em ere ++ OT ot amee 2 et «+ ape Le Lt ae + AT ag pie To ++. % REA E ERELZL ZT 7] te ah" A " y + = _— = . = PTS Pl + RE OS OS ét oe _— mation’. : te 0 x Librup of tbe Museum COMPARATIVE ZOÜLOGY, AT HARVARD COLLEGE, CAMBRIDGE, MASS. Founded bp private subscription, În 1861. ER EIRE ul A G TE S 0 LA SOCIETE D'HISTOIRE NATURELLE: brvAREIS eATOA ITHI90 2 Aa ALI AUOT AV nee Per PR 21SAG 4q à RSIM 44 4M OT SLT AA IAAIMAAS ee mt me 1 À À 4 A euieugu A 25b isuQ , Teovzzq 2iS20814 SUSdAT vb sc, sristdil ,A51MY5A À} ; s342 -DIMIOÏ-ANAMA sado ,aimodnné 5 14 Jus Tanise 2971811 29h out 181900 sf sb siremiiqenl'l 9CE £ Q T3 rdiX si 5b smSmeup 61 à FRS LS ñ de KHAN ATEN Ne TR A HAL, Dar / g : TANT UE 1 W0 (2 \ MODS M EN _. CPR EU AN 0 A Re f À DEA FUN 2) ANNE 7 AN AN % PR ID) 0 ÿ | Grave Par À « ACTES D: -E LA SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS. TOME PREMIER, PREMIERE PARTIE, RFA RTS. PREVOST , Quai des Augustins. REYNIER, Libraire , rue du Théâtre Français, Chez Et à Strasbourg , chez AMAND-KOENIG. e2 à De l’Imprimerie de la Société, rue des Prêtres Saint. Paul, dE 7 9 2. ‘ Pre L'an quatrième de la Liberté, Dern — ar ir F r r . à - - 1 M 4 pc + # : 0 € j # oc - à f, +4 SE F La : FAST RE SR PT Le ASS AATIUTAAN + “+ » ” ' - : = ù + M L: 4 « A à ss a . La + , n" tps > — nn mmbe eme. dément meme —— — _—— - + nn A ES EL" * x # - Î pas ce ! . F : L \ { £ L ur P Î = à : r À ”.. SERRE À F ” ° LI FN - . Hit ete Ole EEE à nn - k ae : È ” r À4 | os Es 924 - mn D | F7 us ] a = f Pa i v 4 à ? h r e ” : fr É =: tr Teil. uit. 3ti quitter #5: L . 6 É FER r Bà Le) FLO U At 12 “32 À. 3 4 ren RES le À 26490: d ’ ES . : “ 2! ; n F ; # dE NATHAN) VOCIG0S LOBEUN CNE UTONNE FRONTISPICE. L Lis Naturalistés de Paris ont l'usage dé $e rassembler tous les ans, dans les premiers jours du mois de Mai ; pour célébrer, par une excursion générale, le retour de Flore. Le Dimanche 16 Mai 1790, un d’éux proposa de visiter , le 24 Juin, jour de la naissance de Einneus, le cénotaphe de ce réformateur de l'Histoire Natuürelle, à Saint-Gérmiain-en-Laie ; des circonstances imprévues empêchèrent l'exécution de ce projet. Les habitans, éffrayés d’un rassemblement assez nombréux dans la forêt, témoignèrent de l'inquiétude ; les Naturalistes la firent bientôt cesser en se retirant. Ils concurent alors le dessein d'élever un buste à Linneus dans le Jardin du Roi, sous le cèdre de Liban (1} Le frontispice de ce volume représente le buste et le lieu où il a été placé. Il suffira, pour donner une idée de cette fête, de publier l’extrait du procès - verbal qui fut rédigé alors, et envoyé aux différens journaux. Le 23 d'Auguste 1790, la seconde année de la liberté française , à sept heures du soir , l'association des Naturalistes, dont le but est d’honorer la mémoire des Grands Hommes qui ont avancé les progrès de lPHistoire Naturelle, en plaçant leur buste dans le Jardin des Plantes, a inauguré solemnel- lement le buste de Charles Linneus, Suédois, après avoir arrêté que ce buste en plâtre seroit remplacé le plutôt possible , par un buste en bronze , afin que cette image de Linneus fût impérissable comme sa mémoire et ses ouvrages, et consacrât éternellement les sentimens d’admiration de ceux qui le lui ont élevé. La cérémonie a eu lieu dans l’ordre suivant, d’après les ——_—_——_— - (1) Le cèdre du Liban ( pinus cedrus L. ) . sous lequel le buste de Linneus a été placé , fut apporté en Angleterre en 1734 , par Bernard de Jussieu ; il a maintenant (1792) sept pieds de circonférence , et soixante pieds de hauteur ; ses branches s'étendent à environ trente pieds du tronc. Sa croissance perpendiculaire a été arrête par un coup de fusil qui a coupé sa flèche. dispositions de MM. Cels, Thouin et Broussonnet , commissaires nommés à cet effet par lassociation. Le buste, accompagné de tous les Naturalistes résidans à Paris, a été porté de l’amphithéâtre au lieu qui lui avoit été destiné. La M. Louis Bosc , président de lassociation , a rappelé ,; dans un discours , les grands services que Linneus a rendus à l'Histoire Naturelle. Cette lecture a été suivie de celle du procès-verbal , après laquelle on a déposé dans le fût de la colonne ledit procès-verbal, le discours et la liste des membres de l'association. | Un grand concours de citoyens a assisté à cette cérémonie, et a té- moigné , par son respect, que le nom des grands hommes qui ont illustré les sciences, n’est point indifférent à ceux même à qui les sciences sont étrangères. Louis Bosc, président; Anpré Tuouix, A. L, Mr, secrétaires. PR (TE DES MEMBRES ET ASSOCIÉS DEC A4) QOGIE TE D'HISTOIRENATURELLEDEPARIS, Par ORDRE DE RECEPTION. MEMBRES. Louis Bosc. Guillaume-Antoine OLIVIER. Aubin-Louis MILLin. Jean-Guillaume BRUGUIERE. Claude LERMINA. Jacques-Martin Cecs. René DESFONTAINES. La CEPEDE. Faujas. André THoui. Jacques-Julien La BILLARDIERE, Jean-Philippe BERNARD. F. Joseph-Antoine HELL. Jean-Baptiste LAMARoK. L. Auguste-Joseph DESROUSSEAUX. Jean-Claude LAMETRIE. Alexandre-BRONGNIART- Antoine-François FOURCROY. Pierre BAYEN. Alexandre Benjamin Giroub. Bertrand PELLETIER. Etienne-Pierre VENTENAT. Louis DONADEI. MACQUART,. , Eugene-Melchior PATRIN. Claude-Hugues LELIEVRE. Philippe PINEL. Jean PARMENTIER. + Etienne LESSER. Jean-Pierre BERGERET. LEZERME, Jean-Henri HASSENFRATZ. Louis-Claude RICHARD. Alexandre-Charles BESSON. Marin GROTESTE. Jacques Durtis. Antoine RICHE. Armand SEGUIN: Antoine-Marie LEFEVRE. La ROCHEFOUCAULT: DESCEMET. F. Pierre-Nitolas GILLET, YVELIN. Jérôme ‘TonNNELIER. Jean-Jacques Anrey. Mathieu FAVIERE. TILLAYE. Pierre-Joseph REPOUTÉ. Godefroy-Alexandre Micné. Nicolas DEYEUx,. Henri Le Noir. Antoine-Jean COQUEBERT. MonNET. Augustin-François SYLVESTRE. LAVOISIER. Nicolas VAUQUELIN. Louis REYNIER. CORANZÉ, - Antoine-Louis BRONGNIART, Louis. DUFRESNE, Jean-Marie RoLawD. François-Xavier LANTENAS. Joseph le Quito. RDS O0! CE bad 1 700 10 Septembre. Blancard. L'Oriol, pres Valences. Cassau. Sainte Lucie. Dolomieu, Malthe. Defay. Orléans. é Genton. Saint Domingue. Mace. Céylan. Prozet. 1 Orleans. Willemet , père. Nancy. 17 Septembre. Beraud, | ; Marseille, ,: Bernard. Dorthes. Godefreind. Gouan. Huber. Saint Amand. Saus$ure , père. Villars. 24 Septembre. Banks. Brez. Bellardi. Dryander. Ducroz. Grebert. Jurine. Picot la Peyrouze. : Rossi. Shiptorph. Smith. à 1. Octobre. Camper, fils. Desrozieres. Gerard. Schreber. Sussy. Storck. Van-Mons. 15 Octobre. Allioni. Amoureux. Ferlus. Panzer. Poiret. Hermann , pere. Hermann , fils. Tompson. 29 Octobre. Jacob Forster. Creel. Creuze. 3 Décembre. Jacquin , fils. Le Blond. Ribaucourt. Fabricius. Châtéllereau. Marseille. Montpeller. l Pont-a-Mousson Montpellier. Isle de Bourbon. Agen. Genéve, Grenoble. Londres. Utrech. … Turin. Londres. Grenoble. La Martinique. Geneve. Toulouse. -1 Pise. Oxford. Londres.” La. Haye. « 21) Valence. > 15148 eCohignac, ? 1171. Allemont. - Valence Tubinge. Bruxelles. Turin. Montpellier. : "ESôreie. Nurembétg. Soissons. Strasbourg. | Idém. Oxford. . Londres. ©” “Helmstadé. Vienne. … Cayenne. Petit Gentilly. Kiell, L'7 9 1. 7 Janvier. Girtaner. Romme. Iberti. Burlier. Gottingue. Riom. Madrid. Dôle. : La Éoste. - vg Roussillon. Graÿdon. # Thunberg. Afzelius. Swederus. Sparmann. Paykul. Lamaury. 4 Février, D'Andrada. 4 Mars. © Läträllé Codon. Saürine. Deschamps. Grégoité. 1.% Avril. Guillot. Dutrône. : Coquebert. 6 Mai. Danthoine. Forster [| Henri ]: Liotard. 3 Juin. Veron. Cotte. Martin. 2 Septembre. Michaux, père. Michaux , fils. Aubert l'aine. Baral. fs Darjou, 7 Ocobre. Rennes. (En voyage.) Dublin. Upsal. Upsal. Stokolm. Stokolm. Effelby en Suede. Martinique. Bresil. "Tulle. Cadix. Darx. [ En voyage. | Blois. Versailles. Saint Dominguc., Blamont. À Manosque. Vienne. Grenoble. Havre. Montmorency. Cayenne. Charlestown. Idém. * Saumur. Aix. . Cayenne. À 7 9 2. 82, Fétuier.., Grossart. Reboul. Prieur. 2 Mars. 4 Guiton Morveaux. y Dijon. Pezenas. Dijon. Dijon. Desfontaines { Swebach.) 1/4 8 {LE $ D ES AUTEURS CITÉS. A cTA Societatis Hallensis. ALLIONT ( Car.) Flora pedemontana. ALPINI (Prosper.; de Plantis exoticis. AUBLET ( Fusée) Hst. des Plantes de la Guyane Française. BADIER, Journal de Physique. BARRELIER ( Facobus ) Plantæ per Galliam, etc., observatæ. BRISSON , Ornithologie. : BUFFON, Planches enluminéés. —Histoire Naturelle , Quadrupèdes. CAVANILLE, Malvacearum familia. CRAMER , Papillons exotiques. DE GEER ( Charles) Mémoires pour servir a l'histoire des Insectes. DRURY , illustrations of Insects. FABRICIUS ( ok. Christ.) 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VIT Anthirrhinum Marginatum. VIIL Crepis Virgata. IX. Crepis Coronapifolia. X. Fig. 1. Opatrum Piumigerum. Fig. 2. Serropalpus Variegatus! Fig. 3. Keroplatus Tipuloides. Fig. 4. Acheta Sylvestris. Fig. 5. Lo- custa Punctatissima. XI. Lycoperdon Axatum. XIT. Tussilago Fragrans. XILL Decumaria Sarmentosa} TABLE DE 5 À RPC BE S LAS À ARR *6E 4 ART I D LS COURS sur L'origine et les progrès del Histoire Naturelle, en France. Par Aubin-Louis Millin. page . II. Balsamita. Par M. Desfontaines. page 1. III. Ardea Gularis. Par M. Bosc. page 4.” IV. Mutilles découvertes en France. Par M. l'Abbé Latreille. page 5. V. Observations sur une variété des Roches primitives ou Granits, en présentant à la Société d'Histoire Naturelle de Paris , une suite des Roches dont il va être traité; et réflexions sur les moyens d'améliorer et de simplifier la nomenclature en Lithologie , lues à la Société le 22 Avril 1791 par M. le Febvre, Ingénieur des Mines. page 13° VI. Buceros : ba Le Calao d'Afrique. Par M. Geoffroy , fils. page 18. VII. Æbenus Pinnata. Ebène pinnée, Planche III. Par M. Desfontaines, ne Page 21: VIII. Hellenium Quadridentatum. Hellenium à L quatre dents. Planche {V. Par M. Labillardière page 22° IX. Sepia rugvsa. Par M Bosc: page 24. X. Lacerta Exanthematica. Par M. Bosc. page 25. XT. Fumaria Corymbosa. Fumeterre Corimbifère. Par M. Desfontaines. page 26. XII. Determinato generis Ips affiniumque. Par M. Fabricius. page 27: XIII. Antirrhinum Marginatum. Linaire membranéuse. Planche VII. Par M. Desfontaines. page 36. XIV. Crepis Virgata: Crépis éfilée. Planche VIII. Par M. Desfontaines. = page 37. XV. Crepis de le Crépis, feuillé de corne de cerf. Planche IX. Par M. Desfontaines. page 38. XVI. Ichneumon Hemipteron. Par M. Riche. page 39. XVII. Serropalpus. Par M. Bosc. | page 40: XVIIT. Keroplatus. Par M. Bosc. page 42. XIX. Acheta Syluestris. Par M. Bosc. page 44. XX. Locusta punctatissima. Par M. Bosc: page 45. XXI. Opatrum plumigerum. Par M. Lermina. page 46. XXII. Lycoperdon axatum. Par M. Bosc. page 47. XXII. Zourbe nouvellement découverte dans le Département de la Seine infe- rieure. Par M. Deribaucour. page 48. XXIV. Atraclylis gummifera. Atractylis gommifère. Lin. Par M Des. fontaines. page 40. XXV. Zoologie. Recherches sur une nouvelle méthode de classification Ges quadru- pèdes ; fondée sur la structure méchanique des parties osseuses qui servent à l'articu- lation de la mächoire inférieure. Par M. Pinel, docteuren Médecine. page 50. XXVI. Zootomie. Extrait d'une instruction pour les voyageurs Naturalistes , lue à la Société, Par M. Richard , Naturaliste du Roi. page 61. XXVII. Nouvelle espèce de Tussilage. Par M: Viars. page 70. XXVIII. Decumaria Sarmentosa. Par M. Bosc. page 76. XXIX. Diamans du Bresil. Far M. d'Andrada. page 78. XXX. Sur les Ouvrages généraux en Histoire Naturelle ; et particulièrement sur l'Edition du Systema Naturæ de Linneus, que M. J. F. Gmelin vient de pu- blier. Par J. B. Lamarck. page 81. XXXI. Mémoire sur l'Histoire Naturelle de l'Air et des Météores du Climat de Paris. Par le P. Cotte. page 86. XXXII. Catalogus Plantarum ad Soctetatem, 1neunie anno 1792, e Cayenna missarum à Dominole Blond. Conscriptus à D. Richard. page 105. XXXIII. Catalogue des Mammifères envoyés de Cayenne par M. le Blond. Par Alexandre Brongniart. | page 115. XXXIV. Catalogne des Oiseaux envoyés de Cayenne, à la Société, par M. le Blond. Publié par MM. Richard et Bernard. page 116. XXXV. Catalogue des Insectes envoyés de Cayenne, à la Société d'Histoire Natu- relle de Paris , par M. le Blond. Publié par G. A. Olivier. D.M. page 120. XXXVI. Catalogue des Coquilles envoyées de Cayenne, à la Société d'Histoire Na- turelle de Paris, par M. le Blond. Fait par M. Bruguiere. page 126. XXXVII. Notice sur Remi Willemet. Par Aubin-Louis Millin. page 127. DISCOURS DISCOURS Sur l'Origine & les Progrès de L’'HISTOTRE NATURELLE, °C en France. | Par Re LE Ps HOMMES qui n’ont jamais réfléchi sur l’ensemble et l'économie de la Nature, regardent l’Histoiresnaturelle comme une science de pure curiosité ;- mais s'ils avoient médité sur la chaîne & la série des êtres, sur leurs rapports’; sur le but général de leur création & de leur destruction, ils Verroient a A ces spéculations FUTSS LE Pame & étendent la pensée. Sans s'attacher à toutes ces considérations, pexsonne: ne miera l'utilité de l'Histoire naturelle, pour la recherche & linvesti- sation des substances propres à ‘la nourrititre des animaux, à Vagriculture, à l’ornement des jardins, aux manufactures et aux arts, enfin, aux besoins, aux commodités et aux agrémens de la vie. Je n’entrerai donc pas dans une énumération plus circonstanciée des avantages de l'Histoire naturelle. L’immortel Linneus (1) les a suffisamment démontrés dans quelques-unes de ses profondes & ingémeuses dissertations. Gette étude a paru aux plus grands Hommes digne de les occuper. Aristote, le père de la philosophie & de la critique, y consacroit continuellement ses veilles. Théophraste & Pline l'ont imité. Je pourrois, en traçant l’histoire de cette belle science, rappeler tous les Hommes célèbres qui sy sont livrés; mais les bornes que je me suis prescrites s’y opposent. Toutes les contrées de l’Europe, à l’exception des Nations que le despotisme de la religion, et le dogme abrutissant de la fatalité (1) C'est un usage en Suède que les noms en ws perdent cette terminaison quand ils sont annoblis; c'est ainsi qu'au lieu de Linneus, on a dit, le Chevalier Von Linné, lorsque ce grand homme eût été créé chevalier de l'Étoile Polaire. La Société d'Histoire naturelle a arrêté de ne lui: jamais donner que son véritable nom, celui qui n'a pu être honoré que par son mérite, et de l'appeller toujours Linneus. a IT entretiennent dans une ignorance perpétuelle, se sont livrées à cette étude, avec plus ou moins d'activité & de succès. Chacune a produit des hommes distingués & célèbres, & il en est peu qui n'aient obtenu & conservé quelques tems la supériorité sur toutes. les autres. | La France n’a pas paru la première dans cette lice honorable, mais les progrès qu’elle y a faits ont été rapides, & c’est de ses travaux seuls que je vais un instant vous occuper. Les habitans des Gäules ne pensoient qu’à défricher leurs champs & à combattre. [ls laissoient à leurs prêtres, aux druides toutes les autres connoissances ; mais le savoir de ceux-ci en Histoire naturelle, se bornoit à Papplication de quelques plantes usuelles, ou à quelques préparations pharmaceutiques. La Circæa, le Samolus, le Gui & la Verveine étoient les végétaux dont ils faisoient le plus d'usage. Tout le monde sait les rites mystérieux qu'ils employoient pour les cueillir, la confiance imprimée par ces rites en doubloit l’efficacité. Après l'établissement du christianisme, les moines & les prêtres remplacèrent les druides. Ils eurent comme eux le soin de tenir le peuple dans l'abrutissement pour le dominer, & de se réserver toutes les connoissances pour se rendre nécessaires. Ils exercèrent long-tems seuls la Médecine & la Chirurgie, &, à l'exemple des druides, ils compilèrent des recueils de secrets & de recettes auxquels ils ajoutèrent beaucoup de recits fabuleux de prétendues merveilles de la Nature, & des mensonges de toute espèce. Ces compilations ne sauroient être regardées comme des traités d'Histoire naturelle, mais elles en furent l’origine ; chacun chercha ensuite à découvrir de nouveaux secrets & de nouvelles propriétés. Gilles de Corbeil, médecin de Philippe-Auguste et chanoine de l'Église de Paris, composa six mille vers latins, sur la vertu des médicamens tirés des trois règnes ; mais, en davantage à la propriété des végétaux. Le règne animal étoit moins étudié, parce qu’il fournit moins à la matière médicale. Cependant les Sarrasins avoient amené quelques animaux d'Afrique : on en voyoit quelquefois dans les jeux, & ce fut dans un combat entre un lion & un taureau que Pepin-le-Bref abattit la tête d’un lion d’un coup de cimeterre. Les rois se faisoient entr’eux des présens d'animaux. Le calyfe Aaroun-al-Rachild envoya à Charlemagne un éléphant : on n’en avoit point encore vu en France. Les croisades fournirent bientôt une occasion d'étendre les oénéral, on s’attacha I progrès de la médecine & de la matière médicale. Les médecins Français qui accompagnoient les rois & les princes, purent aisément observer beaucoup de plantes & d'animaux absolument nouveaux pour eux : ils eurent aussi la facilité de s’'instruire par leurs communications avec les médecins Arabes, qui avoient été alors plus loin que les Européens dans les sciences. Louis IX amena en France quelques animaux rares. On conserve à la Sainte- Chapelle de Vincennes un vase bizarrement damasquiné ; sur lequel on voit plusieurs animaux de la Syrie & de la Palestine assez fidèlement représentés. Les plus grands services que les moines ont rendus, jusqu’à cettà époque, à l'Histoire naturelle, ne sont donc pas les insipides compi- lations qu’ils entreprirent, mais les copies qu'ils nous ont laissées des ouvrages de Théophraste, de Dioscorides & de Pline. Le premier écrivain Français qui puisse être véritablement compté parmi les Naturalistes est Jean Ruel, qui publia, en 1531, son Traité des Plantes. | Le nom de Lescluse, plus connu sous le nom de Clusius , pourroit orner cette liste. Il naquit à Arras, en 1526; mais comme cette ville appartenoit alors aux Espagnols, que ses écrits parurent à Anvers, en 1576, & qu'il professa la Botanique à Leyde, l’usage a prévalu de compter ce grand homme, qui peut être regardé comme un des fondateurs de la Botanique, parmi les auteurs Hollandais. Le provençal Pena, ami & contemporain de Lobel, vint ensuite; mais les travaux de Dalechamp méritent davantage de fixer notre attention. Avant de commenter Pline, il étudia les diverses parties de l'Histoire naturelle; la Botanique sur-tout fut son occupation favorite, & la France dut à ses veilles une Histoire générale des Plantes. Jusques au tems de Henri IV, les rois n’avoient pas beaucoup encouragé l'Histoire naturelle : ce prince parut y donner plus d'attention; 1l fit peindre, par le célèbre Rabel, un recueil de Plantes, que Malherbe a chanté dans un sonnet. Ce recueil prouve cependant plus de goût pour ce genre de peinture, que pour la Botanique elle-même. La moitié des cent feuillets qui le composent est employée à la représentation de variétés des Tulipes. Henri IV rendit un service plus important à l'Histoire naturelle, en instituant les jardins Botaniques de Paris & de Montpellier; mais sa mort vint interrompre le cours de ses bienfaits. À cette époque, Richer de Belleval, professeur à Montpellier, JV | & directeur du jardin Botanique de cette ville publia son Onoma- tologie, dans laquelle on trouve quelques idées utiles sur la théorie des nomenclatures : on lui doit aussi d’excellens Traités écono- miques sur la culture du Murier & l’art d'élever des Vers à Soie. Vingt ans après la mort de Henri IV, Labrosse, sur-intendant du jardin du Roi, sut attirer, sur cet établissement, la protection du cardinal de Richelieu; mais 1l étoit réservé à Louis XIV de donner à l'Histoire naturelle en France cette importance qu’elle a acquise depuis. Les libéralités de ce prince, dirigées par Fagon, son premier médecin, enrichirent le jardin des Plantes; & le Cabinet lui doit son origine. Tournefort fut au levant; Plumier en Amérique, pour colliger des plantes exotiques, & les académies de Paris & de Montpellier furent institüées. L'époque de Tournefort devint celle du plus grand éclat de la Botanique en France. Sa méthode, fondée sur la corolle, fut promptement adoptée à cause de sa facilité apparente. IL dut sur- tout sa grande réputation à la précision avec laquelle il distingua les genres. Quoique sa méthode ait été abandonnée depuis, & qu’elle n’ait été défendue long-tems contre le système Linnéen, qu’à cause de lamour-propre national qui portoit les Naturalistes à la conserver, la France se glorifiera toujours d’avoir donné la naissance à ce grand homme. La relation du voyage qu'il fit au Levant prouve la variété étonnante de ses connoissances, la justesse de leur application, et l'étendue & la force de son intelligence. Tournefort doit être regardé comme le fondateur de la Flore Parisienne ; son Histoire des Plantes des environs de Paris, sera” toujours un excellent ouvrage & un modèle en ce genre; ses descrip- tons mont pas, il est vrai, la précision de celles des modernes, mais elles sont exactes. Les propriétés médicales & les expériences chimiques de l'Académie des Sciences en augmentent l'intérêt. Ce naturaliste tenoit alors le sceptre de la Botanique, mais on connut bientôt que les loix qu’il avoit imposées étoient insuffisantes. Vaillant lui succéda. Il apporta plus de soins à la distribution des genres, sur-tout des espèces. Nous lui devons une bonne Flore de Paris, accompagnée d'excellentes figures. Vaillant avoit projeté une réforme de la méthode de Tournefort; il en méditoit même une nouvelle, dont il ne disposa qu’une classe, celle des composées; il donna aussi plus d'attention à la Cryptogamie, si peu connue alors, & que le grand Dillen a fait presque sortir du cahos. L'un des plus grands mérites de Vaillant est d’avoir donné une explication v explication plus claire du sexe des Végétaux. Son discours acadé- mique, sur ce qu'il appelle le mariage des plantes, est semé dé quelques erreurs, mais rempli de bonnes observations. I] n’est as l'auteur de cette découverte; Millington , Grew, Camérarius et Geoffroy l’avoient précédé , mais aucun n’avoit exposé si clairement le mystere de la fécondation des plantes; tout ce qu'on en avoit dit avant étoit absurde, et Vaillant eut à com- battre contre la réputation de Tournefort, qui avoittoujours rejetté cette vérité. IL étoit réservé à l’immortel Linneus de la mettre dans tout son Jour, et d’en faire la base de son ingénieux système. La France vit alors un grand nombre de Naturalistes s'élever dans son sein. Plumier, de retour de ses voyages, décrivit les plantes d'Amérique, et s'attacha sur-tout aux Fougères de cette contrée. Feulliée publia ses voyages au Pérou, et laissa un grand nombre de manuscrits et beaucoup de dessins relatifs aux diffé- rens règnes. Barrelier parcourut la Provence et l'Espagne ; Mar- chand , Garidel, Isnard, Morin, &c., &c. cultivèrent l'Histoire naturelle avec succès. | L'ouvrage de Dodart, composé de 131 planches, parut et fut imprimé aux frais de Louis XIV ; il en fit conserver les planches dans son cabinet des estampes, et il en joignoit un exemplaire aux présens qu’il faisoit aux Rois, aux princes et à ses favoris. Le plus bel ouvrage en ce genre, dû à la fastueuse munificence de ce Roi, est la superbe collection d'animaux et de plantes, peints sur vélin par Aubriet, commencée par les ordres de Gaston et continuée depuis sans interruption par différens maîtres. M.Van- Spaendonck est actuellement chargé de la diriger. Cette superbe collection est composée de plus de soixante volumes: c’est un chef. d'œuvre du côté de l’art, mais il faut avouer qu’elle est devenue de peu d'utilité pour la science, sur-tout depuis Pétablissement du système sexuel; les caractères génériques n’y sont indiqués, que depuis un petit nombre d'années. Elle offre cependant l'avantage d’avoir conservé quelques plantes dont le jardin botanique avoit été enrichi et qui n’éxistent plus. L'idée de ce recueil prouve suffisamment le goût de Gaston pour VPHistoire naturelle; il aimoit particulièrement les plantes, et sa protection et ses libéralités contribuèrent aux progrès de la Bota- nique. Elle charmoit ses loisirs dans sa retraite de Blois, et il avoit formé dans son palais un jardin très-curieux par le grand nombre de plantes exotiques qu’il renfermoit, sous la direction de Morison, célèbre botaniste anglois, qui nous en a laissé la description. b VI La curiosité ne fut pas le seul objet qui fit cultiver l'Histoire naturelle: les scavans cherchèrent à l’appliquer à lutilité com- mune ; Lemery composa son histoise des drogues, Geoffroy sa matière médicale, science qui doit tout à l'Histoire naturelle, puisque la connoissance des propriétés des médicamens seroit superflue, si on isnoroit l’art de les trouver, de les distinguer et de les choisir. Les Chymustes de l’académie soumirent À l'analyse un grand nombre de plantes, mais comme ils employèrent tou- jours le feu, ils ne purent guere obtenir des produits différens, que des différentes familles. Les espèces leur donnoient presque toujours les mêmes résultats. On s’attacha aussi à transplanter, à naturaliser des végétaux et des animaux utiles. Le Jardin du Roi eut un plan de Caffé qui a fait la richesse de nos établissemens françois dans les colonies, et qu’on ne peut voir sans être aiten- dri au souvenir du dévouement patriotique du généreux Desclieux. Le Maronier d'Inde embellit nos jardins ; enfin on sut faire tourner les progrès de l'Histoire naturelle à lavantage de la Médecine, du Commerce, de PAgriculture et des arts. Les Missionnaires, qui étoient alors en grand nombre et les Jésuites, répandus par tout le globe, contribuèrent à lavance- ment de l'Histoire naturelle par les informations qu'ils donnèrent et les échantillons qu'ils firent passer; mais les uns étoient trop occupés à dominer les consciences, les autres trop livrés au soin de s'enrichir et de gouverner , et on ne tira pas d’eux les avan- tages qu’ils auroient pu procurer. L'Histoire naturelle étoit cultivée avec une grande ardeur, mais sa marche avoit encore trop d'incertitude. On sentit la nécessité d’un guide plus sur; chacun voulut imaginerun système particulier de botanique ; ceux à qui le génie de invention w’avoit pas été donné , modifièrent , décomposèrent les systèmes des autres. Dillen travailloit en Angleterre, Boerrhaave en Hollande, Micheli en Italie, Jussieu en France; ces diverses contrées se disputoient le sceptre de l'Histoire naturelle. Linneus parut, et la Suède le conquit. La multiplicité des plantes nouvellement découvertes étoit effrayante ; la science alloit devenir un cahos; le système sexuel fut le fil qui aida à marcher dans ce labyrinthe, et toutes les parties du règne animal furent à-la-fois méthodiquement classées dans un système général où Linneus, comme sil avoit assisté à la création , décrivit et distribua tous les êtres, depuis les plus visibles à Vœil nu, jusques à ceux qui échappent presque aux observations miCcroscopiques. Vif .… Les Naturalistes françois n'avoiént pas porté aussi loin l’étude du règne animal que celle des végétaux. Bellon avoit assez bien décrit les poissons & les oiseaux, mais sans méthode; & Rondeler, de Montpellier avoit publié sur les poissons une compilation mal digérée. Les mollusques & les vers testacés n’avoient pas encore eu d’historien. . Les quadrupèdes étoient les animaux les plus connus, parce qu'ils sont les plus gros, & les plus faciles à rencontrer & à observer. Louis XIV établit la Ménagerie de Versailles, où il fit nourrir des animaux rares ; & les courtisans , cette fois utilement imitateurs, eurent aussi des ménageries particulières. 1/Académie fut chargée de publier des descriptions & des gravures de quel- ques-uns de ces animaux, & elle y joignit leur anatomie : travail utile qui servit aux progrès de l'anatomie comparée. Les inséctes avoient eu, en Angleterre, un historien, Thomas Mouffet; Vallismieri s’en étoit occupé en Italie; les Hollandois sur-tout s’étoient livrés à cette étude; Swamerdam avoit fait sur ces animaux les observations et les expériences les plus fines; en France, au contraire, on ne connoissoit guères sur les insectes, jusqu'à Reaumur que nous allons actuellement irouver dans toutes les parties de l'Histoire naturelle, que quelques Traités économiques, & quelques Poëmes sur les vers à soie & sur les abeilles. Ce grand observateur se livra avec une patience infa- tigable, à l'étude des insectes & à leur histoire; il s’'attacha plus à faire connoître leurs mœurs, leur industrie, leur utilité & leur mal-faisance, qu’à les distinguer par des différences faciles & précises; aussi ne manqua-t-il à ses écrits que plus dé méthode. Il étoit réservé à Linneus d’être le fondateur de l'Entomolosie sys- tématique , comme il avoit été celui de la Botanique. M. Geoffroy le suivit bientôt; il imagina le premier de donner l'Histoire des insectes des environs de Paris, &. adopta une méthode fondée prin- cipalement sur celle de Linneus ; ila le mérite d’avoir introduit dans son ouvrage les noms spécifiques, mais il lui a manqué de ocrande faire usage des noms triviaux, pour le rendre d’une plus 9 utilité. J’ai déjà indiqué combien la connoissance des mollusques & des vers testacés avoit été négligée, Tournefort en avoit décrit quel- ques-uns dans ses voyages, mais Reaumur est encore un des premiers qui leur ait donné quelque attention, & qui en ait fait Vobjet de quelques mémoires particuliers dans le recueil de l'Académie, VIII D'Argenville doit être aussi placé parmi les Conchyliologistes ; mais quoiqu'il ait fait un ouvrage plus considérable, il n’est suères estimé que par les figures souvent citées par les Méthodistes. Le petit Traité de M. Geoffroy sur les coquilles des environs de Paris, est un modèle en ce genre. Depuis cette époque, l'ouvrage le plus important qui ait paru sur la Conchyliologie, est le voyage de M. Adanson au Sénégal. I] joint à la description et à la figure de la coquille celle du vers, ce qui le rend utile ; mais il lui manque la méthode. Reaumur porta aussi son attention sur les zoophytes, & fit quelques expériences sur le corail, mais il s’obstina à nier leur nature animale : découverte due à un françois, Peyssonnel, consul à Smyrne. L’abbé Diquemarre est celui qui a le plus étudié depuis les vers & les zoophytes. Bellon a déja été cité comme le premier françois qui ait donné des descriptions exactes des oiseaux , tant indigènes, que de ceux qu'il avoit observés en Egypte. Reaumur occupa aussi ses derniers momens de l'étude de ces animaux, il en forma un très-beau cabinet qui a passé dans celui du Roi: c’est a l’aide de ce cabinet, que M. Brisson , élève de Reaumur , a composé son Ornithologie dans laquelle il a classé les oiseaux, d’après la forme des pieds; le défaut de noms triviaux rend aussi cet ouvrage difficile. I à pourtant été utile à la science par l'exactitude des figures et ïül est souvent cité. Barrere, voyageur dans la France équinoxiale, suivit bientôt les traces de M. Brisson ; mais la méthode Ornitho- logique de Linneus est toujours celle que les Naturalistes prennent pour guide. La Minéralogie n’avoit fait que de bien-foibles progrès en Europe depuis Théophraste; les Royaumes où les mines sont abondantes , avoient favorisé la Métallursie. L'art de peindre sur verre, le grand usage de l'Outremer et des émaux, prouvent que l’on savoit employer les minéraux à différens usages ; mais on avoit très-peu étudié leur nature et leur forme. Tout ce qui avoit été écrit, se bornoïit à quelques traités sur les pierres pré- cieuses , et à quelques poëmes , maussades imitations des Lithiques d’Orphée , dans lesquels, à l'exemple de ce Thaumaturge, les auteurs insistoient particuliérement sur les fumigations , les in- cantations qui pouvoient se faire avec ces pierres, et sur d’autres propriétés aussi fausses qu'absurdes. Bernard de Palissy est le premier françois qui ait écrit des choses raisonnables sur la Minéralogie dont il appliqua sur-tout la IX la connoissance à l’art de la verrerie et à celui de potier de terre dont il exerçoit la profession à Angers. Il observa aussi les coquilles-fossiles, et 1l pensa le premier que ces coquilles n’étoient point, comme on l’avoit cru , des produits du déluge, mais qu’elles avoient été déposées, depuis un tems immémorial, dans les terres où on les trouve : il avoit en cela mieux étudié la Nature que Leister, qui vint long-tems après lui. Ce conchyliologiste anglois soutenoit, au contraire, que les coquilles-fossiles n’étoient que des jeux de la Nature, & que leurs analogues n’avoient jamais existé. La Minéralogie avoit fait si peu de progrès du tèéms de Tour: nefort , que ce naturaliste pensoit que les minéraux croissoient comme les animaux et les plantes , et qu'il imagina pouvoir suivre leur naissance, leur vie et leur mort. Les stalactites de la grotte d’Antiparos, avoient été regardées par lui comme devant fortifier son opinion; & aujourd'hui que tout le monde connoît la manière dont se forment les stalactites , on sent tout ce que ce raisonneinent a de vicieux. | | | Depuis cette époque , la Minéralogie a été la partie de l'Histoire naturelle la plus cultivée en France ; on s’atracha long-tems à distinguer les minéraux seulement, d’après leur forme extérieure ; sans faire attention à leurs parties constituantes. Cette science n’a pu faire de vrais progrès que quand elle à eu pour base l'analyse chymique. M. Dolback est de ceux qui ont le plus contribué à répandre le goût de la Minéralogie en France, par la traduction de Wallerius qu'il composa à la sollicitation du célèbre Rouelle; jusqu’à cette époque , on se crut naturaliste, parce qu’on avoit dans son cabinet quelques coquilles et quelques pétrilications. Rouelle eut un des premiers cabinets de Minéralogie , capables d’instruire; mais ce fut sur-tout le Catalogue de Davila, rédigé par Romé de Lille en 1768 , qui inspira le goût de ces sortes de collections. Nous voici parvenus à l’époque la plus éclatante de la Miné- ralogie , celle à laquelle Romé de Lille publia sa Crystallographie. Linnéus peut encore être regardé comme le premier auteur de cètte découverte, 1l observa que tous les corps affectoient une crystal- lisation différente et régulière, il décrivit plusieurs dé ces crystal: lisations. M. Romé de Lille sempara de cette idée, & il mérite d’en être regardé comme le créateur par lextension qu'il lui donna. Il se livra à des travaux pénibles; il fit et répéta une multitude d'expériences ; & enfin, il rendit l'étude de la Minéralogie plus facile. Ce grand-homme n’a pas joui d’un bonheur égal à ses C X services; des dégoûts de toute espèce ont été, en France, le prix de ses travaux ; mais le plaisir d’être utile, la réputation qu'il s’étoit faite en Europe, & la gloire que lui réserve le suffrage de la postérité ont été sa récompense. Îl a été enlevé cette année aux sciences, mais nous avons au mois la consolation que son riche & intéressant cabinet, où l’on trouve la démonstration de tout ce qu'il a avancé dans sa Crystallographie, n’a pas passé chez l'étranger; il a été acquis par un membre de cette Société, Le travail de Romé a été completté par M. Haüy; ils ont fait de la Crÿstallographie une science qui ne peut plus varier. La culture des plantes et la physique des végétaux ne furent point abandonnées, & nous pouvons citer en ce genre MM. Duhamel & Thouin. C’est aussi l’occasion de rendre hom- mage à M. Poivre, au zèle duquel nous devons la transplantation de plusieurs végétaux utiles. La France n’est pas la première qui ait publié de belles collec- tions de gravures d'Histoire naturelle; on lui en doit cependant aussi quelques-unes. Les ouvrages d'Histoire naturelle n’avoient d’abord que des gravures en bois, mais plusieurs étoient faites avec beau- coup d’exactitude. Les Institutions de Tournefort, ses Voyages furent ornés de très-bonnes gravures au burin. J'ai déjà parlé des Plantes de Dodart, de la Conchyliologie de Dargenville, de l'His- toire des Animaux par l’Académie. Bientôt on introduisit l'usage de colorier les gravures; il manqua à nos premiers artistes la patience germanique , et souvent on sacrifia l’exactitude à l'effet. La collec- tion des oiseaux de Buffon, est le premier grand ouvrage qui ait paru en ce genre; depuis cette époque, l’art s’est perfectionné. On a imaginé la gravure en couleur, dont M. Bulliard a fait une heureuse application pour sa Flore françoise ; les belles planches de poissons, de plantes, d'insectes & de minéraux, publiées par MM. Broussonet, l’Héritier, Olivier & Dagoti, prouvent que nous n'avons à craindre aucune supériorité en ce genre. La critique est ordinairement trop négligée ‘par les naturalistes; il est cependant utile de connoître les livres, les auteurs, les inventeurs des plantes, les synonymes, une foule de particularités qui ajoutent à l'intérêt, & banissent la sécheresse des descriptions. Linnéus en recommande particulièrement l'étude & en étoit parfai- tement instruit. Les Français ont fait quelques travaux en ce genre; Seguier a composé une bibliothèque Botanique ; Hérissant a inséré dans la Bibliothèque de la France du Père Lelong, le 5 catalogue des ouvrages publiés sur Histoire naturelle de la France. XI Nous pouvons ajouter à ces écrits bibliographiques quelques traités de critique littéraire. La Suède se glorihie d’avoir donné le jour à Olaus-Celsius, qui, dans son Hiérobotanicon, écrivit l'Histoire des plantes de la Bible. Nous pouvons lui opposer l’'Hiérozoicon, dans lequel le savant Samuel Bochard donne l'Histoire des Ani- maux Bibliques. Depuis cette époque, Mahudel a écrit sur l’Asbeste, Caylus sur le Papyrus. J’ai hasardé moi-même quelques essais en ce genre, une Dissertation sur le ‘Thos des Anciens, et prenant pour texte les écrits du Père des Fables de la Grèce , comme les grands auteurs que je viens de citer avoient pris pour le leur , les recits du Père des Fables de la Judée, j'ai publié la Minéralosie Homérique , qui sera bientôt suivie d’une Zoologie & d’une Phytographie tirées de ses Poëmes. La publication du Syszema Naturae & du Fundamenta Bota- nica a donné une forme nouvelle à l'Histoire naturelle; mais ce fut sur-tout l'introduction des noms triviaux dans la première édition du Species Plantarum , en 1783 ,qui contribua plus que toute autre chose à rendre le système & Les écrits de Linnéus d’un usage général, Toutes les Nations de l’Europe envoyèrent des élèves en Suède pour étudier sous lui. La plupart des Souverains lui firent de magnifiques promesses pour l’attirer dans leurs états; le sien le combla d’'honneurs et de richesses, mais sa réforme fut plus len- tement & plus difficilement reeue en France. L’orgueil national, l'esprit de corps & la répugnance que des Botanistes consommés avoient de quitter les idées auxquelles ils étoient attachés, furent la cause de cette indifférence. Les Botanistes françois qui tenoient à la méthode de Tournefort, avoient , en général, assez de talens pour soutenir l'opinion qu’il leur convenoit de défendre. Parmi eux on comptoit Bernard de Jussieu, dont le nom seul excite Padmiration & le respect, Cependant Linnéus eut à Paris un zèlé défenseur dans M. Dayen, aujourdhui maréchal de Noailles, qui entretint une correspon- dance avec lui, & lui procura la bienveillance de Louis XV. Ce Prince poussa lattention jusqu’à envoyer lui-même au naturaliste suédois, des semences de son jardin de Trianon. Linnéus eut en France d’autres amis & d’autres admirateurs, Jussieu, quoiqu'il wait pas admis son système, & qu’il tint natu- rellement à celui qu'il avoit imaginé lui-même, & qui l'a aussi rendu justement célèbre , adopta les noms triviaux. Sauvage & Gouan à Montpellier, Gérard èn Provence, M. le Monier à Paris, se déclarèrent entièrement pour le système Sexuel, et plusieurs autres Botanistes l’adoptèrent. XNH J. J. Rousseau charmoit ses loisirs par l'étude de la Botanique; il y étoit devenu fort habile. Quoique ami de Jussieu , il reçut avec transport le système Linnéen ; ce système ingénieux qui vivilie, pour-ainsi-dire , chaque plante, qui semble donner un sentiment, une ame à chacune de ses parties, devoit charmer ce philosophe sensible. Il se plut à le commenter, à l'expliquer dans ses Lettres sur la Botanique, & il ne cessoit de dire que le philo- sophica botanica étoit l'ouvrage le plus philosophique qu’il connût. Ce fut M. d'Alibard qui donna le premier exemple de l'adoption du système Sexuel & des nomstriviaux, dans sa Flore des environs de Paris. Barbier Dubourg le suivit bientôt. La reconnoissance que ces deux naturalistes ont mérité par-là , doit suppléer à la foiblesse de leurs connoissances, & rendre leur nom cher aux vrais disciples de lPécole Linnéenne. | Les méthodes Zoologiques de Linnéus furent celles auxquelles on parut faire le moins d'attention; on ne peut attribuer cette indifférence qu’à la rapidité de la réputation de Buffon, dont les écrits séduisirent par la magie du style, & qui fixèrent sur lui l'attention de ses concitoyens & de toute l’Europe. En rendant justice au talent littéraire de ce grand-homme, on ne peut discon- venir qu'il a retardé les progrès des véritables connoissances en l'Histoire naturelle, par le mépris qu’il a fait et quil a inspiré des systèmes & des méthodes sans lesquelles cette science ne peut offrir que confusion, ne peut être qu’un labyrinthe inextricable. Cependant on ne sauroit nier qu’il a rassemblé, dans son Histoire des Quadru- pèdes & des Oiseaux, des faits intéressans & peu connus. L’Anatomie que M. Daubenton a joint à chaque description, n’est pas la partie la moins utile de ce recueil. Quand aux Romans Cosmogoniques de Buflon, ils ont été détruits par d’autres qui éprouveront bientôt le même sort. | Si Buffon a nui aux progrès des solides connoissances en His- toire naturelle, il a lavantage d’avoir efficacement contribué à répandre le goût de cette science. On lui doit l’embellissement & l’agrandissement du Jardin des Plantes; il sut profiter de son crédit & de sa faveur pour enrichir ce Jardin & le Cabinet; ce sont des services que les naturalistes ne doivent point oublier. Une des choses qui ont le plus contribué à propager le goût de l'Histoire naturelle, a été l'établissement des cours particuliers & publics. C’est encore à Bernard Palyssy qu’on en doit l'institution. Il faisoit voir pour un écu son riche et curieux cabinet à ceux qui regardoient Les fossiles comme des productions dilluvienes, et il cherchoit XIIE chérchoit à lés tirer de cette erreur par de bonnes démonstrations. Des chaires publiques ont été ensuite instituées. Quand aux cours particuliers , ceux de MM. Valmont de Bomare ; Bucquet et Fourcroi ont été principalement utiles. Les dictionnaires et les abrégés sont nuisibles aux véris tables progrès des sciences, parce qu'ils aident trop l'ignorance, et favorisent trop la paresse ; ils ont cependant le mérite et l’utilité de présenter un srand nombre de faits d’une manière commode et facile. On avoit entrepris des dictionnaires de Drogues, de Plantes usuelles ; mais personne jusqu'à M. Valmont de Bomare n’avoit encore songé , en France, à composer un dictionnaire général d'Histoire naturelle. Le même travail a été entrepris dans l'Encyclopédie par ordre des matières, et confié aux scavans les plus distingués ; et nous pouvons espérer de voir sortir de leurs plumes les meilleurs ouvrages qui aient été faits en ce genre. Dans les dernières années de la vie de M. de Buffon , et sur-tout de puis sa mort, la nouvelle génération, laissant à l’ancienne ses vieilles erreurs et ses préjugés , embrassa les vrais principes, ceux de l’école linnéene. Quelques naturalistes cherchèrent les moyens de répandre ces principes, et de rendre à la france limportance qu’elle devoit avoir dans la science de l'Histoire naturelle. Plu- sieurs avoient des collections nombreuses , exactement nommées et systématiquement disposées , ce qui ne s’étoit pas encore vu depuis long-tems. Ils résolurent de se réunir , et formèrent en 1788 une société qui adopta le nom de celui qu’elle regardoit comme son maître ; elle prit le titre de société Linnéene ; on y lsoit des descriptions latines, rédigées d’après les principes de la philo: sophie et de la critique des difiérentes parties de l'Histoire naturelle : ces descriptions étoient accompagnées de figures exactes. Peu de tems après son institution, les dégouts de toute espèce oime, les associations non- 5 privilégiées, environnèrent la société Linhéene.. Quelques-uns qui assiégeoient , sous l’ancien ré de ses membres, ménacés de n'être pas admis dans les corps littéraires protégés par le Gouvernement ;:se retirèrent: la déser- tion devint presque totale, et la: société fut abandonnée. .… Quelque tems après l’époque. de la révolution , les fondateurs de cette ancienne société, qui m’avoient pas perdu de vue cette institution ,se réunirent; ils étendirent leur plan et la rétablirent sous le nom de Société d'Histoire naturelle, et bientôt tous les naturalistes de la Capitale s’'émpressèrent de s’y présenter. Depuis cette époque, la Société n’a pas interrompu ses séances d XIV Elle s’assembla d’abord chez un de ses membres ; devenue plus nombreuse , elle loua le local qu’elle occupe. Elle a formé des “correspondances étendues, presque tous les naturalistes qui par- courent le globe, pour les progrès de la science, sont ses membres. C’est elle qui a provoqué le décret de PAssemblée nationale constituante, pour la recherche de M. La Peyrouse et de ses compagnons ; recherche dictée par l’humanité , et qui, si elle étoit infructueuse , aura du moins l’avantage de servir aux progrès de l'Histoire naturelle et des autres connoissances. Les savans partis pour cette expédition , ont tous été pris dans son sein ; enfin elle ne cesse de s’occcuper d’une science qui fait ses délices, et qui est si immédiatement applicable au bonheur de lespèce humaine. L'Académie des sciences de Paris, ar à toutes les branches de la physique générale, ne scauroit donner une attention parti- culière à l'Histoire naturelle, et jamais cette science n’est devenue plus nécessaire. Malgré les travaux de quelques savans françois, l'Histoire naturelle des Départemens n’est encore qu’ébauchée. M. de la Marck a publié une Flore françoise, mais ce n’est que le recueil des plantes connues, disposé selon la méthode particulière imaginée par l’auteur. L’Herbier de la France, de M. Bulliard, ne peut avancer que très-lentement. Tournefort, Vaillant, Dalibard , Barbeu du Bourg , Bulliard et Thuilier , ont travaillé à la Flore de Paris. M. Lestiboudois s’est occupé de la Flore Belgique, M. Durand de celle de Dijon, MM. la Tourette et Gilbert de celle de Lyon. M. Villars a donné l’histoire des plantes du Dauphiné, Gerard celle des plantes de la Provence. La Flore de Montpellier peut citer avec orgueil les noms de Belleval , Magnol- Sauvage et Gouan, celle de Lorraine a eu MM. WiHEinét et Buchoz pour ARE Guettard a décrit les plantes des environs d’Estampes; Bonamy, celles des environs de Nantes; M. Mauny, celles des environs du Mans; M. Lapeyrouse prépare une Flore des Pyrénées, mais cet ouvrage n’a pas encore paru. T'els sont à peu-près tous les matériaux qui existent, pour faire une bonne Flore françoise. Tous ne sont pas de la même force; quelques-uns n’offrent qu'une nomenclature sèche sans deserip- tions ; mais quelqu'incomplette que soit notre flore, la Faune françoise l’est encore bien davantage. À l'exception de quelques dissertations particulières sur quelques espèces d'animaux , et de quelques traités économiques sur les XV bestiaux, on ne s’en est pas encore occupé. Nos oiseaux, nos reptiles ne sont point connus. Les vers testacés des environs de Paris seulement, ont été décrits par M. Geoffroy. Les insectes ont été plus observés: MM. Geoffroy, Lamoureux, Devillers s’en sont occupés; mais les vers mollusques, les zoophytes n’ont pas été examinés ; et cependant la France , baignée de deux mers qui renferment des produits si différens, offroit beaucoup de maté- riaux pour ces sortes d'observations. La Minéralogie de la France, quoiqu’elle ait été un peu plus étudiée, est encore peu connue. L'Histoire naturelle en général sera donc l’objet des travaux de la Société; mais elle apportera une attention particulière à celle de la France, et surtout à celle des environs de Paris ; elle fera de celle-ci sa principale occupation , et voici le plan qu’elle s’est formé. Il étoit impossible de se borner au sol du département de Paris qui n’a que trois lieues d’arrondissment, et dont la capitale et plusieurs gros villages occupent une partie. La circonscription du territoire auquel sétendront les re- cherches, aura Paris pour centre ; et pour rayon, la distance de Paris à Fontainebleau , et pareille distance en tous sens. Une Carte topographique sera disposée pour recevoir les an- notations des découvertes et des recherches dans chacun des trois regnes. Ces Cartes seront divisées en carreaux qui pourront être étendus sur des échelles doubles, triples &c., suivant les besoins de détail. Ces Cartes seront exposées dans le lieu des séances; elles formeront l’histoire abrégée des travaux dela Société; il n’est pas douteux qu’elles ne deviennent l’objet de limitation de toutes les sociétés de Naturalistes , et que plusieurs Départemens de la France n’en voyent bientôt former de semblables. Il sera dressé un catalogue général et systématique de tous les objets qui ont été trouvés dans Pétendue de cette circons- cription , et qui existent dans les collections des membres de la Société. Ce catalogue présentera le Système de Linneus dans toutes ses parties, excepté la Minéralogie qui n'ayant été qu’es- quissée par Linneus, n’a pu être rangée dans ce cadre magni- fique qu'avec les dévelopemenis que lui a donné Romé, le célébre fondateur de la Cristallographie. La Société étant alors en possession du catalogue des espéces connues et trouvées, et d’une collection de ces espéces ; il ui restera à faire la recherche de celles qui y manqueront et à XVI rectifier ce qu'il y aura d’inexact ou d’imparfait. Pour atteindre à ce but, elle a établi des courses périodiques dans toutes les | parties du département qu’elle s’est tracé. Ces courses auront lieu tous les dimanches au moins ; lorsque la saison ou le tems ne permettront pas qu’elles se fassent dans la campagne , elles seront changées en visite de quelqu'un des cabinets publics ou particuliers que la ville ou le département renferment, des jardins, serres-chaudes , herbiers dont on pourra se procurer l'ouverture et la communication. Ïl y aura toujours nécessairement trois des membres de la Société, pour les trois règnes; tous les étrangers seront recus avec empressement , et les membres de services se feront un devoir de faire les démonstrations nécessaires sur les objets des trois règnes qui seront trouvés. Chacune de ces courses produira, outre les objets trouvés, un proces-verbal circonstancié qui sera déposé aux archives. Tels sont les moyens que la Société a cru utiles d'employer pour les progrès de l'Histoire Naturelle ; elle invite tous les savans à lui communiquer leurs vues et leurs lumières. AC TER 0 CIS M Lod SO... LT E DHISTOIRE NATURELLE. MA ARE SC AUNM PTT A. Par M. DESFONTAINES. Lr NNÉ, ainsi que les autres Botanistes modernes, n'ont point adopté le genre Balsamita établi par Vaillant dans les Mémoires de JAcadémie des Sciences, année 1719. Ce genre offre néanmoins des caractères si distincts et si faciles à observer, que jai cru devoir le rétablir en y faisant quelques changemens qui mont paru nécessaires. Linné a rapporté à celui de la Tanaisie ( Tanacetum), la Balsamita major ( V AIL.), et à celui du Chrysantême ( Chrysenthemum ) la Balsamita folis agerati ( VAL. ). Mais chacune de ces plantes, dont les fleurs sont composées de fleurons ‘tous hermaphrodites . à Cinq dents, fait une exception au caractère géné- rique, pæisque les Tanaisies ont des fleurons femelles à la circonférence, et que les Chrysantèmes portent des fleurs radiées. Voyez le GEN. PLANT. pag. 415 et 428. En conservant le genre de Vaillant , an évite cette double erreur ; ét je suis d'autant plus porté à le rétablir, que la nouvelle espèce de composée ,- dont je vais donner la description, lui appartient encore, ét quil est impossible de la placer dans tout autre genre , sans y faire naître une nouvelle exception. B AL S.A.M.17.4/3, Vail: acad. ,,1710. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calix communmis imbricatus , flores omnes flosculost, quinquedentaii, pappus aullus , receptaculum nudum. | Calice commun imbriqué , tous fleurons hermaphrodites , à cinq dents, graine sans aigrette, réceptacle nud. Obs. Ce genre diffère des Chrysantêmes en ce que les fleurs n'ont point de demi-fleurons , et des Tanaisies, par ses fleurons tous hermaphrodites. 1. B:-CR AND 1 F'É OUR À, ‘Tab: 1. B. À grande Jleur. B. Folis dentatis, radicalibus spathulato- -ovalis, oblongis , caulirus lanceolahs , caule simplict, hirsuto, unifloro. | Racine bisannuelle, A (2) Tige droite, striée, ordinairement simple, de trois à quatre lignes de diamètre, haute de deux à trois pieds, garnie de poils blancs, nue proche de la fleur. Feuilles radicales, ovales-alongées, obtuses, un peu charnues, décur- rentes sur le pétiole, inégalement dentées; celles des tiges sont éparses , lan- céolées , sessiles , dentées , larges de quatre à six lignes sur deux ou trois pouces de longueur. Fleur terminale, solitaire, diamètre d'un pouce et demi à deux pouces. Calice commun , très-ouvert, imbriqué, composé de folioles disposées sur trois à quatre rangs; les extérieures subulées, les intérieures linéaires, obtuses, à bords membraneux. Corolle universelle, flosculeuse , fleurons très nombreux, jaunes, tous hermaphrodites , à cinq dents. Etamines cinq, antheres réunies , excédant à peine le tube de la corolle. Style un seul , deux stygmates. Graines très-petites , glabres , oblongues, striées, bordées d'une membrane unilatérale , tronquée au sommet, Réceptacle très-large, nud , légèrement convexe , sillonné en dessous, parsemé de quelques folioles. Cette belle plante croit et fleurit en mai, au milieu des moissons , dans les environs d'Alger. On la cultive au jardin des plantes de Paris. Elle peut servir à la décoration des parterres. 2. B. VIRGATA. l B. efhlce. B. ramis unifloris, fois glabris , inferioribus lanceolatis , serratis , superiori- bus lineari-subulats , integerrimis. Cotula ( grandis ) folüs alternis, lanceolatis, dentatis, cauie orocta | floribus solitarüs. LIN. Syst. nat. p. b64.—JACQ, obs, 4. t. 81.— Chrysanthemum discoideum, allion. flor. pedem. 1. p. 190.t. 11. f. 1. Tige glabre, droite , légèrement striée, haute d'un à deux pieds ; rameaux très-longs , nuds supérieurement , terminés par une seule fleur. _ Feuilles glabres, les inférieures lancéolées , dentées en scie , longues de deux à trois pouces, sur cinq à six lignes de largeur, les supérieures linéaires , aiguës , entières. Fleur légèrement convexe , diamètre de six à dix lignes. Calice commun, imbriqué, très-ouvert, folioles ovales-allongées, un peu aiguës, serrées les unes contre les autres. Corolle fleurons jaunes , tous hermaphrodites, à cinq dents. Etamines cinq , anthères réunies , excédant à peine le tube de la corolle. Style un seul, deux stygmates. Graines oblongues, très-petites, striées, bordées d'une membrane unis latérale , tronquée. Réceptacle nud , un peu convexe. Cette espèce a été cultivée anciennement au jardin des plantes. Elle croît aux environs de Nice. | Obs. Linné, édit. de Reichard, regarde cette plante comme une variété du Chrysant. Jlosculosum ; mais il est évident que c'est une espèce très-distincte.. 3. B. AGERATI FOLIA, B. Folle d'ageratum. (3) Balsamita spinosa. Alpin. Exot. 227. Icon—Bellis spinosa folis agerati. C. B, Pin. 262.— Bellis major spinosa, petalis carens seu nuda. Moris. Hist. 3. p. 29. ST OUT 10: — Balsamita folus agerati. Vail. acad. 17 19.— Chrÿsanthemum { flosculosum } Aosculis omnibus uniformibus hermaphroditis. Syst. veget. 773 Racine vivace. Tige droite, ordinairement rameuse à la base, glabre, légèrement striée, haute d'un à deux pieds sur une ligne de diamètre. Feuilles éparses , glabres , en spatule, décurrentes sur le pétiole , dentées profondément , dents écartées, un peu roides, souvent contournées, terminées par une petite soie blanche. Fleurs peu nombreuses , ( quelquefois solitaires et terminales } portées chacune sur un pédoncule d'un à deux pouces, nud ou garni de queiques folioles , diamètre de cinq à six lignes. Calice commun ouvert , imbriqué , composé de petites feuilles linéaires , un peu obtuses , serrées les unes contre les autres. Corolle fleurs flosculeuses, jaunes , toutes hermaphrodites, à cinq dents. Elamines cinq , antheres réunies excédant à peine les fleurons. Style un seul, deux stygmates. | Graines glabres , oblongues , couronnées d’une petite membrane unila- térale , tronquée au sommet. Récehtacie nud , légèrement convexe. Cette espèce est originaire de Crète ; on 1a cultive au jardin des plantes de Paris. 4. B. MAJOR. B. odorante. Tanacetum hortense jolis et odove menthe. Xnst. 461. — Balsamila major, Vail. acad. 1719: — Tanacetum ( Balsamita) folüs ovatis , integris, serralis, Syst. veget. 742. Fleurons tous hermaphrodites à cinq dents. Graines sans membrane. Je soupçonne que plusieurs autres éspèces de Tanaïsies de Linné appar- tiennent encore au genre Balsamita : telle est, par exemple, la Tanacctum -annuum ; qui , d'après cet auteur, a tous les fleurons hermaphrodites. Vaillant avoit rapporté mal-à-propos au même genre, la Balsamita conisæ foho, flore cernuo , dont les écailles extérieures sont terminées par une feuille, et dont les fleurons de la circonférence sont femelles à cinq dents ; c'est le Carpesium cernuum Lin. Explication des figures, planche I‘, a. La fleur Balsamia grandiflora de grandeur naturelle, vue en-dessous. b. Un fleuron vu en-devant. c. Un fleuron vu de côté. d. Un fleuron en bouton. e. Un fleuron ouvert laisse apercevoir le pistil et les cinq anthères distinctes, J. Uné antheré. 2 Le style. h. Une feuille du calice. 2. L'ovaire avec sa membrane unilatérale, (4) MUR OO, ELA DM RL ARE S. Par NM 80 SC ARDEA. Occipite crista dependente , corpore Jusco-nigrescente, gula alba. Habitat ad fluvium Sénégal. Bec fauve, long d'environ quatre pouces : la mandibule supérieure plus foncée à la base. Tête aigrettée , chauve depuis le bec jusqu'aux yeux, dans une largeur de quatre lignes. Aigrette occipitale de laquelle sortent deux ou trois plumes écroites qui se prolongent jusqu'au milieu du col. Gorge blanche à la base du bec , dans une longueur de trois pouces. Col grêle, long de neuf pouces, garni de plumes plus longues à sa partie inférieure. Corps ovale, de neuf pouces de long sur six de large. Du milieu du dos sortent plusieurs plumes dont les barbes sont extrême- ment alongées et criniformes. Ces plumes surnuméraires sont d'un noir bleuâtre , et s'étendent jusqu'au bout de la queue. Queue très-courte. Ailes de trente-deux pouces d'envergure. Les grandes pennes décolorées à leur extrémité. Trois des petites plumes intérieures, attachées au fouet, blanches. Pieds noirâtres , longs de dix pouces. Doigts d'une cauleur moins foncée, Celui qui porte l'ongle dentelé est le plus grand; ila trois pouces de 1ongueur, La couleur des plumes est par-tout d'un fauve foncé un peu violâtre qui s’affloiblit à la base du col, sous le ventre, aux cuisses, et sur-tout à l'extré- mité des grandes pennes. Les plumes à duvet sont d'un gris fort clair. La femelle diffère du mäle par l'absence des longues plumes de l'occiput, et des plumes blanches du fouet. Elle est aussi d'un brun moins foncé. L'ARDEA GULARIS , qui paroît avoir été jusqu'à présent inconnu aux Naturalistes, approche beaucoup , tant par sa forme que par ses dimen- sions , des Ardea garzetta et aigretta. Il en diffère par s4 couleur et par les plumes alongées de l'occiput, ces dernieres semblables à celles qui se trou- vent dans les mâles des Ardea cinerea et nyctocorax. L'Ardea gularis est moins gros et plus élevé que l'Ardea aigretta. Il est moins gros et moins élevé que l'Ardea garzetta. XL doit être placé entre ces deux especes dans l'ordre des rapports. M. Roussillon , à qui on doit la communication de cet oiseau , rapporte qu'il vit isolé sur les bords de la rivière du Sénégal, tandis que l'Ardea garzella , qu'on y rencontre également , y est en troupes nombreuses. Il a, au reste, la même manière de se nourrir, les mêmes habitudes que ce dernier. M. Geoffroy fils, qui a: déposé une femelle de l'Ardea gularis au Cabinet national d'Histoire naturelle, et chez qui on voyoit un mäle, a confirmé les observations de M. Roussillon. La figure, planche 2, représente l’Ardea gularis de grandeur de moitié de nature, MUTILLES, (5) MeGePur LL LES; Découvertes en France. Par M. l'Abbé L'ATREIL LE. ‘ Mori, Mutilla.. Genre d'insectes de la classe des Hyÿménoptères de Linné, de celle des Synistates de Fabricius Corps aptére dans le plus grand. nombre, pubescent ; corcelet coupé postérieure: ment ; aiguillon caché, trés-pointu: c'est ainsi que Linné avoit déterminé ce genre. Des parties aussi variables, communes à d'autres insectes du même ordre, ne sauroient entrer dans la formation d'un genre. Les antennes, les organes de la bouche , nous offrent des caractères vrais et certains , et qui empêchent de confondre ces insectes avec les Tiphies, les Fourmis, les Ichneumons qui ont des rapports avec eux. | Les Antennes des Mutilles sont filiformes, un peu plus courtes que le cor- celet, composées de douze articles peu distincts, dont le premier assez gros, alongé, courbe ; le second très-petit, arrondi; le troisième conique, assez long ; les suivans courts et cylindriques ;,les derniers sont plus petits ; celui de l'extrémité finit en pointe mousse. Elles sont insérées au devant de la tête, prés de la bouche. L'insecte les remue presque continuellement et avec vitesse. La Bouche est composée de mandibules , d'antennules, de mâchoires et d'une lèvre. | Les Mundibules sont cornées, légérement arquées, tronquées obliquement à leur extrémité, entières, inermes ou munies quelquefois d'une dent assez forte , et d'une plus petite placée entre celle-ci et la pointe de la mandibule. Elles se croisent dans les Mulets. | Les Antennules sont au nombre de quatre, filiformes et de grandeur inégale. | Les antérieures sent presque une fois plus longues que les postérieures, à six articles, dont le premier un peu conique , plus court et plus mince; le second et le troisième les plus gros de tous , coniques , renflés à leur milieu du côté interne; le quatrième et le cinquième un peu plus longs, presque coniques, légèrement convexes du côté intérieur ; le dernier plus mince, cylindrique. Elles sont insérées au sommet latéral et extérieur de la mâchoire. Les postérieures ont quatre articlès, presque égaux, dont le premier un peu plus long et un peu conique, le second et le troisième ovales, le dernier cy- lindrique terminé en pointe mousse. Elles ont leur insertion à l'extrémité latérale de la lèvre. Les Mächoires sont courtes , de la longueur de la lèvre, cornées, membra- neuses à leur extrémité, demi-cylindriques , entières. La partie membra- geuse est courte et obtuse. La Livre est cornée, membraneuse à son sommet, conique , renflée , en- tière. La partie membraneuse est en demi-ovale et fait le tiers de la longueur de la lèvre. Le Corps est alongé , velu ou pubescent. B (E) Les Yeux sont ovales, enuiers , plus petits dans les Mulets ; on voit trois pe: tits veux lisses, placés en triangle sur le sommet de la tête, dans les individus ailés. A | \ La Tüte est assez arrondie; elle est séparée du corcelet par un étrangle- ment, plus sensible dans les mulets. Le Corcelet est coupé en quarré long dans les Mulets. Celui des individus ailés est divisé en deux, parties ; le: lobe antérieur.est court et taillé en croissant. Les Mulets n'ont point d'ailes. Ees males et les femelles en ont quatre , veinées et inégales. | | lag L'Abdomen est ovale , sans pédicule sénsible , un peu allongé vers l'extré- mité, composé de six à sept anneaux, dont le sécond ordinairement plus grand. L'anus est armé d’un aiguillon fort et pointu, du moins dans les Mulets. | Les Paites sont de longueur moyenne; les cuissès sont un peu renflées ; les jambes antérieures ont souvent prés de leur extrémité ét en dedans, une appendice en forme d'épine; les jambes intérmédiaires et posté- rieures sont communément dentées. Les Zarses ont cinq articles, armés de petites pointes roides dans beaucoup d'espèces aptères ; le premier article des antérieures est courbe ou échancré à sa base , assez gros; le dérnier article est terminé par deux crochets. | L'histoire de ces insectes présente un vaste champ de découvertes aux Natu- ralistes. Quoique les Mutilles aient des rapports avec les Fourmis , je ne crois cependant pas qu'elles vivent , comme ces dernières , en société, ou cette société doit être très-peu nombreuse. Si elle avoit lieu, ou si elle étoit com- posée de beaucoup d'individus , il ne Séroit pas bien difficile de trouver leur habitation commune. Il m'est arrivé souvent d'avoir suivi de l'œil ces insectes, d'avoir remarqué les trous où elles entroient, ceux où elles paroïissoient s'être retirées ; après y avoir fouillé , et à une profondeur assez grande, je n'ai trouvé qu'un seul insecte, ou tout au plus deux, encore je ne l'ai observé qu'une fois. On rencontre les Mutilles dans les terres sabloneuses et sèches, principa- lement dans les beaux jours. Elles marchent avec beaucoup de vivacité, et d'un mouvement plus régulier et plus continu que celui des Fourmis. Vivent- elles de rapines , comme beaucoup d'insectes de la même classe, c'est ce que jignore , n'ayant jamais vu de Mutille dans l'instant qu'elle prenoit sa noutriture. MUTILLE, Mutilla. Lin. Fab. Classe des Hyménoptères ; Section première de la nouvelle Encyclopédie. ( Bouche sans trompe .) CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Antennes filiformes , plus courtes que le corcelet, composées de douze articles, peu distincts, dont le premier allongé et courbe. Antennules antérieures, presqu'une fois plus longues que les postérieures, ŒA insérées sur le: sommet, dela mâchoire ; se 084 et troisième ansiclss coniques et renflés. : ct | dot 110 og',1 urto Point d'ailes dans re mulets. y b'ihsmro) | sncf 1. MUTILLE diadème. Mutilla diadema. M. trés-noire; abdomen avec deux points à la base, uné raie au milieu interrompue , jaunes, et une petite ligne blanche à l'extrémité. Mutiila atra, abdomine, punctis duobus baseos,, striga media vnterrupta flavis , lineola que apicis alba. FAB. Mant. ins.,1. p. 51 1. n%5. LIN. Syst. nat. ed. 13. tom. 1. part. 5. pag. 28 05. | re Très-grande et très-noire. Deux, tubercules obtus pres de AE des antennes. Tête bordée postérieurement de..poils blancs, format une bande en demi-cercle. Yeux saillans, transparens. Corcelet comprimé surdes côtés, tronqué postérieurement et obliquement, avec.deux traits blands ; longitudi- naux sur l'écusson, et deux points luisans., jaunâtres postérieurement ; ‘um de chaque côté. Abdomen avec un trait, blanc et court.de chaque côté du premier anneau ; second anneau très-grand , marqué latéralement d'un point, etau milieu d'une raie interrompue , élevés, jaunes, un peu: transparens ; an- neaux suivans ornés au milieu de traits formés par des poils blancs: traits transversaux et diminuant insensiblement de largeur ; dessous de l'abdomen avec une ligne à la base latérale , et le bord! de trois anneaux , blancs, Jambes, tarses , côtés de la poitrine avec des poils blancs. | Se trouve en Provence. Du cabinet de M. Bosc. 2. MUTILLE européenne, ; _ Mutilla europæa. | M. hérissée, noire ; corcelet fauve ;. anneaux de l'abdomen bordés de blanc. ( Aptère. ) | M. hirta, nigra; thorace rufo; segmentis abdominis margine albis. (. Aptera. ) M. hérissée, noire ; corcelet fauve ; abdomen avec: deux bandes blanches, { Ailée. }) Mer M. hirta, nigra ; thorace rufo ; abdomine fascüs duabus albis. ( Alata. ) M. nigra ; thorace rufo ; abdominis segmentis margine :albis. : LIN. Syst. nat. ed. 13. tom. 1. par. 5. p. 2806. — FAB. System. entom. p. 397. n°.7. Ejusd. Spec. ins. tom. 1. p. 495. n°. 7. Ejusd. Mant: ins; tom «1, p.312.n0: 8. M. nigra ; abdomine fasciüs duabus albis ; thorace antice rufo. LIN: Syst. natur. edit. 12. p. 966, n°. 4. — Ejusd. Faun. Suec, n°. 1727. UDDM. Diss. 98. tab. 17. apis aptera. SULZ. Hist. ins: tab. 27. fig. 23. 24. SCHRANK Enum. ins. n°. 85. RoOSS. Faun. etrusc. tom. 2. pag. 114. n°. 939. Description du Mulet. Grande. Antennes d'un fauve noirâtre, premier article pubescent. Tête très-noire, hérissée de poils, chagrinée , plus large postérieurement. Yeux noirs , petits et ovales. Corcelet fauve, parallépipède , avec des points (8) “enfoncés et’ quelques poils noirs. Abdomen noir ;’un peu luisant, ovale, alongé , très-velu, poils couchés et noirs ; anneaux bordés de poils d'un gris jaunâtre , formant des bandes, dont quelques ‘unes inteérrompues quelque- . fois ; second anneau très-grand. Aiguillon très-fort. Pattes noirâtres, velues. Poitrine fauve. = Description de l'individu aïlé:. Grande. Antennes noires ; premier .article moins alongé que dans les Mu- lets. Mandibules ‘plus courtes. ‘Fête plus petite, très-noire, hérissée de poils. Trois petits yeux lisses. Corcelet velu, arrondi et convexe postérieurement, fauve , avec le lobe antérieur noir. Aïles noirâtres ; extrémité des antérieures très-noire. Abdomen noir, luisant, ovale, alongé , à points enfoncés ; pre- mier anneau un peu‘en poire , bordé de poils blancs ; second anneau grand, bordé de poils blancs ainsi que le troisième, faisant une bande par leur réu- nion. Pattes noirâtres , un peu velues. Poitrine entiérement noire. |: 1Sé trouvent , mais rarement , dans toute la France. 3.MUTILLE érithrocéphale. Mutilla ‘erithrocéphala. M. hérissée ; noire ; antennes , tête et corcelet fauves ; anneaux de l’abdo- men bordés de blanc. ( Mulet. ) M. hirta, nigra; antennis, capile, 'thoraceque rufis ; abdominis segmentis margine albis. ( Aplera. ) Forme de la Mutille européenne. Grandeur moyenne. Mandibules fauves , avec l'extrémité noire, dentées. Tête fauve , un peu noire antérieurement , presque glabre, grosse, arrondie postérieurement, avec deux tubercules noirs, pointus entre les antennes, et près de leur insertion. Yeux noirs et ovales. Corcelet fauve, avec quelques poils noirs. Abdomen noir , velu , avec des poils blancs sur le bord des anneaux; point blanc sur le milieu du bord du second. Pattes et poitrine fauves. Se trouve en Provence. Du cabinet de M. Olivier. 4: M UTILLE maure Mutlla maura. . M. hérissée , noire; corcelet fauve , derriere de la tête et quatre taches sur l'abdomen , blancs. ( Mulet. ) M. hirta, nigra; thorace rufo, capitis vertice abdominisque maculis quatuor allis. ( Aptera.) M. nigra, abdomine maculis quatuor albis , thorace rufo. LIN. Syst. nat. ed. 13. tom. 1. par. 5. pag. 2805. — FAB. Syst: ehtomi: p.1698m°10"— ejusd. Spec. ins. tom. 1. p. 495. n°. 10.—ejusd. Mant. ins. tom. 1. p. 312. ASE VA ROSS. Faun. etrusc. tom.. 2. p. 113. n°. 940. Forme et grandeur de la précédente. Antennes noirâtres, avec sa base fauve. Mandibules fauves, avec l'extrémité noire: Tête noire, hérissée de poils, chagrinée, tache de poils blancs sur le vertex, Corcelet fauve, avec quelques poils noirs, un peu plus étroit postérieurement. Abdomen noir, 9 ovale. Premier anneau , troisième et quatrième en dessous, bordés de poils blancs; quatre taches de poils blancs, dont une arrondie au milieu du second anneau , contigue au bord du premier; deux sur celui du second. une dé chaque côté; une dernière , composée de deux réunies; l'une placée au milieu du bord du quatrième anneau, l'autre au milieu de celui du cinquième. Anus obtus. Pattes noirâtres, velues. Poitrine fauve, Se trouve dans les provinces méridionales. 5. MUTILLE interrompue. Mutilla interrupta. M. hérissée , noire ; corcelet fauve ; abdomen avec deux bandes blanches. la première interrompue. ( Mulet. ) M. hirta, nigra, thorace rufo ; abdomine fascus duabus albis, ue interrupla. { Aptera. ) Forme et grandeur des précédentes. Antennes noirâtres, avec la base fauve. Mandibules grandes, dentées, fauves, avec l'extrémité noire. Tête noire, avec deux tubercules entre les antennes et près de leur insertion ; tache de poils blancs sur le vertex. Corcelet fauve, avec quelques poils noirs. Abdomen noir, velu, avec deux bandes de poils blancs; la première sur le second anneau , interrompue au milieu , la seconde sur le bord de cet anneau et sur celui du troisième. Pattes noirâtres, velues. Poitrine fauve. Se trouve en Provence. . Du cabinet de M. Olivier, 6. MUTILLE ruñpède. Mutilla rufipes. M. hérissée, noire; antennes et corcelét fauves, abdomen avec un point et deux bandes rapprochées, blancs. ( Mulet. } M. luirta, nigra; antennis thoraceque rufis ; abdomine puncto fascüsque duabus approximatis albis. ( Aptera.) M. hérissée, noire; corcelet fauve antérieurement ; abdomen avec deux bandes blanches. ({ Aïlée. ) M. hirta, nigra, thorace antice rufo, abdomine fascüs duabus albis. ( Alata.) M. hirla, nigra, antennis thoraceque rufis, abdomine puncto fascusque duabus äpproximatis olbis. LIN. Syst. nat. ed. 15. tom. 1. par. 5. pag. 2807. — FAB. Mant. ins. tom. 1. p. 312. n°. 16. ( 4picra.) Description du Mulet. Forme des précédentes. Petites. Antennes fauves. Tête noire, hérissée de poils , avec un point élevé, fauve ,près de l'insertion des antennes. Tache de poils blancs sur le vertex. Corcelet fauve, avec des poils noirs. Abdomen noir, ovale, alongé; premier anneau légèrement bordé de poils blanchätres ; tache arrondie sur le milieu du second anneau ; bande sur le bord de cet anneau et sur le troisième, formée par des poils blancs; bord des autres peu velu. Pattes et poitrine fauves. N (10) Description de l'Individu aile. Antennes noires. ‘Tête noire, luisante et velue. Corcelet fauve en grande partie, noir et chagriné postérieurement. Ailes antérieures noirûtres, postérieures obscures. Abdomen noir, luisant, ponctué, alongé vers lextrémité; bord des premiers anneaux couronné de poils blancs; anus courbé , tronqué, armé de deux petites dents. Pattes noires, peu velues. Poitrine noire. Se trouve fréquemment dans les provinces méridionales, en Provence, en Angoumois et en Limousin. 7. MUTILLE scutellaire. Mutilla scutellaris. M. hérissée, noire; attache des ailes et tache à la place de l'écusson fauves ; abdomen à bandes blanches. ( Aiïlée.) M. hirta, nigra; puncto antè alas, maculaque scutellari rufs; abdomine fascis albis. ( Alata. ) Semblable a la Mutillé rufipède ailée pour la forme et la grandeur. Noire, avec un point à l'attache des ailes, et une tache quarrée, à la place de lécusson, fauves. Dos chagriné, lisse postérieurement ; ailes obscures ; anneaux de l'abdomen bordés de poils blancs. Trouvée en Angoumois. 8. MUTILLE chauve. Mutilla calva. M. hérissée, noire; occiput et corcelet fauves; anneaux de l'abdomen bordés de blanc. ( Mulet.) M. hirta, nigra; occipite thoraceque rufs ; abdominis segmentis margine albis. { Aptera.) M. calva. VILLERS Entom. tom. 3. p. 345. n°. 9. tab. 8. fig. 34? Forme et grandeur de la Mutille maure. Antennes d'un fauve noirûtre. Mandibules fauves, avec l'extrémité noire. Tête noire, hérissée -de poils noirs, avec deux tubercules pointus, près de l'insertion des antennes: occiput fauve.; corcelet fauve, ponctué avec quelques poils noirs. Abdomen noir, ovale, alongé; muni à sa base, de chaque côté, d’une dent fauve, crochue , extrémité tournée en dessus obliquement ; premier anneau comme coupé antérieurement, bordé ainsi que les suivans, de poils blancs. Pattes noirâtres ; poitrine fauve. Commune en Provence, en Angoumois et en Limousin. 9. MUTILLE. biponctuée. Mutilla bipunctata. M. hérissée, noire; corcelet fauve ; abdomen avec deux points et bandes blanches. ( Mulet.) M. hirta, nigra, thorace rufo ; abdomine punctis duobus fascusque allis. ( Aptera.) M. (halensis ) hirta, nigra, thorace rufo, abdomine punctis duobus fasciaque bosteriore albis. LIN. Syst. nat. ed. 15. tom. 1. par. 5.p. 2807.—FAB. Mant. ins. tom, 1. p. 312. n°. 12? (ME _ Forme et grandeur de la Mutille rufipède. Antennes noires , avec la base fauve. Tête noire, hérissée de poils , avec un tubercule prés de l'insertion de chaque antenne. Corcelet fauve, un peu noir postérieurement , avec des points enfoncés et quelques poils noirs. Abdomen noir, ovale ; anneaux Bordés légèrement de poils blancs ; deux points sur le second anneau, un de Chaque côté, formés par des poils blancs. Pattes noïrâtres. Poitrine noire. Se trouve en Provence. Du cabinet de M. Olivier. 10. MUTILLE ponctuée. Mutilla punctala. M. hérissée, noire ; antennes et corcelet fauves ; second anneau de ; labdomen marqué de deux taches et de deux points blancs. ( Mulet. ) M. hirta, nigra; antennis thorace que.rufs; abdominis segmento secundo maculis punciisque duobus albis. ( Aptera. ) Forme et grandeur de la Mutille maure. Antennes fauves. Tête noire hérissée de poils, avec deux tubercules entre les antennes et près de leur insertion. Yeux noiratres. Corcelet fauve, un peu noir antérieurement, avec quelques poils noirs. Abdomen noir , ovale, alongé; second anneau plus grand , avec deux taches, une de chaque côté, et deux points au milieu , sur une ligne longitudinale , blancs. Bords des anneaux un peu velus en dessous. Pattes noirâtres. Poitrine fauve, un peu noirâtre entre les pattes. Se trouve en Provence. Du cabinet de M. Olivier, 11. MUTILLE mi-partie. Mutilla dimidicta. M. hérissée, noire ; antennes, corcelet et base de l'abdomen fauves, { Mulet. ) M. hirta, nigra ; antennis, thorace , abdominis que basi ruñis. ( Aptera. ) Petite. Antennes fauves. Mandibules fauves avec l'extrémité noire. Tête noire , luisante , hérissée de poils Corcelet fauve, un peu noirûâtre postérieu- rement , avec quelques poils. Abdomen noir , alongé, incisions profondes ; premier anneau fauve , un peu noir antérieurement , égal au second en grandeur. Pattes presque fauves, peu velues ; cuisses noires. Poitrine fauve. Trouvée en Angoumois et en Alsace. 12. MUTILLE lisse. Mutilla levis. M. glabre, noire; dos et pattes fauves ; second et cinquième anneaux bor- dés de blanc. { Aïlée.) M. glabra , nigra ; dorso pedibusque rufis ; abdominis segmento secundo quintoque margine albis. ( Alata.) Petite. Antennes noires en-dessus , obscures en-dessous; premier article gros et arrondi, un peu plus long. Antennules noirâtres. Tête noire; Yeux pâles. Corcelet noir antérieurement ; dos fauve. Ailes anterieures obscures. Abdomen noir, ovale, alongé , pointu , luisant ; bord du second anneau blanc en dessus, couleur remontant 2n haut de chaque côté ; cinquième ( 12) anneau un peu bordé de blanc, dessous du corps noir. Pattes antérieures fauves, avec la base des cuisses noire; pattes intermédiaires fauves, avec les cuisses noires ; pattes postérieures noires , avec les tarses fauves. Cet insecte tient le milieu entre les Mutilles et les Frelons de Fabricius. * Des observations postérieures décideront s'il appartient à un de ces genres, ou si on doit en faire un nouveau. Le Sphex Concinna de Rossi , Faun. etrusc, tom. 2. p. 66. n°. 825. pl. 6. fig. 5., a beaucoup de rapports avec lui. Trouvée en Angoumois. OBSERVATIONS 4e on 2 ie de Va C0 0 0 DS NE Sur une, variété des Roches primitives ou Granits, en présentant à la SOCIÈTÉ D'HISTOIRE NATURELLE de Paris, une suite des Roches dont il va être traité ; et réflexions sur les moyens d'améliorer et de ‘simplifier la nomenclature en Lithologie. Lues à la Société le 29, Avril 1791, par M. LE FEBVRE , Ingénieur des Mines. LES morceaux que J'offre intéresseront peu par leur forme ou leur brillant; je les ai cru dignes de fixer l'attention de la SOCIÉTÉ, parcequ'ils sont des témoignages irrécusables d'un fait que je vais lui exposer , et que j'ai observé dans différentes chaines de montagnes. Ces fragmens de Roche laissent voir , dans leurs cassures , des cristaux ce Feldspath, de Quartz, de Schorl, de Mica , de la Stéatite et quelquefois des Grenats disséminés dans une pâte de Quartz plus ou moins argilleuse , dela nature du Jaspe. 1. Lorsqu'il ne se trouve dans la pâte de cette Roche , que des cristaux de Feldspath , on l'a appellée jusqu'ici Porphyre. 2. Sile Feldspath s'y trouve en combinaison quelconque avec des cristaux de Quartz, de Schorl, de Mica , etc....... c'est alors ce qu'on a coutume de désigner en France par Roche mélangée , Roche composée, dénomination très - indéterminée, comme on le voit. Les Hongrois ont donné à toute cette espèce le nom de Saxum metalliferum , probablement parceque la plupart des filons exploités en Haute - Hongrie , sont dans des Roches de cette nature. 1. Ces Pierres diffèrent des Granites par la pâte que n'ont point ceux-ci. 2. Elles diffèrent des Brèches , parceque celles-ci ne présentent que des fragmens réunis par un gluten ou quartzeux, ou argilleux , ou calcaire , tandis que dans les Roches dont il est question, on reconnoit, au moins en plus grande partie, les angles de cristallisation des difflérens Sels-Pierres constituans ; le plus souvent même les cristaux s'y montrent complettement, et J'ai toujours vu la pâte qui les lie, être quartzeuse et plus ou moins chargée d'argille. Cependant il ny a point de raisons pour croire que cette pâte ne puisse pas être formée aux dépens d'une autre des parties constituantes de ces Roches ; ainsi elle pourroit être de Schorl, de Feldspath , de Stéatite, etc (1). Ces différens états dépendroient vraisemblablement des circonstances qui ont accompagné la cristallisation ,. comme nous voyons dans un liquide qui contient plusieurs sels en dissolution , les uns ou les autres cristalliser en raison de la densité, du dégré de température , ou de la tranquillité du liquide , etc. mm tm RE — (1) M. Le Lièvre, Ingénieur des Mines , m'a dit posséder des échantillons de ces Roches dont Je gluten ou D pâte est de Schorl, (14) 3. Enfin ces Roches sont différentes des Poudingues , parce que les parties répandues et engagées dans la pâte, n'ont pas perdu leurs angles, et ne paroissent pas, comme dans les Poudingues , avoir été usées et arrondies par .le frottement. Les morceaux que je présente ont été ramassés, comme on le verra par la note jointe à chacun d'eux, soit dans la chaîne des Crapack én Hongrie et en Pologne , soit dans les montagnes qui traversent la Carniole, dans les Alpes du Dauphiné, dans les Vosges, ou dans le Bourbonnoïs , ou dans la Bretagne. Je n'ai point visité les Pyrénées. J'ai remarqué dans les différens pays que je cite comme , les ayant-parcourus, que les Roches de l'espèce décrite, quand ôn les y rencontre, s'y trouvent accompagner les Roches primitives ou Granits, ou déposées dans les scissures ou filons de ces montagnes, ou amassées dans leur voisinage. En Hongrie, la ville de Schenmitz est bâtie , comme en amphithéätre , sur la pente d'une montagne de Saxum metalliferum. Un filon puissant , exploité depuis long-temps avec économie et avantage , pénètre cette montagne et entretient l'activité de 10 à 12 mille ames. Cette masse de Saxum metalliferum est en seconde ligne de la chaine des Crapack. On trouve des Granits dans quelques parties de sa base. On en voit aussi des bancs et des collines entières, à très- peu de distance de là. ( En Carniole , J'ai ramassé des cailloux roulés dont l'intérieur a les caractères de la roche dont il sagit. Nous les avons trouvés, MM. Stoulz, Hassenfratz et moi, dans un bassin assez vaste qu'entouroient des montagnes primitives. A peu de distance de Roible en Carinthie, un Porphyre à fond brun et petits Feldspath blancs, formoit la couche supérieure à un Granit composé de Feldspath blanc, de Schorl verdâtre , de Mica et de Quartz d'un gris-NOir. Les environs d'Alençon en Bretagne m'ont offert, sur une même masse , la série suivante. 1. Terre végétale fortement colorée en brun rougeitre par l'Oxide de fer. 2. Couche calcaire ferrugineuse se délitant en feuillets de l'épaisseur d'un pouce. 3 Autre couche calcaire paroissant contenir aussi du fer et point feuilletée. 4. Granit supérieur composé d'une pâte de Quartz altérée par l'action de l'atmosphère ; on y distingue à peine quelques cristaux ébauchés de Quartz. 5. Granit supérieur, dans la pâte duquel on reconnoit des cristaux de Quartz et de Feldspath. Ce dernier passe à l'état de Kaolin. On peut remarquer , sur ce morceau , de petites cavités de formes diverses: elles étoient occupées par une substance qui a disparu et que je soupçonne avoir été cu de la Stéatite, ou du Feldspath. 6. Granit d'agrégation Feldspath, Quartz, Mica et Grenats , offrant deux états diflérens de cristallisation sur le même morceau. Dans une partie la cristallisation est très-serrée et très - confuse : elle est plus déterminée , et les cristaux sont en plus gros volumes dans l’autre. Ce morceau a té cassé à la limite , à la lisière , pour ainsi dire, de deux bancs voisins de Granits. Celui dont la cristallisation est plus déterminée étoit inférieur à l'autre. Toute cette suite est des environs de Pontorcé, près d Alençon. (15) + Dans le Bourbonnois , les montagnes Granitiques œué traverse la route -de Moulins à Limoge , sont fréquemment composées , à leur sommet et dans les filons qui les traversent, de ces Roches primitives à pâte dé jaspe ou Quartzo-argilleuses. Je les ai observées principalement dans les environs du Montet-aux-moines , de Fins et des Berrauds. La partie supérieure d'une ‘montagne offroit d'abord la pâte Quartzéuze ou Quartzo-argilleuse seule. Un peu plus bas je trouvois , dans cette pâte, de la Stéatite, quelques'cristaux de Roche et de Feldspath épars: en descendant encore , la combinaison devénoit plus nombreuse. Le Mica, le: Schorl se méloient ; enfin dans des couches plus inférieures , la pâte étoit disparue , et les parties constituantes du Granit n'étoient plus liées; elles adhéroient par simple aggrégation. Je ‘citerai particulièrement ici, une montagne coupée par la grande route avant d'entrer dans le bois de Progne, après avoir passé, en venant de Moulins, devant les machines'et les travaux des mines de charbon de Fins, parce que la coupe de cette grande côte offre complettement le tableau que je viens de retracer , et quelle sera façcilement sous des yeux de tous les voyageurs qui voudront l'observer. En admettant, comme je crois que tous les Lithologistes observateurs en conviennent, que les Granits ou Roches primitives résultent de la cristallisa- tion et précipitation des Sels-Pierres qui les constituent , j'expliquerai de la manière suivante , la formation de ces Roches superposées, différentes des couches inférieures, seulement par la pâte quiylie, pour ainsi dire , les substances cristallisées. : Lorsque les premiers produits de la cristallisation. ont été précipités , déposés plus ou moins confusément, en raison des. causes et des circon$- tances qui agissoient, ou sur le fluide qui tenoit le tout en dissolution , ou sur la précipitation des différens Sels-Pierres, les cristaux qui se sont formés les derniers, se trouvèrent dans un liquide plus dense , une eau mère de cristallisa- sion : ils ont été entourés d'un limon composé de tous les élémens et des ‘matières qui n'avoient pu cristalliser. Cela s’est opposé à leur aggrégation , et ils se sont déposés avec le sédiment dans lequel nous les voyons enchassés. Ces dépôts, formés les derniers, occupent naturellement ou les parties supérieures des Roches primitives , ou les scissures qui se sont faites dans ces mêmes masses , soit par affaissement , soit par autre cause quelconque. _ Au reste, en écattant toute hypothèse, et se bornant encore à colliger les phénomènes relatifs à la formation du globe, il résulte des observations que je rapporte et que j'invite les Lithologistes à vérifier dans leurs voyagés, que les Roches dont j'ai donné la description , ne diffèrent des Granits que ‘par la pâte ou le sédiment qui n'est point dans ceux- ct; qu'on rencontre communé- ment des bancs ét des filons de ces Roches à sédiment ou pâle dans les chaines primitives, et qu'elles s'y) trouvent superposées aux Gramis , ou en masses dans leur voisinage. Il me paroit évident, d'après le rapprochement que je soumets au jugement de la SOCIÉTÉ, que les pierres désignées jusqu'ici sous le nom de Porphyres, sont des variétés de la Roche dont il est question, et que toutes ‘ces Roches composées ne doivent être considérées que comme des espèces et des variétés de la grande classe des Roches primitives. Je crois, d'après cela, qu'il seroit bien utile, pour ne pas laisser la (16 ) Lithologie surchargée d'une nomenclature insignifante et trop nombreuse , beaucoup . plus :propre. à effrayer et à embarrasser ceux qui veulent. s'ins- truire ; qu'à les guider, de comprendre d'abord , sous une seule dénomination bien. expressive ; tout. ce qui appartient à cette grande classe, et dela diviser et subdiviser en espèces et en variétés. Ainsi toute la classe pourroit porter le nom quelle a déja de Roches primi- tives ,, ou .un! autre nom qui peignit mieux encore, son aspect €t sa manière d'être. CLA:ISS$S E. On comprendroit dans cette classe tous les Sels-pierres à cristallisations déterminées ou confuses qui constituent ces grandes masses de notre globe, dans lesquelles on ne trouve ni parties roulées , usées par l'éflet du trans- port , ni vestiges d'animaux marins , ou fluviatiles, ou terrestres , ni apparence de végétation antérieure à leur formation. , ESPÈCES. Les Espéces-seroient distinguées d'après un ou plusieurs caractères observés sur un certain nombre de Pierres différentes par là des autres. VARIÉTÉS. Enfin des caractères plus particuliers serviroient pour la division de ces espèces en variétés. Je vais faire une application de ce que je propose, aux morceaux que joffre à la SOGIÉTE. Is sont tous des fragmens de Roches primitives ; ainsi je dirai ! G LAS, SirE ROCHES PRIMITIVES. ({ Roches composées , Saxum metalhferum ) PREMIERE ESPECE. Roches primitives à Sédiment. ( Porphyres.) VI AURA TIR TEE 1. Roche primitive à sédiment brun et à Feldspath blancs. De Carniole. 2. Roche primitive à sédiment gris, à cristaux de Feldspath roses et Quartz demi-transparent. Du Bourbonnois. 3. Roche primitive à sédiment rougeître , argilo-quartzeux à cristaux de Feldspath blancs avec des Opäles. Des environs de Tokaï, en Hongrie, SECONDE ESPECE. Roches primitives d'aggrégation. GREEN ALT. 6. VA RE ATINE TS 1. Roche primitive d'aggrégation, Feldspath, Quartz, Mica et Schorl, De Bretagne. 2. Feldspath et Quartz. Du Bourbonnois, 2. schorl., (8877) 3. Schorl, Mica et Craye ou Carbonate de chaux. De Carinthie. 4. Siéatite, Carbonate de chaux, Quartz et Mica. Des Vosges. 5. Schorl et Quartz. De Haute-Hongrie. 6. Schorl. Cristaux confus , de Bretagne. LR OMR ET LMD EE @P E CE. ROCHES PRIMITIVES DAGGRÉGATION FEUILLETÉES. ( Roches Jeuilletées , Knass. NRA T ET ES 1€. Mica et Quartz. Des Alpes. 2°. Mica , Quartz et Grenats.. De Carinthie 3°. Mica , Quartz , Grenats et Schorls. De Carniole. 4°. Mica et Carbonate de chaux. Du Dauphiné. 5€, Mica, Quartz et Carbonate de chaux. De Carinthie. OD,.AuT R.JE, ME ESP ÈuGuE. ROCHES/ PRIMITIVES MAGNÉSIENNES, ou douces au toucher, ou à cristallisations rares. (Serpentines , Sléatites, Tales.) Ve AMROT RER 1. Stéatite , Mica et Grenats. De Carniole. 2€, Stéatite et Carbonate de chaux. Des Vosges. 3°. Stéatite et Quartz. Des Vosges FPE. À | | Avec cet ordre, ou un analogue , dont la nomenclature exprimit encore mieux , on éviteroit de confondre, sous une même dénomination, des Roches très-différentes par leur nature,: par exemple , quand on parle d'une Roche composée , d'une Roche mélangée, cela peut, s'entendre également dune Brêche à gluten quartzeux ou calcaire , d'un Poudingue ou, d'un Porphyre, ou d'un Granit même. Mais ces, classes et subdivisions de classe en espèces et en variétés, établies avec soin dans la science de la Lithologie, en faciliteroient l'étude à ceux qui commencent , leur donneroient bien plus dintérêt , et les mettroient à portée d'observer plutôt avec fruit , en les associant, par les premiers noms qu'ils entendroient prononcer , à la con- noissance des bases générales et des phénomènes déja reconnus. BrU C E RO S SAFARI CAEN. L'EVC AL AO. D AE VRP Par M. GEOFER O0 Ÿ, fils. B UCEROS niger remigibus majoribus albis , rostro nigro, cornu antrorsum aperto; mas gutture rubro, fœmina ceruleo. Habitat in Africa presertim ad fluvium Senegal. __ Rhinoceros avis.. Mus. besl. pag. 37. n°. 7. Capülis et rostri icon pessima, tab.sg 0/27 7 Rhinoceros avis secunda varietas. WILLUGBI, tab. 17. Trompette de Brac, ou Monoceros. LABAT,, 4/r. occid. &. 4, pag. 160 , avec figure très-mauvaise. Brac ou Calao d'Afrique , et grand Calao d'Abyssinie. BUF. pl. en. t. 8, pag. 38 et 39, fig. 779. African hornbill et Abyssinian hornbill. LATHAM. sÿn. & 1 , pag. 347 et 348 , n°. 4 et 5. Ê Hydrocorax Africanus. BRISS. orn. t. 4. p. 570 , n°. 5. Buceros Africanus et Buceros Abyssinicus. LINN. ed. 13. Re/ormata cura GMEL. t. 1. p. 1. pag. 358 et 350. Dimensions. Depuis le bout du bec jusqu'à l'extrémité de la queue , 3 preds et demi. Depuis la tête jusqu'à l'extrémité des pattes, 2 pieds et demi. Longueur du bec, 9 pouces. Largeur des deux mandibules réunies, sans comprendre la corne, 2 pouces ét demi. Envergure , 3 pieds et demi. ., Description. Sa couleur est par-tout d'un noir lustré, à l'exception des grandes pennes qui sont blanches et au nombre de dix. La queue est composée de dix plumes, et longue d'un pied. Les plumes du dessous du ventre , celles du col , de la tête et celles de la base du bec sont formées de filets semblables aux plumes du Casoar. Le haut du col et le tour des yeux sont garnis, d'une peau nue et violette ; le mâle a en outre la gorge dune peau dun beau rouge qui remonte Jusque vers les paupières. Le bec est noir, légèrement arqué, applati par les côtés, sa pointe est mousse. Les deux mandibules ne se joignent exactement que par le bout. Les dentelures que l'on remarque sur les deux mandibules ne proviennent que de la foiblesse du bec qui a fort peu de ‘consistance lorsque l'animal est encore jeune. À la base de ja mandibule supérieure, est une excroissance de deux pouces de hauteur , de même substance que le bec, mais beaucoup plus mince, et qui ( 19 } cède lorsqu'on la presse ; on seroit. tenté de croire qu'elle a été coupée, Sa longueur est de trois pouces elle est ouverte et présente , à son ouverture , la forme d'un trefle ou dun fer de lance. L'ouverture à un pouce de long sur un pouce et demi de large ; dans l'intérieur est une membrane noire , dont l'usage est d'empêcher l'introduction de tout: corps étranger dans cette corne , qui communique intérieurement avec la tête, L'oiseau ,;:dans son jeune âge, n'a point cette corne ouverte ; elle est alors de forme demi-circulaire. À la base de la mandibule supérieure est une plaque jaunâtre où l'on voit des raies noires et longitudinales ; cette plaque est de forme irrégulière , et semble former une seconde couche sur le bec. Les paupières sont garnies de longs cils ; l'iris de l'œil est d'un jaune pale; les yeux sont gros et fort saillans ; il a les pieds et les ongles noirs, les jambes sont couvertes de larges écailles noires ; les trois doigts anté- rieurs sont presqu égaux, et le postérieur est très-long. Le doigt du milieu est uni à lextérieur presque jusquà la moitié. ÉOPDESNELR FAT: OLNiS. Tous les auteurs qui ont parlé de cet oiseau sont tombés dans l'erreur la plus grossière. Les uns n'en ont jamais décrit que le bec ; d'autres l'ont décrit sans l'avoir connu. Tous enfin , et le P. Labat lui - même qui écrivoit d'après des mémoires de gens qui pouvoient avoir vu l'animal vivant, ont cru que cette excroissance cornée , qui se trouve à la base de la mandibule supérieure , n'étoit ouverte que par accident. C'est d'après cette idée que le P. Labat a donné , dans son Histoire de l'Afrique occidentale , une mauvaise figure de cet oiseau sous le nom de Monoceros , où il prolonge la corne aussi en avant que le bec. Brisson et Buffon, dans leur description, ont suivi son erreur. Mais j'ai vu un grand nombre de ces oiseaux, tant mâles que femelles , J'en ai tué plusieurs, et tous avoient le bec conformé comme je viens de le décrire ; il faut donc restituer à la nature l'erreur prétendue dont on ne l’avoit pas cru capable. L'oiseau, encore jeune, est le seul où l'on. naperçoive pas cette ouverture à l'excroissance; mais alors même sa corne ne se prolonge pas , comme on a voulu le faire croire , toujours de même longueur que dans l'oiseau adulte, la forme est celle d'un demi-disque qui, au bout de deux ans, se fend à l’extrémité et présente l'ouverture dont jai parlé. D'après cet éclaircissement , il paroit certain que l'animal décrit et figuré par M. Buffon, sous le nom de Calao d'Abyssinie, n'est que le jeune äge du Calao d'Afrique ; ce qui est d'autant plus vraisemblable, que la description est d'ailleurs entièrement conforme à tous les deux. Le Calao a la démarche lourde, le vol peu rapide, fort bas et très-court. L'on voit toujours le mâle et la femelle ensemble , quelquefois deux femelles et un male, mais jamais davantage. Il se nourrit d'insectes et de lézards , et c'est ce que jai trouvé dans l'estomac de ceux que j'ai écorché. Les Nègres l'appellent Guéminte , et le regardent comme sacré ; ils n'osent jamais le tuer et empêchent même les Européens de le tirer, car outre les maux qu'ils redoutent pour celui qui se rend coupable du meurtre de cet oiseau, la superstition leur fait croire que la mort d'un Guéminte enrhume tout le canton. Dans un endroit nommé Tebdali, j'en tuai un, à l'insçu des habitans , et je l'apportai ensuite pour le dépouiller. Plusieurs me firent ( 20 ) des reprochés tiës-vifs , me firent craindre les plus grands maux , et quoi- que , pour parler leur langage , je leur répondisse que les blancs avoient des grigris et amulettes supérieurs à la vertu du Calao, tous vinrent porter ‘ Jeur nez à l'excroissance , pour se garantir des mauvais effets de la mala- die. Les Maures du Sénégal sont les seuls qui ne soient point esclaves de cette superstition Le Calao d'Afrique n'est pas très-commun sur les côtes , il est d'un naturel fort défiant. DESCRIPTION MERE ES al LONG AT 14. JÉ BÈNE.P LN NÉE, PLANCHE II. E Par M. DESFONTAINES, CES PAT Ezssxus pinnata. Hort. Kew. tom. 8. p. 27. DE] Gaule _shérbaceo , folus, impari-pinnatis ; foliolis lineari- lanceolatrs , serices, pedunculis axillaribus longissimis aphyllis. Racine grèle, tortueuse, bisannuelle, ordinairement simple. Tige droite, rameuse, striée, ciliée, longue d'1-2 pieds sur 1-2 lignes de diamètre. Feuille pinnée avéc une impaire., Pétiole cilié, accompagné à sa base de ” deux stipules sèches ;-ovoïdes , aiguës. 5-11 folioles linéaires - lancéolées incnes , opposées, un peu aiguës. Pédoncule de 5-10 pouces, ordinairement solitaire, simple , nud, grêle, velu ;:strié, axillaire, Fleurs «erminalès , :épi, 'dénse, conique, de G-12 lignes. Une écaille conçcave, ovoide ;: äiguë au dessous de chaque fleur. Calice : soyeux', plus long. que là corolle. 5 divisions setiformes , plumeuses. | Corolle rouge. Etendard arrondi au sommet. Ailes très-petites. Carêne coudée , aiguë , appliquée contre l'étendard. Etamines , 10, lets capillaires , réunis inférieurément en un seul paquet, recourbés supérieurement à angle aigu , renfermés dans la carêne. Style fliforme , coudé comme les étamines. Un stigmate obtus. Gousse monosperme , comprimée , arquée d'un seul côté, soyeuse à la base, obtuse, élargie au sommet. Graine à peu. près sphérique , jaune , lisse, luisante , de la grosseur d'un grain de millet. Cette Jolie plante fleurit en Mai. Elle croît sur les collines. arides et incultes des environs de Tunis et d'Alger. Je l'ai aussi observée dans les montagnes de l'Atlas. On la cultive maintenant au jardin des plantes de Paris , et dans celui de Kew en Angleterre. Explication de la figure , PI. HT, A. Le calice avec la corolle en bouton. B. Le calice ouvert. GC. Le calice avec la corolle. D. La corole séparée du calice, vue de côté. E. La carêne abaïssée , laisse appercevoir les étamines. F. La corolle vue en devant, G. Le pistil. | H. Le tube formé par les filets ouvert, laisse appercevoir le pistil. I. Une gousse avec le style et le calice. K. Une semence. ( 22) encre : SANTO = ETELIENESER HELLENIUM QUADRIDENTATUM. HELLENIUM A QUATRE DENTS. PL. IV. Par M. LABILLARDIÈRE, H ELLE NI U M folus integris, subavenus, an basi bariotbls | foseulis quadridentatis. Cette plante est herbacée , très-rameuse , et s'élève à la Lu de deux à trois pieds. | Les rameaux sont ailés et se bifurquent en Eu des annteel très-aigus ; ceux du bas de la planté sont beaucoup plus écartés'de la tige. 1: Les feuilles sont entières, lancéolées, larges à leur base , décurrentes , presque point veinées, parsemées des deux côtés de petits ‘enfoncemens un peu transparens. Les fleurs, solitaires à l'extrémité des rameaux ; sont portées : sur ‘des pédoncules striés ; elles sont radiées de la’singénesie polygamie superflue. Le calice commun est composé de neuf à dix folioles aiguës; réfléchies sur le pédoncule, lorsque la fleur est développée. Les fleurons sont hermaphrodites , très-nombreux , et occupent le disque. Ce sont des corolles monopétales en forme de tube, à quatre dents, et nom en cinq, comme dans Hellenium autumnale de Linneus ; elles n'ont LR quatre étamines.! Les quatre filets sont distincts et de la longueur des anthères. Les quatre anthères sont réunies par leurs bords en formant un tube que traverse le style. Les demi-fleurons, au nombre de neuf à dix , comme les folioles du calice. sont plus longs quelles, très-larges vers leur extrémité, et divisés en trois parties obtuses ; ils sont femelles, et leurs semencés sont fertiles. Le pistil des fleurons ne diffère en rien de celui des demi-fleurons. 1 Le germe est oblong, strié, un peu vélu. Le stile filiforme et aussi long que les étamines , et de la même longueur dans les demi-fleurons. Le stigmate est bifide , et chaque division est recourbée en demi-cercle. Les semences, par-tout semblables , sont solitaires , oblongues , ovales, striées, un peu velues, couronnées d'une aigrette très-petite , formée de ! cinq écailles obtuses , et quelquefois de six. Le réceptacle , en forme de cône très-allongé, est recouvert, seulement vers le rayon , de paillettes presque filiformes , rarement bihdes. N. B. On trouve encore quelques paillettes éparses çà et là dans d'autres endroits du réceptacle, mais en très petite quantité. Elle n'est pas non plus Hellenium foliis lanceolatis, linearibus , integerrimis , glabris, pedunculis nudis unifloris, de MILLER , the gardeners dictionary 1759, qu'il rapporte à Hélleniastrum Jolio longiore et angustiore. VAL. Act. R. Paris, (: ge ) 1720, et quil nomme bastard sun flower, with a longer and narrower leaf. Cette plante est, selon Vaillant, corona sols , salicis folio, alato caule , inst. R. herb. 490: BARR. Obs. n°; 10091. Aster luteus alatus ,‘cornuti. Canad. plant. histor. que Linneus cite comme synonyme de son AÆellenium autumnale. Barrelier, qui a copié la figure et la description de l'histoire des plantes du Canada, représente assez bien l'Hellenium autumnale Linn. dont les feuilles ne sont point dentées , ce qui peut faire tout au plus une variété ; car on sait que l'espèce qu'a décrit Linneus , a souvent ses feuilles presque toutes entières depuis la moitié de la tige jusqu'en haut, Il est donc évident que cette plante n'a aucun rapport avec celle que je viens de décrire. D'ailleurs Je serois porté à croire que Miller n'a pas vu le genre Hellenium ; car il dit que les demi-fleurons sont divisés à leur extrémité en cinq parties ( 1 } au lieu de trois. L'Hellenium quadriäentatum est originaire de la Louisianne. On la cultive au jardin des plantes. Elle fleurit en été et en automne, ÊE —— — Explication de la figure , planche IV. Portion de tige de grandeur naturelle. Réceptacle nud, avec le calice et une portion du pédoncule, Paillette. Demi-fleuron avec le pistil. Fleuron et sa semence vus à la loupe. Semence avec le style; le tout grossi à la loupe. Semence avec son aigrette , vus à la loupe. Fleuron ouvert, avec ses quatre étamines. EL HSS LS SS (x) These ( the female half florests } are cut into fire segments at their points , where they are broad, Muiczer Dict. F bg Fa, pie AS M AO Ga Qn-Bu Age cod A Par M. B 08 c. BE S É PIA corpore ecaudato , rugoso , tentaculs pedunculalis nullis, cotylédonibus approximatis. | | si 43 - Habitat in Oceano. Corps ovale, chagriné, presque rugeux ; la partie supérieure plus chargéé de tubercules , et les tubercules plus gros. Yeux très-saillans , couverts d'une peau très-granuleuse. Le tube , ainsi que la partie du corps et la base extérieure des tentacules qui lavoisinnent, très-lisses , mais tachetés d'une infinité de petits points fauves. ‘Tentacules au nombre de huit, chagrinés extérieurement et latéralement dans toute leur longueur. Les grains moins gros à l'extrémité. La membrane qui lie la base des tentacules peu étendue , rugeuse intérieurement et extérieurement. Les cotylédons extrêmement rapprochés, alternant sur deux rangs avec quelques irrégularités, diminuant de grosseur avéc les tentacules. Le corps du plus grand individu que j'ai eu ‘sous les yeux, avoit un pouce et demi de long sur un pouce de large. Les tentacules avoient quatre pouces. On sait que ces animaux croissent toute leur vie et deviennent quelquefois gigantesques. Il falloit comparer cette espèce avec le Sepia :octopodia , pour trouver leur différence ; aussi la phrase spécifique , donnée par Einneus au Sépia octopodia , doit-elle être augmentée de ces mots : :corpore lei, cotyledonibus distantibus. En effet, le Sepia octopodia a la peau très-lisse, et les cotyledons des tentacules sont séparés par un intervalle presque double de leur diamètre. Dans le Sepia rugosa, au contraire, elle est chagri- née, et les cotyledons se pressent les uns contre les autres. La couleur de cette dernière est d'un brun vineux, et paroit avoir été rouge pendant la vie de l'animal , tandis que le Sepia octopodia est gris, même blanchâtre dans quelques endroits. | Le Scpia rugosa vient des mers voisines du Sénégal. Cette espèce approche de celle qui est figurée dans SEB À, vol. 3, pl. 2, n°. 6 et 7. Il est possible que ce soit l'espèce rouge, musquée, dont on dit que les Chinois retirent l'encre de la Chine. La fig. 1°. et 2°. de la pl. 5M€. représente le Sepiz rugosa de grandeur naturelle, en dessus et en dessous. LACERTA (25) L'ACER K'Aj ER 4 N THEM AT I.C A. Par M. Bosc. Lacerrs cauda . semicarinata, corpore dorso maculis subobriculatis albis, abdomine fasciis fuscis , lineis duabus nigris pone oculum. Habitat ad fluvium Senegal. Tête quadrangulaire , un peu obtuse , d'une longueur double de sa largeur ; yeux très-fendus ; narines larges , presque triangulaires ; oreilles ouvertes presque ovales ; langue bifide ; dents très-courtes ; toute la peau couverte. d'écailles granuleuses non carinées d'inégale grosseur ; parsemée de points obscurs , et marquée de plusieurs lignes de même couleur , savoir , six à sept obliques à la commissure des lèvres, deux plus larges qui partent de l'angle postérieur de l'œil et de la partie postérieure de l'oreille, et qui se perdent au dessus des pattes antérieures, enfin une de même largeur mais moins longue au dessus de la paupière. Les écailles les plus larges sont à l'occiput ; les plus petites au menton. | Corps deux fois plus long que la tête et un peu plus large. Le dos couvert d'écailles presque carinées , d'inégale grosseur , marbré de taches orbiculaires blanchätres qui, chacune , portent sur la jonction de trois écailles. Ces taches, rangées irrégulièrement aux deux extrémités, deviennent paralelles au milieu. Le ventre couvert d'écaillés non carinées , rangées par bandes régulières , beaucoup plus blanches que le reste du corps. Ecailles brunes , dispersées irrégulièrement sur les premières de ces rangées , et formant ensuite des lignes de même couleur sur celles du milieu. Ces lignes sont quelquefois accolées, d'autres fois séparées par une ou deux rangées d'écailles blanches ; elles nembrassent que le quart du ventre de chaque côté. Pieds comprimés, couverts d'écailles presque carinées, dont plusieurs sont d'une couleur plus foncée; ils n'ont pointde tubercules particuliers: Les doigts sont simplement écailleux et portent des ongles aigus et recourbés. Queue , trois fois plus longue que la tête, carinée dans sa partie supérieure , arrondie dans sa partie inférieure , couverte d'écailles tuber- culeuses régulièrement rangées. La carene formée de deux rangs d'écailles plus élevées que les autres. Il part de cette carene des bandes de couleur plus brune qui sont disposées de manière qu'il y a tantôt une, tantôt deux rangées d’écailles pales entrelles. Le dessous de la queue est pâle, d'une seule couleur. Ce Lézard appartient à la première division de Linnéus et de la Cépède. Il doit être placé, dans le systême , à la suite du Z. Monitor, avec qui il a plusieurs rapports. Il diffère essentiellement de ce dernier par la queue Qui n'est carinée que d'un côté, et par l'absence des tubercules qui, d'après l'observation de la Cépède, accompagnent toujours les écailles du Monitor. Le Z. Exanthematica se trouve au Sénégal. Il n'est vent aucunes notes sur sa manière de vivre. La figure 3 de la planche V€., le représente de grandeur naturelle, G PU OMIA RIT AGDE NON D OS FUMETERRE CORYMBIFÈRE. Par M. DES FONTAINES. a— F UMAIRIA folis pinnatis, foholis. flabelliformibus , lobatis, incisis. floribus spicato-corymbosis , siliculis tuberculosis, monospermis, pedicellis. deflexis. KE. African. la M. Dict, 2, p. 569. Racine vivace, grèle, charnue, ordinairement simple. Tige tombante ,; légérement anguleuse , souvent rameuse à la base: longue d'1-5 pouces sur une ligne de diamètre. Feuille. de 6-10. pouces , pinnée avec impaire, quelque fois bipinnée.. Pétiole triangulaire. Folioles en forme d'évantail, glauques, charnues, divisées en 3-4, lobes inégalement incisés au sommet. Fleurs en corymbe soutenues chacune par un pédicule filiforme d'environ un pouce de longueur, accompagné à sa base d'une petite écaille ovoide, caduque. Pédicules des fruits contournés, abaissés vers la terre. Pédoncule commun, de 2-3 pouces. Calice à 2 folioles ovoides, colorées, opposées latéralement. Corolle à peu près semblable à celle de la Fumeterre officinale, F. officinalis , Lin. un peu plus grande, d'un blanc pourpre, les deux pétales latéraux marqués au sommet d'une tache rouge foncée. Etamines 2. Filets menbraneux , creusés intérieurement en goutière , amincis de la base au sommet, rapprochés du. style, surmontés chacun de trois petites anthères globuleuses. Style grèle, arqué, de la longueur des étamines, un stygmate applati laté- ralement. Silicule ovoide, comprimée, un peu aiguë, monosperme , chagrinée Semence lenticulaire. 2£ Cette espèce de fumeterre croît dans les fentes des rochers du mont Athlas, aux environs de Thlemsen et de Mascara, dans le royaume d'Alger. Elle fleurit en mai. Elle à été cultivée dans le jardin de M. CELSs. —— om ———— Explication de la figure. Planche VIf"e, E. La fleur en bouton. F. La fleur épanouie. G. Les pétales écartés laissent appercevoir les étamines et le pistil. H. Les deux étamines. K. Le pistil. L. Une étamine. M. La silicule, DE T Bol NA. 0 CABINE R I SURLPRS AE EEN CU MiQ'UE Por M.:E A BRLCIU S Ix caracteribus generum firmis haud vacillantibus consistit nitor et certitudo, uti totius historiæ naturalis itaet Entomologiæ, et in his imprimis vincit Botanica Entomologiam. Nec mirum , Botanica, per plura jam secula exculta, numerum. systematum, vidit haud exiguum. Plantæ in omni situ , in omnibus partibus à multis iterum iterumque consideratæ, caracteres præ- buerunt sufhicientes et systema tandem firme stabilitum. Entomologia ë contrario vix dimidii sœculi ætatem numerat. Anté immortalem Linneum ne insectorum classis quidem a vermibus et piscibus distinguebatur, multo minus genera ipsa cCaracteribus, propriis determinata. Chaos densum fabulis et superstitione refertum, erat res Entfomologica. Ille primus Ento- mologiam: in formam scientiæ redegit, a vermibus et reliquis animalium classibus distinxit, caracteres classium generumque introduxit et species sub generibus militantes differentià munivit. Systema secundum ab instru- mentis cibariis caracteres desumens dedi, humeris, summi viri insistens altius circumspexi fundamentaque systematis. certiota, jeci. Systéema tertium adhuc desideratur. Plura elaborari possunt et debent , et tunc primo. caraç- teres generici insectorum essentiales detegentur. Nec ideo mirum si genera forte vacillantia haud rite descripta in systemate nostro appareant. Solus viam hanc systematicam incedens , a nemine sufultus , specierum numero sæpius obrutus, aliisque negotiis distractus , hinc inde ex habitu coactus , insecta ad genera retuli quorum caracteri nullo modo respondent. Caracte- res præterea minimorum animalium minutissimi difficilius eruuntur et ali- quando male visi, errores causant evidentissimos. Iterum iterumque éxami- nanda sunt insecta, et si fieri posset a pluribus, at interdum tempus interdum insectorum numerus examinandorum deest. Indè genera oriuntur falsa, aut potiüs species sub genere collocantur quibus nullo modo pertinent. Summä cum voluptate nunc parisiis Entomologiam systematicam floren- tem vidi. Plaudens observavi genera caracteresque lyncei Olivier , Boscn aliorumque qui plura cum successu elaborarunt, pluresque emendarunt. Plures eamdem viam intrantes lætus inveni, et tunc scientia Entomologica uti amplitudinem ita et nitorem et certitudinem Botanices attinget. Plura adhuc genera reformanda sunt, et inter hæc, genus Jps Mantissæ eminer. Caracter generis quidem rite in generibus insectorum elaboratus , at posteà plures species additæ quæ nullo modo caracteri réspondent. Perspexit amicissimus Olivier per genus hocce vacillans, et caracterem erroneum. Totum genus ferè abolivit, et novum sub hoc nomine constituit at vix cum meéliori successu. Plures ideo species horum generum examinavi et ex observatis, genus {ps aliaque affinia e novo condidi: . (28) Irs. Palpi quatuor æquales brevissimi , articulo ultimo ovata. Maxilla bifda. Labium membranaceum , Conicum , emarginatum. Antenne perfoliatæ. 1. I. Fasciata atra , elytris fasciis duabus rufñs anteriore nigro maculata. Habitat in Americà boreali. | Magna , oblonga. Antennæ perfoliatæ , nigræ. Caput et thorax atra , nitida , immaculata. Coleoptra fasciis duabus dentatis rufs , anteriore baseos maculis tribus atris, intermedia majori communi. 2. 1. Grandis glabra , atra, elytris maculis duabus rufis. Habitat in Africä æquinoxiali. Dom. LEE. ) Magna in hoc genere. Caput et thorax atra , lævia , immaculata. Elytra Iævia, atra maculis duabus rufis. Pedes atri. 3. I. Punctata atra, elytris rufis, macula magna atra. Habitat in Europà australiori. Dom. SALDOMER. | Magna. Corpus atrum. Elytris rufis , macula magna atra. Anus rufus. A4. I. Bipustulat: atra , elytris macula baseos rufa. Habitat Halæ Saxonum. Dom. HYBNER. Antennæ rufæ. Corpus nigrum. Elytris macula magna baseos rufa. Pedes ruf.. > 5. 1. Dorsalis pallida, coleoptris macula media nigra. Habitat in Europà Australi. Dom. VAHL. Paulo major I. 4-pustulata. Caput et thorax pallida , immaculata. Elytra striata, pallida. Macula magna communi lunata nigra. 6.I. 4-Pustulata nigra , elytris punctis duobus ferrugineis. Natur. hist. 2422. 14D.,1 HE/TS. Sylpha quadripustulata oblonga , nigra, elytris punctis duobus ferrugineis. LiNN. System. nat. 2. 57o. 5. — Fauna suec. 4406. Sylpha nigra oblonga depressa, elytris singulis maculis duabus rubris. DEG. Ins. 4.185. 12. tab. 6. fig 20. 21. Nitidula quadripustulata. OL1V. Ent. 2. 12. N°. 9. tab. 8. fig. 20. Habitat in Europä Boreali. Palpi quatuor breves , æquales filiformes , articulo ultimo ovato. Anteriores quadriarticulati adherentes maxillæ dorso. Posteriores triarticulati adnati ante Jlabii apicem. Mandibula brevis cornea arcuata acuta. Maxilla longitu- dine palporum , membranacea, apice rotundata , bifida , laciniis æqualibus. Labium breve , membranaceum rotundatum emarginatum, Anienne articulis tribus ultimis clavatæ, clava perfoliata. 7. 1. 6-Pustulata nigra, elytris, striatis, maculis tribus rufis. Habitat in Europä boreali. Mus. Dom. de SHEFTEDT, Statura et magnitudo præcedentis ; caput nigrum antennis piceis : thorax niger margine ferrugineo : elytra striata nigra maculis tribus rufis ; prima (r29:) prima ‘baseos sinuata ; secunda in medio reniformi ; tertia ante apicem minori orbiculata. Corpus subtus rufum. 8. I. Quadriguttata atra, nitida , elÿtris raculis duabus albis, anteriore sinuata. E . Niidula quadriguttata. OLYV.:ims. 2. 12. 10. 11: tab. 3, fig. 26. ‘Habitat in Europi. sus Macula elytrorum baseos , sinuata, medii orbiculata. CRT: 0. 1. Ferruginea ferruginéà elytris testaceis, Habitat in Germaniä. Mus. Dom. de ÉEWENS KiOLD. Statura et magnitudo I. quatuorpustulatæ. Antennæ ferrugine# articulis tribus majoribus perfoliatis, ultimo ovato majori. Caput et thorax glabra , Iævia, ferruginea, immaculata. Elytra vix striata, pallidiora. Pedes ferruginei. 10. I. Nigribennis rufa, antennis, elytris , pectoreque nigris. Sylpha russica. Mant. insect. 1. 48.— LIN N. Syst. nat. 2. Authribus ruber. DEG. ins. 5. 28. 30. tab. 8. fig. 12. Erotylus russicus. OL1 V. ins. 89. tab. 1. fig. 1. HERBST Arch. tab. 43. fig. 9. Habitat in Germaniæ arbotibus. Dom. LMIT#. 11. Z. Hçemorroïdalis xufa, elytris nigris apice rufis. Habitat in Suecià. Dom. de PAYKULL. Statura omnino præcedentis at corpus totum rufum , elytris solis nigris, apice rufis. ; Mas. Cornubus duobus erectis capitis. Dom. SCHNEIDER. An hipa cornigera antennis serratis , thorace rufo, elytris cæruleis, éapite bicorni. Mantiss. ms. 1. 47. 5? 12. I. Rufipes atra , capite , thorace pedibusque ferrugineis, Habitat in Norwegiæ fungis. Vix differt ab I. nigripenni, at abdomen totum rufum. ‘23. I. AEnca coccinea elytris æneis , immaculatis. Sylpha œnea. Act. Hall. 1. 254. Habitat Halæ Saxonum. Dom. HYBNER. Corpus medium, totum coccineum immaculatum , antennæ nigræ, elytra lævia , ænea nitida , immaculata. 14. 1. Humeralis nigra capite thorace elÿytrorum puncto baseos pedi- busque rufis. Dermestes. bipustulatus. Thunb. nov. sp. Habitat in Suecià. Dom. de PAYKULL. Media ; caput cum antennis rufum , obscurum, thorax lævis, rufus , nitidus , elytra nigra, nitida puncto baseos rufo. Corpus nigrum pedibus rufis. 15. I. Lunata nigra, elytris puncto baseos lunulaque postica ferrugineis. Habitat Kiliæ Holsatorum. . Corpus parvum , antennæ perfoliatæ , nigræ , thorax niger margine parüm ferrugineo. Elytra glabra nigra, puncto parvo baseos lunulaque versus apicem ferrugineis. Pedes ferruginei. | H (38%). T0 Rufijrons atrà, fronite ; mais duabus De 3 Fedibusque ferrugineis. E LO FEUX Trioma rufifrons. Syst. ENT.:60:84 Habitat in Anglià. Mus. Dom. BANCGKs. | Parva ,: antennæ nigræ., claya perfeliata, rufa. Caput nigrum ,. fronte ferrugineà. ‘Thorax lævis immaculatus. Elytra lævia , nigra , punctis , duo- bus ferrugineis, altero ad. basin, ,altero ad apicem.. MYCETOPHAGUS. Palpi quatuor, ingquales, Maxilla membranacea unidentata. Labium rotundatum integrum. Antenne extrorsüm crassiores. “1. M. Quadrimaculatus rufus, +thorace , élytrisque nigris:: his maculis duabus rufñis. " | 1Ps quadrimaculata. Mant. insect. 1. 45: 8. Sylpha quadrimaculala. At tte if, Sibhoïdes Boleti. HERBST. Arch. tab. 61. fig. 10. Habitat in Germaniæ Boletis. | | Antennæ ferrugineæ , antè apicem fuscæ elytra striata , nigra macula baseos, aliaque ante apicem rufis. Corpus Les 2. M. Bicolor nigef subiùs ; ahtennis pedibusque terrugitieis. Habitat in Americæ meridionalis Insulis. Dom. PFLUI. ‘ Medius oblongus , suprà totus glaber niger, subtùs ferrugiñieus, 3. M. Demerstoides fuscus, abdomine pedibusque testaceis. Habitat in Germaniæ Boletis. Dom. SMIDT. «à Statura et summa affinitas dermestis:tricoloris , at omnino hujus generis ; . thorax et elytra vix striata, fusca, immaculata. Abdomen et pedes testacea. 4. M. Aiomarius niger, elytris punctis fasciaque poëtica fulvis. IPS atomaria. Mant. insect. 1. 46.:0: Habitat Halæ Saxonum. Dom. HYBNER. Elytra Striata nigra , maculà majori ad basin punctis quinque in peto, fascia postica undata punctoque apicis fulvis. Pedes nigri. | 5. M. Mulipunctatus rufus elytris substriatis , punctis rufis numerosis. Habitat in Sueciæ Boletis. Dom. PAYKULL. Medius , antennæ et pedes picei. Caput et thorax nigra immaculata. Elytra substriata, punctis plurimis distinctis trufis. Puncta elytrorum baseos interdüm connata in maculam majorem lunatam; 6. M. Picicornis ater , elytris striatis, antennis pedibusque piceis. Habitat in Americæ meridionalis insulis. Dom. SMipt. Medius , antennæ piceæ, caput et thorax lævia , atra , immaculata. Elytra striata. Corpus atrum, pedibus obscurè piceis. 7. M. Sanguinicollis atet thorace elÿtrorumque maculis duabus pedibusque rufis IPS sanguinicollis. Mant. ins. 146. 10 Sylpha glabra. Act. Hall. 1. 255. Habitat Halæ Saxonum. Dom. HYBNER. ( 33) Media. Caput atrum antennis apice cinerescentibus: Thôrax glaber , rüfüus ee - 3 D ? > nitidus , ,immaculatus. Elÿtra glabra , lævia,. nigra , maculis duabus rufis Corpus nigrum , pedes ruf. 8. M. Piceus. Piceus , elytris striatis nigris ,-basi fasciaque postica ferrugineis Is picea. Mant. insect. 1; 46. 11. Habitat in germaniä. Dom. NALTORF,. Minor M. quadrimaculato. Caput nigricans, ore antennisque piceis. Thorax utrinque puncto baseos impresso. Corpus et pedes picei. 9. M. Punclatus piceus, elytris subpunctatis nigris , basi ferrugineis, Habitat,in, Germaniæ fungis. Dom. HELwIG. Statura omnino M. picei at paulo minor. Thorax obscurè piceus. 10: M. Nigricornis flavus, antennis nigris. IPS migricornis. Mant. ins. 1. 46. 12. Habitat Halæ Saxonum. Dom. HYBNER. Antennæ extrorsüm crassiores , nigræ ; corpus flavescens, immaculatum. 11. M. Castaneus ater, elytris Striatis, antennis pedibusque castaneis. Habitat in Germanià. Dom. HELwIG. ; Parvus, antennæ, castaneæ , caput €t thorax atra, nitida, immaculata elytra Striata castanéa. Corpus atrum, pedibus castaneis. L 12. M. Metallicus æneus, pedibus ferrugineis. Habitat Hal& Saxonum. Dom. HYBNER. Antennæ nigræ , basi rufescentes , corpus obscurè æneum, elytris subs- triatis. Pedes rufescentes. L 13. M. Testaceus testaceus immaculatus. Habitat in Germanixæ Boletis. Dom. HELWIG. Parvus, lævis, nitidus. 14. M. Bifasciatus niger elÿtris, faseiis duabus punctoque apicis ferrugineis, IPS bifasciata Mant. ins. 1: 47. 17. * Habitat Halæ Saxonum. Dom. HYBNER. Minutus. Corpus totum nigrum, elytra concolora fasciis duabus punc- toque apicis rufs. Pedes nigri. CYLONIUM. Palpi quatuor clavati articulo ultimo majori. Labium membranaceum , émaïginatum. Antenne perfoliatæ. 1. C. Sulcatum ferrugineum , thorace sulcato. IPS sulcata. OLIVIER, 2. 18. 4. 1. tab. 1. fig. 1. Habitat in Germaniâ , sub arborum corticibus. Os maxillis palpisque. Palpi quatuor breves clavati. Anteriores vix maxillà longiores , quadriarticulati;articulo ultimo ovato majori crassiori , adherentes maxillæ dorso. Posteriores vix labio longiores, triarticulati , articulo ultimo ovato majori, adnati labii medio. Mandibula cornea crassa, incurva, acuta, edentula. Maxilla membranacea bifida , laciniüis rotundatis. Zabium porrec- tum membranaceum cordato emarginatum. . CAS (32) Thorax sulcis duobus :exaratus ;: elytra lævia. 2. C. Elongalum atruM pédibus ferrugineis. Bostricus elongatus. Mant. ins. 1. 36. 5. IPS Uineéaris. OL1V. 2. 18. 53. tab. 2. fig. 17. IPS linearis. ROSS1. ins. etrusc. 50: 123. tab. 2. fig” 45. Habitat in Europæ ligno antico. Dom. de PAYKœtLL. Corpus medium filiforme. Antennæ breves, perfoliatæ. Thorax glaber , ater nitidus , lineis tribus impressis intermedià altiori. Elytra crenato striata, Pedes ferruginei. 3. C. Filiforme atrum , elÿtris sulcatis basi pedibusque ferrugineis. Habitat Halæ Saxonum in truncis quercus. Dom. HY B NER. Summa affinitas præcedentis et fortè mera varietas diflert in primis elytris basi ferrugineis. 4. C. Uridentatum testaceum, thorace utrinque angulato. IPS unidentata. OLIV. ins. 2. 18. 10. 12. tab.1. fig. 4. Habitat sub arborum corticibus. Minutum. Antennæ perfoliatæ , thorax utrinque angulatus sivè obtusè unidentatus. Elytra punctata. 5. C. Cellare nigricans antennarum clava testacea, thorace crenato. IPs cellaris. Testacea immaculata, thorace subdentato. OLIV. ins. 2. 18. 10/28. t4b/43.sf0. 3. Dermestes cellaris. SCOP. carn. 16. 42. HERBST. Arch. tab. 20. fig. 15. Habitat in Europæ quisquiliis. Dom. LUN D. Minutum. Antennæ nigræ, clava perfoliata , testacea. Thorax lævis , nitis dus , elytra lævia immaculata. Variat colore fusco et testaceo. 6. C. Frumentarium testaceum , ‘thorace crenato , dorso tricarinato. Anobium frumentarium. Mant. ins. 1. 39. 5. IPS frumentaria fusca , thorace crenato , dorso tricarinato. OùIV. ins. 218.210 014:itab; 2) Gg:143. Dermestes surinamensis restaceus , elytris striatis, thorace striis tribus elevatis marginibusque denticulato. LINN. System. nat. 2. 562. 29. Tenebrio surinamensis alatus elongatus , testaceo fuscus, elytris striatis ; thorace striis tribus elevatis marginibusque denticulato. DEG. ins. 5. 54. 5. tab hr Eé. 12. Habitat in Americæ meridionalis farinà diutius conservatä. Mus. Dom, BANKS. Elytra striata. Variat corpore fusco. LYGDUS. Palpi quatuor brévissimi, filiformes. Maxilla brevis , membranacea , bifida. Lobium integrum. Antenne clava solida. Antennarum articulo unico crassiori, 1e ( 33 ) 1. L. Politus niger , antennis pedibusque ferrugineis , thorace plano , oblongo , punctato. | Scarites clavicornis piceus, antennis clavatis. Mant. ins. 1. 207. 9- IPS picipes. O LI V. 1NS-20 18.077: tab. 2.0 Habitat in Boletis arboreis Europæ. Varietatem duplo majorem ex Saxonià misit Dom. HYBNER. 2. L. Depressus brunneus , pectore abdomineque nigricantibus , thorace oblongo plano. Tenebrio brunnipes ater , glaber , nitidus , elytris striatis ,antennis pedibusque ferrugineis. Mant. insect. 1. 212. 20. Habitat Dresdæ. Dom. HESSE. Parvus. Antennæx clavatæ ferrugineæ, elytra striata, nitida, immaculata. 3. L. Bipustulatus glaber , ater, elytris puncto ferrugineo. Habitat Halæ Saxonum. Dom. HY BNER. | Parvus. Caput et thorax lævia , depressa, atra, immaculata. Elytra vix stri- ata ,atra puncto parvo rufo antè apicem. Corpus nigrum, pedibus ferrugineis. 4. £. Dentatus niger , thorace ovato , plano utrinque dentato. Habitat in Americà meridionali. Mus. Dom. LU ND. Statura omnino præcedentium. Antennæ clavatæ , brunneæ. Caput et thorax ovata, plana , nigra, nidita, thoracis margine utrinque sexdentato. Elytra striata picea. Pedes brunneï. 5. L. Brunneus ferrugineus, elytris lævibus testaceis. Habitat in Americæ insulis. Dom. PFLUG. Præcedentibus minor et brevior , antennæ clavatæ , brunneæ. Caput et thorax lævia , glabra, brunnea, nitida. Elytra haud striata, testacea. 6. L. Terebrans oblongus, ferrugineus, elytris punctato striatis. IPS éerebrans fusco ferruginea, immaculata , elytris striato-crenatis. OLIV. D 2:19. 5. À. tab. x.fis. 7. Habitat in Germaniä, sub arborum corticibus. Dom. HELwIG Antennæ crassæ, moniliformes articulo ultimo crassiori, thorax punctatus planus margine parüm refexo. 7. L. Fuglandis obscurus elytris striatis, antennis pedibusque testaceis. Habitat Halæ Saxonum. Dom. HYBNER. Antennæ testaceæ. Caput et thorax fusca , obscura , immaculata. Elytra crenato-striata , fusca basi interdüm tota interdum puncto testacea. 8. L. Hysteroides ater, nitidus , antennis pedibusque piceis. Habitat in Daniä, sub arborum corticibus. Dom. LUN. Corpus parvum, oblongum , depressum. Antennæ piceæ , clava solida. Elytra striata , nigra. Corpus nigrum, pedibus piceis. Antennarum articulis duobus ultimis crassioribus. 9. L. Crenatus niger, thorace rugoso, elytris Striato-crenatis, maculis duabus rufis. Ps crenata. Mant. insect. 1. 46. 15. IPS crenata, O E1 V. ins. 2. 18. 6. 6. tab. 2. fig. 9. LL ( 54) HERBST. Arch. 4. tab. 20. fig. 20. Habitat in Europà , sub arborum corticibus. Variat elytris totis rufis. 10. Z. Navalis ferrugineo fuscus oculis atris. Dermestes navalis elongatus , ferrugineo fuscus, oculis atris. Mant. ns 130014; Habitat in Novàä Zelandià. Dom. B ANKS. | Parvus , totus ferrugineo fuscus, elytris parüm dilutioribus, antennarum ultimi duo articuli crassiores. 11.Z. Canalicutatus obscurus , thorace canaliculato, elytris striatis brunneis. Dermestes oblongus, fuscus, elytris striatis. GE OFF. ins. 1. 103. IPS” oblonga: @ÆANEARS 37 19. 7. 9. lab. 1. Hg, D. Habitat sub arborum corticibus. Pom. LUND. Corpus medium , elongatum , cylindricum , mox testaceum , mox fuscum. Antennæ articulis duobus crassioribus , testaceæ. Caput et thorax vix pubes- centia , fusca , thoracis medio impresso canaliculato. Elytra striata fusca. 12. L. Nitidus ater , glaber nitidus antennis pedibusque ferrusineis. Habitat in Germania. Dom. HELwIG. Præcedente duplo major , cylindricus. Antennæ ferrugineæ. Caput, thorax , elytra atra , nitida , immaculata. Pedes breves ferruginei. 13. L. Contractus oblongus , ferrugineus, elytris punctato-striatis : sutura nigra. Dermestes oblongus , ferrugineus. GEOFF. ins. 1. 1053. IPS contracta. OL1V.ins. 2. 18. 6. 5. tab. 2. fig. 10. Habitat in Galliæ arboribus sub cortice. HYPOPHLAEUS. Palpi quatuor æquales clavati. Labium elongatum membranaccum integrum. Antennæ extrorsum crassiores utrinque serratæ. 1, À. Castaneus lévis , nitidus , castaneus , antennis higris. Hyspa picipes antennis fusiformibus, atra elytris pedibusque piceis. Nant. insectes : IPS axicornis fusco-ferruginea nitida , antennis perfoliatis. OL1IV. ins. 2. 182%. 19.) tab. ho IPS taxicornis. ROES EL. ins..etr. 49. 122. tab. 4. fig.2. Cerniterius. HERBST. Arch. tab. 21. fig. 6. Habitat sub cortice Ulmi. Dom. HELwIG. Os mandibulis palpisque, palpi quatuor æquales, breves, clavati. Ante- riores quadriarticulati , articulo ultimo ovato , crassiori adhærentes maxillæ dorso. Posteriores triarticulati ; articulo ultimo ovato crassiori, adnati labü inferioris medio exteriori. Mandibula brevis , crassa , cornea , vix arcuata, acuta. Maxilla membranacea , medio unidentata, apice rotundata. Zabiu elongatum , filiforme , membranaceum , integrum. 2. H. Linearis \ævis , ater , elytris antennis pedibusque téstaceis. Habitat Pini sylvestris cortice Germaniæ. Dom. de HELWIG: er (ST Præcedente minor. Antennæ testaceæ. Caput et thorax lævia, atra, nitida , immaculata. Elytra lævia, nitida, testacea. Corpus nigrum, pedibus brevibus testaceis. 3. H. Fasciatus lævis ater , elytristestaceis : fascia atra. Habitat sub cortice Quercus Germaniæ. Dom. HELWIG. Nimis præcedenti affinis: differt tantum loco fasciaque elytrorum tota atra. 4. H. Depressus lævis , ferrugineus , elytris substriatis. IPS unicolor fusco-ferruginea, thorace lævi , antennis brevibus perfoliatis. Oran 218.12. 16..tab. 2: fig. 8. Melinus. HERBST. Arch. tab. 21, fig. 13. Habitat sub cortice Quercus Germaniæ. Dom. HELWIG. Corpus parvum depressum , totum ferrugineum. 5. H. Bicolor oblongus rufus , elytris testaceis apice atris. ZPs' hicolor. OLIV- ins. 2. 18. 12.25. tab. 2.ig14. Habitat in Gallià sub arborum corticibus. Statura omnino præcedentium , caput et thorax lævia, glabra, rufa, ni- tida. Elytra testacea postice ultrà medium atra. Abdomen testaceum apice atrum. Pedes testacei. ANSE LR EH IN UM MARGIN. AT UM LINAIRE MEMBRANEUS E. PL. VII. Par M. DESFONTAINES. Antirrhinum folüs glaucis , lineari-lanceolatis , 1mis verlicillatis, superioribus sparsis , floribus aggregatis , terminalibus, semine marginato. Racine , grêles , rameuses. Tige, tombantes , tortueuses, glabres , longues d'1—2 pieds ; rameaux en panicule. l Feuille , inférieures ordinairement verticillées 6 — 6 , les supérieures alternes , glauques , linéaires , un peu aiguës , entières , glabres , larges, d'i—2 lignes sur an pouce de longueur. Pédoncules fliformes, nuds supérieurement , rapprochés de la tige. Fleur , presque sessiles , réunies en tête au sommet des rameaux. Calice, 5 divisions profondes, linéaires, couites, un peu aiguës, serrées contre la fleur. Bractécs très-peuites. Corolle, jaunes, veinées longitudinalement , de la grandeur de celle de la Linaire commune. À. Linaria LIN. Lèvre supérieure bifide , bords relevés ; lèvre inférieure à 5 lobes , au-dessus desquels s'observent 2 taches d'une couleur pourpre foncée. Eperon grêle, aigu , légèrement arqué , plus long que le reste de la corolle. Etamine , 4 , dont 2 plus longues. Style, 1; 23 stygmate. Capsule , sphériques , polyspermes , biloculaires , disposées en épi. Graine, convexes d'un côté , bordées d'une membrane. © Obs. Cette espèce a des rapports avec L'antirrhinum bipunctatum Lin. dont elle diffère principalement par ses tiges tombantes, par ses fleurs beaucoup plus grandes , et enfin par ses racines bisannuelles. Je l'ai observée pour la première fois , en 1785 , dans les montagnes de Tlemsen. Elle croît dans les fentes des rochers. On la cultive actuellement au jardin des Plantes. mm "« Explication de la figure , Planche VII. Le calice. À B. Une fleur en bouton vue par devant. C. Une fleur en bouton vue de côté. D. Une fleur dont le limbe est fermé. E. Une fleur dont le limbe ouvert laisse apercevoir les étamines. F. Une fleur vue de côté. G. Un calice avec le pistil. H. Le style séparé. I. La capsule. K. Les semences. L. Une semence séparée, CREPIS. ROUE PU O0, VI O0 G'AST, À. G R ÉPA Se É FH AL ÉE PLV. Par M. DESFONTAINES. C RE PIS glabra, caule superné nudo, pedunculis lateralibus paucis, central longioribus , folüs dentatis , petiolatis , inferivribus lato-lanceolatis. Racine annuelles. Tige striées, droites, olabres, nues supérieurement, hautes d'1-—2 pieds, sur 1—10 lignes de diamètre. Rameaux en petit nombre. Pédoncules inégaux, à une fleur, les latéraux beaucoup plus longs que celui du centre. Feuille lancéolées , glabres , longues de 2-5 pouces ‘sur 6—15 I; de largeur, dentées sur les bords, les supérieures linéaires. Calice caliculé , folioles extérieures capillaires, un,peu lches, les infé- rieures en alêne , légèrement farineuses. Corolle sémiflosculeuse , diamètre de 6-——10 lignes, demifleurons dentés au somet, jaunes en dessus, nuancés de rouge en dessous, plus longs que le calice. Etamine, 5. Anthères réunies. Siyle, 1. 2 stygmates. Graine brune. Aigrette soyeuse, simple, sessile, Receptacle nud. Diamètre de 2-3 lignes... O Cette plante croît dans les terreins sabloneux , et au bord des champs cultivés aux environs de Tunis et d'Alger. Elle fleurit en avril et en mai. Je l'ai observée , pour la première fois , en 1785. On la cultive au jardin des plantes. | Explication des figures , Planche VITE, . Un bouton de fleur. Le calice après que la fleur est passée. . Une fleur épanouie vue en devant. . Une fleur épanouie vue en dessous. . Un demi-fleuron de Lg naturelle. . Un demi-fleuron grossi à la loupe. G. Un demi-fleuron grossi à la loupe et ouvert. H. Une fleur avec les semences. HHEOR> I. Une semence avec son aigrette vue à la loupe. K. Le réceptacle. K CR EPSPS COR ON O-FPET F0 PL A, CREPIS EF U FE.: D EVCOR PMDEUCHEUR F. PL, IX: Par M. DESFONTAINES. ST TT mm ———mn CRE PIS coronopifoia ovarus prælongis. V AIL. Acad. 1721. p: 196. Chonärilla tragopogonoides boccon rarior. t. 13. C. gliberrima ; folüis pinnatifidis , foliolis linearibus , caule erecto , paniculato pedunculis fiiformibus , calycibus farinosis. Racine fusiormes , un peu tortueuses , de la grosseur du petit doigt. Tige droites, grêles, glabres, de 2 — 3 pieds. Rameaux filiformes, en panicule. Pédoncules inégaux, nombreux , ordinairement à une fleur, garnis 7 supérieurement de folioles à peine sensibles. Feuille glabres, peu nombreutes, pinnatifides, décurrentes sur le pétiole, longues de 2 — 3 pouces, sur 2 — 4 lignes de largeur , ressemblantes à celles du Planiago coronopus, Lin. Folioles linéaires , un peu aiguës, écartées les unes des autres, entières ou quelquefois dentées. Calice caliculé, cylindrique. Folioles extérieures fines, aiguës , un peu lîâches, les intérieures linéaires , farineuses. Corolle semiflosculeuse. Diamètre de 4 — 5 lignes. Demifleurons jaunes dentés au sommet , un peu plus longs que le calice. Etamines , 5. Anthères réunies. Style, 1. 2 stygmates. Graine oblongue, noire, glabre, très-petite. Aïgrette soyeuse, simple, sessile. Réceptacle nud. Diamètre d'environ une ligne. Cette plante , originaire des iles Canaries, est cultivée au jardin des plantes. Explication de la figure , Planche IX°"°, À. Un bouton de fleur. B. Calice après que la fleur est passée. C. Une fleur vue en dessus. D. Une fleur vue en dessous. E Un demi-fleuron de grandeur naturelle. F. Un demi-fleuron grossi à la loupe. G. Un demi-fleuron grossi à la loupe et ouvert. H. Une semence avec son aigrette grossie à la loupe. ( 39 ) mi mm ee ee à ES ee | ICHNEUMON HEMIPTERON. Par M. RICHE. DITES ER EN CORSA OI E T'OUE à CH. als longitudine thoracis. DESCRI.TI ON. Tête ovée , transversalement comprimée, noire , les yeux saillans, trois stygmates. Antennes filiformes à vingt. atticulations , ferruginées à la base, noires au sommet , de la longueur de la tête avec le corcelet. Antennules Mandibules Mchorre Lèvres Corcelet oblong , noir , comprimé , inégal , couvert, à la loupe de quel- avec les caractères génériques , noires. ques poils. Abdomen à huit anneaux lisses ciliés sur leurs bords, plus longs que le corcelet, arqué, pétiolé, déprimé, ferruginé dans son milieu , le péliole et l'anus noirs. Ailes. Quatre de la longueur du corcelet, les supérieures brunes à une tache blanche , les inférieures décolorées. Pieds. Six , ferruginés , le trocanter sphérique , cinq tarses, deux onglets ; les piéds postérieurs plus longs, genoux el larses noirs. Aiguillon extérieur à un dard capillaire dans une gaine filiforme , bivalve. Longueur totale , six à neuf lignes. Larve inconnues. Métamorp hose CPÉSDPRCE CN AT UMR EL. Cette espèce doit être rangée entre l'Ichneumon ramicorms de Fabricius et YIchneumon agilis du même auteur. OBSERVATIONS. s | J'ai cru que cette espèce de la famille nombreuse des Ichneumons méritoit une monographie spécifique , quoique je ne connoisse pas sa métamorphose analogue sans doute à celle de l'Ichneumon acarorum ; 11 forme le passage des Ichneumons aïlés aux Ichneumons aptéres. Ses ailes, trop foibles pour le vol, lui servent à peine à précipiter sa marche. Il est dans la multitude des êtres organisés auxquels la nature a ajouté, certaines parties inutiles à leurs mouvemens extérieurs et à leurs fonctions vitales, mais qui sont des linéa- mens nécessaires pour former les dégradations qui unissent les espèces dans l'ensemble du système naturel. Les ailes de cette espèce, dont J'ai possédé deux ‘échantillons, ne sont point avortées , puisque les nervures en sont bien développées et que l'animal vivant les agite avec. aisance. Je l'ai trouve , au printems, dans des terreins secs, aux environs de Paris. N2. Cet insecte ayant parfaitement le. port et la conformation naturels à ses congénères, une gravure n'ajouteroit rien à sa description. SESR À OP AO BAS .Par M. Bosc. à AL P I quatuor inæquales. Anteriores longiores , profundè serrati, quadriarticulati, articulo maximo , trun- cato, compresso, apice excavato patiliformi. Posteriores triarticulati, subclavah. -_ Labium integrum hirsutum. Maxille arcuate libere. | Pedes fossori, femoribus compressis, tarsis quinque articulatis. Tels sont les caractères d'un nouveau genre d'insecte établi par Hellenius dans le trimestre d'octobre 1786 des Actes de l’Académie d'Upsal, et qu'il a appellé Serropalpus. Ce genre comprend déja deux espèces , le S. sériatus et le S. lævigatus, La différence spécifique de la première est corbore fusco , elytris striatis ; celle de seconde , corpore atro, elytris lævibus. Ce genre doit être placé dans le sistème immédiatement à la suite des Elater. L'insecte suivant ne peut être rapporté quà ce genre. SE RROP AL PUS OPMARPEGIANTEUS: S. corpore piceo, elytris testaceis , fusco rroralis. Habitat Parisis. Tite presque quarrée, couleur de poix très-foncée dans sa partie supé- rieure, très-claire aux environs de la bouche. Yeux noirs. Antennes plus longues que le corcelet, composées de onze articles. Articles des extrémités fauves, et du milieu noirâtres ; le premier le plus gros, le second le plus petit. Palpes inégaux, au nombre de quatre. Les antérieurs plus longs que la tête , composés de quatre articles légèrement comprimés , le premier arrondi, le second en masse alongée, le troisième triangulaire, le quatrième cylindrique mais tronqué latéralement et intérieurement , même légèrement concave; les postérieurs très-courts, composés de trois articles dont le dernier est en masse. Mandibules , les machoires et les lêvres n'ont pas été observées. Thorax presque quarré, applati, ponctué, légèrement velu , de couleur fauve foncée. | Ebitres un peu flexibles, ponctués, légèrement velus, fauves, marqués de plusieurs taches linéaires presque noires , dont deux forment cercle ; l'une à la base, l'autre avant l'extrémité. Abdomen fauve clair, ponctué. Paltes fauves , toutes curseuses . toutes à trois articles aux tarses. Articles alongés , le premier plus long que les autres. L'insecte à deux lignes de long et'une de large. Le S. variegatus diflère beaucoup par le facies, des deux espèces décrites | | par ( 41) par Hellenius , mais il sen rapproche par les caractères génériques ; cependant les palpes antérieurs sont plus alongés , moins anguleux et moins sécudériformes que dans la figure publiée par le naturaliste Suédois. Les pattes antérieures ne sont pas fossoricuses , et toutes n'ont que trois articles, au lieu de cinq, à leurs tarses. Il na pas de scutellum. Le S. variegatus est fort rare ; l'exemplaire que je possede à été trouvé sur les plantes au mois de juillet, dans la forêt de Montmorency. Explication de la Planche VII" figure 2. A. Longueur de l'insecte. a. L'insecte très-grossi. b. Patte postérieure de l'insecte encore plus grossie, c. Son antenulle de même grossissement. ? Rata O PAL Te US. Par: M? °B: o"sc: CARNCTERT ESSENTIEL DU GENRE ce bilamellatum, palpi duo uniartculati, antenne oblonge compresse. Keroplatus tipuloides. K. flavescens, fronte cornuta , thorace lineato , abdomine fascialo , alis maculatis. Habitat Parisus. Têle jaune , très-petite comparativement au corcelet. Antennes brunes très-applaties , longues de plus d'une ligne, et larges d'un quart de ligne ; composées de quatorze articles allant en diminuant du milieu aux deux extrémités. Les articles trapéziformes ; le côté le plus étroit tourné vers la base et ayant ses extrémités arrondies ; le côté le plus large sinué dans son milieu et ayant ses extrémités recourbées en pointe. Le haustellum jaune, composé de deux lames applaties, oblongues , obtuses , nues , sans gaine, saillantes d'une demie ligne. Palpes jaunes composés d’un seul article obtus, attachés à la base extérieure de l'haustellum , un peu plus petits que ce dernier et faisant avec lui des angles presque droits. Yeux noirs couvrant une partie de la tête. Front armé de deux tubercules paralelles, très rapprochés, pointus, d'un quart de ligne de long et d’une couleur jaune. Corcelet globulaire , d'une ligne et demie de diamètre , jaune , hérissé dans quelques endroits de poils noirs, marqué à son sommet de cinq lignes noires qui représentent un NI au milieu de laquelle il y auroit un point d'exclamation. Le scutellum est marqué d'un point noir supérieur , et de deux lignes noires interrompue sur les côtés. Halières longs d’une ligne, leur petiole est jaune, et leur tambour brun. Abdomen , de trois fois la longueur du corcelet, est velu et presque petiolé , ou mieux, les articles vont toujours en diminuant du milieu aux deux extrémités. celui que touche le corcelet est le plus petit de tous , 1l est brun dans sa totalité; la moitié du second et les bases du troisième et du quatrième sont de même couleur; le reste est d'un jaune brillant. Les parties de la génération sont en rapports avec celles des Tipules. Ailes de la longueur de l'abdomen. Leur couleur est d'un jaune pâle avec deux taches brunes sur le côté le plus épais, dont la première est plus petite que la seconde. Pates jaunâtres. La première paire a une seule épine à l'extrémité de leur tibia : la seconde en a deux ; la troisième en a trois d'inégales longueurs. Les tarses sont composés de cinq articles inégaux ,et portent des orifles à leurs extrémités. La longueur des premières pates est de cinq, celle des dernières est de huit lignes. | La longueur totale de l'iñsecte est de six lignes ; sa largeur d'une ligne et demie. Le Keroplatus tipuloides est principalement remarquable par la forme de ses antennes qui ne peuvent être comparées à aucunes autres, et qu ( 43) s'éloignent surtout excessivement de celle de la classe des Antiliata dont il fait partie, par leur peu dépaisseur comparée à leur largeur et à leur longueur. Il forme l'anneau qui manquoit à la chaine des rapports entre les Oestres et les Tipules. Il a en effet en partie les caractères de la bouche des Oestres , et toute l'apparence extérieute des Tipules. Il a aussi quelques rapports avec les Rhagio. Cet insecte extraordinaire a été trouvé , au mois de juillet, dans Ja fotêt de Villers-coterets. Son histoire est absolument inconnue. Il paroît fort rare puisqu'il a échappé jusqu'à présent aux recherches des Entomologues. 7 OU PR Explication de la Planche VII". fig. 3. A. L'insecte de grandeur naturelle vu par le dos. B. Le même vu de côté. c. La tête et les antennes très-grossies vues aux deux tiers en devant, d. La même vue aux deux tiers en arrière, e. La même vue en dessus de face. AS OT EL A SORT QU EE ST LR I SE Par M. Bosc. Àc HETA alis mullis, elytris ( Mas ) longitudine dimidit corporis, corpore fusco , sbylo ( Femina ) lineare. Habitat Parisus. Tite noirâtre. Yeux noirs bordés ‘extérieurement de jaune ; on remarque dans l'intervalle qui les sépare un Y renversé, également jaune. Antennules fort saillantes , pâles. Antennes sétacées, légèrement velues , un peu plus longues que le corps. Corcelet presque cubique , noir latéralement , et d'un fauve sale supérieu- rement ; parsemé de poils longs et noirs. Eljtres, dans le mâle, de la longueur de la moitié de l'abdomen ; d'un fauve noirâtre, plus foncé latéralement ; avec des lignes élevées qui présentent un dessin irrégulier dans la partie supérieure, mais qui sont presque paralelles dans les parties latérales. Les elytres , dans la femelle , n’ont que le tiers de la longueur de l'abdomen ; ils ne se recouvrent pas comme dans le mâle, et leurs lignes élevées , au nombre de neuf, sont toutes paralelles. Il n'y a pas d'aîles sous les élytres, ni dans le mâle ni dans la femelle, ce qui caractérise cette espèce. Abdomen noirâtre, couvert de petits poils d'un jaune doré. Les prolon- gemens qui le terminent sont d'un fauve sale, et extrêmement velus, leur longueur égale presque celle de l'abdomen. Le style ou l'épée de la femelle est presque noir, trés-droit, d'une grosseur égale , tres-aigu à la pointe, et de la longueur de l'abdomen. Pattes d'un gris sale, parsemées de taches et de poils noirs. Jambes postérieures armées antérieurement de cinq paires d'épines longues et aiguës, L'insecte , depuis l'extrémité des antennes jusquà celle de l'épée, a un pouce de longueur , mais le corps, proprement dit, na que quatre lignes de long sur une ligne et demie de large. Cet insecte, quoique très-commun dans les bois aux environs de Paris , n'a encore été décrit par aucun auteur. On le trouve sous forme de larve dès le mois de mai; il reste dans cet état jusquà la fin de juillet , époque où il change de peau pour la dernière fois, et où il devient apte à procréer son espèce. Il ne fait point de trou en terre comme les autres Grillons de ce pays ; lorsqu'il est poursuivi, 1l se cache sous les feuilles, ou dans les crevasses du gazon. Au reste il paroît avoir les mêmes habitudes que ses congénères. ee — RÉ SR TE Explication de la Planche VII". fig. 4. À. Le male de grandeur naturelle. B. La femelle. b. La même très-grossie, ZOCUST A (45) SE SEP EEE PP 7 NA ARE L'OCES D yAx aPU IN CG TA EE K SSI Mod. Pan Mur 0:56 Lo CUST A. Aptera , viridis , thorace vittis duabus luleis, abdomine punctis numerosis fuscis, dorso linea ferruginea. Habitat Parisus. Tète d'un vert clair, presque blanche aux environs de la bouche , maculée de taches fauves très-petites dans sa partie supérieure, et de deux taches jaunes plus grandes derrière les yeux. Protubérance pointue entre Îles antennes. De cette protubérance partent quatre lignes noirâtres et courbes. Yeux de couleur de rouille. Antennes vertes tachées de noir et de fauve, avec la base couleur de rouille. Les antenulles d'un vert très-foncé. Corcelet vert, pointillé d'une multitude de petites taches noirätres avec deux lignes latérales jaunes qui se joignent aux taches de cette couleur placées sur la tête. L'interval , entre ces lignes couleur de rouille, est obscur dans le mâle, et vert dans la femelle. | Elytres , dans le mâle, de la longueur du corcelet, composés d'une mem- brane relevée en voûte, ridée , sonore , de couleur et de transparence de corne du côté intérieur , verte du côté extérieur , et marquée d'une ligne noire au milieu. Ælytres , dans la femelle, composés de deux petites lames ovales, un peu ridées et vertes, qui s'appliquent exactement sur l'abdomen. Il n'y à jamais d'ailes sous ces élytres ni dans le male, ni dans la femelle. Abdomen verd , picoté d'une multitude de points fauves, plus raprochés dans le milieu de chaque anneau , marqué d'une ligne couleur de rouille sur le dos. Les crochets du mâle couleur de rouille. Le style de la femelle d'un vert clair avec la pointe fauve. Ce style, très-large relativement à sa longueur, est un peu moins long que l'abdomen. Il est très-recourbé inférieurement et dentelé à son extrémité. Cuisses vertes, ponctuées. Yambes et tarses fauve rougeûtre. Les pattes postérieures ont près de quinze lignes de long. Les antennes sont de la même longueur. Le corps n'a que sept lignes de long sur deux de diamètre Cet insecte est plus haut monté qu'aucun de ses congénères de ce pays. Le L. punctatissima est de la même division , dans le genre, que les L. cphipiger, onos, pedestris, et laxmani ; comme eux il n'a jamais d'ailes ; comme eux il fait entendre, à la fin de l'automne, par le moyen des écailles qui lui tiennent lieu d'élytres, un petit bruit qui appelle la femelle. Cet insecte est rare aux environs de Paris; on le trouve , sur le bord des bois, en septembre et en octobre. Il n'est décrit par aucun auteur et doit être, d'après sa grandeur , placé, dans le systême , après le L. /axmani. me mm Explication de la Planche VII‘, , figure 5, A. Le male de grandeur naturelle. B. La femelle de grandeur naturelle. ( 46 } tt S OPATRÜM PLUÜMIGCERU M. Pa M LE RM LN A. O PA TRUM piceum, ol alis linearibus a. medio ad apicem pennatis. Habitat Parisiis , sub lapidibus, Long. ; lineæ ; Lat. à. Caput sub thorace vix conspicuum. Antenunæ paulo thorace longiores ; undecim articulis quorum primus , secundus, ultimus , penultimus et antepenultimus, majores : Thorax anticè ad latera bicrenatus, posticè trüncatus, Scutellum triangulare , acutum. Elytra longiora , angustiora thorace , apice truncata , subStriata , subvil+ losa , marginibus et apice lividis. Ale membrana linearis lucida ; a medio ad apicem pennata , setis ovate divergentibus. Pedes fusci , antici lati, compressi ; dentati: tarsis articuli tres? Insectum insigne alis usque nunc non observatis. Nomen genericum analogià solà adsignatum , non characteribus oris oculo humano occultis in secula seculorum. MONO PLEUR DO NmADOX À T U M. Pat ME D °0 Sc ‘à YCOPERDON shpitatum , clavatum ; shpite torto, lignoso ad apicem clavæ prelongo, clava lateribus lacerato-dehiscente. Habitat ad Senegalem fluvium. Racine tubéreuse , oblongue , terminée par un prolongement. Tige fistuleuse , d'une substance presque ligneuse dont les fibres se contournent de gauche à droite. Cette tige se prolonge jusqu'au sommet de la tête. Tête ovale, de quatre pouces de long sur deux de large, entourant la partie supérieure de la tige. La membrane extérieure se fendant, au moment de la maturité, dans plusieurs endroits des parties latérales inférieures, pour laisser échapper les semences. On remarque au sommet de cette tête denx ou trois membranes ovoides, irregulières, qui ne sont attachées que par un point, mais qui restent appliquées à la surface, Elles sont les restes du volva Semences de même nature et de même couleur que dans le L. bovista. Elle sont arrêtées dans un résau fixé à l'axe de la tête. Ce réseau ne paroît attaché en aucune manière à la membrane extérieure. Le ZLycoperdon axatum à environ un pied de haut d'une de ses extrémités à l'autre. Sa couleur est d'un gris blanchätre semblable à celle du Lycoperdon pedunculatum. I1 paroît avoir des rapports avec le ZLycoperdon pistillare et le Lycoperdon carcinomalis. Il présente des caractères qui n'ont pas encore été observés dans les champignons, tels que le prolongement de la tige jusq'uau sommet de la tête, et le déchirement latéral de cette même tête pour la dispersion des semences. Il semble faire le passage entre les Zycoperdon, les Clathrus et les Clavaria. Cette belle espèce a été trouvée par M. Roussillon dans une petite iïsle sabloneuse du fleuve Sénégal, peu éloignée du comptoir françois. Elle fait partie des richesses botaniques et zoologiques que ce zélé naturaliste a rapportées d'Afrique. La figure de la Planche VI représente ce champignon de grandeur naturelle , mais par erreur du graveur, les fibres sont contournés en sens contraire de ce qu'elles doivent étre. | On observe que la racine ne paroït si grosse , que parce qu'elle est entourée d'un sable fortement aglutiné , au moyen d'une liqueur visceuse. (48 ) RO. MIOMRIMPBA NE Nouvellement découverte dans le Département de la Seine inférieure. Par MP CD TE RCI AUD CL OI UrE EX Tourbe qui fait l'objet de ce mémoire, et dont je mels un échantillon sous les yeux de la SOCIÉTE d'histoire naturelle , a été découverte par M. Scanégatti de l'Académie des sciences, arts et belles lettres de Rouen, au Village de ob, près Honfleur , sur les rives de la Seine. Le terrein où elle est déposée , est une plaine dont le sommet, élevé d'environ cent pieds au dessus du niveau de la rivière , s’abaisse par une pente insensible jusqu'à sa rive. Cette plaine est traversée par un ruisseau dont la source part de sa cime. Le banc de Tourbe est. recouvert de six pouces de terre végétale, et de dix- huit pouces de tuff. M. Scanégati Y'a sundé jusqu'à douze preds de profondeur ; à mesure quil s'enfonçoit , la Fourbe, que lui ramenoit la sonde, augmentoit en qualité. Le banc étoit coupé , de distance en distance , par des veines de g'aise blanche d'un pouce d'épaisseur. Cette Tourbe a tous les caractères de cette espèce de combustible, Elle s'allume facilement, donne beaucoup de chaleur, brûle avec flamme , conserve le feu long-tems, exhale , en brülant, l'odeur fétide qui lui est propre, mêlée de celle de l'acide sulphureux, et laisse une cendre blanche d'une pesanteur médiocre, | Sa couleur est plus brune que noire ; elle est entremêlée de beaucoup de petites couches terreuses. Elle diffère de la Tourbe du Département de Somme, ainsi que de la plupart des autres , par son tissu qui est feulleté. Quoiqu'elle ne soit pas d'une qualité supérieure, sa découverte est précieuse pour le canton, en ce qu'elle fournit aux habitans un combustible propre à suppléer à la disette du bois. L'élévation du terrein sur lequelle elle est déposée en rend l'exploitation facile. On n'a rien à redouter de la part des eaux, avantage inappréciable en ce qu'il diminue infiniment les frais d'exploitation, et permet de tirer parti de toute la masse , de l'enlever entierement. Peu enfoncée sous la surface du pré , le déblai n'en est pas considérable, il est conséquemment peu dispendieux. Enfin un autre avantage qui résulte de l'élévation du sol, c'est d'avoir une étendue sèche sur laquelle la Tourbe est promptement ressuyée, et peut recevoir en peu de tems toutes les manipulations nécessaires à sa perfection. Cette découverte est encore précieuse à l'histoire naturelle ; elle lui fournit un de ces exemples assez rares jusqu'ici d'une Tourbe déposte sur les plaines élevées. Elle nous apprend que nous sommes bien loin de connoître tous les terreins qui recèlent ce combustible ; er que si nous pouvons quelquefois juger , par le petit nombre de signes que nous avons rassemblés, qu'il existe en quelques endroits, nous ne devons pas conclure qu'il ne se trouve pas dans quelques autres, parceque nous ne les y appercevons pas. ATRACTYLIS { 49 ) oo , : ACPREPCFETELPS" 06 U M (M ICF ER À, ‘1. OR R A CORPOYEL ES: GORE My FF É R E. Par. M. AD.ELS F\ OùiNa TAN 'ION E 6: | PES carline folio gummifer aculeatus. Con. inst. p. 33. — Carduus finea Theophrasti. ALPIN. exot. 124et-125. Icon absque foliis. — À. flore acaui. Syst. veget. p. 729. — À. acaulis, foliis pinnatifidis , inœqualiter dentatis, dentibus spinosis , foliolis calycinis exterioribus apice tricuspidatis. Racine vivaces , simples, laiteusès , pivotantes , longues d'environ un pied sur un pouce de diamètre. Feuille roides , glabres, laineuses , pinnatifides , couchées sur la terre, longues d'i1—2 pieds, larges de 2—8 pouces. Lobes découpés et dentés iné- galement , chaque dent terminée par une épine: pétiole creusé en goutière. Tige O ou trés-courte. Fleur ordinairement solitaires, sessiles , d'1——2 pouces de diamètre, accom- pagnées de bractées obtuses, alongées, ressemblantes aux pétioles de feuilles, bordées de petites épines. Galice double ; l'extérieur composé de feuilles lâches, dures, cotoneuses, longues d'1 — 2 pouces, à-peu-près égales, terminées ordinairement par trois épines. Calice intérieur , cylindrique , imbriqué. Ecailles extérieures ovales- allongées , surmontées d'une seule épine , les intérieures linéaires , scarieuses, sans épines. Fleurons violets , tous hermaphrodites , à cinq dents. Etamine cinq , anthères réunies. Style plus long que les fleurons. Un stygmate non-articulé avec le style, différant par là de celui de la plupart des cinarocéphales. Graine oblongues, velues; aïgrettes sessiles, plumeuses, blanches, rameuses à la base. Réceptacle charnus, concaves, garnis de paillettes luisantes, souvent déchi- rées au sommet. Les feuilles de l'Afractylis gommifère varient beaucoup relativement au sol où elle croit. Cette belle plante est très-commune dans toutes les campagnes d'Alger. Elle se plait particulièrement dans les lieux incultes et sabloneux, sur les cotaux arides et sur les bases des montagnes exposées au soleil. Elle fleurit en automne. Les feuilles sont alors desséchées. Elles renaissent au commencement de l'hyver et conservent leur verdure jusqu'après la mi-mai. I découle, du réceptale et du colet de la racine , une gomme inodore , sans saveur, d'une couleur blanche tirant sur le jaune, qui paroit sous la forme de petis globules irréguliers, de la grosseur d'un pois ; ces globules adhèrent aux feuilles et aux écailles du calice. Les Maures et les Arabes recueillent cette substance dont ils font de la glu pour prendre les oiseaux. La racine et le réceptacle, cuits dans l'eau bouillante et assaisonnés avec du beure et de l'huile, offrent un aliment agréable et nourissant. Cette plante est même d'une grande ressource dans les tems de disette. Elle est maintenant cultivée dans plusieurs jardins de la Capitale. N ZA 0" (OTLL.O, (GE ATRE “Recherches sur une nouvelle méthode de classification des quadrupèdes ; fondée sur la structure méchanique des arties osseuses qui servent à larticulation de la mâchoire inférieure. Par M PI NE L Docteur en Médecine. Less Naturalistes qui ont voulu classer les quadrupèdes en ordres , en genres et en espèces, ont pris, comme on sait, leurs caractères des formes particulières que présentent les pieds , les dents, la queue ou d'autres parties extérieures de ces animaux. On sait aussi que M. Daubenton , après avoir discuté les méthodes d'Aristote, de Ray, de Klein, de Linneus et de leurs disciples, remarque qu’en général chaque méthodiste ne nous présente que quelques païties du corps des animaux, et quau moyen de la comparaison quil fait de ces parties dans diverses espèces , il les rapproche ou les éloigne en suivant un ordre qui nest fondé que sur des conventions arbitraires. C'est d'après ces vues que MM. Buffon et Daubenton se sont entièrement soustraits à la méthode des systématiques, et qu'ils se sont bornés à donner des descriptions comparatives des quadrupèdes, soit pour les traits caracté- ristiques que présentent leur instinct, leur forme extérieure, et les fonctions variées de l'économie animale , soit pour leur structure interne et les particularités de leurs viscères. Je conviens que la marche que Linneus a suivie pour la classification de ses Mammalia , peut donner lieu à de justes critiques, surtout quand on lui oppose lés avantages d'une méthode naturelle, c'est-à-dire, d'une distribution de ces animaux en familles qui auroient certains caractères communs , et dont on distingueroit ensuite, par d'autres variétés , les genres et les espèces. Il est mème difhcile de concevoir que ce célèbre naturaliste qui a établi les caractères des ordres sur les diversités des dents, n'ait pas été plus conséquent dans sa distribution méthodique , et qu'il ait donné à ses ordres des dénomi- nations vagues, telles que celles de Primates, Bruta, Feræ , Glires, Pecora , Bcllue , Cete. Quelle que soit l'autorité d'un grand nom, je dois faire remarquer que M. Brisson a été plus heureux dans sa méthode, et que sa distribution des quadrupèdes , si toutefois on y ajoute ceux qui ont été découverts depuis que son ouvrage a été publié, est bien plus régulière et plus directement établie sur les caractères qui lui servent de fondement. Il comprend en effét dans dix-huit ordres, tous ces animaux , suivant le défaut, le nombre ou la proportion de leurs dents incisives , canines et molaires ; il ajoute même en général, dans la déterminatoin de ses ordres, les formes des doigts des pieds à celles des dents, ce qui augmente le nombre de leurs traits caractéristiques. Mais quelque fondée que paroisse une distribution ‘systématique des quadrupèdes , on ne peut se dissimuler les inconvéniens qui en sont comme inséparables. On diroit que la nature se plait à se joaer de ces classifications ( 51) arbitraires. Peut-on concevoir, par exemple, que l'Eléphant qui fait le genre 111 des quadrupèdes de M. Brisson , vienne se placer parmi les animaux qui n'ont point de dents incisives, mais qui ont des dents canines et des molaires ; et comment peut-on donner le nom de dents canines aux défenses de cet animal, puisque leur volume, leur forme,, leurs usages se refusent à cette considération , lorsquon veut se diriger sur des principes sains d'Anatomie comparée, ou d'Histoire naturelle ? Outre la forme particulière et caractéristique de cet animal, ses pieds ne sont-ils point d'une nature ambigue entre ceux des solipèdes et des fissipèdes ? Ils ont réellement cinq doigts dont on distingue bien toutes les phalanges par la dissection ; mais dans l’état vivant ces phalanges ne sont point visibles, puisqu'elles sont renfermées dans une chair fongueuse , et que le tout est recouvert d'une substance dure qui approche de la nature de la corne. Si on se décide d'ailleurs par l'aspect extérieur et les autres formes de l'animal , peut-on n'en point faire une eespèce entièrement isolée? Comment at-il pu rapprocher le Lamentin ( Manatus L.) de l'Eléphant ? Nen est-il point ainsi de la Giraffe qu'on place si gratuitement à côté du genre du bouc? Je pourrois faire des remarques analogues sur le Rhinocéros , le Chameau et lOurs, quon ne peut rapprocher, d'après les principes de l'Anatomie comparée , d'aucuns des genres connus, et qui donnent lieu à une confusion énorme d'idées quand on les classe suivant des traits vagues de ressemblance. Mais comment peut-on disposer dans un ordre régulier une collection quelconque de quadrupèdes , si on se refuse indistinctement à toute méthode ; et comment dun autre côté les nomenclateurs peuvent-ils échapper aux reproches que ieur ont faits les naturalistes du jardin des plantes ? Ne seroit-il point possible d'adopter une distribution des quadru- pêdes en familles naturelles, suivant un certain air de physionomie et des traits frappans de ressemblance , et de les sous-diviser ensuite en espèces, suivant d'autres caractères de diversité ? Ne voit-on point , par exemple, un rapprochement naturel à faire entre l'Elan , le Renne , le Cerf, le Daim, l'Axis et le Chevreuil ? Les animaux carnassiers à grifles ne constituent-ils pas une famille nombreuse composée du Lion, du Tigre, du Léopard, des Onces , des Servals , des Guepards et des Chats ? Peut-on ne point disposer dans un même genre les Fouines, les Martes, les Putois, les Mangoustes, les Belettes , etc ? La nature, par de semblables nuances de formes analogues mais variées, ne semble-t-elle pas indiquer elle-même la route qu'on doit suivre ? Buflon , { 1 ) vers la fin de son grand ouvrage sur les quadrupèdes , semble avoir voulu expier la proscription qu'il avoit prononcée de toute méthode , puisque, dans son beau discours sur la dégénération des animaux, il propose l'esquisse d'une division naturelle des Quadrupèdes fondée principa- lement sur des traits caractéristiques de famille, en renfermant dans un article, sous le titre d'espèces isolées , celles qui ne peuvent être rapprochées d'aucun autre. Sa division est peut-être aussi exacte qu'elle puisse le devenir, si on se refuse aux lumières de l'Anatomie comparée ; mais elle peut être (x) Buffon divise tous les quadrupèdesen quinze genres dont les caractères sont déterminés d'aprés des formes variées qu'offrent les dents et les pieds , et d'après des traits frappans d’une conformation analogue. Il propose ensuite de décrire, comme espèces isolées , l'Eléphant , le Rhinocéros , l'Hippopotame , la Giraffe , le Chameau € Lion, le Tigre, l'Ours et la Taupe. ( 52) rectifiée et perfectionnée à mesure qu'on pénétrera plus avant dans Ia mécanique des animaux, ét quon se rendra plus familière leur structure admirable. C'est ainsi, par exemple , qu'après une sévère comparaison des parties osseuses de la tête , et surtout des deux os maxillaires, ainsi que des autres attributs qui leur sont propres, on ne peut que classer dans la famille des Feles le Lion et le Tigre qué Buflon rapporte aux espèces isolées qui ne sont susceptibles d'aucun rapprochement avec d'autres quadrupèdes. Je crois donc que nous sommes arrivés à une époque où on ne peut faire faire de progrès réels à l'Histoire naturelle des grands animaux, qu'en établissant les caractères des genres et des espèces, non seulement sur: quelques apparences extérieures et souvent arbitraires , mais encore sur les rapports immuables de structure méchanique que présentent sans cesse les squelettes des animaux ; car c'est là l'avantage des sciences exactes d'introduire une précision rigoureuse et une sorte d'invariabilité dans la marche de l'esprit humain. La principale partie des animaux , qui me paroït susceptible de cette application, est la forme variée de leurs articulations et celle des os{1 ) et des muscles qui servent à leur jeu ; car c'est seulement dans ces parties qu'on voit se manifester des puissances, des leviers, des résistances, des poulies, des cordes, des plans inclinés et tous les divers agens de la mé- chanique. De semblables recherches auront non seulement l'avantage de faire étudier tout ce que présente de profondément combiné et d'ingénieux la structure des quadrupèdes . et d'offrir le tableau magnifique des nuances et des variétés que forme le rapprochement de divers genres et de diverses espèces, mais encore d'introduire un ordre de classification plein de régularité. Une collection de squelettes d'animaux , disposée sur ces principes, en offrant d'ailleurs la source la plus féconde et la plus intarissables de découvertes , pourra avoir une durée, pour ainsi dire éternelle, puisque la charpente osseuse des animaux est infiniment moins sujette aux dégradations du tems que toutes les autres parties. Ce seroit aller s'égarer dans des détails immenses et superflus, que de vouloir comparer toutes les parties analogues, ou les os de même dénomi- pation qui présentent des variétés dans les diverses espèces d'animaux ; ül ‘suffit de s'arrêter à un de leurs attributs les plus distinctifs qui est le “mouvement volontaire, et aux parties osseuses qui sont particulièrement soumises à ce mouvement, et dont les formes sont aussi variées que les fonctions particulières que ces animaux ont à remplir. J'ai donc fait entrer dans mon plan de nouvelle classification des quadrupèdes suivant leurs familles naturelles , des recherches sur toutes leurs articulations en général ; mais dans ce premier travail je me borne à l'articulation de la mâchoire (1 ) On m'objectera peut-être, que la classification que je propose, ne peut convenir qu'à une collection de squelettes de quadrupèdes , et qu'on ne sauroit en faire une application , lorsqu'on les laisse revêtus de leur peau; mais on peut demander si l'Histoire naturelle doit se borner éternellement à une connvissance superficielle des objets, et si elle doit s’interdire l'étude de la partie la plus intéressante et la plus variée de ces êtres animés, qui est leur méchanique admirable et diversifiée suivant leurs genres et leurs espèces. Peut-on espérer, d'une autre manière, de déterminer leurs familles naturelles , et de saisir les passages gradués qui les lient les unes aux autres? S'en tenir seulement aux caractères extérieurs qu’assignent les nomenclateurs, n'est-ce point se fermer volontai- rement la source la plus féconde en instructions , et refuser, pour ainsi dire, d'ouvrir le grand livre de la nature qu'on se propose cependant de connoitre ? Au reste , la classification une fois bien établie sur l'examen anatomique, rien n'empêche qu'elle ne serve de base fondamentale à toutes les collections quelconques de quadrupèdes. inférieure ( 58 ) inférieure qui est singulièrement variée dans les divers genres , et qui peut fournir elle seule une foule de caractères soit génériques, soit spécifiques , d'après des évaluations précises et exactes. Les ©s qui concourent à cette articulation paroissent offrir, dans les animaux bien constitués, des rapports de forme et de position les plus variables, et dont les mêmes espèces conservent toujours les traits primitifs à travers les variations du déve: loppement du corps, et du plus où moins grand volume de leurs races particulières. Pour pouvoir cependant partir d'un point fixe, on considérera en général le squelette osseux d'un animal adulte pris dans nos climats , sauf à rapprocher de chaque espèce la diversité des formes qu'introduisent certaines périodes de l’âge, les variétés de l'animal suivant les climats , des difformités ou des monstruosités. Quel magnifique tableau présenteroit une collection nationale de squelettes de tous les quadrupèdes de. la terre, disposés naturellement en groupes suivant leurs caractères génériques de familles , et sous-divisés en espèces et ensuite en variétés , Suivant les dégra- dations des formes, et les touches accessoires qui les différencient! Ne considérer dans un animal que la forme de ses dents ou de ses pieds, cest se borner à une connoissance très-superfcielle , si on n'y joint un examen comparatif des parties osseuses qui sont ses moyens naturels d'attaque ou de défense, qui servent à recevoir directement le mouvement imprimé par les muscles , et qui ont une si grande influence sur la mastication ou sur la marche. En me bornant ici à ne considérer que le mouvement volontaire imprimé à la mâchoire inférieure, combien ne vois-je point de variétés de formes et de nuances primitives ou secondaires dans les contours , les proportions et les positions respectives des parties osseuses qui contribuent à cette fonction ! Que de différences tranchantes se présentent à l'œil, quand on rapproche , dans divers genres d'animaux , la figure, l'étendue et la disposition de l'arcade zigomatique , la courbure des deux branches de Jos maxillaire inférieur , les dimensions des branches montantes de cet os, le prolongement plus ou moins grand de l'apophise coronoïde , l'angle plus ou moins aigu ou obtus que fait l'axe de cette éminence avec celui du condile , les inégalités des facettes articulaires, etc. Pour ne parler d'abord que de larcade zigomatique , elle forme, dans les animaux carnivores comme le Chat, la Belette, etc., une espèce d'arc surbaissé , semblable à ce qu'on appele en mathématiques, anse de panier. Cette courbure est plus dégradée dans le Chien et peut être rapportée à une réunion irrégulière de deux arcs de cercle. Le même zigoma approche de la ligne droite dans quelques espèces de Singe , et dans d'autres il offre une légère courbure en deux sens opposés, comme la lettre S. Cette arcade a aussi une courbure peu sensible dans le Mouton , le Cheval et autres animaux granivores. Dans les animaux herbi- vores , comme le Lapin, le Lièvre, etc., où la nature paroit avoir négligé de dortifier cette articulation , l'arcade zigomatique présente sa convexité en bas, c'est-à-dire , en sens contraire de celle que présente le Chat ou tout autre animal carnivore. L'articulation de la mâchoire inférieure est d'autant plus foible dans le Lapin , que cet animal manque de muscle crotaphite, et qu'il n'offre aucune trace d’apophise coronoïde , comme je le ferai voir dans un autre mémoire qui aura pour objet les variétés de l'os maxillaire inférieur dans divers genres de quadrupèdes. O (54) Mais , avant de donner plus de développement à ces considérations générales qui doivent servir de fondement à une nouvelle classification, je dois faire quelques réflexions préliminaires sur l'application des sciences exactes à la structure des animaux. Comme les arcs osseux sont loin de représenter des lignes telles que les géomètres les considèrent, c'est-à-dire , des étendues suivant une seule dimension, et qu'ils ont même une largeur qui varie souvent en différens points, je tire une ligne intermédiaire à leurs deux rebords, et je rapporte cette courbe sur le papier pour en chercher le centre par les règles de la plus simple géométrie. J'évalue ensuite facilement la valeur de cet arc , lorsqu'il peut être rapporté au cercle. Si la courbure a lieu sur deux plans diflérens, je prends séparément la valeur de ces arcs de la même manière et Je mesure aussi l'angle curviligne qu'ils forment. Comme le cercle, suivant la grandeur de son rayon, s'adapte facilement à des dégrés infinis de courbure , il faut sen tenir, autant quil est possible , à cette courbe qui est si facile à décrire. Si la structure des animaux représente d'autres figures terminées par des arcs elliptiques, paraboliques , hyper- boliques ou d'une autre nature , elles sont très-rares , et on n'a trouvé encore le sommet d'une parabole ordinaire que dans la courbure de l'os maxillaire supérieur de l'homme , et le sommet d'une parabole cubique dans l'os maxillaire inférieur. Mais je pense que toutes lés notions qui ne tiennent point à la géométrie purement élémentaire , doivent faire l'objet de recherches particulières , sans qu'on aille assiéger l'Histoire naturelle d'un appareil effrayant de calculs. C'est ainsi que j'ai donné ailleurs l'équation d'une courbe que l'extrémité de nos membres décrit par le mouvement combiné d'une double rotation { 1 ), et dont je m'abstiendrai de faire l'application à une méthode d'Histoire naturelle. Il y a cependant une courbe surbaissée qu'on appele en mathématique anse de panier, qui semble souvent se reproduire dans la structure des animaux , sinon dans sa plus exacte régularité , du moins avec une approxi- mation frappante, comme on peut sen convaincre en comparant la courbure de l'arcade zigomatique du Chat, de la Fouine et d'autres animaux de proie, avec celle de la figure À G B D F. Cette anse de panier qui est une des plus simples de ce genre, est composée d'un arc G B D qui est de 60°. et qui en fait comme le ceintre , et de deux autres arcs À G, D F qui en sont comme les arcs boutans et qui sont chacun de 60°. En général, on appele anse de panier une courbe qui ressemble à la moitié d'une ellipse coupée par son grand axe et qui est composée de plusieurs arcs de cercle, tous concaves du même côté , qui se touchent au point où ils se joignent et qui valent tous ensemble 180°. Au reste, je ne m'étendrai pas d'avantage sur la nature de cette courbe sur laquelle on peut consulter la géométrie de Lecamus, ou d'autres ouvrages élémentaires. Je me bornerai à rappeler quelques dénominations qui se rapportent à la nature de cette courbe et dont je pourrai faire usage. La droite À F qui joint les extrémités de l'anse de panier se nomme, son diamètre ; la droite B C élevée perpendiculairement sur le milieu du diamèrre, se nomme la fféche ou la montée de l'anse de panier, et les deux extrémités À F s'appellent les naissances de l'axe. (1) Voyez le Journal de Physique , année 1789, cahier de novembre, (55) On ne peut qu'admirer la variété que là nature à répandu surla confor: mation de l'arcade zigomatique ( 1) dans diverses espèces d'animaux. Dans les carnivores comme le Lion , le Tigré, le Chat, la Fouine , etc. , où cette arcade doit offrir un point d'appui trés-fort, elle a une forme bien prononcée d'anse de panier , espèce de voûte surbaissée que les architectes emploient très-souvent et qui Joint l'élégance à la solidité, Dans le Porc-épic, la concavité de la même arcade est aussi tournée en bas, mais avec une singularité de forme qui sera expliquée dans la suite. Le zigoma ne peut point porter le nom d'arcade dans l'Eléphant , ainsi que dans la plupart des Singes , puisqu'une ligne intermédiaire qu'on y traceroit seroit droite. Dans 1 Cheval , l'arcade zigomatique est composée de deux parties, l'une qui est concave inférieurement et forme le bord le plus bas de l'orbite, et l'autre qui lui est postérieure , et dans la concavité interne de laquelle est reçue lapophise coronoïde avec la masse musculaire du crotaphite qui s'y insére, Cet animal, à cet égard, a beaucoup d'analogie avec l'Hypopotame. Dans le Mouton et le Bœuf, la forme de l'arcade zigomatique offre quelques irrégu- larités , mais sa direction moyenne est en général en ligne droite comme dans la plupart des Singes. Dans d'autres espèces de Singes, comme le Singe verd du Sénégal ( Sabæa L. ), l'arcade zigomatique offre, dans son trajet, une convexité en deux sens différens, ce qui lui donne la forme de la lettre S. Mais il y à une autre classe nombreuse d'animaux dont le zigoma offre des différences tranchantes, quand on le compare avec les espèces dont nous venons de parler ; car, dans toute cette classe, la convexité qui forme le rebord inférieur de lorbite est tournée en bas, comme on peut le voir dans le Mulot des champs , le Campagnol, le Mulot des bois, le Surmulot, le Rat d'eau, la Souris, etc. Cette forme est sur-tout singulièrement marquée dans le Lapin et le Lièvre. On voit en eflet que l'arcade zigo- matique , si toutefois on peut donner ce nom au rebord inférieur de l'orbite, a dans ces animaux sa convexité dirigée en bas et dans un sens entièrement opposé à celui des carnivores ; ce qui donne un point d'appui très-foible pour l'attache du masseter , et ce qui est d'ailleurs d'accord avec le caractère doux de ces animaux et leurs qualités d'herbivores. On voit par ces exemples (1) Pour donner quelque exemple de la manière dont on peut faire servir l’arcade zigomatique à la distinction des genres et des espèces, je vais parler des variétés frappantes qu'offrent à cet égard la Fouine ( Martes domestica. L. ), le Singe macaque ( Cinomolgus. L. ) et le Lapin. L’arcade zigomatique de la Fouine offre la forme d’une anse de panier avec peu d'irrégularité, J'ai évalué ; dans un cas, l’arc qui forme le ceintre de la voute , à 65 dégrés, et chacun des arcs latéraux, à 60 dégrés; cependant pour écarter toute évaluation vague qui pourroit avoir lieu à cet égard par la forme irrégulière de l'os, je me bornerai aux dimensions respectives, ou au rapport du diamètre de l’anse de panier à sa fleche, et je m’énoncerai de cette manière : in Marte domesticà arcus zigomaticus quamproxime janalogus curvæ dictæ a mathematicis anse de panier. Relatio diametri ad sagittam : + 23 : 0. Dans le Singe macaque, l’arcade zigomatique porte improprement ce nom, puisque sa direction est en ligne droite , et qu'on n'y voit point de trace d’anse de panier comme dans les animaux carnivores, ni d’une courbe dont la convexité soit tournée en bas comme dans le Lapin; je dirai donc : in simia diclâ cinomolgo, processus zigomaticus dirigitur quam proxime juxta lineam rectam. Le Lapin qui par sa nature est herbivore, au lieu d’avoir son arcade zigomatique conformée en uñe anse de panier, présente au contraire dans cette partie un arc circulaire dont la convexité est tournée en bas, et qui par cette raison offre le point fixe le plus foible au muscle masseter. En tirant au milieu de cette arcade une ligne courbe parallele au rebord supérieur, et en la rapportant sur le papier pour en trouver le centre parles regles de la plus simple géométrie, j'ai trouvé que c’étoit un arc circulaire de 83 dégrés, et que sa corde ou sous-tendante étoit de 11 lignes. Je caractériserai donc ainsi le zisoma du Lapin: in cuniculo adulto processus =igomalicus quem Droxime arcum circularem æmulatur , cujus concavilas superiora respicit et cujus sublendens adæquat 131 lineass -combien la nature à établi de différences tranchantes (dns la seule afrade zigomatique de divers quadrupèdes ; et combien elle s'est plue à lui imprimer de variétes particulieres, suivant ieurs fonctions et leurs caractères génériqués où M Qu qs 21}29 On napperçoit pas moins de variétés dans la forme de la. FR ziS0- mMatique vue de côté, ou plutôt dans le contour des terminaisons du muscle crotaphite, lorqu'on a enlevé l'aponévrose qui-le. recouvre. J'entends par ces términaisons l'empreinte osseuse courbe qui borne supérieurement ses attaches, le rebord supérieur de larcade zigomatique et le rebord postérieur de l'orbite, ce qui donne une figure ‘tantôt triangulaire , tantôt ovale. Dans le Singe appelé Macaque ( Cinomolgus L. ) le grand diamètre de cétte ovale irrégulière s'est trouvé de deux pouces ; ét lé petit diamètre d'un pouce deux lignes. Le Mouton offre , à cet égard , use figure bien plus irrégulière, puis- que le rebord supérieur de l'arcade zigomatique forme avec le rebord posté- rieur de l'orbite, un angle aigu que j'ai évalué, en prenant les lignes intermédiaires , à 60 dégrés. Les différences les plus frappantes , celles surtout qui déterminent la forme particulière du sommet de la tête ou du vertex dans les divers genres d'animaux, se prennént des dispositions des empreintes osseuses où viennent se terminer les attaches supérieures du muscle crotaphite. Dans lès animaux Carnivores, ces empreintes forment une éminence , ou plutôt viennent se confondre postérieurement en une arrête plus ou moins saillante , comme on le voit dans le Lion, le Tigre, le Chat, le Chien, la Chauve-souris , etc., én sorte que la partie antérieure du sommet de la tête représente une forme triangulaire, en imaginant une ligne tirée par les deux rebords postérieurs de l'orbite, et cest à l'angle postérieur de ce triangle que commence l'arrête. Dans le Mouton, quoiqu'on voie les empreintes dont je parle, se rapprocher vers leurs parties posté- rieures, cependant elles sont loin de se confondre; au contraire elles forment de part et d'autre les deux côtés d'un quadrilatère irrégulier , plus large en devant qu'en arrière, puisque la PREGARE dimension est de deux pouces et demi , et l'autre , vers le trou occipital, n’est que d'un pouce et demi. Dans le sige , au contraire, l'éloignement antérieur de ces deux lignes courbes est moindre que le postérieur. Dans le Macaque, par exemple, la première dimension est d'un pouce et demi, et la seconde de deux pouces , ce qui donne au vertex du Singe une forme renversée de celle du Mouton. Une autre différence très-tranchante qu'offrent certaines classes d'animaux , quand on les compare , consiste dans le rebord postérieur de. l'orbite qui est arqué et très-fort dans le Singe , le Cheval, le Mouton, le Bœuf, tandis qu'il n'est que ligamenteux dans le Chat, le Chien, là Fouine , etc. ; en sorte que lorsque ce ligament est détruit dans ces animaux , et qu'on ne conserve que leurs squeleites, la fosse orbitaire et la fosse zigomatique se trouvent con- fondues , ou plutôt l'arcade. zigomatique se trouve faire suite avec le rebord inférieur de l'orbite, On voit donc que l'embouchure supérieure de la fosse zigomatique n'est pas moins féconde en caractères de genres et d'espèces , que l'arcade qui porte le même nom, et qu'elle peut également se prêter aux vœux du Naturaliste pour une classification méthodique. Si on passe maintenant à l'os maxillaire inférieur des quadrupèdes , et on naura pas moins de quon suive ses variétés dans divers genres d'animaux , (57) de considérations à faire. Ses deux branchés antérieures, ou plutôt sa courbure forme quelquefois un tout continu , comme dans le Singe, l'Eléphant, etc. ; et c'est un trait de ressemblance avec l'os maxillaire de lhomme adulte, qui n'offre aussi aucune trace dé symphise: mais ceite forme d'arc de parabole que présente l'os maxillaire inférieur , ést bien loin d'être générale; au contraire, dans la plupart des animaux, les deux branches qui forment la partie antérieure de los maxillaire se réunissent à angle aigu , et sont soudées entre elles par une substance ligamenteuse ou cartilagineuse. J'ai mesuré cette espèce d'angle curviligne dans le squelette d'un Chat, et je l'ai trouvé de 60 désrés. Dans celui dun Lapin, il étoit de 45 dégrés, en prenant le centre de l'arc qui lui sert de mesure vers le milieu de la symphise du menton. Cet angle est plus aigu dans la Taupe, et _je l'ai évalué à 30 dégrés. Je pourrois aussi rapporter des déterminations précises du même angle considéré dans le Mouton, le Cheval, le Bœuf , étc:; mais je me borne ici à offrir quelques exemples particuliers, pour donner une juste idée de la méthode que je suis. Je ferai seulement remarquer que’, pour peu que les squelettes d'animaux restent exposés à l'air, la substance cartilagineuse qui sert de moyen d'union aux deux branches antérieures de los maxillaire est détruite, et que ces deux branches se trouvent SéDaTÉEs ; cest ce quon peut observer chaque jour, dans les débris des squelettes du Cheval, du Bœuf, du Mouton, du Chien, etc., quon trouve au hazard dans la campagne. L'os maxillaire inférieur peut aussi offrir d'autres courbures qui ne méritent pas moins d'être considérées dans divers genres d'animaux, pour y découvrir de nouveaux caractères distinctifs : je parle des courbes formées par sa base ou son rebord inférieur de chaque côté. C'est ainsi, par exemple, que dans le Chien chaque rebord inférieur offre une courbure assez constante, depuis la base du condile jusqu'au commencement de la symphise du menton ; et dans les trois quarts postérieurs de cette étendue, cette courbe peut être regardée en général comme circulaire. Dans un Chien domestique de moyenne grandeur, jai évalué cet arc à 28 dégrés. Dans le Chät, au contraire, cette courbe est plus prononcée dans les trois quarts antérieurs de ce rebord , à compter du commencement de lasymphise. L'os maxillaire du Lapin offre, à chacun de ses rebords inférieurs , deux parties très-distinctes ; lune, qui correspond à la branche montante de l'os maxillaire , a une courbure très-marquée et une forme très-rapprochée d'un arc circulaire ; l'autre partie, qui est plus antérieure, ofhie une convexité moins régulière et moins prononcée , mais semble ensuite se courber brusquement vers la symphise ,etcomme pour offrir un point fixe plus solide aux deux dents incisives. Dans le Mouton, chaque rebord inférieur du même os maxillaire offre, dans sa courbure , comme des ondulations irrégulières , ét sa convexité nest bien prononcée que dans sa partie moyenne ; mais, en revanche, son apophise coronoïde ainsi que celle du Bœuf ont une courbure très-marquée , et se dirigent dans le sens des fibres les plus postérieures du crotaphite. Je passe enfin à la comparaison de l'apophise coronoïde et du condile , ét je trouve encore dans divers genres d'animaux , cette unité de plan et ces différences accessoires que la nature paroît avoir répandues avec tant de P (58 ) profusion dans ses ouvrages. En examinant l'os maxillaire inférieur du Lion, on ne peut assez admirer le déveloprement que prend dans cet animal, l'apophise coronoïde , comme pour fournir des attaches plus nombreuses au . musclé crotaphite. Le condile au contraire est beaucoup moins élevé, et pour ainsi dire caché derrière cette autre apophise. On voit la même dispro- portion de ces deux éminences osseuses dans les os maxillaires du Chat , de la Fouine ( Martes domestica A. ), du Chien, etc. L'apophise coronoïde du Mouton et du Bœuf qui, comme je ai déja dit, a une forme courbe, dépasse aussi beaucoup le condile, et sémble l'embrasser dans sa concavité, ou plutôt envelopper la base postérieure de l'arcade zigomatique qui lui sert d'appui. Dans le Cochon, le Sanglier, le Babyroussa , etc., l'extrémité de l'apophise coronoïde est presque de niveau avec celle du condile , et l'échancrure quiest entre les deux est très-peu marquée. La hauteur de ces deux éminences osseuses , dans l'os maxillaire inférieur de l'homme et du Singe, n'offre pas non plus de différence, mais l'échancrure intermédiaire est très-prononcée. On peut aussi tirer des caractères génériques ou spécifiques de la direction respective des axes ou lignes moyennes de l'apophise coronoïde et du condile. C'est ainsi, par exemple, que dans le Cheval , une ligne tirée dans la direction longitudinale de chacune de ces éminences osseuses, est dans une sorte de parallelisme. Dans le Chat , ces deux lignes font un angle aigu, et dans un de ces cas je l'ai évalué à 20 dégrés. Ii est plus difhcile de prendre l'axe de lapophise coronoïde du Mouton et du Bœuf, à cause de l'espèce de courbe que ces éminences présentent ; mais ên décrivant un atc de cercle d'un grand rayon dans la direction moyenne de l'apophise coronoïde, et en tirant une ligne. moyenne qui exprime l'axe du condile , on aura un angle mixtiligne quon pourra évaluer d'une manière très-approchée , malgré les inégalités de la surface de l'os. Dans l'Homme et dans le Singe, ces deux axes, en divergeant, forment un angle facile à évaluer, Dans la Taupe, cet angle est sensiblement droit, ou de go dégrés. Le même angle est obtus dans le Lamantin du Sénégal. J'ai déja remarqué que l'arcade zigomatique des Rats a beaucoup d'analogie avec celle du Lapin , :n ce qu'elle fait le rebord inférieur de l'orbite, mais ils ont, dun autre côté, une différence frappante, en ce que l'apophise coronoïde qui est très-prononcée dans les Rats, paroît manquer entiérement dans le Lapin et dans le Lièvre qui nofïent pas non plus aucune trace du muscle crotaphite. Cette singularité de l'os maxillaire inférieur est frappante et offre un caractère bien tranchant. Quel contraste, quand on le compare avec l'os maxillaire du Lion et du Tigre, où les apo- phises coronoïdes sont si saïllantes et si fortement prononcées ! Un autre objet enfin qui n'est pas moins susceptible d'exactitude , est la considération de l'os maxillaire inférieur , sous le rapport d'un levier du troisième genre , puisque la puissance qui résulte de la traction des muscles masseter et crotaphite, est entre le point d'appui sur lequel porte le condile, et la résistance qui est un corps placé entre les dents. Pour évaluer les distances réciproques de la puissance et de la résistance au point d'appui, on na qua abbaisser sur une règle parallele à l'axe de l'os maxillaire inférieur , c'est-à-dire à la ligne qui divise cet os en deux branches symétriques et correpondantes, on na quà abbaiser, disje , des perpendiculairés qui expriment les directions de la puissance, de la résistance et du point ( 59 d'appui , et on trouvera à cet égard diférens rapports dans diversés espèces d'animaux: C'est ainsi que j'ai trouvé que la puissance est à la résistance , dans le cas d'équilibre, comme 7 : 1 pour los maxillaire inférieur de l'homme , en supposant la résistance placée entre les dents incisives. Dans le Chat domestique , je trouve que ce rapport est celui de 21: 6. Dans un Chien Barbet , je l'ai évalué à 45 : 7. Ce quil y a de remarquable, c'est qu'en prenant ensuite la même mesure sur le squelette d'un gros Chien de berger, le rapport sest trouvé à peu prés le même; ce qui fait voir que la nature observe constamment les mêmes rapports dans les mêmes espèces d'animaux, quelque soit d'ailleurs leur volume. Dans Ja Cbhauve-souris, le même rapport paroit être sensiblement celui de 7 : 2. A l'égard du Lapin, comme cet animal manque du muscle crotaphite , il faut prendre seulement la direction d'une ligne moyenne entre les fibres postérieures et antérieures du massetér, pour exprimer celle de la puissance , et le rappoït précédent se trouvera sensiblement celui de 18 : 6 ou Ce 3 : 1. De pareilles évalua- tions sont faciles pour tous lés autres animaux; et lors même que les muscles né sont point en place, il est facile de voir, d'après leurs insertions dans les os, le lieu qu'ils occupoient ét les directions des lignes moyennes, sans erreur sensible. Les principales parties osseuses sur lesquelles on peut fondér une classification méthodique et régulière des quadrupèdes, sont, comme on vient de le voir, l'arcade zigomatique , l'ouverture supérieure de la fosse du même nom qui sert à loger le muscle crotaphite, la courbure antérieure ou ia forme angulaire de l'os maxillaire inférieur, la courbure de sa base ou de ses deux rebords inférieurs , les différences de hauteur ou de direction des axes de l'apophise coronoïde et du condile , et enfin les considérations de l'os maxillaire comme levier. Comme tous ces obiets offrent de grandes variétés dans les divers genres et les diverses espèces d'animaux, et quils sont susceptibles d'une application des sciences exactes, par une approximation aussi grande que puissent lé permettre leurs irrégu- larités, on pourra toujours parvenir à les rapprocher où à les éloigner suivant leurs points de dissemblance ou de ressemblance , et à profiter, en faveur d'une classification régulière, de toutes les lumières que l'Anatomie comparée peut donner. Mais il n’en est pas de la méthode que je propose, , comme de celles qui ne portent que sur des caractères extérieurs et arbitraires, et quon peut former avec rapidité. Celle-ci étant , au contraire, fondée sur des rapports réels que présentent la structure ‘méchanique et la forme des articulations des animaux , demande de longs travaux, et ne peut être perfectionnée que dans la suite des années. Comme les animaux sy trouveront invariablement rangés suivant leurs familles naturelles ou des caractères génériques non-équivoques , que d'objets de comparaison ne faudra-t-il pas faire quelquefois , pour mettre chaque genre dans sa vraie place , et pour pouvoir ménager un passage gradué de l'un à l'autre, en suivant les nuances que la nature a établies, comme on l'a fait pour les familles naturelles des plantes. Il paroït d'abord, par les principes généraux que je viens d'exposer, quon est entrainé dans un dédale inextricable et une immense profusion de caractères pris seulement de l'articulation de la mâchoire inférieure, et quil e (60) est comme impossible de faire un juste choix pour classifier avec ordré ct avec régularité, près de 300 espèces de quadrupèdes connus; mais il faut remarquer que ces animaux sont, en grande partie, divisés naturellement en familles qui ont des traits distincts et, pour ainsi dire, un air de physionomie qui les rapproche , et auquel le Naturaliste ne sauroit se soustraire, outre que l'Anatomie comparée ne fait que confirmer davantage ces points d’analogie. Tous ceux qui ont observé ces animaux, et qui ont examiné de près leurs formes extérieures et leur structure interne } compren- dront toujours, par exemple, dans une même famille les Brebis , les Chevres, les Gazelles, les Chevrotins et toutes les autres espèces qui participent de la même nature. Pourront-ils aussi ne pas renfermer , sous des attributs génériques, les fissipèdes carnassiers à crifles , tels que le Lion, le Tigre, les Panthères, les Léopards, les Guepards | les Onces, les Servals et les Chats, avec toutes leurs variétés. Peut-on méconnoitre la nombreuse famille des fissipèdes qui ont deux grandes dents incisives à chaque mâchoire et point de piquans sur le corps ? De ce nombre sont les Lièvres , les Lapins et toutes les espèces d'Ecureuils, de Loirs, de Marmotes et de Rats. Il ne seroit pas plus possible de diviser le genre des quadrumanes , qui contient les Singes, les Babouins, les Guenons , les Makis, les Loris, etc. Le travail donc du Natu- raliste est infiniment abrégé par ces rapprochemens forcés et invariables , et son esprit se trouve comme dirigé dans le choix des caractères génériques et spécifiques. S'il trouve des espèces qui, comme celles de lEléphant, du Rhinocéros, de la Girafe, etc., semblent uniques et isolées , il peut les transporter à la fin de sa classification , en faisant une énumération exacte de leurs caractères distinctifs et des attributs peu nombreux qui les rapprochent de quelque autre famille connue. On voit quelle immense collection il faudroit avoir de quadrupèdes, pour réaliser pleinement le plan que je propose, et combien il faudroit de recherches et de travaux suivis, puisqu'il ne s'agit point d'une distribution methodique fondée sur quelques apparences extérieures, mais d'une classifi- cation établie sur une des parties les plus intéressantes de la méchanique des animaux, et sur des rapports invariables que présente leur structure osseuse. Je me bornerai, dans un autre mémoire, à en donner des exemples, par l'application que je ferai de cétte méthode à quelque famille naturelle de quadrupèdes. On y verra de quelle manière on peut faire un Juste choix de caractères génériques , de ceux qui servent aux distinctions des espèces et enfin de ceux qui ne portent que sur des variétés de l'espèce. J'aurai soin de déposer dans la collection de la SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE, les pièces qui auront servi à établir ces caractères , et je serai attentif à n'admettre que ce qui sera fondé sur l'examen le plus sévère et l'exactitude la plus scrupuleuse. Ce travail pourra, dans la suite, faire partie d'un ouvrage qui portera le même nom que celui de Borelli ( De motu animalium. ); car je dois fare remarquer que cet auteur, qui a écrit depuis plus d'un siècle, sest presque borné à considérer l'insertion et la force des muscles dans l'homme , relati- vement aux résistances, et quon peut à peine citer deux ou trois objets d'Anatomie comparée, dans cet ouvrage , où une foule d'opinions de Physio- logie systématique viennent défigurer d'autres considérations plus exactes qui lui ont acquis une juste célebrité. ( Voyez planch. Ve, fig. 4.) ZOOTOMIE, { 61 ) 2 le ‘og Ve née Des 2: US HA Extrait d'une instruction pour les voyageurs Naturalistes, lue à la Socréré, par M. Ricnarp,'Naturalist du Roë (1). 14 his Quezqu'urire que soit l'Anatomie complette des différens quadrupédes , on sent bien que l'étendue de travail qu'elle exige est incompatible avec la nature des voyages de long cours. Les séjours à terre étant toujours trop courts , l'observateur , avide de découvertes, cherche naturellement à répartir son tems entre le plus d'objets possibles. Il séroit cependant bien à desirér que cette partie intéressante de l'Histoire dés Animaux soit moins négligée par les voyageurs Zoologistes. Que de lumières ne peut-elle pas répandre sur l'anatomie et la physiologie de l'homme! Quelle source abondante de caractères constans né peut-elle pas ouvrir au naturaliste, que les Signés extérieurs exposent souvent à l'erreur ou au doute! Je me plais à croire que quelqu'un de ces voyageurs és que leur A cuen aux progrès des sciences va porter aux extrémités du monde, appliquera une portion de son travail du, moins à quelques-unes des parties internes des quadrupèdes qu'il aura lieu d'observer, Un certain exercice dans la dissection, et des connoissances suffisantes en anatomie étant supposées acquises, voici une esquisse des principales observations à faire, et quelques éclaircissemens qui pourroient lui être utiles. 1. La Langue. La connoissance de la Langue est utile aux naturalistes. Si on la conserve dans une liqueur spirititueuse, on peut taire sa forme et ses dimensions ; mais avant l'immersion, il faut en décrire la substance cartilagineuse, mollement ou, fermement charnue, etc. La surface supé- rieure, lisse ou rude, garnie ou non de glandes particulières, dont le nombre, la position, la forme, la grandeur, etc. ne. doivent pas être négligées. L'existance et l'absence de ces glandes m'ont paru constantes - dans les genres. 2. L'Os hjoïde. Son isolation du squelette, son peu de volume, sa facile conservation, sa similitude constante dans les individus d'une même espèce, la conformité et le même nombre de ses pièces dans les espèces d'un même genre, et sa dissemblance dans les divers genres, sont autant de qualités qui doivent le faire rechercher des naturalistes. ————————————— « (1) La Société ayant à cœur d'encourager toutes les branches de l'Histoire naturelle, et particulièrement celles qui paroissent le moins avancées, voudroit engager les voyageurs naturalistes à s'occuper de la Zootomie. Elle a donc cru devoir commencer à manifester au public l'intérêt qu'elle prend aux progrès de cettte partie vraiment utile de la Zoologie, en arrétant l'impression du prèsent extrait. Nota. Le départ instant des Voyageurs, pour qui l'instruction a été faite, n’a pas permis à l’auteur de s ‘étendre, autant qu'il lauroit desiré, sur une science qu'il a beaucoup cultivée dans les yoyages qu'il vient de faire em Arnérique, Q (62)? Il est très-aisé, de, l'enlever avec la langue et le larynx, et même la trachée-artère, jusqu'à l'insertion des bronches aux poumons, pour être conservés conjointement dans une liqueur ; mais la conservation -et le transport en étant plus facilés par l'exsiccation jé conseille de préférer cette dernière méthode à la première, lorsqu'ils ne pourront être réunis. Dans: cé cas, il est à propos; 1°. dé noter le point d'attache de l'extrémité supérieure, des deux branches de: l'hyoïde; 2°. de réserver une portion du cartillage alligateur de chaque extrémité, qui prouvera leur intégrité: 3°. de ménager la connexion des différentes. pièces. de cet_os; 4°. et sur-tout de ne point altérer son insertion à la première pièce du larynx : cette insertion variant souvent dans les divers genres. Conséquemment, il seroit utile dé ne pas séparer ces deux parties également exsiccables, et d'y laisser au moins une portion de la trachée-artère. 3. L'Épiololte, intimément liée à la conservation du larynx, elle doit être décrite pour l'exsiccation ; sa substance cartilagineuse la rendant sujette à la déformation. Toute petite qu'est cette partie, elle ne laisse pas de présenter des caractères généraux pour les genres, et quelquefois de particuliers pour les espèces. Far exemple, il ma paru que la nature ne combinoit jamais dans le même genre une Epiglotte à bord supérieur droit, avec une à bord supérieur rabattu. 4. Le Larynx, comme je l'ai dit plus haut, est susceptible d'exsiccation ; mais celle-ci rendant difficile l'eKtraction de ses ligamens ét tégumens, il est préférable d'y procéder dans leur récence ; en ayant soin dé ne pas désunir les pièces qui le composent. Le ‘naturaliste trouvera encore dans cette partie rarement des caractères spécifiques, mais peut-être toujours des génériques. De ses pièces, constamment dissemblables entr'elles, la première {le Thyroide) offre le plus de variations, sur-tout dans sa figure; et je l'ai quelquefois trouvé vraiment osseux, ainsi que le Cricoide. 5. La Trachée-artère. Les bé nE à faire sur elle, peuvent se borner à sa longueur, le nombré de ses anneaux, leur largeur, leur contour, leur diamètre. De ceux-ci, le premier et le dernier sont sujets à une petite variatiation dans les genres : mêmes observations peuvent être faites sur les Bronches, jusqu'à leur ramification. 6. Les Poumons. Ceux des grands quadrupèdes étant trop volumineux - pour être aisément conservés dans une liqueur, méritent d'être décrits, vu l'importance du rôle que ce double viscère joue dans l'économie animale. Or, leur description peut se borner aux dimensions et formes collectives et particuliéres ; aux nombre, proportion, forme et position naturelle des lobes. La minorité du Poumon gauche, sa moindre lobature, la combinaison et la proportion de la première à la déviation du cœur vers ce poumon, méritent d'être générahsées. 7. Le Cœur. Ce réservoir intarissabke du plus précieux des fluides ani- maux, doit fixer l'attention , sinon du Naturaliste, du moins du Physio- logiste. S’il n'a encore intéressé le premier que par le caractère général de ( 65 ) bilocularité, doit-il, pour cela, désespérer de partagér avec te second ses autres caractères ? | | Ce viscère, un des plus généraux dons les animaux , présente souvent des différences notables dans les quadrupèdes de divers genres. Sa position toujours oblique, sa forme plus ou moins ovoidale; sa subtance musculaire. sa contexture fibreuse, la gémination constante derses ventricules et oreil- lettes, etc. ne fournissent que de légères dissemblances ; mais la structure interne des ventricules et oréillettes , la position respective de celles-ci, leur grandeur, leur forme, l'abouchement, la direction, la ramification, etc. des canaux primordiaux du sang, offrent des diversités dignes de remarques. Jengage donc le voyageur qui n'auroit pasile tems de décrire le Cœur, de le conserver, soit conjointement aux poumons, ce qui est mieux, sait séparément , toujours en réservant le péricarde et une por ton assez cOnsi- dérable du tronc des artères et des veines. 8. Le Diaphragme. C'est par une double ouverture faite à cette cloison, sans endommager le médiastin, quon peut observer, avec plus d'exactitude, la position naturelle des poumons et du cœur. Les sections traversales du médiastin, et longitudinales du thorax, exposent à l'altération de cette position. __ On peut, en mêmetems, remarquer la proportion variable du volume collectif des viscères de la poitrine, avec sa capacité, ainsi que l'état du médiastin , qui se partage quelquefois inférieurement en deux lames, s'éloignant plus ou moins l'une de l'autre, pour s'attacher distinctement au Diaphragme. Ç | 9. Le Foie, Toutes les fonctions de ce viscère n'étant pas encore bien démontrées, le Zootomiste ne pourroit-il pas contribuer à cette démons- tration, par une description exacte de celui des différens Quadrupèdes ? Avant de le détacher pour le conserver, s'il n'est pas trop volumineux, il est essentiel d'observer sa position naturellé, relativément à l'axe du corps et à l'estomac, ses cennexions et communications. Le plus ordinairement le Foie se porte plus à droite qu'à gauche de eet axe; quelquefois il s'y étend également, et rarement il se présente éntièrement dans le côté droit. Il ma paru qu'en général le Foie augmentoit ou diminuoit dé volume, en raison inverse de l'estomac. Cette observation peut-elle être généralisée ? Quel juefois la vésicule du fiel, qui doit faire partie de la description de ce viscère, manque entièrement. 10. LEstomac, chargé de pourvoir par la digestion, dont nous con- noissons mieux les résultats que les modes, à l'accroissement et à l'entretien de toutes les parties du corps, s'il mérite en cela toute l'attention du Physiologiste, le Zoologiste ne doit pas non plus le dédaigner.: Il a même déjà quelque droit à son observation, puisqu'il lui a fourni deux grandes divisions dans les quadrupèdes, comme simple ou composé; et il peut encore lui offrir des sous-divisions : 1°. comme simple, par sa forme : 29, comme composé, par celle-ci et ses loges : et souvent, dans l'un et l'autre cas dés caractères génériques, celui-là même qui, par déférence pour l'habi- tude ou par aversion pour une étude laborieuse, circonscrit son esprit du cercle des facilités, pourroit y comprendre l'observation de ce viscère. En (64) eRet, l'exsidcation dont ilest susceptible, après son évacuation-et sa: réplé- tion d'air, facilite l'examen et la comparaison. Une collection: d'estomaes ainsi préparés ne sauroit donc ‘être dénuée d'intérêt et d'utilité. Il faut avoir soin, dans cette prépäration, de réserver une certaine portion : de l'æœsophage et du duodenum, laquelle facilite-la ligature qui, étant faite trop près du viscère, pourroit altérer sa forme. Etant parfaitement desséché, sil est trop volumineux, on peut le réduire en le vuidant d'air et en l'appla- tisssant. Il est aisé ensuite de lui réndre sa forme par l'humectation et le souffle. 4% Mais, si la conservation de l'estomac, par voie d'exsiccation, suffit au naturaliste, le physiologiste peut tirer de plus grands avantages de la descrip- tion de ce viscère dans son état naturel. Il est donc à propos d'examiner sa situation, . relativement à l'axe du corps et à la direction générale de son grand diamêtre, et particulière du pylore. Ordinairement l'estomac, placé dans l'hypocondre gauche, s'étend un peu dans le droit ; rarement l'axe du corps le sectionne en deux parties préque égalés, dont la droite est toujours moindre; et quelquefois aussi il est entièrement à gauche. Le Pylore, cons- tamment tourné vers l'hypocondre droit, est sujet à trois directions, ascen- dante, horizontale et descendante. La première m'a paru la plus fréquente. La position particulière et respective des deux issues de l'estomac n'est pas à négliger; mais cest sur-tout sa structure interne, principalement dans les ruminans, qui mérite ainsi que sa substance, d'être examinée. Par la dissection ou l'évacuation de l'estomac, on peut trouver les indices de la nature des alimens. 11. Ja Ratte. Ce singulier viscère dont on a prétendu que l'art pouvoit priver un animal sans altérer sensiblément son méchanisme vital, mérite encore, jusqu'à présent, le nom de viscus liligiosum , qu'il a reçu de quelques physiologistes. En effet, sa nature et ses fonctions sont encôre en litige. Ne seroit-ce pas ici un de ces problêmes, pour la solution desquels. la Physiologie requère les secours de la Zootomie? Les services que celle-ci a déjà rendus à l'autre, doivent encourager celui qui peut sy adonner à appliquer particulièrement ses recherches aux parties des animaux, dont les semblables dans l'homme offrent le plus d'obscurités. Or, ce viscère est dans ce cas. Toujours adhérente à la face postérieure de l'estomac, en diri- geant le plus souvent une de ses extrémités vers le Pylore , la Ratte ne laisse pas d'offrir des variations dans sa localité, sur-tout dans les ruminans. Sa description doit comprendre sa forme, ses dimensions, ses connexions et communications, quil faut observer avant de détacher l'estomac, avec lequel elle peut être conservée, du moins dans une liqueur. 12. Le Pancreas. Quoique la nature et les fonctions de cette énorme glande, commune aux animaux et aux oiseaux, soient mieux connues que celles de la précédente , il y reste cependant encore quelques points à éclaircir, entrautres, la commnication de sa liqueur salivaire à l'intérieur de l'estomac. Quelques observations particulières sur le Pancréas de différens quadrupèdes, et sur-tout la position de celui des oiseaux, me font pencher vers la négative. Mais comme une assertion physiologique ne sauroit être ménée à l'évidence que par une longue série d'observations comparées sur la ( 65 ) la même partie dans différens animaux, j'engagé le Zootomiste à recueillir toutes celles qu'il pourra sur celle-ci. Il fixera particulièrement son attention sur sa position relativement à l'Estomac et: au Duodenum, et sur ses con: pexions avec l'un et l'autre. 13. Les Intestins. Je conseille au Zootomiste, voyageur de se borner à des généralités sur le cours et les sinuosités des Intestins, que la meilleure description sans figure ne rendroit qu'imparfaitement. Les limites des diflérens Intestins ne sont pas toujours faciles à saisir à l'extérieur, et quelquefois même la nature semble rejetér jusqu'à leur distinction en Gréles et Gros, sur-tout lorqu'il ny a pas de Cœcum. On peut donc s'en tenir, quant aux dimensions, à la longueur totale de l'Intestin dégagé du Mésentére et du Mésocolon; à la distance du Cœcum de l'une ou de l'autre extrémité, et au diamètre pris en divers endroits. La structure externe et interne, les abouchemens, les Valvules, etc. mériteroient bien un coup-d'œil. Mais le Cœcum demande une attention particulière , comme pouvant intéresser tout-à-la-fois le Zoologiste et le Physiologiste. Le premier se conten- tera de son exsiccation par l'inspiration de l'air; et il est bon de faire les ligatures à une certaine distance de son insertion, en réservant une partie de l'Jleum et du Colon; mais le second a besoin de connoître son inser- tion, sa direction générale , sa forme, ses dimensions, son abouchement et sa structure interne. Outre le Cœcum, quelques Quadrupèdés ont, vers l'extrémité supérieure du Rectum, deux appendices intestinaux, qui méritent également d'être observés. Un trés-petit nombre sont dénués de Cœcum; et, parmi ceux-ci, les uns n'ont aucuns appendices au Rectum, les autres y ont seulement deux petits tubercules qui n'admettent pas toujours l'air. 14. Les Glandes Surreinales. Leur description doit renfermer leur situa- tion, leur connexion aux reins, leurs dimensions, leur forme et leur couleur. Le plus souvent horisontales, elles ne laissent pas quelquefois de s'obliquer inférieurement vers l'axe du corps. Elles ne reposent pas toujours immédiatement sur l'extrémité supérieure des reins, dont elles sont assez souvent plus ou moins distantes. Rarement aussi je les ai vu se soustraire à leur dénomination ordinaire, en s'appliquant longitudinalement sur le bord interne des reins , n'excédant pas ceux-ci par leur extrémité supérieure, et touchant par leur inférieure les Veines Emulgentes ; ensorte qu'alors, par une exception rare et bien remarquable, elles ne sont ni surreinalés, ni transversales. 15. Les Rains. Leur forme générale est cependant susceptible de variations, dans la proportion des deux diamètres, dans la courbure, qui rarement est nulle, et dans la profondeur du bassinet qui n'occupe pas toujours le milieu. Le plus ordinairement ils sont parfaitement parallèles à l'axe du corps, quoique souvent inégalement distans de lui; mais quelquefois aussi ils divergent par leurs extrémités inférieures. Assez rarement le gauche descend un peu plus que le droit. Leur distance, tant entreux que de l'axe du corps, doit être notée; leur situation, relativement à la vessie, offre souvent des différences notables. Tantôt ils sont placés fort haut dans les Hypocondres, tantôt plusiou moins bas dansles Jliaques, et quelquefois. même R (66) | je les ai trouvé eh contact avec la Vessie. On peut détérminer leuf site de plusieurs manières, dont les deux meilleures, selon moi, sont, 1°. en mesurant la distance de leurs bassinets au milieu du bord interne de l'arcade des os pubis; 2°, en désignant la vertèbre à laquelle ces mêmes bassinets correspondent; car les vertèbres sont comme une espèce d'échelle, d'autant plus utile pour déterminer l'emplacement de certaines parties molles et amo- vibles, que le type en est conservé par le squelette. Les dimensions et insertions des Urétères sont liées à la description des Reins, laquelle pourroit aussi comprendre quelques observations générales sur les deux troncs artériels et veineux qui leur sont interposés. 16. La Vessie. Personne n'ignore la manière de la dessécher. La soufflure démontre dans celles de différens animaux, des modifications quelquefois bien remarquables de leur forme générale en poire renversée. Elle manifeste aussi sa Capacité et sa régularité ou irrégularité, quil seroit bien difficile même de soupçonner d’après son état naturel. Cependant il est bon, avant de la détacher et d'y introduire l'air, d'observer son volume, sa forme, ses rides, tantôt longitudinales, tantôt transversales; sa démission toujours seulement partielle sous l'arcade des os pubis, ou son avancement au delà du bord interne de cette arcade, dont elle est le plus souvent entièrement exerte. La manière dont les Urétères souvrent dans la Vessie , et la structure interne de son col ne sont pas sans intérêt. Les Prostates sur-tout méritent bien d'être examinées et décrites conjoin- tement à l'Urétre : et la distance de l'orifice de celui-ci à la Vulve , dans les fémelles , ne doit pas être oubliée. 17. Les Parties Génitales. L'appareil compliqué des Parties Génitales répond à l'importance de leurs fonctions. Le premier exige la plus grande exactitude dans la description ; la seconde excite le desir de les bien connoître. Pour succéder plus sûrement dans 1eur description, je conseille de la diviser en deux articles. Le premier contiendra toutes les observations qu'il est possible de faire sur les différentes parties dans leur position et leur état naturels; et toutes celles qui ne sauroient être faites que par le déplacement et la dissection formeront le second. Cette méthode est très- avantageuse : 1°. Elle facilite l'intelligence de la disposition naturelle des parties, qui alors peut aisément leur être rendue par le dessinateur futur : 2°. Elle multiplie les points de comparaison entre les mêmes parties de différens animaux. La manière trop ordinaire de ne décrire et figurer les Parties Génitales, que détachées du corps et souvent désordonnées, est trés-vicieuse. | Voici quelques-unes des opérations préparatoires. Une portion du.Rectum, la Vessie et toutes ses dépendances, comme ayant des connexions, avec les Parties Génitales, doivent avoir été ménagées. Le bord interne de l'arcade des os pubis doit être mis à nud, et une partie du moins de cette arcade dépouillée. Le sommet de larc, décrit par ce bord, sera très-exactement marqué, comme devant être le point fixe d'où toutes les distances anté- rieures, latérales et postérieures seront. mesurées. 18. Les Parties Génitales Masculines. Les observations à faire sur ces Parties, (69 dans leur position naturelle, sont à peu-près Îles suivantes: les distances générales ayant été prises du point mentionné ci-dessus , on y joint celle de la base-postérieure du Sçrotum à l'Anus. . ;0: Le Scrotum, peut fournir au Zoologiste deux-grandes divisions dans jes Quadrupèdes par le lieu de son insertion , comme interfémoral, c'est-à-dire placé entre les cuisses ; et exfémoral, ou placé en dehors d'icelles. Dans le premier cas qui est le plus fréquent, il est toujours pendant : dans le second, il est ou presque sessile avec un court étranglement à sa base, ou plus rarement parfaitement sessile et comme adné. Cette insertion requière d'abord lattention , qui se portera ensuite sur sa forme et ses dimensions: 11 est donc utile de le bien conserver dans l'excoriation , après l'avoir vuidé des Testicules , quon remplace par une quantité proportionnée de coton. à La Verge, dans le plus grand nombre des Quadrupèdes, est antérieure aux testicules, et postérieure dans un très-petit nombre. Cette double situation est indépendante de l'insertion äu Scrotum. Les premiers ont la gaine de Ja Verge le plus souvent fixée, et rarement elle est libre. Dans les seconds , elle ne se manifeste point au dehors; et la Verge sort par une ouverture qui lui est commune avec le Rectum. La gaine et ses dépendantes étant décrites, il est à propos avant sa dissection, de mésurer la partie éxtractile de la Verge. L'excoriation de l'arcade des os pubis, ayant mis à découvert une grande partie des Canaux déférens et des Tuniques vaginales, on déterminera leur éloignement entre eux en différens endroits, et leur cours jusqu’à leur insertion aux Vesicules Séminales. On remarquera aussi leur exertion des tuniques , et le prolongement de celles-ci en ZLigamens suspensoirs. Ensuite on observera, en soulevant la Vessie, la position , l'étendue etc. des Vésicules Séminales ; et on terminera par quelques remarques sur la situation respective et les connexions mutuelles de la Vessie et des Prostates avéé cés Vésicules. … Les ôbservations à faire, après le déplacement et la dissection des parties, sont bien plus multipliées. Alors seulement on peut compléter la description qui n'a été qu'ébauchée par les précédentes. Les dimensions, les formes et toutes lés propriétés extérieures doivent être prises et décrites avec soin. Mais parri les diverses parties dont l'ensemble constitue le système génital, quelques uñés méritent une attention particulière, : Le Gland varie beaucoup par sa forme, non seulement dans les genres, mais quelquefois aussi dans les espèces d'un même genre. La termination du canal de l'Urètre offre souvent des différences notables. L'extrémité de la Verge de quelques Quadrupèdes renferme un Os qui, dans tous ceux ou je l'äi observé, ma paru nêtre qu'une continuation du Corps caverneux , dont l'étui caïtilagineux se resserre et s'ossifie insensi- blement. Ce corps, simple antérieurement, devient ordinairement double postérieurement , et s'aggrandit considérablement vers ie bulbe musculeux de l'Urètre. Aïnsi, les sections transversales en plusieurs endroits de la Verge sont nécessaires pour le bien reconnoître, Les Vésicules Séminales , toujours situées entre le Peche et Ja Ves:i ie, demandent un examen d'autant plus soigné, que leurs fonctions ne sont (68) pas encore bien avérées. Leur description doit comprendre leur coalition, leur contexture, leur connéxion avec l'Urètre , et la nature du fluide qu'elles peuvent contenir. Four moi, qui ny ai jamais trouvé de vraie liqueur spermatique, je ne crois pas qu’elles en soyent le réservoir, comme l'ont avancé la plüpart des Physiologistes. La connoissance exacte de la connéxion des extrémités supérieures des Canaux déférens avec les Vésicules , et de leur communication médiate ou immédiate avec le canal de l'Urètre est infiniment intéressante. Quoique les Epididymes soient le plus souvent placés longitudinalement sur la face postérieure des Testicules , en couvergeant plus ou moins l'un à l'autre , ils ne laissent pas dêtre sujets à des variations dans leur position et quelques autres caractères. Îls ne sont donc pas plus à négliger que les Testicules dont ils font partie essentielle. 19. Les Parties Génitales Fémellines. Le mode général d'opération et d'observation pour les Parties Masculines, étant applicable aux Féminines, je me restreindrai à quelques instructions particulières. sur celles-ci. La Vulve, généralement plus rapprochée de l'Anus que le Scrotum , en est cependant constamment distincte. L'orifice du Vagin et le Clitoris n'offrent pas moins de variations qu'elle. La nature ne paroït pas toujours admettre, du moins à l'extérieur, la distinction que les Anatomistes établissent entre la Matrice et le Vagin, qui n'en est réellement que la continuation ; dans ce cas , la déviation des rides intérieures peut quelquefois être de quelque secours pour la fixation de leur limite mitoyenne ; le plus souvent, la Matrice est entièrement ou du moins, en partie cachée par la Vessie ; mais rarement aussi elle excède tout-à-fait celle-ci. Les Cornes de la Matrice, plus variables qu'elle dans leurs divers caractères demandent un examen d'autant plus attentif, qu'elles peuvent offrir des distinctions génériques. Leur longueur m'a paru généralement assez propor- tionelle à l'élévation des Reins ; en sorte que dans quelques genres, ceux-ci étant très-abaissés, 1l m'est arrivé de trouver ces Cornes éxcessivement courtes ou même comme nulles. Leur abouchement , rarement au milieu du fond de la Matrice , le plus ordinairement aux coins de ce fond, moins souvent aux côtés du corps-même ; la manière dont leurs orifices y sont pratiqués, et leur mode de communication aux Testicules ? et aux Ovaires feront partie essentielle de leur description. Les Testicules ? plus ou moins rapprochés de l'extrémité inférieure des Reiïns, s'y appliquent assez souvent, soit sous lé sommet même, soit sur le bord externe ; et dans quelques Quadrupédes, je les ai trouvé placés entre les Reins. Leurs diverses situations méritent donc autant que leur forme, d'être remarquées ; mais celle qui m'a paru la plus singulière comme aussi la plus rare , est celle-ci: deux espèces de poches membraneuses , naissantes des coins du fond de la Matrice en forme de Cornes , et fendues postérieurement , enveloppent tout l’apareil des Testicules qui sont adnés à leur face interne. (1) (1) Nota. Le Zoologiste qui n’auroit pas le tems de se livrer à l'examen et à la description des parties génitales des Ouadtupèdes qu'il rencontrera, devroit du moins rendre aux Zootomistes de sa patrie, le service de les conserver bien entières dans une liqueur spiritueuse. 20 (69) 20. Le Squelette. Je n'insisterai point sur son extrême utilité, que les Zoologistes-même ne sauroient révoquer en doute. La description pouvant être remise au retour du voyage, je vais seulement indiquer quelques soins particuliers à prendre dans le décharnement. Il doit être fait de manière que toutes: les parties conservent leur connexion. Un nétoyement grossier peut suffire. Le Cerveau, comme trop septique, doit être extrait. Les Clavicules sont si petites dans certains Quadrupèdes, même de grande taille, que le défaut de précaution, dans le décharnement, a porté plusieurs Zoologistes à la fausse assertion de leur absence. Le Cartilage Xiphoïde peut être doublé d'un morceau de fort papier collé en dessous, qui le maintiendra dans sa direction et parera à sa déformation. Les Omoplates étant sujettes à se déplacer, il faudra remarquer avec soin leur position, avant le décharnement. Les mains et les pieds sont composés d'un grand nombre de petits os, dont le déplacement seroit très- désavantageux. Je conseille donc de les envelopper dans un linge bien serré et cousu. - Des portions même de squelettes, telles que celles que le rempailleur rejette , ne sont pas à dédaigner. RS ALT D UN Si Je suis bien éloigné de croire avoir énuméré ici toutes les parties internes des Quadrupèdes, qui méritent d'être examinées et décrites. J'avoue même que, soit par incapacité, soit par la crainte de rebuter le Zoologiste voyageur, je ne suis pas entré dans tous les détails d'une profonde Zootomie. Je ne veux qu'exciter et éclairer son zèle, et lui inspirer quelque intérêt pour une science vraiment utile et trop négligée jusqu'à présent par les voyageurs françois. | Je vois toujours avec surprise que les Naturalistes soient si peu altérés des sources fécondes de caractères, qui peuvent sourdre de l'Anatomie com- parée. Que chaque Zoologiste recueille dans ses voyages ce quil pourra d'objets et d'observations relatifs à cette science; et il viendra un temps où le tableau général des animaux comparés entreux par les caractères inté- rieurs, éclairera et affermira leurs rapprochemens et leurs distinctions. S'il n'est rien à dédaigner dans la contemplation de la Nature, la Zoo- tomie ou l'introspection des animaux qui ont le plus de rapports avec lThomme , me paroît mériter de fixer particulièrement son attention. Pour- quoi négligeroit-1l l'étude qui peut réfléchir le plus de jour sur la connoissance de l'Étre justement orgueilleux de sa supériorité sur les autres? Supériorité qu'il ne sauroit peut-être mieux démontrer que par l'exercice de la faculté qu'il a de pénétrer le mécanisme de tous. D NOUVELLE ESPÈCE DE TUSSILAGE. ÉAORAR V I LL 'AUR $ > L DÉTERMINATION des espèces paroît être l'objet des vœux et des recherches des Botanistes. Si les classes, les familles et les genres ont été nécessaires pour y parvenir, on peut diré aussi que la série et le rapport des espèces entrelles ont servi à établir les classes et sur-tout les genres. Ces derniers, selon Linneus{(1}, ne sauroient même exactement être limités, qu'autant que les espèces qui les composent seront bien connues et bien determinées. Les Anciens avoient en Botanique, commme dans les autres sciences, le même but et le même coup-d'œil observateur que nous. Mais le défaut de connoissance d'un nombre sufhsant d'espèces à pouvoir connoiïtre, com- parer, limiter un grand nombre de caractères, fut cause que leurs écrits ne purent nous transmettre les lumières et les connoïssances qu'ils avoient acquises. On pourroit ajouter, qu'avec des voyages, des travaux plus assidus ét avec une plus grande érudition, les Anciens ne purent être sûrs de leurs connoissances, ni les transmettre à la postérité, par le défaut de clarté et de méthode. Or, la clarté et la méthode en Histoire naturelle, comme dans beaucoup d'autres sciences, n'étant que le rapprochement des objets qui se ressem- blent, ou l'éloignement de ceux qui diffèrent, il s'ensuit que, pour connoitre les objets et les classer, le Naturaliste se sert tour-à-tour des caractères spécifiques pour établir la méthode, et de la méthode pour connoître les caractères spécifiques. Il est étonnant que la science la plus réelle comme la plus utile, sans excepter même les Mathématiques, considérée d'une manière abstraite et métaphisique, ne nous présente pour résultat, en dernière analyse, que des abstractions , que des rapprochemens d'objets et de caractères, ou plutôt, elle ne nous offre que des alternatives de réflexions philosophiques, pour parvenir à connoitre un objet, en passant successivement de l'individu à la méthode qui le classe à son rang, et de la méthode aux caractères de l'individu. Cependant , si nous faisons attention que ces deux manières d'envisager les objets d'Histoire naturelle nous offrent deux sentiers différens pour arriver au même but, notre suprise cessera. Les caractères spécifiques sont tantôt concentrés sur des parties des plantes, telles que les feuilles, les racines, les tiges et les fleurs; et tantôt ils sont disséminés avec une profusion aussi étonnante que difficile sur toutes les parties. Le Tussilage, connu très-anciennement (2), fut, pendant long-tems, séparé (1) Philosophia Botan. {. 192, 193. (2) Voyez Dioscomin. lib. III, c. 117. Pine, lib. 24, n°. 85, et lib. 26, n°. 16. (1 728) du Pétasites où hérbe aux Feigneux (1). C'est à Linnéus, si je ne me trompe, qu'est due leur réunion sous un seul et même genre (2). Je craindrois de prolonger ce mémoire inutilement, si je répétois ici ce que jai dit concernant l'établissement des genres dans la préface du premier volume de l'Histoire des Plantes de Dauphiné, page LXVII, LXX et 153 du même volume. Je me contenterai d'observer, que ni les fleurs, radiées dans le Tussilage, et flosculeuses ou fleuronnées dans les Pétasites ; ni les fleurs séparées des feuilles, par leur position et par l'époque de leur apparition, ne sauroient aujourd'hui conserver ces deux genres de Tournefort(5) et de Rai(4); car Linneus!(5) a prouvé contre Tournefort, qu'il se trouvoit des Pétasites à fleurs radiées ; etlespèce dont nous allons donner la description et la figure, ayant des fleurs radiées, accompagnées de feuilles, contredit également les observa- tions de Raï et de Fournefort. Ces observations font donc plutôt voir, ce que ne font pas les genres, que ce qu'ils sont véritablement, c'est-à-dire, qu'au lieu de raffermir les caractères génériques, elles y introduisent des exceptions, et par conséquent des difficultés. C'est ainsi qu'en reculant les limites de nos connoissances, les nouvelles espèces nous obligent d'étendre les caractères, les définitions des genres déjà reçues, et de les rapprocher des descriptions spécifiques. Je n'ai jamais pu me persuader que les genres eussent des caractères fixes et invariables, que la Nature avoit prescrit et donné à connoitre aux Botanistes. Je crois qu'il dépend de la manière de voir de chaque Botaniste , et de choisir les caractères génériques plus à portée de la méthode quil a adoptée, et des dimensions quil a prises. Si les Botanistes modernes vouloient élever les genres au dégré de préci- sion le plus généralement admissible, je pense qu'ils les composeroient, tantôt de plusieurs familles naturelles entières, et que tantôt ils les isoleroient, les concentreroient sur une seule espèce. L'état actuel de la Botanique, relativement à son étendue et à ce quil lui reste à faire, me paroiît répugner à une semblable réforme. J'ai cru devoir l'indiquer, afin de faire envisager la science sous ce nouveau point de vue, qui peut donner lieu à de nouvelles classes, à de nouveaux genres et à la découverte de nouveaux caractères et de nouvelles espèces. L'espèce de Tussilage dont nous allons donner la description, étoit cul- tivée par M. Bredin dans le Jardin de Botanique de l'École Vétérinaire de Lyon, en 1788. M. Hénon, Professeur de la même École, m'assura l'avoir cueilllie au bas de Pila, en Lyonnois. Elle n'est pas dans les ouvrages de Linneus. Michéli m'a paru seul en avoir parlé; ce qui ma engagé à en offrir la description et la figure à MM. de la Société des Naturalistes de Paris. J'ai cru devoir y joindre la Jiste et les caractères abrégés des autres Tussilages connus en Europe. Ils pourront servir d'objet de comparaison pour faire ressortir les caractères de (x) Voyez Fucus. Hist. 140 et 644. Trac. Hist. 415. Corv. Hist. 123. BRuNrELs. Herb. I. 41. Dioscorip. lib. I. c. 103, etc. (2) Voyez Linn. Flor. Lapp. pag. 230. (3) Voyez TOURNEF Inst. pag. 487 et 451. (4) Voyez Raï, hist. pl. I. 259. Synops. ed. LIT, 173 et 179. Method, Emen, 33 et 34. de Var. Method, 37, etc. (5) Voyez Flor. Lapp. pag. 230. ((720) cette espèce, et à completter un genre de plantes assez difficile et peu connu. -1. TUSSILAGO, fragrans. Tab. fig. 1. (1). Tussilago, thyrso corymboso, pedunculis sub ramosis, floribus breviter radiatis, Jolis acute crenatis integris, reniformibus , sublus hirsutis. Petasites minor radice repente, crasso non anguloso folio ? Michel. Hort. pisan. 133, (in Agro Napolitano, in fossarum aggeribus) ejusd. petasitasirum, etc. Hort.. Forge D _E., SCRIPT ANTONIN: Racine médiocre, traçante et noueuse. Feuilles pétiolées, réniformes, rudes en dessous, ayant sur les bords des canelures droites, pointues : elles sont plus petites que les feuilles du Tussi- lage commun. Tige un peu velue et anguleuse, haute de six à huit pouces, portant deux ou trois feuilles plus petites vers sa base, une très-petite vers sa partie moyenne , outre une bractée large, nerveuse, concave, un peu velue et obtuse sous chaque rameau ou pédoncule. Fleurs, deux ou trois sur les pédoncules inférieurs, plus long que les bractées, solitaires, en corymbe à l'extrémité. Calice, lisse, rougeatre, composé de quinze feuilles linéaires, dont cinq. ou sept plus couites, très-légérement velues sur leur côté moyen, et peu membraneuses vers la marge. Fleurs à peine plus longues que le calice, dont quinze femelles à demi- fleuron radié , obtus , entier et concave veis sa moitié supérieure, et quarante-cinq hermaphrodites au centre, à cinq divisions réfléchies. Pistil simple filiforme, très légèrement bifurqué dans les fleurs femelles , Li ayant un stigmate renflé en massue, à peine bifide dans les fleurs herma- phrodites. Voyez lettres AA. BB. fig. 1. Le recep. les semences et l’aigrette n'ont rien de particulier. OBS ER 'V A TE ONYS. Cette espèce diffère des espèces connues : 1°. Elle fleurit la première, et vers la fin de décembre: 2°, Ses feuilles sont entières, et accompagnent les fleurs : 3°, Ses fleurs sont très-odorantes, sentant le noyau, etc. 4°. Ses fleurs sont vraiment radiées à la marge. Elle trace, et ne se multiplie que trop par ses racines. (1) Caract. gener. LINN. gen. plant. ed. RaicH. p. 420 *. syst. III. 784. ed. Mur. 755. Juss. gener. pl. 181, Hazz. (Petasites) Ennm. 706. hist. stip. no. 138. ALrion. flor. I. 176, n°. 630. Fleurs solitaires, ou plusieurs en corymbe ou en grappe. Cal. cylindrique évasé, polyphylle ( de quinze à vingt écailles) linéaires, membraneuses. Coroll. égale au calice, hermaphrodite au centre , souvent femelle à la circonference ; hermaphrodite à cinq (rarement quatre ou trois) divisions lancéolées, réfléchies ; femelles, tronquées ou en demi-fleuron entier, rarement tabulées. Etam. Anthères réunies sans arêtes rétrogrades, à côté du filet. Pist. légèrement bifide , filiforme dans les fleurs femelles, à stigmate renflé dans les fleurs hermaphrodites. Recepl. nud, peu convexe, couronné par les feuilles caduques du calice. Sem. oblongues comprimées, couronnées par une aigretie simple, sessile, 9. TUSSILACO (73) 2. TussILAGO nivea. tab. fig. 2. T. frigida, hist. des pl. 175. (r). Tussilago thyrso corymboso, pedunculis sub ramosis, floribus hermaphroditis, foliis hastato cordatis sinuatis dentatisque, subtus niveis. Petasites minor alter Tussilaginis folio. MORIS. hist. IIT. 95. sect. 7. tab. 10! HORT. BLES. 292 *. Petasites scapo paucifloro T. foliis subtus ‘tomentosis albissimis. HALL. Enum. 707. 4. Hist. n°. 141. Emend. IL. 78 *. et IV. 59 *, Les feuilles, dans cette espèce, sont crasses, épaisses, d'un blanc de neige en dessous, presque triangulaires, portées sur de très-longs petioles de huit à dix pouces; le stigmate des fleurs est bifide et pointu, et les poils des pédoncules sont terminés par une glande. 3. TussILAGO alba, hist. des pl. II. 178. RETZ. fase. 1. 29 *. Tussilago thyrso fastigialo, flosculis fœmineis, nudis, paucis. LINN. spec. 1 234. Petasites flore albo. CAMER. cpit. 593 *. HALL. opus. 80 *. Les feuilles de cette espèce sont réniformes et anguleuses, cotonneuses en dessous, molles, de grandeur médiocre; les bractées de la tige sont pointues ; elle s'élève à dix ou douze pouces; le stigmate est bifurqué et ouvert : l'aigrette est très-blanche dans cette espèce. B. TUssiLAGO Gmelimi. tab. fig. 3. hist. des pl. IL. 179 *. Tussilago scapo imbricato, floribus spicatis, pedonculis multi floris, flosculis, paucissimis androgynis. GMEL. sibir. II. 14g. tab. 69. D. E. Cette variété diffère de l'espèce précédente, en ce qu'elle n'a qu’une, deux ou trois fleurs hermaphrodites au centre, et un très-grand nombre de fleurs femelles tronquées, terminées par un grand nombre de pistils, formant une fleur radiée à la circonférence, au moyen des pistils. 4. TUSSILAGO petasies, hist. desspl. IL. 180. RETZ. fasc. I. 30. Petasiles vulgaris major. Moris. hist. III. gut. 7. t. 12. I. Les racines sont très-épaisses et profondes; les feuilles sont trés-larges, anguleuses, en cœur, un peu rudes, et obscures; les fleurs rougeûtres, 4 hermaphrodites ou fleuronnées à la circonférence. 5. TussILAGO hybrida. tab. fig. 4. hist. des pl. II. 181 *. LINN. syst. III. 787. Amæn. III. 46. Tussilago thyrso ovalo composito, floribus fœmineis tubulosis trifidisque radi- antibus uno alterave hermaphrodito, folus cordans subtus hispidis. Ses feuilles sont un peu moins grandes, d'ailleurs assez ressemblantes à celles de l'espèce précédente. Ses fleurs sont très-petites, très-nombreuses, quoique renfermant le double de fleurons de plus que les autres espèces. Un, deux, rarement trois de ces fleurons sont hermaphrodites, placés au centre, et terminés par un stigmate arrondi : les autres sont femelles, tubulés, plus longs, et terminés par trois divisions superficielles, à peine visibles. Le (1) Linneus, For. Lappon., { 303, ayant adopté le synonime de Morison, et dans ses autres ouvrages, ceux de Hall; notre plante étant la même que celle de ces deux derniers auteurs, nous avions, dans notre Ouvrage, adopté le nom de Linneus ; aujourd’hui nous croyons devoir séparer ces deux plantes, les descriptions st et les figures de Linneus et de Gmelin ne pouvant convenir à la nôtre. (74) 6. TussiLAGO' alpina. hist. .des pl. IL. 174. LINN. syst. LIL. 785. Tussilago scapo sub nudo unifloro, foliis orbiculatis crenalis. LINN. spec. 1213. Ses feuilles sont petites et accompagnent la fleur; elles sont rondes, dures, réniformes ou arrondies : la fleur est seule, portée à l'extrémité d'un scape qui n'a qu'une ou deux bracgées concaves vers sa partie inté- rieure: elle est composée de quarante à cinquante fleurs, dont cinq à dix femelles, nues à la marge; les autres , fleuronnées et hermaphrodites vers le centre. 7. TUSSILAGO farfara. hist des pl. IE. 175. LINN. syst III. 786. Tussilago scapo imbricato unifloro, foluis sub cordatis, angulatis denticulatisque , flore radiato. Le Tussilage commun est connu par-tout. Ses feuilles sont en cœur, planes et cotonneuses en dessous : les fleurs radiées sont d'un beau jaune constant : les demi-fleurons sont linéaires, entiers, très-nombreux : les fleurons en petit nombre à cinq divisions : leur pistil est terminé par un stigmate cylindrique et petit dans cette espèce. Espèces qui n'ont pas été trouvées dans l'ancienne Province de Dauphiné, rapportées d'aprés les Auteurs. 8. TussILAGO frigida. LINN. syst III. 786. ed. Murr. 755. Tussilago scapo, thyrsi floro fastigiato, floribus radiatis. LiNN. flor. lapp. 238. no SU. | Tussilago scapo imbricato, floribus spicalis radiatis, folis infra incanis acutis. GMEL:: sibir, 1. . 1502 tab." L2eX Les feuilles sont de grandeur médiocre, en cœur arrondi, mais découpées par neuf à onze dents profondes de chaque côté; cotonneuses en dessus, 9. TUSSILAGO spuria. RETZ. fasc. II. 29. n°. 0e "ab. à. Tussilago, foliis triangulariter cordatis denticulatis, lobis sinuatis, thyrso fasti- tigiato, flosculis fœæmineis subpetaloideis plurimis. RETZ. L. c. *. Cette espèce est singulière par l'allongement des lobes inférieurs de la feuille roulés en dedans : son port tient un peu de notre 7. nivea. II. 2. 10. TUSSILAGO paradoxa. RETZ. fasc. II. 24. n°. 81 *. tab. IIL. et 7. hybrida ejusd. fac. I. 29. n°. 99. Tussilago thyrso sub ovato, flosculis fœmineis nudis, mullis; hermaphroditis ternis, antheris lhberis ; foliis triangulariter cordatis denticulatis. RETZ. L. c. RETZ. compare cette espèce au 7. hybrida. L.. n°. 5. AïLL. Il s'en rapproche effectivement par le nombre de quatre-vingt fleurons et au-delà, et par les fleurs femelles trés-nombreuses et divisées en trois à leurs extrémités; mais aussi il en diffère, non-seulement par ses anthères libres, mais encore par ses feuilles denticulées, cotonneuses en dessous, et par son stigmate allongé, lancéolé, plus court que les fleurons hermaphrodites. 11. TUSSILAGO discolor JACQ, flor. Austr. tab 247. ( 2% ) Tussilago $capo uni floro, sub nudo, foliis cordatis orbiculatis crenatis suprà lucidis, subtus in canis. L. syst. XIV. 755. Nous n'ajautons rien: à la phrase spécifique de cette plante que nous ne connoissons pas ; elle part d'une main habile, et paroiît la distinguer suff- samment du Z. alpina. L. n°. 6., la seule qui lui ressemble beaucoup. 12. TUSSILAGO anandria. LINN. syst. III. 784. Amæn. I. 120. tab. 1 Tussilago scapo uni floro squamoso erecto, Jolus lyrato ovatis. LiNN. spec. 12:13 *. hort. ups. 259. tab. IL fig. 1. Cette espèce a ses feuilles ovales, allongées, un peu lirées et foncées à leur base ; le scape terminé par une fleur ouverte et radiée, en pleine terre; fermée dans les serres et les endroits abrités : caractères qui la distinguent suflisamment. Qraasutl :RiVediDBL.20:uN56. Le tissu, le velouté des feuilles et des tiges , leur grandeur et leur nombre, même leur forme, varient dans les Tussilages : le tems de la floraison, la couleur et le sexe des fleurs ne varient pas moins. Les parties les plus constantes pour asseoir les caractères spécifiques sont, 1°. les dentelures, les nervures et le tissu des feuilles ; 20, la dispo- sition et le nombre des fleurs; 3°. les poils des pédoncules et la forme du calice; 4°. le nombre, la forme, le sexe des fleurs et la couleur de l’aisrette ; et 50., la forme du stigmate. Cette dérnière partie, quoique minutieuse et fugace, nous a paru seule propre à distinguer toutes les espèces, même le Tussilago petasites et le Tussilago Aybrida, n%. 4 et 5, que leurs feuilles ne distinguent pas toujours assez aux yeux d'un Botaniste qui cherche à déter- miner l'une ou l’autre pour la première fois. J'ai vu varier ces deux espèces, sur-tout la première. Le Tussilago alba, n°. 3, varie bien davantage encore, non pas dans les jardins, mais parmi les bois, à l'ombre, le long des torrens, des sources vives et sous les rochers des Alpes, à l'abri, où il se rencontre. Le Tussilago mivea, n°. 2, au contraire, quoiqu'il se soit rencontré dans plus de dix endroits différens et éloignés, n'a pas varié chez nous : il y a donc des espèces plus constantes et d'autres plus variables parmi ce genre comme dans plusieurs autres. Explication des figures de la Planche XII, Fleurs hermaphrodites. Fleurs femelles. Pistiles. Semence avec son aigrette, Dom> (76) D) Eee EME ART ASS ARTE NT OM Par M. Bosc. D ECUMARIA folis inferioribus rotundalis , superioribus ovato-lanceolatis , caule sarmentoso. | à Habitat in Carolinä. Racine. . ... Tige ligneuse, sarmenteuse , géniculeuse, noueuse , grêle, de couleur grise ; les jeunes pousses, rougeätres, portant, seules, les feuilles et les fleurs. Feuilles opposées, pétiolées, dentées dans leur partie supérieure , glabres, nerveuses ; les inférieures presque rondes , les supérieures lancéolées : les dentelures inégales, obtuses, quelquefois mucronées. Le pétiol en goutière, s'élargissant à la base, légèrement velu. Les plus larges feuilles ont environ 2 pouces de diamètre , et il n'y en a presque toujours que trois paires sur chaque pousse. Floraison terminale , presque en corymbe , quelquefois bractifère. Les pédoncules linéaires , trois à quatre fois trichotomes, applatis à leur commune insertion. Calice. Périanthe supérieur de 8 à g divisions. Divisions très courtes, épaisses à la base , aiguës, persistantes, blanchätres, d'une demi-ligne de long. Corolle de 8 à 9 pétals. Pétals lancéolés , de couleur blanche, longs d'une ligne et demie , et larges d'une demi-ligne. Elamines. Filamens subulés, un peu plus longs que la corolle , attachés sur le bord du réceptacle, à la base du calice, au nombre d'environ vingt- quatre ; anthères didymes, presque globuleuses. Pistil. Germe inférieur, turbiné. Stile persistant, plus épais à la base. Stigmat globuleux, legèrement sillonné de 8 à 9 stries. Péricarpe. Capsule turbinée , à 8 ou 9 loges, couronnée par les restes du calice, et terminée par le pistil qui grossit avec elle, s'ouvrant par des fentes à sa partie inférieure, chargée exterieurement d'environ 18 stries, longitudinales et saillantes, moins colorées que le fond. Dessipimens extré- mement minces, se déchirant aux approches de la maturité ; réceptacle angulaire, fusiforme, donnant, dans chaque loge, attache à deux rangs de semences qui lui sont inclinés du côté de la base. Semences alongées, d'une ligne de long , se terminant par des pointes membraneuses et obtuses. Le genre Decumaria incomplet dans Linnéus , a été réformé dans /'Hortus Kevvensis , pag. 230. vol. 2. et le Forsythia, de Walter, flora Caroliniana , pag. 153, lui a été donné pour synonime. C'est à ce genre ainsi réformé qu'appartient la plante ci-dessus décrite. J'avois d'abord cru que cétoit l'espèce citée dans Walter ; mais M. Cels en me communiquant une branche de (827) dé cette dernière, m'a fait connoitre la différence qui existe entre leurs feuilles, différence qu'il est difhcile d'établir par la simple description. Le Decumaria sarmentosa, vient ainsi que le D. barbara de la Caroline du Sud. Le premier est assez commun dans les bois qui couvrent les Suvamps (1) ou vallées de ce pays. Ses bouquets de fleurs répandent une odeur fort agréable. Ses tiges sarmenteuses et foibles, en s'appuyant sur les branches, s'élevent souvent jusqu'au sommet des plus grands arbres. Explication de la Planche XIH°"*. . La plante de grandeur naturelle, Le second nœud forme séparation entre le vieux et le jeune bois. Le germe, le calice et le style au moment de la fécondation. La fleur épanouie. Le pétal séparé. Une étamine. Le stile ét le stigmate, . La capsule. . La même, coupée transversalement pour faire voir les loges. . La même, coupée longitudinalement , pour faire voir la disposition des semences. | K. La semence. Toutes ces parties sont très-grossies. > t Ho“mEn ja —————————_— (x) La Caroline est une contrée sabloneuse , trés-peu élevée au dessus du niveau de la mer. Elle est sillonnéé par des vallées extrêmement longues, quelquefois assez larges, mais toujours très-peu profondes. Ge sont ces vallées que l’on appelle Swamps ; ce mot ne signifie donc pas proprement Marais, comme on le traduit ordi- nairement; ilne signifie pas non plus une Vallée, car appelle-t-on Vallée un enfoncement de deux ou trois pieds, quelque prolongé qu’il soit? Ces lieux donnent cours aux rivières et aux torrens ; ils sont engraissés par les dépôts des eaux pluviales ; ils conservent longtems l'humidité nécessaire à une abondante végétation, aussi fournissent-ils une grande variété de plantes intéressantes , tandis qu’on ne trouve dans les sables qui les entourent, que le Pin à longues feuilles et quelques végétaux aréneux, "(178 + L DEA MAN SEPT Dao CTI Pak a ae: D'A N DR À D A. L a SOCIÉTÉ desirant avoir des renseignemens sur les Diamans du Bresil, J® vais la satisfaire autant que je pourrai; mais avant d'en décrire la forme, *€8 Jieux où on les trouve et la manière dont on lésexploite, je pense qu'il S£ra utile de donner quelqu'idée de la région où seltrouvent ces Diamans: La province du Bresil, qui en produit, est située au-dedans des terres, entre 22; et 16 dégrés de latitude méridionale. Son contour est de presque 670 lieues. Elle confine à l'est, avec la Capitainerie ou province du Rio- Janeiro; au sud, avec celle de Saint-Paul; au nord, avec les Serioens, ou l'intérieur de la province maritime de la Baye de tous les Saints, et avec une partie de celle des Mines de Goyares; à l'ouest enfin, avec l'autre partie de celle-ci, et des déserts et forêts habités par les Sauvages, qui s'étendent jusqu'aux frontières du Paraguay. Du côté de Saint-Paul, elle a de vastes campagnes incultes ; l'intérieur est coupé de chaines de grandes montagnes et de collines, avec de superbes vallons, et des plaines riantes et fertiles. Les bois sont en abondance : un grand nombre de rivières et de ruisseaux l'arrosent , et facilitent ainsi le travail des mines d'or qui sont de lavage ou or-paillage, dans les lits des rivières et leurs bords, ou à ciel ouvert et en filons. Cette province est divisée en quatre Comarcas ou districts, qui, en suivant du sud au nord, sont celui du S°. Joao del Reiï, de villa Rica, de Sabara et de Serro Dofrio, ou montagne froide, appelée, dans la langue des Sauvages Yriaüray. C'est de ce dernier district qu'on tire les Diamans. Toute la province est très-riche en mines de Fer, d'Antimoine, de Zinc, d'Etain, d'Argent et d'Or. Ce furent les Paulistes ou Habitans de l'ancienne Capitainerie de Saint- Vincent, qui découvrirent ces mines, et peuplérent, en grande partie, toute cette province riche, ainsi que celles de Maio Grosso, de Cuiaba, de Goyares et du Rio grande de san Pedro. En un mot, sans eux, presque tout l'intérieur du Bresil , avec ses immenses richesses, seroit encore inconnu et dépeuplé. La Métropole recueille aujourdhui le fruit de leur activité excentrique, et de leurs hazardeuses découvertes. Toujours avec les armes à la main pour se défendre contre les Sauvages au milieu des fortês impénétrables et des solitaires campagnes, exposés pendant douze ans à la famine et aux inclémences de l'air, ils vainquirent tous les obstacles : rien ne put arrêter leur courage indomptable. Il n’y a pas une seule montagne, un seul ruisseau, une seule mine, qui n'ait eté traversée, visitée et découverte par eux. Ce fut Antonio Soary, Pauliste, qui donna son nom à une de ces montagnes, qui, le premier, découvrit et visita le Serro Dofrio. On n'exploitoit que de lor, quand enfin on reconnut des Diamans dans le Riacho Fundo, d'où on en tira au commencement, et après dans Rio do Peixe. On en retira aussi un ( 79 ) brand nombre de la Giquilignogna , rivière trés-riche : enfin, à la fin dé 1780 et du commencement de 1781, une horde de près de trois mille Contre- bandiers, appelés Grimpeiros, découvrit des Diamans, et en tira une immen- sité de la Terra de Santo Antonio, mais elle fut forcée de l'abandonner à 1a Ferme Royale qui s'en empara. Ce fut alors que se confirmérent les soupçons, que les montagnes étoient la vraie matrice des Diamans. Mais comme lé travail des lits des rivières et de leurs bords est moins long, se fait plus en grand , et que d'ailleurs les Diamans y sont plus gros , la Ferme abandonna les montagnes, et fit de grands établissemens dans la rivière dé Toucanbiruçu, qui baigne les vallons de cette chaine, qui a, de longueur, près de quatre-vingt-dix lieues.. On reconnut, par des recherches et des excavations, que toute la couche de terre placée sous la couche végétale, contenoit plus ou moins de Diamans disséminés, attachés à une gangue plus où moins ferrugineuse et compacte, mais jamais en filons ou dans les parois des géodes. On chercha dans le commencement à défendre l'exploitation, mais la contrebande et l'envoi par la flotte du Bresil, comme dé diamans venant de l'Orient, fit songer au gouvernement à établir une ferme. Le premier fermier fut Risberto Caldeira Pauliste, avec la condition qu'on n'em- ployeroit que six cens nègres dans l'exploitation. Cette condition a toujours été fraudée, puisqu'il y a eu six et huit mille nègres d'employés. Ce nombre même a peu diminué, quand le gouvernement Portugais, pour éviter cette fraude , et la baisse du prix des Diamans, proportionnelle à la quantité mise en vente, fit exploiter pour son propre compte; mais aujourd'hui, par de nouvelles considérations, on vient de les affermer de nouveau à des parti- culiers. Malgré les grands profits qui en reviennent au ‘Trésor Royal, les habitans de la province en souffrent beaucoup, parce que le district des Diamans, en s'agrandissant toujours, a condamné au repos destrucieur, d'immenses terreins très-riches en or. Passons à présent aux Diamans. La figure des Diamans du Bresil varie ; quelques-uns sont octaëdres, formés par la réunion de deux pyramides tetraëdres ; c'est le Adamas octaedrus turbinatus de Wallerius, ou le Diamant octaëdre de Romé de Lille : ceux-ci se trouvent presque toujours dans la croûte des montagnes. D'autres sont presque ronds, ou par une cristallisation propre, ou par le roulement; ils ressemblent à ceux de l'Orient, que les Portugais et les peuples de l'Inde appellent Reboludos, c'est-à-dire, roulés. D'autres enfin sont oblongs, et me paroissent être le Adamas hexaedrus tabellatus de Wallerius : ces deux derniers se trouvent ordinairement dans les lits des rivières et les atterrissemens qui accompagnent leurs bords. Ils se trouvent aussi, comme je l'ai dit, dans la croûte des montagnes. Ces atterrissemens sont formés d'une couche de sablon ferrugineux, avec des cailloux roulés, formant un pouding ochracé dû à la décomposition de Jémeril et du fer limoneux; on l'appèle Caschalo, et les couches, Zaboleiros. Ces Taboleiros ont des noms différens, selon leur situation ou leur nature. Quand la couche est horisontale et dans le plan du lit de la riviere, elle est proprement un Zaboleiro; mais si elle s'élève en côteaux, on l'appelle (80) Gopiara; enfin, si le pouding contient beaucoup d'émeril, on:le nomme alors Zabanhua canga en bresilien, c'est-à-dire, pierre noire ou pierre-fer. Dans quelques endroits le Cascalho est à nud; en d'autres, il est recouvert par une espèce de terre végétale limoneuse (humus damascena, LANN.}), où par du sable rougeâtre, gras, qui Contient quelquefois des, cailloux roulés ; et cela arrive dans le bas des montagnes, ou aux bords des grands torrens. Ce sablon est appelé Pisarra. Le banc ou la couche inférieure au Cascalho est de schiste, un peu arenacé, ou de mine de fer limoneuse en pierre. C'est aussi dans le Cascalho qu'on trouve l'or en paillettes et en pépites, qui provient , selon moi, en grande partie, de la décomposition des pyrites aurifères, parce que l'or en filon à une autre forme, et que sa gangue est de quartz gras, du cos à grain fin, tendre, du gneis micacé, ou de la mine de fer quartzeuse. {Tophus ferreus de LINN.) L'exploitation se fait en changeant le lit des ruisseaux, pour quon puisse laver le gravier et choisir les Diamans, ou en cassant et brisant avec de grands marteaux le Cascalho, qu'on lave dans des canots ou lavoirs. Ce lavage diffère de celui de l'or, parce qu'il faut peu d'eau, très-claire, et très-peu de Cascalho à-la-fois. Ces proportions sont précisément le contraire de celles du lavage de l'or. Ce sont des esclaves noirs qui y sont employés; ils sont tout nuds, avec un simple tablier, pour quils ne puissent cacher les Diamans; mais, malgré tant de précautions, et toute la vigilance des nombreux ins- pecteurs , ils trouvent encore les moyens de les cacher, pour les vendre à très-bas prix, aux contrebandiers, en échange du rhum et du tabac. Voilà tout ce que je peux vous dire avec certitude des Diamans. Il me reste seulement à remarquer que d'autres provinces du Brésil en renferment aussi, comme le Cuiaba, et les campagnes de Guara Puara dans la province de Saint-Paul, mais ils ne sont pas exploités. SUR (81) RE SUR LES OUVRAGES GÉNÉRAUX PNMHPS TO TRE NÆRURR EL LE; s dd particulièrement sùr PEdition du Systema Naturæ de Linneus, que M. J. F. Gmzzin vient de publier. Par.esrB: : L':A MSA ROC K: JA MAIS lHistoire Naturelle ne s'est trouvée dans le cas de faire des progrès plus rapides, que depuis plusieurs années ; en effet, les recherches et les voyages entrepris dans la vue de perfectionner cette science inté- ressante , se multiplient de toutes parts, pour-ainsi-dire chaque jour, depuis cette époque; et il en résulte que les collections d'Hstoire natu- relle, soit générales, soit particulières, s'enrichissent tellement, qu'elles deviennent , en quelque sorte, immenses , et que les objets nouveaux qu'elles contiennent, s'y trouvent de plus en plus nombreux. En même-tems, quantité de Naturalistes, habitant diverses contrées de l'Europe, s'em- pressent de publier, chacun. de son côté, soit les objets qui leur paroissent nouveaux ou inconnus, soit des observations particulières, propres à mieux faire connoître les objets qu'on avoit déjà observés. Les travaux particuliers qui présentent ces nouveaux faits, paroissent tous les jours sous les noms de Monographie , Décades, Centuries, Fasci- cules, etc. etc. Ces Ouvrages, infiniment précieux pour la science qui en est l'objet, sont des matériaux qui attendent qu'on les employe convena- blement dans la construction du grand édifice dont ils doivent faire partie constituante. A la vérité, comme les Naturalistes qui les composent habitent divers pays, et qu'ainsi éloignés les uns ces autres, ils communiquent difficilement entr'eux ; il s'établit inévitablement dans leurs travaux une discordance considérable. Leurs observations se croisent, et plusieurs, sans le savoir, décrivent souvent, tantôt la même plante sous des noms différens, et tantôt, sous le même nom, des plantes fort diflérentes. Cet inconvénient, qui a peut-être également lieu dans les travaux parti- culiers des Zoologistes et des Minéralogistes, seroit de peu de conséquence, si l'emploi des travaux dont je viens de parler, étoit toujours fait avec le soin et l'intelligence nécessaires pour les rendre vraiment utiles à la science, et si cette tâche importante n'étoit entreprise que par des personnes expé- rimentées , capables de l'exécuter avec succès, et situées dans les lieux propres à leur en fournir les moyens. Mais il ne paroït pas que tous les Naturalistes soient bien convaincus de cette vérité, ou sintéressent assez aux progrès de la science pour y avoir égard. En eflet, nous citerons, à l'appui de notre opinion à ce sujet, X ( 82) lédition du Sysiema Nature de Linneus, que M. Gmelin vient de donner au public. Ce grand ouvrage, dont l'objet est de présenter au lecteur, dans l'ordre systématique établi par Linneus , , l'état actuel de nos connoïssances sur lHistoire naturelle, est, selon nous, bien éloigné de remplir son objet. L'auteur paroît l'avoir composé, en ajoutant aux genres, et aux espèces dejà déterminés par Linneus, tout ce quil a trouvé indiqué , comme nouveau, dans certains ouvrages qu'il a consultés : or, cette addition a été faite sans les recherches préliminaires , qui seules pouvoient assurer si ce que l'on donne comme nouveau dans ces ouvrages particuliers, l'étoit réel- lement ; et ensuite, sans examiner si ces ouvrages consultés étoient les seuls publiés sur cette matière, ne devant rien omettre de ce qui est parvenu à la connoissance du public. Ces recherches indispensables ayant été, comme il le paroît, tout-à-fait négligées par l'auteur ; il en est résulié que ce grand ouvrage qui pouvoit être de la plus grande utilité aux Naturalistes, qui se trouvoit même essentiel aux progrés de la science, est rempli d'erreurs les plus grossières; qu'il présente une énorme quantité de doubles emplois, souvent même de triples emplois ; et qu'en un mot, il s'en faut de beaucoup qu'il présente les obser- vations et les corrections indiquées par les Naturalistes, et sur-tout le grand ensemble des objets connus du public à l'époque de sa composition. Par-là, cet ouvrage est, non-seulement d'un intérêt presque nul, mais même il nuit aux progrés de la science, en introduisant des préjugés qui mettent actuellement les Naturalistes dans la nécessité de perdre à les combattre, un temps précieux qu'ils auroient pu employer à perfectionner la science. Ne m'arrétant ici qua la partie Botanique , voici ce quà la première inspection jai remarqué en feuilletant rapidement cet ouvrage. * Unr méme Plante constituant plusieurs genres, ou mentionnée dans plusieurs genres. Le Costus Arabicus , p. 7, est la même chose que le Tsiana Speciosa, p. 9. Le Myristica Sebifera, p.11, est la même chose que le Virola, p. 570. Le Njctanthes Hirsuta, p. 23, (qui n'existe pas si la Synonymie de Linneus est fondée) se trouve mentionné au Gueltarda Spesiosa, p. 566, et est encore la même plante que le Cadamba Jasmini flora, p. 649 : ce qui fait un double emploi quant aux deux derniers, et peut-être un trimple emploi, si le Nyctanthes Hirsuta n'existe point. Le Pentaglossum, p. 50, est la même plante que le Zithrum T hymifolium , p- 753. L'Alternanthera, p. 106, est la même plante que l'Ilecebrum Sessile, p- 427. Le Morea Africana, p. 117, est la même plante que l'Aristea Cyanea, D: AHO;: Le Poa Sicula, p. 183, est la même plante que le Briza Cynosuroides, b: 183, et cest encore la même plante que le Cynosurus Siculus, p. 185, N°,:8. ( 83 ) Le Cenchrus Granularis, p. 150, est la même chose que le Panicum Clandestinum, p. 161. Cette plante est un Manisuris. Le Monetia Barlerioides , p. 254, est la même plante que l'Azima . p. 262. Le Phyllanthus Conami, p. 203, est la méme plante que le Conami, p. 834. Le Wigrina Spicata, p. 279, est la même plante que le Chloranthus Incons- picuus , p. 280. Le Santalum Album, p. 276, est la même plante que le Syrium Myrti/olium, p. 200. L'Asperula Calabrica, p. 235, est la même plante que le Pavetta Fati- dissima, p. 243. Le Nertera Depressa, p. 282, est la même plante que le Gomesia Grana- densis, p. 2806. L'Endrachium, p. 339, (que nous avons publié le premier sous le nom de Humbertia, nom que Commerson avoit donné à ce nouveau genre qu'il a découvert} est la même plante que le Smithia T houiniana, p. 388. A l'occa- sion de ce genre, on a lieu d'être étonné que l'auteur mette en question si le Wanzey de M. Bruce n'est pas du même genre : ce Wanzey, que la moindre expérience en Botanique doit faire reconnoitre par le Cordia Myxa de Linneus. Le Placoma Pendulum , p. 390, est la même chose que le Plocama Pendulum, f. 428. | Le Celosia Procumbens, p. 425, est la même plante que le Gomphrena Interrupta, p. 455. Rubentia, p. 408 , est le même genre que £Elæodendrum, p. 417. Le Gymnocarpos, p. 429, est la même plante que le Trianthema Pentandra, p: 705. Le Rhamnus Ellipticus, p. 399, N°. Le est la même plante que le Ceanothus Reclinatus, p. 402, N°. 2. Le Sieris favana, p. 454, est la même plante que le Nama Xeylamica, 2: 497. | Il est reconnu et publié que le Schrebera Schinoides, p. 458, n'existe pas et n'a été établi que sur une erreur. L'Eraclissa, p. 520, est la même plante que l'Andrachne Telephioides de Linneus. Le Pitcarnia, p. 530, est le même genre que l'Hepetis, p. 531, qui forme un double emploi avec le Pic. Angusti folia, N°. 2. L'Argolasia Capensis, p. 560 , est la même plante que l'Ayacinthus Lanatus, p. 561 : c'est le Zanaria de l'Hort. Kew. Le Mansana Arborea, p. 580 , est la même plante que le Rhamnus Fujuba, p- 401. Le Cyphium Capense, p. 370, est la même plante que le Lobelia Bulbosa, bp. 356; et le Lobelia Cyphia, p. 357, est encore la même plante. Le Sceura marina, p. 260, est la même plante que l'Avicennia Tomentosa de Linneus. Le Wurmbea, p. 587, est la même plante que le Melanthium Monopetalum . p. 588. L'Euphoria Sinensis, p. 611, le Scitalia Sinensis, p. 612, et le Litchi Sinense, p. 655, sont une seule et même plante, avec laquelle l’auteur forme un triple emploi, et présente trois genres. ( 84) Il y a long-tems que le public sait que le Yambolifera Pedunculata , p. 613, n'est point un genre distinct de l'Eugenia, et qu'il a les fleurs icosandriques et non octandriques. Le Mimusops Kauki, p. 612, et le Binectaria Peregrina, p. 615, sont la même plante. Le Mindium Spicatum, p. 618, et le Mchauxia Nova, p. 618, sont la même plante présentée comme deux genres. Le Gardenia Thumbergia, p. 433, et le Caquepiria Berghia, p. 651, sont la même plante. | Le Volutella Aphylla, p. 652 , et le Cassyta Filiformis, p. 653, sont la même plante. Le Marsana Buxifolia, p. 675, est la même plante que le Murraya Exotica, p: 678. Le Carissa Carandas, p. 433, est la même plante que le Capparis Carandas, Ÿ: 806. L'Eugenia Umflora, p. 788, est la même plante que le Plinia Pedun- culata , p. 796. Le Blakea Triplinervia , p. 748, est la même plante que le Webera. D-2820;: Le Calligonum, ÿ. 833, est le même genre et peut-être la même espèce que le Pallasia, p. 707. Le Mapprunea Guianensis, p. 272, est le même genre et la même plante que }AEgopricon Betulinum, p. 18. XX Plusieurs genres établis avec des Plantes congénères. L'Ardisia, p. 394, est le même genre que l'Anguillaria, p. 430 : c'est aussi le même que lIZcacorea aubl. L'Arduina, p. 403, est congénère du Carissa, bp. 433, et l'Antura, p. 40, est encore du même genre. Le Forgesia, p. 353, est le même genre que l'Escalonia, p. 418. Tous les Suæda, p. 503, sont congénères des Salsola, p. 452 : cela est connu. Le Lachenalia, p. 532, est le même genre que Phormium, p. 561. L'Enargea, p. 547, est le même genre que le Calixene, p. 556. Le Peialoma, p. 678, est le même genre que Muriri, p. 693. Le Bambus, p. 579, paroit être le même genre que le Nastus, p. 580. Le Trigonis, p 610, le Cupania, p. 610, et le Molinæa, p. 611, sont le même genre, auquel il convient de conserver le nom de Cupama plus anciennement connu. Le Ximema, p. 615 est le même genre que Heymassoh, p. 629 : ïl falloit donc supprimer ce dernier. Le Myrospermum, p. 665, est le même genre que le Myroxylon, p. 672. Le Cristaria, p. 675, est le même genre que Combretum, p. 609. Athenæa, p. 629, est le même genre que Casearia, p. 700. Le Quivisia, p. 633, est le même genre que Gilibertia, p. 682. Le Sapota, p. 7 5o , est le même genre que Diospyros, p. 617 : c'est peut- être même le Diospyros Kaki, ibid. N°. 5. Le Forsythia, p. 808, dont M. Bosc a donné à la Société la description et (85) et la figure, est le même genre que Decumaria, p. 749; ce que M. Bosc vous a en effet exposé. Le Lagerstræmia, p. 821 , l'Adambea, p. 821, et le Munchausia de Linneus, sont le même genre. Le Malanea, p. 279, et l'Antirrhea, p. 244, sont le même genre, Enfin, le Cosaria, p. 71, est un Dorstenia; le Burcardia, p. 514, est un Zurnera; le Catha, p. 411, et même le Maytenus, p. 25, (qui est très- mal caractérisé par Molina) sont des Celastrus ; l'Uncaria, p. 370, est un Nauclea; le Chadara, p. 815, est un Grewia; le Culhamia, p. 754, est un Sterculia, etc. etc. XX x Espèces formant double emploi dans un méme genre. Le Melica Lobeli, p. 176, n°. 4, est la même plante que le Melica Uniflora, p. 176, n°. 10. Le Budleia globolosa, p. 150, n°. 4, est la même plante que le Budleia ‘Capilata , p. 150, n°. 5. Le Gardenia Spinosa, p. 434, n°. 7, est la même plante que le Gardenia Dumetorum, p: 434, n°. 9. Le Lycium Yaponicum, p. 389, n°. 1, est la même plante que le Zycium Fatidum, ibid. n°. 5. Le Convolvulus Hermanniæ, p. 339, n°. 1, est la même plante que le Convoluulus Crenatus, p. 341, n°. 20. Le Celosia Virgata, p. 425, n°. 2, est la même plante que le Celosia Trigyna, ibid. n°. 10. Le Zedum Groenlandium, p. 694, n°. 2, est la même que le ZLedum Latifolium, ibid. n°. 8. Le Spirea Levigata, p. 849, n°. 1, est la même plante que le Spiræa Altaica, ibid. n°. 5. etc. etc. Relativement aux doubles emplois qui peuvent se rencontrer parmi les espèces d'un même genre, dans l'ouvrage dont il s’agit ici, il est vraisem- blable que si, au lieu de feuilleter rapidement cet ouvrage, j'eusse examiné attentivement toutes les espèces de chaque genre, en comparant sur-tout celles quon donne comme nouvelles, avec celles qui étoient auparavant connues, il est vraisemblable, dis-je, que jaurois pu grossir considéra- blement la liste des erreurs que je viens de faire connoître; mais cette recherche eût exigé de moi un temps considérable, que mes occupations ne me permettent pas de donner actuellement à ce travail. Je ne le perdrai cependant pas entièrement de vue, et jen suivrai l'exécution par des indi- cations convenables, dans le tableau général des espèces que je publie dans mon ouvrage de Botanique, intitulé Zllustration des Genres. Au reste, comme ces exemples suffisent pour faire connoitre le fon- dement de ce que jai dit au commencement de ce mémoire, je crois devoir m'arrêter ici. Ces observations pourront être utiles à ceux qui possèdent louvrage dont je viens de parler, et c'est cette considération seule qui ma porté à vous les offrir. M Mdr D Sur l'Histoire Naturelle, de l'Air et des. Météores du Climat de Paris. Po ole PC OPTNPE MERE UN pes su JETS les plus intéressans de l'Histoire naturelle, est sans contredit la connoissance du fluide dans lequel nous vivons, de ses qualités physiques, chymiques et médicales. On a senti dans tous les tems l'utilité de pareilles recherches, au moins quant aux qualités physiques et médicales de l'atmosphère ; car, quant à ses qualités chymiques, ce n’est que depuis la révolution qui s'est faite en Chymie, que l'on s'est appliqué à analyser l'air que nous respirons, à le disséquer, en quelque sorte, avec autant de soin qu'un Anatomiste en apporte pour scruter et mettre. à découvert les plus petites ramifications du corps humain. | Quant aux propriétés physiques de l'air, les travaux des Pascal, des Amontons, des Mariottes, des Musschembroëk, des Nollet, etc. nous ont procuré les connoissances les plus exactes sur sa pesanteur, sur son élasticité, sa fluidité, sur toutes les qualités, en un mot, qui le caractérisent. Enfin, ses propriétés médicales ont été suivies avec soin par tous les Médecins instruits et convaincus de l'influence que doivent avoir les varia- uons de l'atmosphère sur les différentes maladies, et du parti que l'on en peut tirer lorsqu'on connoît les effets de cette influence à l'égard de certaines maladies, sur-tout celles qui prennent leur source dans quelques vices de l'atmosphère. Un des Médecins de la Capitale qui s'est le plus appliqué à cette connoissance médicale dé l'atmosphère, èst M. Malouin qui a publié, pendant neuf ans, (1746 --- 1754) dans lé recueil de l'Académie des Sciences, des Mémoires fort instructifs sur cette matière; on a aussi beaucoup d'obligations en ce genre à M. Lepecq de Laclôture, célèbre Médecin de Rouen. Il est un autre point de vue sous lequel on a envisagé et étudié l'atmos- phère : je veux parler de ses propriétés Météorologiques, c'est ce que j'appèlle proprement l'Histoire Naturelle de l'Air ; c'est-à-dire, que de l'observation ! (1) L'Histoire naturelle, qui fait l’objet des travaux de la Société, est, sans contredit, la Science dont le domaine est le plus vaste et le plus varié. En effet, iquelle sultitude d'objets n’offrent pas les trois règnes de la Nature, qui sont soumis aux recherches des Naturalistes! Quelle étpnnante variété ne présente pas à ses regards le nombre presque infini d'animaux, de végétaux et.de minéraux dont il voudroit connoître le dernier terme , mais auquel il lui sera bien difficile de parvenir! Ne sembleroit-il pas même que la connoissance de l’Air et de ses Météores, devroit être regardée comme uñe Jbranche' léssentiellel de l'Histoire Inaturelle, puisque cet élément est-asbolument . nécessaire a! la production et à la, conservation des êtres dont il. S'occupé , et que l’étude de ses propriétés atmosphériques, paroît être liée avec celle qui a pour objet la nature et les qualités de ces êtres? La Société à cependant cru que la connoïssance de l'Air étoit plutôt du ressort dé la Physique que de celui de l'Histoire naturelle proprement dite, et qu’elle devroit se borner strictement al'étide dés troïs règnes de la Nature. Mais la Socicté a considéré que, vu l'influence de latmosphère sur tous les êtres qui existent dans Ja Nature, il étoit nécessaire de faire précéder ses recherches et ses travaux sur les productions naturelles du climat de Paris, par un apperçu général, qui donnät une idée suffisante de la température de ce climat. ( 87 ) exacte et assidue des {variations de chaleur et'de froid, de pesanteur, de sécheresse ou d'humidité, de fluctuation, ect. qu'éprouve l'atmosphère , on en a tiré des conséquences générales qui aident à fixer, pour chaque climat , l'étendue de ces variations et leur terme moyen; on sent que, dans un climat aussi:variable que le nôtre, ce n'est qu'après un grand nombre d'années d'observations que l'on peut obtenir des résultats qui nous représentent fidellement la marche de la Nature dans les différens phéno- mèênes atmosphériques. Il y a bien peu de climats où ces sortes d'observations aient été suivies aussi long-tems et avec autant d'assiduité, que dans le climat de Paris; c'est ce qui mengage à présenter à la Société l'Histoire Météorologique, tant de la ville de Paris que de ses environs. D'une part, les observations faites à Paris, pendant une longue suite d'années; de l'autre, celles que jai faites, pendant vingt-cinq ans, à Montmorency; toutes ces observations, dis-je, faites tant à la ville qu'à la campagne, me fourniront les matériaux nécessaires pour donner une idée de la température d'un climat qui doit être uniforme, à quelques nuances près, dépendantes : du local, mais dont l'ensemble forme ce qu'on appélle, la Constitution Atmos- phérique d'un pays. Je crois entrer dans'les vues de la Société à laquelle j'ai l'honneur d'être agsrégé, en me bornant, dan$ ce premier tribut que je prends la liberté de lui offrir, à l'Histoire naturelle, proprement dite, de l'Air et des Météores. Je ne considérerai dans ce mémoire, que les effets purement naturels de l’at- mosphère , je veux dire, les phénomènes de sa Pesanteur, de sa Température, de sa Sécheresse ou de son Humidité, de 'ses Agitations plus ou moins marquées par la direction des Vents, de son Électricité, de ses: Orages, et de cette lumière éclatante et quelquefois effrayante pour les ignorans, connues sous le nom d'Aurores Boréales ; de la déclinaison et de la variation de l'aiguille aimantée. Je laisse au Chymiste le soin de nous instruire de la nature des différéns Airs, des Vapeurs et des Exhalaisons dont notre: atmosphère est composée ; aux Physiciens, celui de nous expliquer les causes de l'ascen- sion des Vapeurs , de la formation des Nuages , de la Grêle, de la Neige, de la Pluie, du Tonnerre, des Aurores Boréales, etc. ; au Médecin enfin, le plaisir de nous développer, s'il le peut, l'influence secrette que les variations de température peuvent avoir sur l'économie animale, et les règles pratiques que l'on peut déduire de cette influence. Je ne prétends faire ici que les fonctions d'historien de l'atmosphère du climat de Paris ; et comme un histo: rien ne doit parler que d'après des faits, je les puisérai dans les registres d'observations qui contiennent les matériaux de l'histoire que j'entreprens! Puisse chaque climat ayoir ainsi son historien! C'est le seul moyen d'être parfaitement instruit des révolutions qu'éprouve un élément que nous avons tant d'intérêt à bien connoitre. AIURTT MN C LE) p KE M I ER. De la Pesanteur de l’Air à Paris. La Pesanteur de l'air se manifeste par l'action de.ce fluide sur le, Baro- mètre; mais: comme :la Pesanteur de l'air varie selon que le pays. que l'on ( 88 ) habite est plus ou moins élévé, il s'ensuit que 14 hauteur du Baromètre doit varier aussi. À Paris, par exemple, dont la situation est dans une plaine et sur le bord d'une rivière , le Baromètre doit être plus élevé, c'est-à-dire, qu'il doit indiquer une plus grande Pesanteur de l'air, que s'il étoit placé sur une montagne. Aïnsi, dans Paris même, l'élévation du Bäromètre n'est pas ‘égale partout ; l'Observatoire étant élevé de vingt-trois toises au-dessus des moyennes eaux de la Seine, le Mercure doit se soutenir environ une ligne ét demie plus bas qu'au Pont-Royal; mais si la hauteur du Mercure n'est pas la même dans les différens quartiers de: Paris, ses variations quotidiennes doivent avoir lieu en même-tems, non seulement dans tout Paris, mais encore dans une certaine étendue autour de cette Capitale. 11 paroït même que les grandes variations du Baromètre, par exemple, les variations extrêmes de chaque mois ,; sobservent en même tems dans presque toute l'Europe, et quelquefois même dans le Nouveau Monde; c'est un fait que ma correspondance m'a fourni. Les observations du Baromètre ont été faites constamment à Paris, depuis 1666 jusqu'à présent, tant à l'Observatoire Royal, qu'au Collège Royal et à l'Observatoire de la Marine, par MM. Picard, Delähire, Cassini, Maraldi, Fouchi, Morin, Delile et Messier. Je crois qu'on citera peu de villes où l'on possède une suite d'observervations faites pendant cent vingt-cinq ans; on peut donc compter sur les résultats d'un aussi grand nombre d'observations. Il est vrai que les Baromètres dont on s'est servi, n'ont pas toujours été les mêmes; que cet instrument s'est perfectionné pendant un aussi long laps de temps; que l'élévation des lieux où l'on a observé n'étoit pas la même. À l'égard des instrumens, j'ai eu soin de réduire les premières obser- vations à ce qu'elles auroient été, si l'on eût toujours observé avec les Baromètres dont on fait usage depuis vingt-cinq ans. Quant aux diflérentes stations où lon a observé, les résultats fondés sur ces differentes obser- vations nous donneront. l'état moyen de la Pesanteur de l'air pour la ville de Paris, c'est-à-dire, pourle point de la Capitale, qui tient le milieu entre l'Observatoire Royal et le Pont-Royal. Tels sont les résultais contenus dans la table suivante; on y trouvera pour chaque mois de l’année moyenne, la plus grande , la moindre et la moyenne élévation du Baromètre, conclues de cent vingt-cinq années d'observations, depuis 1666, jusqu'en 1790. Plus ! Plus grande Moindre Elévation. | grande Moindre Elévation Mois. } Elévation. ! Elévation. moyenne. Mois. | Elévation. ‘| ÆElévation. moyenne. PO. —"Tig. PO. Lig. | Po. Lig. PO. Lig. | Janvier. 2,0, 3-31. 9750 3510 eee D01||: Millet. 28. 4,1 : Février: 28, 5,9:4-27.1 ,3;9,128., 0, 1|| Août. | 98. 4,14 Mars. DST) FF RS SE CYR E, Sept. 282.4,29 Avril. Sr dre 7 5 1027 carrearr Oct. 28: 1145, 3 Mai. NON ET EE TN LC Nov 28. 5, 9 Juin. CLP NE 270 9313 | 28-001 Déc SSH 0.19 Ir. s - ITe, MDI. 0 Semestre. | 28. 6,3 27. 3.9 !28. oo, 1|| Semestre. 28 POSE \ | |" Année. 28. 6. Il paroit d'après cette table, qu'il est rare que le Baromètre sélève à Paris plus haut que 28 pouces 6:ou 7 lignes, et’ quil descende plus bas que ( 89 ) que 27 pouces 3 ou 4 lignes; cependant, on la observé, mais rarement à 28 pouces 10 lignes et à 26 pouces 8 lignes : ces variations extraor- dinaires n'ont lieu que dans des températures extrêmes, ou de calme, ou de tempête. Les variations considérables n'arrivent à Paris, comme dans bien d'autres endroits, que dans les mois de novembre, décembre et janvier, quelquefois février ; le Mercure est beaucoup moins agité dans les autres mois, sur-tout pendant ceux de l'Eté. On 2 observé à Paris, et dans presque tous les lieux où l'on à suivi la marche du Baromètre, qu'elle éprouvoit une variation diurne périodique, dont le résultat est, que la plus grande élévation a lieu le soir, sa moindre élévation à midi, et l'élévation moyenne le matin : la différence, à la vérité, n'est que de quelques douzièmes de lignes; elle ne se fait pas remarquer . tous les jours, comme dans les climats équinoxiaux , mais elle est assez sensible, lorsqu'on tire les résultats des observations faites chaque mois. En général, plus les vents sont constans, moins la marche du Baromètre est troublée; et voilà la raison pour laquelle le Baromètre ne varie que de quelques lignes entre les tropiques, tandis qu'elle va à près de 2 pouces à Paris, et à près de 3 pouces dans les climats septentrionaux. Le Baromètre n'est pas un plus sûr guide à Paris qu'ailleurs, pour pronos: tiquer le beau et le mauvais tems; ce n'est point à cet instrument qu'il faut s'en prendre ; il remplit sa fonction qui se borne à indiquer les changemens qui arrivent dans la pesanteur de l'air : si on lui en demande davantage, il ne faut pas être surpris de le trouver assez souvent en défaut. Les variations de l'atmosphère dépendent sûrement d'autres causes dont il ne doit aucun compte, et dont on ne peut le rendre responsable sans injustice. De la Pesanteur de l’ Air. à Montmorency. 1 n'y a personne qui ne connoisse, au moins de réputation, la char- mante Vallée de Montmorency. La petite ville qui lui donne son nom y est située sur un côteau qui domine cette vallée. C'est dans cet agréable et paisible séjour que jai passé la plus grande partie de ma vie, dont le tems a été partagé entre les fonctions attachées au ministère et l'étude de la Nature. La Météorologie a sur-tout fixé mon attention. Le séjour de la campagne est singulièrement favorable aux observations relatives à cette science, sur- tout lorsque le pays est bien découvert , et que l'on a un horizon fort étendu; je moccupe de cette science depuis vingt-huit ans, et elle a trop contribué au bonheur de ma vie, pour que je me détermine jamais. à l'abandonner. : Montmorency, où j'ai fait les observations dont je présente ici les résultats, est élevé de 42 toises au-dessus des moyennes eaux de la Seine au Pont- Royal, et de 60 toises au-dessus de l'Océan. Le Baromètre s'y soutient 3 Lio. plus bas qu'au Pont-Rovyal, et d'une ligne et demie plus bas qu'à l'Observatoire Royal. J'ai fait usage successivement de diflérens Baromètrés, parce que j'ai toujours cherché à me procurer les plus parfaits; mais j'ai eu soin de réduire les’observations au dernier de ces instrumens dont Jje fais usage depuis dix Z ( 90 ) ans; il est difficile den avoir de plus parfait, soit pour le soin qu'on à apporté à sa construction, soit pour lexactitude de sa graduation. Je donne ici une table qui indique le résultat moyen de vingt-quatre années d'observations (1768 ---- 1790). On y voit qu'elles doivent être pour chaque mois de l'année moyenne, les élévations extrêmes et moyennes du Mercure dans cet instrument. ——————————————— "Te Pius Plus Mois. grande Moindre Elévation | | Mois. grande Moindre Elévation Elcvation. | Elevation. | moyenne. Elévation. | Élévation. moyenne. ! PO. Lig Po. Lie PO. Lig. Po. Lio. PO. Lig. PO. Lig Janvier. 29: °3,/"3/e7." x, 6f97- 10 4P Huile 2-02; 04197: 0 11197. 11, Février. 28.3, 1012768473 127-000 A AOE: 2844, 21274 6,110 27 Heu 62 Mars. 28. 2, 5127. 2, 7127. 9, O||Septembre.|28. 2, 3|23. A t00.2 7.10, (0 Avril. 28. 2, 1f27+ 3, 1127. 9, 10| | Octobre. 28: 2,10|27. 4, 7 27. Q, 1 Mai. 20 ME) AND O2 10, 6||Novembre. |28. 3, o 2er Ole. 9.4 3 Ê— 28. 9,3 274 6, : 6:74 10; 4|/}Décembre. |28. 4, 3197. 1, 8 27. 10, 3 Ile, 4 LR CNE ET ETRRE 0 9, 10 | | Semestre. [28. 4. hors. 1,819 ao. ts Année. 28. AS BB "TE er, 6| 27. T0,8 LI Il paroït, d'après cette table, que les élévations extrêmes du Baromètre, à Montmorency, sont 28 pouces 4 à 5 lig., et 27 pouces 1 ou 2 lig., avec une diflérence de 15 à 16 lig., précisément la même que celle qui se trouve entre les élévations extrêmes à Paris. Je ne parle pas des grandes variations qui peuvent avoir lieu dans les températures extrêmes de calme ou de tempête. L'Elévation moyenne du Baromètre est à Montmorency, de 27 pouces 1o 2 lignes, et à Paris, de 28 pouces o 3 lignes , dans la partie de cette ville dont la hauteur tient le milieu entre le Pont-Royal et l'Obser- vatoire Royal; la différence est d'environ 2 lignes. J'avoue que ces compa_ raisons d'élévations, pour être bien exactes, exigeroient que les Baromètres qui servent à les établir, eussent été comparés ensemble dans toute l'étendue de leur échelle; car, j'ai souvent remarqué que dés Baromètres qui s'accordent dans l'état moyen de leur variation, diffèrent quelquefois d'une demi-ligne et de trois quarts de ligne dans les grandes élévations et dans les grands abaissemens. Il n'ést donc pas possible d'avoir autre chose que des à-peu- près avec cet instrument; et cest assez-là, en général, le sort de tous les résultats qui tiennent aux opérations physiques et méchaniques : l'exactitude rigoureuse n'appartient qu'aux résultats fondés sur les sciences purement mathématiques. Les grandes variations du Baromètre ont lieu à Montmorency , comme à Paris, pendant les mois d'Hiver ; à l'égard des autres mois, non- seulement le Baromètre varie moins, mais il est constamment plus élevé ; comme on peut le voir en jettant les yeux sur la colonne des élévations moyennes de chaque mois ; cela tient sans doute à un plus grand calme de l'athmosphère, et à une plus grande uniformité des vents qui souflent pendant l'Eté; car mes observations m'ont convaincu que les mouvemens du Mercure du Baromètre dépendent en: grande partie de la direction et de la force du vent, il s'en faut de beaucoup’que l'influence des autres causes qui le font varier, soit aussi sensible. Les changemens de vents sont avec ( 91) raison la principale boussole d'un observateur pour prévoir les vicissitudes de température auxquelles on doit s'attendre. A Montmorency comme à Paris, l'élévation du Mercure dans sa marche diurne périodique, est un peu plus grande le soir, et un peu moindre à midi, que dans les autres époques de la journée; cela tiendroit-il à une espèce de flux et reflux qu'éprouveroit notre athmosphére ? ou bien faudroit-il attribuer cette variation périodique, à l'eflet de la dilatation de l'air par la chaleur, d'où résulteroit une moindre élasticité? Car je pense que le Baromètre indique autant les changemens d'élasticité de l'air, que les changemens de Pesanteur. MT Mr In Gti dar E EL: : De la Température de l'Air à Paris. C'est à l'aide du Thermomètre que l’on peut connoitre l'intensité de Cha- leur et de Froid, propre à chaque climat. Les observations du Thermomètre remontent à la même époque à Paris que celles du Baromètre ; mais autant ce dernier instrument a peu varié, autant les Thermomètres ont subi de changemens, et des changemens si considérables, que l'on ne peut guère établir de comparaisons entreux. Avant que l'on fit usage du Ther- momètre de M. de Raumur, c'est-à-dire, avant 1732, on he se servoit à Paris que de mauvais instrumens, qui, nétant point comparables entreux, ne présentoient rien de fixe dans les indications qu'ils donnoient de la Chaleur et du Froid. Les Thermomètres de florence, de Lahire, d'Amontons que lon a observé jusqu'en 1732, nont point un rapport assez connu avec celui de M. de Réaumur, pour quon puisse établir une proportion entre leur marche et celle du Thermomètre de ce célèbre Naturaliste ; de manière que les observations qui ont précédé 1732, doivent être regar- dées comme nulles, Celles que l'on a faites depuis cette époque, ne pré- sentent pas encore des résultats bien satisfaisans, à cause de la forme des Thermomètres qu'on a employé d'abord, et de la différence des fluides dont ils étoient composés. Les premiers Thermomèétres de Réaumur étoient d'une grosseur prodigieuse et d'une grandeur démesurée , ;ce qui nuisoit à leur sensibilité ; on les a fait plus petits ensuite, mais les uns étoient à Esprit-de-vin, les autres à Mercure ; ce nest que depuis un petit nombre d'années, que M. Deluc a démontré que la marche de ces deux fluides étoit si différente, que lon ne pouvoit point établir de com- paraison entrelles, à moins que Jon füt sûr du titre de lEsprit-de-vin employé, et des points fixes d'où les constructeurs étoient partis, pour régler leurs instrumens ; or on varie aussi dans la détermination de çes points. ; Il résulte de cette petite discussion que le Thermomètre est un instrument bien moins sûr que le Baromètre ; et que, pour déterminer la véritable température du climat de Paris, il faut négliger toutes les observations qui ont été faites jusqu'au moment où le Thermomètre de Réaumur a acquis, un certain dégré de perfection; et je crois que, pour plus grande exactitude on doit se borner aux observations faites avec des Thermomètres à Mercure, (92 } fluide plus homogène que l'Esprit-de-vin, et plus uniforme dans l'étendue de sa marche. L'exposition du Thermomètre influe aussi beaucoup sur sa marche. Il n’est pas possible qu'un Thermomètre, placé à l'Observatoire Royal, ait une marche simultanée avec un pareil instrument, situé dans le centré de Paris. Malheu- reusement ce n'est que depuis un petit nombre d'années que l'on publie à l'Observatoire les observations faites avec un Thermomètre à Mercure. On faisoit usage auparavant de celui d'Esprit-de-vin. Je n’établirai donc point la température du climat de Paris, sur les observations faites à l'Observatoire Royal. Nous avons une belle suite d'observations faites par M. Messier, soit au Collège-Royal, soit à l'Observatoire de la Marine. Ce célèbre Astronome a eu la complaisance de me communiquer ses Journaux d'Observations, qui renferment vingt-huit années (1763 --—-- 1790) Cest le résultat de ces Journaux précieux que je présente dans la table suivante : on y voit, pour chaque mois de l'année moyenne, conclue de ces vingt-huit années, les dégrés extrêmes et moyens de la Chaleur et du Froid. Plus Plus grande Moindre Chaleur grande Moindre Chaleur Chaleur. Chaleur. moyenne. . | Chaleur. Chaleur. | moyenne. Dégrés. Dégrés. Dégres. Dégrés. Dégrés. Dégrés. 0, Juillet. D 16, Février. 7, Août. 11, 17, Mars. 2, Septembre, di 13, Avril, Octobre. SR 9, Mai. Novembre. —-3, 4, Juin. I D écembre. =, F5 Ier, tie: Semestre. Semestre. F-2 10, Année. RO: —6, 8 9; Les principaux résultats que nous présente cette table, c'est quil est rare que la Chaleur s'élève au-dessus de 26 dégrés à Paris, et que le Froid passe le 7€, dégré au-dessous de la congélation ; on l'a vu descendre à 15 et 16 dégrés en 1776 et1788; mais heureusement une temnérature aussi rigou- reuse n'a lieu que deux ou trois fois dans un siècle. Il est extrèmement rare aussi, que la Chaleur fasse monter le ‘Thermomètre à l'ombre, et exposé au nord à 28, 29 et 30 dégrés, comme on l'a observé en 1755 ; et encore, dans cés sortes d'observations, a-t-on à craindre l'eflet de la réverberation du Soleil. La Chaleur moyenné de l'année, à Paris, est de 9, 3 dégrés, c'est-à-dire, qu'elle est, à-peu-près, la même que celle des caves de l'Obser- vatoire , que M. de Réaumur appèlle le Tempéré, et qui varie très-peu dans le couts de l'année dans ces souterrains, si on en juge par les observations que lon y fait, depuis plusieurs années, avec un excellent Fhermomètre construit exprès pour cet usage, et continuellement plongé dans l'eau. Le climat de Paris est donc fort tempéré, soit par sa position géogra- phique qui le place presqu'au milieu de la zone tempérée , soit par l'élevation des bâtimens qui modère beaucoup l'action du vent, soit par les exhalaisons dont cette ville est presque toujours enveloppée, et qui sont le produit de la fumée et de la transpiration des hommes et des animaux, soit par le cours de la rivière qui, traversant Paris dans sa longueur, établit, au milieu (98) milieu de cette ville une espèce de ventilateur qui renouvelle l'air, le rafraîchit, et entraine cette espèce de brouillard formé par les exhalaisons. dont Paris est presque toujours couvert; circonstance qui contribue beaucous à la salubrité de l'air dans une ville aussi immense et aussi peuplée. Le nombre moyen des jours de gelée, n'est guëre que de 30 à 36 : il s'est élevé à 60 dans l'hyver de 1788 à 1789. . De la Température de l'Air à Montmorency. J'ai fait usage à Montmorency d'un Thermomètre à l'Esprit-de-vin pendant les premières années ; mais quoiqu'il fût aussi parfait dans son genre qu'il pouvoit l'être Je n'ai point tardé à lui en substituér un à Mércure, dès qué je me fus convaincu par l'expérience que ce fluide devoit être préféré à l'autre. Celui dont je me sers est monté sur une glace, il a été construit avec soin sous les yeux de M. Lavoisier, par ordre de l'Académie qui a bien voulu m'en faire présent. Chaque degré est divisé de deux en deux dixièmes. Curieux de connoître le rapport de sa marche avec celle de mon Thermomètre à l'Esprit-de-vin, j'ai continué d'observer celui-ci : jai dressé uné table qui mindiqüe le rapport de chaque degré des deux échelles, et c'est d'après cette table que j'ai rectifié les observations faites d'abord avec le Thermometre d'Esprit-de-vin seul, pour les convertir en degrés du Thermomètre à Mercure. Mes Thermomètres sont exposés au Nord-Nord-Ouest, de manière qu'en Eté, je ne puis pas les garantir d’une petite réverbération du Soleil, je remédie en partie à cet inconvénient en retranchant un degré sur les deux observations du soir; cet inconvénient n'a pas lieu dans les trois autres saisons. Voici la table qui contient les résultats extrêmes et moyens de toutes mes observations pendant 24 ans (1768---1790). Plus Plus Mois. grande Moindre Chaleur Mois. grande Moindre Chaleur Chaleur. Chaleur. | moyenne. Chaleur. Chaleur. | moyenne. } Degrés. Degrés. Degrés. Degrés. { Degrés, Devgrés. Janvier. 00-7000 TNT Juillet. 24, 6 Ste te Février. 9, 8 |--4, 8 GET Août. 33, 8 Fe -4û HN Mars. 13, 6 |-—-2, 9 4, 10 Septembre. 22, O RS Tor Avril. nes (UNE THAT LE Octobre. 10 08 0, 9 SILET Mai. 2 0 2:50 6 I. 9 Novembre. RO ES 0 0 4, 6 Juin. 24, 1 6, 3 FIN 17 D écembre. CII EE? DIE, 21123 Ier ILe | | Semestre. 0 7 Semestre. 24, 6 |—--—5, 7 8 Année. 24, 6 |—--7, o ME: Ïl paroit par ‘cétte tablé qu’en Été le Thermomètre ñe Félève guère a Montmonrency au-dessus de 25 degrés, et qu'en Hyver il descénd rarement au-dessous de 7 degrés de condensation comme à Paris, la Chaleur est un peu plus grande dans cette dernière ville qu'à Montmorency où l'air circule bien plus librement qu'à Paris; cette différence, relative à l'extrême À à [ (94 ) de la Chaleur en Été, doit aussi avoir lieu à l'égard de la Chaleur moyenne de l'année : aussi, est-elle d'un degré plus grande à Paris quà Montmorency; ainsi on peut fixer la chaleur moyenne du climat de Paris - à 8 , 7 degrés , si lon étoit curieux de ‘faire la comparaison du degré de Chaleur moyenne de chaque mois dans ces deux villes, en voici la table. Mois Paris. | ee Mois. Paris | HÈeE morency. morency Javier 15; ‘8 1, 6 |'Juillet. 16, 35 14, 9 Février 4,19 SAT Août, OS) VE Mars. 4, 8 4, 6 Septembre. 13, 414 19, 6 Avril, 8 4 Fr MS Octobre. 1, 8, 8 Mai. 12. 2 hd | Novembre. 7 ep 4 7 Juin. 15983 x3, «6 Décembre. 2.13 DES 1. Ile. Semestre. 76. 9 FRÉEE Semestre. TO NA 9,7 FAiée, . (5 pu 8, 4 On voit que la différence va toujours en croissant à mesure que la Chaleur augmente, et quelle est très-petite et quelquefois même nulle en Hyver. A CRE ETC" LE) CORTE De la Sécheresse & de l'Humidité de l'Air à Parts. L'Hygromètre, comme l'on sait, est un instrument de Météorologie destiné à indiquer l'état de Sécheresse ou d'Humidité de l'air; ce n'est que depuis un petit nombre d'années qu'on s'est appliqué à perfectionner cet instrument; Je ne parlerai pas ici des difflérens Hygromètres quon a imaginé : on en trouvera la figure et la description dans mon 7railé et dans mes Mémoires sur la Météorologie ; celui qui paroït réunir les suffrages des observateurs, est l'Hygromètre de M. de Saussure, dont la substance hygromètrique est un cheveu; M. Richer habile artiste de la Capitale, a imagine de réunir plusieurs cheveux; c'est de ce dernier dont on fait usage à l'Observatoire depuis 1788 seulement : avant cette époque, Je ne sache pas qu'on ait publié à Paris des observations faites sur l'Hygromètre, ou si on en a publié, les instruments étoient si peu comparables et si imparfaits, quon ne doit faire aucun fond sur les résultats qu'ils présentent; il n'est donc guère possible d'après les observations de l'Hygromètre de déterminer le véritable état de Sécheresse ou d'Humidité de l'air à Paris Je me contenterai de dire que celles qui ont été faites pendant trois ans, à l'Observatoire. Royal, donnent pour la plus gande Humidité moyenne 104, 7 degrés pour la plus grande Sécheresse, 53, o degré, et pour l'état moyen 79, 4 degrés; om remarquera que l'Hygromètre indique presque toujours la plus grande Sécheresse en mars où avril et non pas dans les mois d'Été. Un autre moyen de juger de la Sécheresse et de l'Humidité de l'air, c'est de faire attention aux quantités de Pluie qui tombent pendant (95) une longue suite d'années, et d'en comparer le résultat moyen avec celle qu'on à mesuré dans une année quelconque. Paris nous fournit une belle et longue suite d'observations faites en ce genre, on en trouvera le résultat moyen pour chaque mois dans la table suivante. PO. Lig PO. Lig. Janvier. 1. 5, o|l|Juillet, QC 4114 Février. 1:56, 20/1 Aout 1. 105.0 Mars. 0. 9, 8|/|Septembre.| 1. “8, 2 Avril. 2. 4, o||Octobre. MO: te Mai. I. 11, 2|INovembre.| 1. 8, o Juin. 2. 3, 31|Décembre. | 1. 3, o Ier. Ile. Semestre. |10. 3, 10|| Semestre. | 9. 10, 6 Annee: }2000,./4 Il paroit donc que la quantité moyenne d'Eau qui tombe à Paris dans une année, est de 20 pouces, 2, 4 lignes; ainsi les années qui en fournissent moins que cette quantité peuvent être réputées pour des années sèches, et celles qui en fournissent davantage, pour des années humides. En général, les pluies sont plus abondantes, quoique moins fréquentes, en Été, que dans les autres saisons; de même que les pays chauds fournissent une bien plus grande quantité d'Eau que les pays froids, quoiqu'il y pleuve plus rarement; la plus, où moins grande quantité de pluie tombée dans une année, n'est donc pas toujours une règle sûre, pour juger de l'Humidité ou de la Sécheresse de cette année; il faut faire attention principalement au nombre de jours pluvieux; car, en Hyver, par exemple, le nombre des jours de Pluie est plus considérable qu'en Été : cependant, cette dernière saison fournit plus d'eau que la première. Il sera donc plus sûr de juger de l'état de Sécheresse ou d'Humidité d'une année d'après le nombre des jours où il est tombé de la Pluie, ou de la Neige, comparé avec celui qui résulte d'un grand nombre d'années d'observations. C'est à quoi est destinée la table suivante qui indique le nombre moyen des jours de Pluie ou de Neige pour chaque mois. Janvier. II Juillet. 15 Février. 13 Août. 10 Mars. 13 Septembre. 12 Avril. 13 Octobre. 13 Mai. 14 Novembre. 14 Juin. 16 Décembre. 15 Ier. IIc. Semestre. 80 Semestre. 79 Année. | 159 ———_—_—_—_——— On voit que le nombre moyen des jours de Pluie et de Neige est à Paris d'environ 160 , c'est-à-dire, un peu moins que la moitié de l'année; je crois cependant que ce nombre est trop fort, car on ne doit pas compter au nombre des jours pluvieux, ceux où il ne tombe que quelques goutes d'eau. Les Météorologistes ne devroient compter au nombre des Jours de Pluie, que ceux où la Pluie est tombée en assez grande quantité ( 96 ) pour se rendre sensible dans l'Udromètre; d'aprés cela on ne peut pas dire que le climat de Paris soit fort humide. Parmi ces jours de Pluie, sont compris ceux Où il tombe de la Neige et de la Grèle ; ces Météores sont assez rares à Paris : on peut compter par an, environ dix à douze jours de Neige, et cinq à six Jours de Grèle. La mesure de l'Evaporation de l'Eau peut encore servir de moyen pour juger de la température sèche ou humide d'un climat. L'Evaporation est d'autant plus grande que le climat est plus sec. Les observations sur les quantités d'Evaporation, ont été très-peu suivies à Paris ; ainsi, Je me réserve à en parler, en rendant compte des résultats des observations que j'ai faites à Montmorency. De la Sécheresse et de ! Humidité de P Air à Montmorency. On peut déterminer l'état de Sécheresse ou d'Humidité de l'air à Montmorency, d'après les observations faites sur [Hÿgromètre, sur les quantités et le nombre de jours de Pluie, et sur lEvaporation. Je me suis servi de l'Hygromëtre à plume de M. Bwssart, dont j'ai donné la description dans mes Mémoires sur la Météorologie. Je ne réponds pas de la bonté de cet instrument. M. Bussart annonce qu'il l'a perfec- tionné, ét que ses Hygromètres sont comparables entreux; je ne men suis pas assuré par moi-même. Les résultats de la table suivante ne sont donc que des apperçus qui donnent une idée de l'étendue de la marche de linstrument à Montmorency. Plus Plus | Plus Plus Mois. grande grande Etat Mois. grande grande Etat Sécheresse. | Humidité. | moyen. Sécheresse. | Humidité. | moyen. Degrés. Degrés. Degrés. Degrés. Degrés. Degrés. Janvier. 36, 5 LORS 13; 9 Juillet. A7 113 OX 2; 7 Février. 37, 3 NET 14.102 Août. 42, 5 10 16 325174 Mars. A6, 3 4,510 24, 6 Septembre.| 42, 2 S 6 24, 4 Avril. SO ET GT 28, 7 Octobre. 32 007 FRS GUN RE Mai. 47, 000 6, 6 28, 9 Novembre. 24 7 2, 4 12, 4 Juin. 49, 2 14 002 Shi tres Décembre. 24, 9 3, 8 12, O er Ile. Semestre. 50, 4 ARE 23; 007 Semestre. 475+-3 | 2, 4 21, 2 Année. 50, x 29, 04 Il résulte de cette table, que la plus grande Sécheresse de l’année est indiquée par 50, 4 degrés, et le dégré extrême a lieu, dans le mois d'avril, comme à Paris ; la plus grande Humidité qui concourt avec le mois de janvier, est de 1, 3 degrés ; et l'état moyen de la Sécheresse et de l'Humidité de l'atmosphère, est de 22, 4 degrés. Tous ces résultats ne laisseront rien : de bien fixe dans l'esprit, tant que tous les Hygromètres dont on fait usage, ne seront pas comparables entreux. Ceux que nous présentent les quantités et le nombre des jours de Pluie ont quelque chose de plus satisfaisant. La table suivante fait conñoitre quelles (97) qu'elles sont à Montmorency les quantités de Pluie qui tombent chaque mois de l'année moyenne, et le nombre moyen des jours de Pluie ou de Neige, aussi pour chaque mois. Quantité Jours Quantité Jours Mois. de Pluie. | de Pluie. Mois. de Pluie. de Pluie, PO, Lig. PO. Liy Janvier. | x, 6,6 11 Juillet. 2 y 11 ) Février. | 1. 2, 2 IL Août. 2 2, Oo 10 Mars. ETS, 9 10 Sept. É4.h19,12 9 Avril. TURC à 10 Oct. 1 6, 6 11 Mai. gro, 3 12 Nov. I 0:35 11 Juin. Ie CHE 10 Déc. I 7 10 er. pr | Ie, TA Semestre.| 9. oO, 10 64 Semestre.|10. ‘8, 3 62 Année. |1Q9. Q,1 126 Voici les résultats généraux de cette table. 1°. La quantité de Pluie pour l'année moyenne est de 10 pouces 9 lignes. Il tombe donc un peu moins d'eau à Montmorency qu’à Paris; on sait qu'un pays placé près d'une rivière est toujours un peu plus pluvieux qu'un pays élevé. 29. Le nombre moyen des jours de Pluie et de Neige est de 126, c'est-à-dire, à-peu-près, le tiers de l'année; l'atmosphère, à Montmorency, n'est donc pas aussi humide qu'à Paris; les Brouillards, dans cette der- nière ville, sont bien plus fréquens quà Montmorency, où l'air est souvent très-pur tandis que la vallée et Paris sont enveloppés de vapeurs. Jai suivi, pendant quinze ans à Montmorency, les progrès de l'Evapo- ration ; jai fait usage d'un vase qui contenoit 3 pouces cubes d'eau; j'ai soin den donner les dimensions, parce que les quantités d'Evaporation varient selon les diamètres des vases : ainsi elle est plus forte dans un vase de 3 pouces cubes, que dans un autre vase de 6 pouces cubes ; la masse d'eau du premier vase s'échauffe bien plus promptement que celle du second vase. Voici les résultats moyens de toutes mes observations pour chaque mois contenus dans la table suivante. Janvier. 0. 7, O!||Juillet, A7 07 Février. 1. o, 6|/|Août. A0: 4 Mars. 1. 9, 6|{Septembre.| 2. 10, 9 Avril. 2. 9 7||Octobre. nu 8 19 Mai. 4. 0, 4|ÏINovembre:| x. 3, 9 Juin. 4. 3, 3||]Décembre. | 0. 8, 6 Ier. Ile. » Semestre: [14 6, Le Di Semestre. |16. o, 1 | Année. |30, 7, o ‘Ainsi, l'Evaporation totale de l'année est de 36 pouces 7 lignes: elle excède de plus de 10 pouces la quantité de Pluie, et cela doit être ainsi, puisque toute l'eau qui sévapore, sert, non-seulement à former les nuages B b ( 98 ) à Pluie, mais encore à l'entretien des Brouillards et de la Rosée, et que d'ailleurs les végétaux pompent une partie de l'eau qui est disséminée dans l'atmosphère. L'Evaporation est très-considérable dans les mois de mai, juin, juillet et août, époque des Chaleurs. Il sembleroit que le tems où l'Hygromètre indique que l'air est le plus sec, et par conséquent plus altéré, devroit être aussi celui où il absorbe plus de vapeurs ; mais on remarquera qu'il doit y avoir de la différence entre l'action de l'air sur un corps hygro- métrique qui contient très-peu de vapeurs, et celle qu'il exerce sur l'eau, susceptible de s'échaufler et de conserver long-temps sa chaleur; ce sont deux effets qui se combinent dans l'Evaporation de l'eau, tandis que l'Hygro- mètre ne présente quune surface presque sèche , et dont la température est toujours à peu-près la même que celle de l'air. AR: T ICE De la Direction du Vent à Paris et à Montmorency. On appelle Anémométre les instrumens qu'on a imaginé pour connoître soit la direction, soit la force du Vent ; très-peu d'observateurs font usage de ces instrumens. On se contente ordinairement de consulter les Girouetes; lorsqu'elles sont fort élevées, ét qu'elles ne sont point dominées, soit par des édifices, soit par des montagnes, elles indiquent assez bien les variations qui arrivent dans la direction du Vent. Il paroît, d'après la table suivante, que les Vents de Sud-Ouest et Sud, sont ceux qui dominent à Paris, surtout en hiver et en automne. à Montmorency ; le Sud-Ouest est le plus dominant et ensuite le Nord ; les vents d'Est et de Sud-Est souflent rarement dans le climat de Paris ; les ouragans ou tempêtes sont peu fréquens à Paris et à Montmorency : ces Vents violens ne se font guère sentir que vers les équinoxes et les solstices. On compte tout au plus huit ou dix jours de tempête dans une année, ét il est extrêmement rare qu'elles soient assez violentes pour renverser les édifices et déraciner les arbres. 1er à Ile. Semestre. | Variable. |S-O. et N. Semestre. |S-O. et S: S-O. Année. S-O. et S.|S.-O. et N. Mois Paris. | Mont- Mois. Paris. Mont- morency. morency Janvier. Se S-O. et N.| | Juillet. 0. S-O. et N. Février. S. et S-©. SO: Août. S-O. et N.|S-O. et N. Mars. N-E. et N. N. Septembre. S-O. | S-O. Avril. N-E. et N.|N. et N-E.| [Octobre. Î|S. et S-O.)S-O. et S. Mai. S-O. et O.|S-O. et N.| | Novembre. S. S-O. Juin. ©: N-E. er : Décembre. |S. et S-O. S-0O. Je n'ai point fait d'expérience sur la force du Vent, et je ne sache pas quon en ait faites à Paris. ( 99 } MORT TL EE. V. De CÉlectricité de l'Air dans le Climat de Paris. Les Paratonnèrres que l’on élève sur les édifices, ne sont pas propres à faire connoître lElectricité de l'air, puisqu'ils communiquent ‘avec le réservoir commun ou la terre à laquelle ils rendent le fluide ‘éléctrique qu'ils soutirent de l'athmosphère ; l'appareil que jai construit à Montmo- rency dans l'intention d'être averti de la présence de l'Electricité dans l'air, étoit isolé et n'avoit de communication avec la terre, que lorsque je voulois létablir. La présence de l'Electricité se manifestoit dans mon conducteur soit par des aigrettes, soit par les étincelles que j'en tirois, soit par le son de petits carillons qui terminoient la chaîne. Voici Les principaux résultas des observations que j'ai faites pendant 15. ans à Montmorency. (Je n'ai point connoiïissance de pareilles observations faites à Paris.) 1°. La matièré électrique se fait presque toujours appercevoir dans les tems d'orage et principalement quand ils ont été précédés d’un grand calme, et d’une forte chaleur. 2°, De simples apparences d'orages, des nuages flottans èêt emportés de côtés et d'autres par des vents différens, sufisent quelquefois pour la faire paroitre. 30, Le moment où la matière électrique se manifeste en plus grande abondance, est le moment de l'apparition de l'éclair et de la résolution du nuage en pluie ; les carillons se taisent ordinairement pendant que le tonnerre gronde, pour recommencer ensuite à se faire entendre. Si la pluie est de durée, l'Electricité cesse, ce qui me fait regarder la pluie comme le véhicule de la matière électrique du nuage, qu’elle absorbe ensuite pour la communiquer à la terre. 4°. L'apparition de l'Electricité est précédé d'un calme dans l'air, et suivie d'un vent impétueux et dune plus grande abondance de pluie: 50, l'Electricité est d'autant plus forte, que l'air est plus sec; il y a cependant certains brouillards qui sont accompagnés d'Électricité ; cé sont ceux sans doute qui contiennent plus d'exhalaisons que de vapeurs. 60. J'ai quelquefois obtenu des signes d'Electricité de mon conducteur pendant la chüte de la grêle et même de la neige au printems ; une simple pluie d'orage, sans tonnerre, suit souvent pour électriser le conducteur. Les expériences que jai faites sur l'Electricité positive ou négative des nuages ne mont point donné des résultats assez décisifs pour que je me permette d'en faire mention ici. ANRT € LH V Î. Des Orages dans le Climat de Paris. Il est très fare que le tonnerre torhbe à Paris et encore plus rate ( 100 }) quil tombe à Montmorency. En général, le climat de Paris est préservé de la chûte de la foudre par des couducteurs naturels, bien plus puissans que ces petits appareils que l'on prétend opposer au météore le plus universel et le plus actif de la nature ; ces conducteurs naturels sont la rivière dont les nuées à tonnèrre suivent assez ordinairement le cours et parolaquelle ‘ils sont déchargés: d'une grande partie de leur Electri- cité ; les bois, les forêts fixent aussi les nuages qui portent la foudre et déterminent.:leur chûte. Un paratonnerrè pourra bien dans certaines cir: constances déterminer la foudre à suivre: la direction qu'il lui indique ; mais en général,Jje vois tant de disproportion entre la grandeur de l'effet et la médiocrité, je, dirai même la mesquinerie, qu'on me permette cette expression , du moyen.qu'on emploie-pour arrêter cet effet, qu'il me semble voir:-un énfant essayer d'abattré un chêne en le tirant avec un fil. Le seul avantage . que je trouve dans les paratonnèrres, c'est de tranquilliser limagination de ceux qui lesemploient, parcequ'on a vu quelques exemples qui prouvent que dans certaines circonstances , ils peuvent préserver les édifices. de la chûte de la foudre ; car à l'égard de leur propriété ab- sorbante de la matière électrique , quelle proportion peut-il y avoir entre une centaine de pointes élevées dans Paris, et la quantité prodigieuse de cette matière que contient l'athmosphère qui couvre cette ville immense, et dont les pertes quelle fait par l'absorption de ces pointes, sont continuellément réparées par la nouvelle matière que la terre ne cesse de lui fournir ? si chaque maison, chaque édifice de Paris étoit hérissé de plusieurs. pointes, peut-être les paratonnerres deviendroient-ils des armes victorieuses contre la foudre. Les orages à tonnerre ne sont pas fréquens dans le climat de Paris; le nombre moÿen des tonnerres tant prochains qu'éloignés est de quinze ou vingt par année. A R T 1 CS IN ET Ve De l'apparition de l'Aurore Boréale dans le Climat de Paris. Un des plus beaux spectacles que nous offre notre athmosphère, est sans contredit le phénomène de l'Aurore Boréale. Rien de plus magni- fique et de plus varié que ce superbe météore. Tantôt on le voit sous la forme d'une écharpe de lumière claire et mobile qui a ses extrémités dans l'horison depuis le Nord-Est, jusqu'au Nord-Nord-Ouest , et qui parcourt rapidement les cieux par un mouvement semblable à celui d'un filet de pécheurs ; tantôt des jets lumineux s'élancent de ce foyer de lumière et s'élèvent jusqu'au Zénith f quelquefois ces jets lumineux sont teints d'une belle couleur rouge qui tranche merveilleusement avec la lumière éclatante dont le cielest éclairé; d’autres fois tous ces rayons se réunissent au Zénith et forment une espèce de couronne, une espèce de pavillon dont les extrémités semblent flotter au gré du vent; quand l'Aurore Boréale est tranquille, on ne voit alors qu'un grand segment d’une lumière sombre et comme enfumée, surmonté d'un autre segment de lumière plus claire, à travers laquelle { 104 laquelle on apperçoit les étoiles, quelquefois ce segment est parsemé de crénaux formés par les accidens d'une lumière moins vive et qui représente à l'imagination le spectacle des anciennes fortifications. Voilà une bien foible esquisse d'un phénomène qu'il faut avoir vu sous les différentes formes qu'il affecte, pour en avoir une idée. L'Aurore Boréale ne paroïît que dans certains mois de l'annéé; ceux où elle est plus fréquente sont les mois de mars, avril, septembre et octobre : il est rare de l’observer dans les autres mois de l'année, Le nombre moyen des apparitions de ce phénomène à Paris, est de 11 à 12, Il y a des années où elles sont très-fréquentes et d'autres où elles sont tres-rares. L'examen que jai fait des températures qui concourent avec ce phénomène de l'Aurore Boréale m'a appris, 1°. que le beau tems précède l'Aurore Boréale plus ordinairement qu'une température opposée. 2°, Que le Froid domine plus souvent que la Chaleur avant et après ce phénomène; 83°, que l'Aurore Boréalé est plus souvent suivie de Pluie, de’ Neige et de Brouillards, qu'elle n'en est précédée. ECURO TT INC PB ISSUE De la Déclinaison et de la Variation de l’ Aiguille Aimarñtée dans le Climat de Paris, Trois phénomènes principaux ont fixé l'attention des observateurs relativement à l'Aiguille Aimantée, sa Déclinaison, son Inclinaison, et sa Variation diurne périodique. La Déclinaison de l'Aiguille Aimantée étoit Nord-Est à Paris avant 1666. À cette époque elle étoit nulle, et depuis, sa Déclinaison est devenue Nord-Ouest et elle a toujours été en augmentant jusqu'à présent. De 1666 à 1684, elle avançoit de 14° par années; de 1666 à 1702, sa Déclinaison augmentoit de 15” et demie par an; de 1666 à 1769, son accélération n'a plus été que de 12° par an; de 1736 à 1769, la Déclinaison na plus augmentée que de g'’ par an, et on la trouve augmentée dé 10 " et demie, aussi par an, de 1758 à 1769. Enfin, de 1758 à 1771, cette augmentation de Déclinaison n'est plus que de 8 ’ par an, ce qui annonce que son mouvement se rallentit, sans doute parce quelle approche du terme extrême de sa Déclinaison. Les observations faites à l'Observatoire en 1780 et 1781 donnent la Déclinaison pour ces années de 20°, 44°, 35”; et je l'ai observé aussi à l'Observatoire, avec M. Cassin, le 11 avril 1783, de 21°, 4”, Cette différence est trop grande pour qu'on n'ait pas lieu de soupçonner ou quelques imperfections dans les anciennes boussoles ou quelques erreurs dans les observations. Je ne parle point des observations faites à l'Observatoire en 1788, 1789 et 1790, parce qu'on s'est apperçu en juillet 1790, que l'Aiguille avoit, dans son voisinage, un tuyau de fer blanc qui l'affectoit dans sa marche. Ainsi, de janvier à juin 1790, la Déclinaison a été de Ce ( 102 ) » 21°, 32° 9”; et lorsquen juillet on a oté le tuyau de fer blanc, elle s'est trouvée, par un résultat moyen des observations faites pendant les six autres mois de 25°, 9’, 4”, avec une différence de 26’, 5” , de manière que l'on pourroit fixer la Déclinaison actuelle de l’Aiguille à Paris, à 22° environ. On appèle Inclinaison de l'Aïguille, l'arc que décrit son pôle nord, qui est toujours plus élevé que le pôle sud. L'Inclinaison éprouve aussi des variations, mais elles sont bien moindres que celles de la Déclinaison. Les observations faites à l'Observatoire en 1780, donnent l'Inclinaison de l'Aiguille de 71°, 48”; et celles qui ont été faites en 1788, 1789 et 1700, ne la donnent plus que de 70 °, 48”, 58”; cette grande différence n'auroit-elle pas été occasionnée par le voisinage du tuyau de fer blanc dont nous avons parlé ? Car la Boussole d'Inclinaison nest pas éloignée de celle qui sert à observer la Déclinaison. Enfin, on a observé que l’Aiguille Aimantée éprouvoit une variation diurne , très-marquée ; il résulte des observations faites à Paris, à chaque heure, et à Franker en Frise par M. Vanswinden, et de celles que j'ai faites à Laon pendant huit ans, que l'Aïguille Aimantée tend à s'éloigner du Nord depuis huit heures du matin jusqu'à deux heures du soir, et qu'elle tend à s’en rapprocher depuis deux heures du soir jusqu'au lendemain à huit heures du matin. Cette variation est progressive d'heure en heure, de manière qu'elle est à son minimum à huit heures du matin, et à son maximum à deux heures du soir. L'Aiguille Aimantée éprouve aussi des variations et des agitations très- singulières avant et après les Aurores Boréales, pendant la durée du phénomène ; elles sont si sensibles qu'il m'est souvent arrivé d'annoncer l'apparition d'une Aurore Boréale, d'après l'observation de mon Aiguille, et de ne pas m'être trompé : Cette influence de l'Aurore Boréale sur l'Aiguille Aimantée n'a pas lieu toutes les fois que le phénomène paroît ; et ce ne sont pas les plus fortes Aurores Boréales qui produisent ordi- nairement ces agitations de l'Aiguille. CO): Ne Lou SL EC A I1 résulte de tous les détails dans lesquels nous venons d'entrer, que le Climat de Paris est un des plus tempérés et des plus agréables de la France ; on n'y est point exposé à ces froids rigoureux qui se font sentir dans les pays élevés de la France et voisins de la Suisse et des Alpes, la Neige et la Grèle n'y sont pas aussi fréquentes ni aussi abondantes; on n'y éprouve pas ces Chaleurs brülantes qui dessèchent nos provinces méri- dionales ; les Vents ne sont pas aussi violens que ceux qui soufflent assez souvent dans les pays situés sur nos côtes, ni aussi froids en Été que ces Vents périodiques , connus en Provence , sous le nom de mistral. Les Orages n'y sont pas aussi fréquens ni aussi désastreux que dans nos ci-devant provinces voisines des grandes chaînes de montagnes, telles que le Roussillon, le Dauphiné, la Franche-Comté, l'Auvergne. Les Pluies y sont favorablement Lio) “ distribuées, et ne ressemblent point à ces déluges d'eau qui inondent quelquefois les campagnes des provinces méridionales. Puisse le bien moral s'unir au bien physique de ce beau climat, et en faire une terre de paix, de bonheur et d'abondance. CETTE esquisse a paru suffisante à la Société pour donner une idée de la température du climat de Paris. Tous les résultats sont fondés sur des observations faites avec soin, soit à Paris, soit à Montmorency, pendant un grand nombre d'années; ils peuvent donc fixer les idées sur cette tempé- rature; et il y a lieu de croire que les observations postérieures offriront des résultats qui ne s'écarteront pas beaucoup de ceux qui font l'objet de ce Mémoire. La Société les offre au Public, et comme un résumé de tout ce qui a été fait jusquà présent sur la température du climat de Paris, et comme un terme de comparaison, pour pouvoir juger des variations qu’elle seroit dans le cas d'éprouver par la suite. On doit s'attendre de tems en temps à des températures extrêmes, comme on en a vu des exemples de nos jours en 1709, en 1776 et en 1788; mais ces extrêmes n'empêchent pas que les résultats moyens ne soient toujours à-peu-près les mêmes, si l'on à soin, ainsi que le P. COTTE l'a toujours pratiqué, de les établir, non sur les variations extrêmes de chaque mois ou de chaque année, mais sur la totalité des observations que l'on additionne, et dont on divise la somme par le nombre des observations. En effet, les extrêmes ne présentent qu'un état violent de l'atmosphère, ils ne doivent donc pas entrer seuls comme élémens dans le calcul destiné à donner des résultats moyens. Le Recueil de nos travaux se bornera donc désormais aux seuls objets compris dans les trois règnes de la Nature. METTRE UT PRET En È Ni nr" ge "NQUE de = T'as 0 LE Le ‘As , PL e de s: " pets tre Bnorir 19 # 52 5h : FS La Ja Pre 2: Ca up Pre" 13 RQ ass *e LOL “#q | adb stat = AUS met T RS 7 PIE D enes CINQ 4649 PERL } 1 à, À 1 LT é b- CE l bts- ä + ta Vie 70 64 02 L ( pr L À s s' ET A 4 ‘4 cr rPs 6 4 EN Lil w« Le 0 L ‘4 EL L (1 NyEUP 4 - Le d v (IA jar LA ; “À , si Le .. Me . n . < di Ta ©, d V à os ; A s cé! ! "PARI avr sr FA re” & _ | 11 7e 3 », Etr 3108 b dacb title père à Hiise, si 184 mRG! à seu { 108) GA T À L O GUS PLANTARUM, AD SOCIETATEM, INEUNTE ANNO 1792, E CAYENNA MISSARUM | A DOMINO LE BLOND. Conscriptus a L. RICHARD, hujusdem Sociétatis Membro. ADNOTATIO SGRIPTORIS. Instante horum actorum editione ; jussus a Societate fui, ut currente calamo Plantas istas inordinatas et innominatas systematice denominarem. Si quid est errati et incorrecti ; facilem excusationis ansam suppeditat brevissimum nonnullarum .dierum spatium, quo eum absolvi Catalogum. = mi : —_—_# 2 : : MONANDRIA, MONOGYNIA ©: CANNA ïindica. Lin. ; ALPINIA racemosa. Lin. È QUALEA cœrulea. Aubl. NEMATOSPERMUM. Amentula gracilia : Anthera rémote 2-locularis : Séigmata 3, Setacea : Capsula 1-locularis : semina 3, e valvis filipendula. N---(lævigatum ) folits ovatis , glaberrimis : capsula ovali, leur. Obs. Lacistemæ Swart:i affine. DIANDR I A. MONOGYNIA. BOERHAVIA ( Polymorpha) diffuse pros- trata : folis plerisque acutis : capitulis soli- tarie sparsis et fasciculato-terminalibus. B --— (Paniculata) mo decumbens : folus suborbiculato - cordatis ; obtusis : panicula assurgente , laxissima , aÿhylla. JUSTICIA martinicensis. 7acq: J --- (Membranacea) herbacea, erecta: foliis subfalcato - lanceolatis : spicis axillaribus , cblongis : bracteis pellucido-membranaceis , 4-fartis, subouatis , hinc angustioribus, ciliatis. J ——-- Pectoralis. Facq. J ---- (Brachiata ) fruticosa , glaberrima: fol. ampliusculis , ovato-lanceolatis , acute acu- minalis : panicula e racemis brachiata : labia inferiore 3-partito. Obs. Affinis 7. nitidæ Facq. VERBENA (Cayennensis) frutescens : fol. brevi-ouatis , obtusis , basi angustatis , cre- nato-dentatis , super glabris, Subtus minute hirsutulis : spicis gracilibus. Obs. affinis v. prismaticæ Linn. V--.? Globiflora. L'Herit. JASMINUM grandiflorum. Lin. TLRIMCGIE NE A ? PIPER pellucidum. Lin. P---- { Nhandi) erectum : petiolis marginatis foliis sinu profundo cordatis , promisse acu- teque acuminatis , 9-Wervis : spadicibus gracilibus , pendulo-recuruis: P ---(Dilatatum) fruticosum * ramis glabris: foliis amplis , rhombordco-ovatis : spadicibus longiusculis, erectis , obtusis. Obs. affine p. adunco Linn. P — ( Asperifolium) fruticosum : fol. ob longo- ovatis 5 promisse acuteque acuminatlis , super asperrimis. Spadicibus longiusculis ; erectis. D d ( 106 ) TX RAMAUN D'R LA: MONOGYNIAÀ. VOUAPA bifolia. Aubl. TAMARINDUS indica. Lin. HIPPOCRATEA (obovata) fol. obovatis , integerrimis , rigidis : paniculis confertiuscule multifloris. CIPURA palustris. Auwbl. MORÆA palmifolia. Thunb. COMMELINA (Cayennensis ) procumbens : fol. cuato-lanceolatis, sursum sensim an- gustatis, acutissimis , glaberrimis : vaginis ciliatis : nectariis bilobis. C — (Pilosula ) pumila , diffusa : fol. lan- ceolatis : vaginis et involucris pilosis. C—? Hexandra. Aubl. XYRIS (Jupicai) fol. gramineis, lateribus subparallelis, obtusulis : scapo ad apicem dilatato : squamis rotundato-obtusis. SCIRPUS mutatus. Lin. S — Capitatus. Lin. S—?(Reptans) humilis , reptans , stoloni- ferus : fol. serrulatis , glabris : involucro sub 3-phyllo , breviasculo : capitulo terminal e pluribus spicis sessilibus. obs. affinis schæno colorato Linn. S—? (Longifolius) culmotriquetro : folus anvolucrisque longissimis, nervosis : corymbo sessili, composito. SCHÆNUS surinamensis. Roottb. S— ? (Holoschænoïides) capitulis compacte globosis , submuricatis ; unosessili, cœæteris pedunculatis. CYPERUS (Ferax) foliasus , 3-queter , ma- jusculus : umbella spatiosa, composita : spi- culis copiosissimis , confertis , patuls , Jiliformi-subulatis. Obs. affinis c. elato, Lin. C. — (Brizæus ) ériqueter , angustifolius : umbellulis confertis , aphyllis : spiculis oblungo- ovatis , obtusis, brizoideis. C— (Scopellatus) 3-queter , angustifolius : radiis umbellæ apice fasciculato - scopæfor- mibus : spiculis strictis , angusto-linearibus. C — (Planifolius) 3-queter ; fol. prælongis , planissimis : umbella composita : spiculis con- Jertis, linearibus , acutis, saturate castaneis. C — (Conoïdeus) 3-queter, foliosus : um- bella longissime involucrata , simplict : capi- talis compacte compositis , obtuse conoiders. Obs. affinis Rottboll t. 13. f. 2. C2? Ligularis. Lin. ce Juniore florescentia. FUIRENA Rottbôlli. D'EGENAA SACCHARUM officinarum. Lin. PASPALUM ciliare. Lamarck. P. Tenue, Gertn. P — Nutans. Lamarck. PANICUM repens. Burm. ind, P— {Myosuros) longifolium , erectum :. racemo phicoideo , longissimo : flosculs minulis , MULICIS. P? + ({Cenchroides) erectum, elatius : Spica densa , oblonga , simplici : invelucris multicetis , unifloris , flosculo aristato lon- gioribus. P — (Tenax) macrophyllum : racemo magno , sessili, composito , multifloro : aristis longis , __ tenacissimis , flaventibus. P — Capillare? Lin. P — Trichodes. Swartz. P — Latifolium. Lin. — AIRA°? (Laxa ) foliis lanceolatis : panicula subumbellata , laxissima , capillari , rariflora. — CYNOSURUS indicus. Lin. C — Ægyptius. T'E LT R;,A: N D KR TI A: MONOGTYNIA. — ÆGIPHILA martinicensis. 7acq. — ROUPALA Aubl. (Sessilifolia )} fol. ad summitates congestis , sessilibus , cuneato- obtongis. — COUTOUBEA ramosa. Auwbl. GC — Spicata. Awl. — EXACUM Guyannense. Aubl. — SCOPARIA dulcis. Lin. — CISSUS (Poncticulosa) ramis puncticu- losis : foliis lato-cordatis , obtusissimis , acumine abrupto, obtuso, serris remotis , levibus , setaceis. C — (Ovata) fol. ovatis , sensim et obtuse acuminatis , glabris , leviter seta- ceo-serrulatis. C — (Erosa) glaberrima ; trifoliata : petiolo submarginato : foliols oblongo- ovatis , basi subacutis , obtusulis , eroso- subdentatis , membranaceis : cyma longe pedunculata , subpaniculata. C — Acida. — OLDENLANDIA corymbosa ? — NACIBEA coccinea. Awbl. N — Alba. Aubl. — SPERMACOCE prostrata. Aubl. S — Latifolia. Awubl. S .— Vetücillata. ? S — Cærulescens ? Aubl. — TONTANEA Guyannensis. Aubl. — FARAMEA corymbosa. Aubl. — IXORA coccinea. Lan. PE NT ASNPD R'TLA: MONOGYNTIA. — CINCHONA montana. Badier. — COFFEA arabica. . ( 107 ) — PSYCHOTRIA ( Pedunculosa ) folrs ovato-lanceolatis , acuminatis , nitidis : corymbo terminal longe pedunculatc , brachiato : stipulis deciduts. P — Parasitica. Swartz. "pr EP Creatas: sw: P — (Racemosa) fol. amplis, oblongis , acuminatis : racemo composito , oblongo ; stricto. | — CEPHÆLIS axillaris. Sw. C — Violacea. Su. — SABICEA cinerea. Aubl. — SIPANEA pratensis. Aubl, — GENIPA americana. G — (Merianæ) ommibus partibus hirsuta : fol. oblongo-obovatis ; floribus in summitate congestis fructu depresso-globoso hirsuto. G — (EDULIS) glaberrima : fol. oblongis: Jloribus in summitate congestis , hlerumque quadrifidis : Fructu globoso , lœvr. POSOQUERIA longiflora. Aubl. TOCOYENA Aubl. (Speciosa) fol. ovatis , basi subcordatis , nitidissimis | coriaceis : Jfloribus cymotis CONOCARPUS ? racemosa. Facq. HELICONIA ({ Ballia) radice tuberosa : Joliis lanceolatis ; scapo folüs longiore : spathis remotiuscule alternis. HELIOTROPIUM parviflorum. Lan. VARRONIA martinicensis ? Facy. PORAQUEIBA Guyannensis. Aubl, PLUMBAGO Scandeus. Lin. MENYANTHES indica. Lin. TAPURA Guyannensis. Aubl. CHRYSOPHYLLUM cainito ? Lin. DATURA stramonium. PHYSALIS angulata. Lin. SOLANUM triste ? Jacq. S — nigrum Americanum. S — (Asperum) fruticosum, inerme : foliis lanceolatis, acuminatis , integerrimis : ramis , Jolis , etc. minuta pube, stellata, aspera , quasi puluerulentis : cyma longe peduncalata. S — Scandens. Sw. S — (Juripeba) fruticosum : aculeis in ramis TeCcurUrs , in peliolo ef nervo medio rectis, fol. ovatis, sinuatis , subtus subtomentosis : racemis subsessilibus : laciniis corollælongo- linearibus. S — (Toxicarium) fruticesum : valide acu- leatum : fol. lobato-angulosis , tomentosis , basi oblique emarginatis, aculeis utrinque Sharsis : racemis sessilibus : lacintis corolle sublanceolatis. CONVOLVULUS (Azureus) caule , petiolis, ct folus ad nervos et oras puberalis : fol. omnibus oblongiuscule cordatis : pedunculo longo , fasciculato-multifloro. C — Guyannensis. Aubl. C — Pentaphyllus. Lin. C — Umbellatus. Lin. MARKEA,. Cal. Longus, 5-gono-prismaticus, semi-5-idus. Cor. subinfundibuliformis : Limbo patente , subæqualiter et obtus 5-partito : filamenta æqualia, longitudine tubi. Capsula oblonga, téres, superne coarctata, 2-locul. polysperma. M — (Coccinea) glaberrima : fol. oblungo- obouatis acuminatis , basi rotumdato-obtusis , nitidissimis. SOUROUBEA Guyannensis. Aubl. ECHITES biflora. Tacq. E — (Puncticulosa) ramis puncticulis pro minuls scabratrs : fol. ovatis, acumine obtuso, subtus rennosissimis : corymbo composito. E — (Hürsuta) Herba , corolla fructuque hirsutis : fol. oblongo-ovatis , acute mucro- natis , basi cordatis. . E — (Rugellosa) caule gracili, scaberulo : fol. ovatis , acute acuminatis ; bas subemargi- nals, rugellosis, oris revolutis ; nervis superne minutula pube asperiusculis. VINCA Rosea. Lin. PRE Aranbea Lin: ALLAMANDA cathartica. Lin. CONOHORIA flavescens ? Aubl, PAYPAYROLA Guyannensis. Aubl. RHAMNUS ? (Ramiflorus) glaberrimus : fol. lanceolato oblongis, nitidis : florib. minutis , per ramos glomeratim sparsis. | SAUVAGESIA adima. Aubl. HIRTELLA americana. Aubl. LICANIA incana, Aubl. DIGYNIA. ASCLEPIAS nivea. Lin. A — Curassavica. Lin. APS HYDROLEA ;spinosa. Aubl, GOMPHRENA brasiliensis. Lin. ILLECEBRUM vermiculatum. Lin. ’ MICROTEA debilis. Sw. ‘ TRYCMNRX TURNERA (odorata) fructicosa ramotissima, parviflora : foliis ovatis ,” acutis, dentatis, tomentosts. LA) T — Rupestris. Aul. H E X A N DR I A. MON OGYNI A. AMARYLLIS -belladona. Lin. CRINUM americanum. Lin. BROMELIA karatas. Lin. LORANTHUS {bracteatus) fol fatcato- oblongis |; nervosis : ÿedunculis bifidis bractea terminali, cordata , 3-flora. L — (florulentus) ramis oppositis, haten- tissimis , simplicibus , 4-gulatis : fol. oblonge- ovatis, Obtusissimis : Spicills in omwibus axillis solitarie sessilibus. GUETTARDA coccinea. Aubl. COUTAREA speciosa. Au?l. 1 1089 OCTANDRI A. MONOGTYTNIA. JUSSIÆA erecta? Lin. COMBRETUM (Rotundifolium) fol. sub- sessilibus , subrotundis , utrinque obtusis, mucronc abruplo acuto : grandiflorum. C — (Puberum) ramis, rachibus germini- busque rufo-pubentibus : fol. ouatis, setaceo- acuminatis : spicis paniculatis. C — (Obtusifolium) fol. obovatis, obtusis , glabris : floribus paniculatis. RHEXIA (Hispida) herbacea, erecta, bra- chiata : caule hispido : fol. sessilibus , lan- ceolatis , hirsutis , 5-neruiis , integris : pedunculis terminalibus 3-floris. R— (Recurva) herbacea, subuiscido-puberula: fol. ovatis , obtusulis , serrulatis , recuruis : floribus solitarits , subsesilibus , dichotoma- libus. R— (Strigosa ) fruticulosa : ramulis ; folüs , calycibusque strigis incumbentibus vestitis : foliis pusillis, striatis, ovatis. LAWSONIA ïinermis. Lin. ICICA decandra ? Aubl. I — ( Rufa) foliolis lucidis, laurimis, oblongo-obovatis : panicula rufotomentosa. I — Altissima? Aubl. GUAREA trichilioides. Lin. D 1'G YA HA: WEINMANNIA bhirta, Su. TRIGYNIA. PAULLINIA pinnata. Lin. P —— Curassavica. 7acq. CARDIOSPERMUM halicacabum. Lan. COCCOLOBA uvigera. Lin. a E N NE A N':D R I A. MONOCYNIA LAURUS cinnamomum. Lin. L — Persea. Lin. L — Borbonia. Lin. L — (Puberula) ramulis, neruis , rachibus minutissime pubentibus : fol. obouatis, suba- brupte acuminatis : racemis axillaribus et terminalibus , subsessilibus. L — (Difformis) glaberrima : fol. ovato- lanceolatis, membranaceis , lucidis ; acumine promisso, obtuso : pedunculis florentibus capillaribus , defloratis incrassato-uiffor- mibus. L — (Canaliculata) fol. rigidis, ovatis, canaliculatis, subtus quasi pruinosis : racemis terminalibus , rufescentibus ; € ramillis simplicibus , apice fasciculifloris. L — (Discolor ) fol. oblongo-ovatis, acute acuminatis , subtus minutissima pube rufes- cente quasi sericeis ; nervis rarioribus sublongitudinalibus : paniculis axillaribus et terminalibus, pedunculatis. L — (Ocotea) fol. sessilibus , lineari-lan- ceolatis , sublus argenteo-sericeis. Ocotea Guyannensis. Aubl. DE C À ND R l'A: MONOGYNIA, CASSIA diphylla. Lin. C — (Virgata) sarmentis virgatis , ramulis crebris, patulis , abbreviatis, floriferis : Jfoliis approximato - bijugis ; foliolis subo- vatis, obtusis, subtus pubescentibus. C — (Quinquangulata) sarmentis, rachi- busque quinquangulatis : fol. e-jugis; foliolis ovatis , acute acuminatis , nervosis , subtus pubentibus : panicula terminali , sessili, multiflora , flexuosa. C — (Nitida) fruticosa , virgis teretibus : foliolis bijugis , ovatis , glaberrimis , lu- cidis : racemis pedunculatis, axillaribus c£ paniculato-terminalibus. C — Occidentalis. Lin. C — Fistula. Lin, C — Tora. Lin. C — Alata. Lin. C — (Muiltijuga ) arborea , glaberrima : foliis 20-25-jugis ; foliolis oblongo-ellip- ticis , subtus subalbidis:hanicula terminalr , multiplicr. C — Chamæcrista. Lin. -BAUHINIA Guyannensis. Aubl. B — Outimouta. Aubl. HYMENÆA Courbaril. Lin. EPERUA falcata. Aubl. POINCIANA pulcherrima. Lin. TACHIGALI paniculata. Aubl. T —? (Purpurea) petiolis teretibus : foliolis ovatis : panicula decomposita. HÆMATOXYLON campechianum. Lin. TRIGONIA lævis. Aubl. T — Villosa. Aubl. GOMPHIA (Guyannensis) fol. oblongo- ovatis, subintegris , coriaceis : panicula terminali. QUASSIA (Officinalis) petiolis alatis : fo- liolis 1-2-jugis cum impari. Quassia amara? Lin. ANACARDIUM Occidentale, Lin. MELIA Azedarach. Lin. TRICHILIA (Pubescens) ramis, petiohs, , paniculrs { 109 ) paniculis pubescentibüs : folious 2-3-jugis, membranaceis , glabris ; infimis ovalis ; extremis multo majoribus, sublanceolato- obovatis , acumine promisso. CUPANIA (ÏLævigata ) petiolis teretibus : foliolis sub 3-jugis, subsessilibus ; oblungo- ovatis, glabris, tenuiter nervatis : floribus 8-andris. C — (Scrobiculata) foliolis ovatis, obtusis cum breut acumine , superne repandulis R glabris ; alis nervorum scrobiculo pertusis. TIBOUCHINA aspera. Aubl. MELASTOMA discolor. Facq. M — ( Corymbosa) glaberrima : fol. subcordato-ovatis , in acumen angustum corymbis pluribus terminalibus , peduncu- latis ; subcymôsis. M — (Coccinea) nodosa teres : fol. ovatis, angusto - acuminatis , 1NÉESrIS , lucidis, 5-neruiis : racemis subsessilibus , laxifloris , coccinets. M — Nodosa. Lamark. M — Aquatica. Aubl. — Grandiflora. Aubl. — ÉElegans. Aubl. — Spicata. Aubl. — (Tomentosa}) remis , folus subtus, pedunculis et calycibus verbasct instar to- tomentosis : fol. amplis, sessilibus , ovalis , utrinque angustatis, remote & bast trinervus. M — Holosericea. Lin. M — (Chrysophylla) fol. petiolatis , lan- ceolatis , longe angusteque acuminatis, leviter erosis , sub 5-nervris, subtus lucide fuluis : panicula terminali, minutiflora. M — Fothergilla. Sw. Forthergilla mirabilis. Aubl. M — Lævigata. Lin. M — ( Pendulifolia } fol. subsessihbus ;, pendulis , triplineruns, ovato - oblongis , YYANVLIO 5 À integris, glabris , flavo-viridibus : panicula subsessili, opposite duplicato-ramosa. M — Longifolia Aubl. M — Racemosa. Aubl. M — ( Ciliata) petiolis barbatis : foliis ovatis aut lanceolatis, minute serrulatis et ciliatis , 5-neruns , levigatis : racemo e spicis 2-3-fidis ; floribus biseriatim sessilibus. M — (Globuliflora) nodosa ramis 4-gonis, glaberrima : fol. petiolatis, ovatis, acumi- natis , serrulatis, B-nmerviis : racemo ab extrema dichotomia : floribus pusillis, sub globosis. MOURIRI Guyannensis. Aubl. CACOUCIA coccinea. Aubl. TERMINALIA (Nitidissima}) fol: cuneato- oblongis, utrinque glaberrimis et lucidis : floribus majuscules. T — (Tanibouca) fol. lanceolato-obouatis , glabris : spicis pubescentibus ; calycibus intus lanuginosis. Taniboucça. Aubl. promisse angustatis, lucidis , 7-nervis © SAMYDA {Arborea) foliis lanceolato-chlongis , longiuscule acuminatis, serrulatis | subtus puluerulento-subtomentosis. S — Iroucana. I. Guyannensis. Aubi. GAULTHERIA ( Sphagnicola ) erecta 3 ramis parciusque foliis bhirsutis : fol. sub- rotundc-cordatis, conucxis, rigidis ; serris seligerts. Epigæa cordifolia. Sw, FRYGINTEIA: MALPIGHIA altissima. Facg. M — Altissima ? Awbl. M — Crassifolia ? Awbl, M — Glabra. Lin. BANISTERIA laurifolia. Lin. B — (Lucida) fol. breui-betiolatis , oblongo ovalis , promisse acuminatis, utrinque gla- berrimis et lucidis : umbellulis axillaribus, aggregaits. B — (Pubéra) fol. oblongo - ovatis , acute acuminatis ; subtus pübescentibus : pedunculis dichotome paucifloris. B — Quapara. Aubl. B — Convolvulifolia, Cavan: B — Fulgens. Lin. B — ? (Maritima) fol. ovato-lanceolatis ; inacuminatis ; extremis floralibus suborbicu« e \ é SEv « . . “2 latis : pedicellis terminalbus , 1-floris. PENTAGYNIA. OXALIS Barrelieri. Lin. DEC A’GIY ANT A: PHYTOLACCA decandra. Lan. DODECANDRI A. MONOGTNIA. BLACKEA quinquenervia. Aubl. PORTULACA (lanata) humifusa : caulibus villosissimo-lanatis: fol. linearibus, confertis, floribus terminalibus , sessilibus. TRIUMFETTIA lappula. Lin, T — Rhomboidalis. Facg. CHRYSOBALANUS Icaco. MARCGRAWIAumbellata. Lin. RE FOLN IE EUPHORBIA Hypericifolia. Lin. E — Thymifolia. Lin. E e F I C.O*S-A!N°D R I A, MONOGTYTNIA. EUGENIA (Bracteata) ramis vwillosis : fol, subsessilibus , sublanceolato-ovatis, sursum angustatis , pubescentibus : bracteis coloratis, florem singulum sessilem ‘involucrantibus. E — Undulata. Aubl, p— E — ? (Polystachya) fol. amplis, oblongo- ovatis, longe acuminatis , imperceptibili pube : spicrs axillaribus , et terminalibus , plerumque geminis, laxifloris , longis. E — (Fallax) fol. petiolatis, oblangiuscule ovatis, acumine promisso obtuso, plamis- sims , lucidis , subenervus : paniculis termi- nalibus : fructibus immaturis ovatis, maturis globosis. E — ( Multiflora) dumoso - ramosissima , glaberrima : folus paruulrs , OVatis, sensim in acumen obtusum desinentibus : faniculis pedunculatis , axillaribus et terminalibus in omnibus ramulis. CARYOPHILLUS aromaticus. Lin, PSYDIUM grandiflorum. Aubl, P — Vulgare. PE POLYANDRIA. MONOGTNIA. SLOANEA sinemariensis, Aubl, BIXA orellana. Lin. APEIBA tibourbou. Aubl. 8 A — Petoumo. Aubl. BLONDEA. Cal. Corollæformis, 4-phyllus, patens : Cor. 0. antheræ subsessiles, longis- simæ, calyce breviores : stylus staminibus longior : stygma simplex. Fructus 4-locularis, polyspermus. B — (Latifolia) foliis amplo-ovatis , glabris : corymbis e summis alis et quast paniculato- terminalibus. TOUNATEA Guyannensis. Aubl. PATRISA. Cal. Petaloideus , 5-phyllus ; foliolis lineari-oblongis, patentibus. Cor. nulla. Filamenta plurima , capillaria : antheræ lineares. Styl. 1 : stigmata plura : glanduli-formia. : fructus unilocularis ; placentis parietalibus, polyspermis, P — (Pyrifera) fol. pubescentibus , utrinque concoloribus : foliolis calycinis oblusis , fructu pyriform. THEA Bohea. Lin. ARGEMONE Mexicana, Lin. (110) » TRI G YANN ESA HOMALIUM Racoubea Su. Racoubea. Awbl, H — Racemosum. Jacq. PROMO EN TI À, ANONA longifolia. Aubl. A — Muricata. Lin. A — Squamosa. Lin. A — Reticulata. Lin. CANANGA ouregou. Aubl. D'Y, DANANMI 2. GYMNOSPERMIA. PHLOMIS caribæa. Tacq. CLYNOPODIUM ? ( Capitatum ) diffuse procumbens : foliis ovatis, crenatis : capitulis pedunculatis, axillaribus , alternis. NEPETHA (Aristata) fol. convideo-lanceo- latis, aculis, obtuse denticulatis : spicis secundis : calycibus aristatis, fauce villa clausis. N —? ( Mutabilis ) glabriuscula ; ramis virgalis , remote spicifloris : fol. conotdeis, duplicato - serratis calycibus defloratis clongatis. ANGIOSPERMIA. CAPRARIA biflora. Lin. MATOUREA Guyannensis. Aubl. RUELLIA (Longifolia) glabrruscula : fol. longis , lanceolato - linearibus : pedunculis axillaribus , quam folia brevioribus , bifidis , multifloris. R — (Inflata } fol. abrupte petiolatis , oblongo -ovatis , acutis : calyce angusto lineari : corolla valde inflata : staminibus exertis. BIGNONIA (Latifolia) scandeus, glaberrima, bifoliolata: foliolis amplo-ovatis , nervosis , membranaceis : spicis lateralibus , sessilibus : Jloribus confertis , maximis , luteis, calyce membranaceo , inflato. B — Incarnata. Aubl. B — ( Pyramidata ) scandeus , glabra , bifoliolata : foliis breui-petiolatis : foliolis ovatis , firmule membranaceis : panicula terminal subpyramidata , multiflora , e corpmbis subcymosis. Pre B — ( Candicans) scandeus bifoliolata : foliolis subrotundo-ovatis, subtus candicanti- tomentolis : panicula laxissima , parviflora. B — (‘Tomeutosa) scandeus , trifoholata, rufo-hirsuta : foliolis amplis, subcordato-ovotis ; | (1115 # utrinque tomentosis : panicula terminali, mul. tiflora : floribus parvulis. REC LE B — (Pilulifera) scandeus ‘, trifoholata : foliolis breui - obouatis : acumine breur, abrupto , subtus pube vix perceptibils : panicula brachiata , € racemis composite multifloris , piluliferis : fl. parvis. B — Pentaphylla. Lin. B — Stans. Lin. B — Copaia. Aubl. PEDICULARIS ? (Melampyroides) omnibus partibus hirta , erecta : fol. sessilibus , conoideo-lanceolatis , incise-serratis : floribus axillaribus , solitarits, sessilibus. PETRÆA volubilis. Tac. GESNERIA exserta. Sw. BEÉSLERIA melitüfolia. Len. B — Cristata. Facq. B — Coccinea. Aubl. B — Violacea. Aubl. CITHARÆXYZUM candatum. Lin; VOLKAMERIA aculeata. Lin. TAMONEA spicata. Aubl. TALIGALEA campestris. Aubl. LANTANA aculeata. Lin. MON AD'ERe-H I, A. PENTANDRIA. WALTHERIA Americana. Lin. PASSIFLORA coccinea. Aubl, P — Glandulosa. Cavan. P - Jaurifolia. Cavan. P — Maliformis, Lin. P — Faœtidi, DEGANDRIA. HELICTERES (Proniflora) fol. in uno plano patentibus , cordato-ovatis ; dentaris : sprcis solitarie axillaribus , pone folia delitescen- tibus : fl. 6-andris. | STERCULIA crinata. Cavan. S — (Frondosa) foliis in summitate hroxime congestis , oblongo-obovatis , obtusissimis , subrepandis , glabris , lucidis : paniculis axillaribus , longe pedunculatis. POLYANDRIA. SIDA (Gracilis) fruticulosa , virgata, gracilis, puberula : fol. oblongo - cordatis , sursum angustatts , reflexis : ramulis fasciculifloris. S — (Mollis) Herbacea, patula, flexuosa : Joliis brevipetiolatis , ouatis , leviter cre- natis , utrinque mollissime tomentosis : fl. . axillaribus , sessilibus , albis. S — Rhombifolia. Lin. S — ( Graminifolia ) herbacea , erecta , virgata : folüs brevipetiolatis , longo-linea- ribus , pilosis : corymbulis terminalibus , nudis. S — Viscosa. Lin. HIBISCUS sabdariffa. Lin, H — Bifurcatus. Cauan. H — Abelmoschus. Lin. H — Phæniceus. Cavan. H — Tiliaceus. Lan. GOSSYPIUM hirsutum. Lin. URENA (Heterophylla) elatior : foliis cau- lims palmato-trilobis, subrehandis ; rameis simplicibus , oblongis. QUARARIBEA Guyannensis. Aubl. PACHIRA aquatica. Aubl. LECYTHIS parviflora. Awbl. L— ( Pedicellata) ramis promimulo-punctatis : Jol. oblongo-ovatis : corymbis lateralibus et . términalibus , sessilibus ; phedicellis lon- giusculis. k L — Amara. Aubl. L — Idatimon ? Auwbl. GUSTAVIA (Augusta Lin. ) foliis amplis, subcuneato-oblongis , Subserratis , rugosis, nervosis : calyce truncato. Prrigara tetrapatala. Aubl. flore alieno. — D TA DA" TA; OCTANDRI1A. POLYGALA violacea. Aubl. P — Paniculata. Lin. ‘ SECURIDACA (Paniculata) fol. oblongos ovatis, acuminatis : paniculis axillaribus et terminalibus , multifloris. S — Volubilis. ZLén. DECANDRIA. GEOFFROYA (Pubescens) foliolis 4-jugis cum 1mpari, oblongo-ouatis vel obouatis, subbus neruosis et subalbido-pubescentibus , panicula fl. fasciculatis. TARALEA oppositifolia. Aubl. NISSOLIA quinata. Aubl. PFEROCARPUS (Apataloa) foliolis oblongis, abrupte acuminatis : legumine undique sube- quai, basi emarginato , glabro , exstipiiato. Apalatoa. Aubl. ; GLYCINE reticulata. Sw. ABRUS precatorius. Lin. ‘CITYSUS cajan. 7acq. CLITORIA galactia. Lin. C — Brasiliana. Lin. C — (Capitata) ramis, petiolis , bracteis pubescentibus : foliolis oblongo - ovatis , acuminatis , utrinque glabris : pedunculis apice capitato -bracteatis : floribus approxi- mato-alternis : legumine longissimo. DOLICHOS urens. Lin. D — (Scaber) sarmentis lignosis, punctis elevatis exasperatis : foliolis ovatis, coria- ceis , glaberrimis : shica multiflora , recep- taculis florum uncinatis. D — (Virgatus) lignosus, folis shicisque hirsutis : foliolis obovatis , abrupte acuminatis : spica : longissima , virgata, aggregato-mul. tiflora : legumine pruriente. INDIGOFERA anil, Zn. { zoù XX ERYTHRINA Corallodendrum. Lin, MULLERA moniliformis. Lin. Coublandia. Aubl. ÆSCHYNOMENE Americana. Lin. Æ — Indica? Jin. STYLOSANTHES (Hispida) diffuse procum- bens; ramis pubentibus : foliolis lanceolatis, parce hispidis : stipulis et capitulo terminal hispidissimis. HEDYSARUM diphÿllum. Lin, H —— Incanum. Su. H — (Terminale) imo frutescens , elatius : foliis amplis, subtomentosis : panicula laxa : leguminis articulo extremo solo fertili, di- latato. POCYA D'ETAT HYPERICUM Guyannense. Aubl. SYMPLOCOS siponima. Aubil. SE Martinicensis. 7acq. S YIN GENE SAR POLYGAMIA ÆQUALIS. EUPATORIUM cœlestinum. Lin, E — Macrophyllum. Lin. E — (Incisum) annuum divaricato-brachia- tum , glabriusculum : fol. nitidulis , membra- naceis , subcordatis , sursum angustatis , remote quasi dentato-incisis : corymbo sub- cymoso , albo. AGERATUM Conizoides. Lin. A — Altissimum. Lin. CACALIA ruderahis. Facq. C —? (diffusa) diffuse patula ct subpro. cumbens : fol. sucordatis , inciso-dentatis , floribus sparso-paniculatis. VERONIA ({ Sericea) fol. lineari-lanceolatis , subtus sericeo-incanis , utrinque tomentosis , subintegris : floribus alterms , secundis, sessilibus , albis. Obs. Affinis Conize arborescenti Linnerï. V — (Remouiflora) fol. subrhombeo-ovatis , dentatis , rugosis, aspertusculis, viridibus, hirsutalis : ramis laxis, virgatis : floribus remote sessilibus, secundis , purpureïs, ETHULIA sparganophora. Lin. SPILANTHUS urens. 7acq. BIDENS bipinnata. Lin. B — Frondosa. Lin. B — ? Nivea. Lin. Obs. Proprii generis. Facq. ic. POLYGAMIA SUPERFLUA. ERIGERON ( Lævigatum ) caule debili ; anguloso, piloso ; ramis paniculatis ; pe dunculis 1-floris ; fol. subspathulato - linea- ribus , antegris , levigatis , subpilosis , ciliatis. HELIANTHUS ? (Sarmentosus}) caule sar- méntoso , aspero : fol. subcordato-ovatis , asherrimis. VERBESINA nodiflora. Lin. POLYGAMIA NECESSARIA. UNXIA ( Hirsuta) omnibus partibus hirsutis- sima : foliis subcordato-ovatis , obtusulis : calicibus multifloris. TRIXIS aspera. Sw. T —?( pedunculosa ) herbacea ; ramis gra- cilibus summitate promisse nudis , apice 2-3-cephalis : ‘foliis lanceolatis , serratis , hispidis , 5-mervis. PARTHENIUM hysterophorum. Lin. POLYGAMIA SEGREGATA. ROLANDRA argentea. Sw. MONOGAMIA: LOBELIA stricta. Sw. L — Surinamensis. Lin. VIOLA :itoubou. Auwbl. —— GUY N À ND RAA DIANDRI À. LIMODORUM præaltum. Lin. EPIDENDRUM ( Marginatum ) pusillum , | acaule , monobhyllum : fol. aut obovatis, aut lauceolatis , ora deflexa quasi marginabis : pedunculis capillaribus , demum folio longio- ribus , paucifloris. E — Pusillum. Lin. E — Altissimum ? Yacq. E — ) Labiosum) acaule ; bulbo unifolro : Joliis lanceolatis , membraneis , 1:-nervis : scapis lateralibus, subbifloris : petalis lun- go-linearibus ; labio subrotundo - cordato , biunciali. E — (Macrocarpum) caule eiato ; fol. al- ternis , oblongis, obusis, coriaceis : spica subcorymbosa : fructu maximo, rhomboideo- triquetro. E — Lineare. 7acq. E — ( Biserra) caulibus simplicibus : fol. distiche conduplicato - equitantibus : pedun- culo terminal, 1-floro : fructu pubescente. H € ZX AND R 1: ARISTOLOGIA barbata. Jacq. MONŒCIA; Bit. M ON Œ. CHA, FR PA ND :E À TONINA fluviatilis. Aubl. ERIOCAULON fasciculatum. Lamark. SCLERIA ( Interrupta) omnibus partibus, hirsuta : spica simplicr, e fasciculis sessilibus , remote alternis. S — (Gracilis), culmo elato, gracili, de- bili, glabro: fol. longo-angustissimis , gla- bris strictis : racemis lateralibus et terminali remotissimis. S — flagellum. Sw, S — latuifolia? Su. OLYRA latifolia. Lan. TRIPSACUM hermaphroditum. Lin. PHYL£ANTHUS ( Conamy }) fructicosus : Joliis majusculis , subrotundo - ovatis : Jloribus copiosis , pendulis. Conamy. Aubl, P — Niruri? P — (Orbiculatus) herbaceus, ramis capil- laribus : foliis abbreviato-orbiculatis. DE TR ANDRE I À, URTICA ciliata. £w. U — (Latifolia ) herbacea , humilis , erecta : pilis raris adspersa : fol. lato - ovatis, acuminatis , acute grandidendatis , levibus, alternis : racemis compositis , oblongis ; fas- ciculis breui-pedicillatis. PEU TAN DR I À, AMARANTHUS Spinosus. Lin. PP OŒL-T'AN,D.R.1I A, PARIANA campestris. Aubl. MABEA piriri. Aubl. M — ‘Taquari. Aubl. MONADE LP HA, DALECHAMPIA scandens. Lin, JATROPHA urens. Lin, J —- Gossipifolia. Lin. J — Curcas. Lin. J — Manihot. Lin. D TORRENT À NE N T AP ERR- Ia TRESINE celosioides. Lin. FRE A. N D'REI A. SMILAX ( Cordato'- ovata) caule tereti, aculeis rarioribus : petiolis cirrhiferis : fol. cordato-ovatis , b-nmeruiis : umbellulis race: mosis. S — ( Longifolia ) caule 4-gono, angulis aculeatis : petiolis nudis : fol. majusculrs , subhastato-cblongis, lateribus subparallelis , rotundato - obtusis cum brevi acumine , sub 7-nervtis. 1 0, DE GANN DÉR-1 À TRIPLARIS Americana. Aubl AOL T AN DRE TIGAREA aspera. Aubl MON 4 D E kPa À: MYRISTICA officinalis. Lin. COUCEVEIBA guyannensis. Auwbl. PAG M EGLA M 1.A. MON ŒCIA. ANCRU EL. À NTCDPRSI CAS ANDROPOGON itisulare, Lin. A — Bicorne. Lin, PEN AN D NA GOUANIA ( Striata } ramis rachibusque sriatis : fol. ovatis , glabris, nervosis ÿ crenis emarginatis. CELTIS micranthus. Sw, MoOoNADELPHIHI A. MIMOSA (Pilosula) fol: bijugis , utrinque pilis conspersis : petiolo alato.: foliolis am= pussimis , obouatis , abrupte acuminatis ; bucidis , cortaceis : capitulis pedunculatis , subgeminis. M — (Ingoides) hahitu IN GÆ : foliolis subtus tomentosis , ovatis ; acumine abrupto, tenur acuto. M — Fagifolia. 7acq.. : M — (Rubiginosa) ramis rubiginosis, pro- minulo - punctatis : petiolo nudo : foliolis sub 5-jugis , oblongo-ovatis , longo-acumi- nalis , neruosis ; utrinque pubescentibus-+ capitulis subspicatis. M — Purpurea. Lin. M — Casta. Lin. LÉ M — Pudica. Lin. M — (Corymbosa) fol. bipinnatis : pinnis sub 4-jugis ; pinnulis sub-7-jugis , trapezoï: des-ellipticis , subtus puberulis : capitulis plurimis, quasi in Corymbum terminaiem : Jlosculis pedicillatis. M — Pernambucana. Lin. M — Farnesiana. Lan. OMC CLS A, CLUSIA (Longifolia ) arborea: foluis cuneato F f { 114 ) oblongis rotundato- obtusis , mucrone abrup- to nerviilosi : panicula terminalt, PANAX undulata. Aubl. 7 RE C'T À FICUS indica. Lim. ———————————————————————————— C R.Y PR! T0:6G, AM A A. VA LAC Et: e POLYPODIUM..... Plumier , fil. T. e 127. B.? É JP — Nidus. Lin. 2 CPL CR. Affine Plum, fil. T.1921, << 72 à . PP — Piloselloides ? Lin, en UP — Aureum. Lin 74 A &= i Le EIP — Elasticum; 4 e 7 OP — Z\P [æ) 2 5 |P — ..:.Plum. fl. T. 16. fig. læva. re P — Lucidum. D Pin, 0 Plum: fil T, r45. DE — IP — Blechnoides. re tune F< LE TT . . D4P — Versiculiferum. Z ASPLENIUM serratum? Lan. A MENISCIUM puncta lunulata ; seriebus subtransuerse parallehs, inter neruos soli- tar ordinata. M. — Screberi. Plum. fil. T. 110. BLECHNUM occidentale. Lin. B -— (Serrulatum ) pinnulis approximatis, linearibus , rectis rigidé serrulatis. ACROSTICUM ? Polypodioides. Lin. A — Aureum. Lim AN À — ? Furcaum. Lin. À — Calomelanos. Lin. À —? Siliquosum. Lin. PTERIS lineata. Lin. ADIANTHUM — A À — Guyannense. Aubl. TRICHOMANES. Gi PRES T — ( Elegans }) sub 3 - pinnatum ; pinnis sessilibus ; pinnulis setaceo-hinnatifidis. OPHIOGLOSSUM ? Scandens. Lin. LOPHIDIUM. Frons digitato-pedata : fruc- tificatio marginalis , sub pedicillata , cris- ” lala. L — ( Latifolium ) d'gtis lato-shathulatis, bihidis et simplicibus : apicibus fructiferis sub æqualiter rotundatis. MD SE URE LYCOPODIUM dichotomum. Sw. L — Cernuum. Minus. — ? Majus. L — Flabellatum. Lin. BRYUM Albidum. Lin. HYPNUM — 3-spec. absque fructifer. D (ONE FOR EE JUNGERMANIA — Absque fructif. FUCUS natans. Lin. D S RES À MAL CE À CLAVARIA ? ( Nivea }) caulescens , ramosa : ramillis abbreviatis prorsus horriduia : tota niveau …) OBS.I. Pleræque plante Gallo-Guyannenses : nonnulle Martinicenses. IT. Easdem ( paucissimis exceptis ) auno 1789 , in Galliam ex America ipse ad- vex1. IL Nonnulla etiam Seminum collectanea here bario subjunxerat dator. { 115 ) CNE À E OU. E DES MAMMIFERES ENVOYÉS DE CAYENNE PAR M. LE BLOND,. Par ALÉxANDRE BRONGNIART PR NM A 'T ES, SIMIA Paniscus. Linn. Coarta. Buff. S Sciurea. Linn. Sazmiri. Buff. VESPERTILLIO Hastatus. Linn. Chauve-Souris-fer-de-lance. Buff. V Leporinus. Linn. V (Barbipes.) Caudatus niger , auribus plicatis, Subcoadunatis; pedibus posterioribus apice barbatis. Chauve-Souris de la Guyanne. Buff. Supp. 7 , p. 294, t, 75, BRUT À: MIRMECOPHAGA Dydactyla. Linn. Fourmillier. Buff. PER Æ. CANIS ( Tetradactylus. } C. caudà rectâ, nigrâ, subtus rufà ; pedibus à tetradactylis. C ( Vulgo. ) Chien sauvage de Cayenne. FELIS Ligrina. Linn. Margry Ruff. VIVERRA Nasua. Linn. Coati noirâtre. Buff. : V (Cancrivora.) Supra fusco adspersa , infra flavofulva ; capite cinereo , — maculà nigricante oculis circumacti. V ( Vulgo.) Chien crabier de Cayenne. An viv. Nasica junior? caudà nondum annulatä, DIDELPHIS Oppossum. Linn. Sarigue. Buff. V (Flavescens.) Flavescens caudà basi pilosä corpore longiore, orbitis antice \ fuscis ; linéâ fuscà à naso ad occiput, GEI RES. CAVIA e Agouti, Linn, Agouti, Buff. Ds : a ræ { 911) G À & A INA G U FE D ES + OISE UE ENVOYÉES, DE CAYENNE, A LA SOCIÉTÉ , PAR M. LE BLOND , ASSOCIÉ: Publié par MM. RICHARD et BERNARD. A'CCTIPATRES: N°. 1, FALOD FER ER ‘Linn. syst. nat. édit. 1788. AIGLE noir de Cayenne, 2. FALCO Aquilinus, Linn. pag. 280. AIGLE d'Amérique. Buff. pl. enlum. n°. 417. 3. FALCO Magnirostris, Jinn. p. 282. ÉPERVIER à gros bec , de Cayenne. Buff. enlum\ 464. A FALCO Linn. F, ( Discolor ) super , umiverse saturatc griseus ; subtus , pectore , abdomine ; cruribusque saturate ferrugineus : Tectricibus, anferioribus , caudeæ et alarum albis. 5. LANIUS Atricapillus. Linn. p. 302. 6. LANIUS Cayanus, Linn. p. 304. PIE-GRIÈGHE grise, de Cayenne. Buff. enlum. 304. LANIUS Cayanensis cinereus. Briss. 2. pP. 158. tab. 14. fig. 1. : 1 7. LANIUS Cayanus B. Lanius Nevius. Linn. p. 304. PIE-GRIECHE tachetée de Cayenne. Buff. enlum. 377. 8, LANIUS Doliatus. Linn. p. 309. PIE-GRIÈCHE rayée de Cayenne. Buff. enlum. 297. fig. 2. LANIUS Cayanensis Striatus. Briss. 2. p.187. n°. 21. tab. 29. fig. 3. OU ANEDIS SA 4 : 6 Linn. L. ( Ferrugineus. ) supra totus saturate Jerrugineus ; subtus dilute rufescens ; remigibus introrsum nigricantibus : Fronte subcristato ferrugineo : Occipite genisque vartegatis. 9. (bis) LANIUS Sulphuratus, Linn. 304. GEAY à ventre jaune, de Cayenne, Buff. enlum. 249. LANIUS Cayanensis luteus , Briss. 0. p.176: n°15. PL A6 fig. 1. a ———, FITCRA EE 10. PSITTACUS Versicolor. Linn. p. 327. PERRUCHE à gorge tachetée , de Cayenne. Buff. enlum. 144. 11, RAMPHASTOS Viridis. Linn. p#258;: FEMELLE du Toucan verd , de Cayenne, Buff. enlum. 725. 12. RAMPHASTOS Piperivorus. Linn. 353. TOUCAN à collier, de Cayenne. Buff. enlum. 577. 13. RAMPHASTOS Piperivorus. Linn. 353. TOUCAN à ventre gris, de Cayenne, Buff. enlum. 720. 14. RAMPHASTOS Piscivorus. Linn. 355. TOUCAN à gorge blanche , de Cayenne. Buff. enlum. 262. Tocan. 15. CROTOPHAGA ani. Linn. 360. PETIT BOUT-DE-PETUN. .Buff. enlum, 102. fig. 1. | 16. CROTOPHAGA Major. Linn. 363. GRAND BOUT-DE-PETUN. Buff. enlum. 102. HE 17. Vid. n°. 9 (bis). 18. ORIOLUS Picus. Linn. p. 384. TALIAPOT. , de Cayenne. Buff. enlum. 605. 19. ORIOLUS Americanus. Linn. 386. TROUPIALE , de Cayenne. Buff. enlum. 236. fig. 2. 20. ORIOLUS Cristatus. Linn. 387. CASSIQUE HUPÉ , de Cayenne. Buff. enlum. 344. 21.0RIOLUS Pcrsicus. Linn. 388. TROUPIALE , appelé Cassique jaune , du Bresil. Buff. enlum. 184. 22. ORIOLUS Xanthoruus. Linn. p. 391. CAROUGE du Méxique, Buff. enlum .5. fig. 1. 23. ORIOLUS Icterocephalus, Linn. 392. CAROUGE , de Cayenne. Buff. enlum. 343. 24. TROGON Curucui. Linn. 403. COUROUCOU à ventre rouge , de Cayenne Buff. enlum. 450. 25. TROGON Viridis. Linn. 404. COUROUCOU , de Cayenne. Buff. enlum. 100. 26. TROGON Viridis. Linn. 404. TROGON Cayanensis Viridis. Briss. 4. p- 168. Abu Ge 1. 27. BUCCO Cayennensis B. Linn. 405. BUCCO Cayanensis nævius. Briss. 4. p.97, n°. 3. tab, 7. fig. 4. 28. CUCULUS Nævius. Linn. 413. COUCOU tacheté , de Cayenne. enlum. 810. 29. CUCULUS Dominicus. Linn. 416. Bu. k ( 117 ) CUCULUS Dominicensis. Briss. 4. p.110. tab. 9. fig. 2. 30. CUCULUS Cayanus , B. Linn. 417. CUCULUS RG UR Minor. Briss. 4. p. 124. tab. 16. fig. 31. PICUS Rubricollis EE 426. GRAND PIC HUPÉ à tête rouge , de Cayenne. Buff. enlum. 612. 32. PICUS Passerinus. Linn. 49217. PETIT PIC, de Saint-Domingue. Briss, A pe 10- t4b: 4: fig. 2. 4. .PICUSa “Einu: P. (WNigro - Flavus) Capite, Collo , summoque dorso nigris; remigibus intimis pectoreque flavescentibus nigricante admixio , interiori- bus rufis : rectricibus nigricntibus. 34. ALCEDO Americana. Linn. 451. MARTIN-PÊCHEUR verd et blanc , de Cayenne. Buff. enlum. 591. fig. 1 et 2. 35. ALCEDO Bicolor. Linn. 451. (fœm.) FEMELLE DU MARTIN-PÊCHEUR verd et roux, de Cayenne. Buff. enlum. 592. fig. 2. 36. ALCEDO Galbula. Linn. 459. JACAMAR du Bresil. Buff. enlum. 238. 37. CERTHIA Carulea. Linu. 474. CERTHIA Cayanensis Cœrulea. Briss. 3. p. … 626. n°. 12. tab. 31. fig. 4. 38. CERTHIA Cayana. Linn. 472. GRIMPEREAU verd , tacheté , de Cayenne. Buff. enlum. 682. fig. 2. . CERTHIA viridis Cayanensis Briss. 3. p. 636. 1.18. b:.22:f9. ®, 39. CERTHIA Spiza B. Linn. 476. ( fœm ). GRIMPEREAU à tête noire du Bresil. Buff. enlum. 578. fig. 2 CERTHIA Brasiliensis. viridis atricapilla. Briss. 3 p. 633. n°. 15. 40. CERTHIA Cyanea. Linn. 485. GRIMPEREAU du Bresil. Buff. enlum. 83. fig. 2. , CERTHIA Brasiiensis Caœrulea. Briss. 3. p. 628. n°. 19 Se Sr 41. TROCHILUS Ourissia. Linn. 494. OISEAU-MOUCHE à gorge verte , de Cayenne. Buff. enlum. 227. fig. 3. 42. TROCHILUS Moschitus. Linn. 494. OISEAU-MOUCHE 2 gorge dorée du Bresil, Buff. enlum. 227. fig. 2. 43. TROCHILUS Auritus. Linn. 403. MELLISUGA Cayanensis Major. Briss. 3, MN 2 db 37. fe. 5. 44. TROCHILUS Mellivorus. Linn. 400. OISEAU-MOUCHE dit la Jacobine , de Cayenne, Buff. enlum. 640. fig. 2. A5. TROCHILUS... ... Linn. F. Super viridis sub aureo micans :guttureviridi micante, rectricibus utrisque violaceis, summi- tate duabusque meduis cœrulea nigricantibus. A6, TROCHILUS . ...Linn, F. Collo , corporeque utrinque viridibus : gutture aureo micante : rectricibus alarum interioribus et guatuor rectricum férrugineis, 47. TROCHILUS ....Linn. Æ. Super ima fronte , rectricibus alarum cau- deque viridibus : Gollo utrinque pectore et abdomine rubello aureoque mieantibus: gutturé vtridi micante : Rectricibus alarum interio: ribus ferrugineis. 48. TROCHILUS ....]inn. F. Super universe viridis subtus viridis micans summo gulture cæruleo micante. Rectricibus ommibus utrinque chalybæo-cæruleis. À NS ER ES. 49. PLOTUS Melanogaster V. Linn. 580. ANHINGA noir , de Cayenne. Buff. enlum: 960. 5o. PLOTUS Surinamensis. Linn. 581. GERBE Foulque ,' de Cayenne. Buff. enlum. 893. HELIORNIS Fulicarius. bonnat. Encycloÿ. Ornith. p. 64. gen. 18. Oiseau du Soleil. 51. LARUS Atricilla. Linn. 600. GAVIA Ridibunda. Briss. 6. p, 192.n°, 13. tab. 18. fig. 1. Be. LABS Tinn. L. ( Griscolus } Supra albido cinerescens ; subtus tota alba : Remigibus supra griseo migricantibus : Rostro pedibusque nigris. 53. EARUS . Linn. HIRONDELLE de Mer brune de la Louisiane, Buff.enlum. 997. Universe chsolete griseus. fronte subalbida , rostro longiore rectiusculo nigro. 54. RYNCHOPS Nigra. Linn. 611. ; BEC en ciseaux, de Cayenne. Buff. enlum: 357: GR ASL' LATE: 55. ARDEA Cayanensis. Linn. 626. ( mas et for }- 36, ARDEA Virescens B. Linn. 635. CRABIER , de Cayenne. Buff. enlum. 908. Te ARDEA Lineata. Linn. 658. ONORÉ rayé , de Cayenne. Buff. enlum. 860: 58. ARDEA Alba ? Linn. 630. 59. ARDEA. ner Linn. 4.( Griseo-Alba ); Super fuscecenti-grisea. Pectore , ventre , cruribus , tectricibus inferioribus, , caudæ et alarum candidis : Collo subtus ferrugineo variegato. 60. ARDEA....: , Linn. 61. TANTALUS Ruber. Linn. 651: COURLY rouge du Bresil. Buff. enlum. 80 et 8r. NUMENIUS Brasiliensis coccineus. Briss, 5: p. 344. n°. 12 tab. 20. fig. 1 et 2. 60. TANTALUS Cayennensis. Linn. 652. COURLY verd, de Cayenne. Buff. enlüm: 820. 63. SCOLOPAX Totanus ? Linn. 665. 64. EADEM Minor ? 65. SCOLOPAX 4.4. Linn.S. ( Bicolor). PETILE Beécassine de Mer. (1#28}) Super sub - olivaceo - grisea. Subtus sordide * alba, alis tamen caudaque partim grisers : rostro, capite sesqui longiore , pedibus luteis, 66. TRINGA PUSILLA. Linn. 681. CINELUS dominicensis minor. Briss. 5, pag. 222, n.° 13, tabl 2h, fig 2. 67. CHARADRIUS Famaicensis? Linn. 68;. 68. FULICA PORPHYRIO. Linn. 690. TALEVE de Madagascar. Buff. enlum. 810. POULE : SULTANE. Briss. 5, pag. 822, EE dun 717 42, Ag 1. 69. PARRA FACANA. Linn. 707. JACANA du Mexique. Buff. enlum. 322. 70. RALLUS LONGIROSTRIS. Linn. 718. RALE-A-LONG-BEC , de Cayenne. Buff. entum. 849. 71. PSOPHIA CREPITANS. Linn. 720. AGAMIE , de Cayenne. Buff. enlum. 169. PASSERES 72. COLUMBA PASSERINA. L. 787. PETITE TOURTERELLE dela Martinique. Buff. enlum. 243, fig. 2. ° 74 COLUMPA SES Linn. €. (Rufaxilla. ) supra tota griseo - fusca ; abdomine sub albido ; tectricibus , inferio- ribus alarum saturate ferrugineis : rectricibus ‘ anfimis apice albis. FR DU SENS Linn. AFFINIS. T. Senegalensis. Linn. 823. 76. AMPELIS CARNIFEX. Linn. 839. COTINGA ROUGE , de Cayenne. Buff enlum. 378. 77. AMPELIS COTINGA. Linn. 840. LE COTINGA. Buff. enlum. 186. COTINGA. Briss. 2, pag. 340, n.° 1 tab. 34, fig. 1. 78. AMPELIS Cayana. Linn. 840. COTINGA Cayanensis. Briss. 2, pag. 344, 10 7. 140 A be de 719. AMPELIS VARIEGATA. Linn. 841. 80. LOXIA MINUTA. Linn. 865. ( Mas et fem.) BOUVREUIL A VENTRE ROUX , de Cayenne. Buff. enlum. 319, fig. 2. . 81 BOT Linn. L. ( Semi-torquata.) supra griseo nigricans ; capite, rectricibusque nigris : alis griseo marginatis et albo sub maculatis : subtus griseo, albidus ; lorque concolore incompleto, 82. TANAGRA MAGNA. Linn: 890. TANGARA DES GRANDS BOIS, de Cayenne. Buff. enlum. 205. 83. TANAGRA JACAVINA. Linn. 890, «9 MOINEAU , de Cayenne. Buff. enlum. 224. fig: 5. 84. TANAGRA VIOLACEA. £inn. 890. TANGARA, du Brésil. Buff. enlum. 14’, fig 2. TAN GARA Brasiliensis nigro-tutea. Briss. 3, pag: 31,0 28% mb ne" fé 9. 85. TANAGRA CHLOROTICA, ( fem.) ? Linn. 890. 86, TANAGRA. sk. Linn. TANGARA , de la Guyane. Buff. enlum. 742. , 87. TANAGRA GRISEA? Linn. 802 88. TANAGRA Mexicana. Linn. 803. TANGARA TACHETÉ, de Cayenne , Buff. enlum. 290. fig. 2. 89. TANAGRA TALAO. Linn. 893. TANGARA , du Bresil. Buff, enlum. 127, ÂÀg- 2. go. TANAGRA EPISCOPUS. Lin. 806. TANGARA, de Cayenne, appelé l'EVÈQUE Buff. enlum. 178. gt. TANAGRA CRISTATA. Linn. 808. . TANGARA HUPÉ, de la Guyanne, Buff. enlum. 301, fig. 2. 92. TANAGRA NIGERRIMA. Linn. 890. TANGARA NOIR , d'Amérique. Buff.. enlum. 179, fig. 2. 93 TANAGRAE .5 Linn. TANGARA POURPRÉ, de Cayenne. Buff. enlum. 128 fig. 1. 94. TANAGRA. : . .. Linn. Femelle du TANGARA POURPRÉ, de Cayenne. Buff. enlum 128. fig. 2. 05: TANAGRA.:.". 4 Linn. TANGARA ATÊTE ROUSSE, de Cayenne. Buff. en lim. 290. fig. ls 6. FRIUGILLA RS Linn. Affinis f. domestica. Linn. 925. 97. MUSCICAPA TYRANNUS. Linn. 931. TYRAN A QUEUE FOURCHUE , de Cayenne. Buff. enlum. 571. fig. 2. TYRAN NUS CAUDA BIFUREA. Briss. 2, pag. 395, n°. 20, tab. 30, fig. 5. 93. MUSCICAPA Cayanensis. Linn. 937. GOBE-MOUCHE A VENTRE JAUNE, de Cayenne. Buff. enlum. 569. fig. 2. MUSCICAPA Cayanensis. Briss. 2, pag. 404, n°. 24, tab. 38, fig. 4. 99. MUSCICAPA FEROX. Linn. 934. TYRANNUS Cayanensis. Briss. 2 , pag. 308, hs ele 100. MUSCICAPA BICOLOR. Linn. 946. GOBE - MOUCHE A VENTRE BLANC, de Cayenne. Buff. enlum. 566. fig. 3. 101. MOTACILLA Cayana. Linn. 990. PIPIT BLEU , de Cayenne. Buff. enlum. 669 , fig. 2. SVLVIA Cayanemsis cærulea. Briss. 3, pag, (119) bôas n° 166) tab. 285 fig + 102. MOTACILLA ÆSTIVA. Linn. 996. FIGUIER, de la Caroline, Buff. enlum. 58, fig. 1. FIUDULA Canadensis. Briss. 3, pag. 492, ma, tab: 26 , fig., 3. 103. PIPRA RUPICOLA. (Mas) Linn. 998. COQ-DE-ROYE, Buff. enlum. 39. 104. PIPRA RUPICOLA (fæm.) Linn. 998. Femelle du COQ-DE-ROCHE, de Cayenne, Buff. enlum. 747- 105. PIPRA PAREOLA. Linn. 990. MANAKIN NOIR HUPÉ, de Cayenne. Buff. enlum. 687. fig. 2. PIPRA ERYTHROCEPHALA. Linn, 101. MANAKIN A TÊTE D'OR. Buff. enlum. 34. fig. 1. MANACUS AUROCAPILLUS. Briss. 4, pag. 448, tab. 34, fig. 2. 107. PIPRA AUREOLA. Linn. 1001. MANAKIN ROUGE. Buff. enlum. 34 , fig. 3, MANACUS RUBER. Briss. 4, pag. 452, 200. 54 , "NET 108. PIPRA SERENA. Linn. 1005. MANAKIN A FRONT BLANC. Buf/, enlum. 324. fig. 2. 109. PIPRA MANACUS. Linn. 1002. MANAKIN , du Bresil. Buff. enlum. 30e. RE, À: MANACUS. Briss. 4: pag. 442, n.° 1. 110. CAPRIMULGUS GRANDIS. Lin, GRAND CRAPAUD - VOLANT , de Cayenne. Buff. enlum. 325. 111. CAPRIMULGUS CUFANENSIS, Linn. 1030. CRAPAUD-VOLANT,, ou TÊTE-CHEVRE ROUX, de la Guyanne. Buff. enlum. 733, À, MP F4 BAFA, LACERT A. Iguana. Lan. L. Umbra. Lin. L. Azurea. Lin, CATALOGUE DES INSECTES ENVOYÉES DE CAYENNE, A LA SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS, PAR M. LE BLOND. Lubhé pasitr. A. -Orivise, 2D.:NL M. LE BLOND, après avoir parcouru le Pérou et une partie du vaste continent de l'Amérique méridionale , avoit rapporté en Europe, il y a quelques années, une collection précieuse de Minéraux, et des observations intéressantes sur les Habitans et sur les productions de ces fertiles Contrées. IL étoit à peine remis de ses fatigues , qu'il reçut du Gouvernement une commission pour aller à Cayenne , faire la recherche du Quinquina , que lon se persuadoit croître sur les montagnes de l'intérieur. En observateur aussi actif que judicieux ; M. LE BLOND a fait divers voyages dans l'intérieur des Terres , et en même temps quil recueilloit les diverses productions que le Sol lui présentoit , il s’appliquoit à étudier les mœurs douces et hospitalieres des Habitans de ces Contrées; il obtenoit tout ce qui sert à leurs besoins ra ‘ou à leur parure, aussi simple que Icurs mœurs. Après des travaux , des fatigues et des souffrances sans nombre, pour se faire une collection de tous ces différens objets, M. LE BLOND en a fait le sacrifice le plus généreux en faveur de la Société d'Histoire Naturelle et de quelques uns de ses Membres. Il n'a gardé que les Minéraux, qu'il se propose de publier à son retour. La Société a cru devoir faire imprimer linventaire de tout ce qu'elle a reçu , persuadée que ce seul tableau manifestera la reconnoissance que tous ses Membres doivent à M. LE BLOND. Mais comme ceux qui ont eu une part plus directe à sa générosité lui doivent aussi une reconnoissance plus particulière, et comme Jai été assez heureux pour être du nombre, ïl doit m'être permis , sans doute, de lui manifester ici tous les sentimens de gratitude que son amitié et son souvenir me font éprouver. Æ O R:D :Q: 41. EEE ED PAILE R À, P ArÉrro * Equites . Trojan. 1: P. Belus. ** Eguites Achui, o. P. Achilles. 3. P. Nestor. ACTE) Menelaus. 5. P. Teucer. 6. P. Thoas. 7. P. Demophon. 8. P. Leilus. o Ægisthus. 10. P. Philoctetes. - ##** Heliconit. 11. P. Psidii. 12. P. Melpomene. 13. P. Thales. 14. P. Ricini. 15. P: Doris; 16. P. Antiocha. 17. P. Mneme. #5, P=GH0:. 19. P. Vocula. CrAM. fab. 353. C. D. 90. P. Nise. CRAM. tab. 231. E. 21. P. Isabella. CRAM. tab. 350. C. D. 22. 23. 24. 25. 26. 27. 28. 29. 30. 34° 32. 53 *KE#X Parnassin P. Piera. #*##%% Daonai candidi, P. Alcmoene. P. Sennæ. P. Hecube. P. Agave. FREE X Danci festiui. P. Chorinæus. P. Hermes. P. Actorion. + pe Nymphales gemmati, P. Feronia. P. Dyndimene. P. Lena. P. Jatrophæ, 34. P. Genovefa. CRAM. tab. 200, Ë. 35. P. Ocirrhoe. 36. P. Camerta. CRAM. ‘ab. 203. F. 37. P. Mylitta. CRAM. tab. 253, D. E. 38. P. Clarissa. CRAM. tab. 293. D, E. HREHREEE Mymphales phalerati. 39. P. Claudia. Cram. tab. 69. E. F, FAFFKXEEXE Pleeji urbicole. 40. P. Phidias. 41. P. Syricthus. SP HI NX. 42. $. Eucetius. CRAM. tab, 3o1. B. Boy x. % Attaci. 43. B. Ethra. OLiv. encycl. bombyx. n. 2 44. B. Aurota. CRAM. tab. 8. fig. À. 45. B. Avia. CRAM. tab. 307. À. ## Alis deflexis. 46. B. Metabus. CRAM. fab. 74. D, *#% Alis ncumbentibus, 47. B. Ornatrix. PHALEÆ N A; * _ Antennis pectinatis: 48. P. Catilinaria. ## Antennis setaceis. 49. P. Alis nigris : anticis vitta abbreviata maculaque apicis transversa flavis. Parva. Alæ posticæ nigræ , limbo mar- gineque interiori flavis. Subtus alæ omnes concolores. Corpus nigrume utrinque vitta flava. | CROIRE L NEVROPTER A. LIiBELEUrA, 5o. L. Ferruginea alis albis immaculatis. ” Similis. L. depressæ , at alæ immaculatæ puncto ordinaño marginali mnigro, Corpus fusco-ferrugineum, EE hi ( 122 ) 51. L. Alisalbis, àbdomine flavescente nigro fasciato. 52. L. Alis albis apice fuscis. AGRION. 53. A. Alis albis immaculatis, corpore rubro variegato.* : 54. A. Alis albis basi rubris. Libellula Caja. DruRy. #llustr. tab. 45, 8: 2 - . 55. À. Alis reticulatis hyalinis apice albis ; corpore lineari elongato. ———————————————————————— “—————! O. R: D'OR HYMENOPTERA. SÉÉACETS CT. Lingua Elongata. A pP15. 56. A. Dites Oziv. Düact. ins. Abeille.” 1: T0où 57 A, Hréta atra , alis fuscis. 58. A. Hirsuta fulva, abdomine fusco , ano rufescente. Frons flava. Thorax hirsutus fulvus. Alæ fuscescentes. 59. À. Fusca abdomine fasciis fusco-flaves- centibus. 60. A. Thorace cinereo hirto , abdomine fusco ferrugineo , fronte flavo maculata.. 61. À. Amalthea, OLIvV. dict. ins. abeille. n.° 102. SPHE X. 62. S. Atro-cærulescens , antennis alisque fusco-ferrugineis. Magnitudo et statura. Sph. (Drury, illust. of. ins. tom. 3. tab. 1.) Atin specimine nostro pedes corpore concolores; alæ fusco-ferrugineæ immaculatæ. Petiolus brevissimus. 63. S. Glabra vindi-cærulea nitida, thorace postice bispinoso. Magnitüdo media. Mandibulæ arcuatæ nigræ. ‘Thorax postice spinis duabus validis acutis armatus. Pedes corpore concolores. Alæ fuscescentes. Petiolus brevis. 64. S. Atro cærulescens alis nigro-violaceis. Magaitudo media.Petiolus brevissimus. 65. S. Nigra thorace tomento fugaci aureo, antennis versus apicem fulvis. Magnitudo media. Petiolus brevis. 66. S. Nigra abdomine pedibusque ferru- gineis , alis violaceis, Sp. Sabulosa major et crassior ; petiolus brevissimus. | . S'E'CTA OA . Lingua brevi. VESPA. 67. V. Abdomine petiolato , Corpore fusco- flavescente , alis fuscis. 68. V. Nigra antennis pedibusque piceis. ForRMIcA. 69. F. Aculeata. OLIv. dict. ins. fourmi, n° 42. 70. F. Nigra nitida abdomine oblongo-ovato. Similis præcedenti, at thorax lævis et abdomen ovato-oblongum. 11: À: Atrata. 72. F. Fusco ferruginea capite thorace multi spinosis , abdomine tuberculato. Caput magnum spinis taberculisque plurimis armatum. Thorax octo-spi- nosus. Abdomen tuberculatum. 75. F. Vagans. OLiv. dict. ins. fourmi. n. 54. 74. F. Rufa inermis , oculis nigris. 75. F. Nigra pedibus piceis. 76. Formica bispinosa. OLIV. dict. ans. fourmi. n° 6o. 77. F. Cephalotes. 78. F. Nigra tomento fugaci aureo tecta, pedibus piceis. GRD O IV: HE MEL PETER A, MEMBRACIS. 79. M. Marginata. Stoll, cicad. tab. 11. fig. 53. C1 c A D'A. 80. C. Tibicen. Stoll. Cicad. tab. 23. fig. 126. TETTIGO NI A. 81. T. Capite thorace elytrisque nigris flavo punctatis. Caput supra nigrum vertice puncto flavo. Thorax nigér punctis duobus . flavis. Scutellum nigrum puncto flavo. Elytra nigra singulo punctis sex flavis. ÂAlæ nigræ immaculatæ. Corpus subtus pedesque flava. 82. T. Thorace nigro capite elytrisque fusco purpureis. STOLL, cicad. tab. 21. fig. 112. CIMEXx.-: 83. C. corticatus. Drury. illust. of. ins. tom. 2, tab. 40. fig. 2. Acanthia Fag. ; { 128 } 84. C. Ovatus, thorace spinoso nigro antice flavo , scutello flavo macula media nigra. y Similis C. albicolli. Caput flavum antice nisro marginatum. Elytra nigra imma- ai. Corpus subtus flavum nigro maculatum. Pedes nigri. 85. C. Stoll. cim. tab. 28 , fig: 194. Antennæ nigræ articulo ultimo flavo. Caput nigrum. Thorax muticus niger linea media marginibusque lateralibus rubris. Scutellum nigrum apice punc- toque baseos rubris. Élytra nigra. Corpus ovatum subtus nigrum abdominis mar- gine punctisque utrinque seriatis rubris. Pedes nigri. 86. C. Niger elytris puncto minutissimo albo. Magnitudo media. Antennæ nigræ arti- culis duobus ultimis flavescentibus. Corpus ovatum mutiçum nigrum rostro tarsisque fuscis. Elytra puncto minutis- simo notata. Thorax antice utrinque subauriculatus. 87. C. Stoll. cim. fab. 19, fig. 129. 88. C. Oblongus fuscus elytris striga undäta punctoque cinereis. Minor. Pedes cinereo annulati. 89. C. Oblongus , thorace spinoso , fusco- rufescens femoribus posticis clavatis dentatis nigro maculatis. Magnitudo et statura C. calcarati, at differt thorace spinoso . abdomine supra concolore , femoribus posticis crassio- , ribus minus dentatis et nigro maculatis. go. C. Stoll. cim. fab. 41, fig. 294. ‘ Caput nigrum linea verticis flava. Thorax niger, maculis quinque flavis. Scutellum nigrum basi apiceque flavum. Elytra hyalina nigro venosa. Pectus nigrum flavo variegatum. Abdomen pedesque pallide rufa. REDUvVIUSs. g1. R. Serratus. Cimex stoll. cim. tab. 1, fig. 6. 92. R. Hirtipes. 93. R. Niger, elytris fuscis rubro venosis, scutello apice fisso. Magnus. Antennæ fuscæ articulo primo nigro. Caput thorax scutellum corpus subtus nigra fusco ferrugineo varia. T'ho- rax postice rubro fasciatus. Scutellum À nigrum apice emarginatum aut fissum. QT V. Le O RIT H OPIT ERA, L'O'AU:SiT-A. 94. L. Coronata: Dec. mem. ins. tom. 3, tab. 38, fig. 5. 95. L. Caitrifolia, RoEs. ins. Loc. Ind. Ag 1. MaANTIs. tom. 2. tab. 16, 96. M. Corpore fusco linéari longissimo, ( Larva. ) 97. M. Precaria? (larva.) 98. M. Phthisica. Linn. DEG. mem. ins. tom. 3, tab. 36 , fig. 1. ACRYDIUM. 99. À. Cristatum. ROES. ins. tom. 3. Loc. Ind. tab. 5, FOR LT D CHR DS Or NÉE, GOLEOPTER A. SE CTI OT Tarsorum articulis quatuor. LUCANUS. 100. L. Interruptus. OLiv. Ent. Mig D SCARABZÆUS. Luc. tab, o1. S. Actæon. ‘OLIv. Ent. D AS 102.8. Philoctetes. OLiv. Ent. Scar. tab. 14, fig. 125, 103. S. Scutellatus muticus me ; anteunarum majori elongata. : Magnitudo præcedentis. Elytra punctata. 104. S. Lancifer. OLiv. Enr. Scar. tab. 4, fig. 32. Scar. tab. 5 clava 105.'S. Faunus. ( Fœmina.) OLiv. Ent. Scar. tab. 22, fig. 87. 106. S. Mimas. Ociv. Ent. Scar. tab. 7, fig. 50. 107. S. Festivus. fig. 21. 108.58. Sulcator. OLiv. Ent. Scar. tab. 26, fig. 225. MELOLONTHA. 109. M. Dubia. Oriv. Ent. Melol. tab. 3, Jig.-20: 110. M. Rustica. OL. Ent. Melol. tab.8, "1e 89. . M. Pallide testacea , elytris maculis ME EriBe flavescentibus. Præcedente paulo minor. Corpus totum pallide testaceumtarsis fuscis maculisque irregularibus flavis supra elytra. Oiiv. Ent. Scar. tab. 3, CETONIA. 119. C. Lobata OLiv. Ent. Cet, tab. 4 , fig. 26. 113. C. Clathrata. Oriv. Fourn. d'Hist. nat. tom. a, tab. 6, fig. 2. - 114. CG. Chrysis. OL1v.. Ent. Cet. tab. 4, Ag 19. ET SÛTER. 115. H. Quadrimaculatus. Oziv. Ent. Hist. tab. 12, Sig- AA Lycus. 116. L. Fasciatus. OLiv. Ent. Ag. 8. ELATER. Lyc. tab 1, 117. E. Sulcatus. Oziv. Ent. Elat. tab. 2, Ag. 10. 118, E. Noctilucus. OLiv. Ent. Elat. tab. 2, Ag 14. a. 119. E. Phosphoreus. tab. 2, fig 20. B'U'rR EF TAIS: ‘Ouiv. Ent. Oziv. Ent. Elat. 120. B. Gigas. DL OR T CARABUS. Bup. tab. 1, . C. Quadrimaculatus. OLiv. Ent. Car 2 2 , fig. 16. C. Cayennensis. tab. 12 ; fig. 135. STAPHYLINUS, ‘122. Oziv. Ent. Car. 123. S. Capite thoraceque nigro-cæruleis, corpore nigro, abdominis apice fulvo. Magnitudo et statura Staph. Maxillosi. Alæ fuscæ. SL'CTEHO ET Tarsorum quatuor anticorum articulis quinque ; posticorum vero quatuor. HELOPS. 124. H. Nigrita. FAB. ? Tenebrione molitore duplo major:Corpus supra atrum subtus piceum. Thorax sub- quadratus. Elytra striata, striis punctatis. 125. H. Niger, elytris nigro æneis, violaceo nitentibus. DEC ET O"MAT Tarsorum articulis quatuor. PRIONUS. 126. P Longimanus. OLiv. Ent. Prion. tab. 3, fig. 12. 127. P. Cervicornis. OLiv. Ent. Prion. tab, 2 » Ag. 8. 128. P. Armillatus. OLiv. Ent. Prion. tab. 5, fig. 17. 129. P. Spinibarbis. OLiv. Ent. Prion. tab. 1, fig. 3 P. Thorace unidentato viridi-cæruleus niidus , tibiis posticis compressis. Oziv. Ent. Prion. tab. 3 » fig. 10. 190: CERAMBYX. 131. C. Depressus. OLiv. Ent. Ceramb. tab. 5, fig. 30. 132. C. Succinctus. Oriv. Ent. Ceramb. tab. 7, fig. 45. 133. C. Surinamus. Linn. DEG. Mem. Ins. tom. 5, tab. 14, #2. LE Eva MIA. 134. L. Cinerea, elytris fascia lata alba punctis nigris elevatis notata. STENOCORUS. 135, S. Festivus. OLiv. Ent. Ceramb. tab, 16, fig. 15. 136. S. Quadrimaculatus. pan) illust. of. ins. tom. 1, tab. 37, fig. 3 CurRcuLIo. 137. C. Palmarum. Outv. Ent. Curc. tabl 2, fig. 16, a b. 138. C Bombina. OLiv. Ent. Curc. tab. 1; fig 12. 139. C. Hemipterus. tab: 101} j18. À. 140. C. Validus. Oziv. Ent. Curc. tab.15, Àg- 186. ERNOFESTUTS: OLtv. Ent. Curc 141. E. Giganteus. Oriv. Ent. Erot. tab.1, &- . E. Gibbosus. OLrv. Ent. Erot. tab.1, Pt se TEE 143. E. flavescens elytris nigro - violaceis flavo marginatis. 142. CHRYSOMELA. 144. C. Pustulata. OLiv. Ent. Chrys. tab. 1, , À 1. . C. Surinamensis. tab. 1, fig. 4. CSS ITD'A Oziv. Ent. Chrys. 146. C. NT OLiv. Ent. Cass. tab. 1, Îg- 147. Palliata. Voer. Coleopt. Pars. 2, tab. 42 , fig. 14. 148. C. Undecimpunctata. Ouiv. Ent. Cass. tab. 2, fig. 29. SECTIO SECTIO I V. Tarsorum articulis tribus, FOR HRCUTE À. 149. F. Nigra thorace flavo , forcipe simplici. ORDO VII. DIPTERA. BirBto. 150. B. Illucens. Fab. Nemotelus. DEc. mem. tom. 6 , tab. 29, fig 8 TABANUS. 151. T. Fuscus abdomine brunneo. 152. T. Fervens ? Musca. 153. M Putrida. 125 ) té tttémenterneematttmemeenntten tement, OR D1OQ: VIIL APTE R A. ARANEA. 154. À. Aculeata. PHALANGIUM. 155, P. Fusco- Ferrugineum supra flavo variegatum postice spinis duabus erectis armatum. 156. P, Lividum, postice spinis duabus erectis armatum , palpis elongatis mice incrassatis spinosis. SCORPIO. 157. S. Americanus. ROES. 2n5.3, tab. 66 1 HCE D 158. S. Matrus ? + DEG. mem. tom. 7, tab. 40, fig 1. Juzus. 159. J. Maximus, On trouve encore dans la collection d'Insectes que M. LE BLOND 4 énvoyé à la Société, a pas permis ni de reconnoître, plusieurs espèces que leur mauvais état ne nous ni de décrire. Li 1. 2. 3. œs D LR 13. 14. ( 126 ) CAT AfIt OU DES COQUILLES ENVOYÉES DE CAYENNE, A LA SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE DÉ PARIS, PAR M. LE BLOND. Fait par M. Brucuïers. Echinus rosaceus. Linn. Lepas tintinnabulum. Zénn. Solen constrictus ; testa oblonga utrin- que rotundata , medio subdepressa alba, natibus intermediis. Spec. non descripta. Cardium lævigatum. Linn. . Donax Iævigata; martim conchyl. tom. 6, pag. 253, tab. 25; fig. 249. Donax Rugosa. Linn. Venus cancellata. Linn. Venus Cayanensis ; testa subcordata , longitudinaliter sulcata transversim striata, margine dupliciter crenulato ; spec. non descripta. Venus Pensylvanica. Efnn. . Arca antiquata. Linn. . Arca fusca; Brug. Encyclop. pag. 102, n° 10: . Mytilus bicolor ; testa oblonga antice dilatata viridi, postice angustata fus- cescente , cardine edentulo. Spec. non descripta. Anodontites crispata. Brug. journal d'hist. nat. pag. 151, pl. 8, fig. 6, 7. Murex Bufo; testa ancipiti granosa, varicibus oppositis inermibus, apertura 17. 21. DZ. 23. 24. l 25. . Bulimus ater ; ovata utrinque dentata , antice canali- culata. Buccina bufonia; martint cofchÿl. £om.4, pag. 106, tab. 133 , fig. 1272, 1273. . Buccinum Hæmastomum. Linn. 16. Bulimus urceus; Brug. Encyclop. pag. 298 , n.° 4. Bulimus undatus ; pag. 320 , n.° 38. testa turrita longitudi- naliter plicata , transversim striata nigra , apice truncato consolidato. Spec. non desçcripta. Brug. Encyclop. . Trochus tuber. Linn. . Helix pellis serpents; martin eonchyl. tom. Q, pag. 79, tab. 125, fig. 1095, 1096. Nerita zebra; testa rotundata flavida, nigrescente oblique strigata , labio convexo denticulato. Spec. non des- cripta. Nérita tessellata. Gmel. syst. nat. n.° 65. Nerita exuvia. Linn. Nerita canrena. Linn. Teredo navalis. Linn. 127 NOTICE SUR REMI VILLEMET. Par Ausin-rouis Mizzin. PicrRE-REMI-FRANÇOIS WILLEMET étoit né à Nancy le 2 Avril 1762. Son père, REMI VV ILLEMET , Savant distingué ; et l'un de nos Associés, ne négligea rien pour son éducation. Le jeune WVILLEMET fit ses premières études à Nancy avec la plus grande distinction, et les langues grecque et latine lui devinrent très-familières ; la lecture des auteurs anciens faisoit le charme de ses loisirs, et à quinze ans il publia dans les journaux, la traduc- tion en vers de quelques épigrammes de l’Anthologie. Son père n'avoit rien négligé pour lui inspirer l'amour de l'Histoire Naturelle : il sembloit que ce goût fût né avec lui, il n'eut besoin que de le développer: il le menoit avec lui dans ses excursions, dans ses démonstrations au jardin ; il l'accoutumoit à suivre avec intérêt le développement des espèces rares qu'il avoit reçues. Ces heureuses dispositions , ces connoissances prématurées dans la litté- rature ancienne et moderne , la Géographie, l'Histoire et les différentes parties de l'Histoire Naturelle le firent recevoir en 1777, de l'Institut lit- téraire et patriotique de Hesse-Hombourg ; il n'avoit pas encoré seize ans. Le jeune WiLLEMET sollicita vivement la permission d'aller achever ses études et faire sa rhétorique à Paris ; il n'eut pas de peine à l'obtenir d'un père qui ne songeoit qu'à l'avancement de son fils, et ce fut à cette époque que j'eus le bonheur de former avec lui une amitié dont les souvenirs mé seront toujours chers. Je le voyois se lever chaque jour à quatre heures du matin, suivre les leçons de Botanique de M. Le Monnier dans le jardin du Roi , et ne quitter cette occupation favorite que quand l'heure de l'ouver- ture de la classe de rhétorique l'appeloit au Collège de Mazarin. J'étois alors attaché à la Bibliothèque du Roi; quelques facilités que je lui avois données pour ses études, m'avoient procuré sa connoissance : cétoit là qu'il venoit les jours de congé compulser les ouvrages dispendieux d'Histoire Naturelle et d'Antiquité; il avoit même acquis la plus grande facilité pour déchiffrer les manuscrits; il copia plusieurs morceaux inédites d'Oribase, et quelques autres Médecins Grecs, et plusieurs traités curieux des inédites encore, sur le Mêtre des vers grecs ; 1l rédigea ces différens manuscrits, les corrigea , y fitune traduction accompagnée d'un court commentaire ; mais quand ils furent prêts à être livrés à un imprimeur , le jeune WILLEMET parut attacher peu d'im- portance à des travaux q auroient fait la réputation d'un autre homme, d LDÉ 8 SNS ES / RHONE 2:30 st qu il se £ntoit de Fdésdaé à à ‘de plus grandes choses. Dans : un .YOyage, quil à SnaSboër “L L'EuE v voir Æ Brunck, savant, Helleniste , dont j Ta lui avois RASE la” Connoisance à à ces manuscrits ‘Parurent Jui. faire plaisir. et. WILLEMET es Téilaissa.. RES - Po * Le cours deWILLEMET s se ‘términa par un exereice soutenu d'une c manière ditiñguee. Ue passa encore quelques mois à Paris , et étoit à Nancy en 1 784 ns ms fat alors qu'il commença l'étude de la médecine ; j: il soutint dans ja même anhéé Sa première. thèse sur. l'usage « du fluide électrique | ans l'économie animale , et en 1792 la seconde , .dont. le sujet étoit d'examiner, st les. vertus des plantés CR être déduites, de leur. caractère botanique; il fut Teçu docteur en 1783; la thèse quil soutint alors, fut imprimée ; elle a pour titre : De, s: usage au froid dans les maladies, ; les connoissances de tout, genre qu il sut fs .déve- ire en firent rechercher les. exemplaires par les savans et les curieux. Wir LEMET revint à Paris en 178 4, pour y suivre les différens Cours d'His- {oife Naturelle de Chymie et .de. Médecine Clinique ; il Vu pprit les langues of angloisé Ft” italienne , nb: païtit pour Strasbourg en qu al ité de médecin des tr ot? }43 { Hôpitaux 1 hilitaités, La, langue. allemande qu il étudia ans cette ville, lui Te bete = GAS ul MOT 85e S0maN devint bientôt. familiere, 9 D jo | : Jh escispluy atom a "Ce fatla qu “le Ommenca un Ravait. assez : Cohsidérable sur les Fariétés és nom- Hucés de la “Métiédeo Pb rad plea» dont il xegardoit Plusieurs. comme. des espèces constantes. "AT fatno mmé pour chseigner la. Phylosophie, ets’ en ac quitta avec. distinction. LE peu de : temps qu'il put dérober à ces occupations fut- “employé à à une excursion dans 1 les Vosges. I1 conçut alors le projet. d' une méthode nahtralisante , ‘dont le ut ‘étoit de faciliter l'étude des végétaux ; * il püblia cetté année , dans” un ‘récueil que je rédigeois, intitulé Mélanges de litférature étrangère : une lettre sur la Llora Faponica de M. Thunberg., | S WILLEMET de retour à PNancy, y fut aggrégé au collège de médecine, et fit , selon l'usage, un discours inaugural , dont le texte étoit le sixième Apho- risme d'Hippocrate, première section. Il fit alors des excursions dans la Lorraine Allemande, et y colligea dans les trois règnes , des objets ui tous furent nommés et classés dans son ca- binet. 11 fut nommé poür fa fre le cours dé Botanique : il est impossible d'être plus clair , plus méthodique; et avec un pareil maître les progrès étoient faciles. J'avois été à Nancy pour le voir; nous nous quittames avec regret ; il fut passer quelque temps en Champagne, où il fit de nouvelles recherches, et 1l vint chez moi à Paris, en 1788 ; alors se forma la Société Linnéenné dont il fut un des fondateurs ; il y lut plusieurs mémoires qui annonçoient l'étendue et la profondeur de ses connoissances. | Il avoit depuis long-temps le desir de faire un voyage hors d'Europe; l'oc- casion se présenta d'aller à Ceylan, il Ja saisit. Bientôt ce voyage lui parois- sant incertain , il ne songea plus qu'au Moyen de trouver une nouvelle oc- casion d'effectuer son projet. Les Ambassadeurs de Typoo-Saïb alloient re- partir, ils demandoient des savans, des artistes; WILLEMET se présenta, et fut accepté : combien la Science se seroit enrichie de ses découvertes ! La France alloit compter un nouveau voyageur, digne émule des Pallas, des Thunberg, des Forster ; mais ces espérances éioient vaines. Il s'étoit occupé à rassembler au Cap ét dans les lieux où il avoit relâché, des ( 129 ) des plantes dont il m'avoit adressé un catalogue raisonné, et que je devois publier, mais les échantillons nécessaires pour la vérification des espèces qu il m'avoit envoyées, ne me sont point parvenus. Arrivé à Pondichery , le Gou- verneur, M. de ConWai, lui fit éprouver toutes les persécutions qu'un bar- bare peut imaginer ; le chagrin que cet indigne traitement lui causa , troubla un instant sa raison et son repos pour toujours ; il abrégea même sa vie. Dés qu'il fut arrivé dans les états de Typoo en 1790, ce Prince l'envoya dans sa ca- pitale à Sériaga-Patnam. Il ne put résister à l'ardeur du climat, et la moit enleva aux lettres un savant estimable , à l'amitié un jeune homme aimable et sensiblé , à une famille respectable un fils qui devoit en être la gloire, et à cette Société un de ses Membres les plus distingués. WILLEMET avoit commencé des ouvrages immenses, mais ilattendoit pour les terminér, qu'il eût encore rassemblé une plus grande quantité d’observa- tions. Il avoit formé le projet de réduire toutes les parties de l'Histoire Natutelle en Tables Synoptiques à la manière de Morison. Il avoit créé pour chaque espèce un nom univoque, et vouloit amener toujours à l'espèce qu'on cher- choit parune dichotomie qui ne consistât qu'en un seul caractère. La compo- sition de ses Noms lui avoit fait faire des recherches immenses pour connoître les noms vulgaires de tous les pays. Il avoit l'origine, l'étymologie de ces différens Noms ; il avoit réuni sur plusieurs especes des trois règnes, des notes de critique littéraire très-piquantes ; enfin par-tout il faisoit paroïtre une érudition vaste et choisie, et un savoir prodigieux. Le plus considérable de ses ouvrages étoit un Systema fungorum d'après la méthode synoptique dont je viens de parler. H avoit fait sur cette classe de la cryptogamie, et sur la cryptogamie entière un travail immense ; mais ses matériaux épars ne peuvent malheureusement pas être réunis, parce qu'il faudroit avoir la clef du systême qu'il s'étoit formé. Fin de la première Partie. n . .… an “'1êû a LE mg À LA Re SE Ait Faust ru à à 4 b ] Fo Sa PRE 211 ts roapat 03 Ê si Ms: JUS nier + mt MO Ie ru rit a à FÊTE 2: LE 1 1 SEA 13 Poil: Rues 3 rage ne sb AR LS PTS L eve Sas à f D Cine te FT 14 nee Le L: & PR 2 Die ee, 2395 5. “bat fn MN) CR OM Le à DR AUTRE Mn à | KIA soie bis : cit EF 4 APT OR Les, ist Ur ‘ NU de to 3! entr eye. PAT APE #1 15 : ï ARE FAR 2 de on dre TRES Pal T7 DUPONT ES IN SES es :arit = te Lroprondisir tar | | Ra RTE Lg OMS US ou à 4 L dr EN pet a ri Li } nee sé is ss: | Ê » À ' F cb "+ Si : s : BAL SAM ITA, 74 anolor €. 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TT dt 2 LEE Pb Ph pas TE à ral En #. « \ ? ‘ en Le r A < £ ’ a 7 LU 1 4 É sp + dm fe +": LOS 1 ; “ « D ni 2 F2 1h: % "M Î KL 4 . 2 # : É \ t F4 2. “8 E "1 # $ : ; { Ÿ { .# ë L F' 3 ê : Ÿ ; - "1 { , j +4 4 Le : ? < ÿ î e 4 Le LA 4 : A ' 1 " - z " { - + LA . , * * , ‘ : . = - ei D « > v S , Lo Fg.1. OPATRUM plurygeru . Fig. 3. XEROPLATUS lpudoudes . Fig.8. ZOCUSTA punclatess na . Fig 2. SERROPALPUS varægalus. Fig 4. ACHETA syloetre. CFDT ET RE à | d DE > ‘y AE à cr ae da. d CUP Er gs presqr DURS ART LS ES , Fa” : ' NES 4 e NES \ + # ce aucme Pam ee Eat . RE ddl CAE Le lé "E ES + AT PO] CR é Era Ù EEE pig F | L à ! vo ES SE one Del rs Av 4 AD ge RTE 24 nes hi tt scgyeeeess re: eat CEE a tpogeer eee dr Cu 'e-m: (PE sb “it ARRET 24 4 ; PP CEE E . = EEE S EEE LYCOPERDON axatum … LL . 4 LA pie - £ " : Lu * dd LE + DA À Fr: ‘ tte 2 E41 10m Fr y .* L La x 1 ’ É , PER se ÿ ï é Le L Er ‘ Le 6 D 44 À +1 #" k LE 8 : ‘T4 s. a = = < rs Le LE TE + *£ ; s - Et t ! d L7 à pu ee +] CR 1: : Re è - Æ * En D Tr à D « La F4 Here À È ‘TE DAS # î ® ‘44 } œ th À $ ñ LA : , « | MS ë » ; … D" ù  _ & T à [a Er & À .Æ AB UAr Anbese Qi, à 2 { LL DL à nn Ma cha mé , + y 1%: a 5 4 LS san *L Ar NS k ETES et \ NN A\X Ÿ Ÿ. TUSSILAGO ayrans. RE UT LES PT _AXZI1. 7, / W W / DECUMARIA sarnenrts«. L dr Me Wir 4 6e 1 N'RE . DL ES n ; D u "1 « LA . 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