" H H 1 pensent EE a asser réels CONS nre HUMMER Mete i ejeretejeieioieteknte iol aeree etui eth Serene hr rer MATIN HN ACTA SOCIETATIS. SCIENTIARUM FENNICÆ. TOMUS XXXVIIT. HELSINGFORS 1 pogra Ex offieim phiea Soeietatis litterariæ fennieæ MOCOMXIII. TABLE DES ARTICLES CONTENUS DANS CE TOME. La vie de Sant QuUENTIN par Hyon le Roi de Cambrai, publiée pour la première fois par ARTHUR LÄNGFORS et WERNER SÖDERHJELN. La Bataille Loquifer I, edition critique d'après les Mss. de l’Arsenal et de Boulogne, par J. RUNEBERG. Ein Originalbrief von IMMANUEL KANT, gefunden in einer Manuskriptsammlung der Uni- versitätsbibliothek in Helsingfors, von M. G. ScHYBERGSON. Mit Facsimile des Briefes. Petri Avronsı Disciplina Clericalis, von Arrows Hırka und WERNER SÖDERHIELM. L Lateinischer Text. Prrrı Avroxsı Disciplina Clericalis, von Arrows Hınka und WERNER SÖDERHJELM. Il. Französischer Prosatext. Minnestal öfver professor emeritus, statsrådet JAKoB JOHAN WILHELM Lacus, hållet vid Fin- ska Vetenskaps-Societetens årsdag den 29 april 1910 af Ivar A. HeIKEL. Minnestal öfver senator KARL Eu FERDINAND IGNATIUS, hållet vid Finska Vetenskaps-Socie- tetens årsdag den 29 april 1910 af TrıopouLr REIN. Omvro DONNER, muistopuhe Suomen Tiedeseuran juhlakokouksessa 23 päivänä toukokuuta 1910 pitànyt E. N..Seräri. 45698 ACTA SOCIETATIS SCIENTIARUM FENNICÆ TOM. XXXVII N:o 1. M — m — n ————— ——— ——À "5 => LA VIE DE SAINT QUENTIN PAR HUON LE ROI DE CAMBRAI PUBLIEE POUR LA PREMIERE FOIS ARTUR LÄNGFORS er WERNER SÖDERHJELM S—— HIST — HELSINGFORS, 1909 IMPRIMERIE DE LA SOCIÉTÉ DE LITTÉRATURE FINNOISE 2 Ue i » BNTIE . va " sid AVANT-PROPOS Lorsque, en 1896, je publiai dans la Romania un petit article sur Huon le Roi de Cambrai, j'avais l'intention d'éditer successivement ses œuvres, et je me procurai, à cet effet, entre autres une copie de son grand poème sur la vie de saint Quentin, dont j'ai donné, en 1902, un échantillon dans les Mémoires de notre Société néo-philologique. Différentes cir- constances m'ayant empéché de réaliser mon projet, j'ai eu la chance de trouver dans mon compatriote et ancien élève, M. A. Lángfors, un successeur qui se mit à la tâche avec autant de ferveur que de compétence. Ayant étudié la langue de Huon le Roi dans l'introduction à son édition du Regrel Nostre Dame, M. Längfors, qui avait déjà collationné soigneusement ma copie de la Vie de saint Quentin et proposé diverses corrections au texte, a également écrit l'étude grammaticale qui se trouve dans la présente publication. C'est encore à lui que sont dues les notes et le glossaire. Le chapitre sur la date, les sources et les autres Vies frangaises de notre saint est de ma main, tandis que la revision finale du texte a été faite par nous deux ensemble. Helsingfors, le 5 juin 1909. W. Süderhjelm. » Li : - LA \ ; JT à | , 4 A , LJ - P Y } [ / f “ * t er ' - "m " 4 doch wr M i : £ "c eur * d [57 E t Y RIT zw u* 121 J 11: m » 4 t 2 à n ide ^u EODD OE. lun. Mir on = - = " - * P k ] E 4 ; aT mU in kN T ei D ; à AE x ^ d^: er fos. Aio en AR VETEN, > E ee > ' xL gps t: b LI INTRODUCTION r^ | I 1 \ A ] 2 | | + ? La | LL 7 " fs x " - i A , "x - CS i^ = $ ; > y ra (GOSPEL LE MANUSCRIT Le manuscrit n:o 6447, fonds français, de la Bibliothèque nationale a été décrit en détail, en 1897, par M. Paul Meyer '. C'est un livre en parchemin de grand for- mat. Li Vie et li martyres mon signeur saint Quentin y occupe les feuillets 308 v^— 322, les seuls qui soient écrits à trois colonnes, tous les autres feuillets étant divisés en deux colonnes par page. Les annales transcrites en tête du volume permettent de conclure qu'il a été exécuté en 1275 ou peu aprés. Le contenu principal de ce manus- crit est formé par la traduction de divers livres de la Bible et par des légendes de saints?. Sur ces dernières on peut aujourd'hui voir la magistrale étude de M. P. Meyer dans V Histoire littéraire, t. XXXIII *. Quant à la patrie de notre manuscrit, M. P. Meyer écrit: „Le copiste apparte- nait à la région septentrionale de la France et trés probablement à la Flandre. Non seulement les formes de langage sont celles du francais du Nord; mais, en outre, on observe que dans les annales qui occupent les premiers feuillets les faits concernant la Flandre et ses seigneurs ont été relevés avec une prédilection marquée. — — L'un des ouvrages que renferme ce volume, la Vie de sainte Marthe *, a été composé à la de- mande d'une comtesse de Flandre“ °. 1 Notices et extraits des manuscrits, t. XXXV, 2, p. 435—510. — Notre manuscrit est mentionné dans quelques anciens inventaires de 1467 (ou 1469), 1487 et 1536 (sur lesquels v. P. Meyer, L c., p. 436-7). — Jest d'un tout autre manuscrit qu'il s'agit dans l'inventaire des manuscrits de l'ancienne ,librairie* du Louvre, dressé en 1373 par Gilles Mallet et publié par Barrois dans sa Bibliothèque protypographique (et depuis réédité plusieurs fois) On y trouve la mention d'un volume (n:o 40) contenant „La Vie saint Eloy, saint Quentin, saint Julien, rymées, escriptes de lettre de forme, en françois“. Barrois dit à l'index, au sujet de la Vie de saint Quentin: „par Roix (sic) de Cambrai“ — ce qui n'est pas du tout certain, puisqu'il existe d'autres.Vies versifiées de ce saint (v. Hist. litt., XXXIII, 374). Le volume en question figure dans les cata- logues des manuscrits des rois de France jusqu'à 1424, mais on ne sait rien du sort postérieur de ce manus- erit (comp. L. Delisle, Recherches sur la librairie de Charles V, t. II, Paris, 1907, p. 152, n:o 928). ? M. Rudolf Tobler a récemment publié d'aprés ce manuscrit la rédaction en prose de la légende de saint Julien l'Hospitalier (Archiv de Herrig, t. CVII, 1901, p. 80—102). * Notamment les pages 279, 416, 420, 432. * Dans le manuscrit elle précéde immédiatement la Vie de saint Quentin. 5 Nol. et extr., p. 436. VIII ARTUR LÄNGFORS ET WERNER SÓDERHJELM. ^ On verra tout à l'heure que l'étude de la graphie donne à peu près le méme résultat auquel est arrivé M. P. Meyer par l'étude du contenu de ce manuscrit. DIALECTE ET GRAPHIE DU MANUSCRIT Mxraraise. — La métathèse de e et v est fréquente: d'une part confremee 1040, d'autre part aoërrai 879, aoërrons 1846, duërra 4084, duërrons 1875, onoërra 2160, oneerront 4041 (comp. l'introduction au Regret Nostre Dame, p. LXXXIV). VOYELLES TONIQUES. — A l'imparfait du subjonctif le copiste écrit souvent un ? parasite“: alaisse 3468, blasmaissent 2827, enduraisses 1114, reportaisses 3771. Comp. plus loin ce qui est dit sur fisse (au chapitre sur la langue de l'auteur). Aqua donne une fois ewe 1640, mais plus souvent age 1645, 1669, etc. (Regr., p. LXXXIV, note 3). Il y a des traces peu nombreuses de la diphtongaison (wallonne et, sporadique- ment, picarde) de e: apieles 365, apiele 33, 1169, apielés 109, apiela 3461, apielé 3212, apielee 2085, iestes 746, sierjant 2604. „Dans le Hainaut, à Cambrai ', Maubeuge, Namur, Liege et au nord de la ligne formée par ces villes (comp. le Grundriss de Grö- ber, I, p. 602 [= P, p. 764]), e (z lat.) passe à ie“ (Suchier, Auc.?, p. 73). A côté de amaint 184, ensaint (subj.) 2267 on est étonné de trouver une fois deignes 9109. De méme la graphie ensegne (subst.): ensegne 831 doit sans doute être mise sur le compte du copiste (on s'attendrait à ensaigne). Le copiste écrit souvent o pour ot, sans que les rimes prouvent que les formes sans 7 appartiennent à l'auteur: estore 2912, 3297, Grigore 3084, memore 3298, 4080, viclore 1509 (comp. Regr., p. LXXXV). VOYELLES DEVANT LE TON. — Pour les voyelles devant le ton, le manuscrit pré- sente quelques traits qui sont fréquents dans les dialectes du Nord: cudoient 2369; des- conissance 615, orisons 179; genillons 3246 (à côté de geneillons 2303); l'atr'ier 1782. (Comp. Regr., p. LXXX VI). La graphie ciunglans 3347 est-elle une faute du copiste ou serait-ce une forme que l'on peut mettre en rapport avec chiunck (charte du Ponthieu), chiunk (ch. d'Aire, Pas de Calais), chiunkante (Chronique de Phil. Mousket) que signale M. Meyer-Lübke (Rom. Gr., I, 8 340)? 0 latin devant une nasale est trois fois rendu par ou devant le ton (jamais en ! Dans une charte originale écrite à Cambrai en 1260, cette diphtongaison est attestée p. ex. par apiertienra (Dubrulle, Cambrai à la fin du moyen âge, Lille, 1904, p. 353). Tom. XXXVIII. La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai IX syllabe accentuée): avirouner 1149, dounee 2567, soumelloit 3494 (comp. Regr., p. LXXXY). | Consoxnes, — La chute de l' (comp. Aegr., p. LXXXVIII) est attestée par ces (= cels) 1901. Les mots suivants serviront d'exemples de la manière dont le copiste exprime / mouillé: essellier 419, mellor 1978, 2672, vellece 1757, vellierent 118, mervelle: pa- relle 103 (à côté de la graphie avec t, p. e. esveille: esmervelle 2721). Le groupe bl est souvent traité à la manière picarde (comp. Auc.”, p. 71; Regr., p. LXXXVIII): parmenaules 925 (à côté de parmenable 18), triuler 1072, pules 2159, peule 255, 280, 962, 3382 (à côté de puplés 1870). Un est intercalé, sans doute pour faciliter la prononciation, dans piuwe : atuwe 1183, liuwes 2473, 2480. V. à ce propos quelques remarques interessantes de M. Bech- mann dans la Zeitschr. f. rom. Phil, XIII, p. 45 suiv. m devant une labiale devient quelquefois n : desronpus 3282, ramenbrance 4003, sanbloit 3654 (à côté de sanloit et sambloit, qui sont fréquents). Comp. Regr., p. LXXXVIII. | Le copiste conserve parfois le { non appuyé: huciet : atiriet 507-8. Ce t peut appartenir à l’auteur (comp. Regr., p. LXX et LXXXIX). Le signe 2 est rarement employé: creez 685, mart(y)riiez 2398, nez (natus) 2510, 2690, nez (nasus) 3506, 3525, poez 1572, 3123, 3239, 3615, sez 1015, veez 3938. Quelquefois il désigne l's sonore à l'intérieur des mots: baptizement 686, baptiziés 1989, 1992, lizans 2100, 3810, mezelerie 1200, sarrazines 1239. Sur le 2 dans cette der- nière fonction, v. Schneegans, Villard de Honnecourt, dans Zeitschr., XXV, p. 63, note 5. Un g latin non précédé de voyelle et placé devant un a latin reste inaltéré: gambes 1011 (Suchier, Auc.’, p. 66) — Un g analogique (au lieu de 7 ou ge) se trouve dans bourgois 3022. Un e suivi (dans le latin) de i ou e devient ch derrière une consonne: cauch (< calcem) 3544 (mais tiere 1827). Comp. Auc.”, p. 69. Pour le reste, le c latin est traité tantôt comme dans le francais central, tantôt comme dans le picard. Ainsi nous avons d'une part: chars (carrus) 2401, chars (de carnem) 2030, chartre 1997, riche 3105, aprochoie 3950, chemin 2225, chemise 1269, chevalier 35, chief 1987, chiers 2355; anoncier 4002, avangoient 204, ensaucies 2894, garçons 3566, etc.; — d'autre part: cars (carrus) 2424, cartre 455, acaté 3172, caadines 272, caance 1281, caoir 3936, caviaus 3088, rice 3120, rikece 1409, aprociés 3608, atoucie 1270, marcié 2669, takié 2719, ceminant 2603, cemise 1265, ceval 3187, cief 3089, cier 1464, ciet (de cadere) 3605, köus 3281, meskeance 2735, blan- N:o 1. 2 d ÅRTUR LÅNGFÖRS ET WERNER SÓDERHJELM ces 1375 (: acointances), beske 2811, clokes 3876, eskigniés 227; anoncha 2541, avan- cha 4000, cha 2229, chaiens 1885, ensauchoit 2514, garchon 2613, merchi 157. Pour ces deux séries de formes, les exemples sont abondants, et il est difficile de dire lesquelles appartiennent à notre copiste. Il est toutefois probable que ce sont les formes citées en dernier lieu qui lui sont dues et que les formes françaises proviennent de son modèle immédiat. Morrnonocır. — Le copiste observe les règles de la déclinaison. Il n'y a à no- ter que le nom Ructiovare qui n'a jamais d's au nominatif, et le vocatif Quentin (sans s) 352, 355, etc. Il écrit souvent les formes affaiblies des pronoms possessifs, formes qui appartien- nent sans doute à l'auteur: men 2676, 3433, 3782, sen 2541, 2853, 3291, 4008, 4030 (Regr., p. LXX VID). Le féminin des pronoms possessifs peut revêtir la forme me (me bouce, cas suj., 1101), se (se mansion 2417, a se haute vois 1478). Comp. Regr., p. XCII et note; Auc.^, p. 90; Wahlund, Brendans Meerfahrt, p. LXXVIII. Ce pour cest se trouve une fois: ce conseil 814. Cette forme affaiblie est at- testée depuis 1246 (Suchier, dans le Grundriss de Gróber, T, p. 744). Le copiste emploie une fois le pronom féminin cel? comme adjectif, au cas ré- gime: celi crois 2310. M. Nyrop (Gramm. hist., II, S 557) ne donne aucun exemple de celi comme adjectif. "Voy. Godefroy, s. v. cELEI, et surtout K. Ganzlin, Die Pro- nomina demonsirativa im Altfranzösischen, Diss. Greifswald, 1888. Dans ce dernier livre (p. 72) sont cités p. ex. icheli char (Richars li Biaus, 57, 59), en celi piece (Chartes françaises du Tournaisis, éd. A. d'Herbomez). „Besonders beliebt ist die Form celi in den Urkunden aus Hennegau und Namur, wo auch das unbetonte (adj.) oblique cele sehr gern, in Hennegau sogar überwiegend durch cel; ersetzt wird“. A la première personne du présent de l'indicatif, la dentale finale devient trés souvent c: à côté de formes comme aprent 921, consent 2313, on trouve atenc 1171, commanc 587, 3362, 3747 (mais commans 3448, où l'original portait sans doute com- mani: romant), creanc 3960, cuic 1162, entenc 520, fac 1490, 2945, garc 1414, mec 418, perc 670, porc 831, promec 3313, renc 3945 (: talent); également au passé dans euc 1972, 2664 (comp. buc 245 Auc., éd. Suchier?, p. 76; Wahlund, Brendan, p. LXXVIIL). Voloir fait au passé vaut 2320, 2397, valt 666 (à côté de volt 2394); de méme vausıst 689. On trouve quelques formes du passé en wu: giut 1725, reciut 1798, 2041 (à côté de regut 2222, 2242), reciurent 2464 (Auc.^, p. 81-2 et note). 'Tom. XXXVI. La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai XI Là où, à la 3° pers. plur. du passé, s et r entraient en contact, le copiste laisse tomber r (comp. Aue.”, p. 71): fisent 277, 449, 457, 2492, misent 2052, ocisent 380, plainsent 3855, prisent 158, 2026 (prissent dans Aucassin), traisent 319. Ces formes appartenaient peut-être à l'auteur, mais la seule rime fisent : descrisent 2010 n'est pas probante, puisqu'elle serait parfaitement correcte méme si on lisait firent : descrirent. Si j'ai raison dans la supposition que j'ai exprimée ci-dessus en traitant du c, à savoir que ce sont les formes comme caviaus, caoır qui appartiennent au copiste qui a exécuté notre manuscrit, la patrie du volume est déterminée: on sait que le traitement picard du e, réuni avec la diphtongaison ie < e est propre au Hainaut (Suchier, dans le Grundriss de Gröber, I”, p. 766). L'étude de la graphie donne donc à peu prés le méme résultat auquel est arrivé M. Paul Meyer, en étudiant le contenu de notre ma- nuscrit. LA LANGUE DE L'AUTEUR Les observations linguistiques qui vont suivre ont pour but de compléter ce qui a déjà été dit sur la langue de Huon le Roi de Cambrai dans les introductions aux édi- tions de l'Ave Maria (Mém. de la Société néo-phil. de Helsingfors, IV, p. 328 suiv.) et du Regret Nostre Dame (p. XLIX suiv.). LE VERS La mesure du vers donne lieu aux observations suivantes. Les vers En proieres et em orisons 1881 et A nues keutes a mus jenols 2111 doivent sans doute être considérés comme des exemples de ce fait que quelquefois 1's final n'empéche pas l'élision. M. Tobler (Versbau', p. 71) écrit à ce propos: „In welchem Umfange es im Altfranzösischen möglich gewesen sei, ein e, das ein s hinter sich hatte, zw elidieren, wenn vokalischer Anlaut folgte, ist noch nicht festgestellt . . . Dass solche Elision aber vorkommt, ist kaum zu bezweifeln^, et comme exemple il cite entre autres ce vers de Philippe Mousket: Batus de vierges et deplaiés. M. Meyer-Lübke (Hist. Gramm. der franz. Sprache, 1908, p. 158) parle du méme phénomène: ,— — und jetzt finden sich auch Spuren dafür, dass -s verstummt, namentlich in tonloser Stellung. . Noll. XII ARTUR LÄNGFORS ET WERNER. SÖDERHJELM Tobler führt Beispiele dafür an, dass -es vor vokalischem Anlaut im Verse nicht gezählt wird: Gaufrei ont fel avant a .X". homme|s| aler, was doch eben nur möglich ist, wenn -s nicht gesprochen wird“. — Dans le premier des deux vers precites de notre poème on pourrait à la rigueur supprimer en, mais il serait bien difficile de corriger le second. Si ces vers peuvent être considérés comme corrects, on peut aussi laisser intact le v. 1202 Li ot li lepre(s) et tous desfais, où j'ai supprimé l's au texte critique. Le vers 168 U dont avoit poi de crestiens est sans doute fautif, puisque par- tout ailleurs chez notre poète crestiien est de trois syllabes. On pourrait peut-être lire ot au lieu de avoit. Sur le féminin des adjectifs, la désinence de la 1°*° personne du pluriel en -mes, les formes allongées des verbes comme avera etc., v. la Morphologie. Sur le nom Züsebe v. la note du v. 2085. VOYELLES ET DIPHTONGUES an, en. — Notre póete distingue entre an et en à la rime (Regr., p. LI). La seule infraction à la règle est avant: isnelement 1451. On pourrait corriger isne- lement en demaintenant, mais cette dernière locution n'est guère usitée par le poète. Peut-être pourrait-on plutôt corriger avant en present? Parmi les mots qui riment de deux manières citons creant : essiant 1913, nient : ensient 965, communalment : essient 2883. Parmi les rimes eu en notons encore va tent: isnelement 3795, chaiens : gens 1885, cuens : gens 2597. Cette dernière rime est curieuse. au. — La rime biaus : vermaus 3059 a déjà été mentionnée ailleurs (&egr., p. LV). €. — Les rimes attestent plusieurs fois Dé (forme qui ne se trouve jamais dans le Regret Nostre Dame): Dé: esgardé 1351, regardé : Dé 2797, commandé : Damedé 2407. Pour les autres formes que revêt ce mot, v. Regr., p. LXVI. Pour e « 4 je mentionne la forme parfaitement régulière Baionviler 1321 (: conter), 2573 (: muer), ainsi que la forme matere 1328 (: pere). Cette dernière forme se trouve aussi à l'in- térieur des v. 2065 et 4083. | i. — A côté des rimes comme caaine : en maine, on trouve sarrazines : caines 1239, caines (ms. caaines) : fines 3507. Ces formes s'expliquent sans doute comme estrine à côté de estraine. Comp. Foerster, Aiol, notes des v. 477, 2014 !. 0i. — La rime secroi: poi 2969 prouve que cette dernière forme (— paucum) appartenait à notre auteur. (Comp. Regr., p. LXXX VI). ! Gaïgnier, à côté de gaaignier, dont traite M. Foerster (Aiol, note du v. 655) s'explique sans doute autrement. — Ce que dit M. Meyer-Lübke (Rom. Gramm, I, S 377) de chaîne etc. ne me paraît pas très clair. Tom. XXXVIII. La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai XIII La diphtongue orale ov rime une fois avec la diphtongue nasalisée : besoing : moz 3429 (si ce passage n'est pas corrompu). ou. — A ce qui a été dit dans Regr., p. LXI et suiv., ajoutons la rime pols (de pilum): mols 1723. u. — Focum > fw (:fu, verbe) 3415. Le copiste écrit souvent cette forme picarde (142, 493, 512), une fois pourtant feus, à l'intérieur du v. 853. Comp. Regr., p. LXVIII. ui. — La rime que le copiste écrit angoisse : puisse 477 assure la forme picarde anguisse (comp. Suchier dans le Grundriss de Gróber, D, p. 730). Même rimé p. ex. dans le Caton d'Adam de Suel (Rom. Forsch. XV, p. 127) et dans l'Art d'amors de Jacques d'Amiens, éd. Körting, v. 1767 !. Signalons encore cuisses : anguisses dans la Vie de saint Quentin publiée par Everaerts (Louvain, 1874), quisse : anguisse (verbe) 5193 Rich. li Biaus (à côté de froisse : angoisse, subst., ib., 3917, 4719). Je crois quil faut corriger? adire? 1808 en adwire ‘plier’ (: martyre). Jai déjà dit (Regr., p. LXVIIT) que chez notre poète wi et i ont une tendance à se con- fondre à la rime. Si ma conjecture est juste, nous avons ici une rime qui s'accorde parfaitement avec l'usage du Renclus de Moiliens, qui fait rimer conduire et deduire avec mire, dire, lire etc. (éd. Van Hamel, p. OXIX). CONSONNES | au lieu de r se trouve dans la forme, fréquente en ancien francais (v. God. Compl.), tonoile (: candoile 481; pour ce dernier mot, notons que la graphie du copiste est candeille 2374, candeilles 2966). Pour r, il y a à noter des formes doubles avec ou sans 7, comme estre : celestre 2163, estre: honestre 2733, celest(r)e : feste 1613, ministres : tristres 517, tristre : mini- sire 215, oïstes : tristes 2553. Il n'est pas tout à fait certain si l'auteur employait des formes doubles du type mengoigne, mensonge*. En tous cas, la première forme lui appartient sûrement et se trouve p. e. aux endroits suivants : mencoigne : vergoigne 2123, tesmoigne : mençoigne 2871, 3621. Mais dans songe : mencoigne 3523 il faut corriger l'un ou l'autre des ! Comp. Brakelmann, Jahrbuch für rom. und engl. Lit., IX, p. 430. ? Comme le veut M. Tobler (Archiv de Herrig, t. OIX, p. 223). * Godefroy, s. v. ADIRE, cite trois exemples, tirés des ceuvres de Froissart, et il traduit ce verbe par 'avertir, semondre, exhorter'. ' Les deux formes se trouvent p. e. dans l'unique manuscrit du Chevalier as .IL. espees (éd. Foer- ster, p. LI). No 1. XIV ARTUR LÄNGFORS ET WERNER SÖDERHJELM mots-rimes (on trouve un exemple de soigne dans Godefroy, Compl., s. v. SONGE). De méme pour engraigne : remainge 3321, où il faut sans doute lire remaigne. Notons en- core, à côté de esloigne : enpoigne 1939, aloigne : tesmoigne 2023, la rime riche songier : alongier 3427 (sur soignier = songier voy. p. e. Schwan-Behrens, Gramm. des Altfranz., & 204, et Foerster, Chev. as .II. esp. p. LI). Sur les doublets tost et tantos v. Regr., p. 148. Sur les rimes du type bouche (bouce) : douce 1073, 1093, v. Regr., p. LX XII. MORPHOLOGIE La forme mire (bons mire 1556: le martyre) au cas suj. du singulier, au lieu de maires (comp. Regr., p. 165) est sans doute due à l'influence de sire. Le cas sujet mire se retrouve à la rime p. ex. dans les Chansons et dits artésiens, p. p. Jeanroy et Gui, p. 86 (Li rois des cius, li sovrains mire). — Notons le vocatif Bernin 3496 (rime). Les adjectifs de la 3^"* déclinaison latine peuvent revêtir soit la forme ancienne (la renomce fu grams 2754 : tans), soit la forme moderne (grande 3882 : offrande). On ne peut dire si la forme tele 1701, 2862 appartient à l'auteur ou au copiste, étant donné que le mot qui suit commence par une voyelle. On sait que chez notre auteur l'article masculin du cas sujet sing. À peut élider ou ne pas élider son © devant une voyelle (Regres, p. XLIX et suiv.): L’uns 75, mais Li autres 16; Li argus et lencantemens 1873. L'article féminin est quelquefois I de- vant une voyelle li unde 2338, li onde 2346 (le copiste l'écrit aussi devant une con- sonne: U vie, au titre). Dans le Regret (voy. p. L et LXXVI) la forme affaiblie te, au lieu de tu, est attestée par la rime. Il s'agit du même phénomène dans tas (= tu as) 3360. La rime de m: anemi 3581 prouve que cette forme du pronom personnel ap- partient à l’auteur (méme forme, à l’intérieur du v. 3222 par mi). Par contre Li Regres Nostre Dame (comp. p. LXXVI) n'en offre aucun exemple. L'absence de l'e à la premiére personne du présent est attestée par la rime et le mètre: esmerveil (:consei) 813, aim 1969 etc. aour 397, crien, dout 2746, jur 881, remaing 949 (Regr., p. LXX VII). La désinence -mes à la première pers. du plur. se rencontre dans avommes 725 (à côté de avons 724 etc.) Comp. Regr., p. LXX VII. Les futurs et les conditionnels allongés par l'intercalation d'un e (Regr., p. LXXVII) sont nombreux: averas 1407, 2157, 3785, deveroient 4002, meterores 963, Tom. XXXVIII. La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai XV perderas 3186, prendera 1135, prenderoit 165, recevera 427, receverai 1831, renais- tera 612, vainteroit ^ 2014, viveront 26, La forme fuisse de l’imparfait du subj. est assurée par la rime fuisse: puisse 3843. Dans mon édition du Regret Nostre Dame j'ai adopté les formes en -usse à la rime 91 a. Il aurait peut-être mieux valu imprimer éuisse : pêuisse : fuisse : déuisse : abuisse, d'autant plus que le manuscrit principal (C) présente les graphies fuisse, abuisse. (Comp. aussi la rime 116 a, qui est en -ussent). Pour l'infiniif il y a à signaler jetir (: martyr) 3418 (à côté de jeter 4022, également à la rime). La forme manque à Godefroy, mais se retrouve (getir) dans l’Album de Villard de Honnecourt, écrite par la main du second scribe, qui, selon M. F. Ed. Schneegans (Zeitschrift f. rom. Phil., XXV, p. 64), appartenait sans doute au Sud du domaine picard. A ce qui a été dit sur les formes du verbe arester (Regr., p. LX XIX) on peut ajouter la rime venus: arestus 3136 (le copiste écrit aussi aresté, au milieu du v. 207). Les rimes attestent deux participes de reponre: d'une part repus 1711, 2152, d'autre part repos (< repost + s):ros 2317. Comp. Regr., p. LX XIX suiv. PX M AS S^ NY EN DATE. — SOURCES. — LES VIES FRANÇAISES. ”Le >? Pour fixer la date de la composition de notre poème, on peut se baser sur une indication que donne le poète lui-même aux vers 31 et suiv. en disant qu'il a écrit son poème En lonor al bon roi de France, Ki lonor sainte eglise avance, Que on apiele Phelippon, Ki le cors al jentil baron Et au chevalier Damedeu A en sa garde et en son lieu. Etant donné que Huon de Cambrai a exercé le métier de poète déjà avant 1243 ?, la mention du roi Phelippon ne nous laisse le choix qu'entre Philippe-Auguste (1180— ! On peut hésiter s'il faut lire vainteroit ou bien vainceroit, où c = k. Une forme avec k se trouve par ex. dans le passage suivant, cité par Godefroy. s. v. VEINTRE: E le chevalier qe mieux fra e le lornoy ven- kera, avera l'amour Melelle de la Blanche Tour. (Foulq. Fitz Warin, Nouv. fr. du XIVe s., p. 26). * P. Meyer dans la Romania, t. XXX VII, p. 315. N:o 1. AVI Arrur LÄNGFORS ET WERNER SÓDERHJELM 1223) et Philippe le Hardi (1270— 1285) '. Or, la ferveur religieuse n'a pas été le trait le plus caractéristique du régne de Philippe-Auguste, tandis que Philippe le Hardi était déjà venu avec son père honorer le tombeau de saint Quentin et ses reliques ". Les fidèles avaient une grande confiance en lui; et c'était probablement peu aprés son avenement au trône que Huon le Roi lui dédia son poème dévot?. En comparant ce poème à d'autres productions littéraires de l'auteur, on semble pouvoir constater aussi qu'il appartient à une époque de la vie de Huon où son style commençait déjà à mon- trer des traces d'un âge avancé. Il est donc permis de croire que la Vie de saint Quentin a été composée entre 1270 et 1275 environ. A plus d'un endroit, Huon dit expressément qu'il s'est servi d'un „livre“ latin. En effet, en racontant la vie et la mort du saint, ainsi que les deux inventions de son corps par Eusébie et par saint Éloi et les miracles opérés par lui, il suit trés fidélement la tradition telle qu'elle avait été fixée, avec trés peu de variations, dans différents tex- tes latins. Il n'est pas superflu, cependant, de se demander laquelle de ces rédactions latines a servi de modéle à l'auteur, et il ne sera pas impossible de trouver une ré- ponse à cette question. Les Bollandistes reproduisent dans les Acta Sanctorum ? trois versions de la pas- sion de saint Quentin. La première est tirée du manuscrit fonds latin 5299 de la Bibliothèque Nationale de Paris. La seconde est celle que donne Surius à la date du 31 octobre; elle est accompagnée, comme la version parisienne, du récit de la pre- miére invention du corps du saint. La troisième donne le texte du célèbre manuscrit de la basilique de Saint-Quentin, appelé Authenticus et présenté, selon une tradition qui pourtant est mise en doute par les Bollandistes ^, au chapitre de Saint-Quentin par le chanoine Raimbert en 1104. A T’Authentique se trouve joint le Liber Miraculorum, probablement du milieu du IX:e siècle; mais il y en a aussi d'autres manuscrits ". Le livre des miracles contient le récit de la seconde invention. Enfin, il est suivi dans ! Dinaux (Trouvères cambresiens, p. 188—191) avait proposé la date de „vers 1229*, mais à un autre endroit la date de 1300, c'est-à-dire le rógne de Philippe le Bel. ? Mathieu, Saint Quentin, sa vie, son culle, etc. (Saint-Quentin, 1879), p. 158. * W. Sóderhjelm dans la Romania. t. XXV, p. 454. * A. Längfors, Li Regres, p. CXLVI. 5 Octobre, tome XIII, p. 781 et suiv. * L. e. (Commentarius praevius), p. 729. " za SIS, Ih (s 6 UNS Tom. XXXVIII. La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai XVII ce méme manuscrit, dit de chanoine Raimbert, par un récit sur les Miracula s. Quintini in coenobio insulensi patrata, d'où notre auteur a tiré le dernier morceau du poème *. M. Paul Meyer a proposé de voir dans un manuscrit de la deuxième classe, représentée par l'édition de Surius, le modèle de notre auteur ”. Mais en regardant de plus prés, on arrive à un autre résultat. Il est vrai que le récit méme des événements de la passion et de l'invention ne diffère pas beaucoup dans la seconde et la troisième version; et le livre des miracles aurait pu étre consulté dans un autre manuscrit que l Authentique. Mais d'abord l'auteur dit expressément v. 58-59: Ceste sainte estoire fu prise A Saint-Quentin en labeie, ce qui indique avec toute probabilité le manuscrit illustre qui s’y trouvait. Ensuite, il y a dans la troisième rédaction des détails qui manquent dans la version Surius et qui se retrouvent dans notre poème. Si notre auteur avait suivi cette seconde version, le début de son poème, les vers 1-30, devrait être considéré comme de son invention, ainsi que le sont les vers 31-66. Or, ce début correspond presque littéralement au premier morceau de la version de l’Authentique. En parlant ensuite des persécutions des chré- tiens sous Dioclétien et Maximien, la troisième version donne des détails concernant les supplices que subirent les persécutés, ce qui correspond parfaitement aux vers 80 et suiv. de notre poème; la version Surius n'a point ces détails. Dans cette seconde version il n'est rien dit non plus des compagnons de Quentin pendant son voyage en Gaule. Dans la troisième, ils sont nommés dès le commencement; de même dans le poème (v. 135 et suiv.). Enfin, les vers 2467-84 traduisent un passage de la troisiéme version qui n'a pas de correspondant dans les autres versions latines *. Quelques détails où l'accord n'est pas complet doivent être signalés. Le poème parle, v. 103 et suiv., du pére de saint Quentin, en mentionnant son nom. Or, la troi- sième version ne dit rien des origines du saint avant linterrogatoire du préfet romain, tandis que la version Surius justement à l'endroit correspondant au poéme fait compren- dre qu'il était ,senatoria stirpe progenitus, sans toutefois énoncer le nom du père. Ceci ne prouve cependant rien, étant donné que le nom du pére suit de trés prés cette men- 1 AA. SS., I. c., p. 812 et suiv. 2 Selon quelques auteurs, il y a dans un manuscrit de Namur une quatrième version des Actes du saint; elle est reproduite chez Colliette, Mémoires pour servir à l'histoire . . . du Vermandois, t. Y, p. 144-49. Cf. H. Chatelain, Le Mistere de saint Quentin, p. XLV, n. 3. Les Bollandistes semblent considérer ce texte comme appartenant à la première version (l. c., Comm., p. 727). 8 Notices et Extraits, t. XXXV, p. 506. + Cf. les annotations des Bollandistes, I. e., p. 800 E: ,Hic unus e locis est, quibus tertia classis Ac- torum a prima et secunda discrepat“. N:o 1. AT E, 3 XVIII ÅRTUR LÄNGFORS ET WERNER SÖDERHJELM tion dans le texte latin, et que l'auteur, avec la tendance générale qu'il a d'allonger le récit, a saisi l'occasion pour parler ici un peu plus amplement de la jeunesse de son héros. — En énumérant les compagnons de Quentin, le poéme omet un nom, celui de Rufinus, pour le remplacer par Gentien, qui n'est pas dans le texte latin. Ce Gentien, auquel nous reviendrons, a joué visiblement un grand rôle dans la tradition. Cela n'ex- pliquerait cependant pas suffisamment son introduction parmi les collaborateurs du saint, si nous ne savions pas que dans les récits de l'apostolat de Quentin il règne une grande incertitude vis-à-vis du nombre et des noms de ses compagnons '. On peut supposer ou que notre auteur a eu devant ses yeux une version latine où le nom de Rufin était oublié, ou bien que lui-méme a oublié de copier ce nom et qu'il a ajouté aprés coup celui de (Gentien, personnage connu, comme nous venons de le dire, mais mêlé à l’af- faire de saint Quentin beaucoup plus tard, ou bien que la substitution s'était faite déjà dans le texte latin. Il y a une circonstance qui semble parler pour la dernière alter- native: c'est que dans la vie de saint Quentin en prose qui se trouve dans un manuscrit de S:t Pétersbourg, le douzième compagnon est appelé saint Tatien, ce qui peut, à la rigueur, avoir pour original un Gentianus. — V. 379-80 il est parlé de celu? ke li Judew ocisent. Les Actes placent cette phrase au commencement du dialogue, tandis que dans le poème elle est intercalée dans l'interrogatoire un peu postérieurement. Elle est conforme à la version Surius: ,quem a Judaeis crucifixum audivimus“, tandis que la troisième version a: ,qui ab hominibus est crucifixus^. Mais cela ne prouve rien, vu surtout que Judieu se trouve à la rime avec Dieu. Quant aux miracles, les sources en sont là pour la plus grande partie, comme le montre le texte latin placé dans notre édition au-dessous du poéme. Cependant il y en a deux dont il faut parler spécialement. C’est d'abord l'histoire du chevalier lépreux nommé Bai, v. 1200— 13925, qui ne se retrouve pas dans les Actes. Quand saint Quentin est envoyé par Rictiovaire à Amiens, la premiére halte est à Villers en Picardie. Les servantes du seigneur de ce lieu, Dai, qui est atteint de la lépre, sont en train de faire la lessive au bord d'un fleuve. Elles ont pitié de Quentin et essuient son visage avec la chemise de leur maitre; aussitôt que celui-ci a mis cette chemise, il guérit. Cette histoire se base sur une vieille tradition, rapportée par des auteurs qui ont écrit sur l’hagiographie d'Amiens". Elle se retrouve dans le Mystère de saint Quentin, où elle est racontée trés amplement (v. 13130—13874); les traits essentiels sont cependant tout à fait les mêmes que dans la légende. Notre poème donne une version légèrement altérée: les lavandiéres n'essuient ! AA. SS... ce. p. 196. > Emmeré, Augusta Viromanduorum, p. 194 et suiv., et p. 340. Tom. XXXVIII. La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai XIX pas le visage du saint avec la chemise, mais elles la mettent sur lui pendant qu’elles lavent ses vêtements (1243-48). — Ce même Bai revient encore une fois dans le poème, aux vers 2551 et suiv., où il est dit qu'il laissa tout son avoir à une église dédiée à saint Quentin et que l'endroit où s'était passé le miracle prit désormais le nom de ,Daionviler*. Ces vers sont suivis d'une autre histoire qui ne se trouve pas non plus dans le Liber miraculorum ni dans d'autres textes que nous avons eus à notre disposition. Elle occupe les vers 2583— 2762. Le comte de Riale est en voyage pour la France, sa patrie, quand, chemin faisant, ses gens, avec son consentement, à ce qu'il parait, en- vahissent la maison d'un pauvre mercier et lui volent toutes ses marchandises. Le mer- cler prie saint Quentin de venir à son secours, et en effet le saint apparait au comte dans un songe, lui fait des reproches et, de plus, lui tourne le nez d'une maniére si peu clémente que le lendemain tout le monde regarde avec stupeur le visage défiguré du comte. Mais il a été converti; il restitue au mercier son avoir et promet à l'église de saint Quentin à Vermand ,rente et garison^, et le poète affirme que les chanoines de l'église vont encore annuellement toucher cette contribution en France. — L'histoire du comte de Riale rappelle, en ce qui concerne l'apparition du saint dans le songe, une autre his- toire dont l'original nous est fourni par les Actes, celle de Bernin (v. 3403— 35236): devant lui aussi le saint se présente pendant son sommeil, à lui aussi il tord le nez, mais avec un résultat autrement grave: le nez se détache du visage, et on est forcé de le remplacer par un nez artificiel rattaché par des chainettes d'or. Tout cela ressent bien la tradition populaire; il y a, de plus, dans l’histoire du comte de Riale un trait pour ainsi dire social et qui indique avec toute clarté possible qu'elle est née dans un milieu bourgeois: nous voulons dire l'animosité contre les chevaliers et leurs bandes, qui n'ont aucun égard pour le droit des inférieurs et se comportent comme les pires brigands. — Mais qu'est-ce que cet endroit en France qui s'appelle Riale? V. 1737— 2067 l’auteur intercale un épisode qui n'est pas dans les Actes de saint Quentin. Il a suivi ici les Actes de deux compagnons de Quentin en Gaule, saint Victorien et saint Fuscien, et c'est là qu'il a trouvé cette histoire du vieux „sarrazin“ Gen- tien, qui se laisse convertir et souffre le martyre pour le saint apótre du Vermandois. Nous ne saurions cependant dire où il faut chercher le texte modèle '. Dans le texte latin, Grégoire de Tours est cité comme source non seulement pour un miracle qu'il a rapporté en effet”, mais aussi pour une histoire concernant saint ! Le jour de ces saints est le 11 décembre, date dont les Actes ne se trouvent pas chez les Bol- landistes. Mathieu, 7. c., p. 112 et suiv., raconte les faits essentiellement comme le poéte, et les principaux traits de cette légende sont aussi mentionnés par Baring-Gould, Lives of the Saints, vol. XV, December, p. 136. 2 Voy. notre édition, p. 48. — Le miracle se trouve dans De gloria martyrum, chap. 73, éd. Migne, Patr. lat., LXXI, 769-70. N:o 1. XX ARTUR LÄNGFORS ET WERNER SÓDERHJELM Éloi et les reliques de saint Quentin, qui ne se trouve pas chez l’évêque de Tours, bien que le texte latin cite le chapitre même où elle serait racontée (notre édition, p. 45). Huon le Roi nomme Grégoire quand il traduit Ja dernière histoire, où cet auteur n'a rien à voir, mais il ne le cite pas quand il traduit le seul miracle de saint Quentin dont il soit question dans les œuvres de Grégoire, et duquel il est affirmé avec raison dans les Actes de notre saint que Grégoire le donne ,hisdem verbis eisdemque syllabis. De l'autre cóté, nous trouvons dans le poéme une assertion qui ne laisse pas de surprendre; v. 3977 et suiv., tout à la fin de son poème, Huon fait entendre que c'est Grégoire de Tours qui à raconté tous ces miracles et qu'il a voué à saint Quentin une adoration spéciale. Notre auteur a été induit en erreur par l'indication déjà fautive dont le texte latin accompagne le récit de saint Éloi et les reliques: ,Gregorius . . . ita de nostris af- fatus est martyris miraculis, et il a peut-être voulu revendiquer à son saint le même honneur dont jouissait saint Martin, c'est à dire d'avoir été objet de l'attention spéciale du célèbre historiographe des Francs. Les miracles sont racontés dans un ordre très différent de celui où ils sont ran- gés dans le Liber miraculorum, imprimé par les Bollandistes; Huon le Roi n'a pas re- produit toutes les histoires qui se trouvent dans sa source latine. Quant à la manière dont il s’est servi de ces sources, elle ne diffère guère du traitement que subissent en général les hagiographies latines sous les mains des versifi- cateurs francais: presque rien d'indépendant ou de poétique, rarement un grain de viva- cité ajouté à la monotonie du récit latin, délayage souvent démesuré, obtenu au moyen de réflexions banales, de répétitions inutiles, de chevilles connues. Tout le récit du mar- tyre de saint Quentin suit presque mot à mot le texte latin, avec des enrichissements de détail et des exceptions insignifiantes, comme p. ex. l'oratio recta au lieu du récit simple, une épithéte placée dans une autre réplique (lupe rapax ete. p. 15 se trouve dans le texte francais un peu plus tard, au vers 910) etc. Il est rare que quelque chose qui se trouve dans l'original ait été omis, comme.p. ex. les noms des dieux que Rictio- vaire appelle (texte lat., éd. p. 19; cf. v. 1108 et suiv.). Une fois, v. 620 et suiv., le poème diffère sensiblement du texte latin; il s'agit d’une allocution de saint Quentin, qui dans l'original ne contient que la confession de foi, tandis que le poéte met dans la bouche du saint des louanges de Dieu adressées spécialement aux païens. — Détail ca- ractéristique à annoter à propos des rapports entre l'auteur et son modéle: les vers 3692-3: Al tans l'empereor Pepin Et l'empereour Loëys seraient incompréhensibles, si l’on ne savait pas que l'Authentique et un autre manuscrit donnent „in diebus namque Pipini, strenui regis, aut nobilissimi imperatoris Ludovici*, Tom. XXXVIII. La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai XXI où il faut lire avi; Huon a contribué encore à défigurer le sens. C’est probablement parce qu'il s'en est aperçu et pour réparer un peu le contresens que l'auteur a introduit ici au lieu du Jheronymus du texte latin l'abbé Fourré, qu'à un autre endroit (v. 3115 et suiv.) il dit étre le fils de Charlemagne, le confondant ainsi avec un abbé postérieur de Saint-Quentin, Hugues ou Huh comme le nomme le modèle latin, un des frères de Louis le Debonnaire '. Ce trait est caractéristique aussi pour le degré de civilisation de Huon le Roi. C'était sans doute un religieux, attaché d'une manière ou de l'autre au service de saint Quentin, trés probablement dans l'abbaye qui porte son nom; mais il ne possédait certainement pas une instruction supérieure *. : Il serait pourtant injuste de lui refuser tout mérite littéraire. Son style est en général coulant et clair. Il semble sentir le besoin de présenter les événements d’une façon qui permettrait au lecteur de les voir se produire devant ses yeux, mais il n'y réussit pas toujours. Cependant on peut citer des passages oü cette recherche d'un réa- lisme détaillé a atteint son but. Comparez p. ex. le miracle du voleur qui pénétre dans l'église pour se saisir des objets sacrés (v. 3891 et suiv.): au récit latin, qui n'occupe dans notre édition que quatre lignes, correspondent à peu prés cent vers francais, dont plusieurs servent à vivifier d'une maniére heureuse la description; remarquez à cet égard l’image du cambrioleur inquiet, quand, chargé des objets volés, il cherche en vain une issue (v. 3905 et suiv.). Des exemples analogues pourraient étre cités, quoiqu'ils ne soient pas nombreux. Enfin, on peut dire que notre poème n'est pas tout à fait dénué des qualités qui donnent aux œuvres de jeunesse de Huon le Roi l'empreinte d'un talent prononcé d'écrivain. | La vie de saint Quentin a été mise en vers français plus d’une fois. Le poème en alexandrins, publié dans le tome III des Mémoires de la Société Néo-philologique de ! AA. SS., I. c., p. 743-4. ? Signalons ici un passage où l'auteur a fait acte de probité. Il est dit dans le poème (v. 3056 et suiv.), de méme que dans le texte latin, que saint Éloi, aprés avoir trouvé le corps du saint, prit des reli- ques dont il dota différentes églises; Mais ne s’i voelent acorder Cil ki le saint doivent garder. 309 Cou ke j'en truis doi je bien dire, N’en doi pas l’estoire desdire. Ceci se rapporte sans doute à quelque rivalité entre les sanctuaires qui prétendaient posséder des reliques de notre saint. N:o 1. XXII ARTUR LÅNGFORS ET WERNER SÓDERHJELM Helsingfors, se rattache par son contenu trés étroitement à celui de Huon le Roi et il ne serait peut-étre pas téméraire de dire que l'auteur de ce poème, qui paraît être de l'extrême fin du XIll:e ou du commencement du XIV:e siècle ‘, a eu sous les yeux, ou du moins à connu l’œuvre de Huon. Voici les indices qui permettent de le suppo- ser: le poème en alexandrins introduit, comme l'autre, Gencien parmi les compagnons de saint Quentin; il intercale l'épisode de la vie de saint Victorien et saint Fuscien, où figure ce vieillard; il raconte le miracle du comte de Riale (sans toutefois mentionner ce nom); en rapportant le miracle du lépreux qui guérit par la chemise, il fait mettre cette chemise sur saint Quentin, ce qui correspond à la version de notre poème; il fait revenir en- core une fois ce Bai (strophe 54) tout à fait dans la même connexion où il apparait pour la seconde fois chez Huon le Roi. Toutes ces ressemblances ne sauraient être fortuites — à moins qu'on ne suppose un modèle latin commun qui aurait offert les mé- mes traits caractéristiques, mais l'existence d'une telle compilation est plus que douteuse — et une comparation minutieuse des textes y ajoute encore des analogies dans la forme, des ex- pressions identiques etc. qu'on ne saurait négliger non plus. Nous nous bornerons à signaler ici une seule concordance de détail entre ces deux textes francais. Presque au début de la Vie latine (v. ci-dessous, p. 5) on lit ceci: ,lgitur praefati duo sanctissimi viri, scilice& Quintinus et Lucianus, Ambianis Galliae civitatem venientes, loca in quibus commorari deberent, elegerunt Sanctus namque Quintinus Ambianis resedit, beatus vero Lucianus Belvacos adiit^. La traduction en prose francaise, conservée dans le manus- crit de S:t-Pétersbourg n:o 35 et dans celui de Bruxelles n:o 10295— 304. (comp. plus loin) rend fidèlement ce passage: Li dui saint home, sainz Quentins et sain: Luciens, alerent tant qu'il vindrent en une cité de.France qui Amiens est apelee. La esgar- derent il et porpenserent entr'aus deus en quel lieu il vodroient demorer ne arester por servir Nostre Seigneur. Donc se departirent, si s'en ala messires sainz Luciens a la cité de Biauvez et sainz Quentins demora en la cité d'Amiens, qui dés adomc estoit bien pueplee et renomee. Mais le poème de Huon le Roi s'écarte ici un peu du mo- dèle latin: Cil ki erent en Deu creant Ains i erent paien gaignon. Vinrent a Biauvais la cité. 170 Et li autre IX. compaignon, Sains Luciiens ot volenté Si com Damedex lor aprist, 165 Qu'il prenderoit la demorance, Cascuns son liu ama et prist Et sains Quentins sans atendance Par la terre en maintes contrees, S'en vint en le cité d'Amiens, Ki par iaus furent amendees. U dont avoit poi de crestiens, 1 Voy. Sóderhjelm, dans l'édition, p. 492-3, P. Meyer dans la Romania, t. XXXI, p. 644. | Tom. XXXVIII. La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai XXIII La version en quatrains s’ecarte également du texte latin, pour suivre le poème de Huon le Roi: Les sains, qui s’entretindrent certaine compaignie, Firent tant qu’a Biauvais vindrent une nuitie. $1 La terre de paiens estoit toute pueplee. A saint Lucien vint en euer et en pensee Qu’a Biauvès demouroit, que ainssi li agree. Saint Quentin a Amiens a sa voie tournee. I n'y a dans le texte latin rien qui corresponde directement aux vers 170-4 de Huon, cités ci-dessus. Mais le rimeur des quatrains continue immédiatement, toujours d’accord avec Huon le Roi: ss Les autres .ıx. tantost de Biauvès se partirent, Li un ca, l’autre la, ou Dieu plot leurs lieus prirent, À la foy crestienne maint paien convertirent, etc. Il est donc trés probable que la version en quatrains n'est qu'un mauvais rema- niement abrégé du poéme de Huon le Roi. Un rouleau de parchemin de dix métres de longueur, aujourd'hui conservé à la Bibliothèque royale de Bruxelles, où il est entré en 1904 de la Fabrique de l'église Saint-Quentin à Louvain ', nous a conservé une Vie de ce saint composée de 139 vers octosyllabiques. Ces vers trés médiocres ont été écrits, au XIV:e siècle ou au commence- ment du XV:e, pour servir de légende à une série d'images qui se trouvent sur le méme rouleau ^. Le texte et les miniatures ont été publiées par Adolphe Everaerts, en 1874 *. La derniére illustration ainsi que le texte qui s'y rapporte représente saint Louis por- tant la téte de saint Quentin. Ajoutons encore qu'un des miracles du saint, celui rapporté par Grégoire de Tours, a été mis en quatrains de huit syllabes au XVl:e siècle pour servir de légende à'un beau gobelin, actuellement au Louvre”: Pour eoeurs en devocion mettre, Ce prectre, adverty du larcin, Nottez ce miracle loable S'en vint plaindre par mos exprez D'ung larron le quel a ung prestre Au prevost lors de Saint-Quentin, Robba son cheval en l'estable. Qui ses gens envoia aprez. ! Le P. J. Van den Gheyn, Catalogue des manuscrits de la Bibliothèque royale de Belgique, t. V (Hist. Hagiographie), p. 362. ? P. Meyer dans V Histoire littéraire, t. XXXIII, p. 374. 3 Vie de saint Quentin, d’après un manuscrit conservé aux archives de l'église Saint-Quentin, à Louvain. — La transcription de l'éditeur laisse souvent à désirer. * Salle XXI. Ce gobelin, acquis en 1828, a fait partie de la collection Revoil. N:o 1. XXIV ARTUR LÄNGFORS ET WERNER SÓDERHJELM Le larron ainsy poursievy Et ce pendant fust condempne Affin du larein renseignier A estre pendu au gibet, Fust trouvé du cheval saisy, Ou fust honteusement mené Pris et amené prisonnier. Pour le loyer de son meffet. Puis, doubtant estre ieregulier (sic) Pendu en ce point par justice, Se pour ce s'ensievoit sentence, Incontinent la chaine et las Le prestre au prevost vin prier Par miraculeux artifice Que au larron remist ceste offence. Rompirent et vit cheut em bas. Mais le prevost comme vray juge Lors ce fet donné a entendre Riens n'en voult au prestre accorder. Au prevost, plus n’y proceda. Dont vint au corps saint au reffuge Dont le larron vint graces rendre Priant que luy voulsist apoer. A saint Quentin, quy le garda. Au XV:e siècle, la légende de saint Quentin a été dramatisée deux fois. Le pre- mier en date de ces ouvrages, un mystére joué à Abbeville, en 1451, ne nous est pas parvenu. L'autre, représenté un demi-siècle plus tard, est celui qui a probablement pour auteur Jean Molinet et dont les 24115 vers ont été publiés tout récemment par M. Henri Chatelain dans un volume magnifique '. Ce texte, qui comprend la passion et les deux inventions, suit la troisiéme version des Actes, sauf pour la seconde invention, où il s'est servi de traités spéciaux sur la vie de saint Éloi?. Il est enrichi, bien en- tendu, de tout le fatras habituel des mystéres. Quant aux versions en prose, il n'y en a qu'une seule qui mérite l'attention. Elle est contenue dans deux manuscrits, un à S:t-Pétersbourg, de la seconde moitié du XIILe siécle?, et l'autre, du commencement du XV:e s. à Bruxelles‘. Elle con- tient la passion et la première invention, ce qui ferait penser à la version Surius comme source; cependant les compagnons de saint Quentin y sont nommés, et il est plus probable que c'est encore ici la version de l Authentique qui a servi de modèle. Peut-être y a-t-il eu une rédaction antérieure en français; le manuscrit de Bruxelles, malgré sa date, semble représenter une reproduction plus fidéle que l'autre, oü il y a une lacune et qui a traduit les citations bibliques, données en latin par le ms du XV:e siécle. Une de ces citations (,Deus, ne derelinquas me“ etc.?) coïncide mot à mot avec celle de la troisième version (et avec la Vulgate, Ps. 70, 4-5), mais diffère un peu du texte des 1 Saint-Quentin, 1908. ? V. V Introduction au Mystère, passim. 3 Publiée à la suite de l'édition du poème en alexandrins, Mémoires de la Société néo-philologique à Helsingfors, t. III, p. 512 et suiv. — V. P. Meyer, Notices et extraits, t. XXXVI, tirage à part, p. 17-18; His- Loire lilléraire, t. XXXIII, p. 396, 398. * P. Meyer dans Romania, t. XXX, p. 296, 298. 5 AA. SS; NC; p- (9ATE: Tom. XXX VIII. La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai XXV autres, ce qui rend certaine la supposition que c'est l’ Authentique qui a servi de modèle ? à ce texte francais !. Deux versions toutes bréves, dont l'une appartient au légendier classé selon l'ordre de l'année liturgique, et l'autre est empruntée à une traduction abrégée de la Lé- gende dorée, n'offrent aucun intérêt ”. 1 Collation de M. Làngfors. > Sur la Vie de s. Quentin en vieux anglais, v. Max Förster, Archiv de Herrig, t. OVI, p. 258—961. n E v F / A nr CTS se FE HM s T à ER " ERG MONA EE cH P to - ; Ma. CERTOS C Ga] | | : QUE } y 4 r . d erm. = - à | | rst + | s ar E PET | x e * " 3 B u B b | H hi : ; mM = 7 = á | - Ca DENDUM 5j E » { UM L E 5 gp ZA 5 Yam o c uc DNUS % " i 2 1 "Tu qv don EURE | " | | : fs Ate PR Photii o E \ 3 1 n P Ms. Bibl. Nat. f. fr. 6447, fol. 308 bl CI COMMENCE LI VIE ET LI MARTYRES MON SIGNOR SAINT QUENTIN F. 308 cj Li recorders et li descrires Des gries tormens et des martyres Que li bon preudome endurerent Por le foi Deu kil aorerent 5 Et ke il vaurent essauchier Et honorer et avancıer Est loenge al glorieus pere Et a la soie douce mere; Sı est los a ciaus ensement ı Ki endurerent maint torment, Et si raferme les pensees As saintes gens bien äurees, F.308 va] Et s’est voie a cels qui despisent Le mort et qui petit le prisent; 15 S’est forme a cels ki-se combatent, Ki le char destruisent et batent Por avoir le vie durable, Ki a tous jors est parmenable. Et por icou s’est bien droiture 20 Ke, selone le sainte escriture Et la verité del latin, Que de la vie saint Quentin Face le ramembrance haute, Si qu'il ni ait nule defaute, 25 Que cil ki vivent a cest tans Et viveront aprés .M. ans 37 Et hues 30 35 40 45 50 Sacent les oevres del martyr, Ki de Romme se vaut partir Por convertir le loi paiene A le sainte foi crestiiene. En l’onor al bon roi de France, Ki lonor sainte eglise avance, Que on apiele Phelippon, Ki le cors al jentil baron Et au chevalier Damedeu A en sa garde et en son lieu, A Hues 11 Rors DE CAMBRAI Fait cest saintime livre vrai, Sans fabloier, de haute estoire, Dont cascune parole est voire. Bien puet on dire sans mentir Qu'el monde n'a cors de martyr Por cui Dex face si souvent Tante miracle apertement Com il a fait por le cors saint Dedens l'eglise u ses cors maint, Et fait encore cascun jour, Bien s'en parcoivent li pluisor. France en doit estre asöuree: De reliques est bien muree [Acta Sanct. oct., XIII, p. 794] S. QUINTINI ET UNDECIM SOCIORUM ITER IN GALLIAS. IN VINCULA ILLE CONJICITUR. MIRACULA ET PRAEDICATIO. Descriptiones vitae sanctorum martyrum praeconia sunt victorio- sissima Christi, commendatio eorumdem militum certaminum, aedificatio fidelium mentium, via mortis con- ' temptorum, forma aeterni regis agonizantium. Quocirca beatissimi Quintini martyris sancta certamina poste- rorum memoriae commendare cupiens, paucis describere curavi. 4 ARTUR LÄNGFORS ET WERNER SÓDERHJELM Et bien gardee et bien enclose ^ F.308vb] Car on faisoit lor cors estendre La u li bons martyrs repose; Nus sor mairiens, et failles prendre Or le voelle Dex garantir s; Que cil faisoient alumer Es autres hus par son plaisir, Por lor cors par flame adamer; ss Car par la corone de France Li un faisoient boulant oile Est soustenue no creance Fondre sor iaus, cire et candoile, Et honoree sainte eglise. Et li autre loié estoient Ceste sainte estoire fu prise 90 Parmi les cols, ses trainoient. A. Saint-Quentin en l'abeie, li tormens n'ert mie communs: so Ki fu el non edefue Les ongles traioient as uns, Del bon saint, car la fu trovés, Et as autres les ielx sacoient Mais puis s'est bien li lius provés: Cil ki ensi les tormentoient; N’ avoit dont c'aige et marois, »» Li un erent sous terre mis Molt par 1 ert li lius estrois; Et a le vermine tramis 65 Or 1 a gent religieuse Ki tous devoroient lor cors; Et maison sainte et glorieuse. Assés estoit li tormens fors. Li pluisor erent as poissons 100 Jeté es grams flueves parfons. Ce dist l'estoire del saint home En tel point tormenté estoient Qu'en 1cel tans avoit a Rome Por le foi Deu kil aoroient. Deus empereors molt poissans, 70 U tous li mons ert apendans; Signor terrlien en estoient, En icele grant tempesté La gent paiene justicoient, Avoit a Romme la cité Car molt estoit peu a cel tans 105 Manant .r riche senator, De bone gent en Deu creans. Ki molt estoit de noble ator; 15 L'uns avoit non Maximiiens, Molt ert li senators poissans Li autres Dyoclicuens; Et d'avoir riches et manans; Trestous ciaus que il parcevolent Zenon estoit apielés cil. Ki en le sainte foi creolent 19. Cil senators avoit .r. fil Faisolent ocire a torment: Ki molt estoit et biaus et sages, so Les uns faisoient cruelment Assés ert Jovenes ses eages; Batre de verges et destraindre; Li vallés ert només Quentins, As autres ert li tormens graindre, Si com tesmoigne li latins. 76 tyodociiens — 77 quil — parcevoient est écrit avec un p barré — 80 cruelmet — 87 Les uns faisoit on — 109 zeon Temporibus Diocletiani et Maximiani imperatorum, multi christianorum gravissimam persecutionem patiebantur, propter fidem Domini nostri Jesu Ohristi et spem regni aeterni. Alii quidem carceris squalore, longa inedia, fustibus, virgis et flagris verberati; ali, post tergum vinctis manibus, patibulis, loris funibusve appensi; alii trochleis distorti et ungulis fossi, membratimque divulsi; alii ludibriis, exiliis et diversis bestiis traditi; alii praecipitiis praefocati; alii laminis igneis et craticulis, prunis impositis, oleo, pice, adipeque fer- venti et rogis adusti; nonnulli vero in speluncis et petrarum cavernis ac montibus latitantes inventi, clam jugulabantur; siquidem et eorum mortuis cadaveribus minime parceretur, quin aut inhumata bestiis avibusque laceranda projiciebantur, aut fluctibus immersa piscibus voranda tradebantur, aut in favillam redacta in pe- lagi profunda dispergebantur. Hae itaque tempestate beatissimus Quintinus et sanctissimus Lucianus Roma egressi, Domino du- cente, Gallias venerunt, Fertur etiam, sed et libelli eorum certaminum testantur, complures scholasticos, 115 120 125 F. 308 v°c] 135 140 145 150 La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai 5 Dex, ki tous bons pensers habonde Et ki sire est de tout le monde, Li dona cuer et volenté D'ensaucier le crestiienté Et de hair le loi son pere, Ki molt estoit dure et amere. Icil avoit .x. compaignons, Dont vos m'orés conter les nons, Ki par son bon enortement Adosserent hasteement Le fause loi dont il nasquirent; Maint grief torment puis en so- frirent. Icil Quentins ke Dex ama, Cui sains espirs enlumina, Avoit .1. molt bon compaignon Ki Luciens avoit a non; A un acort andui estoient, Et tout li autre les sivoient. France estoit dont Galle apelee, La ont lor voie devisee. Li .xr. furent, sans faillance, Alumé de bone creance: Sains Quentins et sains Luciiens, Sains Marchiaus et sains Fusciiens, Avoec iaus fu sains Victorisses, Ki molt haoit les malvais visses, Sains Eugenes avoec iaus fu, Ki enflamés estoit del fu Del saint espir et de tous biens, Sains Crespins, sains Crespiniiens Et sains Valeriiens ausi, Et avoec iaus doi bon ami, Ki Deu n'amoient mie a gas: C'est sains Riules et sains Pias; Le douzime en Amiens troverent, Saint Gentiien, ke molt amerent. En France vinrent cil preudome De la noble cité de Romme F. 309 a] 155 160 170 Et adosserent lor lignages, Si atornerent lor corages A le loi Deu et a son non, Ki n'ert pas dont de tel renon Com est ore, la merchi Deu. Li preudome prisent lor leu En France, ki Galle ert nomee. La terre estoit adont peuplee De gent paiene et mescreant. Cil ki erent en Deu creant Vinrent a Biauvais la cité. Sains Luciens ot volenté Qu'il prenderoit la demorance, Et sains Quentins sans atendance S'en vint en le cité d'Amiens, U dont avoit poi de crestiens, Ains i erent paien gaignon. Et li autre .ıx. compaignon, Si com Damedex lor aprist, Cascuns son liu ama et prist Par la terre en maintes contrees, Ki par iaus furent amendees. Quant sains Quentins vint en Amiens Et a Biauvais sains Luciiens, Molt saintime vie menerent: Sovent vellierent et junerent, Lor orisons a Deu faisoient Et doucement le reclamoient Que de la male gent averse, Ki si par est vers iaus diverse, Lor otroit vertu et poissance Qu'il les amaint a sa creance. Par les proieres kil faisoient En ces cités u il estoient Faisoit miracles por iaus Dex, Ki lor oevres veoit as ielz: 135 Il — 143 tout bien — 144 Saint crespin saint erespiniien — 145 saint valeriien Crispinum et Crispinianum, Rufinum, Valerium, Marcellum, Eugenium, Victoricum, Fuscianum, Piatonem atque Regulum pariter advenisse. Igitur praefati duo sanctissimi viri, scilicet Quintinus et Lucianus, Ambianis Galliae civitatem venientes, loca in quibus commorari deberent, elegerunt. Sanctus namque Quintinus Am- bianis resedit, beatus vero Lucianus Belvacos adiit; ubi instantes jejuniis et orationibus, praedicationibusque vacantes, coepit eorum meritis Christi lumen coruscare, non solum eorum praedicationum documentis, verum etiam virtutum et miraculorum testimoniis. Nam et crucis signaculo caecis lumen, surdis auditum, mutis 6 ARTUR LÅNGFORS ET WERNER SÖDERHJELM Oïe as asourdis rendoient 225 Onques ne se pot sooler 190 Et les avules ralumoient, De lor sanc ne d'iaus tormenter; Redrecier faisolent contrais, Engramis ert et eskigniés Ki les membres avoient frais, Sor iaus comme chiens enragiés. As langorous plains d'enferté Quant encargie ot la baillie, Savoient bien doner santé. 230 Dont li doubla sa felonie. 195 Nostre sire ne faisoit mie En France vint cil anemis, Ces grans miracles a lor vie Fel et cruels et engramis, Tant por lor bones orisons En une grant cité fondee Com por lor grans devotions Ki Basille ert adont nomee; Et com por lor bones pensees, 235 Molt 1 ot gent ki Deu creoient 200 Ki de Deu erent alumees, Et la sainte fol aoroient. Et por l'uevre de son service, Ructiovare i est venus Que eascuns d'iaus avoit emprise. De molt grant ire comméus; Ciaus ki en Deu s'estoient mis 210 A fait prendre cil anemis Al tans ke lor grans biens faisoient Et a trestous les mains loier, Et que lor bone oevre avancoient, Si les a fais mener noier 205 As .H. empereors de homme En un flueve desous .r. pont, Vint novele ke cil preudome Rade et orible et molt parfont; Estoient aresté en France, 245 L'aige reciut les cors de ceus, Molt despisoient lor creance; Et les ames ot Damedex, Conté lor fu kil redrecoient Car por s'amor mort i reçurent; 20 Les contrais et kil ralumoıent Tout li mellor noié 1 furent, Par lor signacles les avules, Et li mauvais. i demorerent, Tous enfreés en ert li pules, 250 Ki de nolent ne se douterent. Et ke lor gent croire faisoient En .ı. lor Deu kil aoroient. 215 Cil en furent dolant et tristre; Ructiovare s'en torna, Ructiovare, un lor ministre, Ki grant route de gent mena, Ki molt ert fel et de mal aire, Com cil ki fors provos estoit Por justice tenir et faire De grant terre qu’il justiçoit; I ont tramis isnelement; 255 De tout le peule ert redoutés, 220 Por iaus escillier a torment Car molt estoit grans sa fiertés. La provostés l'en fu donee. Quant il oi par le contree Molt li plaist et molt li agree, De saint Quentin la renomee, Car erestiens forment haoit Venus en est en Amiens droit, F. 309 0 Et volentiers les destruisoit: 200 La u li bons preudom estoit. 201 luere — 209-10 kil ralumoient Avules contrais redrecoient loquelam et paralyticorum membris pristinam reddebant sanitatem. Principibus vero supra memoratis impe- ratoria sceptra gerentibus, et persecutione magis ac magis grassante, Rictiovarus quidam ab imperatore Maxi- miano in Galliis praefectus constituitur. Accepta autem hae potestate, tantum adversus christianos ejus insania exarsit, ut numquam rabiem suam eorum sanguine satiare. Veniens itaque Basileam, Galliae civitatem, inventos christianos in eo loco ubi Ara flumen Reni fluvio se infundit, mergere et crudeliter necari praecepit. Quorum corpora unda flu- minis, animas vero Christus suscepit in astris. Facta vero cireumquaque christianorum inquisitione, Rictio- varus praefectus Ambianis pervenit; ubi fama beati Quintini audita, quod et praedicationibus et signis ac -I La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai Ructiovare ot fait enquerre Nule n’en ert a cel tempoire Les crestiiens parmi la terre 300 Itant oscure ne si noire. Por tormenter et por ocire. La ont laissie sans compaignie Quant de saint Quentin oi dire Le preudome de bone vie. 265 En Amiens, u ıl fu venus, Toute la nuit aine n’i dormi, Les miracles et les vertus, Et l'endemain, quant esclarci Molt l'en pesa en son corage; 305 Et ke li jors fu aparans, Comméus fu de molt grant rage. Ructiovare li tyrans En l’ardor de son maltalent El consistoire ala seoir 2100 À commandé isnelement Por demoustrer son grant pooir F. 309 q Ses ministres et ses serjans Et por noble justice faire K'en caaines de fer pesans 310 Com cil ki ert fel de mal aire. Voisent celui encaainer Il a ses serjans apielés, Et en la chartre emprisoner: Fols et felons et mal senés: 275 Ki lor loi fause et velt despire, ,Alés*, fait 1l, ,isnelement, Bien le doit on pendre et ocire. Si m'amenés hasteement Cil fisent son commandement 315 Celui ki no loi velt abatre! Et vont saisir isnelement Molt fu hardis quant il embatre Saint Quentin la u sermonoit; S'osa dedens ma poesté*. 280 Environ lui grant peule avoit. #.309wa] Oil i sont maintenant alé, Cil eruelment l’avironerent De le chartre le traisent fors, Et en la chartre l'en menerent. 320 Encaené de buies fors Li bons preudom, quant il ee vit, En consistoire l'amenerent, Un ver de le psaume David A lor signor le presenterent. 285 Commenca erranment a dire: „Glorieus Dex, glorieus sire, N'oublie pas ton serf peccable, Quant li mescreant Sarazin Oste le des mains au diable Orent le preudome Quentin Ki reveler velt contre toi 325 Devant lor signor amené, 290 Et despire ta sainte foi! Cil ki le cuer ot forsené Sire, tu ies ma consience, De le grant ire ke il a Ma vertus et ma pasience. Hasteement l'araisona: Nus ne me puet doner comfort „Di moi“, fait il, „dont ies tu nez?“ De me vie ne de me mort, 330 Cil fu de respondre senés: 25 Se par toi non, si com je croi; » Citeains sui“, fait il, „de Rome“. — Si soles tu garde de moi!“ „Cui fux es tu?“ — ,.1. molt preu- Dedens le chartre l'ont mené dome*. — Li felon et encaené; „Ses me tu dire com a non?“ 333 preudom virtutibus elarus haberetur, statim comprehensum et catenatum in carcerem jussit retrudi. Ducentibus autem eum ministris, Davidicum illud psallebat, dicens: ,Deus, ne derelinquas me, sed eripe me de manu peccato- ris et de manu contra legem agentis et iniqui: quoniam tu es patientia mea, Domine, spes mea a juven- tute mea“. Sequenti autem die Rictiovarus, sedens pro tribunali in consistorio, beatum Quintinum sibi praesen- tari jussit. Qui cum fuisset adductus, ait ad eum praeses: ,Quod tibi nomen est?“ Sanctus Quintinus re- spondit: ,Christiano nomine censeor, quia christianus sum, et Christum credo corde et ore confiteor; proprie tamen Quintinus vocor*. Cui Rictiovarus: „Ex qua, inquit, progenie es?“ Beatus Quintinus respondit: ,Ci- 8 AnruR LÅNGFORS ET WERNER SÖDERHJELM Cil li respont: „O je, Zenon; Ciaus k'infers avoit herbregiés, 335 Cil m'engendra, mais sa lignie Ki par lui en fu damagiés. Iert de par moi mais forlignie*. — Aorer doit on tel signor „Comment as non?“ fait li provos. Ki nos jeta de tel dolor, Al li respont: „Bien dire l'oz: 375 Et hair vos fauses ymages, Mes nons est en ce confremes Car ce sont anemi et rages“. 310 Que crestiiens sul apelés; Cil li respont isnelement: Crestiientés men non aferme »Quentin, tu as fol essient, Por ce ke ma creance ai ferme; Ki crois celui ke li Judieu Crestiiens sui, si croi en Crist, 550 Ocisent. Or l’apeles Dieu“. Por cou kil me crea et fist, »lais toi“, dist il, ,cuers d'enragié! 345 Car par Orist sommes creé tuit; Par sa douceur, par sa pitié Ki le creance de Crist fuit Se laissa il crucefier. Il ne croit rien ne rien ne vaut, Il s'en péust bien delaier: Et Dex al grant besoing li faut. 385 Il ert peres, si devint fux, Se men propre non vels savoir, Car il estoit si dous et pius 350 Je ai a non Quentins, por voir“. Que il vaut .ıı. persones metre Ructiovare respondi: En une, ce nos dist la letre; »Biaus amis Quentin, or me di Il est vrais Dex et s'est en vie, Comment as tu éu corage 390 Sa polssance onques ne devie, De gerpir ton noble lignage? Des ciels et de la terre est rois. 355 Quentin, fiux es al plus noble home Mais li fol deu en cui tu crois Ki soit en l'empire de Rome, N'orent ainc vie ne poissance; Au plus poissant et al plus fort, Por cou est fause ta creance*. N'en i sai nul de tel effort. U presis tu voloir ne cuer 360 De ton cuer metre a si vil fuer 395 Li provos respont irascus: Et en itel religion „Tais toi! Fols es et esperdus, U il n’a se folie non?“ Car, par les dex a cui j’aour, Sains Quentins li a respondu: Se tu ne laisses ta folour „Provos, je t'ai bien entendu. Et ta male foursenerie, F.309wb] 365 Qou ke tu apieles folie 400 Ta chars sera crucefiie Est sapience bien florie, Et tes cors livrés a torment. C’est savoirs de croire el halt pere, Morir te ferai cruelment“. Ki nasqui de la virgene mere, Sains Quentims respont: ,Bien Et ki devint hom por morir le croi, 370 Et por le diable tolir Car envers Deu cruel te voi; 374 te — 376 amemi vis romanus sum, filius vero Zenonis senatoris*. Et praeses: ,Quidnam est, ait, quod persona tam nobilis et tanti viri filius, tam superstitiosis religionibus te tradideris, ut colas eum qui ab hominibus est crucifixus ?* Beatus Quintinus respondit: ,Summa etenim nobilitas est factorem coeli et terrae colere ejusque devotissime obsequi mandatis". Et Rictiovarus ad haec: ,Quintine, recede ab hac stultitia qua teneris, et sacrifica diis*. Sanctus Quintinus respondit: ,Diis tuis numquam sacrificabo, quos constat esse daemonia Stultitia vero qua me teneri asseris, non stultitia, sed, ut vere fatear, summa sapientia est, videlicet cognoscere Deum vivum et verum, et simulacra muta et falsa respuere; nam illi profecto stulti sunt, qui eis sacrificando tibi obe- diunt“ Tune Rietiovarus dixit: ,Nisi nunc accesseris et diis nostris sacrificaveris, per deos deasque juro quia diversis cruciatibus te ad mortem usque torquebo.“ [p. 795] Sanctus miles Christi Quintinus respondit: 405 410 F,309v"c] 415 420 425 430 435 440 La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai 9 Ja por rien ke dire me saces Ne por mal qu'endurer me faces Ne gerpirai mon creatour, Ains voel bien soustenir l'estor; Je en voel bien soufrir les mals Et les paines et les travaus. Joians sui quant Dex souferra Les tormens ke on me fera, Ke puis por lui paine soufrir: Quant il daigna por mol morir, Ja mais meri ne li avroie Se cent mille tormens soufroie. Destruire poez vos mon cors, Icou ne mec je mie fors, Et essellier et tourmenter Et la char a le mort livrer; De ce ne me caut ne me grieve. Vostre pooirs ici s'achieve, Mais a l'ame ne poez faire Nul destorbier ne nul contraire; Mais se Deu plaist, qui si me fist Et ki el cors l'ame me mist, A la mort le recevera, Ja vos pooirs ne m'i nuira; De cou ne me poez decoivre. Aparelhés sui de recoivre Tous les tormens ke vos volés. Venés avant, si vos hastés! Car que plus tormens souferrai Plus joie en Damedeu arai*. Quant Ructiovare l'oi La parole, molt poi joi Por ce qul ot ses dex despire; Il le regarde par grant ire: „Quentin“, fait il, „ta grant folor Veras retorner en dolor! 413 Ne — 416 mil „Certissime scias, praeses, quia quod jubes, non faciam; quod minaris, non timeo. F. 310 aj 450 455 460 470 De nos dex blasmes la creance Et la vertu et la poissance, Ki gouvernent tous ciaus del mont, De le terre et del ciel amont; Bien ses ke nostre empereor, Ki poissance ont de grant honor, Sont honoré par lor haus dex; Il ne poroient croire miux. Si fisent cil ki avant furent, Ki bien creïrent cou qu'il durent. Puis ke tu ne vels aorer, Jel te ferai chier comperer*. Ses ministres et ses serjans A commandé li fel tyrans Kil soit en le cartre remis, Batus de verges et malmis. Cil fisent son commandement, Si l'ont saisi isnelement. De verges de plain puing trencans Et de bastons de keuvre grans Commencent a batre son cors; De .xm. pars en corut fors Aval vers le terre li sans, Des bras, des costés et des flans. Batant en la cartre l'en mainent Et molt cruelment le demainent. Sains Quentins recoit liement Por l'amor Deu le grief torment; Molt li plaist et molt li agree. En Deu a mise sa pensee, Envers le ciel tendi ses mains: „Ha, peres", fait il, „souverains, Sires de toute creature, Ki me fesis a ta figure, Preste moi force et poësté De soufrir par ta volenté Tant de torment et tant d'angoisse Que venir a ta gloire puisse“. Celerius fac quod vis. Quidquid, Deo permittente, intuleris, sustinere paratus sum. Nam corpus meum permissu Dei mei diversis tormentis usque ad mortem affligere potes; anima vero mea in solius Dei potestate, qui eam dedit, consistit“. Tune Rictiovarus, immani furore commotus, jussit eum a quaternionibus extensum caedi. Cumque diutius acriter caederetur, elevatis in coelum oculis, orans dixit: ,Domine Deus meus, gratias ago tibi, quia propter nomen sanctum Filii tui Domini mei Jesu Christi haec patior. concede virtutem, porrigens auxiliatricem dexteram tuam, qualiter possim omnia tela inimicorum cum ty- Et nunc, Domine, praesta mihi fortitudinem, 2 10 Artur LÄNGEFORS ET WERNER SÖDERHJELM Quant il ot cou dit, une vois _s15 Dedens les cors a grant esploit 480 Descendi dou ciel demanois Ardons et sommes molt destroit*. . A fuer d'esclistre et de tonoile Ausi com clartés de candoile, Laiens en la cartre s'apert, Ructiovare ot ses ministres, U li preudom en caaine ert. Forment en fu dolans et tristres. 485 La vois li dist apertement: „Par les dex“, fait il, „u je eroi, „Quentin, trestout séurement 520 Grans mervelles entenc et voi. Soies en ta ferme creance Cil Quentins est uns enganeres, Et si n’aies de rien doutance: Uns desloiaus, uns encanteres, Par moi seras bien desfendus*. Et par son fol encantement 190 Lors lieve une ardors et vers fus Set il ovrer si faitement Sor ciaus qui tormenté l’avoient 55 Et a il ciaus en tel point mis; Et ki de lui garde prendoient, Tant est de mal plains et garnis. Si furent adolé dou fu Encor est ce, ce cule, del mains: Cascuns de ciaus ki illuec fu Ce ke nos tenons en nos mains 495 K’a grant paine movoir se porent Ara il, sl velt, par encant. De la grant dolor ke il orent; 530 Ainc mais ne vi si souduiant.“ Car si grans ardors lor avint Autres serjans a apielés: De la flame ki sor iaus vint „Ales“, fait il, „sel me gardés Q'il ardoient dedens les cors, A la chartre destroitement, 500 Si n'en paroit nolent defors. Qu'il n'en voist par encantement. Cil ki en grant freor estoient 535 Et je li fas veus et promesses Por le grant ardour qu'il avoient Par mes dex et par mes diuesses, Acorurent com enragié, Je ne sarai penser torment Com cil ki molt sont damagié Dont il n'ait se part cruelment, 505 Des membres et des cors forment, Ne travail ne mesaventure; F. 310 b) A lor provost hasteement. 510 Molt sui joians, quant il tant dure, À haute vois li ont huciet: Por les maus ke je li ferai, »Provos, mal sommes atiriet; Dont ja soëlés ne serai.“ Li cors nos ardent par dedens. 510 Aiue nous, tu et ta gens! Lues ke Quentin batu éumes, En la cartre fu sains Quentins, De si grief fu tormenté fumes Si com tesmoigne li latins, Que de nous ne savommes roi. si; Ki molt par ert oscure et noire, Sire provos, pren ent conroi! N'ot si orible a cel tempoire. 484 preudome — 540 il manque ranno eorum Rictiovaro superare, ad laudem et gloriam nominis tui, quod est benedictum in saecula saecu- lorum“. Et cum hujuscemodi verba inter flagella orans compleret, protinus de coelo vox facta est, dicens: „Quintine, constans esto, viriliter age: ego assum tibi“. Dilapsa autem hac voce, apparitores qui eum cae- debant, in terram ruentes, standi facultatem amiserant, seque acerrime torqueri sentientes, cum clamore auxi- liari sibi Rietiovarum exorabant, dicentes: ,Domine noster Rictiovare, adjuva nos, quia immensis cruciatibus torquemur, et cremamur ignibus, adeo ut consistendi ac pene loquendi officia amiserimus“. Haec et his similia cum gemitu magnisque vocibus eis profitentibus, sanctus athleta Quintinus nec verberantium sentiebat flagella nec tortorum vincula, utpote cui Sancti Spiritus auxiliabatur gratia. Haec nequissimus Rictiovarus praefectus cernens, truculentiori ira permotus, coram astantibus dixit: ,Per deos La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai iLil Grant paine et grant dolor sofroit Sont diable ki les desvoient, Por le ioi Deu qu'il essauchoit; 5s; Et cil provost fol souduiant Atornee ot sa consience Resont anemi et tyrant. 550 En soufrance et en pacience. Je te commane ke ensi faces, La u sains Quentins se devoit Onques ne doute lor manaces. Por le laste k'éue avoit Is de la cartre la defors, F. 310 c] Endormir tous encaenés, 590 Car Dex est si poissans et fors En le cartre u il ert menés, De toi jeter de le prison.* 555 Ki oscurcist et ki noirchoie, Sains Quentins, ki ot s'orison Li vint del ciel une grans joie: Faite vers Deu, puis si se lieve, C'est uns angeles ki grant clarté Mais li levers petit li grieve: Amaine o soi en l’oscurte 555 Ne le tient buie ne caaine, Ki en le cartre parfonde ere. Li pooirs Damedeu l'en maine. 560 „Quentin“, fait il, „li tiens haus Et cil ki la chartre gardoient pere, Tout endormi ensanle estoient, Sires des ciels et de la terre, N’orent d'iaus esvelher pooir Voit bien les tormens et la guerre F.310wa] 600 Ne porent oir ne veoir; Ke tu endures por s'amor, Par mi iaus tous en est issus Onques n'en soies en freour; Par le pooir Deu de lasus. 565 Garde que cuers ne te desmente Ne por dolor ne por tormente. Saces le tu tresbien de voir: Sains Quentins vint en la cité, Se tu ies fors de recevoir Cui Dex de la cartre ot jeté. Et des grans travals soustenir cos Li jors fu biaus et clers et jens. sw C'on te fera por lui soufrir, Environ lui ot molt de gens; Molt en aras merite bone Il lor commence a haute vois En paradis en la corone De celui ki fu mis en crois De coi tu seras coronés. Les grans honors a recorder. Lieve tost sus, bons éurés, sı En une place ala ester 575 Si n’aies paor dou provost; La u Dex li amonesta, Va anoncier au peule tost Si com cil cui Dex presenta Les grans honeurs et les vertus S1 grant poissance et tel vertu Dou grant signor ki maint lasus. Que por torment qul ait ëu Fai bien entendre a le gent fole 615 N'a foiblour ne desconissance, 580 Par le vertu de ta parole Ains li est Dex sa soustenance; K'il doit estre de grant renon Ne li pert au cors ne au vis Et kil n'est vrais Dex se il non, Qu'il ait esté batus ne pris. Et cil faus ydele en coi il croient Par parole saintime et clere deasque juro quia Quintinus iste magus est, et maleficia ejus praevalent. Nunc ergo ejicite eum a facie mea, et in nimia carceris obscuritate recludite, ubi nec lumine perfrui, nec ullus ad eum christianorum in- gredi possit^. Cumque ad obscuriora ergastuli loca duceretur, dulei modulamine psallebat, dicens: ,Eripe me, Domine, ab homine malo, a viro iniquo libera me“. Damnatus vero et carceris obscuritate et christia- norum solamine [destitutus], divini respectus promeruit majora solatia. Nam nocte sequenti, cum membra beata quieti dedisset, astitit ei angelus Domini per visum, dicens: „Quintine, famule Dei, surge et perge fi- ducialiter, et sta in media civitate, consolans in fide Christi et corroborans universum populum, ut credant in Dominum Jesum Christum, sanctificantes se baptismate sacro, quia appropinquat et eorum liberatio, et ut confundantur inimici christiani nominis cum impio Rictiovaro, eorum praefecto.* His quippe angelo ita perorante, beatus Quintinus evigilans surrexit, et angelico ductu universas carceris transivit custodias, et veniens ad eum locum quem ei angelus Domini in visu significaverat, con- 12 ARTUR LÄNGFORS ET WERNER SÖDERHJELM 620 Lor moustra ke Dex li haus pere Mais cil Dex en cui j'ai creance Est sire et souverains a droit Et ki ses bons amis avance Et ke nus dire ne pooit 655 Est sires sans commencement, Les grans honors qui de li vienent; Ne ja n'ara definement. Et cil ki nel croient devienent A moi le poés vos bien croire 625 Si vil et si ort a tous dis Que sa poissance est tote voire, Que cure n'en a paradis, Car mal gré tous mes anemis Ains vont en infer le puant 660 M'a il fors de la cartre mis. Li desloial, li mescreant. ]l par est si dous et si pius Nus ne set rendre geredon“, Kil ert peres, si devint fiux; 630 Fait sains Quentins, „se cil Dex non Por nous fu batus et loiés Dont la grans clartés nos habonde, Et en la crois crucefiiés Ki parans est par tout le monde. 665. Por ses amis d'infer oster. En celui“, fait 1l, „doit on croire, Quant por mol valt mort endurer, Ki par la soie sainte gloire Bien doit mes cors por lui sofrir 635 Nos amoneste tous les biens. Paine et travail dusqu'al morir. Et vos cui on nomme paiens . Bien sai ke je ne morrai mie, Gouverne il ausi et soustient, 60 Se par torment perc por lui vie. Car la clartés ki de lui vient Cui en torment vie faura Soustient tous ciaus qui sont el Por lui s'ame renaistera monde, En joie ki ja n'iert finee 640 Tant com il dure a la reonde. Et ki tous jors ara duree. Por cou di je ke sous Deu sont, 675 Dex suefre assés a ses amis Qul fist et estora le mont; Paine, travail, tormens, maldis, Et puis ke il vaut le mont faire, Por assaier, por esprover Bien puet ciaus ki 1 sont desfaire. Se il les poroit vrais trover. 645 De par les dex en cui creés Car il aimme molt le preudomme Ne jor ne clarté ne veés 680 Qu'il a esprové en la somme, F. 310 vb] Ne n'avés bien ne habondance Il ne prise tant nul avoir: Ne séurté ne soustenance. Si esmeré le velt avoir Comment feroit cil bien nului Com est li ors en la fornaise; 650 Ki onques vie n'ot en lui? N'est nule riens ki tant li plaise. Vo deu onques ne commencierent, 685 Et vos ki ereez fausement, Onques ne furent ne ja n'ierent; Recevés saint baptizement, 635 Corr. amenistre ? fluentibus undique ad eum populis, dixit: , Viri fratres, audite me et convertimini a vitiis universis malignis, poenitentiam agentes, et baptizemini in nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti, in quo est ablutio et re- missio peccatorum; credentes Patrem ingenitum, Filium unigenitum, Spiritum quoque Sanctum a Patre et Filio procedentem, vivificatorem et sanctificatorem animarum nostrarum. Porro scire vos volo quia, veniente plenitudine temporum, misit Deus Pater filium suum ad redemptionem nostram, ut in adoptionem filiorum reciperemur. Hic namque conceptus ex Spiritu Sancto et ex Maria Virgine natus, et a Johanne in Jordane. baptizatus, ‚non solum caecis visum, surdis auditum, languentibus sanitatem impertivit, sed etiam mortuos suscitavit, a contagione leprae solo verbo plurimos curavit, et a fluxu sanguinis mulierem pristinae sanitati restituit; claudos currere, paralyticos ambulare, aquam in vinum converti jussu admirabili fecit, Haec et alia multa quae humanus sermo enarrare non sufficit, mirabiliter agens, ad ultimum voluit pro salute nostra cru- cis patibulo affigi, in sepulero poni et die tertia resurgere. "Sicque per dies quadraginta discipulis suis mani- festatus, ascendens in coelum, promisit sperantibus in se se semper affuturum. Unde numquam derelinquit La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai 13 Oiés le sainte for celui Sont acoru ensamble tost, Ki aine ne refusa nului A haute vois li ont huchié Ki vausist venir a s'amour; Et recordé et anonchié 690 Car en vos dex n'a de valour Les miracles qu'il ont véu, Ne de pooir ne k'en .r. chien, 720 Del bon preudome connéu. Car il ne font ne mal ne bien.“ „Ha! Ructiovare*, font il, Li pules ki environ fu ,Nos creons el pere et el fil F. 310 wc] À saint Quentin bien entendu. Et el saint espir ensement, c5 Par le vertu de sa parole Dont nos avons ensegnement. Gerpirent lor creance fole 725 Vescu avommes comme chien, Li plusor et en Deu creirent, Or serons mais bon crestiien; Ensi com deviser l'oirent. Tout ti deu sont de nous gerpi. Ructiovare, fai ausi, Quar trestout cil goute ne voient Cil ki devant lo cartre jurent 130 Ki aiment tes dex et les croient; 700 Aprés icou esvellié furent, Or nos a Dex mis en sa garde.“ Laiens esgarderent parfont: Ructiovare les esgarde Ne virent aval ne amont Par grant ire et par maltalent. Saint Quentin, s'en ont tel mervelle „Or oi“, fait il, ,trop fole gent. C’ainc mais n'oistes sa parelle. 735 Gabés me vos u dites voir?“ 705 Tuit ensamble sont acoru „Bien te faisons“, font il „savoir En la place u sains Quentins fu. Ke nos creons en cel haut pere Paor ont grant, si s'esbahirent, Ki nasqui de la virgene mere Quant le preudome illeques virent Et ki reciut mort en la crois Descaené et tout delivre. 110 Et ki de tout est sire et rois. mo Li grasce Deu si les enyvre F. 311 a] Mais tout cil ki par ta poissance Por le miracle ke il voient Maintienent la fause creance K'en la loi Deu maintenant croient De tes mahomés entaillies, Et lor mauvaise loi gerpissent. Ont les cuers fols et enragies.“ De la foule des gens s’en issent, 15 Li provos lor a respondu: 75 A la maison de lor provost „Vos iestes fol et esperdu 692 fait — 730 les manque — 741 Mais manque — 742 M. ta — 744 et entallies — 746 et entaillie sperantes in se, sed a tribulationibus virtute sua eliberat. Quod si aliquanto tempore eos praesentis saeculi adversitatibus permittit tentari, non ideirco ut pereant, sed ut eos veluti aurum quod per ignem transit, pu- riores recipiat". Haec et his similia loquens, cum sermo ejus longius protraheretur, crediderunt in Dominum Jesum Christum ferme sexcenti viri. [Acta, p. 797] CONVERSIO CUSTODUM CARCERIS. S. QUINTINUS FRUSTRA SOLLICITATUR AD IDOLOLATRIAM. HORRENDI EJUS CRUCIATUS. PORTENTA IN MORTE. CORPUS AQUIS OBRUTUM. Igitur expergefacti custodes car- ceris, cum beatum Quintinum clauso carcere deesse cognovissent, ad inquirendum eum progressi, in medio eum populi stantem et praedicantem repererunt. Unde magno terrore magnaque admiratione permoti, ad fi- dem Christi sunt conversi, in tantum ut magnum Dominum christianorum publice profiterentur, quem bea- tus Quintinus praedicaret. Nuntiantes etiam praefecto quae de beato Quintino facta fuerant, diis suis irro- gare coeperunt et universis eorum cultoribus, dicentes: , Vere magnus est Deus christianorum, in quem cre- dere oportet. Nam dii tui figmenta et sculptilia vana sunt, qui nec sentiunt, nec vident, nec audiunt; ipsi etenim infirmi sunt, et hi qui tibi consentiunt adorare eos. Nobis enim jam sufficit unus et verus Deus, creator coeli et terrae, quem per famulum suum Quintinum cognovimus*. His auditis, Rictiovarus praefec- 14 ARTUR LÄNGFORS ET WERNER SÖDERHJELM Et plain de grant forsenerie; vi „Ha, jovenes hom et biaus“, fait il, Ainc mais n’oi tel derverie. „Por c’as tu mis en tel escil Fuies vos tost de devant moi, Par fol sens et par fole entente 750 Car, par les dex en cui je croi, Ton cors et ta bele jouvente? Prés va ke je ne vos oci Molt est grans duels et grans da- Sans piété et sans merchi.“ mages, 780 Quant tu t’es mis a si grans rages Et a si fol preecement Ructiovare ot molt grant ire, Com a si vil truandement. Ne set que puist faire ne dire. Que dira ta haute lignie, 155 Saint Quentin rova amener Ki si par est noble et proisie, Devant lui por araisoner; 185 Quant il saront la povreté Enragiés est de lui mal faire. Que tu suefres et ta vilté? „Por lui blandir et por atraire, Car lai or ester ta fole Je ne sai“, fait il, „ke je face. Mm 311 bl Et ta fole forsenerie; -160 N’est nule riens tant me desplace Bien t'apaierai, se tu vels, Com fait cil hom, qui nostre loi 799 A ta lignie et a nos dex, Velt traire en tel maniere a soi; Et si soies obeissans Et, s’il vit auques longement, A nos empereors vaillans. Il conquerra toute no gent. A Rome en ierent esbaudi 765 Miels le vient il faire morir Tout ti parent et ti ami. Que nostre gent laisse honir.“ 195 Met jus tes povres vestimens Molt fu dolans et irascus, S'avras riches aornemens, Et quant sains Quentins fu venus Car ta lignie a tel noblece, Devant le provost s'aresta Tel signorie et tel hautece 770 Com cil ki rien ne s'esfrea: Que par fin droit doivent vestir Car.eil creoit si vraiement soo Pourpres a or: arier venir Qu'l ne cremoit mort ne torment. Dois bien a si noble lignage, Ructiovare li commence Car de Rome sont li plus sage. A blandir sans noise et sans tence: : Se tu fais ces commandemens 785 ta p. — 786 la v. — 799 Car tus, immani furore turbatus, dixit: „Ergo, ut video, et vos magi effecti estis". Illi vero constanter respon- derunt dicentes: ,Nos magi nequaquam sumus, sed confessores unius et veri Dei, qui fecit coelum et terram, mare et omnia quae in eis sunt*. Quibus Rictiovarus ait: ,Insanitis; nihil enim est vestrae credulitatis as- sertio. Abite quantocius et a conspectu meo abscedite“. Qui statim abscesserunt ab eo. lllis quippe abeuntibus, Rictiovarus, nimia indignatione stomachatus, anxiari et cunctis sensibus ad- versum beatum Quintinum saevire coepit, dicens: ,Nisi hunc magum Quintinum et maleficum interfecero et nomen exstinxero, populum hunc: universum seducet et culturam deorum nostrorum penitus adnihilabit". Verum. ne hoc crudelitatis quis et non potius justitiae faetum existimaret, mox beatum Quintinum sibi exhi- beri praecipiens, blandis eum sermonibus compellare coepit dixitque ad eum: ,Quintine, virorum nobilissime, fateor quia erubesco et admodum confundor pro tua nobilitate, quod de tantis opibus divitiarum quae tibi dignissime congruunt parentali et nobilitatis sorte, ad tantam paupertatem causa vanissimae tuae sectae de- venisti, ut egenus [p. 795] et pauperrimus mendicus videaris. Audi ergo nunc meum salubre consilium meis- que te accommoda dictis: unum etenim est tantum ut facias. Diis nostris sacrifica, et statim mittam festi- nato legationem ad sacratissimos imperatores, ut omnes facultates quas dereliquisti, tibi restituant; insuper et amplissimas conferant dignitates, scilicet ut purpura et bysso vestiaris, et aurea torque induaris, atque zona auri cireumderis*. Haec et aliis compluribus suasoriis verbis suasoria conferens, putabat eum a propo- sito sui certaminis evertere, Sanctus vero ac beatissimus martyr Quintinus, magni ponderis constantia et 805 810 815 820 825 830 F. 311 c] 835 La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai 15 Et tu lais tes preecemens, Il n’a en la cité de Romme Fors les .r. empereors home Plus i soit honorés de toi. Revien as dex de nostre loi, Si lor amende ton mesfait: Pardoné tert cou ke t/as fait.“ Sains Quentins, ki l'a entendu, Isnelement a respondu: „Provos“, fait il, „molt m'esmerveil U vos presistes ce conseil, Quant vos par si blances paroles M'araisonés et par si foles. Ma paine me rovés laissier, Mon parler et mon preechier Et les vos dex faus aorer, U on ne puet vie trouver. Ne croi en iaus ne k'en .. chien, Onques ne me pardoignent rien. Ne commandemens ne paors De vos ne des empereors, Ne tormens que on mon cors face Ne me tolra Deu ne sa grace, Por que jel puisse deservir. Celui doit on croire et servir, Et jen sui bien entalentés. A lui me sui tous adonés; Je pore de lui le vraie ensegne, Car sa vertus le bien m’ensegne A dire ki ciaus convertist Ki la foi croient Jhesucrist. Sa grant valor ensaucerai, Les biens de lui anoncerai, Et sans faintise et sans losenge 810 ke tai fait — 837 Et manque 840 850 860 865 Dira ma bouce sa loënge Et par mon cuer iert aorés. En lui est mis tous mes pensés, Ne ruis aillors pensee avoir Ne ne desir nul autre avoir. Molt doit estre mes cuers joians, Quant je por lui sui mal soufrans, Car a .c. doubles velt merir Un mal c'on velt por lui soufrir. Je ne covoit nule rikece Ne joie nule ne leeche Se celi non de paradis: Cele joie durra toudis, Et saciés bien ke petit vaut Joie en cest mont, car molt tos faut Ausi com feus d’estrain s’eslue: Songes est et keurt comme nue. En’est dont fols ki en sonjant Pert la joie ki dure tant?“ Ructiovare ot et entent Le saint home ki durement Le fait esprendre et airer. Il le commence a regarder, Puis li a dit par grant irour: „Quentin, plains es de grant folor. Tu vels morir et mort porcaces, Petit redoutes mes manaces; Et tu morras a tel martyre Com on porra plus fort eslire.* Sains Quentins respont: ,Bien le croi K'assés de mal feras de moi Selonc le pooir ke tu as. sro Bien sai ke tu t'en peneras, divino auxilio munitus, immotus in suo proposito permanebat, et constanti animo talia profudit dicens: ,Lupe rapax et tamquam canis vesania plenus, quam stulte et insipienter sensus meos intelligis, quos putas te posse evertere per donorum multitudinem promissorum et infelicem opum congeriem! Nam opes tuae tecum ibunt in perditionem. Constantiam enim fidei meae mutare non possum, quae est in Christo Jesu Domino nostro; sed disce, infelix, quia non est pauper qui in Christo dives est. Divitiae enim Christi aeternae sunt. et qui eas accipere meruerit, nullatenus postmodum indigebit, nec eisdem umquam carebit. Has divitias de- sidero, has amplecti cupio et pro his paratus sum non solum acriter affligi, verum etiam, si ipse jusserit, mori. Nam honor et potestas ac divitiae vestrae temporales sunt et fugitivae, et tamquam fumus evanescunt, nec permanere aliquando noverunt; ea vero quae Christus dilectoribus suis tribuit, aeterna sunt et talia quae nec oculus vidit, nec auris audivit, nec in cor hominis umquam ascenderunt". 16 875 880 F.311v°a] 885 890 895 900 905 Arrur LÄNGFORS ET WERNER SÖDERHJELM Mais je ne dout gaires t’espee Ne ta poissance forsenee. Ses tu por coi je nel dout rien? Por cou ke Dex m’aidera bien: Cui il velt aidier ne conduire Nus ne li puet grever ne nuire; Puis ke je ai si bon confort, Je ne pris gaires tel effort Ne ja tes dex n'aoerrai Ne ja vers toi n'obeirai.* ,Et je te jur mes dex“, fait cil, ,Que tu morras a grant escil Com enragiés et com dervés; Aine mais ne fu si forsenés. On me tenroit a enragié, Puis ke tu n'as de toi pitié, Se nule merchi en avoie; Et puis ke tes pensés foloie En tel folour et en tel vie, Tl est bien drois ke on t'ocie, Si en sera vengiés li mons. N'en arai mais claim ne respons. Quentin“, fait li provos, ,di moi: As tu tant de folie en toi Que tu vels miux ke on t'ocie, Que demorer puisses en vie?“ Sains Quentins li respont briement: ,Jai plus chier morir a torment Por Deu, ki me crea et fist Et ki l'ame ens el cors me mist, Que vivre au siecle fausement, Sans bien et sans amendement.“ Cil li respont: „Quant les rikeces Et les honors et les hauteces, La u remetre te voloie, Vels eskiuer a ceste vole, La mors t'est prés aparellie: Tempre morras par ta folie." „Ahi!“ fait sains Quentins, „diables, Chiens enragiés, leus ravisables, F. 31100] 91 za 920 925 930 935 940 945 950 Com tu entens mauvaisement Mon dit et mon ensegnement! Cuides me tu faire felon Por le promesse de ton don Ne sousduire ne enganer Por ta grant richoise nomer ? Les riceces ki toies sont Avoec toi en infer iront, Ja por toi ne Sera muee La fois ke j'ai ne la pensee. Mais aprent, fols entreprendans, Ki par es si mal entendans, Que cil n'avra ja poverté Ki riehes ert en l'amour Dé: Parmenaules sont ces hauteces Et ees honors et ces rikeces; Et cil ki les deservira A tous jors mais les avera. Ces ricoises voel je avoir, Je ne desir nul autre avoir; Et por deservir cele joie Voel je bien ke tormentés sole; Et ces richeces ke tu as Et la poëstés est tous gas, Ains fuient et esvanuissent Et tos ciaus ki les ont gerpissent. Onques ne vit nus hom avoir Ki a le mort alast manoir Avec celui ki norri l'ot; Itels ricoise ainc ne me plot, Icil tormens et ceste mors Que tu feras soufrir mon cors La sainte vie me donront Et la vaine gloire tolront. Oil ne puet pas perdre la vie Ki en la bone fin devie. Qou ke je doi voel jou paier, Je n'ai nul autre desirier. Se je remaing en la pensee Si com je l'ai a Deu voee 903 ses rikeces — 925 Parmenaules est écrit avec um p barré — 943 donroit — 944 tolroit Tune Rictiovarus, insuperabilem in hae constantia sanctum Dei martyrem intelligens, dixit: , Ergo, Quintine, hoc consilium elegisti, ut mori magis quam vivere velis ?* gis desidero mori pro Christo, quam infeliciter vivere mundo; haec enim mors et tormenta quae a te nunc mihi inferuntur, gloriam praeparant, non vitam adimunt; ac per hoc quod debeo ex debito, cupio solvere ex voto. Nam si in haec confessione permanens, a te morti traditus fuero, tunc me in Christo victurum fiducia- Beatus Quintinus respondit: ,Ego ma- 960 965 970 975 F.311vc] 930 985 La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai Et les tormens puis endurer U tu feras mon cors livrer, Dont sai je bien tout vraiement Ke je crerai molt fermement." Ructiovare est molt irés Et de grant rage forsenés. A saint Quentin dist derechief: „Par tous mes dex et par mon chief, Ja mais de toi merchi n'arai, Mais tormenter tost te ferai, Car je voi bien, s'auques vivoies, Trestout le peule engigneroies Et si meteroles arrieres Les orisons et les proieres Que on fait nos dex a nient. Encantere es mien ensient; Ne savrai dolor porpenser Que ton cors ne face endurer.* Sains Quentins respondi et dist: »J avrai le vie Jhesucrist, Si ke bien le porras veoir; Je ne dout gaires ton pooir.* Ructiovare sans atendre Fait saint Quentin maintenant prendre, Un tortoir fait aparellier Por son cors metre et travellier. Metre Ii fait si cruelment, Et, quant mis fu si faitement En cel tortoir et en cel fust, N'est hom en terre n'en ëust Pitié por qu'il en Deu creïst. Li preudom en tel point i gist Com vos orés conter et dire; Nus ne vit mais si grief martyre. De totes pars li tordoir tordent 995 1000 1005 1010 1015 1020 F. 312 aj 1011 Le second et manque 17 Cil ki a lui tuer s'acordent, Tous les membres li ont crampis Et tous brisiés et tous malmis Et desevrés de lor jointure; C'est mervelle comment il dure. Ne li sevent tant de mal faire Qu'il li puist grever ne desplaire, Car en Deu de vrai cuer s'afie. Et quant il voient ke la vie Ne li tolront par cel torment, Si se porpensent c'autrement Vaudront le cors a escil metre; Molt li voelent de mal prometre. De cel torment ostent le cors, Sor .m. mairiens pesans et fors L'ont aporté et estendu. Li doi mairien erent fendu, L'uns fu al chief, l'autres as piés. Illueques fu si afficiés K’il ne pooit membre movoir; Cil doit molt grant merite avoir. Restiaus de fer agus defors Prendoit et resteloit le cor . Nus ne vos saroit deviser Les maus quil li font endurer: Gambes et bras et ventre et dos Trencent et prendent dusqu'as os. Li preudom se taist en soufrant Et Damedeu vait reclamant. Ne fu mie sez as felons De cel torment ki tant fu lons; Un autre torment porpenserent Dont le preudome tormenterent: Paste de soile, ce me samble, Oile boulant et poi ensamble, Cou ont prestri et assanlé Et tot boulant l'ont destempré; Sor le cors saint Quentin le metent, liter credo“. Tune Rictiovarus, furore tyrannico permotus, deos deasque contestans, ait: „Iterum iterumque tibi; Quintine, juro quia jam tui non miserebor, sed celerius te puniri jubebo“. illud beati David intulit dicens: ,Dominus mihi adjutor est: non timebo quod tu mihi facias homo*. Cui beatissimus Quintinus 'Tunc Rictiovarus praefectus, magis ac magis furore exardens, sanctum Quintinum torqueri in tantum trochleis praecepit, ut membra ejus a suis juneturis solverentur. dens et picem et adipem ferventissimum dorso ejus jussit infundi. Sed cum haec necdum ei satisfecissent, ad satiandam ejus sitis immanissimam rabiem applicari etiam Resticulis insuper ferreis eum caedi, et oleum can- 3 a LIBRARY | 1025 1030 1035 1040 1045 1050 1055 1060 ARTUR LÄNGFORS ET WERNER SÓDERHJELM Illuec le fondent et remetent. De cou ne lor fu mie ses, N’en orent mie fait asses, Ce lor fu vis, lor derverie N’ert pas encor amenuisie: De jor en jor ert en iaus graindre. Por le cors plus encor destraindre Fisent prendre failles ardans; Cil tormens fu asses pesans. Il enflamerent tout le cors, Ki molt estoit malmis defors. F. 312 0] Mais li bons martyrs, li vaillans, Ki de euer ert fors et poissans, Por paour ke on li fesist Ne por torment ke on fesist Ne mua onques sa pensee, Car en Deu l'ot bien confremee: Tous les tormens et tous les fus A sormonté par les vertus De la creance kl avoit. La flambe ki en lui estoit Del saint espir et par defors Des tormens garandi le cors. A Ructiovare kil voit Entrues que les tormens sofroit A dit: ,Faus hom, plains de boisdie, Fiux al diable, plains d'envie, Sans pieté et sans merchi, Car reconois orendroit ci Que li martyre et li torment Que tu me fais si cruelment Soufrir par ta male folour Ne me donent point de dolor, Ains me prestent, si com moi samble, Solas et repos tout ensamble; Tout autresi com la rosee Des ciels, quant ele a arosee 1057 preste — 1061 Lerbe quant v. — 1071 Et manque 1065 1070 1075 1080 1085 1090 1095 L'erbe, grant verdure li done, M'est ceste bautéure bone, S1 m'en est arousés li cors Et par dedens et par defors Et adouciés et raverdis, Com se jou ere en paradis.“ Ructiovare en son corage Est tormentés de molt grant rage. Senevé aporter commande, Cauch et aisil avoec demande Et tout ensanle a fait meller Et l'un avoec l'autre triuler; Fondre li rova en la bouche. Cele puisons n’ert mie douce. Et sa pensee estoit si fole Que tolir cuide sa parole Et k'en lui cuide ensi estaindre Sa creance, ki devint graindre, Qu'il ne puist mais nule rien dire Par le force de cel martyre. Li fols provos de cel torment Se fait joieus molt durement; A clere vois sor tous huca: „Cis encanteres ne pora Nostre peule convertir plus, Car de parler ert ja confus: Sa traisons et sa boisdie Sera d'or en avant faillie.“ Sains Quentins la parole oi, A Damedeu graces rendi: , Vrais dex“, fait il, „que c'on me face, Aies volor ke il te place, Car nule cose tant n'adouce Mon euer, mon pensé et ma boce Com li parole fait de toi faces ardentes jussit, ut vel flammis crematus vincendi se aliquando assensum praeberet. Sed sanctissimus martyr, qui nee blandimentis nec terroribus cessit, cunctis ignibus insuperabilis exstitit, dixitque ad Rictio- varum: ,Furcifer et fraudis diabolicae filius, atque ab omni humana pietate remotus, cognosce quia ista om- nia quae a te mihi irrogantur, non doloris taedium, sed tolerantiae refrigerium praestant, tamquam si ros de coelo descendat et herbarum viriditatem suis saluberrimis inficiat guttis.“ Tune Rictiovarus, furentissimo animo iram et saevitiam augens, dixit: „Afferte adhuc etiam calcem et acetum ac sinapi, et infundantur in os ejus, ut vel sic tacendo amplius plebem hane suasoriis verbis non valeat illudere". Beatus vero Quintinus, poenas suas augendas intelligens, dixit: ,Quam dulcia faucibus meis 1100 1105 1110 1115 T. 312 c] 1120 1125 1130 La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai 19 A mis li sains espirs en moi L'amertume de cest torment Ke on me done amerement Ne me fait mal por le doucor Ki me vient de nostre signor, Dont me bouce sent la roucee, Ki surement est abevree.* Ructiovare molt s'aire Quant voit qu'il nel puet desconfire Por mal qu'il li face endurer. Ses dex commença a jurer, Tout el li commence a prometre: „Je te ferai“, fait il, „trametre As .m. empereours a Rome Et rendre com desloial home Par cui mains tu destruis seras; De lor pooir n'escaperas, S'avras soufert plus de dolor Caine enduraisses a nul jor, Car de lor regne es afuis Com desloiaus en. cest pais; Ci t'eres quatis et repus Com encanteres mescréus.* Sams Quentins respondi sans faille : ,Ne refus mie ke je n'aille A Rome, se on mi remaine, Ne le grant travail ne le paine, Car dont n'ai je nule doutance Que Dex ne soit et sa poissance Autresi la com ele est ci, Et ke il n'ait de moi merchi. Bien saces kil sormontera Par son plaisir et ca et la Des empereors les folies Et les cruels forseneries Et toi meisme, ki desfendre 1096 Ce vers semble corrompu — 1123 je manque eloquia tua, Domine, super mel et favum ori meo*. F.312 va] 1135 1140 1145 1150 1155 1160 1165 Vels sa sainte loi a emprendre. Tu diras ton commandement, Mais j'espoir tout certainement Que mes travaus prendera somme En cest pais, nient a Romme; Ensi m'enorte ma pensee Que ma vie iert ci terminee.* Ructiovare a commandé Isnelement et devisé C'on prenge caaines pesans De fer oribles et molt grans; Commandé a ke saint Quentin, Que il ne puet metre a le fin, Met’on el col le plus destroite. Molt durement le haste et coite Et tous ses membres ensement Fist h provos estroitement De caaines avirouner. Faire le velt aillors mener. Commandé l'a a chevaliers Cil fel, cil orgellous, cil fiers, A cascun dist ke bien le gart Et prés et lonc et tempre et tart Que il ne lor puist escaper Par l'engien de son encanter: Devant et derriere li soient Si ke tous tans as ielx le volent. ,Gardés le si*, fait li provos, „Que vos en aiés de moi los. Je vos sivrai mien essient, Je cuic assés prochainement.“ Par le conseil al renoié Amainent tout ensi loié Le bon preudome devant eus Haec audiens Rictiovarus praefectus, jurando protesta- tus est dicens: ,Per potentissimos deos, Jovem et Mercurium, Solem et Lunam, Asclepium et Hyppocratem, juro quia vinctum te Romae imperatoribus faciam praesentari; coram quibus immanibus tormentis cruciabe- ris digne pro meritis, quibus tu fuga lapsus in his regionibus latitas*. Ad quod sanctus Quintinus respon- dit: ,Romam ire non reformido, quia Deum hic et illic esse non dubito, qui tuas et imperatorum, qui adver- sus christianos saevitis, superabit insanias. boris in hace provincia terminabo*. Tune Rictiovarus praecepit collum sancti martyris Quintini caeteraque membra ponderosis catenis Ego tamen confido et spe certissima teneo quod mei cursum la- 20 1170 1175 1180 1185 1190 1195 1200 ARTUR LÅNGFORS ET WERNER SÖDERHJELM Et molt le gardent pres entr’eus. Et sains Quentins, que c’on le maine Entor le col le grant caame, De vrai cuer Damedeu apiele Et dist une orison molt bele: „Vrais peres Dex, j’atenc les joies, Enseigne moi les droites voies Et moustre par ta volenté Et conduis m'ame a sauveté; Les sentiers m'apren a connoistre Ki ensaucier facent et croistre M'ame en ton paradis lasus. Bien sai ke ta sainte vertus Me soustient et me sostenra, Que ja tormens ne me fera Ne dolors gerpir ta creance. Sire, je n'ai k'en toi fiance Et en ta douce mere piuwe; C'est tous mes confors et m’aiuwe.“ Cil en cui garde on ot livré Saint Quentin le bon àuré L'en mainent si loié et pris Comme s'il fust leres repris, Et li preudom s'en va entr'eus Com li aigniaus entre les leus; D’Amiens se partent la cite. Li chevalier ont tant erré Que venu sont en un castel Molt bien seant et assés bel. Li castiaus ert a un baron Paien ki Bai avoit a non. Vilers avoit non li recés, Environ ert li grans forés. Li sire ot une maladie Que on claime mezelerie: Les membres crampis et retrais Li ot li lepre et tous desfais 1175 Le sentier — 1202 lepres — 1220 d'iaus manque 1205 1210 1215 1220 1225 1230 1235 1240 Et le viaire si malmis Que molt en ert arriere mis. Un riu d’une fontaine avoit Fors del recet u il manoit; IT. eamberieres 1 estoient Ki les dras al paien lavoient; Desor l'erbe et sor le verdour Les essuent a la calour. _ Desous .r arbre ert la fontaine, Ki assés ert et clere et saine, Sor la voie et sor le chemin U on amenoit saint Quentin. Li chevalier sont la venu, Aresté sont et descendu. Saint Quentin fisent reposer Et molt prés d'iaus metre et poser Por cou ke lor provos lor dist Que cascuns d'iaus garde en presist. Bien sevent s'il lor escapoit Que sans merchi les ociroit, Car molt est plains de crualté; Por cou si l'ont plus prés gardé. Les camberieres ki estoient Illuec et les dras essuoient, Quant saint Quentin orent vu Et es caaines percéu, Dedens lor cuers pitié en orent; Peu li aidierent, car ne porent. Molt le virent bel figuré S'on ne l'éust si malmené De cors, de membres et de bras; De sa biauté n'ert mie gas. Li preudom estoit acovers D'un povre drap desor les fers. Por le travail ot le vis pale. La toile estoit et noire et sale; Les eamberieres sarrazines Prendent le drap sor les caines Por netoier et por laver; cireumdari, militibusque jussit ut eum ducentes diligenti eura servarent, praecedentes eum quoadusque eos consequeretur. Egressis igitur prout eis fuerat imperatum, sanctus Quintinus orabat dicens: „Domine, vias tuas notas fac mihi et semitas tuas edoce me“, et subjungens aiebat: ,Deduc me, Domine, in via tua et am- bulabo in veritate tua. Laetetur cor meum, Deus, ut timeat nomen tuum, quod est benedictum in saecula saeculorum*, F.312 wc] 1250 1260 1265 1270 1275 1280 La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai 21 Ensi lor vint en lor penser. Le preudome ont une cemise Par deseur lui blance remise Et sa vestéure ont lavee Et, quant bien l'orent essuee, Sor lui le metent, si li vendent, Et lor cemise lors reprendent. Molt le plaignent en lor corages Et dient ke c'est grans damages Quant lor dex ne velt aorer Et qul se laist si malmener. A tant arriere s'en revont. Li chevalier enduré ont Quanke les dames li ont fait; Vers lor chemin se sont retrait, Et celes el castel entrerent. A lor signor ansam. alerent, Ki mesiaus ert et langerous, Les membres ot molt delerous. Bais se gisoit dedens son lit, Kil n'avoit gaires de delit; Talens li prist grans de lever Quant les blans dras vit aporter. Celes li tendent la cemise, Mais ne sevent la quele ont prise, Car grant plenté en 1 avoit, A tel home mestiers estoit; Et quant la chemise ot vestie Ki al preudome ert atoucie, Li escaille et li poreture, La grans dolors et li ardure Kil avoit dedens et defors Li est cèue jus del cors. Santés li est lués revenue, La mezelerie a perdue, Que mais nel cuvrie ne blece. Il saut en piés, molt s’esleece, A haute vois prist a hucier: „Ne me puet mais nus corecier; Aine mais n'avint itels caance A nul home de ma creance.“ Il a les femes demandees, Ki de lor loi furent senees, U eles avoient esté. 1315 Oeste — 1320 paine 1290 1295 1300 1305 1310 1315 1320 1325 Eles li ont trestout conté, Ensi com saint Quentin laverent Son drap, et eles li jeterent Une chemise sor le dos: » Nos le represimes tantos“, Font eles, ,quant lavé l'éumes Et avoec lui molt petit fumes. En grans caaines le tenoient, Ne sai quels gens ki le gardoient. Bien resambloit hom a sa ciere De bone vie droituriere.* „Bien sai ke c'est ci li cemise“, Fait cil, „ki deseur lui fu mise, A cou ke vos m'avés conté; Par lui rai jou ceste santé. Et sa creance vaut molt miux Que ne fait cele de nos dex. Tel signor doit on aorer Ki por les siens set si ovrer: Par le merite del cors saint, Que on si angouse et destraint, Me ra ses Dex santé rendue Por la chemise c'ot vestue. Del preudome ferai mon oir, Se je le puis ja mais veoir, U a sa mort u a sa vie; Tout li donrai en sa baillie Quanke je tieng, faire le doi, Car en son Deu m'afi et croi.“ Iceste saintime pensee Est le paien el cuer entree. Ceste miracle fu séue; Por cou si doit estre entendue Que li canoine al bon martyr, Ki se painent de lui Servir, En tienent tot Baionviler, Por cou ke vos m'oés conter, Et autres rentes environ Par le miracle del baron, Ki si par fu jente et aperte, Dont il gerpi sa loi cuiverte. En lonor al glorieus pere Igitur milites qui beatum Quintinum ducebant, cum in quoddam municipium quod antiquo nomine 1330 1335 1340 1345 1350 p. 313 Lj 1355 1360 1365 ARTUR LANGFORS ET WERNER Voel revenir a ma matere Selone l'estoire del latin Del bon preudome saint Quentin. Li chevalier ki en menerent Le preudome et ki le garderent, Ensi con j'ai conte devant, Ont cheminé auques avant. A un recet sont parvenu Ki en une grant forest fu. Cele vile ert dont apelee Aouste, et toute la contree Estoit nomee Vermendois, Por Vermans ki a cele fois Estoit cités dont renomee Et chiés de toute la contree. Quant en Aouste venu furent Li chevalier, la aresturent, Car li provos lor commanda; Nus son commant veer n'osa. La l'atendirent tant qu'il vint, Car del saint adés li sovint. Li aresters ne fu pas tant La par le volour del tyrant Com par le pourveance Dé, Ki cel saint liu a esgardé Por son bon ami saint Quentin; K’il velt kil prenge la sa fin Apres son travail et sa paie, De coi li cuvers le demaine; Et aprés les amers tormens Velt Dex et ses commandemens Que li lius fust saintefiiés De son sane et ke martriies Fust en cel liu ke j'a1 descrit Que Damedex li ot ellit, Et ke li lius fust avanciés Par son saint non et essauciés, Et ke la corone de gloire Recëust la par sa victoire. F. 313 d SÖDERHJELM 1370 1375 1385 1390 1395 1400 1405 Ructiovare al secont jor I est venus sans nul sejor. Le preudome presenta on Al enragie et al felon, Et, quant devant lui fu venus Encaainés et mal vestus, Cil ki traïtre et faus estoit L'araisone lués k'il le voit, D'unes fauses paroles blances Li redist beles acointances: ,Quentin, biaus frere et biaus amis, Molt sui dolans et engramis De cou ke tu ne mes ton cuer Et ta pensee en autre fuer Et ke ne gerpis ta creance; Et encor ai jou grant fiance En toi ke tu le gerpiras, Je souferrai ke tu feras; Molt me plaira et molt bel m’iert Se ma poissance te conquiert Et se tu lais ton fol service Por le paor de ma justice. Car eil est plains de malsavoir Ki mal suefre et bien puet avoir. Quentin, car t'obeis a moi, Car je sui molt dolans por toi, Encor te face jou mal faire Por a la nostre loi retraire, Que tu par ta folor despis. Croi en no deu, biaus dous amis, Que d'or en avant t'aideront Et ton mesfait te pardonront, Car es ciels n’a plus vrai devin Que Jupiter et Apollin. Et s'a Romme raler ne vels En itel point com estre 1 seus, Et tu vels igi remanoir Et dedens cest pais manoir, Je te donrai iteus honors Com tu vaudras avoir gregnors 1344 la resturent — 1347 quil i vint — 1359 fu — 1360 martyriies — 1364 avancies — 1388 de mon service — 1393 fac — 1397 Croi ke no Augusta Viromanduorum nuncupatur, pervenissent, praesidem jussi sunt exspectare. Hoc quippe non ipsius tyranni commendato, sed Christi prudentia actum est, quatenus jam post amarissimos cruciatus, post magna laborum certamina, devotissimi sui athletae agonio coronam victoriae daret, et ipsum locum ipsius martyris sanguine et nomine sanctificaret, Quo Rictiovarus praefectus sequenti die veniens, sanctum Quintinum sibi La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai 23 Et tel baillie i averas K'ymages sont u il n'a sens Comme tu deviser savras. Ne ja n'i troveras raison Si iert cröue te rikece 144) S’autretels com en piere non: 1410 Et renomee ta noblece. Eles ne nuisent ne ne valent La grans segnorie de toi Et si n’aïent ne ne falent“. Sera cröue de par moi As saintimes empereors, Sous cui je garc les grans honors: Ructiovare a regardé 1415 Je lor manderai ke tu ieres Environ lui par grant fierté Poissans et nobles justicieres 145 Com cil cui grans irors aigroie, Et princes de molt grant valor, F.313va] Car li diables le desvoie. Que molt bien gardes lor honor. Venus li est molt grans talens Tes pere et toute ta lignie De faire assés gregnors tormens 1420 En sera molt joians et lie“. Saint Quentin kil ne li ait fait, 1450 Ki rien ne li avoit meffait. Un fevre a fait venir avant. Sains Quentins li respont et dist „Or tost*, fait il isnelement, Que gerpir ne velt Jhesucrist: Faites Ir. fers com .m espois „Provos, je t'ai dit autre fois Agus et fors et auques rois, Que cel signor ki fu en crois 1455 Et si me fai tout ensement 1425 Ne voel gerpir a nul jor mais; Autres .x. fers rois ensement Por noient losenge m'entrais. Ki n'aient pas itel longour, Molt cuides certes grant folie, En som agus de tel vigour*. Quant en tes dex, u il n'a vie, Cil a fait son commandement, Ki sont fait de fust et de piere, 1460 N'1 osa metre arestement; 130 Promete orison ne proiere. Li fer furent forgié et fait. Je me lairoie ançois ardoir, Ructiovare sans nul plait Car il ne pueent rien valoir, Fait saint Quentin saisir et prendre; Et trestout cil ki en iaus croient Son maltalent li velt cier vendre. Et ki cuident ke li deu soient 1465 Les .u. espois lons et agus 1435 Sont decëu et engignié Li ont derriere el chief ferus Et en infer seront plongié. Dedens le cuir plus prés des os, Tels doit estre tes essiens Rasant del test li ont repos; 1436 infert — 1437 ses e. praesentari praecepit; cumque coram adesset, coepit eum iterum blandis sermonibus compellare, dicens: Frater Quintine, quia es bonae spei vir, adhuc patiens sum in te. Consenti ergo mihi et sacrifica magnis diis, tantum Jovi et Apollini, et si Romam nolueris reverti, in hac provincia magnis te honoribus ditabo. Mittam et legationem de te ad sacratissimos imperatores, intimans eis ut constituaris in [p. 799] hoc loco princeps et magnificabilis judex*. Sanctus vero ad haec Quintinus respondit: ,Jam saepius tibi talia per- Sequenti respondi, et modo respondeo, quia diis tuis numquam sacrificabo, quorum sculptilia aut aere aut ligno aut lapidibus constat esse compacta; quae et vos, nimio errore decepti, deos esse putatis, cum sint simulacra muta et insensibilia, omnique ratione carentia, nec sibi nec aliis opitulari valentes; quibus, secun- dum prophetam, similes fiunt qui faciunt ea et omnes qui confidunt in eis*. Tunc Rictiovarus, cernens eum constantia validius roborari, ejus .cruciatus adhuc augeri truculentius sitiens, jussit vocari fabrum ferrarium, praecipiens ei ut faceret duas sudes ferreas, quae galliea lingua taringae vocantur, quibus beatus Quintinus a cervice usque ad crura transfigeretur; alios quoque simili modo decem clavos, qui inter ungulas et carnem digitis omnibus mitterentur. Quibus a fabro pro jussis ita patratis, conspiciens Rictiovarus beatum Quintinum taliter verubus 24 F.313 wt 1470 1475 1480 1490 1495 1500 Arrur LÄNGFORS ET WERNER SÓDERHJELM Par mi les cuisses li empaignent Dedens le cors, molt le destrai- gnent; En molt crüel hu mis li ont. Les autres fers, ki menu sont, Entre les ongles et les dois Li ont boutés agus et rois: Par mi le char li ont empains Dusques sor les cloies des mains. Quant Ructiovare le vit, A se haute vois li a dit: „Quentin, or pues tu bien veoir Ke tes Dex a peu de pooir: Il m'est avis qu'il te desfent Molt a envis de cest torment. ll m'est molt bel et molt.me plaist Ke tes tormens acroist et naist. Or viegnent avant, si te volent Trestout cil ki en ton Deu croient, Com faitement tu es baillis Et com tu vas de mal en pis. Bien 1 pueent exemple prendre A cou ke je te fac chier vendre De ton corage la folie Que tu ne veus avoir gerpie*. Li provos fu liés et dolans: De cou fu il forment joians Que les dolors li voit sentir, Et dolans ke il convertir Ne le puet a sa loi malvaise. Mais Dex le velt qu'al bon saint plaise. El consistoire .r. jor estoit, Un viel Sarrazin 1 avoit Ki Honerés apielés ere. Cil dist parole molt amere: 1492 ne pues a. — .1539 lotroierent 1505 1510 1515 1520 1535 F.513 ve] 1540 Al provost a dit entresait, Se saint Quentin colper ne fait Le chief et metre fors de vie, Que ce sera molt grans folie. »Provos“, fait 1l, ,la soustenance Des tormens, dont il n'a doutance, Dont tu ne pues avoir victore, Fait molt de nostre gent mescroire. Quant il la teste ara trencie, La parole en iert acoisie; Autrui ne rol ne sovenra. Ja mais nus mals ne t'en venra, Et nostres gens lor loi tenront Si loialment com il devront. Fai tost, sans nule demoree, Car ja dist on par la contree Que ses Dex est poissans forment, Quant enduré a tant torment, Car del menor morir déust Li plus poissans ki onques fust“. Ructiovare a creantee Ceste raison, molt li agree; Isnelement, sans plus atendre, Commande saint Quentin a prendre A. ciaus ki si boucier estoient. Cil l'ont saisi, quant il le voient, Sans nule pitié crüelment L'en ont mené isnelement El hu u Dex l'a proposé Que il avroit son chief colpé. Sains Quentins, ki fu as bouciers Livrés molt orgellous et fiers, Lor a demandé et requis Qu'il li laissent par lor merchis S'orison faire en icel liu Ancois qu'il muire a Damedeu. Cil l'otroient sans contredire, Et sains Quentins commence a dire, confossum, insultans dixit: „En videant caeteri christiani hune christianum suppliciis meis taliter addictum, et ab hujusmodi poenis sumant exemplum*, Denique impiissimus praefectus, accepto consilio a quodam Se- vero Honorato, jussit eum capitalem subire sententiam. Ductus autem a carnificibus beatus Quintinus ad locum suae immolationis, petiit ab eis ut paululum sibi orandi locum concederent. Quo impetrato, in ora- La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai 25 Quant il se fu couciés en crois: 1575 Quant la porveance est si faite“. „Biaus sire Dex, ki trestot vois, Dont a cascuns s'espee traite, Tu es et tout adés seras, A] saint martyr son chief colperent, Ne ja mais jor ne fineras. Illuece sa vie definerent; 1515 Mes cuers s'atent molt et acorde Et, quant li chiés colpés li fu, A ta sainte misericorde. 1550 Li sans ki ert deseur le bu “Je n'ai fiance k'en toi, sire, Del chief contremont avalés Vrais Dex, esgarde mon martire. Estoit deseur le cors goutés Otroie moi ke j'aie faites Ausi comme colours de rose 1550 Oevres vers toi en bien retraites, Quant espanie est et desclose. Par coi je puisse deservir 1585 L'ame al bon martyr s'en parti, Cele gloire ke je desir: De son beneoit cors sailli, A veoir vos saintimes ciels. F. 314 aj Com il estoit carneus el mont Por vostre amor, biaus sire Dex, En char et en os, contremont. 1555 À mes cuers sofert le martyre, L’ame est tout autresi véue Dont vos avés esté bons mire. 1590 Com li colons desous la nue Sire, m'ame vos voel offrir, Quant ili puet plus blans voler; Kl me convient por vos morir. Ensi se vaut del cors sevrer. Nus ne me puet ja mais decoivre, Li bus, dont colpés fu li chiés, 1560 Se tu vels mon espir recoivre. Remest si blans com ennegiés, Se mes cors est tornés a perte, 1595 Et l'ame vers le ciel s'en vait En desirier t'iert m'ame offerte. Plaine de joie et de grant hait. Biaus sire Dex, or ne m'oublie, Et une vois del ciel s'apert Quant de mol partira la vie*. A l'esperit ki venus ert Et si li dist joieusement 1600 Que venist ens hardiement: 1565 Quant il ot s'orison finee, „Si prent cou ke Dex t'a promis, Sa chiere a amont relevee: Car esté as ses bons amis, A ciaus ki amené l'avoient Fors et poissans de soustenir Et ki ocire le devoient Cou c'on t'a fait por lui soufrir; Offri son chief piteusement 1605 Tu en avras merite bone. 1570 Et de sa mort lor fist present. Vien ca, si recoif la corone »Signor*, fait sains Quentins li ber, Que loiaument as deservie; „Or me poez le chief colper; Bien te doit estre apparellie. Je sui tous prés dou recevoir Vois ci le compaignie as angeles Itel fin com je doi avoir, 1610 De toutes pars et des arcangeles 1561 cuers : tione se prosternens, dixit: ,Domine Jesu Christe, Deus de Deo, lumen de lumine, qui es et qui eras ante mundi constitutionem, te deprecor in miseratione sancta tua, quem confiteor, quem corde retineo, quem vi- dere desidero, pro cujus amore hoc corpus meum suppliciis tradidi et nune animam offero. Suscipe ergo spiritum meum et animam meam tibi toto cordis desiderio oblatam, et ne derelinquas me, rex pie, rex cle- mentissime, qui vivis et regnas cum Patre in unitate Spiritus Sancti per omnia saecula saeculorum*. Hac itaque oratione completa, cervicem suam spiculatoribus offerens, ait: ,Facite nunc quod vobis praeceptum est“. At illi, gladio evaginato, sanctum martyris caput amputaverunt. Cumque proprii sanguinis corpus roseis undis perfunderetur, statim felix ejus anima, carnea mole soluta, visa est velut columba candida sicut nix de collo ipsius exiisse, et liberrimo volatu coelum penetrasse, et vox de coelo dilapsa est, dicens: ,Quintine, famule meus, veni et accipe coronam quam tibi praeparavi. 4 26 F. 314 b) 1620 1625 1630 1635 1640 ARTUR LÄNGFORS ET WERNER SÓDERHJELM Ki t'en menront com venqueor, Com saudoier nostre signor Lasus en paradis celestre Joieusement et a grant feste. Ensi, ce tesmoigne la letre, Volt l'ame cel preudome metre Damedex en son paradis, Ki la corone ses amis. Por les tormens kil ot soufert Li fu li bons ostels overs Et otroiés a tous jors mais; Laiens a on repos et pais. A grant joie fu coronee L'ame del saint et ostelee. Avoec les sains martyriés Fu sains Quentins acompaigniés Et coronés molt hautement. La merite ot por le torment Qu'il vaut por Damedeu servir, Ki set bien sorre et bien merir. Ructiovare fist le cors Molt bien garder, quant il fu mors: La chars fu morte, mais li ame Lasus el ciel fu comme dame. Tresqu'a la nuit fist bien garder Le cors c'on nel péust embler, Et, quant la nuis fu aprochie Et la gens fu toute acoisie, Il fist le cors del bon preudome Porter deseur l'ewe de Somme En .r. ille molt perilleus, Ki en cel tans ert molt braieus. Le cors et le chief fait jeter El plus parfont qu'il pot trover. 1645 Quant li cors fu en l'aige mis, 1619 Corrigez soufers — 1676 Si gr. 1650 1655 1660 1665 1670 1675 1680 F. 314 d] Cil desloiaus, eil anemis A fait mairiens et baus plomer Et par deseur le cors jeter Por miux embatre vers le fons, U h brais ert noirs et parfons. Por cou le fist li fel, li faus Issi cargier de plommés baus Que de l'aige ne fust li cors Par gent crestiiene mis fors Ne qu'en aucun liu le portassent Ne chierissent ne honerassent Par tel grasce et par tel vigour Comme le cors de cel signor Et martyr de tel dignité Com il avoit al siecle esté. Ructiovare ne vaut mie Par sa tresgrande felonie Que sepulture li fust faite Ne ke de lui fust mais retraite Nule parole ne nus fais. Il cuidoit bien qu'a nul jor mais Ne fust li cors de la ostés U il estoit par lui jetés. Li chief ensi en l'aige fu Une grant lance loing del bu, Car il doutoit, por cou le fist, Que il al cors ne s'aiersist Et kil ne revenist en vie; Tout tenoit a encanterie Quanke del samt avoit véu, Qui grief torment ot recéu. Sains Quentins, si com j'ai conté, Par sa valor, par sa bonté Ot assommé son grief martyre; Oi l'avés conter et dire. Li cors prist fin de ses travaus, Grant jole en ot aprés ses maus. Ecce assunt undique angelorum chori qui te victorem perducant in coelestem Jerusalem“. Sie igitur beatus Quintinus coelos ingreditur, et pro cruciatibus hic patientissime toleratis inaestimabiliter coronatus, in sanc- torum martyrum sedibus collocatur. Porro corpus ejus Rictiovarus praefectus diligenter custodiri jussit, et secreto noctis silentio Somenae fluentis immergere, et adjectione terrae, plumbi coenique supplumbare; ca- vens ne forte a religiosis christicolarum viris honore debito veneraretur, aut cum summa veneratione, ut tanto martyre dignum erat, sepulturae traderetur. 1685 1690 1695 1700 1710 1715 La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai Se bons fu ses commencemens, Miux valut ses definemens. Biens commencier en mal finer Ne fait mie l'ame afiner. Je di ke cil ki en bien fine, Ki l'ame comme l'or afine, Dont est la chars bien definee, Quant li ame est bien afinee; Cil ne puet faire bone fin Cui on ne trueve vrai et fin. Sains Quentins molt bien defina Si com cil ki point de fin n'a. Ja mais n'ara sa joie fin, Por cou qu'a Deu a le cuer fin. Fins fu ses cuers et sa fins bele, Dont tous tans a joie novele. Se li torment furent amer, Il doit forment sen cuer amer Ki de soufrir tele amertume Li fist aprendre la coustume. Avoec les bons sains glorieus Fu l’ame al martyr glorieus ; Molt hautement acompaignie, Bien en avés l'estoire oie Si com li livres le ramembre. Droit al secont jor de novembre Fist on al glorieus martyr De son cors l'ame departir. .LV. ans fu repus Li cors en l’aige et nient plus. Quant on le jeta la dedens, Il le sorent assés de gens En tous les .L. et .v. ans Que li cors fu laiens gisans. Vos di por voir ke ne canja Là cors noient ne n'empira. 1703 ses — 1726 dais — 1737 martyr 1720 1725 F.314v?a] 1730 1735 27 Dex, ki l’ame a en paradis, Garda le cors saint a toudis. Molt a el ciel grant dignité, Quant Dex a si le cors gardé Caine n fali ne cuirs ne pols, S'est li palus et li tais mols U li cors giut el plus parfont; Li aige ert molt orible adont. L'ame aime Dex et a amee, Quant li chars n'est riens adamee. Se Damedex ne le gardast, En itel liu petit durast; Quant le cors a en garde pris, Il ne doit mie estre peris. Or nos laist Dex tant deservir En cest siecle par son plaisir Que il des ames prenge cure, Puis soit des cors en aventure. Aprés le martyre et la fin Del bon preudome saint Quentin, Dont vos avés oi l'estoire, 1740 Vos redevons faire memoire 1745 De ses compaignons, ki alerent Par le pais et aleverent Par tout le loi nostre signor, Dont il orent mainte dolor. Sains Victorisses, uns preudom Ki molt estoit de grant renon, Et ses compains sains F'ussiiens, Se porpenserent k'a Amiens Por querre saint Quentin iront, Se noveles de lui oront. Il sorent bien ke la verti A Quant de lor route departi. Complevit autem beatissimus martyr Christi Quintinus felicissimi sui laboris cursum et gloriosissimi triumphi certamen pridie kalendas novembris. Cujus anima in aethera evecta et inter sacra beatorum mar- tyrum consortia suscepta; corpus vero per annos ferme quinquaginta quinque in aquae fundo tumulatum ex- stitit. Nam etsi hominum conspectibus negatum et in profundissimo limo absconsum, custodiente quoque Christo, per tot annorum curricula mansit incorruptum, ostendens in corporis integritate, quam obtinebat in coelestibus dignitatem. Ubi eum nunc pro nobis tanto plus apud Dominum intervenire optamus, quanto hic pio amore, ut sanctissimum martyrem decet, ejus merita veneranda complectimur; ad laudem et gloriam no- minis Domini nostri Jesu Christi, cui sit laus et gratiarum actio, cum Deo Patre et Spiritu Sancto, nunc et semper per immortalia saecula saeculorum, amen, md 24 di y» "MO w BRA |< f Be IS gs F. 314 d 1755 1760 1765 1770 1775 1780 1790 1795 AmrUR LÄNGFORS ET WERNER SÖDERHJELM Lor chemin cele part tornerent. Par defors Amiens encontrerent Un viel Sarrazin ancien Que on apeloit Gentien. De vellece ert viels et kenus, A molt sage home estoit tenus, Chevaliers sarrazins estoit. Et quant les xr. compaignons voit Vestus religieusement, Vers iaus s'aproce isnelement. „Dont estes vos, signor preudome ?“ „Sire, de la cité de Romme.” „Ne vos celés pas envers moi“, Fait il, „mais tout vostre secroi Me dites, sans nul delaier; Par mol n'arés nul destorbier, Je le vos creant bien ensi*. Cil respondent: , Vostre merchi! Assés trovons de malfaitors, De mescreans, de boiseours, Ki sont a convertir felon*. ll lor dist: ,Signor compaignon, Dont venés vos, ne k'alés querre?“ Cil respondent: ,De mainte terre Et de maint crüel hu venons. Quentin, .1. preudome, querons; Savoir volons s'en cest pais A paiens auques convertis. En cest pais vint preecier Quant il parti de nous l’atr’ier; Nos alames en autres lius, U nostre sire Damedius A de gent assés convertie Par sa parole c'ont oie. No bon ami, no bon signor, Par cui conseil, par cui vigour Nos gerpimes loi mescreant Et nos sommes en Deu creant, Veriemes andui volentiers, Car Savriés en vos dire noveles ?“ »O je“, fait Gentiiens, „molt beles: Ses tormens vi et son anui, .XLII. jors ot a hui, Par verité le puis bien dire, K'en Aouste reciut martyre, 1769 ses cuers est en Deu entiers. 1800 1805 1810 1815 1820 F. 514 vc] 1825 1830 1835 1840 Et, quant il fu finés et mors, En Somme en jeta on le cors. Tant de tormens li vi soufrir Ke del menor déust morir, Se Damedex et sa poissance N'1 éust mis sa soustenance. Por les miracles ke j'oi Et por les tormens ke g'i vi Et por le dolereus martyre Par coi on ne le pot aduire, Sui porpensés et sai tresbien Que tout no deu ne valent rien, Mais cil Dex a trop grant valor Ki le garda en tel dolour. Car tous les membres li vi fraindre, Ainc nel pot on por cou destraindre, Et la char defors enflamer, Et d’agus restiaus resteler, En la bouce ot li bons vasaus Aisil et senevé et caus Por sa parole destourber, Mais ne le pot nient grever. Ruetiovare, li provos, Ki de mal faire n’a repos, Li fist .xL. griés martyres, Dont Damedex li fu bons mires. A la creance al bon martyr Et a la vostre voel venir. Bien a tierc jor. ke ma pensee Est envers Deu toute tornee. Avoec moi herbregier venrés, Et compaignie me tenrés, Si receverai baptestire, Quant Damedex vaudra, li sire, Car je n'ai cuer se vers lui non; Croire voel son saintime non*. Quant Gentiien entendu ont, Ensamble o lui herbregié sont. De saint Quentin sont molt dolant Kil nel truevent encor vivant; Molt grant fiance en lui avoient, De molt tresgrant amor l'amoient. Lor ostes les a confortés: „Signor“, fait il „ne vos doutés. ausi — 1781 preeciier — 1805 ie vi — 1808 adire — 1815 flamer — 1834 saintine — 1838 trueuvent F. 315 a] 1555 1860 1865 1870 1875 1880 1885 La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai 29 Molt sui joians quant vos ci estes, Preudomes vos voi et honestes. Saintime vie ici menrons, Nostre seignor aoerrons“. En Amiens furent herbregié Li preudome et acompaignié A lor bon oste Gentiien, Ki se velt nomer crestiien ; Sainte vie et bone menerent. Lor bones oevres encuserent Li felon et li mesdisant, Ki Deu aloient despisant. Ructiovare le provost Fu anoncié et dit molt tost, Ki revenus ert en Amiens, Kl i avoit .m. crestiiens Avoec Gentiien ostelés; Aïnc ne vit on miux emparlés. Cil ki la raison li conterent Li disent bien et deviserent Kl ont ja si lor plait basti Que Gentiien ont converti. Quant li provos sot la novele, Molt grans ire li renovele. Ses dex jure par grant irour: „Se ce ne sont encanteour, Ja mais“, fait 1l, ,ne me creés. Trop en est or li mons puplés. Je cuidai ke pris &ust fin, Quant je tuai l'autre Quentin, Li argus et l'encantemens; Mais or revienent autres gens. N’i duerrons, s'il ont pooir. Aler les me convient veoir*. Armes et espees fait prendre, Cele part vait sans plus atendre. La vint u li preudome estoient Ki envers Damedeu faisoient En proieres et en orisons; Tost fu emplie la maisons. Gentiiens se drece en estant, Ruetiovare vint devant: „Que querés vos“, fait il, ,chaiens ?* „Je vieng veoir les males gens“, 1843 sui dolans — 1876 mes c. 1895 1900 1905 1910 1915 1920 1925 Fait li provos, „ke vos avés, De coi grant blasme avoir devés“. „Vos mesprendes“, fait Gentiiens, „Qa dedens a bons crestiiens Bien creans et de sainte vie, Mais vos estes gent plain d'envie. La fors les males gens querés, Car ca dedens ne troverés Ne desloial ne mescrëu, S'ensamble o vos n'i sont venu“. „Ha!“ fait-li provos, ,Gentiien, Sont dont mellor li crestiien, Tel truant, tel faus pelerin, Que ne soient li Sarrazin? Cuidiés vos par ces estre saus?* »Provos“, fait Gentiiens, ,li faus Ne valent rien, mais cist sont vrai, Por bons les vos acuiterai*. „Crois tu en ces .m. ki ci sont?“, Fait li provos. — „Naie“. — „En cui dont?“ „En Deu cui paroles il dient, Por cui amor il s’apovrient, Et por cou qu'il sont si message Loial de bone vie et sage Me sui a iaus acompaignies Et les ai jou ci herbregiés Et el Deu u il sont creant Ai je tout mis men essiant*. Ructiovare li a dit: „Or me proises tu molt petit, Quant por tels gerpis nostre loi, Et sel gehis par devant moi, Toi et ces .m. en menrai gie, Que herbregas sans men congié. En ma chartre molt crüelment Seras menés hastivement; Faire en vaurai tot mon plaisir“. Saint Victorisse a fait saisir Et avoec lui saint Fusciien; Prendre velt faire Gentiien, Quant li preudom prist une espee Ki molt h fu tost aprestee. Bons chevaliers avoit esté, 30 F. 315 d] 1930 1935 1940 1945 1950 1955 1960 1965 1970 1975 ARTUR LÄNGFORS ET WERNER SÓDERHJELM S’ert de molt noble parente. Quant saisir voit ses compaignons As crüels Sarrazins felons, De l'espee qu'il tenoit traite En fiert si 1. a le retraite Kil l’a molt durement navré; Vers le provost a recovré. Feru l'éust molt volentiers Amont le chief molt volentiers, Quant Ructiovare s'esloigne, Son brane d'acier prent et enpoigne Gentiien fiert isnelement, Si l'a navré molt durement. Li chevaliers se traist arriere, Ki navrés fu de grant maniere. Onques s'espee ne guerpi Ne ne se tint a desconfi, Ains ot assés en lui vigour Et bien creoit nostre signor; Encor fust il de grant eage, S'avoit il vigereus corage. Ructiovare l'araisone: „Hai!“ fait il, „noble persone, Bons chevaliers de grant valour, Car degerpis ceste folour U cist eneanteor t’ont mis, S1 reseras nos bons amis. Et si avrai de toi merchi, U tu morras orendroit ci*. , ,Provos*, fait Gentiiens, „por toi N'iert ja gerpis cil qui je croi. J'ai longement malvais vescu, Or sui couvers de bon escu: Dex ma couvert de sa creance, De sa vertu, de sa poissance, Et alumé del saint espir, Si ne le voel ja mais guerpir, Aïns croi lui et sa douce mere, S'ai laissie ta loi amere. Miux aim morir bons errament Que mauvais vivre longement. Et, se jou tel pooir avoie Com jou euc ja, je t'ociroie, Se tes dex ne laissoies faus, Que tu crois comme desloiaus. Je voel bien estre mart(y)riiés Por Deu, ki fu crucefiiés, F.315 va] 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020 Car il fu hom et Dex et sire; Mellor signor ne puis eslire*. En tant com Gentiiens parloit Li sans de sa plaie coloit, Dont il estoit molt alamis. Et li provos s'est avant mis De molt grant ire comméus; Del brane d'acier ki ert trais nus Li a doné le colp mortel. Il li dona si grant et tel Que del bu le chief li dessoivre; Illuec li fist le mort recoivre. Cil fu en son sane baptiziés, Cui por Deu fu colpés li chiés, Por cou qu'a Deu voé avoit K'en son non baptiziés seroit. Ructiovare a commandé Que li dui soient bien gardé Et mis dedens le prison noire, Quant ensi font lor gent mescroire. En la chartre furent mené Et l'endemain en sont osté. Ructiovare les manda, Cascun enquist et demanda Se lor creance guerpiroient Et les siens dex aoerroient; Et il respondent ke nenil Por manace ne por escil. Ructiovare les fist prendre, A ses ministres les fist rendre, Si lor commande a tormenter. A paines saroit nus conter Les paines qu'endurer lor fisent, Ensi com lor vies descrisent; Aine n’i vaudrent Deu relenquir Por grief torment li bon martyr. Et quant Ructiovare voit Que nus travaus nes vainteroit, Em mi le grant cité d'Amiens Fist traire ces .m. crestiiens Ki de martyre furent per, Illuee lor fist les chies colper. Assés i a de gens ëêues; Grans miracles 3 ont véues Tout cil ki les voelent veoir, S'en doit on bien dire le voir Sans fabloier et sans aloigne, 2025 2030 2035 2040 2045 2050 F.315v°2] 2060 La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai 31 Si com l’escriture tesmoigne. Li saint ke on ot martriies Prisent jus a terre lor chies U cil les orent fait voler Cui li provos les. fist colper; Entre ses bras cascuns en porte Le sien et si ert li chars morte. De cou faire ot bien Dex pooir Por sa vertu faire paroir A cele fause gent paiene, Ki destruisent gent crestiiene. Li doi saint lor chies en porterent, Dusqu’a Gentiien ne finerent, La vinrent u ses cors gisoit. Illuec d’aler cascuns recoit, D'alés lor bon oste s'estendent, A Damedeu les ames rendent, Ki les reciut molt hautement; Ensi prisent definement. Mais li escriture nos dist: Iceste grant miracle fist Assés de paiens convertir Et a le sainte foi venir. Cil ki couvertement creoient En Damedeu et ki l'amoient, Les cors des martyrs entererent Celeement et honorerent. Tant jurent ensi li bon cors Que de terre les misent fors Bones gens de saintime vie. Sains Gentiiens fu a Corbie, 5 Sains Victorisses fu portés Lez saint Quentin, la fu posés. Ses cors i gist entirement, Ce set on bien tout vraiement, Et li preudom sains Fussiiens Fu portés par defors Amiens; Illuec gist en une abéie, Ensi com recorde sa vie. De ces .ım. martyrs trai a fin, 2025 martyriies — 2053 saintine 2065 2070 2075 2080 2085 2090 Si revenrai à saint Quentin, Dont la haute matere avive ; Vaudrai mener ma nef a rive Et mon commencement atraire A bone fin, se jel puis faire. Oi avés conter et dire Le grant dolor, le grant martire De saint Quentin, le bon preudome. Encor gisoit li cors en Somme. La parole en ert acoisie, N'en estoit mais riens nule oie. Bien cuidoient cil del pais Que li cors fust piecha poris. Por cou, s’il l'orent adossé, Nel avoit pas Dex oublié, Ains le gardoit des ciels amont La u gisoit el gué parfont. A Rome estoit a icel tans Une dame bone et vaillans. Estraite ert de noble lignie Et si menoit molt sainte vie. Eüsebe estoit apielee. En Deu creoit a recelee. Dame estoit de grant richeté Et s'ert plaine de dignité, Carité avoit herbregie Et humilité sans envie Et casteé et pacience, Por Deu tenoit obedience, Abstinence avoit en son cors Por Deu ki est misericors, A lui del tout son cuer acorde Por avoir sa misericorde. La bone dame, la saintime, Ki desiroit la joie autime, N'avoit véu goute en .Ix. ans, DIVINA REVELATIO DE S. QUINTINI CORPORE QUAERENDO. REPERTAE RELIQUIAE. MIRACULA AD SE- PULCRUM. Depositum quod annis ferme quinquaginta quinque in fluminis fundo latuerat occultatum, et Christo eustodiente manserat incorruptum, corpus videlicet beatissimi Quintini, martyris Cristi, tali ratione revelatum est. Matrona quaedam nobilis Romae erat, vocabulo Eusebia, dignitate et opibus ditissima, sed ab annis novem oculorum luminibus orbata. Huic namque moris erat studiose orationibus incumbere, et pro 32 ARTUR LÄNGFORS ET WERNER SÓDERHJELM 2100 Ce dist l’escriture lizans. Une aige i cort, Somme est nomee, Avulee ert la bone dame, La est une voie ki va Ki mains prisoitle cors que l'ame. En Amiens et se muet de la, Se des ielx goute ne veoit, Et li aige autresi i court F. 315 vc] El cuer molt grant clarté avoit, : 2140 Ki par dela Aouste sourt. 2105 Dont sa volentés ert esprise, Et quant en cel pais venrés, Que Damedex i avoit mise. Loon le Claveus troverés. A ceste sainte dame estoit Encontre Loon siet Aouste, Coustume k'ele adés prioit Et la Somme molt prés s'ajouste. A Damedeu nostre signor 2145 Quant a l’aige seras venue, 2100 De fin euer vrai et nuit et jor, Dont la riviere est connéue, A nues keutes, a nus jenols; .l. bon martyr i troverés Ses pensers ert molt gloriols. Et de l'aige le leverés. 1 Bone éuree fu sa fins; 2150 En sa vie ot a non Quentins. A une nuit la dame estoit F. 316 a En .r. ille et en .1. palus En orisons et si prioit A la esté lone tans repus. 2115 Nostre signor molt doucement Dex velt qu'il soit par toi ostés, Que il par son oommandement S’iert ensauciés et honorés Le regardast en s'enferté, 2155 Et ramentéue sa vie, U ele avoit lonc tans esté, Ki a esté trop delaie. Et ke il le reconfortast Et quant tu averas le cors 212; Par son plaisir et ralumast. Del aige et del palu mis fors, En tant qu'ele prioit ensi, Tous li pules si le savra Nostre signor par sa merchi 2160 Et el pais l'onoérra. .I. de ses angeles li tramist, ' Tu ravras ta véue saine Belement a la dame dist: Et si seras de clarté plaine 2125 „Büsebe, Dex a oie Ausi com tu soloies estre; T’orison, ne t'esmaie mie. Par le plaisir al roi celestre Par moi te mande sans faillance 2165 De t'enferté garie 1 ieres. Que tu volses sans demorance : Dex a oïes tes proleres: En Galle, une terre honoree, Tel santé ravras sans sejor 2130 Et troveras une contree Com tu &us onques nul jor, Ki apelee est Vermendois; Si que trestoute ta lignie Sauvage est et molt i a bois. 2170 Sera forment joieuse et lie Une vile a en cel pais Quant tu a Rome revenras. Ki en la terre est de grant pris; Grans folie iert se tu ni vas“. 2135 Aouste a non en la contree. Quant la dame ot l'angele entendu 2119 le confortast — 2125 E. dex ta o. se clementiam Dei suppliciter exorare. Quadam vero nocte cum solitis orationibus incumberet, et pro ea quae sibi acciderat infirmitate Dominum devotius exoraret, angelus Domini per visum ei apparuit, eamque consolans, dixit: ,Eusebia, exaudita est oratio tua. Surge itaque et perge in Gallias, ac perquire locum qui Augusta Viromanduorum nuncupatur, juxta fluenta Somenae, ubi via publica transit ad Ambianensium civi- tatem, veniens contra Laudunum Clavatum. Eo igitur loco diligenter perquire, et invenies corpus beati Quintini, martyris Christi, diu jam paludibus et aquis tumulatum; quod ubi fuerit evectum, et per te populis manifestatum, oculorum tuorum recipies visum, et imbecillitatis corporeae pristinum statum. Sicque plenius sanitate restaurata, cum omnibus ad te pertinentibus incolumis ad propria reverteris*. Cumque semel, bis La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai 33 Molt lie et molt joieuse en fu; Se Damedex par sa vertu 2175 Trois foies li vint noncier. Ni mis conseil a en avant. Et la dame sans delaier 2210 Avis li est à son samblant Vaut faire le commandement K’il ait grant piece jusqu'a Romme, Nostre signor hastivement Et si ne set quel part siet Somme. Si com devisé li estoit, - Molt longement a caroié, 2180 Et la santé molt desiroit. Mais Dex a le car avoié Ele fist .1. car amener, 22315 Molt bien, ear il le conduisoit. Que ele avoit fait atorner, En la doutance u ele estoit, Ki par sa terre le menoit, A ses serjans tost apelés. Por cou ke goute ne veoit. ,Signor^, fait ele, „ore esgardés 2155 Aorner le fist richement S'en vostre voie verlies Et covrir molt honestement. 2220 Païsant ne enconterriés El car la dedens met et ploie Ki vos séust noveles dire Linceus et rices dras de soie Del bon saint ki reçut martyre Por le cors al martyr poser, En Aouste, u je voel aler*. 21500 Se Damedex li lait trover. Cil se prisent a regarder Son car et son oirre apresta 2225 Et ont en lor chemin véu De tout icou ke mestier a. Un ancien home kenu. Serjans et femes o soi maine; Lor dame l'ont dit et conté: N^ resoigna travail ne paine. „Dame“, font il, ,,.1. viel barbé A en no vole cha devant“. 2230 , Faites le tost venir avant“, 2195 La dame s'est aceminee, Fait ele, et cil l'ont amené. Ki ricement fu aornee. Ele l'a lués araisoné. Ne vos puis ses jornees dire „Preudom“, fait ele, „estes naïs F. 316 D] Ne tous ses passages descrire: De ceste terre et del pais?“ A raconter seroit anuis. 235 Fait cil: „Dame, o je et crestiiens*. 2200 Tant a erré et jors et nuis „Comment as non?“ — „Era- Qu’ele et ses cars en France vient. clyiens*. Del martyr adés li sovient „Bien pert“, fait ele, „a vo langage Quant devers Rains fu aprocie: Que vos estes de grant eage. Molt durement fut esmaie, Por cou si vos voel demander 2205 Car ne set mais quel part aler, 2240 Se vos oïstes aine parler Ne set u ele puist trover Ne la verté conter ne dire Le lu ki ensagniés li fu, Del bon saint ki reçut martyre 2209 Ni met c. terque ei visio eamdem rem probabilem astrueret ac referret, in nihilo nutabunda insinuatum ab angelo iter arripuit, et ut jussum fuerat, in partes Galliae perrexit, congruo imbecillitati suae curriculo praeparato, cae- terisque tanto itineri necessariis, linteaminibus etiam mundissimis praeparatis, quibus revelatum Domini the- saurum susciperet, et susceptum aptis involutionibus decenter involveret. Cum igitur admodum utriusque sexus constipata agminibus, angelico ductu, ad locum sibi signifi- catum pervenire coepisset, senex quidam, Heraclianus nomine, in via ei obvius venit; quem ad se vocatum interrogare coepit, et ab eo sciscitari ubinam esset locus qui Augusta Viromanduorum dicebatur. Cui ille respondit: „In proximo est“. Ad quem Eusebia: „Die, inquit, rogo te, si cognovisti aliquando illo in loco virum quemdam nomine Quintinum, a paganis interfectum*. Cui senex respondit: ,Audivi praesertim, sed multum jam esse tempus hujus facti pro certo noveris* Et Eusebia: „Numquid seis, ait, corpus illius ubi 5 34 ARTUR LÄNGFORS ET WERNER SÖDERHJELM En la terre de Vermendois, Quant Ja dame ot en tel maniere. En une vile ens en .ı. bois, „Dame“, fait il, „droite kariere F. 316 cj 2245 Aouste a non, ce m'est avis, Vos menrai al flueve croissant, Ensi l'apelent el pais; 2280 La u la Somme vait corant“. Et li bons sains Quentins a non, La dame en est joieuse et lie, En son vivant fu molt preudom“. Ensamble vont par compaignie. Cil respondi: ,Molt a grant tans Tant a alé et karoié 2250 Que li preudom ne fu vivans; Que venu sont et avoié N'en oi mais piecha parler. 225; Prés del flueve et prés del chemin En Somme en fist le cors jeter U cil jeterent saint Quentin Ructiovare, ki l'ocist. Ki por les biens le decolerent, Mien essiant encor 1 gist Que il oirent et troverent. 2255 El plus parfont, sil n'est poris, Car grant tans a kil i fu mis; N'est pas trop loing de ci li lius, „Dame“, ce dist Eraclyiens, À sauveté vos 1 maint Dius“. 2290 „Li bons sains, li bons crestiens, Ele li prist a demander: Ki si creoit en Damedeu, 2260 „Savries vos el liu assener F.316 va] Fu ci jetés en icest liu, U li cors fu en l'aige mis?“ Ensi com j'ai oi conter; „Naie“, fait il, „ne sui pas fis Ne vos en sai miux assener“. Ne vos en voel ore mentir; 225 Ele l'oi, molt grant joie ot Je ne le sai fors par oir.* ... Et al plus tost qu'ele onques pot 2:05 Proie li ke por Deu tant face Commence a Deu grases a rendre. Par sa merchi et par sa grace Jus de son car se fist descendre Que cele voie li ensaint Et cele part se fait mener. U aprocier puist le cors saint. 2300 Deu commença a reclamer „Bien sai“, fait ele, „se j'estoie De fin cuer vrai molt. doucement. 2270 El droit chemin et en la voie Ele se mist isnelement Ki vers Loon s'en vient d'Amiens, A. geneillons deseur la terre: Ce me seroit raisons et biens. „Sire Dex, cou ke je ving querre Passer m'estuet aige corant, 2305 Me lai par ton plaisir trover Et Aouste est .I. pol avant. Ains ke de ci puisse torner. 2275 Ensi me fu dit et conté*. Si voirement com sainte Elaine Eraclyiens a pieté Fesis, sire, de joie plaine 2244 en manque — 2265 Avant ce vers il y a sans doute une lacune — 2278 fait i dr. repositum fuerit?* Senex respondit: ,Nescio*. Eusebia vero preces precibus jungens: „Per Dominum, in- quit, te rogo, ut hoc saltem mihi ostendas, ubi via publica Ambianis veniens, et Laudunum pergens, Somenae flumen transeat. Et senex: ,Veni, ait, et ostendam tibi locum*. Sicque pariter pergentes, venerunt ad locum. Tune senex ostendit ei, dicens: , Ecce iste est locus“. Eusebia vero ad locum perveniens quem ei angelus Domini significaverat, saudens de vehiculo descendit, ac se illuc deduci praecepit. Cumque pervenisset, prostrata mox in oratione, Dominum humilli- mis precibus exorans, dixit: ,Domine, Deus Abraham, Deus Isaac, Deus Jacob, Deus creator omnium rerum, cujus nutu cuncta agitantur, te deprecor ut exaudias humilem peccatricem famulam tuam, et ostendas mihi sancti martyris tui corpus: sicut, Domine, complevisti Helenae famulae tuae desiderium, ostendens ei vexil- lum adorandae crucis tuae absconditum, ita et mihi nune ostendere digneris diu occultatum venerabilem thesaurum in glorioso martyris tui corpore, qui propter nomen sanctum tuum passus est. Ne me patiaris, Deus omnipotens, ab hoc loco discedere, quoad usque desiderii mei indicia tribuas, innotescens per me in plebe quod diutius latet in gurgite, ad laudem et gloriam nominis tui, quod est benedictum in saecula.* La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai 35 Et ses desiriers acomplis, Et li onde li aporta 310 Quant celi crois u tu fus mis | Le cors al saint entirement, Soufris a la bone ëuree Ki le reçut joieusement. Que ele fu par li trovee, El batel l'a posé et mis, Hui consent ta feme peccable 2350 De l'autre part a le chief pris, Par ta pieté merciable Ki molt fu loing del cors jetés; 235 Que de Paige laisses oster En itel point fu retrovés. Cel saint cors c'on i fist jeter, A la rive est joians venue Ki lone tans a esté repos Et del batel est fors issue En cel palu et en cel ros, 2355 Et prist chiers dras et precieus, Et ki por ton non aorer S'en envolt le cors glorieus, 230 Vaut tant grief torment endurer. Ki plus ert blans ke nois negie: Biaus sire Dex, par ton plaisir La chars n'estoit rien empirie Raemplis hui mon grant desir Ne n faloit ongle ne dois, Si ke li cors, ki est repus, 2360 Ains ert li cors jens et adrois Soit ensauciés et conéus Et si com il i fu jetés, 2325 Et honorés de tout ton pule; Car bien avoit esté gardés; Ce te proie ta feme avule*. N avoit nule cunchiure Quant ele ot s'orison finee, Del brai ne nule poreture En un batel en est entree; 2365 Ne riens ki avenans n'i fust Par bon voloir, par bon penser Et ki bien estre n'i déust. 2330 Dedens l'aige se fait mener. Del eors issoit si grans doucours En cel liu u li cors estoit Et une si soés odours Ki el fons de l'aige gisoit Que embausmé estre cudoient Commencierent a lever ondes 2370 Tout cil ki environ estoient. Aval l'aige grans et parfondes Une clartés issoit del cors 233; Et par deseure s'aparurent; Ki ert aparans et parfors, Cleres et beles et grans furent. C'onques plus clere riens ne fu Le saintisme glorïeus cors Ne de candeille ne de fu. Mist li unde del palu fors 23:5 Vis est a claus ki illuec sont, F. 316 vb] Sans peril et sans destorbier Por la grant douçour qul en ont, 2340 Et amena el plain gravier. Que nostre sires les ait mis La clere onde u li cors estoit Lasus en son saint paradis. S'en vint vers le batel tot droit. La dame vint a son plaisir Ensi com Dex li vaut soufrir. La bone dame, la vaillans, 2345 En l'aige ses .ıı. mains jeta, 2380 Ki molt estoit lie et joians 2310 fu — 2362 C. a. estes gardes bien — 2364 ne de nule — 2372 et manque Completa itaque oratione, moveri coepit locus ille, ubi sanctum corpus sub aqua jacebat, et crispan- tibus undis indieia dare. Sicque magna Dei virtute sancti viri corpus elevatum et, dorsum unda praebente, evectum, mira natatione ad manus feminae usque delatum est. Caput vero per alium meatum exsiliens, unda portante, et Christo agente, mirabili modo producitur. Quod pariter venerabilis matrona cum gaudio suscipiens, de aquis elevavit, et praecandidissimis linteaminibus quae secum ad hoc devexerat, involvit. Cor- pus vero ipsum nulla macula corruptum, nullus livor fuscatum, aut tumor sordidatum reddiderat, aut aliqua cicatrix foeditate coeni polluerat; sed niveo candore et inaestimabili odore fragrans, circum astantes tanto suavitatis nidore replevit ut cunctis obliviscerentur mundi delectamentis. Praefata igitur venerabilis matrona acceptum beatissimi martyris corpus linteaminibus involutum 36 ARTUR LÄNGFORS ET WERNER SÖDERHJELM Quant ele ot le saintime cors Car martyrs en confession De la u il gisoit mis fors, s I reçut mort et renasqui En chiers dras si com j'ai conté 2420 Après la mort que il soufri: L’ot bien mis et envolepé, La chars transi, ne fu pas mors, 2385 Et por icou qu'a icel tans Ainc fu a l'ame grans confors F.316 vc] Ert chiés de Vermendois Vermans Li torment ki molt li. valurent. Se revolt la dame entremetre Li cars et li buef s'aresturent De la mener le cors et metre, 2125 Ki le cors al martyr menoient; Por cou ke dire oi avoit Avant porter ne le pooient. 2390 Couvenables li lius estoit Et ke Vermans estoit nomee Cités par toute la contree; La dame de grant dignité Et por le cors plus d'onor faire Conoist molt bien la verité Le volt la dame en cel liu traire. Nostre signor et qu'il li plaist 2395 Mais Damedex, ki volt soufrir 2130 Que en cel liu saint Quentin laist. A decoler le bon martyr, Jus le fist metre isnelement, Vaut ke li lius sacrefiies Aprés le fait molt ricement Del saint sanc ki fu martrilez FF. 317 aj Ensevelir, com a cel tans Fust honerés del cors ausi Estoit coustume a plus vaillans. 2100 Et c'on nel reméust d'enki. 2135 Honeste sepulture fist Si com li chars puioit le mont La u le cors posa et mist. De la Somme aval contremont Après fist faire une capele Et il faisoient les bués traire Par deseur lui petite et bele. Por miux esploitier lor afaire La dame edifia le liu 2405 Et por aler hastivement 21440 Por le saint et por Damediu; El liu et el proposement Trestout son pooir i a mis. U la dame avoit commandé Molt ert estranges li pais Par le plaisir a Damedé, Et environ grans li boscages Tantost com la furent venu Et h lius divers et sauvages. 24010 U sains Quentins decolés fu, 2415 Petit estoit li lius antés Si lor sanla li fais si grans Quant li martyrs i fu posés. Se mil bués 1 ëust traians Et quant la dame ot enteré Nel péussent il remuer Le saint cors et bien aorné, Ne le cors plus avant mener. Tels merite lor est rendue 2415 Le hu saintefié avoit 2450 Que Dex li rendi sa véue, De son sanc, por içou devoit Et li chai des ielx sans faille Prendre li cors se mansion, L'oscurtés ausi com escaille 2391 nomee estoit — 2398 martyriiez et Virmanduensium castrum, quod ab eo loco quinque ferme millibus distat, reverenter tumulandum, adve- here disposuit. Sed Deus omnipotens locum sui martyris sanguine consecratum tanto thesauro privare no- lens, mox ut ab aqua summum montis, qui eum advectabant conscendere coepissent, nimia ponderis grave- dine pergravati, longius ire non valentes, substiterunt. Cumque saepius conarentur ulterius deferre, et mi- nime valerent, beata Eusebia talibus gestis utpote voluntatem Dei intelligens, ibi eum fecit deponi, et reve- renter secundum loci et temporis concessum sepeliri, cellulamque, quibus tunc poterat nisibus, gratanter aedificavit. Mox igitur pro sepulturae beneficio ab oculis ejus tanquam squamae albugo exiit, et densissimis virtute divina fugatis tenebris, amicum lumen olim amissum recepit. Sed et per omnia sui corporis membra La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai 37 Et si ot es ielx tel clarté Ki donques molt ferm i tenoient, Ensi com mis les i avoient Com ele i ot tous jors esté. 2490 2455 Bien ot restoré son damage Li cuvert et li desloial, Damedex en cel saint voiage, Ki li fisent et bien et mal. Ki tous ciaus aime qui honeurent Por reliques faire en porta Ses bons sains et ki les aeurent. Arrier o li, et s'en laissa. Tout cil ki furent al saint cors 2495 Mais ains ke fust d'illec tornee 2100 Quant on de l'aige le mist fors Ot bien le capele aornee Et ki le virent enterer Et si dona quanqu'ele pot, La u on le fist decoler, Ensi qu'a nostre signor plot Se il orent enfermeté, Que li lius fust edefiiés, Il reciurent joie et santé 2500 Ki puis est bien montepliies. 2465 De tous mehains qui en iaus furent, Es octaves de jung fu mis Dont encor les miracles durent. Li martyrs la et sepelis. Del flueve en coi il fu trovés Ne sourjoit pas grans la plentés D'aige a cel tans c'on le mist fors; La dame arriere retorna, 24:0 Et quant ostés en fu li cors, Tot droit a Rome s'en rala, Si crut li aige durement 2505 Dont ele estoit premiers venue. Et corut plus isnelement. Joians et lie est revenue II. luwes prist son cor ariere Et moustra lués a sa lignie Li sourjons de cele riviere Le grant miracle aparellie 2175 Ki en cel liu ert arrier sours Que Dex ot fait por le preudome U li martyrs ot jut tous jors. 2510 Saint Quentin, ki fu nez de Rome. La sorst premierement la Somme Quant il le virent ralumee, U li cors jut del bon preudome. Grans cris en fu par la contree: Quant on le martyr en osta, Ja delaioit la lois paiene F. 317 b] 2150 Arrier 1r. liuwes recula; Et ensaucho:t fois crestiiene. Ce m'est avis k’encor 1 sourt, 2515 La novele del bon martyr Et saciés bien ke graindre 1 court Fist en Rome maint convertir, La u li martyrs fu trovés Et li pluisor de sa lignie K'en nul liu del pais assés. En ont lor fause loi gerpie 2185 La tresbone dame honeree, Por le renon del bon martyr Cui Damedex ot ralumee, 2520 Que la dame ot fait sepelir Ot pris les fers et les espois Saint Quentin el cors et es dois, 2477 la manque El plus haut liu defors Aouste, Et la forés li est dejouste. sanitatis robore, quod ob caecitatem recesserat, recepto, abscessit. Simili etiam modo quotquot illic eadem hora contigit venisse infirmos, ad commendandam Christi martyris pretiosam mortem, recipere et ipsi pristi- nam promeruerunt sanitatem. Fluvius vero Somenae ab eodem sepulturae loco procul ferme quinque millibus exordium sumit. Quo in loco praerupto exigue manat, sed processu longiori derivatur in amnem, ita videlicet ut, cum in eum- dem locum ventum fuerit quo beatum corpus repertum est, fluvii habeat magnitudinem. Venerabilis igitur femina sudes ferreas, quae gallica lingua taringae vocantur, quibus supra beatum Christi martyrem confixum fuisse diximus, manentes adhuc in ejus corpore inveniens, extraxit, et pro veneratione reliquiarum sibi as: sumpsit. Donaria quippe non parvi pretii in eodem loco derelinquens, cum suis omnibus ad sua incolumis rediit, ostendens in se magnalia virtutis Dei, ac praedicans merita sancti martyris Christi Quintini. Sepul- 38 2540 2560 ÅRTUR LÄNGFORS ET WERNER SÓDERHJELM Cil del païs le liu amerent Et molt volentiers 1 anterent Cil ki en autre deu creoient; Dons et offrandes 1 donoient. Li hus monteplioit molt biaus Et si estoit assés noviaus. Peu faloit ke n'i avenist Miracle et ke on ni véist Contrais redrecier et avules Ralumer, s'amoit miux li pules Le liu et plus ert honerés Et ensauciés et aorés. Tout cil ki mehaignié estoient De tous mehains, ki la venoient Erent respassé et gari. Mains preudom la novele oi Qui se pena de lui acroistre. Ensi fist Damedex conoistre Sen bon martyr, si l'anoncha. La capele monteplia: Le meillor orent grans ententes De l'avancier, si misent rentes. Environ ot herbergemens, Maisons et edefiemens Et si mist on gent ordenee, Dont la capele ert honeree Et nuit et jor molt bien servie; Ensi fu l'uevre commencie. Les noveles del bon martyr Fist on en mainte terre oir. Li riches hom dont vos oistes, Ki si estoit mesiaus et tristes, Ki fu garis par la chemise Ki deseur saint Quentin fu mise De la mezelerie grant, Et ki s'ala dont repentant De la fause loi c’ot tenue, Por le miracle c'ot véue, Dont ot grant joie en son corage, Trestout promist son iretage 2567 Als.sat.a d. E.317wa] 2565 2596 2600 Al saint et bien li atendi. A tant la novele entendi Bais, ki molt bien en Deu creoit Et ki de grant eage estoit; Al saint a sa terre dounee Et aprés sa mort terminee. Ne demora gaires en vie Quant sa terre li ot gerpie. Vilers ses castiaus avoit non, Por le signor mua son non: Por lui ot non Baionviler; Ensi fist on son non muer. Li canoine de Saint-Quentin, Ki or al soir et al matin Servent l'eglise hautement, En ont le riche tenement. La reute i est bien emploie, Car il n'a glise miux servie En toute la crestiienté; Ce dist on bien par verité. A] tans ke on ot saint Quentin, Si com nos trovons el latin, En terre mis deseur Aouste, Avoit manant illuec dejouste Un mercier ki n'ert mie rices: Aguilles vendoit et affices, Juiaus de plonc, louces, fusiaus. Povres ert molt ses ostisiaus: Por le grant aise del boscage Ot illuec pris son herbregage. Uns cuens ki de Hiale estoit Par devers France repairoit, Ensamble o lui ot grant maisnie. Par mi le grant forest antie Estoit aceminés li cuens; En sa route ot assés de gens. Li merciers ert .ı. jor alés À 1. marchié illuec d'alés, tum est autem corpus ipsius egregii martyris octavo kalendas julii Quo in loco frequens visitatio ejusdem martyris meritis coruscat. Nam et caeci pristinum lumen, claudi gressum denegatum, surdi auditum amis- sum recipiunt; atque variis incommodis plures laborantes, quorum in altero libro perplura scripta sunt, op- tata saepissime potiuntur salute, praestante Domino nostro Jesu Christo, cui est honor et gloria in saecula saeculorum. Amen. 1.317 v^a] 2605 2610 2615 2620 2625 2630 2635 2610 2645 La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai a 39 Et sa maisons si seule estoit C'omme ne feme ni avoit. Par devant vinrent ceminant Li escuier et li sierjant. En la povre maison entrerent Et la dedens juiaus troverent, Affikes de plone et aniaus, Louces et culliers et fusiaus. Molt ert povre li mercerie, Dont cil vivoit sans trecerie; Lui et sa feme et son maisnage En garissoit en cel boscage. Li escuier et li garchon Reuberent tote le maison, Les juiaus prisent al mercier, Petit en 1 vaurent laissier. Aprés le conte s'arouterent Et molt grant joie demenerent. Quant li merciers revint ariere, Il ne fist mie bele chiere Quant le maison trova foree; Molt grant dolor a demenee. „Ha las“, fait il, „tout mon catel A on saisi en mon ostel. Males gens ont ici este, Ki tout le mien en ont porte. Ne m’arai mais de coi garir, Ne me porai mais sostenir, Ne me feme ne ma maisnie, S’ele ne quiert pain u mendie. Molt ai lonc tans herbregié ci, Mais onques mais rien n'i perdi Ne oi damage ne anui; Or le m'a on molt grant fait hui. Las! ma maisnie garissoie, Del povre catel ke j'avoie Je lor livroie pain adès, Que je queroie loing et prés Par mon travail et par me paine; Or m'a on fait trop male estraine. Ha, Dex! ja ai jou oi dire As anciens de ceste empire C'uns saintimes cors precieus Et uns dous martyrs glorieus Fu enterés prés de moi ci, Et ki por Damedeu soufri Molt de paine et molt de travaus, F.317 we] 2655 2660 2665 2670 2675 2680 2685 2690 2695 Par coi il est devant Deu saus. Tant maintes fois l'ai oi dire Que si torment et si martyre Furent molt dur et molt crüel. Si prés de lui ai mon ostel; Dont li proi jou par sa merchi Que il me face rendre ci Le damage ke cil m'ont fait, Cui jou n'avoie rien mesfait. Ki voisins est de tel martyr Il h doit bien de lui sentir. J'ai oi dire mes voisins Ke cil avoit a non Quentins, Ki prés de ci fu enterés, Quant fors de l'aige fu jetés. Trés cou ke je pris ci sejour N’i euc anui mais a nul jor, Ains me venoit ma cose bien. Je n'avoie de nului rien Ne grant disete ne soufraite. Ma mercerie ert si entaite Tantost com el marcié venoie Que jou .m. tans adés vendoie Que nus autres merciers fesist, Ja tant mellor catel vendist. Or ai perdu tout mon éur, Ne sui de rien plus a séur, S'aie n'ai par cel Quentin, Men bon signor, men bon voisin, Et, se Dex ne me rent ma perte, Ma maisnie iert tote deserte, Car je n’i voi mais recovrier, Car n'ai mais maille ne denier, Ki me puist en catel remetre Ne ne me sai dont entremetre.* Toute nuit ensi se demente, En dolor est et en tormente. Et li cuens a tant cevauchié Que le pais a eslongié; En .ı. castel se herbrega. En la nuit, quant il se couca Et il se mist el premier somme, Sains Quentins, ki fu nez a Rome, Li vint ester en son devant; O lui avoit clarté molt grant. „Dors tu“, fait il, „cuens de Riale? Fai rendre tost a ta gent male Al povre mercier son catel Dont il reuberent son ostel!* 40 2700 2705 2710 F. 318 a] 2715 2720 2725 2730 2735 ARTUR LÄNGFORS ET WERNER SÖDERHJELM Cil l’entendi en son dormant Et cuida qu’il alast sonjant. Ne respondi mot, aims jut cois, Et sains Quentins une autre fois Li ramoneste belement: „Esveille toi isnelement, Si fai a ce povre home rendre Cou k’en son ostel volrent prendre Ti escuier et ti garchon!“ Et li cuens en avision Le tint a songe, si s’endort. Sains Quentins li dist: „Tu as tort, Ki ne te deignes esvellier; Bien te deusses conseillier De faire amender le hontage Dont li povres hom a damage; Tu en avras anui et honte!“ Par le nés a saisi le conte, Si li estrainst si le viaire Que cil en ot molt grant contraire: Il ot tout le viaire enflé Ausi eom s'on l'éust souflé, Rouge et takié tout environ Le vis, le col et le menton. Là sains s'en part et cil s'esveille, Ki durement s'en esmervelle: Encor tenist tot a mencoigne Se il n'éust cele vergoigne Par le justice saint Quentin. Quant levés se fu al matin, Ses maisnies et si serjant Li vinrent tot en son devant; N a celui n'en soit maris Quant le virent en mi le vis. „Comment vos est, sire?* font cil, Livré veons a grant escil Vostre viaire ki sieut estre Si esclairiés et si honestre. Dont vos vient ceste meskeance ?“ 2700 un [Acta, p. 803] DE QUODAM CLERICO LEVITATE SUI PERCUSSO ET MERITIS SANCTI ELIGII. 2740 2745 2755 2760 2765 2770 Lors lor conta sans atendance Sa vision et son afaire, Si com li sains volt vers lui traire, Si lor requiert et prie et dist, Se nus d'els nule cose prist En le maison a I. povre home Ki maint deca l'aipe de Somme El plus haut liu del grant boscage, Qu'il li rende tout son damage Si qu'il ni faille nule riens. „Car le saint dout forment et crien, Ki anuit le m’amonesta.“ Son damage li renvoia Et del sien li dona tel don Dont molt fu liés li povres hom. Li cuens revint en sa contree, Ki Riale estoit apelee. Quant il oi aprés lone tans Que la renomee fu grans De saint Quentin, u Dex faisoit Miracles, ki forment l'amoit, Rente et garison li laissa Quant de cest siecle trepassa. Bien le sorent adont li moine; Encor le tienent li canoine, Ki cascun an vont en la terre Lor rente porcacier et querre. Signor, grant plece aprés cel tans Ert en France Karles li Grans Rois poéstis, ce dist l'estoire. Un clere avoit a cel tempoire En sa court ki Maurins ot non; Grant cri avoit et grant renon — Mains de savoir ke de folie. En lui avoit molt legerie: Cantere estoit et envoisiés Et por sa veulie proisiés, Prius ergo quam Eligius fieret episcopus, vir quidam, nomine Maurinus, clericatus officio fungens, saepius jactitando applaudere solebat et se martyris locum nosse, et illum sine nutatione posse invenire. Quod cum aliquando probare auditoribus gestiret, sui aggreditur periculum facti, sumptoque ligone, dum pavimentum basilicae martyris fodere praesumeret, dignas erratibus suis judicio Dei poenas luit; quippe manubrium ligoni infixum suis manibus adhaesit. Quod cum nec dimitti nec auferri posset, computrescere manus coeperant, vermibus- 2775 2780 2790 2795 2800 2805 F. 318 d] 2810 La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai 41 Plains estoit de colpiemens, Dont il faisoit rire les gens; Devant cantoit a le carole, Assés estoit sa vie fole: En huiseuses, en vanités Estoit ses cuers tous aprestés; Trop estoit plains de mal savoir. Li bons martyrs li fist savoir Et bien savoit que sains Quentins Li bons éurés et li fins Ensevelis en terre estoit. Dedens l'eglise esté avoit, Les miracles avoit séues Et aprises et conéues, Dont i veoit mainte avenir, Que Dex faisoit por le martyr. Il a requis al roi de France Par legerie et par enfance Et par cuer de joliveté, U il ot poi d'umihté Et petit de devotion, K’il li voelle otroier le don De lever saint Quentin de terre. „Je ne vos voel“, fait il, „el querre.“ Karles li rois l’a regardé. ,Es tu“, fait il, ,si bien de Dé Que tu lever voelles cors sains?“ „O je“, fait cil, „a ces I. mains L’en leverai, se vos volés Et se le congié m'en donés.* Li rois ne li veut contredire, Et cil s'en torne sans plus dire. Por cou l'en fist li rois le don K'il n'en faisoit se gaber non. En Aouste est venus Maurins Et en celliu u sains Quentins Li bons martyrs fu enterés, Quant fors de l'aige fu jetés; Une beske aporta et tint. A le tombe le martyr vint Et i fist grans afflictions, 2815 2820 2825 2830 2835 2840 2845 Proieres dist et orisons. En grant peril son cors metoit, Car en lui dignité n'avoit, Bones oevres ne sainteé, Devotion ne casteé, Par coi fust dignes d'aprocier Al saint martyr ne atoucier. S'il fust li plus preudom del mont Que on péust trover adont, Si déust il avoir paour De remuer cel bon signor. Il avoit assés la dedens Et clers et lais et autres gens Ki li blasmaissent volentiers, Mais il estoit si beubenciers Que por els laissier nel voloit Et a entendre lor faisoit Que li rois li avoit tramis, A cui il ert clers et amis. Por le martyr de terre oster Le beske prist sans demorer. Il commenca lués a foir Sor le tombe del bon martyr. N’i ot mie feru .m. cols Li beubenciers clers et li fols, Quant la beske li tint as mains Et fu de si grant rage plains Que les mains ot plaines de vers De ci as bras et tous les ners. Ne pot la beske desevrer De ses mains, ains laissa l'ovrer. La grans dolors de la destrece Par tout le cors forment le blece. Portés en fu si faitement Et al secont jor ensement Morut, ce nos dist l'escriture, Ki tient a voire l'aventure. Par sa folor, par son outrage Fina cil clers par molt grant rage. De sen torment, de sa dolor Orent grant hisde li pluisor, 2813 i manque — 2817 B. o. et sainte ne (Ve de ne est surmonté de deux virgules) que seaturire. Qua poena mulctatus, sequenti die defecit miserabiliter, qui tantae sanctitatis negotium prae- sumpsit aggredi tam irreverenter. Hinc itaque tantus pavor excrevit in cunctis, ut nemo post hune, quam- vis probatissimae fuerit vitae, praeter beatissimum Eligium episcopum, hujuscemodi praesumere tentaret ne- gotium. Is quippe, pontificali cathedra sublimatus, saepius, sieut praefati sumus, coepit praefati martyris lo- 6 2855 F.318v°a] 2860 ARTUR LÄNGFORS ET WERNER SÓDERHJELM Quant li miracles fu contes. Molt plus en fu li sains doutes, Car la novele fu sàue Par mainte terre et conéue. Onques puis nus, tant fust preudom Ne plains de grant religion Ne esprovés de bone vie, N'osa faire tele estoutie Ne ne s'en volt nus entremetre Fors c'uns hom u Dex le volt metre, 2895 2900 Laissier, ains volt qu'il fust ostés Et ensaueiés et honerés. Jöu i ot .xv. vins ans; Assés 1 ot esté lone tans. Mainte miracle 1 avenoit: Nus hom malades n' venoit Que n'en ralast plains de santé. Environ cel bon liu sacré Que Dex faisoit montepliier Si venolent gent herbregier 2865 Volenté saintime et penser FE. 318 vb] Et faisoient maisons adés, Del liu al bon martyr anter. Li uns ensus, li autres prés. Ce fu li preudom sains Eloys, 2905 Molt par si herbregierent bel Ki envers Deu fu molt courtois. En cel saintime liu novel Le martyr volt de terre oster, Tant kil i ot commencement 2870 Ensi com vous m’ores conter. De vile et d'edefiement Ki bele fu et rice et grans; 2910 Encor 1 est bien aparans. Si com l’estoire le tesmoigne, U il n'a fable ne mencoigne Ne riens se n'est de l'escriture, En cel point et en cel tempoire, liant mainte bele aventure Si com nos tesmoigne l'estore, 2575 Nos vaut recorder del preudome Fu sains Eloys vesques sacrés. Ki fu de la cité de Romme. Par lui fu molt li lius antés Li lius u il fu decolés 2915 Et molt volentiers l'onoroit. Fu ensauciés et honerés Li cors al bon martyr estoit Et cascun jor monteplioit. En .r autre liu enterés 2550 Moines et abbé-i avoit. Kil ne fust adont aorés: Le liu avancha Dex et fist Les gens honorer le quidoient Por son tresor ki dedens gist 2920 À se tombe, mais il faloient. Et sacent bien communalment Sains Eloys un jor s'apresta, Et clerc et laifà essient... Honestement s'aparella 2885 Se pensa kil le leveroit Com por faire le haut service, Et ke de terre l'osteroit. Nel volt laissier en nule guise. De Deu li vint cele pensee 295 Li clergiés li dist belement: Ki en l’aige ot la char gardee »Sire, por Deu omnipotent, .LV. ans sans malmetre. N'entreprendés si grant peril. 25900 Dex s' revolt bien entremetre Soviegne vos del grant escil Del cors garder entirement. De coi Maurins fu travelliés, Il ne Vi volt plus longement 2930 Quant en tel point fu escillies.“ 2860 grans — 2869 martyrs — 2885 Il y a sans doute une lacune avant ce vers cum frequentare; unde et revelatione [divina edoctus, manifeste asserebat non sancti martyris corpus eo in loco haberi ubi credebatur, sed in parte altera, ubi non putabatur, seque perquirere debere ac ope Dei loco debito restituere. Sed hanc ejus piam intentionem, licet minus consideratius, fraterna tamen conabatur reflec- tere sollicitudo, objiciens praefati hominis arrogantiae, praesumptionis ac levitatis factum. Sed his atque similibus Eligius non cessit, quem suis meritis ad hoc opus perficiendum, Ohristo disponente, martyr fixit, La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai 43 „Signor“, ce lor dist sains Eloys, Por le grant fuison de la gent. „En tel maniere pas n vois: A l'anuitier isnelement Maurins 1 ala folement, 2965 Fu li sains lius et li moustiers J'en ai bien oi l'errement; De candeilles et d'encensiers 2935 Et martyr de tel dignité Bien aornés tout environ. Doit on par grant humilité Li bons evesques, li preudom Aprocier, car nul n'en set on A cel saintime liu secroi Ki fust al siecle si preudom. 2970 Devant le mienuit .r. poi Et Dex, ki tout a a sauver, Et foi et remut la terre 2940 Me doinst que le puisse trover, Por le martyr ke il vint querre. Car les gens ne l'aorent mie .XV. vins ans i ot jeu En cel liu n'en cele partie Li cors, nel ot on pas séu U li cors fu mis et posés 2975 En icel liu u il gisoit; Quant fors de l'aige fu jetés. Aillors li pules l'aoroit. 2945 Si fac a Deu veu sans faillir, Et Dex levesque 1 assena: S'il me lait trover de martyr Por le bonté ke en lui a Le cors, que ja mais ne tenrai Il voloit ke par lui en fust Nule evesquié, ains m'en irai 2980 Ostés et ke plus n jéust. En .r liu soutain et salvage La terre estoit a icele eure F.318w*] 2950 Manoir en aucun hermitage.“ Orevee durement deseure, Et li sains cors gisoit adont Aval en terre molt parfont. Li vesques par humilité 2985 Sains Eloys foi durement Ot molt veillié et jóuné De cuer et vigerousement, Et faites saintes orisons Car en grant desirier estoit Et de cuer grans afflictions A trouver cou ke il queroit. 2955 Ancois qu'a cel bon liu venist Quant en terre ot foi .vır. piés, U li sains cors repose et gist. 2990 Il fier& sor une tombe viés Grant clergié 1 ot aüné, Dont li sains cors covers estoit, K'ensamble o lui ot amené, Ki laiens reposé avoit. Et d'autres laies gens 1 ot Si tresgrans odors en sali 2960 Molt grant plenté, si com Deu plot. Si trestost com il i feri, Li bons evesques atendi 2995 Et douceurs si tresglorieuse, Tant ke nuis vint et jors fali, Si saintime, si precieuse 2942 nel cele pravisque renuens exemplis qui non nisi causam quaesiverat divinae voluntatis; quia, quamvis eadem fuerit causa, longe tamen impar utriusque exstitit gratia: simile namque volebant, sed dissimiliter quaerebant. Quam dissimilitudinem idcirco adscribendam censuimus, ut in hujus martyris causa pareat quid sanctae de- votionis humilitas, quidve arrogantiae promeruerit levitas. DE CORPORE SANCTI QUINTINI INVENTO AB ELIGIO EPISCOPO. Exstincta namque praesumptiva levi- tate cum auctore suo, videlicet Maurino, scientissimus pontifex Eligius, divinis virtutibus aecensus Christique fide ferventissimus, totum ad investigandum occultatum diu beatissimi Quintini corpus se donans, triduanum indicens et peragens jejunium, cum lacrymis orans, post multa unum locum in quo suspicio de inventione ejusdem martyris corporis nulla esse poterat, sanctis manibus sarculo effodere coepit. Ima siquidem fossae perfodiens, invenit cumbum veterrimum tegentem corpus sacratum: quo terebrato, tantus odor paradisigenus 44 ARTUR LÄNGFORS ET WERNER SÖDERHJELM F. 319 a] Ke il a lués a tous semblé - Tel vaissel ki fait a loer K’il soient tout embausemé. Durement, car il le forja, Dont sot mes sire sains Eloys, 3030 Por le martyr l'aparella 3000 Li bons evesques beneois, Al plus honestement qu'il pot Qu'en cele tombe ert li tresors Et, quant le cors dedens mis ot Nostre signor et li sains cors Kl ot del viés sarcu jeté, Del bon martyr. Tant esploita Li grans luors de la clarté Que de la terre le jeta, 3035 K1 par la terre ert espandue 3005 Cele viés tombe u li cors gist; S'est lués en oscurté venue; Et quant fors de terre le mist La nuis sa droiture refist Et il ot le cors descovert, Lues ke le cors el tombel mist., Une clartés tout en apert Li vaissiaus est molt glorieus Est issue si clere fors 3040 Et saintimes et gracieus. 3010 De cele tombe et del saint cors Ne vos sai dire ne ne puis Que toute le eglise enlumine N'en l'eseriture ne le truis De la clarté ki si est fine: De coi sains Eloys le forja, Ne candoile ne luminaires F. 3190] Mais riche sepulture i a; Ne pert dedens l'eglise gaires, 3045 Bien est aparans en l'eglise 3015 Car la clartés ki del cors ist La u on fait le haut servise. Tout environ les oscurcist. Ains ke sains Eloys éust clos Ce dist l'escriture lisans En cel saint vaissel ne renclos Que cele clartés fu si grans, Le cors, ki ot éu bon mire, Si luisans et si aparue 3050 Dont la clartés estoit entire, 3020 Endroit le mienuit venue Se pensa s'o lui n'en portoit Par la terre de Vermendois De cel martyr, il mesferoit, Que li vilam et li bourgois Aucune cose por moustrer Cuidoient qu'il fust ajorné: Et por aucun liu honerer. Por le luor de la clarté 3055 Le cors amenuisier n'osa, 3025 Vaurent aler a lor labors, Mais I. de ses dens li osta; Car bien sanloit que il fust jors. Por reliques faire l'a pris. Saint Eloys ot fait atorner Quant de la bouce l'a fors mis, 2997 Kil — 2999 me sire cum immani lumine ex eo prodiit, ut etiam ipse pontifex, splendore luminis et nimietatis odoris fragrantia amoenatus, vix subsistere quivisset. Nam et globus luminis qui e mausolaeo ictu [p. 804] ferientis prodiit, tam immensam splendoris claritatem edidit, ut plurimam illius provinciae partem in diei claritatem verteret. Unde, sicut a patribus nobis intimatum est, multi de stratibus consurgentes, ad opus servile ceu in die ex more ire festinabant. Erat quippe transacta nox media, noxque illa valde tenebrosa; sed in tantam clarita- tem mutata est, ut omnes quos eadem hora in eodem pago vigilare contigit, mutatos ac sollicitatos redderet; sicque procedente tempore, claritas illa, quae quasi lux diei pro re signifera fulsit, in tempore dato signo recessit. DE RELIQUIS EGREGII MARTYRIS QUINTINI A BEATO ÉLIGIO ASSUMPTIS, ET DE DENTE EJUSDEM MAR- TYRIS SANGUINE EFFLUENTE, ET PLEBIBUS SANITATES IMPERTINENTE. Invento itaque sacro beatissimi Quin- tini martyris corpore, praesul praefatus reliquias sibi et plurimis ex eodem plurimas accepit; cumque ventum esset ut dentes ex maxilla ejus auferret, magnum et inauditum enituit miraculum. Statim enim ut dentes La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai 45 Li sans en issi aussi biaus, F. 319 q Por reliques les en porta, 3060 Si rouges et si tresvermaus Mainte capele en estora; Comme s'il fust en vie saine; Mais ne s'i voelent acorder Ce dist l'eseriture certaine. Cil ki le saint doivent garder. Cel sarcu glorieus et bel 3055 Cou ke j'en truis doi je bien dire, U li cors fu mis de novel, N'en doi pas l'estoire desdire. 3065 Ki tresors est a Damediu, Encor savons nous par Grigoire, Mist sains Eloys el plus bel liu Cel evesque, qu'a cel tempoire Kl pot en l'eglise veoir. Fu li tombiaus riches forgiés Bien s’i fist li martyrs savoir, 3100 Et par deseure tous cargiés Et sa bonté et sa valour De riches precieuses pieres, 3070 Demoustra bien Dex por s'amor: Ki molt erent bones et chieres, Encor i sont bien aparans Et ke sains Eloys 1 ot mises Les miracles a icel tans; Encastonees et assises, Aine en nul point ne delaierent, 3105 Car bien en sot a chief venir. Adés crurent et engrangierent. Ensi fu li cors del martyr 3075 Quant li sains fu levés de terre, Honerés et sera tous jors. Molt le vinrent de gens requerre Grigoires, li vesques de Tours, En une manoke novele Le volt metre en auctorité Que sains Eloys ot faite bele. 3110 Por le saintime dignité. Par deriere l'autel fu mis 3080 Li bons martyrs et sepelis; De molt riches aornemens Après icou ke vos oés Estoit li cors envols dedens. Que li sains fu de terre ostés, Fu l'eglise montepliie Et molt i ot riche abeie. A. Tours avoit en cel tempoire sus Li abbes ot à non Fourrés; ‚I. molt rice vesque Grigore Preudom estoit et redoutés, 3085 Ki ceste estoire en latin mist. Fiux ert al roi ki tenoit France, Nos conte ke sains Eloys prist Si en ert graindre sa poissance. Ancois k'el tombel fust posés Li emperere Loëys, Des caviaus del martyr assés 3120 Ki d'Alemaigne ert poéstis, Et les espois ki del cief murent, Estoit freres l'abbé germains; 3090 Ki tresqu'as cuisses bouté furent. N'en estoit mie doutés mains. 3067 voir — 3079 derier — 3090 tresqua abstulit, in radice unius dentis gutta sanguinis exivit. O inauditam et mirabilem virtutem! Nam corpus quod tot annorum curriculis, ut supra descripsimus, sive in aquae fundo, seu in loco telluris ignoto jacuit, tam vividum inventum est, ut abstractum dentem protinus sanguis sequeretur. Sed his ita ibidem taliter gestis et a cunctis coram positis, talia pro factis mirantibus, quis enarrare sufficiat quanti deinceps usque ad praesens de eisdem reliquiis languidi quantive infirmi sunt sanitate potiti? Nam, ut de caeteris taceam, quis elicere valeat quot aegros nimio dentium dolore fatigatos, ex praefato ejusdem martyris corporis sumpto dente tactos, sanatos audivimus, quotque nostrorum obtutibus oculorum medicatos conspeximus? Ast haec paucis de his dicta sint: ad eaetera transeamus. Gregorius igitur, Turonensis episcopus, in libro primo quem de miraculis sanctorum edidit, hera septuaginta duo, ita de nostri affatus est martyris miraculis. . . . [Acta, p. 810] DE TRANSLATIONE CORPORIS EJUS. His ita patratis, valde congruum mihi videtur ut de translatione corporis sanctissimi Quintini martyris, hic sicut et novimus et vidimus, summatim perstrin- 46 ARTUR LÄNGFORS ET WERNER SÓDERHJELM Oir poez ke bien proisiés Aprés refu la tombe mise Estoit et bien auctorisiés En cel liu, quant fu embelis, 3125 Cele eglise trés icel tans, U sains Rloys Pot premiers mis. Quant si jentils hom et si frans Envols refu.li cors dedens l avoit on rendu et mis, 3160 De molt riches aornemens, De coi li lius estoit servis. De dras a or ovrés de soie; Cil bons abbes, fiux 1. Karlon Encor n'est jors que on ne voie 31320 Ki Karles li Grans avoit non, Le moustier ki fu compassés, Volt ke par lui fust amendee Dont sire estoit l'abbe Fourrés; La sainte eglise et honeree, 3155 Fait a on puis maint bel service Car viels et anciiene estoit, Par dedens cele haute eglise. Por cou amender le voloit. 3135 On ne pooit par nul afaire Cele glise oster ne desfaire, Uns provoires ert a cel tans Se on le cors ne removoit Dedens cele vile manans F. 319 à] Et le tombel u il gisoit. Ki cascun jor molt amendoit Mais ançois c'on le reméust 3170 Por le martyr ki la gisoit. 3140 Ne ke de la manoke fust Li provoires dont je vos di Mis fors, ot evesques mandés, Ot acaté un bel ronci Hautes persones et abbés Fort et amblant com avoec soi, Et sainte gent religieuse Dont il volt faire palefroi. De bone vie glorieuse. 3175 Li provoires le norissoit aus .l. evesque a Noion avoit, Soéf et molt bien l'encraissoit, Acaires eil nommés estoit. Car coustume est a capelains Il i fu, et uns Symeon, Kil norissent les biaus polains; Ki vesques estoit de Loon, Et cil le norissoit molt gent, Si com l’escriture tesmoigne; 3150 Ki l'ot aquis de son argent. 3150 Patrans, uns vesques de Sasoigne En la vile uns leres estoit I fu, ki molt preudom estoit, Ki goulousé forment l'avoit. Molt saintime vie menoit. ll commencha a porpenser Cil preudome le tombe osterent, Comment il le poroit embler, En .1. molt bel liu le poserent = F. 319v%) 3185 Tant qu'il en ot l'uevre pensee; 3155 Tant ke faite fu cele eglise. Souvent en fu en grant pensee. 3147 symon — 3162 nel — 3163 Li moustiers — 3179 mol’ (sic) gamus. Igitur bonae memoriae quondam Fulradus abbas, egregia prosapia ortus, templum novum, quod et nune decenter ornatum nitet, in honorem Dei et ejusdem martyris construere curavit. Cujus postea abbas nobilissimus atque bonae indolis, serenissimi Karoli augusti filius, Ludovicique imperatoris frater, Huh no- mine, sepulturam beati martyris maximo dilexit honore magnificentissimeque decoravit; sed situ loci impe- diente, aliter hoe nequivit accelerare, nisi sepulerum illius remotum fuisset. Qua de causa anno octingente- simo tricesimo quinto Christi Incarnationis, siquidem Ludovici imperatoris vicesimo secundo, nec non ipsius abbatis secundo, die octavo kalendas novembris, consultu praefati imperatoris aliorumque bonorum hominum plurimorum, Eichardum episcopum Noviomacensem, et Symeonem pontificem Laudunensem, ac Patratum Saxoniae praesulem, duosque eorum coepiscopos, atque sacerdotes, et alios Dei quamplures ministros convo- cans, ipsum sacrum, de loco quo eum sanctus posuerat Eligius, corpus elevans, optimo loco, quo et nune op- time jacet tumulatus, aromatibus conditum, holosericis et vestibus deauratis involutum decentissime sepelivit. [P. 804] DE LATRONE OB EQUUM PRESBYTERI FURATUM PATIBULO APPENSO ET LIBERATO. In hac igitur urbe unus ex latronibus equum presbyteri furtim abstulit. Inventus a presbytero judici manifestatur. Nec mora; La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai 47 Le ceval al provoire embla, Quant mon polain ai porcacié, Celeement mené l’en a 3225 Ki vendus n'ert ne aloés. Si ke li prestres ne le sot, Li mesfais l'en soit pardonés 3190 Ki a grant aise peu l'ot. De par moi, car ni ai damage Le cuer en ot molt esmari, Fors c’oi paor en mon corage Car il l'avoit soëf norri. Por le polain, ke j'ai molt cier. Molt le regrete et molt le plaint. 3230 Ha! por Deu, signor justicier, Tant quiert le laron qu'il l'ataint Oiés la proiere al provoire, 3195 Et li justice avoec le quist, F. 319 we] Ne devés pas de cou recroire.* A. tout le larrecin le prist, Oil respondent: ,De grant folie Et, puis ke lerre est pris provés, Avés parole commencie: Ses jugemens est tost finés. 3235 De larecin est pris provés; Cil fu pris a tout le roncin, Aine mais ne fu tels dons rovés. 3200 Kil avoit pris en larencin. Ja n’iert rendus, s’as fourkes non, Jugiés fu par jugement droit, Ne puet avoir autre pardon; Loies ot les mains estroit. Autre merchi n'en poez prendre.“ Li prestre en fu forment dolans, 3240 Isnelement lont mené pendre Mais de cou fu auques joians A unes hautes fourkes grans. 3205 Que son polain a recovré, La fu pendus. Molt fu dolans Que si soëf avoit gardé. Li provoires, ne set que faire. Molt le conjolt, molt l'aplanoie, Vers le bon martyr se volt traire. Devers le crupe le manoie. 3245 En la sainte glise u il gist Mais molt li grieve durement A genillons devant se mist 3210 Quant il voit si estroitement Tous enfreés, et larmoiant Loier celui ki l'ot emblé. »Bons martyrs“, fait il, ,prie tant Le justicier a apielé Nostre signor par ta merchi Li provoires, ki molt s'esfroie, 3250 Por moi ki devant toi sui ci, Molt belement li dist et proie: Que de cel povre home ait pitié, 3215 „Por Deu“, fait il, ,aiés merchi Ki pendus est par mon pechié. De cest dolant ke je voi ci. Reprocies m’iert a tous jors mais Par povreté et par soufraite Cis outrages et cis mesfais, A il itel folie faite. 3255 Quant por le mien est hom honis, Laissiés le aler, clamés le quite, Et si sui prestres benëis; 3390 Que Dex vos en rende merite, Ja Dex ne m’en savra bon gré. Car je sai tout certainement, Jentius martyrs, par ta bonté S’ıl muert par mi honteusement, Aies pitié de cel povre home, Que jou i arai grant pechié 3260 Si vraiement comme de Rome 3212 Li — 3253 Reprocie apprehensus et vinculis compactus subditur; opus suum ore proprio indicans, patibulo dijudicatur. Sed pres- byter metuens ne ob sui damni causam anima hominis auferretur, judicem deprecatur ut, concessa illi vita, hie culpa reus absolveretur a poena, dicens satis sibi esse jam factum, quod per tot tormentorum genera latro quae gesserat declarasset. Sed severitas judicis cum nullis precibus potuisset inflecti, reum patibulo condemnavit. Tune presbyter, cum lacrimis prostratus ad beati martyris tumulum, suppliciter deprecatur, dicens: ,Quaeso, gloriosissime athleta Christi, ut eruas hunc pauperem de manu mortis iniquae, ne mihi fiat in opprobrium, si per meam accusationem moriatur hic homo. Ostende, deprecor, virtutem tuam, ut quem asperitas humanae nequitiae absolvere distulit, lenis pietatis moderamine tu dissolvas*. Haec sacerdote cum lacrimis deprecante, disruptis vinculis patibuli, reus ad terram ruit. Quod audiens judex, timore perterritus 48 3265 3270 3275 3280 3285 3290 3295 ARTUR LÄNGFORS ET WERNER SÖDERHJELM Venis por le loi Deu haucier Et on te fist martyrüer De tormens oribles et grans, Que tu fus por celui soufrans Ki geredon t'en a rendu, S'aies merchi de cel pendu, Ki peris est par mon outrage; Car je sai bien en mon corage, Puis ke il est par moi desfais, Li blasmes m’iert tous jors retrais.“ Quant il ot s’orison finee De bon cuer, de bone pensee, Li lerres ki pendus estoit Por le ronci k'emblé avoit, Avoit as fourkes tant esté C'on le laissa por estranlé, Et revenus ert cil arriere Ki de la gent ert justiciere. Par la vertu al bon martyr, Dont Dex volt la proiere oir, Est cil ki la pendoit kéus Et li fors loiens desronpus C’on li avoit ens el col mis. Sains, sans blecier, parlans et vis Fu sor les piés en son estant Ne se dolut ne tant ne quant. Quant li maistre provost le sorent, Effreé sont, paor en orent: Bien voient ke miracle estoit Que Damedex fait 1 avoit Por saint Quentin, sen bon ami. F. 320 4] Il ont celui laié ensi, Ne l'oserent plus adeser. Laissié l'en ont a tant aler, Et cil amenda molt sa vie. A tant li miracle est fenie. 3267 Li — 3297 Dun 3300 3305 3310 3315 3320 3325 3330 D'une autre nos redist l'estore Dont on doit bien faire memore. En Vermendois ot .. rice home Ki manans ert prés de la Somme; Guillaumes ert cil apelés. Cuivers estoit et deffaés, Deu despisoit et tous ses sains, De toutes cruatés fu plains. Saint Quentin molt petit prisoit Et a encantement tenolt Les miracles et les vertus Que nostre sire Dex Jhesus Voloit por le bon martyr faire Ne ne li pooit nus biens plaire. Sains Quentins, a cui desplaisoit La eruautés ke cil faisoit, Une nuit a celui s'apert En son lit, u endormis ert. „Dors tu“ fait sains Quentins, „va- saus, Ki tant as fait ades de maus Et nostre signor desprisies Et tous ses sains petit prisies? Sains Quentins sui ke tu despis. Cascun jor vas de mal en pis; Ta felonie ades engraigne. Garde ke ta folors remainge, U se ce non, tu comperras Ta felonie k’el cuer as.“ Cil s'esvella, si s'esbahi De cou kl ot le saint oi. Environ lui a regardé: Il ni coisi que la clarté Ki le martyr estoit sivie. Il le tint tout a gaberie, Quant li clartés s'esvanui. Isnelement se rendormi Et l'endemain a prononcié et divinam admirans virtutem, nihil illi ultra nocere praesumpsit. Haec Gregorius, Turonensis episcopus, hisdem verbis eisdemque syllabis protulit; sequentia vero aliorum fidelium patrum relatione sunt explosa. [Acta, p. 805] DE QUODAM PERVERSO ET AB IPSO S. QUINTINO CORREPTO. Fuit quidam nobilissimae stirpis et magnarum opum divitiisque praeclarus homo, nomine Wilericus, qui ob fastum superbiae suae et intemperantia morum magna ex parte Creatorem suum delinquendo offenderat, beatissimumque Quintinum Quem beatissimus martyr quasi exosum ha- bebat; sed, ut verius proloquar, diligebat; quem saepe in somnis admonens, redarguebat ejus pertinaciam. martyrem non minus de pravis operibus exasperare contigerat. 3335 3340 3345 3350 3355 3360 3365 3370 La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai : 49 Ensi com il avoit songié, Par cifflerie et par gabois. Poi le prisa a cele fois; Aine ne se volt por cou targier De cruautés recommencier Ne de nostre signor despire; S'il fu malvais, or est il pire. Saint Quentin durement blasmoit, Molt a envis se castioit. Une nuit ert dedens son lit, Dormi avoit assés petit, Et sains Quentins devant lui vient, Ki plain sen poing de verges tient Molt agües et molt ciunglans. „Dors tu“, fait il, „fel souduians? Tu as tenu mauvaisement Mon dit et mon enseignement.* De la verge grans cols li done; Ne li dist plus ne araisone, Ains li done cols mervelleus: Par tout le cors fu dolereus. De la dolor s'est esvelliés, Et sains Quentins tint enpugniés Les grans verges dont l’ot batu, Puis li dist: „Vassal, or as tu Eü gueredon et merite Por l'uevre Deu, ke t'as despite. Petit doutoies mes manaces; Or te commanc ke mais ne faces. Prent ces verges isnelement Et demain mousterras la gent Comment j'en ai par ta folie Ta char batue et laidengie. Les verges remanront o toi, Si les mousterras de par moi. Degerpis mais ta grant folie, Ta cruauté, ta male vie, S'aeure Deu et tous ses sains. Se tu de cou faire te fains, 3377 Et a torne — 3382 le m. — 3409 Chr. F. 320 d 3375 3380 3390 3395 3400 3105 Je te promec a faire pis.“ A. tant li sains s'en est partis, Et cil remest en grant freor. A Damedeu nostre signor A atorné tout son corage Et degerpi son grant outrage; Et al demain bien par matin Vint a le tombe saint Quentin. Les verges avoec lui porta, A tout le peule les moustra, S'aventure lor a contee Et sa batéure moustree. Quant les miracles entendirent, Grases et los Deu en rendirent Et servirent et honererent Et le martyr plus en amerent. Et cil devint de bone vie Sans cruauté et sans envie Et crei Deu de bon cuer fin Et s'onera molt saint Quentin Et dona riches vestimens, Dras de soie et aornemens Et calices d'argent et d'or, Ki en l'eglise sont encor. Capes de paile avironees De riches gesmes aornees Mist en l'eglise por servir Le cors al glorieus martyr. Ensi li lius monteplia Que li bons sains edefia. Aprés ceste miracle voire Avint une autre tote voire. Cil ki servoient saint Quentin Avoient .. mauvais voisin, Desloial et mal traitour Et de lor droit faus jugeour. Chevaliers ert de grant renon. Sed ille, mentis tumore pertinax, cum nollet monitori acquiescere, eum quadam nocte verberibus attigit: quam caedem jussit ut Leoditio, sui martyrii custodi, immo omni ostenderet populo, ac deinde ad sepulcrum ipsius evigilans cum omni sollicitudine veniens, devolutus humo, mox ima Dominum prece deprecaretur ejus- dem martyris meritis et precibus sibi affuturum. Quod ille, quamvis coactus, palam omnibus, et vulnera ostendens et verba proloquens, jubentis imperium per omnia exsecutus est. Postquam vero haec gesta sunt, conversus ab errore suo, donaria multa argenti et vestimentorum plurimum contulit in eadem basilica, auro texta gemmisque fulgentia. 50 Arrur LÄNGFORS ET WERNER SÖDERHJELM 3410 Li faus avoit Bernins a non. XA ces enseignes te commans Par sa folor, par son outrage Que mais faus jugement ne faces Voloit et par faus tesmoignage 3459 Envers mes clers, ke tu porcaces Tolir al bon martyr I. bois Grant damage, jel sai de voir. Ki maint jor ot esté ses drois: Lais lor en pais lor cose avoir“. sus En aumosne donés li fu, Li sains s'en part et cil cria S’j- prendoient mairien et fu Ki en esvellant s'escria. Cil ki servoient le martyr. 3455 Il se leva quant vit le jor; On les voloit de cou jetir Del songe fu en grant freor. Par fauseté et par engien Il se fait vestir et caucier. F.320va] 3420. Et voloit faire le leur sien. L'aige fait on aparellier Sains Quentins, cui li bos estoit, En uns riches dorés bacins, Cui cil voloit tolir son droit, 3460 Car molt estoit haus hom Bernins. S'aparut une nuit a lui, Sa moillier apiela a soi. En son dormant vint a celui. „Dame“, fait il, „entendes moi: 3:5 Vis li estoit ke il sonjast Anuit vint a moi sains Quentins Et ke riens nule ne pensast En sonjant, nostre bons voisins, S'a dormir non et a songier. 3465 Et dist ke je le fourjujoie Li sains li dist sans alongier: Et que sa forest li toloie. „Por eoi vels tu al grant besoing # 320 e| Bien me desfendi ke ja mais 3130 Ciaus forjugier tot mal gré moi, N'en alaisse n'a jor n'a plais“. Ki moi honeurent en m'eglise A. tant a fait l'aige aporter, Et cascun jor me font service? 3470 Ses mains commenca a laver. Men bois lor vels tolir a tort ,Dame*, fait il, ,tot el me dist Par ton pooir, et si as tort, Sains Quentins, par le nés me prist 3135 Et par ta grande signorie. Tout ensi com vos verés ja*. Se tu ne lais ta felonie Maintenant sa main 1 porta, Et cou ke mien doit estre, en pais, 3475 Et li nés li chiet el bacın Tu comperras tes grans mesfais*. Par le miracle saint Quentin. Il li respondi maintenant, Cil fu espoëntés forment, suo Com cil ki ert en son dormant, Quant son nés vit apertement, Que faus tesmoing ne portoit mie: Ki li fu del vis desevrés; La cose estoit a droit partie. 3480 Laidement fu desfigurés. Sains Quentins est alés avant Sa moilliers refu esmarie, Et vit celui en son dormant; Ausi fu toute sa maisnie. 31 Par le nés le saisi et prist, A] plait u il devoit aler Par non l’apele et si li dist: Le jor por faus tesmoing porter „Or entent“, fait il, „mon romans. 3455 N'osa mie por le contraire 3429 Faut-il corriger: a gr. desroi? — 3449 iugemet [Acta, p. 805] DE FALSATORE FALSA CONTRA RES IPSIUS ECCLESIAE PROFERENTE. Non minus alter falsus testis, nomine Berninus, in rebus ipsius ecclesiae beati martyris falsum proferebat testimonium, volens quamdam silvam de praedio nuncupato Nogarido penitus auferre. Quem in somnis visus beatus martyr Quin- tinus, falsum protestari super silva ipsius dicebat. Cui cum responderet non esse falsum quod de ea testa- batur, apprehendens ejus nasum, falsatorem proclamavit. Ad quod dictum ipse expergefactus, pedibus cal- ciatus, cum deberet faciem suam aqua linire, accersita conjuge, coepit ei explanare quid in somnis vidisset. Veniens autem ad eum locum qualiter ipse martyr nasum ejus tenens falsatorem vocaret, in extenta manu nasum suum recepit caesum, statimque in vase quo aqua de manibus diffluebat, cecidit. Qui nimium terri- La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai 51 De son nés et de son viaire, Ki castiies avoit esté. Ains a fait d'or .r. nés forgier Saint Quentin ot bien escouté Et a caaines atachier, En son dormant et en son songe; Ki sont molt riches et molt beles Son dit ne tint pas a mencoigne: 3490 Et luisans d'or toutes noveles. 3525 Le nez d'or fin qu'il avoit rice Cel nés d'or mist em mi son vis, De son viaire desafice. Dont li autres li fu ravis. Le miracle Deu et le saint En une nuit qu'il se gisoit Porent veir del pais maint, En son lit et il soumelloit, Car li nez d'or pendi maint jor 3:5 Es vous devant lui saint Quentin. 3330 Ens en l'eglise al bon signor „Entent a moi“, fait il, , Bernin. Por le miracle demostrer Tu n'es mie tresbien senés. Si com Dex vaut por lui ovrer. Ene te toli jou le nés Onques puis cil en nule guise Naturable ke tu avoies N'osa vers ciaus de cele glise 3500 Por le faus plait que tu menoies? 3535 Entreprendre de nul mal faire; Car je voel al pule mostrer En pais laissa tot lor afaire. Par toi ke voil desfigurer, Que tes tesmoignages est faus Et ta parole desloiaus. Aprés ceste miracle aperte 3505 Or as par ton orguel assis Ravint une autre vraie et certe, . Autre nez d'or em mi ton vis Ensi com l'estoire est contans. Et atachié a tes caines, 3540 L’abbes Liebers a icel tans Ki molt sont riches et d'or fines. Vivoit, et en cele saison Molt empresis grant hardement, Fist l’abbes faire une maison 3510 Quant tu osas si folement Et .r. bel edefiement, Ma justice en tel point covrir, U on portoit cauch et ciment Que tous li pules doit veir. 3545 Amont por faire le maisiere, Ne soles mie foursenes: Car li maisiere estolt de piere. F. 320°] Va tos, si jete puer cel nés Uns lor provos maistre en estoit 3315 Et si fai conoistre la gent Ki en .r. lor recet manoit. Que tu vivoles fausement Hom de l'eglise ert li vilains, Et c'a ma gent lor droit toloies 3550 Ki de grant felonie ert plains. Par faus tesmoing que tu portoies*. Maistre estoit des ovriers garder: Li sains s'en parti, et al jour De cou kl voloit commander 3520 Se leva cil sans nul sejor Estoit aparelliés cascuns. 3507 caaines — 3533-4 O. p. c. de cele glise Nosa vers iaus en nule guise — 3538 un tus, ad placitum quo die ipsa pro praefata silva deberet ire, distulit. Sed ne hoc supplicio coercitus, insu- per ob superbiae fastum, aureum sibi nasum fabricari catenulisque aureis aptare conatus est. Quem iterum idem sanctus visu admonuit, dicens: „Nonne ego tibi, ut te falsum omnibus monstrarem dixisse testimonium, naturalem abstuli nasum? Et nunc ob superbiam aureum ausus es superapponere. Vade nunc, projice illum abs te, et cunctis innotescere stude te falsum protulisse testimonium". Quam ob causam, ob indicium fidei nasus ipse ex auro, multis ad memoriam futurorum diebus servatus, ibidem mansit. DE JUDICE PROTERVO ET SUBDITO SIBI CAESO. "Temporibus Lagbardi abbatis, cum accideret casu ut quoddam aedifieium aedificare conaretur infra claustra monasterii, et in modum palatii perficeretur, quidam 52 .AnTUR LÄNGFORS ET WERNER SÖDERHJELM Il avint I. jor ke li uns Li commenca errant a dire 3555 Fu en l’ovrage venus tart. Par fol orguel et par grant rage, Del jor avoit alé grant part: 3590 Com cil ki ert de fier corage: Por mal ke il avoit &u ,Ja Quentins, u tu as creance, Avoit plus longement jeu; Ne t’ostera de ma poissance Après s'en vint vers l’uevre tost, Que ne comperes ton mesfait“. 3560 Car molt doutoit le faus provost. Isnelement saisir le fait F. 321 a] Gontars, ki maistre de luevre ere, 3595 Et batre dolereusement, Li fist crüel chiere et amere, Aine n'i valut pities noient. Par parole le laidenja Ne demora gaires aprés Et a batre le commanda Que cil desloiaus, cil engrés 3565 Et de verges et de bastons De mal faire et de mal penser À ne sai quans de ses garcons. 3600 Rala sor l'ovrage monter, Cil quidoient a lui venir Dont il ert maistre et commandere. Et as mains aerdre et tenir: El plus maistre estage u il ere Cil s'en est estors et fuis, Li est falis li uns des piés, 3570 Ki de paor ert esbahis. Desous lui est uns baus brisiés; A luis del moustier vint corant, 3605 À le terre ciet de plain vol Nostre signor Deu reclamant, Si qu'il ot lués brisié le col La u li bons martyrs repose, Et tous les membres defroissiés. Con eil ki atendre nes ose. F. 321 bl De la mort fu si aprociés 3575 Et li fel provos de male aire Que l’ame de son cors depart; Le commanda del moustier traire 3610 Mais onques Dex n'i clama part. Et a desrompre et a malmetre Li bons martyrs bien en venja Et en l'ovrage aprés remetre. Le povre home qu'il laidenja, Et cil commenca a crier: Ki por garant ala a lui, 3580 ,Jentius martyr, ne m'oblier! U cil li fist molt grant anui. Sams Quentins, prent garde de mi 3615 Or poëz bien croire et savoir Et des mains a cest anemi Que li sains a molt grant pooir Me delivre par ton plaisir, Lasus es ciels, quant ca aval Ki ci me vienent asaillir“. Puet ensi faire bien et mal. 3585 Et li provos crüels et fiers, Bon honorer et bon servir Ki le batist molt volentiers 3620 Le fait por s’amor deservir. Et ki sor lui avoit grant ire, 3617 quant la caval homo, nomine Gunthlagus, praepositus de praedio quodam Harthliaco vocato, ejusdem operis artificibus prae- erat; cumque ad ejus imperium omne illius fabricae opus incumberet, pariter et efficeretur, contigit ut quidam homo, nomine Rementianus, tardus in exsequendis operibus deveniret. Qua de re ille crudelissimus judex, non humane tractans, sed, ut erat crudelis, crudeliter, jussit eum flagris caedere; cumque illuc ministri dis- currerent, et eum vellent injunctis flagris aptari, lapsus eorum manibus, fugae expetivit auxilium, velocique cursu usque ad ostium basilicae beati martyris pervenit. Unde ipse nequissimus judex scelestis manibus extrahere eum praecepit. Sed illo clamante: ,O beatissime martyr Quintine, eripe me precibus tuis, et libera a periculo imminenti^, itidem judex, pollutis labiis et cordis intimo tumore ac pertinaci superbia, exclama- vit: ,Numquam te Quintinus meis eripiet manibus, numquam tibi adjutor exsistet, nec a flagellorum pon- dere ereptor erit^; moxque jussit eum iterum atrocissime flagellari. Ast non multo post, nec ferme hora diei media, et ecce cum per illius palatii culmina ad providendum peragraret, lapsus pedibus cecidit; et col- liso confractoque collo, totisque viribus dissolutus, statim exspiravit, mortuusque est in suae nequitiae per- tinacia. Sensit quid beatissimus martyr possit obtinere in coelis, cum hic potens est blasphemis reddere quod merentur. La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai 53 Une autre miracle tesmoigne Molt le quidoit mesaaisié. Cis haus estoires sans mencoigne. _ Cil fu venus dedens l’ostel, Une grant tour ot el moustier Ki les .m. pumiaus de l'autel U on faisoit le haut mestier Ot en son sain prés de lui mis, 3625 Nostre signor et son servise. 3660 Dont il quidoit estre enrichis. Plus haute ert la tours que l'eglise. Mais sains Quentins, cui li pumel III. autelx avoit la dedens Estoient bon et riche et bel, Molt honerables et molt jens De cui moustier il sont ravi, U cascun jor ert servis Dius. Nes voloit mie perdre ensi; 3630 Li bons arcangeles sains Mikius 3605 Dien sot merir son larecin Ert el plus haut liu honerés. Cel mauvais povre al pardefin. En son non ert fais li autés. Les pumiaus c'ot en son sain mis II. pumes par devant pendoient, Senti si caus et si espris, D'or et d'argent faites estoient, Ce li sambloit ke tous li cors 3635 Cascune 1 ert por honor mise. 3670 Li arsist dedens et defors. I. jor entra dedens l'eglise De grant dolor est tormentés Uns povres hom et mal vestus. Et embramis et enflamés: En la tour amont est venus, Les pumiaus sent caus et bolans Mais il n5 a nului trové. Et ses .m costés et ses flans 3640 Ains qu'il éust Deu aoré 3675 Sont enflamé de tel calor A les .m. pumes d'or coisies, C'onques mais hom n'ot tel dolor. Si les a lués molt covoities. En cele dolor trait a fin Vers les autelx s'est aprociés Par le miracle saint Quentin. Et les pumiaus a destaciés, Ces grans miracles esgarderent 3645 Ki par signorie 1 pendoient; 3680 Et clerc et lai ki laiens erent. En la tour molt bien avenoient. Les pumiaus d'or truevent sor lui, Tantost com il les ot ostés Dont il morut a grant anui. Les a molt prés de soi boutés; Sus en la tour les ont remis Aprés se mist tost el retour. U cil maus hom les avoit pris. 3650 Del moustier ist et de la tour. 3685 À cou doivent bien garde prendre Venus s'en est com il ains pot Tout cil ki voelent entreprendre U on por Deu herbregié l'ot. Vers Deu et vers sa sainte eglise. Uns prestres pitié en avoit, Douter doit on molt la justise Por cou ke povres li sanbloit, Celui ki tout puet pardoner, F. 321 ce) 3655 Em son ostel l'a herbregié, 3690 Car molt set bien geredoner. 3621 Un — 3688 sa [Acta, p. 806] DE FURE ET EJUS TORMENTO. Quae vero ultio sequatur de sanctificatis furto ablatis, sequenti significatum est miraculo. Turris quaedam erat innexa ipsius martyris monasterio; quae in excel- sum tria habens altaria, sublimius in memoria sancti venerabatur archangeli Michaelis. Quam quidam dolo- sus pauper dolose aggrediens, poma eminentioris altaris auro et argento fabricata furtim auferens, in sinu suo abscondita, in domum Fredeberti quondam clerici devexit. Ubi mox magno Dei judicio correptus, coepit aestuare, anxiari, magnisque ardoribus inflammatus cruciari; siquidem multis confluentibus, ostendebat an- gustiam sibi divinitus irrogatam: nam ipsis pomis femora illius tangentibus, statim tales erumpebant vesicae ac si ferro ignito tacta fuissent; sicque in tali miser cruciatu spiritum exhalavit. Quid putas, quantis in in- ferno cruciantur poenis, qui multa majora furando admittunt, si iste talia pro re parvula excepit supplicia? Haec autem dixerim ne forsan videantur fore impune quisquis Deo furtim abstulerit sanctificata. 54 Amrun LÄNGFORS ET WERNER SÓDERHJELM Si com nos trovons el latin, 3725 Car ne savoit del laborer. Al tans l'empereor Pepin Deu commença a reclamer Et l'empereour Loëys Et saint Quentin le bon martyr. Ert uns haus hom emmaladis, „Bons sains“, fait il, „par ton 3695 Si lot tramis li emperere plaisir L'abbé Fourré ki adont ere. Rent moi mes fers, dont gaaignoie Molt li proia qu'il h aidast 3730 Plus volentiers ke ne rovoie*. De ses mires et conseillast Li martyrs le mesaise sot Tant ke il fust assoagiés. Le bon povre home, cui cil ot 3700 L'abbes en fu joians et liés, De peu d'avoir fait grant damage, Car frere estoit l'empereor, Ki Paige avoit et le rivage F.321wa] S'en fist celui molt grant honor, 3135 Del Rin passé et ert venus Ensi com l'eseriture dist; À un castel et arestus. Chiés .ı. haut clerc jesir le fist La u couciés a la nuit ert 3705 Ki bel ostel et riche avoit. Li bons martyrs a lui s'apert. Uns povres hom laiens estoit ,Diva*, fait il, „por coi as tu Por l'amor de Deu herbregiés, 3740 À cel clop povre home tolu Ki clos estoit et mehaigniés. Le porfit de son gaaignage, Cis povres hom uns fers avoit De coi il a molt grant damage? 3710 De col vaissiaus de fust cavoit; Ses fers as pris par desraison, De sa paine et de sa labour Dont gaaignoit sa garison; Se garissoit a grant dolor, 3745 Ovré en as trop folement. Car il n'avoit autre catel. Reporte li isnelement, Li fer estoient en l'ostel, Jel te commanc, nel laisse mie; 3715 Dont cil ovroit si com j'ai dit, Se tu nel fais, c’est grans folie. D’acier bien fait assés petit. F.3210%] Et si va dire a ton signor Li riches malades avoit s150 Que par outrage et par folour .. sien serjant ki le servoit. Al povre home ses fers emblas. Al clop povre home embla ses fers S’ensi le dis, buer le feras. 3720 Cil ki al rice home estoit sers, Quant a lui t’ieres confessés Outre le Rin les en porta Des fers ke tu as aportés, La u ses sires l'envoia. 3155 Ki al povre home ont grant mestier, Et eil ki ses fers ot perdus Celui ki garde le moustier Fu molt dolans et esperdus, Les rent, la u je sui servis. 3692 lemperor — 3693 loys [Acta, p. 805] DE QUODAM INFIRMO ET ALIO CLAUDO ET FERRAMENTO EJUS FURATO, ATQUE DE REO IP- SIUS FURTI. Sed nec praetereundum quanta non solum in Christo vivens, verum etiam in ipso jam dor- miens, ejusdem martyris fuerit pauperum cura. In diebus namque Pipini, strenui regis, avi nobilissimi im- peratoris Ludovici, vir quidam, Ebroinus nomine, in quamdam decidit infirmitatem. Quem praefatus prin- ceps Iheronimo abbati, qui tunc loco ipsius martyris praeerat, dirigens, solatia suorum medicorum ei imper- tiri mandavit. Ille autem praeceptis regalibus parens, hospitium in domo Wimeridi quondam presbyteri de- dit; ubi et quidam pauper claudus, vocabulo Vincelinus, hospitans, quoddam ferramentum habebat quod vulgi raslum vocant, hocque vasa minuta cavans, victum operando manibus quaerebat. Quem praefati viri infirmi famulus furto auferens, secum in propria, videlicet ultra Renum fluvium, deportavit. [p. 806] Cui, dato quieti, sanctus martyr Quintinus astans, ait: ,Cur, pauperem exspolians, mercimonium suorum ciborum furatus es? Vade quantocius ad dominum tuum, et malum quod illo ignorante perpetrasti ne moreris confiteri; ipsique meis praecipias jussis, ut idem furtum referre faciens Silvino, mei loci custodi, reddere jubeat". Quam vi- La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai 55 . Or fai ce ke je t'ai requis. S'avuliras isnelement“. Se tu le mes en oubliance, Et cil li fist en es le pas, 3160 Tu en aras duel et pesance*. Dont ne li sambla mie gas. Li sains s'en parti et sevra. 3795 „Or tost^, fait sains Quentins, „va Et cil al matin se leva, t'ent, Ki tout a mis en noncaloir F.321we Si rent les fers isnelement a Ne ne tint pas le dit a voir, Al marlier ki garde m'eglise, 3765 Com fols et com outrequidiés. SI verra on ma grant justice‘. Et sains Quentins est repairiés Et cil si fist tous avulés; Vers lui en une autre vespree. 3800 Les fers a arrier aportés „Lu as“, fait il, „fole pensee, La u sains Quentins commanda, Ki n'as fait men commandement“. Et au pule se confessa. 3710 K'en feroie lonc parlement? Ceste miracle fu söue Par .m. fois li martyrs 1 fu, Par le pais et conéue, Dont ne li a gaires valu’ 3505 Car li fer pendirent maint jor Quant a la quarte fois revint, Dedens l'eglise al bon signor Dont a celui bien en sovint, Por le miracle al ramembrer, 3775 Fait sains Quentins: „Tu m'as gabe. Si com Dex volt por lui ovrer. Je t'avoie bien commandé Que reportaisses al povre home A m'eglise ki siet vers Somme Aprés avint a icel tans, Les fers ke tu li as emblés, 3810 Ce dist l'eseriture lizans, 3780 Dont dolans est et effreés. C'uns vallés sains, preus et haitiés, Por cou ke tu trespassé as Jolis de cuer et envoisiés, Men commant et tenu a gas, Plains de solas et de hustin, Si te sera geredoné Mut de la vile saint Quentin. Ne te doit estre pardoné. 3815 Al bon abbé Fourré manoit, 315 Tel gueredon en averas Ki en l'eglise adont estoit. K'ans .m. les ielx en perderas: Cil oi dire ke ses pere Por çou ke ne vausis aler En la contree vers Ais ere. A ton signor les fers moustrer Cele part s'ert aceminés, Ne ton larecin descovrir 3:320 Haities et de joie alumés. 3790 Ne que ne vausis obeir Tantost com il parvint a Ais A moi n'a mon commandement, Devint des membres tous contrais, 3790 ne manque Sionem ipse reus pro nihilo ducens, oblivioni dedit; sed et secundo pro eadem re ab eo monitus, prodere distulit. Unde praefatus Christi martyr, tertio veniens, terribiliter coarguens: ,Age, infelix, inquit; quare, meis inobediens monitis, malum a te perpetratum domino tuo erubuisti confiteri? Eia i cito, et scelus quod Sponte commisisti, invitus confitere; eritque in recompensationem duorum delictorum, scilicet furti et con- tempti: duorum oculorum amicabili lumine, visu crepante, privaberis“. Cujus deprompta acceleratio; accele- rationem continuo secuta est denuntiata ultio; sicque debitis laceratus poenis, domino suo mala et monita perpetrata confitetur. Quibus dominus ejus agnitis, timore nimio perterritus, mox custodi denominato ipsum remisit ferramentum, dans in mandatis omnibus nota facere ea quae flebiliter acta fuerunt. Hujus rei gratia haec cerebro memoriae reducendo, itidem raslum fabricatum ante altare ipsius martyris pependerunt. [Acía, p. 808] ITEM DE MODICO CLAUDO IN IPSA PORTA CURATO. Eodem siquidem anno noster natus nosterque alumnus, puer nomine Angalharius, patrem secutus, in Grani palatium Aquis pervenit; qui ibidem 56 Arrur LáwGFORS ET WERNER SÖDERHJELM .Ains qu'il éust trové son pere; Nos trovons en auctorité Tant fu plus sa dolors amere. 3860 Que cil i ot .ıı. jors esté; 3825 A la capele fu mains dis. Endormis estoit a la nuit. Li empereres Loëys Tout droit envers le mienuit Un jor en la capele estoit, Li bons martyrs a lui s'apert > Et li contrais se dementoit En cel portal la u il ert. Et regretoit molt son pais. 3865 „Lieve toi“, fait 1l, ,erramment 3830 Li emperere li a quis Et va servir isnelement Dont il estoit, et cil respont: L'abbé Fourré si com tu seus, ,D'un pais, sire, la amont. Car de nul membre ne te deus". Uns sains i est bons éurés Issus s'en est fors del portal, Ki sains Quentins est apelés. 3870 Aine n’aresta n’amont n'aval, 3835 Al bon abbé Fourré estoie, Si s’est as moines lués mostrés. Quant ceste part empris ma voie. Tous li covens s'estoit levés, Sains et haitiés venoie querre, Lor matines cantoient haut; Sire, mon pere en ceste terre; Molt par furent joiant et baut Ne puet estre par moi trovés. 3875; Quant celui virent redrecier. 3840 En cel pais u je fui nés Les clokes sonent del moustier, Vaudroie estre, se Deu plaisoit. Et el demain, quant il fu jors, Grant aumosne et grant bien feroit El] moustier fu grans li retours F. 322 a] Ki m'aideroit ke je i fuisse; De gens ki grant joie en menerent N'ai membre dont aidier me puisse“. 3880 Et le bon martyr aorerent. 3845 L'emperere en ot grant pité Molt i fu bele lor offrande, Por Deu et por l'abbé Fourré, Car le miracle virent grande. Ki poissans est de grant honor Molt honorerent dont l'eglise Et frere a cel empereor; Et li rendirent maint servise. L’en. a fait reporter arriere 3885 Por le bon martyr avancier 3850 Tout autresi com en litiere Et honorer et ensaucier Et tout son estavoir livrer. Fist Dex mainte miracle haute: Quant contrait virent raporter Encor n’i a nule defaute Cil de la vile saint Quentin K'en l'eglise dou bon martyr Cel baceler et cel meschin, F. 322 b] 3800 N'en voie l'en mainte avenir. 3855 Molt le plainsent et doloserent. Près de l’eglise le poserent En .r. portal ki la estoit. En l'eglise une croute avoit Toute la terre le plaignoit. U on nostre signor servoit 3830 li a enquis — 3845 pitie diu a patre detentus, officio gressuum repente est toto destitutus. Quem bonae memoriae imperator egre- gius Karolus, intuens accersitum, percunctatur unde loco, quo pago, quave esset familia. At ille: ,De vico- ait, saneti Quintini Vermandensis, famulus ejusdem sancti martyris atque Fulradi abbatis*. Cujus ipse au- gustus divina inspiratione miseratus, literis proprio anulo signatis, mandavit de loco ad locum ducere, sump; tus et vehicula omnibus admodum ministrare, eumque ad locum nativitatis proprium usque perducere, ac deinde Fulrado abbati victum ei praebere. Quid plura? Adductum miramur cuncti: ,Heus, aimus universi, olim exsilientem, nunc terrae repentem!* Consilio quoque nutu divino accepto, in porta praedicta deponitur claudus. Cui parvo post tempore solita virtus martyris meritis saepius nominati affuit divina: vocato ex no- mine, surgere et ire jubetur. Prorsus surrexit, exsiliens abiit, sanus effectus est. (Acla, p. 809] ITEM DE FURE. Fur quidam de villa Clariaco, Fratribus completorii cursum Domino 3895 3900 3905 3910 3915 3920 3925 3930 3935 La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai 57 Cascun jor molt saintimement Et honoroit molt hautement. A Im. autelx cantoient prestre, Cascun jor molt i ot bel estre. Un petit après la complie, Quant la croute fu oscurcie, Entra uns leres la dedens Et saisi tous les garnimens Dont on servoit nostre signor: N’ ot casure ne atour Ne calice k’il ne presist; Riche fardel cil leres fist. Retorner s’en quida arriere U par fencstre u par verriere U par l'issue d'aucun huis, S'atendi tant ke il fu nuis. Par le moustier ala trachant Et les entrees espiant, C'onques ni pot li lere avoir En lui ne force ne pooir Que il desserast les entrees, Si les àust bien desserees Uns autres hom sans calengier. Mais ce li sanloit c’un clocier Li éust on sor le col mis, Si fu pensans et esmaris, | Que il ne set quel part vertir Ne del moustier ne puet issir, Que k’il aloit ensi cercant. Es vous .1. clerc venu a tant Ki marliers de l'eglise estoit. Quant il aler et venir voit Celui contreval le moustier Ki la dedens n'avoit mestier, Cele part est molt tost venus, Et h leres s'est arestus. Li clers l'a percéu cargié Et de dras gros et soufascié. Araisnié l'a isnelement. „Di moi“, fait il, „tost erramment Ki t'amena en cest moustier. De coii éus tu mestier? K’en portes tu desous tes dras?" Cil- lait caoir aval les dras. BR. 322-6] 3940 3945 3950 3960 3965 3970 „Sire“, fait il, „aies merchi De cest caitif ke veez ci. Ma confession vos dirai, Ja de rien ne vos mentirai. Chaiens entrai en larecın. Reubé avoie: saint Quentin Les dras ai pris et le calice, De coi li sains a fait justice. Pris sui provés, a vos me rene: Faites de moi vostre talent. Il me doit bien mesavenir Quant reuber voil le bon martyr. Quant del moustier issir quidoie Et les issues aprochoie, Vis m’ert ke on me rasacast A. grans cordes et retornast Et ke deseur mon col éusse Une grant tour dont cargiés fusse. La verité vos ai contee Por le martyr ki tormentee Ot sa char por nostre signor. Aiés merchi del pecheour, Por Deu, s'il vos vient a talent, Et je vos creanc loiaument Sor le martyr saintime et vrai Que ja mais leres ne serai*. Li clers a la miracle oie, Ki molt estoit de bone vie. Il ne le volt por pitié faire Celui ocire ne desfaire. Fors del moustier aler l'en fist. Le miracle conta et dist Au pule, bien en fu créus, Car preudom ert et conëus. Nos poons bien savoir et croire Que lasus en la sainte gloire Nostre sires a grant pooir, Quant ca aval puet on veoir Tante miracle apertement Que Dex a fait por lui sovent. Grigoires, li vesques de Tours, Ki molt vesqui et ans et jors persolventibus, per fenestram furtim in cryptam quae ad vestigia ejusdem martyris decorata nitet, intravit; ubi tota nocte cursum et occursum agens, aditum exeundi penitus nequivit invenire. Quem custos post galli cantum reperiens, interrogavit quid ibidem agere vellet; ille autem, sciens se divinitus retentum, confessus est quia furtim intraverit. 58 Arrur LÄNGFORS ET WERNER SÖDERHJELM Et ki molt volentiers venoit Par le feme ki vint de Romme. 3980 Au bon martyr et honeroit, Li martyrs volt k'edefiiés Ces miracles mist en escrit, ' Fust li lius et auctorisiés Car il les sot et si les vit; 115 U en Paige jéu avoit. Il nos recorde vraiement Li marois parfons i estoit F. 322 d| En l'escriture apertement. Et h lius hisdeus et parfons 3955 Puis ke sains Eloys ot levé Et molt braieus aval el fons. Le martyr, si com j'ai conté, Dex mist .ı. clerc en son corage, Et ke cil Grigoires fina, 1020 Ki rentes ot et iretage, Ki l'evesquié de Tours ot ja, Que cel marois fist enterer. Avinrent en la sainte glise Terre et mairien i fist jeter, 3990 Saint Quentin, ke Dex aime et Car mauvais passage i avoient prise, Cil ki par la en France aloient. .XXXVIIL miracles molt beles, 195 Et quant cis lius fu enterés, Ki sont a recorder noveles, Ansiaus, li bons clers éurés, .XXX. ke müel, ke avule Capele i fist faire et maison, Et que contrait devant le pule Rente i assist et garison, 3995 I redrecierent et parlerent Moines i mist et prioré. Et garirent et ralumerent. 1030 À sen pooir a aourné Par levesque de Tours Grigoire m 32200] Le liu et tant l’edefia Furent mises en grant memoire, Que cascun jor monteplia. Aïnc puis nus si ne s'en pena Quant ele ot priorie esté, 1000 Ne les miracles n'avancha. Si i mist on croce et abbé: Mal font ki les miracles voient 1035 En itel point montepliierent Et anoncier les deveroient, Trestout li liu et avancierent Ki nes metent en ramenbrance, U li bons martyrs reposa, Car il n'a saint en toute France, Ki por nostre seignor osa 4905 Trés Besencon dusqu'a Coloigne, Endurer tant crüel torment. Que on doie a le grant besoigne 4040 Et sacent tout certainement Si bien requerre et almosnier Que tout cil ki l'oneerront Com saint Quentin en sen moustier. En ciel et en terre seront Honeré, ni porra failhr, Par le proiere del martyr. Qa en arriere oi avés 010 Que li bons martyrs fu trovés En laige ke on claime Somme, 445 Bien set on que li martyrs gist 4007 et al moustier — 4035 tel [Acta, p. 813] INCIPIT LIBER SECUNDUS MIRACULORUM SANCTI QUINTINI MARTYRIS. DE RESTAURATIONE IN- SULAE IN QUA BEATISSIMUS MARTYR OLIM QUIEVIT. In primis summatim referendum est nobis qualiter poten- tia divinae majestatis, quae, juxta psalmographi vocem, suscitat de tellure inopem, et de stercore erigit pau- perem, relevaverit istum locellum, cum pene jam ad nihilum foret redactus. Anselmus itaque omnimodis ditissimus, atque apice canonicali adultus, omnique dapsilitate rerum redimitus, quem multi vestrum propriis videre ocellis, defuncto quodam clerico Hugone nuncupato, impetrare meruit abbatiam Insulae a venerabili Adalberto comite; quam nonnulli ante illum cupierunt emere, sed nullatenus praevaluere. Nec immerito: sic enim credimus placuisse omnipotenti Deo ejusque inclito militi Quintino, cujus beata membra per unde- cim in ea, ni fallimur, jacuere quinquennia. Quapropter supra memoratus Anselmus primum construxit pon- tem saxigenum, per quem citius veniretur ad Insulae locellum. Nam antea navigio veniebatur. Quo patrato, La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai 59 El saint vaissel la u le mist Ot jut li cors .xv. vins ans, Li bons evesques sains Eloys 1070 Ce dist l’escriture lisans, A Saint-Quentin en Vermendois: Quant sams Eloys l'en vint oster, Por le bon martyr est nomee Ki el vaissel le volt poser 1050 La vile ensi et renomee. U il gist encor ct repose. El livre arrier oi avés Musgelias ne fleurs de rose Kil 1 ot moines coronés 1075 Ne nule odors enpiumentee, Et abbeie de grant pris Tant soit doucement piumentee, Et abbé fort et signoris; Ne jete si soëf odour 4055 Mais Je ne sai faire memoire, F.322 v0] Com fait li cors al bon signor. Car nel tesmoigne pas listoire, Ci se reposera l’estoire, Por coi on volt metre les moines 1080 N'en ferai je de plus memore. En la muance des canoines. Mais des miracles ne di mie Que l’uevre nos en soit faillie: Ja la matere ne faudra L'eseriture fait mention Tant com li siecles düerra. 4060 Que aprés lincarnation 185 Bien se perçoit on en l’eglise .CCC. ans et bien .xxxir. Que Dex aime le saint et prise, Volt li bons martyrs glorieus Car il ni vient enflés ne gros Mort et martyre recevoir Ne de vermine ne de bos Por l'amor Damedeu avoir. Ne d'autres malades assés 1065 .L V. ans Jut en Somme 1090 N'en voist garis et respassés, Li cors, quant la dame de Romme Por qu'il i viegne repentans Le vint oster, ki raluma. De ses pechiés et vrais creans. El liu u ele le posa 4080 je manque confestim videres birotes cum plaustris advehere lapidum terraeque congeriem ad abjiciendas aquarum enor- mitates. Pulsis denique molestiis aquae, illico fabricavit basilicam, prout potuit decentissime, ligneam; circa quam instituit servorum Dei habitacula, sicut de ligno elegantissima. Quibus peractis, famulantes divinae clementiae monachos inibi collocavit, omnibus qui ibi erant canonicis eliminatis. Laetabatur enim isdem lo- cuples vir, et cooperator hujus operis insignis, bona sua conferre Christo, condens coclo thesauros, ubi pos- sideret eos, faciensque eum terrestrium rerum participem, ut et ipse illum faceret coelestium coheredem bo- norum. NOTES 22 Que répète le Ke du v. 20. 25 Que ‘Pour que. 50 et suiv. Le sens doit être celui-ci: L'endroit où le saint repose est bien gardé par ses reliques; que Dieu veuille aussi bien garder les autres pays du monde. 62 et suiv. L'endroit, puisqu'il s'est tant développé, a éprouvé la protection spéciale du saint. 76 ,Tyodociiens doit être changé en Dyocliciiens“ (P. Meyer, Not. et extr., XXXV, 2, p. 507, note 1). Le texte latin porte: ,Temporibus Diocletiani et Maximiani imperatorum* (Acta Sanct., oct., t. XIII, p. 794). 85 cil ‘les bourreaux. 115 Dex ki tous bons pensers habonde. L'auteur emploie ce verbe comme actif et dans un sens qui n'est pas très clair. Godefroy a un exemple de abonder au sens de ‘donner en abondance. Faut-il traduire ici: ‘Dieu ki donne (ou inspire) toutes les bonnes pensées’? Ou bien le sens serait-il celui-ci: ‘Dieu en qui toutes les bonnes pensées abondent? Ce verbe se retrouve au v. 631 Dont la grans clartés nos habonde, qui semble signifier: ‘Dont la grande clarté nous enveloppe en abondance’. 168 Pour la forme dissyllabique erestiens v. l'Introduction, p. XII. 201 service. La rime demande servise. Comp. Regr., p. LXXI. 284 Un ver de le psaume David. C'est le psaume 70 qui est cité dans le texte latin. 370 et suiv. Une idée analogue est exprimée dans l'Ave Maria du méme poéte: 185 Damaige a fait infer la dame, De mainte ame souvent l'adame. Comp. Tobler, Zeitschr. XXX, p. 581. 495 l'oi; l anticipe d'une manière pléonastique La parole du vers suivant. 544 = 114. 555 noirchoie. Ce verbe est rare, à en juger des peu d'exemples qu'en cite Godefroy. M. Behrens (Unorganische Lautvertretung, p. 64 suiv.) donne une liste de verbes en oier; notre mot n'y figure pas. 574 bons Curés, de même 2782, la bone öwree 2311. Sur cette expression, v. Tobler, Verm. Beitr., I, p 64 (,Adjectiva kongruierend in Verbindung mit Participien oder Adjektiven*). É 631 Comp. la note du v. 115. = 815 blances paroles. L'adjectif blant < blandum s'est confondu avec blanc, la forme avec s (blans < blandus, blandos) ayant d'abord été attirée par blans nom. sg. et reg. plur. de blanc (J. Ulrich, Zeitschr., XXIII, p. 417). Cette confusion a sans doute été facilitée par le fait que les deux adjectifs ont quelque chose de commun, au point de vue du sens: blant désigne ce qui a une belle apparence, qui a l'air innocent (pur, blanc). Gaston Paris écrivait (Rom. XXVIII, p. 635): „Il y a sans doute là surtout un jeu de mots voulu*. Mais c'est peu probable. 1037-8 fesist: fesist est peut-être fautif. De même glorieus: glorieus 1703-4, molt volentiers: molt vo- lentiers 1937-8, voire : voire 3403-4. 1277 cuvrie. M. W. Foerster (Liter. Centralblatt, 1876, n:o 1, col. 22) énumère de ce verbe quelques exemples qui ne sont pas dans le Dictionnaire de Godefroy (s. v. CUIVRIER). 1513 Autrui ne roi ne sovenra. Ce vers n'est pas très clair; le sens en est peut-être: "[Quand il aura la tête coupée] il ne sera plus utile à personne. Sovenir est sans doute employé dans le sens de ‘secourir. Ne roi signifie ‘rien’, comme par exemple dans ce passage cité par Godefroy (s. v. ROT): Tom. XXXVIII. La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai 61 Car vilain ne vilaines chief Ne saroient d'amor ne roi, Non voir, s'ils esteient de roi U de roines fil et filles. (Baup. DE CONDÉ, Li Contes d'amours, 184, Scheler). 1619 soufert. La rime demande soufers. Sur l'accord du participe chez notre poéte, v. Regr., p. 160. 1986 Z pour le li. 2085 Eüsebe, de même 2125. Les deux premières voyelles de ce nom forment deux syllabes, de méme que dans Eüsíache (comp. P. Meyer, Rom., XXXVI, p. 22, note). 2421 et suiv. Ne fu pas mors. La sujet est martyrs du v. 2418. Il y a pourtant quelque chose de corrompu aux vers 2422-3. 2473 Dans cor (< cursum) ls de la forme régulière a été considéré par le copiste comme l's du nominatif: c'est le méme phénomène que dans ver (< versum). 2474 Sourjons. M. Schultz-Gora (Zwei altfranzösische Dichtungen) cite, à propos du v. 867 du Cheva- lier aw barisel, plusieurs exemples de ce mot dans des textes du moyen àge. En voici deux autres qui ne sont pas dans Godefroy: surjon, cité par Bechmann (Zeitschr., XIII, p. 41) d'après le ms. de Berlin Gall. Oct 28. Mais li grans sens de Salemon Ne seroit se sotie non Ou li fons sourt de sapience, Li quels s'espart par maint sourjon, Dont li saint puchent a foison Au pot de divine influence. (Li mireoirs de l'ame, ms. B. N. fr, 12594, fol. 133 v°a). Un des manuscrits des Canchons d'Adan de le Hale (éd. Berger, p. 370) offre la variante surgon. 2745 Hiens. La rime demande rien. On sait que ce mot s'emploie indifféremment sans ou avec s aux deux cas. Comp. le cas régime riens nule 3426. 2772 Veulie. Godefroy n'a que deux exemples de ce mot, tous les deux tirés des chansons d'Adan de le Hale, d'aprés l'édition de Coussemaker; on trouve aujourd'hui un texte plus correct de ces chansons chez Berger, Canchons et partures, I, p. 425 et 489. Godefroy traduit erronément: 'aveuglement, au propre et au figuré, p-ê. mollesse. L'explication de M. Berger (p. 499) vaut mieux: 'eitele, nichtige Dinge, Eite- les, Nichtiges. Dans notre passage le mot semble signifier ‘légèreté, frivolité. Comp. l'adj. voLe ‘volage, vain’ chez Godefroy, t. VIII. 3197 lerre est pris provés. Des cas oü un participe passé est employé dans la fonction d'un adjectif predicatif, sont cités par M. E. Herzog, Zeitschrift f. franz. Spr. u. Litt., 1907, t. XXXI, Ref, p. 4. Pour ren- dre, on peut ajouter: vaincu le rendras (Renclus, Carité 101 5). 3219 Laissiez le aler. Le vers demande l'élision de Ye. On sait qu'en ancien francais l'élision est facultative pour les pronoms atones me, te, se, le, la, quand ils viennent aprés le verbe (Tobler, Versbau?, p. 96 et 59) Comme les copistes des manuscrits et plusieurs éditeurs modernes, je laisse subsister l'e. 3450 Ke tu porcaces Grant damage. Il faut peut-être lire cui tu p. 3501 La perte du nez était la punition de ceux qui portaient faux témoignage. Comp. ce passage ajouté par Carpentier au Lexicon de Ducange, s. v. DENASATUS: Stat. Avenion. ann. 1243. cap. 73. ex Cod. reg. 4659: Si aliquis produxerit falsum testem, vel nisus fuerit, quamvis ad effectum non perduxerit, scienter, amitat Nasum cum labro usque ad dentes 3930 Construisez: Li clers l'a percèu gros de dras. 3965 le est pléonastique. 4065 jut avec le sens du plus-que-parfait. N:o 1. GLOSSAIRE Acointance, s. f., manières insinuantes, flatterie; beles acointances 1376. acovrir, v. a., part. passé acovers 1235, couvrir. acroistre, v. a., donner de la croissance; lui a. 2539 aug- menter les biens (du saint). acuiter, v. a., por bons les vos acuiterai 1904, garantir. adire, v. aduire et l'Intr., p. XIII. adosser, v. a., abandonner, quitter, renier, rejeter 124, 153. aduire, v. a., plier 1808 (ms. adire). afermer, v. a., rendre ferme; crestiientés men non aferme 341. affice, s. f., boucle, agrafe; affices 2588, affikes de plonc 2607. aierdre (soi) s'attacher; s'aiersist 1672. aigroier, v. a., prés. aigroie 1445, exciter, towrmenter. aire, subst., de mal aire 217, 310, de male aire 3575, mauvars. alamir, v. a., part. passé alamis 1981, lassé, épuisé. atirier, v. a., arranger, disposer; mal atiriet 508 malmene. alés, adv., illuec dalés 2600 dans le voisinage. almosnier, v. a., combler d’aumönes 4007 (conjecture). aloer, v. a., p. p. aloés 3225, louer (donner en gage?). aloigne, s. f., retard, délai, dilatation ; sans a. 2023. alongier, inf. pris subst., sans a. 3428 sans retard. amenuisier, v. a., détériorer, mutiler 3055. amonester, v. a., conseiller; nos amoneste tous les biens 635 (corr. amenistre ?). angousier, v. a., prés. angouse 1306, tourmenter, presser douloureusement. anter, v. a, 2866, p. def. anterent 2524, p. p. antés 2445, 2914, visiter, fréquenter. anti, adj., fém. forest antie 2596 (cette forme manque dans God.) ancien. anuitier, inf. pris substantivement, tombée de la nuit, à lanuitier 2964. aplanoier, v. a., prés. aplanoie 3207, caresser de la main. apovrier (soi) prés. s'apovrient 1908, devenir pauvre (la forme réfl. manque dans God.). arestement, s. m., action de s'arréler; n'i osa metre ares- tement "il nosa y manquer’ 1460. argu, s. m., arl, artifice 1873. arriere, adv. en arrière; arrier 2494, arier 800, arriere mis 1204 (*défiguré?), meteroies arrieres 963 (diminuer). arouter (soi), se mettre en route 2617. assaler, v. a., essayer, éprouver 677. assener, v. n, indiquer; savriés vos el liu assener 2260. asseoir, v. a., passé def. assist 4028, placer, mettre. assoagier, v. a., soulager; p. p. assoagiés 3699. atendance, s. f., retard; sans a. 166, 2736. atendre, v. a., tenir, exécuter, accomplir; et bien li atendi 2563. ator, s. m., caraclère, nature 106, atour 3902 ornement (d'église). atrier, adv., I a. 1782 naguère. auctorisier, v. a., p. p. auctorisiés 4014, élever en dignité. auctorité, s. f., livre; nos trovons en a. 3859. autime, adj. superl., très haut, la joie a. 2098. autretel, adj., tel, pareil 1440. aventure, s. f., Puis soit des cors en a. 1736 (garder, protéger; cette acception manque dans God.). avers, adj., ennemi 181. avironer, v. a., entourer 281; avirouner lier 1149; capes de paile avironees de riches gesmes aornees 3397, garnir. avision, s. f., vision 2706. avulir, v. »., devenir aveugle; avuliras 3792. Barbé, adj. pris substantivement, barbu; un viel b. 2228. batëure, s. f., etat de celui qui a été battu 3384 (comp. Renclus, Car. 20310). baue, s. m., poutre: pl. baus 1647, 1652. bautéure, s. f., bapteme 1062 (cette forme manque chez Godefroy). bel, adv., bien, avec élégance; bel figuré 1231. benei, adj., cas su. beneis 3256 béni, sacré. beneoit, adj., 1586, cas suj. beneois 3000 (rime), béni. beske, s. f., bóche 2811, 2834, 2839, 2843. beubencier, adj., cas suj. beubenciers 2838 plein d'or- gueil, arrogant, présomptueux. blanc, adj. blances paroles 815 (n.) paroles flatteuses. boisdie, s. f., méchanceté 1049. bot, s. m., coup; gros de bos 4088. boucier, s. m., 1527, c. reg. pl. bouciers 1533, bourreau. brai, s. m., c. suj. li brais 1650, boue, fange. braieus, adj., boueux, fangeux 1642, 4018. bu, s. m., buste du corps, tronc 1580, 1670. buer, adv., bien, heureusement 3152. buie, s. f., lien, chaîne, fers 595; pl. buies 320. Tom. XXXVII. La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai 63 Calengier, v. m., faire résistance; sans c. 3915 sans dif- ficulté. candeille, s. f., 2374, pl. candeilles 2966, chandelle. candoile, s. f., 86 (rime), 482 (r.) chandelle. caroier, v. n., aller en voiture; part. p. caroié 2213. carole, s. f., danse 2775. casure, s. f., chasuble 3902. cauch, s. f., 1070, pl. caus 1818 (rime), chaux. caver, v. a., creuser 3710. chief, s. m., a chief venir 3105 venir à la fin. cifflerie, s. f., moquerie 3335. ciunglant, part. pres., pl. ciunglans 3347 (comp. Introd., p. VIII) qui fouette. claim, s. m., plainte ou demande en justice 892. cloie, s. f., dos ou revers de la main, cloies des mains 1476. coitier, v. a., prés. coite 1146, presser, tourmenter. colpiement, s. m., raillerie 2773 (manque dans God.). combatre (soi), s’efforcer 15. compasser, v. a., édifier 3163. confus, adj., troublé; de parler c. 1086. conjouir, v. a., prés. conjolt 3207, traiter bien. eonroi, s. m., disposition, prévision, ordre; pren ent con- roi 514. contraire, s. m., contrariété, chose fâcheuse 3485. contremont, adv., en l'air 1581. cor, s. m., cours 2473 (note). crampi, adj. c. suj. crampis 987, 1201 plié, courbe, brisé. cri, s. m., renommée 2768. crois, s. f., couciés en c. 1541 à plat-ventre, les bras élen- dus. Comp. Raoul de Cambrai, éd. Meyer et Longnon, Gloss. S. v. CROIS. croute, s. f., crypte 3891, 3898. crupe, s. f., croupe 3208. cullier, s., pl. culliers 2608, cuiller. cunchiure, s. f., souillure 2363. euvrier, v. a., prés. cuvrie 1277 (n.), tourmenter. Decoivre, v. a., tromper 429, 1559. defaute, s. f., faute, manque 24, 3888. deffaé, adj., infidèle, sans foi 3302. defroissier, v. a., p. passé defroissiés 3607, briser, rompre. dejouste, adv., de côté 2522. delaier, v. n., être diminué 2513; refl., ne pas faire 384 (ll s'en péust bien delaier). delivre, adj., libre 709. demanois, adv., tout de suite 480. desaficier, v. a, prés. desafice 3526 délacher (manque dans God.). desconfi, part. passé de desconfire, découragé; ne ne se tint a desconfi 1946. desconissance, s. f., marque, tache (?) 615. desirier, s. m., désir; en d. tiert m'ame offerte 1562. despire, v. a., 275, prés. despisent 13, impf. despisoient 208, mépriser, dédaigner. dessevrer, v a., prés. dessoivre 1987, séparer. destraindre, v. a, resserrer, suivre avec vigueur, lourmen- ler 81. N:o 1. destrece, s. f., angoisse 2845. devers, prép., du cólé de 3208; par d. France 2594. deviser, v. a., choisir; la ont lor voie devisee 134. diuesse, s. f., pl. diuesses 536, déesse. divers, adj. méchant, mauvais, sauvage; gent diverse 182, li lius d. et sauvages 2444. | double, s. m., pl. doubles 845, nom d'une pièce de mon- naie. doubler, v. n., devenir double 230. droiture, s. f., droit, Justice 19. durement, adv., fortement, beaucoup, très 2471, 3029. Edefiement, s. m., bâtisse, construction 2908, 3543. embatre, v. a., plonger 1649; réfl., s'enfoncer, se précipiter, entrer 316. embausemer, v. a., embaumer; p. p. embausemé 2998. embramir, v. a., enflammer 3672. empaindre, v. a., pousser avec violence; prés. empaignent 1469, p. p. empains 1475. emprendre, v. a., entreprendre, commencer 1132. encastoner, v. a., enchásser, fixer dans un chaton une pierre précieuse; p. p. encastonees 3104. ene 3498, en’ 855, particule interrogative. enfermeté, s. f., infirmité, maladie 2463. enferté, s. f., infürmite, maladie 2117. enfreer, v. a., agiter, troubler; p. passé enfreés 212. enganeor, s. m., cas suj. enganeres 521 trompeur. engrangier, v. n., grandir, augmenter, devenir plus consi- dérable; passé déf. engrangierent 3074. engrès, adj. avide de, vivement préoccupé de, zélé pour 3598. enki, adv., là; d'enki 2400. ennegié, part. passé et adj., cas suj. ennegiés 1594 couvert de neige. enpugnier, v. a., empoigner, p. p. enpugniés 3356. ensaucier, v. a., élever, protéger, honorer 118; v. n., s'élever; imparf. ensauchoit 2514. ensegne, s. f., signe 831. ensement, adv., ainsi 2848. ensus, adv., à l'écart, loin 2904. entaillier, v. a., tailler, sculpter; p. p. mahomés entailliés 743. entait, adj., fån. entaite 2668, fréquenté. entente, s. f., désir; orent grans ententes 2543. enterer, v. a., 4021, p. p. enterés 4025, remplir de terre. entraire, v. a., Por noient losenge m'entrais 1426 c'est en vain que tu veux m’engager par des flatteries. entremetre (soi), s'occuper 2682, 2890. envoisié, part. passé de envoisier, gai, gaillard 2771, 3812. errement, s. m., manière, conduite, aventure (erreur ?) 2934. esclistre, s. m., eelair 481. eskignier, v. n., grincer les denis; part. passé employe comme adj. eskigniés 227 furieux. eslongier, v. a., s'éloigner de, le pais a eslongié 2686. esluer, v. s'en aller, s'échapper, prés. s'eslue 853. On peut se demander si le verbe est réflexif ou si S'< sic. esmeré, part. passé, affiné, pur 682. 64 Arrur LÅNGFORS ET WERNER SÓDERHJELM esperdu, part. passé, 746 (conjecture), esperdus 396, éperdu. esploit, s. m., empressement, ardeur; a grant esploit 515. espoit, s. m., pl. espois 1453, 2487, 3089, épieu. esprendre, v. a, allumer, enflammer ; p. p. espris 3668; v. n., S'irriter 859. essauchier, v. a., glorifier, élever en honneur, en dignité 5. Comp. ensaucier. essellier, v. a., tourmenter 419. estavoir, s. m., le nécessaire, ce dont on' a besoin 3851. estoire, s. m., histoire; cis haus estoires 3622. Dans God. ce mot ‘histoire n'est jamais du genre masc. estordre (soi), p. p. estors 3569, s'échapper. estraire,' v, a., part. passé estraite de noble lignie 2083, descendu, né. estroit, adj., sauvage, li lius estrois 64. evesquié, s. f., évéché 2948. Faille, s. f., faute, manque; sans faille 2451. faille, s. f., torche; pl. failles 84, 1031. faindre (soi) négliger 3372. faire, v. n., Ki envers Damedeu faisoient En proieres et en orisons 1880. ferm, adv., fermement 2489 (manque dans God.; comp. Körting, WB, s. v. FIRMUS). figurer, v. a., créer, faconner; part. passé bel figuré 1231 bien taillé, bien fait. Hori, adj., fleuri; au fig. sapience florie 366. foiblour, s. f., faiblesse 615 (attesté par Godefroy seulement dans le Roman de Troie). foïe, s. f., fois 2175. fois, s. f., autre fois 1423 traduit le latin jam saepius. foloier, v. n., être fou 888. folor, s. f., folie 3322. forlignier, v. a., renier sa famille; sa lignie iert de par moi forlignie 336. forme, s. f., exemple 15 (le texte latin a forma). fors, adv., mettre f. nier (2); Icou ne mec je mie fors 418. foursenerie, s. f., folie 399. frait, part. passé, pl. membres frais 192, paralysé. fuer, s. m., prix, taux, considération: a si vil fuer 360. fusel, s. m., pl. fusiaus 2608, fuseau. fust, s. m., bois 919, 3710. Gabois, s. m., moquerie, dérision, raillerie 3335. gaignon, s. q., mülin, chien de basse-cour; mauvais gar- nement, homme vil et méchant; paien g. 169. garir, v. a., imp. garissoit 2612, nourrir, refl. 2627. garison, s. f., bénéfice, biens de toute nature 2757, 4028. gehir, v. a., prés. gehis 1918, confesser, avouer, déclarer, raconter. geneilon, s. m., genou; a geneillons 2303, a genillons 3246. glise, s. f., église 2580, 3011. goulouser, v. a., désirer avidement 3182. grace, s. f., 826, grasce 710, 1657, 2266, graces 1090, grases 2297, 3386, grâce, remerciement. graindre, adj., plus grand (sens comparatif conservé) 1078, 2482. gravier, s. m., gravier, sable 2340. Habonder, v. a, donner en abondance 115 (n.), 631. yaitie, adj., cas suj. haitiés 3811, 3837 gai, bien portant hardement, s. m., hardiesse, audace 3509. hasteement, adv. hätivement, promptement, rapidement 124. herbergement, s. m., pl. herbergemens 2545, logement, habitation. huiseuse, s. f., pl. huiseuses 2777, oisiveté, chose inutile, parole vaine, futilité (comp. Tobler, Vrai aniel, note du Ob. Zul) hustin, s. m., bruit, tapage 3813. Ille, s. m., ile 1641. Jetir, v. a, jeler 3418 (rime: comp. jeter 4022 (rime). jolif, adj., gai; jolis de cuer 3812. joliveté, s. f., légéreté; cuer de j. 2791. jor, s. m., assises 3468. juiel, s. m., pl. juiaus 2589, 2606, jouet. juner, v. n., jeûner 178. Keute, s. f., coude; a nues keutes 2111. keuvre, s. m., cuivre 460. Il faut sans doute corriger keuvre en keure, coudre, noisetier. Larrecin, 3196, larencin 3200, s. m., vol. laste, s. f., fatigue, peine 552. On peut hésiter entrelaste et laste; comp Regr., note du v. 735 et errata. legerie, s. f., légèreté, folie 2770, 2790. lever, v. n., prés. lieve 490, se lever. loi, s. f., religion 161. louce, s. f., pl. louces 2608, grande cuiller, cuiller à pot. luminaire, s. »n., cas suj. luminaires 3013, ce qui sert à l'éclairage. Mahomet, s. ın., idole; mahomés entailliés 743. mairien, s. m., 3416, 4022, mairiens 84, 1000, 1647, bois, pieu. maisnie,s. f., pl. maisnies, domestiques 2727. maistre, adj., el plus maistre estage 3602, le plus haut. mander, v. a., prés. mande 2127, fut. manderai 1415, p. p. mandés 3141, commander, ordonner. manier, v. a., prés. devers le crupe le manoie 3208, ca- resser. maniere, s. f.; navrés de grant maniere 1944 grièvement blessé. manoke, s. f., pelite maison, cabane 3077, 3140. marlier, s. m., marguillier, celui qui a l'administration des affaires temporelles d’une église 3191. (Ce doit être le plus ancien exemple de la forme dissyllabique ; v. God., S. V. MARREGLIER). martriier, v. a., p. passé martriiés 1360, 1975, 2025, mar- triiez 2398, martyriser. martyriier, v. a., p. passé martyriiés 1625, martyriser. mehain, s. m., pl. mehains 2536, mulilation de membres, maladie. mehaignier, v. a., mutiler, estropier, p. passé mehaïgnié 2535, mehaigniés 3708. merciable, adj., miséricordieux, compatissant 2314. Tom. XXXVIII. La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai 65 merir, v. a., payer, rendre 415. merite, s. f., récompense 1628, 2449, 3220, 3359. mervelleus, adj., terrible; cols m. 3353. montepliier, v. a., accroître, agrandir, faire croître, enrichir 2500, 3113; v. n., grandir, prospérer 2901, 2527, 2819, 2342, 3401, 4032, 4035. mesaaisier, v. a., faire du tort, de la peine à qqn; part. passé mesaaisié 3656 mal à l'aise, malheureux. meschin, s. m., jeune homme 3854. mesel, adj., cas suj. mesiaus 1259, 2554, homme attaqué de mezelerie, lépreux. mezelerie, s. f., lèpre 1200. miracle, s. f., miracle 44, 2785, 3296. movoir, v. n., partir; passé mut 3814, murent 3089. muance, s. f., changement; metre les moines en la m. des canoines 4058. müel, adj., muet 3993. musgelias, s. m., 4074, matiere odoriferante dont on fai- sait des patenötres ow qu'on brülait comme parfum. Comp. Godefroy, s. v. MUGLIAS, et P. Meyer, Not. et extr, XXXIV, 2, p. 55. Naturable, adj., naturel 3499 (mot rare; comp. God.). nient; faire a n. mepriser (2); Que on fait nos dex a nient 965. Comp. le mot suiv. noient, s., por noient 1426 inutilement. noirchoier, v. n., pres. noirchoie 555 (note), être noir. Octave, adj. pris substantivement; es octaves de jung 2501. Traduction fautive du texte latin: octavo kalen- das juli. Le ms. en prose de St- Petersbourg lit: es VIII kalendes de juing, celui de Bruxelles: julie. oile, s. f., huile 87. oirre, s. m., voyage, chemin, route 2191. ordené, p. p., celui qui est ordonné prêtre; gent ordenee 2547. oscurcCir, v. n., prés. oscursist 555, @lre noir. ostisel, s. m., c. suj. ostisiaus 2590, petite maison. Pardefin; s. masc., fin; al pardefin 3666 (le mot est tou- jours fem. chez God.). part, s. f, clamer p. réclamer la possession de qq. chose; onques Dex n'i clama part 3610. paste, s. f., pâle; p. de soile 1019. peccable, adj., pécheur 2313 (pécheresse). pelerin, s. m., pèlerin, employé comme terme d'injure: faus p. 1899. pener (soi) s'efforcer; tu t'en peneras 870, percoivre (soi), prés. se perçoit 4085, s'apercevoir. piteusement, adv., pieusement 1569. plait, s. m., parole, langage, ont ja si lor plait basti 1863; assises 3483, 3468; procès 1462, le faus p. 3500. plomer, v. a., garnir de plomb 1647; part. passé plommés baus 1652. plone, s. m., plomb; juiaus de p. 2589. poëstif, adj., cas suj. poëstis 2765, 3120 puissant. poi, s. f., poixæ 1020. porfit, s. m., profit 3741. ' porveanee, s. f., providence 1575. N:e! 1 7 premiers, adv., premièrement 2505. prestrir, v. a., pétrir; prestri (faute pour pestri?} 1021. prioré, s. m., prieuré 4029 (rime). priorie, s. f., prieuré 4033. proposement, s. m., intention, dessein, résolution, but 2406. psaume, s. f., psaume 284. puer, adv., dehors 3514. puier, v. a., monter, gravir; li chars puioit le mont 2401. puison, s. f., cas suj. puisons 1074, brewvage, boisson. pumel, s. m., 3661, pl. pumiaus 3644, petite boule. pupler, v. a., peupler; p. passé puplés 1870. Quart, adj., quatrième; quarte fois 3773. Quatir (soi) se cacher; Ci t'eres quatis et repus 1117. Rafermer, v. a., raffermir, consolider 11. ralumer, v. n., passé raluma 4067, recouvrer la vue. rasacier, v. a., retirer, rasacast 3951. rasant, adj., qui est aw ras de; r. del test 1468 ravisable, adj., ravissant, rapace, violent: leus ravisables 910. recelee, s. f., a r. 2086 en secret, en cachette. recet, s. m., 3948, c. suj. recès 1197, habitation, château- fort. recoier (sol) prés. recoit 2038, se reposer. recolvre, v. a., recevoir 430, 1560, 1988. recovrer, v.n., revenir à la charge; vers le provost a re- covré 1936. remanoir, v. n., cesser, finir; subj. remainge 3322. remetre, v. a, fondre 1024. reponre (soi) se cacher; p. p. repus 1117. resoignier, v. a., craindre; passé resoigna 2194. respasser, v. a, guérir; part. passé respassés 4090. respons, s. ım., défense em justice 892. restel, s. m., räteau, instrument de torture à dents de fer; restiaus 1816, restiaus de fer agus defors 1007. resteler, v. a., torturer avec des restiaus (v. le mot pré- céd.) 1008, 1816. retour, s. m.; li retours de gens 3878 foule (2). retraire, v. a, raconter. retraite nule parole 1664; re- trais 3270; p. p. oevres vers toi en bien retraites 1550 (imputees en bien !. retraite, s. f.; a le retraite 1934 en retirant l'arme (terme d’escrime). richeté, s. f., richesse 2087 (r.). Comp. ricoise et rikece. ricoise 940, richoise 916, s. f., pl. ricoises 929, richesse. Comp. richeté et rikece. riens, negation, 1728. rikece, s. f., 847, 1409, pl. rikeces 903 (r.), 926 (r.), rice- ces 917, richeces 933, richesse. Comp. ricoise et richeté. roi, s. m., ordre, mesure; de nous ne savommes roi 513; ne roi 1513 (note). romans, s. m., récit, langage, discours, conversation 3447. ronci 3172, 3274, roncin 3199, s. m., cheval de service, de charge. roucee, s. f., rosée 1101. route, s. f., troupe, bande, compagnie 2598; r. de gent 252. 66 ARTUR LÄNGFORS ET WERNER SÖDERHJELM Sainteé, s. f., sainteté 2817 (conjecture). - saintimement, adv., d'une manière très sainte 3893. senevé, s. m, moutarde 1069. signacle, s. m., signe de la croix, miracle 211. signori, adj., abbé signoris 4054 (cas rég., au lieu de si- gnori) seigneurial, distingué, important, considérable. soi; amblant com avoec soi 3173. Sens? Manque dans Godefroy. soile, s. m., seigle; paste de s. 1019. soloir, v. n., avoir coutume; prés 2° p. seus 1402, 3867, 3° p. sieut 2733. som, s. m., bout; en som 1458. somme, s. f., achevement, fim; Qu'il a esprové en la som- me 680. sorre, v. a., payer, récompenser 1630. souduiant, adj., traître. seducteur, fel souduians 3348. soufascier, v. a., accabler, p. passé soufascié 3930 plié sous le fardeau. sourdre, v. n., prés. sourt 2481, imp. sourjoit 2468, passé sorst 2477, p. p. sours 2415, jaillir, surgir, sortir. sourjon, s. m., c. suj. sourjons 2474 (note), surgeon d'eau. soutain, adj., solitaire, caché 2949. Sovenir, v. n., secourir 15123 (note). Tai, s. m., c. suj. tais 1724 (ms. dais) boue, fange. tempoire, s. m., temps 299, 546, 2766, 2911, 3083. tempre, adv., tôt, de bonne heure 908. tence, s. f., dispute, contestation. querelle, bataille; sans noise et sans t. 774. tenement, s. m., possessions, propriété en général; le riche t. 2578. terminer, v. a., léguer 2568. terriien, adj, qui possède une terre, signor t. 71. test, s. m., crâne; rasant del t. 1468. tonoile, s. m., tonnerre 481. tordoir 985, tortoir 975, 979, s. m., pressoir. tormente, s. f, tourment, supplice, torture 566, 2684. tout, adj.; del t. complètement, entièrement 2095; a tout avec 3196. 3199. trachier, v. n., chercher, errer, courir 3909. trencier, v.a., trancher; De verges de plain puing tren- cans 459 verges s? épaisses qu'on pouvait à peine les te- mir dans la main (2) triuler, v a., broyer, piler 1072. truandement, s. m., action de mendier 782 (manque dans God.; comp. ib., TRUANDERIE). Vaissel, s. m, cuve; pl. vaissiaus de fust 3710. vellece, s. f, vieillesse 1757. veulie, s f., légèreté, frivolite 2772 (n.). voie, s. f.; a ceste voie 906 de cette manière. volor 1092, volour 1350, s. m, vouloir, volonté (manque chez God.). LISTE DES NOMS DE PERSONNES ET DE LIEUX ACAIRES 3146 (lat. Eichardus), évêque de Noyon après 829 (Acta Sanct., oct., XIII, p. 744 D). Ais 3818, 3821, Aix-la- Chapelle. Alemaigne 3120. Amiens (Somme) 149, 167, 175, 259, 1191, 1748, 1754, 1847, 2015, 2060, 2138, 2271. Ansiaus 4026 (texte lat.: Anselmus), clero, qui, au X° siècle, fonda une abbaye à l'endroit où le corps de saint Quentin fut retrouvé (Acta Sanct., oct., XIII, p. 770 E). Aouste 1338, 1343, 1798, 2135, 2140, 2143, 2228, 2274, 2521, 2585, 2807, Augusta Viromanduorum, aujourd’hui Saint-Quentin. APOLLIN 1400, dieu païen. Bai 1196, Bais 1261, 2565, seigneur de Bayonvilliers. Baionviler 1321, 2573, Bayonvilliers, com. du dép. de la Somme, arr. de Montdidier, cant. de Rosières. Basille 234, Bále. BERNIN 3496, Bernins 3410, 3460, homme puni par saint Quentin. Besencon 4005 (Dép. du Doubs). Biauvais 163, 176, Beauvais (Oise). Cambrai 37. Coloigne 4005. Claveus, v. Loon. Corbie 2054, ch-l. de cant. du dép. de la Somme, arr. d'Amiens. CRESPINS (sains) 144, compagnon de Quentin. CRESPINIIENS (sains) 144, compagnon de Quentin. CnisT 343, 345, 346. Davip 284. DYOCLICIIENS (ms. Tyodociiens) 76 (note), empereur de Rome. ELoys (sains) 2867, 2913, 2921, 2931, 2999, 3078, 3103, 3985, 4047, 4071, Éiloi, évêque de Noyon, mort 658 ow 659, qui trouva le corps de saint Quentin. ELAINE (sainte) 2307, sainte Hélène, mère de Constantin le Grand, morle à Constantinople vers 327. La légende lui attribue l'invention, sur la colline du Calvaire, de la croix où le Sauveur était mort. ERACLYIENS 2236, 2276, 2289, vieillard chrétien en Gaule. EUGENES (sains) 141, compagnon de Quentin. EüseBE 2085, 2125, noble romaine qui trouve le corps de saint Quentin. Tom. XXX VIII. La Vie de saint Quentin par Huon le Roi de Cambrai 67 Fourré 3696, 3815, 3835, 3846, 3867. Fourrés 3115, 3164, Fulrad, abbé de Saint-Quentin, mort en S05 ou 806 (Acta Sanct. cct, XIII, p. 812 A). France 31, 49, 55, 151, 159, 207, 231, 2201, 2594, 2789, 3117, 4004. FuscmENs (sains) 138, Fussiiens 1747, 2059, saint Fus- ciien 1925, compagnon de Quentin. Galle 133, 159, 2129, Gaule. GENTIEN 1756, 1835, 1849, 1859, 1864, 1897, 1926, 1941, saint G. 150, Gentiiens 1794, 1883, 1889, 1902, 1959, 2036, sains G. 2054, vieillard „sarrasin“ converti en Gaule. GONTARS 3561 (le texte latin a Gunthlagus), homme puni par saint Quentin. GRIGOIRES li vesques de Tours 3108, 3977, 3987, Gri- goire 3097, Grigore 3084. GUILLAUMES 3301 (le texte latin a Wilericus), un homme riche en Vermandois. HoxERÉS 1501, conseiller de Rictiovarus. Hues li rois de Cambrai 37, auteur du poeme sur saint Quentin. JHESUCRIST 834, 970, 1422, Jhesus 3308. Judieu 379. JUPITER 1400, dieu paien. KARLON 3129, Karles li Grans 2764, 3130, K. li rois 2797. LieBers 3540 (texte lat.: Temporibus Lagbardi abbatis), abbé de Saint-Quentin à la fin du VII siècle (Acta Sanct., oct, XIII. p. 807). Loëys 3693, li emperere Loéys 3119, 3826, Louis le Pieux. Loon 2143, 2271, 3148, Loon le Claveus 2142. ,L'ex- pression Lugdunum [bientôt devenu Laudunum et Leu- dunum] Clavatum est bien connue pour désigner Laon, depuis le début de l'époque mérovingienne. Les exem- ples principaux sont réunis dans Holder, Altceltischer Sprachschatz, sous CLAVATUM (1, 1040) et sous LuaG- DUNUM REMORUM (II, 342): il a oublié d'ailleurs de citer la Vie de saint Quentin. On ignore l'origine de cette épithète Clavatum, qui n'a laissé aucune trace dans la toponymie romane“. (Lettre de M. Ant. Thomas). Lucuens (sains) 130, 137, 164, 176, compagnon de Quentin. N:o 1. MARCHIAUS (sains) 138, compagnon de Quentin. MAURINS 2767, 2807, 2929, 2933, clerc. MAXIIMIENS 75, empereur de Rome. MIKIUS (sains) 3630. Noion 3145, Noyon (Oise). PATRANS 3150, évêque de Saxe au temps de Charlemagne (Acta Sanct, oct. XIII, p. 744 F). PEPIN 3692, grand-père de Louis le Pieux. PHELIPPON 33, Philippe le Hardi, roi de France. Pras (sains) 148, compagnon de Quentin. QuENTIN (saint) 258, 264, 279, 355, 378, 1479, 2675, Quen- tins 113, 127, 137, 166, 175. 350 etc., apôtre du Ver- mandois, mort vers 285. Raıns 2203, Reims (Marne). Riale 2593, 2752, cuens de R. 2693. Le Dict. des postes connaît une localité appelée Riaille, et une autre nommée La Riaille (Drôme). Rin (le) 3721, 3735. RIULES (sains) 148, compagnon de Quentin. Rome 68, 331, 356, 1109, 2081, 2171, 2504, 2690, Romme 28, 104, 152, 205, 805. 1401. 1764, 2211, 4012, 4066. RUCTIOVARE 216, 237, 251, 1821 ete., préfet de la Gaule. Saint-Quentin 59, 4048. Comp. Aouste. Sarrazin 1500, 1755, 1900, Sarazin 323, Sarrazins 1932; adj. 1759, fém. sarrazines 1239. Sasoigne 3150. Saze. Somme 1640, 2072, 2136, 2212, 2477. 4065. SYMEON 3147, évêque de Laon au IX* siècle (Acta Sanct., oct., XIII, p. 744 F). 3300, 3778, 4011, Tours 3083, 3108, 3977, 3988, 3997. TYODOCHENS 76, v. DYOCLICHENS. VALERHENS (sains) 145, compagnon de Quentin. Vermans 1340, 2386, 2391, Vermand, chef-lieu de cant. du dép. de l’Aisne, arr. de Saint-Quentin. Vermendois 1339, 2131, 2243, 2386, 3021, 3299, 4048. VICTORISSE (saint) 1924, sains Victorisses 139, 1745, 2055, compagnon de Quentin. Vilers 1197, 2571. Comp. Baionvilers. ZENON 109, 334, sénateur de Home, père de saint Quentin. TABLE DES MATIÈRES AVANT-PROPOS INTRODUCTION: Le manuscrit . . : La langue de l'auteur . xs Date. Sources Les Vies françaises TEXTE . NOTES COS SADRE MR ARR ONE EE À LISTE DES NOMS DE PERSONNES ET DE LIEUX ERRATA Texte, v. 189, ielz, lire ielx. 1008, cor, DERCOXS: 2078 Nel avoit , Ne lavoit. 2266, grace, » grasce. 2543 Le meillor, , Li meillor. LA BATAILLE LOQUIRER I ÉDITION CRITIQUE D'APRÈS LES MSS. DE L'ARSENAL ET DE BOULOGNE FARINE BE REC ur * * x TA + PRÉFACE. La présente édition de la Bataille Loquifer I aurait pu et dû être imprimée dès 1905. La publication en a été retardée par des causes de nature absolument privée, qui ont amené l'auteur à se consacrer à des travaux littéraires pendant une longue suite d'années. Il va sans dire que la science a fait des progrés pendant ce temps; — les études d'éminents spécialistes ont éclairci bien des points obscurs, et plusieurs problèmes se posent aujourd'hui d'une maniére bien différente de leur aspect il y a huit ans. Cependant l'auteur demande à son publie, quil sait formé exclusivement de spécialistes, la permission de conserver à ce travail de jeunesse le cachet qu'il avait lorsqu'il a été élaboré. L'auteur s'est attaché surtout à donner un texte soigneusement collationné. M. Mario Roques, qui en 1905 avait promis de revoir encore une fois ce texte sur les mss. de l'Arse- nal et de Boulogne, a eu l'obligeance de se souvenir de sa promesse malgré le long espace de temps qui s'est écoulé depuis: c'est dire que l'auteur lui doit une multitude d'émendations et de corrections. — MM. SópERHJELM et WALLENSKÖLD, professeurs de l'Université de Hel- singfors, ainsi que mon excellent camarade et ami M. ARTHUR LÅNGFORS, docent de la méme Université, ont contribué aussi à rendre enfin possible l'apparition de ce livre. — Il va sans dire que les erreurs de nature secondaire sous le rapport de l'accentuation, de la ponctua- tion etc., ne sont imputables qu'à l'auteur lui-même: il a eu le regret de constater que la len- teur forcée des labeurs de limpression, — qui a duré plusieurs années par suite d'une mala- die, — a causé sous ce rapport un nombre considérable d'inconséquences fâcheuses. Cepen- dant, il espére que ses efforts n'auront pas été absolument inutiles pour l'étude du Cycle de Guillaume d'Orange; et il ose invoquer en faveur de son nouveau travail l'indulgence que la critique a bien voulu témoigner à sa thèse de doctorat, Efudes sur la Geste Rainouart, Hel- singfors 1905, qui en forme pour ainsi dire la premiére partie et lintroduction. v. see D'IDJUDIKO BIS MEN 45 Se eur lire S'eür 252 aura lire avra 278 la leçon du ms.” fausse le vers: — lire: As avirons en ot .VILXX et dis. 350 com lire come 597 avans lire avant 625 est numéroté 652 702 lire n'oit on 123 lire apareillier CORRECTIONS. 757 lire grassier 7162 lire baillier 758 lire merchier 874 lire Repairiés 962. lire Pecoulés 1973 et 1379 Changer de place dams le texte les for- mes Belzebu et Beta 3144 lire a mi. Boul. a une tendance à préparer le Sinagon en remaniant B L.I. Cf. le registre des noms aux articles Sinagon, Ysoré. Esmeré et Otrans. — Les abréviations usuelles ne sont pas considérées comme variantes: v* — vous, qnt = quant efe; les abr er et ier sont toutes deux molées par une apostrophe '; p? = puis, st = sont ow sunt (les deux graphies se trouvent dans Ars.) ete. — Les moms de personne abrégés ont parfois été imprimés in extenso sans note spéciale, surlout au début du poème, afin d'en faciliter la lecture. Le v. 99 (laisse IT) est le seul où Ars. écrit Isa[m]bart au lieu de Isabras; cf. Etudes sur la Geste Rai- nouart p. 110 note 2. L'emploi. des crochets |] et des parenthèses () wa pas ete suffisamment systématique; l'auteur en demande pardon au publie, qui cependant ne saurait être induit en erreur par ces inadvertances, le rythme etc. montrant toujours laquelle des deux leçons est celle du ms., qui a dû être rectifiée de manière à donner l'autre. Le lecteur est prié en outre de faire les corrections suivantes dans mes Ætudes sur la Geste Rai- nouart, qui doivent être considérées comme l'introduction du présent travail: P. 38, lignes 6—7. Caufars, Rames et Burimaus. ligne 16 avant le mot Guillaume suppleer: v. 8322 sqq); ligne 21: en parti dre: du parti ligne 28: Yinjurient re: sinjurient Caldus de Rames et Buriniaus (ou Burimans) lire Gaufart, Malduit de P. 43, les païens mettent le siège devant Orange (cf. Alisc. P. 51, ligne 31: supprimer après P. 56, la 1e ligne doit venir après la 5v. P. 58, ligne 1 (2e col): lire: moi les. P. 65, ligne 10: de Corsout et de Salatré, lire: par O. et par S. ligne 36: tous lire: tout. P. 67, 3e ligne à partir du bas de la page: avant les mols Un bâtard suppléer: Pierrus, P. 95, note 3. Tausend und eine Nacht, übertragen von Max Henning, éd. Reclam, Leipzig, — suppléer t. I, p. 55—56. P. 122, ligne 4, aprés être supprimer ce. P. 123, ligne 8, aprés nourrices suppléer de Maillefer un exemple de celles qui sont nécessaires etc. ligne 11, littérat lire littéral. P. 135, note 1. Un autre plagiat de B.L. se trouve au vers 2065 cf. Alisc. 6792 éd. Guessard. P. 145, note 2. Cf. la présente édition de B.L.; la variante de Boul. est la bonne, ainsi que je l'ai fait remarquer par une note à l'endroit voulu. P. 147, ligne 19. Aprés Olariel suppléer: le ms. fr. 2494 écrit indifféremment Clariax et Clarion; ligne 20-aj.: Clarion est peut-être identique aussi à l'Esclariaus de B. L., v. 2585. ligne 22 aprés la parenthèse, aj.: mais c'est peu probable; le Clarion d’Alise. doit être celui que Vivien tue au v. 350 de la nouvelle édition de ce poème. P. 150, ligne 25: notre note p. 13 lire p. 14. P. 158, à la fin du Ier alinéa, aprés dans Aliscans (n:lle éd. p. 496 v. 20) ajouter et dass B. L. v. 2875. note 1: (V. plus bas note 4) lire: (V. page suiv., note 1). Ms. de l'Arsenal 6562 F. 119 v? 10 15 I. Huimais oiés mervilleuse chancon; Ja de plus fiere ne vous dira nus hom. Rainouars fu sour mer ens el sablon, Aveuc lui furent si chevalier baron; Il esgarda devers Carfanaon; En haute mer a veü .r. dromon Que Desramés 1 envoioit par non Por .R. quil vaut metre en prison En tor Baudaire, en grant caitivi- son, Qui siet en.dures roches haut par Mahon Au cief dou monde en l'abitation ; N'a point de terre en avant, che dist on. El dromont furent .xxx". Esclavon De la maisnie Isabras le luiton. .R. tint en sa main .ı. baston; Dist a ses homes: ,En cele mer parfont Voi une barge venir de grant ran- don ; Je quit kil mainent molt riche ga- rison ; Or vous souffrés et si les atendon.“ 20 Et cil respondent: „Vostre plaisir feron, Mais che sachiés, molt forment nos douton Que che ne soient li Sarrasin felon ; 25 30 35 40 Tiers jor a hui, se mentir n'en volon, Que une esclave nous dist en cel doignon Que Desramés estoit a Baratron, Et si grans ost ainc tele ne vit hom.“ Dist .R.: „N’en donroie un bouton. Quoi quil devisent et dient leur raison, Ont Sarrasin arivé leur dromont; nr. batiaus misent fors a bandon, Et en cascun furent .M. Aragon; Caseuns avoit clavain et wanbison Et bone espee au senestre geron, Baston d'acier ou machue de plon. Des batiaus issient quant furent el sablon, Et Rainoars les à mis a raison: Signor, dist il, dont vienent li vi- son ? Qui est l'avoirs? Savoir en voiel le non; De la richoise le treü en volon.“ Prumierement respondi Clarion: »Sire, dist il, nos somes compai- gnon; Marcheant soumes, molt riche avoir menon, Pieres et pailes et maint bon si- glaton; Or et argent a grant plenté avon; Se eur avon, dusque a Rome en iron, Et en Galisce avant, se nos poon; A autre avoir le nostre cangeron, 3, 8, 15, 27 — Ici et passim, le ms. abrège ce nom par un .R., que je conserve dorénavant. — 9 En tor de Baudaire — 26 os — 45 dusqe 2 J. RUNEBERG. Le ramanant as deniers venderon, „Vous en irés, et nous chi reman- Hastiement nous en repaireron. ron; so De tel mestier en no paiis uson; Por vo moillier alés en cel doignon, Onques n'amames traitor ne felon.“ as Tant que venrés ne nous remove- Dist .R.: ,Le treü demandon.“ ron; Et dist li glous: „A Dieu beneichon. Hastés vous, sire, ichi vous aten- Dites, amis, comment avés a non ?* dron; 55 — ,.R. frere, ensi m'apele l’on.“ Puis en irons lassus en cel dro- Li glous l'entent, si fronci le grenon ; mon.“ Il esgarda son cors et sa fachon, F. 121 Dist .R.: „Nous le vous otrion.“ F. 120 w° Plus le redoute que tigre ne lion; Las! ne seut mie le mortel trai- Ne l'ose prendre, tant doute le bas- son! ton. 90 Se Diex n'en pense qui souffri pas- c» Il li a dit par mortel traison: sion, |: ,-R. frere, venes en cel dromon; Anqui avra Desramés tel prison Ensamble od vous vignent vo com- Dont n'avera a nul jor raenchon. paignon; Il s'en torna brochant a esperon, Le treüage volentiers vous donron, Ensamble od lui si chevalier baron, De tout en tout vostre plaisier feron, 95 Et Sarrasin repairent au dromon cs Por sauf conduit grant avoir vos Por dire les noveles. donron; Et nostre maistre a encor tel faucon H Qui prent le lievre, le grue et le : hairon; A leur dromont es vos paiens tor- Par amistie le vous prousenteron.“ nes; Dist .R.: „Bien le deserviron; Clarions s’est hautement escries: 70 Encontre chou rendrai le guerre- »lsabras sire, or soiés aprestés! don.“ 100 Trové avons chelui que vous querrés, Dist Clarions: „Vous dites grant L'onme en cest mont, je quit, que raison. plus haés: .R. sire, encor vous requeron, C'est .R. qui tant est forsenés; Se vos tineus est remés en maison: Et si avons a lui parlé assés; Par tout le monde certes le redoute Li treüages nous fu bien demandés; on." 105 Jo li ai tant de mes dis acontés, 15 Dist .R.: ,Nous ne vous celeron: Or et argent et pailes presentés, Il est brisiés, celer ne le poon; Tant len ai dit, que tous est en- En Alischans en remest .r. tronchon, chantés. Eit l'autres est en Orenge el doignon; Par grant amor est de nous de- Jamais el siecle n'avrai si bon bas- sevrés, ton.“ En cel palais est por sa feme alés: so Olarions l'ot, si drecha le menton; 110 Chaens venra veoir nos richetés; Ne fust si liés por l'or de Pré Noi- Or 1 parra comment vous le ferés! ron: Tout soumes mort se ne vous 1 gar- »-R. frere“, dist li fel Clarion, dés; 48 cangeron, corr. d'après vulg. (cf. le v. 47) — 49 repairon. — 55 m apele on. — 59 tant manque. —.69 Bien dist .R. le d. — 89 La ne seut il mie — 90 Ciex — 99 Isabars — 100 che q vous — 112 sic Be, C (2 fam. de la vulg.); Ars. se vous n i gardes; les autres mss. ont encore des variantes. Tom. XXXVIII. 115 Bataille Loquifer Ainc si fors hom ne fu de mere nés; Oi ai dire por voir k'il est faés. A grant mervelle doit estre redoutes; A son tinel a .w. paiens tués.“ Dist Isabras: „Ja mar en parlerés; Car s’il cha vient, ne puet estre es- Il n'ot tinel bien a ‚m. ans passés.“ Dist Isabras: ,Or ai mes volentés! Ha Mahon sire, tu soies aorés; Quant n'a tinel, tous sui aseürés. Or tost baron, si vous desaancrés, Et cel grant voile en son cel mast capés levés, Que il ne soit pris et enchaénés; En ces pancieres ces avirons bou- 120 S1 le rendrons son pere Desramés, tés, 130 135 140 Après sera en Aiete menés, En tor Baudaire en la chartre jetés, Et de sa feme ferons nos volentés. Mais ce me dites, se il venra armés, Et ses tinés, ja est il tronchounés En Ahschans et tous esquartelés Quant Aucebirs en fu escervelés Et ses cevaus trestos acraventés: Molt m'esmervel se il est resoudes; Mien ensient il est poruec alés. Par Mahomet, a qui je sui voés, Sousil n'a honme tant doit estre doutés. Il me dona .1. cop ja itrestel Sor fla jaiant ou il estoit remés, A pol ne fui en la mer esfondrés. Il n'est mie hom, ains est .ı. vis Communaument ces haubers endos- sés! Quant il sera chaiens enprisounés, Si en irons, car teus est li orés, ' Que ne le set Guillaumes au cortnes; Tost nous sievroit as barges et as nés, Ensamble lui ses riches parentés: Sa cousine a, si est a lui mellés. Se .R. en puet estre menés, Encor aroit Orenge Desramés Et si aroit dant Tiebaus li Esclers La bele Orable, de qui il fu amés.“ Dient paien: ,S1 ert com dit avés.“ Leur ancres traient, li flos est aguiés, Prés de la terre es les vous arivés. Puis ont leur voiles et leur trés haut malfés. levés, A son tinel a .m. Turs asonmés. Les brans d'aeier ont chaint a leur S'il ne l'aporte, dont est il enganés: costés, Jo nel pris mie .m. deniers moneés; Ja ne sera par autre arme tenses.“ Dist Olarions: ,Ja mar en parlerés; Il ne va mais ensi estrumelés, N'est pas descaus, nen a dras des- panés, Ains est vestus com rois u amirés. Puis fu li pons a la terre jetés. Or ait Jhesus de .R. pités, Car s'il n'en pense, c'est fine verités, Il ert anqui a martire livrés, Et sa moillier, dont plus sera irés, Et tout si home ocis et decopés, Se Dame Diex n'en pense. 145 Chevaliers est maistres et adurés; N'a de fust cure, mais de brans HI acerés, De blans haubers, de vers elmes je- Quant paien eurent leur dromont més, arivé, 150 De grosses lances et d’espiex noelés De biaus cevaus corans et abrivés ; Comme François est molt bel aces- més; Isnelement furent tout adoubé: Caseuns a tost li clavain endossé Et lacié l’elme, chaint l'espee au costé. 130 pruec — 134 vulg. 1 animant, la marine. — 146 brane — 151abc d'après la vulg. — 152 desancres -— 158.G. — 160 vulg. Ensamble o lui — 162 .R. effacé dans le ms. — 163 seroit — 164 aront dont .T. — 178 ler N:o 2. 185 190 194a 195 200 205 210 215 J. RUNEBERG. — Isabras fu de molt grant poësté. Plus de .xxx. ans avoit luitons esté Vers lanimant u il ot conversé; Fees li eurent au naistre destiné. Plus a d'un an ke son terme a fine; En autre forme l'eurent malfé mué, Diversement l'avoient figuré. Plaist vous oir com ot le cors formé? Demie lance ot de lone en esté; Le nés avoit ou visage travé, Et l'un des iex en mi le front planté, L'autre derire ardant et enbrasé. De ses oreiles vous dirai verité: Bien tenoit l'une .r. setier mesuré. Quant le souprent tempeste ne oré, Molt en a tost son cief acoveté. Plus ne doute aige vaillant .r. ros pelé, Non s'il plovoit tot .r. mois a plenté. L'autre a devant com escu atorné, Devant son vis pent outre son bau- dré, Puis ne crient il nul quarrel enpené, Ne brant d'acier ne espil noiele. Grosse ot la teste et le poil hurepé, Corbe l'eskine, le ventre gros enflé, Et les bras cours; si doit sont cro- couné, Longes les jambes et le crupe en- coué D'un coëril entor recercelé ; Andoi li pie li furent bestorné. N'ot si lait honme el regné de Candé; Tant par ert noirs qu'il resamble malfé. Un grant levir tint en son poig quarré: Tous ert de fer, trenchant ot le costé; Sousil n’a honme, si l’en avoit frapé, Qu'il ne l’eüst a I. cop affronté. Se or n'en pense li Rois de majeste, Anqui sera Rainouars molt iré, Et sa moilliers, dont plus sera grevé, 184 vulg. l'animant Notre ms. + larchant — 194a 244 apres i entrent F. 123 v? 220 225 230 235 240 245 Et tout si honme aront les ciés colpé, Ce sera grans damages. IV. Or fu la barge sor mer ens el gra- vier, Paien i furent plus de .xxx. millier. .R. vint qui ne s’i set gaitier, Ensamble lui amena sa moillier, Et aveue lui vinrent si chevalier, Plus de .r., n'1 a nul n'ait destrier; Cascuns avoit od lui son brant d'a- cler, Mais .R. ne vaut li sien baillier; En sa main tient .r. baston de pou- mier; Dusque au dromont ne se vaut atar- gier. Diex le garise, ki le mont doit ju- gier! Dist Clarions: „Or avant chevalier! Signeur baron, descendens del cor- sier ; Venés, biaus sire, no richoise acoin- tier! Et cele dame ki molt fait a prosier Se veut bliaut ne ermine gaaignier, Chien ne bracet ne. viautre ne le- vrier, Ostoir de mue, faucon ne esprevier, Ne drap de soie ne argent ne or mier, Nous l'en ferons a son plasier bail- lier.“ Dist .R.: „Che fait a merchier.“ Lors descendi dou ceval el gravier, En la barge entre a son grant des- torbier ; Ensamble od lui 1 entre sa moillier, Et en après entrent si chevalier; Leur cevaus font as osteus envoier. Quant sont entré, Turc ne veulent targier; d'après le ms. fr. 2494 (vulg.) — 234 presier? — Tom. XXX VIII. F. 124 Bataille Loquifer- I. Isnelement font ens le pont sachier. Isabras est salis jus del clocier, As avirons ot honmes .vir. .xx. et dis. Leur voiles ont contremont au vent A haute vois commencha a hucier: mis. 250 ,Ferés, signeur, sans point de de- 2:0 Pres del dromont ont leur cors pe- trier, rillis; Cis glous ocist mon neveu Aucebier! Li plusor tienent espiex d'acier et pis. Par Mahomet a qui je voiel proier, Ja fust li bors del grant dromont Jamais tineus ne li aura mestier! malmis, Sa feme aront glouton et pautonier!* Et .R. fust noiés et peris, 255 La dame prirent et devant et derrier, Quant Aélis s'escria a haus cris: Tout li desrompent son fres ermine 285 „Sainte Marie, mere Dieu genetris, cler. Secor moi, dame, par tes saintes mer- Dist .R.: ,Or puis trop atargier, chis, Quant je voi si ma feme porsachier! Que de paiens ne soit mes cors honis, Si m'ait Diex, or me puis esragier! Que reprovier n'en ait ja mes amis!“ 260 Cis treüages me vient a encombrier; Dist Clarions: „Laissies ester vos De duel morrai se ne m'en puis ven- dis! gier !* 290 Anqui ferons de vous tous nos de- Ains qu'Isabras ait haucié son le- iste vier, Dist Aélis: „Tais toi, Dieu anemis! Ne que aval ne le puist abaissier, Miex ameroie li miens cors fust peris, Le feri si dou baston de pumier, Que ja de vous fust ordeis mes lis! 265 Le destre bras li fist par mi brisier. Or me sekeure Diex et li Sains es- Des poins li court la grant perche peris!* esracier, 295 .R. a molt bien ces mos ois. Si l'en hurta quil le fist trebucier. Devers la mer a retorné son vis, lacune. *) Voit le galie as felons maleis; F.124w Plus i avoit de .vn*. Arrabis X. Qui tout avoient espiex d'acier saisis. — — = — 300 Ja fust molt tost li dromons des- Quant ne le trueve **) a poi n'es- confis, rage vis. Et Rainouars noiés sans nul rais, Et voit ses honmes detrenciés et Mais li bers fu corageus et hardis, OCIS. Fors et legiers et bien amanevis. 270 Sovent se clainme .R. li caitis: Leva sa main, crois fist devant son »Par mal savoir sui ore desconfis! pis; He las dolans, com sui ore trais! 305 À Dieu proia que il li soit aidis, Ki paiens croit a estrous est hounis.“ Vengier se puist des paiens maleis; Sus el castel est .R. vertis; Puis joinst ses piés et si s'est es- 275 Molt est dolans et tos mus et pensis. cuellis. Li jors escaufe, solaus est esbaudis, En mi paiens est a jointes saillis; Et paien nagent volentiers non en- Diex le garda, n'est bleciés ne mal- vis, | mis. 255 sic C. — Ars: li gloton losengier. — 262 Ains qi Isabras — +) Cette lacune comprend: la fin de la laisse IV (en -ier) les laisses V (en -ee), VI (en -é), VII (en -age), VIII (en -6), IX (en -er), et quelques vers du début de la laisse X (en -is). Cf. Etudes sur la Geste Rainouart, résumés p. 36—37. — **) Seil.: Aélis (le est un picardisme). — 276 li jors au lieu de solaus. — 278 .xx. vi. — 284 Quant la dame — 292 mes cors — 297 Vois le — 303 le second et manque. — 307 escuellies N:o 2. J. RUNEBERG. 310 Il ne fu pas vilains ne estordis; Le jor devant a poi nes orent pris. Son levir trueve, a ses .ıı. mains Et .R. les a de loins choisis, l'a pris; 350 Et voit les voiles blans com flor de De Sarrasin a fait si grant labis, lis Com fait h leus familleus es berbis. . Et les crois d'or rouges com fus es- A quatre cos en a .xL. ochis, pris. 315 Et en la mer en lancha .c. et .x. Ens en la nef sor le bort s'ert assis; Paien le voient, tout en sont esba- La mers fu coie et li airs fu seris. his, Et Rainouars reclainme Jhesus Cris, N'en i a nul n'en soit espaouris; 355 Qu'il le desfende par les soies mer- En fuies torne trestos li plus hardis, chis, Et en la mer en sont auquant saillis. Qu'en cele mer ne noie. 320 Clarions s'est en la presse quatis; En .ı. batel qui estoit avalis XI. S'en fust li glous par haute mer fuis; Mien ensient, bien fust de tot garis, Rainouars fu sor le bort acoutés Mais Aélis l'en a par les flans pris, Et voit venir a grant esploit les nés ; 325 S1 escria: ,E, Rainouart, amis, Les marceans a molt haut escriés, Vien tost a moi! chi est tes anemis!“ 360 Après les a de sa main acenés. .R. Pot, de joie s'est fremis; Mais d'autre part est li vaisaus tor- Isnelement est cele part guencis; nés, Clarion voit, se li fist .r. faus ris: N'i a nus d'aus ne soit espaventés 330 „Par Dieu“, dist il, ,cuivers, mal es mp. 125v Por les musages qu'il out cachié baallis, assés. Or t'ocirrai, n'en ert ja respis pris, Aval le vent laissent corre a plain Mais ains avrai tes paiens conver- i trés. tis." 365 Ja .R. ne fust mais abités, F. 125 Rainouars prent .ı. sein retortis, Mais li ber s'est de grant bien por- Clarion loie a .r. fust de gatris, pensés: 335 Puis s'en repaire as felons Arrabis. Prist une hanste dont li fers fu ostés, Que vous diroie? tous les a des- Devant le fent a .r. coutel de les confis. Et .ı. baston a mis ens el travers. Poi en remest qu'il n'ait mors et 370 Fist une crois que il ont ravisés. ochis; 370a Dist li marcis: „Signeur, or esgar- Fors que .xmm. n'en i a plus de vis; dés: Loiés les a et tous ensamble mis. 370b Dont n'est ce crois que la outre veez? 340 Devant le vespre, com ce fust a de- Ce senefie pais et humelités. vis, C'est de no gent, ja mar le mes- Vit une nef de cel autre paiis, querrés : Marceant erent, si sont de S. Denis Ves quel dromont est illuec aancrés. Et d'Orliens, s'en i a de Paris. Jo quit que c’est de France li bar- De Monferras 1 estoit li marchis. nés, a4; Nı a celui ki ne soit fer vestis 375 Rois Loéis, .G. au cort nés, Por les galies ques orent asaillis. Qui vont en ost sor le roi Desra- ‚VII. jors entirs les eurent porsievis, mes.“ 311 trueve as .ıı. — 312 Sarrasin manque — 322 par haste fuis. — 323 fust li glous garis — 331 r t o- cirrai — 332 Mais manque — 370 a—b suppléés d'après la vulg. — 372 mesq'rrés. — 371—2 déchirure dans Ars. Tom. XXX VIII, F. 126 N:o Nn 380 385 390 400 405 410 Bataille Loquifer I. Et cil respondent: „Bien puet estre vertes.“ A icel mot ont le siegle tornés Vers le galie es les vous aroutes. Et .R. les a haut salues De Dame Dieu qui en crois fu pe- nés. Dist .R.: ,Signeur, avant venés! Qui estes vous? por Dieu nel me celes!“ Dist li mareis: „De Monferras sui nes, Et tout eist autre de France le reg- nes Et vous ki estes? dites ent verites. Molt estes ore grans et desmesurés, Aine mais ne vi home tant fust quarres.“ Dist .R.: „Aparmain le saures: Je sui serouges .G. au cort nés Et a la fille au roi sui mariés, Cil qui de France tient les grans : iretés; Et bien sachiés, .R. sui noumés. De Tortelose sui sires et avoués, S'en ai en garde les rices fermetés De Porpaillart ki m'est en fief donés. L'autrier 1 fu cis dromons arivés A .xxx." que Persans et Esclers, Ses 1 tramist mes peres Desramés, Qu'il me presisent se li fuisse ame- nés, Quant el dromont fui aveuc aus en- DURE trés, | Et ma moillier et chevaliers assés, Prendre me vaut et saisir .1. maufés Qui fu luitons et Isabras només; D'un grant levier quidai estre afolés, Mais, merchi Dieu qui en crois fu penés, Lui ai ochis et ses homes tués, Fors seul que .xv. n'en i a plus re- mes.“ Dist li marcis: „Diex en soit aou- res! .R. sire, molt bone aiue ares; 391 Et ai la — 441 Batron 415 420 F. 126 v° 435 440 445 Ne vous faurroie por estre desmem- brés.* — Dist .R.: ,Diex vos en sache grés! J'envoierai, se vous le me loés, Tous ces paiens que j'ai mors et tués, A. Baratron mon pere Desramés*. Dist li marcis: ,Certes, que preus ferés ; Jamais n'ert jors n'en soiés redou- tés.“ .R. est en la galie entrés, Vient as paiens, c'ot loiés et serrés, L'un aprés l'autre a el cloier rués; N’ a celui n'ait l'un des iex crevés Et lun des poins et .r. des piés co- pés. Et a cascun fu tronconés li nés, ‘Et des oreilles les a tous estrounés. Quant il les ot ensi desfigurés, Si les a mis ensamble lés a lés, Les mors paiens a dou dromont jetés, En la galie les a amoncelés, Ceus qui n'i peurent a en la mer jetés. Dame Aélis mist el dromont ferrés, Et li mareis 1 est aprés entrés Et h Francois et des autres assés. Por les galies estoit cascuns armés. Et .R. ne s'est aseürés; Quant li vasiaus est de paiens pu- plés, A. Clarion a l'un des iex crevés, Ne li fist plus mais qu'il fu esnasés; Puis li a dit: „A moi en entendés; De vostre main nue m'afierés Et sor vo loi aprés me juerrés, C'a Baratron a mon pere en irés Et de par moi ces mors li presentés, Et en aprés trestot chou me dirés, Qu'en son despit vous ai si conreés.“ Dist Clarions: , Si com vous comman- dés. Par Mahomet, molt nous as malme- nés! F. 127 F. 127 wv? 450 455 460 465 470 475 480 J. RUNEBERG. Bien li dirai tout chou que li mandés. Ja uns seus mos ne li en ert celes.“ Adont s'est d'aus li ber tost desevrés, As vis deables les a tous commandés, Et la galie a coilli uns orés, Qui les a droit à Baratron menés. Ens en sa barge est Rainouars en- trés Et nostre gent qui sont illuec remés; Li marcheant, dont il i ot assés, lsnelement ont leur ancre jetés; Tout leur avoir i ont mis de lor nés. La barge aprestent, s'ont leur voiles levés; Par mi la |mer ont les vaus tres- passés; Tant les a Diex et li orés guiés C'a Porpaillart es les vous arivés. Illuee troverent dant .G. au court nés; On li avoit tout le fait acontés Com .R. estoit pris et menés; Venus i ert a .v. mile d'armés. Quant nel trova si fu grains et irés; Aine mais por home ne fu si adolés. Devers la mer s'est li quens regar- dés, Et voit issir dant .R. des nés; Ne fust si liés por .xmm. cités. Encontre va et ses riches barnés; Il l’acola et sel baisa assés. Grans fu la noise sor Porpaillart.es prés. Li quens .G. fu chevaliers menbrés, Les marcheans a forment honerés; La nuit les a noblement ostelés, Molt les a tous richement conreés. Dou dromont oste les grandes ricetés, Tout leur parti .R. li osés. Dist l'un a l'autre: , Bon fu .R. nés! Mieudre de lui ne puet estre tro- ves!“ — Quant Aélis fu el palais listés, Od li .xx. dames a gens cors ho- nourés 488 Ne pues plus — 502 ne? — 507 dalante F. 128 485 490 495 500 505 510 515 De grans afaires et de grans paren- tés, La gentix dame a tant de jors passés, Li termes vient que li fu denomés. VII. jors travaille ains que l'enfes fust nés; Ne puet plus vivre, ce fu duel et. pites, Ains li ovrirent les flans et les cos- tes, L’enfant en traisent a coutiaus ace- res; Molt estoit grans et corsus et men- bres: Ainc en son tans ne fu teus engen- drés. Por chou c’a fer fu de sa mere ostés, Fu en batesme Maillefer apelés. Li cors la dame fu au moustier por- tés À grant honour richement enterrés. Grant duel en fist .G. au cort nés, Li marcheant et tout l'autre barnés; Et Rainouars en fu si adolés, Por voir dist on qu'il en fu asotés. Tant par devint oribles et dervés, Ne l'ose atendre nus hom de mere nés Fors seulement .G. au cort nés. Guibors 1 vint de qui il fu amés; "Grant dolor demenerent. XII. Por Rainouart fu Guibors molt marie Et por sa feme dolante et amatie Qui morte estoit a duel et a hascie. A l'enfant fu sa norice baillie: France feme ert, nee de Ponterlie: L'enfant nourist par molt grant se- gnorie. Or devons bien parler de la galie De Clarion et de la gent haie. Li vis deables tant les conduist et guie, C’a Baratron est a port essaie. 449 Dont est li ber d'aus tost desevres — 462 G. a court nes — 478 on oste les grandes ricetes — Tom. XXXVIII. F. 128 v N:o 2. 525 530 545 Bataille Loquifer I. Courut i sont cele gent paenie, Et Clarions s'en ist et sa maisnie; Cascuns d'un oiel et d'un piet n'a- ; volt mie. Et Clarions a haute vois s'escrie: ,Desramé sire, viex est ta segnorie! Por toie amor est no lois abaissie, Nous et no gent vergondee et hou- nie.“ Li Sarrasin ont la novele oie, Pris ont escus a ouevre d'Espolie, Sus ont couchié les paiens de Nubie. De maintes pars li sans dou cors leur rie, Si com il vont est la rue moillie. Devant le roi qui tenoit Aumarie” Et tout le regne dechi en Urgalie, La ont porté Clarion de Nubie Et les .xımı., dont l'ire est esforcie, Uns rois se lieve, s'a la presse par- tie, Ciex ot a non Maros de Salotrie; En haut parole, bien fu sa vois oie: ,Desramé sire, chi a male estoutie! Vois com ta gent est por t'amor bail- lie! Ne t'ama gaires que si l'a detren- chie!“ Desramé l'ot, s'a la teste drechie; Des gernons grinne, s'a la barbe ho- cie, Qui plus est noire que nule pois boulie; Paiens nel voit que li sans ne for- 2 mie. : „Diva“, fait il, „ne me celer tu mie: Qui m'a ma gent ensi morte et ho- nie ?“ Dist Clarions: ,Qui ne nous ainme mie: C’est .R. qui tout le mont souplie, Cil au tinel, a la ciere hardie, Qui ne vous prise une poume porrie; N'a home el monde de si grant se- gnorie. 550 555 560 Vo terre aura qui qu'en pleurt ne qui rie, Et toute Espaigne sera par lui sesie. Le Dieu en jure qui il aore et prie, Ne vous laira dusque as pors de Claudie En tor de marbre, tant soit fors et antie, Si vous aura l'ame dou cors sachie, Et Tiébaut mort, le roi d'Esclavo- nie.“ Desrame l’ot, s’a le coulor noirchie; D'ire et de duel si forment se gra- mie, N’i a.paien de si grant barounie Que li cors ne li tramble. RUE Molt a grant ire li fors rois Desra- mes; En haut parole, s’a les gernons le- ves: „Diva“, fait il, „est Isabras remés, Ki fu .xxx. ans com luitons figures? Aine plus fors hom ne fu de mere nes, Fors Loquifer aine teus ne fu tro- vés.“ Dist Clarions: ,Par Mahon, ja l'or- rés: En ma galie gist mors escervelés, Et .vir millier que Persans que Es- clers Que vostre fil .R. a tués, Et tous les autres que j'avoie ame- nés, Et nous meisme a il si atornés. Par moi vos mande que de lui vous gardés Et si vous fu cis presens presentés; En vo despit nous a les nés copés Et nos baulevres; n'en est .r. seus remes. Ne vous laira ne castel ne cites, 521 Por toi amor — 522 vergonde et — 524 Ars de polie C. Persie fr. 1448: d'or polie — 533 ot non — 550 Espaigne ancois .I. an passe — 552 dusqe — 574 a tous les nes UN 4 9 iU A, a APA CONT 9% ‘@\0 LAR Y Xs BE " + Li 10 586a F. 129 ve 580 585 590 600 605 J. RUNEBERG. Ne bore ne vile, doignon ne fer- metés; Por sa moillier est si desmesurés, Que il ne doute ne roi ne amirés. Molt forment lainme .G. au cort nés; En pais tenra sa terre et son regnés: Bien est Mahons honis et vergon- dés, Et vous, biaus sire, a tous jors avi- lés; Se autrement bon consel ne prendés Comment vos fiex soit en estor ma- tés, Encor serés par lui desiretes.“ — „Par Mahomet, voirs est“, dist Desramés. — Tous ses. barons a ensamble mandes, En mi .ı. pré est a conseil alés; Ensamble lui .xv. rois coronés, .T. d'Arrabe i fu li biaus armés. Rois Desramés les en a apelés: ,Baron*, dist il, ,quel conseil me dounés De .R. qui s'est crestienés Et al marcis .G. s'est tornés? Plus m'a ocis que .xxx." Esclers: Se ne m'en venge, ja serai forsenés !* .T. se drece, si est avans passés: „Amiraus sire, devers moi entendés: Par Mahomet, couars estes provés, Quant .ı. seul home si tres fort re- doutés. Molt est grans honte et si est grans vieutés. Mais, par Mahon, se mon conseil creés, Anchois .1. mois ert mors et afolés. Molt as grant ost de Sarrasins ar- més Et les navies sont trestout aprestés : Car i entrons et si vos eskipés. Asise Orenge environ de tous lés, Tant que pris soit .G. au cort nés; A cevaus soit li siens cors trainés, 6 = 0 615 620 652 630 635 640 Et dame Orable soit arse ens en I rés, Et .R. qui tant est forsenés Ocirrai jou si que vous le verres.“ Dist Desramés: ,Biaus niés, vous nel ferés; C'est .1. deables; de folie parlés! Contre ses cos ne series dures.“ Dist .T.: ,Oneles, tous estes asotés! Se nel ochi, a forques me pendés; L'otroi devant vos homes.“ XIV. Aprés parla Gaufars, 1. Arrabis; Cil estoit rois et sires de Lutis: „Amiraus sire, or entendés mes dis. .T. vos niés et preus est et hardis Et .R. est plus poösteis, Car sen levir ne trairoit .I. roncis. A .r seul cop a il .xx. Turs ocis; Ja par nul home n'ert mas ne des- CONS ; S'on ne le gaite tant qu'en dormant soit pris, Ja autrement ne puet estre conquis; Ce n'est mie hom, ains est .I. an- tecris; Car ne doute arme vaillant une per- tris. Par Mahomet, par qui je sui garis, Se jou avoie .M. paiens fer vestis A cleres armes, a brans d'acier for- bis, Nel atendroie, s'il estoit bien maris, Ki me donroit tout cou qu'est a Paris. Se moi creés, ja n'irés el paiis, S'il n'est anchois fermement endor- mis; C’est grans folie que n'en estes fuis.* .T. l'entent, s'en a fait un faus ris. „Gaufart“, fait il, „gart toi de la soris: S'ele te tient, tu seras mal baillis! 586a Suppléé d'après la vulg. — 590, 597 et passim: .T. = Tiebaus, Tiébaut. — 598 sire vers — 604 Molt a — 606 vos en eskipes. — 617 forges — 618 Jel otroi — 619 Caufars Tom, XXXVIII. 645 645a 650 660 F. 130 w Bataille Loquifer I. Mal dehait rois qui li cuers est fail- lis!“ Dist Gaufars: ,Sire, bien counois ton avis: Por dame Orable 1 volés vous tout dis ; Se eüsies vos bons tous acomplis, Ne vous chaudroit se estiens ocis; — Dehait ait guerre de quoi on a le pis. Encor dirai, ne sai qu'en iert maris, Se .R. nous avoit acueillis, Por qu'il tenist son grant tinel ver- nis, Ne nous lairoit dusque as pors de Luitis. A si fort honme est li jus mal par- tis." Quant paien l'oent, es les vous es- tormis : Tous li plus preus est de paour fre- mis; N'i a celui qui ne crie a haus cris: »Desramé sire, Gaufars dist com amis, Molt bien le devés croire.* XV. est passés avant, Ciex a parlé hautement en oiant: » Desramé sire, ne va pas couardant! Gaufars parole a loi de recréant. Tu as tel ost, ainc mais ne vi si grant; Apresté sont et dromont et calant; Par mi la mer nous en irons nagant, 1 Ases Orenge et derire et devant, Malduis de Rames en 665 À grans pierieres l'irons jus craven- tant; Guillaumes soit ocis de maintenant, Et Guibors ert arse en un fu ar- dant, Et Rainouart, qui vous alés prisant, Ocirrai jou de mon espil trenchant, 670 675 680 685 690 695 11 Puis irons France par force conque- rant.* — ,Voir“, dist .T.; ,vous parlés avenant.“ Et dist Gaufars: , Trop vos alés has- tant! Ja parlerai, qui qu'en voist couro- chant. Malduit de Rames, mar vous irés vantant Por Anfelise qui vous donna son gant; Car par Mahom en qui jou sui creant, Se a Orenge nous aloumes avant, Et nous i somes a siege herbergant N'en partirons, si en serons dolant. Se .R. 1 vient a son perchant, A son tinel qui le mace a pesant, Ja li plus cointes ne s'en ira ga- bant, Que ne le face corechous et dolant. Comment diable! sont ce or dit d'en- fant? Eu ocist il Aucebir le vaillant, Le roi Margot et Borel le tirant, Et la bataille venqui en Alischant, Et Desramé en fist aler fuiant? Se on m'en croit, nous n'iroumes avant, Mais retornons arire en Oriant. Par Mahomet qui je trai a garant, Se nous i somes auques ci demou- rant Et Rainouars en vient au tinel grant, Par Mahomet, n'en iroumes a tant, Si en seront .xx."- des nos sanglant.“ .Paien l'entendent, ınolt en sont es- maiant, Molt forment s'en redoutent. XVI. Aprés parla Burimaus d'Alier, Uns rois paiens que l’amiraus ot chier: 645 Seusies — 645a d'aprés la vulg. — 648 acueillies, — 657 Caldus — 673 courchant. — 674 Mal- duit (sic. ms.) — 692 auges (ci manque) demourant — 694 avant — 696 Paien entendent — 697 Mol fort N:o 2. J. RUNEBERG. ,Desramé sire, bien vous sai conseil- lier : En Lokifierne envoie a Loquifier De si fort home n'oit on aine plai- dier, Et se li mande que il te vigne ai- dier; — S'a Rainouart se puet en canp liier, Ja ses tineus ne li aura mestier, Que ne l'ocie a sa loke d'acier, U de son mail u de son grant levier. Hom n’a duree kil voiel mahai- gnier; A I. seul cop le fera trebucier: mo Mande le, sire, sans point de de- 12 700 705 715 716 à 720 F. 131 v? laier. S'il i venoit, por voir puis aficier, Bien vos porroit vo grant honte vengier.* Et dist Gaufars: , Bien fait a otroier, Molt a en vous bon loial conseiller; Qui ce ne croit, bien doit le sens cangier.“ Dist Desrames: „Qui or veut gaaig- nier, S1 voist por lui; — je li ferai bailler Cordes le riche, ert puis gonfanou- nier, De ma grant terre li otroi I. quar- tier Et toute France sans autre parchou- nier.“ — ,Je 1 vois, sire,“ ce dist li quens Mohier; »Ceste besoigne ferai bien esploi- . tier.“ Dist Desramés: „S’en arés grant loier.“ Quoi qu'il parolent de lui apareiller, A tant es vous venu .I. mesagier, 125 Mais n’amenoit sergant ne escuier, Ne cevaucoit palefroi ne destrier. Tous ert descaus, n'ot cauche ne cauchier; N'ot fil de drap fors entor le braier; F. 132 730 735 740 745 750 755 760 La ot de quir .ı. grandisme quar- tier. A fors coroies l'ot fait estroit lacier. Tous ert velus et noirs comme aver- sier; Le poil ot lonc, bien le puet on trecler; Li vens le fait onder et baloier. Plus couroit tost montaignes et ro- cler C’a plaine terre ne vautre ne levrier; Tant par cort tost qu'il rataint l’es- previer; S'il ert levés .r. poi ains l'anuitier, .cecc. lieues iroit ains l’esclairier ; On Papeloit Pecoulet le legier. I. olel avoit ou haterel derier Et 17. el front por miex lui agai- tier. Ki tout le mont vaurroit querre et cerkier, Ne troveroit si vaillant pautonier. A haute vois commencha a hucier: ,Desramé sire, faites vous baut et fier! Salus vous mande l'amirant Loqui- fier. En Loquifierne li fu dit avan tier, Que R. te voloit vergoignier. En Alischans te fist grant destor- bier; Ta gent ocist en mer sor le gravier; Encontre lui te vient mes sire ai- dier; Conbatra soi, se le veus otroier; Et s'en bataille se pooit apoier, A .ı. seul cop le feroit baaillier.“ Dist Desramés: ,Molt en ai grant mestier.“ Lors fist Mahon porter ens el gra- vier, A. genillons l'est alés grassier, De cel secors hautement merchier. Paien s'en vont del offrier esforcier, Molt fu grande l'offrande. 701 et passim Lokiferne Loquifer — 702 n oi on — 717 et puis — 718 quartir - 740 derrer'— 746 Lo- qifer — 747 Loquiferne — 751 me sire — 752 Conpenra il se 1 Tom. XXXVIII. F. 132 v? N:o 2. 765 770 775 780 785 790 Bataille Loquifer I. XVII. Quant paien ont Mahomet aouré, Desramés a Pecoulet apelé: „Pecoulet frere, dis me tu verité Que Loquifers en vient en mon regne?“ Dist Pecoles: „Oil, a grant barne, Ains demain vespre seront chi arive.“ Dist Desramés: „Forment lai de- siré.* Toute jor ont li Sarrasin $ juré; Por Loquifer sont molt aseüre. Au matinet quant il fu ajorné Ont a droit port la navie arivé Loquifer ist primeraims de sa né. Aveuc lui sont .mm. roi coroune. Son dromadaire ont devant lui mené. 'Sele ot el dos de fin or esmeré, Li estrier sont d'acier .x. fois tempré Li anel ont .Lx. pans de lé. Il n’est cevaus de la soie bonté. N'a nul si fort en la crestienté. Au cours ataint .I. esprevier ramé; Aïnc por ahan n’ot le flanc tressué. Et Loquifer fu de si grant bonté, Il ne crient home qui de mere soit né. Demie lance ot de lonc-en esté, Et 1r. grans toise ot selonc le costé ; Corbe ot l’eskine, et ot le ventre enflé, Et ganbes tortes, si pié sont bes- : torné; Si bras sont gros, si ot les poins quarré; Corbe le nés, si oiel sont enfossé; Des sorciex sont trestout acoveté. Demi pié ot entre .m. iex de lé, Grandes oreilles et le front acoupé, La teste ot lee et le poil carbouclé, Plus l'avoit noir c’arement destem- pré; 795 Narines grandes, plain espan mesuré, La geule grande, si dent sont for- celé, p. 133 800 805 810 815 820 825 830 13 La barbe longe dusque au neu del baudré, Et si gernon sont taint et enfumé, Lait et orible + et crepe recercelé; Si dent plus blanc qu'ivoire bien paré, Qui molt reluisent et jetent grant clarté. Contre lui vient Tibaus et Desramé, .xXv. aumachor et .vIr. roi corouné, Et Desramés l'a prumiers salué, Et tout li autre lont parfont en- cliné; Puis l'en menerent dechi au maistre tré; La lont servi tout a sa volenté; Molt riches dons d'or li ont presenté. De Rainouart se sont a lui clamé. Dist Loquifer: ,Ne soiés esfreé: Ja ne venrés .ı. tout seul jor passé, Si l'avrai mort de ma loque et tué. S'a un seul cop ne l'ai jus craventé, Dont ne me pris .ı. denier monneé. Desramé sire, soient li cor soné; Si nagerons anquesnuit a l'oré.* Et dist .T.: ,Je l'avoie en pensé.“ Desramés a Loquifer apelé: De la bataille li a le gant douné; Il le prent a grant joie. XVIII. Rois Desramés ne s'aseüre mie, Ne Sarrasin qui li cors Dieu mal die: A l'avesprer entrent en leur navie: La veissiés tante voile drechie, D'Inde et vermelle de soie d'Au- marie, Et Loquifer entra en sa navie, Qui plus tost cort que ne vole la pie; Li voiles fu de cendal de Rousie. Od lui estoient .ıım. roi de Nubie. La nuit nagierent a la lune serie, La mer hautisme ont nagie et puie; 768 vulg. leçons très diverses — 785 de lonc vulg. par mi — 794 noiere — 795 espane — 797 dusge — 199 (vulg. var. absurdes). — 807 servi trestout — 822 madie: — 825 Inde — 831 hatisme out (?) 14 F. 155 wv? 835 J. RUNEBERG. Sonent cil cor, grans en fu la bon- die; La mer engroisse et escume et tor- nie. Bons fu li vens qui droit les maine et guie; Les pors passerent par devers Sa- lonie; A destre laissent la grant cité d'Or- brie, Que Ospiniaus tint maint jor en,bail- lie; La mer traversent qui venoit de Candie. Tant ont siglé la pute gent haie, 865 870 Et li marcis de Monferras li ber, S" fu Bertrans qui molt fist a loer; M. chevaliers font o aus demorer ; — Sarrasin vuelent desfendre l'ariver, Mais ne leur vaut, il n’i porront durer. Li quens .G. se prist a dementer: „Ahi, Orenge! or vous venrai gaster Et Gloriete abatre et craventer! Bertrans, biaus niés, miex vos en vint aler En douce France, que ichi demou- rer, Car ja la terre ne porromes tenser: Pechiés a fait .R. asoter! s) De Porpaillart ont la terre saisie. EM. 134 N'a mais que faire de nule arme Li vens leur faut et la mers fu serie. porter; Leur ancre jetent, leur nef ont ata- Repairés est a chou qu'il sot user, chie ; 875 Et si est pires, on ne l'ose habiter: En ur. jors ne remuerent mie. Ja le sien voiel ne feroit fors cau- Li quens .G. a la novele oie; fer. : &4; S'il s'en esmaie, n'en mervilliés vous Aıne ne fu hom teus cous seüst do- mie. ner! Dieu reclama, le fil Sainte Marie: Par cel Signeur qui se laissa pener, »Haï, Orenge, or serés a gastie En sainte crois por son pule salver, Et la grans tors a terre trebucie! sso Jo en lairole ans .11. mes poins co- Toute ert ma terre gastee et essillie! per, 850 De Rainouart n'avrai nule aie; S'il fust el point que jel vi au cap- Vers tant de gent ai poi chevalerie.* ler; De Porpaillart a la vile vuidie J'en aroie grant joie.“ *) De la richoise et de le manandie; Droit a Orenge l'envoie a garandie; XX 855 Li marcheant a leur marcheandie : Vers douce France ont leur voie Rainouars a la parole entendue, drechie, Ne fust si liés por quant c'a de- Car 1l n'osent atendre. Sous nue. sss Dist a .G.: , Grans joie m'est creüe; XIX. S'or n'ai tinel, si porterai macue. Tant ocirrai de la gent mescreüe A Porpaillart fu .G. li ber, Que la marine en ert toute vestue. L'avoir en fait a Orenge mener, Se Diex me save, molt arés bone sso. Puis est remés pour Porpaillart gar- aiüe; der, 890 Trop longement ai ore esté en mue. 837 tient — 843 remuerent il mie. — 845 v? — 847 serés vos gastee — 849 terre arse et essillie — 852 ai la vile — 855 marchandise — 863 aveuc aus — 865 il manque — 871 terre et 872 fait .R. Parchemin endommagé, écriture illisible. — 880 poins decoper. — 882 Jou en. +) Dans B. L. II la laisse continue pen- dant une quarantaine de vers. — 883 Aainouars — 889 Conjecture, — Ars: + men aute; vulg. vos aurés Tom. XXXVIII. F. 154 v? 900 Bataille Loquifer I. Miex aim bataille que mangier char de grue! Ore doit estre ma force couneüe, Dusque en Arrabe et doutee et cre- mue.“ A icest mot est une nef venue Sous Porpaillart a grant voile es- tendue: En sus de terre estoit aresteüe. Cil Pecoulés 1 estoit de Val Pue, Qui plus tost court que vens ne cache nue. Tl saut en mer com ciex qui ne l'es- cue; Il va sous aige; quant veut, amont se rue. Tost vient a terre et saut sor l'erbe drue. Francois trespasse, s'a la presse rom- pue, 905 910 915 Vient a .G., hautement le salue; Voiant François a tel noise meüe, Dont mainte targe fu perchie et fen- due, Et grans bataille a jornee ferue. Ainc ne fu tele de .m. hommes veüe Puis le tans Alixandre. XXI. Dist Pecoulés: , Dant .G, au cort nés, Par moi vous mande li fors rois Desramés Qui la ens est en la mer enancrés, Ensamble od lui.xv. rois corounés, S" est .T. ses niés, li biaus armés, Et tant i a Sarrasins et Esclers, Nel porroit dire nus clers, tant soit letrés. Li rois vous mande c'Orenge li ren- dés, Et dame Orable a Tiébaut delivrés, Puis guerpisiés toutes vos iretés, Et les mesfais que vous fait li avés 920 925 935 940 945 15 Voiant sa court veut que soit amen- dés; Se il le jugent, tu seras vergondés. En autre sens ne pues estre escapés, Car par nul homme ne pues estre tensés. Paour avra toute crestientés, Car aveuc lui vient .ı. vasaus ités, Ainc si fors hom ne fu de mere nés. Tel loque porte, tout seroit encon- brés 1 Une carete a .m. ronchis ferrés. En poi de tans vous avra tous tués.“ Dist .R.: „Molt es ore enbordés. Bien ses franchois, ne sai ou tu fus nés. En laide forme es fais et figurés. A desmesure es ore enloquinés Et de folie dire trop enparlés; Mais par celui qui en crois fu pe- nés Ne fust por chou que coupes n'i avés, Et que mesages ne doit estre ade- sés, Ja vous fendroie et le bouce et le nes.“ Dist Pecoules: „Ja n'estrés si oses.“ .R. l’ot, molt en est airés: Il le saisi tres par mi les costés, Si le rua .xxx. piés mesurés Dedens .1. fü qui tous ert enbrasés, Que li paiens dut en estre escaudés. Et dist .G.: , Rainouars, tort avés: Bien doit mesages dire ses volentés, Et si doit estre tous en pais escou- tes.“ Dist .R.: „Bien sai c'est verités, Mais par ma foi, je m’estoie oublies: Pecoulet frere, or le me pardonés! Venés avant et si nous conterés De Loquifer et de ses grans firtés, S'il veut bataille, tous en sui apres- tés, 893 Dusqe — 897 il estoit — 913 Conjecture d'aprés la vulg. — Ars: Si est .T. qui est li plus biaus armés — 927, 928 4 Conj. Tel loque porte dont seroiz enconbrés — Nel porteroit .r fort roncin ferrés. — 934 vulg. enparles Ars enbordes cf. 930) — 944 en manque. N:o 2. 16 F. 135 w" 960 J. RUNEBERG. Tout seul a seul, cors a cors, en ces prés, Si que lo voie Tiébaus et Desramés Et li mareis .G. au cort nés Et li Frauchois et li autres barnés: S'il me puet vaintre en grant pris est montés. Siens soit li rengnes en viron de tos lés. Or ce li dites, ja mar li celerés, Que Rainouars les a tous desfiés.* Dist Pecoules: „Molt par estes der- vés! As vis diables soiés vos conmandés! Tant Sarrasin avés a mort livrés, 965 Maus guerredon t'en soit encor do- nés! Et ne porquant, dure encor tes ti- nes?“ Dist .R.: „Piecha qu'il est froues, Mais tel ferai qui miex varra asses.“ Dist Pecoules: „Molt es desmesures: 970 Ne sal se ja seras mors ne finés.* 975 980 985 Il apela dant .G. au cort nés: „Sire, dist il, est li cans afiés?* — „Oil, dist-il, si com oi avés: Ja, se Dieu plaist, n'en ert ses dis fauses.“ Dist Pecoules: „Le congie me do- nes.“ Et dist .G.: „A vostre dieu ales; A merkedi soit li jors devises.“ Cil s’en torna, ne si est demores; Vient a la rive, si est saillis es gués. Si homme liege li vienent de tos lés. Quant s'est escous, s'est leur ancre levés, De tost nagier s'est cascuns apres- tés; Droit a l'estoire es les vous arivés. Pecoulés a trespasees les nés; Dechi c’au roi ne s'! est arestés. Desramés jue as tables et as dés: A Loquifer qui tient Vaus Tenebrés Et Loquiferne et les Puis Anublés, 990 F. 136 995 1000 1005 1010 1015 Perdu avoit .17. bors et .m. cités. Pecoulés est devant aus arestés; De Mahom les salue. XXII. Dist Piecoulés, li sires de Galierne: ,Cil Mahomet ki tout paist et go- verne Saut Lokifier *) le roi de Lokifierne, Et Sinagon, le boin roi de Palierne, Et Esmeré ki tient cuite Odierne! Laissiés ester le jui, ke jou te fierne: Jou te dirai une raison superne De .R. ki claime Lokifierne Et tout le regne si com pluet et yverne: Tout conquerra, cou dist, jüske a Biterne, S'iert a se comandise.* XXIII. Dist Pecolet: , Amiraus, rice sire, Li quens .G. vous mande bien par à ire, Et .R. ki vostre loi empire, Et tout li autre, si com 1l sont a tire, Que vostre gent cuident bien des- confire; N’en tornera li miudres ne li pire. Et .R. ki n'a pas bras de cire Veut Lokifier a sen tinel ocire Tout cors a cors voiant tout vostre empire Et tout li autre si com il sunt a tire.* Desramés l'ot, parfondement sous- pire. Au couer en ot angoisse. XXIV. Quant Lokifier ot Piecolet parler, Que .R. se veut a lui joster, De maltalent commence a escumer Il commanda se loke a aporter; 960 Or se li — 974 + Ja n'ert ses dis se dieu plaist fausés. — 979 Vinent — 993 mah — 994 Lo- kifine — 1003 et passim, Pe: +) Cette orthographe du nom de Lokifier est suivie à partir de cette laisse. — 1004 v? Tom. XXXVIII. 1020 F. 136 w 1025 1030 1035 1040 1045 Bataille Loquifer I. Mahomet jure: ,Ja me vesrés torner, Ne manjerai tant com il puist durer; Lui et .G. voel a I. caup tuer Et tous les autres ocire et afoler. Mar troverai Sarrasin ne Escler Que il me vignent encontre laus reüser : Trestout vaurai le pais delivrer!* Il saut em piés por sen cors adouber. Dist Desramés: , Sire, laissiés ester! En autre sens vous convenra esrer; Bien i porés a loisir retorner, Car le bataile voel ains aterminer Et a .G. et a Biertran parler Et sor nos lois l'un a l'autre jurer Que n'arons garde de venir ne d'aler Dukes l’estour de vous vesrons fi- ner.* Dont fait .G. rois Desramés mander Par Piecolet kil i rova aler. En .ı. batiel ala li rois entrer, Et rois .T. ki molt fait a loer, Et Sinagons, car n'en veut plus mener; Sour Porpaillart se font li roi sigler: La vint .G. ensanle o iaus parler, Od lui .B. le gentil et le ber: Ni a celui ki n'ait caint le branc cler, Mais por noient ne leur estuet dou- ter, Car Piecoulés ot fait triues jurer Et d'une part et d'autre creanter: N'en 1 ot nul ki se vausist fauser, Ains se laissassent tous les membres coper Qu’enfrainsissent les triues. 1050 F. 137. 1055 Début du 1060 ms. de Boulogne. 1065 1070 17 XXV. En sen batiel se drece Desramés Et Sinagons et .T. li Esclers. A. le riviere iert .G. au cort nés; L’uns dist a l'autre sen talent et sen sés, Mais ains d’acorde n’i fu [.ı. mols l sonés. La fu li cans et l’estors [devisés] Car mierkedi iert [.R. ar]mes Ens en ume isle sor [PorpaillJart es prés Et Lokifiers i ert li desfaés; Li ques ke soit recreans et matés, Si laist le tiere, si vout escaitivés, Et trestout cil por cui il iert entrés. Et dist .G.: ,Biaus sire, or m'en- tendés. Si l'otroi jou comme vous dit avés, Mais a cest port n'arivera mais nés, S'iert li bataille et li cans afinés.* Si fu l'estors plevis et creantés; A tant departent, e les vous desevrés. Li quens .G. s’en vait tous trespen- sés, Puis descendi, en le sale est entrés. Dist .R.: ,Biaus sire, ke avés? De nule cose ne soiés esfraes!“ — „Voir, dist li quens, molt sui es- poentés, Car cel dyauble combatre vous de- vés.“ — Dist .R.: „Ja mar en douterés: Car se Dieu plaist ki en crois fu penés, Jou l’ocirai, si ke vous le vesrés. 1019 Mah. (sic passim) — 1027 et passim DesR. — 1028 ester — 1031 Biertan — 1049 le — 1054— 1057 Les mots entre crochets | | sont endommagés dans le ms. 1060 sqq. (Les var. du ms. de Boulogne Boul.; celles du ms. de l'Arsenal = Ars.) 1060 Boul. la tre si voist en chaitives — 1061 Boul. qui — ert armes. — 1062 Boul. Guill (sic passim) biax f're — 1063 Boul. je — 1064—1069 Var. de Boul.: 1063 3) Diex dist li qns (sic passim) qui en crois fus penes b) Qant serrons nos en pais en ces regnes v) Dist B'tan sire jamais en vos [n] aes d) Hui a .1. mois e avions sejornes 1070 Bowl. Ren. (sic passim) — biax — q — 1071 Bowl. chose — effrees — 1072 Boul. espaontes — 1073 Boul. De cel dyable ou gbatre deves — 1075 Boul. Que se — qi — 1076 Boul. Je — que — verres. N:o 2, 18 J. RuNEBERG. Quant est h jors?* — „A demain est 1100 En tel maniere com il le devisa. només, Cauces de fier legieres li cauca, Et Diex te doinst et victore et bar- A. double maille cius ques fist les nés, forga; Que de l'estor en isses honeres.“ Une grant broigne .R. endossa, 1080 L'aige demandent, si est cascuns la- Fort et legiere, ke paires ne pesa: vés. 115 Li quens .G. sen elme li laca, Quant mangiét orent et beüt a plen- A .xxx. las ens el chief li ferma, tés, Et .R. le nasal esraça F. 137 w Les napes traient, sı est cascuns Et le ventaille devant se buce osta leves. Por bien souffler quant mestier en Cele nuit s’est .R. reposes; "ara; Il et .G. se jurent les a les; ı110 Dame Guiborc ki molt forment l'ama 1085 De lui fu graindres .ı. piét tous Le brane d’achier a sen flanc caint mesures. li a. Au matinet a on les sains sones, F. 138. Leva se main, rm. fois le sama Li quens se lieve et .R. l'osés De Dame Dieu et de quanke fait a. Et trestout li barnages. .. grant espiel li quens li presenta; 1115 .R. dist, ja ne le portera, XXVI. Mais le levier dont Ysabart tua. .v. home 1 ceurent, mais nus nel re- i Au merkedi quant li aube creva mua, 1090 S'aparellerent et de ca et de la; Car grant estoit et li fer molt pesa. Et .R. .G. en apiela: Et .R. 1 saut ki le leva, „Sire, dist il, miedis sera ja, 1120 Puis le paumoie et estraint et branla A le bataille deüsse iestre pieca.“ Entor sen chief, menut le tornia. „— Amis, dist il, cou iert quant Dist .R.: ,Bien ait ki te forja! Dieu plaira.“ Et s'ait amis ki or te portera!“ 1095 .B. s'en torne, li quens le commanda, Trestous armés duske au moustier En une cambre isnielement entra. en va, Dame Guiborc avoeques lui mena, 1:35 Et li barnages après lul s'arota; Jr paires d'armes a .Guill. aporta, Il fist ke sages quant il messe es- Et li marcis .R. adouba couta. 1077—79 manquent dans Boul. — 1080 Bout. L ewe demande si a chasg — 1081 Boul. mangie ont et beu a lor ses — 1082 Ars. Le napes Boul. chasg s en est leves — Boul. lacune 1084—85. 1084 Ars. urent — 1086 Boul. J*c al demai e on a les sains sones — 1087 Boul. Ren’ l aloses — 1088 Boul. Et li barnages q illuec est remes — 1089 Bowl. merkesdi — 1090 Boul. s apellierent — cha — 1091 Boul. apela — 1092 Boul. serra — 1093 Boul. A la b. deuse estre piecha — 1094 Boul. chou ert — 1095 Boul. B'trans s atorne — 1096 Boul. hastivemet — 1097 Ars. avoec Boul. avoeqs — ala — 1099 Boul. le marcis Ren’ — 1100 Boul. Par — co — 1101 Boul. fer — caucha — 1102 Ars. ki fut le f. Boul. A doubles mailles cil q. — 1103 Bowl... — Ren’ endosa — 1104 Boul. que — 1105 Boul. son — lacha. — 1106 Ars. laca Boul. ma — 1107 Boul. Ren' le uassal enracha — 1108 Boul. sa ventalle devat sa bouche — 1109 Boul. miels soffler — 1110 Bowl. qi — 1111 Ars. a sen caint caint Boul. Le branc Joiouse a son flanc chait li a — 1112 sa mai — saigna — 1113 Bowl quancq — 1114—16 Boul. remplace ces vers par les 2 suivants: 11132) Et Ren' son tinel demanda b) O est li secons que li autres brisa 1117 Boul. Au.vr.i keuret — ne — 1118 Ars. De fier estoit mais mlt forment pesa — 1119 Boul. i vait qi — 1120 Boul. palmoie — 1121 Boul. son cief menu le Ars. chief bien menut le branla — 1122 Boul. qi — forga — 1123 manque Boul. — 1124 Boul. Trestot arme dusc au most’ ala — 1125 Boul. s arouta — 1126 Boul. que — q la mese Tom. XXXVIII. Bataille Loquifer I. 19 J. capelains doucement li canta. Qui li aportent, puis kil l'ot com- A le pais prendre .R. le baisa, mandé. Et puis après si la cumenia. Après li ont .ı. calant apreste; 130 Sen levier prist, le crucefis clina: Il i entra par molt grant poësté, Tant par est fiers ke nelui ne douta. A pol kil n'a sen calant esfondré; Duske a le rive onkes ne s'ariesta. 155 Ses garnemens a mis les sen costé. La fu Guiborc ki tenrement plora; Anqui vous iert ens el camp de- Li quens .G. et .B. larmoia. visé. 135 I. maroniers .ı. batiel apresta, Si con li livres vous dist par verité, Et .R. s'asiet, pas n’i entra xx. home en fuissent enconbré, Duske il sara se li paiens venra; De quoi il ot tous seus sen cors Dont s'asist sor l’ierbage. armé; 1160 N’a od lui Turc ne Sarrasin mené, XXVII. Fors Piecolet ki l'a el camp guié. Lokifiers a sen calant aancré, Desr. a Lokifier apielé: Puis s'en issi sor l’erbe en mi le 1140 „Sire, dist il, ke as tu en pensé? pré; De queles armes aras ten cors armé? Ses armes met sor .ı. abre ramé, F. 138 v Molt criemg men fil et se ruiste 1105 Puis est couchies, si a sen chief fierté.“ cliné: Dist Lokifiers: , Et jou l'ai en vilté: Grignor mont tint ke .ı. buef acoré. Duskel je voie n'arai men cors Li quens .G. l'a assés regardé, armé. Molt le vit grant et corsu et quarré; 1145 Ja nel ferai si ne me vient a gré: Escortrement a Jhesu reclamé: Quant moi plaira, tost l'arai afiné, 1170 ,Pere propisses ki me fesistes né, D'un de mes cos ocis et afolé; De .R. aiés, sire, pité, Ja n' sera plus touchié n'adesé!^ ^ p. 139 Que li aidiés a vaintre cel mauf6!“ A icest mot a ses armes crié; En haute mer sont paiens adoubé; 1150 .XIII. rol en sunt em piés levé, Plus de .c". de sigler apresté; 1127 Boul. chapelai — 1128 Boul la p. — 1129 Boul. la comunia — 1130 Boul. Son — Ars. crucefis enclina — 1131 Boul. que nl ne redouta — Ars est manque — 1132 Boul. Dusc a la — onqs — s aresta — 1133 Ars. Guibores — Boul. q tendremet — 1134 Boul. Li qns B’täns et Guill) plora — 1135 Boul. le batel — 1137 Boul. Dusqil. — Boul. remplace l'orphelin par l'annonce suivante: 11372) Fiere bataille que oir le voldra b) Fache moi pais si v? traies encha c) Jamais si fiere de .11. homes n orra d) Li Sarr. armer ne se daigna e) Devant el pre ou il se gbatra f) Mit duremt DesR. en pesa £8) Mervella soi de ce qu il ne s arma 1139 Boul. Loqif (sie passim) — 1140 Boul. q — 1141 Bowl. serra tes — armes]. — Boul. aj. 1141 2) Atorne toi mlt aras demore b) Miedis est ja vois le solel torne 1142 Boul. criem mon — sa — 1144 Bowl. Dusquel jel (!) — mon — 1145 Boul. frai — s il — en gre — 1147 Boul. cols — asôme — 1148 Ars. ne — touchies Boul. n i ara pl? — 1149 Bowl. icel — mande — 1150 Boul. en pies — 1151 Boul. P? li ap. p? qil — 1154 Boul. Por poi qu il — le c. afondre — 1155—59 lacune de 5 vers dans Boul. — 1160 Boul. o lui — Ars. Turs — 1161 Boul. Pecolet qi — en — 1162 Boul. son — 1163 Boul. defors en mi — 1164 Boul. Ses arbres(!) met soz .. arbre — 1165 Boul. P? s est c. son chef a acline — 1166 Bowl. Gregnor lieu tient q .1. buef acoue — 1167 Boul. ases esgarde — 1168 Boul. c. et menbre — 1169 Boul. Escortement — Jh'u — 1170 Bowl Dous sire pe qi me feistes — 1172 Boul. malfe — 1173 Boul. st paien — 1174 .c. mile N:o 2. | tz ee 20 J. RUNEBERG. 174a Se Lokifiers ert de rien enconbré, Li Arabis se prent a mervellier; 15 Sel secoront, ensi l'ont devisé. Tant ot le cors et le corage fier; Diex les maudie! tout se sont par- 1155 Por .R. ne se daigna drechier; juré, Tout en gisant le prist a araisnier: Car pau lor est de tenir loiauté, „Qui es tu? va, mie nel me noier!* Nel tenront ja a home. Dist .R.: „A celer nel te quier! Par droit devroie Espaigne calen- XXVIII. ro 1200 .R. sui, ki se fist baptisier Quant .R. a veüt l'aversier Devens Orenge en cel palais ple- 1180 El pré sour l'arbre u est alés cou- nier, chier, F.139w 12017 Mais je sui neis el regne Buchi- Plus le golouse ke aloe esprevier; fier; Dist a .G.: ,Or puis jou trop tar- : b Fiex sui le roi Desramé le legier. gier! Li quens .G. m’ot dounee mollier: Vees el camp u se gist Lokifier!“ Morte est d’enfant, plus a d’un mois El batiel entre, si a pris sen levier, entier ; 1185 À sen costé ot caint le branc d'a- L'enfes est vis, ele gist el mostier. chier: 1205 À garder ai le mer et le gravier; Dame Guiborc li commence a hu- Mais venus iestes sor moi por chier : ostoier, » Va, .R., cil Diex te puist aidier A grant empire, por me tiere esil- Qui s'esconsa en le virge mollier, lier; Que il te laist sain et sauf repai- Mais le treü vous covient apaier; rier!“ Encontre vous vieng men droit des- 1190 Et .R. commença a nagier, rainier, Dessi k'en l’isle ne se vaut atar- 10 Et Lokifierne ten pais calengier; ires 59) Se le desdis, tu le comperras chier; Il issi fors, sel paint dou piét arier. Ja ne vesras le solel abaissier, 11743 manque Ars. Boul. Logif’ — riens — 1175 Boul. secorront issi — 1176 Boul. maldie tot serront — 1177 Boul. Mais poi — loialte — 1178 Boul. P° en morurent a duel et a vielte — 1179 Boul. veu l'av'sier — 1180 Boul. soz — ou — 1181 Boul. goulouse q — esp'vier — suit une lacune de 2 vers dans Boul. — 1184 Boul. batel — son — 1185 manque Boul. — 1186 Boul. le gmche a saign' — 1186a Boul. aj. Li qns Guill. li a pris a huchier — 1188 Bowl. s enombra — la virgene — 1189 Boul. Et — 1190 gmcha — 1191 Boul. Desi que — volt +) lacune de Ars. et de Boul., mais faute non commune. — 1192 Boul. Ens en la mer I en paiit del pie arr La Vulg. ajoute: Il issi fors la nef lesse estraier Enz en la mer 1 en paint etc. 1193 Boul. Arrabis — prist — m'veillier — 1194 Boul. cors et coragous et — 1195 Boul. Ne se daigna v's Ren’ drechier — 1196 Bowl. Tot — 1197 Boul. Com as tu non gardes ne me noier Ars. noie — 1198 Boul. cel' Ars. ne — 1200 Boul. qi me fis — 1201 Boul. Dedens Orenge ens el — 1201a—h d'après Boul. — 1202 Bowl. m a donee — Boul. remplace 1203—1219 par 12052) Trestot cest regne ai je a justich' b) Mais ven? estes por tot chou essil' e) Et je si sui si le voel desraisnier 3) Dist Loqif' Si le gpras chier e) Mais .1. chose te voldroie proier 1) Se tu nel fais tu pues bn foloier £) Croi Mah' qi tot a a jugier h) Et T'vagan mon dieu qi fait neg” Tom. XXXVIIL. Bataille Loquifer I. Que en ten sanc poras ten cors bai- gnier. 21 1235 Tu t'en iras en cel dont tu venis, Et se jou t'ai par mes armes con- Mais se voloies Mahomet renoier quis, ::5 Et Dame Dieu aorer et proier, Miens sera quites, n'i ara contre- Bien te poroies envers mol amais- dis; nier.“ Et se veus croire el vrai Roi Jhesu Dist li gaians: , Molt t'ai oit prisier, Cris, Mais le tien dieu ne pris jou .1. de- Compaing seron, par foi le te ple- nier, vis.“ Car ne me puet ne nuire ne aidier.“ 1240 Dist Lokifiers: , Molt ies de sens gar- 120 Dist .R.: ,Laisse ton plaidoier! nis! Va tost si t'arme, ne me fai delaier, Mar fu tes cors quant tu fus relen- U se cou non, tu le comperras chier!* quis; Dist Lokifiers: ,'lai toi, glous pau- 1222 Va t’ent arlere, si feras c'om gentis!" tonier! :24:..R. Pot, a pau n'est esmaris. Se tu me fais sor mes .rr. pies dre- 1245 „Tai toi, dist il, fel cuvers anemis! chier, Va, prent tes armes, fai tost, si te 1225 Jou tirai ja en cele mer noler, garnis! Malvais gars de put aire!“ Vois come esgarde .G. li gentis Et se mollier Guiborc li signoris; XXIX. Molt s'esmervellent ke je ne t'ai OCIS.“ Lokifiers fu sor l'olivier foillis, 1250 Li gaians l'ot, s'a levé les sorcis; Voit .R., si l'a a raison mis: Le geule bee plus grande ke roncis, , Vassal, dist il, par te foi, car me Usle et glatist con ce fust Antecris: dis, ,Fil a putain! com fustes tant har- 1230 Quant de la mer de ten batiel issis. dis, Et de ten piet el flos le rembatis, Quant contre mol trestous seus en F. 140 Di moi por voir por coi tu le fe- venis? sis?* Dist .R.: ,Ja oras mon avis: Se cou est cose ke tu m'aies ocis, 1243 Triues te doins, tant k'en iere fuis ;*) 1243a Puis si m'amaine Guillaume le mar- | cis 1220 Boul. laise — 1221 Boul. p? 1? (sic) ne me deslaier — 1222 Boul. Se che ne fais tu le gpras chier — 1223 Boul. Dist Loqif tais toi fel pauton' — 1224 Ars. vois desous mes pies — 1225 Boul. Je — 1226 Boul. remplace l'orphelin par les vers suivants: a) Guill.(!) 1 ot le sens cuide cangier b) Par maltalent enpuigna son levier v) Fer le cuide mais il guencist arr d) De faire angoisse gmche a enrag e) S il ne se venge ja voldra foloier 1227—8 Boul. Logif’ — soz l olive rames Ren’ voit — araisones Pour l'explication de ces deux vers fautifs de Boul., cf. le début de la laisse suivante Boul 1229 2) Vasal dist il mlt p estes hardis b) Mais en ta foi Ren' car me dis 1230 Boul. ton batel — 1231 Boul. ton pie — flo — renbatis. — 1232 Boul. le voir — feis — 1233 Boul. orras — 1234 Boul. S il avient cose que — ggis. — 1235 Boul. Si t en — 1236 Boul. tu ies en cest cap desgfis — 1237 Boul.serra — aura gtredis — 1238 tu cois le haut—1239 Ars. seront — vous Boul. gpais serrons — 1241 Boul. ies — 1242 Boul. arriere — q jentis — *) Var Bowl. Trieues — doig — q soies fuis — Le déplacement de ce vers est^ une conjecture que je fais contre nos mss et contre la vulgale, mais qui semble nécessilée par le sens aussi bien que par l'état des variantes de la fam. Ars.-Boul. Les vers 1243 a—r sont tirés de Boul. — 1244—1254 manquent Boul. N:o 2. 22 J. RUNEBERG. 1245» Bertran le preu, Gerart et Guielin, e Tant c’arme soient desi c'a .xxvi. a Puis m'armerai d'un seul cuiret clostis, Tant ke jou aie le mien cors adou- bé.“ Dist .R.: „Ara il fiaute?“ Dist Lok.: „Ja mar i as douté; «Ja n’i avrai c'un baston de gairis! 1275 N’iere traitres en trestout mon ae.“ rSe por toi m'arme trop serrole ho- Quant .R. s'oi aseüré, nis.“ Les lui s’asist sor l’olivier rame. 1255 .R. l’ot, si est avant saillis: Et Lok. a sen cors adoubé. „Par foi, dist il, cuvers, mar le de- I. cuir bouli a en sen dos jeté sis!“ 1280 Et par deseure .1. hauberc endosse; Le levier hauce ki est de fier mas- Sor cel hauberc .1. clavain d’or bende, sis: Et une broigne a deseure endossé, Ja l'en ferist, si ne se fust guencis. Ne crient nule arme vaillant .r. oef Dist Lokifiers: „Or es tu malbaillis, pelé; 1260 Quant par .m. fois m'as tu ore re- I. cuir de Gadres a en sen dos jeté, quis, 1235 Et sor sen chief .ı. saffre envolepé Ne mangerai tant ke tu soies vis!“ Que fees orent et fait et atempré: F. 140 v? Dist .R.: ,Dont junerés tous dis, Tant ni ferriés ne iver ne esté Ne vous pris une rape.* Que l'eüssiés empiriet n'entamé, Et si iert noirs con cuir de cierf XXX. tané; 1290 Deseur le saffre a I. capel fremé Lokifiers a amont sen chief levé: ' De fin achier, si iert si dur tempré : 1265 .R. voit, si l'a araisonné: JE. 141 Sor le capiel ot I. elme gemme, „Vassal, dist il, molt te voi assoté: A .xxx. las l'a .R. freme, Quant de combatre te vol enta- Et Lok. l'en a molt merchié. lenté, 1295 Qainte a Hideuse au seniestre coste, U sont les armes ke tu as aporté?* Et puis Recuite pendi a l'autre lé, Dist .R.: ,J'en ai a grant plenté: Et Dolereuse, ki fu Matusalé, 1270 Jou n'en quier plus, cestes me sont Met a seniestre, molt le tint en a gré.“ chierté. Dist Lokifiers: „Or te siet en cel Sen fausadome n' a mie oblié, pré, 1309 Misericorde et coutiel afilé; 1255 Boul. avat sallis — 1256 Boul. cuv't Ars. mal — 1257 Boul. qi fu — fer masis — 1258 Boul le t. s il — 1259 Boul. Loqif — ies tu malballis — 1260 Bowl. Que — 1261 Boul. Ne mang’rai tat que soies tu vis — 1262 Boul. uuorres — 1263 L'orphelin manque dans Boul. — 1264 Boul. Loqifer — son cief — 1265 Boul. Si s apoia soz | olivier rame. Pour ces deux vers de Boul., cf. le début de la laisse précédente. — 1266 Boul. Vasal — asote — 1268 Boul. Ou — q — 1270 Boul. Jen & qier — 1271 Ars. te siet siet (sic) Boul. sie Boul. 1272 a) Tant y tu aies tes jabes repose b) Si m armerai quant tu m'en as haste 1273 Boul. feelte — 1274 Boul. Oil dist il ja n i ara doute Ars. i at — 1275 Boul. N ieres t. e. t'stot mö ae — 1277 Boul. Si s est asis soz l'olivier — 1278 Boul. son — 1279 Boul. son — 1280 Boul. .1. blanc haub’e a deseure enforre Ars. deuseure — 1281 Ars. Desor 1 auberc Boul. Soz — 1282 Boul. remplace ce vers par le suivant: Tot de fin or st’ li pan esmere — 1283 Bowl. vallat — 1284 Boul. Gadre — son — 1285 Boul. Et p deseure .ı. safre — 1286 Boul. feies — en tel endroit tepre — 1287 Boul. Tat n i fries — yver Ars. ivers — 1288 Bowl. empi- rie — 1289 Boul. ert noirs — quir — cerf Ars. nors — 1290 Boul. Desus la(!) saffre — fme Ars. cap — 1291 manque Boul. — 1292 Boul. Sor 1. capel — 1293 Boul. fme — 1295 Boul. Et chaist Hisdeuse al senestre — 1296 Ars. p* Boul. Regite — le[is] — 1297 Boul. qi — 1298 Boul. al senestre — tient — 1299 Bowl. Son fausadone n a il m. oublie — 1300 Boul. coutel achere Tom. XXXVIIL Bataille Loquifer 1. 23 J. grant tarcais a en sen col levé, Encontre moi a bataille josté, Si Ya tout plain de grant guivers Aus c’on eüst demie liue alé, bond 139 Jou les aroie a me loke tue.“ Si a fausars et quarriaus empené Dist .R.: „Molt t'aras hui vante! Et pie et mache et coutiel afilé, Gar toi de moi, car je t'ai desfié !* 1305 Et dars molus avoit a grant plenté. En sus se traist, molt bien l'a avisé: I. grans plomees a deriere endossé, Et Lok. est 1. poi reculé, Puis prist se loke, e le vous adoube. 1335 Se loke estraint, sor sen chief l’a levé, I. ongement ot el chief saiele, Ne le portast .r. ronchi ensielé, Ja tant n'aroit tout le cors desmem- Mais .R. ne l'a point redouté; bré Sore li ceurt, le levier entesé, 1310 Ou pieche a pieche tous les mem- Amont sor l’elme h a grant cop bres colpé, douné. Mais ke li menbre fuissent ramoncelé 1340 Pieres et flors en a jus craventé, Et en lor liu refust cascuns posé Mais n'en a mie brisiet ne engrumé. Et de cel oint un petit adesé, L’achier au fier a roidement hurté, Qu'il ne venist maintenant en santé. Par grant air se sunt entrecontré; 1315 Tout içou a .R. regardé; Li fus en vole .r. arpent mesuré, Dist au paien: ,Molt te voi encom- i45 S1 ke li pré en furent alumé; bré! Tout lor esclos en sunt estincelé. Li vif diauble t’ont d'armes si De Porpaillart ont veü le clarté: trosé! Li quens .G. en a Dieu reclamé, Quant jou t'arai sempres avironé, Et tout h franc proiet et aouré De cest levier feru et asené, 1350 Que Dame Diex ait lor avoié 1320 Puis guencirai tant c'aral recovré, Et se mere Marie. Et tu, comment me sivras par cest BES F. 142 XXXI. F. 141 w Dist Lok.: „Tu as molt fol pensé: Tout ne me poise .ı. denier moneé. Quant Lok. sent ke cil l'ot feru, Se .r. seul cop avoie a toi josté, A sen tarcais a se main estendu, 1325 D'un de mes caus t'arai sempre tué. Isnielement en traist .1. dart molu; Par Mahomet, cui j'ai men chief voé, 1355 .R. vise, si l'a aconseü, Se vous fuissiés .ccoc. asamblé L’auberc li fause ke il avoit viestu, 1301 Boul. carcals — son — 1302 Boul. tot plai — guivres bote — 1303 Bowl. Et de f. et quarrial® (!) enpenes — 1304 Boul. Picot et m. t'nchant et achere — 1305 Boul. a foison et [a] plente — 1306 manque Boul. — 1307 Boul. sa loque es le[s] v? — 1308 Boul. onguement — enf'me — 1309 Bowl. on le cors entame — 13092 Boul. Les pois t'nchies ne les costes froue — 1310 Ars.: De piece a piece tout le cors decaupe — 1311 Boul. q li mebre fussent ramocele — 1312 Boul. lieu — chasg — 1313 Bowl. de cel oit Ars. del oint wn — 1314 Ars. Qui — 1315 Boul. Tout chou a bien Ren’ esgarde — 1317 Boul. deable t ont — tse Ars. tuse — 1318 Boul. je t avrai — 1320 Boul. guenchirai — c avrai — 1321 Boul. sievras. — 1323 Boul. Tot — 1324 Boul. jouste — 1325 Boul. mes dars t aroie mlt tost tue — 1326 ou j ai mo — 1327 Se esties .11rr.e — 1328 ajoste — 1329 liewe — 1330 Boul. Si v? aroie a ma loq. — 1331 Boul. greve — 1332 Boul. Gart — q — 1333 Boul. trat mlt a bien avise — 1334 Boul. a 1. — 1335 Boul. Sa loq estrait si a son cief leve — Boul. aj. 13353 Soz ses espaules la mis et(!) tav'se — 1336 Boul. Ne l enportaisset .nm. roncis ensele — 1338 Boul. Seure li keurt — 1339 Boul. Amot sor 1 ialme — done — 1341 Bowl. ne 1 a pas brisie ne esgrune — 1342 Boul. fer — 1343 Boul. De gant — 1344 Boul. feus — 1345 Boul. que del pre ont ases — 1346 Boul. S auqs durast tot fuissent enflambe — 1347 Boul. Pouppallart — la cl'te — 1348 Boul. merchie — 1349 Bowl. tot — ont proie et ore — 1350 Boul. avoe — 1351 l'erphelin manque dans Boul. — 1352 Boul. ql — 1353 son carcas a son bras — 1354 Boul. Isne- lement en trait — 1356 Boul. q — vestu N:o 2. 24 J. RUNEBERG. Les le costé li a l'achier consu; 1385 Li leviers est au cop ariesteü, Del cuir de fors li à aukes rompu: Del brun achier a fait saillir le fu, Diex le gari k'en car ne l'a feru; Mais a le car ne touca nu a nu, 1360 Car se li dars l'eüst aconseü, Car le paien ne doute arme .ı. festu. Tout li eüst le cors par mi consu. Dist .R.: ,Tel diauble ne fu! Li sans en raie par mi le pré herbu. 90 Tant par a d'armes et chief et cors Dist Lok.: ,De ca vous ai veü: viestu, Relenquis tost ton malvais dieu Se Diex n'en pense, ja ne l'arai Jhesu, vancu!* 1365 Et si aore Mahomet et Cahu! En sus se traist, ne l'a mie atendu. Jou te donrai ma seror Malargu Dist li gaians: „Or as tu trop coru! Qui une toise a bien le poil mousu: D'un gavelot aras ja ton salu, N'est riens a tiere ne presist a le glu. 1395 Qui te fera le cors tout irascu; Se t'en as oir, molt t'est bien avenu: Ja par toi n'ierent li François secoru! 1370 Toie iert h tiere duske au port de Ne mangerai si t'averai pendu Gensu, Et dant .G. a I. arbre ramu; Des tors d’Aiete recevras le trei, Mais ains t’arai à Desramét rendu!“ Puis prendrons France, le pais ab- 1:0 Li Arrabis ot le sanc esmeü; solu, A sen tarcais a sen brace estendu, Si le tenras del prince Beugibu.* J. gavelot prist trençant et molu, . Dist .R.: „Tai, cuvers mescreü! En sen poing diestre, kl ot grant 1375 Quan ke tu dis ne pris jou .ı. festu, et corsu. Toi ne tes diex, vaillant .r. cien Tout maintenant l’avise. pendu: Bien croi Jhesu et se sainte vertu, XXXII. Par cui li bien sunt de le tiere 1ssu : Dehait ait home ki croit en Bel- 1405 Un gavelot a estraint Lok. zebu!* Par les noiaus ki furent a or mier 1380 Le levier hauce, n'ot lance ne escu; Estant le. brae, lait les noiaus gla- Molt fu legiers et ot le cors menbru; cler. F. 142 w Vers Lok. en vient les saus menu: Li gavelos vait bruiant con tempier. Amont sor l’elme li a grant cop .R. saut, ki le cors ot legier, rendu, io Le cop guenci, quant vit le Turc Que flors et pieres en a jus abatu. lanchier; 1357 manque Boul. — 1358 Boul. 1. poi r. — 1359 Boul. qu e la char n a — 1360 Boul. Que se li dras — 1361 Boul. Tot — p mi le cors feru Vulg. fendu — 1162 manque Boul. — 1363 Boul. cha — sentu — 1364 Boul. celui q crois — 1365 Boul. aoures — 1366 Ars. Marlargu Boul. Je — sereur — 1367 Boul. Qui — mosu — 1368 Boul. en tre — la glu — Boul. aj. 13682 [gant a le cors et si a lonc le bu] — 1369 Boul. Se oir en as. Ars. t est peu lisible; déchirure. — 1370 Boul. Toie ert la tre dusc as obes(!) Artu — 1371 Boul. tors d Aite rechevras — 1372 Boul.prendo F. et le regne asolu — 1373 Boul. Si le tendras de mon dieu Capalu — 1374 Boul. tais cuv t — 1375 Boul. Quant q — je — 1376 manque Boul. — 1377 Boul. Je croi bn Dieu et sa — 1378 Boul. bn st’ tot de terre — 1379 Boul. Dehe — home qi — Belzebu — 1380 Boul. Le tinel — 1381 Boul. Mit legs fu si — 1383 Boul. lialme — feru — 1385 Boul. est a — aresteu — 1386 Boul. sal — feu — 1387 Boul. la ch — toucha — 1388 Boul. Que li paiens — cient — 1389 Boul. dyable — 1390 Boul. cor vestu — 1391 Boul. vencu — 1392 Boul. tait — 1393 Boul. Loqif — Ars aves — 1394 Bowl. gav'lot — 1395 Boul. tot le cors i — 1396 Boul. por — n eret li Franchois. — 1397 Boul. mang'ai ja si t avrai — 1398—1400 lacune de Boul. 3 vers. — 1401 Boul. A son carcals a son bras — 1402 Boul. 1. gav lot en traist bn esmolu — 1403 Boul. A son p. destre qil — gros — 1404 Boul. l'orphelim manque. — 1405 Boul. Del gav lot — Logifer (!) — 1406 Boul. noials qi — 1407 Boul. Estrait les bras — noials glachier — 1408 Boul. remplace ce vers par le suivant: Par gant v'tu le lance | av'sier Ars. bruant — 1409 Boul. salt qi — 1410 Boul. Si li guenchi — Tue Tom. XXXVIII, Bataille Loquifer I. 25 En coste lui l’a fait el pré fichier, A icest mot a hauchiet sen levier; F. 143 Plus ke .r. bras ne poroit brachoier; Par mi sen elme vait ferir Lokifier: S’atainst leüst, Ja n'eüst mais mes- 1435 Quanqu'en consiut fait contreval tier. glacier, Lokifiers voit k'il nel puet mal bail- Mais del capiel ne pot mie empi- lier; rier. 1415 De maltalent commenche a rechi- Plus d’une toise resort li caups gner: arier, „Hai, bastars! con tu ses bien gai- Si ke le fu veïssiés flanboier tier! Autresi cler com carbon en brasier. Fius a putain! lechieres! pautonier! 1440 Dist .R.: „Pau me doit on prisier! Comment t'osas encontre mol dre- Sainte Marie, com or puis esragier, chier? F.143w Quant jou ne puis cel capiel empi- Mais, par Mahom, ne t'ara ja mes- rier; tier Honis serai, se ne le puis brisier!“ 1420 Cis bastonciaus ke te voi manoier! Sen cop entoise, vait ferir Lokifier: De tel .xmr. ne donroie .ı. denier, 1445 De grant vertu lait aler le levier, Va, si le giete aval en cel gravier: Tout li froissa le maistre capelier Jou te donrai ceste loke d'achier; Duske el saffre n'i laissa k’esmiier: Mestier t'ara, se tu t'en ses aidier: Mais de celui ne pot mie brisier. 1425 Ele vaut mius ke plain .ı. val d'or Tant par fu caus li fiers contre l'a- mier; chier Tel cose 1 a ki t'ara grant mestier, 1450 Qu'il ne se porent soffrir ne atou- Mais ne te voel de ten preu acoin- chier: tier. Contre l’achier covint le fier ploier, Faus est li hom ki quiert sen en- Poi s'en failli ne brisa sen levier. combrier.* Grans fu li caups, graindres au des- Dist .R.: „Laisse ton plaidoier! cargier: 1430 Ja ne le quier de me main manoier, Le Sarr. convint agenollier. Se ne le puis conquere et gaai- 55 Dist .R.: „Cis vous set acointier! : gnier; Ja ne verrés, se Diex plaist, l'anui- S'adont l'avoie, molt le tenroie tier!“ chier.“ Quant li gaians s'oi si laidengier, 1411 Boul. En ceste — 1412 Boul. Plus d une lance i entre a poignoier — 1413 Boul. S atait 1 eust n eust ja mais Ars. ja ne mais — 1414 Boul. Loqif' — qil Ars ki — Boul. damag’ — 1415 Ars. gmenca a huch’ — 14152 Boul. aj. A haute vois gmencha a huch' — 1416 Boul. Ai bastart 9 te seis bn — 1417 manque Boul. — 1419 Boul. Par Mah' ne t avra mais — 1420 Boul. Cil bastonchials q — manoiier — 1421 Boul. tels — 1422 Boul. jete — la val — 1423 Boul. Je — mache — 1424 Boul. t avra — seis — 1425 Boul. valt pl? que — 1426 Boul. chose — q t avra — 1427 Ars. Mais je te — Boul. ton — 1428 Boul. Fols — qi — son engb'r(!) Ars. engb' — 1430 Boul. ta m.(!) — 1431 Boul. oquerre — 1432 Boul. Se donc — 1433 Boul. A icel — entesa le Ars. Ahi cest mot. — 1434 Boul. son — a feru — 1435 Boul. Quane qil gsieut — raier — 1436 Ars. de capiel Boul. capel — enpir — 1437 Boul. fust arr — 1438 q le feu — flamboier — 1439 Ars. comme fu. — 1440 Boul. poi — aidier — 1441 Ars. come puis Boul. (qui met ce vers après 14424) evragier — Boul. aj.: 14412 Li vif deable m ont or fait ch'r — 1442 Boul. Quät je ne puis .ı. paien justich' — 1442a Ne cel capel desrompre n epirier — 1443 manque dans Boul. qui met ici le v. 1441. — 1444 Boul. Son — fer — 1445 Boul. Par — laise — 1447 Boul. Desi ql safre — gsmiier — 1448 Boul. niet empir — 1449 Boul. chaus — fer gtre — 1450 Ars. veir n entrapcher — 1451 Boul. fer — 1452 Boul. falli — son — 1453 Boul. Gant — cols et graidre a — 1454 Boul. covit agenollier — 1455 Boul. seit — 1456 Boul. vras — Dieu — 1457 Boul. 1 ar- rabi se vit N:o 2. 4 26 J. RUNEBERG. Jete le main kil cuida embrachier: 14802 La teste escorre, la tierre as piés Cil fu legier, si saut comme levrier, grater, 1460 Ne l'atainst mie, ne ne pot atou- Mordre se loke et as dens englou- chier ; ter, Le pan consiut de sen hauberc dou- Si ke les dens fait en l'achier en- blier, trer; Ausi li ront com .r. rain d'olivier. Comme cheval le veissiés haver, Par maltalent se prent a gramoier: Encontremont fait le tiere voler Se loke giete si haut com .r. clo- 14842 Plus que .1. are ne porroit haut jeter; chier, 1485 Tel noise maine, le tiere fait cros- 1465 Molt roidement revint au descargier; ler. En tiere entra juske vers le tenier; De se fierté n'estuet il ja parler, .R. ceurt ki le cuide sachier, Car le moitiét ne poroit nus conter; Mais li gaians li fu prés del tenier, Por .1. petit n'est salis en le mer. Si li escrie: „Mar l'osastes baillier!“ Bien vous puis dire et por voir 1470 À une main le corut errachier afremer, A .R., qui qu'il doie anoier. 1490 N’est hom el monde ki l'osast abi- F. 144 De si fort home n'orés ja mais plai- ter, dier. De maltalent commence a tornoier; D'une liuee oissiés sen noisier; 1475 Por pol en mer ne s'est alés noier. Bien l'esgarderent no baron cheva- Ne seulement veir ne esgarder; Mais .R. nel vaut aine refuser: Hardiement li vint comme sengler. Si com il dut le levier enteser, 1495 Lokifier lait 1. gavelot aler. lier; Aine .R. ne le pot eskiver: À Dame Dieu commenchent a proier L’aubere li fait desmaillier et fau- Que .R. aide. ser, Par le viut bu li fait outre passer. XXXIII. Mais les boiaus ne pot il entamer; Rainouart voit Lok. si deruer, uso Crier et braire et glatir et uller, 1500 Cil l'en traist fors u il n'ot c’airer: Ses sans commence a le tiere a co- ler; 1458 Boul. la — qant se dut redrech' — 1459 Boul. aj. Que il cuida Ren’. enbrachier — Boul. le- vriers — 1460 Boul.lataint — ne le pot — 1461 Boul. poig gsieut — son — Ars. doubler — 1462 Boul. co — Raim Ars. comme — 1463 Boul. De — gmencha a guign’ — 1464 Boul. Sa loq jete pl? haut que — 1465 Boul. Roidemt vait qant vit al atrier — 1466 Boul. tre — j’que — 1467 Boul. keurt qi la qide erragier — 1468 Boul. Mais Loqif Ars. fu manque; pies — 1469 Boul. ballier — 1470 Ars. li court — 1471— 72 2 vers manquent dans Boul. — 1473 Boul. Par — gmenche — 1474 Boul. D une gant liewe — son — 1475 Boul. Pres n ad dire — 1476—78 Var de Boul.: . Bn 1 ont veu li nostre ch'r Nostre Franchois gmechet a proier Que Damediex puist Ren' aidier 1479 Boul. le deable d'ver — 14803 d'après Boul. — 1481 Bowl. Murdrir sa loque —.grun' — 1482 Boul. que — 1483 Boul gme chevals a ses 411 pies haver — 1484 Boul. la tre — 14844 d'après Boul. — 1485 Boul. la tre — croller — 1486 Boul. sa — 1487 Boul. Que la moitie ne porroit n? gter. Ars. nus man- que; aconter. — 1488 Boul. sallis en la m. — 1489 Boul. Bn v? puis — afier — 1490 Boul. Na home — nel peust redout — 1491 manque Boul. Ars. verr. — 1492 Eoul. nel volt poit — 1493 Boul. sangl' — 1494 Bowl. co — 1495 Boul. Loquifer — gav'lot — 1496 Boul. ne s en p. eschiver — 1497 Boul. desmallier — 1498 Boul. vi fist — paser 1499 Boul. Et les boials li a outre pases (!!!) — 1500 Boul. trait — en qi — 1501 Boul. Li — gmenche otre tre a couler. Ars. commece a Tom. XXXVIII. Bataille Loquifer I. 27 F. 144% A grant randon l'en veïssiés filer, Del cors descent li sans ke voi be- Mais n'a de coi se plaie restouper: ter. Se longe sane, il ne pora durer. Or te vaurai l'onor gueredouner 1505 Mais le bataille ne veut il oblier; 1530 Que me fesis quant m'aidas a ar- Sen levier hauce, se plaie lait ester; mer: Le Sarr. en vait grant cop douner Vien ça a moi, ne t’estuet pas dou- Par mi son saffre, mais ne le pot ter: fauser, F. 145 Ja vesras tost te plaie resaner.* Car les diuesses l'orent fait si tem- Dist .R.: „Icou veol jou veer, prer Car se a toi me faic or mechiner 1319. C’on n'en pooit . seul point es- 1535 Et puis t’ochi, jen feroie a blas- grumer. mer: Le cop a fait contremont regieter; De traison me poroit on reter.* Ainc Lok. ne daigna remuer. Dist Lok.: ,Molt as or dit ke ber; .R. voit, sel prent a aviser; Mais aprés cou me poras desfier: Le sanc li voit a val le flanc co- Puis aroit tort ki t'en vauroit re- ler; ter.* 1515 Vers lui s'en torne, sel prist a apie- 1540 Dist .R.: ,Porai jou mi fier?" ler: »,— Oil, dist il, bien le voel crean- „Di, .R., je te voel conjurer ter.“ Par le tien dieu ke tu dois aorer; Sen doit commence a sen dent a Di moi verte, garde ne me celer: hurter, Dont vient cis sans ke la voi ava- Puis nel fausast por les menbres ler cauper. 1520 A tel randon desous ten hauberc .R. vait devant lui acliner, cler.“ 1545 Cil prent se loke kil ot fait viro- Dist .R.: „Le voir t'en voll conter: ler; Tes gavelos m'a fait le cors na- Par de desore ou ot fait l'oint glüer, vrer, La le traist fors a sen doit mais- Mais ja por cou ne lairai men aler, seler; De men levier ne ferir ne capler.* Em mi se plaie l'en ala degouter, 1525 Dist Lok.: ,Jou te voi ja müer; Tout maintenant le veissiés saner; Li cuers te faut, ja te verrai ver- 1550 Dont fu plus sains ke oysiaus por 1 ser; voler. Grant plaie 1 a, ne le me pues ce- ‚I. pau en laisse en sen ventre couler: ler: S'il est navrés, si pora recovrer. 1502 Boul. le — 1503 Bowl. sa — estouper — 1504 Boul. longue saine ja n i porra — 1505 Boul. Mais ne volt pas la batalle oublier — 1506 Boul. Son — sa — [al] est’ — 1507 Boul. don’ — 1509 Boul. Que es de fees(!) l oret si fait temprer — 1510 manque Boul. Ars esgumer — Boul. intervertit 1511 et 1512 — 1511 Boul. regeter — 1512 Ais Loqif n e — 1513 Boul. Logif’ prent Ren’. a viser — 1514 Boul. les flans couler — 1515 Bowl. apeler — 1516 Boul. Dist Loqif or te v. — 1517 Boul. q — aourer — 1518 Boul. Di v'ite — mel me — 1519 Ars. cis sans vient ke to voi Boul. cel sanc — 1520 Boul. De — desoz cel — 1521 Boul. bn le te sai gter — 1522 Boul.gavlos — nav'r — 1523 Boul chou — mo — 1524 Boul. cest levier ne fer — 1525 Boul. je — 1526 Boul. verrai[s] — 1527 Boul. tu nel me — 1528 Boul. q — 1529 Boul. voldrai 1 o. g'rredo- ner — 1531 Boul. cha — 1532 Boul. v'ras — la plaie — 1533—39 Boul lacune de 7 vers. — 1540 Boul. porroie moi — 1541 Boul. bn — creant — 1542 Boul. Son — gmche — son — 1543 Boul. nel — colper — 1544 Boul. voit — 1545 Boul. sa loq qu il — 1546 Boul. deseure ot bn — Ars. gluier — 1547 Boul. Il en tait — son — mameler — 1548 Boul. En mi la plaie — 1549 Boul. Tot — le v. raier(! — 1550 Boul. Lors fu pl’ — que 'oissiaus — 1551 Boul. poi len — a son — gluer — 1552 Boul. ert — le porra recouvrer N:o 2. 28 J. RUNEBERG. Diex, quel ointure! com par fait a 1580 Pieres et flors contreval en gali. loër! Se loke coule, en sus dou chief Nus n'en poroit le vaillant achater guenci, 1555 En ceste mortel vie! Dont l'eüst mort, mais Jhesus le gari XXXIV. Que le grant cop en sus de lui bondi; Quant Lok. ot .R. gari, Fiert en le tiere, si parfont le fendi, Il s'abaissa, par le main l'a saisi, 1585 Ne le sachaisent de tiere doi ronchi. Amont le drece de sor le pré flori; — Et .R. no l'a pas mescoisi: De lui fu graindres 41. grant piet Ains ke sen brac ait a lui resorti, et demi; — L’a del levier si forment assenti 1560 Puis l'apiela, s'a le grenon fronci: Que lun des bras li a rumpu par »-R. frere, or entent ca, ami. mi, F. 145 w Molt ai vers toile cuer groset mari, ' 1590 En mi le pré a le tiere cai. Car molt te voi corajeus et hardi. Dist Lok.: ,En toi ai mal ami! Relenkis Dieu, S'arai de toi merchi; F. 146 Forment me cuides or avoir mal 1565 Compaing serons andoi par foi plevi. baillı, Laisse Guill, cel malvais, cel failli; Mais ne m'en caut, car ja m'arai En Lokifierne t’en|venras avoec mi; gari." Toie iert li tiere duske as pors de Il s'abaissa, si a sen brac saisi; Gonci, 1595 Del ongement l'a touciét et poli, Et l'aimant ravras tu autresi, Dont fu tous sains ke nul mal ne 15:0 Si te donrai le tiere Loéy; senti. Par tout seront tout ti boin acom- Prent sus se loke con ce fust .ı. pli. espi. Guerpi celui ke fel Judas trai Icele cose fist .R. mari: En Jhrlm, c'aine ne se desfendi, Molt en est en doutance. Car ne vaut mie vallissant .1. espi.* 1575 Dist Re » Cuvers, tu as menti! XXXV. rar toi de moi, or endroit te desfi!“ Dist Lok.: ,Et jou toi autresi.* 1600 Quant .R. vit ke cil fu sanés, Se loke entoise, a .1r. mains le feri, N'est pas mervelle s'il en est esfraés. Par mi sen hyaume, la ou le con- Sen levier drece de ferir aprestés; Si vi, ' Mais Lok. ne s'est mie obliés: 1553 Boul. tele o. tat p — 1554 Boul. nel porroit si vallant acater — 1555 Boul. Que hom de mort en puet on respaser. — 1557 Boul. se baisa p — le saisi — 1558 Boul. dreche desus — 1559 Boul. pie — 1560 Boul. P? ] apela le guerno a fronchi — 1561 Boul. fre car — ore ami — 1563 manque Boul. — 1564 Boul. Relengis — j arai — Ars. mercis -- 1565 Boul. gpais serros p foi le te — 1566 Boul. ton seignor le h'di — 1567 Boul. Loqifne — vendras — 1568 Boul. ert la t're d"eas — Genti — 1569—71 lacune de 3 vers dans Boul. — 1572 Boul. Guerpis cel dieu que cil — trai — 1573 Boul. Jerusalem qi ne — 1574— 76 lacune de 3 vers dans Boul. — 1576 Ars. Garde de — 1577 Boul. je — 1578 Boul. Sa loque — 1579 Boul. son elme — 1 a consui — 1581 Boul. Sa loq coulle ensus del cief guenchi — 1583 Ars. Qui(?) le gnt Boul. ensus — 1584 Boul. la t're — 1585 Boul. sachaissent — tre .m. — 1587 Boul. que ses bras — 1588 Boul. asenti — 1589 Boul. p mi rompi(! — 1590 Boul. la tre chai — 1592 Boul. qides — 1593 Ars. Moi Boul. chaut q — s’rai gari[s] — 1594 Boul. s abaisa — son bras — 1595 manque Boul. — 1596 Boul. Lors fu tot sain que nl — 1597 manque Boul. — 1598 Boul. A cele chose — 1599 Bowl. Saite Marie en a pie merchi — 1600 Bowl. Loqif' fu de cel cop resanes — 1601—03 Boul. lacune de 3 vers. Tom. XXXVIII. F. 146 vw Bataille Loquifer I. Se loke lieve, s'a ses bras entesés; 1001» Par grant vertu est li cols avalés. 1605 .R. fu legiers, s'est retornés; 1610 1615 1620 1625 Se loke fiert d'encoste lui es prés. Juske a ses poins est en le tiere entrés: Ja n’ariestast, se fust tous ens cou- lés, Que a nul jor ne fust mais reco- vrés, Mais k'a ses poins est li cops aries- tés. Dist Lok.: „Or te gari maufes! S'a icel cop fuissiés bien encontrés, Ne te tensassent .L. elme gemés, Ne nus haubers ki tant fust bien sierés, Ne gambisons ne nus escus bou- clés; De menor al xiu. rois tués!“ Dist .R.: „Encor est plus fors Des! Qui bien le siert ja n'estra vergon- dés Ne en bataille recreans ne matés.* A icest mot s'est de ferir hastés Amont el saffre, mais n'est point entamés; Li cops rebont, s'est contremont volés, Plus d'une toise est amont regietés, Près li leviers ne li est escapés. De cel cop est li fus estincelés Si ke le vit .G. au cort nés. Dist a Guibore: „Dame, pour Dieu, veés! Sire .B., biaus niés, or esgardés, Cis vis diaules est forment forse- nés! la seconde moitié du vers manque dans Boul. — 1615 La première moitié du vers manque dans Boul. . .. 1630 À grant mervelle est bien ses cors 1635 1640 1645 1650 armés. Ne sai s'est elmes ki tant est durs temprés, Mais .R. i a ferut assés; Encontremont voi les cops regietés. Se Diex n'en pense, ja par lui n'iert fausés. Ves com aprochent ces barges et ces nés: Sarr. vienent, e les sigles levés! Sainte Marie, .R. secorés! Se jou le pert, tous sui desbaretés!* Dist .B.: ,Sire, or ne vous demen- tés! Car, se Dieu plaist ki en crois fu penés, Del camp istra .R. honorés. Mais par mon chief, se men consel creés, Nous n'avons home ne soit ja adou- bés, Que ne soions souspris ne enganés: Ja ne kesrai Sarr. ne Esclers.“ — „Nies“, dist .G., „bien iestes en- penses. Si ert il fait, si comme dit avés.“ I. graisle sone, e vous sa gent ar- més, D’escus, d'aubers, de boins elmes gemmés, Et de fors lances et d'espiex noie- lés; A .u. milliers ont bien lor gent es- més. Se mestier est .G. au cort nés, Cil desfendront et passages et gués. Ja estoit none, miedis iert passés, 1604 Boul. Sa loq Ars. avales. — Boul. aj. 16041 — 1605 Boul. €stornes — 1606 Boul. Encoste lui feri la loq — 1607 Boul. Dusgs au poig est en la tre entres — 1608—10 Boul. lacune de 3 vers — 1611 Boul. malfes — 1612 Boul. icest — fusses ore engtres — 1613 Boul. garissent .Lx. elmes gemes — 1614 Boul. Ne nul haub's ... ne nl escu boucles — 1616 Boul. meneur cop ai .xur. homes — 1618 Boul. Qui bn — sert il n ert ja — 1619 man- que Boul; Ars. honis ne v'gondes. Corr. d'après la vulg. — 1620 Boul. itel — fer — 1621 Boul. safre — pas — 1622 Boul. cols resort — leves — 1623 Boul. li cops regetes — 1624 manque Boul. — 1625 Ars. entin- celes Boul. Que feu et flambe en est esticheles — 1626 Boul. Que bn le vit Guill. ladures — 1627—53 Grande lacune de Boul. (probablement une page sautée). — 1631 Ars. e d——s t. Vulg. si dur tempres — 1643 Ars. N° — 1654 fin de la grande lacune de Boul. — 1654 Boul. none — estoit pases N:o 2. 30 J. RUNEBERG. 1655 Molt pres de l’illes est venus Desr: UT La ont paien lor calant aancrés. > i En .r. castiel est Desr. entrés : à - x In MM a Li campion sont de molt grant air; Tiebaus ses nies et li viex Josues : p a : , Onkes si fors ne pot nus hom veir, Esclaudurbals et li fil Balufrés Eds E : WE A Or saciés bien, quant ce vient au 1660 Et Sinagons et li rois Esmerés nu Et Danebos d'Anublés et Outrés; , $ ! : Br à D D'une grant liue puet on le noise S^. ot ensanle .xv. rois coronés. MET E m dn pu oir; ns es breteces e les vous aceutes; 5 " = 0 1690 Et fu et flame font des elmes sail- D’illuee porront veoir l'estor es prés. lir 1665 Cel jor fu molt .R. regardés pgs . i n nit ^ , puet contre l'achier ga- Et de sen pere et des autres loés. "m quanti Jost pit ee ncs: As ruistes cos endurer m souffrir Dist jen: , Tu as tes dis fau- d ee R. est leviers, bien sot guencir sés! Em RUE NE 5 ; . > NS | Et del levier ruistement escremir, Dehait ait hom puis kil est par- d ge dont il 3 "HAM 1695 Mais n'a escu dont il se puist co- jurés! Em .16:0 Aves vous ore vos Sarr. mandés? Hid eto Te m Mais D Cu D Lokifiers hauce sa mache par air menés 5 zb : 16972 Vers .R. qui le quide ferir Et vous et il molt chier le compes- 3 buy : n Par mi sen elme, mais il sot bien Dist Lok.: „Ja mar en douterés: my amen = . à ® Contre le cop esciver et saillir; De traison ne serai Ja retes; & le S faillir: , . e 1100 Cou fist sovent le Sarr. faillir: 1675 Par Mahomet, s’uns en iert si osés E i P à : Forment len poise quant nel puet Qul fesis& cose ki fust outre mes malbaillir , » rés t BR Em De maltalent commenca a glatir, Ja en verries .L. mors gietes, Malt: demaine Da Et des plus cointes a me loke afo- 5 i lés, Et lor calans rompus et affondres.“ XXXVII. 1680 Dist .R.: „Tu dis grans loiautés, S'ensi le fais con tu ies devisés.* Grans fu l'estor, longement a duré: F. 147 w Dist Lok.: „Oil, molt plus assés. — 1705 Lok. a amont sen cop levé, Diaus fois de moi ies ore aseürés: A .R. a ruistement jeté; Se ne te gardes, ja seras afrontés. L'elme li a frait et esquartelé, 1685 Ne t'esparnerai mie.“ Et .R. a le chief trestorné. 1655—56 lacune de Boul. 2 lignes. — 1655 Ars. pies — 1657 Boul. castel — Ars. entres desR 1658 Ars. T. Boul. Tib — viels Josoues — 1659 Boul. Et Carenbaus et li rois Matrabres — 1660 Bowl. Et Sygnagons et li rois Ysores — 1661 Bowl. Li rois Barubles et li rois Balufres — 1662 Bowl. Ensamble i ot — 1662a Boul. aj.: Sor to? ces rois fu [fu] sires desR. — 1663 Boul. Sus es breteskes es les vous acoutes — 1664 Ars. Or iront ja — 1665 Bowl. esgardes — 1666 Boul. Son — 1667—85 la fin de la laisse manque dans Boul. — 1667 Ars. vot — 1676 Ars. qui — 1686 Boul. campions furent de gant — 1687 Boul. Onqs — fort — 1688 Boul. sachies — vit — 1689 Boul. liewe — les cols — 1690 Bowl. feu — flàme — armes sall' — 1691 Bowl. fier — 1692 Boul. À — cols — et soffrir — 1693—96 Boul. lacune de 4 vers. -— 1693 Ars. est manque. — 1697 Boul. Loqif — mache p air. Ars. Lok. hauce ki le cuida ferir — 16972 d'après Boul. — 1698 Bowl. Li ber tssaut qi bn savoit guench' — 1699 Bowl. [c]le[]] — escuer — salir — 1700 manque Bowl. — 1701 Boul. Mit fort li p. qui — malball — 1702 Boul. mautalet gmencha — 1703 Boul. 1r. liewes loig puet on la noise oir — 1704 Bowl. Gant — 1705 Boul. son — 1708 Boul. cief Tom. XXX VIII. Bataille Loquifer I. Li cops descent par molt grant po- este; 31 La fist vertu li Rois de Maïsté, Car tout le saffre a quassé et froé; io Trestout le cuir li a dou dos porté Au cuir de Gadres est li cos ariesté: Et de le nage une grant piece osté: p. 148v° Ne l'empira vaillant 1. oef pelé, F. 148 Diex le gari par le soie bonté, Ne del paien n'a mie remué. Poi en fali kil ne l'a afronté; Ce fu mervelle quant ne l'a asomé. Li sans en chiet contreval ens el 1745 Tant durement a le paien hurté, pré. Que sen levier à par mi tronçoné, 1715 Quant .R. se senti si navré, En .m. moitiés rompu et esquarté. L'ongement prist, ne l'a pas oblié; Dist .R.: ,Or i soient maufé! Que Lok. li ot el pis gluié Bien sai de voir, or m'a Diex oblié! Quant de se plaie l'ot jehui res- 50 Ne sai ke faire, men levier ai passé; quassé.“ De se main diestre l’a .R. osté; Lok. l'ot, si l'en a regardé, 1720 En sus se traist .1. arpent mesuré, Dist au vassal: „Or te voi effraé! Sen cors en oinst, maintenant fu Que est ce dont ki te pent au costé? sané. N'est ce t'espee ke tu as aporté?* Molt fist ke sos ki si tost l'a gasté. 1755 Dist .R.: ,Jou l'avoie obhé!« Dist Lok.: ,Ki t'a si tost mondé? Isnielement a trait le branc letré Je t'oi jehui tout desrout le costé; Qui reluist cler et giete grant clarté. 1725 Molt m'esmervel; or me di verité.* Guibore li cainst par molt grant Dit .R.: ,Ja le t'arai conté. amisté. Tes ongemens m'a de le mort sauvé." Dist. Lok.: „Or t’est mal encontré! Dist Lok.: ,Dont le m'as tu em- 1760 Ne te pris mais .I. denier moneé, blé ? Quant ten levier as brisiet et froé, „Non ai“, dist il, „ains l'eüs oblié, Dont tu m'as hui tant ruiste cop 1330 Quant tu m'eüs jehui medicine: douné. N'en ai mais point, car je l'ai tout Ne sai se t'as a men safre adesé, usé.* Car ne me senc de quanqu'i as Dist Lok.: „Ce me vient molt en gré. hurté. 133 Quant plus n'en as ja t’arai afolé.* 1565 Or te ferai c'ains ne fis home né. 136 .R. lot, s'a sen levier levé, Relenkis Diu, j'arai de toi pité, Si kil en a tout le cors tressué; Par mi le cief l'en a grant cop doné. Si t'en venras od moi en mon regné, S'avras Arabe trestoute en quiteé; 1709 Boul. cols — 1710 Bout. Trestot le quir l en a a val — 1711 Boul. la hance — pieche — 1712 Bout. Dieu reclama et la soie bonte (dans Boul. 1712 se trouve aprés 1715) — 1713 Boul. failli qil — af- fronte — 1714 Boul. keurt a gant rai p le — 1716 Boul. mie oublie — 1717 Boul. Que — ont (sic. pour out) — glue — 1718 Boul. sa — respase — 1719—20 manquent dans Boul. — 1721 Boul. Son cors en oinst maitenat fu sane — 1722 manque dans Boul. — 1723 Boul. qi — 1724—25 Boul. lacune 2 vers — 1726 Boul. Certes dist il — 1727 Boul. Ton ongemet — la m. sane — 1729 Boul. oublie — 1730 Boul. medechine — 1731 Boul. q — tot — 1732 Boul. v. bn — 1733 Boul. n en as mais — affole — 1734—35 Ars. Dist .R.: Ains vos ara coste — 1735 Et durement de vo cors acate — 1736 Ars. Par grant vertu a — Boul. son — 1737 Boul. qil — tot — 1738 Boul. li va — doner (!) — 1739 Ars. vertus Boul. v'tu — majestes — 1740 Boul. Que tot — ropu et qasse — 1741 Boul. cols avale[s| — 1742 Boul. vallant — 1743 manque dans Boul. — 1744 Boul. Che — aline — 1745 Ars. .R. tant d. — 1746 Boul. son tinel — tronchone — 1747 Boul. quartele — 1748 Boul. malfe — 1749—58 lacune de Boul. 10 vers. — 1753 Ars. que esce -— 1754 Ars. N esse — 1759 Boul. Si m ait diex or m est mal engtre — 1760 Boul. iX d — 1761 Boul. ton — brisie et froue — 1762 Boul. si ruistes cols donei (!) — 1763—64 /a- cune de Boul., 2 vers. — 1765 Ars. ain Boul. quet — home nei(!) — 1766 Boul. Relenqis Dieu — 1767—72 Boul. remplace la fin de la laisse par le vers suivant: Dist Ren. no ferai p ma fei — 1768 Ars. equitee N:o 2. 32 J. RUNEBERG. Serviront toi .xv. roi coroné.* Mais or i pert commant jou sai for- 1770 Dist .R.: ,Molt as hui devisé. gier. Ja, se Dieu plaist, n'en iert par moi Va t'ent ariere, si le fai rafaitier, pensé . 170 Car envers moi ne t'averoit mes- F. 149 Que Dame Dieu guerpisse! tier!“ A le retraite le feri el gosier, XXX VIII. Devens le geule li fist le fier plon- gier, En .R. out vaillant chevalier, As dens agus li veissiés rongier; Preu et hardi et corajous et fier, De maltalent cuide vis esragier: 1775 Et en bataille se sot molt bien aidier. 1795 Se loke entoise, ja se vaura vengier. Il fu tous drois et traist le brane Mais .R. nel veut mie aprochier. d'achier, Molt fist ke sages quant il genci — Forment li poise quant le sent si arier: legier, — Li cops descent, quant vint a l'a- Et fier& le Ture, ne le vaut espar- baissier, nier. Plus ke nus hom ne poroit brachoier Del cuir de Gadres trença le cape- 1800 Fiert en le tierre li loke l'aversier. lier Legierement le corut esrachier. 1780 Et de le tieste li osta .1. quartier; F.149w Mais ancois prist sen ongement molt Toute l'orelle li fist jus trebuchier, chier, Sans et cervielle en veissiés raier; S'orelle prist ki gisoit en l'ierbier, Retrait sen caup, si a guenci arier; Del chief 1 pent; a tout le henepier A vois escrie: ,Or t'ai fait men- 1805 Mist il de l'oint ki tant fist a pri- : coignier! sier; 1785 Tu me disoies jehui au commen- Dont fu plus sains ke toite de gra- chier, vier; Que nus el monde ne poroit enpirier Mais ains kil puist se tieste redre- Ne ten cuiret ne ten elme vergier: chier 1773 Ars. ut Boul. ot vallant — 1774 Bowl. orguilloz — 1775 Boul. batalle — 1776 Bowl. tot droit si tait — arr — 1777 Boul. q. le voit — 1778 Ars. Turs Bowl. remplace ce vers par les 5 suivants: 1777 a) Por che amast ases mielz son levier b) Il en peust plus ruistes cols paier €) M'velloz cop en feri au p'mier 4) En cel endroit ou feri del levier €) Que gtreval fist I espee glach' 1779 Boul. Gadre t'ncha — Ars. capler — 1780 Boul. la teste — 1781 Boul. A tot — dans Boul. jus manque — 1782 Boul. Sanc — c'velle — veist on — 1783 Boul. Relrltrait s espee si s est guencis arr — 1784 Boul. s escie — mechoign' — 1785 Boul. Que tu disoies — 1786 Boul. Que ne pooit [i] rien ton fais empir' — 1787 Boul. ton — to — 1788 Boul. gmet je Ars. sa — 1789 Boul. arriere — 1799 Boul. Que env's — t ara mais — 1791 Boul. goisier — 1792 Boul. Dedens la gorge — 1 ach’ ploier — 1793 Boul. remplace ce vers par les 4 suivants: 17922) Li,Turs se prent as dens a esrach' b) Ausi le rogne co I. raim d olivier €) En .xv. pieces a fait ] ach’ ploier 4) Come gastel li veissies rognier 1794 Boul. qide vif erragier — 1795 Boul. Sa log — voldra — 1796 Boul. Ren’ nel osa — 1797 Boul. que — guencist arr — 1798 Boul. cols — 1799 Boul. que — porroit — 1800 manque Boul. — 1801 Boul. veissies sachier — 1802 Boul. anchois — de son ongemt ch’ — 1803 Bowl. qi — sor lbier Ars. I ierbe — 1805 Boul. i del — que — pisier Ars. del manque — 1806 Boul. Lors — sain que roce — 1807 Ars. ki Boul. qil — sa teste Tom. XXXVIIL | Bataille Loquifer I. 33 Fu .R. a sen dos par derier, F. 150 Le bataille ont fierement maintenue. S'espee a faite el fuere restoler, Li jors trespasse, li nuis est parve- 1810 Une macue li va dou dos sachier nue, Qu'il ot pendue a .r. aniel d'or mier Mais encor n'est li bataille vaincue. Qui fu de fier as grans broces d'a- 1833 Aincols en iert mainte paume batue chier. Et mainte nés pecoie et fendue; Quant .R. le prist par le hanstier, Car gent paiene est de lor nef is- Il nel rendist por .w. livres d'or sue, mier. — Bien sont dis mile de le gent 1815 À haute vois commenca a huchier: mescreüe, „Sainte Marie, or te doi merciier! N'i a celui ki n'ait fort lance agüe De tel baston avoie grant mestier!“ 1840 U gavelot u espee molue, — Tels .mt. cops en douna Lok., Por .R. et prendre et metre en mue Vausist u non le covint trebuchier Devens Baudaire en le cartre mou- 1820 A jenellons a tiere. sue. Dist .R.: „Ci a desconvenue! Lok. frere, te lois est confundue! 1845 Li convenance de toi est mal tenue! 1 T'ame en sera devens infer per- due; XXXIX. Rainouars tint a .n. mains le ma- cue; : - : SU ODE fust d N hier T Tu 1es honis et te lois confondue.“ n' ot broce ne fust d'achier mo- MESE Veit, ne i Dont s'apoia a l'olive ramue ’ à : Par grant vertu la Lokifier tolue; I en uE Ne le rendist por quanqu'a sor le nue. x«t. 1825 Legierement le paumoie et derue. Et Lok. de maltalent tresue; 1850 Rainouars voit venir paiene gent, Ainc del ferir n'ot point d’ariesteüe. Tint le maçue, encontremont l'es- Grans fu l’estor es pres sor l’ierbe tent: drue; Ains k'il soit pris fera paien dolent; L'uns tint le loke, li autres le ma- Le Sarr. apiela hautement: cue; „Lok. frere, ci a mal sairement! 1830 Lor armeüre ont toute desrompue: 1855 Or te sovigne de tenir couvenent!“ Dou sanc des cors est li pree vies- Dist Lok.: ,Molt en ai boin talent. i tue. Done moi triues, et je toi ensement, 1808 Boul. son — derrier — 1809 manque dans Boul. — 1810 Boul. machue — del — 1811 Boul. Qui fu pendue — anel — 1812 Boul. Toute ert de fer Ars. a gant broce d ach’ — Boul. remplace les vers 1813—1817 par le suivant : Dist Ren’. ce fait a resoign' — 1818 Boul. cols en dona — 1819 Boul. Vousist ou — li — 1820 Boul. Des ‚IL. genols devat agenollier — Boul. Le début de la laisse (v. 1821—1827) manque — 1828 Boul. Grant — el pre sous — dure (!) — 1829 Boul. L un tit la loque et 1 autre la machue — 1830 Boul. tote derompue — 1831 Boul. Del — la p'e vestue — 1832 Boul. La mellee — 1833 Boul. t'spase la nuit — pvenue — 1834 Boul. la batalle vencue — 1835 Boul. Encor en ert — palme — 1836 manque dans Boul. — 1837 Boul. Que — la neif — 1838 Boul. Bn st’ xxM. droit en ] isle venue — 1839—40 Boul. lacune 2 vers. — 1841 Boul. Por Ren. (et manque) pren- dre Ars. pendre. — 1842 Boul. En Buriaigne en la chartre mossue — 1843 Boul. chi a desconeue Ars. descon- vene — 1844 Boul. Loqif' sire ta loi est gfondue — 1845 Boul. La covenanche — 1846—49 Boul. La fim de la laisse (3 vers + l'orphelin) manque. — 1850 Boul. Ren' voit ven’ paiene gent — 1851 - 52 Boul. lacune 2 vers. 1853 Boul. apele haltement — 1854 Boul. Loqif sire chi — 1855 Boul. semont de ten’ covenent — 1856 Boul. Dist li paiens — bon — 1857 Boul. t'ewes N:o 2. ©. 34 J. RUNEBERG. Jou t'aiderai, par Mahom, loiau- XLI. ment. Me loiauté voel tenir voirement: 1860 Ne te faurai por fors traire le dent!“ Triues se dounent par itel cove- Quant paien voient ke lor sire est irés, Isnielement sont alé a lor nés 1885 Mais .R. en ot aine .c. tués nent, AJ 2 = , F. 150 vd Que el demain reseront en present Tus Lokifiers .Lx. esciervelés 1 Si com il sunt, sans autre garne- t autretant en le mer affondrés; ent Tout fussent mort quant i vint Desr. Qui Lok. en est au piet alés Et Sinagons et li rois Esmerés, 1890 Otrans de Nimles et li rois Codroés. Tant li proierent kil s’est hume- liés. — F.150bis Li jors trespasse, li solaus est clinés. Lok. a .R. apielés, Si li a dit: „Avoec mol en venrés, 1895 Si com or somes, n'en est riens re- mues.“ Dist .R.: „Volentiers et de grés; Mais foi i ait ke n’i soie encom- brés.* Dist Lok.: ,Ja mar en parlerés, Car nel feroie por iestre desmen- brés!* 1900 Ensanle o lui est .R. alés, En se galie est od lui ostelés; Ses pere 1 fu et autre roi assés. Estrangement fu de tous honerés. Dist Lok.: ,Ne soit nus si osés, 1905 Qui rien li die outre ses volentes!“ — Ne il nou firent, tant par est re- doutés! — Et Sarr. vienent espesement 1865 Vers .R. ki a cop les atent; L'uns erie à l’autre: , Va avant, si le prent!* Sore li corent, n'i font ariestement. Et .R. le macue destent, Qui il consiut, n'a de canter talent. 1870 Illuec en droit en ocist plus de .c.; Mais trop 1 a de le paiene gent; Et il estoit lassés molt durement; Tout l'en menaissent, par le men es- sient, Quant Lok. s'escria hautement: 1875 „Fila putain“, dist il, , paien pullent, Mar 1 avés fausé men sairement! Fel soie jou s'a mes poins;ne vous pent!* Se loke entoise par grant airement, Plus de .vm.xx. contre tiere en es- tent, 1880 Et cil le fuent con li plueve le vent, Juskes as nes, n'i font ariestement: Par devens s'en fuirent. 1858 Boul Je — loialment — 1859 manque Bowl. Ars. temir(?) — 1860 Boul. faudrai por atraire — 1861 Boul. Tiewes te doig — 1862 Boul. reserons en p'sent Ars. p'sant — 1863 Boul. or somes — juge- ment — 1865 Boul. gi a camp — 1866 Boul. L un cie a Ars. cria a — 1867 manque dans Boul. — 1868 Boul. la machue — 1869 Boul. gsieut de cant n a — 1871—1879 Var de Boul. 18712) Mais nequedent ce ne valut noient b) Et Loqif i est ven? courant c) Hauce sa loque et gtremont lestent 4) Illuec endroit en a ocis .1re. 1873 Ars. par — 1876 Ars. me s. — 1877 Ars. penc — 1880 Boul. Paien le fuient gme pluie (le reste du vers manque dans Boul.) — 1881 Ars. a lor nes Boul. Duse a la tor ne font arestement — 1882 Ars. deves (le vers orphelin manque dans Boul.) — 1883 Boul. q — sire[s] — 1884 Boul. Isnelemt — venu — 1885 Boul. a ais — 18862 d'après Boul. — 1886 Boul. aut'stant en la mer — 1887—91 Lacune de 5 vers dans Boul. — 1891 Ars. proient — 1892 Boul. tspase — 1893 Boul. apeles — 1894 Ars. moi en en — 1895 Boul. somes n i ert — 1896 Boul. si có v? gmandes — 1897 Boul. q — 1899 Bow. Que — estre — 1900 Boul. Ensamble — 1901 Boul. sa — o — 1902 manque dans Boul. — 1903 Boul. des Rois honores — 1904 Boul. Loqif' dist n° ne soit — 1905 Boul. Que — qi soit outre ses greis — 1906 Boul. Et il ne Tom. XXXVIII. Bataille Loquifer I. 35 Sor le rivage est .G. au cort nés, Diex ne nous a encor mie obliés, .B. et Guis et Guibers l'alosés; 1930 Puisk'ensi est, se men consel creés, Por .R. fu forment esfraés. U nous morons u .R. rarés! ısıo Li quens Guill s'est forment de- Tout bielement nous metons en .ıı. mentés: nés; ..R. sire, con vous iestes emblés! ‚son cascune ait .M. homes adoubés ; — Pleüst a Dieu ki en crois fu penés Bien sai u est li calans arivés Que jou la fuisse u tu ies arivés! 1935 U .R. doit iestre enprisonés; Par cel apostle ki est en Noiron N'i ait paien ne soit li chiés caupés. prés, Se .R. est la devens trovés, 115 Ains 1 aroit .M. chiés de bus sevrés Paiens vesrés mors et desbaretes.“ Que jou soufrisse k'en fusiés me- Et dist .G.: „Si soit con dit aves!“ nés! 1940 Mais por noient est cascuns esfraés, Or sai jou bien, tous sui desbaretés, Car .R. ne s'est mie obliés: Car ainc demain ke il soit avies- A .G. a et a ses gens mandés prés Par .Pie. ki de Mont Nuble est nés: Ara ci tant de Sarr. armés „Amis“, dist il, „a Guill. en ires 1320 Dont cius pais sera ars et gastes, 145 Et se le dites kil soit aseürés, Prise iert Orenge et li murs cra- Car a demain est li camps respités. ventés, Tous sui encore sains, içou li dirés, F 150bisw Et Gloriete li palais principés Lui et Guibore et .B. salués.* Ja n’iert par nus garandis ne ten- Dist .Pie. „Si con vous comandés; ses. — 150 Se Lokifier veut, je ferai vos grés Dame Guiborc“, dist il, „car en ales Tout maintenant, ke n'en iere aries- 1925 Juske a Nerbone, gardés n'i demo- tes.“ res; F. 151 Dist li paiens: „Fai li ses volentés!* Jou vous siurai et cou ke ci vees! A icest mot s’est Piecoles tornes; Quant .R. est pris, tous sui mates!“ Onques n'entra en barge ne en nés; Dist .B.: ,Sire, ne vous desconfor- 1055 En le mer saut, .m. tors 1 est tor- tés ; nés, 1907 Boul. Guill. demores — 1908 Bowl. Gerart B'tan Guiehs li aisnes — Boul. aj.: 19082) Hunalt de Santes et tot ] autre barnes 1909 Ars. formene 1909—13 Var. de Boul.: 19092) Por Ren' ont gant dolor menes b) Quident que soi[en]t relenqis ou mates €) Diex dist Guill. bons rois de majestes 4) Que fusse jou ore el calant arrives (!) e) Ou Ren’ est ore enpisones f) N i a paien ne fust le cief colpes 1913 Ars. que jou fuisse la — 1914 Boul. apostre qui — 1915 Boul. auroit — del bu — 1916 Boul. je soffrisse qu e fuissies — 1917 Boul. je bn or — 1918 ais — que — avespres — 1919 Boul. Avra chi — 1920 Boul. cis — serra — 1921 Boul. ert — 1922 Bowl. mes p picipes — 1923 Boul. n ert — nos ne garnis — 1925 Boul. Dusc a — ne — 1926 Boul. Je — ces que chi — 1929 Boul. nos — oublies — 1930 Boul. P*qu esi — mon gseil — 1931 Boul. Ou nos morrons ou Ren. Raures — 1932 Boul. Tot belemet nos — 1933 Boul. chasgne — mil ch'rs armes — 1934 Boul. Bn — ou — 1935 Boul. Ou — estre empisones — 1936 Boul. Ne — qi nait le cief colpes — 1937 Boul. Se Sarr. — dedens tfuves — 1938 Boul. Paien v'res — 1939 Boul. dit — 1940 Boul. chasg effrees — 1941 Boul. Mais — oublies — 1943 Boul. Picolet qi de Mu Nuble — 1945 Boul. sili — qil Ars. ki soit — 1946 Boul. cans — 1947 Boul. Je sui encore to? sais ce li dires — 1949 Bowl. Pecolet — gmandes — 1950 Boul. Loqif velt — 1951 manque dans Boul. Ars. diere — 1952 Boul. va fai — 1953 Boul. A icel — est Picolet — 1954 Boul. barges — 1955 Boul. la mer N:o 2. 36 1960 1965 1970 1975 1980 J. RUNEBERG. Plus noe tost ke ne voist ciers ra- més; Et dans .G. estoit ja aprestés Il et si home et .B. l'alosés; Quant Piecolés est de mer esevés, Devant .G. s'est li gars ariestés; Ja parlera si com oir porés: „Sire .G., li marcis au cort nés, .R. est od Lokifier alés. Par mi vous mande salus et amis- tes; Sains est et saus, et si est honorés! Demain matin est li cans ravisés En icel ille, si con veü l'avés; Bien le vaintra, s'a sen Dieu vient a grés, Car li paiens est molt forment gre- vés Et de grans cops travelliés et penés; Tost iert vaincus, ja mar en doute- rés.* „Diex“, dist .G., ,ten soies aores!“ Cil s'en torna et li quens est remés. Es vous les nos trestous asseürés, Mais de ce fist .G. ke senés Qu'il garda le passage. XLII. En le galie vint .Pie. ariere Des estavaus fu molt grans li lumiere, Et il i ot gent de mainte maniere. Et .R. tint levee le chiere: Pie. voit venir par mi l'ondiere; Il l'apiela a haute vois pleniere: , Vien ca avant, ne te trai pas ariere: Que fait .G., li marcis brace fiere?“ 1985 Dist .Pie.: ,N'1 a mestier proiere: N'a tel baron duske as pors de Ba- viere; O lui poés veir mainte baniere Hardie gent et orgelleuse et fiere; Il jure Dieu et le baron saint Piere, 190 Se Desr. ne s'en va tost ariere, N'en partiront, s'en feront mainte biere.* Dist Desr.: , Molt par est losengiere; Mais par Mahom, ne remandra en- tiere Le tors d'Orenge ki est grans et pleniere! 1995 Fors en trairai l’orde putain cor- siere ; Arse sera en .r. fu d'aiglantiere.* Dist .R.: ,Trop ies fel et jengliere Lier vers Et de pute racine!“ orphelin de Boul. XLIII. Rainouars ot sen pere Desramé, 2000 Qui si manace dant Guill. au cort né Et se seror a ardoir en .r. ré; Par maltalent a sen pere esgardé: ,Malvais coart renois* l'a apielé, Et puis jura le baron saint Privé, 2004a Petit s'en faut que ne l'ait affole. 2005 Desr. l'ot, si l'a bastart clamé. .R. saut, ki ja l’eüst conbré, Quant li baron lont ariere bouté. Et .R. en a I. si frapé Dou gros dou poing par mi le can- delé 1956 Boul. q ne fait chers — 1957 Ars. ap'stes — 1958 Boul. home — 1959 Boul. Picolet — essaves — 1960 Boul. arestes — 1961 Boul. porres — 1963 Boul. a Logif’ — 1964 Boul. Par moi — 1965 Ars. S'. — 1966 Boul. de- vises — 1967 Boul. Ens en cel isle — veu aves — 1968 Boul. ventra — en gres — 1970 Boul. des — cols tavillies — 1971 Boul. ert venc? Ars. Tous iert — 1972 Boul. aoures — 1974 Ars. les vos — 1975 Boul. che — que — 1976 Boul. Qu il garda le passage et les gues — 1977 Boul. En la ugie(!) vit Pecolet arri[ues] — 1978 Bowl. estoueus est — Jai] lumiere Ars. li lumiere — 1979 Ars. Et il ot — 1980 Bowl. la chiere — 1981 Boul. Picolet voit ven? p la bordiere — 1982 Boul. 1 apela — 1983 Boul. cha — retrai mie arriere — 1984 Boul. li (Ars. ci?) m. brache fiere — 1985 Boul. Picolet — 1986 Boul. teil — duse as — Baiviere — 1987 Boul. porres veoir — 1988 Boul. orguellouse — 1990 Boul. arriere — 1992 Boul. es — 1993 Bout. Mah' ce mot manque dans Ars. — Boul. re- manra — 1994 Boul. La tor — qi — 1996 Boul. feu d aiglentiere Ars. aiglaitiere — 1997 Boul. es — jangliere — 1998 Boul. rachine 1e vers orphelin de Boul. — 1999 Bowl. — son — 2000 Boul. Que — manache — 2001 Boul. sa — 2002 Boul. son — 2003 Boul. couart — apele — 2004 Bowl. p* — 20042 d'apr. Boul. — 2006 Boul. que — 2007 Boul. arriere —- 2009 Boul. Del — du — gandele Tom. XXXVIII. Bataille Loquifer I. 37 2010 Que Pos dou col li a rout et froé; Devant ses piés la mort et cra- vente. „Va, glous“, dist il, „mal te doinst Dame De!“ Sarr. salent, ja se fuissent mesle, Mais Lok. en a Mahon jure, Se nus s’en muet, ke ja l’ara tue: „Fil a putain! com fustes si ose Que devant moi l'avés de rien grevé? Par Mahomet, s'il n'est tost amendé, Ja serés tout de me part desfie!“ Desr. lot, tout a le sanc mué; Tout li plus cointe ont de paor tranlé. Desr. a sen mantiel desfulé, Otrans de Nimles et .T. li esclé, Ensanle o iaus .xv. rol coroné; A .R. en sont au piet alé; Merci li prient, il lor a pardoné. Aprés li ont riches dons presenté, Regnes, roiaumes, argent, or es- meré, .T. li à Arabe a ban douné, Mais kil gerpisse .G. et sen barné, Croie Mahom ki d'or est tresjeté ; Molt longement li ont cou sermoné. Dist .R.: ,Ja n'iert par moi pensé Que jou gerpisse le Roi de Maiste!“ Issi remest dessi c'a l’ajorne. Lok. a le mangier demandé, Et on li a richement presenté, Et .R. s’asist a sen costé: Ains kil s'en voisent, ont ensanle disné. 2015 2020 2025 2030 2035 2010 Boul. del — froue — 2011 Bowl. acravente — 2012 Bowl. gloz — a ta maleurete — sen — melle — 2015 qill ara ja — 2018 Ars. Mar Mah' — 2040 Quant ont mangiet tout a lor vo- lenté, Lor armes ruevent, on lor a aporté. Lok. ont a Mahom comandé. .R. a sen pere desfié Et puis les autres, et puis s'en sunt torné; Duske ens el ille ont nagiet et siglé, Puis s'en issirent; quant il sont arivé, Isnielement s'arment en mi le pré: N' ot a dos cangiet ne remué, Se celes non ke vous ai devisé. Quant il se furent fier viestu et armé, Isnielement en sunt en piés levé; Molt par sont grant et corsu et quaré, .2052a Et si sachies trestot de verite, 2052” 11. issi fors n’avoit el regne Dé; 2054 Mais Lok. ot plus le cors quarre, 2055 Et si fu graindres .1. pie tot me- sure. Li Sarr. avoit a sen coste Les .ım. espees dont je vous ai conte, Se grant plomee a d’encoste torse Et sen picois de brun achier tem- pre; 2060 Misericorde a çaint a sen costé; En sen dos furent si .ım. hauberc saffre, Mais laidemaint estoient depane; En le chief furent si capiel enfremé, Et par deseure sen vert elme gemé, 2065 Mais .R. 1 avoit ja esté: F. 152v" 2045 2050 2013 Boul. 2019 Boul. serres tot — ma — desfies — 2020 Boul. tot — 2021 Boul. Toz — coites a de paour tamble — 2022 Boul. son mantel desfuble — 2023 Boul. Et Signagons et Tib. li escle — 2024 Boul. Ensamble o els .xv. Rois corone[s] — 2025 Boul. Et Ren. — pie — 2026 Boul. M'chi — si lor — 2027 Bowl. rices d. p'sentes Ars. dras — 2028 Boul. roialmes — 2029 Ar- rablile abandone — 2030 Boul. qil guerpise — son — 2031 Boul. gi — 2032 Boul. longuemt li ont il — 2033 Boul. n ert — 2034 Boul. guerpise — majeste — 2035 Boul. desi Ars. dessi a — 2037 Boul. ot ricemt ap'ste — 2038 Boul. asist — son — 2039 Boul. qil — ensamble — 2040 Boul mangie tot — 2041 Boul. arme — 2042 gmande — 2043 Boul. Et Ren’ son pe a desfie — 2044 Boul. p? — a tat s en st! — 2045 Boul. Dusqs en l isle — nagie — 2046 Boul. arrive — 2047 Bowl. Isnelement — 2048 Boul. cangie — 2019 Ars. teles -Boul. q — 2050 Boul. f — 2051 Boul. Isnelemt — 2052 Boul. quarre — 2052a-b d’apr. Boul. — 2053 Ars. [En nule tre .m. si fort recovré.] — 2054 Boul. le gros — 2055 Ars. .m. pies tous mesures — 2056 Boul. son — 2057 Boul. q je — 2058 Boul. Sa — 2059 Boul. ses — 2060 Boul. ot chait — son — 2061 Boul. son — safre — 2062 Boul. Mlt laidemt — 2063 Boul. son cief — capel enffme — 2064 Boul. son v't — geme N:o 2. 38 J. RUNEBERG. N'i avoit cel n'eüst esquartelé. De Porpaillart l’ont François re- Li Sarrasins fu molt de grant fierté. gardé: Il trait se loke de fin achier tem- Tout s'agenollent, s'ont lor cope pré, clamé. 2070 Em son el cief ot l'ongement posé Sor tous les autres a .G. oré, 2009 Qui vaut tout l'or de le crestiienté ; 2095 Parfondement souspire. Et .R. au eorage aduré F. 153 Tint le macue kil a en grant chierté. XI Ancois kl ait sen cop amont levé, A. Lok. a bielement parlé: Or sont andoi li baron en le pree. 2075 ,Sarr. frere, ensanle avons disné; .R. a se macue entesee; Molt ies loiaus, mar fu te grant A Lok. en a tele dounee bonté; Amont sor l’elme par molt grant 20762 Forment m'en poise, sache de ve- airee, rité, 2100 — Froissiés estoit, li mace est avalee, Quant tu ne crois le Roi de Maisté, Par mi le safre est contreval colee, — Qui fist le ciel et solel et clarté, A 153w%03 Juske a le tieste ni a fait ariestee; Et en le Virgene prist incarnalité. — Il le froissa, s'a le car esfondree; 2080 Ber, car le croi, si serons acordé! 2105 Grant plaine paume a de le tieste Par toi seront paien crestiiene.“ ostee, Dist Lok.: ,Molt te voi assoté. De le cerviele li a dou cief boutee, Toudis ies tu, ce m'est vis, d'un Mien essiant, plus d'une bacinee, pensé; Si ke li mace en fu toute enbetee; De grant folie m'as tu ore aparlé, L'ierbe en est tainte et toute ensan- 2085 Car n’i kerroie nesk'en un chien glentee. tué; 2010 Dist .R.: „Une en avés portee! Car itel diex n'a point de poesté; ; Car croi en Dieu ki fist ciel et rosee, Qui en lui croit tout a le sens dervé. Et en Marie, le puciele honerée; De tout icou ke nous avons parlé, Se tu 1 muers, t'arme sera sauvee.“ Te desfi jou de Mahomet mon dé.“ Lok. l'ot, s’a le geule baee; 2090 Dist .R.: „Quant tu m'as desfié, 2115 Par mi le bouce a gieté tel fumee Si faic jou toi.‘ A tant se sont Com fait fornaise quant ele est em- meslé; brasee. 2067 Boul. Sarr. — de mlt — 2068 Boul. tit sa loque — 2069 —70 Je suis l'ordre des vers dans Bowl. — 2070 Boul. en chief — 1 onguement — 2069 Boul. Que valt tot — la crestiente — 2072 Bowl. machue qil ot — 2073 Boul. Anchois qil — son — 2074 Boul. A Logif’ belemt apele — 2075 Boul. ensamble Ars. a v? — 2076 Boul. Mlt es loials et mlt as de bonte — 20762 d'après Boul. sachies — 2077 Boul. el — majeste — 2078 Ars. Et fist Boul. soleil — 2079 Boul. la virgene Ars. Et a le virge — 2080 Boul. i croi si ser- rons racorde — 2081 Boul. serroit p (abréviation mal écrite) crestiene — 2082 Boul. asote — 2083 Boul. Tot dis — che — 2084 Boul. m as ore — 2085 Boul. ne qu e 1. cien Ars. chie — 2086 Boul. ichil — 2087 Boul. bn a — 2088 Boul. tot iche q nos — 2091 Boul. fai je — melle — 2092 Boul. Poupallart — Franchois — 2093 Boul. Tot s agenoillent — leur colpe — 2094 Boul. to? — 2096 Boul. an.ır. — la — 2097 Boul. sa machue — 2098 Boul. donee — 2100 Boul. la mache — avillee — 2101 Boul. coulee — 2102 Ars. répète le vers précédent (saffre au lieu de safre, coulée aw lieu de colée). — 2103 Boul. Dusq a la teste ne s i est arestee — 2104 Boul. li — la char — 2105 Boul. palme —- la teste — 2106 Boul. la c'vele — del — 2107 Boul. ensient bachinee — 2108 Boul. q la mache — tot — 2109 Boul. L erbe — tote — 2110 Boul. portee. (Ars. parchemin endommagé) — 2111 Boul. qi — chiel — rousee — 2112 Ars. en manque — Boul. la pucele honoree — 2113 Boul. salvee — 2114 Boul. la geule — 2115 Boul. la b. — jete — 2116 Ars. fornause Boul. on 1 a enbrasee Tom. XXXVIII. Bataille Loquifer 1. L'ongement prist en se loke quaree, Se tieste en oint, molt fu tost resa- 39 Le Sarrasin ceurt sore comme los, Grant caup li doune, car molt fu ver- nee; tuous, Puis a se loke encontremont levee, Par mi les gambes, kil li rompi 2120 .R. fiert par molt grant airee, ans .I. Ne mie a plain, car il fist trestor- nee; 2145 Li Sarr. eai molt dolerous; L'ongement prist, si s'en est oins Par de defors est li loke tornee, li fous; Toute li a le broigne despanee Lors fu tous sains, ne sent nule do- Et le car route par devens l'esku- lors; lee; 2125 Li sans en ciet sor lierbe en mi le pree, Li eops descent a val de randonee; Juske en le tierre est si parfont co- lee, Plus d'une toise i est li loke alee. Legierement l'en traist sans demo- 2150 Ne parut mie en se jambe li trous. Dist .R.: ,Secorés moi hui Dex!“ Es vous I. angle ki descendi des cleus, Dist: ,.R., ne soies pereceus! Jhesus t’aie, tu n'1 es mie seus! Anqui sera li paiens vergondeus Et Desr. et .T. angoisseus: ree; 2155 De te requeste iert acomplis tes 2130 Se .R. eüst bien encontree, veus!“ Froissiet l'eüst dessi en le coree. L'anges s'en torne, et cil fu cora- F. 154 „Hai“, dist il, „come faite entesee! geus: Sainte Marie, Roine coronee, Aine ne fu puis de nule rien dou- Car aemplis hui cest jor me pensee! teus, 2135 Se cele loke puisse avoir con- Que li sains angles li ot dit ses con- questee, seus: Ja li paiens plus n'i aroit duree. Le mache entoise, ainc ne fu veü Miex voil morir ke ne li soit ostee. teus; Anqui sera me grant force espro- vee. Or m'ait nostre Sire!“ XLV. 2140 Rainouart fu hardis et corajous: Se mache entoise, molt fu ismiaus et prous. 2160 F. 154 v? Dolant le volra faire. XLVI. L'angele s'en torne et se mist en le nue; Et .R. entesa le machue Qui toute estoit de fier faite et fon- due; 2117 Boul. sa mace qarree — 2118 Boul. Sa teste — oist — 2119 Bowl. sa loque — 2120 Ars. part — 2122 Boul. sa loque — 2123 Boul. Tote — la b. — desciree — 2124 Boul. la char — deles I eskinee — 2125 Boul. chiet à val — la pree — 2126 Boul. cols Ars. en mi le pree — 2127 Boul. Dusqu e la — entree — 2128 man- que dans Boul. — 2130 Ars. se fust — 2131 Boul. Froisie — desi qu & I eskinee — 2132 Boul. Ahi feit il co — 2134 Boul. ma — 2135 Boul.loque — 2136 Boul. n i averoit duree — 2137 Boul. Miels voel mor que ne te soit ostee — 2138 Boul. serra ma — espvee — 2140 Bowl. h'dis — coragous — 1241 Boul. Sa — fu h'dis — 2142 Boul. Sarr keurt seure — lous — 2143 Boul. cop — done — 2144 Boul. q li ropi an.m. — 2145 Boul. chai — 2146 Boul. fels — 2147 Boul. ne set dolors ne mels(!) — 2148 Boul. N i — sa — 2149 Boul. Diex — 2150 Boul. angele qi — chiels — 2151 Boul. picheus — 2152 Boul. Jesus — nes — 2153 Boul. sra — 2155 Boul. ta regste ert raemplis li — 2156 Boul. L angle — 2159 Boul. La mache — 2160 Ars. faura f. — 2161 Boul. se torne — met — la nue — 2162 Boul. la machue Ars. machiee — 2163 Boul. Que tote — fer N:o 2. 40 J. RUNEBERG. Mainte grant broche i ot d'achier molue. Molt i eüst a traire une kierue. Et Lokefier a se loke estendue, Mais .R. l'a si forment ferue Que de lor cops est li flambe sai- lue : Li fiers ploia mais l’achiers ne re- mue. .R. est male cose avenue: Par mi le loke est se mache rom- pue. Ens en mi liu l'a tres par mi croi- sue. Quant .R. voit k'ensi est perdue, De maltalent tos li cors li tresue, Li cuers li monte et se force est creüe: Qou ke il tint gieta sor l'ierbe drue. Dist Lok.: „Grant paine t'est creüe. Ja de ton Dieu n'averas mais aiüe!* Se loke entoise ki fu d achier molue. Et .R. saut com faucons de mue; Li cops dessent, le tierre a si ferue, 21313 Ü'une grant toise l'a ens parfont fendue. Ancois ke il ait traite se macue, Le saisi eil cui proece salue Si vivement con li faucons le grue: 2135 Par droite force li a des poins tolue, As bras le prent, contre tiere le rue. Là Sarr. fu grans, si s'esvertue; Il sailli sus comme bieste irascue. Par tel air c'une coste a rompue. 2190 Huimais orés luite bien maintenue, N'oistes mais si fiere. 2165 2170 2175 2180 — 2170 Boul. chose — 2171 Boul. la loque a sa — F. 155 2195 2200 2205 2210 2215 XLVII. Rainouars tint Lok. enbrachié; Par grant vertu l'a envers lui sachié, I. tor li fait, si l'a agenollie; Cil se redrece, ki le cuer ot irié; Les dens rescingne, s'a le grenon froncié; Ausi escume com pors c'on a cachié. Par mi les flans a .R. lacié Par tel vertu ke sor lui l'a plaissié; Por pau les ielx ne li a fors sachié. Mais .R. a le fache guenchié. Le jambe torne, si a le piet haucié; Si fiert le Turc ens el flanc senes- trié, Por.r petit k’il ne l’a mehaignié. En sus de lui a le Turc eslongié; Au salir sus a le Turc sus sachié. Or sunt andoi contremont sus dre- chié: Il s'entrabracent, fierement ont lui- tié; Mais .R. a molt forment aidié Qu'il n'ot le cors pas trop d'armes cargié. Molt sot de luite, cil l'en ot afaitié Qui le norri, l'en ot bien ensaignié; Mais puis l'ocist, onkes n'en ot pi- « tié, Car il l'avoit batu et laidengié. — Or ont andoi tel luite commen- chié, Ne finera dessi k’iert anuitié. Dame Guibors a doucement prié Que Diex ait hui de .R. pitié; 2165 Boul. karue — 2166 Boul. sa loque — 2168 Boul. cols — la f. salue — 2169 Boul. fers — 1 ach’ 2172 Boul. Tres — lieu 1 a p mi croissue Ars. en mi lui. — 2173 Boul. qu esi — 2174 Boul. to? t'ssue — 2175 Boul. sa — 2176 Boul. Che qil en tit jeta — l'be — 2178 Ars. Ja ce de Dieu n aras jamais — 2179 manque dans Boul. — 2180 Boul. foleons — 2181 Boul. cols descent la t're — fendue — 218123 d'après Bowl. ferue — 2182 Boul. Anchois qil — sa machue — 2183 Boul. qi proeche — 2184 Boul. la grue — 2185 Ars. de — 2186 Boul. tre — 2187 Ars. Sarrasir — 2188 Boul. salli — beste — 2189 Boul tel v'tu — 2190 Boul. orres Ars. bien luite — 2194 Boul. agenoillie — 2195 Boul. redreche qi — 2196 Boul. rescigne — les g'nons (Ars. frencie?) — 2197 Boul. co porc — 2198 Boul. sachie — 2199 Boul. teil q soz — plaisie — 2200 Bowl. poi — iels — 2201 Boul. la f. — 2202 Boul. La gambe — pie — 2203 Boul. Et fiert — 2204 Boul. qil — 2206 Boul. sal — 2207 Boul. redrechie — 2208 Boul. Ils s entrebrachet — 2211 Ars. lui — 2212 Ars. Cil kil nori — Boul. ensegnie Ars. ensaigne — 2213 Boul. e aiques — 2214 Boul. batu[e] — 2215 Boul. an .m. teil — 2216 Boul. desi qu ert — 2217 Boul. Guibore — pie Ars. pie — 2218 Boul. Que — Guill. (aw lieu de .R.) Tom. XXXVIII. Bataille Loquifer I. 41 Et Sarr. ont Mahomet houcié Mais ne pesassent tant dol caisne 2220 Que Lok. aiut et face lié; brancu ; Mais malement li a le jor aidié, Juske au braiol l'a en tiere abatu. F. 155 w Car il morut a honte. 2250 Lors li deschainst les brans d'achier molu: XLVIII. Ju. en 1 ot ki vallent Mont Agu : | F. 156 Et tout le regne a l'amiral Tabu; Grans fu li luite en mile pre hierbu: Trestoutes .ıı. li a desçaint del bu. Francois le voient et paien malos- La fu Recuite ki Alixandre fu, tru. 2255 Le millor roi paien c'on ait veü, 2225 Li Sarrasins ot molt le cors menbru, Et Dolereuse ki fu roi Capalu, Mais .R. fu de plus grant vertu. S1 fu Hideuse ki fu faite en Val Nu, Lokifier torne et sovent et menu; Une diverse tiere. A pau l’auberc ne li a desrompu. 22283 Et Lokifiers ne se tint mie mu; XLIX. .R. a par .x. fois abatu, 2230 Mais ne li vaut le monte d'un festu. Quant .R. a tant le Ture mené, .R. n'ot pas le cuer espierdu: 2260 Les .ııı. espees li descaint dou coste: Ausi le tient com fait oysiel le glu. Forment en a grant joie demené: Tant le lassa ke tout l'a recreü, Molt fist ke fols, trop s'est aseüré; Tant l'a frapé et si fort confondu Et Lok. par molt grant poësté 2235 Que par le bouce li fait saillir le fu: A haute vois a Sathan apielé Tel iert s'alame quant il avoit coru. 2265 Et Beugibu et Pylate et Barré, Il en apiele Pylate et Beugibu, Et Mahomet et sen dieu Macabre; Qul le secorent, et il i sont venu Et cili vienent, de tiere l'ont levé. .c. liues lonc outre les pors Artu. Mais .R. n'ont noient habité 2240 Cascuns portoit tout enbrasé le fu: Por le boin brief ke il ot saielé. Le pré alument, si ont levé le hu. 2270 Quant .R. vit celui escapé Et .R. ot .r. brief absolu, Hors de le tiere, molt en est airé. Escrit i sunt li digne non Jhesu: A se plomee avoit se main jeté Se le gari ke n'ont sor lui coru. Que bien pesoit I. grant caisne 2244 Cuers li revient, ainc plus hardis ramé : ne fu. um. diauble sont o lui empené Le Sarr. a estraint par le bu: 227; Qui Lok. orent descainé. Ausi le lieve comme un rain de seü, Cil l'ont devant et conduit et guié. 2219 Boul. huchie — 2220 Boul. Que Loqif ait et fache aie — 2221 Boul. cel jor — 2223 Boul. Gant fu la — p les 2 mss. h'bu — 2224 Boul. Franchois — 2225 Boul. a — Ars. cuer — 2226 Boul. ert — 2228 Boul. poi — 22282 d'après Boul. (Loqit) — 2230 Boul. valt la — 2231 Boul. espdu — 2232 Boul. oissel a glu Ars. gu — 2233 Boul. lasa q tot I ot — 2235 Boul. la bouce — feu — 2236 Boul. ert — il [I] avoit couru — 2237 Boul. apele Pilate et Belzebu — 2238 Boul. qu il le sekeure(!) — 2239 Boul..C.liewes loig — 2240 Casg — tot — feu — 2243 Boul. st — no — 2244 Boul. Celle — qil — 9245 Boul. revit — h'dis — 2247 Boul. co .. Raim — 2248 Boul. pesaissent — .u. kesnes branchu — 2249 Boul. J’qu al braioel — t're — 2250 Ars. descent — 2251 Bowl qui valent — 2252 Boul. Et tot — l amir — 2253 manque Boul. — 2254 Boul. Reqite qi — 2255 Boul. mellor — 2256 Boul. qi — 2257 Boul. Hisdeuse qi — Valhmu — 2258 Boul. Une hisdeuse terre — 2259 Boul. ot — 2260 Boul. deschaist del — 2262 Boul. que Ars. mlt s est aseures Boul. top est aseure — 2263 Boul. Loqif — Ars. poestes — 2264 Boul. Satan apele — 2265 Boul. Belgibu — Pilate — 2266 Boul. Mah° — son — 2267 Boul. tre — 2269 Boul. bon — q — seele — 2270 Boul. Ren’ vit celui Ars. vit R. icelui — 2271 Boul. la tre Ars. are — 2272 Boul. sa — sa — 2273 Boul. kasne — 2274 Boul. deables — enpene — 2275 Boul. Que Loqif — descaene — 2276 Bowl. mene N:0 2. 6 49 J. RUNEBERG. Et Lok. a sen cop entesé. e À vols escrie: ,J'ai le camp afıne!“ Dist .R.: „Or i ai trop esté! Molt doucement en a Dieu mercié: Voirement dist li vilams verité, 2305 „Monjoie!“ escrie, grant joie a de- 230 "Mains font de mal diaule ke malfé': mené; Cil ne me toucent, cist m'ara ja tué, Puis traist Requite au poing d'or F. 156 w Se Diex n'em pense, h Rois de noëlé, Maïsté !* A Lok. en a le chief caupé; Les mr. espees a caint a sen costé, Le branc essue, el fuere l'a bouté. Si prist le loke k'il trova ens el pré; Paien le voient, si ont le cri levé: 2285 Quant il le tint, tout fu asseüré, 2310 „Or tost as armes !* dist .T. li Esclé, Lok. n'a de noient redouté; »Miels voel morir k nus soit es- Par mi sen hiaume li a grant cop capé!* douné ; F. 157 Dont oïssiés tant boim graisle soner, Tant ot le tieste et espés et sieré, Tant olifant a haute vois corner; C'a male paine li a rout le costé, En petit d'eure sont paien adoubé ; 2290 Car li diaule l'avoient sorlevé; 2315 Plus de .c2. ont lille avironé, Mais nequedent tout la jus cra- Et autretant sont vers tiere siglé; venté; Mais cil d'Orenge lor sont a l'en- A. l'autre cop l'a tout esciervelé, contré, Juske es espaules esmiét et froé Qui le rivage lor ont bien deveé, Si ke le cuer li a dedens crevé; Aine ni ot barge ne calant arivé, 2295 En I. moitiés a tout acravente. 2320 Et cil ki sont entor Ville ariestré Et li diauble en ont l'arme coubré: De .m. parties s'en issent par le pre, Plus tost kil porent sont en fuies Mar 1 entrerent, chier sera conparé: torné. De Sarr. 1 a trop grant plenté. — Cilles encauce ki nul n'en a douté. Se Diex n'en pense par le soie Une macue a après iaus jeté; bonté, 2300 Desor le mer a consivi Barré: 35 Ancois demain ke il soit ajorné, Si roidement l'a .R. hurté, Dans .R. ki tant a de fierté Que en le mer l’abati enversé: Sera rendus sen pere Desramé; S'il fust morteus, tout l'eüst afiné. Et s'il le tient, mar ara oiselé, 2303a Et cil demaine .r. tel tempesté Qu'il le metront en chartre. b Que Sarr. en sont tot estoné: e De totes parts en crollerent li pre, a Dist .R.: „Va tent as vis malfe!“ 2277 Boul. Loqif — son — 2278 Boul. or ai jou — 2280 Boul. deable q malfe[s] — 2281 Boul. Oil — cil — 2282 Boul. n e pense — majeste — 2283 Boul. chat — son — 2284 Boul. loque qil touva ens [es] pre[s] — 2285 Boul. si fu aseure — 2287 Boul. son elme — done — 2288 Boul. la teste — s're — 2290 Boul. deable — sus leve — 2291 Ars. tuot Boul. illa — 2292 Boul tot — 2293 Boul. Dusqs — esmiie — 2294 Boul. que — dedens Ars. devant. — 2295 Bowl. Ens en .1. mont a tot — 2296 Boul. deable — porte — 2297 Boul. qil — 2298 Boul. encauche qi nl Ars. kil nul — 2299 Ars. apies Boul. machue — als — 2300 Boul. la mer a gsui — 2302 Boul. la mer — 2303 Boul. S on fust — 2303a—e d'après Boul. — 2303c Boul. ps — 9 Ren. mal- fes — e afines — 2304 Boul. m'chie — 2306 Ars. Puist Boul. P* trait — poig — nouele — 2307 Boul. cief colpe -— 2308 Boul. fuerre — 2310 Ars. Escler — 2311 Boul. qil nos Ars. escapés — 2312 Boul. bon graille — 2315 Boul. isle — 2316 Boul. aut'stant — tre — 2317 .Boul.l engtre Ars. I enconte — 2318 Boul. Que — 2320 Boul. qi — areste — 2322 Boul. gpere — 2324 Boul. la — 2325 Boul. Anchois — que — 2326 Boul. Dant — que(!) tat a Ars. iert — 2327 Boul. Serra rendu son — 2328 Boul. pis aroit oissele — 2329 Boul. Que cil que on traine. Tom. XXXVIIL Bataille Loquifer I. 43 D. Dessi k'en lille n'1 ont voie marcie. .R. cuide ce soit gens paienie; 2330 Grans fu l'estors et molt fort l'en- Encontre va s’a le loke enpoignie. vaie, Ja leüst mort et lor nef pecoie, Paien s'escrient: , Vous n'escaperés 2360 Mais li marcis .G. li escrie: mie; »-R. frere, ne vous redoutés mie: Trop nous avés nostre loi abaissie: xx. chevaliers ai en me compai- Ancui morés a molt grande hascie!* gnie, Dist .R.: „Dame sainte Marie, S' vieng por vous, ne vous atargiés 2335 Garissiés moi et men cors et me vie, mie.* Que Sarrasin n'aient de mort bail- .R. l'ot, s'a le chiere drechie. lie!“ 2365 „Sire“, dist il, „Jhesus vous beneie; Il tint se loke k’estoit d’achier mas- Mais par le foi cui j'ai Guiborc ple- sie; vie, Tant a ocis de le gent de Piersie, Ne doue paien une pome porie Que le grans pree en est toute vies- Tant ke jou aie icesti empoignie. tie. Pleüst a Dieu, ke on aore et prie, 2340 Et Sarrasin l’asalent a grant hie, 2310 Que en Orenge fuissiens o vo mais- Cascuns portoit une lance alongie, nie F. 157 w° Mais malement ont lor ire vengie, Et Sarrasin l’eüssent asegie, Car .R. les effronte et esmie, F. 158 Ja mais lor ost ne seroit revertie, Et cil le fuient con li faucons le Si en aroie .xx." tolu le vie pie: A ceste loke, ki plus vaut ke Pa- 2345 Contre ses cops n'a paiens garantie. vie! Tieb. d'Arrabe a le fuie acoilhe, 2375 Bien soit de lame ki tele l'a for- Isnielement entra en se navie; gie! Et .R. a si l'ille vuidie, Ja por grant cop ne sera pechoïe. N'i a paien ki ens ost entrer mie. Se Marefier vit par ancisserie, 2350 Li quens .G. ne s'aseüra mie; Il est mes fius, trop ara baronie; Il et .B. a le chiere hardie Jou li donrai, bien sera enploïe.“ En le nef entrent kil ont aparellie; 2380 .G. l'ot, ne puet tenir ne rie. — N'1 ot ke .xx. en le lor compaignie: La nuis fu biele et li lune serie, Quant plus n'en mainent, cou fu molt Et gens paiene est as nes resortie. grans folie. Roi Desr. est li raisons noncie 2355 Isnielement ont lor ancre sachie, : Que quens .G., ki tant a baronie, 2330 Boul. Gant — 1 estor — fort Ars. fiere — 2331 Boul. escient — n[e| escapes — 2332 Boul. nos — 2333 Boul. morres — 2335 Boul. mö — ma — 2336 Boul. moi ballie — 2337 Boul. sa loque qiert — maschie — 2338 Boul. la gent — psie — 2339 Boul. la gant — tote vestie — 2341 Boul. Chasg — .ı. lanche — 2344 Boul. cil li — la pie — 2345 Boul. son cop — paien — 2346 Boul. Tib. d Arrabfile — la — acuellie — 2347 Boul. Isnelemet — sa — 2349 Boul. qi — 2351 Boul. B't»ns — la — 2352 Boul. la — qil — 2353 Boul. que — la — 2354 ce — gant — 2355 manque Boul; Ars. anche — 2356 Boul. Desi qu e — ot lor voie aquellie — 2357 Boul. quide — gent — 2358 Boul. vait — la loque — 2359 Ars. s eust — Boul. neif pechoie = 2362 Boul. [en] ai en ma — 2363 Boul. vien — 2364 Boul. la — 2365 Boul. fait il — 2366 Boul. la foi que — 2367 Boul. dout — .1. — porrie — 2368 Boul. Tat co je tiegne icestui enpugnie — 2369 Boul. q — aoure — 2370 Boul. a O. — ano — 2371 Boul. assegie — 2372 Boul. s'roit — 2373 Boul. la vie — 2374 Boul. loque (ki manque) — valt de — 2375 Boul. Bü — de 1 arme q — 2376 Boul. serroit — 2377 Boul. Mairif — anciserie — 2378 Boul. fiels top — 2379 Boul. serra emploie — 2380 Boul. muer ne rire — 2381 Boul. nuit — bele — la lune — 2382 Boul. gent — arriere sortie — 2383 Boul. la raison nochie — 2384 Boul. Que (quens manque) Guill qi N:o 2 44 J. RUNEBERG. 2385 Estoit en l’ille a petite maisnie; Dist .R.: ,Ne vous esmaiés mie! N’ a ke .xx. de se chevalerie. Ni ait pensé .r. point de coardie. Rois Desr. a haute vois escrie: Dont n'avons nous assés de praie- »Or tost as armes, france gent si- rie? gnorie! 2115 Se fains et sois nos destraint et ai- Par Mahomet, cui jou aore et prie, grie, 2390 Qui se faindra se foi ara mentie. De le vitaille, cui k’en plort ne ki Or voel .G. ait le tieste trencie rie, Et Guibors iert demain en mer noïe! Vous donrai jou, s’ele est a droit Ainc mais n'eüsmes si .G. en bail- partie, lie, Se Sarrasin ne l'ont toute englou- Com or avons, se no gent n'est fail- tie; lie!“ Or n'aiés esmaiance!“ 2395 Paiene gent font soner le bondie; Toute li mers en resone et formie. LI. Le nuit i ot mainte broigne viestie, Laciet maint elme u li ors reflam- 220 Or fu .G. tout droit en mi le pré, bie. Et .R. au corage aduré, Devant le jor fu li nuis espisie, Ensanle o iaus .xx. chevalier armé. 21400 Et Desr. ot faite s'establie; De Sarrasins sont si avironé, Environ lui a se gent arengie. Ne sai comment il soient escapé. F. 158 w Or est .G. mis en tel fremerie, 225 — Otrans de Nimles apiela Des- N'en istra mais sl ara grant hascie. ramé: Si con del jor est li aube esclairie, „Sire“, dist il, „or oies men pensé: 2405 Li quens .G. a le chiere drecie; Er soir bien tart dist me fu et conté, Environ lui voit si le mer cargie Que .R. a .r. fil engendré De nés, de barges de le gent de De cui se mere ot overt le costé; Piersie, 2130 Niés est .G. et de sen parenté. Que si prés iert l'une a l'autre ata- Je vous di bien par droite verité, cle. T. 159 Puis ke Mahons ot sa loi estoré „Diex“, dist .G., „cui tonte gens sous- Ne naski hom de le soie bonté; pie, Si ara plus de sen pere fierté, 2410 S1 faite gent u estoient mucie? 2435 Et graignor force et graignor crui- Se Diex n'en pense, molt est corte auté. no vie.* On le norist en cel palais listé. 2385 Boul.lisle — 2386 Boul. que — sa chevalerie — 2387 Boul. s escrie — 2388 Ars. arme franc — Boul. segnorie — 2389 Boul. que jou aoure — 2390 Boul. sa foi — 2391 Boul. la (tieste manque) trenchie — 2392 Boul. Guibore ert — 2393 Boul. A1c n eumes mais Guill. en no ballie — 2394 Boul. ore — gens — fallie — 2395 Boul. la — 2396 Boul. Tote la — 2397 Bowl. La — vestie — 2398 Boul. Lachie — ou — 2399 Boul. la nuis espescie — 2400 Boul. Rois des.R. a sa gent establie — 2401 Boul. sa — 2402 Ars. mist — Boul. fmerie — 2103 Boul. Dont n i. — a nl jor de sa vie — Boul. aj: 24034 Se Diex nel fait et la virgene Marie — 2404 Boul. esclarchie — 2405 Boul. la — drechie — 2406 la — 2407 Boul. neis — la — 2408 Bowl. pres ert — drechie — 2409 Boul. qi tot as en ballie — 2410 Boul. ont ostoiemet mucie (!!!) — 2411 Boul. n manque devant en — sa vie — 2413 Boul. nis (pour nus) poit de couardie — 2414 Boul. nos ases — 2415 Boul. faim — soif — 2416 Boul. la vitalle qi qn — qu e — 2418 Boul. tot — 2419 Boul. esmaianche — 2420 Boul. Li qns Guill fu — 2422 Boul. Ensamble o els .xx. ch'ers — 2425 Boul Rois Sygnagons apela — 2426 Boul. mo — 2427 Boul. Jer soir — me fu dit — 2429 Boul. qi sa — ouv't — 2430 Boul. son — 2432 Boul. Pus(!) que Mah” ot sa loi estore Ars. lor loi estoree — 2433 Boul. nasqi — la — 2434—35 Boul. lacune 2 vers — 2435 Ars. Et (parche- min endommagé) graignor force et de plus grant bonte (fam. C: et gregnor cruiaute) — 2436 Boul. norrist Tom. XXXV III. Bataille Loquifer Qui poroit querre ke on l'eüst em- blé, Par Mahomet, bien aroit oyselé! Par lui serons a sen pere acordé.* Desr. l'ot, tout a le sanc mué. Jl. 15 » L'enfant guerpisent, en fuies sont torné; e Et Pecolet a tost l'enfant combré 2155 N'avoit encore pas demi an passé. De lui fu grainde .r. piet tout me- 2440 Piecolet a devant lui apielé, suré. Se li a dit par molt grant amisté, En biele forme l'avoit Jhesus formé: Qu'il li donroit une riche cité, N'avoit el regne enfant de se biauté. Mais ke le fil .R. ait emblé. Quant cil le prent, si l'a el flanc 2445 Dist .Pie.: ,Ou l'a on enfremé? bouté Ja n'iert en liu, s'en sai le verité, 2470 Que devant lui l'abati ens el ré. Que nel vous rende ains demain Dist .Pie.: „Or i soient malfé! l'aviespré.* Aine mais ne vi enfant de tel ae Le tor li mostre, si li a devisé. Qui de .M. pars eüst tel po&ste!“ Cil s'en torna, s’a congiet demandé ; Par droite amor l'a .rr. fois acolé, 450 En le mer saut, si a .r. tor torné 2175 A tout s'en torne; quant ill'ot ma- Entre .m. eves plus tost ke chers lolé, ramé; Sor ses espaules l’a fermement torsé; Vint a le tor, mais li huis sont bare. Del palais ist, si a le mur outré, Dit a sen carme et il sont desfremé. En le mer saut, ne s’i est ariesté, Il les ovri, e le vous ens entre. Que de l'enfant n'i a point afondré 2455 N'1 pert de jor lumiere ne clarté; 2480 Ne a le mer touciet ne adese. Il cort au fu, s’a I cierge alumé. En le galie l'en porta Desramé, N'ot en le sale home de mere né, Et cil le baille l'amiral Carbouclé, Fors 47. norrices et 1. clerc ordené. En Lokifierne l'en mena en sa né; Tant quist li leres ke l'enfant a Se le norirent doucement et soé: trové 9485 Miex lor venist k'il leüssent rue, 2460 En une cambre de viele antiquité. Car puis en furent honi et vergonde. Devant lui sont .mm. chierge em- — Biaus fu li jors si com el tans brasé. d'esté, F. 159 w Les dames l'orent baigniet et con- Et Sarr. et paiens sont armé, reé, .cccc. mile, a tant furent esmé. 21642 Car laidement le voient figuré; Et li clers l'ot saigniet et porcante; Pie. voient, si en sunt esfraé, F. 160 Il les assalent et de lonc et de lé, Mais il n’i ot tant prou ne si osé Qui soit issus as barons ens el pré; 2490 2437 Boul. porroit — q on Ars. ont — 2438 Boul. oissele — 2439 Boul. serrons a son — 2440 Boul. lot tot ot — 2441 Boul. Pecolet — apele — 2442 Ars. Se Boul. Si — 2443 Boul. Qui — 1. — chite — 2444 Boul. que — 2445 Boul. Pecolet — enf'me — 2446 Boul. n ert — lieu — la vite — 2447 Boul. I avesp’ — 2448 Boul. La tor Ars. se si — 2449 Boul. ggie — 2450 Boul. la mer — 2451 Boul. ewes — que cerf — 2452 Boul. la tor — 2453 Boul. Dist a son carme Ars. carne Boul. deff'me — 2454 Boul. ouvri e[n]|s le v? — 2456 Boul. Il keurt — feu — chierge — 2457 Boul. la — home — 2458 .m. manque Ars. — 2459 Boul. ler- res q — touve — 2460 Boul. viel — 2461 Boul. alume — 2462 Boul. baignie — 2463 Boul. saignie — 2464 Boul. Pecolet — effree — 2461a—e d'apr. Boul. — 2465 Boul. pl! — pase —- 2466 Boul. graindre 1. pie tot — 2467 Boul. bele 1 ot Jhu Crist forme — 2468 Boul. sa bialte — 2470 Boul. [plre — 2471 Boul. Pecolet — 2473 Boul. Que — teil — 2475 Boul. A tant — mallole — 2478 Boul.la mer — n i est pl* demore — 2479 Boul. affondre — 2480 Boul. la — toucie — 2481 Boul. le porta — 2482 Boul. I amir' — 2483 Boul. Loqifne — 2484 Boul. Si — norriret — soue — 2485 Boul. Miels — qil — tue — 2487 Boul. Biax — 2488 Boul. paien — 2489 Boul. A mi. mil — 2490 Boul. et en coste et en le — 2491 Boul. si preu N:o 2. 46 J. RUNEBERG. De lone lor traient maint quariel 2515 „— Voir“, dist .G., ,molt faites a empené, loër: Et gavelos de brun achier tempré; Ne vous faurai tant com puisse du- 2495 Des gens .G. 1 ot assés navré. rer.“ Dist .R.: „Or ai trop endure! Dont s’en tornerent iriet comme sen- Par cele foi ke jou doi Dame Dé, gler, Se ja ne sont cist calant remue A lor nef vindrent k’il le cuident Et il ne m'ont cele mer delivré, trover, 2500 Ja noieront a honte.“ Mais d'une lance n'i porent abiter. 23300 Se loque boute .R. en le mer, LIT. — Ainc de tel saut n'oi nus hom parler, — „Sire .G.*, dist .R. li ber, F. 160 w Sen escuel prist, si s'est laissiés „Sı m'ait Diex, ni voel plus demo- aler *), rer, -XXY. piés tant sailli en le mer; Ci ne fait mie lonc tans boin sejor- En mi le nef sailli sor le cleer, ner, 2525 Dieu reclama, ki tout a a garder; Car n'1 avons dont nos poissons dis- De le grant loke commence a go- ner, verner, 2505 Se nel poons sor paiens conques- Vint a .G., si le fait ens entrer, ter. Et tous les autres, n'en vaut .ı. oblier. Tant con je vive ne vous estuet dou- Lors commenchierent a nagier sans ter. sigler, Jou voi Guibore sor cele rive ester, 2530 Mais il ne porent gaires longes aler, Me biele suer ke je tant puis amer, Car de paiens fu coverte la mer; Por nous le voi esmaier et plorer, Et .R. lor vait grans cos doner, 2510 Forment m'en poise, jou l'irai con- Froisse ces bors et ces mas fait forter. quasser. Or nous convient no proéce espro- Paien le voient, n'i ot k'espoénter; ver 2535 Li plus hardis n'1 osa demorer; Et tous ces autres as ruistes cos En sus se traient ses laissierent aler. douner. .. vens lor vint, si commence a bou- Se nous poons ceste ost desbareter, ter A grant proéce le devroit on tor- Qui el palagre les a fait reculer. ner.* Voit le .G., n’ot en lui c’airer. 2493 Boul. qirel enpene — 2494 Boul. gaverlos — pla a. — 2495 Boul. ot ases — 2496 Boul. or Jen] ai — 2497 Boul. que je — Dames De — 2498 Boul. cil Ars. cist (ci lisible) — 2499 Ars. remué — 2503 Boul Chi — bon — 2504 Boul. puissons — 2505 Bou! ne — sour — 2506 Ars. estoit — 2507 Boul. Je — cele tor — 2508 Bowl. Ma bele — q jou doi mlt — 2509 v* — Ars. esmair — 2511 Boul. nos coviet no peche Ars. nos p. — 2512 Boul. a r. cols don’ — 2513 Boul. nos — cest ost — 2514 Boul. peche — 2516 Boul. faldrai — 2517 Boul. Lors — irie — sangl — 2518 Boul. neis — que le qident touver — 2519 Bowl habiter — 2520 Boul. Sa loque — la mer — 2521 Boul. salt — 2522 Boul. Son esquel Ars. prent I est salis en le mer (L’ f de I est contraste avec tout le reste de l'écriture de Ars.) — *) (la var. de Boul. est visiblement préférable, et J'ai eu tort de citer celle de Ars. dans ma thèse (Geste Rainouart, p. 145, note 2.) — 2523 Boul. .xxv. pies est sallis en la mer Ars. devens mer 2524 Boul. la — salli — 2525 Boul. Dieu regreta(!) qi tot — 2526 Boul. De sa git loque gmche a gouv'ner — 2527 Boul. I a fait — 2528 Ars. tout — Boul. n i volt .r. oublier — 2529 Boul. gmenchieret(!) — 2531 Boul. la mer [s] Ars. l(a omis) — 2532 Boul. gant cops (Ars. cos effacé). — 2533 Boul. ces nes — 2534 Boul. qu espaont’ (Ars. kelpoenter) — 2535 Boul. h'dis — 2536 Ars. si laissient — 2537 Boul. vient ses gmeche — 2538 Boul. Del palagre(!) — 2539 Ars. Voi Tom. XXXVIII. Bataille Loquifer I. 47 2540 Ne fust une anchre k’ils cururent Bien vous conois, ne vous poés ce- gieter, ler! Juske en Espaigne ne finassent d'a- 2565 Je vous ferai trestoute desmenbrer!“ ler. Li dame l'ot, si commence a tran- Voillent u non, les covint demorer, ler; En tout .vım. jors ne porent re- Tel paor ot, ne pot sor piés ester, muér. Ains le covint .mu. fois a pasmer. Et Desr. a fait se gent mander, Par mi les treces le vait li rois cou- 2545 Puis si a fait trestous ses cors so- brer, ner; 2570 Contre ceval l'en a fait trainer. — Vers Porpaillart comencent ariver: La gentis dame commenca a orer, Issent a tiere, Francois vont desfier. Le mere Dieu prist merci a crier Grant fu l'estor quant vint a l'asan- Que molt tost le secore. ler: La veissiés tant fort escu croér LITI. 2550 Et tant hauberc desrompre et des- paner, Quant trainee ot tant Guiborc Tie- L'un mort sor l’autre trebuchier et baus verser. 2575 Qu'en .xxx. lius fu desrous ses bli- F. 161 Francois ne porent Sarr. contres- aus, ter, Ele li crie: „Fel cuvers desloiaus! Ne le grant fais souffrir ne endu- Porcoi m'ocis? encor t'en venra rer; maus!“ En fuies tornent por lor vies sau- Es Desr., od lui .ımı. amiraus: ver. Quant voit Guibore, cele part vient 2555 .T. d’Arrabe se veut forment pener; les saus En se compaigne sont .xxx". Escler; 2:80 Sor le destrier ki molt estoit isniaus ; Ne vous en voel longe faule con- .T. escrie, ki de crier fu raus: ter, F.161w „Baillies moi ca le putain desloiaus! N'i remest .ı. des nos a decoler. Ancui sera trainee as cevaus!* Li rois .T. en voit Guibore aler Il traist l'espee, dont d'or est li sai- 2560 Tout le sablon, n'ot cauce ne soller: naus; Bien le conoist au bliaut trainer; 2555 Ja l'eüst morte, ne fust Esclariaus. Il point vers li, se li prist a crier: Paien sonerent les grans cors de »Aï, Orable! n'en poés escaper! metaus; 2540 Boul. .I. ancre qil coruret jeter Ars. ki — 2541 Boul. Dusqu en — finaissent d err — 2542 Boul. Voelent ou — 2543 Boul. tot ar. — 2544 Boul. sa — [ar[mender — 2545 Boul. Puis fait ses cors et ses grailles son’ — Ars. trestout — 2546 Boul. Vers Poupallart gmenchet a c'er(! — 2547 Boul. Franchois vot Ars. i vont — 2548 Boul. lasambler — 2549 Boul. teuer — 2550 Boul. depaner — 2551 Ars. L on — 2552 Boul. Franchois — gtres' Ars. endurer — 2553 Ars. souffri ne contrester Boul. soffrir ne endur' — 2554 salver — 2555 Boul. Tib.' d Arrablile se velt formet Ars. sovent — 2556 Boul. sa — Escle — 2557 Boul. longhe (!!!) fable — 2559 Boul. vit — 2560 Boul. Tot — cauche — 2561 Boul. conut — blihaut(!) — 2562 Bowl. Il keurt v's lui si — [coler] — le gvit a la tre v'ser — 2569 Boul. t'ches — gbrer Ars. conber — 2570 Ars. l en ala] fait — 2571 Boul. gentil — gmencha a cier — 2572 Boul. La mere — m'chi — 2573 Boul. sekeure — 2574 Boul. Tibaus — 2575 Boul. lieus — desrout — 2576 Ars. desloiau[au]s — 2578 Boul. o lui — amiraus — 2579 Boul, v's lui en vait les sals — 2580 Boul. qi — isnaus — 2581 Bowl. qui — Ars. fu manque — 2582 Boul. Baillies le moi la — 2583 Boul. Anq! serra — a chevaus — 2584 Boul. trait — qi d or ot les esmaus — 2586 Boul. metals N:02: 48 J. RUNEBERG: Puis si cevaucent les plains et les Mais li cités lor iert bien deveee. — ingaus 2610 Desr. juit en se tente paree, Ardent et proient as cans et as bos- Devant lui fu Guiborc enprisonee: caus. F. 162 N'est pas mervelle se fu espoentee, Desr. fu lies et jolans et baus: Car bien cuide iestre destruite et 2590 Vengiés culde iestre de ses haïs lapidee. mortaus, . Mais nostre Sire ne l'a pas obliee: De Fierebrache ki tant par est loi- 2005 La nés .G. est arier retornee; aus, Sor Porpaillart est a tiere arivee. De .R. ki ses fius est carnaus; .R. voit se tiere arse et gastee, Bien cuidoit iestre del tout delivre Le tor fondue et a tiere versee, et saus; Por sen fil a grant dolor demenee; Mais ains demain ke cantera h gaus, 2620 Li quens .G. regrete s'espousee. 2555 De lui desfendre sera lasses et caus: .R. prist se grant loke quaree: Ains n’acointierent si dolerous jor- Cascune nef ke il 1 a trovee naus À sl croissie et si mal atornee, A nul jor de lor vies. N'en i a nule ke il n'ait esfondree, 2625 Et cou k’i trove de le gent a tuee. — TED Une noviele li a .r. Turs contee Par coi il a se vie respitee: Or ont paien le tiere arse et gastee; Qu'en Lokifierne est une nés alee De Porpaillart ont le tor craventee Ou ses fius est, c'est verités provee; 2600 Et le ville arse et toute a mal tor- 2630 .T. en a sa compaigne menee nee. Droit vers Orenge tres essoir l’avies- Droit vers Orenge ont lor voie tor- pree; nee. Et Desr. est pres de le contree; 2602 Devers seniestre el fons d’une valee Sor Penevaire est se gent ostelee; 2605 Sous Penevaire en une large pree Si est Guibors en prison enfermee. .T. en a se compaigne menee 2635 Demain doit iestre a cevaus traïnee. Droit vers Orenge por saisir le con- Ot le .G., s'a le color muee, tree. : .B. ses niés en a estraint s'espee, .0", furent, cascuns lance levee. Et .R. a sa loke entesee, 2587 manque Boul. — 2588 Ars. a boscaus — 2590 Boul. qide estre — mortals — 2591 Boul. qi — loials — 2592 Boul. DesR. qist (!!!) ses fiels carnals — 2593 Boul. Bii qidoit estre t'stot — 2594 Boul que — 2595 Bowl. serra — 2596 Boul. doleroz — 2598 Boul. la tre — 2599 Bowl. (Pont pallart ow Pouppallart illisible) — la tor — 2600 Boul. la vile — tot — 2602 Boul. senestre — 2603—4 manquent Boul.; Ars. ajoute: [A Desrames se gent aceminee.] [Le nuit herbege + el fons d une valee] 2604 Be: mlt pries d une ramee. — 2605 Boul. Soz. — 2606 Boul. sa — 2607 Boul. la — 2608 Boul..O. mile — chasgn Ars. lan(ce couverts par un pâté). — 2609 Boul. la cites lor fu bn devee Ars. devee — 2610 Boul. jut en sa — 2612 Boul. s ele est espaontee — 2613 Boul. qide estre — 2614 Boul. sires — mie oubliee Ars. oblie — 2615 Boul. neif — arriere retournee (!) — 2616 Boul. Soz Poupallart — arriere Ars. ariere — 2617 Boul sa tre — 2618 manque Boul. — 2619 Boul. son — 2621 Boul. sa — loque quarree — 2622 Boul. Chasgne neif q il i a touvee — 2624 Boul. q — 2625 Boul. Et ce de gent qil trueve a il tuee Ars. tue. — 2626 Boul..r. novele — 2627 Boul. sa — 2628 Boul. Qu en Loqifne est.r nef siglee — 2629 Ars. O Boul. fiels — v'ite — 2630 Ars. sen Boul. sa gpaigne — 2631 Boul. ts ier soir I avesp'e — 2632 Boul. pres — la — 2633 Boul. Sous Penevaire — sa — Ars. Penvaire. — 2634 Boul. Guibore — enfmee Ars. ostelee — 2635 Boul. estre as chevals Ars. traine — 2636 Ars. Od Boul. Ot — la color — 2638 Bowl. sa loque Ars. so Tom. XXXVIII. Bataille Loquifer I. 49 Ses dens estraint, samblant fait Puis laca l'ielme et a cainte l’espee, d'airee. 2665 Saut ou destrier ki fu Morgain le 2040 .Ü. cevaus truevent estraiers par fee, le pree A sen col pent une targe bouclee, Dont li signor gisent geule baee, Prist i. espiel dont l'alemiele est F. 162 v? Assés en prisent, e vous no gent lee. montee; Le contesse a par les treces con- Et .R. a se loke torsee bree, Sor .ı. ceval en le siele doree, Dehors les loges l'a li rois trainee, 2645 Car ne veut mie se brace soit las- 2670 Molt le laidenge, forment l'a rampro- see nee. Quant ce vendra sempres a le mes- „Abi, dist il, male pute provee! lee. F. 163 Tante jovente est par vous afinee: .G. apiele, se dist raison menbree: Ja iert l'afaire endroit vous compa- „Sire, dist il, or oiés me pensee: ree!“ Bataille arons molt fiere et aduree, Isnielement mist le main a l’espee, 2650 Mais ja mes pere n’ara par moi co- 2675 Ja li eüst le tieste desevree, lee. Mais li contesse a haut se vois le- Se vous a lui venés ja a meslee vee, Et vous le tieste li caupes a l’es- Le mere Dieu a sovent reclamee. pee, .G. l'ot, ki bien l'a avisee; Toute le faide vous en soit pardo- Cele part vint poignant de randonee; nee.“ 2680 À vols escrie a molt grant alenee: A tant s'en torne poignant de ran- »Cuvers traitres, trop l'avés deme- donee. nee! 2655 La nuis fu biele et li lune levee. Par icel Dieu ki fait venir rosee, Desr. juit duske a le matinee. Mar le baillastes, chier sera compa- Ains ke se gent fust bien par l'ost ree!* levee, Desr. l'ot, s'a le color muee, En i ot mort plus d'une grant na- 2685 Li sans li fuit s'a le resne tiree, vee, Forment est a mal aise. Car .R. en fait tel lapidee; 2660 Si les abat con li faus fait le pree. in Li quens .G. a monjoie escriee, Rois Desr. a l’ensegne escoutee: Li quens Guill. a veüt se mollier, Isnielement a se broigne endossee, Qui Desr. veut le tieste trenchier: 2640 Boul. cevals — estahier — 2641 Boul. seignor Gisent mort en la p'e — 2642 Boul. Ases en pistrent es — 2643 Boul. sa loque — 2644 Boul. roncin — la sele — 2645 Boul. velt — sa brache avoir Ars. levee — 2646 Boul. la mellee — Boul. ajoute: 2646 a Tant bn [le] fera [que] .p. n aront duree — 2647 apele si [mol effacé] raison mebree — 2648 Boul. ma — 2649 Boul. Batalle — et fiere — 2650 Boul. pes — 2651 Ars. venera — Boul. mellee — 2652 Ars. tiestes Boul. v’s la teste li colpes — 2653 Boul. Tote la — 2655 Boul. nuit — clere et la — 2656 Boul Et DesR. jut j’ca la — 2657 Boul. que sa — 2659 Boul. teil — 2660 Boul. la p'e — 2661 Ars. escrie — 2662 Boul. Et DesR. a 1 enseigne — 2663 Boul. Isnelemt — sa — endosee — 2664 Ars. l'iel Boul. lache 1 elme — chaite — 2665 Boul. el — qi — Morgant la — 2666 Boul. son — .r. — 2667 Boul. 1 ale- mele — 2668 Boul. La gtese — t'ches — 2670 Boul. laidaige — rampsnee — 2471 Boul Ay — 2673—74 Boul. lacune, 2 vers. — 2675 Boul. la teste — 2676 Boul. la gtese — sa — 2677 Boul. La m. — 2678 Boul. qi — 2682 Boul. qi — rousee — 2683 Bowl. ballastes — serra gperee — 2684 Boul. la c. — 2685 Boul. s a sa regne — 2687 Boul. veu sa — 2688 Boul. Que(!) DesR. voit la teste t'nchier Ars. trechier N:o 2, 9 50 J. RUNEBERG. Si l’en pesa nus ne doit mervellier. 2115 Grans cos se dounent es escus de 2690 Il li escrie: „Mar l'osastes baillier! quartier, Or est li termes ke le comperrés Desous les boucles les font fraindre chier! et perchier Desr. l'ot, le sens cuide cangier, Et les haubers desrompre et des- Il voit molt bien, fuir n'1 a mestier; mallier, Dist a .G.: „.ı. petit te targier. Lone les costés ont fait les fers 2005 Je voi molt bien, de moi te veus ven- glachier, gier, Juskes es poins font les hanstes Et jou de toi, se jou puis esploitier. brisier ; Ses tu comment voel men droit des- 2720 Outre s'en passent le trait d'un arc rainier ? manier, Crestientés ke ne vaut .ı. denier, Isnielement traient les brans d’a- Tout cil sont fol ki se font bapti- chier, sier; Hardiement se vont entracointier. 2700 De par Mahom le voel jou calen- En Fierebrache ot molt boin cheva- gier: lier, Con jou di voir, se me puist ıl Del branc forbi se sot molt bien aidier aidier ; Jr. 163 v? Et il t'otroit en cest camp encom- 2725 Desr. fiert desor l'elme vergier, brier!4 Pieres et lors en fist jus trebuchier, — ,Glous! dist .G., trop pués ore L'escu li fent par le boucle d'or plaidier! mier; Jou te desfi del verai justichier!“ Li brans descent sor le col dou de- 2105 En sus se traist por le bien eslais- strier, sier. — Juske es espaules n’i laissa ke tren- Dame Guibors salli hors dou sen- chier : tier, 2730 Ems en I. mont a tout fait trebu- Devant li garde, voit .1. fust de pu- chier. mier. Et dist .G.: „Cis vous set maniier! Li gentis dame a saisi le levier, F. 164 Ja ne vesrés, se Dieu plaist, l'anui- Puis s'est asise desous .r. olivier: tier!“ 2710 Se mestier est dant .G. au vis fier, Guibors s’escrie et commence a hu- Molt li vaura a sen baston aidier. | chier: Et Desr. lait core le destrier, „Sire .G., irai Je vous aidier? Et li mareis le boin ferrant corsier: 2735 Toute en sui aprestee !“ L'uns ne veut l'autre de noient es- parnier. 2689 Ars. pensa Boul. p. n est pas a — 2690 Ars. mal — Boul. ballier — 2691 Boul. n le Ars. le man- que — 2693 Boul. t's bu Ars. fuirs — 2694 Boul. t atargier — 2695 Boul. ts bn — vels — 2696 Boul je — jel — 2697 Boul. Seis — mo doit desraisn’ — 2698 Boul. Crestiente ql — valt — 2699 Boul. Tot — qi — 2700 Boul. si le voel c. — 2701 Boul. je — si — 2702 Ars. encomb' — 2703 Boul. Gloz — Ars. poes — 2704 Boul. defli — 2705 Boul. t*ient — eslaisier — 2706 Boul Guibore — del — 2707 Boul. lui — 2708 Boul. La jentil — — 2709 Ars. P° est — Boul. desoz — 2711 Boul. volra a son — 2712 Boul. corre — 2713 Boul. bon — 2714 Boul. L un — velt — niet espgn' — 2715 Boul. cols — donet — 2716 Boul. Desoz — 2718 Boul. Leis — fers Glach' — 2719 Boul. Dusqs — Ars. hantes — 2720 Boul. paset — 2721 Boul. Isnelemt — 2722 Boul. s en v. entracoit' — 2723 Boul. bon — 2724 Boul. b. d ach’ -— 2726 Boul. fait j’ — 2723 Boul. del — 2729 Boul. Dusqs — que t'nch — 2730 Boul. tot — 2731 Boul. cil — fait(?) manoier — 2732 Boul. v'res — 2733 Boul. gmenche — 2735 Boul. Tote Tom. XXX VIII. Bataille Loquifer TI. ol LVI. 2760 Mais la contesse tint le fust pume- ris: Quant Desr. voit sen ceval ocis, Si fiert le branc del baston k'est Tel duel en a, a pau n'esrage vis. : furnis, Isnielement est em piés resalis, F.164w Que il li est fors de ses poins salis. Et tint l'espee dont l'achier est bru- Li rois s'abaisse; ains k'il fust re- nis. cuellis 2740 Dist a .G.: ,S'or ieres si hardis Le fert Guibore de sor sen elme Que descendisses od moi en cel lar- bis ris, 2765 C'une grant piece en remest estor- Dont dirai jou, chevaliers ies de dis. pris, Voit le .@., sı en a faıt x. ris: Et te venra a honor se m'ocis; „Dame, dist il, de Dieu .v*. mercis! Car or n'est mie li gius a droit par- Or puis bien croire ke jou sui vostre tis." amis! 2745 — „Voir, dist .G., ja sera acomplis Traies ariere sor cel arbre foillis! Quant ke me kiers et en fais et en 270 De vous vengier sui tous entalen- dis, tis: Or te voel faire cou ke tu m'as re- 2772 Ja Dieu ne place, le roi de paradis | quis!" arm Que Desr. isse de cest camp vis! Guiborc s'escrie: ,.G., frans mar- Non fera il a ciertes.“ cis, Ne croire pas Desr. l'Arabis! LVIIL. 2750 Il ne quiert el, mais c’as poins t'eüst pris; „Sire Guill, dist li rois Desr., Si te tenoit, ce li est bien avis, 2775 De vascelage iestes molt renomés, En petit d'eure t'aroit mort et con- Mais par Mahom, a cui jou sui voés, quis. N'en i a pas tant com on dist d'as- Ainc si fort home de ces iex ne sés. veis, Comment diaubles, en' est cou grans Fors .R. sen fil, dont est hais, viltés? 2755 Et Lok. ke li ber a ocis. Vous et vo feme a mol vous com- Ne croire mie, sire, cel Antecris!“ batés! Desr. l'ot, de grant ire est fremis; 2780 Mais, par Mahom, tous iestes radotés Isnielement.est vers Guiborc guen- Quant tel putain en vostre lit metés! cis, Plus de .xmm. l'ont maintenue assés, Qu'il le cuida ferir del branc for- Ses quastrons a mordris et estran- bis; lés. 2736 Boul. son — ochis — 2737 Boul. poi n erage — 2738 Boul. Isneleint est en pies resallis — 2739 Bowl. 1 ach’s ert — 2740 Boul. s ore eres — h'dis — 2741 Boul. descendises — Ars. ces — 2742 Boul. es — 2743 Ars. Dont te — 2744 Boul. gieus — Ars. par[ar]tis — 2745 Boul. sra — 2746 Boul. Cant q me qiers Boul. et Ars. ou — 2747 manque Boul. — 2749 Boul. mie — 1 Arrabis — 2751 Boul. S il — 2753 Boul. home — tes iels — 2755 Boul. Loqif que — 2756 Ars. Andecris — 2758 Boul. Isnelemet — 2759 Boul. qida fer — 2760 Boul. gtese — 2761 Boul. ce m est vis — 2762 Boul. Q' — sallis — 2763 Boul. s abaise — qil — reqllis — 2764 Boul. Se — desor 1 elme voltis — 2765 Boul. pieche — 2766 Ars. Voi — 2767 Boul. m'chis — 2768 Boul.q je — 2769 Boul. arriere soz — follis — 2772 Boul. plaist li rois — 2772--2771 Je donne ces vers dans le méme ordre que Boul. — Ars. les intervertit et ajoute devant 2771: A et devant 2772: B — 2774 Boul. Desrames — 2775 Boul. De vasselage estes — 2776 Boul. qi me — 2777 Boul. dit d ases — 2778 manque Boul. — 2780 Boul. tot estes — 2781 Boul. teil — 2782 Boul. ases — 2783 Boul. qaistrons — estrangles N:o 2. 92 2785 J. RUNEBERG. Bien ies honis quant ies ses espou- ses; Li pluisor dient ke tu ies cous pro- ves.“ Et dist .G.: „Desr., vous mentes! Mar le pensastes, molt chier le com- perres! Par saint Denis, quant vous m'es- caperes, Li ne autrui mais honte ne dires.“ 2190 Dist Desr.: ,Bien sai ke vous pen- F. 165 2795 2800 2805 ses; Mais, par Mahom, de tout el parle- rés : del ceval od moi ne descen- dés, Bouterai lui ceste espee es costés. Se puis dessens, dont en aies mal grés.* Et dist .G.: ,Par moi ne l'ocirés: Or dessendrai, puis ke le requerés.“ Dont dessendi .G. au cort nés Et vient a labre k'est foilus et ramés, S1 l'atacha par les regnes dorés, mt. fois fu de Guibore acoles. „Sire, dist ele, or vesrai ke feres. S'onkes m'amastes, ja le me mostre- Se res!“ Et dist .G.: „Dame, ne vous dou- tes, Car se Dieu plaist ki en crois fu penes, Anqui en iert li siecles delivres!“ A tant s’en torne, quant baisiet l’ot asés, L'eseu enbrace, fierement s'est me- nés, 2810 2815 2820 Fr. 165v? 2825 2830 2835 Et tint Joiouse dont li brans fu le- trés; Pas avant autre vint li quens airés, Ne vous puis dire com iert grans se fiertés. Et Desr. li vint molt airés: Devant sen pis est ses escus tornés, Et tint lespee dont li poins est dorés, S'om le portast ki fust crestiennés, Fors Durendas ne fu veüe tés. — Or faites pais, se oir me volés! Fiere bataille et ruiste oir porés. Onkes .G. ne fu en camp melés, Par .1. cors d'ome si durement gre- vés Com il fu ci, c'est fine verités; Diex li soit en aie! LVILI. Or fu li rois et .G. a pié, : Cascuns d’iaus .ır. tint l'escu em- bracié, Ni a celui n'ait sen elme lacié; Li .r. n'a l'autre de noient esparnié: Des brans forbis se sont entracoin- tié, Tout lor escu sont copé et perchié Et li vert elme enbaré et trenchié; Molt fierement ont andoi caploié, Et d'autre part sont li cri enforcié A val par Post de le gent renoié; Car .R. en a tant trebuchié, A se grant loke ocis et mehaignié, Ja mais li nombre n'en seroient pri- sie. Plus d’une liue en sont li pre joncie. 2784 Boul. es — es — esposes — 2785 Boul. plusor — q — cols — 2787 Boul. gpres - 2789 Boul. Lui — 2790 Boul. q — 2791 Boul. tot — 2792 Boul. o — 2794 Boul. descens — mals gres — 2796 Boul. descendrai p? ql — 2797 Boul. Dot(!) descendi — 2798 Boul. l arbre qst follis — 2799 Ars. Sill] 1 — Boul resnes — 2801 Ars. vesra — Boul. v'rai q — 2802 Boul. S onqs — or vrai q feres(!) Ars. mostres — 2804 Boul. le roi de maiestes — 2805 Boul. ert — 2806 Ars. baissiet Boul. baisie — Ars. armes — 2807 Ars. esmolles — 2808 Boul. lettres — 2809 Boul. abieves — 2810 manque Boul. — Ars. ies. — 2812 Boul. son — 2814 Boul. S on — qi[l] — erestienes — 2815 Ars. For Bowl. Fors Durendal — fu veue Ars. fue veus — 2817 Boul. batalle — — 2818 Boul. Onqs — melles Ars. males — 2819 Boul. d ome — 2820 Boul. Com — chi — 2823 Boul. Casg d als deus — enbrachie — 2824 Bowl. son — lachie Ars. laicie — 2825| Boul. espgnie — 2827 Boul. toue Ars. trenchie — 2828 Boul. enbarre — 2829 Boul. ont an.m. Ars. sont — 2830 Boul. efforchie — 2831 Boul. la — 2833 Boul. sa — loq — 2834 Ars. si n. Boul. en s'roient pisie — 2835 liewe — jonchie Tom. XXXVIII. Bataille Loquifer I. | 53 Li quens .B. n'en a nul esparnié: Demain seroient tout mort et des- D'aus detrenchier a tout sen branc : menbré.* soillié, | — „Voir, dit .B., vous dites verite.“ Et li .xx. autre s’i sont bien assié. — A tant s'en tornent, tout rengié et Paien s'en fuient, li cuvert renoié; sieré, 2840 Ainc mais ne furent nul jor si es- Toutes les loges de paien ont outré, maie. 2s65 Ne truevent Turc k'il n'aient af- Par bos, par plains fuient et par fronte. vergie; Dehors les loges vienent, tant ont Mais .R. n'en a nul encauchié, erré Car il set bien n'en estordera pié. .G. volent et le roi Desramé Là ber s’arieste, s'a .B. araismé, U se combatent cors a cors ens el 2815 Et tout li .xx. sont a lui raloié: pré. De bien ferir lor a forment proié. .R. l'a au palasin mostré, „Baron, dist il, ves solel abaissié: 210 Communement ont grant joie mené. Ne vi .G. puis solel esclairié; — Quant Desr. a sen fil ravisé, Quant jou nel voi, molt ai men cuer A haute vois a li rois escrié: irie; „Fix .R., mar te vi onkes ne! 2850 Se jou nel rai ains k'il soit anuitié, Norir te fis par molt grant amisté; Jou esragerai d'ire.* 2875 Quant m'en alai a ost sor Salatré, Tu ocesis ton maistre Giboé, F. 166 LIX. Puis t'en fuis, ne sal en quel regné. Mors m'as mes homes et tes freres Dist .R.: ,Molt ai le cuer iré. tué. Forment me crien de .G. au cort Or me vois ci en bataille josté nés, 2880 Contre tel home ki molt m'a ver- Que Sarr. n'aient a mort jeté. gondé 2855 Sire .B., por sainte carité, Et mon neveu .T. desireté. Querrons le conte tant ke laions F.166w Jou te semoing ke me tiens loiauté: trové. Aidier me dois de boine volenté. Vés vous paien trestous desbareté, Jou sui tes peres, si te nori soé. Ja mais par home ne seront rasanlé; 2885 Li quens .G. m'a molt forment grevé Se Diex cou doune par sa sainte Et ens el cors molt durement navré bonté Et de mon chief .1. grant quartier 2860 Que reüssiens dant .G. en santé, osté. 2836 Boul. espgnie — 2837 Ars. 47. en detrence. Boul. a tot son bane sollie — 2838 Boul. essaie — 2840 Boul. nl jor — 2843 Boul. seit — [i] pie — 2844 Boul. s areste — 2845 Boul. tot — 2846 Boul. Del — fer — 2847 Boul. soleil — 2848 Ars. soles Boul. tres soleil esclarie — 2849 Boul. mo — 2850 Ars. ki Boul. qil — Ars. anutie — 2851 Boul. enrag'rai — 2852 Boul. mo -— irie — 2853 Boul. ciem — ne — 2854 Ars. n aient — 2855 Boul. por saite carite Ars. parchemin endommagé; le scribe a abrégé tous les mots pour éviler la fissure; le dernier sigle, celui de por, est ramené par un renvoi (,) devant celui de sainte. — 2856 Boul. Queros — Ars. contre — Boul. q — 2857 Boul. Ves les paies — Ars. desbaretes — 2858 Boul. home — serroit recovre Ars. serons — 2859 Boul. ce done Ars. Ste carite (cf. 2855.) — 2860 Boul. reussiemes — 2861 Boul. s'roiet tot — decolpe — 2862 manque Boul. — 2863 Boul. tot — 2864 Boul. ont pase — 2865 Boul. q il n aiet tue — 2866 Boul. vinret — Ars. este — 2867 Boul. le Roi Ars. le...i — 2868 Boul. Ou — 2869 Boul. al — 2870 Ars. ont ri gant — 2871 Boul. son — 2873 Boul. Fiex — onqs — 2874 Boul. Norrir — mlt t's gant ch'te — 2875 Boul. me [me] alai — 2876 Boul. oceis — 2878 Boul. Mort as — homes — tes fre Ars. mes — 2879 Boul. me — chi — batalle — 2880 Boul. home qi — 2882 Boul. de ten’ loialte — 2883 Boul. bone — 2881 Boul. Je — si me (!) norri soue — 2885 Boul. Li qns Guill. m a duremt Greve Ars. .G. manque — 2887 Ars. ch' Boul. cief N:o 2. Ms. de Boulogne, 192 fonds S:t Bertin. 2890 2895 2900 2905 La fin de la 2910 L. man- que dans Ars. Bowl. Fol. 152 c suite 2915 2920 Va si men venge, molt t'en sarai boin gré. Par Mahomet, aies de moi pité!* Dist .R.: „Bien vous ai escouté. Auques ferai de vostre volenté, Se vous creés el Roi de Maisté: Tost vous arai a .G. acordé.* Se loke lieve, si à en haut parlé, Sen sairement a .R. juré, Mar i ara mais feru ne caplé. A icest mot sunt andol desevré. Dont a sen pere .R. apielé À une part sor l'olivier ramé, Et se li prie par molt grant amisté, Que il recoive sainte crestiiente: N'ara puis guerre en trestout sen aé; Sor lui seront Francois tout acliné, Et roi et duc et conte et amiré: „Car le fai, pere, molt t'en sarai boin gré.* , Biaus fieus, dist il, molt m'as coilli en hé. Ne poroit iestre cou ke tu as rové, Que ja par moi soient mi dieu fausé. Molt ai grans plaies, voi men cors sanglenté! Se tu m'aies, molt t'en sarai boin gré, Tant ke jou puisse aler a saveté. *Prés sui de mort, saciés de verité: Li quens m'asaut, longement ai sa[i]né!* Ren. Pot, s'en a eü pité: Sa loque prent, s'en a de l'oint osté Son pere en oinst, maintenant fu ' sané. Sire, dist il, or t'ai medicine; Repose toi tant que j'arai parlé Au mellor homme de la crestienté.“ A tant s'en torne, s'a Guill. apelé, Guiborc avoec et Bertrans l'alosé; De l’acorde a Ren. molt parlé; Li quens Guill li à tot creanté, Mais quil rechoive sainte crestienté 2925 Et que pregne baptesme. LX. Dist Ren., nel lairai ne vous die: „Sire Guill., frans quens, chiere har- die, | Je vous aim plus c'omme qui soit en vie Por ma seror que tu as nochoie. Ves la mon pere qui la merchi me prie: A. mol se rent, ocis al sa maisnie; — Pité en ai, li cuers m'en atenrie; Et s'il velt croire en Dieu le fil Marie, Mon voel serroit ceste guerre fenie; 2935 Puis acordroie Tib. d'Esclavonie.* »— Voir, dist Guill, ce ne refus Je mie.“ Ren. l’ot durement l’en mercie; Envers son pere en vait et si li prie: Sole ert la terre jusc’a la Mer Rou- gie, Si li rendra trestote paienie; N’ avra roi qui de rien le desdie. Desr. l'ot, si respondi: , Folie! Car nel feroie por aperdre la vie; Miels voel morir en ceste praierie Que vers Guill. mon droit ne des- rainie! Fiex Ren., je sai bien sans fallie, Sor tous chiaus as et force et segno- rie, Car ma gent as vencue et desconfie: Lai m’ent aler, si feras cortoisie.“ 2950 — Dist Ren.: ,Se Guill. l'otrie Boul. Fol. 152 d 2930 2940 2945 2888 Boul. bo — 2889 Boul. répète ce vers deux fois. Por — 2890 Boul. v's ai — 2892 Boul. majeste — 2894 Boul. Sa loque -— 2895 Boul. Son — 2896 Boul. aura — 2897 Boul. icel — 2898 Boul. Lors a son — apele — 2899 Boul. soz — 2900 Boul. si — 2901 Boul. rechoive — crestiente — 2902 Boul. N aura — t'stot son — 2903 Boul. serrot Franchois tot — 2905 Ars. I en Boul. ton s. bon — 2906 Boul. Biax fiex fait il — q'lli — 2907 Boul. Ne porroit estre che q tu m as rove — 2909 Boul. mon — 2910 Boul. bon — 2911 Boul. que — puise — salvete — 2941 Boul. q Tom. XXXVIII. 2955 2960 2965 2975 2980 Bataille Loquifer Et il sor toi ne claime trecherie, Je vous lairai aler a garandie; Mais s’il vous rete d'aucune treche- rle, Desfendés vous a l'espee forbie; Car par le foi que doi sainte Marie. S'ensamble alés a batalle serie, Ja l'un ne l'autre n'i avera aie; Je remanral, si ert faite et fornie. Soiés seürs con li rois a Pavie: S'oeis .G. par ta chevalerie, Jou t'en menrai tot quite en Auma- rie; Et se li quens t'a la teste trenchie, De moie part ert la guerre fenie: Ne l'en harai ja en tote ma vie. N'est hom fors toi desi en Salatrie, S'envers Guill. eüst pris arramie, Ne li froissase le cuer dusques el Ji. 55 Et que Mahom ne fat qu'a ver- gonder, Et qui le croit on le doit lapider.“ Dist Desr.: ,Cel dit vous voel fau- ser; Et sel volrai contre vous esprover Que Mahom fait et plovoir et venter, Florir les arbres et le fruit meürer: La terre est soie, si l’a a gouverner; Diex n'a cha jus valissant 1. soller; 2990 Por soie amor voel en cest camp aler.“ Et dist Guill: „Laissies vo devi- ser! Ne vous voel mais de noient de- porter.“ En sus se traisent, si laissent le par- ler. Dist Ren.: „Ja verrés .ı. verser. 2985 fie; 2995 Sire Bertran, bien devons regarder Mais mes pere ies; tant 1 a d'amen- Comment cis cans parra al defi- die ner! Que n'ai de toi ochire nule envie. Ai jou fait chose dont on me puist Se velt Guilaume, reva t'ent en blasmer ?“ Persie!" Et dist Bertrans: „Ains vous doit Et dist Guillaume: „Si ne l'otroi je on loër: mie : Envers ton pere as ouvré comme Jou en aroie blasme.* ber. — 3000 Oncles Guill.“, dist Bertrans al vis LXI. cler, »Car me laissiés por vous au camp »Renouars sire“, dist Guill. li ber, entrer!“ „Or soiés rois por droiture esgar- — „Non feres, nies, alés vous repo- der! ser; Ves la vo pere; a vous m’en vien Dame Guibore pensés de conforter; clamer, Car se Dieu plaist, n'i a rien de Que ma mollier vielt a tort vergon- douter: der, 3005 Ja ne verra Desr. l'avesprer; Et de la loy Jhesu, qu'il velt fauser, Mar li fist honte, jel volrai amender; E le Mahom, qui n'est preus, a lever. N’i lairai gage fors que del cief cou- Jou dis sor droit et sel ferai ester per.* Envers son cors, s'il en ose parler: .R. prist hautement a crier On doit par droit Jhesu Crist m. 1530 Qu'entrels les laisent covener et ca- aourer, N:o 2. pler; 2968 Boul. damendise — 2974 oies — 2979 dit — 2981 Bowl. ajoute par droit entre Jhesu Crist et aourer — 2982 fait a — 2985 volra — 2986 le Jer et manque. — 2996 prendra — 3001 u camp — 2998 Vulg. on loer; Boul. honorer — 3008 Sic fr. 1448; Boul. Dont gmencha 56 3010 3015 3020 3025 3030 3035 3040 J. RUNEBERG. Après le camp volra il d'el parler, De son chier fil qu'il ne puet oublier: Au cuer en a pesanche. LXII. Biax fu li jors et li solaus raia, Et nonne plaine estoit pasee ja, Quant la batalle del roi recommen- cha Et de Guillaume qui Dame Dieu ama. Chascuns d'aus .m. son escu enbra- cha; Rois Desr. en son fil fianche a, Mais por noient ja ne li aidera. Li quens Guill. vers Desr. s'en va, Grant cop li done, mie ne l'espar- gna; Del h[eljme a or I. quartier li osta Et par devant l'escu escantela, Sor le haubere li espee avala, Devers l'espaule .c. malles li osta Et l'esperon del pie li roëgna; Prés d'un grant pié Joiouse en terre entra. Li quens Guill. molt tost l'en re- : sacha; Son cop entoise que recovrer quida, Mais Desr. durement se hasta: Par grant air s'espee amont haucha, Et l'une espee contre l'autre hurta Que de l'achier li fus estinchela Et fus et flambe contremont en vola. Bien ait de Dieu qui Joiouse forga, Car onques fevre mellor ne mano- i vra; Et cil le porte qui son lin essauca: Son seignor lige mais tous jors li aida Et la loy Dieu a tous jors sormonta; üt si sachiés tel guerredon en a Que son saint! angele Jhesu li en- vola 3016 q — 3022 [el] lisible — 3026 roegna Sie Be; sormonta (ef. 3040) — 3038 Et si sachies tel gh'rredon en a cf. 3045 3055 3060 3065 3070 Droit a cele eure que del siecle fina; En paradis avoec Dieu l'ostela Ens en la grande gloirie. LXIII. La batalle est orible et aduree: Molt par doit estre cremue et re- dotee, Et lun et l’autre a molt. vallant espee. Cele au paien a Joiouse encontree: Tant durement est l’une a l’autre hurtee Que de l’achier est la flambe volee. Joiouse fu de dur achier tempree: Cele au paien est molt dur aceree, Mais vers Joiouse ne pot avoir duree: Droit en mi lieu l'a en .m. troncho- nee; La pieche en vole .1. grant bastonee. Li cols avale en la targe listee Si que la guige li a outre pasee; La moitié chiet devant lui en la pree, Desus le hance li a la char rasee; Li sans en chiet sor l'erbe ensan- glentee. Li rois le voit, s'a la color muee. Et dist Guill: ,Vostre vie est fi- nee! Se ne crois Dieu qui fist chiel et rousee, Anqui vous ert cele teste colpeel“ Dist Desr: ,Ains lavrés compe- ree!* N'ot point d'escu ne que moitié d'es- pee; Encontremont l'a par ire levee; Guil. fiert par molt grant airee: Ne touche a l'elme, la targe a ase- nee; Dusqu'en la boucle est l'espee co- lee, Au resachier est brisie et frouee Boul. rogna — 3032 Que 1 une — 3037 ons. 3041 Tom. XAXVIIT. Bataille Loquifer I. 57 Devant le heut ou ele estoit grunee. ,Cuvers, dist ele, mar m'avés trai- Voit le li rois, s’a la chiere enbrasee ; nee: 3075 Le pont jeta plus d’une arbalestree. 3110 Anqui serra de vous la grant pos- Une grant piere a devant lui trovee nee.“ Que por devise fu illuec aportee; A haute vois s'est la dame escriee: Ja par I. homme ne fust bien re- »Lieve Guill, vois ichi t'espousee! muee: De toi aidier sui bien entalentee!“ Rois Desr. l'a a .1x1. mains combree, Desr. lot, a .. poing l'a combree, 3080 Par grant vertu l'a contremont levee, 315 Par devant lui l'a el pré adentee. Par grant air l'a Guill. getee. Guill. l'ot, s’a la chiere levee, Grant cop li done en la targe ben- Et voit Guibore devant lui enversee; i dee: Soz le paien voit sa teste enclinee; Desous la boucle li a fraite et quas- Forment li poise quant il l'a avisee; see 3120 Il tint Joiouse, des nons Dieu est Si que la piece li est al vis hurtee, lettree: 3085 Qui la veüe est tote estinchelee. Sous le hauberc li a el cors boutee. Li quens Guill. ot la teste estonee, Desr. brait com beste a mort na- Si qu'il chai envers en mi la pree. vree: Li rois le voit, molt forment li Bien oï on son cri d’une loee. agree : A icest cop est Guibore relevee: F 1524 Il saut avant comme beste dervee, 312; De bien ferir est molt entalentee. 309) Vient a Guill. qui gist en mi la pree; Li quens Guill. a vertu recovree: Del poing li done .r. tele dentee Del paien trait l'espee ensanglentee. Ot la manicle qui d'or estoit listee, Dist Ren.: „Ma raison est fausee. La joue destre li a tote estonnee. Æ 1544 Traies arriere, si laissiés la mellee; Dist Desr.: ,.1. en avés portee! 3130 Ceste batalle n'est mie a droit finee! 3095 Ja vous serra l'ame del cors sevree, Si ne fu mie, par mon chief, devi- Et de Franchois recreüe cornee! see! Ja mais n'aront encontre moi duree; Guibore ma suer a tel cose brasee Encor avrai de France la contree!* Dont ele avra lame del cors se- Guibore le voit, molt en est es- vree!“ freee ; Vint a son pere qui se witre en sıoo Sainte Marie a sovent reclamee. — la pree, Ele ne fu fole ne esgaree: 3135 Prist l'ongnement en sa loque fer- De son mantel s'est molt tost des- ree, fublee Molt li a tost sa plaie resanee, Et prist son fust soz l'olive ramee; Aprés si l'en relieve. Vers Desr. vint de grant randonee, 3105 Son baston lieve, n'est mie espaon- LXIV. tee; A. ambes mains li a tele donee Quant Ren. ot son pere gari, Par mi la chiere quil ot vers lui tor- Bertran apele et Guill. autresi, nee, 3140 Puis sont asis sous l'olivier foilli. Tote la bouche li a esmoélee. Dist Ren: ,Je sui molt malballi: 3081 fam. C getee. Boul. levee. — 3082 t'arge (sic) — 3083 frait — 3085 Be: Et C: Que — 3099 es- free — 3126 Guillaume — 3141 Sic. Be.; C et fr. 1448: mlt ai le (lou) euer marri (mari) Boul. Dist Ren. or malballi (pour la version du fr. 1448 et de C, cf. le vers 3143) N:o 2. ; 8 58 3145 3150 3160 J. RUNEBERG. Or puet on dire que mon pere ai trai! Sire Guill, molt m'avés fait mari Si com a roi fustes clamé ami Que droit tenise de cest camp ar- rami, Vous et Guibore m'en avés des- menti: Molt sui malvais quant jou ai con- senti C’onques ma suer sor mon pere feni. Quel que il soit, por voir, m'enge- nui. Qui en droit fause est en lieu d'An- tecri. Fausei li ai, molt m'en tieg a honi; Aine mais a homme de covent ne menti.“ »— Voir, dist Guill, sire, ce poise mi; Or se metra Guiborc en vo merchi.“ Rois Desr. s'escria a haut cri: „Ben. fiels, Guill. t'a honi Et l'orde pute Guibore au cuer falli, Que Mahomet, nostre dieu, relenqui, Et roi Tib. sen droit seignor, trai Por dant Guill, qu'ele prist a mari. Sor ton commant m'ont andoi as- salli : Mort ont forfaite, biax fiex, si les ochi!" Dist Bertrans: ,Sire, il n'ira mie ensi: Qui merchi crie, bien doit avoir merchi.* 31042 Guiborc s'abaise, par le pie le saisi: 3164» ,.R. frere, aiés de moi merci! 3165 N'est pas mervelle se j'aidai mon mari Vers .1. deable que ja l'eüst mor- dri!“ F. 154b 3170 3173 3175 3180 3185 3190 3195 Dist Desr.: „Vous i aves menti!“ Dist Bertrans: „Sire, por Dieu, par- donés li! Por moi le faites, par amors vous en pri.“ Dist Ren.: „Sire, jel vous otri.“ Dist Bertran: „Sire, la vostre grant merchi.“ Or sont ensamble en mi le pre flori. Dist Desr.: ,Malvaise acorde a chi! Fiels Ren., or te tieng a falli! Dehait ait homme qui son pere ait menti! Congié me done, n'ai mais cure de ti, Car ma batalle ai bien a droit four- n Dist Ren. ,N'en irés mie ensi: S'il te navra, jou t'en ai bien gari. Biax sire pere, car fai ce que te pri; Car eroi en Dieu qui onques ne menti.* Desr. l'ot, si li a escopi. »Tais toi, dist il, n'en parler mais a mi, Car ni kerroie ne qu'en :. cien porn: Por noient m'aparoles.* LXV. Quant Ren. ot son pere escouté, Qu'il escopi et de lui et de Dé, De maltalent a le vis enbrase. Dist a son pere: „Or avés mal erré, Car envers vous avoie bon pensé; Mais or m'as si le corage torblé, Que n'ai de toi I. seul point de pité, Quant ne veus croire sainte cre- stienté! Le matinet, quant il ert ajorné, 3158 Boul. Mahonz (?) — 3164a—b d'après Be — 3171—72 sont supprimés dans la fam. C. — voici le texte de Boul. et de Be.: Boul. 3171 Se de la teste m avoit le sanc boli 3172 Si en s'roient tot vo bon acompli. 3176 Be. por falli — 3193 m a si Be. Se de la teste m estoit li sans bouli Si en seroit vos voloirs agpli Tom. XXXVII. 3200 3205 F. 1540 3210 3215 3220 3225 3230 3235 Bataille Loquifer I. Avrés vo cors garni et conreé Et richement vestu et fer armé; Li quens Guill. rait le sien apresté; Nous en irons, vous remanres el pré. Se bel vous est, si soiés acordé; Ja n'i aura homme de mere né, Fors .ı. destrier a cel arbre ramé. Li quels qui venque, ja ne li ert veé. Nous l'atendrons desoz cel bos ramé; Si viegne a nous de bone volenté: Tot li mesfait li soient pardoné.* »— Voir, dist Guill., je l’otroi et sel gre!“ Et Franchois l’ont et Bertran cre- ante; Mais molt en, poise le fort roi Desr. — La nuit se sont ensamble reposé; Qui mangier velt, si en ot a plenté. — Oiés des Turs qui sont desbareté, Que par le bos s'enfuient esfreé: Aprés Tib. s'en sont acheminé; Tant l'ont sui c'ataint l'ont a I. gué. De chief an autre li ont dit et conté Com Ren. est arriere torné, Li quens Guill. et Bertrans le sené, Et que paien sont tot a mort livré; Desr. virent a Guill. ajousté, Mais il ne sevent comment il ont erré, — » Voir, dist Tib., je sai de verité Qu'il a petit a Guill. duré! Alons nous ent, trop avons demoré ; Car se Guill. nous trueve en son aé, Et Ren. qui tant a crualté, Ja n'en irons, si serons lapidé!* ,— Par Mahomet, sire, dist Mal- coé, A Porpallart n'avés en terre né: N'i a vaissel, Ren. n'ait quassé.* Et dist Tib.: ,Si soient ramende, Li mast refait et li treu estoupé: Nous en irons coiement a celé; Ja ni serrons perchut ne ravisé. N:o 2. 3240 3245 F. 1544 3255 3260 3265 3270 59 Quant nous serrons en la mer es- quipé, Nous manderons Ren. le dervé, C'a Loquiferne sommes nous droit siglé ; Illuee arons son fil le cief colpe. Quant le sara, sachiés de verité, Qu'il le sekeure, ja n'en ert aresté, Si mandera chevaliers a plente; Et se nous la l'avions atrapé, N'en revenroit Ja mais en son aé, Que ne l’aions ochis et desmenbré, Ou par puison d'erbes envenimé. Se nous de lui estion delivré, Encor ravroie Orenge ma chité.“ Dient paien: ,Molt avés bien par- le!“ Lors a Tib. .. cor d’araın sone; Paien s'en tornent tot rengié et serré, A Poupallart vienent, tant ont erré, Lor nés afaitent, si sont dedens entré; En mer s'espaignent au vent et a l'oré; Lié sont paien, quant il sont escapé. En haute mer ont lor ancre jeté. Tib. en a Picolet apelé, Si l'envoia à Guill. au cort né; Et Ren. a autresi mandé Comment paien ont son enfant mené. Dist Picolet: ,Bien li sera conté.“ Saut en la mer que molt ot escumé; - L'onde fu grande, aval l'en a porté; Au departir l'a si loing tadeflé, Ni traisist are I. quarrel enpené; Et dist Tib.: „Or l'en portent malfé'* — Biax fu li jors cant il fu ajorné; Guill. s’arme, que molt l'a desire, Et Ren. ra son pere adoubé Molt ricement, tot a sa volente. Forment li prie par grant humi- lité Que il creïst ou Roi de Majesté. Dist Desr.: „Molt te voi asoté: 3200 pre[s] — 3218 Be. Con Boul. Et — arriere retorne — 3228 lapide sie vulg, Bowl, adamé — 3229 Mahonz (?) — 3241 Qu il nos s. — 3243 Be. la, qui manque dans Boul. — 3267 car J. RUNEBERG. Jou nel feroie por plain .r. val com- blé.“ 15 Ren. Pot, forment l'en a pesé. I. destrier prist qui molt ert abrivé, A Volivier l'a li ber aresné, Guibore en maine et Bertran l'a- losé, Et tot li vint sont es chevals monté, 3280 A .r. ruisel sont venu a I. gué; La descendirent, molt ont entr'als parlé. Et li baron sont demoré el pré Tot seul a seul, n' avoit homme né; Li uns volroit l'autre avoir estranlé Et pendu par la geule. LXVI. Li baron sont seul en la praierie, Il s'entregardent par molt grant fe- lonie ; N^ a celui n'ait l'espee sachie. Il s'entrevienent par molt grant ar- ramie ; 3290 Acostera l'un l'autre sans resdie. Li quens Guill. fu de grant baronie, Hardis et fiers. plains de chevalerie; Il tint Joiouse qui d'or ert enheu- die: Fiert Desr. sor l'elme de Candie Que flors et pieres contreval en ga- lie; Les las li trenche reis a reis leis l'oie; L' elmes li chiet enmi la praierie; Le cors en ot et la teste estordie; Il salli sus par molt grant arramie, 3300 Et puis refiert li quens chiere hardie. Li rois cai et li quens li escrie: ,Desr. sire, vois ta fin aprochie, Se ne crois Dieu le fil sainte Marie!“ Desr. l'ot, de maltalent formie; Il tint l'espee, contremont l'a haucie, Et fiert Guill. sor l'ialme de Pa- vie: Le maistre cercle li a aval galie, Par mi l'eseu est l'espee adrechie, Jr. pies li fent, s’a la guiche tren- chie ; La targe chiet en mi la praierie. Dist Desr.: ,Vostre force affoiblie; C’est Desr. que issi vous manie, Oncles Tib., le roi d'Esclavonie, Que tels sa feme et sa terre as saisie! Se ne li rens, anqui perdras la vie! Et eroi Mahom, si lai ta loi fallie, Car de ton Dieu ne pues avoir aie! Tot le t/otroi envers moi en ballie Et sa poissanche qui ne valt .r. al- l'en »— Voir, dist Guill. tu as dit grant folie: S'aidier me velt, ja ne verras com- plie!“ A icel mot li fait .ı. envaie, Grant cop li done de l'espee forbie Par mi la targe qui est a or vergie; Dusqu'en la boucle l'a colpee et tren- chie Et del haubere mainte malle abaisie. Fort fu Joiouse, n'est fraite ne crois- sie, Et li marcis en Dame Dieu se fie. Li rois ert grans, grosse teste ot lokie, Lees espaules, grant pis, chiere har- die, Graindres fu de Guillaume. LXVII. Grans fu l'estor et longement dura: Rois Desr. durement s'aira; L'espee traite a Guill. s'en va, 3335 Par mi son elme ruiste cop li dona Que flors et pieres contreval en vola. Sor le haubere li brans d'achier vola, L’achiers fu durs, li haubers des- malla 3276 alose cf. 3278 — 3288 N i ait — 3294 Be. de Candie Boul. d Esclavonie vulg. variantes diverses — 3297.L ialmes; li manque — 3300 p" r. Guill. — 3318 ballie sic Be.; Boul. aie — 3325 colpe — 3338 dermalla . Tom. XXXVIII. 3340 3345 3350 3355 Bataille Loquifer I. Ens en la char durement le navra Si que li sans contreval en raia. Dist Desr.: , Malvaisement vous va: Vostre proéche orendroit finera!“ Et dist Guill: „Se Dieu plaist, non fera.* Il tint Joiouse, contremont le hau- cha, Fiert Desr., molt grant cop li dona; Par mi le cief la coife desmalla. Tout le fendist, mais Joiouse tourna, Par devers destre li cols escanchela ; La char li trenche, l'orelle li colpa, A grant randon li sans del cief vola. A tot le cop Guill. le hurta, Si que li rois el pré s'agenoilla: Ou voelle ou non, sor les paumes s'en va. Il voit son elme, por prendre s’a- vancha. . Li quens Guill. son cop recovré a, Le roi atainst el col quant se leva, Ne mie a plain, mais parfont l'en- tama. Bien une toise li sans loing en vola, Li rois cancele, a terre trebucha. Il vit le conte que tot s'esvertua, Tous cois se gist et tot soffrir volra. Contre Guill. force ne pooir n'a, Por che fait signe, ausi com mort esta, Fache qul vielt, ja ne se movera. Voit le Guill, Dame Dieu en loa. Lors quida bien que le roi ocis a, Mais Desr. de mort garde n'ara, Car par son sens sa vile salvera. Et li marcis plus ne s1 atarga, A l'olivier sus el ceval monta, Vers Desr. tantost s'en retorna, Lever le quide, car si forment pesa, De grant ahan que trestot tressua. Voit Picolet, hautement li cria, Et Pecolet cele part s'avoia; Et il i vint, mie ne s'atarga, Isnelement devant lui le leva, N:o 2. 3368 Par — 3411 p° 3350 3385 3390 3395 3400 3405 F. 155 d 3410 61 Mais il ne pot; Guill. li aida. De droit ahan Pecolet tressua, Par devant lui Guill. le trosa; Dusc’a la terre la crigne baloia. Li quens Guill. belement chevalcha Dusc’al ruisel, ou Ren. trouva, Dame Guibore Guill. ravisa, Et Ren. son frere li mostra, Et a Bertran, que molt desiré l'a; Chascun d’als .rr. Dame Dé en loa. Pecolet voient qui o lui chevalcha: Cascun d'aus .ım. molt s'en esmer- vella. Encontre aus vont li chevalier de la; Quant s'aprochierent, l'un l'autre salua. Dist Ren.: ,GuilL, comment va?“ — „Sire, fait il, ja maig vo pere cha. Mal ait li hom qui Dieu ne servira! Molt m'a pené et molt travellié m'a. Molt sui dolans quant il Dieu ne erut a.“ Dist Ren.: „Pesant loier en a.“ Li quens Guill. tantost jus jeté l’a; A Mahommet son dieu le commanda. Guibore sa fille durement en plora, Et Ren. et Bertrans larmoia: Molt le regretent que il Jhesu n'ama; Et Pecolet molt tres grant duel en a, Car por voir cuide que vif nel ver- ra ja: Por mort le tint chascuns quel re- garda. Et Pecolet sa raison commencha Por conter son mesage. LX VIII. Dist Pecolet: ,Entendés, Ren., Et vous Guill, franc chevalier loi- aus! Seis que te mande li rices rois Ti- baus ? Puis que mors est ses oncles l’ami- raus, | 62 3415 3420 3425 3430 3435 3440 J. RUNEBERG: Que li tiens fiex ert ocis a bersaus, Pendus et ars, trainés a chevaus, Boulis en aigue ou desfais a mar- tiaus: Molt ert sa mors hisdeuse et cri- minaus.“ ,— Voir, dist Guill, ja n'ert tant ; desloiaus, Car en la fin li en venroient maus.“ Dist Ren.: ,Trop est haut hom Tibaus! Nel ferra mie, c'est ses amis car- nals!“ A tant s'en torne Picolet li isneals, Plus tost qu'il pot est venus a Tib., Si li a dit et les biens et les maus: „Ai, fait il, con j'ai eü de maus Par ma mollier,tla putain desloiaus! Maint mal m'a fait Guill. li vas- saus; Molt m'a ocis de mes amis carnals!“ Drechent lor voiles, si s'en vont a esmals, retornerent en- tr'als: A Porpallart en vienent. Et no Franchois LXIX. Li rois Tibaus vers Espaigne s'en va, Roi Desramé son oncle regreta; Et no Franchois chascun molt se hasta, Vers Porpallart Guill. retorna, Icele nuit illuec se herberga Et lendemain matin s'aparella; Droit vers Orenge sa feme o lui mena; A Ren. Porpallart commanda, .. grant pieche li bers le convoia; Al desevrer Ren. le baisa, Sa suer Guiborc a Jhesu commanda. Li quens Guill. doucement li proia, Que Porpallart face quant il porra, Maisons et sales quant que mes- tier 1 a: 3472 P? en revienet 3445 F. 156a 3450 3455 3460 3465 3470 3475 S'avoir li faut, asés li en donra. Et Ren. en couvenent li a; Atant s'en torne, a Dieu le com- manda; Mais Ren. mie ne demora: Machons fist querre et de cha et de la Et carpentiers quant que il en trouva. Tot Porpallart arriere restora: Plus de .r. an a ouvrer ne fina; Molt l’a bien refremee. LXX. A Pupallart fu Ren. h fier; Mande machons, si vienent carpen- tier, Si lor a fait tost l'uevre commen- chier. — Son fil ne pot Ren. oublier; 'Devers la mer s'en vait esbanoier. Quant de Guill. fu venus convoier, Leis la marine commencha a puier. Avis li fu qu'il ot oi huchier; Il regarda et avant et arrier: Nului ni vit li nobile guerrier. Sa loque tint, que il ot forment chier; Dont regarda par dalés .r. rochier, Voit .r. oisel mervelloz et legier. Vers Ren. se prist a adrechier; Molt estoit de grant forche. LXXI. Li oisiaus saut et .R. ahert: Toz li deschire les malles del hau- berc; Et Ren. sa loque tost ahert L'oisiaus s'eslonge, devers la mer s’espert, Puis en revient a lui a tot li bec. Dist Ren.: ,Aïüe saint Herbert! Molt sui dolans: se jou ma vie 1 pert, Ce n'est pas grant mervelle!“ Tom. XXXVIII. Bataille Loquifer I. 63 LXXII. LXXIV. Dist Ren.: „Cis oisiaus molt est fiers! cem dun Greene a KO Dies QD Les ongles a trenchantes comme Sor lui descent, contreval est volé, achiers!^ Envers le mer en air l'en a porté. Il prist sa loque quant le vit apro- DE bones tarmesta le cor adonbe: chier, Desoz la coife avoit palete tel Vers lui le jete a son grant des- 3510 N'est arme nule qui le peüst grever, torbier : Et si avoit .1. haubere endose, 3480 Ens en la mer l'en a faite plongier. Et si ot broigne que molt fait a Li bers le voit, n'ot en lui c'airier, loer, Car l'oisel voit qui estoit fort et Forte quirie ou molt se pot fier: fier: Cele a le roi sa vie respité. Bien porteroit le fais a .r. sommier. 3sıs Tant est l'oisel devers la mer volé, En une croute s'en est alés muchier: Voit .1. nef ou ot ancre jeté. ass L’alecions ne li pot aprochier; Marcheant erent que il furent guié: Des eles fiert, depieche le rochier, xxx. en i furent, sachiés de verité; Puis s'en vola, quant nel pot enpi- ‚vom. jors devant i ot l'oisel esté, rier; 3520 Molt i avoit de la gent estranlé: Tonoile samble ou il des eles fiert: Ains que nus d'aus fust d'armes F. 156 b D'une grant liewe le puet on oir adoubé, bien. Les ot trestous li oissiaus desmem- 3490 Et Ren. en a Dieu merchiie. brés; Dont s'en revait vers Porpallart ar- ‚IL. en manga ains que s'en est alés. rier; Ens en la nef laissa roi Desr., Mais en son cuer n'en ot que co- 3525 Desor les autres est maintenant volé: rechier Jr. en mangüe ains que fust saoulé. Que sa loque ot perdue. Lors lieve .r. vens et .I. si grans oré Que les caables sont brisié de la nef; LXXIII. F. 156c Et li oissiaus s’en est dehors volé, 3530 Vers Abilent a ses eles torné, Oés, seignor, de l'oisel mervellons: Et Desr. est illuec demoré 345 Només estoit oisiaus alecions; Gisant avoec les autres. Bien mangeroit la char de .m. mo- nr LXXV. Si juneroit tot plain .xmm. jors. Tant a volé et aval et amont Li vens s'abaise et li solaus luist Qu'il voit le roi Desr. en .r. mont cler, 3500 Sor le ruisel et le dos contremont; Et la nef flote sor les ondes de mer. Tant ot sanié qu'il jut en pamison. 3535 Tant a la nef et sus et jus waucré Cele part vint li oissiaus de randon, Que marcheant d'un estraigne regné Si prent le roi par l’auberc fremel- Truevent la neif et le roi Desr. lon, Dedens sallirent, si ont l'avoir osté; Envers la mer l'en porte. Molt s’esmervellent des gens qui sont tué. 3487 P? — 3488 s. la ou il — 3492 qu &core chier — 3506 9 nual N:o 2. J. RvNEBERG. Il n'i ot nul qui ot le cors armé, Fors seulement le fort roi Desr. Et dist li uns: „Vees chi .r. armé: De rices armes a le cors adoubé ; Ne vi si riches en trestot mes aés!* Lors vont a lui et si l'ont remué. Et Desr. a .r. sospir jeté: Lors s’espoöntent li paien desfaé, Il h demandent, qui l'a si atorné. „Jel vous dirai“, dist li rois Desr., 3550 Se vous me dites de quel terre estes 64 3540 3545 3555 3560 3565 F. 1564 3570 , ne.“ Et cil li dient: „Del pui de Valfondé; Nous sommes homme le fort roi Desr., Que paienie a en sa poäste.“ Ii rois l'entent, s’en a Mahom loé: ,Seignor, dist il, je sui vostre avoé; Desr. sui par Espaigne nome, Et si sui oncles au roi Tib. l'Esclé.* Paien l'oirent, forment en ont ploré Que lor seignor voient si atorné; Demandent lui qui si l'a conreé, Et il lor dist: , Dant Guill. au cort né, La Fierebrache, qui tant est redouté ; A lui me sui cors a cors ajousté; Il me conquist par sa ruiste fierté, Si me quida de voir avoir tué, Car d'une espee m’avoit el cors boté Et une plaie hisdeuse el col doné; Et jou caï tot estendu el pré, Et fis ensi con je fuisse tué. Lors fu molt tost sor son archon monté, Tant me porta c’uns ars eüst jeté; La fu Guibore et Ren. li ber Et molt des autres que jou ne sai nomer: Quant fui illuee a la terre jeté, Dont s'en alerent et jou illuec remés. Vint .1. oisel si grant com .ı. malfe, Si m’encarga, ichi m'a aporté. Merehi Mahom, vous mi avés trou- ve.“ Dont liregardentles flans etles costé, F. 3580 3585 3595 3600 3605 3010 Et commenchierent ses plaies a ten- ter, Car . en ot qui en savoit asés, Et de fusique savoit il a plenté. Dist qu'il garroit, mais trop avoit sané. Il a le roi loié et atorné; Dont dist au roi: „Ne soiés esfreé; Ains demi an serrés tot respasé.“ Et dist li rois: „Bien en serrés loé: De moi arés ou castel ou chité, Dont .xx". hommes porrés en ost ^ mener.“ — „Grant merchi, sire*, dist li mires Gaufer. Lievent lor voiles, li vens i est entré, Vers Abilent en est la nef alé En .ı. desert en estraigne regné; La est li rois Desr. arrivé Il n'a ami ne quide de verté Qul soit ocis del mareis au cort nés. Dedens .ı. an est a santé tornés, De ses grans plaies garis et tres- tornés; Mais il langui, c'est fine verité; Plus de .xv. ans si furent tot pasé. — Del roi d'Espaigne ne vous ert plus conté Devant .r. terme que j'en volrai par- ler: De Ren. orrés avant conter, Comment il se demaine. LXXVI. Un jor se lieve Ren. au vis fier: Vers la marine de Poupallart le fier S'en vait li bers por son treü gaitier; S'ot ., tinel fait de novel loier, Car perdu ot sa grant loque d'a- chier. Quant se porpense de son fil le gher- rier Por .ı. petit quide le sens cangier: 3543 Des r. dames — 3560 q — 3571 Si me p. tant e uns (on pourrait lire Sim p.) — 3572 La Gui- bore fu — 3581 Car .1. en i ot — 3594 arrive Desr. — 3595 verite — 3611 p Tom. XXXVIII. 3615 3620 3625 3630 3635 3640 Bataille Loquifer I. S'il en ot duel, ne fait a mervellier. Tant va li bers et avant et arrier Que la marine commenche a apro- chier: Une seraine vit en l'eve plongier. Et Ren. le prent a aprochier, Oevre les mains, si saut ens el gra- vier, Prent le seraine que ne s'en pot gaitier : Molt par en a grant joie. LXX VII. Ren. voit le seraine de mer Que li chavoil reluisoient si cler C’a molt grant paine les pooit es- garder. Pitié l'en prist quant il le vit plorer Et le merchi si douchement rover En souspirant, car ne pooit parler. Il le planoie, sel prent a conforter: » Bele seraine, ne vous chaut de plo- rer, Mais s'avoec moi en voliés aler, Je vous donroie quant que sariés rover, Et de fin or vo teste coroner.* Quant la seraine l'oi ensi parler, Signe li fait a son dent, por mostrer Qu'il li fache ains la teste jus cou- per, Car sans la mer ne porroit pas du- rer; Mais par covent l'en lait ore escaper, Qu'encor l'en puist l'onor guerre- doner. Dist Ren.: ,Bien le voel creanter: A ensient ne vous voel affoler; Alés vous ent, se il vous plaist d'a. ler.“ Et la seraine l'en prist a encliner, Saut en la mer, si commenche a chanter; Dont veissiés seraines anoer: De la grant joie prisent a caroler N:o 2. 3645 F.157b 3650 3655 3660 3665 3670 3675 65 Et a baler et durement canter; Environ eles font la mer escumer. Tant entendi Ren. au baler, Que tot a mis sen fil en oublier En Loquiferne ou il devoit aler. — Chi le lairons de Ren. ester; Quant lieus en ert bien en sarons parler. De Mairefer nos devommes conter Et de Tib., le rice roi, l'Escler, Comment il volt l'enfant faire tuer; Mais nostre Sires nel volt mie oublier, Que encor velt le damoisel garder. Droit ot li sages qui dit en repro- ver: »Bien est garis qui Jhesus vielt salver Et sa mere Marie.* LXX VIII. En Loquiferne fu rois Tib. lEsclé. Li rois i ot molt grant pule asam- blé; En mi la sale a Mairefer mandé: N' pot venir, on Ii a aporté. Jovenes estoit, n'ot pas .I. an passé, Mais ainc si grant ne fu de son aé. Tib. le voit, sa Mahomet juré, Ne mangera ne de pain ne de blé Dusqu’il l'avra ocis et decolpé Por Ren., qui son oncle a tué Et Loquifer qui tant ot de barné. Li chiteain se sont haut escrié: „He, rois d’Arrabe! dis tu dont ve- rité, Que Ren. ait Loquifer tué, Le plus fort homme qui fust de mere né? Par lui estiemes servi et honoré Et en tous lieus cremus et redouté !“ Et dist Tib.: ,Je vous ai voir conté. Vés chi son fil que il a engendré: Orendroit voel qu'il ait le cief colpé. 3621 chanoil — 3656 que — 3664 a — 3666 blei — 3671 d Arrabie — 3772 Loquifers 66 3680 3685 F. 157c 3690 3695 3700 3705 3710 J. RUNEBERG. Près est Guill. et de son parenté, Qui m'a ocis mon oncle Desr. Et ma mollier et moi desirete.“ Paien l'entendent, s’ont l'enfant des- nué: Plus estoit blans que .r. flor de pré. Desor .ı. palie galacien ouvré Ont mis l’enfant qui molt avoit bialté ; Et Tib. trait le bon branc acheré: Par mi la sale jeta si grant clarté, L’enfes l’esgarde, si a .r. ris jeté. Tib. s’estut, si a .I. pol pensé Que s’il l'ocist ce seroit grant vielté: Tot son vivant li serroit reprové, S’a tel enfant avoit ja adesé: Nel devroit faire qui d'or est coroné. Il apela .ı. paien Salatré: „Ou est la feme qui l'enfant a gardé?* — ,— Je sui chi, sire, dites vo volente!“ Tib. li dist: , Dites moi verite, Comment tu as de cest enfant erre?“ „— Par Mahom, sire, jou Pai acor- neté: A ma mamele n'a touchié n'adesé! Ne le presist por .M. mars d'or pesé; Mais d'ewe boit a molt tres grant plenté; Mal soit del bain que je lui ai tem- pré! Quant Loquifer qui me norri souef A mort ses peres, molt durement l'en hei. Se jel seüse, bien a .r. mois pasé Jou li eüse le cuer el cors crevé, D'aigue boillant en son baing des- tempré, Ou en dormant en son lit estranglé. Par maintes fois m'a si del pié hurté, Près qu’il ne m'a tot le ventre es- fondré: Encor m'en doelent li flanc et li coste. 3715 3720 3725 F. 157 d 3730 3735 3740 Jou l’ocirai se il m'est creanté, Car se il vit, molt fera malvaisté.* Tib. l’entent, l'enfant li a livré: „Or va, fait il, fai ent ta volenté; Tot li mesfait t'en soient pardoné.“ — Pecolet l'ot, forment l'en a pesé; Molt ert dolans s'ains ne li a em- blé ; Se il puet vivre, ains qu'il soit aves- pré, .c. liewes loing l'en avra il porté Devant le jor, ensi l'a il pensé, Se Diex li done vie. LXXIX. Or est li enfes a ochire esgardes, A la norriche et as paiens livrés. Par le bras fu el doignon trainés, Et Penfes pleure, si a grans cris je- tés. Mais Pecolet en fu forment irés Por ce qu'il ert la par lui amenés; Belement dist qu'il n’ fu escou- tés: „Par Mahomet, mar i fu adesés! Se jou puis vivre, chier sera com- perés !“ I. Sarrasin qui ot non Giboes, Niés Loquifer et de sa seror nés, Cil commanda, li fus soit alumés, De grans espines; quant serra en- brasés, Si ert li enfes droit en mi lieu jetés. Paien se hastent, li fus fu alumés. — Et la norrice, que Diex doinst maldehés, Qui plus fu noire que arremens tem- prés, Grant ot la goule et molt hisdeus le nés; De ses mameles ot couvers les cos- tés. A I lit ot :x. paiens caélés; 3680 Que — 3685 que(?) — 3695 Boul. U la norrice fr. 1448 Ou est la feme — 3701 Boul. le baillast Vulg. 37012 Par felonie a mainte fois june — 3702 Bowl. Mais del lait a m. t. g. p.; Vulg. Mais d eve boit .r. sestier mesure — 3703 Boul. Maint mal en ai sans les bains que j en ai tempre fr. 1448 mal soit del bain que li aie tempre — 3726 bras destre — poignon — 3733 Boul. Gambes fr. 1448 Giboes Tom. XXXVIII. 3745 3750 3755 3760 3765 F. 152 a N:o 2. 3770 3775 Bataille Loquifer I. Li .v. sont mort, l'autre sont vif remés. De Mairefer estoit chascun ainsnes; Chels qui mort erent ot a ses poins tués Et as 17. vis ot les .m. iels crevés: De ses joials lor avoit ja mostrés. Drage lor mere les aporta delés. En une hanste fu mis et ferm clavés De coi li enfes ert el carbon tornés. Dist Pecolet: ,Or ai soffert asés: Se plus atent, recreans sui clamés.“ Il prist .r. herbe si est au feu ales, Les Sarrasins a tous si encantés Et si souduis et si enfantomés, A terre chiet chascuns tous enver- ses; Ne se meüssent por l’or de Bales- gues. Et Pecolet ne s’est mie oublies: Il vint as huis, si les a bien barres, Puis prist s’espee dont li poins fu dores, Tous .ı. et I. lor a les chiés colpés; Vint a l’enfant, si l’acola ases, Selonc le mur est souavet colés, Que l'enfes n'est ne blechiés ne na- vres; L’enfant asist belement en .ı. pré, Vint el doignon, si est amont ram- pés, Les dras aporte l'enfant c’ot ou- bliés, Puis le vesti, s’enbla Tib. sa nef, Et cheus qu'il a et mors et desmen- brés, Il les a tous ens en la mer jetés; A tot l'enfant s'en est tous escipés; I. vens l'enmaine, .1. voiles fu levés; Ains qu'il fust jors est .c. liewes siglés, : Que a Mont Nuble est au main ari- vés. Mort ert ses freres Auberons li senés. F.158b [ep] =] Quant Pecolet en sot les verités, L'enfant laisa, el palais est montés. Quant le conurent, molt par fu ho- norés, 3780 Tout li baron li firent feütés Et h tendirent totes ses fermetés. Et Pecolet ne s'i est arestés, 3732a Cant il fut d'ous tres bien asseürés, Por l'enfant vait et ses rices bar- nés: A molt grant joie fu la dedens portés. 3755 Or ert norris et baigniés et lavés Et de tous gieus apris et doctrinés. Qui Diex aie molt est bien asenés, Che sachiés sans doutanche. LXXX. Or fu li enfes de grant peril garis: Bien fu baigniés et doucement ser- vis Et de toz gieus enseigniés et apris. — Or vous dirons de Tib. l'Arrabis Qu'en Loquiferne fu dolans et maris. Al matinet, quant il fu esclaris, A de l'enfant demandé et enquis Se on l'a mort ou est encore vis. Uns Sarrasins vint de la tor antis; Quant vit les mors, si s'en fu afuis; Vait a Tib., si li crie a haut cris: ,Hé rois, dist il, entendés a mes dis: Aine teil mervelle en ta vie ne vis, Car Mairefer en est a nuit ravis, Et Pecolet a vos homes ocis; Alés s'en est, ne sai en quel pais.^ Et dist Tib.: , Com nous a malballis! Par Mahomet, ja mais n'ert mes amis! Se jel puis prendre, je l’escorcherai vis!" Que qu'il devisent, de Penfant sont partis. 3790 3795 3800 3803 3805 3749 lor m. ap. vehes — 3776 se — 37823 d'apr. fr. 1446 — 3799 Vont — 3803—4 Sic fr. 1448; Boul.: 3803 Et P. 1 a fait ce m est avis 3804 Plus de .c. hommes a mort ce m es (sic) avis 3810 3815 3820 3825 3830 3835 3840 J. RUNEBERG. I. Sarrasins s'escria a haut cris: »Tib. d'Arrabe, molt estes escarnis, Car enblee est ta grant nef segnoris Et Pecolet a .c. paiens ocis A grant malaventure.“ LXXXI. Tib. d'Arrabe n'en ot ne gieu ne fable. Affubles fu d'une grant piau de sa- ble, Tint en sa main 4. verge d'arable: Jure Mahom, son pere esperitable, Qu'il honira Pecolet le muable; Se il le tient, ne mangera a table. Pendus serra a .r. arbre d’arable En haut par mi la goule. LXXXII. Li rois Tib. ne s'est aseürés; Ses hommes a devant lui apelés: „Seignor, dist il, com me conseillerés De Ren. qui si nous a menés Et de Guill. le marcis au cort nés, Qui m'ont tolu mon oncle Desramé Et bien .c"., que paiens, que Esclés? Toz cis pais en est en povertés Et valra pis en trestos mes aés. Grant mervelle ai ou cis glous est alés, Cil Pecolet, que mar fust onques nés, Que ensi a Mairefer en portés! He las, chaüs sui en grant povertés! N’ere mais liés en trestot mes aés.“ Dient paien: „Ne vous desconfortés! Soffrés, biax sire, molt grant tort en avés. Tant que .x. ans ou .xv. sont pasés Que creüs solent cil de petit aés Tant que il soient chevalier adou- bés, Adont porés, rois, guerroier ases.“ 3845 F.158 c Et dist Tib.: „Molt par sui adolés! Che me covient il faire sans mes gres.“ — Del roi Tib. plus avant n'en or- rés, Ne de son oncle le fort roi Desr. De Ren. orrés la verités. A. Porpallart en est li bers remés, S'ot les machons de par tot le re- gnés 3550 Et carpentiers i ot a grant plentés. 3855 3860 3865 3870 La tor ont faite et de novel parés; Maisons et sales firent a grant plen- tés, Puis si a fait ratirer les fosés; Dedens .mr. ans est ensi ramendés C'aine ne fu mieldre ne sale ne cités. A ses ovriers dona li bers asés: Il lor paia tot a lor volentes; Or et argent lor dona a plentés, Et vair et gris lor en dona asés. Quant orent fait s'ont congiet de- mandés, Si s’en revait chascuns en son re- gnés. Et Ren. li jentiex et li bers Est en sa terre a Porpallart remés, Et proie Dieu qui en crois fu penés Que de sa feme ait manaide et pi- tés, Et que son fil maintiegne en sa san- tés, Que ne l'ocie li rois Tib. l’Esclés, Ne Sarrasin n'en aient poëstés. Par maintes fois a del cuer sospi- rés, Mais de tot a nostre Seignor loés De quant que il li preste. LXXXIII. Molt fu dolans Ren. li guerrier Quant a perdu son enfant Mairefier: Il se porpense, con cil qu'en ot mes- ter, 3813 Et Pecolet Sic fr. 1448 Boul. A cel rivage — 3831 volra — 3836 trestotes — 3845 avant man- que — 3848 bers (?) — Tom, XXXVIII. N:o 2. Bataille Loquifer I. 69 3375 Que il fu fiels de roi et de mollier, Or n'i a mais de ces .u. recovrier Et si ot feme que molt fist a proi- 3885 Fors que de Dieu et sa mere proier sier, Par nuit obscure, et vellier au mo- Hille le roi que Franche a a ballier, stier! Nieche Guill. le marcis au vis fier, A. Dieu commant Guill.le guerrier, Mais ele ert morte par molt grant Gruiborc sa feme que tant fait a proi- encombrier. sier: 3880 Quant se porpense, n'ot en lui c’ai- m 1584 Aler m'en voel le mien cors escil- rler: lier „He las“, dist il, „com or puis esra- 3890 Ens en une abeie.“ gier, Incipit du az . ame Ensi come Renouars est moinnes. Quant jai perdu Aélis ma moillier Mon. 5. : Et Mairefer mon fil que tant oi chier! | j j TE C ul fU on Wr er er OL I 1 1 Em + ) B i Le 3 m i L3 T m LI "I REGISTRE DES NOMS PROPRES REGISTRE DES RIMES REGISTRE DES NOMS PROPRES. Abilent 3530, 3592. Aélis 284, 291, 324, 430, 482, Agu cf. Mont Agu. Aiete 121, 1371, Dans Gwiberl d'Andrenas Agaiete est un nom de femme. (Bedier Leg. épiques, Y 47. — Of. mes Bl. sur la Geste Rainouart p. 157 sqq.) Alecions 3485, 3495. Alier 698. Alischans 77, 126, 687 (Alischant), 749. Alixandre 908, 2254. Anfelise 675. Antecris 629, 1252, 2756, 3150 (Antecri). Anublés (cf. Puis wa) 988, 1661. Arrabe 590, 803, 1768 (Arabe), 2029 (Arabe), rabe), 2555 (id.), 3671 (ms. ? Arrabie, le vers), 3811, 3815. Arrabis 298, 335, 619, 1457 (Boul.), 2749 Aragon 3l. + Archant 184 (vulg. l'animant, la marine). Artu 1370 (obes A.) (var. Boul), 2239 (pors A.) (le délroil de Gibraltar). Auberon 3776. Aucebirs 127, 251 (Aucebier), 685 (Aucebir). Aumarie 528, 825, 2961. Balesgués 3758. Balufrés 1659 (Boul. Baratron 25, 415, 441, Barré 2265, 2300. T Barubles 1661, Boul. cf. Anublés. Baudaire (tor B.) 9, 122, 1842. Baviere 1986 (pors de B.). Belzebu 1373 (cf. Boul.: Capalu), 1379 (Boul, cf. gibu Ars), 2237 (Boul., cf. Beugibu Ars.) 2265 (Beugibu Ars, Belgibu Boul.) (voir la liste des Additions et Corrections). Bertrans 862, 869, 1031 (Biertran), 1042 (.B.), (1063° Boul.), 1095 (.B.), 1134 (.B.), 1243 ^ (Boul.), 1628 (.B., sie passim), 1639, 1908, 1928, 1948, 1958, 2351, 2637, 2836, 2844, 2855, 2862, 2921, 2995, 2998, 3000, 3139, 3163, 3168, 3173, 3209, 3219, 3278, 3386, 3401. Beugibu 1379 cf. Belzebu. Biterne 1001. Borel 686. 3882. 2346. (Ar- qui fausse 1193 (Arabis), 1400 (Arrabis), (Arabis), 3792, 1661). 452, 515. Beu- Brace flere cf. Fierebrache. Buchifier 12011 (Boul.). Buriaigne 1842 Boul. Burimaus d'Alier 698. Cahu 1365 (dieu paien). ? Caldus cf. Malduit. Candé 209. Candie 838, (3294 var. Capalu 1373 (var. Carbouclé 2482. + Carembaus 1659, (Boul.) cf. Esclaudurbals. Carfanaon 5. Caufars voir Gaufars. Clarions Clarion (cf. Esclariaus?) 40, 71, 80, 82, 98, 141, 231, 289, 320, 329, 334, 436, 445, 513, 517, 519, 530, 544, 566. ? Claudie 552 (cf. Codroés 1890 cf. Danebos 1661. Denis, S. 342, 2788. Desramés Desramé 7, 25, 91, 120, 163, 376 (rime en s au rég.), 399, 415, 520, 535, 538, 556, 560, 586 2, 591, 613, 655, 659, 688, 700, 716, 722, 745, 755, 762, 767, 802,1) 804, 815, 818, 821, 910, 955, 986, 1013, 1027, (DesR) 1035 (DesR, sic passim) 1050 (1137 1 Boul.) 1139 id. 1201b, 1399 (Desramet), 1655, 1657, 16622 (Boul.) 1887, 1990, 1992, 1999, 2005, 2020, 2022, p 2327, de Be admise dans le texte). Boul.) (dieu païen); 2256 (roi O.) E[s]elaudie). Malcoé. 7 2383. 2387, 2400, 2425, 2440, 2481, 2514, 2578, 2589, 2603, 2610, 2632, 2656, 2662, 2684, 2688, 2692, 2712, 2725, 2736, 2749, 2757, 2771, 2774, 2786, 2790, 2811, 2867, 2871, 2942, 2984, 3005, 3018, 3020, 3030, 3066, 3079, 3094, 3104, 3114, 3122, 3155, 3167, 3175, 3184, 3210, 3221, 3273, 3294, 3302, 3304, 3311, 3312, 3333, 3341, 3345, 3363. 3372, 3431, 3499, 3505, 3524, 3531, 3537, 3541, 3546, 3549, 3552, 3556, 3594, 3680, 3828, 3846, Dolereuse 1297, 2256. Drago 3749. Durendas 2815. Esclariaus 2585 (cf. Clarion ?)., ? E[s]elaudie 552 (cf, Claudie). Esclaudurbals 1659. 1) Rime au c. suj. sans s. 74 J. RvNEBERG. Esciavon 13, (cf. Escler). Esclavonie 555, 2935, 3313. Esclers (cf. Esclavon) 164, 398, 568, 595, 914, 1023, 1051, 1645. 2310, 2556, 3557 (Esclé), 3652, 3659 (Esclé, rime), 3829, 3867. Esmeré 996 (Esmere d'Odierne), 1660 (remplacé dans Boul. par Ysorés), 1889 (Esmerés). (Fils de Tibaut d'Arrabe). Espaigne 550, 1199, 2541, 3430, 3556, 3601. Espolie 524, cf. Polie. Fierebrache cf. Guillaume 2591, 2723, 3562. — Brace fiere 1984. France 374, 385, 392, 670, 719, 856, 870, 1372, 3098, 3877. François 432, 902, 904, 931 (la langue fr.), 957, 1396, 2098, 9924, 2547, 2552, 2903, 3096, 3209, 3428, 3432. .G. v. Guillaume. Gadres 1284, 1741, 1779. Galacien 3684. xalierne 992, (en francais moderne galerne est le nom du vent du Nord-ouest). Galisce 46. ? Gambé (= Giboé?) 3733. Gaufars 619 (Caufars), 640 (Gaufart, voc.), 643 (Gau- fars, suj.), 655 (id.), 660 (id.), 672, 713, Gaufer li mires 3590. Gensu (cf. Gonci? Genti?) 1370. Genti (Boul.) 1568 (cf. Gonci). Gerart 1243» Boul.), 1908 (Boul.). Giboé 2876; 3733 (ce Giboes est différent du premier cf. Gambé). Gloriete 868, 1922. Gonci 1568, (cf. Gensu ?) Guibers 1908. Guibors 504, 506, 667, 1097 (Guiborc), 1110 (id.), 1133, (Guibores), 1186, 1248 (Guiborc), 1627 (id.) 1758, (id. cas suj.), 1924, 1948, 2217, 2366, 2392, 2507, 2559, 2574, 2579, 2611 (Guibore sw.) 2634, 2706, 2733, 2748, 9758, 2764, 2800, 2921, 3003, 3099, 3117, 3124, 3132, 3146, 3154. 3157, 31644, 3278, 3384, 3400, 3440, 3572, 3888. Guielin 1243^ (Boul.), 1908 (Guielins li ainsnés) (Boul.), Guillaume au cort nés, .G. 158, 375, 390, 462, 474, 497, 503, 580, 594, 608 (p. Guillaumes), 666, 844, 858, 866. 885, 903, 909, 945, 956, 971, 976, 1004, 1021, 1031, 1035, 1041, 1052, 1062, 1068, 1084, 1091, 1098, (Guill), 1105, 1134, 1167, 1182, (11862 Boul.) 1202, 112262 (Boul.) (doit être .R.), 12433 (Boul.), 1247, 1348, 1398, 1566 (Guill). 1626 (G.), 1646, 1652, 1907, 1909c (Boul.) 1910 (Guill), 1939, 1942, 1944 (Guill, 1957, 1960, 1962, 1972, 1975, 1984, 2000, 2030, 2094, (1 2218 Boul.) 2350, 2360, 2380, 2384, 2391, 2393, 2402, 2405, 2409, 2420, 2430, 2495, 2501, 2515, 2527, 2539, 2591 (Fierebrache, sans .G.), 2615, 2620, 2636, 2647, 2661, 2678, 2687, 2694, 2703, 2710, 2723 (Fierebrache sans .G.), 2731, 2734, 2740, 2745, 2748, 2766, 2774, 2786, 2795, 2797, 2803, 2818, 2822, 2848, 2853, 2860, 2867, 2885, 2893, 2920, 2923, 2927, 2936, 2945, 2950, 2960, 2966, 2970, 2971, 2973, 2991, 3000, 3016, 3020, 3028, 3063, 3069, 3081, 3086, 3090, 3112, 3116, 3126, 3139, 3143, 3153, 3156, 3160, 3199, 3208, 3219, 3221, 3224, 3226, 3258, 3268, 3291, 3306, 3320, 3331, 3334, 3343, 3351, 3355, 3360, 3367, 3378, 3380, 3382, 3334, 3392, 3398, 3409, 3416, 3425, 3433, 3441, 3458, 3561, 3679, 3827, 3878, 3887. Cf. Fierebrache. Guis 1908. Herbert, saint 3473. Hideuse 1295, 2257. Hmu (?) 2257 (voir Val Nu). Hunalt de Saintes 19084 (Boul.). Inde 825. Isabras 14, 99 (Isabars), 117, 151a, 182, 248, 262, 404, 562. 1116 (Ysubart). Jherusalem 1573 (jhrlm) (compte touj. pour 3 syllabes). cf. hebr. Sr Sa : Jhesus 172, 1169 (Jhesu), 1364 (id.), 1377 (id), 1582, 2152, 2245, 2365, 2467, 2977, 3042, 3402, 3440, 3657. — Jhesus Cris (rime) 354, 1238, (2467 Boul.), 2981. Joiouse 1111 (Boul.), 2808, 3027, 3035, 3049, 3052, 3054, 3120, 3293, 3327, 3344, 3347. Josues 1658. Judas 1572. Loéis 375, 1570 (Loéy). Loey cf. Loeis. Lokifierne 701 (Lokitierne), 747 (Loquifierne), 988 (id.), 994 (Lokifierne). 999 (id.), 1210 (id.), 1567 (id.), 2483, 2628, 3238, 3648, 3659, 3793. Boul. écrit ordi- nairement Loqif'ne. Lokifier 565 (Loquiter), 701 (Loquifier), 746 (id.), 764 (Loquifers), 769 (Loquifer), 772 (id.), 782 (id.), 810 (id.), 818 (id.), 826 (id.), 952 (id.), 987 (id.), 994 (Lo- kifier), 1010 (id.), 1015 (id.), 1058 (Lokifiers), 1139 (Lokifier), 1143 (Lokifiers), 1162 (Lokifiers), 11742 (Boul.), 1183 (Lokifier, rime. sujet), 1205 d. (Boul.), 1223 (Lokifiers), 1227 (id.), 1240 (Lokifiers), 1259 (id.), 1264 (id.), 1271 (id.), 1274 (Lok.), 1278 (Lok.) 1294 (Lok.) 1322 (id.) 1334 (id.) 1352, 1363, 1382, (1393 var. Boul), 1405, 1414 (Lokifiers),. 1434 (Lokifier), 1444 (Lokifier) (1468 Boul.), 1479 (Lok.), 1495 (Lokifier) 1512 (Lok.) 1525 (id.), 1537 (Lok.), 1556, 1577, 1591, 1603, 1611, 1673, 1682, 1697 (L kifiers), 1705 (Lok.) 1717, 1723, 1728, 1732, 1751, 1759, 1818, 1823, 1826 (Lok) 1844, 1854, 1856, 1871 Boul, 1874. 18853 Boul. 1888, 1893, 1898, 1904, 1950 (Lokifier suj.), 1963 (id. rég.), 2014, 2036, 2042, 2054, 2074, 2082, 2098, 2114, 2166 (Lokefier), 2177, 2192, 2220, 2227, 2228 Boul, 2263, 2275, 2277. 2286, 2307, 2755, 3669, 3672, 3704, 3731. Boul. cerit ordinairement Loqif'. Luiton 14. Luitons 183 (vwlg. noitons, li gloz), 404, 563. Lutis 620, 650 (Luitis). Macabré 2266 (dieu païen). Mahomet cf. le suiv. Mahon 10, 1515, 566, 582 (Mahons), 602, 676, 756,991 Tom. XXXVIII. Bataille Loquifer I. (Mahom), 1419, 1858, 1993, 2014, 2031 (Mahom), 2042 (id.) 2432, 2700, 2776, 2780, 2791, 2978, 2982, 2986, (3158 Boul, fausse graphie pour Mahomet, 3229 id.) 3316, 3554, 3578, 3699, 3818. — Mahomet 131, 252, 446, 5862, 599, 631, 691, 694, 761, 993, 1019, 12058 (Boul.), 1214, 1326, 1365, 1675, 2018, 2089, 2219, 2266, 2389, 2438, 2889, 3158. (conj. pour Ma- honz, 3229 id.) 3399, 3665, 3731, 3807. Maillefer 494. — 2377 (Marefier); — Mairefer 3651, 3661, 3745, 3802, 3834, 3873 (Mairefier), 3883. Malargu 1366, (Ma[r]largu) !) (Sœur de Lokifier). Malcoé? 3229 (Be Maltoé, vulg. Codroé). Malduit de Rames 657 + Caldus, 674 Malduit. Dans Foucon, Malduit est le prétendant sarrasin à la main d'Anfelise. Cf. mes Et. sur la Geste Rainou- art, p. 15—10. Margot 686. Marie (sainte M.) 285, 846, 1351 (Le mere Marie), 1441 (sainte M.), 1599 Boul. (id.) 1637, 1816 (id.) 2112, 2133, 2334, 2403a (Boul.), 2933, 2955, 3100, 3303, 3658. Maros de Salotrie 533. 1 Matrabrés 1659 (Boul.) cf. Balufrés. — Mautriblés est un personnage de quelques autres épopées. Matusalé 1297. Mohier 720. Monferras 344 (li marchis de), 384, 861. Mont Agu 2251. Mont Nuble 1943, 3775. Morgain le fee 2665. y Mu? Valhmu voir Val Nu. Nerbone 1925. Nimles 1890, 2023, 2425, (cf. Otrans de N.). Noiron (pré Noiron) 81, 1914. Nu voir Val Nu. - Nubie 525, 530, 829. Nuble cf. Mont Nuble (et Anublés?). Odierne 996. Cf. Etudes sur la Geste Rainouart, p. 159, note 1. Orable 165, 610, 644, 917, 2563, cf. Guibors. Orbrie 836. Orenge 78, 163, 607, 664, 677, 847, 854, 859, 867, 916, 1201, 1921, 1994, 2317, 2370, 2601, 2607. 2631. 3248. 3436. Oriant 690. Orliens 343. Ospiniaus 837. Otrans de Nimles 1890 (ce vers manque dans Boul.) 2023 (remplacé dans Boul. par Et Signagons), 2425 (remplacé dans Boul. par Rois Sygnagons). Outrés 1661. Palierne 995. Paris 343, 635. Pavie 2374, 2959, 3306. Pecolet 739 (Pecoulet), 762 (id.), 763 (id.), 765 (Peco- lés), 897 (Pecoulés), 909 (id.), 939 (id.), 950 (Pe- !) argu, subst. masc., = pensée (Godefroy). N:o 2. =] on coulet), 962 ( Pecoulés), 969 (id.), 975, 984 (id.), 990 (id.), 992 (Piecoulés), 1003 (abr. Pe, sie passim), 1015 (Piecolet). 1036 (id.), 1045 (Piecoulés), 1161 (Pie), 1943 (id.), 1949 (id.), 1953 (Piecoles), 1959, 1977 (Pie), 1981 (id.), 1985 (id.), 2441 (Piecolet), 2445 (Pie), 2464 (id), 2464c (Pecolet), 2471, 3257, 3261, 3362, 3375, 3379, 3388, 3403, 3406, 3408, 3420, 3718 3728, 3752, 3759, 3777, 3182, 3803, 3813, 3819, 3833. ' Penevaire 2605, 2633. Persans 398, 568. Persie 2338 (Piersie), 2407 (id.). 2970. Piere 1989 (saint P.). Polie (Espolie?) 524. Ponterlie 510. Porpaillart 396, 461, 473, 840, 852, 858, 860, 895, 1040, 1057, 1347, 2092, 2546, 2599, 2616, 3230, 3252 (Pou- pallart) 3429, 3433, 3437, 3442, 3450, 3453 (Pupal- lart), 3491, 3606, 3848, 3863. Privé 2004 (saint P.). Pue v. Val Pue. Puis Anublés 988. Pylate 2237, 2265. R. v. le suiv. Rainouars, — Rainoars, — Rainouart, — abr. ordin. E55 03: 19:015: 2215925725: 61,69, 72, 10:482; BB; 102, 162, 172, 222, 227, 240, 257; 270; 274, 283, 295, 327, 349, 365, 380, 382, 389, 393, 410. 412, 418, 434, 464, 469, 479, 480, 545, 569, 593, 611, 623, 648, 680, 748, 872, 930, 940, 948, 967, 999, 1005, 1009, 1016. 1056, 1070, 1074, 1083,.1087, 1091, 1099, 1103, 1107, (Boul. 11133) 1115, 1119, 1122, 1128, 1136, 1171, 1179, 1187, 1190, 1195, 1198, 1200, 1220, (12262 Boul. qui a une faute de copiste: Guill. au lieu de. R.) 1228, 1233, 1244, 1255, 1262, 1265, 1269, 1273, 1276, 1293, 1315, 1331, 1337, 1355, 1374, 1389, 1409, 1429, 1440, 1455, 1467, 1471, 1478, 1492, 1496, 1513, 1516, 1521, 1533, 1540, 1544, 1556, 1561, 1575, 1586, 1598, 1600, 1605, 1617, 1632, 1637, 1641, 1665, 1680, 1693, 16972, 1706, 1708, 1715, 1719, 1726, (1734 Ars.), 1736, 1748, 1755, 1770, 1773, 1796, 1808, 1813, 1841, 1843, 1865, 1868, 1885, 1893, 1896, 1900, 1909, (1909 * Boul.), (1909e Boul.), 1911, 1927, 1931, 1935, 1937, 1941, 1963, 1980, 1997, 2006, 2008, 2025, 2033, 2038, 2043, 2065, 2071, 2090, 2097, 2110, 2120, 2130, 2149, 2151, 2162, 2167, 2170, 2173, 2180, 2198, 2201, 2209, 2218, 2226, 2229, 2231, 2242, 2259, 2268, 2270, 2278, 2301, (Boul. 23034), 2326, 2334, 2343, 2348, 2357, 2361, 2364, 2412, 2421, 2428, 2444, 2496, 2501, 2520, 2532, 2592, 2617. 2621, 2638, 2643, 2659, 2754, 2832, 2842, 2852, 2869, 2873, 2890, 2895, 2898, 2914, 2922, 2926, 2937, 2946, 2950, 2994, 3008 (conjecture d'après fr. 1448), 3128, 3138, 3141, 3156, 3164b, 3170, 3176, 3180, 3188, 3218, 3227, 3231, 3237, 3259, 3269, 3275, 3383, 3385, 3392, 3397, 3401, 3408, 3418, 3437, 3439, 3445, 3447, 3453, 3456, 3466, 3468, 3470, 3473, 3476, 3490, 3572, 3603, 3605, 3616, 3620, 3637, 3646, 3649, 3668, 3672, 3826, 3847, 3862, 76 J. RUNEBERG: 3872. — Rainoars 36. — Rainouars 216, 301, 333, 354, 357, 453, 499, 693, 883, 945, 961, 1821, 1850, 1999, 2192. — Rainouart 325, 506, 668(2), 704, 809, 850, 1479 (sujet), 2140 (id.), 2973 (Renouars). Rames 657, 674. Recuite 1296, 2254, 2306 (Requite). Rome 45. Rougie (la mer R.) 2939. Rousie 828. Saintes 19082 Boul. Salatré nom de lieu 2815, nom de personne 3694. Dans Foucon, Salatré est un des fidèles de Guillaume cf. Tarbe, res. p. XXVII). Salatrie 2965. Salonie 835. Salotrie 533. Sarrasin 22 (sarra), 29 (sans abrév.), 95, 312, 523, 604, 768, 822, 864, 914, 964, 1023, 1160, 1454 (sarr.), 1507 (sarr.), 1636, 1645, 1670, 1700, 1853, 1864, 1919, 1937 (Boul.), 2013, 2056 (sarr.), 2067 (sans abrev.), 2075 (sarr.), 2142, 2145, 2187, 2219, 2225, 2246, 2303b, 2323, 2336, 2340, 2371, 2418, 2423, 2488, 2552, 2854, 3733, 3755, 3797, 3810, 3868. Sathan 2264. Seraine 3615, 3618, 3620 3627, 3631, 3640, 3642. Sinagon (cf. Otrans de Nimles) 995, 1039 (Sinagons), 1051 (id.), 1660 (id), 1889 (id.), 2023 Boul. (Signa- gons), 2425 Boul. (Sygnagons). T. v. Tibaut. Tabu 2252. Tenebrés v. Vaus Tenebrés. Tervagan 1205h (Boul.). Tibaut li esclers-d'Arrabe .T. 164, 555, 590 (.T., sie pas- sim) 597, 616, 622, 639, 671, 802, 817 (T), 913, 917 (Tiebaut), 955 (Tiebaus), 1038 (.T.), 1051 (.T.), 1658, 2023, 2029, 2154, 2310, 2346, 2555, 2559, 2574 (Tie- baus), 2581, 2606, 2630, 2881, 2935 (Tib. d'Escla- vonie), 3159 (Tib.), 3215 (id.), 3223, 3232, 3250, 3257, 3266, 3313, 3410, 3418, 3421, 3430, 3557, 3652, 3659, 3665, 3676, 3686, 3689, 3697, 3715, 3769, 3792, 3799, 3806, 3811, 3815, 3923, 3843, 3845, 3867. (Boul. ordin. Tib’.) Tortelose 394. N Turs 137, 625, 1160, 1792a, 2626, 3213; — Ture 246, 1410, 1696, 1778, 2203, 2205, 2206, 2259, 2865. Urgalie 529. Valfonde 3551. Val Nu (var. Valhmu, Boul.) 2257. Val Pue 897. Vaus Tenebres 987. (+ Ysoré 1660, Boul. cf. Esmerés ) REGISTRE DES RIMES. — a XXVI, LXII; LXVII, XIX. — able LXXXI. — age VII (manque). — ant XV. — aus LIII, LXVIII. — 6 III, VI (manque), VIII (manque), XVII, XXVII, FOUT SOON OUI OXILIDIG TIL, INRE IV, LXXIV—LXXV (beaucoup de rimes fautives) (commence par 2 vers en -er), LX XVIII - ee V (manque), XLIV, LIV, LXIII. — ent*XL. —er IX (manque) XIX, XXIV, XXXIII, LII, LXI, LXXVII. — erne XXII. — ert LXXI. —( UL, HU RUN, LXXIX, LXXXII. XXI, XXV, XXXV, XLI, LVII, — eus (cf. ous) XLV. — 1 XXXIV, LXIV. —jé XLVIT, LVII. je XII, XVIIT, L, LX, XVII — ier IV (incomplèté de la fin.) XVI, XXVIII, XXXII, XXXVII LV, LXX, LXXIL LXXVI, LXXXIM. — iere XLII. —ir XXXV —3re XXII. —is X. (quelques vers menquent au début), XIV, XXIX, LVI, LXXX. one — ons LL XXIII. — ous cf. eus. —u XXXI, XLVIII. — ue XX, XXXIX, XLVI. ACTA SOCIETATIS SCIENTIARUM FENNICÆ TOM. XXXVII. N:o 8. EIN ORIGINALBRIEF VON ININEA NUET KANT, GEFUNDEN IN EINER MANUSKRIPTSAMMLUNG DER UNIVERSITÄTSBIBLIOTHEK IN HELSINGFORS VON M. G. SCHYBERGSON. " HELSINGFORS 1910, DRUCKEREI DER FINNISCHEN LITTERATURGESELLSCHAFT. Die sog. Porthan-Tengströmsche Manuskriptsammlung. welche Papiere umfasst, die dem Professor Henrik Gabriel Porthan und dem Erzbischof Jakob Tengström gehürt haben, wurde im März 1817 der Universitätsbibliothek in Åbo überlassen, nach dem Brand in Abo 1827 mit der Universität nach Helsingfors überführt und im Januar 1900 den Forschern zugänglich gemacht. Bei der Durchsicht von Papieren dieser Sammlung fand ich in einem Karton, der unverzeichnete Briefe enthielt, einen Originalbrief von Immanuel Kant, datiert vom 15 Oktober 1791. Auf welchen Wegen der Brief in die Sammlung gekommen, ist nicht bekannt, nur dass er sich seinerzeit in den Händen des bekannten Forschers und Sammlers C. C. Gjórwell in Stockholm befunden, ergibt sich aus dessen eigenhündiger Notiz vom 23 Juli 1801, worin bescheinigt wird, dass der Brief ein Originalbrief von dem berühmten Professor Kant in Königsberg an Dr. Wald, Kon- sistorialrat und Professor in Königsberg, ist. Die Ziffer 80 in der rechten oberen Ecke scheint anzudeuten, dass er Nr. 80 einer Autographensammlung war. Gjörwell hat ihn vielleicht einem Freund in Åbo geschenkt, und danach wurde er der Kollektion einver- leibt, die Tengström der Universität überliess. ') Der Adressat Samuez GorrLiss Warp (geb. 1762, gest. 1828) war ein einfluss- reicher Mann an der Universität zu Künigsberg, Philolog, Theolog und Historiker, Inhaber mehrerer Professuren und eifriger Förderer des wissenschaftlicheu und literarischen Lebens in der Provinz Preussen. Dass er Kant nahe gestanden hat, bezeugt eine Schrift, die er nach dem Tode des grossen Philosophen 1804 unter dem Titel , Beiträge zur Biographie des Prof. Kant“ herausgab. Der Inhalt unseres Briefes bezieht sich auf Privatverhültnisse. Kant dankt Wald, dass er ihn ein halbes Jahr in einer Examenskommission vertreten hat. Er spricht von früherer ähnlicher Arbeit und von einer Tabelle, die abzufassen wäre. Er fragt an, in welcher Form Abschriften der Prüfungsarbeiten von seinem Dekanat, die nach Berlin 1) Gjórwells Schwiegersohn, der Grosshändler in Linköping J. N. Lindahl, besass eine grosse Auto- graphensammlung. Der dänische Schriftsteller Jens Kragh Hóst sagt in seinen ,Erindringer* (Kjobenhavn 1835), dass er 1798 den Grosshändler Lindahl in Linkóping besuchte ,Svigerson til den hojtfortjente Literator Gjorwell, selv en Ven af Videnskaber og Videnskabsmænd, Eier af en Samling af Autografer*. Vielleicht stammte unser Brief aus der Sammlung Lindahls. 4 M. G. SCHYBERGSON. abgeschickt werden sollen, zu machen sind, und bittet um Aufschluss darüber. Auch ist von erwartetem Honorar für die Zensur einiger Zeitschriften die Rede. Kants Privat- und Geldverhältnisse sind in der Literatur wenig besprochen, wess- halb der Brief einen wertvollen Beitrag liefern kann. Auf alle Fälle darf ein Brief von Kant nicht der Vergessenheit anheimfallen. Ich teile ihn daher in Transskription und Faksimileabdruck mit. Ew: Wohlgeb. haben mich durch die gütige Übernahme meiner Stelle in der Examinations-Com- mission für dieses halbe Jahr unendlich obligirt; ich wünsche Gelegenheit zu finden diese gütige Gefälligkeit erwiedern zu können. Wegen der anzufertigenden Tabelle von der Initiatio im vorigen Semestre habe durch das mir zugeschickte Exemplar Ihrer fürs vorige Wintersemestre verfertigten hin- làngliches Licht. — Wie es aber mit denen Abschriften der Prüfungsarbeiten von mei- nem Decanat, die nach Berlin zu schicken sind, zu halten sey, 1) in welcher Form sie abzufassen, 2) welche von denen hiebey mitkommenden Prüfungsarbeiten des vorigen Semestris am rathsamsten wäre zum Abschreiben auszuwählen, bitte ich ergebenst mich durch mündliche Information des Stud. Lehman gütigst zu belehren. Auch habe ich noch nicht das Honorar für die Censuren von beyden Zeitungs- verlegern eingetordert. Für die Kantnersche Gel. Zeitung erinere mich sonst 20 fl. be- komen zu haben. Was für die Hartungsche critische Blätter ausgemacht sey ist mir noch nicht bekant geworden, und bitte mir solches gütigst anzuzeigen. Mit vorzüglicher Hochachtung und Freundschaft beharre ich jederzeit zu seyn Ew: Wohlgeb. ganz ergebenster Diener J. Kant d 15:ten Oct. 1791. (Note C. C. Gjörwells:) Detta àr et Original af den sà namnkunnige Prof. Kant i Königsberg, och är detta Bref staldt til Hr Wald, Consistorial-Räd o. Professor i Königsberg. Försäkras, Stock- holm 23 Jul. 1801, af Gjórwell. j^^ p" xvn g AP De KA RR - hs B EL x Gé Pl popa ST FN re opté sis 7 7» enum n Sedis. ov et Onsporat af Ven. Jn? pere Af. Kant > eye berg | cpu Be fo LEV Wal), Gelesen + Knsipafesg » Taras | botte £2 Fek. 1801, 4 op ut 3 h b + ^ I j un x T Uum | TL. pa: | | N) u”, k V Ph. Iu ag | N | ] | D I ir | ] # " Ao LN200 1" n . TN hifi sg i | TW i Y y f d p r ACTA SOCIETATIS SCIENTIARUM FENNICÆ TOM. XXXVII. N:o 4. ERBEN ON DSL DISCIPLINA CLERICALIS VON ALFONS HILKA UND WERNER SÖDERHJELM. IE NSISS CTI oS EIER —e HELSINGFORS 1911, DRUCKEREI DER FINNISCHEN LITTERATURGESELLSCHAFT, 7: Pa Toe "ENT TE DATAS y SV Tcv Y » P Lu “té + cn E». p Tee : q = à E t Zu | | » | 3 LE E NL iT p m x > Wi + * x 4 E - " " t - É ON , , , Y43 5 MOLET EE: S 19A * [ | Á ) | 2 s d | | 3, | + EE E: y | ! | ATOS CN ) i 3 . | f QUALI ETAT Inhalt. Vorwort. Einleitung. SDS Handschrh5lchesMAahg5ial, e 2 45 9-0 17 is I—XIV. II. Das Verhältnis der Handschriften zum Original und zu einander . . . . , XV—XXIX. III. Sprache und Stil. ARCET ae NS. bises Inu e ONRNUNGESNONENGEVA IV. Die bisherigen NANISPADOIWE 20-205 25 2 322 ON AEA VE RORER VITE dx 6 or, PR T PCI AE Ne Ne ODE EE RE 1—46. Glossarium . 5 47—53. Anhang I—II. : I. Freie Versionen . EI EOS = 57— 67. II. Neue Erzählungen und Zusätze . à 68—77. Nachträge und Berichtigungen. Vorwort. Die Arbeit, deren erster Teil hiermit erscheint, beabsichtigt ein auf kritischer Betrachtung beruhendes Bild der ersten occidentahischen Sammlung von morgenlän- dischen Erzählungen, der traditionell sogenannten Disciplina Clericalis (die Hand- schriften sagen gewöhnlich Clericalis disciplina) zu geben, ihren Grundtext und ihre framzösischen Bearbeitungen in einer modernen Anforderungen entsprechenden und dem handschriftlichen Material gerecht werdenden Form, der sie so lange entbehrt haben, zu veröffentlichen und die Stellung des für die erzählende Litteratur des Mittelalters und der beginnenden Neuzeit so wichtigen Textes in dieser Litteratur darzulegen. Unser Unternehmen ist ursprünglich aus den Beschäftigungen des Unterzeich- neten mit der spätmittelalterlichen Novellistik hervorgegangen. Als ich den Einfluss der Disciplina auf diese Litteratur untersuchte, fasste ich, schon vor vielen Jahren, den Plan, zuerst eine Neuausgabe der französischen Übersetzung des XV. Jhdts auf Grund der noch nicht veröffentlichten Kopenhagener Hs zu veranstalten. Ein genaueres Studium verschiedener Hss der zwei französischen poetischen Versionen legte den Gedanken nahe, «uch diese einmal kritisch herauszugeben, und da ich schliesslich in Frankreich und Italien eine Anzahl der lateinischen Hss kollationierte, wurde es mir klar, dass die Arbeit mit dem Originaltext anfangen müsste. Mein Freund Kr. Nyrop in Kopenhagen teilte mir mit, dass der viel früher von ihm und seinem inzwischen verstorbenen Lehrer Tor Sundby entworfene Plan zu einer ähnlichen umfassenden Gesamtdarstellung über die Disciplina nicht zur Aus- führung kommen werde, und das von den dänischen Gelehrten gesammelte und haupt- sächlich aus verschiedenen, von Sundby gemachten Abschriften und Kollationen beste- hende Material wurde zu meiner Verfügung gestellt. Jedenfalls hätte ich nicht an eine kritische Ausgabe des lateinischen Textes denken können, da mir die hierzu not- wendigen speziellen Voraussetzungen abgingen. Mit Freude begrüsste ich es deswegen, als dr Alfons Hilka in Breslau mir seine Mitarbeit erbot. So gingen wir zu Werke, indem wir eine systematische Untersuchung sämtlicher von uns ermittelter Hss vor- nahmen. Eine Menge von diesen haben wir persönlich in vielen Bibliotheken Europas kollationiert, einige wurden (auch die von Turin und Uppsala) entgegenkommend nach Breslau gesandt, das übrige konnte durch gütige Vermittlung freundlicher Mithelfer und durch Anschaffung von Photographieen erledigt werden. Wir hoffen, dass das Zustandekommen eines kritischen Textes und einer Übersicht über das vorhandene wol jedenfalls annähernd vollständige Material die auf diese Arbeit niedergelegten nicht geringen Opfer von Zeit, Mühe und Umkosten verlohnt haben wird. Die ganze textkritische Arbeit, das Glossar und die sprachlichen Bemerkungen sind dr Hilka zu verdanken. Zusammen haben wir die Gruppierung der Hss ent- worfen, und für die methodische und praktische Anordnung sowie für die Korrektur teile ich mit meinem Mitarbeiter die Verantwortlichkeit. Wir stehen bei einer grossen Menge von Fachleuten und Biblioteksvorständen für tatkräftige Hilfe in Schuld. Ich nenne hier besonders, ausser Prof. Nyrop, Herrn Konservator an der Bibl. Nat. in Paris H. Omont, Prof. Pio Rajna und Schiapa- relli in Florenz, Prof. Contessa in Ivrea, dr Barrios in Barcelona, der uns bei der Anschaffung einer Photographie der spanischen Hs behülflich war, Prof. Skutsch in Breslau, der sich für mehrere Textstellen interessierte und die Berichtigungen und Nachträge beträchtlich bereicherte, Magister phil. Reims in Helsingfors, der zwei Wiener-Hss kollationierte. Der zweite Teil dieser Veröffentlichung wird den französischen Prosatext bringen, der dritte eine kritische Ausgabe der beiden französischen Versbearbeitungen und der vierte schliesslich wird eine Untersuchung über die litterarhistorische Bedeutung der Disciplina Clericalis enthalten. Helsingfors, Oktober 1911. EINLEITUNG + TA ec. eve al LIBRARY|SS u ee É Lo . $95, i A I. Das handschriftliche Material. Wir geben hier zunächst ein Verzeichnis der von uns benützten Handschriften, nach Ländern geordnet. Spanien. l. Barcelona, Archivio General de la Corona de Aragon Nr. 123, fol. 56—71. Perg. Ende XIII. Jhdts. (Barc). Der Anfang ist eigentümlich überschrieben: ste liber uocatur spichmer- gayl usualiter apud nos-sed ut in titulo. continetur nomen eius est ex re: est clericalis disciplina. Dixit Pelrus adeuultus seruus æpi ihesu compositor hwius libri. — Schluss: Finito libro sit laus et gloria x^. Qui scripsit scri- bat semper cum Domino viuat. Amen. Die Hs enthält auch die Chronik des Martinus Polonus. Neues Archiv für ältere deutsche Geschichtskunde VI (1881), 388. Italien. 2. Rom, Vaticana Reg. lat. 395, fol. 116—123v. Perg. XIV. Jhdt. (R). Adsit principio Sancta Maria meo. -— Liber Petri Alfunsi de prouer- bis arabicis et castigacionibus philosophorum et animalium atque volucrium 1 similitudinibus et uocatur iste liber Clericalis disciplina. — Unvollständig, schliesst mit: Transactis wero aliquot diebus prowiso tempore (unser Text S. 36,3). Die Hs enthält ausserdem: Tractatus de virtutibus. — Liber poenitentiae R. Canonici S. Victoris Parisiensis. — Liber Ioannes Belet de officiis eccle- siasticis. — Manuale magistri Petri Royssiaco. — Fragmenta. IT 3. Rom, Vaticana lat. 4161, fol. 1—40v. Perg. Anfang XIV. Jhdts. (V). Petri Alphonsi Disciplina. liber sic inscriptus. in quo plura colligit. ex prouerbiis philosophorum et fabulis. — Explicit liber Petri Alphunsi qu intitulatur prout habetur in prohemio. Deo gracias. Die Hs enthält nur noch: Fratris luliani ordinis praedicatorum Epistola de vita und Fragmentum quoddam Boetii. 4. Mailand, Ambrosiana lat. 0.3 sup., fol. 210—230. Perg. XIII. Jhdt. (A). Petri Alphonsi libellus de disciplina clericali. Enthält u. a. P. Ovidii Nasonis Metamorphoses notis adspersae. — Lotha- rii diaconi card. qui postea fuit Innocentius papa III. liber de miseria humanae conditionis. — Meditationes S. Anselmi. — Lat. Dichtungen etc. 5. Turin, Biblioteca Nazionale di Torino Ms. D. V. 29 (dies auf der Rückseite des Einbandes die neue Numerierung, im Innern: Lat. A. 423)-— I. Pasinus, Codices mss. bibl. regii Taurinensis Athenaei, Taurini 1749, cod. lat. DOCX XXVII. d. III. 21, p. 236, fol. 356—366. Perg. XIV. Jhdt. (T). Von späterer Hand: Petri Alfonsi liber de Clericali disciplina. — Anfang: Dixit petrus adelfonsus — Schluss: cui est honor et gloria in secula sem- piterna (ohne Explicit). Diese dem unseligen Brande glücklich entgangene Hs ist jetzt neugebun- den und mit grosser Sorgfalt restauriert. 377 Blätter, von einer englischen Hand geschrieben. Inhalt: Alexandri Neckam opuscula (fol. 1—355), dann unser Text ohne Rubriken und in einem Zuge. Es folgt der anglonormannische Text der Disticha Catonis des Elie de Wincestre (nicht benützt in Stengel's Ausgabe — Ausg. u. Abhandl. Heft 47, 106 ff.), endlich mehrere lat. Ur- kunden zu den "libertates ecclesiae anglicanae'. 6. Ivrea, Kapitularbibliothek Nr. 15, fol. 87—114. Perg. XIV. Jhdt. (I). Incipit prologus in libro qui dicitur Clericalis disciplina. Dixit Petrus Alfunsus. — Schliesst mit: siwe bonum sit siue malum (u. T. S. 46,6). Hec explicaui mediante deo miniaui:deo gracias - amen. Dahinter: Versus de potentia nummi quomodo regnat nebst Schlussformel: Hic liber est scriptus: qui seripsit sit benedictus: deo gracias. amen amen amen amen. Die Hs enthält Odo's Fabeln und das Purgatorium S. Patricii. Pertz, Archiv IX (1847), 615. Frankreich. 7. Paris, Bibl. Nat. lat. 3195, fol. 1—16. Perg. XIV. Jhdt. (P^). Dixit petrus amphusus —. Schluss: Amen. Deo gratias. Explicit liber petri amphussi-deo aratias- amen. Tom. XXXVIII. 10. IL. 12. III Sonstiger Inhalt: Odorici de Foro Iulio liber de ritibus et conditionibus huius mundi. — Marci Pauli Veneti descriptio Orientalium regionum. — Ber- nardi ad Raymundum Castri Ambrosii epistola. Cat. codd. mss. bibl. regiae (Codices latini) III (1744), 384. Paris, Bibl. Nat. lat. 4126, fol. 33—48. Perg. XIV. Jhdt. (P?). Dixit petrus amfulsus —. Schliesst bereits mit: somnus evanuit (u. T. S. 43,23). amen. Explicit liber petri amfulsi. Die Hs enthält 31 Stücke (Nr. 17 — DO), darunter den Alexanderbrief über die Wunder Indiens, den Dares Phrygius, ferner des Galfrid Historia Britonum. Cat. codd. mss. bibl. regiae III (1744), 549. Paris, Bibl. Nat. lat. 5397, fol. 147—157v. Perg. XIV. Jhdt. (P°). Clericalis disciplima uocatur liber isle. Reddit enim clericum disciph- natum. Dixit petrus alfunsus — Explicit clericalis disciplina translata a petro alfunso: de arabico in latinum. Die Hs enthált nur noch die Vitae aureae sanctorum — Iacobus a Voragine, Legenda aurea. Cat. codd. mss. bibl. regiae IV (1744), 114. Paris, Bibl. Nat. lat. 10 359, fol. 1—18. Perg. XIII. Jhdt. (P*). Incipiunt prouerbia petri alfunsi. — Explicit Prouerbia petri. Die Anordnung der Abschnitte ist oft abweichend, Lücken für Initialien. Enthàlt sonst den libellus Secundi philosophi. — Carmen de Lazaro. — De Beata Maria. Bibl. Ee. des Chartes, 1862, 508. Paris, Bibl. Nat. lat. 11 867, fol. 184—189. Perg. Ende XIII. Jhdts. (P^). Incipit liber petri alfunsi philosophi. — Explicit. Grosse Sammelhs mit verschiedenartigem Inhalt, wie Briefen, Abhandlun- gen von Cicero (de amicitia, de paradoxis), vita Pilati, vita Judae, Gedichten und Trinkliedern (von Alexander Neckam und Wilhelm v. Orleans), Hymnen an die hl. Jungfrau etc. Bibl Ee. des Chartes, 1865, 210. Paris, Bibl. Nat. lat. 14 413, fol. 72—105v. Papier. XIV—XV. Jhdt. (P5). Ohne Titel und ohne Explicit als drittes Stück. Die Hs enthält u. a. Roseum memoriale divinorum eloquiorum, Verse zu den verschiedenen Büchern der Bibel, Excerpte aus Vincenz von Beauvais, Guillelmi Alverniensis Liber de claustro animae etc, Bibl. Ec. des Chartes, 1869, 13. N:o 4. IV I3. M. 15. 16. 17. Paris, Bibl. Nat. lat. 14 947, fol. 414—419. Perg. XIII. Jhdt. (P"). Ohne Überschrift. — Æxpliciunt notabilia. quedam. sumpta de libro Petri Alplrunsi. Dieser Codex hat eine Sammlung von Sentenzen und Predigten. Letztere wurden laut Angabe der Hs in Paris 1281— 1283 gehalten. : Bibl. Be. dos Chartes, 1869, 61. Hauróau, Notices et extraits de quelques mss. latins de la Bibl, Nat. V, 154 sq. Paris, Bibl. Nat. lat. 16 252, fol. 1—14. Perg. XIII. Jhdt. (P). Ohne Titel. — Æxplict clericulis disciplina translata a Pelro. alfunso de arabico in lalinum. Sammlung heterogenster Dinge, wie Carmina de nummo, Sententiae e patribus, Beschreibung der Provinzen Galliens, Ovidii de vetula carmen mit Kommentar, eine Ars dictaminis etc. Bibl, Ke, des Chartes, 1870, 50. Paris, Bibl. Nat. lat. 16 505, fol. 176*—188v. Perg. XIII. Jhdt. (PP). Grosse Sammlung von anonymen Predigten und Auszügen aus den Vitae patrum, denen sich als letztes Stück ein ziemlich vollständiger Auszug aus der DO, mit teilweise neuen Geschichten versetzt, zugesellt. Bibl. Eje. des Chartes, 1870, 147. Paris, Bibl. de l'Arsenal 1100 (100. H. L.), fol. 65—68. Papier. XV. Jhdt (1418). (Pa). Incipiunt exempla. quedam: ex libris Petri Alfonsi. Exemplum de duobus qumicis. | Inhalt des Sammelbandes u. a.: Foucher de Chartres. — Fretellus. — Nur fünf Erzählungen in unmittelbarem Anschluss an eine Sammlung der Exempla des Jacobus de Vitriaco, die nachher folgen. Vgl. W. Sóderhjelm, Note sur un ms. des Exempla de Jacques de Vitry (Neuphilol. Mitteilungen, Helsingfors 1909, 113 ff). Cat. des mss. de la bibl. de l'Arsenal, II, 278.1 Laon, Bibl. de la ville 461, fol. LXVI—LXXII. Perg. XIV. Jhdt. (La). Incipil de narracionibus Petri Alfonsi. Qui timet Deum (u. T. S. 2,18). — Explicit de narracionibus Petri Alfonsi. Grosse Reihe von Auszügen aus den verschiedensten Autoren (Seneca, Boethius, Aristoteles, Claudianus, Disticha Catonis, Walter's Alexandréis, Horaz, Prudentius, Isidorus, Solinus, Augustinus, Alanus ete.) Nr. 17 sind die Vers- ! Bordeaux, Univ. Bibl. 726 hat auf fol. 84v (vgl. Cat. gén. XXIIT, 369) nur den Anfang eines abge- kürzten Prologus: Alfunsus serwus ap? thesu huius libri compositor . . . quod sue displiceat. uoluntati. Daran schliessen sich aber nur einige Zeilen aus dem Anfange der Dialogi des Petrus. Somit entbehrt dies Frag- ment jeglicher Bedeutung. Tom. XXXVIII. 18. 19. 20. 21. N:o 4. M fabeln des Galfred, vgl. Robert, Essai sur les fabulistes qui ont précédé La Fontaine I (1825), LXXXVII. Cat. gén. des mss. des bibl. publ. I (1849), 243 Le Mans, Bibl. du Mans 84, fol. 131—152v. Perg. XIII. Jhdt. (Ms). Ohne Incipit. Dixit petrus ambfonsus. — Kein Explicit. Die wichtige Hs enthält einen Bestiarius und Lapidarius, den Liber fabu- larum Ysopi (vgl. Hervieux, Les fabulistes latins II (1884), 176) — Methodii liber de mundo. Cat. gón. Dópart. XX, 74. Poitiers, Bibl. de l'Université 93, fol. 2—23v. Papier. XV. Jhdt. (Poit). Incipil prologus libri petri alfunsi qui appellatur Clericalis disciplina. — Hinter dem vollständigen Texte stehen nochmals die Dicta philosophorum super sepulehrum alexandri magni bis: ommes equales habet. Dann: St quis isla, bene uer dta diclis modia se refrenarel. Cat. gón. Départ. XXV, Schweiz. Bern, Univ. Bibl. lat. A. 94. 3. Perg. XIIL Jhdt. (Be'). Von dem einstigen Codex sind nur drei beschriebene Blätter (ein viertes ist leer) erhalten. Anfang: solis amenitatem (u. T. alphunsi. Hagen, Cat. codd. mss. Bernensium (1887), 139. S. 40,12). — Expliciunt. prouerbia petri Bern, Univ. Bibl. lat. 367, fol. 228v-—244. Perg. XII. Jhdt. Marmosetus ad A suum. Enoch philosophus etc. — Ohne Explicit. Dieser Name Marmosetus (statt Arabs) steht überall in den Rubriken, aber auch im Texte selbst. Die Hs enthält zehn Stücke (unseres bildet Nr. 9), zuerst die Chronik des Sigibertus, ferner Dietys Cretensis, den Theophilus, die Visio Tritelmi, Liber de coniugiis, zuletzt noch einen gedrüngten Auszug aus den Dialogi contra Iudaeos unseres Petrus (fol. 244"): Incipit petrus alfunsus. Diesem Excerpt ist der Prologus der DO wörtlich vorausgeschickt: Petrus Alfunsus seruus xpi ihesu huius libri compositor . . . displiceat uoluntati (u. T. S. 1, 9). Es folgt der Auszug: A tenere puericie etate quidam mihi perfectissimus adheserat amicus nomine Moyses . . . Petre Alfunsi, multum transiit tempus etc. Schluss: et quam cepi legem implere perficiat. Explicit liber petri alfunsi de machometo. Hagen, Cat. codd, mss. Bernensium (1887), 351. VI 22. 23. 24. 25. 26. Österreich. Klosterneuburg, Stiftsbibliothek 934, fol. 48—82v. Perg. Anf. XIV. Jhdts. (KI). Incip prologus sequentis tractatus Petri Aldefulsi phylosophi. | Dixit petrus aldefulsi — Ohne Explicit. Inhalt: Isidori synonyma seu liber solilo- quiorum. — Compendium in Mag. Alani Anticlaudianum. — Unser Text. — Senecaexcerpte. — Versus aliquot inter quos est summa capitulorum Bibliae (hier ist fol. 132 die Jahreszahl 1329 genannt) — Tractatus de ordinatione claustri. Krakau, Univ. Bibl. 1206, fol. 188v —225*. Perg. Anf. XIV. Jhdts (1310). (Kr). Ohne Überschrift: Dixit Petrus Aldefunsus. — Explicit petrus aldefunsus. Explicit petrus aldefunsus domini nycolai. Der codex gehörte früher dem magister Nicolaus Spitzmurus de Cracovia decretorum doctor et cantor Craco- viensis. Enthält: Augustinus de doctrina spiritus. — Augustinus de vita christiana. — Statuta provincialia. — Summa matrimoni. — Ymago beatae virginis (zuletzt ein Gedicht über die vestis beatae virginis). Wislocki, Cat. codd. mss. Bibl. Univ. Jagellonicae Cracoviensis, 1877—81. Linz, Studienbibliothek Oc. IT 15, fol. 6—30. Perg. Ende XII. Jhdts, (Lz). Incipit. clericalis disciplina. — Text bricht ab mit proficietis (u. T. S. 46,1). Sonstige Stücke: Inchoat alterni Catonis etc. — Sermones. — Relationes beati Gregorii papae. — Dieta Iohannis Chrisostomi de naturis bestiarum, imprimis de leone (Physiologus). — Der bekannte mhd Linzer Entecrist. — Medizinisches (Rezepte). — Gedicht beginnend: Dum sub mundi vespere. — Briefformeln. | Wien, Hofbibliothek 322, fol. 94—120. Perg. XV. Jhdt. (W!). Dixit Petrus Adelfonsus. — Kein Explicit. Die Hs enthält 14 Stücke grösserer Bedeutung, u. a. Senecaexcerpte, die Schriften des Advokaten Albertanus Brixiensis, die Epistola Brachmanorum ad Alexandrum Magnum, die Epistola Johannis presbyteri ad Emmanuelem regem Lusitaniae (vgl. Zarncke, der Priester Iohannes, Abh. sächs. Ges. d. Wiss. VII (Leipzig 1879), 906). Tabulae cod. mss. in bibl. Palat. Vindob. asservatorum I (1864), 46 — Endlicher's Katalog (1836) Nr. CCIX. Wien, Hofbibliothek 3530, fol. 82—111". Papier. XV. Jhdt. (W?). Dicta et exempla. notabilia, Petri Alphonsi Hyspani. — Ohne Explicit. Der Codex hat durch Wasser gelitten, ist aber sorgfältig restauriert. 55 Stücke auf 117 Blättern, meist Epistolae. Auf einem vorgehefteten Perga- Tom. XXXVII. 21. 28. 29. 30. N:o 4. VII mentblatte steht die alte Nummer Phil. N:o 148. Variae Orationes et Epi- stolae. Item Sententiae Notabiles et dicta Petri Alfonsi, quae ex Hebraeo vertit, quorum epitomen Hebraice (also das hebr. Buch Enoch, über das zulezt Steinschneider berichtet hat) et ego habeo. Wer dieser 'ego' ist, erhellt fol. 857 aus einer Randbemerkung zur Stelle: absoluti sunt (u. T. S. 6,7): Hic desi nit codex Hebraeus quem ego Sebastianus Tengnagel (Bibliothekar und Orien- talist in Wien, Anf. XVII. Jhdts) habeo. Tabulae cod. mss. I, 16. Wien, Hofbibliothek 13 650, fol. 194—205. Papier XV. Jhdt. (W^). ” Lediglich Auszüge unseres Werkes, das an letzter Stelle steht, einige Sentenzen und Fabeln. Beginn: Accusatus quidam (u. T. S. 11,10). Die Hs enthält ferner: Excerpte aus Klassikern und Kirchenvätern, zumeist nach Vincenz von Beauvais und das Directorium humanae vitae des Johannes de Capua (fol. 135—193). Tab. cod. mss. VII, 244. Deutschland. Berlin, Kel. Bibliothek lat. 815, fol. 154—158. Perg. Ende XII. Jhdts. (B'). Ohne Incipit. Dixit petrus anfunsus. — Schliesst schon mit: furaretur dum dormiret (u. T. S. 19,7) Zusatz: nito libro sit laus et gloria xpo. Amen von späterer Hand des XIV. Jhdts. V. Rose, Verz. der lat. Hss der Berliner Kgl. Bibl. IL. 2 (1903), 883. Berlin, Kel. Bibl. lat. 851, fol. 105Y—107. Papier. XV. Jhdt. Datiert 1462 (fol. 647) und 1464 (fol. 787). (B^). Auszüge aus der DC. 13 Erzählungen. Nähere Beschreibung dieser Hs namentlich (ausser V. Rose, Verz. der lat. Hss II 2, (1906) 988) bei E. Voigt, Kleinere lat. Denkmäler der Thiersage 1878, s. 53, 143; auch = Ztschr. für dt. Altertum, 1879, 201 ff. Bonn, Univ. Bibl. 721, fol. 929—116. Papier. XV. Jhdt. (Bo). JDixit petrus adelphonsus. — Dahinter Exempla, schliessend: ef talis widetwr sibi filius. Explicit per me Gerardum de Siegen Clericum in Euer- hartzclusen anno domini 1467. Oretur pro eo propter dewm. deo gracias. Die Hs enthält noch drei Stücke: Liber de quatuor virtutibus cardinali- bus. — Cyrilli apologeticus. — "Tractatus de daemonibus. Klette et Staender, Chirographorum in bibl. acad. Bonnensi servatorum ge Denee (Bonnae 1858— 1876), 189. VII 3l. Breslau, Kgl. und Univ. Bibl. I. F. 86, fol. 163—180». Papier. XIV. Jhdt. (Br'). Provenienz: Bibl. des Kollegiatstifts zu Glogau. . Incipit prologus de disciplina clericali. In nomine domini amen. Dixit Petrus Aldefunsus etc. — Schluss: per infinita secula seculorum. Amen. Amen dicant ommia per infinita secula seculorum. Et sic est finis istius prologi (Y) de disciplina, Clerical. Die anderen Stücke sind; Henrici de Hassia Explicatio prologi Hieronymi Iustiniani. — Liber de cognitione vitae. — Liber Reychardi de quatuor vir- tutibus nebst anderen geistlichen Traktaten, zuletzt Epistolae. 32. Breslau, Kgl. und Univ. Bibl. I F. 180, fol. 49— 62v. Papier. XIV. Jhdt (1316 angegeben auf fol. 8"). (Br?). Provenienz: Bibl. der Corporis Christi Kirche in Breslau. Sammelhs von 5 Händen. 225 Blätter. Incipit Uber qui dicitur clericalis disciplina. ÆEnoch phrlosophus etc. — Der Text bricht ab mit: thesaurizauit (u. T. S. 42,30). Ad quam domum nos perducut iesus christus benediclus in secula seculorum. Amen. Dahinter eine Anekdote über Socrates. Inhalt: Excerpta (Petri Lombardi) libri sententiarum. — Predigten. — Fabeln, deren erste de leone, apro, asino et thauro. — Predigten und Homilien, zuletzt jene des Papstes Gregor. 33. Breslau, Kel. und Univ. Bibl. I. F. 250, fol. 51Y—61v. Papier. XIV. Jhdt. (Br?). Liber clericalis. Incipit liber de clericali disciplina et hoc sit (Y) Dixit pelrus in quo vane fabule recitantur et antiquorum. philosophorum dicla. allegantur. Enoch gitur philosophus qui ligua hebraica cognominatus est Eldriok etc. — Der Text ist unvollständig, schliesst mit: Qui totum voluit, totum perdidit (u. T. S. 28,3). : Die Hs bietet vorwiegend eine grosse Fxemplasammlung, zuletzt des . Mathaeus de Cracovia, De modo confitendi. à 34. Erfurt, Stadtbibl. cod. Amplon. Quart 351, fol. 36—38. Perg. XIV. Jhdt. (E). Incipiunt prouerbia petri de clericali sciencia. — Text endigt schon mit:den Worten: Silencium est signum sapiencie et loquacitas (u. T. S. 8,10). Die Hs zeigt 30 Stücke: teils astronomische teils geometrische Traktate. Schum, Beschreib. Verz. der Amplon. Hss-Sammlung zu Erfurt (Berlin 1887), 588. 35. Erfurt, Stadtbibl. cod. Amplon. Quart 82, fol. 66—85v. Papier. XV. Jhdt. (E^). Dixit Fetrus Alfonsus. — Kein Explicit. Die Hs enthält 6 Stücke, darunter des Alfonsus Bonohominis De alterca- tione duorum Iudaeorum, eine Determinatio Nycolai de Lyra contra ludaeos und Pharetra christianorum eiusdem contra ludaeos. Schum, op. cit. 348. ' Tom. XXXVII - IX 36. Erfurt, Stadtbibl. cod. Amplon. Duodez 8, fol. 97—1161. Perg. XIV. Jhdt. (E°). 31. 38. 39. 40. N:o 4. Incipit liber petri Aldefunsi qui appellatur clericalis disciplina. Enoch philosophus etc. — Text schliesst mit: mala eueniunt que in bono finiunt (55199722): Unter den 9 Stücken bemerkt man Traktate, wie de praeparatione cordis, de duobus praeceptis decalogi, de arbore amoris, auch die Visio Rudolphi con- versi Luknensis monasterii. Schum, Beschr. Verz. 763. Göttingen, Univ. Bibl. Theol 140, fol. 230— 237v. Papier. XV. Jhdt. (G'). Enoch phrlosophus dixit edrio filio suo. Timor domini etc. Der wichtige Codex bietet die Gesta Romanorum, die Fabelsammlung Walters, die Stella clericorum, die Scala celi ohne den Prolog. Dann fol. 217—239 eine Sammlung von Mirakeln und Exempla (auch aus Valerius Maximus). Hier ist die DC eingeschaltet. Der Katalog gibt hierüber keinen genaueren Aufschluss. Verz. der Hss im preuss. Staate I. Hannover. 2. Göttingen (Berlin 1893), 376. Gôttingen, Univ. Bibl. Theol. 148, fol. 178—193. Das innerste und äusserste Doppelblatt jeder Lage aus Pergament. XV. Jhdt. (G^). Dixit Petrus Anfunsus. — Infolge von Blattausfall schliesst der Text mit: de unaquaque plus poscebat (u. T. S. 43,22). Die Hs hat 3 Teile: Exempla scripturae sacrae des Nicolaus de Hanapis. — Ein Auszug aus dem Alten Testament. — Unser Werk. Verz. der Hss im preuss. Staate, I, 2, 381. Göttingen, Univ. Bibl. Theol. 156 a, fol. 3—15. Perg. XIII/XIV. Jhdt. (G?). Anfang sehr beschädigt. Beginnt mit: Quidam versificator prudens facetus sed ignobilis (u. T. S. 9,1). — Zuletzt: Alexanders Grab mit den Sprüchen. In Italien geschrieben, wie auch G?. Den Inhalt bilden vorwiegend Exempla und Sermones, jene meist aus der DC und den Vitae patrum; dazwi- schen Zusammenstellungen aus der Bibel. Marburg, Univ. Bibl. 44, fol. 1—44v. Perg. XIV. Jhdt. (Mg). Incipit prologus prouerbiorum petri aldefunsi qui appellatur clericalis disciplina. Dixit Petrus Aldefunsi ete. — Zuletzt sechsmal Amen. Explicit liber Petri Aldefusi. Hic liber est scriptus s. bartholi sit benedictus. Qui scripsit scribat semper cum domino uiuat. Laus tibi sit christe quoniam liber explicit iste. = Est folgt von jüngerer Hand: Liber de anima mundi. RQ S DS C. F. Hermann, Cat. cod. bibl. acad. Marburgensis latinorum, pars II, (1838), 17. AS he. 4l. 42. 43. 45. 46. München, Hof- und Staatsbibl. lat. 7624, fol. 10—17. Perg. XIII. Jhdt. (M)) Ohne Überschrift, Rubriken noch Explicit. Die Hs enthált nur noch Lotharius de contemptu mundi. — Excerpta ex Ciceronis libris de amicitia et de officiis. Cat. codd. lat. bibl. reg. Monac. I, 3, 179. München, Hof- und Staatsbibl. lat. 7726, fol. 19—34v. Perg. XV. Jhdt. (M?). Iste liber intitulatur | clericalis disciplina. Reddit enim | clericum disci- plinatum. si quis enim hoc opusculum humano et exteriori oculo percurrerit etc. (u. T. S. 2,12). — Explicit liber Petri Anfunsi. Ausserdem 3 Stücke: Speculum ecclesiae. — Quaedam de historia romana. — Leupoldus de Bebenberg de iuribus regni et imperii Romanorum. Cat. codd. lat. bibl. reg. Monac. I, 3, 191. München, Hof- und Staatsbibl. lat. 8184, fol. 133—174. Papier. XV. Jhdt. (1443). (M°). Überschrift und Schlusswort fehlen. Zunáchst finden wir Jacobi de Theramo, liber Belial; zuletzt steht ein Traktat de conservatione sanitatis usque ad annum 120. Cat. eodd. mss. lat. bibl. reg. Monac. II 1, 7.! Belgien. Brügge, Bibl. de la Ville 258, fol. 56—71". Perg. XIII. Jhdt. (Bg). Incip prologus libri prouerbiorum petri alphunsi qui appellatur disci- plima clericalis. — Kein Explicit. Laude, Cat. des mss. de la Bibl. de Bruges, 1859, 236. Brügge, Bibl. de la Ville 479, fol. 23—33v. Perg. XIV. Jhdt. (Bg?). Incipit liber petri adelfonsi qui dicitur disciplina, clericorum. Prohemium. Dixit petrus adelfonsus. — Explicit liber petri alfonsi deo gracias. Das 1. Stück ist: Aristoteles, de regimine principum; das dritte und letzte: Andreas Cappellanus, De arte amandi (falscher Titel: Incipit liber galteri). Laude, op. cit. 414. Brüssel, Bibl. Royale, 1339 (jetzt Nr 372 in van den Gheyn's Cat.), fol. 33v—40v. Perg. XIV. Jhdt (Bx). Petri Adelfunsi de clericali disciplina. Dicit Petrus Adelfunsus. — Explicit petrus. Adelf'unsus. ! Cod. Monacensis lat. 18636 enthàlt nichts trotz der Angabe des Kataloges: Excerpta de vitiis et virtutibus et de disciplina clericali. Tom. XXXVII. 47. 48. 49. N:o 4. XI Inhalt: Iohannis Beleth, de officio ecclesiastico. — Summa Innocentii Papae de contemptu mundi sive de miseria conditionis humanae libri tres. — Liber sacramentorum in Hexametern. van den Gheyn, Cat. des Mss. de la Bibl. royale de Belgique, I (1901), 208. Brüssel, Bibl. Royale lat. 1663 (jetzt Nr. 2050 in van den Gheyn's Cat.), fol. 4Tv—65v. Papier. XV. Jhdt. (1445—1447). (Bx?). Prouerbia petri alphunsi. Dixit petrus Alphunsus. — Schluss: ducet deus in iudicium (u. T. S. 46,6). Expliciunt prouerbia petri Alphunsu. Deo gracias sub anno Domini 1447 die .V. Decembris. Enthält u. a. eine Historia Alexandri Magni. — Proverbia Salomonis. — — (Guidonis a Columpna Historia belli troiani. — van den Gheyn, op. cit. III (1903), 266. Holland. Groningen, Un. Bibl. 15, fol. 227—257. Papier. XV. Jhdt. (1459—1463). (Gr). Incipit prohemium secundi philosophi in libellum moralem qui intytula- tur clericalis disciplina. | Dixit petrus Anfunsus. — Et est finis. Explicit hic libellus petri Anfunsi de clericali disciplina. deo gracias scriptus et fini- tus Anno domini millesimo quadringentesimo sexagesimo 3° in profesto cathedre sancli petri apostolorum principis per manus. Iohannis Nyssye. Ausserdem 4 Stücke: Iohannis Wallensis Collationes ad omne genus homi- num. — Henrici de Gorinchem tractatus de divina praedestinatione. — Ari- stoteles Secreta Secretorum vel liber de regimine principum translatus a quodam magistro nomine Philippo de arabico sermone in latinum. — Tractatus de Aristotelis vita et morte. Brugmans, Catalogus cod. mss. Univ. Groninganae Bibliothecae, 1898, 10. England. Cambridge, Univ. Libr. li. VI. 11., fol. 95—116. Perg. XIII. Jhdt. (C^). Incipit prologus in libro magistri amphulsi serui ihesu cristi ex dictis philosophorum quem transtulit in latinum in quo contimentur optime narra- ciones aique utiles legentium libellum istud (sic.). Incipit prologus. Dixit petrus amphulsus seruus Christi Ihesu henrici primi Regis anglorum medicus compositor huius libri etc. — Schluss: praestante domino nostro (u. T. S. 46,10). Die Hs enthält 8 Stücke, z. B. die Predigten des hl. Augustinus, Nennii historia Britonum etc. Catalogue of the mss. preserved in the Library of the University of Cambridge, vol. III (1858), 506—509. XII 50. Cambridge, Univ. Libr. Mm. VI. 4., fol. 200—228. Perg. XIII. Jhdt. (C?). Incipit libellus magistri petri alfunsi de exemplis diuersorum. exemplo- rum. — Explicit clericalis disciplima translata a petro alfunso de arabico in latum. Inhalt (14 Stücke) u. a.: Manuel de pechez. — Vita Amici et Amelii. — Zuletzt (fol. 262) 52 Zeilen des altfrz. Tristangedichtes. Cat. vol. IV (1861), 380—383. 5l. Cambridge, Pembroke College 258, fol. 136 —137. Perg. XIV. Jhdt. (Cpm). "Fragment von 2 Blättern. Anfang: forinsecus sanguine (u. T. S. 3,21). — Bricht ab mit: quod adhuc potest expectauit (u. T. S. 22,11). Sammelhs, aus sieben Teilen bestehend und 20 Stücke (unser Fragment als letztes) bietend. M. Rh. James, A descriptive catalogue of the Mss. in the Library of Pembroke College, Cam- bridge (1905), 236. 52. Cambridge, Peterhouse College 252, fol. 1—13. Perg. XIII. Jhdt. (Cpt.). Incipiunt prouerbia petri de clericali disciplina. Dixit. petrus. alfunsus. — Kein Explicit. Es ist dies der 2. Teil der Sammelhs. M. Rh. James, A descriptive catalogue of the Mss. in the Library of Peterhouse (1899), 311. 53. Cambridge, Trinity College 912, fol. 373—384. Perg. XIII. Jhdt. (Ctr). Incipiunt prouerbia magistri petri aldefunsi. |. Dixit petrus aldefunsus. — Schluss: memorie longum est reducere (u. T. S. 45,8). Kein Explicit. Es schliesst sich sofort die Machariuslegende an. Unser Text bildet hier das vorletzte Stück im 7. Teile dieser Sammelhs. M. Rh. James, The Western Mss. in the Library of Trinity College, Cambridge, vol. II , (1901), 326. : * 94. Cheltenham, Sir Thomas Phillips Library (früher Middlehill) 2151, fol. 108v— 124v. Perg. XIV. Jhdt. (Ch). Incip liber petri alfonsi. — Explicit clericalis. doctrina, petri anulsi. Diese Hs ist jüngst in den Besitz des Brit. Museums als Addit. 37 670 übergegangen. Sonstiger Inhalt: Dictionarius Pauperum. — S. Martini Dumiensis episcopi Formula honestae vitae. — Liber exemplorum secundum ordinem alphabeti. Haenel, Catalogi librorum mss. Lips. 1830, 878. Ward Catalogue of Romances III (1910), 422. * Cambridge, Jesus College 44 soll auf fol. 6—8 laut Inhaltsangabe vorn Dicta philosophorum (per Petrum Alfunsum) enthalten. Dem ist aber nicht so trotz der Angaben der mittelalterl. Kataloge des XII. Ihdts. (Parabolae Petri Amphulsi) und von 1391 (Dicta quaedam Petri Alfonsi. Über die Hs vel. M. Rh. James, A descr. cat. of the Mss. in the Library of Jesus College, Cambridge (1895), 67. Tom. XXX VIII. 55. 56. 57. 58. 59. XIII London, Brit. Mus. Royal 10 B: XIT, fol. 8—19Y. Perg. XIV. Jhdt. (L'). Petrus Adelfonsus. Incipi prologus in libro petri Amphuli. Divi Petrus adelfonsus etc. — Schliesst bereits mit: quoniam. wite terminus est incertus (u. T. S. 41,13). Enthält: Liber s. Edmundi regis. — Dicta s. Bernardi et diversorum doctorum. — Legenda aurea (unvollständig). Ward, Cat. of Romances II (1893), 235. London, Brit. Mus. Addit. 24 641, fol. 211Y—226v. Perg. XIV. Jhdt. (L?). Balaam qui lingua, arabica uocatur licania. — Schluss hat angefügten Spruch am Grabe Alexanders (u. T. S. 45,5): Heri habundabat deliciis - hodie non habet quid comedat. Nr. 1—18 dieser Sammelhs sind theologische und andere Traktate. Als Nr. 19 stehen kurze moralische Erzählungen, elf an der Zahl, und dahinter die Auszüge aus der DC. Ward, Cat. of Romances II (1893) 243 London, Brit. Mus. Harley 463, fol. 16"—20v. Perg. XV. Jhdt. (H'). Grosse Sammlung von allerlei Auszügen verschiedenen Charakters, zusam- ‚men 215 Nummern. (Legenden, Marienmirakel, Aesopus etc.). Die DC steuert nur mit zwei Geschichten bei. Cat. of the Harleian Mss. I (1808), 321. London, Brit. Mus. Harley 2851, fol. 134Y—186. Perg. XIV. Jhdt. (H^). Sammlung von Legenden und Exempla, zusammen 35 Stücke, darunter Salomon et Marcolfus metrice. Die hier der DC entnommenen neun Geschich- ten sind ganz willkürlich geordnet. Ward, Cat. of Romances II, 401. Catal. of the Harleian Mss. II, 715. London, Brit. Mus. Harley 3938, fol. 80—107v. Papier. XVI. Ihdt. (HP). Ohne Titel. Dixit Petrus Alfusus ete. — Qui scripsit scribat, semper cum domino viuat. Explicit. Deo gratias. Es folgen die Verse: i Optat condigna premia quisque labor. Post estyvos plus ledit yems, post gaudia luctus. Unde nihil melius quam nil habuisse secundum. Munera crede michi capiunt hominesque deosque. Placatur donis Lupiter ipse datis. Disce meo exemplo formosis posse carere. Est virtus placidis abstinuisse domis. Die Hs enthält zunächst Burlaei de vita et moribus philosapborum, zuletzt Sammlung von Fabeln (Odons de Ciringtonia) und Erzählungen. Catal. of the Harleian Mss. III, 97. Ward, Cat. of Romances, II, 245, N:o 4. XIV 60. Oxford, Bodl. codex Digby 3, fol. 60—90. Perg. XII. Jhdt. (D). Incipit liber petri alfunni de prouerbus. Dixit petrus alfunnus ete. — Bricht ab mit: quod me precedat in alio (u. T. S. 45,27). Enthält sonst ein Breviarium Anglicanum. Catal. codd. mss. bibl. Bodl. pars IX, codd. Digbeiani, p. 3 (Oxonii 1883). 61. Oxford, Corpus Christi College 86, fol. 933—113. Perg. Anf. XIV. Jhdt. (Corp). Incipit liber magistri petri anfulsi de clericali disciplina. — Dixit. petrus anfulsus etc. — Explicit liber magistri petri anfulsi de clericali. disciplina. Die schóne Hs weist 19 wichtige Stücke auf, u. a. Alexanders Brief- wechsel mit dem Brahmanenkünige Dindymus, seinen Brief an Aristoteles über die Wunder Indiens, den Traktat über die mirabilia Angliae und mirabilia mundi, zum Schluss einen Aesopus. Diese Hs ist von uns der Ausgabe zu Grunde gelegt. Coxe, Cat. codd. qui in collegiis aulisque Oxon. adservantur II (Oxonii 1852). 62. Oxford, New College 145, fol. 51—53v. Perg. XIUXIII. Jhdt. (On). Unvollstándiger Text, in der Mitte grosse Lücke, was der Catalog Coxe's I, 14 nicht ahnen lässt. Dicit Petrus alfunsus etc. —- Ohne Schlusswort und alinea: Nemo est insanabilior eo qui sibi sanus esse widetur. Facilius est a peccato abstinere quam. perpetratum digne deflere. 23 Stücke einer Sammelhs. Schweden. 63. Uppsala, Univ. Bibl. © 390, fol. 38—60Y. Papier. Anf. XV. Jhdts. (U). Incipit prologus in librum magistri petri alphonsi. Dixit petrus. adel- phusus etc. — Explicit liber magistri petri. alfonsi. Zahlreiche Rubriken bei den einzelnen Abschriften, ausserdem am Schluss ein Register: Incipit tabula super eodem. Die 59 Überschriften haben hier fast denselben Wortlaut. Sonstiger Inhalt: Liber de memoria Creatoris magistri Richardi de s. Victore. — Grosse Predigtsammlung mit reichhaltigem Index. Tom. XXXVIII. XV IL Das Verhältnis der Handschriften zum Original und zu einander. Keine der Handschriften gibt das Original in glatter Form wieder, auch die ültesten, obgleich in demselben Jahrhundert entstanden, in dem das Werk zusammen- gestellt wurde, sind nicht immer die besten. Bei einem Texte, der so oft abgeschrieben wurde, ist es ganz natürlich, dass sich Veränderungen im Wortlaute einstellten, besonders da die Schreiber wohl vor allem bestrebt waren, den Gang der Handlung oder den Sinn der Sprüche beizubehalten und sich weniger um das genaue Beobachten der Form küm- merten. Dies zeigt sich vornehmlich an einer Anzahl von Redaktionen, die mit dem Wortlaut der ursprünglichen Fassung sehr frei schalten, wobei sie jedoch die Hauptzüge der Erzählung vollständig getreu bewahren. Jedenfalls liegen hier die Verhältnisse nicht so, dass die Filiation der Hss durchsichtig wäre oder gar das Vordringen bis hart an den Archetypus gestattete. Andererseits muss die Abhängigkeit von der mehr oder we- niger umgestalteten Vorlage schon gróberer Art sein als sie sich bei unserem Texte zeigt, um sichere Kriterien für die Klassifizierung bestimmt abgegrenzter Handschriftengruppen alzugeben. Das einzige, was man hier konstatieren kann, ist, dass sich früh — schon im XII. Jhdt. — neben der ursprünglichen Rezension eine minderwertige herausgebildet hat. Deren vornehmstes Kennzeichen ist die Flüchtigkeit, die sich in Auslassungen und im gedankenlosen Weitergeben einmal eingeschlichener Fehler verrát. Die einzigen gros- sen Gruppen, die wir so in unserem handschriftlichen Material unterscheiden können, gehen auf diesen Tatbestand zurück. Eine solche Scheidung bei allen uns zugänglichen Hss durchzuführen, hiesse indessen der Theorie allzu viel Rechnung tragen. Aus na- türlichen Gründen ist ein anderes, mehr praktisches Prinzip vorzuziehen. Nur bei den vollstándigen Hss nehmen wir eine bestimmte Teilung nach der Beschaffenheit des Tex- tes vor; die zweite grosse Gruppe, die unvollständigen Hss, bei denen sich die Zugehö- rigkeit zu dieser oder jener Rezension nicht immer bestimmen lässt, wird dann je nach der Art der Unvollstándigkeit in verschiedene Unterabteilungen zerfallen, wobei soweit wie möglich die Beschaffenheit des Textes angedeutet werden wird. Zur ersten grossen Abteilung gehören auch einige Fragmente, von denen man behaupten kann, dass sie al- lem Anschein nach wenigstens vollständig gewesen sind oder es haben sein wollen. Dem- nach erhalten wir folgende Einteilung: A. Vollständige Handschriften (oder die es gewesen sind) mit Prolog und allen Geschichten und Sentenzen. a. Ältere Textrezension. b. Jüngere Textrezension. N:o 4. XVI B. Unvollständige Handschriften: der Prolog fehlt; Beginn mit 2,16 Enoch. a. Bestand von Geschichten und Sentenzen unverkürzt. b. Lauter Sammlungen von Geschichten. c. Lauter Sentenzen. A. Die vollstándigen Handschriften. a. Ältere Textrezension. Zu dieser Gruppe gehôren folgende Handschriften: A Be' Bg' Bg? Bo Br' Bx' Bx C' C^ Ch Corp Cpm Cpt Ctr D E' P I KI Kr L' M' Mg Ms On P^ P? P? P? PoitR TU VW. Davon sind fragmentarisch erhalten: Be' Cpm E' On. Innerhalb dieser Gruppe heben sich einige Hss hervor, die als gemeinsames Merk- mal eine gute Lesart bieten. 1. Hinter den Worten: quae super nobiles veniunt (u. T. 10,9) kürzen die mei- sten Schreiber und bieten gleich: inquit: Dic illis ete. Den vollständigen Wortlaut: versus fecit istos sub persona nobilium: Dic, inquit, elis etc. haben nur folgende Hss: Br! Chl Kr M! Mg Ms TU W! (er findet sich auch in den unvollständigen Hss Br? E?). 2. Im Ex. XIV. (u. T. 19,14) steht: Quae domum rediens hostium clausum inve- mit; unde amümo multum condoluit et tamen hostium pulsavit. So die guten Hss: Bg? Bo Br! Bx! Bx? Ch Ctr H* Kr L: M: Mg Ms TUV W! (dazu die unvoll- ständigen Br? und E*) Was zwischen den beiden hostium steht, ist in den anderen infolge des Augensprunges ausgefallen. 3. Im Ex. XXII wird bei den Schlussworten des Vogels die zweite Sentenz nicht ausgelassen, sondern wir lesen (u. T. 31,18): Et nonne dixi tibi: Quod tuum est, semper habebis? Et quomodo potes lapidem. habere de me volante? — Die hierher gehörenden Hss sind: Bo Bx! Ch Ctr H° KI Kr L! M: Mg Ms T U W: (auch Barc) Die übrigen haben nicht diese Sentenz. 4. U. T. 384 bietet die Worte: Quid rides? Puer ohne den Augensprung. Er- halten in: Bo Br! Bx! Ctr L' M! Ms T U W1. 5. Einzelne Lesarten: 31,1 pomario (sonst pomerio) Poit V (auch Barc). 89,6 et cecidit érabs super caput eius H? KI P? V (ferner E? P?) cf. varia lectio. 48,20 mango (sonst zu magno missdeutet) Bo Ch Corp Ctr V. 44,2 avaras (sonst amaras) manus Be! Bx! Ctr H? KI M! PS T (dazu Barc Lz M? P*). Das Zusammengehen zweier oder mehrerer Hss lässt sich nur in vereinzelten Fäl- len beobachten. Dabei sind Lücken weniger augenfällig als Zusätze, eigentümliche Les- arten und besonders Fehler. Dies gilt für folgende Hss: # 1. Brit Kr: 2,25 Aeger vero aspectabat atque ait — 5,20 ego enim virum inter- feci — 7,s Similem sibi similem attrahere — 8,3 indiget vir unus alio — 11,5 ratione relaxari debet iudicium — 12,2 calefecit et curavit —- 13,2 ubi Tom. XXXVIII. XVII viri peccatores convenerant — 26,2 Accipe virginem in uxorem — 27,2 quia rusticum huiuscemodi facetia privatum esse putabant — 33,23 et ad domum quod acceperam deferebam — 35, sit reprehensibile — 37,« sine fortuitu — 37,23 lapsos artus — 39,13 quod protinus dulce sit — 40,4 Severum stantem saeculum decorat — 42,14 qui livore maculatus — 43,5 segreget a corpore et ab opere. 9. H3 + KI in der zweiten Texthälfte: 31,24 Zusatz: multi comestibiles, sed non 'omnes boni saporis — 32,16 ego interim ducam te «bi casei magni illi pa- rantur — 33, stulte credidit — 33,:2 quomodo tam magno latrocinio potuisti acquirere censum sine clamore vel calumpnia. At ipse ait — 37,7 quomodo ubique comedere debet homo — 38, si vero inimicus, flebit — 38,6 Senex: Vis me recordari verborum — 40,23 quid de se diceret. Philosophus sicut prius — 42,3 coeperunt multi egere — 44,» oportet in unum. 3. Bg!+Kl: 1916 Ipsa vero ut facinus coopertum: scivit pro culpa: veniam pe- tens neque amplius — 19,s priusquam actus suos parentibus suis ostende- ret — 19,20 rationem reddere cogeretur — 20,1 quod mulier ceciderit — Mulier autem abscondita etc. (cf. var. 1.) — 20,6 cf. v. l. — 46,3 ad percipiendam gloriam contractus. 4. M! + W!: 2,n cui superanti amen — 8,5 ne huic subditi — 5,25 Ne ergo du- rius post me iudicet — 5,1 pro peccato quod commisi penam sustinebo — 6, aequaliter impartiar tibi (dann Lücke) sicque repatriavit — 7,s Dissimile sibi attrahere — 8,?1/;, Lücke — 46,3 annuente domino. Wie wenig erfolgreich aber solche Zusammenstellungen bleiben, beweist der Um- stand, dass Hss unserer Gruppe selbst für lüngere Partien sich in auffälligen Lesungen mit Hss der nächsten unvollständigen Klasse mischen können: Br! + Kr + E +H5: 11,6 cf. v. 1. Bg! + E+ KI + Mg: 244-und 24,6 cf. v. 1. KI+E3: 27, qui condixerant ut essent socii victus — 29,?5/5; cf. v. 1. Kl + P?: 4,» per internuntios proprios sibi necessaria mittebant — 27, 2/4, cf. v. 1. — 27,19. 20.26 cf. v. l. — 28,22 libenter comederunt — 31,5 interfecta ad comedendum eris. . 5. KI+E3+ H? 4- P*: 33,20 die eigenartige Fassung des Zauberspruchs cf. v. l. — 39,6 bemerkenswert das richtige trabs. bs BO NEO Es Zur Charakterisierung der einzelnen Hss dieser Gruppe bietet unser Varianten- apparat die nötigeren Handhaben. Es wäre eine müssige Arbeit, in das Detail sinn- loser Verschreibungen, willkürlicher Ausgestaltungen und nachlässiger Auslassungen von Textstellen hier einzugehen, obgleich uns lange Listen solcher Züge zur Verfügung ste- hen. Wir begnügen uns mit einigen allgemeinen Bemerkungen, die gelegentlich unsere v. 1. erweitern mögen, und gehen nur auf jene Hss näher ein, deren Behandlung da- selbst sich aus verschiedenen Gründen nicht empfahl oder deren Vorhandensein (z. B. Bonn) uns erst während des langwierigen Druckes bekannt wurde. 1. A zeigt einen nachlässigen Schreiber, der sich vor Kürzungen nicht scheut; so fehlt 415 sicut mos est amicorum, ferner alles 6,2 bis 8,25 proderit. Bal- dac wird als Personenname aufgefasst: 5,5 quod ivit ad Baldac amicum suum; desgleichen findet sich die Form Nedius dekliniert für Nedui. N:o 4. | 3 XVIII Qt 6. Das Fragment Be! bedeutet keinen grossen Verlust. Die uns erhaltenen Verse sind vielfach entstellt. Vgl. ferner die Lesarten: 41,20 pontus — 44,12 tu- mante. Bg! verrät einen flüchtigen Schreiber, der sich 20,» (nam iste etc.) bis 20,12 schenkt und aus solutionem 8,ıs ein Salomonem macht. Bg? weist eine grosse Lücke 8,3 bis 12,27 auf. Bo gehört trotz mancher Nachlässigkeiten des Schreibers zu den besten Hss dieser Klasse. Auch ist der Wortlaut nicht immer lückenlos, trotz der aus- zeichnenden Stellen 19,15. 81,18. 34,9 (sed non dimisit benefactum creatoris ad creaturam transferre), 38,1. Beachte 43,20 mango, Jedoch 44,2 varias ma- nus. Kürzungen sieht man 2, */, partim ex proverbiis philosophorum et ver- sibus partim ex volucrum similitudinibus; 10,°/, Sed versificator versus dixit de adversitatibus quæ conveniunt super nobiles. Nobiles namque an- nichilantur, ut vides quod mare. — Augensprünge beobachtet man bei 3, 1/;; gallus, bei 8,4 indigueris und 22, 5/,, ingenio. — Verstellt ist 2,11 (hinter 215: Deus ergo michi sit auxilium cuius firma spe credulitatis meae inni- tor. Amen. — Gelegentliche Zusätze: hinter 7,24 sapientia. Sed ex hiis in- felieiores sunt quibus negatur sapientia — 17,2 Magister: Faciam, inquit, tali conditione ut finita narratione de talibus ulterius non moneas me. Dixit discipulus: Eya, care magister, dic dic — 31,2» exigente natura (= C!) devo- lavit — 31,26 Discipulus: Die oro, pater — 48,19 Discipulus: Die, magister, oro — 46,0 hinter Christo, qui fuit et qui est et sit nostra redemptio. — Auffällige Fehler: 21 quasi procurando — 7,1 catervam adire — 8,1 me illo ingredi cuius donum — 15,» descenderent — 2218 cum clericis lacte phisico educatis — 81,6 insipida — 33,21 cor addens (statt corradens) — 34,10 regi vel creatori — 40,5 Et peroptantem se transglutit et vorat — 43,1 et maio- ris spatium bonitatis in se radicavit futurum. — Andrerseits stösst man auf viele eigentümliche Lesarten: Stets die Namensformen Nedim und Ma- mundus, ferner 20,22 und später Mecha, 38,26 Visperla, zu Anfang Adel- phonsus. Beachte ferner: 2,4 clericis suis — 19,12 succincte consurgens — 93319 Auxilium miserorum atque egentium — 25,1 pauperis divitisque ven- tilaretur ad hostium pallatii regis ministris etc. — 26,1 Vadas magnas vias quamvis — 27,» ut aliquid census relinquas posteris — 29,3 percutere ter- ram ut sonarent — 29,3 utique (statt utrumqe) — 31,7 magnum commodum — 81,» Quale commodum — 82,5 pactum (= €!) — 33,15 clamabat et inqui- rebat, donee ipse ait: latro fui — 39,6 et cecidit ignis (— Ctr W?) super ca- put eius — 48,3 in ymum carceris puteum — 44,10 haec mea verba bibe — 44,11 avarae — 44,13 im Grabgedicht lautet der Vers: Atque meis fa- mulis, deliciis et diviciis modo protinus orbis. Br! hat meist trefflichen, daneben aber auch willkürlich umgestalteten Text. Augensprünge sind recht häufig: 8,18 benefactorum, 4, !5/,, infirmitatem, 9, ?9/5, facetos, 10, ®/, versificator, sodass die Verse fehlen, 20, ?*/»; commisit, 28, 2/4 adesset. Es fehlt die Sentenz 8, !9/5,. Bx: ist eine der besseren Hss, wie die vollständige Quellenangabe im Prolo- gus 2,4 beweist. Doch Lücken 8,9/; 10,?/,. 41,5 bis 43,5 sodass Ex. X XIX fehlt. Besondere Lesarten: 7,2» ordinator — 33,» ascendens per fenestram. Bx? zeigt 34,25 Philosophus für Plato und gebraucht die Namensform Necdiu. Tom. XXXVIII. N:04. 10. IDE 12. 18. 14. 15. XIX Fehler in den Versen, wie 10, Vilificant gazae — 40,4 Se venustatem tan- dem saeculum decorat — 44,23 componat in unum. C! hat die merkwürdige Angabe 1, dass Petrus Henrici primi regis Anglo- rum medieus war, was auf einer Verwechslung zu beruhen scheint. Der Schreiber liebt überhaupt die Zusätze: 30,44 (cf. v. 1.) 31,20 (cf. v. 1.), 39,7 (cf. v. L). Vgl. auch die hinter die Schlussformel eingeschobenen fremden Ge- schichten (s. Anhang II) die zugleich eine Verschiebung unserer DC-Stücke verschuldet haben; denn erst dahinter stehen Ex. XX. XXIII. XXIV. Auf die Textworte 34,2 folgt eine Diogenesanekdote: Diogenes cum amici sui ab eo nisi sepeliri vellet requirerent: Proicite me, inquit inhumatum. In- quiunt: Volucribus et feris? Minime, inquid, sed baculum prope me ponite! Quid, inquiunt, poteris cum illo? Non enim senties. Quid igitur laniatus ferarum poterit nil sentienti? Auch für die Sprüche treten Umstellungen hervor: 8,5 ist vertauscht mit 8,9/, (ehenso in C? Ch) — 34,%/, ist hinter 31,24 gestellt. C? gehört eng zu C!. Der Schreiber liebt beständige Zusätze erklärender Art, setzt Substantiva für Pronomina ein, gebraucht synonyme Ausdrücke, fügt reichlich Partikeln hinzu und Zurückverweisungen wie praefatus, praedic- tus etc. Ch ist von einem liederlichen Schreiber, der es sehr eilig hatte, angefertigt; am Rande wird vieles nachgeholt, teils Wörter teils längere Sätze. Seine Vorlage war aber nicht übel (vgl. oben S. XVI). Viele Lücken sind nicht ausgefüllt worden: 7,21/39. 8,5. 8,3/,,. 18,3/,;. 20,18 (Bene) bis 20,20 (Audivi). 30,7/,,. 30,16/,,. 80,20/,,. 30,2%/25. 32,12 (et meritis ...laborare). 34,%/,5. 84,19/.; (crudelis). 36,18/49. 37,17/26. 89,14 (Sed ... arbitrio). 39,1%/g6. 40,1/3. 40,9/7. 41,19. 41,5/, (adire) 43,4/;. 43,17/,,, — Eine gewisse Ähnlichkeit mit C? tritt in falschen Lesungen, namentlich an der Stelle 40,s Proverbialiter dixit Socrates hervor. Corp konnte unserer Ausgabe zu Grunde gelegt werden, denn der Text ist sorgfältig und im allgemeinen lückenlos. Das Wort 43,2 mango, eine crux der Schreiber, wird durch die Fassung manggo noch besonders kenntlich ge- macht. Ein Besserungsversuch zeigt sich 10,12: quod fluvius in mare deve- hit stercora, oder 27,» capere consilium. Dagegen ist 21,1 in angiportum zu in angiporta verschrieben worden. Auffällig ist die Stelle 34,25: Plato retulit in libro de porphiriis. Cpm lässt es bedauern, dass nur ein Fragment vorliegt, nàmlich der Schluss von Ex. I; der Anfang von Ex. II; Ex. XIV (bis retrusit 20,5) und Ex. XV. Vielfach treten eigenartige Fassungen des Wortlauts hervor: 22,5 contra eum sic adulando perrexit (hier wie sonst finden sich Berührungen mit Be?) — 22, et ferre festinabimus. Cpt kann zu den besten Kopien gerechnet werden, wenngleich die oben (S. X VI) angegebenen Charakteristika nicht sämtlich vorhanden sind. Wie sonst auch hier fehlerhaftes 10,8 altera nobilitate, ferner 11,:9 punit für perimit, 95,» in tota terra nostra oder gar 40,4 Si venustantem statt Se venustatem, und 42,6 lenitas vestrae mortalitatis. Ctr wäre annehmbar ohne die starken Verstümmelungen der Sentenzen und Geschichten. Der Prolog schliesst bereits mit 1,9 displiceat voluntati (da- XX 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22. hinter sofort: 2,16 Enoch) Von den Exempla fehlen ganz XVIII, X XI, XXVI, XXIX. Die Verba mortui 44,10 ff. sind abgekürzt. Schluss der Kopie mit 45. Weitere Lücken: 2,2"/5,. 6,15/19. 6,2*/5s. 7,5. 7, /ı2. 7,15 bis 8,4. 8,5/5. 8,1%/20. 11,9/,. 28, (et si unus ... ieiunabunt). 80,%/2. 34,3. 85,?1/5. 86,?*/5s (effla- gito). 39,16 (Numquid . . . 39,23 confidere). 39,27 bis 40,5 (die schwierigen Stellen fallen aus) 41,» alles bis 48,5. — Der Sehneidergeselle heisst hier Edwi. Fehler wie 28,:2 dolebit, 33,21 corrodens, 40,25 voluptas für voluntas. D zählt zu den ältesten Hss, ohne deswegen von den gewóhnlichen Fehlern und Missdeutungen frei zu sein: 6,25 deviabunt — 8, cuius donum — 11, Terminos ponere — 11,9 ignis ignem non punit u. a. E! hat nur den Anfang der DC erhalten. Der Text scheint; nach diesen Resten leidlich zu sein, doch 5,7 intempestius — 516 de morte — 6,» aequa lancea. ; H? ist unsere jüngste Hs, aber in vielfacher Hinsicht interessant. Manches hat der Schreiber von seiner guten Vorlage abgekürzt (die Erórterung über die 7. freie Kunst), anderes erweitert (Zauberspruch vgl. oben S. XVII) Er neigt zu Moralisationen:-hinter den Spruch 8,15 Ne glorieris in sapientibus ver- bis tuis kommt der Zusatz: sed tam de verbis tuis quam de factis da gloriam Deo; vgl. v. 1. zu 9,??/,,. Zu den septem probitates 10,%/, fügt er virtutes hinzu: Sed virtutes contradicunt vitiis, ut puto sobrius, temperatus, mundus, pacificus, patiens, benivolens, diligens, fidelis, verax, studiosus, largus et bono- rum conversatione gaudens. Vel. das Horazzitat 12,7 und unseren Anhang II. — Lücken dagegen: 8,3/,. 20, (nam iste cumulus . . . 20,12 supplicium). 80,1/5,. 34,3/15. 34,8), ( ... tenere). 89,2 (et renuntia ... 40,7 videtur). 41,22/,. Es fehlt Ex. XX NIV (45,9/5). 45,28. — Eigenartig ist besonders 21,9 lapides le- vando; erwähnt seien ferner: 3,6 tres amicos — 15, linteamina quae feci- mus — 17,5 cf. v. l. (Tod des Liebeskranken!) — 19,9/, cf. v. 1. (der Schlaftrunk wird ausgespieen!) — 32,11 cf. v. |. I ist wertvoll für den kritischen Text, aber nicht frei von Willkür, z. B. 18,5 cf. v. l. — 20, omnino et actu et sacramento — 25,2 finge te longius ire — 89,6 et cecidit super caput eius magnum lignum. KI zeigt 48,1 richtiges specimen, aber 14,22 liest man curem für carmine, dann Nedius als deklinierten Namen. Bezüglich der Zusätze vgl. 31,24 und 44,2» (v.L). Auslassungen sind nicht selten: 7,25 bis 8,4. 8,27/29. 10,%/15. 15,13/14. 16,26/5; ( ...conabor). 20,9 (nam iste ... 20,2 supplicium). 88,4. Augensprung bei pons 41,19/5,. Kr schliesst sich eng an Br! an, hat aber dessen mannigfache Lücken nicht mitgemacht, eher die zahlreichen Augensprünge. Die schón geschriebene Hs hat unserer Ausgabe die durch Initialien deutlichen Absätze geliefert. Alle Sprüche sind dort durch die Einleitungen (wie Alius oder Arabs) streng von einander gesondert, während sonst beständige Vermengungen zu beobach- ten sind. L! ist durch viele Schreibfehler verunstaltet: 1,6 praefinita — 3,20 frustra- tum — 10,s ars metrica für arismetica — 11,2 evaseris et aliud non facias. Wegen 12,14 portarium ist die Kopie einer eigenen Gruppe zuzuweisen. Der Name Marricianus kommt sonst auch vor (Bx: M! U). Tom. XXXVIII. N:o 4. 23. 24. 26. 27. 28. 29. XXI M: gehört zu den besseren Abschriften: 29,22 vescentibus, auch vollständige Quellenangabe im Prologe 2,4 Doch beachte 23,30 quod suorum recordaren- tur placitorum et ius facerent — 34,19 vitam statt regnum — 394 cf. v. |. — 39,16 cf. v. l. — 89,1 Fili, confortare si tibi contingat aliquid adversi — 42,22 si pauca licet dicere. Mg bringt oft eigenmächtige Änderungen: 4,» wird das Verhältnis umgekehrt: Non audivi quidem, sed vidi. Beachte ferner 2,17 luerum bonum sine labore — 8,15 quot tibi viros adquisieris amicos — 8,17 (wie Bg! Br?) Salomonem für solutionem — 10,8 domum premit altam nobilitatem et genus et formam — 11,25 ruina cadit. Ms hat eine vom Schreiber nachlässig wiedergegebene gute Vorlage gehabt: Augensprünge sind häufig, desgleichen Lücken: 7,13. 29,30 bis 30,6. 30,9/;. 30,15/,. 94,5. Im Ex. XXVII steht der Name Marmundus. Merkwürdig ist der erweiternde Zusatz 45,22 (cf v. l), entlehnt aus Vulgata Is. 40,6. On ist nur lückenhaft überliefert: Es fehlt Ex. I, es schliesst sich Ex. V an, dann sogleich der Wortlaut von Ex. XX XIV. P? zeigt arge Kürzungen, namentlich gegen Schluss hin, wo die Geschichten nur noch summarisch mit der Bemerkung: cirea idem angedeutet werden. Auch sonst werden die Verbindungen zwischen den Exempla beschnitten und selbst unentbehrliche Wórter und Wortverbindungen einfach ausgelassen. Für die Textkritik bietet diese Hs geringe Ausbeute. So stehen statt 14,5/, nur die Worte: ne mea carmina male interpretentur — 21,°/, vetulae obviam venit. Quae videns eum flentem — 23,5 bis Schluss dieser Geschichte: Dei auxilio auxiliabor tibi. Mane autem philosophus venit cum puero ad placitum. Iustitia vero rogavit ut causam utriusque discerneret philosophus. Ad haec philosophus: Praecipite ergo, o nobiles huius iustitiae, oleum clarum de quinque tonellis plenis mensurari . . . Iudices vero hoc audientes firmaverunt iudicium. Von Ex. XX an ist alles in Zitatenform stiefmütter- lich behandelt (eine Ausnahme bildet XXVII), bis der hastige Schreiber vor der Zeit mit 48:23 schliesst. — Eigentümliches Deus vor fecit 10,1 wie in C^; sonstige Sonderheiten: 17,6 Hic abiit et haec remansit. Accidit quod — 18,10 sic anus dictis paruit — 24,22 reddat et centum talenta inde sibi retineat — 25,5 Philosophus autem audiens pauperem ad se vocavit et ait: Dic mihi si habes talenta cum duobus serpentibus. Pauper: Deus scit — 36,30 ne propter eum repetat — 37, non multum ab eo extorquebit — 41,9 super eum statt transi — 41,2 est et domus tenebrarum — Dazu treten viele Schreibfehler, wie 27,20 fodientibus für findentibus. P? hat keinen hervorragenden Text, wie allein die Stelle 11,6 beweist: melius est dicere nunquam sic verecundiam cave. Viele Lücken erklären sich aus der bereits mangelhaften Vorlage, wohl auch Schreibfehler wie 11,19 punit, 44,15; corrodit, 44,20 relictus humo. Beachte 415 omnes mulierum cantus quas habebat. P5 kann wohl als die trefflichste der Pariser Hss bezeichnet werden. Eigen- artige Lesungen bieten sich 18,22 quod construeret altis parietibus lapidibus turrem — 26,27 Annon magis tardati estis? Grosse Auslassung hingegen 41,14 (Melius) bis 41,2» (obitum patris); dazu tritt Augensprung bei Heri in den Alexandersprüchen. XXII 30. 31. 32. 94. 95. 36. PS ist wenig zuverlässig, vgl. 18,2 quod homines dieunt vocem bubonis annuntiant. Cui ego. — Nedius als deklinierte Namensform — 32,28 tacito (statt tacto) ore — 4426 quod sepultura et imperio omnibus ad terram posito. Aber trabes hat sich 39,6 erhalten. Poit stellt eine im allgemeinen wenig sorgfáltige und auch nicht lückenlose Kopie dar. Orthographisches: longua, interrogua, assendebam, insisor, pro- ficissens etc. Lücken: 29,1 (tu ... providebo), 30,3. 30,18/5;,. 34,3 grosse Auslassung bis 41,28 (... adire) 48,17 bis 44,25. 45,7/4. 45,1 (modo sunt finiti . . . 45,22 redit). R ist eine ziemlich unbedeutende Abschrift: 8,1 ulterior — 3,20 frustratum — 8,1 cuius bonum — 22,17 in cordis famulo — 28,32 dolebit. Orthogra- phisches: angnito, instingnante. T gehórt entschieden zu den besten Vertretern unserer Klasse, da die obener- wähnten guten Lesarten sich sämtlich hier erhalten haben. Dazu kommen 33,11 rescias — 41, quo — 43, specimen. Immerhin auch Lücken: 10,10 (Die . . . 10,1 tantum) 30,17 39,5/, (Dominus . . . mortua est). U ist eine bis auf 10,9 und 19,14 vollständige und vorzügliche Kopie. Beachte 444, mortis virus. Für das auch diesem Schreiber dunkle Wort 43,20 mango ist carnifex von ihm eingesetzt worden. V ist R ziemlich ähnlich, zeichnet sich aber sicher durch bessere Lesarten aus (81,1 pomario — 89,6 trabes — 43,2» mango). Eigenartiges: 4,15 ut mos erat antiquorum — 30,2 semper mala fame tabescet — 34,5 Plato in libro de proverbiis — 37,21 coram suo tabernaculo staret. W: ist wegen der zahlreichen Abänderungen und selbständigen Zusätze für die Herstellung des kritischen Textes nur in geringerem Masse zu ver- werten. Dazu kommen manche Lücken. Vgl. auch Lesarten wie: 7,s Dissi- mile sibi attrahere adamantis est — 9, magnum facis. b. Jüngere Textrezension. Zu dieser Gruppe gehören folgende 12 Handschriften: Barc B' E* G° Gr Lz M° M? P' P! p^» W°. Davon sind fragmentarisch erhalten: B' G^. Folgende Merkmale sind charakteristisch und heben sich von der älteren Gruppe ab, ohne aber in allen eben angeführten Hss sámtlich vertreten zu sein. a, Zusätze an drei Stellen: 8,» hinter necessarium: Maledicam linguam indietum emendat silentium. — 15,1 compositum et contextum est — 45,3 ducitur et datur sepulturae. B. Auslassungen: 2,1 quasi provehendo paucis et — 3,20 probare — 6,11 talis — 7,5/, — 8,16 Haec. . . . 8,17 prudentiae — 8,9/,, — 82/4 — 11,9 — 11,18 Die . ... 11,49 quia — 11,25 ruina, ebenso 12,» — 12,« ultro — 14,1 ad nostram . . . promereberis. Et ob hoc — 15, procum — 166 in negotia- tionem — 16,20 quae . . . tandem — 17, tu vero ... subducere — 17,6 Hic . abiit — 19,4 Mulier . . . succensa — 19,25 et absque mora — 22,s et artificiali ... 22,16 ingenio — 24,31 clamando — 25,6 pauperem . .. 25,7 non Tom. XXXVIII. N:o 4. XXIII habueris — 25,10 et credibilis . . . testimonium — 26,7 consilium — 28,17 pro tempore — 29,1 (... providebo) — 29,7 et ipse vapulando — 29,10 et ver- beravi — 30,17 — 31, retenta — 32,4 tamen — 3393/,—34,4/, — 8421), (... tenere) — 35,1 et non de diversa — 35,s pertinaci animo — 35,25 domum ... 85,26 ordinare& — 35,27 rumore — 36,31 et videat . . . diligat — 37,24 Cum autem ad Loth venissent... 37,26 annuerunt — 38,4 Quanto minus possum ... 38,5 Maimundus — 39,18 — 40,22 turpia... verane — 41,17 Alius: Saeculum est quasi transitus — 41,9 — 45,2%/,, — 46,4 in Ecclesiaste . 46,5 homo. Y. Abweichende Lesarten (ef. v. 1l): 1,17. 2,15. 4,23. 7,5. 7,22. 9,14. 10,9. 11,12. 13,30. 14,3. 14,25. 14,27. 15,17. 16,4. 17,12. 18,9. 18,10. 23,2. 2418. 24,31. 25,1. 26,12 (media nocte). 26,18. 26,26. 29,16. 81.3. 31.8. 31,11. 32.5. 32.28. 35.5. 36,14. 86,21. 36,31. 37,24. 38,15. 38,19. 39,24 (horam). 40,7. 41,2. 41.5. 41,16. 43,?2/5.. 44,4. 44,10. 44,20. 45,7. 45,22. d. Auffällige Fehler: 19,10. 20,6. 20,11. 21,16. 25,2. 26,22 (per amnem). 41,5. 41,12. 41,20 (fons für pons). Die einzelnen Hss dieser Gruppe geben zu folgenden Bemerkungen Anlass: 1 (87). Barc, unsere einzige Hs aus dem Heimatlande des Petrus, sehr sorgfältig ausgeführt, zeigt den Übergang von der besseren zur schlechteren Gruppe. Denn der erste Teil richtet sich vóllig nach der vollstándigen Klasse, vgl. besonders die wichtigen Stellen 2,4 10,5. Der Hauptsache nach aber sind die Kürzungen und auffälligen Merkmale der zweiten Rezension so stark vertreten, dass die Einordnung dieser Mischhs an dieser Stelle als gerecht- fertigt erscheinen muss. Ein besonderes Interesse verdient der Wortlaut des Zauberspruchs 33,20: saulem - lestro und 33,22: eodem carmine septies dicto, id est saulem : lestro. Auffällig sind ferner die 4 Definitionen 30,1 cf. v. L, statt der sonstigen drei (doch vgl. auch C!). Nirgends findet sich fol- gender Zusatz hinter 10,5 (= Vulgata Prov. 1,5—9): Audiens sapiens sapientior erit: et intelligens gubernacula possidebit. Amen. Adverte (Vulg.: Animadvertet) parabolam et interpretationem, verba sapientum et aenigmata eorum. Timor domini principium sapientiae. Sapientiam atque doctrinam stulti despiciunt. Audi, fili mi, disciplinam patris tui, et ne dimittas legem matris tuae, ut addatur gratia capiti tuo et torques collo tuo. Fili mi, si te ablactaverint (Vulg.: lactaverint) peccatores, ne adquiescas eis. — Vgl. 27,12 hinter comederet: Qui non, minime. Willkürlich ist der Schluss von Ex. XVII; hinter 25,21 pauperi liest man: Sed nescio utrum rex reddidit an non diviti censum. Sed scio quod pauperi dedit: ce - talenta, et ita philosophus etc. — Auslassungen: 815 dum vixi — 11,2/;, — 12,2 Noluit...est — 13,15 (quia ... 13,16 perducitur) — 16,2 sed . . . audaciam — 38,26 der Name des Hünd- chens fehlt — die schwierige Stelle 89,5% (Pedissequa . . . mortua est) ist ganz übersprungen. — Schreibfehler sind nicht selten, namentlich 7,» Simile sathane (! simile adamantis est — 26,» melius (statt vilius) — 34,3 firma- tum (statt fermentatum). — Eigentümliche Lesarten: 26,2 per pontem per- geretis, nequaquam dampnum fleretis — 36,» me largiri cum habundantia XXIV 2 (38). 3 (89). 4 (40). 5 (41). 6 (49). 8 (44). sciatis — 37,2 Cum autem ad Loth venirent, transierunt, donec tertio eos invitavit — 43,22 duo denarios de unaquaque plus poscebat — 45,2 sicut folia quae ab arbore cadunt quo ulterius non redeunt. B! gehört zwar mit zu den ältesten Hss, trotzdem ist ihr Wert als gering anzuschlagen. Doch hat sich 6,11 talis erhalten. Der Wortlaut des Textes ist arg verstümmelt. Grössere Lücke 18,12 bis 13,21, denn es wird fortgefahren: Dicunt,homines vocem bubonis hominis mortem portendere. Dieit philosophus: In tribus delectatur homo — 13,2%/,,; (Ut . . . ambo) — Auf das Schlusswort 13,2 provide folgt sogleich Ex. XIV, das aber nur zur Hälfte (bis 19,7 dum dormiret) mitgeteilt wird. Ein Zusatz findet sich (mit Br? M?) 6,10 cf. v. l. Besonderheiten: 415 sicut mos est antiquorum — 5,16 de morte — 7,8 jacentem. E? zeigt Durchkorrektur mit einer Hs der ersten Gruppe, wie manche gute Lesarten beweisen. G? folgt ziemlich getreu allen Eigentümlichkeiten dieser Klasse, jedoch mit Schreibfehlern. Der Fehler 8, lingua hebraica steht auch bei Br? P!, Gr zeigt die Schreibung Nedyu und die Verschreibung 88,25: Maymundus in- quit: Parva nostra puella mortua est, natürlich dann 88,27 eam suffocavit. Ähnlich 41,2 Cum celeria sunt ista exilia, cur praeparamus tanta aedificare — 44,3 comportet id unum. Vgl. ferner 88,1 quia pro nihilo certum dimisit, lupus boves merito perdidit. Lz muss trotz des hohen Alters (XII. Jhdt) als eine schlechte Kopie be- zeichnet werden. Immerhin ist der Typus noch nicht so sehr verderbt, wie die Lesart 44,» avaras manus beweist. Es finden sich auch Glossen, Z. B. 17,» qua tantum ardebat vel amabat amari. Arge Fehler verunstal- ten bereits den Text: 28,10 pro discipulo suo ne diutius fustibus caedere- tur — 32,22 viderunt urnam pendentem — 38,25 Canis nostrae puella mortua est — 41,» Cum celerrima sint ista exilia. Dazu kommen sämtliche charak- terische Fehler dieser Gruppe: 20,1 incestus — 21,6 seris —. 26,22 per amnem — 41,» fons — 45, de + xx : philosophis. — Lesarten: 3, vilior — 12,23 se posse evadere — 27,3 ad huiusmodi fallaciam — 42,16 mansuetudi- nis — 42,2» tumultuositatem. — Lücken an folgenden Stellen: 2,2 quia et obliviosa est — 8,10 Fili ... gallus vigilantior . . . dormis — 3,15 Dic fili... amicos — Augensprünge bei 20,2%/,, commisit, 22,13/,; philosophus, 26,1/;9 per pontem, 29,?//, ossium etc. Fernerhin Auslassungen: 8,25 In domum meam non introibis (dafür: patere solus factionem) — 6,5 eo tamen pacto . . . patefacerent) dafür die Kürzung: His ita liberatis rei verita- tem regi exposuerunt) — 21,26 in aede tua. M? gefällt sich in Doppellesungen: 4,8 infirmitatem vel passionem — 4,19 invenerunt vel cognoverunt. Die Überlieferung ist hier gleichfalls mangel- haft, denn es fehlt gleich im Prologus 2, Vitandum . . . 2,1 Amen. An die Worte 18,6. Undique vocatus sedit schliesst sich in grossem Sprunge unser Ex. XIV am. . M? ist einer der genauesten Vertreter dieser schlechten Gruppe, wofür selbst die Verschreibung 19,17. facturum zeugt. Andrerseits finden wir rich- tiges 25,2 ora (sonst aures) Ein grosser Sprung hat von 36,» fuerint neces- saria largire auf fol. 166" unten zu 84,0 regi victori auf fol. 166" statt- gefunden (Stórung der Reihenfolge!) Tom. XXXVIII. XXV 9 (45). P! hat Korruptelen und Glossen (darunter das in der Ausgabe von Labou- derie, (u. T. 28,10) stehende proprium nomen zu N ediu). Salus liest man 33,20 statt saulem, ferner 12,2» sessio causa corruptionis — 13,10 ad palacium (für ad patibulum) — 17,7 consecutura vieinam — 91,1 illum magis prope vocavit Gn angiportum war dem Schreiber unklar) — 26,22 amissi defluxerunt — 31,6 caro insipida — 32,14 dimiseris animo quieto — 40,7 non exploranda videtur — 44,4 umbra (statt orba) — 44,93 comportet ad ymum. — 46,10 hinzugefügtes et filio. Beachte 4,15 omnes cantatrices quas — 10,23 fustibus certare — 21,°/;, laudando Deum . . . lapides levabat — 22,1 quae adhuc portabantur — 34,25 Plato... in libro de philosophiis proverbiorum — 39,6 et cecidit Zeetum super caput eius. — Wie aber schon erhaltenes 11,25 ruina zeigt, auch die richtige Lesart 41,2 pons und das Lothexempel 37,24, muss dem Schreiber dieser Hs auch die gute alte Rezension vorgelegen haben. Der alte Bestand hat sich besonders in den unverkürzten Sentenzen erhalten. Demnach nimmt dieser Text eine Mittelstellung ein. Die Konta- mination beider Rezensionen ist so recht augenfällig 15,1: paratoque con- vivio introduxit amatum iuvenem (cf. var. Ib): 10 (46). P* gibt nur die übliche Aufzählung der sieben freien Künste, ohne den Excurs über die siebente bei Petrus. Getreulich spiegelt sonst die Hs diese schlechte Klasse wieder, wozu noch andere Fehler, wie 30,12 meliorum fama, sich gesellen. 11 (47) P*. Man liest hier sogar 3, inmitteris — 5,6 famelius — 11,6 in prin- cipiis comitatu — 44,3 yd unum. Andrerseits ist man überrascht Richtiges vorzufinden, vor allem 40, Se venustantem und 44,2 avaras manus. Auf fallig ist 27,13 ad huiusmodi supplicia. 12 (48). W? schenkt sich die Stelle mit pons 41,19/1, auch fehlt Ex. XXXI. Rascher Sprung von 45,6 zu 46,1. Dieser Text ist bemerkenswert durch seine freie Paraphrasierung der meisten der Geschichten. Beispiele dafür bietet unser Anhang I (Exempel XIIL XIV. XV. XVI). Kurz vor Schluss findet sich noch ein Excurs über hófisehes Eiessen (vgl. Anhang II) Einige andere Beispiele dieser Vorliebe für Umschreibungen seitens des nicht ungewandten Schreibers seien hier mitgeteilt: 5,1 et in hac mea vita dependet — 5,16 Multi ergo hunc videre concurrunt — 9,14 litteratum et carnali specie splendidum — 25,21 Inde rex diviti: Censum redde! Et dives pauperi -c- talenta dedit — 28,11 quoniam narratio talis forsan pluribus est profutura — 36,» affluenter exhibere pro- cures — 89,16 quod temporalium amissio eius animum non turbavit — 3918 cum omnia mutabilitate rotentur — 39,25 quae convertuntur in bonum — 40, cum fragilis maneat, nemo cupere debet eam. B. Die unvollstándigen Handschriften. a. Unverkürzter Bestand von Geschichten und Sentenzen. Hierher gehören folgende Handschriften: Be? Br? Br? L2, Davon ist Br? frag- mentarisch. i N:o 4. 4 XX VI 1 (49). 2 (50). Be? ist eine vielfach interessante Hs, die uns den Namen Marmosetus als Dialogführer (statt Arabs oder magister) überliefert hat. Eigenartig ist auch die Fassung des Zauberspruchs 'saulem' durch die Schreibung s. b. x. l. f. m., vgl. v. l. zu 33,20..1 Der Text selbst folgt der vollständigen Rezension Aa, ist aber nicht ohne gróbere Fehler. Die Sprüche sind bereits arg verkürzt und eine arge Willkür herrscht in der Reihenfolge der Erzählungen; zb. ist Ex. XXXII hinter XXXIII getreten. Lücken grösserer Art: 2,18 bis 3,8 — Ex. VII und VIII sind fortgefallen — 86,32 bis 37,4. 87,17 bis 87,26. 39,!7/5. 40,4/;. 45,2. — Vor 18,26 hat der Schreiber ein ungenaues Zitat aus Vulg. Ecclesiasticus 25,23 gestellt: Salomon: Cohabitare leoni et drachoni melius est quam mulieri malae (Vulg.: Commorari leoni et draconi placebit quam habi- tare cum muliere nequam). — In den Varianten erscheinen Berührungen mit dem Fragment Cpm: 19,: plus solito — 19,4/,4 cf. v. l. — 20,27 cui talenta commiserat et commissa ab eo requisivit — 21,3/; cf. v. l. — 21, At ille: Vera sunt utique. Quomodo ergo, ancilla Dei, potes hoc facere — 21,25; 22,5 und 22,» cf. v. l. — Eine grosse Zahl von Varianten zeigt eigen- tümliche Augestaltungen des Textes: 14,17 amicum abscondit in lecto — 15,» Et erigens vetula linteum attulit et quantum potuit per unum cornu erexit — 17,1 Accidit autem ut precibus cuiusdam vicinae suae epulandi causa domum ingrederetur — 17,12 egressam et ingressam — 17,13 lacri- manti fitonia (— Pythonia) anus dixit: Kare mi, dic mihi quae tibi causa est tanti doloris et desolationis. Sed iuvenis — 17,17 Cui anus; Vade, frater, domum et hinc Dei tibi auxilio remedium cito inveniam. Relicto fitonia anus iuvene ad propriam domum rediit — 17,25 nequeo dicere nec audeo — 17,27 ut magna aegritudine oppressus moreretur (also Tod des Liebeskranken, vgl. H3) — 1915 magis magisque ingemiscens — 19,23 iuxta hostium se abs- condit — 22,5 ubi tamdiu itinerasti — £28,» natura canis: Cum dominus uni favet, alius cibum auferre cupit. Itaque isti burgenses fecerunt — 28,32 capita vestra franget — 30,26 in quo rivulus erat fluens (vgl. R v. 1) et lucidus et herba viridis — 81,1 quandam aviculam delectabiliter canentem super arborem audivit. Quam ut vidit, diversas manerias artificii paravit ut eam deciperet et deceptam vivam et sanam caperet, et denique eam sumpsit — 31,10 Quod tuum fuerit, custodi semper — 33,20 descendebam per radium lunae intrantem per fenestram — 33,25 ut eum doceam hoc carmen. Tunc maritus edocuit — 86,7 omnes consuetudines quae pertinent ad me — 36,47 nolo morari quia rex prodigus est — 37,13 in disco (für in parapside) — 39,7 Cum vidi pedissecam ardere. Br? bietet gleichfalls freie Zusätze und sonstige Ausgestaltungen des Tex- tes (vgl. Anhang I) Erwähnt seien ferner folgende Stellen: 3,23: Hominem, care mi frater, interfeci et domus mea scrutari debet. Oportet igitur ip- sum sepeliri et abscondi. Rogo te — Zusatz (mit B! M?) 6,10 cf. v. l. — 18,31 fisco clobi.! Hinter 12,27 steht eine moralisatio nach Art der Gesta Romanorum: Applica ad peccatorem: peccator enim similis est isti gypposo, ' Man kann dabei wohl eher an jene besondere Art,von Geheimschrift (Ersatz von Buchstaben durch die folgenden) denken. Vgl. Suet. Octav. cap. 88: ,Quotiens autem per notas scribit, b pro a, c pro b, ac deinceps eadem ratione sequentes literas ponit, pro x autem aa*. Also ist auch s. b. x. l f. m. — saulem (freundliche Mitteilung des Herrn Prof. Skutsch während der Korrektur) Vgl. ferner L. "Jordan, Rom- Forschungen XVI (1904), 630. ! Streiche jetzt clobi aus dem Texte (Korrekturbemerkung). Tom. XXX VIII. 3 (51). 4 (59). XXVII monoculo etc. unde similiter sibi contingit. Sicut enim iste, sic peccator quo plus tardat paenitentiae fructum, in pluribus maculis invenitur, ut de vitio in vitium ruat. — Das arge Missverständnis 818 Salomonem (für solu- tionem) hat diese Hs mit Bg! Mg gemeinsam. Br? hat zwar eine gute Vorlage der älteren Rezension gehabt, ist aber eine liederliche Kopie. In den Sentenzen herrscht grosse Verwirrung, die Geschichten werden oft summarisch abgemacht, der Text selbst hat Aus- lassungen ohne Rücksicht auf den Zusammenhang erduldet. Zu den Para- phrasen vgl. Anhang I. — Bei 6,18 steht die Glosse: insulsus id est fatuus (die Mehrzahl der Hss bot falsches: inconsultus) Hinter 9,30 venere hono- rem bot sich Gelegenheit für die Reimverse: Dum verum dixi, sine divitiis ego vixi. Dum dixi fictum, lucrabar res et amictum. Gróbere Fehler: 7,10 latrocinium — 7,1 duas mansiones. L? (Text nach Rezension a) zeigt einen ähnlichen Charakter: starke An- sätze sur selbständigen Nacherzählung der Vorlage und Streichung vieler Sprüche, nämlich: 6,5/1. 7,19/54. 7,24 bis 8,5. 11,21/5,. 18,?9/5,. 14,1/,,. 20:28 bis 30,6. 30,16. 3072/5. 31,?1/5,. 33,9/.. 37,20 (Hoc etiam) bis 80,26. 41,24 bis 44,3. 44.25. Von den Exempla sind VII. XXIX. XXX. XXXI weggeblieben, ferner die Textstelle 26,25/5 (. . . portas urbis) Der Zauberspruch (33,20) wird in folgendem Zusammenhange wiedergegeben: Latro fui et ascendens tectum cuiusdam divitis veni ad fenestram vel caminum dicens septies hoc carmen: Bali Bali gaste bali. Et hoc dicto statim corripiebam radium lunae et descendebam sine periculo, et iterum sumptis mecum cunctis quae vole- bam dixi iterum carmen meum et per eundem radium securus ascendebam. Oui mulier (u. T. 33,24). — Hinter dem letzten Alexanderspruch 45,6 steht folgender Zusatz: Item alia huiusmodi de eo et aliis dici possunt: Heri videbatur, hodie occultatur. Heri dives, hodie pauper. Heri habundabat deliciis, hodie non habet quid comedat (hiermit bricht der Text ab). b. Lauter Sammlungen von Geschichten. Der Hauptsache nach wollen die hierher zu zählenden Hss lediglich die Exempla bieten, die verbindenden Sprüche fehlen gänzlich oder sind auf das geringste Mass reduziert. ‘Es sind die folgenden: B?E*G'G H'IP La P? Pa W.. Davon vertreten E? G! P? die Rezension a ohne Textkürzungen im Innern. N:o 4 1 (53) B? hat folgenden Bestand — 18 Geschichten: Enoch 216 ff. stark zusam- mengedrückt, dann Lücke 2,?/; (. . . cavendum sit) und 8,4 (Credo) bis 3,s (. . . ieris) — Balaam — Ex. I (der Wortlaut ist stellenweise geändert) — Ex. II — Ex. V — Ex. XIV ganz frei (vgl. Anhang I) — Ex. XVIII — 28,5/, (das didaktische Moment, ohne einen Hinweis auf Ex. XIX) — Ex. XXI (dahinter einige Sprüche) — Ex. XXII (ohne die 2. Sentenz 81,18) — Ex. XXIII (vorher sämtliche Sprüche) — Ex. XXIV (erhalten vorher 33,?/, ; 9431 hinter verbis suis steht: Parcas mihi, precor, domine mi) — 39,1 ff. (De quodam magistro et filio — Ex. XXXIV bis Schluss (alles fast wört- lich übereinstimmend). XXVIII 2 (54). 8 (55). 8 (60). E? hat die Sentenzen nur im Anfang unversehrt erhalten. Der Wortlaut der Geschichten weist auf eine gute Vorlage der alten Rezension hin (vgl. oben S. II). Nur Ex. XII fehlt. Auffälliger Fehler 13,2 viri peccato- res = Br! Kr. G! enthàlt sämtliche Geschichten. Philosophische Reflexionen bringt der Compilator am. Schlusse an, sonst fehlen solehe Verbindungen. Der Text ist ziemlich getreu, nur hie und da verkürzt. Für die Textkritik ist we- nig Aufschluss zu erwarten gewesen. G hat sehr beschädigten Anfang. Sämtliche verbindenden Gespräche fehlen hier, doch 14,1 ff. erhalten. Beginn mit Ex. III. H! hat nur zwei Geschichten: Maymundus (Ex. XXVII) gänzlich abge- kürzt und ohne Namensnennung, im ganzen = 10 Zeilen, und eine freie Umgestaltung von Ex. XIII, die wir im Anhang I mitteilen. H? hat vorwiegend Paraphrasen. Der Bestand, wohl zurückgehend auf mehr als eine Hs, ist folgender: Ex. XIII—XIV—IX—XXIV (ohne Mittei- lung des Zaubers) — XXVII De Maymundo — XVI—VI—XI — Barlaam (3,9 ff) — I und Anfang von: II (die Hs bricht hier ab). La weist zunächst die Anfangssentenz 2,18/, Qui timet Deum auf, dann 3,13 (Fili ... amicos) Der weitere Bestand ist: Ex. I—II— cautela viatori 25,%/,—XXII—XXIV—XXVI—XXVII—XXIX—XXX —X X XI— XXVIII—sodann erst V—IX—X—XI—XII—XV—XVI—XVII. Es folgt eine unbekannte Geschichte, auf einem verschiedenen Blatte abgeschrieben, dann als Fortsetzung Ex. XII—XIX—XX (De incisore vestium regis et Nenione discipulo suo)— XXI. All diese Geschichten sind wesentlich nicht ungeschickte Umgestaltungen des Textes der DC. Reichliche Proben geben wir in Anhang I. P? gleicht der vorigen Hs in seiner Anlage, aber es herrscht innigerer Anschluss an den Originaltext. Die Sentenzen fliessen am Anfange noch ziemlich reichlich, um später ganz zu verschwinden. Die Vorlage gehórte entschieden der älteren Rezension an, sodass manch treffliche Lesart (z.. B. 39,6 trabs) stehen geblieben ist. Über die Beziehung dieser Hs zu den anderen vgl. oben S. V. Lücken in Sprüchen und Gesprächen 6,2/4. 6,4 bis 7,12. 79/5, 89/4. 8,58. 8.5/5. 10,*/5,. 11,5/5. 11,125. 19,9/5. 14/4. Hierauf lediglich die Exempla. Von den letzteren ist VI kurz abgefertigt und es fehlt VIII. XII. XVII. Auf Ex. XII folgen nur noch XX (aus Barlaam, vgl Anhang I) — XXVII—XXVIII—XXX, alsdann fremde Geschichten (vgl. Anhang II) Der Hang zu erweiternden Zusätzen tritt in den beiden Pendants zu Ex. IX hervor (vgl. Anhang II) aber auch sonst zum Zwecke der Moralisation: 9,2 cf. v. l. — Hinter den Versen 10,75: Item quidam filosophus: Non mireris si boni et sapientes contempnuntur et adversitate premuntur. — Viele eigenartige Lesungen sind zu verzeichnen: 5,6 et venit Baldac in crepusculo, pro pudore autem non ausus fuit adire domum amici — 5,10 Multi ergo cives pro strepitu et clamore morientis currentes — 14,22 confirmem, ne dolor alterius illum occupet et sic totum perdamus. Apponensque ad oculum suum os lambere coepit et parum spirare et tantum fovit quod leccator suus ipse nesciente discessit. Tandemque removens os suum ab oculo dixit: Modo, care mi, secura sum quod oculus sanus Deo donante malum non habebit. lam potes, si vis, ad lectum venire et ibi Tom. XXXVIII. N:o 4, 9 (61). 10 (62). XXIX quiescere — 15,22 stricto gladio et elevato — 16,1 et dulcibus verbis allo- quens eum secum in mensa comedere fecit — 17,1 dedit cani esurienti quae prae nimia fame satis comedens coepit multum laerimari pro fortitudine sinapis — 18,2 Hiis dictis coepit acrius illa figendo se clamare et quasi in lacrimas prorumpere — 20,23 Qui timens latrones propter terram desertam — 21,6 quod lueret et quod eum capi faceret — 21,10 lapides removebat et locabat ut decebat — 25,3: Rex autem hoc audiens dedit pauperi quod pro- missum erat et medietatem census reddidit diviti et aliam pauperibus tri- buit, quia fraudulenter se habuerit. — 27,22 quasi territus et a gravi sompno surgens respondit — 28, comedi et iterum secure dormivi — 29,7 zugefügt: Et sie primus unde voluit habere gloriam confusus est — 39,5 extinguere et res extrahere — 39, tristatus est valde et effugere voluit, sed tamen con- solatus et ab amicis et a vicinis qui secum erant retentus est — 41,1 zuge- fügt: sed quod de rebus nostris velit ei praebeatis. Philosophusque nichil accipere voluit dicens quod ditior erat quam rex, quia ei sufficiebat quod habebat. Die Exempla schliessen mit den Worten: et ad ultimum ad patibulum ducunt, vgl. v. |. zu 48,13. Pa hat die Exempla I—II—XIII—XIV-— XIX. Einige verstreute Sentenzen dienen zu ihrer Verknüpfung. W? gleicht der vorigen Hs (Text auch nach der verkürzten Rezension). Wir finden folgenden Bestand: 11,10 Accusatus quidam ductus est (alle Sprüche unversehrt bis 11,20), ferner 11,21/,; — Ex. VII (nebst Einleitung 12,28/,) — Ex. IX (Einleitung dazu bildet 13,2%/;,) — hinter 16,25/,, sofort 20,1; (Salomon ... 20,2 Magister) — Ex. XV nebst dem Gespräch 22,13/,, — 43,4 Contigit quod quidam homo filium habuit cui post mortem philosophus dixit: Operare pro futuro saeculo und 41,22/,, — Einschub von drei Fabeln auf fol. 1997 — Schluss aus der DO, diesmal aber unter Anlehnung an die ältere Rezension, von fol. 204 ab: Ex. XXVIII. c. Lauter Sentenzen. Als einziger Vertreter dieser Gruppe kann hóchstens betrachtet werden: | 1 (63). P", der demnach allein die so häufige Bezeichnung unseres Werkes als „Proverbia“ rechtfertigt, aber auch nicht in vollem Masse; denn es finden sich, wenn auch nur in Andeutungen, die ohnehin nur kurzen Ex. I—III— IV—XXI—XXX. Auch der Prologus ist um seines lehrhaften Charakters willen beibehalten worden, es folgen die verbindenden Reflexionen ziemlich getreu nach der ersten Rezension. Dass es dem Kompilator nur um die Zusammenraffung des Sententiösen zu tun war, ersieht man auch aus der flüchtigen Anspielung auf Ex. XXII. Zwar heisst es da: Exemplum de rustico qui flebat propter aviculam quam dimisit ire; aber von dieser Erzählung ist keine Spur vorhanden. XXX lll. Sprache und Stil. Es ist nur natürlich dass die Schreibweise des Petrus Alfonsi alle Eigentümlichkeiten des Mittellateins aufweist und sich so gut wie gar nicht von jener der sonstigen Schriftsteller des XI. und XII. Jhdts. unterscheidet. Somit zeigt sich auch hier die Herrschaft des fortent- wickelten Volkslateins, wie es in der Vulgata dem katholischen Mittelalter zu einem kano- nisch gültigen Schriftdenkmal verholfen hat (vgl. die treffenden Ausführungen bei E. Voigt, Ysengrimus, Halle 1884, p. LXIII). Die Sonderheiten des Wortschatzes und der Bedeutung der einzelnen Wörter weist unsere Auswahl im Glossar nach. Selbst Einzelheiten wie 5,7 intempestae noctis silentio bekunden den. Einfluss der Vulgata (—III Reg. 3,20), wie ja der Verfasser, von seinen Quellen abstrahierend, auch sonst seinem Werke einen christlichen Mantel umzuwerfen sich bemüht (vgl. Prologus und Epilogus). Die folgende gedràngte Zusam- menstellung der sprachlichen Züge kann demnach wenig bringen, das nicht bereits jedem Leser der mittellateinischen Schriftwerke und aus den bekannten Darstellungen von Kaulen (Handbuch zur Vulgata, Mainz 1870), Koffmane (Geschichte des Kirchenlateins, Breslau 1879 — 1881), Rónsch (Itala und Vulgata, 2. Aufl Marburg und Leipzig 1875. Collectanae philologa hgb. C. Wagner, Bremen 1891) Seiler (Ruodlieb, Halle 1882) und Voigt (im eben zitierten Werke) gelàufig wäre. Auf ihnen baut sich nnsere Skizze auf, ausgehend von der goldenen und silbernen Latinität. 1. Volkssprache und Neubildungen. Von den volkstümlichen Deminutiven finden sich avicula 91,1 sq.; canicula 17,18 sq.; muliercula 13,30; sacculus 2418 sq. (andere Hss bieten sac- cellus); urceola 32,23 sq.; vulpecula 32,28. Neugebildet sind Substantiva auf-mentum: indu- mentum 18,5; sustentamentum 23,3; auf -um: caputium 12,22; litigium 40,2 ist plautinisch; auf-orium: adiutorium 1,10 (seit Seneca); mutatorium ‘Feierkleid 36,9; auf-wra: creatura 34,9; serratura 21,6; vestitura 29,24; auf-n#a: concupiscentia 45,5; sufficientia 28,20; auf-Zas: dimidietas 8,18; dolositas 19,6; possibilitas 2,5; vultuositas 42,22; auf -{or: fabulator 16,5; pota- tor 11,1; 18,2; seductor 20,5; auf-#o: compunctio 16,27. Adiectiva auf-aneus: momen- taneus 41,9; auf-afus: disciplinatus 92,5; 9,7; 42,2; indisciplinatus 9x; auf-bilis: comesti- bilis 31,22; delectabilis 18,14. Adverbia auf-er: delectabiliter 31,1; fraudulenter 23,15; irre- cuperabiliter 48,18; mordaciter 29,22; noviter '9,:5; auf-atim: frustatim 8,20 — Substan- tivierte Adiectiva: criminale 35,2; matutinus 3,11; primates 40,6; proficuum 81,3; 31,8. Substantiviertes Participium: placitum (cf. Glossar) — Ableitung der Verba von Substantiven: deargentare 21,16; famulare 41,22; mensurare 24, sq.; vindemiare 14,13; von Adiectiven: ieiunare 8,2; 17,9; 28,7; obviare 21,5; 82,6; 39,5; venustare 40,4. "Verba auf -ficare: dulcificare 2,2; glorificare 10,7; magnificare 94; vivificare 86. Verba composita: annullare 41,5; complacere 4,23; confortare 20,w; deglutire 40,5; deviare 32,18; propalare 17,17. — Verba decomposita: coadunare 29,22; discooperire 45,1»; pertransire 11,23; subintrare 26,1; 26,28. — Composition bei Substantiven: concivis 85,5; condiscipulus 22,18; consocius 28,21; bei Adiectiven: inobediens 2,22 sq.; bei Adverbien: forinsecus 3,21; insimul 28,5; 28,6 (=frz. ensemble); nullatenus 16,12. Praepositionen vor Adverbien: ad invicem 27,5; a longe 22,1; amodo 22,6; 29,1: 33,25. — Von Archaismen sind anzumerken: auscultare 33,10; dilapidare 42,1; prosapia 9,4; 9,7; opilio 43,20; vapulare 29,7. — Graecismen (Nachweise cf. Tom. XXXVIII. XXXI Glossar): angelus, azimus, blasphemare, camus, cimiterium, diabolus, heremus und heremita, paradysus, parapsis, physicus, propheticus, sagena, thesaurizare. Halbgriechisch ist mono- culus 12,5 sq. 2. Zur Formenlehre. à) Nomen. Von ungewóhnlichen Casusformen ist kaum vulpis 9,19 bemerkenswert. Das Original zeigte vielleicht trabis für trabs 396. Singularformen: infernus (= inferi) 26,2»; 27,2 und virgultum 30,5. Pluralformen: carnes 29,26; 31,9; generatio- nes (gentes) 45,1. Der Ablativ des Comparativs zeigt i, wie gewöhnlich im Spätlatein: subtiliori 2,13; maiori 3,s. Der Accusativ neutr. tritt fürs Adverbium ein: grave strinxit 12,3. — b) Verbum. Wie in anderen Texten fugierunt, so ist hier reperierunt 5,11; 5,12 zu bele- gen. terguntur 37,16 kommt auch anderwärts vor. Ire mit beibehaltenem v: exivit 38,23. Ob etwa 43,25 abduce mit voller Form zu lesen ist, lässt sich nicht entscheiden. Passivbildung von Deponentien, falls nicht Activformen anzusetzen sind: oleum furatum fuisse 24,7; 24,9; oleum sit mensuratum 24,4; facias (oleum) mensurari 24,5; remuneratum laudavit 42,2s; lecca- tores venerantur 9,27; 9,29. Ferner das bekannte praefatus 116. In den zusammengesetzten Formen des Passivums (auch des Deponens) steht fui, fuerim ete. statt sum, sim etc. was in die romanischen Sprachen überging: Dictum fuit 20,22 etc. (ebenso hàufig Dictum est 18,1 etc.); (pecunia) reddita fuit 22,:3; actum fuit 38,28; mortua fuit 39,4 neben mortua est 39,2; 39,6 (letzteres aber wohl einen Zustand bezeichnend — elle est morte); decepti fuerunt 28,2; donec prius probatum fuerit 33,5; sicut praeceptum fuera; 22,2; multum lucratus fuerat 38,23; quae gesta fuerant 40,31; an ficta fuissent 40,2; si assata fuero 31,6; si invitatus fuero 37,27; si fuero retectus 44,20; dasselbe gilt für den Infinitiv: oleum furatum fuisse 24,7; 94,9. Für esset ist foret belegt 40,20; 44,2, nicht aber das sonst nicht seltene fore— esse. Man beachte die Umschreibungen: si pergentes fuissemus 26,12; quid factura sum? 18,3; quae tibi bona sunt ventura 40,1; rex noster... est hac parte transiturus 4016. Für esse liest man das vollere manere 7,20; 45,11. Das im Romanischen beliebte verbum vicarium faeere finden wir einmal (34,20) vor. 3. Zur Syntax: a) Besonderheiten der Casussetzung: cavere sibi de consilio 6,15; praecavere sibi de adversitatibus 1,15; deficere mit dem Dativ ist ein Graecismus 4,5. Auch iubere regiert den Dativ 18,26; 23,7; loqui alicui 32,8/, nach griechischer Art, dahinter wie gewöhnlich: locuta cum aratore 32,10. Ferner: gloriari in laude leccatoris 7,6; gl. in sapientibus verbis 8,15; confidere in malo 11,22; in Deum 21,1. Der Gebrauch der Praepositionen ver- drängt manche Casusfunktionen: rumor de fratris sublimatione 35,27 (= Gen. obi); esse de mala conversatione 11,2; caseus ad magnitudinem clipei 32,14 (— Gen. qual); stellae e quibus nescimus numerum 10,5 (= Gen. part). de more 516 (= Abl. modi) Der Abl. auf die Frage wie lange? in: duobus diebus ieiunare 17,19. — b) Comparation. Der Superlativ für den Positiv: nequissimus 2813; pessimus 38,15; Umschreibungen des Superlativs (Elativs) in roma- nischer Art mit nimis, nimium (vgl. frz. trop), valde, multum: filia casta nimis ac decora 17,26; uxor casta nimium et formosa 17,3; valde delectabilis 13,14; valde dives 22,23; multum bonus 25,10; multum turpe 29,5. — c) Pronomen nebst Zahladiectivum. Die Gen. mei, fui, sui treten für die poss. meus etc. ein: in mei captione 31,5; mei causa 21,5; tui causa 14,44; in nulla parte sui 41,9. Der Dativ sidi hat häufig, wie im Spätlatein, die Schranke der Reflexion fallen lassen, also = ei (12 mal). Dasselbe gilt für swa«s— eius, eorum an den Stellen 7,2; 8,25; 19,12; 38,10; 88,24; 41,3. Die reichliche Verwendung von zlle erinnert an die romanischen Sprachen, die daraus den Artikel und das persónliche Pronomen entwickelt haben. Hier deutet manches darauf hin: super illum (= eum) ruina erit 11,25 und 12,5; taedet me custodire illam (— eam) 22,7; illum (eum) ad iustitiam detraxerunt 24,31; vicini illius (= eius) 21,5; illius hominis 21,12 und 21,20; illius praeconis 23,20; illi ei) tribuens 23,7; illis (— iis) astantibus 23,30 etc. Beachte auch ille in Verbindung mit dem Relativum: ad illum rediit eui pecuniam commisit 20,27; Auditis minis illius qui eum deceperat 21,7. Auch ipse nähert sich dem pers. Pronomen, selbst im Nominativ: Quos ipse domum intrare rogavit 37,2. Ipsi vero concesse- N:o 4. XXXII runt 37.2. Iste erscheint meist in Verbindung mit saeculum (=mundus in christlichem Sinne) z. B. 39,17. Interessant ist das Pronominaladverb inde, das dieselbe Genitivfunktion wie im Romanischen aufweist, also — frz. en. Es erscheint a) bei Verben: quod inde scio 14,27; inde habeat 24,25; Quid iudieas inde 2513; ut aliquid utilitatis inde capiant posteri 27,3; inde gavisus 32,25; fac inde voluntatem tuam 83,1; inde gavisus est 33,27; noli nimis inde tristari 39,20; quid inde fecisset rogavit 42,26; inde accipe sensum 45,». b) bei Substantiven: feram tibi inde auxilium 21,13; quod inde iudicium faceret 24,1; rectum inde iudicium audire 25,8; inde grates Deo redde 30,10; rectum inde vobis faciam iudicium 32,8; nunquam audivimus ali- quam calumpniam inde 33,17. c) bei Adiectiven: nihil inde sollicitus eris 89,24; inde superbi fuerunt 45,21. Dasselbe gilt von exinde: exinde exterritus fuit mulus 38,29; exinde lucrando 42,29. — Ferner tritt bereits das Zahladiectivum unus ganz wie der roman. unbestimmte Artikel auf: unum incisorem 28,13; discipulus unus erat 28,16; Dictum fuit de uno aratore 32,1. Reciprokes Verhältnis wird durch die Formel unus alium etc. ausgedrückt: unus alium inter- fecit 5,10; una non potest manere sine alia 7,20; indiget unus alio 8,3; unus alii cibum auferre cupit 28,4; loqui uni et deinde alii 32,®/,. Dafür steht auch, wie oft in der Vulg.: dixerunt ad invicem 27,5. Überhaupt verdrängt oft alus das formgerechte alter. Beachte ferner: in unum ex! và evTó: comportet in unum 44,23. Indefinites quid — aliquid entspricht dem enklitischen Tv: mirabile quid 15,12; 18,12; tale quid 21,6 (cf. Vulg.: tale quid). In negativen Sätzen steht, wie in der Vulg. aliquis, z. B. 21,27; 30,18; 33,17. Auch sonst ist quisquis = quicumque zu finden: quaeque vilia relinquens 43,10; quaeque cupita adimit 48,27 Für £ofum = omnia vgl. Glossar, desgleichen nullus — nemo (afrz. nus) und vir = rıs ‘man. — d) Praeposition. Vul- gäres absque findet sich an vier Stellen (vgl. Glossar). circa — in: circa vineam morari 14,14. de=a bei Verben des Forderns 19,16; —ex 14,3; instrumental: de oculo 14,5 (vgl. Casus- formen) in auch bei Temporalbestimmungen 3,1. 9,26; 10,5; 19,12; 28,20. per im flnalen Sinne: per hoc 4,19; per caputium retractus 12,22. pro a) kausal (= propter): 4,7; 5,11; 8,21; 9,22; 17,22; 30,1; 30,26; 38,22 (wofür auch prae zuweilen eintritt, z. B. 17,20; 18,2; 32,26). b) modal: pro ritu 6,5. c) final: pro sibi necessariis mittebant 4,12; pro puero legavit 42,19. super a) sinnlich: oben .. . auf (= frz. sur): 8,24; 26,24; 28,3; 29,4; 31,1; 37,9 (überall mit Acc. verbunden). b) übertragen (— klass. de, griech. v«£o): 14,3 (mit Abl. verbunden). Ersatz der Praep. findet statt durch vorangestelltes causa (= £vexe): causa domus 22,26. — e) Adverbium. non und sie finden sich nach romanischer Art als selbständige Verneinungs- und Bejahungspartikel vor: 7,5 11,5; 88,2. Ferner ita 30,22 und mon ita 11,4. Die vollere Negation ist minime 17,15 und nullatenus 16,12. multum auch bei Verben (=afrz. mout) multum placet mihi 38,7. adhue a)=etiam vor einer Zahl: adhuc tertium 15,14. b)- praeterea: et adhue 18,5; adhue alius 24,25; 25,20. amodo - nunc 22,6; 88,25. insuper bringt Steigerung obendrein : 10,13; 24,19; 42,5. modo —nune: 25,20; 88,6; 88,21; 4218; 45,21. moz = cito 19,255. Umschreibung durch die Zusammensetzung aequa lance 6,9. — f) Coniunction. Für Temporalsätze dient zur Fort- führung der Erzählung das in der vulgären Sprache sehr beliebte dum c. coni. impf. = während und als (— cum), z. B. 15,21; 191; 19,7; 21,27; 25,1; 31,1; 32,6; 37,21; 40,2. Auch quousque c. ind.— dum: 14,23; 15,9; 42,12. quando frz. quand) a) = cum temporale: 28,25; 33,24. b)— cum historicum: 29,7. c)— cum iterativum: 18,26; 28,5; 29,7; 33,19. Gelegentlich findet sich quam cito 21,1, auch blosses simul 25,2. Einleitung der Causalsätze geschieht auch durch unde in der Form des relativischen Anschlusses (vgl. Glossar). postquam» c. coni. hat 28,7 kausalen Sinn (= quoniam), also genau wie frz. puisque. Beachte eo quod 9,1: und insuper quod 28,15. Finales quatinus 46,1 nimmt in der Grabschrift eine Sonderstellung ein. quo in gleicher Bedeu- tung tritt nur 41,44 auf. quod führt auch Folgerungen ein: 17,24; 32,23; 39,12; 41,5. Es hat auch Verstärkungen vor sich: adeo quod 49,5; ita quod 18,23; tamtwm quod 32,13; intantum quod, 13,15. In 21,31 scheint quod mehr von confido als von 'tantum beeinflusst zu sein. sin autem = sin aliter 32,10. s? dient wie im Romanischen als Fragepartikel (Anlehnung an s): quaeritur si Tom. XXXVII. XXXIII fecerit 3,2; ut cognoscas si quis perfectus erit amicus 8,19. qualiter 18,21 im indirekten Frage- satze. Ein oft erórterter Graecismus ist ut quid (= cur) 29,6; 42,2% =ive ví). Erwähnt sei auch die Frageeinleitung (doch ohne negativen Gedanken) mit numquid 39,16. — g) Verbum. «) Genus: Die Reflexivform steht statt der neutralen: se erigens 14,2; umgekehrt: Cui defendenti cappam abstulit 12,5. 8) Tempus: Gnomisches Perf. in Sentenzen: Qui totum voluit, totum perdidit 28,3. Zuweilen kommt Verletzung der Consec. temporum vor: dolens adeo efficitur ut nimio infirmitatis onere gravaretur 17,3 (ganz ähnlich 17,27). In der irrealen Bedingungsperiode findet eine Vertauschung zwischen Coni. impf. und Coni. plusquampf. statt: quae erat daturus puellae, si eam acciperet in uxorem 5,2/, Si enim scirem . . . amorem, nunquam mea mutaretur filia 18,6/,; non quod reddidit redderet, immo totum celaret 25,13; Sed si naturam cameli sequerentur, mitiorem naturam imitarentur 28,%/;. — y) Modus: Indi- kativ statt” des Coni. in Hauptsátzen: Bene posset philosophus facere 22,4; mitissimi ani- malis naturam sibi debuissent vendicare 28,5. Ganz gewöhnlich ist der Ind. im indirekten Fragesatz (neben dem Coni): 9,16; 33,11; 37,5; 42,27. Beliebt ist der Concessiv in asyndetischer Form: velint nolint 43,27; vellet nollet 23,16; 24,27. Übergang aus indirekter zur direkten Rede ist 26,15/, zu beobachten. Für den Imper. tritt als Ersatz das Futurum ein: nihil inde solli- citus eris, sed omnia . . . permitte et renuntia 89,24 Gern steht non beim Prohibitivus (neben ne): 7,14; 40,13; 45,23. — à) Nominalformen des Verbs: ««) Infinitiv. Der Infin. pf. in aoristischer Funktion findet sich einmal: Cui nihil profuit, immo obfuit mulierem custodisse 20,8/. Auf griech. Einfluss verweist die Substantivierung der Infinitive esse (esse suum 19,15; tuum esse 20,5) und posse (secundum posse suum 22,25; 28,12) und namentlich die Rektion mit einer Praeposition: nulla est differentia inter comedere coram rege et alibi 87,6 (wo mindestens das Gerundium zu erwarten war) Überhaupt erhàlt der Inflnitiv eine ungeahnte Ausdehnung in Anlehnung an den griech. Sprachgebrauch: einmal Acc. e. Inf. nach Verben wie: conce- dere “erlauben” 32,15; 36,6; decernere 5,19; permittere 16,14; 16,23; 20,3; 31,9; 32,8; 82,17; 33,25; 38,16. postulare 40,25; praecipere 24,2; 25,3; 2818; 29,5; sodann blosser Infin. unter Auslassung der schleppenden Coniunction oder des Pronomens nach Verben wie: admonere 1,7; compellere 1,11; 6,4; 16,26; contingit 39,12; consulere 3,20; donare 40,3; expectare 12,11; laudare (= suadere) 3022; monere 2,5; permittere 19,21; praecipere 21,15; 24,2; putare 9,4; sperare 5,12; 31,3. Der Acc. c. Inf. nach facere (=iubere), seit dem 4. nachchristl. Ihdt. üblich (cf. Thielmann, Arch. f. lat. Lexikogr. 11,192 ff), der frz. faire mit Inf. hervorgerufen hat, steht 93,25; 94,5; 95,16. Weit bedeutender noch ist griech. Konstruktion, die Obiectsätze und Subiectsätze nach. den Verbis sent. et declar. mit den Coniunctionen quod, quia, ut anfangen lässt, sodass der Ace. c. Inf. obenso oft vollständig ausgeschaltet wird: quod (= örı) = Ace. c. Inf. (Passiv — Nom. c. Inf.) nach ait 19,17; 24,1; 26,18; cogitare 5,5; 19,6; 20,25; comperire 3813; computare "berechnen 36,3; credere 31,16; dicere 13.2 etc. (etwa 20 mal); legere 12,9; monere 844; promittere 42,6; putare 22,13; referre 15,16; 34,25; scire 38,12; sperare 18,5; sompniare 27,19; velle 2955; videre 10,11; 36,12; 36,27; 36,31; videri 27,17; 27,24. Dann auch nach fertur 13,12; accidit 16,17; 17,7; constat 41,5; contigit 16,10; 17,4; 22,20; 23,9; evenit 18,18; credibile videtur 25,12; melius est 4114. Dazu kommt firmare sacramento — iurare 28,24. — quod ersetzt auch ut: nach egere 41,15; laborare 24,26; rogare (bitten) 37,25; dare consilium 18,22; accipere consilium 27,10; pactum firmare 32,5. — quia (= 0*1) = Acc. c. Inf. nach accidit 10,14; audire 5,13; cogitare 5,18; cognoscere 9,24; dicere 3,3; 38,11. Dasselbe quia bringt auch die Einleitung zur direkten Rede: 3,5; 5,13 (Graecismus). — ut= Ace. c. Inf. nach iustum est 618; nach velle 9,28; 10,17; 15,12; 16,3; 23,16; 36,11; auch nach iubere 15,2. — Statt des Acc. c. Inf. in der or. obl. findet sich 21, der blosse Coniunctiv. — 88) Participium. In spätlat. Art ersetzt Part. praes. das Ver- bum finitum: Huic libello nomen iniungens et 2,5, Auch kann es aoristische Bedeutung in sich schliessen: ascendens tectum ad fenestram pervenit 88». Zur Verdeutlichung des Ver- hältnisses zum Hauptverbum dient quoniam (= cv» wc): Quem dum -illuderent quoniam pedi- N:o 4. à 5 XXXIV culos suffocantem 40,1%/,,; ebenso utpote 42,22, quippe 9,s; ferner licet (= xe£sso): licet coactus inedia 22,22. Dieses koncessive licet tritt auch zum Abl. abs. 30,144/,. — 77). Gerundium. Abl. Gerundii = Part. praes. der bekannte auch romanische Idiotismus, ist bei Petrus sehr häufig: 1,11; 8,8 (gegen 8,1); 14,10; 16,5; 21,9; 22,5; 29,15; 24,22; 24,31; 29,6; 29,7; 31.1; 32,18; dann auch zur Ergänzung: lassi fuerunt verberando et ipse vapulando 29,. Dazu tritt der Graecismus des Gerundiums mit der Praep. in: in redeundo obviavit cuidam vetulae 21,8; quaeeumque habuerat in aperiendo oculos irrecuperabiliter perdidit 43,18; weniger auffállig: in eligendo tempus consumpsit 43,1. 4. Der Stil des Petrus ist schlicht und ungekünstelt, wie es bei der Natur solcher mehr skizzierten wie ausgeführten Erzáhlungen geboten war. Es besteht daher die Vorliebe für die Parataxe, besonders in den Sprüchen 3,10 sq., aber auch sonst, z. B. 12,31. Die direkte Rede ist nicht selten. Man beachte den Dialog 12,4 sq., auch den Monolog 5,23 sq. Von rheto- _ rischer Ausschmückung bleibt wenig anzumerken. Etymologische Figur: eodem reponso ei omnes responderunt 4,1. Doppelung des Ausdrucks: Me me qui feci 6,1; paucis et paucis 2,1. Wirkungsvolle Paronomasie: nec prece nec pretio 22,24; 31,4; vgl. ferner 23,1; crescente penu- ria decrescens pecunia 42,19 /,. Bewusst scheint die Wiederaufnahme in Participialform ange- wandt zu sein: calefacere curavit. Calefactus serpens 12,2; vocatus sedit sedensque cum aliis portavit 13,6; philosophum vocavit vocatumque iuxta se sedere fecit 23,2°/,,; animo condoluit, condolens horrea deplevit 42,9; congregavit thesaurum, congregatum . . . collocavit 42,24; eum .. . laudavit, laudato patris servitium recompensavit 42,28/. Hat Petrus den accentuierten Satzschluss (Cursus) (vgl. L. Traube, Einl. in die lat. Philologie des MA. München 1911, p. 119) mit Absicht angewandt? Sein Werk fällt allerdings kurz nach der Wiedergeburt des cursus Leoninus reformatus oder cursus Gregoria- nus (ca. 1100—1450), dessen einfache Formen in der päpstlichen Kanzlei zunächst und dann vor den Dictatores festgelegt wurden. Dieser Einfluss auf die DC ist nun ganz uuverkennbar und zeigt sich in beiweitem mehr als der Hälfte sämtlicher Satzschlüsse, nicht nur der Er- zählungen, sondern vor allem auch der Sentenzen. Ein einfacher Blick genügt, jene obige Frage mit Entschiedenheit zu bejahen. Das Nedui-Exemplum XX z. B. zeigt von den stärksten Satzausgängen (mit Kolon) 10 ohne Cursus, 21 mit Cursus. Seine Nichtbeachtung hängt noch mit den Spuren früherer Verwilderung zusammen, die eben manche Feinheiten nieht aufkommen liess. Andrerseits ist zu bedenken, dass doch auch die vorliegende kritische Ausgabe, weil auf einer späteren Hs aufgebaut, nicht den Anspruch erheben kann, an das Original auch in solchen zarten Dingen völlig sicher heranzureichen. W. Meyer's Wort (Götting. gel. Anz. 1893, p. 17 u. 22) gilt auch für die DC, dass der durch 2 Accentsenkungen gebildete (von den Dictatores nicht gekannte) Wortschluss, der von den Spaniern des 7.—9. Jhdts schrankenlos angewendet ward, ein Zeichen der sinkenden Bildung bedeutet, und das- selbe kónnen wir sagen von den vielsilbigen Schlusswórtern von 5 oder mehr Silben, deren eins uns gleich in 2,5 similitudinibus begegnet. — Verpönte Satzschlüsse wie esse largum hat Petrus selten gemieden. Tom. XXXVIII. XXXV IV. Die bisherigen Ausgaben. Die Disciplina Clericalis hat bisher zwei Ausgaben erlebt. Beide sind in wis- senschaftlicher Hinsicht ungenügend und ausserdem jetzt fast unerreichbar. Die erste Ausgabe besorgte der gelehrte Theologe und Antiquar Abbé J. La- bouderie für die Société des Bibliophiles francais i. J. 1824. Der Titel lautet: Disci- plina Clericalis; autore Petro Alphonsi ex-Judeo Hispano. Pars prima. Parisüs, ex typographia Rignoux, via edicta Francs— Bourgeois—s. Michel N 8. MDCCCXXIV. 208 pp. Der lateinische Text steht links, rechts die altfranzösische Übersetzung nach der Brüsseler Handschrift. In einer Einleitung, „Notice sur Pierre Alphonse et sur ses ouvrages“, beschäftigt sich der Herausgeber mit der Persönlichkeit des Verfassers und seinem ersten Werke, den Dialogi, wogegen er nur sehr spärliche Auskunft über die für die Ausgabe benützten Handschriften gibt. Es leuchtet ein, dass nicht Labouderie selbst, der gar kein Philologe war, sondern Méon den Text hergestellt hat. Es heisst nämlich: „Le texte latin, encore inédit, a été collationné par M. Méon, sur sept manu- scrits de la Bibliothèque du Roi, et sur quelques autres qui appartiennent à des puissan- ces étrangères, mais qu'on possédait en France il y a quelques années. Rodriguez de Castro n'en connoissait qu'un dans la bibliothèque de l'Escurial . . Nicolas Antonio ne parle que de l'exemplaire du Vatican, et encore n'en parle-t-il pas exactement“. Hiernach hat doch Méon verschiedene Handschriften gekannt und war über die Existenz anderer unterrichtet. Aber für die Ausgabe hat er sich fast ausschliesslich an eine ein- zige Handschrift gehalten, die jetzige Pariser, B. N., lat. 14 413 (unsere P^). Sie ist ein Vertreter, und zwar kein guter, der schlechteren Rezension; Méon hat sie mit allen ihren Fehlern abgedruckt und auch selbst Lesefehler begangen, Abkürzungen falsch aufgelóst u. s. w. Nur das Explicit stammt aus einer guten Handschrift, aber daraus ist sonst nichts herübergenommen. Den Labouderie—Méonschen Text druckte Migne dann in seiner Patrologia latina, t. 157, p. 671—706 ganz mechanisch ab. Drei Jahre spáter wurde der Text aufs neue ediert, und zwar von dem bekann- ten Forscher auf dem Gebiete der erzählenden Litteratur Valentin Schmidt. Eigen- tümlicherweise hatte er keine Ahnung von der früheren Ausgabe, wie schon aus dem Titel der seinigen hervorgeht: Petri Alfonsi Disciplina Clericalis. Zum ersten Mal herausgegeben mit Einleitungen und Anmerkungen von Fr. Wilh. Val. Schmidt. Ein Beitrag zur Geschichte der romantischen Litteratur. Berlin, bei Theodor Chr. Fr. Enslin 1827. Diese dem preussischen Kultusminister Freiherrn Stein von Altenstein gewidmete Veröffentlichung ist noch heute wertvoll durch den Kommentar, der in den weitläufigen Anmerkungen (S. 89—169) seinen Platz gefunden hat und vorwiegend litte- rarhistorischer Art ist. Für jede Arbeit über die Verbreitung der Motive der Disciplina sind diese Anmerkungen ein guter Ausgangspunkt und ein unentbehrliches Hilfsmittel. N:o 4. TOO VI Aber auch in der Einleitung steckt manches Nützliche. Sie zerfällt in folgende Ab- schnitte: I. Petrus Alfonsi; seine ,Dialogi contra Judaeos^. IT. Nachrichten von der . Disciplina Clericalis“ bei älteren Schriftstellern. III. Nachrichten von der „Disciplina Clericalis^ bei neueren Litteratoren. IV. Uebersetzungen und Bearbeitungen der , Disci- plina Clericalis“. V. Handschriften der ,Disciplina Clericalis“. VI. Von der Ein- kleidung. Schmidts Text ist aber kaum mehr befriedigend als der Labouderies. Zwar hat er Handschriften der besseren Redaktion gekannt, aber jedenfalls nur die Breslauer Handschrift IF. 180, unser Br’, zu Grunde gelegt, die ein schlechter Vertreter der sekundären Redaktion ist, kenntlich als solcher durch die Verkürzungen, dazu aber auch mit willkürlichen Zutaten versetzt, überdies am Anfang und am Schluss unvollständig. Einige Besserungen hat er aus zwei Pariser Handschriften entnehmen können, unseren P? und P?, die nicht üble Vertreter der besseren Redaktion sind, aber diese Lesarten hat er, wie er selbst sagt, nur in einzelnen Fällen aufgenommen. Er wusste noch von der Existenz der Londoner Hs B. M. Royal 10 B. XII (unser L') und zweier von Mont- faucon in seinem grossen Werke Bibliotheca Manuscriptorum, Paris 1739, genannten Codices, die jedoch nicht mehr erhalten sind. Dagegen ahnte Schmidt offenbar nicht, dass in derselben Breslauer Bibliothek, wo die von ihm benutzte Hds lag, sich noch zwei andere befanden, von denen die eine ihm einen im ganzen tadellosen Text geliefert hätte. Nach Schmidts Ausgabe hat J. Ulrich in seinen Proben der Lateinischen Novel- listik des Mittelalters, Leipzig 1906, S. 23—44, 21 Erzählungen und das Kapitel über das Grab Alexanders kritiklos abgedruckt. — Schon früher hatte H. Gering in seinen Islendzk Æventyri II, Halle 1883, p. 366—391, fast alle Erzählungen der Disciplina wiedergegeben, indem er immer aus den beiden Ausgaben die nach seiner Meinung besseren Lesarten aufnahm und so einen wenigstens dem Anschein nach gewissermassen kritischen Text zusammenstellte. Unsere Neuausgabe beruht auf der sehr sorgfáltigen Handschrift Oxford, Corpus Christi College 86 (Corp). Die Auswahl einer bestimmten Hs war geboten, weil eine zu grosse Willkür besonders in der äusseren Gestaltung und Verknüpfung der Geschichten in den Hss der Disciplina herrscht. Dazu gehören folgende Züge: abweichende Wort- stellungen, Wechsel in den Einleitungen zur direkten Rede (dixit, dicit, ait, inquit), in den Coniunctionen, von denen et, at, ac, quia, quod und quoniam fast gleichwertig neben- einandertreten, in den Pronomina (ipse, is ille) und in synonymen Verben (invenire und reperire, amittere und perdere etc.). Oft sind die Sprüche enstellt oder es ergibt sich durch Auslassung der Einleitung (Alius philosophus) Confusion mit dem Folgenden. . In der Interpunktion ging unser.Bemiihen dahin, möglichst dem mittelalterlichen Schreiberbrauch zu folgen und uns an die einmal gewühlte Vorlage.zu halten, die sorg- sam interpungiert ist. Jedoch hat sich unsere Genauigkeit nicht bis auf die Beibehal- tung der mittelalterlichen Graphie erstreckt. Es erschien angemesser, dem modernen Tom. XXXVIII. XXXVII Leser das gewohnte Bild der lateinischen Texte in der allgemein üblichen Art zu bieten. Auch für den Variantenapparat wurde keine Ausnahme gemacht. In Bezug auf diesen bestand für uns keine Notwendigkeit der Vollständigkeit bis in alle Einzelheiten hin, die nur die Willkür der mittelalterlichen Schreiber noch weiter beleuchtet hätten. Wir haben uns darauf beschränkt, eine Auswahl von wichti- geren Lesungen der bedeutenderen Hss mitzuteilen. Freichlich wird auch da stets der individuelle Geschmak eines jeden Herausgebers verschieden verfahren, aber wir sind doch überzeugt, dass das im Variantenapparat gebotene, verglichen mit dem, was wir über die einzelnen Hss in der Einleitung gesagt haben, eine gute Vorstellung von der hand- schriftlichen Fortgestaltung unseres Werkes geben wird. Die Abkürzung Lab. bezeichnet bei uns jene jüngere Textrezension geringeren Wertes, die Labouderie für seine Ausgabe benützt hat. Besonders meinen wir damit die charakteristischen -Hss wie Br”, Lz, W^, M°, P^, P^, W°. Ferner liegt es in der Natur der Sache, dass die Lesungen jener Hss öfters in dem Variantenapparat auftauchen, die in bequemerer Form (Photographie oder vollständige Kollation) bei dessen Abfassung zur Verfügung standen. Ist. dabei irgend eine Hs, von der wir nur charakteristische Stichproben besassen (deren gibt es nicht viele), zukurz gekommen, so wird der Schaden bei unserem reichen Material kein grosser sein, wie auch der Umstand beweist, dass viele der uns zuletzt bekannt gewordenen Hss den schon. seit ziemlich langer Zeit fest- gestellten kritischen Text in keiner Weise mehr haben ändern können. Wir glauben auch, dass selbst weitere Handschriftenfunde an den einmal gewonnenen Resultaten nicht rütteln werden, wenngleich eitrigen Textkritikern der Ausbau des Textes in seinen zum zelheiten gern überlassen werden mag. N:o 4, c4 wu Fi AMA | . + - > , as # eos Im . a k | E - N i ? * - - . . M hi I " || - 4 | - ) H - | i * á 1 | XM , MAT LI * LJ E ' ATE , » y . ni 1 » i * 3 4 us » ; ys " Y Y | i (^ HOUEOEE - 4M | - | THU] * s " . " , 4 ju fält) I | LES i 172 , | i Al 11 ) *y "u id - " " hd ÄN B | D * JLI i ur " 1 t || [ d Få . VERA "(af i I u . 4 fl M FA ATA D {re 7 FIT IA Exiit ZR p vun. UT MSN 4 "nm » us mirer 18 vitii on : "m ^ | ELS: zx r I ael NT j fi cmn». DA | fts ue | Tabu X, cL ixit Petrus Alfunsus, servus Christi Ihesu, compositor huius libri: Gratias ago Deo, qui D primus est sine principio, a quo bonorum omnium est principium, finis sine fine, totius boni complementum, sapiens qui sapientiam et rationem præbet homini, qui nos sua aspi- ravit sapientia et suae rationis admirabili illustravit claritate et multiformi sancti spiritus sui ditavit gratia. Quia igitur me licet peccatorem Deus multimoda vestire dignatus est sapientia, ne lucerna mihi credita sub modio tecta lateat, eodem spiritu instigante ad mul- torum utilitatem hune librum componere admonitus sum, ipsum obsecrans ut huic mei libelli principio bonum finem adiungat meque custodiat, ne quid in eo dicatur, quod suae displiceat voluntati. Amen. eus igitur in hoe opusculo mihi sit in auxilium, qui me librum hunc componere et in p latinum transferre compulit. Cum enim apud me saepius retractando humanae causas creationis omnimodo scire laborarem, humanum quidem ingenium inveni ex praecepto condi- toris ad hoc esse deputatum, ut quamdiu est in saeculo in sanctae studeat exercitatione phi- losophiae, qua de creatore suo meliorem et maiorem habeat notitiam, et moderata vivere studeat continentia et ab imminentibus sciat sibi praecavere adversitatibus eoque tramite gradiatur in saeculo, qui eum ducat ad regna caelorum. Quodsi in praefata sanctae disci- plinae norma vixerit, hoc quidem pro quo creatus est complevit debetque. perfectus appellari. Fragilem etiam hominis esse consideravi complexionem: quae ne taedium incurrat, 1 Aldefulsi Kl, Aldefunsus Br! Kr, Adelfonsus Bg? M? W', Adelphusus U, Adeuultus Bare, Alfunsus AC Cpet DI Lz P^ P* R, Alfusus H^, Alphunsus Bg! Bx?, Alfonsus Ch E’, Alphonsus UW?, Anfunsus B! Gr, Anfonsus M? V, Anfulsus Corp P?, Amphulsus €', Amfu]sus P?, Amphusus P!, Ambfonsus Ms — h. libelli Ch Lz; h. operis P! — 3 supplementum H? — orationem AR, intentionem B! — inspiravit C! Corp, spiravit P! W* — 4 claruit clar. H* — multiformis Br! I M: P! W: — 5 sua E! KI L/ M! T W! — multiplici dign. est vest. M!; visitare Barc — 6 lateret C! C^ IU — investigante W* — 7 comp. et in latinum transferre Bg? — ut huius operis pr. I; ut hoc meo pr. Corp — 8 dicam I — 9 Amen fehlt B' Bx! Corp Lz M? P! P^ W: — 10 Spiritus sanctus igitur Br! — in auxilio I Lz; in adiutorium M! P? — 11 lat. sermonem M' W! — 1? caecationis Barc — elaborarem I — ex praeceptis Lab. — 13 stud. vivere W! — 14 per quam de cr. Lab.; quatenus de cr. Bg? — 15 audeat C!C?; moderatam studeat invenire continentiam Ms — 16 gradietur ab hoc saec. M! U — regnum B! Lz P^U — praefatae €' KI P5, praefinita I! UT — 17 notitia Lab. B' Br! €* Y — adimplevit Ch, complebit H3 W? m cr Prologus. De timore Dei. De ypocrisi. [3 a [51 a 2 quasi provehendo paucis et paucis instruenda est; duritiae quoque eius recordatus, ut facilius retineat, quodammodo necessario mollienda et dulcifieanda est; quia et obliviosa est, multis indiget quae oblitorum faciant recordari. Propterea ergo libellum compegi, partim ex proverbiis philosophorum et suis eastigationibus, partim ex proverbiis et castigationibus Arabicis et fabulis et versibus, partim ex animalium et volucrum similitudinibus. Modum tamen consideravi, ne si plura necessariis seripserim, scripta oneri potius sint lectori quam subsidia, ut legentibus et audientibus sint desiderium et occasio ediscendi. Scientes vero per ea quae hic continen- tur, oblitorum reminiscantur. Huic libello nomen iniungens et est nomen ex re: id est Clericalis Disciplina; reddit enim clericum disciplinatum. "Vitandum tamen decrevi pro possi- bilitate sensus mei, ne quid in nostro tractatu inveniatur quod nostrae credulitati sit contra- rium vel a nostra fide diversum. Ad quod adiuvet me omnipotens Deus cui supernitor. Amen. Si quis tamen hoc opusculum humano et exteriori oculo pereurreri& et quid in eo quod humana parum cavit natura viderit, subtiliori oculo iterum et iterum relegere moneo et demum ipsi et omnibus catholicae fidei perfectis corrigendum appono. Nihil enim in humanis inventionibus perfectum putat philosophus. - noch philosophus, qui lingua arabica cognominatur Edric, dixit filio suo: Timor Domini E sit negotiatio tua, et veniet tibi lucrum sine labore. Dixit alius philosophus: Qui timet Deum, omnia timent eum; qui vero non timet Deum, timet omnia. Dixit alius philosophus: Qui timet Deum, diligit Deum; qui diligit Deum, obe- dit Deo. Dixit Arabs in versu suo: Inobediens es Deo: simulas tamen te eum amare, et incredibile est; si enim vere amares, obedires ei. Nam qui amat, obedit. Dixit Socrates discipulis suis: Videte ne sitis Deo obedientes et inobedientes in eodem. Dicunt ei: Enuclea nobis quod dicis. Qui ait: Dimittite ypocrisim! Est enim ypocrisis coram hominibus simulare se obedire Deo, in occulto vero inobedientem esse. Dicit ei unus ex discipulis: Estne aliud genus ypocrisis, unde homini cavendum sit? Dicit Socrates: Est homo quiin aperto et in occulto obedire se Deo ostendit, ut sanctus ab hominibus habeatur 1 qu. prov. paucis et fehli Lab.; provehenda viele Hss. fülschlich; et paucis fehlt M'; quasi prove- hendo paucis instr. est ac paucis provehenda est Corp; et paucis instr. admonitionibus H? — sum rec. €! €? — 2 multotiens multis U — 3 composui I — 4 Augensprung hinter castigationibus in den meisten Hss. Voll- ständig in Barc IM'MsP?PoitT — Arabicorum M! W' — 5 conservavi U — 6 subsidio B! €* H*; quam delectationi Bx! — et ut leg. Ms P?; et leg. Lab. — 7 addiscendi U; adiscendi Corp H? KI — hic scribuntur A — 8 nomen adiungens A Poit; imponens Bx'; nomen iniunxi KI Mg; nom. iniungens vel iniunxi U — et est ex parte W* — 9 disc. vel alium quae in eo scripta sunt observantem C! — 10 verae cred. U — 11 cui semper nitor CO? Corp H* W? (innitor B!); cui innitor L'; cui semper honor A; cui superanti M! W!; cui semper amen T; cui semper iutonat amen P! — 12 hum. exercitatiori W? — 13 invenerit D — 15 actionibus Lab. — 16 Enoc A Br! K1 P* W?, Enok P', henoch Ms, Enohe Lz; E. igitur phil. Brr € L' MsRU — hebraica Br? — Edrich B! B? Ch, Edrik €? Kr, Edrick M?, Cadrie Corp Ctr, Edris R, Edri M!, Educ Br?, Edelo Br', Eldriol Br}, — 17 in negotiatione tua R — lucrum bonum Kl Mg P" — 18 omnia non timet Mg — 19 D. o. non timent eum Kl1P? — 22 Arabs filio suo P! — si simulas mente eum amare U; simulans te am. Br? Ch — 25 Dixit ei unus ex discipulis En. E* KI Mg PSP? — cauete yp. M! — 27 aliquod genus A €'U — 28 et non in occulto B! Br! Br? Lz P! W? — s. videatur D Tom. XXXVIII. 3 et ab eis ideo plus honoretur. Est alius isto subtilior, qui hane relinquit ypocrisim, ut maiori deserviat: Cum enim jeiunat vel elemosinam facit et ab eo quaeritur si fecerit, respon- det: Deus scit! vel: non, ut in maiori reverentia habeatur et dicatur quia ypocrita non est qui hominibus factum suum nolit propalari. Credo etiam paucos esse qui aliquo huius ypocrisis genere non participent. Videte igitur ne hac seducti laboris vestri praemio privemini! Quod ne contingat, omnia facite munda intentione; ne inde gloriam habere quaeratis! Dicit alius philosophus: Si Deo firmiter inniteris, omnia erunt prospera quocum que ieris. Balaam, qui lingua arabica vocatur Lucaman, dixit filio suo: Fili, ne sit formica sapientior te, quae congregat in aestate unde vivat in hyeme. — Fili, ne sit gallus vigilan- ı tior te, qui in matutinis vigilat, et tu dormis. — Fili, ne sit gallus fortior te, qui iustificat decem uxores suas, tu solam castigare non potes. — Fili, ne sit canis corde nobilior te, qui benefactorum suorum non obliviscitur, tu autem benefactorum tuorum oblivisceris. — Fili, ne videatur tibi parum unum habere inimicum vel nimium mille habere amicos. Dico tibi: rabs moriturus vocato filio suo dixit: Dio, fili, quot tibi, dum vixi, adquisieris amicos! A Respondens filius dixit: Centum, ut arbitror, mihi adquisivi amieos. Dixit pater: Philo- sophus dicit: Ne laudes amicum, donec probaveris eum! Ego quidem prior natus sum et unius dimidietatem vix mihi adquisivi. Tu ergo centum quomodo tibi adquisisti? Vade igitur pro- bare omnes, ut cognoscas si quis omnium tibi perfectus erit amicus! Dixit filius: Quomodo probare consulis? Dixit pater: Vitulum interfectum et frustatim comminutum in sacco repone, ita ut saccus forinsecus sanguine infectus sit. Et cum ad amicum veneris, die ei: Homi- nem, care mi, forte interfeci; rogo te, ut eum secreto sepelias; nemo enim te suspectum habebit, sicque me salvare poteris. Fecit filius sicut pater imperavit. Primus autem amicus ad quem venit dixit ei: Fer tecum mortuum super collum tuüm! Sicut fecisti malum, patere satisfactionem! In domum meam non introibis. Cum autem per singulos sic fecisset, eodem l utilior AB! Br Gr M? M? P! P^P^ W?, ulterior R, vilior Lz — reliquit A Bare Ch D M! Mg MsW* — maiora P? — 2 des. ypocrisy Lz — vel iei. Corp — elemosinas A — dat €? Ch — et quisquis quaesierit resp. Br? — quid fec. B' LL TU — 3 Deus scit bene ut M*; D. scit quae fecerimus et quae non B* — quia fehlt AH; quod €! P°; dicatur de eo: Iste non est yp. B? — 4 omnibus Br! Kr — bonum opus suum B* — noluit A Mg P: P:; non vult H° M? P*; noluerit Br?^; non quaerit manifestari B? — in al Corp Kr — 5 hine sed. Kl P2; huic subditi M! W! — 6 nec Bx! R W! — 7 o. tibi A Br! C E' Gr Mg P? P* P5 — 9 ebrayca Br? Gg? P! — Lucamam L!' M? Poit W', Lucama A Corp E'K1M! P^;W?, Lucamia Ch, Lucamas Lz, Lucamat Br, Lucaniam B'BrBx:C E MsR, Luchaniam Bare Lucanias €', Lucania: Bg! D Mg P? P! U, Lucana H? V, Lucanum P^, Licaniam L?, Lucaxpia P? — 10 aest. vindemiat Br! — Umstellung gallus fortior . . . gallus vigilantior Ch Kl P^ — 11 castigat H? — 12 .V.gallinas suas Corp; -xx- uxores Bx! — tu unam solam D L'U; tu solam tuam Mg — 13 b. s. reminiscitur Barc Ch Cpt Ms — cito obl. Br? — 14 parum numeri €* — un. h. amicum . . . ini- micos Be? E? H? P? Poit — centum A; tres P? — tibi quia Bare Br? M: Ms PT (quod Ch); et dicam quare Be” — 15 quot t. viros acq. d. v. Bg! KIP? — dum vixisti Br! € M' Mg P! W' — 16 Tres H? — pater quia ph. B'Br M: M3P! — 17 prior te H'LzV — 18 medietatem Br' Mg P! — tres H? — 19 si vel unus solus inter omnes erit tibi am.. perf. P^ — 20 probare fehlt Lab.; Quom. probabo E'P* — frustratim B! Be? Br! Bx' Kl Kr Lz M? P! P* P5, frustratum €? L' Ms R T — 21 for. sit sanguinolentus modicum effectus W? — 21,22 Amice care hom. i. P!; care mi frater forte i. Br’; Hom. casu fortuito i. W® — 22 reponas vel sepelias E» K1P? — 24 malum sic penam feras P? — 25 intrabis gleich häufig — Ivit filius ad singulos alios qui eodem resp. P? N:o 4. 15 20 De formica. De gallo. De cane. 0 I. Exemplum de dimidio amico. IL Exemplum de integro amico. 1 1 2 2 en 0 ar 0 [51 responso ei omnes responderunt. Ad patrem ergo rediens nuntiavit quae fecerat. Dixit pater: Contigit tibi quod dixit philosophus: Multi sunt dum numerantur amici, sed in neces- sitate pauci. Vade ad dimidium amicum meum quem habeo et vide quid dicat tibi! Venit et sicut aliis dixerat huic ait. Qui dixit: Intra domum! Non est hoe secretum quod vicinis debeat propalari. Emissa ergo uxore cum omni familia sua sepulturam fodit. Cum autem ille omnia parata videret, rem prout erat disseruit gratias agens. Deinde patri retulit quae fecerat. Pater vero ait: Pro tali amico dicit philosophus: Hic est vere amicus qui te adiuvat, cum saeculum tibi deficit. Dixit filius ad patrem: Vidisti hominem qui integrum sibi amieum lucratus fuerit? "Tunc pater: Non vidi quidem, sed audivi. Tunc filius: Renuntia mihi de eo, si forte talem mihi adquisiero! At pater: elatum est mihi de duobus negotiatoribus, quorum unus erat in Aegypto, alter Bal- R dach, seque solo auditu cognoverant et per internuntios pro sibi necessariis mittebant. Contigit autem ut qui erat Baldach, in negotiationem iret in Aegyptum. Aegyptiacus audito eius adventu occurrit ei et suscepit eum gaudens in domum suam et in omnibus ei servivit sicut mos est amicorum per octo dies et ostendit ei omnes manerias cantus quas habebat in domo sua. Finitis octo diebus infirmatus est. Quod valde graviter dominus de amico suo ferens ascivit omnes medicos Aegyptiacos, ut amicum hospitem viderent. Medici vero palpato pulsu, iterum et iterum urina respecta, nullam in eo agnoverunt infirmitatem. Et quia per hoc nullam corporalem agnovere infirmitatem, amoris sciunt esse passionem. Hoc agnito dominus venit ad eum et quaesivit si qua esset mulier in domo sua quam dili- geret. Ad haec aeger: Ostende mihi omnes domus tuae mulieres, et si forte inter eas hanc videro, tibi ostendam. Quo audito ostendit ei cantatrices et pedissequas: quarum nulla ei complacuit. Post haec ostendit ei omnes filias: has quoque sicut et priores omnino reppulit atque neglexit. Habebat autem dominus quandam nobilem puellam in domo sua, quam iam diu educaverat, ut eam acciperet in uxorem; quam et ostendit ei. Aeger vero aspecta hac ait: 1 regrediens Bare, egrediens L', veniens E? Kl — narravit R — 2 ut dixit Lab.; quod dicunt plu- rimi Ms — munerantur Cp Corp, nominantur Poit; qui num. Be H: Kl V; dum num. am. in prosperitate H? — 3 pauci dum in nec. probantur P? — U hat am Rande zwei Verse: Tempore felici multi numerantur amici Cum fortuna perit, nullus amieus erit — ad unum amicum Br! Kr: — Ivit M? P! W! W? — 4 Intra cito E? Ms —5 deb. probari T (approbari P!) — sorore Poit; ux. de domo sua P! — sepulcrum B? Br' M! — 6 peracta Ms, parata vel peracta (Glosse) U,‘ praeparata E' — D. domum rediens quae sibi dimidius amicus eius fecerat per ordinem patri retulit C! — 8 mundus tibi Br? €? Ch D, necessitas E*, substancia M! P? — Vidistine €? R, Audisti E? Kl P? —:int. s. am. in diebus suis P! — 9 aud. dici PP — 11 mercatoribus €? Ch W?, burgensibus neg. M? — erat natus Ch — Baldac gleich häufig, Baldaac H* W* — 12 et pariter nuntios pro s. n. ad invicem mitt. HF P' W?; per int. qui mittebantur W'; per int. proprios sibi necessaria mittebant. KIP? — 13 pro negotia- tione H?; ad negotiandum P? — 15 mos erat E? Lz M? P? — antiquorum B' R — mos erat am. tempore illo P*; sicut mos erat apud illos B? — per - VII- dies M! P» W! W? — o. m. kantus et cantatrices U; maneries Bg! Br! KI M! Pt; omnes mulierum cantus P? W!; omnes canta-trices P!; (Cantus et omnia quae habebat iocorum genera ostendebat ei B?; omnes thesauros quos hab. Ch; omnia quae hab. P? — 17 adivit Br! P! W?, vocavit R, convocavit H?, monuit M? — ut am. visitarent M? P2; ut am. Sospitem facerent Y; ut am. curarent Be’ — 18 inspecta Br! Bx! € E? H? Kr P^ — 19 cogn. Br! Br! €? M! MS P? Pt; invenerunt Bg! KI — amorem sciunt Br! Kr; sciverunt P?; sentiunt A Ch; dixerunt Br? — 20 quam dil. inquisivit et si esset sibi eam obtulit se daturum W? — 21/22 hanc quam diligit anima mea €? — 22 tibi dicam H? — 23 placuit Lab. — 24 respuit DH* XXXVIII. 5 Ex hac est mihi mors et in hae est mihi vita! Quo audito dedit ei puellam nobilem in uxorem cum omnibus quae erat cum ea accepturus. Et praeterea dedit ei ea quae erat daturus puellae, si eam acciperet in uxorem. His completis, accepta uxore cum his quae cum uxore acceperat et negotiatione facta rediit in patriam. — Contigit autem post haec ut Aegyptiacus omnia sua multis modis amitteret, et pauper effectus cogitavit apud se quod iret Baldach ad amicum quem ibi habebat, ut sui misereretur. Iter ergo nudus et famelicus arripuit atque Baldach intempestae noctis silentio pervenit. Pudor autem ei obstabat ne domum amici adiret, ne forte incognitus tali tempore domo expelleretur. Templum ergo quoddam antiquum intravit ut ibi- dem pernoctaret. Sed cum ibi anxius multa secum diu volveret, occurrerunt sibi duo viri prope templum in civitate, quorum unus alium interfecit clamque aufugit. Multi ergo cives pro strepitu decurrentes interfectum reperierunt, et quaerentes quisnam homicidium perpetras- seb, intraverunt templum sperantes homicidam ibidem reperire. Aegyptiacum vero illic repe- rierunt et sciscitantes ab eo quisnam virum interfecisset, audierunt ab ipso quia ego illum interfeci. Paupertatem enim suam morte saltem finire vehementer cupiebat. Captus itaque et incarceratus est. Mane autem facto producitur ante iudices et morte condempnatus ducitur ad crucem. Multi vero de more accurrerunt, quorum unus fuit amicus eius cuius causa Baldach adierat. Qui acutius eum intuens deprehendit esse amicum quem in Aegypto reli- querat. Reminiscens itaque bonorum quae sibi in Aegypto fécerat, cogitans etiam quia post mortem retribuere illi non poterat, mortem pro ipso subire se decrevit. Voce igitur magna exclamavit: Quid innocentem condempnatis quove eum ducitis? Non mortem meruit, ego virum interfeci. At illi iniecerunt manus in eum atque ligatum secum ad crucem traxerunt aliumque a poena mortis absolverunt. Homicida vero in eodem agmine haec intuens gradieba- tur atque secum ait: Hunc interfeci, et iste dampnatur! Hic innocens supplicio deputatur, ego nocens libertate fruor! Quaenam causa est huius iniustitiae? Nescio nisi sola sit Dei patientia. Verum Deus, iudex iustus, impunitum scelus nullum dimittit. Ne igitur posterius in me durius vindicet, huius me prodam criminis esse reum; sicque eos a morte absolvendo 1 et ex hac B! Br R; Ex hac michi vita et mors et in hac etiam vita mea M!; et in hac mea vita dependet W? — statim dedit aegro W? — 2 accepturus fuisset Lz — daturus in dotem P? — 4 in patriam suam gaudens W? — 5 pauperrimus P? — 6 si sui mis. M'; ut sibi in aliquo subveniret W? — nudatus Be* — 7 intempestive W?, intempestius E!, in tempestate A Br? Ms M? P* — d. a. intraret B' Bx! Corp E, — 8 de domo pateretur repulsam W? — antiquum fehlt Lab. H^ Ms P! — tristis intr. Ch — 9 ecce occurrunt duo viri Hs — 10 templ. deciv. B' Ms, civitatio M', vicinitate Corp — 11 accurrentes C! C* E* Ms, concurr. W!, occurr. Kr; Multi de mane cives euntes ad templum reper. int H? — reperiunt Br! C' Corp Cpt Kr U — 14 vehemen- ter fehlt Lab. — 15 productus est M! W! — 16 ad patibulum P? — de morte B! KIU; de morte huius dolen- tes Br'; pro morte P?; de civitate occurr. Ms; concurrerunt Corp H? — 17 Et propius eum int. V — 18 etiam fehlt Lab. — 19 se fehlt A Be? Br! E! Lz Ms W?; sibi decr. Ch — 20 inn. hunc H?; innoxium W° — condemp- nastis Lz — deducitis R — Non iste B? €* D, ipse Ch — ego enim Br! Kr; ego autem M! — 21 ad mortem Ms, ad patibulum P? — duxerunt Corp E', adduxerunt Ch, duxerunt vel attraxerunt U — 23 et aiebat secum Y; secum ait Bx! M! P:; secum dicebat €! Ch H° Ms P*; secum conferebet Corp; talia secum volvebat E!; secum cogitans dicit E*; secum cogitavit dicens Lz; secum ruminans Bare — Hominem int. KIP°; Ego int. Lz — damenabitur P* -- 24 noc. et culpabilis gaudeo lib W® — iustitiae C! Ch H'IP'P"W?; iust. vel. ini. (Glosse) U — 25 potentia M', providentia W?, sapientia L' U, misericordia Bx? — Verus Bare Ms, Vere M! W' — Deus verax est et imp. KI P? —- nulli Ch M! P! W', nunquam M? — 25/26 Ne ergo durius post. me iudicet M'W? (iudicet deus P!) — post. durius luam P* N:o 4. a D 5 20 De consilio. [21 1 < 6 quod commisi luam peccatum. Obiecit se ergo periculo dicens: Me me qui feci; istum dimit- tite innoxium! Iudices autem non parum admirantes hune alio a morte absoluto ligaverunt. lamque de iudicio dubitantes hunc cum reliquis prius liberatis ante regem duxerunt eique omnia ex ordine referentes ipsum etiam haesitare compulerunt. Communi itaque consilio rex eis omne crimen quod sibi imposuerant condonavit, eo tamen pacto ut criminis sibi impositi causas patefacerent. At illi rei veritatem ei exposuerunt. Communi autem consensu omnibus absolutis indigena qui pro amico suo mori decreverat ipsum in domum suam introduxit eique omni honore pro ritu facto inquit: Si mecum manere adquieseis, omnia nobis prout decet erunt communia; si vero repatriare volueris, quae mea sunt aequa lance partiamur. At ille natalis soli dulcedine irretitus partem totius substantiae quam ei obtulerat recepit sicque repatriavit. — His itaque sic relatis inquit filius ad patrem: Vix poterit talis reperiri amicus. ixit alius philosophus propter amicos non probatos: Provide tibi semel de inimicis et milies de amicis, quia forsitan quandoque amicus fiet inimicus et sic levius poterit perquirere dampnum tuum. i Item alius philosophus: Cave tibi de consilio illius a quo petis consilium, nisi tibi sit fidelis comprobatus. | Item alius philosophus: Consule amico:tuo in bonum quantum poteris, etsi 'tibi credere noluerit. Iustum est enim ut sibi bene consulas, licet rectum ut insulsus tuum non sequatur consilium. | i Alius: Noli consilium tuum omni revelare homini. Qui enim consilium suum in corde suo retinet, sui iuris est melius eligere. Alius: Consilium absconditum quasi in carcere tuo est reclusum, revelatum vero te in carcere suo tenet ligatum. Alius: Ne te associaveris inimicis tuis, cum alios possis reperire socios. Quae enim male egeris, notabunt; quae vero bona fuerint, devitabunt. 1 pro peccato quod comm. penam sustinebo M'; nec quod comm, volo tacere peccatum. Exclamans ergo dixit: Ego ego sum qui eum interfeci, hunc innocentem dim. W® — 1/2 Me me qui feci (id U, istud homicidium P*) capite P! P5, tenete E? KI M! P*, occidite Lz, interficite U, suspendite Ch L^; qui feci malum dampnate P?; qui feci hoc scelus accipite C?; Me miserum interficite qui hoc scelus operatus sum €!; Ecce ego qui feci istum inn. dim. Be? — 2 non modicum W? — 3 Itaque Br! Kr W? — dub. tres simul ante regem statuerunt P? — 4 haes. fecerunt Br? Ch M! — assensu M! W! - 5/6 causas faterentur Br?; ut impuniti c. pat. P? — 6 ediderunt P? — consilio KI P! P? — 8/9 prout potuit P? — 9 aequaliter p. M! W!; partiemur T; partiar tecum H?; impartiar tibi M! W! — 10 dulc. allectus Br? — Zusatz B! Br? M?: irret. maluit cum paucis repa- triare quam pluribus locupletatus absque uxore et liberis abunde "(alibi M?) remanere, dann partem t. s. — 11 talis fehlt Lab. — 13 fit Ms — poteris B' Ch KI M? Ms P^ — 15 a cons. Ch KI Lz M P W? — non petis Bare Br? Ch L' M' U W! — cum non sit Bx! — 16 fid. et probatus Br? H° P*; probatus amicus E! H* — 17 in bonis M! W! — 18 nol. noli desistere Ms — bene fehlt Lab. und sonst — inconsultus Lab. €! CI, inconsulsus W1 — 20 o. h. propalare W? — en. cons. tuum Lab. K1 P* — 21 etiam melius M! W: — 22 Cons. tuum H* KI M! P^ — inclusum Ms, retrusum die meisten Hss — 24 te associes Br? DH? RV; Ne associeris Br! Ch Corp E! E? Kr P^P*W:; Ne socieris Kl — a. invenire poteris KI — 25 mala Br! H* — dev. proponere Corp, evitabunt W?, deviabunt Bare Br! Bx! Ch D (am Rande: denigrabunt) H? I Kl Kr L! Mg P^ R T, depravabunt L? M! W!, denigra- bunt U, non curabunt Br?, male notabunt W? | Tom. XXXVIII. 7 Dixit quidam versificator: Est una de huius saeculi adversitatibus gravioribus libero homini quod necessitate cogitur ut sibi subveniat requirere inimicum. Quaesivit quidam a quodam Arabe: Quae maior adversitas contigit tibi in hoc saeculo? Arabs: Necessitas com- pulit me convenire inimicum, ut quae volebam mihi concederet. Alius: Ne te associaveris leccatori, cuius societas est tibi dedecus. Alius: Ne glorieris in laude leccatoris, cuius laus est tibi vituperium et vituperium laus. — Quidam philosophus transiens per viam alium repperit philosophum eum quodam leccatore iocantem atque ait: Simile sibi simile attrahere adamantis est. Atille inquit: Nun- quam me sibi adiunxi. Ad haec transiens: Cur ergo ei applaudebas? At ille: Non, sed magna necessitate cogitur etiam honestus homo latrinam adire. Alius philosophus: Fili, grave est arduas ascendere mansiones, et ab eisdem descen- dere facile est. . Alius philosophus: Melior est inimicitia sapientis quam amicitia insipientis. Alius philosophus: Non habeas pro magno amicitiam stulti, quia non est permanens. Alius philosophus: Melior est societas simplicis inter: sapientes nutriti quam pru- dentis cum leccatoribus educati. Alius philosophus: Dulcior est sapienti aspera vita inter sapientes quam dulcis vita inter insipientes. Alius philosophus: Sapientiae duae sunt species: una naturalis, alia artificialis; quarum una non potest manere sine alia. Alius: Ne committas stultis sapientiam, quia eis esset iniuriosum; neque sapientibus eam deneges, quia quod suum est eis auferres. Alius: Huius mundi dona diversa sunt: quibusdam enim datur rerum) possessio, qui- busdam sapientia. Quidam loquens filio inquit: Quid malles tibi dari, an censum an sapien- tiam? Cui filius: Horum quodlibet alio indiget. — Fuit quidam sapiens versificator egregius * Sed egenus et mendicus, semper de paupertate sua amicis conquerens, de qua etiam versus composuit talem sensum exprimentes: Tu qui partiris partes monstra mea cur mihi desit! Culpandus non es, sed dic mihi: quem culpabo? Nam si constellatio mea est mihi dura, a te quoque id factum esse indubitabile est. Sed inter me et ipsam tu orator et iudex es. Tu dedisti mihi sapientiam sine substantia. Dic ergo mihi: quid faciet sapientia sine substantia? 1 gravior Ch H* M: — 2 qui nec. Bare Corp, quando nec. Br! E* Kr Lz — regitur Br? — conveniat W? — requ. amicum Corp E! — 5 cuius consortium Lab. — 7 Loycos quidam phil. tr. Br? — 8 iacentem B! U, leccantem W*, loquentem KIM! W', ludentem P^ — Similem sibi similem attr. Br! Kr; Dissimile sibi attr. M'W!; Simile sibi concedere ad. est P?; et ita increpavit: Sibi similem quemlibet acquirere ad. est Lz — natura adam. Br? — 8/9 Numquid me s. adiunxit KI P! — 9/10 Nonne magna nec. M!; Non sponte sed nec. Br, Non voluntate E* (am Rande) — 10 latrocinium Br’; sed m. necessitas cogit etiam quandoque honestum adire latronem H? — 11 mentiones Lab. 9: €? — 15/16 fehlt Lab. — 16 cum lecc. prudentiam legentis M! W: — 21 invidiosum P* — stulto...sapienti M! — 22 quia suum est eis conferre Lab. — 23 modi €! €? M? W? — 24 an vor censum fehlt Lab.; id aureum cens. Lz; sensum €' E! KIM? P? — 25 quidlibet P5, quilibet Br! P^; Horum quolibet (qu. alio W?) indigeo H* W* — 26 de mendicitate Br? — 27 talem sententiam M: W! — partiris monstra cur pars mea mihi desit Lab.; mea (meas Ch) cur mihi desunt Ch M: W: (desint W?); monstra meam cum mihi desit Ms — 28 quem vituperabo P? — 29 tu ordinator Bx! — 30 quid valet C? N:o 4. 5 10 20 De leccatore. De sapientia. = De silentio. 1 e 1 en 20 8 Accipe partem sapientiae et da mihi partem pecuniae! Ne patiaris me illo indigere cuius damnum erit mihi pudori! Dixit quidam philosophus: Tribus modis indiget unus alio: Cuicumque benefeceris, in eo maior eo eris; quo non indigueris, par ipsius eris; quo vero indigueris, minor eo eris. — Alius: Claritas animae sapientia est, census vero claritas corporis est. Alius: Sapientia corpora mortua sua claritate vivificat, velut terra arida humiditate pluviae virescit. Discipulus magistro: Quomodo habendo me inter sapientes discipulos computabor? Magister: Serva silentium, donec sit tibi loqui necessarium. Ait enim philosophus: Silentium est signum sapientiae, et loquacitas est signum stultitae. — Alius: Ne festines respondere donec fuerit finis interrogationis, nec quaestionem in conventu factam solvere temptes, cum sapientiorem te ibi esse prospexeris, nec quaestioni alii cuiquam factae respondeas, nec laudem appetas pro re tibi incognita. Philosophus enim dicit: Qui de re sibi ignota laudem appetit, illum mendacem probatio reddit. — Alius: Adquiesce veritati sive a te prolatae sive tibi obiectae. — Alius: Ne glorieris in sapientibus verbis tuis, quia prout philosophus testa- tur: Qui in suis verbis sapientibus gloriatur, stultus esse comprobatur. — Haec omnia faciens connumeraberis inter discipulos sapientiae atque prudentiae. ; Philosophus dieit: Qui prudenter inquirere voluerit solutionem prudenter intelliget. Alius: Quicumque erubuerit sapientiam ab aliis investigare, magis erubescet ean- dem a semetipso inquiri. ; Alius: Qui brevi tempore pro pudore disciplinam non patitur, omni tempore in pudore insipientiae permanebit. | Alius: Non omnis qui sapiens dicitur sapiens est, sed qui discit et retinet sapi- entiam. Alius: Qui in doctrina defecerit, parum generositas sua ei proderit. Dogmate indiget nobilitas, sapientia vero experientia. Alius: In quo sua desinit nobilitas, avorum nobilitatem haut congrue reservat. Alius: Nobilitas a me procedens est mihi cordi plus quam quae patrum procedit nobilitate. ! 1 uno illo me ind. Br’; illo iure ind. H* — 1/2 me ullo ind. credo non erit tibi pudori M!; cuius d. est mihi pudor H?; d. cuius erit mihi pudori Lab.; d. cuius mihi causa erat pudori Br?; cuius donum erit m. p. Bare Br! Bx? € Ch Corp DE! ESL Ms P: UV; et cuius donum P? — 3 ind. vir unus alio Br! Kr — 5 sensus E: KI Ms RV — corp. sanitas claritas est P? — 6 clarificat Br? — 6/7 hum. vir. pluviali €? Ch D — 9 hinter necess. Zusatz Lab. (B' Br? Lz M* M? P! W?): Maledicam linguam indictum emendat silentium — 12 perspexeris B! €! U, conspexeris Br? Br? Ch V, cognoveris M? — alteri cuiquam Br? Ch; ad quaestionem cuidam alteri factam Br? — 14 reprobatio Br'; illum approbo (probo Kl) esse mendacem Bg! Kl — probatae M?T, propalatae Ch — 16 delectatur D — comprobabitur Ms — 16/17 Haec o. f. . . . prud. fehlt Lab. — 17 conversaberis H? — 18 inqu. noverit sol. Barc Bx' H? M! Ms TU; vol quaestionem L? — wnsinniges Salomonem Bg! Br? Mg — 19/20 fehlt Lab. — 21/22 fehlt M* W* — 27—29 fehlen Lab. auch B* Bg! K1P! — 27 Fehler bei avorum und haut (aut) = haud: nob. aurorum h. c. reservatur V; nob. aliorum hanc c. reservavit E? (aut c. reservat Br?); des. sapientia et nob. eorum autem c. res. Poit; des. aut deficit nob. hanc congr. restringit U; nob. avorum hane c. reservant Bare; h. c. reservatur DL: V; nob. des. augeri nobilitate hane non congrue reservat M! W' — 28 est in corde P*R — qui die meisten Hss. — a patrum Corp P?, ex patrum Ch, a parentum H?; wnsinniges quam pater (pactio W!) procedit Ms; quam qui patrem praecedit nobilitate U Tom. XXXVIII. 9 Arabs: Quidam versificator prudens et facetus, sed ignobilis, cuidam regi versus suos obtulit. Cuius notata prudentia rex eum honorifice suscepit. Huic igitur invidebant alii ver- Sificatores sua superbi generositate regemque convenientes inquiunt: Domine rex, cur hune tam vili ortum prosapia adeo magnificas? Ad haec rex: Quem vituperare putastis, magis laudastis. Ipse vero qui vituperabatur, haee adiunxit: Rosa ex spinis orta nequaquam blasphematur. Rex autem maximis honoratum muneribus eum dimisit. ontigit ut quidam versificator nobili ortus prosapia, parum autem disciplinatus regi cuidam C versus suos offerret. Quos acceptos rex male quippe compositos sprevit nihilque sibi dedit. Inquit igitur versificator regi: Si non pro versibus, saltem pro generositate aliquid mihi tribuas. Rex ergo: Quis est pater tuus? At ille sihi indicavit. Ait rex: Semen in te degeneravit. Cui versificator: Saepe, rex, frumento oritur siligo. Ad haec rex: Te minorem quam patrem tuum probasti. Illumque immunem sic dimisit. lius versificator item venit ad regem, patre ignobili, sed matre generosa. Incompositus À quidem incompositos obtulit versus. Cuius mater fratrem habebat litteratura et facetia splendidum. Rex autem nequaquam eum honorifice suscepit. Quaesivit tamen ab eo, cuius filius erat. At ille praetendit ei avunculum suum; unde rex in nimium risum se convertit. Aiunt ei sui familiares: Unde iste tantus risus procedit? Ait rex: Fabulam quandam in libro quodam legeram, quam hic oculis conspicio. At illi: Quae est illa? Ait rex: Mulum noviter natum vulpis in pascuis invenit atque admirans ait: Quis es tu? Mulus dicit se Dei crea- turam esse. Cui vulpis: Habesne patrem aut matrem? Mulus ait: Avunculus meus est equus generosus. — Sieut ergo mulus non recognovit asinum patrem suum, eo quod pigrum et deforme animal est, sic iste patrem suum confiteri erubescebat pro inertia sua incognitum. Rex tune convertens se ad versificatorem ait: Volo ut indices mihi patrem tuum. At ille sibi indicavit. Cognovit ergo rex quia pater eius vilis et indisciplinatus erat, et ait servis suis: Demus huie de rebus nostris, quia non degenerat. rabs ait patri: Miror me legisse in temporibus praeteritis nobiles, facetos, sapientes hono- A rari, modo vero soli venerantur leccatores. Ad quod pater: Ne mireris, fili, quia clerici clericos, generosi generosos, faceti facetos honorant, leccatores a leccatoribus venerantur. Filius: Vidi et aliud: quod clerici pro sapientia sua non sunt honorati; unde facti sunt lecca- tores et ad magnum venere honorem. Tune pater ait illi: Hoc quidem ex inertia temporis contigit. Ad quod filius: Edissere mihi, pater karissime, veram nobilitatis diffinitionem. Et 1 providens Br? — 3 regi conv. Lab. — 4 pro sapientia Corp H? P^ — 6 oneratum P?, ornatum B! Br? M? — 8 male quidem Lab.; quippe fehlt Ch H3 K1 M! P? — dispositos B' Br? M* — 9 erubescens versif. Be? — pro nobilitate mea L'; pro voluntate Br? — 11 in frum. Lab., pro frum. M! P*, ex frum. Br? €' €* Ch L' P? Y; inter frumentum Corp — te minoris generositatis Lab. (B: C: C? M* M? W?); minoris pretii PP — 12 immune- ratum Bare €! T, irremuneratum Br? M: P5 — 14 litteratum Lab. Br! Br? Br? €! C? Kl Kr Lz P! P5 P? — fac. vel facundia (Glosse) E^; sed facie spl. Br?; et carnali specie spl. W? — 15 nequ. fehlt B' Br? M? — 17 processit Ms — Fab. quondam Br! Kr U — 18 Quaenam Lab. — 21 recognoscit Lab. C' €', cognovit Br! Corp Kr M! Ms U — 21/22 pigr. et def. et rude animal P* — 22 erubescit Be? Bx! Corp H5, erubuit P? — 24 quia vilis in duplo erat et ait M! — familiaribus suis Ms — 28 honorantur viele Hss, venerati sunt A — 29 Discipulus: Audi aliud quia H?; Disc. Vado ad alia: video quod Br? — non s. hon. nec boni pro bonitate P? — 29/30 hon. unde facti sunt bilingues lecc. aliud clausum in pectore et aliud in ore gestantes-ad magnum exinde devenere hon. H? — 30 devenere Kl Kr P? — Hoc quoque Corp Ctr — Hoc. qu. hac in. Lab.; pro in. Kl N:o 4. 20 25 III. Exemplum de tribus versificato- ribus. IV. Exemplum de mulo et vulpe. De vera nobili- tate. De septum arti- bus, probitatibus, industrüs. 1 1 e S [21 e 10 pater: Ut, inquit, Aristotiles in epistola sua quam Alexandro regi composuit, meminit: qui cum ab eo quaereret quem sibi ex hominibus consiliarum faceret, taliter per epistolam respon- dit: Accipe, ait, talem qui septem liberalibus artibus sit instructus, industriis septem eruditus, septem etiam probitatibus edoctus, et ego hane aestimo perfectam esse nobilitatem. — Et filius: Haec nobilitas in tempore meo non contingit, immo auri et argenti tota est quam video nobilitas, ut ait versificator: Glorifieant gazae privatos nobilitate Paupertasque domum premit altam nobilitate. Versificator quidam de adversitatibus saeculi, quae super nobiles veniunt, versus fecit istos sub persona nobilium: Die, inquit, illis qui pro adversitatibus quae nobis accidunt nos contempnunt quod saeculum nulli fecit contrarium nisi nobilibus tantum. Nonne vides quod mare devehit stercora et paleas, et pretiosi lapides in fundum vadunt? Et nonne vides quod in caelo sunt stellae e quibus nescimus numerum? At insuper nulla quidem patitur eclipsim praeter solem et lunam. Et pater: Ex temporis inertia accidit quia homines in divitiis solum iudicant gloriandum. nus ex discipulis interrogavit magistrum suum et dixit: Cum septem sint artes et septem U probitates et septem industriae, vellem ut haec mihi sieut se habent enumerares. Magister: Enumerabo. Hae sunt artes: Dialectica, arithmetica, geometria, phisica, musica, astro- nomia. De septima vero diversae plurimorum sunt sententiae quaenam sit: Philosophi qui prophetias sectantur, aiunt nigromantiam esse septimam. Aliqui ex ilis videlicet. qui pro- phetiis non eredunt, philosophiam volunt esse septimam, quae res naturales vel elementa mun- dana praecellit. Quidam qui philosophiae non student, grammaticam esse affirmant. Probitates vero hae sunt: Equitare, natare, sagittare, cestibus certare, aucupare, scaccis ludere, versificari. I memini Bare T — 5 Haec nob. temp. meo evanuit W? — 7 Clarificant P5, Bellificant Bx!, Edifi- cant Kr, Vilificant Bx? — gemmae Br? — 8 fehlt P? — selten richtig, so Be? Ch P*; p. domus H* Kr Mg; p. homi- num premit altera nobilitatem P*; altam nobilitatem H? Mg (dahinter et genus et formam Ctr); alta nobilitate T; zumeist altera nobilitate Lab. Bare Br? €! €? P!; altera nobilitatem I — 9 quae superveniunt nob. Lab.; quae homini Br? M! (hominibus Ch) eveniunt Barc Ms W!; quae super nob. fluctuant P? — 9/10 versus . . . nobilium nur Br? Ch E* I Kr M! Mg Ms TU W! — 11 nullis Lab., nullum €? Ms — fecit deus €? P? — 11/12 N. quidem mare P* P* — 12 quod fluvius in m. dev. Corp — paleam Corp — ad f. Ms; in profundum H? P! P? P* P*; in vadum I; cadunt P^ — 13 stellae fixae P* — de quibus M! P? W: W?, quibus meistens — 13/14 nulla quidem p. zumeist; nulla quae p. Corp, nulla irde p. H®; At illarum nulla p. ecl. nisi sol et luna V; Et stellarum nulla ecl. p. nisi sol et luna tantum I — 17 indicares et enum. €! Ch L' -— 18 Grammatica. Dyaletica: Recthorica - Arisme- thica - Geometria. Musica: Astronomia Ch; Dial: Gram : Rhetorica - Arismetica: Geom Mus. et Astrologia H?; Gram : Dyalethica - Physica: Arismetica - Geom - Mus - Astron. W? — 19 philosophorum I Kr M!, diversorum P? U — phisici (ph'ici) Bare — 20 prophetias (philosophias Ch V, philosophyam P! W?) non sect. alle Hss: non zu tilgen — 20/22 überall verderbt: qui prophetiis et philosophiae credunt (non eredunt Br?) volunt (nolunt Br! Kl Lz) esse scientiam (septimam Br?) quae res nat. vel el. mund. praec.; Qui pro philosophis habentur et philosophiae credunt P!. Ganz kurz L*: Quidam enim nigromantiam - quidam grammaticam. quidam theologiam septimam esse affirmant — 22 aff. septimam et principalem €* — 23 fustibus cert. P! armis cert. H? — 24 schachis Be* M}, schacis Kl Tom. XXXVIII. 11 Industriae hae sunt: Ne sit vorax, potator, luxuriosus, violentus, mendax, avarus et de mala conversatione. Discipulus: Hoc tempore puto neminem huiusmodi esse. Ie quidam philosophus filium suum: Cave, mendacium, quia dulcius est - carne volucrum. Alius: Cum leve sit mendacium proferre, quare videtur grave veritatem dicere? 5 Alius philosophus: Si dicere metuas unde paeniteas, melius est dicere: non! quam: sic! Alius: Verecundia negandi cave ne inferat tibi necessitatem mentiendi, quia honestius est rem negare quam longos terminos dare. Alius: Terminum termino addere roganti est hoc tempore calliditas negandi. Alius: Si mendacio quilibet salvatur, multo magis veritate salvatur. — Accusatus 10 quidam ductus est ante regem iudicem negansque crimen impositum tandem convincitur. Cui rex: Duppliciter punieris: semel pro crimine commisso, secundo pro commisso negato. Alter quidam consimiliter accusatus quod commiserat non negavit. Dixeruntque qui > regi astiterunt: De crimine confesso iudicium sumet. Non ita, rex inquit, quia philosophus dicit: Confitenti peccatum ratio est relaxare iudicium. Sicque liber factus a rege discessit. 15 Socrates: Sicut homo mendax in principis comitatu non convenit, sic a regno cae- lorum excludendus erit. | Quidam philosophus dixit filio suo: Dic esse mentitum, qui malum dieit malo vincen- dum, quia sicut ignem ignis non perimit, sic malum malo non cedit. Ut igitur ignem aqua extinguit, sic bono malum quilibet destruit. 20 Alius: Ne reddas malum ne similis sis malo, sed redde bonum ut melior sis malo. Alius: Ne confidas in malo si periculum evaseris, ut aliud ineas, quia illud non faciet ut simile pertranseas. Dixit Arabicus filio suo: Si quemlibet videris malis operibus praegravari, ne te intro- mittas, quia qui pendulum solverit, super illum ruina erit. 25 1 sis ACh IP Kl; Ne sit quis Be" — vinolentus die meisten Hss. — 3 statt carne aller Hss. etwa carmine? Verworren carne naturalis (nalis) cantu vol. U — 5 qu. tibi vid. Bare — 6 meist verderbt, da man sic zum Folgenden bezog (Sic verecundia) und ein nunquam konstruierte, z. B. Lab. Bx! Corp M! P? P5 P?, auch dicere ausliess, wie A €! €* E* Gr P P^ R. Melius est non dicere quam sit verecundia neg. Cave ne inferas tibi nec. P!; melius est non loqui quam verec. neg. Bare. Ganz willkürlich die Gruppe Br! E! H* Kr: Si aliquid concedas unde postea penitere (fehlt H?) metuas, primo sane denegare (prius de re negare H?) debueras. — 9 fehlt Lab. — 10 ver. servatur die meisten Hss. — 12 pro crimine negato Lab. Bare Corp und sonst — 13 cum similiter Lab. C' C? H? M!; nur similiter E* L' M? W? — 14 assistebant Br? — assumet Corp, sumat Br? Ch H5, sumes M!, sume Bare Bxi P, — 15 Confiteri Barc Lz M? Ms — ratione laxatur Bx!; ratione relaxari debet Br! Kr — relaxari Ch I — recessit KI Kr U W? — 16 regis M: W! — i7 exclusus Br? Lz — 18/19 Die... quia fehlt Lab.; Dicit mendacium qui €! MsU; Dic esse mendacium qui M! — 19 perimit wenige Hss: Br! Br? H5 Kr L: M: Ms W! (sicut ignis ligna perimit U); punit die meisten Hss. und Lab.; permittit Kl; ignis ignem extinguere non permittit E'; extinguit Ch — 20 sic bonum malum quodlibet d. Ch M* Ms U W*; sic bono malum quodlibet destruitur Br? Br? H*; ita bonum malum quodlibet vincit M? — 21 Ne credas Lab. C! €? Ms TU — sed crede L! Ms; crede aut redde U — malum pro malo Lab. und sonst — bonum pro malo H? Lz (pro bono M!) — 22 ne aliud Kr — 23 faciet richtig: Br! Bx' Corp E? Kl Kr Lz M? Ms P! P: P? W!; facies Lab. und sonst, facias Br? — 25 ruina fehlt Lab. Barc Bx'; cadet P', cadit Mg; veniet ruina H? N:o 4. De mendacio. V. Exemplum de homine et serpente. 1 en 0 VI. Exemplum * de versifica- tore et gib- boso. 1 2 2: 5 0 E 12 cs quidam per silvam invenit serpentem a pastoribus extentum et stipitibus alli- gatum. Quem mox solutum. calefacere curavit. Calefactus serpens circa foventem ser- pere coepit et tandem ligatum grave strinxit. Tunc homo: Quid, inquit, facis? Cur ma- lum pro bono reddis? Naturam meam, dixit serpens, facio. Bonum, ait ille, tibi feci, et illud malo mihi solvis? Illis sic contendentibus vocata est inter eos ad iudicium vulpis. Cui totum ut evenerat est monstratum ex ordine. Tunc vulpis: De hae causa iudicare per audi- tum ignoro, nisi qualiter inter vos primum fuerit ad oculum videro. Religatur iterum serpens ut prius. Modo, inquit vulpis, o serpens, si potes evadere, discede! Et tu, o homo, de solvendo serpente noli laborare! Nonne legisti quod qui pendulum solverit, super illum ruina erit? Dixit Arabs quidam filio suo: Si gravatus fueris aliquo modo et facile possis libe- rari, non expectes, quia dum expectabis liberari facilius, gravaberis amplius. Et ne tibi contingat quod contigit gibboso de versificatore. Et quomodo? filius inquit. Pater: uidam versificator versus faciens regi praesentavit, et laudavit rex ingenium illius ius- Q sitque ut pro facto donum exposceret. Qui donum tale expostulat ut se ianitorem suae civitatis per mensem faceret, et ab omni gibboso denarium et a scabioso denarium et de mono- culo denarium et de impetiginoso denarium et de hernioso haberet denarium. Quod rex con- cessit et sigillo roboravit. Qui ministerio suscepto portae assedit et ministerium suum egit. Quadam die gibbosus quidam bene cappatus cum baculo portam intravit. Oui versificator obvius denarium postulat. Qui denegat dare. Vim inferente versificatore, dum caputium de capite levat, gibbosum deprehendit monoculum esse: duos ergo denarios postulat, a quo prius unum expetiit. Noluit dare, retentus est. Non habens auxilium fugere voluit, sed per eaputium retractus capite nudato apparuit seabiosus. Interrogat protinus ille tres dena- rios. Videns gibbosus neque fuga neque auxilio se posse defendi coepit vi resistere defen- densque se nudatis brachiis apparuit habens in his impetiginem: quartum ergo denarium postulat. Cui defendenti cappam abstulit, et cadente illo in terram herniosum comperit: quintum ergo denarium ab eo extorsit. Sic contigit ut qui unum ultro dare noluit, quinque invitus dedit. Dixit philosophus quidam filio suo: Fili, vide ne transeas per sedem gentis iniquae! Transitus namque causa fit status, et status causa sessionis, et sessio causa operis. 1 per pontem P! — extensum B! Bx!, extractum Br? — 2 Quem solvit, calefecit et curavit Br! Kr — 3 graviter gleich häufig — 5 male Corp — reddis Br? — 7 vid. quia dicit poeta Horatius: Saepius irritant animum dimissa per aurem : quam quae sunt oculis subiecta fidelibus H? — Religetur €! P! — 9 pendiculum Corp, perpendiculum P? — ruina fehlt Lab. Barc — 10 aliquo malo P*, aliquando H? — 11 expectas vel laboras P? — 14 profecto Br? KI M! M? Ms — portarium Br? Bx: H? L' M! Ms TU W? — 16 petiginoso (pitiginoso Br! Ctr Kr T) gleich häufig — 17 corrobcravit Bx' R, munivit W?, rob. et confirmavit E^ — ministerio assumpto B' — officium suum À — bene egit M! W: — 18 portam pulsavit Y — 19 Qui dare rennuit Lz; quem exhibere versificatori dene- gavit W* — 21 detentus Br? E? KI W! — 22 denudato W? — 23 n. fuga n. vi A (viribus H?) — defendere Br? Bx! C' H* Ms, evadere Lz M! W! — vi fehlt Br? €! Ch Ctr Kr M! Ms W!; cepit inde (diu Barc) res. H? — 24 denu- datis KI W!, nudis B' — apparuit humeris impetiginosus Ms — 25 se def. U — hern. comprehendit €*, reperit Br’, vidit Ms — 26 extraxit Ms — ultro fehlt Lab. Bare — daret KlLz — 28 per aedem U — 29 occasio sess. die meisten Hss. — causa mortis P*, causa corruptionis P! Tom. XXXVIII. 13 ictum enim est duos clericos de civitate quadam vespere ut expatiarentur exisse. Vene- D runt ergo in locum ubi potatores convenerant. Dixit alter socio suo: Divertamus alia via, quia philosophus dicit: Non est transeundum per sedem gentis iniquae. Respondit socius: Transitus non nocebit, si aliud non affuerit. Et transeuntes audierunt in domo cantilenam. Substitit alter retentus dulcedine cantus. Monuit socius ire: noluit. Recedente socio remansit solus illectusque cantu domum intravit. Undique vocatus sedit sedensque cum aliis potavit. Et ecce praeco exploratorem civitatis fugientem sequens post ilum in domum potantium intravit. Invento exploratore in illa domo ipse et omnes capti sunt: Hie, inquit, hospitium huius exploratoris fuit: hinc exiit, huc rediit; omnes conscii et socii huius fuistis. Ducti sunt omnes ad patibulum, et clericus inter illos magna voce praedieabat ommibus: Quisquis iniquae gentis consortio fruitur, procul dubio mortis immeritae poenas lucratur. Ipso de duobus discipulis quod exeuntes de quadam civitate venerunt in locum ubi vox cuiusdam feminae valde sonora audiebatur, verbaque cantus bene composita erant et cantus ipse musice constructus valde delectabilis et amatorius insonuit. Substitit alter cantilena retentus. Cui socius: Divertamus hinc! — Et diverterunt inde — ' quia intantum volueris cantu decipitur quod ad mortem perducitur. Item unus: Ista vox duleior est illa quam ego et magister meus iam pridem audieramus Et qualis erat illa, inquit alter, et quomodo illam audistis? Evenit, dixit. socius, quod a civitate exieramus, et sic vox una asperrima audieba- tur et cantus incompositus verbaque inordinate sonabant; quique cantaverat, saepius per idem repetebat et suo licet aspero cantu quasi delectabili detinebatur. Tune mihi magister: Si verum est quod homines dicunt vocem bubonis hominis mortem portendere, tunc ista sine dubio vox bubonis mortem annuntiat. Cui ego: Miror, cum cantus sit tam horridus, cur iste tantum in illo delectatur. Et ille mihi: Non recordaris illius philosophi qui dicit: In tribus delectatur homo, et si bona non sint: in sua voce, in suo carmine et in suo filio? — Ut istud de se et de suo magistro narraverat, digressi sunt inde ambo. Dixit quidam philosophus filio suo: Sequere scorpionem, leonem et draconem, sed malam feminam non sequaris! Alius philosophus: Ora Deum ut te liberet ab ingenio nequam feminarum, et tu ipse ne decipiaris provide tibi. — Dictum namque est de quodam philosopho quod transiens iuxta locum quo auceps rete tetenderat avibus decipiendis vidit mulierculam cum eo lasci- vientem. Cui dixit: Qui aves decipere conaris, vide ne avicula factus huius visco clobi tenearis. 1 spatiarentur E! KI M: Poit U W? — 2 peccatores Bx! E! H? M! Ms P? TW*; viri peccatores Br! Kr — 3 est fehlt Lab. Corp Kr M? Ms, esse L' P! P^ TW? — per semitam E?, per aedem U — 4 offuerit Br! Br’ Bx' Ch Corp H?, obstiterit P^ — 6 allectusque Br?, captusque Bare, irretitusque H?, affectusque Br’; cantuque deceptus A — 7 latronem civ. H? — d. pernoctantium P? — 9 consocii et socii ebenso häufig — 11 utitur P! P? — penam Corp H? — lucrabitur P! W?, patitur H? — 13 bene disposita Bare — 14 amatoriosus Ms, amatoribus Lz, amoris R, amenus H?, sonorus M! — 15 Et div. fehlt M! R Y W? — 16 producitur Lab. €' Cpt Ctr HM? W? — 19 inornate H?, incomposite Ms — quodque Br! H* Kr M! Ms — cantabat Lab. — 19/20 s. per diem H? Ms — 22 mortem hominis (homini L!) Br! Br? Br’ Ch Kr M? P! P? T W?; s. d. mortem bubonis hominibus nunciat Barc; vox bubonis omen ann. €! — denuntiat T, pronuntiat H?, annuntiabat W? — 30 tr. in talem locum Lab. Bare — tendebat Barc KIP? W* detenderat Br'P* — capiendis P? — lasciviantem gleich häufig; latitantem T — 31 factus fisco clobi (nur hier) ten. Br?; fisco huius mulierculae ten. Kr.— vicio R, nisu Bx!, visu P*; visco iuste decipiaris et ten. Br? „N:o 4. 25 30 VII. Exem- plum de cle- rico domum potatorum intrante. VIII. Exem- pium de voce bubonis. IX. Exem- plum de vin- demiatore. e 10 15 20 25 14 Dixit quidam discipulus magistro suo: Legi in libris philosophorum: quibus praecipiunt ut ab ingenio feminae perversae custodiat se homo. Et Salomon in proverbiis hoc idem admo- net. Sed tu si super ingenio illius sive de fabulis sive de proverbiis aliquid memoriter tenes, vellem renarrando me instrueres. Magister: Faciam, inquit, tui causa libenter. Sed vereor ne si qui nostra simplici animo legentes carmina quae de mulierum artibus ad earum correp- tionem et tuam et aliorum instructionem scripsimus viderint, videlicet quomodo quaedam earum nescientibus viris suos advocent amasios et complectentes deosculentur advocatos et quae illarum expetat lascivia in ipsis expleant, earum nequitiam in nos redundare credant. Discipulus: Ne timeas hoc, magister, quia Salomon in libro proverbiorum et multi sapientes pravos earum corrigendo mores talia scripserunt nec culpam sed laudem inde promeruerunt. Tu similiter de illis seribens ad nostram utilitatem, non vituperium sed coronam promereberis. Et ob hoc rogata sine cunctatione demonstra. "Tunc magister: errexit quidam ut vindemiaret vineam. Quod uxor illius videns intellexit illum circa P vineam diutius moraturum et misso nuntio convocat amicum conviviumque parat. Accidit autem ut dominus ramo vineae in oculo percussus domum cito rediret nihil de oculo per- cusso videns; veniensque ad portam suae domus hostium pulsavit. Quod uxor intelligens nimium turbata convocatum amicum abscondit seorsum et domino suo hostium postea aperire cucurrit. Qui intrans et graviter pro oeulo tristis et dolens iussit cameram parari et lectum sterni, ut posset quiescere. Timuit uxor ne intrans cameram amicum latitantem videret. Dixit ei: Quid tantum properas ad lectum? Die mihi quid tibi sit prius! Narravitque ei totum ut acciderat. Permitte, inquit illa, karissime domine, ut oculum sanum medicinali arte confirmem et carmine, ne ita eveniat de sano ut mihi evenit de iam percusso, quia dampnum tuum commune est nobis. Apponensque os suum ad oculum sanum tantum fovit quousque amicus a loco ubi absconditus erat viro nesciente discessit. Tandemque se erigens: Modo, inquit, karissime vir, sum secura ne simile de hoc oculo eveniat, quale de altero evenit. Iam potes, si placet, ad lectum descendere. — Tunc discipulus ait magistro: Bene me instru- xisti, et quod de illarum artibus retulisti siticuloso et desideranti animo commendavi; nec quod inde scio pro divitiis Arabum commutare volo. Sed si placet progredere, et quod transferre in actum publicae administrationis futurorum valeamus edissere! — Faciam, inquit magister: 4 instr. sive de fabulis sive de proverbiis L! T — 5/6 auch correctionem — 6 quaedam nur Bare Ch — 8 expectat Br? CH? L'M:PSTU W', expetit Bare €' Kl, expedit M* — 10 scribendo Kl — 11/12 ad nostram .. ob hoc fehlt Lab. — 11 sed laudem prom. Ch; sed laudem et coronam inde prom. M: — 12 Et obrogatus Kl — sine tractatione W® — Mag. Audi ergo quia confortasti me. Perrexit P? — 13 Perr. qu. vindemiare Lab. — 14 vindemiam H? — convocat am. ad coitum thorumque parat Barc — 15 ramo vitis Ch — 16 puls. et clamavit P? — ux. audiens H? — 17 seorsum lecti eius Corp; retrorsum Kr — aper. cura- vit T — 18 cam. aperire Br! Ms, aperiri W?; thalamum parare Poit; et stratum st. M? P! — 19 sternere Br? Bx! €! Poit T — requiescere Lz — 21 ubi acc. R — 22 confirmem et curem ne Kl — ut tibi (tibi modo V) Br! Ch Corp Kr L' M! W!; quod mihi et tibi evenit KI — 23 tamdiu fovit Lab. und sonst — 24 recessit H° P* — 25 sis securus Lab. Barc; esto securus H? — similiter . . . qualiter Lab. Bare — 26 ascendere Bare Be” M? W?; si potes ascendas lectum W? — 27 de ill. ingeniis vel astuciis V — ret. saturior desid. an. Bare; ret. ita curioso et des. an. M! W! — desiderioso T — commendatur Lab. — 28 Et si pl. Lab. — 29 in altum Lab. Ms (wnd sonst) — futurae V Tom. XXXVIII.. 15 ictum est de quodam qui peregre proficiscens commisit uxorem suam suae socrui. Uxor p autem sua alium quendam adamavit et matri hoc indicavit. Quae commota pro filia favit amori et convocans procum eundem coepit cum illo et filia epulari. Epulantibus illis supervenit maritus et hostium pulsavit. Et consurgens mulier procum abscondit et hostium postea domino aperuit. Qui postquam intravit, ut lectus sibi pararetur praecepit; nam qui- escere volebat quia lassus erat. Turbata mulier dubitavit quid faceret. Quod videns mater: Ne festines, inquit, filia, lectum parare, donec monstremus marito tuo lintheum quod fecimus. Et extrahens lintheum vetula quantum potuit unum cornu illius sustulit et alterum filiae sublevandum dedit. Sicque lintheo extenso delusus est maritus, quousque qui latuerat egre- deretur amicus. Tune ait mulier filiae suae: Extende lintheum super lectum mariti tui, quia manibus tuis et meis est contextum. Cui maritus: Et tu, domina, scis tale lintheum parare? Et illa: O fili, multa huiusmodi paravi. — Ad haec discipulus: Mirabile quid audivi; sed vellem ut amplius me instrueres, quia quanto plus ingenium illarum attendo, tanto magis ad mei custodiam exacuor. Respondit magister: Adhuc tertium tibi dicam, et sic tibi ad instructionem exempla nostra sufficient. Discipulus: Ut placet. elatum est, inquit, iterum quod quidam proficiscens peregre commisit coniugem suam socrui suae servandam. Uxor autem clam iuvenem quendam amavit, quod suae matri protinus indicavit. llla vero amori consensit paratoque convivio ascivit iuvenem. Quibus epulan- tibus dominus veniens ianuam pulsavit. Surrexit itaque uxor et dimisit maritum intrare. Sed mater cum amasio filiae remanens, quia locus ubi absconderetur non erat, quid faceret prius dubitavit. Sed dum filia sua hostium aperiret marito, arripuit vetula nudum gladium et commisit amasio iussitque ut ante hostium in introitu mariti filiae suae stricto gladio staret, et si aliquid ei maritus loqueretur, nihil responderet. Fecit ut iusserat. Hostioque aperto ut illum maritus sic stare vidit, substitit et: Quis, inquit, tu es? Quo non respondente, cum primum obstupuisset, tunc magis extimuit. Respondit intus vetula: Care gener, tace, ne aliquis te audiat! Ad haec ille magis mirans: Quid hoc est, inquit, cara domina? Tunc mulier: Bone filij venerant huc tres persequentes istum, et nos aperto hostio hunc cum suo gladio intrare permisimus, donec discederent qui illum interficere volebant. Qui nunc timens te aliquem ex illis esse stupefactus nihil tibi respondit. Et ait maritus: Bene habeas, domina, quae hoc modo hunc liberasti a morte. Et introiens advocavit amasium uxoris suae 1 de quodam Arabe W?; de qu. peregrino Ch — 2/3 Quae consensit amori P? — 3 procum fehlt Lab. Bare — 4 surgens AH? KIR W? — procul absc. amicum (amasium P!) W? — abstulit Bx! M: Ms TW: — 5 petivit Kr, iussit L' Ms — 6 Turb. m. timuit quid fac. et dixit: Non festines, carissime domine. Quod vid. m. H* — 8 lintheolum Bx!, lintheamen Ch; linteamina quae fec. H® — 9 lat. in angulo camerae Br? — 11 compositum et contextum est Lab. Bare — 12 praeparavi Lab. — Mir. est (valde Br?) quod aud. U W* — 13 ut fehlt Lab. Ctr Ms Poit — 14 exerceor H? W°, doceor W? — 15 verba nostra Ch; verba mea P! — sufficiant gleich häufig — 16 Romam prof. H? — 17 Lab. kürzt: Uxor autem introduxit amatum iuvenem. Quibus epulantibus; Uxor autem iuvenem admisit Bare — 18 indidit Ch Cpt E* Ms P? P5 Poit R, prodidit M! — am. concessit H? P! — accersivit Bx?, mandavit Ms, vocavit Br? — 19 permisit M! W! — 22 in fehlt Br? H° KI Ms Poit; advenienti marito astaret P? — 25 timuit H? I Ms V, obstupuit Br? C> Ch — 27 Vetula: Bone gener Barc — duo pers. Corp; tres viri pers. H?; tres personae sequentes Br? — 30 quia hoc m. H? Ms W: N:o 4. 5 15 20 X. Exemplum de lintheo. XI. Exemplum de gladio. XII. a). Exem- a plum de rege ,, et fabulatore Suo. b). De rustico. 15 2 2 0 e 16 et secum sedere fecit. Sieque dulcibus alloquiis delinitum cirea noctem exire dimisit. — Discipulus: Miranda dixisti; sed nunc magis illaum praesumptuosam admiror audaciam. Volo tamen ut adhuc mihi de earum ingeniis si non fuerit grave dicas. Quanto enim magis dixeris, tanto maiora promereberis. Ad quem magister: Nonne tibi sufficiunt ista? Tria tibi narravi, et tu nondum desinis instigare? Discipulus: Tria dicendo nimium auges recitando numerum, sed pauca sonuerunt verba. Dic ergo unum quod longa verbositate meas repleat aures, et sic mihi sufficiet. Magister: Cave ne contingat inter nos quod inter regem et suum accidit fabulatorem. Discipulus: Quid, care magister, quid tandem accidit? Magister: Rex quidam suum habuit fabulatorem, qui singulis noctibus quinque sibi narrare fabulas consueverat. Contigit tandem quod rex curis quibusdam sollicitus minime posset dor- mire pluresque solito quaesivit audire fabulas. Ille autem tres super hoc enarravit, sed parvas. Quaesivit rex etiam plures. llle vero .nullatenus voluit; dixerat enim, sicut iam visum fuerat sibi, multas. Ad haee rex: Plurimas iam narrasti, sed brevissimas. Vellem vero aliquam te narrare quae multis producatur verbis, et sic te dormire permittam. Concessit fabulator et sic incepit: rat quidam rustieus qui mille solidos habuit. Hic autem in negotiationem proficiscens I: comparavit bis mille oves, singulas senis denariis. Accidit eo redeunte quod magna inundatio aquarum succresceret. Qui cum neque per pontem neque per vadum transire posset, abiit sollicitus quaerens quo cum ovibus suis transvehi posset. Invenit tandem exi- guam naviculam quae nisi duas oves una cum rustico ferre non valebat. Sed tandem ne- cessitate coactus duas oves imponens aquam transiit. — His dictis fabulator obdormivit. Rex siquidem illum excitans ut fabulam quam inceperat finiret commonuit.. Fabulator ad haec: Fluctus ille magnus est, navicula autem minima et grex ovium innumerabilis: per- mitte ergo supradictum rusticum suas transferre oves, et quam incepi fabulam ad finem per- ducam. — Fabulator etenim hoe modo regem longas audire fabulas gestientem pacificavit. Quodsi amplius me praedictis etiam subtexere alia compuleris, iam dicti praesidio exempli me deliberare conabor. Discipulus: Dictum est in antiquis proverbiis quod non eadem com- punetione dolet qui pro muneribus lacrimatur et qui sui dolore corporis gravatur. Neque regem adeo dilexit fabulator, sicut et tu me diligis. Voluit enim fabulis suis eum aliquantum 1 Sieque dulciter tenens eum tota nocte et alloquens de mane permisit eum abire H* — c. noctem mediam Y — 2 Mira protulisti P? — 3 tibi grave Bare — Quantum die meisten Hss, Quanto Bare Ch W? W° — 4 mereberis Lab. — 5 nondum satiaris Ms — investigare H? Poit W?, instare Bare. — 7 sufficiat Br? €! €? ChKrMsT — 9 confabulatorem Ch Corp M! W! — quinas W?, tres H? — 10 sollicitatus Lz — dormitare R — 13 visum f.s. satis Be? — Vellem nunc al. H® — 14 aliquam rem Lab. — enarrare A Ms W? — quae v. pluribus procedatur W? — 16 in neg. (auch in negotiatione) fehlt Lab. — 17 c. mille oves M! Ms; mille pecudes H? — XII. denar. A H° — 17/18 quod eo red. ex magna inundatione aqua sucer. M'; succederet Bx! H*, succreverat W? — 19 quomodo €! L! U — cum omnibus ov. Y — 20 quae . . valebat fehlt Lab. — cum nauta H*; quae amplius quam duas oves cum ductore non continebat P?, dahinter: Quo tacente rex ait: Cur non dicis amplius? Cui fabulator: Illa nav. parva erat, duas tantum continens oves cum ductore et ideo oportet nos expectare donec transeat cum ovibus. Quibus expectantibus irrepsit sompnus regi et obdormivit et nos cum eo requiescamus in pace-amen. Hijs dictis fab. obdormivit — 22 R. quidem KIM! — 23 fluvius Br? Ch H*, alveus Bx! — 26 alias et alias contexere M! W! — ex subsidio Br? — 27 liberare A ChH? — 28 sui cordis dolore H* — 29 aliquando Bare Br! €' €? Corp H? Kr T — Tom. XXXVIII. 17 seducere, tu vero me discipulum minime. Unde precor ne jam promotam narrationem modo velis subducere; sed praelibata mulierum ingenia diligenter pande. Magister: ictum est quod quidam nobilis progenie habebat uxorem castam nimium et formosam. p Contigit forte quod orationis studio Romam vellet adire, sed alium custodem uxori suae nisi semetipsam noluit deputare, illius castis moribus satis confisus et probitatis honore. Hie autem parato comitatu abiit. Uxor vero caste vivendo et in omnibus prudenter agens remansit. Accidit tandem quod necessitate compulsa a domo sua propria suam conventura vieinam egrederetur. Quae peracto negotio ad propria remeavit. Quam iuvenis aspectam ardenti amore diligere coepit et plurimos ad eam direxit nuntios, cupiens ab illa qua tantum ardebat amari. Quibus contemptis eum penitus sprevit. Iuvenis cum se sic contemptum sentiret, dolens adeo efficitur ut nimio infirmitatis onere gravaretur. Saepius tamen illuc ibat quo dominam egressam viderat, desiderans eam convenire, sed nequaquam praevaluit efficere. Cui prae dolore lacrimanti fit obvia anus religionis habitu decorata, quaerens quae- nam esset causa quae eum sic dolore compelleret. Sed iuvenis quae in sua versabantur conscientia minime detegere volebat. Ad quem anus: Quanto quis infirmitatem suam medico revelare distulerit, tanto graviori morbo attritus fuerit. Quo audito narravit ei ex ordine quae sibi acciderant et suum propalavit secretum. Cui anus: De his quae jam dixisti Dei auxilio remedium inveniam. Et eo relicto ad propria remeavit. Et caniculam quam apud se habebat duobus diebus ieiunare coegit et die tertio panem sinapi confectum ieiunanti largita est. Quae dum gustaret, prae amaritudine oculi eius laerimari coeperunt. Post haec vero anus illa ad domum pudicae feminae perrexit quam iuvenis praedictus adeo adamavit. Quae hono- rifice pro magna religionis specie ab ea suscepta est. Hanc autem sua sequebatur canicula. Cumque vidisset mulier illa caniculam lacrimantem, quaesivit quid haberet et quare lacrima- retur. Anus ad haec: Cara amica, ne quaeras quid sit, quia adeo magnus dolor est quod nequeo dicere. Mulier vero magis instigabat ut diceret. Cui anus: Haec quam conspicis cani- cula mea erat filia, casta nimis ac decora. Quam iuvenis adamavit quidam; sed adeo casta erat ut eum omnino sperneret et eius amorem respueret. Unde dolens adeo efficitur ut magna 1 subducere Bx!; decipere €? Ch R. — 1/2 tu vero . . . subducere fehlt Lab. (Augensprung) — para- tam Ms, promptam T — 2 diligenter fehlt Lab. — 3 habebat Corp M!, sonst haberet — nimis Ctr M: P* — 4 Baldac vellet adire Be? — 6 Hic... abiit fehlt Lab. — commeatu gleich häufig, conventu Bx! — paratus cum comitina Br? — 7 permansit H? — aditura Bx!', consecutura P! — 8 ad propriam domum Corp — iuv. quidam Bx! W? — 9 secretos dir. n. H? — cup. coniungere se illi Br? — 9/10 quam t. ard. M? P5; pro qua t. ard Bx?; quantum ardebat Br? Ch E'P* Poit; de qua t. ard. Kl; propter quam t. ard M!W'; pro qua tanto ard. amore Br’; quam tantum amabat Bx! CH? PRV — quam t. amabat aliquod consilium extorquere Bx! — 11 videret E? M! W!; videret sive sentiret Br? — 12 ingressam V — invenire Corp — valuit Lab., potuit Barc E' — 13 prae pudore Corp — 14 dolere Br? Ch H? Kr M! — quid... versabatur Lab.; qui... versabatur Br? €? P'; versaretur Lz, conversaretur Br? — 15 Quanto plus €? — 16 erit €! €? Corp Ms V; fiet À — 18 quaeram et inv. M'; invenies Kl — 18 catulam H? — 19 iei. fecit M! Ms W! — infectum Br? — 20 dum gustasset M! W!, egrotasset A, comederet H? — pro amar. Lab. Corp M? Ms; pro acuitate sinapis H? — 20/21 Anus vero cito "surgens vadit ad domum mulieris Bx! — 22 pro magnea religionis habitu H? — recepta E* — Hanc etiam Bg! KI — 23 illam can. Bg' KIMsU — 24 Cara domina H? Y — quia tantus dolor inest mihi H? — 25 instabat Lab. Barc; magis magisque instabat Lz — 27 ut oculo sperneret Ms; ut eum et umorem eius o. despiceret M! — Unde iuvenis dolens adeo est infirmatus quod vitam suam finivit H? N:o 4. 3 20 25 XIII. Exem- plum de ca- nicula lacri- mante. XIV. Exem- plum de puteo. 1 2 en 0 en 18 aegritudine stringeretur: pro qua culpa miserabiliter haec supradicta nata mea in caniculam mutata est. His dictis prae nimio dolore erupit in lacrimas anus illa. Ad haec femina: Quid ego, cara domina, similis peccati conscia, quid, inquam, factura sum? Me etenim dilexit iuvenis quidam, sed castitatis amore eum contempsi, et simili modo ei contigit. Cui anus: Laudo ibi, cara amica, ut quam citius poteris huius miserearis et quod quaerit facias, ne et tu simili modo in canem muteris. Si enim scirem inter iuvenem praedictum et filam meam amorem, nunquam mea mutaretur filia. Cui ait mulier casta: Obsecro ut con- silium huius rei utile dicas, ne propria forma privata efficiar canieula. Anus: Libenter pro Dei amore et animae remedio meae et quia miseret me tui, hunc supradictum iuvenem quaeram, et si quo inveniri poterit, ad te reducam. Cui gratias egit mulier. Et sic anus artificiosa dictis fidem praebuit, et quem promisit reduxit iuvenem et sic eos associavit. — Discipulus ait magistro: Nunquam audivi tam mirabile quid, et hoc puto fieri arte diaboli. Magister: Ne dubites! Discipulus: Spero quod si quis homo tam sapiens erit ut semper timeat se posse decipi arte mulieris, forsitan se ab illius ingenio eustodire valebit. Magister: Audivi de quodam homine qui multum laboravit ut suam custodiret uxorem, sed nihil profuit. Discipulus: Magister, dic mihi quid fecit, ut melius sciam si quam duxero illam custodire. Magister: i uidam iuvenis fuit, qui totam intentionem suam et totum sensum suuni et adhue totum e tempus suum ad hoc misit ut scire& omnimodam artem mulieris, et hoc facto voluit ducere uxorem. Sed primitus perrexit quaerere consilium et sapientiorem illius regionis adiit hominem et qualiter custodire posset quam ducere volebat quaesivit uxorem. Sapiens vero hoc audiens dedit sibi consilium quod construeret domum altis parietibus lapideis poneretque intus mulierem daretque sibi satis ad comedendum et non superflua indumenta faceretque ita domum- quod non esset in ea nisi solum hostium solaque fenestra per quam videret, et tali altitudine et tali compositione per quam nemo posset intrare vel exire. Iuvenis vero audito consilio sapientis, sicuti ei iusserat egit. Mane vero quando iuvenis de domo exibat, hostium domus firmabat, et similiter quando intrabat; quando autem dormiebat, sub capite suo claves 1 filia mea Lab. — 3 simile enim peccatum habeo in conscientia mea Br?; similis peccati conscientia est mihi H* — futura sum M! W! — 4 diligit Br? — cast. studio Ch — et simili modo aegrotare coepit H? — 5 Suadeo tibi Br? Lz; Consulo tibi ut sollicite amore fungas eumque diutius non sinas periclitari, ne tandem tibi contingat sieut et huie filiae meae contigit. Si enim scivissem filiam meam a praetaxato iuvene adamatam fuisse, nequaquam tam ignominiose transmutaretur I — 6 scivissem Bx! H° K1P! PU — 7 mutata esset H? K1P! P^ U — 9 misereor tui Lab. Barc H? Ms — 10 si quo invenire potero Lab. U — addu- cam Ctr M! — 10/11 Et sic verbis anus artificiose dictis fidem illa miserrima praebuit H? — 11 adduxit Bx! — eosque copulavit Be? — 12 aud. tale quid. hoc vero puto Bx!; tam mir. quia et hoc puto Br'; tam mir. quod et puto die meisten Hss. — arte diabolica H* P! W? — esse factum Br?; fuisse factum H?; fore factum W?; Mira audio et hoc diabolico instinctu fieri non dubito I — 13 Spero quidem (siquidem Br?) quod M! — 14 ab illis ingenios. se cust. val. H* — 15 nihil profecit ei C! — 20 prius Cpm M?, primo W? — 22 aedificaret Bx! — constr. alt. par. turrem P5 — 23 ad manducandum Br! €? Kr Poit — vestimenta ChR — 25 et tali compos. Br! Br’, Bx! Ch Ctr E? Kr Ms T, fehlt sonst — 26 eum iuss. Kr TU; ei iussum fuerat M! W' 'Tom. XXXVIII. 19 domus abscondebat. Hoc autem longo tempore egit. Quadam vero die dum iuvenis ad forum iret, mulier sua, ut erat solita facere, ascendit fenestram et euntes et regredientes intente aspexit. Haec una die cum ad fenestram staret, vidit quendam iuvenem formosum corpore atque facie. Quo viso statim illius amore succensa fuit. Mulier haec amore iuvenis succensa et ut supradictum est custodita coepit cogitare quo modo et qua arte posset loqui eum adamato iuvene. At ipsa plena ingenio ac dolositatis arte cogitavit quod claves domini sui furaretur dum dormiret. Et ita egit. Haec vero assueta erat dominum suum unaquaque nocte vino inebriare, ut securius ad amieum suum posset exire et suam voluntatem explere. Dominus vero illius philosophicis iam edoctus monitis sine dolo nullos esse muliebres actus coepit exco- gitare quid sua coniunx strueret frequenti et cotidiana potatione. Quod ut sub oculo poneret, se finxit ebrium esse. Cuius rei mulier inscia de lecto nocte consurgens perrexit ad hostium domus et aperto hostio exivit ad amicum. Vir autem suus in silentio noctis suaviter con- surgens venit ad hostium et apertum clausit et firmavit et fenestram ascendit stetitque ibi donec in camisia sua mulierem suam nudam revertentem vidit. Quae domum rediens hostium clausum invenit; unde animo multum condoluit et tamen hostium pulsavit. Vir mulierem suam audiens et videns ac si nesciret interrogavit quis esset. At ipsa culpae veniam petens et nunquam amplius se hoc facturam promittens nihil profecit. Sed vir iratus ait quod eam intrare non permitteret, sed esse suum suis parentibus ostenderet. At ipsa magis ac magis clamans dixit quod nisi hostium domus recluderet, in puteum qui iuxta domum erat saliret et ita vitam finiret, sicque de morte sua amicis et propinquis rationem reddere deceret. Spretis minis dominus suae mulieris intrare non permisit. Mulier vero plena arte et calli- ditate sumpsit lapidem, quem proiecit in puteum hac intentione ut vir suus audito sonitu lapidis in puteum ruentis putaret sese in puteum cecidisse. Et hoc peracto mulier post puteum se abscondit. Vir simplex atque insipiens audito sonitu lapidis in puteum ruentis mox et absque mora de domo egrediens celeri cursu ad puteum venit, putans verum esse 1 ponebat Br? Bx! M?, reponebat A — 2 et egredientes Be? H? V, redeuntes die meisten Hss, venientes Bare — inde für intente Corp, attente W? — 3 respexit U — iuv. vultu facieque decorum Cpm; iuv. statura, forma et facie praeclara venustum W? — 4 Mulier... succ. fehlt Lab. Barc H? P! — 5 vel qua a. Be? C: Cpm — 6 pl. nequam ing. Cpm — 6/7 fur. domino inebriato Cpm — 7 Assueta namque erat Cpm — singulis noctibus KI — 8 eo seeurius Kr; secura Cpm H? M! W! — 8 voluptatem Bare Ctr T U (v. implere) — 9 mon. sciens sine d. H*; nullos mul. a. esse reminiscens Kl — 10 fr. et diuturna pot. Cpm — potione P! — falsch sub occulto Lab. €! €? — 10/11 pot. Qui potum caute spargens finxit se ebrium esse H? — 11 plus solito se ebrium finxit Cpm — 11/12 inscia nocte media surgens clavibus de more furatis ostium aperuit et amicum convenit Cpm — 12 ex. ad am. more solito H? — 13 clausit, clausum firm. Kl — 14 nudam fehlt oft; donec uxorem seminudam in sola camisia rev. vidit Cpm — 14/15 Augensprung der meisten Schreiber hinter hostium, auch Lab. Vollständig sind Br' Br? Bg? Bx* Ch Ctr E? H: Kr L' M' Mg Ms T UVW! — 16/17 eigentümlich Bg! Kl: Ipsa vero ut facinus coopertum scivit pro culpa veniam petens neque ampl. — 17 se simile quid facturam P! — Vir iratus iuravit quod H? — 18 perm. prius- quam actus suos par. suis ost. Bg! Kl — 19 oft h. d. aperiret — 19/20 se proiiceret H?; se praecipitaret ut sic vitam fin. Bg! KI — 20 rat. redderet Lab. Barc Ch U; reddere deberet Cpm Ctr VR; redd. doceret C! €? L'; redd. cogeretur Bg! Kl; redd. oporteret H? IP*; ipsum reddere oportere M! W! — 22 sustulit lap. €*; s. lapidem magnum et pr. Ms U; assumpto lapide magno H? — ?3 cadentis Bx! E! — ipsam Be? Cpm, illam Bg! Bx! Ms P*; eam in put. se demisisse H° — 24 lapidis ictu Br! — 25 et absque mora fehlt Lab. — 25 put. pro vero quod Bx!; put. verum e. quod mulier ceciderit Bg! Kl; put. quod v. esset mul. in puteum cecidisse Br?; put. v. esse uxorem in put. se deiecisse H? N:o 4. XV. Exem- plum de de- cem cofris. en 10 20 25 20 quod mulierem audisset cecidisse. Mulier vero videns hostium domus apertum.et non oblita suae artis domum intravit firmatoque hostio ascendit fenestram. Ille autem videns se esse deceptum inquit: O mulier fallax et plena arte diaboli, permitte me intrare et quicquid mihi forisfecisti me condonaturum tibi erede! At illa eum inerepans introitumque domus omnimodo facto atque sacramento denegans ait: O seductor, tuum esse atque tuum facinus parentibus tuis ostendam, quia unaquaque nocte es solitus ita furtim a me exire et meretrices adire. Et ita egit. Parentes vero haec audientes atque verum esse existimantes increpaverunt eum. Et ita mulier illa liberata arte sua flagitium quod meruerat in virum retrusit. Cui nihil profuit, immo obfuit mulierem custodisse: nam iste etiam accidit cumulus miseriae quod existimatione plurimorum quod patiebatur meruisse crederetur. Unde quidem bonis complu- ribus pulsus, dignitatibus exutus, existimatione foedatus ob uxoris maliloquium incestitatis tulit supplicium. Diseipulus: Nemo est qui se a mulieris ingenio custodire possit, nisi quem Deus custo- dierit, et haec talis narratio, ne ducam uxorem, est magna dehortatio. Magister: Non debes credere omnes mulieres esse tales, quoniam magna castitas atque magna bonitas in multis reperitur mulieribus, et scias in bona muliere bonam societatem reperiri posse, bonaque mulier fidelis custos est et bona domus. Salomon in fine libri proverbiorum suorum composuit viginti duos versus de laude atque bonitate mulieris bonae. Discipulus ad haec: Bene me confortasti! Sed audisti tamen aliquam mulierem quae sui sensus ingenium niteretur mittere in bonum? Magister ait: Audivi. Discipulus: Refer mihi de illa, quia videtur mihi res nova! Magister: ictum fuit mihi quod quidam Hyspanus perrexit Mech, et dum ibat pervenit in Aegyp- p tum. Qui deserta terrae intrare volens et transire cogitavit quod peeuniam suam in Aegypto dimitteret. Et antequam dimittere voluisset, interrogavit si aliquis fidelis homo esset in illa regione cui posset pecuniam suam committere. Et ostenderunt ei antiquum hominem nominatum probitate fidelitatis. Cui de suo mille talenta commisit. Deinde perrexit factoque itinere ad illum rediit cui pecuniam commisit, et quod commiserat ab eo quaesivit. At ille 1/3 eigentümlich Bg! Kl: Mulier autem abscondita ut ost. ap. vidit non obl. s. a. domum intravit, ostium apertum clausit, clausum firmavit, illo firmato fen. ascendit; sed vir cernens se esse dec. — 2 suae ne- quitiae Cpm — 3 plena nequam arte Cpm — 4 forefec. Ch Corp Ctr P^ P* Poit, forfec. AH? — 5 häufige Korrup- telen: o. factoque sacr. die meisten Hss; o. facto sacr. Barc €? (omnino) Ch E? Ms; o. sanctoque sacr. L'; omniro factoque iuramemto Br?; omnino et sacr. Lab.; omnino clauso cum sacr. Y; omnimodo factura atque sacr. H5; omnino et actu et sacr. I — 6 par. tuis et meis H? — ost. quomodo singulis noctibus solitus es me dimissa mer. adire. Et sicut dixerat in crastinum opere complevit Bg! Kl — falsch sollicitus Lab. — 6 adire et me reclusam ob hoc tenere H? — 8 retorsit Bg! €' €* Ch H* R V, detrusit Lab. Bare, convertit P? — 9 i. multum obfuit U; sed multum obfuit Bg! KI — accedit M! — 10 bon. quam pluribus gleich häufig, quam plurimis Ch P! P? — 11 incastitatis Br? M! W!; incestus Lab. (Barc Br? Lz M? M? P!), necessitatis €? Ch IP* — 17 fid. custos est bonae (suae H?) domus Y — fid. c. est et bona domui Kr — 18 de laude atque probitate Ms; de L ac fide H*; in laudem mul. bonae P! — 19 sui spiritus Br? Br? — 19/20 in bonum convertere ac mittere conaretur W? — 20 magna res Bx! Ctr; res nova et mira H*; bona res M! W! — 22 perr. Mecam Br°; in longinquam terram Bx! — perv. in Aethiopiam U — 25 notum hom. Kl; amicum hom. W!; notum probitate et fidelitate P®; probi- tate fidelem V; fidelitate probum M! W! — 26 finitoque M! W!, peractoque it. €* — requisivit €? Cpm Ctr Kr Tom. XXXVIII. 21 plenus nequitia illum nunquam antea se vidisse dicebat. Ille vero sic deceptus perrexit ad probos homines regionis illius, et quomodo tractavisset eum homo ille cui pecuniam commi- serat, eis retulit. Vicini vero illius de eo talia audientes credere noluerunt, sed nihil hoc esse dixerunt. Sed qui pecuniam perdiderat, unaquaque die ad domum illius qui retinebat iniuste peeuniam, ibat blandisque precibus eum deprecabatur ut pecuniam redderet. Quod deceptor audiens increpavit eum dicens ne amplius tale quid de eo diceret vel ad eum veniret; quod si faceret, poenas ex merito subiret. Auditis minis illius qui eum deceperat tristis coepit redire. Et in redeundo obviavit cuidam vetulae pannis heremitalibus indutae. Haec autem baculo suo fragiles artus sustentabat et per viam lapides laudando Deum ne transeuntium pedes laederentur locabat. Quae videns hominem flentem — cognovit enim eum esse extraneum — commota pietate in angiportum vocavit et quid ei accidisset interrogavit. At ille ordine narravit. Femina vero auditis verbis illius hominis inquit: Amice, si vera sunt quae retu- listi, feram tibi inde auxilium. Et ille: Quomodo potes hoc facere, ancilla Dei? At illa inquit: Addue mihi hominem de terra tua, cuius factis et dictis fidem habere possis. At ille adduxit. Deinde decepti socio praecepit decem cofros exterius pretiosis depictos coloribus atque ferro deargentato ligatos cum bonis serraturis emere et ad domum sui hospitis afferre lapidibusque comminutis implere. At ipse ita egit. Mulier vero ut vidit omnia illa quae praeceperat esse parata ait: Nune decem homines perquire, qui euntes ad domum illius hominis qui te decepit mecum et cum socio tuo deferant cofros, unus post alium venientes ordine longo; et quam cito primus venerit ad domum illius hominis qui te decepit et requiescet ibi, veni et interroga peeuniam tuam! Et ego tantum confido in Deum quod reddita tibi tua pecunia erit. At ipse sieut vetula iusserat egit. Quae non oblita incepti quod praedixerat iter incepit. Et venit eum socio decepti ad domum deceptoris et inquit: Quidam homo de Hyspania mecum hospitatus fuit et vult Mech adire; quaeritque antea pecuniam suam quae est in decem cofris servandam alicui bono homini donec revertatur commendare. Precor itaque ut mei causa in aede tua illam custodias; et quia audivi et scio te bonum hominem esse et fidelem, nolo aliquem alium praeter te solum huius pecuniae commendationi adesse. Et dum ita loqueretur, lille nequitiae filius W® — 2 bonos Br’, primos E? — 3/4 sed nihil esse testati sunt Be’ Cpm — 5 bl. verbis Bx!; bl. alloquiis precabatur W? — 6 ad eum rediret Be? Cpm — 6/7 quodsi non desisteret Br? —7 poe- nam Corp; poenas meriti praemio Bx' Ms W! (pretio Ctr M! T); poenas petiti pretii U; poenas permaximas Br? — 9/10 statt lap. Deum laudando auch lap. levando Corp H*; lapides deinde levando M?U; Vermischung: per vias lap. levando laudando Deum Br? — ne transeuntis (transeunti Corp) pes laed. Ch Ms U; ne transeun- tium pedes laederent A Be? Cpm M! P! W*; ne transeuntes pedes laederent lapides removebat et locabat ut decebat P? — statt locabat auch levabat Br?P!; removeb:t P?W? — 10 cogitavit A Poit — eum fore H? — 11 in angiporta Corp; in anguli portu Ms; magis prope P! — secrete quaesivit W* — 13 libenter aux. tibi feram W? — At ille: Verum est utique quom. ergo potes Be? Cpm — serva Dei Br? Bx! Ctr H* M' Ms W! — 14 compa- triotam tuum cuius W? — 15 cofinos Lab. H? P!, coffinos Lz, cophinos Br? I Kl, cophros C!, scophros P? — pretiosos H? W?, pretiose A — 16 falsch seris em. Lab. — deferre Bx! €? H* W: — 17 impl. et serramine bono firmari H? — 19 defer. serinios Lab.; cofinos sive scrineos P! — unum p. al. Br? — 20 veni audacter Be? Cpm — 21 Et ego promitto tibi in Domino quod Br’; Et ego tantum video quod Br? — reddetur A M! TW! W* — 22 quod praeceperat Lab. — 23/24 hosp. mecum hac nocte; fuit H® — 24 auream pec. Ch — 25 probo hom. Be* Cpm — ut Dei meique amore Be? Cpm — 26 scivi H? KI — te hom. probum et fid. Be? Cpm — 27 commendatorem Lab. P?, h. rei custodem (conscium TI) esse 1 Ms N:o 4. 20 XVI. Exem- plum de to- nellis olei. en 10 15 20 25 22 venit primus deferens cofrum, aliis a longe iam apparentibus. Interim deceptus praeceptorum vetulae non oblitus post primum cofrum sicut ei praeceptum fuerat venit. Ille vero qui pecuniam celaverat, plenus nequitia ae mala arte, ut vidit hominem venientem cui pecu- niam celaverat, timens ne, si pecuniam requireret, alius qui adducebat suam pecuniam non committeret, contra eum ita dicendo perrexit: O amice, ubi fuisti et ubi tantum diutinasti? Veni et accipe pecuniam tuam meae fidei iam diu commendatam, quoniam inveni et amodo taedet me custodire illam! At ille laetus atque gaudens recepit pecuniam gratias agens. Vetula autem ut vidit hominem pecuniam habentem, surrexit atque inquit: Ibimus ego et socius meus contra cofros nostros et festinare praecipiemus. Tu vero expecta donec redea- mus et bene serva quod iam adduximus! Ille autem laetus animo quod aeceperat servavit adventumque eorum — quod adhuc potest — expectavit. lit ita bono ingenio vetulae reddita. fuit viro summa pecuniae. . Discipulus: Istud mirum fuit ingenium atque utile nec puto quod aliquis philosophus subtilius cogitaret per quod levius vir pecuniam suam recuperaret. Magister: Bene posset philosophus suo facere naturali ingenio et artificiali, secreta etiam naturae rimando, quod mulier solo fecit naturali ingenio. Discipulus: Hoc bene credo. Sed si aliquid philosopho- rum huiusmodi reposuisti in cordis armariolo, largire mihi discipulo, et ego fideli memoriae commendabo, ut quandoque condiscipulis lacte philosophico educatis delicatissimum largiri possim alimentum. Magister: ontigit quod quidam homo habuit filium, cui post mortem suam nihil praeter domum C dimisit. Iste cum magno labore corpori suo vix etiam quae natura exigit suppeditabat, et tamen domum suam licet magna coactus inedia vendere nolebat. Habebat autem puer iste quendam vicinum valde divitem, qui domum pueri emere cupiebat ut suam largiorem faceret. Puer autem nec prece nec pretio vendere volebat. Quod postquam dives ille comperit, quibus ingeniis et quibus artibus puero subtraheret domum cogitavit. At iuvenis secundum posse suum familiaritatem eius devitavit. Denique contristatus dives ille causa domus et quod non 1 patentibus Corp, parentibus Ms — 3 pec. negaverat A — 4 tremens ne Kl — 5 eum ita dic. prae- venit (anticipavit Ch) M'; contra eum sic adulando perrexit Be? Cpm — ubi tam diu diutinasti €! V; tam diutinasti A; tamdiu ambulasti U; ubi fuisti, iterum : ubi diutinasti I; ubi tam diu moratus es P?; ubi tantum dimorasti H?; ubi tamdiu moram traxisti W? — 6 iam dudum V W! W* — quam inv. Br? Br? R U Y W'; quoniam senex sum et am. t. Ms — 7 Deo gr. agens Cpm Kl — 8 pec. suam habere Lab. — 9 et ferre festinabimus Be? Cpm — 11 potest expectare expectavit Be?; quem adhuc p. exp. Y W'; adv. eorum quem adhuc expectare potest praestolans M'; quod adhuc poterat P?; adv. eorum diu (illorum adhuc M?) exp. Br?; adv. eorum supervacue exp. Lz; adv. aliorum expectans H?; adv. eorum quod ad hoc portent (eorum quae adhuc portabantur P!) exp. Br’; adv. eorum quae restabant adhue exspectabat vel exspectavit Br*; adv. eorum qui adhuc retro erant expectavit Kl — 12 sua pecunia H? M! — 13 ingen. vetulae nec. M' R W! — 14/15 Bene phil. posset facere supernaturali ingenio secr. etiam nat. rim. Br? — 15 Augensprung hinter ingenio . . . Disc. Lab. — et artif. fehlt Br! Bx! Ch Kr M! Ms R — 16 Hoc verbum cr. R; Hoc libenter er. W! — si aliquem C1 P^W? W*; si ali- quos P* — 17 auch armario — larg. modo disc. M! W! — 18 cum discipulis A €! Ch M? Poit; ut quand. philo- sophus lacte ph. educatus aliis alim. H? W? — 18 elargiri Kr — 20 domum unam H? W?:— 21 lab. diu noctuque se et familiam suam manutenebat et domum H? — 22 miseria M', paupertate H®, necessitate Br? U — domum mediam vend. nol. Br? — 23 longiorem P? V — 25/26 pro posse suo Bx! KI P? — 26 evitabat H* M' — contr. est causa d. eo quod Ms Tom. XXXVII. 23 posset puerum decipere, quadam die venit ad puerum et inquit ei: O puer, accommoda mihi parvam tuae partem curiae pretio, quoniam in ea sub terra decem tonellos cum oleo custo- dire volo; et nihil tibi nocebunt et habebis inde aliquod sustentamentum vitae. Puer autem coactus necessitate concessit et dedit illi claves domus. Iuvenis vero interim more solito liberis liberaliter serviens vietum perquisivit. At dives homo acceptis clavibus curiam iu- venis suffodiens quinque tonellos plenos oleo ibi recondidit et quinque dimidios. Et hoc facto iuvenem advocavit clavesque domus illi tribuens ait: O iuvenis, oleum meum tibi committo atque in tua custodia trado. Iuvenis simplex putans omnes tonellos esse plenos in custodia recepit. At post longum tempus contigit quod in terra illa oleum carum fuit. Dives hoc videns puero inquit: O amice, veni et iuva me oleum meum effodere quod tuae iam dudum mandavi custodiae, et laboris praemium accipies et tutelae. Iuvenis audita prece cum pretio diviti concessit, ut secundum posse suum eum iuvaret. Dives vero non oblitus fraudis suae nequissimae adduxit homines, ut oleum emerent. Quibus adductis terram aperuerunt et quinque plenos tonellos et quinque dimidios invenerunt. Perceptis talibus advocavit puerum ita dicendo: Amice, causa tuae custodiae amisi oleum: insuper quod tibi commisi, fraudu- lenter abstulisti. Quapropter volo ut mea mihi restituas. His dictis eum accepit et vellet nollet ad iustitiam deduxit. Iustitia eum videns accusavit, sed iuvenis quid contra diceret nescivit, sed tamen indutias unius diei quaesivit. (Quod iustitia, quia iustum erat, concessit. In civitate .autem illa morabatur quidam philosophus, qui cognominabatur Auxilium Egen- tium, bonus homo atque religiosus. Iuvenis autem audito bonitatis illius praeconio perrexit ad eum quaesivitque ab eo consilium dicens: Si vera sunt quae multis referentibus de te mihi dicta sunt, more domestico fer mihi auxilium, etenim iniuste accusor. Philosophus audita prece iuvenis interrogavit si iuste vel iniuste accusarent eum. luvenis vero quod iniuste accusaretur, firmavit sacramento. Audita rei sinceritate philosophus pietate commotus ait: Auxiliante Deo feram tibi auxilium; sed sicut a iustitia respectum usque in crastinam diem accepisti, quin eas ad placita dimittere noli, et ero ibi paratus succurrere tuae veritati atque eorum nocere falsitati. luvenis autem quod philosophus ei iusserat egit. Mane autem facto venit philosophus ad iustitiam. Quem postquam vidit iustitia, ut sapientem et philosophum vocavit vocatumque iuxta se sedere fecit. Inde iustitia vocavit accusantes et accusatum et praecepit ut suorum recordarentur placitorum; et ita fecerunt. lllis vero sic coram astan- 1 dec. excogitavit fraudem et dolo concepto in animo venit ad p. H* — 2 portiunculam P? — 3 noce- bit Barc Br? H? K1 P? — sed hab. Br? €! M? — 4 auch iterum — 6 effodiens foveam fecit in qua quinque H? — et qu. semiplenos reposuit H* — 7 O puer tolle claves ol. W* — 10 audiens Ms W? — effundere Bx! Ms P^ — 11 commendavi Br! Br? Poit U W? — utile für et tutelae Ms — 11/12 aud. voce cum pretio div. laetus favit W? — 14 semiplenos €? H? — 16 restaures Kl P° — cepit gleich häufig — 17 deduxit: Existens autem coram iudice puerum accusavit W? — 19 egenorum Lz, miserorum Br? Poit W! (mis. et” egentium P?); consilium egen- tium Br' Kr — 20 bonit. et prudentiae W? — 21 sibique pro Deo et misericordia consilium petiit exhiberi dicens W? — de tua bonitate ac misericordia W? — 23 more solito Be? P! : domestico amore W?; amore Dei H?, more domestico et amore Dei P? — 23 accusaret eum P'; accusaretur häufig, eum accusaverat W* — 24 iuramento Br? — veritate Lab. und sonst (verit. vel sincer. M! Wi) — 25 terminum usq. H* W? — 26 accep. cras ad plac. veni Ms; noli dim. quin coram iudice mane vadas W? — tibi tuaeque ver. Bx! Mg — 27 illius noc. f. H* — 29 accusantem Barc H? Kl — 30 ut causam suam recordari deberent W?; ut suas proponerent rationes H?; praecepit seriem rei recordari P? | N:o 4. 0 XVII. Exem- plum de aureo serpente. e 10 20 2 e 30 24 tibus iustitia ait philosopho quod causas eorum audiret et inde iudicium faceret. Inde philo- sophus: Praecipe nune, iustitia, clarum oleum de quinque tonellis plenis mensurari, et scias quantum sit ibi clari olei; et similiter de quinque dimidiis, et scias quantum clari olei ibi fuerit. Deinde spissum oleum de quinque plenis tonellis sit mensuratum, et scias quantum Spissi olei fuerit ibi; et similiter de dimidiis quinque facias mensurari, et scias quantum spissi olei in eis sit. Et si tantum spissi olei inveneris in dimidiis tonellis quantum et in plenis, scias oleum fuisse furatum. Et si in dimidiis tonellis inveneris talem partem spissi- tudinis, qualem oleum clarum ibi existens exigit, quod quidem et in plenis tonellis invenire poteris, scias oleum non fuisse furatum. Iustitia haee audiens confirmavit iudicium, factumque est ita. Et hoe modo iuvenis evasit sensu philosophi. Finitis placitis iuvenis philosopho grates reddidit. Tune philosophus ait ili; Nunquamne illud philosophi audisti: Non emas domum, antequam cognoscas vicinum? Ad haee iuvenis: Primum habuimus domum, ante- quam iuxta nos hospitaretur. Cui philosophus: Primum vendas domum quam maneas iuxta malum vicinum. — Discipulus: Tale iudicium apparet esse philosophi, et hoc est gratia Dei et merito vocatus est hoc nomine Auxilium Miserorum. — Tum discipulus: Etsi iam audita mente sedeant, ad audiendum plura animum incitant. Magister inquit: Libenter tibi dicam, et sic incepit: ictum fuit de quodam divite in civitatem eunte quod sacculum mille talentis plenum p deferret secum et insuper aureum serpentem oculos habentem iacinctinos in saceulo eodem. Quod totum simul amisit. Quidam vero pauper iter faciens illud inveuit deditque uxori et quomodo invenisset retulit ei. Mulier hoc audiens ait: Quod Deus dedit, custodiamus! Alia die praeco per viam ita clamando perrexit: Qui talem censum invenit, reddat et absque aliquo forisfacto centum talenta inde habeat! Hoc audiens inventor census dixit uxori: Reddamus censum, et absque aliquo peccato centum talenta inde habebimus! Ad haec mulier: Si Deus voluisset eum censum habere, non amisisset. Quod Deus donavit, custo- diamus! Inventor census quod redderetur laboravit, at ipsa omnimodo denegavit. Et tamen vellet nollet mulier, dominus reddidit et quod praeco promiserat expetiit. Dives autem plenus nequitiae ait: Adhuc alium serpentem mihi deesse sciatis. Hoc prava intentione dicebat, ut pauperi homini talenta non redderet promissa. Pauper vero se nihil amplius invenisse dicebat. At homines civitatis illius diviti faventes, pauperi derogantes et inexorabile contra fortunam pauperis odium gerentes illum ad iustitiam detraxerunt. Pauper autem clamando, ut supra- 1 quod recte inter eos iudicaret H? — Gruppe Bg! E! KI Mg: ait phil: Causas eorum intellige ut (et E? Mg) inde veritatem (iudicium et veritatem E? Mg) nobis exclares quoniam rectum iudicium inde audire cupio (quon. inde dubitamus Bg'E'Kl) Tune philos. — 1/2 Demum phil. postquam accusationes audivit dixit V — 2 nunc fehlt €'L'Lz M:; modo H? — 7 fuisse sublatum furtim P! — 9 f. subtractum P!, esse fur. Br? M? — 10 Finita causa W? — 11 Numquidne Corp — 12 Prius h. Br? Corp H® U — 18 sacc. cum mille tal. Lab. — 20 i. f. invenit istum saccum et domum portans ostendit uxorique consuluit Br? — 22 Die autem sequenti E? KI P^ — 22/23 u. 24 sine ullo A €? Ch D P* RV, sine alio Corp L' — 24 habeamus Br! Br? Kr M* — 26 elabor. Lab. und sonst — 26/27 Gruppe Bg! E? Kl: Muliere tamen invita inventor censum reddidit; H°: et red- didit uxore invita et nolente et totis viribus contra dicente — 28 nequitia häufig (Corp) — 30 Ergänze fidem vor derogantes? — 30/31 et inexorabilem fortunam pauperis odio habentes H® — 31 traxerunt Bx! Kr L' Ms U, duxerunt A Corp Ch E? I Poit, deduxerunt V, adduxerunt €* KlP* P5, provocaverunt Lab. — clamando fehlt Lab., dafür flendo L? Tom. XXX VIII. - 25 dictum est, se nihil amplius invenisse iuravit. Sed dum sermo huiuscemodi pauperum divi- tumque per ora discurreret, ministris referentibus tandem percussit aures regis. Quod simul audivit, divitem et pauperem et pecuniam sibi praesentari praecepit. Adduetis omnibus rex philosophum qui vocabatur Auxilium Miserorum cum aliis sapientibus ad se vocavit eisque accusatoris vocem et accusati audire et enodare praecepit. Philosophus hoc audiens com- motus pietate pauperem ad se vocavit et ait ei secrete: Dic mihi, frater, si huius hominis pecuniam habueris; quodsi non habueris, auxiliante Deo te liberare conabor. Ad haec pauper: Seit Deus quod reddidi quantum inveni! Inde philosophus ad regem: Si rectum inde iudicium vobis audire placuerit, dicam. Rex hoc audiens ut indicaret rogavit. "Tunc philosophus regi: Iste homo dives bonus multum est et credibilis et veritatis magnum habet testimonium, et non est credibile eum aliquid interrogare quod non amisisset. Et ex alia parte credibile quidem mihi videtur quod iste pauper homo nihil amplius invenit quam quod reddidit, quia malus homo si esset, non quod reddidit redderet, immo totum celaret. Inde rex: Quid autem iudicas inde, philosophe? Philosophus: O rex, sume censum et da ex eo pauperi centum talenta, et quod remanserit serva donec veniat qui censum interroget, quia non est hio, cuius iste census sit; et iste dives homo eat ad praeconem et faciat interrogare saeculum cum duobus serpentibus. Regi autem placuit hoc iudicium atque omnibus ibi circumstan- tibus. Dives vero qui sacculum perdiderat, hoc audiens inquit: Bone rex, dico tibi in veritate censum istum fuisse meum, sed quia volebam pauperi homini quod praeco promiserat auferre, dixi adhue mihi alium serpentem deesse. Sed modo, rex, mei miserere et quod praeco promisit reddam pauperi. Rex inde suum tradidit censum diviti, dives autem pauperi, et ita philosophus sensu atque ingenio pauperem liberavit. Discipulus: Apparet hoc esse ingenium philosophiae, et hoc exemplo non est mirum quod de duabus mulieribus Salomon iudicavit. Philosophus ait: Ne aggrediaris viam cum aliquo, nisi eum prius agnoveris! Si quisquam tibi ignotus se in via associaverit iterque tuum investigaverit, dic te longius velle ire-quam disposueris; et si detulerit lanceam, vade ad dexteram; si ensem, vade ad sinistram. 1 dicebat Lab. Barc H? (dicebat et iuravit. Sed) — 2 perc. ora falsch Lab. €! PS (perc. ad ora); pervenit ad aures M? — 2/3 ut aud. Corp Mg; simul ut aud. Ms U — 4 Aux. egentium Be? P? — eigentümlich Gruppe Bg: E? Kl Mg: ad se vocavit etait: Volo ut ad discernendam veritatem inter istos mecum adsistatis (assistas Mg). Philos. autem ad se vocato paupere dixit: Verum (Veritatem Bg!) mihi agnosce de pecunia inventa si super plus quod interrogo non (nihil E?) habueris. Quodsi non habueris deo auxiliante etc. (pec. inventa et si super plus quam interroget non habueris auxil. deo etc. Kl) — 5—7 Kürzung Lab.: commotus pietate pau- peris ait: Auxiliante Deo etc. — Oft Augensprung hinter habueris, auch fehlt meist ei secrete — 7 quam si non habueris H? — deliberare Br! — 8 redd. omnem quam inv. Corp; reddidi nullo cogente qu. inv. Be? — 10—11 Kürzung Lab.: Iste homo dives bonus est multum et non est credibile — 11 amisit Corp. — 13/14 reddi- disset .. . celasset Bx! H: M: PP W* — 15 qui c. quaerat Lab., qui c. petat H? — 16 oft saccellum (Lab.) — 19 esse meum Bx! M! — nolebam ... reddere Lt Y — quod promiseram Ms — 20/21 quod promisi voce praeconis H? — 22 ita ingenio philosophi deliberatus pauper et lucratus est P? — 23 philosophi Br? Br? M! — non miror quod P!; hoc exemplum etiam est mirum H? — 25 cognoveris Lab. C? Poit und sonst — 26 finge te I — 27 proposueris A N:o 4. 20 25 De societate ignota. De sequendis magnis viis. XVIII. a) Exemplum de semita. b) Exemplum de vado. 5 10 15 20 25 26 Arabs filium suum castigavit dicens: Sequere calles, quamvis sint semitis longiores. Et item: Accipe puellam in uxorem, quamvis sit vetula. Et item: Fer merces tuas ad magnas civitates, quamvis ibi vilius vendere putes. Ad haec filius: Verum est quod dixisti de magnis viis. Nam quadam die cum ego et socii mei perrexissemus ad urbem sole ad occasum appropinquante et adhue longe essemus a civitate, vidimus semitam quae secundum visum ad civitatem ituris promittebat compendium. Invenimus senem a quo requisivimus consilium de itinere illius semitae. At senex ait: Propius semita ducit ad civitatem quam magna via, et tamen citius per magnam viam ad civitatem venietis quam per semitam. Hoc audi- entes illum pro stulto habuimus et magnam viam praetermittentes semitae declinavimus. Quam insistentes ad dexteram et ad sinistram, quanta fuit nox, deerravimus nec ad civitatem pervenimus. Ac si per callem pergentes fuissemus, procul dubio moenia civitatis subin- trassemus. Pater ad haec: Hoc alia vice nobis evenit, cum pergeremus ad civitatem per magnam viam: praeerat nobis fluvius, quem quoquo modo transituri eramus, antequam civitatem intra- remus. Sicque nobis iter agentibus in duas partes secta est via: quarum una ad civitatem per vadum, alia per pontem ducebat. Deinde quendam senem vidimus, quem de duabus viis quae propius duceret ad civitatem interrogavimus. Et senex ait quod brevior erat via per vadum ad civitatem duobus miliaribus quam via per pontem. Sed tamen eitius, inquit, ad civitatem venire potestis per pontem. Et quidam ex nostris illum senem sicut vos vestrum antea deriserunt et per vadum iter aggressi sunt. Sed eorum alii socios submersos dimiserunt, alii equos et sarcinas perdiderunt, quidam vero pannos madefactos, alii omnino amissos defle- verunt. Sed nos et senex noster qui per pontem transivimus, sine impedimento et absque omni incommodo processimus et eos super ripam fluminis adhuc iacturam deflentes repperimus. Quibus flentibus et yma fluvii cum rastris et sagena perscrutantibus senex ait: Si nobiscum per pontem perrexissetis, hoc impedimentum non haberetis. At illi dixerunt: Hoc fecimus, quia viam tardare nolebamus. Ad haec senex: Nune magis tardati estis! Et illis relietis laeti subintravimus portas urbis. — Tale est proverbium quod audivi: Magis valet longa via ad paradysum quam brevis ad infernum. 1 Vade magnas vias vor Sequere calles €! — tibi sint W? — 2 Acc. virginem in ux. quam iussit vetula Br! Kr — 3 vend. potes Ms (possis P?) — 5 perrexerimus häufig, pergeremus H?, iremus W? — 5/6 sole occidente P? — 6 propinquante Lab. Bare R V W! W?, vergente, darüber appropinquante Corp, properante €! U, tendente €? Ch — sec. visum nostrum A — 7 rectius.ad civ. comp. H? — consilium fehlt Lab. — 8 Prius Kl W?, Propinquius Bs? Bx! M', Citius H? P? — ducet Corp, deducit Ms — 10 praetereuntes Br? €! €^ MU — 1l insequentes V, euntes W?. Quare insipientes Ms — sin. partem Bare — quamdiu erat nox U — deviavimus €? Ch — 12 per magnam viam €! — perrexissemus viele Hss.; progressi fuissemus Br! Br? H? Kr U; peragrassi fuissemus Corp; pereuntes fuissemus P5; digressi fuissemus Bx' Ms P*; pergentes ivissimus V; tendissemus Lab. — statt moenia civ. hat Lab.: media nocte civitatem; medium civitatis Br? — 16 iter aggredientibus Ch — 17 sen. invenimus H? — 18 Senex ait: Brevior est via Lab. — 19 de duobus mil Corp V; auch miliariis — tutius Be? R, securius Ms — 21 aggr. fuerunt A Br? H: RTV — 22 per amnem statt pannos falsch Lab. Barc — alios omnino die meisten Hss.; plurimi omn. E? Kl — 26 für hoc imp. non haberetis (habuissetis Br! €! U u. a.) hat Lab.: non ita contigisset. Aiunt: Hoc fec. — 27 An non magis P5 — 29 quam curta uel brevis Kl Tom. XXXVIIL 27 Arabs castigavit filium suum: Fili, si fueris in via cum aliquo socio, dilige eum sicut te ipsum et non mediteris aliquem decipere, ne et tu decipiaris, veluti duobus con- tigit burgensibus et rustico. Filius: Pater, refer mihi, ut aliquid utilitatis inde capiant posteri, Pater: ictum fuit de duobus burgensibus et rustico causa orationis Mech adeuntibus quod p essent socii victus, donec venirent prope Mech, et tunc defecit illis cibus ita quod non remansit eis quicquam nisi tantum farinae qua solum panem et parvum facerent. Bur- genses vero hoc videntes dixerunt ad invicem: Parum panis habemus, et noster multum comedit socius. Quapropter oportet nos habere consilium, quomodo sibi partem panis auferre possimus et quod nobiscum debet, soli comedamus. Deinde acceperunt consilium huiuscemodi quod facerent panem et coquerent et dum coqueretur domirent, et quisquis eorum mira- biliora sompniando videret, solus panem comederet. Hoc artificiose dicebant, quia rusticum simplicem ad huiusmodi ficticia deputabant. Et fecerunt panem miseruntque in ignem, deinde iacuerunt ut dormirent. At rusticus percepta eorum astutia dormientibus sociis de igne extraxit panem semicoctum et comedit et iterum iacuit. Sed unus de burgensibus sicut sompno perterritus esset evigilavit sociumque vocavit. Cui alter de burgensibus ait: Quid habes? At ille inquit: Mirabile sompnium vidi: nam mihi visum erat quod duo angeli aperiebant portas caeli et me sumentes ante Deum ducebant. Cui socius: Mirabile est hoc sompnium quod vidisti. At ego sompniavi quod ego duobus angelis ducentibus et terram findentibus ducerer in infernum. Rusticus vero hoc totum audiebat et tamen se dormire fingebat. Sed burgenses decepti et decipere volentes ut evigilaret rusticum vocaverunt. Rusticus vero callide et sicut territus esset, respondit: Qui sunt qui me vocant? At illi: Socii tui sumus. Quibus rusticus: Rediistis iam? At ipsi contra: Quo perreximus, unde redire debeamus? Ad haec rusticus: Nunc visum erat mihi quod duo angeli unum ex vobis accipiebant et aperiebant portas caeli ducebantque ante Deum; deinde alium accipiebant duo alii angeli et aperta terra ducebant in infernum. Et his visis putavi neminem vestrum iam 2 dec. ne tu laqueum supplantationis incurras W? — 3 accipiant Lz; inde capiam et pater ait filio H? — 5 adorationis L? — Romam ad. P! — 5/6 qui condixerunt ut essent socii E? Kl; quod convenirent 5 15 20 inter se ut socii essent victus P*; quod associati fuerunt insimul H? — 7 modicum far. Br? — 8 Parvum panem . Kr U — 9 consilium capere Corp — 10 debet comedere P! Poit R V; debet manducare Br? — consilium fehlt Lab. (Lz M? M5) — 11 meliora sompn. Corp. — 12 art. agebant Be? — 13 oft putabant; reputabant U W?; fallere putabant C!, decipere put. M! Ms, deficere put. Bare Ctr; ad h. fallaciam Lz, ad h. supplicia Br? M? MP P5; ab huiuscemodi facetia privatum esse putabant Br! Kr; ad h. iudicium fatuum put. U. Dahinter|im Kl (ähnlich P): Haec quia causa decipiendi se praemeditata esse comperit rusticus et illis totum concessit. Facto itaque pane et in ignem misso iac. ut dorm. At rust. ut praedictum percepta eor. ast. — 13 panem quem coxerunt demum iac. Lab. — 14 ut bene dorm. Br? — invidia vel astutia Br?; nequitia Bx' — de igne fehlt Lab. — 15 extra- xit quem totum comedit Kl — item iac. Br! Corp Ms — 17 sompniavi Ms — 19 vid. At meum nunc tibi referam. Sompniavi etenim ego quod KI P? — ang. venientibus Br?; lies me sumentibus für ducentibus? — 'scindentibus Br? Br? H° Ms P! Poit U W?, fodientibus M? P? — 20 perveni in infernum ante dyabolum KIP® — 21 dec. se decipi non putantes Bx! — 23 At ipsi conturbati Br? — 24 debemus Kl W?, debebamus Br! H? P!, deberemus Be? P? P?, debuimus Br? — 24/25 quod angeli quatuor veniebant quorum duo unum ex vobis accip. M! — 26 in inf. ante dyabolum KIP® — Et his visis surrexi et pan. com. et iterum secure dormivi quoniam amplius nem. red. putavi Kl 1 N:o 4. XIX. Exem- plum de duo- bus burgensi- bus et rustico. XX. Exem- plum de regii incisofis dis- cipulo Nedui ' nomine. 10 2 o 25 30 28 amplius rediturum et surrexi et panem comedi. — Et pater: O fili, Sic evenit eis qui socium decipere voluerunt, quia suo ingenio decepti fuerunt. Tune filius: Ita evenit eis, sicut in pro- verbio dictum est: Qui totum voluit, totum perdidit. Haec autem natura est canis, cui fave- runt ilii: quorum unus alii cibum auferre cupit. Sed si naturam cameli sequerentur, mitiorem naturam imitarentur. Nam talis est natura cameli, quando insimul datur praebenda multis, quod nullus eorum comedet, donec omnes insimul edant; et si unus ita infirmatur quod nequeat comedere, donec removeatur alii ieiunabunt. Et isti burgenses postquam volebant ani- malis naturam sibi assumere, mitissimi animalis naturam sibi debuissent vendicare; et merito cibum amiserunt. Quin etiam hoc eis evenisse voluissem, quod magistro meo narrante iam dudum audivi evenisse incisori regis pro discipulo suo Nedui, videlicet quod fustibus caederentur. Pater ad haec: Die mihi, fili, quid audisti? Quomodo contigit discipulo, quoniam talis narratio animi erit recreatio? Filius: arravit mihi magister meus quendam regem habuisse unum incisorem qui diversos diversis aptos temporibus ei incidebat pannos. At ille discipulos sutores habebat, s quorum quisquis artificiose suebat quod magister incisor regis artificiose scindebat. Inter quos diseipulos unus erat nomine Nedui, qui socios arte sutoria superabat. Sed die festo veniente rex suorum ad se incisorem pannorum vocavit et pro tempore pretiosas vestes sibi et suis familiaribus parari praecepit. Quod ut citius et sine impedimento fieret, unum de camerariis suis eunuchum, cuius illud erat officium, sutoribus custodem addidit et ut eorum curvos ungues observaret et eis ad sufficientiam necessaria ministraret, rogavit. Sed in una dierum ministri calidum panem et mel cum aliis ferculis incisori et consociis comedendum dederunt. Et qui aderant, comedere coeperunt. Quibus epulantibus ait eunuchus: Magister, quare Nedui absente comeditis nec illum expectatis? Magister inquit: Quia mel non comederet, etiamsi adesset. Et comederunt. Deinde venit Nedui et ait: Quare me absente comedistis nec partem meam mihi reservastis? Cui eunuchus: Magister tuus dixit quod mel non comederes, etiamsi adesses. At ille tacuit et quomodo illud magistro suo recompensare posset, cogi- tavit. Et hoc facto magistro absente secreto dixit eunucho: Domine, magister meus quandoque frenesim patiens sensum perdit et indiscrete circumstantes verberat atque interimit. Oui eunuchus: Si scirem horam, quando ei hoc contingit, ne quid inconsulte ageret, ligarem et loris corrigerem. At Nedui ait: Cum videris illum huc et illuc aspicientem terramque mani- bus verberantem atque sua sede surgentem et scamnum super quod sedet manibus rapi- entem, tunc eum scias insanum esse, et nisi tibi et tuis provideris, capud fuste dolabit. 1 et famellicus pan. comedi Br? — 3 vult ... perdit H! P' — 6 auch comedit, comedat, comederet (P!) — infirmetur €! — 8 sumere Lab. — mitioris an M! — vend. et quia non fecere merito P! — 9 vellem H* Kl — Glosse proprium nomen bei Nedui im Lab.— pro disc. suo proprium nomen cuius erat Nedium P'; pro disc. suo cui nomen proprium est Nediu ut fust. M? — Nediu die meisten Hss., Nedyu Lz, Neduy €?, Nedwi Ch T, Nedwy U. Den Namen Nedius deklinieren À Kl P! — 13 pannorum incis. M! — 14 auch scindebat — 16 arte scissoria R — 17 et properanter pro temp. Corp — pro tempore fehlt Lab. Br! Kr — 20 nec. erogaret M! — 21 aliis con- sociis Corp Poit V, suis cons. Kr — 22 libenter comederünt K1P® — 26 rec. p. pensabat W* — 28 aut int. A €: €? Ctr M! Ms R Y — aut interficit et est magnum damnum et malum de tam bono magistro H? — 30 loris corriperem Bx! U, constringerem Br? Lz M*, astringerem M? — 30/31 man. percutientem M! — 31 sedit KI Kr Ms P? — arripientem €? Ch, levantem W? — 32 eum insanire Corp — nisi tibi citius prov. M! — oft falsches dolebit. Tom. XXXVIII. 29 Ad hoc eunuchus: Tu benedicaris, quia amodo mihi et meis providebo. Talibus dictis Nedui sequenti die magistri sui forfices secreto abscondit. At incisor quaerens forfices et non inveniens coepit terram manibus percutere et huc et illuc aspicere suaque sede surgere et Scamnum super quod sedebat manu demovere. Hoc videns eunuchus statim suos vocavit clientes et praecepit incisorem ligari et ne aliquos verberaret, graviter verberari. Sed incisor clamabat ita dicendo: Quid forisfeci? Ut quid talibus me afficitis verberibus? At illi acrius verberando tacebant. Quando autem lassi fuerunt verberando et ipse vapulando, exosum vitae solverunt. Qui respirans, sed longo temporis intervallo quaesivit ab eunucho, quid foris- fecisset. Cui eunuchus: Dixit mihi Nedui discipulus tuus quod quandoque insanires nec nisi vineulis et verberibus correptus cessares; et ideo te ligavi et verberavi. Hoc audito incisor Nedui discipulum suum vocavit et ait: Amice, quando novisti me esse jnsanum? Ad haec discipulus: Quando me mel non comedere scivisti? ^ Eunuchus et alii hoc audientes riserunt et utrumque merito poenas suscepisse iudicaverunt. Ad haee pater: Merito hoc illi accidit, quia si custodisset quod Moyses praecepit, ut diligeret fratrem suum sicut se ipsum, hoc ei non evenisset. Castigavit sapiens filium suum: Vide ne imponas aliquod crimen socio tuo, serio vel ludo, ne ita tibi contingat, sicut, duobus ioculatoribus contigit ante regem. Ad haec filius: Narra mihi, pater, obsecro. Pater: Fiat. enit quidam ioculator ad regem. Quem vocatum rex cum alio ioculatore fecit sedere atque comedere. Sed qui prius aderat ioculator, coepit invidere supervenienti, quem rex iam Sibi praeferebat et omnes aulici. Quod ne diu duraret, pudorem illi facere, ut sic saltem aufugeret, cogitavit. Itaque vescentibus aliis ossa latenter primus ioculator coadunavit et ante socium posuit finitoque prandio in obprobrium socii coniectam struem ossium regi ostendit et mordaciter inquit: Domine, socius meus omnium istorum ossium vestituram comedit. Rex vero eum torvis oculis respexit. Accusatus autem regi ait: Domine, feci quod natura mea, id est humana, requirebat, quia carnes comedi et ossa dimisi. Et socius meus fecit quod sua natura, videlicet canina, requirebat, quia carnes comedit et ossa. ixit philosophus: Honora minorem te et da sibi de tuo, sicut tu vis quod maior te p honoret et de suo tibi tribuat. Alius: Turpe quidem est multum diviti homini esse avarum, mediocri autem homini : pulehrum est esse largum. * 1 Ad hoc eun. . . . prov. fehlt Lab. — 2 auch forcipes. — 4 dimovere die meisten Hss., removere H? M, amovere Br”, movere Br! Ch Kr — 6 affligitis Lab. und sonst — 6/7 attentius verberantes tac. W? — 7 auch lassati; falsch lapsi W? — et ipse (ipsum Corp Kl Mg Poit V) vapulando fehlt Lab. — 10 et verb. fehlt Lab.; te ligari et verberari iussi I — 11 vidisti A Ch W*; insanire cognovisti M! — 13 et eum Br! E? Kl Kr, et ipsum M! W! — 14 auch custodiret — 15 socium suum Bx!, proximum suum P? — 16 Cast. Arabs fil s. M! — 16/17 serio sive dolo Br'; servo sive libero Lab. Bare — 20 qui prius fuerat in curia regis H5; qui primus aderat M'; qui prius venerat Br” R — 21 aulite Br’, amici U — 22 richtig Be? Corp H° I KI M! Poit T W?, sonst nescientibus — 23 con- gestam A M!, collectam Lz W?, comestam Bx! €? Ch I Poit, congregatam P*, coniectans Lab., congestans U; culmen tantum ossuum Ms — 24 mendaciter €? E KI P? U — vestimenta H? KI M! P? — 25 curvis oc. Kl, tortis oc. W? — aspexit Bx! H* V — 26 requirit H? W? — 26/27 Sed socius meus suam relinquens caninam assumpsit naturam quoniam simul carnes et ossa com. E? Kl N:o 4. 15 XXI Exem- 20 plum de duo- bus iocula- toribus. De largo, avaro, prodigo. De divitüs. XXII. Exem- plum de rus- tico et avicula. 5 10 1 au 20 25 30 Discipulus ait: Diffinitionem largi et avari et prodigi mihi subscribe. Pater: Qui dat quibus dandum est et retinet quibus retinendum est, largus est. Et qui prohibet quibus pro- hibendum est et quibus non est prohibendum, avarus est. Et qui dat quibus est dandum et quibus non est dandum, prodigus est. it alius philosophus: Noli associari rei deficienti, et ne postponas te associari rei cre- A scenti. | Alius: Magis valet parva beatitudo quam plena domus auro et argento. Alius: Utilia perquire magno sensu, non magna velocitate. Alius: Ne respicias ditiorem te, ne in eum pecces, sed respice pauperiorem te, et inde grates Deo redde. ; Alius: Non deneges Deum pro paupertate, et pro divitiis noli superbire. Alius: Qui multa cupit, semper maiorum fame tabescit. Alius: Si vis in hoc saeculo tantum habere quantum sufficere poterit naturae, non multa decebit te congregare. Et si cupido satisfacere volueris animo, licet congregatis quae- cumque in toto mundi ambitu continentur divitiis, sitis tamen ardebit habendi. Alius: Qui parce sua dispendit, diu durant ei possessa. Alius: Radix pacis est aliena non cupere, et fructus eius est requiem habere. Alius: Qui vult relinquere saeculum, videat ne aliquid retineat quod sit illius par- tium, quoniam tantundem valeret, ac si paleis ignem extingueret. Alius: Qui pecuniam congregat, multum laborat et vigiliis tabescit ne perdat; ad ultimum dolet, quando perdit quod obtinuerat. à Discipulus magistro: Laudas congregare pecuniam? Magister: Ita! Acquire, sed juste et in bono dispende nec in thesauro reconde. Alius: Ne desideres res alterius, et ne doleas de amissis rebus, quoniam dolore nihil erit recuperabile. Unde dicitur quod uidam habuit virgultum, in quo rivulis fluentibus herba viridis erat et pro habilitate loci Q conveniebant ibi volucres modulamine vocum cantus diversos exercentes. Quadam die 1 describe €? Ch, scribe KI W? — Bare hat 4 Definitionen: Diff. prodigi et largi, parci et avari mihi subscr. Magister: Qui dat quibus dand. est largus est; et qui dat quibus dandum non est prodigus est. Qui proh. quib. proh. est parcus est; qui proh. quibus proh. non est avarus est — 3 häufig Augensprung bei prohibendum — Hinter 4 bringt C 4 metrische Definitionen: Unde quidam versificator ait: Prodigus ut largo sie parcus distat avaro. Prodigus est animo inscio retinenda profundens; Largus, qui sumptum facit ex ratione libenter; Parcus, qui retinet quidquid non postulat usus; Qui retinet cupide, quod res deposcit, avarus. — 5 proponas Ch M: M? PR VU — 8 voluptate W? — 12 m. habet Kl, m. cepit R; magna cupit M! — maiori f. Br? Bx? M! U; maiori tabe T; mala fame V — tabescet Corp P^ U — 13 quod nat. sufficit Ch Corp M? (suffe- cerit Lab. Br? Lz M?) — 14 decet Ch — licet congreges Kl W? (gacas quae sub caeli circulo contin. sitis tamen hab. incessanter ardebit) — 16 dispensat M! — diutius H? — 17 fehlt Lab. — 23 sed fehlt meistens — 26 Quid. rusticus €*, Quid. homo Br? H? — defluentibus Ch Corp; rivuli defluentes et herba Mg V; rivulus fluens her- baque R — pro habitabile Ms, pro amenitate Bx! €! €? Ctr L? R, lies: pro habitabilitate? Tom. XXXVIII. dum in suo fatigatus quiesceret pomario, quaedam avicula super arborem cantando delecta- biliter sedit. Quam ut vidit.et eius cantum audivit, deceptam laqueo sumpsit. Ad quem avis: Cur tantum laborasti me capere, vel quod proficuum in mei captione sperasti habere? Ad haec homo: Solos cantus tuos audire cupio. Cui avis: Pro nihilo, quia retenta nec prece nec pretio cantabo. At ille: Nisi cantaveris, te comedam. Et avis: Quomodo comedes? Si comederis coctam aqua, quid valebit avis tam parva? Et etiam caro erit hispida. Et si assata fuero, multo minor ero. Sed si me abire dimiseris, magnam utilitatem ex me consequeris. At ille contra: Quale proficuum? Avis: Ostendam tibi tres sapientiae manerias quas maioris facies quam trium vitulorum carnes. At ille securus promissi avem abire permisit. Cui avis ait: Est unum de promissis: ne credas omnibus dictis! Secundum: quod tuum est, semper habebis! Tertium: ne doleas de amissis! Hoc dicto avieula arborem conscendit et dulei canore dicere coepit: Benedictus Deus qui tuorum oculorum aciem clausit et sapientiam tibi abstulit, quoniam si intestinorum plicas meorum perquisisses, unius ponderis unciae jacinctum invenisses. Hoc ille audiens cepit flere et dolere atque palmis pectus percutere, quoniam fidem dictis praebuerat aviculae. Et avis ait illi: Cito oblitus es sensus quem tibi dixi! Nonne dixi tibi: non erede quicquid tibi dicetur? Et quomodo credis quod in me sit jacinctus qui sit unius unciae ponderis, cum ego tota non sim tanti ponderis? Et nonne dixi tibi: Quod tuum est, semper habebis? Et quomodo potes lapidem habere de me volante? Et nonne dixi tibi: Ne doleas de rebus amissis? Et quare pro iacincto qui in me est doles? Talibus dietis deriso rustico avis in nemoris avia devolavit. hilosophus castigavit filium suum dicens: Quicquid inveneris, legas, sed non credas P quiequid legeris. Ad haec discipulus: Credo hoc esse: non est verum quicquid est in m 0 20 libris Nam simile huic iam legi in libris et proverbiis philosophorum: Multae sunt arbores, : sed non omnes faciunt fructum; multi fructus, sed non omnes comestibiles. Castigavit Arabs filium suum dicens: Fili, ne dimittas pro futuris praesentia, ne ; forsan perdas utrumque, sicut evenit lupo de bobus promissis a rustico. 1 dum in suo homo ille (idem vir Br’; dominus virgulti Be?) fat. qu. V — pomario Bare V, pomerio die meisten Hss., virgulto W?, viridario P° — 3 quod lucrum W? — in mea capt. Lab. und sonst — 4 Dulces cantus Be? — Pro nih. laborasti H? W! W? — 4/5 nec prece vel pretio M? — 5 Nisi cito (citius H? KI) cant. P? — cant. interfecta ad comedendum eris K1P*; iuterficiam te quia ad comedendum eris bona H? — 6 aqua decoctam W? — 7 tanto minor M! — auch permiseris — 8 Quam statt Quale prof. Lab. und sonst. Quam utilita- tem Br?, Qualem Be? — maioris pretii Br? €! M? M® — 10 sec. de promissis Hö; de promissis electis W? — 11 semper habe Lab.; quod tuum est tene W? — am Rande hat V das Distichum: Non nimis amissis doleas nec omne quod audis Credas nec cupias id quod habere nequis.— 13 tentasses H* — 14 et dolere fehlt Lab. — pectus cum pugno contundens dilaniare vestes suas quoniam f. W? — 16 ne credas omnibus dictis H? KIM: — 18 Et nonne dixi tibi... volante nur Bx! Ch Ctr H* Kl Kr E' M! Mg Ms U W! — 19 falsch non est Ms V; qui in me est nunquam a te visus Kl Mg; pro iacinto quem dixi tibi H?; propter iacyntum quem in me dico fore contristaris W? — 20 in nemora devia M: W!; in nemus Bx! — hinter avia in €': exigente natura devolavit et ultra ad eum non rediit nec in virgulto suo sedit — 21 invenies Lab. und sonst — 22 Credo hoc verum esse quod verum non est Kl; Credo verum esse quod falsum est (!)H?; Credo hoc esse verum quicquid Bx! M? V W! — 23 Nam saepissime haec iam legi M! — 24 Zusatz H? Kl: multi comestibiles, sed mali (non omnes boni H?) "saporis; multi bene sapiunt, sed non omnes proficiunt; qui vero proficiunt et sapiunt comedendi sunt. N:o 4. De libris non credendis. XXIII. Exem- plum de ara- tore et lupo iudicioque vulpis. a 10 1 et 20 92 ictum namque fuit de uno aratore quod boves illius recto tramite nollent incedere. Quibus dixit: Lupi vos comedant! Quod lupus audiens adquievit. Cum autem dies declinaretur et jam rusticus ab aratro boves solvisset, venit ad eum lupus ita dicens: Da mihi boves quos mihi promisisti! Ad haec arator: Si verbum dixi,-non tamen sacramento firmavi. Et lupus contra: Habere debeo, quia concessisti. Firmaverunt tandem pactum quod inde irent ad iudicem. Quod dum facerent, vulpi obviaverunt. Quibus euntibus ait callida vulpis: Quo tenditis? Illi quod factum fuerat narraverunt vulpi. Quibus dixit: Pro nihilo alium iudicem quaeritis, quoniam rectum inde vobis faciam iudicium. Sed prius permittite me loqui consilio uni ex vobis et deinde alii; et si potero vos concordare sine iudicio, sententia celabitur; sin autem, in commune dicetur. At ipsi concesserunt. Et vulpis primum locuta seorsum cum aratore ait: Da mihi unam gallinam et uxori meae alteram, et habebis. boves! Arator concessit. Et hoc facto cum lupo locuta est dicens: Audi, amice, et meritis tuis praecedentibus pro te debet mea si qua est facundia laborare. Tantum locuta sum cum rustico quod, si boves illius dimiseris omnino quietos, dabit tibi caseum ad magnitudinem clipei factum. Hoc lupus concessit. Cui vulpis inde inquit: Concede aratorem boves suos abducere, et ego ducam te ad locum ubi parantur illius casei ut quem volueris de multis, eligere possis. Sed lupus astutae vulpis deceptus verbis quietum abire permisit rusticum. Vulpis vero vagando huc et illuc, quantum potuit, lupum deviavit. Quem veniente obscura nocte ad altum deduxit puteum. Cui super puteum stanti formam lunae semiplenae in yma putei radiantis ostendit et ait: Hic est caseus quem tibi promisi! Descende si placet et comede! Ad haee lupus: Descende tu primitus, et si sola deferre non poteris, ut te iuvem faciam quae hortaris. Et hoc dicto viderunt cordam pendentem in puteum, in cuius capite ' erat urceola ligata et in alio capite cordae altera urceola, et pendebant tali ingenio quod una 25 surgente altera descendebat. Quod vulpis simulac vidit, quasi obsequens precibus lupi ur- ceolam intravit et ad fundum venit. Lupus autem inde gavisus ait: Cur non affers mihi caseum? Vulpis ait: Nequeo prae magnitudine, sed intra aliam urceolam et veni sicut spopondisti! Lupo intrante urceola magnitudine ponderis ducta cito fundum petiit, altera sur- gente cum vulpe quae erat levis. Quae vulpecula. tacto ore putei foras exilivit et in 1 de quodam ar. Bx! E H* KI V — 2 Hodie lupus vos comedet H® — 3 auch declinaret; inclinare- tur Bx! E! — currit ad eum H? — 4 Si promisi Ms — tamen fehlt Lab. — iuramento M* — confirmavi A Br' M: UV — 5 consensisti U, promisisti Bx! H* R; quoniam nullo cogente concessisti E* — pactum aus Ci, fehlt sonst überall. Dixerunt tandem quod Lab. — 5/6 Tandem convenerunt iudicem adire W? — 6 callida fehlt Lab., callide Corp L' — 8 inde fehlt Lab. — 10 celetur Kl, celebrabitur Ms Poit V — (in comm.) detur Lab. Bare, dicatur C!, referetur €? Ch D, reveletur Corp, inde communicetur P?P* — 11 seorsum fehlt Lab. — Amice, dabis mihi duas gallinas: unam pro te et unam pro uxore tua H? — 12 lupo in dolo dixit V — loquitur Lab. — 16 auch ducere; pacifice boves ducere P!, reducere Poit — ego interim ducam te ubi cas. magni illi parantur H: KI — 17 rust. cum bobus W? — 18 lup. detinuit €?; lup. fatigavit H° — 19 stantem R — iam lun. sem. umbram Ms — 21 et tolle H? — prius H? M! W', primus €! €? Ms, primo W? — inde iuvando faciam C? M! — 24 ut vidit Corp E? H?, postquam v. A C'; simulans v. Ch Ctr, dissimulans v. Lz — quasi gratis precibus et amore lupi adsentiret W? — 25 ad profundum Br? — 27 pro magn. Br! H? KI Kr — profun- dum petiit Poit Y — 28 levior Lab. i | Tom. XXXVIII. 33 puteo lupum dimisit. Et ita quia pro futuro quod praesens erat dimisit, lupus boves et caseum perdidit. | | astigavit Arabs fillum suum dicens: Accipe consilium ab eodem, de quo requiris experto, De consilio C quod sic levius habere poteris quam si tu ipse periculose probaveris. pes c Alius castigavit filium suum dicens: Ne credas omni quod audies consilio, donee prius 5 : an sit utile probatum fuerit in aliquo, ne contingat tibi sicut latroni contigit, qui consilio domini domus cuiusdam credidit. Ad haec filius: Quomodo, pater, evenit ei? Pater: ictum fuit quod quidam latro ad domum cuiusdam divitis perrexit intentione furandi. Et XXIV. Exem- p ascendens tectum ad fenestram per quam fumus exibat pervenit, et si aliquis intus plum de la- vigilaret auscultavit. Quod dominus domus comperit et suaviter suae uxori ait: Interroga ;, frome et radio alta voce, unde venit mihi iste tam magnus quem habeo census! Quod ut rescias, multum Iunae. Jabora! Tunc ipsa alta voce ait: Domine, unde tam magnum habuisti censum, cum nunquam. mereator fueris? At ille: Quod Deus donavit, serva et fac inde voluntatem tuam et non inquiras, unde mihi tanta pecunia venerit! At ipsa, sieut ei iniunctum fuerat, magis ac magis ut resciret instigabat. Demum quasi coactus precibus suae uxoris inquit dicens: Vide ne is euiquam secreta nostra detegas: Latro fui. At ipsa: Mirum mihi videtur quomodo tam magnum censum latrocinio potuisti acquirere, quod nunquam audivimus clamorem sive ali- quam calumpniam inde. At ipse ait: Quidam magister meus carmen me docuit quod dicebam quando super tectum ascendebam; et veniens ad fenestram accipiebam radium lunae manu et carmen meum septies dicebam, scilicet ,saulem“, et ita descendebam sine periculo et 2o quiequid pretiosum inveniebam in domo corradens sumebam; et hoc facto iterum ad radium veniebam lunae et eodem carmine septies dicto cum omnibus in domo sumptis ascendebam et quod sustuleram ad hospitium deferebam. "Tali ingenio hunc quem possideo censum habeo. At mulier ait: Bene fecisti quod mihi talia dixisti; nam quando filium habuero, ne pauper degat, hoc carmen docebo. At dominus inquit: Permitte me amodo dormire quoniam sompno 25 aggravatus volo quiescere. Et ut magis deciperet, quasi dormiens stertere coepit. Perceptis denique talibus verbis fur nimis inde gavisus est, et dicto septies carmine et assumpto manu radio lunae laxatis manibus et pedibus per fenestram in domum magnum faciens sonum cecidit et fracto erure ac brachio congemuit. At dominus domus quasi nesciens inquit: Tu 3/4 fehlt Lab. — 3 prius requ. A, auch quaeris. — 4 probaberis Bx? — 7 stulte cred. Kl, male cred. V — 8 Dictum est Lab. — 9 ascendens tortum Corp; asc. tectum aures posuit ad fenestram W? — 10 Quod d. d. audiens suav. A; Quem d. d. sentiens s. H? — 11 rescias aus A Ctr P5, sonst scias; aber quod ut rem (!) scias Lab.; quod ut bene scias Be’; et ut rei veritatem scias Br! — mult. interrogando elabora H? K1P? — 14 advenerit Corp, evenerit Br! Br? V — sicut iussum erat Ms — 15 resciret A Corp Ctr T V, sonst sciret, aber ut rem sciret Lab., selbst ut res sciret Ms, ut recitaret U — instabat Bx' H? Lz W?, investigabat Br! I Kr, inquirebat A — 18 auch edocuit — 20 saule Lz, saule saule P^, saulem et saulem M'. Gruppe E? H* Kl P? bietet längeren Wortlaut des Zauberspruchs: Luna, nunc te habeo (iubeo H? KI P»), cuius radium accipio (in manu teneo H7), ut sis mihi auxilium evitandi periculum (P® dahinter: descendendo et ascendendo); Bare hat: saulem lestro. Be? liefert s. b. x.l.f. m. wohl— Salve beate Christe lumen fac meum — 21 pretiosius in domo furabar W? — corradens selten richtig (Br! Ch Kr P* P®), sonst corrodens — 23 abstuleram HS; et ad domum quod acceperam deferebam Br! Kr — 24 me talia docuisti W? — filios H* KI — 25 egeat P! — 26 silere coep. Br? — 27 Perc. itaque H* KI — 28 auch sonitum; grandem strepitum W? — 29 decidit M! — ingemuit Br? Bx! N:o 4. bs 5 De consilio. a De benefacto. 10 15 De rege bono et malo. 2 = XXV. Exem- ?5 plum de Ma- riano. 34 quis es qui ita cecidisti? Oui latro: Ego sum ille fur infelix qui tuis credidi fallacibus dictis. — Ad haec filius: Tu benedicaris, quoniam dolosa edocuisti me vitare consilia. Philosophus ait: Cave consilium azimum, donec sit fermentatum. Alius: Ne credas consilium monentis quod deneges alterius benefactum, quoniam qui denegat benefactum coram oculis omnia cernentis se accusat. Alius: Si fueris in aliquo bono, ne pecces serva, quoniam saepissime maximum com- minuitur bonum vel amittitur. Interrogavit discipulus magistrum suum: Prohibuit philosophus benefactum dene- gare; sed non divisit benefactum creatoris et creaturae? Ad haec magister: Dico tibi quod ille qui denegat benefactum, denegat Deum; et ille qui non obedit regi vel rectori, est inobe- diens Deo. Discipulus: Ostende mihi rationem quomodo hoc possit esse. Magister: Nullum benefaetum procedit ex creatura ad creaturam nisi ex Deo procedat; et illi qui denegant benefactum, suos denegant benefactores et ita denegant Deum. Item: Rex qui rector verax est, virga Dei in terra est; et ille qui obedit virgae, obedit rectori; et ille qui non obedit virgae, non obedit Deo. Alius philosophus ait: Custodi te a rege qui ferus est ut leo, et cui levis est animus ut puero. : Alius: Qui malum dicit de rege, ante tempus suum morietur. Alius: Diutius patitur Deus regnum regis in sua persona peccantis, si bonus sit gentibus et mitis, quam faceret in sua persona iusto regi, si malus esset gentibus et cru- delis. — Aristotiles in epistola sua castigavit regem Alexandrum ita dicens: Melius est cum paucis pace tuos regere quam magnam militiam tenere. — Item: Tene rectam iustitiam inter homines, et diligent te; nec properes ulli reddere mutuum oni vel mali, quia diutius expectabit te amicus et diutius timebit te inimicus. lato retulit in libro de prophetiis quod quidam rex erat in Graecia senex, gentibus cru- P delis. Huic crevit maximum multis e partibus bellum. Cuius ut.scire& eventum, totius suae regionis et vicinae mandavit philosophos. Quibus congregatis ait: Videte quam magnum mihi et vobis ingruat bellum, quod propter meam credo evenire vobis peccatum. 1 fall verbis Lab. und sonst — fall. carminibus et dictis PP — 3 fomentatum M! W! — 4 quo den. Lz — alteri I — auch beneficium einige Hss. — 5 omm. continentis A — 6 oft vide für serva Lab.; unsinnig servo ARV; nec preces serva quia pessime Br! Kr — 7 minuitur Corp V — 8 oft negare — 9 sed non div. b. creat. et cr. fehlt Lab., erhalten Br! Bx! Corp IM! P! TU; discrevit I, meist dimisit — vel creaturae B' Corp IM TU — 10 regi nec rectori Br! Corp Kr; regi vero rectori Lab. Ctr I KI Ms P7 T; daneben verderbt regi vel victori PP U; regi victori Bx? €? Lz M? M*; regi ut victori V; regi scilicet victori P ; regi victoriae W* — 12/13 oft Augensprung bei denegant — 14/15 fehlt Lab. — 14 auch verus, falsch victor verax Corp — der positive Rela- tivsatz fehlt häufig oder ist verstümmelt, so Bx1 Ctr D Ms P^ R — 16 levis ira gleich häufig; et cui est levis aetas ut puero Ch; et qui est levis ut puer Kl — 18 moritur €! Ch — 19 vitam regis M! — 21/22 Arist . . . . tenere fehlt Lab. — 22 in pace Bx? — richtig militiam Barc Br! Bx! Bx? Ch Corp Ctr Kl Kr M! P! P? P5 PEU Y, familiam die übrigen Hss. — magnam iust. Br! Kr — 25 Philosophus für Plato Bx* — de philosophiis gleich haufig (auch Lab.) de proverbiis A B! €? Ch Mg Ms V; de philosophiis proverbiorum P!; de porphiriis Corp — 26 auch e mult. part. — 27 viciniae (conviciniae P!) ebenso häufig — vocavit M?, congregavit W?; et vicinis mand. populis Cpt — 28 ingruit Corp Ctr, crevit W? — mea peccata H? W? Tom. XXXVIII.* 35 Sed si aliquid est in me quod sit reprehendendum, dicite et vestro iudicio corrigere festinabo. Philosophi: De criminalibus in corpore vestro nullum scimus nec quid nobis et vobis ven- turum sit cognoscimus. Sed hic prope viam trium dierum moratur quidam sapiens homo nomine Marianus, qui per spiritum sanctum loquitur. Ad eum ergo de philosophis vestris aliquos legate, per quos vobis quid in tota vita vestra sit venturum declarabit. His ita peraetis septem philosophos ad eum misit. Qui postquam quam prius inhabitaverat intravere urbem, desertam illius invenere maximam partem. Sed ilis quaerentibus hospitium Mariani dietum fuit quod ipse et multi de concivibus petiissent heremum. His auditis perrexerunt ad eum philosophi. Quos ut vidit sapiens ait: Venite venite, legati regis inobedientis! Deus enim ei in custodia diversas nationes subdidit, quarum non rectus gubernator, sed immitis exstitit. Deus tamen qui illum et illius subditos de eadem et non de diversa materia creavit, eius immoderatam diu passus nequitiam multimodis correptionibus ut converteretur admonuit. Sed tandem omnino ad malum eius pertinaci animo in illius necem immisericordes et barbaras suscitavit gentes. Et hoc dicto tacuit sapiens homo. Quod audientes philosophi mirabantur et universi qui aderant. Die autem tertia philosophis quaerentibus licitum repatriandi reve- rendus ille prophetico spiritu dixit: Revertimini, quoniam mortuus est dominus vester, et Deus iam novum regem ibi imposuit qui sit rectus gubernator et mitis gentibus subditis. Auditis talibus de septem qui venerant philosophis tribus cum praedicto sapiente in heremo remanentibus quatuor repatriaverunt. Qui omnia, sicut eis praedictum fuerat, vera et con- stituta invenerunt. Arabs dixit filio suo: Ne moreris in civitate regis, cuius dispensa maior fuerit quam redditus. ictum namque fuit quod quidam rex suorum communi assensu procerum cuidam suo p familiari, quem antea cognoverat in saecularibus esse prudentem, totius regni habenas commisit, qui totius provinciae redditus susciperet, placita tractaret, domum domusque ministros et dispensas ordinaret. Eius frater alterius regni dives mercator remotam incole- bat civitatem. Qui percepto rumore de fratris sublimatione parato comitatu prout decuit lal. scitis in me V — sit reprehensibile Br! Kr — v. consilio et iudicio Ch — me corrigere Br! Kr — 2 Statt Philosophi hat Corp: Populus (darüber aber: Vel philosophus). Lies also: Populus oder Populi? — criminibus M! Ms V W! — 2 cognoscimus P* — eventurum H? — 3 hinc prope in urbe quadam itinere trium dierum Bx!; prope ad tres dietas W? — 4 Marrianus Ctr Ms, Marricianus L', Marcianus Bx! M! U — auch nostris — 5aliquos mittite Br! Kr P — ipse per eos Lab. — in tota terra nostra Cpt — itaque per. Rr! Br? P* U, — 6 para- tis A KI — 6/7 postquam ubi prius habitaverat u. intraverunt Lab. P* U; priusquam ubi hab. intr. urbem M?; priusquam quam prius hab. intr. urbem D; priusquam intraverunt u. R — 11 existit P* — 11 et non de div. fehlt Lab. — 12 multimodam Br!V; eius immoderantiam diu p. nequitiae M? — auch correctionibus — 13 Sed t. ad malum eius in illius necem Lab. Vielleicht ist statt tandem eim tendente zu lesen. Sed tandem omnino animo pert. ad malum pronus fuit. In illius igitur necem M! W! — 14 excitavit V — 15 licentiam E* H* KI W?, oportunitatem M! — 16 philosophico KI Kr Ms — 17 imposuit nur Bare Corp W?, sonst posuit — 18 talibus dictis Br! Bx! Kr — 19 dictum Br? Corp Ch W? — 21 in curia regis vel civitate H3 — expensa Ch, impensa P', dispensatio M: Y W! — erit Lab., est H' KI — 23 consensu P! M! — 25 reciperet Br? H* M? — causas tract. Lab. — domum...ordinaret fehlt Lab. (auch Barc) — 26 disp. ministraret et ordinaret €! E? L! W' — 27 rumore fehlt Lab.; perceptis novis de fr. subl. H* — commeatu OC! €* Ch T N:o 4. 20 XXVI. Exem- plum de duo- 9, bus fratribus et regis dis- pensa. Di 10 15 De familiaritate 20 regis. 25 30 36 ut fratrem viseret, iter incepit. Praemisso tandem nuntio, ne subitus aut improvisus veniret, qui de adventu suo fratri referret, civitati in qua frater aderat appropinquavit. Audito fratris adventu frater occurrit ei et hilari vultu accurate eum suscepit. Transactis vero aliquot diebus, proviso tempore et loco, regi inter cetera quae sciebat placere, etiam suum fratrem advenisse retulit. Cui rex: Si frater tuus tecum in meo regno remanere adquieverit, omnia tecum illi — etiam mearum custodiam rerum — communia esse concedo. Quodsi laborem renuerit, in hac civitate largas possessiones ei dabo et omnes consuetudines et quae mihi facere deberet condonabo. Si vero demum tactus amore natalis soli repatriare voluerit, plurima vestimentorum mutatoria et quaecumque ei necessaria fuerint, largire cum habun- dantia. Auditis sermonibus regis frater fratrem convenit et quanta dominus promiserat, ordine retaxavit. Cui frater: Si vis ut tecum morer, ostende mihi quanti sint redditus regis. Ipse autem omnes ostendit. Deinde interrogavit quantas dispensas rex faceret. Quod et ipse indicavit. Tunc ipse computavit cum fratre quod tantus erat redditus quanta et dispensa. Et dixit fratri: Amice, video quod tanta est regis dispensa quantus et redditus. Sed si surrexerit bellum regi vestro vel aliquid tale, unde procurabit milites suos vel unde inveniet eis nummos? Frater: Aliquo consilio adquiremus. Cui frater: Timeo ne census meus sit pars huius consilii, et ideo vale, quia nolo hic amplius morari. | Dixit philosophus: Rex est similis igni: cui si nimis admotus fueris, cremaberis; si ex toto remotus, frigebis. Arabicus interrogavit patrem: Si credidero verbis philosophi, nunquam familiaris ero regi. Cui pater: Fili, regi placere magna prudentia est. Filius: Pater, erudi me, quomodo, Si oportuerit me regi servire, ut prudens et bene doctus valeam placere. Pater: Ad huius- modi instructionem multa essent necessaria, quae modo ad memoriam non revocamus, et fortasse si perscriberentur, tibi pusillo in taedium verterentur. Sed de multis pauca et quae si observaveris erunt utilia referemus. Ad quem filius: Etsi arrectis auribus multa. cupio, promissa tamen audiendi avidus vehementer efflagito. Pater: Qui vult regi esse familiaris, debet videre omni visu mentis quod, cum venerit ad regem, stare diu possit; nec unquam sedeat, donec rex praecipiat; nec loquatur nisi cum opus fuerit; nec moretur cum rege nisi ipse praeceperit morari; et fideliter consilium taceat; et semper sit intentus audire quod dicit rex, ne oporteat regem bis praeceptum repetere; quodcumque praecipiat rex, faciat; sed caveat ne regi mentiatur, et videat quod regem diligat et sit ei obediens; nec unquam associet se homini quem rex odio habebit. Et cum haec omnia et multa alia fecerit, forsitan de rege 1 internuntio V — 3 satis accurate Lab.; hil vultu occurentem susc. Bx! — 4 praeviso pPspey — 9 tecum fehlt Corp, mecum A — 6 et maxime rerum. cust. M! — communem Lab. — 8 domum Corp H? Kl Ms — 8 rep. decreverit P^ — 9 plura Lab. — vestimenta mut. Bx! — largiar V, ero largitus H?, dabo Lz, largiri volo P! — 10 ordinate Corp, ex ordine Bx! Lz — 11 retractavit Lab. Barc Bx!, recitavit P! V, retexuit HS U, enarravit Br? — 14 video tantam esse expensam Lab. — 15 invenies E* — 19 ex foco C! — 21 summa prud. Lab. — 22 complacere W?, servire €! €? — 23 forent nec. H?* W* — non reduco W? — 24 auch praescribe- rentur; scriberentur Lz; si tibi scriberem omnia H3 — 25 servaveris Corp — erectis gleich häufig — 26 avi- dius Br? €! €? Lz Ms, cupidus M! — regi servire et esse fam. V — 30 r. hoc praeceptum Kl — praecepta Corp — cito faciat H? — 31 ne regi ment. et sic erit ei obediens Lab. — quae rex diligat Ms — 32 habeat Br! Ch Kr Ms W?, habet H? KI Tom. XXXVIII. 37 non magnum habebit proficuum. — Filius: Nihil peius contingit homini quam diu regi servire et nihil boni adquirere. Pater: Hoc multis iam evenit; et ideo praecipit philosophus ne quis- quam nimis moretur in servitio regis. — Alius philosophus dixit: Qui servit regi ut ita dicam sine fortunio, hoc saeculum perdit et aliud. Filius: O pater, quare oblitus es dicere quomodo debet homo comedere coram rege? 5 pe modo come- Pater: Non oblitus fui dicere, quia nulla est differentia inter comedere coram rege et alibi dendi. Filius: Die ergo quomodo ubique debeam comedere. Pater: Cum ablueris manus ut comedas, nihil tangas nisi prandium, donec comedas; nec comedas panem priusquam veniat aliud fereulum super mensam, ne dicaris impatiens; nec tantum ponas bolüm in ore tuo, ut micae defluant hine et inde, ne dicaris gluto; nec glutias bolum priusquam bene fuerit commasti- 1o catum in ore tuo, ne stranguleris; nec pocula sumas donec os sit vacuum, ne dicaris vinosus; nee loquaris dum aliquid in ore tuo tenueris, ne aliquid intret de gutture in intimam arteriam et sic sit tibi causa mortis; et si videris bolum quod tibi placeat in parapside coram sodali, ne sumas, ne dicatur tibi prava rusticitas. Post prandium manus ablue, quia phisicum est et curiale; ob hoc enim multorum oculi deteriorantur, quoniam post prandia manibus non ablutis terguntur. Filius: Si quis invitaverit me ad prandium, quomodo respondebo: concedam statim - annon? Pater: Faé sicut auctoritas Iudaeorum praecipit. Dicit enim: Si quis invitaverit te, videas personam invitantis. Si enim magna persona fuerit, statim concede; sin autem, secundum quod erit vel secunda vel tertia vice. Hoc etiam refertur de Habraam: 20 Quadam enim die dum coram sua staret ianua, transeuntes sub humana specie vidit ires angelos. Quos ipse suam domum intrare honesto vultu rogavit, pedes lavare, cibo- rum refectionen sumere, lassos artus sompno recreare. Ipsi vero, quoniam magna persona erat, concesserunt eius petitioni. Cum autem ad Loth venissent et iterum atque iterum rogarentur quod tectum eius subintrarent, quia autentica non erat persona, velut coacti ss annuerunt. Iuvenis senem interrogavit: Cum invitatus fuero ad prandium, quid faciam: parum vel nimis comedam? Cui senex: Nimis! Quoniam si amicus tuus fuerit qui te invitavit, 5 1 parvum vel nullum hab. prof. €* — 2 nihil inde boni A — 4 sine fortuna Bx' M! Ms, sine infor- tunio €: Ch Y — 6 inter Br! €? Ch Ctr Kr U, fehlt meist — 8 aliquod ferc. Br! Kr V — 9 mittas in ore tuo Lab.; nec tantum panis mittas Lz — 11 ne forte strang. V; ne transgluteris Ms, transguleris Bare W® — 13 mortis vel pudibundae tussitationis Ch — quod sit ex parte sodalis R^ — 15 falsch curabile Lab. Br! Br? €' — auch quando post pr.; quia p. À — man. nonlotis H3 P! — 16 tanguntur Barc Bx! Ctr Ms P! W? — 18 invit. tead prandium viele Hss. — 19/20 extemplo concede quoniam si denegares, pro malo haberet; si amicus est, idem facias; si autem alius, secunda vel t. v. W? — 19 si non Corp; sin autem non P5; si autem non KIM'UW; si vero non Br! H: Kr — 20 Hoc enim, M; Hoc autem A Corp — 21 coram suo tabernaculo V — 22 cibario- rum Y — 23 lapsos artus Br! Kr W? — quon. autentica D L' V; magna pers. et autentica H? — 24 conc. statim Bx!; consenserunt Cpt, acquieverunt e. p. Lab. — 24/26 Cum autem ad Loth ... annuerunt fehlt Lab. — 25 alta non e. p. Ms — 26 concesserunt M! — 27 quid faciam fehlt Lab. N:o 4. XXVII. Exem- plum de Mai- mundo servo. en 10 1 en 2 e 25 38 multum gaudebit; si autem inimicus, dolebit. Hoc audito risit puer. Ad quem senex: Quid rides? Puer: Recordatus sum verbi quod audivi de Maimundo nigro. uidam enim senex quaesivit ab eo, quantum posset comedere. Cui ipse: De cuius Q prandio, de meo vel de alterius? Ait ille: De tuo. Maimundus: Quanto minus possum. Senex: De alterius quantum? Maimundus: Quanto magis possum. Senex: Tu modo recordaris verborum cuiusdam gulosi, pigri, stulti, garruli et nugi- geruli et quicquid tale de illo dicitur vel eo amplius in eo invenitur. luvenis: Multum placet mihi de eo audire, quia quiequid de eo est, derisorium est; et si quid de eius dictis vel factis mente retines, eloquere, et habebo pro munere. Senex: ominus suus praecepit ei quadam nocte ut clauderet ianuam. Ipse vero desidia pressus D surgere non potuit et ideo dixit quia clausa erat ianua. Mane autem facto dixit dominus servo: Maimunde, aperi ianuam! Cui servus: Domine, sciebam quod volebas eam hodie esse apertam, et ideo nolui eam sero claudere. Tunc primum comperit dominus quod propter pigritiam dimiserat et ait: Surge, fac opus tuum, quia dies est et sol jam altus est! Cui servus: Domine, si sol iam altus est, da mihi comedere. Cui dominus: Pessime serve, vis nocte comedere? Cui servus: Si nox est, permitte me domire! — Alia vice dixit dominus servo noctu: Maimunde, surge et vide utrum pluat necne! Ipse vero advocavit canem, qui iacebat extra ianuam, et cum venisset canis, palpavit pedes eius. Quibus inventis siccis domino inquit: Domine, non pluit. — Alia vice dominus interrogavit servum noctu an ignis esset in domo. Ipse vero vocato murilego temptavit an calidus esset an non. Et cum invenisset eum frigidum, ait: Domine, non. — Iuvenis: Pigritiam eius audivi; modo garrulitatem eius audire cupio. Senex: Dictum fuit quod dominus suus veniebat de foro laetus pro lucro, quia multum lucratus fuerat. Et exivit servus Maimundus contra dominum suum. Quem eum videret dominus, timuit ne aliquos rumores ut mos suus erat diceret, et dixit: Cave ne dicas mihi rumores malos! Maimundus: Non dicam rumores malos, sed canis nostra parvula Bispella mortua est. Cui dominus: Quomodo mortua est? Servus: Mulus noster exterritus fuit et rupit chamum suum et dum fugeret, sub pedibus suis canem suffocavit. Dominus: Quid actum fuit de mulo? Servus: In puteum cecidit et mortuus est. Dominus: Quomodo exterritus fuit mulus? Servus: Filius tuus de solario cecidit ita quod mortuus est, et exinde 1 multum dolebit Ms U; flebit H?, deflebit Kl — 1/2 Die Worte Quid rides? Puer erhalten nur in Br! Bx' Ctr L' M: Ms T U W' — 2 Rec. sum modo quod aud. H?*; Rec. fui verborum quae aud. Bx! — auch Maym., aber Marimundus U, Marmundus Ms — pigro Br? Ctr V — 4 an de alieno H? — 4/5 Sinn verderbt Lab. und sonst durch Augensprung hinter Maimundus (also nur die zweite Antwort erhalten) — 5 maius p. Corp — 6 modo fehlt Mg P' V; tu vero rec. Cpt; tu non rec. Corp; Vis me recordari verb. H? K1 — 10 Dom. servo suo praec. Lab. und sonst — 11 surg. noluit H? — clausa est Br? Ch Corp; cl. esset €! €* — 13 de sero H? — cognovit H' KI — 14 aper- tam dim. CM! — fac ignem.fac opus tuum M! W' — 15 Serve male Lab., Serve nequam Be W: — 16 Iterum dominus in nocte Lab. — 17 auch videas; et scias H? — annon Br? €? Ch E? T Y — 18 apud ian. M!, ante ian. À — 19 Iterum dom. ad eum noctu Lab. — 20/21 Et eum callidum inveniens ait: Domine, est ignis Ms — 24 al. malos rumores A M! P? Y — Vide ne Br! Kr — 25 Nolo, sed canis A Corp E? Kl; Nequaquam, sed canis Bare; Servus: Canis €! Br? D Lz M? M? — 26 Bispilla C?, Bispila H?, Bipella I L' Mg Ms P? P* Y, Bisbella P! U, Bisbila A, Bipilia E*, Bispia Kl, Bissella Ms, Bipella Lab. (Br! Bx? W?); canicula vestra Pinella Be?; Dispella Br, Dispellata Kr!, Berbissa Ch; der Name fehlt z. B. Bare P? — 27 capistrum €? €h; frenum Be? — 28Currens in put. cec. W? — 29 de solio A Br! €! Corp Ctr E: Ms P? PP UV — decidit M! Tom. XXXVIII. 39 exterritus fuit mulus. Dominus: Quid agit genitrix eius? Servus: Prae nimio dolore nati mortua est. Dominus: Quis custodit domum? Servus: Nullus, quoniam in cinerem vertitur et quiequid in ea erat. Dominus: Quomodo combusta fuit? Servus: Eadem nocte qua domina mortua fuit, pedissequa quae vigilabat pro domina, oblita fuit candelam in thalamo, et ita combusta est domus tota. Dominus: Pedissequa ubi est? Servus: Ipsa volebat ignem extin- guere, et cecidit trabs super caput eius et mortua est. Dominus: Tu quomodo evasisti, cum tam piger sis? Servus: Cum viderem pedissequam defunctam, effugi. — "Tune dominus contristatus valde ad vicinos suos venit orans eos ut reciperetur in alicuius domo et hospi- taretur. Interea obviavit cuidam amico suo. Qui cum videret eum tristem, interrogavit quare ita tristaretur. Ipse vero retulit sibi omnia, quae dixerat sibi servus. Amicus autem desolato retulit versus amico, ut consolaretur eum, dicens: Amice, noli desolari, quia multotiens contingit homini tam graves adversitatum inundationes sustinere quod desideret eas etiam inhonesta morte finire; et statim eveniunt ei tanta commoda quod prorsus dulce sit ei prae- teritarum reminisci adversitatum. Sed humanarum rerum tam immensa fluctuatio variante meritorum ordine sumrni rectoris distinguitur arbitrio. Haec etiam prophetae Iob corro- borantur exemplo: cuius animum non pessumdedit amissio rerum. Numquid etiam audisti quod dicit philosophus: Quis potest in saeculo isto, cum mutabile sit, aliquid stabile habere, vel quis potest in hac vita aliquid durabile, cum sint omnia transitoria, habere? Dixit Arabs filio suo: Fili, cum forte contigerit tibi aliquid adversi, noli nimis deso- lari nec nimis inde tristari, quoniam hoc est genus Deum negandi; sed Deum semper debes laudare tam de adversitate quam de prosperitate. Multa enim. mala contingunt hominibus quae eveniunt eis ut maiora mala effugiant; et multa mala contingunt, quae in bono finiuntur. Et ideo laudare debes Deum in omnibus et in eo confidere, sicut dixit versificator: Cum fueris in tristitia, nihil inde sollicitus eris, sed omnia in dispositione Dei permitte et renuntia semper bonum futurum, et ita eris oblitus malorum, quia multa mala eveniunt, quae in bono finiuntur. Philosophus ait: Huius saeculi bona sunt commixta; non enim comedes mel sine veneno. 1 egit Br! Ctr H? Kl M! Y — 2 convertitur P^; versa est gleich häufig; conversa est M! W?; redacta est E? — 4 obl. fuit cand. (cand. in thalamo Be?) ardentem U; cand. quae in calamos cecidit et ita comb. est M! — 6 et cecidit super caput die meisten Hss, wobei ignis als Subiect gilt. Das richtige trabs (oder trabes) haben E? H* K1 P5 P? V; dafür ignis Ctr W?, tectum P!, magnum lignum I; et cecidit domus super eam U; et cecidit in ignem Ms — 7 piger et iners AH? KIP? — "Videns flammam ignis fugere compellebar. Talia tune dominus audiens €? — definitam H? Kl, extinctam A — aufugi H? Kl; effugi quia necessitas compellebat me €! — ll ret. ei singula Kr; ret. seriatim quae servus ei d. W® — W? gibt die Verse: O vos qui fletis lacrimis imponite lora Grata superveniet quae non sperabitur hora. Amice, noli — 12 mundaciones M°; tam gr. adver- sitates C! C? H? KIU — 13 protinus d. Br! Kr — 14 varietate H° KI — 16 non potuit deprimere M! — Nun- quam aud. Corp U — 17 commutabile E? Kl, mobile H? — 18 vel quis . . . habere fehlt Lab. durch Augensprung — transit. et caduca H?; cum terrena sint trans. Bx! — 20 hoc est gratiam Dei negantis M! — 24 sed. o. in disp. Dei perm. nach Bx! Corp Ctr H° Ms P! V; sed horam in disp. Dei perm. die meisten Hss. — praenuntia P!, praedica Bx!; et revertetur semper b. fut. M! — 25 bonum in fut Br’; bono futuro Lz — 26 finiuntur wechselt mit finiunt — 27 bona malis sunt comm. Bx! €? M!; mala et bona comm. B? N:o 4. m 0 15 De saecularium 25 instabilitate. XXVIII. Exem- plum de So- 40 . Alius: Quaecunque in saeculo sunt, commutabilia sunt; et quae ex eis tibi bona sunt ventura, licet sis debilis, tamen habebis, et malum viribus devitare non poteris. Alius: Quod pigro assequi desiderata donant, idem consequi cupita veloci negant. Alius: Se venustantem [semper] saeculum dedecorat, Et peroptantem se terra deglutit et vorat. Alius: Quasi in ictu oculi finitur gloria mundi, Et cum sit fragilis, non exoptanda videtur. ; roverbialiter enim Socratem dicunt saeculares tumultus devitantem et agrestem vitam P cupientem nemus incoluisse et tugurii loco dimidium inhabitasse dolium, cuius fundum crate (= Dio- ;, vento opponebat et ymbri et quod erat apertum iocundo soli. Quem venatores regis inven- gene) et rege. tum dum intuerentur et illuderent quoniam pedieulos suffocantem, coeperunt avertere radio- rum solis amenitatem. Quibus ille placido vultu ait: Quod mihi non datis, auferre mihi non praesumatis. "Talibus irati de lare quo degebat eum expellere voluerunt et in devia abducere, ne praetereuntis oculos domini tam vilis persona offenderet. Quod non valentes 15 minati sunt ei dicentes: Vade ne quid mali ex protervitatis studio tibi contingat, quia rex noster et dominus cum familiaribus suis et primatibus est hac parte transiturus. Illos autem in se latrantes philosophus intuens: Non est, inquit, vester dominus meus dominus, sed potius mei est servi servus. Quod audientes et novercali vultu eum respicientes quidam eum detruneare proposuerunt, minus vero improbi donec sententiam regis audirent, parcere. ei 2 decreverunt. Dum vero in hunc modum decertarent, rex adveniens et quae causa litigii foret perquirens, quae gesta fuerant vel dicta famulis referentibus cognovit. Volens itaque rex quae sibi relata erant turpia verane an ficta fuissent cognoscere, ad philosophum properavit inquirens quid de se philosophus dixerit. Qui sicut prius famulis, ita nunc sibi eum sui Servi servum esse asseruit. Quorum sententiam verborum rex benigno affatu diligenter 25 enodari sibi postulavit. Ad quem philosophus servata vultus dignitate leniter inquit: Voluntas quidem subiecta est et servit mihi, non ego sibi. Tu e converso subiectus es voluntati et 1 in saec. fiunt €! — 2 deviare V, curtare Kr — 3 meist korrumpiert: Qui... donat, idem . .. negat; Quod .. . donat, idem .. . negat Lab. und sonst; Qui . . . donat id est consequi concupita vel loci "negat Kr; desiderata bona idem . ... negat Br’. Für veloci die Korruptel vel loci Br! oder velociter Lab. oder velocius V — Die Verse 4/5 meist verunstaltet: Se per venustatem die meisten Hss.; Se venustate saec. decorat M?P'; Si venustatem Ch M!; Si pervenisti (!) autem saec. decorat P* (decorat auch Br? U); Sicut saec. transiens venustatem dedecorat €*; Severum stantem (!) saec. decorat Br!Kr — 5 Sic peropt. €; Et per optante Br! Kr; sogar et potestatem (!) de terra deglutit et vorat M! — et devorat U — 7 non exoptantem se videt Lab. — 8 Proverbia Br! Mg — Socratem überall, nur Gr am Bande Diogenem nachgebessert. Prov. enim dixit Socrates quendam philosophum saec. t. C> Ch — regis Alexandri Ctr — 11 suffocantem invenerunt coep. P*, s. reppererunt c. Barc Ch, suff. viderant coep. W?; quon. ped. suffocabat A Br! Bx? Kl — coeperunt Stare ante radios solis ita quod sol non dabat philosopho H? — 11/12 radios solis ad eum ingredientes M! W! — 12 amen. et sibi ipsis umbram facientes W? — plac. ac mansueto vultu H® — 12/13 Quod mihi donare non potestis, mihi ne aufferatis PS W* — 13 de loco quo degebat Ch, de loco in quo sedebat H?; de dolio €?; de vase A — inde de via W!; inde vi V; extra viam W?; et a via removere Barc — 15 Vide gleich häufig — 16 et proceribus sive prim. (Glosse) V; et privatis À — in hac parte Corp K1V; hanc partem H? — 19 pro- tervi minus A; nimis improbi Br! Corp, minus probi H?; hinter propos. in €?: quidam vero excoriare — 20 litigandi Ms — 21/22 quae... verane fehli Lab. — 24 affectu Corp H? M!; ben. vultu et affectu P? — 26 econtra Corp Kl, e contrario Ms W? Tom. XXXVIII. 41 sibi servis, non ipsa tibi. Itaque servus es eius, qui mihi servit. Tunc rex defixo paululum visu sic coepit loqui: Ut patet in verbis tuis, nihil meae potentiam gloriae vereris. Cui philosophus in angustam suae mentis sedem receptus ait: Scis ipse nimium tibi ambitionem rerum mortalium dominatam fuisse et materiam gerendis rebus te optavisse, quo ne virtus tua ut ipse fateris consenesceret tacita; sed ob cupidinem gloriae sicut rei sinceritas est fecisti adipiscendae. Quae gloria quam sit exilis et totius vacua ponderis, sic considera: Tuae prae- teritae gloriae potentia, utpote quae iam nulla est, metuenda non est; sed neque futura, cuius eventus dubitabilis et incertus est; de praesenti constat quod ita parva est quod momentanea quasi in ictu oculi sit annullanda: ob hoc ergo in nulla parte sui est formidanda. — Perceptis itaque philosophi verbis rex ait complicibus suis: Servus Dei est! Videte ne quid molestum ei faciatis aut inhonestum. ltem discipulus magistro: Cum saecularia ita sint exilia, cur praeparamus tanta quasi durabilia? Magister: Quoniam vitae terminus est incertus. Et philosophus ait: Operare pro futuro saeculo quasi nune sis moriturus, et pro praesenti sicut semper victurus. Melius enim est quod post mortem tuam a te quaesita habeant inimiei quam in vita tua egeas quod tibi subveniant amici. Alius: Saeculum est quasi transitus: ob hoc itaque cum honestate tibi omnia pro- vide, quia brevis est cursus vitae. Alius: Saeculum et quasi pons: transi ergo, ne hospiteris. Et alius: Saeculum est quasi pons instabilis: cuius introitus est matris uterus, et eiusdem mors erit exitus. Dicit versificator: Mors est porta patens terrenis pervia cunctis; Sed quaero post hanc quae sit habenda domus. Est enim domus delitiarum deo famulantium; est et diversa poenas promerentium. Arabs interrogavit patrem: Quomodo domum delitiarum et gloriam eius lucrari potero? Pater: Quiequid melius et pretiosius habes, repone in ea custodiendum, et invenies cum illac veneris tibi paratum. Filius: Quomodo possum in eam domum pecuniam praemit- tere, cuius hostium nondum novi adire? Pater: Audi quod fecit filius consiliarii regis post obitum patris. Filius: Pater, fare, nec subterfugiam monitis obedire. Pater: 1 quae mihi serv. Corp Ctr H? K1 Kr M: P^ — 2 paret Br'Kr — nihilum esse potentiam confi- teris Lab.; humanae für meae Bare — 3 in angustia Br! Ch Kr P? V; meae mentis Corp — 4 finales quo für quod nur Ch Kr Ms TW? — 5 consenesceret korrumpiert in consuesceret Lab. assuesceret M*, cognosceret Br! — ob cupiditatem Cpt W? — 6 gloria potentiae H? Kl Kr U — 8 ev. instabilis Be!, debilis P5, dubius W* — 10 Perc. denique gleich oft — commilitonibus suis Bx' — 12 Cum celeria Lab. — sint labilia et transitoria V — properamus ad tanta Br?; properamus ad ea Ch — 14 non für nunc Corp Ch — 15 egeas et quaeras P? V — 16 inimici Lab. Cpt — 17 Saec. . .. transitus fehlt Lab. — quasi transiturus A Mg V; quasi ros matu- tinus Bare — 19 Diese Sentenz fehlt Lab. — 20 für pons falsches fons Lab. (Br? Lz M? M? P: P* W5), portus L* — 23 quae sit amena domus Bare — 24 verderbt diversa poena Br' Corp M! M? Y; diversas poenas Lz M* W* — est et domus tenebrarum p. prom. P? — 28 non novi gleich häufig — Fac quod fecit M! — 29 vere für fare Br! Kr — ne subterf. Br! Kr Lz Ms P5; ne subfugiam A V N:o 4. 6 Ha 0 De vitae termino. XXIX. Exem plum de pru- denti consilia- rii regis filio. a 15 20 25 30 42 ex quidam sapientem habuit consiliarium et familiarem, qui tandem legibus naturae favens R parvum reliquit heredem bene disciplinatum et curialem. Cui totam quae magna erat possessionem et divitiarum acervos subscripsit et morti cessit. Quo facto rex puerum ad se vocavit et de patris occasu ne plus iusto doleret admonuit, et quaecumque pater illi regenda dederat testamento, firmavit et insuper quod aetate eius exigente in patris locum susciperet eum promisit. Inde valedicto iuvenis laetus ad propria remeavit. Quem rex oblivioni tradidit, nec ipse ad regem remeare festinavit. Longo temporis intervallo in eadem regione qua puer inerat, coeperunt adeo egere quod ciborum inedia periclitarentur fame. Quod videns puer bonae indolis animo condoluit, condolens horrea deplevit et pauperibus distribuit et de penu vinum extraxit et carnes quas habebat egentibus erogavit. Et crescente penuria decrescens pecunia indigentibus non suffecit. Postea vero dato pro annona thesauro vitam fame vel siti laborantium quousque potuit sustinere non distulit, nec suffecit. Hoc idem de vestibus. et de lapidibus pretiosis egit. Et sic transiit circulus anni, in quo non paucos jam mortis nexibus irretitos liberavit. Erat autem in eadem regione quidam regis praescripti notarius, qui livoris maeula tactus puero invidebat et graves inimicitias contra eum latenter exercebat. Qui regem erga puerum in iram exasperabat hiis verbis: Domine, lenitas vestrae maiestatis in vestri filium consiliarii, cui pater infinitam reliquit pecuniam, ne dicam stulte, nimium mollis extitit: modo namque nec vos nec ipse pecuniam habetis, quam ipse insulsus superflue dilapidavit. Rex vero talibus in iram commotus po puero legavit. Cui talia dixit: Insipiens fili sapientis, iners artificiosi, prodige largi, ut quid divitias sapienter. congregatas et tibi ad servandum commendatas dedisti perniciei? Ad haec puer visu in terram defixo — principis etenim vultuositatem utpote torvis inflammatam luminibus verebatur: Domine, si pace vestra licet dicere, non ut quibusdam videtur stultus patre sapienti vobis sum relictus. Pater etenim meus congregavit thesaurum, congregatum unde fures rapere possent collocavit et mihi cui possetis auferre vel ignis posset comburere vel aliquis casus eripere reliquit. Ego vero eundem ibi collocavi ubi fideliter sibi servabitur et mihi. Rex autem quid inde fecisset rogavit. Puer vero quid et qualiter egerat retaxavit. Comperta denique iuvenis astutia remuneratum prius rex eum coram circumstantibus laudavit, laudato patris servitium recompensavit. Qui exinde lucrando novas et maiores prioribus divitias adquisivit. — Hoc modo quod pretiosius habuit filius consiliarii regis in domo delitiarum thesaurisavit. 1 legi nat. P5 — satisfaciens M* — 2 maxima Ms — 4 gerenda Br! Kr — 5 testimonio die meisten Hss (auch Corp), — requirente W?, augente A — 6 Quam rem rex Br! Kr — 7 remeare properavit gleich häufig, rem. procuravit Barc — 8 coep. multi H? Kl, coep. homines U, coep. gentes P!; coepit gens W? — cib. miseria M', quod fame H? — 9 horrea aperuit Ms; horreum implevit Br? — 10 habebat aus Corp W?, fehlt sonst — 14/15 qui livore maculatus Br! Kr — 16 maiestatis Hase's Coniectur (ed. Schmidt p. 164). Zumeist moralitatis (auch Lab. Barc); mortalitatis A Br! Br? Kl M? P! Poit T, immortalitatis V, mentalitatis M?, moro- sitatis W?, mansuetudinis Lz — 17 stulta U — nimis Corp — 18 existit A — 19 dissipavit W!, devastavit Bare — 20/21 tibi servandum Corp Kr M'MsP*Poit V, tibi servandas Br! KI — 22 tumultuositatem Lz; vultum . inflatum Ms — in pace M? V, cum pace W?, salva pace €?; pauca M! — 23 stultus p. sapiente ortus, V — 25 posset aus Bare P5, fehlt sonst überall — 26 ubi totum H? Kl — 27 retractavit M?, recitavit €? Ch I W?, revelavit V, retulit Br? H, retexuit U — 28 peritia gleich oft, bonitate Bare, industria €? Ch — 30 verschrieben divitiarum AW? Tom. XXXVII. 43 Auditis sermonibus patris filius inquit: Iuvenis iste sapienter egit et magnae specimen bonitatis in se futurum indicavit. Et fecit sicut philosophus filio suo praecepit dicens: Fill, ' vende hoc saeculum pro futuro et utrumque lucraberis. Quod ita contigit. Alius corrigens filium suum dixit: Fili, pro futuro saeculo operare, antequam mors segreget te ab opere. Alius: Vide ne decipiant te saeculares deliciae et irretitus fallaciis saecularibus mortis venturae obliviscaris, ne tibi contingat sieut latroni domum divitis ineunti. Cui filius: Ede, pater, quid accidit? Pater: omum divitis fur intravit et diversis eam gazis plenam invenit. Hine stupefactus de p diversis diversa et de pretiosis pretiosiora eligere studendo curavit; et quaeque vilia relinquens in eligendo tempus consumpsit, donec dies adveniens quid facere vellet detexit. Expergefecti de improviso vigiles domus in eligendo furem reperiunt, capiunt, inde loris et fustibus caesum in yma carceris detrudunt. Ad ultimum data sieut de iam confesso sententia amaras audiens historias capitalem subiit sententiam. Qui si tam prope diem venturum praecogitasset, ne loris et fustibus caederetur, vel quod gravius extitit, ne capite privaretur praecavisset. Alius philosophus: Huius saeculi divitiae sunt transitoriae sicut hominis sompnia dormientis: qui evigilans quaecumque habuerat in aperiendo oculos irrecuperabiliter perdidit, sieut vulgo dicitur: pilio quidam in sompnis mille oves habuit. Quas mango quidam cupiens emere, ut carius m venderet, sicut, sompnianti visum fuerat pro unaquaque ove duos solidos dare volebat. Sed qui vendebat, cum duobus solidis denarium pro unaquaque poscebat. Illis contendentibus de pretio hoc modo sompnus evanuit. Sed venditor dum esse sompnium comperit, nondum apertis oculis clamare coepit: Pro unaquaque mihi viginti denarios tribue, et quotquot sunt, tecum abduees! Hune vero in modum transeuntia mundi gaudia sectantes et diversis ut retineant in- hiantes de improviso veniens dies, id est finis vitae, intercipit et quaeque cupita velint nolint adimit. 1 specimen aus KIT, dafür speciem die meisten Hss, spem Be? P! W?, speculum Corp. Poit, experi- mentum M! Ms W! — 1/2 speciem in se futuram ostendit Bare — 5 ab opere corporali die meisten Hss; a morte corporali W2; ab hoc corpore Bare; a corpore et ab opere Br'Kr; mors animam separet a corpore H° — 6 auch divitiae — 10, pret. de omnibus elig. Corp. — 10/11 et quae vilia relinquere iudicans P? — 11 linquens Bx: C: Ch Cpt KIU — 12 auch Experrecti; Experti Y — de strepitu improviso €? — 13 funibus AP? — caesum et ligatum H? Kl; caesum funibus ligant et ad ultimum ad patibulum ducunt P? — 14 sententiam ama- ram aud, cap. H? — cap. subiit poenam IW? — Quodsi Corp Y — 15/16 cap. truncaretur praec. Bx! — 20 da? den Schreibern dunkle mango (erhalten nur in Ch Corp Ctr V (manggo Corp) fiel meist oder die Stelle wurde umgewandett. in: quas magro quidam pretio cup. emere. Selisam quas ymago cup. em. T; quas alius cup. magno em. pretio Bare; quas carnifex cup. em. ut carnes (verlesen für carius) venderet U — 21 sicut somnia. tim (in sompniis Ch) viderat C? Ch — 22 pro unaqu. plus poscebat Lab. Bare — 23/24 non ap. Lab. — 24 viginti quinque Lab. — 25 abduc Lab., abduce Barc Ctr T, abducas Br'; falsche Lesungen adducas A Bg! Bx* Kr, adduc Bx! Lz M?, adduce Ch Corp Ms V, tolle €! — 27 quaecumque cup. Br! Ch H? KI Kr M! M? V — 28 amit- tunt A C? M^ Ms U M N:o 4. 10 -— 5 20 25 XXX. Exem- plum de la- trone qui ni- mia eligere studuit. XXXI. Exem- plum de opi- lione et man- gone. De morte. XXXII. Exem- plum de phi- losopho per cimiterium transeunte. Verba mortui cuiusdam. XXXIII. Exem- plum de aurea Alexandri sepultura. 10 15 20 44 tem filius: Mortis nexus aliquo modo fugere poterimus? Pater: Minime, quia illius ineu- | rabilis est morsus, nec medicis artibus eius avaras fugiemus manus. Filius: Quomodo ergo ne nimis laedat sustinebimus? Pater: Fac sieut dieit versificator quidam: | Quod vitare nequis constanti sustine mente! Sic quae dura fuit mors tibi mitis erit. ictum' est de quodam philosopho quod per antiquum transiens cimiterium laminam vidit D marmoream euiusdam mortui cineribus superpositam; sed in ea versus inscripti verba sepulti praetereuntibus loquentis exprimebant hoc modo: Tu prope qui transis nee dicis: aveto! resiste, Auribus et cordis haec mea dicta tene: Sum quod eris; quod es ipse fui, derisor amarae Mortis, dum lieuit pace iuvante frui. Sed veniente nece postquam sum raptus amicis Atque meis famulis, orba parente domus Me contexit humo deploravitque iacentem Inque meos cineres ultima dona dedit. Inde mei vultus corrosit terra nitorem, Quaeque fuit formae gloria magna iacet. Meque fuisse virum nequeas agnoscere, si iam Ad visum fuero forte retectus humo. Ergo Deum pro me cum pura mente precare, Ut mihi perpetua pace frui tribuat. Et quicumque rogant pro me, comportet in unum, Ut mecum maneant in regione poli. 25 Relectis iterum et iterum versibus istis, saecularibus postpositis, factus est heremita philosophus. tem dictum est de Alexandro quod sepultura eius foret aurea et in pervio omnibus atrio | posita. Ad quam plurimi convenerunt philosophi, de quibus unus ait: Alexander ex auro fecit thesaurum: nunc e converso aurum de eo facit thesaurum. Alius: Heri totus non sufficiebat ei mundus: hodie quatuor solae sufficiunt ei ulnae. 1 effugere Kl — inevitabilis €' — 2 medici Corp; medicinis nec artibus P! — richtig avaras Bare Be? Bx! Ctr H* Kl Lz M! M* P? P* T; duras Cpt, amaras die übrigen Hss — 4 suscipe Lab. A D HS I Lz M? M* W? — 6 tumbam vidit Bx' — 7 versus sculpti W? — 10 Auribus et corde A Br! Bg! Bx! Bx* Ctr Mg P*.P5 PE U, ac corde Be}; Auribus et dictis Ms T — nunc mea Br! Kr Mg, sed mea U — verba Lab. Ch Kl Lz M? M? W? — ipse fui alle Hss. — 12 vivente M? W?, tumante Be! — 17 corrodit Lab., correxit Ms — 18 gratia Bx! — gl. vana M? — latet Ch, cadit Lab. — 19 cognoscere Ch — 20 retentus Bg! Bx! Ms, relictus P^ P* — 22 Quatinus aeterna det mihi pace frui Lab. (Lz M? M? P* W*) — 23/24 häufig rogat . . . maneat — 23 ad unum E? Lz M? W?, yd unum Lab. P*, id unum GrM?, ad ymum P!; componet in ymum Be'; oportet in unum H? Kl; nunc opto per unum Ms — 24 caeli Bx! — 27 fieret Corp, erat Bx — 26 omn. arbitrio M? — 27 proposita Ms — xxxr philosophi Bare — 28 facit Bx! €! Corp M* P! T — 29 suffecit M*, suffecerat W? — urnae Bare. Kl hat Glosse: vel hodie est minimo loco contentus und setzt drei Sprüche hinzu: Alius: Heri se ipsum ignorabat: hodie quod terra est cognoscit. Alius: Heri fuit: hodie est quasi non fuisset. Alius: Quod heri seminavit hodie metit. Tom. XXXVIII. Alius: Alius: Alius: Alius: Alius: Alius: Sed de Heri populo imperavit: hodie populus imperat illi. Heri multos potuit a morte liberare: hodie nec eius iacula valuit devitare. Heri ducebat exercitus: hodie ab illis ducitur sepulturae. Heri terram premebat: hodie eadem premitur ipse. Heri gentes eum timebant: hodie vilem eum deputant. 5 Heri amicos habuit et inimicos: hodie habet omnes aequales. triginta duobus philosophis circumstantibus quid quisque de potentissimo rege dixerit, memoriae longum est reducere. tem heremita philosophus hoc modo versibus suam correxit animam: Anima mea, scias et XXXIV. Exem- cognoscas, dum potentia est in manu tua, quid opereris, antequam de tuo movearis loco 1 plum de here- ad domum, in qua manet iustitia, et ad portam loci iudicii, ubi leges in rotulo quicquid tua mita suam zm. : ; c Sr MD : corrigente manus egerit in hoc saeculo. Et angeli de caelo a dexteris et a sinistris discooperient et animam renuntiabunt consilium tuum et quiequid a te fuerit excogitatum. Et ante Deum veniet tuum iudieium et una lance quiequid boni et alia quiequid mali egeris, sed uno et eodem declara- bitur examine. Et omnes tui fratres et amici non invenient tuam redemptionem, et ob hoc 15 te deserent et omnino dimittent. Hodie itaque redemptionem accipe, id est: bonum fac assidue! Et antequam veniat dies summonitionis, ad Deum revertere et non dicas: cras revertar et non morabor, quia sic crastinantem te impediet concupiscentia. vel forsan retinebit dies extrema. Itaque dierum saeculi reminiscere et generationum annorum antiquorum, qui omnes transierunt, et inde accipe sensum. Ubi sunt reges, ubi principes, ubi divites qui thesauros 2o congregaverunt et inde superbi fuerunt? Modo sunt sicut qui non fuerunt, modo sunt finiti sicut qui non vixerunt, modo sunt sieut flos qui de arbore cecidit, quo ulterius non redit. . Non timeas, anima mea, non timeas nimis! De saeculi adversitatibus non oriatur timor tuus! Time tui diem iudicii, paveas tuorum multitudinem peccatorum! Memento tui creato- ris, qui tuus iudex est et testis. 25 Heremita quidam quaesivit a quodam magistro: Quid faciam in hoc saeculo, quod De aliis heremi- me praecedat in alio? Respondit magister: Fac quod est bonum in genere tuo. Alius heremita per vicos clamabat: Ne tradatis oblivioni durabilia pro finem habituris. tarum. diclis. 2 multos populos Barc Lz M? M? W? — iaculum Kl, ianuam Ms — 3 ducitur et datur sepult. Lab. — et sep. datur et vermibus W? — duc. ad sepulcrum Br! Kr — 7 Zusatz L?: Item alia huiusmodi de eo et de alis dici possunt: Heri videbatur, hodie occultatur. Heri dives, hodie pauper. Heri habundabat deliciis, hodie non habet quid comedat. — 7 de viginti duobus Lab. E? M*, de viginti phylosophys Lz MP, de - xv1 - phil. P! — 8 adducere €* Ch — 9 versibus fehlt: M: M? M* W! — 10 operaris Lab. — 11 loci fehlt oft — et leges P5 — in titulo P! — 12 hüwfiger egit — ubi angeli a dext. Lab. — 14 egeris ponderabunt Be! — 16 Hodie iam M* — fae cottidie M! — 17 consummonitionis P^, consummationis M! Ms — convertar M! W: — 18 te decipiet Kl — detinebit Lab. — 20 duces statt divites Corp; duces ubi divites Ms — thes. thesaurizaverunt Lab. — 21 qui nunquam fuerunt Br! Kr — 22 sicut folium quod arbore decidit Lab. (B? Lz M? M5); sicut flores qui de arbore descendunt quo ultro non redeunt M! — Ms fügt hinzu: Modo sunt sicut foenum agri quod post- quam falce secatur sole aestuante statim exsiccatum est. Unde quidam sapiens dixit: Omnis caro foenum est et quasi flos agri omnis gloria eius — 23 unde oritur t. t. C! €? — 25 iudex erit Dr Bx' KL Kr M! U — 26/27 fehlt Lab. — 27 praec. in futuro A H? KI — in genere suo Bx! Bx? D — 28 durabiliora M? N:o 4. 46 Alius vociferabatur: Diligite animas vestras quantum et corpora, et proficietis. Alius: Nolite oblivisei eius qui non obliviscetur vestri, et servite gubernatori. De timore Dei. lius: Timete Deum, quia timor Domini clavis est ad omne bonum et ad percipiendam A gloriam conductum. De quo Salomon in Ecclesiaste ait: Finem loquendi omnes pariter audiamus: Deum time et mandata eius observa; hoc est enim omnis homo. Et cuncta quae fiunt, adducet Deus in iudicium pro omni errato, sive bonum sive malum sit. Epilogus. Ob hoc igitur immensam Dei omnipotentis clementiam supplices exoramus, qua- tinus bonis nostris operibus praecedentibus post districti diem iudicii a dextris filii sui collocati aeterna requie cum suis fidelibus mereamur perfrui in aula caelesti, praestante e 10 domino nostro Jhesu Christo, cui est honor et gloria cum Patre et Spiritu Sancto per infinita saeculorum saecula. AMEN. 2 obl, quod non obl. die meisten Hss; obl. Deum quoniam non obl. P*; obl. qui non obliviscuntur Br! Kr Mg — 4 conductus Barc Kr M! M? V, contractus Bg! Kl, conatus H* — in Ecclesiastico P® U; in Eccl. Deum time et cuncta etc. Lab. — 5 aud. dicens admonuit A Bg! H* KI Mg — 5/6 quae sunt Corp, quae fuerunt Bg!, quae fuerint Br! Ch M? W: — 7 exoremus Bg? Br! Bx! Ch V — 8 distincti Ms, extremi Bare — 9 collocari et aet. A M? M? Y — annuente dom. M! W? — 10 eodem domino AV — cum patre et filio et sp. s. P! W*. GLOSSARIUM Glossarium. Habraam tres angelos transeuntes sub humana specie suam domum intrare rogat 37,2 (cf. Gen. 18,1 sq.). absque (= sine) mora 19,5; aliquo forisfacto 24,2; aliquo peccato 24,4; omni incommodo 26,23. adquiescere c. Inf. manere 6,8; remanere 36,5. Aegyptiaeus (amicus) 4,43; 5,4; 5,2; medici Aegyp- tiaci 4,17. Aegyptus 41; 419; 5,11; 20,22. aggredi viam 25,5; iter 26,1. Alexander rex, cui Aristotiles epistolam compo- suit 101; 34,21; ad Alexandri sepulturam auream triginta duo philosophi conveniunt 44,26. amen 1,9; 2,11; 46,1. amodo (= nunc, deinceps) 22,6; 29,1; 33,25. angeli 27,17 sq.; 37,22. anima ab heremita philosopho corrigitur 45,9. annullare 41,9. antiquus homo 20,25. Arabieus 11,24; 36,20; castigationes arabicae 24. Arabs 73; 91; 41,5; castigat filium 12,10; 26,1; 27,1; 31,5; 33,3; 35,21; divitiae Arabum 14,5. Aristotiles in epistola sua quam Alexandro regi composuit 10,1; 34,21. armariolum cordis 22,11. arripere iter 5,6. artificiosa (—callida) anus 18,:; artificiose di- cere 27,2. . aspirare sapientia 1,3. assare 31,6. associare se alicui 6,24; 7,5; 25,26; 30,5; 36,31. atrium omnibus pervium ubi erat Alexandri sepul- tura aurea 445s [videas hanc vocem apud Hagen- meyer, Anonymi Gesta Francorum (Heidelberg 1890), p. 286, n. 62]. aula caelestis 46,9. autentica persona 37,25. avicula 13,31; 31,1 sq. azimns (&£évuos) azimum consilium 343. Balaam 3,9. Baldach urbs 411; 4,13; 5,5 sq. benedicere 29,1; 3112; 34,2. benefactor 3,13. Bispella canis parvula 38,26. blasphemare (Blaopmusir, gall. blasmer) = vitupe- rare 9,. bolus (BaAos) 37,9/10. burgenses 27, sq. camera 14s; 14,19. camerarius 28,18. camisia 19,1. chamus (»nuos) 38,27. eantatrices 4,2. cappa 12,2. cappatus 12,8. caputium 12,19; 12,2. earmen (gall. charme) quo oculus confirmatur 14,2; carmen volandi secure causa 33,18 sq. castigare (= coercere, gall. chastier) uxorem 3,» filium 26,1; 27,1; 29,16; 31,21; 31,25; 33,3; 33,5. castigatio (— ammonitio) 2,4. catholica fides 2,1. cimiterium (xowntnorov) 44,6. civitas (= urbs) 26,3 sq ; 35,21; 36,2. clamor (= accusatio) 33,17. elericalis disciplina 2,9. elerieus 2,9; 9,27; 9,29; 13,1; 13,10. coadunare ossa 29,22. 50 cofrus 21,5 sq. comestibiles fructus 31,2. commasticare bolum 37,1. commendatio pecuniae 21,27. comparare (= emere, cf. Ter. Eun. 2, 3, 63), oves 16,17. compendium (i. e. via brevior) 26,7. compingere libellum 2,3. complacere 4,23. complementum Deus est totius boni Cr l,. complexio (= natura) hominis 1,ıs. complices 41,10. compositor libri 1,. compunetio (— dolor) 16,27. computare (= numerare, gall. compter) 8,3; 36,13. concordare rusticum et lupum 32,9. concupiscentia humana 45,18. conditor (= Deus) 1,12. confortare (= consolari, gall. conforter) 20,1. congemiscere 33,29. congrue haut c. nobilitatem reservare 8,27. considerare modum 25. consilium (= secretum, gall. conseil) revelare 6,2; tadere 36,2; renuntiare 45,3; consilium abscon- ditum 6,2; consilio loqui alicui 32,9. eonsocius 28,1. constellatio dura versificatoris cuiusdam 7,23. consuetudines (= tributa vel vectigalia) condonare 36,7. consulere c. Inf. (= suadere) 3,2. contrarium (= damnum, gall. contraire) facere 10,1. conversatio (— vivendi ratio, vita) mala 115. converti ad Deum 35,1. corroborare exemplo 39,15. crastinare 45,18. creator (= Deus) 1,4; 34,9; 45,24. creatura (= homo) 9,18; 34,9. eredulitas (= fides christiana) 2,10. criminale (= peccatum) 35,2. curia regis 23,2; 29,5. curialis homo 42»; est curiale post prandium ma- nus abluere 37,5. deargentatum ferrum 21,16. deglutire 40%. dehortatio 20,4. deliberare (— liberare, gall. delivrer) 16,27. deputare a)— putare 27,3; 455. b)— mandare 1,53; 17,5; supplicio dep. 5,2. derisorius 38,. desolari (= contristari) 39,11; 3919; desolatus 39,10. deteriorare oculos 37,5. detruncare (= occidere) 40,19. deviare aliquem 32,18. devitare (— tacere, omittere) 6,25. diabolus 18,12; 205. dilapidare pecuniam 42,19. dimidietas unius amici 3,18. dimittere a) (— relinquere) domum 22,1. b) (= omit- : tere) 38,4. c) c. Inf. (= permittere, sinere) intrare 15,19; exire 16,1; abire 31,1; d. boves quietos 32,14. disciplina (= doctrina) 2,5; 8,1. disciplinatus 2,9; 9,7; 42,2. diseooperire (=detegere, gall découvrir) consi- lium 45,12. ' dispendere parce sua 3016; pecuniam 30,23. dispensa (opp. redditus) 35,1 sq.; 36,12. disponere (= in animo habere) 25,27. diutinare (= morari) 22,5. dogma (0dyua) = doctrina 8,5. domina (vocat.) 15,11; 15,26; 18,3. domine (vocat.) 28,27; 29,24/25; d. rex 9,3. dolositas (= calliditas) 19,6. dulcificare 2,2 Ecclesiastes Salomonis 46,4 (cf. Eccles. 12, 13/14). Edric lingua arabica = Enoch 2,16. elemosinam facere 3,2. Enoch philosophus 2,16. heremus (£pmuos)535,8; 35,18. heremita 44,25; 45,9; 45,26; 45,28. heremitales panni 21,8. se erigere (— surgere) 14,24. esse (gall. estre) suum 19,83; tuum 20,5. exosus vitae 29,7. exspatiari 13,1. ficticius simplex rusticus ad ficticia deputatur 27,13. fideles i. e. Christiani 46,9. fides catholica 2,1; 2,1. firmare hostium 19,18; 20». d forisfacere (- peccare, delinquere, gall. forfaire) 20,4; 29,6; 29,8. forisfactum (gall. forfait) 24,23. fortunium sine fortunio servire 37,4. frater (vocat.) 25,5; 29,15. fraudulenter auferre 23,15. frustatim vitulus comminutus 3,2. Tom. XXX VIII. generationes dierum antiquorum 45,1. generositas (= nobilitas) 8,25; 9,3; 9,9. gens = homines 12,2; 13,3; 13,11. gibbosus 12,12 sq. glorificare 10,7. gluto (= gulosus homo, gall. glouton) 37,10. Graeciae rex crudelis gentibus 34,2. gratia sancti spiritus 1,5; Dei 24,14. habere pro magno c. Inf. 7,04; in reverentia ha- beri 3,3. habilitas loci 30,26. herniosus 12,16 sq. Hyspania 21,3. Hyspanus 20,2. hispida caro aviculae 31. homo (gall. on, man’) 37,5. hospitari in domo 2413; 39,5; 41.19. hospitium (= habitaculum) exploratoris 13,5; latro- nis 33,3: Mariani philosophi 35,7. (h)ypocrisis 2,25; 2,27; 3,1; 3,4. ieiunare 3,2; 17,19; 28,1. illustrare claritate l4. impetiginosus 12,6. impetigo 12,24. incarcerare 5,15. incestitas 20,11. incidere pannos 28,4. incisor pannorum 28,10 sq. incurabilis morsus mortis 44,1. indisciplinatus 9,1. industriae septem 10,3; 10,17; 11h. inertia (= malitia) temporis 9,30; 10,1. infernum via brevis ad i. 26,2295; duci in infernum 27,20; 27,26. infirmari 4,6; 28,6. infirmitas (= morbus) 4,15; 4,19; 17,11; 17,15. ingenium (=calliditas, astutia, gall. engin) 13,5; ‚14,2; 16,3; 18,14; 19,6; 20,13} 20,0; 32,23; 33,23 bonum ing. 22,11; naturale ing. et artificiale 22,6; ing philosophiae 25,23. inhiare diversis gaudiis mundi 43,26. iniungere nomen 2,8. A inobediens Deo 2,22; 2,24; 2,26. instructio (= doctrina) 15,14; 36,2. integer (opp.. dimidius, gall. entier) amicus 4. interrogare (= exposcere) denarium 12,2; pecuniam 25,1; 25,15. N:o 4. 51 inundationes adyersitatum 39,12. inventor census 24,23; 24,26. invicem ad invicem (— inter se) dicere 27,. Iob propheta 39,15. irrecuperabiliter perdere 43,18. iste — hic passim. ita 30,2. Iudaeorum auctoritas 37,18. iustificare (= coercere) uxorem 3,1. iustitia (— iudex) 23,17; 23,28; 241 sq.; 45,11. lanx aequa lance partiri 6,9. laudare (= suadere, gall. lóer) 18,5. leccator (gall. lechéor) 7,5 sq.; 9,27 sq. legare pro aliquo 42,10. levius (= facilius) Sperquirere dampnum 6,4; pe cuniam suam recuperare 22,4; habere consi lium 334. liberales septem artes 10,3. licet (xe£zso) asper cantus 13,2; me licet p>ccato- torem 1,5, licet coactus 22,2. licitum repatriandi quaerere 35,15. litigium 405. litteratura et facetia splendidus 9,14. longe a l. apparere 22,1. Loth et tres angeli 37,4 (narratio plane differt a Gen. 19,1 sq.). Lucaman philosophus lingua arabica — Balaam 3;». lucerna homini a Deo credita ne sub modio tecta lateat 1,6. magnificare versificatorem 9. Maimundus servus 38,2 sq. maliloquium uxoris 20,4. maneriae (gall. manières) cantus 4,15; sapientiae 31,s. mango quidam cupiens emere oves 43,2. mansiones arduae 7,u. Marianus sapiens homo 35, sq. matutinus in matutinis vigilare 3,1. Mech urbem causa orationis adire 20,2; 21,24; 27,5; 27,6. medicinalis ars 14,21. mensurare oleum de tonellis 24,2 sq. militia (= exercitus) 34,2. a ministerium agere 12,17; ministerio suscepto 12,17. mittere (= ponere) tempus ad hoc ut 18,9; panem, in ignem 27,3; sui sensus ingenium in bonum 20,19. modius v. lucerna. 52 modo (= nunc) 12,5; 25,20. momentaneus 41,9. monoculus 12,5; 12,20. Moysis praeceptum 29,14. multimoda Dei sapientia 1,5; multimodae correptio- nes 35,2. multitotiens contingit 39,1. multum (gall. mout) bonus 25,10; turpe 29,30. murilegus 38,20. mutatoria vestimenta 36,9. negotiatio hominis 2,7; negotiationem facere 54; in negotiationem ire 4,13. necessitas (= summa inopia, indigentia) 7,3; neces- sitate cogi 7,2; 7,10; in necessitate (opp. in prospe- ritate) 4,2. Nedui sutor incisoris regii discipulus 28,10 sq. nigromantia una de septem artibus liberalibus 10,20. nimis (= valde) casta filia ac decora 17,2. nimium casta uxor et formosa 17,3; mollis levitas 42,17. non (negandi particula, contr. sic) 3,3; 7,9; 11,6; non ita 11,1a. norma sanctae disciplinae 1,17. notarius regis 42,14. nugigerulus Nedui servus 38,. nullatenus velle 16,12. nullus (= nemo) 39,2. obviare alicui 21,5; 32,6; 39,9. omnimoda ars mulieris 18,19. operari pro futuro saeculo 41,13; 43,4. opilio quidam 43,2. oratio (= precatio) orationis causa Mech adire 27,5. panni (vestimenta) 26,22; 28,4; 28,17; panni heremi- tales 21,. paradysus via ad paradysum 26,29. parentes (= sanguine proximi, cognati) 19,18; 20,5 sq. parapsis (meoowtc) bolum in parapside 37,13. passio amoris 4,19. peccator 1,5. peccatum passim pendulum solvere 11,5; 12,9. : penus (= cellarium) vinum de penu extrahere 42,9. peroptare terram 40,5. persona sub persona nobilium dicit versificator 10,10 pertransire periculum 11,3. phisicum (=sanum) est manus post prandium abluere 37,4. placitum (— causa ante iudicem iudicata, gall. plait) 23,26; 24,10; placita tractare 35,25. Plato in libro de prophetiis 34525. plicae intestinorum aviculae 31,5. pomarium 31,1. posse secundum posse suum 2255; 23,0. possibilitas pro possibilitate sensus mei 2,9. potare 13,6/7. potator (= vinosus) 11,1; potatores 13,2. praebenda datur camelis 28,5. praefatus (= praedictus) 1,6. praelibare praelibata mulierum ingenia 17,5. praesentare (= offerre) versus 12,13; 25,3. praesumptuosa mulierum audacia 16,2. praevalere c. Inf. efficere 17,12. pretium (= pecunia) audita prece cum pretio 23,11; nec prece nec pretio 22,24; 31,5. probitates septem 10,4; 10,17. procurare milites 36,15. proficuum (= lucrum, emolumentum) 31,3; 31,5; 371 propalare secretum 17,7. prophetiis credere 10,2 sq.; Plato in libro de pro- phetiis 34,25. prophetico spiritu loquitur Marianus 35,16. proprius ad propria remeare 17,5; 1718; 42,6. proverbialiter dicunt 40,. providere sibi de inimicis 6,12; ne 13,2. puella (= virgo) quamvis sit vetula 265. pulsus a medicis palpatur 4,8. quatinus (— ut finale) 46,7. quippe (= &ze) male quippe compositos versus rex spernit 9,. radix pacis est aliena non cupere 30,17. recipere (gall. recevoir) partem substantiae 6,1; pecuniam 22,7; tonellos in custodia 23,9. recompensare 28,26; 42,9. recreatio animi 28,12. recuperabilis 30,25. redditus (contr. dispensa) 35,2 sq.; 36,11. = redemptionem invenire 45,5; accipere 45,16. refectionem ciborum (= cenam) sumere 37,23. regnum caelorum 11,6; regna caelorum 1,6. remunerare 42,2. repatriare (gall. repairier) 6,9; 6,11; 35,15; 35,19; 36,5. Tom. XXX VIII. requirere (= reposcere) 22,1; 29,2. rescire 'seinerseits wissen, erfahren’ 33,11; 33,15 respectum (gall. respit) in crastinam diem accipere 23,25. respicere urina (a medicis) respecta 4,5; alqm tor- vis oculis 29,5; novercali vultu 40,18. retaxare (aliquid novi) 36.11; 42,27. retrudere flagitium in alqm 20. rotulus ("Rolle in rotulo legemus peccata nostra 45,11. rumor (—nuntius) de 35,27. sacculum mille talentis plenum 2418; 24,19; 25,18. saccus in sacco vitulum interfectum reponere 3,2 saeculares tumultus 40,5; deliciae 43,6. saeeularia sunt exilia 41,12; s. postponere 44,5; pru- dens in saecularibus 35,4; fallacia saecularia 43,6. saeculum (= mundus, gall. siegle, 'sündige Welt’) 1,13; 1,16; 4,8; 7,1; 16,9; 30,13; 40,1; 41,17; 41,19; 43,17 s. relinquere 30,8; dies saeculi 45,9; s. futu- rum 43,3. ; sagena (caynvn) 26,25. Salomon in proverbis de ingenio nequam feminae admonet 14,2; 14, (cf. Prov. 6,24 sq,; 7,4 sq.); in fine libri proverbiorum suorum composuit vi- ginti duo versus de laude atque bonitate mulie- ris bonae 20,17 (= Prov. 31,:0—31); iudicium mirum quod Sal. de duabus mulieribus iudicavit 25,24 (cf. III. Reg. 3, 16—28); Sal. in Ecclesiaste ait: Finem loquendi etc. 46,4 (= Eccles. 12,13—14). salvare (gall. sauver) 3,23; 11,10. saulem carmen quoddam 33,» [cf. Derenbourg, Di- rectorium vitae humanae (1887), p. 24, n. 5]. scabiosus 12,5; 12,22. scaccis ludere 10,24. seindere pannos 28,15. seducere (= decipere) 17,1. seductor 20,5. sententiam capitalem subire=trucidari 43,4; data de iam confesso sententia 43,13. seorsum abscondere 14,7; loqui cum aliquo 32,11. sepulturam (gall. sepouture) fodere 45; aurea Ale- xandri sepultura 44,6. serraturae bonae cofrorum 21,6. sie melius est dicere: non quam sic (gall. si) 11,6. sinceritas (= veritas) rei 23,24; 41,5. siquidem — autem 16,2. N:o 4. 58 Socrates eiusque discipuli 2,24; 11,16; Socrates dolium inhabitans (cum Diogene confunditur) 40,3 sq. solarium (gall. solier, 'Sóller") 38,29. solidus (gall. sou, 'Schilling") 43,21/22. subscribere, heredi possessionem 42,3. sublimatio viri 35,27. substantia (— pecunia, aurum, argentum etc.) 6.10; 7,30. subterfugere monitis obedire 41,2. subvenit mihi (= accidit) requirere inimicum 7,2. sufficientia ad sufficientiam necessaria 28,20. summonitionis dies = dies (iudicii) extrema 45,1. superniti Deo 2,1. sustentamentum vitae 23,3. sutor (pannorum) 28,14; 28,19. sutoria ars 28,16. terminum (gall. terme) termino addere 11,5; longos terminos dare 11,s. thesaurisare (Ino«veigev) 42,30. tonelli olei 23,2 sq. totum (= omnia, gall tout) perdere 24,20; audire 27,20; Cf. 28,3. {ransitoria sunt omnia 39,5; huius saeculi divitiae transitoriae 43,17. unde = quare 9,16; 9,29; 17,1; 19,15; 20,10; 30,25. urceola ligata in capite cordae pendentis in puteum 32,23 SQ. ut quid (= cur, {va vi) 29,6; 42,20. valde delectabilis 13,14; dives 22,2. vellet nollet eum ad iustitiam deduxit 23,16; vellet n. mulier dominus pecuniam reddidit 24,27; cf. velint nolint 43,27. vendicare sibi animalis naturam 28,8. venustare se 40,. verbositas longa fabulae 16,6. vestire sapientia 1,5. vestitura (gall. vestéure) ossium 29,2. vice secunda vel tertia 37,20; alia v. 38,16; 38,10. vilius vendere 26,3. vir (— zig ’man’) 22,1. virga Dei rex est in terra 34,14. virgultum (scil. pomarium) 30,26. visus mentis 36,27. vituperium 7,6; 141. vivificare 8,6. vultuositas 42,22. Å a mi H m j dj T LA si LE de “HA adi TA N wl Mi Ama T A I 1 NE Sk N ita i^ Tee In dM i^n vin M pm wr dad ^D Cro Tr un d) prie D e WIE Miele e n ANHANG I—II HOPES d [4 à " | L | , » / t " * E: 4 k " "TT ' L "m + ' MA " à - x " e " + * y + * ^. * i a uw [i « ) 4 * ! * -— t DHAMAN m Anhang IL Freie Versionen. Berlin, Kgl. Bibl. Nr. 851 (B2), fol. 106%. [U(nser) T(ext) Ex. XIV.] De astutia mulieris. Quidam iuvenis totam suam intentionem et studium suum expendit in hoc ut sciret omnimodam artem mulierum, ut doctus sibi cavere posset ab illarum fraude et suam cautius eustodire sciret uxorem. Aedificavit itaque domum altos habentem parietes lapideos, ponens interius mulierem. Cui omnia sibi necessaria sufficienter et non superflue in victu et vestitu ibidem administrari fecit. Talisque erat domus quod non haberet nisi unam solam fenestram, qua lumen videret, et hostium in fenestra adeo erat sublime a terra, ut nec intrare nec exire per eam aliquis posset. Hoc itaque peracto ingenio cotidie vir egrediens hostium post se firmabat, et regrediens similiter firmabat hostium nec clavem committebat nisi sibimetipsi; quando vero dormiebat, clavem sub capite suo absconsam pone- bat. Hoc autem longo tempore faciebat. Quadam vero die, dum iret ad forum, mulier sua, ut solita erat, ascendit ad fenestram, ut euntes et redeuntes intente aspiceret. Viditque iuvenem formosum, euius amore statim fuit accensa coepitque studiose cogitare, qua arte posset eius frui colloquio et amore, Quadam ergo die videns eum praetereuntem annuit ei, ut propius accederet ad breve collo- quium; quod libenter fecit. Et complacuit eis, ut cirea mediam noctem convenirent in pomario post parietem thalami. Hae conventione facta discessit iuvenis et ad terminum constitutum venit solus in.ortum; ibi expectavit mulierem. Ipsa vero non oblita conventionis dominum suum inebriavit, ut au- dacius ipso dormiente posset exire ad suam explendam libidinem et postea eum collocavit diligenter in lecto et clavem quam sub eapite solebat abscondere, audacter extraxit. Et egressa est, et invento amasio venerunt ad coitum. Et sie una nocte quaque fecerunt, donee dominus phylosophicis edoctus monitis explorare coepit, quid mulieris cotidiana potatio machinaretur; et aliqua nocte finxit se sopitum (Hs hospitum) et ebrium, cum non esset, et sic tota nocte sobrius et pervigil manebat. Mulier vero inscia doli clavem furata [est] venitque ad hostium et, sieut solita erat, egressa [est] fecitque, sicut solebat. Vir autem cum silentio surgens hostium quod apertum invenit, clausit post mulierem et firmavit, fenestram ascendit ibique stans expectavit, donec mulierem suam nudam vel in sola camisia revertentem videret. (Quae veniens ad ostium suaviter pulsavit. Vir autem suus audiens interrogavit, quid illud esset. At ipsa veniam petens suppliciter et emendationem promittens in finem nichil pro- fecit, quia vir multum iratus iuramento firmavit quod eam intrare non permitteret, donec eam pa- rentibus suis ostenderet. At ipsa magis clamabat et dixit: Domine mi, frigore pereo; nisi ostium cito aperietis, ego in puteum saliam et sic vitam meam finire potero; et tunc habetis rationem red- dere amicis meis de morte mea. Induratum erat cor viri et non permisit eam intrare. Mulier vero maligna calliditate plena sumpsit truncum magnum et proiecit in puteum. Cuius sonitum eum vir au- disset, credebat quod mulier insana saltasset in puteum. Eit ne cito moreretur, surrexit et aperto hostio cucurrit ad puteum. Mulier vero videns ostium apertum, non distulit insilire et firmato ostio ascendit ad fenestram. Vir autem videns se illusum: O mulier plena dolo, permitte me intrare et quidquid grave deliquisti, remitto tibi. Illa vero secura vocem suam exaltans cum iuramento omnem 8 20 [2] 10 15 20 25 30 58 Freie Versionen. ei negavit introitum et aiti: O seductor, omne tuum facinus clero et parentibus manifestabo meis. Sic enim solebas unaquaque nocte clam exire et meretrices adire. "Tota nocte prohibuit viro introitum et facto mane querimoniam detulit ad clerum et ad parentes suos, et omnis culpa iu virum redundavit. Breslau, Un. Bibl. I. F. 180 (Br?), fol. 49'b [U. T. S. 3, 14] .. vel nimium mille amicos. Dieo tibi: Petrus Amfulsus dixit quod Arabs phylosophus moriens quaesivit a filio suo: Quot amicos acquisivisti? Qui ei respondit quod multos. Dixit phylosophus: Non sit tibi parum unum habere inimicum nec multum mille. habere amicos, quia inter mille vix unus invenitur verus. Eccl 16. "Vix de mille unum reperi, et quem reputes amicum nisi probave- ris? Quia ille solus amicus tuus qui non deseruit te in necessitate. Tune praecepit filio, ut vitulum laniaret et in sacco poneret. (Damn: Arabs moriturus . . .). [U. T. Ex. VII] Dixit Amphulsus quod duo socii clerici euntes per civitatem audierunt dulcissime cantantes in taberna cum fistulis invitantes eos ad potum. Tune dixit unus alteri: Philosophus dicit: Non est transeundum per sedem gentis iniquae. Non ibimus ad eos. Et hijs dietis sectis sic inde alius al- lectus tam dulcedine cantus quam aviditate potus. Cum declinasset, ad eos praepositus venit villae cuiusdam, in qua fecerant homicidium, et cepit omnes et suspendit et clericum illum. Tune cum eis suspenderetur: Modo, inquit, experimento scio et tarde doleo: Adeo fatuus est qui non credit sa- pienti de vitando consortio pravorum (Dann der eigentliche Text 13,1). Breslau, Un. Bibl I. F. 250 (Br?), fol. 527» [U. T. Ex. II] Tune pater retulit sibi de duobus negotiatoribus, quorum unus fuit in Aegypto, alter vero Valchae, et solo auditu se cognoverant per nuntios quos pro necessariis mittebant. Contigit semel illum venire in Aegyptum, et in domo amici infirmabatur et medici dixerunt eum amore languere. lpse autem audiens omnes puellas domus suae sibi adduxit, quarum nulla sibi placuit nisi puella desponsata sibi. Quo audito sibi eam tradidit cum omnibus sponsalibus suis. Et sic socius cum puella domum rediit. Factum est ut iste, qui puellam vias dederat, depauperatus est totaliter cogitavitque ire ad socium suum pro subsidio. Cum autem intraret civitatem tem- pore serotino, noluit intrare domum socii, ne ignotus repelleretur, sed intravit porticum eccle- siae, quo et fugit homicida. llle autem volens paupertatem suam morte finire dixit se homi- cidium fecisse. Mane autem cum duceretur ad supplicium, socius diligenter intuens eum cognovit, et cogitans quod post mortem non posset sibi satisfacere, dicebat non illum, sed se ipsum homici- dium fecisse; et sic simul ducebantur vinculati. (Quod intuens reus huius, facti videns illos pro se ad tormenta duci, timens divinam ultionem sibi graviorem inminere, se actorem huius facti esse pro- didit. Quod homines admirantes. hoc factum totum regi narraverunt. Qui eos omnes illaesos dimisit, et sic iste dives suum pauperem socium in domum suam laetanter recepit. Post aliquantum tempus dixit sibi: Si mecum manere volueris, omnia mea nobis communia erunt; si autem abire vo- lueris, omnia mea aequa lance dividemus. Ille autem dulcedine natalis amicitiae imitatus (!) partem substantiae recepit et domum rediit opulentus. Hij fuerunt perfecti amici. Tom. XXX VIII. - Freie Versionen. * 59 [U. T. Ex. XVII.] Dictum fuit..,in sacculo quae tamen amisit simul. Quidam vero pauper iter faciens invenit istum saccum et domum portans ostendit uxori suae, quae consuluit ut donum Dei servaret. Dives autem qui saccum perdiderat, fecit clamare praeconem, ut si quis haberet illum saccum, daret sibi centum libras. Quo audito pauper maluit centum libras iuste quam totum iniuste. Dives autem recepto sacco volens fraudem facere illi, dicebat adhue unum serpentem fuisse in sacco; quem exquisivit ab eo, etiam eum 5 iudicio convenit. Cum ergo pauper angustiaretur, philosophus interrogavit ab eo, utrum plus invenis- set in sacco vel non. Cum aequo iuramento dixit quod non. Tune philosophus dixit regi: Domine, ille est bonus homo; si plus invenisset, plus reddidisset. Si enim malus fuisset, nec hoc reddidisset. Ille ergo saccus non fuit hominis illius, quia ille perdidit saecum cum duobus serpentibus. Vi- deas ergo, cuius sit, et reddas sibi. Quo audito dives dixit: Domine rex, iste saccus est meus et 10 detis mihi eum, et ego dabo pauperi promissum. Dixi enim esse duos serpentes, ut pauperem dece- pissem. Et ita philosophus sensu atque ingenio pauperem liberavit. London, Harley 463 (H !) fol. 20v [U. T. Ex. XIII.] Audivi de quadam vetula quae non poterat quandam matronam inducere, ut iuveni consenti- ret. Tune ait iuveni: Finge te infirmum et significa mulieri illi quod amore eius infirmaris. Ve- tula autem catulam suam tribus diebus ieiunare fecit et postea panem cum synapio ei ad manducan- 15 dum dedit. Et ducens eam secum ad domum mulieris [venit], et catula coepit laerimari pro angustia synapis. Cumque matrona quaereret, quare catula illa lacrimas effunderet, vetula suspirans respon- dit: Haee fuit quaedam mulier, quae permisit iuvenem mori amore ipsius. Cumque iuvenis ille gra- viter infirmaret[ur], cogitavit quomodo posset se de illa vindicare et quibusdam sortilegiis mutavit il- lam in eatulam. Quod Deus fieri permisit pro peccato suo, eo quod hominem mori permisit quem a 20 morte liberasse potuit. Et ecce modo paenitens plorat, eo quod voluntati iuvenis non consensit. Tunc matrona timens ne idem contingeret sibi, ait: Vae mihi! Quidam infirmatur usque ad mortem, eo quod nolui ei consentire. Et ita induxit matronam ut iuveni consentiret. Laon, 461 (La) fol LXVIL [U. T. S. 33, 14] ... Sed tamen illud carmen mihi die, ne si forte filium habuero, paupertatem incurrat. Quod carmen quasi tandem devictus dixit uxori suae. Et mox fingens fatigatum et dormientem stertere 25 coepit. Gavisus inde fur qui iam fenestram ascenderat, audito carmine septies dieto arripuit radium lunae et in securitate sui carminis volens descendere ei se commisit. Qui subito laxis manibus et pedibus corruit et frangendo sibi crus et brachium magnum strepitum fecit in domo. Ex quo quasi evigilans dominus eum stupore ait: Et ecce tu quis es qui ita cecidisti? At ille: Ego, domine, sum ille fur infelix qui tuis verbis falsis credidi et totus confractus sum. 30 [U. T. S. 35, 24] -.. totius sui regni habenas commisit ut ad eius ordinationem totum regnum penitus dispo- neretur. Frater eius quidam alterius regni mercator dives et cautus audito de magnifieatione fratris sui et quod ita exaltatus esset tanquam totius unius regni solus gubernator, praemisso nuntio fratrem causa visitationis honorifice adiit. Cui frater suus, regis minister, recepto nuntio gaudens honorifice occurrit et honorabilius recepit et tractavit. Transactis autem aliquot diebus proviso loco et tempore 35 N:o 4. 1 2 2 3 Ci 0 e 0 5 IJ 60 * Freie Versionen. - domino suo regi fratrem suum, quem scilicet tenerrime diligebat, advenisse inter cetera retulit. Cui rex: Si frater tuus in regno meo morari voluerit concustos regni mei sicut et tu, gratum habeo. Quodsi forte laborem tanti negotii renuit, eligat in hac civitate largas possessiones et domos pulchras: ego ei adhuc largius dabo. Et si forte tactus amore natalis soli repatriare voluerit, plurima vesti- mentorum mutatoria et pulehra et plura insignia et quiequid ei in vita necessarium fuerit, habundan- ter largire. Verbum regis frater minister fratri qui supervenerat reportavit. Cui respondens frater qui supervenerat dixit: Care mi, si vis ut tecum remaneam, duo primitus mihi explica, scilicet quanti sunt redditus regis et quantae sunt expensae. Quod totum frater ei expressit. Quo audito computa- vit qui supervenerat cum fratre suo quod quanti erant redditus regis, tantae erant expensae. Et tune qui supervenerat frater: Si ergo insurrexerit bellum vel aliqua alia necessitas in regno et forte praeva- luerint hostes regis, unde procurabit rex milites suos? Et dixit frater: Aliquo consilio aequiremus eos. Et alius frater: Timeo ne census meus sit pars huius consili, et ideo vale. [U. T. Ex. AXE] Filius consiliarii cuiusdam regis mortuo patre suo multas habebat (Hs habens) divitias successione hereditaria. Facto tempore fames in regione illa incepit. Fame pereuntibus quicquid in victualibus habere potuit largiter distribuit, ita quod crescente inedia et decrescente pecunia quicquid in quibuscumque cum in mobilibus tum in immobilibus habuit praediis, vestimentis, lapidibus pretiosis, vasis et omnibus aliis expenditis coactus fuit intra cireulum anni cum aliis mendicare. Quem invidi quidam coram rege trah- entes aecusare coeperunt quod tot et tanta bona tam prudentis patris imprudenter consumpsisset. Qui regi super eo mordaciter eum redarguenti sic respondit: Domine rex, vere pater meus dives, sed semper inops, potens sed semper timidus, sapiens sed fatuo operans diyitias suas tot exponens periculis, quas ego, eius filius, recipiens in inviolabili armariolo collocavi et illis dives et securus fac- tus sum, quia ibi nec Turca demolire nec latrones effodere nec tu nec alius casus mihi poterit capere. Cuius sapienti responsione rex comperta fecit eum secretarium suum et ditavit eum super id quod ante fuerat. RU, BR OO , k Domum cuiusdam divitis fur intravit. Qui diversa gazarum et pretiosa genera inveniens eli- gere coepit quae asportaret, quae minoris erant reiciens. Et dum ita incaute circa hoc occupationem sibi faceret, ei subito facetus est dies et ab evigilatis deprehensus detrusus est in carcerem et inde ad patibulum ductus. H [U. T. Ex, XXXI] Rusticus quidam in somnis habebat mille oves, quas venditor exponebat et ab offerente ei pro unaquaque duos solidos petebat cum hoc pro unaquaque duos denarios. Et dum inter se de pre- tio ita contenderent, incipiens qui vendebat expergefieri, videns quod in vanum cadebant suae oves, incepit clamare: Pro unaquaque solvas viginti denarios. In hune morem verus dies ex improviso desuper veniens vanos hyatus claudit et in irritum terminat. Tom. XXXVIII. Freie Versionen. 61 [U. T. Ex. XXVIII.] Quidam saeculares tumultus volens evitare et agrestem vitam ducere invia nemoris adiit et ibi dimidium tugurii(!) inhabitavit, cuius fundum vento et imbribus opposuit et aperturam soli. Quem venatores regis casu invenientes coeperunt illudere et temptare eius tugurium revolvendo solis ameni- tatem ei auferre, quoniam pediculos suos eum suífocantem invenerunt. Quibus placido vultu dixit: Quod non mihi datis, auferre non praesumatis! Cuius habitum et condicionem omni modo contemp- nentes dixerunt ei: Vide ne ete. (u. T. S. 40, 15 —17)... immo mei servi servus. Quo audito et rapti in furorem, dum de eius turpi et atroci morte tractarent, rex superveniens, quae audita et acta fuerant eorumdem relatu cognovit. Quod rex volens propius experiri .. . [U. T. S. 15, 20.] ... Mater non habens locum ubi amasium posset abscondere, timuit et dubitavit. Festinan- ter surrexit et evaginatum gladium amasio tradidit iubens eum stare elevato gladio iuxta ingressum domus, et si forte intrans maritus aliquid loqueretur, ut ille penitus mutus esset. Atque ita factum est. Maritus intrans et illo viso stupescens ait: Tu quis es? Quo nihil penitus respondente maritus amplius stupuit. Atque accurrens vetula ait: Care mi, tace, ne quis te audiat. Et maritus vehe- mentius admirans: Quid est hoc, inquit, cara domina? Et illa: Fili mi, persequebantur istum tres viri usque ad mortem et nos istum fugientem et clamantem cum gladio clam intrare permisimus, quous- que hostes eius pertransissent. Qui te videns intrare timens ne forte aliquis ex illis esses, nichil po- tuit tibi stupidus respondere. At maritus: Valeat prudentia tua, cara domina, quae sic hominem a morte liberasti. Et accipiens illum maritus affectionavit et tota die eum in domo sua quiescere fecit et in nocte exire permisit. [U. T. S. 19, 16] ... tanquam nescius quid sit. Illa videns se aperte deprehensam iudicat se sola supplica- tione, actu et planctu posse evadere. Veniam humillime rogat, firmissime promittens ot iurans nunquam in tota vita sua facere amplius recidivam. Dominus mirabiliter ira succensus in nullo eam exaudit, immo iurat se eam relicturum ita usque in mane et eam populo ita expositurum et parenti- bus suis ostensurum obprobrium suum. Et quanto plus hoc iurat, et illa plus supplicat pro venia. Cuius preces et planetum cum dominus in nullo admitteret, addit mulier et dicit quod nisi ei aperiret, in puteum qui scilicet iuxta domum erat se iactabit et sic tanquam reus suae mortis ab amicis suis accusabitur. Quo dieto eum maritus in nullo moveretur, illa ex toto tacens et a planctu suo cessans magnum lapidem subito in puteum proiecit et se retro puteum abscondit. Dominus audito quod dixe- rat et sonitu territus et dolens supra modum ad ostium venit et ipso aperto quam citius ad puteum accurrit servare volens si posset uxorem suam. Quae iuxta puteum latitans ut ostium vidit apertum, velociter cucurrit, intravit et ostium post se firmavit. Videns ergo dominus se turpiter deceptum ve- nit ad ostium humiliter uxorem suam implorans ut ei aperiat, dicens: O mulier totius fraudis ma- gistra, aperi et ego exnunc tibi condono, quiequid mihi forefecisti. Quae verba eum ipso despiciens penitus exclamavit: O improbe et nequam, modo revelavit Dominus qualiter mihi fidem servasti qui singulis noctibus ita ad meretrices tuas me spreta exibas. Certe, non intrabis quousque parentes mei et tui vituperium tuum manifeste viderint. Ita ergo mulier propriam infamiam retorsit in maritum. N:o 4. 10 20 25 30 35 il 2 20 2 [21 30 35 40 62 Freie Versionen. [U. T. Ex. XV.] Quidam Hyspanus dives in regionem valde longinquam voluit proficisci et transiens per Ae- gyptum cogitavit quod magnam partem pecuniae suae ibi dimitteret. Quaesivit cui posset pecuniam suam committere. Ostenderunt ei nominatissimum senem fidelitatis. Cui de suo mille talenta com- misit. Viam suam fecit, rediit, depositum quaerit. Senex eum etiam se alias vidisse denegavit. Hyspanus dolens et territus bonos viros patriae adit, quibus totum factum exponit. llli de fidelitate senis vehementer praesumentes minime ei credere poterant. Hyspanus tamen ad do- mum senis frequentissime redibat, ipsum humiliter implorans ut sibi depositum redderet. Senex ile nequam Hyspanum magis ac magis increpabat, addens terribiliter quod nisi ab eo rediret et ab eo pecuniam talem exibere desisteret, ipsum ex merito suo poenas turpiter pati fa- ceret. Repulsus ille tristis et flens coepit abire, et eundo obviavit cuidam vetulae quae fragiles artus baculo sustentabat et per viam lapides, ne transeuntium pedes offenderent, locabat. Quae flentem et lu- gubrem aspiciens eum extraneum cogitavit et causam suae tristitiae quaerens tanquam pietate commota totum qualiter fuerat ab eo audivit. At illa: Fili mi, verum dixisti; dabo tibi consilium. Et ille: Quomodo hoe posset, ancilla Dei? Ad ille: Adduc mihi hominem de terra tua qui possit esse fidelis. At ille adduxit. Et illa eum decepti socio sic ordinavit, ut .x. cofros cum nobilibus ferraturis et ser- raturis apparatos minutis lapidibus plenos quaereret. (Quod totum factum est. "lunc vetula decepto: Modo quaere et homines qui sequantur me et socium tuum ad domum eius qui te decepit, deferentes hos decem cofros longo agmine, unus post alium. Et postquam primus intraverit, tu intra et pecu- niam tuam require. "Tune illa cum Socio decepti venit ad domum deceptoris sequentibus .x. homini- bus qui cofros portabant. Et intrans illa mulier ad deceptorem sic ait: Bone domine, quidam homo de Hyspania mecum hospitatus est, qui Meccam vult adire habetque auream pecuniam in .x. cofris alicui bono viro committendam, donec revertatur. Precor itaque te, ut amore Dei et mei eam reci- pias. Et quia te fidelem novi, nolo huie commendationi alium interesse. Et ecce intrat qui primum cofrum portabat, et paulo post intraturus erat cui pecuniam suam negaverat. Quem praeveniens de- fraudator surrexit et ei exiens obvius dixit: Amice, bene veneris tu! Ubi fuisti? Magnam moram fe- eisti. Veni et accipe pecuniam tuam quam tibi tam diu reservavi. Et ille recepta pecunia sua gau- dens exivit cum bona muliere et..x. cofris suis. RUE VITE] Habebat quidam iuvenis quandam domum pulchram et bonam, quae ad ipsum iure hereditario devenerat, contiguam domui cuiusdam divitis. Multas passus molestias et inedias nimias absque eo quod domum suam aliquo modo vellet vendere, licet multis cautelis, fallaciis et minis instaret ei di- ves, eius vicinus, ut eam ei venderet. Tandem accessit dives ad iuvenem dicens: Bone amice, mag- nam domum habes et amplam et. tibi penitus inutilem. Commoda mihi parvum divisorium in ea, ubi .x. dolia olei possim recondere: habebis inde commodum, et in nullo penitus dampnificabitur do- mus tua. Simplieiter intelligens.iuvenis verba divitis acquievit ei. Dives .x. dolia olei, videlicet quin- que plena quinque semiplena, in domo iuvenis recondit iuvene illo ignaro doli. Hoc facto dives ostia domus firmavit et claves tradidit iuveni dicens: Amice, seio quod fidelis es: fidei tuae committo haec x. dolia olei. Post aliquantum temporis venit dives ad iuvenem oleum suum repetens. Expectaverat autem dives tamdiu quod oleum in partibus illis carissimum erat. Dixit ergo dives iuveni: Amice, veni et extrahamus oleum meum qnod mihi servasti et pretium laboris accipe. Acquievit iuvenis preci et pretio. Vadunt et dives suae fraudis non immemor adducit homines secum, ut quod accidant videant. Extrahentes ergo oleum inveniunt quinque dolia plena et quinque semiplena. Et tune dives ad iuvenem: Amice, patet quod in tua custodia amisi oleum meum et insuper depositum apud te frau- dulenter tractasti. Vide, quanta olei caritas (Hs caristia); tantum dampnum mihi restitues. Et arripiens Tom. XXXVIII. Freie Versionen. 63 eum vellet nollet traxit ad iustitiam. Iustitia hoc audiens bene opinans de eo, quia famae bonae erat et eius simplicitatem notans ei compatiens mirabatur, verum iuxta debitum officii sui iuvenem tanquam reum accusabat. Ille ut penitus innocens, nesciens quid responderet, indutias unius diei petiit, quod ei concessum est... Philosophus acceptans preces iuvenis audita facti serie et legens in verbis et facie ipsius innocentiam dixit ei: Operante Deo faciam tibi auxilium. Crastina die iuvenis venit ad curiam, praesentat se iustitiae, sicut cum eo philosophus ordinaverat. Philosophus similiter venit ad iusti- tiam, quae mirata de eius adventu honorifice eum recepit et iuxta se eum sedere fecit. Postmodum iustitia aecusantem divitem et accusatum iuvenem coram se venire praecepit et quod uterque eorum partem suam ageret. Audita divitis petitione petiit philosophus a iudicibus, ut ei concederetur iudicium ilius causae. Quod ita factum est. NL IN ED . . . Die festo veniente vocavit rex magistrum ineisorem vestium suarum, cui multa genera et pretiosa pannorum tradidit ad vestes sibi et suis praeparandas. . Cui etiam dedit duos de camera- riis suis eunuchos, ut magistro et suis discipulis in omnibus sibi necessariis ministrarent et eorum eurvos ungues ne hamarent observarent. Quadam die apportaverunt magistro et discipulis suis ad prandium panem calidum et mel. Et illa hora non aderat Nedio, qui inter discipulos magistri prae- cipuus habebatur. Comedit magister cum discipulis suis Nedio absente. Et ait unus de custodibus magistro: Quomodo comeditis et non est vobiscum Nedio nec ei partem reservatis? Cui magister: Quia mel non comedit. Venit postea Nedio et audito quod magister suus et socii sui comedissent, dixit custodibus: Quid est quod comederunt et non comedi nec partem mihi reservaverunt? At ilh: Quia magister tuus dixit quod mel non comedebas. At Nedio tacuit sollicitus, qualiter ma- gistro suo vicem redderet. Transactis aliquot diebus absente magistro suo vocavit Nedio secreto eustodes suos dicens: Domini, unum secretum sciatis et hoc dico vobis praecavere. At illi sollicite institerunt ut diceret. At ille: Magister noster arripitur aliquibus. horis frenesi et stridet et mordet dentibus et discrepit . .. quo cura se invenit et insania ducit. Unde oportet praecurrere, ut ligetur forti- ter et acerrime eum fustigare, antequam possit eius frenesis solvi. At illi: Sed quomodo poterimus praescire horam, qua suus motus ipsum invadere debet? Sed ille: Quando videbitis eum de sua sede surgere ét hine et inde inordinate respicere et scamnum et vestes circa se subvertere et terram et festucas manibus palpare, procul dubio morbus suus incipit eum invadere. Quo audito dixerunt: Satis est. Sequenti die Nedio forfices magistri sui furtim accepit et illas furtim abscondit. Et paulo post ma- gister inde opus habens quaerendo eas incepit agere sicut Nedio signum dederat. Et tunc Nedio dat signum custodibus et illi velociter vocata multitudine servientium iubent eum citissime ligari et forti- ter flagellari. Sed ita factum est. Et ille super hoe admirans clamabat: Heu mihi, quid est? unde hoc? quid forefeci? At servientes, sicut domini sui eis praeceperant, magis cum clavis et flagellis insiste- bant, quousque ipsum iam exosum suae vitae dimitterent nec iam valentem amplius palpitare. Cum 10 25 30 autem postea respirare potuit, dixit: Hah, domini! ad quid verberibus me intantum constrinxistis? At 35 illi: Quia secundum signa quae Nedio nobis dederat, iam incipiebas insanire. Et ille Nedio: Et tu, Nedio, quando vidisti me insanum? At Nedio ili: Et vos quando vidistis me mel non comedentem? Paris, BN. 16505 (P9) fol. 185. [U. T. Ex. XXII] Exemplum quod narrat Barlam. Quadam die dum quidam in suo viridario quiesceret, quaedam avicula cum multis aliis cantantibus cantando delectabiliter sedit. Quam ut vidit et eius cantum audivit, deceptam laqueo sumpsit. Et data est vox articulata aviculae, scilicet philomenae, et N:o 4. 40 a 10 15 20 30 40 64 Freie Versionen ait: Cur tantum laborasti capere me et quantam utilitatem credis habere? Ad haec homo: Solos cantus tuos audire cupio. Cui avis: Hoc est pro nihilo, quia retenta nec prece nec pretio cantabo. At ille: Nisi cito cantaveris, interfecta ad comedendum eris. Cui avis: Quid tibi, o homo, mortis meae profieuum erit, si non de me satiaberis, quia vix in me bucellam habebis? Sed si me abire dimiseris, ex hoe magnam utilitatem per totam vitam consequeris, quia te docebo tria documenta utilissima. At ille iuramento firmato promisit quod abire permitteret, si illa doceret. Tune avis primum dixit: Ne eredas omnibus dietis et maxime quae sunt impossibilia; secundum documentum: Ne doleas de amissis rebus, cum dolore nichil tuorum sit recuperabile ; tertium: Nunquam coneris comprehendere, quod comprehendere non potes. Haec tria mandata custodi et bene tibi erit. Et tunc ille aviculam liberam evolare permisit. Tunc philomena volens probare si ille documenta retinuisset, coepit volitare in aere et ascendit arborem et dulei cantu coepit dicere: O infelix homo, quam malum consilium habuisti, cum me abire permisisti, quia magnum thesaurum perdidisti! Nam in visceribus meis est lapis pretiosus ma- ximae virtutis, qui maior est ovo struttionis. Haec audiens ille coepit flere et dolere et palmis pectus percutere, et paenitens quia tanta dimisit ire, denuo temptans illam apprehendere dixit: Veni in do- mum meam et omnem humanitatem tibi exhibeo, et quandocumque volueris te libere volare, permit- tam. Cui avicula: Nune cognovi certissime quod fatuus es et quod documenta sapientiae non retines. Nonne dixi tibi quod non crederes omnibus dictis, et maxime quae esse non possunt? Quomodo ergo eredis quod in visceribus meis sit lapis pretiosus maior ovo struttionis, cum ego tota terdecies sumpta non sim tanta quantum est ovum struttionis? Et nonne dixi tibi quod tu non doleres de re perdita quam tu dolore recuperare non potes? Et quod tu non temptares accipere rem quam compre- hendere non posses? Et tu tam cito omnium praedictorum oblitus doles de lapide pretioso perdito, quem nunquam vidisti nec habuisti? Et temptas me blandis verbis tuis capere quae nullatenus me in manibus tuis ponerem? Sie stulti sunt qui credunt sortilegiis et brevibus et qui confidunt in ydolis quae operantur manibus suis. 1 P Wien, Hofbibliothek 3530 (W?). [U. T. Ex. XIII] ; De muliere decepta. Dictum est namque quod quidam progenie nobilis haberet uxorem castam nimium et formosam. Contigit forsan quod orationis causa Romam vellet adire. Alium custo- dem uxori nisi semetipsam noluit deputare, illius castis orationibus satis confisus et probitatis honore. Uxor vero’caste vivendo et moribus prudenter agens remansit. Accidit tandem quod necessitate com- pulsa. domo egrederetur veniae causa. Quam peracto negotio remeantem ad propria iuvenis quidam aspiciens ardenter exarsit in eam: sibi plures nunctios destinavit, ab illa sperans (Hs destinando ab illa celans) amoris aliquid obtinere. Domina vero casta nolens corpus suum foedare contagio, nunctios repellebat amoris. Iuvenis autem, cuius animus ardore consumitur, dum se sie sentiret esse con- temptum, dolens et tristis efficitur adeo, quod gravis infirmatatis honere gravaretur. Saepius tamen illue. ibat, ut si forsan transiret, eam aspiceret. Ac spe concepta fraudatus suspiria dupplicabat: cor suum ob ictus (Hs obiectus) amoris disiungi videtur a corpore, nec potest lacrimas in hoc fremitu continere. Et dum dolor dolore accentivo grandesceret, obviat anus ei religionis habitu decorata, quae- rens et instans quaenam causa doloris et planctus inesset. Juvenis amore occupatus ponensque totam intentionem in eo, ceu amens anum non audiebat instantem. Et illa instantius: Amice, mihi secure tui causam pande doloris! "Tibi quidem esse posset graviter ad salutem. luvenis autem oculos eri- gens lacrimosos doloris causam revelare timebat. Ad quem anus: Quanto quis infirmitatem sui medico revelare distulerit, tanto morbus gravior invalescit. Quo audito iuvenis secretum enudans, quae sibi acciderant, per ordinem anui propalavit. Anus ait: Super hiis quae dicis, Dei auxilio tuos mitigabo dolores et salutis medicina frueris. Doce me domum, domine! Tuvenis docuit. Anus eo relicto re- meavit ad propria. Et caniculam quandam parvam valde pulcerrimam et albam totam quam. habebat, Tom. XXX VIII. Freie Versionen. : 65 fecit tribus diebus et totidem noctibus ieiunare. Die vero quarta panem synapi confectum catulae exhibuit ieiunanti: quem dum gustaret, coeperunt oculi sui prae amaritudine et fortitudine lacrimari. Postmodum anus ila pudicae dominae domum adivit, quam iuvenis adamabat, et eam sua lacrimans canicula sequebatur. Domina vero dictam anum propter habitum religionis ipsius alacriter et be- nigne recepit et caniculam fortiter lacrimantem respiciens inquit: Quid habet canicula haec? Cur tam graviter lacrimatur? Anus ad eam: Cara domina, non dicatis; dicere nequeo. At domina potius instat. Anus: Si dicerem, cor meum in corpore creparet. Meus est dolor perpetuus, qui me de cetero non relinquit, sed quotiens eam video, totiens crescit dolor. Domina fortius eam infestat, ut dieat. Ad haec anus: Cara domina, — fortiter suspirans et lacrimans — haec quam lacrimantem inspicitis, filia mea fuit, ceteras puellas puleritudine, sensu, castitate civitatis hujus excellens. Accidit quod quidam iuvenis exarsit in eam nec eius aspectu poterat sanari, unde quolibet die ad eam nunc- tios destinabat. Haec autem castitatis amica nunctios vanos remittebat, et quotiens temptabatur in amoris agone, magis pudica erat. luvenis videns quod non nutu, non nunctiis quicquam lucrari poterat, suis maleficis incantationibus — heu mihi tristis et misera — semper do- lens (Hs dolentem) lacrimando hanc meam filiam convertit in canem. Unde dolens se fore conversam in canem, quia prius consentire noluisset amori, lacrimari non desinit. Ad haee domina: Die mihi, quis iuvenis? At illa dicere contendebat. At domina: Expedit quod reveles. Anus: Mori suspicor, si propalo. Domina: Necesse est quod dieas. Anus: Cur vultis quod moriar? Ecce quando mihi menti venit, cor crepat. Domina: Omnimodo expedit quod dicas. At anus: Post- quam me tüeri non possum et vultis quod patior inde dolorem, dicam. Et nominavit iuvenem, qui dominam adamabat. Cui domina: Quid ergo faciam ego? Hic enim iuvenis me crimine diligens credo per nunctios millesies me requisivit, Ego siquidem eum semper castitatis amore contempsi. Pos- sumne perieulum istud incurrere? Consule, eara, mihi! Anus ad eam: Quod novit heri iuvenis, hodie noscit. Consulo ergo et laudo, ut quam citius potes, eius miserearis et facias velle suum, sicque poteris in tua forma et in tua pulcritudine permanere. Vade et mitte, ne differas; credo enim quod nunctia Dei sum, quae veni tibi casum tuum praenunctiare futurum. Hoc enim consilium tibi do pro Dei amore, qui me misit ad te, sicut credo, et pro remedio peccatorum meorum et quia misereor et compatior tibi. Ait domina: Precor, ut iuvenem hunc ad me introducas et bona munera de labore tibi donabo. Sic anus artificiosa dominam pudicam arte sua decipiens iuvenem ylarem et iocosum duxit ad dominam, et adsocians eos cum gaudio et muneribus ad propria remeavit. [U. T. Ex. XIV. De quodam iuvene ab uxore decepto. Una vero die dum ad fenestram existeret, quendam vidit iuvenem statura formosum et facie praeclara venustum. Quo viso mulier extemplo fuit iuvenis amore succensa et quomodo et cuiusmodi arte posset cum amato iuvene loqui, coepit anxie cogitare. Ipsa vero calliditate non vacua plena dolo pensavit quod cum dormiret dominus, claves hostii furare- tur. Quae sicut cogitavit mulier, effectui demandavit incipiens qualibet nocte inebriare maritum, ut securius exire valeret ad amicum et illius satisfacere voluntati. Dominus. vero phylosophicis monitis eruditus opinari coepit ullos mulieris actus absque dolo non esse et ad quid sua coniunx frequenter et quotidie vacaret. Quod ut sub occulto (!) poneret ebrium se. fore finxit. Cuius rei mulier inscia de lecto nocte consurgens perrexit ad hostium et aperiens amicum adivit. Vir autem suus in silentio ' eonsurgens venit ad hostium, apertum clausit firmavitque, fenestram ascendit et stetit ibi donec in camisia suam revertentem vidit uxorem. Quae domum rediens pulsavit ad hostium. Vir audiens et videns interrogavit ut inscius, quis pulsaret. At ipsa culpae veniam postulans atque promit- tens se amplius non facturam blandis verbis virum allicere conatur, ut permitteret eam, cum dies appropinquaret, intrare. Sed effectu (Hs effecta) verba finaliter caruerunt, effusis (Hs effusit) omni- N:o 4. 9 30 25 30 10 25 30 3: 4 E S 66 : Freie Versionen. bus ab uxore blanditiis vir iracundus affatur: Unde venis, ganea? Non intrabis! Expedit esse et factum tuum tuis parentibus et consanguineis nequam et incestis operibus propalari. At ipsa magis ae magis allicere et mollificare nitebatur affatu. Vir iracundus et dolore vehementi repletus grandiori voce contumeliis gravibus resonabat uxorem. Uxor vero tempore iuvenis, sed dolo vetus magna voce clamavit: Pessime latro, non aperis? Ecce vado ad puteum et me in eum prohiciam, eritque necesse quod, cum me longo tempore tenueris sicut scitur inclusam, reddas de mea persona parentibus meis rationem. Vir: Parum prosunt haec verba. Mulier: Ecce vado. Erat enim puteus prope domum, iuxta quem maximus lapis erat. Et accepto vi lapide in puteum illum proiecit et post puteum illico se abscondit. "Vir sonitum lapidis audiens fore suspicatur uxorem et cogitat di- cens in se ipsum: Male feci. Quid faciam? Nonne necesse erit quod de illa reddam suis parenti- bus rationem? Et aperiens hostium ivit ad puteum hostio reserato. Et inclinato capite, si de uxore quicquam audiret, audivit aquam excaturizantem. Ait ille: Mortuus sum, si [se] necaverit. Et dum super puteum estuans lamentaretur morte uxoris, pro certo eam credens se in puteum proiecisse, suaviter illa et absque strepitu domum intravit hostium bene firmans. Vir autem audiens hostium sic firmari dixit: O quanta est mulieris calliditas! Quis potest sibi cavere? Non vivit. Et revertens ad hostium sibi aperiri mandavit, tristis et dolens muliebri dolo derisus, dicens: Aperi mihi, et quiequid male fecisti, obsecro tibi, sponte remitto. At illa virum vituperans ait illi: Non intrare mereris. Unde venis, adulter? Suffecit quod de die solitariam esse me facis; non est necesse quod me de nocte relinquens ad lupanar moraturus accedas. At ille: Aperi, domina, parco tibi. Mulier ait: Indignus es. Non intrabis; decet quod amici et consanguinei mei et consanguinei tui sciant opera, quae de nocte committis. Adulter, tu qualibet nocte surgis et hostium me dormiente furtim aperiens pergis ad ganeas quas tu tenes. Orto vero die sui consanguinei talia audientes eum forti- ter increparunt dieentes quod bene sufficiebat, si stabat sola de die; non opportebat quod eam de nocte sie relinqueret incomitatam. Et sie arte sua mulier liberata est et quod meruerat flagitium evitavit. Viro vero, qui antequam desponsaret uxorem, artes discere studuit, muliebris custodia nil profuit, nec eruditio sapientis. [RUE dM. SE ul NS N ... Et ille: Quomodo, ancila Dei, potes hoc facere? At illa inquit: Addue mihi com- patriotam tuum, «cuius factis et dictis fides valeat adhiberi. At ille adduxit. Cui compatriotae vetula dixit: Emas .x. cofinos pretiosos exterius depictos coloribus et ferro deargentato ligatos. Et ilos lapidibus minutis impleri mandavit; et sic actum est. Vetula vero videns (ut) omnia quae man- daverat praeparata dixit: Nune homines .x. invenias, qui cofinos portent me et tuum socium secuturi. Et sic inventi sunt homines. Vetula ait: Ego et compatriota socius tuus ibimus praecedentes et pri- mus cum cofino nos sequatur, ali vero parum post incedant, ita verumtamen quod videri possint. Et cum ego ero et loquar cum depositario tuo tuam pecuniam reddere deneganti, ad eum venias tuam ab eo pecuniam petiturus. Et ego in salutis auctore confido quod tuam pecuniam tibi reddet. Ille vero fecit sicut vetula sibi iussit. Unde vetula cum socio decepti, scilicet cum compatriota suo, deposita- ri domum adivit uno cum cofino subsequente. Quae dixit: Ave, domine! Quidam Yspanus mecum fuit hospitatus in sero et Ymech vult adire. Quaerit primo pecuniam suam multam uni bono fideli homini deponere mercatori in .x. cofinis reservandam, usque quo reverteretur. Precor te itaque, de quo tota bona fides habetur, quod pecuniam istam custodias, cum aliquem de tanta fidelitate nesciam nominatum. Et dum talia loqueretur, qui penes eum peeuniam suam deposuerat, supervenit, iam illo cum primo cofino quiescente et aliis iam ordinate incipientibus apparere. Ille vero, qui pecuniam de- positatam sibi celaverat, arte mala repletus obviavit eidem, timens ne suam pecuniam postu- laret et ille cum cofinis pecuniam deponere non paveret, et dixit: O amice, bene venias! Quare Tom. XXXVIII. Freie Versionen. 67 tantum tempus permansisti? Veni et intra tuam pecuniam praeparatam integre recepturus. Et cum brachiis fietae caritatis. amplexans dixit: Gaudeo multum quod venisti. Disposueram, si te Domi- nus ad aeterna vocasset, si certus fuissem, pecuniam quam penes me deposueras, in remissionem pec- catorum tuorum pauperibus erogare. Bene venias igitur, postquam te Dominus mihi restituit! Veni, recipias: nolo eam amplius custodire. llle vero iucundus et gaudens recepit pecuniam, sicut illam penes eum deposuerat, Deo et vetulae gratias multas agens. Et recepta pecunia vetula dixit: Volo ire eum isto domino deportantes cofinos festinare; parum enim veniunt, credo, verumtamen propter molem. Tu autem cofinum hune bene custodias nos expectans et domum ad reponendum facias prae- parari. Iste vero credens effici locuplex cofinum tentans inclusis lapidibus honerosum animo valde laeto servabat aliorum expectans adventum. Sed tamdiu poterit expectare, quantum et illi, qui Artu- rum (Hs Artesium) Britonnensem expectant. Et sic ingenio vetulae fuit celata pecunia restituta. [U. T. Ex. XVI] De oleo puero commisso. Contigit quod quidam homo filium habuit, post mortem suam nil praeter domum unam ei relinquens. Iste vero cum sudore vultus sui pane suo cotidiano vescebatur et vix se poterat substentare, nec domum volebat vendere, licet multa inopia gravaretur. Habebat hic puer vicinum quendam multis divitiis locupletem, qui domum illam emere cupiebat, ut domum suam faceret largiorem. Puer autem nec prece nec pretio domum in denariis voluit commu- tare. Dives vero haec videns malignis artibus assidue pensabat, quomodo puerum supplantaret, ut domum ei subtraheret. Puer autem familiaritatem suam quantum poterat evitabat. Locuplex denique ile valde domus causa tristatus et quod puerum decipere non valebat, die quadam accessit ad pue- rum dicens ei: O puer, accommoda mihi pretio parvam curiae tuae partem . . . Hiis dietis cepit puerum et eum coactum ad iudicem deduxit. Existens autem coram iudice puerum accusavit. Puer vero veste simplicitatis indutus diviti contradicens per diem unum indutias postulavit; quod iudex concessit. In illa namque civitate quidam erat philosophus qui Auxilium vocabatur Egentium, bonus homo et religiosus. Puer audito bonitatis suae et prudentiae praeconio perrexit ad eum sibique pro Deo et misericordia consilium petiit exhiberi dicens: Si vera sunt, quae mihi de tua bonitate ac mi- sericordia referantur, mihi domestico amore feras auxilium a quodam divite accusato. Philosophus audita pueri prece quaesivit, si iuste vel iniuste eum accusaverat. Qui dixit quod iniuste accusaba- tur et sacramento firmavit. Hoc audito dixit philosophus pietate commotus: Auxiliante Deo tibi feram auxilium. Sed sicut a iudice usque ad diem crastinam terminum habuisti, noli dimittere quin coram iudice mane vadas, eroque tibi succurrere veritati paratus, adversae falsitati nocere. Puer autem laetus ut philosophus iussit egit... (Schluss ziemlich getreu nach dem ursprünglichen Texte). 10 15 20 25 30 e 1 So 15 Anhang Il. Neue Erzáhlungen und Zusätze. Folgende Erzählungen stehen in der Hs der Cambridger Univ. Libr. Ti. 6. 11 (C!) hinter der Schlussformel der Disciplina Clericalis. Sie füllen die fol. 113— 1144. Eïgentümlicher weise sind dieselben Erzählungen auch in der mittelenglischen Übersetzung (Hs in der Worcester Cathe- dralbibliothek fol. 136"—138", s. Hulme, Modern Philology IV (1906), 67 ff.) vorhanden. Im dieser Übersetzung stehen die meuem Geschichten schon hinter den Vorschriften über das Verhalten dem Könige gegenüber. Obgleich wir sonst keinen Anlass gehabt haben, diese Übersetzung heranzuziehen, mögen hier die betreffenden Stellen parallel mitgeteilt werden. Die Worcester Hs war uns durch eine Photographie zugänglich. Man sieht bald, dass der englische Übersetzer sein lateinisches Original an sehr vielen Stellen gänzlich missverstanden und dadurch die eigentümlichsten Kombinationen zu stande gebracht hat. Cambridge, Un. Libr. li. VI. 11 (C1). Miles aliquis, patriae suae infestissimus hostis, plurimorum convictus scelerum adiudicatus morti edicto regali et plebiseito populari exulatur. Et quia sibi nullum reliquerat amicum aut in patria aut in patriae confiniis, longe profugit, ubi non solum actus eius nefarii, sed etiam ignominio- sum eis esset nomen incognitum. Proposuitque laudabili novitate antiquam erudelitatem in man- suetudinem et infrenem temeritatem in tempera- tam fortitudinem convertere. Applicuitque alicui potenti, cui sie prudenter obsecutus est, ut et subiectis domini illius minime noceret et sibi maxime prodesset, dum et illis opitulabatur quan- tum promittebat fidelitas et minus nocebat quam exigebat innata crudelitas, dumque illis signis patentibus significaret, quantum plus posset quam ageret. Worcester, Cathedral Library. I, Svche a knyght of his cuntrey of many hasty enemyes convict of his prevy synnes juged to the deth, but withe kynges saieng and of the people knowen soone from the people was he exiled, and for. whi he left to hym no friend owther in the cuntrey or in thendis of the cuntrey fled fer of, wher nat only the act of his wik- kednes, but moche wors it was to hem purposed an vnknowen name with a laudable novelte thold cruelte and mansuete and the vndouted intempe- rat strength to converte and turne. Applied hym silf to suche a myghti man. To whom so prudently is infelawshipped and as of the subiec- tis of that lord he myght be leest anoied and to hym silf most profite, while and whan thei promytted plentevously as moche feith and lasse noied than dide vnkynde cruelte, and while tho open signes bitokened moche more power than he myght do. Tom. XXXVIII. 10 e 10 1 e 2 e 25 30 35 40 Neue Erzählungen und Zusätze 69 Habebat autem in eodem familiscio contuber- nalem, summae virtutis hominem, qui virtutis simili- tudine illectus tum postulat, ut convenirent in amiseiciam. Non abnegavit ille: sanctita est iure- iurando amiscicia et paccio firmata communicandi dampna et lucra. Traduxitque ile socium exu- lem in eivitatem» suam. Nolens ei communicare uxorem suam in separatum duxit hospicium, domo Infestabatur autem sed eorum virtutem sua nequaquam ei ostensa. eadem civitas a confinibus, paucis diebus concludit virtus exulis, socio com- partitis fideliter omnibus lucris. Cum itaque pacem civitas ageret, aliquando solus ille per vicos commeans, ut fit, auro et ostro conspicuus, equo bellicoso sublimis, ab uxore socii sui visus ardentissime ab eadem adamatus est. Requisi- tusque, ut eadem nocte veniat ad illam, per in- ternuncciam pedissequam venit. Ille digrediens magnum pondus auri cum multis preciosis lapi- dibus asportavit. Cumque hoe lucrum socio com- partiretur, unde haberet indicavit. Animadver- tit ille et suam corruptam esse uxorem et suam pecuniam esse comminutam. Cumque nocte pro- xima illum rediturum ex verbis illius percepisset, struit insidias. Adest ille dominus domus, qui se longius simulaverat ire; improvisus adest. Sub alveo in quo loricam rotare armiger solebat, occulitur adulter. Non invenitur studiose quesitus; cum fatigatus rixaretur dominus, ipso(?) quod manu tenebat tamdiu pulsauit alveum iuxtaquem con- - stiterat, ut eo perforato eciam socium parum sauciaret. Finito postmodum iurgio et eo di- gresso onustior exit miles secundo quam primo. Compartitur lucrum: parantur iterum insidiae re- deunti. Occulitur post ostium camerae nec inve- nitur. ltem partitur lucrum: tercio parantur insidiae. Proicitur in archam plenam mutatoriis. Quam eum vellet exquirere vultu constanti et in- tento, consentit illa. Dicit enim se velle ingredi tanquam sciencior tractandi atque revolvendi vestimenta. Talarique vestita astuta vestis furno- nae (Hs uestita instita uestis frunona) spaciositate et contexit et protexit adulterum. Quo non invento N:o 4. - Forsoth he had in the same felawship a felawe, of high vertu a man, the whiche with symilitude and liknes of vertu chosen asked hym as in friendship thei myghten come. He nat denyed: quoth halwed and rightfully to swere friendship and covenaunt affermed and stede- fastly to be communed and commune to wyn- nyng and losse. Bitooke and lad that exul his felaw into his citee. Forsoth willyng with hym to comune his wif separat brought hym to host, nat shewed hym his house. Forsoth the same citee hasted from thendis, but the vertu and strength of theym was but a fewe daies. That exul or exiled man shewid to his felaw traewly of the eveen partis of al the lucre and wynnyn- ges. Whan also that pees was made and don in the citee, sumtyme he allone walkyng bi the strietis, biholdyng gold and silver made and - hostriches and hors of bataile from an high, of the wif of his felaw was seen and most bren- nyngly of hir loved, and is required as that same nyght he come to hir bi the message of hir footemaide. He cam and went ageyn with grete weight of goid and many precious stones awey bare. Whan that this lucre he departed to his felawe, whar that he had it shewed and told. Advertisyng he and his wif to be corrupt and his money to be mynnised. (Lücke). To that he the lord of the house symuled and feyned hym silf to go fer of; vnavisede to be. Vnder the barel in whiche the habergeam was wont to be torned happened thadvoutrer ther was hidde, and busily sought and nat founde. Whan the lord was wery, he and the wif laughed that he hield so long and knocked on the barel next whom he stoode, neither it- parted nor opened. And the felaw a litel felt after that the grutche ended and he gon, with more cbarge left the knyght the secunde tyme than at the first. The luere eveene partid. Arraied. theym eftsones with sawtis and watches to go ageyn. And hid was bihynde the chambre dore and nat founde. And so parted the lucre. The thridde tyme watches and sawtis arraied; he was cast in an huche ful of clothis change- able. Whan that he wolde seeke with a con- stant chiere and a stidefast face to his entent, 20 35 40 45 en 1 15 20 25 30 3 e 40 70 Neue Erzählungen und Zusätze. Dimittitur miles, remune- Cuius facta partieione socio suo se iam non iturum ulterius dolens ille discessit. rato suo timore infinito munere. iuravit. "Tristis ille dampno possessionis suae, tristior vero adulterio coniugis perdicionem parat socio Facto autem inductisque et sociae ut adultero et adulterae. convivio abundantissimo vicinorum suorum prioribus et parentibus et affinibus se- clusaque post cortinam coniuge inebriatoque sub- dole socio quaerit ab eo, an placeat referre ad delectaccionem convivarum, quantam pecuniam et quomodo abstraxit ab ea, adulterium. Deceptus ille prece nimia et potu nimio rem refert. cum qua commisit Cumque in fine narracionis prae risu nimio spiritus eius suffocaretur, ut saepe fit, ut excrearet, cortinam sublevat et alli- gatam videt in suppliciis illam. Reversusque ad se fine mendacii, quiequid veri narraverat, fecit videri mendacium dicens: Cumque et alia agerem, visus (Hs. visum) sum mihi supra pon- tem vitreum stare. Et ecce repente tonitruo con- quassari videbatur. Et cum ego in amnem vio- Jentissimum caderem, terrore horribili sompno solutus sum. Extemporali itaque versuscia rei gestae veritatem in falsitatem convertit fantasti- cam salvavitque quam fere perdiderat. Et paene in perdicionem misit socium suum, et perditus esset ille, nisi pepigisset sibi iuramento se deposi- turum omnem invidiam et omnem rancorem erga coniugem suam. novas adulterii Reconciliacione itaque facta constituit illa. enim ille ex illius consilio domum emisset a pau- machinas Cum pere domui sui socii contiguam, subterraneam perforat ille viam de domo in aliam habebatque liberum aditum, cum volebat. Cumque hoc illi non sufficeret, condicit ut in nupcias et in ma- trimonium convenirent, et articulatur in haec Dominus meus socius tuus est. Dic ei quia de patria tua venit, quam in uxorem velis accipere, et mos vester est et lex sarracena, ut nonquis coniugem nisi ex dono viri legitime acei- piat: vis eam de dono illius accipere, cum alium verba: she consented. Saide only hym silf that he wolde entre as to knowe to drawe wrappe and folde the clothis and also to shape and olde clothis and furnons to breke and so by space of tyme covered protect and defended the advoutrier, The whiche not founde sorowyng he departed, The knyght for his infinite dreede rewarded with grete mede. Of whiche particioun made with his felaw he now hym silf eftsoones nomore swore. Than he sorowful the hurt and damage of his possessioun and forsoth more sorowful the losse of his wif with the advowterer arraied to his felaw and felawesse as to the advowterer and advowteresse. Made forsoth an habundaunt and a plentivous felawship and feste, brought in and bad of his neighburghs and of his parentis and affinites, closed behynde the curteyn of the wif and his felaw replete and drunke, asked of hym if it pleased hym vnder guyle to reherce and tel to the delectacioun of theym at the feste how moche money and in what maner he with- drow it from hir with whom he dide thadvow- try. Thadvowtrer deceived bi moche prier and drynk reherced the thyng. And whan in thende of the recreacioun of the mete the spirit of hym to moche bolned and stopped as often is don, as he drow the curteyn accised and bounden sigh and with turmentis, ther turned to hym silf to thende of lesyng that sum what that he had told seemed to be of lesyng saieng: Whan and that other fested, it was seen to me to stonde on thentre of a brage and lo alsodainly the thunder seemed to be quasshed and broken, and whan j in al the violence with dreede fal- lyng of the horrible brak out of sleepe. And so of temporal thyng don turned the trowth in — to fals fantasy and saved that he had almost lost. And vtterly put his felawe in perdicioun and lost was wher that he covenaunted with an oth to depose al envie from his wif. With re- consiliacioun so made she ordeyned newe guyles and -wrenches of advowtrie, Whan he forsoth of that counsail the house fallen and broken of a poore man to his house a litel straite way, she parted vnder erth from that house into that other and had his free comyng and goyng whan that he wold. And whan this sufficed nat to theym, they toguyder saiden as to Tom. XXXVIII. 10 45 E 10 .nulla fide confoederata. 15 20 25 30 35 Neue Erzählungen und Zusätze. 71 [in] hac patria non habeas amicum. Qui cum me viderit, putabit esse suam et dubitabit. Quodsi revertatur domum, ut videat an ego sim, ego praecuntabor (sic) eum in thalamo. Ubi cum in- venerit me, arbitrabitur se esse deceptum et re- vertetur ad te. Et ego rursus praeveniam illum daborque tibi ab eo videntibus illis, qui astabunt. Et factum est ita. II. Mereatores duo Romani erant, quorum alteri coniux erat castissima et pulcherrima, alteri vero Cum aliquando de levi- tate muliebri disceptarent et gloriaretur ille de fide suae, alter vero contradiceret, pignora posu- erunt omnem possessionem suam: iste quia illam corrumperet intra quindecim dies, ille quia hae firmata condicione non praemoneret eam maritus. Sollicitata igitur omni genere linocinii, cum nulla- tenus conduceretur, per pedissequam muneribus corruptam decipitur. Habebat autem anulum sibi primum mariti munus super omnes possessiones earum, habebatque verrucam in signum palmo et dimidio a genu in dextro femore. Cumque ita per pedissequam surreptum accepisset ille anu- lum noticiamque notae, quam dixi, ad socium re- ferret tanquam certissimi adulterii signa, frauda- tur ille maligna suspicione ille possessione fruitur exulis. Divulgatur res per urbem; eieitur illa ut adultera; coniugis sui nepos comitatur illam. Venit in Alexandriam, celatoque sexu virilibus indumentis ad regem se conferens et exulatur; multiplici servicio in regis amiciciam se contulit utpote facetissima et lepidissima. administratrix ; Fit totius regni multiplieantur infinite — regales (Hs multiplieatur infinito regalis) redditus provi- dencia illius. Mortuo itaque Romano imperatore adolescenteque eius filio imperante, audita illius Alexandrini amministratoris sapiencia, mandatus N:o 4. bien felawshipped in weddyng and matremony and articulerly in thiese woordis: Mi lord is thi felaw; say thow to hym for whi thow camst from thi euntrey in wifes right and for whi that itis yowr maner and saracyns lawe nat as to take a wit but of the yift of a lawful man; wiltow have hir of hym and of his yift as that thow hast nonother friend in this cuntrey. Whiche whan he seeth me, shal trowe to be his and shal doubte. Than if that he turne hom as to see whether it be j, j shal meete and abide hym in the chamber. Shal arbiter hym silf to discei- ved, than he turneth ageyn to the and j eft- scones shal come bifore hym and so shal he yeve me to the to be seen of al theym that standen aboute; and so was it don. IT, in Rome of the whiche that oon had a wif, a chaste and a faire womman. Forsotlı that other no trusti feith had in no womman, Ther were II. marchauntis Whan and wherfor sumtyme whan and other wern disceived of wymmenis lightnes, he forsoth of the trust and feith of his wif ageynsaide that other; of the whiche the put in plegge al their possessioun: this that he shuld corrupt hir withyn .XV. daies, he for whi as with this condicioun stidefastly kept that the husbond shuld nat warne or tel his wif of this covenaunt. She therfor busied with al maner of lightnes as with nothing lad nor huyred, bi hir footemayde or seruaunt with yiftes corrupt she was disceived, Forsoth she had a ryng that is to of hir first husbondes yift above al posses- siouns most kiere. She had also a vernacle in signe and of (sic) an hand and an half from the kne vnto the right hipe. And whan so bi the foote — : maide or seruaunt prively had taken he that knowen ryng and with the knowlache that j have saide told and rehersed to his felaw as signes and tokenes of most certayne advowtrye, he bi- take with cursid suspeccioun exiled hym silf of his possessioun and vsid of exile. This thyng noised bi the citee, she was outcast as advow- teres and to the nephew or cosyn of hir hus- bond she was committed. Thei cam in to Ali- saunder and covered and hid with strength and a 25 30 45 en 10 15 20 25 30 72 Neue Erzählungen und Zusätze. Romam adiit: pacificat imperium restituitque ino- litas leges, in amiciciam imperatoris et civium et provincialium summis meritis se mittit, proditori suo nullam significans simultatem. Casu coniu- gem inter pauperes pauperrimum invenit, quem nutriri fecit. praedictam perdiccionem (lies: prodicionem) ad delectaccionem convivarum. Tunc demum se ape- rit: iudicatur in mortem ex confessione sua, redit pauper (Hs parumper) ad res suas et illa ad con- iugem suam. Anm. Vgl. über diese das Wettemotiv (G. Paris, Le Cycle de la gageure = Romania X XXII (1903), 481—551) enthaltende Erzählung Hulme, A middle English Addition to the Wager Cycle = Modern Language Notes XXIV (1909), 218—222. Das lat. Original des mittelenglischen Textes hat sich somit inzwischen auffinden lassen. Coram proditore suo narrari fecit III. Quidam volens castigare nepotem suum et ab illiseito retrahere amore mulierum et ex innume- rabilibus adversitatibus, quae huius rei gracia saepe contingunt (Hs contigit) cuiusdam clerici pavorem scribere curavit. Erat vir quidam praepotens, habens uxorem. Qui quadam die a domo sua itineris spacio unius diei ad quoddam placitum perrexit. Mulier vero per sui viri absenciam quendam clericum, ama- Qui cum obseoeno concubitu perfruerentur, ex impro- torem suum, sub obscura nocte advocavit. viso maritus rediit, obvium enim fuerat in itinere Cui venienti familia cum luminaribus occurrit. Quod clericus verteret se penitus Tandem latenter egressus et prae nimio pavore stupefactus, quid ageret, quo se verteret vel per quem aditum a curia exiret, penitus ignorabat. qui placitum protelaverat. omnis audiens, quo ignoravit. Audiebat enim omnem familiam, ut fit in tali negocio, commotam et ad ea, quae domino et sociis suis et equis erant necessaria, praeparanda hue illueque cursitantem. Interim mulier, quam kynde of elothis beryng hym silf evene to the kyng in manyfold seruice in the friendship of the kyng hym bare, as myght be in curtesye most swift and light as admynistratrice of al the realme. The kynges rentis wern infinytily mul- tiplied bi his providence. Than themperour of Rome dede; his yong sone whan he empired in the empire, herd of the sapient wisdom of hym of Alisaunder, sent hym to Rome, peased thempire, restored soft and easy lawes, into the friendship of themperour and the cite- zeins and the provynce with his high merites, nat puttyng hym silf any symulacioun or token vnto his traitour. Bi hap and fortune fond hir husbond among poore folk most porest and dide hym to be nurisshed. And bifore his traitour dide to be rehersed his treason bifore the cite- zeyns; that don arraied a feste to the delecta- cioun that is to say of felawship and festers; than at the last he opened and deemed into deth of his owne confessioun. 'The pore man went his wey and she to hir husbond. ILI. Sucheon willyng to chastice his nephew or cosyn and to withdrawe hym from the vnlieful love of wymmen and from the vnnumerable ad- uersites whiche often tyme fallith of this vnhappy thyng, of suche a clerk dide to write the pavour, basshidnes and the dreede: Suche a myghti man ther was whiche suche a day from his house the space of a daies jorney went to his place. The wif forsoth for hir hous- bondis made sure suche a clerk hir love cald in the derk of the nyght. Whiche while of the fowle lust that thei vsiden, the husbonde vnavi- sed and vnwares com hom ageyne. Forsoth ther mette hym in his jorney whiche plesaunt thynges hym told. To whom al his houshold meyne mette hym with lightis. The clerk heryng that wher- for to torn hym vtterley he wist nat, only out of the chamber hee went for to huyde hym, and for overmoche dreede so astonyed that he wist nat wher to torne hym or bi what wey to go out of the court, vtterly he wist nat. also he herd al the houshold as in suche a busy- nes evene moeved and to the thynges whiche to Tom. XXXVIII. 10 40 Forsoth ' 45 » 20 qui catenam suam rupit. Neue Erzählungen und Zusätze. impia mordebat consciencia, pro metu, ne cum clerico caperetur, ‘sollicita occurrit marito, verbis delinans, ne aliquid suspicaretur de perpetrata nequiscia, volens si posset non solum eum, sed 5 socios omnes simulata leticia, ne alicuius rei gracia foras egrederentur, quasi tam citae regres- Sionis causas requirendo, se laetam in quantum poterat contra amicum ostendendo, retinere. Miser vero in angulo latitans propter .metum familiae, 10 donec omnes sopirentur, non est ausus a curia -exire; sciebat enim se privari vita, si eum tali hora ibi Qui in tanta positus riens fugae subsidia, invenisset aliquis de domini familia. angustia, nullius repe- ima 15 parte fundo carentem intra domus atria. Quem dum vidit, illue tendit, volens ibi se abscondi; subintravit imminensque periculum evadere sic speravit. Sed mox illi pavitanti coepit pavor augmentari. vidit tonellum ex Nam erat ursus ligatus in curia illa: Quem canes insectan- tes, hac illaeque sequentes et morsibus attrec- tantes, illum gradu retrogresso in tonellum su- pradictum subintrare coegerunt. familia cum fustibus et vi magna volens ursum Accurrensque 25 extrahere non valuit perficere. Erat autem corpus absconditam totum nisi caput solum. Huius rei gracia, ut foras expellerent, currunt ex altera Miser intus, qui latuerat, tremens, gemens, Deum orat et ne pos- 30 Sint confringere, multo tenet conamine. Pede vero pulsat ursi dorsum et capite tenet fundum; velit parte fundum tonelli proicere. nolit ursus fugit, et miser latens sic remansit. — Huius rei sectatores non sint huius imme- mores. 73 the lord and his felawship and to hors wern ne- In the meane while the wikked wif was so gnawen in cessary here and ther ran and arraied. hir conscience for dreede lest she shuld be take with the clerk, mette hir busbond with faire delicious wordis that he shulde nat? be suspect of hir cursed deedis, willyng if that she myght nat only hym, but al his felawship in like glad- nes, lest anythyng with grace issued without furth as only the cause of his so soone comyng to require, she beyng glad in asmoche as she myght to withhold as to shewe agenst a friend. The wretchid clerk huyding in a corner for the dreede of the houshold meyne, til al wern hou- sed, was nat so hardy to go out of the court. Forsoth he knew hym silf to be prived of his lif if he at suche tyme he wer ther founde of any of the lordes meyne. Whiche put and sette in sofraite seeyng subsidie refuge nor help whider to flee, sawe a tonne of the whiche that on end was out lay in the porche of the house. soth whan he had seen, thider tended and willyng hym silf ther to huyde entred in, hopyng to an angwissh, nowher no The whiche for- escape the perel folowyng. But with the maner of that fere and basshidnes his drede bigan to augmente and to encrease. For whi ther was a bere tied the whiche brak his cheyne at the discours and rennyng of the ser- vauntis whom the houndis foloweden hider and thider and in their pursute hym bote and driew and of veray neede coarted hym to entre into the tonne above saide. The meyne and seruaun- tis fallyng to with grete and stavis willyng to drawe hym out myght nat performe it, whos body was al hid save only the hede. The grace of this maner thyng of theym withouth furth ex- pelleden ran to that other part of the tonne to cast out the bottum. The wretche whiche was hid withyn tremblyng, quakyng and wailyng, praieng god that thei myght nat breke it, hield fast with al his myght and with his feete kno- cked and smote on the beres bak and with his hede he hield the bottum; so the bere, wold he nold he, fled and the wretche huydyng remayned. The suters of this thyng ne bien thei nat of this vnremembred. in the court, N:o 4. 10 20 30 35 en 10 20 30 (4 Neue Erzählungen und Zusätze. Paris, Bibl. Nat. lat. 16505 (P9), fol. 179%. Hinter den Worten: Jam potes si vis ad lectum venire et ibi quieseere (U. T. S. 14, 25) ist folgende Geschichte eingefügt, die gewissermassen eine Fort- setzung zum Ex. IX bildet: Accidit autem post ea quod ille vir iret ad nundinas et citius quam crederet mulier eius, rediens pulsavit ad ostium et clamavit. Quae valde perterrita nescivit, quid faceret de leccatore suo quem seeum habebat, nesciens ubi posset eum abscondere. Quae occurrit tamen marito suo et ape- riens ostium finxit se esse laetam, et dicto ,vale“ dixit: Domine, Deus visitavit nos sicut mihi videtur, quia bene videtis de pravo oculo vestro. Quod negans incepit mulier affirmare dicens: Domine, modo claudatis bonum oculum et respicite de pravo, quid est hie, et iterum cum alio! Tune dicens: Domine, bene claudatis bonum et bene respiciatis de alio! Et sic discessit eius leccator illo claudente bonum oculum. Gleich dahinter ein anderes Exemplum von Weiberlist (fol. 18072): Quidam adamavit uxorem cwusdam, qui iactavit se et vadiavit quod haberet quicquid ille habebat, si vellet, Quod sciens mulier redeunte marito obstruxit nasum suum fingens quod museum foetebat maritus suus. Qui quaesivit ab ea causam; et dixit quod habebat dentem putridum et foeten- tem, et quod nullus posset durare iuxta eum, nisi traheretur. Qui credens ei mandavit tractorem, cum quo prius locuta fuerat mulier. Et traxit dentem sanum, quem ostendit mulier. (Quem dedit lecca- tori. Et sic illum ostendit leccator sociis suis, cum quibus vadiaverat se et lucratus est. (Of. Jacques de Vitry, Exempla, ed. Crane, N:o 248, p. 104, p. 238.) Fol. 187Y* sind hinter der Geschichte vom zu lange verweilenden Diebe (u. T. Ex. XXX) folgende Geschichten eingeschaltet: 1) Exemplum quod pater non debet se expectare ad filios post mortem. Quidam dives habebat tres filios, quos vocavit coram se, cum esset in articulo mortis, et ait seniori: Nosti, fili carissime, quod multas tibi relinquo divitias, quas ego propter te et fratres tuos acquisivi et servavi et parcius quam debui pauperibus subveni; propter quod modo vadam ad poenas purgatorii. Nunc mihi die: quid daturus et facturus es pro anima mea? At ille plurima- rum celebrationem missarum et quamdiu viveret largissimas dixit se facturum elemosinas. Idem pro- misit secundus natus. Pater igitur benedicens eis et laudans eos pro tanta promissione interrogavit filium suum minimum, quid facturus et quid daturus esset pro anima eius. Cui ille: Tibi, pater, iuro et firmiter servabo nunquam nee unum denarium de omnibus hiis, quae mihi contingunt, pro anima tua me daturum. Quem cum pater offensus malediceret, ait: Audi, pater carissime, consilium meum et quam diu vivis, bona tua pro te ipso distribue, nee auxilium animae tuae, quam ipse iuvare potes, committe mihi aut alii, nec quaeras quod post mortem fiat tibi chandellus (Hs chandellum) attendens illud Catonis: Plus aliis de te quam tu tibi credere noli. Propterea ergo, pater carissime, et similia fratribus meis promitterem, sed animadverte: Quomodo nos possessores harum divitiarum faeti ipsas distribuere pro te debeamus, eum tu amore nostri nobis eas tradas nec te ipsum iuvare velis? Certe, quivis nostrum utilitatem suam plus diligit quam tu, et de te minus sollicitus erit quam tu sis. Hoe audito pater coepit iuniorem filium suum deosculari et praeferre duobus reliquis, ideo quod ipse solus sibi dixisset veritatem, et ante mortem suam divitias largissime pauperibus erogavit. — Augustinus ad Macedonium: Nemo potest veraciter amicus esse hominis, nisi primituo fuerit ipsius veritatis. — Pater: Qui diligit iniquitatem, odit animam suam; sed qui sibi nequam, eui bonus? Tom. XXX VIII. Neue Erzählungen und Zusätze. 75 2) Exemplum quod non debent se depauperare patres, ut bene maritent filios suos. a) Quidam dives unicum habebat filium, cui in vita sua dedit omnia, quae habebat, ut filius melius et divitius se posset maritare. Veniens itaque uxor filii in hospitium soceri coepit eius praesen- tiam aegre ferre, conquerens quod frequenter tussiendo nocturno tempore rumperet sompnum eius; sic- que factum est quod pater a domo remotus dimota in quadam casula habitaret et filius suus, cui omnia contulerat, valde tenuiter ei provideret necessaria. Mittebat autem sibi cotidie victum tenuem per filium parvulum quem habebat, non sustinens quod pater eius domum suam saltem tempore prandii frequentaret. (Quodam autem anno appropinquante hyeme rogavit filium suum per parvu- lum filium, ut sibi in aliqua veste contra hyemem provideret. Qui dum renueret et filium suum in- creparet, tandem parvulus, qui compatiebatur avo suo, fletu obtinuit quod ad vestiendum senem quidam pannus grossus emptus fuit. Visum est autem illi nequam filio quod pater suus nimis haberet, si totum illum grossum pannum haberet et divisit illum per medium et dedit puero filio suo medie- tatem, ut portaret avo suo, ut pro tunica faceret scapulare. Quem accipiens filius dixit patri suo: Pater, da michi aliam medietatem. Cui pater: Quid facies? Respondit puer: Ego servabo, quousque tu eris senex, et faciam tune tibi tunicam vel scapulare, sicut [facis patri tuo, avo meo, et certe non amplius dabo tibi. Hoc audiens pater pueri compunctus coepit flere et ait intra se: In caput meum istud redundabit. Et vae mihi, cum senuero, nisi melius exemplum dedero filio meo! Et statim fecit parari bonas vestes patri suo et reduxit eum ad domum relinquens ei puleriorem thalamum et lectum et faciens eum sedere in capite mensae et exhibens ei omnem reverentiam et honorem quem potuit, ut hoc exemplo puer edoctus suis parentibus posterius esset. b) Quidam homo fuit in Rothomagensi diocesi, qui [cum] uxore sua cessit omnibus bonis suis filio suo unico, ut ille sponsam duceret ditiorem. Filius autem fideliter promisit quod habundanter patri et matri, quamdiu viverent, provideret. Separatim autem patri et matri habitantibus primo satis habundanter providit filius; tandem claudens viscera pietatis nimis eos tenuiter procuravit. (Quodam autem die dominico vidit mater carnes ferri ad domum filii et dixit marito: Diu est quod non satis comedistis. Ite ad domum fil vestri et invenitis ibi bonam assaturam. Tempore itaque prandii venit pater pulsans ad hostium. Statimque filius impiissimus assaturam, quam ad comedendum iam in partes diviserat, iussit abscondi. Intrante autem patre interrogavit. quid vellet, Qui respondit: Volebam hie prandere putans hic aliquid boni esse paratum, quia fame torqueor. Vides, ait filius, quod habemus: accipe hos duos denarios et eme tibi et matri meae, quod comedatis, Exeunte autem patre flente clausum est ei ostium post talos, et assatura reportata est. Et cum filius frustrum assa- turae ad comedendum ori suo applicaret, versum est in buffonem et insiliens faciei eius sie ei adhaesit, ut pedes superiores cum duabus maxillis eadem caro fieret et reliquum corpus ante os eius dependerit. Statimque vocato presbitero presentatus est archiepiscopo, peccatum suum confitens et rem gestam per ordinem narrans. Archiepiscopus autem habito consilio ei pro poenitentia iniunxit, ut iret ad maiores villas Franciae et coram notatis iuvenibus et pueris factum narraret, ne quisquam auderet de cetero parentes contempnere, sed sicut praecepit Dominus honorare. Eodem tempore frater Johannes de Magnoponte de ordine Praedicatorum cum aliis iuvenibus vidit illum hominem Parisiis sicut dixit. (Zu a) 'Houce partie’ cf. Gróber, Grundr. IL: 907 u. die dort cit. Lit. zu b) Etienne de Bourbon, Anecdotes historiques ed. Lecoy de la Marche Nr 163, p. 140 f.). 3) Exemplum de virginitate. Audivi quod quidam symia in curia euiusdam divitis soliti facere distributiones pauperibus in 5 35 gremio cuiusdam puellae, pauperculae virginis, se incumbebat semper omnibus aliis dimissis nec poterat 40 a gremio illius avelli, nisi quod aliquando ad mensam domini ibat et ibi subripiendo panem et N:o 4. [2] 10 1 [2i 20 b» c 30 5 bursam. 76 Neue Erzählungen und Zusätze. carnes et quaecumque poterat illi virgini ferebat. Quo comperto convenit dominus quod illa virgo cotidie veniret. Et sic semper fecit symia ille; tandem autem contigit quod quidam garcon eam defloravit. Quae postmodum illi symiae intantum displieuit quod statim ad guttur illius saltavit et eam strangulasset, nisi foret abmissa ab illo symia illa puella. Si autem animal irrationale habuit tantum zelum de virginitate, quantam habet Christus virgo et sponsus virginum, quantam etiam debe- mus habere? 4) Exemplum contra illos qui quaerunt orationes bonorum et nolunt emendare vitam suam. Nota de illo, qui visitavit socium suum. Qui intraverat abbatiam et ipse moratus in scalis acquisiverat plurimas praebendas, et cum iret ad ipsum, quaesivit monachus, quomodo illi esset. Qui respondit: Bene, quia in via sua venerat per tres abbatias et fecerat se commendari orationibus eorum. Oui respondit monachus quod fuit quidam burgensis, qui dum graviter infirmaretur, mandavit phisieum; et cum ille venisset, dixit burgensis quod nullam reciperet medicinam nec ostenderet urinam, sed ascenderet sanctam aram (Hs arrham) et acciperet librum et legeret in eo quiequid vellet, ut verbis et carminibus eius salvaretur. Et ille quasi delusus, iratus recessit. Et similiter secundus et tertius. — Et tu sic facis: potionem penitentiae accipere [vis] nec vis ostendere urinam in confessione, sed orationibus aliorum quasi carminibus vis sanari. Laon (La) fol LXX: Hospitati sunt duo latrones in domo cuiusdam bonae matronae. Dant ei in custodia bursam pecuniae, iniungentes ei quod bursam illam non redderet alteri eorum sine altero. Alter eorum venit ad illam solus, sicut consueti erant defraudare alicui. Bursam petit dicens quod venit pro communi negotiatione eorum, quia socius suus expectat eum in villa pro mercatura eorum. Credens ei et videns quod alter eorum erat, tradidit ei bursam. Venit postea socius alius bursam quaerens. Respondit se eam iam tradidisse socio suo. Dicit ille quod de socio suo nihil seit, sed bursam tradiderunt ei ita quod alteri eorum non traderet illam sine altero. Vocat illam latro coram iustitia. Consulit bona matrona quendam bonum vicinum suum qui respondet pro ea et factum cum conditione repetens respon- det: Amice, ista domina confitetur se recepisse bursam talem a vobis et sub conditione hae quod alteri vestrum non redderet illam ‘sine altero. Modo adduc socium tuum tecum, et reddet vobis (Cf. Chauvin, Bibliogr. des ouvrages arabes VIII, 63.) London, Brit. Mus. Harley 3938 (H?), fol. 99" steht hinter dem Worten: diu durant ei possessa (u. T. S. 30, 16) steht folgender Excurs: : Alius: Cave tibi ne aliquid facias vel dicas iratus, quia hoc habet natura humana ut animo quoquo pacto turbata in vero falsoque discernendo discretionis careat oculo. Alius: Quatuor sunt quae adiuvant post mortem: oblationes sacerdotum, orationes iustorum, elemosinae carorum, ieiunia amico- rum, nec tamen adiuvant post mortem quae in hac vita non promeruit. Alius: Tres infelicitates sunt in homine: prima in eo qui nescit et non interrogat, secunda in eo qui scit et non docet, tertia in eo qui docet et non adimplet. Alius: In electione. viri spectanda est virtus, genus et sapientia, in eligenda uxore pulchritudo, genus, amicitia, mores cum honestate. Alius: Tria sunt quae mentem vagam stabi- lem faciunt: vigiliae, meditatio et oratio. | Tom. XXXVIH. Neue Erzählungen und Zusätze. I Wien, Hofbibliothek 3530 (W2), fol. 110°: Hinter den Worten quia timor Domini clavis est ad omne bonum et ad percipiendam gloriam (uw. T. S. 46, 3) steht folgender Zusatz: Narrasti breviter, care pater, quae universaliter seu generaliter debeant [in] conviivis et aliis comestionibus observari. Nunc supplico doceas, qualiter in usu et comestione rerum specialiter (Hs spiritualium) debeam m» habere: in comestionis principio, medio et fine. Pater ait: Postulas breviter, quod nimium est prolixum. Si tamen tibi placet, ut petitione tua penitus non frustreris, dicam praesentialiter de re quadam, cirea cuius comestionem plures fiunt rusticitates quam in alia re comestibili fieri possint. De aliis alibi forsan tibi tractabo Deo concedente. Filius: Precor, pater, adimpleas iam promissa. Pater: Ovum est, in cuius comestione plures incurialitates perpe- trantur. Prima [et secunda] incurialitas in eius fractione consistit; tertia circa retentionem ipsius atten- denda; quarta in ovi et salis vicaria permixtione versatur; quinta et sexta rusticitas attenditur in re, quae permiscuit illa duo; septima est quaedam communis rusticitas, videlicet boli panis in ovo immissio iterata; octava dicitur ovi communicatio cum quoeumque; nona et decima insita est in consummatione, cum cortices ovi ab albumine separantur. Filius: Bone pater, sermonis tui brevitas super hiis rusticitatibus ovi obscuritate, quantum ad me, nimis est confusa; ideoque te rogo quod mihi dicta tua dilucides, unaquaque incurialitate per sensum proprium vendicata (Hs vendi- cantem). Pater ait: Prima est (Hs ejus) rusticitas, si frangatur ovum ex aliqua summitatum; secunda fit, si ex eostis unguibus dirumpatur; tertia est, si nudis et inopertis manibus teneatur; quarta, si sal cum ovo stipula vel [llignieulo aliquo permiscetur; quinta si cum stipula colligitur vel [Iligniculo, quo quis prius ovum permiscuit; sexta est, si hiis sic peractis cum eodem lignieulo ovum permisceatur iterato; septima fit, cum panis in ovum mitteretur et post morderetur et iterum remittitur in eodem; octava est, si uni- cum ovum pluribus manibus infestetur, vel si idem ovum quis eum pluribus communicet vel etiam partiatur; nona foedissima perpetratur incurialitas, cum iam quis comedit quiequid est liquidum intra ovum, et post fracto cortice unguibus dividit album, quod quis coagulatum a cortice priori sic turpiter repraesentet; decima, cum gulosus comestor non credit album a cortice totaliter evulsisse, corticem in os mittit et si quid forte remansit ibidem, dentibus cautius id abradit. — Filius: Care pater, dixisti quod precibus postulavi; non tamen mihi videtur posse sufficere, nisi sciam quod ita rusticitas et culpa perpetretur, ut sciam causam reddere, quare unaquaeque per se apud probos rusticitas cen- seatur. Pater ait: Fili, scias quod prima rusticitas ideo iudicatur, quia in tali fractione pareitas et gulositas denotatur. Filius: Quomodo istud probas? Pater: Parcitas perpenditur: communiter (Hs quoniam) cum successissent alicui curialiter tria ova vel quatuor comedisse, subtilizat in faciendo per ovum foramen ex summitate aliqua. Sufficiant sibi duo; nam plus immoratur quis iu comes- tione taliter ovi fracti quam si ex latere incepisset id ipsum. Gulositas sie probatur, quia rum- pendo potest abstrahere substantiam ovi fracti. Filius: Si ovum rumperetur ex costis, fieri posset ut tamen vel maiorem moram traheret in comedendo et omnem ore (Hs ovo) substantiam ovi eriperet ab eodem. Pater: Tertium est, quia in saepissima fractione ovi et parcitas et gulositas denotatur; quod perpetratur, si rompatur ovum ex summitate, quod non contigit ex costis de aequitate, de rigore. Tamen semper est rusticitas reiterare bolum. Et ideo poma inciduntur et dactili franguntur, non mor- dentur. Error communis evitat rusticitatem inesse saepius in ore, saepius in misso et in cocleari. Dann die Schlussformel (u. T. S. 46, 7): Ob haee igitur immensam omnipotentis Dei clemen- tiam supplices exoramus etc. 10 15 20 25 30 35 4 M E E ME, i LA Y " ! "rw « fe - LA Li ., LA i . . * - LI Ve » » * - - n à w * - " " * " L bi 1 I * i I | 4 “un. 4 M x Lj * m 2 | T * Li p n 4 v 4 M # | Y 3 2073 " . 3 . EH i I : 3 é Ls v ben (P049 Ont LA NES . MA DNI da Per I? at nnd 1 M | "44 til ST "T. 132 ul tel abd TAURI NT DE 9e Mn E 1 mini ia sinis : * ndi N rad 3 H Ni Nn inten et ii ig * u J 1 i i ru vild hd sud mI Le Ré) nM E. i sert NUES 7 nee ent AN Ir rin dai re E LÀ ; PHI. i Kb N i T i ig/^u Em + jn Bi te seal ^u id án id fa filed fue io em banned hostile (nyc, e NONU Mi Aur je ipi ; 1 q.i] Nachträge und Berichtigungen. à S. XXVI, Anm. 1: lies eine statt jene. S. XXX. Der Wortschatz des Petrus ist von Nonius beeinflusst (vgl. caputium, diutinare, frusta- tim, deargentare, prosapia). — Auscultare findet sich z. B. auch in der Regula Benedicti. S. XXXII, letzte Zeile: si als Fragepartikel findet sich schon altlateiniseh und klassisch. S. XXXIV, Z. 13: lies responso statt reponso. 3, varia lectio 9: lies G6? statt Gg". S. 4, v. 1. 15: lies cantus statt kantus; cantatrices statt cantastrices. S. 5, v. 1. 10: lies civitatis statt civitatio. S. 7, 2. 27: Tu qui... culpabo offenbar zwei Hexameter, aber der Schluss des zweiten ist nicht korrekt erhalten. — v. l. 10: lies E?. S. 8, Z. 3/4: in eo erscheint ein überflüssiger Zusatz. — Z. 10: lies stultitiae. S. 9, Z. 11: doch besser: ex frumento. S. 10, Z. 2: lies: consilarium. — Z. 11: wohl Deus aus v. l. zuzufügen. S. 11, Z. 3: lies doch: carmine statt carme (vgl. v. 1.). S. 12, Z 13: richtiger graviter strinxit (des rhytmischen Satzschlusses wegen) — Z 17: cor- roboravit als Satzschluss besser. — Z. 23: streiche vi aus dem Text. — Z 98: lies per aedem statt per Sedem. — Z. 29: lies occasio sessionis statt causa sess. — Vielleicht auch causa mortis statt c. operis, jedoch kann das letztere = Ursache zur Handlung aufgefasst werden. S. 18, Z. 1: lies exspatiarentur. — Z. 31: clobi nur in Br?, deswegen vielleicht zu streichen, (vgl. S. XXVI, Anm. 2); die übliche Verbindung ist allerdings globus visci, falls man überhaupt das Wort noch halten will. — v. l. 2: füge zwischen Br' Kr noch E' hinzu. S. 14, Z. 289: futurorum ist unklar. S. 17, Z. 9: auch der Acc. bei ardere (schon in klass. Zeit) wäre zu rechtfertigen. — Z. 14: lies dolere statt dolore. S. 19, Z. 15: vielleicht tandem zu lesen statt tamen. S. 19, Z. 20: c deberet , z , deceret. — v. 1. 11, 11/12, 14: füge hinzu: Be'*. S. 26, v. 1. 8: lies Br? statt Bs?. S. 30, Z. 9: besser: in Deum pecces. — v. 1. 3: lies €' statt €*. — Im Gedicht, Z.2: besser inscito als inscio. S. 33, Z. 15: lies instabat statt instigabat. S. 38, Z. 16: lies dormire. 8. 39, v. IG 11: Grata... hora- Horatii Epist. I, 4, 14. » S. 40, Z. 4: semper wurde von uns zugefügt. S. 41, Z. 19: lies est statt et. Su 4E XA MER 5 qeu. 5 1805 S. 48, Z. 5: lies ab opere corporali. S. 69, Z. 13/14 ist die Lesung der Hs beizubehalten. un mu u) Te x DENT DA n. A meint LA v, er en CN Ys mh Y a ti “ın , nm ue td RER TE md EET : . , | E : * j aU, Y4s 4 PE allis (ratto wem FUME EPIIT jS : | at «Sté: (AIN MONS T diner . "ama OUVRE Wi d s rx | reet Ne E " | | i ' I Lund (hg "n du EAU | WE BE Tal Ran PEGGAR BERN a | "e | ‘nat, ARTS A "m À » | 5 af ' mas i | | = | aU EX. >. DATES PET LT v td I LL » EL PDF kt PL ACTA SOCIETATIS SCIENTIARUM FENNICÆ TOM. XXXVIIL. N:o 5. LRO MOINS: DISCIPLINA CLERICALIS VON ALFONS HILKA uup WERNER SÖDERHJELM. LE FRANZOSISCHER PROSATEXT. Cube HELSINGFORS 1912 DRUCKEREI DER FINNISCHEN LITTERATUR-GESELLSCHAFT, Inhalt. Vorwort. Einleitung. I. Die Kopenhagener Handschrift (K). IL. Die Brüsseler Handschrift (B) II. Die gascognische Version (g) . Text . Bemerkungen über das Verhältnis der franzósischen Übersetzungen zum lateinischen Texte . Wortverzeichnis Aroma ONE EE Nachträge und Berichtigungen Vorwort. Für die Ausgabe der Kopenhagener Handschrift haben wir Abschriften von Sundby und Nyrop (vgl. das Vorwort zu unserer Ausgabe des lateinischen Textes) benützen können, die nachher noch mit der Hs verglichen wurden. Es war zuerst unsere Absicht, diesen Text diplomatisch mitzuteilen unter Verzichtleistung auf orthographische Differenzierungen, diakritische Zeichen u. À. Später entschlossen wir uns jedoch für ein anderes Vorgehen. Dieses Schwanken hat die Schwierigkeiten erhöht, die das Zusam- menarbeiten in grosser Entfernung und unter der Notwendigkeit den Druck zu beschleu- nigen schon von selbst mit sich bringt, und gelegentliche Spuren davon finden sich in dem Text. Die wichtigsten hoffen wir jedoch durch die Berichtigungen getilgt zu haben. — Sonst hat sich die Arbeit so verteilt, dass Dr Hilka den detaillierten Entwurf zu der Charakteristik der Hss und ihrer gegenseitigen Abhängigkeit gemacht sowie die Bemerkungen über das Verhältnis zu dem lateinischen Texte und das Glossar ausgear- beitet hat, während die Abfassung der Kapitel I—III der Einleitung und die schliessliche Redaktion des Ganzen auf meinen Teil fielen. Professor A. Bayot in Louvain, früher Kustos an der königl. Bibliothek in Brüssel, hat mir mit gewohnter Bereitwilligkeit Verschiedenes über die Geschichte der Brüsseler Handschrift mitgeteilt (die ich übrigens mit der Ausgabe verglichen habe) und Dr A. Längfors sah freundlichst eine Korrektur der Einleitung durch und vermehrte die Zahl der Berichtigungen zum Texte. Helsingfors den 20 Mai 1912. W. S. VOA ASE idu" uh m. a 7 T" N E Wd, Me i i , TNT RTE a D e. ELT wA Nw $191 M ad^ nmt yw m BR j n h I T) LI AE AF x A wi » a u nee, M dur E E T » BON Pr T9909 PA DP S; u einer Zeit, die wir aus Mangel an erhaltenem Material nicht genau feststellen kónnen, ist die Disciplina Clericalis des Petrus Alfonsi in franzósische Prosa übertragen worden. Dieser Urtext wurde dann offenbar mehrere Male abgeschrieben. Aus ihr stammen mittelbar nicht nur die beiden noch vorhandenen franzósischen Ver- sionen, sondern auch eine gascognische Übertragung, die in einer Madrider Handschrift aus dem XV. Jahrhundert erhalten ist und seit einiger Zeit im Druck vorliegt. Von den franzósischen Hss ist nur die eine, die jüngere, jetzt in Brüssel, Gegen- stand einer Veröffentlichung gewesen. Abbé LarsoupERrE druckte sie nämlich 1824 im Zusammenhang mit seiner Ausgabe des lateinischen Textes ab, und zwar in der bequemen Form, dass die beiden Texte Seite für Seite mit einander verglichen werden kónnen. Dieser Abdruck ist überhaupt befriedigend; nur war der altfranzüsische Sprachgebrauch dem Herausgeber nicht ganz geläufig, und deswegen ändert er nicht nur die Orto- graphie, sondern auch Formen und Satzstellung '. Die zweite französische Handschrift, die in Kopenhagen liegt, ist bisher unge- druckt geblieben. Wir geben im Folgenden eine kurze Charakteristik der verschiedenen Versionen, auch nach ihrem Verhältnis zu dem lat. Original und zu einander. I. Die Kopenhagener Handschrift (K). Sie trägt in der Handschriftensammlung der Königlichen Bibliothek zu Kopen- hagen die Nummer 387, ist zu Anfang des XIV. Jhdts geschrieben und enthält fol- 1 So ersetzt er überall das finale z, das Regel ist, durch s; er druckt dif für dist (aber umgekehrt auch dist für dit), toujours f. tousjours, retint f. retinst, montrez f. monstrez, eut f. eusl. crime f. erisme, travail ii traveil, vu f. veu, disciple f. desciple, ferai Y. feray, douloureux f. doulereux, dolente f. dolante, volontiers f. volentiers, moeurs f. meurs, demeura f. demoura, cremera f. eremira, chaitif f. caitif, mieux f. mieulx, faut 1. fault, valés d varles, manga f. menga, quand t. quant, temps f. (ems (aber umgekehrt auch tems f. temps), cambellan f. cambel- lain (aber coraige f. corage), auroit f. aroit, chargé f. chargie, seut f. sceut, plusieurs t. pluiseurs. scellées f. seellées, entreras f. enterras, monstreroit f. monsterroit, chastioit f. chastoioit, fais f. fay, powvoit f. pouoit, venras T. verras, veuil f. vueil, suivre f. suivir, vouldrois f. vouldroie, cogneu f. cogneus, constraint f. constrains, sot f. sos, rien f. riens, grant f. grams, cellui f. cestui, sauf vostre reverence f. sauve v. r. ayent repris I. ay entrepris, je le te f. je te le, eschappé aw peril f. eschappé un peril. Er verliest weiter und setzt Lucaman f. Lucam, dix f. deux, (wol jedoch mit Fleiss, nach dem Original), ennemy f. envieux, estrait f. estant, souffisoit f. souffisent. II gende Stücke: ' Chronique de France (fol. 1—144), Roman de Troie von Jean de Fliecicourt (fol. 45—60), Chronique de Turpin (fol. 61—78), Livre du Castiement et des Proverbes de Pierre Alphonse (fol. 80—99) und Chronique de Constanti- nople von Robert de Clari (fol. 100 —128). Die Sprache dieser Handschrift zeigt eine starke pikardische Färbung. Sie ist dazu noch in den Hauptzügen durchgehend altertümlich: sie hat die Zweikasusflexion erhalten, so auch die Diphthongenverhältnisse, den Hiatus und andere Spuren des Alt- französischen der guten Zeit. Einiges davon ist wol durch die Hand des Schreibers ver- wischt worden, und schwer ist zu sagen, was als seine Zutat betrachtet werden muss, was wieder im Original stand; denn bekanntlich bieten die pikardischen Hss auch der älteren Zeit nie ein ganz einheitliches sprachliches Gebilde, sondern zeigen immer neben den typischen dialektischen Formen solche, die von ihnen abweichen. Obgleich unsere Hs keine eigentlich neuen Beitrüge zur Kenntnis des Pikardischen liefert, schien es uns jedoch nicht ohne Nutzen, hier eine annühernd vollstindige Über- sicht über diejenigen Formen zu geben, welche in einer oder der anderen Weise diese Hs charakterisieren. Wir citieren dabei nicht immerfort die einschlägige Literatur, wo man die entsprechenden Erscheinungen wiederfindet. Es mag genügen, hier wiederum auf die wichtigsten Werke aufmerksam zu machen, in denen der pikardische Dialekt allsei- tige Behandlung erfahren hat und der auch von uns beim Studium der Sprache unserer Hs fortwährend zum Vergleich herangezogen worden sind: Toster’s Ausgabe des Dit dou vrai aniel, Suchier’s des Aucassin und Nicolette, FornsrER's des Chevalier as IT espees und anderer Dichtungen die hier in Betracht kommen (besonders Richars li biaus), dann von neueren Arbeiten WAHLUND's Ausgabe des Brendan und FRIEDWAGNER'S zwei grosse Raoul de Houdenc-Editionen. In den letzteren findet sich auch die betreffende gramma- tische Literatur vollständig angeführt. Im Folgenden werden die Belegstellen nicht immer vollständig aufgezählt. 1. Vokale. an und en sind meistenteils geschieden. Eine Ausnahme machen die gewöhnlichen schwankenden Wörter: sanlant 2,s assamble 2,26, samblanches 1,20 etc. und alle Ableitungen von simulare (jedoch semblables 9,11), dann tans 7,7. 8,4, dolans 3,31. 420, dolante 12,17; weiter mangier 11,29, mangeras 83,31, menja 12,14, menjoient 12,15, mengier 15,23 ete., cheens 1,1, dedens 5,20. 15,22 und dedans 26,26; bendes 17,30. ai und e sind gleichfalls auseinander gehalten, so sairement 19,2», plait 20,9, gaires 26,23 etc. Füraqua(s) hat die Hs die Formen yawes 18,28, iawe 9,0. 18,29, yaue 26,12. ai für ei in plaine (plena) 16,5, plains 17,12, paine 5,1. 22,17, faindre 2,12, fainst 16,4; estaint 9,10, estaignoit 25,50, vice-versa in traveille 9,24, traveill 19,2 (neben travail 2,4), unbet. traveillies 26,5. ! Vgl. ABRAHAMS, Description des Manuscrits français du moyen-äge de la Bibl. roy. de Copen- hague, 1844, p. 106; Nyrop in Romania VIII, 429, Tom. XXXVIII. III ai für a vor Palatalen: fuiche 8,32. 21,18, faich 9,9, faiches 37,25 ete., Espaigne 18,s, acompaigna 15,11 etc., aber andererseits pastourage 7,52, dumages 12,1, pelerinage 12,12, visage 15,2, voiage 21,27, corage 99,5, ermitage 29,5 (kein Beispiel von -a?ge). — Dann die bekannte dialektische Erscheinung ai für a im Imperf. Konj.: escontaisses 8,21, blechaissent 17,23, esploi- taissent 23,33, goustaisses 24,7, loiuissent 24,19, menaisses 26,25, herbergaissent 33,4. au für ou sowohl in pau (paucum) 1,14. 219. 3,15 etc. (daneben po? 81,1 und peu 32,1) wie auch für o--1: in betonten und unbetonten Formen des Verbums volo;r, wie 8. Perf. vaut 4,32. Dj etc. 6. Perf. vaurrent 23,15. 33,29. 84,1 und vaurote 23,24, vausist 19,22. 20,26. 28 etc. dann in saus (solidos) 18,27, maus (mollis) 85,2, aurons (v. tollere) 22,32, cauper 36,16. au ist auch das Resultat von i+ mouill. 1 in consaus 5,28 und solax 8,21. 32,14. al+s gibt regelmässig -eus: tex 11,25, feus 12,24, 17,15 etc., ostex 10,24. el-+s gibt das pikardische -iaus: biaus 13,7 etc., biax 13,3 etc., touniax (tonnellos) 19,9, toursiaus 22,16, oisiax 26,5. 7,10 ete., viaus (vitellos) 26,15, bediaus 20,21, morsiaus 36,29; Pron. chiax 1,3 ete., chiaus 1,31 ete.: illos gibt nur aus. iu und ieu wechseln, wie gewöhnlich in späteren pik. Denkm.: Pron. Dem. chix 5,17 etc. chius 10,2 besteht neben chiex 8,19 etc.; chieus 3,21 ete., chix 37,12 (caelos) neben chiel 8,20, chiex 1,12. 9,9, houpix 7,32. 27,8 etc. neben houpiex 7,33. 9,1 etc. und gentiex 7.31, gentieus 7,26, viex (vilis) 8,2; mix (melius) 25,17, neben miex 26,4 etc., lu (locum) 32,5, neben liex 10,11, lieu 2,21. 10,17. 30,15; liue (leuca) 22,1. Ausschliesslich herrscht fiex, so auch ex (=oculos 7,31. 26,19 tc., einmal Sing. 33,14). ie findet sich regelrecht in der 2. Präs. v. estre: ies 6,22. — ie statt e in Position begeg- net nur in dem sehr verdächtigen terche (terram) 6,0, (dagegen beste 23,23 etc.). — Neben- formen sind pité 19,30. 21,5, engieng 1,9. 11,19 etc. neben einmaligem enging 16,13. — ie in soustieves 27,5, erklärt sich wol als aus soustives (gewöhnl. pik. Femin., vgl. Meyer-Lügke, Rom. Gr. II, 79) diphthongiert (wie die pik. Formen pensief, hastievement, s. FRIEDWAGNER, Veng. Raguidel S. XXXIII, S 6), vgl. soutivement 18,7. Ob nun in der Sprache unseres Textes der Nom. wirklich soutius (also -ivus zu -us oder -ieus vgl. ententieus 31,7) oder ob er nicht vielmehr sou- tis (wie pensis 4,20) gelautet hat, muss dahingestellt bleiben. Nimmt man die erstere Alterna- tive an, muss wol soustieues, wie auch hastieuement 25,9 geschrieben werden. ie für iee ist Regel: adouchie 1,16, maisnie 3,5. 7,29 etc., fie 5,21, 8,33 etc., lignie 7,12. 15. 35,11, appareillie 11,53, commenchie 14,2, chevauchie 30,12, adrechies 31, 2, carquies 35,24. Den westfranz. Übergang von ei zu e zeigt feble 1,11 (consel 27,10, melleurs 36,13 wer- den nicht als Beweise dieser Erscheinung angeführt werden können, ebensowenig wie o?seil 26,1 als Beweis eines entgegengesetzten Vorgangs). — ei zu i vortonig in villant 25,31 (neben veilloit 28,6). Als Vertreter von vlt. offenem o begegnet sehr oft älteres ue (0e): esprueve 3,4 pues 5,24, puet 5,27 etc., oeill 9,22, weil 11,50 etc., duel 26,1, buef 27,3, bues 27,13. 15, roeve 31,7, Erueves 20,5, trueve 31,31 und die Präsensformen von volor: vuei 1,24, voe) 1,4, vocille 5,25 etc., daneben aber auch deut 14,6, veus 5,15, veut 1,14 etc., enfueuches 3,5, reubes 23,32, euch 28,16 (und sonstige Perf. Formen des Hilfsverbs, vgl. jedoch ot 35,31. 86,16), peuple 37,18; undiphthongiertes o findet sich nur in pot dus. 82,11. — bonus zeigt überall oi; boine 1,6, boins 3,32, boim 10,26 etc. (deboinaires 30,4 etc). — focum gibt fu 9,0 etc. fus 35,5, locum ew u. lw, vgl. oben. N:o 5. IV ou und eu wechseln stark als Vertreter des geschlossenen o: alle Subst. actionis auf -or haben eu, mit Ausnahme von creatour 1,10; dann seignour 15,51. s2 (neben seigneur 2,4 etc.), onnour 3,9, honnour 8,9 neben honneure 8,5, honneurent 8,6, dolour 37,1 neben dolereus 11,32, douchour 10,50, amourous 10,50; aber humeurs 6,2», pleure 14,7, melleur 34,32, plueue 6,50; dieser Laut wird aber auch mit we wiedergegeben: sueffre 8,20. 33,22. oi wechselt mit i in der Vortonsilbe: connissanche 1,12, entreconnissoient 3,26 neben con- noissoient 98,2» etc., demiseles 4,6 neben damoisele 4,s, otriast 6,1, otrierai 25,27, otria 31,50, castia 21,20 neben castoier 2,55. Sonstiger Wechsel von Vortonvokalen: anemis 2,50. 29,19 etc., manechoit 17,20, manechier 33,31, parchex 2,27, 32,10, perecheus 32,0, acoison 10,15. 16, 20,30, pramis 20,29 etc., neben verein- zeltem promis 27,22, queme (f. comme) 33,17, unbet. quemuns 12,4. Die von dem Schreiber offenbar entstellte Form oubliehes 36,s (Präs. Konj.) will viel- leicht eine Andeutung von der Erhaltung des Hiatus, die in den Hss durch ein h bezeichnet werden konnte, geben. Jedenfalls ist es auffällig, dass das hiatusbildende e so oft in der Hs beibehalten worden ist. Durchgängig ist dies der Fall in den Subst. actionis auf -eur: pekeewr 1,2, lekeeur 6,5, versefieeur 81, mangeeur 8,27, buveeur 8,25, bueveeur 10,17. 23, Jureeur 8,27, menteeur 8,27, oiseleeur 10,31. 11,15, flavieeur 19,5, flabieeur 13,20, trekeeur 18,5. 21, tailleeur 23,28, jougleeurs 251, jougleeur 25,3, bourdeeur 32,6, veneeur 33,5, dann auch marchaans 3,25, marcheans 30,11, marcheandises 3,27, seel, seellees 10,2, empeechera 38,1, die verschiedenen Formen von veoir und keoir u. s. Ww. — Eigentümlich ist die Schreibung caaste 14,10 etc. 2. Konsonanten. Bei den Palatalen resp. Velaren begegnen die bekannten pikardischen Erscheinun- gen, aber Ausnahmen kommen auch vor, jedoch nur in geringem Umfange. Es ist natürlich nicht vorauszusetzen, dass wechselnde Schreibung auch immer wechselnde Aussprache bedeutet. c vor a und 0 (— lat. au): castiemens 1,9, castoier 2,25, castier 24,25 etc., escaper 9,213, caseuns 9,10 etc. rescaufa 9,7, caut 24,1, escauderas 30,0, cawrre (calor) 937, cape 10,5. 1, caperon 10,5. 7, cdi 10,11, canchon 10,20. 21, 11,10, canchons 10,29, cachoit 10,23, cambre 11,55. 12,1. 2,5, carne 12,5, carnin 28,16, kerca 18,5, acata 13,27 etc., caaste 14,10 etc., caitive 14,4, carquier 17, etc. (auch quarke 6,4), cavech 15,27, escamel 24,13. 17, cambrelene 24,23, cars 26,12, candelle 39,35; cose 1,6 etc. — Andererseits: chambre 6,5. 82,55, chant 10,20. 1, chans 10,29. 50. 11,5. 6, cham- toit 11,1, chantes 26,11. chamel 28,19, chavestre 32,26, chars 35,13; choses 4,12, chueute 11,6. k (qu) vor e lat. a): pekeeur 1,2, fourques 4,28. 5,1, lekeeur 6,2. 8,7, lekierres 6,5, quarke 6,14, sesque (seccam) 6,0, estokiax 9,7, kerca (caricavit) 13,3, kerkier, carquier 17, etc., kienette, quienete 14,27. 30 ete., keue 16,15 etc., kiechent 31,2, frekierres 18,23, trekeeur 18,8. 21, sakel, saquel 20,19. 20, ronkier 28,24, esquieuer 28,30, masquié 31,1, meskeanche 35,29; auch esplu- koit 33,27, dann noch riqueches 6,16, riquoises 8,16 etc., riques 8,2, (wol auch rice 28,1). — An- dererseits: chief 3,0, chier 4,26 etc., chevax 7,34 etc., eschiés 8,27, entechiés 10,11, pechiés 14,11 ete. chien 15,6.7, marchié 15,28, chemise 16,7, trechierres 1718, couchierent 22,36, forches 24,15, bouche 31,20.22, courechierent 33,29, enlachiés 36,5, empeechera 38,4, mescheans 28,29; auch riches 19,5. 12 80,11, Tom. XXX VIII. y Uberaus zahlreich sind die Beispiele des ch für lat. ci (ti) vor Vokal, ce, ci im Anlaut und hinter Kons. Es kommen zuerst in Betracht die Demonstrativpronomina, von denen nur eist und ei in der Überschrift und dann cele 2,16, celes 16,30, cesti 14,30 eine Ausnahme machen. Die Endung -ntia hat beide Bezeichnungen: connissanche 1,12, samblanches 1,20, gre- vanche 1,21, peneunche 3,1, souffranche 5,5, doutanche 5,11, semenche 7,22, atempranches 8,13, acoustumanche 8,28, fianche 17,28, creanche 18,6, soustenanche 192, poissanche 34,9, wogegen sapience 1,2 etc. (immer so), reverence 24s, sentence 6,2, sillence 6,35, presence 21,6. Ferner: commenchement 1,5 (und die Formen dieses Verbums), cheens loi, chiex, chim (caelos) 1,12. 37,12, parchex 2,27 etc,, pieches 8,6, souspechon 3,5, chent 3,12, puchele 4,10, merchi 416 etc., ochist 4,» etc., prouesches 8,14, precheuses 8,19, menchoingne 8,30 etc., faiche 8,32 etc., rechut 10,2 eto., chité 10,4 efforcha 10,9, forche 10,12, cachoit 10,23, canchon 10,20, douchowr 10,20 etc., douche 11,1, anonche 11,7, anchois 11,12, blechié 11,51, lincheul 12,18 etc., jouvlenchel 12,30 etc., chesses 13,15, anchiens 14,6, manechoit 17,20 etc., piech'a 18,19, justiche 19,23, chelé 2115, lanche 21,2, perchut 22,36 etc., acourchier 22,22, huchent 23,9, tierche 26,17, onche 26,20, cha 27,19, recheust 30,10 etc., choille (v. celer) 31,7, serviche 31,15, prinche 33,32, chertain 34,21, cheliers 35,13, courechiés 35,22, medechine 36,29, chimentiere 37,3. — Die Schreibung mit c findet sich nur in wenigen Fällen: grace 1,1. 3 etc., malice 16,27, precieuses 17,29. 20,21, precieux 34,32, delices 36,2; ss in espasse 18,13, delisses 84,31; sc in fusiscien 3,32, Gresce 29,15, impasciens 31.20, delisces 34,29. ch im Auslaut: cavech 15,27, puch 16,11 etc., Mech 17,7. 22,2s, lach (laqueus) 26,7, brach 28,27 und die Verbformen rench 1,1. 3,19, luch 7,30, faich 9,19 ete., oich 12,26, prench 1516, euch 28,16, commanch 30,28. ch vor lat. o: rechoucha 23,1. ch vertritt lat. t: meche (mittat) 1,5, porche (portet) 2,15, porchent (portent) 18,5 diu. d: enfueuches (1n fo dias) 8,5, sieche (sedat) 31,5, kiechent (cadant) 31,20; wechselt mit g in frommache 27,16. 17, froumage 27,5.32; vertritt s in chente (semitam) 22,2 (neben sente 29,1), bochu 9,28 etc.; tierche (Lerram) 6,30 ist offenbar entstellt. Germ. g beibehalten im Anlaut: gardin 26,5; wechselt mit w: warder 12,29, warde 13,17, wardee 24,6, wardes 24,11, awardera 29,13, garder 2,13, garde 16.30. 25,20; waitent 2,28 (Var.) gai- tier 12,16; v in vaaignoit 19,11, vgl. gaaigné 2,1, gaaignier 84,3; W in dewastee 29,26, dewaste 37,8; — es sei hier auch das vom Schreiber entstellte wawrras (= venras) 34,32 (Var.) angemerkt. — h für g houpix 7,32 etc. ngn, nicht ng: menchoingne 8,30 etc. n wechselt mit m vor m: femme 8,15. 4,5 etc. neben häufigerem femme 11,3 etc.; vor bl nur m, vor I dagegen erscheint n: sanlant 2,5, sanloit 23,1, assanler 25,32, sanlans 30,1, assanlons 34,20; dagegen samblanches 1,20, semblables 9,11, emblerroit 15,31, ensamble 23,20, assamble 25,31. 35,6 etc., emblé 35,25; so auch bei cambre 11,5 etc. d zwischen n, I und r fehlt durchgehend: avenra 12,7 etc., menrre 25,11 etc., tenroit 35,5, vaura 26,12 etc. — g fehlt in estranles 31,2. bl wechselt mit vl: coupavles 5,4.7, coupavle 15,2, pendavle 9,5, favlierres 13,25, flavles 14,2. 4. 7, tavle 31,19; creable 2,s, semblables 9,11, flables 11,19, fiables 17,10, pourfitables 18,26, deli- tablement 26,4, estable 33,13, muables 33,13. In pules 37,1ıs geht die Reduktion in bekannter Weise weiter (obl. pueple 37,18). Eine eigentümliche Versetzung des I begegnet in flavzeeur N:o 5. VI 13,18. 20, flaves 13,20, flavierres 13,22, 14,1. 2. 7, flave 14,2. 4. s, flavles 14,22, vgl. jouvlenchel 12,30 etc. | q wechselt mit c: quemuns 12,4 queme 33,17, euerre 15,9, und mit k, s. oben. r versetzt: affrema 10,2, fremoit 15,26, frema 16,6. 18, bregier 86,21. 24; eingeschoben in tristre 33,5; s für r oder n vor r in vesroit 22,33, vesras 24,12, pourvesra 30,26, desrain, deesrain 38,4; couvesroit 16,12, vesra 21,7. 31,10, convesra 25,24 (aus venir); eingesch. vor q: sesque 6,30; für t in der Endung 3 Präs.: acomplis 112 (oder Ausfall von t nach unorg. s? vgl. obeist 9,7 etc), überall wol ohne irgend welchen Lautwert; t zu s in rose (rotulum) 37,28. Verdoppelung und Vereinfachung des Konsonanten: menrres 25,11 ete., venrras 2,23 U. a; diese Formen sind wahrscheinlich aus der Assimilation mit anderen Kons. zu erklären (jedoch auch menre 6,10 etc.; — daneben: lirra 1,21, Arrabe 2,25 etc., eslèrre 5,27, fill 6,s, sillence 6,33, ainmes 14,8, taissoient 24,21, dispossetion 33,18, eslissant 36,13; andererseits femes 2,2s, tere 17,27. 19,9. 37,21 ete., desisent 5,12. Part. Perf. mit erhaltenem t: dechut 2,20. 23,16, lut 11,17. 37,12, relut 37,12, erutes 13,28, crute 29,ıs, daneben Formen wie veu, sentw 36,20 etc. z ist nicht vorhanden, sondern überall durch s ersetzt. Ausfall von Konsonant: ches(t) 1,3, li que(x) 8,21. 3. Substantiv. Der fem. Artikel ist Nom. u. Ack. le; daneben einige Male Nom. % 1,15. 2,26. 6,5. 6,3. 6,29. 31,25. 33,21. 94,27. 37,21, und la 15,20. 28,10. 80,2. — Im Mask. Nom. Sing. u. Plur. immer li. Die Zweikasusdeklination ist erhalten und mit auffallend strenger Konsequenz durchge- führt. Nur zeigen natürlich die Mask. der 3 Dekl. die spätere analogische Gestaltung mit s, also nicht nur peres 8,2 etc., sondern auch sires 4,5 etc., hons 2,16 etc. ors (aurum) 37,16 u. S. w. und alle die auf -terres ausgehenden, von denen die Obl. resp. Nom. Pluralformen oben ange- führt wurden. — Die auf Konsonant ausgehenden Femininen haben regelmässig s, wie mors 410. 94,27, mers 8,19, vgl. auch complexions 1,15; gleichfalls oft die auf €: mecessites 6,1, verités 8,51, clartés 6,50, auctorités 31,25 (neben adversité 33,7). 4. Adjektiv. Fem. vorwiegend auf dem alten Standpunkt, so Nom. S. grams 1,21. 22,4. 37.9, Obl. Sing. grant 22,5. 93,3: etc. Plur. grans 21,33; einmal kommt auch grande vor, 14,2; weiter brics 22,3, naturaus 9,13; daneben grief 6,5. 8,31. — Obl. S. gentil 4,s, vil 33.31; abwechselnd fel 9,4, 13,10. 38,23. 94,2. 36,26, quel 18,18. 32,1 und fele 4,26. 8,12. 13,26 etc., quele 4,5. Plur. tex 11,25. 28,26, teus 17.15. — Neutrum wird als Masc. behandelt: drois 5,16. 25. 5. Pronomen. Personale je 1,.3.5 etc. neben jou 1,7. 1,20. 3,23. 7,30 etc., g' 37,5. — In den beton- ten Formen der 1. u. 2. Pers, wechseln moi 1,2. 6,231 eto., foi 3,3. 5. 5,22 etc. mit m 5,15. 16. 7,4 Tom. XXXVIII, VII etc., ti 5,16. 7,2. 11,20 etc. — Die bet. obl. Form für 3 Mask. ist lui 4,1. 32. s1. 5,2 etc., für Fem. li 4,u. 14,14 etc., aber auch vereinzelt lui 43. Die unbetonte Objektform des Fem. ist gew. le 4,1 etc. vereinzelt la 36,11. — Plur. Mask. aus 5,13 etc. Possessivum. Unbet. Mask. Nom. mes 11,5. 25,7. » etc., tes 7,22. 29,13 etc., ses 3,9. 4,30 etc. Ack. men 2,1. 3,15. 26,19 etc., ten 19,18. 25,1 etc., sem 7,36. 19,1 etc; Fem. me, te, se überwiegend (1,6. 23. 2,14. 3,9. 17 etc.). aber auch ma 26.9, ta 3,2. 5,28. 17,27, sa 5,17. 9,6. 14,21. 15,22. — Plur. Nom. Mask. mi 8,17. 22,1 etc., ti 23,1. 38,1, s? 27,3. 30,23. 33,32. — Betont. Mask. sien 18,17. 30,5; Fem. miue, tiue 32,4. 5. 87,25. 88,9, siue 19,4 — Auf mehrere Personen bezüglich: Sing. Mask. u. Fem. no, vo 2,1. 21. 29,20, 21. 24. 32,25. 26. 28, einmal vos (söres) 33,33. Plur. vo 38,13 neben nos 33,32 etc; leur 11,22. 25 etc. Demonstrativum. Subst. Mask. Sing. Nom. chis 3,17 etc, chiex 3,19 etc. chieus 9,1 ete., chix 5,7 etc, ehius 10,2; Obl. chelui 1,2 etc., cheli 3,16, chestui 5.8; Plur. Nom. chil 5,13 etc; Obl. chiax 1,3 etc., chiaus 1,21 etc., ichiaus 22,23; Fem. Nom. cele 2,16, chele 14,15 etc.; Obl. ehelui 4,2. s, cheli 14,15 etc., cheslui 4,10; Neutr. chou 1,2 etc., che 1,6 etc; Adjekt. Mask. Sing. Nom. chis 1,23, cist (Titel) etc; Obl. che 1,1 etc., chu 5,10. 24,9, chest 1,9 etc., chel 4,23 etc. cheli 22,35. 28,22; Fem. chele 4,19 etc., cheste 1,6 etc., cesti 14,30; Plur. ches 118 etc. 6. Verb. Inf. veir 3,32 etc. neben veoër 11,30 etc. 1. Präs. Ind. bilden ohne -e pri 1,5 etc., afi 2,2, ni 27,5 (neben aime 4,4) und ohne -s voeil ly etc., croi 2,19 etc., vo? 4,4, sui 5,4 etc. (für -ch vgl. oben unter Palatale). 3. Präs. Konj. auf -t gart 1,6, voist 1,11, truist 2,1, amaint 2,2; daneben doingne 25,1. Imperf. und kondit. 1 Pl. Endung -iemes: aviemes 20,12, aliemes 22,1. 9 (auch aliens 22,11), estiemes 22,2, voliemes 22,22; venissiemes 22,10 (fuissiens 292,5); porriesme 36,28 (porriens 36,29). Im Perf. begegnen die regelmässigen mit s gebildeten Endungen, sowohl feszmes 22,22. fesistes 19,11 etc. als auch pramesis 27,29, descendesimes 22.6 und die für das Pikard. charakte- ristischen 3. Pl. disent 2,u etc. (neben zweimaligem dirent 22,34. 24.2s), prisent 4,34 etc., misent 22,35, fisent 22,30, risent 24,2. — Auch die Formen ouvrismes 13,9, veismes 22,1, mit unorg. s kónnen angemerkt werden. Ähnlich im Imp. Konj. rendesist 17,5, desist 17,19. 26,21, fesist 17,30. 31. 20,3. 94,12, vausist 19,22 etc., dormesist 23,1, presist 23,33, desisent 5,12, presissent 24,19. Futurum u. Kond. zeigen Formen mit e: avera 8,5, averas 27,13 neben avras 28,2, aras 26,13, arons 12,18. 20,26, aro! 9,32, devera 30,15, auch 3. Konj. meteras 8,6, atenderoies 9,2, confonderai 19,33. — Zu bemerken die Form ert 26,» (sonst immer die spätere Bildung). Wenn auch, wie diese Übersicht zeigt, unsere schon mehrere Züge aufweist, die der gemeinsamen Schriftsprache angehören, andere, die einer ganzen Gruppe von Dialekten eigen sind, so fállt jedoch das pikardische Gepráge der Sprache gleich in die Augen. Dass dieses nicht von dem letzten Kopisten eingearbeitet worden ist — vielmehr sind die moderneren und gemeinfrz. Formen seine Zutat —, wird auch durch die Betrach- tung der Hs B bewiesen. Dass schon die originale Übersetzung diesen sprachlichen Charak- ter enthalten hat, ist sehr wahrscheinlich. N:o 5. VIIT Wenn man also unsere Hs als einen treuen, obgleich abgeblassten Vertreter des Originals betrachtet und nach dem etwaigen Alter dieses Originals fragt, so kann wol der regelrechte Formbestand einen Anhaltspunkt geben, der es nicht erlaubt, die Scheide zwischen dem XIII. und dem XIV. Jhdt zu überschreiten. Weiter kann man aber auch nicht kommen. Die Züge, die auf das Ende des XIII. Jhdts hinweisen — das häufige Vorkommen von le als Art. Fem. Nominat., che als Attribut statt chest etc. -— kónnen auch von einem späteren Schreiber herrühren. Jedenfalls wird die nächste Vorlage unseres Textes nicht älter als das Ende des XIII. Jhdts sein; schwieriger ist zu sagen, wie weit zurück man für das Original in die Zeit zurückgreifen darf, aber allem Anschein nach wurde die Übersetzung nicht viel früher angefertigt. Die Gegend näher zu bestimmen, in welcher dies geschah, ist natürlich nicht möglich. Was die Hs betrifft, so treten in ihr einige Merkmale des Westpikardischen an den Tag, so das Fehlen von ei aus a, von ie aus Positions -e, (wenn man von dem vereinzelten wol verdorbenen tierche absieht), von 2 (wo aber auch die von WirworTE untersuchten Dokumente das ausschliessliche Vorhandensein des s nach der Mitte des XII. Jhdts in gewissen Gegenden des Wallonischen bezeugen); ' andererseits haben wir neben dem germ. # (das jedoch auch als 9 auftritt) ein w —lat. v (waurra), das als ein Merkmal der wallonischen Grenzdialekte betrachtet wird ^. Doch, aus solchen ver- einzelten Erscheinungen wagt man nicht Schlüsse zu ziehen: ,jedes Wort hat seine eigene Lautgeschichte“ ?. Unsere Hds schliesst mit folgenden Versen, die nicht in den uns bekannten lat. Hss vorkommen, sondern Zutat eines Kopisten sind: Grant don avulent et desvolent (Orasses Les juges quant presenter les voient, Et les font taisant de droiture Et fausseté cueillir en cure. Faus est qui se laisse sousprendre (Ovides De chou dont autrui veut reprendre, Sens ne peut estre de grant pris Dont li maistres remaint souspris. Sunt tria que miserum Faciunt dimittere clerum: Sumere sepe merum, Gula ventris, amor mulierum. ! Romania, t. XIX (1890), S. 82. ? Romania, t. XVIII (1889), S. 216. * Monr, Zur sprachlichen Gliederung Frankreichs, S. 10. Tom. XXXVIII. IX Die Formen avulent und chou zeigen, dass pikardische Hände bei der Nieder- schrift des Textes beiteiligt gewesen sind und das handschr. ventus in der letzten Zeile, : dass die Verse nicht vom letzten Schreiber herrühren. II. Die Brüsseler Handschrift (B). Die Handschrift 11043— 44 der Bibliothèque royale in Brüssel enthält nur zwei Stücke: unseren Text fol. I—40" und dann eine Übersetzung von dem unter SENEcA's Namen bekannten Traktate, De remediis fortuitorum, ,le livre de Senecque des remedez contre fortune“, fol. 41— 55". Diese kleine und elegante Handschrift ist in VAN DEN Guzyw's Katalog ihrem Ausseren nach ausführlich beschrieben. Sie trägt auf der ersten Seite eine hübsche Miniatur, Petrus Alfonsi und drei Kleriker beim Studium der Disci- plina darstellend. ' Das zweite Stück, das nicht dieselbe franzósische Version der Senecaschen Ab- handlung darstellt wie die in zahlreichen Hss vorhandene, von früherem Datum her- rührende,^ hat einen Prolog, worin die Arbeit an den Burgunderherzog Philipp gewidmet wird. Obgleich unser Text keine solche Dedikation enthält, sind wir doch berechtigt anzunehmen, dass auch diese Abschrift für die literarischen Kreise des herzoglichen Hofes ausgeführt worden ist. In der Tat figuriert die Hs bei Barros in seinem Ap- pendix, welcher Notizen enthält über „Arbeiten, die ... den Burgunder-Bibliotheken angehörten, ohne sich jedoch in den Inventarien zu finden“.” Jedenfalls erweist sich die letzte Angabe als unrichtig, denn schon in dem Inventarium, das nach Philips des Guten Tode in Brügge gegen 1467 aufgesetzt wurde, ist diese Hs S. 148 genannt: ,919. Ung autre livre en parchemin couvert d'ais noirs, intitulé au dehors: De Senec- que, des remèdes contre fortune; comancant au second feuillet, Ht d'oyseawr, et au der- nier, feme qui soit ordoiee“. Das ist unsere Hs; die Anfangsworte des zweiten Blattes der Discipline stimmen vollstándig. Sie war also i. J. 1467 fertig und in die Bibliothek eingetragen. Auch die Schrift besagt, dass sie nicht früher als gegen Mitte des XV. Jhdts geschrieben worden ist. Sie figuriert noch in dem Brüsseler Inventarium von 1487: „1789. Ung autre petit volume couvert de cuir noir, à deux cloans et cineq boutons de léton de chascun costé, historie et intitulé: Seneque, des Remèdes contre fortune; comenchant ou second feuillet, Et d’oyseaux, mais jay, finissant ou derrenier, sans aucun desplaisir. Amen.“ Nach dieser Zeit ist die Hs stets in der Burgunder-Bibliothek geblieben, ^ nur wurde sie während der Republik mit einer Menge von anderen Hss ! J. VAN DEN GHEYN, S. J., Catalogue des manuscrits de la Bibliothèque royale de Belgique, t. II, Théologie, Bruxelles 1903, S. 267. ? GROBER, Grundriss, II, 1, S. 1024. — Von der jüngeren Version ist noch eine zweite Hs in der Bibl. roy. vorhanden, nämlich 9359—60, fol. 33—51. > [Bannors], Bibliothèque protypographique. Paris 1830, S. 319, N:o 2261. * Vgl. [J. MancHar] Catalogue des Manuscrits de la Bibliothèque royale des ducs de Bourgogne, Bruxelles et Leipzig, 1842, t. L, Introduction, S. CCIX. N:o 5. Xx nach Paris gebracht, um dann wieder 1815 nach Brüssel zurückzukehren. Von dieser Zeit stammt der Stempel der Pariser Nationalbibliothek, den man auf der ersten und der letzten Seite sieht. In der Vorrede des Abbé LasovpERrE zu seiner Edition heisst es (S. XI): ,M. Méon, dont l'opinion est d'un si grand poids, pense qu'elle (la traduction francaise) est de Jean Miellot^. Diese Ansicht wurde nicht geprüft, sondern einfach wiedergegeben, zuerst von REIFFENBERG, dann von DBammors in seinem Index alphabétique, weiter von Bruxer ” und schliesslich noch in dem grossen Artikel über diesen bekannten und pro- duktiven Übersetzer, den Perprizer in der Revue d'histoire littéraire 1907 veröffentlichte. ? Nur Van Praet macht 1829 eine kleine Reservation, indem er sagt: „on attribue encore à Mielot, sans savoir pour quel motif, la traduction . . .“ * Nach ihm wiederholt dann REIFFENBERG in einem neuen Aufsatze über Miélot diese Reservation.” Noch 1860, also nachdem man längst durch Asnanmaws' Katalog die Existenz einer Hs aus dem XIV. Jhdt hätte kennen können, sagt Bruner: „La traduction en prose, qu'on attribue à Jean Miellot, est du 15:e siécle^. Durch die Veróffentlichung der Kopenhagener Hs wird nun jedenfalls die Legende von Miélot als Übersetzer aus der Welt geschafft. Die Sprache dieser Hs zeigt, dass der Schreiber bemüht war, den Text in fran- züsische Gemeinsprache umzusetzen. Einige Pikardismen sind jedoch aus der Vorlage geblieben: einmal le als Pron. Fem. Obl., caitif, chiseaulx, puch (aber nur in einer Er- zühlung, sonst puis), ronkier, voz als Poss., fachiez, percheut, cheute, cheutte (das erste Mal hat der Schreiber von K, also c. 150 Jahre früher, u. T. 37,9, die modernere Form keue eingeführt), leut, releut. III. Die gascognische Version (g). In einem Artikel, dessen allgemeiner Titel: 'Notes sur trois manuscrits’ lautet und der i. J. 1876 in der Revue des langues romanes erschien, behandelte Maxuez Mirá v FowrANALs auch unter der speziellen Rubrik: 'Une traduction de la Discipline cléricale eine Übersetzung des Werkes von Petrus Alfonsi, die er in der Madrider Nationalbiblio- ! Archives philologiques, t. I, 1825 —26, S. 224—5 (in einer Notiz über Miélot). Manuel de libraire, 5e éd., t. I (1860); col. 198—9. IG AM sit + Notice sur Colard Mansion, Paris 1829, S. 118. 5 Annuaire de la Bibliothèque royale de Belgique, t. VII (1846), S. 130. Professor A. Bavor schlägt, obgleich zógernd, folgende Erklärung der MÉow'schen Miélot-Hypo- a these vor: die Hs 9359 —60, die oben genannt wurde, hat die Reise nach Paris in Gesellschaft mit unserer Hs gemacht. Sie ist zwar weder signiert noch datiert, hat aber dasselbe Äussere wie die zahlreichen von Miélot verfertigten Hss. Die Tatsache, dass das zweite Stück der Hs 11043—44 mit dem entsprechenden in der Hs 9359—60 identisch ist, in der man vielleicht die Hand des bekannten Remanieurs und Kalligraphen erkennen kann, liess möglicherweise MÉoN beide in unserer Hs enthaltene Stücke als aus der Feder Miélots gellossen betrachten. Tom. XXXVIII. XI tek untersucht batte und von der es nach ihm früher geheissen hatte, dass es eine katalanische Übersetzung aus dem XIII. Jhdt sei Er verneint sowohl das eine wie das andere, verlegt die Hs an das Ende des XIV. Jhdts und findet dass ihre Sprache „gasconne, ou plutôt béarnaise^ ist. Zum Schluss gibt er einige Auszüge. Pauz Mever berichtigte in einer Notiz über diesen Artikel die Datum-angabe und sagte, dass die Hs, die er selbst eingesehen hatte, aus dem XV. Jhdte stamme.' Kurz darauf gab ANTONIO Paz x Merıa eine eingehendere und genauere Nachricht über die Hs und teilte wieder - einige Proben daraus mit.” Er meldete die bald bevorstehende Veröffentlichung der Hs durch Raymond an. Daraus wurde aber nichts, und erst drei Jahrzehnte später gab dann J. Ducawrs die Hs heraus. ” Sie enthält neben der Disciplina auch einen anderen mora- lischen, oft mit dem Namen von Seneca bezeichneten Tractatus, den Ducaux gleichfalls veröffentlichte. Die Untersuchung der Sprache gab das Resultat, dass die Hs aus dem südwestlichen Dep. Gironde stamme. IV. Das Verhältnis der Handschriften zu einander und zum lateinischen Original. Es ist leicht zu beweisen, dass keine von den drei oben besprochenen Versionen direkt auf das lateinische Original zurückgeht. Sie sind alle von Lücken und Schreib- fehler beschwert, von denen nicht wenige allen dreien gemeinsam sind und auf schlechte Vorlagen und mehr als eine Zwischenstufe hindeuten. Dass K nicht eine direkte Übersetzung sein kann, beweisen u. A. folgende Stel- len, welche die Abhängigkeit von einer mit B gemeinsamen Vorlage zeigen: K B 2,28 ne soies plus de ceus qui waitent et justicent ne soyez mie plus pareceux du coq qui justice 38,5 li jours d’aumosne le jour de semonce Hier ist B der Vorlage gefolgt, während K sie missverstanden hat. Folgende Zusammenstellung ergibt für B dasselbe Resultat. Es ist leicht zu erse- hen, dass die Formen links Verschreibungen darstellen, zu denen die Vorlage (richtige Version rechts) einem unwissenden oder unaufmerksamen Kopisten leicht Gelegen- heit gab. ! Romania, t. VI (1877), S. 151—2. > Revista de Archivos, Bibliotecas y Museos, N:o 8—9, April—Mai 1877, S. 124 ff, 141 ff. 3 Disciplines de clergie et de moralités, traduites en gascon-girondin du XIV—XV siècle, publiées pour la première fois d’après un ms. de la Bibliothèque nationale de Madrid, avec fac-simile, carte, étude morphologique etc. Toulouse, 1908. — Vgl. PauL MrvER' Bericht, Romania, t. XXXVII (1908), S. 616. N:o 5. XII B K 2,20 de ceulx dechut 3,21 fame t'aiue 8,19 l’avaricieux le mers (B hat Vorlage: la mers als là avers verlesen). 21,32 veel venel 23,s vistement viseusement 23,18 dz eusssent eu il ensivissent 23,22 la substance leur soustenanche 28.14 je suis je fui 99,13 que c'est miracle qui si est muables 33,32 Jamais maus 39,25 embrachiez embrasés 36,16 charrette chartre 31,12 receveur regnes 38,15 cellui qui craint li eremürs. Schon in seiner oben genannten i. J. 1877 geschriebenen Notiz zog P. Meyer aus den von Mira v Fonranars mitgeteilten spärlichen Proben den Schluss, dass die gascognische Übersetzung nicht nach dem lat. Original gemacht war, sondern „sur la version francaise du commencement du XV siècle qu'a publiée l'abbé Labouderie*. Wenn dies auch jetzt nicht vüllig stimmt, so ist jedenfalls so viel sicher, dass auch diese Version auf einer französischen Vorlage beruht, und zwar, mit einigen Zwischengliedern, auf dersel- ben, aus der die übrigen frz. Hss hervorgegangen sind. Um dies zu beweisen, brauchen wir nur einige Stellen anzuführen, die uns zeigen, dass der Gascogner die frz. Wortfor- men vor sich gehabt und sie schlecht verstanden oder entstellt hat. Wir citieren den gasc. Text nach Ducanm’s Ausgabe und die anderen nach der unsrigen. g K 8,10 mulha vete 5,21 mail fies 8,5 come vna auca em cambra 5,2» comme loié (=ligatum, aufgefasst als Voie) dedens se chartre B comme loet en sa chartre 13,29 Lo roy (frz. Form statt rey) Syr li rois (B le roy) 16,2 per lo mey de. Y. bosc 94e parmj (B par une forest) 18,2 causa dura 10,16 cause d'ueure (B occasion d'euvre) 19,50 sigue une femma 11,15 se juoit a une femme 39,24 per lurz negossis 22,23 pour ourer (B pour ouvrer) 99,17 l-obre 33,18 Üueure 62,13 cant tu lo borras 34,32 quant tu waurras (B verras) 64,27 la hora deu cors 36, l’ueure du cors (B Üeuvre) 65,10 se leuerent 36,14 se leuerent (B s’esveillerent) 66,5; amaras viandes 36,50 ameres mains (— B). Was die Beziehungen der Hss zu einander betrifft, so finden wir, dass keine von ihnen ganz abgesondert gegen die anderen steht. Folgende Übersicht zeigt, wie sie sich in dieser Hinsicht abwechselnd gruppieren (man müge bei den unten stehenden Tom. XXXVIII. XIIT Zusammenstellungen die varia lectio und die Bemerkungen über das Verhältnis der frz. Texte zum lateinischen vergleichen). Kg gegen B. Richtige Lesart: 2,31 de mete entention (B bonne), 3,1 taiue (Came), 4,25 fourques (gibet), 6,23 sustenanche (soustance), 19,» vollständiger. — Lücke: 7,7 impunis fehlt. — Fehler: 2,2 amaint (g mene, B aue) 6,4 a sot (für Plur.) 18,16 sehr frei, 18,12 stark gekürzt, 94,23 refroidies, 30, Präs. für Perf, 31,7 soies (2 Pers. für 3), 37,2» fait (pensé), 33,18, 34,32, 36,14 (vgl. oben) Auch 2,5 Lucanina (B nicht besser Lucan). Bg gegen K. Bessere Lesart: 5,1 ces deux (K chelui), 12,26 Lücke K, 12,27 ebenfalls, 18, Zusatz in K, 28,1 le conseil que tu orras (quanques tw ois, 31,2 Lücke in K, 26,20 somgié (oi et veu et sentu), 36,27, 37,14. — Schlechtere Lesart: 2,2 eroy (K mvafi), 11,. mos (dis), 11,6 c’est verité (se chou est v.), 11,10 il se parti (für Plural), 28,2» mechant (mescheans), 28,4 die Sen- tenz fehlt, 35,5 die Sentenz ungenau, 38,6 Hee las dist il (La dist il). — Sonstige eigentüm- liche Lesarten: 215 keine richtig, K unsinnig, 3,27, 5,1 gibet (fourques) 5,3, 11,5 stilistisch etwas verschieden, 30,1 beide kürzen, aber in verschiedener Weise, 31,1 de l'oeil du cuer (de l’oeill et du cuer). BK gegen g. Richtige Lesarten: 6,17 avoir (= census, g saber = sensus einiger Hss), 99,2 uns dex (g una porta). — Schlechtere Lesarten:, 4,1» Fehlen des richtigen botes fora g, 5,33 ami (g anemyc), 6,16 Fut. für Perf, 6,33 g genauer, vgl. den lat. krit. Text 8,» v. Ll, 10,5 acoison (cause), 14,20 starke Kürzung, 18, Lücke, die g nicht hat, 16. /; irrtümliche Beziehung, 23,29 eonnoissoient (cozent), 96,24 demie onche dem Orig. unbekannt, 29,4 beide Gruppen scheinen sich ' nach verschiedenen lat. Versionen zu richten, 33,25 tenebres (tumultus). Zu dem Einzelcharakter der verschiedenen Hss möge noch Folgendes hinzugefügt werden. Der Schreiber von K weist einige grössere Fehler auf: so hat er 30,12 s? avenans estoit il für sà comme chose convenable estoit B (was darauf hinzudeuten scheint, dass er das Original — prout decuit — vor sich gehabt hat); weiter macht er 31,2 aus utiles ein ?teles und setzt 35,18 autre statt notaire. Er lässt vieles aus, besonders durch Augensprung und sonst man- gelnde Aufmerksamkeit. Er macht Zusätze und Erweiterungen, von denen einige nur lässige Wiederholungen des schon einmal Gesagten sind, wie 3,30, 35,7, 37,5, andere den Zweck gehabt haben, die Erzählung lebhafter zu machen und das Gesagte genauer zu veranschaulichen: 3,82, 4,2, 13,25, 18,28, 20,10, 26,6/7, 26,16, 28,27, 31,7. — Das einzig Richtige bietet andererseits K in sehr vielen Fällen, namentlich zum Schluss: 28,2, 28,31, 35,25, 38,16 (vgl. die Citate oben). Ausschliesslich B sind eigentümlich eine Anzahl von Fehlern und Missverstàndnissen: 9,32 que une oreille (für oeil), 11,10 et en la fim d'icelle (K en son fil), 14,22/23 pria qu’elle le tenist secret (missverstanden), 27,16 a la semblance et grandeur de la lune (K a le samblanche d'un escu), 36,16 charrette (K chartre g prison). Erweiterungen: 8,26 bien jetter la pierre etc., 14,29 je vous prie ne me le demandez plus. - Zu Auslassungen und Augensprüngen machte sich auch dieser Schreiber schuldig, vgl. varia lectio. Die gute Lesart hat er bewahrt 2,2, 36,14, 33,3 vgl. oben, und 37,2 pensé (K fait). N:o 5. XIV Die gascognische Version g zeigt sich unabhängig von B und K indem sie sehr oft voll- ständiger als beide ist und das Richtige bietet wo die anderen einen falschen Weg eingeschla- cen haben. Jedenfalls stand der Schreiber (oder gascognische Übersetzer) auch zuweilen seiner Vorlage sehr frei gegenüber (vgl. den Namen Feytot für Nediu). Er liebt überall breite Zusátze, die fast auf jeder Seite hervortreten und eine gewisse Tendenz zu freier Umgestaltung ver- raten. Wir haben mehr als 70 solche Stellen verzeichnet. Andererseits lässt er oft ganze Sätze weg. So fehlt bei ihm vollständig das Stück, das in unserem Text 16,2—17,6 steht, und an 10 anderen Stellen finden sich Kleinere Lücken. Für Fehler und Missverständnisse, die auch dieser Hs nicht abgehen, vergleiche man die Verzeichnisse oben und die Bemerkungen hinter dem Text. Diesen Schwächen gegenüber können verschiedene Stellen citiert werden, wo g die bessere Lesart entweder der Vollständigkeit oder der Qualität nach aufweist. Auf folgende von ihnen möge aufmerksam gemacht werden: 11,32 Lo marit qui era mot dolent de son vlh, ditz: obra la cambre et fey mon leyt per me repausar; 14,20 de ce descobri de son cas ny de la causa qui en son cor estaue segret; 15,24 hautes murailhes hinzugefügt; 20.5 nach d-espes: eyssimedes deus ' tonetz megz, e asso que sien mesuralz plan. Ferner 2,23 die Reihenfolge der Sprüche, dann 4,1, 5,33 vgl oben, 6,6 Perf. für Fut., 21,7 sabes für gent, 31,2 vtilles (K iteles B belles). Es dürfte aus der obige Darstellung hervorgehen, dass alle die drei Versionen, die uns hier bescháftigen, auf eine franzósische Vorlage zurückweisen. Dass diese ursprünglich gemeinsam für alle drei gewesen ist, bestätigen die zahlreichen Stellen, die in BKg gemeinsame Fehler und Abweichungen dem lateinischen "Texte gegenüber zeigen. In Bezug auf die Lesarten mag noch auf folgende Stellen hingewiesen werden: 7,4, 8,8, 8,30, 9,15 (qui larron jugié desloie, il est sur luz: qui pendulum solverit, super eum ruina erit), 9,17, 14,8/9, 14,11, 15,14, 5,21. 31, 16,11 prier für crier (zufällig fehlt hier K), 18,2. 7. 15, 23,22, 25,1, 25,15, 33,11, 34,23/24. 27. Gemeinsame Lücken sind sehr zahlreich, da der Übersetzer geflissentlich schwierige Textstellen aber auch anderes ohne Not aus- gelassen hat. - Einige Zusátze rühren auch von ihm her, und eben so an manchen Stel- len eine mehr oder weniger freie Behandlung des Textes. Der Umstand, dass auf der einen Seite Kg, auf der anderen Bg zusammengehen, beweist, dass hier Zwischenstufen vorhanden waren, deren Gestaltung wir nicht mehr kontrollieren können. Sicher ist jedenfalls, dass BK zunächst auf eine gemeinsame Vor- lage zurückgehen, von der sich g im Laufe der Zeiten entfernt hatte. So dürfen wir für diese Versionen einen etwa folgendermassen gestalteten Stammbaum aufstellen: X — frz. (pik.?) Übersetzung. Z (pik.) K (pik.) Tom. XXXVIII. XV Die lateinische Vorlage, deren sich der Übersetzer bedient hat, gehört der Gruppe an, die wir mit Lab. bezeichnet haben, das heisst die jüngere Fassung des Textes. Sie bietet alle die charakteristischen Merkmale dieser Gruppe, sämmtliche Lücken für kürzere Sätze sowie auch für die Sprüche, die spärlichen Erweiterungen und Umstellungen, die eigentümlichen Lesarten mit ihren Fehlern, wie 5,2» poteris (für poterit), 5,25 inconsul- tus f. insulsus (hier fehlt zufällig B), 6,15 quia suum est eis conferre, 22,17 per amnem f. pannos, 33,1 qui pigro assequi etc. f. quod. ‚Jedenfalls muss diese lateinische Hs eine leichte Kontamination mit der vollständigeren Rezension erfahren haben. Gemein- sam für alle drei Versionen sind nümlich 3,5 esprouverai, das sich nichs in den gewóhn- lichen Hss der kürzeren Rezension findet, und 13,30 der Relativsatz, vgl. die Bemer- kung zu der Stelle. In g stehen einige andere Lesarten aus der ursprünglicheren Fas- sung, vgl. die Bemerkungen zu 5,20 und 10,12, wozu noch 13,27 a la feyre = in negotia- lionem und 16,4 era beut plus que dabat = ebrium plus solito (Hs Cpm). Für K ist oben auf eine ühnliche Lesart hingewiesen worden. Dazu kommen noch folgende Eigen- tümlichkeiten, die in unseren Versionen dargestellt sind und in Lab. fehlen: 3,15 in pro- speritate (H^), 3.30 omnia quae habebat (P°), 22,14 citius (für tutius), (H°) (fehlt zufällig g) 23,17 vult... perdit (H^) 24,30 proximum (für fratrem) (P?) 32, capistrum (für chamum) (Ch). Bei der Herstellung des Textes waren wir bemüht, der Hs so getreu als müglich zu folgen. Nur wo Lücken oder Zusätze vorkamen — die ersteren oft durch Absprin- gen des Auges von einer Form auf eine ähnliche veranlasst — haben wir aus B die richtige Lesart eingeführt. In einigen Fällen, wo auch diese Hs offenbar im Unrecht war, hätte es sich vielleicht empfohlen, das Richtige in den Text zu setzen, aber die Grenze war dann schwer zu finden. Die Orthographie haben wir in gewöhnlicher Weise modernisiert. Eine leichte Inkonsequenz ist vorhanden mit Hinsicht auf die Bezeichnung der Hiatusvokale mit zwei Punkten. Entweder hätte das durchgehend geschehen sollen (wozu das überaus háufige Vorhandensein dieser Vokale Anlass gegeben hátte), oder gar nicht, was sich jedenfalls besser empfahl und auch unser Prinzip gewe- sen ist, obgleich einige Ausnahmen eingeschlüpft sind. — Bei der Abfassung des Glossars wurde Rücksicht genommen auf die Eigentümlichkeiten in Gestalt oder Bedeu- tung und besonders auf die gelehrten Wörter. N:o 5. >. AH 1 dé ' * D : i) D | » iU a 2 \ ( * D AITNE CIE y ^ UNT * | À P L 4 1 D ! i : » M LUN | " ) D / | THU 1 i EI COS 12 Ours i v y E Es | î 1 4 : | Mobi j d r no, f ‚+ x » 4 rd 1317 å ) APR NE AD inito T. M! alt iilam T HN" Bets AL US MN Kan n saut NE E. M E iR E d > = > * " A i » [AA 21 Gnd A. bte ou b MOT. INS KAN: ah Ír À fé 3 L 1 SAN: EP ELO vr; "e all Qul Tor TEL {, hnxaliprvr? on 3 HA 2m Ji \ FU HET Week kt me dote ow ein b. yrsulina ul | 4 = | [ E vct Lyr ^it wh TUNI hi bx pat inf i ; fi aka a HAUT. à hi ; N Vp dil os" af UN UT. laufe: n jut) ) E OL d fär EE Ma Tig P NT dolut re al Sets ove a ik, ETT "i hid EE C Men, AR I E QUE à Plut "iwi alodem 217 Lew ment ve MONA Dr et nm nil! NAS (4 få file 14 it. à Bere N DE Ces AR oU P Im un 1 ent p | LEN TD PTT Ti PAPE RAP Era disney auia p + té m, n" it CRE? LCL 2A HE D (nihi pu i^ y pus fà n IPC Cist livres ci est des castiemens et des proverbes des philosophes. pire Aufunses, sers de Jhesu Crist, qui fist che livre, dist: Je rench graces a Dieu qui a donné sapience et raison a homme. Et pour chou que il a donné a moi pekeeur moult de grace et de sapience, ai je entrepris a faire ches livre pour le pourfit de chiax qui le lirront et orront; car je ne voeil mie que le lumiere de le grace de sapience que Diex a mise en moi, soit couverte ne repuse. Et je li pri au commenchement que il meche boine fin en cheste oeuvre, et me gart que je ne die aucune cose qui desplaise à se volenté, et il me soit aidierres de eheste oeuvre translater; car quant jou ai aucune fois estudié soloiteusement a connoistre les causes de l'umaine creature et ai regardé en moi, je trouvoie que Dieux donnoit sens et engieng a homme pour estudier en chest siecle es saintes propheties, par coi il connoisse miex son creatour, et que il vive atempreement, et si se sache garder des apparans adversités, et voist par tel sentier en chest siecle qui l'en maine cheens u regne des chiex. Dont se il vit en parfaite connissanche de sainte doctrine, dont il acomplis chou pour coi il est fais, et bien puet estre apelés parfais. Aprés chou jou ai regardé le feble complexion d’omme qui de pau veut estre estruite, et que li anuis de moult de || coses ne le destourbe. Et pour che que li complexions de l'homme est rude et dure, ele doit estre adouchie et amolie en aucune maniere, pour che qu'ele retiegne plus legierement. Et pour che que ele est oublieuse, a ele mestier de moult de coses, qui le ramaingnent a memoire chou qu'ele a oublié. Pour toutes ches coses ai je commenchié chest livre em partie des proverbes des philosophes et de leur castiemens et de leur fables et de vers, en partie de samblanches de bestes et d'oisiax. Mais j'ai regardé que se jou escris plus que mestiers ne soit, que che ne soit plus grans grevanche que soulas a chelui qui le lirra, et a chiaus qui l'orront, et cause de desaprendre. Mais li sage se recorderont de chou que il ont oublié pour chou qu'ichi est contenu. Chis livres prent non de se matere, chou est Discipline de Olergie: car il rend le clerc bien doctriné. Non pourquant je vueil a mon pooir garder que 1 Pierre Alfonse sert de Ihesus Christ B (Pieres Alfonce g) — 3 tant de grace de sap. B — 5 et repuse B — 6 b. fin a cest euvre translater B — 7 adjuteur a toutes les choses que je vueil faire car B. — 8 solempteusement B — d'humaine compaignie creature B — 11 sentier et chemin B — 12 Mais se il vit B — 13 et bien... parfais fehlt B — 13/14 que la fraile c. de lomme de pou v. B — 14 affin que ennuy de m. B — 18 ai je compile B (=g) — 20 et de bestes K — regarder K — 21 grans fehlt K — 22/23 par ce B — 23 comprent B — 23/24 in K fehlt hier eine Zeile: Chou est pooir que on ne truist fol. 80ra fol. 80rb fol. 80va fol. 800» a 10 » a 20 30 on ne truist aucune cose en men livre qui soit contraire ou diverse a no creanche et a no fol. A chou m’amaint Diex li tous poissans en cui je m'afi. Amen. Enoch, uns philosophes qui ens u langage d'Arrabe est nommés Edrich, dist a son fil: Toute t'entente soit mise a cremir Nostre Seigneur, et tu aras gaaigné sans travail. — Dist uns philosophes: Qui crient Dieu, toutes les coses le criement; et qui ne crient Dieu, toutes coses ne le criement. — Uns autres philosophes dist: Qui crient Dieu, il aime Dieu; qui aime Dieu, il obeist a Dieu. — Li Arrabiens dist | en son vers: Tu n’es mie obeissans a Dieu; nequedent tu fais sanlant que tu aimes Dieu, et che n'est mie creable cose. Car se tu l'amoies vraiement, tu obeïrroies a lui. Car qui aime, il obeist. — Socrates dist a ses desciples: Gardés que vous ne soiés obediens et inobediens a Dieu en une meisme cose. Li desciple disent: Fai nous entendre che que tu dis. Socrates dist: Laissiés ypocrisie. Ypocrisie est lui faindre d'amer Dieu devant les gens, et par derriere estre inobedient. Li uns des desciples dist a lui: Est il nule autre maniere d'ypocrisie de coi on se doive garder? Socrates dist: Il est aucuns hons qui en apert, et ne mie en repost, se moustre oheissant a Dieu, pour che s que on le tiegne pour saint homme, et que on li porche plus d'onneur. Il est uns povres hons qui laisse cele ypocrisie et sert a plus grande Car quant il geune et il fait aumosne, et on li demande se il l'a fait, il respont: Diex le set se je l'ai fait ou non. Et che dist il pour che que on l’ait en plus grant reverence, et que on die: chis n'est mie vpocrites, quant il ne veut mie manifester che que il fait. Je croi que pau sont de gens que il ne partissent a cheste maniere d'ypocrisie. Gardés vous dont que vous n'en soiés dechut, et que vous ne perdés le loier de vo travail; et pour che que ne vous aviegne, faites tout de nete entention, et ne querés mie a avoir gloire de che. Uns autres philosophes dist: Se tu t'afies fermement en Dieu, te cose te venrra a te volenté, en quel lieu que tu voises. Balaam, qui en langue d'Arrabe est nommés Lucanina, dist a son fil: Soies sages ausi comme li fourmis, qui assamble en esté che que il li couvient liver. Biax fiex, ne soies mie plus parchex du coc, qui veille en l'eure de matines et tu dors. Biax fiex, ne soies mie plus par chex du coc qui justice -1r femes, et tu n'en pues castoier une. Fiex, ne soies mie mains nobles que li chiens; car il ne mesconnoist mie chiaus qui bien li font si que tu fais. Fiex, se tu as un anemi, chou est trop; se tu as mil amis, che n'est mie trop. 1 divisee B. — 2 me ayde dieu . . . en qui je croy B — 3 qui estoit du lignage darabie et estoit nomme B — 4 mise fehlt B — auras gloire s. t. B — 5/6 Qui craint dieu il craint toutes choses. Ung autre ph. B — 6 il aime qui aime (dieu fehlt) K — 7 en son vers fehlt K — 8 non pourquant B —- 9/10 a son disciple: garde que tu ne etc. B — 10/11 Le disciple lui dist B — 12 est qui faint amer dev. l. g. et p. d. est in. B — 14 et non pas en derriere B— 15/16 porte plus dh. Il est un autre homme B — 17 Et che dist il fehlt B (— g) — 18 et que on cuide B. — quant fehlt K — 20 que vous ne soyez mie de ceulx B — 21 pour ce quelle ne v. av. f. toutes choses a bonne int. B — 25 darabie . . . lucan B — 26 dont elle vit lyver B — 28 B stört die Reihenfolge und bringt: moins noble que le chien il ne mesc. . . . plus pareceux du coq qui justice dix f. . . . lässt also lat. gallus vigilantior aus, während K lat. gallus fortior nicht hat, dafür verderbt: Et si ne soies plus de ceus qui waitent et justicent femmes et tu nen pues castoier une. Beide Hss zeigen also eine Lücke für je einen Spruch. Die korrekte Reihenfolge der vier Sentenzen hal die gascognische Über- selzung. — 30 se tu as mil amis .. trop fehlt B Tom. XXXVLII. Quant li Arrabiens dut morir, il apela son fil, sel dist: Di, fiex, quans amis as tu aquis en ta vie? Li fiex respondi: -c-, si comme je croi. Li peres li dist: Ne loe mie ton ami dusques adont que tu l'aies esprouvé. Je sui ains nés de toi et a paines ai je aquis le moitié d'un ami. Et tu comment en as aquis -c-? Or va donc et si les esprueve tous, et si saches se nus est parfais amis a toi. Dist li fiex: Conseilliés m'ent comment je les esprouverai. Dist li peres: Tu tueras un veel et le meteras en un sac par pieches soulliet du sanc du veel, et le porte a le maison de ton ami par nuit et di: Amis, veschi un homme que j'ai tué. Je te pri l'enfüeuches secreement. Nus ne t’avera en souspechon de chest fait, et ensi porras tu sauver | m'onnour et me vie. Li fiex fist ensi comme ses peres li commanda. Li premiers amis a cui il vint dist: Si comme tu as aporté che mort seur ton col, si l'en reporte. Se tu en as fait mal, si en fai le peneanche; car en mon ostel n'enterras tu. Ensi ala li fiex a tous les chent amis que il cuidoit avoir a amis. Et tout li respondirent aussi comme li premiers. Li fiex repaira a son ostel et vint a son pere, et li dist che que il avoit fait. Li peres dist: Il t'est avenu che que li philosophes dist: Moult de gent apelent ami em prosperité, mais pau en sont au besoing. Va a men demi ami que j'ai fait, et saches que il te dira. Il vint et dist a cheli, ensi comme il est dit par devant: Veschi homme que jai tué. Chis respondi: Entre en me maison; car je ne voeil mie que mi voisin sachent Qt 10 cheste cose. Et puis envoia se fenme et se maisnie hors de son ostel, et fist une fosse. pour enfouir che mort. Quant chiex vit que il avoit chou apareillié, si dist: Je vous rench graces. Et li raconta tout son afaire et revint a son pere, et li raconta tout comment chis avoit fait. Li peres dist: Pour tel ami dist li philosophes: Chieus est vrais amis qui t'aiue quant tous li siecles te faut. — Dont dist li fiex a son pere: Veistes vous onques nul homme qui eust aquis un ami entier? Dist li peres: Je ne l'ai mie veu, mais jou en ai oi parler.| Dist li fiex: Or me dites comment. Dist li peres: Il me fu dit de -r- marchaans: Li uns estoit d'Egypte, et li autres de Baudach. Si n'avoit onques li uns veu l'autre, ains s'entreconnissoient par messages que li uns trametoit l'autre pour marcheandises. Et avint que chiex qui estoit de Baudach ala en Egypte besoin- gnier. Quant chiex d'Egypte oi parler de sa venue, il ala encontre a son ami, et le retint liement en se maison et le servi bien et honera si comme son ami, et le tint par -vrr jours en se maison et le servi bien et richement, et li moustra toutes ses coses. Au chief de -vIm- jors chis de Baudach fu moult malades. Li sires fu moult dolans de son ami, et manda tous les boins phisiciens d'Egypte que il venissent veir son oste. Li fusiscien vinrent et 1 voult m. B. — 2 fiex fehlt K — Jen ay cent acquiz B — 3 jusquez a tant B — 4/5 sachez lequel test le plus parfait ami . . . Pere conseillez moy B — 6 et le meteras . .. veel fehlt (durch Augen- sprung) B — 7 le porteras . . . diras B — 8 prie que tu . . . priveement B — 10 Se tu as ap. B — 12 lesquelz il euidoit ses amis B — 13 retourna B — 14 fait et trouve B — 15 au fehli K — 16 ainsi quil avoit dit aux autres B — 17 Entre bientost en B — 20 grans graces et lui commenca a faire tout s. a. B — 20/21 tout ce quil avoit fait B — 21 Pour . . philosophes fehlt B — 21/22 qui taime quant tous les autres te faillent B (— g) — 24 Pere vous prie dictez moy comment. Le pere respondy je le te diray volontiers B. — 25 Jadiz me fust d. que d. m. estoient B — 26 veue K — par messages et par lettres B — 27 egypte pour aucunes ses besoingnes B — 28 oy dire quil venoit .. . le recut B — 29 en son hostel . . . bien et honnourablement si comme il affiert a ami et le retint par sept j. B — 30 et le servi . . . rich. fehl? B — 31 cestui marchant fu B — 32 les bons medecins . . . ven. a son ostel. Les medicins B — vinr. et fehlt B (— g) N:o 5. fol. 81ra fol. S1r» fol. 81va fol. 812% ex 1 o 15 20 25 30 4 tasterent son pous et retasterent et regarderent s’ourine et ne trouverent en lui que il eust nule maladie. Et pour chou il connurent que chiex n’avoit fors maladie d’amours. Et quant li sires seut che, il li demanda se il avoit nule fenme en son ostel que il amast. Li malades dist: Moustre me toutes les fenmes de te maison, et se je voi chelui cui j'aime, je le te mousterrai. Quant li sires oi chou, il li moustra toutes, et demiseles et chambrieres. Il les garda, et n'en vit nule qui li pleust. Et aprés il li moustra toutes ses filles. Il les refusa toutes aussi comme les premieres. Li sires avolt une gentil danioisele en se maison, et chelui gar- doit il pour prendre a fenme. Il le moustra a chelui. Li malades le regarda et dist: Sire, en chestui gis& me mors et me vie. Quant li sires oi chou, il li donna le puchele a fenme, et tout chou que il devoit prendre avec li; et avec tout chou, li sires li donna tout che que il devoit donner a le puchele, s'il l'éust prise a fenme. Quant ches choses furent faites, et il eut prise sa fenme et lavoir que il eut avec lui, et quant li malades ot fait sa besoigne pour coi il vint en Egypte, il repaira en son pais. Aprés che il avint que chiex d'Egypte perdit tout son avoir, et fu povres et pensa en lui meismes que il yroit a Baudach a son ami qui la estoit, et li prieroit que il eust merchi de lui. Et se mist a le voie nus et mendis, et vint par ses journees a Baudach, si comme il pot aler, tarb a une avespree; mais hontes li fu d'aler a le maison son ami a tele eure, car il cremoit que il n'i fust mie a chele eure conneus. Et entra en un moustier pour che que il voloit la demourer le nuit. Si comme il estoit la pensis et dolans, doi homme acoururent pres du moustier ou il estoit, et ochist li uns de ches -ı- l'autre, et puis s'en fui coiement quant il eut che fait. Les gens acoururent a le noise et trouverent chelui mort. Dont com- menchierent chelui a cuerre qui avoit fait chel homicide, et entrerent u moustier pour savoir se chiex qui avoit fait chel homicide estoit par aventure laiens entrés; dont trouverent l'Egiptien qui i estoit, se li demanderent qui chel homme avoit tué. Li Egiptiens dist: Je le tuai. Car par aventure il avoit plus chier a morir | ka vivre en tele povreté. Il fu pris et mis en prison. Au matin on l'en mena devant les jugeeurs et fu condampnés a mort, et fü menés a fourques pour pendre. Mout de gent y accoururent si comme a coustume est. Entre les autres y fu li amis de l'Egiptien qui jugiés estoit pour che que il estoit venus à Baudach. Il le regarda moult, et connut que chou estoit ses amis que il avoit laissié en Egypte. Dont li souvint des biens que il li avoit fait en Egypte, et pensa en son cuer que aprés se mort ne li porroit il mie rendre, et vaut souffrir mort pour lui, si cria a haute vois: Pour coi condampnés vous chest homme? Il n’a coupes en chel homicide, ou le menés vous? J'ai tué chel homme, il n'i a mort deservie. Dont geterent les mains a lui et le prisent 1 et ret. fehlt B — 4/5 je le retendray B — 6 t. les damoiselles de layens chamberieres et autres B — 9/10 Si lui monstra. Quant le malade la vit il dist au seigneur en ceste pucelle B — 10 ou ma vie B (= g) — 11 tout le douaire quil dev. avoir avec elle B — 12/13 Quant . . . fenme fehlt (durch Augensprung) K — 13 et l eut faicte sa b. B — 15 Aucun temps apres B — 16 meismes fehlt K — 16/17 a baldach pour savoir sil auroit m. de lui B — 17 povre et mendiant B — 18 a celle heure et ainsi povres B — 19 temple B — 19/20 pour y dormir B — 21 sen fouy le murdrier c. B. — 24 laiens boutez B. — 27 menez en pr. B — 28 m. au gibet B — 31 Dont . .. egypte fehlt durch Augensprung B — en sen cuer fehlt B — 32 r. les biens quil lui avoit faitz B — 32/33 cria aux juges a. h. v. B. — 33 c. en ce fait B — 34 et le prisent fehlt B Tom. XXXVIII. 5 et loierent et le traynerent dusques as fourques; puis delivrerent l’autre de mort. Chiex qui l'omme avoit tué estoit entre les gens, et vit tout chou. Et dist a lui meismes: Je tuai l'omme; pour coi chis est condampnés, comme chieus qui n'i a coupes, et est livrés a tourment ? Jou qui en sui coupavles en sui cuites. Par quele raison est faite cheste iniquités? Je ne sai fors que par le souffranche de Dieu. Chertes, Diex est droituriers juges, il vengera toutes iniquités. Et pour chou que il ne venge mie trop griement che fait ychi, je me voeill mous- trer coupavles, si deliverrai chelui de mort et | soufferrai le paine de mon meffait. Il se mist u peril, et dist: Vesme chi qui l'omme tuai. Laissiés chestui, car il n'i a coupes. Li juge s'esmerveillierent moult et delivrerent chelui qui loiés estoit, et loierent l'omecide. Li juge douterent de chu jugement, et amenerent chelui et les -1r- autres devant le roi, et li raconte- rent ensi que avenu estoit. Et li rois meismes fu en doutanche du jugement faire. En le fin leur pardonna li rois tout le meffait par commun conseill, par tel couvent que il li desisent le cause du meffait que il avoient pris seur aus. Et chil li disent le verité. Dont furent tout -II- delivré par commun assentement. Chis de Baudach qui vaut morir pour son ami, l'en mena en se maison et moult lonnera. Et dist: Se tu veus demourer avec mi, mes avoirs est tout de commun a ti et a mi, si comme drois est; et se tu veus raler en ton pais, partons mon avoir a moitié. Et chix d'Egypte, qui avoit desirier de repairier en sa terre, si retint le moitié de l'avoir que ses amis li offri, et repaira. Quant li peres ot dites toutes ches coses, si dist li fiex au pere: A paines porroit on trouver un ami. — Uns autres philosophes dist pour ses amis qui ne sont mie esprouvé: Pourvoi : te une fie pour tes anemis, et mil fies pour tes amis: car li amis devient a le fie anemis, et ensi te porras tu legierement garder de damage. — Uns autres || philosophes dist: Garde toi du conseil de chelui a eui tu demandes conseil, s'il n'est tes loiaus amis esprouvés. — Uns autres philosophes dist: Conseille ton ami en bien tant comme tu pues, ja soit che cose que il ne te voeille mie croire; car drois est que tu conseilles ton ami, encore soit che que il desconseilliés ne voeille mie croire ton conseill. — Uns autres philosophes dist: Ne descuevre mie ton conseil a toutes les gens; car qui son conseil a dedens son cuer, il puet eslirre le melleur. — Uns autres philosophes dist: Li consaus qui est enclos dedens son cuer, est aussi comme en ta chartre en- prisonnés; mais li consaus que tu as manifesté, te tient aussi comme loié dedens se chartre. — Uns philosophes dist: Ne t'acompaingne mie avec tes anemis, quant tu pues avoir autres compaignons; car il reprenderont tes maus et si tairont tes biens. — Uns versifierres dist: Une des grans adversités de chest siecle a a homme franc, et est à savoir que chou est che que il est constrains par necessité de requerre aiue a son ami. Uns hons demanda un Arrabien. I! dist: 1 si lui loyerent les mains et le menerent au gibet B — 3/4 pourquoy ceulx qui ny ont coulpes sont condempnez a morir et je qui B — 4/6 quittez et si sui cause de toute ceste iniquite et affin que dieu ne me vende trop griefment ce mesfait je men vueil B — 7 del. ces deux et B (=g) — 8 Je suis cellui B — 9/10 et loierent . . . jug. fehlt B — 12 couvent fehlt B — 15 Si K — 15/16 se tu veus . . . drois est et fehlt B — 20 un ami en toute sa vie et qui la si le garde bien si fera comme sage B — 20/21 Für diese Stelle frei B: On espreuve maintes foiz ses ennemis que on cuide ses amis — 21 pour fehlt K — les amis deviennent maintes foiz B — 24 tant comme tu pues fehlt K — 24/25 combien quil ne v. B — 25 ja soit ce B — desconseillies fehlt B — 26 ne v. suivre B — 31 reprendent . . . taisent B — 31/33 Necessite est une des plus grandes adversitez . . . a homme fr. car il est constr. B — 33 dem. conseil a un arr. B N:o 5. r e fol. S2ra fol. S2rb fol. S2va fol. 820% fol. S3ra 2 b2 e 3 e E 0 =} a G Necessités me constrainst que je mon anemi trais en cause, que il m'otriast chou que je voloie. — Uns autres philosophes dist: Ne t'acompaigne mie a lekeeur de cui compaignie tu aies honte. — Uns autres philosophes dist: Ne te glorefie mie se uns lekierres te loe; car se loenge est blasmes et ses blasmes est loenge. — Uns philosophes dist, qui trespassoit parmi une voie et trouva un autre philosophe juant avec un lekeeur, et dist: Li nature de l'aymant est atraire chou qui samblant est a lui. Chiex respondi: Je ne serai onques a lui. A che respondi li trespassans: Pour coi done juoies tu a lui? Chix respondi: Par necessité va li hons honnestes a le chambre privee. — Uns autres philosophes dist a son fill: Grief cose est de monter en hautes maisons, et legiere cose est du descendre. — Uns autres philosophes dist: Le haine d'un sage est menre que li amistés d'un sot. — Uns autres dist: Ne prise mie moult l'amisté d'un sot, car ele ne dure mie longuement — Uns autres dist: Li sages aime miex a vivre a mesaise entre les sages, que vivre a aise entre les sos. — Uns autres dist: -I- manieres sont de sapience: li une est naturaus, li autre est aquise par art, et ne puet li une demourer sans l'autre. — Uns autres philosophes dist: Ne quarke mie sens a sot, car tu li feroies tort, et ne le refuse mie au sage, car ch'est ses drois de l'avoir. — Uns autres dist: Li don de che siecle sont divers: as uns sont donnees riqueches, as autres sens. — Uns autres philosophes dist a son fil: Lequel ameroies tu miex, ou avoir ou sapience? Li fiex respondi: Li uns de ches -ı a mestier de l'autre. — Il fu uns grans versefierres moult sages, mais povres estoit et besoingneus, et se complaingnoit tous dis a ses amis de se povreté. Et s'en fist vers qui avolent tele sentence: T'u qui partis, di pour coi mes pars y faut? Tu qui ne fais mie a blasmer, di moi cui j'en blasmerai; car me destinee est a moi dure; ne- quedent chertaine cose est que tu me fais cheste dureté. | Mais tu ies advocas et juges entre moi et me destinee: tu as a moi donnee sapience sans sustanche; di moi que fera li sens ou il n'a sustanche. Repren une partie de te sapience, et si me donne une partie de tes riquesches. Ne me fai mie avoir besoingne, de coi li damages me tourne a honte. — Uns autres philosophes dist: En trois manieres a li uns mestier de l'autre: a chelui cui tu fais bien, es tu plus poissans de lui en chou que tu li fais bien; tu es paringaus a chelui de eui tu n'as mestier; de chelui de cui tu as mestier, es tu menres en chou. — Uns philosophes dist: Sapience ravive par sa clarté les cors qui sont mort, aussi comme li humeurs de le plueue raverdist le tierche sesque. — Uns philosophes dist: Sapience est le clartés de l'ame, mais sens est le clartés du cors. — Uns desciples dist a son maistre: Comment me contenrai jou si que je soie contés entre les sages desciples? Li maistres respondi au desciple: Tien silence dusques a tant que besoingns soit que tu paroles. Sillence vaut miex taisans que langue mau parlans; car uns philosophes dist: Sillence est signes de sapience, et moult parlers est signes de sotie. Ne te haste nient mie de respondre dusques adont que chix qui parole, ara definee sa raison; et ne te haste mie de respondre a le demande que aucuns | te 6/7 ce quil lui est semblable. A ce resp. (die erste Antwort fehlt also) B — 10 Layde . . . meilleur B — 10/11 Uns autres . . . sot fehlt K — 14 Ne charge m. s. aux sos car tu leur B — 15 sages . . . leur dr. B — 18 Il fut jadis un moult sage versefieur B — 19 se c. adez a B — 20 qui pars B — 23/24 soustenance B. — 25 av. besoing de ce dont le d. B — 29 la humidite B — 31 Un philosophe . . . mainterrai B — 32 desciples fehlt K — 34 Sil. est meilleur que B — 35/36 resp. devant que cellui qui demande aura fine son compte B Tom. XXXVIII. fait, se tu vois u lieu aucun plus sage de toi; et ne respons mie a le demande que on fait a autrui; et ne quier mie à avoir loenge de che que tu ne sés. Car li philosophes dist: Qui quiert a avoir loenge de chou que il ne set, il est menchoignavles prouvés. — Uns philo- sophes dist: Connois verité, ou soit pour ti, ou soit contre ti. — Ne te glorefie mie en tes sages paroles. Car li philosophes dist et tesmoigne que chis qui se glorefie en ses sages paroles est sos. — Uns philosophes dist: Qui sagement respont a chou que on li demanda, il doit sagement entendre. Qui pour honte ne puet souffrir desepline un peu de tans pour aprendre, il seroit tous jours en honte de ignorance. — Uns autres dist: Chil ne sont mie sage qui sont sage apelé, mais chiex qui aprent et retient sapience. — Uns autres philosophes dist: A chelui qui ne veut estre douctrinés, profitera peu se nobleche. Nobleche a mestier d'en- seignement, sapience a mestier d'esperiment. Uns versefierres sages, qui n'estoit mie de noble lignie, offri ses vers au roi. Quant li rois connut se sapience, il le rechut honnerablement. Adont eurent envie de li li autre versefieeur, qui orgueilleus estoient pour leur nobleche. Et vinrent au roi et li disent: Sire rois, pour coi honnerés vous chestui, qui est de basse lignie estrais? A che respondi li rois: Ore avés vous plus loé chestui cui vous euidiés blasmer. A che respondi li versefierres que on avoit blasmé:| Le rose qui naist d'espines n'est pas pour che blasmee. Li rois l’onnera moult et donna grans dons, quant il se departi de lui. Il avint aprés que uns versefierres estrais de noble lignie, peu disciplinés, offri ses vers au roi. Li rois rechut les vers, et ne donna riens a chelui. Li versefierres dist au roi: Se tu ne me veus donner aucune cose pour mes vers, donne moi au mains pour ma nobleche. He! dist li rois, qui est tes peres? Et chix le dist. Dont dist li rois: Le semenche ton pere fourligne en toi. Et chiex respondi: Rois, u fourment naist a le fie li soilles. Ha! dist li rois, or as tu prouvé que tuses de menre nobleche que tes peres. Et laissa chelui sans riens donner. Uns autres versefierres y vint, qui estoit gentieus de par mere, et nient de par pere. .ll qui rudes estoit, offri ses vers au roi. Le mere de lui avoit un frere sage et bien letré. Li rois ne le rechut mie honerablement, mais il li demanda quex fiex il estoit. Et chix li nomma son oncle. Et li rois commencha a rire. Sa maisnie li demanda pour coi il rioit. Et li rois respondi a se maisnie: Jou luch une fois une flable en un livre, et je le voi chi devant moi a mes iex. Et chil li demanderent: Quel flable fu che? Dist li rois: Chou est d'un houpil, qui trouva en un pastourage un mulet nouvelement né. Li houpix s'en esmer- veilla, et dist: Qui es tu? Li mules dist que il estoit une creature de Dieu. Dist li houpiex: As tu pere ne mere? Li mules dist: Uns gentiex chevax est mes oncles. — Aussi comme li mules ne vaut mie | connoistre que li asnes fust ses peres, por che que chou est une beste perecheuse et laide, a chis honte de nommer sen pere, qui n'est mie connus par sa proesche. 6,36—7,1 que... demande fehlt (durch Augensprung) B — 3 mensongier B (= g) — 5 dist et fehlt B (= g) — 8 il sera B (—g) — 8/9 qui sont sage fehlt (durch Augensprung) K — 12 ligne offri jadis s. v. B — 13 il le retint B (2 g) — 18 gr. dons a son partement B — 19 estant de haulte 1. B — 20 retint les v. B — 2| aucune cose fehlt B — 23 Et celluy dist au roy . .. naist a la foiz y croist soillez. Haa B — 27 o. au roy rudez vers B (— g) — fr. moult sage et prudent homme B — 29 Ses gens B — 31 Et ceulx dirent B — 31/32 Un renart (et sic semper) trouva B — 36 pareillement cestui a honte B — n'estoit m. c. B N:o 5. cr 15 fol. 83r 25 30 35 fol. S3vc en 10 15 fol. 83vb * 20 bo e fol. Sára 30 8 Adont dist li rois au versefieeur: Je voeill savoir qui est tes peres. Et chix li dist la verité. Si congnut li rois que chou estoit uns hons viex et rudes. Dont dist li rois: A chestui donnés aucune cose; car il ne fourligne mie. Li Arrabiens dist à son pere: Je me merveile moult que au tans qui passés est soloit on honnerer les nobles, les courtois et les sages; mais ore honneure on sans plus les bourdeeurs. A che respondi li peres: Fiex, ne t'en merveille mie. Car li clerc honneurent les clers, li noble les nobles, li courtois les courtois, et li lekeeur honneurent les lekeeurs. Dist li fiex: J'ai veu autre cose, que li clerc ne sont mie honneré pour leur sapience, mais li lekeeur vienent a grant honnour. Dist li peres: Chou avient par le mauvaisté du tans. Dist li fiex: Peres, apren moi le vraie diffinission de nobleche. Li peres dist: Si comme dist Aristotes en une epystre qu'il fist au roi Alixandre; que quant li rois li demanda de quel homme il feroit son conseillier, il respondi en tele maniere que li epystre dist: Pren tel homme qui soit bien apris des -vır- ars liberaus et des -vır- atempranches bien enseigniés et des -vır prouesches bien doctrinés. Et je croi que che soit nobilités parfaite. Dist li fiex: Cheste nobilités n’est mie en men tans, mais d'or et d'argent est toute nobilités, si comme || dist uns versefierres: Riquoises ennobilissent chiax qui ne sont mie noble. — Uns verse- fierres dist de l'aversité de chest siecle qui apresse les nobles: Di a chiax qui nous despisent pour les adversités qui nous avienent, que li siecles n'est a nului contraires, fors k'a nobles, Enne vois tu que le mers porte le fiente et les pailles, et les pierres precheuses afondrent? Enne vois tu que il a tant d'estoilles u chiel que on n'en set le nombre? Mais nule ne sueffre eclipses fors le lune et li solax. Dist li peres: Che vient de le mauvaisté du tans, que on loe et honneure les riques tant seulement. — Uns deciples demanda son maistre et dist: Tl sont -vır ars et -vir prouesches et -vır- atempranches. Je vaurroie que tu le m’escon- taisses li que che sont. Li maistres dist: Je le t'esnommerai. Et premiers les -vır ars: Gramaire, Logique, Rectorique, Arismetique, Giometrie, Musique, et Astrenomie. Li proue- sches si sont: Chevauchier, noer, bien traire d’arc, bien geter de bastons, oiseler, juer as eschiés, bien versefier. Les atempranches sont: Que on ne soit mie outragex, mangeeur, buveeur, luxurieus, jureeur, menteeur, aver, de malvaise acoustumanche. Dist li desciples: Je croi que il ne soit ore nus hons qui toutes ches coses ait. — Uns philosophes castioit et disoit: Garde toi de dire menchoingne: chou est une cose ou on | enchiet volentiers. Puis que legiere cose est de dire menchoingne, pour coi est chou grief cose de dire verité? — Uns philo- sophes dist: Garde que houte d'escondire ne te faiche mentir; car plus honneste cose est de dire verité et d'escondire la cose que de donner lonc termine: Se menchoingne aiue a le fie, mout miex doit aidier verités. 1/2 la verite . . . li rois fehlt K — 2 un villain viel et rude B (=g) — 5/6 les flateurs et bour- deurs B (2g) — 7 et les mauvais lecheurs et flateurs leurs semblables B — 8/9 mais les flateurs v. B — 10 distinction B — 11 quil envoia au r. B. — 12 il lui rescrivy B — que li ep. dist fehlt B — 13 attrem- pures B — 17/18 dist: Ce sont aversitez qui nous av. B — 19/20 que lavaricieux porte les perlez et les pierres precieuses et ne vois tu (missverstanden) B — 20 set le conte B. — 23 atrempances B — 24 Je les te nomme — ray volentiers B — 26 bien jetter la pierre bien jouer de bastons darmes oyseler B — 27 mangeeur fehlt K — 28 beuveur qu'il ne senyvre pas volentiers quil ne soit menteur ne avaricieux ne de mauvaise contenance ne luxurieux B — ?9 Soit homme vivant B — 30/31 ou en enchiet plus volentiers que a dire verite. Un autre d. B — 32/33 de dire ver. et fehlt B Tom. XXXVIII. 9 Uns hons qui estoit acusés d'un blasme, fu amenés devant le roi pour jugier. Il nioit le blasme que on li metoit sus, et fu convaincus. Dont dist li rois: Tu seras doublement punis: l'une fie pour ton mesfait, l'autre fie pour che que tu as menti. Uns autres hons meffist en tel maniere, et ne noia mie che que on li mist sus. Dont disent chil qui devant le roi estoient: Il sera punis pour son meffait. Non sera, dist li rois, car li philosophes dist: Qui connoist son pechié, on li doit par raison relaissier sa paine. Ensi se departi chiex impunis du roi. Socrates dist: Aussi comme li hons menterres n'est mie convingnables en compaignie, si doit il estre desevrés de le compaignie des chiex. — Uns philosophes dist a son fil: Aussi come li awe estaint le fu, ensi destruit cascuns le mal du bien. Ne ren mie mal pour mal, pour che que tu ne soles semblables as mauvais, mais ren bien pour mal, pour che que tu ne soles menres des mauvais. — Uns autres dist: Se tu as escapé un peril, ne t/'afie mie si u mal que tu entres en autre peril; car tu | ne porras mie faire que tu escapes un autretel peril. — Li Arrabiens dist a son fil: Se tu vois aucun qui est agrevés pour ses mauvaises oevres, ne t'entremet mie de lui; car qui larron jugié desloie, il est seur lui. — Uns tres- passans hons parmi un bois si trouva un serpent que pastourel avoient estendu et loié as estokiax. Li hons le desloia et rescaufa. Quant li serpens le caurre de l'omme senti, il se loia entour lui et l'estraint moult griement. Ha, dist li hons, que fais tu? pour coi me rens tu mal pour bien? Dont dist li serpens: Je faich me nature. Je t'ai fait bien, dist li hons, et tu me fais mal? Si comme il estrivoient ensi, si apelerent le houpil pour jugier entr'aus. Et li disent tout ensi que avenu estoit. Dist li houpiex: Je ne sai jugier de cheste cose par oir, se je ne voi a l'ueill comment il fu premiers entre vous -ır. Il reloierent le serpent tout aussi comme devant. Ore, dist li houpiex au serpent, se tu pues, si t'en va. Et dist a Fromme: Or ne te traveille mie de desloier le serpent. En as tu oi dire: qui desloie le pen- davle, il sera seur lui? Li Arrabiens dist a son fil: Se tu es agrevés en aucune maniere et tu te pues legie- rement delivrer, n'aten mie: car entrues que tu atenderoies, porras tu iegierement agrever, et que il ne t'avengne ensi que il fist au bochu d'un versefieeur. Comment li avint il? dist li fiex. Li peres dist: Uns versefierres fist vers et les presenta au roi. Li rois loa mout chelui et ses vers, et dist que il li demandast un don. Chis li demanda que il fust portiers | de sa chité dusques a un mois et eust de cascun bochut -r- denier, de cascun qui n'aroit c'un seul oeill -r- denier, 1 Un homme fut jadis accuse dun crisme B — 2 le crisme — sus toutes foiz il fut c. B — 4 ne nya mie le meffait B — 6 pardonner sa p. B (= g) — 7 impunis fehlt K, impuguy de la presence du roy B — 9 du royaume des c B (=g) — 11 semblables aux fehlt K — 11/12 mais... mauvais fehli B — 13 tu nen pourroyes mie par aventure si bien eschapper comme tu feis de lautre B — 14 qui soit agr. B — 15 desloye de la hart il est subget a lui B — 15/16 Un homme trespassoit par une forest B — 16 parmi une soif K — uns serp. K — 16/17 a petis bastons. Pitie prist a lomme si le desloya et reschauffa en son sein B — 18 m. forment B — que fais tu fehlt K — 20 pour faire jugement B — 21 ne saroie B — 22 par oyr dire se je ne le veoie B. — 24 jamais de d. B — 25 quil sera subget a lui B. — 27 mie longuement c. tandiz que tu attenderas ton cas se pourra plus l. agr. B. — 28 dun vers. fehlt B — 30 Un versefieur fut dist le pere qui fist de beaux vers et B — 31 puis pria le versefieur au roi quil lui donnast un don. Le roy lui octroya. Le versef d. B — 31/32 de sa cite un moys B — 32 que une oreille B N:o 5. 2 fol. S4rb fol. S4va * fol. 84» 20 1 au 3 10 d'un tingneus un denier, d'un rongneus I denier, d'un derout -r denier. Li rois lui otroia et li affrema son don par letres seelees de son seel. Quant chius eut rechut son office, il s’assist a le porte. Il avint un jour que uns bochus bien vestus de cape, apoiant d'un baston, entra en la chité. Li versefierres li demanda un denier: chiex ne le vaut mie donner. Li versefierres le traist par le caperon vers li et trouva que il n'avoit c’un oeill. Dont li demanda -ı- derniers, et devant ne l'en demandoit que un. Il les denoia, et fu retenus. Dont s'en cuida fuir; car il n'estoit qui li aidast. Et chix l'aert par le caperon, et au prendre li descouvri le teste, et vit que il estoit tingneus. Dont li demanda -ur deniers. Quant li bochus vit que il ne pooit fuir ne deffendre ne avoir aiwe, il s'efforeha mout des mains, et aparut moult en ses bras que il estoit roingneus. Chix li demanda -ım- deniers. Et li toli sa cape, et li bochus cai a terre, et chix vit que il estoit entechiés de routure, dont li toli par forche -v- deniers. Ensi avint que li bochus ne vaut mie donner un denier, si en donna par forche -v-. Uns philosophes dist: Garde que tu ne voises parmi liex de mauvaise gent, que tes trespas ne soit cause d'arrester, et tes arresters ne soit acoison de seir, et li seirs cause d'uevre. Car j'ai oi de Ir clers qui issirent d'une chité contre le vespre pour esbatre. | I vinrent en un lieu ou bueveeur estoient assemblé. Li uns dist a son compaignon: Alons par autre voie; car li philosophes dist: N'est mie boin de passer parmi le male gent. Li com- pains dist: Li trespassers ne grieve riens se il ni a el. Si que il trespassoient, il oirent une canchon. Li uns s'arresta pour le douchour du chant. Ses compains l'en vaut mener: chièx ne vaut. Li compains s'en ala, chiex demoura. Dont entra en le maison pour oir le canchon. On l'apela de toutes pars; il s'assist et but avec les autres. Atant esvous -r bedel qui cachoit une espie qui espioit le chité et le sivi dusques en le maison ou li bueveeurs estoient. La prist l'espie et tous chiax de le maison, et dist: Ch'est chi li ostex de cheste espie: il issi de chi, et il est revenus ichi; vous estes tout si compaignon. Il furent tot amené au gibet, et li clers crioit a haute vois: Quiconques entre en compaignie d'autre gent que boins, il aquiert paine de mort sans deserte. On dist de -ım- clers qui issoient d'une chité et vinrent en un lieu, et oirent une vois moult haute d'une femme. Li canchons estoit bien faite et li chans boins et bien fais et delitables et amourous. Li uns s’arresta pour le douchour du chant. Dont dist ses compains: Partons nous de chi (il s'en alerent), car li oisiax est a le fie si dechus du chant de l'oise- 1 et dun rous un denier et dun borgne un denier B — 1/2 lui octroia et fehl! K — 2 rec. ses lettres et son off. B — 3 un jour fehlt B. — vestu de robe et de chaperon B — 5 vers li fehlt B — si vit quil estoit borgne B — 6 et fu retenus fehlt B (—g) — 7/8 et sen voult fouir car il navoit nul qui lui aidast et le portier laherdy par le chap. si lui desc. B — 9 ne avoir ayde de se deffendre B — 10 moult fehlt B — 11 sa ch. pour quatre deniers B — a terre fehlt K — de mutoure K — 11/12 quil est. derrompus si li osta par f. B — 12 que cellui qui ne v. B — 15 occasion B — 16 cerfs B — yssirent jadiz . .. vers le v. pour aler esbanoier B — 17 veneurs est. B — 18 par voie de mauvaise gent B (=g) — 19 ne grieve point sil ne vient B — 20/21 mais cilz ne vouloit partir B — pour le chant B — 22/23 est venus un sergent qui suivoit B — 93 les veneurs B. — 26 hautes K — 26/27 quil onquez navoit este entre compaignie de mauvaise gent et qui y va il acquiert B. — 28 Un autre philosophe dit de... yssirent B — 29 et le chant estoit bel et delitable B. — 30 et dist a son compaignon B — 31 al. car ilz scavoient que loisel est souvent deceu B Tom. XXXVIII. 11 leeur que il en vient a le mort. Et dist li uns: Cheste vois est | plus douche que chele que jou et mes maistres oimes l'autre jour. Et quele fu ele, dist li autres, comment l'oistes vous? Il avint, dist chix, que nous estiemes issu de la chité, et oimes une aspre vois, et li chans estoit mau fais, et li dis mal ordenés; et chix qui chantoit recommenchoit tous dis chou que il avoit dit, et li plaisoit ses chans aussi comme se il fust delitables. Dont dist mes maistres: Se chou est voirs que les gens dient, que li chans de le chueute senefie mort d'omme, sans faille dont anonche cheste vois de chuette mort d'omme. Je li dis: Je me merveille pour coi chis se glorefie si en son chant, qui si par est oribles. Il respondi: Enne te recordes tu du philosophe qui dist: En «mr eoses se delite li hons, encore ne soient eles mie boines, et est a Savoir: en se vois, en se canchon, en son fil? Quant chis ot ches coses dites, il se depar- tirent andoi d'illuec. Uns philosophes dist a son fil: Sieu anchois l’escorpion, le lion, le dragon que le male femme. — Uns autres philosophes dist: Prie a Dieu que il te gart d'engien de male femme, et si te garde que tu n'en soies decheus. Uns philosophes vit un.oiseleeur tendre as oisiax et si se juoit a une femme. Li philosophes lui dist: Tu meismes qui tens as oisiax garde toi que ne soies pris a le glui par chele femme, aussi comme li oisiax. — Uns desciples dist a son maistre: J'ai lut es livres des philosophes ou il commandent que li homme se gargent d'engien de perverse femme. Et Salemons amonneste che meismes en proverbes.| Mais se vous savés aucune cose de leur engieng, ou en flables ou en proverbes, je vous pri que vous m'en racontés. Je le ferai volentiers, dist li maistres, pour ti; mais je crien que s'aucune gent simple lisent nos escris que nous faisons des ars et des engiens de femme pour eles amender et pour ti et les autres estruire, comment eles apelent leur amis et acolent et baisent, que leur baron ne le sevent mie, et en ont leur volentés, que il ne euident mie que nous leur aprendons. Dist li desciples au maistre: N'en doutes nient; car Salemons u livre des proverbes et moult d'autre sage escrirent tex coses pour amender leur mauvaises cous- tumes, et n'en sont mie blasmé, mais loé. Or me dites aussi de leur coustumes. Dist li maistres: Uns hons ala vendengier en se vigne. Se femme entendi que il devoit longuement demourer en chele vigne, et appareila a mangier et manda son ami. Il avint que uns rains de le vigne feri l'omme en l'ueill; et revint tost en se maison, et ne pooit veoir de l'ueill blechié. Et vint et hurta a le porte. Quant le femme l'oi, si en fu mout destourbee et repust son ami, et puis courut contre son seigneur et ouvri luis. Li hons estoit dolereus et com- manda que le cambre rust appareillie pour li reposer. Le femme douta que il n'entrast en 2 Jautre fois B — 4 les mos B (=g) — 6/7 Cest verite (=g) que les gens dient que le chant de chuette signifie mort dhomme. Je le dy et me emerveille B — 8/9 rec. tu du renart . . . ja soit ce quelles ne s. B — 10 chanson et en la fin dicelle B — 10/11 il se parti B (—g) — 14/15 et si te . . . lui dist fehlt K — 15/16 toy qui tens pour prendre oys. garde que B (=g) — 17 leut livres de philosophie ou il commande que lomme se garde B — 18 perverse fehlt B — 20 volentiers pour toi B — 23 leurs mariz B — 24 que nous le sachons. Dist le desciple maistre n. B — 25 escr. delles choses B — 26 et toutesfoiz nen s. B — 28 Un homme laboureur de vignes ala jadis v. B. — 29 dem. entour B — 30 pourquoy il rev. B — 31 m. troublee B — 32 contre son mari B — 33 que se il entrast B (— g) N:o 5. 10 20 vw fol. S5ra fol. Sàrh 5r fol. 85va fol. 85v^ 1 1 2 ne] 3 or o er 0 e 12 le cambre que il ne veist son ami qui la estoit repus. Ele dist: Pour coi vous hastés vous si d'aler en vo cambre? Dites moi aincois comment il vous est. Chix li raconta comment avenu li estoit. Chele dist: Sire chiers, souffrés que je carne l'ueil sain, que il n'aviengne del sain chou que il est avenu du blechié; car vos damages est quemuns a nous. Ele mist se bouche encontre l'ueill sain, tant que ses amis qui estoit repus en le cambre fu departis d’illuec, que ses barons n'en seut mie. Adont se leva ele et dist: Amis dous, or sommes seur que il n’avenra mie de chestui che que il est avenu de l'autre oeill. Ore se il te plaist, tu pues aler a ton lit. Et dist li desciples au maistre: Or m'as tu bien estruit. J'ai bien mis en memoire che que tu m'as dit de leur ars. Je ne vaurroie mie avoir donné pour le riqueche des Arra- biiens che que je en sai. Se il te plaist, di avant. Et je le ferai, dist li maistres, volentiers. Uns hons ala en pelerinage et laissa se femme avec se mere, pour che que ele fust la plus seurement. Se femme ama un autre, et se le dist à se mere et jut avec lui. Et souffri le mere l'amour. Et avint un jour que il menja en l'ostel avec eles. Entrues que il menjolent, li sires vint et hurta a l'uis. Se femme se leva et repust son ami, et puis ouvri luis. Li barons entra ens et commanda que ses lis fust appareilliés; car il estoit lassés, si voloit reposer. Le femme fu dolante et ne seut que faire. Le mere vit che et dist: Ne te haste mie de faire le lit dusques adont que nous arons moustré a ton seigneur le linchuel que nous avons fait. Le vieille prist le linchuel par l'un des corons et le leva devant les iex du baron au plus haut que ele peut, et se fille leva l'autre coron. Quant li linchuex fu | ensi estendus devant les iex du baron, chiex qui repus estoit s'en ala. Quant alés s'en fu, le vieille dist a se fille: Va, esten che linchuel desous le lit son mari; car jou et tu l'avons fait de nos mains. Dame, dist li sires, savés vous tel linchuel faire? Dous amis, dist ele, jou en ai moult fait de teus. i Dist li disciples a son maistre: Je oi merveilles; je vaurroie que tu m'estruises encore de leur ars; car com plus oich de leur ars et de leur engiens, tant sui je plus estruis par leur examples. Dist li maistres: Je t'en dirai encore, si porras estre plus estruis. Dist li disciples: Bien me plaist. Dist li maistres: Il avint que autres hons ala hors du pais et laissa se femme avec se mere a warder. Le femme manda un jouvlenchel qu'ele amoit. Il avint que li sires vint entrues que il seoient au mengier. ll hurta a le porte. Le femme se leva et ala a son mari ouvrir l'uis. 2 en vostre lit B — aincois fehlt K — Le bon homme rac. B — 3 sire ch. fehlt B (— g) — 3/4 affin que la douleur et le sang de loeil bleschie ny aviegne car a vous est nostre commun dommage B — 5 est. muchiez B — 6 telement que le bon mari B — 6/7 mon ami soyes seurs que de cestui oeil ne taviendra pas ainsi comme de lautre B — 10/11 avoir la richesse des arabiens pour ce que jen scay B — 11 dy aincoires B — 13 un autre jone compaignon B (— g) — sa m. laquelle souffry lamour et coucha avec elle B — 14/15 que cellui jone mengoit avec elles en leur hostel et tandiz le mari hurta a luys B — 15/16 son a. hastivement puis ala ouvrir luys B — 16/17 fort lassez et traveilliez si vouloit aler rep. B. — 17 d. et esbahie B — 18 les lin- cheux B (=g) — 19 a lun cornet B — 20 leva lautre debout B — 21 muchiez B — 22 la mere d. .. . va estendre ces beaux lincheux sur le lit B — 22/23 car . . . mains fehlt B — 23 le bon mari s. v. faire telz dist lincheux B — 25 je oi merveilles fehlt K — me monstrassiez B — 26 de leurs ars et fehlt B — 26/27 tant aprens a moy en garder B — 27 si te pourras instruire par noz exemples B (=g) — 29 Il av. jadis que un bon homme B — en garde a sa mere B (=g) -— 30 amena B — un jovencel a son hostel B (— g) — 30/31 tandiz quilz se s. B Tom. XXX VIII. 13 Mais le mere qui demoura avec l’ami se fille ne seut que ele peust faire; car il n’i avoit mie lieu ou ele peust l'ami se fille repourre. Et entrues que le fille ouvri l'uis a son baron, le vieille prist une espee nue et le kerca a l'ami de se fille, et li dist que il le tenist nue en son poing a l'entree de l'uis, et se li barons desist aucune cose, que il ne respondist riens. Il fist le commandement de le vieille. Quant li huis fu ouvers et li barons se fille vit l'omme la | ester, il s'arresta et dist: Qui es tu? Chix ne dist mot et tenoit en son poing l'espee nue. Li barons fu esbahis et se douta. Le vielle dist: Biaus fiex, taisiés vous que il ne vous oie. Adont s’esmerveilla plus et li barons dist: Bele dame, qui est il? Dist le vieille: Biax fiex, troi homme le siuoient et voloient tuer: nous ouvrismes l'uis et le laissames entrer chaient: et che que il erient que tu ne soies uns de chiaus, ne veut il parler ne respondre à toi. Dist li barons: Bien fesistes, dame, quant vous le delivrastes de mort. Il entra en se maison et apela l'ami se femme et le fist. seoir avec lui. Dont dist li desciples: Tu m'as dit merveilles, mais or me merveille je de leur harde- ment. Je te pri que tu me dies encore de leur ars, se il ne te grieve. Dist li maistres: Ne souffist il mie bien chou que tu en as oi? Je t'en ai di -gr examples, et si ne chesses de gaitier? Dist li desciples: Encore est che pau; mais di moi une longe narration, si me souffira. Dist li maistres: Warde que il ne nous aviengne chou que il avint entre le roi et son flavieeur. Dist li desciples: Biaus maistres, quel cose leur avint il a ches Ir? Dist li maistres: Je te le dirai. Uns rois estoit qui avoit sen flabieeur qui cascune nuit li racontoit -v- flaves. Si avint une nuit que li rois pensoit a aucunes coses tant que dormir ne pooit. Quant li flavierres eut dit -v- flavles, il |li requist que il en desist encore des autres. Chiex l'en dist -I- petites. Il li en rouva encore dire. Chiex ne vaut; car il li sambloit que il en avoit moult dit. Li rois dist: Tu en as dites pluiseurs, mais courtes sont; mais di moi une longue narration, et puis si te lairai dormir. Li favlierres li otroia, dont commencha se longue flave en tele maniere. Uns vilains estoit qui mil saus avoit. Il ala et acata -1r mille brebis, cascune -vr- deniers. Quant chix revint, les yawes furent si crutes par plueue que il ne peut passer outre a une riviere et quist ou il peust metre ses brebis pour passer outre l'iawe. Et trouva un petit navelet ou il ne pooit entrer que -u- brebis, et les commencha a metre outre JI: et -IL. 1 ne sceut quele chose faire B — 2 le peust muchier B — 3 nue et le bailla au jovencel B — 6 il arresta tout quoy B — 7 que on ne vous oye B — 8 plus le mari que devant et dist B — Biax fiex fehlt B — 12 lami fehlt K — avec lui au disner B — 13 mais assez ne me puis esmerveillier de leur grant h. B — 15/17 Ne te s. il pas aincores quant tu en as oy dire trois exemples. Dist le d. toutes ces trois nont contenu que un pou de parolles mais je te prie que tu me diez une L n. si me tendray atant B — 18/20 quelle chose fut ce quil leur avint. Dist le maistre jadis fut un homme riche qui avoit un fabuleur qui B — 21 que cestui homme qui roy estoit pensa tant a aucune chose quil ne povoit d. B. — 23 trois B (=g) — Le roy qui dormir ne pooit lui pria de aincoires une fable B — 24 mais toutes sont brieves je te prie dy ent u. 1. et puis B — 25/26 octria et dist en tele maniere B (= g) — 27 Un riche paysant fut jadis qui av. mile solz. Il achata B — 28 rev. de la foire... estoient telement cruttez B — par pl fehlt B (= g) — 29/30 q. en quel lieu ou comment il les pourroit mettre oultre. En la fin trouva une petite naisselle B — 30 deux brebiz a la fois B (—g) N:o 5. 5 0 - e fol. S6ra fol. Sörb fol. Stiva fol. Svo a 10 = en 1 a 30 14 A ches paroles li flavierres s'endormi. Li rois l’esveilla et li commanda a dire le flave que il avoit commenchie. Dont dist li flavierres: Sire, le riviere est grande, et li navelés est petis, et mout i a de brebis: souffrés que li vilains ait mises ses brebis outre, et puis pardirai le flave que j'ai commenchie. Li flavierres apaisa en tele maniere le roi, qui oir voloit longues flaves. Se tu me constrains de dire plus, je userai de tel example. Dist li disciples: On dist es anchiens proverbes que chix ne se deut mie en tele maniere qui pleure pour avoir, que fait chix qui pleure pour dolor de cors. Ne li flavierres n'ama mie tant le roi comme tu m'aimmes; car il se voloit escuser au roi pour ses flaves; mais estruis moi encore de l’art des femmes se tu veus. Dist li maistres: Volentiers. Uns gentiex hons avoit une bele | caaste femme. Si avint que li hons vaut aler a homme pour absolution de ses pechiés; et laissa se femme sans garde, car il se fioit en ses boines meurs et en se boine conversation. Le femme demoura et vesqui caastement et honnestement. Et avint un jour que ele ala parler a se voisine et puis revint a se maison. Uns jovlenchiaus le vit et moult l’enama ardaument, et y envoia moult de messages a li > pour avoir l'amour de cheli que il tant amoit. Chele ne se vaut mie consentir a teles proieres. Li jovlenchiax fu moult a mesaise quant il vit que ele le despisoit ensi. Il en ot tel dolour que il en cai en grant maladie. Nepourquant il aloit souvent ou il veoit le femme aler; car il desiroit a parler a li et si ne pooit. Si avint un jour que il commencha a plourer pour le grant dolour que il avoit, et encontra une femme vieille en simple habit, qui li demanda le cause de se maladie et de se dolour. Mais li jovlenchiaus doutoit a descouvrir che que il pensoit. Le vielle dist que plus choille li hons sa maladie, plus li grieve. Quant chix oi parler le vielle en tel maniere, il raconta tout a lui si comme avenu estoit, eb li dist tout son secré. Dist le vieille: De che te dourrai je boin conseill et aiue. Dont vint a se maison et laissa le jovlenchiel. Ele avoit une kienette et le fist geuner -ı- jors et li donna au tierch jour pain moullié en meustarde. Quant le kienette l'ot mengié, li oeill li plourerent d'angoisse. Et aprés | le vieille ala a le maison de le dame que li jovlenchiaus amoit et mena se kienette avec lui. Le dame le rechut honnestement pour se simple conversation. Quant vit le kienette, si demanda que ele avoit, et pour coi ele plouroit. Le vielle dist: Douche amie, ne me demandés que ele a; car jou en ai si grant dolour que je ne le puis dire. Adont li pria plus que devant la dame que ele li desist. Dont dist le vieille: Cesti quienete que tu vois chi estoit me fille; moult estoit bele et vivoit caastement. Uns jovlenchiax l'enama; mais ele estoit si caaste que ele le despisoit et refusoit chelui qui amer le voloit. Li jovlen- chiax en eut si grant duel que il en cai en grant maladie. Et pour tel mesfait me caitive | a pardire B — 2/3 grande et large la naisselle est petite B — 3 que le bonhomme B — 4 je acheve- ray B — 9 se tu veus fehlt B (—g) — Vol. le ferai B — 10 Jadis fut un gentil homme qui avoit B — 11 sa f, a son hostel sans autre garde B — 13 ala veoir & v. B. — 15 son amour B (=g) — 15/17 a t. parolles, Quant le jovencel vit quele le desprisoit ainsi il en eut si grant doleur B — 18 et ue pouoit trouver lieu B — 19 en s, hab. fehlt B — 20/21 la cause de celle doleur mais ... se doubtoit a d. de ce quil avoit B — 21/23 Quant le jone galant ... et lui dist et pria quelle le tenist secret B. — 23 et aiue fehlt B — 24 laissa aler B. — 25 trempe B (— g) — 26 Tantost la vielle prist sa chiennette et sen ala a lostel B — 26/27 et mena «+.» lui fehlt B — 29 me demandez vous quelle a je vous prie ne le me demandez plus B — que je ne le scay a qui dire B — 31 bele fehlt K Tom. XXXVIII. 15 fille fu muee en cheste kienette. Et quant le vieille ot che dit, si commencha a larmoier et a doulouser. Et comment, dist le dame, qui se sentoit coupavle de tel mesfait, que ferai je? Uns jovlenchiax m'ama en tele maniere et je le despisoie pour me caasté garder, et tout ensi comme vous avés dit avient il de lui. Dist le vielle: Chiere amie, je te pri que tu aies merchi de lui au plus tost que tu pues, et si fai che que il te quiert, que tu ne soies aussi muee en chien. Car se je eusse seu l'amour qui estoit entre le jovlenchiel devant dit et me fille, ele n'eust ja esté muee en chien. | Ha, dist la dame, je te pri que tu me conseilles que je ne soie aussi muee en chien. Dist le vielle: Je le ferai volentiers pour ti et pour le remis- sion de mes pechiés; jou irai cuerre le jovlenchiel, et se je le puis trouver, je l'amerrai a toi. La dame dist moult grans merchis. Ensi fist le vielle acroire a ses dis par art et par engieng, et amena le varlet ensi comme ele li pramist, et les acompaigna en tel maniere. Dist li desciples: Je n'oi onques mais parler de tele merveille. Che fu fait, je croi, par art de diable. N’en doute mie, dit li maistres. Dist li desciples: Je croi que se aucuns estoit qui eremist tous jours a estre decheus d'art de femme, si ne s'en porroit il mie garder. Dist li maistres: J'ai oi parler d'un homme qui laboura mout a garder se femme, mais il laboura en vain. Li desciples dist: Di moi que il fist; car se je prench femme, que je le puisse miex garder. Dist li maistres: Volentiers. Uns jovlenchiax fu qui toute s'entente et tout son tans et tout son sens mist a chou que il seust toute maniere d'art de femme. Aprés che il vaut prendre femme: mais au premier il ala querre conseil, et ala au plus sage home de toute la contree, et demanda comment il porroit bien garder une femme que il voloit prendre. Li sages hons li donna conseil que il fesist une maison a hautes parois de pierre et mesist sa femme dedens, et li donnast assés a mengier et ne mie trop a vestir, et fesist le maison en tele maniere que il n'i eust | que un huis et une fenestre pour avoir lumiere, et si haute que nus n'i peust par la entrer ne issir. Li jovlenchiax fist ensi que li sages hons li enseigna. Au matin quant li jovlenchiax issoit de le maison, il fremoit-l'uis; et quant il entroit ens, aussi; et quant il se dormoit, il metoit les clés desous son cavech. Et fist ensi lonc tans. Un jour entrues que li jovlenchiax devoit aler au marchié, le femme monta a le fenestre ensi comme soloit, et regarda moult les alans et les venans: ele vit un jovlenchiel bel de cors et de visage, et fu tantost esprise de s'amour et commencha a penser comment et par quel art ele porroit parler au jovlen- chiel que ele tant amoit. Et pensa que par aucun art ele emblerroit les clés de son seignour entrues que il dormiroit. Et le fist ensi; et commencha son seignour a enivrer de vin cascune 3/4 en telle m. comme vous dittez et je lay desprisie . . . garder dont il est malade. Dist B — 4 je te conseille B (— g) — 6/10 en chiennette. Dahinter Augensprung und ungenau: et sil te plaist pour lamour de Dieu et de toy je yray volentiers devers le jovencel et lui feray assavoir ta bonne volente sil te plaist le moy nommer. La dame le remercia moult de fois et ainsi le fist la vielle croire en ses dis par engien et par art B — 11 les accoupla B — 12 oncques tele merv. B (=g) — 14 qui sentremist . . . garde dart de f. que a pou ou nullement sen pourroit il garder B — 16/17 affin que se je prens f. je sache comment je le pourray g. B — 17 Volentiers fehlt B — 18/19 fut jadis qui mist t. son entente ad ce quil s. B. — 19 Apres... femme fehlt (durch Augensprung) K — 23 ni y eust K — 27 dessoubz son chief B (=g) — 98 estoit au m. B — 29 bel de c. de face et de maintien si fut B — 31 tant fehlt K — par auc. engien B. — 32 Ainsi se datermina la dame et comm. a enyvirer s. mari B N:o à. fol. 87rb fol. 87va fol. Sz» e 10 15 16 nuit, pour che que ele peust plus seurement issir de le maison et parler a son ami et aemplir sa volenté. Li preudons, qui lonc tans avoit mis a savoir toute maniere d'art et d'engieng de femme, commencha a penser pour coi se femme l’enivroit cascun jour; et se fainst une nuit aussi comme se il fust ivres. Le femme se leva par nuit de son lit aussi comme ele soloit quant ses barons estoit ivres, et ouvri l'uis et issi hors a son ami. Li barons se leva tout souef et ala a l'uis et le clost et frema et monta a le fenestre et fu la en sa chemise dusques adont que il vit se femme revenir. Ele vint a l'uis et bouta. Li sires oi se femme et li demanda | qui ele estoit aussi comme se il n'en seust nient. Le femme li pria merchi et dist que ja mais teus cas ne li avenroit. Priere ne li valut nient. Li sires fu irés et dist que ele n'i enterroit, ains mousterroit a ses parens de quele vie ele estoit. Et ele commencha a crier plus et plus, et dist que se il ne li ouvroit l'uis, que ele saurroit en un puch qui estoit pres de le maison et li couvesroit rendre raison de se mort a ses parens et amis. Li barons dist que ele n'i enterroit. Le femme, qui plaine estoit d'art et d'enging, prist une pierre et le geta u puch, et pensa que ses barons cuidast au son de le pierre que se femme fust keue u puch. Quant ele eut che fait, si se repust. Li hons, qui simples estoit, quant il oi le son de le pierre qui cai u puch, il issi de se maison et vint courant au puch, et cuida que se femme fust keue ens. Mais le femme, quant ele vit l'uis de le maison ouvert, ne s'oublia mie, ains entra en la maison et frema l’uis et monta a le fenestre. Chis vit que il fu decheus et dist: O tu femme dechevavle, plaine de l'art de diable, laisse me entrer ens, et 2) je te pardourrai ton meffait. Chele le commencha a blasmer et jura que il n'i enterroit. 30 Dont dist: Ha, desloiaus hons, je mousterrai a tes parens ton estre et te folie, que cascune nuit tu te departist de mi secreement et vas as foles femmes. Et ensi le fist ele. Quant li parent oirent che, il cuidierent que che fust voirs et le blasmerent mout. Ensi se delivra le femme par son art et encoupa son baron de che que ele deservi avoit. Ensi ne pourfita nient 5 a l'omme, ains li nuisi che que il gaita sa femme. Car se mesaise estoit plus grande de che que les gens cuidoient que il eust deservi che que il souffroit. Dont pour le meffait d'adultere que se femme avoit prouvé par son malice, estoit il despoulliés de mout de ses biens et privés de pluisours daintés. Dist li disciples: Nus hons ne se puet garder contre art de femme, se Diex ne l'en garde. Teles narrations me tolent volenté de prendre femme. Dist li maistres: Tu ne dois 1 issir de le maison fehlt K — 1/2 yssir de l. m. et aler a son amy pour accomplir sa v. B. — 3 chasc. nuit B (—g) — 4/5 Celle ouvri secretement luys et yssi (Lücke durch Augensprung) B — 5/6 Le mari qui point ne dormoit se leva tout coyement . . . a luys si le ferma et monta B — 7/8 Ele vint ... se femme fehlt B — 9 merci et lui promist B — 9/10 car le mari estoit iriez et courrouchiez si dist B — 11 a crier fehlt K; a prier B (=g) — 12 et amis fehlt K — 13 dist et jura B — 15 fait elle se mucha et ne dist mot B — 16/17 de la pierre ou puis cuida quelle fust saillie dedens le puis si yssi de sa m. et sen vint c. au pus cuidant quelle fust noyee mais la f. qui muchie estoit quant elle vey B — 18 entra coyement... f. luys sur son mari puis monta B — 18/19 Lomme qui estoit ainsi deceu commenca a dire B — 20 bl. et vituperer B — 20/21 ni enterroit en criant et disant telles et semblables paroles: Haa B — 21/22 a mes parens et amis et aux tiens aussi comment tu es faulz et desloyal et comment chascune m. tu te depars de moy et vas a tes foles f. et ribaudez B — 23 verite si len blasmerent et moult lui dirent de villonnie B — 24 elle mesmez av. d. B — 25 a Ihomme ce quil regarda ou sa femme aloit ains lui nuisy moult car sa mesaise B — 27 par s. malefice B — 27/28 despouilliez et esloingiez de moult de biens et de moult de dignitez B — 28 primes K — 29/30 ne len veult mesmez garder B — 30 telles generations me ostent B | Tom. XXXVIII. 17 iule croire que toutes femmes soient teles; car on trueve moult de femmes caastes et de grant bonté; et saches que boine compaignie est de boine femme. Le boine femme fait le maison et si garde loiaument son baron. Salemons escrist en le fin de ses proverbes de le loenge et de le bonté de femme. Li desciples dist: Tu m'as bien conforté; mais ois tu onques parler de femme qui tournast son engieng a bien? Oil, dist li maistres. Di me dont de cheli, dist li desciples; car che me samble cose nouvele. Dist li maistres: Il me fu dit que uns Espaignols ala a Mech et vint en Egipte, et pour che que il voloit passer les desers, il pensa que il lairoit ses deniers en Egypte, et demanda se i trouveroit aucun homme loial en le region, à eui il peust ses deniers kerkier. Et on li enseigna un homme qui on disoit qui estoit preudons et fiables et loiaus. A chelui carca chis pelerins -m- besans, et puis s'en ala et fist son pelerinage. Et revint à chelui a cui il avoit carquiés ses deniers et li demanda che que il li avoit carkié. Et chix qui estoit plains de fauseté respondi que il ne l'avoit onques mais veu. Quant chix vit que il estoit dechus en tele maniere, il ala as preudommes de le contree et leur dist comment chix a cui il avoit earquié ses deniers l'avoit dechut et bareté. Quant li voisin oirent teus paroles, il ne le vaurre mie croire, ains disent que chou estoit niens. Mais chix qui avoit perdue se pecune aloit cascun jour a le maison de chelui qui retenoit a tort le sien, et li prioit douchement que il li rendesist ses deniers. Quant li trechierres oi che et vit, si le commencha a laiden- fol. S8r« 0 - 15 gier et dist que il ne li demandast riens, et ne desist mie tele cose de lui, et si ne venist- plus a lui, et se il le faisoit, il le comperroit. Quant il oi que chix le manechoit qui l'avoit dechut, il s'en parti tristres et dolans. Et encontra une vieille vestue a guise d'ermite: ele s’apuioit d'un baston, car ele avoit les membres frailles et aloit Dieu loant et ostoit les pierres de le voie que li trespassant ne blechaissent leur piés. Ele vit chel homme plourer et connut bien que il estoit estranges. Ele en ot pité, et li commencha à demander comment il li estoit. Et chiex li dist tout en ordre comment avenu li estoit. Quant | le femme oi ses paroles, ele dist: Amis, se tu m'as dit verité, je te conseillerai bien et aiderai. Chis respondi: Comment porrés vous che faire, amie de Dieu? Ele dist: Amaine moi un homme de ta tere, en cui tu puisses avoir fianche et en fais et en dis. Chix li amena: Chele commanda a chelui que il avoit amené que il aeatast -x- coffres painturés de hors de coulours precieuses, et fussent loié de bendes de fer sourargentees et eussent boines serueures, eb aporter les fesist a le maison son oste, et les fesist emplir de petites pierretes. Chiex fist ensi comme le 1 femme K — 1/2 en moult de femmes chastete et grande continence et sachez B — 2 Femme fait bonne maison B — 3 son mary B — escrivy B. — 4 de bonne f. B — 7 un espaignol riche homme vint en egypte atout moult grant avoir B — 8 passer parmi les d. B (2g) — 9 en toute la r....d.laissier B (= g) — 10 que on dis. quil est loyal et feal preudhomme B — 11/13 a garder mil besans et p. sen ala parfaire son p. si revint par aucun pou de temps apres de son pelerinage et ala vers lomme auquel il avoit chargie s. d. pour les ravoir. Cestui estoit p. de f. et dist au pelerin que oncques n. l veu B — 13 Q. le pelerin oy B — 14 comment cellui homme lavoit barete auquel il avoit ses d. bailliez B — 16 et lui dirent quil ne pouoit estre B — 17 qui le tenoit a t. B — 18 oyoit cellui qui tel argent lui demandoit il le laidengoit de parolles et disoit quil se gardast de dire de lui telles choses et quil jamais en son hostel ne venist B — 21 et trouva en son chemin une vielle femme... qui B (=$) © 22 failliz et frailez et aloit par la rue loant Dieu et ostant B — ?4 et lui demanda B — 26 Amis fehlt K — 27 la terre B — 29/31 de riches couleurs et bendez de fer serrez a bonnes serrures et iceulx fist ele porter a son hostel et emplir de p. p. B N:o 5. 5 3 25 fol. SSrb fol. Sgva e 15 20 2 ea 30 18 vieille li avoit commandé. Ele dist: Or quier -x: hommes qui porchent ches -x- coffres en ordre, les uns aprés les autres, et loins l'un de l'autre, et les fais porter a le maison de chelui qui les deniers denoie, et venront avec moi ti compaignon. Et quant ele eut che dit, si dist a chelui qui estoit dechus: Tu venras a le maison de chelui qui t'a dechut; quant li premiers coffres sera entrés en la maison et il se reposera la, et dont demanderas tes deniers, et j'ai ereanche en Dieu que tes avoirs te sera rendus. Chiex fist ensi que le vielle li com- manda. Chele ne s'oublia mie, ains vint avec le compaignon du dechut a le maison du tre- keeur et dist: Uns hons d'Espaigne se herberga avec nous, qui aler voloit a Mech; mais il veut anchois ses deniers carquier a aucun homme, qui sont en »x- coffres, dusques adont que il reviegne. Je te pri que pour moi tu li voeilles garder, et pour che que j'ai oi dire et sai que tu es preudons et loiaus, je ne voeill carquier autrui que ti son avoir. Entrues que ele parloit ensi a li, vint li premiers coffres que on aportoit lone tans devant les autres; et li autres venoit | une grant espasse derriere le premier. Chix qui decheus estoit n'oublia mie chou que li vieille li avoit commandé: il vint aprés le premier coffre, ensi comme commandé li estoit. Chiex qui son avoir avoit denoiié, plains de fausseté et de mauvais art, quant il vit l'omme venir auquel il avoit denoié son avoir, si cremi que il ne li demandast son avoir, et que li autres qui la faisoit aporter le sien avoir ne li carcast mie le sien. Dont ala a l'encontre de lui et dist: Amis, ou avés esté et tant demouré? Venés et si pregnés vostre avoir que vous me carcastes piech'a; car je ne le voeill plus garder, puis que je vous ai trouvé. Ohiex fu liés et joians et prist son avoir, et moult de graces l'en rendi. Quant le vieille vit que chix r'avoit son avoir, ele se leva et dist au trekeeur: Jou et mes compains irons encontre nos Coffres et les ferons haster de venir ichi. Gardés bien chou que nous avons fait aporter. Chiex fu liés et garda bien chou que il avoit rechut; et li trekierres atendi et atendi que il revenissent, et encore peust atendre. Ensi par le boin engieng de le vieille fu au preudomme ses avoirs rendus. Dist li desciples: Che fu uns merveillex engiens et pourfitables. Je ne cuidoie mie que uns philosophes eust pensé plus soutivement a che que li preudons r’eust son avoir. Dist li maistres: Li philosophes le peust bien faire par son engieng naturel. Dist li desciples: Bien le eroi; mais se tu sés d'aucun philosophe qui le peust bien faire, di le moi, et je le te dirai en memoire. Dist li maistres au desciple:l 1/3 par ordre (Lücke auch in g) l'un de lautre bien loing a la maison de cellui qui ta decut et vendront B — 3 av. mi ti c. K — 3/5 moy et avec ton comp. dann Lücke: et quant le premier vendra a la maison de cellui qui ta decut il se rep. B (=g) — 5 La viens adont et demande B — 6 je croy B — 7 avec le compaignon du dechut fehlt K — 8 despaigne fehlt K — avec moy qui veult aler oultre mer B — 9 preudhomme B — en ces coffrez B — 10 pour lamour de moy B (=g) — scay certainement B — 11 aus dem Vorigen wiederholt: je te prie que pour lamour de moy lui vueillez garder car je ne vueil chiez autrui herbergier son avoir B — 12/15 vint le premier homme qui aportoit un coffre et puis le second et puis les autres apres et derriere vint cellui qui deceu estoit par avant et fist ce que la vielle lui avoit dit. Cellui qui lavoir avoit denye B — 16/17 craindy que cellui qui demandoit s. a. que lautre B — 18 este et fehlt K — 19 grant temps a B — 22/23 a lencontre de noz autres coffrez si nous attendez jusquez a tant que nous les ayons fait apporter. Cestui fut moult joyeux B — 23/24 receu. Lautre gardoit et attendoit quilz rev. B — 24 mais aincoires peust il a. B — par lengien B — 25 fut lavoir rendus. B — 26/29 Che fu , . . desciples fehlt (durch Augensprung) B — 29/30 phil. aucune chose dy le moy et je le retendray B (— g) — 30 et le maistre dist Tom. XXXVII. 19 Il avint que uns hons eut un fil. A chelui il ne laissa riens aprés sa mort fors une maison. Chix vivoit en grant labour et en grant traveill, et avoit povrement le soustenanche du cors. Et encore fust il en grant mesaise, il ne voloit mie vendre se maison. Chis enfes avoit un volsin, qui couvoitoit a acater chele maison pour faire le siue plus grant. Mais li enfes ne li voloit vendre ne par priere ne autrement. Quant chis riches hons vit chou, si commencha a penser par quel art et par quel engieng il porroit avoir chele maison a l'enfant. Li enfes esquivoit se familiarité selonc son pooir. Li riches hons fu dolans que il ne pooit dechevoir l'enfant. Il vint un jour a lui et dist: Enfant, preste moi une partie de te court por mes deniers: je voeill garder desous tere -x- touniax d'oille; il ne te nuiront nient, et je t'en donrai boin loier. Li enfes estoit diseteus d'argent et li otria, et li donna les clés de se maison. Li enfes servoit as preudommes du pais et vaaignoit sen vivre au miex que il pooit. Li riches hons prist les clés et enfoui en le court del enfant -v- touniax plains d'oille et -v- demis. Quant il che fait ot, si apela le jouvlenchel et li rendi les clés de le maison et dist: Je te carque m'oille et le laisse en te garde. Li jovlenchiax estoit simples et cuidoit que li tounel fussent plain, et les retint en se| garde. Lonc tans aprés avint que oiles fu chiers en chele tere. Li riches hons oi che et dist a l'enfant: Amis, vien si m'aiue a deffouyr mon oille que je te carcai a garder, et je te paierai ten loier. Li enfes dist que il li aideroit volentiers selonc son pooir. Li riches hons n'oublia mie se boidie, ains amena gens pour vendre son oile a aus. Il fouyrent et trouverent -v- touniax plains et -v- demis. Il apela l'enfant et dist: Amis, jou ai perdu mon oile en te garde: tu m'as tolu faussement chou que tu me devoies garder que je t'avoie carquié. Si voeil que tu me rendes le mien. Et quant il eut che dit, il prist chelui et, vausist ou non, l'emmena a le justiche. Il li demanda que il avoit fait de l'oille. Li jovlenchiax ne seut que dire; nequedent il demanda respit un jour. Le justiche li otria, car chou estoit drois. Uns philosophes manoit en chele chité, si avoit a non Aiue de gens; boins hons estoit et religieus. Li jovlenchiax oi parler de sa bonté et vint a lui et li demanda conseill et dist: Je te pri, tu me doingnes aiue et conseill; car je sui acusés a le justiche a tort. Quant li philosophes oi sa proiere, se li demanda se il estoit acusés a droit ou a tort. Li jovlenchiax l'en fist seur par sairement que il estoit acusés a tort. Quant li philosophes oi le verité, il ot de lui pité et dist: Jou t'en deliverrai a l’aiue de Dieu; mais ne laisse mie que tu ne soles demain la, devant le justiche, ensi que tu as quis | le respit, car je y serai et si sousterrai te verité et confonderai leur fausseté. Li jovlenchiaus fist che que li philosophes li commanda. L’endemain matin vint li philosophes a le justiche. Quant le justiche le vit, l av. jadiz B — 3 et ja soit ce quil fust . . . toutes foiz ne vol. il mie v. B — 8 Enfant fehlt K — 9 desous t. fehlt B — ilz ne t» occuperont neant B — 10 dargent fehl K — bailla les cl. B. — 11 du pais fehlt B — 12 au miex quil pooit fehlt B — 1214 et enfoui . . . cles fehlt (durch Augensprung) B — 15 recut B (=g) — 16 sceut ce B — 17 viens avant et si alons deffouir B — 18 volentiers fehlt B (— g) — 19 sa trahison B — pour acheter son oyle. Ilz ouvrirent la cave et tr. B — 21/22 laquelle tu mas tollu f. laquelle tu mavois promis a garder mais je vueil B — 23 puis lui d. B — 24 ottroia volentiers B — 25 demou- roit... ayde de gens B — 26/27 et lui pria quil lui dounast conseil et ayde car dist il je suis a tort accu- Sez a la justice a tort (sic) B — 29 len fist sairement B — 31 de matin dev. la just. ainsi comme tu las promis et je seray la B — 31 Quant ceulx de la just, le virent B N:o 5. ar [e 0 15 30 fol. 8800 fol. 89ra fol. 89rb fol. S gra . 20 e 10 20 25 3 = il l'apela et sage et philosophe, et le fist seoir dalés lui. Aprés le justiche apela le riche: homme et le jovlenchel et commanda a recorder le fait; et si fisent il. Et le justiche dist au philosophe que il oist le cause et si fesist le jugement de che que il orroit. Dist li philo- sophes: Justiche, commande l'oille clere des plains touniax a mesurer, et saches combien il y a d'oille claire et combien d'espesse; et se tu trueves autant d'oille espesse es demis touniax comme es plains, dont saches que li oilles est emblés Et se tu ne trueves mie tant d'oille espesse es demis touniaus comme es plains, mais selone che que il y a d'oille clere, dont saches que li oilles n'est mie emblés. Le justiche confrema le jugement, et fu fais en tele maniere. Ensi fu li jovlenchiax delivrés par le sens du philosophe. Quant li plait furent finé, li jovlenchiax merchia moult le justiche et rendi moult de graces au philosophe. Li phi- losophes dist a li: N'ois tu onques le parole du sage qui dist: N'acate mie le maison dusques adont que tu connoisses le voisin? Le jovlenchiax respondi: Nous aviemes le maison ainchois que chis s’i herbergast. Si le vend, dist li philosophes, ainchois que tu demeures emprés mauvais voisin. Li desciples dist: Bien apert que tex jugemens est de philosophe, et ch'est par le grace de Dieu. Bien doit estre nommés par tel non „Aiue-caitif“. Dist li desciples: Chou que jou ai oi m'esmuet plus a oir. Dist li maistres: Et je t'en dirai encore volentiers. 1l commenche en tele maniere: Uns riches hons estoit et aloit parmi une chité,| si portoit avec li un sakel, u quel il avoit mil besans, et par deseure en cheli meisme saquel avoit un serpentel d'or a iex de pierres precieuses que on nomme jagonse. Il perdi tout ensamble. Uns povres qui la passoit trouva tout che et le donna a se femme, et li conta comment il lavoit trouvé. Quant le femme oi che, si dist: Or le gardons, car Diex le nous a donné. Apres avint un jour c’uns bediaus ala criant par le rue: Qui tel avoir a trouvé, si le renge et on li dourra -e- besans et li pardourra on le pechié. Chis qui l'avoit trouvé oi chou et dist a se femme: Rendons chest avoir, si en arons -c- besans sans pechié. Dist le femme: Se Diex vausist que chiex eust l'avoir, il ne l’eust mie perdu. Gardons che que Diex nous a donné. Li hons pena a che que li avoirs fust rendus; mais se femme le contredisoit. Et nequedent, vausist le femme ou non, li hons rendi l'avoir et demanda che que li crierres avoit pramis. Li riches plains de boidie dist: Saches k'encore me faut uns tex serpens. Et che disoit il par male ocoison, pour che que il ne voloit nient donner au povre homme les besans que illi avoit pramis. 1/2 ilz l'appellerent et le firent s. delez eulx. Apres appellerent . . . et commanda la justice a rec. - la cause B — 3 de che que il orroit fehlt B — 4 Justiche fehlt B — Fay ... mesurer B — 6 s. certainement B — 7 mais seulement selon la quantite de loyle B — 9 le conseil B — 9/10 le proces fut fine B — 10 merchia m. 1. just. fehlt B (—g) — 11 o. parler dun philosophe qui dist cele parole nachate mie la maison de ton voisin B — 12/14 Le jov. . . . voisin fehlt (durch Augensprung) K — 16 ayde chaitif. Dist le philosophe (sic) ce que jay oy me meut a plus parler de philosophie. Dist le disciple et je y entenderay volentiers B — 19 est. jadiz qui aloit B — un sachet B — 20 par derriere B — 21 il perdy ce sachet B — 21/22 qui tres- passoit la rue le trouva et le porta a sa f. B — 23 quant dieu le nous a envoye B (— g) — 24 un sergant B — 25 oy ce cry B — 27/28 Le bon homme pensoit tousjours a ce quil fust rendus B — 28 fust fehli K — 29 le sergant avoit crie et promis B — 30 de convoitise et de trahison dist sachez mon ami B — par mauvaise intention B — 31 voul. mie rendre . . , les cent besans B Tom. XXXVII. À 21 Mais li povres hons disoit que il n’en avoit plus trouvé. Li homme de le chité qui houne- roient le riche home et despisoient le povre homme et haoient, le contrainsent et le fisent venir devant le justiche. Mais li povres hons disoit tous dis que il n’en avoit plus trouvé. Cheste parole fu contee devant povres et devant riches, tant que li serjant le conterent devant le roi. Quant | li rois oï che, il commanda que li riches et li povres et li avoirs fussent en presence devant li. Quant il furent en present, il apela dalés lui le philosophe qui avoit a non Aiue-caitif avec autre gent, et leur commanda a oir le parole du povre et du riche, et a dire droit. Quant li philosophes oi che, il ot pité du povre et dist a li: Je t/aiderai avec l’aiue de Dieu. Dist li povres: Diex set que je ai rendu che que je trouvai. Dist li philosophes au roi: Se il vous plaist a oir vrai jugement de cheste cose jel dirai. Quant li rois oi che, illi rouva que il jujast. Adont dist li philosophes au roi: Chis riches est boins hons et loiaus. Il n'est mie creable cose que il eust demandee cose, que il n’eust perdue. D'autre part il me samble que on doit bien croire que chis povres hons n'en trouva plus que che que il en rendi; car se il fust mauvais, il n'enst mie rendu che que il avoit trouvé, ains l'eust tout retenu et chelé. Dist li rois: Et que juges tu de chou? Rois, dist li philosophes, pren l'avoir et en donne au povre homme -c besans, et garde chou qui en demeure, tant que aucuns vesra qui tel avoir demandera; car chis qui chis avoirs est, n'est mie chi. Et chis riches hons voist au crieeur et faiche demander le sakel a -ır- serpens. Chis jugemens pleut moult au roi et a chiaus qui la estoient. Quant li riches oi che, qui avoit perdu le sakel, et dist au roi: Boins rois, je te di vraiement que chis avoirs| est miens; mais pour che que je voloie au povre homme tolir che que li crierres li avoit pramis, si dis que uns autres serpens me faloit encore. Mais aies merchi de mi, et je dourrai au povre homme che que li crierres li promist. Li rois rendi lavoir au riche homme et li riches au povre che que pramis li estoit. Li philosophes delivra le povre homme ensi par son sens et par son engieng. Dist li desciples: Bien apert que chou est sens de philosophe; par chest example n'est mie merveille que Salemons juja des -11- femmes. Li philosophes dist: N'entrepren mie voiage avec chelui eui tu ne connois. S’aucuns estranges avec toi s'acompaigne en voie qui enquiere te voie ou vas, di que tu dois aler plus loins que tu n'aies disposé. Et se il porte lanche, va a destre; et se il porte espee, va a senestre. — Li Arrabiens castia son fil et dist: Va par les grans chemins, ja soit che cose : que il soient plus lonc que les sentes. Et dist: Pren puchelle a femme encore soit elle vieille. Et si porte ten venel a grandes chités, ja soit che cose que tu quides pis vendre. A che respondi li fiex: Voirs est che que tu m'as dit des grans voies. 1/3 Li homme . .. plus trouve fehlt (durch Augensprung) B. — 5/7 que le povre et le riche fussent amenez par devant lui. Le phil. qui avoit non aide caitif et autres sages avec lui et le roi leur commanda B — 8 a jugier le droit B — 10 Sire se il v. p. B — 11 il lui pria...jugast droturierement B — 11/12 Sire cestui riche homme ne dist pas chose creable car il demande chose qu'il na mie perdue B — 13 il me semble bien que cestui povre homme n. B — 20 rois fehlt K — vraiement fehlt K — fut mien B — 21 tenir B. — 23 li fehlt K — li riches fehlt B. — 25 grant sens B — 28 qui enquerre te doie K; et il enquiert de ton chemin B — 99 a. par autre voie et par autre lieu et plus loing quil ne ta dispose B — 30/31 combien quilz soient B — 82 ton veel aux grandez cites pour le vendre B N:o 5, 20 fol. 90r« fol. 900 5 & fol. 90va 20 fol. 90vv 25 3 35 0 I Car il avint un jour que jou et mi compaignon aliemes a une chité pres de soleil escousant. Nous estiemes encore loins de le chité et veismes une chente qui estoit moult briés par sanlant pour aler a le chité. Nous trouvames un viel homme et li demandames le voie a le chité. Li viex hons dist: Le sente maine plus tost a le chité que le grans voie; nequedent | on vient plus tost a le chité par le grant vole que par le sentier. Quant oimes chou, nous le tenimes pour fol, et laissames le grant voie et descendesimes a le sente et ne declinames ne a destre ne a senestre, et alames toute nuit et ne peumes venir a le chité. Et se nous fuissiens alé par le grant voie, nous fuissiens entré en le chité a mienuit. Dist li peres: Che nous avint l'autre jour. Quant nous aliemes a le chité par le grant voie, uns flueves estoit devant nous, et le nous eouvenoit passer anchois que nous venissiemes a le chité. Si comme nous aliens, nous tronvames que le voie partoit en «1 et menoit l'une a le chité par le riviere, l'autre par un pont. Nous veismes un viel homme et li demandames le quele voie menoit plus droit a le chité. Il dist: Le voie par le riviere est plus droite d'une liue de cheli qui va par le pont; mais vous i poés plus droit venir par le pont. Et li auquant de nous gaberent le viel homme, aussi comme vous fesistes le vostre, et alerent le voie par le flueve. Et furent li un hoié et li autre perdirent leur chevax et leur toursiaus. Li autre passerent a grant paine et furent tout moullié et menerent grant duel pour leur compaignons qu'il avoient perdus. Nous autre et li vieillars alames par le pont sans encom- brier et sans damage, et trouvames chiax qui plouroient leur damage sur le rive du flueve. Li viellars dist a chiax qui plouroient et queroient | leur damage au fons de l'iaue as rastiaus et as cordes: Se vous fuissiés venu par le pont avec nous, il ne vous fust mie ensi avenu. Il disent: Nous le fesimes pour che que nous voliemes acourchier no voie. Dist li viellars: Or estes vous plus atargié. Nous laissames la ichiaus et entrames liement en le chité. Tex est li proverbes que j'ai oi: Miex vaut le longue voie en paradis que le courte en infer. — Li Arrabiens castia son fil et dist: Se tu vas en volage avec aucun compaignon, aime le aussi comme toi meismes; et ne pense a dechevoir nului, que tu ne soies decheus, aussi comme il avint des «xr bourgeois et du vilain. Dist li fiex: Peres, di me comment. Distli peres: Doi bourgois et uns vilains aloient a Mech pour ourer, et furent compaignon de despens toute le voie dusques pres de Mech. Adont leur fali vitaille, si que il ne leur remest c'un poi de ferine, de coi il fisent un tourtel. Quant li bourgois virent che, il disent entr'aus: Nous avons pau de pain, et nos compains menjue mout. Il nous couvient avoir conseil comment nous li taurons se partie du tourtel, et le mengerons a par nous. Il prisent conseil que il euiroient leur tourtel, et dormiroient entrues que il cuiroit; e li quex d'aus vesroit plus grans merveillex songe, mengeroit a par lui seul le pain. Et che dirent il pour che que il voloient dechevoir le vilain qui simples hons estoit. Et misent cuire cheli tourtel, et puis se couchierent | dormir entrues que il cuisoit. Li vilains perchut leur barat, et traist le pain 1/3 a une c. et environ le soleil couchant nous estans prez dicelle cite veismez une sente qui sembloit moult brieve a aler B — 7 parvenir B — 8 mais — B (g) — devant la minuit B — 13 plus tost B — 13/15 plus droite et plus prochaine que celle par le pont. Les aucuns B — 15 blasmerent B — le v. fi B — 16/17 perd. leurs biens et leurs ch. et les autres p. B — mais le viellart et moy al. B — 21 mescheu B — 22 pour avoir le plus court chemin B — 28 a une cite p. ouvrer B — 29 jusquez pres de la cite B — 30 entraus fehlt K — 32 sa p. du pain et mengerons le pain entre nous deux B Tom. XXXVIII. 23 du fu ains que il fust bien cuis, si le menja; et puis se rechoucha. Li uns des bourgois s'esveilla aussi comme se il fust tous espoentés pour son songe, et apela son compaignon. Li autres bourgois dist: Qu'as tu? Chis respondi: J'ai veu merveilles en songes; car il me sanloit ore que doi angele ouvroient les portes du chiel et me prendoient et me metoient devant Dieu. Dist ses compaings: Merveilleus est chis songes que tu as songié. Et jai songié que doi angele me prendoient et faisoient fendre le tere, et me menoient en infer. Li vilains oi tout che et faisoit aussi comme se il dormesist. Mais li bourgois dechut, qui dechevoir le voloient, l'esveillierent et apelerent. Mais li vilains respondi viseusement, aussi comme se il fust esbahis: Qui sont chil qui me huchent? Chil respondirent: Nous sommes ti compaignon. Dist li vilains: Estes vous ja revenu? Chil disent: Ou alames nous que nous doions estre revenu? Dist li vilains: Il me sanloit ore que doi angele prendoient l'un de vous et ouvroient les portes du chiel et si le metoient devant Dieu: et doi autre angele prendoient l'autre et fendoient le tere et le menoient en infer. Et je cuidai que nus de vous ne deust mais repairier; si me levai et menjai le tourtel. Fiex, dist li peres, ensi avint a chiaus qui leur, compaignon vaurrent dechevoir, qui furent dechut par leur engieng. Dist li fiex: Or avint il ensi comme on dist en proverbes: Qui tout couvoite, tout pert. Chou est aussi comme le nature du chien, que chil ensivirent; car li uns vaut tolir l'autre se viande. Mais se il ensivissent le nature du chamel, il ensivis- sent miex leur nature; car tele est le nature du chamel: quant on donne a pluiseurs a mengier ensamble, nus ne mengera ja d'aus, dusques adont que il mengeront tout ensamble. Et se li uns est malades que il ne puist mengier, ne mengeront ja li autre dusques adont que il sera ostés. Chil bourgois pour che que il voloient prendre leur soustenanche, il deussent avoir pris nature de plus deboinaire beste. Et par leur deserte perdirent il leur viande. Mais je vauroie que avenu leur fust che que il avint au tailleur des dras le roi, qui fu batus de bastons pour sen desciple qui avoit non Endieu, ensi que mes maistres me raconta. Dist li peres: Di moi, fiex, comment te dist tes maistres? Comment avint il au desciple? Car tex coses a oir donnent grans recreation a homme. Dist li fiex: | Mes maistres me dist que li rois avoit un tailleeur qui tailloit divers dras en divers tans. Car li taillierres avoit pluisors desciples qui bien connoissoient che que li maistres taillierres le roi faisoit. Li uns de chiax avoit a non Endieu, et passoit les autres du sens du mestier. Li rois apela son tailleur encontre une grant sollempnex feste et li commanda que il taillast et appareillast reubes a lui et a se maisnie, et pour che que il et si desciples s’esploitaissent plus tost, il commanda a un camberlenc que il presist garde d’aus et leur 2 se leva B — pour s. s. fehlt B — 4/7 umgekehrte Reihenfolge in B: deux ang. me prend. et me fais. feindre la terre et me menoient en enfer. Dist son compaignon cestui songe que tu as dit est bien mer- veilleux et jay veu en songe que deux angeles ouvroient les portes du ciel si me prendoient et menoient devant dieu — 7 faisoit semblant de dormir B — 8 vistement B — 10/11 dont nous devons revenir B — 11 na gaires . . . vous prenoient et B — 1? et vous menoient B — et fend. la t. fehlt B — 14 jamais retourner si me lev. pris le tourtel et le mengay B — 17 Chou estoit K — 17/18 C'est aussi la nature du chien car B — 18 t. la v. de lautre et ainsi lensuivirent ceul B — 18/19 ilz eussent eu meilleur nature B — 21 les autres juneront B — 22 o. de demprez eulx B — pour che fehlt K — la substance de la part de leur compaignon B — 24/25 qui fust bien batus pour son disciple B — 25 Nediu (et sic semper) B — 26 Di m. f. fehlt! B — 27 a homme fehlt B — 29 Cestui tailleur . .. varles B — 29/30 ce que le maistre tailloit B — — 30/31 les a. de son mestier B (=g) — 31 u. grande solennite — 32 sil desc. K; et ses varles B N:o 5. - 0 15 fol. 9fra 3o fol. 91r fol. 91va fol. 91v 2 2 3 [2] c en [I e = 24 donnast che que mestier estoit. Si avint un jor que li serjant leur donnerent a mengier caut pain et miel avec autres viandes. Et chil commenchierent a mengier qui la estoient Entrues que il menjoient, si dist chiex qui les devoit garder: Pour coi mengiés vous entrues que Endieu n'est mie chi, et ne l'atendés mie? Dist li maistres: Pour coi? Se il estoit chi, ne gouste- roit il de miel. Et tout mengierent. Apres mengier vint Endieu et dist: Pour eol aves vous mengié sans moi et si ne m'avés wardee me part? Dist li camberlens: Tes maistres dist que se tu fuisses ichi, ne goustaisses tu de miel. Chix se teut et pensa comment il se porroit vengier de son maistre. Aprés quant li maistres ne fu mie la, Endieu dist au cam- berlene secreement en conseil: Sire, mes maistres est a le fois frenetiques et pert son sens, et bat et fierb à desmesure le gent et tue chiaus qui sont entour lui, se il puet. Dont dist li camberlens: Se je savoie l'ore quant il entre en se maladie, je le loieroie fort pour che que ll ne fesist aucune folie. Dist Endieu: Sire, quant tu le vesras garder de cha et de la et batre le tere des mains et lever de son siege et prendre a ses| mains lescamel seur coi il siet, saches que adont est il dervés. Et se tu ne te wardes, il te ferra en le teste d'un baston. Aprés ches paroles. le jour aprés Endieu repust les forches son maistre. Et li taillierres commencha a querre ses forches. Quant il ne les peut trouver, il feri ses mains a tere pour ataster ses forches et regarder de cha et de la, et remua son siege et son escamel, seur coi il seoit. Quant li camberlens vit che, il apela tantost ses serjans et commanda que il presissent chu tailleeur et le loiaissent fort et le batissent bien, pour che que il ne puist batre autrui. Dont commencha a crier et a demander que il avoit meffait, pour coi on le batoit ainsi. Et chil se taissolent et s'esforchoient de lui batre plus et plus. Quant il furent lassé de batre, il le desloierent; et chis commencha a maudire se vie. Et aprés che grant piece que il fu refroidiés, il demanda au cambrelenc que il avoit fourfait. Il respondi: Endieu, tes desciples, me dist que tu perdoies a le fois ton sens et que tu estoles dervés, et que on ne te pooit castier se tu mn'estoies loiés et batus; et pour che te loiai jou. Quant li tail- lierres oi che, il apela Endieu, sen desciple, et dist: Amis, quant me veis tu dervé? Endieu respondi: Quant seus tu que je ne goustoie de miel? Li cambrelens et li autre qui che oirent risent assés et dirent que li uns estoit bien vengiés de l'autre. Dist li peres: Chix l'avoit bien deservi; car| se il eust fait che que Moyses li com- manda, que il eust ame son proisme aussi comme lui meismes, che ne li fust mie avenu. — Uns sages castia son fil et dist: Garde que tu ne metes blasme seur ton compaignon, ni à 1 mest. et besoing leur est. B — 3 devoit fehlt K — sans Nediu B — 4/5 pour ce que sil estoit ey si ne mengeroit il point de miel B (— g) — 5 et tantost apres vint Nedui — 6 dist fehli K — 6/7 disoit que combien que tu eussez este icy si neussez tu point mengie de miel B — 7/8 il le pourroit guerredonner a son maistre B (=g) — 9 en conseil fehlt B (— g) — aucunes fois B — 10 et fiert fehlt B — 10/11 a d. ceulx d'entour lui. Dist le cambellain B — 11 l'ore fehlt K — 12/15 Quant il regarde de ca et de la et il se lieve de son sèege et il remue de sa main le banc sur quoy il siet quant vous verrez ces manieres adont devendra il dervez. Le jour apres ces parolles N. mucha les chiseaulx de son m. B — 17 regardez fehlt K — pour taster si tasta deca et dela et se leva de son siege en faisant chiere esbahie B — 19 ne fehlt K — 20 Mais le tailleur crioit et demandoit B (— g) — 21 et le batcient tant plus fort B — 22 et il maudissoit sa vie B (=g) — 22/23 Apres ce quil fut revenus a soy mesmez B — 24 aucunes foiz t. s. et devenois dervez B (=8) — 26/27 Le varlet r. maistre me veistes vous non vouloir mengier de miel B — 28 commencerent fort a rire et dir. B. — 29/30 fait comme dieu le commande cest amer son prosme B Tom. XXXVIII. 25 ten serf ni a ton fil, que il ne t'aviengne aussi comme il fist a Ir jougleeurs devant le roi. Peres, dist li fiex, di moi comment il leur avint. Volentiers, dist li peres. Uns jouglerres vint a court. Li rois l’apela et le fist seoir avec un autre jougleeur et mengier. Mais li premiers eut envie seur li pour che que li rois et tout chil de le sale le prisoient ja plus de lui. Li premiers jouglerres s'apensa que il li feroit honte et l'en feroit fuir. Il prist les os de le char que il menjoient tout coiement et les mist tous devant son compaignon pour li faire honte, et dist: Sire, mes compains a mengié le vesteure de tous ches os. Li rois regarda cheli. Dont dist il au roi: Sire, j'ai fait che que humainne nature demandoit: jou ai mengié le char et ai laissié les os. Mais mes compains a fait che que se nature demande; chou est nature de chien que il a; que il a mengié le char et les os. Li philosophes dist: Honneure le menrre de toi et li donne du tien, aussi comme tu veus que li plus grans de toi t'onneure et te doingne du sien. — Uns autres philosophes dist: Mout est deshonneste cose de riche homme estre avers; boine cose est de moien homme estre| largue. — Dist li deciples; Fai moi savoir k'est avers et largues et fax larges. Dist li peres: Qui donne a cui on doit donner et retient che que on doit retenir, chis est largues; qui donne a chelui qui on doit donner et a qui on ne doit nient donner, chix est fax largues; qui retient che que on ne doit retenir, il est avers. — Uns philosophes dist: Mix vaut un poi de boin eur que une maisons plaine d'or et d'argent. — Urs autres philosophes dist: Che qui est pourfitable quier par grant sens, non mie trop hastievement. — Uns philosophes dist: Ne pren mie garde a plus riche de ti que tu ne peches, mais regarde plus povre de ti, et si en ren graces a Dieu. — Uns autres philosophes dist: Ne renoie mie Dieu pour te povreté, ne t'en orgueilles mie pour riqueches. — Uns autres philosophes dist: Qui plus couvoite, plus li croist ses desiriers de couvoitise. — Uns autres philosophes dist: Se tu veus avoir en chest siecle tant que il souffist a te nature, il ne te convesra mie mout assambler; et se tu veus asaier le corage du couvoitex, se tu assanloies toutes les ricoises du monde, si couvoi- tera il encore les ricoises. — Uns philosophes dist: Ne t'acompaigne a cose falant, et ne te met mie derriere cose croissant. — Uns philosophes dist: Qui espargnaument despent son avoir, se possessions li dure longuement. — Uns philosophes dist: Qui veut relenquir le siecle, garge que| il ne retiengne aucune cose de se partie; car autant vaurroit che que se il estaignoit le fu des pailles. — Uns autres philosophes. dist: Qui avoir assamble, il labeure moult et se remet en villant et se deut a deesrains, quant il pert che que il avoit assamblé. — Li deciples demanda a son maistre: Ne loes tu a assanler avoir? Dist li maistres: Oil, aquiers justement et despen en boin usage, et ne le met mie en tresor. — Uns autres dist: 2 Fiex dist li peres di moi... dist li ix K — 3 vint devant le roy B — 5 fer. blasme et h. B — 6 fouir sil povoit B — tout coiem. fehlt B (—g) — 9/10 demandoit et cestui est de nature de chien qui mengue la char et les os B — 13 de r. avers h. b c. K — 13/14 un autre dit que moult bonne chose et hon- neste de moien homme large B — 14 estre fehlt K — 16/17 quest avaricieux et large. Fol large dist le pere est cellui qui donne a qui on ne deveroit donner. Et cellui qui retient ce quil deveroit donner est avaricieux B — 21 ne despite p. B — 22/23 Qui... couvoitise fehlt B — 25 et se tu veulz saouler le c. du c. B (2g) — 26 aincoires. Un autre ph. B — 28 ses possessions lui durent l B — 30 espargnoit K — 31 moult soit en dormant soit en veillant et si scevent que au derrain ilz perdent ce quilz ont assemble B IN:079- 4 10 20 30 fol. 99ra fol. 92rb fol. 92va fol. 99vb Ci 10 15 20 30 26 Ne couvoite mie les coses d'autrui, et ne duel mie les coses qui perdues sont, car par duel on ne recuevre nule cose. Dont on dist que uns hons avoit un vergier ou couroient li ruissel par mi l'erbe verde, et pour le biauté du lieu s'assambloient la li oiseil et cantoient delitablement. Si avint un jour que il fu traveillies, li preudons vint reposer en son gardin. Uns oisiaus si seoit seur un arbre et cantoit moult douchement. Quant il l’eut oi et veu et entendu, si pensa comment il le prendroit; et fist un lach a coi il le prist que il y tendi. Et quant li oisiaus fu pris, si dist a l'omme: Pour coi t'es tu tant penés de moi prendre? Quel pourfit y euides tu avoir en ma prison? Dist li hons: Je couvoite a oir ten chant tant seulement. Dist li oisiax: Ch'est pour nient: je ne canterai ne pour pramesse ne pour avoir. Dist li hons: Se tu ne chantes, je te mengerai. Dist li oisiax: Comment me mengeras tu? Se tu me cuis en yaue, que vaura si petis oiselés comme je sui? Et si en ert le cars dure; se je sui rostis, encore serai je menres. Mais se tu me laisses aler, tu en aras grant pourfit. Quel? dist il. Dist li oisiax: Je te mousterrai -ur manieres de sapience qui miex te vaurront que le chars de «mr viaus. Quant chix fu seurs de pramesse, si laissa l'oiselet aler. Dont dist li oisiax, quant il fu escapés: L'une maniere de sapience si est: ne croi mie quanques tu ois. Le seconde: tien bien che que tu as. Le tierche: ne te duel mie pour te perte. Quant li oisiax ot che dit, si monta seur un arbre et dist douchement en sen chant: Beneois soit de Dieu qui te couvri les iex et ja te toli sapience. Car se tu eusses bien quis dedens men ventre, tu eusses trouvé en mon ventre une jagonse d'une onche pesant. Quant chix oi che, il commencha a plourer et a batre ses paumes; car il cuidoit que li oisiax desist voir. Li oisiax li dist: Pour coi as tu oublié les sens que je te dis? Enne dis je a toi tout main- tenant, n'a encore gaires, que tu ne creisses mie quanques tu oisses? Comment oses tu croire que il ait dedens mi une jagonse d'une onche pesant, et je tous ne poise mie demie onche? Et si te dis que ne menaisses duel de cose perdue: Et pour coi te deus se il a jagonse dedens mi? Quant li oisiax ot ensi degabé le vilain, si s'envola. Li philosophes dist a son fil: Lis quanques tu trueves, et ne croi mie quanques tu lis. Dist li deciples: Je croi bien que che n'est mie voirs quanques il | a en livres, car selon che que j'ai trouvé es livres de philosophes et en proverbes, moult d'arbre sont, mais tout ne portent mie fruit. Mout sont de fruit, mais tout ne sont mie boin a mengier. — Li Arra- biens castia son fill et dist: Ne laisse mie che que tu pues ore avoir pour che qui esta 1 Ne desire... et n'ayes dueil des choses B — 3 Jadis un homme estoit qui avoit un verger ou les ruisseaulx couroient B — verger et cour. K — 4 ou ilz chant. B — 5 que lomme estoit traveilliez et repo- soit en s. g. B (— g) — 6 sur un rain dun arbre B — 6/7 et ent... . prendroit fehlt B (=g) — 7/8 il tendy a lui et le prist. Loysel qui se trouva pris lui dist pourq. B — 8 tant traveilliez B — de ma pr. B — tant seul. fehlt B — 12 c. je s. fehlt B — 14 Quel prouffit dist le bon homme B — 15 aler et loisel lui dist lune m. B (—g) — 17 ne maine pas long dueil B — 18 il vola B (—g) — 21 debatre ses palmez B — 22/23 que je tavoie maintenant apris et ne tai je dit ne croy pas tout ce que tu os dire comment crois tu B — 23 c. ose tu K — 24 tous fehlt B — 25 menasse K — 25/26 ne maine pas dueil pour ta perte et tu te dueilz pour ce que tu mas perdu ce que tu ne pues recouvrer. Quant loisel B — 26 gabe B — 27 chastoia son disciple et dist... mais ne croy par B (—g) — 28 mie toute verite B — 28/29 car . . . livres fehlt K — 99 ph. ne de proverbes K — es l de philosophie et es pr. B (- g) — 31 maintenant av. B Tom. XXXVIII. DD -J venir, que tu ne perdes l’un et l’autre aussi comme il avint au leu de che que li vilains pramist au leu. Car on dist piech'a d'un bouvier que si buef n'aloient mie droite voie, et il leur dist: Leu vous puissent mengier. Li leus oi che et atendi. Quant li jours declina et li vilains desloia ses bisses de le karue, li leus vint a lui et dist: Donne moi mes bisses que tu m'as pramis. Dist li haniers: Se je le dis, je ne le ni mie. Dist li lex: Je doi avoir me pramesse. A deesrains s'acorderent a che que il iroient au juge. Il y alerent et encontrerent en leur voie le houpil. Et dist li houpix: Ou alés vous? Et chil conterent leur fais a lui. Dist li houpix: Pour noient querrés autre juge: car je vous en dirai droit jugement. Mais laissiés moi premiers parler a l'un de vous Ir a consel, et puis a l’autre. Et si je vous puis concorder sans jugement rendre, le sentence ne sera ja manifestee; se che non, je dirai jugement en commun. Ensi lotrient. Li houpix parla premiers au bouvier a conseil: Se tu me veus donner une geline, et une autre a me femme, tu raveras tes bues. Li vilains li otria. Aprés parla li houpix au leu et li dist: Amis,| pour ti veu je bien parler se je puis; car tu l'as deservi. J'ai tant dit au vilain que se tu li laisses enmener ses bues en pais, il te donra un frommache fait a le samblanche d'un escu. Li leus l'otria. Dont dist li houpix: Laisse le vilain enmener ses bestes et je te merrai au lieu ou li froumache sont, pour che que tu eslirras lequel qui tu vaurras. Li leux, qui fu decheus par les soustieves paroles du houpil, laissa aler le vilain en pais. Li houpix ala de cha et de la, tant que il peut, et desvoia le leu, et le mena par nuit oscure a un puch parfont. Quant il furent seur l'eur du puch, ii houpix li moustra le fourme de le lune demie plaine, qui luisoit au fons du puch, et dist: Chi est li frommages que je te promis: descen aval se il te plaist, si en menjue. Dist li lex: Descen premiers: se tu ne le pues aporter a par ti seul, dont ferai che que me dis. Si comme il parloient, il virent une corde pendant au puch; et pendoit une seille a l'un des corons, et a l’autre une autre seille, et pendoient par tel engieng que quant l'une montoit, l’autre avaloit. Li houpix vit et connut l'engieng et se teut. Dont monta en le seille deseure par l'enorte- ment du leu, et vint au fons du puch. Quant li leus vit che, si s'esjoist et dist: Pour quoi n'aportes tu le froumage? Dist li houpix: Je ne puis pour che que | il est trop grans; mais entre en l'autre seille deseure; si me vien aidier ensi que tu me pramesis. Lilex entra en le seille et vint tost au fons du puch, pour che que il pesoit moult, et l'autre seille vint tost deseure; car li houpix ne pesoit mie moult. Li houpix sali hors de le seille et laissa le leu u puch. Et ensi li leus, qui laissa che qui appareillié estoit, perdi a droit et les bisses et le froumage. 1 aussi... leu fehlt K — 2 pr. che fu au l. K — 3 On list dun bouvier B. — 4 entendy B — le bouvier B — 5 ses buefz . . . les buefz B — 6/7 promis. Au derrain B — 7 se concorderent B — 7/8 en leur v. fehlt B — 8 le goupil lequel leur dist B — lui c. leur querele tout au long B — 9 a. juge que moi B — en fehlt K — 10 premiers fehlt B — acorder B (=g) — 12 Ilz lui octroierent B — 12/13 Donne moy une geline . . . et tu auras les buefz B (—g) — 13 Le bouvier B — 14 bien fehlt B — se je scay B (=g) — 16 a là semblance et grandeur de la lune B — 16/17 L. aler le bouvier a tout ses buefz et je te m. B — 17/18 affin que tu eslisez le meilleur et le plus grand B — 20 parfont . . puch fehlt (durch Augensprung) B — 24/25 pend. a un bout une s. et a lautre bout B — 25 lune avaloit lautre mont. B (— g) — 26 et se teut fehlt B (=g) — si prent la seille et entra dedens par lenhort. B — 27 et vint . . . puch fehlt B — vit ce quil estoit ens si dist B — 28 si grans B — 29 des. fehlt B. — 31 ne pes. pas tant B — 32 pour ce quil 1. aler ce quil tenoit perdy les buefz et les frommagez B N:o.5, fol. 93ra fol. 987% fol. 93va fol. 93v 1 S 15 2 [IJ o [23 30 28 Li Arrabiens castia son fil et dist: Ne croi mie quanques tu ois dusques adont que tu l'avras esprouvé en aucune cose se il est boin u non, li consaus que on te dourra, que il ne t'aviegne che que il avint au larron qui crei le conseil du seigneur d'une maison. Dist li fix: Peres, comment li avint? Dist li peres: Il me fu dit que uns lerres ala a le maison d'un riche homme pour embler. Il monta a le fenestre de le maison par ou li fumiere issoit, et escouta se nus veilloit en le maison du rice homme ou il estoit alés pour embler. Quant li sires de le maison l'oi, il dist coiement a se femme: Demande a mi haut, dont si grans avoirs me vient, et me prie tant que je le te die. Le femme dist en haut: Dont vous vient si grans avoirs que vous avés, qui ne fustes onques marcheans? Chix respondi: Garde che que Diex t'a donné, et s'en fai te volenté et ne me demande mie dont si grans avoirs m'est venus. Mais ele ensi que chis li avoit dit, enquist et demanda plus et plus, et deman|doit dont teus avoirs ert venus. En le fin dist li hons aussi comme se il fust constrains a che par les prieres de le femme: Garde que tu ne dies a nului nostre secré: je fui lerres grant tans. Le femme dist: Merveilles est comment tu pues avoir aquis si grant avoir que nous n’en oimes onques ramprosne ne parole. Li sires dist: J’euch un maistre qui m’aprist un carnin que je disoie quant je montoie seur les maisons. Et quant je venoie a le fenestre, je prendoie le rai de la lune en me main, et disoie men carnin sept fois, et disoie „saulem“ et descendoie ensi sans peril en le maison et prendoie en le maison quanques je y trouvoie de boin. Quant je avoie tout pris, je revenoie au rai de la lune, et redisoie chel carnin sept fois, et montoie a tout quanques je avoie pris en le maison et l’aportoie a mon ostel. Par tel engieng ai je aquis mon avoir. Dist le femme: Tu as bien fait, qui le m'as dit: car quant jou arai un enfant, je li aprendrai cheli carnin, que il ne soit povres. Dist li sires: Lais me dormir, car jou ai soumeill, et si voeill reposer. Et pour che dist il che qu'il voloit miex dechevoir le larron. Dont commencha a ronkier aussi comme se il dormist. Li lerres, qui ches paroles ot oies, fu liés, et dist le carnin sept fois, et geta le main au rai de le lune. Dont lasca et mains et piés de le fenestre, si cai en le maison, et rendi le tere grant son, si que il brisa le col et le cuisse et le brach, et commencha a gemir. Et li sires de le maison qui |oi le son, aussi que se il n'en seust mot, dist: Qui est che la qui keüs est? Dist li lerres: Je sui uns mescheans lerres qui a creu tes dechevables paroles. Dist li fiex: Sire, beneois soies tu qui m'as enseignié a esquiever les mauvais consaus. — Uns autres philosophes dist: Garde toi du conseil sans levain tant que il ait pris a meur. — Uns philosophes dist: Ne croi mie le conseil que on t'amonneste, que tu ne prendes mie le bien d'autrui. Qui denoie le bienfait devant les iex de chelui qui tout voit, il s'acuse. — 1 ne croy mie tout le conseil que tu orras B (-g) — 3 crut B — 6 une fen. B — 7 du .. embler fehlt B (=g) — 9 quant vous ne fustes B — 11 me vient B — 11/12 Mais com plus lui deffendoit plus lui demandoit dont tel avoir lui venoit B — 14 je suis larron (gr. t. fehlt) B — 15 ne voix ne ramposne B — 16/17 q. je venoie et montoie sur les maisons a la fen. B — 17 le rai du soleil K — 18 une fois K — sept fois cest assavoir saulem B — 18/19 s. peril puis en la m. prendoie B — 20 une fois K — 21 ost. et pour ce ay je tant davoir B — 22 un fehlt K — 23/24 et pour mieulx decevoir le larron il commenca B — 25 fut joyeux en son corage B — une fois K — 25/26 puis jetta ses mains . . . lune et habandonna mains et piez B — 97 rendy grant son a la terre rompy la cuisse et les bras B — 28 oy le tombement B — 28/29 Qui est la? Dist B. — 29 le meschant larron B (=g) — 31/32 Garde .. . dist fehlt B — 32 le c. de cellui qui tammo- neste B (—g) — 33 mie le bienfait dautr. car qui den. B — le bienfait fehlt BK " Tom. XXXVIII, 29 Uns autres philosophes dist: Se tu es en aucun bien, ne peche mie pour che; car uns grans biens est tost amenuissiés et perdus. Li desciples dist a son maistre: Desfent li philosophes a denoier le bienfaiteur? Dist li maistres: Qui denoie le bienfaiteur, il denoie Dieu; et chis qui n’obeist mie au roi qui tout vaint, est inobediens a Dieu. Dist li deciples: Moustre moi raison comment che puet estre. Dist li maistres: Nus biens fais ne vient de creature à creature se il ne vient de Dieu; et chil qui denoient les biens faiteurs, aussi denoient il Dieu. — Uns autres philosophes dist: Garde te du roi qui est fiers comme lions, et qui a legier corage si comme enfes. — Uns autres philosophes dist: Qui dist mal de roi, il est mors ains tans. — Uns philosophes dist: Diex laisse plus longuement durer le siege du roi qui peche en se personne, se il est boins as gens et deboinaires, que il ne, fait d'un roi juste en se persone, se il est mauvais as gens et crueus. — Uns autres philosophes dist: Tien droite justiche entre les hommes, si t'ameront. Ne te haste mie de rendre a cascun le guerredon de bien ou de mal: car se il est tes amis, il awardera plus longuement et se il est tes enemis, il te cremira plus longuement. Platons raconta el livre des propheties que uns rois estoit en Gresce vieus et crueus as gens. Batailles li crurent de moult de parties; et pour che que il en vaut savoir le cause et l'acoison, il manda tous les philosophes de se region et de le contree. Quant il furent tout assamblé, il dist a aus: Enne veés vous c'une grans bataille a mi et a vous est crute? Je croi que che soit avenu par men pechié. Mais s'aucune cose a en moi a reprendre, dites le moi et je l'amenderai tantost a vo jugement. Dont respondi li uns des philosophes: Des pechiés qui sont en vo persone, ne savons nous nul, et ne savons mie que a avenir est a nous ni a vous. Mais prés de chi a -ım- journees maint uns sages hons qui a non Mariens, qui parole par le Saint Esperit. Envoiés a li aueuns de nous philosophes: il vous fera bien savoir par chiax quel cose vous est a avenir de toute vo vie. Li rois envoia a lui pluiseurs philosophes. Quant chil vinrent en le chité ou chis sages hons avoit habité, il en trouverent une grant partie dewastee. Il demanderent lostel de Marien; on leur en|seigna et si leur dist on que il et mout d'autre chiteain estoient alé en l'ermitage. Quant il oirent chou, il alerent a lui. Quant li sages hons les vit, il dist: Venés cha, venés, message du roi inobedient. Diex li a donné pluisors nations en se garde, des quex il n'est mie droituriers gouvernerres, ains a esté trop crueus. Diex, qui fist lui et ses sougis d'une meisme matere et qui lon- guement a souffert se desmesuree felonnie, l'a amonnesté en moult de manieres de correction pour che que il se convertist. Mais en la fin li a il amené unes gens estranges et crueus a se mort pour ses maus. Quant li sages hons ot che dit, si se teut. Li philosophe qui che 3 das zweite denoie fehlt B — 4 le philosophe B — 5 Nostre bienfait vient B — 8 Qui maudit le roy B — il est meus K — il est neant devant t. B — 9 le regne B (— g) — 10/11 en se personne fehlt B — 12 en tere. Li h. K — entre les hommes si laimeront B — 13 atendera B — 13/14 et sil . . . longuement fehlt (durch Augensprung) K — 15 Platon dist a son filz et raconta ou livre des prophesiez B — fel et cruel B — 18 Ne voyez vous pas. ..est survenue a vous et a moy B — 21/22 que avenu vous est B — Maximien B. Mariam g — 23 auc. de vos phil. B (= g) — 24 quelle chose il vous est avenu t. vostre vie B — 24/25 .vir- phi- losophes B (=g) — 25/27 Q. il vint a lui ilz trouverent du lieu ou il avoit converse une grande partie degaste. Ilz demanderent cellui et on leur dist quil et moult dautres estoient a lermitage B — 28 das zweite venes fehli B — 29 pluseurs generations dont il nest mie drois gouverneurs B — 32 Maintenant en la fin B — g. crueusez et estr. B N:o 5. 10 fol. 94ra fol. 94rb u fol. 94v« 10 fol. 94vb 1 or 2 S 25 30 30 oirent, s'esmerveillierent, et tout chil qui la estoient. Au tierch jor aprés, quant li philosophe prisent congié du repairier, chis sages hons dist par le Saint Esperit: Repairiés; car vo sires est mors, et Diex y a mis en sen lieu nouvel roi, qui soit droituriers gouvernerres a ses sougis et deboinaires. Quant li philosophe qui la estoient venu oïrent teus coses, li troi demourerent avec le sage homme, et li ur premerain repairierent en leur contrees, et trouverent que voirs estoit che que li sages hons leur avoit dit. Li Arrabiens dist a son fil: Ne demeure mie en le chité du roi qui est de plus grans despens que se rente ne vaut. Car on dist que uns rois par le commun asens de ses barons kerca a un sien familier cui proueche il avoit connut devant, le baillie de tot son roiame, que il recheust les rentes | de son pais, et traitast les causes. Li freres chelui manoit en une chité d'un autre roiame et estoit riches marcheans. Quant chis seut que ses freres estoit si eslevés, il ala veoir son frere a grant chevauchie, si avenans estoit il. Et envoia devant un message pour che que il ne voloit mie venir despourveuement. Quant chis entendi que ses freres venoit, il ala encontre li et le rechut liement et a boine chiere. Aprés quant chis ot tans et lieu, il dist avec autres coses que il cuidoit que il pleussent au roi, que ses freres estoit venus. Dist li rois: Se tes freres veut demourer en me tere, je li carquerai commu- naument avec toi me region; et se il refuse le travail et le cure, je li dourrai en cheste chité grans possessions, et li relairai coustumes et autres coses que il deveroit a moi faire. Et quant il devera r'aler en son pais, je li dourrai vesteures de pluisors manieres, et tu li doingnes largement quanques mestier li est. Quant chix ot oie le parole du roi, il vint a son frere et li raconta tout quanques li rois li avoit pramis. Dont dist ses freres: Se tu veus que je demeure avec toi, moustre moi queles les rentes du roi sont. Chix li moustra toutes. Aprés demanda li freres quel grant despens il faisoit. Il li moustra. Chix conta que si despens estoient aussi grant comme se rente. Amis, dist li freres, je croi et voi que la despense du roi est aussi grans comme sa rente; se bataille sourvient le roi ou teus coses, de coi pour- vesra il ses chevaliers, ou de coi leur trouvera il deniers? Chis| respondi: Par aucun conseil arons nous deniers. Dist li freres: Je crien que mes avoirs ne fust partissierres de che conseil; et pour che je te commanch a Dieu; car je n'i voeill plus demourer. Dist li philosophes: Li rois est sanlans au fu; car se tu te trais pres du fu, tu t’escauderas; se tu es loins, tu aras trop froit. Dist li fiex au pere: Se je croi les paroles du philosophe, jou ne serai ja familiers au roi. Li peres respondi: Fiex, plaire a roi si est li souvrains sens. Dist li fiex: Peres, enseigne moi comment, se il me couvient servir a roi, je puisse plaire à li com sages et enseigniés. Dist li peres: A che faire seroient mout de coses necessaires, que je n'ai mie ore en memoire; et par aventure se je le te disoie, il te 3 qui sera B — 6 que cestoit verite B (=g) — leur fehlt K — 7 a s. f. fehlt B — grans fehli K — 8 assentiment B. — 9 il av. paravant congneue B — 10 et quil recust les rentez B — demourroit B — 11 estoit si riche marchant que de merveillez. Quant il vit B — 12 il ala vers lui...si comme chose convenable estoit B — 13 desprouveuement B — 14/16 q. il vit temps et lieu de choses dire que pleussent au roy il lui dist que son frere estoit venu B — 17 mon royaume en garde B (— g) — 18 a. usages qui deveroient a moy venir (=g) — 19 il vouldra retourner B — et toy donne lui B — 22 toutes fehlt B — 23/24 I] Jui m. . . . rente fehlt B, dafür nur: Il lui dist — 24/25 Amis . . . rente fehlt (durch Augensprung) K — 27/28 ne f. parti par tel conseil B — 30 se... froit fehlt B — 34 que je nay pas en m. B (=) Tom. XXXVII. 31 torneroit un pau a anui. Un poi t'en dirai de moult de coses que il y couvient; et si sont iteles se tu les retiens. Dist li fix: Jou ai mes oreilles adrechies a mout de coses oir. Nequedent je sui couvoiteus de l'oir, si te pri que tu dies che tant que tu m'as pramis. Dist li peres: Qui veut estre familiers a roi, il doit veir de l'oeill et du cuer, que quant vient devant le roi que il puist longuement ester et que il ne sieche dusques a tant que ii rois li com- mandera; et ne parole mie dusques adont que mestiers soit; et ne demeure mie avec le roi se li rois ne li roeve demourer; et loiaument choille conseil; toustans | soies ententieus a oir che que li rois dira, que il ne couvienge le roi dire -1r fois son commandement; fai quanques li rois commande; garde que il ne mente, il sera obediens a lui; et ne t'acompaigne onques a homme que li rois hee. Quant il ara che fait et moult d'autres coses, ne li vesra mie par aventure moult grans pourfis du roi. Dist li fiex: Grans anuis est a homme de servir a roi de cui nus biens ne li vient. Dist li peres: Chou est avenu, et pour che commanda li philo- sophes que on ne demourast mie trop longuement u serviche du roi. Qui sert a roi et riens ne conquiert en son serviche, il pert chest siecle et l'autre. — Dist li fiex: Peres, pour coi avés vous oublié comment on. menjue devant le roi? Dist li peres: Je ne lai mie oublié a dire; car il n'i a mie diversité de mengier devant roi et aillours. Dist li fiex: Peres, di moi comment je doi mengier a court et par tout. Dist li peres: Quant tu aras lavé tes mains pour mengier, ne touche a riens de tes mains s'a viande non, dusques adont que tu mengeras ; ne ne menjue pain dusques a tant c'autre viande viegne seur le tavle, que on ne die que tu es impasciens; et ne met mie si grant morsel en te bouche que les mies en kiechent hors, que tu ne soies apelés glous; et n'englous mie morsel dusques adont que tu laras bien mas- quié pour che que tu n'estranles; et ne boi mie dusques adont que tu aies le bouche wide, que on ne t'apele lekeeur; ne parole mie tant que tu aies aucune cose en ta bouche, c’aucune cose n'entre en tes arteres, qui te soit cause de mort; se tu vois un bel morsel devant homme qui soit tes compains, ne le pren mie; ear che seroit vilenie. Aprés mengier lave tes mains; car ch'est saine cose; car de che empirent li oeill de moult de gens quant on les tert a mains deslavees. Dist li fiex: S'aucuns me semont de mengier avec lui, que respon- derai je? Li otrierai je tantost ou non? Dist li peres: Fiex, fai ensement que li auctorités des Juis commande. Ele dist: S’aucuns hons te semont de mengier avec lui, regarde se per- sonne: se chou est grans persone, se li otrie tantost: se che non, selone che que ele sera, se li otrie a le seconde fois ou a le tierche. Et che trueve on aussi d'Abraham; car un jour entrues que il estoit devant se porte, il vit -rr angeles trespasser en fourme d'omme. Il les pria honnestement de demourer en se maison, et leur fist leur piés laver et mengier et reposer. Il fisent che que on leur rouva pour che que chou estoit une grans persone. Dist li jovlenchiax: Quant je serai semons au mengier d'aucune persone, que ferai je? mengerai 2 belles se tu B — 3 convoitant B. — 4 de loeil du cuer B (=g) — 7/8 se... conseil fehlt B. — soit B — 8 et face B — 9 garde soy ... ainsi sera il a lui obeissant B — inobediens K — et ne tiengne jamais compaignie B — 11 Cest av. souventes foiz et puis commanda B (=8) — 14 acquiert B — en s. s. fehlt B — 15 on doit mengier B (=g) — 15/16 Je... dire fehlt B — 16/17 dy moy doncques c. on doit m. par tout B (— 2) — 19 pain devant que autre viande soit mise sur la table B — 20 rechieent B — 24/25 devant ton compaignon B (— g) — 27 torche a mains ordez et salez B — 28 ou non fehlt B — fay ainsi comme B (= g) — 31 a la tierce priere B — 33 mengier et fehlt K — 34 pria B N:o 5. 10 fol. 95ra fol. 95r» fol. 95va fol. 950 e 10 15 [57 a 30 32 jou peu ou trop? Dist li viellars: Menjue asses; car se chou est tes amis, il en sera moult liés; se chou est tes anemis, il en sera dolans. Quant li enfes oi che, si en rist. Dist li viellars: Il me souvient d'un mot que j'ai oi dire de Mainmonde le noir. Car uns hons li demanda combien il porroit mengier. Il respondi: De quel viande, ou miue ou autrui?| Chix dist: De la tiue. Dist Mainmondes: Tant que je n'en porroie plus. Li viellars dist: Tu recordes les paroles d'un glout, perecheus, sot, bourdeeur: Que plus dist on de lui, et plus trueve on de li a dire. Mout me plaist a oir de lui, dist li jovlenchiax; car quanques de lui est, est derisions. Et ses tu nient de ses dis ne ses fais, as tu aucune cose de li en memoire? Se tu l'as, di le moi en liu de don. Dist li viellars: Li sires commanda une nuit a sen serf que il closist l'uis. Li sers estoit parecheus et ne se pot lever, et dist que l'uis estoit clos. Au matin dist li sires: Mainmonde, oevre luis. Chix respondi: Sire, je savoie bien que vous voliés que li huis fust ouvers, et pour che l'ai jou ouvert. Dont seut bien li sires que il l'avoit laissié ouvert par pereche. Li sires dist: Lieve toi et fai ton oevre, car il est jours et li solax est haus. Dist li sers: Se li solax est haus, donnés moi dont a mengier. Dist li sires: Malvais sers, veus tu mengier par nuit? Dist li sers: Se il est nuis, dont me laissés dormir. Dist li sires encore a li en le nuit: Mainmonde, lieve toi et si garde se il pluet ou non. Dont apela le chien qui gisoit hors de le maison et li tasta as piés. Quant il les trouva ses, si dist que il ne plouvoit mie. Encore demanda li sires par nuit se il avoit point de fu en le maison. Il apela le chat et tasta se il estoit caus ou non. Quant il le senti froit, si dist que il n'i avoit point de fu. — Dist li jovlenchiaus:| Assés ai oi de ses pereches, or veu je oir de ses bourdes. Dist li viellars: On dist que ses sires venoit du marchié liement, pour che que il avoit gaaignié. Mainmonde issi hors de le vile et ala a l'encontre de lui. Quant li sires le vit, il cremi que chis ne li desist mauvaises nouveles: car ch’estoit se coustume. Il li dist: Garde que tu ne me dies mauvaises nouveles. Dist li sers: Petite, no kienete, est morte. Comment morut ele? dist li sires. Dist li sers: No mules fu espoentés, si rompi son chavestre: si comme il s'en fuioit, secoueta le chien desous ses piés. Et k'a on fait du mulet? dist li sires. Ennon, dist li sers, il cai en -I puch, si est mors. Dist li sires: Comment fu espoentés li mules? Dist li sers: Vo fiex cai du solier, si que il est mors, et de chou s'espoenta li mules. Dist li sires: Que fait se mere? Chis dist: Ele est morte pour le duel de son fil. Dist li sires: Qui garde le maison? Dist li sers: Nus; car ele est arse et quanques il avoit ens. Dist li sires: Comment arst ele? Dist li sers: Chele meisme nuit ke me dame fu morte, car le mesquine qui velloit pour me dame, oublia le candelle en le chambre, et ensi fu arse le maisons. Dist li sires: Et ou est 3 de un nomme mamonde (et sic semper) le noer B — un viel homme B (—g) — 6/7 bourd. et com plus treuve len de lui plus treuve on a dire B — 8/9 si est pour rire et se tu as de ses dis et de ses fais ‘aucune chose en memore dy le moy B (— g) — 9 Volentiers d. le viellart B — 10 Un seigneur dostel B — 11/12 Mam. lieve sus euvre luys B — 14 et si est desia le soleil tout hault B — 16/17 pourquoy ne me laissez tu doncquez dormir. Dist le seigneur mam. B — 17 Le serf appella B — 21 Jay oy de celle paresse mais aincoires convoite je a oyer de ses bourdes B (— g) — 22 joyeusement B — 23 de la vile fehlt B — 23/25 quil ne lui aportast mauvaisez nouvellez si lui demanda quelles nouvellez sire dist le serf petite nostre chien- nette B — 26 son loycol B — 26/27 fui. il passa dessus la chiennette et la tua B — 28/29 Respundy le cert il chey ou puis si est mort car vostre filz chey du solier si rompi le col dont le m. sesp. B — 33 ardy toute B Tom. XXXVIII. 33 le meschine? Dist li sers: Ele vaut le fu estaindre, si caï ens et est morte. Dist li sires: Comment escapas tu, qui si es perecheus? Dist Mainmonde: Quant je vi le meschine morte, je m'en fui. Dont vint li sires dolans a le maison de ses | voisins et leur pria que il le recheussent en une de leur maisons et herbergaissent. Entrementiers il encontra un sien ami. Quant chis le vit si tristre, il li demanda que il avoit que si veoit tristre. Il li dist tout quanques ses sers li avoit dit. Li amis li commencha a dire vers pour conforter. Et dist: Amis, ne te desconforte mie, car moult souvent avient a homme si grant adversité que il desire a le fois terminer se vie par mort deshonneste. Et tantost li avient si grans eurs que il li plaist moult a recorder les adversités qui trespassees li sont. Mais si grans insta- blités des coses humaines vienent a le fie sans deserte, selonc le volenté Nostre Seigneur qui tout gouverne. Li prophete confortoient Job par chest example que il ne se tormentast mie pour avoir que il perdist. En as tu oi que li philosophes dist: Qui puet avoir en chest siecle aucune cose estable qui si est muables? — Li Arrabiens dist a son fil: Fiex, s'aucune adversités t'avient, ne te duel mie ne desconforte trop: car ch'est une maniere de Dieu renoier. Tu dois tous tans Dieu loer aussi bien d'aversité comme de prosperité; car moult de maus avienent as gens pour plus grans maus esquiever, et moult de coses leur avienent qui finent en bien; et pour che dois tu Dieu loer en toutes coses et fier en lui, si queme dist li versi- fierres: Quant tu seras en adversité, ne soies mie souloitex, mais met | t'uevre en le disposse- tion de Dieu, et te souviegne tous tans du bien qui est a avenir: ensi entr'oublieras tu les maus, car moult de mal avienent qui finent en bien. — Uns philosophes dist: Li bien de chest siecle sont mellé; car tu ne mangeras ja miel sans venin. — Uns philosophes dist: Chis qui fait as perecheus atendre son desirier, chis meismes ne sueffre mie a le fois a l'isnel atendre che que il couvoite. — Uns autres philosophes dist: Li gloire de chest siecle tres- passe aussi tost que uns iex oevre et clot. On dist en proverbes que Socrates pour eskiever les tenebres du siecle habitoit es boseages en le moiiene d'un tounel, et tournoit le fons au vent et a le pleue, et l'autre lés devers le soleil. Li veneeur le roi le trouverent entrues que il s'esplukoit au soleil. Il tour- nerent le tounel et li tolirent les rais du soleill. Chis leur dist deboinairement: Ne me tolés mie che que vous ne me donnés. Chil se courechierent et le vaurrent bouter hors de son ostel et mener hors de le voie, pour che que il ne despleust au roi, qui la devoit passer, a veir si vil personne. Il ne peurent. Il le commenchierent a manechier et disent: Garde que maus ne t'aviegne pour le desirier de t'estude; car nos rois et si prinche passeront maintenant par chi. Li philosophes les oi en tel maniere parler, et dist en tel maniere: Vos sires n'est mie sires, ains est sers de men serf. Ill'oirent ensi parler, si le regarderent moult crueument. 1 et est arse B — 3 de son voisin B — 4 Tandiz il ala a un sien ami B —5 qui (so K) s. v. tr. fehlt B — 6 pour le reconforter B — 8 t. apres lui vient si grant eur et si grans richesses B — 9 si grans fehlt B — 12 Et ne as tu oy B — 13 aucune chose que cest miracle (sic) B — 16 qui en bien finent B, fehlt K — 18 soliciteux mais mets toy en la disposition B — 2? au parescheux attaindre B — 22/23 au legier attaindre B — 94 a. t. comme oeil clot et euvre B — 25 en un proverbe B — du s. fehlt B — 26 en la moitie dun chemin en un tonnel si tourna souvent le fons B — tournent K — 27 Les sergens B — 27/281]... du soleil fehlt (durch Augensprung) B — 28 Il leur d. B — 29 ce que ne me povez donner. Les sergens se c. B — 31 Il ne p. fehlt K — 31/32 que jamais ne t. B. — 32 nostre sire le roy ses princes et sa maisnie B. — N:o 5. 5 » u 20 fol. 96r« fol. 96rb fol. 96va fol. 96v en 10 [en e 20 © en 30 34 Li un li vaurrent coper la teste, li autre disent que on atendist le commandement du roi. Entrues | que il estrivoient en tel maniere, li rois vint et demanda par quele cause il estri- voient. Li serjant li disent che que fait et dit estoit. Quant li rois entendi che, il vaut savoir se li philosophes avoit dit voir, si vint a lui, et li demanda quel cose il disoit de lui. Li philosophes dist a lui aussi comme il avoit dit a se maisnie: que il estoit sers de son serf. Li rois li pria boinement que il li esponsist le sentence de ches paroles. Li’ philosophes li dist deboinairement: Me volentés est sougie a moi et sert a moi, et ne mie je a li; mais tu es sougis a te volenté et sers a li, ne mie ele a ti; ensi es tu sers de che qui sert a mi. Li rois le regarda et dist: Il apert par les paroles que tu dis que le poissanche de chest siecle n'est nule. Li philosophes regarda estroitement en se pensee et dist: Tu ses que le couvoi- tise des coses de chest siecle t'a trop sougit; mais aperte cose est que tu l'as fait pour couvoitise d'avoir vaine gloire. Or pense et regarde qu'ele est petite et vaine: le poissanche de te gloire qui trespassee est, nule cose n'est: dont ne fait ele mie a cremir, car che n’est mie chertaine cose dont tu soies fis. Chele qui maintenant est, aperte cose est que ele est petite et vaine, et trespasse et va a nient aussi tost comme on clot un oeill: et pour che ele ne fait a cremir en nule partie. Quant li rois ot oi les paroles du philosophe, il dist a ses serjans: Chis est sers de Dieu, gardés que vous ne li faichiés nule molesté ne |nule cose deshonneste. Dont dist li deciples a sen maistre: Puis que ches coses sont si tost trespassees eb alees a nient, pour coi les gardons nous et assanlons nous aussi comme se eles deussent tous dis durer? Dist li maistres: Pour che que nous ne sommes mie chertain de le fin de no vie. Uns philosophes dist: Fai pour l'autre siecle aussi comme tu doies maintenant morir, et pour chest siecle aussi comme tu doies tous tans”vivre; car miex vaut aprés te mort que ti ami aient che que tu as aquis, que tu aies mestier de leur aieue en te vie. Pour che te pourvoi honnestement de tout, que li cours de cheste vie est moult briés. — Uns autres philosophes dist: Chis siecles est aussi comme une fontaine muable, de coi li entree est li ventres de le mer, et lissue est li mors. — Uns versefierres dist: Li mors est une porte ouverte, par ou toutes coses terrienes passent, mais je demandai quele maison on ara aprés chestui. Je maisons de chiax qui deservent gloire est plaine de delisces, mais chele de chiax qui deservent paine est diverse as autres. — Li Arrabiens dist a son pere: Peres, comment porrai je gaaignier le maison de delisses et le gloire qui ens est? Dist li peres: Met en lui a garde le melleur et le plus precieux avoir que tu as; si le trouveras appareillié quant tu verras 1 lun lui voloit B — 2 estriv. contre cestui homme B — 3 che que K — 4 disoit verite B — si v. a.l fehlt K — 5 lui dist pareillez paroles quil avoit dittez a ses sergens cest assavoir quil estoit serf de son serf B — 6 exposast B (ly espauses g) — 7 deb. fehlt B — et sert a. m. fehlt B — 11 ta mis en sub- jection mais par aventure tu las fais pour la conv. de vaine gloire B — 12/15 regarde que pou de vaine gloire qui est trespassee est nulle et donquez ne fait elle point a cremir car ce nest pas chose dont tu soyez certain. Et ce que m. est apperte chose est en pou dheure trespassee et va a neant aussi tost que on clot un oeil B — 16 eut oye la parolle B — 22 c. se tu deussez B (— g) — 23 aussi fay c. se tu deussez toujours durer et tous temps vivre B — que apres ta mort tes amis B (=g) — 25 de tout ce qu'il te fault car B — 27 par laquelle B — 28 je demande B (— g) — 28/30 apres ceste de delices mais ceulx qui desservent paine auront maison diverse B — 31/32 Met en elle garder . . . pr. que tu as de tout ton avoir B — 32 waurras K Tom. XXXVIII. 95 illuec. Dist li fiex: Comment porrai je metre | mon avoir en le maison dont je ne sai trouver luis? Dist li peres: Enne ses tu que fist li fiex du conseillier le roi aprés le mort de son pere? | Dist li fiex: Di le moi pour che que je ne refuse a obeir as tes amounestemens. Dist li peres: Uns rois avoit un conseillier sage qui familiers estoit a Ini. Chix, si que drois est de nature, morut et avoit un fil petit, qui ert ses oirs liberaus et bien enseigniés. Il li laissa grant avoir et grans ricoises, que il avoit assamblé. Li rois aprés le mort son pere apela l'enfant, et li amonesta que il ne fesist mie duel a desraison pour le mort de son pere. Et li pramist que quant il aroit aage que il le tenroit et seroit ens u lieu de son pere. Li enfes prist liement congié et revint boinement au sien. Li rois le mist en oubli, et chis ne se hasta mie de revenir au roi. Lonc tans aprés en chele meisme region ou li enfes estoit fu si grans famine que les gens moroient par disete. Li enfes, qui de boine lignie estoit, quant il vit che, si fu trop dolans et wida ses granges et departi son avoir as povres et traist ses vins de ses cheliers et ses chars et douna tout as besoigneus. Le famine et le disete eroissoit en la contree, et le pecune descroissoit au jovlenchel, et ne pot mie souffire as besoingneus che que il avoit departi. Et aprés il douna son| tresor pour grain, et secourut les besoingneus et les povres tant comme il peut, mais il ne peut souffire a tous; et tele cose meismes fist il de ses dras et de ses pierres precieuses. Et ensi trespassa li ans que il secourut a mout de gens qui eussent esté peri de fain. En chele region avoit un autre qui estoit amis du roi, qui envieus estoit et avoit envie seur l'enfant, et si esmouvoit le roi a ire coiement vers l'enfant: Sire, trop avés esté soués et maus envers l'enfant de vo conseillier, : a cui ses peres laissa si grant avoir que vous ne il ne l'avés; car il l'a despendu folement. Li rois fu courechiés envers l'enfant et envoia pour l'enfant et dist: Fax fiex de sage homme, sans vigour et fox largues, pour coi as tu dislapidees les ricoises qui furent sagement assamblees, qui te furent carquies a garder? Li enfes, qui avoit en reverence le viaire son seigneur qui si estoit embrasés, tourna les iex vers tere et dist: Sire, sauve vo pais, jou oirs de mon pere qui m'a laissié en vo garde, n'ai mie si comme aucuns dient ouvré comme faus ; car voirs est que mes peres assambla grant tresor et le mist ou larron le peussent avoir emblé, et le me douna et laissa, a cui vous le peussiés tolir, ou fus ardoir, ou je le peusse perdre par aucune meskeanche; mais je l'ai mis en tel lieu la ou il sera loiaument gardés a lui et a mi. Li rois li demanda que il en avoit fait. Li enfes li aconta tout comment il l'avoit departi as besoingneus. Quant li rois ot esprouvé et entendu le sens de l'enfant qui mout fu loés pour son sens,| il li guerredouna le serviche de son pere. Chix commencha de 2 Et ne scez tu B — 3 a tes commandemens 'B (= g) — 4 Un roy fut jadis qui avoit B — 4/5 Cestui conseilier qui fais estoit de nature B — 7 oultre raison B — nach pere folgt K: et il li otria boinement que il nen feroit mie duel pour le mort de son pere — 8 u bien de K — et seroit ens fehlt B — 9 fr. c. et rev. jeyeusement B — 9/10 mais il ne laissa mie de rev. B — 10 meisme fehlt B — est demourant B — 13 d. tent comme il durerent B — 14 cr. chascun jour parquoy il ne sait plus . . . souff. B — 15 que . . . departi fehlt B — 16 les bes. et fehlt B — 16/17 et pareillement fist il B — 17 dras et de ses joyaux B — 17/18 trespasserent les ans et secourut moult de g. qui fussent mors de faim B — 18/20 En sa reg. av. un notaire ami du roy qui fut envieux dessus lenfant et disoit telles parolles au roy B (=g) — 23 et prodigue B — despendu fole- ment B — 24/25 le visage ouquel il sestoit embrachiez B — 25 sauve vostre reverence B (— g) — 26 lequel me laissa B, qui mes peres a laissie en vo g. K — 28 et aussi a moi le laissa a qui vous leussiez pu tollir B — ou je leusse peu B — 30 raconta B — 31 aux povres et bes. B N:o 5. p en 0 fol. 97v« 15 fol. 977% e 0 fol. 97va en 1 e fol. 97vb 15 2 [I1 30 36 che a gaaignier et aquist plus grant avoir et plus grant ricoise que il n'avoit devant, — Et ensi mist li fiex du conseillier le roi sen plus precieus avoir en le maison des delices. Quant li fiex ot oi les paroles de son pere, il dist: Chis jovlenchiaus fist sagement et moustra grant maniere de bonté qui en li a avenir estoit, et fist ensi comme li philosophes commanda a son fil qui dist: Fiex, ven chest siecle pour l'autre, si gaaigneras et l'un et l’autre. Et ensi avint. — Uns autres doctrina son fil et dist: Fiex, labeure pour l'autre siecle, anchois que le mors te tolle l'uevre du cors. — Uns autres dist: Garde que les ricoises de chest siecle ne te dechoivent, que tu ne soies enlachiés des faussetés du siecle, et oubliiehes le mort qui te vient, qu'il ne t'aviegne ensi comme il avint au larron qui entra en la maison d'un riche houme. Dist li fiex: Peres, di moi comment il li avint. Dist li peres: Uns lerres entra en le maison d'un riche homme et la trouva plaine de moult grans ricoises. Il s'en esmerveilla de tant d'avoir que il avoit illueques, et commencha a eslire les melleurs coses et les plus chieres. Et en eslissant il oublia le tans qui passoit dusques adont que li jours vint. Chil de l'ostel quant il se leverent, il trouverent le larron eslisant, qui nient ne se gardoit. Il le prisent et le batirent de coroies et de bastons et le geterent) en une chartre. Sentence fu getee seur lui quant il ot jehi, et fu jugés a cauper le teste: et li copa on. Dont se il eust pensé au jour qui prés estoit, il n'eust mie esté batus de coroies ne de bastons, et si n'eust mie perdu le teste. — Uns autres philosophes dist: Li delis de che siecle trespassent aussi comme li songes d'un homme qui dort; que quant il s'esveille et il oevre ses iex, il pert sans recouvrier quanques il avoit oi et veu et sentu. Aussi comme on dist d'un bregier qui avoit mile brebis en songes: il les voloit vendre a un homme, et li sambloit que chis li voloit douner pour cascune brebis -rr- sols. Chix qui les vendoit demandoit -ım- deniers plus pour cascune brebis. Si comme il estrivoient ensi, li songes s'esvanui. Quant li bregiers perchut que che estoit songes, si clost ses iex et com- mencha a crier: Doune moi pour cascune brebis -xx- deniers et si les en maine toutes. — En tel maniere vient despourveuement li jours de le fin a chiax qui ensieuent les fausses joles du monde, et chis jours de le fin, veullent ou non, et perdent quanques il ont couvoitié. Dist li fiex: Porriesme nous en aucune maniere escaper de mort? Dist li peres: Nennil, car chis morsiaus ne peut estre esquievés: par nul art de medechine ne porriens nous escaper de ses ameres mains. Dist li fiex: Comment le porrons nous atendre sans grant 1 de son avoir a g. B — et pl. gr. r. fehlt B — quil navoit paravant eu B — 2/3 Ainsi demoura le filz du conseil du roy si en fut plus precieux a avoir la m. des delices B — 4 qui en li avenu est K, qui avenir est. en lui B — 6 comme il avint B ... doctrinoit et enseignoit son filz et lui disoit B — 6/7 lab. pour labour en ce siecle . . . te oste leuvre du corps B — 8/9 et oublie la mort qui vint au larron B — 10 du riche ... Pere comment lui en avint il B — 12 de tant... illueq. fehlt B — 13 les plus precieusez choses et les meilleurs coffres B — 14 Quant ceulx de lostel sesveillerent B — 15 qui point ne sen gaittoit B — pris. et fehlt B — 16 en une charrette (sic) B — 16/18 fu donnee . . . et quant il oy quil fut jugiez a copper la teste il dist se jeusse pense au jour qui prez estoit je neusse pas este batus de corroyes ne de bastons et neusse pas perdue la teste B — 18 Les delices B (— 2) — 20 quanques il avoit songie. B (=g) — 21 en songe B (=g) — 22 deux sols et il en demandoit deux deniers plus pour chascune B — 24 Quant le vendeur B — il tinst les yeux clos B (— 2) — 25 vingt cinq deniers et les emmaine toutes B — 26 vient le jour de ceulx qui ensuivent B — 27 et cestui jour leur tolt veullent on non quanquez ilz ont convoitie B (=g) — 28 eschever B — 29/30 escheve ne par art ne par medicine ne povons eschapper B — 30 p. nous attremper B Tom. XXXVII. dolour? Dist li peres: Fai che que li versefierres dist: Rechoif de, ferme corage che que tu ne pues esquiever: ensi te sera le mors douche qui si est amere. On dist d'un philosophe qui trespassoit parmi une viés chimentiere, et vit un marbre deseure un mort, et avoit desus escrist vers qui contenoient teus paroles: Tu qui chi passes sans saluer, arreste et retien en ton cuer mes paroles: Je sui che que tu seras, et si fui che que tu es, quant je ne doutoie mie le mort amere. Mais puis que li mors vint qui me ravi de mes amis et de mes serjans et de men parage et du siecle, me maisnie me couvri de tere et ploura pour moi qui gis ichi. Or me dewaste chi tere le coulour de men viaire, et li grans gloire de me biauté est keue. Se g'estoie descouvers de tere et tu me veisses, par aventure ne porroies tu mie connoistre que jou eusse esté hons. Or pri je dont que tu pries a Dieu de boin cuer que il me doinst repos en le vie pardurable. Et quiconques prie pour moi, li regnes des chix li soit appareilliés avec mi. — Quant il eut lut et relut ches vers, illaissa le siecle et devint hermites. 2 Aussi list on d’Alixandre le grant, auquel ses sepulcres fu d’or; et estoit en un atre ou cascuns pooit aler qui voloit. Et y vinrent mout de philosophes. Dont dist li uns des philosophes: Alixandres fist d'or tresor, mais ores fait li ors tresor de lui. — Li uns des autres dist: Yer ne souffissoit mie a li tous li mons: or l'en souffist -ımr- ausnes. — Uns autres dist: Yer eut il| seignourie seur le pueple: or a li pulés seignourie seur lui. — Uns autres dist: Yer peust il delivrer mout de gens de mort: or ne se puet garder de lui. — Uns autres dist: Yer menoit il ost: or le maine li os et si le met en sepulture. — Uns autres dist: Yer estoit il seur tere: et ore est li terre seur lui. — Uns autres dist: Yer le cremoient les gens: et ore le tienent il pour vil. — Uns autres dist: Yer eut il amis et anemis: mais ore sont tout ingal. — Mais de -xxir philosophes qui illuec estoient, longue cose seroit a recorder tout che que cascuns dist du poissant roi. — Uns philosophes hermites castia s’ame en tele maniere et dist: Ho, tu ame mieue, saches et connois et enten quel cose tu faiches, k’entrues que tu as poissanche en te main, anchois que tu isses de ton lieu et que tu voises en le maison ou justiche maint, et anchois que tu passes le pont de jugement, ou tu lirras en un rosel quanques tu as fait en chest siecle, ou li angle a destre et a senestre descouver- ront et manifesteront tot ten conseil et quanques tu aras fait. Devant Dieu venrra tes juge- mens: en un vaissel sera tous li biens et en un autre tous li maus que tu aras fait. De tot 1 r. de ferrin corage K, rechoy de ferme c. B — 3 p. une cymentiere B — 4/5 passez me dois saluer et arrester et dire telles parolles retiens en ton cuer mes parolles qui sont telles je suis B — 5 nach mes paroles hat K noch: tu qui chi passes sans saluer qui sont eles — 6 mais premiers que la mort vint B — 7/8 ravy mes amis mes sergens mes parens et ceulx de ma maisnie me couvrirent de terre et plourerent pour moy qui cy gis B — 8 Or degaste la beaute et la couleur de mon viaire B — 10 tu ne porroies croire que jeusse este. Or te prie dont B — 11 pour moy et de bon euer B (— 2) — reposer B — 12 le receveur (sic) des cieux B — 14 dist on B — 14/16 que son sepulchre fut dor et est. en un lieu ou toutes gens povoient aler si y vindrent m. de ph. desquelz lun dist B (=g) — 16 A. fu du tresor K, fist dor tr. et or fait main- tenant tresor de lui B — 17 et maintenant lui souffisent quatre astellez B — 19 povoit Alexandre B — delivre K — 20 et maintenant lost le maine au sepulchre B — 22/23 or sont ilz maintenant egalz B — 25 O tu mon ame B — tu saiches K, faces tandiz que tu as ta p. B — 27 just. demeure . . . la porte B (=g) — 28 en un rollet B — auras f. en ce monde B — 29 tu as pense B — 30 b. ou tous I. m. K N:o 5. 30 fol. 98ra fol. 98rb fol. 98va fol. 98vb tn 10 ÍT An 20 38 sera fais uns jugemens. Tout ti frere et ti ami ne te racateront mie, ains te relenquiront et lairont. Pren hui ten racat, chou est a dire: fai tous dis bien et retourne a Dieu, anchois que viengne li jours d’aumosne; et ne di mie: je retournerai demain ou pour demain; car se tu respites ensi, couvoitise t'empeechera et detenra par aventure dusques a ten deesrain jour. Si te recordes de te vie et des ans et des jours qui passé sont: pren sens en chou qui s'ensieut: Ou sont li roi, ou sont li prinche, li duc et li conte, et ou sont li riche homme qui ont assamblé les tresors et qui ont esté orgueillex? Or sont aussi comme se il n'eussent onques esté; or sont finé aussi comme se il n'eussent onques vescu; or sunt aussi comme le fueille qui est keue de l'arbre, et plus n'i revient. O tu ame mieue, ne criem mie trop les adversités de chest siecle; criem le jor de ten jugement, doute le multitude de tes pechiés; souviegne toi de ton creatour, qui est tes juges et tes tesmoins. Uns autres hermites crioit par les rues: Ne metés mie en oubli chou qui tous dis dure, pour che qui tost prent fin. — Uns autres dist: Amés vos ames autant comme vo Cors, si pourfiterés. — Uns autres dist: N'oubliés chelui qui ne vous oublie mie et sivés chelui qui vous gouverne. — Uns autres dist: Cremés Dieu, car li cremirs de Dieu est li clés a tous biens et a parvenir a le gloire pardurable. De coi dist Salemons: Criem Dieu. La dist il quel loier on a de cremir Dieu: Diex fera jugement de toutes coses, soit biens soit maus. Pour che deprions humlement le tres grant deboinaireté Nostre Seigneur que par nos boines oevres aprés le destroit jour| du jugement il nous mete a le destre de son fil et nous puissons deservir a avoir parmanable repos aveques ses esleus en gloire. .Amen. Explicit. De Pierron Aufunses. 1 s. fait jugement dont tes freres et tes amis B — 3 v. le jour de sa (für ta) semonce B — je ret. hui ou demain B — 4 et decevra B — 5 et de tes ans et de tes jours qui passez seront B — 6 les roys ou sont les contes ou sont les princes qui ont ass. B — 9 cheutte jus de larbre B — 13 ainsi comme B — 14 serves B. — 15 car cellui qui craint dieu est apte a tous biens et prest de parvenir a la gl. permanable B — 16 Creins dieu hec las dist il (2 g) — 17 Il dist dieu fera B. — 18 humbl. de bon cuer le tres debonnaire Jhesus nostre sauveur B — 19/20 a sa destre afin que n. p. avoir B Oy fine Pierre Alfonse B, Explicit Clergie de Desipline g Ss: ———À— — M 9—— Tom. XXXVIII. Bemerkungen über das Verhältnis der französischen Prosaübersetzungen zum lateinischen Texte, S. 1, 1-2. Alle drei Versionen kürzen hier und lassen weg: qui primus est sine principio, a quo bonorum omnium est principium, finis sine fine, totius boni complementum, sapiens . . . dann auch: qui nos sua aspiravit sapientia et suae rationis admirabili illustravit claritate et multiformi sancti spiritus sui ditavit gratia — 3/4 chiax qui le lirront et orront ist erweitert aus einfachem multorum — 9 propheties ist zurück- zuführen auf die Verwechslung vieler lat. Hss von philosophia und prophetia, die auf falscher Auflösung der Abbreviatur beruht — 12 connissanche ist — notitia Lab. statt norma — 18 compilé (Bg) = compegi der aller- meisten Hss; die Vers. K frei — 20 das Mais stammt aus autem Lab. — 21/22 et a chiaus etc. ungenau, z. T. weil die Hs lückenhaft war (vgl. Lab.; die Vorlage hat noch dazu wol causa für occasio gehabt) — 22 li sage — scientes — 23 verkürzi: Huic libro nomen iniungens et est nomen etc. S. 2, 2 amaint ist ungenaw (wie me mene g); B hat das Richtige = adiuvet — 3 das ganze Schlussstück des Prologus fehlt BKg — 5/6 toutes coses ne le criement— omnia non timent eum KlP*; g hat nur die erste Behauptung, aber den Hauptsatz darin nach Mg — omnia non timet; B hat den ersten Relativsatz und den zweiten Hauptsatz, überspringt also das Zwischenliegende und verfehlt den richligen Sinn — 14 ne mie en repost stimmt zu Lab. et non in occulto, während der krit. Text et in occulto hat — 15 uns povres hons beruht auf . missverstandenem Subtilior (kr. T. 3,1) oder auf einem schon vom schlechten lat. Kopisten eingeführten vilior (= Lz). B hat auch nur autre. — 17 se je l'ai fait ou non: Deus scit vel non, also falsch interpungiert (kr. T. 3.3) — 25 Lucanina begegnet im den lat. Hss nicht in dieser Form. S. 3, 2 en ta vie— dum vixisti vieler Hss (kr. T. vixi) — Alle frz. Hss lassen bei den folgenden Worten des Vaters die Citation Philosophus dicit weg — 6 et frustatim comminutum fehlt überall im Frz. — 7 par nuit Zusatz BKg — 9 lat. nur: me salvare — 11/12 frei ausgearbeitet; lat. nur: cum autem per singulos sic fecisset — 13 a son ostel Zusatz — 14 apelent entspricht numerantur, aber die lat. Vorlage hatte wohl nominantur (g: son aperatz) — 15 em prosperité = H? — 16 K frei; B richtig = et sicut aliis dixerat huic dixit. Qui ait — 17 bientost B — cito L’Ms — 24 Lücke BKg: si forte talem mihi adquisiero — 29 et honera Zusatz BK — 29 einige lat. Hss haben septem dies — B — 30 et le servi . . . rich. fehlt auch in den lat. Hss — toutes ses coses BKg entspricht nur omnia quae habebat P? — 32 boins Zusatz BKg= ut amicum vide- rent Lab. ^ S. 4, 6 cantatrices unausgedrückt im Frz, dagegen il les garda Zusatz — atque neglexit fehlt BKg — 14 pour coi... Egypte Zusatz BKg — 15 multis modis fehlt BKg — 17 mendis BKg deutet auf mendicus statt famelicus in der lat. Vorlage hin — 18 intempestae bei noctis silentio unausgedrückt BKg — 19 conneus frei statt ne .. . domo expelleretur BK, wegegen g richtig hinzufügt: e que om lo botes fora — 26 frei: pauper- tatem enim suam morte saltem finire cupiebat — 28 fourques Kg, gibet B — ad patibulum P? (statt ad crucem) — 29 qui jugiés estoit Zusatz BK. S. 5, 8 Laiss. ces deux B — eos — 20 un ami: talis fehlt BK — Lab., ist aber in g aufgenommen — 22 frei, weil Vorlage falsch: et sic levius poteris (statt poterit) perquirere dampnum tuum — 25 desconseil- liés Kg = inconsultus Lab. (statt insulsus) — 28 enclos = inclusum Ms, reclusum einiger Hss, statt retrusum — 33 ami BK falsch = amicum Corp E!; das Richtige hat g — inimicum — Der Wortlaut der Frage fehlt BKg. N:o 5. 40 S. 6, 6 Eine genaue Übersetzung des lat. nunquam me sibi adiunxi hat nur g — 7 non nach respondi fehlt BKg — 15 car ch'est etc. BKg erklärt sich aus unsinnigem quia suum est eis conferre Lab. — 23 sus- tanche Kg —substantia 'Geld — 31 sens BKg nach einer schlechten lat. Vorlage (sensus statt census) — 33 Sillence etc. BK (g silence damynuys la l. mau parl.) = Zusatz in Lab. S. 7, 4 ou soit pour ti etc. BKg weist auf eine Lesart hin, die etwa M? bietet: Acquiesce veritati sive a te probatae (statt prolatae) sive tibi obiectae — 6 Qui sagement etc. missverstanden, lat. Qui prudenter inquirere voluerit solutionem prudenter intelliget — 12 et facetus fehlt BKg — 20 rechut les vers Lücke BKg = Quos aeceptos rex male quippe compositos sprevit — 36 a honte = erubescit (statt erubescebat) Be? u. a. S. 8, 2 viex — lat. vilis — 4 me legisse fehlt — 8 mais li lekeeur BKg uwngenau = unde facti sunt leccatores et ad magnum venere honorem — 16 der zweile Teil der Sentenz: paupertasque domum premit altam nobilitate fehl! BK, steht ing — 25 BKg enthalten. keinen Exkurs über die siebente Kunst (vgl. krit. Text 10, 19), lediglich die übliche Aufzählung, wie lat. Hss Ch H* W* — 26 bien geter de bastons Kg — cestibus certare (also Umsetzung in einen modernen Vorstellungskreis) — 27/28 die sieben schlechten Eigenschaften sind in Kg verstümmelt erhalten und überall in abweichender Reihenfolge angeführt: in K fehlt vorax, dagegen jureur hinzuge- fügt; K liest ferner vinolentus — die meisten lat. Hss; B ist vollständig, liest violentus, hat aber nach buveur: qu'il ne s'enyvre pas volentiers, das Glosse sein kann, aber eher auf vinolentus hindeutet; g hat fünf Glieder, davon new orgoilos, liest violentus und glossiert potator wie B; es fehlen hier: vorax luxuriosus avarus. S. 9, 9 Bg haben die genauere Übers. du royaume des ciex — Ausser der Lücke in Lab. fehlt noch auch BKg der folgende Satz: sicut ignis ignem non perimit, sic malum malo non cedit — 10 bien (statt mal) pour mal =bonum pro malo H? Lz — 12 ut melior sis malo also meudre verwechselt mit mendre BKg — 15 qui larron jugié desloie entspricht lat. qui pendulum solverit BKg — 17 le caurre . . . senti Fehler BKg. Das Original las wohl etwas wie foventem sentire statt serpere — 30 laudavit rex ingenium illius. S. 10, 3 Lücke BKg: et ministerium suum egit — ungenau: Versificatore vim ingerente dum capu- tium de capite levat — 9 frei: neque fuga neque auxilio se posse defendi coepit resistere defendensque se nudatis bracchiis apparuit — 10 cui defendenti cappam abstulit — 11 et chix vit— vidit Ms (statt com- perit) — 12 ultro dare findet sich in g: de bon grat; das Wort fehlt Lab. — 15 acoison BK — occasio der meisten Hss; g hat richtig causa — 17 bueveeur K richtig= potatores — 18 per sedem gentis iniquae; Bg deuten auf semitam E? — 19 se il ni a el=si aliud non fuerit — 23 lat. sequens = suivoit B, cachoit K, sercant g — 31 car = quia K genau nach der Vorlage (vgl. krit. Text 13, 15, wo et nicht Et zu lesen ist): Bg bringen durch ?sie wussten’ diesen Satz im bequemere Verbindung mit dem vorhergehenden; einige lat. Hss lassen ihm weg, wahr- scheinlich weil sie das Einschiebsel befremdete (und mit Recht). S. 11, 6 Den Bedingungssatz gibt nur K richtig wieder — 10 Plural richtig K, Singular Bg — 14 frei: transiens in talem locum quo auceps rete detenderat etc. — 15 qui aves decipere conaris — 19 vous savés = memoriter tenes — 21 nos eseris=carmina — 24 que nous leur aprendons BKg — earum nequitiam in nos redundare credant — 26 Lücke BKg: Tu similiter de illis scribens rogata sine cunctatione demon- : stra Lab. — 33 Lücke BKg: et lectum sterni (ausgedrückt im direkter Rede g). S. 12, 3 Karissime domine nur K erhalten — que je carne gekürzt BKg: medicinali arte confirmem et carmine — 6/7 soyés seurs B = sis securus Lab. (statt sum secura); K frei, auch g: vous asseguri. — 9 J'ai mis en memoire= desideranti animo commendavi — 12/13 Finalsatz in BKg hinzugefügt — 13 et jut avec lui Zusatz BK (g hat dafür: que, tau causa era sa may, oc suffryt, res no disso) — 17 B besser dolante et esbahie (= turbata mulier) — 18 Singular richtig K —lintheum; Bg P/ural-linteamina H? — Lücke BKg: et extrahens lintheum — 20 BKg etwas ungenau: et altérum filiae sublevandum dedit — 21 delusus est maritus fehlt BKg — 26/27 K frei: tanto magis ad mei custodiam exacuor — 27 Bg vollständiger als K, keine Hs aber genau: et sic tibi ad instructionem exempla nostra sufficient Lab. (sonst sufficiant) — 30 La femme manda un jouvlenchel entspricht (wie in B) der kürzeren Fassung Lab., dagegen hat g einen Teil der älteren Rezension dahinter erhalten = mater amori consensit. S. 13, 6 et tenoit etc. Zusatz BKg — 9 gekürzt BKg: cum gladio suo fehlt, ebenso donec disce- derent qui illum interficere volebant — 12 Schluss fehlt: sicque dulcibus alloquiis delinitum circa noctem exire dimisit. — 14 nach grieve fehlt ein Satz BKg (lat. Text 16,3/,). — 16 gaitier K, requeryr g — investi- Tom. XXXVIIL. 41 gare H? u. A (statt instigare) — 16 Encore est che pau: der Zusatz zeigt schlagende Übereinstimmung von K und g; der Vorlage folgt B getreu (krit. T. 16, 5/,); nach dem zugefügten Eingangssatz hat g den Wortlaut von B; K weicht am meisten ab — 25 se longue flave Zusatz von K — 28 par plueue Zusatz von K — 29 Lücke BK: neque per pontem neque per vadum; auch sollicitus (quaerens) — 30 ou il ne pooit etc. beweist, dass der Originalüber- setzung auch die ältere Rezension vorgelegen hat, denn in Lab. fehlt der Relativsatz, der, jedoch nicht ganz vollstän- dig, in den 3:Übers. wiedergegeben ist; dahinter fehlt necessitate coactus Lab. | S. 14, 1 a dire K, a pardire B, fenyr g —finiret — 8/9 BKg ungenau: voluit fabulis suis eum ali- quantum seducere, sed praelibata mulierum ingenia pande (Lab.) — 11 pour absolution de ses pechiés BKg Wiedergabe von orationis studio; — 13 die Übersetzungen kürzen hier — 15 que il tant amoit weist auf die Lesart quam tantum amabat z. B H3 Pt hin — 17/18 ou il veoit la femme aler BK beweist Lesart: quo domi- nam ingressam viderat V; sonst egressam, das für g vorlag: cant anabe fora de son hostau — 19 en simple habit Kg— religionis habitu decorata — 20/21 BK verkürzen, wo g sich enger am das Original anschliesst: se doptaue fort de ce descobri de son cas ny de la causa qui en son cor estaue segret — 25 moullié K, trempé Bg ungenau: confectum — 26 d'angoisse: prae amaritudine — 27 pour se simple conversation: pro magna religionis specie. S. 15, 4 je te pri K, conseil Bg: laudo — 8 es fehlt nach chien: propria forma privata — 9 se je le puis trouver BKg —si quo invenire potero Lab. — 11 accompaigna Kg = associavit, accoupla B — copu- lavit Be? — 14 si ne s'en pouvoit il mie garder BKg, aber die Vorlage hat das Gegenteil: forsitan se ab illius ingenio custodire valebit — 24 fehlt nach haute BKg: et tali compo-itione — 27 cavech K frei: sub capite suo (= Bg) — 30 BKg lassen aus Lab. weg: et ut supra dictum est custodita — 31 par aucun art BKg unrichtig bezogen: ipsa plena ingenio ac dolositate. S. 16, 1: ut securius ad amicum suum posset exire et suam voluntatem explere — 2 BKg ungenau: philosophicis jam edoctus monitis sine dolo nullos esse muliebres actus — 3 quid sua coniunx strueret fre- quenti et cotidiana potatione; Bg bessern: chascune nuit — es fehlt BKg: quod ut sub oculo poneret — 4/5 es fehlt cuius rei inscia, dagegen Zusatz aussi comme... ivres — 6/7 BK fu la en sa chemise irrtimliche Beziehung von camisia auf den Mann statt auf die Frau: stetitque ibi donec in camisia uxorem suam rever- tentem vidit — 11 prier Bg Fehler der Vorlage statt crier — magis et magis clamans — 12 li couvesroit rendre raison deutet auf die Lesart rationem reddere deberet Cpm oder oporteret H? P? hin — 13 es fehlt: spretis minis BKg — 29 Dieses ganze Stück fehlt g. S. 17, 1 B folgt genauer dem Original: magna bonitas atque castitas in multis reperitur mulieribus — 2/3 bona mulier fidelis custos est et bona domus ist mit einem Sprichwort frei wiedergegeben, wie der Reim in K beweist — 3 es fehlt: viginti duos versus — 10 un homme: antiquum hominem — 11 besans = talenta — 18 et vit Zusatz Kg — 19 il ne li demandast riens Zusatz BK — 22 ostoit BK (amassaba g) = leva- bat Br? Pi, removebat P? W?, sonst levando locabat — 24 Lücke BKg: in angiportum vocavit. S. 18, 1 BK haben hier Lücke (durch Augensprung der frz. Vorlage hinter commandé); dagegen g richtig: comendat. Cant era vit que tot fut feyt eyssi cume era aue mandat = Mulier vero ut vidit omnia illa quae praeceperat esse parata — 2 unus post alium nur im K richtig — loins l'un de l'autre falsch bezogen für venientes ordine longo BKg — 3/4 quant... dechus Zusatz im K, desgleichen 5 coffres; die ganze Stelle genauer in Bg — 7 ne s'oublia mie BKg: non oblita incepti quod praeceperat Lab. — 8 richtiger Bg: avec moy = mecum — 9 a aucun homme Kg = alicui homini Lab., (sonst bono homini vgl. B) — 10 in aede tua fehlt BKg — 12 li premiers coffres Kg falsche Beziehung: venit primus deferens cofrum; richtig B — 18 vous ai trouvi gemeinsamer Fehler BKg: quam inveni — 22 Lücke BK: expecta donec redeamus; g richtig: aten- detz nos plan e nos retornaram au plus totz — 29 sés BKg einfache Wiedergabe von: veposuisti in cordis armariolo — 30 dirai Schreibfehler in K, wie Bg beweist: (= memoriae commendabo) — Am Schluss des Stücks ein Satz aus gelassen BKg. S. 19, 4 valde divitem fehlt — 5 ne autrement: nec pretio — 7 nach dolans fehlt causa domus — 10 je t'en donrai boin loier: sed habebis inde aliquod sustamentum vitae — 15 recut Bg — recepit — 17/18 je te paierai ton loier: et laboris praemium accipies et tutelae — 18 es fehlt nach enfes: audita prece cum pretio — 19 ut oleum emerent (= B); g frei: per estar testemonis cant prengut l-oly — fouyerent Kg: terram ape- N:o 5. ; 6 42 ruerunt — 23 Il li demanda etc: Iustitia eum videns accusavit — 25 Aiue de gens BK, also lat. Vorlage ver- lesen (gentium statt egentium); g richtig: Aiuda-caytiu — 27 Je te pri etc. gekürzt BKg: Si vera sunt quae de te mihi referentibus multis dicta sunt, more domestico fer mihi auxilium. S. 20, 1/2 Alle lat. Hss: accusantes (H? accusantem) et accusatum — 2 recorder le fait: quod suorum recordarentur placitorum — nach Et fehlt: illis coram astantibus. Hier schiebt g ein: Quant las partides agurent dit tot lur cas — 4/6 stark gekürzt im allen Übers., vgl. krit. Text 24, *|,; einen Teil der Lücke füllt g durch: eyssimedis deus tonetz megz, e asso que sien mesuratz plan — 10 merchia moult le justiche Zusatz in K — 17 BKg ungenau: Etsi iam audita mente sedeant — 20 par deseure Kg — insuper — 24 bediaus K = praeco — 27 pena Kg = laboravit. S. 21, 2 haoient BK (fehlt g) gekürzt — 7 gent BK: cum aliis sapientibus; g richtig sabies — 12 B frei K scheint im loiaus einen Nachklang des im Lab. fehlenden veritatis magnum habet testimonium zu bieten; g ist vollständig — 30 Va par les grans chemins: Vade magnas vias, sequere calles €! (sonst mur: Sequere calles) — 32 K richtig: venel= merces tuas (g ton pancy). S. 22, 4 plus tost BKg = cicius ff? (statt propius) — 7 ungenau: semitae declinavimus quam insi- stentes ad dextram et ad sinistram quanta fuit nox deerravimus — 8 mienuit typisch für Lab.: media nocte civitatem statt moenia civitatis — 13/14 Kg d'une liue: duobus miliaribus — 14 plus droit BK: citius — — 17 li autre ... moullié Umschreibung von Lab. — 21 as cordes BKg=sagena — 27 nach comment Lücke BKg: ut aliquid utilitatis accipiant posteri — 28 pour ourer K (orationis studio) sicher schon in der frz Vorlage als ovrer verstanden, daher ouvrer B und noch mehr überzeugend: per lurz negossis g — 32 et quod nobiscum comedere debet, soli comedamus. S. 23, 8 viseusement K (fehlt g) = callide — 17 couvoite . . . pert = vult... perdit H? — 22 leur soustenanche K, la substance de la part de leur compaignon B, lur sustance am lo paubre home g (Ver- wechslung von sustance 'Geld' (lat. substantia) und soustenanche 'Lebensunterhalt) geht offenbar auf einen Fehler der gemeinsamen frz. Vorlage zurück, denn Original: postquam volebant animalem naturam sibi sumere — 25 Endieu K, Nediu B, Feytot g: Orig. Nedui — 29 connoissoient BK gemeinsamer Fehler ihrer Vorlage; g hat das Rihtige: diuers bayletz qui cozent ben totz so que lo cordurey tailhaue — dicsipulos sutores quorum quisque artificiose suebat quod magister incisor regis incidebat — 34 camberlenc: eunuchum cuius illud erat officium — que il presist garde d'aus: ut eorum curvos ungues observaret. S. 24, 4/5 gousteroit K, mengeroit Bg = comederet — 8 vengier K frei: richtig B guerredoner; g pagar— quomodo recompensare posset — 10 et fiert K = aut interimit — 15 forches = forcipes (g: las tail- haus) — 16 il feri ses mains a tere BKg = manibus terram percutere — 17 pour ataster (taster B, sercar g) ses forches Zusatz BKg — 23 refroidiès Kg, genauer B —respirans sed longo temporis intervallo — 25 et verberavi, das BK wie Lab. auslassen, findet sich in g — 28 utrumque merito poenas suscepisse — 29/30 Kg — qucd Moyses praecepit — 30 son proisme BKg = proximum suum P° (sonst fratrem). S. 25, 1 ten serf ni a ton fil BKg Fehler der Vorlage, die also las: servo sive filio oder auch Lab. servo sive libero, das letzte Wort vom Übersetzer als ‘Kind! aufgefasst); das Richtige ist: serio sive ludo — 2 Bg richtig = Narra mihi pater, Obsecro. Pater: Fiat — 3 a court Kg, aber B richtig ad regem. — 5 Lücke BKg: Quod ne diu duraret — 6 ist tout coiement K (fehlt Bg) eine Wiedergabe der falschen Lesart Lab. nescientibus aliis oder entspricht es latenter aller Hss (vgl. krit. T. 29, 22)? — 7 mordaciter fehlt, ebenso 9 torvis oculis BKg — 13 estre fehlt BKg: Turpe quidem est multum diviti esse avarum, mediocri pulchrum esse largum — 15/17 Reihenfolge: largus avarus prodigus beibehalten in g; K lässt die zwei letzteren Adj. Platz wechseln, ebenso B. wo largus fehlt. — 25 se tu veus asaier (richtig: saouler B, sadora g) le corage du couvoitex beweist, dass die lat. Vorlage cupidi statt cupido gelesen: si cupido satisfacere volueris animo. Um dann den Zusammenhang herzustellen ist der Hauptsatz: sitis tamen ardebit (scil. te) habendi mit: si couvoitera il encore les ricoises wiedergegeben — 26 Diese Sentenz falsch gestellt BKg, gehört bereits nach 17 — 28 Plural B = durant ei possessa — 30 Fehler K, richtig Bg — extingueret — 31 se remet en villant (se vota en beilhesse g) frei: vigiliis tabescit ne perdat S. 26, 6/7 et entendu si pensa... prendroit Zusatz K — 7/8 Et quant... pris Zusatz BK — 12 dure BKg — hispida — 16 quant il fu escapés Zusatz K — 18 monta richtig nur K — conscendit — 22 B Kg Tom. XXXVIII. 43 fehlt nach oublié: cito — 24 demie onche ungenau BK, richtig g: car io no pezy pas tant — cum ego tota non sim tanti ponderis — 26 BKg fehlt: in nemoris avia — 27 mais Bg —sed — 29 simile huic legi in libris et proverbiis philosophorum. S. 27, 1 de che que BK (de la cause que g) ungenau: de bobus promissis — 4 atendi Kg, entendy B: Quod lupus audiens acquievit — 6 non sacramento firmavi; g ist genauer — me praw esse = quod promisisti Bx' u. 4. — 10 concorder K richtig gegen Bg — 11 je dirai jugement, also Vorlage in commune dicetur (statt detur) gelesen — 12/13 Bg genauer: Da mihi . . . et habebis — 24 a un bout B (cap g) — in uno capite — 26 et connut lengieng Zusatz BKg — et se teut Zusatz nur K — quasi obsequens precibus lupi — 31 nach houpix fehlt: tacto ore putei — 32 che qui appareillié estoit BK (fehlt g): pro futuro praesens dimisit. S. 98, 1 Bg besser als K: Ne credas omni consilio quod audies — 6 BKg unvollständig: ascendens tectum ad fenestram — 11 li avoit dit: sicut ei iniunctum fuerat — 15 clamorem sive aliquam calumpniam — 23/24 B allein — et ut magis deciperet quasi dormiens stertere coepit — 27 auch g donet tant grant cop en terra, also schon Vorlage frei das Original behandelnd : magnum faciens sonum cecidit — le col Zusatz K — 29 mesche- ans K gibt allein infelix richtig wieder. Auffälliger Fehler Bg durch Verlesen mechant — 31 diese Sentenz allein richtig in K, von B ausgelassen, von g missverstanden: garde te den conseilh d-aquetz qui son plens de ban- tana par costume. Original: Cave consilium azimum, donec sit fermentatum — 32 Bg richtig = consilium monentis; das Folgende überall ungenau: quod deneges alterius benefactum. S. 29, 4 au roi qui tout vaint BK nach der Lesart regi victori (oder regi victoriae), wührend g auf regi bono rectori deutet: au rey qui es bon — 8 ante tempus morietur (überall verderbt) — 12 inter homines — 13 il awardera K (lies: te ward.) il atendera B, regardara a tu g — diutius expectabit te amicus — 16/17 le cause et lacoison BK ungenau: eventum — 18 c'une BKg = quoniam magnum ... bellum Lab. — 20 li uns des philosophes BKg — philosophus — 23 de philosophis nostris — K, vestris M-P^ — Bg — 24 pluiseurs K ungenau, Bg = Orig. septem — 32 ad malum ejus fehlt BKg, wahrscheinlich weil als überflüssig betrachtet. S. 30, 2 philosophico Lab. (sonst prophetico) spiritu — 8 communi assensu — 9 es fehlt nach proueche: in saecularibus — 12 si avenans estoit il K missverstanden: prout decuit=B (fehlt g) — 19 gekürzt: si vero demum tactus amore natalis soli repatriare voluerit — vesteures de pluisors manieres: plura vestimentorum mutatoria — 23 Chix conta: computavit cum fratre — ?7 ne census meus sit pars hujus consilii — 3? summa prudentia est — 33 A che faire BKg — ad huius modi instructionem — 34 ore K richtig — modo. S. 31, 2 iteles K, belles B, richtig nur g: utilles — erunt utilia — 4 Bg — omni visu mentis — 7 unrich- tiger Übergang zur 2 Person Kg — 9 B richtig— et sic erit ei obediens Lab. — 12 Bg vollständiger als K: Hoc multis iam evenit — 15 Bg vollständig: debet homo comedere — 17 a court Zusatz K — 26 saine cose = curabile Lab. (statt curiale) — 33 intrare honesto vultu rogavit, pedes lavare, ciborum refectionem sumere, lassos artus somno recreare. S. 32, 1 Menjue assés BK (asses ou pro ou pauc g): Nimis — 3 Die Lücke nach viellars entspricht der Red. Lab. und vielen Hss der bessern Red: Quid rides? Puer... — BK sowie g (de Mimont lo negre) folgen natürlich der Lesung Lab. de Maimundo nigro (sonst pigro) — uns hons K, aber Bg = senex quaesivit ab eo — 8 est derisions Kg — derisorium est — 8/9 Satzstellung in K etwas geändert, Bg genauer — 9 en liu de don: et habebo pro munere — 16 encore: iterum — 23 de le vile Zusatz K — 25 Petite, vo kienete K, P. nostre chiennete B, Pipe-petite vostra cainheta g — 26 chavestre Kg = capistrum C?Ch — lat. sub pedibus suis canem suffocavit (g: era escacha am los pies la cainha). S. 33, 1 si cai ens gemeinsamer Fehler für lat. et cecidit super caput ejus (so Lab., es folgt zuweilen trabes; der Übers. hat dem Sinne mach vereinfacht) — 5 qui si veoit tristre K — quare ita tristaretur — 10 sans deserte: variante meritorum ordine (die ganze Stelle etwas frei wiedergegeben) — 11 Missverständnis der gemein- samen frz Vorlage: Haec et prophetae Iob corroborantur exemplo, cuius animum non pessumdedit amissio rerum — 18 souloitex K, soliciteux B (falsch g: solitaire) = sollicitus — mais met t'uevre etc. Missverständnis von Lab.: sed horam in dispositione (Dei) permitte: eure in der Vorlage von Kg gedeutet als evre, uevre (= opus) — 21 nach venin fehlt eine Sentenz, vgl. krit. Text 40, !|,; die folgende Sentenz überall missverstanden: Quod (v. I. Qui) pigro assequi desiderata donat, idem consequi cupita velociter (v. |. veloci) negat — 23 wieder eine Sentenz ausgelassen, vgl. krit. T. 40, 4/5 — 24 BK: quasi in ictu oculi; g Fehler: eissi totz que vne porta se N:o 5. 44 clau e se barra; der Schluss der Sentenz fehlt überall — 25 tenebres BK Fehler gegenüber g: los tumultus deu mon = saeculares tumultus — 26 K allein richtig = dimidium inhabitasse dolium — 29/30 hors de son ostel BKg = de lare quo degebat — 32 pour le desirier de t'estude BK (per lo desir de gardar ta testa g): ne quid mali ex protervitatis studio tibi contingat — 33 parler: latrantes — 34 moult crueument: novercali vultu eum respicientes. S. 34, 1 li autre BKg ungenau: minus improbi donec regis sententiam audirent placere (v. /. parcere) decreverunt — 6 sententiam enodari sibi — 7 es fehlt mach dist: servata vultus dignitate — es fehlt: detixo paululum visu — le poissanche de chest siecle: potentiam — 10 Cui philosophus in angustam suae mentis sedem receptus ait— BK (estreitament lo rey en son pensament e li ditz g) — 11 mach sougit Lücke BKg, vgl. krit. T. 41, 4/5 — aperte cose est BK, causa comune e publique es g = sicut rei sinceritas est — 13 nach cremir fehlen BK die wichtigen Worte: sed neque futura; g hat richtig: ny aquera qui es a v nir tant pauc, car no es causa que tu sies sertan — 20 cur praeparamus tanta — 23/24 ami Fehler BKg: quod post mortem habeant inimici .. . quam tibi subveniant amici (inimici Lab.) — 26 fontaine = Lab. charakteristisch fons (statt pons) — 27 alle Hss mer statt mere (= matris uterus) — 28 Bg richtig Präsens: sed quero — 32 waurras bor- ras Fehler Kg, richtig B: verras (für venras) = cum illue veneris. S. 35, 8 Pater fare ne(c) subterfugiam monitis obedire — 4/5 Kg richtig: qui tandem naturae legibus favens . .. morti cessit, B ungenau: qui fais estoit de nature — 7 a desraison K, outre raison B (fehlt g): ne plus iuste doleret — et li otria etc. (siehe v. 1.) ungelenker Zusatz K, dagegen fehlt überall nach pere: et quae- cumque pater illi regenda dederat testamento firmavit — 11 de boine lignie BK, linaege g = bonae indolis — 13 B Zusatz — 15 Relativsatz in K hinzugefügt — 18/19 Bg richtig — regis praescripti notarius — 19/20 K richtig, Bg ungenau — 21 quam ipse insulsus (Lab. inconsultu:) superflue dilapidavit — 22 iners (se. fili) artificiosi, prodige largi — 24/25 principis enim vultuositatem utpote torvis inflammatam luminibus verebatur — 25 sauve vo pais nur K —si pace vestra licet dicere. S. 36, 4 magnae speciem bonitatis in se futuram indicavit Lab. — 7 ricoises bezeugt, dass die Vorlage divitiae statt deliciae hatte — 12/13 stupefactus de diversis diversa, de pretiosis pretiosiora eligere studendo euravit. Es falsch: et quia vilia relinquens — 13/14 wnvoliständig: donec dies veniens quid facere vellet dete- xit — 14 se leverent Fehler Kg, richtig B: s'esveillerent — experrecti — 15 qui nient ne se gardoit Zusatz BKg — 16 B falsch charrette — Lücke BKg: amaras audiens historias — 17/18 B freie Satzgestaltung — 18 hier deli- ciae für divitiae — 20 die letzten Worte Zusatz K, denn Original nur: quaecunque habuerat — 21 en songes K genau — in somnis — 21/22 BKg unvollständig, aber lat. Original nur selten befriedigend: quas mango (Lab. magno) quidam pretio (fehlt Lab.) cupiens emere ut carius venderet — 23 cum duobus solidis denarium de unaquaque plus poscebat (plus nur Lab.) — 24 BKg frei: sed venditor dum esse somnium comperit, non(dum) apertis oculis clamare coepit — 25 viginti denarios = Kg, aber B folgt Lab.: viginti quinque den. — 26/28 Bg = Lab.: finis vitae intereipit et quaeque cupita velint nolint adimit. K geht aber auf eine andere Lesart zurück: et quaecumque (cup.) velint nolint amittunt, z. B. €*M*Ms — 30 ameres mains BK (amaras viandas (!) g) zeigt in der lat. Vorlage (Lab.) das fehlerhafte amaras (statt avaras) manus. S. 87, 1 Rechoif BKg = suscipe Lab. (statt sustine) — 5 K kürzt den zweiten lat. Vers. ab, Bg erhalten ihn in längerer Form: Auribus et (Lab. in) cordis haec mea dicta (Lab. verba) tene — 6 BKg geben den vierten Vers unvollständig wieder: dum licuit pace iuvante frui, dann fehlt der heidnische Zug des achten Verses: Inque meos cineres ultima dona dedit — 8 dewaste BKg = corrodit Lab. statt corrosit — 14 Bg richtiger = quod sepultura ejus foret aurea — in atrio richtig nur in K — 19 hodie nec eius iacula potuit devitare — 27 la porte Bg — ad portam iudicii — 28 in rotulo — 29 quicquid fuerit a te excogitatum — B; Kg falsch: fait. S. 38, 3 dies submonitionis = B; falsch K, auch g: lo iorn qui es de amaritut — Vorlage nur: cras revertar — 6 li duc et li conte BK (g überdies noch: papes ny cardenaus) Zusatz mach: ubi duces Corp Ms — 26 nach pardurable fehlt BKg: conductum — Statt der grossen Lücke (wie Lab.) dann ein Zusatz aus der gemein- samen Vorlage; B und g haben hier die Frageform (Elas, ditz Salomon, e cau loguey auram per teme Diu), während K die wahrscheinlich richtigere Form bietel — 20 der gebetartige Schluss fehlt. Tom. XXXVIII. WORTVERZEICHNIS V I RIA "d wr LA T3 » | si MM POL LA £N. oy x | $ o] TW " T H = 4 iw. PO = +, roro M gave OW. " "i | jeu PT e. 16 esie 0 da t P + lt FRI "um mue A disc, LA på LI MM pups y di at aides dac KK Mew sil uM inj döda us ^ , Pn " NE vede Aa [TE E v dre md M Ver d Scr " | pl j . D de, föl on 7 6 yu v Lf LE (PC Wortverzeichnis. (Die Parenthesen enthalten den Hinweis auf den lateinischen Text). acoustumanche, de malvaise — 8,3 (de mala con- versatione 11,2) von schlechter Lebensführung. acourchier 22,» (viam tardare 26,27) abkürzen. advocat N. sg. advocas 6,2 (orator 7,2) Anwalt. aerdre 10,7 (levare 10,2) emporheben. afier rfl 2,2. 23. 912 (superniti 10,1, confidere 11,22) vertrauen. afondrer 8,9 (in fundum vadere 1042) im die Tiefe sinken. angele 23, ff. 31,32; angle 37,28 Engel. apert, en — 2,14 (in aperto 2,5) öffentlich. apparant 1,1 (imminens 1,15) auftretend. apresser 8,17 (super venire 10,3) bedrüngen. artere 31,4 (intima arteria 37,2) gemeint ist die Luftröhre. asens 30,s (assensus 3593) Zustimmung. assentement 5,4 (consensus 6,6) Einverständnis. atempranche, les sept — S 8,13. 23. »: (septem indu- striae 11,1) die sieben Tugenden. aymant 6,; (adamas 7,3) Diamant. bedel N. sg. bediaus 10,2. 20,4 (praeco 13,7) Büttel. besoingnier 3,2: (in negotiationem ire 4,13) Geschäfte verrichten. bisses 27,5. 32 (boves Ex. XXIII) Rinder, Vieh. bourde 32,5 (garrulitas 38,21) ungeschicktes Geschwätz. bourdeeur 86. 32, (leccatores 927, garrulus 38,6) Schwätzer. bueveeur 10,7. 23; buveeur 85s (potator 111, 13,2) Tänker. cape 10,3 (cappatus 12,8) Art Mantel. caperon 10,5. 7 (caputium 12,9) Art Kopfbedeckung. carner 12,3 (carmine confirmare) 14,22) besprechen. earnin 28,6 ff. (carmen 3318 ff.) Zauberspruch. castiement 1,19 (castigatio 2,4) Lehrspruch. caurre 9.17 (vgl. 12,2 calefactus) Wärme. cavech 15,27 Kopfkissen. chartre 5,2. 23 (carcer 6,2) fig. Kerker, Haft. chavestre 32,1 (camus 38.27 v.l. capistrum) Halfter. chente 22,2 (semita 26,6) Pfad. chimentiere 37,3 (cimiterium 44,6) Kirchhof. chueute 11,6. 7 (bubo 13,1 ff.) Eule. complexion 1,445 (complexio 1,13) die menschliche Natur. concorder 27,0 (concordare 32,9) versöhmen. confremer 20, (confirmare 24,9) bestätigen. conversation 14,12. 27 (vgl. 17,5. 22) Lebensart. convingnables 9, (vgl. 116) passend. coron 12,2. 27,4 (cornu 15,3 vgl. caput cordae 32,22) Ende. couparles 5, (nocens 5,21) schuldig. coustumes 30,8 (consuetudines 36,7) Steuern, Abgaben. creable 21,2 (credibilis 25,1) glaubhaft. daintés 16, (dignitates 20,1) Ehrenstellen. dechevables 16,9 (fallax 20,3) trugvoll. delisces 34,23; delisses 34,51: delices 36,2 (deliciae 41,25, 42,20) Wonne. delitable 10,3. 11,5 (delectabilis 13,14) entzückend, adv. delitablement 26,4. derision 32,3 (derisorium 38,5) Lacherliches. derout 10,1 (herniosus 12,16) mit einem Bruche behaf- tet, vgl. routure 10,1 Bruch. deslavé 31,27 (non ablutus 37,16) ungewaschen. despens 22,2. 30,5. 23 — despense 30,24 (dispensa 35,26 ft) Ausgabe. despourveuement 30,3. 36,» (vgl. subitus aut impro- visus 36,1; de improviso 43,27) unerwartet, plötz- lich. 48 destourber 1,5. 11,31 (vgl. turbatus 15,6) stören, auf- regen. diffinission 8,0 (diffinitio 9,31) Definition. diseteus 19,10 (coactus necessitate 23,4) notleidend. dislapider 35,23 (dilapidare 42,19) verschwenden, ver geuden. dispossetion 33,13 (dispositio 39,2) Verfügung. diversité 31,6 (differentia 37,6) Verschiedenheit. dolereus 11,32 (dolens 14,18) /eidend. eclipse 8,: (eclipsis 10,14) Verfinsterung. ennobilir 8,16 (10,7 var. 1. clarificant) adeln. entention 2,» (intentio 3,6) Absicht, Zweck. ententieus 31,1 (intentus 36,29) aufmerksam. escauder 30,20 (cremari 36,8) Hitze haben. esconsant, soleil — 222 (sole ad occasum appro- pinquante 26,5) beim Sonnenuntergang. espargnaument 25,27 (parce 30,16) sparsam. esperiment 7,4: (experientia 8,26) Erfahrung. espluker rfl. 33,27 (pediculos suffocare 40,11) sich lausen. estokel, O. pl. estokiaus 9,7 (stipitibus 12,1) Stock. eur 27,20 Rand. fiable 17,10 (vgl. fidelis 20,4) zuverlässig. fiente 8,19 (stercora 10,12) Mist, Schmutz. forches 24,15 (forfices, forcipes 29,2) Schere. fourlignier 7,3. 8,3 (degenerare 9,u. 25) aus der Art schlagen. fourment 7,23 (frumentum 911) Weizen. fourques 4,28. 5,ı (vgl. ad crucem 5,16) Galgen. frenetique 24,9 (frenesim patiens 28,23) tobsüchtig. gardin 26,5 (virgultum 305) Garten. grevanche 1,2 ( onus 2,6) Last, Beschwerde. hanier 27,6 (= ahanier, vel. Godefroy s. v. und haner, ’labourer, cultiver’ daselbst), (arator Ex. XXIII) Landmann, Pflüger. homicide 45s ff. (homicidium 5,1), Mord; omecide 5,9 (homicida 5,12) Mörder. houpil 7,32. 27,3 ff. N. sg. houpix, -iex (vulpis 9,19 32,6 ff.) Fuchs. | humeurs 6,2 (humiditas 8,9) Feuchtigkeit. impasciens 31,2 (impatiens 37,9) ungeduldig. iniquite 5,4. 5 (iniustitia 5,24) Ungerechtigkeit. inobediens 2,10. 12. 29,4. 28 ungehorsam. instablite 33,9 (fluctuatio 39,14) unbeständiger Wechsel. jagonse 20,21. 26,20 ff. (iacinctus 31,14) Hyacinth (Edel- stein). jougleur N. sg. jouglerres 255.5 (ioculator 29,20) Gaukler. jugeeur 4,27 (iudex 7,29) Richter. jureeur 85s Flucher- justicier 2,» (iustificare 3,u) beherrschen. labourer 15,15. 25,30. 36,6 (laborare 18,15. 30,2», operari 3,4) hinwirken, sich bemühen. lekeeur N. sg. lekierres 6,2 ff. 8,7. 9 (leccator 7,5 ff. 9,27 ff.) Schmeichler. levain, sans — 28,4 (azimus 34,3) ohne Sauerteig, un- reif. liberal, ars liberaus 8,5 (artes liberales 10,3) die freien Künste. lignie 712.15 Abstammung; 35,1 (indoles 42,9) Natur- anlage, Charakter. linchuel 12,18 (lintheum Ex. X) Tuch. luxurieus 8,8 (luxuriosus 111) ausschweifend. mangeeur 8,21 (vorax 111) Vielesser. manifester 2,9. 5,2». 297,1 (manifestare) kundtun, offenbaren. masquier 31,1 (commasticare 37,10) zerkauen. matere 1,3. 29,30 (res 2,8, materia 35,10) Gegenstand. menchoignavles 7,3 (mendax 8,4) brügerisch. menteeur N. sg. menterres 8,28. 9, (mendax 11,1. 16) Lügner. multitude 38,10 (multitudo 45,4) Menge. navelet 13, (navicula 16,20) Kahn. nobilité 8,14 ff. (nobilitas 9,31 etc.) Adel. obediens 2,0. 31,9 neben obeïssant 2,7. 14 gehorsam. office 10,2 ( ministerium 12,17) Amt. oiseler 8,6 (aucupare 10,23) den Vogelfang betreiben. oiseleeur 10,21, 11,14 (auceps 13,9) Vogelfänger. oublieus 1,7 (obliviosus 2,2) vergesslich. parchex 2,27. 23; parecheus 32,10; perecheus 7,36, 32,6 (piger 9,51) träge. pardire 14, (finire 16,2) zu Ende erzählen. paringal 6,27 (par 84) gleich. parmanable 38,20 (aeternus 46,9) ewig. partissierres 30,27 (vgl. pars 36,1) Teilhaber. pecune 17,6. 35,14 (pecunia 42,11) Geld. pendavle 9,5 (pendulus 11,25) Gehängter. phisicien 3,32; fusiscien ebd. Arzt. Tom. XXXVIII. profiter 7,0; pourfiter 16,4; 38,4 (prodesse 20,27) nützen. pourfitable 18,2. 25,19 (utilis 22,13. 30,8) nützlich. prouesche 7,3 Adel; Su ff. (probitas 10,23) Fertig- keit. rastel 22,20 (rastrum 26,5) Hacke, Karst. relenquir 25,2. 38, (relinquere 30,8, deserere 45,16) verlassen, preisgeben. religieus 19,27 (religiosus 23,20) gewissenhaft. remission 15, (vgl. remedium 18,9) Nachlassung (der Sünden). reprendre 5,31, 29,9 (notare 6,5, reprehendere 35,1) tadeln. repourre 13,2, 3 Pf. repust 11,3. 12,15. 16,15 24,15; P. pf. repus 12,. 5, repuse 1,5 (abscondere 15,20) ver- stecken; en repost 2,4 heimlich. reverence 2,18. 35,4 (reverentia 3,3) Hochachtung. roingneus 10,0, rongneus 10, (impetiginosus 12,16) aussátzig. ronkier 28,4 (stertere 33,9) schnarchen. rosel 37,23 (rotulus 45,11) Rolle. routure 10,1 Bruch. sakel 20,19. 20. 2118 (sacculum Ex. XVII) Säckchen, Bórse. samblanche 1,2 (similitudo 2,5) Gleichnis. saulem 2818 eim Zauberspruch. secoueter 32,26 (suffocare 38,27. Freqv. v. secouer?) ersticken. sentence 6,2 (sensus 7,27) Sinn. Wortlaut, Inhalt. sepulere 37,4 (sepultura 44,26) Grab. sesque 6,» (arida 8,6) dirr. soille 7,23 (siligo 9,11) Winterweizen, Unkraut (2). sollempnex 23,4 feierlich. souffranche 5,5 (patientia 5,25) Wille. souloitex 33,5; adv. soloiteusement 1, (sollicitus 39,1) eifrig bekümmert. sourargenter 17,30 (deargentare 21,16) versilbern. souspechon 3, Verdacht. soustenanche 19,2. 23,2 (sustentamentum vitae 23,3) Lebensunterhalt. soutif, fem. soustieve 27,5; adv. soutivement 18,7 (subtilius 29,14) schlau. sustanche 6,5. » (substantia 6,0) Geld, Vermögen. termine 8,33 (terminus 11,9) Frist. tigneus 101.8 (scabiosus 19,5) räudig, mit Grind behaftet. N:o 2, 49 trekeeur 18,1. 2, N. sg. trekierres 18,3: (deceptor 21,23) Betrüger. toursel 22,16 (sarcina 26,22) Bund, Gepäck. tourtel 22,30. s». 23,14 (panis 27,1) Brötchen. translater 1,1 (transferre 1,4) übersetzen. veel 36, 26,15; ©. pl. viaus 26,5 (vitulus 3,20, 31,9) Kalb. venel 21,32 (merx 26,2) Ware. versefier 8, (versificari 10,24) dichten. viseusement 233 (callide 27,22) schlau. ypocrisie 2,u ff. (ypocrisis 2,25 ff.) Heuchelei. ypocrites 218 (ypocrita 3.3) Heuchler. Eigennamen. Abraham 31,5: (Habraam 37,20). Aiue-caitif 20,16. 21,7 (Auxilium Miserorum 24,15. 25,4) = Aiue de Gens 19,» (Auxilium Egentiun 23,9). Name eines hülfsbereiten Philosophen. Alixandre 8,u. 37,1. 16 Alexander der Grosse. Arismetique 8, (arithmetica 10,18) eine der sieben freien Künste. Aristotes 8,11. Arrabe, langage, langue d? -— 2,3. 3 (lingua ara- bica 2,6. 3,9). Arrabiens, Arrabien 2,7. 3,1. 5,33. 8,4 9,14. 21,30. 22,25. 26,30. 28,1. 30,7 (Arabs, Arabicus); donner pour le riqueche des Arrabiens (pro divitiis Arabum commutare 14,23) Ausdruck der Übertreibung. Astrenomie 8,3 (astronomia 10.18) eine der sieben freien Künste. Aufunses, s. Pierres. Balaam 2,5 (Balaam 3,9) Name eines Philosophen. Baudach 3,2 ff. 4,6 (Baldach 4,1 ff.) Stadt Bagdad. Discipline de Clergie 1,23 (Clericalis Disciplina 92,9) Titel des Werkes. Edrie 2,3 (Edric 2,16) = Enoch, Name eines Weisen. Egiptien 4,25 ff. (Aegyptiacus 4, ff.). Egypte 2,25 ff. 17,1 f. (Aegyptum 4, ff. 20,2» f.). Endieu 23,5 (statt Nedui Ex. XX) Name eines Schneidergesellen. Enoch 2,3 (Enoch 216) Name eines Philosophen. = ‘ 50 Espaigne 15,3 (Hyspania 21,23). Espaignol 17,7 (Hyspanus 20,2). Giometrie 8, (geometria 10,18) eine der sieben freien Künste. Gramaire 8,25 (grammatica 10,22 var.) eine der sieben freien Künste. Gresce 99,5 (Graecia 34,2). Job 33,1. Jui 31,2 (Iudaei 37,1). Logique 855 eine der sieben freieim Künste. Lucanina 2,» (Lucaman 3,9) Name eines Philosophen. Mainmonde 32,3 ff. (Maimundus Ex. XXVII) Name eines Sklaven. Mariens 297» ff. (Marianus Ex. XXV) Name eines weisen Einsiedlers. Mech 17,7. 18,8. 22,28. Moyses 24,2. Musique 8,5 (musica 10,8) eine der sieben freiem Künste. Pierres Aufunses 1,ı (Petrus Alfunsus f. Alfunsi 13) Name des Verfassers. Platon 29,15. Rectorique 825 (Recthorica, Rhetorica 1018 var.) eine der sieben freien Künste. Salemon 11,ıs. 24. 21,26. 38,16. Socrates 2,9. 11. 9,8. ANHANG ri In drei Hss der Bibliothèque Nationale zu Paris, die , Dialogues de Gregoire et exemples“ oder „Recueil d'exemples“ betitelt sind, finden sich auch einige Geschichten aus der Disciplina Clericalis. Die Hss f. franc. 435 und 911 enthalten die Geschichten von den zwei Freunden, den Bür- gern uud dem Bauern auf der Reise, dem Brunnen, Alexander und dem Portier in dieser Ordnung. Die Hs f. franc. 1834 enthält die erste und die zwei letzteren von diesen Geschichten. Alle diese Hss stammen aus dem XV. Jhdt und sie stehen alle im nächsten Verhältnis zu einander. Die Version der Geschichten ist von der anderen Übersetzung unabhängig, vielmehr eine freie Wiedergabe als eine wörtliche Übertragung. Wir halten uns bei der folgenden Reproduktion der Geschichten an die Hs 911, die die vollständigste zu sein scheint. Es ist kaum nötig, die Varianten der anderen zu geben, die sich hauptsächlich auf formale Einzelheiten beschränken. Nur bei den wenigen grösseren Abweichungen wird ein Hinweis am Platze sein. I. Ms fr. 911, fol. 119" (Ms fr. 435 fol. 31r. — Ms. fr. 1834, fol. 44". Vgl. unsern Text, S. 3,25). Au besoing voit on qui amys est. Pierre Alphons raconte qu'il fu deux marchans, dont l'ung estoit d'Egipte et l’autre de Baldac en Auffricque. Ilz s’entrecongnoissoient de noms seulement et s'y s'entreamoient moult fort. Oil de Baldac vint ung jour en Egypte viseter son amy, qui le rechupt et festoia moult joyeusement et luy offry tout le sien. Quant il eust esté VIII jours en le maison de son amy, il s'enamoura for- ment d'une belle jone fille que son ami nourisoit en sa maison, sy faigni d'estre malade. Et lors son amy envoya hastivement querir les medecins, fist taster son poulz et regarder son orine, mais ilz ne seulent entendre quelle maladie il auoit, car malade n'estoit il point. En fin il se descouury a son amy et luy dist: Mon amy, dist il, morir me couuient se tu ne me donnes a femme ceste jone fille que tu norris. Mon amy, dist l'autre, doncques ne morras tu mye, car je la te donne volentiers et sy emporteras avec elle grant partie de mon auoir. L'Auffricain print la fille a femme et grant partie de l'auoir de son amy et s'en retourna en son pays a grant joye. Aduint long temps aprés que par male adventure lEgipcien perdy tout son auoir et deuint poure et mendiant, sy proposa qu'il iroit en Auffricque a reffuge deuers son amy. A chemin se mist, et quant il vint prés de la cité, la nuyt le surprint. Il entra en ung temple pour reposer. Sy n'y eult gueres esté, quant en ce temple vindrent pluseurs gens qui querroient ung murdrier qui tout nouuellement auoit la prés murdry ung homme. Le poure homme, qui amoit mieulx a morir hastiue- ment que plus viure en mendicité, leur dist que voirement il auoit murdry cel homme.! Lye fu et ! Statt des letzten Satzes haben 435 u. 1834 anders: Ilz prindrent le poure Egipcien par souppec on et luy mirent sus qu'il auoit murdry cest homme. 54 mis en prison et condempné a estre pendu. Et ainsi qu'on le menoit pendre lendemain au matin, comme il soit acoustumé que pluseurs gens s'assemblent pour regarder morir les maleureux, entre les aultres son amy de Baldac y ala. Et lors qu'il vey le maleureux, il congneut que c'estoit son amy d'Egypte, sy s'escria moult haut et dit au juge: Haa! sire, garde que tu fais, car a grant tort as condempné cest homme a mort, il n'a coulpe en ce murdre. Ce sui je qui l'ay fait moi mesmes. Le juge, qui fut tout esbahy, le fist prendre incontinent pour ce que sy publicquement le confessa, et le vouloit faire pendre. Et son amy disoit au contraire qu'il avoit fait le murdre et non aultre. Et ainsi comme le juge varioit et ne sçauoit lequel croire d'eulx deux, cely qui avoit fait le murdre, qui estoit la entre les aultres, quant il vey la grant amour et loyauté de ces deux hommes, qui ainsy vouloient morir l'un pour l'autre et sy ne l'auoient point desserui, il en eult grant pitié et par remors de conscience sailly auant et dist au juge: Vrayement, dist il, ne cest homme. cy ne celluy la ne ont coulpe en ce murdre, jasoit ce qu'ilz l’aient confessé tous deux pour sauuer l'un l'autre pour la grant amour qui est entre eulx deux. Mais moy mesmes ay fait le murdre et non aultre, sy n'est point raison que ces bonnes gens icy muyrent par mon pechié. Le juge fut plus esbahy que deuant, sy fist deliurer les deux premiers et fist lyer le troiziesme. Mais auant quil le fist morir, il fist ces choses scauoir au roy, qui en eult grant merueille et por le grant merueille qu'il ot et pour la pitié et compassion du malfaiteur il le fist deliurer tout quite. Lors le bourgois de Baldac mena son amy en sa maison et lui donna le moitié de ses biens, dont il fut depuis rice et en bon estat et a grant joye s'en retourna en son pays. IL Ms fr. 911 fol. 178" (Ms fr. 435 fol. 44r. — Vgl. u. T. S. 22,8). Exemple au propos de decepuoir. Pierre Alphons raconte ung exemple de deux bourgois et ung paisant qui a commune despense aloient en pellerinage Quant ilz eurent tout despendu et mengié ce qu’ilz auoient, fors ung pain tant seulement, les bourgois dirent lung a l’autre: Ce vilain droit cy mengue trop plus que nous; aduisons que nous le puissons decepuoir. Ilz y penserent et puis divent au vilain: Or ca, dirent ilz, nous n'avons mais que vng pain, soions d'acord que celluy de nous trois qui songera plus estrange sunge ara le pain a par lui, car il feroit peu a trois hommes. Ilz s'y accorderent tous trois, et puis s'en alerent tous trois couchier. Mais le vilain qui faim auoit ne dormy point longuement et aduisa que ses compaignons dormoient. Il print le pain et le menga tout seul et puis il se recoucha et fist semblant de tresbien dormir. Quant ses compaignons furent esueillez, il s'esueilla. ! Lors raconta ung de ces bourgois son songe et dist: Il me sembloit, dist il, en dormant que deux angles ouuroient la porte du ciel et me menoient en paradis. Et il me sembloit, dist l'autre bourgois, que deux angles fendoient la terre et me menoient en enfer. Haa! dist le vilain, vrayement dictes vous verité. Car je vey en mon dormant qu'on menoit lung de vous en paradis et l'autre en enfer, et pour ce que je cuidoye que n'en deussiez jamais reuenir, vrayement je me leuay et ay mengié nostre pain. Ainsy furent les bourgois decepus (sic) qui cuiderent le vilain decepuoir. Souuent advient que cil se dechoipt a le fois qui cuide aultruy decepuoir. III. Ms 911 fr. fol. 191" v:o (Ms fr. 435 fol. 47. Vgl. u. T. S. 15,1). Pierre Alphons raconte d'ung jone homme noble qui eult une tresbelle jone femme. Mais trop estoit plaine de ses volentez et pour ce par le conseil d'ung saige homme il l'enferma en une tour ou il n'auoit point que ung huis en bas et vne fenstre en hault. Aucunes fois que le jone ! 435: ilz l'esueillerent et adont raconta son songe lung... et dist. Tom. XXXVIII. 55 homme aloit veoir sa femme ou qu'il en yssoit, il ouroit l'uis ou clouoit de la clef qu'il portoit. Car elle se fremoit par dedens et par dehors et tousiours portoit sur lui le clef qu'il metoit dessoubz son chief quant il couchoit auec elle. Ainsy le fist longuement, Aduint comme elle regarda ung jour pa le fenetre, elle vey vng beau jouencel, dont elle s'en- amoura et cil d'elle,! et par signe qu'ilz firent l'ung a l'autre elle lui fist entendre qu'il venist le nuit ensieuuant vers elle. Quant vint au soir que son mary fut entré en la tour, elle lui donna fort vin a boire tant qu'il fut yure et s'endormy sy tost comme il fu couchié, Et lors elle print le clef dessoubz son chief et ala ouurir l'uis a son amy qui l'atendoit et y print son soulas toute la nuyt et depuis le fist elle ainsy par pluseurs fois et pluseurs nuys.? Son mari se doubta ung jour et pensa pourquoy elle l'enyuroit ainsy toutes les nuys. Sy faigny une nuit d'estre yure, se coucha et fist semblant de dormir et tantost elle print le clef et s'en ala auec son amy comme elle auoit acoustumé et ne porta que sa chemise por ce qu'il faisoit chault et que le maison de son amy estoit la prés. Elle lessa le clef en l'uis a celle fois. Son mary se leua et ala a l'uis et le trouua ouuert et le referma et monta amont a la fenestre. Et quant vint vers le point du jour, il vey sa femme qui retournoit de deuers son amy. Quamt elle trouua l'uis fermé, elle fut moult desconfortee. A l'uis hurta; son mary lui demanda qui elle estoit. Haa! mon mari, dist elle, je te crye mercy et te pro- metz que jamais ne m'en ysteray. Certes, mon amye, dist il, je te lesseray en ce point jusques au cler jour affin que tes amis et chascun coignoissent ta desloyalté. Quant elle vey que por prier ne pour pleurer il ne la mettoit dedens, elle lui dist qu'elle se noieroit en vng puch qui la estoit. Et lors elle aprocha de ce puch et jeta vne grant pierre dedens, qui grant noise fist en l'eaue. Son mary cuida certainement que ce fust elle, sy y couru hastiuement. Tandiz qu'il auala les degrés de sa tour, sa femme se tray derriere l'uis, et sy tost qu'il fut yssu et il cuida aler au puch, elle se lancha dedens cel huis et le referma tres bien et s'en ala apuier a la fenestre. Quant son mary se vey ainsy deceu, il lui erya et dist: Haa! faulsse femme et decepuant, plaine des oeuures de dyable, euure moy luis! Vrayement, dist elle, vous y demeurés jusques au cler jour, que chascun vous verra, 3 et lors je diray que ainsy me lessiez vous toutes les nuis pour aler veoir vos acointés. Tout ainsy comme elle lui dist elle lui fist; et diffama ainsy son poure mary par son malice. Et pour ce dit on communement que on ne scet garder femme s'elle ne se veult aydier a garder et qu'elles sceuent moult de mal quant elles s'y apliequent. 4 On dist que vne mauvaise > femme scet plus d’un art 6 que le dyable. IV. Ms fr. 911 fol. 238° (Ms 435 fol. 56". — Ms fr. 1834 fol: 85. — Vgl. u. T. S. 37,1). Pierre Alphons raconte a ce propos d'un grant? roy Alixandre, auquel on fist sa tombe de fin or, quant il fu mort et que plusieurs grans philosophes s'assemblerent entour le corps, dont Pung commencha a parler et dist: Alexandre faisoit hier tresor d'or, et aujourd'ui or fait tresor de luy. Hier, dist l'autre, tout le monde ne luy souffisoit pas et et aujourd'uy quatre aunez de terre luy souffisent bien. Hier, dist l'autre, il faisoit du peuple ce q'uil vouloit. et maintenant le peuple fait de luy ce qu'il veult. Hier, dist l'autre, il pouoit sauluer et deliurer plusieurs gens de mort et aujourd'uy 8 il n'a peu eschiuer sa mort. Hier, dist l'autre, il menoit grant assemblee de gens, et aujourd’huy les genz le menent ou ilz veulent. Hier, dist ung autre, les gens le redoubtoient, et aujourd'uy ilz le tiennent pour vil Et lors dist le dernier: Il auoit hier amis et ennemis, et main- tenant il les a tous egaulx. Et cetera. 1 911: delles. — ? 435: ainsi toute la nuit et pluseurs fois. Son m. — ? 911: verras. — * 435: Se y veu- leut affliquer. — 5 435: malle. — * de malice. — 7 435: du grant. — * 435: Lücke durch Augensprung bis auj. les genz le menent. N:o 5. 56 V. Ms fr. 911 fol. 253" (Ms 'fr. 455 fol. 59. — Ms fr. 1834 fol. 92r. — Vgl. u. T. S. 9o, Pierre Alphons raconte d'un seigneur qui fist une ordonnance en son chastel que tous ceulx qui enteroient ou chastel s'ilz avoient aucune deffaulte sur leur corps ilz paieroient ung denier, et donna ce droit a son portier. Advint ung jour qu'il y entra ung bochu, qui estoit moult bien enmentellé. Le portier luy demanda ung denier pour celle boche. Cil respondit rudement qu'il n'en payeroit ia denier. Le portier en fut mal content et luy tollit son chapperon et trouua qu'il estoit tigneux, sy luy dist qu'il payeroit deux deniers. Tant monterent les parolles qu'ilz prindrent l'un lautre a bras. Mais le bossu cheut dessoubz, et trouua le portier que! cil qui estoit bochu et tig- neux n’auoit q'un oeul et si estoit rongneux et desrompu, et voulsist ou non il luy fist payer cinq deniers pour ces cinq deffaultes, et il eust estó quite pour ung s'il l’eust voulentiers payé.? Ainsi a cest exemple se nous ne payons a Dieu ligierement ce que nous luy devons, e'est assavoir que nous confessons si tost comme nous avons peché et nous attendons longuement, ung peché actrait lautre, et ainsi de l'un en l'autre nous serons trouuez deffaillans en tant de manieres que a peu nous en sarons nous aquiter. ! 435: quil nauoit. — ? 435: quite au premier sil eust voulu payer pour ung denier. Nachträge und Berichtigungen. S. l3 etc. moult stets so in der Hs ausgeschriben — 25s l parchex — varia lectio zu der- selben Stelle ist undeutlich: B hat deux femmes, das Richtige ist aber dix, welche Lesart auch Laboude- rie in seinen Text eingeführt hat; wir bätten seinem Beispiele folgen sollen: der Satz fehlt in K — 5,33 hätte anemi aus g eingeführt werden sollen, da die Reflexion sonst keinen Sinn hat: v. 1. Druckfehler arr. für am. — 7,23 die gute Lesart findet sich in B — 7,33 etc. l. mulés (—32,26/2) — 9,0 wol l’iawe zu lesen — 10,21. es vous — 1124] doutés — 1222 ] ton mari — 1837 l oie — 13,9 wäre in Konse- quenz mit anderen Stellen sivoient zu drucken — 13,5]. dit — var. 1. 13,21 1. pouoit (vgl. 25,6. 33,25. 3744/16; wir folgten blindlings der Ausgabe) — 17,8 Punkt nach amena — 17,2 l. dehors — 21,» Komma nach cose — 22» l esconsant — 23»: l grant (Schreibfehler) — 24,» der Punkt ist ausgefallen — 2412 11]. il — v. l 12/15 l siege -- 95,» ]. t'enorgueilles — 927,5.1:: . en mener — 272» besser Komma nach deseure — 28,35 wol esquieuer zu drucken (vgl. 33,6. 25. 36,29. 37,2) — 28,31 wol meurer, obgleich die Hs kein Zeichen dafür hat — 29,9 wäre aus Bg die entschieden bessere Lesart regne einzu- setzen — 29,3 korr. il te wardera - 32, |. ses (= 35,2) — var. l. 1,31. namonde (Lab. druckt Mam onde) — 88,2 En’ as tu — 34,17 l. moleste — 34; wir haben nicht, wie Labourderie, mer zu mere korrigiert (lat. matris uterus), weil die Übereinstimmung aller Hss (g mar) zeigt, dass das frz. Original schon das Missverstándnis (wol durch fontaine veranlasst) hatte — 35,s hátte notaire eingeführt werden sollen. D j inb DM , boli: Ji bilis Hi À D Tate pu ad ne — PES eo, À Erg LILIUS & HERTZBERG OTTO DONNER MUISTOPUHE SUOMEN TIEDESEURAN JUHLAKOKOUKSESSA 23 PAIVANA TOUR OKUUTA 1910 PITÄNYT E, N. SETÄLÄ HELSINKI 1913, SUOMAL. KIRJALL. SEURAN KIRJAPAINON OSAKEYHTIÖ NERin elämän kuvaa. Tehtävän vaikutus ei johdu siitä, etteivät kuvan piir- teet olisi selvát ja yksinkertaiset. Vaan se on siinä, että tässä elämässä oli niin suuri harrastusten laajuus ja monipuolisuus, että kuvaa on vaikea saada mahtumaan tarjona olevien puitteiden sisään. Ei ole helppo muutamien hetkien kuluessa luoda kuvaa elämästä, joka oli omistettu toiselta puolen kirjalliselle ja tieteelliselle, toiselta puolen valtiolliselle ja taloudelliselle toiminnalle — kuvaa, joka todella olisi havainnollinen eikä vain pelkkiä ääriviivoja. Aikomukseni on koettaa välttää näitä vaikeuksia siten, että yrittämättäkään tässä tilaisuudessa esittää kokonaista elämäkertaa, esitän laajemmin muutamia puolia Orro Donnerin elämästä, etenkin hänen nuoruutensa muistoja, jotka ovat vähimmin tunnettuja, jota vastoin toisissa kohdin tyydyn ainoastaan viittauksiin. E ole helppo tehtävä koettaa lyhyessá muistopuheessa piirtää Orro Dow- I: DONNER suku on, niinkuin nimikin osoittaa, saksalaista alkujuurta. Tutki- mukset suvun alkuperästä, joita on voitu ulottaa aina 1400-luvulle saakka, osoit tavat, että esi-isät olivat saksalaisia talonpoikia Lübeckin läheisyydestä. Tämän suvun jälkeläisiä tavataan kauppiaina Lübeckissä 1600-luvulla, ja täältä suku leviää kolmelle haaralle. Vanhin niistä tulee Nyenin ja Helsingin kautta Tuk- holmaan ja sieltä v. 1770 Kokkolaan, toinen haara jää Lübeckiin, mutta on siltä paikalta noin 40 vuotta sitten hävinnyt, kolmas haara joutuu Visbyhyn ja on parin vuosisadan kuluessa kaupungin johtavia sukuja; tämäkin haara on nyt kadonnut. Kaikki kolme sukuhaaraa ovat miltei järjestään tuottaneet liikemiehiä, kauppiaita. Liikemiehen koti oli myös se, jossa Orro Donner Kokkolassa syn- tyi 15 p. jouluk. 1835 kauppias ANDREAS DowwEnin ja OLıvıa MATHILDA DAHL- 4 H. N. Seritäi. srRÓMin yhdeksäntenä lapsena; kun kaksi häntä myóhemmin syntynyttä kuoli, jài Orro perheen nuorimmaksi. Ne, jotka kaikkialla tahtovat nähdä perinnöllisyyttä, johtavat varmaan Orro Donnerin suuren työkyvyn ja rautaisen ahkeruuden hänen saksalaisesta sukujuurestaan; voipihan niin ollakin: kieltämätöntähän lieneekin, että kyky kestävyyteen henkisessä työssä on semmoista saavutettua omaisuutta, joka saattaa kulkea perintönä. Perinnöllistähän saattaisi olla myös hänen suuri harrastuksensa taloudellisiin asioihin, harrastus, joka erittäin ilmenee myöhemmällä iällä, mutta se harrastus saattoi muutenkin olla kodista lähtöisin tarvitsematta varsinaista pe- rinnöllisyyttä olettaa. Ja kaikista vähimmin tarvitsee ajatella suoranaista pe- rinnöllisyyttä selittääksemme niità ihanteellisia pyrkimyksiä, jotka Orro Donnerin elämään loivat sen varsinaisen hohteen. Hänen ihanteellinen katsantotapansa oli varmaan ympäristön vaikuttama nuorukaisen herkästi vastaanottavaan mie- leen. Ja näiden vaikutteiden seurauksena oli, että OTTO Donner yksinään lukuisan perheen jäsenistä antautui kirjallisuuden ja tieteen alalle. Ihanteelliset harrastukset olivat osaksi peräisin kodista. Isä ANDREAS Don- NER oli nimittäin jotakin muutakin kuin liikemies: hän oli Kokkolan henkistenkin pyrintöjen keskuksena. Hänellä oli käytännöllis-taiteellista silmää: hänen piirus- tustensa mukaan rakennettiin Kokkolan raatihuone. Hän harrasti sivistyspyrin- töjä: hän oli n. s. HoncELrin koulun varsinainen perustaja, koulun, joka oli yksi maan ensimäisiä pikkukouluja — muuta mainitsematta. Orro Donner on aina mitä suurimmalla kiitollisuudella puhunut isästään ja on epäilemättä häneltä saanut pal? jon henkisestikin. Kivulloinen äiti OLıvıa MATHILDA DAHLSTRÖM, kuuluisan laula- jattaren JENNY Liwpin isän serkku, oli kertomusten mukaan hyvin soitannollinen. Niistä seikoista, jotka jo koulupoika-aikana saattoivat vaikuttaa nuoren DowwERin mieleen, mainittakoon, että hänen ollessaan viimeistä vuotta Vaa- san lukiossa hänen opettajanaan oli ollut G. Z. FORSMAN—Y RJÖ-KOSKINEN, ja var- maankin voinee olettaa vaikutusta hänen puoleltaan nuoren miehen mieleen. Edelleen sopii huomauttaa sitä yleistà isänmaallista innostusta, joka valtasi mie- let Kriminsodan aikana vihollisen maahan hyökätessä. Kauppaneuvos ANDREAS DONNER johti tarmokkaasti ja menestyksellä puolustustointa Kokkolassa, eikä tie- tysti silloinen mieliala voinut olla 19-vuotiaaseen nuorukaiseen tarttumatta. Py- syvä vaikutus oli varmaan myös sillä kiertomatkalla, jonka Orro DONNER kesällä v. 1857 teki omassa maassa. Tällä matkalla hàn ensi kertaa varsinaisesti tutus- tui suomalaiseen kansaan, hän puhutteli talonpoikia, näki heidán lukevan silloin harvalukuisia suomalaisia sanomalehtiä ja huomasi että kansallinen herätys oli käynnissä. Tom. XXXVIII. Muwistopuhe Otto Donnerista. 5 Varsinaiset herätteensä nuori OTTO DONNER sai kuitenkin vasta, kun hän 22-vuotiaana tuli yliopistomme oppilaaksi syksyllä 1857. Tämä aika oli muuten nuorukaiselle murheen aika. Hán oli nimittäin samana vuonna menettänyt sekä isänsä että äitinsä, ja seuraavan vuoden alussa hàn lisäksi menetti veljensä Anpesrin. Viimeksimainitun kuoleman jälkeen hän tuli nuoren lesken ystäväksi ja tueksi, ystävyyttä seurasi rakkaus, kihloihin meno ja onnellinen avioliitto Lovrsen, kauppaneuvos PETER Marwin tyttären anssa. OTTO Donxerin omaisten hyväntahtoisuuden kautta minun on ollut tilai- suus saada nähdä otteita nuoren Donnerin kirjevaihdosta vastaisen puolisonsa kanssa, kirjevaihdosta, joka antaa tilaisuuden luoda katsauksen nuoren miehen sielunelämään ja osoittaa ne vaikutteet, jotka määräsivät hänen elämän uransa- Sattumako vaiko kohtalo lienee asettanut niin, että nuori ylioppilas jou- tui asumaan leskirouva Texcsrrômin luo, jonka luona asuivat hänen tyttärensä, edellisenä vuonna kuolleen Suomen ensimäisen sanskritistin HERMAN KELLGRENIN sekä myös 5 vuotta aikaisemmin manan majoille muuttaneen MATHIAS ALEXANDER Casrrénin nuoret lesket. Ei voinut olla ilman merkitystä nuoren ylioppilaan elä- män uran valinnalle, että hän tuossa kodissa läheltä saattoi tajuta sitä kaipausta, jota tunnettiin näiden nuorten oppineiden kuoleman johdosta. Mutta yhtä suuri merkitys oli varmaan sillä, että leskien koti pysyi edelleen miesten kuoltuakin semmoisena keskuksena, jonne monet etevát henkilót kokoontuivat ja jossa nuo- rukainen sai heihin tutustua. Voimakkaita vaikutteita hän sai myós ottaa vas- taan Pohjalaisen osakunnan toveripiiristä, osittain myös yliopistoluennoista ja sii- hen aikaan ,kirjallisten iltamain* — „litterära soiréer* nimellä pidetyistà esi- telmistä. Ensimäisissä käytettävissäni olleista kirjeistä kevätkaudelta 1858 nuori DONNER kuvaa sitä harrastusta, mikä oli silloisessa illegaalisessa Pohjalaisessa osakuunassa. „Tosiaankin“, kirjoittaa OTTo DONNER 5 p. maalisk. 1858, „vaikuttaa ylioppilaissa voimakas henki kansanvalistusta kohtaan, ja minun täytyy olla in- nostuneena siihen. Elämäni tehtävä on sivistää itseäni ja muita tavalla tai toi- sella. Kuinka nyt olisi hauska osata suomea! On taaskin määrätty kaksi matka- rahaa, tosin pieniä (vain 60 ruplaa kumpikin) niitä varten, jotka tahtovat ke- rütà sävelmiä tai runoja kansan keskuudesta. — — — Nyt minä huomaan, että suurinta osaa ylioppilaista innostuttaa korkeampi henki. Tämä näkyy pohjalais- ten viikkokokouksissakin. Kirjoitelmia ja tutkielmia isänmaallisista aineista esiintyy siellä joka kerta. Jos hiukankin tuntee rakkautta korkeata ja totta kohtaan, niin tottahan innostuu toverien esimerkistä.“ Suurella innostuksella OTTO DONNER kertoo siitä Pohjalaisen osakunnan vuosijuhlasta, joka vietettiin Tom. XXXVIII. 6 E. N. SETÄLÄ. 9. p. marraskuuta 1858. Siinä piti m. m. G. Z. FORSMAN suomeksi puheen J. J. TENG- srRÓMistá, joka oli edellisenä kevännä kuollut, sekä samoin lehtori C. G. Bone suomeksi professori E. A. InGmanin elämästä. Hàn kertoo laajasti, miten INGMAN A. I. Arwınssonin kanssa oli ensimäinen, joka alkoi puhua ja työskennellä suoma- laisen kansallisuuden ja suomen kielen hyväksi ja miten hàn julkaisi ensimäisen suomenkielisen váitóskirjan, runomittaisen suomennoksen Homeroksesta. ,Koko hänen elämässään ilmenee mitä hartain uskollisuus ja rakkaus Suomen kansaan, mikä myós näkyy hánen unkarista mukailemastaan runosta, joka alkaa sanoilla: Isäisi maalle, suomalain, ole uskollinen!^ Useissa kirjeissä viitataan siihen, että Pohjalaista osakuntaa pidettiin muita etevämpänä, vieläpä katsoivat muut, etenkin lànsisuomalaiset, että pohjalaiset yrittivät saada itselleen vallan muiden edellä. Osakunnassa joutui Orro DONNER kirjallisiinkin toimiin, siten että hàn syksyllà 1858 valittiin Joukahaisen, pohjalaisten albumin toimikuntaan, minkä julkaisemi- nen aiheutui siitä, että puolivuosisataismuiston johdosta tahdottiin jollakin tavoin avustaa 1808 vuoden sotavanhuksia. Albumi Joukahainen IV, joka kuitenkin ilmestyi vasta 1860, sisälsi Donxerin esikoistuotteina kaksi runoelmaa. Jo aikai- semmin, kesällä 1858, hän oli koettanut ruotsiksi kääntää eräitä Kantelettaren runoja, mutta huomasi yllätyksekseen niiden jo aikaisemmin olevan käännet- tyinà Ros. Tencsrrômin julkaisemassa kokoelmassa ,Finsk anthologi“. Erityisen ilon ja herätteen tuotti nuorelle Doxwznille se, että hän sai Tenc- srRÓMin perheessä tutustua maamme merkkimiehiin. Kirjeessään 19 p:ltà helmi- kuuta 1858 hän kertoo edellisenä iltana olleensa yhdessä RUNEBERGIN ja SNELL- MANin kanssa. Hàn oli kovin ihastunut RuxEBERGlin, josta hän sanoo „ikuisen nuoruuden* aina säteilevän. ,Hyvàntahtoinen pila, joka elähyttää loukkaamatta, asuu hánen huulillaan ja varma tapa puheessa ja työssä osoittaa miestä, joka tie- tää 'seisoa, minne on asettunut' antamatta mahtisanojen tai loistavain lupausten tai minkään muun johtaa itseään pois oikeasta suunnasta. Entä sitten SNELL- MAN! Joka kerralta kuin häntä kuulee, täytyy ihailla ja suuresti kunnioittaa sitä vakaumuksen lämpöä ja sisäisyyttä, joka ilmenee joka sanassa. Vakavilla kas- voilla voi tosin toisinaan olla ankara ilme, mutta se tapahtuu vain silloin kuin on taisteltava jotakin väärää tai alhaista vastaan. Muuten asuu enemmän lem- peyttä sen karkean ja kankean pinnan alla kuin olisi taipuvainen luulemaan.* Samalla kertaa hän oppi tuntemaan myös AHLQvistin, joka oli palannut kotia kolmivuotiselta matkaltaan. ,Hän on iso ja lujarakenteinen mies*, kuvai- lee häntä Donner, ,pari vuotta neljännellä kymmenellà, kasvot avoimet ja rehel- liset. Tavoissaan hän, niinkuin enimmät erinomaisemmat henkilót, on yksinker- tainen, vaatimaton, sydämellinen ja ystävällinen.“ Aurqvisr asui muuten samassa Tom. XXXVIII. Muistopuhe Otto Donnerista. 1 talossa kuin OTTO DONNER; hàn kertoo, miten AHLQVIST palasi tutkimusmatkoiltaan ankarassa pyryilmassa keltaisessa punareunaisessa reessáün ja miten rouva Ca- STRÉN, joka odotti RuNEBERGia, meni häntä vastaanottamaan, joten siis AHLQvIsTia ensimäisenä tervehti kotiintulleeksi hänen entisen opettajansa leski — CAsTRÉNin, jonka tutkimuksia juuri Agrqvisr oli jatkanut. AnHrQvisrille OTTO DONNER piti en- simäisen puheensakin eräässä juhlassa, jonka historiallis-kielitieteellinen tiede- kunta keväällä 1858 pani toimeen. ,Minà esiinnyin ensi kertaa*, sanoo OTTO DONNER, ,mutta minä varmaankin onnistuin, sillä yleisellà ihastuksella minua kiit- tivät sekä professorit että toverit. Suurimman arvon panin tietysti siihen, ettà SNELLMAN, CYGNAEUS ja TOPELIUS tulivat kiittäen puristamaan kättäni.“ Toisenkin kerran, syksyllä 1858, oli Orro Doxxznilla tilaisuus TENGSTRÖMillä olla RuNEBERGin, SNELLMANIN, TOPELIUKSEN ja ÜYGNAEUKSEN seurassa, ja hän kuvaa jokaisen heidän luonnettaan erittäinkin ylistellen RuxEBERGin sydämiä valloittavaa iloisuutta ja luonnollisuutta ja tässäkin jyrkásti vastustaen sitä, että SNELLMANiA oli sanottu kovaksi, kylmäksi ja tunnottomaksi. Vuotta myöhemmin hàn sai kuulla kerran RuxEBERGin itsensä lukevan kolme runoelmaa Vänrikki Stoolin tarinoista: Wilhelm v. Schwerin, Adlercreutz ja N:o 15 Stolt. „Se ei ollut mikään varsi- nainen deklamatsioniääni, mutta ilmettä, lämpöä ja samalla voimaa kuin har- voila. Saattoi huomata, että siinä oli mies sanojen takana, aivan kuin hän, jos itse olisi ollut samassa asemassa, olisi toiminut aivan samoin!“ ,Minuun teki- vàt^, jatkaa Donner, „kappaleet, etenkin ensimäinen, äärettömän syvàn vaiku- tuksen. Minä kyllà rakastin RuNEBERGia ennenkin, mutta en ollut hänestä lóy- tänyt mitään runoilijasta, semmoisena kuin hàn on runoissaan. Ja nyt, nyt minä nàin miehen, jolla on korkea ja kaunis sielu, minä näin vilauksen hänen valtavaa luovaa henkeänsä. Minä olin täynnä ihailua ja rakkautta, mutta mi- nun oli mahdotonta häntä kiittää.“ Toukokuussa 1859 kertoo Orro Donner tutustuneensa Lówmormiin. „Kun tuo seitsemännellä kymmenellä oleva ukko (todellisuudessa LÖNNROT oli sil- loin vain 57 vuoden vanha) otti esiin kanteleensa ja huolettomana ja iloisena kuin lapsi soitti minulle joitakuita kappaleita, niin tuntui minusta hyvältä kat- soa hänen avoimeen, rehelliseen silmäänsä“. Ja seuraavana vuonna helmi- kuussa OTTO DONNER kävi Isonkyrón pappilassa Lars SrENBAckin luona, mutta vaikutteena tästä käynnistä oli, että hän sanoi olevan „surullista nähdä suuren ja valtavan hengen raunioita“. Yliopistossa pidetyistä luennoista ja esitelmistä näkyvät erittäin opinhis- torian professorin KARL WILHELM Tôrnecrenin häneen vaikuttaneen. Hán kertoi- lee kirjeissään usein laajasti niiden sisällystä. Niinpä hän kuvailee syksyllä 1858, Tom. XXXVIII. 8 H. N. SeritA. kuinka hän jännittynein mielin kuunteli prof. TÔRNEGRENIn esitelmää eräässä kir- jallisessa iltamassa, missä tämä osoitti tarinan ja bistorian merkitystä muinai- suuden esittäjinä. Eräästä TÖRNEGRENin luennosta hän kertoo kirjeessään 4 p:ltä helmikuuta 1859, miten luennoitsija kuvaili ruotsin kielen asemaa Suomessa. „Jos Suomen kansa milloinkaan on saava itsenäisen aseman kansojen joukossa ja huomattavammasti vaikuttava ihmiskunnan kehitykseen, niin on vastaan- sanomatonta, että sen täytyy saada kehittää ja levittää sivistystä omalla kie- lellään. Sillä kieli on se näkölasi, jonka avulla oppii tuntemaan ympärillään ole- vat esineet, tai oikeammin silmä, jolla ne nähdään. Vieras kieli on auringon- lasi, jonka lävitse valonsäteet tulevat perille taittuneina, osaksi särkyneinä sekä himmeämpinä ja epäselvempinä.“ Hänen opintoaineenaan oli alussa pääasiallisesti estetiikka. „Minä luen ja kirjoitan englannin kieltä 3—4 päivää viikossa ja käytän lopun aikaa HEGELin estetiikkaan. — — — Minä luulin tämän lisäksi vielä ehtiväni opiskella suo- mea, mutta se on mahdotonta, vaikka minä toiselta puolen joka päivä tulen yhä enemmän vakuutetuksi siitä, kuinka välttämätöntä on oppia tämä kieli ja kuinka sitä velvollisuutenikin vaatii. Jos tahtoo työskennellä jonkun kansan palveluksessa ja elää ja toimia sen hengessá, niin että myös ymmärtää sen sisimmán olemuksen ja pääsee tajuamaan sen ominaisuuden, jota se pyrkii to- teuttamaan historiassa, sanalla sanoen, jos tahtoo saada nähdä, että Suomen kansa ei jäljettömästi katoa, vaan nähdä sen myös vuorostaan seisovan ensi- máisten joukossa ihmiskunnassa, niin täytyy myós pukea ylleen sen kansalli- suus.“ Hän lausuu eräässä toisessa kirjeessä, 30 p. marrask. 1859, ajatuksiaan ihmisyydestä ja kansallisuudesta. „On totta että ihmisyys päämääränä on kan- sallisuuksien yläpuolella. Mutta missä ilmestyy ihmisyys, tämä abstraktinen käsite, jollei kansallisuudessa? Ei voi ajatella ihmiskuntaa muuten kuin eri ryhmistä kokoonpantuna. Ne ovat välttämättömänä läpikulkuna tälle yleiselle käsitteelle. Ja historiahan osoittaa, miten kansa toisensa jälkeen on syntynyt, työskennellyt ja pyrkinyt ja tehtyänsä mitä on voinut jälleen kadonnut uuteen ihmiskunnan taittumaan, muodostaen uuden kansakunnan. Jos nyt kerran on tarpeellista, että tällaisia erikoisuuksia täytyy olla olemassa, että hengen pysy- vät työt, sivistys, ihmisyys, ihmiskunnan kehitys yhä korkeampaan ja Kauniim- paan sisällykseen ainoastaan näiden erikoisuuksien kautta voi käydä laatuun, niin seuraa kai myös itsestään, että yksilö on velvollinen työskentelemään var- man, määrätyn kansallisuuden kehittämiseksi. Ainoastaan siten hän voi työs- kennellä ihmiskunnan hyväksi.* Tom. XXXVIII. Mustopuhe Otto Donnerista. 9 Näistä kirjeistä sallittaneen minun tähän vielä ottaa yksi ote, joka osoit- taa hänen ihanteitaan. Hán kirjoittaa 17 p. marraskuuta 1859: „Niin kauan kuin tyó ponnistaa ajatusta, niin kauan kuin minä kuumeentapaisella levotto- muudella ajattelen, kuinka vähän minä ennätän eteenpäin ja kuinka äärettö- män rikkaana koko maailma muodostuu eteeni, hengen maailma nimittäin, niin minua voi myóskin hallita vain tämä yksi ajatus, eteenpäin! Sillä vuosituhan- sien kuluessa on ihmiskunta tyóskennellyt jalostumisekseen, ponnistellut käsit- tüükseen jumalallisen sekä tieteessä ja taiteessa asettaakseen sen ihmiskunnan silmien eteen. Yhà suuremmissa ja kauniimmissa muodoissa on henki ilmoitta- nut ikuisen olemuksensa, ja kenen kautta? — ihmisen kautta. Elämälle tulee senvuoksi mittaamaton arvo. Jokainen yksiló tulee ikuisen ilmestykseksi, on tie- toinen siitä ja työskentelee sitä varten. Juuri sen vuoksi tuntee myóskin tar- vetta koota ikäänkuin polttopisteeseen mitä kauneinta ja parasta ihmiskunta on tuntenut ja ajatellut, tuodakseen ne jälleen esiin uusissa kuvissa, tunteissa ja ajatuksissa. Kas siinà on kaiken tyón ihanne.* Nämä kirjeet samoin kuin myós ne runoelmat, joita nuorukainen kirjoitti ja jotka hän v. 1863 saattoi kokoelmana julkisuuteen, osoittavat meille herkän mielen ja ihanteellisen maailmankatsomuksen, joka perustui hartaasti uskonnol- liselle ja yleisinhimilliselle pohjalle, mutta jossa samalla kansallisuusaate oli yh- tynyt ihmisyysaatteeseen. Hänen lähimpänä päämääränään oli tulla estetiikan opettajaksi yliopistoon, mutta vähitellen muut vaikutukset työnsivät tämän päämäärän syrjään. Osittain olivat vaikuttamassa taloudelliset syyt. OTTO Dox- NERin isä oli Krimin sodan johdosta kärsinyt suuria taloudellisia vaurioita. Kun sitten molemmat vanhemmat samaan aikaan kuolivat, ei lukuisille lapsille jJäänyt paljon jaettavaa. Sitä paitsi halusi nuori mies perustaa oman kodin velivainajansa lesken kanssa, veljen, joka oli kuollessaan sodan tuottamien va- hinkojen johdosta jättänyt huonot asiat. Koska ei estetiikan alalla näyttänyt olevan mitään leipävirkaa toivottavissa, niin hän tämän jätti. Niinkuin näkyy kirjeestä, jonka hän toukok. 1862 kirjoitti tulevalle apelleen PETER Marwille, opiskeli hän vara-aineena kreikan kieltä voidakseen hätätilassa tässä aineessa tulla lukion lehtoriksi. Hän ei kuitenkaan jättänyt yliopistoaikeitaan, vaikka- kin hänen harrastuksensa oli kääntynyt toiselle kuin estetiikan alalle. Näinä aikoina oli tuotu ilmi se käsitys, että vanhin nuolenpääkirjoituslaji, n. s. sumiri- lais-akkadilainen, sisälsi kieltä, joka oli suomalaisten kielten sukua, ja tämä asia alkoi suuresti viehättää nuorta DoxwERia, jolla tietysti CasrRENin ja KELLGRENin leskien kodissa oli ollut näiden miesten esimerkki silmien edessä, kodissa, jossa vielä näiden molempien miesten kirjastotkin olivat koossa Donxerin sinne muut- Tom. XXXVIII. 2 10 3e een. ^ NIS SIRO AG taessa. Nuolenpääkirjoitusten tutkimus olisi vienyt itämaisten kielten tutki- mukseen. Tässä aineessa oli professorina Wizx. Laaus, jonka kuitenkin tiedettiin parin vuoden kuluttua aikovan siirtyà kreikan professorin virkaan, joten siis siinä aineessa oli oleva professorinvirkakin tarjona. Tähän oli kuitenkin valmistu- nut toinen mies, maisteri E. STRANDMAN, ja tämä seikka pani Donnerin epäile- mään tälle alalle antaumista. Tosin hän piti varmana, että jos hàn olisi saa- nut todistetuksi puheenalaisen nuolenpääkirjoituslajin suomensukuisuuden, hän olisi voinut saada kannatusta ja hänelle auennut paikka yliopistossakin. Mutta samalla häntä myös viekoitti toinen ala, joka oli meillä aivan jäänyt kesannoksi, kun HERMAN KELLGREN oli kääntynyt orientalistiksi, sanskritin kieli, aine, jota pidettiin ikäänkuin kaiken kielitieteen avaimena. Tälle alalle kehoitti J. V. SNELLMAN, niinkuin mainitusta kirjeestá näkyy, Donneria antautumaan. Ja tässä aineessa, niin arveltiin, oli uusi professorinvirka oleva helpommin saatavissa kuin toinen professorinvirka entisen lisäksi itämaisissa kielissä. DE Jo ennenkuin Donner päätti elämänuran valinnan, oli hän ryhtynyt kir- joittamaan ensimäistä tieteellistä teostaan, joka sitten keväällä 1863 tarkastettiin väitöskirjana, „Indernas föreställningar om verldskapelsen jemfórda med Fin- narnes*. i Tämän aineen valinta viittaa ilmeisesti KELLGRENIn, ja COasrRÉNin työstä saatuihin herätteihin. Olihan HERMAN KErrcemEwin ensimäisen väitôskirjan aiheena ollut ,Mythus de ovo mundano Indorumque de eodem notio* v. 1849 ja siinä viitattu suomalaisten maailmanmunatarinaan sekä tehty päätelmiä suomalais- ten alkukodista ja kosketuksista. Ja Casrrénin mytologiset tutkimukset esiin- tyvät suorastaan lähtökohtina tekijän omille tutkimuksille. Donner päättää ta- paavansa mytologisella alalla mitä selvimpià jälkiä „sisäisestä ja läheisestä kos- ketuksesta intialaisten ja suomalaisten välillä“ ja hän tekee kielellisellä pohjalla suuren joukon tavattoman rohkeita sanavertailuja, joiden nojalla hán yhdistää yhteen mitä erináisimmillà tahoilla esiintyvià nimityksiá. Vaikkakin tämän väitöskirjan vertailut olivat monestikin offa kevyellà kädellä tehdyt ja vaikkapa siitä ei lähtenyt tulosta, jolla olisi pysyvää arvoa, on siinä kuitenkin eräitä kultajyväsiäkin, eräitä ajatuksia, jotka ansaitsevat varteenottamista; tämmöisenä mainitsen siinä ilmituodun käsityksen Ilmarisen ja Väinämöisen jumaluudesta, jota siihen aikaan vielä ei osattu hyväksyä. Mutta päämerkityksensä tällä kirjasella on Orro Donserin elämänkertojalle siinä, Tom. XXXVIII. Mwistopuhe Otto Donnerista. 11 että tässä saattaa nähdä idut niihin ajatuksiin, jotka sitten ilmestyvät johtavina hänen seuraavissa pyrinnöissään. Hán mainitsee siinä kalliokirjoituksia ja pu- huu siitä valosta, jota ne voivat levittää Aasian muinaiseen elämään, vieläpä suomalaistenkin historiaan — nuo piirtokirjoituksethan ne olivat hänen suu- rimpana harrastuksenaan tähän aikaan. Hán lausuu ilmi sen ajatuksen että Sampo on sama kuin aurinko, ajatuksen, jota hàn myóhemmin puolusteli erityi- sessä teoksessa. Sanalla sanoen: tämä tutkimus esiintyy suunnan merkitsijänä vastaisuutta varten. Suomi ja itämaat, suomalais-ugrilaiset kansat ja muinais- intialaiset — nuo hänen harrastuksensa pääesineet ilmaantuvat kaikki jo tässä tieteellisessä esikoisessa. : Vastaväittäjänä väitôstilaisuudessa oli Aug. AHLQVIST, jonka OTTO DONNER kirjeessä apelleen kertoo tehneen paljon muistutuksia. Loppulausunnossaan hän onnitteli väittelijää, mutta toivoi, että hän oli kulkeva edelleen mielikuvi- tuksesta vapaan tutkimuksen tiellà — ,pà den nyktra forskningens väg". Sitä vastoin oli praeses, jona CYGNAEUKSEN sairauden johdosta toimi prof. Lacvs, lau- sunut sen toivomuksen, ettei hán suinkaan olisi liiaksi kuivanselvà, ,nykter*. „Hän arveli^, sanoo OTTO DONNER „että tieteessäkin tarvitaan mielikuvitusta, jotta ei näkisi asioita pienoiskoossa.* Suullisesti tehdyt muistutukset tuotiin esiin myós vastaväittäjän tiedekun- nalle antamassa virallisessa lausunnossa (pöytäk. 30/5 1863). Aurqvisr tekee useita yksityismuistutuksia, m. m. myös vastustaen Donxerin mielipidettä Ilmarisen ja Väinämöisen jumaluudesta sekä moittien useita etymologisia yhdistelyjà. Hàn sanoo, että tekijátà vielä haittaa ,tottumattomuus kielitieteeseen, ja hän hyvin on menossa siihen suuntaan tässä tieteessá, jonka edustajat, katsomatta historialli- siin oloihin ja kielen nykyiseen laatuun, tahtovat kansoille luoda muinaisuuden, jonka todellisuus historiallis-reaaliselle pohjalle nojautuvan kielentutkimuksen täytyy hylätä“. Varsin kuvaava on seuraava lause, jonka AHLQVIST itse kuiten- kin on pyyhkinyt pois omalla kädellään kirjoittamastaan lausunnosta: . Tämän järkevän ja niin sanoakseni koulunomaisen tutkimuksen nimessä olen katsonut olevani velvollinen tässä panemaan vastalauseeni, etenkin kun praeses väitôs- tilaisudessa katsoi sopivaksi ruveta puoltamaan sitä pyrkimystä hypoteettisuu- teen, jota puheenalaisen väitôs osoittaa^. Vastaväittäjä katsoi kuitenkin väi- töksellä olevan tieteellistä arvoa ja sen tüysin vastaavan tarkoitustaan, minkä perustuksella se hyväksyttiinkin. Väitôskirja, joka koski intialaista aihetta, oli tavallaan alkuna sanskri- tin opintoihin, joihin hän tämän jälkeen Snerrmanin kehoitusta noudattaen ryhtyi. Mutta samalla häntä kiehtoivat muutkin asiat. Arvatenkin taloudelliset syyt, - Tom. XXXVIII. ANA 12 E. N. Seritk. mutta samalla tietysti yleisten asiain harrastus saattoi hänet sanomalehdentoi- mittajaksi. V. 1864 me tapaamme hänet nimittäin „Helsingfors Tidningar“ lehden toimittajana. Näkyypä hän harrastaneen Suomen valtio-oikeuttakin: eräässä syksyllä v. 1864 kirjoittamassaan kirjeessä hän sanoo kirjoittaneensa kirjoitelman Suomen valtiosäännöstä. Prof. J. PH. Pazménin neuvosta hän kuitenkin jätti kirjasensa julkaisematta, koska tämän mielestä ei ollut syytä siihen aikaan saattaa. Suomen valtiosäännön perusteita keskustelunalaisiksi. Mutta pian kuitenkin tiede voittaa. Samana vuonna lokakuun 19 p. DONNER kirjoittaa apelleen Berliinistä, että hàn oli alkanut opiskella ja oli huomannut ettei sanskritin kieli ollut niin vaikeata, kuin miksi hàn oli sitä kuvitellut. Hánen sanskritin opettajanaan oli professori WEBER, ja professori SrEINTRALin luennoilla hän opiskeli kielifilosofiaa ja vertailevaa kielitiedettä. Ensimäisenä tuloksena näistä opinnoista v. 1865 tuli julkisuuteen eräs episodi intialaisesta eepoksesta Rämäyanasta, „Sitäharanam“, runomittaisesti ruotsiksi käännettynä, jolla teoksella hän pyrki dosentiksi yliopistoon, kuitenkaan siinä onnistumatta. Mutta samalla hänen harrastuksensa oli kiintyneenä suomensukuisiin kieliin. „Vapaat hetket kotona minä nykyään käytän tutkielmaa varten suomalaisten kielten vokaali- soinnusta. Tämän teen ikäänkuin saadakseni itselleni pääsyn täkäläiseen oppi- neeseen maailmaan.* Puheenalainen teos jái kuitenkin julkaisematta, mutta sen sijaan hän Berliinissä 1865 painatti tutkimuksen „Das Personalpronomen in den Altaisehen Sprachen I. Die Finnischen Sprachen“. Niinkuin nimi osoittaa, oli tutkimus aiottu jatkettavaksi kaikkiin „altailaisiin“ kieliin, mutta se pysähtyi tähän ensimäiseen osaansa. Eräästä Donnerin myöhemmästä kirjeestä näkyy, että - hän samaan aikaan jo keräili aineksia vertailevaa sanakirjaansa varten. Kotimaahan palattuaan Orro DONNER taaskin v. 1866 oli , Helsingfors Tid- ningar“ien toimittajana. Maan vasta herännyt valtiollinen elämä alkoi vetää puoleensa, ja niin tapaamme Orro DoxwEnin jo vuonna 1867 notarina pappissää- dyssä, ja samaan aikaan hän alkoi kirjoitella ,Helsingfors Dagblad*iin. Vieläpä näkyy täydellä todella olleen kysymys siitä, että Orro Donner olisi siirtynyt Tur- kuun ja ottanut huolekseen ,Àbo Underrüttelser*ien johdon. Mutta tieteelliset harrastukset veivät kuitenkin voiton. V. 1866 hän Suomi-kirjassa julkaisi tutkielman ,Kalevipoeg jumalais-ta- rulliselta ja historialliselta kannalta katsottuna^. Siinä tehtiin vertailuja viro- laisen Kalevipoegin ja suomalaisen Kullervon välillä, joita tekijä, Kreutzwaldin Kalevipoeg runoelman perustalla, piti samana henkilönä, sekä esitettiin pitkälle tähtääviä jumalaistarullisia ja historiallisia päätelmiä näiden tarinoiden yhtey- dessä. Tekijä on tässä tutkimuksessaan liittynyt siihen aikaan yleiseen mytolo- Tom. XXXVIII. Muistopuhe Otto Donnerista. 13 giseen selitystapaan, joka runokertomuksien takaa haki luonnonilmióità ja -ta- pahtumia ja käsitti kansankertomukset näiden runollisiksi kuvauksiksi. Syn- tynsä ja sisällyksensä puolesta Kreurzwazpin ,Kalevipoeg“ kovin vähän so- veltui tämmöisen selitystavan esineeksi, joka nykyisessä tieteessä muutenkin on suurimmaksi osaksi hylätty. Tärkeämpänä kuin mielikuvituksenomaiset seli- tykset meidän on tästä Kalevipoeg-tutkimuksesta mainittava, että DONNER sen yhteydessä toi esiin erittäin tärkeän ajatuksen, jonka merkitystà siihen aikaan vähän ymmärrettiin: hän huomautti, kuinka tärkeä tutkijalle olisi saada kan- sanrunousainekset „niillä sanoilla, joita kertoilijat itse ovat käyttäneet“. „Sivu- mennen tahdon muistuttaa“, sanoo Donner, „että tämä perustus olisi noudatet- tava suomalaisiaki satujamme toimitettaessa. Toisintoja ei pitäisi sulattaa yh- deksi kokonaiseksi kertomukseksi; ne pitäisi julkaista aivan niin kuin ne ovat kansan suusta lähteneet. Sillä ainoastansa tällaisesta sanasanaisesta esityksestä voipi mahdollisimmasti selvitä suomalaisten satujen ja urotóiden historiallinen yhteys muiden kansain satujen kanssa. Vertailevan saduntutkimuksen täytyy aikaisemmin tai myóhemmin heittäytyä tüllekin alalle.* Tämä ajatus johti häntä 7 p. jouluk. 1866 tekemään Suomalaisen Kirjal- lisuuden Seuran kokouksessa esityksen Kalevalan toisintojen julkaisemisesta. Hàn huomauttaa, miten ulkomaalaiset kieltävät Kalevalan runoilta „oikeutta olla pohjana suomalaisen tarun tai runouden tieteelliselle tutkimukselle*. „Niin- kuin näkyy, ei siis ole kysymys vähemmästä kuin epäilyksestä, joka koskee suomalaisen kansarunouden oikeaperäisyyttä, jonka todistamiseksi emme ole mi- tään tehneet.^ Tämän vuoksi hän ehdoittaa, että seura ryhtyisi saattamaan Ka- levalan toisintoja julkisuuteen: jürjestys oli oleva aineenmukainen, joko seura- ten aiheita tai sankareja tai Kalevalassa noudatettua järjestystä. Oikeinta olisi, hän sanoo, painattaa joka rivi kansansuusta muistiin kirjoitetuista runoista, mutta koska tämä näytti mahdottomalta, olisivat poikkeukset eri toisintojen vä- lillà osoitettavat jonkun päätoisinnon yhteydessä. Donner tarjoutui itse kahden tai kolmen kuukauden ajaksi tähän tyóhón, jos seura hänelle sitä varten antaisi stipendin. Sen ajatuksen, että alkuperäiset runot pitäisi semmoisenaan saattaa julki- suuteen, oli kyllà jo aikaisemmin lausunut D. E. D. EuroPzæus eräässä Norjassa v. 1855 pitämässään esitelmässä, joka lienee jäänyt painattamatta. Mutta Dox- Nerin ehdotus oli joka tapauksessa ensimäinen aloite varsinaiseen toimiin ryh- tymiseen alkuperäisten kansanrunojen julkaisemista varten. DONNER perusteli Suomalaisen Kirjallisuuden Seuralle ehdoitustaan sillä, että toisintojen julkaise- misella voitaisiin todistaa Kalevalan oikeaperäisyys. Mutta jos vertaa hänen Tom. XXXVIII. _ 14 -E. N. SEgTÀLA.-— lausumaansa siihen, mitä hän sanoo Kalevipoeg-tutkimuksensa yhteydessä, niin huomaa kylläkin, että oikea syy, miksi Donner ehdotuksensa teki, oli tieteelli- nen. Donner käsitti toisintojen merkityksen tieteelliselle tutkimukselle, mutta hän katsoi nähtävästi diplomaattisemmaksi olla esiintuomatta perustetta, jota Suomalaisen Kirjallisuuden Seurassa olisi luultavasti ymmärretty yhtä vähän kuin sitä 20 vuotta myöhemmin tajusi sellainen tutkija kuin AHLQVIST, joka v. 1886 lausui, että „Kalevalan alkukirjoitusten ulosantaminen edellyttää sen olet- tamuksen, että LÖNNROT ehkä ei ole niitä kaikin puolin taitavasti käyttänyt“. V. 1867 oli DowwERilla Aleksanterinstipendi, ja niin hän syyskuussa läksi matkalle etupäässä harjoittaakseen sanskritin opintoja. Matka kulki aluksi Pie- tarin ja Saksan kautta Itávaltaan ja Unkariin sekä sieltà Tübingeniin, jossa hän sitten opiskeli sanskritia professori Rorxin johdolla aina seuraavaan syksyyn asti. Seuraavatkin vuoden olivat omistetut matkoille: v. 1869 hàn harjoitti opintoja Pariisissa ja Lontoossa, ja v. 1870 Berliinissä. Näillä matkoilla, joilla Doxxerilla oli tilaisuus harjoittaa opintoja itse tieteen pesäpaikoissa, laskettiin perustus sille suurelle tieteelliselle harrastukselle, joka Doxnerissa asui koko hänen elämänsä ajan, ja samassa myös hänen monille tuttavuuksilleen ja yh- teyksilleen ulkomaiden kanssa. III. Lähimpänä tuloksena harjoitetuista sanskritin opinnoista oli Orro DONNERiN v. 1870 Berliinissä painattama julkaisu „Pindapitryajna, das manenopfer mit klóssen bei den Indern. Abhandlung aus dem Vedischen Ritual". Tämän teok- sensa, professori Rorxin siitä antaman edullisen lausunnon keralla, DONNER mainittuna vuonna tammikuussa antoi yliopiston konsistorille pyytäen päästä sen nojalla tai sittenkuin se olisi julkisesti tarkastettu, yliopistoon sanskritin ja vertailevan kielitieteen dosentiksi. Historiallis-kielitieteellinen osasto päätti prof. horuin lausunnon nojalla ja julkista väittelyä vaatimatta kannattaa DowwERin anomusta, jonka johdosta hän jo samana kevännä, 23 p. maaliskuuta 1870, ni- mitettiinkin mainitun aineen dosentiksi. Täten oli siis ensimäinen taival Orro Donnerin elämänuraa suoritettu: hàn oli tullut yliopiston opettajaksi. Dosenttina oleminen oli kuitenkin sekä tulo- jen että aseman puolesta — silloin ehkä vielä enemmän kuin nyt — jokseenkin irtonaista yliopistoon kuulumista. Oli siis luonnollista, että DONNER tavoitteli kiinteämpää asemaa yliopistossa. Kun yliopiston kirjastonhoitajanvirka KARL Corrawin v. 1871 tapahtuneen Tom. XXXVIII. Muistopuhe Otto Donnerista. 15 äkkinäisen kuoleman johdosta tuli avonaiseksi, haki OTTO DONNER sitä yhdessä viiden muun hakijan kanssa. Näistä hakijoista A. W. Boriw ja S. G. ELMGREN pyysivát ja saivat ennen suorittamainsa opinnáytteiden perusteella erivapautuksen väitöskirjan julkaisemisesta, kolme hakijoista (O. A. Toprerıvs, J. O. I. RANCKEN ja R. A. RENvarr) jätti hakemuksensa perille saattamatta, ja ainoa, joka vir- kaa varten väitteli, oli Orro DONNER. Hänen v. 1872 julkaisemastaan väitôs- kirjasta ,Ofversikt af den Finska Ugriska sprákforskningens historia“ antoi vi- rallinen vastaväittäjä Avc. AHLQVIST, jollei kovin kehuvaa, niin ainakin sangen suopean arvostelun, lausuen, että se ,suomalais-ugrilaisessa kielikirjallisuudessa täyttää olennaisen aukon*. Hàn teki samalla m. m. muistutuksen kirjan ruot- salaista oikeinkirjoitusta vastaan sanoen, että tekijän yritys uudistaa ruotsin kielen ortografiaa hänestä tuntui „aiheettomalta ja asiaan kuulumattomalta*. Osaston enemmistö yhtyi virallisen vastaväittäjän lausuntoon: se piti väitöskirjaa tarkoitustansa hyvin vastaavana, mutta katsoi väittelijän menetelleen „vähän harkitusti“ („mindre välbetänkt“), kun „hän yliopistolliseen väitöskirjaan oli ot- tanut yrittämänsä uudennukset ruotsalaisessa ortografiassa^. Huolenpito orto- grafiasta tuntuu hieman liikuttavalta, kun se näin tuotiin esiin oikein osaston yhteisessä lausunnossa: uudennukset eivät olleet kuitenkaan sen maailmaa mul- listavampia, kuin että semmoisessa tapauksessa kuin öfversikt sanassa kirjoitettiin k g:n asemesta sekä että ck:n asemesta kirjoitettiin kk (esim. ikke).— Y ksi osaston jäsenistä kuitenkin oli, joka antoi kirjasta kovin ankaran arvostelun, professori W. LaGus. Laajassa ja kyllükin melkoisen paljon asiatietoja sisältävässä lau- sunnossa viimeksimainittu moitti Donxerin väitöskirjaa tietojen epätarkkuudesta ja vaillinaisuudesta siihen määrään, että sekä G. 7. FORSMAN osastossa että AHLQVIST konsistorissa katsoivat tarpeelliseksi ruveta Donxeria puolustamaan. AHLQVIST huomautti lausunnossaan, ettei tämmöiseen yleiskatsaukseen ollut mah- dollista ottaa „kaikenmoisia aapiskirjoja, sanaluetteloja ja kieliopinkokeita*, niinkuin prof. LaGus näytti tahtovan; jos siihen olisi lisäksi ottanut kaikenmoi- sia kirjoituksia kaikista maailman ääristä, joissa suomalaisia kieliä on mainittu, niin niiden mukaanottaminen tämmöiseen yleiskatsaukseen „todistaisi ainoas- taan, että tekijä potee sairautta, jota saksalainen nimittää nimellà 'der hóhere Blödsinn’“. Virkaehdoitusta tehtäessä asetettiin ensisijaan hakija S. G. Erm6ren 14:llä äänellä 10:tä vastaan, jotka annettiin A. W. Bormille, toiselle sijalle tuli A. W. BoLın, ja DONNER asetettiin komannelle sijalle kaikilla äänillä kahta vastaan. jotka antoivat DoxwEmille toisen sijan (asettaen BoLınin ensimäiselle ja Erw- Tom. XXXVIII. 16 I.N. SETÀLA. aRENin kolmannelle). Tietysti ei Donner näin ollen voinut nimityksessä tulla kysymykseen. Hi kuitenkaan kestänyt aivan kauan, ennenkuin tehtiin esitys Orro Dox- NERin pysyväisestä kiinnittämisestä yliopistoon. V. 1875 huhtikuun 28 p. teki ni- mittäin historiallis-kielitieteellisessä osastossa professori W. Lacus, vedoten 30 p. toukok. 1871 annettuun asetukseen, jonka mukaan yliopistolla on oikeus yli- määräisiksi professoreiksi ehdoittaa „erinomaisia ja uutteria opettajia“, ehdoi- tuksen, että dosentti Donxer nimitettäisiin sanskritin ja vertailevan kielitieteen ylimääräiseksi professoriksi yliopistoon. Kirjoituksessaan, joka on päivätty 11 p. toukokuuta 1875, prof. Lacus huomauttaa sitä merkitystä, joka Intian kieli- ja kirjallisuusmaailmalla, jumalais- yhteiskuntaopilla sekä koko sen intellek- tuaalisella olemuksella itsessään on yhtenä inhimillisen tutkimuksen opetta- vimmista ja ihmeellisimmistä aloista, ja sitä vielä suurempaa merkitystä, mikä sillà on yhteyksiensà johdosta moninaisten muiden lähelläolevien alojen kanssa, Edelleen hän mainitsi Orro Donxerin menestyksellistä toimintaa sekä opetta- jana että tieteellisenà kirjailijana huomauttaen niitä hyviä arvosteluja, joita oli hünen teoksistaan ulkomailla ilmestynyt. Omituista oli, miten osat nyt ovat vaihtuneet. Laaus, joka oli ankarasti arvostellut OTTO DoxwzRin kirjastonhoitaja-väitöstä, esiintyy nyt ehdoituksente- kijänä, mutta sitä vastoin Aurqvrsr, joka aikaisemmin oli DoxwERia puolustanut, panee vastaan. Hán pyytää mietintóaikaa, ja kun osasto uudelleen 26 p. touko- kuuta kokoontuu, lausuu Aurqvisr, että hänestä „ei perustettavaksi ehdoitetun opetusistuimen aire eikä henkilö näytä sellaisilta, että niità varten syystä saa- tettaisiin ryhtyä niin erikoiseen toimenpiteeseen kuin ylimääräisen professorin- viran perustamiseen* — tuleehan muistaa, että ylimääräisten professuurien pe- rustaminen siihen aikaan tosiaankin oli ,erikoinen toimenpide*. AHLQVIST huo- mauttaa, miten ei „vertaileva“ eikä „yleinen“ kielitiede ole missään välittö- mässä yhteydessä sanskritin kanssa, vaan voitaisiin yhtä hyvin yhdistää muu- hun kuin indoeuroppalaiseen kielitieteeseen ja indoeuroppalaisella alalla yhtà hy- vin slaavilaiseen, germaanilaiseen tai romaanilaiseen kielentutkimukseen kuin sanskritiin. Sanskritin kieli muuten ei ollut hänen mielestään niin erikoisen täh- dellinen opintoaine, että se kaipaisi omaa edustajaa täällä. Mitä henkilóón tulee, niin AHLQVIST tunnustaa, että DONNER on „sangen älykäs mies ja on harjoitta- nut melkoista kirjailijatointa^, mutta AHLQVIST sanoo, että hánen työstään „tur- haan etsii jonkinlaista ydintä tai pääsuuntaa“. „Hän kirjoittaa tänään“, sanoo AHLQvIST, ,kirjoituksen Suomen kauppalaivastosta, huomenna toisen suomalai- sesta teatterista, ja ylihuomenna hàn harrastaa lappalaisia runoja tai Kalevalan- Tom. XXXVIII. Muistopuhe Otto Donnerista. | 17 toisintojen toimittamista tai suomalaisen kielentutkimuksen historiaa — kaikki aineita, joita hän tuntee vaillinaisesti ja joita hän käsittelee dilettanttimaisesti“. Tämä ,dilettanteria^, hän sanoo, näyttäytyykin toht. Donnerin tieteellisessä työs- kentelyssä. Sanskritin alalla hänellä on vain kaksi julkaisua, kumpikin julkaistu dosentuuria varten, niistä edellinen hylätty. Olisi nyt odottanut, että dosentti Donner olisi ruvennut jatkamaan opinnoitaan sanskritin alalla, mutta sen sijaan hän on kääntynyt tutkimuksiin, joissa tarvittaisiin laajoja ja perinpohjaisia tie- toja suomalaisista kielistä, mutta niistä ei Donner mainittavasti tunne yhtään, ei edes kotimaistakaan kieltä. Ulkomaisiin arvosteluihin, jotka saattavat joh- tua persoonallisista suhteista tai asiantuntemattomuudesta, ei voi arvoa panna. Loppusumma oli, että Anrqvisr vastusti tämmöisen ylimääräisen professorin viran perustamista, pitäen suuremman, 3,500 markan suuruisen dosenttipalkkion antamista Donxerille aivan riittävänä toimenpiteenä tässä asiassa. Jos tahdot- taisiin pitää silmällä yliopiston todellisia tarpeita, niin olisivat Anurqvisrin mielestä ylimääräiset professuurit germaanisessa ja romaanisessa taikkapa klas- sillisessa filologiassa olleet verrattomasti tärkeämmät. Professori Lacus vastaa Artovıstin muistutuksiin vedoten sekä ulkomaa- laisiin arvostelijoihin että myös Erras Lônnroriin, joka oli antanut LAGUKSELLE luvan käyttää hänen suullisesti antamaansa lausuntoa. Tämä ,kunnioitettu oppinut veteraani“ oli lausunut, „että hän, vaikka tosin moniaita paikkaansa pitämättömiä olettamuksia ja hypoteeseja esiintyy toht. Doxwzmin kirjoituksissa, tunnustaa niille sitä suuremman ansion, kun ne kaikki osoittavat, että tekijä, vaikka ei suomi ollutkaan hänen äidinkielensä, siinä oli hankkinut itselleen pe- rusteelliset ja huomiota ansaitsevat tieteelliset tiedot“. Lyijykynällä on lausun- non alareunaan merkitty, että Lönnrorin lausuma oli tarkistettu.tämän itsensä läsnä ollen. Osaston kaikki muut jäsenet yhtyivät professori Lasursen teke- mään ehdoitukseen, muutamat näistä (Z. J. CLeve, G. Z. FORSMAN) ylistelevin sanoin. Kun asia tuli konsistorissa käsiteltäväksi 2 p. kesäkuuta 1875, oli AHLQVIST istunnosta poissa. Prof. Lacus puolusti ehdoitustaan uudella lausunnolla, ja se hyväksyttiinkin yksimielisesti. Nimitys sanskritin ja ylimääräisen professorin virkaan tapahtui 20 p. marraskuuta 1875, ja nàin oli Otto DONNER, varmaan- kin oikeastaan pikemmin kuin siihen aikaan oli säännöllistä, tullut pysyvästi yli- opistoon kiinnitetyksi. Yliopiston ylimääräisenä professorina hän sitten oli 30 vuotta, ja kun otamme dosenttiajan mukaan tuli Orro Donner olleeksi yliopis- tonopettajana kaikkiaan 35 vuotta, kun hän tästä laitoksesta erosi siirtyäkseen maan hallitukseen, sinnekin kirkon ja opetustoimen päälliköksi. Tom. XXX VIII. 3 18 E. N. SETÀÁLA. Mutta me joudumme tapausten edelle. Oikeastaan me nytkin jo olemme joutuneet liian kauaksi esittäessämme yhdessä jaksossa niitä vaiheita ja toimia, jotka saattoivat Doxxerin pysyvästi kiinnitetyksi yliopistoon. Meidän on kään- nyttävä hiukan takaisin ja luotava katsaus siihen tieteelliseen toimeen, joka liittyi OTTO Donnerin dosenttivuosiin sekä hänen ensimäisiin professorivuosiinsa. Sanskritistina ei Orro Donner yliopistonopettajaksi tultuaan varsinaisesti toiminut muuta kuin luentojen pitäjänä; eräs aiottu laaja käsikirjoitusjulkaisu, jota varten Donner jo oli alkuperäisen intialaisen küsikirjoituksen valokuvaut- tanut, jäi suorittamatta, osaksi senkin vuoksi, etteivát silmät kestäneet rasitta- vaa julkaisutyótà. Mutta ilmeistä oli, että Donnerin varsinaisena tarkoitukse- nakin oli käyttää opintonsa sanskritissa ja indoeuroppalaisessa vertailevassa kielitieteessä samansuuntaisten tutkimusten suorittamiseksi suomalais-ugrilai- sella alalla. Luennoillaan hän usein käsitteli sekä kielten rakennetta yleensá että erittäinkin suomalais-ugrilaisia aineita. Suomalais-ugrilaisella alalla niin- ikään pääasiallisesti liikkuivat hánen julkaisemansa tutkimukset. Jatkaen niitä tutkimuksia, joihin hän oli pannut alun väitöskirjassaan ja Kalevipoeg-tutkimuksessaan hän keväällä 1870 Suomalaisen Kirjallisuuden Seuran kielitieteelliselle osakunnalle esitti kokeen selittää kiistanalaista Sampo- tarinaa, jonka selityskokeen hän sitten v. 1871 julkaisi saksaksi Suomen Tiede- seuran „Acta“ sarjan X:ssä osassa nimellä „Der Mythus vom Sampo”. Tässäkin kirjoituksessa esiintyy sama luonnontarullinen selitystapa kuin Donnerin Kalevi- poeg-tutkimuksessa. Vaikkakaan ei selitystapaa ja tuloksia semmoisinaan voi hy- väksyä, ansaitsee kuitenkin tunnustamista sen seikan käsittäminen, että Sampo- runot kalevalaisessa asussaan melkoiseksi osaksi esiintyvät toisintoina niistä Kalevalan runoista, jotka kuvaavat auringon kätkemistä ja jälleen ilmoille pää- semistä. Suomalais-ugrilaiselle alalle kuuluu myös Donnerin seuraavana vuonna julkaisema jo puheena ollut runsaita bibliografisia tietoja sisältävä väitôskirja „Öfversikt af den Finsk Ugriska spräkforskningens historia“, joka on alkuna OTTO Donnerin myóhemminkin ilmaantuviin bibliografisiin harrastuksiin ja jul- kaisuihin. Keräilläkseen tätä väitöskirjaansa varten aineksia Unkarin kirjastoista Orro DONNER keväällä v. 1872 kävi Unkarissa — matka, josta hän on julkais- sut hauskoja muistelmia ,Morgonbladet*issa. Nähtävästi tämä käynti hänessä synnytti rohkean ajatuksen: kansainvälisen altailaisen aikakauskirjan aikaansaa- misen. Kirjeessä Lônnrorille 22 p:ltä marraskuuta 1872 hän mainitsee jo ker- ran ennen puhuneensa tälle aikeestaan, jonka hän nyt uudistaa: aikomus oli Tom. XXXVIII. Muistopuhe Otto Donnerista. 19 .julkaista aikakauskirjaa, jonka tarkoitus olisi seurata ja ilmoittaa teoksia, jotka ilmestyvät altailaisen tutkimuksen alalla sekä myös sisältää alkuperäisiä kirjoi- telmia tästä aineesta*. Kirjoitukset oli aiottu painettaviksi saksan, ranskan, englannin tai latinan kielellà, „jotta aikakauskirja saatettaisiin ulkomaan tie- teellisen maailman tajuttavaksi sekä saataisiin aikaan yhdysside etenkin Unka- rin ja meidän välillämme“. Donner ilmoittaa kääntyneensä ScHIEFNERIN ja HuwrALvvn puoleen; Schorr oli suullisesti luvannut apuansa sekä myós AHLQVIST puolitfain. Ensimäiseen vihkoon oli aiottu ottaa käännettynä ja täydennettynä DowwERin äskenmainittu väitöskirja. Donner pyytää LówwRorinkin apua tähän työhön ja ehdoittelee hänelle useita aineita, joista hänen sopisi kirjoittaa, luvaten kääntää hänen artikkelinsa. Lônnror vastaa kirjeeseen jonkun verran estellen, sanoen, että hänen sanakirjatyônsä vie kaiken hänen aikansa, mutta pyytää häntä kuitenkin olemaan käsittämättä tätä kielloksi. Seuraavan vuoden helmi- kuussa ('5/, 1873) Donner kuitenkin kirjoittaa Lônnrorille, että aiottu hanke oli rauennut, koska „sekä unkarilaiset herrat että ScHierner eivät tahdo myötä- vaikuttaa“. „Sanotaan“, jatkaa Donner, „ettei aika tämmöistä yritystä varten vielä ole tullut, ja kuitenkin julkaistaan kaikin voimin laajoja kirjoituksia unka- riksi ja osittain suomeksi. Minun ajatukseni on, että jos osa samoista ainek- sista ilmestyisi saksaksi, se joutuisi muun tieteellisen maailman sangen terveel- lisen kritiikin alaiseksi. Mutta toistaiseksi lykätty ei ole siltä unohdettu.“ Lönnror vastauksessaan 28 p. helmikuuta 1873 sanoo: „Paha oli, että sinun aikakauskirjasi tällä kertaa oli sikseen jätettävä, epäilemättä se olisi tullut hyódylliseksi suomalais-unkarilaiselle kielentutkimukselle.* Asken puheenaolleessa kirjeessään Donner mainitsee, että hünen aiko- muksensa sen sijaan oli seuraavana kesänä julkaista „jonkinlainen vertaileva sanakirja suomalais-ugrilaisista kielistä, joka sisältäisi tutkimuksia keskinäisistä äännelaeista ja juurimuodostuksesta^. Hàn sanoo aloittaneensa tämän tyón jo kahdeksan vuotta sitten, siis vuonna 1865, ja pitävänsä siitä paraillaan luentoja, tosin vain kahdelle kuulijalle. V. 1874 ilmestyi ensimäinen osa tätä sanakirjaa , Vergleichendes Wörter- buch der Finnisch-Ugrischen Sprachen“; toinen osa ilmestyi v. 1877 ja kolmas yksitoista vuotta tämän jülkeen, v. 1888. Tämä Doxxznin pääteos suomalais-ugrilaisella alalla, joka Tiedeseuran „Öfversigt“issä 1879 joutui Anrqvisrin puolelta kovin ankaran arvostelun alai- seksi, asettaa määräkseen niiden ,alkujuurten* etsimisen, jotka tavataan suoma- lais-ugrilaisissa kielissä. Donxerilla oli tässä työssä käytettävänä eräitä esikuvia indoeuroppalaisella alalla, m. m. Porrin etymologiset tutkimukset. Teosta vas- Tom. XXXVII. 90 E. N. SerirA. taan saatetaan tehdä tärkeitä metodisia muistutuksia: ensi sijassa se, että siinä tutkimus asettaa esineekseen jokseenkin mielivaltaiset juuret eikä todellisia sa- noja. Näihin „juuriin“ sovellutetaan eräitä mielivaltaisia käsitteitä, „steige- rung“, „erweiterung“, ja merkitykset esiintyvät kovinkin venyviná. Edelleen ovat lainasanat melkoiseksi osaksi jääneet seulomatta ja alkuperäisistä sanoista eroittamatta. Voi sanoa, että tässä sanakirjassa esiintyy tavallaan jonkinlaista „natsionalismia“ — sit venia verbo — lainasanojen tarkastelussa: aivan selviä- kin lainoja tekijä mielellään katsoo alkuperäisiksi, puhumattakaan niistä, joi- den vierasperüisyys oli vaikeammin havaittavissa. Samalla on tietysti kuitenkin tunnustettava, että yhdistysten suuressa joukossa tavataan huomiota ansaitse- viakin ja semmoisia, joilla on herättävä merkitys, vaikka nàiden todellinen mie- lenkiinto ei mainitusta syystä voi tulla sanottavasti esiin. Vaikkakin tämä sanakirja, niinkuin sanottu, on Donnerin pääteos suo- malais-ugrilaisella alalla, ei se mielestäni ole hänen tärkein tuotteensa tällä alalla, vaan hänen tuloksiltaan tàrkein suomalais-ugrilainen julkaisunsa on mi- nun käsitykseni mukaan eräs pienenlainen kirjoitelma „Om Finnarnes forna boningsplatser i Ryssland”, joka ilmestyi Tiedeseuran „Bidrag“ sarjassa v. 1875. Siinä oli otettu tutkittavaksi itümerensuomalaisten kielten, lapin, permiläisten kielten ja Volgan-kielten kasvien ja eläinten nimet sekä niiden nojalla osoitettu toiselta puolen mordvan läheinen sukulaisuus itümerensuomalaisten kielten kanssa, toiselta puolen tehty tärkeitä päätelmiä suomalaisten esi-isäin vanhem- mista olopaikoista, näytetty, että suomalaisten aikaisempien asuinpaikkojen Ve- näjällä on täytynyt olla etelämpänä kuin aikaisemmin oli ajateltu — kaikki nämä ajatuksia, jotka ovat näyttäytyneet hedelmällisiksi seuraavalle tutki- mukselle. Orro DONNER ei ole yleensä itse esiintynyt alkuainesten kerääjänä, kie- len tai kansanrunouden muistiinmerkitsijinà itse alkulähteestä. Yksi poikkeus kuitenkin on olemassa, hänen matkansa Sorselen Lappiin v. 1874 lappalaista kansanrunoutta muistiinpanemaan. Oli nimittäin jo v. 1849 ruotsalaisessa aika- kauskirjassa ,Lüsning för folket" tullut ilmoille ruotsinkielinen käännös pienestä lappalaisesta eepoksesta Päivän pojat*. Tämä herätti sitten melkoista huo- miota, sitä esitettiin käännettynä ja mukaeltuna sekä saksaksi että englanniksi. Vieläpä toi v. Düsen teoksessaan „Lappland och Lapparne* v. 1873 esiin uuden- kin eepillisen runoelman ,Pissjan-Passjan-pardne* ruotsalaisena käännöksenä. Kaikki tiedot viittasivat siihen, ettà ainoa näiden runojen taitaja oli pastori ANDERS FJELLNER Sorselesta, silloin jo 80-vuotias, umpisokea mies. Hánen luok- sensa matkusti Donner Sorseleen osaksi veneellä, osaksi jalkaisin ja pani hä- Tom. XXXVIII. Muistopuhe Otto Donnerista. 21 nen sanelunsa mukaan muistiin Frevrnerin lappalaisen alkutekstin. Nämä ru- not yhteydessä eräiden muiden lappalaisten runojen ynnä selitysten kanssa DONNER sitten saattoi julkisuuteen suomeksi ja saksaksi nimellà „Lappalaisia lauluja^ v. 1876. Todennäköisesti Donner ei ollut täten päässyt semmoisen runolähteen luo kuin hän oli toivonut. FJELLxerin lappalaiset eepokset eivät varmaankaan ole kansanomaisia, vaan kaikesta päättäen FJELLNER on nämä lap- palaiset runot itse sepittänyt osaksi lappalaisten satujen perustuksella, osaksi suomalaisen runouden mukaan; hyvin epävarmaa on, onko siinä mitään lappa- laista runomuotoista tekstiä takana. Asian selittämiseksi on joka tapauksessa FIELLNERin lappalaisen tekstin julkaiseminen ollut perin tärkeä. Näiltä vuosilta on yksi Orro Dowwzmin aloite vielä mainitsemista an- saitseva. Viipurilaisessa osakunnassa, jonka kuraattorina OTTO DONNER toimi, vaikka olikin pohjalainen, hän kerran v. 1874 Ruotsista saatujen herätteiden johdosta kehoitti osakuntalaisia ryhtymään kansatieteellisten esineiden keräykseen. Tämä kehoitus johti työhön: keräyksistä, joihin muut osakunnat yhtyivät, syn- tyi ylioppilaiden kansatieteellinen museo, jonka jatkajana nykyinen kansatie- teellinen museomme on. Tässä vaatimattomassa aloitteessa lausuttiin siis kansa- tieteellisen museomme syntysanat. Erikoisen tärkeä suomalais-ugrilaiselle tutkimukselle on vuosi 1879. Sinä vuonna julkaisi nimittäin J. BupENz pienen, mutta erittäin huomattavia näkö- kohtia sisältävän tutkimuksen ,Über die Verzweigung der ugrischen Sprachen*, ja tämä vuorostaan aiheutti Donxerin puolelta kirjoituksen „Die gegenseitige Verwandtsehaft der Finnisch-Ugrischen Sprachen“, joka julkaistiin Tiedeseuran „Acta“ sarjan XLssá osassa. Näissä tutkimuksissa oli suomalais-ugrilaisten kielten keskinäisen sukulaisuuden asteet ensi kertaa saatettu vakavan keskus- telun alaiseksi. Ja vaikkakin meidän tulee sanoa, että Donnerin käsitys eräiden kielten, niinkuin lapin ja liivin kielen asemasta sekä myós useat yksityisseikat antavat aihetta erikoisen vakaviin muistutuksiin, on kuitenkin tunnustettava, että Donner teoksessaan täydellä syyllä vastustaa BupENzin varsinaisesti vain yhteen tunnusmerkkiin perustuvaa suomalais-ugrilaisten kielten jaoitusta. Tuota riidanalaista kysymystä suomen ja lapin keskinäisestä sukulaisuu- desta Donner sitten käsitteli myös eri kirjoituksessa, jonka hän julkaisi Lon- toon ,Philologieal Society“n Proceedings sarjassa. Muuten hän näinä aikoina eri kirjoituksissa tutki sumeri-akkadin kielen sukulaisuutta uraali-altailaisten kielten kanssa antaen tässä asiassa vastauksen kielteiseen suuntaan, sekä Firenzessä v. 1878 pidetyn neljännen orientalistikongressin julkaisuissa samo- Tom. XXXVIII. € ba 2 EB. N. Små. jedilaisten ja suomalais-ugrilaisten kielten sukulaisuutta. Viimeksimainittu kir- joitus sisältää — kylläkin oikeastaan vain ajatuksena eikä todisteluna — eräitä erinomaisen pitkälle tähtääviä olettamuksia: siinä on muutamin viittauksin tuotu esiin ajatus, että „konsonantinheikennys“ (astevaihtelu) on „johtavana prinsiip- pinä“ suomalais-ugrilaisissa ja samojedilaisissa kielissá, ajatus, jonka ehkä vielä voidaan todistaa sisältävän oikean ytimen, vaikkakaan ei niillà todisteilla, jotka DONNER on esiintuonut. Vihdoin mainittakoon vielä näiltä vuosilta Techmerin „Internationale Zeitschrift“issä v. 1884 ilmestynyt kirjoitus „Ueber den Einfluss des Litauischen auf die finnischen Sprachen“. Tämä kirjoitus on pikemmin kat- sottava ikäänkuin luonnokseksi, joka koski erinomaisen mielenkiintoista aihetta; mitä tästä aiheesta voitiin tehdä, sen on sittemmin Vilh. Thomsen klassillisessa teoksessaan loistavasti osoittanut. IV. Me olemme täten joutuneet niihin aikoihin, jolloin OTTO Donner teki mer- killisimmän tieteellisen aloitteensa. Kun Suomalaisen Kirjallisuuden Seura kesällä 1881 vietti viisikymmenvuo- tisen olemisensa muistoa, teki prof. J. R. Aspeuın ehdoituksen, että seura „toin- tansa tieteellisellä alalla laventain, muodostaisi tiedeakatemian Suomen heimojen tutkimista varten elikkä ylimalkain sovittaisi niin, että tutkimus náitten heimo- jen alalla saisi jotakin kannatusta ja vasta-alkavat tutkijat tarpeellista apua“. Ehdoitusta ei kuitenkaan hyvüksytty. Syntyneessä keskustelussa vastustivat YzJö KOSKINEN, K. F. IGwATIUS ja A. W. JauwssoN tehtyä ehdoitusta lausuen, että seuran tuli jatkaa tointaan entiseen taattuun suuntaan, sekä viitaten niihin suuriin kustannuksiin, jotka aiheutuisivat akatemialaitoksen perustamisesta ja ylläpitämisestä. Tosin puhuivat A. A. Borenius ja O. A. F. LÖNNBOHM sekä vi- rolainen HARRY JANNSEN akatemian puolesta, mutta turhaan; ehdoituksesta ei edes äänestetty. Joka tapauksessa tämä kokous ei jàányt herätteitä vaille. Näh- tävästi vaikutti erittàinkin virolaisten vieraiden saapuminen tähän kokoukseen, että ikäänkuin selvemmin tunnettiin tarvetta saada täällä meidänkin maassamme runsaampia tietoja suomalaisten heimokansoista. Kokouksen herätteet johtivat kahteenkin yritykseen: toiselta puolen perustettiin seura, jonka nimenä oli „Viron ystävät ja jonka tarkoituksena oli meillä tehdä tunnetuksi viron kieltä ja kirjalli- suutta, toiselta puolen taas syntyi ,Heimokansain seura*, jolla oli laajempi tarkoi- tus: tietojen hankkiminen kaikista suomalaisista heimolaiskansoista ja yleisön niihin tutustuttaminen. Nämä yritykset, jotka rajoittuivat asianharrastajain pieneen piiriin, väsähtivät kuitenkin pian. Sen sijaan ryhtyi Orro DONNER toimiin sem- ;moisen järjestön aikaansaamiseksi suomalais-ugrilaista tutkimusta varten, jolla X ies sed É Tom. XXXVIII. VS ect Muistopuhe Otto Donnerista. | 23 olisi yksinomaan tieteellinen tarkoitus ja joka julkaisisi tutkimuksensa pääasial- lisesti suurilla europpalaisilla sivistyskielillà. Ensimäinen merkki näistä pyrkimyksistä näkyy Tiedeseuran „Öfversigt*- issä v:lta 1882. Siinä on nimittäin tammikuun 16 p:n kokouskertomuksessa luet- tavana lyhyt tiedonanto: „Herr Donner uppläste förslag om bildande inom Societeten af en särskild sektion för finsk-ugrisk forskning", mikà ehdoitus päätettiin lähettää historiallis-kielitieteellisen osaston harkittavaksi. Asia ei này herättäneen huomiota: ehdoituksen sisállystà ei edes esitetà kokouskertomuk- sessa, missä se esiintyy muiden pikkutietojen välillä, toisella puolen mainitaan tilintarkastajien vaali, toisella puolen, että hra Màxrrw näytti seuralle elävän skorpionin. Ja 6 p. maaliskuuta ehdoitus hylättiin historiallis-kielitieteellisen osaston lausunnon mukaisesti; osasto ei nimittäin ollut, niinkuin pöytäkirja ly- hyesti ilmoittaa, katsonut olevan syytä puolustaa ehdoitusta sen nykyisessä muodossa. Ehdoitus, joka käsikirjoituksena on tallessa, mainitsee Suomen Tiede- seuran ,suomalais-ugrilaisen osaston* tarkoitukseksi herättää ja innostaa har- rastusta, sekä tehokkaasti edistää työtä suomalais-ugrilaisen kielentutkimuksen, muinaistieteen ja kansatieteen alalla. Osastoon kuuluisivat aluksi tiedeseuran tällä alalla työskentelevät jäsenet, mutta osasto saisi itse senjülkeen kutsua kunnia-, kirjeenvaihtaja- ja tavallisia jásenià. Osaston tulisi panna toimeen tieteel- lisiä tutkimuksia niissà seuduissa, joissa suomalais-ugrilaisia kansoja asuu, toi- mittaa julkisuuteen aikakauskirja tai muita julkaisuja sekä panna toimeen sään- nóllisià kokouksia ja keskusteluja. Oliko tämän ehdoituksen hylkääminen Tiedeseuralle ja sen tieteellisen toi- minnan merkitykselle eduksi vai eikó, se jääköön tässä sanomatta. Ainakaan se ei ollut vahingoksi sille asialle, jota oli tarkoitus ajaa, sillä Ovro DONNER ei jättänyt aiettaan, vaan hän päätti panna sen toimeen toisella tavalla: hän ryhtyi tyóhón yleisen seuran aikaansaamiseksi, joka pääasiallisesti jásenmak- suilla hankkisi tarpeelliset rahavarat. Suurella taidolla onnistui Donnerin aio- tun seuran perustajiksi koota eri valtiollisiin ja sivistyksellisiin leireihin kuu- luvia henkilöitä. Kun uuden seuran, Suomalais-ugrilaisen seuran, perus- tava kokous pidettiin 15 p. marraskuuta 1883, oli jo onnistuttu saamaan ko- koon perustajasitoumuksia 35,000 markkaan. Ei ole mahdollista tässä ryhtyä seikkaperäisesti kuvailemaan OTTO Dox- NERin vaikutusta Suomalais-ugrilaisessa seurassa, sillä semmoinen esitys muo- dostuisi samalla seuran koko neljännesvuosisadan historian esitykseksi. Tämä seura, jonka johtavana henkenä Donner on alusta alkaen ja koko ajan ollut, Tom. XXXVIII. FROM OA t LIBRARY xj Sy 2; Qy ^ 94 E. N. SzrALÁ. on muodostunut suomalais-ugrilaisten tutkimusten keskukseksi. Se on lähettä- nyt tutkijoita miltei kaikkien suomalais-ugrilaisten kansojen keskuuteen korjaa- maan tieteen vara-aittoihin aineksia, jotka varmaankaan jonkun ajan kuluttua eivät enää ole saatavissa. Se on samalla harjoittanut laajaa julkaisutointa käyt- täen tässä melkoiseksi osaksi Europan suuria sivistyskieliä. Mitä Orro DonNerin omaan persoonalliseen osuuteen Suomalais-ugrilai- sen seuran toiminnassa tulee, viittaan tässä vain hänen seuran aikakauskirjan l:sessä osassa julkaisemaansa suomalais-ugrilaisten kansojen asuma-alojen kart- taan, hänen toimittamiinsa bibliografisiin katsauksiin, jotka ovat olleet ensimäi- senä alkuna „Finnisch-ugrische Forsehungen*in vuosibibliografioihin, sekä hänen toimiinsa tutkimusmatkojen suunnittelemisessa ja stipendiaattien hankkimiseksi. Ja aivan erityisesti ansaitsevat tässä mainitsemista ne seikat, jotka saattoivat DowwERin suuntaamaan seuran tyón laajemmalle alalle, kuin mitä sen nimi var- sinaisesti osoittaa. OTTO Donner oli jo aikaisemmin yhteydessá professori J. R. AsPELINin kanssa suunnitellut suurta retkikuntaa Aasiaan, mutta tämä aie oli eri syistà rauennut. Kun sitten prof. AsPELIN keväällä 1887 julkaisi sanomalehdissä kir- joituksen Jenisein riimukirjoituksen tapaisia tuntemattomia merkkejä sisältä- vistä piirtokirjoituksista, tuoden esiin sen ajatuksen, että tässä ehkà oli tavat- tava Suomen suvun vanhin kirjakieli, sekä teki Suomen Muinaismuistoyhdistyk- sessü ehdoituksen, että koetettaisiin saada aikaan retkikunta nàiden kalliokirjoi- tusten keräämistä varten, oleskeli Donner poissa kotimaasta — hän oli vast- ikään alussa vuotta 1887 mennyt uusiin naimisiin neiti MrxETTE Munckin, yli- opiston sijaiskanslerin, kenraali vapaaherra J. R. Munckin tyttären kanssa ja tä- mán kanssa lühtenyt ulkomaille. Ulkomaaltakin kuitenkin valppaasti seuraten asian kehitystä Donner kirjoitti minulle, joka silloin Suomalais-ugrilaisen seuran toisena sihteerinä ensimäisen sihteeriu poissa ollessa hoidin sihteerin toimia, kirjeen, missá hän pahoitteli, että asia oli pantu vireille Muinaismuistoyhdistyk- sessä, jonka työalana varsinaisesti oli Suomen alue, eikä Suomalais-ugrilaisessa seurassa, jonka alaan tämmöinen tutkimus oikeastaan kuului. Hàn kehoitti mi- nua herättämään kysymystà Suomalais-ugrilaisessa seurassa sekä saamaan ai- kaan semmoista päätöstä, että seura joko ottaisi osaa yritykseen tai itse ottaisi sen huolekseen. Kun seuran varaesimies professori AHLQVIST epäili, olisiko seuran syytä ryhtyà asiaan, koska ei ollut luultavaa, että kivikirjoitukset sisältävät suomalais-ugrilaista kieltä, kirjoitti Donner Axravisrille kirjeen, josta sopinee tästä mainita muutamia kohtia, koska ne ovat DowwERin käsitystavalle kuvaa- via. DONNER lausuu, että hänkin luulee piirtokirjoitusten julistamisen suo- Tom. XXXVIII. Muistopuhe Otto Donnerista. 25 malais-ugrilaisiksi olleen hätäiltyä ja että oli enemmän todennäköistä, että ne olivat turkkilais-tatarilaisten kansojen omia. „Ei missään tapauksessa voi kieltää“, jatkaa hän, „että ne ovat erittäin mielenkiintoisia altailaisten kan- sojen muinaisuudelle ja että seura olisi huomattavalla tavalla avustanut altailaista tutkimusta, jos se voisi julkaista tarkoin tehtyjà jäljennöksiä näistä piirto- kirjoituksista, jotka sitten tulisivat useiden terävä-älyisten tutkijain selitysko- keiden esineeksi, ennenkuin ratkaisu saavutettaisiin . . . . Minun suuri harras- tukseni seuraa kohtaan ja se toivo, että se on jättävä jälkiä toiminnastaan jäl- keensä, saattaa minut nyt tästä asiasta kaikessa lyhyydessá puhumaan. Kun oleskelee vieraassa maassa, kiintyy huomio ensi sijassa siihen, jolla on merki- tystä yli katoavan hetken, niinpä juuri tieteelliseen työhön, joka ulkomaankin edessä edustaa kansakunnan osanottoa yleisinhimilliseen sivistystyöhön. Jos seura huomattavammassa määrässä ottaisi osaa kustannuksiin, niin se myós voisi vaatia saada julkaista kootut ainekset.“ Näiden kehoitusten seurauksena oli, että seura päätti kev. 1887 olla mu- kana kustantamassa ensimäistä retkikuntaa Jenisei-kirjoitusten keräämistä ja jäljentämistä varten, ja täten Suomalais-ugrilainen seura varsinaisesti oli astu- nut tälle työalalle. Tämä työala, keski- ja itä-Aasian muinaisuuden tutkimus, se tästälähin tulikin OTTO Donnerin varsinaiseksi tieteellisen mieliharrastuksen esineeksi, ja yhà enemmän hän innostuksellaan sai tähän työhön mukaan myós Suomalais- ugrilaisen seuran. Niihin uusiin retkikuntiin, jotka Suomen Muinaismuistoyh- distyksen aloitteesta ja prof. Aspernin johdolla pantiin toimeen vv. 1888 ja 1889, seura otti osaa raha-avulla, ja v. 1890 OTTO DONNER, joka sillä välin AxL- qQvisrin kuoltua 1889 oli tullut Suomalais-ugrilaisen seuran varaesimieheksi, hankki yksityistä tietà kannatusta retkikunnalle, joka seuran nimissä, vaikka seuralta kannatusta saamatta lähti liikkeelle Mongoliaan. Viimeksimainittu ret- kikunta ensi kertaa valokuvasi ja jäljensi kolme Orkhon virran rannalla lóy- dettyä erinomaisen tärkeätä muistomerkkiä, jotka sisálsivát tuota samaa tunte- matonta Jenisei-kirjoitusta. Valtiopäivillä 1891 Donner sai aikaan, että Suo- malais-ugrilainen seura Làwcwawin varoista sai 20,000 markan suuruisen apu- rahan, josta 12,000 oli käytettävä Aasian tutkimuksia varten. DowwERin osuus näihin toimiin ja harrastuksiin ei kuitenkaan rajoittunut retkikuntien toimeenpanoon ja varojen hankintaan: hän oli kaiken aikaa mu- kana saaliden tutkimisessa ja toimittamisessa. Yhdessä J. R. AsrELINin kanssa hàn toimitti painoon ensimäisen ja toisen suomalaisen retkikunnan tulokset julkaisussa „Inseriptions de l’Ienissei“, joka valmistui 1889 syksyllä Tukhol- Tom: X XXVIII. = 26 E. N. Seriri. massa pidettyyn kansainväliseen orientalistikongressiin ja jossa ensi kertaa saa- tettiin julkisuuteen huomattava määrä tuota merkillistä tuntematonta kirjoitusta. Ja kun 1890 v:n retkikunta oli matkaltaan palannut, niin Ovro DONNER yhdessä retkikunnan johtajan tohtori A. O. Heıkerin kanssa ja eráiden ulkomaisten op- pineiden avustamana saattoi tämän matkan tulokset julkisuuteen komeassa jul- kaisussa „Inscriptions de l'Orkhon*, joka Suomen valtion kannatuksella v. 1892 ilmestyi seuran nimissä. Tämä julkaisu on olennaisesti vaikuttanut siihen, että Vinn. THomsenin neron onnistui keksiä näiden kirjoitusten selitys. Tosin oli Pietarin Tiedeakatemiankin toimesta myóhemmin pantu toimeen retkikunta m. m. samaisia Orkhon-muistomerkkejà kuvaamaan ja tämänkin retkikunnan jäljen- tämät piirtokirjoitukset oli julkisuuteen saatettu, mutta Suomalais-ugrilaisen seuran julkaisu on pätevimmältä taholta tunnustettu etevämmäksi ja luotetta- vammaksi. Samana vuonna 1892 Donner julkaisi vielä myös Jenisei-kirjoituksiin sanaluettelon, s. o. luettelon niistä kirjainryhmistä, jotka säännöllisesti kirjoituk- sissa esiintyivät eri sanojen merkeiksi eroitettuina, nimellä „Wörterverzeichniss zu den Inscriptions de l'lénisséi^; tätäkin julkaisua on pidettävä yhtenà val- mistelutóistà tuntemattoman kirjoituksen selvittämistä varten. Senkin jälkeen kuin THomsex marraskuussa v. 1893 oli suuren keksintönsä tehnyt ja kirjoituksista lukenut selvää turkkilaista kieltä, oli Donnerin harrastus yhtä suuressa määrässä näihin tutkimuksiin kiintyneenä. V. 1896 hàn julkaisi tut- kielman, puheenalaisen kirjaimiston alkuperästä: „Sur l'origine de l'alphabet ture du Nord de l'Asie^, joka ilmestyi Suomalais-ugrilaisen seuran aikakauskirjassa. Ja ennen kaikkea hän teki yhä uusia ponnistuksia keski-Aasian muinaisuutta koskevien tutkimusten jatkamista varten: hän hankki tieteen suosijoilta tätä var- tarpeellista rahallista kannatusta, küytti omista varoistaan melkoisia varoja lisäksi ja varusti täten useita retkikuntia Aasiaan. Ovro Donxerin alkuunpanosta on myöskin VinH. TuowsEN ryhtynyt toimittamaan uutta suurta muinaisturkki- laisten kirjoitusten julkaisua, jota varten mainitut retkikunnat yhä edelleen ovat koonneet uusia aineksia. Keski-Aasian piirtokirjoitukset ovat siis johtaneet Suomalais-ugrilaisen seuran toiminnan turkkilaisalalle. Mutta ei siinä kyllin: OTTO Dowwzmin aloit- teesta on Suomalais-ugrilainen seura ottanut mongolin, vieläpä kiinankin kie- len ohjelmaansa. Niinkuin tunnettu onkin seuran alkuunpanema mongolin kie- len tutkimus tuottanut kauniita tuloksia. Voidaan tietenkin kysyä: voidaanko tämmöistä Suomalais-ugrilaisen seuran työalan laajennusta pitää oikeutettuna? Eikö sillä tavoin seura ole mennyt var- sinaisen työalansa ulkopuolelle? Eikö se siten laiminlyó varsinaista tehtäväänsä? Tom. XXXVII. D -1 Muistopuhe Otto Donnerista. Ja ennen kaikkea: onko seuran mahdollista näin suurta ohjelmaa jatkaa ? Suomalais-ugrilaisen tutkimuksen kannalta on tällainen tyóalan laajen- nus katsottava täysin oikeutetuksi. Täytyyhän suomalais-ugrilaisen tutkimuk- sen kerran olla mukana ratkaisemassa tuota suurta kysymystà n. s. uraali-altai- laisten kielten sukulaisuudesta, joka vielä on tieteellisesti ratkaisematta ja te- kemässä niità historiallisia johtopäätöksiä, jotka tästä johtuvat. Ja nàin ollen on aineiden keräystä tätä työtä varten pidettävä Suomalais-ugrilaisen seuran toimialaan kuuluvana. Fi myüskään voi sanoa, että Suomalais-ugrilaisen seu- ran varsinainen lähin tyóala olisi tämän johdosta tullut laiminlyódyksi: päin- vastoin on tätä työalaa yhä edelleen hoidettu, onpa viime aikoina pari suoma- lais-ugrilaista kieltä ja kansaa joutunut 4—5 vuotta kestävien tutkimuksien alaisiksi. Ainoa kysymys, todellakin sangen vaikea ja raskas, on se, tekeekó Suomalais-ugrilaisen seuran aineellinen tila, seuran vankan tuen poistuttua, mah- dolliseksi tämän suurisuuntaisen toiminnan jatkamista. NE Tieteelliset työt ja harrastukset olivat Orro DoxwEnille koko hänen elä- mänsä ajan kaikista pyrinnöistä rakkaimmat, niihin hän aina uudelleen palasi milloin pieninkin tilaisuus tarjoutui niiden monien muiden vaativien tointen lo- masta, joihin Orro Donnerin kykyä tarvittiin, ja joihin myös oma harrastus häntä veti. Tieteelliselle työlle hän myöskin tahtoi omistaa elämänsä viimei- set vuodet, sen ,viisaan levon“, joka näytti hänellä vihdoin olevan edessään. Useasti hän kuitenkin pitkän elämänsä varrella saattoi tieteelliselle työlle omis- taa ainoastaan pieniä lomahetkiä. Harvan meidän maassamme sallitaan olla ainoastaan tiedemiehená. Kun meidän, niin pieni kansa kuin olemmekin, on suoritettava kaikki ne moninaiset tehtävät, joita sivistyskansalta meidän aika- namme vaaditaan, tarvitaan kaikkia kykeneviä henkilöitä työhön monella alalla, ja yhteiskunta vaatii vaatimalla osansa. Erinäiset syyt aiheuttivat Donnerin osallisuuden eráihin tärkeihin talou- dellisiin liikeyrityksiin, joissa hàn sitten toimi johtomiehenà osoittaen niissä erin- omaista käytännöllistä älyänsä. Minä tarkoitan tässä ensi sijassa hänen osalli- suuttaan Tampereen Pellavatehtaan uudestimuodostelussa ja johdossa. Tämän meidän maamme oloissa melkoisen suuren liikeyrityksen johtokunnassa oli OTTO DowwER v:sta 1879 alkaen, ollen vuosina 1903—05 sen puheenjohtajanakin. Mutta ennen kaikkea oli Otto DoxxEnissa jo varhain herännyt harrastus Tom. XXXVIII. 28 EB. N. Seräri. maan yhteisiin asioihin. Se valtiollinen nousuaika, jonka ArEksANTERI ll:n hal- litusaika tuotti, tempasi mukaansa nuoren miehen mielen. Olemme jo ennen nähneet, miten Donner tieteellisen kirjailijatoimen ohella alkoi harjoittaa valtiollistakin ja miten hàn toimi sanomalehtimiehenákin. Ja sittemminkin Donner usein sanomalehdissä, aikakauskirjoissa tai lentokirja- sissa on käsitellyt yleisiä asioita. Nuoruutensa poliittisissa pyrinnöissä Donner oli ihanteiden ja vapaamieli- syyden mies, joka harrasti maan demokraattista edistystà. Hàn oli vapaamieli- semmällä kannalla kuin vanhat johtajat; eräässä kirjeessä apelleen (*/, 1862) hän nimenomaan sanoo SwELLMANia konservatiiviksi. Hänen maltillinen luon- teensa oli tietenkin iün karttuessa omiaan enentämään taipumusta konservatii- visuuteen. Edistysharrastus jäi kuitenkin suurissa piirteissä pysyväksi; ei hän milloinkaan vastustanut uutta ainoastaan siksi, että se oli uutta, vaan hàn tahtoi siihen nähden tarkkaa harkintaa käytettäväksi. Doxxerin uudistuspyrinnót olivat senaikuisille vallanpitäjille aivan liiallisia: huolimatta maltillisesta esiintymistavastaan Donner sai niskoilleen viranomais- ten taholta lähteneitä painokanteita. Kun Orro Donxerin toimittama „Helsing- fors Tidningar“ v. 1866 oli sisältänyt erään kirjoituksen „Mysterier pà admini- strationens omráde*, vaati Uudenmaanläänin kuvernóóri, vetoamalla prokuraatto- rin ja, kun ei prokuraattori eikä painoylihallitus tahtonut asiaan puuttua, Keis. Senaattiin, siitä nostettavaksi painokannetta, koska kirjoitus oli omiaan synnyt- tämään „epäluottamusta ja vastenmielisyyttä“ hallitusta vastaan sekä sisälsi kovia syytöksiä lääninhallituksia vastaan. Donner, vaikka ei ollut kirjoitusta itse kirjoittanut, vaan se oli kruununvouti Epv. GROUNDSTROEMIin tekemä, otti sen sisällyksestä vastatakseen, hankki kirjeenvaihdolla nimimismiehiltä tarpeel- lisia tietoja ja todisti kirjoituksessa esiintuodut tosiasiat oikeiksi, jonka johdosta hän vapautettiin. Eráàn Donnerin Helsingfors Dagbladissa 1869 julkaiseman kir- joituksen johdosta, joka koski maan silloista huonossa huudossa olevaa koulu- ylihallitusta, antoi senaatti painoylihallitukselle vakavan muistutuksen ja proku- raattorille käskyn nostaa syytteen lehteä vastaan. Kanneviskaali vaatikin tä- män johdosta, tahtomatta Donneria suorastaan väittää syylliseksi semmoiseen moittivaan puheeseen hallitsijasta, joka tuottaisi mestauksen, häntä kuitenkin rangaistavaksi niinkuin sitä, joka on moittinut Keis. Majesteetin tuomiota. Täl- läkin kertaa asia päättyi verraten lievästi: Donner pääsi 300 markan sakolla. Tietysti keskittyi maan herännyt valtiollinen elämä ennen kaikkea val- tiopäivien ympärille. Olemme jo ennen nähneet, että Donner jo 1867 vuoden valtiopäivillä oli pappissäädyn notarina. 1872 vuoden valtiopäivillä hän toimi Tom. XXXVIII. Muistopuhe Otto Donnerista. 29 yleisen valitusvaliokunnan sihteerinä, ja jo valtiopäivillä 1877—78 me tapaamme hänet pappissäädyn jäsenenä, yliopiston edustajana, ja tästä lähtien hän kai- killa säätyvaltiopäivillä 1904—05 oli jäsenenä pappissäädyssä aluksi Turun hiippakunnan koulunopettajain, sittemminsaman hiippakunnan papiston edustajana, kunnes 1905 astui maan hallitukseen. OTTO Doxnerin selvä puhekyky — sopi- nee mainita, että hän pikakirjoittajien arvostelun mukaan oli säädyn „paras puhuja“, jonka lausunnot muodon puolesta olivat aina ,painovalmiit^ — ja hä- nen hyvä käytännöllinen aistinsa, johon liittyi erinomaisen miellyttävä sekä jul- kinen että yksityinen esiintyminen, olivat edellytyksinä menestykselliseen toi- mintaan valtiollisella alalla. Hän saavuttikin suurta luottamusta, oli valtiopäi- villà tärkeiden valiokuntien jäsenenä ja puheenjohtajana, kahdenkymmenen vuoden kuluessa vista 1885 alkaen pappissäädyn pankkivaltuusmiehenä ja viime aikoina pankkivaltuuston puheenjohtajana. Niinikään hàn kutsuttiin jáseneksi . 'tärkeihin hallituksen komiteoihin. Ei ole mahdollista tämän muistopuheen puitteissa, jonka päätehtävänä on- kin OTTO Donxerin tieteellisen toiminnan esitys, laajemmalta kertoa Donnerin valtiollisesta toiminnasta. Semmoiseen esitykseen kuuluisikin melkoisen pitkän, valtiollisessa elämässämme erityisen tärkeän ajanjakson kuvaaminen. Tässä mainittakoon ainoastaan joitakuita piirteitä. Valtiopäivillä DONNER sangen useasti oli tärkeän valtiovaliokunnan jäse- nenä, olipa hän toisinaan, milloin arpa suosi suomenkielisten säätyjen, pappis- ja talonpoikaissäädyn edustajia, tämän valiokunnan puheenjohtajanakin. DONNER oli epäilemättä tähän valiokuntaan aivan omansa, sillä paitsi taloudellisessa toi- minnassa saavutettua kokemusta finanssiasioissa hänellä myöskin oli erikoistie- toja valtio-oikeudellisista kysymyksistä. Viimeksimainitulla alalla hän on har- joittanut kirjailijatointakin. Tälle alalle kuuluu kirjoitus „Om ständernas rätt att deltaga i skollagsstiftningen“ v:lta 1881, jota vastaan tosin on ammatti- taholta tehty eräitä vastaväitteitä. Jo aikaisemmin mainitsimme erään hänen nuoruudenaikaisen tutkielmansa Suomen valtio-oikeudesta, joka silloin jäi painat- tamatta. Sen sijaan hän v. 1882 juuri äskenmainittua koululainsäätämisoikeutta koskevan väittelyn johdosta Lainopillisen yhdistyksen aikakauskirjassa julkaisi laajanlaisen kirjoituksen: „Om Finlands statsförfattningsrätt enligt Regeringsfor- men, Förenings- och Säkerhetsakten samt af dem beroende författningar“, joka ei osoita ainoastaan harrastusta, vaan myös tutkimuksia tällä alalla. Aivan erityisesti Orro Donner joutui omistamaan huomiotansa asevel- vollisuusasiallemme, kun hän vv. 1879—80 oli jäsenenä järjestelykomiteassa Suomen asevelvollista sotaväestöä varten; sen mukaan kuin on tunnettua, oli Tom. XXXVIII. 30 EH. N. SEriri. DONNER tämän komitean uutterimpia ja taidokkaimpia jäseniä. Tämän johdosta hänet valtiopäivillä 1888, jolloin oli käsiteltävänä esitys suomalaisen ratsuväen asettamisesta sekä eräistä muutoksista asevelvollisuuslakiin, valittiin jäseneksi asiata käsittelemään asetettuun asevelvollisuusvaliokuntaan ja sen puheenjoh- tajaksi. Yleinen asia, jonka ratkaisuun Donner on tehokkaasti vaikuttanut, on lääninedustusasia. Hán oli jäsenenä komiteassa, jonka tehtävänä oli ehdoituk- sen valmistaminen lääninedustuksesta Suomessa. Donner asettui vastakkaiselle kannalle pitäen läänejä liian suurina edustuspiireinä. Mielipiteensä hän toi esiin- Juridiska Föreningens Tidskrift“issä v. 1883 julkaisemassaan kirjoituksessa „Läns- eller hárads-representationen i Finland“, joka myóskin ilmestyi erikseen. Tämä kirjoitus epäilemättä ratkaisevasti vaikutti siihen, että esitys lääninedustuksesta hylättiin pappis- ja talonpoikaissäädyssä 1885 vuoden valtiopäivillä. Sillä, mitä DONNER kirjoituksessaan toi esiin, on epäilemättä suuri merkitys ja hänen esiin- tuomansa mietteet paikkansapitäviä. Toinen kysymys on, eikö tässäkin asiassa paras ollut hyvän vihollinen. Niinkuin tunnettu, ei myóhemmin uutta, uusille perusteille rakentuvaa esitystà ole saatu, jonka vuoksi saattaa arvella, ettà vä- hemmänkin tyydyttävän esityksen hyväksyminen silloin olisi voinut olla pai- kallaan. Se käsitys saattoi olla lähellä, että Donner oli luonteeltaan taipuisa ja pehmeä ja että hän tämänmukaisesti politiikassa yleensá seurasi tunnustettujen johtajien ohjeita. Ettei niin kuitenkaan ollut laita, tuli selvästi näkyviin niinä sortovuosina, jotka seurasivat helmikuunmanifestin julkaisemista v. 1899. Kun DowNERin vakaumus ei käynyt yhteen vanhojen asetoverien mielipiteen kanssa, nim hän varmasti ja päättävästi erosi heistä ja liittyi niihin, jotka asettuivat selvän vastarinnan kannalle laittomuusjárjestelmáá vastaan. Niin monissa neu- votteluissa, joita sortovuosina kansalaisten kesken pidettiin, oli DoxwER aina mukana yhtenä hartaimmista osanottajista ja yhtenà laillisuustaistelumme joh- tomiehistä. Kun sitten pimeät uhkat hälvenivät ja perustuslaillinen senaatti asetet- tiin suurlakon aikana kaatuneen sijaan, pidettiin aivan itsestään selvänä, että DONNER oli tuleva yhdeksi uuden hallituksen jäsenistä. Se työ, joka tuli tämän uuden hallituksen hartioille, oli äärettomän raskas. Oli koetettava saada nopeasti korjatuksi laittomuuden vauriot, mutta samalla saatava aikaan sekä val- tiolisen että yhteiskunnallisen elämän alalla suuri uudistustyô, johon vihdoin- kin tilaisuus näytti tarjoutuvan. Suomen kirkon ja koulun päällikkônä Donner saattoi panna vireille kaksi lempiajatustaan: lainsäädännön uskonnonvapaudesta Tom. XXXVIII. Muistopuhe Otto Donnerista. 31 ja yleisestä oppivelvollisuudesta. Nämä kumpikin, jotka jo ehtivät tulla sangen valmiiksi valmistelluiksi, ovat vielä toteuttamatta, eikä nykyaikana kukaan voi sanoa, milloin ne voidaankaan toteuttaa. Varmaankin tyótaakka hallitustoimissa kävi yli Donxerin ruumiillisten voimien, niin suuri kuin asianharrastus olikin. Hänen olonsa hallituksessa ei tullut pitkälliseksi. Olojen uudelleen kiristyessä oli Donner ensimäisiä, jotka joutuivat eroamaan, kesällä 1908. Orro Donner pääsi jälleen omistaumaan rakkaisiin tieteellisiin harras- tuksiinsa. Mutta „viisaan lepo“ ei tullut pitkäksi. Kuolema saapui kuin lem- peänä ystävänä tämän lempeän miehen luokse. Eräänä syyspäivänä, 17 p. syyskuuta 1909, Orro DONNER tavattiin vuoteellaan nukkuneena ikuiseen uneen, ilman edelläkäynyttä sairautta, ilman kuolonkamppausta. Saattaa ehkà kummastella, miten henkiló, jonka ensimäisenä harrastuk- sena oli kaukaisen Intian kieli, jonka viimeisenä lempityönä oli keski- ja itä- Aasian muinaisuuden tutkimus ja jonka mieliharrastukset näyttivät siis olevan kaukana nykyajan tykkivästä elämästä, miten tällainen henkiló saattoi kelvata johtomieheksi käytännôlliseen toimintaan, vieläpä maan hallitukseen. Että Orro DONNER todellakin tämmöiseen toimintaan pystyi, on vain todistuksena siitä että tieteellinen toiminta, millä alalla tahansa, on omiaan älyä ja silmää teroitta- maan, milloin vain tieteen harjoittajalla on synnynnàinen käytännöllinen aisti, ja edelleen, että nekin tieteet, joiden silmämääränä on oppia tuntemaan ihmistä hànen alkukantaisessa olemuksessaan voivat auttaa tutkijaa tuntemaan myós nykyajan ihmisen monimutkaista sielunelämää. Jos OTTO DowxwERia arvostelemme tiedemiehenä, niin meidän tulee lau- sua, ettei hänelle ollut ominainen suuri älyn terävyys eikä myöskään yksityis- kohtainen syvälle tunkeuminen. Hänen suuruutenansa oli hänen monipuolinen làmmin harrastuksensa sekä myós hänen liikkeellepaneva ja järjestävä voi- mansa sekä varma tietoisuus siitä suuresta päämäärästä, johon hàn tieteellisellà toiminnallaan tähtäsi. Samalla kun hàn katsoi sellaisen tieteellisen tyón, jota hàn harrasti, selvittävän ,hvad folkens ande är", niinkuin eräässä hänen nuo- ruutensa runossa sanotaan, samalla hän katsoi suomalaisen tiedemiehen olevan ————— en tolk af finska andens lif." Tom. XXX VIII. 32 E. N. SETÁLA. Hän katsoi tieteellisenkin työn taisteluksi Suomen kansan olemisen puolesta; osallisuudella kansainväliseen tieteelliseen työhön tuli Suomen kansan — se oli hänen käsityksensä ja se oli hänen työnsä silmämääränä — todistautua to- delliseksi sivistyskansaksi. Hänen työnsä ulkonaisessa moninaisuudessa oli sisällinen yhtenäisyys, siinä oli yksi johtava pyrkimys: kaikki Suomen sivistyksellisen itsenäisyyden puolesta! Sopusointuisena, yhteisen päämäärän hallitsemana meille näkyy tämän monipuolisen työn takaa hänen persoonallisuutensa, persoonallisuus, joka sa- malla oli hienotunteinen kuin oikeudentuntoinen, jolle oli ominainen samalla sydämenhyvyys kuin lujuus ja uskollisuus periaatteille. Ihmisyyden ja kansallisuuden harrastukset olivat Orro Donnerin per- soonallisessa katsantotavassa, hänen elämäntyössään ja elämänpyrkimyksessään mitä kauniimmin yhtyneinä. Sivistynyt, henkisesti vapaa Suomen kansa osal- lisena ihmiskunnan suuressa yhteisessä pyrkimyksessä totuuden selvittämiseksi — sille ihanteelle oli tämä työstä ja rakkaudesta rikas, sopusointuisa elämä omistettu. Otto Donnerin osaksi oli tullut useita tieteellisiä kunnianosoituksia. Näistä mainitta- koon tässä seuraavat jäsenyydet tieteellisissä seuroissa. Hàn oli Tarton „Gelehrte Estnische Gesellschaft“in kirjeenvaihtajajäsen vista 1865, „Deutsche Morgenländische Gesellschaft^in maksava jäsen 1865, „Societe de linguistique de Paris“ nimisen seuran maksava jäsen 1869; Eesti Kirjameeste Selts“in kunniajäsen 1875, Pariisin „Societe Asiatique*n maksava Jásen 1876; Unkarin Tiedeakatemian ulkojäsen 1876; seuran „The Numismatic and Antiquarian Society of Philadelphia“ kirjeenvaihtajajäsen 1880; Kasanin Arkeologisen, Historiallisen ja Etnografisen Seuran kunniajäsen 1883; „American Philosophical Society“n kirjeenvaihtajajäsen 1886, Mosko- van Keisarillisen Arkeologisen seuran vakinainen jäsen 1890, seuran „American Academy of Political and Social Science“ jäsen 1892, Suomen Maantieteellisen seuran jäsen 1895, „Royal Asiatic Society^n kunniajäsen 1895, seuran ,Société d'Anthropologie de Paris“ kirjeenvaih- tajajäsen 1899, norjalaisen seuran „Videnskabs-Selskabet i Cristiania“ jäsen 1908. — Tässä yh- teydessä sopii mainita, että hän v. 1902 nimitettiin turkkilaisen Medjidie-ritariston 3:nnen luokan komendööriksi muinaisturkkilaisten pürtokirjoitusten julkaisemisessa osoitettujen an- sioiden vuoksi. Suomen Miedeseuran jäseneksi tuli Otto Donner 1874 ja oli sen puheenjohtajana 1885—86. Hänen toimintansa Suomalais-ugrilaisessa seurassa (sihteeri 1885—89, varaesimies 1890—1595, esimies 1896— 1909) on jo aikaisemmin ollut puheena. Tom. XXXVIII. Otto Donnerin kiriallinen toiminta. Historiallis-kielitieteellisià kirjoituksia. Erikseen ilmestyneitä teoksia tai laajempia kirioitelmia. Indernas föreställningar om verldsskapelsen jemfórda med Finnarnes. Akademisk Afhandling som — — till offentlig granskning framställes — — den 20 Maj 1863. Helsingfors. 1863. 8:0. 77 s. Sitäharanam, episod ur Rámáyana. Text, ófversáttnimg och förklaringar. Helsingfors. 1865 Hole os. Das Personalpronomen in den Altaisehen Sprachen. I. Die Finnisehen Sprachen. Berlin. 1865. 8:0. 56 s. Kalevipoeg jumalaistarulliselta ja historialliselta kannalta katsottuna. Suomi II 5, ss. 145— 207. 1866. 8:0. Pindapitryajna, das manenopfer mit klóssen bei den Indern. Abhandlung aus dem Vedischen ritual. Berlin. 1870. 8:0. 36 s. Om jemförande språkforskning, två inträdesföreläsningar. Helsingfors. 1871. 8:0. 39 s. Der Mythus vom Sampo. (Vorgelesen in der linguistischen Section der finnischen Literatur- gesellschaft, Mai 1870). Acta Soc. Sc. Fenn. T. X, ss. 135—163. 1871. Üfversikt af den Finsk Ugriska sprákforskningens historia, Akademisk athandling, hvilken — — till offentlig granskning framstálles — — den 9 November 1872. Helsingfors. 1879. 8:0. 109 s. Vergleichendes Wörterbuch der Finnisch-Ugrischen Sprachen. I. Helsingfors. 1874. 8:0. 192 s.; II. 1876. 160 s.; III. 1888. 202 s. Om Finnarnes forna boningsplatser i Ryssland. Bidr. till kännedom af Finlands natur och folk, h. 24, ss. 109—149. 1875. Lappalaisia lauluja. Suomi II 11, ss. 1—160. 1876. Lieder der Lappen. Gesammelt von O. Donner. Helsingfors. 1876. 8:0. 164 s. Die gegenseitige verwandtschaft der Finnisch-Ugrischen sprachen. Acta Soc. Sc. Fenn., Tom- XI, ss. 409—567. 1879. Finnish and Lappish and their Mutual Relationship. Proceedings of the Philological Society. London. 1879. 8:0. 11 s. A brief sketch of the Scottish families in Finland and Sweden. Respectfully dedicated to the University of Edinburgh. Helsingfors. 1884. 8:0. 47 s. Släkten Donner i Finland. Helsingfors. 1891. 8:0. 33 s. Tom. XXXVIII. 34 H. N. SETALÀ. Wiürterverzeiehniss zu den Inscriptions de l'lénissei. Nach den im jahre 1889 von der finni- schen expedition an den oberen Jenissei genommenen neuen abklatschen und photo- graphischen aufnahmen zusammengestellt. ^ Suom.-ugril seuran toimit. IV. 1892. 6978. Sur l’origine de l'alphabet turc du Nord de l'Asie par 0. Donner. Suom.-ugril. seuran aikak. XIV: 71 s. 1896. Ottanut sitä paitsi osaa seuraavien julkaisujen toimittamiseen: Suomalais-ugrilaisen seuran aikakauskirja. — Journal de la Société Finno-ougrienne. I—-VI. Helsingissà. 1886—97. Inscriptions de l'Iénissei recueillies et publiées par la Société Finlandaise d'Archéologie. Hel- singfors. 1889. Inscriptions de l’Orkhon. Recueillies par lexpédition finnoise 1890 et publiées par la Societé Finno-ougrienne. Helsingfors. 1892. Pienempiä kirjoitelmia aikakauskirioissa ja kokoelmissa. Qvinnan i den Indiska dikten. Föredrag vid en litterär soiré den 31 Mars 1862. Litteratur- blad för allmän medborgerlig bildning 1862, ss. 204—214. Baskiskan och Finskan. Litteraturblad för allmän medborgerlig bildning 1862, ss. 558—566. Vertaileva kielitutkinto ja Homero. Kirjallinen Kuukauslehti 1868, ss. 138—141. K:n pehmenemisestä v:ksi suomen kielessä. T:n pehmenemisestä j:ksi, h:ksi tai v:ksi. Esitelmä Suomalaisen Kirjallisuuden Seuran Kielitieteellisen Osakunnan kokouksessa marraskuun 29 p:nä 1870. Suomi II 10, ss. 280—284. 1872. Merikiven-kaupasta Itämerellä. Esitelmä Suomalaisen Kirjallisuuden Seuran Kielitieteellisen Osakunnan kokouksessa huhtikuun 15 p:nä 1871. Suomi II 10, ss. 298—301. 1872. Ueber die Wurzelbildung in den Finnisch-Ugrischen Sprachen. Zeitschrift der Deutschen Morgenländischen Gesellschaft XXVII, ss. 690—695. Leipzig. 1873. Om fürbrünning af lik, om offer och äkerbruk hos fornfinnarne. Lingvistiska strökorn. Suo- men Muinaismuisto-yhtiön Aikakauskirja I, ss. 50— 53. 1874. Om kraniologiska undersökningar i Finland. Öfversigt af F. V. S. Fórhandlingar XVII, ss. 84—92. 1875. Nuolenpää-kirjoitusten taru vedenpaisumuksesta. Kirjallinen Kuukauslehti 1876, ss. 248—253. Akkadiskan (Sumeriskan) och de Altaiska spráken. Ofversigt af F. V. S. Fórhandlingar XVIII, ss. 27—41. 1876. Revue de la philologie ougro-finnoise dans les années 1873— 5. Mémoires de la Société de Linguistique de Paris, Tome III, ss. 81—94. Paris 1878. Finnisch-ugrische Sprachforschung. Wissenschaftlicher Jahresbericht über die morgenländischen Studien im Jahre 1879, ss. 33—86. Angäende möjligheten af ett finskt-ugriskt lexikon och hr Ahlqvists granskning af frägan. Öfversigt af F. V. S. Fórhandlingar XXII, ss. 38—66. 1880. Finnisch-ugrische Sprachforschung. Wissenschaftlicher Jahresbericht über die morgenländi- schen Studien 1m Jahre 1880. M. A. Castrén. Hänen merkityksensä kielentutkinnolle. Valvoja 1881, ss. 269—275. Die Samojedischen sprachen und die Finnisch-ugrischen. Atti del IV Congresso Internazionale degli Orientalisti, tenuto in Firenze nel settembre 1878. II, ss. 231—251. 8:o. Fi- renze. 1881. Tom. XXXVIII. Muistopuhe Otto Donnerista. 35 Suomalaisten ja Mordvalaisten yhteinen sivistyskanta ennen heidän eroamistaan toisistansa. Suomi II 15, ss. 277—290. 1882. Kielitieteellisià tekoasioita, jotka valaisevat Suomalaisten siirtymistä Itämeren rannikoille. Suomi II 15, ss. 366—368. 1882. Elias Lönnrot ja Kalevala. Suomen Ylioppilaskunnan Albumi Elias Lónnrotin kunniaksi, hänen täyttäessään kahdeksankymmentä vuotta 18?/ry 82 ss. 1—9. Helsingissä. 1882. Akkadiskan, Sumeriskan och Mediskan. Öfversigt af F. V. S. Förhandlingar XXIV, ss. 5— 24. 1882. Die akkadische Sprache. Vortrag gehalten auf dem Fünften Internationalen Orientalisten- Congresse zu Berlin von Pauz Havrr. Mit dem Keilinschrifttexte des fünfspaltigen Vo- cabulars K. 4225 sowie zweier Fragmente der Babylonischen Sintflutherzählung und einem Anhange von 0. Donner über die Verwandtschaft des Sumerisch-Akkadischen mit den ural-altaischen Sprachen, ss. 39— 48. Berlin. 1883. 8:o. Über den Einfluss des Litauischen auf die finnischen Sprachen. Internationale Zeitschrift für allgemeine Sprachwisseuschaft, begründet und herausgegeben von F. Tecamer. B. I, ss. 257—271. Leipzig. 1884. Om de olika typerna af spräkbildning såsom uttryck für det menskliga tänkandet. Öfversigt af F. V. S. Förhandlingar XXVII, ss. 142—160. 1885. Om Indernas dramatiska poesi. Ofversigt af F. V. S. Förhandlingar XXVIII, ss. 142—154 1886. Jahresbericht über die fortschritte der finnisch-ugrischen studien während der jahre 1884— 1885. Suomal.-ugril. seuran aikak. I, ss. 106—119. 1886. Die Finnisch-ugrischen völker. Suomal.-ugril. seuran aikak. I, ss. 120—129. 1886. Suomalais-ugrilaisten kansojen asumus-alat. Suom. ugr. seuran tekemä kartta 1885. — Verbrei- tung der Finnisch-ugrischen Völker. Karte entworfen vom secretär der fin. ugr. ge- sellschaft 1885. Suomal.-ugr. seuran aikak. I. 1886. Jahresbericht über die fortschritte der finnisch-ugrischen studien während der jahre 1885— 1886. Suomal.-ugril. seuran aikak. III, ss. 149—160. 1888. Die felseninschrift bei Suljek. Öfversigt af F. V. S. Förhandlingar XXXI, ss. 9—13. 1889. Jahresbericht über die fortschritte der finnisch-ugrischen studien während der Jahre 1886— 1887. Suomal-ugril seuran aikak. VI, ss. 151— 154. 1889. Jahresbericht über die fortschritte der finnisch-ugrischen studien während der Jahre 1887— 1888. Suomal-ugril seuran aikak. VI, ss. 155—173. 1889. Orientalistikongressista Tukholmassa. Jenisein kivikirjoitukset. Valvoja 1889, ss. 512—520. Utlátande af e. o. professor Otto Donner om lektorn doktor A. Genetz och docenten doktor E. N. Setäläs specimina für professionen i finska språket och literaturen. Helsingfors. 1891. 8:0. 22 s. Der finnische Gott Ilmarinen. (Festschrift an R. v. Roth bei seinem 70 Geburtstage.) Tü- bingen. 1891, ss. 97—98. August Engelbrekt Ahlqvist + 20 marrask. 1889. Puhe hänen muistoksi jonka piti Suomen Tiedeseuran vuosipäivänä 29 huhtikuuta 1890 O. Donner. Acta Soc. Sc. Fenn. T. XVII, ss. 539—550. 1891. Les inscriptions en caractères de l'Iénissei. Système d'écriture. Langue. Inscriptions de lOrkhon, ss. XXXIX—XLIX. Helsingfors. 1892. Vocabulaire des inscriptions du I et du II monument d’Orkhon. Inscriptions de l'Orkhon, ss. 26— 48. Helsingfors. 1892. Über die charakteristik der ural-altaisehen sprachen und die typen des sprachbaues. Actes du Douzième Congrès International Des Orientalistes Rome 1899. II, ss. 237—261. Florence. 1902. 3 Tom. XXXVII. 36 E. N. SETÀLÀÁ. Die uralaltaischen sprachen. Finnisch-ugrische Forschungen I, ss. 128—146. 1901. Über ausgrabungen und alt-türkisehe wie uigurische insehriften aus Turkestan (Auszug). Ver- handlungen des XIII. Internationalen Orientalisten-Kongresses. Hamburg September 1902 ss. 159—160. Leiden. 1904. Suomalais-ugrilaisen seuran vuosikertomukset vv. 1885— 1889, julkaistu suomeksi ja ranskaksi, Suomalais-ugrilaisen seuran aikakauskirjoissa I (1886), III (1887), VI (1889), VIII (1890). Alkajaispuheita Suomalais-ugrilaisen seuran vuosikokouksissa vv. 1896—1908, julkaistu suomeksi ja ranskaksi Suomalais-ugrilaisen seuran aikakauskirjoissa XV (1897) XVI (1899), XVII (1900), XVIII (1900), XIX (1901), XX (1902), XXI (1903), XXII (1904), XXIV (1907), XXV (1908). Yhteiskunnallisia ja oikeudellisia kysymyksiá koskevia kirioituksia. Erikseen ilmestyneitä teoksia tai muita laajempia kirjoitelmia. Tryckfrihetsmälet rörande ,Mysterier på administrationens område”, artikel införd i Helsing- fors Tidningar för den 26 Febr. 1866. Helsingfors. 1866. 8:0. 48 s. Pressmálet rörande en i H:fors Dagblad d. 21 December 1869 intagen artikel om Öfverstyrelsen für skolväsendet, afgjordt genom H. K. M:ts utslag den 31 Januari 1871. Helsingfors. 1871. 8:0. 35 s. Om Ständernas rätt till deltagande i skollagstiftningen. Helsingfors. 1881. 8:0. 112 s. Finlands statsförfattningsrätt enligt Regeringsformen, Förenings- och Säkerhetsakten samt af dem beroende författningar. Tidskrift, utgifven af Juridiska Föreningen i Finland 1882, ss. 289 —361. Läns- eller härads-representationen i Finland. Tidskrift, utgifven af Juridiska Föreningen i Fin- land 1883, ss. 226—288. Suomen ja Venäjän välisistä kauppa- ja tullisuhteista. (Esitelmà pidetty Helmikuussa 1889.) Porvoossa. 1893. 8:0. 55 s. I taulu. Om häradskommuner och hüradsfórvaltning. Petitionsförslag till Presteständet vid Landtdagen 1897. Helsingfors. 1897. 8:0. 27 s. Eduskunnan laatimat Ehdotukset uusiksi kunnallisasetuksiksi. Ylipainos Suomalaisesta Kan- sasta. Helsinki. 1909. 8:0. 44 s. Senaste landtdags förslag till nya kommunalförfattningar. Artiklar offentliggjorda i Suoma- lainen Kansa för 30 januari—12 februari 1909. Helsingfors. 1909. 8:0. 49 s. Pienempiä kirjoitelmia aikakauskirjoissa. Om folkbildning och högre bildning. Tidskrift, utgifven af Pedagogiska Föreningen i Finland 1872, ss. 1—8. Det fürsta fürslaget till ett studenthus i Helsingfors. Joukahainen VII, ss. 36—39. Helsing- fors. 1873. För undervisningen i franska. Tidskrift, utgifven af Pedagogiska Föreningen i Finland 1874. ss. 87—92. Yliopistojen reformi Englannissa. I—II. Kirjallmen Kuukauslehti 1875, ss. 111—115, 159—163. Asevelvollisuus-la’in toimeenpanosta. I—III. Kirjalinen Kuukauslehti 1880, ss. 219—225, 248—250. Suomenmaan merikulusta ja kaupasta. Valvoja 1882, ss. 399—409. Tom. XXXVIII. Muistopuhe Otto Donnerista. 37 Kaunokiriallista, henkiló- ja matkamuistoja. Erikseen ilmestyneità teoksia. Dikter. Helsingfors. 1863. S:0. 113 s. En resa i Ungern sommarn 1872 af O. D. Bref till Morgonbladet. (Ylipainos lehdestä Mor- gonbladet 1872, nr. 210, 211, 213, 216, 218.) Helsingfors. 1872. 8:0. 18 s. Tal vid sorge- och minnesfesten den 14 mars 1895 [med anledning af Kejsar Alexander III död]. Helsingfors. 1895. 15 s. Jaakko Forsman. Minnesteckning. [Ylipainos albumista Joukahainen XII, ss. 15 —62.] Hel- singfors. 1904. 8:0. 48 s. Pienempiä kirjoitelmia. Käynti Fjellner'in luona Sorselessa. Suomen Kuvalehti 1876, ss. 49—50. Piirteitä Fredrik Cygnæuksesta. Valvoja 1907, ss. 194—197. Täydellisempi luettelo O. Donnerin kirjoituksista tulee julkaistavaksi Suomalais-ugrilaisen seuran ai- kakauskirjan XXVIILssa nidoksessa. Pe Leo JB I AL beni L^ - - ] A - - Ÿ a ^ Hd LA E m: ’ e be LA I =) PETIT nm d j vmm mp utat A * 1 » VECON IUDCS , - " T | unde PNL Te Å e." 3 ; OWEN r 4 “mr MT ee - rd Sr Sur d HT uoto EHE j d js E" ae E * ; » u , + M z UR M 1 u nina he Ra mg ee ee 7 4 : ; I peo. nen) AE * * M - lau SE 3 ; Are i ] LI à , E I x 1 rr " à : ! nallen eta kate Yun 2h ! » i DI EHRE TRITT to N 21; «t ads o F 5 | rd (FLO Pal A 1049 "eui: Adr polum nd E — L2 à NM x lean, "DONNAIT ee fed , q | , | j . in u &nb ae L MA. dix Date ls L-Habnia tirs áp" | ACTI ran TIMEWN staff a are TNT re + ; ge tyá MINNESTATL ÖFVER SENATOR KARL EMIL FERDINAND IGNATIUS HÄLLET PÄ FINSKA VETENSKAPSSOCIETETENS ÄRSDAG DEN 29 APRIL 1910 AF ILS OT RSS E SG ea —— HELSINGFORS 1910, FINSKA LITTERATURSÄLLSKAPETS TRYCKERT Hôgtärade församling! Bland ledamöter af Finska Vetenskapssocieteten, hvilka sedan hennes senaste årsdag skattat åt förgängelsen, är Karl Emil Ferdinand Ignatius: en man hvars åt många håll riktade, betydelsefulla fosterländska verksamhet gör honom mer än väl förtjänt af att i eftervärldens tacksamma hågkomst bevaras. Hedrad med uppdraget att vid detta tillfälle teckna hans minnesbild, skulle jag, för att kunna full- ständigt redogöra för hans rika lifsgärning såsom historisk forskare, geografisk och sta- tistisk författare, ämbetsman, politisk personlighet och publicist, behöfva långt mera tid än som vid detta tillfälle står mig till buds. Hvad särskildt vidkommer hans verksamhet under de senaste lefnadsåren i afseende å vårt lands inre och yttre förhållanden, står oss densamma alltför nära för att jag kunde tilltro mig förmågan att däraf gifva en fullt objektiv, från personlig hänsyn fri skildring. Jag nödgas för den skull inskränka mig till att här framställa bilden af hans lif och verksamhet blott i deras allmännaste drag och därvid endast flyktigt beröra de senaste lefnadsåren. | Släkten Ignatius har utgått från finsk bondestam och anses hafva fått sitt namn af Ignatila hemman i närheten af Wiborg. En medlem, Nils Jönsson Ignatt, bodde” som borgare i denna stad i början af 1600 talet, och från dennes son, som blef präst och antag namnet Ignatius, har släkten fortsatts i flere grenar. Karl Emil Fer- dinand Ignatii närmare stamfäder voro i sex efter hvarandra följande led präster, bland hvilka hans far, Johan Ferdinand, vid tiden för sonens födelse var pastorsadjunkt i Ulfsby och bosatt i närheten af staden Björneborg. Han var i sitt tidigare gifte före- nad med Sofia Fleming, af den i vårt lands häfder välbekanta adliga ätten Fleming och dess yngre gren, friherrliga ätten Fleming till Libelitz. Deras son, föremålet för denna minnesteckning, töddes i Björneborg såsom den 3:dje i ordningen bland flere sys- kon, den 27 oktober 1837. I denna sin födelsestad framlefde han för det mesta sin .barndomstid, dels hos föräldrarne, hvilka flyttat dit ett par år efter hans födelse, dels hos en farbroder, borgmästaren i Björneborg Gustaf Ignatius, som tyckes hafva med särskild förkärlek omfattat den vakna och lifliga brorsonen. Denne begynte redan tidigt intres- sera sig för historiska berättelser och beundrade, enligt hvad han själf sedermera omtalat, flere af historiens hjältar, en Karl XII och Napoleon, långt innan han ännu haft a b c boken i sin hand. Sin mor förlorade han tidigt, redan då han nyss fyllt 11 år. Hon skall hafva varit varmt religiös och i denna riktning påverkat sina barn; äfven hennes son Karl mottog i detta afseende intryck, som icke utplånades under hans hela lif. 4 Taropozr REIN. I Björneborg begynte han sin skolgång. Vid sju års ålder intogs han i stadens lägre och ett par år senare i dess högre elementarskola eller den så kallade storskolan, hvars rektor denna tid var Oskar Ferdinand Ingelius. Själf har Ignatius i utförliga själf- biografiska anteckningar, dem han i handskrift efterlämnat, på ett lifligt och åskådligt sätt skildrat denna läroanstalt på den tid han var en af dess lärjungar. Lifvet i Björ- neborgs storskola synes hafva i mycket bevarat en fornåldrig karaktär, mera än hvad fal- let då för tiden i allmänhet var med dylika skolor i landet, i ty att där ännu kvarstodo i bruk gamla latinska skolsänger och danser, härstammande allt från medeltiden. Läm- . ningar af pennalismen funnos ännu kvar, i det eleverna på högsta klassen, de s. k. rektoristerna, höllo sträng tillsyn öfver de andra. Kyrkogång om söndagarne var för ungdomen obligatorisk, och förhör öfver predikans innehåll anställdes i skolan af en lärare. Undervisningen, som började klockan 7 om morgonen, bestod mest i läxförhör på klassen af hvad eleverna på egen hand lärt sig utantill, och kroppsstraff med af eleverna själfva flätade s. k. klobbor var i ymnigt bruk. Ignatius uppgifver själf att han i skolan ej just varit flitig, emedan undervisningen icke väckte hans intresse. Men i stället läste han på egen hand , träget sådant som mera anslog honom, framför allt populära arbeten 1 historie. Med lifliga färger skildrar han i sina anteckningar Björneborgs brand den 22 maj 1852, då han måste se så väl sitt gamla hem som skolhuset uppgå i lågor, och till- sammans med en skolkamrat, sedermera professorn Jaakko Forsman, hjälpte till att rädda skolbiblioteket. I följd af denna händelse flyttades skolan till Raumo, där den sedan förblef i tvenne år, under hvilka äfven I. var bland dess lärjungar. Efter att våren 1854 hafva afslutat sin skolgång och därpå ännu läst ett år privat i Björneborg, aflade han sin studentexamen om hösten 1855. Ignatius hyste till en början afsikten att blifva präst och predikade några gàn- ger i Lappfjärd, dit hans far, som emellertid ingått nytt gifte, hade flyttat. Dock ville han dessförinnan taga magistergraden och begaf sig för den skull hösten 1856 till Hel- singfors, där han med allvar bedref sina studier och våren 1860 aflade kandidat-examen med laudatur i historia och grekiska samt därpå lagerkröntes vid promotionen samma år. Inom studentvärlden herrskade denna tid ganska mycken lifaktighet, och frågor både af litterär och politisk art diskuterades ifrigt i de ungdomliga kretsarne. Den finska nationalitets- och språkfrågan föranledde redan då meningsbrytningar, om ock ej fullt så skarpa som under en senare tid. Studentafdelningarne hade blifvit upphäfda genom de nya statuterna af 1852, men sedan omkring medlet af 1850-talet något friare vindar börjat blåsa i vårt land och äfven vid universitetet, hade man inom studentkretsar begynt återupprätta de fordna samfunden, om än till en början blott såsom privata före- ningar utan öfverhetlig sanktion. Så återuppstod år 1857 äfven den gamla västfinska afdelningen, till hvilken I. anslöt sig, tagande verksam del i det intellektuella lifvet inom densamma. Afdelningens gamla tidning „Veritas et jocus^ uppstod från de döda och I. blef en af dess redaktörer. Bland de västfinska kamraterna var det isynnerhet en, som denna tid öfvade stort inflytande på de andra och kring hvars intelligenta, lit- terürt fintbildade personlighet de samlade sig, nämligen Walfrid Alftam. Äfven I. Tom. XXXVIII, Minnestal öfver Senatorn Karl Emil Ferdinand Ignatius. 5 hórde till denna krets, inom hvilken skónlitteratur flitigt lästes och diskussioner fórefóllo, som bidrogo "att vidga vyerna. Dit hörde jämväl den unge skalden Julius Wecksell som, enligt hvad I. omtalat, lifvade de andra med sin spirituella, stundom något bitande kvickhet och som ofta i deras krets uppläste sina egna nyss författade dikter. Wecksells biograf, Arvid Mörne, håller för icke osannolikt att Ignatius, som redan var väl hem- mastadd i Finlands historie, bistått Wecksell med upplysningar, som kunnat komma denne till nytta, då han diktade sin „Daniel Hjort", med ämne från klubbekrigets tider. I den finska språkfrågan intog flertalet af dåtidens västfinska studenter med Alftan i spetsen ett slags förmedlande ställning, dock med en viss lutning åt det svenska hållet, och äfven I. hyllade vid denna tid ett sådant uppfattningssätt. Att han i allmänhet tog liflig del i den tidens studentpolitik, därpå kan såsom prof anföras, att han jämte två andra unge män tog initiativet till den demonstration, som egde rum den 22 april 1861, då studenter jämte en talrik folkmassa bragte sin hyllning åt de senatsledamöter, hvilka inlagt gensaga emot sammankallandet af det s. k. januariutskottet; äfvenså att han på hösten samma år vid demonstrationen till August Schaumans ära, då denne i anledning af en polemik med J. V. Snellman afgått fran redaktörskapet för sin tidning, höll hyllningstalet för Schauman. I språkfrågan ändrade I. emellertid snart nog åsikter; han begynte, säger han själf, ,klart och tydligt uppfatta, att det finska språkets höjande till ett kulturspråk ut- gjorde ett nödvändigt villkor för det finska folkets lif". Och han började själf vinn- lägga sig om inlärandet af detta språk. I sin ungdom hade han ej varit i tillfälle att praktiskt inhämta det, ty i hans hem och den krets där han uppväxte begagnade man sig uteslutande af svenskan såsom samtalsspråk och i skolan lästes finska endast obetyd- ligt. Äfven vid universitetet taltes' denna tid, t. o. m. i de mest finsksinnade kretsar, för det mesta svenska. I. förkofrade nu betydligt sin kunskap i finska språket, om det också, trots bemödanden, icke lyckades honom att lära sig fullkomligt beherrska det; något som han själf alltid beklagade. ; Till att han i nationalitetsfrågan ändrade ståndpunkt bidrog tvifvelsutan hans. umgänge med Yrjö Koskinen, som i början af 1860:talet bosatt sig i Helsingfors och 1863 erhöll professuren i historia. Hvad som isynnerhet sammanförde dem var det hos båda lefvande intresset för finska historien och därmed sammanhängande vetenskaplig forskning. Ignatius hade som student, enär fadrens ekonomiska tillgångar voro knappa, nód- gats för sin utkomst syssla med privat information och var några år, från hösten 1861, lärare i geografi och historia vid Helsingfors lyceum samt undervisade i fröken Elisa- beth Blomqvists den tiden mycket besökta privata fruntimmersskola. Sedan han i bör- jan af 1863 ingått äktenskap med med den, som sedermera blef hans ledsagarinna un- der hela återstoden af hans lif: Amanda Kristina Bergman, dotter till kapellanen i Lappfjärd Karl Erik Bergman, hade han en tid för afsikt att, för vinnande af en tryg- gad lefnadsställning, helt och hållet egna sig åt skollärarebanan. Han aflade pedagogie- examen och praktiskt prof för läraretjänst i historia inför Borgå domkapitel, för att göra sig kompetent för lektorstjänsten i detta ämne vid gymnasium i Kuopio, men erhöll den Tom. XXXVIII. 6 Taropozr REIN. icke och kände sig därmed i grunden bäst belàten, dá han nu fick tillfälle att i Hel- singfors fortsätta det vetenskapliga arbete, som mest fängslade hans håg. Han hade redan offentliggjort några uppsatser i finsk historie i den västfinska ka- lendern Lännetär, samt om våren 1861 såsom specimen för licentiatgrad utgifvit afhand- lingen: Bidrag till södra Österbottens äldre historia, till hvilket ämnes behandling han fått material genom forskningar dem han anställt, dels i Storkyros och några andra syd- österbottniska socknars kyrkoarkiv, dels i senatsarkivet. Af universitetet erhållna under- stöd satte honom i tillfälle att sommaren 1861 idka studier vid riksarkivet i Stockholm och att sedermera förnya dem, somrarne 1864 och 1866, både i Sverige och Danmark. - En frukt dessa hans forskningar är den 1865 utgifna afhandlingen: En blick pa Fin- lands inre tillstånd under tiderna närmast före och efter Karl X Gustafs tronbestig- ning, hvilken afhandling sedermera ingick såsom del i ett större, samma år utgifvet arbete: Finlands historia under Karl X Gustafs regering. Detta arbete blef af kri- tiken så väl i eget land som i Sverige mottaget med ganska mycket erkännande. Efter att 1862 hafva vunnit licentiatgrad i de historisk-filologiska vetenskaperna och 1864 promoverats till filosofie doktor, blef han docent vid universitetet 1865, hvilken docen- tur, enär hans publikationer: delvis berört äfven statistiska ämnen, omfattade ej blott ,nordisk historia", utan äfven , finsk statistik.” Såsom docent innehade han tillika, efter det studentafdelningarne 1868 blifvit återställda såsom legaliserade institutioner, be- fattningen af västfinska afdelningens kurator åren 1868—70. Till Ignatii vetenskapliga intressen hörde äfven fornkunskapen, och han anställde stundom själf grüfningar i arkeologiskt syfte. I tidskriften „Mehiläinen“ för 1862 in- går af honom en artikel om i Finland förekommande forntida stenkummel och omtalas, att författaren sommaren 1861 i Lappfjärd undersökt ett sådant kummel, innehållande en forngraf. Uppsatsens innehåll i öfrigt visar, att han då redan sysselsatt sig äfven med mera omfattande arkeologiska studier. Det intresse han härför visade föranledde, att han antogs som biträde vid vården af universitetets etnografiska och arkeologiska .samlingar, för hvilkas ökande och ordnande han intygas hafva varit mycket verksam. Då inom finska litteratursällskapet, hvaraf han blef medlem 1864, en särskild afdelning samma år bildades för finsk historia och fornforskning, blef han dess förste sekreterare och deltog, äfven sedan han lämnat denna befattning, flitigt i dess förhandlingar. I den af detta samfund utgifna tidskriften „Historiallinen Arkisto’s“ första häfte (1866) ingår en redogörelse för en undersökning af fornlämningar, den I. jämte Yrjö Koskinen på uppdrag af samfundet hösten 1865 verkställt på Wanaantaka gård i Janakkala socken, hvarvid gjorts flera mycket värdefulla fynd af uråldriga brons- och järnsaker. Då år 1870 finska fornminnesföreningen och 1875 historiska samfundet grundades såsom från finska litteratursällskapet fristående föreningar, blef I. medlem af dem begge, samt var senare under ett antal år ordförande för fornminnesföreningen. År 1865 inrättades statistiska ämbetsverket eller den s. k. statistiska byrån, till en början på provisionell fot, samt erhöll till sin förste chef dåvarande professor eme- ritus kanslirådet Gabriel Rein. Vid verket skulle jämväl vara anstäldt ett biträde med årligt arvode af 3,000 mark, och denna plats erhöll I., enligt chefens önskan, hvilken Tom. XXXVII. Minnestal öfver Senatorn Karl Emil Ferdinand Ignatius. 7 både såsom historisk examinator och genom Ignatii utgifna skrifter lärt känna och vär- dera honom. Det var måhända ej utan saknad denne numera måste, om ock ej helt och hållet öfvergifva sitt älsklingsämne, historien, dock rikta sin hufvudsakliga uppmärk- samhet och omsorg åt ett annat håll: statistiken. Vid sina statistiska arbeten fick han, enligt hvad han själf meddelat, till en början goda råd och ledning af sin chef. Äfven en annan man hade fäst sin uppmärksamhet vid I. som en lofvande ung förmåga, nämligen Johan Vilhelm Snellman, då för tiden finanschef i senaten. På hans uppmaning utarbe- tade I. en öfversikt af Finlands sjöfart och handel under årtiondet 1856—-65, hvilken utkom af trycket 1866 och utgjorde början till den stora publikation: , Bidrag till Fin- lands officiella statistik", hvaraf sedan en stor mängd delar utkommit, behandlande lan- dets jordbruk, ekonomiska tillstånd, befolkningsförhållanden m. m. Under senare hälften af 1867 företog I. med statsunderstöd en utrikes resa till Skandinavien, Frankrike, Italien, Belgien och Tyskland för att studera den officiella sta- .tistiken och de statistiska ämbetsverkens arbetsmetoder i dessa länder, samt bevistade därunder bland annat en statistisk kongress i Florenz och återkom hem jultiden 1867. Rein hade emellertid aflidit, och I. utnämndes i början af följande året till tjänstförrät- tande samt 1870 till ordinarie föreståndare för statistiska byrån. Såsom chef för verket fortsatte han energiskt det påbegynta arbetet på utredandet af Finlands statistiska förhål- landen och har i detta afseende inlagt betydande förtjänster. Uti bidragen till Finlands officiella statistik har texten till ej mindre än 31 häften flutit ur hans penna, och dessa texter äro, enligt sakkunnigas omdöme, om än man stundom kunde önska dem något utförligare, dock alltid sakliga, själfständiga och upplysande. Enligt af I. till senaten ingifna förslag vidtogos genomgripande förändringar i sättet att insamla de till byrån inkommande uppgifterna med syfte att göra dem säkrare och mera detaljerade; nya formulär utarbetades för insamlandet, och det arbete, som i detta afseende dittills âlegat länestyrelserna, blef fördeladt på flera skilda ämbetsverk, af hvilka hvart och ett borde befatta sig blott med sådana förhållanden, hvarom det hade speciell kännedom. Bearbetningen af primäruppgifterna genom byrån blef likaledes ställd på en den statis- tiska vetenskapens utveckling motsvarande fot, och statistiska ämbetsverkets organisation blef utvidgad och förbättrad. Särskildt anses Ignatii förtjänst vara betydande i fråga om förbättring af Finlands befolkningsstatistik. Mycken betydelse har äfven tillagts den af statistiska byrån verkställda så kallade ,jordbruksenquéten^ i Nylands làn af år 1876, hvarigenom erhölls en ingående, på direkt undersökning genom därtill utsedde uppgiftsinsamlare grundad beskrifning öfver jordbruksförhällandena därstädes. Detta arbete, som offentliggjordes i Bidrag till Finlands officiella statistik, 1879, ansågs på sin tid motsvara mycket högt ställda fordringar på detaljkännedom och tillförlitlighet. I. hade ursprungligen föreslagit, att en fullständig utredning af jordbruksförhållandena i hela landet — med undantag af Lappmarken — måtte åstadkommas, men med hän- syn till de dryga kostnaderna härför inskränktes denna undersökning af regeringen till endast förenämnda län. Då industristyrelsen inrättades 1884, blef den ålagd att utar- beta redogörelser för den inhemska industrin, hufvudsakligen enligt ett af I. tidigare uppgjordt förslag. Tom. XXXVIII. 8 Taropozr REIN. Fôrutom sin medverkan i de officiella publikationerna har han utgifvit flera icke officiella statistiska arbeten, dels pà de inhemska spráken, finska och svenska, dels pà något främmande språk. Så utgaf han till statistiska kongressen i Haag 1869 en broskyr: Renseignements sur la population de la Finlande, i bvilken de kartografiska framställ- ningarne, som dà hos oss voro något nytt, utgjorde en hufvudbestándsdel. Statistisk handbok för Finland, utgifven på svenska och finska 1872, var ett för den stora all- mänheten afsedt arbete, hvaraf en 2:dra tillókt upplaga utkom 1890, delvis omarbetad af doktor À. G. Fontell under Ignatii medverkan, som äfven skrifvit fóretalet. Vid den första allmänna industriutställningen i Helsingfors 1876 utgaf han en kortfattad sammanställning: Storfurstendömet Finland, statistiska anteckningar, som ut- kom, förutom på de inhemska språken, äfven på ryska, tyska och franska för de främ- lingars räkning, hvilka komme att besöka utställningen. Für världsexpositionen i Paris 1878 utgafs: Le Grand Duché de Finlande, notice statistique, egentligen en genomsedd och betydligt förökad upplaga af den senast nämnda skriften. Genom dessa och ännu andra, på utländska språk utgifna statistiska arbeten har I. i hög grad bidragit till att göra vårt förut så undanskymda land bättre bekant i den civiliserade världen. Vid den af I. bivistade statistiska kongressen i Haag i september 1869 inträffade ett slags politisk konflikt, som på sin tid lät mycket tala om sig, men som var föranledd af ett missförstånd, hvartill I. var ganska oskyldig. Han hade, därtill uppmanad af andra kongressmedlemmar och efter att hafva meddelat sig jämväl med ordföranden för de ryska ombuden, Semenoff, infunnit sig till en audiens hos konungen af Holland. Upplyst därstädes att endast , officiella" delegerade komme att presenteras, och då I. såsom icke af ryske utrikesministern utsedd ej kunde betraktas som , officiell", drog han sig tillbaka ur audiensrummet. Emellertid tolkades hans tillstädeskomst af de ryska ombuden såsom skulle han velat uppträda som representant för en från Ryssland särskild stat, hvarjämte den omständigheten väckte ytterligare misshag, att I. lofvat å finska statistiska byråns vägnar öfvertaga sin anpart af arbetet på ett tillämnadt stort interna- tionelt statistiskt verk, hvaraf kongressen öfverlämnat en del åt ,la Russie et la Fin- lande" — hvilket verk dock sedan blef outfördt. Efter hemkomsten från kongressen öfverraskades I.”af ett telegram i Finlands allmänna tidning från Petersburg, hvari för- mäldes att han i Haag velat uppträda som representant för en särskild stat, men‘, blif- vit afvisad. Ryska inrikesministern skall i anledning af händelsen för generalguvernö- ren grefve Adlerberg klagat öfver Finnarnes obetvingliga lust für separatism. Emeller- tid såg grefve Adlerberg objektivt på saken och framhöll för inrikesministern, att Fin- land egde en af samtliga dess monarker erkänd författning, som ej tillät att något finskt verk eller någon finsk tjänsteman stode i subordinationsförhållande till utom landet be- fintliga ämbetsmyndigheter. Äfven ministerstatssekreteraren grefve Armfelt, som i Hel- singfors förskaffat sig upplysning om den riksviktiga affärens verkliga förlopp, framlade detta för kejsar Alexander II, som var därmed tillfreds, hvadan saken fórblef utan vi- dare påföljder. Ignatius deltog vidare i internationella statistiska kongresserna i S:t Petersburg (1872) och Buda-Pesth (1876). Vid den senare uppträdde han i egenskap af officiell Tom. XXXVIII. Minnestal öfver Senatorn Karl Emil Ferdinand Ignatius. 9 delegerad fór Finland, hvartill finska statssekretariatet, pà hans egen begäran och fór att undvika vidare konflikter, utverkat ryska utrikesministeriets begifvande. Han valdes där till en af kongressens heders-vicepresidenter. Vid samma kongress fanns af honom anordnad för belysande af Finlands trävaruindustri en utställning, hvilken vann mycket bifall. Äfven vid allmänna Pariser-expositionen 1878 funnos på hans föranstaltande ut- ställda kartor öfver trävaru-utförseln från Finland, hvilka ådrogo sig uppmärksamhet och tillvunno sig ett pris. Då senare, år 1885, ett internationellt statistiskt institut med från skilda länder invalda ledamöter blef inrättadt, kallades I. till ledamot af detsamma. Utom på statistikens har han inlagt förtjänst äfven på en densamma närstående vetenskaps område, nämligen geografins. Redan 1870 föreslog J. V. Snellman i finska litteratursällskapet, hvars ordförande han den tiden var, att sällskapet skulle föranstalta utgifvandet af ett utförligt arbete öfver Finlands geografi. Förslaget antogs och dess utförande anförtroddes åt Ignatius, som insamlade material därtill dels genom egna resor i landet, dels med tillhjälp af studenter, som enligt af honom gifna anvisningar på olika orter insamlade notiser. Arbetet, som bar titeln: Finlands geografi, handbok för med- borgare, begynte utkomma 1880 och var tillegnadt J. V. Snellman såsom den, på hvars initiativ det tillkommit. Snellman hann likväl upplefva endast början till verkets publi- kation, enär dess första del, innehållande en allmän öfverblick af land och folk, utkom efterhand i flera häften åren 1880—1890 på finska och svenska. Andra delen, hvarmed det stort tilltagna arbetet skulle afslutats och som var ämnad att omfatta den egentliga ortbeskrifningen och topografin, såg däremot icke dagen, hvartill orsaken väl hufvudsak- ligen låg däri, att I. efter det han inträdt som ledamot i senaten icke mera disponerade öfver tillräcklig tid för detta omfattande vetenskapliga värf. Den utkomna förra delen utgör emellertid ett mycket värdefullt bidrag till vår inhemska litteratur, utmärkt som det är genom ett liffullt och populärt skrifsätt i förening med vetenskaplig noggrannhet och grundlighet. Sitt intresse för geografin bevisade I. äfven därigenom att han vid geografiska kongressen i Venedig 1881, den han bevistade såsom ombud för finska vetenskapssocie- teten, hvars ledamot han blifvit 1879, offentliggjorde en liten broskyr Exposition geo- ' graphique de Finlande (sedan intagen i vet. societetens , Bidrag"). Äfven tog han del i grundandet af sällskapet för Finlands geografi 1888, samt var dess förste ordfö- rande. i En ej ringa del af sin stora arbetsförmåga använde I. till att i tidningspressen be- handla åtskilliga dagens frågor. Han förfäktade ifrigt det finska partiets idéer i sådana pressorgan som Kirjallinen Kuukauslehti, Uusi Suometar, Valvoja m. fl. I grundandet af partiets hufvudorgan Uusi Suometar, som utkom fran och med 1869, tog han verk- sam del, bland annat var det pà hans fürord som till bladets fórsta hufvudredaktór antogs en ung västfinne, filos. kandidaten Antti Almberg. Äfven bar I. sin andel i de eko- nomiska uppoffringar, som nämnda blads upprätthållande kräfde under de första åren af dess tillvaro. I det af finska historiska samfundet utgifna verket Biografinen Nimikirja (1879 — 1883) har I. författat ett större antal lefnadsteckningar af inhemska personligheter. Tom. XXXVIII. 10 Taropozr REIN. Vidare ingår i kalendern Biet för 1868 af hans hand en historisk uppsats , Arvid Kurki“, sedermera utkommen jämväl på finska som en särskild broskyr. Äfvensä i „His- toriallinen Arkisto* flere uppsatser, t. ex. „Om Finlands folkmängd under medlet af 17:de àrhundradet;^ en varmt hållen lefnadsteckning af hans förre chef Gabriel Rein; ett inlägg i frågan om Birger Jarls tåg emot Tavasterna; om Wiborgs slotts tillstånd i 17:de seklet, m. fl. I vetenskapssocietetens skrifter har han infört bland annat en na- tionalekonomisk uppsats: Om malthusianismen och dess ställning till befolkningsfrågan (Öfversikt af F. V. Soc:s förhandl. XXXIV); ett minnestal öfver professor Sven Gab- viel Elmgren, hållet på årsdagen 1898, samt ett annat öfver senatorn friherre G. Z. Yrjö-Koskinen på årsdagen 1904. Dessutom ingå af Ignatius uppsatser i Fornminnes- föreningens tidskrift och i tidskriften , Suomi". Att hans både åt det teoretiska och praktiska hållet riktade förmåga vann er- kännande äfven af andra än egna partivänner, framgår bland annat däraf att han, då stadsfullmäktiga för Helsingfors första gången valdes efter införandet af den nya kom- munallagen för städerna, blef därtill utsedd genom att det s. k. dagbladspartiet, som in- nehade majoriteten, för att visa sin opartiskhet satt honom på sin kandidatlista. Han innehade under åren 1875—1878 detta uppdrag, som ännu senare en gång blef för- nyadt, nämligen 1903—1905. Till än viktigare värf i det allmännas tjänst blef han kallad genom att inväljas till medlem af folkrepresentationen. Redan vid 1872 års landtdag hade han innehaft sekreteraresysslan vid den ena af de tvenne sektioner, i hvilka allmänna besvärsutskottet då fördelat sig. Men till landtdagen 1877—78 invaldes han såsom le- damot af borgareståndet för Kaskö stad och utsågs därunder bland annat till ordförande för bevillningsutskottet. Den viktigaste frågan vid denna landtdag var, såsom bekant, den om införande af allmän värneplikt, i hvilken fråga I. med hela det parti han till- hörde försvarade dess antagande i den form, den sedermera erhöll genom 1878 års värnepliktslag. Vid samma landtdag kämpade han varmt för tilldelande af statsunder- stöd åt en finsk nationalteater och finska skolor samt väckte petition om inrättande af ett högre finskt läroverk i Helsingfors. Såväl vid denna som vid de två följande stän- dermötena tog han flitigt del i debatterna och betraktades med allt skäl som den finskt sinnade minoritetens 1 borgareståndet ledande personlighet. Under 1882 års landtdag, där han representerade staden Kexholm, var han åter ordförande i bevillningsutskottet. Han väckte vid denna landtdag bland annat en peti- tion om restaurering af Kexholms gamla slott, hvilken jämte andra likartade petitioner beträffande Åbo och Wiborgs slott föranledde en framställning af ständerna om vidta- gande af åtgärd för att skydda landets fornborgar från förfall. Denna framställning åstadkom utfärdandet af förordningen den 2 april 1883 om hägn för fornlämningar, äfvensom inrättandet 1884 af ett ämbetsverk för dess öfvervakande, den s. k. arkeolo- giska kommissionen, af hvilken I. blef ledamot. Jämte tvenne andra medlemmar af borgarståndet föreslog han vidare vid nyssnämnda landtdag en petition om en gemensam valordning för städernas landtdagsmannaval, hvilket förslag tillsammans med andra lik- nande vid samma landtdag väckta föranledde en ständerpetition af innehåll, att den nämnda val angående Sen i landtdagsordningen skulle förtydligas och delvis förändras Tom. XXXVIII. Minnestal öfver Senatorn Karl Emil Ferdinand Ignatius. 11 i syfte att något utvidga valrütten i borgarståndet. Styrelsen aflät i själfva verket en proposition i ämnet till följande landtdag, den af 1885, vid hvilken I. åter var repre- sentant för Kexholm och medlem af järnvägsutskottet. Som bekant föranledde frågan om valrätten i borgarståndet denna gång vidlyftiga debatter, bland annat vid det ple- num plenorum på riddarhuset, som räckte från kl. '/,6 e. m. den 11 april till samma klockslag påföljande dagens morgon. Propositionen hade behandlats i lagutskottet, som därvid delat sig i två lika starka grupper, bestående den ena af samtliga ridderskapets och adelns samt borgarständets, den andra af samtliga präste- och bondeståndets med- lemmar. Den genom aflagda sedeln vunna majoriteten ville, att endast de, hvilkas års- inkomst vid kommunaltaxering uppskattats till minst 800 mark, skulle hafva politisk valrätt och högsta röstetalet vara 25, medan minoriteten föreslog ett vida lägre inkomst- belopp såsom villkor för valrätt och såsom högsta röstetal 10. Det förra förslaget hyl- lades af de svensksinnade, det senare af de finsksinnade. I. hörde till dem som vid ple- num plenorum uppträdde till försvar för det senare, mera frisinnade förslaget. Menings- skiljaktigheten partierna emellan kunde dock, dess värre, icke utjämnas och hela refor- men förföll. Vid samma 1885 års landtdag förnyade I. en af honom redan tidigare 1877— 18, ehuru då utan framgång, väckt petition om en reglering af landets indelning i ad- ministrativt, judicielt och ecklesiastikt afseende, mellan hvilka indelningar rådt en brist på öfverensstämmelse, som föranledt mycken oreda. Petitionen blef denna gång af stän- derna i hufvudsak antagen, och de af landtdagen framhållna synpunkterna blefvo seder- mera af senaten, i hvilken I. själf dåmera fått inträde, beaktade. Äfven föreslog han vid samma landtdag tillsättandet af en komité för att undersöka handtverkeriernas i lan- det tillstånd, hvilket förslag framkallats af klagomålen öfver yrkesskicklighetens i lan- det nedgående till följd af den nya näringslagen. Ständerna beslöto dock låta förslaget falla, i förlitan på att styrelsen komme att i saken vidtaga åtgärder, något som ock skedde, i det industristyrelsen kort därefter utfärdade ett cirkulär med föreskrifter i det syfte, Ignatii förslag afsett. — I språkfrågan väcktes af den liberale Anders H. Chydenius ett förslag om de båda inhemska språkens likställande genom en af monark och ständer antagen lag. Ignatius hörde till dem, som önskade frågans lösning genom en dylik lag, men Ohydenii förslag mötte motstånd af de extrema riktningarnes anhängare inom båda språkpartierna, då man på det extrema svenska hållet ansåg att finskan därigenom komme att vinna för mycket, medan man på det extrema finska hållet trodde sig där- med vinna för finskan för litet. Försöket att få till stånd en ständerlag ledde därföre beklagligtvis ej till resultat. I., hvilken flere gånger sutit som ledamot i komitéer, tillsatta af senaten för afgif- vande af förslag i allehanda samhällsfrågor, kallades kort efter afslutandet af 1885 års landtdag att själf inträda i regeringen såsom chef för senatens kammar- och räkenskaps- expedition. Redan år 1882 hade på förslag af den nye generalguvernören grefve Hei- den några af de ledande personligheterna inom de vid landtdagarne representerade par- tierna kallats att inträda i regeringen, bland dem Yrjö-Koskinen såsom chef för kammar- och räkenskapsexpeditionen. Men då denne 1885 i enlighet med sin egen önskan öfver- Tom. XXXVIII. 12 Taropozr REIN. flyttades till ecklesiastikexpeditionen, utsågs I. att intaga hans förra plats. Inom sena- ten fanns numera en finsksinnad grupp, till hvilken räknades Yrjö Koskinen, Ignatius, von Daehn och Oker-Blom, hvarjämte ett par af de öfriga ledamöterna ansägos i spräk- frågan intaga en temligen partilös hållning. Den finska gruppen: egde ett i förhållande till sin talrikhet ganska stort inflytande, emedan grefve Heiden hyste mycket förtroende för Yrjö Koskinen och likaledes för senatorn von Daehn, hvilken senare dessutom af gammalt var nära förtrogen med dåvarande ministerstatssekreteraren friherre Bruun. En af den finska gruppens första uppgifter blef nu att förskaffa åt det finska språket en bättre ställning inom administrationen och domstolarne. Sedan genom ett reskript af d. 18 mars 1886 myndigheterna i landet tillåtits att begagna antingen svenska eller finska språket, samt senaten blifvit anbefalld att utarbeta förslag till närmare bestämningar härom, uppgjorde de fyra finsksinnade i senaten ett förslag, som, ehuru det ej lyckades vinna pluralitetens bifall, dock såsom i hufvudsak understödt af generalguvernören vann godkännande i Petersburg och fastställdes genom Kejserl. brefvet af den 4 april 1887. Enligt detta borde lokala lägre myndigheter och tjänstemän vid ärendenas behandling inom ämbetsverken och i den officiella skriftväxlingen begagna det språk, som är pro- tokollsspråk i den kommun, där ämbetsverket är fórlagdt; sådana högre myndigheter däre- mot, hvilkas ämbetsverksamhet omfattar flere kommuner med olika protokollsspråk, finge, där ej ärendet angår en kommun särskildt, själfva afgöra hvilketdera språket skall be- gagnas. På svenskt håll hade man velat i hvarje fall lämna vederbörande myndighet valet mellan språken fritt, medan man på finskt håll ansåg att därigenom icke tillräcklig garanti vore vunnen för att finskan finge komma till användning städse där sakens be- skaffenhet sådant påkallade. | Såsom chef för kammarexpeditionen har I. en väsentlig andel i flere denma tid vidtagna betydelsefulla reformer. Så sysselsatte han sig med frågor om förändring af jordbeskattningen, hvilken han ansåg vara i flera afseenden ojämn och obillig. De yr- kanden, som vid landtdagarne framställts om skattenedsättning på jordlägenheter, vunuo därför hans understöd, och han medverkade till åtgärder i sådant syfte, t. ex. till den skatteförmedling, som genom Kejserliga brefvet af den 11 maj 1896 vidtogs på Åland och i särskilda kusttrakter af Åbo och Björneborgs län, och som i enlighet med en pe- tition af 1897 års ständer sedermera ytterligare utsträcktes. Ett hans hufvudsträfvande var att förbättra den obesutna befolkningens ekonomiska ställning genom att bereda den möjlighet till förvärfvande af egen jord; i detta afseende har han fortsatt ett af Yrjö. Koskinen påbörjadt arbete, den tiden denne var kammarchef. I sådant syfte och för att befrämja landets uppodling gynnade I. anläggning af nybyggen på kronans jord, isynnerhet i landets nordliga delar med deras ofantligt vidsträckta kronomarker, samt sökte betrygga innehafvarnes af dylika nybyggen ställning. Så utverkade han t. ex. ut- färdandet af Kejserl. kungörelsen den 26 januari 1892 om tryggande af torparnes ställ- ning på militie- och civilstatens boställen, som förskaffade. dessa torpare en större sä- kerhet emot godtycklig behandling. Likaså förordningen af den 13 oktober 1892 om kronojords upplåtande till odling och anläggning af nybyggeshemman, enligt hvilken undersökningsnämder skulle utreda, till hvilken utsträckning odlingsbar jord inom kronans Tom. XXXVIII. Minnestal öfver Senatorn Karl Emil Ferdinand Ignatius. 13 marker fórekom och fóreslà, till hvilken del dessa marker borde upplàtas till jordbruks- lägenheter. Man har ansett att denna fórordning gagnat isynnerhet dárigenom, att kro- nans skogsmarker i följd af densamma blifvit närmare undersökta och affattade på karta. På en del håll, där man fäste hufvudvikten vid att kronoskogarne blefve bevarade, tad- lades denna politik, som särskildt rönte motstånd af forststyrelsen. Man hade tidigare visserligen tillåtit anläggning af kronotorp, men torpinnehafvarnes ansökningar att få torpen skattlagda såsom nybyggeshemman, hvarigenom de fingo öfver dem friare dispo- sitionsrätt och blefvo mindre beroende af forstmästare och skogvaktare, hade som oftast mött motstånd å forststyrelsens sida. Då I. i dessa frågor ofta hyste en annan uppfatt- ning och förmådde senaten bifalla till nybyggesanläggningar, som förordats af lokala myndigheter, sådana som länestyrelserna, men afstyrkts af forststyrelsen, så framkallade . detta från en del håll häftiga angrepp emot I., såsom den där skulle misshushålla med kronans egendom. „Torparpolitiken vid ràdsbordet^ utgjorde för en del svenskt sinnade tidningar ett ämne för ständiga polemiska utfall, ty naturligtvis fick äfven denna fråga såsom så många andra efter hand karaktären af en språkpolitisk partifråga. Äfven vid landtdagarne, t. ex. den af 1894, riktades af denna anledning angrepp mot I. Han blef ej svarslös, utan sökte i de berättelser, dem kammarexpeditionen afgaf till landtdagarne från och med 1888, bevisa att hans sträfvan gick ut på att befordra landets uppodling, men ingalunda på att gynna skogssköfling. Och så väl inom som utom landtdagarne fann den af honom förfäktade jordepolitiken äfven många försvarare. Att i detalj afgöra i hvilken mån den ena eller den andra af de hvarandra bekämpande meningarne hade rätt, tilltror jag mig icke; otvifvelaktigt är dock att Ignatius i denna sin verksamhet leddes af rent patriotiska motiv, och att, om än misstag i en eller annan punkt måhända förekommit, dock mycket goda skäl kunna anföras för själfva hufvudriktningen af den- samma. Àr 1896 föreslog T. i senaten, att till minne af kejsar Nikolai II:s kröning en làne- fond skulle bildas för den obesutna befolkningens fórseende med egen jord och egna bostäder, hvilket förslag bifölls sålunda, att en summa af 400,000 mark bestämdes för ändamålet. År 1899 anslogos 2 miljoner mark för kolonisation -och en komité tillsattes för att uppgöra förslag till medlens användning. Senare har denna fond blifvit ytterli- gare ökad, så att den numera torde uppgå till öfver 10 miljoner mark. En viktig reform, i hvilken I. äfvenledes tagit verksam del, är den nya lag- stiftningen om jorddelning. En större frihet häruti hade länge utgjort ett allmänt önsk- ningsmål, och I. erkände dess berättigande, utan att dock vilja göra delningsfriheten alldeles obegränsad, enär detta enligt hans mening skulle förorsaka kamerala svårigheter. Inom senaten blef denna åsikt om en i någon mån begränsad delningsfrihet gällande, och en proposition i denna anda förelades 1891 års landtdag, där den väckte mycken strid, men ej ledde till resultat. En ny proposition afgafs 1894, då ridderskapet och adeln samt borgarståndet ville hafva en obegränsad, präste- och bondestånden en begrän- sad delningsfrihet. Efter åtskilliga sammanjämkningar kom man dock till ett beslut, som . fastställdes i och med den ännu gällande lagen af 12 juni 1895, hvarigenom delning af hemman är medgifven, blott hvarje del utgör minst '/,,, dels mantal och innehar Tom. XXXVIII. 14 Taropozr REIN. minst 5 hektar skattbar mark; därjämte fà under vissa villkor parceller, med skattskyl- dighet till -stommen, ur hemmanen utbrytas. Genom denna lag har möjligheten till jord- delning blifvit i vàrt land betydligt underlättad. Bland Ignatii förtjänster om vårt kameralväsende bör vidare nämnas: förbätt- rande af statsbokföringen, skärpt kontroll öfver vården af kronans boställen och mar- ker samt åtgärder för uppodling af kronan tillhöriga mossar. År 1895 utkom en kun- görelse om förändring i jordregister-föringen, och 1897 gafs instruktion angående upp- rättande af nya jordeböcker. Förordningen om mantalsskrifning af den 10 april 1894 har varit af vikt för vår befolkningsstatistik. | Beträffande den hållning L, under den tid han tillhörde senaten, i allmänhet in- . tog i förekommande frågor af politisk innebörd, har han själf i sina redan omnämnda själfbiografiska anteckningar yttrat, att, ehuru han i allmänhet sympatiserade med libe- rala idéer, insikten i hvad Finlands politiska ställning fordrade dock gjorde, att han be- träffande utvecklingen af våra politiska institutioner trodde sig böra intaga en i någon mån - konservativ hållning. Han ansåg att man under för oss ogynnsamma yttre för- hållanden borde rikta sina ansträngningar på bevarandet af hvad vi egde, men däremot undvika allt som kunde gifva något skäl till den beskyllning, att vi ville obehörigt öka vår representations befogenheter. Han gillade t. ex. det finska partiets gent emot de ryska fordringarne relativt moderata hållning vid 1891 och 1894 årens landtdagar i straffslags- frågan, hvarigenom den däri inträdda konflikten löstes och Finland erhöll en ny och för- bättrad strafflag. Angående religions- och pressfriheten ságer han sig visserligen ej i allo hafva gillat Yrjö Koskinens restriktiva åsikter, men dock ansett att man äfven här framför allt borde iakttaga hofsamhet; den lutherska kyrkan borde ej försvagas, emedan den då blef mindre i stånd att motstå eventuella angrepp utifrån af en främmande kyrka. Därför ansåg han riktigt att det förslag till dissenterlag, som framlades 1888, gällde blott protestantiska trosbekännare och att rättigheten till öfvergång från ett kyrkosamfund till ett annat var-i någon mån begränsad. Likväl gick han ej så långt som att i likhet med Yrjö Koskinen yrka på nattvardstvångets bibehållande eller understödja honom i fråga om prästernas aflöning, där Yrjö Koskinen såsom ecklesiastikchef sökte gynna dessa på ett sätt, som ofta väckte fórsamlingarnes missnöje. Vidkommande pressfriheten ville I. hafva den skyddad, dock inom sådana gränser, att den ej komme att skada oss genom att väcka förbittring mot oss bland våra östra gramnar. Att I. önskade undvikandet af sådant, som kunde försvåra våra relationer till kej- sardömet, hade nog sin giltiga anledning däri, att dessa relationer under den tid han satt i senaten ögonskenligen allt mer försämrades. De angrepp, som från ryskt nationa- listiskt håll riktats mot vår grundlagsenliga autonomi, tilltogo mot slutet af 1880:talet allt mer i häftighet och begynte öfva, inverkan på de maktegande i kejsardömet. Gene- ralguvernören grefve Heiden ändrade den konstitutionella hållning, han tidigare intagit, och det samförstånd, som egt rum mellan honom och den finskt sinnade fraktionen i senaten, upphörde efter hand. Om hösten 1889 erfor man, att planer voro à bane om det finska mynt-, tull- och postväsendets införlifvande med motsvarande institutioner i Ryssland. Senaten blef ense om att uppsätta promemorior, hvari uppvisades sådana åt- Tom. XXXVIIT Minnestal öfver Senatorn Karl Emil Ferdinand Ignatius. 15 gürders fördärflighet, och man lyckades fà dem föredragna för kejsar Alexander III. Den 12 juni 1890 emanerade det s. k. postmanifestet, som ställde vårt postväsende under ófverinseende af rysk myndighet, hvaremot mynt- och tullväsendet fingo förblifva orubbade; måhända hade således senatens framställning dock gjort någon verkan. På generalguvernörens föranstaltande och under hans ordförandeskap tillsattes genom kejserliga brefvet af den 20 oktober 1890 en af ryska och finska ämbetsmän bestående komite för granskning af ett uppgjordt förslag till kodifikation af Finlands grundlagar. Bland de finska medlemmarne i komitén var äfven Ignatius. Men förhand- lingarne ledde till en kollision mellan generalguvernören och de ryska ledamöterna å ena sidan samt de finska å den andra, hvarvid de senare enhälligt och kraftigt vidhöllo den hos oss rådande rättsuppfattningen. Något resultat ernåddes icke. Ett år senare tillsattes under verkl. geheimerådet Bunges ordförandeskap en ny komité, inom hvilken behandlades förslaget om en för kejsardömet och Finland gemensam ,rikslagstiftning", hvilket förslag dock ej hann komma till definitivt afgörande under kejsar Alexander III:s regeringstid. Ignatius hade icke haft plats i den Bunge'ska komitén, men i hvad på honom såsom senatsledamot ankom deltog han-i försvaret af vårt lands rätt. Så var han exempelvis med om den adress som i oktober 1893 af senaten sändes till kej- saren för att bemöta beskyllningar, som både inom ryska pressen och af en del ryska myndigheter blifvit mot oss framkastade. Angreppen mot vår autonomi fingo nu, som bekant, några år hvila, men förnya- des åter i än skarpare form genom februarimanifestet af 1899. Ignatius ställde sig på den sida som i senaten motsatte sig promulgationen af manifestet, och detta blef början till en brytning med en stor del af hans dittillsvarande partivänner, hvilka intagit en annan ståndpunkt. Sommaren 1900; då det manifest utgafs, som förklarade ryskan för officiellt språk i Finland och påbjöd dess användning vid ämbetsverken, hörde han likaså till de ledamöter som, efter det senatens hemställan i ärendet afslagits, röstade mot manifestets promulgation, och som på samma gång ingåfvo sin afskedsansökan, hvilken beviljades. Utan tvekan trädde han nu i ledet bland dem, som ville att medborgarne skulle i hela sitt handlingssätt strängt fasthålla vid den konstitutionella ståndpunkten, hvilken enligt hans mening både rättsligt och ur den politiska klokhetens synpunkt var den enda riktiga. Han råkade härigenom i en allt skarpare konflikt med anhängarne af eftergif- gifvenhetspolitiken. Likväl ville han i det längsta bibehålla boppet att det ej skulle vara omöjligt att förena alla medborgare i landet till enigt uppträdande för att skydda för alla lika dyrbara intressen. På våren 1901 författade han en skrift som, efter att- hafva godkänts och undertecknats af personer tillhörande olika politiska partier, allmänt spriddes i landet, och som innehöll en allvarlig maning till finska medborgare att under- " låta. allt sådant, som kunde göra den inre söndringen ohjälplig, och att för den skull vid offentligt bedömande af politiskt annorlunda tänkande undvika att ifrågasätta redlig- heten af deras uppsåt. Själf måste han dock med smärta upplefva, att denna uppmaning icke bar de frukter han önskat och hoppats. Ett på hösten 1901 offentliggjordt upprop af hans fordne vän och vapenbroder Yrjö Koskinen, innehållande en uppmaning till underkastelse under den då nyss utkomna Tom. XXXVIIT. 16 Taropozr REIN. olagliga värnepliktsförordningen, föranledde Ignatius att tillsammans med Otto Donner uppsätta en skrift, som med bestämdt ogillande häraf häfdade laglighetens fordringar. I anledning af Y. Koskinens bortgång mot slutet af år 1903 höll I. på vetenskaps- societetens nästföljande årsdag ett föredrag om denne, hvari gafs ett varmt erkännande åt hans stora förmåga, hans förtjänster om den finska litteraturen och hans under àr- tionden fortsatta ihärdiga kamp för att den finska talande majoriteten af vårt lands be- folkning måtte få se sitt språk upphöjdt till ett kulturspräk och dess rättigheter er- kända. Men à andra sidan dolde I. icke, att hans uppfattningssätt i vissa afseenden afvek från den bortgångnes, icke blott i fråga om de senaste årens politiska brytningar, utan äfven i annat. I. kritiserar den på Hegelsk grund stödda uppfattning af hvad som i historien öfverhufvud bör anses für ,rätt“, hvilken förekommer i Koskinens bekanta ar- bete ,Johtavat aatteet ihmiskunnan historiassa^. Och ehuru han mot beskyllningen att Koskinen såsom finsk historiker bedömer förhållandena allt för uteslutande ur finskt na- tionell synpunkt, anmärker att ju hvarje folk plägar blicka tillbaka på sina framfarna öden från sin egen nationella ståndpunkt, så erkänner han dock att Koskinens omdömen stundom äro skefva. I själfva verket hade Ignatius aldrig godkänt sådant som exempel- vis Koskinens mening, att en Göran Magnus Sprengtporten varit en glödande varm frihets- och fosterlandsvän med Finlands själfständighet såsom lefnadsmål. De några år af ledighet från ämbetsgöromål, I. vunnit genom sin afgång från senaten, begagnade han till litterära sysselsättningar. Han återvände, kan man säga, till sin första kärlek: Finlands historia. Under en tids vistelse i Stockholm hösten 1902 förnyade han sina i yngre år bedrifna studier i riksarkivet därstädes, och såsom resul- tat häraf. framträdde några uppsatser med bidrag till 1790:talets historia: om Georg Fredrik Tigerstedts landsförräderi 1788; om kyrkoherden Thomas Pachalenius’ högmåls- process; om Tavastehus slotts öfvergång 1742 (tryckta i Historialinen Arkisto) Där- utöfver var han publicistiskt verksam, i det han ganska flitigt dels i pressen, dels i sär- skildt utgifna broskyrer behandlade dagens stora frågor. Åren 1902 och 1903 utgaf han under pseudonymen ', Toivo" politiska broskyrer på finska språket, tryckta i Stock- holm, och 1905 en likartad skrift i Helsingfors. Vid valen till den landtdag, som sammanträdde i december 1904, blef han efter en mellantid af nära 20 år åter utsedd till ledamot af borgarståndet, denna gång för staden Tavastehus. ” Han var numera den till åren äldste bland sina ståndsbröder och fungerade som ståndets ålderspresident, men tog trots åren liflig del i förhandlingarne. Han var ledamot af det särskilda besvärsutskott, som behandlade den i alla stånd väckta, af I. i. borgarståndet föredragna och främst underskrifna s. k. ,stora petitionen^ om lagliga förhållandens återställande, "hvilken var denna landtdags viktigaste handling; äfvenså var han ordförande i lag- och ekonomiutskottet, samt medverkade till alla de framställningar, hvari denna landtdag för monarken framhöll det införda systemets för- därfliga följder. Men motståndare till opraktisk radikalism som han var, motsatte han sig det af en minoritet förfäktade yrkandet, att ständerna borde afhålla sig från allt ar- bete, så länge icke lagligheten var fullt återställd. Efter landtdagens slut fick han från Tavastehus mottaga en tacksamhetsadress, undertecknad af 95 valmän. Och af ständernas Tom. XXXVIII. Minnestal öfver Senatorn Karl Emil Ferdinand Ignatius. 17 konstitutionella majoritet utsågs han till medlem af den 48:manna delegation, som fick uppdraget att mellan landtdagarne bevaka landets intressen. Då genom Novembermanifestet 1905 normala samhällsförhällanden i Finland för en tid återställdes och en ny, lagtrogen senat tillsattes, blef I., såsom en af de ledande personligheterna inom det konstitutionella finska partiet, medlem af densamma och ófver- tog ànyo sin fórra plats, chetskapet fór kammar- och räkenskapsexpeditionen. Han fick sålunda tillfälle att åter egna sitt arbete åt lösningen af den uppgift, som af gammalt intresserat honom: den obesutna befolkningens förseende med jord, hvilken fråga ånyo blef föremål för öfverläggningar. För öfrigt deltog han i alla de åtgärder, hvarigenom den konstitutionella senaten, som öfverhufvud var inom sig ense och stod i godt förhål- lande till generalguvernóren, sålänge denna post innehades af geheimerådet Gerard, sökte återställa det i oordning komna samhällsmaskineriet. Men denna ljusare period blef som bekant icke lång, emedan de mot vårt land fientliga krafterna snart åter vunno i styrka. Och I. var en af dem som tidigast fingo róna verkan häraf, i det han redan den 4 juni 1908 jämte tre ämbetsbröder erhöll sitt afsked. Personligen var han inga- lunda missbeläten med att sålunda få återgå till privatlifvet, helst årens börda redan be- gynte kännas i någon mån tryckande, men naturligtvis kunde han ej undgå att hysa oro öfver de nya hotande moln som uppstego på vår politiska himmel. Och hvad som var egnadt att öka oron var, att de första resultaten af vår nyss genomförda radikala representationsreform tycktes gifva anledning att fråga, huruvida den nya landtdagsord- ningen komme att i samma mån som den gamla garantera ett värnande af landets rätt utåt och en förnuftig lagstiftning i det inre. I kunde icke sympatisera med de socia- listiska idéerna, som hos oss vunnit en sà oväntadt snabb och vidsträckt utbredning, och hvilka stodo i en diametral motsats till hans egna så länge fullföljda sträfvanden att af den obesuttna landtbefolkningen dana en klass af fria jordbrukare med själfständig ägande- rätt till sina lägenheter. Socialismens idé var tvärtom att förvandla de själfägande jord- brukarne, bónderna, till statens arrendatorer. Han skref i en finsk tidning en artikel- serie, sedan utkommen såsom särskild broskyr, hvari han sökte fran olika sidor belysa den socialistiska rörelsen och ådagalägga dess oförenlighet med kärleken till fosterland och till personlig frihet. Hans lefnadssol lutade emellertid mot sin nedgång, och slutet nådde honom utan att han dessförinnan behöft plågas af någon långvarig sjuklighet. Han hade nyss åter- vändt till Helsingfors från sin sommarbostad i vår västra skärgård, då han plötsligt träffades af ett slaganfall, som ändade hans lif följande dagen, den 11 september 1909. Karl Emil Ferdinand Ignatius var en man af ett på en gång lifligt och energiskt sinnelag, vaken intelligens, mångsidigt intresse samt förmåga att lätt och snabbt arbeta. Antalet af honom författade större och mindre skrifter är mycket stort. Han var af naturen glad och öppenhjärtig, fri från all bakslughet och förställning. Han kunde må- hända någon gång förifra sig, men sådant gick snart öfver, och för känslor sådana som hat och hämdlystnad var hans sinne främmande. Ej heller vidhöll han envist sin engång yttrade mening, om en annan kunde emot den anföra goda skäl. Men hans rättskänsla var stark och från hvad han ansåg rätt vek han icke, äfven om han för den skull Tom. XXXVIII. 7 18 Taropozr REIN. måste bryta kärvordna personliga förbindelser. Ignatius tillhörde väl icke antalet af de stora banbrytande andar, som leda ett folks utveckling in på nya banor, men han var en dugande och samvetsgrann arbetare i sitt fosterlands tjänst. Och hvad han såsom vetenskaplig forskare, såsom ämbetsman och politisk personlighet för detsamma verkat, silver honom full rätt till ett rum bland dem, som fäderneslandet alltid skall bevara i en tacksam hàgkomst. 1860. 1861. 1861. 1862. 1863. 1863. 1865. 1866. 1866. 1866. 1867. 1868. 1868. 1868. 1868. 1869. 1869. 1869. 1870. 1871. 1871. 1871. 1812. 1872. 1812. 1814. 1814. 1874. 1815. 1815. 1875. 1876. 1876. 1876. 1877. 1877. 1878. 1879. Förteckning öfver K. E. F. Ignatii i tryck utgifna skrifter. Clas Christersson Horn, Biografiskt utkast. Införd i Lännetär I. Helsingfors. Bidrag till södra Österbottens äldre historia. akad. afhandling, preses F. Cygneus. Kajana läns ödeläggelse 1712. Föredrag vid en litterär soirée i H:fors hösten 1861. Inf. i Lännetär II. Muutamia sanoja Suomessa löytyvistä kivikummuista. I tidskriften Mehilàinen. Suomalaisia kansanpukuja. Finska folkdräkter (texten). Gustaf Karlsson Horn, föredrag. Lännetär III. Finlands Historia under Karl X Gustafs regering, 211 sid. 8:vo. — Början utkom såsom akademisk dispu- tation. Om Finlands folkmängd under medlet af sjuttonde århundradet. Historiallinen Arkisto I. Kivikaudesta. Ingår i Kirjallinen Kuukauslehti. Öfversigt af Finlands sjöfart och handel åren 1856—1865. 2:ne häften. I Bidrag till Finlands officiella statistik. 4:to. Eräs yliopistolaismeteli Turussa 1600 luvulla. Y Kirjallinen Kuukauslehti. Sammandrag af guvernörernas femärsberältelser 1861—65. Bidrag till Finlands officiella statistik. 4:to. Muutamia tietoja Suomen kaupasta 16:nella sataluvulla. Historiallinen Arkisto lI. Johan Adam Cronstedt, biografi i Porträtter till Fänrik Ståls sägner. Arvid Kurki, i kalendern Biet. Utkom i finsk öfversättning såsom särskild bok. Renseignements sur la population de Finlande. H:fors. 8:vo, med kartor. Materialier till Finlands jordbruksstatistik. Bidrag till Finlands officiella statistik. Förmögenhetsförhållanden året 1865. Bidrag till Finlands off. stat. Befolkningsstatistik, 1. Bidrag till Finlands off. stat. Befolkningsstatistik, 2. Bidrag till Finlands off. stat. Ihmisestä Ewropassa ennen vedenpaisumusta. I Kirjallinen Kuukauslehti. Muutamasta rautakauden hautausmaasta Euran pitäjässä. Hist. Arkisto. III. Statistisk handbok för Finland, 980 sid. 8:vo: Äfven på flnska. 2:dra upplagan utkom 1890. Tilastollisia tietoja tulipaloista. Ynf. i Uusi Suometar 1872, n:ris 122, 123 och 124. (Utgjorde ett föredrag vid frivilliga brandkårens i Helsingfors årsfest.). Öfversigt af Finlands utrikes sjöfart och handel åren 1866—1870. Bidrag till Finlands off. stat. Folkräkningen i Mars 1870 i städerna Helsingfors, Åbo, Wiborg och Uleåborg. Bidrag till Finlands oft. stat. Öfversigt af sparbankerna i Finland 1870—1872. Bidrag till Finlands off. stat. Löytö rautakaudelta Laihialta v 1873, i Suomen Muinaismuistoyhtiön aikakauskirja 1. Förmögenhetsförhållanden i Finland år 1871. Bidrag till Finl. off. stat. Öfversigt af Finlands ckonomiska tillstånd åren 1866 —1870. Bidrag till Finl. off. stat. Niilo Adolf Erik Nordenskiöld in tutkinvusretket pohjan perillä. Y Kirjallinen Kuukauslehti. Storfurstendömet Finland, statistiska anteckningar (öfversatt till finska, ryska, tyska och franska). H:fors 108 sid., 8:vo. 1 \ Öfversigt af folkmängds-förändringarne à Finland 1869—1874. Bidr. till Finl. off. stat. Några anteckningar rörande nordliga Finlands östra gräns. Hist. Arkisto V. Ofversigt af Finlands utrikes sjöfart och handel 1871—1875. Bidr. till Finl. off. stat. Statistiska tabeller öfver blinda i Finland år 1873. Bidr. till Finl. off. stat. Le grand-duché de Finlande, notice statistique. H:fors, 140 sid. 8:vo. Jämte kartor. En rysk omarbetad öfversättning utkom 1882. Öfversigt af Finlands ekonomiska tillstånd åren 1871—1875 ”Bidr. till Finl. off. stat. 20 Taropozr REIN. 1879. Jordbruks- enquéten à Nylands: län år 1876. Bidr. till Finl. off. stat. 1880. Förmögenhetsförhållanden i Finland år 1877. Bidr. till Finl. off. stat. 1880. Finlunds folkmängd d. 31 December 1875 m. m. Bidr. till Finl. off. stat. 1880. Om. allmänna folkbildningen och folkskolorna i Finland, införd på ryska i tidskriften Pyccraa Pur, Juli häftet. 1880—1890. Suomen Maantiede kansalaisille. 1. Yleinen katsaus maahan ja kansaan. H:fors, 587 sid. 8:vo. Äfven pà svenska. folk, 35 häftet. 1881. Gabriel Rein, esitelmä. Hist. Arkisto VII. 1881. Eräs Barthold Lacman’in kirje kuningas Kaarle X Kustaalle. Hist. Arkisto VII. 1882. Internationella geografiska kongressen i Venedig 1881. Öfversigt af Finska Vetenskapssocietetens förhand- lingar XXIV. 1882. Ett besök i Pompeji, reseminne. I Finska folkupplysningssällskapets skrifter, 36 häftet. Äfven på finska, 1882. Suomen suvun tilastoa. Suomi, Toinen jakso, 15 osa. 1882. Öfversigt af folkmängdsförändringarne i Finland år 1879. Bidr. till Finl. off. stat. 1882. Folkräkningen i Helsingfors d. 1 Oktober 1880. Bidr. till Finl: off. stat. 1882. Finlands folkmängd d. 31 December 1880, första häftet. Bidr. till Finl. off. stat. 1883. Öfversigt af Finlands sjöfart och handel 1879—1880. Bidr. till Finl. off. stat. 1884. Öfversigt af Finlands ekonomiska tillstånd 1826—1880. Bidr. till Finl off. stat. 1885. Finlands folkmängd den 31 December 1880, andra häftet. Bidr. till Finl. off. stat. 1885. Ofversigl af folkmängdsförändringarne i Finland 1882—1883 Bidr. till Finl. off. stat. 1885. Andesvaga burn à skoläldern à Mars 1883. Bidr till Finl. off. stat. 1885. Statistiska bidrag till belysande af brünnvinskonsumlionen à Finland. Bidr. till kännedom af Finlands na- tur och folk, 40 häftet. 1886. Ett ytterligare inlägg à frågan om Birger Jarls tåg emot Tavasterna. Hist. Arkisto IX. 1886. Les Peuples Finno-Ougriens, ile 25 Anniversaire de la Société statistique de Paris. 1890. Om malthusianismen och dess ställning till befolkningsfrägan. Öfversigt af Finska Vet. Societ. fórhandlin- gar XXXIV. 1894. Asiakirja valaiseva Wiipurin linnan tilaa 17:la vuosisadalla. Hist Arkisto XII. 1898. Minnestal öfver vicebibliotekarien professor Sven Gabriel Elmgren. Acta Societatis scientiarum Fenniez. Tom. XXIV. 1902. Oikea tie, kirjoittanut Toivo. Broskyr i dagens frågor. Tr. i Stockholm. 1902. Georg Fredrik Tigerstedts landsförräderi. En episod från 1788—1790 års krig. Hist. Arkisto XVII. 1903. Om. kyrkoherden Thomas Pachalenius hógmülsprocess. Hist. Arkisto XVIII. 1903. Tavastehus slotts öfvergång år 1742. Hist. Arkisto XVIII. 1908. Muutamia mietteitä nykyisestä asemasta. Kirj. Toivo. "Ir. i Stockholm. 1908. Yrjö-Koskinen, nekrolog i tidskriften Valvoja. 1904. Minnestal öfver senatorn, friherre G. Z. Yrjö-Koskinen. "Acta Societ. Scient. Fenn. Tom. XXXIL 1905. Mietteilà muutamista päivän kysymyksistä. T2 s. 8.vo. Tr. i H:fors. 1909. Socialismen à Finland. Äfven på Finska. 1909. Agathon Meurman, nekrolog i tidskriften Valvoja. Förutom här ofvan nämnda har I. skrifvit en mängd uppsatser till tidningar och tidskrifter. I „Bio- grafinen Nimikirja^ ingå af honon författade 107 lefnadsteckningar. * w——— nm —Á———V——— wá. u M ^ M SE ' i AD ant appo LA 4 T V 3 N E x 2 N x i ! CM ' À * " n Al Y L d hi i ALI » JA ) h | N N ; [25 i 4 i : f L €? " | a = | | ; | 1 k l ils À r h [ts i "A É i a | + À id xd | N , SN À * * 1 P: ; | ? : : E AA á ; cr | 1 ] | d D » ten x | k hr i | m : Jui | b A À Le L I N E ) r^ D «e v SEN à * T n e | 2 MINNESTAL ÔFVER PROFESSOR EMERITUS, STATSRÅDET JAKUB JOHAN WILHELM LAGUS HÅLLET VID FINSKA VETENSKAPS-SOCIETETENS ÅRSDAG DEN 29 APRIL 1910 AF IVAR A. HEIKEL HELSINGFORS 1910 FINSKA LITTERATURSÄLLSKAPETS TRYCKERI sr. FORN AE 2 DIORY nut dy irs ; ^ 4 - 1 4 ! : 1 D un NS i ; "P. Vw am f hi m. "TNI 2 E I aor T TESI DIE hio Kort före Vetenskaps-Societetens senaste årsmöte afled den 2 april 1909 profes- sor emeritus, statsrådet Jakob Johan Wilhelm Lagus, sedan 1856 ledamot och sedan 1901 hedersledamot af societeten. : Om man om nágon människa kan sága, att hon fràn vaggan till grafven varit ett visst sträfvande eller en idériktning tillgifven, gáller detta om Wilhelm Lagus' fór- hällande till vetenskapen och den vetenskapliga forskningen. Han var född i Åbo den 5 maj 1821. Från fädernet och mödernet làg forskare- hàgen i blodet. Den rüjde sig redan i barndomen och vann näring genom arten af den undervisning, som kom honom till del. Som tioårig gosse, dà han redan läst Strelings Latinska grammatik men ännu ej gjort bekantskap med nàgon latinsk text, fick han tag i Gedikes latinska krestomati, och nu roade det honom obeskrifligt att utan annan hjälp án ordfórteckningen kunna ófversátta flertalet satser i läseboken. „Det var icke mindre roligt", säger han i sina „Hägkomster från Pojkären och Gymnasiet" (sid. 113), „än att lösa charader och gåtor”. Under hela året 1835 var Georg August Wallin hans lärare. Wallin, som vid den tiden var relegerad, vistades med sin elev i Åbo och på Aland, lät honom roa sig duktigt, företog med honom äfventyrliga färder, men öfvade honom äfven i studier till själfständighet och mod. Han höll honom periodtals vid endast ett eller två ämnen i sänder, gaf honom pensa för ett par dagar i gången, innan han anställde förhör och repetitioner. ') Den ärfda lusten att afskrifva och excerpera gaf sig hos Wilhelm Lagus tidigt uttryck. Under år 1836 började han afskrifva noterna i Åkermans korpulenta upplaga af Vergilius, att excerpera Lindfors Romerska antikviteter och Beckers världshistoria. Följande år kom han i Borgå gymnasium, studerade Vergilius och Horatius för Runeberg, som i viss mån synes ha blifvit honom en förebild vid hans senare tolkningar från katedern af de antika författarne. På egen hand tog Lagus ihop med explikation af Homeros, i nödfall sökande hjälp hos Runeberg. Under gymnasisttiden hände det att Wilhelm Lagus af fadren medtogs på den- nes forskningsresor till herregårdar, kyrkor och prästgårdar. Efter hvad han själf berättat, var det dessa färder och den omständighet, att han jämte sina två äldre systrar ofta sattes att afskrifva gamla handlingar, som hos honom lade första grunden till det 1) Hägkomster s. 160—161. 4 Ivar A. HEIKEL. intresse, som slutligen förde honom öfver från hans egentliga studieomráden till den inhemska kulturhistorien. Då Lagus 1839 blef student, var det afgjordt att han skulle egna sig åt den klassiska och orientaliska litteraturens studium. Morfadren, ärkebiskop Jak. Tengström, i hvars hus Wilhelm Lagus ofta vistats som barn, hade i ord och skrift ådagalagt sin höga uppskattning af den antika och den orientaliska litteraturen. Farbrodern Anders Johan Lagus hade varit docent i grekiska och rörde sig ännu som professor i filosofi i sina publikationer på hellenskt område. En mosters man, Johan Jakob Tengström, om ock slutligen professor i filosofi, kan räknas till våra förnämsta klassiska filologer. Fadren Wilhelm Gabriel Lagus, jurisprofessorn, betecknas uttryckligen af sonen som den, som uppmuntrat honom att egna sig åt den klassiska filologins studium. Alla dessa närastående äldre anförvandter voro lärjungar af eloquentieprofessorn H. G. Porthan, och hafva (med undantag för A. J. Lagus) liksom denne alla vunnit sitt egentliga vetenskapliga anseende som forskare i Finlands kulturhistoria. Sådan blef äfven Wil- hem Lagus' utvecklingsgång. År 1843 disputerade Lagus pro exercitio och hade den vid ett dylikt tillfälle sällsynta tillfredsställelsen att kunna teckna sig som ,auctor“ på titelbladet till den ventilerade afhandlingen: De homoeoteleutis quae vocantur. Valet af detta ämne, om rim i grekisk och romersk poesi, från filologins mera estetiska område, tyder på infly- tande af de dåtida lärarene i de gamla språken. I sina därpå under åren 1846— 1848 publicerade undersökningar om källorna för Plutarchos” biografier öfver Cicero och Cato Censorius samt Plutarchos” studier af Varro och af Livius befinner sig den unge forskaren på ett område, som särskildt låg för hans naturel: det biografiska, kulturhistoriska. I sina forskningar står Lagus tydli- gen under inflytande af Göttingerfilologerna — häri en direkt efterföljare till Porthan. För Porthans samtida i Göttingen Christian Gottlob Heyne utgjorde språk- och gram- matikstudiet villkoret för inträngande i forntidens ande, ej ett hufvudändamål, en sats som äfven Porthan tillegnat sig och som jämväl synes stämma till Lagus' uppfattning. Det är särskildt den berömde Göttinger-historikern Heeren, författare till bl. a. , Unter- suchungen über die Quellen der vorzüglichsten Historiker und Geographen“, som 1820 utgaf undersökningar hänförande sig just till Plutarchos” biografier, som närmast påver- kat Lagus. Att ej nämna andra, har han äfven rönt inflytande af den namnkunnige omstörtaren och nyskaparen af Roms äldre historia Niebuhr, om hvilken Lagus med rätta yttrar: ') ,tanta sagacitate quanta neque ante eum nec postea quisquam in his rebus versatus est, priscas fabulas in controversiam et dubitationem adduxit^. Plutarchos- disputationerna utkommo delvis i små häften, och ett par af dem äro ej fulländade. Om de utgifvits som ett sammanhängande arbete — de skulle omfattat öfver 300 sidor —, hade de otvifvelaktigt kommit att intaga en bemárkt plats inom Plutarchos-littera- turen. De visa en mycket stor beläsenhet och ett godt kritiskt omdóme. Lagus hade nu vunnit docentur i grekiska litteraturen (1846) och doktorsgrad !, Plutarchus Livii studiosus p. 3. Tom. XXXVIII. Minnestal öfver Professor Emeritus, Statsrådet Jakob Johan Wilhelm Lagus. 5 (1847) och kunde egna tid àt ett nàgot lättare skriftställeri. Under 1849 utgaf han i disputationspartiklar — ett sätt, ehuru obekvämt, att fà tryckningen af ett arbete bekostadt — sitt på svenska skrifna arbete om Den klassiska forntidens ställning till medeltiden. Det grundar sig i hufvudsak på moderna specialverk, men går äfven här och där tillbaka till primärkällorna. Det tyvärr ofullbordade arbetet kan allt ännu, ehuru naturligtvis i mycket föräldradt, läsas med stort intresse. Stilistiskt står det främst bland Lagus arbeten: väl disponeradt, klart, varmt, ådagaläggande att Lagus äfven hade förmåga att arbeta sig fram till allmänna synpunkter, ehuru det framför allt är detaljernas uppsökande, ordnande och utredande, som intresserar honom. Samma år utgaf Lagus för professuren r Romersk litteratur afhandlingen Studia latina provincialium, där han på grund af en omfattande belüsenhet lemnar en förteck- ning öfver latinska författare i de romerska provinserna. Det var sannolikt tidens knapphet som tvang honom till denna sammanträngda, registerartade, men icke värde- lösa framställning. Professuren tillföll emellertid Brunér såsom mera meriterad. Vid denna tid återvände G. A. Wallin och M. A. Castrén från sina för veten- skapen betydelsefulla forskningsfärder. Måhända manad af deras exempel och i hvarje händelse drifven af en brinnande forskningshåg anträdde Lagus år 1850, understödd, om ock otillräckligt, med allmänna medel, en forskningsresa till Sydryssland. Åtföljd af sin unga maka slog han sig ned i Odessa, men företog därifrån talrika forsknings- färder längs Svarta hafvets kust, från Donaus mynning i vester till Kuban i öster och långt i det inre af landet. Särskildt var Krim, forntidens Tauriska Chersonesos, före- mål för hans iakttagelser. Hans afsikt var att skrifva ett omfattande arbete om det forna Scythien, dess historia, dess geografi och kulturförhållanden från äldsta tider intill hans egen tid. Hvad som särskildt lockade honom till detta ämne var å ena sidan den grekiska kolonisationens under två årtusenden sig sträckande insats i Scythiens historia, à andra sidan den vid denna tid af en del forskare hyllade åsikten, att man i Scytherna hade att söka de finsk-ugriska och specielt Suomi-folkets gamla stamfränder. Bland Lagus' litterära kvarlåtenskap finnas 6 stora volymer och därutöfver en mängd mindre häften innehållande material för detta arbete. Han har för ändamålet gjort excerpter och utdrag från hundratal grekiska författare och fragment af dem, börjande från Ho- meros och gående ända in på 1500:talet. De romerska auktorerna äro naturligtvis äfven anlitade, och därutöfver äfven polska och ryska författare 1 historia, geografi och stati- stik. Äfven turkiska källor hafva rådfrågats. Till samlingarna höra äfven flere tiotal kartor öch kopior af dylika från olika tider. Efter skilda synpunkter ordnade historiska och geografiska register orientera i källmaterialet. Ett inledningskapitel och början af en framställning-om Assyrernas förhållande till dessa näjder finnes i koncept utarbetadt. Ännu 1856 har Lagus sysselsatt sig med denna uppgift, som skulle bli hans lifs stor- verk; men sedan trädde andra plikter så bjudande i vägen, att han ej mer kunde full- följa sin plan. Detta uppgifvande af ett arbete, som kostat så mycken möda och som tycktes erbjuda så vidsträckta vyer, var för Lagus en lifssorg, som säkert icke mildra- des däraf, att hans vetenskapliga vänner i Odessa, Paul Becker och Philip Bruun, under de följande åren publicerade arbeten på detta tacksamma område, Tom. XXXVIII. 6 | Ivar A. HEIKEL. Âret 1853 vistades Lagus i Atén, fortsättande sina historiska studier och mycket intresserande sig för nygrekiskan. Runebergsbiblioteket i Helsingfors förvarar i manuskript en af Lagus verkställd öfversättning af Runebergs „Den gamle Trädgärds- mästarens bref, Första brefvet“ till nygrekiskan. Lagus har redt sig ganska bra med den svåra uppgiften. Ändringarna af hans lärare, diakonen Ignatios, bestå hufvudsakligen i utbyte af gammalgrekiska uttryck mot mera moderna. På upp- maning af redaktionen för den nygrekiska tidskriften Née Ilavdoga offentliggjorde Lagus i denna tidskrift en längre afhandling om Hellenerna à Sydryssland, i raska drag tecknande deras ytterst växlande öden under 20 sekel: det hela ett populari- serande utdrag ur det tillàmnade stora: verket. - Uppsatsen inleddes af redaktionen med följande ord: „Herr W. L. från Finland vistas sedan nära ett år i Atén, sysselsatt med stu- dium af språket och med historiska forskningar rörande den grekiska medeltiden. En af Pandoras redaktörer, som haft nöjet att bli bekant med denne lärde, har uppmanat honom att lemna några notiser om Grekerna i Sydryssland. Uppfyllande denna begä- ran med en beredvillighet, som på en gång bär vittne om hans välvilja och hans insikt i ämnet, författade han en afhandling, som ehuru skrifven oförberedt och under saknad af många källor, som ej finnas i biblioteken i Atén, i alla fall innehåller många högst viktiga underrättelser om våra därvarande stamförvandters öden. Dä vi tro att denna afhandling skall läsas med nöje äfven af allmänheten, införa vi den här, med fórfatta- rens tillåtelse. Utom genom sitt vetenskapliga värde rekommenderar sig arbetet till hvarje grekisk läsares uppmärksamhet äfven därför, att det skrifvits på vårt språk af denne utlänning.” Ett annat inför offentligheten framträdande spår af Lagus' studier i Sydryssland ür det föredrag han höll vid Vetenskaps-Societetens ärshögtid 1862 öfver ämnet Rese- ' minnen från Krim och S:t Georgs kloster. De i lifliga färger hållna naturskildringarna och hela framställningens värme ådagalägger, att förf. rör sig på ett för honom mycket kärt område. Det är den vid förra seklets midt af klassiska filologer häftigt angripna satsen ,ex oriente lux", eller orientens inflytande på den hellenska kulturen som genom de sista årtiondenas arkeologiska fynd fått en så lysande bekräftelse, som Lagus här på en enskild punkt skickligt försvarar. De. tidtals ytterst svåra ekonomiska förhållanden, hvarunder det unga paret Lagus lefde i Atén, och ifriga uppmaningar från hemlandet förmådde Wilh. Lagus att vid denna tid uppträda som sökande till den efter Wallins död ledigblifna professuren i den orientaliska litteraturen. Genom sina examensstudier och genom beröringen i Syd- ryssland med tatarer och turkar hade han därför en viss förberedelse. . Som specimen utarbetade han i Wien afhandlingen Seid Locmanni ex libro Turcico qui Oghuzname inscribitur excerpta. Detta turkiska ineditum, som af utgifva- ren försågs med latinsk öfversättning och språklig, historisk och geografisk kommentar, stod i ett visst sammanhang med Lagus” scythiska forskningar. H. A. Kellgren blef dock professurens innehafvare; men efter dennes redan ett par år senare inträffade död blef Lagus i början af 1857 utnämnd till professor i orientaliska litteraturen. 1 sin Tom. XXXVII. Minnestal öfver Professor Emeritus, Statsrådet Jakob Johan Wilhelm Lagus. 7 inträdesföreläsning !) yttrar Lagus med smärta, att han med ófvertagande af det nya läroämnet offrade en ungdomsböjelse, en ungdomsfröjd, fórstlingen af sin kärlek till ve- tande och forskning. — Ekonomiska skäl utófvade helt visst ett bestämmande inflytande, men äfven ónskan att åt universitetet rädda ett'liroümne, arabiskan, som man på visst håll sökte få utmönstradt. Lagus försvarar i detta föredrag den arabisk-persisk-turkiska eller islamitiska filologins enhet med arabiskan som centralämne. Han slutar med dessa ord: jag har ,utsträckt begreppet af orientalisk litteratur långt bortom gränserna för mina egna insikter, men misströsta höfves mig likväl ej, att ju på detta vida fält skall - finnas hälst något afskildt hörn, något litet område, där min verksamhet kan blifva fruktbärande för vetenskapen och detta universitet”. På detta yttrande visar Lagus tillbaka, då han, efter att förberedelsevis år 1866 ha lemnat ett parti af arbetet till bokhandeln, 1869 utgifver första delen af sin Läro- kurs à Arabiska Språket, som på grund af en utvidgning af arbetets plan och författa- rens mångfaldiga andra värf först 1878 blef med den fjärde delen fulländad. Arbetet har af kännare mycket lofordats, äfven från vetenskaplig synpunkt, och anses allt ännu ega stort värde. En otrolig möda har fórf. nedlagt på citat i syntaxen och särskildt och till öfvermått i ordboken. Här liksom annars, då Lagus vågar sig ut på att jäm- föra ordförrådet inom olika språkstammar, visar han, att den egentliga linguistiken ej var hans område. Arbetet hade fordrat omfattande förberedelser. Då det utkom, var Lagus ej mera innehafvare af den orientaliska professuren. Han hade i maj 1866 öfvergått till professuren i grekisk litteratur, som han därförinnan förestått läseåret 1861—62 och vårterminen 1866. Den omständigheten, att för orientaliska litteraturen vunnits en ung docent, me- dan det icke fanns någon, som hade kunnat företräda grekiskan, medverkade uppen- barligen till att Lagus nu återvände till sin vetenskapliga ungdomskärlek, den grekiska litteraturen. Redigeringen af Lärokursen i Arabiska, nödvändigheten att fortfarande tidtals föreläsa äfven i arabiska och en mängd nya intressen och offentliga värf vållade dock, att detta-återupptagande af grekiskan ej.bragte vetenskapliga frukter. Såsom föreläsare ådagalade Lagus en stor pedagogisk begåfning, var sällsynt liflig och förstod att väcka intresse, men egentlig ledning till vetenskaplig forskning torde han mindre ha lemnat. Enär det àlàg fakultetens medlemmar att bedöma lär- domsprof, uppträdde Lagus vid disputationstillfällen ofta som extra opponent. Om akten försiggick på latin, fanns det ingen, som ledigare än han uttryckte sig på romarspråket. På den grekiska filologins område publicerade Lagus under denna period blott ett par afhandlingar. I ett föredrag om Iliaden och Assyrien (Vet. Soc. Öfversikt H. 7) är - han otvifvelaktigt på rätt strät, ehuru på grund af de senaste årens arkeologiska upp- täckter fråga och svar numera formuleras annorlunda. Promotionsskriften af 1869 inne- håller en anslående undersökning Om grekernas fosterlandskärlek, en undersökning, som tyvärr förblef blott ett fragment. I samlingen „Strödda Blad" utgaf Lagus i reviderad 1) Ingår i Litteraturbladet 1857. Tom. XXXVIII. 8 Ivar A. HEIKEL. form den öfversättning af Runebergs afhandling „Jämförelse mellan Euripides” och Se- necas Medea“, som han redan som docent verkställt. Lagus’ förmäga .att träffa Rune- bergs svenska prosastil visar ett mindre vanligt filologiskt spräksinne. Ej utan att göra sig sjálffórebràelser, såsom af hans muntliga yttranden fram- gatt, Ofvergick Lagus småningom allt mer till forskningar på den inhemska historiens gebit. Ett slags förelöpare därtill var den undersökning han redan 1853 i Odessa publicerade på ryska angående Karl XII:s flykt från Pultava till Bender. — Efter pro- fessor Wilhelm Gabriel Lagus' död 1859 ålåg det sonen att till tryckning redigera den- nes Anteckningar om Finska lagöfversättningar, och till arbetet Finska Adelns gods och ätter författade han företalet och det synkronistiska registret. Efter sin fader och morfader hade han mottagit i arf rika manuskriptsamlingar och anteckningar. Sedan 1863 under nära 30 år föreståndare för universitetets mynt- och medaljkabinett, kom han äfven på denna väg in på den inhemska kulturhistoriens område. Under 1875—78 prorektor och därunder ett helt år handhafvande rektorsvården och därefter sex år rektor (1878— 84), blef han med alla universitetets fórhàllanden:och dess histo- riska öden än mer förtrogen än han redan förut genom släkttradition varit det. Många förhållanden medverkade sålunda till att han från 1870:talet begynte egna sina outtrött- liga mödor åt utredande af litterära, biografiska, lärdomshistoriska och därmed besläk- tade frågor på inhemskt kulturgebit. Sedan han 1886 som emeritus afgätt, upptogs hans fortfarande arbetsstarka och forskningsvarma ålders dagar uteslutande af dylika sysselsättningar. De kräfde stor outtröttlighet, fyndsinne, noggrannhet, vaken kritik och kombinationsförmåga. Redan från 1860 härrör den sedermera i utvidgadt skick i samlingen Sérüdda Blad 1877—1879 utgifna för vår konsthistoria icke oviktiga uppsatsen Skulpturen à patriotismens tjänst, Hvad man gjort för Porthans minne. TI samma publikation ingår äfven Peter Forskåls lefnad (ursprungligen från 1870), hvarom Lagus säger: ,ett bio- grafiskt minne från vår historias förra århundrade, ett minne hvilket ofta, isynnerhet på den tid jag var målsman för de sköna och betydelsefulla orientaliska studierna vid vår högskola fyllt och ännu fyller min själ på en gång med glädje och smärta”. Peter Forskål var berömd som tänkare, naturkännare, orientalist samt resande i Egypten och Arabien, i hvilket senare land han vid unga år fann sin graf, år 1763. — En epilog till denna biografi bilda de varma minnesord Lagus egnar sin lärjunge och unge vän Karl Fredrik Eneberg, som afled i orienten, under en forskningsresa, som bland annat - afsåg att utreda den förmodade urgamla frändskapen mellan suomispråket och kilskriften i denna skrifts älsta språkform, sumeriskan, — en fråga som mycket intresserade Lagus . och som han vid skilda tillfällen tog till tals inom Mei Ran -Societeten. Sumeriskans ställning är ännu outredd. En annan i Finland född, här fostrad och vetenskapligt påverkad 1700:talets forskningsresande har Lagus från så att säga ett skuggminne gjort till en åskådligt lefvande personlighet i sin stora (331 + 146 s.) biografi öfver Erik Laxman (Vet. Soc. Bidr. h. 1. Al), „en banbrytande samlare i fräga om Sibiriens naturalster“. Laxmans verk- samhet föll utom värt land, men här var stället att samla de spridda dragen. Dä upp- Tom. XXX VIII. Minnestal öfver Professor Emeritus, Statsrådet Jakob Johan Wilhelm Lagus. 9 giften dessutom fordrade kännedom af svenska, tyska, ryska och latin, hade Lagus mer än de flesta förutsättningar att beherska den, att ej tala om hans okufliga ihärdighet att samla, hvilken här sattes på härdt prof. Arbetet utgafs äfven på ryska af Veten- skapsakademin i Petersburg. 3 Lagus' mest betydande biografiska arbete, näst det om Laxman, är Skalden Johan Henrik Kellgrens finska lefnadsminnen, 1884. TI företalet säges, att , materialet till ojämförligt största delen hopbragts ur äldre periodisk litteratur samt förut otryckta enskilda bref, anteckningar och andra handskrifter af olika slag". Då Kellgren var ungdomsvän till morfadren Jak. Tengström, kan man förstå att Lagus var den rätte och kanske ende mannen för sammanbringandet af de talrika värdefulla upplysningar biografin omsluter. I hvilken anda boken skrifvits framgår af slutorden: ,Johan Hen- rik Kellgrens namn blef ett intyg, ett bland många, om tvenne i sekler förenade brödrafolks gemensamma skördar på kulturens hågkomstrika arbetsfält, ett minne af hvad de i flydda dagar genom sina stora andar verkat och varit för hvarandra." Ett par år senare (1886) följde publikationen af Henrik Gabriel Porthans Bref till Mathias Culonius, och sedan den Porthanska manuskriptkistan öppnats, hade Lagus den glädjen att vid 81 års ålder kunna utgifva M. Calonii svars-bref till H. G. Por- than, hvilka ansågos ha blifvit af adressaten förstörda — en sägen, som Lagus dock aldrig rätt ville sätta tro till. Liksom publikationen af de Porthanska brefven följde på utgifvandet af Kellgrens finska lefnadsminnen, sluta dessa arbeten sig äfven histo- riskt tillsamman. Lagus säger om brefven ,att de kunde kallas ett lärorikt supplement icke blott till vårt universitets officiella handlingar, men ganska ofta äfven till det gustavianska tidehvarfvets memoar- och dagbokslitteratur“. Lagus har till brefven fogat utomordentligt rika namn- och sakregister, som afse ,icke blott att lemna en nödtorftig vägledning till orientering i innehållets mångfald, utan att ock i sin mån väcka intresse för omnämnda personer, orter och förhållanden af någon betydelse i vår historia, i vår yttre och inre kulturutveckling". Under åren 1886 och 1888 utkom Historik öfver finska universitetets mynt- och medaljkabinett, utarbetad på grund af studier i , digra protokolls- och statsböcker jämte brefregistratur och hvarjehanda spridda förteckningar". , Historiken erbjuder”, säger förf. med rätta, ,anknytningspunkter à ena sidan till de ofta ödesdigra skiften, hvilka öfvergått hela det finska lärosätet, samt å den andra till det tysta men ihärdiga odlingsarbete, hvilket där under alla tidernas och händelsernas växlingar i den onda som i den goda dagen fortbestätt och fortgätt.“ Det etnografiskt-historiska museet och skulptursamlingen voro ursprungligen med myntkabinettet förenade, hvadan vår fornforsknings och våra konststräfvandens första utveckling äfven genom «historiken belyses. Af länge beståndande värde kommer Lagus' stora arbete Åbo akademis student- matrikel ånyo upprättad att förblifva. Den utkom i 2 delar åren 1891 och 1895, hvartill Lagus vid 85 års ålder år 1906 fogade ett Supplementband. Hela arbetet om- fattar halftannat tusen sidor och lemnar biografiska uppgifter öfver nära 15,000 perso- ner. Att med ett naket alfabetiskt namnregister (därtill ofullständigt) som utgångspunkt Tom. XXXVIII. 10 Ivar A. HEIKEL. placera dessa tusenden pà deras rätta inskrifningsàr och för de flesta uppdraga hufvud- linierna af deras lefnadslopp har fordrat en så stor kärlek till ämnet, en så oaflàtlig, ständigt vaken forskareid, att den mäste väcka vär beundran och tacksamhet. Betydel- sen af detta arbete ätergifves bäst med författarens egna ord: „Dä Äbo akademi ända fràn sin stiftelse och under hela sin tillvaro utgjorde själfva centralhärden för landets vetenskapliga och allmänna upplysning, mäste ju en ordnad öfversikt af hennes mäng- tusende alumner, såsom dedär i skilda tidsåldrar och på skilda verksamhetsfält häfdat den intellektuella och medborgerliga utvecklingens oafbrutna spridning i ständigt vidgade kretsar, erbjuda talrika anknytningspunkter för häfdatecknarens, genealogens, biografens och fosterlandsvännens intresse.” Bland bidragen till Universitetets historia böra ännu nämnas den åren 1809— 1842 omfattande på fängslande upplysningar rika framställningen Några blad ur finska högskolans kanslersbok i programmet till sorgfesten öfver ministerstatssekreteraren grefve Alexander Armfelt. :Vid Vetenskaps Societetens ärshögtider har Lagus hållit sakligt värdefulla minnestal öfver F. W. Pipping, G. Geitlm, E. J. W. af Brunér, J. J. Nordström, af hvilka det sistnämnda utvidgats till en på intressanta notiser rik utförlig lefnadsteckning. På fakta blottade s. k. äreminnen voro af Lagus ringaktade. De ord, Lagus i minnestalet öfver Brunér yttrar om dennes uppfattning af uni- versitetet, ha framför allt tillämpning på talaren själf: ,Så var för honom universitetet", säger han, „den medelpunkt, därifrån ljus och värma, lif och framtid utsträlade till fosterjorden, den medelpunkt, mot hvilken alla våra fredliga bragders glans och ära, redan sen århundraden, visade tillbaka.” Från denna hans ståndpunkt böra de univer- sitetsfester bedömas, som han föranstaltade och med minnesskrifter beledsagade, ej alle- nast vid våra stormäns, Snellmans och Lönnrots frånfälle, utan äfven med anledning af glada eller sorgliga tilldragelser inom den Kejserliga familjen. Då Lagus riktade sig till den studerande ungdomen och med rörd stämma talade om allas vår „alma mater“, var det hos honom ej ett tomt patos eller blott ett talesätt, utan uttryck af en djup, sonlig tillgifvenhet för det lärosäte, som han, hans förfäder och fränder som lärare tillhört och tjenat, och hvars huld och hägn de åtnjutit och hvars framfarna öden de i värdefulla skrifter belyst. Lagus tillhörde den Porthanska forskareskolan. Den noggranna detaljforskningen var för honom hufvudsaken. Han går ej in på en djupare analys af de personers karaktär han sysselsätter sig med. Händelsernas historiska betydelse blir ej starkare framhäfd. De politiska spörsmålen intressera honom föga. Han gjorde ej anspråk på att vara historieskrifvare i egentlig mening. Han värf var filologens. Han älskade det förgångnas minnesmärken i ordets form. Han framletade det fördolda och länge- sedan glömda. Med pröfvande blick sammanställde han det vidt åtskilda, och fogande bit till bit åstadkom han af oansenliga rester literaturverk, som väl blott undantagsvis bära skönhetens och harmonins prägel, men som på grund af sina rika förråd och sin pålitliga soliditet åter och åter skola uppsökas och rådfrågas. De skola länge bevara minnet af hans rastlösa verksamhet i den vetenskapliga forskningens tjänst. Det är endast de väsentligaste dragen af Wilhelm Lagus' långa arbetsfyllda lif Tom. XXXVII. Minnestal öfver Professor Emeritus, Statsrådet Jakob Johan Wilhelm Lagus. 11 jag sökt att under dessa minuter für minnet återkalla. Jag har kunnat inskränka mig härtill, dà hans lif och lifsarbete redan tidigare blifvit på ett mera ingående sätt af säker hand tecknade och uppskattade. ') I Inbjudningsskrift till Magister- och Doktorspromotionerna den 31 Maj 1897 ingår en af Wilhelm Lagus själf uppsatt meritlista och förteckning öfver af honom utgifna skrifter. Till dessa böra fogas de ofvannämnda: M. Calonu bref till H. @. Porthan (Sv. Litt. Sällsk. Skr. LV) 1902. — Från Pojkåren och Gymnasiet. Håg- komster. Helsingfors 1904. — Åbo Akademis Studentmatrikel ånyo upprättad. ' Supple- ment. (Sv. Litt. Sällsk. Skr. XI,7) 1906. 1) €. Synnerberg i Svenska Litturatursällskapets i Finland Minnesskrift den 5 febr. 1910. S. 1—59. | | : MU srl | Erreur, bd di, E tai í I » Y MSIE , f. i ME " " T i ! ' Å "n 3 * | \ y , " * iM} LA: ] à + L 1 1 x , E ; + 4 N , - j LJ BYSEN na q^ T * u * | " 3 t À a | r H » ^ í j > | T i ^1 bw | / - ja " "t ln Re eus JA m sv PL p L | ; 1 ny 6 121 $4 TID ipe ie . " 1 PELIS Po " MESI 1945 Meo. "uio MIEL. échn n d. etapa EUER er "TM AU IE ANNE UT in pid (ref I loué E uM à cie M artt reU Mu vis x. | v err Dogs am 0f e ; Care Sn rra sre pren beh P EAR entente Perte inei rrt near nest ee here IRON jeieneietet HAN Eten HAN TRIS eT Pe DIETE SI MEN Pese rdr ber ehetejerehehehent HAUT sees jahoger ag Tes - erre rA petere er Mtn ier spent eger einn