nicht bestehen würde, falls bei der obigen Wahl der 7, auf der rechten Seite von (r4) noch eine Potenz von als Faktor hinzuküme.

Einen ähnlichen Ausdruck erhält man für jede Resolvente (sz, x).

Zunächst lässt sich setzen

Se. il

, i g^*"* (mod p) OS = Cn, CENTS : e . t i

Aus den Relationen (6), (7), (13) und (14) erschliesst man dann, dass Identitäten von der Gestalt

(15) (e?" = ©) = K, (pv) 7? eh pet, ,, TH » y yl v—1

Uber die metacyklischen Gleichungen von Primzahlgrad. 115

bestehen müssen, wo eine gegenseitige Abhüngigkeit zwischen den e, Funk- tionen K,, K,,..., A, , nicht stattfindet. Der Wurzelausdruck (2) nimmt jetzt die folgende Gestalt an:

fred ve FT (a ; 3 f | = = p—I—(i +1) 00+ fe (16) Ace DR AE ps) appoint Pen p Bu v0 i-0

Es ist unmittelbar ersichtlich, dass (16) in einen Ausdruck von der- selben Schreibweise übergeht, falls man irgend eine Operation der Gruppe

A ausführt. Man findet auch, dass der Ausdruck nur p Werte annehmen 1

kann, wie man auch die Radikale A? +, bestimmen mag. In der Tat, zen multipliziert man das Radikal z, mit dem Faktor e" , so hat dies dieselbe 2kzi

Wirkung, als ob man dem Radikale z, den Faktor a hinzufügt. Man erhält mithin alle möglichen Werte von (16), indem man unter beliebiger Fixierung der übrigen Radikale dem Radikal +, seine p verschiedenen Werte beilegt. Bei seiner Herleitung der Wurzelform betrachtet Herr WEBER zu- nächst #),%,,..., r, , als unabhängige Variable. Erst nachdem die nötigen Sätze über die LaGranGgeE’schen Resolventen entwickelt worden sind, macht er die Festsetzung, dass die Variablen x die Wurzeln einer irreduktibeln metacyklischen Gleichung vom Grade p sein sollen. In soleher Weise er- hält er eine in allen Fällen gültige, von der Rolle, welche die p*" Einheits- wurzeln gegenüber dem Körper R(x) spielen, unabhängige Wurzelform, und zwar von der Gestalt (16) für den speciellen Fall e, 1. Diese Ver- schiedenheit in den Endresultaten darf natürlich nur scheinbar sein. Bei Herrn Weser sind die p— 1 Grössen k,,k,,...,A,_, die Wurzeln einer cyklischen Gleichung. Diese Gleichung braucht aber nicht irreduktibel zu sein, sondern kann in e, verschiedene Faktoren zerfallen, wo e, einen be- liebigen Teiler von p— 1 bedeuten kann. Der Körper, welchem die Grössen k, angehören, besitzt mithin den Grad P— ". Wollte man nun : die in der Wurzelform des Herrn WEBER auftretenden Grössen /, und X, durch ein conjugiertes System von PT! Grössen des fraglichen Körpers darstellen, so würde man eben auf unsere Fallunterscheidungen gelangen, so weit sie in (16) ihren Ausdruck finden.

174 A. Wiman.

Es drängt sich noch die Frage auf, wie man, wenn die Grössen k;, oder p, gegeben sind, also aus der Beschaffenheit einer Wurzelform (16), die Eigenschaften des zugehörigen Körpers R(x) ablesen kann. In erster

) |. que

um den Grad e, des gemeinsamen Unterkórpers R(o) von R(x) und R(e). Die Erledigung dieser Fragen beruht auf zweierlei Erwägungen. Zu- nächst lässt sich beweisen, dass der gemeinsame Unterkörper R(y) von

Br : s ) : Linie handelt es sich dabei um den Gra - der Gruppe G, sowie

ee . . . Rip) und R(e) den Grad = besitzt. In der Tat muss jede Operation 2

derjenigen Untergruppe A, von A, zu welcher der Körper R(y) gehört,

sich durch Kombination zweier Operationen erzeugen lassen, von denen

eine auf die Grössen in R(p), die andere auf die Grössen in R(e) keinen

Einfluss übt. Hieraus erschliesst man, dass A, sich durch Kombination von

ES x ee

A, und 7^ erzeugen lässt und folglich als Untergruppe von A den Index =

2

besitzen muss. Diesen Umstand können wir benutzen, um das Produkt ee, zu ermitteln.

Als Unterkörper von R(o) gehört R(y) zu der durch die Substitution

(A, : Pa) erzeugten Gruppe. Nun wissen wir aus S 3, dass eine Operation

T^U*, welche ja ¢ dureh s"' ersetzt, o, in pa überführt. In Bezug auf

die Grössen des Körpers R(y) ist also die Operation nur dann mit (5, :p,x)

äquivalent, wenn A durch e, teilbar ist. Dann soll aber e, ebenfalls Teiler

von # sein, und wir haben, um e, zu bestimmen, nur darauf Rücksicht

* E ? e = T zu nehmen, dass die Operationen (#,:/,.) und (e:s*) dieselbe Umordnung unter den Grössen des Körpers R(y) bewirken, und dass es für 9 < e; kein

Paar in solcher Weise üquivalenter Operationen (9,:9,) und (s: s") giebt.!

85. Rationale Transformation der Wurzeln.

Wir können die KA, und A4, als ganze Funktionen der jedesmal zu- gehörigen Grösse po annehmen; nach bekannten Methoden kann man ja die Nenner rational machen. Etwaige Faktoren, welche zur p"" Potenz in den k, auftreten, lassen sich aus dem Wurzelzeichen entfernen und den Funk- tionen K, zufügen. Allerdings erreicht man hiermit nicht immer eine ein-

' Vergl. Kronecker, Berl. Ber. (1856), p. 214.

Uber die metacyklischen Gleichungen von Primzahlgrad. 175

zige bestimmte Normalform für die Funktionen k,, wie Verhältnisse bei

v) Zahlkórpern lehren, welche ausser Hauptidealen noch Nebenideale besitzen. , x "A . > )—- I e A Da die Grössen p eine Gleichung von Grade ^ befriedigen, so kann £ 3

: ; s = ) 1 man die Funktionen KA, und #, als höchstens vom Grade PT 1 hetrachten. e 2 Die e, Funktionen X, enthalten also als Koefficienten der Potenzen der bezüglichen Grössen p insgesammt p ı rationale Parameter. Unterwirft man nun die Wurzeln x einer rationalen Transformation

(17) y —4a,d- a2 4 Lir ay 10,

so ersieht man ohne Schwierigkeit, dass die y sich in eben derselben Ge- stalt (16) wie die x ausdrücken lassen, doch so, dass bei ungeändert ge- bliebenen %, die A, in andere Funktionen übergeführt werden. Da die Transformation (17) p rationale Parameter enthält, so kann man dem Aus- druck, in welchen (16) übergeht, p Bedingungen auferlegen, z. B.:

(18) Open Rhy Sei. —X —0;

In der Tat hat man, um diese Bedingungen zu erfüllen, nur ein System von p linearen Gleichungen für a,,@,,...,q,_, aufzulösen, und die Deter- minante dieses Systems darf nicht verschwinden, weil dann eine Wurzel x einer Relation von niedrigerem als dem p“" Grade genügen sollte. Da also die metacyklischen Körper von Primzahlgrad nur von der Art abhängen, wie das conjugierte System von Funktionen k, gewählt wird, welche ihrerseits zu cyklischen Körpern niedrigeren Grades gehören, so haben wir hier ein ge- eignetes Mittel, um alle metacyklischen Zahlkörper von Primzahlgrad aufzustellen und zu klassifizieren, sowie die Kompositionseigenschaften zweier Körper zu studieren, welche in Bezug auf einen gemeinsamen Unterkórper relativ- ABEL sch sind. Bei Benutzung dieses Ausgangspunktes wird man ohne Zweifel die schönen Resultate verallgemeinern können, welche zuerst von KRONECKER und dann von den Herren Weser und Hivperr über die ABEL schen Zahl- kórper gegeben worden sind.

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DEUX THEOREMES D'ABEL SUR LA CONVERGENCE DES SERIES

PAR

M. HADAMARD

à PARIS.

On sait comment Aspen a fait entrer l'étude de la convergence des séries dans une voie nouvelle en montrant! l'impossibilité d'obtenir, par une régle unique, une condition nécessaire et suffisante de convergence.

Le résultat qu'il a établi peut s'énoneer ainsi:

I. Etant donnée la série

(1) Uy HU +... fut...

à termes positifs et divergentee, on peut toujours trouver une suite de nombres positifs

(2) JO EN 0e

tendant vers zéro, par lesquels on peut multiplier respectivement les termes de cette série, sans que la nouvelle série ainsi obtenue

(1’) Foy + 5i, + Cc at El, a5 + dee

soit convergente.

Inversement, d'ailleurs,

II. Etant donnée une série convergente a termes positifs, on peut toujours trouver une suite de nombres positifs indéfiniment croissants par lesquels on peut multiplier respectivement les termes de cette série sans la rendre divergente.

' Note sur le mémoire 4 du second tome du journal de M. Crelle, ayant pour titre » Remarques sur les séries infinies et leur convergence», Oeuvres, tome I, pp.

111—113 de la premiere édition.

Acta mathematica. 27. Imprimé le 7 janvier 1908. 2

178 M. Hadamard.

Et ces deux propositions admettent à leur tour la réciproque commune III. A toute suite

LAT, e

(2)

de nombres positifs qui croissent indéfiniment, on peut faire correspondre une

2291 Sia OMS cee

suite de nombres positifs 4, ?;, ..., U,,.-., tels que la série #, + 4, + ... + u, +... soit eonvergente et la série Eu, + Eu, + ... + Eu, +... divergente.

Il est d'ailleurs clair que ceci resterait vrai lors même qu'une partie seulement de = irait en croissant indéfiniment, les autres restant finis.

. + PL 1 go y Of ^ x N

Je me suis occupé précédemment" de généraliser ces résultats à l'aide de ceux qu'a obtenus pv Bors-Rrymonp; et l'on sait que, depuis, M. Boren

on * als á Diii S rade B a repris avec succès cet ordre de recherches. Je ne sais s'il a été remarqué que la question peut recevoir une extension de nature différente. Si, en

effet, on remarque que la convergence absolue de la série

(1) U ++... Buc...

entraine celle de la série (1') lorsque les sont finis, on voit que la pro-

position III peut s’@noncer ainsi:

La condition nécessaire et suffisante que doivent remplir les nombres pes Spy sss pour que la convergence absolue de la série (1) entraine

nécessairement celle de la série (1'), est que tous ces nombres =, soient in- férieurs en valeur absolue à une limite fixe.

Cette proposition conduit dés lors à poser la question suivante:

Comment doit étre choisie la suite (2) Eo TR

, . , pour que toute série (1) convergente (absolument ou non) donne, lorsqu'on multiplie ses termes respectivement par £,, $,..., £,,... une série (1) également convergente?

! Acta Mathematica, tome 18; 1894. * Indépendamment des résultats que M. Boren avait obtenus dans ses travaux précédents, ses récentes Leçons sur les séries à termes posilifs contiennent un ensemble

de vues nouvelles et importantes sur ces questions.

Deux théorémes d'Abel sur la convergence des séries. 179 Or un autre théorème bien connu d'Ansrr, le théorème III de ses mim 1)

"x "n 9 Recherches sur la série 1 + it a +

12 1.24

mim I X7n - Zi s 1

CU MID iu

montre immédiatement la catégorie des suites (2) qui jouissent de la pro-

priété en question comme bien plus étendue qu'on n'aurait pu le supposer au premier abord. Il fait voir, en effet, que la convergence est toujours conservée si les multiplieateurs (2) sont des nombres positifs décroissants; et la méme transformation qui conduit Anrr a ce résultat montre? que cette propriété subsiste dès que la série

(3) Ey + (Ei ET &) = (5 &;) T RU Es (£a x xd + nr.

est absolument convergente. Au reste, il faut remarquer que ce résultat n'est pas essentiellement distinct de celui d'Anrp; car si la série (3) est absolument convergente, la

quantité =, (supposée réelle) peut se mettre sous la forme l n I

(4) Sors Sa Ss

LE

=, d'une part, £/ de l'autre, désignent des nombres positifs décroissants pendant que A est une constante.

Je dis que la condition ainsi trouvée comme suffisante est en méme temps nécessaire.

Supposons, en effet, qu'elle ne soit pas remplie et que la série (3) ne soit pas absolument convergente. Nous pouvons, néanmoins, admettre que £, reste fini (sans quoi nous savons que la suite (2) ne possèderait pas la propriété qui nous intéresse, méme pour les séries à termes positifs). Alors, si nous désignons par 7, d'une manière générale, les valeurs de » pour lesquelles £,,, £, est positif, et par % celles pour lesquelles cette même quantité est négative, la série à termes positifs

01-8) et la série à termes négatifs I (Feu Ex ej

* Oeuvres, tome I, page 69 de la première édition; page 222 de l'édition SyLow et Lie.

* DiRICHLET-DEDEKIND, Vorlesungen über Zahlentheorie, édition, suppl. IX, 8 143. Voir PRINGSHEIM, Encyclopädie der Mathem. Wissenschaften, LAS, p. 94.

180 M. Hadamard.

seront divergentes. D’apres le théorème I, nous pourrons, sans les rendre convergentes, multiplier les termes de la premiere par des quantités posi- tives /; qui tendent vers zéro, et les termes de la seconde par des quantités négatives /, qui tendent également vers zéro. Dans ces conditions, la somme

(& e Et == (& "ES £t == Ao E (o1 c £95

augmentera indéfiniment avec m.

Or par la transformation d’AbrL, cette somme s'écrit

sr Sus + allen ES t,) + E ES t,) + mise + A == t,,) + Fas ate

et l'on peut y faire abstraction du premier terme ainsi que du dernier, puisque =, est fini et f, infiniment petit. Il apparait alors que la suite (2) ne répond pas à la question, puisque la série (t, , —-{,) est con- vergente et la série > €,(¢,_, —t,) divergente.

Donc la condition nécessaire et suffisante cherchée est que la série (3) soit absolument convergente.

Rien n'est d'ailleurs changé à cette conclusion si l'on suppose &, imaginaire, soit

5. = Fn cbn6 -

D'une part, en effet, la convergence absolue de la série D(E,,, &,) en-

traine celle des séries $(y,,1 7), > (Gi G)-

D'autre part, lorsqu'on suppose les x réels, la convergence de la série Y$,w, exige celle des séries Yu, XEu,, de sorte que la suite des z, et celle des $ doivent satis- faire séparément à la condition qui vient d'être trouvée.

En demandant que la convergence de la série (1) entraine celle de la série (1'] on peut aussi demander, en outre, que, réciproquement, la con- vergence de celle-ci entraîne celle de la série (1). Alors, à la condition que la série (3) soit absolument convergente, il faudra évidemment ajouter celle que sa somme soit différente de zéro. La double condition ainsi ob- tenue est d'ailleurs suffisante, car, si lim £,+ 0, la convergence absolue de la série (3) entraine la convergence absolue de la série NS EN = nt

= = À Sn+l Sn —- $n$n41

Deux théorémes d'Abel sur la convergence des séries. 181

(D'une manière générale, si la fonction ¢(¢, x, £) admet des dérivées finies, la convergence absolue des séries »7(£,,, £, , Zu 7, Lin €) entraine, en vertu de la formule des accroissements finis, celle de la série LH le (Ext: 75:135 31) PEs RN:

Considérons, par exemple, la série qu'a formée Apes dans son Mémoire sur les fonctions génératrices et leurs déterminantes! et qui a été étudiée par HarrurN dans le tome 18 du Bulletin de la Société Mathématique de France.?

Harpnen constate (au 3 de son Mémoire) que le terme général de

zt : Bum, : er cette série est de la forme (4 +-+ 1) u,, A est indépendant de n "n n^ et 4, reste fini, les nombres A et D étant d'ailleurs fonctions de la

variable x; et il en déduit que la série Xu, est nécessairement convergente

si la serie d’Ager converge pour deux valeurs de z qui donnent au rapport

3 ar à des valeurs différentes. 4

Nous voyons qu'une telle restriction est inutile. La série

Ce a em (e FS)

étant absolument convergente, la convergence de la série donnée ne pourra avoir lieu pour aucune valeur de x n'annulant pas A (c'est à dire, ici, pour aucune valeur de x différente de zéro), si la série Xu, n'est pas con- vergente. Comme la particularité À o qui se présente pour zr O est due à ce que tous les termes de la série d'AnEr l'exception du premier) contiennent æ en facteur, si nous supprimons ce facteur, nous voyons que la série converge alors pour toutes les valeurs données à x ou ne converge pour aucune.

Nous sommes d'ailleurs à méme d'indiquer tous les cas la série

^ de polynómes E 25 a, P. (x) nul

(dans laquelle les P, sont des polynómes déterminés et les a, des con- stantes arbitraires) possède cette propriété de la série d’Asen: je veux dire

Oeuvres, tome II, p. 82 de la 1* édition; p. 73 de la 2*, * p. 67 et suiv.; 1882,

182 M. Hadamard.

où, pour tout choix des «a,, il y a nécessairement, soit convergence pour

n toute valeur de a, soit divergence pour toute valeur de x. C’est ce qui aura lieu lorsque la série dont le terme général est

team) JE y

(4 Pug) | P, (a)

sera absolument convergente, quels que soient x et a’. Il est évidemment

nécessaire, pour cela, que P,(r) puisse se mettre sous la forme n D JE he es m.( PAG) =f, pt), k=1

les y, étant des constantes quelconques et

py(z) + px) +... + pile) +...

une série de polynómes absolument convergente dans tout le plan et dont la somme ne s'annulle jamais. Cette condition est, d'ailleurs, suffisante. Car, d'après une remarque faite plus haut, la convergence absolue des séries Z[P,,:(x) P,(«)], 2: [P,..(2') P,(x')) (les sommes de ces séries étant différentes de zéro) entraine la convergence absolue de la série (4). Quoiqu'il soit, comme- on le voit, bien aisé d'obtenir la forme générale

des polynómes P,, ceux-ci présenteraient peut-être quelques propriétés in-

x M P,(a’) Pele

téressantes: le fait que a une limite semble, par exemple, montrer BE)

que leurs zéros vont, en général, en augmentant tous indéfiniment, ainsi

qu'il arrive pour la série d'Anzr.

On peut remarquer que, si les quantités réelles £, tendent vers une limite £, on peut toujours les ranger dans un ordre tel que la série (en &) soit absolument convergente. Cela est évident si les &, tendent vers & par valeurs toutes inférieures ou toutes supérieures; dans le cas contraire, il suffira étant supposé égal à zéro pour simplifier le langage) de ranger par ordre de grandeur déeroissante les termes positifs, par ordre de grandeur croissante les termes négatifs et de ne passer de l'un des groupes à l'autre qu'à des intervalles assez éloignés pour que la série formée par les termes de passage soit absolument convergente.

Il en est tout autrement dans le domaine complexe. Soient, par

exemple, E,, E,,..., E,,... les termes (constamment décroissants) d'une

Deux théorémes d'Abel sur la convergence des séries. 183

serie divergente à termes positifs. Déerivons, d'un méme point comme centre, des cercles C, , C,, ..., uncis et, dans le cercle C,, inscrivons un polygone régulier d'un nombre de côtés

de rayons respectifs E,, E,, ..., Baie.

assez grand pour que chaque côté soit inférieur à la plus petite des différences "ACA cy ar re ar

E,,—E,,E,— E,. Alors, si nous désignons par &,4,:. les sommets de ces différents polygones, rangés dans un ordre quelconque, toute ligne brisée assujettie à la condition de passer par tous ces points devra avoir une longueur supérieure à la somme des périmètres des polygones, laquelle croît indéfiniment.

Par contre, il peut se faire que, pour n'importe quel ordre assigné aux ¢, la série (3) soit absolument convergente. C'est ce qui aura lieu évidemment si la série > (2 &,) converge absolument, et dans ce cas seulement.

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185

QUELQUES PROPRIÉTÉS ARITHMÉTIQUES DES INTÉGRALES ELLIPTIQUES ET LEURS APPLICATIONS A LA THÉORIE DES FONCTIONS ENTIERES TRANSCENDANTES

PAR

CARL STÓRMER

à CHRISTIANIA.

Dans plusieurs recherches des mathématiques modernes concernant la théorie des fonctions, la théorie des équations différentielles, méme la géométrie et la mécanique on est souvent arrété par des difficultés con- sidérables provenant de questions d'une nature purement arithmétique qui paraissent au premier abord tout-a-fait étrangères au sujet.

Il est aisé d'en donner des exemples. Le plus célébre est ce probléme géométrique de la quadrature du cercle dont la solution définitive fut donnée en 1882 par la démonstration de la transcendance du nombre z, question d'une nature exclusivement arithmétique.

Pour en rappeler d'autres, citons le probleme de la réduction des intégrales abéliennes, problème abordé par Aser' et traité depuis par plusieurs des mathématiciens les plus célèbres, et dont l'importance est bien mise en évidence p. ex. dans les recherches modernes sur les équations différentielles. Ainsi on y revient” quand on cherche la condition pour que l'intégrale d'une équation différentielle algébrique du premier ordre

B 2). 0

! Journal de Crelle, T. I., 1826. * Voir PaINLEvÉ: Cours professé à Stockholm, p. 138

IA4I.

Acta mathematica. 27. Imprimé le 31 décembre 1902, 24

186 Carl Stórmer.

la variable x ne figure pas explicitement, soit une fonction de x à un nombre fini, non donné de déterminations. D'après M. PaiNLEVÉ', ce problème est bien loin d'être résolu; on est arrêté ici par des obstacles insurmontables, dus à des questions d'une nature arithmétique et c'est seulement dans les cas très particuliers traités par Tonéeycnerr* et ZoLo- TAREFF * De même la question de décider si une équation différentielle admet

, qu'on a réussi à en triompher.

des solutions périodiques, question qui se pose p. ex. dans les recherches de la mécanique céleste (Problèmes des trois corps ete.) revient à des con- sidérations analogues. Pour voir comment s'introduisent ici des recherches arithmétiques il suffit de renvoyer au mémoire de M. Ivan Benprxson: Sur les équations différentielles à solutions périodiques*.

On doit à M. Borer plusieurs exemples qui mettent en évidence le róle que peuvent jouer les constantes d'une nature arithmétique particuliére. Ainsi, l'équation aux dérivées partielles

: 2

= E " = fix y) fir,w) est une certaine fonction analytique de x et de y et a est un nombre transcendant convenablement choisi, peut avoir cette propriété remarquable, qu'elle n'admet qu'une seule solution périodique w et cette solution est une fonction non analytique? de x et de y.

La théorie de la convergence des séries, p. ex. la théorie du déve- loppement des fonctions méromorphes en série de fonctions rationnelles, donne naissance à des considérations analogues”.

En tout cas, l'étude des nombres incommensurables surtout au point de vue de leur transcendance forme une des branches les plus difficiles mais

! Voir 1. c. p. II et I4t.

* Journal de Liouville 1884.

* Bulletin des Sciences mathématiques 1879, p. 475—478.

* Öfversigt af Kongl. Vetenskaps-Akad. Fórhandlingar 1896. Stockholm. * Voir diverses notes de M. BomEr dans les Comptes Rendus 1895 et 1899, et aussi E. Picarp: Sur le développement depuis un siècle de quelques théories fondamentales

dans Vanalyse mathématique Paris 1900, p. 22.

® Voir Hapamarp: L'inlermédiaire des mathématiciens 1900, p. 32, et BOREL: Contribution à l'étude des fonctions méromorphes, Annales de l'École Normale 1901,

P. 234 etc.

Quelques propriétés arithmétique des intégrales elliptiques ete. 187

aussi des plus attrayantes de l'arithmétique moderne. Dans ce qui suit nous allons donner une petite contribution à cette théorie en développant quelques propriétés arithmétiques des fonctions et des intégrales elliptiques.

1. Limite supérieure de l'expression ld, | dans la théorie de la fonction elliptique ((4) de Weierstrass. :

Considérons la fonction (uw) y de Weierstrass, définie par l'équation différentielle

du SC Pra, (1) (qu) = 4 —99 —Is

avec la condition initiale y co pour u o. Comme on le sait, la formule de multiplication de l'argument donne, pour » entier, y(nu) comme fonction rationnelle aux coefficients commen-

surables de (o(w), g, et g,. En effet, on a’

n1 . re 1 2

(2) $a (nu) $2 (wu) = Pn

les expressions & sont définies par les relations récurrentes UEM n 2 po) d^, = [Prr2Pi1— d, 2 541

=f 3 3 (3) Danzı E RER UM dua da

jointes aux relations initiales

d Ur d = —p

Ps = 3p! 69;p' 39sp

d, = p'[2p* 10g; p* 10g,p' 1092" p' 2929sP 93 29° nous avons mis pour abréger:

M. dç(u) , 9. ; g(u) p, E 55 Ug.

bo " On voit par ces formules que T et d^, sont des polynómes à

coefficients entiers de p, gi et gy.

* Voir p. ex. HALPHEN: Traite des fonctions elliptiques I, chapitre IV. P 1 P

188 Car] Stórmer.

Supposons que @, g, et 9, aient des valeurs finies données et cherchons une limite supérieure pour le module lo, | de c,

Appelons z, le plus grand des nombres

LABEL

et soit d'abord p' différent de zéro. Alors les formules (3) donnent immé- diatement ii 3-4 oes | OPI ue MTS AXES

À est une constante indépendante de x. On en tire que mu < AT CAE d'où en remplaçant n par # +1 et en prenant les logarithmes népériens

(4) log tangs < log à + 4 log tas.

Dans le cas p’=0, tous les d,, seront nuls et l'inégalité [dal S 2 conduit au méme résultat. Cela posé, soit 2n E 3«nza"-- 7

m étant entier positif. L'inégalité (4) donne successivement log Tm43 < 10g À + 4 l0g t-143

log Tynta3 < log À + 4 log 2:4;

log 7, < log À + 4 log z,.

En multipliant ces inégalités respectivement par 1, 4, 4°, TR ER

ajoutant on obtient

4" I 3 m , m log 2,5% 2 P log À + 4" log u < AK. 2^",

A étant indépendant de m.

Quelques propriétés arithmétiques des intégrales elliptiques ete. 189

Mais

et 2°" E 4n 2

ce qui donne l'inégalité cherchée (5) [| = Th < et

a étant une constante qui ne dépend que des valeurs données à p, g, et g, et non de ».

2. Limites supérieures et inférieures de | pinu) |, quand 4, , g, et plu) sont des nombres algébriques donnés.

Supposons que g,, 9, et g(u) soient des nombres algébriques donnés, racines d'équations algébriques à coefficients entiers. Comme on le sait’, il est toujours possible d'assigner un nombre algébrique auxiliaire J” tel que 92, 94 et 9(u) soient des fonctions rationnelles à coefficients entiers de VF. Comme d'ailleurs tout nombre algébrique devient un nombre entier algé- brique en le multipliant par un nombre entier convenable*, on voit facile- ment qu'on peut supposer:

gi —9 4 (M+ Mp + Mag +... + M ap) (6) g, = 3; (Mo + Mip + Mig +... + Map) pl) = UN + Np + Mp? +... + Nae)

les M,, M,... N, , sont des nombres entiers ou nuls, 17 est un nombre entier positif et o est un nombre entier algébrique racine d'une équation irréductible à coefficients entiers

(7) a" JF az" p a7? 4 ...4-a 124-8, 0.

! Voir p. ex.: Prcarp: Traité d'Analyse III, p. 436. * Voir p. ex.: LEJEUNE-DiRIcHLET: Zahlentheorie (1894), p. 525.

190 Carl Stórmer.

Reprenons la formule (2):

(nu) = Ef ees = do Tn

D'après les propriétés connues des d&,, les fonctions pé; d,,,d

n—l

et d; sont des polynómes à coefficients entiers de p,9g; et g,, homogènes 1 1

et de degré m" et n’— 1 respectivement en p, g;” et gj. Par conséquent, si l'on introduit pour 9,9, et p les expressions (6), les nombres

M* (pd; "I s. ideal U, et M*.g1— V,

n n

seront des nombres entiers algébriques appartenant au corps algébrique construit sur la racine p de l'équation (7).

Cherchons des limites supérieures de |U,| et | V,|. En appliquant l'inégalité (5) on voit tout de suite qu'on peut assigner un nombre positif À indépendant de n et tel que

[IG «e

(8 l|Vij<e"

et cela quelqu'une des r racines p qu'on choisisse dans les expressions (6).

Il est facile d'en tirer des limites inférieures de | U,| et de | V, | dans les cas ott ils ne sont pas nuls. En effet, supposons que U, ne soit pas nul et désignons par UW, UP,... UT " ses r expressions conjuguées obtenues en substituant dans les expressions (6) pour o les r— 1 autres racines de l'équation (7). On aura

Mais le dénominateur est la norme de U, et comme U, est un nombre entier algébrique différent de zéro, le module de ce norme sera > 1°. En appliquant les inégalités (8) on aura done

I U,

' Voir p. ex. DrgrcunET, Zahlentheorie (1894), p. 535

(r—1) An?

«e

Quelques propriétés arithmétiques des intégrales elliptiques etc. 191 c'est à dire | | pen (9) |

et de méme, si V, n'est pas nul

V. eget

X étant un nombre positif indépendant de 2. Comme

n

(10) oUMmYMJ d V.

on en tire immédiatement le résultat suivant:

Supposons que wu), 9, et g, sont des nombres algébriques donnés. Alors, si go(nu) m'est pas infini on aura

| o (au) | e^ et si golnu) west pas nul, on aura | p(nu)| >e*™

om A et X sont des constantes positives indépendantes de n.

3. Limites supérieures et inférieures du module d'une fonction algébrique de goim,u, + n,u, +... o n,u,).

Le résultat trouvé dans la section précédente est susceptible d'une généralisation trés étendue, que nous allons développer rapidement.

Soit 4(w) une fonction algébrique de ya(w), définie par une relation algébrique

(11) F (A(u), 9(u)) =o

F est un polynôme de Alu) et de p(w), dont les coefficients sont des nombres algébriques données. En éliminant ces coefficients entre l'équation (11) et les équations qui les définissent comme des nombres

algébriques on en déduit une relation algébrique

(12) F,(A(u), 9(u) =o

192 Carl Stórmer.

PF, est un polynôme de A(w) et de o(w), dont les coefficients sont des nombres entiers. Posons u nu, + nu, +... E n,u, ,, 4,,..., 4, sont des variables indépendantes, et m, 5»,,..., n, sont

entiers ou nuls (non nuls tous à la fois).

D'après le théorème d'addition de p(w), il existe une relation algé- brique à coefficients entiers entre jo(u) , (nu) , ..., (nu), g, et 9,. Supposons que 5, et g, soient des nombres algébriques donnés. En éli- minant g, et g, entre la relation ci-dessus et les équations qui les définissent

comme nombres algébriques on obtient une relation algébrique (13) F,(plu) , g(nu), ..., (nu) = o

F, est un polynôme à coefficients entiers de (u), pn, u), ... , 2n u,). Enfin, l'élimination de y(w) entre les équations (12) et (13) donne

(14) F(A(u) , (nu) ,..., (n,u)) o

F est un polynôme à coefficients entiers de Alu), (nw), ... , (nu), et u nu, + nu, +... +nu,. Les coefficients de F et son degré en chacune des variables A(z),

2.3 Cela posé, appliquons la formule de multiplication (2) et posons:

y(n,u,),..., go(n,u,) sont naturellement indépendants de »,, n, , ... n,.

nu) = iiie Qu (Ua) P, (u;) = pe, = 0 du |

pour 4 wu. Q, (wi) = 9 | En substituant ces valeurs et en chassant les dénominateurs Q,,(w,) l'équation (14) peut s'écrire: (15) R, A(uy + R A(uy^! 4-...-- BR, =o les R sont des polynômes à coefficients entiers des quantités P (14) , Vn, | Us iyo 55 P, (u,) j Qn, (Uy) .

n

Quelques propriétés arithmétiques des integrales elliptiques etc. 193

Supposons maintenant qu'on donne aux variables 5," de

d Wurde telles valeurs que ga(u,),..., @(u,) soient égaux à des nombres algébriques donnés. Comme il en est de même de g, et g, d'après l'hypothèse faite plus haut, on comprend qu'on peut supposer comme auparavant:

g 9 gr (M, - Mp +...+ Msp)

9, gg (Mot Mip +... + Mr apr)

(16) et I ri) Thi (i) r— plu,) = x cTONToT..LNPQoU M se 2h 13 enter 1) les M,, M ,..., N, sont des nombres entiers ou nuls, M est

entier positif et p est un nombre entier algébrique racine d'une équation irréductible a coefficients entiers

oe +t+aa*+...+a_,¢+4,=0.

Considérons une des branches de la fonction algébrique Alu) et supposons qu'elle prend une valeur finie A, pour les valeurs de g,, 9, , g(u,),...,çg(u,) données plus haut. Cette valeur A sera racine de l'équation (15), quand on substitue pour g,, 7, , $2(*,) etc. les valeurs en question. Cherehons d'abord des limites supérieures et inférieures du module d'un coefficient quelconque À, de cette équation.

En se rappelant la définition des R, et en appliquant les résultats de la section précédente, on voit que

Ani dont. + À n? poveri R

sera un nombre entier algébrique appartenant au corps algébrique construit sur la racine o, pourvu qu'on choisisse les nombres entiers À, qui sont

indépendants de n,,..., ”,, assez grands. En désignant par n? le plus grand des nombres nj, ”;,..., 2, on voit que R; = M*" . R, 1$20,1,2,...,q)

sera entier algébrique, 2’ étant un nombre entier indépendant de n et de s.

Acta mathematica. 27. Imprimé le 31 décembre 1902. 25

194 Carl Stórmer. Cela posé, en appliquant les inégalités (8), on aura d'abord (17) nee".

À étant indépendant de x et de s, et si &, n'est pas nul, on trouve comme auparavant pour le nombre entier algébrique A; que

|R; e*

c'est à dire (18) | Ap e

jt étant indépendant de » et de s. Cela fait, il est facile de trouver une limite supérieure de | A|. En effet, comme A, qui est supposé fini, est racine de l'équation (15), il faut

Hh

le premier de ces coefficients qui n'est pas nul.

que l'un des coefficients R,, R,,..., A, , soit différent de zero; soit R,

Alors une formule connue! donne HR A I a= ay

R est le plus grand des nombres |R,|,...,|#,|. En appliquant les inégalités (17) et (18) on en déduit | A} CONT LE KA étant indépendant de n. Dans le eas A n'est pas nul, on trouve de la méme manière pour K'n°

| A| une limite inférieure de la forme e^*", A" étant indépendant de n.

Nous avons ainsi le théoréme:

Théoréme 1.

Soit (iu) la fonction elliplique de Weierstrass construite avec des in- variants g, et g, qui sont des nombres algébriques donnés, et soit A(u) une fonction algébrique de lu), liée à celle-là par une équation algébrique

F(A(u), glu)) = o, dont les coefjicients sont des nombres algébriques.

Voir p. ex. SERRET: Cours d'Algèbre supérieure I, chapitre III.

Quelques propriétés arithmétiques des intégrales elliptiques ete. 195

Enfin soient u,,u,,..., u, des valeurs de u telles que p(u,), (wu), ..., w(u,) ont des valeurs algébriques (finies) données, et soient m, , n, , ... , n, des nombres entiers, qui ne sont pas tous nuls; désignons enfin par le plus grand des nombres nj ,n;,..., mi.

Cela posé, si A(n,u, +... +n,u,) nest pas infini on aura - (19) | A(n,u, + nu, +...+nu)|<e" et si celle quantité west pas nulle, on aura

ten) | A(n,u, + nyu, +... nu) e"

A et X sont des constantes positives indépendantes de n°.

Comme on le sait, toute fonction analytique qui possede wn théoréme daddition algébrique, est une fonction algébrique de la fonction (o(u), corres- pondant à des invariants g,, g, convenablement choisis. On conçoit alors comment le théorème I peut être appliqué à de telles fonctions.

Dans le cas beaucoup plus simple A(w) est une fonction algé- brique de sin 4, cas qui peut être regardé comme cas particulier du cas général, la méme méthode donne aisément le résultat plus simple:

Soit Alu) une fonction algébrique de sin u, liée à cette fonction par une équation algébrique dont les coefficients sont des nombres algébriques donnés. Soient de plus wu, , ..., w, des valeurs de u, telles que sin u,, sin 4, ,... , sin %, sont égaux à des nombres algébriques donnés. Enfin, soient m,,...,m, des nombres entiers non tous nuls et désignons par n le plus grand des nombres I enl. iss 8

Alors, si A(n,u, + n,u, +... +n,u,) n'est pas infini, on aura

(21) | A(n,u, + nu, + ...n,u,)| < e'"

' On pourrait sans doute appliquer ce théoréme aux recherches arithmétiques des courbes algébriques, commencées par M. Poincaré. (Journal des Mathématiques pures et appliquées, 1901).

196 Carl Stórmer.

et si cette quantité nest. pas nulle, on aura (22) | A(n,u, + mu, +... + mu) e

À et À' sont des constantes indépendantes de n.

4. Application aux intégrales elliptiques et abeliennes.

Considérons l'intégrale elliptique correspondant à 2 pa):

o6

[ dy Wo ER J) N4J* 949 9 l'intégrale étant prise le long d'un chemin d'intégration allant du point za l'infini et évitant les points critiques, racines de l'équation 45* g,y 9, 0. Supposons de plus que le chemin d'intégration n'entoure ces points critiques qu'un nombre fini de fois. Alors, comme on le sait, l'intégrale sera finie pour toutes les valeurs de z. D'un autre côté, 4 o est un pôle de second ordre pour la fonction glu), et dans le voisinage de «=O, on aura

I =atE,,

E, tendant vers zéro avec w. On en tire I

ve u s 2 E)

I 7 (23) u = —(1 + KF) = E/ tend vers zéro avec u, et la racine carrée est choisie avec une détermination convenable. Cela posé, supposons que g, et g, soient des nombres algébriques

donnés ainsi que 4,4, 25,25, ... , Z,, 2,, et Considérons la somme , " sy , "de "de "de I EE 2x tec] 5 L V i « V * V i

2, y

Quelques propriétés arithmétiques des intégrales elliptiques etc. 197

En posant

| dz : (s uM : gio

J VR J VR on aura

U=nu,— nut+...+nuw— nui.

Supposons que #%,,%,..., ”, solent des nombres entiers, non tous nuls, et soit n’ la plus grande des quantités nj, 3,..., >. Cherchons une limite inférieure de | U[ dans le cas U n'est pas nul. Alors pour U assez petit, on aura d'aprés l'équation (23): | U| ae = à IoC) |?

K étant une constante finie > o. Mais en choisissant dans le théorème 1, Alu) = ga(u) on a

| (mu, nu; +... + nu, n,u})|<e™

ce qui donne

n?

wi»

|U|> Ke

et nous avons ainsi démontré le théorème:

Théoréme 2.

Soient 94,95, 21, 21, 22, 2,---,2,, 2%, des nombres algébriques donnés, parmi lesquels un ou plusieurs des nombres 2,, 2,,..., 2, peuvent être infinis, et soit

R=42?— 9,2 —9,.

Considérons la somme

198 Carl Stórmer.

",,T,, ..., n, sont des nombres entiers. Si cette somme n'est pas nulle, on aura

2 zs 2)

° de 'dz "ds :

(24) n, | +n, ern Sea

vk J VE J VE

Zn 29 2,

mw? désigne le plus grand des nombres n?,n?,...,n? et À est inde-

pendant de n.

En appliquant le théorème correspondant sur la fonction sin 4, on obtient de méme le

Théoréme 3.

z,, à, des nombres algébriques, et soient

, VL

= Pu , Soientisapy d, ME, eiut 9) ,".,..., n, des nombres entiers. Alors

sil m'est pas mul; m désigne le plus grand des nombres |m,], |m;], ... , |w,] et À est indépendant de n.

En appliquant le théorème général I on pourrait étendre ces théorèmes aux intégrales abéliennes dont la fonction inverse admet un théorème d'addi- tion algébrique. Comme une fonction analytique admettant un théorème d'addition algébrique n'aura qu'un nombre fini de déterminations dans tout le plan et comme elle est liée avec sa dérivée par une équation algébrique à coefficients constants, on voit quelle liaison intéressante il y a entre ces questions et le probléme sur l'équation différentielle algébrique

F(y,y)=0

dont nous avons parlé dans l'introduction. Cependant, nous omettons iei ces recherches, qui nous entraineraient

trop loin.

Quelques propriétés arithmétiques des intégrales elliptiques ete. 199

Des théorèmes 2 et 3 on peut tirer des conséquences intéressantes pour de erandes classes de nombres incommensurables. On en tire en effet:

Corollaire 1:

Soit a un nombre réel et incommensurable défini comme rapport de deux intégrales elliptiques:

ah ZA

| dz * V42* g,£ 9,

POET MAE sas

, “2

[ dz v42° gi? 9s

t

(a, Js, 21, 21, 22,2, sont des nombres algébriques donnés, 4 co et z, co

y compris. Soient de plus m, et n, deux nombres entiers qui ne sont pas nuls

tous les deux et désignons par le plus grand de leurs carrés mj et wj. Alors on aura

\ " j —An? (26) |r,2— n,|> e À étant une constante indépendante de n.

La méme inégalité subsiste si

XA A

dz —— 1 V(t z?Xr £z?)

Ar Per =

29

| dz

J var zr ke?) 23

21, 2%, 2, 2) et k étant des nombres algébriques.

Du théorème 3 on tire de la méme manière:

Corollaire 2:

Si a est un nombre réel et incommensurable défini comme le rapport entre deur arcs dont les simus sont des nombres algébriques donnés, om a,

200 Carl Stórmer.

n, et m, étant des nombres entiers non nuls tous les deux et n désignant le plus grand des modules |n,| et |n,|, que

(27) |na— ne",

À étant une constante indépendante de n.

On en tire aisément que la même inégalité subsiste quand «a est le rapport entre deux logarithmes de nombres algébriques, en particulier si « est le logarithme vulgaire d'un nombre algébrique”.

En général, on pourrait étendre les résultats des deux corollaires à toutes les intégrales abéliennes définies plus haut.

Dans cet ordre d'idées, rappelons le résultat à LiouvirLe?, que si a est un nombre réel racine d'une équation irréductible de degré + (rz 1) à coefficients entiers, on a l'inégalité

À

(28) | ma t. eio

n(>o) désignant le plus grand des modules des nombres entiers », et n, et À étant indépendant de n.

D'après les indications de M. BonEL?, il sera possible d'établir des inégalités analogues quand 4 est racine d'une équation algébrique dont les coefficients sont des polynómes à coefficients entiers en e ou bien en €, p étant algébrique. De méme, si « est le logarithme népérien d'un nombre algébrique p. ex. si a z etc.*

Les inégalités (26) et (27) donnent tout de suite des théorèmes analogues

sur le développement de « en fraction continue

! Voir mon mémoire: Sur une propriété arithmétique des logarithmes des nombres algébriqnes. Bulletin de la Société Mathématique de France 1900. ? Voir p. ex. Boren: Lecons sur la Théorie des Fonctions, p. 27.

' Voir les Comptes Rendus, 6 mars 1899 et le mémoire précédemment cité, dans les Annales de l'École Normale 1901, p. 236.

* Voir aussi diverses notes de M. E. Mater dans les Comptes Rendus,

1900— 1901.

Quelques propriétés arithmétiques des intégrales elliptiques etc. 201

En effet, en posant

I a, —= à n n + (n4 dz T

et

u aM 2 = )

P. => a, , T Qaa, EIS I BLUE ANT RP: X G, 1 P, a + Pie

Qu , Q, a, , CN eA aT oS Q,; = A, 10, i+ Qa, * 23 on a comme on le sait:

On 1 I a, < An +

Qn QQ«—2.|

On en déduit que si le nombre incommensurable 4 est 1? racine d'une équation irréductible de degré v à coefficients entiers, ou défini par le corollaire 2 ou bien 3? defini par le corollaire 1, on a respectivement les

inégalités suivantes, dont la première est due à LiouvirLe':

CAO a,<e&@ et a,<ed®

n )

A,X et 2” étant des constantes indépendantes de #. On en tire pour les nombres transcendants des conséquences analogues à celles dans mon mémoire précédemment cité *.

5. Application à la théorie des fonctions entières transcendantes à distri- bution ordinaire des zéros.

Dans un mémoire recent‘, M. Borer a introduit pour les fonctions entières transcendantes une notation importante. Soit F(z) une telle fonc- tion, de genre fini, et soient 4,,4,,...,4,,... ses zéros, pour plus de simplieité supposés simples et rangés dans l'ordre des modules croissants.

Soit o l'ordre réel de la fonction F(z), c'est à dire un nombre positif tel que la série

S I

> [a.p

Journal de Liouville t. XVI.

= Voir-l cp. 156, * Contribution à l'étude des fonctions méromorphes. Annales de l'Ecole Nor-

male 1COI, p. 221 etc.

Acla mathematica. 27. Imprimé le 2 janvier 1903, 26

202 Carl Stórmer. est convergente, tandis que la série

x I

| à. less

est divergente quelque petit que soit e.

Posons pour abréger la, r,. Alors M. Boren dit, par definition, que la distribution des zéros est ordinaire, si l'on a (29) | F'(a,) | er" quelque petit que soit le nombre positif e, à partir du moins d'une cer- taine valeur de n!. Dans le cas une telle inégalité n'aura pas lieu, la distribution est dite extraordinaire.

D'après M. Borer la distribution des zéros est ordinaire pour toutes les fonctions entières usuelles. Cependant la fonction trés simple sin zz. sin azz aura une distribution ordinaire ou extraordinaire selon /a nature arithmétique de la constante a, comme il le fait voir par des exemples.

Nous nous permettons de citer les passages suivants qui terminent le mémoire de M. Boren et qui mettent en évidence l'utilité des recherches arithmétiques pour ce genre de questions:

» Parmi les sujets de recherches suggérés naturellement par ce qui précède il en est un sur lequel je n'insisterai pas, à cause de sa difficulté: la distribution des zéros est-elle ordinaire pour le produit de fonctions usuelles, par exemple pour le produit de deux fonctions 6 correspondant toutes les deux à des invariantes g, et g, qui solent des nombres rationnels ou algébriques

Nous allons appliquer les résultats précédents pour aborder du moins des cas assez généraux de ce dernier problème.

Considérons en effet la fonction F(2) = 642) . G)(2)

nous avons posé: OG, (2) = o(z €, , €)

Gaz) = O(z| s, ws)

' Dans le cas, a, est un zéro de multiplicité m, on aura seulement à remplacer

dans l'inégalité F'(a») par Z"(a,). (Boren).

Quelques propriétés arithmétiques des intégrales elliptiques etc. 203 la fonction entière transcendante 6 de M. WxgrEnsTRASS étant définie comme d'ordinaire !.

Pour plus de simplicité supposons que

, e) [0]

2 2 —+ = ae == f . [OR (0,

soient réels.

Nous allons trouver des conditions suffisantes pour que la distribution des zéros de la fonction F(z) soit ordinaire. Comme nous allons le voir, ces conditions s'expriment exclusivement par des propriétés arithmétiques des nombres a et f.

Comme tous les zéros de la fonction 6 sont simples, les zéros de F(z) seront simples s'ils ne sont pas communs à G,,(z) et 6,,(2) et doubles dans le cas contraire. Par conséquent, on aura pour un zéro simple z= a:

(30,1) F'(a) = 6(,(a).6,(a) ou bien = G4,(a)6;, (a) et pour un zéro double

(30,2) F“(a) 204a). 66a).

Considérons d'abord la fonction 6,,(2). On a comme on le sait: (31) Ge 20) ert e)

en posant

(32)

| 0, = Ma, + no; - , | 7i = muy, + m,

7, et 7; sont les valeurs de la dérivée logarithmique de 6,,(2) pour 2 ©, et z «e, respectivement, et m, et n, sont entiers ou nuls. Comme on le sait tous les zéros de 6,,(2) s'obtiennent en donnant à m, et x,

toutes les valeurs entières ou nulles. On en tire, puisque 6/,(0) = 1, que

6 1,(2@,) + ena,

m ; 4 PN = |? 2 2 Posons 26, = ati, p et » étant réels, d'où | 20, | = u* +". En 1 2: P oO, substituant pour 2@,, sa valeur tirée de (32) et en remarquant que a wo 1

Voir p. ex. HALPHEN: Traité des fonctions elliptiques I, p. 378.

204 Carl Stórmer.

sa partie purement imaginaire différente de zéro, on voit qu'on peut trouver

pour m, et n, des expressions

| m, = pn + 4v, (33) | ^, pph-- qv

p.q,p et q' étant finis.

Considérons maintenant 27,60,. En y substituant les valeurs de 7, et ©, tirées des équations (32) et en appliquant les relations (33) on voit que la partie réelle de 27,0, aura la forme Ap! + Bp» + Cv*, A, B et C étant indépendants de y et de » et finis. Comme d'autre part le quotient:

|A + B + O?| | Ag - Bp» + 0

qe meer pour toutes les valeurs réelles de y et » ne surpasse pas une quantité fixe, on aura

(34) | 66, (20, )| == gir Br OF > eid Meus K, désignant un nombre fixe indépendant du zéro 26, choisi '. De la méme manière on trouve, si 20, désigne un zéro de 6,(2):

| G6 (203)| rer Moll

I2] on

KA, étant indépendant du zéro 2o, choisi.

On en tire immédiatement que la distribution des zéros doubles de F\ 2) est ordinaire. En effet soit a, = 260, 20, un zéro double et posons a,| r, alors la formule (30,2) donne

LS i. xnl Ts | "(a,)| 9 e En > e quelque petit que soit e, du moins à partir d'une certaine valeur de n. Comme d'autre part l'ordre réel de F(z) est égal à l'ordre réel de 6, c'est à dire à 2, l'énoncé se trouve démontré.

Considérons maintenant les zéros simples et cherchons une limite inférieure. des modules [Ga (26,)| et |6,.(2@,)|. Prenons la fonction 6,2) et posons

20, = 2M,W, + 2N,W, = 2m, + 2N\w, + ' On tire de l'inégalité (34) le résultat indiqué par M. Borrt, que la distribution

des zéros de la fonction 6 est ordinaire.

Quelques propriétés arithmétiques des intégrales elliptiques etc. 205

m,,m,,n, et m, sont entiers ou nuls et e est différent de zéro parceque 2@, est supposé zéro simple de F(z). Introduisons les notations e, » | MM = gm, Em 1 (36) à . oO, ; te n, d n —n,gp—n —e, ce qui donne: em _ e un 204€, + 26,€,

La formule (31) nous donne Gy) (2@5) ct ette ,g. (e).

Or, « et 98 étant supposés réels, les nombres entiers m, et », peuvent Î ) 1 1

Par conséquent le

Nie

étre choisis tels que ls, | et le,| ne surpassent pas

Joint e ne sortira pas du paralleloeramme dont les sommets sont les points ] ] 8

+ ©, + oi et par suite on peut écrire: 6s) > M.|e|

JM étant une constante indépendante de

a)

,

, Lov AO) . . . . m’ D'un autre cóté, ayant sa partie purement imaginaire différente e) - :

de zéro, on voit aisément que

a)

le| 5 mM’. 5

x

M’ est indépendant de s et e’ désigne la plus grande des quantités le,,| et Je,|.

Enfin en tenant compte des relations (33) et (36) on trouve comme auparavant fente] e ET

A’ étant indépendant du zéro 2&, choisi. En résumant ces résultats, il vient

(37) [6.5(28,)| > e alt, er,

H, étant une constante indépendante du zéro 20, choisi.

206 Carl Stormer. Nous aurons à diseuter trois eas différents: 1°. a et f8 sont commensurables tous les deux.

Alors le,,| et |e, | sont nuls ou plus grands qu'un nombre fixe. Comme

2@, est supposé zéro simple de F(z), ils ne sont pas nuls tous les deux et par conséquent ¢’ sera plus grand qu'un nombre fixe y, et

|6,,(26,)| > p .e "ar et de méme on trouve

ISO) e EISE si 2@, est un zéro simple de F(z) appartenant à 6,,(2). En combinant ces inégalités avec les inégalités (34) et (35) on aura, si &, est un zéro simple de F(z) que

| F'(a,)| ern

quelque petit que soit le nombre positif e, du moins à partir d'une cer- tame valeur de n.

Dans ce cas, la distribution des zéros de F(z) sera par conséquent ordinaire.

27. L'un des nombres a, B, p. ex. f est commensurable, l'autre in- commensurable.

Supposons que le nombre incommensurable 4 satisfasse à la condition

|m,a m, |> e-*

m est le plus grand des nombres |m,| et |m,| et 6(m) est une fonction positive non décroissante de m(m> 0). Comme e, peut être nul

on aura en tout cas

D'un autre cóté, les formules (32), (33) et (36) font voir que le rapport n

25, | ne surpasse pas une limite fixe À de manière que wo 2

A(m) < A(Ar) en désignant |20,| par r. Cela donne

|6n(20,)|> enr)

Quelques propriétés arithmétiques des intégrales elliptiques ete. 207

et pour o,(2,) une inégalité pareille. Par conséquent si @(m)< Am? A est une constante positive, on voit en combinant ces inégalités avec les inégalités (34) et (35) que la fonction F(z) aura une distribution ordinaire de ses zéros.

no

3°. Enfin soient a et 8 incommensurables tous les deux, et soit 8, (m) et @,(m) les fonctions correspondantes, de manière que

: (m) [m,a— m, |> e^

|m,8 m, |> et,

Alors on trouve sans difficulté que F(z) aura une distribution ordi- naire des zéros, si l'une des fonctions (m) < Am’, A étant une constante positive.

* Par ces calculs, qui sont trés simples en principe mais qui ont exigé des développements peut-être fatigants, nous sommes arrivés au théorème suivant:

Théoréme 4. Considérons le produit de deux fonctions 6 de WEIERSTRASS

F(z) = 6(2|@, , wj). 6(z|om, , ox)

on les rapports

(0, Ws ——g e == / [OR wo,

sont supposés réels et finis. La distribution des zéros de F(z) sera ordinaire: A. Si a et B sont commensurables. B. Si lun des nombres a, f, p. ex. B est commensurable et l'autre x incommensurable de manière que

(38) |n a—n,| 2 27

pour toutes les valeurs entières n, , n, qui ne sont pas nuls à la fois, n désignant le plus grand des nombres |n,| et |n,| et 2 désignant un nombre indépendant de n.

C. Si a et B sont incommensurables tous les deux et l'un d'eux, p. ex. a, satisfait à l'inégalité (38).

208 Carl Stormer. En appliquant les résultats des sections précédentes on aura ainsi le

Corollaire 3:

La distribution des zéros de la fonction F(z) sera ordinaire, si l'un des nombres a, f, p. ex. a est incommensurable et

1? égal à un nombre algébrique,

2? égal au rapport de deux logarithmes de nombres algébriques, en particulier egal au logarithme vulgaire d'un nombre algébrique,

égal au rapport de deux arcs dont les simus ou les tangentes sont algébriques,

égal au rapport de deux intégrales elliptiques

EI ts P

| «n m | d: v4e—ge—g, J Var ge 9.

* 2

3,23, 9 et 9, étant des nombres algebriques, parmi lesquels 2, et 25

peuvent aussi etre infinis.

Les cas et peuvent étre regardés comme cas particuliers du cas 4°. En appliquant un résultat à Hermire sur la fonction exponentielle ',

jai pu suppléer les eas précédents par les suivants

égal au logarithme népérien d'un nombre commensurable, égal à €, p étant commensurable;

cependant, cela m'entrainerait trop loin d'en donner les démonstrations. En appliquant les recherches bien connues sur la fonction exponentielle de Hermire, de LINDEMANN et d'autres et en suivant un procédé indiqué par M. Boren? on arriverait sans doute à compléter les cas et par d'autres cas trés généraux.

On voit nettement iei quel róle joue la nature arithmétique des

constantes a et ß.

! Cours lithographié, IV* édition, p. 73. ? Comptes Rendus, 6 mars 1899.

209

ON THE INTEGRATION OF SERIES

BY

E. W. HOBSON

of CAMBRIDGE (England).

Since ABEL's researches in the theory of infinite series, some of the most important investigations on the subject have been concerned with the uniformity and non-uniformity of the convergence of such series. [t was first pointed out by Semen, and by Stores independently, that a discontinuity in the sum of a convergent series, of which the terms are continuous functions of a real variable, is due to the non-uniform converg- ence of the series in the neighbourhood of points at which such discon- tinuity exists. It is further known that non-uniformity in the convergence of such a series does not necessarily involve discontinuity in the sum. The theory is of special importance in connection with the question re- garding the conditions under which the series may be integrated term by term so that the series arising from such integration may have for its sum the integral of the sum of the original series.

If

nee) + au(x) +... + w(z)-4...

is a series which converges everywhere in an interval (a,b) of the real variable x, and if w,(x), w(r),..., w,(r)... are each continuous through- out the interval, it is well known that a sufficient condition that the sum of the integrals of the terms of the series taken through (a, 6), or through an interval which is part of (a, 5), may be represented by the integral of the sum-function s(r) taken through the same interval, is that the series be uniformly convergent through the interval of integration. It

Acta mathematica, 27. Imprimé le 5 janvier 1903, 21 I J at

210 E. W. Hobson.

has been, however, shewn by Oscoop,' that in the case in which the sum-function s(x) is continuous through the interval (r, , 7,) of integration, a sufficient condition for term by term integration is that there should be in the interval (r,, r,) no point at which the measure of non-uniform convergence is indefinitely great.

It has been shewn by Batrn? that the sum-function s(r) is at most a point-wise discontinuous function. In the present communication the properties of the remainder-function R,(x) = s(x) s,(r), are considered on the lines of BAIRES memoir, and the results are applied to prove that for the most general function s(x) which is the sum of a series of the above type, the series may be integrated term by term and gives a series of which the sum is the integral of s(x), provided (1) that s(r) is inte- erable through the interval of integration, and (2) that in that interval there is no point at which the measure of non-uniform convergence is indefinitely great.

R,(x) as functions of æ and y,

; I ; If » —-, we may consider 5,(x) )

y defined for all values of x in the interval (a, 5) and for values of y

3

which are the reciprocals of any positive integer m. Following Baıke's procedure, the functions may be defined for values of y intermediate

I I between the values y,, = —, and ; —— , so that writing s(x, y), R(x, y) Um m? 3 m4 m E I ) =) ) y , mu/ for s, (a) ) R, (x), VU Um s(a , qii E dole 8(x , Ym+1) E PESE i SUE, Ym) Ym+1 EZ Um+1 = Um

y FR Um Ym+1 El Rix , y) = —— R(x, Yası) —————— R(@ , Ym). NS 3 n1 Ym dii rth Ym+1 Ym Y SE

If we further define s(r, o), R(x, o) to be s(x), and zero respect-

ively, the two functions s(r, y), R(x,

y) are defined for every point in- side and on the boundary of the rectangle contained by the four straight lines 2 == a, ¢=— 5,0 y = 1,

The function s(r, y) is everywhere continuous with regard to y, and is continuous with respect to x, everywhere except upon the bound-

)

American Journal of Mathematics, Vol. NIX, 1897. ? See Annali di Math. (3) IIT, 1899.

On the integration of series. 211

ary y 0. Batre has shewn that this function is at most a point-wise discontinuous function with respect to (x, y), on any continuous curve within the rectangle, and in particular on the boundary y = o. We shall here consider the function R(x,y), which does not come under Batke’s general "use, as although it is everywhere continuous with regard to it is in general a point-wise discontinuous function of x, for any constant value of y between o and 1, the value y = o excepted, for which the function vanishes.

At any point P(x, y), let a straight line of length 29 be drawn with P as middle point, and parallel to the y axis, and let w(p) be the fluctuation (Schwankung) of the function R(x, y) in the line 29; the function @(p) is a continuous function of p, and corresponding to an arbitrarily assigned positive number a, let a,(x , y) be the upper limit of the values of o which are such that cw(o) < e; if P is in the boundary y =o, it will be sufficient to take the straight line of length p within the rectangle. The function «(r, y) is thus defined for every point in the rectangle and is an essentially positive function. Moreover since R(x, y) = s(x) s(x, y), and since s(x) is independent of y, the func- tion a,(r, y) is the same as the corresponding function introduced by Batre for the function s(x, y).

It has been shewn by Batre that a,(r, y) is a semi-continuous func- tion, that is, that corresponding to an arbitrarily assigned positive number &, a neighbourhood of the point P can be found such that for all points P’ in this neighbourhood a,(P') < «,( P) + e.

If P be a point (r, 0) in the boundary y = o, and a semi-circle of radius o, and centre P, be drawn within the rectangle, the lower limit of | Ria , y)| in this semi-circle is zero, and the upper limit may be de- noted by (>). The limit of 3(>) when p is indefinitely diminished may be called the measure of the non-uniform convergence of the given series at the point P; if this limit is zero, the convergence of the series at P is uniform. If we divided the semi-eirele into quadrants by means of a radius, the limits when » = o, of the upper limits of | R(r, y)| in the two quadrants, may be called the measures of non-uniform convergence at P, on the right and on the left, respectively; these two measures are equivalent to Oscoop's indices of the point P, of which he gives a differ- rent definition. The measure of non-uniform convergence of the given

212 E. W. Hobson.

series is in accordance with the above definition, the saltus (Sprung) of

the function |A(r, y)| at the point P(x, o) with respect to the conti-

) nuum (x, y).

The minimum of a,@,y) at the point P(x, 0), of the boundary

) y = 0, with respect to that boundary, is the limit when 9 diminishes to

Oo, æ + 0) of

the point P. If this minimum at the point P is positive, a neighbour-

zero, of the lower limit of 4, in the neighbourhood (x

hood of P in the continuum (x, y) can be found, such that the fluctua- tion (Schwankung) of A(x, y) m that neighbourhood is < 25, and hence the saltus of | R(x , y)| at P is < 26. To prove this we observe that a neighbourhood pp’ of P can be found such that A, at every point in pp’

is greater than a fixed number 7 which is less than the minimum of £f, at P. Let X, Y be any two points in the rectangle whose base is pp’

)

and height z, and let Xm, Ym' be perpendicular to the boundary. We

have then | R(X) Ri Az | R(X) = R(m)| + | R( Y) R(m')| = 20

thus the required neighbourhood has been found.

It follows that if the saltus of | R(x, y)| at P, is greater than 2c, the minimum of a,(P) at P, must be zero.

Now it has been shewn by Batre that in every sub-interval of the boundary y = Oo, points exist at which the minimum of «,(P) with re- spect to the straight line is positive, and this is the case however small s may be.

It thus appears that in the interval (a , b) the points at which the given series is uniformly convergent are everywhere dense, and thus that

On the integration of series. 213

the function | R(x , | is on the boundary y = 0, a point-wise disconti- nuous function with respect to the continuum (r, y). It follows that the points of (a,b) at which the measure of non-uniform convergence of the given series exceeds an arbitrarily fixed positive number form a closed

and non-dense ageregate,

59 "m .

Let it now be assumed that the point-wise discontinuous function s(r)

z is an integrable function. The condition that the series & [u,(a)da con- t a verges to the value [s(x)dx, is that a value y, of y, can be found To

> ,

T, corresponding to a given positive number &, such that f R(a , y)da|<e To

for any fixed value of y which is < y,. It will be proved that this condition is satisfied, provided there is

no point in the interval (r,, #,) at which the saltus of IR, „|, the

(CET measure of non-uniform convergence, is indefinitely great. If the saltus of |R(x,y)| is at every point finite, then | (zr, y)| has a finite upper limit for every point within the fundamental rectangle; this follows from

the fact proved above, that the points on y o, at which the saltus of

| (x, y)| exceeds a fixed number, form a closed aggregate, and thus if

DOT NDA UE

at a converging series of points x, , x the values of this

1) saltus formed a sequence of increasing numbers which had no finite upper

limit, the saltus at the limiting point Lx

n=

would be indefinitely great.

n?)

Let A be a fixed positive number, then the aggregate @ of points at whieh the saltus of | (m n y)| exceeds A, is closed and non-dense. It is well known that the aggregate G consists of the extremities of an 1,504, 0,,..., together with the limiting points of these extremities. Let Z be the content of @, then if l=a, 2, 1— I is the limit of 0, + 0, + 0, +...

A number y can be found corresponding to any fixed arbitrarily small

number &,, such that 0, + 0, -- ... -F 6,5 01— I es, and is </— I.

Inside each of the intervals @, take an interval @’, this can be done so

enumerable aggregate of sub-intervals 6

is an arbitrarily assigned positive number.

, and |i— I—

2) 2

n I that Lo $0 g,, where 1

The sum 2@' lies between / 1 e, s,

1 2 3"

214 E. W. Hobson.

Let the interval / be devided into y + s sub-intervals of which y

consist of the intervals 6’, and the other s are ¢,,¢,,¢,,..., ¢; thus

2Lt-- 220; all the points of G are in the intervals £. 1 1

We first consider the integral taken through the intervals 6’; on 6; as base a rectangle of height y, can be drawn so that in that rectangle, | Ric, y)|< A+ y, when 7 is an arbitrarily small prescribed number. For if this is not the case, there would be points of the z-axis in #;, such that the fluctuation of | R(x, y)| in areas containing them are > A, how- ever small y may be taken, contrary to the hypothesis that at every point of @ the saltus of | R(x, y)| is < A, hence y, can be found corresponding to a given y; if y is the greatest of the y numbers y, , y, , ..., y,, then if y y, for every x in the intervals 9, | Rx, y)| £ A -F xy. It thus

nz

appears that [Rw ‚y)dx|, taken through the intervals 9, is <(A+y)20 or «(l— I—e,)(A-+ 7), provided y<y. The numbers y, y converge to zero together.

555

Next consider the s intervals f,,4,.. ,; for any point x of G, there is a value of y such that for it and all smaller values, | R(x, y) | < v, where s is a fixed positive number which we take < A; this arises from the continuity of R(x, y) with respect to y, at the point (r, o). Take y, a value of y, and let G, be the aggregate of points belonging to G,

such that | R(x : »)| < s, provided y y,. The points of G, may be put ‚7, where 3c « I, + 9,

I, denoting the content of G,, and 9 an arbitrarily chosen positive

into a finite number of intervals 7,,7,...

number. The complementary intervals whose sum is It X contain only such points of G as do not belong to G,. Since there are by hypo- thesis no points of G at which the upper limit of the fluctuation of (x,y) in (x,y) is not finite, and this upper limit is everywhere less than some fixed finite number, there exists a finite upper limit of | R(x, y)| for all values of x which are in the intervals ¢ but not in the intervals 7; let this be B. The integral taken through those parts of the intervals ¢ which are not in the cz, is not greater than B(Zt— 27) or is < BUI + ¢,+¢,—I/,); B cannot increase as y is diminished.

It now remains to consider the integral taken through the intervals 7;

since Rx, y) or s(r)— s(x, y) is integrable in (a, , %,), these intervals 7

,

nnm

On the integration of series. 215

may be divided into a finite number of sub-intervals such that the sum of those sub-intervals in which the fluctuation of R is > an assigned number, is as small as we please. It thus appears that the intervals 7 can be further sub-divided so that Lz Le + Le’, where z are inter- vals in which the fluctuation of A for a fixed y, is >a, and the 7’ are intervals in which the fluctuation is < 4, where 4 is an arbitrarily chosen number; this ean be done so that Ir is arbitrarily small, Let 4 + 6 < A, then | Rix, adu through the intervals +, is not greater than BIT. Of the intervals 7’, some contain points of G,, and others may not do so; let x be the sum of the latter, then through these intervals the integral is not greater than xD. For any interval 7’ which contains a point of G,, | R(x, y)| is everywhere less than o + 4, where y y,; hence the inte- eral through these intervals z' is <(r + a)&r’< AXcz'. It has now been shewn that

| f Rw ; ne < ((— I &y(A + y) + BUI I + 4, + &)

+ Br’ + x) + AT"

where A,y,,y are fixed, and €, is arbitrarily small; y is <y, where y, is the smaller of the numbers y , y.

is

Thus the value of | D R(x , y)dx

< (A + x(L— 1-4 Er") + B— 1L, + 8) + B(Xz +2) or, since 2c is arbitrarily small, « (A + nl! I -4- X2) + B IL, + es) + Bx « (A + y)(2l I) + B(I I, + + Bx.

Now it has been shewn by OsGoop, that y, may be chosen so small that / I, < à, where À is arbitrarily small; we have then also, x <A.

The integral is < (A + x)?! + B(2A + ¢,); let 4 < e and choose y so

that xz —, and y, so that 2bBA<r,, and let the @ intervals be so chosen

1 al

216 E. W. Hobson.

that Be, s, where p,q, 7, s are positive numbers such that p+qg+n+s—e We now see that y, can be found. such that

if y <4; it has thus been established that the erm =

E 3

|n enn] QE) * term integration of the series gives the same result as the E 2

of the sum s(r) provided s(x) is integrable through the interval of inte

eration, and also the measure of non-uniform convergence is everywhere | te

finite in. that interval. v

bo -

ON SOLUBLE IRREDUCIBLE GROUPS OF LINEAR SUBSTITUTIONS IN A PRIME NUMBER OF VARIABLES

BY

W. BURNSIDE

of GREENWICH, England.

It is well known that if a transitive permutation group of prime degree is soluble it must be cyclical or metacyclical; so that if the degree be p, the order of the group is pr, where r is equal to or is a factor of p —- 1.

I propose here to consider the corresponding question for an irre- ducible group of linear substitutions in a prime number of variables; and in particular to determine the numbers which may be the order of such a group when it is soluble.

1. A group of linear substitutions in p variables is called irreducible when it is impossible to find g(-— p) linear functions of the variables which are transformed among themselves by every operation of the group. It has recently been shown by Herr Frosenius' that if a group G, of finite order, is isomorphic (simply or multiply) with an irreducible group of linear substitutions in p variables, then p must be a factor of the order of 6.

A group of linear substitutions in p symbols, which is of finite order

and ABELIAN, is always completely reducible?; i. e., a set of p independent ! Berliner Sitzungsberichte, 1896, p. 1382. * I am not aware whether a separate proof of this statement has been published; but it is contained as a special case in Herr FROBENIUS’S investigations in the Berliner Silxungsberichie on the representation of a group by means of linear substitutions.

Acta mathematica. 27. Imprimé le 5 janvier 1903. JN

218 W. Burnside.

linear functions of the variables can always be found each of which is changed into a multiple of itself by every operation of the group.

If an irreducible group @ in p variables, where p is a prime, has a self-conjugate subgroup H, then H must be either irreducible or ABELIAN. In fact, if H is reducible, new variables may be chosen which are trans-

formed among themselves in sets of 5»;,9-,,..., n, by H, where

oc Ny EE SIL.

Since / is a self-conjugate subgroup of G, every operation of G must replace the variables of one of these sets by linear functions either of them- selves or of the variables of another set; and since G is irreducible, it must contain operations replacing the variables of any one set by linear functions of those of any other set. Hence n,,n,...,n, must all be equal, and since p is prime they are all therefore unity; in other words H must be ABELIAN.

2. Suppose now that G is a soluble irreducible group in p variables, where p is a prime. Let J denote the self-conjugate subgroup of G which is constituted of its self-conjugate operations. Every operation of J re- places each variable by the same multiple of itself; and J is therefore necessarily cyclical. If n is its order, any one of its operations may be represented by

(wz, , we, -.. y ©,)

where & is an n™ root of unity.

Let J be the greatest sell-conjugate ABELIAN subgroup of G, so that J contains /, and suppose first that J contains operations which do not belong to I. Choose new variables so that J is represented as completely

reduced, and let

be any operation of J, which does not belong to J; so that &,, &,, ..., & are roots of unity which are not all the same. If, for every operation of J,

while ¢,,,(s 1,2,...p r) is not equal to e, for every operation, then every operation of @ must either transform 2,,2,,...,2, linearly among themselves, or must change them into linear functions of another distinet

On soluble irreducible groups of linear substitutions in a prime number of variables. 219

set of r z's. Since p is a prime and @ is irreducible, this is impossible if r is greater than unity. Hence no two e's are the same for every operation of J. There is therefore no linear functions of the z's, except the p z's themselves, which is changed into a multiple of itself by every operation of J. Every operation of G must therefore permute the z's among themselves, at the same time multiplying them by certain constant factors. If S and T7 are two operations of G which, apart from these factors, give the same permutation of the z's, then $7'' replaces each z by a multiple of itself and therefore belongs to J. Hence the factor

a

eroup G is simply isomorphic with a permutation group of the p z's. Since G is irreducible this permutation group must be transitive; and since G is soluble the permutation group must be soluble. It is therefore a cyclical or a metacyclical group of degree p. If the order of J be m, the order of G is prm, while r is equal to or is a factor of p— t. Also, if G is transformed so that J shall be completely reduced,

every operation of G is of the form a! 9j WiKai4s,

(i AE ME e)

where the «'s are roots of unity, and the suffixes are reduced, mod. p. A group of linear substitutions in which every operation replaces each symbol by a multiple of itself or of another symbol, I call a permutation group with factors. The result of the present section then is that when I is not the greatest self-conjugate ABELIAN subgroup of @, it is possible to represent G as a cyclical or metacyclical permutation group with factors.

3. It remains to consider the case in which the group J, formed of the self-conjugate operations of G, is the greatest ABELIAN self-conjugate subgroup contained in @. Of the self-conjugate subgroups of G which contain J, let H be one whose order is as small as possible. The order of H I is then a power of a prime. Since by supposition // is not ABELIAN, it must be irreducible. The order of H J being a power of a prime, it must have self-conjugate operations other than identity. Hence H must have an Ape tan self-conjugate subgroup containing and of greater order than J. Let J be the subgroup of greatest order of this kind con- tained in H. "Phe operations of J cannot all multiply each z by the same

220 W. Burnside.

factor, for they would then all be self-conjugate in @. Hence the operations of J are not all self-conjugate in /7; and therefore H is an actual sub- group of, and is not identical with, 6.

Since H is irreducible and has an Asenıan self-conjugate subgroup J, whose operations are not all self-conjugate, it can be represented as a cyclical or metacyclical permutation group with factors; and since the order of H 1 is the power of a prime, that of /7 |J, which is at once a factor of p(p 1) and of the order of H 7, must be p. Hence H can be represented as a cyclical permutation group with factors.

Now G can certainly not be so represented. For in such a group the totality of the operations which replace each symbol by a multiple of itself constitute an Aprrıan self-conjugate subgroup; and if every one of these operations replaces each symbol by the same multiple of itself, 6 would not be irreducible. Hence since H, which is a self-conjugate sub- group of G, can be represented as a permutation group with factors while G cannot, it must be possible to represent H in more than one way as such a group.

Let (ei ERNEST MEET)

represent any operation P of J which does not belong to /, so that $,,8,,..., €, are roots of unity which are not all equal to each other. Further let

(0124, le Pay ces ec),

be an operation S of //, not belonging to J. It may be assumed without

loss of generality that 4, , 4 ,...,4, , are all unity; for this is equivalent to taking 2,,09,7,,0,052,, ... as variables in the place of 23,,%,%,:..;

and does not affect the form of the operations of J. The operation S

may therefore be written in the form

Let

be one of a second set of p linear funetions of the z's which are permuted among themselves with factors by //. When the operation 7 is carried

out on the z's, becomes

,

On soluble irreducible groups of linear substitutions in a prime number of variables. 221

and this is not a multiple of ¢. Hence when all the operations of J are “arried out on the variables the number of distinct linear functions which arise from ¢, no one of which is a multiple of any other, is equal to the order of J J. This is a power of p in any case, and must be equal to p M, as supposed, // can be represented as a permutation group with factors in the £'s.

Since the order of J J is p, the p" power of P must belong to /. Hence P must be of the form

Tug, -— Ads ZU ds (e1a^ta, , ea Gant ces enel" A),

where 4 is a p" root of unity.

Further PS PS must for the same reason belong to /, and there-

fore d,,, «; is independent of ;. The operation P is therefore of the form

ed cie 20 2 Aha)

(E70, , 6102, era 8e. . er 2).

The p linear functions that arise from ¢ by the operations of J are therefore

BON AD U) ( N)

These must be permuted among themselves with factors by 5S. They are also permuted by 7; and therefore it must be possible to determine m so that SP” changes one of the 7s, and therefore all of them, into a multiple of itself. The conditions that 7 may be changed into a multiple of itself by SP" are

gm . a Bp Qum lii „m —m 7 We ry = ame | Pa Ps Pp—1 Pp

When m is assigned these equations determine the ratios of the #s uniquely, and give

—mi(i—1) 2

= a” TUA

222 W. Burnside.

Henee if

iz DS itl) dort = Lii 2 E P^ 2i 2 7j Si412) i-0 each of the p sets of p linear functions = ^ 5 *m,0» >m,1y “°°: *m,p—l»

(M=0,1,...,9—1)

is such that // can be represented as a permutation group with factors in terms of them. Further, these and the 2’s themselves are the only sets of linear functions of the z's in respect of which 77 can be so represented. There are therefore just p + 1 sets of linear functions in terms of which H can be represented as a permutation group with factors.

Since the j" powers of both S and P belong to J, the factor group H I is a non-eycheal group of order p'. H has therefore p + 1 self- conjugate ABELIAN subgroups of index p containing J; and the p + 1 sets of linear functions give the variables in terms of which each of these

subgroups can be represented in completely reduced form.

4. ‘To every operation of G there corresponds an isomorphism of H, and therefore also of H I. The totality of the operations of G, which give the identical isomorphism of // J, constitute a self-conjugate subgroup K of G; and I have shown elsewhere! that the order of AK H is a power of p. But J is a self-conjugate subgroup of A, and from § 2 it follows that the order of K J is equal to or is a factor of p(p 1). More- over the order of H J has been shewn to be p. Hence A must be identical with //, and therefore the only operations of @ which give the identical isomorphism of H J are those of 7. The factor group G H is therefore simply isomorphic with a (soluble) subgroup of the group of isomorphisms of a non-cyclical ABELIAN group, order p’. Moreover this group of isomorphisms can leave no subgroup of order p of the ABELIAN group, order p°, invariant; for if it did, // would have a subgroup of index p, containing /, and self-conjugate in 6G, which is not the case. Hence the group of isomorphisms, with which 6 H is simply isomorphie,

must contain at least one operation which permutes the p + 1 subgroups

' Theory of Groups of finite order (Cambridge), p. 253.

| CE

On soluble irreducible groups of linear snbstitutions in a prime number of variables. 223

of order p of the ABëLiaN group, order jp", regularly. Now the operations of the group of isomorphisms of a non-eyelical ABELIAN group of order p’, may be divided into sets which (1) permute the p + 1 subgroups of order p regularly, (11) leave one such subgroup invariant and permute the remaining p cyclically, (rr) leave every operation of one subgroup invariant, change every operation of a second subgroup into a power of itself and permute the remaining subgroups cyclically; and (rv) change every operation into its Z2" (r—1,2,...,9 I) power.

GiynsTER' s! discussion of the modular group shows that no group containing operations from sets (1) and (11) can be soluble. Hence, since G H contains operations belonging to (1), it can have none belonging to (11). Suppose now that G has an operation A, given by

Pp , i 22,2, (i=1,2,...,P)

which gives rise to an isomorphism of H J belonging to (m). We may then suppose that

APA. PER,

ABA Sh,

where À and R belong to /. The resulting conditions for the coefficients in A are found to be a, (a^? ka’) = o,

a, ; lai 443 AO

where & and / are the same for all ;/s and 7's. These conditions are in- consistent, unless x is unity; in which case the isomorphism is the identical isomorphism. Again if A gives rise to an isomorphism belonging to set (1v), we have

Agee A p

ADO STR. and the resulting conditions for the a,,'s are

a,,(a' ka’) = o,

lage =O.

' Math. Ann. Vol. XVIII, pp. 319—365.

DO bo =

W. Burnside.

These again are inconsistent unless r' 1, mod. p. Hence @ H con- tains no operation of set (rr) and the only operation it can contain of set (rv) is the one which replaces every operation by its inverse. Finally therefore every operation of G H must either permute the p+ 1 subgroups of order p regularly, or must leave them all invariant; and the subgroup of G H which leaves them all invariant consists either of the identical operation only or is of order two. The order of G H is therefore a factor of 2(p-- 1). The order of G itself is then p’sn, where s is a factor of 2(p+ 1) and » is the order of the subgroup constituted by the self- conjugate operations of 6G. It should be noticed that n is necessarily divisible by p, since P^ S PS, which multiplies each z by a, belongs to J.

5. (Summary). Soluble irreducible groups of linear substitutions in a prime number of variables may, from the preceding investigation, be divided into two classes according as they do or do not contain self- conjugate ABELIAN subgroups other than that formed of their self-conjugate operations.

Those of the first class are multiply isomorphic with a cyclical or metacyclical permutation group of prime degree in respect of the self- conjugate ABELIAN subgroup of greatest order which they contain. The order of such a group is prm, where p is the number of variables, r a factor of p— 1 and m the order of the greatest self-conjugate ABELIAN subgroup. It can be represented as a cyclical or metacyclical permutation group with factors. A group with no self-conjugate operations, except identity, necessarily belongs to this class.

Those of the second class are multiply isomorphic, in respect of the subgroup formed of their self-conjugate operations, with a soluble subgroup of the holomorph of a non-eyelical ABELIAN group, order p°. The order of such a group is p's&; where p is the number of variables, s a factor of 2(p<+ 1), and » (which must be divisible by p) is the order of the subgroup formed of the self-conjugate operations. Such a group cannot

be represented as a permutation group with factors.

bo ou

UBER ABEL’S SUMMATION ENDLICHER DIFFERENZENREIHEN. VON

HEINRICH WEBER

in STRASSBURG.

In der Abhandlung L'intégrale finie Z"e(x) exprimée par une inté- grale définie simple (Bd II, VII der Horueor'schen Ausgabe von AnEL'*s Werken, Bd I, 8. 34 der neuen Ausgabe) giebt ABEL einen häufig angewandten sehr eleganten Ausdruck für das Integral einer Differenzen- gleichung. Er benutzt bei der Ableitung dieser Formel gewisse bestimmte Integrale über reelle Variable. Aber schon die äussere Form des Resultates weisst uns auf die Integration über complexe Variable hin, und in der That erhält man auf diesem Wege die Anrr'sche Formel fast unmittelbar. Dieser Weg soll hier eingeschlagen und dann noch einige Anwendungen des Resultates hinzugefügt werden.

ih

Die Aufgabe, um die es sich handelt, lässt sich so aussprechen:

Es soll eine Function f(x) der Variablen x gefunden werden, die, wenn g(x) eine gegebene Function derselben Variablen ist, der Gleichung

(1) f(a + 1) fix) = g(a)

genügt.

Acta mathematica. 27. Imprimé le 8 janvier 1908 29

n2 19 =>

Heinrich Weber.

Wenn man z durch © +1,02 4-2,..., z-4- n 1 ersetzt und dann die Summe aller so gebildeten Gleichungen nimmt, so erhält man aus (1)

n—1

(2) f(x + n) f(x) = Z g(a +»).

Jede der Bedingung (1) genügende Function f(x) heisst ein Integral der Differenzengleichung (1). Ist f(x) ein solches Integral, und P(x) eine willkürliche periodische Function mit der Periode 1, so ist fix) + P(x) das allgemeinste Integral dieser Gleichung.

Mit Hilfe des Cavcnv'sehen Satzes über die Integration auf einem geschlossenen Wege lässt sich nun ein solches Integral f(x) leicht bilden.

Man markire in der Ebene einer complexen Variablen z den Punkt, der dem Werthe x, der auch complex sein kann, entspricht, und die

Punkte +1,x+2,t+3,..., die alle auf einer zur reellen Axe

parallelen Geraden liegen, die ich die Linie X nennen will. Durch diese Linie X wird die Ebene z in zwei Halbebenen getheilt, die ich die nega- tive und die positive nennen will, jenachdem sie die negativ oder die positiv unendlichen imaginären Werthe von z enthält.

Nun kann man auf folgende Weise ein Integral f(x) bilden: Man nehme einen Punkt « auf der negativen, einen Punkt ) auf der positiven Seite von X an, und verbinde diese beiden Punkte durch irgend einen Weg, der die Linie X in einem Punkt c schneidet, der zwischen x und

T 1 liegt. Dann ist b

T " e(z)dz

Man erhält daraus /(x + 1) wenn man denselben Integranden auf einem anderen Weg nimmt, der die Linie X in einem zwischen x und x + 1 ge- legenen Punkt c' schneidet, und für f(r + 1) f(x) erhält man dann ein Integral, über einen geschlossenen. Weg, der von den Polen des Integranden nur den einen, «, umschliesst, das also nach dem Cauvcny'schen Satze den Werth @(x) hat, vorausgesetzt natürlich, dass man sich auf ein Gebiet der z-Ebene beschränkt, in dem e(x) stetig ist.

Wenn man in der Formel (3) die Punkte a,b verändert, ohne sie die Linie X überschreiten. zu lassen, so ündert sich die Function (3) nur

um eine periodische Function P(x),

bo 19 -1

Über Abel's Summation endlicher Differenzenreihen.

LE

Von dem gewonnenen hesultat soll zunüchst eine Anwendung auf die Bestimmung der Gauss’schen Summen aus der Kreistheilungstheorie gemacht werden, die sich daraus in sehr einfacher Weise ableiten lässt.

Wenn es die Convergenz des Integrals gestattet, so kónnen wir in (3) die Grenzen a und b nach der negativen und positiven Seite ins Unend-

liche hinaus rücken lassen, und erhalten

Ti LI LN 2 viec uam. o(z)dz (4) Ie) | p eres? ; —in worin der Integrationsweg immer noch zwischen den Punkten # und x 1

hindurehgehen muss, während z, mit endlichem reellem Theil nach der Seite des positiven und negativen Imaginiiren ins Unendliche geht. Für ^ be] > f(x + 1) erhält man dieselbe Form, nur dass der Integrationsweg zwischen æ und x + 1 hindurchgeht. Macht man in dem Integral für f(x) die Substitution 5

£—2--—i

und in dem für f(x + 1) die Substitution

so erhült man

Aa pe eg f wees

et grt ) —n wobei aber die Integration nach ¢ nicht auf reellem Wege genommen werden darf, weil sie sonst über den Pol ¢ = o führen würde, sondern

sie geht über eine Linie in der /-Ebene, die mit endlichem imaginärem

228 Heinrich Weber.

Theil von negativ unendlichen zu positiv unendlichen reellen Werthen führt, und dabei dem Nullpunkt nach der Seite der positiv imaginären

Werthe ausweicht. Nun ist aber nach (1) 2f(«) = f(x) + f(x + 1) ¢(x), und man erhält also aus (4): + o0 (5) fi) = jte) +5 | 5598322 N,

Cy,

und da hierin der Punkt / o nicht mehr Pol des Integranden

ist, so

darf die Integration jetzt auf reellem Wege von co nach + co gehen.

Die Anwendung von (2) ergiebt, wenn » eine ganze Zahl ist:

(6) X e(») = —(e(n) e(0)

7

+

Setzen wir hierin —xiz*

g(z) =e", so folet unter der Voraussetzung dass n eine gerade Zahl ist: 5 >

n—1 —riv? +a zit?

2 —i f e" dt,

und durch die Substitution von nt für ¢:

n—1 —riv? + 0 í ee a rit? (7) Ze in f e" dt,

worin positiv zu nehmen ist.

Um das Integral, was hier noch steht, zu bestimmen, brauchen wir

nur n= 2 zu nehmen, und erhalten

+ . if edt = pom

Über Abel's Summation endlicher Differenzenreihen. 229

woraus sich also D E phe MET (8) Ze” —— Ven

ergiebt. Aus diesem speciellen Fall lässt sich der allgemeine Fall der @auss’schen 2hzi ,

Summe e

NM. der s ein volles Restsystem nach dem Modul » durch- läuft und » eine beliebige gerade oder ungerade Zahl ist, wie Dinrenrkr gezeigt hat, durch elementare Hilfsmittel ableiten (Drricuzer's Werke, Bd I, S. 477, Drucuzer-DepekiNp, Vorlesungen über Zahlentheorie, Supple- ment I). Zu bemerken ist noch, dass sich schon Kronecker der Integra- tion auf complexem Wege bedient hat, um den Werth der Gauss’schen

Summe zu ermitteln (Crelle's Journal, Bd 105, S. 167).

LEE.

Der Ubergane zu unendlichen Grenzen, von dem im Vorhergehenden Gebrauch gemacht ist, ist in der Formel (3) nur unter ganz besonderen Voraussetzungen über die Function ¢(x) gestattet, die in dem vorigen Beispiel erfüllt sind. Zu einer viel allgemeineren Anwendbarkeit dieses Verfahrens gelangt man aber durch eine kleine Umformung.

Ist wie früher ¢ der Durchschnittspunkt des Integrationsweges mit der Linie X, so kónnen wir den Ausdruck (3) so zerlegen:

c

ae : 4 __g(z)dz o(x)dz f(a ) = | g(z)dz 3d | I UM -z) 5r N, 1 e?riz—2) ?

a

und wir ändern nun f(x) nur um eine additive Constante, wenn wir in dem ersten dieser drei Integrale die untere Grenze a durch einen beliebigen anderen festen Werth ersetzen. Dann können wir in den beiden anderen Integralen @ nach ico, b nach + ico wachsen lassen, selbst dann noch wenn die Function c(z) mit unendlich wachsendem 2 wie irgend eine Potenz von z unendlich wird. Wir erhalten dann, wenn wir in dem ersten

230 Heinrich Weber.

Integral die untere Grenze, als ganz beliebig, in der Bezeichnung weg-

lassen: c ede M e (2)de E (2) = E (2)dz - ie pe) T er LL Zr) ? LA e —in oder wenn wir im zweiten und dritten Integral 2 x = it und z x

if substituieren:

c E

(9) fiiy fein | Pes jf gr + id

err T grt

i(c—x) —i(c—x) '

Um /i(x-- 1) zu erhalten, haben wir den Punkt c durch den Punkt €’ zu ersetzen, der zwischen x und z + 1 liegt. Es hindert uns aber nichts, €— $ $ —c€ d. h. c und c' gleich weit von « entfernt anzunehmen. Dadurch ergiebt sich e 2 % (10) fix + 1) = | o(z)dz à f ? un es 2 ADU

—i(c—z) i(c—x)

c

und wenn man wieder f(x + 1) + f(x) = 2f(x) + e(«) setzt, so ergiebt sich

2f(v) = e(c) + f eic 2)da Te (z)dz o( t)— o(a—it Nee t "e TER = Dai f: e(x na es “i at e) —i(c—z)

und hierin kann man nun, da / = o wieder kein Pol der Integranden ist, c und folglich auch €’ mit x zusammenfallen lassen. So erhält man

X i h NE le (11) f(x) = 5 g(x) E | g(x)du +i ps nae ibas PE cnt Ur

I ert LA LA

0

Dies ist die von ApEL gegebene Formel. Von ihren zahlreichen An- wendungen sollen nur einige hier angeführt werden.

Über Abel's Summation endlicher Differenzenreiben. 231 Macht man die Annahme ¢(#) = e", so wird nach (2)

one vx © I

f (ac EE n) f(a) Lu 2 +

und aus (11) folet: k sin vidé _1e+1 ns

e —1 4e—1 2»v'

0

Dieses von Caucuy auf anderem Wege abgeleitete Integral ist für Aner der Ausgangspunkt des Beweises. Die Entwicklung nach dem Tayror’schen Lehrsatz ergiebt:

\ x . c Qn—1) 2n—1 ie (v + it) e(a it) 2% (— Js re

II(n—1) worin 2 die Reihe der natürlichen Zahlen 1,2,3,4,... durchläuft Wenn man also noch 5 T2) [ QR gp p 7 nam 77

Je le An

u setzt, so folgt aus (11)

c On (x)

Y y I » » a n—1]» 7 (13) fix) = —;e£(x) +f ¢(x)dz + Y. ı) 58 Te £ (2n) Diese Reihe ist freilich im allgemeinen divergent, da die Bernowill? schen Zahlen B,, für die man aus (12) auch den Ausdruck

__ 2IT(2n) Y I

n (2zy" ms hen

D

Qa

findet, mit unendlich wachsenden 2 wie 2IT (2n)(2z unendlich werden. Will man also die Reihe (13) benutzen, so muss man sich auf eine end- liche Anzahl von Gliedern beschränken und den dabei begangenen Fehler abschätzen, was für jede Function ç(x) besonders geschehen muss.

In dem besonderen Fall aber, wenn g(x) eine ganze rationale Function von æ ist, ist die Formel (13) genau richtig, denn die Reihe bricht dann,

wenn der Grad von g(x) ist, ab, sobald 2n 1 > m wird.

232 Heinrich Weber. Setzt man g(a) = x", so ergiebt sich aus (11) und (13) ein Polynom

(m + 1)" Grades S,(x), das nach (2) für ein ganzzahliges x den Werth

Sa) 1% Fame en. rai =)" Seo)

darstellt : n I qnl é E (a + it)" zat (a it)” (14) S,(r)— —= a" + + 4 | —————_____—_ dt 4 Dm 2 ie: I e^t * 0 I am 4-1 M (mn) ea + NECS ge SE = ye Isi B ann 2 m +I H(2n)[ (wo —2n +1) " : worin die Summe so weit fortzusetzen ist, als m —- 2n + 1 nicht negativ

wird. Es ist daher

S,(o) =o für ein gerades m

(15) S,(0) —:—— B,,, für ein ungerades mk.

Aus der Formel

Er (x == 1) Pa S (a) = mpm

ergiebt sich, wenn man x = o setzt, S,(1) = S,(o) und folglich aus (14) Pe ^ II (on I I | 16) > ‘= Lei ) T "uS 5 DORE a "x IT (2n) IL (m 2n + 1) 245 Mise I worin aber die Summe nur so weit auszudehnen ist, als m 2n + 1

positiv bleibt, also im Falle eines ungerades m das Glied 22» = m + 1 weezulassen ist.

Hieraus ergeben sich, wenn man m = oder = + 1 annimmt, für jedes » zwei lineare. Relationen zwischen den Bernourui'schen Zahlen

Bis Dur tte aus denen man diese Zahlen successive berechnen. kann, und zwar jedes- mal zwei neue aus den schon gefundenen. Beispielsweise für m 4 und m= 5: 2B, Pa = 3 D, D, = E

10" 15’

Über Abel's Summation endlicher Differenzenreihen. 233

woraus man erhält:

I I Biz, Be Wenn man in der Formel (13) e(x) = log x setzt, so erhält man die SrIRLING'sche Reihe . JH [ (2) = I or d , or -— Es Bs re (17) log Ma) = zlog,_ + v(log à +> ( I) 2n(2n 1) gi:

worin die additive periodische Function aus dem Verhalten von /(7) im Unendlichen bestimmt wird.

Eine allgemeinere Entwicklung erhält man aus (11), wenn man g(x) = log (x + c) setzt, worin c eine willkürliche Constante bedeutet, und dann nach fallenden Potenzen von x entwickelt.

Man erhält so zunächst

f(x) = log (r + c) + (x + cy (log (a + c) 1)

men | 2 ((e + it)" (e ity")

NX" 0 und dies giebt nach (14)

Arp jlog (r + c) + (v + c\(log (vr + €) 1) —Y TT (8.0) +5

ne"

enl n +1/

Wenn man aber noch log (x + c) nach fallenden Potenzen von x entwickelt und ein additive Constante aus x = oo bestimmt, so folet endlich:

(18) log {x + c) = log UE + + ¢) log x x NS (>i? S, (c).

27 nz"

Die Abschätzung des Restes dieser Entwicklung, wenn man bei irgend einem Gliede abbricht, ist von Hermirr gegeben (Crelle's Journal,

Bd. 1 15).

Strassburg, Weihnachten 1901.

Acta mathematica. 27. Imprimé le 10 janvier 1903. 30

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ÜBER DIE MODULN DER THETAFUNCTIONEN VON

F. SCHOTTKY

in MARBURG.

Die Anrr'sehen Functionen von p Variabeln, welehe durch die Theta-

functionen definirt werden, hängen ausser von den Variabeln ab von 1 d ;0(9 +1) Parametern, den Periodicitätsmoduln. Die Aper’schen Func-

tionen der RrEMANN'sechen "Theorie enthalten nur 39 3 wesentliche Para- meter. Sie sind demnach, sobald o den Werth 3 übersteigt, specieller Natur, und damit der Rırmann’sche Fall eintritt, müssen zwischen den Periodieitätsmoduln eine Anzahl von Gleichungen stattfinden.

Für o 4 besteht eine solche Relation. Diese habe ich in einer früheren Arbeit aufgestellt (CnELLE's Journal, Bd. 102). Auf einem andern Wege ist Herr PorNcAnÉ zu ihr gelangt (Journal de Math., (5) D, so- dass für die merkwürdige Formel zwei Beweise vorliegen. Es ist natür- lich eine transeendente Relation zwischen den 10 Periodicitiitsmoduln, aber sie erscheint als algebraische Gleichung zwischen den Anfangswerthen von 24 geraden Thetafunctionen. Da diese 24 Functionen auf sehr ver- schiedene Arten gewählt werden können, so ist damit ein System von sehr vielen Gleichungen zwischen den Anfangswerthen der geraden Theta ge- geben, charakteristisch für den Riemany’schen Fall der ApEr'schen Func- tionen von vier Variabeln.

Zunächst erwartete ich, nach der Analogie der Fälle p 2 und p= 3, dass sich dieses Gleichungssystem würde auflósen lassen, dass sich für die einzelnen Moduln algebraische Ausdrücke aufstellen lassen würden, die das System identiseh befriedigen. Diese Erwartung wurde nicht ohne weiteres

Acta mathematia, 27. Imprimé le 10 janvier 1903.

236 F. Schottky.

erfüllt, Um das Problem nicht ungelóst zulassen, war ich genóthigt, die Anzahl der unbestimmten Gróssen zu vermehren, und nicht nur jedem ge- raden 6,, eine bestimmte Constante c, zuzuordnen das Anfangsglied in der Entwiekelung von 6, nach homogenen Functionen der Variabeln —, sondern ebenso auch jedem ungeraden Theta eine Constante w,. Diese Constante w, ist gleichfalls das Anfangsglied in der Entwickelung der un- geraden Function 6,, aber es ist der Werth dieser linearen Function für specielle Werthe der vier Variabeln. Diese vier Werthe lassen sich so wählen, dass zwischen den c einerseits und den « andrerseits ein Gleichungs- system besteht, scheinbar complicirter als das, welches die c allein unter sich verbindet, für das sich aber eine algebraische Lösung ungezwungen darbietet. Allerdings werden die # und die c nicht durch unabhängige Hülfsgrössen ausgedrückt, aber sie werden in Verbindung gesetzt mit einem System von zehn Punkten im Raume, die durch eine geometriseh über- sichtliche Bedingung verknüpft sind.

Es zeigen sich bei diesen Betrachtungen so viele Analogien mit den AnEL'schen Functionen von zwei und drei Variabeln, sogar mit den ellip- tischen, dass ieh es für richtig halte, die ganze Untersuchung im vollen Zusammenhange mit den Theorien der Functionen von weniger als vier Variabeln zu führen, auch wenn ich dadurch vielfach auf bekanntes Gebiet komme.

D

uf.

Für das System der geraden und ungeraden Theta, die einer Klasse Apev’scher Functionen zugeordnet sind, ist charakteristisch, dass in den Hälften der Perioden zugleich eine Gruppe von Permutationen der Grössen des Systems gegeben ist. Vermehrt man das Argument # ich verstehe darunter das System der o Variabeln um eine ganze Periode 2@, so geht jede Thetafunction in sich selbst über, multiplieirt mit einem Ex- ponentialfaetor. Vermehrt man aber # nur eine halbe Periode ©, so entsteht eine Permutation. Da bei einer Addition mehrerer halben Perioden die Rei. henfolge gleichgültig ist, da ferner die Addition zweier gleichen halben Pe- rioden eine ganze Periode hervorbringt, so ist auch bei der Zusammensetzung der Permutationen die Reihenfolge gleichgültig, und die Wiederholung der- selben Permutation führt zur ursprünglichen Gruppirung zurück.

Über die Moduln der Thetafunctionen. 297

Wir müssen mit diesen Permutationen so rechnen, als ob es (Grössen wären. Die Grundgesetze sind sehr einfach. Es ist xA= Az, ferner xz = 0, wenn mit dem Symbol o bezeichnet wird, dass keine Anderung eintritt. Ist xàg = 0, so ist x = Au, À xp, ete. Wenn wir die Permutation »0» mit einrechnen, so ist die Anzahl der Permutationen ebenso gross, wie die der Theta.

Nun findet aber eine Complication statt, die daher rührt, dass die Thetafunctionen theils gerade theils ungerade sind. Es werde, wenn z das Zeichen für eine beliebige Permutation, und 6, irgend eins der 4^ Theta ist, mit 6,, dasjenige Theta bezeichnet, das aus 6, durch die Per- mutation x hervorgeht. Der Quotient

ist dann eine gerade oder ungerade Function von u, aber keine ABEL'sche Function der Klasse abgesehen natürlich von dem Falle x o. Da- gegen gehört, wenn À eine neue Permutation bedeutet, und man

gia Oar

SY f

bildet, der Quotient beider f:

REA NICO

zu den Functionen der Klasse. Ob diese Anrr'sche Function c, gerade oder ungerade ist, hängt ab von den beiden Permutationen x, À, aber nicht von der gewählten Function @,. Denn bildet man ebenso:

so entspringt ¢; aus c, durch Vermehrung des Arguments um eine halbe Periode. Es geht aber offenbar durch Vermehrung von # um eine halbe Periode eine gerade Function wieder in eine gerade über, und eine un- gerade in eine ungerade.

Zwei Permutationen können sich demnach verschieden zu einander

verhalten; wir führen das Zeichen

(x, a) = (A, x)

238 F. Schottky.

ein, welehes + 1 oder 1 sein soll, jenachdem die oben gebildeten Quotienten ¢,,¢; gerade oder ungerade Functionen sind, und nennen im ersten Falle, mit Frobenius, die Permutationen x, À syzygetisch, im andern azygetisch.

Das Zeichen (x, 4) entscheidet noch eine andre Frage. Es sei c die halbe Periode, die der Permutation A entspricht. Es ist dann, bis auf einen constanten Faktor, f, mit f,(4 + e) identisch. Aus der Gleichung

e,(— wu) = (x, A)e.(%)

folet demnach:

fa(— u) = je fa(u) fat— w + ov) OU failure a)

Da andrerseits offenbar

fol—) shui)

ccu + w) he (at e) ist, so ergiebt sich:

f,(u + 20) = (x, Af. (u).

Dies sagt aus: Bei der Vermehrung um eine ganze Periode bleibt der Quotient

Dex

0,

ungeündert oder er wechselt sein Zeichen, je nachdem die Hälfte dieser ganzen Periode, oder die entsprechende Permutation, sich syzygetisch oder azygetisch zur Permutation x verhält. Hieraus ziehen wir zwei Folgerungen:

Erstens dass, wenn x, A, drei Permutationen sind, (x, p)(A, p) = (xà, p) ist. Wir kónnen hinzufügen, dass auch

(x, A)(x, pu) = (x, Au)

*

ist, da ja (2,4) mit (A, x) identisch ist. Allgemein, wenn @, w’ irgend-

welehe Combinationen gegebener Permutationen sind, ist:

Du

lo, w') II (x, x’),

Über die Moduln der Thetafunctionen. 239

wobei sich das Product erstreckt über alle Elemente z von w und z' von w’. Ferner ist offenbar stets

[oa es DELE! Y wenn oO wieder das Zeichen für die identische Permutation bedeutet.

Eine zweite Folgerung ist die, dass die identische Permutation o die einzige ist, die sich zu allen andern syzygetisch verhält. Denn ist x von O verschieden, so ist der Quotient f, keine ABEr'sche Function der Klasse und es muss daher ganze Perioden geben, die f, in f, überführen.

Es seien x,, x,, ..., x, die Zeichen für eine Reihe von Permutationen

oder halben Perioden. lügen wir zu dieser Reihe noch alle aus ihnen combinirten Permutationen hinzu: x,x,, x,x,, x,*,x, ete., und ausserdem, ter

als Combination o'* Ordnung, die Permutation o oder die ganze Periode,

so erhalten wir eine Gruppe. Die gegebene Reihe z,, x,, .. abhüngig heissen, wenn die 2" Combinationen lauter verschiedene Permu-

., X, Soll un-

tationen darstellen; x ist dann die Ordnung der Gruppe, und z,, x,, ..., x, eine Basis. Wir kónnen so für die ganze Gruppe der 4^ Permutationen eine Basis

aufstellen. Wenn wir dann eine beliebige Permutation © nehmen, und das Verhalten von © zu den Elementen der Basis feststellen durch die Werthe der 20 Vorzeichen

(en , x) m (a—1, 2, ..., 2p) so ist umgekehrt « eindeutig fixirt durch die Angabe dieser 20 Vorzeichen. Denn wäre «' eine zweite Permutation, die derselben Gleichungen genügt, so wäre offenbar ww’ syzygetisch zu allen Elementen der Basis und somit zu allen 4^ Permutationen überhaupt. Dann muss aber nach dem letzten Satz in § 1 ww’ =o, d.h. @ © sein. Es folgt hieraus, dass auch jeder Wahl der 25 Vorzeichen ¢ immer eine und nur eine Permutation c entsprechen muss.

240 F. Schottky

Nehmen wir jetzt eine unabhängige Reihe, die aus weniger als 29 Elementen besteht: Lotus (n < 2p).

Wenn wir dann die n Gleichungen aufstellen: (ORAL UCM (a=1,2,...,n)

in denen die beliebig gewählte Vorzeichen bedeuten sollen, so giebt es genau 27-7" Permutationen, die diesen n Bedingungen genügen. Denn wenn wir die gegebene Reihe durch Hinzufügung von 20 » neuen Ele- menten z,,,,..., X, zu einer Basis des ganzen Systems vervollständigen, so können wir über die 29 » hinzutretenden Vorzeichen (c, x,) will- kürlich verfügen.

Speciell giebt es hiernach genau 2*^" Permutationen, die sich zur

ter

Basis einer gegebenen Gruppe 5/"' Ordnung, und damit zu dieser ganzen Gruppe G, syzygetisch verhalten. Diese bilden ihrerseits wieder eine Gruppe @, und offenbar steht @ zu G' in derselben Beziehung, wie G' zu G.

Wenn alle Elemente einer Gruppe G sich gegenseitig syzygetisch ver- halten, so nennt man sie eine syzygetische oder GóPEr'sehe Gruppe. Da- zu genügt offenbar, dass die Elemente der Basis sich paarweise syzygetisch verhalten :

er

Die Ordnung einer solehen Gruppe kann nicht grösser als p sein. Denn wir haben gesehen: es giebt genau 2°" Permutationen, die zu allen Ele- menten von G syzygetisch sind. Dazu gehóren aber die Elemente von G selbst. Folglich ist 2"« 277", d. h. n<p. Wenn n « p ist, so giebt es Permutationen, die zu allen Elementen von G syzygetisch sind, ohne in dieser Gruppe selbst enthalten zu sein. Folglich lässt sich jede Görer'sche

ten ten

Gruppe von niedrigerer als der o"" Ordnung zu einer Gruppe von der p Ordnung ergünzen.

Denken wir uns wieder eine beliebige Reihe von Permutationen: x,, Hee ves gegeben. Wenn je zwei Glieder dieser Reihe sich syzygetisch

X

"n verhalten, so entspringt hieraus eine GóPEL'sche Gruppe. Nehmen wir aber jetzt im Gegentheil an, dass je zwei der Glieder sich azygetisch verhalten: (x,, %) = 1 (asp),

dann wollen wir die Reihe eine azygetische nennen. Wir fügen noch

Über die Moduln der Thetafunctionen. 241

eine Definition hinzu. Wenn durch die Zusammensetzung der einzelnen

Permutationen z,, x,,...,x, die identische Permutation entsteht, also X,X,... X, O ist, soll die Reihe eine geschlossene heissen. Fragen wir uns zunächst, ob eine azygetische Reihe x, , x,, ..., x,

zugleich eine geschlossene sein kann. Dann muss

und deshalb (us H 22) x (x ) (2a; =] p c (ange ) Ke)

sein. Nun ist aber (x,,x,) = 1, während alle Faktoren der rechten Seite gleich 1 sind. Es ergiebt sich also: CA n—1 I =(—1)",

d. h.: » muss eine ungerade Zahl sein. Umgekehrt ist leicht zu sehen, dass solche geschlossene Reihen wirklich existiren. Denn nehmen wir an dass eine gerade Zahl von Permutationen: xz, , x,,..., x, , gegeben ist, die sich gegenseitig azygetisch verhalten. Fügen wir der Reihe hinzu: X, X,X,...X,.,, 80 verhält sich offenbar x, azygetisch zu x,, x x

Pipe? 3 Sale

Es sei jetzt x,,x,,..., x, eine geschlossene azygetische Reihe, und o eine beliebige Permutation. Da z,z,...x, O ist, so ist

(e , x)(m, x)... (v, x) = 1.

Da » eine ungerade Zahl ist, so kónnen nicht alle Factoren der linken

Seite 1 sein; es giebt demnach keine Permutation ©, die sich gleich- zeitig zu %,%,,...,%, azygetisch verhält. Mit andern Worten: Eine

geschlossene azygetische Reihe kann nicht erweitert werden. Es folgt hier- aus weiter, dass eine nicht geschlossene azygetische Reihe nothwendig un- abhängige ist. Denn wäre das nieht der Fall, so müsste sich aus einer Anzahl ihrer Glieder eine geschlossene Reihe bilden lassen, und dies ist unmöglich, weil eine geschlossene azygetische Reihe nicht erweitert werden kann.

Eine nicht geschlossene azygetische Reihe kann dagegen stets erweitert werden. Wenn n= 29 ist, kann allerdings nur noch das Glied

Xoo 4-1 ES X1 X3 ... XI

hinzugefügt werden, wodurch sie zu einer geschlossenen azygetischen Reihe

Acla mathematica. 27. Imprimé Ie 9 janvier 1903.

31

242 F. Schottky.

ergänzt wird. Ist aber » < 29, so giebt es 277" Permutationen o, die

Zu Z,,X,,..., X, azygetisch sind, also mindestens 2, und somit auch sicher eine, die von z,x,...x, verschieden ist.

Man kann demnach azygetische Reihen aufstellen, die aus 29 Gliedern bestehen, und die eine Basis bilden für die ganze Gruppe der 4^ Permu- tationen. Jede solche Reihe lässt sich durch Hinzufügung eines letzten Gliedes noch zu einer geschlossenen azygetischen Reihe ergänzen. Jede beliebige Permutation wird dann durch zwei complementäre Combinationen der Elemente x,, x,, ..., x41 dargestellt.

Denken wir uns wieder eine beliebige unabhängige Reihe x, , x; , ..., X, gegeben und bilden die Reihe der Thetafunktionen, die aus einer, @,,

durch die Reihe dieser Permutationen hervorgehn: 0, , 8: Je uri Gye,

so gilt zunüchst der Satz: Die Function 6, kann so gewiihlt werden, dass alle Glieder dieser Reihe gleichartige, d. h. entweder sämmtlich gerade oder siimmtlich ungerade Functionen sind.

Denn nehmen wir an, die Glieder seien nicht gleichartig. Wir ver- stehen dann unter e, den Werth + 1 oder ı, je nachdem die Fune- tion mit dem Index az, gleichartig oder ungleichartig ist mit 6,, und be-

stimmen eine Permutation w, die den » Bedingungen (e ; X,) €, (21,2, ..., 9)

genügt. Alsdann ist der Quotient

(v=1,2,..,V)

Baw aux,

gerade oder ungerade, jenachdem +, gleich + 1 oder 1 ist. Deshalb

v muss 6) in jedem Falle denselben Charakter haben wie 6,,.

"mx v

Ist %,, x,,..., x, eine geschlossene Reihe von Permutationen, und 2

eine ungerade Zahl, so nennen wir auch die Reihe der »-F 1 Funetionen:

8,, Fars +s) Fars

ax, ) eine geschlossene. Sie ist dadureh charakterisirt, dass der Quotient den wir enthalten, wenn wir die Hälfte dieser Funetionen als Faktoren in den Zähler, die andere Hälfte in den Nenner aufnehmen, immer eine ABEL'sche

Function der Klasse ist.

Über die Moduln der Thetafunctionen, 243

Die Reihe 9,, 4,,, 8, wird geschlossen durch 6,,,, und ebenso gehórt zu jeder ungeraden Anzahl von Thetafunctionen ein bestimmtes Theta, das die Reihe schliesst.

Wir wollen mit 4,;, dasjenige Theta bezeichnen, das die Reihe 6, 0,, 0, schliesst, ebenso mit 0,,;. das Schlussglied zu 6, , 8; , 0.,.0;, 0., etc. Jede Combination ungerader Ordnung von Theta-Indices bezeichnet auf diese Weise wieder ein "Theta. Dagegen bezeichnen die geraden Combina- tionen dieser Indices Permutationen. af ist diejenige Permutation, die 8, in 0, überführt, afyO die, welche sich aus 42 und r2 zusammensetzt, u. s. f. Wir sagen ferner: die drei Functionen B, , 0;, 0. verhalten sich syzygetisch

oder azygetiseh, je nachdem die AnEL'sche Function

6, 0; 6, 8,5,

gerade oder ungerade ist, und von einer Anzahl von Funetionen 07187 ON OF eta.

sagen wir, dass sie eine azygetisehe Reihe bilden, wenn je drei Glieder sich azygetisch verhalten.

Es ist leicht zu sehen, dass, wenn x, À, etc. eine azygetische Reihe von Permutationen ist, dann

0,,0 0 Hate:

a) ax)

eine azygetische Reihe von Functionen darstellt. Falls die Reihe nicht geschlossen ist, ist sie auch unabhängig; wir können daher @, so wählen dass alle diese Functionen denselben Charakter haben. Daraus folgt dass sich die Thetafunctionen des ganzen Systems in folgender Weise anordnen lassen: Es kann zuniichst eine azygetische Reihe von 29 + 1 gleichartigen Theta aufgestellt werden:

Bai Os serials erin ent

Alle übrigen Theta werden dann bezeichnet durch die Combinationen un- gerader Ordnung der Zahlen 4,2 12318: 20:-: 3-10 Da B, B,, 0, ‘sich azygetisch verhalten, so ist der Quotient

8:6, B5 815;

244 F. Schottky.

eine ungerade Function; folglich hat @,,, den enteegengesetzten Charakter wie 6,, 0,, 0, ete. Alle Funetionen, die dureh dreigliedrige Iudices be- zeichnet sind, haben demnach unter einander denselben, aber zu denen der Hauptreihe entgegengesetzten Charakter. Ebenso schliesst man, dass die Theta mit fiinfgliedrigem Index wieder denselben Charakter haben, wie die der Hauptreihe, u. s. f. Am gróssten ist die Anzahl der Combina- tionen von der mittleren Ordnung: p oder p + 1. Diese müssen gerade Funetionen bezeichnen, da die Anzahl der geraden überwiegt; demnach sind gerade alle Functionen 6,,, bei denen die Ordnung der Combination m congruent o oder e + 1 mod.4 ist, ungerade die übrigen.

Die Functionen der Hauptreihe sind gerade, wenn 1 p oder p + 1 mod.4 ist, d. h. für o = o und =1 mod. 4; in den andern Fällen sind sie ungerade.

Statt der nicht geschlossenen azygetischen Reihe kann man auch die geschlossene Reihe der Bezeichnung zu Grunde legen, die man erhält,

wenn man der Hauptreihe noch als letztes Glied die Function 06,513 P 0s; op 1

hinzufügt. Jedes Theta wird dann durch zwei complementäre Combina-

tionen der Zahlen ı, 2 20 + 2 bezeichnet. Indess kann hier insofern

hes eine Unregelmässigkeit eintreten, als 6,,,, nicht nothwendig von derselben Art ist, wie 6,, 0,,..., 0,,,. Wenn p gerade ist, so haben alle 2p + 2 denselben Charakter, weil dann 29 + 1 = 1 mod.4 ist; wenn aber p un gerade ist, so ist 6,,,, von entgegengesetzter Art.

Js kann allerdings auch in diesem letzteren Falle die volle Symmetrie

in Bezug auf die Indices 1,2,..., 20 + 2 gewahrt werden, wenn man eine leichte. Modification der Bezeichnung eintreten lässt. Durch die Reihe 06,, 0,,..., 0,4, ist die Bezeichnung der Permutationen festgelegt; jeder Permutation entsprechen zwei complementüre Combinationen gerader Ord- nung der Zahlen 1,2,...,20 +2. Nun bevorzugen wir die Function B indem wir sie ohne Index lassen, und allen übrigen geben wir den

2p-2» Index derjenigen Permutation, durch die sie aus @ hervorgehen. Dann ist leicht zu sehen, dass Combinationen derselben Ordnung auch wieder Functionen von gleichem Charakter bezeichnen. Nehmen wir z. B. p 1. Die geraden elliptischen Theta würden bei dieser Festsetzung zu bezeichnen

Über die Moduln der Thetafunctionen. 245

oder 6,,, 06,, oder 9

12 34? 13 Theta ist. Für o = 3 würden

sein als @ a, ete, während 6 6,,,, das ungerade

Dia ler eoe.

in

die 28 ungeraden, 0 und 6,4, Oy. ete. die geraden Functionen sein.

Die Existenz der gleichartigen azygetischen Reihen war schon Riemann bekannt. Es ist noch ein Punkt zu besprechen, der für unsere algebraische Untersuchung von grosser Wichtigkeit ist, und auf den Norruer und Fro- BENIUS aufmerksam gemacht haben. Nehmen wir eine Görer'sche Gruppe

@, und bilden die Produkte

jedes dieser Produkte erstreckt über die 2" Elemente von @. Die Mehr- zahl dieser Produkte enthält gerade und ungerade Faktoren gemischt, und zwar sind dann jedesmal soviel gerade wie ungerade Faktoren vorhanden. Denn nehmen wir an, dass ein Faktor 0,, existirt, der von entgegenge- setzter Art ist wie 6,, bedeutet, auch 6,, und 9

axx

dann müssen, wenn 6,, irgend einen andern Faktor

ex

von entgegengesetzter Art sein, weil der Quotient

9, 0,» 6, Bos

eine gerade Function ist. Die Faktoren von P, lassen sich also paarweise zusammenfassen, sodass immer der eine gerade, der andere ungerade ist.

Wiiren nur solehe Produkte vorhanden, so wiire die Anzahl der ge- "den Theta gleich der der ungeraden, was nicht der Fall ist.

Beschränken wir uns jetzt auf diejenigen P,, welche nur gleichartige Faktoren enthalten, so haben wir ein System, das, was die Gruppierung an- betrifft, genau analog ist dem System der Thetafunctionen von p & Variabeln.

(Gehört x der Gruppe G an, so ist P,, = P,. Eine solche Permuta-

tion ist demnach für unser System als identische anzusehen. a

4)

Damit P,,, ebenso wie P,, ein Produkt gleichartiger Faktoren sei, ist

offenbar nothwendig und hinreichend, dass À sich zur ganzen Gruppe @

syzygetisch verhält. Dieser Bedingung genügt eine Gruppe von 27" Per- mutationen, unter denen aber die der Gruppe @ mit enthalten sind. Wir

können also eine zweite Gruppe y’ definiren, von der Ordnung 20 2n = 26,

246 F. Schottky.

in der Weise, dass jede zur Gruppe G syzygetische Permutation sich dar- stellt in der Form xd, wo x der Gruppe @, À der Gruppe G' angehört.

Die Permutationen der Gruppe G sind dann die einzigen,

welche sy- zygetisch sind zu beiden Gruppen G und G'. Folglich giebt es in der Gruppe G' ausser der Permutation © keine andere, die zu allen Elementen von G' syzygetisch wäre.

Damit sind für das System derjenigen P,, die Produkte von lauter gleichartigen Theta sind, dieselben Grundlagen aufgestellt, von denen wir ausgegangen sind bei der Gruppierung der 4^ Functionen Theta. Die An- zahl der P, betrügt 4^, und es giebt zwei Arten der P,: Produkte gerader, und Produkte ungerader Theta. Wir können sagen, dass drei Produkte P,,

P,, P. sich syzygetisch oder azygetisch verhalten, jenachdem der Quotient

0, 05

6,60; gerade oder ungerade ist. Wir können dann geschlossene azygetische Reihen der J aufstellen, die immer aus einer geraden Anzahl von Gliedern be- stehen, und speziell für die Bezeichnung der P eine Hauptreihe |

> DP ae zu Grunde legen, die aus P-Functionen der gleichen Art besteht, während D Le Py, Pins ete.

von der entgegengesetzten Art sind wie die Functionen der Hauptreihe.

ADN os T

Nehmen wir z. B. 0 —1 ;

so besteht das System

der P aus vier Grössen: P,, P,, P, und P,,; die drei ersten sind Pro- dukte gerader, das letzte ein Produkt ungerader Theta. Für » = p 2 existiren 16 Functionen P. Die sechs Produkte un- D

gerader Theta bilden eine geschlossene azygetische Reihe: D > PER: Pis ec Ber}

die Produkte gerader sind dann:

Pay = P, Pin = Py, ete.

56)

Für » = po reduzirt sich das System der P auf eine einzige Function,

und diese ist ein Produkt gerader Theta.

bo pen -)

Über die Moduln der Thetafunetionen.

^ 2:

ur.

Die Aufstellung der quadratischen Relationen unter den Thetafune- tionen beruht auf sehr einfachen Sätzen. Erstens: Von den Quadraten der Theta sind nur 2^ Iinear-unabhängie.

/weitens: Auch von den Produkten

T 4,0

a a ax)

die zu einer bestimmten Permutation oder halben Periode x gehören, sind nur 2^ linear-unabhiingig. Diese Produkte sind aber theils gerade, theils ungerade Functionen, Beschränkt man sich auf die geraden, so sind nur 2’ unabhängig; dasselbe gilt von den ungeraden.

Drittens: Jede der Gleichungen, die sich hiernach zwischen den Theta- funetionen ergiebt, bleibt richtig, abgesehen von den Vorzeichen der ein-

zelnen Glieder, bei sümmtlichen 4^ Permutationen des Systems. Aus

2 (4,6!) o folet demnach 2 (+ 4,65) = o, und aus: BR) #0; ABP 4), 0:

Auf die Vorzeichen wollen wir im folgenden wenig Riicksicht nehmen, um die Untersuchung nicht zu complicieren. Wir bezeiehnen durchweg mit c, den constanten Werth, den eine

a

gerade Function 0, für « = o annimmt, und wenn 6, ungerade ist, mit

a u, ihr lineares Anfangselied.

Fangen wir an mit dem Falle p = 1. Hier existieren drei gerade Theta: 6,,6,,6,. Sie bilden eine azygetische Reihe, die geschlossen wird dureh Hinzufügung des ungeraden Theta. Letzteres kann ohne Index

bleiben,

248 F. Schottky.

Zwischen den Quadraten von je drei der Theta besteht eine lineare telation, deren Coeffieienten sicht leicht bestimmen lassen. Nehmen wir z. B.:

A,@? + 4,0? + 4,0; o. Dies wird durch die Permutation 12 übergeführt in: 4,0; + 4,0; + AG = o.

Daraus folet, wenn man u © setzt:

t

AR BE ALG

0. die Form

Hiernach erhält die Gleichung zwischen 6, , 0,, 6,

3 p (CEG. 0, 0,

a=1

(1)

und daraus wiederum ergiebt sich für « o die bekannte Constanten-

relation: 3 (2) 2 ES 0, &—1 Für o = 2 haben wir 6 ungerade und 10 gerade Theta. In den 6

ungeraden: B. m an HE liegt eine geschlossene azygetische Reihe vor. | 0,,, = 0,5, ete. sind die 10

geraden Functionen.

7 m n

Die übrigen sechsgliedrigen azygetischen Reihen gehen aus der Reihe

der ungeraden hervor durch die 15 Permutationen 12, 13,..., 56. Sie enthalten jedesmal vier gerade und zwei ungerade Funetionen; z. B.:

0,5 ; Base ) 05; ) 0,56; 0; , 64.

Aus den geraden Theta allein lassen sich demnach 15 verschiedene vier- gliedrige azygetische Reihen bilden.

Zwischen den Quadraten von je fünf Thetafunctionen besteht eine lineare Gleichung. Ist aber eins dieser fünf Theta gerade, die übrigen ungerade, so muss offenbar der Coefficient des geraden Theta gleich o sein.

Es besteht also z. B. eine Gleichung:

4 Z (A, 6°) = o. a=1

Uber die Moduln der Thetafunctionen. 249

Wendet man hier die Permutation 34 1256 an, und setzt dann # o

,

so folet :

Hiernach bestimmen sich die Coefficienten A,; es ereiebt sich:

Wir kónnen sagen, dass hiermit die Relation gegeben ist, die zwischen vier ungeraden ‘Theta besteht, oder auch, allgemeiner, zwischen irgend vier Theta, die eine azygetische Reihe bilden; sie hat die Form

2 (+ 6,8?) o,

wo x diejenige Permutation bedeutet, durch die alle vier Theta in gerade übergeführt werden. Nehmen wir speciell die vier Functionen als gerade an, so haben wir:

(3) 25 CE c2 Sito: und für «w = o: (4) DE ctp ror

Diese viergliedrige Gleichung stellt ein System von 15 verschiedenen Re- lationen zwischen den Anfangsgliedern der 10 geraden Theta dar, da sich aus den geraden Theta 15 verschiedene viergliedrige azygetische Reihen bilden lassen.

Gehen wir jetzt über zu den Produkten

Ip 6, Ons

die zu einer der 15 halben Perioden gehören. Unter diesen acht Pro- dukten giebt es vier, deren Faktoren gleichartig sind, und zwar drei Pro- dukte gerader, ein Produkt ungerader Theta. Zwischen je drei dieser vier Fanetionen besteht eine lineare Gleichung; alle vier bilden eine geschlossene azygetische Reihe. Nennen wir, allerdings abweichend von der zuerst gewählten Bezeichnung der Theta, P,, P,, P, die drei Produkte erster Art, so kónnen wir, da die Verhiiltnisse genau so liegen, wie bei den

Acta mathematica. 27. Imprimé le 10 janvier 1903. 32

250 F. Schottky.

Quadraten der Thetafunetionen von einer Variabeln, die beiden Formeln aufstellen:

3 (s) X (pP) o, 3 (6) 27 (3: 92) = 0;

wo p, den Werth von P, für # o bedeutet. Kehren wir zurück zur ursprünglichen Bezeichnung und wählen etwa

für x die Permutation 56. Es sind dann

06; bic ) 0,4; Hoi ) 05; Hoi

die drei zugehórigen Produkte gerader Theta. Somit bestehen die Rela-

tionen: 3 2 (+ Co45 C246 0, G46) 0;

3 Z(t Crus 246) == {9}, Aus der ersten dieser beiden Gleichungen ziehn wir eine weitere Folgerung. Wir wenden die Permutation 46 an, wodurch 0,, in 0,, 9,4; in 0,,, über- geführt wird, und beschränken uns auf die Anfangsglieder. So ergiebt sich: 3 > (+ Coss Case Case Ma) == 0),

a=1

Wir kénnen dieser Gleichung auch die Form geben:

8 2 (HEC, Cay Casa) 0;

uml

z,A und zA bedeuten hier diejenigen drei Permutationen, die gleichzeitig 06,, 0,, 0, in gerade Functionen überführen.

drei der sechs ungeraden Functionen sein können, so ist hiermit allgemein

Da 0,, 0, und 6, irgend

die Beziehung zwischen den Anfangseliedern dreier ungeraden Theta dar- cestellt.

Bilden wir jetzt die entsprechenden Gleichungen für o = 3. Zunächst kann man sagen, dass zwischen den Quadraten von neun Thetafunetionen

immer eine lineare Gleiehung bestehen muss. Es gilt aber der Satz, dass

Über die Moduln der Thetafunctionen. 251

schon sechs Theta durch eine solche Gleichung verbunden sind, falls sie eine geschlossene azygetische Reihe bilden. Wenn dies zugleich lauter gerade Functionen sind, so hat die Relation die einfache Form:

6

(8) 2, (3.0183) = o. .

a=1

Um dies zu beweisen, denken wir uns zunächst für die Bezeichnung der 64 Theta eine azygetische Reihe ©, , 0,, .... 0; von lauter ungeraden Theta zu Grunde gelegt. Die Functionen 6,;, sind dann gerade, 0

af apyd=z

wiederum ungerade, der Combination 12...7 entspricht eine gerade Func- tion. Wir fügen diese letztere, als @,, der Hauptreihe hinzu. Eine drei- gliedrige Combination, die das Element 8 enthält, bezeichnet dann nicht eine gerade, sondern eine ungerade Function.

Nehmen wir nun die acht Functionen der Hauptreihe und ausserdem irgend eine andere Function, etwa 6,4. Wir können dann die Gleichung aufstellen:

Da 6, die einzige gerade Function ist, die in dieser Gleichung vorkommt, so muss der Coefficient A, gleich o sein. Dasselbe gilt von A, und 4,; denn dureh die Permutationen 68,78 gehen alle Functionen in ungerade über, ausgenommen das eine Mal 6,, das andre Mal £;. Demnach lautet die Gleichung. so:

5 2 2 A65, = % (A, 6). a= Wendet man die Permutation 18 an, und setzt dann « o, so ergiebt sich: 2 rac 2 Ac; = + Ai.

Hiernach bestimmen sich die Coefficienten folgendermassen :

und dies ist in Übereinstimmung mit dem aufgestellten Satze. Denn 6,, 0,,..., 0; und 6,4 = 60 bilden eine geschlossene azygetische Reihe, und 67 ist diejenigen Permutation, die alle sechs Functionen in gerade überführt.

252 F. Schottky.

Der Satz ist damit auch alleemein bewiesen. Denn nehmen wir an, es liege eine geschlossene azygetische Reihe von sechs Theta vor. Wenn wir das letzte Glied fortlassen, so können die fünf übrigen zu einer sieben- gliedrigen azygetischen Reihe ergänzt werden, und es giebt eine Permuta- tion, die diese sieben "Theta in lauter ungerade überführt.

(sehen wir zu den Produkten

P = gg

ux

über, die einem bestimmten x entsprechen. Unter diesen sind 16 gerade Funetionen, davon 6 Produkte ungerader Theta. Die letzteren bilden wieder eine geschlossene azygetische Reihe. Ausserdem sind von den 16 P, nur 2^7—4 linear-unabhüngig. Hiernach ist klar, dass zwischen ihnen genau dieselben Relationen bestehen wie zwischen den Quadraten der 16 Thetafunctionen von zwei Variabeln. Sind speciell P,, P,, P,, P, vier der 16 Funetionen, die eine nicht geschlossene azygetische Reihe bilden, so muss

(9) 2 few ea) = 9)

sein, wobei A diejenige Permutation bedeutet, die alle vier Functionen in Produkte gerader Theta überführt. p,, bedeutet, wie früher, den Werth VOD ET für, 10) Nehmen wir jetzt eine Görer'sche Gruppe zweiter Ordnung: (0, x, À, xd), und bilden die Produkte Qa = 04 0x Dax Dax +

Es existieren drei solehe Produkte nennen wir sie Q,, Q,, Q, —, die aus lauter geraden Faktoren bestehen, und ein Produkt ungerader Fak- toren, @,,,. Die Werthe der drei ersteren für # Oo bezeichnen wir mit

qi , (a 5 d; So gehört zu jeder Görer'schen Gruppe zweiter Ordnung ein System von drei Constanten. Diese sind jedesmal durch eine Gleichung 3

(10) Z(+9)=0

a=1

verbunden, welche entspricht der Gleichung

Über die Moduln der Thetafunctionen. 253

für o 2, und der Gleichung

38 X (+c) =o a=

für o = 1. Die Formel ist leicht zu beweisen, wenn man die’ Produkte Q auos m PP, PIPB, und sie verhalten sich azygetisch; man kann noch ein viertes Produkt

) qu Y

sene azygetische Reihe bilden. Alsdann besteht die Gleichung:

P, sind dann drei Produkte gerader Theta,

gerader Theta P, hinzufügen, sodass P P,, P, eine nieht geschlos-

4

= (EI 0,

a= 1 und aus ihr folgt:

4 Z CE Pa) 29;

Nun kann @, nicht aus lauter geraden Faktoren bestehen; P, verschwindet demnach für # = o, und wir erhalten:

3

Eu COPA 61

a=) oder:

= ( ge) = o.

Die Anfangselieder «, der ungeraden Theta sind homogene lineare Oo © a o D

Functionen von drei unabhängigen Veränderlichen und es muss deshalb

zwischen je vier dieser Grössen #, eine lineare Gleichung bestehen. In einfacher Form lassen sich diese linearen Gleichungen nur dann darstellen, wenn die vier entsprechenden Functionen eine azygetische Reihe bilden. Aber diese speciellen linearen Relationen, die man azygetische nennen kónnte,

genügen vollständig, um sämmtliche 28 «, durch drei unter ihnen aus-

a zudrücken.

Nehmen wir demnach irgend vier ungerade Theta an: 6,,6,,6,, 6, die sich gegenseitig azygetisch verhalten. Wir kónnen dann diese Reihe durch Hinzufügung dreier neuen ungeraden Functionen: 6,,6,, 4; zu einer Hauptreihe ergiinzen.

254 F. Schottky. Stellen wir die Ausárücke auf

[^ Pro (a=1,2,3,4)

456 ^ a51

Dies sind Produkte gerader Theta, gehörig zur Permutation x 67. Es besteht also zwischen ihnen die Gleichung:

4

2 (Gs Cas C

mq

a51

6,56 6,57) 3907

welehe durch die Permutation 56 übergeführt wird in:

4

> (+ Caso C. 6, 6.67) = 0,

‘ani © “a=1

und hieraus folgt, wenn wir uns auf die Anfangsglieder beschränken:

451

4 Z (+ Case Cast 45; Ua) = O. PES

Die Gleichung hat die Form:

4 (1 1) rf (& Cas Car axi) GE o,

wo x,À und die Permutationen 56, 57, 67 bedeuten, die gleichzeitig alle vier ungeraden Functionen 6,, 0,, 0, und 0, in gerade überführen. Es sind dies nicht die einzigen Permutationen welche diese Eigenschaft haben; es gehórt dazu auch noch die Permutation 1234. Wir müssen daher sagen: Zwischen den Anfangsgliedern von vier ungeraden Theta, die sich zu einander azygetisch verhalten, besteht die Gleichung (11), in der x,A und die drei von 1234 verschiedenen Permutationen bedeuten, die @,, 6,, 0, und 6, in gerade Functionen überführen.

Alles dies sind Identitäten. Es giebt aber, schon für o 3, Systeme von nicht-identischen Gleichungen, die auf der Rırmann’schen Theorie beruhn und doch in sehr enger Beziehung zu den hier entwickelten Iden- titäten stehn.

Betrachten wir einen Augenblick die Assr'schen Functionen von p Variabeln in der Rremann’schen Theorie. Sie werden ausgedrückt als ra-

tionale symmetrische Functionen von Werthepaaren

(Te y Ya)s (a91,2,...,0)

Über die Moduln der Thetafunctionen. 255

die alle derselben Gleichung G(r,y)-— o vom Range oder Geschlechte po geniigen; ihre Klasse ist identiseh mit der Gesammtheit dieser rationalen Funetionen. Die Variabeln und damit auch die Anfangselieder x, der

ungeraden Theta werden, gleichfalls symmetrisch, ausgedrückt durch Inte-

erale erster Gattung, und zwar in der Form: :

AS 2, Ny

U, = Y ya II (o , y)dx. ' y—1

Offenbar müssen die F, denselben linearen Gleichungen genügen wie die

u,, ausserdem aber einer Anzahl nicht-linearer Gleichungen, da sie alge-

braische Funetionen einer Variabeln sind. Setzt man specieller:

zy «— f Hale, Hae,

indem man beide Grenzen als variabel ansieht, so gehen die ABeL'schen Functionen über in rationale Functionen von (z,y) und (z',y), die ge- raden in symmetrische, die ungeraden in alternirende. Der Quotient zweier ungeraden Theta aber wird ein Produkt zweier Faktoren, von denen der eine nur von (r,)) abhängt, der andere dieselbe Function von (z', y’) ist. Die Faktoren bestimmen sich, indem man beide Punkte zusammenfallen lisst; man findet leicht:

Bu) VHale , y) Vale’, y) Blu) - Vaz, y) VAE, y)

Daraus geht hervor, dass man im Geltungsbereich der Rızmanx’schen Theorie die aber, wenn p > 3 ist, nicht die allgemeinen AnEL'schen Funetionen umfasst den Thetarelationen geniigen kann, indem man für jedes ungerade Theta setzt:

0, = €. VH, (x 1 y) VH. , y)

oder, wenn wir die //, mit #, und x! bezeichnen:

0, = Ou Wa Vus.

Zwischen diesen 4, bestehen dieselben linearen Relationen wie zwischen

a

UT

256 F. Schottky.

den Anfangsgliedern der ungeraden Theta. Die Aufgabe ist jetzt, die nicht-linearen homogenen Gleichungen zwischen den 4, zu finden.

Für o = 3 existirt im Wesentlichen nur eine solche Gleichung, die vom vierten Grade ist. Wenn wir sie in einer grossen Anzahl verschie- dener Formen aufstellen, so müssen aus einer alle übrigen folgen, indem man die linearen Gleichungen zwischen den 4, und den €, zu Hilfe nimmt.

Wir stützen uns auf einen bekannten algebraischen Satz. Sind g,,

T,,..., T, lineare homogene Functionen von n Veründerlichen, welche identisch einer Gleichung 2n 5 2, (g,23) o a=1 genügen, und ist 1 n+1 >> (A, 2.) —O a=1 die Gleichung, durch die z,, 7,,..., z,,, verbunden sind, so ist noth-

wendig: nid

ir LO. a=1 \ Ja Ist ferner 2:(B,m,) o | 5 die Gleichung, welche x, , z,, ..., x, und z,,, verbindet, so ist auch | n 2o ien | me Ja

Diesen Satz kónnen wir anwenden auf die Relationen zwischen den Pro- dukten P, -— 0,0,. Es giebt sechs P,, die Produkte ungerader Theta sind; nennen wir sie P,, P,,..., P,. Durch die Permutation 56 werden die ersten vier in Produkte

2

gerader Theta übergeführt. Es besteht also

die Gleichung

4 2 (+ pr) 0:

ab6

Den Gleichungen wird genügt, wenn wir 6, dureh Yu. ya. , also P, dureh

V Wa Vwi ersetzen, wo

Über die Moduln der Thetafunctionen. 257

ist, und w/ dieselbe Function von x’, y bedeutet. Dies giebt:

4 x + Paso VWa vw.) aC

Hieraus folgt, dass die vier Grössen yw, , Vw, , Vw, , vw, dureh zwei li-

neare Gleichungen verbunden sind, und dass, wenn wir

m (A, V Wa) —= O

a=1

setzen, nothwendig

ey Aa \ 2. ei Ri

a=1 sein muss.

Wir sind offenbar berechtigt, in dieser Gleichung die Combination 56 auch durch 45 oder 46 zu ersetzen. Somit haben wir drei Gleichungen, die mehr als ausreichen, um die Verhältnisse von Aj, A; und 4; zu be- stimmen. Sie werden erfüllt, wenn man 4% proportional

Pats Pass Pass (a=1,2,3)

annimmt; denn es besteht die Gleichung: 3

= (E Pass Dass) 10),

math a

die zur Kategorie der Formeln & (+ 4,) o gehört. Wir erhalten demnach:

3 (12) p (+ pais Pass Pass We) = O- . . . . 2 ' Eigentlich folgt aus unsern Formeln nur, dass diese Produkte proportional + 4; . 2 . . . r sind. „Dass A, = + Pais Pate Pass gesetzt werden darf, ergiebt sich daraus, dass die Vor- zeichen in der Gleichung 3 om (et Pass Pass) —= O us |

übereinstimmen mit den drei ersten Vorzeichen der Gleichung

4 > (GE Pase a) = o,

acl was leicht zu beweisen ist.

Acta mathematica, 27. Imprimé le 10 janvier 1905. 33

258 F. Schottky.

Vergleichen wir dies mit Formel (7). Wir sehen dann, dass die Rela- tionen zwischen den sechs Wurzelfunctionen

ey mors MN Vttattax

genau dieselben sind wie die, welche für p 2 zwischen den Anfangs- gliedern der ungeraden Theta bestehen, nur dass an die Stelle der c, die

Quadratwurzeln VPa > Vea Cax

treten. Aber diese Grössen yp, sind auch ihrerseits durch dieselben Gleich- ungen verbunden, wie die 10 Gróssen c, im Falle p = 2.

Da die 4, lineare Funetionen von drei Variabeln sind, so haben wir hier, in verschiedenen irrationalen Formen, die Gleichung einer Curve vierten Grades. Die Anzahl der verschiedenen Formen betrügt 63 . 20, als Coefficienten treten auf die Werthe, welche die geraden Theta und die Ableitungen der ungeraden für # o annehmen.

S.

Für die AnErschen Funetionen von vier Variabeln besteht unsre Autgabe vorliufiv nur darin, diejenigen Gleichunessysteme aufzustellen, die > > ) Al D > y )

den für p 3 gefnndenen genau analog sind. Die Relationen zwischen den Quadraten der Theta übergehen wir und cehen bald zu den Produkten

Py = Gar

a

über. Halten wir x fest; dann existiren 64 solche Produkte, welche ge- rade Funetionen sind, und von diesen sind nur 2^^ = 8 linear unabhängig. Hieraus allein folet schon, dass zwischen den 7’, genau dieselben Rela- tionen bestehen, wie zwischen den Quadraten der "lhetafunetionen von drei Variabeln, Speciell gilt also der Satz:

Zwischen je sechs Functionen 7, die eine geschlossene azygetische Reihe bilden, besteht die Gleichung

(13) X (p, P.) o,

a=1

Uber die Modulu der Thetafunctionen. 259

wo À diejenige Permutation bedeutet, die alle 6 Functionen in Produkte gerader Theta überführt.

Die Beziehungen zwischen den 136 Constanten c lassen sich in fol- gender Weise zusammenfassen. Wir nehmen eine GOrEL'sche Gruppe (O,x,A,xà) und denken uns die Produkte gebildet: .

Q, = 6, Oe 6. Bax R

Es giebt 16 solche Produkte, die lauter gleichartige Faktoren enthalten, davon 10 Produkte gerader Theta. Die Werthe, welche diese letzteren annehmen für # o, bezeichnen wir mit 4,.

Aus diesen 10 Grössen 4, lassen sich auf 15 verschiedene Arten vier auswählen, die eine azygetische Reihe bilden; diese vier sind jedesmal durch

eine Gleichung (14) Z(+ 4) = 0

verbunden, Es ist dies dasselbe Gleichungssystem welches besteht zwischen den ro Grössen p; für o = 3, und den cj für p = 2. RUE C 5 m CF Ns 51 ay c P Der Beweis ist leicht zu führen. Sei 4,,4,,4,, 4, eine der 15 azy- getischen Reihen. Wir kónnen

E ) > Q, = i aa (a=1, 2, 3,4)

setzen. P,, P,, P,, P, sind dann Produkte gerader Theta, die ebenfalls eine azygetische Reihe bilden. Ergänzen wir diese zu einer geschlossenen durch Hinzufügung zweier Glieder P;, P,, die auch Produkte gerader Theta

sein sollen. Dann besteht die Gleichung:

6 (+ pF) O,

4-1

und daraus folgt:

6

= GE Pa Ph) == 12: Dies giebt für # o: 4

= (+ DD.) E O,

a=1

260 F. Schottky.

oder:

denn @, und @, können nicht Produkte von 4 geraden Theta sein.

Von jetzt ab machen wir die Voraussetzung, dass es sich nicht um die alleememen Aser'schen Functionen von vier Variabeln handle, sondern um die, welche der RrgMANN'schen Theorie entsprechen. Wir können dann, genau wie im Falle p 3, sagen: Es muss möglich sein, den siimmt- lichen Thetarelationen zu genügen, indem man für jedes ungerade Theta den Ausdruck

6, RT © 2 Vs Vus

substituirt. Dabei bedeuten die #, lineare Functionen von vier Variabeln, die, was ihre Coefficienten anbetrifit, übereinstimmen mit den Anfangs- gliedern der entsprechenden Theta. Aber die Variabeln sind nicht un- abhängig, sondern proportional algebraischen Functionen einer Veränder- lichen x, sodass zwei verschiedene homogene aber nicht lineare Gleichungen

bestehn. Die 4 sind dieselben Functionen von einer

a

zwischen den w

a

,

zweiten Variabeln 2’. An die Stelle von P, tritt, wenn P, das Produkt zweier ungeraden Theta ist: P, = 9". ws wa;

wo

W, uu

a. «x

ist. Nun nehmen wir an, wir hitten eine sechsgliedrige geschlossene azy- getische Reihe von Produkten ungerader Theta:

Pee PLUS Ph

À sei diejenige Permutation, die alle sechs Grössen in Produkte gerader Theta verwandelt. Aus der Gleichung

6

Z (+ pa Pi) = o

a=1

folgt dann: 6

Y (+ Dar V wa Vwe) 0.

Über die Moduln der Thetafunctionen. 261

Da die wi, von einer andern Variabeln abhängen, als die w,, so müssen wir ‚hieraus schliessen, dass je vier der sechs Grössen yw, durch eine li- neare Gleichung verbunden sind. Setzen wir demnach an:

4

E (4, vw.) C Y

&-—1

so folgt aus dem algebraischen Hülfssatz den wir im vorigen Paragraph

aufgestellt haben, dass die Coefficienten A, die Bedingung erfüllen müssen

A; > ELS Jg.

D. die Coefficienten derjenigen Gleichung sind,

b

3?

Wenn, ferner B, , B,,

die zwischen yw, , Vw,, yw, und yw, besteht, so muss

Y (e on d

sein.

Die 64 Gróssen P, verhalten sich so, wie die Thetafunctionen von drei Argumenten. Denken wir uns nur P,, P,, P,, P, gegeben, so können wir diese Reihe durch Hinzufügung von drei neuen Produkten ungerader Theta: P,, P, und P,, zu einer Hauptreihe ergänzen. Verstehen wir dann unter P. die Function P

D n?

sechs Functionen P,, P,,..., P, in Produkte gerader Theta überführt.

so ist A = yo diejenige Permutation, die alle

Ebenso kónnen wir aber P, und P, für P, nehmen. Zur Bestimmung der Coefficienten in der Relation

HU A

haben wir demnach die drei Gleichungen:

4^ 5 2 A kis oo a 5 (A=, np, vp) a=1 Par)

Diese Gleichungen werden erfüllt, indem man 1

2 4; —- Papy Panp Pavp

' In Bezug auf die Vorzeichen gilt hier dasselbe wie in der entsprechenden Be-

trachtung fiir p = 3.

262 F. Schottky.

setzt; denn die Formel 4

(EP) 55519

a=1 œehôrt in die Kategorie der Gleichungen 2 (t g) = 0.

Die Gleichung zwischen den vier Wurzelgréssen lautet demnach:

4

Es sind dabei p», go und vo diejenigen drei von 1234 verschiedenen Per-

7m =

on

st

mutationen, die gleichzeitig P,, P,, P, und P, in Produkte gerader Theta überführen. Vergleicht man dies mit der Formel (11) im vorigen Para- graphen, so sieht man:

Zwischen den 28 Wiurzelgróssen Vw, Vv,»,,, die zu einer halben Periode z gehóren, bestehn genau dieselben linearen Relationen, wie zwischen den Anfangsgliedern der 28 ungeraden Thetafunctionen von drei Vari- abeln; allerdings mit der Modification, dass an Stelle von c, überall yp, zu setzen ist.

Die Frage ist jetzt: Sind die 36 Grössen yp, auch genau durch die- selben Gleichungen verbunden, wie die c, für o = 3? Dass dies der Fall ist, geht ebenfalls aus unsern Betrachtungen hervor.

Denken wir uns eine Hauptreihe gewählt:

| pe ee

7

und bezeichnen mit A die Coefficienten der Gleichung, die zwischen ÿw,,

Vw, vw, und yw, besteht, mit B die der Gleichung, die besteht zwischen den drei ersten Grössen und ÿw,. Diese Coefficienten sind uns bekannt:

A, = Vase Das: Dat: ; (a=1,2,3,4) B,— + Dass Pair Pos? - (a=1,2,8, 5)

Nun ist aber:

8

D^ P Dao:

ael

Uber die Moduln der Thetafunctionen. 263 denn 67 ist diejenige Permutation, welche die geschlossene Reihe

) J p 23 **

P,

D 5)

> + 12345

in Produkte gerader Theta überführt. Daher folet:

3 2 Er VPat6 Past Puss Past) EO: Wenn man hier die Grössen yp durch ersetzt, so bekommt man eine der Relationen X Yu) = O, die für p 3 bestehen. Dass hier die q, zu der speciellen syzygetischen Gruppe (0, 45, 67,4567) gehören, ist un- wesentlich; denn man kann für p 3 die Hauptreihe 6,, 6,,..., 6; so wählen, dass 60, in 6,, und ebenso 6, in 0, durch vorgeschriebene Per- mutationen A, übergehn, vorausgesetzt nur, dass A, p sich syzygetisch verhalten. Demnach können wir sagen dass für p = 4 im RremMann’schen Falle zwischen den Grössen yy genau dieselben Relationen bestehen, wie im Falle p 3 zwischen den c.

Lösen wir jetzt die Produkte p, auf in c,c Satz:

Wenn @ irgend eine GüpeL'sche Gruppe dritter Ordnung ist, so

so haben wir folgenden

anh»

existiren drei zugehórige Produkte

R, I1(6,,)

= (a=1,2 3)

(erstreckt über die 8 Elemente x von 6G), die lauter gerade Faktoren ent-

halten, und somit drei Constanten r,, r,, r,, die Werthe der R, für 4 o.

Diese drei Constanten sind stets durch eine Gleichung (16) WEEE n B n 9

verbunden. Wir haben demnach ein System von so vielen Gleichungen, als ver- schiedene Górrr sche Gruppen dritter Ordnung existiren, d. h.

4

(4* 1) (4? 1)(4* I) = 240975.

Sie sind nieht erfüllt bei willkürlichen Werthen der 10 Periodieitätsmoduln, stellen aber nur eine Beziehung zwischen ihnen dar, sodass eine einzige solehe Gleiehung mit Nothwendigkeit alle übrigen nach sich zieht.

264 F. Schottky. Diese Gleichung

8 Z (+ Vra) = 0

entspricht den Gleichungen

3 » (+ 4.) = 90 für p= e 3 L(t p)=o für p=2, 3 I (+)=o für p—r.

Wir wollen die vier Gleichungen zusammenfassen. Bezeichnen wir die vierten Potenzen der Moduln durchweg mit C,. Es sei jetzt, bei belie- bigem >, eine GOrEL'sche Gruppe von der Ordnung 9 1 gegeben. Wenn wir uns dann die Produkte gebildet denken

Il(&)

erstreckt über die 2^' Elemente von G, so giebt es darunter genau drei, die aus lauter geraden Faktoren bestehn. Diesen entsprechen drei Con- stanten:

z, = II(C,,) (a=1,9,8)

und zwischen diesen drei Constanten besteht, für p = 1, p 2, p= 3, und für p 4 im RrEMANN'schen Falle, die Gleichung:

3 X(t vm) = 0.

Wir haben gesehen, dass zwischen den 28 Wurzelfunctionen yw,, die zu einem bestimmten zx gehören, genau dieselben Relationen bestehen, wie zwischen den Anfangsgliedern der 28 ungeraden Thetafunctionen von drei Variabeln, mit dem Unterschied, dass an die Stelle von c, überall yp,

tritt. Aber diese 36 Grössen yp, genügen ebenfalls genau denselben Gleich- ungen wie die c,.

Nun hatten wir für o 3 ein System nicht linearer Gleichungen auf- gestellt, repriisentirt durch die Formel

3

Y (+ V pots Pars Pasa Wa) d

a

Über die Moduln der Thetafunctionen. 265

Dies sind 20.63 Gleichungen, da wir einerseits die Indices 1,2,...,

beliebig vertauschen kónnen, andrerseits x eine beliebige von 63 Permuta- tionen bedeutet. Aber alle diesen Formeln stellen, wenn wir uns die li-

nearen Beziehungen zwischen den «, gegeben denken, im Wesentlichen

a nur eine hinzutretende neue Beziehung dar; eine einzige zieht alle übrigen mit Nothwendigkeit nach sich.

Stellen wir nun die entsprechende Formel auf für o 4. Wir wählen

eine Permutation A, die zu x syzygetisch ist, und setzen

Da = Ca Cox, Va Pa Par E Cy Cax Car Caxà .

Entsprechend: We tha;

T, ZW Wa Ug u Ln VU) 2

ax Zur Gruppe (0,%,A, A) gehören 16 Produkte gleichartiger Theta, wovon 6 lauter ungerade, 10 lauter gerade Theta enthalten. Die 6 ersteren mögen durch Q,, Q,, ..., Q, bezeichnet werden. Wenn wir dann die Gleich- ung aufstellen: 3 (1 7) 2 (+ Gass Jose Qa56 x.) = o und damit zugleich alle die ins Auge fassen, die aus ihr entstehen ein mal durch Vertauschung der Indices 1,2,...,6, zweitens dadurch, dass wir zwar x festhalten, aber A variiren, dann können wir sagen, dass eine dieser Gleichungen alle übrigen nach sich zieht. Da nun der Ausdruck links völlig symmetrisch von x und À abhängt, so muss für die Variation von x dasselbe gelten. Wenn wir demnach das Gleichungssystem (17) gelten lassen für jede Görer'sche Gruppe (0,x,A,x4), so tritt damit zu den

" "n.

beiden Gleichungen zwischen den Variabeln «, w', w", uw", die durch die Relationen zwischen den Wurzelfunctionen definirt werden, nur eine neue Gleichung hinzu. Allerdings sind die #, dann nicht mehr lineare Fune- tionen von vier unabhüngigen Gróssen, und auch nieht mehr algebraische Functionen einer Veränderlichen, sondern Constanten. Wir haben damit

auch jedem ungeraden Theta eine bestimmte Constante, #,, zugeordnet.

Acla mathematica, 27. Imprimé le 10 janvier 1903. 34

266 F. Schottky.

Bezeichnen wir diese constanten Gréssen der Gleichmässigkeit wegen

ebenfalls mit c,, so nimmt die Gleichung (17) die Form an:

a)

3

> GE Vds dass dase dase) S125

a=1

Da jedes 4 ein Produkt von vier Gróssen c ist, so haben wir hier eine Relation von der Gestalt

in x d qa 8. Die drei s sind Produkte von je 16 Faktoren, die zu einer und der- selben Gruppe mit der Basis (A, 455-40)

gehéren. Diese Gruppe ist nicht rein syzygetisch, da die Permutationen 45, 46 sich azygetisch verhalten. Die Anzahl dieser Gleichungen beträgt:

(4* 1)(4° 1). 20 = 321300.

p

Se

Ehe wir zur Auflósung der Modulgleichungen übergehen, wollen wir einen Satz aufstellen, aus dem sich die Möglichkeit einer vereinfachenden

Transformation ergiebt.

Wenn wir irgend eine der Thetafunctionen ins Auge fassen, so lassen sich die Permutationen scheiden in solche, die den Charakter der Fune- tion ündern, und solche, die ihn nicht ündern; von den ersteren sagen wir, dass sie kritisch sind für das betreffende Theta. Hiernach giebt es

für jede ungerade Thetafunction von p Argumenten I p : p zW E 2^,

für jede gerade

kritische Permutationen.

bo -T2

Über die Moduln der Thetafunctionen.

Es sei nun G eine beliebige Gruppe. Wir bilden das Produkt p IA)

erstreckt über alle Elemente von @. Durch eine Permutation © geht P, über 1n

je II NOS:

x

Wenn «o sich syzygetisch verhält zur ganzen Gruppe @, so ist © kritisch für alle Faktoren von P, oder für keinen. Denn der Quotient

0, 0% zen 0, 0, xu

ist dann eine gerade Function; wenn also 0, und @,, entgegengesetzten Charakter haben, so muss von 6,, und 6,,, dasselbe gelten.

Wenn sich aber c nicht zu allen Elementen von G syzygetisch verhält, so ist « kritisch genau für die Hälfte der Faktoren von P,. Denn an- genommen, x sei ein Element von @, das sich zu « azygetisch verhält. Alsdann ist der Quotient c eine ungerade Function. Daraus folgt, dass w kritisch ist für einen der beiden Faktoren 6,, 6,,, für den andern nicht, und dasselbe gilt offenbar für je zwei Faktoren von P,, die durch die Permutation x in einander übergeführt werden.

Davon machen wir folgende Anwendung. Es sei ein System von 4^ Gróssen C gegeben, die den einzelnen Thetafunctionen zugeordnet sind. Mit diesen setzen wir in Verbindung ein zweites System von 4^— 1 Gróssen e, die den einzelnen Permutationen entsprechen, und einen Faktor r, indem wir setzen

CI.

Das Produkt soll erstreckt werden über alle Permutationen p, die für 6,

kritisch sind. Wir haben so ein System von 4^ Gleichungen; die Faktoren

sind nicht rational dureh die C bestimmt. Wenn wir uns aber nicht

nur die C, sondern auch die Werthe ihrer Logarithmen gegeben denken,

so kónnen wir das Gleichungssystem durch ein lineares zwischen den Lo-

garithmen ersetzen und auf diese Weise die e eindeutig bestimmen. Bilden wir jetzt das Produkt

Am = II [rs im

268 F. Schottky.

erstreckt über die Elemente x einer Gruppe n“* Ordnung, und denken uns für jedes C,, seinen Ausdruck eingesetzt. 7, wird dann zunächst den Faktor r in der 2"ten Potenz enthalten. Wenn ferner y eine Permutation ist, die nicht zur ganzen Gruppe syzygetisch ist, so ist j genau für die Hälfte der 2" Functionen 6,, kritisch; infolge dessen wird der Faktor e, 2" mal in z, vorkommen. Ist endlich y syzygetisch für die ganze Gruppe, so ist jp kritisch für alle Functionen 6,,, oder für keine: im ersten Fall kommt e, vor in der Potenz 2", im zweiten gar nicht. Das Resultat ist demnach :

EL im 1

Ie) ner,

wo das eine Produkt sich erstreckt über alle Permutationen v», die nicht zur ganzen Gruppe syzygetisch sind, das andre über die Permutationen p, die zu allen 2" Functionen 9,, kritisch sind. Indem wir T VIe) = R

setzen, kónnen wir das Resultat so darstellen:

Vin = Ril(e,).

Der Faktor R hängt zwar ab von der Wahl der Gruppe, aber nicht von dem speciellen Index m; er füllt also fort bei homogenen Relationen zwischen den 7,, die zu derselben Gruppe gehört. Das Produkt //(e,) enthält um so weniger Faktoren, je grösser die Ordnung der Gruppe ist.

Damit ist zugleich die Auflósung des Gleichungssystems gewonnen. Es sei e, irgend einer der Faktoren e. Wir wählen zunächst zwei Func- tionen 6,,, 6, in der Weise, dass p kritisch ist für 6 4,. Dann bilden wir die Produkte:

nicht kritisch für

m)

Im = (Cx), USE II(C,.,),

erstreckt über die Gruppe derjenigen Permutationen x, die zu y syzygetisch sind. Diese Gruppe ist von der Ordnung 20 1. Kritisch für sümmt- liche Funetionen 6,, oder sämmtliche @,, kann nur eine Permutation sein, die zur ganzen Gruppe syzygetisch ist, also nur y; nun ist # kritisch für 4,,, aber nicht für 6,; folglich erhalten wir:

92p—1,— 2 930—1 = V Zn = OC; Yan Py

Über die Moduln der Thetafunctionen. 269

oder: 230—1 / e, Tr 3 Tn $6 Wir wollen die elliptischen Functionen nicht übergehen. Unter €,, €,, €, verstehen wir wie früher die Anfangswerthe der geraden Theta; der

ungeraden Function 6 ordnen wir gleichfalls eine Constante c zu, die will- kürlich gewählt sein kann. Die Faktoren e, definiren wir dann durch die Gleichungen: €, = lé, C = Yes; C3 = V€g, C! = Typ €, $n.

In der letzten Formel kommen drei Faktoren e vor, weil für das ungerade "Theta alle drei Permutationen kritisch sind.

Die Gleichung ej +5 + =o geht dadurch über in

C03 C3, =E yo = O.

Dies zeigt, dass man für die e, substituiren kann die Differenzen dreier T tI "a . Werthe e, , 60, 5 6: Cig + (€, 6, ete. €,, €,, €, selbst dürfen als unabhängige Werthe angesehen werden. Sondert man von den Thetafunctionen die Constanten c ab, indem man

FLE c CNE.

a" a)

setzt, so nehmen die Relationen zwischen den Quadraten der o die ein- fache Form an:

(e, €3) 01 az (es ej)ei + (& €) e; 0,

e, 2; + (e, e)0' o.

Schärfer treten diese Verhältnisse hervor im Falle 9 2. Zehn Con- stanten, die Anfangswerthe der geraden Theta, sind unmittelbar gegeben; den sechs ungeraden Functionen @,,®,,..., 4, ordnen wir ebenfalls be- stimmte Constanten ¢;,¢),...,¢; zu, und zwar sollen dies die Werthe der

210 F. Schottky.

linearen Anfangsglieder sein für irgend welche beliebig gewählte constante Werthe w,, «, der beiden Variabeln « , w’.

Wir haben dann ein System von 16 Constanten c; diese sind durch ein System von 20 Gleichungen verbunden, das reprüsentirt wird durch die Formel:

3 li (GE Ca Cass Case Case) OO:

Diesen 16 Constanten c stellen wir 15 Faktoren e, gegenüber, die den 15 Permutationen 12, 13,..., 56 entsprechen, indem wir allgemein setzen:

4 ni Cm = II (e,),

wobei das Produkt zu erstrecken ist über die für 6,, kritischen Permuta-

m tionen. Danach ist z. B. 4 ^ Ci = Ve; 694... C565

4 T C193 C6 1,3 €13 Enz €45 Ca C56 -

Dadureh verwandelt sich die Gleichung zwischen den c in die viel ein- fachere: €; b C31 4 Ex = ©.

Denn 23 ist offenbar die einzige Permutation, welche für die vier Fak- toren des Produkts 0, I Bac 6,5 kritisch ist. Die Bedeutung der Relation zwischen den e,; ist ohne weiteres klar: sie sagt aus, dass die e,, nichts andres sind als die 15 Differenzen von sechs Grössen 6,,6,,..., €:

Cag = + (e ej). Es ist bekannt dass sich auch hier die Thetarelationen sehr verein- fachen, wenn man von den einzelnen Functionen die entsprechenden Fak- toren absondert. Setzen wir allgemein

0, = Cn " Om en

Die Gleichung zwischen vier ungeraden Theta:

2, NEE Con 4") 0

a]

Über die Moduln der Thetafunctionen. 271 geht über in 4 > (+ Ce 6,0;) 0 a=] oder: 2 2 Eng €34,63, 0 th... À Cyn Cys 64 04 = O, .

da 23,24,34 und 56 die einzigen Permutationen sind, die gleichzeitig für 6,4, und 6, kritisch sind. In ähnlicher Weise geht die Gleichung:

ps (+ Cass Case 0,5; 6) = @

aal. >

iiber in: Eos 0, 0155 C5 0955 À 612 O3 035; O;

denn kritisch für die vier Functionen Is 06, ) [m ) 0,

ist nur die Permutation 23. Endlich geht die Gleichung zwischen vier geraden und zwei ungeraden Functionen: Cus Cia Os Boxe 7$ ji C45 C»46 Biss Os = Es C355 C346 6; 6,

über in: 0345 F246 O45 0146 = E E12 634 05 0%,

wie ebenfalls ohne jede Rechnung zu erkennen ist.

Für o = 3 tritt die Schwierigkeit ein, dass man zunächst im Zweifel ist, welehes System von Constanten man den ungeraden Theta zuordnen soll. Wir beschrünken uns zuniichst auf die Relationen zwischen den An- fangswerthen der geraden Theta.

Legen wir eine Hauptreihe

B cud

der Bezeichnung zu Grunde. Wir müssen dann eigentlich die übrigen Theta bezeichnen dureh die Combinationen dritter, fünfter und siebenter Ordnung der Zahlen 1,2,...,7. Statt dessen lassen wir die Thetafune- tion, die eigentlich der Combination aller sieben Zahlen entspricht, ohne

212 F. Schottky.

Index und ersetzen jede Combination von hóherer als der dritten Ordnung dureh die complementüre. Es sind dann 6,, 6,,..., 0;, 6,,... 0,; die 28

ungeraden Functionen; die übrigen: 60,,...0;,; und @ sind gerade. Die

567 Indices der Theta können wir auch zur Bezeichnung der Permutationen verwenden; die Permutation m ist diejenige, welche @ in @, überführt.

Die Relationen zwischen den 36 Grössen c sind gegeben durch den

Satz: Zu jeder GórErL'schen Gruppe (0, x, A, x4) gehören drei Produkte

6, Or 6,; 6

üxÀ

die aus lauter geraden Faktoren bestehen; die Werthe dieser Produkte für

n vot Y J u =o genügen der Gleichung: Y (+ 4) = o.

Nehmen wir speciell die Gruppe (0, 56,7, 567). Die drei Constanten q sind hier:

C145 C146 C235 C236 ; C245 Core 3153165 C345 C346 C125 C126*

Die Summe dieser Produkte ist also gleich o. Wir kónnen der Gleichung eine einfachere Form geben, nümlich:

D; Dir eh Din Du: sk Du Dy; =i,

wenn wir die Bezeichnung:

OY T C

aBy M aB0 “ay

C

^Byà

20

xÀn

einführen; «,,7,9 sollen hierbei irgend vier der Zahlen 1r,2,...,7 be- deuten, x, À, die drei übrigen.

Die Gleichung zwischen den Grössen D sagt offenbar aus, dass sie sich als Determinanten darstellen lassen müssen. Wir kónnen sieben Werth-

systeme (A,, B,, C,) aufstellen, sodass allgemein:

4, B, C,

| D, | A, D, C, A FPE

Über die Moduln der Thetafunctionen. 273 ist. Damit wir es nur mit unabhängigen Grössen zu thun haben, sondern wir von jedem Werthsystem (4,, D,, C,) einen Faktor /, ab und schreiben demnach :

a, b

D, = a Lll (t; b, C, .

[FE su, gn

7 n

Wir stellen uns die Aufgabe, siimmtliche Grössen ¢ auszudrücken als Func- tionen der Werthsysteme (a,b, ec), die wir als homogene Coordinaten von sieben. Punkten der Ebene auffassen kónnen

Die Determinante

bezeichnen wir mit f,,, sodass

> a à > es of Caso ayo Cara =) [, I, l, fade

ist. Wir stellen zuniichst eine Gleichung auf, bei der die Faktoren / eli-

minirt sind:

Cus Cv ao Co35 “x36 TIT fus fans Caa5 C246 C185 Cise Par lis Beriicksichtigt man, dass die Zahlen 1,2,...,7 beliebig unter einander

vertauscht werden kónnen, so ist damit ein Gleichungssystem gegeben zur Bestimmung der Grössen c. Allerdings sind die c dadurch allein noch

nicht vóllig bestimmt. Wenn wir allgemein

a V V, Capy

Cas durch 7 "V

ersetzen, wo r,,r$,...,7; beliebig gewählte Faktoren bedeuten, so bleiben die Gleichungen bestehn. Dies ist aber die einzige Unbestimmtheit, welche übrige bleibt.

Die Lósung des Gleichungssystems liegt nahe, wenn man die Indices der Grössen C und f berücksichtigt, die auf beiden Seiten vorkommen. 147 und 237 sind Permutationen, welche kritisch sind für die Faktoren des Produkts

Biss Bus Hs P; >

Acta mathematica, 27, Imprimé le 12 janvier 1909. 35

274 F. Schottky.

Dasselbe kann man sagen von den Permutationen r4 und 23, aber von keiner andern. Daraus allein. folgt, dass die Gleichungen erfüllt werden, wenn man setzt:

C4, = rll(e,),

das Produkt erstreckt "über die für 6, kritischen Permutationen y, und dabei unter e, den Ausdruck f,. versteht wenn p eine dreigliedrige Com- bination af ist, dagegen den Werth 1, wenn p ein zweigliedriger Index ist. Die Werthe der e mit eingliedrigem Index: e,,6,,...,6;, sind vorläufig willkürlich. Darin ist die allgemeine Lösung des Gleichungs- system enthalten, und es bleiben nur &,®,...,e, als Functionen der

Werthsysteme a, b, c zu bestimmen. Wir kónnen die Gleichung

CH) auch gelten lassen für den Anfangswerth c der Function ohne Index, da

wir die Grössen &,,&,...,e; noch mit einem Faktor multipliciren können. Sie lautet für diesen Fall offenbar:

CI eren.

Fassen wir jetzt allgemein die Gleichung

=

ins Auge, die zu einer beliebigen GóPEU'schen Gruppe (0, x, A, x4) gehört. Die drei Grössen 4,,4,,, entsprechen drei Produkten gerader Theta: Q,, Q,, Q,. Zu derselben Gruppe gehört noch ein Produkt ungerader Theta: dieses ist (Q,,,. Kritisch für die Faktoren von @, sind nur die- jenigen Permutationen, die Q, in Q,,, oder, was dasselbe ist, die Q, in (), überführen. Die Gleichung erhält demnach durch Einführung der Fak- toren e die Gestalt: A+ 5B+0=0,

wo A, B

tritt insofern ein, als ein Theil der Faktoren e den Werth 1 hat,

C Produkte von je vier Grössen e sind. Eine Vereinfachung

)

Nehmen wir jetzt die specielle Gruppe:

(0 4405,67 9 1.28)

Über die Moduln der Thetafunctionen. 215 Die zugehörigen Produkte gerader Theta sind: 0,4 G56 8,4 8,5; $ (a=1,2,3)

Die Permutationen die das zweite Produkt in das dritte überfahren sind:

.

23, 2345 = 167 , 2367 145 , 1.

Da e,, = 1 ist, so erhalten wir:

(+ €, ET funi) = ©.

a=l Nehmen wir ferner die Gruppe: (0,127 3475 502);

oder: (9359456 12507, 1234):

Die drei Functionen @ sind:

v6 245)

0,,,0,41,0,5, 0,45;

9 dr: Damit sind auch ohne weiteres die Permutationen gegeben, welche die drei Produkte in einander überführen. Wenn wir berücksichtigen, dass e,,,e,,

und e,, gleich 1 sind, so können wir die Formel hinschreiben :

us Piso lian fase laas Æ ss loss lise lias s €:

oder:

fiss fias lise lide | (ass luc fase haus

Diese Gleichung definirt die Faktoren e, ,e Werthsysteme (a, b, c); offenbar ist e, diejenige quadratische Determinante,

Be

33,6, als Functionen der welche verschwindet, wenn die sechs von (a) verschiedenen Punkte auf einem Kegelschnitt liegen.

Damit sind jetzt die Grössen c und c,, dargestellt als Functionen

as)

unabhüngiger Parameter. Abgesehen vom Faktor 7, sind die vierten Po- tenzen der c ganze homogene Functionen der sieben Werthsysteme @,, 5,, ¢,.

216 F. Schottky.

Ordnen wir jetzt auch jeder ungeraden Function 6, eine Constante

m

€, zu, indem wir die Formel

m

Cm = rIl(e,)

auch fiir diesen Fall gelten lassen. Wenn wir an Stelle der Theta wieder o-Functionen einführen, indem wir setzen

8. = Cn On

so treten in den o-Relationen nur die Faktoren f,

Opy

und e, als Coefficienten auf. Wir wollen uns aber darauf beschrünken, die Relationen zwischen den Anfangseliedern der ungeraden Sigma, und die zwischen den Wurzel- funetionen aufzustellen.

Zwischen den Anfangsgliedern von vier ungeraden "Theta hatten wir die Gleichung aufgestellt:

4

2 (4 Case Cast Cae U,) = (x Voraussetzung war dabei, dass 4, , 6,, 6, , 0, eine azygetische Reihe bilden,

und dass 0,., 0,, 0, diese Reihe ergünzen. Wir setzen Uy = €, - Vas

sodass jetzt v, das Anfangselied einer Sigmafunction ist. Um die ent-

sprechende Gleichung zwischen v, , v in ihrer reducirten Form dar-

My» Vas 9, , 9, zustellen, handelt es sich nur darum, die kritischen Permutationen der Produkte

v

0, 0, ,,6,,. 0

156 167 167) etc.

festzustellen. Kritisch für das hingeschriebne Produkt sind nur diese: 1,23,24,34,234 und 567.

Da wir den Faktor e,,, fortlassen können, so erhalten wir als Coefficienten von 2:

ê Cas €34 C54 Cy 54°

Entsprechende Werthe haben die Coefficienten von v,, v,, v,. Es bleibt

2 , nur noch die Bedeutung der einzelnen Indices festzustellen.

23,24 und 34 sind die Permutationen die die drei Functionen 6,, 78,, 0, in einander überführen. 1 und 234 sind diejenigen, welche 6, in

Über die Moduln der Thetafunctionen. 277

0 und in 6... überführen. In welcher Beziehung stehen 6 und ®,,, zu

567 der Reihe 6,,6,,0,,0,? Es sind dies die einzigen geraden Functionen, die der Reihe hinzugefügt werden kónnen, ohne dass sie ihren azygetischen Charakter verliert, und sie ergänzen die Reihe zu einer geschlossenen. Dem- nach kónnen wir sagen: ,

Um die Relation zwischen den Anfangsgliedern von vier ungeraden Sigmafunetionen: @,,@,;, 6.

;, 95, die eine azygetische Reihe bilden, aufzu- stellen, ergiinze man diese Reihe zu einer geschlossenen durch Hinzufügung zweier geraden Functionen o,, a. Die gesuchte Relation lautet alsdann:

5,655 Cra Cox Car Va E =: EC

u ‘af es; Ex 62103 O.

ay

Es ist bei dieser Formel durchaus nicht nóthig, dass die vier Functionen der Hauptreihe angehóren. Wenn dies aber der Fall ist, so vereinfacht sie sich bedeutend. Die Faktoren e,,,6,,,...,e,; erhalten den Werth 1. Ferner sind @ und 6,,, die beiden Functionen 6, und 6;,. Wir erhalten daher in diesem Falle:

€, fard Va Here E 05 fis, V3 = O.

bya

Diese Gleichung sagt folgendes aus: Durch eine lineare Transformation der Variabeln w, w', wv” kann man bewirken, dass eV, = a,u+b,wW + c,w (a=1,2,...,7) wird. Nehmen wir statt 0, , 9,, 0,, 0, die folgende Reihe Gia O10, Wunden

45°

In diesem Falle sind 6,,, und 6,,. die beiden geraden Functionen, durch

welche die Reihe ergänzt werden kann. Demnach ergiebt sich:

€, €; Vas = + fase fs; fois P545 ? + NT + frag fis; has foas Us.

Aus diesen Formeln geht die Richtigkeit unsrer früheren Behauptung bee} > deutlich hervor, dass die azygetischen Relationen zwischen den 28 Anfangs- gliedern ausreichen, um alle durch drei unter ihnen auszudrücken. Viel einfacher gestalten sich die Relationen zwischen den Wurzel- funetionen. Wir hatten diese zunächst so dargestellt: Zu jedem x gehören > n Le

278 F. Schottky.

sechs Wurzelfunctionen qw, = v»,»,,; Je drei unter ihnen sind durch eine Gleichung:

uf; vo, Es A; Vu; 2n Ay Vw, = 8 verbunden, und die Coefficienten haben die Werthe: A, = ar VParp Pod Pop etc.,

wenn A, #,» die Indices der drei übrigen Wurzelfunctionen sind.

Ersetzt man 4, durch c,v,, so tritt zu A, noch der Faktor yp, = vers,

hinzu. Die Gleichung nimmt dann die Form an:

[5 | [OS OTI Vra Va Vax E rg vg vg, E Ir, v, v, O,

wo die r Produkte bedeuten aus je 8 Grössen e, gehörig zu der Gruppe mit der Basis (x, Aw, Av).

Jetzt ist es leicht, die Coefficienten durch die Gróssen e auszudrücken. Kritisch für die Faktoren von r, sind nur die Permutationen, die 6,43,

in 0,.6,, überführen, also fy und fx. Daher ergiebt sich:

Corny V Va Vax ar got Bie Cup Casx \ Vy Vyx = O.

C5. PY |

Speciell werden diese Relationen zum Theil äusserst einfach. Nehmen wir z. B. die drei Wurzelfunctionen

A In / VU, ?; > VUos Ug, 5. N34 Vis

die zu x 1234 gehören. Hier sind alle Coefficienten gleich +1. Denn es geht z. B. die zweite in die dritte über durch die Permutationen 23 und 14; es ist aber e

33, OY "S

Ahnlich sind in der Gleichung zwischen

VU, Vos 9 VU, V. » VU io

die Coefficienten einfach: e, ,e, und e,. Denn die zweite geht in die dritte über dureh die Permutation 1 und 23.

Zwischen

besteht die Gleichung:

las: vo, Uis Hg fair \ vy Vs; cit ha \ Vs Us; = ©,

Uber die Moduln der Thetafunctionen. 27

Endlich: zwischen den Wurzelerössen, die x 1234 eehören:

Vis US > Nas Via > VU Do

können wir die Relation aufstellen:

J Ju UT . * r - “= pel / c s VU, Vos «E hiss las; \ Vos Vis VaR Vor y

Denn die zweite geht in die dritte über durch die Permutationen 235 und 145, die erste aber in die zweite durch die Permutationen 12 und 34; es sind aber e,, und e,, gleich 1.

An die beiden letzten Formeln knüpft sich die Bemerkung, dass man die Gróssen y», oder y», selbst in ühnlicher Weise darstellen kann, wie

die Constanten c,. Indem man

) = or 0105... 0, 7, Tr 1

V Va V8 Ug3 = F 2,

TU, y V SUHH G, ) Vin Us

vz Oe = H

a setzt, kann man die erste Gleichung so schreiben:

Fay Ot REESE f. P. = 0,

317 37

die zweite aber in die beiden Formen setzen:

b 13,7 24 DS nA Ge Trieb : . ^ ^ ; Nsstois loss Aas ^y HF Gy, G;, G5, Ga 5 ‘or PT fe

hiss lass loss hias

Die erste Gleichung zeigt, dass man:

EN D: FE, Tr d a, b, Ca a b (

280 F. Schottky.

setzen kann, wonach 7; ausgedrückt ist als lineare Function von drei

(Grössen z,9y,2. F,,;=0 ist die Bedingung, dass der Punkt x,y,2z auf der Geraden liegt, die durch (a) und (8) hindurchgeht.

Die zweite sagt aus, dass G,; diejenige quadratische Function von T,3,Z ist, welche in allen sieben Punkten ausser (4) und (3) verschwindet. Die dritte endlich definirt 77 als kubische Function, die in allen sieben Punkten verschwindet, und zwar im Punkte (4) von der zweiten Ordnung.

x,y,z sind selbst durch eme Gleichung sechsten Grades L = o ver-

bunden. Diese kann man in sehr vielen Formen darstellen, z. B.: )

> | Y , À I 03 I5 Gr G5; =. I ay 9 G,

Gs = ©.

Dies ergiebt sich unmittelbar, wenn man berücksichtigt, dass

Pop _ Yap

Gag Va | ist. Es ist leicht zu sehen, dass diese verschiedenen Gleichungen auf die | eine geometrische Bedingung hinaus kommen: Die Curve LZ =o ist der

geometrische Ort der Doppelpunkte aller Curven dritten Grades, die durch sieben. feste Punkte hindurchgehn und einen Doppelpunkt besitzen. Für p 4 sind analoge Resultate noch nicht bekannt, ausser in dem

speciellen Falle, wo eins der c gleich o ist.

Sn

718

Wir versuchen jetzt auch bei den AnErschen Functionen von vier Variabeln die 136 Constanten c in Beziehung zu setzen mit einem Punkt- system der Geometrie. Den allgemeinen Fall, wo 10 unabhängige Para- meter vorhanden sind, müssen wir allerdings beiseite lassen; es handelt

sich nur um den Rremann’schen Specialfall, der durch die Gleiehung FE. PE A ll VrRENM EUR o

charakterisirt ist. Wir gehen aber nicht von diesem Gleichungssystem aus,

sondern von dem, das am Schluss von $ 4 aufgestellt war:

Vs, + \ 8 + \ 8, = O.

Über die Moduln der Thetafunctionen. 28]

Zu jeder Görer'schen Gruppe zweiter Ordnung gehörten 20 solche Gleichungen. Wenn man zunächst die Reihe der Funetionen Q aufstellt:

Q0 0.7.5;

6?

die Produkte ungerader Theta sind, so sind

Qs = Qo, Q4, = so, elc.

die 10 Produkte gerader Theta, die zu der gegebenen Gruppe gehören. Jeder der 256 Functionen 6 entspricht eine bestimmte Constante e, jeder Function Q somit ein constanter Werth g, und die 20 Gleichungen, welche zwischen den 16 Constanten

q, ) a PS | de ) Vas ete. bestehen, kénnen durch die eine Formel

3 2 (+ qu 045 (246 qusc) A repräsentirt werden.

Da hier jedem Theta eine bestimmte Constante zugeordnet ist, so kónnen wir nach der Methode von § 5 verfahren. Den vierten Potenzen der c, als den Gróssen C, stellen wir ein System von Faktoren e, gegenüber, die den Permutationen entsprechen und die mit den c ver- bunden sind dureh die Gleichungen

Ca = ril(e,),

wo sich das Produkt erstreckt über alle für 4, kritischen Permutationen y. Alsdann geht unsre Gleichung über in:

E, + E, + E, =o,

wo E, wiederum ein Produkt //(e,) bedeutet, aber nur erstreckt über die- jenigen Permutationen y, die für sämmtliche 16 Faktoren des Ausdrucks

Q Quas Qu Os

kritisch sind. Eine solehe Permutation muss @, in ein Produkt gerader Theta, Qs, Que und Q,,, in Produkte ungerader Theta überführen. Die einzigen Permutationen, welche diese Eigenschaft haben, sind 4; und die

Acta mathematica, 27. Imprimé le 12 janvier 1903. 36

282 F. Schottky.

welche aus 57 entstehen durch Hinzufügung eines Elements der gegebenen Görer'schen Gruppe. Das Resultat ist demnach

T. b Tu À 740, wo z, = AI (e,,) x ist, das Produkt erstreckt über die vier Elemente der gegebenen Gruppe.

Nachdem soweit die Untersuchung allgemein. geführt ist, legen wir von jetzt ab für die Bezeichnung der Theta eine geschlossene azygetische

Heihe von 10 gleichartigen Functionen:

B npo: OF Fund Ww

A] 0 zu Grunde. Alle Combinationen ungerader Ordnung der Zahlen 1,2,..., 9,0 bezeichnen Functionen, die von gerader Ordnung dagegen Permuta- tionen. Da zwei complementüre Combinationen jedesmal dasselbe Theta oder dieselbe Permutation bezeichnen, so kónnen wir uns für die Theta auf die Combinationen erster, dritter und fünfter Ordnung beschränken, für die Permutationen auf die Combinationen zweiter und vierter Ordnung. Die Functionen 6, der Hauptreihe sind gerade, 06,. ist eine ungerade, Basie Gróssen e,; und e,;;.

03

a

wiederum eine gerade Function. Das System der e, zerfällt in die

Wir haben hier nicht mehr die volle Symmetrie der Voraussetzungen, da 10 Functionen vor den übrigen bevorzugt sind. Aber es muss jede Gleichung die wir zwischen den e,; und e,.; aufstellen, richtig bleiben,

"

wenn wir die Zahlen ı,2,3 ete. beliebig unter einander vertauschen.

) Deshalb genügt es, einzelne Typen aufzustellen. Die Anzahl dieser Typen beträgt sechs, und da sie ohne Zweifel ein interessantes Gleichungssystem bilden, so wollen wir diese "Typen vollständig angeben.

Zunüchst ist leicht zu sehen, dass es nur drei Typen giebt für die Görer'sche Gruppe zweiter Ordnung. Es dürfen nämlich zwei Combina- tionen, die in der Gruppe vorkommen, immer nur eine gerade Anzahl von Elementen gemeinsam haben. Diese drei Typen sind:

L, (O55 73.4890... 7800). LT... (0.9.0 2 342556 7.100), J

LET. (O 5690 , 7990).

Uber die Moduln der Thetafunctionen. 985 Für jede der definirten Gruppen haben wir eine Reihe von 6 Fune- tionen (9 aufzustellen, die Produkte ungerader Theta sind. Dies sind für die erste Gruppe:

Vins ) Bars ) W375 , Qi. ) W575 ) Qo:

fiir die zweite:

(io ) Qi ) Us 40 , Q;so ) Q.so à Yi 80)

fiir die dritte: V se ) ies ) Lam ) Ge ; Qo J vo

Dei der ersten Gruppe ist es gleichgiiltig, welche der drei Glieder wir auswählen. Nehmen wir die drei ersten: Mir ) ren ) N (),;, geht in @,-, über durch die Permutationen: 23, 2378, 2390 , 237890 1456.

Wir haben demnach die Gleichung:

(a) 2, (E 65565556 82320 iss) = O*

Die Summe auf der linken Seite besteht aus drei Gliedern; das zweite und dritte entstehen aus dem hingeschriebenen durch Vertauschung der

r Zahlen 1,2, 3. Bei der zweiten Gruppe sind zwei Typen aufzustellen. Wir können

entweder auswählen: Quo ) Qd ) (APRES

Q

"o 1 i] à" VE 1o Joy atı ar * ds geht in Q,,, über durch die Permutationen:

23, 14, 2390, 1490. Dies führt zu der Gleichung:

(b) 2 (X 635 14 200 €1490) = O-

Oder wir kónnen wiihlen: Qiu ) Qi ) IAM

284 F. Schottky.

Da Q,,, in @,,, übergeht dureh die Permutationen

2356 , 2378, 1456, 1478, so erhalten wir eine Gleichung, der wir die Form geben können:

Case ras © 356 1578

(c) = F la 61550 €, 450-

2456 72478 2356 2378

Die dritte Gruppe liefert drei verschiedne "Typen, je nachdem wir aus der Reihe der sechs Functionen @ auswählen:

Qi ) [5 js I Que oder: rem ) Qs; ) Qo

oder endlich:

Ass ) Q; > Qi:

Diese drei Gleichungen sind:

(d) 2 (+ Cay Vues ee) = 0) (e) Cio 3456 %3 178 3490 2 (+ C1679 689 A Ar f sro 681580 Cisso 1570 ( ) Ess ers Ego 284 E €io:5Cios0 1689 "1670

Von den Formeln dieses Systems ist zuniichst die zweite, (b), die wichtigste. Sie lässt sich noch vereinfachen. Wenn man statt der 6,5; einführt:

Cas Cay Cad Cay €5; en Capya a afyo)

so geht sie iiber in:

(4D, 9D 3) 5:0;

150,9 223 2390

und dies zeigt, dass die D,,, Determinanten sind. Es müssen sich zehn Werthsysteme (dar Be Ou, D.) (41,2, ..., 0)

oder besser:

(laa ; da da , luc, , lud.)

Uber die Moduln der Thetafunctionen. 285

angeben lassen, sodass allgemein:

Deg = Lll,

apya

TR WE OR TE

0

ist. Die 10 Werthsysteme (a,,b,,e,, d,) fassen wir auf als die Coor-

4

dinaten von 10 Punkten im Raume, und setzen jetzt: Cag Coy Dc €, €,872 = L, I; L I; fiy =

fig. ist dann diejenige lineare Determinante, deren Verschwinden ausdrückt, dass vier der 10 Punkte in einer Ebene liegen.

Man kann nun in sämmtlichen Gleichungen die Faktoren e,;, durch die neu eingeführten Grössen f,,; ausdrücken. Die Gleichungen enthalten dann ausser den f noch die Grössen e,; und /,. Es ist vortheilhaft, auch diese durch andere zu ersetzen.

Wir führen zunächst folgende Abkürzungen ein:

Mit e soll das Produkt aller 45 Grössen €,; bezeichnet werden;

mit e, das Produkt derjenigen neun, deren Index die Zahl 4 enthält

(sodass, z. B. &, =.6,,&3 .....€,, 18b);

endlich mit / das Produkt der 10 Grössen J, , /,, ..., 4. Wir setzen dann: 7 2 lh, e. = ^T , (a=1,2,...,9,0) eu 3_3 f. on l Ca 28 Cia a BA i à: (a, 8=1,2,...,9,0; af) e Lo lglag

Am leichtesten lassen sich diese Substitutionen durchführen bei den Gleichungen (a) und (d). Sie gehen über, wie man ohne Mühe erkennt, in:

(a) e (E St fu fis fis lave Po lacs) = © und: (d^) 5 (+ Giles frase fias fan) O0:

12,9

286 F. Schottky.

Die letztere Gleichung ist leicht zu deuten. Wir kónnen sie zunüchst so schreiben: a gt Fa ban ln Forse lun) = Os indem wir berücksichtigen, dass f,,, eine lineare Function der Coordinaten des Punktes (a) ist, welche verschwindet, wenn dieser Punkt mit (x), (A) oder (z) zusammenfällt. Alle diese Gleichungen haben die Form:

= (+ se) pee a AR Ae d,)) —0,

a.

wo H(x,y,2,t) eine Function dritten Grades bedeutet, die im Punkte (x) von der dritten Ordnung verschwindet. Es ist leicht zu sehen, dass diese Formel selten muss, welche besondere derartige Function wir auch für H nehmen mögen. Denken wir uns nun, 77-0 sei die Gleichung einer Kegeltläche dritten Grades, deren Spitze im Punkte (x) liegt und die durch 8 der übrigen Grundpunkte hindurchgeht; dann zeigt die Formel, dass auch der letzte Punkt auf diesem Kegel liegt. Wir kónnen daher unser System von 10 Punkten in folgender Weise geometrisch charakterisiren:

Zieht man von irgend einem der 10 Punkte aus Strahlen nach den neun übrigen, so bilden diese neun Geraden immer den vollständigen Durchschnitt zweier Kegel dritten Grades.

Es giebt auch eine geometrische Relation, welehe die gegenseitige Lage von acht der zehn Punkte charakterisirt. Nehmen wir die Gleichung (f) unsres Systems und drücken auch in dieser die Grössen e,,; und e,; durch

fino, fog und die £, aus. Nach einer kleiner Rechnung ergiebt sich:

b isis fisso Pisas fisso (P) =;

l 1879/1080 P 680 "TIT. pner ae

Der Ausdruck links ist hier nichts andres als diejenige aus den Werth- systemen (v, b, e, d) gebildete quadratische Determinante, deren Verschwinden anzeigt, dass ein Kegel zweiten Grades existirt, mit der Spitze im Punkt (1), der dureh die Punkte 5,6,7,8,9,0 hindurchgeht. Für diese Func-

tion wählen wir die Bezeichnung Jass,1*

(2), (3) und (4) sind diejenigen Punkte, deren Coordinaten in dem

Uber die Moduln der Thetafunctionen. 287

Ausdruck nicht vorkommen. Wir haben dann die eigenthümliche Re-

lation:

2 esi 12 fa fu hen

welche natürlich bestehen bleibt bei jeder Vertauschung der 10 Zahlen.

Durch sie ist ein Mittel gegeben, auch die Faktoren f,; und £, aus- zudrücken als Functionen der Werthsysteme (a,b,c,d). Aber sie giebt zugleich die Möglichkeit, eine Relation zwischen je acht der 10 Punkte aufzustellen. Diese Relation ist:

I115,292415,3 315.1 Ua, 115,27 145,8 -

In ihr kommen die Coordinaten der Punkte (4) und (5) nicht vor, und man sieht ohne weiteres, dass sie richtig ist, wenn man vermöge der obigen Formel 9,;,,; dureh /,;, ausdrückt.

Es ist dies eine Relation zwischen acht Punkten, die ich schon in einer [rüheren Arbeit (CrELLE' Journal, Bd. 105, 8. 273) besprochen habe; sie sagt aus, dass eine Fläche vierten Grades existirt, welche die acht Punkte zu Doppelpunkten hat. Eine solche Fläche kann noch zwei weitere Doppelpunkte besitzen: dies müssen offenbar die beiden übrigen Punkte sein. Daher lässt sich das System der zehn Punkte charakterisiren als das der zehn Doppelpunkte einer Fläche vierten Grades.

Es hat vielleicht noch ein gewisses Interesse, die Gleichungen

Paper gear ek

umzusetzen in Relationen zwischen den e oder den f. Es ist klar, dass für die Faktoren von r, nur die Permutationen

kritisch sind, die r, in r, überführen. Die Gleichung geht daher über in

Ray 431 IR ©;

wo z,, ein Produkt von acht Faktoren e bedeutet, nämlich: zm ee ED or) es erstreckt sich über alle Elemente x der GórEL'schen Gruppe dritter Ordnung, die der Gleichung zu Grunde liegt. Demnach sind diese Gleichungen zwischen den e weniger einfach als

die vorhin betrachteten. Erleiehtert wird allerdings ihre Aufstellung da-

988 F. Schottky. durch, dass für die GorEr'sche Gruppe dritter Ordnung nur zwei Typen existieren, nämlich: (0, 56, 78, 90, 5678, 5690, 7890, 1234), und : (o, 1234, 1256, 127 78, 3450, 3478, 5678, 90). Für die erste der beiden Gruppen sind

0

14579? BS ) 34579 drei gerade "Theta, die gerade bleiben bei den sämmtlichen Permutationen

der Gruppe; für die zweite haben

6, ) 8. 579) (FREE

dieselbe Eigenschaft. Dies führt zu den beiden Gleichungen:

PCT €; ; 4 C235 6 €1456 02378 01478 €2390 499) = o, und: C1357 C- 467 C1458 C1268 C1457 1367 Viso C1acs e, 2 €s 1°; ce 8 s €1290 €; 1490 C5690 “7890 a + 2] [62257 €2467 2458 €2368 €o451 €2361 63358 Cees

Wenn man nun in diesen beiden Gleichungen die Faktoren e,; und e,;;

ausdrückt durch die entsprechenden Grössen f,; und f,,,, so ergiebt sich das tesultat dass für die f genau dieselben Gleichungen bestehen, wie für die e. Daraus ist der Schluss zu ziehen, dass die Ausdrücke für die Anfangs-

werthe der 136 geraden Theta ot pesca Cm y rIl(e,)

richtig bleiben, wenn man jeden Faktor e durch das entsprechende f er-

setzt. Wir kónnen die Gleichungen aufstellen: RITU

das Produkt erstreckt sich jedesmal über alle 120 Permutationen jr, die

A, in eine ungerade Function überführen. Damit sind die Grössen €,

m

aus-

gedriickt durch Produkte von Faktoren, deren Haupttheil dureh die li- nearen Determinanten / gebildet wird.

apyı

289

NOTE SUR LES ZEROS DE LA FONCTION cis) DE RIEMANN PAR

J.P. GRAM

à COPENHAGUE.

Le génie d'ABEL se manifesta non seulement dans la force gigantique qu'il sût appliquer pour approfondir les problèmes qu'il prit pour objets de ses recherches, mais aussi bien dans l'intuition remarquable qui lui fit saisir précisement ces problèmes dont la solution devait conduire à des résultats féconds pour l'avenir. Il ne doit done pas nous étonner de trouver ABEL dans la liste des analystes qui ont préparé la terre pour la théorie de la fonction Zeta, une des plus remarquables acquisitions de l'analyse moderne.

A la vérité les Oeuvres d'Anrr renferment plusieurs mémoires con- cernant cette matière, surtout ceux qui portent les numéros II et IV du Tome 1, et I du Tome 2 de l'édition nouvelle contiennent assez de choses dignes d'intérét. Sans entrer dans des détails je rappellerai parti- eulierement l'attention sur deux formules fondamentales qu'on y trouve.

La première est l'égalité qui sous sa forme moderne s'écrit comme suit:

©

: as

(I) TAE Ta E | Dosen da ,

e

0 sur laquelle Anrr est conduit en cherchant une expression des nombres de BERNOULLI au moyen d'intégrales définies. Comme on sait, c'est cette intégrale que Rınmann a prise pour départ de sa théorie générale et plus

Acta mathematica, 27. Imprimé le 14 janvier 1903. 31

290 J.-P. Gram.

tard feu M. Hermire' montra comment on en peut déduire une expression qui conserve sa validité sur le plan tout entier. Il suffit de faire la

oc 1 0 décomposition f= [+ | pour établir la formule générale: 0 0 1

I I } I : I I'(s)Q(s) = —— Büasbr Sere. —-... E 8 I 2s 2 sS-ri1 Ne En

* de C sg? , a tuvo 3 (x) +...) de- IA. 1 D,, D,,... désignant les nombres de Brnwovrr; J, et J, les parties

correspondantes à chaque intégrale respectivement. L'integrale (I) n'a aucun sens que quand la partie réelle de s surpasse l'unité positive. Quand o < R(s) < 1 l'intégrale

Ne I 1 reste finie et a la valeur J, En méme temps J, ie ; peut s écrire

^, I i Le —— - Jat dz e= I r 1 done TT io s IN in (I) fils Gs) (= -— ar "dt, pour Gi< Hs) < me ea ar E,

Également

I'(s)C(s) = | ie = ES ta, pour 1 « A(s) <0,

= tN

ete.

' Comptes rendus 1885, p. 112.

Note sur les zéros de la fonction f(s) de Riemann. 291

Evidemment cette transposition simple qui nous a donné l'extension de la formule (I) est d'une plus grande portée. Appliquée à la fonction Is) elle nous donne:

ao

I(s)-— f(e*— 1)& dx (—1 < Ris) <0), *

e

ey | (e 21 | dr (— 2 « R(s) « 1),

et ainsi de suite.

Une autre formule de grande valeur pour la théorie de la fonetion Zéta et qui tout-à-fait appartient à ABEL est la formule remarquable de sommation quil écrit ainsi:

p

» I * "dt ola + ti) ¢(a ti) (IT) Ie(x) = f eu) aec) + 2 | m (0 gc t A 1 1 a 0

gt 1 2i

En posant g(a“) = x ‘(s > 1) et en prenant la somme de 7 =n à x co,

on en déduit

(w+ 1)7 + (+ 2)7 +...

Zn 2i ;

= fa "dun" + 2

n

f I di (n+ &)-: (n ti): o

la forme particulière de (II) qu'il faut appliquer dans la recherche de £(s). En outre, la valeur principale de cette formule consiste en ce qu'elle donne le moyen pour évaluer la reste dans la formule générale de sommation de Eurer et MACLAURIN, qui fournit le procédé le plus expéditif pour le 'aleul de ¢(s).

Il ne semble done pas mal à propos dans ce volume des Acta Mathematica, déstiné à honorer le nom immortel de Anzrr, d'insérer la note suivante qui certainement touche un des problémes les plus intricats

du jour mais dont la méthode se rattache assez étroitement aux recherches

292 J.-P. Gram.

d'AsBEL lui-même. Le mémoire qui suit a été présenté a l'Académie de Copenhague le 7 février de cette année et est inséré dans le premier fascicule du Bulletin de cette Académie pour 1902.

Malgré les nombreuses études qui ont paru dans ces dernières années sur la fonction ¢(s) de Rırmann, la question de ses racines imaginaires attend toujours une solution. Les difficultés qu'elle présente, et qui proviennent de ce fait qu'on ne possede pas une expression pratique, explicite ou implieite, pouvant. étre prise comme point de départ d'une étude appro- fondie générale de la dite fonetion, ont été jusqu'ici presque insur- montables.

Pour obtenir des résultats qui puissent au moins servir à donner des renseignements utiles pour guider dans les recherches théoriques, je me suis occupé depuis quelque temps des caleuls numériques dont le but principal était de créer une table numérique donnant les valeurs de la fonetion ¢(f) pour une série de valeurs réelles de l'argument.

J'ai publié en 1895'

les valeurs numériques des coefficients qui entrent dans les séries représentant les fonctions £(f) et ¢(s), et j'en ai tiré quelques conclusions préalables sur les plus petites racines « de £(f) o,

qui furent déterminées ainsi:

a, = 14.135, à; 20.0£; ü. = 25.1.

Mais quoique les coefficients eussent été caleulés avec 16 décimales, ce calcul ne suffit pas à déterminer les 4 avec une exactitude satisfaisante pour des usages ultérieurs. Afin d'obtenir au moins 4, plus correctement,

T t 1 jai done repris le travail en commençant par calculer directement (3. a I P I Pe 1 ' "Ea ^ 1 ED e 3)» C$ z) avec 28 décimales correctes. Cela m'a donné §(0) et £"(0)

et ensuite (D? log £(/) , avee la même approximation. Enfin j'ai calculé

2n + I 2

log (it) pour { +: n< 15, me procurant ainsi le moyen d'établir 5 } n s , 23 "

une interpolation qui m'a donné successivement les coefficients supérieurs

Note sur le caleul de la fonction Es) de Riemann. Bulletin de l'Académie de Copenhague 1895, p. 303.

Note zur les zéros de la fonction T(s) de Riemann. 293 dans la série de log,£(/). Pour la méthode, je me bornerai à renvoyer au mémoire cité, le résultat obtenu fut la série suivante:

arty:

log, &(t) = 0.6989’ 2226" 7945"' 3314'" 1529" 8362" 0204"" 81

AN IR AO, 078 8932 85.1 773r 7*

+ 1858" 6299’ 6426'" 3484" 28 + 4"8057"'9771'* 3365" 663 2

+ 165" 7579'" 2006! 235 b

+ ^ 6427'"3282"993 U^

+ 26'"4615"5724" dius

+ 112970460" 5 sk

+ 4793322 he

+ 2206 er

Mais ces coeffieients plus exacts ne permettent pas encore une deter- mination de a, essentiellement meilleure que celle qui avait été obtenue précédemment, soit parce qu'on ne peut pas se fier absolument aux deux derniers chiffres des coefficients trouvés, soit parcequ'il serait nécessaire pour le caleul de 4, au moyen des fonctions symétriques La" d'avoir 24 " pour une valeur de » plus grande encore, ou au moins d'avoir une connaissance provisoire des valeurs de «

ha, "eun

Ces difficultés m'ayant paru insurmontables à moins de caleuls immenses, jabandonnai ces recherches en espérant qu'un autre trouverait quelque méthode pouvant servir soit au calcul des coefficients de €(¢) soit au caleul direct des racines a. Mais, autant que je sache, aucune méthode de ce genre n'a encore été publiée.

Quant aux a, il me restait toujours à essayer de calculer directement les racines de ¢(s) o, autrement dit de déterminer les valeurs de ¢

" : . , I .\ "y réelles ou imaginaires qui donnent E + ti) =o. Toutefois cette entre-

prise me sembla inutile parce que je doutais que la formule approximative qu'il faudrait appliquer donnät des développements assez convergents pour les calculs dont il s'agit ici. Néanmoins l'automne dernier je me suis décidé à faire cet essai, et j'ai été frappé de la facilité avec laquelle il a réussi. Certainement la détermination d'une racine « demande bien des efforts, mais théoriquement il n'y a pas de difficulté et la méthode permet

Sc E

294 J.-P. Gram.

pour ainsi dire de caleuler autant de racines qu'on le veut, de facon à rendre possible le caleul de £(s) pour toute valeur de s, pourvu que ce calcul soit pratiquement exigible.

En partant de la définition

n tes 5 n GS) Lin | Z«— it : 1

n-: I "EO $ wn la partie réelle de s étant supposée > o, et en caleulant la somme Ln n

au moyen de la formule générale de sommation, on obtient la formule

connue: = nl—: I 8 = Le A 1) An or e B, n^ 15) 1 nen 2 + Io s(s + ı)(s + 2) er Au 2 se 923944 E D,, D,,... représentant les nombres de Bersouruı. Cette formule est :

généralement semiconvergente, et donne pour s réelle une exactitude d'autant plus grande que n est supposé plus grand. Par exemple n = 20 |

(ai DIE donne (2) correctement avec plus de 30 décimales.

Mais comment se comporte cette formule pour des valeurs complexes 1 de s?

En léerivant sous la forme

P ile c oin m ] &(s) ln n FRE on (B + À) |,

on voit qu'il s'agit en premier lieu d'estimer la grandeur du reste A,

s 8 2 s Ys ya ) Bo, SEPT pe TE RSR EE

3 94... a Sec dion MC OT 5 Considérons séparément les facteurs

ips re ee) A EPS ERU

1 3.4:n! : 57.6."

JC. ,

dont l'introduction permet d'écrire:

R— A, Bit 4,440, +4, AL AjB + i:

Note sur les zéros de la fonction £(s) de Riemann. 295

et posons: s r J- yi. Alors on obtient:

1 y+ (+25) iver +4 0 A, = - \

(29 + ı)(2u + 2)n*

I] est évident qu'on pourra toujours choisir pour n un nombre si grand que les premiers A auront leurs parties réelles comme leurs parties imaginaires égales à des fractions propres, et que les produits successifs des mémes A formeront alors une série décroissante.

La propriété caractéristique des séries semiconvergentes subsiste done pour la série R et par conséquent aussi pour la série qui représente ¢(s).

Aer, I 4 Dans le eas actuel il s'agit de calculer la valeur de e U).

Dou = m on:

(e + :) 4v* Avli y ue mw irc ALES

: (2v + 1)(2y + 2)n? ^ d'où, en posant PI Ta:

yore (T 4) 4ti

1 PALM (E19) = 84 4, = TH oa TR pelo) IH A; er ea y

La formule définitive sera alors:

1 (cos {log n i sin t log n) n? (cost log n i sin f log n)

"2p =

(2) e(t) En x E cus a Le I ie, + A,B, + A,4,B +. | = C(t) + iS(t),

en désignant respectivement par C(/) et S(t) la partie réelle et la partie

imaginaire.

296 J.-P. Gram.

Pour calculer au moyen de (2) Ske + ti) avec au moins 7 décimales

correctes, il suffit de prendre » 20, quand ¢ ne surpasse pas 50. Afin d'appliquer cette formule au calcul des racines 4, on commence par dresser

à : I : v c une petite table des valeurs successives de e + ti), pour voir s'il y aura

des valeurs de £ qui semblent pouvoir annuler simultanément C(t) et S(t). Ayant trouvé ainsi des limites assez vagues, on a en premier lieu à cal- euler pour quelques valeurs intermédiaires telles qu'on puisse obtenir par interpolation linéaire une approximation meilleure à la racine cherchée. En se servant des tables logarithmiques à 5 décimales on peut obtenir au moins 4 décimales correctes de a. Et si l'on avait trouvé qu'une « est située entre deux valeurs /, et /, ne différant que par ro *, un calcul réitéré avec 7 décimales donnerait les deux chiffres suivants presque exacte- ment, à moins que l'accumulation des fautes dans les derniers chiffres ne s'y opposät. Quant aux valeurs maxima de C(/) et de S(t) elles ne s'élèvent qu'à peu d'unités. On trouve par ex.:

e + 14.1 347i) = + 0.0000033 0.00001997

I : | dt + 14.1348i) = 0.0000092 + 0.0000587i,

4

et si l'on pose a, = 14.1347 +%k. 10 *, on trouve par interpolation:

= 9.204 9 ae = 10,253.

De ces deux valeurs de la correction, 4, est la meilleure; un calcul fait avee 8 décimales m'a donné a, = 14.1347251; mais le dernier chiffre est douteux.

Comme on le voit, la détermination d'une raeine exige certainement bien des ealeuls, mais grâce à l’aide qu'a bien voulu me prêter M. H. 5. NiELSEN pour le caleul final, je suis parvenu à déterminer les 10 premières

racines de l'équation £(/) o, dont voici les valeurs en 8 chiffres:

H

Note sur les zéros de la fonction f(s) de Riemann. 291

a) 14.134725 da 21.022040 25010880

a, 30.424878

Qs 32.935057

Gq —— 37.580170 a; = 40.918720 Gy) —74/915 270

Le dernier chiffre seulement est un peu:incertain; du reste la déter- mination double au moyen de C(t) et de S(t) donne une bonne preuve du caleul. Les racines trouvées sont toutes celles qui sont inférieures a 50;

les plus proches seront d'environ les valeurs suivantes: = 52.8,0,, 56.4 , My = 59:4 , ay 61.0, a, = 65.0.

Elles fournissent un contrôle au caleul des coefficients de log £(f) donnés plus haut. Car on trouve respectivement:

10 Za," = 15876950 La, = 158776934344,

10 ac

zur 7902 Bao 5 Age 10 o6

Da = 39'4647"16, Lat = 39'4657"6,

d'où l'on peut inférer que les coefficients de log £(/) donnés plus haut sont corrects aux deux derniers chiffres prés.

On peut conclure de notre calcul que les quinze premières racines de E(t) = o sont réelles, sans quoi, leurs parties imaginaires seraient trés in- signifiantes. Que ces racines sont véritablement réelles, c'est ce que nous prouverons ci-dessous. On ne voit pas de raison pour que les racines

. . v ca e^

suivantes se comporterment autrement. En plus des renseignements que le

Acta mathematica. 27. Imprime le 12 janvier 1905. 38

908 J.-P. Gram.

caleul achevé m'a fournis sur la variation de la fonction «(+ ti), il rend aussi possible le caleul de log &(f) pour # < 50 au moyen de la série donnée plus haut et des valeurs trouvées pour les premières racines. Enfin la connaissance de ces racines donne le moyen d'aborder l'étude des termes périodiques dans les formules analytiques exprimant des fonctions des nombres premiers.

Mais le résultat le plus intéressant qu'ait donné ce calcul consiste en ce quil révèle Virrégularité qui se trouve dans la série des a. Il est très probable que ces racines sont liées intimement aux nombres premiers. La recherche de cette dépendance, c'est-à-dire de la manière dont une 4 donnée est exprimée au moyen des nombres premiers, sera l'objet d'études ultérieures.

A côté des valeurs des 4, mon calcul m'a fournis des renseignements sur un autre point digne d'intérêt. C'est qu'il se trouve aussi des valeurs réelles de ¢ qui font annuler soit la partie réelle soit la partie imaginaire

de de +ti), mais différentes des 4 qui font annuler simultanément les

deux parties.

Posons

(3) eia) = C(t) + iS(t) = me,

m étant le module pris avec un signe convenable, C(t) et S(t) des fonctions réelles de ¢. Pour avoir simultanément C o et S o, il faut que m =o. En outre C o quand cosg o, S o quand sine o. Il n'est pas difficile d'exprimer ¢ en fonction de f.

L/équation fonctionelle de Riemann

$ 1—s I & » * S -— L = z ’T(2)&o)= = FAI } ea —s) 2) > 2 peut s écrire: 2 1—s 8 TS 7 2 \ ¢(1 —s) = 275008 = F's) €(s).

Done:

7S qs (4) 221-2008 JS), 2

Note sur les zéros de lu fonction f(s) de Riemann. 299

et pour s - + ti:

c(2—«) i E a T Lc (5) ; = er 2* Tz ?. „cos (5 + ji) rc "E. qx) SAVE :

Pour trouver @ on n'a done qu'à chercher le logarithme du second

Tm E 2 u) r( E ui) Wee, I 2 / ' I A ;

T (;—«)

membre, ce qui donne:

; : I 29i = ti log 2z + = log + -log 2 "i2 2 cos | - - 4&4 ir 2 )

Mais

I - = pie = Ed ti MU Ej E poc ati log ( 3) ne 2 c2 dog Br BU AOE ur rog ENS "hem d j -~+y—ti 2 ud * + > I t = iaretg 2t +i bd ‘log (1 +!) aretg 1 1 y His Cr y t i Lim | tlog(@ + 1) X arcte jq 9. = oe ce,

Ainsi on aura:

T (6) 29 = —tlog 27 LL iem +.

300 J.-P. Gram.

La quantité désignée par v peut être calculée approximativement au

moyen de la formule générale de sommation:

Lf») = ff(»)d» —2(f(e) flo)

B, Y "{ A) B, "n LLL wc Co A ee ken) er: (o)) +... Mais . t 1) t t 4 D? us dy (o + = | arctg Mites + 5 log( À + (o + ;) IR egt Dr xp, xul 5 aretg 2? = log ( + ‘) s f(e),f'(o),f" (e) ... sannuleront pour © = co; les autres termes con-

tenant « se réduisent done à:

t log + 1) (o 4 3) arctg ——— i leg (^ EJ (o + jJ)

OE dont la limite pour © co sera égale à f. Alors on obtient ensuite: m 1 2 1 sl 1 B, t t a RE See pane 4 4 et l 2 I ne, 7 I t (7) —29(t)=- log (v + :) ((1 + log 27) + arctg e”" - —————, 2 4 | 4 12 (e + = 4 en négligeant les termes d'ordres inférieures à On voit que g(t) = e(—1),e(o) —0. Du reste la petite table

suivante donne les meilleurs renseignements sur la variation de c(/):

Note sur les zéros de la fonction €(s) de Riemann. 301

10 e(t) = 0.000 5 + 3.460 10 + 3.067 15 + 17365 20 1.187 25 par SEN) 30 8.058 35 12.164 40 16.628 45 21.405 50 26.461 55 N} age 706 60 37.300

Pour des valeurs de ¢ pas trop petites, ce sont les premiers termes de (7) qui en premier lieu font déterminer la grandeur de g(t). En se > : A N l : bornant à ces termes et en substituant log £ à - log (e 3e s on obtient approximativement:

T

2@(t) t log t t(1 + log am aes

ou bien

AU t t ne (8) £0 © (log —1)—;

T 27 8?

k I l’erreur commise étant de l'ordre ze

y

Cela suffit pour déterminer les racines propres de C(/) o et de S(f) o. En rappellant que

e + ti) = C(t) + iS(t) = me, on voit que C(t) o comporte cos ¢(t) o, c'est a dire:

ÉD Ru + e(t) = 5 ,

302 J.-P. Gram. tandisque S(t) o exige que + g(t) = nz,

n étant un nombre entier positif ou négatif ou bien zéro. Si l'on désigne par # les racines de C(t) = o, par 7 celles de S(t) o, et qui sont différentes des 4, on aura done, avec une grande approximation,

pour les racines positives:

g g I 2n +I i pe eer) ee eee 0 le) à i ii I (10) (log P i) —= —N. 20 ET 8

Considérons particulièrement les 7; alors on trouve:

n= 3.5 pour & I, n= 96 » m-——I, Ya. Lo) 3», no, Jya7 23.2 N—=I.

Les 7 suivantes correspondent aux nombres successifs n 2, 3, 4 ete. On voit par que le nombre des racines 7 qui sont inférieures à une limite donnée N et plus grandes que ro sera exprimé à peu prés par le plus grand nombre entier contenu dans l'expression:

N N 7

d

Toutes les racines 7 ainsi que les # seront évidemment réelles. Rappelons que M. v. Maweorpr a démontré que le nombre des racines a dont la partie réelle ne surpasse pas N est représenté par l'expression

ZT

CAN 5 = (log 1) + "big

ou

[D]

< 0.34 (log N) + 1.34 log N+ 1.33; il suit de la que les 7 et les a (ou les parties réelles de celles-ci) se suivent de très prés. Pour les quinze premières 4 il arrive que toutes les a sont séparées par les valeurs des 7, mais non par les valeurs des #. Il va sans dire que les A

et les 7 se suivent alternativement,

Note sur les zéros de la fonction €(s) de Riemann. 303

Aprés avoir ainsi trouvé toutes les valeurs de / qui annulent une des fonctions C(t) et S(/) seulement, il est clair que toute autre valeur de ¢ qui fait annuler ou C(f) ou S(t) doit annuler m et sera done une racine a qui donne aussi bien C(a) o que S(a)— 9. Notre calcul prouve sans contredit qu'il y à des valeurs de ¢ réelles différentes des ; et qui font changer le signe de S(f). Ces valeurs font done annuler S(t) et seront des racines véritables de $(/)— o. Il est done certain que les premieres 4 sont réelles.

De l'identité

-- iS = e'*(C iS) on obtient par différentiation par rapport à ¢: (r1) C' + iS’ = e *(C' iS’) + 2ig' (C iS)e"*.

Quand C= S— 0, on aura done:

C' (a) + iS' (a) = e"* (C' (a) iS'(a)), d'où: S'(a) (12) O(a) e, formule qui m'a fourni un moyen de contróle sur mon calcul. Quand C— 0, SZo, e"* r, on trouve d'après (11): (13) C'(B) = e'(B) sp),

tandisque S 0, CZo, e*? 1 donne:

(14) S'(r) = ¢'(7)C(7).

Quand ¢>7, g(t) est toujours négatif, on a done pour les racines correspondantes le théoréme suivant:

C'(B) a toujours le méme signe que S(B); S'(y) a le signe opposé à celui de C(r).

Si done C(r) conserve le méme signe pour deux valeurs consécutives de 7, savoir 7, et 7,4,, S'(r,,,) aura elle-même le méme signe que S'(r). Mais comme S(ry,) = S(r,,,) o, il faut done que S(£) ait passé par la valeur zéro

304 J.-P. Gram.

un nombre impair de fois dans cet intervalle. Autrement dit il se trou- vera alors un nombre impair de racines réelles 4 entre 7, et 7,,,; il y en aura done au moins une comprise dans ces limites.

Ce théorème peut rendre de bons services dans la recherche numérique. Pour l'utiliser aussi dans la théorie, il faudrait d'abord trouver une méthode pour déterminer le signe de C(7) sans caleul numérique, mais pour le moment cela parait assez difficile. Pour les 7 dans l'intervalle de 10 à 65, C(r) est toujours positif. Cela tient probablement à ce fait que C(f) dans les plus grandes parties du dit intervalle est positif. Sans doute la raison

n 1

en est que le premier terme de la somme In 1

* cos (flog n), savoir l'unité

positive, produit un surplus en faveur des termes positifs. Si cela est juste, on peut inlérer que l'équilibre ne s'établira que peu à peu, de sorte que la méme règle sur la répartition des a par rapport aux 7 se maintiendra

aussi pour les 4 suivantes les plus rapprochées de 4.

305

SUR UNE FORMULE SOMMATOIRE GENERALE

PAR

ERNST LINDELÓF

à HELSINGFORS.

1. Dans son Mémoire: Solution de quelques problèmes à l'aide d'inté- grales définies, daté de 1823, ABez a établi la formule suivante’:

2

(1) XZe(z) = f e(z)dx —7 ¢(a) + [et Bey nre) A

2i eint 1 0

Zoœ(x) désigne »l'intégrale finie» de la fonction g(a), c'est à dire la solution de l'équation fonctionnelle: fir + 1) f(x) g(x). Après y être arrivé, ABEL continue en ces termes: »Cette expression de l'intéerale finie d'une fonction quelconque me parait trés remarquable, et je ne crois pas quelle ait été trouvée auparavant.» En fait, l'expression. en question avait déjà été trouvée par Pana en 1820”.

En 1825 Apert est revenu sur la formule (1) et en a donné une nouvelle démonstration, dans un Mémoire intitulé: L'intégrale finie X"¢(a) exprimée par une intégrale définie simple?. Mais cette démonstration n'in- dique pas, non plus que la première, les conditions dans lesquelles est applicable la formule dont il sagit.

Il est assez curieux que le remarquable résultat découvert par PrawA et AnrL ait attendre une démonstration rigoureuse jusqu'en 1889, date

* Oeuvres complètes d'Abel (édition Synow-Lre), t. I, p. 23.

* Voir ibid., t. II, p. 29o. Tod (lun. 35:

Acta mathematica. 27. Imprimé le 13 janvier 1909. 39

306 Ernst Lindelof.

à laquelle a paru le Mémoire de Kronecker: Demerkungen über die Dar- stellung von Reihen durch Integrale!, la formule (1) se trouve enfin rat- tachée à la théorie des résidus de Caucny qui en constitue l'origine naturelle. Plus tard M. J. PrrEnsEN" a fait connaitre quelques applications intéressantes de cette méme formule.

Dans un Mémoire, intitulé: Quelques applications d'une formule som- matoire générale, qui sera inséré dans le tome XXXI des Acta societatis scien- tiarum Fennice, nous avons développé quelques applications nouvelles de la formule (1), à laquelle nous avions d'ailleurs été conduit indépendamment des travaux mentionnés ei-dessus. Sur l'invitation de M. Mrrraa-Lrrrrgn, nous indiquerons brievement ici quelques-uns des résultats auxquels nous sommes arrivós, renvoyant pour les démonstrations et pour les développe- ments ultérieurs au Mémoire cité.

2. Parmi les applications que comporte la formule (1), il y en a une qui nous parait particulièrement intéressante et qui concerne le prolongement analvtique des séries de TaxLor

F(a) = 2 e(n)a", 0

¢ est une fonction analytique de son argument. Posons «= re^, 2 c -- it pe", o(t+ it) = plz, t) x: ig(c, t), et ad- mettons relativement à la fonction ¢(z) les hypothèses suivantes:

1? e(z) est holomorphe pour toute valeur x telle que 77 0. le nombre positif = étant donné arbitrairement petit, on peut trouver

un autre nombre positif R tel que, pour —- « à ^, p 7 RB, on ait

e(z)| e.

Ces conditions supposées remplies, la lonetion. F(r) peut se mettre

sous la forme

I(x) - ,£(9) + H(x) + J(x),

! Journal de Crelle, t. 105, pp. 345—354.

? Vorlesungen über Funktionentheorie (Copenhague 1598).

4 i

Sur une formule somumatoire générale. 301

Hg) = 2 f (p(o t) sin log x) + q(o , £) cos (t log x)! at i) = 2. U , t) sin og x q(O , t) cos og x), AMI 0 J (x) = [elz)ardz, 7 0

et de ces expressions on peut tirer successivement les conclusions suivantes:

(a) La fonction H(x) est holomorphe pour 27 —0-2z,r70.

(b) La fonction J(x) reste holomorphe dans tout le plan, excepté l'ori- gine, à condition que le point x ne vienne pas traverser le segment 1... 0 du rayon d'argument 0 o, ni se confondre avec un point de ce segment.

(c) La fonction F(a) est holomorphe à l'intérieur du domaine T, formé du plan entier l'on aura tracé la coupure + Y... + eo suivant l'axe réel. Ce résultat avait déjà été établi par M. Le Roy’, mais par une voie beau- coup moins directe.

(d) La fonction F(x) tend vers zéro lorsque le point x tend vers l'infini avec un argument déterminé, en restant intérieur au domaine T.

(e) La différence entre une branche quelconque de la fonction Fi x vet sa branche principale (celle dont il est question dans le théorème (c)) peut s'exprimer par la somme d'un nombre fini de termes dont chacun est un multiple entier, positif ou négatif, d'une branche de la fonction J(x). Les singularités de (x) sont done toutes comprises parmi celles de J(x).

Nous allons citer encore un théorème assez général et comportant plusieurs applications intéressantes, dont nous avons développé quelques- unes dans notre Mémoire.

Supposons vérifiées les hypothèses suivantes:

e(z) est holomorphe pour toute valeur 2 telle que 70;

quelque grand que soit l'angle d, on peut trouver un nombre positif I tel que e(z) soit holomorphe pour d & ds, p R (sauf peut-être à l'infini);

! Sur les séries divergentes et les fonctions définies par un développement de Taylor (Annales de la Faculté des Sciences de Toulouse, Série, Tome LI, 1900).

308 Ernst Lindelóf. quelque grand que soit d, et quelque petit que soit £, on a le(z)| <<? pour d 9 4,

dés que p dépassera une certaine limite.

Dans ces conditions, on peut affirmer que la fonction F(x) ne peut ad- mettre d'autres points singuliers que 0, ı et co (le point o étant en général point singulier pour toute branche de F(x) autre que la branche principale).

3. Nous dirons en second lieu quelques mots sur l'application de la formule (1) à la fonction ¢(s) de Riemann. Comme conséquence immédiate, cette formule entraine l'égalité

dt

" 2 32. nent. hdi a. + a +) "sin (sarctg t) 34»

I I

CE

2 SUMI

et par une petite modification, on en déduit

o

| >. CNE | P + r sin (s arcte 2t) -

Sa

[E

dt mE 0 Ces expressions définissent la fonction ¢(s) dans tout le plan et en met- tent en évidence plusieurs propriétés intéressantes. Par une autre modification de la formule (1)

, on arrive a l'égalité

E

; SATA "dt &(s) L— ROS bs) | pine sag

d'où résulte immédiatement le théorème fondamental de RIEMANN suivant lequel l'expression

(2) y(s) =r"r(‘) €(s)

ne change pas de valeur lorsqu'on y substitue 1—s à s.

Nous insisterons un peu plus sur l'égalité

I I ni-:

++

2n* $—I

Hs) TR Lec

P '

oF DE t\ dt + 2n | (1 + =) sin (sarete) my

(n 1}

Sur une formule sommatoire générale. 309 qui se déduit également de la formule (1). En développant le dernier

: : I terme suivant les puissances de -, on trouve n

k I I I nis m (3) SM er = r— + +ZT, +, 2 a I) 2n S I 1 . avec m Bests > Ts Ls 2y 2) I T,— hr 2 + À D 2y I.2...(2y— 1) hij:

ème

D, désignant, comme d'ordinaire, le v^"* nombre de Berxovrut. On voit que cette dernière expression de (s) est précisément celle que fournit la formule sommatoire d'Eurrm, et le reste R, peut done se présenter p. ex.

sous la forme

a:

| es __s(s + 0)... (s s 2k + 1) ieee

ESKG-3 dz ;

n

Py...(t) désignant la fonction périodique à la période 1 qui, pour o 7 1, se confond avec le polynôme de BrnwNoULL::

ipa) epa pst). p,

2k--2

r(4) > „2k—2 Coprs Bat ee: En tenant compte des propriétés bien connues de ce polynóme, et en posant s r -- iy, on peut tirer de l'expression ci-dessus, pour le module du reste R,, la limite supérieure suivante: } I I Rp es-EOEERDI————EMES

(4) | «| [s+ b+ Dac az mised

La formule (3) est intéressante sous plusieurs rapports, et surtout parce quelle fournit le seul moyen vraiment pratique pour le calcul numérique des valeurs de la fonction £(s). En particulier, on peut s'en servir pour chercher les zéros de €(s) qui sont compris sur la droite D

I é ! -, et a cet effet on

paralléle à laxe imaginaire et passant par le point s =

) peut profiter de la remarque trés simple que voici:

Du théorème de RIEMANN, on peut conclure que la fonction y(s), dé- finie par l'expression. (2), prend des valeurs réelles sur la droite D. Pour

310 Ernst Lindelôf,

un point queleonque s de cette droite, le reste suivant le module 27 de la quantité

E]

= S Q-—anz?-F arg P(*) + arg ¢(s)

f

est done égal à o ou à 7, suivant que y(s) est positif ou négatif. Comme 7/5) ne change évidemment de signe qu'en s’annulant, et comme cette fonction, d'autre part, présente sur la droite en question précisément les mêmes Zéros que ¢(s), on voit dès lors que, pour séparer les zéros de la fonction ¢(s) compris sur un segment donné de la droite D, on n'aura

qu'à calculer, avec une erreur moindre que =, la valeur de la quantité 9

pour une suite de points suffisamment rapprochés de ce segment.

Nous nous permettrons de publier ici les résultats numériques ! que nous avait fournis un caleul de quelques jours entrepris au commencement de l'année, résultats qui sont certes beaucoup moins précis que ceux qu'a fait connaître dernièrement M., Gram’, mais qui suffisent cependant pour illustrer la méthode que nous venons d'esquisser.

Dans le tableau qui suit, &(y) et x(y) désignent respectivement les ; > . . . O4 I . zs parties réelle et imaginaire de la quantité ge + iv), et w désigne le reste

suivant le module 27 (converti en degrés) de la valeur approchée qu'a fournie notre caleul pour la quantité 2. Les valeurs de £(y) et de y(y) ont été calculées à l'aide de la formule (3), en y faisant m= 10, k 1 et

en négligeant le reste.

' Nous avions communiqué ces résultats à M. MrrrAG-LEFFLER dans une lettre

datée du 22 janvier 1902. ? Note sur les xéros de la fonction Es) de Riemann (présentée à l'Académie des

Sciences de Copenhague le 7 février 1902; réimprimée ci-dessus, p. 289). I E / '

nV n4

Sur une formule sommatoire générale. 311

y ey) zn) 2 y (y) 7(y) 2 12 1.016 0.744 180? 1 32 0,86 0,20 180 13 0.444 0,656 180° 3’ 34 0, 52 1.62 0?.2 14 0.021 0,104 179° 19' 36 2.35 17,19 + 0?.4 14.25 0.012 0.092 o? 47’ 38 0.47 0,56 177 15 0.148 0.706 1’ 40 0.83 - 1.03 181° 18 22,33% 0,187 0972 2 1.02 0.42 2 20 0.427 1.062 dol 44 0.05 117.37 182°.3 22 0.718 0.665 X70 IG 46 3.29 1.46 179°. 24 0.958 0.585 180? o' 47 0.24 1.95 177°.6 26 0.504 1. 344 o? 48 0.07 0.05 50 28 25712 0.679 o? 2' 49 0.65 0.31 8°. 30 0.12 0,598 (set 50 —— 0.16 0.42 186°,

A l'aide de l'inégalité (4), on s'assure facilement que la valeur exacte de la quantité désignée par 2, pour l'un quelconque des arguments y in- diqués dans le tableau (excepté y 48), est bien égale à celle des quantités et 180? qui s'écarte le moins de la valeur calculée de w. Par suite, les chiffres qui précédent nous permettent d'énoncer ce résultat que le segment de la droite D qui correspond à l'intervalle 12—50 de l'ordonnée y, renferme certainement dix zéros de la fonction €(s) dont les ordonnées sont

respectivement comprises entre les limites:

I4—14.25, 20—22, 24—26, 30—32, 32—34, 36—38, 40—42, 42—44, 47—49, 49—50.

Les zéros une fois séparés, on pourra les caleuler avec telle approxi- mation qu'on désire, en prenant dans la formule (3) l'entier » suffisamment grand, et en choisissant convenablement l'entier 4.

4 M

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313

SUR LES PERIODES DES INTEGRALES ABELIENNES ET SUR UN NOUVEAU PROBLEME TRES GENERAL

PAR

EMILE BOREL

À PARIS.

1. Beaucoup de problémes d'Analyse peuvent ¢tre ramenós au pro- bléme de la détermination des relations linéaires à coefficients entiers qui peuvent exister entre des nombres transcendants; par exemple entre les périodes de certaines intégrales elliptiques ou abéliennes. C’est ainsi que M. PaAINLEVÉ a ramené plusieurs problèmes de la théorie des équations différentielles au suivant: reconnaitre si une certaine intégrale abélienne n'a que deux périodes.'

Je ne prétends pas indiquer ici une solution à cette difficile question,

qui restera sans doute longtemps eneore au dessus des movens de l'analyse;

je voudrais seulement chercher à attirer l'attention des géomètres sur quel-

ques réflexions simples qui sont peut étre de nature à suggérer une méthode nouvelle pour aborder toute une classe de problémes comprenant celui-ci comme cas trés particulier.

2. Faisons d'abord quelques remarques générales. Il est évidemment nécessaire que les coefficients constants dont dépendent les périodes con- sidérées soient définis d'une manière précise et non pas connus seulement avee quelque approximation. Or, les seuls nombres connus primitivement d'une manière précise sont les nombres entiers; par une infinité de pro- cédés de nature algébrique ou transcendante, on peut, à l'aide des nombres

* Voir par exemple ses Leçons de Stockholm.

Acta mathematica. 27. Imprime le 13 janvier 1903. 40

314 Emile Borel.

entiers, définir une infinité d'autres nombres, qui seront, eux aussi, connus

' Nous supposerons que l'on a fait un choix entre

d'une maniére précise. ces divers procédés, c'est à dire que l'on en a conservé un nombre limité à l'exclusion des autres. De plus, nous supposerons que l'on a choisi un nombre entier N auquel on supposera inférieurs tous les nombres entiers introduits dans les caleuls, et tel de plus que le nombre des opérations d'une nature queleonque que l'on suppose effectuées sur ces nombres entiers, soit inférieur à N. Par exemple, si l'on veut introduire un nombre algé- brique, les coefficients et le degré de l'équation qui le définit, seront in-

férieurs à N, ete.

3. N est clair que l'on définit ainsi un nombre limité de nombres; avec ces nombres choisis comme coefficients, on peut former un nombre limité d'intéerales elliptiques de première espèce

| ar Sn eee va,z* + 4a, a! + 6a,2* + 4a,v + a, :

D

et chaeune de ces intégrales a seulement deux périodes principales, c'est à dire périodes primitives de module minimum.* Supposons qu entre plusieurs de ces périodes convenablement choisies, @,, @,,...,

IAN

ait des relations linéaires à coefficients entiers de la forme: (1) mic, + m,o, + mo, +... + m,o, o.

Nous pouvons toujours supposer que, parmi les relations linéaires

figurent effectivement c, , @,, ..., €, la relation (1) est celle pour laquelle

la somme

A=m+m+...+m a la plus petite valeur. Il y aura ainsi au plus autant de valeurs pour A quil y a de manières d’associer les périodes q à q, q étant arbitraire.

' Par exemple, on peut définir les nombres e et x par les relations

1 e bel ss | dz _ tz pa à VI - © 4 zo

Nous donnons ces exemples simplement à titre d'indication.

* Voir, par exemple, JonpAN, Cours d'Analyse, 2"" édition, tome IT, p. 338.

Sur les périodes des iutégrales et sur un nouveau probléme. 315

Dès lors il est clair, que le nombre N étant donné il y a un nombre limité de valeurs pour A; nous désignerons la plus grande d'entre elles par ¢(.N); on aura ainsi

(2) A < e(N).

Si la fonction e(N) était connue, le probléme qui consiste à reconnaitre sil peut exister une relation telle que (1) entre des périodes c, , e, , ..., €», se trouverait décomposé en un nombre /imifé de problèmes plus simples: reconnaitre si la relation (1) est vérifiée, les nombres entiers m,, m,, ..., m,

; e, étant définis par des conditions

étant donnés, et les nombres w NDS

NL

transcendantes.

4. Si, en caleulant avec approximation le premier membre de la relation (1) on trouve que sa valeur est sürement différente de zéro, on est certain que la relation. (1) n'a pas lieu; il n'y a doute que si l'on trouve une valeur de plus en plus voisine de zéro à mesure que l'on pousse plus loin l'approximation.

Il est bien certam que, si la quantité

(3) mao, +... + mo,

est différente de zéro, on s'en aperceyra sürement au bout d'un nombre limité d'opérations; mais ce nombre limité ne peut pas étre fixé d'avance.

Voiei ce que l'on peut dire à ce sujet; considérons toujours les quantités ©, en nombre limité, que nous avons définies, et choisissons de toutes les manières possibles les entiers positifs ou négatifs m,, tels que A soit inférieur à e(N),; nous définissons ainsi un nombre limité de quantités (3); si nous désignons par ¢(.V) le module de la plus petite

d'entre elles, en excluant celles qui sont nulles, on aura sürement

ro, +... + mo > ¢(N)

dans le cas la relation (1) n'est pas satisfaite. Done la connaissance des deux fonctions e(N) et G(N) permettrait de résoudre surement le pro- bleme qui nous occupe, par un nombre limité d'opérations, fixé d'avance.

5. Je ne suis malheureusement pas en état de proposer une méthode qui permette d'obtenir ces deux fonctions; de sorte que les remarques

précédentes substituent simplement à un probléme très difficile un autre

316 Emile Borel.

probleme qui ne parait pas moins difficile. Mais ce nouveau probléme me parait présenter un trés grand intérêt en lui même et avoir une portée trés générale; c'est ce que je voudrais indiquer ici très brièvement, en omettant les généralisations pour ainsi dire illimitées que l'on pourrait

ajouter aux considérations. précédentes.

6. Lorsque lon définit un nombre entier determine au moyen de nombres entiers en nombre fini et d'opérations arithmétiques, il est toujours possible de fixer d'avance une limite supérieure du nombre défini en fone- tion de ceux qui servent à le définir; on peut exprimer ce fait en disant que la puissance des opérations arithmétiques est connue et limitée.

Il en est de méme pour certains procédés algébriques de nature bien plus compliquée; par exemple si un nombre entier est défini comme étant le quotient incomplet de rang déterminé du développement en fraction continue d'un nombre algébrique donné, on sait limiter ce nombre au moyen des données; à savoir: les coefficients de l'équation qui définit le nombre algébrique, le degré de cette équation et le rang du quotient incomplet.

Ceci peut être étendu, comme je lai montré, au cas on l'on adjoint le nombre e au domaine de rationalité.”

Dans ees divers cas, il est d'ailleurs évident que l'on doit toujours s'arranger pour définir un nombre unique ou tout au moins des nombres en nombre limité; peu importe, d'ailleurs, le procédé plus ou moins arti- ficiel par lequel cette limitation est obtenue.

Le principe général sur lequel je voudrais attirer l'attention et qui est évident d'après les considérations précédentes, c'est que les divers pro- eédés transeendants par lesquels on peut définir des nombres entiers ont aussi une puissance limitée; c'est ainsi que lon peut traduire le fait de existence de la fonction e(N); il faudrait déterminer cette fonction pour limiter effectivement cette puissance; c'est le probléme que je tenais a signaler à cause de son caractère très général et de l'importance qu'il me parait avoir au point de vue des principes.

Paris, janvier 1902.

' Comptes rendus, t. CXXVIII, p. 596 (6 mars 1899).

DÉTERMINATION DES ÉQUATIONS RÉSOLUBLES ALGEBRIQUEMENT ' PAR

IVAR BENDIXSON

à STOCKHOLM.

Le but du travail est de montrer que l'on peut parvenir à la dé- termination des conditions nécessaires et suffisantes, pour qu'une équation algébrique soit résoluble par radicaux, sans avoir recours à la théorie des substitutions, introduite dans l'Aleébre par Garors. On peut en effet dé- terminer les dites conditions par une extension trés facile à effectuer des considérations employées par ABEL dans ses deux Mémoires: Mémoire sur une classe particuliére d'équations résolubles algébriquement et Sur la résolution algébrique des équations.

Nous étudierons à cette fin les équations telles que chaque racine puisse s'exprimer en fonction rationnelle de l'une d'entre elles, chaque équa- tion pouvant en effet étre róduite à une telle équation. Par une fonction rationnelle de x, nous entendons toujours ici une fonction formée par de seules opérations arithmétiques de x et des quantités R’,..., définissant le domaine de rationalité donné.

Soit

(1) F(x) =o

une telle équation, irréductible dans le domaine de rationalité donné. Ses racines peuvent alors s'écrire

ie Ti , Ox, aai D

" . —1 A dau Tite is rm s

H H Vi tthe) FE Ew

2 n—1 P Wm 08, hy een 0* Fe

q—1 ! Ce mémoire est une reproduction d'un travail publié en suédois dans les Ofver- sigt af Kougl. Vetenskaps-Akademiens Fórhandlingar; 1891. 3, Stockholm,

dont un résumé a été publié dans les Annales de la Faculté de Toulouse, Tome 7.

Acta mathematica. 27. Imprimé le 13 janvier 1903,

318 Ivar Bendixson.

les fonctions @, désignant des fonctions rationnelles de x, et 6 satisfaisant en outre à

Do OMe

Dp 0" x, —X. (v—1,2,...)

Posons

"deg == ^ ow 9 a fon Ar 2i

f(x) = (x—v,yv—46,)...(r—0" x). D'après un théorème, démontré par Aser dans le premier des mémoires cités, les coefficients de f(x) peuvent alors s'exprimer en fonctions ration- nelles de la quantité

d (E, 2,) = (t— x, t— 02,). ..( 2 ge)

t désignant une constante arbitraire, et cette quantité d satisfait à une équation de degré q à coefficients rationnels

(2) E(x’) = [x dl, z,))e dl, 6,2,)]... [a dl, 0, ,2)] = o. L'équation (1) de degré gn est done réduite à une équation de degré q (3) F(x') =O;

qui est irréductible (ce que nous prouverons tout à l'heure), et à une équa-

tion. abélienne

dont les coefficients sont des fonctions rationnelles de lune des racines de l'équation F, o. Afin de prouver que l'équation (3) est irréductible, il suffit d'observer

que, si

[a’ P(t, 6,2.)][v P(t, 6,2)] .. [v d (6, 8,x:)], s <q, était une fonction rationnelle, on pourrait en conclure que d(t, 0,2) P(t, 06,2) ... (t, 06,2)

serait aussi une fonetion rationnelle dans le domaine de rationalité donné, et cette dernière fonction est un diviseur de Z(f) qui était supposée irré- duetible.

Si lon savait maintenant, que l'une des racines de I’, = o pouvait s'exprimer en fonetion rationnelle d'une autre de ses racines, celles-ei pour-

raient s'écrire

Détermination des équations résolubles algébriquement. 319 JP , In,—1 pr! I, Ax; 3r 5 $23 A Vi

Qi Ag ET LAS In (qi = qi,

a ! "Lis pt DES PRG ADM. PASA -

À est une fonction rationnelle telle que l'on ait A"z; —x;. On pourrait

alors, de la même manière que nous l'avons fait pour /'— 0, réduire 7 * , Q , F, =o à une équation de degré q,

fe eO. E Fa") = 0 et une équation abélienne du degré »,

f(x) = (a' —ay(z Ax)... (x A) =O

) dont les coefficients sont des fonctions rationnelles de l’une des racines de F,. Dans ce cas il existe done une fonction rationnelle 6, telle que P(t, 0,2) = Ad (t, 2,), ce qui nous donne

P(t, 0,0x,) = Ad (t, 0x

Mais / étant une quantité indéterminée les facteurs du membre gauche seront identiques à ceux du membre droit, ce qui fait voir qu'il existe un nombre entier « tel que l'on ait

(4) 0,8, = 6" 0,2. De l'autre côté, on voit que, si cette dernière équation a lieu, on en tire P(t, 0,0x,) = P(t, 0,2. ). Or l'équation. (1) étant irréductible on en conelut que d (t, 0,0 2,) = P(t, 0,0 x) 221,374

ee qui nous donne P(t, 0,0'x,) = P(t, 0%). 1:98;

330 Ivar Bendixson.

L'équation dt, 0,2,) = - - [ot (£, 6,24) + P(t, 0,02,) +... + P(t, 0,0""x,)],

nous prouve alors que d(f, 0,7,) est une fonction symétrique de

=i 2.3 xs sitas Otis

CD

c'est à dire est une fonction rationnelle de &(/, 7,). La condition néces- saire et suffisante pour que lune des racines de

Fs) puisse ¢tre exprimée en fonction rationnelle d'une autre de ces racines, c'est done qu'il existe un tel nombre 4 que l'on ait 0,0x, = 0* 0,2,.

Supposons maintenant que l'équation (4) soit satisfaite. On saura done que

d (t, 0,2,) == Ad (t, v) (ou Ar, =a) L'irréluctibilité de l'équation (1) nous donnera aussi

dit , 017) = p(t ) qi)

et en général

d (t, 019,) = Xt, m).

On en conclut que

d, Ova.) = dt a)

ou que ES ages k = nombre entier <n

ce qui est done encore une conséquence de l'équation (4). Envisageons maintenant l'équation (2). Si l'équation (4) a lieu, cette équation peut se réduire à une équation abélienne de degré n,

f(a’) = [x dit, ))x' Alt, 4,2,)]... [a dl, 0 7 2)] =0 dont les coefficients sont des fonctions rationnelles de = (t, aı)ltı x)... (4 A)

= [n dt, mf Pl, Aa]. pe, a] = d ta),

Détermination des équations résolubles algébriquement 321

laquelle expression est elle-méme racine d'une équation 7 n (5) F(x") = 0

de degré q, à coefficients rationnels. Les autres racines de l'équation (5) seront alors données par les fonc- tions ¢,(¢,, t, 0,2). La condition nécessaire, pour qu'une autre racine de l'équation (5) soit une fonction rationnelle p(z;) de xj', est done qu'il existe une fonction 4,7, telle que (5, 6, 0,2.) = nd (t , t, %), ce qui nous donne f(t, ‚Et, 0,07,) = pd, (t, , t, 02).

A l'aide de l'équation (4) on prouve aisément que

P(t, I t, 01.) I P(t, ) t, 2,)

d'où l'on conclut que 9, (t, ) 6 0,01.) = 9, (t, ) b, 6,2, ).

Or la quantité /, étant complètement indéterminée, il s'en suit que la fonction

d (t, 0,0%, ) sera égale à l'une des fonctions (Et, dm), D, la), 92% , (t, 0% 02). Soit, pour fixer les idées, (t, 0,0%) = P(t, 050,2). Le fait que / est une quantité indéterminée, met alors en évidence que

0,0%,

sera égal à l'une des quantités 047, , 0050,57, , ..., 0 050,2. On en conclut enfin, qu'il existe un nombre a, tel que

(6) 0,07, = 000,7.

Acta mathematica, 27, Imprimé le 14 janvier 1903, 41

c2 bo

Tvar Bendixson.

Mais de l'autre cóté on aura aussi 9,( , t, 0,0,2,) = n9 (t, 5, 0,0, = ud, (5, t , m dl, ,t, oe et cette équation nous conduit, par des considérations tout analogues à celles développées ci-dessus, à une relation

(6^) 0,0,2, = 0':01:0,2,.

Dans les équations (6) et (6’) nous avons done obtenu les conditions ne- cessaires, poe qu'une racine de l'équation (5) soit une fonction ration- nelle de x;

Afin de prouver que ces deux équations a en même temps les conditions suffisantes, pour que cela ait lieu, nous envisageons de nouveau la fonction d,(f, , t , 0,,).

Les équations (6) et (6°) conduisent évidemment à

d.h, t, 0,01) == y(t, TU 0: 070,2.) 3, = dil, 1, 07:0,%,) = d^ (t €, 02%).

On en conclut qu'on aura en général

P(t, 6, 0,0 2,) = Gh, t, 0,0779) (v—1,2,8,...)

ou que

d (t , €, 0,0 2,) = dif, t, dati). (v91,2, 8...) En appliquant le théorème déjà cité d'ABEL on sait alors que

d^ (f , 1, 03%) = R(P(E, 9),

R désignant une fonetion rationnelle. De la même manière on prouve aussi que

h^ , P 0,0,1,) x d^ , { , 0,7,),

Détermination des équations résolubles algébriquement. 325

ce qui nous donne Ret , 0,7,)) = R(q«( , 2)

4 ^

et en général

R(g(t, 6:2) = B(gt , a).

On en conclut que la fonction 1 dılt t, 0,0) = [R(L(t, m) + R(d(t, 0,7) +... + RYE, 097 2) "E

est une fonction symétrique de d(f,c,) , (t, x), ..., P(E, ON ,), c'est à dire une fonction rationnelle de d,(f,, £, x). e d... d. En continuant ainsi on parvient au théorème que voici:

Etant donnée une équation dont chaque racine peut s'erprimer en fonc- tion rationnelle 0,v, de l'une d'entre elles x,, si entre les fonctions 0,v, les relations suivantes ont lieu

0,2, = ^ 0,7,,

0,07, = 0^ 8^ 0,27, t 2 QP:

0,0,x, =i 2 231, a, D k

(7) 0 0r, pU ds

0.0.0, 0*0... 0 0, on gl p

04, u Su 0 : 6 À a 0, GU

l'équation donnée se réduit alors à une suite d'équations abéliennes, et elle est par conséquent résoluble par radicaux

Inversement, si l'équation donnée se réduit à une suite d'équations abé- liennes, ses racines sont nécessairement liées entre elles par un système d'équa- tions de la forme (7).

324 Ivar Bendixson.

Jusqu'ici nous n'avons employé que les considérations dont s'est servi ABEL dans le premier des Mémoires mentionnés, et l'on voit que l'on trouve par ces considérations seules, la classe la plus générale d'équations qui peuvent se réduire à une suite d'équations abéliennes.

Il nous reste à prouver que l'ensemble des équations (7) forme la con- dition nécessaire pour que l'équation (1) soit résoluble par radicaux.

Afin d'y parvenir, nous ferons usage des considérations du second Mé- moire cité d'ABEL.

Nous avons supposé de l'équation (1) qu elle soit résoluble algébrique- ment. Une de ses racines peut alors s'éerire

zx = e(R, ENTE Po);

ot R,..., E^ désignent les quantités qui définissent le domaine de ratio- nalité donné, et les quantités V, satisfont aux équations suivantes

yh —e(R, Jio R‘) I &— 9,(Bi,..., RB, V) 0,

V5 e, (N , NA Fe E. QUON s V1) = 0,

les c,,..., €,, désignant des fonctions rationnelles de R’, ..., R', et des fonetions entiéres rationnelles de V,,..., V, de degré p, 1,..., p,— 1. Je suppose ici, que l'on ait adjoint au domaine de rationalitó donné les quantités «&,, ..., e, qui satisfont à

atr 005: 12. 7.0.0, 200 0% (v71,2, 9)

que l'équation

y

ys p,(R, ERU HR, Vis Sr MS] V,_,) =0

soit irréductible dans le domaine de rationalité R’,..., R', Vy, ..., Via, et que les p, soient des nombres premiers.

En mettant w,V, en c au lieu de V,, on obtient une nouvelle racine,

q 9) ce qui nous donne

e (Fc RODA,

q—»

di; V.) s Bo" y Army, Kis eens Re ER

et en général

g(R Aa Big Viso Vua er Eu)

7

Détermination des équations résolubles algébriquement. 325

Observons que l'on a 0" x, —m-

et lormons maintenant

gi, x)= ((—2)t— 62), ...,((L—607 2) Ht, R&,..., &,V,,..., V,

.

nous supposons pour plus de simplicité, que V,_, soit réellement con- tenue en A.

En mettant c», ,V, , au lieu de V, , dans les équations ci-dessus, la fonction E, se change en V, et l'on obtient une racine

Ty = e(k, all V. ett) 0, Vin; Vj)

q de l'équation (1).

On aura alors

, ds DE T7 v p]; = D us COR eer EE on PE T Pl Gata Comme

ditum.) AC, IR. nse, Vy eee) Opa Va) est different de &(t, x,), il faut que x, soit une racine différente de tous

les #x,. Ecrivons donc

x, = 0,%,. En mettant NH RN. Lets SEAT hr y = I DT:

chaque fonction cyclique de y,,..., Yp, , est indépendante de V,_,. L'équation

(y 9, y —15)-..(y—9,.) = ©

sera done une équation abélienne dans le domaine de rationalité R’,..., £P, V,,..., V,, ee qui nous permet d'affirmer que

(8) y SER UR Set i B25),

À désignant une fonction rationnelle. Mais l'équation

Aid pt V ies Veo

y "ig est évidemment irréductible dans le domaine de rationalité A, ..., R', Vi, ..., V, ,, ce que l'on prouve aisément, en observant que V7* e, est

336 Ivar Bendixson.

irréductible dans ce domaine, et que p, est un nombre premier. L’&qua- tion (8), qui peut être écrite

d (t, 0,20.) Ale), Rcs te cca

a done pour conséquence

b(t, 6,08.) = Alpe, 01), BR, ..., RB, Vy, Federer)

De cette derniére relation on conclut enfin que lon a

0,0r, = 0"0,2,. Les développements de la page 320 nous permettent alors d'affirmer que 9( 0,2) Ad t, a),

À désignant une fonction rationnelle de R,...,R',t,x,. De l'équation

UE rx (y)

on conclut en outre que Js (y) et ainsi de suite, de sorte que l’on obtient

A (y,) S55

ce qui nous donne

e(t, Ot zy) TS P(t, a.)

ou que gor 04, k = nombre entier.

Mettons maintenant ©, ,V, , au lieu de V, , dans les expressions de ¢ et de H. La fonction V, , se change en y, ,, x, en x, et l'équation

1 F(t, Be, ..., B, V, es Vo, un iV e) Aig LO i ee se change en HE, Bi, nr cenis = AH, Rs a, BG y s dE y = Ad(t, x,) = dt, 0,x,)

Vea 0,3 Ke 1)

Détermination des équations résolubles algébriquement. 327 On aura de la méme maniére DU mL. OU a P, o; 0, V ons) HO RA a. x ALLIES b eua Pa; ©, UY o—1)] 12 = = A(t, x5) , = e(t, Or) et en général It, MR, "NP n. V, y.) Op E. oT, =) P(t, 01c,). Formons enfin la fonction í av . ! Pa—i—1 4. g,(t,, ,2,) [6 9(6, m 4, d, 4x, ]...[é D. (5, 007 2] OURS er Me) nous supposerons pour plus de simplicité, que la fonction V, , soit

réellement contenue dans Z4. On aura alors

dle Goes Rau, Elle vos le.)

Les fonctions d(6,, f, x,) et d,(£ , t, x,) n'étant alors pas identiques, il

s'en suit que x, est une racine différente de tous les

0'0ix,, a4, 2 désignant des nombres entiers.

Mettons LT, = 0, Ti

et envisageons une fonction cyclique des quantités

iovis din Ela, Res I, Vy 50 50 Ob g Veg), 9-09, 1,..- B, 3— t,

on sait qu'une telle fonction est une fonction rationnelle de R’, ..., R', V,,..., V; 4, ce qui fait voir que les quantites (^, t, 60;7,) sont les ra- eines d'une équation abélienne à coefficients rationnelles en 4, ..., R, r r

I Haare epic?’ q—3°

On aura done

(9) TRC ETT A) al CoS el Se AR)

# désignant une fonction rationnelle.

328 Ivar Bendixson.

r

Or chaque fonction H(¢, Rf’, .:., 8, V, ,-..,@ dans le domainet Rim. AO aV, rm E,

q—1»

V

,-1) étant irréductible

on conclut que la fonction

Ci

Pa 1

II at, By EB m o oh Vi Eee ur RM ee

est irréductible dans le domaine de rationalité R’,..., I, V,,..., V, ,. L'équation (9) est par conséquent satisfaite si l'on y remplace x, par l'une quelconque des racines Hin.

On aura alors d 6,0,02,) nda s to Er) SR cS Vale ae) U dd. D'une manière analogue on obtient Det OR) lane os Hec

Ces deux équations mettent en évidence que les équations (6) et (6^) ont lieu.

Les autres relations (7) se démontrent d'une manière analogue, et l'on peut enfin affirmer qu'elles constituent les conditions nécessaires et sufli- santes pour que (x) soit résoluble algébriquement.

Ces équations (7) sont évidemment identiques à celles que l'on obtient

par la méthode de (ALOIS.

329

SUR L'INTÉGRATION DES DIFFÉRENTIELLES BINÓMES

PAR

W. KAPTEYN

a UTRECHT.

En désignant par y une fonction algébrique de la variable x, définie par l'équation algébrique irréductible

g(x,y) EO

ABEL a démontré que, si l'intégrale [var est elle-méme une fonction algébrique de x, elle est exprimable par une fonction entière en y dont les coefficients sont des fonctions rationnelles de x. Dans les pages sui- vantes nous nous proposons de faire une application de ce théoréme re- marquable qui compte avee quelques autres théorémes de l'éminent mathé- matieien Norwégien, parmi les sources les plus fertiles du caleul intégral.

1. Supposons que l'équation g(x,y) =o se réduise à la forme (1) y! = F(a)

q étant un nombre entier et F(x) une fonction rationnelle de x; dans ce

cas le théorème cité nous apprend que, si l'intégrale f ydx est une fonction

algébrique, on aura

(2) fydx yf(x) + const.

f(x) représente une fonction rationnelle de x. Evidemment l'équation (2) ne sera pas remplie si l'on choisit pour F(x) la fonction rationnelle

Acla mathematica. 27. Imprimé le 22 janvier 1903. 42

330 W. Kapteyn.

la plus générale. Cherchons donc la forme la plus générale de F(x) qui s'accorde avec la condition (2). Pour y parvenir, différentions les équa-

6 : Dex o d os : tions (1) et (2) et eliminons =. De cette maniére on obtient

5 (: ef Fe) dF (a)

da {we (3) f Fe) ou EN I Id ; ;

Posons, dans cette équation pour f(x)" F{x) la fonction rationnelle la plus générale

f(zyF(z)- B(x —a,)"(x a,)”.. (0 a)"

B,4a,,4,,..,@ représentent des constantes arbitraires et a,, a,,.., a, des nombres entiers positifs ou négatifs. En substituant cette valeur dans l'équation (3) celle-ci se réduira à

qui fera connaître la forme la plus générale de f(x) s'accordant avee la forme adoptée pour f(z)'F(x). Cela posé, l'équation (3) donne la forme cherchée de la fonction (zc).

En effet, on aura

i=l

d 3 A; d EN Ai qa P(e) 2». er

qu

3 . ou, par intégration

i=l q i=l

Tq Y A

1e o( Er) II (r a), (al

C" désignant une constante arbitraire,

Sur l'intégration des différentielles binômes, 331 De cette discussion il résulte que si y satisfait à une équation de la forme (1) et si la fonction fyde est algébrique, y doit admettre la forme

i=l

Pl (4) Y = C = = H (Ga a;)^ (el II E

q4; représente un nombre entier. Cette condition nécessaire est aussi suffisante, car si y admet la forme

précédente, on aura i-l

(5) fydx —Cil@— a). i=1 2. D'après les considérations précédentes, pour savoir si l'intégrale fyde, ou y satisfait a une équation (1), est algébrique, on n’a qu’a exa- miner si y est réductible A la forme (4) ou non. C'est ce que nous allons faire pour l'expression binôme

(6) y=(@— a)"(B+ 7x +..+ Aa")?

en supposant que l'équation

(7) P+r%+..+k"=o

n'admet que des racines inégales alga, dk;

2? que « est une constante différente de ces racines;

3* que m et n sont des nombres entiers, dont le dernier est positif ;

4^ que p est un nombre fractionnaire, dont le dénominateur est le nombre entier g.

D'aprés ces suppositions on voit que l'expression (6) satisfait à une équation de la forme (1).

Comme les quantités a; dans la formule (4) sont toutes différentes, supposons qu'ils contiennent les racines de l'équation (7) et encore une Série 0,,:, 04,5, .., a, d'autres.

En identifiant maintenant la fonction (6) avec

T A, A, Ay Au A; c(; —a, T = a, T Paar: + z ur AE e z)

X (x a)" a,)* . (x a,)**(x a, y^" (2 a)"

332 W. Kapteyn.

il est évident que cette expression doit rester invariable quand on permute les racines 4,, 4,, .., a, de toutes les manières possibles. Il s'ensuit qu'on doit avoir

A, =A, =..=A,. Or, parce que

Brat... +d" = A(x ax 8,) . (x 4,

on aura

+—— +. £4 = “le (B+ rt b .. +72");

a, % a, E

par suite la forme précédente se réduira à

(6 r+ 20x +.. + mx"! An41 ju 1

B+ 7e +..+ Ar” © Ang RCE m

X (B -- yz 4- .. + Mm) ayy)" ..(z— a)".

Cette forme ne saurait étre identique avee la fonction (6) à moins que

4A, 1 4 p.

En effet, on voit d'abord que A, doit étre différent de zéro, parce que dans le cas contraire les deux membres de l'identité supposée ne pré- senteraient pas les mémes points critiques. On trouvera done

G | y + 20r +... + na"! An41 1

D gens grs (x a) —- JA c

Bye. cA fcu +]

X (B 4- rz +. + àv")! a, 44)". (z— a)".

Remarquons ensuite ue le premier membre de cette é uation est indé- q , q

endant de a ‚a mar cule Tau done que l'ordre A, —p—1 des zéros p 1 2) 3:23 «q

ou des poles a,, a du second membre soit aussi zéro. En intro-

gis) Sry ty

duisant cette égalité, l'éroation précédente s'éerit

; + 20x Frick nda") Anzı Bore pum © An+]

C (x a)” = [li Ep) t. +]

X (Pt re +. + 0) yy)". (o a)".

Sur lintégration des différentielles binômes. 333

Le premier membre étant ici une fonction rationnelle, les quantités À,41,-., À, doivent représenter des nombres entiers; et comme le premier membre admet un zéro ou un póle d'ordre m, selon que m est un nombre positif ou négatif, il faut que le second membre présente le méme caractère,

Posons, pour satisfaire à la derniére condition . Anzı a et Au = O:

Dans cette supposition on aura A,.;— =m.

Si, au contraire 4,,, o, le second membre ne saurait admettre le point a comme póle, tandis qu'un zéro d'ordre m ne serait pas impossible. Il faut donc distinguer deux cas et examiner sous quelles conditions les iden- tités suivantes peuvent exister.

m 0 7+ 20k uu dar! I+m Ant A, | (o S AP i nij P ye. 2" i En T— «4 ax 2 nae Sae T—U X (B + rz + .. +) a)(x a, ,,)^7** . (x a)" et

; Ic + muss 20s + .. + nr"

Are À; I) (z—a-— IT o. (II) a) RE gs 5B gum spisso Is

jit+P

X (E + ye +. + Ar) —a,,,)4*.. (a —a,)#

m étant un nombre positif dans la dernière de ces équations. Comme les premiers membres de ces équations ne présentent plus de zéros ou de pôles dans les points a,,,...,q,, il faut que l'ordre des zéros ou des póles 4,,5,.., 4, dans les seconds membres soit aussi zéro. Par suite Aus Dx nomma, Slo.

Si done on pose

(t—4,,,)..(c—a) = 25 + A; zi +. + A,

334 W. Kapteyn.

les équations (I) et (II) se réduisent aux suivantes

C

: j y+ 20x +... + nian! I+ m (8) I =F | (1 S) a

B + ye t.. AU © 4

dat + (£— 1) Aya? +..+ “+ | a + Aja EE 4%

X (B 4- yx +... + Ax")(x a)(x' + Aim? +..+ A) et

7 + 204 +... + nix"! B+ye+..+ da"

(9) (T a)" = hes |o + p)

ver TG m ap E x] e+ Ad 4 .. + A;

X (B+ yx +. HAN) + Aa +... + A)).

La discussion précédente suppose que le polynôme # + Aa '+..+ 4; n'admet que des racines simples a,,.,.., a, différentes de a, , a, , .., a, et a. Or, l'équation (8) ne saurait être remplie par un polynôme

di + Ag l+..+ 4;

à racines multiples. En effet pour une telle racine ce polynôme et sa dé- rivée s'évanouissant simultanément, le second membre se réduirait à zéro ce qui serait absurde.

De méme ce polynôme ne saurait admettre une racine simple @,, dy, .., @,. Quant à l'équation (9) il est également impossible que le polynôme ad- mettrait une racine multiple différente de a, ou les racines simples @,, @,, .., d,

On conclura done que l'intégrale f ydx étant algébrique, il doit être possible de satisfaire à une des équations (8) ou (9) par un polynôme a+ Ag 4- ..+ A; ne contenant point de racine a.

Réciproquement, si la condition (8) est vérifiée, l'intégrale s'écrit d'après (5)

J C " ; (10) Jydx sr P + e+... +") Pa a) +" (xt + Aa +... + 4)

Sur l'intégration des différentielles binómes. 335

et, si la condition (9) est remplie

C | | (11) fyde = nich 7e +... +) + A a7 +... + A).

3. En appliquant la méthode précédente au cas ordinaire y = x" (a + bx"

on obtiendra aisément les résultats suivants.

L'intégrale fuis sera seulement algébrique dans les deux cas suivants

n> 8i m + I +p=—I dd Geo.) et alors if jus LT (a + bz") YAT zn mans y nam FRE "m+1+(r—ı)n m +1+na’" 2n ru br—1 : RS CT = ‚n(r—1) ee ang roi 929 si m + I —ı +7 (r=0,1,2, ..) n et alors nz Sa (a + ba")! *7| a" etc apte : nit + p t r)b f p+r b f I r a? I 2 Tr af

p

(r—2) M » = hcc Pekan poe Ree geh ee re nl

4. En supposant = "(a + bx" + cx")?

on trouvera que l'intégrale est seulement algébrique en trois cas. Les

résultats sont ici plus compliqués et se présentent sous les formes suivantes. Y9 US

m + I

= - + 2) = —2 —r (r=1,2,3,..)

336 | W. Kapteyn. et si les r + 1 équations linéaires à 7 inconnues ncA, +(1 + p)nb =o, | 2ncA,, + (2 + p)nb A, (1 + m + rn)a = o, 3ncA,, + (3 + p)nbA,, [1 + m 4- (r 1)n]aA, o,

rncA,, + (r + p)nbA, ,, (1 + m + 2n)aA, on = 0, (1 +r + p)nb A,, (1 + m + n)aA in = 0

sont compatibles, on aura

fyde -—. Tm 5 = (a + bg" + ex) Pgh em (arr + A, afr Der AL

2°25 ESI m + I

n

2-17 (r=1,2,8, .:) et si les r + 1 équations linéaires à 7 inconnues

(2p 4- r -- 1)e4, +(p+r+1)b =0,

(2p + r)eAs, + (p + 7)bA, + ra = o,

(2p + r 1)cA;, + (p + r 1)dA,, + (r 1)aA, = o,

(2p + 2)cA,, + (p+ 2)bAG ayn + 2046 on = 0, (p RE 1)5A,,, Ar QA. aC)

sont compatibles, on aura

[vds (2p +r 2: + 2)n (a Tw ca”) t? (an + Ayaan dq d A.)

a S

p——-— 5 (k=1,2,3,..)

m=kn—1, (y = 1, 2, oy 24)

y= 2k —1]

Sur l'intégration des différentielles binömes. 3

on aura

à |

[var = t (a + bz" ean (gr^ au A, oo" 3c i EE À,,)

C

les quantités Son À, ; Am, .., A4, satisfont aux r + 1 équations li-

néaires, dont tous les seconds membres à l'exception d'un seul, sont zéro = cd, + 50 9; = Ez 2cA,, = ( jos 1 0A, Sr ra O,

m acd, E C = 2)bA,. ee

cl+p

—(r—k, = 2) CA (—2,49)n Sis (-: Ar k, = t JbAc mein Sr k, GÀ, ky. TRE )

Fa rcA,. 4 xA ar 1)bA r—1)n ar 20A r—2)n O 2 (r—1) (r—2) ,

r X25 bA,, <= ad, DE Te o.

Pour plus de détails nous renverrons à notre mémoire sur ce sujet, inséré dans les Comptes Rendus de l'Académie des sciences d'Amster- dam, 2* série, t. 17, p. 92.

Acla mathematica. 27. Imprimé le 22 janvier 1908. 43

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SUR UN POINT DE LA THÉORIE DES FONCTIONS GÉNÉRATRICES D'ABEL

PAR

M. LERCH

à FRIBOURG (SUISSE),

Dans les Sitzungsberichte de l'Académie de Berlin pour l'année 1885 Werersrrass a démontré un théorème auquel on attribue une grande im- portance, à savoir que toute fonction continue d'une variable réelle peut, pour toutes les valeurs de cette variable contenues dans un intervalle fini, étre représentée par une série uniformément convergente dont les termes sont des fonctions entieres.

Présenté sous sa forme la plus simple ce théorème n'a apporté rien de nouveau à ceux qui avaient accepté sans critique la méthode d'inter- polation pour les fonctions arbitraires. Mais cette dernière méthode n étant pas établie avec une rigueur suffisante, le théorème de WsrEnsTRAss signifie un grand progrés dans la théorie de la représentation analytique des fonc- tions, malgré la cireonstance que sa méthode parait échapper à la pratique.

Dans deux notes qui ont paru dans les mémoires de l'Académie de Prague' j'ai fait usage du théorème de Werersrrass pour établir un théorème fondamental de la théorie des fonctions génératrices d'ABEr, de- finies par les intégrales de la forme

(1) Ka) = f'e-g(z)dz,

!' Rozpravy ¢eské Akademie, classe, T. I, n? 33 (1892) et T. II, 9 (1893).

Acta mathematica. 27. Imprimé le 22 janvier 1909,

340 M. Lerch.

la fonction (déterminante) ¢(a) étant supposée indépendante de la quantité «a. Dans son mémoire posthume’ le grand géométre ne s'est pas borné à cette forme spéciale des fonctions génératrices, mais c'est cependant elle qui avait surtout attiré l'attention des géométres. Nous verrons qu'à une fonction génératrice donnée ne corresponde pas toujours une fonction déterminante, mais notre attention est consacrée surtout à la question si, lorsque la dé- terminante existe, elle soit unique. C'est en effet cette question qui parait la plus importante pour les applications et nous avons démontré, dans les notes citées, que la réponse est affirmative. Mais l'équation en question

x on (2) f “ei(x)dx =] ** o,(x)dx 0 0 revenant à la suivante 0 = az „al m\Am (29 fe e(z)dz o 0

g(x) = e,(r)— ¢.(#), nous sommes amenés à la question quand l'in- tégrale J(a) s'annule. Nous verrons que si l'équation J(a) O est satis- faite par une infinité de valeurs positives de « qui forment une suite arithmétique « b + km (m 0,1,2,...), on aura en général g(a) o, une exception ne pouvant se présenter que pour des valeurs de x qui constituent un certain ensemble intégrable. C'est de ce théorème général que résulte l'impossibilité de mettre sous la forme (1) les fonctions

sin ka , cos ka, (k 2 0),

1 Ib ka)’

car elles possèdent une infinité de zéros positifs qui forment des séries arithmétiques.

' Oeuvres, édition SyLow et Lik, p. 67 et suiv.

Sur un point de la théorie des fonctions génératrices d'Abel. 341

le

Je commence l'exposition des résultats annoncés par une démonstration élémentaire du théorème de Wrrersrrass. Celle que j'avais adoptée en 1892 consiste en ce qu'on inscrit à la courbe qui représente géométriquement la fonction y f(x) une ligne brisée polygonale à des arrétes suffisamment petites et qu'on développe la fonetion définie par l'ordonnée de cette ligne polygonale d’après le théorème de Fourrrr. Mais le point de vue sous lequel je me place aujourdhui est que le théorème de Werersrrass est d'une nature plus élémentaire que les raisonnements classiques par lesquels LEJEUNE- Driricuier avait établi le développement de Fourier et que, dans un enseigne- ment convenablement arrangé, on peut pour les applications analytiques les plus élégantes substituer au théorème de Fourier un autre plus particulier et plus facile à établir. L'espace me manque pour en parler davantage et je me borne à indiquer succinctement la démonstration que j'ai en vue.

Au moyen des formules

et

9 I 20S 20TZX \ Me GERS be na MORE E).

2 A pn

on vérifie aisément que sous les hypothèses O < x, < x, < 1 l'expression

suivante | Xx I = in 2 ) in 2 = N ; y, sin 2yz(z 2z,) y, sin 2vz(z —&, (3) L(x )- 3 (7, y) + Yo) + x mr I| Yo y=1 ie o CETT cos 2yz(z x,) cos 2yz(x z,) 22, 2, de yx

représente la fonction linéaire

yy E (m zy) L]

342 M. Lerch.

lorsque la variable x est intérieure à l'intervalle (x, ... 2;), tandis qu'elle se réduit à zéro pour les points qui lui sont extérieurs en restant intérieurs à l'intervalle (o... 1). La représentation géométrique de la fonction (3) se compose done du segment de droite AZ, M, qui joint les points M, (x, , y;) et M,(r,,y,;) et de deux segments de l'axe des abscisses (O ... a) et (x, ... 1).

Cela étant, soient x, r,, 14, ..., 2, des quantités réelles qui satisfont aux inégalités

O f, f, £y €... X

et faisons-leur correspondre des quantités réelles choisies à volonté w,, Yı,

Yo, ..., Ja. On aura de la sorte dans le plan n+ 1 points M, aux co- ordonnées respectives x, et y, (x —0, 1, 2, ..., n), lesquels définissent

une ligne brisée polygonale M,M,M,... M, que je désigne par L. La somme suivante des quantités telles que (3)

n—! x “a a+1 y—LL )

2 YoYa+i est, en général, égale à l'ordonnée du point de la ligne Z correspondant à labseisse z. Une exception pourra avoir lieu pour les points des inter-

\ Ori t valles (0...x,) et (x,...1) la quantité y s'annule, et aux sommets

M,M,... M, de la ligne Z. DERI cc Cs L ) Yor gs Yn

Je désigne par cette quantité y et j'observe que l'on a

PAIE ete I | Liz => X (Ya + yeux La)

Diui vU. a=0

m Y Yo Sin 2yz(z v.) Yn sin 2yz(z %n)

vn ve] ub n—1 I =~ 1, | m |” - es 2 > Yarı 9^ (cog 2yzr(gz a, ,,) cos 2vz (x z,)]. 2 v’n’ =, Ta+1 La

Sur un point de la théorie des fonctions génératrices d'Abel. 543

Ici évidemment le second membre reste continu tant que x, <x <x,, d’où

| il suit que la quantité ZE " | donne l'ordonnée de la ligne L même Yo ++: Ya

aux points M,M,... M, ,. Sous P’hypothöse x, < x < r, on peut effectuer la sommation de la premiere série et il vient

(Dee d. (4) L )- ( + Te) Yo + e e "an r) Yn YoYı = ++ Yn j T

n—1

I == (Ya E Vai) uua zx d)

2 a=0

+ : > LE P ae [eos 2yz (y x, ,,) eos 2»z(r c,)] . a=0 Je prendrai désormais ©,—=0,2,= 1, de sorte que la ligne L recouvre tout l'intervalle (©... 1) et j'observe que le second membre reste continu dans tout cet intervalle sans exception. Cette expression (4) sera alors partout égale à l'ordonnée de la ligne L.

Ce point établi, la démonstration du théorème de WEIERSTRAss s'achéve comme dans ma note de 1892. Soit en effet f(x) une fonction continue, définie dans l'intervalle (o... 1), choisissons sur la ligne qui représente cette fonetion un nombre assez grand de points suffisamment approchés M,M,... M, , et soient zr, €& x, ... zx, , leurs abscisses, en supposant 2,2 0,7, , X I. En prenant encore x, = O et x, = 1 et posant y, = f(x), la quantité (4) formée au moyen de ces valeurs-là sera telle que la différence

. Lol ... Ly f(x) L\x ‚YoYı «Vs

. , "y pO , ' sera en valeur absolue plus petite qu'une quantité à donnée d'avance.

Cela étant, arrêtons la série infinie qui figure au second membre de (4) et qui est uniformément convergente, à un nombre fini k de termes, dont on dispose de la sorte que le reste de la série qu'on obtient ainsi soit en valeur

^

absolue plus petit que ^; en désignant par Z,(x) la quantité qui résulte p p sagi g l q q

de (4) en supprimant le reste en question, on aura done

|Z6)— L| «2

344 M. Lerch.

et l'inégalité précédente

; D | f(a) —L(a)|< - 3 permet de conclure If) —L,(a)| <=.

La quantité Z,(r) est une expression finie de la forme k PIE (fo) f(1 )C— x) + A, + X (4, cos aurz + B,sin 2»zz) y=1

et on a par conséquent ce théorème que toute fonction continue dans l'intervalle (o...1) peut être représentée, avec l'approximation donnée, par une expression telle que L,(r). Sans m'arréter à des applications qui ont quelque importance méthodique je me borne à observer que L,(x) étant une fonction transcendante entiére, on pourra arréter son développement par la série de Mac Laurin à un certain nombre de termes de la sorte

F Ó

que le reste sera, pour o C z- r, plus petit en valeur absolue que - . RI

La fonction L,(r) sera ainsi remplacée par la fonction rationnelle entière G(x) telle que

| L, (2) G(n)|<*

et il s'ensuit | f(a) G(x)| A0:

Done, f(x) étant continue dans tout l'intervalle (0 ... 1), on pourra prendre, le long de cet intervalle, G(x) comme la valeur approchée de f(x), l'erreur étant dans tout cet intervalle plus petite que 2, c'est à dire qu'une quantité donnée d'avance. C'est le théorème de WxrkRsTRASS sous sa forme la plus simple.’

£j.

' Je me réserve de revenir sur le rôle que jouit la fonction L{x! Ms Yn la théorie de la représentation des fonctions discontinues,

Sur un point de la théorie des fonctions génératrices d'Abel o45

|I.

Soit maintenant ç(r) une fonction réelle de la variable réelle #, dé- finie dans tout l'intervalle (o... co) et telle que l'intégrale

(5) J(a) Je e "= o(x)de

existe pour une certaine valeur a c. Je vérifie d'abord qu'elle existe alors pour toute valeur de a plus grande que c. En effet, J(a) est la limite pour w infini de la quantité

w J(a, w) = f &*e(x)dz, D et en posant a c 4- a, 4à' 2 O, puis r p(x) = f e"g(z)dz, 0

d(x) sera finie et continue et la limite pour # infini est, par hypothèse, une quantité bien déterminée (ce). On en conclut en intégrant par parties l'équation

w

J(a ,w) = Hlw)e"" + a f dir)e7 de

d'où pour ? infini

oc

(5°) J(a) = (a— o) f e- h(a) der, 0 ce qui démontre l'existence de J(«).

Si la fonction J(a@) s'évanouit pour une infinité de valeurs positives formant une suite arithmétique a b + pa (p 1,2,3,...), il résulte de (5°) que l'intégrale

x f o-**b(«)ae

0

Acla mathematica, 27. Imprimé le 26 janvier 1908, {4

346 M. Lerch.

s'évanouira pour les valeurs a’ b + pa également en suite arithmétique et l'on aura

on

—paxz p—(b—c)x ‚fi Er fe ae CE f (m) de = o wer,

0

équation qui après la substitution 67“ =z prend la forme

1 (6) fered —90, (ic 1282) 0

en posant pour abréger

b—

T loge I I AN a hrs loc i) 3 x\ ) if (: SR

Cette fonction est évidemment finie et continue dans l'intervalle (©... 1) puisqu'elle est infiniment petite avec z, c'est à dire pour # infini, si l'on suppose, ce qui est permis, que b> c.

Cela étant, choisissons une constante 2 d'une petitesse arbitraire et formons la fonction rationnelle entière G(z) dont l'existence a été établie

plus haut, c'est à dire telle que l'on ait

le) Gla) |<; posant

G(z) = ay + az + a2 +. + One”, écrivons l'inégalité précédente sous la forme

| G(z) = y(z) 80, (— 1 8 1),

[5 / 4 est évidemment une fonction continue.

Cela étant, on tire de l'équation (6) en y faisant successivement p—1,2,...,m - 1 et ajoutant après avoir multiplié par «, , 4, , Mo, ..., Ay,

l'équation suivante 1

fx (06(2)dz o.

0 Faisant usage de la valeur (7), j'en tire

[yi 2)d2— 60 [Ay (2) dz

Sur un point de la théorie des fonctions génératrices d’Abel. o4 d'oü enfin 1 1 J x (ade « à f |y(z) | dz. 0 0

Cette inégalité devient impossible, si 7(2) n'étant pas identiquement nulle,

on prend pour 2 une quantité plus petite que le quotient

foa: f | (e) pe.

0

Il faut done que l'on ait partout y(2) 0, ce qui donne dx) o, c'est

à dire

fe "ed: E

pour chaque valeur positive de x. Cela exige que lon ait, tout au plus à l'exception d'un certain ensemble intégrable, partout c(r)— 0. On vient de démontrer le théorème d'importance capitale annoncé plus

haut, et qui s'exprime:

»Si l'intégrale définie J(a) = fe “p(x)dx

correspondant à une fonction déterminante (uv) intégrable, continue ou discontinue, existe pour une certaine valeur de «, elle existera pour toute valeur plus grande. Elle ne peut pas sannuler pour une infinité de valeurs positives de a qui forment une suite arithmétique sans que l'on ait identiquement J(a) =o et, en général, e(x) = 0.»

Soit maintenant f(a) une fonction de la variable réelle et positive 4, qui à partir d'une certaine limite reste finie pour chaque valeur finie de a

sans être identiquement nulle. Alors les produits

f( a) sin ka, f(a) cos ka , Pg

formés à l'aide d'une constante positive 5, ne pourront pas étre mis sous la forme de l'intégrale (5) pour a variable et illimité, car ces fonctions de a possedent une infinité de zéros formant une suite arithmétique,

348 M. Lerch.

Soit maintenant J(a) l'intégrale (5), je dis que si l'équation (a + ryJ(a) = k

peut étre satisfaite pour une infinité de valeurs de «& formant une suite arithmétique, &,r,s étant des constantes dont la dernière soit positive, on aura nécessairement , NA o(t)—= 6e "2. g(x) T(s)

Car en effet notre équation s'écrit

o L d , k 3 Je e(x)dx pa ota da J Is)» et le reste de la démonstration est évident. Il y a des propositions analogues au sujet des expressions

(f+ 0)J(a), (a + MC

et plusieures autres.

LII.

Les applications du théorème fondamental qu'on vient d'établir sont nombreuses, mais l'espace manquant, je me borne à une seule. Je veux

obtenir la valeur de l'intégrale

(ru sa ada due | sin (> + eur VR n

pour s +1, # étant réel et positif, tandis que s peut être complexe, mais sa partie réelle restant positive et ne dépassant pas deux. Pour ce but je considère la fonction génératrice

x

- Diu)e “du

D

Sur un point de la théorie des fonctions génératrices d'Abel,

qui à pour valeur, comme cela se voit aisément, l'intégrale définie

e LI sT J = cos / 2 LE

0

(a*

349 suivante

x’ da ET zl de Zar s asın 7 ; *N °. + ox?Xa + ox? n 2 4 (a? + xr + 2?)

<

En faisant usage de l'identité

I

I 1 IE Free Fa):

puis employant les formules

n L gr-!dz zd i: x" dx zo ET ; sz? ot a? sx e 2 sin 2 cos 0 2 0 2 pour c « et pour I, nous aurons 7 1 J -.-,—— [a+ e) (1 + ga) zac e + s) (x + ea] ou bien uz I ICE nn 2\a—e a?—1 Dans le eas 1 on a Lx TE J=- == a e "e dy. 2a+ 1 2: ce qui démontre la formule de Caveny ^ à ns—1 7 : : ST a1 da T (8) sin UT); = -e", (uo). 2 I+2? 2 ;

donne le résultat un peu plus compliqué

c I GE _ _ 2 IT 2 NO —— I &— Tt x a I I angle ZAG

350 M. Lerch.

et il sensuit la formule que nous avons obtenue dans le second mémoire cité plus haut

x > asda

3 u SE (9) | sin (= + ur), een UY IT

t 0

W |

En ajoutant et retranchant avec la formule précédente on obtient

oo * DSL cos UT .- 2 sin {a dx = zeoshypu— z5 2 1+x 0 = ST Sin ir . 2 cos | 52" dx = zsin hyp u— zS 2 IC :

o6

S UN Y^ Stes ees: v

2 [(2v+3—8)

En prenant les dérivées par rapport à s des deux membres dans les équations précédentes et en posant s 1 ou s = 2, on obtient les formules que SCHLOEMILCH a données au sujet du logarithme intégral.

En mettant @ au lieu de 2 5 et faisant pour un moment

2 v ^ iw) = X T e == Pie) ue Tat vta on aura évidemment

ule(u) + e(—1);

1 | =

cela étant, la fonction ¢(w) peut se transformer au moyen de la formule

d’EvurLer plusieurs fois retrouvée

(— 1}u’

I u £u) = May: 2. va

d'où lon tire

Sur un point de la théorie des fonctions génératrices d'Abel. 351

Changeant done s en s+ 1 nos formules deviendront

a

| ST | x cos ux LIE Pas ^ dr = zeos hypu

Saray ferne et f enda,

2 sin ^7 Se OW a sin hyp x | IUE QU 0 70 JP

ris zig [e* fe a dr + ef ea dr).

" I ip 7 ri | " m ou 23 < "

» uy i | a E

!"2341)f45

I | 7 AC | = VN SUN

=.

WAR tenia ee ee DEO sting nie w^. 2 ND

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J-— Vi;

353

SUR LA MÉTHODE D'ABEL POUR L'INVERSION DE LA PREMIERE INTEGRALE ELLIPTIQUE, DANS LE CAS 0U LE MODULE A UNE VALEUR IMAGINAIRE COMPLEXE

PAR

P. MANSION

h GAND

1. Objet de cette Note. La méthode d’Asen pour opérer l'inversion de la première intégrale elliptique de LeGENDRE et établir les propriétés fondamentales de la fonction inverse est, croyons-nous, l'une des plus simples et des plus naturelles qui aient été proposées dans ce but.

En général, ABEL n'a considéré dans ses Mémoires que des intégrales ou des fonctions elliptiques de module réel. Mais il a fait remarquer que les résultats auxquels il arrive s'appliquent le plus souvent au cas le module est imaginaire. »Ce théorème, dit-il, en parlant de la double péri- odicité, a lieu généralement quelles que soient les quantités e et c, réelles ou imaginaires. Je l'ai démontré pour le cas e* est négatif et c posi- tif dans le mémoire précédent. Les quantités ©, ©’ sont toujours dans un rapport imaginaire» (Oeuvres, tome I, premiere édition, p. 254; édition, p. 404—405). Ailleurs »Les formules présentées dans ce qui précède ont lieu, avec quelques restrictions, le module ¢ étant quelconque, réel ou imagi- naire» (/bid., première édition, p. 335; édition, p. 528).'

' Les derniers éditeurs d’ABEL disent à ce propos: »Nous avons cherché en vain, dans les manuscrits d'ABEL une indication de la méthode dont il comptait se servir pour étendre ses résultats aux modules imaginaires» (Oeuvres, t. II, p. 319).

Acta mathematica. 27. Imprimé le 30 mars 1903, 45

354 P. Mansion.

Nous nous proposons de montrer, dans cette Note', que l'on peut étendre, d'une maniére naturelle, la méthode d'exposition des principes de la théorie des fonctions elliptiques d’Ager au cas le module est une quantité imaginaire complexe. Pour abréger, nous supposerons le module

ai

Lh de la forme pe", o étant positif et «a compris entre o et z. Si a était compris entre z et 27, le module complémentaire 5^ = 1 A^ serait de la

forme p’e’', po’ étant positif et a’ compris entre © et z. On peut done faire, par rapport à £^, tous les raisonnements que nous allons faire par rapport à 4", dans les intégrales dont il est question dans les n^ 2 et 3.

On trouve, en effet, en posant f£, = [s’:(1 + s?)),

t s à à

| dt T | ds : Vi tz Vire i wi se s? VI + psi 0

Sic > i? et, de méme, en faisant s? =

1-—112

t a a

| e | ds : | dt reve) rey ee

L 0 0

Nous n'employons, dans les démonstrations qui suivent, que des prin- eipes tous connus d’ApeL et démontrés dans le Cours d'analyse de Caveuv (1821) ou, pour le théorème du n? 6, V, dans le Mémoire sur les inté- grales définies prises entre des limites imaginaires (Paris, De Bure, 1825),

du même géomètre.

2. Théorème I. La courbe représentée, en coordonnées rectangulaires, par l'équation t

ety = ü

0

dt fey

Nous avons donné une esquisse du présent travail (n° 2 et 3, premiers alinéas et les remarques du 4) dans les Annales de la société scientifique de Bruxelles, 1898, t. XXI, 1ère partie, pp. 90—9I, mais sans prouver que sn, en, dn sont des fonctions bien dé- terminées. Dans le méme recueil, 1900, t. XXIII, partie, pp. 55-57, nous avons traité le cas Á' est réel, mais non compris entre O et 1. Nous avons annoncé les résultats établis ici dans les thèses 16, 17 et 18 annexées à notre dissertation in- augurale: Théorie de la multiplication et de la transformation des fonctions elliptiques (Paris,

Ganthier- Villars, 1870).

Sur linversion de la premiere intégrale elliptique. 355

on k* = pe", p étant positif, a compris entre © et z, t variant de o à l'unité en restant réel et les radicaux ayant l'unité pour valeur initiale, est comprise

dans l'angle ;(T— a) compté à partir de l'axe des x et n'a aucun point double.

Liargument de Æ* et, par suite, celui de 4^ étant a, celui de 4^? sera z J- a; celui de 1 À^ sera compris entre o et

z+a. L'argu- = à I I ment de Vi —k*? sera compris entre o et - 7 + , 2, ou entre ces mémes

quantitées augmentées de z; mais on devra choisir la première valeur, car pour / tendant vers zéro, l'argument de y: x*;* doit tendre vers largu- ment de 1; or, dans la seconde hypothèse, l'argument de x??? tendrait vers z, C'est-à-dire vers l’argument de 1. L'argument de y: %?1? étant compris entre oO et E ap celui de (1 "ur. K*12) est compris entre

I I o et -z—-a. 2 2

L'intégrale # + yi est la limite de la somme d'expressions (1 : 1 4/7), multipliées par des quantités positives (dt: /1— 1*); l'argument de cette somme

. mI , . . I et, par suite, de l'intégrale est done aussi compris entre O et 27 a.

(z— a) compté a

l|

La courbe est done comprise toute entiére dans l'angle

partir de l'axe des x.

Posons cz + yi = ref, r étant positif. Je dis que f et r croissent en même temps que /. En effet, la valeur absolue de l'argument de ı £^? croit de o à z—a quand ¢ varie de o à co, comme on le voit en construisant le parallélogramme ayant pour cótés 1 et 4°, la valeur absolue de l’argument de yi x? ou la valeur de l'argument de (1:y1 x?t?) croit

ta A) I : de o à Tata quand ¢ varie de o à co. L'argument de la somme des

éléments de l'intégrale et, par suite, celui de l'intégrale elle-même croit done avec f.

La valeur de r va aussi en croissant avec /, parce que le module de la somme de deux ou plusieurs quantités complexes dont les arguments

DUNS 3 I T: ; diffèrent de moins de „= est supérieure au module de chacune d'elles. A

mesure que l'on considère un plus grand nombre d'éléments de l'intégrale, le module de leur somme et, par suite, celui de l'intégrale augmente.

356 P. Mansion. Soit VIRE m + ni ou 1 pt! cosa ip sina = m* + 2mni,

d'où il résulte que

AD m —pÜsina 2mm = ot sin a, SSS SS SS n 2n On aura t t m ni dx . da M ni cui [ = dt, a "Ane J vr ?(m* +n’) dt di Vi i" (m? + n?) 0 da m pl sin a = =! > O dy n 2n°

Done x croit en même que y rsinf, quand £ croit de o à 1. La courbe z + yi re? est donc telle que z,y,r,jf croissent avec f et cette courbe n'a aucun point double quand ¢ varie de zéro à l'unité.

3. Théoréme IL La courbe représentée en coordonnées rectangulaires par l'équation p q :

EJ ds

ve tyi=i |

J Viper = es’ 0 o k? = pe", p étant positif, a compris entre o et z, s variant de o à + co en restant réel et les radicaux ayant l'unité pour valeur initiale, est comprise í I sis : , , dans l'angle -a compté à partir de l'axe des y, dans l'angle des x et des y PAIRE

positifs, et n'a aucun point double.

L'argument de A? et, par suite, celui de k’s’ étant a, celui de 1 + A*s* : , ere : I est compris entre o et a; celui de 1 + %*s? est compris entre o et 3%

ou entre ces quantités augmentées de 7; mais on doit choisir la première valeur, parce que, pour s tendant vers zéro, l'argument de y: + k*s? doit tendre vers l'argument de 1; or, dans la seconde hypothèse, l'argument de ce radical tendrait vers 7, c'est-à-dire vers l'argument de 1. L'argument

4 1 , de Ji + ks? étant compris entre o et >a, celui de (1:y1 + &*s*) est com-

I A . - I I I * ntre Mae Xt ce x 1*7 2.2) entre - EE, E pris entre o et za et celui de (i:y1 + 4°s*) entre „a et „ar za.

Sur Vinversion de la premiere intégrale elliptique. 357 l

L'intégrale x’ + y'i est la limite de la somme d'expressions (/: 1 + k? s?)

multipliées par des quantités positives (ds: 4/1 + s?); l'argument de la somme j , dp , - I

et, par suite, celui de l'intégrale sera done aussi compris entre .7 et I 1 = I IR ZU: La courbe est done comprise toute entière dans l'angle | a compté à partir de l'axe des y.

Posons z' + yi re‘, r étant positif. Je dis que f décroit et que r' croit quand s croit. En effet, l'argument de 1+ k’s’ croit de o à a,

t : 7 A J celui de V1 +42s? de o à za quand s varie de O à co, comme on le voit en construisant le parallélogramme ayant pour côtés 1 et k°s*: la valeur

; Mu eie E pos I de l'argument de (i:V1 + ks?) décroit done de ;z à ;z— 4 dans les

mémes circonstances. Il en résulte. immédiatement que largument de la somme des éléments de l'intégrale et, par suite, celui de l'intégrale elle- méme deeroit quand s croit.

La valeur de »' va en croissant avec s, parce que le module de la somme de deux ou plusieurs quantités complexes dont les arguments

VN x I FA " différent de moins de ;7 est supérieur au module de chacune d'elles. A

mesure que lon considére un plus grand nombre d'éléments de l'intégrale, le module de leur somme et, par suite, celui de l'intégrale augmente. Soit

vI + es? =m' + ni ou 1 + ps'cosa + ips’ sin a = m" n^ + 2m/n'i,

d'où il résulte que m ps’ sin a

LE) ee nat 2m'n’ = ps’ sina, a

,

n 2n On aura

; at : m ni da’ . dy mi+n LE EN ON | : ds, ci vanum = - [ Jo VT s?(m? +n) ds ds VI s?(m^? +n?) n di m’ sin 4 4 = = ie > O dx n 2n"?

Done y’ croit en méme temps que æ =?’ cos ' quand s croit de o à eo. La courbe a’ + yi=r’e est donc telle que x’, y, »', ff croissent avec s et cette courbe n'a aucun point double quand s varie de o à l'infini.

P. Mansion.

vo on Rn

4. Théorème III. Si l’on fait glisser parallèlement à elle-meme la pre- mière courbe (x,y) de manière que son point initial (o, o) décrive la seconde (m, y’), ou, inversement, la seconde (x', y') de manière que son point initial (o, o) décrive la première (x, y), chacune des deux courbes, dans son mouvement, balayera la surface d'un parallélogramme curviligne, en ne passant qu'une seule fois par chacun de ses points.

Posons

1 oe a? >

> dt m. j Is h = " Ki=i| = : : vı—?yı Pe Vi + s? V1 Rs

* 0 D'après la définition du parallélogramme curviligne, ses points sob-

tiennent en faisant varier / de o à 1, s de o à co, de manière que x +yi

K+ Ki

varie de o à K,z'-- yi de o à Ki, x,y,x,y' allant d'ailleurs sans cesse en croissant, comme on l'a vu dans les théorémes I et II. Un point queleonque de ce parallélogramme sera done représenté par æ + yi+ a + yt.

Je dis qu'il est impossible que le méme point soit représenté par une expression de méme forme X + Yi + X' + Yi, X + Yi étant un point de la premiere courbe correspondant à une valeur 7 de la limite supérieure de la première intégrale, X + Yi étant un point de la seconde courbe correspondant à une valeur 5 de la limite supérieure de la seconde intégrale.

En effet, l'égalité

ectyite’t+yi=X4+h4+xX4+ Vi,

ou t 4, T 8 à it ef 1 = it one d | 0 +i| ds B | A + | | S ch J Vi-@yt-#? J yr MPVITES NT PNR Ts I-A st 0 0 0 0

Sur l'inversion de la première intégrale elliptique. 359

peut s'éerire

| dt Sh | ds Vi— 2 vi Pe VI s* V1 + k2s?

t 8 Or cette dernière égalité est impossible; car, on a vu, dans l'étude des deux courbes, que, à z pres, l'argument de la premiere intégrale est compris entre

I I : Ht. > I I I O et -z— -a, celui de la seconde multipliée par 4, entre - x -a et -z. 2 2 2 2 2

Remarques. I. Il n'est pas sans intérêt d'observer que si l'on pose Ren v= yer on a

I HUP: I zb Zuge ger PFO

et, par suite,

Il en résulte que

Ki Heat zen: R AR.

== (B'—B)i __ 1 nn

=—e = cos (B' B) + i —sin(B' B). K R R sir R (

Le coefficient de i, dans la valeur de (K'i: K), est done positif.

II. Dans le cas ot a est compris entre z et 2z, et, par suite, a' entre O et z, on trouve aisément que l'on a 1 LA I , I [A LOS EL Ent LE pcm

, )

Ba : a et le coefficient de i est encore positif.

5. Inversion. 1. Posons, dans l'intégrale du n? 2, / sin g,2=x+yi. Nous aurons

360 P. Mansion.

Si nous écrivons, comme dans le cas A" est positif et inférieur à 1,

g amz, í sing = sinamz snz, 1 —# = cosy = cosam z enz, VI I? = J/1— I? sing = Ag = Aamz = dnz,

les fonetions snz, enz, dnz seront des fonetions bien déterminées de z, puisque la courbe (x,7) n'a pas de point double, et cela, pour toutes les

"un 'aleurs de e, de o à mi

Mais rien n'empêche de faire croître ¢ indéfiniment ou de lui donner des valeurs négatives, le radical 1? de l'intégrale primitive ayant tou- jours le signe de cosg. La variable z prendra des valeurs bien déterminées de o à K d'abord, puis de K à 2K, de 2K à 3K, etc. et de méme de O à —nK, n étant aussi grand qu'on le veut; la courbe (m, y) correspon- dante s'étendra jusqu'à l'infini dans les deux sens, sans avoir de point double.

Nous tirons immédiatement de là, comme dans le cas Æ* est positif et inférieur à l'unité, les propriétés fondamentales de sn, en, dn, quand sn est réel, mais non le théorème de l'addition:

(1) Bn 24 coe 11, K?sn* 2 + dn? 2— 1;

(2) Dsnz=cnzdnzg, Denz=-—snednz, Ddnz= k’snzenz; (3) sn (—2) = —snz, en (— 2) = en2, dn (— 2) = dnz;

(4) SL O!-—40, enosrT, dno m:

(5) En a Oe ca kK =o; dn A =k’;

(7) sn(z+ 2K)=—snz, en@+2K)=—cenz, dn(<-+ 2K) = dnz.

II. Si l'on fait / sj, dans la premiere intégrale, elle se transforme dans la seconde, considérée au n? 3, savoir: , ^

| dt | ds = 1 . : VI ER) VI ht? \ 1 + s? VI + es?

Dans celle-ci on peut faire varier sans inconvénient s de O à ^o.

Sur l'inversion de la premiére intégrale elliptique. 361 Posons

21—2% ya, C aim u sin d,

il viendra

5, u | " a css dla "te d$... As zs f LOT =p Vi + V1 + ks? J Vi ut V1 k?u? vi —k? sin? d 0 0 0

On a immédiatement, d'après 5, I, en mettant le module k’ en évidence,

sind = sn (z', k'), cos f = en (z', k’) Vi X? sin?d = dn (z, k).

)

On a aussi 1 E uy mmm / / Sa iE (8) ( $i itang 9, She orn epi unt ex VI EE sin? d cos

VI + ks?

les signes des expressions en étant déterminées par la valeur initiale des radicaux. Si l'on pose

URBI (2i a k), Lem (un (2^2, k), VI kp? = dn (22, k),

les fonctions sn (zi, k) , en (zi, k), dn (zi, k) seront des fonctions bien déter- minées de 27, puisque la courbe (a, 5) n'a pas de point double, pour

x

1 I toutes les valeurs de s de o à co, ou de g de o à =z. Les relations (8) donneront d'ailleurs, comme dans le cas A? est positif et inférieur à l'unité, les formules de la transformation imaginaire d'Agez et de Jaconr:

: . Su (v , K^) ST if k zi A. u un (9) sn (zi, k) = à en (z', ^)? en (x', #)?

. dn (+, X dn (2, k) = = a)

Rien n'empéche de faire croitre d indéfiniment ou de lui donner des valeurs négatives, les radicaux J/i—— 6, /1— ARE ayant toujours le signe de cosd. La variable z'i prendra des valeurs bien déterminées de o à A’ d'abord, de Mi à 2K'i, de 24i à 3X, ete., et, de méme, de zéro à —nK'i,

Acta mathematica. 27. Imprimé le 30 mars 1903. 46

362 P. Mansion.

n étant aussi grand qu'on le veut; la courbe correspondante (x, y’) s'étendra de o à eco, dans les deux sens, sans avoir de point double. Nous tirons sans peine de ce qui précède, pour la variable zi, les

propriétés fondamentales exprimées par les équations (1), (2), (3) et, de plus, les suivantes:

(10) sn Ri CON entis do, dn K'i = k.co; (11) sn (2 + 2 K^) = sn, en (zi + 2 Ki) = enzi, dn (zi + 2A) = dnzi.

Dans ces formules, snz'j est purement imaginaire. III. Soit £—2z-4- zi, z étant une valeur quelconque considérée au

° s, I, z; une valeur quelconque considérée au n? s, IL. Par définition,

n nous poserons (comme ABEL l'a fait dans le cas A” est positif et inférieur à l'unité),

. Snzenzidnzx4--snxicnzadna (12) Sn =

9 + '

I k? sn? z sn? 44

. enzsenxi— snzsn#tdnz dn#i

GHI Se SE I k? sn? % sn? + : In £ dn + dn x? k? sn + sn xi en + en +2 HUE ee er à —— I k? sn? x sn? x2

On déduit de là, comme dans le cas ot A? est positif et inférieur à 1, pour la variable générale £, les propriétés (1), (2), (3), (7), (11), (9); de plus, les suivantes:

(13) sn (A+ Ki) ==, en (K + Ai) dn (K + Æ'i) o. (14) sn (5 + 2K + 2A i) = —sn£, en (E+ 2 + 2 Ai) = eng,

dn (+ 2 K + 2X7) = dn £, et beaucoup d'autres, en particulier, celles-ci:

Pr I = + vie (15) Sn (Ai ceu) ss); en (Kt + Le pay

4 k dn (A u) = —. dnw

Sur linversion de la premiere intégrale elliptique. 265

La variable considérée ici est quelconque. D'après sa définition même, on peut la mettre sous la forme 2pK + 2p'Ki+£, p et p' étant des nombres entiers positifs ou négatifs; 2, + 2/i correspond à un point du parallélogramme eurviligne du n? 4, dont les coordonnées sont æ, + x, Vi E M, EZ, a, + yi représente un point de la première courbe, z; 2; + yii un point de la seconde. Puisque £, ne peut étre égal à une somme de la forme z, + z;? que d'une manière (n? 4), les fonctions sné, cn £, dné sont bien déterminées.

6. Infinis, zéros, périodes de sn , cn, dn; théorème de l'addition: sn peut prendre toute valeur.

I. Des formules (1) et (12), il résulte (comme Aser, l'a montré, quand k* est positif et inférieur à l'unité), que sné,ené,dné ne sont infinis que Si sn2 O,snz'; co, ce qui donne 2pK + (2p' + 1) Ai pour les infinis de ces fonctions, p et p' étant des nombres entiers positifs ou négatifs.

II. D'après les formules (15), pour que sn (Kö w) , en (K 4- K'i u), dn(K— u) s'annulent, il faut et il suffit que «= 2pK + (2p + 1) K'i. Cette remarque donne immédiatement les zéros des fonctions sn £, en £, dn £.

III. Ces fonctions, par suite, ne peuvent avoir pour périodes que 2K, 2K% ou leurs multiples; car si elles en avaient d'autres, elles auraient d'autres zéros et d'autres infinis que ceux que nous venons de déterminer.

IV. Le théorème de l'addition peut s'établir, dans le cas actuel, comme l'a fait ABEL, quand k? est positif et inférieur à l'unité. Mais il peut aussi être démontré algébriquement comme il suit: Quand A? est positif et inférieur à l'unité, on a identiquement, si S— a TBg£cTr442,

erg oo (a + B) en (r + 2) dn(y + 2) + sn(r + 2) en + B) dn (a + 9) à I k* sn? (a + (3) sn? (y + 0) sn (4 + y)en(? + 0) dn(f$ + 0) + sn(f + 0) en(a + p) dn (a +7)

+ Ti. 1 E? sn? (a + 7) sn? (8 + à) i et de méme pour en S, dn S, pourvu que l'on exprime les deux fractions au moyen des fonctions sn, cn, dn de 4, 8,; et 9. Les mêmes identités algébriques subsistent si A" est imaginaire complexe, quand 4 et f sont des expressions de la forme z considérées au n? s, I, 7 et 9 des expressions de la forme 2’ considérée au s, IL. Ces identités expriment évidem- ment alors le théorème de l'addition pour sn (& 4- £j) , en (5 + £j, dn (& + £j),

si §=aty7,a4=—Pt+a,

364 P. Mansion.

V. Enfin, la fonction sn £ peut prendre une valeur quelconque A+ pi. En effet, posons Api > di n V1— P y1— Ee

0

l'intégrale étant prise le long d'une courbe continue qui ne passe par aucun

I I I de l'intégrale par une expression & de la forme z+ 27, z variant de o à Z=2pK+Z,, zi de o à 2p Kit Zi, p et p étant des entiers positifs ou négatifs, Z, correspondant à un point de la courbe du 2, Zi à un

des points Hc On pourra représenter chacune des valeurs l ,

point de la courbe du n? 3. On a identiquement, en posant sné f, I sn / I à = a I jj JE | dsné dt = | WH = a EE I pu E enfdné jJ Vi —#2 4/1 ge 0

Les deux intégrales en ¢, l'une de o à A+ pi, l'autre de o à sn J, sont égales quelque rapproché que lon suppose A+ yu de Oo; autrement dit, l'intégrale de l'expression en /, le long d'un chemin convenable, de À + pi à sn/ est nulle quelque rapproché que A+ pi soit de o. Cela suppose que lon ait A-4- ji sné, dans le voisinage de zéro, puis partout, de

proche en proche, comme il est aisé de le voir.

SUR UNE CLASSE D'ÉQUATIONS FONCTIONNELLES PAR

IVAR FREDHOLM

à STOCKHOLM.

Dans quelques travaux’ ABEL s'est occupé avec le problème de dé- terminer une fonction g(x) de manière qu'elle satisfasse à l'équation fone-

tionnelle

(a) JFG, v) eu)dy = g(x)

f(x,y) et d(x) étant des fonctions données. ABEL a résolu quelques cas particuliers de cette équation fonctionnelle dont il parait avoir reconnu le premier l'importance, C’est pour cela que je propose d'appeler l'équa- tion fonctionnelle (a) une équation fonctionnelle abélienne.

Dans cette note je ne m'occupe pas en premier lieu de l'équation

abélienne mais de l'équation fonctionnelle

(b) g(a) + fra, ve(y)dy = de),

qui est étroitement liée à l'équation abélienne.

En effet, si on introduit au lieu de f(a, y) et (x), 3 f(x, y) et ; d (x),

l'équation (b) s'écrit

(c) de(æ) + f fic, y)e(y)dy = qv),

équation qui se transforme en l'équation (a) en posant À o. Ainsi la solution de l'équation (a) peut être considérée comme implicitement con-

tenue dans la solution de l'équation (b).

! Magazin for Naturvidenskaberne, Kristiania 1823 et Oeuvres com-

plétes.

Acta mathematica. 27. Imprimé le 30 mars 1903,

366 Ivar Fredholm.

Quant à l'équation (b) elle me parait mériter l'attention particulière des géométres, car la plupart des problémes de la Physique mathématique qui conduisent à des équations différentielles linéaires se traduisent par des équations fonctionnelles de la forme (b) ou de la forme

(2,...2,) + jj ‚Ste a a en Gr ae er Ulm

Pour le voir on n'a qu'à rappeler le probleme de DiricaLer dans le ‘as ott l'on cherche à représenter le potentiel inconnu par le potentiel de double couche, des problémes analogues de la théorie du magnétisme et de la théorie de l'élasticité.

Le premier essai de résoudre une équation (b) a été fait par NEUMANN. En effet, la méthode célèbre de NEUMANN pour la résolution du probleme de Diricnter consiste en le développement de ç(x) suivant les puissances

: I 4 1 croissantes du paramètre i Mais le développement de NEUMANN, tout

en convergeant dans le cas du probléme de DiriCHLET, ne peut pas con- verger dans le cas général.

Dans un travail important! la méthode de Neumann a été appliquée avec succès par M. VOLTERRA à l'équation fonctionnelle

(c) ez) + frs. (y)dy = px).

Dans le méme travail M. Vourerra a aussi mis en évidence le rapport intime entre l'équation (c) et l'équation abélienne

zr

ib f (x : y)e(y )dy = dx .

0

L'équation que je me propose à étudier dans le present travail com- prend comme cas particulier l'équation de M. VoLTERRA, car en supposant, dans l'équation (b) que f(r, y) soit nul pour y 2 z, on obtient immédiate- ment l'équation (c).

Dans ce qui suit la fonction f(x, y) sera soumise à quelques restric- tions. Je suppose que /(r, y) soit telle que, « étant inférieur à l'unité, (x y'f(r,y) soit une fonction finie et intégrable. Ainsi je ne vais

! Annali di Matematica, 1896.

Sur une classe d'équations fonctionnelles. 361

pas traiter l'équation (b) dans toute sa généralité. Mais les restrictions que j'ai imposées à la fonction sont justifióes par les applications de l'équa- tion (b) à la Physique mathématique auxquelles je me réserve de revenir

dans un autre travail.

8 1. Sur la formation et les propriétés du déterminant de Véquaton fonctionnelle fondamentale,

1. Supposons que f(x,y) soit une fonction finie et intégrable soit par rapport à une seule ou par rapport aux deux variables réelles æ et y qui, pour fixer les idées, seront supposées positives et moindres que l'unité.

Dans ce eas il existe une quantité D, qui joue par rapport à l'équa- tion fonetionnelle (b) le méme róle que joue le déterminant par rapport à un systeme d'équation linéaires.

Pour définir D; j'introduis la notation abrégée

PG, ed en hes Mas netu LE: s Ma) (^ EE EN à 2) = fs). Tan), » HE 99)

Yi » M», Da e Yn

fe, , y) f(x, ) Yo) Xs aio f(x, , Yn) |

1 1 : 2 I T , T, (2) D; = 1 + ffs, æ)dx + 2 if ; Jar dr, CER Dj ER y. 0 0

1 1 oo I (5 clip. Pres NE EM Meee r( head à "\de,da,... dz, n=0 |n Ti , T. TE MONT) Xn 0 0

2. Pour démontrer la légitimité de cette expression nous n'avons que rappeler un théorème de M. Hapamann.'

Le dit théorème nous apprend que la valeur absolue d'un déterminant donné est au plus égale à la racine carrée du terme principal dans le dé-

! Bulletin des sciences mathématiques, 1893, p. 242.

368 Ivar Fredholm.

terminant obtenu en multipliant le déterminant donné avec son détermi- nant imaginaire conjugué.

Par conséquent, si /^ est la limite supérieure de f(r, y) on a

i. MU < mr" 4,593, 5 Yas |

Ainsi la serie D, eonverge comme la serie entiere

= Pr Ss vn je Im i

me n=0

3. Il n'est pas sans intérêt de noter que la convergence s'améliore 2 ] ^ E " . \ . °17 si on suppose chez f(x,y) une certaine espèce de continuité.

En effet, supposons qu'il existe une limite supérieure A des valeurs du quotient

f@, y) fla, 2) (y 2)

Alors on peut évidemment écrire

Bi. «Ae, T NN s (d ERA) (m3 m.) memes

po ee 277

Or, le premier membre étant une fonction symétrique des variables 2,...2c À | 1

^n

il suffit évidemment pour en trouver le maximum de considérer celles qui remplissent les conditions

d i >t, unb

Dans ce eas la valeur maxima du produit

(v, 2, (x, 24,) .. (G4 1 %)

est égale à

I n" Par conséquent

1 1 LU EJ 1 e

I Ur T. n ny?

/ dx, de, < : As n Tr, X. n *

Sur une classe d'équations fonctionnelles. 369 De la méme manière que nous avons démontré la légitimité de

4. l'expression de D, on démontre celle des expressions suivantes que j'appelle

les mineurs de D,.

Je pose niea ) * f y

n ^ JE es ) T )+ r( ir 2i-::-715, ©

(3)

0 1 1 1 ESTEE I cue EN À "L5 ( Ne: dx dz, +... =e MEERE es 0 0 1 1 ST Cx Eu pcd = D: = Sa LA dz, ...dz,.

f " oe | } DET ie Reet

0 0

Les mineurs satisfont à des relations importantes que nous allons

5: déduire maintenant. Développant le déterminant Zar RER : «e DET 277 Bg) ssi Na Le «Mins By TO

suivant les éléments de la premiere ligne on trouve

= Je Le " P MP Nasen) VE PARCS

Po) SAT a 3 E C T, af ^ = T3 ds Uy. OT, re 1 ; re my P NIA i1 )+ Mas ns DERE? My Nes Mus Bos B JA ^ & TA ya vU, zem mule nt 3t: ) 3h 7-0 À v,

We Nn—ı 5 An. À

Mo TT oise: ) 7 s - ii , Yn Kur 305 —1 47

Acta mathematica, 28. Imprimé le 30 mars 1908.

Ivar Fredholm. wv... dx, et in-

370 Multiplions les deux membres de cette identité par dx

téorons entre les limites o et 1, nous aurons la formule

0 0 1 1 E É atq Ss . > = len.) qu. ( : ae ae, dx, t "y/ VE Tin » EZ x, ü 0 1 1 Cis X v, dx, dx, +

1 1 = = a a [| 73 $934: n5 94 4,3 =f TAE ar 20 eda, ‘dx, . : x Ms Bec Ay Dao weg.’ 0 0 et faisant la somme depuis » = o jusqu'à

Multipliant ensuite par oo on arrive à la formule trés-importante

y = 1 (4) »(* mE cw) ie f(& , nl BEER "ir TERRE D Ta Ts

En commencant par développer le déterminant suivant les éléments

de la première colonne on trouve de la même maniere la formule

Sur une classe d'équations fonctionnelles. 71 Dans le cas n = 1 ces deux formules deviennent n (4) D) E f'(& , 2 DT is —f(E,)D,, ; (5) p(*)4- re, DD) = re aD,

Le 0

6. Introduisant dans D} au lieu de f(x, y), Af(x, y) nous trouvons que D,, peut se développer suivant les puissances croissantes de À dans une série qui, à cause du lemme de M. HADAMARD, converge pour toute valeur de À. Ainsi D,, est une fonction entière de A.

En se rappelant les définitions de D, et de ses mineurs on trouve

immédiatement les relations

1 1 Sy WD ap dee ctr (6) EG fs 3 [ri ; ande, dr: d à" r r T iie. D, 0 ü qui subsistent pour n = 1,2, 3, ete.

Ces relations nous permettent de parvenir à un résultat important. En effet, D,, étant une fonction entière de A chaque racine de l'équation

D;; = O

a nécessairement une multiplicité finie.

Par conséquent, on ne peut pas trouver de valeur de A pour laquelle D,, et toutes ses dérivées soient nulles.

En particulier si, pour A=1, D,,— D,— 0, on peut toujours trouver un premier mineur de D, qui n'est pas identiquement nul,

C9 I bo

Ivar Fredholm.

§ 2. Sur une classe de transformations fonctionnelles et leur inversion.

7. Considérons maintenant une équation fonctionnelle

(7) g(a) + ff, s)e(s)ds = d(x),

c(r) est une fonction inconnue et ¢(#) une fonction finie et intégrable. En considérant l'équation (7) comme transformant la fonction ç(x / en une nouvelle fonction d(x) j'écris cette méme équation

(7) B,g(z) = PR),

et je dis que la transformation S, appartient à la fonction f(x, y).

Les transformations (7) forment une groupe. En effet, considérons une autre transformation S, appartenant à la fonction g(#, y) qui remplit les mémes conditions d'intégrabilité ete. que f(x, y).

Alors on trouve facilement qu'on peut poser

S,d (v) = S,8,g(v) = S,g(«)

ou Fie, y) e g(v, y) + fév, y) + J ax, ore, yd.

Quant à l'inversion de l'équation (7) deux cas sont possibles: JD, est différent de zéro ou D, = o.

8. Supposons d'abord que le déterminant D; soit diflérent de zéro et posons

Alors on trouve à cause de l'équation (5,) que Æ est identiquement nulle. Par conséquent, l'équation identique

S, S,d(x) = d (xv)

one Yin

Sur une classe d'équations fonctionnelles. ansformation inverse de S,. Ainsi, s'il existe une

ayant lieu, 5, L— S, o (x).

S, est la tr solution de l'équation (7) elle est unique et donnée par l'équation y(t) =

2

7) au lieu de v(x) S,d(x)

D'autre côté, introduisons dans l'équation | S,g(x) = S,S,(z) = S,d(x)

à zéro.

nous obtenons

P, à cause de l'équation (4,) est encore égale Par conséquent, nous pouvons énoncer le théorème:

Si le déterminant D, d'une équation fonctionnelle de la forme

1 g(x) + ff (x ‚s)e(s)ds = d(«),

ou f(a, s) et d(x) sont des fonctions finies et intégrables, est different de zero, il existe une et une seule fonction ç(x) satisfaisant à cette équation.

nm fe y —p, Phy) ay.

Cette fonction est donnée par l'équation: e(2) = Pie)

Considérons maintenant le cas ot D, est nul. Nous avons vu, dans ce cas, qu'il existe un premier mineur de D, qui

9. nest pas identiquement nul. Soit C Cu 3h s ce mineur. Paree que les mineurs d'ordre inférieur sont nuls, la formule (4) s'écrit 1 = - Le fm EEE T s aU Lie »( ) Ir AG , sn dr o. YA 9n 415 Va An 0

Ivar Fredholm.

211 o = i, ae

Cest a dire g(r) = »( 7h» Pac: Un

est une solution de l'équation homogène 1

(7) g(x) + [ fie, Wely)dy = o. ù

Pour en trouver toutes les solutions, désignons par S, la transforma- tion appartenant à f et soit ¢ une solution de l'équation PRE S,e(x) = o.

Apellons S, la transformation pseudo-inverse de Sj, si pi 5 vasto z

Ie ARE

fe a 2) :

Ic ,y=— DINE

les paramètres €,7 étant choisis de manière que le dénominateur soit différent de zéro, ce qui, par hypothese, est toujours possible. Alors S,S,g(v) = S,g(v) = o, ^ F(v,y)-f(v,v)-F9(x,vy- | g(a, t)f(z, y)dr. 0

Or à cause de l'équation (5) on a

(9) F(z, y) Lire cates e Rmi EE Be re »»( PEN )-r&.n»( "19 Dj(* se 2 1 "> *Tn 7h » Ma» 9s: An D N (ES /n/ " EN c LC (— I)" f(&, : nl 1 ) Ti * 0n

ou bien, en employant une notation abrégée P(e ,y) = XE, Wale).

(10)

Sur une classe d'équations fonctionnelles. Or, ¢(a) satisfait à l'équation

S,€ (x) a O,

par conséquent on a 1 (11) g(a) = f Fle,Wely)dy = ye (2) fre, Weln)du

= x A, ®,(x).

v=1 On vérifie immédiatement que cette expression satisfait à l'équation S;g(x) = o

quelles que soient les coefficients A,.

Les » fonctions 4... ®, sont linéairement indépendantes, car la for- mule (4) nous apprend que

fre edu? n t I

Sl À-— p.

Cela posé, l'hypothèse qu'il existe une relation linéaire entre les fonctions ®, soit «0, +...+4,9, o,

conduit à la contradiction

1

Za,f(&,, x). 2a, D,(x)dx = La? =o.

0

Ainsi, non seulement les fonctions ®, mais encore les fonctions f(£ , v) sont linéairement indépendantes.

Nous pouvons résumer les résultats obtenus en @noncant le théorème:

La condition nécessaire et suffisante pour qu'il existe une solution diffe- rente de zéro de l'équation

S;p(x) = o

c'est que D, o. Si n est l'ordre du premier mineur de D, qui soit diffé- rent de zéro, l'équation. donnée possède n solutions linéairement indépendantes.

Tvar Fredholm.

2 QU

Cherehons maintenant les conditions de l'existence d'une solution de

Se(x) = (a)

l'équation

dans l'hypothèse que 2D, o et les mineurs d'ordre inférieur à n soient nuls. Parce que la fonction

D'abord il faut démontrer une formule.

a AE dr »(, À 2

AV 2

satisfait à l'équation S,a(v) = 0, En se rappelant que

a(r) est une fonction linéaire des fonctions ®,(x) a(x) satisfait aussi à l'équation

CIC ENS

bien à l'équation 1 a(x) = f Flaw, ya(y)dy 0

on obtient immédiatement pour a (1) l'expression

(12)

on parvient à l'expression

(13) Pix) nous avons posé pour abréger D; m fr =) Vim) = »( E 3

Sur une classe d'équations fonctionnelles. 377

et ainsi de suite. On voit que ces fonctions V sont lincairement in- dépendantes.

Revenons maintenant à l'équation proposée et intégrons-la après l'avoir multipliée par

nous trouvons

1 1 f D Gy, 05. 0, do 7 » "o E Noa Ind x) D, dx y)yr (x , 4 T J Fee niveis odo 2 OT PN, de x, mg y

1 + PR SM: 2 = x)D ix. f «o e Peale

a cause de l'équation (4) on trouve que le premier membre est

Or

nul quelle que soit la fonction ç(x).

)

’ar conséquent d&(z) doit satisfaire à l'équation

1 | [URN NBN (15) d(z)D4| "de = 29. * D. UN Ds 0 quels que soient les paramétres a et b. Le nombre de conditions parait

être infini, mais a cause de l'équation (13) le nombre se réduit à n à savoir les n équations

(15/7) Sy) D(x)de = 0. ve1...n)

Supposons ces conditions vérifiées et cherchons s'il existe, dans ce cas, une solution de l’&quation (7).

Appliquons pour ce but la transformation S, aux deux membres de l'équation (7) nous aurons

Or,

Acla mathematica. 27. Imprimé le 20 mars 190% IS

318 Ivar Fredholm.

Ainsi e(2) = S,d(x) + 2:4, 0,7).

Cherehons maintenant si la valeur trouvée satisfait à l'équation (7).

Pour cela il suffit de voir si ç(x) = S,d(x) satisfait à l'équation (7) car

l'autre terme est une solution de l'équation homogene et peut être rejété.

On a Sig (x) = SS, (x) = Sohle)

à cause de l'équation (4) et de la définition des fonctions V, on a

G(x, y) = Ze, FW). Par conséquent on trouve à cause de l'équation (15) 1 JG,» (y) =o

et par suite So(x) = dv)

et Sg(x) = dla).

Ainsi les conditions nécessaires et suffisantes pour que l'équation

S;e(x) = f(x)

ait une solution s'expriment par les » équations (15).

10. Le systeme d'équations

1

(16) g,(v) + | re, ye,(y)dy = di(x) tea)

0

peut être ramené à une seule équation du type précédent.

Sur une classe d'équations fonctionnelles. 319

Pour le montrer, définissons une fonction F(r,y) pour des valeurs entre © et » par les »* conditions

T—À+I Fc, y)=fut—À+1,y—v+1), pour o< i ¥ ir eet

et une fonction % par les n conditions ;

V(x) = d,(x —À- 1) pour o<z—i+ı<ı. Si alors le déterminant de l'équation (17) O(2) + f Fle, y)Oly)dy = V) 0 est different de zéro on en obtient une solution (x) et une seule. Dé- finissant ensuite les fonctions @,(x) par les conditions Q(r)-— e,(r—À-4- 1) pour o<z—A+ı<ı

on voit que ces fonctions satisfont au systeme proposé.

On voit aussi que c'est la seule solution qui puisse satisfaire au système donné car autrement il en résulterait une autre fonction (zr) satisfaisant à l'équation (17), ce qui n'est pas possible.

§ 3 Sur la première variation du déterminant D;.

r1. Calculons d'abord la première variation de

Si nous désignons par la notation dude s Td 25 la suite des valeurs a, , z,...c, à l'exception de x,, nous pouvons écrire

Di D >? mcm sd. o( 1 ) 2 (— Da | 1 ( : yr (x, el adve vd T eee eon. ex) :

n : 1 n Ape

0 Ivar Fredholm.

oo

BI |

Multiplions les deux membres par dx, ... dx, et intégrons entre les limites o et r. En observant que la notation des variables est indifférente nous

TE ER 1 “Va. . dz, I: Spee en TL +f. fil ‘are, a)d« da, dx, , QUOND en 1 1 y : T; eee To : nn 1) |... ( pr (x, y)dxdydx, . . dv, s. 2 US a, tofs Ty 0 0

IUD I : : : ^ Multipliant par et faisant la somme depuis » = 1 jusquà © nous

àD, = f part (a, «)dx [foe pre. y)dx dy ZU W à log D, SC x) dx {fs f(a, y)dady.

On a évidemment

aurons évidemment

obtenons

ou

P-

Et )

Of (x ; y) —— df(t, y)dt = S; of (x ; y).

0

Par conséquent on peut aussi écrire

18) à log D, = f [ST 0f (x , y)],., de.

Sur une classe d'équations fonctionnelles. 381

En introduisant pour la transformation

(2) + [rw ,æ)e(y)dy la notation T,

on obtient une autre expression de la variation logarithmique de D, à savoir

1 (18 bis) à log D, = J Ur! afi » 9)];-, ds. 0

§ 4. Le théorème de multiplication.

12. Pour arriver au théorème de multiplication considérons deux transformations

Sg(x) = p(x) + file, y)dy,

1 S,g(v) = o(x) + f sw, Wei) @. 0 Posons le produit de ces deux transformations

S,S, = S,

nous aurons 1

Fe, y) =f, + ge, N+ Jr, dat, pdt.

0

Considérant de méme les transformations

T,g(x) = eG) fr, z)e(y)dy,

T,e(x) = g(x) + fay, “ge (ydy

nous aurons L4 4] y T,T, S,

Ivar Fredholm.

NE) oo to

G(r, y) = f(u,v) + 94, » fry , 0g(t, a)dt = F(y, 2).

Nous avons trouvé

1 1 ^. » a | (n é log D, = J ?F( , &)dx E OF (x , y)dxdy 0 F 0 0

formule qui peut s'écrire aussi (18)

(19) 0 log D, = ISSN "OF, y)].-, dc ö

ou encore

(20) 9 log D, = (i [TN FG, yy] dz

Or

OF (x,y) = of(v,w) + dg(x, y) + / [f(w, thag(t, y) +a(t, yjof (x, t)]at = T, Of (x ) y) = S,0g (t ) y).

par conséquent en introduisant cette expression dans (19) et (20) on trouve

1 log D, = f (T, T^ T,f (v , y) + (8,8) Sag (a, y]. dx

if [T7 0f (v , y) + 8; dg(a, y)).-, de ou 9 log D, = ólog D, + 0 log D,. I] s'ensuit que

log D, log D, log D,

Sur une classe d'équations fonctionnelles. 383

ne dépend point des fonctions f et g. Alors, parce que pour f— g =o

on a D, = D, = D, = 1, on arrive au théorème

,

(21) DYSWpp.

85. Développements divers.

13. Nous avons vu que la fonction

ec, 7) Pn satisfait à. l'équation 1 (4,) ee) + [fe Delr, mt = F(E, 7). 0

Cherchons un développement de la fonction c(5,7) de la forme

(22) PE, 7) = 9,(€, 9) AE, 7) + LE, 7) +...

c,(5,») soit de dimension » par rapport à f. Introduisant cette série dans l'équation (4,) on trouve, en égalant à zéro la somme des termes de la méme dimension par rapport à f, les

équations

"PS [ar] Ss —— =) m fiv - sr 6 | 7 a S ST = i 22 L3

d'où il vient 1 1 e. (€, x) fU CNE ES «st fte de, v. CHE 0 0

Le développement ainsi trouvé converge pourvu que la limite supérieure de f soit assez petite.

Rappelons maintenant la formule (6) que nous pouvons écrire pour n

384 Ivar Fredholm,

nous aurons, en introduisant pour @(£, £4) l'expression (22), la formule

log D,, = af te, x de —— Effi ‚fly, x)dxdy + etc.

= NS MR 5 A Ea a La) (Lo , La) x. Fs. es cw all (Bp PR a) dar, x,

log D, = = DE Us fr (m , Sf (Gaye uo f(x 'n— 15 TUE, , 4) )da,.. dr n*

§ 6. Le cas f(x, y) devient infini de telle manière que (v y) (+, y) reste fini.

14. Soit f(x,y) une fonction finie et intégrable, ;(z , y) une fonction 2 a fra " 1 nt A cer: ~ s * N ni telle que («—y)*i(v,y) soit fini et intégrable. Supposons que D, soit nul ainsi que ses mineurs jusqu'à l'ordre #. Soit de plus

5,8, = 8,8,

on a évidemment

(23) S; 6,(r) = Dre , (2), Q.-1, sm) (m)... D, (x) étant les » solutions linéairement indépendantes de l'équation S;e(x) = o.

Soit

Tre (a) = (x) + f fy, 2) ¢(y)ay

nous aurons

n (24) T.U, (m) = p qi, (+) A=l...,n) V. (7)... V, (x) étant les x solutions linéairement indépendantes de l'équation

T, (a) =

Sur une classe d'équations fonctionnelles. 385

Je dis que le déterminant des coefficients p,, est égal à celui des coeffi- cients q;,. Je le démontre en supposant que le déterminant des quantités

1 ej, = [ 9,(x) V(x) dx 0 soit différent de zero, un simple raisonnement par continuité permettant évidemment d'étendre la proposition au cas ot le déterminant est nul. Observant qu'on a identiquement

1 1 f ¥(2)8;,0(a)da = f O(a) T, V (x)dz

0 0

on obtient en tenant compte des équations (23) et (24)

n n > Cyn Pry = p Cy nv (pom, s m

d'où résulte immédiatement le résultat cherché.

15. Désignons par i(r,y) une fonction a laquelle appartient la transformation $,. Nous allons chercher les conditions dans lesquelles il existe une transformation inverse de S, en supposant que i(#, y) devient infini de telle manière que (x y)'i(r, y) reste fini, a étant un nombre in- férieur à l'unité.

Posons 1 1 i, (x , y) =f... fie, tit, 6). y)dth. dt. 0 0 et k(z,y) = —i(v,y) +4,(v,y)—..- + (— 1) (x, y)

nous aurons

f(z,y) (— 1) (@, y).

Si on a choisi n tel que

I n>

L—« i,(@,y) ne devient plus infini.

Acta mathematica. 27. Imprimé le 3 avril 1903. 19

386 Ivar Fredholm. Pour le démontrer observons qu'on peut écrire

1 ded ase Ya, B) Left P Te up

(25)

¥"(a, A) est une fonction finie tant que Geant, Uap), «aap RT.

L'inégalité (25) se démontre facilement en faisant dans l'intégrale le change-

ment de variable t— c4 (y x)s.

L'application répétée de l'inégalité (25) par rapport à l'inégalité

= a li, y)| < 277

conduit facilement au résultat que

ay

5c, y)| < [«— pen

tant que ya—vy-+i1<o

c'est à dire tant que

Soit

nous aurons

1 y a _,a.dt Ji, (a : y)| < | jx ry era A Ca 0

De cette inégalité il vient qu'il existe une limite supérieure finie pour

$c, y).

Sur une classe d’équations fonctionnelles. 387

16. Les résultats ainsi obtenus s'étendent prèsque immédiatement à

des transformations plus générales 1 1 S;e(x,...c,) = e(m ...m,) nd as Al S TU. ply. Muy. dus 0 uU

en admettant que i(r,...2,; y,...),) devient infini de manière que

reste fini, a étant un nombre convenablement choisi, inférieur à n, et r la distance des points dont les coordonnées cartésiennes sont æ,...7, et y... y, respectivement.

On a en effet

X (zr, —y)? >nV (x )* yzl 1

v=)

ou 1

a _ r > vn Hs-—s.r.

Par conséquent il existe un nombre «a tel que

a

kls n a II|z, wl" v=]

Nous définissons de la méme manière qu'auparavant les fonctions i,, c'est à dire nous posons

1 1 esset E Coe RE a cei A C D D Par un raisonnement analogue à celui employé dans le cas précédent nous arrivons à l'inégalité

a,

op m, Yi = vs He) | < 1 T

{Ia ye p"

et de cette inégalité nous tirons le résultat que 7, ne devient infini si I

A>

388 Ivar Fredholm.

17. Pour montrer comment ces résultats s'appliquent à la résolution d'une équation Sex) = dr) je me restreins, pour abréger l'écriture, au cas 7 ne dépend que de deux variables. Appliquant aux deux membres de l'équation proposée la transforma- tion S,, nous aurons ^ i y a | \ Y f S, S;g(z) = Srg(z) = 5,9 (a). Ici f et S,d(r) sont des fonctions finies et évidemment aussi inté- grables. Par suite nous pouvons appliquer à l'équation

(26) S,g(z) = S,d (x)

les procédés exposés dans le paragraphe 2.

Supposons, pour nous placer dans lhypothése la plus générale, que D, soit nul ainsi que ses mineurs jusqu'à lordre » et employons les no- tations du S 2.

Nous avons en appliquant aux deux membres de l'équation (7) la transformation pseudo-inverse de S,

S,S;e(x) = S,g(x) = S,S8,0(x) ou

g(x) = S,S,2(x) + p> e, Q, (a).

S'il existe une solution de l'équation proposée on peut déterminer les coefficients c, de manière que S;¢(a#) soit égale à d(x).

18. Parmi les cas cette détermination est possible il y a un qui me parait mériter l'attention. C'est le cas l'équation S;p(x) = 0

n'admet que la solution

Nous avons évidemment

Sur une classe d'équations fonctionnelles. 389 Par conséquent S; 0$, (x) —— 2 Pin $, (x) nz le déterminant des coefficients p,, est différent de zéro, les fonctions ®, étant linéairement indépendantes et l'équation S:o(z) = o n'admettant que la solution e(x) = o. Le déterminant des p,, n'étant pas nul le déterminant des g,, est aussi différent de zéro. "Il s'ensuit que l'équation Te(a) = o n'admet que la solution e(x) = o et que l'on a S, ®,(x) = o, | (27) n | T. En) ==",

Cela posé, mettant

nous aurons

Spe, (a) zu S,S, S. (x) S, S, f(x)

= S,d(x) ENS f(x; 22 f $2) SB (de.

y=1 0

Or on a identiquement

1

Ja (2) S. (z)dz = f (v) T. d, (n)dx = o.

0

Par suite

S,e,(z) S,d(x) = o

ou S,(S;g, (v) E d(x)) a d'où on conclut

Sol = dla) + Xa d,(x)

les a, étant des nombres connus.

390 Ivar Fredholm.

Posant maintenant

g(z) = g(x) + Xe, (x)

on obtient

S;o(x) = d(x) + 2a, ®,(x) + Z 2 Pre D, (2). Or, le déterminant des coefficients p,, n'étant pas nul on peut évidem- ment déterminer les c, de manière que l'on ait

C. Q. ED

Fac-similé d'une lettre d'Abel.

Nous publions ici en fac-similé la dernière page d'un manuscrit d'ABEL composé de quatre pages et contenant le mémoire: Notes sur quelques for- mules elliptiques (voir CRELLE, t. 4, p. 85—93, HoLMBoE, t. I, p. 299—308, Svrnow et Lin, t. 1, p. 466—477).

La lettre est absolument inédite. Les annotations d'une écriture qui n'est pas celle d'Anrr sont de la main de CRELLE.

Le manuscrit de méme que celui que nous avons publié au tome 26 de ce journal fait partie de la collection Maszowt. Dans le catalogue de vente, il porte le numéro 3 et il y est indiqué qu'il a appartenu à la colleetion Libri. La date 25 septembre 1828 a été supprimée par CRELLE. La raison a en être que le § 1 du second mémoire Recherches sur les fonctions elliptiques, publié sous le titre Théorèmes sur les fonctions ellip- tiques et portant la date 27 aoüt 1828, n'a paru que dans le cahier qui suit celui ont paru les Notes. La lettre semble d'un trés grand intérét en raison de ses indications sur les derniers mois de la vie d’ABEL,

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ACTA MATHEMATICA

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ACTA MATHEMATICA

LEITSCHRIFT JOURNAL

HERAUSGEGEBEN

VON

G. MITTAG-LEFFLER

STOCKHOLM BEIJERS BOKFORLAGSAKTIEBOLAG. BERLIN 1904 MAYER & MÜLLER. Lot r INANnE sax 2

PARIS A. HERMANN

CENTRALTRYCKERIET, STOCKHOLM

REDACTION

SVERIGE: A. V. BACELUND, Lund. A. LINDSTEDT, Stockholm. G. MrrraAcG-LEFFLER, »

E. PHRAGMÉN, » NORGE:

Errıns Horst, Christiania.

L. Svrow, »

DANMARK:

J. PETERSEN, Kjóbenhavn.

H. G. ZEUTHEN. )

FINLAND:

L. LiwpErór, Helsingfors.

NIELS HENRIK ABEL

IN MEMORIAM

IIEÉDEAOCTION

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INHALTSVERZEICHNISS. TABLE DES MATIÈRES.

BAND 28. 1904. TOME 28.

BOUTROUX, P. Sur quelques propriétés des fonctions entiéres

BRODÉN, T. Sur l'emploi d'un théoréme d'Abel dans la théorie de l'intégrale de Diriehlet

BURNSIDE, W. On the reduction of a group of homogeneous linear substitutions of finite order

GEGENBAUER, LEOPOLD. Note über die symmetrischen Fune- tionen der zwei algebraischen Gleichungen gemeinsamen Wurzeln...

MARKOFF, A. Recherches sur les valeurs extrémes des inté- grales et sur Pinterpolation..... eee emm mmn

MELLIN, HJ. Die Dirichlet’schen Reihen, die zahlentheore- tischen Funktionen und die unendlichen Produkte von endlichem Geschlecht

PHRAGMÉN, E. Sur une extension d'un théoréme classique de la théorie des fonctions ........... MM MUR EE

PINCHERLE, S. Sur une série d'Abel ........... e teeer teeter ees

PRINGSHEIM, ALFRED. Über den Divergenz-Charakter ge- wisser Potenzreihen an der Convergenzgreuze

SCHEFFERS, GEORG. Das Abel’sche Theorem und das Lie'sche Theorem über Translationsflächen

Seite. Pages 97 224

93— 96

369—388

31—- 36

243—302

37— 04

65— 99

Inhaltsverzeichniss. Table des matieres.

Seite Pages. STOLZ, O. Die Bedeutung der Abel’schen Abhandlung über die binomische Reihe für die Functionentheorie ........................ 908—306

TEIXEIRA, F. GOMES. Notes sur deux travaux d'Abel rela- tifs a l'intégration des différences finies... 235-242

VESSIOT, E. Sur l'intégration des systèmes différentiels qui admettent des groupes continus de transformations ................«... 907—350

Bibliogtaphienn. ee eU n rA umo de 389—394

ÜBER DEN DIVERGENZ-CHARAKTER GEWISSER POTENZREIHEN AN DER CONVERGENZGRENZE VON ALFRED PRINGSHEIM

In MUNCHEN.

Bedeutet Lc, eine convergente, Ld, eine divergente Reihe mit beliebigen (d. h. complexen) Gliedern von der Beschaffenheit, dass:

1. V— Yu lim le, | = t, lim y[4,| = 1, veo yo so besitzen die Potenzreihen Xc,z', Xd,x’ allemal den Convergenz-Radius |x| = 1. Versteht man sodann unter p eine positive Veränderliche < 1, so besagt zunächst ein von Aven’ bewiesener Fundamentalsatz, dass:

(I) lim % cp = V: c. pei t3 TE

ABEL hat aber auch bereits das Verhalten von lim V? d,p' in den Kreis pel TG

! Journ. f. Math., Bd. 1 (1826), p. 314, Lehrsatz IV = Oeuvres, Éd. Svrow- Liz, T. 1, p. 223. Ich habe schon bei früherer Gelegenheit (Münch. Sitz.-Ber., Bd. 27 [1897], p. 344) hervorgehoben, dass der betreffende AnpEL'sche Beweis, in Wahrheit einfacher ist und das Wesen der Sache deutlicher hervortreten lässt, als der auf Liov- VILLE's Veranlassung von DiRICHLET (Journ. de Math. (2), T. 7 [1863], p. 253) mit- getheilte Beweis. ABEL beweist nämlich nicht nur, wie Drricurer, die Existenz der Beziehung (D, also die Stetigkeit der Reihensumme für o < I, sondern geradezu die gleichmüssige Convergenz der Reihe für p I.

Acta mathematica. 28. Imprimé le 25 juillet 1903. 1

2 Alfred Pringsheim.

seiner Betrachtungen gezogen, wie das folgende von ihm im 2'^ Bande des Crelle'sehen Journals (1827)! gestellte Problem zeigt:

»En supposant la série:

f(o) = a, + a.p + ap* +...”

convergente pour toute valeur positive moindre que la quantité po- sitive a, on propose de trouver la limite vers laquelle converge la valeur de la fonction f(p) en faisant converger p vers la limite a.»

Da nämlich der Fall a,a’ = c, durch den Satz (I) schon vollkommen erledigt ist, so kann sich das vorliegende Problem nur noch auf die An- nahme a,a’ = d, beziehen. ABEL selbst hat dasselbe späterhin für den Fall reeller positiver d, in soweit erledigt, als er in einer aus seinem Nach- lasse publicierten Note? gezeigt, dass:

(II) lim Y d,p' = -- co (d,>0, zum mindesten für » > x), p=1 5 ein Resultat, das sich leicht in folgender Weise verallgemeinern lässt *: Es ist (IIT) i| Y d,p)| = + ©, 0

p=1

falls die Reihe Xd, = Z(a, + fi) eigentlich, d. h. falls mindestens eine der beiden Reihen La, , Ip, nach + co oder co divergirt.

Es entsteht nun bei schärferer Auffassung der obigen ABEL'schen Fragestellung und im Anschlusse an das in den Gleichungen (II), (LIT) enthaltene Ergebniss die weitere Aufgabe: Wie lässt sich das Bildungs- gesetz der d,, bezw. die Art ihres Verhaltens für limy = co verwerthen, um über die Art des Unendlichwerdens von limf(p) oder, wie ich es be-

pel

oo zeichnen will, über den Divergenz-Charakter von lim d,p' genauere Aus- pel TT

! A. a. O. p. 286 = Oeuvres, T. 1, p. 618.

* Bei ABEL steht = statt o. (Ich schreibe p, um die nóthige Übereinstimmung mit den sonst hier gewählten Bezeichnungen zu erzielen.)

* Oeuvres, T. 2, p. 203.

Münch. Sitz.-Ber., Bd. 30 (1900), p. 39.

Über den Divergenz-Charakter gewisser Potenzreihen an der Convergenzgrenze. 3

sagen zu machen?' Diese Aufgabe soll für gewisse Fille und zwar mit einer sogleich noch näher anzugebenden, nicht unwesentlichen Verallge- meinerung des betreffenden Grenzüberganges im folgenden beantwortet werden. Es wird sich zeigen, dass unter geeigneten Voraussetzungen

zwischen jenem Divergenz-Charakter und dem Divergenz-Maasse von X, d. h. der Art des Unendlichwerdens von Ya, für lim nm = co, ausser- 0

ordentlich einfache und praegnante Beziehungen bestehen.

1. Wie Herr Srorz zuerst gezeigt hat," lässt sich der ABEL’sche Satz (I) dahin verallgemeinern, dass:

(La) lim $ ¢,2” = y Gy 0

wird, auch wenn z nicht, wie die Fassung (I) verlangt, auf der reellen Axe, sondern auf einem beliebigen, dem Innern des Einheitskreises ange- hórigen Strahle, bezw. was im wesentlichen auf dasselbe hinausläuft auf einer beliebigen, den Kreis nicht tangirenden Curve? der Stelle ı zustrebt;

oder, noch etwas anders ausgesprochen, dass die Reihe 22c,7" gleichmässig

1 Eine andere aus der ABEL'schen Fragestellung erwachsende und wohl sicherlich auch schon von ABEL (etwa im Anschlusse an das viel citirte, klassische Beispiel:

I im Ye (— 1yp" ==> ausdriicklich dabei in’s Auge gefasste Aufgabe ist die folgende: p=1 „Wann existirt im Falle uneigentlicher Divergenz von Xd, eine bestimmte Zahl lim f(p) und p=1

wie kann dieselbe als Function der d, dargestellt oder zum mindesten aus den d, numerisch berechnet werden?» Theilweise Lösungen dieser Aufgabe geben der bekannte Satz von FnosENIUS (Journ. f. Math. Bd. 89 [1880], p. 262) und dessen Verallgemeinerungen durch Hortper (Math. Ann, Bd. 20 [1882], p. 535), sowie BoREL's »limite généra- lisée» (Journ. de Math. (4), T. 12 [1896], p. 103).

2 Zeitschr. f. Math. u. Phys, Jahrg. 20 [1875], p. 379; desgl. Jahrg. 29

(1884), p. 127. * Picarp, Traité d'Analyse, T. 2 (1893), p. 73.

4 Alfred Pringsheim.

convergirt im Innern und auf der Begrenzung jedes durch den Punkt ı

und zwei beliebige Innenpunkte des Einheitskreises gelegten Dreiecks.’ Die Grundlage für eine derartige Verallgemeinerung des Satzes (I),

wie auch ähnlicher auf Reihen der Form Xd,z' bezüglicher Grenzwerth-

sütze, wird am zweckmässigsten durch das folgende Lemma geschaffen: ? Lemma. Setzt man:

0

Ceo ee

^

und beschränkt 6 auf das Intervall: o < 9 cose, wo: |e| e, «5 so

hat man stets:

Ir—2'| 2

(1) le ec 2 (anders geschrieben:

^ i D) (1 a) [apes TE? wo:

n : , d. h. eine bestimmte positive Zahl. cos Y, Beweis. Man hat: Jo’ |? = 1 + 28.cose,

also: 4

1 |«'|* = d(2 cos e 0) > .cosg (wegen: à < cose) >|1—a'|.cosg (wegen: 0 [1 '|

und daher:

TT q. e. d.

! Münch. Sitz.-Ber., Bd. 27 (1897), p. 347. * Vgl. Münch. Sitz.-Ber., Bd. 31 (1901), p. 514.

Über den Divergenz-Charakter gewisser Potenzreihen an der Convergenzgrenze. 5

Der in dem vorstehenden Lemma definirte Bereich von Werthen x’ soll im folgenden stets schlechthin als der Bereich x = x’ oder (z') be- zeichnet werden. Geometrisch gesprochen wird derselbe begrenzt durch die Hiilften der beiden Sehnen, welche mit der reellen Axe im Punkte 1 den Winkel e, bilden, und durch den dazwischen liegenden Bogen eines

beschriebenen Kreises.

D | ==

um den Punkt = mit dem Radius

2. Versucht man jetzt den Satz (II) in analoger Weise zu verallge- meinern, so zeigt sich, dass die Gleichung:

ac

(IT a) lim | V d,"

, z=1 0

- ©

keineswegs allgemein richtig ist, selbst wenn man sich, wie bei (II), zu- nächst auf den Fall reeller positiver d, beschränkt. Um dies zu erkennen, betrachte man z. B. die Potenzreihe:

c B(x » welche offenbar durchweg positive Coefficienten besitzt. Man hat dann

zunüchst für reelle r p: 1

lim B(o) = lim Jc» + ©, p=1 p=1—0

woraus mit Sicherheit folgt, dass die aus lauter positiven Gliedern be-

stehende Reihe (1) divergiren muss und somit qr) in der That dem

Typus 2Xd,2” (d,> 0) angehört. Sodann ist aber:

1 3 cos2¢ =e und daher: i T = 1 für: ¢ Fa lim | 8 (2") | ^ L ii [= 0 für ler

"

6 Alfred Pringsheim.

Dass es aber andererseits auch Reihen Xd,z* giebt, welche jener erweiterten Grenzbeziehung (IIa) genügen, wird unmittelbar ersichtlich, wenn man Ungl. (1) folgendermassen schreibt:

V x" (2) Lau ele

Sole $^ 0

oo sodass also hier in der That die Beziehung lim |z'| oo ohne weiteres * ,

z=1 9

auch die folgende nach sich zieht:

wo = ME i| dee co.

X

Das analoge wird offenbar auf Grund des Satzes (III) allemal dann statt-

finden, wenn Xd, eigentlich divergirt und &d,x” der folgenden, Ungl. (2) nachgebildeten Bedingung genügt:

(A) Le Zum

(zum mindesten für alle z' einer gewissen Umgebung der Stelle r). Es erscheint zweckmiissig, die durch Ungl. (A) definirte Eigenschaft

der Reihe &d,x” durch einen besonderen Ausdruck zu bezeichnen, etwa:

die Reihe Xd,x’ gehe im Bereiche x = x' bei x' = 1 gleichmässig zur Di- vergenz über, oder kürzer, wenn auch weniger correct, die Reihe Id,c” di- vergire bei x' = 1 gleichmässig.

Auf Grund dieser Definition ergiebt sich unmittelbar:

Ist:

(B) lim | ———_—_| = a > 0, zel zu V, d,| x’ |

0

so divergirt 22d,z" bei x' = 1 gleichmässig.

Über den Divergenz-Charakter gewisser Potenzreihen an der Convergenzgrenze. 7 3. Solche gleichmässig divergente Potenzreihen Xd,x’ können als Ver- gleichsreihen benützt werden, um über die Convergenz und den Divergenz- Charakter anderer Potenzreihen bestimmte Aussagen zu machen. Dabei will ich mich hier auf die Annahme 4, > o beschränken." Alsdann gilt zunächst der folgende Satz:

Ist Zd,x (wo d,>o) für |v| « 1 convergent, bei x = x —1 gleich- mässig divergent und besitzt La, das g-fache Divergenz-Maass der Reihe Za,, d. h. ist:

n

(3) lim ——- =g (g eine beliebige complexe Zahl incl. 0), n=» Y, d, Ld

so convergirt auch La,x’ für x] 1 und divergirt bei x = x’ = 1 gleich- mässig. Dabei ist:

(4) lim

beweis. Setzt man zur Abkürzung:

ins Y a, = A,, 0

0

! Man kann diese Beschränkung ohne weiteres fallen lassen, wenn man statt der Bedingung (A) die folgende einführt:

(vgl. E. Lasker, Uber Reihen auf der Convergenzgrenze, Lond. Phil. Transactions, Vol. 196 [1901], p. 433). Übrigens genügt es selbstverstándlich zur Ableitung der im Texte angegebenen Resultate, wenn die Bedingung d, > O erst von einer bestimmten Stelle y > » anfangend erfüllt ist, da die Beschaffenheit einer beliebigen endlichen An- zahl von Anfangsgliedern bei der fraglichen Art von Betrachtungen ohne Belang ist.

(Vgl. Nr. 6)

8 Alfred Pringsheim.

so convergirt zunüchst gleichzeitig mit der Reihe 2d, auch die Reihe oo eo amie ; ; "E ' : = ID,r für [x] < 1 (wegen: TG Yd = > Dr), folelich auf Grund 0 0

der Voraussetzung (3) auch 24,2” und somit schliesslich auch Xa,z"

oo o6

(wegen: (I —). Y. Aaa Y a,x”).

0 0

Man hat sodann, wenn m eine beliebige natürliche Zahl bedeutet:

m—1

* V a,x” = (1 2’) ). 4, x” + a4. c. : 1 also: : [SS ; | a, est-il. V, Ax" tps 0 || 0 m | Es werde nun zunächst angenommen, dass g = o. Bringt man alsdann | A4,| auf die Form:

y)

A, I41=12]-2,==:2

so haben, wegen lim—=o0, die gs, fürv=m,m-+ 1,... in inf. eine

D, M y

obere Grenze £,, welche durch Wahl von m beliebig klein gemacht werden

m)

kann, und man hat: oo eol | m—1 o | 2a « |[1—z|. > A,r” Dede ' A m Andererseits hat man nach i, (A), sofern man z' auf eine passend ge- wählte Umgebung der Stelle 1 einschränkt:

Nas = Gh. 4. Iz = a.(1 |o D. D,.|2’[

0

o6

= [ra LE >: D,.|2’ |’ (nach Ungl. (1))

und daher:

J = Svan” V y A m" ren

; - < —— RE ee NE + En , =, e ily

Dax" DE | | 0 n

Über den Divergenz-Charakter gewisser Potenzreihen an der Convergenzgrenze. 9

o somit wegen lim D, | x ig + ©:

r-1 9

womit zunächst die Behauptung (4) für den Fall g o bewiesen ist. Ist jetzt g von o verschieden und schreibt man die Voraussetzung (3) folgendermaassen:

Y (a, g. d,) (SETS ee ee

n nx Y d, 0

O

)

so folgt unmittelbar aus dem eben bewiesenen Satze, dass:

Y (a, g . d) . e" lim =

a Zl D d,x”

O,

also:

Acta mathematica. 28. Imprimé le 25 juillet 1908. 9

10 Alfred Pringsheim.

Zusatz. Nach dem Caucny-Srouz’schen Grenzwerthsatze ! hat man:

e. lim n = 8; allemal wenn: Ta;

Ist also diese letztere (engere) Bedingung erfüllt, so besteht gleichfalls die Relation (4) (wie übrigens auch ganz analog, wie oben, direct bewiesen werden könnte).

4. Um den Satz von Nr. 3 wirklich anwenden zu können, hat man

sich vor allem geeignete Vergleichsreihen von dem dort mit Zd,x be- zeichneten Typus zu verschaffen. Mit Hülfe der für |x|< 1 gültigen bino- mischen Entwickelung:

(1—a)* = Y (p+ »—31).z, 0 wo für v= o: (p D

und für » > 1:

; ( 1). (D I) MERE gum eu ig oa

20, wenn p>o,

gewinnt man, nach Analogie von Ungl. (2), durch Erhebung von Ungl. (t) in die (— p)*^ Potenz die Beziehung:

Sp +y—I1).2” (6) VS pase

| IV? | Yo tv— dy. |p 0

Da andererseits:

n

Y (pt »—1,— 1-2 p, (p 1), 4... (p n—1), (p 4- ").

' Srorz, Math. Ann, Bd. 14 (1879), p. 232. Vorl. über allgem. Arithm. Bd; Ip 1731

Über den Divergenz-Charakter gewisser Potenzreihen an der Convergenzgrenze. 11

(wegen: 1 +p, =(p+ 1) und (p 4- E), 4- (p 4- E), (p 4- k 4- 1),,4), so

erhült man durch Anwendung des Satzes von Nr. 3 den folgenden Satz:

Man hat:

: lim (1 x}. » om

(7) mrs a res rg

wenn:

(8) 22a, (p + n),.g bezw. a,=(p + n 1),.g.!

Mit Berücksichtigung der bekannten Beziehung:

lim EE T(p + 1)

n=

kann man dann die Relationen (7), (8) auch durch die folgenden ersetzen:

(9) lim (1 2). V a,z" = I'(p + 1).g, wenn: Va =g.n |

z'=1 —— -— . : (p o). Y | 0

(10) lim(1—zf. *va,z'" = I'(p).g, wenn: CET Nat

z'=1

Satz (10) für reelle positive x und a, rührt bekanntlich von Herrn Ar- PELL her.?

5. Es werde nun vorläufig mit À (y 0, 1, 2,...) eine unbegrenzt fortsetzbare Folge positiver Zahlen bezeichnet, welche gleichzeitig mit » mo- noton (zum mindestens für » >) in's Unendliche wachsen und zwar schliess-

1 Eine Relation von der Form:

A = g.B, bedeutet:

T A. _

wed

(Vergl. Encykl. der Math. Wiss. Bd. I, p. 75, Gl. (13)). * Comptes rendus, T. 87 (1878), p. 689. Vgl. im übrigen: Minch. Sitz.- Ber., Bd. 31 (1901), p. 522.

12 Alfred Pringsheim.

lich langsamer, als (v + 1) für jedes noch so kleine << o. Dies besagt: jedem s > o lässt sich eine gewisse natürliche Zahl », so zuordnen, dass:

: À y +I (11) D E

4,—1 y

) für v>n..

Da man jedenfalls von vornherein ¢ ı annehmen kann, so hat man also:

joueur De Maps

Ay —1 y

und daher:

(12 a) O<À—À 1 <E.-—<e.

für jedes positive s < 1 und » 2 »,. Durch Division mit A,.A,_, folgt

sodann, dass analog:

fes

(12 b) OM Sy erg

sodass man also setzen kann: Ay

(13 a) AA en

bezw.: wo: €,>0, lim e, o. FN y=

| s— Fast A (13 b) ID en 5

Wir wollen nunmehr, von der ursprünglich zur Charakterisirung der À,, eingeführten (engeren) Bedingung (11) absehend, unter À, (y —0, 1, 2,...) eine positive Zahlenfolge verstehen, welche der Bedingung (13a) bezw.

d j F À i (13b) genügt, mit dem Zusatze, dass lim À = co und =, zum mindesten 1 x v

veo

von einem gewissen Werthe » anfangend, monoton gegen Null abnimmt. '

! Diese Bedingung ist gleichfalls in der ursprünglichen Bedingung (II) enthalten.

Denn darnach hütte man, zum mindesten von einem bestimmten v ab:

À y 1 AA => y j y EE also in der That: A^, Ac

Über den Divergenz-Charakter gewisser. Potenzreihen an der Convergenzgrenze. 13

Bedeutet dann r eine sfetige positive Veründerliche, so soll unter A(r) eine positive monotone Function verstanden werden, die im übrigen le- diglich der Bedingung zu genügen hat:

(14) À(») = À.

Substituirt man jetzt in (13a) der Reihe naeh v=(n-+ ı), (n + 2)... pn (wo p eine beliebige natürliche Zahl), so folgt durch Addition:

Av A: à, ==, Y E . m n+1 Die e, haben für » = (n+ 1), (n + 2),... in inf. eine obere Grenze ¢,,,, welche, wegen lim e, o, durch Wahl von n beliebig klein gemacht werden

Y= ©

kann. Man hat nun: he Ay < Suge DD

also:

d. h. schliesslich: (14) n ol

Bedeutet dann » die grósste in r enthaltene ganze Zahl, so hat man:

Aon A(pr) < Ap(n+1) Anta A(T) An :

anders geschrieben:

2" Aor ACpr) A p(n4-1) AL

decl, dios Mia A. Adulte: :

Da aber aus (13a) folgt, dass:

14 Alfred Pringsheim. so ergiebt sich mit Berücksichtigung von Gl. (14):

Apr) _ ir)

(15)

r= ©

Man hat nun ferner:

lim AR S m = ai , r= A(r) r=» it) (a 4 g/ q

sodass mit Benützung von Gl. (15) die Beziehung resultirt:

... A(kr) (16) lim) = Its

r-oo

zunächst für jedes rationale k > o und schliesslich, wegen der Monotonie von A(kr), für jedes beliebige positive k.

6. Als einfachste divergente Reihe mit dem Divergenz-Maasse À, er- giebt sich vermöge der Identität:

n à = 1, + (0, A) no+1 die Reihe X(4 A ,. Dabei wollen wir im folgenden der Bequemlich- keit halber stets n, O setzen und zwar in dem Sinne, dass wir den Zahlen A, schon von o ab die Eigenschaft beilegen, positiv zu sein und niemals abzunehmen. Sollten etwa die A, in Folge ihrer Definition durch irgend einen bestimmten arithmetischen Ausdruck (z. B. A, = lg, v) jene Eigenschaft erst für » > n, besitzen, so mag unter A, für » < n, eben nicht jener arithmetische Ausdruck verstanden, sondern etwa A, = A, für

0, 1,...,n, gesetzt werden. Die Allgemeinheit der hier in Frage kommenden Resultate erleidet hierdurch offenbar keinerlei Einschränkung, Lj . . . LI A | , EM , * da es in jeder Relation von der Form lim F(z'). V d,x” = c ohne weiteres z'=0 ^

freisteht, eine beliebige endliehe Anzahl von Anfangsgliedern wegzulassen bezw. in beliebiger Weise abzuündern.

In Folge der Divergenz von &(A —A_,) und der aus Gl. (13a) resultirenden Beziehung: lim (A, 4, ,) = © besitzt die Potenzreihe

vo

Über den Divergenz-Charakter gewisser Potenzreihen an der Convergenzgrenze. 15

2 (4, 4, ,). ' den Convergenz-Radius 1. Um ihr Verhalten bei z z' 1 zu untersuchen, erscheint es zweckmiissig, die Substitution:

zu machen. Setzt man alsdann:

y—p.e"*,

so ist die Reihe: ; - I (17) Fy) = X + 0, —3 9. (1—;)

1 zin convergent, wenn:

| ys ad D

Pp also: (18) p.cosg = (y) >; (wo R(y) den reellen Theil von y bedeutet).

Darnaeh muss cose > 0, also [e| <= sein. Setzt man etwa fest, dass lel e <=, und versteht unter y' diejenigen y, welche der Bedingung genügen: ls cose, so hat man nach Ungl. (1a): | :

1 I 5 (19 1—-|<1— =| (wo: -— —— 0). 119) ‚| lry 7

Die Reihe (17) convergirt also rechts von der parallel zur Ordinaten-Axe verlaufenden Geraden R(y) =; . Sie genügt überdies der Bedingung (18) in dem Bereiche:

(20) |y'|.cosg>1, wo: ete,

d. h. im Innern und auf den Grenzlinien desjenigen Ebenenstückes, welches rechts von der Geraden 9t(y') = 1 liegt und ausserdem begrenzt wird von den Schenkeln der beiden Winkel ¢ = + c,. Dieser sich in’s Unendliche erstreckende Bereich werde als der Bereich y = y’ bezeichnet und der Grenzübergang lim allemal so verstanden, dass y dem Bereiche (y’) an-

y-»

gehört und lim |y'| = co.

16 Alfred Pringsheim. 7. Dies vorausgeschickt gilt zunächst der Satz: Es ist:

(21) lim A(|y [] ? (gy!) = 1-

y =

Beweis. Bezeichnet man mit n irgend eine natürliche Zahl und sub- trahirt die Identität:

„=h+ Y uo 4,1) 1

von der Gleichung:

F,(y) = À + Y 0, rie (: —;); so folgt: Fi). = TE NE TESTER M m p | \( 3 JI Ji |

Man hat nun:

(1!) =f p=. wo: LX ER RE ) il "a? 2 y ,

* Nach einem von G. DarBoux (Journ. de Mathém. (2), T. 2 [1876], p. 293) und P. Manston (Ann. de la soc. scient. de Bruxelles, 1885 86, p. 36) bewiesenen Satze hat man für eine differenzirbare Function f(a) der compleren Veründerlichen z:

re) (oy-E Ew fa).

| AI ese us o « «I.

Hiernach ergiebt sich: (1 zy = 1 k.vz.(1 92)!

1 k UE,

|] = pH pnr op SUR, wenn: Ji —#l< ı, also sicher, wenn:

I1 —.zI|<ı.

17

Über den Divergenz-Charakter gewisser Potenzreihen an der Convergenzgrenze

und somit, wenn man noch Gl. (13a) berücksichtigt: À, IN* ,.—([1 > d Y,

Bedeutet jetzt wiederum ¢ die obere Grenze von ci J n+l n+19 n+2)

0)

n ao

5 I -

F,(y) —4,=-. he. A+ > Late n | e

in inf.,

so hat man:

1 / I = An = 1 |” Ii) Ad] ea + Fenn De i—;|

nl

und, wenn man jetzt y auf den Bereich (y) einschränkt, mit Berück-

sichtigung von Ungl. (19):

hx - a6 E x / d.

(I

n+1°

a x (m x e S a | |

Des NS

also:

I) "ES srl AT rm: he 7 ln 2. = |y UAR Tf n

n Be ^ : Enr lim - W £4, = lim- p S EE 1

neo N Ay

ss O, n so folet, dass - M gA dureh Wahl einer passenden unteren Schranke An mt 1

für n beliebig klein gemacht werden kann. Dasselbe gilt bezüglich der

Zahl £,,,, sodass man also setzen kann:

(m

n I ® ; - 2 e, À «s und: €,,, <e etwa für n n'. Nhe À

Acta mathematica. 28. Imprimé le 30 juillet 1905.

18 Alfred Pringsheim.

Nimmt man jetzt |y'| >’ und setzt » [y'], wo [y] die grösste in ||

enthaltene ganze Zahl bedeutet, so wird:

Li Aon 1] e. (n ;

also:

lim 41. Fly) = 1 und schliesslich, wegen: lim Ap |) 5) 1, wie behauptet: (21) lim A([y/ |) Fay’) 1.

8. Setzt man jetzt: F(.—.)— Bz) 4h. *(9—4-3X0—23.v, 1 2 ( so nimmt zuniichst die Relation (21) die Form an:

22 lim Man n ; = (22) im Tay) AR Daraus ergiebt sich speciell, wenn man «’ = |o" | setzt: (23) lim (— E am |a |) = 1:

z'el Nun ist aber mit Berücksichtigung von Ungl. (1):

I

I I I planet” piper

also:

und daher nach Gl. (16):

(24) lim - mui. i | Em

Uber den Divergenz-Charakter gewisser Potenzreihen an der Convergenzgrenze. 19

Darnach lässt sich aber Gl. (23) auch durch die folgende ersetzen:

lim al) Bll")

z'-] sodass in Verbindung mit Gl. (22) folgt:

Pa (2^) en im ge "^

d. h. (s. Nr. 2, am Ende): Die Reihe ®,(x') divergirt bei x' = 1 gleichmassig.

Da andererseits R,(1) das Divergenz-Maass A, besitzt, so gewinnt man mit Beniitzung des in Nr. 3 angegebenen Vergleichungs-Princips den fol-

genden Satz:

Besitzt die Reihe L'a, das Divergenz-Maass gà,, so convergirt Za,x für x] < 1 und divergirt bei x = x = 1 gleichmässig, derart dass: oo (26) lim i T. "ac" m xw] |: dos a 1i—a| 0

Dabei ist die auf La, bezügliche Voraussetzung allemal erfüllt, wenn:

2

(26 a) G4 = g(À, Ana):

Br) =A + Y, AJ.» 1

—1 x). Y A.a", 0

so lüsst sich. Gl. (22) auch folgendermaassen schreiben:

1 (27) lim (1 x’). Xr | NE 1. r-1 ji «| de

20 Alfred Pringsheim.

Wir zeigen nun zunächst, dass die ähnlich gebildete Reihe: VA x 0 welche offenbar gleichfalls für |z| < ı convergirt, für x 1 divergirt, einer

)

ganz analogen Relation genügt. Man hat für || < 1:

v )—1, __ F (28) Dar. Mx c= yk, 0 0

ZU wenn gesetzt wird: —1 k, = EE Ay. À, =F À : = Sr: Jar A ho À, . À m

Daraus folgt zunächst:

2 je ds (Ap +. A, +... tf An) Pisas (terre... RE)

und daher:

(n. + = Ya

n +I n

Rita E

(n + 1). a sud

Nach dem Caucuy-Srouz’schen Satze ist aber:

n tl 1 xn (29) lim —— My At} = lim - n=o (n + Ly FE D n— o (N + D) A = FAT I * = lim a Gl. (13a), (13 b)), n- o En T, sodass sich ergiebt: li LY CIBUS A = uo Ay ee .

und somit nach Gl. (10):

zul

e . , y lim (1 2’)?. N, hao Ó n

Uber den Divergenz-Charakter gewisser Potenzreihen an der Convergenzgrenze. 21

P . . . a) ‘y E . Ersetzt man in dieser Gleichung % 4, z^ durch das gleichgeltende Reihen- = 0

Product (28) und schreibt die so resultirende Gleichung folgendermaassen :

im [G A) Ae ft mz) ea

dus |

so ergiebt sich mit Berücksichtigung von Gl. (27) die gesuchte Relation:

/ : ; I oo (31) lim (1 2) Mpa) Er = 1.

+ —1

10. Durch Zusammenfassung der Beziehungen (27) und (30) ergiebt sich, wenn man noch des folgenden wegen den unteren Summations-Index O durch 1: ersetzt:

(31) lim (1 aA a DIS E UE, wüskghcs-i

z=]

Daraus folgt in's besondere, dass 2242.2" bei x’ 1 gleichmässig di-

vergirt, da: (er) und: lim——————--— 1:1 (Gl.

I r I À

=a) Jr + | Um nun aus der Beziehung (31) eine allgemeinere abzuleiten, combiniren

wir sie mit der folgenden (aus Gl. (10) resultirenden):

(32) lim (1 2’) Bx VD) (p > 0).

z'=1

Durch Multiplication mit Gl. (31) ergiebt sich alsdann:

(33) lim (1 a^y*!, Mese 5) Se hx’! = Ip), rel Sodio x

wenn gesetzt wird:

(34) =." ILS. 1)? te, Pa,

22 Alfred Pringsheim.

Dabei ist, wie zunächst gezeigt werden soll:

(35) oM

Durch partielle Summation folgt nämlich aus (34): h, = (4 4) .n? "+ (AG A((n —1y^ 4 n?!) +... + (A2, 22) (2771 en) + 2: (1*7 2? ten)

a. y

und hieraus, da die Differenzen A; , X, gleichgültig ob a = + 1, jeden-

falls gleiches Vorzeichen haben:

(36) |A, At. Y y |—|üat—25.»74 (43 Klin resta a dy 1 + (2.4 Ale +... +].

Sei nun zunächst p > 1, also (y + 1}! > yP!, lim y^ co. Aus (36) folgt alsdann:

(37) h, 3. Y vr? | « [üt Rt + Q5 X). 2*7 +... 1 + (42., X). (n 1).n?| n = x X—n.X EUM

und durch Division mit 7’. A*:

h I = I 2 3 = y pol * y At (38) - 3 ) v sie Fa 2 À, I

a n^ * Án n 7

Da aber:

. I ; I Y , lm =. » yt: (nach dem Cavcnv-Srorz'sche Satze) n = n! a: p k (39) . I - Be lim . 2 À —=ı (desgl.; s. übrigens Gl. (29)),

u=o N./y 1

so ergiebt sich, wie behauptet (Gl. (35)):

Uber den Divergenz-Charakter gewisser Potenzreihen an der Convergenzgrenze. 2:

=

Ist jetzt p < 1, also (v + 1)!'<y?', so hat man:

n?-! + (n 1y7! +... (n —» + 1y7 v. (n yy?

(v=1,2,...,(m—1)) » und wenn man auf beiden Seiten den Ausdruck y(n? + (n 1)y7 +..+n y + if)

addirt: (v + 1). In + (n it +. + (n —» + 1y7j

< yn? + (n 1)'7 +...+ (n yy, also:

nr + (n IP +... + (n v + 1) < n?-1 le BR Tec y)p-1 y y + I :

Durch successive Anwendung dieser Relation für » = 1,2,...,(» 1) findet man:

ne] qul m —1y- mP—! n 1}ÿ—! Aes I! I EE E Nt I 2 n T"

sodass mit Benützung dieser Ungleichungen aus Gl. (36) sich ergiebt:

"n

h, 2. Sv yr «( Yo) (AS 22) + 2 02 A2) +... 1 1 + (n 1).02 1 22)|

n n I = = (3. > | » x—n.X Pi zi

und, wenn man wiederum noch durch »".A; dividirt:

24 Alfred Pringsheim.

Für den noch übrig bleibenden Fall p = 1, für ‚welchen nach Gl. (34): m Y 7g 1

findet man unmittelbar aus der zweiten Gleichung (39):

sodass also die Gültigkeit der Beziehung (35) nunmehr für jedes p > o erwiesen ist.

11. Beachtet man noch, dass Gl. (33) offenbar wieder die gleich- müssige Divergenz der betreffenden Potenzreihe anzeigt, so liefert der Zu- satz von Nr. 3 und das soeben bezüglich der h, gewonnene Resultat die

foleende Beziehung:

oo

= „\p+1 I e p ja ty 1 (40) lim (1 x)". re] Me y? 22.0" p. T'(p) z-l EXE IE i I'(p-- 1) (p>o, a— x 1), und, wenn man den Factor (1 x’) unter das Summenzeichen zieht:

I —a = > J D » 1 3 , (41) lim (1 —ay.( ——À3 ) Se (ve ae (y SEE (p+ 1). r—1 | —1& | Diese unter der Voraussetzung p > 0, a + ı abgeleitete Gleichung gilt offenbar auch für p>o, « o, da sie alsdann bereits in Gl. (9) ent- halten ist; desgl. für p o, a = + 1, in welchem Falle sie auf Gl. (22 führt. Da andererseits Gl. (41) wiederum die gleichmdssige Divergenz der \ D © a Potenzreihe bei «2 = 1 erkennen lässt, und da ausserdem die für a = 1 resultirende Reihe das Divergenz-Maass m".A; besitzt, so lässt sich unter nochmaliger Anwendung des Satzes von Nr. 3 das Gesammtresultat dieser

Untersuchung in folgender Weise formuliren:

Hauptsatz (Erste Form). Besitzt die Reihe La, das Divergenz- Maass:

| wo: 920, a= +1 oder o, gn. loder: p o, a +1,

Uber den Divergenz-Charakter gewisser Potenzreihen an der Convergenzgrenze. 25

so convergirt die Reihe Lax’ für |«] « 1 und divergirt bei x = x 1 gleichmässig mit dem Divergenz Charakter :

(p + 1).9. (, = =). eee

d. h. man hat: y 1 Zei 2 lim (1 ay Ar) vam" D 1).g. (42) ER fra? (p+ 1)

Die Voraussetzung dieses Satzes, nümlich: n > a, & g.n". Xt, 0 . ist dann nach dem Cavcnv-Srorz'schen Satze oder auch direct im Anschlusse an Gl. (41) wiederum sicher erfüllt, wenn:

(43) a, = g(n". X (n 1)y'. à y).

Ist nun p > o, so hat man für a= + 1:

nA. (n 1). SSL) = (n? (n 1)).À; + (n 1)". (AZ X), also:

P * (t pP <a , , a m n.A,—(n—1).A,. DN 1\P An In een (1—(1—-) )+ (1 —:) un. = ——

n FA \ LN n, "us 1\? IP , 2 (Nr t es (GL (baa) (03 b)) n n und daher: ROLES aem lim —— p—1 u , n=» it «Sn anders geschrieben: (44) n*.À; (n 1)? AR p.nr !.X,

eine Formel, die offenbar auch im Falle « o richtig bleibt, sodass also für p > o die für die Gültigkeit von Gl. (42) ausreichende Bedingung (43) auch durch die folgende einfachere ersetzt werden kann:

(45) a, 9$ p.g.n*^!. 05.

Acta mathematica. 25. Imprimé le 19 aoüt 1903. 4

26 Alfred Pringsheim.

Ist dagegen p o, so versagt die eben durchgeführte "Transformation, sodass es also in diesem Falle bei der Bedingung (43), d. h. (wegen a = + I,

wenn p = O): (49) a, = g(À, Er À, i)

sein Bewenden hat und lediglich das schon durch Gl. (26), (26a) aus- gesprochene Resultat wieder zum Vorschein kommt.

Ersetzt man jetzt schliesslich noch in Gl. (45) 9 durch 7, sodass

I'(p+1).g auf der rechten Seite von Gl. (42) in /(p).g übergeht, so

gewinnt man die folgende

Zweite Form des Hauptsatzes. Es ist La,x’ für |r| & 1 convergent, bei x x 1 gleichmässig divergent und genügt der Grenz-Beziehung:

(a lim(1 EN z'=1 |

I au E N == ) raus" = I(p).9, 0

wenn: a = g.m*.32. (p20, a=+t oder 0o)

(47) n A A S I = = 1) c (b lim [re] D ax g, wenn: a, =g(À, À,_). r'-1 E 0

Obschon die a, hier specielleren Bedingungen genügen müssen, als zuvor für die Gültigkeit von Gl. (42) erforderlich waren, so besitzt doch der Satz in dieser neuen Formulirung, ja sogar schon der in Gl. (47a) enthaltene Theil desselben in Wahrheit keine geringere Tragweite, als der Hauptsatz I d. h. man kann von Gl. (47a) aus auch wiederum zu @l. (42), ja sogar mit noch etwas erweiterter Gültigkeits-Bedingung zurück

gelangen. Ersetzt man nämlich in (47a) a, durch s, und setzt sodann

y

n

à qu » a, so ergiebt sich zunächst: 0 I u lim (1 a’. A(7 £ ) Vs sz" = I(p).9, rel | I= & | Ee

"n

N, mn & p-] ja wenn "»a,=g.n”'i und p > o.

0

Über den Divergenz-Charakter gewisser Potenzreihen an der Convergenzgrenze. 27

Da aber:

= I o d : [777 Pe : IV » 5,% = cd . v, qo, 0 0

so folgt, wenn man noch p + 1 statt p schreibt:

: ir —a c. (48 lim (1 x'}. Ar +) > uae BApe-27).g, 49) es ) er] = 1 q

n

wenn: Ya = g.n*. X, p+tı>o, 0 in voller Ubereinstimmung mit Gl. (42), nur mit dem Unterschiede, dass an die Stelle der Gültigkeits-Bedingung p 0 jetzt die folgende: p 2 1 tritt. Dabei ist aber hervorzuheben, dass für p « o und auch schon in

dem (oben ausdrücklich ausgeschlossenen) Falle: p —0, «— 1 die Reihe oo Ys nicht mehr divergirt, sondern convergirt und zwar gegen die Summe 0

I Na Null, wie ja auch andererseits der Factor (1 AT) dann

nicht mehr den Grenzwerth o, sondern den Grenzwerth oo besitzt. Die

Relation. (48) macht also in diesem Falle eine Aussage über den Zusam-

menhang des Convergenz-Charakters der Potenzreihe V. a,x” bei z' 1 und 0

des Convergenz-Maasses der Reihe Ÿ a. Man bemerke noch, dass alsdann m 0

die Festhaltung des unteren Summations-Index », also bei der hier ge- wählten Formulirung: » o, für die Gültigkeit der Gleichung (48) durch- aus wesentlich ist, während derselbe in dem bisher ausschliesslich be- trachteten Falle der Divergenz von La,, wie bereits oben bemerkt wurde (s. Nr. 6), durchaus willkürlieh bleibt.

Die zuletzt gemachten Bemerkungen gelten auch für die Relation:

oo n

: : I E : NECEM (49) lim (1 ay. Ai 1) | T qm" E VE wenn: y Cy xs Án Aca

rl Ir— 2| 0 0

welche sich durch die eben benützte Transformation aus Gl. (47 b) er-

eben würde.

oo -^

28 Alfred Pringsheim.

12. Die Function A(r) war bisher keiner anderen Beschränkung unter- worfen, als dass sie monoton zunehmen und der Beziehung A(v) = À, ge- nügen sollte. Nimmt man jetzt A(r) als stetig und differenzirbar an, so wird an die Stelle der Bedingung (122) die folgende treten:

; a) : (50) SIC e Iur y

: A(T) er : : mit dem Zusatze, dass —— und 4(r) von einem gewissen r ab monoton 5 >

abnehmen. Alsdann wird nämlıch:

Ar) Ar h) = A(r 8h).h

« X rohs c N also speciell: i(v) iv) Aw 1) e.,

übereinstimmend mit Ungl. (12a). Man erkennt nun unmittelbar, dass jeder Ausdruck von der Form:

(5 I ) Ar) = (le, nf (eas ne. 2 (los EUR wo: m>ı, q>0, Q,(v—r1,2,...,k) beliebig reell, incl. 0,

den soeben in Bezug auf A(r), A'(r) statuirten Bedingungen genügen, und dass sodann, im Falle q o, A(r) dem "Typus À(r) " angehört. Beachtet man noch, dass:

5 ] ret! lor pi [ee bc E Tn ee

I rao IT vs ler also I I | ESTY lg, Z 1 2x ' "ULT (52) lim - 1 und allgemein: lim = 1, r=} r'&l lg lg ——, QT EL e s

wobei man etwa, um eine eindeutige Festsetzung zu treffen, unter lg y den Haupt-Logarithmus, also unter lg, y = lg(lg y) den Haupt- Logarithmus vom Haupt-Logarithmus u. s. f. verstehen mag (was im übrigen für die

Über den Divergenz-Charakter gewisser Potenzreihen an der Convergenzgrenze. 29 Gültigkeit von (52) belanglos ist), so liefert der Hauptsatz I für A(r)' = At») das folgende Resultat:

Besitzt die Reihe 32a, das Divergenz- Maass:

a | wo: A (n ) = (le, ne Up ny" Ser (le, E ny" $ gn .A\n ? Tnt | p > o und im Falle p=o:g >70,

so hat man:

ti ( , 1] I : . ty Y (53) lim (1 zy. A —) . 2 a,z" = I'(p + 1).g. ==] bs 0 13. Die Substitution A(r)* = A(r) würde unmittelbar ein analoges

Ergebniss aus der Gleichung (472) liefern. Um aber für die beiden Rela- tionen (47a), (47 b) eine in Bezug auf die Normirung der a, möglichst einheitlich gestaltete Fassung zu gewinnen, verfahren wir folgendermaassen. Es werde gesetzt:

(54) 715) NENNE ler ca T P or

wo q t, die übrigen q, beliebig reell, eventuell auch Null. Alsdann wird:

ees undc ane ce]

4() AO) gr. enr Pog n pin A. wen

also für + = co: a d A(r) (55) diem I ur be ! —— (1 9) p, i(r).ügur)-lga*'r)h... Ügmpar)®”

wo:

(56) Lir) =r Jgr:..lg@ (nu) und speciell: Z,(r) = r.

Führt man in Gl. (47 b) A(r) = A(r) ein, so kann die Bedingung: a, = g(A(n) An 1)

mit Hülfe der Relation:

An) A(n 1) = An 9) = A(n),

30 Alfred Pringsheim.

und falls man schliesslich noch a statt g schreibt, durch die folgende

ersetzt werden:

I

~ J = iis ed ^ ; = DN C I—]4' din) = g^ Lan). (gm). (1gg 41n)^... (Ig 4 0)”

(q < 1).

Setzt man dann noch die zu Gl. (47a) gehórige Bedingung in die Form:

ey n? n > m q.—— = 9. SUE "ais z Lg a(n).(lgn my... (lgm4 0) (9 S so liefern die beiden Beziehungen (47) den folgende Satz: ' Ist: e = —— =) n 4: Im (r). dgmn)t. (Igm44m)t... (1g cm)? m =

so hat man, falls p > 0, qS 1:

2 I \ / I \@ / I n I qk pn | lim (1 x) ZA, = z)Ig ; =) deat ——) : lan)

ze] \

x > a2” ign 0

dagegen für p o, in welchem Falle dann allemal q < 1 sein muss: *

00 : 1 q—1 I "n (WAT qk 9

Iım lo I . le —— Ne. : 2 ar” = ——— "y Sm Tees Sm+1 I-— x mm-4ck wer - v I q

ze

München, Januar 1902.

1 Für reelle « bei E. Lasker, a. a. O. p. 453. Die dort benützte Methode versagt für complexe w'. ? Für q > I, wäre ja La, convergent.

NOTE ÜBER DIE SYMMETRISCHEN FUNCTIONEN DER ZWEI ALGEBRAISCHEN GLEICHUNGEN GEMEINSAMEN WURZELN

(Auszug aus einem Briefe an den Herausgeber) VON

LEOPOLD GEGENBAUER

in WIEN

Unter den kleineren Arbeiten AnEr's befindet sich ein Aufsatz, der dadurch von besonderem Interesse ist, dass er, wenigstens für einen be- sonderen Fall, die Theorie des grössten gemeinsamen Theilers zweier ganzen Funetionen auf die Theorie der symmetrischen Functionen direct zurück- führt. Es ist dies die im 17. Bande von Gerconnr’s Annales de Ma- thématiques pures et appliquées erschienene Arbeit Recherches de la quantité qui satisfait à deux équations algébriques données, welche lange Zeit in Vergessenheit geraten war wurde sie doch erst in die zweite Auflage von ABEL's Oeuvres completes aufgenommen und auch heute noch zu wenig beachtet zu werden scheint. Daselbst wird für eine rationale

F'(z,)

: ( : Function GG) der den ganzen Funetionen rv,

f(x) = (x xx z,)...(x— v)

und g(#) gemeinsamen Wurzel z, unter der Voraussetzung, dass diese Funetionen nur einfache Wurzeln besitzen und dass sie nur diese eine

Wurzel gemein haben, der Ausdruck A= ya, )R rn UAR) g(z), fiir ; x) Lu L ca G (25) ^ n

= O(a) Roce), fit :x3)

Acta mathematica. 28. Imprimé le 19 août 1603.

32 Leopold Gegenbauer.

aufgestellt, in welchem @(x) eine beliebige rationale Function von x ist,

welche für keine der Grössen x, unendlich und für x, nicht Null wird,

Rs die Resultante der Gleichungen g(x) = 0, h(a) =o und f(x) (GE (D, 003. eene AD) - : f. Ay an) Ln (a e (ar um a) ...(& tu)

ist. Aus derselben folgt für den grössten gemeinsamen Theiler z —#,

der beiden Functionen die Darstellung Jen

Ww X PN = (@ 2) O(a) Rocz), fo; xp

A=n

NT TZ Les 0(25) Kata ), fir ; xy)

Auf die Bedeutung dieser Aser'schen Form des grössten gemeinsamen Theilers hat Kronecker in seinen algebraischen Vorlesungen wiederholt hingewiesen und zugleich eine Ausdehnung derselben für den Fall gegeben, dass dieser Theiler von einem beliebigen Grade ist, wobei er allerdings die angegebene Beschränkung bezüglich der Wurzeln der beiden Functionen

beibehielt. Für denselben stellte er den Ausdruck

giu eum) Bots) faeit t) ALAS AERE , di N "A A RA. Hc), frin in) ers auf und fiir das Vorhandensein eines gróssten gemeinsamen Theiles vom Grade r erhielt er als notwendige und hinreichende Bedingungen die Re-

lationen A=n 2] "M (1) Fo. fo) Oo, Boos ra) l Tt fo inj) zd ) EU LM] (r—1) = Bota) iM Boy, yr Ty TAS rr The Ü O, ir) Rare = Rois), f nin, thy TIR o

As sey Ar

wo die Summationen in der k-fachen Summe bezüglich der Grössen A, 1,2, wo

)

A,,-..,% über alle Combinationen A" Classe der Zahlen

ohne Wiederholung auszudehnen sind.

Über symmetrische Funktionen gemeinsamer Wurzeln. 33

Ich habe in meiner in der zweiten Abtheilung des 110. Bandes der Sitzungsberichte der mathematisch-naturwissenschaftlichen Classe der kais. Akademie der Wissenschaften in Wien enschiene- nen Mittheilung Über die Abel’sche Darstellung des grössten gemeinsamen Theilers zweier ganzen Functionen gezeigt, dass die Kronecker’schen Be- dingungen und seine Darstellung des Theilers unter gewissen Bedingungen auch noch beim Vorhandensein mehrfacher Wurzeln bestehen bleiben und weiters bewiesen, dass die notwendigen und hinreichenden Bedingungen dafür, dass eine ganze Function f(x) vom Grade n genau r <n unter ein-

ander verschiedene Wurzeln besitzt darin bestehen, dass die (m —r + 1)"

von den symmetrischen Functionen der Wurzeln 2,, ,, ..., y, von f(r) A n == UT = Dy | [Site RER N Dc E [3:42 6. 0,1,2, ...,n—2) l Dro x)?

(2) == == Die = li Dy ez) m) z Isis, lee a 0,1,2;...,n—3) 9 122 Y

in denen 2,, die Discriminante von h(a), und s, die A Potenzsumme der Grössen x, ist, die erste nieht versehwindende ist, und dass diese dann dies Produkt aus den Ordnungszahlen der unter eimander verschiedenen Wurzeln von f(r) und der Diseriminante jener Gleichung (Stammgleichung) ist, der diese genügen. Für den grössten gemeinsamen Theiler von f(x) und /'(r) gab ich den Ausdruck

I FRE e. @ 24,2) | E Nen ‘| Ans Aay u, nr : - Z mi og (í,k—0,1,2 n—r [i+ an, in welchem mit s?"»~'? die zc Potenzsumme der von z, , v, , ..., v, verschiedenen r Wurzeln bezeichnet ist. In die Reihe der Grössen 7, , $,, .... T,

ist in den einzelnen Formeln jede Wurzel so oft aufzunehmen, als ihre Ordnungszahl angibt.

Der grösste gemeinsame Theiler von zwei ganzen Functionen ist eine symmetrische Function der den zwei Functionen gemeinsamen Wurzeln; die eben angeführten Resultate lassen sich auch, wie man aus meinen a. a. O. gegebenen Auseinandersetzungen ersieht, auf dem von mir eingeschlagenen Wege sofort dahin erweitern, dass sie die Darstellung irgend einer ratio- nalen symmetrischen Function der » den Gleichungen f(x) o und g(r) —0

Acta mathematica. 28. Imprimé le 19 aoüt 1908 D

34 Leopold Gegenbauer.

gemeinsamen Wurzeln z, , 2, ., x, liefern. Man erhält für eine solche

bx d Function S(z,, z,,..., z,) die Darstellung

NS aJ > : A > à it ; S (a, » Vay se. %),) S, (22, , [7 À 29) Ro(2), f, rin) ns) hy Ae, ne Ar r

T6 . as MAS À c „San Mays ee es Ure) Raten ng.) as Aa ey ^r 2

wo S,(r,, 7, ,..., %,) eine beliebige rationale symmetrische Function ist,

welche für keines der in betracht kommenden Wertsysteme unendlich und

für das Wertsystem 2, , 2,, ..., %, nicht Null wird. Ist (m ee MES) S(@,,%,,---,%,)=_ 2" (m, , 22 : ?) GE 2e Te wo P(z,7,,...,29, und G(zr,,2,,...,7,) ganze symmetrische Fune-

tionen sind und setzt man

HS

S, (0), 2, -- +) %,) = Gt, ©,

so erhält man die Beziehung

2 F(a, ues RE 2 SQ) = and _ ry (D EE 43,434, s Ar ^

> &j,) Ra), CIEL MEET

(1) Sm piss )

-

» x.) li g(x), f (x: Fy Ag ti)

Für eine symmetrische Function der den Gleichungen f(x) o und f'(r) o

r,, ergeben sich die Darstellungen

gemeinsamen Wurzeln 2,, $,, ..., 9,,

"/ ums S (an LZ TEXT ©) Sn; S). æ,) ee | S(z, ,2,,...,2) = : : | sisal (i, £—0,1,2,..., 9p—1) ; M own F(zi ti, + a) | see n (2 S(%,,",,...,%,) = Ee E | epp (i, £—0,1,2, ...,9—1) | DEN G (Ways Bay 24.) "Seek

Um eine Anwendung dieser allgemeinen Formeln zu liefern, will ich zu- nüchst die Bedingungen dafür ermitteln, dass die drei ganzen Functionen f(x), gir), h(x) einen grössten gemeinsamen Theiler vom Grade s<r be-

sitzen, wenn die ersten zwei einen solchen vom Grade » besitzen.

Uber symmetrische Funktionen gemeinsamer Wurzeln. 35

Aus der Formel (1) ergiebt sich unmittelbar die Relation

2. RY R vim A(z), (z— 2x) )(x —24 rx TE) PRI C 230 > RAT ke ll OY, SE Ay de PAZ ny ty en) h(x), Gr x )(x— 0)... (r— Ir) = = -— Voz), f Az: £3.21, 421) Dyy Agy ce Ar gx) fr rigen Fr (a) ) Et), g(x). f(a) >, " €———

> : Roce), f, (n; len X2)

Ang... À

und daher hat man den Satz:

Ist von den symmetrischen Funetionen

(1) (2) Fco ro) , R R : f(x)»

a(x), f(r) » 'g(x), die (r + 1)" und von den symmetrischen Functionen

(1) (2) Fo o(2)sf(2) ) H R

h(x), g(r), f(x) » A(x), g(x), f(x) ,

die (s+ 1)". die erste nicht verschwindende, so hat der grösste gemein- same Theiler der drei ganzen Functionen f(x), g(x), h(r) den Grad s, wührend die zwei Functionen f(r) und g(x) einen solehen vom Grade r>s besitzen.

Als Anwendung der Formel (2) sollen die Bedingungen aufgestellt werden, unter denen eine ganze Function f(x) vom Grade nr unter ein- ander verschiedene Wurzeln x

LT ., X, besitzt, von denen r-— s (s <r)

1 PIU einfach sind.

Aus (2) folgt die Relation

NS ics Dew Ays cory nr _ 8; " Sur Pit °i+k Do? rl einen uten U + (—2x))(x—2s)...(x—2Xp) = TREE TES IB \ LAS ( p | Si+e| (4, £—0, 1,2, ..., r—1; 1, 44 —0,1,2, ..., n—p 1)

wo mit z,,$,,..., t, alle den Gleichungen f(x) o und f'(z) o ge- meinsamen Wurzeln bezeichnet sind, so dass sie also die Grössen m, , 23, ..., T, jede so oft geschrieben als ihre Ordnungszahl anzeigt, sind, und mit s^ die z^ Potenzsumme der Grössen z,, %,, -.-, 2x, , bezeichnet ist.

Man hat daher den Satz:

Ist unter den symmetrischen Functionen der » Wurzeln #, , 2, , ..., v,

der Gleichung f(x) =o

[8:42 iae nsn: 15:21 eoran 1) Isid 0,1,2,n—3) »

36 die (n r + 1)" und

Ede

RER

ss Payer eunt JR

SR

Ay day es Àn-r

die (s--1)* die erste nicht verschwindende, so besitzt f(x)r unter

unter den

Leopold Gegenbauer.

n [psi dan.

jm || set xu kr. 1105

d (Cre eee e à il Sa 2 liso...

symmetrischen Functionen

verschiedene Wurzeln, von denen 7 s einfach sind.

li, 4,=0,1,2,.. ,n—p—3) > { D

PT}, -0,1,2,.., 2—9—8) *

cr; ty, 14 —0,1,2,..., n—9—1) >

à

E

À *

E

DIE DIRICHLET'SCHEN REIHEN, DIE ZAHLENTHEORETISCHEN FUNKTIONEN UND DIE UNENDLICHEN PRODUKTE VON ENDLICHEM GESCHLECHT VON

HJ. MELLIN

in HELSINGFORS.

Sr

Die von Apert in der Abhandlung Solution de quelques problèmes à l'aide d'intégrales définies entwickelten reciproken Formeln

ds sinnz , bla d(a) -— | (a ge Be ae 2 | (1 ds Na d

haben bekanntlich eine ganze Reihe von bemerkenswerthen Untersuchungen veranlasst. Diese Formeln liefern in den Füllen, wo das fragliche Inte- gral eine der obigen Formen besitz und die gegebene Function gewisse Voraussetzungen erfüllt, die Lösung einer sehr ausdehnbaren Aufgabe, welche als Umkehrung (Inversion) eines bestimmten Integrals bezeichnet worden ist. Je nach den Voraussetzungen, welche über die Form der Integrale und über die Eigenschaften der Functionen gemacht werden, ist man für die Lösung der Aufgabe im allgemeinen gezwungen recht verschiedene Wege einzuschlagen. Ein für Untersuchungen dieser Art gemeinsames Ergebniss ist indess eine bemerkenswerthe Reeiprocität zwischen den jedes- mal in Betracht kommenden Funktionsklassen resp. Integralklassen.

Im Nachstehenden werde ich zunächst zwei solche reciproke Integral- klassen (I) und (II) charakterisiren. In den folgenden Paragraphen be-

Acta mathematica. 28. Imprimé le 19 aoüt 1903,

38 Hj. Mellin.

absichtige ich sodann, den Zusammenhang zwischen den in der Uberschrift dieser Arbeit erwähnten Begriffen mit Hilfe von Integralen der Klasse (I) von einer Seite zu beleuchten, welche bereits in meiner Arbeit’ über un- endliche Produkte von endlichem Geschlecht theilweise zur Sprache ge- kommen ist. Als neu dürften die allgemeinen Formeln angesehen werden kónnen, welche ich für summatorische Funktionen zahlentheoretischer Funk- tionen erhalte, sowie der innige Zusammenhang, in welehen gewisse der genannten Produkte mit der analytischen Zahlentheorie gebracht werden.

Bezeichnet F(z) eine von z= w + iv abhängige Funktion, welche sich regulär verhält in der Umgebung jeder endlichen Stelle im Innern und auf der Begrenzung eines gewissen, zur imaginären Axe parallelen Streifens 4 <u $ und für unendlich grosse, demselben Streifen an- gehörige Werthe von z auf die Form

(1) | (zy | = eilt f.m)

derart gebracht werden kann, dass $ eine von Null verschiedene positive

Constante, während f eine Veränderliche ist, welche bei wachsendem |v end-

lich bleibt oder wenigstens nach Multiplikation mit e" diese Eigenschaft bekommt, wie klein auch die positive Constante angenommen werden mag, so convergirt das Integral

atic (I) J(x ; a) = = Dn F(2z)x "de a<a<fP

a—io

leichmässig in jedem endlichen Theile * des durch die Ungleichheiten

c (8 2e) < 0 < + (8 28) definirten Gebietes von x r e" und befriedigt daselbst zugleich die

fundamentale Ungleichheit (3) J (x 5 a)| < Cla, e) | Y | *; wo C eine von x unabhängige Grösse ist. Eine Formel für den Logarithmus transcendenter Funktionen von endlichem Geschlecht. Acta Soc. Se. Fennicae. T. 29. Der Anfang dieser Arbeit ist auch in Bd. 25

dieser Zeitschrift veröffentlicht worden.

? Eine kleine Umgebung der Stelle + = © ist eventuell auszuschliessen.

Die Dirichlet'schen Reihen ete. 39

Das Integral (I) stellt also im Bereiche (2) eine analytische, daselbst überall (die Punkte x = o und z = co eventuell ausgeschlossen) regulär sich verhaltende Funktion von z dar. Mit Hülfe des Caucny’schen Satzes findet man zugleich, dass es für alle die Bedingung « < « «€ f$ erfüllenden Werthe von « eine und dieselbe analytische Function (x) darstellt. In der Ungleichheit (3) kann hiernach C bei endlicher Breite des Parallel- streifens als eine bloss von ¢ abhüngige Constante aufgefasst werden.

Setzt man in (3) das eine Mal a 2, das andere Mal a= A, so er-

geben sich die beiden, für den Bereich (2) gültigen Formeln

(4) lim z* P(x) = o, lim z* P(x) o, xr=0 r=0

wo k eine beliebige die Bedingung a < k < #.erfiillende Constante be- deutet. Umgekehrt kann auch eine für den Bereich (2) gültige Ungleich- heit |d(z)| X C|v|*, «a «a f, aus diesen Formeln gefolgert werden.

Zur vollstindigen Kenntniss der Integrale (2) gehórt überdies der innige Zusammenhang, in welchem sie mit einer anderen allgemeinen Gattung von Integralen der Form

(D) [ (xa ax

* 0

stehen. Bezeichnet nämlich hier (x) die durch das Integral (I) definirte Funktion, so zeigt sich, dass dieses Integral (II) für jeden innerhalb des Streifens (a < w < f) gelegenen Werth von z u + iv nicht nur einen bestimmten Sinn besitzt sondern auch gleich der ursprünglichen Funktion F(z) ist. Man hat also die beiden Formeln

afin O(a) == f F(2)a-*de, sec ee que (5) | Ps as gs À F(z) = f (x) dz, a «€ X(z) « f.

Soll ®(x) die fundamentale Ungleichheit (3) befriedigen, so muss x im allgemeinen auf den engeren Bereich (2) beschränkt werden, wo s eine zwar beliebig kleine aber constante Grösse bezeichnet. Dies ist ein wichtiger, bei allen weiteren Specialisirung zu beachtender Umstand.

40 Hj. Mellin.

Zwischen den Formeln (5) besteht zugleich eine vollständige Reciprocität, d. h. aus der letzteren kann auch die erstere gefolgert werden, wenn man von (x) Folgendes annimmt: In dem durch die Ungleichheiten (2) de- finirten Bereich verhält sich (zr) überall (die Punkte z o und w= co eventuell ausgenommen) regulär und besitzt bei beliebiger, innerhalb des- selben Bereiches stattfindender Annäherung von x an die Stellen x = o und xz = co die beiden Eigenschaften (4).

Die aus (5) sich ergebenden Formeln

atio E ( zm I k 2 Is 2 mi! Wt) = Zu | t *dz i D(x)x ‘dr, (6) E À a ges atin =f ath “(2\a*dz 0

bilden offenbar für die oben charakterisirten Funktionen (xr) und F(z) das Analogon zur Fourrpr’schen Integralformel für Funktionen einer reellen Veränderlichen. Durch passende Substitutionen ist auch em näherer Zu- sammenhang nachweisbar.

Die bisher in der analytischen Zahlentheorie verwendeten Integrale,

welche ebenfalls die alleemeine Form (I) besitzen, wie z. B.

atin i ~ €(2) a - LA | = 2. wen 27 G(2) 2 « a— iso

dürfen mit den oben charakterisirten Integralen (I) jedoch nicht verwechselt werden. Aus den weiteren Darlegungen wird sich ohne Mühe ergeben, dass die ersteren aus Integralen der Gattung (I) als Grenzfälle erhalten werden können.

Die obigen Beziehungen zwischen den beiden allgemeinen Integralklassen (D und (II) sind zuerst vom Verfasser in der Arbeit Über die fundamentale Wichtigkeit des Satzes von Cauchy für die Theorien der Gamma- und der hypergeometrischen Funktionen (S 14 und § 29, Acta Fenn. T. 21) ent- wiekelt worden. Eine vollständige Herleitung derselben findet sich auch in $ 7 meiner Arbeit Über den Zusammenhang zwischen den linearen Diffe- rential- und Differenzengleichungen (Acta Mathematica Bd. 25), sowie

Die Dirichlet'schen Reihen etc. 41

eine Ausdehnung derselben auf Funktionen mehrerer Veränderlichen in Zur Theorie zweier allgemeinen Klassen bestimmter. Integrale (Acta Fenn, m

t3

2).

Von den Dirtcunpr’schen Reihen

von denen die Rede sein wird, wollen wir annehmen, dass die Gróssen a, reelle positive mit n monoton ins Unendliche wachsende Zahlen sind. Es giebt bekanntlich ' eine reelle Zahl 7, welche dadurch eindeutig bestimmt ist, dass die Reihe convergirt oder divergirt, je nachdem (2) algebraisch grösser oder kleiner als / ist. Diese Grösse / nennen wir den Convergenz- erponenten? von S(z). Herr Canen zeigt (l. c.), dass die Reihe (7) gleich- mässig convergirt in jedem endlichen Bereiche, welcher dem Innern der Halbebene 3t(2) >! angehört. In dieser Halbebene stellt sie mithin eine eindeutige analytische Funktion von z dar. Beschränkt man z auf die Halbebene Rz) > 0 + ¢, unter s eine beliebig kleine positive Zahl ver-

Sang : : : : standen, so bleibt iz S(2)) unter einer endlichen Grenze. Dies wird von

Herrn CAHEN nicht ausdrücklich hervorgehoben, geht aber aus § 4 seiner Arbeit ohne Mühe hervor. Das Gebiet der unbedingten Convergenz ist ebenfalls eine Halbebene 9t(z)2 À, welche in der Halbebene (4) >! ent- halten ist oder mit dieser zusammenfällt: 7 < A. Die Grössen / und À

sind, falls sie >o sind, von Herrn Cauen folgenderweise bestimmt worden:

p toe | x= fo) : log 29, | f(v) ¢=hm sup =", An fus = n= ee log an n= x log a,

! Cf. Canen: Sur la fonction €(s) de Riemann. Annales de l'école norm. 3* Série. T. 9. 1894.

* Die analoge Benennung »Convergenzexponent eines unendlichen Produktes von endlichem Geschlecht» kommt schon früher vor in Herrn v. SCHAPERS Dissertation:

Über die Theorie der Hadamard’schen Funktionen, Göttingen, 1898.

e

Acta mathematica. 28. Imprimé le 20 aoüt 1903,

49 Hj. Mellin.

Man scheint aber bisher nicht bemerkt zu haben, dass diese Grössen, falls sie > o sind, auch so charakterisirt werden können: /, resp. À, ist gleich der unteren Grenze derjenigen Werthe von x, für welche die obere Grenze von

| n | n

Xf zZiro)|

a, resp. —— ———, ei) er P Ay An

endlich ist. Auf den Beweis dieses Satzes muss ich hier verzichten.

In meiner oben eitirten in Acta Fenn. T. 29 publicirten Arbeit habe ich mit Benutzung einer im letzten Paragraphen der vorliegenden Arbeit anzugebenden Formel nachgewiesen, dass es sehr ausgedehnte Gat- tungen Drrıcnter'scher Reihen mit den nachfolgenden Eigenschaften giebt. Die durch eine Reihe der betreffenden Art definirte Funktion S(z) existirt in der ganzen z-Ebene, wo sie sich überall im Endlichen wie eine rationale Funktion verhält, und besitzt überdies die beiden folgenden Eigenschaften: 1) in jedem zur imaginären Axe parallelen Streifen von endlicher Breite findet sich höchstens nur eine endliche Anzahl Pole von S(z), 2) in jedem solchen

Streifen nähert sich S(z)e bei wachsendem |z der Null, wie klein auch die positive Constante ¢ angenommen werden mag. Die hierdurch cha-

rakterisirten Diricnter'schen Reihen sollen bei den nachfolgenden Erörter- ungen vorzugsweise berücksichtigt werden. Die einfachste unter denselben ist die für die Zahlentheorie fundamentale Funktion ¢(2).

Die Bedeutung dieser Funktionen bei der Ermittelung von gewissen asymptotischen Formeln soll zunüchst angegeben werden.

Bezeichnen (x) und F(z) zwei reciproke Funktionen der in § 1 angegebenen Art so ergeben sich mit Benutzung von (s) die Formeln

V(r)-— f F(a)S(2)a*de, 3 <6 = we

F(z2)8(z) = f Yx)a "da, 0

wo S durch (7), resp. 7 durch die Reihe

(9) V'(z) = X f(n) D(a,x) nel

Die Dirichlet'schen Reihen etc. 43

definirt ist. Zur Gültigkeit der Formeln (8) ist indess erforderlich, dass die in (5) angegebene Parallelstreifen a < 9t(z) < 8 und die Halbebene R(2) > l einen gemeinsamen Theil haben. Auf diesen Theil hat man die Veründerliche z des zweiten Integrals sowie den Integrationsweg des ersten zu beschränken. Durch die Annahme (xr) = e*, F(z) = l'(z) ergeben sich die gewöhnlichsten in (8) enthaltenen Specialfille. :

Die erstere Formel (8) ist nun besonders bemerkenzwerth. Ihr haupt- süchlichstes Interesse erhält sie wegen der überaus grossen Menge asym- totischer Formeln, welche daraus für Reihen der Form (9) herfliesst. Es bezeichne S(z) eine DrnrennET'sche Reihe der soeben angegebenen Art. Verhält sich nun auch die Funktion F(z) in jedem zur imaginären Axe parallelen Streifen von endlicher Breite ähnlich wie S, während sie für unendlich grosse, dem betreffenden Streifen angehörige Werthe z= # + iv auf die Form

F(z) = e-*Vlf(u, v), gebracht werden kann, wo # und f die in § ı angegebene Bedeutung haben, so kann der Integrationsweg des ersteren Integrals unter Berück- sichtigung des Caucuy’schen Satzes beliebig weit in der negativen Richtung der reellen Axe verschoben werden, ohne dass das Integral aufhört, in jedem endlichen Theile des durch die Ungleichheiten

een

definirten Bereiches von x = |x|e” gleichmässig zu convergiren. Die Summe der zu den passirten Polen des Integranden gehörigen Residuen stellt als- dann die Reihe (9) für kleine Werthe von x asymptotisch dar, während das Integral mit dem neuen Integrationswege das Restglied repräsentirt. Das Verhalten dieses Gliedes bei abnehmendem |x| kann auf Grund der fundamentalen Ungleichheit (3) beurtheilt werden.

Im folgenden Paragraphen wird eines der bemerkenswerthesten in (8)

enthaltenen Integrale besonders erörtert.

> S 3.

In diesem und in den Paragraphen 4, 5 und 6 werde ich den Zu- sammenhang besprechen, in welchen gewisse der in § 1 charakterisirten

44 Hj. Mellin.

Intesrale mit einer der interessantesten Aufgaben der analvtisehen Zahlen- 5 5 À

theorie gebracht werden kónnen, mit der Aufgabe, einen asymptotischen

Ausdruck für die summatorische Funktion

F(n) = f(1) + f(2) +... + f(n)

einer gegebenen Zahlentheoretischen Function f(x) zu finden. In meiner Arbeit in Acta Math. Bd. 25 habe ich mit Hülfe der leicht zu bestütigenden Formel atin

x a? grt! I t 2 (10) log (1 Tru (—1) aiti mill a + de,

sin zz 2 ET

—z«06«-Ez, prı<a<p+tz

für die Logarithmen unendlicher Produkte von endlichem Geschlecht (p):

= ba (co : E (- 1 (x V y) (11) I(x) = I] I ae: ar = +2(=) eC Dr? () | er | \ dy |

die folgende Formel enthalten:

^ : av+1 1 T a +) or "m as —— PS / —— (2 - é (12) log II(z) = (— 1} S(p + seid | x S(2) —da,

p+i<a<p+2,

wo

(13) S(z) = y —.

Hierbei muss vorausgesetzt werden, dass es sich um solche Produkte II(a)

handelt, in denen die Gróssen a e die Bedingung erfüllen

n

=| 8; (14) —mz5«—40(4—0,--9-«-rz = 1, 2 re unter 9 eine reelle nicht negative Zahl verstanden, welche kleiner als x ist. Unter dieser Voraussetzung (14) stellt alsdann die obige Formel (12) in dem durch die Ungleichheiten

(15) (z— 8) « 0 «€ + (z— 9)

charakterisirten Bereiche von x |x e" den Logarithmus von (a) dar.

^

Die Dirichlet' schen Reihen ete. 45

Setzen wir weiterhin, wie es bei den in der Zahlentheorie auftreten- den Diricuzer’schen Reihen meistens der Fall ist, die Grössen «, als reelle positive Zahlen voraus, so ist # o, d. h. der Convergenzbereich des Inte- grals (12) wird alsdann durch die ganze x-Ebene, mit Ausschluss der nega- tiven Hälfte der reellen Axe, geometrisch dargestellt.

Die Formel (12) vermittelt nun offenbar einen bemerkenswerthen Zu- sammenhang zwischen den Drricuter'schen Reihen (13) und den unend- liehen Produkten von endlichem Geschlecht (11). Ihr hauptsächliehstes Interesse erhält sie ähnlich wie die erstere Formel (8) wegen der unzähligen asymptotischen Formeln, welche daraus erhalten werden können. (tehört nämlich S(z) der allgemeinen, in § 2 charakterisirten Gattung soleher Diricnter'schen Reihen an, welche ausserhalb ihrer Convergenz- bereiche analytisch fortgesetzt werden können und die übrigen in $ 2 an- gegebenen Eigenschaften besitzen, so kann der Integrationsweg von (12) unter Berücksichtigung des Cavcnv'schen Satzes in negativer Richtung be- liebig weit verschoben werden. Die Summe der zu den passirten Polen des Integranden gehörigen Residuen stellt dann den Logarithmus von Il) für grosse Werthe von x asymptotisch dar, während das Integral mit dem neuen Integrationswege das Zestglied reprüsentirt. Das Verhalten dieses Gliedes bei wachsendem |x) giebt die im Bereiche (z ¢) 0 + (z ¢) gültige fundamentale Ungleichheit

(16) |J(x ; 5)| < Cb, e) | i-a

an, wo J(x;b) das betreffende Integral bedeutet, während s eine zwar be- liebig kleine aber constante positive Grösse bezeichnet. Das Verhalten des Produktes II(r) im Unendlichen hängt also ab von dem Verhalten der Funktion S(z) ausserhalb des Convergenzbereiches der Reihe (13).

Die soeben angegebenen Bedeutung der Formel (12) ist schon in meiner früheren Arbeit (Acta Math. Bd. 25; Acta Fenn. T. 29) umständlich besprochen worden. Ich gehe nunmehr zur zahlentheoretischen Bedeutung derselben über.

Ich setze voraus, dass S(z) eine Reihe der oben angegebenen Art bezeichnet. Durch Verschiebung des Integrationsweges in negativer Richt- ung ergiebt sich eine Gleichung der Form

(17) log II(z) = R(x) + J(v ; d), b «a,

46 Hj. Mellin.

wo R(x) die Summe der Residuen bezeichnet, welche zu den zwischen den Integrationswegen N(z) = a und R(z) = D gelegenen Polen des Inte- granden gehören. Es verdient besonders beachtet zu werden, dass J(x ; b) bei wachsendem x! von kleinerer Ordnung ist als die sämmtlichen Glieder der Summe A(x). Man findet nämlich leicht, dass jedes Glied von R(x) eine Potenz von x enthält, deren Exponent’ grösser ist als 5; während J(r;b) nach der fundamentalen Ungleichheit (16) von kleinerer Ordnung

ist als |x |^.

Die reellen positiven Grössen a, seien so geordnet, dass 4, < a,,;, n 1,2,...,C0. Substituirt man in (17) das eine Mal x = pe", das andere Mal z = pe", so ergiebt sich durch Subtraktion eine Gleichung, deren einzelne Theile bei abnehmendem ¢ gegen bestimmte endliche Grenz- werthe convergiren. Nehmen wir nämlich o zwischen a, und a,,, an, so ist lim log MU = elf) + f(2) +... + rm],

E—0 II (pe

während R(pe*~*") R(pe ^-*") sich ebenfalls einer endlichen Grenze nähert, für welche ein mathematischer Ausdruck 27ir(p) stets ohne Mühe erhalten werden kann. Hieraus schliessen wir, dass sich auch der Ausdruck

b+io

J (pe'"—**) E J (pe "9 = |

b—io

See

sin zz

einer bestimmten endlichen Grenze 2zig(p) nähern muss. Auf diese Weise ergiebt sich durch Grenzübergang

(18) X f(v) = r(p) + g(p), a, < 0 <a;

v= wo r(p) eine aus Potenzen von p und logy gebildete endliche Summe bedeutet, welche nach der Formel

; R (pe) R(pe-™) (19) rn

27

' Diese Exponenten sind reelle Zahlen, falls die Pole von S(z) alle auf der reellen

Axe liegen, was in der That mit den oben beabsichtigten DinicurEr'schen Reihen der Fall ist.

Die Dirichlet'schen Reihen etc. 47

berechnet werden kann, während g(p) bloss als Grenzwerth definirt ist

bd ix : ; I Ense à, < (20 g(p) = lim ee TAN Jp £20 27 Sin T4 zZ b—in

Da indess J(x;b), wie oben gezeigt wurde, von geringerer Ordnung als R(x) ist, so wird man zu der ganz natürlichen Vermutung veranlasst, dass auch die Grenzwerthe g(o) und r(p) in derselben Beziehung zu einander stehen, dass also g(p) bei wachsendem p wahrscheinlich von geringerer Ord- nung als r(o) ist. Man stösst indess schon in einzelnen Füllen auf grosse Schwierigkeiten, wenn man die Richtigkeit dieser Vermutung streng zu beweisen versucht.

Die hier dargelegte heuristische' Methode zur Ermittelung eines asym- totisehen Ausdrucks für die summatorische Funktion einer gegebenen zahlen- theoretischen Funktion hat vor der verwandten Methode von HALPHEX ? den Vorzug, dass unsere Betrachtungen von dem Umstande unabhingig

sind, ob das Integral

brio b+ih I = 2 : z T | S(z)*- dz = lim | S(z)*- dz 271 A z b—is b—ih

einen bestimmten Sinn hat oder nicht, während die Erörterungen von HALPHEN nur dann stichhaltig sind, wenn dieses Integral einen bestimmten Sinn besitzt, was indess ausserhalb des Convergenzbereiches von S(z) nur ausnahmsweise der Fall sein kann. Zu Gunsten unserer Methode spricht noeh die Aussicht, dass die Formel (20) als Ausgangspunkt für weitere, die Ordnung von g(p) betreffende Untersuchungen vielleicht dienen kann.

! Siehe BACHMANN, Anal. Zahlentheorie. S. 468. * Comptes Rendus. T. 96, p. 634.

48 Hj. Mellin.

$ 4.

Als Beispiele zu den Erörterungen des vorigen Paragraphen betrachten wir die beiden Produkte

(22) n5) = TE [( e 2e N“

n=1

wo T(n) die Anzahl und S(n) die Summe aller Theiler von x bezeichnet. Nach der allgemeinen Formel (12) und auf Grund der bekannten Formeln

= T(n) =, S( n) Sm, SD eo n=1 n=1

hat man, falls der Integrationsweg zwischen p und p + 1 verlegt wird:

atin I S : \ T 2o (23) loe II (x) = | : "(2)| = de = J (x: a); Ta 25 9 D | 2m sin zz ^ ] z E. d a—in atin I KR wv » P e* a ( : cm acm —— €(z2)€(z2 1)— de = J. (a ; a) 2 c (24) log II, (x) > | dada e( 2 ) 3 t a—ix

Hieraus ergeben sich unter Berücksichtigung des Caucay'schen Satzes die asymtotischen Entwiekelungen:

(25) log II, (z) = R (re) + J (e;a, —2k—1<a<2k+1,

(26) log IT, (a) = R,(x) + J, (a; a), —co <a<o,

Die Dirichlet'sehen Reihen ete. 19

Wo I D u (27) R,(z) = Rd log? æ + (1 2E)xlog x + (1 + 2 E)x I A. /B,\°x-@-1) " " " s = z e E +; log T -{- log /2z 33 E -Y(G) ae; vol £ TE 1 x £ 1 ) > Lor pe m 21 is 77 | E 28) Ri (v) T log a +, [ea o 25 +5 «log x

i viai I pur I Ij. I ,, + | log y2z E + z E |x + 24 loe x + 2108 Var ae jl

In diesen Formeln bezeichnet E die Evrer’sche Constante.

Während die Anzahl der Glieder in /(x) von der Lage des Integra- tionsweges abhängt, so ist diese Anzahl in R,(x) constant, sobald nur der Integrationsweg in der Halbebene R(z) O gelegen ist. Dies rührt davon her, dass diese Halbebene infolge ¢(—n— 1)¢(—n) o, n 1,2,...,co

) ) )

keinen Pol des Integranden von J,(r;a) enthält. Der Werth dieses Rest- inteerals ist mithin von der Lage des Integrationsweges in der genannten Halbebene unabhängig. Hieraus folgt weiter mit Benutzung der funda- mentalen Ungleichheit (16), dass der Ausdruck

a" [log IL, (x ) u, Ri «| = and, (a 5 a),

obwohl die Anzahl der Glieder von R,(x) constant ist, die sehr bemerkens-

werthe Eigenschaft besitzt, bei wachsendem | sich der Grenze Null zu

nähern, wie gross auch die positive Zahl m angenommen werden mag. Wendet man nun die allgemeinen Formeln (18), (19), (20) auf die

gegenwärtigen Fülle an, so folgt:

n

rm I (29) lY T(v) = plog o + (2E 1)p Te wie) NS miras = cz. 1 I (30) si) = "Til LU 2n + 9, (p). vel z id

Acta mathematica. 28. Imprimé le 25 août 1905.

50 Hj. Mellin.

Vereleichen wir diese mit den aus der Zahlentheorie bekannten Formeln

Z T(v) = log n + (2E 1)n + O(Vn),

n 2

\ Tr \ 2 > + O(n log n), y=1

so bestätigt die erstere hinsichtlich der Ordnung von g,() die im vorigen Paragraphen motivirte Vermutung, während die letztere damit nicht in Widerspruch steht, da O(nlogn) eine Grósse bezeichnet, welche höchstens von der Ordnung » log 2 ist. Unsere Formel (30) deutet aber an, dass sie wahrscheinlich nur von der Ordnung 7 ist.

ur.

Sic

Wir kehren wieder zu der allgemeinen Aufgabe zurück, einen Aus- druck für die summatorische Funktion einer gegebenen Zahlentheoretischen Funktion zu ermitteln. Diese Aufgabe ist durch die Formeln (18), (19), (20) wenigstens theoretisch gelöst worden, obwohl die sehr wesentliche Frage nach der Ordnung von g(p) künftiger Untersuchungen bedürftig ist. Eben deshalb dürfte der Umstand ein gewisses Interesse beanspruchen kónnen, dass diese Formeln keineswegs alleinstehend sind, sondern dass es vielmehr unendlich viele Integrale der in S 1 charakterisirten Art giebt, von denen g(p) als Grenzwerth dargestellt werden kann.

Zur Erzeugung soleher Integrale eignen sich besonders die hyper-

geometrischen Integrale:

ad iw

E i" I'( p,)...L'(@ p,)z "de, I fpe = { D —p,)...T(e—p,)T(o, 9)... Io, 2)2 "de.

Bei dieser Gelegenheit werden wir nur das einfachste unter ihnen

I aM ix (31) J(r;d)- | F(zm-'de

a-ix

Die Dirichlet'schen Reihen etc. 51

verwenden. Mit Hülfe desselben kónnen wir unendlich viele discontinuir- liche Faktoren erzeugen, je nachdem wir den Integrationsweg in verschiedene Theile der z-Ebene verlegen.

Ist erstens a > 0, so ist J(r;a) = e und mithin

ao S fan \” atin . (32) I fine C) u l'(z)S(mz)z"dz, a>0o, ma>l,

wo m eine so grosse reelle positive Zahl bezeichnet, dass ma grösser ist als der Convergenzexponent / von ^ f(n)

(33) S(z) = = 1 An

n

Durch eine einfache Substitution erhält die rechte Seite von (32) die Form

a+io P , an" E] T (34) Y rine C) - Jj r( tIsc. a>l,

wo a grösser als der Convergenzexponent 7 von S(z) sein muss. Lassen wir jetzt m ohne Ende wachsen, so ergiebt sich mit Berück- sichtigung des discontinuirlichen Faktors

| ig gd x 2

(35) lime 7 = Je! or, | Ove, die Formel ' ai : PER en » re ‚da ad = A (at —|D(2)L ; (36) Ef) ai 27 | r( + 5.)8( kai: er A < aon

Wird durch die Reihe S(z) eine Funktion definirt, welche ausserhalb des Convergenzbereiches dieser Reihe existirt und die übrigen in § 2 an- gegebenen Eigenschaften besitzt, so kann der Integrationsweg vor dem Greiz- übergange unter Berücksichtigung des Caucny’schen Satzes in negativer

' Der genauere Beweis, dass die linke Seite von (36) der Grenzwerth der linken Seite von (32) ist, wird dem Leser überlassen.

52 Hj. Mellin.

Richtung verschoben werden. Durch Wiederholung der in § 3 ange- stellten Erórterungen gelangt man auch jetzt zu der Formel

(37) li f(v») = r(x) + g(a), ma ec Rg

wo r(r) eine aus Potenzen von z und logz gebildete endliche Summe bezeichnet, während g(a) bloss als Grenzwerth definirt ist:

b-4 ix d AU I R 4 ZW , dz (38) gi ) = a af J| (1 + isis à , bel. b—iw

Die Vermutung, dass g(a) wahrscheinlich von geringerer Ordnung als r(x) ist, kann ähnlich wie in § 3 motivirt werden.

Da aus den bei der Herleitung von (37) anzustellenden Erörterungen die Existenz des Grenzwerthes (38) unmittelbar einleuchtet, so sind die- selben von dem Umstande unabhängig, ob das Integral

bie b+ih Li 1 RUE de ur ee TRU S(z)z" = lim S(z)z' 27 í z haw 24 4 : 2 b—in b—ih

einen Sinn hat oder nicht.

Es verdient beachtet zu werden, dass die Berechnung des Ausdruckes r(x) sich hier einfacher gestaltet als in § 3, weil der Integrand in (34) bei hinreichend grossem m keine anderen Pole zwischen den Integrations-

ER ; DA Cheat A pt wegen R(z) a und R(z) = à besitzt als diejenigen des Ausdruckes S(z): Es lässt sich ohne Mühe zeigen, dass r(r) einfach gleich der Summe der tesiduen ist, welche zu den zwischen den genannten Geraden gelegenen Polen dieses Ausdruckes gehören. Hiermit vergleiche man die verwandte Me- thode von HALPHEN.

SK

6. Nehmen wir zweitens an, dass a in dem Integrale (31) einen zwischen

den negativen ganzen Zahlen —k und (k + 1) gelegenen Werth besitzt,

so ist

Die Dirichlet'schen Reihen etc. 53 I udin ao \v k " (— 2 mM D z" / l(2)x "da = ) m e*- di ; ui vek-+l E: 0

atin le x) —z = = 2 t (39) E | | +6 len I) f (a7 de, (8%) y=0 = E ofa —(k+1)<a<—k, so ist lim E,(r) = o, lm E,(z) = 1, r-0 r-—o k D : 7 fi A es es LY | a: lim E(x) = (— 1) CE > à | e Da k a > 0, so erhalten wir mit Benutzung von (39):

| k atin EI

(40) Ym Bl |-c» Lf 1 (s)8(—mk—ma)a-" ds,

—(k+1)<a<—hk,

wo S(z) durch (33) definirt ist und m so gross sein muss, dass (— k a) grösser ist als der Convergenzexponent von N(2).

Lassen wir jetzt m ohne Ende wachsen, so ergiebt sich mit Berück- sichtigung des discontinuirlichen Faktors

Odone T. (41) Hm inam —NG nn] | im. un die Formel = |) == k—1 | a M S(— mk zur mk—me lz (42) ro) lim ( 1) = (a I'(z)S(— mk maja (

a, «dc es —(k-4-1)«a«—k.

54 Hj. Mellin.

Die rechte Seite von (40) besitzt offenbar die Eigenschaft, dass sie sich der Grenze. Null nühert, falls der Integrationsweg ohne Ende in ne- gativer Richtung verschoben wird. Mit Hülfe des Caucny’schen Satzes ergiebt sich also für (40) eine neue Reihenentwicklung. Setzt man die- selbe in (42) ein, so hat man die Formel

S: f(») = lim

yzl

Ce : + ios) lI

m= x

(= Tn" k OCT "iem T I gm)

<< MET

Der einfachste Fall tritt ein, wenn k = o angenommen wird. Die obigen Formeln (40), (42), (43) nehmen alsdann die folgenden Formen an:

(44) Ole GR etian e f r(sc- m2)x "da,

n=1 ag a—ia n I a+io 1 (45) ZT) = pu = a I'(z)S(— mz)z "dz, I AO) Oe GE run n ö o6 Sry" Dv 1 (46) 2 f(v) Jim 7 "8 -S(my)z" a, LT « 0,411. ‘= n -— v=l Ls

Die letzte Formel ist als Herrn HELGE von Koch zugehörig anzu- sehen. In seiner Arbeit Sur la distribution des nombres premiers (Acta Math. Bd. 24) wendet er nämlich mit bemerkenswerthem Erfolg einige Specialfälle von (46) an. Dass die Methode, wodurch er dieselben erhält, auch zu der allgemeinen Formel (46) führt, kann Herrn von Koch na- türlich nieht entgangen sein, obgleich er die Allgemeinheit seiner Methode nicht Ausdrücklich hervorhebt. Die Übereinstimmung der beiden in (44) und (46) vorkommenden Reihenentwicklungen kann in der That auch ohne Zuhülfenahme des obigen Integrals erwiesen werden, worauf sich die Formel (46) ergiebt, indem man m oo setzt; und dies ist eben die Methode des Herren von Koch.

Der oben hervorgebrachte Zusammenhang dieser und aller vorangehen- den Entwicklungen mit den betreffenden Integralen scheint vor allem des-

halb nieht unwichtig zu sein, weil sich hierdurch die Aussicht eróffnet,

Die Dirichlet’schen Reihen ete. 55

die Erforschung der Zahlentheoretischen Gesetze den Methoden der Caucuy’- schen Integraltheorie zugänglich zu machen.

Mit Hülfe der Formel (45) ist man im Stande, einen interessanten Zusammenhang zu entdecken zwischen den Formeln des Herrn von Koch und denjenigen, welche Herr von MaxcGorpr (Crelles Journ. Bd. 114) im Anschluss an RIEMANN zum ersten Male streng bewiesen hat. Nimmt

D

6 (2) C(a)

Man gelangt zu den erstgenannten oder letztgenannten Formeln, je nachdem

man niimlich S(z) gleich an, so ist das Schlussergebniss folgendes.

der Integrationsweg des Integrals (44) in negativer oder in positiver Richt- ung verschoben wird und sodann m oco gesetzt resp. hinreichend gross

angenommen wird,

SK “I

Setzt man

| \ . f(n) S(s ) Bien E S(s , w js TV

F(n) = f(1) + f(2) +... + f(n), FT es RUN

(w + n) ;

n=1

so ist T(s,w + 1) T(s, w) = —S(s, w). Zwischen den beiden Reihen bestehen auch andere interessante Beziehungen.

In diesem Paragraphen werde ich eine Methode entwickeln, nach welcher man einen asymtotischen Ausdruck für die Summe

m—1

3 S(s , w + »)

n=1

in allen Fällen erhalten kann, wo die durch die Reihe S definirte Funk- tion ausserhalb des Convergenzbereiches der Reihe existirt und die übrigen in $ 2 angegebenen Eigenschaften besitzt. Gleichzeitig mit dem asym- totischen Ausdrucke ergiebt sich auch für die Reihe

(47) Ys, w + y) = T(s, w)

eine neue Entwicklung, welche ihre analytische Fortsetzung darstellt.

56 Hj. Mellin.

Mit Benutzung der leicht zu bestütigenden Formel

a ix Ds) I vasa) a) 8) = + —— dz qs a (48 / (x E y) 271 ij qi: ye N ) > = o, a—ix ergiebt sich zuniichst die Formel atin I 06, a IS Pe Dot; E $ rs rds VY 3NQ ~ ^ F(s)S(s, w) = | <=” P(z)8(z)de a—in

a>0, 4h. Ris) oa

wo S(z) = S(z, 0), und mit ihrer Hiilfe

Es, w + ») Xs6, w + y) Ese, w+ m + »)

= T(s, w) no > E | er I'(z)8(z)dz atin

T(s, w) = | DS Es —z,w+m)I(2)S(z)dz

(910, 18 il, US) >.a 2,

wo | den Convergenzexponenten von N(z) bezeichnet und

ARE) ED es ei e CELO aD emere

v=0

In der obigen Formel muss s zuniichst auf die durch die Ungleichheiten definirte Halbebene beschränkt werden. (Gehört aber S(z) wieder der in $ 2 charakterisirten, umfassenden Klasse soleher Diricuter’schen Reihen an, welche ausserhalb ihrer Convergenzbereiche analytisch fortgesetzt werden kónnen und die übrigen in § 2 angegebenen Eigenschaften besitzen, so

kann der Integrationsweg Jt(z) a unter Berücksichtigung des Caucuy’-

ot ~

Die Dirichlet'sehen Reihen ete.

schen Satzes beliebig weit in negativer Richtung verschoben werden, wo-

dureh sich ergiebt:

m-—1

(49) Y S(s , t +») T,(s, w) R(s, w + m; a) I(s, w + m ; a), 9t(s) 2 a+ 1, :

wo AR die Summe der zu den passirten Polen des Integranden gehörigen Hesiduen bezeichnet, wührend J das Integral mit dem neuen Integrations- wege bedeutet. Gleichzeitig mit dieser Verschiebung hat sich aber auch in derselben Richtung die Halbebene SR(s) > a + ı erweitert, in welcher das Integral I eine eindeutige und regulár sich verhaltende Funktion von s darstellt. Da 3t(s— z) 2 1, so ist lim (s 2, w + m) o. Hieraus folgt leicht

m -— «o

lim I(s, w-+ m; a) o. Die Formel (49) stellt also die Summe zur

m Linken für grosse Werthe von m asymtotisch dar, wobei s einen beliebigen Werth in der Halbebene 39t(s) > @ + 1 besitzen darf.

Die Formel (49) kann aber auch von einem anderen Gesichtspunkte aus aufgefasst werden. Dadurch wird nämlich T(s, w) zugleich folgender- weise als Grenzwerth dargestellt:

=

(50) T, (s, w) ius [Es ‚w+»)+ R(s, w 4- m; a)

und zwar gilt diese Darstellung für die Halbebene 3t(s) > à + r. Die Anzahl der in ZA vorkommenden Glieder ist bei wachsendem m constant aber von a abhängig. Mit Benutzung von (50) lässt sich T(s, w) weiter in der Form einer Reihe darstellen:

(51) T(s, w) = R(s,0;a) + Y s, w+m)+ HR(s,w 4- m 4 1; a) R(s,ww + m ; a},

und zwar convergirt die rechte Seite gleichmiissig in jedem endlichen Theile der Halbebene 3t(s) > a + 1, welcher keine Pole der Glieder dieser Reihe enthält. Indem man (a) hinreichend gross annimmt kann man be- wirken, dass die rechte Seite die analytische Fortsetzung der linken Seite in einem beliebigen Theile der s-Ebene darstellt. Vergleicht man (51) mit

Acta mathematica. 25. Imprimé le 25 août 1903. 5

oo

5 Hj. Mellin.

der Darstellung (47) welche einen beschränkteren Gültigkeitsbereich besitzt, so ist die Analogie mit dem neueren MirrAG-LEFFLER'schen Satze auffallend.

Ohne noch zu den im folgenden Paragraphen zu besprechenden viel- fachen Integralen die Zuflucht zu nehmen, kann man die Untersuchung der durch die Reihe

R(s,u + v) =

Hg) TTA la Qu + p? + bw + yy

definirten Funktion auf eine Discussion des nachstehenden Integrals zu-

rückführen c4 n ı f^ I(s— 2) (2) T'(s)R(s,u,v) =>, "i a 5

c—ix

Sas az, u) T (fz, v)dz

,

l l c>o,c>-, R(s)>c+-, B > a

wo S und T durch die Reihen

: = fu) ; = g(v) sed tl. rene Yat,

p=1 ^ v=1

definirt sind, deren Convergenzexponenten mit / und /' bezeichnet sind. Diese Integralformel ist ebenfalls eine unmittelbare Folge von (48) und giebt zu Untersuchungen Veranlassung, welche den vorangehenden ähnlich,

zugleich aber allgemeiner als dieselben sind.

SN

8.

Aus den nachfolgenden Auseinandersetzungen wird sich ergeben, welcher umfassenden Verallgemeinerung die im vorangehenden Paragraphen angewandte Methode noch fähig ist. Die erweiterte Methode hat zum Ziele, nicht nur die Existenz der analytischen Fortsetzung einer durch eine Dı- RICHLET'sche Reihe definirten Funktion unter gewissen allgemeinen Voraus- setzungen nachzuweisen, sondern auch das Verhalten dieser Fortsetzung im Unendlichen sowohl als im Endlichen genau festzustellen.

Bei dieser Gelegenheit muss ich mich auf einige Andeutungen all-

vemeiner Art beschränken und den Leser für das nähere hierüber auf meine

Die Dirichlet'schen Reihen etc. 59

Arbeit Eine Formel für den Logarithmus transcendenter Funktionen von end- licher Geschlecht (Acta Fenn. T. 29) verweisen, wo die fragliche Methode ausführlich entwiekelt worden ist.

Es handelt sich zunächst um die Herleitung einer fundamentalen Transformationsformel, mittels deren die betreffenden DiricuLer’schen Rei- hen auf einfachere Formen zurückgeführt werden. j

Zu dem Ende ersetze man in der Formel (48) y durch y + v und wende unter dem Integralzeichen dieseibe Formel (48) an. Durch wieder- holte Anwendung dieses Verfahrens ergiebt sich die folgende Verallge- meinerung von (48):

(52) o) 52 w -- W, +... wp) ay ix ap ix iE : VOUS di ot 99) Cap) Een) -— = ER UU AA Loue da... d, 271 . 1 Wo Ww Wp a,—i» Ap— in

8,2 0,»—1,25,1..,p, Rs)Saq Fa, -F...-F at 7 0,

Durch eine nähere Erwägung überzeugt man sich, dass diese Formel we- nigstens dann gültig ist, wenn die reellen Theile der (Grössen # positiv sind.

Bezeichnet nun /i(v,,v,,..., v,) eine beliebige ganze rationale Funk- tion von v,,...,%, oder, noch allgemeiner, ein Polynom der Form

? N / à (1) £0) (n) (53) TA RECO ARMES NS Z Cu vv,

ioe 2 n

wo die Exponenten £A reelle nicht negative Zahlen bezeichnen, so erhält man mit Hülfe von (52) die Formel:

I'(s) (54) [R(v, was... v9] ay aptin "d ( I M x f L(L) Te) —I(a)de .… des 271 | Pte a ch C? eee os v? ^ v 3

60 Hj. Mellin. wo (= RE,

1, = kKY\(s—a—...—4) + WT... Aa

PAP?

L, = k(s 2, —...— 2) + Ka +... + AN.

Diese Formel hat wenigstens dann einen bestimmten Sinn, wenn die reellen Theile der Coefficienten C sowie die Gróssen v positiv sind.

Nunmehr stelle man sich die Grössen v als positive unstetige Ver- änderliche vor, von denen jede unabhängig von den übrigen eine solche Folge unbeschränkt wachsender Werthe durchläuft, dass die bezüglichen

Reihen

1 1\ v, ) «Jj n( Un) (56) St Daa TIT S,(s) = Y. *— ;

(e)

unter c,(v,) eine nur von v, abhängige Grösse verstanden, für hinreichend grosse Werthe von ts) unbedingt convergiren. Da die reellen "Theile der Coefficienten C als positiv vorausgesetzt sind, so ergiebt sich ohne Mühe und zwar am schnellsten mit Hülfe von (54) dass auch

die Reihe

(57 S(s) = Pats) a Ya) se Pe UR) 7) PAST a Ir RJ (vy, ..., On) 1 3 d wo v, genau dieselben Werthe durchläuft wie in S,(s), in einer gewissen » e v ) >

Halbebene unbedingt convergirt. Mit Benutzung dieser Bezeichnungen

ergiebt sich nun schliesslich aus (54) die Transformationsformel

(58) I'(s)S(s) a, i (tp doo NE j uu yd) IRICEN) oe d = “ih —° AN S (LL): SL da CB ie) | | Qu umm 0% (4) n(l) de ?

wo die positiven Grössen a und der reelle Theil von s solche Werthe be: sitzen müssen, dass die /, in den Convergenzbereichen der bezüglichen

Reihen S, bleiben. Es wird zugleich wie früher angenommen, dass die

reellen Theile der Coefficienten positiv sind.

Die Dirichlet'schen Reihen etc. 61

Bezeichnet man die Werthe, welche v, in den obigen Formeln durch- läuft mit a, A=0,1,...,%, sowie die entsprechenden Werthe von g,(v,) mit f(A), so können die Reihen (56) und (57) auch folgenderweise

geschrieben werden

(59) S (s) >= VN AS) ) F M , N, (s) = Y. B | fzi lai) £z lai] (60) S(s) = ROA)» RC)

[R(a® ‚a 2 : oe PT"

In meiner oben citirten Arbeit ist nun die durch die Reihe N(s) de- finirte Funktion unter den folgenden Voraussetzungen in Bezug auf die durch die Reihen S,(s) definirten Funktionen ausführlich erörtert worden. Von diesen Funktionen 8, wurde nämlich angenommen, dass sie in der ganzen s-Ebene existirende eindeutige Funktionen sind, welche sich an jeder endlichen Stelle wie rationale Funktionen verhalten und überdies die beiden folgenden Eigenschaften besitzen: 1) in jedem zur imaginären Axe parallelen Streifen von endlicher Breite giebt es höchstens nur eine endliche Anzahl Pole der S,, 2) im jedem solchen Streifen convergiren die 8,, nach Multiplika- tion mit e", bei wachsendem |s| gegen die Null, wie klein auch die positive Zahl e angenommen werden mag. Unter diesen Voraussetzungen wurde ge- zeigt, dass das Produkt I'(s)S(s) ebenfulls eine in der ganzen s- Ebene ewisti- rende eindeutige Funktion ist, welche zugleich die beiden anderen Eigenschaften der S, besitzt. Liegen die Pole der S, alle auf der reellen Axe, so gilt das- selben auch von den Polen von S. Sind die Coefficienten C insbesondere reelle positive Zahlen, so besitzt nicht nur das Produkt I'(s)S(s) sondern auch die Funktion S(s) alle oben genannten Eigenschaften.

Sieht man von gewissen mit dem Problem der Primzahlen unmittelbar oder mittelbar zusammenhängenden Reihen ab, so dürften die meisten übrigen Dinicuter’schen Reihen, welche für die Zahlentheorie von Interesse sind oder voraussichtlich sein werden, in der soeben charakterisirten allgemeinen Klasse enthalten sein. Es unterliegt wohl keinem Zweifel, dass das Ver- halten der durch die betreffenden Reihen definirten Funktionen im Un- endlichen noch genauer dahin pricisirt werden kann, dass sie, schon nach Multiplikation mit einer passenden Potenz von s, bei wachsendem || sich der Grenze Null nähern, falls s zugleich auf einen beliebigen Streifen der

62 Hj. Mellin.

oben angegebenen Art beschränkt ist. Eine nähere Begründung der letzteren Behauptung hängt mit dem Umstande zusammen, dass die Funktion ¢(s, w), welche bekanntlich in der analytischen Zahlentheorie eine fundamentale Rolle spielt, die letztgenannte Eigenschaft besitzt, falls w reell und positiv ist. Hierbei beachte man auch die nachfolgenden Specialisirungen der obigen Transformationsformel.

Setzt man beispielsweise aj? —w, +2 und f,(A)= 1 für À— 0, 1, ..., oo, so wird

a6

1 I Ss) = > (u, Ban ees Ue (1,2, )

A=0

d I SL y LITT ( ) 5 [R(w, + A, »-.., Wa + An] Da die Funktion £(s, w) alle von den S, angenommen Eigenschaften besitzt, so ist der folgende Satz nur ein einfaches Corollarium aus dem Obigen:

Bezeichnet R(w, , ..., w,) eine beliebige ganze rationale Funktion oder allgemeiner ein Polynom der Form (53), dessen Coefficienten die Dedingung erfüllen, dass ihre reellen Theile positiv sind, in welchem Ivalle die Reihe S(s) einen durch eine gewisse Halbebene darstellbaren Convergenzbereich besitzt, so wird durch diese Reihe eine in der ganzen s-Ebene existirende eindeutige Funktion definirt, welche sich an jeder endlichen Stelle wie eine rationale Funktion verhält. Die Pole dieser Funktion liegen alle auf der reellen Axe. Beschränkt man die Veränderliche s auf einen beliebigen, zur imaginären Axe parallelen Streifen von endlicher Breite, so nähert sich e * * I'(s)S(s) bei wachsendem |s\ der grenze Null, wie klein auch die positive Grösse = ange- nommen werden mag. Sind die Coefficienten C reelle positive Zahlen, so besitzt nicht nur e" ['(s)S(s) sondern auch e *"S(s) die letztgenannte Eigenschaft.

Identificiren wir die Reihen (59) mit den bei der Bestimmung der Klassenanzahlen binärer quadratischer Formen auftretenden Reihen

(61)

so besitzen die dureh die entsprechenden Reihen (60) definirten Funktionen

ebenfalls alle soeben genannten Eigenschaften. Aus der Abhandlung des

Die Dirichlet’schen Reihen etc. 63

Herrn Hunwrrz: Einige Eigenschaften der Dirichlet’schen Funktionen etc. (Zeitschrift für Mathematik und Physik, Jahrgang 27, S. 86) geht nämlich hervor, dass die Reihen (61) im wesentlichen linear durch Reihen der Form £(s, w) darstellbar sind und somit die für die Gültigkeit des obigen Satzes erforderlichen Eigenschaften besitzen. Die Reihen (61) machen einen Theil von denjenigen aus, welche Dirrenner in der Arbeit über die arithmetische Progression gebraucht hat und Herr Lirscurrz in seiner Arbeit Untersuchung der Eigenschaften einer Gattung von unendlichen Reihen (Crelles Journal, Bd. 105) einer eingehenden Erörterung unterworfen hat. Identi- ficirt man die S, mit diesen allgemeineren Reihen, so erführt auch die Klasse der Reihen (60), welche die Transformationsformel (58) auf die S,

zurückführt, eine entsprechende Erweiterung. '

! Der in S I charakterisirten, bisher wenig beachteten Klasse (I) von bestimmten Integralen habe ich schon früher gróssere oder kleinere Theile der folgenden Arbeiten gewidmet: Om definita integraler, hvilka hafva till gränser hypergeometriska funktioner af

sürskilda ordningar, 1893. Acta Societatis Scientiarum Fennicae, T. 20. Uber die fundamentale Wichtigkeit des Satzes von Cauchy für die Theorien der Gamma- und der hypergeometrischen Functionen. Acta Fenn. T. 21. Zur Theorie zweier allgemeinen Klassen bestimmter Integrale. Acta Fenn. T. 22. Uber eine Verallgemeinerung der Riemann’schen Function &s). Acta Fenn. T. 24. Eine Formel für den Logarithmus transcendenter Funktionen von endlichem Geschlecht. Acta Fenn. T. 29 und Acta Math. Bd. 25. Uber den Zusammenhang zwischen den linearen Differential- und Differenzen-

gleichungen. Acta Math. Bd. 25.

In diesen Arbeiten habe ich es nicht unterlassen, auf die neue und einfache, zu- gleich aber recht allgemeine Methode zur Herleitung von asymptotischen Formeln auf- merksam zu machen, welche aus der Anwendung des Residuenkalküls auf die betreffenden Integrale hervorgeht. (Cf. 8 2 und $ 3 der vorliegenden Arbeit.) Herr E. W. Bar- NES hat nun neuerdings, nachdem er im Jahre 1899 auf ein briefliches Ersuchen nebst anderen meiner Arbeiten auch diejenigen Uber eine Verallgemeinerung der Rieman schen Function C(s) erhalten hatte, in seinen Arbeiten The Theory of the Gamma Function (Messenger of Math. Bd. 29) und The Theory of the Double Gamma Function (Phil. Trans. Bd. 196) dieselbe Methode zur Herleitung der SriRLiNG'schen und einer ana- logen Formel angewandt, ohne dabei die Beziehung dieser Herleitungen zu meiner Arbeit deutlich anzugeben. Dies veranlüsst mich hervorzuheben, dass die SriRLING'sche Formel in meiner genannten Arbeit zum ersten Male nach der betreffenden neuen Methode her-

ln - de c did e d

64 | Hj. Mellin. 6 geleitet worden ist, und dass ich daselbst ($ 12) ausdrücklich angegeben habe, dass. dieselbe Methode auch in anderen Fallen anwendbar ist, um für unendliche Prodi von endlichem Geschlecht der SrrRLING'schen analoge Formeln zu erhalten. Die all- gemeine Formel (12) in $ 3 der vorliegenden Arbeit, von welcher alle diese Fo ae erhalten werden kónnen, kommt bisher nur in meinen Arbeiten vor. :

| p Ó

4

DAS ABEL’SCHE THEOREM UND DAS LIE'SCHE THEOREM

ÜBER TRANSLATIONSFLACHEN VON

GEORG SCHEFFERS

in DARMSTADT.

Bei der hundertsten Wiederkehr von ABet’s Geburtstag gedenkt man unwillkürlich auch seines Landsmannes Soruus Liz. Wenn auch im Ganzen

die Forschungen beider auf verschiedenen Gebieten stattfanden, so treffen

sie sich doch an einigen Punkten. Eine besondere Genugthuung empfand

Lig, als es ihm nach mühevollen Ansützen gelang, ein rein geometrisches Problem, das der Translationsflächen mit mehrfacher Erzeugung, in einen

höchst

5)

6)

merkwürdigen Zusammenhang mit dem Abel’schen Theorem zu bringen.

Die Abhandlungen von Sopaus Lir, die hier in Betracht kommen, sind folgende:

Kurzes Resumé mehrerer neuer Theorien. Christ. Forh. 1872, S. 27, Zeile 1—4.

Synthetisch-analytische Untersuchungen über Minimalflüchen. 1. Über reelle alge- braische Minimalflüchen. Archiv for Math. Bd. 2, 1877, S. 157—198.

Beiträge zur Theorie der Minimalflächen. I. und II. Math. Annalen Bd. 14 und 15, 1879, S. 331—416 bez. 465—506.

Bestimmung aller in eine algebraische Developpabele eingeschriebenen algebraischen Integralflächen der Differentialgleichung s 0. Archiv for Math. Bd. 4, 1879, S. 334— 344.

Weitere Untersuchungen über Minimalflächen. Archiv for Math. Bd. 4, 1880, S. 477 —506.

Bestimmung aller Flächen, die in mehrfacher Weise durch Translationsbewegung einer Curve erzeugt werden. Archiv for Math. Bd. 7, 1882, S. 155—176.

Sur une interprétation nouvelle du théorème d' Abel. Comptes Rendus T. 114, 1892, S. 277—280.

Sur une application de la théorie des groupes continus à la théorie des fonctions.

Comptes Rendus T. 114, 1892, S. 334 - 337.

Acta mathematica. 28. Imprimé le 25 aoüt 1903, 9

56 Georg Scheffers.

Die Art, wie Lie das Problem lóste, ist für seine Forschungsweise charakteristisch: Zuerst, von 1869 an, fand er durch Benutzung von Ab- bildungen eines Raumes auf einen andern Beispiele von solchen Flächen, die mindestens vier Scharen von je einfach unendlich vielen congruenten und gleichgestellten Curven enthalten. Diese Flächen waren im allgemeinen transcendent. Er bemerkte aber, dass zu jeder von ihnen eine gewisse ebene algebraische Curve in enger Beziehung stand. Es zeigte sich näm- lich, dass die Tangenten jener vier Curvenscharen die unendlich ferne Ebene in den Punkten einer Curve vierter Ordnung schnitten. Aber den inneren Grund für diese nachträglich festgestellte Erscheinung konnte er lange nicht erkennen, weshalb er von 1881 bis 1889 wiederholt gesprächs- weise die Aufmerksamkeit anderer Mathematiker darauf hinlenkte. Dabei gab er auch der Vermutung Ausdruck, dass diese Erscheinung mit dem ABEL'schen Theorem in Zusammenhang stehen dürfte. Durch sehr umständ- liche Rechnungen gelang es ihm 1882, alle Translationsflächen mit mehr- facher Erzeugung zu bestimmen.

Im Winter 1891 bis 92 fand er dann, dass das ABEL'sche Theorem, angewandt auf den Schnitt einer Curve vierter Ordnung mit einer ver- änderlichen Geraden, bei zweckmässiger Deutung eine ausgedehnte Familie von Translationsflächen mit mehrfacher Erzeugung lieferte. Ja, es zeigte sich, dass sich diese Flüchenfamilie in ihrem Umfang mit der von ihm gefundenen deckte. Und so wurde er zu dem letzten Schritt geführt, direct zu beweisen, dass das ABEL’sche Theorem alle Flächen von der ge- suchten Art liefert. Dabei kam es darauf an, die Integrabilitütsbeding- ungen eines Systems von zwei homogenen partiellen Differentialgleichungen zweiter Ordnung zu discutieren. Zunächst ergaben sich drei Bedingungen; vor ihrer directen Aufstellung schreckte er jedoch zurück, da sie nach seiner

9) Untersuchungen über Translationsflächen. Leipziger Berichte 1892, S, 447 —472, $59—579.

10) Die Theorie der Translationsflächen und das Abel'sche Theorem. Leipziger Be- richte 1896, S. 141—198.

11) Geometrie der Berührungstransformalionen. 1. Bd. Dargestellt von Lie und SCHEFFERS, Leipzig 1896, S. 404—411.

12) Das Abel'ehe Theorem und die Translationsmannigfaltigkeiten Leipziger Be- richte 1897, S. 181—248.

Siehe die 6. in der vorigen Anmerkung genannte Arbeit.

Das Abelsche Theorem und das Lie'sche Theorem über Translationsflichen. 61

Meinung »fast unausführbare Rechnungen» erforderte.' Es gelang ihm aber in äusserst scharfsinniger Weise durch seine bewährte Methode, näm- lich durch das Herbeiziehen begrifflicher geometrischer Überlegungen, diese analytischen Schwierigkeiten zu umgehen und zu erkennen, dass sich alle drei Bedingungen auf eine einzige reducieren, die er, ohne die Rechnungen auszuführen, dennoch vollständig genau aufstellen konnte. Von da bis zum Endergebnis war es nur ein leichter Schritt.

Nachdem Liz das Problem gelöst hat, wird man versuchen dürfen, eine einheitliche Methode bei der Behandlung einzuführen, d. h. den Wechsel zwischen rein analytischen und rein geometrischen Schlüssen zu vermeiden, Man wird wünschen, den analytischen Ansatz, den Lie selbst gegeben hat, auch auf rein analytischem Wege bis zum Schluss- ergebnis durchzuführen. Es gelingt in der That durch eine leichte Ab- änderung der analytischen Fassung, jene »fast unausführbaren Rechnungen: einfach zu gestalten; ja es zeigt sich, dass die wichtige Integrabilitäts- bedingung in einer viel bequemeren Form hervorgeht, als es die von Lie selbst gefundene ist. Die Lie’sche Formel war so wenig handlich, dass er sich genötigt sah, bei ihrer geometrischen Deutung wieder andersartige Überlegungen heranzuziehen, nämlich die letzten Schlüsse auf Abzählungen zu stützen. Benutzt man dagegen die Integrabilitätsbedingung in jener wirklich überraschend einfachen Gestalt, die der rechnerische Weg liefert, so führt ihre Deutung von selbst, ohne dass man etwas vom Endergebnis zu wissen braucht, zur Curve vierter Ordnung und damit zum AsEr'schen Theorem.?

Ich glaube daher, diesem Berichte über den Zusammenhang zwischen dem AnBEL'schen Theorem und dem Lir’schen Translationsflächen-Theorem einen selbständigen Wert geben zu können, indem ich, ausgehend von dem Lieschen Ansatze, aber auf anderem, nämlich rein analytischem Wege, das Problem der Translationsflächen bis zu dem Lie'schen Ergebnis verfolge.

Nachher wurde ich daran einige Bemerkungen über die geometrischen Deutungen des Ergebnisses und über die Verallgemeinerungen anschliessen.

' Siehe die Io. in der ersten Anmerkung genannte Arbeit, S. 190. In dieser Arbeit berichtet Lie selbst ausführlich über die Geschichte seines Problems. * Vgl. im Folgenden 8 6 und $ 8.

68 Georg Scheffers.

8 1. Allgemeines über Translationsflächen.

Ehe wir an das Problem herangehen, ist der Begriff der Translations- fläche zu erértern.’

Wird eine starr gedachte Curve, etwa die durch die Gleiehungen (1) x A,(u,), yos Dt); g Cu)

mit dem Parameter uw, dargestellte, ohne Anderung ihrer Stellung im Raume, also mittels Schiebungen oder Translationen stetig in neue Lagen übergeführt, so erzeugt sie eine Schiebungs- oder Translaticnsfldche. Die Fläche enthält daher unendlich viele congruente und gleichgestellte Curven ; durch jeden Punkt der Fläche geht eine von ihnen.

Da alle Punkte der Curve (1) bei diesen stetigen Schiebungen be- ständig congruente und gleichgestellte Bahnen durchlaufen, so enthält die Fläche noch eine zweite Schar von eongruenten und gleichgestellten Curven. Durch jeden Punkt der Fläche geht eine Curve der ersten und eine Curve der zweiten Schar.

Demnach gestattet die Translationsfläche noch eine zweite Erzeugung: Durch stetige Schiebungen kann man eine Curve der zweiten Art über die Fläche hinwegführen.

Jede Translationsfläche gestattet demnach zwei Arten der Erzeugung durch stetige Translationen von Curven.

Zum Uberfluss zeigt dies ihre analytische Darstellung: Wollen wir den Punkten (7, y, 2) der Curve (1) stetige Schiebungen erteilen, so haben wir zu ihren Coordinaten Functionen einer Veränderlichen #, zu addieren, etwa die Functionen A4,(w,), B,(u,), C,(w,), sodass die Curve (1) die Trans- lationsfläche erzeugt:

(2) w=A,(u,)+ A,(u,), y=B(u)+B(u,), z=C(uw)+ C,(u,).

Auf dieser Fläche sind «, und w, Gaussische Parameter; sowohl die Pa-

' Wir reproducieren hier Betrachtungen aus Liz's 10. Abhandlung, S. 162— 164.

Das Abel’sche Theorem und das Lie'sche Theorem über Translationsflächen. 69

rametereurven 4, Const. als auch die Parametercurven u, = Const. sind einander congruent und gleichgestellt. Die Tangenten der durch die Punkte einer Curve u, = Const. gehen

den oo! Curven uw, = Const. haben Richtungscosinus proportional der Gróssen: Ai (1), Bi (wu), Cu), .

die von u, frei sind, d. h. alle jene cot Tangenten sind einander parallel

1 und bilden daher einen Cylinder, der die Translationsfläche (2) längs der

betrachteten Curve 4, Const. umhüllt. Hieraus folgt:

Die beiden Curvenschaaren u, = Const. und u, = Const. auf der Trans- lationsfläche (2) sind zu einander im Dupin'schen Sinne conjugiert.

Es folgt dies auch daraus, dass die zweiten Ableitungen 7,,,,, Yu, s Harn, der Functionen (2) gleich Null sind.

Da alle Curven w, = Const. einander congruent und gleichgestellt sind, sind die Richtungen der Tangenten einer von ihnen dieselben wie die der Tangenten aller andern. Legen wir z. B durch den Anfangspunkt die Parallelen zu allen Tangenten einer Curve u, Const., so entsteht ein Richtungskegel, dessen Erzeugende auch den Tangenten aller anderen Curven u, Const. parallel sind. Ebenso gehört zu den Curven #, Const. ein gemeinsamer Richtungskegel.

Denken wir uns das Unendlichferne wie in der projectiven Geometrie als eine Ebene, so kónnen wir auch so sagen: Jene beiden Richtungskegel treffen die unendlich ferne Ebene in zwei Curven 7, und 7,. Alle Tan- genten aller Curven u, = Const. treffen die unendlich ferne Ebene in den Punkten der einen Curve y, und alle Tangenten aller Curven u, = Const. treffen sie in den Punkten der anderen Curve 7,.

Analytisch kann man die beiden unendlich fernen Curven so festlegen: Wenn wir diejenige Richtung, auf der z,jy,z um dr,dy,dz wachsen, dureh die beiden Bestimmungsstiicke

pode dy (3) fe vane An rcs

ausdrücken, sodass ihre Cosinus proportional

$,951

70 Georg Scheffers.

sind, so können wir zugleich £, 7 als Coordinaten desjenigen Punktes in der unendlich fernen Ebene deuten, in dem alle Geraden von dieser Richt- ung die unendlich ferne Ebene treffen. Für die Richtungen der Tan- genten der Curven #, Const. bei denen w, veränderlich ist, wollen wir und 7 mit dem Index 1 versehen. Alsdann giebt (2), wenn wir nur uw,

ändern: £,:m SA = Aya) 1): Cu).

Dies sind zwei Gleichungen, aus denen wir uns #, eliminiert denken:

£1 (6, » 3,) = o.

Dies ist alsdann die zwischen den Richtungen des ersten Richtungskegels bestehende Beziehung oder auch die Gleichung der unendlich fernen Curve

7,- Analog folgt aus:

£114: 1 =4;(u,): B;(u,): Cy (us)

2

durch Elimination von u, die Gleichung

2 e, (6, ) 73) EO

der unendlich fernen Curve y,.

82. Die partielle Differentialgleichung der Translationsflächen.'

Es seien jetzt umgekehrt irgend zwei Curven 7, und 7, in der un- endlich fernen Ebene gegeben, etwa durch die Gleichungen:

(4) AG 4) = ©; £4 (5, » Ya) = 0.

Dann ist es leicht, eine partielle Differentialgleichung aufzustellen, der jede solehe Translationsfliche genügen muss, bei der die Tangenten der einen Curvenschar nach ;, und die Tangenten der anderen Curvenschar nach 7, gehen. Ist nämlich (z,5,z2) ein Punkt einer solehen Translationsfläche, die wir uns analytisch in der Form :— fir, y)

AS «a TOL SIE LOB:

Das Abel'sche Theorem und das Lie'sche Theorem über Translationsflächen. (Pl

ausgedrückt denken, und bezeichnen wir wie üblich die Ableitungen von

Z SO: "x 22 wes 02 1 0x ? 9 : ae 072 "es 9*z | 9s du?’ | 0x9y" aye

so ist für jede Fortschreitung (dr:dy:dz) auf der Fläche vom Punkte

(r,9,2) aus:

Oo

pdx + qdy —dz oder, wenn dr:dz und dy:dz wie in (3) mit & und 7 bezeichnet werden:

(5) ps cq = 1.

Dass die Gleichung linear in & und 7 ist, entspricht dem Umstande, dass die Tangentenebene des Flächenpunktes (x, y, 2) die unendlich ferne Ebene in einer Geraden schneidet.

Nun soll durch den Punkt (x, y, 2) der Fläche eine Curve », Const. und eine Curve wu, = Const. gehen, und es ist vorgeschrieben, dass die Tangenten dieser beiden Curven nach den durch (4) gegebenen unendlich fernen Curven 7, und 7, laufen. Mithin werden die Bestimmungsstücke

&,,7, der Tangente der einen Curve durch die beiden Gleichungen

(6) e (& , 71) E ps, sip 1

und die Bestimmungsstücke £,, 4, der Tangente der andern Curve durch

die beiden Gleichungen:

(7) e4(£, , 7) Eh PS, 9% =1

gegeben. Beide Richtungen aber sollen nach dem Früheren zu einander conjugiert sein. Da x und y längs der einen nach (3) um solche Grössen wachsen, die & , 7, proportional sind, und längs der anderen um solche, die £,, proportional sind, so drückt sich das Conjugiertsein nach be-

kannter Regel so aus:

(8) AA T ($7 23 £71)5 Tu = o.

=1 n2

Georg Scheffers.

Setzen wir hierin die aus (6) und (7) folgenden Werte von & , 7, und £,,7,, die Functionen von p und 4 sind, ein, so geht eine homogene partielle Differentialgleichung zweiter Ordnung hervor, die die Form hat:

D(p, g)r + X(p, q)s + V(p, q)t o,

und ihr müssen die zu den gegebenen unendlich fernen Curven oder Richt- rehérigen Translationsflächen

oO >

ungskegeln (4)

2 (5,0) genügen.

Es ist sofort klar, dass die partielle Differentialgleichung auch von denjenigen oo* Flächen erfüllt wird, die aus einer ihr genügenden Fläche durch alle eo? Schiebungen oder durch ähnliche Vergrössung hervorgehen, da sich dabei p,q,r:s:£ nicht ändern. Aus einer Translationsfläche gehen auf diese Weise offenbar immer wieder Translationsflächen hervor. Die Differentialeleiehung hat also, sobald sie eine Translationsfläche als Lösung zulässt, sicher unendlich viele Lösungen, die Translationsflächen vor- stellen. Es ist leicht einzusehen, dass jede Lösung der Differentialgleichung eine "ranslationsfliche ist, sobald sie nicht abwickelbar ist. Doch brauchen

wir hierauf an dieser Stelle nicht näher einzugehen.

83. Das Problem und sein Ansatz.

Das Lie’sche Problem ist nun dies:

Es sollen alle diejenigen Translationsflächen bestimmt werden, die in mehr- facher Weise als Translationsflächen aufzufassen sind. Da jede Translations- fläche an sich schon, wie wir sahen, zwei Erzeugungen durch stetige Schiebungen zulässt, so ist dies natürlich so gemeint:

Wir fragen nach denjenigen Flächen, die vier Scharen von je co! con- gruenten und gleichgestellten Curven enthalten, sodass durch jeden Punkt der

c

] 9,79 C, liche vier Erzeugungen zulässt, einmal dum erschie ( ‘ings Flücl Erzeugung lässt, einmal dureh Verschieben von e, lings

Fläche je eine Curve c Chis von jeder Schar geht, indem dann die

c, (wobei ein bestimmter Punkt von e, längs €, hinliuft), dann durch

Verschieben von €, längs e,, drittens durch Verschieben von €, lings c, und viertens dureh Verschieben von €, längs ¢,.

Das Abel’sche Theorem und das Lie'sche Theorem über 'Translationsflüchen. 13

Zu dem Curvenpaar €, , c, gehören als Orter der Schnittpunkte ihrer langenten mit der unendlich fernen Ebene zwei Curven 7, , 7,. Ebenso gehören zu dem Curvenpaar c, , €,

die auf die Tangenten von c, und £,, 7, die auf die Tangenten von v,

c, zwei Curven 7,,7,- Dabei seien £,, 7,

beziiglichen Bestimmungsstücke (3) der Richtungen. :

Zu y, und 7, könnten wir, wenn wir ihre Gleichungen analog (4) ge- geben hätten, ebenfalls die partielle Differentialeleichung analog (8) auf- stellen. Die gesuchten 'Translationsflächen müssten beiden partiellen Diffe- rentialgleichungen genügen. Demnach stellen wir uns zunächst das ana-

St

lytische Problem: Man soll vier Gleichungen:

(9) £(8 , m) =O, (8, , 7) 9 9, (5, , 7) 9) g,(5, 11)

so bestimmen, dass die beiden partiellen Differentialgleichungen für z:

(10) [5&r + (S + £71)5 + Mt = 0,

SAT era TE Em) + Tail = 0, in denen €,, Mas Cu: as 7, die durch (9) und durch (11) Atmen, tm, ps +am—=1, ve, tay, =

bestimmten Functionen der ersten Ableitungen p,q bedeuten, wenigstens eine gemeinsame Integralfläche

2 f (v, y) haben."

Wir werden nun die beiden Differentialgleichungen (10) ein wenig umformen, indem wir

7A 7 RM Ns 7 Be (12) AS, Eu = fg AUS 4 Si E S3 m

' So hat Lie selbst das Problem formuliert, siehe a. a. O., S. 167. Von hier ab verlassen wir den von Lie eingeschlagenen Weg, indem wir zunächst den Ansatz ein wenig abändern und darauf im nächsten Paragraphen an die analytische Lösung gehen.

Acta mathematica, 28. Impriné le 25 aoüt 1903. 10

14 Georg Scheffers.

einführen, wodurch sie die Formen annehmen: r 4 (7, +7,)s+ 7,754 0, r+(z, + 7,)s + 7,7! = 0.

Die aus (12) folgenden Werte von 7, , 7, , 7, , 7, setzen wir in (9) und (11) ein. Die Gleichungen (9) gehen dann in Gleichungen zwischen den £; und

7 (j— 1,2,3, 4) über, sodass folgendes Problem vorliegt:

Man soll vier Gleichungen: (1 3) b,(E, ) T, ) = O, d,(é, , 25) E o, p.(E, ) ta) = o, be, ) t) (9) so bestimmen, dass die beiden partiellen Differentialgleichungen für z:

{7 + (7, +7,)s+7,7,f=0,

[ + (nns + 77,2 =09,

in denen z,, 7,, 7,, 7, die durch (13) und durch:

(14)

í Z a = = = Se mE J on (15) po gs, uo, PS, 95,74 = 1; DES T als PE, rag

bestimmten Functionen der ersten Ableitungen p,q bedeuten, wenigstens eine gemeinsame Integralfläche

[s f(a, y) haben.

Von den abwickelbaren Flächen wollen wir dabei absehen. Denn es ist nicht schwer einzusehen, dass eine abwickelbare Fläche nur dann Transla- tionsfläche ist, wenn sie eine Cylinder ist. Ein Cylinder aber kann auf unendlich viele Weisen durch Schiebung einen Curve erzeugt werden; man wähle nämlich irgend eine Curve auf dem Cylinder aus.

Ist nun aber die fragliche gemeinsame Integralfliiche

2 f(x, y)

nicht abwickelbar, so sind bekanntlich

von einander unabhüngige Functionen von x und y. Daher können wir auf der Fläche p und q statt x und y als unabhängige Verdnderliche benutzen.

Das Abel'sche Theorem und das Lie'sche Theorem über Translationsfláchen.

84. Die Integrabilitätsbedingung.

Nach (14) muss auf der fraglichen Fläche:

| 2 ANA Cs t dr 2 23% 1,0, 1,1, > Maat | 3 4 (16) lie ERI Aa ER Tai

sein. Auch müssen r,s,/ die Bedingungen erfüllen:

or | 9s 9s ot ay 0x ay da’

die wir, wenn wir p und 4 als Veränderliche statt x, benutzen wollen,

so schreiben werden: ar Op 0r0q ‘9s Op ET 95 9q 0p0y ' 9q9y Pax ' dqgdxu’ 9sop , Osdq db dp , dt dq

0p0y ' 0407 0p0x | 949%

oder, da

en LA TA Smee Ba’ oy 9x 2 oy ist, so or or 9s 9s | aiment (17) | SF el gw 0

s + ag! = ap? ag

Hierin wollen wir die Werte (16) von r und ¢ einführen. Es empfiehlt

sich, dabei zur Abkürzung die in (16) rechts auftretenden Factoren von s

mit U und V zu bezeichnen:

(18) (t, + Tu (t + Tan ee. Birke: = -— m CA MR y. Tita Tata TT, TU

sodass nach (16):

16 Georg Scheffers.

ist. Setzen wir diese Werte in (17) für r und £ ein, so kommt:

9lgs V,- UV, Oleg Lee UP AT

ap imp 94 v Au Un, Kine Function s von p und 4 giebt es hiernach nur dann, wenn:

9 V, 3 QU. oe Sols zi US (19) 9d 1— UV pn 1-— UV ist.

Mithin ist (19) eine nofwendige Bedingung; wir werden später sehen, dass sie auch hinreicht.'

85. Ausrechnung der Bedingung.

Zur Ausrechnung der Bedingung bedürfen wir vorerst der Ableitungen von U und V nach p und g. Nach (18) sind U und V Functionen der 7; und diese sind nach (r3) und (rs) Functionen von p und g. Nach

(13) sind z. B. £, und 7, von einander abhängig, und nach (15) ist:

CARRE SCT E Ed

WE) ge que gr esum 9g, OT, =

(pt 9%) 50 du SS zx SUA

Multipliciren wir diese beiden. Gleichungen. mit

und addiren wir sie dann, so kommt mit Rücksicht auf die Abhüngigkeit von &, und 7:

' Lie stellt drei Integrationsbedingungen auf, die höhere Differentialquotienten

nach p und q, nümlich vierte, enthalten, wührend unsere Bedingung (19) nur erste und zweite enthält. Lie beweist, dass seine drei Bedingungen auf eine zurückkommen. Diesen Nachweis brauchen wir garnicht zu führen. Unsere Bedingung wird, wie wir sehen werden, gerade jene eine LrE'sche liefern.

Das Abel'sche Theorem und das Lie'sche Theorem über Translationsflächen. 77 rt het OF « So ist überhaupt allgemein:

Or; Fi ae = u: (1 ,2,8,4) (20) oq “fap Im Folgenden soll zur Abkürzung der Bezeichnung der Accent die Diffe- rentiation nach p andeuten, sodass

OT; Be)

ap = Tfi (i=1,2, 3,4) und nach (20):

Cie 1 (21) T ET (i=1,2,3, 4)

ist. Nach der zweiten Gleichung (18) ist nun:

(n5—52)'Y,— | (n—9(»—)5-4(1—9)/(10—7)2

der kürzer: 2 , (22) (nx zu) V, = a7 + Gt + 0575 + 0474,

wenn wir nämlich für den Augenblick

$758

( a u)= (n 5X8 5) = %, Ce Ty) = ( ) t) =

z (23)

WN Gi

( qct) ter 9,

setzen. Infolge von (21) ergiebt sich aus (22) sofort noch: (n5 5S 5) V, = ant + 000 + 05775 + UAT, sodass hieraus und aus (22) folgt: 4 2 E nl (5 $3173 A Wa fr UV,) Xo «c + U)%. 1

Aber nach (18) ist

78 Georg Scheffers.

und ähnliche Werte gehen für „+ U, z, + U, 7, + U hervor, sodass wir schliesslich wegen der Werte (23) erhalten:

\

und hieraus ziehen wir nach (21) sofort den Schluss: - y 2 I - I (n7, 757) U, = ya un —...,

wo es genügt, das erste der vier Glieder hinzuschreiben. Beide Formeln geben:

(2,7, 7,7) (U, + VU) = —a za n(14-zV)ui-—.... Weil aber nach (18): 1+7V=—

u. s. w. ist, so folgt hieraus wegen der Werte (23): (ar, 7,7,) (U, + VU,) = (v, %)(t% zn, %)(% %) X [n (0 + $5) —n5(5 + zul Nach (18) ist ferner: (7,7, —7,7,) (1 UV) = (z, (v, u); «(n %)-

Daher giebt (24) und (25):

„+ UV, und na8—us—uu 1— UV T,T, Ts. í U, zi VU, zy ari Tu TUA n + Ti)

1— UV TiTa ut,

Hiermit sind die in der auszuwertenden Bedingung (19) auftretenden Quo-

tienten berechnet, sodass die Bedingung so geschrieben werden kann:

(2€ 9 07, + Tite THT ar 9 «n(n-u-—nuam- c0) 26) Ar u er 3 ?q it, ser op GE oem

Das Abel’sche Theorem und das Lie'sche Theorem über Translationsfláchen. 19

Um nun die noch erforderlichen partiellen Differentiationen nach 4 und p auszuführen, haben wir zu bedenken, dass der Accent die Differen- tiation nach p bedeutet. Aus (21) schliessen wir, dass

or; 9*ci 29 9)

m opeq m

ist. Bei der Ausführung der Differentiationen in (26) haben wir hiernach

die folgenden vier Regeln zu beachten:

Cer ri m ap "5 ag 476 Or; - Che) 12 mall ap RUD er mn üt

Wenn wir hiernach die Differentiation nach q bez. p in (26) ausführen, so finden wir ein überraschend einfaches Ergebnis. Es zeigt sich nämlich, dass alle Glieder bis auf vier einander gegenseitig fortheben, indem ein- fach bleibt:

(27) ob ty + oy! + a! =o. Dies also ist die zu discutirende Bedingung.'

! Bei Lip ergiebt sich a. a. O., S. 193, diese Bedingung:

Dass dies nichts anderes als die Gleichung (27) oben ist, erkennt man leicht, wenn man die Relationen

und &p + %iq = 1, Ep + m9 = &, Ep + yg = 26;

benutzt, insbesondere auch die aus den drei letzten folgende Gleichung:

= Si 7l I

, , Si Yi xs n = O RF 44 CH S Mi —26i

80 Georg Scheffers.

86. Die Curve vierter Ordnung.

Wir gehen jetzt an die Deutung dieser Bedingung (27). Da die Accente die Differentiation nach p andeuten, so sagt sie aus, dass die Summe der 7, linear in p ist:

(28) > 7. =

wo a und # Functionen von q sind. Aber hieraus können wir noch mehr schliessen. Differenzieren wir nämlich diese Formel nach 4, so folgt wegen (21):

Weil aber der Strich die Differentiation nach p andeutet, so ist die linke Seite der halbe Differentialquotient von 2X? nach p. Also folgt hieraus, dass die Summe der 7; quadratisch in p ist. Wenden wir auf sie nochmals dasselbe Verfahren an, so ergiebt sich mit Hülfe von (21), dass die Summe der 7; vom dritten Grade in p ist. Ebenso ist die Summe der c! vom vierten Grade in p. Dabei sind die Coefficienten Functionen von g.

Nun erfüllen 7, , z,, 7,, z, die biquadratische Gleichung für c:

(c— q)(c— «yr ne e£) == (Oh: Ordnen wir sie nach Potenzen von 7: TI I 2 - Ly 7. 0,1. -]- G47, 4,7 1 816—500;

so sind die Coefficienten a, ,a,,a,,a, symmetrische Functionen von 7, 7,,

n

3, 7 Bekanntlich lassen sich die Summen der Potenzen von 7; durch sie wie folet ausdrücken:

Zr, =a, puce ag Tj = A, 205,

Zri a 34,4, + 34, Dri = ai gata, + 40,0, + 201 44,.

Das Abel’sche Theorem und das Lie'sche Theorem über Translationsflächen. 81

Da nun, wie wir sahen, die linken Seiten vom r., 2., 3. bez. 4. Grade in p sind, so lehrt die erste Gleichung, dass a, linear in p ist, die zweite alsdann, dass a, vom 2. Grade, die dritte, dass a, vom 3. Grade und die vierte, dass a, vom vierten Grade in p ist.

Also erfüllen c, , ,, c, , v, eine biquadratische Gleichung:

E 3 at at tT —G4,t HAT —a,7+ 4,—= 9;

in der a,,a,,a,,.a, ganze Funclionen von p sind, deren Grade durch die Indices angegeben werden. Die Coefficienten dieser Functionen sind Func- lionen von q.

Nun war allgemein, vel. (12), das Zeichen z für 7: 4 gebraucht worden. Jedes Wertepaar €,, 7, erfüllt also die Gleichung in ¢ und 7:

4 3£E 2£2 23 4 7 —ané+a,né —an + 4,6 =0.

Ferner ist nach (11):

p— qno

st

pc Setzen wir aber in den Functionen a, ,a,,a,,a, für p den Wert

Iced S

ein, so heben sich die Nenner & fort, da a, mit 5$, a, mit £*. a, mit & und a, mit £* behaftet ist. Also geht alsdann eine Gleichung vierten Grades zwischen und 7 hervor, deren Coefficienten nur noch von q ab-

hängen.

Le -

Alle vier Wertepaare £,, x; erfüllen somit eine in & und v, biquadratische Gleichung, deren Coefficienten mur noch von q abhängen.

Da diese Gleichung von dem Wertepaare £,,», z. B. erfüllt wird, andererseits aber nach (9) und (11) die Grössen & , 7, zwei Gleichungen:

AG , 7i) a OF 1a al 4! Com.

erfüllen sollen, so muss jene Gleichung, gebildet für €,, x,, eine Folge von diesen beiden sein. Weil sie aber von p frei ist, kann sie nur eine Folge der ersten, e, o, allein sein, d. h. sie ist auch von 4 frei.

Acta mathematica. 28. Imprimé le 26 aoüt 1903 Ti

82 : Georg Scheffers. Somit hat sich ergeben:

Alle vier Wertepaare &., x, erfüllen eine in E und n biquadratische 3 fj q Gleichung mit constanten Coefficienten.

Anders ausgesprochen :

py ,. . WET) = ‘as » . Alle vier unendlich fernen Curven y, , fs, y, , y, gehören ein und der- selben Curve vierter Ordnung an.'

Wenn es also Translationsflächen giebt, die vier Scharen von je &' coneruenten und gleichgestellten Curven enthalten, so müssen die Tangenten aller vier Scharen die unendlich ferne Ebene in ein und derselben Curve vierter Ordnung schneiden.

§ 7. Anwendung des Abel’schen Theorems. Unser Problem kommt hiernach auf folgendes hinaus:

In der unendlich fernen Ebene ist eine Curve vierter Ordnung gegeben. Gefragt wird, ob es eine Fläche giebt, die vier Scharen von je co! congru- enten und gleichgestellten Curven enthält, deren Tangenten sämtlich jene Curve vierter Ordnung treffen.

Nun liefert uns das AnEL'sehe Theorem, angewandt auf die Schnitte jener Curve vierten Ordnung mit einer veränderlichen Geraden, in der That derartige Flächen.’

Ist nämlich

FE ) 7) Ed

eine Gleiehung vierten Grades in & und y, also F eine ganze Function

Lıe schliesst dies aus seiner in der letzten Anmerkung angegebenen Bedingung a. a. O., S. 194—196, so: Nach einem Satze von Rzrss ist die Bedingung für die Schnitte einer Curve vierter Ordnung mit einer beweglichen Geraden erfüllt | Anderer- seits kann man durch Abzühlung erkennen, dass die Bedingung nur von co‘ Curven

erfüllt sein kann. Es giebt aber gerade co'* ebene Curven vierter Ordnung; also

giebt die Bedingung gerade und nur alle Curven vierter Ordnung.

? Dies erkannte Liz 1891—92. Siehe die 7. oben erwähnte Abhandlung.

Das Abel'sche Theorem und das Lie’sche Theorem über Translationsflächen. 83

=

vierten Grades von und 7, so ist, wenn die durch /’=o dargestellte

Curve vierter Ordnung durch die veränderliche Gerade

+ 97 = 1

-

in den vier Punkten (&,,75,) , (&, 7,) , (&,, 73) » (&,, 7,4) geschnitten wird; nach dem AnEr'schen "Theorem:

"Ede '&. "E,dé, "Ede VG M N b c cc

7 T2 73 e m Pe be a ee

'd£, "d£, “dé, “dé, ls + pe + | F, i P, 5!

sobald die Grenzen der Integrale die zu zwei Lagen der Geraden gehórigen Schnittpunktscoordinaten &, , £,, £,, 4, sind. Hierbei bedeutet natürlich F,

74

die partielle Ableitung vom (5,7; nach 7,. Aus allen Integralen hat man sich die 7 mittels der Gleichungen

F(&, 7i) E (i=1, 2,3, 4)

entfernt zu denken, sodass unter den Integralen nur die Veränderlichen COSE AA vorkommen. Bildet man nun die Gleichungen:

r & dé, E 2 dé, (an F,, , Ll 2 ~ pi Ai | dé, dé, (1 9) Y E p ü + ' ) v 7 ry 72

so ist nach den obigen Formeln des AnErr'schen Theorems auch:

v 7a 04 (20) ioe 746, mas, 5 y d 7 1 , [i I, à - N

84 Georg Scheffers.

Nun stellen aber die Gleichungen (19) eine Fliche mit den Gaussischen Parameter £,, £, und die Gleichungen (20) also dieselbe Fläche, aber mit den Gaussischen Parameter £,, £j, dar. Da jedesmal jede der Coordinaten eine Summe von zwei Functionen ist, von denen die eine nur den einen Parameter, die andere nur den anderen Parameter enthält, so haben die Gleichungen (19) und (20) die für Translationsfliichen charakteristische all- gemeine Form (2).

Mithin haben wir eine Flüche erhalten, die sich in zwei Arten, (19) und (20), als Translationsfläche darstellen lässt. Beide Darstellungen sind wesentlich von einander verschieden, denn die durch den Punkt (z, y, 2) der Fläche gehenden Parameterlinien £, Const. und &, = Const. haben dort Tangenten, deren Richtungscosinus proportional

ea bez sind, während die Parameterlinien &, = Const. und £, = Const. dort Tan- genten haben, deren Richtungscosinus proportional £57, EIOS Der, aa sind. Weil nun für alle Wertepaare &;, 7, die Gleichung PE + 97 = 1

besteht, so gehen die vier Tangentenrichtungen in der Tangentenebene des Punktes (r, y, 2) nach denjenigen vier unendlich fernen Punkten (£,, 7) der Curve vierter Ordnung

Tse 4) = 09, in denen sie von der unendlich fernen Geraden

pe + an —1 geschnitten wird, und sind daher für einen allgemein gewählten Punkt x,y, 2) der Fläche von einander verschieden.

In der That also stellen die Gleichungen (19) oder (20) eine Fläche dar,

die vier Scharen von je co!

congruenten und gleichgestellten Curven enthält derart, dass in einem allgemein gewählten Punkte der Fläche die Richtungen

der vier hindurchgehenden Curven von einander verschieden sind.

Das Abel'che Theorem und das Lie'sehe Theorem über Translationsflächen. 85

85. Die allgemeinste Lósung des Problems.

Hat uns somit das ABeL'sche Theorem, angewandt auf den Schnitt der gefundenen unendlich fernen Curve vierter Ordnung mit einer ver- änderlichen Geraden, eine Lösung des gestellten Problems gegeben, so ist es schliesslich auch leicht, nnabhängig hiervon die allgemeinste Lösung abzuleiten.

Denn wenn wieder

E($,7)59

eine gegebene unendlich ferne Curve vierter Ordnung ist, so handelt es sich darum, eine Translationsfläche zu finden, deren erzeugende Curven solche "l'angenten haben, die diese Curve treffen. Da nach (3) längs einer Richtung (dx : dy:dz) die Proportion:

dz:dy:da = £:*:1

besteht, so wird die allgemeinste Curve, deren Tangenten nach jener un- endlich fernen Curve / o hingehen, gegeben durch:

% = foëdé, y = fondé, a= [pdé,

wo po eine zunächst beliebige Function von ¢ bedeutet und unter 7 die durch

Fé, 1) O

bestimmte Function von $ zu verstehen ist, sodass lings der Curve die Veründerliche ist. Ist nun auf der fraglichen Flüche 92 ez

—Én ———Ó fl a cilc d,

so müssen die Tangenten der vier durch den Punkt (r,5,2) der Fläche

! Lig begnügt sich damit, zu zeigen, dass die Curve vierter Ordnung mittels des AnEL'schen Theorems Translationsflächen mit mehrfacher Erzeugung liefert. Aber na- türlich muss noch gezeigt werden, dass die Curve vierter Ordnung sonst keine (ausser ähnlich vergrösserten) ergiebt. Diesen übrigens sehr leichten Nachweis deuten wir im gegenwärtigen Paragraphen an.

86 Georg Scheffers.

1

gvehenden Curven der vier Scharen von je CO” congruenten Curven die un-

endlich ferne Ebene in den vier Schnittpunkten (¢,, 7,) der Geraden Dci qu

mit der Curve F=o treffen. Demnach muss die Fläche, wenn €,, 7,

= r , uro n E und &,,%, zu dem ersten Curvenpaar und £,,7, und £,, 7, zu dem

zweiten Curvenpaar gehóren, sowohl in der Form:

| x = fp, 6, d&, + fp, 6,d6,, (21) y = fo,m 4, + [pn.d8,, | 2 fodé, + fp.de, als auch in der Form: w= fo,ë, de + f o,£,£,, y = fo,n.de, + fondé, 2— fodé, + fo,dé,

darstellbar sein, wobei p,,9,,0,,0, bezüglich Functionen von &,, £,, &, £,

Na qa ale rm T 1 Le RE 10 . bedeuten. Es muss also, wenn wir o,, c, mit —,, —p, bezeichnen:

S64, + f p,E,d&, + fp, &,d&, + f'o,&,d&, = o, Sond, + fonde, + fond, + fondé, = 0, fos fedt + fede, +fod =0

sein, vorausgesetzt, dass die Integrale wieder erstreckt sind zwischen zwei Lagen der Geraden - pe + qn —1 in der unendlich fernen Ebene. Indem man die sich durch totale Diffe- rentiation ergebenden Formeln:

pd£; + qdn;, = §,dp »,dq i=1,2, 8,4)

und F, dé, + F, dy; 0 (i 1,9,8,4)

Das Abel'sche Theorem und das Lie'sche Theorem über Translationsflächen. 87

benutzt, um hierin und ebenso in den früheren drei Formeln des ABEL’schen Theorems (S. 83) die Differentiale dz, , d£, , dZ, , d£, durch dp und dq aus- zudrücken, ist es leicht, durch Vergleichung zu erkennen, dass p, , 9, , p, f,

proportional I I 1 1 LA à FE, : F,, i Fy, sein müssen. Da nun p, nur von £,, p, nur von €, u. s. W. abhängt, so

folgt, dass allgemein: ^

pi =F

7i

ist, wo e eine für alle vier o; gemeinsame Constante bedeutet. Setzen wir

nun die Werte: c c

fo ye? Sey

in (21) ein, so finden wir wieder die Werte (19) von #,y, 2, aber multi- pliciert mit einer Constanten c. Die allgemeinste Fläche also, die vier Scharen von je oo! congruentem und gleichgestellten Curven enthält, geht aus der Fläche (19) durch ähnliche Vergrössung hervor.

Natürlich liefert auch jede Schiebung der Fläche (19) wieder eine Lösung, aber alle diese "Lösungen sind schon in (19) enthalten, da die unteren Grenzen der Integrale verschieden gewählt werden können, indem die Anfangslage der Geraden

Dat gy willkürlich ist.

89. Formulierung des Lie'schen Theorens.

Wir sind zu Ende mit der Lósung des Problems und kónnen das Ergebnis formulieren: '

Jede nicht abwickelbare Fläche, die vier Scharen von je oo! congruenten und gleichgestellten Curven enthält, sodass die durch einen allgemein gewählten Punkt der Fläche gehenden Curven verschiedene Tangenten haben, ergiebt sich

! Siehe die 10. der oben genannten LrkE'schen Abhandlungen, S. 197.

88 Georg Scheffers.

so: Man stellt die Gleichung einer beliebigen algebraischen Curve vierter Ordnung in = und n auf: F(£,7)—0

und bildet die drei Abel'schen. Integrale erster Gattung:

= "Edé - o(é)= |, xS = fre, 2(£) = TUR

Sind e(£), y(&) , £(&) @=1, 2, 3, 4) diese Integrale, hinerstreckt zwischen den vier Schnittpunkten einer festen Geraden und den vier Schnittpunkten (£;, y) einer veränderlichen Geraden

u RE

mit der Curve vierter Ordnung F(E,*) = 0, so sind:

=

(= c[o(é) zb 2(&,)], y = e[x(&) +x(&)], z = e[d(&) + 9(&)]

die Gleichung einer Fläche von der gesuchten Art; sie lässt sich auch so darstellen :

a = —.cle(&)+ ¢(&,)], y = —e[x(&)-F x (El: EE c[9 (&;) + P(E, )].

Dabei bedeutet c eine beliebige Constante. So findet man alle Flächen von der gewünschten Art.

8 10. Zur Anwendung des Lie'schen Theorems.

Wir haben, um das Wesentliche der Folgerungen hervortreten zu lassen, einige nebensächliche Punkte mit Stillsehweigen übergangen, die Lie ausführlich hervorgehoben hat. Mit einigen Worten seien sie hier

erwähnt:

Das Abel'sche Theorem und das Lie'sche Theorem über Translationsflächen. 80

Ist die Curve vierter Ordnung irreducibel, so bilden alle vier Scharen von je co' congruenten und gleichgestellten Curven auf der zugehörigen Fläche im Grunde genommen eine einzige irreducible Schar. Sie ist aber so beschaffen, dass durch jeden allgemein gewühlten Punkt P der Fliiche vier verschiedene Curven ¢,, €,, c,, c, der Schar gehen. Sie sind alle vier einander congruent und gleichgestellt, aber der Punkt P ist natürlich nicht auf den vier Curven überall der homologe Punkt. Wenn man c, mit einem ihrer Punkte längs c, stetig hinschiebt, geht die Fläche hervor; ebenso umgekehrt, wenn €, mit einem ihrer Punkte längs c, stetig hin- geschoben wird. Ebenso liefern €, und €, zwei Erzeugungsarten.

Ist die Curve vierter Ordnung reducibel, so darf sie nicht etwa aus zwei zusammenfallenden Curven zweiter Ordnung bestehen, vielmehr muss immer noch eine allgemein gewählte Gerade sie in vier verschiedenen Punkten treffen.

Die Curve vierter Ordnung kann in zwei verschiedene Kegelschnitte zerfallen. Dies giebt Anlass zu zwei wesentlich verschiedenen Flächenarten. Man kann nämlich, wenn man die Curve durch eine Gerade schneidet, als Punkte (£,,7,) und (£,, x,) entweder Punkte auf demselben Kegelschnitt oder Punkte auf verschiedenen Kegelschnitten wählen. Im ersteren Falle hat die Fläche eine höchst merkwürdige Eigenschaft; Lie hat gezeigt, dass die beiden Kegelschnitte durch irgend ein Paar von Kegelschnitten des- jenigen Büschels ersetzt werden dürfen, das von jenen beiden Kegelschnitten bestimmt wird. D. h. alsdann gestattet die Fläche unendlich viele Er- zeugungen durch Translation von Curven. Wenn insbesondere der eine Kegel- schnitt der Kugelkreis ist, so gehen Minimalflächen hervor. Unter anderen tritt hier die Scuerk’sche Minimalfläche und die Minimalschraubenfläche auf.

Im Fall des Büschels von Kegelschnitten hat die Fläche mindestens eine Schar von ebenen Erzeugenden, da das Büschel mindestens einen in Geraden zerfallenden Kegelschnitt enthält.

Auch wenn die Curve vierter Ordnung in eine Curve dritter Ordnung und eine Gerade zerfällt, hat die Fläche eine Schar von co! congruenten gleichgestellten ebenen Curven. Ist die Gerade eine Wendetangente der

! Unter Leitung des Verfassers hat R. Kummer (siehe seine Dissertation, Leipzig 1894) Modelle der Translationsflächen mit unendlich vielen Erzeugungen hergestellt, die Eigentum des mathem. Instituts an der Universität Leipzig sind.

Acta mathematica, 28. Imprimé le 26 août 1903, 12

90 Georg Scheffers.

Curve dritter Ordnung, so sind diese Curven Parabeln, und nur in diesem Fall treten. Parabeln als erzeugende Curven auf.'

Die grosse Zahl verschiedenartiger Typen von Translationsflächen, die sich aus dem LiE'sehen Theorem ergeben, ist bisher, so viel ich weiss, noeh nieht genauer untersucht worden, obgleich ihre Betrachtung wegen des innigen Zusammenhanges mit dem ABeL'schen Theorem sowohl in oeometrischer als aueh in analytischer Hinsicht gewiss sehr lohnend sein

würde.

8 11. Verallgemeinerungen und andere Beweise des Lie'schen Theorems.

Dass sich das Theorem über die Translationstlächen mit mehrfacher Erzeugung auf Räume höherer Dimensionenzahl verallgemeinern lässt, hat Lir selbst schon erkannt und zum Teil in seinen Schriften mitgeteilt.” So hat er ausführlich gezeigt, dass das Ager'sche Theorem alle dreifach ausgedehnten Mannigfaltigkeiten des Raumes von vier Dimensionen liefert, die in mehrfache Weise als Translationsmannigfaltigkeiten aufgefasst werden können. Auf diese Verallgemeinerungen gedenke ich jedoch nicht ein- zugehen; meine Absicht war es nur, dem Wunsche zu entsprechen, im gegenwärtigen Aufsatze das Lie’sche Theorem für die Translationsflächen des gewöhnlichen Raumes so abzuleiten, dass auch denjenigen, die den Lin’schen Ideenkreisen ferner stehen oder den von Lie mit so grosser Meisterschaft gehandhabten Wechsel zwischen analytischen und synthetischen Betrachtungen nicht lieben, ein Einblick in den Beweis und das Wesen des Lir’schen Theorems gegeben wird. Schliesslich möchte ich noch er- wähnen, dass Poincaré zwei andere Beweise des Lir'schen Theorems ge- liefert hat, von denen der zweite sozusagen intuitiv und ohne, dass man

die Lir’schen partiellen Differentialgleichungen braucht, zum Ziele führt.“

Von G. WiEGNER (siehe seine Dissertation, Leipzig 1893, auch Archiv for Math. Bd. 14) sind hierzu Modelle hergestellt worden, die sich ebenfalls im Leipziger math. Institut befinden.

^

* Vgl. die 7. und I2. der oben angegebenen Abhandlungen. Remarques diverses sur les functions abeliennes, Journal de Math. pures et appl. 5. série t. 1 (1895), S. 219—314, und: Sur les surfaces de translation et les

fonclions abéliennes, Bulletin de la Société math. t. 29 (1901). S. 61— 86,

Das Abel’sche Theorem und das Lie'sche Theorem über Translationsflächen. 91

Er beruht wesentlich auf Continuitätsbetrachtungen und ist von PorxcAn£ selbst auf höhere Dimensionenzahlen ausgedehnt worden. Lie's eigener Weg darf gewiss nicht als intuitiv bezeichnet werden, was aus den Bemerkungen in der Einleitung und in den Anmerkungen, in denen ich den oben ein- geschlagenen Weg mit dem Lir'schen verglichen habe, wohl zur Geniige erhellt. Man darf aber nicht vergessen, dass es etwas ganz anderes ist, ob man ein neues Theorem zum ersten Mal entdeckt und beweist oder ob man nachträglich einen anderen Zugang zu ihm sucht. Wer den von Lie selbst gegebenen Beweis in den Leipziger Berichten von 1896 verfolgt, wird vielmehr dem Scharfsinn, mit dem er in langen Jahren das neue 'lheorem allmählich auffand und bewies, die grösste Bewunderung zollen und sich freuen, dass seine eigenartige Methode der Wissenschaft diesen höchst merkwürdigen Zusammenhang zwischen seinem rein geome-

trischen Problem und dem Theorem von ABer geschenkt hat.

Darmstadt, 8. Febr. 1902.

= Pi a m Be IT, tt tent Stetina ament aded. Metri imu he Tode dosi ento dte la: Sarre ar ed ovuul dun M P wana aiu aly iM; PRE NN PPL: Aare hie "m ale dto deat fet ea of ean del nf A see vadat hiec Fe ow Ee mb e gt ios! vl dial fro qe Pi ero een ordeo sona C mtn Dm LOL oia dire hme télé Rf rt ie ei ae LI np wile tal ince intl ua va). mash ome mos choi tuted sur à IG prey as) oleae reque anb et NET rd LI

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93

SUR L'EMPLOI D'UN THEOREME D'ABEL DANS LA THÉORIE DE L'INTÉGRALE DE DIRICHLET

PAR

T. BRODEN

à LUND.

1. Le théorème III du mémoire d'ABEL sur la série du binôme ! permet des applications importantes à la théorie de l'intégrale de Dirichter. Dans les lignes suivantes, l'auteur se propose d'examiner de plus prés ce

3 , I l fait, tout en se rapportant à un de ses travaux antérieurs. Nous avons , l voulu ainsi contribuer un peu à éelaireir Vapplicabilité très étendue des travaux mathématiques d' ABEL.

2. La question de l'admissibilité de l'équation de DrricHLer

2

() 00

: * s Sin ox T lim J f(x) En dx = = f(+ 0) (o « a « a) 0

{où f(x) signifie une fonction finie intégrable avec valeur déterminée de f(+ 0)) se laisse réduire à la méme question pour la relation

x

w=n w=o

(1) Inge lim | fi qom om? dy (oO «a. I) 0

f(+ 0) = 0."

! Journal de Crelle, t. I, p. 314; Oeuvres complètes de N. H. ABEL, édition Syrow-Lie, t. I, p. 222.

? Über das Dirichlet'sche Integral, Math. Annalen, t. 52, p. 177—227. Dans le suivant ce travail sera désigné par D. I.

* Vor DEI, p. 178, 220—2T.

Acta mathematica. 28. Imprimé le 26 aoüt 1903.

94 T. Brodén.

Soit a(@) une fonction positive de © pour laquelle lim a(c«) = o.

«9 o Alors lintégrale a(w) . sın em: Jr. = | f(z)——— dx x 0 tend vers la limite zéro, non seulement dans le cas ot (2) lim 9.4 0 mais encore aussitót que (3) lim g(a) .log (wa) = o, g(a) signifie la limite supérieure de |/fiz)| dans l'intervalle 0... a

(et, par conséquent, si limg.«.4 disparait sans que cela arrive pour lim wm .a); et la fonction «(«) se laisse toujours déterminer de manière à remplir la condition (3) quoique lim © . 4 ©." Cela posé, nous choisis- sons une fonction 4 quelconque qui remplisse la condition (2) ou (3) et une quantité constante arbitraire # entre © et 1, et puis nous considérons

la valeur limite

Z m—1 APE Pas (4) lim | dx. De [i " ul (c i voi] | , "ue oe | x + 2i a+2i+ |

les nombres entiers k et m sont déterminés de la manière suivante:

et 2k ; 2 2m 2m + 2 a(w)<— €a(o) t -, LE «———

a = 0

et lon ne fait entrer en ligne de compte que les c pour lesquels m 1 sera 2 b, ce qui doit arriver toujours pour des c suffisamment grands, à cause de la supposition lim « o. Alors il se laisse prouver d'abord que (4) sera indépendante du choix de la fonction « et de la quantité €, et puis que lim J disparaîtra, si f(x) est de nature à faire disparaitre (4).*

' D. I. p. 179 —80. Une troisième condition suffisante, un peu plus compliquée, pour que lim J, disparaisse se trouve mentionnée D. I. p. 183. TOES TE, qi tct

Sur l'emploi d'un théorème d'Abel dans la théorie de l'intégrale de Dirichlet. 95

Cette condition très étendue pour la validité de (1) elle contient, en effet, comme eas spéciaux toutes ou presque toutes les conditions posées jusqu'ici! peut en premier lieu se spécialiser dans le sens que la valeur

numérique de la somme

m-—1 GE OL {x 2+ 1I (5) [ia A s] I; E e ) | ee: z+2i+1 |

pour une fonction «(@) de l'espèce mentionnée ci-dessus et sous la condi-

tion o «& z <1 se rapproche uniformément, quand croit w, de la valeur » 2 . . = 5 zéro,” ce qui a lieu dans ce eas indépendamment de ez.

Nous supposons maintenant que pour une certaine fonction a(@)

{remplissant la condition (2) ou (3)| et une certaine valeur

p : / ax m (n if x LA U (6) Ge Ur(Z4- 2) «a

(avee O Lx «I, mais entre ces limites indépendamment de x) aussitôt que

,

ches pes om

G signifie une certaine quantité positive finie. Je dis que, dans ce gas inm o

Si l'on applique le théorème d'ABEL mentionné ci-dessus aux sommes % figurant dans les inégalités (6), on reconnait immédiatement que la

valeur numérique de la somme (5) est moindre que

G x + 2k" Done, si nous supposons d'abord que lim & . 4 co, et, par conséquent, lim # = co, un rapprochement uniforme de la somme (5) vers la valeur

zéro a lieu, et, selon ce que nous venons de constater, lim 7 o. Si, au contraire, lim @.« est fini (> O), nous prenons une fonction a(@) pour laquelle lim w.a, co (ce qui est possible, voir ci-dessus). Pour les @

Ofr. D. I. p. 185—86, 191— 92. * ou, plus généralement, d'une fonction O(a) de la nature caractérisée en D. I.

p. 192--93 (»Satz et »Satz 5»).

96 T. Brodén.

suffisamment grands sera alors a,(c) > a(@), et k, >k, k, a la méme relation à a, que k à a. On a done

p p 2k,—1 DH, =D peto RC i=2#, i-9k i=2k

où, pour le moment, 7; signifie l'expression sous le signe X dans (6); partant, en tout cas,

p T 360 2 20.

i=2k, Comme lim © . a, = co, il s'ensuit maintenant, tout comme ci-dessus, que lim / o. On doit remarquer que la condition ainsi obtenue, pour

que lim J = 0, n'est pas indépendante ni de a ni de e: si a,(c) < &(w), €, « & elle peut être remplie pour «= a5, mais non pour «=, et pour €,, non pour = e,.

De cette proposition on obtient trés aisément comme cas spécial la condition de DIRICHLET bien connue.!

De l'autre côté on peut donner à la proposition démontrée une inté-

ressante interprétation géometrique.?

3. Dans le domaine dont il est question, le théorème d’ABEL est important aussi sous un autre point de vue. Une conséquence de ce théorème est, comme on sait, le théorème du caleul intégral indiqué par WEIERSTRASS et publié par Du Bois-ReYmoxD (Journal de Crelle t. 69, p. 78; voir aussi Dir, Fondamenti ete. § 204) que l'on désigne souvent par »zweiter Mittelwerthsatz». Et à l'aide de ce théorème, on obtient

aisément, si la fonction fix) est donnée sous la forme d'un produit, f(x) = F(zx). (c),

certaines conditions pour la validité de l'équation de Drricuzer relatives aux deux facteurs /^ et @. A cet égard nous renvoyons le lecteur à D. 1. p. 216—18 et au livre de M. Diwr, Serie di Fourier etc. (Pisa 1880).

VOIR En LOO!

? D. I. p. 218—20. Toute cette suite d'idées se trouve d'ailleurs dans certains rapports à l'article de Kronecker Über das Dirichlet'sche Integral (»Sitzungsberichte» de l'académie de Berlin 1885); voir D. I. p. 181, 19I etc.

97

SUR QUELQUES PROPRIÉTÉS DES FONCTIONS ENTIÈRES PAR

P. BOUTROUX

à PARIS.

Introduction.

L'éude directe des développement en série, à laquelle ABEL a su donner une si brillante impulsion, et qu'il a appelée »la partie la plus essentielle des mathématiques», a occupé, dans les travaux de ses successeurs, une place prépondérante Le moment est venu maintenant de considérer en eux-mémes et d'analyser avec quelques détails les types généraux de fone- tions dont la science a été ainsi enrichie. Or il faut bien reconnaitre que les propriétés d'une fonction n'apparaissent que rarement sur un développe- ment infini. (C'est pourquoi il sera souvent avantageux de substituer à l'étude d'un développement celle de caractéres moins précis mais plus in- tuitifs, aptes à servir de marque aux fonctions d'une classe déterminée, en permettant de les distinguer des fonctions voisines et de les reconnaitre lorsqu'elles sont définies par une équation différentielle ou de toute autre maniere.

Le mode de croissance, objet des beaux travaux de MM. Hapamarp et Bore, parait être, pour les fonctions entières, un tel caractère. ‘Toute- fois, si l'on veut que la connaissance de ce mode de croissance puisse, dans une étude ultérieure, tenir lieu de celle de la fonetion, il est nécessaire de le déterminer avec plus de précision qu'on ne l'a fait encore. C'est la tâche que je me suis proposée dans ce mémoire.

MM. Hapamarp et Borer ont montré! que le module d'une fone-

iéme

tion entière dépend étroitement de celui du n zéro. Toutefois l'on avait

! Des généralisations des théorèmes de MM. HapamarD et Bore viennent d’être

tout récemment indiquées par M. E. LiNDELÓF qui a établi des propositions voisines de celles qui sont exposées dans la première partie de ce travail. M. LiwpELÓF a égale- ment obtenu, de son cóté, un exemple de fonction de genre zéro se trouvant la somme de deux fonctions de genre un. (Voir page 141.)

Acta mathematica. 28. Imprimé le 8 octobre 1903, 13

98 P. Boutroux.

lieu de craindre que ce rapprochement ne ptt être poussé très loin et quil Fallüt pour arriver a un résultat un peu précis tenir compte des ar- guments des zéros. Je montre quil n'en est rien en général, et j'obtiens alors une représentation asymptotique du module maximum pour |z| 7 d'une fonction entière de genre fini. Ce résultat me permet d'étudier en détail le cas resté obseur le module maximum d'une fonction de genre p se comporte approximativement comme €”, Je constate que dans ce cas la fonction peut exceptionnellement perdre tous les caractéres qui la distin- guent des fonctions de genre p—-1. D'ailleurs dans ce cas encore, les propriétés fondamentales de la fonction résultent de son mode de croissance qui apparait alors comme plus important que le genre; wwe telle fonction de genre p peut en effet etre la somme de deux fonctions de genre p 1. Ce fait vient contredire l'opinion générale qui était, comme on sait, que la somme de deux fonetions de genre p est toujours de genre p au plus.

Les conclusions de ma premiére partie me conduisent à faire ressortir de nouveau l'importance toute speciale des fonctions à croissance régulière signalées par M. Bore, c'est à dire des fonctions dont le module maxi- mum M(r) satisfait à partir d'une certaine valeur de > à la double inégalité

ees dM (Un eco d

Toutefois j'ai pensé qu'il y avait intérét à ne pas se borner à ces fonctions précisément afin d'avoir un moyen de les reconnaitre lorsqu'on les rencontre dans une application: j'ai done cherché à ne faire que les hypothéses stricte- ment indispensables pour rendre possible un résultat précis. Dans le méme

.,

ordre d'idées j'ai défini ainsi une classe assez étendue de fonctions dont

n

le module maximum pour H =r est égal à &", n étant le nombre des

zéros dont le module est inférieur à r, et / un nombre positif fini.

La seconde partie de ce travail est consacrée à la dérivée logarithmique d'une fonction entiere de genre fini. On sait déjà que le module maximum d'une fonction entiére est comparable à celui de sa dérivée. Mais j'ai pu obtenir un résultat beaucoup plus précis. Si lon exclut du champ de la variable certaines aires fermées entourant les póles, aires dont la somme peut étre rendue négligeable, la dérivée logarithmique d'une fonetion de cenre fini reste comparable, partout ailleurs, à une puissance finie de la variable; jetudie alors, dans le champ conservé, son module maximum

pour BH r. La méthode suivie s'applique, sans modifications, à des

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 99

fonctions méromorphes d'un type plus général, et l'on obtient alors, au sujet de ces fonctions, une théorie de tous points analogue a celle qui a servi de base à l'étude des fonctions entieres.

Je donne une application de cette théorie en étudiant la croissance des fonetions méromorphes récemment découvertes par M. P. PAINLEVE au cours de ses recherches sur les équations différentielles du second ordre à points critiques fixes. M. PAINLEVÉ a signalé trois types d'équations dont les intégrales sont des fonctions méromorphes nouvelles. Je montre que les intégrales des deux premiers types se definissent a l'aide de fonc- tions entieres de genre 2 ou 3 dont le module maximum croit comme

d'ou, “a.

Dans la troisième partie, je cherche à étendre les résultats des deux premières au cas des fonctions de genre infini, et j'étudie le troisième type d'équations à intégrales méromorphes nouvelles signalé par M. ParNLEVÉ. Je constate que les fonctions entières correspondantes croissent comme

4

-r el et

er ou e

J'ai abordé dans la quatrième partie un probleme un peu différent en cherchant à préciser les résultats obtenus par MM. Borer et LixpELOF sur la croissance des intégrales d'une équation différentielle algébrique du premier ordre et j'ai été conduit ainsi à définir une classe d'équations dont les intégrales ont un mode de croissance trés analogue à celui des fonctions entières de genre fini. J'indique, pour terminer, la conclusion qui me semble devoir étre tiróe de ces divers résultats. La relation re- marquable qui existe entre la croissance d'une fonction entiére et sa nature analytique (en particulier, avec le nombre des branches de la fonction in- verse) ne nous parait pas tenir à des circonstances fortuites ou spéciales: elle n'est vraisemblablement que la manifestation d'une propriété plus ge- nérale des fonctions analytiques.

100 P. Boutroux.

PREMIERE PARTIE.

Je vais me borner, pour commencer, à l'étude des fonctions entiéres de genre fini; me réservant de montrer, dans une partie postérieure, com- ment la méthode employée pour ces fonetions peut étre appliquée aux fonctions de genre infini.

1. Désignons par F(z) une fonction entière de genre fini p. Soit M(r) son module maximum pour |z| r, 7; le module de son #" zéro, enfin » le nombre des zéros de F(z) dont le module est inférieur à v.

MM. Hapamarp et ScHOU ! ont donné une limite supérieure du nombre n. Ils ont montré que l'inégalité

(1) Mr) gre supposée satisfaite pour toute valeur de r, entraine (2) n < GV(r),

C étant une constante finie.

La réciproque du théorème de M. Hapawanp est-elle vraie? On n'a pas encore complètement répondu à cette question, et c’est elle qui doit nous préoceuper tout d'abord.

Bien entendu, la question n'aura un sens que si /(z) est un produit de faeteurs primaires: si cette fonction contenait un facteur exponentiel £"?. son ordre de grandeur pourrait être absolument indépendant du nombre n; c'est done le produit de facteurs primaires, @(z), contenu dans F(z) que je vais me proposer d'étudier. Les résultats que j'obtiendrai ne s'en appliqueront pas moins au cas le plus général; soit en effet

F(2) = G(a)e",

p. 763.

HADAMARD, Journ. de Math., 1893. Sonou, Comptes rendus, t. 125,

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 101

// est inférieur ou

j'ai le droit de supposer que l'ordre de grandeur de + égal à celui de @(z); car, si cette condition n'était pas réalisée pour #(2), elle le serait certainement pour F(z) —a, quel que soit a (sauf pour une valeur de « au plus).'

Considérons done le produit infini G(2). M. Borer s'est proposé de lui trouver une limite supérieure (pour [2] = »), et il a démontré la pro- position suivante: *

Soit o un nombre positif tel que l'on ait, quelque petit que soit 4, à partir d'une certaine valeur de »

1

(3) y Pte,

On aura, quel que soit ¢, a partir d’une certaine valeur de 7, y yrs (4) IG) «e

M. Borer a appelé ordre de G(z) le plus petit nombre 9 satisfaisant

" - am war ER à la condition (3). Ce nombre est tel que la série V^. soit divergente fo: Js

ak x . et la serie D. "IT convergente, quel que soit a.

n

>. Voulant donner du module maximum pour |z|=7, M(r), une représentation asymptotique aussi exacte que possible, je dois chercher avant tout si l'on ne peut pas obtenir une limite supérieure de M(r) plus précise que la limite (4).

Quelque naturelle que semble cette recherche, on a pu se demander sil y avait lieu de l'entreprendre. Nous ne savons pas en effet, à priori, jusqu'où va la relation observée entre la croissance de Mír) et le nombre n défini plus haut: or sil fallait pour déterminer M(r) avec quelque pré- cision faire intervenir des éléments nouveaux comme, par exemple, les arguments des zéros, les difficultés du problème seraient singulièrement accrues,

! Cela résulte de la généralisation du théorème classique de M. Picarp sur les

fonctions entières. Voir Boren, Sur les zéros des fonctions entières. (Acta Math. 1896.) * Acta Math. 1896 (Art. cité); Leçons sur les fonctions entières, p. O1.

102 P. Boutroux.

Il semble précisément à premiere vue que cette circonstance défa- vorable se présente. Considérons, en effet, avec M. Borer,’ les deux fonctions sin zz et WC Leurs zéros ont mémes modules 1,2,3,... et cependant leurs modules maxima sont respectivement proportionnels a e et ar”. M. Borer fut tenté de conclure quil faut ou tenir compte des arguments des zéros ou se contenter de la limite (4).

Fort heureusement il se trouve que les deux fonctions signalées par M. Borer rentrent dans un cas d'exception: nous constaterons qu'on a en général le droit de faire abstraction des arguments des zéros. C'est ce qui permet de préciser notablement les résultats de MM. HADAMARD et Boren.

Une représentation exacte de M(r) aura surtout son intérêt lorsque l'on étudièra la classe, fondamentale en pratique, des fonctions à croissance régulière définies par M. Boren (voir Introduction) Mais il convient peut-être de s'attacher, pour commencer, à des types de fonctions plus généraux, il est utile, en effet, de connaitre des propositions applicables à des fonctions dont on ne sait pas encore si elles sont à croissance régulière. On aura précisément ainsi un moyen de démontrer, s'il y a lieu, que

leur croissance est bien régulière. :

3. Pour établir les résultats que j'ai en vue, j'aurai à évaluer certaines intégrales définies figure la fonction 7; ou une fonction ¢(7) comparable à r,. Cette évaluation ne sera évidemment possible que si l'on fait certaines hypothéses sur la croissance de cette fonction d(7); mais des hypothèses trés générales suffiront. C’est ainsi qu'il n'est pas nécessaire de supposer que &(7) est à croissance régulière (la definition de M. Borer étant étendue aux fonctions croissantes qui restent comparables à une puissance finie de la variable). En d'autres termes, nos calculs pourront porter sur des fonc- tions d(x) qui ne satisfont pas nécessairement, à partir d'une certaine valeur

de x, à une double inégalité de la forme ar < (c) <x'*° (s arbitrairement petit).

L'analyse n'a pas eru devoir s'occuper jusqu'ici de semblables fonctions: il

Lecons sur les fonctions entières. p. 99.

Sur quelques propriétés des fonctions entières, 103

est cependant possible d'effectuer sur elles des caleuls preeis, moyennant

des hypothèses assez lares sur leur mode de croissance.

Evalution de certaines intégrales définies.

4. G@(z) étant un produit de facteurs primaires de genre p, je suppose ses zéros rangés par ordre de modules croissants suivant la règle de Werer- STRASS, en sorte que l'on a

ri < Vis si l'on désigne par 7; le module du zéro de rang ?.

Les r, étant connus, il est toujours possible de former une fonction de x holomorphe, réelle et positive qui, pour æ entier et égal à /, prenne la valeur r;. J'appelle œ(x) une telle fonction.

On peut définir la fonction e(xr) au moyen d'une formule d'interpola- tion quelconque; mais je supposerai, ce qui est évidemment légitime, qu'elle ne cesse pas de croître lorsque x varie de o à + co.

Cela posé, désignant par m,n deux entiers positifs finis (m < ») et par A un nombre positif, proposons-nous de déterminer une limite su- périeure d'une somme de la forme

i=n oo 7A En P LOIRE Leone

Nous augmentons évidemment ces sommes en les remplaçant par les intégrales définies

f (o (2) ^ar, ff [o(z)] "dx.

Tout revient done à trouver des limites supérieures de ces intégrales. Pour y parvenir, je substituerai à w(a#) une fonction d(x) qui, pour x réel et positif, soit elle-méme réelle, positive et inférieure à w(x), cette fonction d(x) étant choisie de telle manière que l'on sache caleuler les intégrales

7

> =f [(r)] “de, EL [4 (x)] à dr

dont la seconde est supposée avoir une limite. Il nous faut chercher quelles hypothèses il convient de faire a priori sur d(x) pour obtenir aisément une limite de ces intégrales définies

104 : P. Boutroux.

La solution la plus simple consisterait à prendre pour d(x) une puis- sance de x. J'ai rappelé qu'il existe un nombre p (ordre de la fonction entière) tel que l'on ait à partir d'une certaine valeur de à

1 (3) n> i

quelque petit que soit a. On peut done faire

1 d(x) = a^**. Ce choix nous ramènerait à la méthode qu'a suivie M. Boren, dans les

travaux cités plus haut, pour évaluer le module maximum du produit @(2).

Mais on sait qu'il peut exister un écart considérable entre la fonction 1

w(x) et la puissance de x, z^*^. C'est la une conséquence de l'existence des fonctions à croissance irréguliére.! D'autre part, dans le cas méme l'ordre d'infinité de 7, est déterminé (d’après la définition de M. Boret), il est souvent possible d'assigner au module 7; une limite inférieure plus précise que la limite (3). On aura par exemple

1 1 Y. > qete (log i)*

r étant un nombre fim. Il est à prévoir que l'on obtiendra des limites 1 plus exactes si l'on peut, dans les divers calculs effectués, remplacer z^**

par une fonction (x) plus voisine de œ(x).

Laissons done de côté, pour un moment, la fonction w(x) et faisons à priori certaines hypothèses sur d(x), en montrant que ces hypothèses rendront possible la limitation des intégrales définies J et J,.

5. Faisant d'abord varier x entre m et n, supposons qu'il existe deux hs ; : eh [U : : nombres positifs p et v tels que les fonctions et ^ soient croissantes ou e x du moins ne décroissent pas lorsque m<a<n. Nous distinguerons alors divers cas suivant la valeur qu'a A dans l'intégrale J.

Voir dans lI Introduction, la définition de M. Borer. M. Borer a montré qu'il

est facile de former des fonctions à croissance irréguliére.

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 105

Premier cas. Jj, est inférieur à

Exprimons que les dérivées logarithmiques des deux fonctions => et m gt i^ ; sont positives: nous obtenons æ dur? Av dx in <——— < ar r= ÿ —2

et nous en déduisons la double inégalité ; bh ; (1—3)47 9? + eB «(1 xg?

! An et 1 -—— Av sont des nombres positifs. D'oü, en intégrant:

I yan . yA 1 hin feel La ee du ee

Par suite, on peut poser

(5) fe dx = en[d(n)]”

m

es : : I et ¢ conserve une valeur finie lorsque » augmente indéfiniment | ¢ Se i! /u,

= er e 6. Deuxième cas. » est superieur à

En procédant exactement comme dans le premier cas, nous aboutissons cette fois à l'inégalité h— d —À (Av iO <— -— (mur)

= de

l'on a Y¥—1>0. Si l'on intégre, on pourra poser

: fe de = em[d (m)]^

m

et c restera fini lorsque » augmentera indéfiniment.

Acta mathematica. 28. Imprimé le 9 octobre 1908. 14

1606 P. Bontroux.

B

Si done les conditions impossées à (x) ne cessent pas d'être vérifiés pour X > m, on aura

x

Sy dx = c,m[d(m)]”

m

^, étant une constante positive finie, et par suite (si l'on remplace » par

n, en se reportant aux notations du $ 4) Lt PY Ter CAC s

7. Troisième cas. Supposons maintenant que l'on ne puisse trouver

I ' 3 TET GAS jo ni un nombre » supérieur à i satisfaisant dans l'intervalle mn aux conditions énoncées ce qu'on peut exprimer

ni un nombre p inférieur à

erossierement en disant que, dans cet intervalle, Q^ croit approximative- I v ANT .

ment eomme -. Nous sommes alors conduits à imposer au choix de d (c) «€

une condition supplémentaire. Je supposerai qu'il existe deux nombres pi,

et » tels que les fonetions

æ (log a)! dq? inet e d^ æ (log PAZ

soient croissantes ou du moins ne décroissent pas dans l'intervalle mn.

La dérivée logarithmique de & ^ satisfera, pour m < x » aux inégalités

de} 1 Vi da I I a Ga " log a = d ^ Lm "n x log x i

lei encore, suivant les valeurs de y, et », diverses circonstances pour- ront se présenter.

Soit d'abord y, <1. On aura I^

d t mn. )d Le 3; 9 ^q log r).

On pourra, par suite, poser, lorsque » devient très grand

n

(7) [ed ‘de = en log n[d(n)] * (e nombre fini).

* m

log r représente iei la valeur arithmétique du logarithme.

Sur quelques propriétés des fonctions entières, 101

Soit maintenant y, > 1. On aura

: I (, 14^ 1 (9 *zloge)

ce qui permettra de poser

8 | ^d = cm loe mIdc(m)] *, (8) fs gm

m c reste fini lorsque m augmente indéfiniment.

Soit enfin p, 1, », « 1. On peut exprimer ce fait en disant que dans l'intervalle mr (ou du moins dans un intervalle intérieur à mn), la

fonction d ^ se comporte à la facon de Je ne puis rien dire alors

I x log à sur la valeur des intégrales précédentes, à moins de faire une hypothèse plus précise sur la croissance de la fonction d(xr). Posant, d'une manière générale,

log, x log log x, lg,z-loglog,z, ...,

et désignant par y, un nombre quelconque inférieur à 1, par y, un nombre quelconque supérieur à 1, je supposerai que l'un des deux rapports

æ log æ . . . (logx æ)* dh d^ : wloga... (loge x)”

soit croissant (ou du moins ne décroisse pas), lorsque / dépasse un certain entier fini. Dans le premier cas, l'intégrale | d' ‘da

« m

est divergente et a une valeur de la forme (9) I cd *nlogn.log,n...log,n (c positif fini).

Dans le second cas, la méme intégrale est convergente, et nous ob-

tenons pour elle une valeur de la forme

ed ^mlogm...log,m (c positif fini).

108 P. Boutroux.

Si lon fait croître » jusqu'à + oo et que l'on change m et », en se reportant aux notations du § 4, on pourra éerire l'égalité

(10) I, = 064 ^nlogn...(log, n)

c, conserve, lorsque » augmente, une valeur positive finie.

8. On constate ainsi que les hypothèses faites sur (x) permettent bien d'assigner, pour les grandes valeurs de x, une limite supérieure aux integrales' I et 1.

Il est à remarquer d'ailleurs que les raisonnements précédents n'exigent nullement que A, 4 et » soient positifs. Soit, d'une manière générale, une fonction réelle et positive f(x), satisfaisant aux conditions suivantes: il existe deux nombres positifs ou négatifs, y et v, tels que les fonctions x F(æ)

f(z) 9 = exceptionnel y < 1 <», nous pourrons affirmer que l'intégrale in- définie de f(x) devient infinie comme xf(x).

L'hypothèse faite sur f(x) revient, d'ailleurs, à supposer que la dé-

c ; Ju ac a P P rivée de f(x) devient infinie comme a) Nous avons done démontré

x

que de cette propriété de la dérivée, on a le droit de conclure à celle de l'intégrale. Nous constatons ainsi que la croissance de f(x) est tout-a-fait analogue à celle d'une puissance de x.

solent croissantes. Si nous écartons, pour simplifier, le cas

! Dans une note insérée aux Comptes-Rendus de l'Académie des Sciences le 4 février I9OI, j'ai obtenu les mêmes résultats en suivant une voie un peu différente, mais en imposant à (=) des conditions équivalentes à celles que j'ai énoncées ici. Ces conditions étaient les suivantes:

Si p + p, l'on pose

1

et l'on suppose ¢,(a@) tel que la fonction

log x log ¢, ; Fa . ) soit positive et croissante lorsque ep < I e ,(æ) sera par exemple de la forme

(log Jr (log?) . ... | 1

Si p était égal à p, on isolerait dans la fonction 4^ le produit z^ (log x)".

Sur quelques propriétés des fonctions entières. 109

9. Revenons maintenant au produit de facteurs primaires ((z) dont nous supposons les zéros connus, et voyons comment nous pourrons former la fonction d(z).

Le cas ot l'on obtiendra les résultats les plus précis est évidemment celui la fonction w(x) définie au § 4 satisfait elle-même aux conditions imposées à (x). On peut alors substituer cw à d dans tous les calculs précédents.

Si lon introduit dans l'énoneé le genre p et lordre p du produit G(z), cette classe sera définie par les caractères suivants (on suppose p + 0): o

I Lorsque l'ordre o n'est pas entier, il existe un nombre p inférieur

"E. zi

a - et un nombre v, tels que les rapports , Pp aea) d'une certaine valeur de x.

w(x) . : : . soient croissants à partir c"

On a alors l'égalité (5) pour 4<p et l'égalité (6) pour A> p.

Parmi les classes de fonctions pour lesquelles la condition énoncée est réalisée, il en est une qui doit surtout attirer notre attention: elle comprend les fonetions dont les zéros sont répartis de telle sorte que les deux rapports

solent croissants à partir d'une certaine valeur de 7, quel que soit le nombre Cette classe de fonctions rentre dans celle des fonctions à croissance régulière qu'a définie M. Borex; elle comprend toutes les fonctions qui ont

"

été étudiées jusqu'ici par l'analyse.

[07

Les caleuls précédents nous permettront d'ailleurs de subdiviser cette

classe en faisant sur la croissance de +, des hypothèses de plus en plus

i précises.

Mais nous n'épuiserons pas ainsi la famille de fonctions que définissent les conditions imposées plus haut à w(x). Cette famille comprend des fonctions qui ne sont pas à croissance régulière, au sens adopté par M. Borel,

1

mais pour lesquelles le module r, pourra osciller, lorsque i croit, entre 1 == et i? (e.a nombres positifs arbitrairement petits). Nous obtiendrons né-

anmoins sur ces fonctions des résultats aussi précis que sur les précédentes.

110 P. Boutroux.

10. 2°. Lorsque p =p, la classe de fonctions considérée est définie par ce fait qu'outre le nombre v défini plus haut, il existe un nombre a in- 1 a

Ferieur à = tel que le rapport * " soit croissant à partir d'une certaine

valeur de a. (La fonction w se UM alors satisfaire aux conditions du S 7 avec a, <1, et lon a, pour À p, l'égalité (7); l'égalité (5) reste

d'ailleurs vérifiée pour À <p, l'égalité (6) pour À > p). S'il weriste pas de tel nombre à il existe du moins un entier fini. k et un nombre a inférieur à : lel que le rapport l 1 z^ (log a)" . . . (logs +)”

[0]

soit croissant à partir. d'une. enrtaine valeur der. (On aura alors, pour À p, l'inégalité (9)).

So

3°. Lorsque p = p + 1, nous supposerons qu / existe (outre le nombre p défini au S 9) wn entier fini k et un nombre à supérieur à ey tels que

le rapport [0] Juss mem IN ^ La)

„pr! (log TIL (log, a)?

soit croissant a partir: d'une. certaine valeur dev, On aura alors, pour À= p +1, l'inégalité (10).

11. Considérons maintenant le cas général @(.) n'appartient pas a la classe définie par les hypothèses du paragraphe précédent, mais est une fonction croissante satisfaisant simplement aux conditions du § 4. La fonction g(a), inférieure ou égale a w(x) que l'on doit faire figurer dans les intégrales / et /, afin de les rendre calculables par la méthode exposée ci-dessus, ne peut plus alors coincider avee w(x). Cherehons dans quelle mesure elle pourra s'en rapprocher.

Je vais considérer, tout d'abord, le cas l'ordre o n'est pas entier, et montrer qu'on pourra faire coincider d et w pour des valeurs de x in-

définiment croissantes.

Sur quelques propriétés des fonctions entières. 111 : : I I ; M Lo. Soit y un nombre compris entre et -. Il résulte de la definition P Hn A x . . ge : And = même de l'ordre que la fonction m prend des valeurs indéfiniment crois- [OR

santes. On peut, en effet, poser

; I u = (1 + €) avec F «p, & > O.

Si done il existait un nombre ¢ tel que lon ait, à partir d'une certaine valeur de x

as 2f. . HT E la série V serait convergente, ce qui na pas lieu. 3 Hn

Ti

Considérons alors la courbe

On peut tracer une courbe repré- eaa)

sentant une fonction toujours croissante, ou du moins, ne décroissant jamais,

. : ve Sn

qui reste toujours au-dessus de la courbe ma la touche en une infinité Y (ea

. ys . RUE toe er

de points s'éloignant indéfiniment de l'origine. Nous prendrons pour )

(AU

la plus petite fonction représentée par une telle courbe, et d(x), qui co-

incidera avec w(x) pour des valeurs de x indéfiniment éloignées, satisfera

bien, entre m et », aux conditions énoncées au $ 5 (premier cas). D'autre part, lorsque « varie de » à + co, on sait que, si m est

ea) a

po et, par suite,

mete gers

assez grand, le rapport dévient supérieur à tout

nombre donné, quelque petit que soit e. Il en résulte que (pour une infinité de valeurs de x figurant parmi les

précédentes), ce rapport prend une série de valeurs plus petites que toutes les du )

~~ toujours croissante qui coincidera

were

suivantes. Formons une fonction

@ n « > "Tn un P avec pour ces valeurs de xz. La fonction d ainsi définie satisfera bien

gts

aux conditions voulues pour T > ».

112 P. Boutroux.

12. Lorsque l'ordre o est entier il faut distinguer divers cas.

Soit » = p, et supposons qu'il existe un entier k et un nombre à in- eia "m Jérieur à tel que le rapport

P 1

rad co Uke fer te)

[0]

admette des valeurs indéfiniment croissantes. On pourra alors former, dans l'intervalle mn, une fonction croissante (ou, du moins, ne décroissant jamais) qui ne soit jamais inférieure au rapport considéré et lui soit égale pour des valeurs de x s'éloignant indéfiniment. Cela permettra de faire coincider w et d pour des valeurs de æ indéfiniment croissantes.

Lorsqu'il n'existe pas d'entier / satisfaisant à la condition indiquée, on remarquera qu'on pourra toujours satisfaire à cette condition quel que soit A, pourvu que l'on remplace © par w(log,x) *, ¢ est un nombre positif arbitrairement petit. Si non il faudrait admettre qu'on peut trouver un nombre positif ¢ tel que le rapport

1 1

y? (log a we v? .. (log, a)

e) reste, A partir d'une certaine valeur de x, inférieur à un nombre fixe, ce E . ait N^ I : 3 qui rendrait convergente la série » —, laquelle diverge par hypothése. x Ti On peut done affirmer que l'on pourra, en fout cas, choisir la fonction & - ow s « Sr Ys Ber - de facon. que le rapport soit (entre m et n) inferieur à (log, c) pour des 7 valeurs de x indéfiniment croissantes. On se trouve d'ailleurs placé, pour r2», dans les mêmes conditions que lorsque o n'était pas entier. Supposons enfin que p soi égal à p+ 1. Sil existe un entier / et un nombre s supérieur à ry tel que le P rapport e

l

pP*!,, (logie)

reste, à partir d'une certaine valeur de x, supérieur à tout nombre donné,

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 113

on pourra faire coincider les fonctions w et d pour des valeurs de x in- définiment croissantes.

Mais s'il n'existe pas de tel entier 4, les calculs précédents ne nous , , 2 e y fourniront aucun renseignement précis sur la valeur du rapport |. J'étu- e

dierai par une méthode directe, au § 19, les fonctions entières pour les- quelles cette circonstance se présente.

Le module maximum d'une fonction entière d'ordre non entier.

13. Pour déterminer le mode de croissance d'une fonction entière, je m'efforcerai de suivre la voie la plus naturelle; partant du développe- ment d'une telle fonction en produit infini, je considérerai ce produit sur une circonférence ayant pour centre l'origine, et je chercherai une limite supérieure et une limite inférieure de son module en un point queleonque de la circonférence. Je constaterai ensuite que dans des cas étendus ces deux limites coincident: toutes les propriétés du module maximum de la fonction se trouveront alors résumées par une seule formule.

Soit F(z) une fonction entière de genre fini, @(z) le produit de facteurs primaires contenu dans F(z), en sorte que l'on a

F(z = t (z)e7.

A(s)

F(z) étant de genre fim, le facteur exponentiel e"? s'étudie trés simple-

ment. C’est done à l'étude du produit de facteurs primaires, 67(2) que je dois m'attacher: cette étude suffit méme au point de vue théorique en

vertu du théorème de M. Pıcarn dont je rappelais au S 1 la généralisation.

14. Soit G(z) de genre p et de la forme

Rien ne serait changé aux raisonnements qui vont suivre si ce produit était multiplié par une puissance finie de z, c'est-à-dire si l'origine était un zéro de @(z2).

Formons une fonction (x) satisfaisant aux conditions énoncées au 4. Nous aurons vr; > d (i) (r; = |a;|.

Acta mathematica. 28. Imprimé le 10 octobre 1903, 15

Sr

114 P. Boutronx. Suivant alors une méthode analogue à celle qu'a employée M. Boren,

je définirai l'entier » par l'égalité

r dn).

7 est une constante positive finie. Je supposerai d'ailleurs r assez

grand pour que l'on ait n> m.

On sait qu'on peut trouver’ un nombre positif 6 tel que le i*"* | | N HE facteur de G(z) soit, en module inférieur, à e "^^ . Le produit des facteurs à » est done, en module, inférieur à

de rang supérieur i

drr+l Sn! E > pl . n+1 fi D'autre part n 1

n 2 T. N

| | (1 ee \ ai

1

On a, par suite n 1 p ü I = I r logg|G(z)| <2r I +... +- Y tot) us ead US PLU

Si nous supposons m choisi de telle sorte que d(m) soit plus grand que 1 (ce qui est légitime, puisque d(r) est une fonction croissante), on

aura à fortiori n n * da

| Gn * + "oda pP ("de pp! : og | H(z)|\<m + 2) | Jur hae d | m » pri

m

(11)

4 étant, de méme que ^, une constante positive finie.

15. d'abord que l'ordre p du produit G(z) n'est pas entier.

Nous plaçant alors, par ie choix de g(a), dans le premier cas du § 5,

Pour évaluer le second membre de l'inégalité (11), je supposerai

nous pouvons remplacer les intégrales définies qui figurent dans l'iné- galité (11) par les valeurs obtenues dans ce paragraphe. Faisons, pour

Asp

' Voir en particulier Bore, Lec. sur les fone. ent., p. SI. I i 5

Sur quelques propriétés des fonctions entieres. 115 il de } V - CT, H. v.

n

Le nombre ¢, sera fini! en vertu de l'égalité (5) du $ 5 et nous savons en ealeuler une limite supérieure.

De méme

Cox étant un nombre fini. Liinégalité (11) devient done

log | 6(2)| <a" + 9," (9, nombre fini) ou

(12) GAL,"

h étant un nombre fini; car nous supposons ici 0 > p, en sorte que le n 5 SERAIS À

rapport devient infiniment grand en méme temps que y.

La démonstration précédente serait en défaut si @(z) était de genre zéro. On poserait dans ce eas z= wu’, q étant un entier assez grand pour que la fonction de w, G(w") soit de genre un. La proposition du § 15 s'applique à G(w*), ce qui montre que l'on a bien encore l'inégalité (12).

16. De l'inégalité (12), on peut tirer diverses conséquences. Suppo-

sons qu'il existe des nombres a, , 0,, ..., 0 telle que Von ait à partir d'une certaine valeur de i

r? > i(log i)” ... (log, 2)".

On prendra

1 a [7

(a) = x? (logz)^ . . . (log, x)? D'où r^ = nn (log n)^ . . . (log, n)^.

! Lorsque je dirai, dans le cours de ce travail, qu'un nombre est fini, j’entendrai

par qu'il reste inférieur à un nombre fixe lorsque r on x augmente indéfiniment

116 P. Boutroux. Il en résulte évidemment n « nr’ (logr) ^...(log,r) ^ (m, constante positive finie)

et Ton obtient pour |G(z)|, à partir d'une certaine valeur de r, la limite supérieure Keen EE dl e er

h restant, lorsque 7 augmente indéfiniment, inférieur à un nombre fixe. Ainsi se trouve précisé le théorème de M. Boren que j'ai rappelé au § 1.

17. Pour voir quelle précision il convient d'attendre de l'inégalité (12) dans le cas le plus général l'ordre o est supposé non entier, je dois compléter le résultat précédent en donnant une limite inférieure du module maximum M(r) pour [2| =r.

On pourrait déduire cette limite des théorèmes de MM. Hapamann et Scuov. On l'obtiendra plus rapidement de la facon suivante.

Désignons par # le nombre des zéros de G(z) dont le module est

, et posons

Nie

inférieur à xr, 7 étant un nombre inférieur à

G(2) = G,(2) II ( -- a 1 1

: ; ; , 2 dj Lorsque i « w', la partie réelle de log ——

ay

a une valeur finie su-

"E . I 27 , périeure à log ——^. D'où 7

IL -4)>*,

h étant un nombre positif fini. Considérons, d'autre part, l'intégrale

en désignant par C le contour du cerele de rayon > ayant son centre à

l'origine, Cette intégrale est égale à l'unité. Il est done certain que le

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 117

module |6,(2)| est supérieur à sur une infinité d'ares de la circonférence C. On a sur ces ares ' (13) [G(2)1 > £e. WET : ] à Dans cette inégalité on peut donner à / la valeur log (- 1). Faisons 7 en particulier 7 s LORI pourra alors remplacer l'inégalité (13) par e+I 3 l'inégalité | G(z)| > e.

Si, au lieu de @(z), on considérait une fonction entiere quelconque

F(z), il faudrait substituer à l'inégalité (13) l'inégalité

| F(2)| > | F(9)| e".

Remarquons enfin que le résultat subsiste si l'on remplace la circon- férence C par un contour quelconque de longueur /, (/ fini), dont tous les points sont à une distance de l'origine égale à kr (k, fini).

18. Il nous faut maintenant, pour compléter les résultats des para- graphes précédents, comparer les limites (12) et (13). Nous avons vu au & 11 que, si l'ordre o n'est pas entier, on peut toujours choisir la fonction d(x) de facon que les fonctions « et ¢ coincident pour une infinité de valeurs de z indéfiniment croissantes. Done, pour une infinité de valeurs de r, le nombre » est déterminé par l'égalité r zr,, x étant fini et, si

n? j PN S SM - a , l'on veut, inférieur à DE On a pour ces valeurs # = n.

Mais il pourra arriver que pour certaines fonctions et pour certaines valeurs de + le nombre » soit notablement inférieur à ». On voit, en se reportant à la définition de », qu'il en sera ainsi si la valeur de din) est elle-même trés petite par rapport au module 7,, c'est-à-dire si la fone- tion e(r) prenant la valeur 7; pour rz i ne satisfait pas aux con- ditions imposées à g(x). Il y aurait done lieu de rendre plus exactes encore les deux limites assignées à M(r) afin d'amener, s'il est possible,

' La démonstration sera valable encore si le produit G(z) est de genre infini,

Mais, dans ce cas il y aura intérét à compléter la proposition en donnant à 7 une valeur voisine de l'unité. J’indiquerai dans la troisième partie cette généralisation qui n'a point ici d'utilité.

118 P. Boutroux.

ces limites à coincider. ‘Toutefois de telles recherches ne semblent offrir au point de vue pratique que peu d'intérét: on n'a jamais rencontré dans les applications et on ne rencontrera vraisemblablement d'iei à longtemps que des fonctions pour lesquelles les nombres » et » sont égaux. Il nous suffira done d'avoir obtenu sur ces fonctions un résultat tout-a-fait précis.

Pour savoir dans quel cas on aura le droit d'identifier les nombres » et a, il suffit d'ailleurs de se reporter au § 9, en considérant à nouveau

la fonction ez) définie au § 4. S'il existe un nombre positif à tel que L v . . 3 . , 5

les. rapports --— sont croissants à partir d'une certaine. valeur de e

r nous pouvons dans tous nos calculs remplacer d par ©. En particulier, le nombre » sera défini par l'égalité

, e , S . I 7 étant un nombre fini queleonque que l'on peut prendre inférieur à 3:

On parviendra ainsi, lorsque w(x), c'est à dire »,, satisfait à la con- dition qui vient d'être énoncée, à la proposition suivante: Si lon désigne par le nombre des zéros dont le module est inférieur

> I : . , A a xr (z < =)? on pourra, à partir d'une certaine valeur de r, poser

(14) Mir) = EL

)

h étant un nombre positif fini. Cette inégalité restera vraie pour toute valeur der. L'égalité (14) exprime en résumé toutes les propriétés du module Mi»). 19. Parmi les fonctions satisfaisant aux conditions énoncées, nous signalerons en partieulier celles pour lesquelles il existe deux rapports erois- sants de la forme

jo ce ate

i? (log;? ... (loge?) ? ri

Y, 1 AE

Ces fonctions sont à croissance régulière.

Sur quelques propriétés des fonctions entières, 119

Si l'on considère les puissances de la variable comme les types les plus réguliers de croissance, on pourra dire que la croissance de la fonction G(z) est parfaitement régulière lorsque les nombres 4, , 4,,... sont tous nuls. On énoncera alors le théorème suivant:

Si Pon a à partir d'une certaine valeur de i 1 r; hi? (h positif fini) on aura (pour toute valeur de r) à partir d'une certaine valeur de r ' p DEN S M(r) =e" (M positif fini).

Helativement aux fonetions à croissance réguliére, les inégalités (12) et (13) permettront d’énoncer, d'une manière générale, la proposition suivante:

Si l'on a à partir d'une certaine valeur de i

1 L1 M—E 1 0 HE

i^ (log i)? ...(log,i) ^ <r,<i’ (log i)^ ... (log, i) ?

k étant wn entier, et un nombre arbitrairement petit, l'on aura, à partir d'une certaine valeur de r

pr? (log ry)... (Voge r)?* © < M (vr) = er? (log r^... (logs r)?* AS ;

20. Je vais maintenant compléter les résultats précédents en dé- montrant la réciproque du théoréme énoncé au § 19.

Cette réciproque a été, en partie, établie par M. Borer qui a montré que lorsque G(z) est un produit de facteurs primaires, la double inégalite

p

et = Mir) «et

entraine, quel que soit e, à partir d'une certaine valeur de ;

1 1

AS. vet Le <P ae

On complète aisément cette proposition en s'appuyant sur l'inégalité (12). Désignant par n la fonction inverse d'une certaine fonction dh),

nous allons montrer que l'égalité

(15) M(r)— &" (h positif fini)

120 P. Boutroux.

supposée satisfaite à partir d'une certaine valeur de r entraîne à partir d'une certaine valeur de i

y, h'h(i) (À' positif fini).

Nous savons déjà que cette égalité est satisfaite pour des valeurs de i indéfiniment eroissantes, et de plus que l'on a à partir d'une certaine valeur de 4 r; (i).

Il s'agit de remplacer cette inégalité par une égalité.

Supposons d'abord que la fonction d(x) soit de la forme

Si la proposition énoncée était inexacte, il faudrait admettre que, quelque grand que soit le nombre KA, (comparable par exemple à log, 7)

on a, pour des valeurs #, de À indéfiniment croissantes

ru c AD n

Le théorème du § 14 va nous conduire alors à une contradiction. Faisons-y, en effet

f= Ko(m)-(n). D'après la définition de d, on aura lorsque ?», sera assez grand l'inégalité

n, « (1 4- a) Kin,

« est un nombre positif qui deviendra, avee , inférieur à tout nombre

) ni

donné.

Déterminons d'autre part le nombre », par la condition

d(n,) = Ko (n)

d'où résulte l'inégalité

2 n, « (1 J- a,).K^n,

wen I (a, devenant, comme a, arbitrairement petit avee - ).

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres 121

Nous allons nous reporter a l'inégalité fondamentale du & 14,

nous remplacerons » par »,. Elle devient

ny ni

A P I oe I log |@(z)| = 27), Ti Li ad T. E Urt 23 „pr! : 1 1 i

mb:

Lorsque i < »,, on a r; > h'(i). Done, si À est un nombre inférieur a p, on a (S 5)

/

ni

: I ? "m » q4« 6" Saget

n = oye Eye "m 1 ji c Kin, (e, constante positive finie). LPM) ,

D'autre part

Ng

I yrt! DYl ae Du Cp41 Wp-r—ı : 7 bz c « (1 + a) K?*' K n

2 p+i nl Ti T4

pour i>n,, nous nous servons de nouveau de l'inégalité r; > Jd (i), et nous avons

I N D Ed api 2 : p+1 Rp : > pH 6n [gn a pros ue Roc oae n;p1 T i PU Posons alors j| E Mee:

f étant un nombre positif inférieur à 1. On aura Kin, « KO) (1 + ayn, Kr Resa, < KE: +E a) et par suite, si l'on se reporte à l'inégalité qui limite log|@(z)| M(r) « eK *n,

v étant un nombre positif fini.

Puisque K est arbitrairement grand, cette derniere inégalité est en contradiction avec l'inégalité (15). L'hypothèse faite sur ;, est done in- admissible, ce qu'il fallait démontrer.

Acta mathematica. 28. Imprimé le 12 octobre 1905. 16

122 P. Boutroux.

On parviendrait au méme résultat en faisant sur la fonction (x) des hypothèses plus générales. Ainsi, l'on démontre! sans peine que le théorème précédent subsiste intégralement si l'on suppose simplement que la fonction &(x) satisfait aur conditions du § 9, et que l'on a de plus

ral I TE =, I —- v ft P I us H ; p et » étant les deux nombres (compris entre le genre p et l'ordre p) que nous avons définis au § 9, et A wn nombre positif inférieur à 1.

21. J'ai supposé dans ce qui précède que Æ était un nombre pouvant dépasser tout nombre donné. Mais rien n'empeche, dans le raisonnement précédent, de faire de A une fonction croissante de r.

Soit par exemple

Kilos);

c étant un nombre arbitrairement petit. La démonstration précédente établit que s'il existait des valeurs n, de À indéfiniment croissantes, telles que l'on ait

r, = (log,r) (n)

on aurait, pour des valeurs de 7 indéfiniment croissantes

M r ) = cogn r)—*¢n à

D'où le théorème suivant: Si, quelque petit que soit le nombre &, la double incqalité

e >> M(r) > pom n) Sin

' Si A est un nombre positif plus grand que I, on a

(Aw)

A". f(x) >

ics

1

L'égalité K,d(n,) = d(n) entraîne done n, < Ay ln, et légalité e(n,) = K¢(n,) 1

suppose 7, < k* ni. Tous les calculs faits plus haut subsistent alors, o étant remplacé par l'un des I deux nombres

"n v

Sur quelques propriétés des fonctions entières. 123

ne cesse pas d'être vérifiée, à partir d'une certaine valeur de r, M en sera

de méme, de la double inégalité h'p(i) < r, < (log, r)* (1)

à partir d'une certaine valeur de v, (quelque petit que soit ¢).

Ce théorème, joint à celui du § 17, nous permet en particulier d'énoncer la réciproque de la proposition démontrée à la fin du § 19 re- lativement aux fonctions à croissance régulière.

Un cas particulièrement intéressant le théorème trouve à s'appliquer sous sa première forme est celui la fonction étudiée est à croissance

parfaitement régulière, suivant le sens que jai donné à cette expression au & r9. On a alors le théorème suivant:

La condition nécessaire et suffisante pour que le module maximum M(x)

soit, quel que soit r, égal. à l'exponentielle &"" on h est un nombre fini, est r^ que le rapport = soit fini, quel que soit n.

Nous constatons ainsi que, au point de vue qui nous occupe, les inégalités (12) et (13) donnent des renseignements suffisamment précis sur la croissance de M(r), lorsque l'ordre p du produit G(z) n'est pas entier. Elles conduisent à cette conclusion ? que l'ordre de grandeur de M(r) est déterminé par le nombre des zéros contenus dans le cercle de rayon + ayant pour centre l'origine. Ainsi se poursuit l’analogie déja observée entre une fonction entiere et un polynóme.

Je complèterai les résultats précédents dans la seconde partie de ce travail en étudiant les dérivées successives de G(z). Mais je dois aupara- vant m'occuper du cas particulier que j'ai laissé de côté: celui l'ordre p de G(z) est entier. Je serai ainsi amené à aborder le probléme de la détermination du genre d'une fonction entiére. Je me proposerai, en par- tieulier, de déterminer dans les cas restés donteux, le genre de la somme

de deux fonetions entiéres.

La présence dans la fonction entière étudiée d'un facteur exponentiel e^? ne modifierait rien aux résultats obtenus, puisque o est supposé non entier.

124 P. Boutroux.

Les fonctions d'ordre entier et la determination du genre.

22. Supposons que l'ordre a du produit de facteurs primaires ((2) soit entier et égal à p. La proposition du $ 17 subsistera sans modifica- tions et l'on aura encore

M(r) > e" (h fini).

Au contraire, si nous cherchons à assigner à M(r) une limite supérieure, nous rencontrerons des difficultés qui ne se présentaient pas lorsque p n'était pas entier.

Considérons de: nouveau l'inégalité (11) obtenue au § r4. Nous voyons que si o p, toutes les intégrales du second membre de cette inégalité auront la méme limite que dans le cas général, excepté l'intégrale

a dy J ver

m

= Nous pourrons donc, en tout cas, poser

rl |G(z)|< a i T

h étant fini et x étant le nombre défini au § 14.

n i iris : I Pour obtenir une limite supérieure de la somme Y , nous allons in être amenés à faire sur la fonction d(x) une hypothèse supplémentaire; nous la supposerons choisie de telle sorte qu'il existe un nombre p, su- périeur à p tel que le rapport

1 ave (log we)

[0]

soit croissant à partir d'une certaine valeur de x.

Nous aurons alors, en appliquant les résultats du S 5

y)

y | = « cnlogm (c positif fini). VAL

m

Sur quelques propriétés des fonctions entières. 125 D'oü 1 hr" + hn log SE . © (19) 1G (2) | « graines (h, h, positifs finis). Pour comparer les nombres » et #', nous suivons la discussion du $ 12:

1°. S'il. existe un nombre a inférieur à tel que le rapport P 1 «P (log a)"

e

admette des valeurs indéfiniment croissantes, on est assuré que les nombres n et »' coincident pour des valeurs de r indéfiniment croissantes.

2°. S'il n'existe pas de tel nombre ce, soit ¢ un nombre arbitraire-

^ » 7 ~ Yer = = ment petit: nous sommes certains que le rapport 7 Sera inférieur à (log n)‘, L pour des valeurs de r indéfiniment croissantes; cela résulte immédiatement en 4 A oO 3 ed ~ du fait que le rapport des fonctions inverses | est lui-même inférieur à CU)

(log x)‘ pour des valeurs de x indéfiniment croissantes i$ 12), puisque d(x) reste compris entre deux puissances positives de x.

On peut, lorsque l'on y a intérét, pousser plus loin l'approximation en faisant sur la fonction @(x) une hypothèse plus précise. On pourra alors remplacer linégalité (19) par une égalité de la forme

(20) |G(z)| < elir? t nlogn ... logen

,

h et h, étant des constantes positives finies et k un entier quelconque.

n l N Soe Re i ; Le rapport peut être alors, dans le cas le plus général, inférieur à (log, n)*.

23. Si p, au lieu d'étre égal à p, était égal à p + 1, on obtiendrait des résultats analogues. Ce serait alors l'intégrale

E

"oda

J

n

qui fournirait une limite exceptionnellement élevée.

126 P. Boutroux.

Supposons la fonction d choisie de telle sorte qu'il existe un nombre p, inférieur à p + 1 tel que le rapport [0]

_ pt (log a)n

soit croissant à partir d'une certaine valeur de x. On aura dans ce cas, Vinégalité (19). Il pourra étre avantageux dans certains cas, de faire sur d(x) une hypothèse plus précise. On pourra remplacer alors l'inégalité (19) par l'inégalité (20). On comparera n et # à l'aide des résultats du § 12. S'il existe un entier / et un nombre e supérieur à aes tel que le rapport php

e

1 cnp logra)

surpasse tout nombre donné lorsque 7 est assez grand, on pourra faire coincider » et »;' pour des valeurs de x indéfiniment croissantes.

Lorsqu'il n'existe pas de tel entier /, nous ne savons pas quelle précision. nous pouvons attendre de la méthode de sommation exposée au & 7. Dans ce cas, nous emploierons pour obtenir une limite supérieure de |@(z)| le théorème ' démontré en 1883 par M. Porwcank:

Quelque petit que soit le nombre a, on a à partir d'une certaine va- leur der , arl +1 vene

o 1 x Ite qnl. (loge eee!

Dans le cas nous nous placons maintenant, le rapport

est, pour des valeurs de x indéfiniment croissantes, inférieur à un nombre fini (quelque petit que soit e£). On a done, pour des valeurs de »' indé- finiment croissantes

Zen (le)... (ON)

[1 en résulte que si l'on adopte pour log|G(z)|, la limite supérieure ar"*', le rapport de cette limite à w»'(log»)...(log,w') sera inférieur à (log, »'* pour des valeurs de r indéfiniment croissantes.

' Bulletin de la Société Mathématique, 1883.

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 127

24. On voit combien le résultat est moins précis que celui auquel nous étions parvenus en supposant g non entier. Il nous est impossible maintenant de faire coincider la limite supérieure et la limite inférieure du module maximum .M(r) On pourrait supposer que ces limites sont mauvaises. Il n'en est rien puisque nous connaissons des fonctions dont le module maximum reste trés voisin soit de l'une soit de l'autre. Ainsi, pour reprendre l'exemple que je signalais en commencant, le module maxi-

mum de la fonction ,;— est, pour toute valeur de e, égal à &""*"*, Au

I'(2) 2

« . . «2 x contraire celui de sin est comparable à e".

. . « 74 , ie Pour les fonctions sin et l’ordre est égal au genre (ici à

I l'unité). On peut trés facilement former des fonctions de genre p et d'ordre p +1 qui présentent les mêmes particularités. Par exemple, si p est pair et si les zéros sont deux à deux égaux et de signes contraires G(z) est une fonction de dont l'ordre n'est pas entier: on lui appliquera la pro- position du $ 14 et l'on pourra conserver, pour le module |@(z)| la limite supérieure (12). Au contraire, si les zéros sont tous réels et positifs, l'in-

o6 D

da: T > tégrale | - se rapproche beaucoup de la limite que nous lui avons grt!

"

assignée. Considérons par exemple la fonction de genre zéro qui a pour zéros les points réels i(log7)’, 7 prenant toutes les valeurs entières positives. Désignons par » le nombre des zéros dont le module est inférieur à 27. On aura pour z réel et négatif.

o5 ^- dz hr ——— =, " / o À J x (log r)* | | (1 mm > I | | ( = > > e n > ein logn aj 2 \ a; ) 1 n+1

h et h, étant des constantes finies. On salt en effet que si est in-

SHE | 1 férieur à -, on peut poser 2

(+

gy étant un nombre positif fini.

2 ) of | p 19i ay à

‘On a, si OMa<-, log(I +a)>a-

Nie

128 P. Bontronx.

Nous reconnaissons ainsi que, lorsque l'ordre p est entier, les argu- ments des Zéros peuvent avoir une influence appréciable sur la croissance de @(z). La considération de ces arguments peut seule nous permettre de ehoisir entre la limite (12) et la limite (20). Il est vrai que la limite (20) donne déjà sur la croissance de M(r) un renseignement assez précis; mais elle ne permet pas de répondre à une question que l'on semblait en droit de se poser: nous ne savons pas, jusqu'ici, si le mode de croissance d'une fonction entiere suffit toujours à caractériser son genre.

Il ne faudrait pas croire cependant que l'intervention des arguments des zéros doive nous priver de toute proposition générale à l'endroit des fonctions d'ordre entier. Mais, pour approfondir cette question, il nous faut d'abord étudier un probléme qui fut posé pour la premiere fois par M. Hapamarp: ce probléme a rapport au module minimum du produit de facteurs primaires G(z) sur une infinité de cercles, de rayon indéfini- ment croissants, ayant leur centre à l'origine.

25. M. Hapamarp a comparé le module minimum de G(z) à une

5 d PTE exponentielle de la forme e-'^

Po" ^, Je me propose de préciser son théoréme comme je l'ai fait plus haut pour d'autres propositions du méme genre. Considérons de nouveau la fonction d(x) qui nous a déjà servi au

S 14 et déterminons le nombre » par l'égalité

xr = d(n)

7 étant un nombre fini supérieure à 2. On peut déterminer un nombre positif 6 tel que l'on ait pour 42»

b étant un nombre fini. On en déduit, en raisonnant comme au § 14,

n © n n . 1 zr 1 ae en dx bre ht fi de ta tet = x T = E ru m gr rf $0) br . Foyer 1 1 ar E 2 one (2 I) e I I ITAL | eu pal > e m n j à (t;

n4-1

g et m étant des nombres finis (m entier).

Sur quelques propriétés des fonctions entières. 129

Si o n'est pas entier, le second membre de cette inégalité sera su- périeur a hn h étant un nombre fini. Si o était entier nous choisirions la fonction dir) comme au $ 18 et le second membre de (21) serait alors en tout cas supérieur à une ex-

pression de la forme

e hr? Jin log n loge n

k étant un nombre entier, h et /, des constantes positives finies.

26. Il nous faut maintenant chercher une limite inférieure du produit n

II -;)-

1

Ce produit est, en module, supérieur à

n FR I (r; = |e;]).

Considérons d'abord les facteurs relatifs aux zéros pour lesquels on a . r . 13 ptg soit —>1+a, soit —«1-—-a (a positif). Vi Vi

;loga

Leur produit est évidemment supérieur à + Le produit des facteurs

restants est de la forme n z | (22) | | sz [m <i Be i

Pour étudier ce dernier produit, considérons sur une demi-droite issue de l'origine un segment égal à zr, et marquons sur ce segment les points

ry.) +++) 1». Décomposons notre segment en petits segments égaux en nombre supérieur à 4»', et soient s, s,, ..., Sy, ... les segments ainsi

définis. Je vais marquer d'un signe convenu certains de ces segments en procédant de la manière suivante. Soit s; un segment qui contient q points vers la droite et les

ys

q segments qui le précédent à gauche. Si l'un des segments ainsi marqués,

je marque s,

; puis les q segments qui suivent s,

Acta mathematica. 28. Imprimé le 12 octobre 1903, 17

130 P. Boutronx.

s,, contient à son tour q' points r;, je marquerai encore les q’ segments

qui suivent s;,, et les g' seements qui précèdent s; et ainsi de suite. | 7 > 1-9)

Lorsque l'opération est achevée, le nombre des segments marqués est 3” au plus. Il existe done, en vertu des hypothèses faites, au moins 7

segments non marqués. En particulier, il existe des segments non marqués

dont les points sont à une distance de A et de PD proportionnelle à r.

Ainsi lorsque 7’ appartient à l'un de ces seements, on a bien | > H

; T pour ; «& m => I+a 1

: jJ ; et pour ? > m = < I—4 i

(a et a’ positif fini).

Soit maintenant r, le premier zéro situé à gauche du point ;'. On aura

i Vues etum M cS NE An An , > I , > y (pol M A eno Less M We k fi An ? k-i+1 {| 4n

27.

Il va être facile, maintenant, d'obtenir pour r 7" une limite inférieure du produit (22). Soit en effet

n' —k-4wv.

On aura, évidemment

y—1

—9»—vlogn + 22 log i

II (5) >e m

g étant positif fini, ou t=y bs y—vlog n' 4 J (og) dz II (“+-) >e i Le N 2

i=! *

Or, puisque » < »', on a

par suite

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 131

h étant un nombre positif. De méme 4 ist , —gk klogn + [Gogr)dr

| | ( - > 1 ,—hn I >: > : Ti

iem

Finalement, on pourra poser

n

II:—2»e"

1 et h restera inférieur à un nombre fixe lorsque r augmentera indéfiniment. Nous pourrons par suite énoncer le théoréme suivant: Si l'ordre p n'est pas entier, on a sur une infinité de cercles C de rayons indéfiniment crois- sants !

(23) Ie (sre

n étant le nombre défini au § 21, et h restant inférieur à un nombre fire.

' On pourrait déterminer avec plus de précision la situation des cercles et se demander s'ils forment des couronnes de quelque épaisseur. Le raisonnement du $ 26 prouverait que dans un cercle de rayon r, les couronnes l'inégalité (23) est satis- faite forment une portion finie de l'aire totale C. Mais il est facile d'aller beaucoup plus loin si l'on remplace h par une fonction croissante quelconque de n, par exemple par log». Considérons à part dans le produit (22) tous les facteurs pour lesquels la

x aes Ei - difference r +; est, en module, supérieure à —. Le produit de ces facteurs est su- n

périeur à g-^n logn A

Les valeurs de 7; laissées de cóté se trouvent toutes sur un segment ss,, propor- > * Ua : "AN . 1 . " . tionnel à - qui sera infiniment petit par rapport à r, lorsque r augmentera indéfiniment. n

Le nombre » des points r; situés sur un tel segment sera donc infiniment petit par

rapport à n, sauf peut-être pour un nombre négligeable de segments ss,. Raisonnons

1 ) 8 26, en r - 7. Nous le déc

alors sur le segment ss, comme au S 26, en remplaçant 7 par ~. Nous le decom- : n

poserons en n parties et nous pouvons affirmer que le nombre des intervalles partiels dans lesquels on n'a pas

y i , ] TE a xao PEE me” ES

est infiniment petit par rapport à ss, (puisque ce nombre est proportionnel à »). On en déduit que dans le cercle C de rayon r, les couronnes on lon m'a pas | G(z)| > e—hnlogn

forment lorsque r augmente indéfiniment une aire infiniment petite par rapport à l'aire totale C.

132 P. Boutroux.

Si p était entier, la limite inférieure de | G(z)| serait, sur des cercles de rayons indéfiniments croissants, celle du second membre de (21).

Ce théorème fait pendant à celui du § 13. Nous pouvons en tirer le résultat suivant qui correspond au théorème de M. Poincaré:

Si F(z) est une fonction entière quelconque de genre p il existe une infinite de cercles de rayons indéfiniment croissants sur lesquels on a

| F(z) | p y

quelque petit que soit le nombre ©.

28. Le théorème précédent va nous permettre de compléter les ré-

sultats que nous avons obtenus sur la croissance des fonctions d'ordre entier. : I : La série 2 ? étant divergente, le nombre »' des zéros de module i

inférieur à r sera en général, pour une infinité de valeurs de 7, supérieur à cr’, c étant une constante finie. Le module maximum M(r) sera alors, pour ces valeurs de > supérieur à

re

[

(h positif et fini).

Cette propriété peut servir à caractériser les fonctions de genre égal ou supérieur à p. Nous savons, en effet, qu'elle ne peut pas appartenir à une fonction de genre p 1.

Mais il est possible, lorsque o p, que les nombres »' et » restent, à partir d'une certaine valeur de 7, inférieurs à er”, quelque petit que soit

[07

Il en sera ainsi, par exemple, pour la fonetion de genre 1 qui admet pour Zéros les points log.1...21982.. 31082. (on fera dans ce cas d (x) = x log x).

Considérons une telle fonction. Elle sera, dans le cas le plus général, de la forme Fey Sem aa)

4 G(z) étant un produit de facteurs primaires et H(z) un polynóme de

degré p 1; nous poserons n

H (2) Acn ir D

F(g) =e S US

(24)

n étant toujours le nombre défini au § 14.

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 133

(Dr SEL Soit V —,-— D. En général le nombre A+ DB sera supérieur en "5204

module à un nombre positif fini ^, pour des valeurs de » indéfiniment croissantes. Soit r la valeur de |z| correspondant à l'une de ces valeurs de n. A l'intérieur de la couronne limitée par les cercles de rayons r et zr (x nombre positif fini) ayant leur centre à l'origine, on aura dans certains angles

e ] e. > exer.

Appliquons, d'autre part, à la fonction G,(z)e” le théorème du § 27; nous pouvons affirmer, en conservant les notations de ce paragraphe, que lon a sur une infinité de cercles compris dans la couronne

, , A(z) —hiyn AT ET T fa x [Gi (s)e* D SS s (h, positif fini). Done, puisque nous supposons ici que IRENE te on aura en certains points de ces cercles | ry» en. Cette inégalité est satisfaite pour des valeurs de > indéfiniments crois- sants. C'est bien encore une propriété caractéristique des fonctions de genre p.

29. Mais le raisonnement précédent serait en défaut si la somme n Sad PA uu : : » A+ N er était infiniment petite. Or cette circonstance peut se présenter. 1 poi En disant que Pí(z) est de genre p, nous avons supposé, sans doute, que

as I , A : la serie 25 p n est pas absolument convergente : mals il peut arriver que di

cette série soit semi-convergente (les a; étant rangés par ordre de modules

croissants) et ait pour somme A. Il se peut alors que l'on ait à partir d'une certaine valeur de » n 1 Mile) al aeg "4 Pas

quelque petit que soit e.

134 P. Boutroux.

D'ailleurs, en vertu de l'inégalité (12), on aura toujours, à partir d'une certaine valeur de 7

[Gees Ler (h positif. fini).

Si done, comme nous continuons à le supposer, /(z) est tel que l'on puisse choisir la fonction ¢ de façon que

n «sy

partir d'une certaine valeur de +, quelque petit que soit s) l'inégalité

n I mn ^ ^ . * . uS EN s entrainera, (en vertu de (24)) à partir d'une certaine va- 1 pai

leur de x

(25) FAC) Pers

est arbitrairement petit.

Dans ce cas exceptionnel le module maximum de F(z) perd tous les caractères qui distinguaient cette fonction de genre p des fonctions de genre inférieur.

La fonction (2) peut croître moins vite que certaines fonctions de genre p 1. Supposons par exemple qu'elle soit un produit de facteurs primaires admettant pour zéros les points réels

a; = d (i) = +ilogi.log,i (j prenant toutes les valeurs entières positives) F(z) satisfera, dans ces conditions, à l'inégalité (12) du § 13 et l'on aura à partir d'une certaine valeur de r

[2 (a) | < eise ea u)

Or nous avons vu au & 24 que la fonction de genre zéro qui admet pour zéros les points i(logz)' (/ prenant toutes les valeurs entières po- sitives) a son module maximum comparable a

pin logn ;

n désignant le nombre des zéros de module inférieur à 27, c'est-à-dire à

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 155

Cette fonction de genre zero croit done plus vite que la fonction de genre nu (2). Le cas exceptionnel qui vient d'être signalé présente par suite, au point de vue de la recherche du genre, des difficultés spéciales, et son

étude va nous conduire à des résultats inattendus.

30. M. Hanamarp a, le premier, déterminé le genre d'une somme de deux fonctions entiéres, lorsque ces fonctions ne sont pas d'ordre entier. Il a démontré que, dans ce cas, la somme de deur fonctions de genre p est, au plus, de genre p. Cette proposition n'a pas pu, jusqu'ici, être étendue aux fonetions d'ordre entier. Cependant l'avis commun des auteurs qui ont écrit sur ce sujet, était que, suivant toute vraisemblance, elle devait subsister pour ces fonctions. Je vais montrer qu'il en est bien ainsi en général, mais que la proposition peut cependant être en défaut dans certains cas exceptionnels.

Soit /,(z) une fonction de genre p a laquelle nous ajoutons une fonction f,(2) de genre inférieur à p. Si fj(2) ne présente pas les ano- malies signalées au § 29, on a sur une infinité de cercles

I) men, dtp xe,

h étant fini et ¢ arbitrairement petit, par suite

IG) + AG) > e",

ce qui prouve que la somme /,(z) + f,(z) est de genre p.

f(z) ne peut donc pas être la somme de deux fonctions de genre in- Jérieur à p. Ce résultat équivaut à celui qu'a obtenu M. Hapamarp dans le cas des fonctions d'ordre non entier.

Mais les choses ne se passeront plus ainsi si /,(z) satisfait à l'inégalité (25). On aura, dans ce cas, à partir d'une certaine valeur de +

(26 IG) + (Le 7",

s étant arbitrairement petit, ce qui ne permet pas d'affirmer que la somme f, +f, est de genre p. Supposons que cette somme soit la fonction f(z) du § 28, et appelons a, ses zéros. L’inégalité (26) prouve que la série

-

) - est semi-convergente et a pour somme À. Mais elle ne prouve a;

136 P. Boutroux.

: d TIT pas que la série des modules V soit divergente. Or de ce que cette Jail? =

condition est satisfaite pour f(z) il ne résulte pas qu'elle le soit pour F(z). En d'autres termes, si lon ajoute, par exemple. à la fonction F(z) définie au $ 19 une fonction du genre zéro croissant plus vite que F(z). rien ne parait s'opposer à ce que la somme soit elle-même de genre zéro. Il existe ainsi un cas exceptionnel la somme de deux fonctions de genre p parait se comporter comme une fonction de genre p + 1. Je

vais montrer par un exemple que cette circonstance se présente en effet.

31. Soit f(z) un produit de facteurs primaires de genre zéro, ayant tous ses zéros a; réels et positifs. On sait que |/,(z)| prend la méme valeur lorsque lon donne à la variable z deux valeurs imaginaires conjuguées. Cherchons comment se comporte f(z) lorsque z est au-dessus de l'axe des quantités réelles, en supposant que 4; satisfasse, à partir d'une certaine valeur de ;, à la double inégalité

i (log 2 *^* < a, 4 (log i) **,

a étant un nombre positif plus petit que un et 7 arbitrairement petit. Nous supposerons par exemple que Von ait

Ar «1-—a.

Appelons ¢ la partie réelle de z et supposons-la d'abord negative. Déter-

minons ensuite le nombre n par l'égalité

\l4a _

(27) n (log #) = 7,

7, étant un nombre plws grand que 2. Nous avons, lorsque ¢> 0

*x

= 1 II—2)|»3 et a PE ) e aj a; 1 + 7 nl (k étant un nombre positif), car on a |z—a,| > £+a. Or S I ; da n log n how (1; " | r(logga)*^ an (log nte

n! '

n

= -1

Sur quelques propriétés des fonctions entières. 1: Posons z re", On a = —rcos0. Il en résulte que

72

ey! A - "ng . ini (uo hn log n |eos 6| (4, fini)

m'

et l'on a (28) Ir (2)| > grulogrlsosfl (h positif. fini).

Soit alors P un nombre arbitrairement petit supérieur à 7. Tant

que l'on a I eos 0 >

(log 7375 on a, en vertu de (27),

1-a+ß

(29) |f (a) | > ernten? > enwen-

Supposons maintenant que la partie réelle —¢ de z soit positive. ya

Posant encore z= re montrons que tant que cos @ satisfera à l'inégalité

I COS 0 > TEES (log 7) l'on aura (30) | i? (2) | ae hn (log n) e A^, r(logr) zd A

h' et hy étant des nombres positifs finis.

Pour établir cette inégalité, il suffit de remarquer que l'ordre de la fonction de z* f(z)f(— z) n'étant pas entier, on peut appliquer à cette fonction le théorème du § 14. On a done

> „her (logr) —1 -a+7 SL PL: (31) I (e)&C 3 < « (h, positif fini). Or puisque 7 < f, cette inégalité ne peut être compatible avec l'inégalité (29) que si l'on a au point —z l'inégalité (30). 32. Désignons maintenant par /;(z) un produit de facteurs primaires ayant tous ses zéros D; réels et négatifs, et supposons que l'on ait i (log i) *47 < b; < i(log i) *^

a’ étant un nombre positif quelconque et 7 un nombre arbitrairement petit

Acta mathematica. 28. Imprimé le 13 octobre 1903. 18

138 P. Boutroux. inférieur à f. En raisonnant comme au paragraphe précédent, on constate que dans la région du plan l’on a l'inégalité (29), on aura

gr (log r) —1—a' +f

(32) I] <e (g positif. fini).

De méme on aura, en méme temps que l'inégalité (28), l'inégalité ( | "(2 „gr logr) —@ cos]. (33) IA (2) 9 r(le [cos I.

on aura, par suite, dans les régions du plan, l'inégalité (30) est vérifiée;

l--a' +3

(34) LAC Sree (g positif. fini).

Considérons alors la somme F(z) = f(z) + fı(2).

Elle ne peut s'annuler pour |z| r qu'à l'intérieur d'un angle dont la bissectrice est l'axe des quantités imaginaires et dont la moitió a un sinus I (log 1)" valeurs imaginaires conjuguées. Désignons ces zéros par c

D'ailleurs les zéros de F(z) ont deux à deux des

ceo. dis

I3

inférieur a vais montrer que F(z) est une fonction du genre un. Séparant dans c; la partie réelle de la partie imaginaire, posons CER PRIN C; pi + V— 1 0;.

Si nous supposons que /7'(2) est de genre zéro, nous aurons

T 27i PT FU) elle eee (2) all Arte

Appelant plus particulièrement 4 le plus petit des deux nombres x et a’, nous obtiendrons le module maximum M(x) de F(z) en faisant z=—r. f,(z) satisfait alors à l'inégalité (28), cosd= r, et f,(2)

vérifie l'inégalité (32). On a, par suite r (lo —a eye . . F(—r) > en (h positif. fini).

D'ailleurs le théorème général du $ 22, appliqué à f(z) nous donne

F(—r) < eh rtesr ae (h' positif. fini)

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 139 d'où il résulte 17) que l'on a à partir d'une certaine valeur de 7 r; > hyi(log?)? (hj positif fini).

Cela posé, supposons que /'(2) soit de genre zéro, on aura certaine-

ment pour des valeurs », de ; indéfiniment croissantes r,-— Kg(n,) avec (i)-—i(lgi)"" et K=(logn,)",

y, étant égal ou inférieur à 1—24-4- 7, ce qui permet de prendre, par exemple 7, > 57 (puisque nous avons supposé que 47 < ! 4). Reprenons les notations du § 20, et faisons

r —K'-'d(n)-d?(n) (^ < 3l

Nous obtiendrons en nous reportant aux calculs du § 20 (où nous

ferons À E mE).

2 1 NS

iU MIS um; er 2 }; Has BL. II:—2) Ce ul uum c de (e=° E uem h positif fini).

D’autre part, puisque

b |< - zen | ri | (log 7)! —4 nous aurons x 1 w : e 5 2A,r(log r) 7! +, = +hyr? DE 4 I] ( Eee ips ie (4, positif fini). 1

nti

= Dour Sralaemnlalıs E I Worouddmnsbü + ER our évaluer la somme ? —, nous procéderons comme nous avons

2)

"

m+l't

oo ^ I oe fait au S 20 pour la somme 7’?! en faisant p Ver UE 3 Loot „p+1? p n1 fi Nous obtenons

y = ENT Re!

y nr!

140 P. Boutroux.

i ; ; I 3 D'autre part, puisque la série Y- est supposée convergente, nous i avons C^ I NEE r (log r)*5 V^ < kr (log )-'*^ (k positif. fini). p /

i mnt41

Nous aboutissons done finalement à cette conclusion que M(7) est inférieur à la plus grande des deux expressions

* A—a—ycHty „r (log r) nct

| one - ir (log r) —1+8 (c positif fini), g'rüogr)- TE

T : I ; : D'ailleurs, puisque lon a Dm et 7j, Sy, on a nécessairement

: I à y— yc < © et, d'autre part on aura, lorsque - et par suite A seront assez =

petits a LI B.

Les inégalités précédentes se trouvent done en contradiction avec les ré- sultats obtenus plus haut sur le module maximum de F(2).

On en conclut que l'hypothèse d'après laquelle F(z) serait de genre zéro n'est pas admissible.

Nous aurions pu parvenir au méme résultat en procédant un peu différemment. Le produit F(z) F(—z), considéré comme fonction de 2’ est une fonction de genre zéro et d'ordre non entier. Or il résulte des inégalités obtenues aux $$ 31 et 32 que cette fonction a méme module maximum (pour |2| ») que le produit 7(z). On peut done lui appliquer le théorème du § 21, qui conduit au résultat cherché. La méthode suivie plus haut semble cependant préférable, parce qu'elle manifeste mieux l'in- fluence exercée par les arguments des zéros de F(z) sur la croissance de son module.

Nous pouvons énoncer maintenant la proposition suivante:

Soit f,(2) une fonction de genre zéra ayant tous ses zéros réels et positifs

et tels que l'on ait à partir d'une certaine valeur de à i (log i) **7 < a, « $ (log) **,

a étant un nombre positif plus petit que un et y arbitrairement petit. Soit

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 141

d'autre part fi(2) une fonction. dont tous les zéros sont réels et négatifs et tels que l'on ait à partir d'une certaine valeur de i

i (log pe " a b; = i (log Pes

a’ étant un nombre positif quelconque (7 arbitrairement petit). La somme f(z) + £,(2) est une fonction de genre un.

Un eas particulier intéressant est celui f,(z) = f,(— 2). On voit que si f,(2) satisfait aux conditions indiquées plus haut, la somme f,(2) + f, ( 2) sera une fonction de genre un. M. E. LixpELOr | vient de faire connaitre un résultat équivalent qu'il a obtenu de son cóté et qui rentre dans ce cas particulier. Posant

ta - III: a! avec I <a< 2

M. Lisperör établit directement que la somme f(z) + f (— 2) est de genre un.

Faisons une dernière remarque au sujet de la proposition qui vient d'être établie. Si elle s'applique à deux fonctions fj(2), f,(z), elle s'ap- pliquera également à la somme

f(z) + ef, (2)

v étant une constante quelconque.

DEUXIEME PARTIE.

Pour rendre applicables à l'étude des équations différentielles les ré- sultats obtenus sur la croissance d'une fonction entiére, il nous faut con- sidérer maintenant la dérivée de la fonetion et déterminer, en particulier, l'ordre de grandeur de cette dérivée par rapport à la fonction elle-même.

' Comptes rendus de l'Académie des Sciences. 30 décembre 1901.

142 P. Boutroux.

La dérivée logarithmique d'une fonction entière.

1. Les nouveaux résultats que j'ai en vue ne peuvent évidemment pas étre des conséquences des inégalités obtenues plus haut: car on sait qu'en général on n'a pas le droit de dériver une égalité asymptotique. C'est en faisant de nouveau intervenir ici le fait que la fonetion consi- dérée, F(z), est entière que je pourrai obtenir sur /"'(z) des renseignements beaucoup plus précis qu'on ne l'avait fait encore.’

L'étude de la dérivée logarithmique d'une fonction entiére a déjà été

? Mais aucune

tentée par LAGUERRE et avec plus de détails par M. Vivanvt. proposition complète n'a encore été démontrée à son sujet et, d'ailleurs, quelques-uns des résultats énoncés par M. VivANTI demandent à être pré- cisés. C'est pourquoi certaines propositions tirées par lui de ses théorèmes ne se trouvent pas être entièrement exactes, entre autres celle-ci que la somme de deux fonations entières de genre p est toujours de genre p au plus. Nous avons vu plus haut que cette proposition comporte un cas d'ex- ception.

* Dans son mémoire sur les zéros des fonctions entières, M. BoREL a donné une

limite supérieure du module de F(z). Posant F(z)=a,+a,s+a,s +... M(r) |a,| + |a,|r +... M'(r) 2 |a,| 2|]a,|r +... M. BonEL a montré que l'on a, quel que soit ¢, à partir d'une certaine valeur de r M'(r) < [M(r)|**. * Giornale di Baltaglini, 1884 et 1885, F(z) étant une fonction de genre p,

| F'(2)|

M. Vivantr dit que dans certains angles le rapport = F Fi r? | F(2)]|

tend vers zéro, tandis que | F'(2)] r?—! | F(z)]

proposition fût vraie il serait nécessaire de faire des hypothèses très particulières sur

le rapport augmente indéfiniment. Mais pour que la première partie de cette

les arguments des zéros. Quant à la seconde partie, elle n'est en tout cas pas exacte,

comme nous le constaterons un peu plus loin.

Sur quelques propriétés des fonctions entières. 143

2. Soit G(z) un produit de facteurs primaires de genre p E Zz at t 5 a(e)= TQ J) pai On a

250 = Pw. S | E vs I Se n. a | > =

= G(z) »

Étudier la variation du module [v(2)|; comme nous l'avons fait pour |o (2)|, lorsque le module |z| augmente indéfiniment, semble une question dépourvue de sens, puisque la fonction g(z) a à distance finie une infinité de pôles. Mais si l'on exclut du champ observé le voisinage des pôles, ce qui revient à considérer g(z) dans certaines régions ou en certains points, on constatera que le module de croissance de g(z) est bien, ce- pendant, une propriété caractéristique de la fonction: il résulte, comme celui de @(z), de la distribution des points «,.

3. Proposons-nous, d'abord, de trouver, en certains points, une limite > supérieure du module |g(z)]. Je traiterai pour commencer, un cas particulier, celui qui donnera lieu aux résultats les plus complets. Je supposerai qu'il existe un angle 7 ayant pour sommet l'origine et ne contenant aucun des points a;.

Posons |;|— v, |a;|— v; et désignons par z un point situé dans

l'angle 4 de méme bissectrice que 7. Je vais déterminer en ce point une

limite supérieure de

ai(z aj) Les formules élémentaires relatives au triangle oza, donnent immé- diatement

jz—a|>~r sin? et |z—a,|> „sind.

2

De nous allons déduire la limite cherchée.

général l'ordre » de la fonction entière

>

G(z) n'est pas un nombre entier, et formons de nouveau la fonction d(z)

Considérons d'abord le eas

144 P. Boutroux.

qui a été définie dans la premiére partie, au S 9. Elle est telle que l'on

ait, pour 2 2 m, r; 2 gli). Définissens, alors, le nombre » par l'égalité

7 étant un nombre positif fini. On a

n ^ I dl ea I yp—1 da T Ae MB a 7 v P—1 aro eai É > p = > de u js [d (a)| P? H e JI

^1 ais a,) sin y rl c étant un nombre fini. L'intégrale définie qui figure dans le dernier

rot , . . x C1 . membre, est d'ailleurs, comme on l'a vu plus haut," inférieure à ^7 (¢, fini). =

On obtient donc, dans ce cas:

h restant inférieur à un nombre fixe. D'autre part

Ins ; >

I y? da n ee

p M = Be = j

; > 7 his | Gore </> (A, fini

r

n

puisque o est supposé différent de p + r.

Nous avons done, finalement

x m LL er est (1) lg(z)|<h . (h positif fini).

4. Cette inégalité peut être mise sous une autre forme. Désignons par g(r) la fonction inverse de d(z). Cette fonction satisfait aux condi- tions énoncées au S 8 de la première partie: on a done

g(r) =k go) (k nombre positif fini). ra

Première partie, $ 15.

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 145 Nous avons établi, plus haut, l'inégalité log | 6 (2)] « her). Nous eonstatons, maintenant, qu'au point z, on a le droit de dériver cette

inégalité; c'est-à-dire que l'on a

| G (2) < h,e‘(r),

G(z)

h, étant, de méme que / inférieur à un nombre fixe. On voit immédiatement que la proposition subsiste dans le cas ott la

"^29. dont l'ex-

fonction entiere étudiée contient un facteur exponentiel e posant est un polynöme de degré p au plus. Mais elle pourrait cesser d'étre exacte, si l'ordre p du produit de facteurs primaires G(z) était égal à p ou à p+1. On choisirait alors la fonction (x) comme il a été fait au § 22 ou au § 23 de la première partie et l'on remplacerait l'inégalité

(1) par une inégalité de la forme ! '

nlogn...logn

glz)| <hr? LR 1

to

k étant dans cette inégalité un entier fini, et les nombres 4, 4, restant inférieurs à un nombre fixe lorsque r augmente indéfiniment. D'ailleurs de l'inégalité 0 = |a(z)| < hr? N - +hr? NL : LE

Fo 5. npr "^4

il résulte immédiatement que l'on a nécessairement

(2’) lo(z)| « sr",

e tendant vers zéro avec

! On constaterait aisément que dans certains cas exceptionnels, bien que G(z soit de genre p, on pourra avoir dans l'angle 7 à partir d'une certaine valeur de r une inégalité telle que

Au contraire on aura toujours, lorsque r est assez grand, l’inegalite (2^.

Acta mathematica. 28. Imprimé le 14 octobre 1905. 19

146 P. Boutronx.

5. Ces résultats font exactement pendant à ceux que nous avons obtenus relativement a | o (2)]. Nous les compléterons tout à l heure en démontrant la réciproque de la proposition précédente. Mais il convient auparavant d'examiner le cas il n'existerait pas d'angle ; satisfaisant à la condition énoncée plus haut.

Nous allons constater qu'il suffit, dans ce cas, de multiplier la limite (1) par le facteur log?» pour être assuré que le module |4(2)| lui reste inférieur, du moins en certains points ou sur certaines lignes.

Pour parvenir à ce résultat nous ferons appel à des considérations ana- logues à celles qui nous ont servi à étudier le module minimum d'une fonction entière.

Soit toujours 7 un angle fini ayant pour sommet l'origine et dans lequel se trouve le point z. Nous supposerons plus particulièrement que 2 soit dans un angle 7’ intérieur et proportionnel à 7, les côtés de 7’

faisant avec ceux de 7 des angles qui sont eux-mêmes proportionnels à 7.

(Les rapports de ; à ces angles sont des nombres finis.) gt ^ * ^ M , y La somme y; pe m étendue. à tous les póles situés hors de l'angle vri|z —ai y à évidemment la méme limite supérieure que dans le cas précédent. Parmi les poles restants, considérons d'abord ceux pour lesquels on a

; ——1--9 ou ->1+#'0,

à étant un nombre positif. De ces inégalités, il résulte, dans le premier cas

lz— a,| > kr,

dans le second cas

lz— «| hy,

k et k, étant des nombres finis indépendants de vr. La méthode du § 3 S'appliquera done encore à la somme Y relative à ces pôles, et cette somme sera inférieure à la limite (1), ou du moins (lorsque p est entier) à la limite (2).

6. Nous n'avons pas encore épuisé les termes de Y. Pour obtenir une limite supérieure de la somme restante, je raisonnerai comme au S 26

de la première partie,

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 117

Soit v le nombre des pôles que nous avons encore à considérer, et soit 7’ l'arc intercepté par l'angle 7 sur la eirconferenee de rayon + avant pour centre l'origine. J'appellerai a; le point cet are est rencontré par la droite Oa,, les points a, étant numérotés dans l'ordre nous les ren- controns, lorsque nous parcourons /' dans le sens positif.

Décomposons lare 2’ en N ares égaux, N étant supérieur à qu (m désigne le nombre total des pôles de module inférieur à r), et appelons HUE i... Bs les ates ainsi définis. En raisonnant comme dans la pre- mière partie 26), je constaterai qu'il existe plus de N 3»' ares f$ jouissant des propriétés suivantes: si 2 est un point de l'un d'eux, la distance de z aux deux extrémités de l'arc J’ sera du méme ordre de grandeur que 7, soient, d'autre part, a, et a,,, les points « situés de part

et d'autre de z sur lare 75; on aura

7? L are (Ha 2) > x... are (42) E

p i arc (2—a) > yo are (ain 2) > Iw

On en déduit aisément les inégalités

v

S <IN NN: ! & N logy, / S r

sin (2 wi) i

y étant un nombre positif fini. Nous pouvons alors caleuler au point 2 une limite supérieure de la

rs ; : E T, somme > —1———4 étendue aux points a; considérés. Le rapport étant ri : ri

- p 0, N hN1 r ù N log v (3) Z— <a) ——.< , - ri|* ail ry &— sin (2 di) 7 D

h étant intérieur à un nombre fixe.

148 P. -Boutroux.

En nous reportant maintenant aux résultats obtenus plus haut, nous constatons que lon a au point z

h/u' log n'

n ^ be n [»(2)] <h + Bern (h, À' nombre positifs finis). : Fr Nous pouvons done énoncer la proposition suivante: Si Tordre p west pas entier, il existe, quel que soit r, une infinité

d'arguments @ tels que l'on ait

= hn log n l2 (e| « An ings,

r

h étant une constante finie et n le nombre défini au S 14 (Premiere Partie).

Si l'ordre o du produit G(z) était entier, on choisirait la fonction d comme il a été fait aux SS 22 ou 23 de la premiere partie, et on pourrait être amené à remplacer l'inégalité précédente par une inégalité de la forme

= hnlogn... log, n lg(re™*)| < hr? + 2 = = = k est un entier, / et /, des nombres positifs finis.

Dans tous les cas, on aura en vertu de (2')

fi 5 gre Me lg(re peg aes ; I s tendant vers zéro avec .. 7 7. Insistons un peu sur l'inégalité obtenue dans le cas l'ordre

p n'est pas entier. Il est clair que les ares sur lesquels cette inégalité est vérifiée sont d'autant plus grands que la constante / est elle-même plus grande. Si l'on remplacait 7 par une fonction croissante de n, par exemple loglogn, on pourrait affirmer que les ares du cercle C de rayon r sur lesquels l'inégalité n log n log, n lg(à)| « ———— =

nest pas vérifiée ont une somme infiniment. petite par rapport à la longueur totale du cercle €,

Sur quelques propriétés des fonctions entières. 149 Supposons en effet que l'angle 7 considéré plus haut, au lieu d'être

fini, ait pour sinus , et considérons d'abord tous les poles situés en 08, 2

dehors de cet angle et tous ceux pour lesquels on a

ri log, n r log, n

La somme X relative à tous ces pôles est évidemment inférieur a la limite

(4) puisque la seule modification apportée aux caleuls des SS 3 et 5 consiste

: Los 1

à remplacer les constantes finies —, k et k, par des nombres proportion- sin 7

nels à log,». Faisons maintenant, au § 6, N ». Il est clair que, quelle que soit la situation de l'are J” sur le cercle €, le nombre » de- viendra, lorsque r augmente, infiniment petit par rapport a N, excepté peut-être pour un nombre limité d'ares J” (c'est-à-dire d'angles 7) dont la somme est infiniment petite par rapport à la longueur totale du cercle €. ey : : XL ES D'autre part, si w est très petit le rapport à de la somme des arcs partiels 5 sur lesquels on a l'inégalité (3) tend vers l'unité. L’inegalite

I

equivalant maintenant our 7 = (3) | E (p / log, "

, N=n) à linégalité (4), la

proposition énoncée est bien établie.

8. On obtiendrait des résultats analogues si l'on posait le méme probléme d'une facon un peu différente.

Proposons-nous de déterminer une limite supérieure de |g(z)| en tous les points de certaines circonférences ayant leur centre à l'origine.

On a, en posant [«a,| = 7,

Eee

TD r? (2 mj) zm r? | Lm |

LA . ^ r ri E. La somme X relative aux pôles pour lesquels > 1 + 9 ou = >1+0 = =

se calcule comme au S s. Supposons d'autre part que 7 soit situé dans l'un des intervalles dé- finis au $ 26 de la première partie. On aura en conservant les notations

de ce paragraphe, lorsque

Mh sea

150 : P. Boutroux.

les inégalités

1 N I N —— kn «X TED EAN, ) l'e.d ? (2 I N 1 N LE Ke 0 == Le MELLE 4 PRET ET ir

Si done nous considérons tous les pôles (au nombre de v) pour lesquels

r T 1 Se TE. * —«1-F8 ou 1 4-2, la somme XY correspondante sera inférieure à >

ri N li M. logy,

h étant un nombre positif fini. Le résultat subsistant tant que V> 4w' et » étant inférieur a m et à 4, nous pouvons Enoncer la proposition suivante:

Si l'ordre o west pas entier, il existe une infinite de cercles ayant. leur centre à l'origine et des rayons indefiniments croissants tels que l'on ait en chacun de leurs points

n log 1

loca) <h

- ) ? h étant une constante positive finie et n le nombre défini au S 14 de la

premiere partie.

Si l'ordre p de G(z) était entier on remplacerait, comme plus haut, l'inégalité précédente par nu log n...logn

lulz). < hr’ d jy

r

(k entier, 1, h, finis).

Nous bornant an cas p west pas entier nous généraliserons la pro- position précédente comme celle du $ 6. Si nous considérons sur l'axe des r un segment de longueur r, nous pouvons affirmer que les points rv’ de ce segment tels que l'on n'ait pas sur tout le cercle de rayon 7 l'iné- galité

hn log n log, n

(4) thee

forment des segments dont la somme est infiniment petite par rapport au

segment total.

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 151

Rapprochant ce résultat de celui du $ 7, nous énoncerons la propo- sition suivante:

Soit une aire A proportionnelle à 7°, par exemple le cercle C de centre O et de rayon r. Les régions de ce cercle l'inégalité (4) west

pas vérifiée forment une aire infiniment petite par rapport à l'aire totale A.

9. Ainsi, si l'on prend la précaution d'exclure du champ de la va- riable le voisinage immédiat des pôles, on peut limiter le module de 9(z) exactement comme on a fait pour celui de la fonction entière ((2).

On obtient d'ailleurs immédiatement une réciproque du théorème dé- montré au paragraphe précédent.

Supposons que le long d'une circonférence C de rayon r, on ait

|s(2)| < on).

Soit # le nombre des pôles de g(z) dont le module est inférieur à y On a qr [ a(2)dz,

"

n' -<höl i)

1

h étant un nombre positif fini.

Si, quel que soit r, il existe une cireonférence. de rayon xr (y fini) jouissant de la propriété indiquée, on peut affirmer. que l'inégalité (5) est vérifiée pour toute valeur de v.

Les nombres n et »' qui figurent dans les inégalités (2), (4) et (5) sont ceux que nous avons déjà rencontrés dans la première partie. Nous avons vu que, lorsque l'ordre o n'est pas entier, ces nombres sont süre- ment égaux pour une infinité de valeurs de + indéfiniment croissantes, Nous avons de plus défini au $ 18 les cas ils coincident pour tonte valeur de r. La comparaison de ces deux nombres, dans le cas p est entier, a été faite aux SS 22 et 23.

Le voisinage des póles ayant été exclu du champ de la variable, comme

il a été dit au S 8, désignons par m(r) le module maximum (pour [2] =»)

159 P. Bontroux.

de g(z) dans les régions restantes. Nous déduirons en particulier du thé-

oreme du § 8 et de l'inégalité (5) que si, à partir d'une certaine. valeur

Pp de r, le rapport reste compris, quel que soit 4, entre deux nombres finis, L mí) m . . AM, ae à le rapport ; sera Supérieur à un nombre fire et inférieur à log r. = ? 3 p

Si lon reprend l'expression employée pour les fonctions entières, on peut dire que, dans ce cas, la croissance de la fonetion g(z) est parfaite- ment régulière. Mais la fonction-type à laquelle on compare le module de ((2) est, cette fois, une puissance finie de 7, au lieu d’être une exponentielle.

Plus généralement, s l'on a, à partir d'une certaine valeur de i, quel- que petit que soit

he]

1 je LT i? h

on aura, à partir d'une certaine valeur de y,

PRISE MT) ENT ee

7 I lendant vers zéro avec

(9)

Y

10. ll nous reste à démontrer un théorème correspondant à celui du

ur.

20 de la premiere partie.

Supposons que l'on ait, à partir d'une certaine valeur de +

TOV EE mr) = - (h positif. fini),

n étant l'inverse de la fonction 1 a

Ük p

r= d(n) =n? (logn)^ ... (log, m^, l'ordre p n'étant pas entier. Je dis que Ton a, à partir d'une certaine valeur de i 1; 1 hike TA < h''(log ij^ (4, 1 positifs finis). gt Supposons, en effet, que l'on ait, pour des valeurs », de 7 indéfini- ment eroissantes

r, = Kd (ny(logn),

Sur quelques propriétés des fonetions entiéres. 153

K dépassant, lorsque 7, augmente indéfiniment, tout nombre assigné d'avance.

Faisons 1

«— K1—8 : p q SOE GEN PERS TEE ) K'~* b(n, \(log n) (B positif, inférieur à 1)

On aura, d'aprés les caleuls effectués au § 20 de la premiere partie

2m pp! en zur? Ê n

D —— « K~‘(logn,)? -, > <K '(lomm,)^ -, yd ^ 1/ T PI > 5 1 r

"m Vi n,+1°1

v étant un nombre positif. D'ailleurs le nombre 7’ des pôles de module inférieur à + est inférieur à », et l'on a

n'log n'« gK- UP. On aura done, dans les régions définies au SS 7 et 8 lo(z)| K ^n (c, positif),

ce qui est en contradiction avec les données. L'hypothèse faite sur », est done inadmissible; ce qu'il fallait démontrer.

En particulier, si la croissance de g(2) est parfaitement régulière, c'est- à-dire si m(r) est proportionnel à 7’~', à partir d'une certaine valeur de r, on aura, à partir dune certaine valeur de à

y? M cU cay logi (, I positifs finis). [2

11. L'étude de la fonetion méromorphe g(z) conduit, on le voit, à des résultats qui rappellent de trés prés ceux que nous avons obtenus re- lativement aux fonctions entieres. Afin de mettre mieux encore cette con- nexion en lumière, je vais maintenant comparer la croissance de g(z) à celle de la fonetion entière G(z).

leta mathematica, 28. Imprimé le 14 octobre 1905 20

154 P. Bontronx.

Désignons par w le nombre des points 4, dont le module est inférieur à xr, 9 lant. Ini-meme inférieur a. Je dis qu'en une infinite de points 2

de modules indéfiniment croissants, on a simultanément les inégalités

|G(z)| => TC la(2)] > h, =

h et h, étant des nombres positifs finis. Posons comme au § 14 de la premiére partie

n

Ge) G2) J] (1-2)

1

On a, quel que soit z sur le cercle ( de rayon » ayant son centre

à l'origine,

(7) I] ( —-)|»e" (h positif et fini). 1 a; n ^ . . . T I On calculera de méme une limite inférieure de | —— -|. Par exemple eu z— i 1

si z est réel, et égal à 7), on aura pour i.v

>

jet arte: Rea $ 1 +71 D'où (8) R|Y |>4E (post fini).

Donnons maintenant à 7 une valeur particulière »,. uel que soit 1

r,, M existe sur le cercle de rayon », des ares le long desquels la partie réelle li [log €, (2)]

est positive. (Première partie § 17.) Parmi les rayons issus de l'origine et aboutissant aux divers points de ces ares, il en est une infinité sur lesquels la fonction flog G,(z)] est continue ainsi que sa dérivée. Nous avons toujours le droit de supposer, aprés avoir fait, si cela est nécessaire, le changement de variable z' ze^"* que l'axe réelle est l'un de ces rayons,

et nous aurons alors pour z & r, l'inéoalité 1 1 5

Iit [Tog @ (2, ] 2 0.

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 155 On peut d'ailleurs disposer de la nouvelle variable z' de façon que ¢, soit arbitrairement grand, et par suite, (si £, est un point donné de l'axe réelle

(5, <¢,), et i la valeur correspondante de 5j) de façon que lon ait

r| Ar

IS Ri log €7 i A )],

0

(9) kn) low

fr

k, étant un nombre inférieur à k. Nous concluons de la qu'il existe entre 5, et £ des points £ tels que l'on ait d log G (8) n, (10) Zi an | > h x dz - e

en effet, sil n'en était pas ainsi, l'intégration du premier membre de & à 5, donnerait

Blog G,(é, ] = It [log €, (£,)] k,n, log 7 <o, 0

y Fy

ce qui est contraire à nos hypothèses. Nous pouvons affirmer en outre qu'il existe des points l'on a simultanément l'inégalité (10) et l'inégalité

I [log G,(£)] > o.

Supposons en effet que cette dernière inégalité ne soit pas satisfaite aux points définis plus haut; comme elle l'est au point £ , il existera sûre- ment entre & et 5, des points # la fonction [log G,(¢)] sera positive est croissante: l'inégalité (10) sera done satisfaite en ces points, qu'il est loisible d'appeler ¢.

D'ailleurs les inégalités (7) et (8) sont toujours vérifiées en £, et l'on a n,X€w (puisque £7 £). Il en résulte que l'on a simultanément les

inégalités ng lt [log @(&)] > hn’, ii| | > (E— &)7.,

h et k— kh, étant des nombres positifs finis, ce qu'il fallait démontrer,

156 P. Boutroux.

I 2

2. En supposant l'ordre p de G(5) non entier, nous pouvons com- pléter encore le résultat précédent. Nous avons vu que pour une infinité ' de valeurs de + indéfiniment croissantes, on a

|o (8| « e^" et de méme |G,(£)| e^" (A, potitif fini),

w ayant la méme signification qu'au S 11.

Supposons, en particulier, ces inégalités satisfaites pour z réel est égal à £. Nous voyons alors qu'une condition suffisante pour que l'inégalité (9) soit vérifiée est que l'on ait

ky lore SE NUE,

ou

ce qui laissera fini le rapport So Sachant que ce rapport est fini, nous constatons d'abord, (d'aprés le théoréme fondamental démontré dans la premiere partie), qu'en tout point compris entre & et £, l'on a” comme en &,

|G,(&)| ecu (h, positif. fini).

D'autre part, nous savons (S 8) que l'on a, dans une infinité d'inter-

valles partiels compris entre &, et £, l'inégalité

G'(&y n' log lo tos (12) zl Gs | < ik, aan (k, positif fini).

Je dis qu'en une infinite de points cette inegalite sera satisfaite méme temps que les inégalités (11).

Supposons en effet qu'en un point &’ ees dernières inégalités soient seules satisfaites, et donnons maintenant à »' une valeur fixe proportionnelle

à mj. Appelons §; la premiére valeur de £ supérieure à $' pour laquelle

our toutes, si Ja croissance de G(z) est régulière. I , g

pour 7 f, comme pour v £, le rapport de »' au nombre » du $ 3 est fini.

Sur quelques propriétés des fonctions entieres. 157

-

on ait l'inégalité (12) (€{ peut être cette fois plus grand que £,, mais le

dir

rapport 7 est fini, en vertu du théorème du $ 8). Au point =; l'on a

|

)

n[" log GE | 1: n' log 1 - |! "

et

et en méme temps R[log 6(51)] > An’,

puisque la fonction Rflog G(5)] n'a pas cessé de croître dans l'intervalle ,

£. D'ailleurs, le rapport 7' étant fini, on aura toujours

0

[G(&)] < e^".

= *

13. Si nous revenons maintenant à la variable z et si nous rempla- cons par sa valeur 7, nous pourrons interpréter comme il suit les iné- galités précédentes.

Si @(z) est une fonction entière d'ordre non entier et »' le nombre défini au S 11, on aura simultanément pour une infinité de valeurs de z

s'éloignant indéfiniment de l'origine, légalité eG (a) pS. en

(h étant un nombre positif fini et « un angle compris entre O et 27) ef l'égalité R[e'^G'(z)] = pe em

p étant un nombre positif supérieur à un nombre fini et inférieur à log.

Cette proposition permet d'étudier la croissance de la fonction de r, lorsque le produit @(z) est défini par une équation différentielle du premier ordre à laquelle il est supposé satisfaire. On substituera dans l'équation aux expressions e^6G(z) et R[e”@’(z)] les valeurs qui viennent d’être données, et l'on ealeulera »' en égalant le résultat à zero.

14. Les propositions précédentes ne fournissent, certes, que des ren- seignements très vagues sur l'allure générale de la fonction g(z). Mais elles mettent en évidence l'existence de certaines régions qui offrent quel- que intérêt au point de vue théorique. Dans ces régions l'influence per-

turbatrice exercée par les pôles sur la croissance de la fonetion est la même:

155 P. Boutroux.

que si la distribution de ces pôles était uniforme: C'est ce qu'expriment les inégalités (3). Il existe par suite des portions étendues du plan (par rapport auxquelles toutes les autres seront négligeables si l'on se contente de l'inégalité (4)) l'influence des pôles sur l'ordre de grandeur de la fonction est, elle aussi, négligeable. Cet ordre de grandeur dépend. wnique- ment de la nature de la singularité essentielle dont on s'approche, exactement comme il arrivait pour les fonctions entières. On voit par que le mode de croissance de g(z) est bien un élément fondamental de cette fonction, indépendant de la situation particulière des pôles.

Des considérations de cette nature sont nécessaires pour justifier l'étude de la croissance lorsque l'on a à faire à des fonctions méromorphes. Elles sappliquent en revanche à des classes de fonctions beaucoup plus étendues que celle des fonctions g(2).

Considérons par exemple une fonction méromorphe qui n'ait que des pôles simples, /es résidus correspondants: étant des nombres. finis. Il est facile d'étendre la notion de genre à de telles fonctions. Si lon a une fonction de la forme

A ^ b;ar (13) f(z2)= > X + MHz),

) I a} (z (4)

H(z) étant un polynôme de degré p——1 au plus, et la somme X étant

absolument convergente dans tout le plan, excepté aux points singuliers 1

(;,, on pourra dire que la fonction ' f(2) est de genre p.

Les nombres D; étant tous finis, il est clair que /(2) satisfait, dans les mêmes conditions que 4(z), aux inégalités (1), (2) ou (4).

Si lon voulait généraliser encore ce résultat, il faudrait supposer que une fonction croissante de l'entier

b, au lieu de rester fini est, comme «;,

i. La méthode des paragraphes précédents s'appliquerait encore à ce cas.

' Si lon adopte, pour les fonctions méromorphes, cette définition du genre, les

fonctions méromorphes de genre p ne seront qu'une catégorie trés particulière de la classe des fonctions qui s'expriment par le quotient de deux fonctions entiéres de genre p. La plupart de ces derniéres fonctions seront, à notre point de vue, de genre infini; car leurs résidus deviennent généralement infiniment grands avec r. On rencontre de graves diftieultös lorsqu'on essaye de développer de telles fonctions sous la forme (13). Cette forme de développement a été étudiée par M. Borer dans un important mémoire

publié en 1901 dans les Annales de l'Ecole Normale Supérieure,

Sur quelques propriétés des fonctions entières. 159

Les dérivées successives de quz.

15. Pour rendre les résultats précédents applicables à l'étude des équations différentielles algébriques d'ordre supérieur au premier, il faut étendre nos considérations aux dérivées successives de la fonction g(2).

La proposition du $ 3 se laisse aisément généraliser. On a

; zP 1 zP qa) = ==

a! (z aj) at(a aj) Nous bornant au cas l'ordre o du produit infini (7(z) n'est pas entier, supposons qu'il existe un angle fini ; ayant son sommet à l'origine et ne contenant aucun des points 4,, on aura, lorsque z est dans l'angle

t de méme bissectrice:

lz— af > rl a. [2.7

et par suite

r

; IU ^ I OP d X e sin 3 2) Or nous avons déterminé au § 3 une limite supérieure de la somme qui figure dans le second membre. Si nous introduisons de nouveau la

fonction (xr) de ce paragraphe, et si nous posons

d (n) = vr (y fini) nous aurons

Wi) < Ie neto),

h et h, étant des nombres finis, et e(r) désignant comme au-8 3 la fone- tion inverse de d(/). Le méme raisonnement s'appliquant a une dérivée quelconque de

qz), on aura i

dto) «As = gto

rat! 17

160 P. Boutroux.

h et h, étant finis En d'autres termes, on a le droit de dériver autant de fois quon le veut l'inégalité (1). Cela n'était, comme on sait, nulle-

ment évident à priori.

16. Ces résultats si simples ne subsistent malheureusement pas dans le cas général ct il n'existe pas d'angle fini 7 ne contenant aucun pôle de la fonction. Nous allons, pour étudier ce cas général, faire appel à des considérations analogues à celles du § 6. La difficulté du probléme pro- vient, ici encore, des póles qui sont voisins du point z ot l'on considére la fonction. Nous pouvons done, pour un instant, faire abstraction des autres póles.

Soit À une aire proportionnelle à //*;* et contenant le point z. La forme de cette aire n'important pas ici, je supposerai qu'elle est un carré de côté égal a Hr. Soit » le nombre des pôles de g(z) contenus dans ce carré, et soit N un entier tel que l'on ait, par exemple > 32». Décomposons le carré A en petits carrés tous égaux ayant leurs côtés

paralléles. Nous désignerons ces carrés par

A chaque pole a;

1

contenu dans <A je vais faire correspondre un certain nombre de carrés D que jexclurai du champ de la variable z. Cette correspondance satisfera à la condition suivante: si z est un point quelconque du champ conservé, l'un au moins des carrés correspondant à a, aura tous ses points plus voisins du point 7 que n'en est a,. Pour établir une telle correspondance entre les pôles a, et les carrés b, je pro- cèderai comme il suit, ombrant au fur et à mesure les carres choisis. Soit a, un pôle situé dans le carré 5,: nous ombrerons, s'ils ne le sont pas déjà, le carré b,, et les huit carrés, 5j... 5j, qui l'entourent. Si quelques-uns de ces carrés, par exemple 5j, 65, 65, sont déjà ombrés, nous ombrerons tous les carrós (en nombre inférieur à 16) qui touchent à la figure formée par D, 0j, 5;, bj. Mais il se pourra que dans certaines direetions les carrés qui avoisinent immédiatement cette figure soient eux-

mêmes déjà ombrés: voici alors comment on operera. Menons par 4, les

Sur quelques propriétés des fonctions entières. 161

parallèles aux côtés du carré À, et divisons chacun des quatre angles droits ainsi formés en quatre angles égaux; nous formons ainsi seize angles dont je considérai l'un en particulier, l'angle wa; par exemple. "lracons ensuite des cercles J’ de centre a; et de rayons croissants, et soit /j le premier de ces cercles qui touche, dans l'angle wa;w', à un carré non

encore ombré, J’, détermine dans l'angle w«;w' un secteur c,a,c, tout

entier extérieur au carré 5b,. Si alors z est un point quelconque situé dans une région non ombrée de l'angle wa;"', il est clair que tout point de 5, est moins éloigné de z que le point «;. Désignons en effet par Ir la distance de a; à z, par r le rayon a;c, et par p le côté de b,. f étant un point quelconque du carré 5,, nous pouvons remplacer le chemin /? par un chemin, plus long, ainsi composé: un segment fe, paralléle à l'un des cótés de 5,, dont la longueur est inférieur à p, un are ed de la eir- conférence de centre a; passant par e, are dont la longueur est inférieure

PLN / H 4 > ' à wg r <r’<r-+ p), enfin un segment dz du rayon a;z, égal à KR »*.

Le chemin total est inférieur a

R— rs ) + ©

/

[o2]

et par suite à A, du moins si > > 2p. Or lorsque + < 29 nous retombons dans le eas simple traité plus haut certains carrés avoisinant immédiate- ment soit 5,,, soit les huit carrés qui l'entourent ne sont pas encore ombrés. Ecartant ce cas particulier, nous voyons que si dans chacun des seize angles qui entourent 4,, nous faisons correspondre à ce pôle un carré tel que b,, la correspondance ainsi établie satisfera bien aux conditions voulues.

Acta mathematica. 28. Imprimé le 15 octobre 1905. 21

162 P. Boutroux.

plusieurs carrés jouissent de la méme propriété que 5,, on choisira l'un quelconque d'entre eux. Si a, est un pole multiple on. recommencera l'opération précédente en supposant ombré le carré 5, 17. Cette suite d'opérations fait correspondre à chaque póle a; 16 2 : B : N? carrés 6 au plus. Si done N?> 32», il restera finalement plus de carrés non ombrés. Il y en aura done, parmi ceux-ci, dont tous les points seront à une distance du contour de l'aire A supérieur à „Hr, 7 étant un nombre fini. Soit z un point d'un tel carré. Ce point jouit des pro- priétés suivantes: les pôles les plus rapprochés de z en sont à une distance = Ha; , ; : supérieure à > et ils sont au nombre de 8 au plus; d'une manière géné- : : BG x jr rale, le nombre des pôles dont la distance à 2 est inférieure à H i: est

inférieur au nombre des carrés 5 dont les points sont à une distance de z égale ou plus petite; ce nombre est done inférieur à 47(7 + 1). Modifions alors la disposition ordinaire des indices des pôles situés dans l'aire A et classons ces pôles d’après leur éloignement du point 2. Nous aurons

Bares TP |z— «|» HS:

le— a; 4 | > ee ink © |2— aay vel z Hc

^ : = £ > jr , le nombre des pôles dont la distance à z est comparée a HT étant égal

à 8j. Jj croit de 1 à y et l'on a 2u<yv. On déduit de les inégalités

I N, N* zs |^ Ys B ec = Z— yd , ^ I rg (14) H?\ E > 8s. <a it F3 log n (k nombre fini) 2 a n ra rs a DORE ur uie x Lu (k, nombre fini) $e daz Qi mtt

et ainsi de suite.

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 163

On peut interpréter simplement ces inégalités en disant qu'au point 2 les sommes précédentes ne peuvent dépasser la valeur qu'elles prendraient si la distribution des pôles «a, était uniforme, c'est-à-dire si chacun des carrés D sauf ceux (au nombre de 9) qui avoisinent immédiatement z con-

tenait un póle et un seul.

18. Ces divers résultats étant acquis nous pouvons calculer au point 2 une limite supérieure des modules de g'(z) et de ses dérivées. Considérons la somme

= zh

al (a ai)

est fini.

Y" « pot 2 Lorsque 4, est dans l'aire A définie plus haut, le rapport B t

La somme XN correspondant aux pôles situés dans 4A est done inférieure,

-

x

en module, à

hN* ER Hip? log n (h positif. fini).

Vie 3 » étant le nombre défini au § 5, le rapport yr sera sürement inférieur à L un nombre fixe, si lon prend, par exemple, pour N: le plus petit carré de nombre entier supérieur à 32». Si alors nous supposons fini ' le nombre H, le module de la somme Z sera inférieur (puisque 25 < y) à

n' log n'

1 r?

h (h^, positif fini). Considérons maintenant les pôles restants et d'abord ceux (en nombre »;)

dont le module est inférieur à r. Pour chacun de ces póles, on a |z—a,| > kr (k positif fini).

Par suite, si lon suppose que l'ordre p du produit de facteurs pri-

maires G(z) n'est pas entier, on aura

n Ar I MES SA cn dc ife. rey - ar X es pp (c positif. fini). zur rijz—a,| i my r7

n étant toujours le nombre défini au § 3.

' On obtiendrait d'autres théorèmes si l'on supposait que le nombre H croit in-

définiment avec r. Cf. 8 I9 et § 26.

164 P. Boutroux.

Pour les pôles de module supérieur à r, qui sont extérieurs à l'aire A, on aura |2—2«;| > kr, (k positif. fini). 3

La somme X correspondante sera donc inférieure, en module, à

Pl I 1 en en Bis ou à - (c, positit fini).

Tm “en n'

—— <h- 2th, (h, h, positifs finis). a0, 2 (2 aj* r D'ailleurs la somme

égale à |

est sürement, au point z, inférieure au second membre de

cette inégalité.

Nous pouvons alors énoncer le théoréme suivant:

l'ordre de G(z) west pas entier, il existe une infinite d'aires indé- finiment éloignées de l'origine, l'on a

n E n

(15) lg (| « ^

h restant inférieur a un nombre fixe, et n ayant la méme. signification

qu'au S 3.

Si l'ordre o était entier, on déterminerait le nombre » comme au § 22 ou au S 23 de la premiere partie, et l'on remplacerait l'inégalité (15) par b 3 , t x une inégalité de la forme

h, nw loge n

lg (2) | < m7 + = = (k entier, ^, h, positifs finis).

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 165

On vérifie d'ailleurs aisément en se reportant aux sommations précé-

dentes que l'on a dans tous les cas

, ' og n

g'(z)| <h La. Du d ee y

, I s tendant vers zéro avec

19. Insistons maintenant sur le cas l'ordre p n'est pas entier.

à , . : , " N AS Il résulte de la démonstration du § 18 que si le rapport - est fini, (nous N

avons vu qu'on peut prendre en tout cas proportionnel à 32»), la somme des carrés partiels dans lesquels l'inégalité (15) est satisfaite est dans un rapport fini avec l'aire totale A. Si l'on remplacait la constante h par une fonction croissante de », par exemple par loglog», on pourrait aller plus loin. Considérons par exemple le cercle de rayon > ayant son centre à l'origine. Je vais montrer que les régions de l'aire C dans lesquelles l'inégalité

n log n . log, n

2

(16) |y'(az)| <

)

west pas vérifiée ont une somme infiniment petite par rapport à l'aire totale €.

Supposons en effet que le côté du carré A soit égal à ar, le nombre

a étant arbitrairement petit avec =. Pour tout pôle a, situé en dehors de l'aire A on aura les deux inégalités

|z—a;| > ar, |z—a,| > afr; (k, positif fini).

Si done dans le paragraphe précédent on fait 5 ak, on constatera que

la somme X correspondant à ces divers pôles est inférieure à A (c positif

fini). Faisons d'autre part au S 17 N », H 2. La seconde inégalité (14) nous montre que l'on a dans certaines régions de .1

v 2

I hn? log Y ONES a (h positif fini). oD sae CT |

12(2]

On vérifie de méme que, dans les régions considérées le rapport =

166 P. Boutroux.

est inférieur au second membre de cette inégalité. Il en est par suite de méme ! de |s'(2) .

Faisons en particulier 4 =~ ; l'inégalité (16) se trouve satisfaite

vlog, n

dans certaines régions de l'aire A. Or il est clair que quelle que soit la situation du carré A dans le cercle €, le nombre v des pôles qu'il contient deviendra, lorsque r croitra, infiniment petit par rapport à N: il ne pourra en être autrement que pour un nombre limité de carrés À dont la somme

est elle-même infiniment petite (avec -) par rapport à l'aire totale du ;

cercle C. D'autre part, si i est très petit, le rapport a À de la somme

des carrés partiels d l'on a les inégalités (14) tend vers l'unité. C'est

bien le résultat que j'avais annoncé.

20. Une méthode identique permettra d'étudier la fonction g'"(2) et ses dérivées successives. Nous pouvons done, sans reprendre la suite des raisonnements précédents, énoncer les résultats suivants qui résultent des inégalités (14).

Il existe des aires indéfiniment éloignées de l'origine Pon a, en meme temps que l'inégalité (15) les inégalités

e (17) |2"(2)| <A, -Y = lo" (2)| ^, = 2

3 h, et h, étant. des constantes positives finies.

De méme, en raisonnant comme au § 19, on constatera que dans des régions du cercle dont la somme a avec l'aire totale un rapport tendant vers l'unité, on aura en méme temps que l'inégalité (16) les inégalités

' Si l'ordre p était entier, il faudrait également diviser par a’ la limite obtenue

au $ 18. On a, en tout cas, dans certaines régions du carré A de côté ar l'inégalité hn? log v

c f AN - xy Ig (ol < ar Ta ,

I : tendant vers zéro avec ?

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 167

a 3

» = (log 1)"

(18) lg" (z)| < petenda" (n |

n" (log, n)*

p

log,» peut d'ailleurs être remplacé par log, », ou par une fonction de » croissant moins vite encore.

La méthode qui vient d'étre employée est susceptible d'autres applica- tions encore. On peut l'employer pour déterminer une limite supérieure du module de la fonction g(z) elle-même et l'on obtiendra ainsi une limite plus précise que celle à laquelle nous sommes parvenus plus haut, (dans des régions moins étendues il est vrai).

Il résulte en effet de la premiere inégalité (14) que s; l'ordre p du produit de facteurs primaires G(z) west pas entier l'on a en méme temps que l'inégalité (15) l'inégalité

lo(2| «^^. (4 positif fini).

Cette limite est particulièrement intéressante lorsque la fonction g(z) est à croissance régulière. Designons par #,(r) le module maximum (pour || ^») de g(z) dans les régions l'on a l'inégalité (15). Nous pouvons p

^ “ye ^ à . . T compléter la proposition énoncée au § 10 en disant que si le rapport. "n

reste, quel que soit vr, inférieur à un nombre fini, il en sera de méme du .p—1

m.(r) ©

rapport

21. La notion de croissance régulière s'étend immédiatement à la fonction g'(z) et à ses dérivées. Considérons par exemple, la fonction g'(z). Appelons m,(r) son module maximum (pour || 7), dans les régions m,(r) le

les inégalités (17) sont satisfaites et supposons que le rapport reste

à partir d'une certaine valeur de +, compris entre deux nombres finis. On peut dire alors que la croissance de $'(z) est parfaitement régulière. Dans ce eas, nous démontrerons, en raisonnant comme au § 10, que

l'on a à partir d'une certaine valeur de à

"ieMlogi (h’ positif fini). L

1658 P. Boutroux.

22. Les divers résultats que nous venons d'obtenir s'étendraient . RE x ^ . ^ ELA. d immédiatement à des fonctions méromorphes plus générales que la fone- tion g(z) et ses dérivées. Considérons comme au § 11 la fonction méro-

morphe que l'on pourrait appeler fonction de genre p

E bz? / {em Sg CANTI a} (z aj) H(z) étant un polynôme de degré p 1, et les b; étant tous des nombres finis. Nous avons vu que le module [f(z)| a méme limite supérieure que |g(z)|. On constaterait de méme que Ir z)| : Abe) le ... Satisfont dans les mémes con- ditions que |g'(z)], |g"(z)| ; ... aux inégalités (15) et (17) ou (16) et (18).

23. Le module des fonctions g'(2), g"(2) , ... atteint-il effectivement la limite supérieure que nous lui avons assignée? Il est certain que ce module prendra des valeurs arbitrairement grandes si l'on approche suffisam- ment d'un pôle. Mais, si l'on entoure chaque pôle d'un petit cercle |5'(2)| pourra-t-il atteindre sa limite supérieure en dehors des petites aires ainsi formées? Pour répondre à cette question, nous remarquerons que la pro- position du § 9 se généralise trés facilement.

On a

horn) p Mes LL Pl)

> .)2 2 3 APE D —2 (2 ai) a; a at

Considérons alors l'intégrale définie

| eg (z)dz,

en désignant par le contour d'un cercle ( de rayon r sur lequel la fone- tion g'(z) est continue, et soit # le nombre des pôles de g(2) contenus dans ce cercle. Ces pôles sont aussi ceux de la fonction zg'(z) et les résidus correspondants sont égaux à l'unité. On a done

/ ag'(a2)da w'.

' "n

D'où nous eoneluons qu'en certains points de la circonférence on a

rl q'( :)| > nN,

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 169 La méme méthode s appliquerait évidemment à une dérivée quelconque

on prouverait qu'en

,

de g(z). Ainsi, en considérant l'intégrale J 2*9? (z)dz J

certains points du cercle €, on a

\g) = lo (z)| > rath: Au lieu d'intégrer la fonction zg'(2) le long du cercle €, on pourrait

l'intégrer le long d'un contour fermé quelconque sur lequel cette fonction est continue. Si la longueur du contour est yr, le nombre des zéros en- veloppés z,»', z et 7, étant des nombres finis, on aura en une infinité de

1 points du contour considéré

(19) Ire)»

Cette inégalitó est satisfaite le long de lignes telles que tout contour satisfaisant aux conditions précédentes soit traversé par une infinité d'entre elles. Ces lignes ne peuvent donc pas être contenues tout entières à l'in- térieur de petits cercles entourant les póles. L’inégalité (19) est bien carac- téristique de la fonction méromorphe g'(2). L'application suivante va nous permettre d'ailleurs de nous en rendre mieux compte.

24. Posons

92) yy et Supposons que jy satisfasse à une équation différentielle de la forme y"

= 2y? +u

4 étant une fonction quelconque de z, connue ou inconnue, qui s’efface devant les deux premiers termes de l'équation lorsque z s'approche d'un

pole de y. En d'autres termes la fonction w est telle que le rapport E

tende vers zéro, lorsque z tend à se confondre avee l'un des póles de y.

Je vais chercher à déterminer les rayons des cercles dont il faut entourer les póles pour que la perturbation apportée par eux dans la crois- sance de y ne se fasse plus sentir en dehors de ces cercles, c'est-à-dire pour que les grandes valeurs de y ne dépendent plus, dans la région respectée, que des théorémes généraux.

Acta mathematica, 28. Imprimé le 16 octobre 1909 9:

to

170 2 P. Boutroux.

Étudions la fonction y au voisinage de l'un de ses pôles sans nous préoccuper d'ailleurs de savoir dans quelle mesure ce pôle est isolé. Ex- eluant du domaine étudié l'entourage immédiat du pöle, désignons, d'une maniére précise, par @ et A deux nombres positifs (qui pourront, en méme temps que > dépasser tout nombre donné), et tels que les inégalités

(20) ly| > & et (21) |y| < ar entrainent autour’ d'un point z, elles sont satisfaites, l'inégalité Jul<ely|’,

= étant un nombre positif donné, arbitrairement petit.

Considérons un chemin z,2, dont la longueur soit à un facteur fini prés égale à |, 2|, le long duquel les inégalités (20) et (21) seront supposées satisfaites. On a, le long de ce chemin

y” $ = I o avec (Bl) = Fl 1°] D'où, par intégration I I

Je hie = 2) eal T.

le rapport étant fini.

Cela posé, étudions y au voisinage d'un point z, l'on ait

y, = GA,

| A| étant compris entre un nombre fixe supérieur à 1 et un nombre erois- l ' I as < sant /, tel que le rapport 7 devienne avee - inlérieur à tout nombre donné, P"

Faisons

a —8, =

| 2

c'est-à-dire le long d'un chemin quelconque issu de z,, tant que les inégalités

20) et (21) seront satisfaites sur ce chemin.

Sur quelques propriétés des fonctions entieres. 171 et supposons que les inégalités (20) et (21) ne cessent pas d'étre vérifiées le long du chemin 2,2. On aura en z,

I (t +ö)T+ 1 = ; vY VYo

Le numérateur du second membre aura un module fini (non infiniment

petit) si r est, dans son plan, en dehors d'un cercle de rayon fini ayant

son centre au point —1. Il faut pour cela que z soit en dehors d'un 1 : I 4 : h

cercle 7 qui a son centre au point z, _ et son rayon égal à =", 57 * & m

“VM va ||

CUS I . (h positif fini; par exemple A <-, de sorte que le point z, est en dehors

du cercle 7). Soit alors z en dehors de 7 et à une distance de son centre égale a

"

k ; ty! - la [ii (k positif). On déduit de (22) les inégalités V OLA

) ou alil (23) I»| < Gap et | e| ze

(24) lvl = ü 3 eye f fini).

Pour que les inégalités (23) et (24) soient vérifiées le long d'un chemin ne traversant pas 7, il suffit que les inégalités (20) et (21) ne cessent pas d'être vérifiées le long de ce chemin. Or, d'après les hypothèses faites sur A l'inégalité (23) entraine nécessairement l'inégalité (21) lorsque » est assez grand. D'autre part, l'inégalité (20) est une conséquence de l'iné- galité (24) tant que l'on a

(1 + €})7k? « [A].

I (re) Le long d'un chemin 4,2 (ne pénétrant pas dans y) intérieur à a, les inégalités (23) et (24) entrainent (20) et (21), et d'autre part ces inégalités,

Considérons alors un cercle à de centre z, et de rayon égal a

172 P. Boutroux.

satisfaites en z,, ne peuvent cesser d'être vérifiées avant (20) et (21). Elles sont done satisfaites dans toute la portion du cercle e extérieure au cercle 7. Désignons maintenant par @ un nombre positif qui croitra indéfini-

: à : este l ment avec 7, mais moins vite que /, (c'est-à-dire tel que le rapport + a

croisse aussi indéfiniment), et tracons à l'intérieur de & un cercle concen-

2 : I s trique à ayant pour rayon x V F-—. Je remplacerai ce cercle, pour / ) / , 7 (1 €,) Vo

simplifier, par le plus petit cercle c de centre z, qui le contient, cercle

En hes I Ed dont le rayon est manifestement supérieur à duc i (= fini). Lorsque = I—Ee,)Vaw €, .

2 est sur le contour du cercle c, on a

b> Vfl, Ds; a

On aura par suite sur ce contour, en vertu de (23), l'inégalité (25) lu] < «o.

Si maintenant nous sortons du cercle ¢ pour nous rapprocher du contour de v, le nombre % qui figure dans l'inégalité (23) continuera à croître, et l'inégalité (25) ne cessera pas d’être vérifiée. Elle est done vérifiée dans toute la couronne comprise entre ¢ et a.

Cela posé, considérons la couronne D limitée par les cercles de rayon r, et zr, (9 nombre fini plus grand que 1, par exemple 7 = 2) ayant leur centre à l'origine. Je supposerai que l'on sache déjà (par exemple en vertu du théorème du S 18) que l'on ne peut pas avoir dans toute la couronne D

ll > o1.

Si l'inégalité (25) n'est pas satisfaite dans toute la couronne, on pourra sûrement trouver à son intérieur un point z, l'on aura

ao |y| < o.

A ce point correspondront un cerele 7,, un cercle v,, de rayon supérieur

' Le rayon de c deviendra infiniment petit par rapport au rayon de c lorsque r

et a augmenteront indéfiniment,

Sur quelques propriétés des fonctions entières. 173

UI à =, entourant z, et 7, et un cercle s, entourant ¢,. Sur le contour vao

de e, on aura l'inégalité (25). Supposons encore qu'en dehors du cercle ¢,, l'inégalité (25) cesse d'être vérifiée en certains points de la couronne D. Joignons l'un de ces points,

>, au contour de e, par un chemin (extérieur à c,) sur lequel y est con-

"13 1 tinu. Il existe nécessairement sur ce chemin un point z, ou |»] est compris entre a@ et @l,, nous construirons alors comme plus haut un cercle e, de

rayon supérieur à entourant z;, et sur le contour duquel on aura

I vao l'inégalité (25). Ce cercle est tout entier extérieur au cercle c, ; en effet, d'après ce qui précède, le point z, ne peut se trouver à l'intérieur du cercle s, , concentrique à ¢,; or le rapport du rayon de o, à celui de c

1) aug-

mente indéfiniment avec r.

1

Nous répéterons la méme opération autant de fois qu'il sera nécessaire. S'il existe ‘dans D, en dehors des cercles ¢ déjà tracés, un point z, l'on n'ait pas l'inégalité (25), nous on conclurons (en joignant z, au contour d'un cercle c) qu'il existe encore (dans D) en dehors des cercles e, un point |y| est compris entre a@ et àX,; nous entourerons alors ce point d'un nouveau cercle c, qui est extérieur à tous les autres, et sur le contour duquel on aura l'inégalité (25). Lorsque l'opération aura été répétée un certain nombre ' fini de fois il n'existera certainement plus de point z, en dehors des cercles c; en effet nous avons une limite inférieure des rayons de ces cercles, et nous savons d'autre part, qu'ils sont tous intérieurs les uns aux autres; le nombre des cercles ¢ que peut contenir la couronne 1) est done nécessairement fini. Ainsi lorsque nous aurons achevé la construc- tion des cercles c, nous pourrons affirmer que l'inégalité (25) est satisfaite en tout point de la couronne D intérieur à ces cercles.

Appliquons maintenant à la fonction y le théorème du § 23. Pour cela, tracons dans la couronne D une courbe fermée /' entourant l'origine

qui sera assujettie aux deux conditions suivantes: elle ne traversera aucun a Eh Se x 2

' Tous ces cercles e, sont contenus à l'intérieur d'une aire égale à z7'*r; ( fini), x

et l'aire de chacun d'eux est supérieure à Le nombre des cercles c est donc plus

aeo petit que 7°a@r;.

174 P. Boutroux.

cercle c et sa longueur sera proportionnelle à »,. Pour constituire la courbe 7’, nous tracerons par exemple un cercle C ayant son centre à l’origine et son rayon égal à yr, (1 €», «€ et si ce cercle rencontre 5 5 JY» 1 , un cercle c; aux points «a,b;, nous substituerons à lare a;b; de le plus petit are a,b, de ¢,. Les cercles ¢ étant tous intérieurs les uns aux autres, la longueur du contour /' ainsi formé sera inférieure à y,z’r. t 1 1 D'aprés la proposition du § 23, on aura, en une infinité de points ] b D) )

du contour I’

Dn | > A 7T désignant le nombre des pôles dont le module est inférieur à r,. Nous en concluons que l'on a n LT IS

ce qui est le résultat que j'avais en vue.

J'ai supposé, dans ce qui précède, que la couronne /) contenait des points |y| > «o. S'il n'en était pas ainsi, c'est que l'on aurait l'iné- galité (25) dans toute la couronne, et lon arriverait alors immédiatement au résultat précédent.

Je vais appliquer ce résultat aux fonctions méromorphes récemment découvertes par M. PaiNLEVÉ. La méme méthode s'appliquerait évidem- ment à des équations différentielles plus compliquées que celle dont nous sommes partis. Elle consiste à distinguer parmi les grandes valeurs d'une intégrale celles qui s'expliquent par le voisinage d'un póle et celles qui dé-

pendent de la nature analytique de la fonction, caractérisée ici par son ordre,

Application aux fonctions entières de M. Painleré.

25. M. PaINLEVÉ a déterminé récemment toutes les équations diffé- rentielles de la forme DU ee), f est rationnel en y’, algébrique en x et y, qui ont leurs points eriti- ques fixes. Parmi ces équations il en est de particulièrement intéressantes: ce sont celles dont les intégrales sont des fonctions méromorphes nouvelles

qui ne sont réductibles à aucune transcendante connue. Une trausformation

Sur quelques propriétés des fonctions entières 115

rationnelle en y et algébrique en x ramène ces équations a trois types canoniques très simples dont je considérai d'abord les deux premiers, ré-

servant le dernier pour la troisième partie. Cos deux premiers types sont

(26) y' —6y! +2

et y" = 2y^ + zy t c.

M. ParNLEVÉ a démontré que les intégrales de ces équations sont des fonetions méromorphes: on les rattache trés aisément à des fonetions en- titres vérifiant une équation différentielle du troisième ordre. On a en effet pour l'équation (25)

# est encore une fonction entière. Ces résultats étant acquis, l'étude complète des transcendantes nouvelles y et w doit commencer par la dé- termination de leur mode de croissance. De cette croissance dépendent en effet et l'approximation avec laquelle # sera donnée par un développement en série limitée, et la répartition des zéros et le genre de cette fonction.

Or les propositions générales que j'ai obtenues plus haut sur la fone- tion g(z) vont faciliter l'étude de la croissance des fonctions y et w. Cette étude peut d'ailleurs être faite directement, comme l'a fait savoir M. Paty- LEVÉ dans deux notes insérées aux Comptes rendus de l'Académie des Sciences.

26. Considérons d'abord les intégrales de l'équation (26) et posons

(27) y= —g3 (co) la)

g(z) étant la dérivée logarithmique d'un produit de facteurs primaires G(z) et /(z) une fonction entière. Nous d^signerons par 7’ le nombre des pôles de g(z) dont le module est inférieur à r.

116 P. Boutroux.

Je vais d'abord démontrer que l'on a à partir d'une certaine valeur de r

(28) n «y

(v) @(r) désignant une fonction croissante quelconque de 7 qui croitra, par exemple, comme log,r (q entier) ou moins vite encore.

L'équation (26) équivaut à la suivante

2 *

(29) = 2y' + ey f (2), f(z) = | yde.

Considérons 2 à l'intérieur de la couronne D comprise entre les cercles de rayons zr, et r, (7 > r, par exemple 7 2) et désignons par p un nombre qui sera fixe dans cette couronne, mais qui deviendra infiniment grand en méme temps que 7,. Soit d'autre part ¢ un nombre donné, ar-

. . . . TT « I bitrairement petit, inférieur par exemple à

VA

Si l'on a

(30) Iv| > pvr,

3

\ 35.2 (31) | f(z) | < se’r! l'équation (29) se présente sous la forme y^

(32) P = r-pó ave [él <e.

D'ailleurs, si en un point z, on a les inégalités

(31°) |/(2)| < £ ur et (33) || < = a vr, (k positif)

l'inégalité (31) sera satisfaite sur tout chemin continu issu de z, et de longueur inférieur à 7», le long duquel on a l'inégalité (33).

Appliquons alors à y les résultats du § 24, en y faisant

E [= 2 © n yr,, Lem en.

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 177 Nous appellerons @ et /, deux nombres compris entre 1 et ey’, tels

l en” x t t ust que les rapports ' et T- de méme que @, croissent indéfiniment avec 7,. a 1 Cela posé, admettons pour un instant qu'il existe dans la couronne

D un point z, l'on ait à la fois

3

apr, < || «lur, et |/(2)] oa kl, pr? ,

2 7 10 . CNP x . enu k étant un nombre positif fini, inférieur par exemple à l'expression L 3 (qui augmente indéfiniment avec r,). d Lorsqu'on s'éloigne de z,, il suffit, pour que l'équation (29) conserve m 0* )

la forme (32) que les inégalités (30) et (31), par suite que les inégalités (30) et (33) restent satisfaites. Nous nous trouvons donc bien dans les

conditions prévues au & 24, et nous pouvons entourer z, d'une cercle 6,

(dans lequel (30) et (33) sont partout vérifiées, sauf à l'intérieur d'un petit cercle 7 que lon peut toujours contourner), qui a son rayon pro- 1 1

portionnel à (ay) * 7, '

, et sur le contour duquel on aura

(34) lvl < any.

En intégrant y à partir de z,, on voit que l'on aura sur le méme contour

3

fa) < (4 + ı)lwi,

car on peut joindre z, à un point quelconque de v, par un chemin de

longueur inférieur à 7.

Comme au § 24, on pourra entourer c, d'un cercle a, concentrique

de rayon m fois plus grand (m croissant indéfiniment avec 7,) sur le con- tour duquel on aura les mêmes inégalités. , et qu'il existe dans D, en dehors

Supposons construit le cerele v,

de v, un point l'on ait les mêmes inégalités qu'en z, (A pouvant avoir

une valeur plus grande qu'en z,, mais toujours finie et inférieure, par

0?

AE . : "E = exemple, a ai ): nous entourons ce point d'un cercle 6, extérieur à G, eL x

de méme grandeur sur le contour duquel on aura encore l'inégalité (34), et ainsi de suite. Nous avons vu au § 24 que le nombre des cercles c tous extérieurs les uns aux autres que lon peut ainsi construire est né-

Acta mathematica. 28. Imprimé le 16 octobre 1905, 93

118 P. Boutroux.

cessairement fini pour une valeur donnée de 7, (bien entendu, ce nombre augmentera indéfiniment avec c,). Imaginons alors que ces cercles soient tous construits: je dis que l'inégalité (34) est satisfaite dans toute la portion de la couronne D extérieure aux cercles c.

Supposons en effet qu'elle ne le soit pas en un point z,; joignons 4,

au contour de e, par un chemin proportionnel ' ar, erlérieur à tous les

1 1)

cercles e et sur lequel y soit continu. Il existe nécessairement sur ce chemin

- 1 : N N à "q ^ ) FR RE do p! N " ay des points |y| est compris entre anyr, et /,pyr,. Soit 2 le premier point rencontré partir du concour de cj) il en soit ainsi; |y| ne cessant pas d'être inférieur à /,gyr, entre le contour de v, et zj, on a nécessairement en ce point

If(2)] < klar;

|

(k, positif fini, inférieur à Se).

Or, par hypothèse, ces circonstances ne peuvent pas se présenter si z, est extérieur à tous les cercles ¢. Nous en conclurons que l'inégalité (34) est nécessairement vérifiée au point z,, extérieur à ces cercles. Nous pouvons, par suite, appliquer à y les résultats du & 24, et nous constatons que l’on a

E

n' «& hapr (h positif. fini)

c'est a dire l'inégalité (28), l'on fait

)

0 = hap.

Pour établir ce résultat, j'ai admis qu'il existait, dans la couronne D, au moins un point z, les inégalités

3 j

ap dr, €|v| hay, et |f) « Hi, (Ex)

étaient satisfaites en méme temps. Je vais montrer qu'il eriste toujours

un tel point z,, à moins que l'on nait dans toute la couronne. D

Ivl< env

est toujours possible de construire un tel chemin contournant un nombre !' Tl est tfoujoi ible d t tel el tournant un nombre

quelconque de cereles e; voir fin du S 24 et note de la page 180.

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 119

Il me suffira, pour cela, de reprendre le raisonnement précédent, en l'appliquant cette fois à tout le cercle de rayon yr,, qui a son centre à l'origine.

Le cerele peut être décomposé en une série de couronnes DI, D, ... concentriques à D. Si nous excluons de un cercle fini entourant l'ori-

gine, les couronnes // seront limitées par les cercles de rayons 7r, 75, ..., 7/3,

r, ayant une valeur finie, et les nombres 75, /5, ... étant déterminés par les égalités n-gu nom,

(x a la valeur fixe supérieure à 1, définie plus haut). Soit, dans la couronne //, un point l'on ait

3 ap yr |y| ln vr, | f(z) | < Hu (r =|z]; « et p ayant les valeurs définies plus haut par rapport à »,). On aura, a fortiori, en ce point 3 apv <|y| < have; [f(2)| < nmi? en posant 3 Url. On pourra done entourer z d'un cercle &' de rayon proportionnel a

(ag) *r; *, sur le contour duquel on aura

Ly] < au vri et, a fortiori Jy | < any.

En procédant alors dans chacune des couronnes D’ comme nous l'avons fait dans la couronne D, nous pouvons construire dans C des cercles €’ (en nombre fini pour une valeur donnée de r,), extérieurs les

uns aux autres, et tels que les inégalités 3

apr «€ |v| « lnvr, | f(z) | < Mu?

ne puissent étre satisfaites en méme temps en aucun point de extérieur

à ees cercles,

150 P. Boutroux.

Cela posé, les nombres «. et y (qui croissent indéfiniment avec 7) peuvent toujours étre pris assez grands pour que l'on ait en un point fixe

queleonque Z,

ly|< (tft v | Z, |. 1A G)] < ap|Z,| . Eloignons nous alors de l'origine, et considérons un chemin ! Ad proportionnel à r(= l2]) et, ne traversant aucun des cercles c’. Le rai-

sonnement déjà employé plus haut nous montre que lo» a nécessaire- ment en 2

(34) ly] < an vr.

Supposons en effet qu'il n'en soit pas ainsi nous appellerons Z le premier point du chemin considéré l'inégalité (34) cesse d'être vérifiée; on a au point Z

|y] = au vr,

et par intégration de Z, a Z

t2] es

[fa] <hr’, (k, positif fini),

1

par suite, a fortiori, si 7 est assez grand

Aa) «tur, : I, T x EN puisque le rapport est suppose croître indéfiniment avec r. Or par hy- (t *

pothèse ces circonstances ne peuvent pas se présenter si 2 est extérieur aux cercles €’. Nous en concluons que l'inégalité (34) est satisfaite au point 2.

Ce résultat, appliqué bien à la couronne D nous conduit à la con- clusion suivante: ow l'inégalité (34) est satisfaite dans toute la couronne : ou il existe dans D des cercles et, par suite, des points 2, répondant aux conditions énoncées.

C'est bien ce que j'avais annoncé et l'inégalité (28) est maintenant complètement établie.

! Pour construire ce chemin, on peut procéder comme à la fin du 8 24. On mène la droite Z,z, et chaque fois que cette droite coupe un cercle c’ aux points a;b;,

on remplace la corde par la plus petit are ajhj.

Sur quelques propriétés des fonctions entieres, 18]

De l'inégalité (28) nous déduisons aisément que /(z) se réduit a une constante, ‘Tout d'abord la fonction entière /(2) ne peut être qu'un poly- nome, En effet, S'il n'en était pas ainsi, on aurait, en certains points du

contour 7' défini au & 24, |/(2)] rp, (m pouvant dépasser tout nombre donné), en méme temps que l'inégalité (34), ee qui entrainerait nécessairement (=) lm m" ly'(z)| -— ri ,

m’ peut dépasser (avec 7,) tout nombre assigné d'avance. Appliquons maintenant a g‘(z) le théorème du S 19 en donnant au nombre // du & 16 la valeur r * (q positif). Les cétés des petits carrés p—1+1 b définis au S 16 seront inférieurs à Van? et il en résulte que l'on peut faire jouer aux cercles ¢ le róle des petites aires dont nous avions au S 16 entouré les pôles de la fonction 5'(2): en effet, dans l'un quelconque de ces cercles on ne peut rencontrer des pôles qu'à l'intérieur du cercle 7 correspondant; les carrés 5 ombrés autour de ces pôles sont done tous s OE S nore contenus dans un cercle concentrique à 7 et de rayon inférieur à Jia (k positif fini), cercle qui est certainement intérieur au cercle si q est assez grand. On déduit de la 19), en tenant compte de la valeur de 7, que l'on a l'inégalité late | e

en tout point de la couronne D extérieur aux cercles e. La fonction /(2) est done bien un polynóme. Cela posé, le théoréme du & 18 nous montre plus précisément que,

pour des valeurs de 7, indéfiniment croissantes, on aura en une infinité de

1 points de la couronne D extérieurs aux cercles l'inégalité

|o) < n' (log a du VA 2 | < Vr, (log F. \1+a

ri

"E ? I (a positif arbitrairement petit avec =) 1

182 P. Boutroux.

On voit que cette égalité n'est compatible avec l'inégalité (34) que si /(2) est une constante.

27. l(z) se réduisant à une constante, l'inégalité (28) exprime, par

definition, que l'ordre de la fonction entière # est au plus égal à 2. Il

r

est aisé de vérifier que eet ordre est précisément

I résulte du 8 18 que l'on a dans une infinité de régions du plan de la variable z n' log n’

‚2 eu ay l2" (2| < ho

l2 (2| «^

h étant un nombre positif fini. Le module [y 65?| sera donc inférieur (puisque /(2) est une constante) à l'expression

h? n^ (log n?*.

r* 2 en d'autres termes, l'on aura n? (log n^) 5 . viue \ UT, " > = em re sc ou X >hr*(logr)' (k positif fin).

Nous pouvons affirmer de plus, qu'à partir d'une certaine valeur de r cette inégalité est satisfaite quel que soit r. En effet il résulte des inégalités obtenues au & 20 que s'il n'en était pas ainsi, on aurait dans une infinité de régions du plan 1 , = 2 "ii à lg (ey «en; lg" (2) < e

s étant arbitrairement petit, inégalités incompatibles avec l'égalité (26).

28. On a done, à partir d'une certaine valeur de »

5 5

hr log 1) <n ir Or)

Ak est un nombre fini et @(7) une fonction croissant aussi lentement

que l'on veut.

Cette double inégalité montre que le module du »""" pôle de y ou 2

ième

du » zéro de la fonction entière # croit approximativement comme

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 153

L'ordre de la fonetion w est

w lin

, son genre est 2. De plus le module maxi- mum (pour |:| =r) Mír) de w satisfait, à partir d'une certaine. valeur de

r à la double inégalité

el 2 (Yog r)-! < Mir) < pr^ 00). La fonction entière est done, si lon adopte la terminologie de

M. Boren, à croissance régulière.

29. L'étude du second type d'équations à intégrales méromorphes signalé par M. PAINLEVÉ conduira à des résultats analogues.

Considérons l'équation (36) y" = ay? + zy 4r 6. L'intégrale générale de cette équation satisfait, avons-nous dit, à l'égalité

‚2 " 2 UT —UU

UN az

U

« est une fonction entière. On a done

y! = —g'(2) + (2)

g(z) étant la dérivée logarithmique d'un produit de facteurs primaires G(z) et /(z) une fonction entière. #' désignant toujours le nombre des pôles de module inférieur à 7, je vais d'abord démontrer que l'on a à partir d'une certaine valeur de +

(37) n' «rti r)

d(r) désignant une fonction croissante quelconque de 7. L'équation (36) équivaut à la suivante

(38) y? * + acy + zy! f(z), f(z) = fy'ds.

Restant placés dans la couronne /) définie au & 26, nous voyons que

si l'on a simultanément les inégalités (39) lo!» wr,

(40) Irc] < eni

184 P. Boutroux.

(pg. étant arbitrairement grand avee r,, ¢ arbitrairement petit, comparable

x I 7 » 4 ) ^ u par exemple 9j TJ; l équation (38) se présentera sous la forme Vu

2

y I dy? = x ^ ez = I avec €. yo Cs | ded Ilis

D'ailleurs, si en un point z, on a les inégalités

de

(40’) Ifc) < zai

et

(41) |] « air,

l'inégalité (40) sera satisfaite sur tout chemin continu issu de z, et

nz LAE ac ae longueur inférieur à —! le long duquel on a l'inégalité (41). z £

e

Appliquons à y* les résultats du § 24 en y faisant à Mm, l= ey

et en appelant a.et /, deux nombres, compris entre 1 et ep, tels que les enu 7 . . » .

I de méme que «a, croissent indéfiniment avec r,.

1

Cela posé, tous les

at rapports = et

raisonnements faits sur la fonction y du § 24 s'appliquent iei à

| la fonction y”, avec cette seule différence que y», est remplacé par 7. Sil existe dans la couronne /) des points 2, l'on ait à la fois

*

2 (2 ea apr, |y! | «& pr, et [fle < Mari

bh ay lhpilte * pee x EL: (k positif fini, inférieur par exemple à = 3 t on les entourera de cereles de rayon proportionnel à (ayır,) * tous ex- térieurs les uns aux autres et en dehors desquels on aura

I| < apr, .

On en conelura ($ 24) que l'on a

Ww < hap.

Sur quelques propriétés des fonctions entières. 155

Considérons d'autre part tout le cercle C de rayon zr, qui a son centre à l'origine. Dans ce cercle nous pouvons construire des cercles c^ (en nombre fini pour une valeur donnée de r,), extérieurs les uns aux autres, et tels que les inégalités

aur < |e] «lw, |/(2)| < Mu? (r = |z|)

ne puissent être satisfaites au méme temps en aucun point de (extérieur à ces cercles. On en conclut qu'il existe nécessairement dans la couronne D des points z, satisfaisant aux conditions énoncées plus haut. L’inégalité (37) se trouve ainsi complètemant établie.

De l'inégalité (37) nous déduisons que la fonction entière /(z) est un polynöme du premier degré au plus.

On vérifie en effet comme au § 26 que cette fonction ne peut étre qu'un polynôme. D'autre part, le théorème du § 18 montre que pour des valeurs de >, indéfiniment croissantes, on a, en une infinité de points de la couronne / extérieur aux cercles C, l'inégalité

n' (log n") **

l2 (2| «- ;—— ou |g'(z)| <1, (log)

ri

I+a

(a positif. arbitrairement petit). Or cette inégalité n'est compatible avec l'inégalité 2 . Ih «am,

satisfaite par hypothèse en dehors des cercles e, que si /(2) est du premier

degré au plus.

30. Les résultats du paragraphe précédent nous prouvent que l'ordre de la fonction entière w est au plus égal à 3. Nous allons maintenant constater que cet ordre est précisément 3 et, de plus, que le genre de u est 3.

Supposons en effet qu'il n'en soit pas ainsi. Le polynôme /(z) se réduira à une constante, et l'on aura pour des valeurs >, indéfiniment croissantes

: , r? n'logn' < —, = tt

ye étant une fonction croissante de 1’, égale par exemple à log, 7’.

Acta mathematica, 28. Imprimé le 17 octobre 1903 24

186 P. Boutroux.

Donnons à r lune de ces valeurs 7,, et considérons la couronne D

8 définie plus haut. Cette couronne contient (S 18), une infinité de points

lon a simultanément les inégalités 2 . if <2 Ig: eos Ie) seis

5 4 : l.c RE e, tendant vers zéro avee (je supposerai que e, 2 -). Considérons plus Y ^ 4

1 partieulierement, dans D, un cercle quelconque s de rayon ar,, a étant , 1 un nombre tel que le rapport =, tende vers zéro avec —. Nous savons a Li 1 ($ 19, note) qu'il existe à l'intérieur de e des régions l'on a

9 j * / (42) letter t cet, IR ee à I (s; tendent vers zéro avec =): 1

^v3 un pôle situé dans D. Nous mènerons

Cela posé, soit a;= (je

Gea

2

: ae mp ; 2 4 : fj par a; la droite L qui fait avec laxe réel un angle égal à =, et nous

prendrons pour cercle s le cercle de rayon ar tangent à L au point aj, et situé par rapport à L du côté la partie réelle de 7 va en croissant. Considérons dans ce cercle o la région déterminée par l'angle droit de sommet 4, qui a pour bisseetriee un diamètre. Nous pouvons tou- jours trouver dans cette région un point z, lon ait les inégalités (42). Suivons alors la fonction y le long de la droite 2,4. y satisfait par hypothèse à l'équation (38) qui donne pour y une

double valeur: je supposerai que lon parte de z, avee la détermination !

e (2) (43) y —y Vor + ; +2- as

Tl

Je vais montrer que si nos hypothèses se trouvaient satisfaites, les

fonctions y’ et /(z) vérifieraient entre z, et 4, des inégalités de la forme

(42°) | XA Lue | f(2)| Zen alee tendant vers O avee - ) 1

' Pour appliquer le méme raisonnement au cas le radical serait précédé du

sigue —, il suffirait de prendre le cercle & de l'autre côté de la droite lh.

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 151

ce qui est manifestement absurde, puisque le point a, est un póle de ces

fonctions.

D

Pour parvenir à ce résultat prenons s supérieur à 24 et y2e, et

appelons z, le premier point rencontré sur 2,4; l'on ait

(44) |y? | en.

1 : : On a entre 4, et 2, | <er,, et par suite (puisque la longueur du che-

min 2,2, est inférieure à 4/,)

If(2))| & eiri + aeri m eri.

On conclut de qu'au point z, l'équation (43) se présente sous la forme

(45) ^ = wa, (1 + 9) (l2] proportionnel à «).

Or il résulte de la position du cercle a et du point z, dans s que, si l'on désigne par dz l'accroissement de z suivant 2,4;, le segment yz, dz fait avec l'axe réel un angle compris entre z et =. L'égalité (45) prouve done qu'au point z, (dans la direction z,4), la partie réelle de logy est décroissante.

On en conclut que le module UM ne peut atteindre en z, la valeur (44); s'il l'atteignait, en effet, il devrait croitre en ce point, ou du moins passer par un maximum, ce qui, comme on vient de voir, ne peut avoir lieu. Les inégalités (42’) seront done vérifiées entre z, et a;. Cette con- clusion étant absurde, nous reconnaissons que notre hypothèse initiale n'était pas légitime. La fonction entiere w est done bien de genre 3, ce

qu'il fallait démontrer.

0; +4

! L'argument de Va est égal à as: 4 étant proportionnel à a; l'argument , z— 7 z 0b; T , de dz est compris entre md -+- et OI + = . L'argument de yz,dz est donc

^

= 37% a compris entre ra da Baus ET

ISS P. Boutroux.

TROISIEME PARTIE.

Le module maximum d'une fonction de genre infini.

1. L'étude des fonctions entières les plus générales ne peut évidem- ment pas conduire à des résultats aussi précis que celle des fonctions de genre fini. Il n'est, cependant pas inutile de remarquer que les méthodes employées dans ce travail s'appliquent encore aux fonctions de genre infini. Nous constaterons ainsi, qu'on peut toujours déduire les propriétés fonda- mentales d'une fonction entiére de son développement en produit infini. Ce développement se préte aussi bien à une étude systématique que le développement en série de puissances, qui, a été comme on sait, le prin- cipal objet des travaux de M. Hapamarp.

Soit F(z) une fonction entière quelconque, r; le module de son ;*"* zéro. Cherchons d'abord si l'on pourra, sans passer par l'intermédiaire du développement en série obtenir un résultat équivalant au théoréme fonda- mental de M. Hapamarp sur la limite inférieure du module 7;. Le théorème de M. Scnov et la proposition équivalente que j'ai établie au S 14 de la premiere partie s'appliquent aux fonctions de genre infini, mais donnent dans ce cas des limites beaucoup trop basses. Heureusement un procédé trés simple va nous permettre de compléter les résultats obtenus dans la premiére partie.

2. Désignons par 7’ le nombre des zéros de F(z) dont le module est inférieur à 5 * ; (a positif). Nous avons démontré (premiere partie, $ 17) que l'on a sur une infinité d'ares du cercle de rayon r ayant son

centre à l'origine l'inégalité (1) | F(2)| SE"

h étant égal à log(ı + a). C'est cette proposition que je me propose de

préciser,

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 159 Appliquons-la, dans ce but, à la fonetion

Au AN EI ie - F (2) = Fla) F(—a), i désignant le nombre des zéros de F,(z*) dont le module est inférieur a

TII c'est-à-dire le nombre des zéros de F(z) dont le module est inferieur "^ n 2 D rri On. aura V2 + a

| F 2*)| xs e^

pour une infinité de valews r'e^"^ de 2°. On a done, lorsque z* prend l'une de ces valeurs l'une des deux inégalités

a, h

(2) IF@)|> e, |F—3|» e"

en d'autres termes, on a l'inégalité (2) sur une infinité d'ares du cercle €. Appliquons maintenant ce résultat à la fonction F,(z*) Nous en dé-

duisons pour | /(z2)| une nouvelle limite et ainsi de suite indéfiniment. Nous constatons finalement que l'on a, quel que soit g, en une in-

finité de points du cercle Ny:

(3) [F(2)] > e^

n, désignant le nombre des zéros de F(z) dont le module est inférieur à EI

r(2 +)”. Soit 9 un nombre inférieur à 1. Quel que soit r, on peut trouver un entier q tel que l'on ait

AS i ( I HT },

et par suite

Désignons alors par &(r) le nombre des zéros de module inférieur à r: on pourra énoncer la proposition suivante:

On a, en une infinité de points du cercle de rayon r, l'inégalité

(4) |Hi)|»e"* ^, (Ah positif fini),

190 P. Boutroux.

n. désignant le nombre des zéros de F(z) dont le module est inférieur à

à I TOM r(1— e) et e tendant vers zéro avec plus vite que la fonction T

oh | Tw}

1—(2+ „ie

On peut se débarrasser de l'exposant 1 4 en posant m ^ = n,., et le nombre e, déeroit alors d'autant plus rapidement que la croissance de la fonction @(7) est elle-même plus rapide. Supposons, pour fixer les

idées, que l'on ait

e I = DEEE B <=. 0 ( ) ! 2 On aura og eM" e) jet artes sj y As Se‘ ; par suite WS Sn ay Ol ngog (Le 288 Ae

Si ». croissait plus vite qu'une fonction formée d'un nombre quel- conque d'exponentielles supérieures, il en serait de méme de l'inverse de ¢,. Nous voyons qu'il était indispensable de préciser ainsi la proposition établie dans la première partie. En effet, si /’(z) est de genre infini, le rapport de ». au nombre »' qui figurait dans la limite assignée aux fone-

tions de genre fini, peut dépasser tout nombre donné d'avance.

3. Abordons maintenant la question inverse et cherchons à déter- miner une limite supérieure du module maximum (pour |:| = y) d'un produit

de facteurs primaires de genre infini, Soit

i 1 À 2 \ Fe Ge) II (: —— Je Pi () di / un tel produit, M(r) son module maximum. L'étude de ce produit pré- sente une difficulté. Si l'on se donne la suite de zéros a,, on peut former d'une infinité de manières le produit convergent @(z), puisque les o; sont des entiers queleonques, choisis seulement de telle facon que la série > (- |

Vr;

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 191

soit absolument convergente. Il est bien certain alors que la croissance de G(z) pourra dépendre essentiellement du choix des nombres p, au lieu d'être déterminée par la densité des zéros a,, comme il arrivait pour les produits de genre fini. Mais est-il possible de choisir les nombres >; de manière à obtenir une limite supérieure se rapprochant de la limite in- férieure assignée à Mir) au paragraphe précédent?

Dans son mémoire sur les zéros des fonctions entières, M. Borer a fait remarquer que la valeur À de o, indiquée par WEIERSTRASS était beaucoup trop élevée. Se proposant d'étudier les fonctions à croissance très rapide, fonctions telles que l'on ait pour une infinité de valeurs de 7 indéfiniment croissantes l'inégalité

re Or

quelque grand que soit le nombre k, M. Borer pose MZ (log i)? puis déterminant le nombre » par l'égalité

I

y—y,——

1 + (log n)*

a est un nombre plus petit que 1, il montre que le module maximum M(r) est celui d'une fonction d'ordre p,. En d'autres termes, l'on a

(log n)*

on mt

Mtr) < e

Le résultat subsisterait d'ailleurs si l'on remplacait 2 par un autre nombre plus grand que 1.

Cette limite différe de celle que nous avions obtenue pour les fonctions de genre fini. Il importe done de se demander s'il n'est pas possible de len rapprocher. Mais pour parvenir à des inégalités un peu précises, jéviterai de me placer dans le cas le plus général. J'insisterai au contraire sur les types de fonctions qui nous apparaissent comme les plus simples aprés les fonctions de genre fini; leur étude semble être en effet le point de

4 , , . ^ * * “x . . B départ naturel d'une théorie complete des fonctions entieres de genre infini.

4. Les résultats que je viens de rappeler suggérent une premiere

remarque. En faisant p; = (log ij*^, nous donnons encore à p; une valeur

199 P. Boutroux.

beaucoup plus grande qu'il n'est nécessaire pour assurer la convergence de

pi

Pr (TM S odds la série V (—) . H suffirait évidemment de prendre \Ti (1 + pec Tem a) —— 7 log v;

Mais il ne faudrait pas conclure de que le module maximum M(r) croîtra moins vite si l'on donne à >, cette valeur plutót qu'une valeur plus élevée. C'est, chose curieuse, précisément le contraire qui arrivera. Mais, ici, une distinction s'impose entre les diverses fonctions de genre infini.

Considérons tout d'abord la classe des fonctions entiéres définies par la propriété suivante: il existe un nombre positif 7 tel que l'on ait à partir d'une certaine valeur de à

1

(6) r, > (log i)" .

Cette classe de fonctions est celle qui se rapproche le plus de la classe des fonctions de genre fini, et elle mérite une étude spéciale; nous la ren- contrerons tout à l'heure dans une application. J’appellerai fonctions de type exponentiel simple les fonctions pour lesquelles l'inégalité (6) est satis- faite, et je dirai que o est l'ordre exponentiel de la fonction, en supposant que le nombre o ait été pris aussi petit que possible.

5. Cela posé, désignons par N le nombre des zéros de @(z) dont le module est inférieur à r(1 + A), (k positif fini).

P, représentant le facteur primaire relatif au zére «a, on sait, d'après WEIERSTRASS, que l'on a, pour 7 > N

ai ee A0 (b positif fini).

Lorsque 4 < N, on a, Sr >” | 2l Pore blog pi "TE | Pa cen "epo F (b positif fini),

et, m v, <r

Sur quelques propriétés des fonctions entières. 193

Il résulte de que r Pi n blog py z(z) +b DL log ps

(7) M(r) «e 1 ! RE

Si done l'on a l'inégalité (6) en même temps que

Dre

p; (log

logo, sera inférieure à o(1 + a)logr;, et l'on aura évidemment, à partir d'une certaine valeur de 7, l'inégalité

M(r) « e : (h positif fini).

6. Si G(z) est un produit de type exponentiel simple et d'ordre ex- ponentiel s, je prendrai pour p; l'entier le plus voisin de alogi. Nous allons constater que ce choix est particulièrement favorable. Supposons que 7; satisfasse à partir d'une certaine valeur m de 7 à l'inégalité

1

1, > A(log i)?

À et o étant des nombres positifs. Nous aurons

Y «zx

Ti

en posant

PR | og i (fon ~- - log;i) 6

x(t) =e

Déterminons alors les nombres », et n, par les égalités

l T I | 7 a

og - - log, =

SM DIDA I PE

er ni 2 og -—- los. n, = —- Ba nage Ise »

a et a’ ¢tant des nombres positifs d'ailleurs arbitrairement petits. Lorsque 22», on a

zc) —- (vlog log, a 1) <= It@ » i 2a i

Acla mathematica. 28. Imprimé le 19 octobre 1903. 25

194 P. Boutroux.

D'ou a'y(i) < [x (i) a ir]

0o I nic ; / 2 z)de << =n, y(n,) = =.

T x(z)dz < 4 n,y(n,) —z T^

D'autre part, si ? « »,, on a à partir d'une certaine valeur m de i

1) etes ER? WTEC HE:

D'où ay(i) < y(i) + iy'(i)

ny I nid , ARS 1 (x)dx Y yn.) =

[rad & zn y(n)

m

Les valeurs de ö comprises entre », et n, sont en nombre inférieur à 7, et pour ces valeurs de 7, l'on a

IY) < (n).

Nous aurons done finalement, en supposant a et a’ du même ordre de grandeur

h est un nombre positif fini. #, et », auront une signification très

Ss».

simple si 7; croit précisément comme (log 7)". On a dans ee eas

. . CM log r log r,, = zd

a

log r log r,, = =)

n, représente done le nombre des zéros a; dont le module est inférieur a

a a

e r

, ^», le nombre des zéros de module inférieur à e^r, a et a’ étant arbitrairement petits.

Dans le eas général, on aura

Snr quelques propriétés des fonctions entiéres. 195

Or il est manifeste que, quelque petit que soit s, on peut toujours déterminer deux nombres a et a’, égaux ou du méme ordre de grandeur, tels que l'on ait

: AN? e* + ae () loga<1i1+e

à partir d'une certaine valeur de r. On peut dès lors énoncer la propo- sition suivante: '

Quelque petit que soit le nombre €, on a, à partir d'une certaine va- leur de r

(8) M(r) = 019) ;

7. En suivant la méthode employée dans la première partie, on peut généraliser encore cette proposition. Soit ¢(7) une fonction holomorphe,

hi réelle et positive telle que le rapport set soit croissant à partir d'une (log i)” certaine valeur de ; et telle que l'on ait r; > (i).

On posera / y ]jelogi x09 = c]

et l'on déterminera les nombres », et », par les égalités

T a log ; log d(n,) = 2

D ; a log ; log (n) Fe

' Si Von avait donné à p; une valeur moins élevée, par exemple la valeur

log à gp ; (I + A : , qui suffit à assurer la convergence de la série by ts ) , la valeur de à og Ti = \r;

partir de la quelle cette série eût décrir aussi vite que 221" eût été très supérieure

= =

| n,, et la limite supérieure de cette série se fût trouvée augmentée.

196 P. Boutroux.

On obtiendra alors, comme au paragraphe précédent, les inégalités

h i 145 [nz]

y er < hn, y (n,), M(r) «e

8. Nous allons maintenant compléter la proposition du § 6, en dé- montrant un théoréme analogue à celui du § 20 de la premiere partie. Considérons le produit G(z) du § 5, pour lequel on a

1 r; > A(log i)’ .

Je dis que si Von a

o

(9) M(r)> ANS)

on a, à partir d'une certaine valeur de r

1 (10) r; «€ (1 + e)A(log i)" s tendant vers zéro avec

Posons en effet 1

d (1) = A(log 2)’ et supposons que l'on ait, pour des valeurs », de ? indéfiniment croissantes r, = Kd(n), KOSS Jte

Nous poserons = Ui) dn o<ß<ı et d(n,) = Kg(n).

Si l'on se reporte aux caleuls du S 4, on voit, qu'il suffit, pour que

r et », prennent ces valeurs, que l'on ait fait a (1 f)elog K, a’ = fa log K. D'ailleurs

1—,)eo „da n= Mn! j n, ni

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 197

On a, par suite, les inégalités suivantes:

n, la

r\ rs ny ate 3^ / "e ( ) < «qut. (7 fini) \r; a a m = nr l—a ' ' E TP No PEUT c 91 ( ) <a rp eae) i (7, fini) un a a nol

r a

Ne - "2 olog|— (l—a’)e Sty y \ X (~) Hu ? dii.

- i ) _— (n, fini), Dane) «ae ea Vin m+l \* nl

: Fs puisque elog-- =

ny Or on vérifie sans peine que, quelque petits que soient a et a’, on peut trouver un nombre positif ¢ tel que les seconds membres de ces iné- galités soient tous trois inférieurs à »'~*, à partir d'une certaine valeur de »; l'inégalité (7) du $ 5 nous montre alors que l'inégalité (9) ne peut plus être satisfaite. Ainsi l'hypothèse faite sur 7, conduit bien à une contradiction, ce qu'il fallait démontrer.

9. Les fonctions de type exponentiel simple ne constituent encore qu'une classe trés particuliere parmi les fonctions de genre infini. Mais la méthode précédente permettra d'étudier tout aussi aisément des fonctions eroissant de plus en plus rapidement.

Sans insister sur les cas intermédiaires supposons qu'il existe un nombre fini o tel que l'on ait à partir d'une certaine valeur de 7

1

r; > (log, i)" et prenons pour p; l'entier le plus voisin de logilog,?. Posant, cette fois

. ; 1 : clogilog;i (108 == logy i)

y(t) =e nous aurons encore P pi]l4s (EG) ] | f -—— , Mr <= eb (s tendant vers zéro avec _ )

et

198 P. Boutroux.

Nous déterminerons les nombres n, et », par les égalités

I \ a

(1 + log, n, (log r— 7 log, n, ) = s! log, n,)(logr 51 =—*

(1 + log, nj 98 Nuno da. Mri mnia

a et a’ étant deux nombres arbitrairement petits, du méme ordre de grandeur. On a lorsque ? > n,

Z(t) r-log,* 1 + a

- o log r log, ? << 2% ( o ) À ) ^ Miei f x (odi « $4 yx n). No De méme ny I / x (di « sax n). m Nous aurons done finalement TN eh = -n,y(n,) X (3 «utn h étant un nombre positif fini. Or on a „eat logam) 42,7790 log,m) _ Deo ne :

2 ) 1 On déduit aisément de que le module maximum .M(») satisfait à l'iné- galité o (14 2)r

M(r) « e*

s tendant vers zéro avec = Ainsi la méthode de sommation qui vient d'être exposée a une portée aor 12 n p. TN " générale et elle permet d'étudier la série YG , par suite le module Un

M(r), quelque lentement que eroisse le module +; du zéro de rang à.

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 199

La dérivée logarithmique d'une fonction de genre infini.

10. La dérivée logarithmique du produit infini @(z) défini plus haut

9(2) = yid (£j

a; Z— ai

a pour expression

Proposons-nous d'étudier le module maximum de g(z) dans des régions convenablement choisies du plan de la variable z.

Si lon désigne par » le nombre des points a; dont le module est inférieur à r, on peut affirmer que l'on a sur une infinité d'ares du cercle C de rayon +

|a(z)| = >,

La démonstration qui nous avait permis d'établir ces inégalités dans le cas des fonctions de genre fini subsiste ici, en effet sans modification. Les conséquences que nous avions tirées de ces inégalités (au § 24) resteront vraies également.

11. Cherchons maintenant à limiter la croissance de g(z), en suppo- sant que G(z) soit de type exponentiel simple. Considérons dans ce but

une aire proportionnelle à +’, par exemple’ un carré A de côté Hr. A l'intérieur de ce carré se trouvent une infinité de régions (Deuxieme Partie

4 3 . Hr $ 17) par exemple des cercles de rayon proportionnel à ——, dans lesquels on a yu » 2 i I Ihn’ (h positif fini) —— | «€ ositif fini E Z2 dj Hr’ I ;

la somme 2X étant étendue aux divers pôles contenus dans l'aire A. D'ailleurs la somme des régions en question est avec l'aire totale A dans un rapport fini.

Dans les mémes conditions, la somme

py I

l2— al’

a |^

a;

! La forme de l'aire A n'importe pas ici. Remarquons qu'elle peut être contenue I 1 I tout entière à l'intérieur d'un angle fini w ayant pour sommet l'origine. > y

200 P. Boutroux.

2 ^ . : . hn log n’ étendue aux pôles contenus dans A est inférieur à > la somme 2.

I g |^

|lz—«[ a;

ha! Vn° Hi Ces divers résultats, obtenus dans la seconde partie, s'appliquent en

est inférieure à , et ainsi de suite.

effet à la dérivée logarithmique d'une fonction entière quelconque, de genre fini ou infini.

Soit maintenant a; l'un quelconque des pôles de g(z) situés en dehors du carré A: on aura

lz—«|» he (k positif fini).

Le module de la somme © relative à ces divers pôles est done, pour la dérivée logarithmique, inférieur à

k Dj E

Cette série est celle dont nous avons évalué la somme aux paragraphes précédents. Sa limite supérieure sera

he(r) Mer : a h positif fini Hr vat si lon désigne par e*^? la limite assignée au module maximum M(r) de G (2).

Si e(r) croit plus vite qu'une puissance quelconque de > on peut

. , ^ in , . .

prendre comme aire A un carré de côté (m étant arbitrairement grand,

m lorsque r est lui-même assez grand). Tous les points situés dans ce carré sont à une distance de l'origine compris entre > et r(1 + ¢), et l'on a

n "n enge Be I

= et =’ tendant vers zéro avec :

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 201

Supposons alors, en particulier, que @(z) soit de type exponentiel simple et que l'on ait à partir d'une certaine valeur de ; x r, > À(logi) (A et e positifs finis); nous pouvons énoncer la proposition suivante:

Quelque petit que soit e, on a, dans une infinité de régions s'éloignant indéfiniment de l'origine

LA

lo) < PG) ;

on constaterait de méme que lon a, dans les mémes régions

12^ (2)] < +90) 3

p étant un nombre positif proportionnel à r" (m fini). Nous ajouterons qu'un angle quelconque © dont le sinus est compa-

if | E en : : rable à „m, en d'autres termes un angle arbitrairement petit contient une

infinité de régions jouissant des propriétés énoncées.

12. On peut compléter cette proposition comme nous l'avons fait au § 8 pour celle du § 6.

Désignons par m(r) le module maximum de g(z) dans les régions définies plus haut. —L'inégalité

"

(;) m(r) > e entraîne, à partir d'une certaine valeur de r

6 (1—z) 2 "e () quelque petit que soit €. Acta mathematica, 28. Imprimé le 20 octobre 1903. 26

202 P. Boutroux.

En d'autres termes, nous pouvons affirmer que si cette derniére iné- galité cessait d'être vérifié pour des valeurs indéfiniment croissantes de 7, on aurait dans des régions indéfiniment ¢loignées

m(r) < or ; 2-0)

On peut aussi agrandir les régions ot les résultats précédents sont valables en multipliant les limites supérieures assignées à |g(2)|, |g(2)], - - - par une fonction croissante de 7, par exemple, par log» ou loglog»'. Les nouvelles régions seraient alors telles que le rapport de leur somme à l'aire totale A tende vers l'unité quand + augmente indéfiniment.

Ajoutons enfin que l'on obtiendrait les mémes limites supérieures si lon remplacait la fonction g(z) et ses dérivées par une fonction méro- morphe d'un type plus général:

Fa Y c Y + He) ; wm (z—aj)* \a; : les nombres D; étant tous finis ainsi que l'entier 5, et H(z) étant une fonction entiere dont le module maximum est supposé ne pas croitre plus vite que le module de la somme X.

13. Ces divers propositions donneront lieu aux mémes applications que celles de la seconde partie. Ils vont nous servir à étudier le troisième type d'équations différentielles à intégrales méromorphes qu'a signalé M. PaiNLEVÉ. Ce type est le suivant

(11) y=" + e(ay* +B) + enr zm )

y

les constantes a, 2, a, 0 ayant les valeurs

y-——1, Ó I1, a, quelconques, ou ;=—I, d=0, B= 2d. a quelconques, Ou 0, 00 a=—1, p=

M. PaiNLEVÉ a démontré que les intégrales de l'équation (11) sont des fonetions méromorphes dans tout le plan. La transcendante y s'ex-

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 203

2 . D " 5 PIN sn prime par le quotient À de deux fonctions entières v et wu vérifiant les

équations simultanées

u” u? I ve: (ye’v fa

u "UC u u a), (12)

v" v"? we: (de u

v ua v ( v ah P).

14. Pour étudier les intégrales de l'équation (r1) je ferai le change- ment de variable

Y = EHE L'équation (11) devient (Fr "ad —2 (t = eo [05-922 #2 2) 2z —3: #3 de : er —2¢ +¢) =e = + eae ¢, FA) FETE cT > > ou (13) C" C + aC + pet + Be” + der.

L'avantage de cette nouvelle équation est qu'elle met en évidence la facon dont se comporte la fonction méromorphe fau voisinage de l'un de ses pôles.

Si r—0, a= 1, les termes prépondérants au voisinage d'un pôle quelconque situé à distance finie sont

poet

et il est aisé alors de vérifier que tous les póles sont du second ordre et tous les résidus égaux à 2.

Si au contraire y 1, CC" devient infini comme qua €* et xen rósulte que les póles sont du premier ordre, le rósidu correspondant étant égal à Æ /—1.

D'ailleurs, si nous désignons par f(z) la dérivée logarithmique de la fonction entière w, la premiere équation (12) deviendra

(12!) f'($) = rt!—act.

Nous sommes ainsi amenés à distinguer deux cas suivant la valeur de la constante 7.

204 P. Boutroux.

Considérons d'abord le cas 7-— 0. On a alors, avons-nous dit à —0, a I, f 1 et l'équation (13) devient

(14) q"-Q—CLGS C= (2).

Proposons-nous d’étudier la croissance des intégrales méromorphes de cette équation.

15. Nous poserons

C = 29'(2) + H(z)

g(z) tant la dérivée logarithmique d'un produit de facteurs primaires, et H(z) une fonction entière. Nous désignerons par n’ le nombre des pôles de g(z) dont le module est inférieur à 7, par v’ le nombre des zéros de H(z)

31 À I de module inférieur à zr en supposant que ; a 7 ppose jue 7< ERE

Un ealeul analogue à celui de § 24 de la seconde partie va nous donner d'abord une limite supérieure de »'.

Remarquons d'abord que toute intégrale de (14) satisfait aux équa- tions suivantes

^ Inm " e? 22 (15) grandi mutui eb © * Ss o - * gr p! (16) [Sd fedet, / >

>

t

[^

obtenues en multipliant les deux membres de (14) soit par +, soit par

xv

»22) »

et en intégrant: on a par suite aussi

(17) sre awe open (da =

Cela posé, placons-nous à l'intérieur du cerele de rayon 7, ayant son centre à l'origine, et désignons par # un nombre! qui croitra indé-

finiment avec 7,, d'ailleurs arbitrairement lentement.

' p a, dans les calculs qui suivent, une valeur fixe dépendant de 7,.

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 205

Je dis d'abord qu'en tout póle a; de module 7; situé dans C, on a i i Vinégalité 5

(18) | Z(z)|= | de < 267^,

t

Suivons en effet le rayon Oa; à partir d'un point fixe z,. Je dis que lon ne peut avoir simultanément en aucun point de 4,4;:

(19) kal=ier; |4(2) | > 2e’**.

On peut toujours prendre y assez grand pour que cette condition soit satisfaite en 2. Supposons alors qu'elle cesse de l'étre en un point z,: je vais montrer que l'on aura en ce point

22

(zo treat <| feae| Pd L'égalité (17), l'on fait |¢| = | C | =e”, donnera par suite pour E une 1 CAT TH ^b 1; 4 5 Uti) ; a limite supérieure proportionnelle à e* , et l'on en conclura que l'iné-

galité (18) est vérifiée au point z,, ce qui nous conduit à une contradiction.

Pour caleuler une limite supérieure de |f(z)| le long de 2%, ob- servons d'abord que dans les intervalles partiels | 4| < &'*^, la variation de |f(z)| est plus petite que celle de e”**. Soit maintenant z' un point |£|=e”**. Puisque, d'après nos hypothèses, les relations (19) ne sont jamais satisfaites pour r, <r<r,, l'inégalité (18) sera nécessairement vérifiée au voisinage de 2', tant que ||» e". L'équation (15) donnera alors, pour |£| > e”

pr a RE 20.7 : I ~-|<(2+aje’ (a>0, arbitrairement petit avec =) e | Done I I (rt) = ;

On en conclut que l'inégalité |¢]>e" est satisfaite, autour de >’, dans un

us supérieur à he ? | h positif. fini). Or, dans cet inter- ,

)

intervalle 7,7,

206 P. Boutroux.

valle, la variation de |J(z)| est plus petite que celles de e", la variation

pr >

de est elle-même inferieure,' (d’après (15)) à

=

(2 + ee” + 2(e^ e")

et, par suite,’ (si l'on tient compte de la valeur de r, r,) à he

or

[ey

(h, inférieur à un nombre fixe). Nous obtenons done finalement, (d’aprés

er (16)), pour la variation | I(z) IM la limite supérieure (h, + ios On voit ainsi que l'on peut toujours prendre y assez grand pour que l'on ait en z, l'inégalité (20) et, par suite, l'inéealité (18). Ce point établi, appelons z; le point de Oa; le plus voisin du pôle Entre z; et a;, | I(z)| croît moins vite que e”; l'inégalité (18) ne peut done cesser d'être vérifiée, ce qu'il fallait démontrer.

r

a;, lon ait Ion :

1)

16. Partons maintenant du pôle a,, et éloignons-nous en sur un chemin de longueur finie: tant que z sera assez près de a; pour que l'on ait

(21) [Ce ee NE 78 20,

on aura certainement l'égalité (18), et l'équation (15) se présentera sous la forme

pr?

16 , MW lE I 0'—0; O|<e (e comparable à e^—^), oa }

D'où, par intégration

(22) a =v2lt+4lle—ah Ial<s (ni)

faisons alors

On a, en effet, l'inégalité

"

"a S x “4 LE « (4 * ee" + 4|11@)]]; - xi I au s tendant vers zéro avec -. La variation de |=-| est inférieur à la racine carré du 7 C

second membre.

' r n "

here ? < he? e" (v, —1,) < he? e" (er«- I).

2

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 201

= : Sur Ü 2 uf || étant compris entre deux nombres finis, et augmentant indéfiniment {1 LI avec 7,. En portant cette valeur dans l'égalité (22), nous constatons d'abord que l'on a

cette inégalité entrainera, si 7, est assez grand, l'inégalité (21), ce qui montre que les caleuls effectués sont bien legitimes entre a; et 2.

D'autre part, nous constatons que, lorsque | z| augmente a partir de O, I] va en diminuant: lorsque 7 dépassera un certain nombre fini /, on

aura en 2 (23) [él « &e^*^ (k positif fini).

Nous en concluons que l’on peut entowrer chaque pôle a; d'un cercle

e, de rayon proportionnel à E ne contenant aucun autre pôle, et sur le contour duquel on aura l'inégalité (23).

Il serait d'ailleurs possible d'entourer a; d'un rayon 7 fois plus grand (y arbitrairement grand) jouissant de la méme propriété, et l'on en conclut comme dans la seconde partie que tous les cercles v; sont extérieurs les uns aux autres. Des lors le cercle de rayon r,, ayant son centre à l'origine, ne peut contenir plus de »ie^*^ cercles c;, et par conséquent plus de rie^*" pôles.

Il en résulte que l'on aura, à partir d'une certaine valeur de y (24) n < pr 9o) +2 log r

O(r) étant une fonction croissante de 7, croissant aussi lentement que l'on veut. D'ailleurs, puisque chacun des cercles c; ne contient qu'un pôle 4;, on voit que ces cercles constituent précisément les petites aires proportion- a N T . Y nelles à que nous devrions d’après le $ 9 exclure du cercle €, pour y Lu = pouvoir limiter le module de g(z) et de ses dérivées successives. Construi- sons alors la couronne D limitée par le cercle et par un cercle con- centrique de rayon x'7, (nous ferons y < 7 < 1, 7 étant toujours inférieur

208 P. Boutroux.

RT : i 3 : aem Nous pouvons affirmer que Von a,’ dans toutes les portions de la couronne D extérieure aux cercles €; Sate) Wy) er CI ees PEN 14. (25) lg (2)| « giten. 12" (2)| x e? : 1o" (2)] < eX teri

I e, tendant vers zéro avec ==. 1

17. Je dis maintenant que l'on a, à partir d'une certaine valeur de r

(26) y' « (1 + e)r,.

En effet s'il n'en était pas ainsi, nous constaterions (en raisonnant comme au § 24 de la seconde partie), que l'on peut tracer dans la cou- ronne /) une courbe fermée J’ entourant l'origine et ne rencontrant aueun cercle c; telle que l'on ait en une infinité de ses points

(27) H(2) > he” > eter, On aura d'ailleurs

EMC Pres PEN besten | 1" (2)| < | H(e)|**

a tendant vers zero avec B: Dés lors, si l'inégalité (27) était satisfaite en

méme temps que les inégalités (25), le terme ¢* ne pourrait être détruit par aucun autre dans l'équation (14), quand », dépasserait un certain nombre. On a done bien linégalité (26) à partir d'une certaine valeur de r,

18. Cherchons maintenant des limites inférieures de » et v'. Nous considérons dans ce but un angle c ayant pour sommet l'origine et con-

, , EE I . , . tenant l'axe réel, © pouvant déeroitre avec - plus vite qu'une puissance *

I I j : : :

quelconque de ,: Supposons que lon ait pour des valeurs de 7 in- :

définiment croissantes l'inégalité

(28) Jupe eni Gas, Q.

' On a, en particulier, les inégalités (25) dans certaines portions de la couronne Murs : I D, limitée par les cercles de rayons r, et r,(I £), ¢ tendant vers zéro avec - m 1

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 209

Nous pourrons alors appliquer le théoréme du & 12 dans les portions de l'angle @ intérieures à des couronnes D, s'éloignant indéfiniment de l'origine, et limitées respectivement par des cercles de rayon r,, r,(1 €), (e tendant vers zéro comme @).

Dans l'une queleonque A, de ces portions d'angles, il existe des cercles

d de rayon supérieur à = (A fonction décroissante quelconque de r

Venta 1)

l'on a! (28°) |g'(2) | < enü—e). |g""(z)| < Pi he

a, étant un nombre positif, par rapport auquel À devient infiniment petit lorsque r, augmente indéfiniment.

Je dis que pour la valeur r, de r considérée, le module maximum M(r) de la fonction H(z) satisfait nécessairement à l'inégalité

(29) M(r) > et,

IE : : s' devenant (avec 2) infiniment petit par rapport à a.

En effet, on peut choisir A de manière que les cercles d couvrent par exemple, plus de la moitié de la région A. Il existe alors (Seconde Partie, S 8) dans A,, des cercles d l'on a

H(z) H(s)

ar GES

A” |< pu, | E:

H(z)

^ I . | > . e, tendant vers zéro avec —. Des lors, si | /Z7(z)| n'était pas, dans un tel 7" 1 cercle d, supérieur a la limite (29), on y aurait évidemment

(29) RAS pa a T "95

)

$C" et C? se trouveraient être négligeable par rapport à Le” (14) se présenterait sous la forme

et l'équation

€t + (1 + d)ge* o,

' En se reportant au $ 8, on voit que si l'inégalité (28) est vérifiée pour r=r les inégalités (28’) seront satisfaites pour r = r, = z,(1 + a)’, (a > O, b > O). Acta mathematica. 28. Imprimé le 26 octobre 1903. 27

2?

210 P. Boutroux.

? I 0! tendant vers zéro avec —. Or on constate aisément que l'on ne = 1 saurait avoir cette équation dans tout un cercle d; supposons en effet qu'elle soit satisfaite dans un tel cercle le long d'une droite 2,2 joignant

1 4 E z = =, QA BER: 7 2 : deux points de distance égale à e * , les inégalités (29’) étant satisfaites

en z,; l'expression IE) VEG) |

nt eria serait proportionnelle à e ? , ce qui ne peut avoir lieu, puisque la première inégalité (29’) est par hypothèse satisfaite en z.

L’hypothése faite sur M(r) était done inadmissible: ou n'est, pour r r,, supérieur à la limite (28), ou l'on a l'inégalité (29).

19. Des divers résultats qui précédent, nous pouvons tirer les con- séquences suivantes:

Considérons le module maximum m(r) de la fonction méromorphe dans le champ défini au $ 10, (les pôles a; étant entourés de petites aires b; que l'on a exclues de ce champ): m(r) satisfera dans les régions restantes à la double inégalité

eR cer ecc Aue

Les modules maxima de f(z) et de log f f(o)de satisferont dans

les mémes régions aux mémes inégalités.

Considérons maintenant la fonction entière N G(z)e™,

Si on a l'inégalité (28) pour une valeur 7, de r les inégalités (28’) et

(29) seront satisfaites pour r=r =7,(1 +4)’, (b>0). Il en résulte,

)

puisque // A", que le module maximum ! M,(r) de A(z) est, lui-même, supérieur, dans la couronne D, à 6e", Désignons alors par A(r) la et soit

plus grande valeur positive de la partie réelle de A pour r ,,

! D'après les théorèmes de la seconde partie, on peut toujours tracer dans la , 4

couronne /), un cercle sur lequel on a

H(z) K(z)

wy , I

|< er y tendant vers zéro avec —. r

1

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 211 n=nlıta”=r—p, (0,5020) Il résulte d'un théorème de M. BonEL' que l'on a, (quel que soit o), à partir d'une certaine valeur de 7,

POUR 8r;, A(r,) M,(r!) < 1 MO : 5 I E, Si nous faisons, par exemple, o = = (q arbitrairement grand, on

voit que l'on aura certainement à partir d'une certaine valeur de 7,

na-e(i £)

8 A( pi) >e n

Cette inégalité, jointe au théoréme du § 2, nous montre que le mo- dule maximum de w satisfera, lorsque 7 sera assez grand

QUU Mae.

quelque petit que soit e.

20. Il n'est pas nécessaire d'insister pour montrer que la méthode précédente s'applique, tout aussi aisément, au cas laissé de côté la con- stante 7 de l'équation (13) est différente de zéro. On a alors, avons-nous dit l'une des deux équations

(31) ae a + HO Ge =e eee + et: (32) i heat! El Le

avec

(33) C7 —at= f'(2)

f(z) étant, en vertu de l'équation (12’), la dérivée logarithmique d'une fonction entière. Nous poserons comme plus haut

f(2) =g(2) + H(z)

g(z) étant la dérivée logarithmique d'un produit de facteurs primaires.

! Sur les zéros des fonctions entières, p. 365.

z P. Bontroux.

21. ‘Toute intégrale de (31) satisfait aux deux équations

x reo e e? "LE : (Ber et (33) 271 = 22 2 P " m ET dr 2 IT " ra) dz, > > 2*9 3 - - =

a de ?: g^ (34) = fat ey [ T ze

> i - S- /

La

fe étant un nombre qui croit indéfiniment avec 7,, je dis d'abord qu'en tout pôle a,, (| af = n) contenu dans le cercle de rayon 7,, on a linégalité

z c ,

(35) I1 - | | (E yas < 26747.

>

t

Pour le démontrer, on établira d'abord que l'on ne peut avoir si multanément en aucun point de Oa;

(36) Ka [ese dn SO [teers

Supposons, en effet que cette condition, satisfaite en z,, cesse de l'étre en

0)

z,. On vérifiera alors, en raisonnant comme au $ 15, que l'on a en z,

Z DER

ADI | fe ac)dz

D'ailleurs on aura, (en combinant (33) et (34))

1022 pal. £ e? 42

-2 2 LE K

- 2 —- £y 2 2 (3 al P c 2t 2f (2,) “se So 2 so “So

et l'on en conclura, (d'après (34)), que l'inégalité (35) est satisfaite au point z, et, par suite, au pôle «;. Si maintenant nous nous éloignons du pôle «,, on voit que tant que l'on aura [essere n NOE;

l'équation (33) se présentera sous la forme

the I I —+1+0—=0o (lol tendant vers zero avec - et ——) ¢ ) fp

Sur quelques propriétés des fonctions entières. 213

ou encore sous la forme --,+1+¢0=0, TAE A

On en conclut (comme au § 16) que à l'intérieur du cercle C on

I —(2r +0)

peut entourer les pôles a; de cercles de rayon proportionnel à e * : (dy), ne contenant chacun qu'un pôle, tous extérieurs les uns aux autres, et sur le contour desquels on a l'inégalité

[ew] < &e?*?.

On constate alors, en désignant par »' le nombre des zéros de dco je I : " H(z) dont le module est inférieur à xr (v =): que l'on a, à

partir d'une certaine valeur de 7, les inégalités Wie BER OR DO qudm ym

y. I e tendant vers zéro avec 2:

22. Soit d'autre part M(r) le module maximum de H(z) pour |z| =r. Si l'inégalité HELENE a>o se trouve vérifiée pour des valeurs 7, de 7 indéfiniment croissantes, on aura

dans certaines régions de la partie commune à la couronne D, et à l'angle © définis au § 18

| (2) | < ene). 12" (2)] entra), (a, > 0).

On constate alors que dans la couronne D,, Mr) est supérieur à £7 7, s tendant vers zéro avec > car, sil n'en était pas ainsi l'équation (31) 1 .

: gern donnerait dans un cercle de rayon proportionnel à e * l'égalité

; we"? + (1 + due = o, ue

I a SACS ST e. || tendant vers zéro avec = ce qui conduit à une contradiction ($ 18). 1

214 P. Boutroux.

Si l'on pose

hes G(z)eX®, le module maximum de A(z) satisfait dans la couronne D, à la même inégalité que M(r), et l'on en conclut, en désignant par M(r) le module

maximum de u que ?r(1—&) Arcs)

e C eWr)ee ”,

, I e tendant vers zéro avec =. : 23. Toute intégrale de l'équation (32) satisfait aux deux équations -:2 "m2 n». 3. gu I e? e*: ^ ue Er. > x (37) 2t: "E SES SLE » +2 | >a, - > v * e 2 2z (38) —— f (ac— C*)dz + | dz.

p étant un nombre qui croit indéfiniment avec 7,, on constate que l'on a en tout point pôle «a; contenu dans le cercle de rayon r,, l'inégalité

E pe tales aby

On voit alors qu'au voisinage d'un pôle a,, tant que l'on a

2 lrc4gu x - „3 IST »« (4, > p), l'équation (37) se présente sous la forme

pa

m +(1+dC%=0 || « s,

e tendant vers zéro avec

Conservant toutes les notations du paragraphe précédent, nous déduirons

de les inégalités

HELOE 2logr

n'«e ! y' «ra + €),

: 1 " Tes e tendant vers zéro avec -, et A(r) croissant arbitrairement lentement, T;

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 215

D'autre part, on a à partir d'une certaine valeur de r l'une au moins

des deux inégalités

4 4 r(1— £z) r(l—e)

n' e x M(r)>e°

On en conclut que le module maximum de la fonction entière, satisfait

aux inégalités

e tendant vers zéro avec

QUATRIEME PARTIE.

1. Les résultats qui m'ont permis plus haut d'étudier les fonctions entières découvertes par M. PAINLEVÉ ont une portée générale: on pourra les appliquer à l'étude d'une fonction entiere queleonque satisfaisant à une équation différentielle donnée. On ne connait encore, il est vrai, que très peu d'équations dont les intégrales soient entières. Mais il est probable que les profondes méthodes de M. PAINLEVÉ, appliquées aux ordres supé- rieures, permettront bientót d'en former de nouvelles. On saura alors vrai- semblablement étudier leur croissance et évaluer leur ordre de grandeur.

Il est naturel de se demander si, dans les recherches de ce genre, l'hypothèse d'après laquelle l'intégrale étudiée est une fonction entière est une condition indispensable de la précision des résultats. En fait, si l'on est en présence de certaines classes simples d'équations, on saura étudier la croissance de leurs intégrales, sans faire aucune hypothèse sur la nature de ces intégrales. Il convient d'examiner jusqu'où peut conduire une sem- blable méthode.

Je me bornerai iei aux équations algébriques du premier ordre. Elles ont été étudiées au point de vue de la croissance par M. Borer, et, après lui, par M. LipELOr.'

' Boren, Mémoire sur les séries divergentes (Anu. Ec. Norm. Sup. 1899). Lin- pELÓF, Bull. de la Soc. math. de France 1800.

216 P. Boutroux.

Considérons une intégrale réelle que nous supposons continue lorsque x est réel et varie de o à + cc. M. Borer a démontré que l'intégrale . JAN D ve oie y est à partir d'une certaine valeur de x, inférieure à e* . Précisant ce résultat, M. LinpeLör désigne par m le degré de l'équation par rapport à a, et il montre que l'on a, à partir d'une valeur x, de #

lvl P poe

C étant une constante finie. Il pourra arriver cependant que |y| reste trés inférieur à cette limite, comme le montre la proposition suivante à laquelle est parvenu M. LiNDELÓF:

Ou bien l'intégrale y est du type exponentiel et reste comparable à une

c fonction croissante de la forme e* (c nombre fini); ou bien y reste compris, z* 2

à partir d'une certaine valeur de x entre e~* et e* , quelque petit que soit &.

Les recherches de M. LiwpELÓF nous ont ainsi révélé l'existenee de deux types d'intégrales fort différents. Mais elles ne nous ont pas appris à reconnaitre si une équation donnée admet des intégrales de l'un ou de l'autre type. D'autre part la méthode de M. LiwpELÓF qui repose sur une application du théorème de RorrE suppose x réel. Elle exige de plus

que y soit continu sur tout l'axe réel: or nous ne savons pas reconnaitre, -

a priori, si cette condition est réalisée, et l'étude de la croissance de y devrait précisément avoir pour premier but de nous renseigner sur ce point.

C'est pourquoi je n'ai pas cru inutile de revenir sur le méme pro- blème, en prenant pour point de comparaison la théorie des fonetions en-

titres. On va voir que le probléme comporte une solution assez précise.

2. Les résultats obtenus dans la seconde partie de ce travail nous montrent immédiatement quelle doit être la forme d'une équation algé- brique du premier ordre pour qu'elle puisse admettre une ou plusieurs intégrales entières (de genre fini) Il faut que cette équation contienne plusieurs termes de degré supérieur par rapport à y et y’. En effet, lorsque le terme de plus haut degré en y et y' est unique, il suffit de se re- porter aux inégalités du § 13 de la seconde partie, pour voir qu'il ne pourrait être détruit par aucun autre, si y était une fonction entière. Dans ce eas, si y est une fonetion uniforme ayant une singularité essentielle à

Sur quelques propriétés des fonctions entières. 217

l'infini, elle sera nécessairement, au voisinage de cette singularité, une fone- tion méromorphe semblable à celles que j'ai étudiées dans la seconde partie de ce travail; elle restera comparable, (si l'on exclut du champ de la va- riable le voisinage immédiat de ses pôles) à une puissance finie de x.

Nous sommes ainsi conduits à répartir les équations algébriques entre deux classes, suivant qu'elles contiennent ou ne contiennent pas deux ou plusieurs termes de degré supérieur par rapport à y et à y. Cette distine- tion va nous permettre de compléter les résultats de M. LixpELOr.

3. Considérons, pour commencer, une équation résolue par rapport à y’

(1) y Q(r,y) P(x, y) = 0

P et @ étant des polynómes en x et y.

Je dis que si cette équation est de la seconde classe, toutes ses inté- grales appartiennent au second type signalé par M. LixprELOr. Plus pré- cisément, si l'on suppose encore que l'intégrale y est réelle, continue et croissante sur l'axe réel, cette intégrale croitra moins vite qu'une puissance Jinie de la variable x.

Il suffit, pour le vérifier, de reprendre le raisonnement employé par M. Borer dans son mémoire Sur les séries divergentes, en y apportant une légère modification.

y étant une fonction quelconque de & satisfaisant aux conditions qui viennent d'étre énoncées, M. Boren a montré que si l'on ne peut pas

trouver de nombre €, tel que l'on ait, pour £ > £,

y<e

il existe sûrement des valeurs indéfiniment croissantes de $ pour lesquelles on a à la fois ^d , I nest NW > ety: De plus, parmi ces valeurs, il en est d'aussi grandes que l'on veut pour

lesquelles on a, en méme temps que les inégalités précédentes, l’inégalité u < ys.

Il est clair que ces résultats subsistent si l'on remplace $ par la fonction croissante de x loglogeg(x). Supposons alors que ¢(#) croisse moins vite

Acta mathematica. 28. Imprimé le 26 octobre 1903. 28

218 P. Boutroux.

qu'une puissance! finie de x. Nous pouvons affirmer que si l'on n'a pas, à partir d'une certaine valeur de x, l'inégalité

y <g(x),

on aura simultanément, pour des valeurs x, de æ indéfiniment croissantes

dy dy ge) N 2 Pu 8,

y > g(x), Te e (s, positif fini)

Ces inégalités limitent la croissance de l'intégrale jy. Designons en particulier par m un nombre supérieur aux degrés par rapport à x des polynômes P et @. Nous constatons que ¢(a) sera nécessairement in- férieur a z" si la différence des degrés p et q de P et de Q par rapport à y west pas égale à l'unité.

En effet, s'il n'en était pas ainsi, tous les termes de l'équation (1) seraient, pour 2 z,, négligeables par rapport au terme en j^ ou au terme en j/y^: le premier membre de l'équation ne pourrait done s'annuler.

Ainsi, si p—— q est different de 1, comme nous le supposons ici, on

aura, à partir d'une certaine valeur de x (2) y < x”.

Le résultat serait le même si l'équation étudiée n'était pas résolue

par rapport à y': soit dans ce cas

A(x)y*y'? le terme de degré supérieur en y et y', terme qui est supposé unique: si l'on avait par l'inégalité (2), ce terme ne pourrait être détruit par aucun autre (pour certaines valeurs +, de x).

x" eo

Je suppose qu'il existe des nombres s, s, tels que les rapports et soient 9 win

^ : : Tow 25 croissants à partir d'une certaine valeur de x. On a alors <= < -. x x

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 219

Considérons maintenant le cas p—q-— t. L'équation (1) prend

alors la forme

, p—1) __ (3) Ya, Fay +... + ay?) 5, +... +5,y" les a et les b étant des polynómes en x.

Deux cas sont encore a distinguer suivant que le degré de a, est supérieur, ou au contraire inférieur ou égal à celui de b,.

Lorsque le degré de a, est supérieur a celui de b,, Vintégrale y (supposée réelle, continue et croissante) satisfait, à partir d'une certaine valeur de x à l'inégalité (2). En effet, s'il n'en était pas ainsi, on aurait pour certaines raleurs de x

a ona SU "EFE y 2 c" (m arbitraire grand) et y > (positif fini),

et le terme a,y'y’' de l'équation (3) ne pourrait alors être détruit par aucun autre,

Ainsi se trouvent définies deux classes d'équations (1), dont les inté- grales satisfont, à partir d'une certaine valeur de x, à l'inégalité (2). On voit que ces intégrales ne peuvent pas croitre comme des exponentielles, mais restent comparables à une puissance finie de la variable z. Elles appartiennent au second type signalé par M. LtwDELÓOF.

Lorsque y est complexe, on doit former les équations auxquelles satis- font sa partie réelle d'une part, sa partie imaginaire d'autre part, et étudier ces équations séparément. Mais pour parvenir à des résultats pratique- ment utilisables, il faudrait savoir déterminer les lignes sur lesquelles le module de y est croissant. Or cette détermination semble présenter de

grandes difficultés.

4. Si nous considérons au contraire les équations (3) pour lesquelles

est inférieur ou egal à celui de b,, nous pourrons faire une

le degré de a, étude descriptive assez précise de leurs intégrales. On peut observer que dans le eas nous nous placons (p— q = 1), les intégrales de l'équation (1) sont à un certain point de vue comparables à des fonctions entières. Ces intégrales ne peuvent en effet devenir infinies en aucun point non

singulier essentiel. Supposons en effet que y devienne infini comme x (m > 0). On aurait au voisinage du point singulier

Lo ES (c fini),

220 P. Boutroux.

inégalité que ne peut vérifier aucune intégrale de (1) en un point non singulier pour les coefficients. Nous allons voir se poursuivre l'analogie entre les fonctions entières et les intégrales des équations (3) considérées, en étudiant la eroissance du module Is] lorsque x approche du point sin-

eulier transcendant situé à l'infini.

5. Posons y = wv

et faisons

Nous supposerons que le degré de 6, surpasse celui de a, de p unités. Placons-nous en dehors d'un cercle contenant les zéros de b, et ceux de a,. Sur une infinité de rayons /t issus de l'origine et situés dans p+ 1

, E «m , ERA wii ao 5 . angles égaux à (1 —a) Fr (a étant un nombre positif fini, arbitrairement 7

: À rl x CCR petit), « est comparable à e'V! | £ étant un nombre positif fini. D'autre part, on a

(4) x b, +... p by uP oP q'(aiv +. ec (e C ee pae : aia IB Jr apu? vp

Cherchons une limite supérieure du module |z'| sur un rayon À. ! Désignons dans ce but par a un nombre supérieur aux dégrés de tous

les polynómes a. Si lon a, à partir d'une certaine valeur de |x| (5) Juv] > hla’,

h étant un nombre fixe, tous les termes du dénominateur s’effaceront devant le dernier, lorsque |x| croitra; en particulier, si |x| dépasse un certain

nombre r,, ce dénominateur sera, en module, supérieur à

0?

h, | a,u*p*^ (h, positif fini).

' Je me contente de dire que les nombres a, 4, , a, sont finis, n'ayant pas besoin

de plus de précision. Mais on pourrait facilement les calculer. Ainsi, désignons par

7 ct r, les degrés de a,_ı et de by_;. a est le plus grand des nombres 7, et pr.

bo

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 2

D'autre part le module du numérateur de v’ est inférieur à h, |u* 9 io^ |. (h, et a, nombres finis).

On a, par suite sur le rayon /? considéré

3? 2

(6) | <h, er (h,, 9, positifs finis).

Posons alors kals-r; et soit v, la valeur que prend v (sur le rayon

Ii) au point de module r,. Nous pouvons, avons-nous dit, trouver un nombre positif % tel que l'on ait, sur le rayon #2 considéré (pour r > r,)

LEM

Nous aurons évidemment à partir d'une certaine valeur de 7

À DANCE 7 | e| A , U

0

k, étant un nombre positif inférieur ak.

Il en résulte que '

|] « (c inférieur à un nombre fixe) et viti le np em Si done la valeur initiale |v,| satisfait à l'inégalité ; ‚ati 5 |n] cem

la valeur de |v| en x sera elle-même finie et supérieure à ¢,. Pour parvenir à ce résultat, nous avons supposer que l'inégalité (5) était vérifiée pour r2 r,. Cette supposition est sans conséquences si

l'inégalité (7) est satisfaite au point r,. Imaginons en effet que l'inégalité

! On a en effet

ni

*

J ni M L

f ow ipa f in + Dhrtechr ro

[E Ia < ero e-—hr .

222 P. Boutroux.

(5) vérifiée pour r, <r<r, cesse de l'être au point r,: il faudra que

l'inégalité (8) lv] > c

cesse elle-même d'être satisfaite en un point r, situé entre r, et 7,: con- clusion absurde, puisque nous avons démontré que l'inégalité (5) satisfaite pour r, <r r, entraine l'inégalité (8) dans tout l'intervalle r,7,.

Nous constatons ainsi que l'inégalité (7) entraîne l'inégalité (8) le long du rayon R. Il en serait évidemment de méme le long d'une droite quelconque sur laquelle |x] croît comme yr (7 fini). et, par suite, dans tout l'angle A ayant pour sommet l'origine dans lequel on a

I| e

Dans tout cet angle (pour |x| > vj), y ne présente ni zéros mi pôles,

et l'on a

|| - emt"

À étant. compris entre deux nombres positifs fixes.

On peut interpréter comme il suit ce résultat: il est possible de mettre l'intégrale y de l'équation (3) sous la forme

(9) y = Cu + g(a, C),

C étant une constante arbitraire, de telle façon que le second terme de l'égalité (9) s’efface devant le premier dans l'angle A, à moins que C n'approehe de la valeur particuliere zéro. Cu est alors une valeur prin- cipale de y dans l'angle A. On obtiendrait les mêmes résultats dans les a + 1 angles le mo- j j Ge . b dule de w est croissant. Supposons en particulier que le quotient pi se p réduise à une constante. C'est alors dans tout un demi-plan que |y | serait

comparable à e^"!, (A> o).

6. Pour parvenir à ce résultat, il n'est pas nécessaire de supposer "o 0, ... sont des

polynômes. Supposons que sur un rayon / issu de l'origine, tous les a

que dans l'équation (3) les fonctions de z,«,, a,, ..., 5, !

et b soient à partir d'une certaine valeur 7, de r inférieurs à une puis-

Sur quelques propriétés des fonctions entiéres, 223

a

sance finie de 7,7’; Supposons de plus que sur ce rayon, lon ait, pour BT, e R

Hep a et

[| = r^|w], k et o étant des nombres positifs finis. Tous les résultats du paragraphe précédent s'appliqueront sur le rayon A au produit y wr.

Les fonctions a, , «,, ..., 0, , 6, pourront être par exemple, des fonc- tions méromorphes semblables à celles que j'ai étudiées dans la seconde partie de ce travail, ou des fonctions algébriques. La méthode précédente permettra d'étudier tous ces cas en détail, quoique leur diversité nous em-

pêche d'énoncer à leur sujet des propositions générales,

7. L'étude des intégrales de l'équation (3) conduit done, au point de vue de la croissance, à des résultats particulierement intéressants. Dans les w+ 1 angles définis plus haut, nous savons évaluer le module d'une intégrale: ce module croit comme celui d'une fonction entiére de genre fini.

Les résultats précédents permettront encore d'étudier l'équation (1), dans le cas considéré au § 4, ot elle contient un seul terme de degré supérieur par rapport à y et y. Désignons en effet par X une intégrale particulière de l'équation (1), et posons I

i yo La fonction Y satisfera à une équation de la forme (3). Pour s'en rendre compte, il suffirait de remarquer qu'une intégrale y, différente de £, ne peut être égale à ¢ en aucun point non transcendant pour l'équation; dans le cas contraire, en effet, on aurait en méme temps, y' C, et les deux intégrales coincideraient dans tout le plan. La fonction Y ne pré- sente done, en dehors des points singuliers transcendants de l'équation, aucune singularité polaire. Elle est de méme nature que celle qui a été étudiée dans les paragraphes précédents.

Supposons en partieulier que l'équation (1) admette une integrale ra- tionnelle qui sera celle que nous appelons £. Dans l'équation (3) à laquelle satisfait Y, les fonctions a, , à, , ..., 0,, b,, ... seront alors des polynómes, et l'on pourra appliquer à la fonction Y les résultats du & 5 si le degré

224 P. Boutroux.

de a, est inférieur ou égal à celui de 5,. Nous constatons alors que dans les zz + 1 angles définis plus haut, l'intégrale générale y se rapproche indé- Jiniment, lorsque |x| croît, de l'intégrale rationnelle €. La différence y est égale, d'après ce qui précède, à p À restant compris entre deux nombres positifs fixes.

On pourrait chercher à généraliser ces résultats en étudiant des équa- tions plus compliquées. Ils peuvent sans doute donner lieu à diverses applieations pratiques, puisque la méthode qui vient d'étre développée ne permet pas seulement de limiter le module d'une intégrale, mais aussi d'évaluer ce module dans des régions étendues du plan.

Mais il n'est nécessaire de multiplier les exemples précédents pour conclure que la croissance de certains types fort généraux de fonctions obéit à des lois trés simples et trés précises. Il serait intéressant de rechercher dans quelle mesure la grandeur d'une fonction en est une propriété carac- téristique et, jusqu'à quel point la connaissance de sa croissance renseigne sur la nature analytique de la fonction. On a vu que l'ordre de grandeur d'une fonction entiere dépend étroitement de la densité de ses zéros; c'est dire qu'il est déterminé par la grandeur des éléments composant l'ensemble des déterminations de la fonction inverse. Mise sous cette forme, la pro- position est susceptible d'étre étendue à des classes de fonctions beaucoup plus vastes que celle des fonctions entiéres, et il est trés vraisemblable qu'elle peut l'étre.

Ainsi la relation que nous avons observée dans le cas des fonctions entieres n'est peut-étre que la manifestation d'une propriété appartenant à des fonctions plus générales. C'est pourquoi il n'était peut-être pas inutile de la mettre en lumière, comme je me suis proposé de le faire dans ce travail.

SUR UNE SERIE-D’ABEL

PAR

S. PINCHERLE

à BOLOGNE.

1. Dans le mémoire posthume d’ABEL: »Sur les fonctions généra-

1

trices et leurs déterminantes»,' on trouve, à la page 73, une formule trés

remarquable; c'est la suivante:

; dpi Tu de(z + f) a(a 2,3) d'e(x + 25) (a) ec +to)=elz)+a aaa DmOXE aD 4 NOL ee SC a pU) 12209. 0m dx"

Ce développement est obtenu par l' Auteur en appliquant la méthode des fonctions génératrices ou, comme on dit à présent, la transformation de LAPLACE au développement donné par L&GENDRE: ?

/ 5 ; = 2 ENE = 28) p? ef" + We Zs EE

IM DM

(b) e" 1 + ave? +

La formule (a) semble avoir appelé l'attention d'Anrr d'une facon parti- culière; un autre de ses travaux ^ renferme, en effet, la démonstration de la formule pour le cas @(x) x", d'où résulte immédiatement la méme formule pour tout polynóme entier. Dans ce cas, il n'y a rien à remarquer sur notre formule; mais dans des cas plus généraux, elle peut parfaitement

' Mém. XI du t. II de l'édition de Svrow et Lin, p. 67.

* Exercices de calcul intégral, t. 2, p. 234. On obtient sans peine cette série comme application de la série de LAGRANGE.

* Mém. X du t. I de l'édition citée, p. 102.

Acta mathematica. 25. Imprimé le 29 octobre 1908. 29

226 S. Pincherle.

ne pas étre exacte, car le second membre, méme s'il est convergent, peut ne pas avoir pour somme le premier membre. C'est une conséquence de l'application pure et simple de la transformation de LAPLACE, qui échappait naturellement au temps d'Anrr, étant données les connaissances qu'on avait alors sur la théorie des fonctions. En particulier, comme on l'a remarqué depuis longtemps, l'application faite par Aten de la formule à la fonction log z est inexacte.

HALPHEN a repris l'étude de la série d'ABEL dans un intéressant mémoire ' il donne les conditions sous lesquelles la formule (a) est exacte. La méthode tenue par HALPHEN pour établir cette formule diffère complète- ment de celle d'AnsEL; il s'attache, en effet, à l'étude du système de po-

lynómes

(e) P,(a) = ala nf)

/

et cherche les conditions de convergence d'une série ordonnée suivant ces polynômes et les propriétés des fonctions représentées par de semblables séries. Un autre auteur, M. PARETO,* a repris la question par la méthode d'AnEL, c'est à dire en partant de la transformation de LAPLACE, mais en précisant les conditions d'application de cette transformation selon des idées plus modernes sur la théorie des fonctions; de cette facon il retrouve, pour la validité de la formule (a), les conditions données par HALPHEN.

2. Le présent travail se propose de reprendre l'étude de la série d'ABEL à un autre point de vue. Au lieu de considérer comme éléments principaux de ce développement les polynómes (c), ainsi que l'a fait Har. PHEN, je donne le plus d'importance, en chaque terme de la série, au facteur

d'g(z + nf)

dx"

(d)

je considère ¢(#) comme une fonction analytique arbitrairement va- riable dans une certaine classe, ou, comme je dis aussi, dans un certain champ fonctionnel. Je regarde ce facteur comme le résultat de l'opération

' Sur une série d'Abel. Bulletin de la Soc. Math. de France, T. X, p.

67, 1882. ' Sur les fonctions génératrices d'Abel. Crelle, t. 110, p. 290, 1892.

Sur une série d'Abel. 227

de er + P = dae J donne quelques propriétés et des conditions de convergence des opérations

V", appliquée à la fonction g(a), Ve) est l'opération

représentées par des séries de puissances de V à coefficients quelconques; enfin je passe au cas particulier d’une de ces opérations qui, dans une partie de son champ fonctionnel de convergence, représente g(x + a) et j'obtiens ainsi la série d'ABEL comme spécialisation des opérations susdites.

3. Soit un système de constantes

tel que la série

(1) 0.27

n=0 ait un rayon o de convergence fini ou infini, mais non nul. Nous allons nous occuper de l'opération représentée par la série

(2) A(g) = 22 a, V"(g).

L'ensemble des branches de fonctions analytiques monogenes qui, substituées a g(a) dans cette série, la rendent uniformément convergente dans une aire du plan x, constitue ce que j'appelle le champ de convergence de la série. Pour toute fonction appartenant à ce champ, l'opération (2) donne comme résultat une branche de fonction analytique. En outre, cette opéra- tion jouit évidemment de la propriété d'être distributive, et d'être permu- table avec lopération de derivation.

Il est facile de montrer qu'il existe deux classes distinctes de branches de fonetions, n'ayant pas d'éléments communs, et appartenant l'une et lautre au champ de convergence de la série (2).

a) J'indique par SIT l'ensemble des fonctions entières

(3) g(a) = > bed x"

dont les séries associées! &%,x" ont un rayon de convergence non nul.

' Au sens de M. Boren. V. p. ex. Acta math., t. 21, p. 243.

298 S. Pincherle.

Je considère une fonction (3), et soit 7 le rayon de convergence de sa série associée; si r, est un nombre positif moindre que 7, il existe un nombre positif y tel que

|r, | = Ei (n=0,1,2,...) T1

et on en conclut immédiatement que si 5 [8], |r| t, on a

lol: 3 fin rte ee a x T]

par suite, il suffit de la condition

b

(4) e" « rp

pour que la fonction e(x) appartienne au champ de convergence de la série (2). La valeur de x ne figure pas dans cette condition, en sorte que Ag) est une fonction entière. Nous pouvons done énoncer le résultat suivant: b

I. Etant donnés b || et o, l'équation e" ro donne pour r une racine positive unique v. Les fonctions de l'ensemble DL pour lesquelles on ar<r constituent un ensemble linéaire OT, qui appartient tout entier au champ de convergence de A(¢).

En particulier, si a co, tout l'ensemble SIU appartient à ce champ de convergence, quel que soit 5.

b) J'indique maintenant par 9C l'ensemble des branches de fonctions analytiques régulières dans un domaine de z oo, et représentées par conséquent par des séries de puissances entières négatives de =. Soit g(x) un élément de cet ensemble:

i k I O(a) SR einge pes

soit r le rayon du cercle à lextérieur duquel la série converge; si 7, est un nombre positif plus grand que r, il existe un nombre positif zu tel que, pour toute valeur de », on a

| k, | < un.

Sur une série d'Abel. 229

Soit maintenant » un nombre entier tel que mf soit extérieur au cercle de rayon r; il en sera de méme de nf pour n> m; et si lon prend un

nombre positif ¢ tel que l'on ait

t <= mb—r

b =|], pour tout x tel que (5) t<|z|<mb—r et pour » 2 m, les inégalités

| x + uf m |«| >r se trouvent vérifiées. Les séries

d'e(r + nf) L : u Ze]: I: \

de" AE (o + n2 (x + up en NG + 1/3)? aie .J

(6) sont done convergentes pour toutes les valeurs de x sus indiquées; en substituant aux valeurs absolues des termes de la série (5) les nombres positifs respectivement supérieurs

n HY | xd REX tro |l»

on trouve sans peine que l'expression asymptotique en » des fonctions (6) n'est pas supérieure à

e est la base de logarithmes, et 7, tend, pour » co, à une valeur finie.

Cela posé, reprenons la série A(¢) dont nous négligerons les m pre- miers termes dont la présence n'a actuellement aucune importance. En indiquant encore par o le rayon de convergence de la série (1), les re- marques précédentes permettent de conclure immédiatement que

II. La série, « est un élément quelconque de l'ensemble DT e '] ]

230 S. Pincherle.

est convergente uniformément pour toutes les valeurs de x données par (5) pourvu que lon ait

I pc

III. Il en est de méme pour A. SC

si l'on ajoute la condition que la série

D Y

soit. convergente.

Dans les deux cas, tout l'ensemble 9C appartient done au champ de convergence de A(¢).

IV. Si la série g(a) est convergente dans tout le plan excepté x = 0, sous les conditions des théorèmes II et III la convergence uniforme de la série Alp) s'étend à toutes les valeurs de x, en excluant du plan de la variable les points nf par des aires renfermant chacune un de ces points et aussi petites qu'on voudra.

4. L'opération V étant permutable avec la dérivation et ayant la même racine que celle-ci, c’est à dire la constante, toute opération per- mutable avec la dérivation et n'admettant pas cette racine pourra, par les principes généraux de la théorie des opérations distributives,’ s'exprimer par un développement en série de puissances de V à coefficients constants, c'est à dire de la forme (2). Ce développement sera certainement valable pour un ensemble de fonctions, plus ou moins restreint, mais auquel ap-

partiennent les éléments r,z,2*,.... En outre, les coefficients du dé- veloppement s'obtiennent par la méthode des coefficients indéterminés, en y faisant successivement @ = 1 ,#,x°,...; chacun de ces éléments æ" étant

racine de V" et non des puissances précédentes de V.

1 V, mon ouvrage Le operazioni distributive ecc, in collaborazione on U, AMALD!, p. 45. Bologna, Zanichelli, 1901.

D

Sur une série d'Abel. 231

Appliquons cette méthode à la recherche du développement en série de puissances de V de l'opération que j'indique par 0^, et qui consiste à remplacer, dans une fonction donnée, r par «+a. On aura

0"(g) «er eV(eg) c eV*'(e) -...;

et en faisant ici la fonction & successivement égale à ı,2,x°,..., on obtient immédiatement a(a 2f) ala 3/3)? €, I, a, €, = a ; C, =- ry 12244

En supposant alors démontrée la formule

a (a nf ee n [n jusqu'à une certaine valeur de », on l'étend à la valeur suivante » + 1 en s'appuyant sur la formule d'analyse combinatoire

m"—* (m 1)(m 2)...(m k+ 1) mm 1)"-* (m 2)(m 3)...(m k) ) | | 3)

== (2) 2)"-*(m 3)(m— 4)...(m k 1) ...

+ (— ı)"* (ee 1(k—2)...2.1—0 Y: dont la démonstration n'offre pas de difficultés.

Nous avons ainsi obtenu la série d’Aser, dont les coefficients, c'est à dire les polynómes (c) se sont présentés de la facon la plus naturelle. La méthode suivie enseigne que la formule sera valable, c'est à dire que le second membre sera une série convergente dont la somme sera égale au premier membre, pour un certain ensemble fonctionnel renfermant les fonc- tions 1,æ,æ*,.... Quant à l'extension de cet ensemble, c’est le théorème I (8 3) qui va nous permettre de l'évaluer: il s'agit seulement de trouver la valeur de p.

Or, l'expression asymptotique des coefficients (c) s'obtient sans diffi- eulté; elle est donnée par

(7) (eben;

259 S. Pincherle.

on déduit de que

et par suite, en appliquant le théorème I, on obtient le résultat suivant: IV. Sir est la racine positive de l'équation

b -41

pr = ENT.

toutes les fonctions de l'ensemble MC pour lesquelles on ar < r appartiennent au champ de validité de la formule d’ Abel."

s. Si lon indique par A(g) la série d'Anzr, c’est à dire le second membre de la formule (a), les coefficients de la série A(¢) donnent, comme

, I eye 07 , x on l'a vu, p —;; les conditions exigées par le théorème III sont en outre eo

vérifiées, comme le montre l'expression asymptotique (7) des coefficients. On en conclut:

V. L'ensemble IT appartient tout entier au champ de convergence de la série A(c).

Cependant, pour les fonctions de cet ensemble, la série A(g) ne re-

x

présente pas e(x + a), c'est à dire la formule (a) n'est pas valable: l'exemple

I Jen - [4 ^ . ^ de g(z) —-, déjà considéré par HarPHEN, suffit à le prouver. Il n'y

a pas de contradiction, puisque r, r,z*,... n'appartiennent pas à l'en-

semble 9X.

6. Bien que la série A(g), appliquée à une fonction de 9C, ne donne pas comme résultat g(#-+ a), cette série nous donne une fonction d(r,«) qui vérifie l'équation fonctionnelle

0U(x, a + B) dIW(e+t+ Pf, a)

(8) 2x 9a

propriété qui est vérifiée, en particulier, par les fonctions de x+a. En

' C'est la condition obtenue par HALPHEN, loc. cit., p. 78, et par PARETO, loc. cit., p. 307.

Sur une série d'Abel. 233

particulier, si g(x) est une fonction entière de —, la fonction d(x, a) est LA

une fonction uniforme de x et de a, entière en a, ayant par rapport à x les points singuliers nf, et qui vérifie l'équation (8). D'autres séries de puissances de V, en outre de la série d'ABEL,

donnent .naissance à des fonctions qui vérifient l'équation (8). Ce sont les séries

P2 Pula) y^

in

les coefficients p,(a) satisfont à l'équation aux différences mêlées

dph(a)

dum np, 1 (a f).

(9)

La solution la plus générale de cette équation est donnée par

P, (a) EX c P, = nc, Ps = (Clare A CC: a= RC, a P, 3r Cn

0,0, , ..., €, sont des constantes arbitraires et P, sont les polynómes -1 P, = ala nf)"

qui figurent dans la formule d'Ankr,

Aela mathematica, 28. Imprimé le 26 noveml re 1909 30

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NOTES SUR DEUX TRAVAUX D'ABEL RELATIFS A L'INTÉGRATION DES DIFFÉRENCES FINIES PAR

F. GOMES TEIXEIRA

à PORTO PORTUGAL.

E 1. Le premier des travaux d’ABEL que nous allons considérer fut publié dans le Magazin for Naturvidenskaberne (Christiania, t. 2, 1823). Dans la troisième partie de ce travail (Oeuvres complètes, 1881, t. 1, p. 21) présente le grand analyste la formule suivante:

(1) Xg(z) = fe(z)dz —;e(x)

sa t A / i i j | v (i)-](0—:) uis am > * == . + ( '

21 e^ I

0 Ze(x) représente l'intégrale finie de g(x) et une constante arbitraire, et en fait application à la détermination de quelques intégrales définies, qui avait été considérées par LEGENDRE dans ses Ewercices de Caleul inte-

gral, parmi lesquelles se trouve la suivante:

Æ ,. ul sin dt 1 : 2 WOES Sob 4. I : (2) em | e“— I tha

Agia mathematica, 28, Imprimé le 26 novembre 1903,

236 F. Gomes Teixeira.

C'est de cette formule (1) que nous allons premierement nous occuper, pour en faire une nouvelle application, en démontrant au moyen d'elle et de (2) la formule qui donne l'expression de la dérivée d'ordre queleonque des fonctions de e*, connue par le nom de formule d'Herschell. Appliquons, pour cela, la formule (1) à la fonction ex”, » étant un nombre entier positif et » un nombre queleonque, et remarquons que, au moyen de l'intégration par parties, on trouve gor!)

war Ve Au’

e" 1 GUT

= eig?” us

et par conséquent

Yep? g

e"

a (er I \ Atze]

2n—1 2n^ q?^—3 1 Q = 2n a edes) TU WR on trouve Y "lt ut) dt Psin + Q eos | ——— | ( 2 BRAS 2Je"—ı LE 0 a eu A + e" d AT = T5 p aye ne e" I e I RU sh T I 2n 245 ,2n—1 ? 5 a 2n® 1:424 24 Ts 4 [ee | te + Lu n? earl 2

Les coefficients des mêmes puissances de x dans les deux membres de cette identité doivent être égals. En considérant premièrement ceux de z^", on

trouve l'égalité

Notes sur deux travaux d'Abel relatifs à l'intégration des différences finies 257

qui, à cause de la formule (2), fait voir qu'est o. Et en y posant ensuite «=o, il vient

» ut LU" sin = dt

eu \ 24—1 = Dt a Qn Qn n+1 24 EBEN —( : ) Ag |- 02» 2 CUI

e" 1,

En appliquant la formule (1) à la fonction z"—'e" on trouve de la même manière

o

t 12^—! cos a dt

2 2211 pu + e" He pet = (— 1)"— Ao" A'o^" a T ( (e* 1)° BL I + t 0 / e* 2n—2 , ï , = Ir 2 3 ((27,.—- I.) At o?-1 = (= Á n an is " oo ) \ ) wn

Mais, d'un autre côté, en derivant les deux membres de l'égalité (2),

par rapport à u, 1 et 2n fois, on trouve

e Fa at f2n—1 cos dt 3 À : Ew. | = (— yiii 1.2... ee NT s e I ent u q,2^ dum : t ü a

LH ud £^" sin dt : 2 IN 2... 2n d?"(e, 1)-1 = ( aT yc 5?" = +, \ untl du?" :

De ces deux égalités et des deux antérieures on tire la suivante:

fou. —1 o a / eu m-—1 d (e zb». e | Aon ^^ Aloe" +... (==) A"o" |.

du” (e“ 1)?

Maintenant il n'a qu'un pas à donner pour obtenir la dérivée d'ordre m de y —f(e") par rapport à wu. Il suffit qu'on forme quelques dérivées successives de f(e*) pour remarquer qu'on a

y = f'(e")e" + Af"(e*)e™ + Bf'"(e")e** +... + f" (e")e"",

238 F. Gomes Teixeira.

A,B,... étant des nombres, qui ne dépendent pas de la fonction con- sidérée, et qu'on peut, par conséquent, obtenir au moyen d'une fonction particulière. En appliquant, pour cela, cette formule à la fonction (e* 1)“, on trouve

S e" x u > u 2 !/ ine: b= hued ee je e" m-—1 zn 2...m( ) | [ae I On voit done qu'est I 20m > I 3m Y T 4 -m A = A°o", B No ( —— A’o", . , "Te 1 pan $2

et par conséquent

JO Ye. Ira Oi PES f"(e Vest —- = = FE Ne + m + f" (ec)

y E f'(e") et +

qui est la formule d' Herschell.

2. Le second travail d'ABEL que nous allons considérer, fut publié

pour la première fois aprés sa mort, et se trouve dans le tome 2, p. 1 des Oeuvres complètes. Il y donne la représentation de l'intégrale

Scr NT ER NAS finie 4 par une intégrale définie, au moyen de laquelle il l'étudie. i i <

[ci nous allons étudier la méme fonction en prenant pour point de depart une série qui la représente, et en appliquant les méthodes de la théorie des fonctions analytiques.

Considérons la série

D

lI I I

1) = ( "ei me (m + a)?

a représente un nombre positif quelconque, laquelle contient comme cas particulier quelqu'unes qu'on trouve dans la théorie de la fonetion l(r), qui correspondent aux valeurs entières de a, et supposons que m“

"

représente une quelconque des valeurs que prend 2’, quand z m, et

Notes sur deux travaux d'Abel relatifs à l'intégration des différences finies. 239

qu'on détermine (m + «)* par la condition de se reduire à la valeur choisie pour m^, quand «=o.

Cela posé, nous allons démontrer que la série considérée est wniforme- ment convergente dans une aire A, limitée par un contour quelconque, laquelle ne contienne aucun des points d'affixes I,—2, —3,

Pour cela nous remarquerons premièrement que, si n est le premier nombre entier supérieur à la plus grande des valeurs que prend le module de a dans l'aire A, il suffit qu'on démontre qu'est uniformément con-

vergente dans cette aire la série

oo

I I im^ (m + ay}

m=n-+1

ou E a a m“ (+2) —1] m | m^(m + x) 1 m=n+1 ou oo a: \ a—1 at + 0—) m m(m + x)“ à m-n-4l

oni" zo .

Or il est facile de voir qu'il existe un nombre M que le module de a\4 1 , : " he (1 + 0”) ne peut pas surpasser, quand x varie, sans sortir de l'aire m

A, et m prend les valeurs n+1,”-+2,.... En effet, si est «> 1, on a

a—1 æ [et x E eei] < dz] ud d

quand m>n et |x| €»; et, si a<ı, on a tite l—a 3 m at > 1 0 > 1 it ) = m m n 4t et par conséquent

»[a—1 + <n+1.

240 F. Gomes Teixeira.

Nous avons done

" a a—] ie eg ez) | M M M

mm+ | mm ele mm [ele * (m yt

Mais la série

I PER est convergente. La série (1) est done uniformement convergente dans l'aire considérée A, et elle définit, par conséquent, une fonction ZL,(r), que nous

allons étudier.

3. Soit zr, l'affixe d'un point quelconque de l'aire A. Chaqu’un des termes de la série (r) peut étre développé en série ordonnée suivant les puissances entières et positives de æ—x,, convergente à l'intérieur d'un cercle dont le centre soit le point d'affixe x, et dont le rayon A soit égal ou inférieur à la distance de ce point à celui des points d'affixes r, —2,-—353,... qu'en est plus prochain. Mais, d'un autre côté, la série (1) est uniformement convergente dans tout cercle de centre x, et de rayon inférieur à 2. En appliquant un théorème de WEIERSTRASS bien connu, on voit done que la fonction définie par la série (1) peut être développée en série ordonnée suivant les puissances de x x,, convergente à l'intérieur du cercle de rayon R, et que, par conséquent elle est régulière en tous les

points différents de 1, —2, —3,.... ll convient encore remarquer que r, —2, —3,... sont des points critiques de la fonction consi- dérée et qu'on a I L (2) = ——— P(x +n), (n2 —1,—2,—8,...) N) + n) x "5

Pix + n) représentant un développement ordonné suivant les puissances de T + quil est facile d'obtenir, et que cette égalité a lieu pour toutes les valeurs de a représentées par les points de l'intérieur d'un cercle dont le centre est le point d'affixe » et dont le rayon est égal à l'unité.

4. En développant L,(x) en série ordonnée suivant les puissances de

x, on trouve le résultat

c | a(a +1), 4 ala + 1Xa + 2), 3 L(x) a^, ad 2 1.2 S490 E 1.2.3 Saga EU

Notes sur deux travaux d’Abel relatifs à l'intégration des différences finies. 241 en posant

HAE er SS

laquelle est convergente à l'intérieur de la circonférence de centre o et de rayon égale à l'unité. On tire de cette égalité les suivantes:

L;(o) = as sr, L;'(o) = a(a + 1)5,,,,

dont nous allons faire usage en cherchant le développement de la même

^ e . e x fonction en série ordonnée suivant les puissances de :

+2

Pour cela, remarquons, en premier lieu, que la droite tirée par le point d’affixe ı, perpendieulairement à l'axe des abscisses, divise le plan de représentation de x en deux demiplans et que, dans celui qui contient le point d'affixe o, la fonction L,(#) est holomorphe. En appliquant maintenant un théoréme que nous avons démontré dans le Journal de Crelle (t. 122, p. 98), on conclut que la fonction L,(z) peut être dé- veloppée en série de la forme

oo

L,(2)= Y A):

n=0

convergente dans ce demiplan. On détermine A, au moyen de la formule

rer er ICE

qe PET TO

qui donne

A, = 21;(0) + (n 1) Li (o) + C m ) Ut toy

2

ou

2" tia Sets

Acta mathematica, 28. Imprimé le 28 novembre 1903, 31

249 F. Gomes Teixeira.

5. En dérivant » fois la série (1) par rapport à x, il vient LY (x) = (— 1)y-7a(a 4 1)...(a 4- n 1) M T m-1 r

Done entre la dérivée d'ordre x de L,(x,a) et la fonction L,(z,« +n) existe la relation

LP (x , à) = (— 1)'a(a + 1)...(a + u— Le, a + |

m=1

6. Nous avons supposé jusqu'ici que les binómes qui entrent dans la série (1) sont des branches quelconques des fonctions qu'ils représentent. En nous placant maintenant dans un point de vue plus particulier, nous supposerons qu'on choisit les valeurs des quantités 1^, 2^, 3°, ..., qui entrent dans cette série, de maniére qu'elles coincident avec celles que prend, dans les points d'affixes 1, 2, 3, ..., une branche uniforme de la fonction z^, déterminée par une certaine valeur initialle et par une coupure, qui part du point d'affixe o et que zr ne puisse traverser, et qu'on prend pour valeurs des binómes (1 + x)*, (2 4-z)', (3+ z)^, ..., dans chaque point, celles que prend la méme branche de z^ dans les points 1 + @, 2+2,3-+2,.... Alors si l’on change dans la série (1) z en z 4r 1 et si lon représente par K, et A; les sommes des « premiers termes des

deux séries, on a I I

EI he = IE OUR a ee

et, par conséquent, en posant « co, I

Fale eit crap

La fonction L,(x) représente donc l'intégrale finie de uu ou L(æ— 1)

celle de =. La fonction L,(@— 1) coincide done, dans le cas particulier

a

maintenant considéré, avec la fonction L(x) de ABEL.

243

RECHERCHES SUR LES VALEURS EXTRÉMES DES INTÉGRALES ET SUR LINTERPOLATION

PAR

A. MARKOFF

à S:t PETERSBOURG.

Dans ce mémoire j'ai en vue de donner la plus grande généralité aux résultats, obtenus auparavant, de compléter les démonstrations et enfin d'expliquer la connexion entre mes recherches et les recherches des autres góométres. '

Les recherehes sur les maxima et les minima peuvent étre divisées en trois parties.

La premiére partie consiste dans la déductions des équations, par lesquelles se déterminent le maximum ou le minimum cherché et les autres inconnus liés à celui-ci. La seconde partie consiste dans la solution des équations obtenues ou, au moins, dans l'éclaireissement, que ces équations sont compatibles et déterminent les inconnus. Enfin la troisième partie consiste dans la démonstration, que les équations établies correspondent effectivement au maximum ou minimum cherché.

! A. MARKOFF, Sur quelques applications des fractions continues algébriques, (en russe), 1884. Sur une question de maximum et de minimum, (Acta mathematica, 1886). Nouvelles applications des fractions continues, (Mathematische Annalen, B. 47).

TcH£BYCHEF, Sur linterpolation dans le cas dun grand nombre de données, (Mé- moires de l’Acad. de Sciences de St Petersb., VII série, I, 1859).

A. KonkKiNE et G. ZOLOTAREF, Sur un certain minimum, (Nouvelles An- nales, 1873).

STIELTIES, Jets over de benaderde voorstelling van eene functie door eene andere, (Delft, 1876).

Acta mathematica, 28. Imprimé le 28 novembre 1903,

244 A. Markoff.

Bien que plusieurs recherches de cette espéce se bornent à la premiere partie, mais le défaut de la seconde et de la troisieme partie peut dénuer ces recherches de toute importance. On ne saurait justifier ce défaut par une affirmation mal fondée, qu'il est évident, que la question posée doit avoir une solution.

Au contraire, en développant convenablement la seconde et la troi- sieme partie, nous pouvons supprimer la premiere, s'il est possible de de- viner le résultat cherché.

Dans nos recherches il s'agit justement des questions, dont nous pouvons deviner la résolution au moyen de lanalogie à la résolution des autres questions discutées. (C’est pourquoi nous tenons pour superflu de nous arréter à la premiere partie.

S Tr. Soit À,(z) ) À, (2) 9! PA à, (2) ) À ai (Z) , une série de fonctions satisfaisantes aux inégalités

|i (2) , A(z), Ar (2) A; (2) , Ai (4) | E^ | A (ane ayy anos 20, 1a(2), Ale) , à (2) | 90, 25 Àj(2) , (2) TI TE A; (2) , A3(2) , 3 (2)

(es Ae (Be ee) pour toutes les valeurs de z comprises entre «a et b. (a z 0).

Pour nos recherches il est important de démontrer la proposition suivante.

Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. 245

Theoreme |, Si

quw «Wc... uu, nya SO,

le déterminant AEQ AN Sta) elut A Cte Y eo su)

Be, Alt) Al) Ag (Mors)

MWe i A ia Al) Ag (thy 1)

Angi (ts) , An+1(%,) nee, du) , Anzı (04.41) est un nombre positif. Démonstration.

Dans le cas de # =o le théorème est évident, car dans ce cas il ne donne que linégalité posée

A, (2) > 0.

Cela étant, nons supposons, que ce théoréme est juste pour » fonc- tions A et pour » valeurs #, satisfaisantes à nos conditions, et nous allons démontrer que le méme théorème sera aussi juste pour x + 1 fonc- tions A et pour n+ 1 valeurs w.

Pour cet effet présentons le déterminant considéré

| A, (44,): 0509095) 4 AM oye eye Av) y Ape)! | Alle la) MIA). ure oda). rte) | Alte Aio. HE) o. Es DAR.) "A (06,34) detected a eem ecc md o ana NOM | A 0) opus), Tea). ss Anas (ta) 5 Aui (nar)

comme le produit de l'expression

Ay (0) Ay (45) à (tes) «Ay (ten) Ay (ttn 41)

246 u A. Markoff.

et de l'autre déterminant

hol) Alm) Anus) Aus) Aa (un43) __ Aa(un) Alu) Alm) ° Aus) An (a)? A (Ung) A0) As(u2) _ Alan) Asa) À3 (ug) (As (Un) À3(un)

Ay (us) or (a) s? Oca (ug) pas (es) ten Qa) CELL

Angi(U2) Angi(Ui) Angi(tts) Anga(2) Ang i(Ung1) Ang1( Un) A (12) An) ? Aus) Ay (2) PE TUS Ay (Un41) Ay (tn)

lequel est égal a un produit de la forme

SD] am. ABS] a0... [sento et l'on désigne par Ui Oe) eee Yl des valeurs indéterminées satisfaisantes aux inégalités WU, S E D, ME APERUIT e ELTE Les fonetions nouvelles A, semblablement à A, satisfont aux conditions

| Ai(2) , Ai(2) , di (2) 20, |4s(2) , 4(2), 4 (2) 2 6, --. As(2) , Aa), Ay (2)

| Az), Alle)

A,(2) > 0, . A,(2) , A;(2)

E Lo CC OC—CS;73;7;7;7;

Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. I

pour a z b, car le déterminant br 2p PAC) vom ASIE)

Ale}, (2) , As’ (2)... 477r]

Az), Aie), Al (2)... A7 (2) ne différe du déterminant Ale m Als) oss Aa)

DIE A) S AR 2)

| A41(2) RARE) sus A(z) |

247

que par le diviseur {A,(z)/*", ce qu'il est facile de manifister par des trans-

formations simples au moyen de la formule de Lerpniz

A) = zc AMA) H+ D (55) Mle) + EET (5

AO, 1.2

z) A+.

Il en résulte conformément à notre supposition, que le déterminant

BIO ALU, AU) AU CUR), (UE)

est un nombre positif, et par conséquent le déterminant A) , Au) 222.5 Ass) |

Al) Ali) 3, Ab (tenga)

Anzı (tt) ) nei (Uy) IE s Asi (9654.1) |

doit étre aussi un nombre positif en vertu des égalités précédentes.

248 A. Markoff.

Cela suffit pour la démonstration de notre théoréme. De ce théoréme découlent plusieurs corollaires importants.

Corollaire 1. Si dans le systeme des inégalités Uy « Uy << Ug e.c. e S Ea

nous remplacerons certains des signes < par =, n'égalisant cependant aucuns trois nombres voisins de notre systéme

Uy y eee, Un, M, et si conformément à chaque égalité u; = Ui41

nous remplacerons dans le déterminant

| Aw) , À (1) ttt) Ay (ui) |

A, (a) AQU) (351 TALS) | À aal M) , A. x19.) yeas LO) A a3 Cr

la colonne Ay (43) » Aa (43) |. Aa (Migr) par u), A5 (0) , ..., Ana)

le déterminant obtenu de cette maniére sera aussi un nombre positif.

On peut atteindre ce résultat en divisant le déterminant primitif par les différences »;,,— u; et en diminuant ces différences jusqu'à limite zéro.

Il en résulte que le déterminant nouveau ne peut étre un nombre négatif, mais, il reste en doute, s'il ne puisse pas être égal à zéro.

On éeartera ce doute, en exprimant le déterminant obtenu par le produit d'une quantité, qui différe de zéro, et d'un déterminant

Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. 249 A,(0) A,(U,) PLACAS S A,(U,) BA AT) 58.5 Al) |A, (TU) ) A,(U,) , , A,(U,) l'on a comme auparavant ene dif Ae) _ a f 4()1 d f An+ı(z) | 4,4) 5,12) [^ ABl A (2) = dz| 2, (2) IE ee Examinons par exemple le determinant Alu), Al), Aus) Au) ) A (04) ) Ay (5) Ag (ty) , As(16) , Asus) En transformant ce déterminant nous trouvons successivement ; Ai (a) À (us) , A06) , Js (s) Aiea" " As (uy A 1 PACA ACORN COREA EENCHLACHLACH ES, en: rn Alt), Alu), As(*s) Aj aun AS | An) ; A (3) t (us) AQ) AQ) A (x) 2 A du = 2, (u (u, )A (a) PONT A) 2 A CL EN AU) AU,) , A,(U,) = A (1,)2, (14) A, (u,) (, u, } E Ac EH De VERS à A,(U,) , A,(U,) lon a DRE Ou, Acta mathematica. 28. Imprimé le 21 décembre 1905, 32

X9

n2 ot e

A. Markoff.

Corollaire 2. Si nous remplacerons les éléments A (as) , Aa (i) » Ana (Max)

de chaque colonne paire du déterminant

Weit) Aven M o c a ae Weed)

par

À (uaa) ARTE, À, (sr), le déterminant obtenu de cette maniére restera un nombre positif pour toutes les valeurs des nombres

u

3 S a

8) FA 93163

pourvu qu'elles soient différentes et comprises entre a et b. Ce corollaire découle du corollaire précédent.

Remarque. Il est évident, que dans notre théorème et dans ces co- rollaires la fonction A,,,(z) peut être remplacée par chaque autre fonction Q(z), satisfaisante à l'inégalité

2, (2) , 2, (2) IR 2 A (2) 22) , Q'(2) , vie, Qa)

pour l'intervalle de z a jusqu'à z= 5 entier. On peut admettre aussi que l'inégalité dernière parfois se réduit à l'égalité, mais alors il faut compter parmi les nombres positifs le zéro.

Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation.

Corollaire 3. Si la fonction Q(z) satisfait à l'inégalité

Aula), Aa), 2.3 202) | Q(z), Q(z), ..., Q(z)|

pour l'intervalle de z= a jusqu'à z entier et les coefficients 21525; Bee 4n de l'expression O(2) = p,A,(2) + pj (2) +... + pa (a)

sont déterminés par les équations

pA (wu) + pA 0) aU DC + pA Q0) 3e £ (n),

DA, (Uy) + Ag (tty) + ...+ pA (Me) = Q(u),

Cie ONG, Los RANGER ley LOR a ee el die a ne aflamaı.u, wa aa) ide eR ce

l'on a acu, = U, KS CAC < Un—1 <u, <b,

cette expression @(z) doit satisfaire aux inégalités

O(2)< Q(z) pour u, <2<b ,

$(e))2Q9(2) » w.«scwu ,

O(z)< Q(z) » w,.,«a«Nw, (— 1) O(2) > (—1)9(e) pour u, <z<u,,

= (= 1) M2) <(— 1 (2) a «z«u.

or

252

PN, Cu

A. Markoff.

On obtient ce corollaire en remarquant la formule

&

à

2.

LA (a); A (0) ) 3 A (us) Re US (4) , A, (tz) , , A, (tn)

Ajoutons maintenant aux fonctions

AB) mtt

) An(2) , An+ı(2),

satisfaisantes aux conditions précédentes, une fonction Q(z), laquelle satis- fait aux inégalités

DEI S M Ole Le tete a Rute a CP OI ES EUR AIRES ICE

Aa (2) , Anzı(2) , Q(z) , Q(z), 9"(2) , ...,

pour toutes les valeurs de z, comprises entre a et b. Nous pouvons établir la proposition suivante.

Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. 253

Théorème 2. Si les fonctions

AB) A By 22: AE) TAL (2) Qa)

satisfont aux inégalités indiquées ci-dessus et si les k+l=n-+ ı nombres

"uds wai bit, dy, 15 0, yn ss ba, D, satisfont aux inégalités

ala <<... <a €b, «b, «... «b «b,

la fonction

(2) = p,À (2) + P4 (2) +. + Pea),

dont les coefficients

Py > Pos +++) Par

se déterminent par les équations

DiA (Ge) -pÀA(«) -...-5AG) + Pag idngr(e) = 2(ay) , Palais) + Pada (045) +... uA (013) + Pants) = 2(G), PA (G)) + Peds) +--+ 5A(G + Posidrngr(G) = Aa) , Ph) -cpA() +... Hp) cTPEnAe0) = 0 , Ph) -pA(b) +... HP) Eíaka5) = O0 ,

Wee Or Ge este ANOS. BG vu MR NRI a x x xa a nie ©: © XAQNLOM » 6 Ye 9^ 9 © As lave v 9 ©

PA) -Fp»A(b) +... + p5.A (5) T PA) = 0 ,

254 ! A. Markoff.

doit satisfaire aux inégalités

«9 >) * a Xs <a, «9

(— 1)" Q(z) pour a, z a5, (— 1) Q(z) » a <z<a,

)

a> xo » ae =

Oy eas us

Démonstration.

Ce théoréme a été déjà démontré dans mon mémoire Sur une question de maximum et de minimum; or nous allons donner une autre démonstration.

Nous remarquons d'abord que le théoréme est évidemment juste dans le cas de k =o, car dans ce cas la fonction @(z) se réduit à zéro.

Tl est facile de vérifier ce théorème et dans le cas, l'on a

k=ı et l=o.

En effet dans ce cas on obtient

x À, (z) (2) = 2%) (a)

et par conséquent la différence

$(z) Q(z),

Recherches sur les valeurs extrêmes des intégrales et sur l'nterpolation se réduit à

255

I

STA)

A (a), A,(2)

%a,), (2)!

Il en résulte que cette différence est un nombre positif pour a<z<a, et au contraire négatif pour a, Cz b; or on a

$(z)2 0 pour toutes les valeurs considérées de 2.

Cela étant, admettons que notre théorème est établi pour tous les cas, au lieu du nombre # + 1 on a x.

Formons les expressions

$,(z) = pi (2) T X32) -- --- + piA,(2) et

$,(2) = mA(2) + p3A(2) +... + pA (2); en déterminant les coefficients

Diy Bry s Dus Pi» Pay os Pr par les équations Du) = 9(a,) , Py(%1) = 2(a,);

ee D et silo iv Raw «xai. m tal ye, 9. wre, 9) =

T CU 4M XM

256 ; A. Markoff. Ces fonctions ®,(2) et 0, (z), conformément à notre supposition, doivent satisfaire aux inégalités (—1) 0, (2) (—1) Q(z) pour a<z<a,, (—1)*'@,(a,) (—1)— Q(a;), (—1F- &,(z) et (—1) @, (2) <(—1) Q(z) pour a, €&z a5,

» s ^ 6 * » » * e à» w fd. «T4 ya wits) x I". Go RETURN VEMM

®,(z) et ®,(2)> 9(z) pour a, <z<a,, d,(2) et O(z)< Q(z) » a, «2«b, Q,(2) et &,(z) —. 0 > & <2<b,, ®,(z) et O(z)<0 in Oy Seb,

(— 1)" @, (2) et (— 1)" $,(2) 2 0 pour db, 25, (— 1) 1 ,(b,) 20, (— 1) 6,(2) 20 pour b, <z<b. D'autre part, il est facile de voir, que la fonction ®(z) déterminée

par les conditions du théorème est liée avec les fonctions ®,(z) et ®,(z) par les formules

Abi) et = 5 Aı(z) d(z) = d,(z) + (9(a,) P,(a,)} Kay ou l'on a Ay (a) DAT $79 A (a) ) A (b) N 4s A, (0,4) ) A (2) Aa) 5-05 Ag (Oy) 3, Al) 1 A0) , AR) Aa) dg. 0 28 Oy REN RES ES

UP Lege ei te sv Ce eee Pw ed i uo Je, iw V VU D as) vov S EM

Angi (%) fa An41( 4) ) Angi ( 0) Fes | A ibi) ) Anyi (2)

Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. 257

et

À (4), (4) ; 5 AU). (0) 4.» A0) | A,(2) , (a) dt: A(a4) ) À, (5) > r9 À(b,) |

N IT TEE a Nat el ce a Mat an 164 X ot de ja <a le Ye u^ W^ ie sn

An41(2) 5 Anzı(&-) , +, Aai(01) ddr), +, 4,41)

C'est pourquoi nous pouvons, en vertu du théorème 1 établir les inégalités

(— 1)* 6(2) (— 1) D,(2) <(— 1) 9(z) pour a<z<a,

(— 1) (2) (— 1) @,(2) < (— 1) 9(z) pour a, «2€ a, 5,

O(z) > D,(z) > 9(z) pour a, <2z<a,, $(z)« 0,(z2)< Q(z) a «zb, D(z)> Pd, (z)>o » a «2€, $(z) < 0,(z) <o so Au Ve Dus

(— 1) (z) > (— 1) &,(z2) 2 0 pour b&, «z« b.

De cette manière nous avons obtenu les inégalités du théorème 2, en supposant A et / différents de zéro.

Dans le cas de / =o la fonction ®,(z) perd le sens.

Il en reste la seule fonction auxiliaire @,(z), laquelle peut servir pour démontrer l'inégalité

d(z)>o pour a, <2<b. | Quant aux autres inégalités, elles sont une suite immédiate du co- rollaire troisième.

Ces considérations suffisent pour reconnaître notre théorème. Ac'a mathematica. 28. Imprimé le 21 décembre 1908. 33

A. Markoff.

bo or o0

Abordons maintenant le probléme suivant. Etant donnés les nombres a, b,c, C et les valeurs des intégrales b

§ 3. 4 Jf f. (2)de = au;

daB N a

b b JFGA (a) = a, freale il s'agit de trouver les valeurs extrêmes de l'intégrale

b

fre) (e)de,

a

à la condition c< fle) <0. Or nous supposons que les fonctions À satisfont aux conditions établies

auparavant.

- Le probléme posé est une généralisation du probléme résolu dans mon mémoire Nouvelles applications des fractions continues.

Si les nombres Oh NG, fe Us SE

sont donnés arbitrairement, les conditions de notre probléme peuvent étre

incompatibles. , % se déterminent par les égalités

On peut écarter toute incompatibilité en supposant que les nombres 6 b b a = fFOAQd, «-—J/[F()(G9ds,..., a, f Fle)ale)ds,

c F(z)«c.

la fonction donnée F(z) satisfait aux inégalités Nous excluons cependant les fonctions F(z), pour lesquelles l'intervalle b se divise en n, ou en un nombre plus petit de

de z=a jusquà z= parties de telle manière que dans chaque de ces parties la fonction F(z)

conserve une seule valeur e ou €. Pour les fonctions 7(z) excluées les égalités

b b b b f fà, (ed = | F(s)à(z)de , ..., 7 f(e) à, (z) dz = f F(24,()dz

Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. 259 _ conjointement avec les inégalités

c£f(z)<C

trainent après elles b

fne f(2)à i (2)da = f F(z)à, (2)de.

a

Sous la restriction indiquée la solution de notre probléme se réduit aux égalités que nous allons donner. Abordons en premier lieu les deux cas les plus simples:

ZN DDR —I12-

Pour résoudre le probléme dans le cas de » 1 il faut déterminer deux nombres y et 5 par les conditions

c fat) 2 eft) 2)dz = a, = cf Gas + © f'2,(2)de

Ces conditions sont exéeutables et déterminent effectivement les nombres et £; car si le nombre x croit continuellement de a jusqu'à 5, la somme 7 ) ] )

f 4 (aye + e fa (ds

croît aussi continuellement

E b de cfA(z)d jusqu'à Cf d,(2)dz

et la somme

cf (de + Of 4 (yis

déeroit

h b de C f À,(z)dz jusqu'à c f A (z)dz

et outre cela on a

c f A (2)dz « f FG (OS < c fA)

260 | 1 A. Markoff.

Au moyen de ces nombres 7 et formons deux fonctions f,, et f,;, du nombre variable z:

fae 5C pour een, fmin = C pour 7<2<b

et fmax = pour a «&2«£, fa 0 pour «e. Les intégrales , b ? ù S fo In(2)de = C f A (2)de + e [A (a) de P à 2 et

Hero = ef Alalas + C f Alz)de a a A E

seront les valeurs extrêmes cherchées de l'intégrale

J fe). (ede,

ce qu'il est clair des formules

b

Sf fA,()de f fain 2 (2) dz = f (i) fain }Aa(2) de

a

et

f fA. ()de f fuas às (i) dz = f (e) fanz} a)de

a

; A (8) , A(2) = iJ Ut = fase) à

En abordant le eas n = 2

Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. 261

introduisons dans nos considérations un nombre variable 7" borné par les inégalités ac «m,

7 étant le nombre déterminé auparavant. A chaque valeur de 7” corresponde une valeur déterminée d'un autre variable 5", satisfaisant aux inégalités

noce cp et à l'équation

C fA (aye + ef Ale) + f'2,(2)de = a.

=

L’existence d'un tel nombre £” se manifeste de la recherche précédente, car on trouvera au moyen de ce nombre 5$" la valeur maximum de l'in-

tégrale

* 7" aux conditions

e<f(z) &C et [fle)A(e we fan )de, l'on a

fa = C pour 2" «2«7 et fun —c pour „<z<b.

=

En vertu de la liaison établie entre &

" (ede an = A (7’)dy”,

en désignant par d$" et dz" les différentiels de ces variables.

ll en résulte que 7” et £” croissent et décroissent simultanément.

ll est facile de voir aussi, qu'aux valeurs a et 7 du nombre 7” corres- pondent les valeurs £ et b du nombre £".

Aprés ces remarques formons l'expression

et 7”, on aura

c fus ve + ef wee [ai z)dz—a,,

laquelle nous désignons par 7(7’’).

262 A. Markoff.

Si 7” croit de a jusqu'à 7, la fonction z(z") decroit, car on a

À (7") , AE")

NET) A Ls = (e— C) A), LE")

AO!

Or il est facile de conclure, au moyen de la solution de notre problème pour le cas de n—1, que 7(a) est un nombre positif et y(7) au con- traire est un nombre négatif:

(a) (a) c fale )dz + c fase) d [ F(e)A,(2)ds > o,

m) = cf (ds te fae de f Fe) z)dz « o.

Par conséquent, il existe dans l'intervalle

de 7” =a jusqu'à 7” —7

une seule valeur de 7”, pour laquelle 7(7”) se réduit à zéro. a nous persuadons ainsi, quil existe un seul ensemble de valeurs

de 7” et £”, satisfaisant aux deux conditions

C f 4,(z) ve + e [ale de + c fat =a, et

c fie) (dere fil LEE = a.

A cet ensemble correspond la fonction f,,, du nombre variable z, de- terminée par les formules f,,,— c pour x" «& z « £" et fa, C pour toutes autres valeurs de z. La fonction f,,, donne pour l'intégrale

fn» f(2)À,(2)da

sa valeur maximum

f fes in.

Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. 263

En effet, au moyen des égalités

f f(2)A(2)de = f fos Ai (2) dz

et

fr(e)ag(e)de = f f. (0)àe

il est faeile d'obtenir la suivante

/ f(2)A,(2)de = fnaz A (2)dz

d'où il est évident que la différence

b

f rix os [meh (e)de

a

ne peut étre un nombre positif. De la méme manière il est facile de se convaincre, qu'il existe deux autres nombres £', z' satisfaisant aux équations,

fat LE eMe e fale z)dz = à,

«fae tee C fA ede + ef ie

et aux inégalités

d<E<E, n<7' <b. Et si l'on pose

fan = pour & <z<py et fun pour toutes les autres valeurs de z,

"v

304 A. Markoff.

à cette fonction f,, corresponde la valeur minimum de l'intégrale

J f. (edz,

comme il est facile de conclure au moyen de la formule

b

frate f found 2) de

a

À {f(2) fu) | (9) 5 2,7), A (2) | de === y A,(E') , À, i P A, (2) A sso.

Après avoir examiné le cas de m= 2, on peut passer au cas de n= 3; mais nous allons considérer le passage générale d'une valeur de x à la

valeur suivante: de » k à m = k- 1.

$ 4. Supposons que notre probléme est résolue pour le cas des 2m

données: b

ff@aAlede=a,, ..., f für) (2)de = Arm;

a

à savoir supposons, que les fonctions f,,, et nn, correspondantes à la valeur la plus grande et à la valeur la plus petite de l'intégrale considérée

b y f(2)33,41(2)dz,

se déterminent par les formules

faaz=C pour a«s«-,65/ «8« sn, mare

d Lead , are [27 Pr ER —0 » M SOE a SK SSE pes T SEEN

fh, =EC » <tc mi, «zm, 6, LAC)

min = a a«z« en y. <2< CARRE er ee y OPERE

Recherches sur les valeurs extrêmes des intégrales et sur linterpolation. 265 ott lon a sans doute Qum cce emet E cx cca «D et Du m He e n ce c nC D.

Introduisons ensuite un nombre variable z", compris entre a et £j, et pour chaque valeur de ce nombre variable déterminons les nombres

1

" " Hn : Yi » % » Ya Tan ol or de telle manière, que la fonction f(z), conservant la valeur constante €' pour

a <acyl!, a <2<yl,..., 2 <a <y!, 2! <a<b

m )

et la valeur ¢ pour U eeu ca Mc aeu rr dee a au

^m

donne la valeur la plus grande à l'intégrale

b J (2)d2

aux conditions

c<flz)<€ et

b b J f) (2)dz = ff (2) de, ott l'on a Dar 7*2m;

et fun désigne la fonction indiquée plus haut. En d'autres termes, nous déterminons les nombres

ng m

"n " 233 , Ya Di, Ya Uo MEC PE: par les équations

" r n

e f X (z)d: + Ef A(z)dz 4- ... + c f i (de ee

a

en posant DI) 2:5 99322. Acta mathematica. 25. Imprimé le 28 décembre 1907, 34

266 A. Markoff.

En différentiant ces équations on obtient

LL

A (z")dz" A(yi)dyi + (xs day —... + Alan)den = o, à étant Epal à 1,2,3,..., 2m.

Par conséquent, les différentiels

11

da. dui, diy c dy y ce (de

sont proportionnels aux déterminants des systèmes de (2m)’ éléments, obtenus de la seule systeme suivante

A, (&”) ) A(yi) ) la); e wo A (yin) ) A, (Tu)

Ax") , AG) , AG) s ASQ) s AQ)

1, Hn

5 "n " ] Aa ) , Aon fi ) Ch OG qct Dee. LA Or ceo , An (Yee) , Aaa (25) lorsqu'on supprime la colonne premiere, seconde ete. Cela étant, il est facile de se convaincre au moyen du théorème 1,

que tous les nombres

mr mr " ur Yr 5 Voy Yo yee t Ym y Um croissent continuellement, lorsque le nombre x’ croît continuellement. D'autre part, pour z" =a on a

| LA '"! RH 11 t "| 1, n" PB, id I IS 10 Ya VE 3422743 Yn. = Zn» aM ies |

et pour z" = & on a

"1- , "v , , ,t , LEA Ji19 01590 a Ja =o +++) Um = Gms x, = b. Done, en posant

on aura les inégalités

{44

m y «y, LU €«&,m «yw Xm, Em Stn <b.

Formons maintenant la somme zi u 1 e fdamsr(2)de zs cf Ai (£)d2 +... + of Army (2) de, a x” Im

en la désignant par 7(z").

Recherches sur les valeurs extréines des intégrales et sur l'interpolation. 267

Il est clair de la formule

Aus) + Al) »..., Alan)

[37774 UNI Alte) ur, Alan) PRA

aed d EX xU à MN aile, dq DE od

Aa fi) 5 Aon (1) » +++ Ann (5s) |

Aya (X) ) dam y 1) ARE ON dom (Em)

Los a") JURE E Cian TP LATE LS , Aom i5.) |

que cette somme décroit continuellement, lorsque x” croit continuellement de z'2-g jusqu'à z" = &. Or, nous avons

b z (a) == jL ec > Dom

et

b x (8) EIS Jes Aym+ı(2)d2 « Omni:

En vertu de cela, il existe dans l'intervalle de 2” =a jusqu'à z" 6;

une seule valeur de x”, pour laquelle la valeur correspondante de 7(r") est égale à &,,,. Done, il existe un seul système de nombres

LA

x" ) WM; Ty ) yis T. ENS] Du , Un Tu; déterminés par les inégalités

ALL EMULE LU LE, es Yn Yu Um s Em S Lin SH

268 ' A. Markoff.

et par les équations = n a," h cJ A,(2)da + C f A(z)dz + c f (z)dz + ...+C f'a(z)dz a, = = n za

i ‘étant egal à 1,2,3,..., 2m, 2m ET. Or, si l'on désigne par f,,, la fonetion du nombre 2, qui a la valeur C pour

p" «a omi gs. oiv psa ENS ee

qm m

et la valeur pour a«a«z', y, aX nr. Mui ER ANS SUED

la valeur correspondante

b

f fo) (2) d

a

sera le maximum cherché de l'intégrale considérée b

f f(2)4amsa(2) da,

“u

car on a

AG) , A) aces AA A") , AU) ,-.., fe), At) | J Edit) |

|

|. stefan dar a olg ae le i mm

Aia) ) Joma (Yr) RA uti ) Aym+ı (Um)

| Mim d(@ 7)", Armas (a) 5-5 Asma 250) 9 Am +2 (2)

Recherches sur les valeurs extrêmes des intégrales et sur l'interpolation. 269

De la méme manière on peut trouver le minimum de la méme integrale

b

J Fl2)danga(2) de.

A savoir il est facile de se convaincre, qu'il existe des nombres

, , ast , , ' UN Gar + 25 Un 5 Le : P) déterminés par les inégalités

DIE

Oy) Se m o ; Im

acy «o. amo uncus, 7m <Ym b

et par les équations

c f'Aayas + e fake) ye c fuo ade ..\-Fe tig z)dz = a,,

Yon

5 Gtant egal à 1, 2,3,...52M ol. Et si l'on ns par fun la fonction du nombre z, qui est égale à pour

"xg cw. X cO DE, or. da eS dS y.

) et à c pour Dae que que drm, uuu etta cta ATA DS

cette fonction donnera le minimum cherché de l'intégrale

h JE) An s (2) de. a Les considérations précédentes établissent aussi les inégalités

HIER AES til MCN ee Ue ie Le et

Em S a ES <2

et MX cg cu y tg cS rrr Ss du s Mm Mn ol."

De la méme manière on peut passer du cas, l'on a » 2k + 1, au cas de n= 2k + 2 Done, nous pouvons énoncer la proposition suivante.

" Br

210 A. Markoff. Etant données les égalités h [f(A()de— am, ff(a)(G)de a ,..., f f()4 (0) et la condition eX f(z) &C, les valeurs extrémes de l'intégrale b

f foa a (dz

a

correspondent aux fonctions

f(2) = fas et f(2) == Jain

lesquelles dans l'intervalle de 2 a jusqu'à 2 0 n'ont que deux valeurs C et c et changent la valeur justement x fois. Or, la fonction f,,,, donnant le maximum de l'intégrale

J fA. (2) de,

est égale à ( pour les valeurs de z voisines à 5, et la fonction fu; donnant le minimum de la méme intégrale, est au contraire égale à c pour les valeurs de z voisines à ^.

S 5. En abordant un autre probléme ajoutons aux nombres a et b un nombre intermédiaire v (a « v 5b) et aux fonctions

(2), A2), «s Ale) ajoutons aussi une fonction Q(z), satisfaisant. aux inégalités

Ala), (2), ..., Ae)

pour l'intervalle entier de 2 « jusqu'à z ^.

Recherches sur les valeurs extrêmes des intégrales et sur l'interpolation. 271

Notre second probléme consiste dans la détermination des valeurs ex- trémes de l'intégrale

f fle) (oye

aux mémes conditions qu'auparavant

h

b b f f(2)à,(2)de = à, J f), (2)de =a,,..., [fle)A.(z)dz= a,,

* a

e «f(z) C.

Pour éclaircir notre solution, posons

en nous restreignant à la recherche de la valeur la plus petite de l'intégrale examinée.

Désignons par [77 1 ng , , , T Nn E 415 Li, Yi,

les nombres satisfaisant aux inégalités

geom OT, Se qs quy co et aux égalités

vy" b

C fite + Td TC f A(z)de +e fii 2)d2 = a,

c f'A(z)de de C f'ate)dz Te f A2) de + C f Xz)de —14};

i étant égal à 1,2, 3.

L'existence de ces nombres est démontrée par les considérations précé- dentes.

Cela étant nous distinguons deux cas par rapport à v:

1) v est compris entre a et x” ou entre x; et 2’;

2) v est compris entre x” et v; ou entre a’ et b.

Considérons d'abord le cas premier.

Dans ce eas, en désignant par x le nombre variable compris entre 4

et vr" déterminons les fonctions

Y,%,Yı

212 A. Markoff.

de ce nombre par les conditions

cf le tc flo )dz4-c fale de+ fA )dz $e fu z)dz—a;

pour i—1,2, 3. Si æ croit de a jusqu'à ©”, le nombre x, croît de a jusqu'à x’. Par conséquent il existe une telle valeur de x, pour laquelle on a

CS OU Tu. m: Et si l'on donne à x cette valeur et on pose fete) =1c pour a<e «agg aem uy SD

et f.(2) = pour les autres valeurs de z, l'intégrale correspondante

f.) (ode

sera la valeur la plus petite de l'intégrale considérée

Cette assertion sera évidente dans le cas, l'on a «a & vr & z^, car dans ce eas on aura

Sr.) Q(z)dz = "E Q(z) de. En supposant ensuite miu. formons l'expression (2) = mA) + A 2) + nA C), : en déterminant les coefficients

Dy > Pos Ps par les conditions

D(x) = Q(x), D(y) = 9(y), @(y,) = o.

bo -J e

Recherches sur les valeurs extrêmes des intégrales et sur l'interpolation. En vertu du théoréme 2 on aura

$(z) Q(z) pour a<z<r,

O(2)> Q(z) » x «ey,

D(a) << Ale), > y «aco =,

0(2)70 > m <2<y,

$(2)«o y, <2<b, et ensuite, l'inégalité

ff) Q(2)dz < frz) Q(2)dz

découle immédiatement de la formule ff) Q(2)de _ ff (2) Q(2)de

= Arte) Fe) Q(z) O(e)}de— f.) —F(2)} Ole) de.

Supposons maintenant qu DIS D onlay HA!

Dans ce cas, en désignant par y un nombre variable compris entre «

et y, déterminons les fonctions T ) UM ) qi

de ce nombre par les conditions v T uu zi b C f A(z)dz4- e f A(z)dz4- f X(2)dz4- ef A(z)dz-- f A;(z)dz=a,, a y T =

i étant égal à 1, 2, 3.

Lorsque y croît continuellement de « jusqu'à y', les nombres x et z, croissent aussi continuellement: le premier de z" jusqu'à z' et le second de aj’ jusqu'à 5.

Acta mathematica, 28. Imprimé le 28 décembre 1908, 35

A. Markoff.

bo 1 pe

Il en résulte, que l’un des deux nombres

Dire,

peut étre égalisé à v. En disposant de y de telle manière qu'on aura

x —'U «oun,

posons f.(2)=C pour acs«y,s«s«y,c <3<b,

et f,(2)=c¢ pour y<2a<z,y, €t, Alors, l'intégrale

f f.(2)dz

a

présentera la valeur la plus petite de l'intégrale considérée

ffo) Q(2)dz.

a

Nous nous persuadons de cela au moyen de la formule f f)9()dz f f(z) (2)de

= fit rete) Hal} f to) roy Ole) Ae

a

l'on a

D(z) = pA) + p, (2) +p, A, e), en déterminant les coefficients p, , p,. p, par les équations Oy) = 9(y, O(x) = Q(x) et (y) = 2m) dans le eas de m, v et par les équations

O(y) = 9(y), d(y,) = 0(7,) = 0,

silonar=t.

nnd

Recherches sur les valeurs extrémes des iutögrales et sur l'interpolation. 215

De la méme manière on peut trouver la valeur la plus grande de la méme intégrale

ff 2) 9(z)dz.

"

Abordons les considérations générales.

§ 6. En nous arrétant pour fixer les idées à la recherche du maxi- mum de l'intégrale

f fé) Q(2)dz,

nous posons

n= 2M.

Quant à © nous distinguons deux cas en conservant les désignations du S 4:

1) r est compris entre

a et ny’, ou et x, ou m et 7;',..., ou entre y, et 5; 2) r est compris entre 7, et mi, ou m et 7,,..., ou entre », et Nm.

En abordant le premier cas désignons par y un nombre variable,

compris entre @ et x; et par Ti , Un , TZ. , Un yy) Ral US Ts); Ym

les fonctions de ce variable, déterminées par les équations

Um

C f A(2)dz Te fy: +...+ f ()dz + ef A(2)d: 4},

gu lud 3 4€1.3.3,..., 2m. L'existence de ces fonctions est démontrée par les raisonnements du & 4.

Il est faeile aussi de se convaincre, que les nombres

y, , Ya > tes Um

croissent en même temps que y croit; à savoir y, croit de x; jusqu'à 7%,

4,— de x; jusqu'à x; ete. lorsque y croît de a jusqu'à xj.

276 A. Markoff.

Par conséquent on peut disposer du nombre y ainsi, que l'un des nombres

Y,Yı,%» 283 Ym

sera égal à v.

Alors, en posant

fí(s)-—OC pour a «s €y,w, 2 ys m Bue y oe RCUR et

f(s)-cpour y<2<2,, 4, SET), Sa mou) on obtiendra le maximum cherché |

v

ff. Q(2)dz

a de l'intégrale considérée. Soit en effet VE Ye: Posons

$(z) = pz ) SEA „(2 IE. ob Am (2 2)

en déterminant les coefficients

y^ ) Ps; are] Pn par les équations

Oy) = 9(y, (m)— 9(m) Oy) An), -.., Oe) = (2), $(z,,,-—0, Ó(yu4)-0,..., 0(0,)—0, OYm) = 0. En vertu du théorème 2, la fonction @(z) satisfait a l'inégalité @(z) < Q(z), lorsque z est compris dans l'un des intervalles (a 594) (3591) + as Yo) (rs Ya),

et au contraire d(z) > Q(z),

lorsque 2 est compris dans l'un des intervalles

(y , 2) , (9, , 24) (yy, als td «| (Ye 19 a).

5n OH

Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation.

En vertu du théorème, on aura aussi 0(2)20 lorsque 2 est compris dans l'un des intervalles

(y, 9,41) , (Yırı ) T, +3) MeL] WAR b),

et au contraire (2) <o,

lorsque z est compris dans l'un des intervalles

(Gi: , Vra ) (2 ) Vera) Cur (m, , Yn):

D'aprés cela, la formule

J fol) Q(2)dze frz) &(2)de

= fo) —rocí)-— O(2)}de f Us) f(2); O(2) dz

donne l'inégalité

LJ

f f) 22) z)dz > f (2) Q(z) dz

a

En passant au second cas prenons le systéme de nombres variables

Dy Ys Lis Vos Los ee Un » Ym

déterminé par les inégalités

bo

a<ze<H,m SU SW, & SU < É2 2 < Ya < Ba sus leg Ger CSD

et les équations

c fA ote + fat) )de + c Sit )de + . EC fale )de = a

HUC LO 3 Bias By 2. 7. 20,2.

Conformément à ce que nous avons expliqué dans le & 4, lorsque

croit continuellement de a jusqu'à £j, les variables

4 5955-5 Ym

:roissent aussi continuellement: y, de 7; jusqu'à 7;, y, de 7, jusqu'à 7, ete.

278 A. Markoff.

Il en résulte que l'un des nombres

Vy Ya; u Yn peut être égalisé à v.

Cela faisant, posons f(8) = C pour m2), „2 SEEN NDS Sag aa et f(z)—c pour a €&z z, y, 6 d, qi, oif ae Smau Vae TRE La valeur

fr) Q(z)dz

obtenue de cette manière sera le minimum cherché de l'intégrale examinée

f f(z) Q(e)dz,

a

ce quil est facile de démontrer par la méthode expliquée ci-dessus. Done nous pouvons énoncer la proposition suivante. Etant données les égalités

ffi sm m, ffs, .…, [md =

et la condition

les valeurs extrêmes de l'intégrale

fri) yas

correspondent aux telles fonctions f(z), lesquelles dans l'intervalle de z= a jusqu'à z= n'ont que deux valeurs et ¢ et changent la valeur juste- ment # + 1 fois.

Or l'une de ces deux fonctions, donnant le maximum de l'intégrale

f ri) (yas,

Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. 219 Eg

satisfait aux conditions

fw— €) = @ vet f(u+e) = 0,

et l’autre, donnant le minimum de la même intégrale, satisfait aux con- ditions

le nombre = étant infiniment petit.

En résolvant notre probleme nous avons supposé que » différe de toutes les valeurs de 2, qui séparent les valeurs et ¢ de la fonction f,,0u de la fonction fyn-

Mais il est facile de se convainere, que dans les cas, v coincide avec l'une ou l'autre de ces valeurs, le maximum ou le minimum de l'inté- orale examinée

v

[ft Q(z) dz

a

se réduit a Ul v dris Q(z)dz ou a f f. 9(2)d2. a a

Quant aux fonctions

Aka), Ante) Sat -6 Ale) a per, (a),

nous avons supposé, qu'elles sont continues et ont des dérivées de certains ordres.

Mais ees suppositions ne sont pas indispensables et il est faeile de voir que les résultats obtenues concernent toutes les fonetions

Aal, AUS trs das Ans), BCA),

pour lesquelles les expressions

: | A, (u,), A (0) , A (9) A, (a) ; A, (1) ; A (06) , ; (Au), A, (0) , A,(u,)| ete. A,(u,) , A0) | A 0) , Àj (Uy) , A0) |

280 A. Markoff. sont toujours positives et les expressions A, (94) ,- A, (9,) ; A (%,) ; 4A. 0) , A, (06) , AL (0,) |. ete. Q(u,) , Q(u,) , Q(u,)

| À Q4) » À, (14) eu), |

Q(u,), 2(u,)

ne peuvent être négatives, UNS RENI EL 7 PE désignent des nombres arbitraires assujettis seulement aux inégalités GS Ww SW, <<... Sui SS

Outre cela, nous avons supposé, que les nombres

sont finis.

La solution de notre probléme dans le cas, l'on a 7 == 0, C=+%,

a été donnée dans le mémoire Sur une question de maximum et de minimum. Nous y avons supposé sans démonstration, qu'il existe des maxima et des minima cherchés. Mais il est facile de remplir cette lacune au moyen de considérations tout à fait analogues à celles, que nous avons employées plus haut.

~

$ 7. En rapprochant maintenant nos recherches des questions sur l'interpolation, traitées par les autres géométres, posons

C= —1, C= =e, F(2)=0

et par conséquent

Alors le maximum de l'intéerale

b LA) (2) de

ne se distingue du minimum que par le signe +.

Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. Cela étant, la question sur les valeurs extrêmes de l'intégrale

b

f fth. (de

aux conditions

et

se réduit aux équations

^ & b | f (0d: f A (e)de +...+(— 3e] À,(z)dz = o,

f (2d: f (d: +...+(—1)" fa, (ede EO

ou lon a queer e reb.

| Le maximum de l'intégrale

| She Vansal2

sera égal dans ce cas a la somme

b En n-1 Sur (2)de— J Anyi (2)dz + ih Angi (2)dz +... + (— 1)" | À 4i (2)dz on En e: a que nous désignons, à l'exemple de 'l'enégvcugr, par le symbole

Sf ^),

n

Acta mathematica, 28. Imprimé le 12 janvier 1904. 36

281

282 A. Markoff. en posant 5

1 - fol) = f'e(z)dz Je (z)dz +...4(— 1)" f'o(z)dz on Ent

pour chaque fonction w(2).

fot, folz), fol), TN

2

Aux symboles

nous ajoutons, aussi à l'exemple de TcHEgvcHEr, le symbole

fol),

en désignant ainsi l'intégrale

Il faut retenir que les symboles Sr), f AG) fA), 0 1 2

désignent des nombres positifs: le premier désigne le maximum de l'intégrale

b f fa)a(2)dz a la condition —l «f(z) X I, le second désigne le maximum de l'intégrale

b

J f(a)à a)d

a

aux conditions

—1<f(z)< 1 et f FG (e)de zi

le troisième désigne le maximum de l'intégrale

b

Sf f(2)a(2)de

a

Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. 28:

aux conditions b

b f F(2)a(2)de E f rina a)dz = O

et

—1<f(z)<1 ete. Au contraire, l'expression

f 4, (2) n

doit se réduire a zéro chaque fois, lorsque on a n>m,

f (5) —o

n

et par conséquent on aura

pour chaque expression

D(z) = pA) + p,2,(2) +... + p. A (2), dont les coefficients Pı» Pos very Da

sont des nombres constants. Cela étant établi, désignons par (2) une fonction quelconque, satis-

faisant seulement à la condition

Ale), Alt en. ATUS); A (1,41) |

Alt) 5 Ag S) , -..: Aus), Any)

20,

Ants SA ne Ca) A AL (thy a)

2(u,), Q(u,) , ..., Q(u,), Q(u,,)

quels que soient les nombres

63714 coss

assujettis aux inégalités

ALU, «Ww So. SS tag xb,

284 A. Markoff.

dans le mémoire Jets over de benaderde voorstelling van eene functie door eene. andere 'T. STIELTIES a traité le pobléme suivant.

ee Mh

Trouver les coefficients

y » Da) cs Pu de l'expression

O(2) = p,2,(2) + pA) + pA)

à condition que la valeur de l'intégrale

f [2(0— D(z))dz

soit la plus petite, en désignant par [w(z)] la valeur absolue de w(2). Or, dans le mémoire Sur un certain minimum M. A. KonkINE et

G. ZOLOTAREFF ont traité, beaucoup plus tôt que T. STIELTIES, le cas

particulier du même problème, l'on a

As) ty ug) PAS) er UE

Les raisonnements de M. A. KonkINE et G. ZOLOTAREFF sont tout à fait complets et indiscutables, mais il n'est pas possible de reconnaitre le méme par rapport aux raisonnements de T. STIELTJEs.

Nous allons donner la résolution de ce probléme sous la forme du théoréme.

Théoreme 3. L'intégrale

atteint son minimum

lorsque les coefficients p, , p, , ..., p, de l'expression

(2) = p, (2) + p,2,(2) +... + np, (2)

uq" ——

Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation.

sont déterminés par le systeme d'équations

PAG) + 2,4,(4) + oo + DAG) = ie) PANG) TRAGE) 4- T 24A (6)

ll

pie) + pA.) + tp + pA (5) 2), Ciudad ét Ob ", Q(z) n

ont les significations susindiquées.

Démonstration.

Posons, que l'expression

(2) = p,À (2) -»A((G) +... + pA)

se réduit à ¢(z) dans le cas, les coefficients

Py) Pas P

sont déterminés conformément aux conditions du théorème:

qu’on aura

p(G)= 26), 9G) = 2%), -- +> Gn) = 2(4).

Cela étant, en vertu du corollaire 3 du théorème 1, la différence

Q(z) e(2) doit étre un nombre positif. pour

L * pe La ^ noce eae Qus

*n—2 ""—ig*** et au contraire un nombre négatif, lorsqu'on a - ^ Ge ot , D Ec LA E s PUER RC

Done b

Ste) g(2)]de= f (212) e(2))= | Q(z),

a n n

985

sorte

286 A. Markoff.

car Sea = 20: Or pour toute autre expression (2) = p,A,(2) + pA) +... + pA) on a

f t) Dalle > f (96) 00) = f 9(2.

Les recherches de $$ 5 et 6 peuvent aussi étre lióes à un probleme sur la représentation approximative des fonctions, si l'on posera comme auparavant

Sa <f(z)< + I, ai oO, LION, Ln, m0 Posons, que l'expression

D(z) = pA (2) + AL) +... + pA)

doit représenter approximativement une fonction (2) dans l'intervalle de z— a jusqu'à z =v et zéro dans l'intervalle de 2 v jusqu'à 2 5. En mesurant l'erreur de cette représentation par la somme

ftc) d(2)]de + u [0(2)]d:

nous parvenons au problème: trouver les coefficients p, , p, , ..., p, de l'expression

D(2) = nA(2) + A) +... + pA) de telle maniére, que la somme r b

f [9(2) 0(2)]dz + J [O(2)]de

E a

soit la plus petite,

Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. 281

Nous allons donner la solution de ce probléme sous la forme du

théoréme suivant pour le eas, les expressions

| ; A, (u), A, (0) , A, (0)

A, (6) , (94) dp Qiu.) , : ; |A,(2,) , A (8) , A,(w,)| ete. Q(u), Q(u)! | | 2(",) , 2(u,) , Q(u,)

n'obtiennent pas des valeurs négatives, quels que soient les nombres

ub CS | 1, 1;

assujettis aux inégalités

Qu US LES. Sy uuu. b.

Théorème 4. Si v ne se confond avec aucun des nombres susdits

P LUI d æ 910302919790 v1*:3/ ony

il existe d'autres nombres

satisfaisant aux inégalités

qe d SEAL SHIT 0 STE SU

et aux équations

4. [711

E

a : : f 4(z)de |J A(z)dz +... + f A(z)de* f Ale)dz...+ J A(2)dz = o,

Un On m Ona Er 5, Ne Or, la somme considérée

f (2) d(z)]dz + Ftotz]dz

atteint le minimum dans le cas, les coefficients 9, , p,, -

pression

D(z) = p,2,(2) + p,A(G) +... + PuAn(2)

., Pa de l'ex-

288 A. Markoff.

sont déterminés par les équations

PA): LM ee BAUM ESSI DPiA (Os) -F5A(06;) + ) 2 DAO) Sr pas (0,) B Beers + pA, (Ax) = 2(0,), Pi (0,43) um Pods (8,1) ap tt + Pain (8,41) O0,

DA, (On) + p22(0,) SE eue zi PrAn(O,) xs Oo;

ce minimum est égal à

0

fete 4. ih alas.

ffy Ha a Et lorsqu'on a QE

l'expression. cherchée

O(z) = p,A,(2) + 9,4, (2) +... FA),

donnant à la somme

f't2t)— $(z)]dz + f [9())d:

la plus petite valeur

= *

=

f (dz f 2t) T.eT(— 17 f 9(z)dz,

se détermine par les équations 6(6)— Q(Q) d(6)= 9(0), ..., di) SG a) p,—0, OG4)=0, PDG) —=0,..., 0(6) —0.

S 8. Passons enfin à une généralisation de la méthode d'interpolation h 3 ) donnée par '"l'enÉsvenEF dans son mémoire Sur l'interpolation dans le cas dun grand nombre de données fournies par les observations.

Recherches sur les valeurs extrêmes des intégrales et sur l'interpolation. 289

Pour ce but, nous introduisons dans nos recherches les fonctions

di(2) = A(z), d»(2) = do (2) + 91,,Aı(2), f(z) = As(2) + 93,47) (2) ae 91,341 (2),

EI Ut Cle elle AURA ae ea ae a: a! ve * lai 9 « je

en déterminant les coefficients

In=i,n ) Jn—2,n PATEAT Jain , in par les équations POP =O), és. 11/00) >0 0 1 n—2 Ces équations se réduisent à celles-ei

Jante) + gun f A0) 0,

Ja) TOUS Pate) Sa See frs) = O,

ful?) + 9s f A) + +: + an f Ale) = 0,

Sitz) ee ute y qe REGES J^) + in frle) ZO

0

les nombres

fale), fase), fale), fAQG

n—2 n—8

étant différents de zéro. La fonction ¢,(z) satisfait à l'équation

Jan (a) =0

m

pour toutes les valeurs du nombre entier m, excepté m » 1. Acta mathematica. 28. Imprimé le 5 janvier 1904, 31

290 : A. Markoff. Quant a

J 4.2

il est facile de se eonvainere, que ce symbole représente le maximum de l'intégrale

J f(9. (de

aux conditions

—i<f(z)< == !. fre 2), (2)d = f fete d... [fie \b,a(2)de Lc

et aussi dans le cas, l'on a ajouté à ces conditions les suivantes

o- fne dual (2)dz = f F(2)Puso(2)de=...- Supposons maintenant, que pour une fonction de la forme

®(2) = pa) =p ue A, (2 2) +. + Pad (2 2),

dont les coefficients p, , p, , ..., p, restent inconnus, nous pouvons évaluer assez exactement l'intégrale

quels que soient les nombres & et 7 compris entre a et 0. Alors, en représentant cette fonction sous la forme

O(2) = q.d. (2) + qhalz) +... + a (e),

nous pouvons déterminer les coefficients q, , dq, , +++, q, par les formules suivantes

i.) $0 =f 90)

da j dale) f (2), 1 1

Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. 291

En généralisant de cette manière la méthode d'interpolation, donné par Teu£svcuEr dans le mémoire Sur l'interpolation dans le cas d'un grand nombre de données, nous parvenons à la formule

4.2) 1} $5) Ks y EL d») ff ,(2) Zn "M M $i

dont chaque membre se détermine indépendamment des autres. Dans le cas traité par Tou£svcukF on a

a (az. A2) 2; ATTE as EE es

o(2) =

Par exemple, posons dio, Di;

Ale), A(2) = cosz, A,(2) = cos 27, 2,(2) = cos 32 ete.

Il est facile de se convaincre, que ces fonctions A(z) satisfont aux

nos conditions. ll est clair aussi, que le maximum de l'intégrale

re) cos 2dz

à la condition

correspond au cas, l'on a

7 + 1 pour es!

z 37 I » as OR 37 5z + I > rar n—1 (2n 3)z (2n Iz (— 1) pour AD «ae on , (2n ı)r

(— 1)' pour eel «em.

[ 292 A. Markoff. 1 [ Dans le méme cas on a Fr - - ( [r(z)dz = o, [r(z) cos2dz o peas JF (a) eos (n 1)2dz = o, 0 0 0 en vertu de la formule : | x ar | 2n 2n x | 1 cos mz dz il cos mzdz + ... + (—1)" a cos mz dz 0 - (2n—1)z 2n 2n 2 . MT : mi > MT AN I snm ihe" ah

. (2n I)mr ups E qn \ 2n 2n 2n PE 2n

En effet, il est évident de cette formule, que la somme algébrique

- 3x T

2n 2n "i cos mzdz d cos mzdz +... + (— 1)" il cos mz dz 0 - (2n—1)x an | 2n

se réduit a zéro pour toutes les valeurs positives de m, excepté

m emn 9n, ...;

or, on aura - 3x 2n 2n T M m—n J cos mz dz a cosmzdz +... + (— 1)" vi cos mzdz = = (—1)^, 0 ua (2n—1)z

2n 2n

. m ° . * si est un nombre entier impair. N

Par conséquent, la somme

- ac ?n 2n -T f cos nzdz H eos nzdz +... + (— 1)" J cos n2 dz, 0 * (2n—1)x 2n 2n

égale à 2, représente aussi le maximum de l'intégrale

f f (2) cos nzdz D

Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. 293

dans le cas outre les inégalités

= Ms f(t) 1, on a les égalités

f(z2)dz = | f(z)coszdz = 2)cos (n 1)2d2 = o. J Fle) fre = ff ) cos (n 1) Done, nous pouvons poser Li ar 2n 2n m fo =) w(2)dz— i (2)dz+...+ X e n 0 T T D

en multipliant notre symbole par +1. Cela étant, on aura d COS mz = O

pour toutes les valeurs considérées de m, excepté Ti SIN 390355 , pe. ;

or, on aura

m-—n

2n Ec [cos ie DE n . 1 cj : C sin est un nombre entier impair. Enfin us - faa z et [ cosmedz = o 0 0

quel que soit le nombre entier m. Passons aux fonctions

d. (2) = I, d.(2) = e082 + His, . d,(z) = cos 22 + 9, COS 2 + 91,5;

ea ES ve. D Tel OR. LU dio« Ea Erreger Wer TR

PUS DENON DL TO Sd Oe ee LE ee RN Ver HT xu. oro ow 9a BER DER Zr Dee

204 A. Markoff.

dont les coefficients Gia, 2,5» 91,3 5 93,4» Ina» Pa +++

doivent être déterminés conformément aux conditions

oe went = Shure )= [Hnle) = et E Stute) =

En considérant les cas particuliers les plus simples, on trouvera d,(z) 1, (2) = eosz, - d,(2) = cos22, dz) = cos 32 + 308? (2) = cos42, d(z) = cos 52 : cosz, d.(2)— cos 62 + „cos 22 d,(2) = cos 72 + C082, d,(2) =cos8z, ,,(2) = cosgz + „cos 32 d,,(2) = cos 102— = cos 22, d,,(2) = cos 112 + E ete.

Quant au eas général, on peut établir la formule

Purıl2) = m = > cos", ,

en désignant par »' tous les diviseurs impairs du nombre 7, sans facteurs carrés, et par h le nombre des facteurs premiers de 7’ de la forme 4h + 1. Pour le démontrer il faut et il suffit établir que la somme

Dy nz > cst. ik COS n SOR

LE

m

se réduit à zéro, si l'on a MEN, 258, 1 spe R n : Dans le cas de m=o et dans le cas, le rapport ne se réduit

à aucun nombre entier impair, toutes les expressions

Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. 295

sont égales à zéro et par conséquent l'égalité

le h " 4

( I) nz

b - cos = O n

n '

m

est évidente. . N. « . . . . ats Or, si le rapport = est égal à un nombre entier impair, il est facile (

de réduire notre somme

à (— 1)" nz

) m COS —- LU n

m

à celle-ci

2m n—mn' = > (— 1)" 1) 2mn' N ER ; ue "n : = en désignant par # tous les diviseurs de sans facteurs carrés. m D'autre part on aura

n—mn n—m n'—1 n—m

(— 1) ?" = (— 1) ?m (— 1) 2 = (— 1) 2m (—1)",

en désignant par h, le nombre des diviseurs premiers de 7’ de la forme - 1 4k + 3. Il en résulte, que +, est égal au nombre de tous les diviseurs premiers de 7’, et par conséquent on a

(— tu nz ue 2m - ) —, cos— = (— 1) *" (N, N,), n n | 7

m

NE E 13. n ER en designant par N, le nombre des diviseurs de | » composés d'un nombre "n

C : ; = Seed n pair de facteurs premiers, et par N, le nombre des diviseurs de —, com- m

posés d'un nombre impair de faeteurs premiers.

Il est important de retenir, que nous ne comptons pas lunité au nombre des facteurs premiers et que conformément à cela le nombre des facteurs premiers de l'unité est égal à zéro.

En posant m=, on trouve

296 A. Markoff. et par conséquent

E NIE nz Yt on = 35

dans tous les autres eas on aura N N, o. De cette maniére, nous nous avons persuadé que la somme 1f nz s? CD [ cos N 9. * m se réduit à zéro dans tous les cas, excepté le cas de m », lorsque cette

somme est égale à 2. Done, on peut poser

(— 1)! nz daz) = gr 7 Fer et ensuite

20(z) == 9,(2) f. O(2) + di) f. Ole) +... + dala) S 9c)

quelle que soit la fonction Q(z) =p, +p, cosz + p, cos 22 +... +p, cos (n 1).

Par exemple dans le cas de m= 4 on aura

Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. 201 En faisant maintenant a= 0, Di 7

nous pouvons prendre aussi

À(z)-— sine, A,(2)=—sin2z, A,(z)=sin3z, A,(z)— —sin4,

Dans ce cas, lequel au moyen de la substitution

h cos z = x

)

se réduit au cas traité par 'TCHEBYCHEr, il n'est pas difficile d'établir les formules

EI ES = fala=f w(z)dz— yi o(z)d +... + (— 1) f o(z)de, n 9 - nz

n+1 n+1

: 2m n . . : sin nz = —, lorsque est un nombre entier impair, n U

ji sin #2 o dans tous les autres cas

m—1

et enfin

en désignant par w' tous les diviseurs impairs de n sans facteurs carrés et par À le nombre des facteurs premiers de m’.

§ 9. Dans tous nos recherches, le systéme des fonctions A (2) ,. A(2) , Aa), . +

a été assujetti à certaines inégalités.

Cependant on peut étendre plusieurs de nos résultats à certains cas, les inégalités mentionnées ci-dessus n'ont pas lieu.

En posant par exemple

T0, DE 27

Lo] > u r [e] o FA t3

À(2)— 1, A(e)=sinz, A(2)=cosz, A,(2)=sin 2

Acta mathematica. 28. Imprimé le 26 janvier 1904. 38

UT CT BN AWO WK-—-——uaunmg

298 | A. Markoff.

et en général Ay (2) Sin. ka, Ass (2) COR Ka,

il est facile de voir, que le maximum de l'intégrale

f fle) sin keds

à la condition —1&f(2) X 1

correspond à la fonction f(z) maintenant les valeurs constantes:

ae pour eee,

7 27 I » p S99 Spo 2 + 1 «rei, cdm 2k 1 T uM Ede) Be ey k k (2k —1)z I » m —«2-« 27

En déterminant de cette manière la fonction f(z), on aura en méme

temps

ox

js f(z) cos mzdz = 0,

0

quel que soit le nombre entier m, et

27 Ak f f(z) sin mzdz = a

0

. m . . . sl + est un nombre entier impair, et enfin

2z " f(z) sin mzdz o

0

Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. 299

. m , dans tous les autres cas, lorsque m est un nombre entier et 7 nest aucun 2

nombre entier impair. Par conséquent, la somme

x = Im k E Qn J sin kedz ji sin kedz + f sin kzdz ...— fl sin kzdz, 0 Qus PE T k

égale à 4, sera aussi le maximum de l'intégrale 27

J f(z) sin kede

0

dans le cas, la fonction f(z) est assujettie non seulement aux inégalités

Ex HS eet mais aussi aux égalités ar 27 f fa (de = f. F(2)d,(2)de = .. = fno Aux l2)da 0:

v

Pareillement, il est facile de se convaincre, que la somme

Rz Ir

fcosked:— feste. .+ ji cos kzdz ,

(4k—1) 2k

égale à 4, est le maximum de l'intégrale

f rte) cos kzdz

aux conditions

300 , : A. Markoff.

En posant conformément à cela

0 0 = an k k 2x e(z) f o(z)dz— f w(2)ds+...— f wle)dz, 21—1 0 = (2£—1)z k k = sz E 2k 2k 2x fol) =f o(z)dz— f o(a)de+...+ f e(z)de, 2k 0 = SEDE on aura J sin mz = o, [ cos mz = o, 2k 2t—1

quels que soient les nombres entiers positifs m, ; hk MINE f sinma = * et J eos ma = (— 1) au 4°, "m. m 2k—1 2k

est un entier impair, et enfin

3 | È

[sin mz = J eos mz —0 2k—1 2k

. m dans les autres cas, lorsque m est un nombre entier et 3 n'est aueun

nombre entier impair. Cela étant etabli, nous posons

hy A dua (2) = n SEES LOT ,

en désignant par A' les diviseurs impairs de k sans facteurs carrés, par g le nombre des facteurs premiers de #', et enfin par 5 le nombre des facteurs premiers de 4 de la forme 4i + 1.

Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation 301

Alors on aura

f ¢.(2)=4

et tous les autres symboles

fale) L fal) : J d«(0)

seront égals à zéro. Il en résulte que pour chaque fonction ®(z) de la forme

D(z) = p, +p, sing + p, cosz + p, sin22 + ...,

nous pouvons établir la formule

2) = ds (2) f O(2) + 9. (2) f Oz) + 4,0) f Ole) +,

(2)

dont tous les membres se déterminent indépendamment l'un de l'autre.

Voilà les premiers membres de cette formule

2x $(z) = al oris + sine f D(z (ef te z)dz

2 | @(2)dz— f d(z)dz + f O(2)dz

0 : 2

Qu = Sed N u & Ur

a f 92) ND :)dz + f/ d(z)dz 0

wl ae

[ O(2)dz + Mew

4

fat [ oe iir dt d(z)dz | k 24 5z

etc.

bn Lot ae

niet sexes

[3 "Wd

agate P. L- i

9 ;

'

,

; na ie

AU ow A n

à 1 | N i i A " ind TI mila ^ | Li 1 Lil t4. À

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303

DIE BEDEUTUNG DER ABEL’SCHEN ABHANDLUNG ÜBER DIE BINOMISCHE REIHE' FÜR DIE FUNCTIONENTHEORIE

VON

O. STOLZ

in INNSBRUCK.

Cavcuy hat in Cours d'Analyse (1821) Ch. VIII, S 5, die folgende Aufgabe gelóst.

(T). »Es seien alle für jeden Wert der reellen Veränderlichen ¢ ein- deutigen und stetigen complexen Functionen f(£) zu ermitteln, wofür erstens bei beliebigen reellen Werten £, 7 das Additionstheorem

(1) F(E). f(4) = f(E-F»)

besteht, und zweitens f(1) gleich einer gegebenen, von Null verschiedenen complexen Zahl

(2) a= A(sin a + isin a) (420, —r<a<rx) ist.» Die verlangten Functionen sind in der Formel f(£) = A'(eos E(a + 2kz) + isin £(a + 2kz))

enthalten, worin 4 jede beliebige, jedoch feste ganze Zahl sein darf.

Ersetzen wir in dieser Aufgabe die reelle Veründerliche durch die aller complexen Werte fühige Veränderliche x und entsprechend in der Beziehung (1) 5$,» bezw. durch die beliebigen complexen Zahlen x, y, so erhalten wir eine ähnliche Aufgabe (ID) auf die Caucay a. a. O. nicht eingegangen ist. Ihre Lösung gibt ABEL in der im Titel genannten Ab- handlung vom Jahre 1826,’

' Oeuvres de N. H. ABEL, nouv. édit. par Svrow et Lie. I. S. 219 f.

* Vgl. Oeuvres L, S. 229 f. Die Formel (3) findet sich S. 234 unter (13).

Acta mathematica. 28. Imprimé le 26 janvier 1904.

304 O. Stolz. Sie lautet, wenn wir x &- ip setzen (3) f(x) = Af{cos £(a + 2kz) + isin £(a + 2kz)) x B’feosn(ß + 2lz) + isinz(B + 2lz))

unter A, / beliebige, jedoch feste ganze Zahlen, unter B eine willkürliche positive und unter A eine willkürliche reelle Constante verstanden. Da somit auf der rechten Seite der Formel (3) zwei willkürliche Constante B, vorkommen, so hat die Aufgabe (II) an sich wenig Bedeutung.

Um die Constanten B und A’ = f 4- 2/7 zu bestimmen, legt man der Function f(x) die weitere Bedingung auf, dass sie eine analytische sein soll.

Demnach gelangen wir zur Aufgabe:

(III. »Es seien alle analytischen (ein- oder mehrdeutigen) Functionen f(x) der complexen Veränderlichen x zu ermitteln, wofür erstens bei be- liebigen complexen Werten x, y, wenn nur f(z), f(y), f(x 4- y) erklärt sind, die Gleichung

(4) f(x). f(y) = f(x v)

besteht und zweitens f(1) die gegebene, von Null verschiedene Zahl a ist» Lassen wir die Potenzreihe

€, + e (x— 6e) + e(r— o) 4...

absolut convergent für alle Werte von x, wofür |z— e| kleiner als eine gewisse Constante A ist, das Element sein für eine der gesuchten Func- tionen f(x), so finden wir aus der Gleichung (4) durch die Annahme G=C, y=2—C

f(z e) = f(x): f(e) = 1 + b(x —c) + b,(x 6) +... (Ix —c| « R). Schreiben wir hier x an Stelle von æ—c, so folgt, dass wenn nur |x| E Lb Tir

(5) f(x)= 1 +bx + br +...

sein muss. Legt man die auf der rechten Seite von (5) befindliche Potenz- reihe von x als Element der in Rede stehenden Function f(x) zu Grunde, so ergibt sich in bekannter Weise (s. u.), dass f(a) eine der eindeutigen Functionen

(6) ^r (La 1A + (a + 2kz)i)

Die Bedeutung der Abel’schen Abhandlung über die binomische Reihe. 305

ist, wobei A jede beliebige, jedoch feste ganze Zahl sein darf. Aus der Formel (3) wird die Funetion (6) durch die Annahme

(7) Bere. HB. 14

erhalten. ABEL bestimmt a. a. O. die vier Constanten in (3): A, a+ 2kz, D, f durch die Forderung, dass f(x) die Summe der binomischen Reihe

a(a I)

X 2 1 (8) bcp Moon |x| kleiner als 1 vorausgesetzt, sein soll. In dieser Weise ist es ihm zum ersten Male gelungen, die binomische Reihe (8) bei complexen x zu summiren. Und zwar fand er als Summe derselben den gewöhnlich als Hauptwert bezeichneten Wert der Potenz 1 +u hoch x, der jetzt unter dem Zeichen (1 + w)' verstanden wird.

Die soeben erwähnte Bedingung Asger's schliesst in sich die, wie wir gesehen haben, auch bei der Lösung der Aufgabe (III) auftretende Forder- ung, dass f(x) die Summe einer convergenten ganzen Potenzreihe von x sein soll; denn die binomische Reihe (8) lässt sich für jeden Wert von x in eine solche Potenzreihe verwandeln.” Aser schränkt aber diese For- derung in der Art ein, dass fü: f(x) bloss die Summe einer bestimmten solehen Reihe verlangt wird. Er hat somit in der in Rede stehenden Arbeit zugleich die Aufgabe (III) bei der Annahme « 1 + x gelöst, allerdings unter der gerade angegebenen Beschränkung der Function f(x).

Die directe Behandlung und allgemeine Lösung der Aufgabe (III) findet man im 2. Bande von M. Oum’s Versuch eines vollkommen conse- quenten Systems der Mathematik (1822). Die in den Formeln (7) vor- liegende Bestimmung der Constanten BD, # lässt sich ferner mit Hilfe des von RIEMANN zu Grunde gelegten Begriffes der Function einer complexen Veränderlichen + erweisen.*

' Bei Apel stehen a. a. O. an Stelle von «, u bezw. m, z.

* Cavenuy, C. d'Analyse, S. 545 Oeuvres 2. sér. III. T. S. 447.

30 Vo1:42:4B., 2 Ant (1520) S: 31348;

* Vgl. des Verfassers Grundzüge d. Differential u. Integralrechnung, YI. B., S. 90.

Acta mathematica. 28. Imprimé le 26 janvier 1904. 239

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301

SUR L'INTÉGRATION DES SYSTEMES DIFFÉRENTIELS QUI ADMETTENT DES GROUPES CONTINUS DE TRANSFORMATIONS

PAR

E. VESSIOT

à LYON.

Introduction.

1. On doit à ABEL l'étude des équations algébriques telles que, si x est racine d'une telle équation, #(x) en est aussi racine, # étant une fonction rationnelle connue. Par cette étude, ABEL a ouvert une voie nouvelle, non seulement a la théorie des équations algébriques, mais a toute l'analyse mathématique. La propriété que nous venons de rappeler peut en effet s’@noncer ainsi: les équations algébriques considérées sont celles qui admettent des transformations rationnelles connues: x’ = 6r. De sorte que lorsque SorHus Lie fondait, un demi-siècle plus tard, la théorie des systemes différentiels qui admettent des groupes continus de transformations, il était, dans un champ plus vaste, le continuateur de la pensée de son illustre compatriote.

Le présent travail est une contribution à cette théorie de Sornvs Lir. ll a en vue la question suivante: » Définir et étudier les divers problèmes d'intégration auxquels peut conduire l'application de la théorie de Lir?»

Cette question peut être considérée comme résolue ' dans le cas le systeme différentiel (A) considéré est un systeme d'équations différentielles ordinaires, ou un de ces systémes d'équations aux dérivées partielles dont

! Voir S. Liz. Math. Annalen. Tome XXV. E. Vesstor. Annales de la Faculté des Sciences de Toulouse. Tomes VII, H; X, C. Comptes Rendus, 13 décembre 1897.

Acta mathematica. 28. Imprimé le 26 janvier 1904.

308 E. Vessiot.

l'intégrale générale ne dépend que de constantes et non de fonctions ar- bitraires: les systemes auxiliaires dont l'intégration entraine celle du systeme donné sont alors, ou bien des équations différentielles ordinaires linéaires; ou des systèmes d'équations différentielles ordinaires qui sont absolument générales, tant que le systeme (A) n'a pas de propriété autre que d'ad- mettre le groupe (6G) considéré, qui est un groupe fini.

Pour le cas général d'un systéme différentiel (A) dépendant d'un nombre queleonque de variables dépendantes ou indépendantes, d'ordre et de degré d'indétermination quelconque, et dont on sait seulement qu'il admet un groupe continu (G), fini ou infini, mais connu,' la question posée est bien moins élucidée.

Dans un mémoire fondamental, Lir a indiqué, sur des exemples par- ticuliers, la marche à suivre pour décomposer l'intégration du systeme (A) en deux parties distinctes: 1°) intégration d'un système résolvant (H) qui n'admet plus de groupe de transformations; 2°) intégration d'un systeme différentiel (S) dont toutes les solutions se déduisent les unes des autres par les transformations du groupe donné (6). Cela revient à décomposer l'ensemble des solutions de (A) en familles de solutions telles que les so- lutions de chaque famille se déduisent les unes des autres par les trans- formations de (G); il est bien remarquable que c'est la méme réduction qu'opérait déjà ABez sur les équations algébriques dont nous parlions plus haut.

Dans les exemples traités par Lie, ot il n'y a que deux variables indépendantes, les systèmes (S) s'intégrent, par la méthode de DarBoux, au moyen d'équations différentielles ordinaires. Mais il ne parait pas facile de généraliser cette méthode de manière à pouvoir l'appliquer au cas d'un nombre queleonque de variables indépendantes.

2. Nous avons repris la méme décomposition du probléme par une méthode nouvelle dont l'avantage est de conduire, pour les systémes dé- finitifs (S), à des systémes automorphes. Nous proposons d'appeler ainsi

' Si le système (A) est donné, les équations de définition du plus grand groupe que ce système admette sont par lä-m&me connues.

? Zur allgemeinen Theorie der partiellen Differentiaigleichungen beliebiger Ordnung. (Leipziger Berichte, 1395.)

Sur l'intégration des systémes différentiels etc. 309

tout systeme différentiel dont les solutions se déduisent les unes des autres par les transformations d'un groupe ponctuel (G), effectuées sur les variables dépendantes; (G) sera dit le groupe associó au systéme, ou simplement le groupe du systeme.

Nous pouvons alors appliquer à ces systèmes automorphes les mé-

thodes de réduction indiquées par Lin, '

et qui permettent d'en remplacer l'intégration par celle d'une suite de systèmes automorphes, dont les groupes soient simples et primitifs. Pour les seuls types de groupes con- nus, satisfaisant à cette double condition, les systemes automorphes corres- pondants s'intégrent au moyen d'équations différentielles ordinaires, qui sont linéaires si le groupe est fini.

Quant au systeme résolvant (AR), comme il donne seulement la dé- composition des solutions de (A) en familles de solutions homologues re- lativement au groupe (@), il est évident que la difficulté de son intégration ne peut être en aucune facon limitée par la nature de ce groupe (fr), et on peut dire qu'elle est arbitraire.

On voit done que, si l'on ne trouve pas de groupes continus infinis simples d'une nature nouvelle, l'application de la théorie de Lin ne pourra conduire qu'à des systèmes différentiels dont la difficulté d'intégration est tout-à-fait indéterminée, et à des systèmes différentiels s’intégrant par des équations différentielles ordinaires. Telle est done la réponse que l'on peut faire à la question que nous nous étions posée? On voit que celle-ci ne pourra être entièrement résolue que lorsqu'on connaitra tous les types de groupes simples.

Il resterait aussi à perfectionner l'étude des systèmes résolvants (R). Ces systèmes sont, au fond, les mêmes dans la méthode de Lie et dans la notre, et ils ne se présentent pas d'eux-mémes sous une forme entiere- ment arbitraire, car ils comprennent des équations dont la forme dépend encore, en une certaine manière, du groupe (6G).

Dans les exemples qu'il a traités, Liz a indiqué une relation simple entre le degré d'indétermination du systeme (4), celui du système ré- solvant (i), et celui du système des équations de définition du groupe (G). Il y aurait lieu de chercher à généraliser ces résultats, et même a en compléter la démonstration dans les cas traités par Lie.

/.-* Verwerthung des Gruppenbegriffes für Differentialgleichungen (Leipziger Berichte, 1895).

310 E. Vessiot.

3. Notre travail est divisé en deux chapitres. Dans le premier, nous étudions la détermination des systémes automorphes, qui correspondent à un groupe, donné par les équations de definition de ses transformations finies. Leur forme résulte, à vrai dire, de la théorie générale des in- variants différentiels; mais il était utile de préciser les divers cas qui pourraient se présenter; et, de plus, notre travail contient ainsi une mé- thode complete, et nouvelle,’ pour la détermination des invariants diffé- rentiels et des systémes différentiels invariants qui correspondent à un groupe donné, tout en ne supposant connus que les principes fondamentaux relatifs aux équations de définition des groupes continus.

Nous rappelons ensuite, en les précisant et les complétant sur divers points, les méthodes de Lin, servant à réduire l'intégration de ces systémes; et nous étudions les systémes types auxquels on est ainsi ramené.

Dans le second chapitre, nous étudions la formation des systémes différentiels les plus généraux, qui admettent un groupe, donné par les équations de définition de ses transformations finies. Le procédé indiqué nous fournit immédiatement, sous une forme précise et élégante, la ré- duction d'un systeme donné (A), admettant le groupe considéré (G), à un systeme résolvant (A) et à un systeme automorphe.

Nous avons traité d'abord deux exemples. L'un est emprunté au mémoire de Lie; l'avantage de notre méthode y est mis en évidence, car nous pouvons préciser la nature des intégrations indispensables plus que ne le fait Lie.

Dans la théorie générale, nous avons eu surtout en vue le cas qu'on peut considérer comme le cas général dans la formation des systémes diffé- rentiels admettant un groupe donné. Mais l'applieation de notre méthode aux cas exceptionnels ne nécessiterait que des modifications de détail, comme on s'en rend compte dans les deux exemples partieuliers que nous avons

complètement traités.

' Cette méthode présente, néanmoins, des analogies inévitables avec celles que l'on doit à Lig et à M. TRESSE.

7

| | | |

Sur l'intégration des systémes différentiels etc. 311

CHAPITRE PREMIER.

Sur la forme et l'intégration des systémes différentiels automorphes.

SL Forme générale des systèmes automorphes.

1. Nous appelons systeme différentiel automorphe tout système diffé. rentiel (S), dépendant d'un nombre quelconque # de fonctions inconnues: T3... T,, et d'un nombre quelconque m de variables indépendantes "Ua or déduisent de l'une quelconque d'entre elles

,f,. qui jouit de la propriété suivante: Ses diverses solutions se

(a) T: = asl» te; Xu pa) (321,2, ...,n

par les diverses transformations d'un groupe ponctuel (6), à » variables, effectuées sur 2,,..., r,. De sorte que, si l'une quelconque des trans- formations de (6) est

(T) ap Tr, -—4fma;2,52), (i1, 2,..., 0)

l'une quelconque des solutions de (5) est définie par les équations (To) acabo ate cet (21, 2,...,0)

Nous étudierons d'abord comment on peut former tous ces systèmes automorphes, correspondant à un groupe (6) donné par les équations de définition de ses transformations finies.

Le cas le plus simple est celui m 7, et les fonctions a,,..., 2, constituent un systeme de fonctions indépendantes: il est clair que, si cela a lieu pour une solution, cela a lieu pour toutes. Considérons alors la solution (g), et imaginons qu'on fasse dans (S) le changement de variables indépendantes t= a, "T. (£9 1,2, .... n

Lj

Le nouveau systeme admettra la solution

312 E. Vessiot.

et les autres solutions, s'en déduisant toujours par les transformations de (G), seront définies par les divers systemes d'équations

Spy re cet goce (—1,2,..,8)

qui définissent les diverses transformations de (6). Le systeme (S) sera done devenu le systéme des équations de dé- finition du groupe (G), e.-à-d. sera de la forme ?

if (ky... An , Ü alts Sue sas xt, ERICH x : P .. 3) = e(t; ttt Eu)» (@=1,2,...,P) y et ghi + En % Y ( T, se eG | tk, ] ? S C15 Meca iC] a

les fonctions U, forment un systeme complet d'invariants fondamentaux du groupe (6), qui est connu par hypothése.

Revenons maintenant aux variables primitives. On sait * qu'un change- ment de variables indépendantes, effectué dans les U,, les change en des fonctions qui ne dépendent que des U, et des variables indépendantes nouvelles; et, d'une manière plus précise, qui sont de la forme:

L,(. DA CARRE A ee ae) M

les 2-1"

et les a désignent des dérivées quelconques, des x, et , b.

Le systeme (S) s'obtient done en égalant ces fonctions L, aux fone-

des a;, prises par rapport à £,, ... tionat.de. 7, sk Sa: Axa d oras (s=1,2...,7)

et pourra s'écrire enfin. en résolvant les équations ainsi obtenues par rapport aux U,:*

| UG Mim oes DEO NET MT NE (121,2,..,9) wots) ^ (remitte) ath... at)

' due à Lie. Voir, par exemple, notre mémoire Sur la theorie générale des groupes: N? 6. (Annales de l'École normale, 1903.)

* Voir le mémoire cité: 7. * Pour la possibilité de cette résolution, voir encore le mémoire cité: NS

Sur l'intégration des systèmes différentiel etc. 313

Le raisonnement précédent, repris en sens inverse, montrerait facilement que tout systeme de cette forme, qui n'est pas impossible, satisfait à la question. La forme générale des fonctions 6, s'obtient sans peine en écrivant que le système a une solution arbitraire donnée.

Les systémes canoniques ainsi obtenus s'offrent d'eux-mémes, dans la théorie de la similitude des groupes.” Nous les appellerons, pour abréger,

des systèmes automorphes de première espèce.

2. Supposons encore m—=n, mais supposons que les fonctions a,,..., 2, ne soient plus indépendantes; il y en aura, par exemple m’ » d'entre elles qui seront indépendantes, tandis que les » m’ autres seront fonc- tions de celles-là. Imaginons que nous prenions comme variables nouvelles ñ,...,2», ces m’ fonctions a; indépendantes, en méme temps que » m’ autres fonctions quelconques de /,,...,/, pour les autres variables indé- pendantes z,,,,...,2,. Parmi les équations du systeme (5), transformées

par ce changement de variables, figureraient évidemment les équations

On; OZ m'4j

= ©, (21,2,...,n—m'; t=), 2, ...,n)

Et, en revenant aux variables primitives, on voit que le système (5) com- prend, parmi ses équations, celles d'un système complet, dont z,, ... , Z,, con- stituent une solution; et dont z,,..., z, sont des intégrales.

Des équations de ce systéme complet, on peut tirer les dérivées des x; par rapport à n— m’ des variables; par exemple, par rapport à £,,,,, ..., £,. Et, par suite, on peut faire disparaitre des autres équations de (5) toute différentiation par rapport à l'une quelconque de ces variables.

Done le système (S) se compose alors: 1°) du système complet en question, dont z,,...,, sont des intégrales; 2°) d'un système automorphe

(S,), relatif au groupe (6), mais /,,...,/£, interviennent seules comme variables indépendantes; /,/,,,...,£, n'y jouent plus que le rôle de para- mètres.

Inversement, dans cette hypothèse, le système complet peut être choisi arbitrairement mais le système (5,) doit admettre les transformations infinitésimales ayant pour symboles les premiers membres des équations du systeme complet. On le verrait en raisonnant comme nous l'avons fait,

! Voir le mémoire cité § IX.

Acta mathematica, 28. Imprimé le 5 février 1504 10

314 E. Vessiot.

pour un cas analogue, dans un autre travail;! nous y avons indiqué aussi comment ce fait donne les conditions auxiliaires auxquelles doivent satis- faire les arbitraires qui figurent, en général, dans les équations de (S)), pour que (5,) et le système complet constituent, dans leur ensemble, un systeme différentiel compatible. On pourra, du reste, toujours déterminer ces arbitraires, en méme temps que le systéme complet, en se donnant l'une quelconque des solutions (9) du systeme (5) que l'on veut former.

3. Une réduction analogue se présente toujours si m>n; de sorte que ce cas se ramène toujours, par la séparation d'un certain systeme complet, au cas m est au plus égal à », et où, parmi les fonctions a;, il y en a m dindépendantes. Au point de vue de l'intégration de (5), on peut aussi intégrer d'abord le systeme complet qui se sépare de (5), et prendre pour nouvelles variables indépendantes un systéme fondamental d'intégrales distinctes de ce systeme complet; et l'on sera ramené au cas il v a autant de fonctions a; indépendantes que de variables f,.

On voit done, qu'en dehors du eas des systémes automorphes de premiere espèce, il ne reste comme cas intéressant que celui m est in- férieur à »; et, en raisonnant de méme, on voit qu'on peut méme supposer qu'il y a, parmi les a;, exactement m fonctions de f,,..., f, indépendantes.

Nous allons examiner ce dernier cas.

4. Supposons d'abord le groupe (6) transitif; les points (z,, ... , %,) qui font exception a la fransitirité, (e.-a-d. qui ne peuvent pas venir

coincider avec un point arbitraire, par au moins une transformation de (@)) satisfont, s'il en existe, à certaines relations (/) en z,, ..., ,, de forme déterminée, qui s'obtiennent en diseutant le degré d'indétermination, c-a-d. la résolubilité des équations de définition de (6). On peut d'abord supposer que ces relations (/?) ne font pas partie des équations du sy- steme (5).

Considérons alors la solution (9) comme représentant une multiplicité à m dimensions, de l’espace z,,..., ,. En lui appliquant une transformation de (6), convenablement choisie, on en déduira une autre solution (Te),

représentant une multiplicité nouvelle, passant par un point arbitraire, Il

' Sur la théorie de Galois et ses généralisations. 31 et 33 (Annales de l'École normale, 1904)

Sur l'intégration des systémes différentiels etc. 315

existe done des familles de solutions de (S), dépendant de »-— m para- mètres, c.-a-d. de la forme

(2) 2; = ai(t,, are rure Us mls (21,2, ..., 9 telles que l'on puisse résoudre leurs équations (2) par rapport à £,, ..., ty, 7 ENTIA D D

Imaginons alors le systeme automorphe de première espèce (S,), relatif au groupe (6), et admettant la solution (2), considérée comme fonction des n variables /,...,45,, 4,,..., v, ,. Ses solutions, si on y considère 0,,..., 4, , comme des paramètres ayant des valeurs constantes déterminées, e.-a-d. si l'on les considère comme fonctions de /,, ..., £,, seulement, seront les mêmes que celles de (S). Done ce systeme (S,) contiendra un certain nombre d'équations ne dépendant de «,,...,«, ,, ni directement, ni par celles des dérivées des x, figure, parmi les indices de dérivation, au moins une fois l'une des lettres a,,..., @,_„; et l'ensemble de celles de ces équations, conséquences des équations (S,), et telles que toutes les analogues puissent s'en déduire par des différentiations et des éliminations, pourra étre pris pour définir le systeme (5).

Imaginons toujours le systéme (S,) formé, et cherchons à en déduire toutes les conséquences jusqu'à un ordre p quelconque qui satisfassent aux deux conditions énoncées, c.-à-d. ne contiennent ni des dérivées autres que les dérivées par rapport aux /j, ni les paramètres *,,..., v, ,. Je dis que la premiére condition entraine la seconde.

En effet, supposons formées toutes les conséquences de (S,), jusqu'à l'ordre y, satisfaisant à la première condition seulement; il faut prouver que 4,,...,, , en disparaissent d'eux-mêmes. Sans cela, en effet, on pourrait peut-être éliminer 4,,..., v, ,, d'un certain nombre d'entre elles; mais il en resterait un certain nombre A qu'on pourrait résoudre par rapport à 4,,..., «,, par exemple. Considérons les équations

lin ^ Am) | a, = I (gees sh Devin: OE sl, da OU, «y C m]; (^1,2, ..., £)

(3)

FA +... + Fm zi N

CM nl Xi AC Qc ace Eds \ à ot .. p)

ainsi obtenues. Si on y effectue une transformation quelconque de (6G), elles doivent visiblement rester invariantes, et par conséquent les seconds

316 E. Vessiot.

membres sont des invariants différentiels de (6). Exprimons alors que ce systeme admet la solution (2): cette solution s'obtient, par définition, en effectuant, dans une multiplicité déterminée,

(4) Mi d = a; (hs Jj orae in), (21,2, ..., n)

la transformation générale d'une certaine famille de transformations de (G), de la forme

- ^ (y " =

(5) Clim Ie S lo An (i21,2,..., m Or, si nous faisons dans les équations (3) la transformation (5), elles

deviennent, puisque les 7, sont des invariants,

SF) fg TRU mU. o, «+ Bm) | | : a, V. (os, PART V, CLOS | di vos 9 1 4, Q BL ln As y ECL 31 ais) (A152; 25, 0)

et il reste à remplacer les x} par leurs valeurs (4), ce qui ne peut in- troduire dans les V^ les arbitraires 4,,...,«,. Il est donc impossible que les conditions obtenues soient réalisées identiquement.

5. La méthode à suivre pour former les systèmes (S) avec un nombre m<n de variables indépendantes sera done la suivante. On écrira le systeme (S,), sous la forme (1), en laissant les 4, indéterminés dans le second membre. Et on cherchera à en déduire des conséquences ne figurent que des dérivées par rapport à /,, ..., ¢,,; pour cela, on pourra être obligé de différentier d'abord les équations (1). On devra pousser les caleuls jusqu'à ce qu'ils ne puissent plus donner d'équations nouvelles, qui ne soient des conséquences de celles déjà obtenues. Dans le systéme ainsi obtenu figureront certaines combinaisons des 6; et de leurs dérivées: on les remplacera par des fonctions indéterminées de ¢,, ..., 7, seuls. Ces fone- tions indéterminées devront pouvoir être déterminées en écrivant que le système admet une solution arbitraire (s); de sorte que le système sera formé d'équations dont les seconds membres seront ces fonctions indé- terminées, et les premiers des invariants différentiels de forme entièrement connue.

Si on laisse les seconds membres indéterminés, on devra les supposer liés par des relations de condition, obtenues en écrivant que le système est completement intégrable.

Sur l'intégration des systémes différentiels etc, 317

Il est à remarquer que, le calcul précédent étant un ealeul d'élimina- tions, on pourra être amené, dans le courant de ces éliminations, à supposer que certains déterminants fonctionnels sont différents de zéro. On devra done, dans ce cas, reprendre le calcul à nouveau, en faisant l'hypothèse contraire, e.-a-d. en introduisant, dans les équations du systeme (5), celles que l'on obtient en égalant à zéro ces mêmes déterminants, et ne figureront plus de fonctions indéterminées. De sorte qu'un méme groupe (G) peut donner, pour un méme nombre de variables indépendantes, divers types de systèmes automorphes,

Comme exemple, nous nous bornerons à citer celui du groupe des mouvements euclidiens (n 3), en supposant m 1, c.-à-d. que les multi- plicités considérées sont des courbes. Les équations de définition du groupe, mises sous forme complétement intégrable, sont du premier et du second ordre. On trouve deux types de systemes automorphes, contenant des équations du premier, du second et du troisième ordre. Ce sont, en dé- signant par x, ¥, 2 les fonctions inconnues, par / la variable indépendante, par €,7,¢ les dérivées de w,y, 2 par rapport à cette variable; et par des lettres accentuées les dérivées de £,7, ¢;

LC = A(t), (A + 0) (6) IE” = Bit), ze) = C(t);

et Eso

(7 ne = J(t).€, possel a tup. = NS ZS Hy j

Le second convient à des familles de courbes minima; il faut joindre aux équations écrites celles qu'on en déduit par différentiations (jusqu'au troi-

sième ordre, c.-à-d. au second par rapport à £,75, €).

6. Revenons sur l'hypothèse faite au début du 4, en supposant qu'au contraire on impose aux fonctions 7,,...,”, de satisfaire aux rela-

tions (2). En vertu de ces relations, on pourra alors exprimer #,,...,# / ) 1 "n

318 E. Vessiot.

au moyen d'un moindre nombre # de fonctions inconnues, qui seront transformées par un groupe (6), isomorphe à (6), et ne dépendant que de »' variables; de sorte qu'on sera ramené à chercher les systemes auto- morphes relatifs à (6).

Une réduction tout semblable se produira si le groupe ((7) n'est pas transitif, les invariants de (6), d'ordre zero, établissant encore des relations, de forme connue, entre #,,...,x,. Nous pouvons done considérer comme résolue la question de la construction des divers types de systemes auto- morphes, relatifs au groupe (6), donné par les équations de définition de ses transformations finies.

Les résultats obtenus sont, bien entendu, des cas particuliers de ré- sultats connus sur les invariants différentiels et l'équivalenee des multipli- cités par rapport à un groupe connu. Mais il était intéressant de les obtenir sous une forme aussi précise que possible, et sans rien supposer connu si ce n'est les notions fondamentales sur les équations de définition des groupes.

8 II. De l'intégration des systèmes automorphes,

7. Lie a montré! que l'intégration d'un systeme automorphe, dont le groupe associé (67) n'est pas simple, peut toujours se remplacer par l'intégration successive de systèmes automorphes simples, c.-à-d. dont les groupes associés sont simples.

Nous ne reviendrons pas sur la démonstration de ce théorème fonda- mental. Remarquons seulement que, pour l'appliquer, il faut déterminer une suite normale de sous-groupes du groupe (67) associé au système donné, c.-a-d. une suite de sous-groupes tels que chacun d'eux soit un sous-groupe invariant maximum du précédent. C’est la un problème auxiliaire que nous avons étudié, incidemment, dans un autre mémoire”: nous y avons montré qu'en dehors de simples caleuls algébriques, la solution en peut nécessiter, tout-au-plus, l'intégration d'équations différentielles ordinaires.

! Leipziger Berichte 1895, pages 285 et ss.

2

1903.

Sur la théorie des groupes continus, § 7. Annales de l'Ecole normale,

Sur l'intégration des systémes différentiels ete. 319

8. Une seconde réduction dans l'intégration d'un système automorphe se présente, si le groupe (67), associé au système, est imprimitif, Supposons, pour plus de simplicité, qu'il soit simple; ce qui, d'après ce qui précède, n'est pas une restriction.

Soient z,,..., r, les variables dépendantes. Les fonctions de ces va- riables, que le groupe échange entre elles, constituent les solutions de divers systemes complets, invariants par le groupe, et qui, par suite, se construisent sans intégration. Supposons que l'on ait formé lun d'eux, qu'on l'ait intégré, et que l'on ait fait le changement de variables dépendantes né- cessaire pour que certaines de ces variables: #,,..., $,, par exemple, en con- stituent une solution. Elles sont alors échangées par un groupe (67), iso- morphe holoédriquement à (6), puisque (6) est simple par hypothese.

Dans les équations du systeme automorphe donné (5), transformé par le changement de variables dépendantes indiqué, isolons alors les équations ne figurent que les seules variables dépendantes 2,, ..., 2,5 elles forment un système automorphe (S’), ayant (67) pour groupe associé. Si de plus on a choisi un système complet invariant donnant pour »' la plus petite valeur possible, (67) est primitif.

Supposons (S’) intégré: à chacune de ses solutions ne peut correspondre, à cause de l'isomorphisme holoédrique de (6) et (6"), qu'une seule solution de (S): c'est dire que z,,,,..., v, se caleulent, sans intégration, au moyen des équations de (5), en fonction de z,,..., Zw.

Done l'intégration de (S) est ramenée à celle de (S7).

En résumé, l'intégration de tout système automorphe se ramène à celle de systèmes automorphes à groupes simples et primitifs. Cette réduction

nécessite, au plus, l'intégration d'équations différentielles ordinaires.

9. Il peut arriver que, même pour des systèmes automorphes à groupes simples et primitifs, on puisse obtenir encore une simplification. Supposons en effet qu'il existe un groupe (G^) isomorphe holoédriquement au groupe (G) du système donné, et transformant des variables y,,..., y, en nombre moindre que celui des variables 7,,..., r, que transforme (6). Par hypo-

- ~

thèse ! il existe un troisième groupe (@,), transformant des variables 2, ...,%,

' Cela résulte de la définition de l'isomorphisme, telle que nous l'avons donnée

dans notre mémoire, déjà cité, sur la théorie des groupes continus (8 IX).

320 E. Vessiot.

et tel que (G) exprime la loi de transformation, par ce groupe (@,), de certaines fonctions de 2,,...,2,; tandis que (G^) exprime la loi de trans- formation, par ce méme groupe (6,), d'autres fonctions de 2,,...,2,. Comme, du reste, le type de (@’) importe seul, et que l'on peut par suite le rem- placer, ainsi que (@,), par un groupe quelconque qui lui soit semblable; comme, de plus, nous supposons, pour simplifier, (6) et (G’) primitifs, ce que nous pouvons faire, d'aprés ce qui précéde; il nous est loisible d'admettre que z,,...,z, soient certaines des variables z,,...,2,, tandis que Yi,-..,% sont un autre groupe des mêmes variables. Nous appellerons Z,,...,2, celles des variables 2,,...,2, qui n'appartiennent, ni à l'un, ni à l'autre de ces deux groupes. En vertu de ce qui a été dit, au numéro précédent, sur les systemes automorphes à groupes imprimitifs, tout système automorphe, ayant ((7,) pour groupe associé, et qui comprend, parmi ses équations, celles du sy- stème donné (S), ne contient, en plus, que des équations qui fournissent explicitement 5,,...,9,, 2,,..., 2, en fonction de x,,...,x,, des variables in- des dérivées de z,, ..., v,, et des fonctions de f, ...,f

P AS

dépendantes /,, ..., tn, encore indéterminées, qui constituent les seconds membres de ces équations. Il en résulte qu'elles ne peuvent entrainer aucune condition d'intégrabilité, qui ne soit déjà condition d'intégrabilité de (S); et que, par suite, on y peut choisir arbitrairement les fonctions indéterminées qui figurent dans leurs seconds membres. La construction d'un tel systéme suppose done seulement qu'on connait les équations de définition de (G,), ce que nous admettons en effet. Soit done (Sj un tel système.

D'aprés ee que nous avons vu au numéro précédent, l'intégration de (S), qui entraine celle de (S), se ramène à celle du système réduit (5") qui définit seulement y,,...,9,. Donc l'intégration de (5) se trouve ainsi remplacée par celle de (S’), figure un moins grand nombre de fonctions inconnues. |

Done tout systeme automorphe, dont le groupe associé (G) est simple et primitif, est équivalent a un autre systeme automorphe, que l'on peut former, relatif à un groupe quelconque isomorphe holoédriquement à (6).

' Les développements que nous venons de donner nous paraissent l'explication

d'un passage trös-pen explicite du mémoire déjà cité de S. Lie. (Leipziger Be- richte, 1895, p. 290.)

Sur l'intégration des systèmes différentiel etc. 321

Ce nouveau théorème permet de n'introduire, en définitive, que des systémes automorphes à groupes simples, primitifs, et dépendant, pour une structure donnée, du nombre minimum de variables.

10. Pour achever la théorie de l'intégration des systemes automorphes, il resterait à examiner séparément les systémes correspondant aux divers types de groupes simples primitifs. Car si l'on a affaire à un groupe (6) semblable à l'un de ces groupes types (7), on pourra chercher d'abord une transformation qui change (6) en (1°), ce qui nécessite, comme nous lavons montré dans notre mémoire sur la theorie des groupes continus (S IX),' l'intégration d'un système automorphe de première espèce, ayant (P) pour groupe associé.

Remarquons qu'il n'y a pas à se préoccuper des groupes finis; car un systeme automorphe a groupe fini se ramène à un système automorphe d'équations différentielles ordinaires du premier ordre. On est done dans le cas de ces systèmes dont nous avons prouvé autrefois * qu'ils s'intégrent au moyen d'équations différentielles ordinaires linéaires.

Bornons-nous done aux groupes infinis, simples et primitifs. Lie en a trouvé quatre grandes classes, et M. KowALEWSKI a montré qu'il n'y en a pas d'autres, pour »; 5. Il nous sera done impossible d'épuiser la question, pour 7> 5. Nous dirons seulement quelques mots pour chacune des quatre classes de groupes simples trouvées par Lie.

1°) groupes ponctuels généraux. Les systèmes automorphes corres- pondants sont ceux qui définissent un système fondamental d'intégrales d'une équation linéaire aux dérivées partielles

n+1 of (8) DORT PL eas) i=l

———0 9t; 3

ou d'un systeme complet d'équations de la méme forme: il n'y a done rien de particulier à dire sur l'intégration de ces systemes, qui revient à celle d'équations différentielles ordinaires, qui peuvent être tout-a-fait générales.

' Annales de l'École normale, 1903.

* Annales de Toulouse, T. VIII, H; T. X, C.

Acta mathematica, 28, Imprimé le 9 févirer 1901 41

322 E. Vessiot.

2°) groupes ponctuels les plus généraux, n'altérant pas les volumes. L'équation de définition unique d'un tel groupe est

AZ ie Sent) N D neta q

Il n'y a pas de systeme automorphe correspondant, qui dépende de moins de » variables indépendantes. Les systèmes automorphes de première

espéce ont la forme D(&, ,...,%n) Dit, mh: x tn) = f (t JS bi).

Pour intégrer un tel systéme, on peut se donner arbitrairement les fone- tions inconnues 2,,...,, , et x, se determine par une quadrature.

Quant aux systèmes automorphes, dépendant de plus de n variables indépendantes, ce ne sont autre chose que des équations linéaires de la forme (8), ou des systemes complets de telles équations, admettant un multiplicateur de JAcomi connu. La théorie de leur intégration est done bien connue.

3°) groupes généraux de transformations de contact. Appelons, pour plus de netteté, 2, 2, ..., 2,. p, +, les fonctions inconnues; et considérons d'abord un système automorphe de première espèce; soient f,, by, -.. , toni les variables indépendantes. D'aprés la théorie de la similitude des groupes,’ une solution de ce systéme peut ¢tre considérée comme définissant une | transformation qui change le groupe général des transformations de contact en un autre groupe, qui lui est semblable; cette transformation change l'équation

(9) dz Z p,dx; = o |

en une autre équation de PFAFF

(10) 258g DE 0!

k=1

Les diverses autres solutions se déduisent de la premiere en y effectuant, sur 2,25,...,2,, i, p,, les diverses transformations de contact, c.-à-d. les

1 Voir notre mémoire: Sur la théorie des groupes continus, S IX. Annales de l'École normale, 1903.

Sur l'intégration des systémes différentiels etc. 323

diverses transformations laissant l'équation (9) invariante. Elles définiront done à leur tour les diverses transformations qui changent (9) en (10). Le probléme de l'intégration du systeme automorphe considéré est donc identique à «celui qui consiste à ramener l'équation de Prarr (10) à la forme canonique (9) c.-à-d. se ramène au probléme classique de Prarr.

L'intégration des systèmes automorphes à plus de + 1 variables indépendantes, d'aprés ce que nous avons vu au n? 3, se raméne au cas précédent.

Mais il y a en outre à considérer des systèmes automorphes dépendant de moins de + 1 variables indépendantes. Leur intégration se rattache encore à la théorie du probléme de Prarr: mais leur étude nécessiterait d'assez lóngs développements, que nous réserverons pour une autre travail.

4°) groupes généraux de transformations de contact en 2j, ...,€q, pi, 2, Pr: Le systeme automorphe de premiere espéce définit (on le verrait en raison- nant comme plus haut) toutes les transformations qui changent une ex- pression de PFAFF

2n (11) z Bellies wheat

en une expression de la forme n

(12) X p;dx, + dU, 1-1

U étant une fonction arbitraire des variables indépendantes. La recherche de ces transformations se rattache à la théorie du probléme de Prarr. Il en est de méme pour l'intégration des systèmes automorphes, relatifs au méme groupe, et dépendant de moins de 2” variables indépendantes. C’est encore un point sur lequel nous nous réservons de revenir dans une autre occasion.

324 E. Vessiot.

CHA PIRE IE

Sur l'intégration des systèmes différentiels, qui admettent des groupes de transformations.

8 I. Un exemple de Lie.

1. Nous allons exposer une méthode générale, dont le but est de ramener l'intégration de tous les systèmes différentiels, admettant des groupes continus de transformations, à l'intégration de systemes automorphes.

Nous traiterons d'abord, suivant cette méthode, l'un des exemples étudiés par Lie." Il nous sera plus facile ensuite de l'exposer dans toute sa généralité.

Le probléme traité par Lie est le suivant:

Exposer une theorie generale d'intégration pour les équations aux dé- rivées partielles du second ordre, définissant une fonction inconnue 2 des deux variables indépendantes x, y; et admettant le groupe infini dont la transformation infinitésimale générale est de la forme:

fe of =r 9 1 (1) Ex) &(z). a2, E étant une fonction arbitraire.

Liz ramène la solution de ce probléme à l'intégration d'un système en involution; c.-à-d. à l'emploi de la méthode de M. DarBoux. Notre solution sera toute autre, et conduira à prévoir quelques simplifications de plus.

2. Étudions d'abord le groupe considéré, que nous appellerons le groupe (6). Sa transformation finie générale est

(2) w= X(t), den’

X(x) est une fonction arbitraire.

Leipziger Berichte, 1895, pages 116 et ss.

Sur l'intégration des systémes différentiels etc. 325 Les équations de définition de ses transformations finies s'en déduisent sans peine. On en a d'abord une premiere forme évidente:

dx , 9 (3) ET o, E r2

Mettons-les sous la forme de Lie, en appliquant la méthode générale que nous avons exposée dans un autre travail.'

Nous introduisons deux variables indépendantes w et w, non trans- formées; et nous cherchons les relations entre les dérivées de x, z et de v',z par rapport à ces variables. Pour savoir jusqu'à quel ordre il faudra pousser les calculs, nous devons mettre les équations (3) sous forme com- pletement intégrable; nous obtenons les équations, du 1 ordre seulement,

CFA =" CFA 2 02’ he (4) CUT) CNE: o2 cz D'oü les relations CFA 2 0% Oar’ 2 9% (5) en, = ou z ou ow 2 ow et 02 Oz Ow z 92 92 90% z 02 Ou Oa Ou 2 Qu! ow 0w | z2w

Il faut éliminer les dérivées de z', # par rapport à x, 2; ce qui donne, d'abord les relations (5), et la relation

2x % a' Oz du [92 z 92 (6) Ou zou Ou E Re s]: ow

Il est inutile de continuer a employer la méthode générale, car on voit de suite que ces équations sécrivent:

"192. „dx ‚oe ow Qu Mm’ E aw Ow’ ox Ou I dam Ye Ou 195 Ios Ou. z9u z9w 0€ zou 20w Or ow ow

Sur la theorie des groupes continus, 6. (Ann. de l'Éc. norm., 1903.)

326 E. Vessiot. et la dernière peut se remplacer, en tenant compte des premières, par

D(@,2) D(e,z)

D(u,w) D(u,w)

Ainsi se trouvent calculés les invariants différentiels fondamentaux

( 7) 2 92 2 9% D z 2) L “au? “aw? Diu,w)

Les équations de definition de (G), ramenées à la forme de Lie, sont par suite

ACE» Hoz De , 8 (8) dic wc cx mE.

3. Nous devons maintenant considérer z comme une fonction de x et y, et chercher les équations différentielles correspondantes, qui ad- mettent le groupe (G). Nous emploierons à cet effet une méthode nouvelle, analogue à celles qui ont été données par M. Tresse, dans sa thése:' cette méthode est la base de la méthode d'intégration que nous exposerons ensuite.

Employons, pour plus de commodité, le langage géométrique. Nous avons à considérer une surface c, et les surfaces qui lui sont homologues par rapport au groupe (6G); c.-à.d. qui en proviennent par les transforma- tions de ce groupe; et à chercher les relations en 2, p, q,T,S,£, ... qui peuvent convenir à la fois à toutes ces surfaces.

Imaginons à cet effet que la surface à soit donnée par trois équations de la forme:

(a) x f(u; 2), y = 9(u, v), g'-—hw:w)

Les homologues seront données, sous une forme analogue, par les solutions d'un systeme automorphe, dont le groupe associé s'obtiendra en adjoignant l'équation y y' à celles des diverses transformations de (6) (puisque celles- ci ne transforment pas y).

Plus simplement encore, nous servant de cette circonstance que y n'est pas transformé, il nous suffira de supposer o définie par deux équa- tions de la forme

(9) qw) g g(u, y);

' Sur les invariants différentiels. Paris, 1893.

Sur l'intégration des systémes différentiels etc. 327

et les homologues de à seront définies d'une manière toute semblable par les solutions d'un système automorphe, relatif au groupe (67), qui sera de la forme

Ou 92 D(x , 2)

= 4, fay pk ome Th

(10) u Da » 1)

a, f,7 sont certaines fonctions de # et y, satisfaisant à la condition d'intégrabilité du système (10),

sa _28 (11) aus

et dont l'expression s'obtiendrait en exprimant que les équations (9) dé- finissent une solution du systéme (10). Il n'y aura done qu'à chercher les relations entre 2, p, q, 7

qui sont des conséquences de ces équations (10), et de l'hypothèse que z est fonction de æ et y. Cette hypothèse s'exprimera du reste par les re- lations

dr cas du + = dy, dz = pdx + qdy, dp = rdz + sdy, dq = sdx + tdy ,

du et dy sont arbitraires. 4. Cherchons d'abord les relations du premier ordre. On a à joindre, aux équations (10), les relations

: og 28 Ais 92 men k (13) u Ow’ oy oy

ee qui donne les équations résolues

ovr a ov | au ey c. (14) " 92 a 92 f -—p-; ——p | A LL “Figs

328 E. Vessiot.

et l'équation de condition: (15) qa yz o.

On n'en pourrait rien tirer, si « ; o, ce qui réduirait les équations (10) à 2 0. Cette surface particulière est invariante par toutes les trans- formations de (6)

/

Nous pouvons la laisser de cóté.

Alors a est nécessairement différent de zéro, sans quoi, à cause de (15), on retomberait sur le cas précédent. On peut done écrire (15) sous la forme

(16) ilL

ce qui montre que 2 est wn variant. différentiel du 17 ordre pour la fa-

A

mille de surfaces considérée.

On vérifierait facilement que, sous cette condition (16), le système (14) est complètement intégrable, de sorte qu'en le différentiant on n'obtiendra jamais de relation, indépendante des dérivées de x et z par rapport à w et y, qui ne soit une conséquence de (16), et des relations qu'on en peut déduire par différentiations successives.

Nous allons montrer que ces relations se déduiront les unes des autres par l'emploi répété de deux paramètres differentiels.

Supposons en effet l'une d'elles, qui est, par hypothése, de la forme

(17) J (G5 5, EDG) ER)

Nous aurons à la différentier par rapport à w et y; ce qui donnera, en tenant compte des relations (14), et employant les notations usuelles de différentiation totale,

dj a 0H dJ 8, dJ ^H

)

dz 2 du z dy 9y'

d'où l'on tire:

1dJ roH dj oH feH

ure) ss amu dy cog sabe

Les deux membres de ces relations définissent les paramètres différentiels

; annoneés, sous leur double forme.

Sur l'intégration des systèmes différentiels etc. 329

Nous obtiendrons par conséquent ainsi une série illimitée d'invariants différentiels, avec leurs expressions au moyen de a, f, et de leurs dé- rivées successives, en se servant de l'identité (11), on pourra méme ne laisser dans ces expressions que a, f et leurs dérivées successives.

Si, jusqu'à un certain ordre », on a obtenu les relations distinctes:

(19) Jí(2,y,2,p,q,v,..) Hy, a, B, = : pe), Gus tous les systèmes différentiels dont nous cherchions la forme générale ré- sulteront de l'élimination de w et de y entre les équations (19), a et A auront été remplacées par des fonctions de w et de y. Bien entendu, il se pourra qu'ils ne contiennent qu'une partie des relations provenant de cette élimination.

Le cas ils les contiennent toutes est celui toutes les solutions du systeme différentiel en z,y,2,p,q,r,... se déduisent de l'une queleonque d'entre elles par les diverses transformations de (67); de sorte qu'on pourrait dire encore qu'un tel systeme est automorphe; mais il nous parait préférable de n'employer ce mot que dans le sens plus restreint nous l'avons employé jusqu'ici. On sait que, dans ce cas, l'ordre du sy- steme est limité; c.-à-d. qu'il existe un certain ordre m, tel que les équa- tions d'ordre supérieur sont des conséquences des équations d'ordre égal ou inférieur à m,.

5. Tout système différentiel, de l’espece considérée, sera done de la forme:

(20) JAN COLERE OE (h 91,2, ...,p)

Et, réciproquement, tout systeme différentiel de cette forme, pourvu qu'il soit complétement intégrable, satisfait évidemment à la question, A ce système on pourra associer le système résolvant

(21) F,(H, ; TE LACE THE) = O, (a=1,2,...,p)

qui sera de lui-même complètement intégrable; et l'intégration du système donné se décomposera en: 1°) l'intégration du système résolrant (21); 2°) lin- tégration du système automorphe (10).

Acta mathematica, 28, Imprimé le 10 févirer 1904, 42

330 E. Vessiot.

Telle est, en deux mots, la méthode d'intégration annoncée. L'idée qui nous a guidé est de répartir l'ensemble des solutions du système donné en familles formées de solutions provenant les unes des autres par les transformations de (6). C'est aussi cette idée qui est, au fond, le principe de la méthode de Liz; mais l'introduction des systèmes automorphes nous permettra de préciser davantage la nature des intégrations auxquelles nous allons étre conduits.

Il nous reste en effet à étudier, de plus prés, les deux problémes types auxquels nous nous trouvons ramenés.

6. Occupons-nous d'abord de l'intégration du systeme automorphe (10). On voit immédiatement qu'elle se réduit à celle de l'équation

ges 0x B 22 ie ic (2) lou : oy : car on a ensuite a Bat 2 2) LS (25 ax. Oa Qu 9j |

et la troisième équation (10), est une conséquence de celles-la, en vertu de la condition (10).

Done tout se réduit à l'intégration de l'équation différentielle ordi- naire, à deux variables,

(24) adu + Bdy = o.

7. Etudions maintenant le systeme (21). Remarquons d'abord que la forme de J, ne peut dépendre du choix de la variable indépendante w, qui a été supposée figurer dans les formules (9), définissant l'une des sur- faces cherchées. Done les H, sont invariants' par l'ensemble des trans- formations

(25) w = gt , y), y=y; auxquelles s'associent

,99 ,9€ i (26) A == => tbt a

' Une idée analogue se trouve dans le mémoire de LrE Sur les invariants intégraux.

Leipziger Berichte, 1897, pages 379 et ss.

Sur l'intégration des systèmes différentiel etc, 331 obtenues en écrivant que le systeme

9x Ou m Dix d

e DIT a’ DE II B, 7 T77T« T ou ? ay! D(u', y) / est équivalent au systeme (10). ea a” invariante par le groupe [(25), (26)], ne dépend pas des paramètres choisis

Reciproquement, toute fonction différentielle en w,y,a2,f,

pour représenter la surface s; de sorte que, quand on y aura remplacé 4

elle

RER:

: - 1 Qa et f, au moyen des formules (10), en fonction de z,y,z, 2 u

ne pourra dépendra que des dérivées de z par rapport à x et y; c.-a-d. qu'elle sera devenue un invariant J.

Done le système (21) est caractérisé par cette propriété d'être invariant par le groupe [(25), (26)].

Il pourrait sembler que l'on est ramené à un probléme de la méme nature que le premier, et par suite que l'on va se trouver dans un cercle vicieux. Mais, ici, nous n'avons pas besoin de connaitre toutes les solu- tions; il ne nous en faut au contraire qu'une seule, dans chaque série de solutions provenant les unes des autres par les transformations du groupe [25), (26)]. Tl faut done chercher à faire ce choix, pour n'avoir pas d'intégrations superflues.

Cela revient à chercher une forme canonique de ce systeme, satis- faisant à la condition précédente. On y arrive en se donnant, pour les expressions de deux invariants, une forme déterminée. Comme celle de l'invariant y est forcée, on se donnera celle du premier invariant: :

Posons, par exemple,

(27) PET RE EN

a a

Les deux premiers invariants suivants deviendront, en se servant des para- mètres différentiels trouvés plus haut,

E oat) 2

à

a du 7 oy a ou a

332 E. Vessiot.

On aurait done pu choisir les invariants du second ordre de maniére qu'ils se réduisent, dans l'hypothèse (27) à «a et #. On verra de même ! que, par un choix convenable, les suivants se réduiraient à trois des dérivées | aa da of au? dy? ay’ ainsi de suite.

la quatrieme étant lióe aux autres par la relation (27). Et

Le systeme (21) sera done remplacé par un systeme complétement intégrable, qui pourra étre le plus général de ceux qui forment, avec (27) et les équations qu'on en déduit par différentiations, un systeme compléte- ment intégrable. Il sera de la forme

9a (28) o,(H, u, 2,855) ps (0r (A—1,2,...,p)

et de l'ordre »— 1, si le systeme (21) est d'ordre m.

Cette partie du calcul conduit du reste à un système auxiliaire identique à celui que donne Lir; il est facile de vérifier en effet que Lie fait la méme suite de caleuls, avec une autre interprétation seulement.

8. Bornons-nous, pour terminer, au cas d'une équation invariante du second ordre. Le système (28) se réduira à une équation ?

(y, w,a, B) 0;

1 d'où l'on pourra tirer $, par exemple, (29) B xa," , y).

On sera done ramené à une équation du premier ordre linéaire | ou 27 da 07 uh SA EN al = O, oy 0a 0" ou ' Cela résulte, sans calcul, d'une propriété générale des invariants différentiels:

voir S. Liz, Leipziger Berichte, 1895, page 118. * Le système (20) se réduit à une équation de la forme

as—pq t q' re itg ue

Sur l'intégration des systémes différentiels etc. 333 c.-a-d. à un système d'équations différentielles ordinaires du da

(30) dy- 2 = = et at su

On verrait que l'intégration se simplifie, si l'équation (29) est homogene en a et f, car alors le systeme [(27), (29)] admet le groupe à un paramètre Gi mm (is PF = cp.

L'intégration se ramène alors a celle d'une équation différentielle ordinaire du premier ordre, et à une quadrature.

Remarque. Si le systeme donné avait pour conséquence une relation de la forme il

(31) 2 l'y) ead, = fly);

l'équation (27) serait impossible. Les formules (18) montrent qu’alors tous les invariants sont fonctions de y seul.

Cela prouve qu'il serait impossible, dans ce cas, de fixer la position d'un point sur une surface intégrale par les valeurs de deux invariants; et, par conséquent, impossible d'avoir une correspondance univoque entre deux surfaces intégrales homologues. Il y a donc une infinité de trans- formations de (6) qui transforment l'une des surfaces dans lautre, et chaeune d'elles admet un sous-groupe du groupe (6). La réciproque est vraie, sauf dans le cas la surface est telle que tous ses points soient invariants par les transformations de (G) qu'elle admet.

Vérifions ces prévisions: une surface de l'espèce considérée est de la forme

a = d(x).x(y),

et admet le sous-groupe à un paramètre dont la transformation infinité- simale est 1 aF | WC) ‚ar (x) dx Ya)? 02

334 E. Vessiot. Quant à l'intégration de (21), elle se réduira à celle d'une équation diffé-

rentielle ordinaire donnant la fonction f(y). On pourra satisfaire ensuite à

E ^. = fly) en prenant, par exemple [row p, qe ; et les équations (10) donneront ; fin) di r= fu), edu) = of ^t e.-a-d. puisque 6(w) est arbitraire z= P(x). LES

Il serait, bien entendu, immédiat d'intégrer

q 5 à = f),

mais il était intéressant de montrer que la méthode n'est en défaut que quant à la simplification du système résolvant (21).

8 II. Autre exemple.

9. Nous considérerons encore le groupe (6), dont la transformation infinitésimale générale est '

a, of uL napoli af £(x) 35 + (= SOL Fw + S (x)y "D et dont la transformation finie générale est , rif , yf ees : X"(x) g'- X(x), y —yX(z), 2 = +9 FT)"

Et nous voulons étudier les équations aux dérivées partielles en #, y, 2, »p,4,r,..., et les systèmes de telles équations, qui admettent ce groupe (6). Appliquons la même marche que dans l'exemple précédent.

' Ce groupe a été considéré par M. MeporaGnr, Annali di Matematica,

1898, page 229.

Sur l'intégration des systémes différentiels etc. 335 Nous cherehons d'abord a définir l'ensemble des surfaces homologues d'une surface déterminée, supposée définie par trois équations

q fu, 1), y g(u , v), e=hlu, v).

Cela revient à chercher les systèmes automorphes correspondants. Nous déterminons d'abord les invariants différentiels de (67), en considérant r,5,7

comme fonctions des deux variables 4,» non transformées. On trouve

u

TOT "0x 31 [2 or I E ox -—- eS À o: you? yov’ y Lou oul? y ov 1:9» |"

I [55 ,2) 2 Di, y) | : y LD(u , v) y D(u , v)

et ceux qui s'en déduisent par différentiations successives. La forme des systtmes automorphes correspondants sera done

192 JE: 5 |= 9

you bs y Lou ou op P

2 1 Ow : I [oy 9r Hr 2 -— —= 4 = NE (32) y 9v + y F 9v hd

I Die, 2) 2 De, yc yD(u,v) y D(u,v) rn

UT N ; ce qui s'écrit, en résolvant

Ow oy 2 - = a = 1 Qu ay, au ylaz zi P) Ow ! 91 , , = 44 —== y (az (33) s; «5 gp yet P 92 , 0% ; ? —Q -— = Pa’): ; * v du hap, at:

et on trouve, comme conditions d'intéerabilité,

04 Oa’ op f

E 2-9 4 fa o, (34) ov ou p se D^ ov ou

336 E. Vessiot.

10. Nous caleulons maintenant les équations invariantes cherchées, en adjoignant aux équations (33) les suivantes

98, . 0%, oy 92 9 2) sy c RM 4p o Fa: c.-à-d oz E s 92 , (35) a = Yla(p + qe) + Bal, à = vla o + 42) + Pa]

Eliminant les dérivées par rapport à # et v; et, écartant le cas singulier ou @f fa’ serait nul,’ il vient

; DLE dings (36) Were ag Ba’

Et on montrerait, comme dans l'exemple précédent, que tous les autres invariants différentiels doivent s'en déduire par différentiations successives, au moyen de paramètres différentiels. Caleulons ces paramètres différentiels: nous partons à cet effet de l'identité

J(r,9, 5,01 en),

, 2u )* et, en la différentiant, nous obtenons dJ dd oH ay + y(az + B agi es" T. dj »H. ay. + y (ae ae As =

d'où on tire les paramètres différentiels équivalents

eH eH /dJ qi We oU "oe 0} va; "d iy) coe Ra A(H), (37) oH ,eH dj | e ow y ipe ix ce iw B(H). D(x, y)

' Dans ce cas, on aurait, d’après les équations (32), O, et ce serait , } 1 \

Du , v) en contradiction avec lhypothése que z et y sont deux variables indépendantes,

Sur l'intégration des systémes différentiels etc. 337 Les seconds membres des relations ainsi obtenues sont aussi des invariants différentiels. Kn effet, ils ne doivent pas changer de valeur quand on fait

sur 4 et v un changement de variables queleonque (38) u = e(u, v), v= du, v).

Or, par ce changement de variables, le systeme (32) garde sa forme, les seconds membres étant remplacés respectivement par les fonctions 4, à, a,%,7 de u,v, définies par les formules

a , —09 ONS QU = 0; Sou T ue à Sont A ap hok zia. ue ga: as Son p (39) "Pon th au P, Bo, Nag a de Diy, 4) _ D(u, v) p

On a done à considérer le groupe [(38), (39)]. Ses invariants différentiels jusqu'au premier ordre sont ı [9a da’ 1 [98 4 I. : Oo = tee -|[I—I— - (aß Ba’); (40) r Lov «| an ou | EN po c.-a-d. les expressions qui interviennent seules dans les conditions d'inté- grabilité (34), et la valeur de l'invariant (36). Il était du reste évident que les conditions d'intégrabilité de (32) devaient étre invariantes par le groupe [(38), (39)]. Nous supposerons que l'on remplace partout ; par sa valeur, tirée

de (34) I 9j 9 9v m’

On pourra alors abandonner la dernière des équations (39); et les in- variants différentiels seront seulement

aa’ da da’ o ( 1) au Qv Qu ov. 4 af pa’ af Ba! [dont le premier est égal à un, d'aprés (36); tandis que le second est l'équivalent de l'invariant (qy z)] —; et ceux qui s'en déduisent par l'emploi

des paramétres différentiels qui sont les seconds membres de (37). Nous

Acta mathematica, 28. Imprimé le 11 février 1904. 43

338 E. Vessiot.

n'aurons à considérer que ceux qui proviennent ainsi du second des in variants (41), les autres étant tous identiquement nuls dans la question.

11. Nous obtenons done une suite d'identités de la forme

( , M 96 (42) Js zs podus) Hiis Ba’, Hess),

dont (36) est la premiere. Tout systeme répondant à la question sera de la forme

(4 3) FJ, ; JE D J,) ==®; (h=J,2,...,¥)

Et pour l'intégrer, nous le remplacerons par le système résolvant formé de la premiere des équations (34), et du systeme

(44) FA, C Hors H,) ©. (hA=1 2,...,»)

Ce système résolvant intégré, on devra intégrer ensuite le système auto- morphe (46). La réduction de l'intégration du système résolvant se fera suivant la oO fw

méthode suivie au 7. Nous poserons, par exemple, pour le premier des H,

oj og (ac) ou eme I 45) a3 —BfBa. .

et les suivants se réduiront alors a

Comme on le voit en appliquant à l'identité (45) les opérations A(F) et DB(F). Nous poserons alors

,

a

(46) =

meum aff Ba :

de sorte que deux des invariants H,, de l'ordre suivant, se réduiront à

—— a

af Ba ' af Ba,

On voit done que quatre des invariants se réduisent, en vertu des hypo-

théses (45) et (46), à quatre fonctions de uy pra indépendantes, On

Sur l'intégration des systèmes différentiels etc. 359

aurait done pu les remplacer par des combinaisons de ces invariants qui se seraient réduites précisément à a, ,4',/$; et les suivants se réduiraient à des combinaisons de 4,/,4',/g et de leurs dérivées, d'où pourraient

se tirer toutes ces dérivées. Le systeme résolvant sera ainsi réduit aux

équations Batt oi + af 3 =o au ou B Pe ime oj of , '

(47) Boer eins u (af fa’) = (6)

a’ + v(af Pa’) = o, jointes à un système qui peut être le plus général de ceux qui, associés à ces équations (41), constituent un systéme complétement intégrable. Un tel systeme n'admet plus aucune transformation en a,,a', g,w,v. Il ne présente done plus rien de particulier, au point de vue de la théorie des groupes.

10. Il nous reste à étudier l'intégration du systeme (33). Elle est immédiate: x se détermine d'abord par l'équation

e.-a-d. en intégrant l'équation différentielle ordinaire adu + a' dv =o.

On a ensuite, sans intégration nouvelle,

19x I 9% I[t9y | If toy y= A; a =|) Sao eee | | -— al y dou a av” sj Beo: | a E |

13. Considérons, par exemple, le cas d’une seule équation du second ordre

(48) F(qy 2 , (sy p)y + ty’2, ty’) = o. On obtiendra, pour adjoindre aux équations (47), la seule équation

F(x ux v) 0

\ af ja }

340 E. Vessiot.

d'où on tirera (49) P. f(u, v\(af Ba) o. On trouve alors, par un calcul facile,

p diftus s . Fe, v) I

f= a p= ee + 7 La seconde des équations (47) se réduit à une relation de la forme

q ( I g(u , v)a + h(u, v)a' —— o,

d'où on tirera, par exemple, a’ en fonction linéaire de a, qui sera, par conséquent, déterminé par une équation linéaire

da av

+ Mu 0) Pin, rja— Qu, v) = o

:

c.-à-d. par l'intégration du systéme

gui ta da M(u,v) Plu, va + Q(u,v)

(50) dv =

On a done à intégrer une équation différentielle ordinaire à deux variables, u et v; puis à effectuer deux quadratures.

Remarque. Dans certains cas particuliers, il deviendrait impossible de poser des équations de condition analogues à (45) et (46). C'est dans le eas ott les surfaces cherchées vérifient une relation de la forme

(51) qu 2 = constante, ou deux relations de la forme

| (sy p)y + ty’z = F(qu à), (52) | ty?’ = G(qy 2). Dans le second cas, on peut encore faire le changement de variables partiel tel que l'on ait l'identité (45). Et les équations (52) donneront G (wn)

P: ? Mu)’ fp

G (n) ee li F(u) Fu)’

Sur l'intégration des systémes différentiels ete. 341

et, en portant ces valeurs dans (45), il vient, en écartant la solution a’ O, qui raménerait à l'autre cas singulier,

—G+uk+ FG' —GF' =o,

qui est la condition d'intégrabilité du système (52); a et =’ sont done assujettis à la seule condition

24 Qu’ a Lc iE OF av ou ia P

Comme le choix de la variable » est encore arbitraire, ou prendra, par

"du "du ; JF

Mi Ve , a=y(ujer ', ((u) arbitraire),

exemple

et l'intégration du systeme (33) se réduira à celle de

vdv + y (u)du =o c.-à-d. à une quadrature.

Quant à l’autre cas singulier, l'intégration est immédiate.

Les singularités précédentes tiennent encore à la nature méme des choses, et non à la méthode employée. Les intégrales du systéme (52) admettent chacune un sous-groupe de (6), à un paramétre; et celles de l'équation (51) admettent un sous-groupe à deux paramétres.

S III. Méthode générale d'intégration.

14. Le caractère général des raisonnements faits dans les exemples précédents est manifeste. Nous allons exposer maintenant comment ils constituent en effet le principe d'une méthode générale d'intégration des systèmes differentiels admettant des groupes, finis ou infinis, de trans- formations.

Soient 2x,,...

inconnues; a systeme donné; e r) le groupe que ce syste admet. connues; (A) la syst lo t (G) le g systeme admet

x, les variables indépendantes, 2,,...,2, les fonctions

) m

Les équations (4) dépendent de z,,...,z,, de 2,,... et des dérivées

te

) "9

gt am) __ Oar aaa

i a

Qupd oru

342 E. Vessiot.

Le groupe (G) transforme entre elles toutes les variables 2, ..., 2,4, 2, ..., 29: Nous indiquerons plus loin les simplifieations à apporter à la méthode si certaines de ces variables étaient invariantes par le groupe (G), mais, méme dans ce cas, ce que nous allons dire s'appliquerait encore.

Chacune des solutions de (A) représente une multiplicité M, à m dimensions, de l'espace à m+ q » dimensions. Designons, pour plus de netteté, par y,...5,, les coordonnées d'un point quelconque: cela revient à poser, par exemple,

(53) Me AEN OO OUR Ue GA ER EEUU OUO gy ch, UT La multiplicité M peut être représentée aussi par des équations (54) i= Br Gal are

/,,...,£, sont des variables nouvelles, que nous supposerons n'être pas transformées par le groupe (6); et nous représenterons les dérivées des y, par rapport aux ¢, par la notation

SAH EIER Ux

AA 4

(Bi: Em) US Bm) re À A NET

Nous allons chercher à répartir les solutions M de (4) en familles de multiplieités homologues les unes des autres par rapport aux diverses transformations de (6). Une telle famille de multiplieités M, supposées définies par des équations de la forme (54), est donnée, dans le cas général, comme on vu au chapitre précédent, par un système automorphe

(55) U (y, TEE TED Hees), e N = 0, (t, DE sta) (33 ep)

Les premiers membres de ces équations (54) sont entièrement connus, car ils se déduisent des équations de définition des transformations finies du groupe (6), équations qui se déduisent elles-mêmes sans peine des équa- tions (A) données; les seconds membres seuls dépendent du systéme par- tieulier de multiplicités M défini par les équations (55). Ce sont done ces fonctions 0, que nous allons prendre pour inconnues auxiliaires.

Elles satisfont d'abord aux conditions d’intégrabilité du système (55). Soit

; a, (56) V. 0, , PORTE trt y 9! 4 zu Li: (91,2, .... p) \ k

Sur l'intégration des systèmes différentiels ete. 345

ces conditions d'intégrabilité. A ces équations se joindront celles qui pro- viendront des équations (A) données.

Pour les former, nous nous servons de ce que, dans le cas général, ces équations (A) sont des relations entre des invariants différentiels de (G). Soit done

(57) Ho c MEET NCI MES oux)

un tel invariant différentiel. Imaginons qu'on y fasse le changement de variables défini par les équations (53) et (54): il prendra la forme, entiére- ment explicite,

" (a, ... &m) EX (B... Ams) : cL EU el flee uf cio iron aedis Lr) ms TF (Mis aa tag «y MEI ry aan) et, si on suppose ensuite qu'on y remplace y,,..., 9, par une solution du système (55), cette fonction J deviendra une fonction y(f,,..., £,) bien dé- terminée. Or J est un invariant de (@), dans les mêmes conditions que les U,;

4)

de sorte que l'équation

(59) Hu uiui ore ren, te):

admet non seulement la solution M de (55) considérée, mais toutes celles qui s'en déduisent par les transformations de (@), ¢.-a-d. toutes les solu- tions du systéme (55).

Cotte équation (59) est done une conséquence algébrique des équa- tions (55) et de celles qui s'en déduisent par différentiations (si J est d'ordre supérieur aux Uj. Donc, en se servant du théorème général d'al- gébre qui nous a déjà servi dans un autre travail," on voit que 7 se cal- eulera ratiónnellement en fonction des 6, et de leurs dérivées, sans avoir à connaître les expressions de ces fonctions; ¢.-a.d. qu'on obtiendra, dans les conditions supposées, une identité

Ay... Qm) (y, «+» Ym (Gau Drm dd. hoc eem wri H(0; oe 0, 400779, -..),

on pose, pour abréger,

o? dw) ees Qn 0, | 5 = = on... 01

Sur la théorie de Galois et des diverses généralisations. 5. Annales de

l'Ecole normale, 1904.

344 E. Vessiot.

En faisant ce caleul pour les divers invariants 4, , J,,..., J, qui figurent dans les équations (A), on obtiendra done des fonctions équivalentes H,, H,,..., H,, et les équations (A) seront transformées, par là-méme, en un systeme (D) de relations entre H,, H,, ..., H,. Les équations de ce systeme, jointes aux conditions d'intégrabilité (56), constituent le systeme résolvant

(C) que nous nous proposions d'obtenir.

15. Étudions ce système résolvant (C). Il présente, tel que nous l'avons formé, cet inconvénient, qu'une méme famille de multiplieités M homologues sera donnée par une infinité de solutions du système (C). Cherchons, en effet, la condition nécessaire et suffisante pour que deux systèmes (55) définissent la méme famille de multiplicités M; écrivons, pour plus de netteté, le second de ces systémes

(61 ) U, (y, yuan VELIE as .) 0; (f Jae tn) 6=1,2,...,P)

en changeant le nom des variables indépendantes. Les équations (54) étant celles d'une solution de (55); il devra y avoir une solution

(62) Ur RR qua (1,8, ..., m)

de (61), qui représente la méme multiplicité M; et cela suffira, puisque les autres multiplicités intégrales de (55), ou de (61), se déduisent de celle-là par les transformations de (G). Or la condition d'identité des multi- plicités (54) et (62) est qu'il existe une transformation

(63) 5 -—vwh,.. 7 À (i21,2,..., m)

qui change les fonctions (62) dans les fonctions (54), respectivement. Mais cette méme transformation change alors toute homologue de (62) en une homologue de (54), puisque les transformations de (6?) ne portent que sur Voss, UV, et non sur les paramètres /; de sorte que la condition cherchée est quil existe une transformation (63) par laquelle le systéme (61) de- vienne le systéme (55).

Ce premier point aequis, raisonnons comme au n? 7 de notre mémoire sur la théorie des groupes.’ Les fonctions U, sont des intégrales d'un

, ! Sur la theorie des groupes continus. Annales de l'Ecole normale, 1903.

Sur l'intégration des systémes différentiels etc. 345

système complet, dont les équations ont pour premiers membres les pro- longements de certaines transformations infinitésimales de la forme

n of 6 = Yi, +++) Un) =" ( 4) (Ua » Un) yi k=1 Ce systeme complet admet par conséquent toute transformation infinité- simale de la forme

m of (65) DER i21

prolongée dans les mémes conditions; puisque le crochet des transforma- tions (64) et (65) est évidemment nul. Ce qui revient à dire que le sy- steme complet considéré admet toute transformation de la forme (63). Done, par cette transformation, en posant, pour abréger l'écriture,

f. By... Bm) C—O ey ce Yee. > (s=1, 2, ...; p) on aura des identités de la forme

vie Pew) U

s gp?) = 3 (s=1,2,..., p)

ot, suivant nos notations,

FEN 5 (ik one. Fs oi ^ Oh... ott"

La condition pour que les systemes (55) et (61) definissent la méme fa- mille de multiplicités M homologues est done que les fonctions 0; soient

liées aux fonctions 0, par les relations (66) a og OUO re ; OPEN (121,2, ..., p)

associées aux relations (63); les g; étant des fonctions quelconques. Les équations [(63), (66)] définissent un groupe infini, isomorphe au groupe ponctuel général à variables: on connait l'importance de tels groupes dans la théorie générale des groupes de transformations.

! Voir, par exemple, le mémoire cité 7, on trouvera les indications biblio- graphiques sur ce sujet.

Acta mathematica. 28. Imprimé le 18 avril 1904. 44

346 E. Vessiot.

Le systeme (C) est done un systeme invariant par ce groupe infini [(63), (66)]; et une méme famille de multiplicités M homologues est donnée par les diverses multiplicités 6

(67) 0, = 9. (t, RATS l4); (171,2, ..., p)

qui sont elles-mémes homologues par rapport à ce groupe [(63), (66)].

16. Nous allons essayer de ne prendre qu'une seule multiplicité 8 dans chacune des familles de multiplicités 60 homologues, données par le système (C). Si nous réussissons, la répartition des multiplicités M en familles de multiplicités homologues sera obtenue.

Considérons une multiplicité M, représentée par les équations (54). Par le moyen de ees équations (54), tout invariant J de (6) devient une fonction y(t,,...,¢,,), et l'identité (60) lui fait correspondre une équation

(68) Ve CR SR EL e ac CE ETE

à laquelle conduiraient aussi, comme nous l'avons vu, toutes les multipli- cités homologues de M. Du reste H, provenant de l'invariant J, qui est indépendant du choix des paramètres ¢, est un invariant du groupe [(63), (66)]. Si done on fait un changement de paramètres /, la relation (68) se transformera en celle qu'on obtient en faisant simplement ce change- ment de paramétres dans la fonction 7.

Si done l’invariant J n'est pas une constante (en vertu des équations (4), on peut choisir les paramètres de manière que le second membre de (68) soit une fonction arbitraire de ¢,,...,¢ Et, plus généralement, si

m*

on peut trouver A invariants J,

relation (en vertu des équations (A)), on pourra supposer les paramétres

,U. sss, J;, qui ne solent liés par aucune

tellement choisis que les fonctions H, , H, ,..., H,, équivalentes à ces in- variants par le calcul du 14, soient égales à A fonctions arbitraires, indépendantes, de t,,..., tn.

Le cas le plus avantageux est celui A=m. On pourra alors associer au systeme (C), en vertu du raisonnement précédent, les équations

nouvelles

(69) He

PS Sr By aq) ES (i 1,2, ..., m)

Sur l'intégration des systèmes différentiel etc. 347

et, comme leurs premiers membres sont invariants par le groupe [(63), (66)], il est visible qu'elles n'en admettent plus aucune transformation.

Done deux solutions du système résolvant [(C), (69)] donneront toujours des systémes automorphes (55) fournissant deux familles, diffé- rentes de multiplicités M homologues. La séparation de ces familles de multiplicités est ainsi obtenue. On pourrait, naturellement, remplacer les seconds membres des équations (69) par m fonctions indépendantes quel- conques de /,, ...,£,: cela serait sans influence sur la nature des intégrations.

Le systeme [(C), (69)] n'offre plus rien maintenant de particulier si ce n'est de contenir les conditions d’intégrabilité du système (55) et les équations (69).

Dans le cas A est inférieur à m, on ne pourra écrire que A m équations de la forme (69); et la méthode n'est plus aussi avantageuse. Mais on prévoit, par ce qui s'est présenté dans les exemples précédents, qu'il se produira, dans ce cas, d'autres simplifications pour lesquelles il parait diffieile de donner des régles générales et précises. On devra chercher ‚gie.

qui achevent de déterminer le choix des paramétres, pour chaque multi-

des équations différentielles auxiliaires nouvelles en /,, ..., £,,, 0,5... plicité M; de manière à réduire au minimum le degré d'indétermination du systeme résolvant, comme nous pouvions le faire d'emblée dans le cas A=m.

17. Nous concluons, en resume, que notre méthode fournit, au moins dans le cas général, la réduction de l'intégration du système (A) aux deur problèmes suivants successifs.

1°) integration du système résolvant [(C), (69)]. Comme il définit les familles de multiplicités M homologues, la difficulté de l'intégration de ce systeme peut être quelconque, (A) étant l'un quelconque des systèmes diffé- rentiels de l'espèce considérée.

2°) intégration du systeme automorphe (55). Nous avons rappelé au chapitre précédent, les diverses réductions possibles, pour de tels systèmes.

Remarquons que nous avons écarté le cas le système (4) con- tiendrait des équations invariantes, qui ne seraient pas des relations entre invariants; il est visible que, dans ce qu'elle a d'essentiel, la marche géné- rale indiquée s'appliquerait encore à de pareils systèmes. Il n'y a, en réalité, de changé que la forme du systéme automorphe à introduire.

348 E. Vessiot.

18. Les calculs, nécessaires pour former le système résolvant (€), seront simplifiés, comme on l'a vu dans les exemples traités, par la re- cherche générale des invariants équivalents du groupe (G) et du groupe [(63), (66)]. La méthode à suivre sera la suivante:

Nous partons des équations (55), et nous leur adjoignons les relations identiques, fournies par les régles du caleul différentiel, entre les dérivées des z par rapport aux © et les dérivées des y par rapport aux /: ces rela- tions devant être prises jusqu'à l'ordre maximum des dérivées figurant dans les équations (35). Soit (A) ce système de relations. Si entre les équations (55) et les équations (A) on peut éliminer toutes les dérivées par rapport à /, les équations résultant de cette élimination seront séparé- ment invariantes par rapport au groupe (6) et au groupe [(63), (66)]; elles seront done des relations entre certains invariants de ces deux groupes. Comme, du reste, on ne doit pouvoir en tirer aucune relation, non iden- tique, entre des invariants d'un seul de ces groupes, elles pourront se mettre sous la forme

(FO) Sy CAS CN REDE CLER E (ds En

les premiers et les seconds membres sont des invariants des deux groupes considérées, respectivement.

Si l'on faisait les mêmes calculs, en adjoignant aux équations (35) celles qui en résultent par différentiation jusqu'à un ordre quelconque, ce qui précède subsisterait, sauf qu'on pourrait, en plus de relations de la forme (70), trouver des relations ne figureraient que des invariants du groupe [(63), (66)] (et qui appartiendraient aux conditions d'intégrabilité du systeme (35)); et méme des relations, qui seraient des équations in- variantes pour ce groupe (et qui seraient encore des conditions d'intégra- bilité).

Il résulte des raisonnements faits au n? r4 que l'on obtiendra par cette voie tous les invariants du groupe (G), avec leur expression équi- valente en invariants du groupe [(63), (66)].

On trouvera aussi tous les invariants de ce dernier groupe; car, quand on transforme un tel invariant, en y remplaçant les 4, par les valeurs (35), on obtient un invariant de (6), qui ne dépend pas du choix des f, c.-à-d. qui est une fonction de 2,,...,24,2,,..., 2, ..., 4179, ...), à moins qu'il se réduise à une constante. Dans le premier eas, linvariant considéré, étant

Sur l'intégration des systémes différentiels etc. 349

l'équivalent d'un invariant de (6), de la forme considérée, s'obtient, d'après

ce qui précède, par le caleul indiqué. Dans le second cas, on a obtenu

) une condition d'intégrabilité du système (35), et le caleul indiqué doit

encore la fournir.

19. On pourra aussi simplifier les caleuls par l'emploi de paramétres différentiels.

Soit À l'ordre minimum jusqu'auquel il faille différentier les équations (35) pour obtenir effectivement des relations de la forme (70). Et soit

gu ieu Im NH...)

l'une quelconque de ces relations, de l'ordre À, ou d'un ordre supérieur: c'est toujours une conséquence des équations (35) différentiées et des équa- tions (A), poussées jusqu'à l'ordre nécessaire. Et il en est de méme des relations qu'on en déduit par différentiation

m

vus Melun i21 da; 9t, 7a dt; i (£21,2, ..., m)

Jointes aux équations (A), et (35), différentiées jusqu'a l'ordre 2, ces rela- tions fourniront, en plus de formules d'équivalence des invariants d'ordre À, m relations de la forme

A dJ ay (71) NEE NE et ee 1H dH 9 m) n er = Alt, ..., 6 / zc dt. ) eoa) (121,2, ..., m)

qui donneront, sous leur double forme équivalente, les paramétres diffé- rentiels annoncés.

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351

SUR UNE EXTENSION D'UN THÉOREME CLASSIQUE DE LA THÉORIE DES FONCTIONS

PAR

E. PHRAGMÉN à STOCKHOLM.

On sait le rdle fondamental que joue, dans la théorie élémentaire des fonctions analytiques, le théoréme qui dit qu'une fonction entiére est né- cessairement une constante, si, en valeur absolue, elle reste partout in- férieure à une quantité donnée.

En me servant des propriétés de l'expression analytique bien connue indiquée par LarLAcE et ABEL, et appliquée avec tant de succès par M. Poincaré et M. Borer à l'étude de plusieurs problèmes difficiles, je suis arrivé à une extension assez remarquable de ce théorème.

Pour faciliter l'exposé de mon résultat je démontrerai successivement six théorèmes. Le premier de ces théorèmes s’Enonce ainsi:

Théorème I. Soit F(x) une fonction entière satisfaisant aux deux con- ditions suivantes:

|F(z)| & Cell pour les points x situés à l'intérieur d'un certain angle, l'exposant k et le grandeur a de l'angle étant assujettis à la condition ka < 7;

|F(z)|« C, pour tous les autres points x (C, et C, désignant deux constantes).

Cette fonction F(a) sera nécessairement une constante.

Pour la démonstration nous pourrons supposer que l'angle considéré ait son sommet à l'origine et qu'il soit orienté de manière que l'axe réel

Acta mathematica. 28, Imprimé le 18 avril 1904.

352 E. Phragmén.

des x coincide avec sa bissectrice. Choisissons alors k, > k mais tel qu'on

ait encore ka<z;

et considérons l'intégrale pees (1) D(x) = | rx), 0

laxe réel positif étant pris pour chemin d'intégration. La convergence de cette intégrale étant meilleure que celle de l'in- tégrale

(2) C

[al g a—a ,|z|* d

ou de l’integrale (3) C, f |e-*da], 0

il est évident que notre intégrale converge uniformément dans tout domaine fini et que, par conséquent, elle représente une fonction entiére de z.

Or, on démontre aisément que cette fonction entitre reste partout inférieure, en valeur absolue, à une certaine constante.

Remarquons, en effet, qu'on peut, sans changer la valeur de l'inté- grale, choisir pour chemin d'intégration au lieu de l'axe réel positif, une demi-droite infinie queleonque issue de l'origine et faisant avec l'axe positif un angle aigu. En effet, cela se démontre immédiatement en comparant avec les intégrales (2) et (3).

En posant maintenant

Em UU c= re", a= pe on aura 1 1 ( yi i x eh a^ Un ro e h À . m . 7 et on pourra aisément choisir # de manière que |#]<- et que, en méme

() : | pis 2 u^ MUR 3. temps, g +; soit, en valeur absolue, supérieur ou égal à a, est-à-dire 1

Sur une extension d'un théoréme classique de la théorie des fonctions. 353

1 de manière que le point ax ne soit pas situé à l'intérieur de l'angle donné. En effet, si

= <|¢lsz, on fera 6 o, et si lel<; on choisira # de méme signe que ¢ et tel que le| & (2—lel): On aura alors ABO»! [eG o) e e

et par conséquent C,

kya B cos ——

| (2| <0, f 1e dal <

La fonction (x) sera done nécessairement une constante.

Or, on en conclut immédiatement que la fonction F(x) est elle-même une constante.

En effet, puisque l'intégrale (1) converge uniformément en tout do- maine fini, on sait que, en écrivant

F(x) = 2, Fo?

et en faisant

0, = F, | a^ e-* da,

on à

D(x) = 22, 0,2".

Or, puisque nous avons démontré que 4,— 0o pour A=1,2,3,..- il s'ensuit F,— o pour A=1,2,3,...; et par suite

F(a) = F, =. cq. f d.

Pour mieux apprécier la portée du théoréme que nous venons de dé-

montrer, il se recommande de le transformer dans le théoréme suivant: Acta mathematica. 28. Imprimé le 18 avril 1904. 45

354 E. Phragmén.

Théorème IL Soit Fir) une fonction entière satisfaisant aux deux conditions suivantes :

ı° | F(v)| CAT pour tous les points x appartenant à un certain angle A de grandeur a, Vexposant k satisfaisant à la condition ka < z.

|PF(x)|« €, pour tous les points x appartenant à l'un ou l'autre de deux angles DB, et D, contigus de côté et d'autre à l'angle A,

(C, et €, désignant deux constantes).

Cela posé, on aura nécessairement, tant que x reste compris dans l'angle A

linee ^

Iz1-= (log ©)”

l'erposant f étant choisi supérieur à l'unité. Cette expression convergera

uniformément vers sa valeur limite.

Pour démontrer ce nouveau théorème il suffira d'étudier l'intégrale

(4) = jee dz

z x (log 2)” L

Nous formerons le chemin d'intégration des parties infinies de deux demi-

droites issues du sommet des angles A, B,, D, nous supposerons que ce soit l'origine et comprises dans l'intérieur des angles P, et D, respec-

tivement, et d'une partie de circonférence les reunissant.

L

Il est clair que cette intégrale converge quel que soit x pourvu seule- ment que x ne soit pas situé sur le chemin d'intégration. Il est clair aussi que la valeur de notre intégrale ne varie pas si on change le chemin d'intégration, pourvu que ce chemin reste conforme aux indications données ci-dessus, et que le point x reste toujours du même côté du chemin d'in-

teeration.

Gr

Sur une extension d'un théoréme classique de la théorie des fonctions. 35

Notre intégrale définit done deux fonctions analytiques, soit Fix) et F,(x), selon que x est situé du même côté que l'origine ou de l'autre côté par rapport au chemin d'intégration L.

On a done, pour z situé à l'intérieur de l'angle formé par la réunion des trois angles A, B,, D,,

Re f £0, z x (log zy hy

à = ' F(z) dz Fix) = | Sen (log 27

Ly

si l'are de circonférence qui entre dans le chemin L, a un rayon supérieur à |x| et celui qui entre dans L, un rayon inférieur à |x]. Il s'ensuit, si x appartient à l’intérieur de l'angle (b, + 4 + B,) : PN ER * F(z) dz E(z)—R(e)— | ue

K

K étant le chemin d'intégration indiqué dans la figure

K c'est-à-dire Tn F(z) (5) F2) F9) = Gog a)

La fonction F,(x) est régulière dans tout domaine fini. ("est done une fonction entière.

Or, cette fonction satisfait aux conditions posées dans le théorème I, si l'angle nommé dans ce théorème est formé de deux demi-droites situées dans les angles D, et D, respectivement, et choisies de maniere que l'angle a, inclus par elles satisfasse à la condition

ka, <r.

356 E. Phragmén.

On a évidemment, en effet,

(6) lim Jo (a 0 IH

)

tant que x reste extérieur à cet angle ou même à un angle un peu moindre, et

4 - >

lim F,(x) =o

Il

tant que |x| reste intérieur au méme angle ou même à un angle un peu plus grand. Cette dernière propriété, combinée avec la formule (5), montre que la fonction Æ(x) possède la propriété exigée sous du théorème I. On a done, en appliquant ce théorème,

F(x) = const. ou bien, en vertu de (6) T (@)y= 0; ce qui donne, d'aprés (5),

HOME og Far),

identité qui persiste dans langle (B, + À + B,) et qui, en vertu de la formule (7), contient le résultat que nous voulions démontrer.

Nous ajouterons encore le théoréme suivant qui constitue une géné- ralisation du théorème I.

Théorème III. Soit F(x) une fonction entière satisfaisant aux condi- tions suivantes:

ID Dey « c, a (k—1,2,...) quand x reste compris dans un certain angle A, de grandeur a,, les quantités k, et a, étant assujetties aux inégalités

kya, <7,

| F(z)| < C quand x reste extérieur à tous les angles A;. Parmi les angles A, il wy a pas deux qui soient contigus. C, et désignent des constantes.

Cela posé, la fonction F(x) sera nécessairement une constante,

-

Sur une extension d'un théoréme classique de la théorie des fonctions. 357

En effet, d'après le second théorème, on conclut qu'on a, sans re- striction, à F(x) lim 7; = 0 lzl=» (log 7) et cela uniformément dans toutes les directions. On en conclut aisé- ment que

F(x) = const.

Les fonctions

étudiées par M. MrrraAc-LErFFLER, nous donnent l'exemple de fonctions qui restent finies à l'extérieur d'un angle de grandeur «, et qui, dans cet angle, deviennent infinies comme

Par conséquent, nous ne pouvons pas, dans nos théorèmes, échanger la condition

ka «m contre cette autre condition

ka «m.

D'un autre côté on peut dire que nos théorèmes font ressortir les fonctions E,(r) de M. MrrraG-LerrLer comme les fonctions les plus simples de

leur espéce, en ce sens que, parmi les fonctions devenant infinies seule- ment dans un angle de grandeur a, il n'y en a pas dont l'ordre de crois sance soit essentiellement inférieur à celui de £E,(z).

On peut démontrer des théorémes analogues aux précédents, se ratta- chant à d'autres classes de fonctions étudiées par M. Mrrrac-LEFFLER, et dont je dois la connaissance à une communication personelle de l'auteur.

La fonction entière

358 E. Phragmén.

ne devient infini pour x infini que lorsque la partie réelle de x est po- sitive et la partie imaginaire de x comprise entre

ZART

DIN

À étant un nombre entier quelconque. Or, il est facile de former une nouvelle fonction qui devient infinie de la méme maniére que cette fonc- tion, mais seulement lorsque la partie imaginaire de x est comprise entre

la partie réelle étant positive. Il suffit de former l'intégrale

le chemin d'intégration étant composé de deux droites parallèles à l'axe des x, infinies dans le sens positif de cet axe et situées de cóté à d'autre

de lui à une distance intermédiaire entre ^ et ar Ces deux droites sont réunies à l'aide d'une droite orthogonale à l'axe réel, comme l'indique la figure.

Cette intégrale représente deux fonctions analytiques différentes, soit &,(x) et &,(x), selon que le point x est situé du méme côté par rapport au contour d'intégration que les points réels négatifs infiniment distants, ou du côté opposé. D'ailleurs le chemin d'intégration peut être choisi arbi- trairement dans les limites indiquées sans que la valeur de l'intégrale soit changée. Il s'ensuit immédiatement que la fonction &,(x) est une fone- tion entiére, et que les deux fonetions sont réunies par l'identité :

©,(%) e.) = ¢

La fonction G,(r) est par conséquent, elle aussi, une fonction entière.

LL A u u

Sur une extension d'un théoréme classique de la théorie des fonctions. 359

Tant que la partie réelle de x reste positive et la partie imaginaire

; "ise entre deux limites choisies arbitrairem 37 37

comprise entre deux limites choisies arbitrairement entre et +—, 2 2

on conclut de la représentation

e lat I ef J 6,(x) = = | : za L que (8) lim &,(x) =o. De méme on a (9) lim 6,(x) =o

quand la partie réelle de x est positive ou nulle, ou quand, cette partie réelle étant négative, la partie imaginaire reste extérieure à deux limites

choisies arbitrairement de maniére à embrasser l'intervalle de m a+ =

La manière dont se comporte la fonction 6,(x) à l'infini est complete- ment caractérisée par les deux formules (8) et (9), si on se rappelle que

i e VIRES ex e &,(r) +8,(2).

Passons maintenant aux théorèmes analogues aux théorèmes précédents qui se rattachent à cette fonction.

Théorème IV. Soit F(x) une fonction entière satisfaisant aux deux conditions suivantes

[F(x)[< €, d tant que la partie réelle de x reste positive et la partie imaginaire comprise entre deux parallèles à l'axe réel dont la distance mutuelle est a, k et a remplissant la condition ka zx,

|F(z)|« €, pour toutes les autres valeurs de x.

(C, et C, désignant deux constantes.)

Cette fonction F(a) sera nécessairement une constante.

Choisissons en effet A, > mais de manière qu'on ait encore

ka<z,

360 E. Phragmén.

et formons l'intéerale

oc

(10) | F\ - loga + JL Caan

t

0

La convergence de cette intégrale étant comparable à celle de l'une ou lautre des deux intégrales

ou CG fl e *da| 0

PA . 21: o ," 2 . ^ on s'assure immédiatement, 1? que l'intégrale converge uniformément quand reste compris dans un domaine fini queleonque, le chemin d'intégration

x fr

étant une demi-droite issue de l'origine et faisant avec l'axe réel un angle aigu, et 2? que la valeur de l'intégrale est la méme indépendamment de la manière dont on choisit le chemin d'intégration dans les limites indiquées.

=

Il s'ensuit que l'intégrale (10) représente une fonction entière de €. Mais il s'ensuit aussi que cette fonction est une constante, car on démontre

facilement, en choisissant le chemin d'intégration de manière que „log a+é 11 s

appartient au domaine la fonction (x) reste inférieure à C, en valeur absolue, qu'elle reste partout finie.

Pour conclure que la fonction (zr) est elle aussi une constante, il faut connaître un théorème qui vient d'être démontré par M. Lexcn au tome 27 de ce journal.’ Indépendamment de M. Lercn, j'ai démontré moi-méme le méme théoréme dans une conférence faite à l'université de Stockholm, il y a quelques années.

Voici l'énoncé de ce théorème:

Si l'intégrale

g(x) = f f a)e ** da * LL

! Sur un point de la théorie des fonctions génératrices d' Abel.

Sur une extension d'un théoréme classique de la théorie des fonctions. 361

converge pour «>a, (x, étant réel), ef si on a

£(r,4-»)-—0 pour v=1,2,3,..-

c désignant une constante positive, on aura nécessairement f(a) —o

pour toutes les valeurs positives de a.

Je donnerai ici ma propre démonstration qui consiste dans une simple application du facteur de discontinuité employé par M. vow Koch dans ses recherches sur le nombre des nombres premiers inférieurs à une limite donnée (ce journal, t. 24, p. 159).

Si on fait

f f()e7da

0

= 2o l

on sait, d'après l'hypothèse, que F(a) reste inférieur en valeur absolue à une certaine constante C. D'ailleurs on a

g(x, +) = f Fa)e "da

= t f F(a)e7"da. En f(t) = f Fla)e "da 0 on aura done = et par suite, en vertu de Thypothese,

d (ve) = ©. (v=1,2, 3, ...) Acta mathematica. 28. Imprimé le 21 avril 1904, 46

362 E. Phragmén. Soit maintenant « une quantité positive ou nulle et considérons la série infinie

(the + (2t) + a Plates Lem.

|3

Cette série converge absolument pour les valeurs positives de £, et uniformé-

I I

ment pour toutes les valeurs de ¢ supérieures à une limite positive quel- conque. On a, en effet,

Ke Aat rene < | | F(a)]e* da^ : bes e eat qu Il s'ensuit qu'on peut écrire d (De D) + g (ate —... = F a etes > SE pra) I1 exe alt TT da i ( | paf an fg , 0 ou encore d (t)e* » d (2t) e^ + D (3009 NE f F (o1 = eda. [E imd 0 On en tire aisément : | \ „at I Nat I 3at | : 7 s ) 2 3 ME e MW. (11) lim d (t)e ^ o (210)e* + [3 d (3t)e | E y F(a)da Em 2 |3. J

En effet, on voit immédiatement que

t= ©

lim / F(a)[1 eda = J: F(a)da;

Sur une extension d'un théorème classique de la théorie des fonctions.

et puisque

f Fay: dal < [f (1 eda)

on à encore

Faisons maintenant

on aura d'après l'hypothèse e(t)e* —[ b(n +...=0;

en effet chaque terme sera nul. Il s'ensuit done de la formule (11) que l'on a

f Fia)da =o

indépendamment de la valeur, supposée positive, de a. On a done nécessairement aussi F(a) = o, c'est-à-dire

f taeda E

pour toutes les valeurs positives de «, et enfin

f(a) o

pour les mémes valeurs.

363

364 E. Phragmén.

Pour appliquer ce résultat à la question qui nous occupe, faisons

dans la formule

oo

Er es | I (log a + Jr “da = const. E

. 0

x I I t STE log -. On aura, en désignant la constante par C,

oo

* (yk | FU log “) e-*da- C 1

0

ou encore, pour æ positif,

formule qui peut s'éerire

(n z log a) oy = O. VU

Il s'ensuit, en vertu du théorème de M. Lerch, que

oo t 0

F( log a) C

1 /

pour les valeurs positives de a. Or, F(a) est une fonction entière; on a

done identiquement

Er) =. €. ae

En partant du théorème que nous venons de démontrer, on arrive

facilement au théoréme suivant.

Théorème V. Soit Fix) une fonction entière satisfaisant aux deux conditions suivantes :

[F{(x)| < oe" tant que la partie réelle de x reste positive et sa

. . . . . a a . y OP partie imaginaire comprise entre —- et +=, k et a remplissant l'inégalité - À

Has

TO

Sur une extension d'un théoréme classique de la théorie des fonctions. 365 | F(ax)|<C, tant que la partie réelle de x reste positive et sa partie

. . ; 4 R [74 a - a a : imaginaire comprise soit entre —-— à et = soit entre - et = + 9, 9 dé- is 5 2 2 2 Le

signant une quantité positive arbitrairement donnée. (C, et C, désignant deux constantes.) Cette fonction F(x) satisfera, pour toutes les valeurs de x indiquées sous 1°, à la condition Plz)...

z«. (loge à

et cette expression tendra vers sa limite uniformément pour toutes les valeurs en question (B désigne une quantité réelle supérieure à l'unité).

Ce théoréme se démontre à l'aide de l'intégrale LI

1 (F(z) ds 2m, z x z (log L le chemin d'intégration étant composée de deux droites parallèles à l'axe réel, infinies dans le sens positif et situées de côté et d'autre de cet axe

x

. . ie [ZA a , . à une distance intermédiaire entre 5 et Peur à, et d'une droite orthogonale

à l'axe réel joignant ces deux droites.

Cette intégrale définira deux fonctions analytiques différentes f(x) et F,(x), dont l'une F\(x) est une fonction entière et l'autre est liée à cette fonction par l'identité

: P(x) F,(x) —F,(2) = zogzy : On démontre comme plus haut que T (m) -—o de sorte qu'on a identiquement Fais lm x (log x)? Zu F,(x) et on conclut de que owe Jo pi d ga ©

366 E. Phragmén. pour toutes les valeurs de x dont la partie réelle est positive et la partie

t E : Ael A E a : imaginaire comprise entre deux limites, comprises elles-mémes entre Exc a et - +0. zii

On peut résumer tous les résultats obtenus jusqu'ici dans le théorème suivant:

Théoréme VI. Soit F(x) une fonction entiere satisfaisant aux conditions suivantes :

k [F(z)| « Ge * dans certains angles de grandeur a, (k, a, étant «z)

29 | F(z)| «o, dl dans certaines bandes limitées par deux droites parallèles et une droite qui les coupe, k, étant choisi de manière que k,x soit réel sur la droite médiane de la bande et la largeur de la bande a, sa- tisfaisant à l'inégalité 1%, [a < 7.

| F(x)|<C pour toutes les autres valeurs de x.

C,, 0,, C sont des constantes, et on suppose que parmi les angles et bandes considérés il wy ait pas deux qui soient contigus.

Cela posé, la fonction F(x) sera nécessairement une constante.

La démonstration de ce théorème est intuitive.

Avant de finir nous avons encore une remarque à ajouter.

Tous les théorémes que nous venons de démontrer sont susceptibles d'une généralisation assez importante, qu'il suffira de formuler par rapport au théoréme I.

Théorème Ia. Soit F(x) une fonction analytique uniforme et réguliére à l'extérieur d'un cercle K donné. Supposons qu'on ne sache pas si cette Jonction est régulière à l'infini ou non, mais qu'on connaisse chez elle les deux propriétés suivantes :

[F(x)|< CAT pour les points x situés à l'extérieur de K et à l'intérieur d'un certain angle, Vexposant k et la grandeur a de l'angle étant assujettis à la condition ka < 7:

|F(x)|<C, pour tous les autres points extérieurs à K (C, et C, désignant deux constantes).

Cette fonction F(x) sera nécessairement régulière à l'infini.

s

-

Sur une extension d'un théoréme classique de la théorie des fonctions. 367

En effet, désignons par A’ une circonférence extérieure a A, et con- sidérons l'intégrale

Cette intégrale représente deux fonctions analytiques différentes f(x) et F(a), selon que x est intérieur ou extérieur à K'. D'ailleurs la valeur de l'intégrale est indépendante de la manière dont on choisit A’ pourvu que cette circonférence reste extérieure à A. On en conclut l'identité

F (#2) F,(z) = F(a).

Or F(a) est évidemment une fonction entière, et Æ,(x) est régulière a l'infini. Par conséquent F\(x) est une constante, en vertu du théorème I. La fonction F(x) est done bien, comme nous l'avons avancé, régulière a l'infini.

Ajoutons encore un mot sur le principe de démonstration employé tant de fois dans ce qui précède. Ce principe est au fond identique a celui qui a guidé M. Cousin dans ses recherches si remarquables sur les fonctions de plusieurs variables. Pour se convaincre plus facilement de cette identité il convient de transformer un peu l'exposition de cet auteur. Voici done comment se présente, dans le cas le plus simple, son théorème fondamental dans notre méthode d'exposition.

Théorème de M. Cousin. Soient A et B deux domaines continus possé- dant une partie commune C, constituant un seul domaine contimu. Soient g(x) une fonction analytique définie à l'intérieur et sur le bord de A, et dx) une fonction analytique définie a l'intérieure et sur le bord de B. Supposons enfin que la difference e(x)— d(x) soit régulière à l'intérieur et sur le bord de C.

Cela posé, il existe une fonction analytique f (x) définie à l'intérieur et sur le bord du domaine formé par la réunion des deux domaines A et B, et telles que, à l'intérieur et sur le bord de A, la différence f(x) —e(x), et à l'intérieur et sur le bord de B, la différence f(x) d(x) sont des fonctions réqulières.

En effet, soit A’ un domaine renfermant le domaine A à son intérieur et choisi de manière que la fonction g(x) soit encore définie à l'intérieur

368 E. Phragmén.

et sur le bord de 4', et soit 5’ un domaine possédant la méme propriété par rapport au domaine B et la fonction d(x). Soient PRY et QSP les deux contours suffisamment indiqués par la figure.

p (D P Posons © (x) I Pn UN 7 $1 = RE PRQ dt = 5 [2-20 à. asp

La fonction e,(r) est régulière à l'intérieur et sur le bord du domaine A, De méme la fonction d,(x) est régulière à l'intérieur et sur le bord du domaine PB. A l'intérieur et sur le bord de C on a, en vertu du théorème de CAUCHY,

gi(z) dx) = p(x) g(a), ce qui peut s' écrire

el) e (x) = (x) g(x). La fonction d(x)— (x) qui est définie à l’intérieur et sur le bord du domaine B est par conséquent la continuation analytique de la fonction c€(r)-—e,(r) qui est définie à l'intérieur et sur le bord du domaine A.

Nous avons done réussi à définir une fonction qui satisfait à toutes les conditions voulues.

C'est de cette manière que je professe la belle théorie de M. Coustn, dans mes leçons à l'université de Stockholm, dès l'apparition de son travail. Certes, il n'y a pas, entre ce mode d'exposition et celui qu'à employé M. Coustn lui-même, de différence très profonde. Mais j'ai trouvé que,

surtout pour l'enseignement, la méthode esquissée ci-dessus possède certains

avantages.

369

ON THE REDUCTION OF A GROUP OF HOMOGENEOUS LINEAR SUBSTITUTIONS OF FINITE ORDER

BY

W. BURNSIDE

of GREENWICH.

Although the conception of a group does not occur explicitly in ABEL's published writings it is ineontestible that, from the point of view of the present time, the idea underlies the whole of his wonderful investigations into the theory of algebraically soluble equations. More than one passage in these investigations suggests strongly that the idea was present in the writers mind though it has not found direct expression in his mode of presenting his results. It will not then appear improper that a memoir dealing with some of the recent results obtained in the theory of groups of linear substitutions of finite order should appear in this volume which commemorates the great mathematician.

In the course of the last five or six years great advances have been made in this theory. The appearance of two memoirs by Herr FROBENIUS Uber Gruppencharactere and Uber die Primfactoren der Gruppendeterminante (Berliner Sitzungsberichte, 1896, pp. 985—1021 and pp. 1343—1382), which have been followed by a series of others developing and extending the same ideas, marks a new departure of great importance in this con- nection. Later in date than Herr Frosentus, but independently as regards method, I have considered the theory of the factors of the group-deter- minant and the corresponding theory of the representation of a group of

Acta mathematica. 28. Imprimé le 21 avril 1904. 47

310 W. Burnside.

finite order as an irreducible group of linear substitutions; basing my in- vestigation on a certain continuous group which is completely defined by any given abstract group of finite order.'

So far as I am aware the only proof hitherto given of what is de- fined below as the »complete reducibility» of a reducible group of finite order of homogeneous linear substitutions, other than that due to Herr FROBENIUS, is contained in a memoir by Herr Mascuxe.? The number of distinct representations of a group of finite order as an irreducible group of homogeneous linear substitutions has hitherto been determined only by the processes, both of them indirect, of which Herr Fropentus and I have made use.

My prineipal object in the present memoir is to establish these two results by direct and comparatively simple methods, based on a repeated use of the theorem that, for every group of homogeneous linear substitutions of finite order, there is at least one invariant Hermitian form.

As the phraseology of the subject has not yet become uniform, I define here the sense in which certain phrases will be used.

A group of homogeneous linear substitutions is spoken of as reducible or irreducible according. as it is or is not possible to find a set of linear funetions of the variables, less in number than the variables, which are transformed among themselves by every operation of the group.

A. reducible group of homogeneous linear substitution s is called »com- pletely reducible» when it is possible to choose the variables in such a way that (r) they fall into sets, each set of variables being transformed among themselves by every operation of the group, while (it) the group in each separate set is irreducible. In this sense the first result to be proved is that a group of linear homogeneous substitutions of finite order

is either irreducible or eompletely reducible.

' Proceedings of the London Mathematical Society, Vol. 29, pp. 207 224; pp. 546—565, (1898); Vol. 35, pp. 206—220, (1902).

* Beweis des Satzes, dass diejenigen endlichen linearen. Substitutionsgruppen, in welchen einige durchgehends verschwindende Coefficienten auftreten, intransitiv sind. Math. Ann. Vol. 52, pp. 363—368, 1899.

Since this paper was written Herr Loewy in a memoir Uber die Reducibilitüt der Gruppen linearer homogener Substitutionen (Transactions of the American Mathe- matical Society, Vol. 4, pp. 44—64, 1903) has obtained a more general result of

which the theorem in question is a particular case.

On the reduction of a group of homogeneous linear substitutions of finite order. 371

If SP A]

1^ 9»*t**)

Sy

are the operations of an abstract group @ of finite order N; and

jen , " Pare À dk; (e 1,2,.. ,n)

51; Sa » tery SN; such that if Y Y Y 5, 5, == A) ry then Sp 8a A Su

for all sets of suffixes, the group of linear substitutions is said to give a »representation» of the abstract group @. The one-to-one correspondence of the operations of the group and the substitutions is an essential part of the representation. Thus a second representation in the same number of variables j=n Yi = I Bort (i—1,2,..,, n) (er a. N)

is spoken of as »distinet» or not distinct from the former according as it is not or is possible to find a linear substitution

DUI Y Vy%;, (i=1,2,...,n)

(1—1,2, ...,n)

into

y= Y Bay

It is thus to be noticed that it may very well be possible to transform

HUS W. Burnside.

the one group of substitutions into the other while at the same time they give distinct representations of G. In particular the two groups may consist of the same set of substitutions and yet may give distinct representations of G. Two representations which are not distinct will be :alled equivalent.

When the word »distinet representation» is used in this sense, the second result proved here is that the number of distinct irreducible re- presentations of a group of finite order is equal to the number of separate conjugate sets of operations which the group contains.

1. A group of homogeneous linear substitutions in » variables, if of finite order, has at least one invariant Hermitian form of non-vanishing determinant in the n variables and their conjugates; and by a suitable transformation of the variables one such form may always be taken to be

LT, EX: Ee.

This theorem, due to Prof. A. Lorwv! and to Prof. E. H. Moore,’ is of fundamental importance in the theory of groups of finite order.

The step-by-step process, by which any Hermitian form of non- vanishing determinant is brought to the form quoted, must break off at some step before the last when the determinant of the form vanishes. Hence a form in the » variables and their conjugates, whose determinant vanishes can always be reduced to the form

Vy, + vd e ys (s « n),

where 5,, y,, ..., y, are s linearly independent functions of the original variables.

Suppose now that for a group 6 of linear substitutions in the variables

an Hermitian form f or WY, ap YoY =~ “rare + YU

of vanishing determinant is invariant. Choose new variables of which Comptes Rendus, Vol. 123, pp. 168—171 (1896). Mathematische Annalen, Vol. 50, pp. 213—219 (1898).

2

On the reduction of a group of homogeneous linear substitutions of finite order. 373

Vas Ss, Y, are the first s; and in these variables, let the substitutions of the group be Jn yi Z Gi Mj, (i=1, 2, ..., m)

SE ME MEM

where N is the order of the group, and the different operations correspond to different values of the suffix 4. For any substitution of the group f becomes

2 (= ant) (= Aij Yi): The coefficient of y,y, in this is Z Qj aj,

and if / s, this is zero. Hence

Ln = o, if d 8: Every operation of the group therefore transforms y, , y,. ..., y, among

themselves. If then a group of linear substitutions in » variables, of finite order, has an invariant form of zero determinant, the group is reducible.

Suppose now that the operations of a group @ of finite order in r-- s variables are of the form

Li, = DC TU (u=1,2,...,r) v=1 ver w=s ee = X Bug. == 2 ra Lt) (u=1,2,...,8) i= 2 so that the symbols &,,%,,..., v, are transformed among themselves by

every operation of the group. The equations

, Trru X & anten: (u21,2,...,4) LL

314 W. Burnside.

eonstitute a group of finite order, with which the given group is iso- morphie; as also do the equations

v—r , T, = li Auok T,. (u=1,2,..,r)

Suppose further that both these groups are irreducible; and that the latter has been so transformed, if necessary, that

0,0, +, +... te is an invariant Hermitian form for it; the same transformation of the first r æ's being carried out also in the last s equations of @. Let now À fetes a; %;%, be an invariant positive Hermitian form, of non-vanishing determinant, of G. If a and f are arbitrary constants, each of the set of forms

af + ff’ is invariant for @. If D is tbe determinant of f, the determinant of

af + Bf' is D a" D + a + nn Teo

9 aD 9a,

Or

Fes

Now ES is the determinant of the form that results from f on making

Gi x, zero. This is a positive form of non-vanishing determinant in the remaining n— 1 symbols and their conjugates, and its determinant therefore is a positive (non-zero) number. Hence the coefficient of a" 'f in the determinant of af+ ff’ is different from zero, and therefore the determinant must vanish, when f is suitably chosen, for some finite value of a.

It follows that f' is not the only Hermitian form of vanishing de- terminant which is invariant for @; or in order words, the set of symbols BR ec among themselves by every operation of the group. By hypothesis the

x, is not the only set, less than r + s, which are transformed

substitutions on the first 7 x's form an irreducible group, and therefore the other set of symbols which are transformed among themselves cannot be functions of the first r z's alone. Let

i=r+s

y,— à bm,

$21

On the reduction of a group of homogeneous linear substitutions of finite order. 375

be one symbol of the set. Since by hypothesis the equations

Trru = Z Tuer Tre (u=m1,2,...,3) "m

constitute an irreducible group, the functions that arise from y, by the substitutions of @, when considered as functions of the last s z's alone, must be s linearly independant functions. If, on the other hand, more than s linearly independent functions of all the z's so arise, the last s x's could be eliminated among them, and a linear function of the first r z's expressed in terms of the y’s. Since the substitutions on the first 7 x's form an irreducible group, this would mean that the set of y’s contained r + s independent functions, which is not the case. Hence just s linearly independent functions Vy Yar +++, Us

arise from y, by the substitutions of the group; and this set of func- tions are transformed among themselves by every operation of the group. Moreover the last s z's can be expressed in terms of the y's and the first r x's.

By a suitable choice of new variables for the last s z's, the equa- tions of G can therefore be given a form in which the variables are divided into two sets, of r and s, those of each set being transformed among themselves by the group.

Let G now be any group of linear substitutions, of finite order, in n variables. If @ is reducible it must be possible to find a set of (<n) linear functions of the variables which are transformed among themselves by every operation of @. If the group in the » variables is reducible the process may be repeated. At last a set of, say m,, linear functions of the original variables must be arrived at such that the group in these variables is irreducible. Take these », functions for the first », of a set of new variables. ‘Then every operation of the group has the form

von,

, T, == Z Œuvx Le; (u—1,2,..., My) v= eon "w-n—mn, "4 = / »n Un tu D Z Bu EISE Y Turk Un, +r - (w= 1,2, ...,n—m) t= w

The last n—n, equations still define a group of finite order G’, iso-

316 W. Burnside.

., T7, are made zero. If this group is reducible, a set of », linear functions of z,,,, 4,4, ..., 2, may be found such that they are transformed among themselves by every operation. of G', while the group of substitutions in these », variables is

irreducible. If these linear functions are represented by

morphic with G, when in them z,,z,,.

915955 ves Ym

and are taken for new variables, the substitutions of G may be written in the form v—n

X, = 2. Ge Uy y (121,2, ..., m)

v=1 v=n v=n, , inm 2 Buvk T, ar » Tuvk Yv> (u=1,2, ..., ig)

w-n-—n,—n.,

9, tng bu 2 f(x, y) AE 2 Ovor TINTE (u—1,2, ...,n—n,—n5)

where f(x,y) represents a linear function of z,, z,, ..., $,,, 9,4 5 Ya» +, Ym:

Here again the last » n, —n, equations still define a group of finite order G", isomorphic with G, when in them 2,,2;,..., 9,,, Vv, Yas Yn, are made zero. If G" is reducible the same process may be repeated, till an irreducible group is arrived at for the group that remains when all preceding sets of variables are made zero. Let the third set of variables thus introduced be denoted by

&15 £9 5 «5 Zn,

and so on till all the variables are accounted for.

Consider now the group that has been called G', so far as it affects the y's and the zs. (This is equivalent to supposing that the variables are divided by the above process into three sets, but it will be seen that the argument will apply equally well whatever the number of sets.) By the result of the previous paragraph the z's may be replaced by linear functions of themselves and the y's, so that the equations of G' have the form

van,

, Yu = Y Lurk Yes (u21,2,..., My) ve

von

El UT ie ho Y Over So: (u 51,2, 00.5 3) t

On the reduction of a group of homogeneous linear substitutions of finite order. 377 With the as, ys and C's as variables the equations of G take the form

von,

n! pe m T, u Y Quek T v) v

v-n von, , ^

Um = l [m T L] T Z Tuvk Ye, (u51,2,..., 93) (= v 3 von, vn,

EE = Y o

Z Turk T. sr Z Ovvk Sn* (u21,2, ..., n3) v= Te

A second precisely similar application of the result of the previous para- graph, enables us to replace the y’s by n, linear functions of themselves and the z's, and the fs by n, linear functions of themselves and the z's, so that with these new variables, the variables of each set are transformed among themselves by every operation of the group. Hence:

Theorem. If a group of homogeneous linear substitutions, of finite order, is reducible, new variables may be chosen so that (1) the variables fall into sets, those. of each set being transformed among themselves by every operation of the group, while (11) the group of linear substitutions in each separate set is irreducible.

2. If a group of linear substitutions of finite order has two distinct invariant Hermitian forms f and f' then every form of the set af + ff’ is invariant. Now a and jf may be chosen so that the determinant of af + Bf' is zero without the form being identically zero; and the group is then, as shewn in S 1, reducible. An irreducible group has therefore only one invariant Hermitian form.

Suppose now that when a group @ has been completely reduced, the two sets of variables

ui > 8),

33595 es Us,

are transformed, each among themselves, irreducibly. Let f be an invariant Hermitian form in these ++ s variables of non-vanishing determinant. When in f we make y, =y,=...=y,=0, f must reduce to a Her- mitian form f, in the z's, invariant for the transformation of the z's; and

Acta mathematica. 28. Imprimé le 23 avril 1904 48

378 W. Burnside.

therefore of non-vanishing determinant in the 7 variables and their con- jugates. Hence f may be expressed in the form

EE +66+... +6647", where &— X; Y;

X,, X,,..., X, are r linearly independent functions of the z's; Y,, Y,,..., Y, are r linear functions of the y's; and f’ is a form in the y's alone, of non-vanishing determinant as regards them. Since the y's are transformed among themselves by the group, there must be a Hermitian

form f" in the y’s alone which is invariant. Hence

a(& & 35 m == oun Ste £,&) ui af” ar BF”

is invariant for the group. Now, since the determinant of f", regarded as a form in the y's alone, is not zero, a non-zero value of « may be found so that the determinant of af’ + f", regarded as a form in the y's alone, and therefore of af + ff", regarded as a forme in the z's and y, vanishes. For this value af' 4- Bf" must vanish identically; since &,, &,, ..., £, are linearly independent as regards the x's, while the y’s are transformed irreducibly among themselves. Hence &,, £,, ..., £, are transformed among

E themselves by every operation of the group. It follows that

r

CONT ee

and

undergo, each set among themselves, the same substitution for every opera- tion of the group. If r<s, this is impossible since the group in the y's is irreducible. If r s, it must be possible to transform the group of the y’s, so that for each operation of the group the z's and y's undergo the same substitution.

The form f can therefore only have terms containing the product of an z by a y, when the number of z's and y’s are equal, while the group in one set can be so transformed that the substitutions in the two

sets, corresponding to each operation of the group, are identical.

On the reduction of a group of homogeneous linear substitutions of finite order.

319

Suppose next that in the completely reduced form of 6G, there are

just s sets of r variables each

Dia le cc LET

such that (1) the variables of each set are transformed irreducibly among

themselves, and (m) the group in each set can be so transformed that the

substitution on its variables, corresponding to each operation of (, is ident- ical with the corresponding substitution on the variables of the first set. Let these transformations be carried ont, and further transform all

‘the sets, if necessary, so that for each the invariant Hermitian form is

Sama À v3X5--...-- Vip Vp

When thus transformed the operations of the group will give for each

set the substitutions

2 Lip D Apa Lig) (p=1,2, eee ND. Let f= Ta, Vip T.

^f)

be an invariant form for the group. On transformation by any operation

of the group f becomes

u=r ver i = 24084 Z Souk Liu lil Ark T . Hence Qin, jv = > ip, jq ouk Dove Dn for each k. These relations express that

ry Qin, je T, T.

u,v

is an invariant Hermitian form for the group

q-r , t= Z ange Ta. (p=1,2,. =

wf)

380 W. Burnside.

But, by supposition, the only invariant form for this group is

DID ETAT up este pL TEE

Hence d,j =O, if pq and Ü ip, jp = Uis, jas for all suffixes p and q. If then Qin jp = Lj;

the most general invariant Hermitian form in the rs variables is

De Tea ip ud MP, This form contains just s* arbitrary coefficients; it is in fact a linear

combination of the s? forms

Yr. Z; à are es $ ip “ip G 3)

2 (n, Ty + Vip Bp); | i,j = 1,2,...,8

Y. 1 (Lip $5, Lip Typ), | i+) Combining the last two results, the number of linearly independant in- variant Hermitian forms which a group possesses is given by the following.

statement.

Theorem. If, when a group of finite order has been completely reduced, the variables are divided into », sets of », each, v, sets of m, ach, ... such that the groups transforming each of the »; sets of m, variables are equivalent to each other, and are distinet from those trans- forming each of the v», sets of », variables (7 + 7), then the number of linearly independent invariant Hermitian forms for the group is

„+v+..+v-+....

On the reduction of a group of homogeneous linear substitutions of finite order. 381

3. The nature of the complete reduction of a group 6, of finite order .N, when represented as a group of regular permutations of N symbols Lot will next be investigated.

Suppose that when the reduction has been completely effected, the variables fall into », sets of », each, v, sets of n, each, ..., »,, sets of n,

1 2

each, such that (1) the groups transforming each of the v, sets of m, are equivalent to each other, while (n), if y + ; the group of substitutions of one of the v, sets is distinct from that of one of the », sets. The irreducible substitution group in any one of the sets will be spoken of as an irreducible component of G; and the condition (11) of the preceding sentence will be expressed by saying that the irreducible component given by one of the »,; sets is distinct from that given by one of the y», sets. The number of distinct irreducible components of G, when represented as a regular permutation group in N symbols is then denoted by m.

The only linear function of the x’s which is invariant for every operation of @ is their sum. This necessarily occurs as one of the sets of variables transformed among themselves in the completely reduced form. Henee we may and shall take

the corresponding reduced variable being the: sum of the z's. Further since the z's can be expressed in terms of the new variables

When z, is expressed in terms of the new variables whieh effect the

complete reduction of G, it will, in respect of the » sets of » each Tips Vig +++) Vin

WR vinci M)

)

which all undergo the same substitutions, contaim the terms

tv

PM (az. + az. "ouest ay Lin)

i-1

382 W. Burnside,

If » is greater than n, not more than x of the linear functions

ax, + az, +... + az, t= I ) 2; =: RD)

can be linearly independent; and therefore the terms in question can be expressed as the sum of not more than » linear functions of the form

a En + a£, S EB en

where

But for each à,

L4 =

Si» Si2y +++ Sin undergo the same substitution as

Vi Vigy +, Vins

Hence the reduced variables may be chosen so that of the sets, the n sets of £s form a part. When so chosen, the remaining » » sets do

not appear at all in #,; and therefore do not appear at all in the ex-

A pressions of any of the original variables. But this is impossible since the N original variables, by supposition independent, would then be expressed in terms of N »(v ») reduced variables. Hence no v can be greater than the corresponding n.

The invariant Hermitian forms of G are next to be considered. Their number is N. In fact every invariant Hermitian form for @ will arise on carrying out the permutations of @ in

i

iN n Z ax, aT;, t=1 1

ve where the a's are arbitrary coefficients and summing the resulting ex- pressions. There can therefore be no forms linearly independent of those that arise from

2,9 , 2,2; + 9%, §—1(%,X;,— Lit)

zx 2, 35:05, IN)

On the reduction of a group of homogeneous linear substitutions of finite order. 383

as leading terms. If @ contains a permutation which changes x, into a, and x, into z,, the form that arises from 2,x, + 2,2, is distinct from all the rest, while that which arises from \—1(#,2;— 7,7;) is identically zero. If the permutation of @, which changes x, into z,, changes x, into %,, then 3%, +22, and /—1(#,%,—4,x,) give rise to the same pair of forms as 2,2%, +28, and y— r(z,z, 2,%,). The total number of linearly independant Hermitian forms for G is therefore N. Now by considering the completely reduced form of @, it has been shown in § 2, that this

iem

number is 22}. i=l

)

Hence

ti=m

Lvi— N; i=1

and combining this with

=m

Zn, = N, i=1

and

it follows that

for each 7. Hence:

Theorem. In the completely reduced form of a regular permutation group, the number of times that each distinct irreducible component of the group occurs is equal to the number of variables which it transforms among themselves.

4. Any linear substitution on the original variables which is per- mutable with every operation of the regular permutation group G must, when expressed in terms of thereduced variables, transform among them- selves for each i, the nj variables contained in the n, sets of n, each. This is the consequence of the groups in the different sets being »distinct». Suppose now that it were possible to form » independent linear functions

of

384 W. Burnside.

such that the symbols in these two lines undergo identical substitutions for each operation of @. Then

- ? I Lis = &, Vig = Sq re foo vs Lin 17 Wy

would be permutable with every operation of the group of linear substi- tution in Ti ) T9 A J aod OO In:

Since this group is irredueible there can be no substitution permutable with every one of its substitutions except

, = , a , >. = % = AT, Vig = Qva, ey Lin = €.

Hence the only linear functions of the »^ variables, of which the set considered is one set of x, which undergo for every operation of @, the same substitution as

Pas das as eo ea

are those given by

Yan , Yam, OS) Yam.

A substitution which is permutable with every operation of G must therefore, so far as it affects these 5^" variables, be of the form

MTM

Now it is well known that there is a group G' permutations in the N symbols

, of order N, of regular

m yb vt, S

which is simply isomorphic with 6G, while every one of its operations is permutable with every operation of 6. Combining this fact with the previously determined form of any limear substitution which is permutable with every operation of G, it follows that for the variables in the scheme,

Du, Ty, » Tiny V Mada By Aan Ti , Tro , , Cun:

On the reduction of a group of homogeneous linear substitutions of finite order. 385

(1) every operation of @ gives the same transformation of the set of variables in each line; (11) every operation of G’ gives the same transforma- tion of the set of variables in each column, and (ri) the group of transforma- tions of the variables in each line corresponding to the operations of @ and of the variables in each column corresponding to 6" are both irreducible. From the last result it is an immediate corollary that for the group (6, G^] the variables undergo an irreducible group of linear substitutions. The group of permutations (6 , @’} therefore, when completely reduced,

N,

°) m

transforms the N variables among themselves in m sets of nj, nm, .. each such that the group in each separate set is irreducible and distinct from all the others. Hence there are just m linearly independent invariant Hermitian forms for (G , G’}.

The number of such forms can again be determined directly. Suppose that when {G, G') is represented as a permutation group in the N original

variables, the subgroup which leaves x, unchanged permutes 7,,2,,..., T,

jt transitively among themselves. Then of the N invariant Hermitian forms of G, those containing the terms z,2;, r7, , ..., T, 7, will be permuted among themselves by {@,@’}, and their sum only will be invariant for the latter group. The total number of independent invariant forms for (6, G^) is therefore equal to the number of transitive sets in which the subgroup of (G, G'), which leaves x, unchanged, permutes the symbols; including of course x, as one of the sets. This number is known to be equal to the number of distinct sets of conjugate operations contained in G. Hence:

Theorem. When a group G of finite order N, containing m distinct conjugate sets of operations, and represented as a regular permutation group in .N symbols is completely reduced, the number of its distinct irreducible

components is m.

5. If there are one or more linear relations among the variables

Meses us

Gr, %

"n affected by a group of linear homogeneous substitutions, the group must be reducible. Suppose in fact that the variables are conneeted by just / independent linear relations La x; = o, (CIO ome Nub):

)

! Theory of groups of finite order, p. 146. (Cambridge 1897.)

Acta mathematica. 28. Imprimé le 25 avril 1904, 49

386 W. Burnside. Then if Di TU Se, p are the transformed variables for any operation of the group Laux =o

is true, for each k, in virtue of the preceding relations. Hence if new variables are chosen of which the first ¢ are defined by

À LA, DIN Th the variables

31995 |

are transformed among themselves by every operation of the group. For

an irreducible group of linear homogeneous substitutions the variables are

therefore necessarily independent; the only non-independent set which

undergo formally the operations of the group being a set of zeroes. Suppose now that

j=n

, i lI itn; y (91,2, ..., 0)

(ace ant: + pa

)

is any representation of a group 6 of finite order N as a group of linear

substitutions. Let y, be any arbitrarily chosen linear function of the 2’s,

1 and let

1:955 YN

be the N linear functions that arise from y, by the substitutions of the group. When the z's undergo the substitutions of the group, the N y’s undergo the permutations of the regular permutation-group in N symbols which is always one form of representation of G. The y’s may or may not be linearly independent; in particular cases a number of them, when regarded as functions of the x's

, may be actually identical. Form now from the N y’s, the »; sets of n, symbols each (i— t, 2, ..., 7) in terms of which the regular form of @ is completely reduced. Each

set of 5»; are transformed irreducibly among themselves by every operation

On the reduction of a group of homogeneous linear substitutions of finite order. 387

of G. Hence when these variables are expressed in terms of the original x's, those given by any one set must either be linearly independent, or must all identieally vanish. Further for any two sets which do not iden- tically vanish, the variables of each set must either be independent of those of the other, or those of each set must be expressible linearly in terms of those of the other. The latter alternative is possible only when the irreducible components corresponding to the two sets are not distinct.

In this way a certain number of linearly independent sets of linear functions of the original z's are formed such that each set are transformed linearly and irreducibly among themselves, the corresponding group being one that arises in the complete reduction of the regular form of G. If the original z's can be expressed in terms of the N y's, the complete reduction is thus arrived at. If not, let z, be a linear function of the r's which is linearly independent of the y's. Then if

215; Bay ce. Eu

are the linear functions of the z's that arise from z, by the operations of the group, the z’s may be dealt with as the y’s have been; and a further number of sets of linear functions of the z's obtained each of which are transformed irreducibly among themselves, the corresponding groups being again those that arise from the reduction of the regular form of @. This process may be continued till the z's have been replaced by an equal number of reduced variables linearly independent of each other. Hence:

Theorem. The only distinct irreducible groups of linear substitutions with which an abstract group G, of finite order, is simply or multiply isomorphie are the »» distinet irreducible components that arise from the complete reduction of the regular form of 6G.

Dec. 6, 1902.

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