BOL | HARVARD UNIVERSITY. LIERARY OF THE MUSEUM OF COMPARATIVE ZOOULOGY. à Sale HAN | [103 . . LV We RP. : bu 24 A rt Tr") QU : LR LA SOCIÉTÉ LINNEENR SE DE BORDEAUX ARE LE © JUILLET Isis SRE Et reconnue comme établissement d'utilité publique Fe _ par Ordonnance Royale du 15 juin 1828. 2 ie al > Athénée ._ RUE DES TRoIS-CONILS, 53. LS) 4 VOLUME LVI Sixième série : TOME VI , * BORDEAUX 4. DURAND, IMPRIMEUR DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE, x ? ue Condillac, 20 — 1901 oo — - D | E=| = Em x un ie ns 2% nr LS S pa Din < —] SU Ne AUTRE ve Come SN ET ARRETE AU PIASUTOË AT “ Lu ACTES LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX FONDÉE LE © JUILLET 1818 Et reconnue comme établissement d'utilité publique par Ordonnance Royale du 15 juin 1828. Athénée RUE DES TRUIS-CONILS, 53, — VOLUME LVI Sixième série : TOME VI v BORDEAUX 3. DURAND, IMPRIMEUR DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE. Rue Condillac, 20 1901 AAA à | | R RU AK CIE O Ha NRC ER * FIL. | | pee GPL) We 1 (NX AUTRES diérate à s44 3 | | 2OPIER M " #} DEEE (oo LOST, NA # ‘ HOtéAL XL EPP UT ALU LL 17 e rt ET LEE RME Set tr peh-cumté TEL AMOR ù | ELOMWMOT : vida ombre # “ TL . KT ù x 14 : eh É : 3 ‘ L , F ‘ F LA en . d E # ? e 4 x FU AEGHUE MARCH AMNNI AE NTM" ALAN AU TIRER à | L tre (AR He ou fu (td! E » n 6 ! SEE 09" ":1902 CONTRIBUTION L'ÉTUDE DES XYLOCOPES Par J. PÉREZ. Il est pen de genres, parmi les Mellifères, dont la révision générale serait plus utile que celle des Xylocopes. La monogra- phie de Smith (1), bien que postérieure de plus de trente ans à l'ouvrage tant critiqué de Lepeletier de Saint-Fargeau, ne lui est pas de beaucoup supérieure. et ses diagnoses laissent encore subsister bien des incertitudes. Le très bon travail de Taschenberg (2) n’embrasse malheu- reusement qu'un nombre très restreint d'espèces, celles que l’auteur a eues sous les yeux dans le Musée de Halle, 33 espèces en tout. Il est vrai que la plupart d’entre elles restent définitive- ment tirées au clair. Depuis, il n’a été produit que des descriptions isolées d'espèces nouvelles, et cà et là quelques remarques synonymiques intéres- santes, jusqu'à ce qu'enfin, tout récemment, J. Vachal a donné une très sérieuse révision des espèces européennes et africaines. Le délaissement de ces abeilles, les plus grandes de la famille, et dont l'étude partant semblerait d'autant plus facile, a sans doute pour cause principaie la difficulté d'obtenir les nombreuses espèces déjà décrites (300 environ) des diverses régions du globe. Il y en a une autre encore, celle d’apparier les sexes, souvent si différents l’un de l’autre, et qu’on a bien rarement l’occasion (1) Monograph of the Genus Xylocopa (Trans. ent. soc., 1874). (2) Die Arten der Gattung Xylocopa Ltr. des Halle’schen zoologischen Museums dans Zeitschr. f. d. ges. Naturiciss, t. LIL, 1879, Tome LVI 1 : d'observer au moment opportun. Et d'autre part, des différences, souvent bien faibles, distinguent le même sexe dans plusieurs espèces voisines, particularité qui n’est pas spéciale, il est vrai, au genre Xy/ocopa, et s'observe à un degré au moins égal, par exemple chez les Andrènes. Bien qu'il ait été décrit bon nombre de mâles dont les femelles ne sont point connues, il est certain que ce sexe est repré- senté moins richement que l’autre dans les collections, Tas- chenberg en a déjà fait la remarque. Cette rareté relative s’expli- que suffisamment, je crois, par ce fait, que la vie de la femelle se prolonge beaucoup plus longtemps que celle du mâle. J'ai déjà montré (1), en effet, contrairement à l'opinion de Gerstäcker, qui attribue deux générations annuelles à es hyménoptères, qu'ils n’en ont qu’une, naissant vers la fin de l’été, pour s’accou- pler seulement au printemps suivant. Tandis que le mâle dispa- raît, sa fonction accomplie, la femelle vit encore plusieurs mois, pour exécuter les longs et pénibles travaux que l'on sait. La femelle est donc plus longtemps exposée à être capturée par les entomologistes (2). , Le présent travail n’est point une monographie, mais une simple contribution à la connaissance du genre Xy/ocopa, res- treinte aux espèces jugées nouvelles ou mal connues de ma collection, qui en comprend une centaine. C’est un essai destiné à servir en quelque sorte de préparation, d'entraînement pour l’auteur, en vue d’une étude ultérieure plus étendue, qui sera abordée, si les circonstances s’y prêtent. Je n'apporte donc pour le moment qu'un certain nombre de descriptions d'espèces nou- velles et l'examen critique de quelques autres. Taschenberg passe en revue, dans ses généralités, les diverses particularités morphologiques des Xylocopes, et, dansle nombre, il en ést qui n'avaient pas, jusqu’à lui, attiré l'attention des entomologistes. Je crois utile d'insister sur quelques unes. (1) Contrib. à la faune des Apiaires de France, 1'° partie. (2) Je dois pourtant dire qu'on peut voir encore, à la fin de Fété, de vieux mâles en piteux état, dépouillés de leurs poils, les ailes fripées, poursuivre inutilement des femelles dès longtemps fécondées et vaquant à leurs travaux. Ce sont des vaincus de la lutte pour la vie, qui n’ont point réussi à s’accoupler et traînent parfois jusqu'en août une misérable existence et leurs appétits inassouvis. à qu Bien avant que Gribodo eût créé le nom de Coptorthosoma (1), Smith avait déjà remarqué la conformation que ce nom exprime et l’avait utilisée dans ses diagnoses. Taschenberg a mieux encore affirmé l'importance de ce caractère, car il sépare en deux sections les Xylocopes qui ont fait l'objet de son étude: lo espèces à écusson arrondi; 2° espèces à écusson tranchant. Il reconnaît toutefois un état intermédiaire où le corselet, coupé plus ou moins droit en arrière, a sa surface supérieure et sa partie déclive séparées par une arête obtuse et non tranchante, et il range les espèces où cette conformation s’observe avec celles dont l'écusson est arrondi. Mais une décision inverse eût ‘été tout aussi légitime, car tout dépend des espèces que l’on considère : certaines se rattachent plus naturellement à l’une des sections ; il en est qui se rapportent mieux à l’autre. Tous les auteurs, à une exception près, dont l'attention s’est portée sur la rectosection du corselet, se bornent à mentionner cette conformation d’une manière générale, sans laisser soup- çonner qu'elle affecte, dans les deux sexes, une remarquable différence. Vachal a été seul à la signaler, en tête de son tableau dichotomique, mais sans y insister autrement. Elle consiste en ce que, chez la femelle, c’est en orrière de l'écusson que la tron- cature a lieu, tandis que, chez le mâle, elle ne se produit qu'après le postécusson. Il s'ensuit que, chez la première, le post- écusson fait partie de la tranche verticale postérieure du cor- selet, alors que, chez le second, le postécusson est horizontal et sur le prolongement de l’écusson ; que l’arête tranchante, limite des deux .faces horizontale et verticale du corselet est le bord postérieur de l’écusson, dans la femelle, le bord postérieur du post- écusson, dans le mâle. Le mâle du X. latipes fait seul, à ma connaissance, exception à cette règle, et a, comme la femelle, le thorax coupé en arrière de l’écusson, et le postécusson refoulé sous le toit formé par le rebord tranchant de l’écusson. (1) Note imenotterologiche, dans Bullett. della Socièta entom. italiana, 1891, p. 271. Gribodo écrit Koptortosoma, corrigé en Koptorthosoma dans le catalogue de Dalla Torre; je me permets d'apporter une seconde correction : outre que le K n’est guère dans les usages de la langue latine, il est bizarre que de la même racine grecque, x07T&, on tire deux noms Xy/ocopa et Koptorthosoma, différemment orthographiés. J'écrirai douc Coptorthosoma. TL 1e Chez le mâle du forrida, existe un état intermédiaire : le posté- cusson ne fait point partie de la paroi verticale du métathorax ; sa surface dorsale ne fait pas suite non plus à celle de l’écusson ; sous forme d’une bande étroite, convexe, séparée de l’écusson par un profond sillon, il se trouve en retrait sur un plan infé- rieur, mais cependant horizontal. Dans les espèces où l’arête limite est obtuse et non tranchante, le postécusson du mâle, sans devenir tout à fait dorsal, est néan- moins plus relevé que chez la femelle, et la tranche postérieure du métathorax est plus ou moins oblique. Dans les espèces à écusson arrondi, le relèvement de l’écusson s’accentue plus encore chez le mâle. C’est donc une loi générale, chez les Xylo- copes, que, à mesure que l’espèce s'éloigne du type général des abeilles, le postécusson tend à abandonner la région dorsale et à s'effacer sous l’écusson, dans la tranche postérieure du corselet. C’est là, sans doute, un effet héréditaire de la compression réci- proque du corselet et de l'abdomen, dans les efforts répétés qu’exige le dur travail du bois. L’abeille creusant sa galerie se tient ie corps ramassé, les faces en regard du corselet et de l’abdomen fortement appuyées l’une contre l’autre. Cet effort, répété dans la longue suite d’ascendants des formes actuelles, s'est empreint d’une manière parfois saisissante dans certaines d’entre elles. En beaucoup de femelles, l’arête tranchante du thorax est plate en arrière, concave en avant, comme si, faite d'une substance plastique, elle eût cédé en se redressant contre un plan la comprimant à l'arrière. Effective dans le passé, la déformation est aujourd’hui virtuelle. Telle la torsion de l’humé- rus des Vertébrés supérieurs. L'autre sexe, modifié seulement d’une façon indirecte par l'hérédité, ne suit que de loin, comme il est de règle, la transformation du sexe laborieux. Les Coplorthosoma représentent, parmi les Xylocopes, un degré d'évolution plus élevé. La structure du corselet n'est pas le seul caractère qui l’affirme. Il en est d’autres, et tout d’abord une déviation plus marquée de la patelle tibiale, rarement entière, souvent réduite à son extrémité inférieure (écaille). Dans l’autre section, au contraire, la patelle est souvent entière et parfois même(X. Morawitzi) conserve la forme qui est normale dans la généralité des abeilles. L'épipygium donne lieu à une constata- tion analogue : il est nettement limité et élevé au-dessus de Le l’arceau dorsal, ainsi qu'on le verra plus loin, dans certaines espèces à corselet arrondi, comme il l’est chez la plupart des Mellifères ; il n’a jamais cette conformation chez les Xylocopes à corselet tronqué. Enfin, c’est dans ce dernier groupe que les pattes postérieures des mâles présentent, en générai, les formes les plus compliquées. Ces différences cependant sont trop exceptionnelles, affectent un nombre trop restreint d'espèces, pour que l’on puisse, sur elles seules, fonder une distinction générique: Soit que l’on con- sidère la forme de l’écusson, soit celle de l’écaille tibiale, ou celle des pattes postérieures des mâles, les deux sections se mêlent, entrent l’une dans l’autre par divers côtés. Le groupe Coptortho- soma reste donc, si l’on veut, une simple subdivision pratique- ment très commode, mais rien de plus, dans le vieux genre de Latreille. L'étude des espèces américaines nous permet d'aller plus loin. F. Smith, à propos de la femelle du Brasilianorum, dit qu’elle a le métathorax arrondi, et que tel est «le cas de toutes les espèces de l'Amérique du Sud >» qu’il a observées. Il oublie ou il n'a pas remarqué que l’æneipennis, dont le type par lui décrit existe encore au Bristish Museum, a le métathorax et l’abdomen tron- qués. Il est une autre espèce américaine que j'ai appelée éransiloria pour cette raison, que son thorax est tronqué, alors que son abdomes ne l’est pas : T'écusson est limité dorsalement par une arête saillante, mais sa tranche postérieure n’est pas tout à fait verticale, elle est légèrement oblique. Par contre, le ler segment s'infléchit ets’incurve graduellement en avant, sans qu’une arête plus ou moins vive sépare ses deux faces antérieure et dorsale. Chez d’autres espèces, l’écusson a la même forme générale, une face postérieure plus ou moins inclinée, séparée de la face dorsale par une arête obtuse à divers degrés ; et de ces espèces à celles où le corselet est parfaitement arrondi, la transition est tout à fait graduée. Il faut ajouter encore que, par tous les autres détails de leur conformation, considérés dans l’un et l’autre sexe, ces espèces constituent un groupe remarquablement homo- gène, et sont plus étroitement unies entre elles qu'avec aucune des espèces de l'ancien continent. Le ee C'est parmi ces formes américaines, mieux que partout ailleurs dans le genre, que l’artificialité du groupe Coptorthosoma est manifeste. [es espèces à métathorax tronqué d'Amérique ne sont pas pour cela plus rapprochées des vrais Coptorthosoma d'Afrique et d’Asie. Elles restent avant tout américaines et intime- ment alliées à leurs compatriotes à métathorax arrondi. Si bien qu’on est porté à penser que ce trait d'organisation commun à l’une et à l’autre série de nos abeilles, elles ne l’ont pas hérité des mêmes ascendants, mais qu'elles l'ont acquis d'une manière indé- pendante et parallèle. Nous ne ferons point cependant inter- venir ici l'hypothèse, qui depuis quelque temps a fait fortune, de Ja convergence. Quand des formes de deux types déjà différenciés acquièrent, sous l'empire de conditions analogues, une même particularité organique, elles n'en demeurent pas moins respec- tivement fidèles à ces types dans l’ensemble de leur organisation. Ce n’est pas en vain, qu’au cours de leur évolution, elles ont longtemps suivi une voie différente, qui les a plus ou moins éloignées du type ancestral commun. Ce qui est acquis reste acquis, et une acquisition nouvelle, pour identique qu'elle soit dans l’une et l’autre lignée, ne parvient pas à effacer les dissem- blances de date plus ancienne, à rapprocher et uniformiser ce que la divergence a dès longtemps séparé. Il existe une curieuse relation entre la troncature du thorax et le développement de l’espace triangulaire de sa face postérieure. Dans toutes les espèces à corselet arrondi, le triangle est bien développé. Dans celles qui l’ont tronqué, le triangle est le plus souvent nul. Chez un nombre restreint d'espèces, telles que {enuis- capa, unicolor, bryorum, il est extrêmement petit. Dans certaines formes de transition, comme le nigro-cærulea Sm., dont l’écusson présente une face postérieure assez développée, séparée de la face dorsale par une arête obtuse, le triangle est considérable- ment réduit. Il semble donc que l’aplatissement du corselet en arrière ait pour conséquence la diminution et finalement la disparition du triangle, les compartiments latéraux qui l’enserrent envahis- sant progressivement l’espace qu’il occupe, jusqu’à s'unir, sur la ligne médiane, sous le postécusson. Cette règle ne s'applique qu'aux espèces de l’ancien continent, 7 Pour les espèces américaines, elles conservent en ceci encore leur autonomie, les formes à corselet tranchant présentant un triangle tout aussi étendu que celles dont le corselet est arrondi. Les Xylocopes proprement dits ont la partie antérieure ou déclive du premier segment de l’abdomen plus ou moins dépri- mée ou concave au milieu. Chez les Coplorthosoma, cette conca- vité prend un développement extraordinaire et constitue souvent comme une vaste caverne creusée dans l’intérieur du segment, ouverte en avant par un orifice étroit. Dans certaines espèces, telles que l'albifimbria Vachal, cette caverne obstrue, comme une énorme boursouflure bilobée, le tiers et plus de la capacité du segment. Chez d’autres elle n'existe pas, et elle ne se voit jamais chez les mâles, qui, dans les espèces où la femelle en est pourvue, ne présentent qu'une simple dépression, comme celle des Xylo- copes normaux. Cette chambre intérieure est ordinairement habitée et parfois remplie d’Acariens de grande taille, qui trouvent là un domicile protecteur très efficace. M. R.-C.-L. Perkins a récemment publié dans The entomologis®s monthly Magazine (1) une note sur cette chambre et les Acariens qui y ont élu domicile. Imbu de cette idée que les Acariens sont parasites, dans le vrai sens du mot,de l’abeille qui les porte, l'auteur anslais suppose qu'ils ne peuvent attaquer celle-ci que dans le pédicule mou, membraneux, qui unit le thorax à l'abdomen. Si, d’une part, il semble avantageux à l'abeille d’avoir les parasites emprisonnés dans cette loge, d'autant que chez certaines espèces, l’orifice de sortie est obstrué, dans sa partie supérieure, par une rangée de poils raides, couchés dessus, dans sa partie inférieure il est librement ouvert, et s’élargit parfois en une grande fossette menant directement à la membrane articulaire, « comme pour guider le parasite à la partie faible. » Et Perkins conclut : « Autant que l’examen de la structure de la chambre permet d'en juger, il semble qu’elle soit désavantageuse à l’abeille, car elle fournit une sûre retraite aux parasites. et elle les place dans la situation la plus conve- (1) On a special Acarid chamber formed within the basal abdominal segment of Bees of the genus Koptorthosoma (The ent. month. Mag. 2 th. serie, vol. X, p- 37. 2: Fes nable pour attaquer le point le plus vulnérable de l’animal qu'ils infestent. » | Les Acariens ne sont pas, comme le croit Perkins, de vrais parasites des insectes qui les portent. Ils se servent seulement de ceux-ci comme véhicule, pour se faire transporter dans les milieux où ils trouvent à se nourrir, c’est-à-dire, pour nes abeilles, dans les nids. Ces Acariens, d’ailleurs, se trouvent sur les insectes dans leur forme inactive, nymphale ou hypopiale, qu'ils dépouillent dans les nids des hyménoptères. La chambre des Coptorthosoma et les gros Acariens qu’elle abrite m'étaient connus depuis bien des années, et j'avais, en 1894, soumis Ces derniers à M. Trouessart, l’acaridologue bien connu, pour leur détermination. J'appris ainsi que c'étaient des Gamasides du genre Lælaps. Carnassiers, comme tous les animaux de ce groupe, ils doivent vivre d’autres Acariens développés dans les cellules des Xylocopes, et s’y nourrissant de la pâtée pollinique destinée aux larves. Si tel est. le rôle des Lœælaps, ce que l'observation directe peut seule en définitive établir, on s’expliquerait, avec les services qu'ils rendent à la progéniture de l'abeille, l’avan- tage qu'a l'espèce à leur offrir une retraite assurée. D'autres Acariens de petite taille, observés par Perkins (1) et que j'ai vus moi-même chez certains Xylocopes, cramponnés aux poils du métathorax et de la face antérieure de l'abdomen, sont peut-être la proie vouée aux Lœælaps dans les nids; mais, sur les abeilles, ils se trouvent les uns et les autres au même titre de simples émigrants et cohabitent fraternellement. Perkins n’a vu les Lœlaps que dans la chambre abdominale ou tout au plus laissant voir à l’entrée leur partie antérieure. Cela n’est point absolu : j'ai dans ma collection une femelle d'olivacea L., plusieurs d'sfuans L., portant, avec ou sans Lœlaps à l'entrée de la chambre abdominale, un, deux ou trois autres de ces Acariens, soit sur la face verticale du corselet, soit sur la face opposée de l'abdomen. Il est cependant possible qu'à l'état de nature, pendant la vie de l'abeille, les Lœælaps soient toujours confinés dans leur refuge, et n’en sortent que lorsqu'ils abandonnent l'abeille elle-même pour s'établir dans son nid, et (1) L'auteur se demande s'ils ne sont point les jeunes des gros ou s'ils appartien - nent à une autre espèce. 11 est certain que ce ne sont pas de jeunes Lœlaps. UE que ceux que l’on voit en dehors ou sur le seuil de la porte, sur les abeilles en collection, n'aient été chassés du logis que par la mort de leur monture. L'entrée de la chämbre n’a pas toujours la forme décrite par Perkins. Chez les X. nigrila, albifimbria, lorrida, latipes et autres, cette ouverture est arrondie, sans poils qui l’obstruent, et sa lar- gour peut dépasser un millimètre. L'existence de cette cavité n’est pas nécessairement liée à la conformation propre aux Coptorthosoma. Parmi les espèces de l’ancien monde, il en est, comme le X. africana, qui en sont complètement dépourvues, et je n'ai encore vu aucune espèce américaine qui la présente. Il y aurait grand intérêt à ce que des naturalistes, placés dans des conditions favorables, pussent observer, /7 vivo, et dans les nids des Xylocopes, les Lœlaps ainsi que leurs compagnons, et substituer ainsi des notions précises aux hypothèses dont on est, pour le moment, obligé de se contenter. Le mésothorax offre le plus souvent, dans sa région moyenne, un plus ou moins grand espace dénuéde poils et de points, abso- lument lisse. Par son étendue variable et par l’état de la ponc- tuation qui l'entoure, cet espace lisse, que je désignerai sous le nom de glabelle, traduction du terme Glatze, employé par Taschenberg, fournit un caractère fréquemment utilisable dans les diagnoses. Rarement la glabelle est nulle, une ponc- tuation éparse couvrant le milieu du corselet ;: son absence même est caractéristique. Taschenberg n'a pas manqué de signaler ia conformation si caractéristique du dernier segment dorsal des femelles, dont l'extrémité présente une dépression triangulaire plus ou moins profonde, exagérée encore, ajoute l’auteur, par la villosité qui la limite. Ce n’est pas seulement la villosité qui forme comme les para- pets latéraux de cette dépression. Il est facile de voir que deux saillies du tégument lui-même, deux carènes la limitent, plus élevées que les parties latérales du reste de l’arceau dorsal. Pour se rendre bien compte de cette conformation, il est nécessaire d'enlever par le raclage les cils qui garnissent cette partie. On MY reconnaît alors que les crêtes n’atteignent pas l'extrémité rétré- cie de la dépression : elles s'arrêtent, dans la plupart des cas, vers le milieu de leur longueur apparente, où elles se terminent chacune en une épine plus ou moins forte, dirigée en arriere, que l’on peut fort bien distinguer, une fois prévenu, au milieu des poils qui l’enserrent, sans jamais la recouvrir. Au delà du point où les crêtes se terminent, la surface triangulaire se pro: longe en un étroit appendice, de conformation variable, garni latéralement de cils pressés, continuant les parapets formés en avant par les crêtes et leurs épines. Que représentent ces diverses parties de l’arceau dorsal? La dépression triangulaire est l'épipygium, considérablement réduit, et les deux arêtes sont le rebord qui d'ordinaire limite cette région médiane de l’arceau dorsal, chez les abeilles où son déve- loppement est normal. Cette signification est donnée par l'état de ces parties chez certains X7/ocopa, tels que le Morawitzi et l’Olivieri (voir la diagnose de la première de ces espèces) qui, à la place de la dépression dont il vient d’être parlé, présentent un épipygium normal, plus élevé que les parties latérales du segment, très nettement limité par un fin rebord saillant. Cet épipygium, très étroit, surtout chez l’'Olivieri, se prolonge posté- rieurement en un grêle appendice, légèrement dilaté vers le bout, à peu près en forme de larme batavique. C'est là la forme primitive, ancestrale. Elle est rarement réalisée. En général, le disque de l’épipygium, de convexe qu'il était origi- nellement, devient aplati, parfois concave ; en certains cas, se manifeste en son milieu une carène longitudinale. Mais la partie la plus modifiée, c’est la carène latérale, qui, de simple liséré, devient crête épineuse ; c’est la forme la plus ordinaire. En cet état, elle s’affaisse et 's’oblitère dans quelques formes. Ailleurs, les deux crêtes se rapprochent, deviennent parallèles (torrida), ou même tendent à se fusionner sur la ligne médiane, (cyanescens) annulant ainsi la surface de l'épipygium. Taschenberg a été le premier à prendre en considération, dans les diagnoses, cette excroissance qui se voit, dans les deux sexes, mais accusée surtout chez la femelle, à la face externe des tibias postérieurs, et à laquelle il donne le nom d’écaille tibiale Rte (Schienenschuppe). J. Vachal (l), qui la désigne tantôt sous le nom de patella, tantôt sous celui de rotule (2) admet ainsi impli” citement l’homologie de cet appendice avec la lame que portent, à la base du tibia postérieur, presque tous les Mellifères sans corbeille, et que Schmiedeknecht, entre autres, nommé patella; mais il ne donne malheureusement pas les motifs de cette assi- milation. Elle est loin d’être évidente. Car l’écaille tantôt s'élève en forme de lame obliquement transversale, vers le milieu de Ia face externe du tibia, uniformément revêtue de longs poils ; d’autres fois, elle est représentée par une double série de denti- cules s'étendant de la base du tibia au-delà du milieu (wolacea, fenestrata), descendant parfois jusqu’au quart (cantahrica) ou jusqu’au cinquième inférieur (Amedæi). Ces configurations étran- ges, — et il en est d’autres, — ne rappellent guère, à première vue, la forme ordinaire de la patelle. L'interprétation de Vachal est cependant absolument exacte. Si, dans les cas extrêmes, la patelle, réduite à son extrémité distale, n’est plus qu’une écaille se détachant de la surface uniformément velue du tibia, les exemples de persistance de sa partie basilaire sont tout aussi fréquents. Nous venons d’en voir quelques uns. Il en est de plus frappants. A la place des deux rangées parallèles de tubercules du X. violacea, existe chez le valga, une surélévation longitudi- nale de la surface du tibia, du genou à l’écaille, bien limitée, couverte d’une multitude de granules non sériés, entremêlés de poils très courts. Ailleurs, cette surface, finement sculptée, est assez garnie de ces poils courts (dissimilis), qui même peuvent devenir très abondants, très pressés, et cacher entièrement le tégument (frontalis). Mais il est une espèce levant tous les doutes qui pourraient subsister, c’est le X. Morarwitzi, décrit plus bas, où la patelle, très raccourcie, ovalaire, à surface dénu- (1) J. Vachal Matériaux pour une révision des espèces africaines du g. Xyÿlo- copa, dans Ann. Soc. ent. de France, t. LX VII, 1898. Id. Essai d'une révision synoptique des espèces européennes et africaines du genre Xylocopa Latr., dans Miscellanea entomologica, vol. VII, 1899. (2) d'estime qu'il y a toujours inconvénient à appliquer aux animaux inférieurs une terminologie empruntée à l'anatomie des animaux vertébrés et particulièrement à l'anatomie humaine. Cette similitude d'appellation peut porter à croire à une homologie qui n'existe pas et ne peut exister entre des êtres de types si dissem- blables, en, = dée et finement chagrinée, ne diffère guère dé la forme qu'elle affecte normalement chez les Podilégides. Cette lame saillante, extrémité inférieure de la patelle, à laquelle celle-ci est si souvent réduite. n’est jamais exactement symétrique. Le bord postérieur, toujours plus relevé qne l’anté- rieur, se détache ordinairement sur une longueur plus grande, en sorte que l’écaille se présente fréquemment sous la forme d’un bout de lance coupé obliquement et non perpendiculaire- ment à sa ligne médiane. Souvent aussi le bord postérieur, plus courbe vers l'extrémité que le bord antérieur, rend l’écaille cultriforme. Fréquemment elle est échancrée, bifide, bilobée, toutes formes qui sont un souvenir de la double série de denticules signalée plus haut, et dont l’une, l’antérieure, descend un peu plus bas, et correspond à la partie la plus aiguë et la plus inférieure de l’écaille simple ou bilobée. Toutes ces varia- tions s'expliquent ainsi les unes par les autres. Une remarque essentielle est à faire : la double série de denti- cules ne représente pas, à elle seule, comme on pourrait le croire d’après ce qui vient d’être dit, la patelle tout entière. Dans toutes les espèces qui la présentent, cette double rangée est accompagnée, sur le devant, d’une surface ràpeuse, brillante et peu velue, dont la limite antérieure, ordinairement peu distincte, est le bord antérieur de la patelle. Un examen attentif montre, en effet, que si le dernier denticule de la rangée antérieure a sa tranche sur le prolcngement de cette rangée, sa surface anté- rieure ou supérieure continue directement la surface ràpeuse. Tout ce qui précède concerne exclusivement la femelle. Chez le mâle, la patelle n’est jamais entière, mais réduite à l’état d’écaille toujours faiblement développée, ou de simple tubercule plus ou moins enfoui dans les poils, souvent même entièrement effacé. Elle n’est partant qu'un .caractère de médiocre valeur dans ce sexe. Tous les descripteurs d'espèces ont tiré parti de la coloration des ailes. C’est un caractère facile à observer, mais dont il ne faut pas exagérer la valeur. Je ne suis pas très convaincu, comme l’est Smith, qu'un long séjour dans les collections diminue d'une manière sensible l’éclat de ces organes, à moins qu'ils'ne soient exposés à la lumière, qui décolore tout. Mais j'ai la certi. — 13 — tude que la diversité de provenance, que le climat ou la race, si l’on veut, exercent une influence considérable. Le X. dissimilis (voir ci-après cette espèce) est tout à fait édifiant à cet égard. J'inclinerais volontiers à croire que, dans l'exemple cité par F. Smith, d’un lot de X. /atipes, récemment apporté de Calcutta, l'éclat exceptionnel des ailes tenait moins à leur fraîcheur qu’à leur provenance. Je ne voudrais pas affirmer non plus, avec Lepeletier, qui tenait cependant la remarque de Latreille, que, « quelle que soit la couleur du fond des ailes, souvent bien plus foncée et approchant du noir dans les femelles, tandis qu’elle est beaucoup plus claire dans la plupart des mâles, les différents reflets, violets, pourprés, cuivreux, dorés, etc., se retrouvent les mêmes pour le mâle et la femelle d’une même espèce. » Ces reflets, dans les mâles à ailes plus ou moins transparentes, sont tellement affaiblis d'ordinaire, qu’il est bien difficile d’y décou- vrir quelque analogie avec les vives irisations que présentent leurs femelles. Vachal a fort heureusement employé les longueurs relatives interceptées sur la nervure cubitale par les deux premières cel- lules cubitales. Avant d’avoir connu la notice de ce consciencieux entomologiste, j'avais moi-même trouvé là un caractère fort commode, qui est bien rarement en défaut, et seulement dans les cas voisins de l'égalité. Il en est de même pour la deuxième nervure transverso-cubi- tale qui, parfois incomplète, raccourcie dans son bout cubital ou simplement atrophiée, amincie, peut fournir un bon earactère. La première nervure récurrente et la deuxième transverso- cubitale confluent d'ordinaire (caractère du genre Xy//ocopa) au nême point du cubitus. Une espèce fait exception, c’est le X. cyanescens, où la récurrente atteint le cubitus avant le point d'accès de la transverso-cubitale. Les auteurs ont rarement tenu compte de la forme du labre. Elle est cependant sujette à de grandes variations et par là souvent caractéristique. Cet organe se présente le plus ordinai- rement, entre les mandibules qui l’embrassent et le bord infé- rieur du chaperon, comme une surface densément couverte de poils couchés, d’où émerge-un tubercule brillant, basilaire et = médian. Si on dégage le labre dés mandibules, on voit que sa surface est très convexe et que Son bord antérieur, parfois très fortement réfléchi, est muni d’un mince rebord en retrait, large- ment échancré, frangé de cils, ceux du milieu relevés en un pinceau beaucoup plus long. Si l’on dépouille la surface convexe des cils qui la couvrent, ou si l'usure a fait disparaître ce revêtement, on voit, dans la plupart des espèces, apparaître deux autres dents plus petites, insérées ordinairement à quelque distance et dirigées un peu obliquement vers la ligne médiane et en avant. La dent médiane naît directement de la base du labre, ou mieux, sa base, linéai- rement allongée, constitue la base mêmie du labre. Dans certaines espèces, dont le labre est moins velu, ou les dents latérales plus volumineuses, ou naissent plus directement de la base, ces dents sont plus apparentes et non plus noyées dans la villosité (/rontalis, columbiensis, fimbriata, etce.). On juge mal de la forme des dents, quand on les considère de face, sur le labre dans sa situation de repos : on n’en voit ainsi que la face antérieure. Réellement elles s’allongent en crêtes irrégulières vers le bord antérieur du labre, ordinairement parta- gées chacune par une échancrure en deux parties, l’une, basilaire, seule visible normalement, l’autre plongée dans les poils, dont l’échancrure même est garnie. Le bord antérieur, souvent très aminci et échancré au milieu, est frangé de longs cils, dont quelques uns, plus longs et plus forts, s’isolent en un pinceau médian. . Tel est l'état du labre dans la grande majorité des espèces. Il est quelques formes exceptionnelles, dérivées du type qui vient. d’être décrit, et qu’il est facile d’y rattacher. Les X. Awgusti, Brasilianorum, entre autres, en fournissent des exemples. Le lecteur est prié de se reporter à la description de ces espèces. Les espèces les moins déviées du type général des Abeilles méritent une attention particulière. Leur labre est beaucoup plus simple. Chezle NX. Morawitzi, le labre, très convexe, fortement réfléchi en dessous, porte en son milieu une carène longitudinale lisse, graduellement abaissée vers le bord, qu’elle n’atteint pas. C’est la dent médiane, qui existe seule, la surface du labre ne présen- tant aucune autre saillie; les cils marginaux et le pinceau médian sont bien développés... Chez les X. Olivieri, lanata, le labre est conformé de même ; la dent médiane est seulement plus prolongée vers le bord. * Chez le cyanescens, la dent médiane, en forme de globule à la base, émet unecarène très fine, très peu saillante,qui se prolonge jusqu’au bord antérieur. Pas de traces de dents latérales. Ces traces existent chez le.violacea, sous forme de deux tuber- cules obliques. vaguement dessinés de part et d'autre de la dent médiane, munie d'un prolongement irrégulier vers le bord. Le valga manque et de ce prolongement et des rudiments des dents latérales. Dans les cantabrica et Amedéæi, les dents latérales sont bien développées, en petits tubercules nés très loin de la base, chez le premier, plus gros et plus rapprochés de la base, chez le second. Dans l’un comme dans l’autre, la dent médiane est très élargie et très étalée sur la base du labre. La structure du labre est beaucoup plus simple dans les mâles que dans les femelles. Le labre est raccourci, sa surface uniforme, la dent médiane tout à fait vestigiaire. les latérales sans trace ‘sensible. Cette dent médiane, à base élargie, partant plus ou moins trapéziforme, rappelle singulièrement ce que {l’on désigne sous le nom d’appendice du labre chez les Andrénides. Dans celles ci, comme chez les Xylocopes, cette excroissance du labre s'élève sur un disque velu. L'homologie est frappante. Un autre caractère encore, également négligé des entomolo- gistes, parle en faveur des mêmes affinités, c'est la dépression transversale du chaperon qui précède en dessus la marge lisse bordant inférieurement le chaperon chez tous les Xylocopes. Cette dépression, garnie de poils, les uns très fins et très courts, les autres plus ou moins longs, est continue dans la plupart des espèces, souvent interrompue cependant sur le milieu, et trans- formée en deux fossettes. L'une et l’autre forme s’observent éga- lementchez les Adrena, Dasypoda, Cilissa, etc. ESPÈCES EUROPÉENNES ET AFRICAINES X. Morawitzi n. sp. — Reçu étiqueté de la main de F. Morawitz sous le nom d'Amedæi Lep. Mais il en est bien différent et appartient à un autre type, celui de l’'Olivieri Lep. IL est à croire que l’erreur de détermination de Morawitz provient de la similitude de la villasité. $ L. 16m" (Amedæi, 22"), Si la taille est moindre, la largeur est à peu près la même. Les poils sont d’un brun roussâtre sur le dos et les côtés du curselet, bruns noirâtres en arrière, ainsi qu'à l'abdomen, d’un brun plus clair vers le bout, roux en dessous seulement au milieu des segments, plus largement aux &e et 5e, et, aux pattes, seulement sur les tarses et non sur les tibias (Amedæi), où ils sont bruns. Ailes brunes, à faibles reflets bieu violacé vers le bout. La patelle tibiale est tout à fait caractéristique. Par une excep- tion unique, à ma connaissance, dans le genre Xylocopa, elle est très courte, tout à fait basilaire, occupant tout au plus le 6° de la longueur du tibia, de forme ovale, entière, peu saillante, ses bords ni relevés, ni tranchants, sa surface finement grenue et sans éclat. En un mot, c’est, dans la forme et les dimensions, la patelle telle qu’elle est d'ordinaire dans les genres qui en sont pourvus. Chaperon légèrement bombé, très finement caréné, à peu près aussi long que large, très rétréci vers le front ; ses côtés beaucoup moins arqués que d'ordinaire, assez fortement échancré en arc de cercle ; sa marge lisse assez large, un peu relevée en avant, non raccourcie sur les côtés. Écusson frontal petit, peu convexe ; la carène médiocrement saillante, raccourcie dans le haut par l'épanouissement de son canalicule en une large et profonde orbite ‘autour de l’ocelle médian. Vertex presque plan ; fossettes juxta-ocellaires superficielles, très étroites, trans- versales. 3° article des antennes à peine plus long que 4 5. Écusson très grand. Abdomen subglobuleux, très convexe, un peu plus long que la tête et le corselet. Épipygium nettement limité, très élevé au-dessus du reste du segment, en forme de triangle allongé, dont le sommet, linéairement prolongé, se dilate à l'extrémité en un appendice ovale; son disque, lisse et brillant, est convexe, et ses côtés sont bordés d'un fin liséré saillant, qui s'arrête vers l’origine de l’appendice. Esp" LL * Chaperon finement ponctué, surtout de part et d'autre de la carène, où les points sont très serrés ; de même au front et dans la partie moyenne de la face. Mésothorax et écusson finement ponctués, très lâchement au milieu, où n’existe pas de glabelle; sur le côté, là où les points sont le plus rapprochés, ils sont toujours plus petits que les intervalles. Sur l’abdomen, la ponc- tuation est aussi très distante, surtout sur les dépressions, qui sont larges, mais mal limitées, nettement transversale et en râpe; en dessous, elle est beaucoup plus serrée, plus forte et surtout plus rugueuse. | Tak-Fou (Turkestan). — La forme de l’épipygium, chez cette espèce, est des plus caractéristiques, et pour ainsi dire exceptionnelle dans les Xylo- copes, où la partie moyenne du 6e segment est habituellement très rétrécie et profondément déprimée, limitée latéralement par une crête saillante fournie par la partie latérale du segment. Chez le X. Morawitzi, l'épipygium s'élève au-dessus du reste du segment, comme on le voit dans la généralité des Mellifères. Nous avons vu aussi, dans la forme de la patelle, un trait qui rappelle encore un état normal dans l’ensemble de la famille, et met cette espèce dans un groupe à part parmi les Xylocopes. Ces mêmes particularités la rapprochant de l’Olivieri, auquel elle ressemble si peu au premier abord. Cependant, outre une forme trapue analogue, l'Olivieri possède également an épipygium bien limité, saillant, quoiqu’un peu moins, au-dessus du segment, plus étroit, peu distinctement rebordé, muni aussi d’un appendice terminal, plus petit, plus brièvement pédicellé. Quant à la patelle, le X. Olivieri l’a aussi très courte, mais noyée dans la villosité, son extrémité seule libre et soulevée. _ X. Olivieri Lep. — On est d'accord pour regarder les X. Oli- vieri Lep., hellenica Sp., fuscata Sm. comme identiques. À cette synonymie, Gerstäcker, Vachal ajoutent le X. /anata Sm. Il est bien difficile de se faire une opinion ferme sur des don- nées uniquement tirées de la coloration du tégument et de la vestiture. Pour ma part, je suis obligé de reconnaître que trois mâles parfaitement différents peuvent également vêtir la vague diagnose de l’Olivieri. Maïs la seule comparaison de leurs pattes postérieures suffit à les distinguer. Tome LVI 2 COMTE Deux d’entre eux ont le bord postéro-interne du tibia prolongé au bout en uneépine, le troisième est dépourvu de cet appendice. Des deux mâles pourvus d’épine, l’un a le bord susdit du tibia convexe vers son tiers supérieur, concave au delà, presque sinué vers le milieu. En raison de sa provenance, autant que de sa coloration, je le tiens pour l’'Olivieri. Le second a une conformation semblable, mais moins pronon- cée : la convexité supérieure du tibia est plus faible, en sorte qu'on ne s’écarterait guère de la vérité en disant le tibia simple- ment concave ; l’épine est plus courte et plus grêle ; la patte est d’ailleurs moins robuste. La couleur foncière de l’alkdomen est plus sombre, la villosité plus pâle. Or, Smith dit de son /anata, qu'il a | « abdomen nigro-fuscous » et non « rufo-fuscous, some- times nigro-fuscous » (Olivieri), et de sa villosité, qu’elle est en général blanchâtre ou fauve pâle. Je regarde en conséquence ce mâle comme représentant le /anata Sm. Dans le troisième, le bord postéro-interne du tibia, également convexe vers la base, mais un peu plus loin de celle-ci, présente vers le milieu une échancrure assez forte, à pente supérieure très douce, à pente inférieure brusquement relevée, pour donner le tiers inférieur du bord, presque droit, en forme de crête bru- nâtre un peu inégale. Ce mâle me paraît être une espèce nou- velle, que j'appellerai erivanensis. Ces différences ne sont pas les seules qui distinguent les trois espèces ; je signalerai les principales. X. lanata Sm. — « Cen’est pas seulement la villosité, qui est plus pâle dans cette espèce que dans l’'Olivieri. Il en est de même des parties rousses du tégument, pattes et antennes notamment. En outre, les bords des segments, au lieu d’être largement brun- rougeûtre, sont étroitement décolorés, pâles, dessus et dessous, et les disques sont franchement noirâtres. Les ailes sont presque hyalines, légèrement enfumées au bout. Les franges de l’abdo- men, blanchâtres et non fauves, sont plus larges, surtout les dernières. Le labre porte une dent médiane triangulairement élargie à la base, prolongée en avant jusqu’au bord, lisse et brillante. Chez l’Olivieri, cette dent est petite, globuleuse, tout à fait basilaire, parfois perdue dans'la ponctuation du disque. Chaperon plus nettement caréné, plus finement et plus läche- se 19 ment ponctué. A l'abdomen, la ponctuation est plus faible, plus superficielle et non forte, profonde et très rugueuse (Olivieri). La face interne, lisse et un peu creusée en long, du tibia postérieur présente, dans son cinquième inférieur, une fine carène, à quel- que distance du bord antérieur et lui étant parallèle; chez l’'Oliveri, cette carène plus longue, plus élevée, irrégulière, non parallèle, commence par un tubercule. & L:. 14-16, Présente, dans la villosité et la ponctuation, les caractères distinctifs signalés dans le mâle. Les franges abdomi- nales sont encore plus larges, très finement coupées au milieu par une ligne lisse du tégument, d'un aspect nettement tomen- teux, formées qu'elles sont de poils très plumeux. Carène du chaperon plus élevée, plus large que chez l’Olivieri, non envahie - par la ponctuation, imperceptiblement striée au milieu. Abdomen sensiblement plus large. Patelle comme chez l’Olivieri, ovalaire, étroite, pas plus longue que le 6° du tibia, couverte de poils courts, de même couleur que ceux du reste du tibia, partant indistincte et nelaissant guère voir que son extrémité relevée. Un couple de Marg'elan (Turkestan), une femelle d’Erivan. X. erivanensis n. sp. — 4L. 16-18"", Ce mâle ressemble à un Olivieri de grande taille. Il s’en distingue aisément par les franges de l’abdomen très rétrécies au milieu, la couleur claire plusétendue du tégument. Lesantennes sont entièrement fauves, ainsi que les pattes, sauf la base des fémurs antérieurs et moyens ; l'abdomen n’est noir qu’au milieu des segments dor- saux, plus largement sur les 4e et 5°; le 2e est parfois rougeâtre en entier, le 7eest roux comme ses poils, ainsi que le bord au moins du 6e. Les ailes sont rousses, un peu moins enfumées, leurs nervures d’un brun roux. La villosité est d’un fauve plus clair, particulièrement à la tête et sous le corselet, où elle tire au blanchâtre. Tête et corselet proportionnellement plus étroits que chez l’Olivieri, Dent du labre comme chez le /anata, moins saillante et plus étroite. Carène du chaperon peu prononcée, raccourcie. L'échancure du bord postéro-interne du tibia de la % paire traduitune échancruredelaface interneelle-même, arrêtée, versle quart inférieur, par une crête inégale, oblique de haut en bas et d’arrière en avant. Ponctuation plus espacée et plus fine que D dans les deux espèces précédentes, différence surtout sensible au milieu des segments 2-4, où les intervalles sont quatre à cinq fois plus grands que les points. Deux mâles d'Erivan, considérés par Morawitz comme des hellenica. X. Przewalskyi Mor. -- Je possède un mâle de cette espèce dont Morawitz a décrit les deux sexes (Horæ Soc. ent. rossicæ, €. XX.). TU diffère des précédents par les antennes entiè- rement noires, la ponctuation du chaperon très fine et très serrée, à intervalles moindres que les points ; celle de l’andomen, plus fine encore et plus superficielle que celle du /anata ; le tibia postérieur inerme au bout, brièvement et profondément échancré au milieu de sa face interne, très velue au-delà de l’échan- : crure, ce dont Morawitz ne dit rien ; le bord postéro-interne, au-delà de l’échancrure, en crête noirâtre très inégale, comme denticulée vers le bout; le métatarse postérieur muni, sur son quart supérieur, en dessous, d’une forte callosité lisse. Le labre, sans dent évidente, a le disque entièrement jaune, dans mon exemplaire, et non sur une ligne basilaire étroite (Morawitz). Montagnes de Keria. X. cantabrica Lep. — La femelle à la dent du labre en triangle émoussé, à base très prolongée le long de celle du labre lui-même; la carène frontale rétrécie vers le haut, élargie infé- rieurement en tubercule médiocrement saillant : le 3e article des antennes plus grand que 4 +5 + 6; 4 et 5 très courts ; l’épipy- gium mal limité, à arêtes raccourcies vers la base, épines très fortes ; appendice en triangle aigu, sa surface continuant direc- tement celle de l’épipygium ; l’écaille tibiale en crête denticulée s'étendant du genou au 1/5e inférieur du tibia et représentant le bord postérieur de l’écaille complète, le bord antérieur réduit à une épine terminale, assez saillante; bases des deux 1res cellules cubitales égales. Chez le mâle, le tubercule labial est plus faible, mais sa base encore plus allongée ; l’écaille tibiale est représentée par un faible tubercule antémédian; aux pattes postérieures, les fémurs sont dilatés, subtuberculeux vers la base; les tibias arqués, leur bord interne saillant presque en crête dans son à + =, ob à quart inférieur ; le prototarse arqué, muni à sa base interne d’un tubercule ovale; le bord postérieur du 7° segment est obtusément arrondi, sensiblement sinué au milieu; les segments ventraux qui, dans tant d'espèces, sont angulairement prolongés au milieu, sinués au contraire et absolument dénués de carène. A l’abdomen, les poils sont, à partir du 5° segment, couverts de poils roux assez longs: les tarses sont également ciliés de roux ; le reste de la villosité est d’un fauve grisâtre, plus ou moins mêlé de noir du 2° au 5° segment. — X. femorata Sm. (grisescens Sm. olim, non Lep.). — Pourrait bien n'être qu’une variété ou un sujet vieilli du mâle précédent, dont les derniers segments auraient des poils gris et non roux. X. cyanescens Brullé (minuta Lep.). — La plus petite des espèces françaises, facilement reconnaissable à ce seul caractère, d’ailleurs très insuffisamment décrite par les auteurs dont je crois utile de compléter les diagnoses. $ Tête plus courte que large, épaissie en arrière ; tubercule labial globuleux. Chaperon presque plan, faiblement déprimé en travers avant le bord, qui est étroitement marginé, un peu relevé et échancré en arc. Carène frontale peu saillante, très mince inférieurement, avec un fin canalicule, qui, à partir du milieu, s’élargit pour former l’orbite de l’ocelle médian. Fossettes juxta-ocellaires ponctiformes, dans une surface lisse assez grande, ne présentant que quelques points; 3e article des antennes plus court que les trois suivants Glabelle du méso- thorax mal limitée, n’atteignant pas le bord postérieur. 1°" seg- ment de l'abdomen très étroit et très court, déprimé en dessus ; les ‘trois ou quatre derniers faiblement carénés ; épipygium nul, par le rapprochement des deux crètes, à peine distinctes l’une de l’antre en avant; dernier segment ventral largement lisse au milieu, caréné au bout. Écaille tibiale formée de deux épines, parfois unies en une lame continue, simplement échancrée, placée obliquement vers le milieu du tibia, l’épine inférieure et anté- rieure plus longue et plus aiguë, l’autre plus courte et plus obtuse. Bases des deux premières cellules cubitales égales ; première nervure récurrente atteignant le cubitus avant l’inser- tion de la deuxième transverso-cubitale. Le g, d’après Brullé, a des poils cendrés sur le devant du den TE corselet et les côtés du 1% segment de l'abdomen, ce dont Lepeletier ne dit rien, non plus que Smith, qui souvent ne fait que le répéter, parfois même en l’abrégeant. Tous les sujets que j'ai vus ont des poils grisâätres sur l'avant du corselet, mais ceux des côtés du ler segment sont tantôt noirs, tantôt clairs. La glabelle du mésothorax est plus réduite que dans l’autre sexe, mais mieux limitée; le ‘7e segment a son bord brus- quement redressé, fortement échaneré en arc, avec des angles saillants, aigus, le tout ordinairement caché par des poils abondants ; les segments ventraux sont faiblement angu- leux au milieu, sans trace de carène ; les fémurs et tibias posté” rieurs sont simples, le prototarse postérieur un peu courbe; l’écaille tibiale, médiane, est en forme de dent triangulaire relevée. Var, — Les sujets algériens sont d’un bleu plus sombre. Espèce commune dans le Midi oriental de la France, depuis Toulouse. Trouvée une fois seulement dans le Sud-Ouest : un mâle, encore en hibernation, sur la fin d'avril, dans une tige sèche d’angélique. X. uclesiensis n. sp. — Espèce voisine du cyanescens Brullé. En diffère à première vue par la villosité plus claire, le tégument presque entièrement noir. @ L. 16m, Noir, à peine un reflet bronzé sur les côtés et vers le bout de l'abdomen; ailes moins sombres que chez le cyanes- cens, surtout vers le bout, à reflets violacés, moins vifs et un peu bleuâtres vers le bout; derniers articles des tarses brun-rou- geâtre. Face en dessous des antennes, devant et dessous du corselet, côtés et dessous des segments 2-4 garnis de poils fauve- brun, cette couleur plus vive à l'abdomen ; le reste du corselet, le vertex de poils bruns ; le dessus des segments 2-4, le 5e tout entier, les pattes, de poils noirs. Quelques poils noirs se mêlent aux fauves de la face, et les poils fauves des segments 2-4 forment des franges latérales. Chaperon échancré inférieurement en are de plus petit rayon que chez le eyanescens ; la marge lisse infé- rieure plus étroite, les angles latéraux appliqués. Écaille tibiale semblable, dédoublée en deux lamelles assez distantes l’une de l’autre, l’antérieure deux fois plus longue que large, ultra- médiane; le reste de la patelle indiqué par une surface élevée, et” mal limitée, luisante, lâchement rugueuse. Épipygium encore plus réduit. Ponctuation plus fine, mais surtout plus serrée et plus rugueuse ; l’abondante villosité du chaperon en cache la sculpture : front, sous les ocelles, moins bombé, surtout plus fine- ment sculpté. & L. 15-16mm, Tête petite, beaucoup plus étroite que les yeux en arrière (cyanescens, plus large). Poils de la tête, du corselet, des deux 1 sewments de l'abdomen, du dessous et des côtés des suivants, sauf le dernier, d’un fauve plus vif que chez la femelle ; ceux du dos du corselet à peine rembrunis; ceux du dessus des tibias antérieurs, de la tranche postérieure des tibias inter- médiaires brunâtres ; pas de frange latérale aux segments 2-4. Ailes transparentes, un peu jaunâtres, assombries au bout, avec des reflets violets. Labre muni de trois très petits tubercules. 3€ article des antennes beaucoup plus court que les trois suivants. Anus échancré en arc de cercle moins fortement que chez le cyanescens, les angles moins saillants, les côtés droits. Tibias postérieurs renflés au milieu ; écaille en forme de lame trans- versalement oblique, assez saillante. Ponctuation plus lâche et plus grossière que celle de la femelle. Ucles (Espagne). La femelle obligeamment communiquée par M. Marquet et M. René Oberthür; le mâle donné par M. Marquet. X. Amedæi Lep. — Aux diagnoses très insuffisantes de Lepeletier et de Lucas (Explor. scientif. de l'Algérie) j'ajouterai quelques particularités propres à faire reconnaître facilement cette espèce : Chaperonetécusson frontal presque en surface plane, le premier faiblement déprimé au milieu, sans trace de carène; limbe lisse inférieur étroit, non relevé, raccourci sur les côtés par la ponc- tuation. Suture clypéo-frontale assez large, luisante, striée en long. Carène frontale naissant de l'orbite même de l’ocelle anté- rieur, qui est large, mais pas très profonde. En avant de chaque ocelle postérieur, une crête transversale ondulée, et, en dehors, une surface lisse horizontale ; les fossettes ocellaires petites, transversales, très superficielles. 3° article des antennes plus long que les trois suivants, le 4e très court. Patelle tibiale plus longue que les 4/5 du tibia, limitée en arrière par une série de denticules croissants ; en avant du plus gros et un peu plus bas, LE ‘ON une assez forte épine mousse ; sa surface large, mal limitée en avant, grenue, brillante, avec quelques poils très fins. 7° seg- ment à bord postérieur largement arrondi, à peine déprimé au milieu. Ponctuation très fine et très serrée sur la face, lâche sur le corselet, où se voit une glabelle plus étroite que le tiers du dos, mal limitée, et laissant reconnaître cà et là quelques points très superficiels. Celle de l’abdomen semblable à celle du Morawilzi, en râpe, mais un peu plus serrée et un peu plus uni- forme, c’est-à-dire moins fine vers le bord des segments, et, d’un segment à l’autre, vers le bout de l’abdomen ; au dernier, où elle est plus fine du double qu’au 5°, les intervalles sont deux ou trois fois plus grands que les points et très brillants. Var. — Poils du dos du corselet d’un brun cendré, ceux de l'abdomen bruns, mêlés de noirs en dessus, ceux du ventre d’un fauve pâle, argentés. X. cribrata n. sp. — ? L. 18"m, Funicule brun fauve en dessous à partir du 3° article; base des ongles rougeûtre ; ailes brunes, un peu opaques, avec des reflets violacés. Villosité fine et pressée sur le pourtour du corselet, partout ailleurs peu abon- dante; quelques cils d’un roux vif vers le bout des carènes pygiales ; poils du dessous des tarses antérieurs bruns ou roux. Tête plus large que longue, un peu élargie derrière les yeux ; face presque plate, creusée seulement autour du scape. Labre muni d'une dent médiane triangulaire. Chaperon à bord infé- rieur arqué au milieu, avec un limbe inférieur étroit, lisse, un peu inégal ; ses sutures peu évidentes, la supérieure étroitement lisse, une petite fossette vers 1e haut des latérales : aa milieu du disque, une très fine carène raccourcie aux deux bouts, parfois oblitérée. Carène frontale peu élevée, très finement canaliculée, commençant par une simple surface lisse, un peu au-dessous de l’ocelle médian. Celui-ci à orbite très étroite, presque nulle; en avant des ocelles latéraux, une petite carène en forme d’écaille inclinée, à bord arrondi; fossettes juxta-ocellaires au ras des ocelles latéraux, peu profondes, subsemilunaires. 2° article du funicule subégal aux trois suivants. Corselet. un peu plus large que la tête, et plus large que long; écusson arrondi, sail- lant en tore au-dessus du postécusson; métathorax oblique, le triangle presque nul. Abdomen aussi long que la tête et le — 85 — corselet, plus large que le dernier, 1* segment deux fois plus court que le 2. Epipygium en triangle deux fois plus long que large à la base, ses carènes peu élevées, régulières. Patelle tibiale représentée par deux séries non rectilignes de denticules, terminées, plus bas que le milieu du tibia, chacune par une petite lame élevée, à bout arrondi, et séparées par un intervalle finement grenu; l’antérieure presque oblitérée, rendue sensible - surtout par son versant antérieur largement lisse et brillant. lre cellule cubitale aussi longue que la 3°, plus courte sur le cubitus que la 2e. Face presque mate, le bas seul un peu luisant, sa ponctuation forte, varioleuse, à intervalles irréguliers, luisants, plus étroits que les points sur le chaperon; plus petite, plus distante et plus superficielle sur les côtés de la face, avec les intervalles mats; beaucoup plus espacée au vertex, avec les intervalles lisses. Ponctuation du mésonotum très profonde, assez fine et serrée sur les côtés, très grosse et très distante au milieu. sans glabelle. * Ecusson plus finement ponctué, surtout en arrie.e. Métathorax assez luisant, sa ponctuation grosse comme celle de l'avant de l’écusson, mais superficielle, varioleuse et très espacée. Abdomen luisant; sa ponctuation forte, oblique, ombiliquée, en râpe, très serrée et très rugueuse sur les côtés, transversalement ou obli- quement sériée par places au 5e segment, grenue et confluente au 6e. | g L. 18-19, Très voisin du producta Sm. En diffère par les poils gris (ou gris brun), non pas seulement sur le devant du corselet et sur les côtés du 1% segment de l'abdomen, mais aussi sur les côtés et le dessous du corselet, sur le 1° segment tout entier, sur les côtés et le dessous des 2e et 5°. Face, en dessous des antennes, jaune. Bord inférieur du chaperon noir, étroite- ment au milieu, largement sur les côtés. Antennes colorées comme chez la femelle. Ailes plus claires surtout vers la base. Tête médiocre, yeux volumineux, face de largeur égale aux niveaux du haut et du bas des yeux. Chaperon faiblement échancré au bord inférieur. Côtés de la face paraissant chevau- cher sur le chaperon par leur bord inférieur arrondi, squami- forme. Une carène frontale évidente, mais très peu élevée. Antennes plus longues que dans l’autre sexe, semblablement conformées. Écusson non surplombant; postécusson oblique, M 2 développé; métathorax à profil un peu arrondi dans le haut, trianglé nul. Dépression du l* segment très marquée, précédée d'un fort bourrelet, Trochanter et base du fémur postérieur ‘armés chacun d’une forte dent recouürbée en dessous ; fémur renfié antérieurement, aplati et prolongé triangulairement en arrière. Tibia de la même paire très convexe en dehors, et aminci vers les deux bouts, concave en dedans et dilaté à son bout inférieur, avec éperon rudimentaire ; prototarse beaucoup plus long que les articles suivants, muni à la base, du côté interne, d’un talon arrondi, suivi d’une échancrure. Écaille tibiale médiane, en lame demi-ovale, accompagnée d’un vestige de ligne denticulée postérieure. | Bas de la face à ponctuation grosse, très espacée; sur le cha- peron, une large ligne médiane lisse, un peu saillante ; haut de la face plus finement ponctué, avec de très larges intervalles mats; front plus densément et plus superficiellement, avec un espace extra-ocellaire imponctué; bord postérieur du vertex arqué, peu épais, rugueusement ponctué. Mésothorax un peu - moins ponctué que dans l’autre sexe, les points plus espacés au milieu. Métathorax plus densément ponctué, surtout vers les côtés, qui sont rugueux. Abdomen à ponctuation notablement plus lâche, mais de même caractère. Fémur postérieur parsemé de gros points très distants, reliés entre eux par- de fines rides transversales; intervalles très finement chagrinés. Les deux sexes de cette espèce ressemblent respectivement au carinata Sm. $ et au producta Sm. 4, d’Abyssinie, que l’auteur soupçonne être les deux sexes d’une même espèce ; mais l'insuffisance de ses diagnoses ne permet de rien décider. L'/0o Vachal paraît encore très voisin de la femelle; mais cette espèce aurait le métanotum plus finement ponctuée que l'arrière de l’écusson, ce qui est le contraire dans le cribrata, et la carène en dessous des ocelles latéraux serait très longue et aurait la forme d’une corne. Assinie. Rapporté par M. Ch. Alluaud. X. æthiopica n. sp. — $ L.13"m, Très voisin du Gaullei Vachal, s’il n’en est pas une simple variété, Il a de cette espèce le pli saillant sous l’ocelle postérieur, mais l'appendice vertical en JU'E D est à peine sensible, ou même tout à fait nul. D'ailleurs il diffère encore du Gaullei, d'après sa diagnose, par les caractères sui- vants : | Prototarses 1 et 2 garnis en dessous de poils bruns, le second de poils roux en dessus; le dessus du tibia postérieur (sauf la patelle garnie de poils noirs) et du prototarse de poils d’un roux fauve, ce dernier de poils bruns roux en dessous; sur les côtés du 1er segment dorsal, des poils fins, assez longs, d’un fauve terne ; côtés de l’épipygium ciliés de roux ; quelques poils de cette couleur au milieu du 4 segment ventral. Ailes brunes, à reflets pourprés, un peu cuivreux, violacés-pourprés au-delà des cellules. Au bas du chaperon, un tubercule allongé, brillant; atteignant le bord, séparant en deux ie sillon transverse. Carène frontale épaissie vers le bas, claviforme, convexe, absolument lisse et très brillante, naissant à une très petite distance de l'ocelle, dénué d'orbite. Épipygium à crêtes assez prononcées, divergentes antérieurement, appendice très aigu, canaliculé. Dernier segment ventral caréné. Patelle rugueuse, plus fine- ment en avant, bien limitée, à bord postérieur très élevé, muni d'aspérités, terminée par deux lamelles relevées, émoussées, l’antérieure deux fois plus longue que l’autre, plus large à la base, plus aiguë au bout, Abyssinie. X. torrida Westw. et flavo-rufa de G. — combusta Sm. Les femelles de ces deux espèces sont extrêmement voisines et le caractère le plus sûr pour les distinguer est. la ‘ponctuation abdominale, ainsi que l'indique Vachal. Je modifierai seulement la caractéristique donnée par le savant entomologiste en disant que, sur les côtés de l’abdomen, en dedans de la ligne des stig- mates, les intervalles de la ponctuation, chez le forrida, sont tout au plus deux fois plus grands que les points, en général beaucoup moindres ; chez le flavo-rufa, ces intervalles sont trois ou quatre fois plus grands que les points. Mais, dans l’un comme dans l’autre, les points sont obliques (cunéiformes, Vachal) et non ronds dans l’un d’eux ({orrida). On peut ajouter que l’épipy- gium, chez le torrida, est parallèle; légèrement triangulaire, chez le luvo-rufa, par suite de la divergence faible mais manifeste des crêtes, en avant; que l’écusson frontal est plus étroit, tou- ne MR jours bombé chez le {orrida; plus large, souvent concave chez le flavo-rufa. Cette dernière femelle présente de grandes variations, en dehors de celles. de la coloration de la villosité. La ponctuation de l'écusson est tantôt tellement serrée, que les intervalles sont beaucoup moindres que les points, vers le bord postérieur, tantôt cinq à six fois plus grands. La densité de la villosité est en rapport avec ces différences. Chez certains individus (ex. d’An- gola) la suture clypéo-frontale est rectilisne, peu élevée, en râäpport immédiat avec la ponctuation serrée du haut du cha- peron; chez d’autres (ex. d’Abyssinie), cette suture, très large- ment lisse, est fortement déprimée au milieu, partageant ainsi la dépression de l’écusson frontal. Sur l’abdomen, la grosseur des points peut varier du simple au double. X. præusta Sm. et albifimbria Vachal. — Vachal pense (Essai. p. 31) que le præusta est le mâle de son albifimbria. Je suis aussi de cet avis. Ce mâle est très variable de coloration. Le type décrit par Smith a la tête, le corselet et le ler segment de l'abdomen revêtus de poils jaunâtres, les segments suivants de noirs et le, bout de l’abdomen de fauves, tandis que le mâle de Vachal a le bout de l’abdomen noir. Un mâle de Sierra-Leone, à corselet moins clair, a les segments 2-5 d’un roux vif,les deux derniers noirs à la base, roux au bord. Un exemplaire du Gabon, avec l’avant du corps encore un peu plus sombre que le précédent, a le 2° segment roux, le 3e roux sombre, les suivants d’un brun plus ou moins noirâtre, frangés de brun roux. Un autre, de même provenance, a les poils du post du 1% sewoment d’un fauve brun, les deux suivants sombre, les quatre derniers d’un brun noirâtre. r cusson et ’un roux Chez tous mes exemplaires, les mandibules portent un point jaune près de leur base. Le fémur postérieur, a sa face postéro- inférieure arquée, concave vers la base, qui se prolonge en arrière en une forte dent verticalement plate, à bout arrondi, dépassant une épine triangulaire qui termine le trochanter. lre cellule cubitale un’ peu plus longue que la 3; un peu plus courte, sur le cubitus, que la 2. ire nervure transverso-cubitale tte}. tu. ns 260 très amincie vers le cubitus ; 2e transverso-cubitale plus claire que toutes les autres. o L'aibifimbria a une nervation semblable à celle du mâle; la 1re nervure transverso-cubitale est seulement à peine amincie. Vachal dit (Essai, p. 23), la 2e cellule cubitale « sabégale » à la re; mais c’est évidemment des bases de ces cellules qu'il s’agit et non des cellules elles-mêmes. Écaille tibiale à bord postérieur libre sur une longueur trois fois plus grande que l’antérieur, sinué à une petite distance du bout, et dessinant ainsi un petit lobe antérieur oblong. Plusieurs © du Congo; 4 de Sierra-Leone et du Gabon. X. nigrita F., 4 conjuncta Sm. — Chez la 9, l’écaille tibiale est médiane, son bord postérieur est fortement sinué avant le bout, de manière à dessiner un lobe antérieur étroit, deux fois plus long que large, à bout arrondi. Ce bord postérieur seul est presque entier. La surface de la patelle, très ponctuée, est voilée par des poils très courts et très pressés. Le «a l'écaille petite, subtriangulaire, à bout arrondi, le reste de la patelle indiqué par une surface assez brillante, à ponctuation partiellement sériée, garnie de poils courts, peu abondants. Dans ce sexe, sont jaunes: une tache à la base des mandibules, la base du labre (tridenté), une ligne longitudinale et le bord inférieur (largement sur les côtés) du chaperon, le bas du front, deux taches en avant de l’ocelle médian, une grande tache ovale au vertex, sur le prolon- gement du grand axe des yeux, le dessous des antennes, sauf le 2e article brun. X. albiceps F. — © Écusson frontal concave, jusques et y compris la suture supérieure du chaperon, luisant, à gros points espacés. Carène frontale en forme de colline à crête aplanie, très finement canaliculée, présentant une pente supérieure, graduellement élargie vers l’ocelle médian et à peine creusée pour en former l'orbite, et deux pentes latérales; les trois pentes finement pointillées. Intervalle entre les ocelles latéraux et médian plus large que l’un d’eux, soulevé en fort bourrelet finement pointillé, brusquement arrêté un peu plus bas que l'ocelle médian. Épipygium très peu développé, crêtes peu élevées, appendice canaliculé, très court. Patelle lancéolée, à 000 2 bord antérieur presque droit, à surface finement grenue, peu velue, à extrémité aiguë, médiane. 2 cellule cubitale plus courte que la ]re sur la nervure radiale. Sierra-Leone. X. imitator Sm. — © Villosité de la tête très variable : tantôt entièrement blanche, comme chez l’albiceps, sauf quelques poils noirs au vertex, la collerette postérieure restant blanche ; tantôt celle-ci tourne au grisâtre, au brun plus ou moins sombre, jusqu’au noir (ex d’Assinie); les poils de la face s’assombrissent de leur côté, soit conjointement avec ceux de la collerette, soit isolément ; parfois même la collerette est plus sombre que les poils de la face ; enfin le noir gagne la partie postérieure de la tête, et il ne reste qu’une tache blanche à mi-hauteur de l'orbite postérieur {ex. de Sierra-Leone). Il doit exister des individus à tête entièrement noire. L'imitator se distingue de l’al/hiceps, outre sa taille toujours plus grande (21-23"®, au lieu de 15), par l'intervalle des ocelles postérieurs et médian moindre qu’un ocelle, peu élevé, lächement et grossièrement ponctué; la carène frontale très amincie infé- rieurement, canaliculée seulement vers le haut et très distincte- ment ; l’orbite de l’ocelle médian bien accusée, profonde; l’écus- son frontal large et plat, sur le même plan que le chaperon; l’épipygium très court aussi, triangulaire, mais à crêtes ordinai- rement assez fortes, à appendice long et large, nettement cana- licu'é ; les deux lre* cellules cubitales, tantôt égales sur le cubitus, tantôt la 1re un peu plus grande que la 2, tantôt l'inverse; la patelle de même forme à peu près, moins bien limitée, moins aiguë au bout; la ponctuation beaucoup plus serrée sur le ler segment, beaucoup plus distante sur les suivants ; les seg- ments ventraux lisses sur un espace triangulaire. Les poils roux du bout de l’abdomen, tantôt sont restreints au voisinage immédiat de l’anus, tantôt cette couleur envahit à des degrés variés la frange marginale. Cong'o, Sierra-Leone, Assinie (Alluaud). X. distinguenda n. sp. — 9 L. 17%", Très voisin de l'éni- tator. Tous les poils de la tête, sauf les poils fauves du.labre, absolument blancs, très fins et argentés sur la face, tout à fait 31 — mats, très fournis, appliqués et cachant complètement le tégu- ment, derrière les yeux ; poils de l’anus plutôt fauves que fer- rugineux. Ailes plus claires que celles de l'albiceps, à reflets violacés peu vifs, bleuâtres vers le bout. Le bout externe des tibias, les derniers articles des tarses, d’un rougeâtre clair. Carène frontale semblable, moins saillante. Bourrelet de l’orbite médian déprimé inférieurement. Épipygium très réduit, très étroit, son appendice assez court, non caniculé à l'extrémité. 2e cellule cubitale évidemment plus longue que la 1re sur le cubitus ; partie de la radiale interceptée par la 2e cellule cubitale plus grande que le tiers de la base de cette cellule (#mitator, moin- dre). Patelle plus aigaë à l'extrémité, finement grenue, mal limitée antérieurement. Ponctuation analogue, mais partout plus espacée ; celle de l’espace entre les ocelles et les yeux plus grosse, ainsi que celle qui entoure la glabelle. Espace lisse des seg- ments ventraux très diminué; le dernier caréné dès la base (ämitator, vers le bout seulement, au-delà de l'espace lisse basi- laire). Cette espèce se distingue de l’u/biceps, à première vue, par la carène frontale non aplanie et la plupart des caractères qui rapprochent l’une et l’autre de l’émitator. Sierra-Leone. X. calens Lep. et malagassa Sauss. — Vachal a fort à propos distingué comme espèce le X. malagassa, que de Saussure considère comme une simple variété à ailes plus sombres du X. calens Lep. Ce caractère de la coloration des ailes est d'autant : plus faible valeur, qu’un exemplaire de Madagascar, véritable malagassa par ailleurs, a la base des ailes tout aussi claire qu’un calens ordinaire. Comme caractères propres au malaqassa, Vachal indique la concavité de l’écusson frontal, ses côtés saillants prolongés par les sutures supérieures du chaperon. Cela est fort exact; il convient seulement d'y ajouter que le chaperon lui-même est concave à la base, et que cette concavité est la continuation directe de celle de l’écusson frontal. Chez le calens, cette partie du chaperon est à peu près plane et les côtés faiblement saillants. On peut ajouter encore que, chez le mala- gassa, les poils des disques des segments abdominaux, dessus et dessous, sont plus longs, et la ponctuation plus serrée (au moins HR Le du double au 3); la tranche postérieure du corselet est noire, . ou tout au plus brunâtre au milieu, avec des poils noirs au centre, un duvet brun ou brun-noirâtre sur les côtés. Chez le calens, la face postérieure du thorax est d’un testacé roussâtre et garnie d’un duvet abondant brun fauve pâle. Au dire de Taschenberg, la femelle du calens n'aurait pas d’écaille tibiale. Elle existe parfaitement, assez longue, cultri- forme, submédiane ; chez le malagassa, elle est plus dégagée, plus aiguë, atteignant le milieu du tibia. Var. — Une 9 de calens, de Sierra-Leone, de taille un peu inférieure à la normale, a les poils jaunes tirant au brun olivâtre, presque aussi sombre que ceux de l’africana K., quelques poils roux au bout de l’abdomen, les antennes roussâtres. Les mâles des deux espèces se distinguent aisément. Celui du calens, malgré le peu de précision des diagnoses, est très reconnaissable dans Lepeletier, Smith et de Saussure. La villosité olivâtre, courte et écailleuse de l'abdomen (sauf le ler segment), noire aux tarses intermédiaires et postérieurs, la base assez largement dénudée des segments 4 et 5, sont très caractéristiques. Sur la face, les poils jaunâtres ne cachent point le tégcument et sont mêlés de quelques noirs ; sous le ventre, les poils sont noirs au milieu, blanchâtres sur les côtés (1-5). De ‘Saussure signale la forme des fémurs postérieurs non dilatés, « leur base formant avec le trochanter deux pointes en trian- gle ». Bout interne des tibias postérieurs armé d'un éperon en - forme de lame triangulaire, plus large que longue, convexe en dessus, concave en dessous, à côtés régulièrement arqués, à bout arrondi. Outre la ligne marginale et la ligne médiane per- pendiculaire du chaperon et la tache des mandibules, le bas de l’écusson frontal est quelquefois jaune. Le mâle du malagassa est bien différent. Resté inconnu à Lepeletier et à de Saussure, il est très reconnaissable dans Smith. Il diffère à première vue du calens par la villosité plus longue, plus fournie, nullement écailleuse de l’abdomen ; celle des deux Lers segments très longue, très fournie, cachant le fond du tégument, celle des trois suivants de même couleur jaune, mais paraissant olivâtre (Smith) par suite de son abondance et de salongueur moindres laissant voir le tégument,et du mélange mis me 135 ee de quelques poils noirs ; celle des deux derniers et du bord du ve noire. Poils des tibias jaunâtres, un peu fauves en arrière aux pattes antérieures et moyennes; ceux des tarses d’un fauve roux, noirs en dessous aux pattes intermédiaires et postérieures, ainsi qu’à la face interne des tibias postérieurs. La face est abon- damment fournie de poils jaunes serrés, dressés, coupés en brosse, sans mélange de noirs. Sous la poitrine et le milieu des segments ventraux sont de longs poils roux, passant au jaunâtre sur les côtés de ces derniers. Pattes postérieures conformées comme chez le calens, seulement la saillie basilaire du fémur, au lieu d’être pyramidale, comme celle du trochanter, est élargie, comprimée et largement arrondie au bout. Éperon tibial plus long que large, plus creusé en dessous, à profil plus arqué, vu de derrière, un peu en capuchon. Calens : Nombreux exemplaires 9 de Gambie, de Guinée, de Sietra-Leone, du Cameroun, du Congo; mâles du Sénégal, du Congo, du Cameroun, des Séchelles. Malagassa : Les deux sexes de Madagascar, une © de Nossi-Bé. l'eux mâles, singulièrement semblables au calens, dont ils ont la coloration et la forme générales, s’en distinguent l’un et l’autre par un ensemble de caractères communs. Leur ponctua- tion abdominale est plus forte et plus rugueuse, celle du milieu des segments plus serrée. La différence est surtout sensible au ler: très fine et très superficielle chez le calens, avec de très grands intervalles, elle est plus grosse du double, très profonde chez ces deux mâles, avec des intervalles an peu plus grands seu- lement que les points. La villosité de l’abdomen est moins vivement colorée ; le pinceau de poils jaunes du 7 segment est plus étroit et plus court, presque entièrement recouvert par le 6e, et de beaucoup dépassé par les poils noirs de l'extrémité. Les cils des côtés des segments ventraux ne sont pas blanchâtres L'article 3 des antennes est au moins égal à 5 + 6 (calens, plus petit). Le fémur de la 3 paire est concave inférieurement, au moins en partie (calens convexe). Éperon tibial de même forme, mais plus développé. Ces mâles, d'autre part, diffèrent assez l'un de l'autre pour qu'il me paraisse utile de les désigner chacun par un nom spé - cial. Tome LVI 3 X. sycophanta n. sp. — L. 20", Plus long, surtout plus large que le calens, l'abdomen ayant moins de tendance à évagi- ner ses segments et, par suite, laissant moins voir la base dénudée des 4 et 5e. Poils de la face dressés, mêlés de quelques noirs, ainsi que le vertex; dessins jaunes de la face comme le calens, avec une bande jaune au bas de l’écusson frontal. Les poils couchés de l'abdomen sont d’un jaune moins vif, les cils noirs des côtés et du bout plus longs et plus nombreux, ceux des côtés des segments ventraux 1-5 franchement jaunâtres et non blanchâtres (calens); ligne médio-dorsale étroitement carénée et dénudée; tarses antérieurs ciliés de poils fauves ; les intermé- diaires de poils fauves et noirs mêlés en dessus, de noirs en dessous ; les postérieurs de poils noirs, avec un très petit nombre de jaunes tout à la base, en dessus, et, çà et là, de quelques poils roux. Ailes un peu plus sombres, à reflets violacés un peu plus vifs. Face inférieure du fémur postérieur un peu creusée en dessous, suivant sa longueur, la dépression légèrement rebordée en avant et en arrière; dent basilaire peu écartée de celle du trochanter, sa face en regard de celle-ci étroitement convexe, très ponctuée. De l'Afrique orientale allemande. X. caloptera n. sp. — L. 18m, Formes moins élancées que le calens,mais moins robustes que le précédent. Ailes très enfumées, plus qu’à l’ordinaire chez les mâles, un peu éclaircies à la base, à riches reflets violets pourprés, violets au bout, un peu cuivrés près de l'insertion. Villosité de la face très abondante, fine, non dressée, avec.très peu de poils noirs mêlés. Pas de jaune au bas du front. Poils de l'abdomen d’un jaune plus sombre, cachant moins le tégument, par suite de la ponctuation plus grosse et plus écartée ; cils noirs des côtès et de l'extrémité très longs, très fins, tournant au brunâtre ; les segments 4-6 seuls et très étroite- ment dénudés sur la ligne médiane, sans carène sensible ; cils des côtés des segments ventraux noirs, mêlés de quelques bruns et grisâtres, ceux du 6e remarquablement longs. Cils des tarses intermédiaires et postérieurs noirâtres, mêlés de bruns vers le bout. Ponctuation de l'abdomen plus forte et plus profonde, plus rugueuse que chez le précédent. Face inférieure du fémur de la 3° paire faiblement creusée, sans rebords marqués, plus finement ponctuée que chez le précédent. Dent basilaire du fémur aplatie en lame parallèlement à l'articulation ; la face de cette dent en regard de la dent trochantérienne non droite, vue de profil, mais, en pente d'abord faible, puis brusquement redressée près du sommet, en sorte que l'intervalle entre les deux dents n’est plus angulaire, mais a la forme d’une échancrure trapéziforme. Cette même face, examinée, non plus de profil, mais directement, se montre partagée, par une carène descendant de son sommet vers le trochanter, en deux parties inégales, la postérieure plus petite, creusée en fossette, presque lisse, n'ayant que quelques points vers la carène, l’antérieure beaucoup plus grande, convexe d’arrière en avant, pointillée. Assinie (Alluaud). X. luteola Lep. — D'après Smith, ce mâle est identique à celui du calens. Vachal le tient pour une espèce propre. Lepeletier dit que les poils jaunes de l’abdomen sont mêlés de quelques noirs; Vachal dit le contraire. Lepeletier dit encore que les cils du 6 segment et de l’anus sont noirs; Vachal ne parle de cils noirs que pour le 7° segment, encore mentionne t-il un « bouquet anal » de poils jaunes. Lepeletier a-t-il mal vu, et lés contradictions de Vachal sont-elles des corrections ? Ou bien le véritable /ufeola de Lepeletier serait-il resté inconnu au savant entomologiste de la Corrèze ? X. caffra L. — Le mâle de cette espèce, dont la femelle est très bien connue, laisse beaucoup d’incertitudes. D'après la description de Taschenberg, il paraîtrait fort voisin de notre olivacea, dont il diffèrerait principalement par les franges jaunâtres des segments ventraux et l’éperon tibial obtusément conoïde. La coloration des franges ventrales pourrait faire songer au calens décrit ci-dessus, et que Taschenberg n’a pas connu ; mais celui-ci a la villosité de l'abdomen iongue, tandis que cet auteur la dit courte dans son caffra; il a de plus les segments ventraux un peu prolongés en angle, alors que Taschenberg dit expressé- ment le contraire. Il y a moins encore à penser au ca/fra décrit par de Saussure. L’auteur lui donne, en effet, des fémurs postérieurs dilatés et LEE de armés à la basé de deux pointes triangulaires, qui n’auraient point échappé à Taschenberg, s’il eût eu affaire à la même espèce, et qui rattachent ce mâle au type du confusa, du bryorum, etc. De Saussure, par contre, ne parle point de l’éperon du tibia, qui doit offrir une complication analogue à celle de ces espèces. J. Vachal, enfin, après avoir, au cours de sa Révision synop- tique, caractérisé un mâle qui paraît différent de celui de Taschen- berg, se trouve amené, dans une note faisant suite à son travail, à poser la question de savoir si le mâle du ca/ffra ne serait pas plutôt son lufeola. En sorte que ce mâle est plus incertain que jamais. Le mâle admis en premier lieu par Vachal a les poils de la face interne du tibia 3, les cils postérieurs du prototarse, le bouquet anal roussâtres, les cils latéraux du 7 segment brunâtres ; tandis que dans le mâle de Taschenberg, la face interne des pattes postérieures, ainsi que les franges des derniers segments, ont des poils noirs mêlés aux poils de couleur claire. Il est évident que les deux auteurs n’ont pas eu la même espèce sous les yeux. Quoi qu'il en soit, et sans préjuger la décision qui pourra intervenir, après plus ample. informé, je crois devoir donner avec plus de précision le signalement d’un mâle de Nossi-Bé, en qui se retrouvent tous les caractères donnés par Taschenberg à son caffra. La taille seule diffère, 16-17vm au lieu de 22. Mais je note qu’une femelle, apportée des Séchelles par M. Alluaud, se trouve être aussi plus petite d’un tiers que d’autres sujets de mème provenance, en sorte que cette différence n’a pas grande valeur. | Ce mâle, comme celui de Taschenberg,, a des poils noirs, longs, mais peu nombreux, au bord des derniers segments (à partir des côtés du 5e), à la face interne des tibias et prototarses de la 3e paire ; des franges jaunâtres aux segments ventraux ; l'éperon tibial obtusément conoïde. A la face, le chaperon n'a pas du jaune seulement à son bord inférieur, mais aussi sur la ligne médiane. Ce dernier détail a échappé à Taschenberg pour la raison, sans.doute, qui ne lui a pas permis de voir la sculpture du tégument de la face, c’est-à-dire l'abondance de la villosité. Celle-ci est franchement olivâtre et non jaune,-plus pâlé en dessous, à reflets dorés et non mate sur l'abdomen, fauve aux tibias et tarses antérieurs et moyens: Le ler et le 2e segments ont Lu, oi des poils dressés, plus courts au 2, où ils sont accompagnés de poils couchés plus petits, subécailleux. Les suivants n’ont que des poils appliqués, aussi courts au 3° qu'au 2e, de plus en plus longs sur les derniers, et, dans chacun, plus longs au bord que sur le disque; moins couchés, formant frange au 5e et au 6°, où ils sont obliques vers la ligne médiane. Le 7° segment a le tégu- ment d’un testacé jaunâtre ; tous les poils du disque sont jaunes, ceux du milieu plus longs, formant le bouquet de Vachal; ceux du bord sont noirs, abondants et fins, brunissant au bout. La ligne de poils courts du tibia est noire et occupe la moitié infé- rieure de sa longueur, n’atteignant pas l’écaille, qui est en demi- ovale, peu relevée. Le thorax, sans glabelle véritable, présente une élévation lon- gitudinale obtuse, lisse, ne dépassant pas en avant le milieu, où elle est canaliculée. Le fémur postérieur, très épaissi vers la base, n’est ni échancré, ni tronqué, mais simplement déprimé en dessous; la dent prébasilaire, très aiguë vue de profil, est aplatie en lame tranchante parallèlement à l'articulation, et dépasse notablement la saillie conique du trochanter. L’éperon tibial, plus développé que dans les mâles précédemment décrits, est obtusément conoïde, comme le dit Taschenberg, ou mieux en forme de capuchon, à bord antérieur très épais, testacé et très brillant, à bord postérieur mince et tranchant. Ponctuation semblable à celle de l’olivacea, un peu plus forte et plus dense; la ligne médiane dénudée à peine indiquée. Ce mâle me paraît être le caffra de Taschenberg. S'il n’était définitivement pas celui de l'espèce linnéenne, je proposerai pour lui le nom d’incerta. Il ressemble beaucoup à l’olvacea. Mais les poils des pattes sont autrement colorés, ceux de l'abdomen sont un peu dorés et non mats, plus courts sur les disques, plus longs vers les bords; la base des segments 4 et 5 est plus étroitement dénudée ; le 7e segment est entièrement testacé en dessus et non pas seule- ment dans la partie invaginée; l’éperon tibial est autrement c@n- formé, plus développé, plus obtus à l'extrémité. La description donnée ci-dessus de l’éperon tibial de l’#rcerta et des espèces précédentes est suffisante pour leurs diagnoses respectives, mais ne peut donner qu'une idée très imparfaite de ER 07 cet organe. On doit concevoir l’éperon, avons-nous dit à propos de l’olivacea, comme une lame triangulaire, concave en dessus, convexe en dessous, c’est-à-dire sur sa face interne. Cette face inférieure ou interne de l’éperon, dos du capuchon qu'il repré- sente, n’est convexe que dans son ensemble. On y distingue, en effet, deux parties, l’une antérieure, lisse et brillante, très convexe, l’autre postérieure, plus ou moins déprimée ou creusée, ombragée par les poils du tibia, parfois velue elle-même, sou- vent ponctuée, jamais entièrement lisse. Le bord antérieur de l’éperon, correspondant à la partie lisse, est lisse comme elle et très épais ; le bord postérieur, correspondant à la partie dépri- mée, est mince et tranchant. Ces deux portions antérieure et postérieure du dessous de la lame constituant l’éperon sont sépa- rées l’une de l’autre par une crête longitudinale, dont le profil donne à l’éperon son relief en capuchon. Cette crête ne fait nullement saillie au-dessus de la surface lisse antérieure; elle en constitue simplement la limite en arrière ; mais elle domine la surface postérieure, par suite de la concavité de celle-ci. On dirait que le bord antérieur de la lame triangulaire, réfléchi et appliqué en dessous, s’est soudé à la face interne, et que son tranchant, devenu inférieur, a donné la crête longitudinale, limite des deux surfaces antérieure et postérieure. Chez les X. incerta, caloptera, fallar, olivacea, calens, la con- formation générale de l’éperon est telle qu'il vient d’être dit. Les différences consistent surtout dans la longueur, la largeur de la lame constituant cet organe, sa convexité, d'où dépend la forme plus ou moins en capuchon, enfin la largeur relative des deux surfaces antérieure et postérieure susdites. Cette largeur est à peu près la même, chez l’incerta ; chez le caloptera, l'anté- rieure est un peu plus étroite que la postérieure, encore plus chez le fallu et l’olivacea ; à peine égale à la moitié de la posté- rieure, chez le calens. Le X. gabonica Grib. a une structure de l’éperon plus compli- quée que les espèces précédentes, qu’il serait néanmoins facile de ramener au même type. Mais nous nous dispenserons d'y insister, er X. æstuans L. et confusa n. sp. — On donne à l'æs{uans une aire fort étendue, puisqu'elle comprend toute l'Asie méridio- nale et l'Afrique. Mais deux espèces sont confondues sous ce nom, l’une propre à l'Asie, l’autre à l’Afrique. Les exemplaires du Sénégal ne diffèrent point des sujets égyptiens. Je ne puis rien dire de ceux de Palestine (Smith), qui me sont restés inconnus; mais il y a tout lieu de penser qu'ils se rattachent au type égyptien. Bien que la très grande majorité des exemplaires d'æs{uans existant dans les collections soient asiatiques, il semble que les auteurs, et particulièrement Taschenberg, bien plus précis dans sa diagnose que ses prédécesseurs. n'aient eu en vue que des sujets égyptiens. Cela paraît à peu près certain pour la femelle et hors de doute pour le mâle. C’est également à la forme afri- caine que se rapporte la diagnose de l'æs/uans donnée par de Saussure dans ses /yménoptères de Madagascar. Pour ce motif, j'estime convenable de conserver le nom d'æstuans à la forme africaine, et je donnerai celui de confusa à la forme asiatique. Je donnerai les diagnoses comparatives des deux espèces, tout en maintenant chacune à sa place dans la série des espèces de la région qu'elle habite (V. en conséquence le confusa dans le chapitre des espèces asiatiques). X. æstuans L. — © Chaperon nettement arqué à son bord inférieur, très étroitement limbé, dénué de carène médiane, un peu concave vers le haut, avec les côtés relevés, et, en dehors de ceux-ci, une fossette assez profonde, très étroite. Écusson frontal un peu concave; carène interantennaire très saillante, terminée en tubercule (Taschenberg). Poils de la face grisâtres, mêlés de noirs; ceux du reste de la tête noirs. Ponctuation de l'abdomen très espacée sur les segments 3-5, avec des intervalles quatre ou cinq fois plus grands que les points, au milieu du 5e. Base de la 2e cellule cubitale égale à celle de la lre, ou même un peu plus longue. Écaille tibiale courte, plane, rétrécie et subé- pineuse à l’extrémité. & Il y a peu de chose à changer ou à ajouter à la diagnose de Taschenberg. Je remarquerai seulement : que l'abdomen a les ‘poils très courts à partir du 2 segment et même dès le milieu du ler, Aux pattes, les poils sont jaunâtres en dessus des tibias 106 et des tarses, sauf une. ligne noire sur la moitié inférieure externe des tibias postérieurs; l'écaille tibiale, très petite, en certains cas, ainsi que le dit Taschenberg, est plus développée chez d’autres individus et en forme de bout de lancette arrondie à l'extrémité ; éperon analogue à celui du calens, plus étroit et plus court, en partie décoloré; la carène frontale, débarrassée des poils qui la couvrent, se montre terminée en tubercule, contrairement à ce qu’eu dit Taschenberg ; base de la 2° cellule cubitale sensiblement égale à celle de la 1e. Ni Lepeletier, ni Smith, ni Taschenberg ne parlent de parties colorées à la tête, en dehors des antennes. Tous mes exemplaires portent un petit point jaune aux angles du chaperon, indiqué par Vachal, et un autre à la base des mandibules, particularités évidemment sujettes à variation. Un « du Sénégal a la villosité plus courte que ceux d'Égypte, et de plus dorée au lieu d'être mate. Ces poils sont écailleux, mêlés de quelques uns plus longs au 2° segment, moins nom- breux que les longs au 1er. Une différence analogue, mais moins prononcée, existe entre les femelles des deux provenances. Je ne saurais affirmer qu’elle soit constante. ESPÈCES ASIATIQUES X.fuliginata n.sp.? — © Taille un peu moindre que celle du co/laris, dont elle diffère par les poils. du corselet entièrement uoirs, moins longs, les ailes beaucoup plussomibres, brunes avec de très faibles reflets d’un bleu violacé; la ponctuation abdomi- nale plus grossière; l'intervalle des ocelles postérieurs très peu concave; celui entre les ocelles et les yeux, qui est large et entièrement lisse chez le collaris, plus rétreci, sensiblement déprimé au milieu et présentant quelques gros points. Malgré les différences qui précèdent, ce pourrait n’être qu'une variété du collaris, avec lequel il partage certaines particularités, telles par exemple qu’un faible tubercule allongé sur le rebord marginal du chaperon, l’écaille tibiale échancrée au milieu, les derniers articles des tarses g'arnis au bout de puivttes fauves. Un mâle, de même provenance, ne diffère du collaris normal (Dejeantii) que par les ailes plus sombres que le type ct de la teinte ordinaire chez la © à collerette blanche. Nombreuses femelles de Mindanao et Palaouan. Mâle de la première localité. — Les auteurs ne disent rien de la conformation très caracté- ristique des fémurs postérieurs du collaris mâle. Ils sont élargis, comprimés en arrière de la base au delà du milieu, en un bord postérieur tranchant, puis brusquement échancrés jusqu’au bout. X. fenestrata Fabr. — Pour des raisons qu'il ne fait point connaître, Smith exclut la femelle que Lepeletier décrit sous ce nom. Cela pourrait bien tenir uniquement à ce que ce dernier auteur donne à cette femelle « la partie antérieure du premier article des antennes ferrugineuse ». Or,ce caractère se trouve sur une des femelles que je possède, et qui par ailleurs ne diffère en rien de celles qui ne le présentent pas, et auxquelles convient très bien la diagnose de Smith. La femelle de fenestrata est bien caractérisée par sa carène interantennaire et son écaille tibiale. La carène est très saillante, Le ainsi que le remarque Smith, on peut même dire en forme de nez crochu, et n’atteint pas inférieurement le niveau de l’inser- tion des antennes. L’écaille tibiale est encore plus remarquable. Son extrémité inférieure, fortement relevée en forme d’épine triangulaire, descend jusque vers le quart inférieur du tibia; son bord antérieur, très court, est tranchant; son bord postérieur remonte jusqu’au genou, sous la forme d’une série de 8-10 denti- cules inclinés, de grosseur décroissante, et dont le dernier et le plus écarté est l'extrémité même. En arrière de cette ligne de denticules en existe une autre, parallèle et très rapprochée, formée d'éléments semblables, mais plus petits, dont le dernier, plus grand et plus écarté, correspondant à l'extrémité de l’écaille, descend un peu moins que celle-ci. Entre les deux séries est un sillon à fond luisant et un peu inégal. Chez le mâle, l'écaille, relativement très développée pour ce sexe, est représentée par une surface lisse, très brillante, un peu concave, atténuée inférieurement, où elle se relève en pointe, ver le milieu du tibia; son bord postérieur est peu saillant et irrégulièrement grenu. La série externe est représentée par deux ou trois petits tubercules peu éloignés du bord postérieur, l'inférieur le plus grand. Dans les deux sexes, les deux premières cellules cubitales ont des bases sensiblement égales, la seconde parfois un peu plus longue. Bengale et Indes françaises. X.dissimilis Lep. — La femelle est très insuffisamment décrite par Lepeletier et par Smith ; si leurs diagnoses ne laissent pas d'incertitude quant au mâle, cela tient à certaines particularités très caractéristiques; ce sexe a d’ailleurs été l’objet d’une descrip- tion détaillée de Taschenberg, qui n’a malheureusement pas connu la femelle. Selon Lepeletier et F. Smith, la femelle est noire avec les poils noirs, et les ailes, sans transparence, sont richement ornées de reflets d’un rouge cuivreux vers la base, verts dorés vers le bout (Lepeletier), de reflets pourpres et violets à la base, dit Smith, dorés au bout. Je possède plusieurs femelles qui se rapportent à n'en pas douter au mâle classique, et dont pas une ne présente exacte- CPS EP Ne ment dans les ailes les teintes indiquées ci-dessus, ce qui montre une fois de plus la valeur très relative de ce caractère. Chez trois de mes exemplaires (4, b, c) la partie basilaire de l’aile est d’un vert bleuâtre, plus ou moins mélangé de violet ou de pourpre, et la partie apicale d’un rouge violacé ou cuivreux, avec une étroite bordure verdâtre, vert doré ou bleu violacé. Si le pourpre violacé de la base dominait, et si d’autre part le violacé de la seconde moitié cédait de la place au vert-doré de la bordure, ce serait assez bien les teintes indiquées par Lepeletier et Smith. Sur deux autres exemplaires (4, e), la moitié basilaire de l’aile est vert-bleuâtre, la seconde moitié vert-doré, sans bordure extrême. Un autre sujet (f) a les ailes d’un remarquable éclat, d’un or brillant sur leur plus grande étendue, verdissant, puis bleuis- sant vers la base, passant au cuivre rutilant et au pourpre vers lé bout. { Enfin, un septième individu (g), que l’on ne peut morphologi- quement séparer des précédents, s’en distingue par ses ailes presque ternes, à faibles reflets verts-bleuâtres et violacés, un peu cuivreux vers le bout. Toutes ces femelles présentent l’ensemble des caractères suivants. Chaperon presque plan, son limbe inférieur étroit, sans dépression à son origine, ses côtés non saillants, avec une fossette ronde non loin de l’angle supérieur, son bord supérieur lisse, légèrement soulevé, un peu arqué. Écusson frontal faiblement déprimé en travers dans le bas, assez convexe entre les antennes. Carène non saillante, marquée surtout par son canalicule, qui s'approfondit et s'évase beaucoup autour de l’ocelle inférieur, mais sans le contourner en arrière. Le bourrelet qui entoure cette orbite incomplète, très convexe, très lisse, se bombe encore un peu au-dessus du diamètre horizontal de l’ocelle, et s'arrête, ainsi que l’orbite. Ocelles supérieurs presque à fleur de tête. Fossettes juxta-ocellaires très petites, superficielles, ponetifor- mes. Vertex très régulièrement échancré en arrière, presque tran- chant. æ article des antennes un peu plus long que les trois suivants. 1°" segment de l’abdomen très court, très convexe, son bord pôstérieur rétréci, assez fortement parfois (4, b, d), pour que le disque dorsal soit en forme de bourrelet. Écaille tibiale un peu au-dessus du milieu, son bord postérieur entier jusqu'à la base, BE l’antérieur beaucoup plus court, l’un et l’autre sensiblement droits, faisant un angle aigu à bout arrondi (écaille), parfois obliquement tronqué en arrière. Base de la 2e cellule ceubitale égale en moyenne à celle de la 1re, ordinairement un peu plus longue, quelquefois un peu plus courte. Ponctuation de ia face très forte et très nette, avec les inter- valles mats, imperceptiblement chagrinés ou pointillés, si ce n'est au milieu du chaperon, où ils sont lisses et plus gros que les points ; plus fine et plus serrée de part et d’autre de la carène frontale, et encore plus entre les ocelles; plus grossière et plus espacée au vertex qu'au chaperon, varioleuse, laissant un petit espace lisse médian et un autre extérieurement à chacun des ocelles postérieurs. Dans le bas de l'orbite de l’ocelle antérieur, toujours quelques points. Mésothorax très nettement, mais très lâchement ponctué; glabelle triangulaire, n’atteignant pas le bord postérieur, assez densément ponctué; la suture médiane antérieure accompagnée de quelques points, parfois jusqu’à sa terminaison au milieu du dos. Écusson sans espace lisse médian, lâchement ponctué, plus densément en arrière. Métathorax assez brillant, sa ponctuation plus grosse que celle du chaperon, irré- gulièrement espacée, sériée et striée en lignes courbes. Sur l'abdomen, la ponctuation est très fine et très clairsemée au 1e" segment, plus forte et plus serrée du double au 2e, avec, ça et là, des séries de points ravprochés ; de plus en plus forte et serrée sur les suivants, rugueuse au 5° et sur les côtés des précé- dents ; très fine, très serrée, grenue au 6e. L'exemplaire f a la ponctuation générale plus fine et plus serrée sur le chaperon que tous les autres, avec à peine quelques intervalles lisses au milieu. L’ex. 4 a la ponctuation générale plus forte, particulièrement au 1e" segment; il a aussi le limbe lisse du bord du chaperon plus large que d'ordinaire. Bornéo (a), Java (6, d), Pondichéry (c), Singapour (e), Sik- kim (7), Palaouan (g). Les mâles ne sont pas moins variables que les femelles. Leurs ailes n’ont pas toujours le brillant éclat violet constaté par Taschenberg. Sur un exemplaire de Bombay, elles sont d’un bleu légèrement verdâtre, bronzées vers le bout. Un autre, de Java, les a d’un vert bronzé, bleuissant à la base, mêlé, vers le milieu, de reflets cuivrés, avec une étroite bordure apicale irisée de : jee bleuâtre et de pourpre, toutes ces teintes en des. tons assez rabattus. Un mâle, de Palaouan comme la femelle g, et obtenu avec elle, a les ailes tout aussi ternes que celle-ci. Ce sujet est encore remarquable par la réduction du jaune de la face, qui, sur le chaperon, n'existe que dans le haut. Il a de plus la villo- sité toute noire, sauf un petit nombre de poils grisâtres sur les flancs du corselet, Les cellules alaires, la ponctuation, sont aussi sujettes à varia- tion que dans l’autre sexe et je n’y insiste pas. Je remarquerai cependant que les radiations du métathorax sont plus accen- tuées. Quant à l’écaille tibiale, que Taschenberg dit petite et supramédiane, elle est absolument indistincte sur les trois exemplaires que j'ai sous les yeux, et c’est seulement après avoir enlevé par le râclage les poils du tibia, qu'il m'a été possible de reconnaître un imperceptible tubercule, qui, situé en tout autre point que celui où se trouve d'ordinaire l’écaille, eût été pris pour une aspérité sans signification aucune. Je ne veux point insister sur les différences observées, chez ces trois mâles, dans la conformation caractéristique du fémur et du tibia postérieurs, que Taschenberg a décrite avec plus de préci- sion que ses devanciers. Je dirai seulement que les détails de cette conformation se trouvent exagérés chez le sujet de Java, dont la taille est très grande, et s'atténuent au contraire chez le mâle de Palaouan, le plus petit des trois : telle est parexemple la denticulation du fémur (Smith), très marquée dans le premier, presque nulle dans le second. , Je dois cependant signaler une erreur de Taschenberg, qui dit le tibia dilaté en avant et en arrière, au bas de sa face interne ; le bord postérieur seul présente cet élargissement; il n'y en a pas trace au bord antérieur. X. auripennis Lep. — Comme le dissimilis, l'auripennis femelle, a, au dire des auteurs, le corps noir, ainsi que les poils, et il n’y aurait guère, pour les distinguer, que les ailes brillam- ment dorées dans leur tiers postérieur. Smith ajoute seulement : « head closely punctured. » Or, ces traits sont précisément ceux du dissimilis f, dont il a été parlé plus haut, et qui ne mérite assurément pas, pour si peu, d’être élevé au rang d'espèce. Quant au mâle, que caractériseraient la face noire, ainsi que la mn villosité, puisqu'il n’en est rien dit, et les fémurs postérieurs dilatés et presque dentés, dit Lepeletier, « subdentate », répète Smith, il ne semble pas, plus que la femelle, différer spécifique- ment du déssimilis. Nous avons vu plus haut que la couleur jaune de la face est très sujette à variation et doit pouvoir dispa- raître; la villosité peut noircir en entier, et enfin, les fémurs imparfaitement observés peuvent très bien passer pour sub- dentés. L’auripennis paraît donc n'être qu’une variété du dissimilis. X. attenuata n.sp. — Q$ L. 21m, Formes du dissimilis ou mieux encore de l’oblonga Sm., mais bien distinct par sa taille moindre, ses ailes semi-transparentes. Peu velu, cils des côtés de l'abdomen peu longs et peu abon- dants; ceux du dessous des tarses antérieurs et intermédiaires roux. Ailes roussâtres, plus claires vers la base, avec d'assez vifs reflets dorés, d’un cuivreux pourpré dans le reste de leur étendue. Tête presque aussi large que le corselet; yeux plus gros que chez le dissimilis; face moins aplatie; chaperon plus étroit dans le haut, son limbe inférieur moins large, peu uni, les deux fossettes latérales plus petites, moins rapprochées des angles supérieurs, suture frontale moins saillante, plus largement et plus irrégulièrement lisse. Carène interantennaire moins nette- ment canaliculée. Orbite de l’ocelle médian moins creusée, son pourtour moins élevé, assez ponctué, à peine bombé à sa termi- naison supérieure. Fossettes juxta-ocellaires plus profondes, obliques; les trois espaces lisses du front à peine indiqués. Échancrure postérieure du vertex plus courbe, son bord plus épais. Antennes proportionnellement plus longues et plus grêles. Abdomen plus large que le corselet, plus convexe que chez le dissimilis et plus rétréci en arrière, son ler segment moins Court, non rétréci à son bord postérieur. Écaille tibiale supra-médiane, subovale, presque plane, son bord postérieur peu saillant. Bases des deux 1res cellules cubitales sensiblement égales. Ponctuation de même caractère que celle du dissimilis; moins forte et plus serrée sur la tête, avec les intervalles non chagrinés; celle du corselet plus grosse, surtout les points épars entourant la glabelle, qui est plus réduite, plus envahie de tous côtés par les points, surtout en arrière et sur la ligne médiane, le long du tite matt ie din pt dut) LS ETS raphé antérieur. Celle du bord postérieur du mésothorax, de l’'écusson, de l’abdomen plus forte et aussi plus serrée, si ce n’est aux segments 3-5, où elle est plus lâche, tout en restant plus grosse; au dernier segment, elle est plus fine, plus dense et peu grenue. Sous l'abdomen, elle est également plus forte, avec les espaces lisses médians très réduits, les dépressions marginales bien limitées, élargies au milieu, décolorées, d’un brun rou- geûâtre, ainsi que la carène du dernier segment, qui est fine et peu saillante. Chang-Haï. X. appendiculata Sm. - © 1. 21-22mm. Poils du dos et des côtés du corselet, du bord postérieur du vertex jaunes. Ailes brunes, transparentes vers la base, à reflets violacés, pourprés- cuivreux vers la base; écaille roussâtre. Tête épaisse, plus large que longue. Labre couvert de cils . bruns, à dent médiane seule visible, petite, prolongée sous les cils en une mince carène.Chaperon un peu déprimé sur les côtés, ses sutures non saillantes, sa surface de niveau avec celle du bas de l’écusson frontal, avec une ligne médiane lisse mal limitée, un peu élevée, mais non en carène; son limbe inférieur étroit, relevé, ayant quelques gros points sur les côtés, précédé d’un sillon transverse profond, pourvu d’une moustache très fournie. Carène frontale pas plus longue que le tiers de la distance de son sommet à l'ocelle médian, nullement saillante, mais portée sur une faible élévation du haut de l’écusson frontal; son canicule très marqué, se continuant vers l’ocelle en un sillon très encaissé entre deux bourrelets et s’élargissant en l'orbite de l’ocelle. Fossettes ocellaires très évasées, peu profondes. Article 3 des antennes subégal à 4 +5<+6. Glabelle peu étendue. Bord postérieur de l’écusson aminci et saillant en arrière, mais non tranchant, ponctué comme la surface horizontale. Postécusson rejeté dans la tranche postérieure, presque verticale, du méta- thorax, en un liteau non saillant, ondulé. Triangle tout à fait nul. ler segment de l'abdomen très court, très convexe et très arrondi d’arrière en avant. Épipygium court et étroit, cependant nettement triangulaire, faiblement concave, finement pointillé; les crêtes assz prononcées; l’appendice court, sa surface, presque plane, continuant directement celle de l’épipy- El Pen gium. Patelle brillante, raugueusement ponctuée et velue, à bord postérieur presque entier, terminée par une écaille submédiane, à lobe antérieur seul développé. Ponctuation en général forte et profonde, surtout au milieu de la face; plus petite et plus serrée sur les côtés du chaperon; très grosse et très espacée derrière le haut des yeux ; très espacée et inégalement sur les lers segments de l'abdomen, de plus en plus serrée jusqu’au 5°, plus grosse et très rugueuse au 6; extrêmement fine et serrée à la base des 2° et 3; avant le bord des deux 1°, des points plus petits se mêlent aux points du disque. Variétés. — a Poils du métathorax passant au brun et au brun jaunâtre. — 4 Des poils jaunes sur le dessus des tibias anté- rieurs et sur le dessus et les côtés du 1er segment, où ces poils sont toujours très espacés et dressés. g L. 21-23mm. Poils du vertex jaunes, bruns-jaunâtres ou noirs; ceux du dos et des côtés et de la tranche postérieure du corselet : jaunes, abondants, dressés, courts et taillés en brosse; ceux du dessus des tibias et prototarses antérieurs d’un jaune fauve; ceux des tarses des autres paires roux, plus ou moins mêlés de noirs ; ceux du dessous de tous les tarses bruns-rougeâtres. Ailes un peu plus claires que dans l’autre sexe, à reflets moins vifs. Une tache à la base des mandibules, chaperon, bas du front et devant du scape jaunes. Tête beaucoup plus étroite que le corselet. Yeux volumineux, deux fois plus’ distants dans le haut que dans le bas. Dent médiane du labre linéaire, n’atteignant pas le bord inférieur. Chaperon assez largement lisse et subcaréné «u milieu, déprimé vers le bas des côtés ; sillon prémarginal marqué, étroit, muni d’une fine et peu longue moustache. Carène frontale fine mais très marquée. 3 article des antennes plus court que 4 + 5 + 6. Glabelle très réduite. Postécusson non saillant. Métathorax oblique, un peu convexe; triangle ordinairement nul, sensible sur un seul individu. Abdomen plus large que le corselet, sa plus grande largeur au 2e segment; le ler très concave en avant; le pourtour de la concavité étroitement caréné, le disque dorsal courtement arrondi vers la carène. Fémur postérieur dilaté, irré- gulièrement comprimé et aminci en dessous; son bord infé- rieur échancré vers le milieu sur une étendue comprise entre le — be quart et lecinquième de sa longueur, l’échancrure, plus forte vers la base, détermihant une dent obtuse, plate, un peu contournée en avant. Tibia fortement creusé en long, en dessous, et de plus profondément échancré avant le bout; l’'échancrure, demi-cylin- drique en avant, quand elle est vue suivant son axe, sa courbe inférieure étant fournie par l’éperon. Celui-ci, en forme de lame subquadrilatère, deux fois plus longue que large, allongée en travers, mais obliquement de haut en bas et d'avant en arrière, est coupé droit en avant, présentant ainsi un angle hsommet très vif, et largement arrondie en arrière; son bord libre, irrégulière- ment épaissi et réfléchi en dessus et en dessous, fait que les deux faces de l’éperon sont concaves. Cet appendice (qui a valu le nom à l'espèce) naît, en avant, entre le bord antérieur du demi-canal dont le tibia est creusé et l’axe de ce canal ; il en dépasse le bord postérieur en arrière. Ces deux bords sont d’ailleurs presque annulés au niveau de l’échancure. Prototarse lisse en dessous, largement sinué vers la base. : Ponctuation beaucoup plus fine et plus serrée que dans l’autre sexe; presque uniforme sur chacun des segments, avec les inter- valles un peu plus gros que les points, les bords très étroitement lisses; sesments ventraux carénés, faiblement anguleux au milieu du bord postérieur, qui est décoloré. Les deux sexes de Kouey-Tchéou. Un mâle de la collection Sichel (Muséum de Paris) sans indication de provenance. X. circumvolans Sm. — Je partage la manière de voir de F. Smith, qui est porté à penser que cette espèce n’est qu'une variété de l’appendiculatu. La © diffère par ia couleur des poils jaunes qui tourne un peu au fauve (vieil or), les poils de la tête entièrement noirs, ou formant au milieu du bord postérieur du vertex un éventail ou seulement’un étroit pinceau jaune; les ailes plus sombres, à peine transparentes, à reflets violets, à écaille brune; la tête un peu plus forte, le limbe inférieur du chaperon moins étroit; la ponctuation plus grosse, plus espacée, différence surtout sensible à la base des segments 2 et 3; avant le bord des seements l et 2, des points plus fins au contraire et très superti- ciels. : Var. — Un très petit nombre de poils noirs sur le pourtour de la glabelle. Tome LVI 4 " Lee Le 4 diffère de l'appendiculata par les poils de la tête entière- ment noirs, ainsi que ceux du l° segment, des tibias et de la majeure partie des tarses; les ailes presque aussi sombres que celles de la ®, assez ternes. Le reste est pareil. Var. — Au milieu du mésothorax une tache semi-elleptique de poils noirâtres. Les deux sexes de Yokohama; deux ® de Chine (?) X. tenuiscapa Westw. et latipes Drury. — F. Smith ne trouve pas de meilleur moyen de distinguer les femelles de ces deux espèces que la coloration des ailes Plus vivement colorées chez la première, elles sont, dit-il, pourpres à la base, vivement teintées de vert et or au milieu, irisées de pourpre et de violet vers le bout. Celles du Zatiges, plus uniformément sombres, ont des reflets peu éclatants de pourpre ou de violet, et sont plus ou moins teintées de verdâtre vers le bout. Smith ajoute cepen- dant que la 3 cellule cubitale et la 3 discoïdale sont plus lon- gues chez le latipes que chez le {enuiscapa. Ce dernier caractère est très réel, bien que peu appréciable. Pour ce qui est de la coloration des ailes, elle est plus évidente et constitue le moyen de distinction le plus commode, malgré le peu de valeur générale d’un caractère de cette nature. Les ailes du /atipes sont toujours plus uniformément sombres, leurs irisa_ tions assez ternes, tandis que celles du./enuiscapa sont au contraire très richement parées. Mais la précision des indications de Smith peut, dans la pratique, occasionner des doutes ou des erreurs. Les diverses teintes sont très sujettes à variation. Ains; le pourpre de la base est très souvent à peine sensible et noyé dans le verdâtre, qui couvre près de la moitié de l'aile, avec ou sans mélange d'or; et vers le bout, le verdâtre indiqué par Smith est souvent remplacé par le vert doré, l'or sans mélange, ou même le pourpre doré ou le violet pourpré, que réduit parfois une extrême bordure verdâtre. Aux différences qui précèdent on peut encore ajouter celle tirée de la forme de l’écaille tibiale plus étroite, linéaire au bout et très relevée, chez le tenuiscapa, plus large, lancéolée et plus appliquée, chez le /atipes. Taschenberg remarque que, chez le mâle du latipes, les yèux ? sont si rapprochés vers le haut, que leur intervalle est moindre = SU que la largeur d’un ocelle. C’est le cas de deux des exemplaires que je possède; mais, sur un troisième, cet intervalle est beau- coup plus large et égale presque deux fois le diamètre d’un ocelle. Cette distance est-elle sujette à variation, ou cet individu, qui par ailleurs me paraît identique aux deux autres, serait-il néanmoins d’une espèce distincte? Il y a même lieu de se demander s’il ne serait pas le mâle véritable de la femelle attri- buée au fenuiscapa, dont le scape, selon Smith, n’est point dilaté. Les mâles des deux espèces seraient alors aussi semblables entre eux que le sont les femelles. Je remarque d’ailleurs que le mâle à intervalle oculaire plus grand a précisément les ailes plus vivement irisées que celui dont l'intervalle est plus étroit, ce qui établirait, dans chacun des couples, une conformité non dénuée de valeur. Selon Taschenberg, l’abondante et longue villosité qui couvre extérieurement Le tibia postérieur y rend l’écaille invisible. Mais cette villosité garnit le bord postérieur et non la face externe, où n’existent que des poils courts; ceux-ci manquent, ainsique la ponctuation, sur une étroite surface brillante qui se termine au dessus du milieu du tibia en une pointe non relevée. C’est une écaille vestigiaire. Taschenberg signale dans ce même mâle la longue épine et la large dent qui arment la base des pattes antérieures, et qu’il attribue aux hanches (Vorderhüften). Il y a lieu de distinguer : l’épine est en effet portée par la hanche proprement dite (Hüfte), mais la dent par l'extrémité du trochanter (Schenckelring). X. acutipennis Sm. — Smith ne dit rien de la conformation des pattes de ce mâle. Les fémurs postérieurs sont très épaissis, creusés en long inférieurement, et armés de deux épines aiguës en regard du trochanter, terminé lui-même en épine. Les fémurs intermédiaires, renflés aussi, mais beaucoup moins, sont coupés en dessous par une surface; concave seulement vers le bout convexe vers la base. Le tibia postérieur est très renfilé, biéchanchré en dessous, les deux échancrures séparées, vers le tiers inférieur, par uue crête arquée, dont le plan s'infléchit vers le Las; la seconde échancrure se termine, à l'extrémité du tibia, par un fort éperon triangulaire, dont la base, en avant, se contourne un peu en dessus, et, en arrière, très fortement en — ie dessous. Cette échancrure inférieure est, en outre, inégalement partagée, dans le sens de sa longueur, par une colline longitu- dinale irrégulière, et, le long de son bord postérieur, court un étroit et profond sillon, qui contourne la crête transversale, pour s'ouvrir au bas de l'échancrure supérieure. Smith n’a point connu la femelle. Elle a la taille du mâle, mais sa largeur est plus grande. Villosité toute noire, courte et dense, veloutée sur le devant du corselet, assez abondante au Ler seg- ment de l'abdomen, où elle voile partiellement la ponctuation; ailes d’un vert-bleuâtre assez uniforme, lavé de bleu violacé au voisinage des nervures; funicule brun en dessous. Tête plus courte que large, face un peu rétrécie vers le haut. Chaperon présentant une très large carène lisse, un peu excavée vers le bas ; largement marginé au milieu du bord inférieur, avec une moustache courte, mais fournie à l’origine de la marge ; concave supérieurement, de part et d'autre de la carène, par le fait de l'élévation de la suture à la base et dans le haut des côtés. Écus- son frontal soulevé en triangle au milieu, très brillant. Carène frontale peu saillante, non terminée en tubercule. 3° article des antennes aussi long que les trois suivants. Bord tranchant de l'écusson à peine relevé. lre nervure transverso-cubitale très grêle et incomplète, n’atteignant pas le cubitus (id. chez le &). Écaille tibiale largement lancéolée. Ponctuation du chaperon très grossière, très distante, et plus ou moins sériée vers les angles latéraux ; encore plus sur les côtés de la face, qui sont mats; très espacée et à peu près de la force de celle du haut du chaperon au vertex, qui est assez brillant, vaguement caréné au milieu et faiblement déprimé près de l'orbite supérieure. Sur l’écusson frontal une dizaine de très . gros points. Intervalle entre les ocelles latéraux et le médian très finement pointillé, un peu concave. Derrière les ocelles laté- raux une profonde fossette ronde, largement évasée en dehors. Glabelle du mésothorax très grande, entourée de quelques points très écartés. Écusson presque lisse, n'ayant que quelques points encore plus espacés et plus fins. Ponctuation de l'abdomen oblique, rugueuse ; celle du ler segment fine et serrée, celle du 2e plus grosse, et plus espacée du double environ; celle des sui- vants de plus en plus forte, serrée et rugueuse. Sous l'abdomen, la ponctuation est plus uniforme, plus rugueuse, tous les nu D ER segments sont carénés, au milieu d’un espace lisse. triangulaire très étroit. Les deux sexes d’Assam. T. insidiosa n. sp. — ? L. 16m, Par sa tête garnie de poils blancs, cette espèce peut faire illusion et paraître appartenir au groupe albiceps-imilator ; mais sa carène frontale non saillante, non tuberculeuse à l’extrémité, son chaperon fortement caréné l'en éloignent, autant que son habitat, et la rapprochent du coronata Sin. Les poils blancs n'existent qu'au vertex et en arrière de la tête; en dessous et sur toute la face, ils sont bruns noirâtres; bruns seulement à leur extrémité et non ferrugineux à l’anus. Ailes demi-transparentes, fuligineuses, avec de faibles reflets bleuâtres. violacés ou verdâtres par places. Abdomen noir bleuâtre, un peu violacé. Milieu de la face plus convexe que chez le coronata ; chaperon plus étroit vers sa base, sa carène médiane beaucoup plus large et moins saillante. Écusson frontal nullement déprimé,un peu en dos d’âne, en sorte que la carène du chaperon semble s’y conti- nuer et rejoindre celle du front; celle-ci nullement saillante, finissant en pointe, à Canalicule très fin dans lé bas,se dilatant en haut en une large et profonde orbite de l’ocelle médian; les côtés de cette orbite, très lisses, se rapprochent en haut de l’ocelle, pour s’en écarter encore en arrière, formant ainsi une petite fossette triangulaire assez profonde. Intervalle des ocelles latéraux très bombé. Fossettes juxta-ocellaires profondes et obliques(coronata, transversales). 3e article des antennes subégal à 4 +5 + 6. Abdomen plus large que le corselet; son ler seg- ment un peu plus long que l’écusson. Écaille tibiale supra- médiane, étroite et aiguë, son bord antérieur droit, le postérieur un peu courbe, deux fois plus long. Base de la 2e cellule cubitale égale à celle de la 1re, trois fois plus longue que le bord radial. Face pluslâchementet plus fortement ponctuée que celle du coro- nata,surtoutau milieu, qui estplusbrillant. Côtés de la carènefron- tale etintervalle des ocelles plus finement ponctués. Vertex plus finement mais plus lâthement ponctué, surtout vers le haut des yeux, avec de faibles stries dans les intervalles, qui sont fort irré- guliers. Mésothorax plus finement ponctué, les intervalles à peu EX = près partout plus grands que les points. Glabelle presque aussi large que longue, atteignant presque le bord postérieur. Écusson encore moins ponctué que le mésothorax, presque lisse sur ja ligne médiane. Sur l'abdomen, la ponctuation, sensiblement la même au l°" segment, est beaucoup plus forte, et surtout plus espacée aux suivants, oblique et un peu rugueuse. Au ventre, la ponctuation est également plus grosse et plus rugueuse, les espaces lisses médians très diminués; celui du 5e segment presque nul: le 6° finement mais assez fortement caréné. Chez le coronala, il existe une faible carène au 5°; celle du 66 est large, mais peu saillante. Célèbes. X. amauroptera n. sp. — ® L. 19-22mn, Voisin de l’unicolor Sm. Dessous des antennes, à partir du 4 article, brun, derniers articles des tarses d’un brun plus ou moins rougeûtre, ailes très brunes, sans transparence, noirâtres même chez certains sujets, plus claires dans d’autres, avec de très faibles reflets bleuâtres et violacés, verdâtres ou bronzés vers le bout. Poils de la face d'un blanc sale, mêlés de quelques cils noirs plus forts ; derrière les yeux quelques poils appliqués, courts, d’un blanc sale; poils du dessous des prototarses parfois brunissant ; le reste de la villo- sité noire ; dense et courte, veloutée sur le dos du corselet, dont la glabelle est étroite et empiète un peu sur le devant de l'écusson ; peu abondante sur l'abdomen, Chaperon plan, à côtés non relevés, à limbe large et régulier ; nettement caréné au milieu, la carène très fine inférieurement, souvent élargie vers la suture frontale, elle-même largement lisse. Écusson frontal peu convexe. Carène interantennaire peu saillante, terminée en un tubercule faible ou nul. 3e article des antennes subégal aux trois suivants. Écusson notablement plus court que le ler segment de l’abdomen (#nicolor, aussi long). Écaille tibiale assez large, irrégulièrement arrondie, un peu creuse. Base de la 2e cellule cubitale un peu plus grande que la moitié de celle de la 1e, et double du côté radial opposé. Ponctuation de même caractère que chez l’unicolor, beaucoup plus fine, surtout plus serrée sur le chaperon, qui est mat, sauf aux angles latéraux, et sur la partie velue du mésothorax et de l'écusson, qui n’a qu’un petit espace lisse vers le milieu du bord 2 Dre antérieur (largement lisse sur tout le milieu, chez l’uxicolur); ‘plus forte, au contraire, sur l’abdomén que dans cette espece, ais pas plus espacée, par suite le tégument moins luisant. Palaouan. — Indépendamment des différences signalées ci-dessus, aux- quelles on peut ajouter la villosité entièrement noire de la tête, l’unicolor se distingue de l’amnauroptera par ce caractère curieux, déjà signalé par Smith, l'oblitération de la 2° cellule cubitale. Je possède deux femelles et deux mâles d'unicolor. Dans les pre- mières, la lre nervure transverso-cubitale est absente aux deux ailes et son origine sur la radiale représentée seulement par un faible épaississement en pointe de cette nervure. L'un des mâles a la l'e transverso-cubitale raccourcie vers le cubitus, d’un côté; de l’autre, cette nervure est raccourcie et de plus interrompue dans la partie restante. L'autre mâle a la nervure raccourcie et en même temps interrompue des deux côtés. — La brièveté de la 2 cellule cubitale, la longueur relative- ment assez grande du 3° article des antennes, la largeur de l’écaille tibiale, que la femelle ci-dessus décrite possède en com- mun avec le X. Vachali, permettent de soupçonner qu'ils pour- raient être les deux sexes d’une même espèce. X sulcifrons n. sp. — $ L.15-l6mm, Voisin de l'amauroptera. Ailes plus claires, seulement un peu rousses, semi-transparentes, nervures d’un brun-rougeâtre. Des poils blanchâtres seulement au milieu de la face et derrière les yeux; ceux du chaperon, comme le reste de la vestiture, noirâtres, comme roussis par le feu, surtout sur le dos du corselet; sous les pattes, ils sont brun- ferrugineux, plus vif aux tarses. Tête arrondie, yeux plus convexes, chaperon proportionnellement plus étroit, plus élevé, avec une carène plus large, mais moins saillante et moins bien limitée ; suture clypéo-frontale déprimée au milieu ; carène fron- tale très large, surtout fortement canaliculée, son extrémité non saillante, mais descendant très bas; écusson frontal un peu concave. 3° article des antennes égal à 5 +6. Glabelle assez large, se prolongeant sur toute la longueur de l'écusson. Abdomen relativement volumineux, plus large que le corselet. caille tibiale large, son bord postérieur sinué avant le bout. l'enervure transverso-cubitale très raccourcie ; si elleatteignait le 96 — cubitus, les bases des deux 1" cellules cubitales seraient égales. Ponctuation du chaperon plus fine que chez l’amauroptera, mais . moins uniformément serrée; celle du reste de la tête plus fine et plus serrée, moins oblique et moins rugueuse vers le haut des yeux; celle du dessus du corselet plus fine et plus espacée; quelques gros points çà et là autour de la glabelle ; écusson très finement et lâchement ponctué sur les côtés. 1°"° segments de l’abdomen plus finement et plus densément ponctués, les der- niers plus lâchement, les points partout moins obliques et les intervalles moins rugueux; dépressions plus larges et mieux limitées. Palaouan. X. verticalis Sm. — 9 L. 24%. Plus grand et plus robuste que le ryorum, auquel il se rattache par la conformation du thorax et du 1° segment, qui l’éloigne au contraire de l’'appendi- culata. La villosité jaune est d’une teinte très claire; derrière la tête, elle passe au blanchâtre vers l'orbite. Aux pattes anté- rieures, il y a rarement quelques poils jaunâtres vers le haut des tibias ; l'extrémité des fémurs de la même paire porte quelque- fois une petite frange jaune. Les ailes sont plus sombres, à reflets violacés-pourprés (hryorum, d’un bieu violacé assez terne). Carène du chaperon plus large au moins du double, moins régu- lière. Épipygium encore plus réduit. Écaille tibiale plus large, cultriforme. l'e nervure transverso-cubitale ordinairement incom- plète ; quand eiïle atteint le cubitus, les bases des deux 1res cel- lules cubitales sont sensiblement égales. Le 4, qui m'est inconnu, a, selon Lepeletier, la villosité jau- nâtre, comme le bryorum, ce qui confirme encore le rapproche- ment des deux espèces et les distingue du type appendiculata. X. bryorum F., dimidiata Lep.— 9% Le i* segment de l'abdomen est quelquefois sans poils jaunes au milieu; le dessus des tibias antérieurs a des poils de cette couleur, mentionnés par Lepeletier, omis par Smith, ainsi que le bout extrême des fémurs de la même paire. Le chaperon porte une carène médiane très fine, mais très nette, et continue de la suture supérieure au sillon antémarginal. Épipygium subparallèle, un peu concave, lisse et brillant, ainsi qu'une ligne imponctuée qui le continue jusqu à la base du segment ; appendice peu profondément canaliculé, atténué au bout. Écaille tibiale antémédiane, lancéolée, le bord postérieur assez long. 1e nervure transverso-cubitale incomplète ; si elle atteignait la nervure cubitale, la base de la 1re cellule cubitale serait presque double de celle de la 2e. d Les diagnoses de ce sexe sont encore moins précises que celles de la $. En particulier, personne n’a parlé de la coloration de la tête, en dehors des antennes. Tous les dessins signalés chez le confusa se retrouvent sur le hryorum ; je note seulement que les taches intra-ocellaires sont vagues ou nulles; par contre, celles du devant de l’ocelle antérieur sont plus grandes; le chaperon a moins de jaune, les taches noires étant plus éten- dues; la vestiture a moins de tendance au roux; le 3 article des antennes, sensiblement plus long d’une manière absolue, est plus grand évidemment que 5 +6; l’éperon tibial, analogue, est beaucoup moins saillant, moins long, plutôt trapézoïde; son bord interne ou inférieur moins épaissi, sa cavité supérieure (1), en croissant moins développée. Le fémur postérieur a la même conformaticn, mais moins accentuée dans les détails. La ponctua- tion de l'abdomen est plus fine et plus serrée, et les dépressions plus étroites. Enfin, caractère excellent par sa simplicité. la le nervure transverso-cubitale est incomplète, comme dans la ©. X. confusa n. sp. — 9 Aspect genéral et coloration de l’æstuans Linn. Chaperon coupé presque droit inférieurement, bordé d’un large limbe lisse, plan ou même légèrement convexe vers le haut, très distinctement, mais très finement caréné. Écusson frontal convexe, un peu en dos d'âne, dont l’arête continue la carène antennaire, peu saillante et non (1) Il n’est pas inutile de rappeler ici que l’orientation de l’éperon et la ter- minologie qui le concerne adoptées plus haut pour les espèces du type calens- olivacea, sont mainienues pour le groupe qui nous occupe actuellement. Nous continuons à désigner comme face inférieure ou interne, face supérieure ou externe, les faces dé l’éperon déjà désignées ainsi, la face inférieure étant celle qui est en continuité avec la face inférieure du tibia, la supérieure celle qui est tournée du côté de l'axe du membre, bien que, en certains cas, par suite du redressement de la lame constituant l’éperon, et le tibia étant observé en situa- tion verticale, on soit porté à donner aux faces de cet appendice des désigna- tions précisément inverses, nt terminée en tubercule (Taschenberg). Suture clypéo-faciale peu élevée, largement lisse du côté de la face, avec une fossette allongée, peu profonde. Poils de la face grisâtres, mêlés de noirs; derrière les yeux, un plus ou moins grand nombre de poils couchés, blanchâtres. Ponctuation de l'abdomen assez dense, rugueuse sur les derniers segments; lies intervalles çà et là un peu plus gros que les points, au 5e. Base de la 2t cellule cubitale évidemment plus courte que celle de la 1. Écaille tibiale très longue, atteignant le milieu du tibia et remontant très haut vers sa base, en forme de lame concave, son tranchant postérieur étant très relevé. Var. — Une femelle de Singapour diffère du type qui vient d’être décrit. Le jaune des poils du dos du corselet s'étend au sommet de la tête et très largement sous l’aile; les poils qui couvrent le postécusson (sous le bord tranchant de l’écusson) sont jaunes et non noirs ; quelques poils jaunes se voient encore sur le milieu du 1 segment et sur le haut des tibias antérieurs ; la ponctuation des segments postérieurs de l’abdomen est plus espacée. Toutes ces particularités sont autant de traits qui semblent rapprocher cette femelle de celle du bryorum. Mais la longueur et la concavité de l’écaille, l'intégrité de la le nervure transverso-cubitale (incomplète chez le bryorum), la carène beau- coup plus fine du chaperon l’en distinguent aisément. d'L. 20-22n%, Bien différent d'aspect de l’æstuans. Taille supé- rieure, abdomen plus allongé, ayant moins de tendance à s’in- curver en dessous, villosité plus longue. Poils de la tête et du corselet d’un jaune un peu fauve; ceux de l’abdomen d’un jaune un peu olivâtre; ceux du milieu des deux derniers segments fauves; cils des côtés de l’abdomen noirs; poils des segments ventraux jaunes sur les côtés, roux au milieu; poils des pattes, noirs aux fémurs, où ils sont rares, et sous les tibias, jaunâtres en-dessus, formant sur les tibias postérieurs une ligne rousse ou noirâtre atteignant presque la base; d’un jaune plus ou moins roux aux tarses; sauf aux postérieurs, longuement frangés de poils noirs en dessouset en arrière ; cils des segments ventraux roux. Ailes semi-transparentes, rousses, obscurcies au bout et le long de la côte, avec des reflets cuivreux; nervures brunes. Une tache sur les mandibules, ordinairement deux sur le labre, le chaperon sauf deux grandes taches noires supé- CT LE rieures, parfois nulles, le bas du front, rarement deux très petites taches devant l’ocelle antérieur, deux taches triangulaires curvilignes entre les ocelles postérieurs, deux grandes taches rondes au vertex en arrière d’une ligne rasant les bords supé- rieurs des yeux et des ocelles, le devant des antennes, jaunes (1). 3e article des antennes à peine plus long que 5 + 6. Carène froutale très fine, un peu élargie vers le bout, qui est nettement arrêté, mais non saillant en tubercule, et visible seulement par suppression des poils, ainsi qu'une imperceptible carène du chaperon. Intervalle des ocelles postérieurs un peu moindre que leur distance aux yeux latéraux. Corselet à peine dénudé suivant une étroite ligne médiane. Postécusson non tranchant ni surplombant (æs{uans); profil du métathorax non vertical, mais incliné. et un peu convexe. Abdomen à peine plus large que le corselet, peu convexe; ses segments inférieurs carénés etsaillants en angle au milieu; la carène du dernier très forte, très saillante. Fémurs postérieurs très dilatés, bigibbeux en dessous, vers le milieu, échancrés de part et d'autre, surtout du côté de la base, armée de deux fortes épines, l’antérieure très aiguë. Au bord postérieur tranchant du fémur, avant le tubercule postérieur, une échancrure arquée. Éperon tibial en forme de lame vague- ment paradélogrammique,vu en dessous,avec les angles internes largement arrondis, le bord qui les unit sinué avant le milieu; au niveau du sinus, la lame est infléchie en avant et en arrière, et comme partagée en deux lobes ou faces, l’antérieure plus petite, très luisante, légèrement déprimée ea long, presque convexe dans son ensemble ;: la postérieure plus grande, profon- dément creusée en nacelle, non luisante, le bord antérieur de cette cavité servant de limite aux deux faces et formant la carène en laquelle se profile le côté interne ou inférieur de l’épe- ron; vue de dessus, cet appendice se montre creusé d’une cavité en forme de croissant contournant le bout interne du tibia. Au dessus de l’éperon, le tibia est creusé en long, et son bord postéro- interne saillant en crête. Écaille tibiale en bout delance émoussé, atteignant à peu près le tiers supérieur du tibia. 2e cellule cubi- tale beaucoup plus courte que la 1re sur le cubitus. (1) Toutes ces taches, chez les sujets frais, sont évidemment plus ou moins cachées par la villosité, er © ® de Java, Lahore, Singapour, Saïgon; 4 de Java, Sumatra, Amboine. — Un 4 de Cochinchine diffère du confusa typique par la base de la 2° cellule cubitale subégale à celle de la 1'e (rapport 4/5 au au lieu de 1/2 environ) ; par l’épine basilaire antérieure du fémur élargie, à sommet tranchant et non en pointe aiguë; l’éperon à profil moins saillant, à lobe postérieur moins détaché, moins obtusément arrondi; le sinus séparant les deux lobes de l’éperon plus marqué, les lobes par suite plus distincts, l’antérieur non largement arrondi mais tronqué, son angle antéro-interne aigu ; par suite de cette même troncature, l’éperon étant vu en dessus, son sillon courbe, très large et très profond en arrière et fermé en vacelle, est ouvert en avant, comme si le fond antérieur et son rebord eussent été enlevés. Tout le reste est semblable, et parti- culièrement les ornements jaunes de la tête. Tenant compte des différences, je donnerai provisoirement à ce mâle le nom de separata. X. Vachali n. sp. — 3 Très voisin du confusa. Taille et forme générale semblables. Villosité d’un jaune un peu roux sur le corselet, d’une teinte olivâtre plus prononcée sur l’abdomen, plus sombre sur les derniers segments par l'effet d'une plus grande abondance de poils noirs ; ceux-ci plus longs sur les côtés et au bout, où ils brunissent plus ou moins; poils de l’anus d’un fauve plus sombre, et pas de poils de cette couleur au segment précédent, ce qui rend la tàche jaunâtre du bout de l'abdomen plus petite et moins tranchée que chez le confusa ; raie sombre du tibia postérieur, d’un brun roux, noirâtre au milieu suivant sa longueur. Une petite tache sur les mandibules, le bord infé- rieur du chaperon et une étroite ligne verticale, le devant du scape jaunes; funicule roussâtre en dessous à partir du 3e article. Une très fine carène au chaperon, normalement cachée par les poils ; 3 article des antennes subégal aux trois suivants: écaille tibiale assez large, obtusément arrondie; base de la 1" cellule cubitile à peu près double de celle de la 2. Fémurs postérieurs extrêmement épaissis, surtout à la base; les deux épines de celle-ci élargies en crêtes arrondies, l'interne ou postérieure la plus grande, parallèle au plan de l'articulation et dépassant le trochanter d'une longueur presque égale à la demi-épaisseur de PDT 2” la base ; l’autre dans un plan très oblique à celui de la 1re. Face interne du tibia très fournie de poils noirs dressés jusque passé le milieu; nu et largement creusé au-delà; son bord postéro- interne portant, sous les poils, vers le milieu, une forte dent obtuse. Éperon peu saillant, étroit et allongé, sn bout dépas- sant l'articulation tibio-tarsienne; fossette naviculaire postérieure paraissant très étroite vue de face, au moins quatre fois plus longue que large, mais sa paroi externe adossée au tibia se con- tinue avec une concavité dont le tibia lui-même est creusé, et se trouve ainsi notablement élargie; sillon supérieur très réduit, très rétréci, presque droit, arrêté qu'il est, en avant, par un épaississement de la face interne du tibia. 2 mâles de Palaouan. X. euchlora n. sp. — 4 Encore une espèce voisine du confusa, dont elle a la taille et les proportigns, mais bien recon- naissable à sa villosité d’un beau vert tendre sur la tête et le corselet, d’un vert plus intense sur l’abdomen. Pour être plus précis,on peut, en se servant des termes en usage courant actuel- lement dans le commerce des étoffes, dire que le dessus de la tête et du corselet sont vert réséda, le dessus de l’abdomen vert mousse. Le vert passe au jaune roux sur le bas de la face et les côtés du corselet ; sur la poitrine, sous le ventre, sous les tjbias et tarses antérieurs et moyens, les poils sont roux; les côtés et le bout de l’abdomen sont peu frangés de cils noirs; l’anus est couvert d’un faisceau de poils jaunâtres ; des cils noirs se mêlent aux verts sur le disque des derniers segments ; aux pattes posté- rieures, ils sont d’un jaune verdâtre en dessus des tibias, avec la raie médiane d’un roux vif doré, noirs en dessous ; roux aux tarses, noirs sur les trois quarts supérieurs du 1* article. Bas du chaperon et une ligne au milieu, une tache sur les mandibules, bas du front, le !e' et le 3e articles des antennes, en dessous, jaunes, le dessous des suivants d’un jaune roussâtre. Ailes assez transparentes, rousses, assombries le long de la côte. 3° article des antennes égal à 5 + 6. Écaille tibiale très étroite, subparallèie, arrondie au bout. 2 cellule cubitale très allongée et très rétrécie, vers l'insertion de l’aile ; sa base presque égale à celle de la 1re. Fémur postérieur très élargi, mais moins que confusa ; échancrure basilaire peu profonde, ondulée longitudi- En ce nalement vers le bord postérieur, limitée, avant l'articulation trochantérienne, par une grande arête tranchante s’incurvant en arrière pour contourner la face postérieure du fémur. Cette arête résulte de la confluence et du raccordement des deux épines, distinctes et séparées par une échancrure dans les espèces voi- sines. Échancrure distale entièrement couverte de poils noirs. Éperon tibial assez saillant, mais beaucoup moins long que chez le Vachali, largement arrondi, subtronqué inférieurement ; fossette naviculaire très large, elliptique dans le bas, se prolon- geant supérieurement en un étroit sillon, le bord interne libre épaissi, un peu sinueux. Sillon antérieur de l’éperon large et fortement rebordé, de forme semblable à la fossette postérieure ; le rebord tranchant s’abaisse en s’incurvant en arrière pour devenir le bord supérieur de l’échancrure articulaire du tibia. Palaouan. X. ocularis n.sp. — © L:17%®, Voisin du bryorum. Dessus du corselet et ses côtés jusqu’au sternum couverts de poils d’un jaune sombre un peu olivâtre, ceux des côtés plus pâles; post- écusson cilié de poils semblables; poils de la face légèrement blanchâtres, teintés de roux, mêlés' de noirs; ceux du vertex jaunâtres, mêlés de noirs; ceux du derrière de la ‘tête longs et fournis, d’un blanc sale. Sur le 1° segment de l’abdomen, quel- ques poils jaunes assez longs ; les autres presque nus, leurs poils noirs, frangés sur les côtés de cils longs, mais peu fournis: ceux du bout de l’anus d’un brun roux. Poils des pattes noirâtres ou noirs ; dessus des tibias de la 1'e paire et genoux de la 2°, garnis de poils jaunâtres; poils du dessous des tarses d’un brun plus ou moins roux. Antennes noires; bout du scape et 1er artiele du funicule rougeâtres ; le reste du funicule, à partir du 3 article, d’un brun jaunâtre. Ailes brunes, très faiblement irisées de bleu violacé, de verdâtre vers le bout, avec une étroite bordure un peu dorée; nervures brunes. Tête grosse, yeux volumineux, plus de deux fois plus larges que l'arrière de la tête. Chaperon très peu convexe, à large limbe inférieur, sans carène médiane, ses côtés nullement saillants. Écusson frontal peu convexe, carène interantennaire peu sail- lante, non terminée en tubercule. Front très élevé derrière les ocelies etleurs deux fosseites, qui sont longues et étroites. Inter- + pire valle oculo-ocellaire à peine plus grand que la distance des ocelles postérieurs (4ryorum, évidemment plus grande). 3° article des antennes presque aussi long que les trois suivants. Segments ventraux saillants en angle au milieu; carène du 6° très fine, mais très nette. Patelle finement grenue. terminée en une écaille médiane, lancéolée; le bord antérieur mal limité, le postérieur entier, relevé et tranchant. Base de la 2e cellule cubitale un peu plus courte que celle de la re. Ponctuation du chaperon très grosse et très espacée, celle du haut de la face plus petite, superficielle, assez serrée, sauf au milieu du vertex, où se voient de larges intervalles lisses; pente externe des fossettes ocellaires très finement et densément poin- tillée. Glabelle du mésothorax peu étendue, entourée d’une fine ponctuation. Celle de l’abdomen, qui est très luisant, du même caractère que celle du &ryorwmn, un peu plus espacée. L'absence de carène au chaperon, sa grosse et lâche ponctua- tion, ne permettent pas de confondre cette femelle avec celles du bryorum ni de l’'&stuans; le défaut de toute saillie des côtés la distinguent du confusa; la grosseur des yeux, la forme de l’écaille ne sont pas moins caractéristiques. Timor. X. eunota n. sp. — 9 L. 16". Diffère à première vue de l'ocularis par la coloration fauve des poils du corselet, tirant au roux sur le milieu, au jaune vers les côtés. Les poils colorés se prolongent moins en dessous, manquent au vertex, au 1°" seg- ment de l'abdomen, aux pattes antérieures, où ils sont noirs. La face est abondamment couverte de poils d’un blanc sale, brunis- sant vers le milieu; côtés de la tête, derrière les yeux, peu garnis de poils grisâtres, courts et appliqués. Sur le postécusson, seule- ment quelques longs cils noirs, au lieu de la rangée régulière et serrée de poils jaunes du précédent. Aux pattes, les poils sont bruns en dessous, et même d’un brun roux sous les tarses. Au milieu du corselet, au métathorax, aux pattes, sous l’abdomen, le tégument est brun roux et même testacé aux hanches; mais peut-être n'est-ce là qu’une variation individuelle ou un effet de l’immaturité. Chaperon plan, avec une faible mais large carène, ses côtés un peu saillants vers le haut. Carène frontale très peu saillante, largement canaliculée vers le bas. Intervalle nr oculo-ocellaire évidemment plus grand que la distance des ocelles postérieurs. Fossettes ocellaires petites, ponctiformes. Écaille tibiale sinuée postérieurement avant le bout, qui est étroit, spiniforme, très relevé, et n’atteint pas le milieu du tibia. lre nervure transverso-cubitale incomplète. (oculuris, entière). 4e article des palpes labiaux un peu plus court que les deux derniers; ceux-ci égaux entre eux (4e égal aux deux derniers, 5e ovoïde, plus court que 6e, chez l’ocularis). Ponctuation serrée sur le chaperon, plus forte, plus profonde et plus espacée au haut de la tête, avec des intervalles mats, sauf une traînée longitudinale presque lisse, brillante, derrière les ocelles. Gla- belle du corselet ovalaire, peu étendue, entourée d’une ponc= tuation fine et serrée, et présentant elle-même quelques imper- ceptibles points. Abdomen ponctué à peu près comme chez l’ocularis, sauf sur le 6e segment et la seconde moitié du 5e, où la ponctuation est très fine, très serrée et les intervalles mats. Wamma Dobbo (Ile d’Aru). X. nobilis Sm. et tricolor Ritsema. — Le second n’est qu'une variété de coloration du premier, dont le type a les bords antérieur et postérieur du corselet, ainsi que le Le segment jaunes, les bords des 2e et 3° et les suivants en entier roux. Le tricolor a le corselet tout noir et la base du 2e segment seul noire, son bord et les suivants en entier roux ; de plus, les ailes sont moins sombres et non dénuées de transparence. La cou- leur des ailes est peu significative; et celle de la villosité de l’abdomen est sujette à varier chez le nobilis. J'en possède un exemplaire encore moins coloré que le type, car il a les segments 2 et 3 et la base du 4° noirs. Quant à l’absence de poils jaunes au corselet, elle n’est pas absolue elle-même : le sujet en question présente sur le devant du corselet un très petit nombre de poils jaunes perdus au milieu des poils noirs, rudiment presque effacé de la collerette, qu’on trouvera sans doute à divers degrés de dégradation, quand on observera un, plus grand nombre d’indi- vidus. D'ailleurs, les différences morphologiques sont nulles : dans l’un comme dans l’autre, la 1re nervure transverso-cubitale est inachevée (Ritsema); la dent médiane du labre est très grande et porte sur sa large surface une petite dépression ; le chaperon qu porte une forte carène raccourcie inférieurement ; l’écaille tibiale est large, lancéolée, supramédiane ; la ponctuation est identique. Ile Sula (Localité donnée aussi par Ritsema). X. adusta n. sp. — © Taille, formes générales et ornements jaunes du nobilis ; mais l'abdomen est tout noir, avec une pro- pension manifeste à la rutilance, qui doit s’accuser chez certains individus. Tête plus grosse, plus épaissie derrière les yeux; dent du labre très étroite ; au chaperon, point de carène, mais seule- ment une large ligne lisse, de part et d'autre de laquelle les intervalles de la ponctuation sont très grands; au bas, avant l'origine du Jimbe, qui est très large, des points plus fins et très serrés. Ponctuation générale plus grossière, les intervalles, sur l’abdomen, élevés, grenus ; sur les côtés postéro-supérieurs de la tête. des points très obliques, presque strigiformes. Ailes très brunes, avec de très faibles reflets verdâtres et bronzés; 2e ner- vure transverso-cubitale entière ; base de la 1re cellule cubitale presque double de celle de la 2. Écaille tibiale semblable à celle du nobilis, un peu plus étroite. - Mindanao. X. occipitalis n. sp. — © Diffère du précédent par la colle- rétte jaune du prothorax plus étroite, les poils de l'abdomen franchement noirs, ceux de derrière la tête blanchâtres, jaunis- sant vers le haut; la tête encore plus épaisse, le vertex très fuyant, déprimé, par suite son bord postérieur très rétréci; le chaperon caréné, son limbe inférieur plus étroit, ses côtés larg'e- ment luisants; la carène interantennaire largement canaliculée ; le bord radial de la 2° cellule cubitale plus court du double; la ponctuation en général plus forte et plus espacée ; celle du haut de la tête surtout grosse, profonde, hémisphérique; celle de derrière les yeux petite, oblique, extraordinairement espacée (certains intervalles mesurant jusqu’à 2°"); celle de l’abdomen très rugueuse. Mindanao. — Les espèces précédentes (nobilis, adusta, occipitalis) présen- tent ce caractère commun que la villosité de l'abdomen, assez gros- sière, est uniformément épaisse et cache plus ou moins complé- tement le tégument. Elles diffèrent en cela du X. Ghilianii Grib., Tome LVI 5 qui appartient au même type et dont l’ornementation jaune est la même; mais sa villosité est plus fine et plus courte et laisse voir la ponctuation sur la majeure partie de l’abdomen, où elle est d’ailleurs plus espacée. La 2 cellule cubitale est plus grande dans cette espèce et permet de la distinguer de celles que nous venons d'étudier : sa base est à celle de la 1€ dans le rapport de 4 à 5 environ. X. alternata n. sp. — « L. 27m, Villosité courte en général et très dense, surtout à l’abdomen; d’un fauve olivâtre sur la tête et le corselet, la base des segments 2-4. largement au 2e, très étroitement au 4e, et sur les pattes antérieures et moyennes; brune et plus ou moins mêlée de fauve au 1® segment; noire et avancée en angle au milieu, au bord des 2-4, à la base du 5°; rousse au bord de celui-ci, sur les suivants et sous les tarses; d'un fauve doré plus ou moins roux sous le ventre ; aux pattes postérieures, elle est noire aux fémurs et sous les tibias, fauve en dessus de ceux-ci, avec une ligne noire très large, commen- çant très près du genou, lavée de brun rougeâtre vers le milieu ; rousse aux tarses, un peu fauve en avant, mêlée de poils noirs en dessus, vers la base du prototarse; au vertex, un petit nombre de poils noirs mêlés aux fauves; cils des côtés de l'abdomen noirs, plus ou moins mêlés de fauves ei de roux. Une tache aux mandi- bules, labre, chaperon, écusson frontal jusqu'à la carène, devant du scape jaunes; dessus des antennes noirâtre, dessous du funi- cule roussâtre. Ailes enfumées, un peu rousses. Tête petite, un peu plus large que la moitié du corselet, plus large que longue sur le devant; yeux gros, plus larges que la face, celle-ci élargie vers le haut: vertex très déprimé ; distance de l’ocelle externe à l’œil plus que double de sa distance à l’ocelle médian ; dent du labre développée; article3 desantennes plus court que 4 4-5 + 6. Corselet un peu rétréci en avant, tronqué en arrière, ainsi que le 1% segment. Abdomen à peine aussi large que le corselet, plus long que celui-ci et la tête, très peu convexe, graduellement rétréci en arrière. Patelle grenue, de plus en plus finement vers le haut, assez bien limitée, lan- céolée, à extrémité antémédiane. Bases des deux 1rs cellules cubitales presque dans le rapport de 3 à 2. Fémur postérieur irrégulièrement aplani en dessous, son bord postéro-inférieur tranchant, en courbe très convexe. la base armée de deux dents élevées, l’antérieure grêle, spiniforme, la postérieure aplatie, obtusément arrondie au sommet, faisant suite au bord même de l'articulation, son plan à angle droit avec la face inférieure, un peu concave, de la pointe qui termine le trochanter. Sillon de là face interne du tibia peu large, ses bords très saillants, très aigus, le postérieur droit jusqu’au niveau de l’épéron, où il est échancré en scotie, l'antérieur simplement ondulé à ce niveau. Éperon assez saillant, vu de profil ; peu remontant, peu épais, à bout étroitement arrondi, à bord supérieur presque droit, l’infé- rieur beaucoup plus court, un peu convexé, parallélogrammique, vu en dessous; son côté interne un peu arqué, son bout.postérieur étroitement arrondi; fossette naviculaire longue et étroite, très réemontante, son parapet antérieur (ligne supérieure ou crête du profil) se raccordant, dans l’échancrure, avec le bord postéro- inférieur du tibia, en sorte que sa cavité se perd dans la face postérieure de celui-ci. De l’angle antérieur de l’éperon part une autre crête, qui remonte aussi vers le haut et se perd dans lesillon tibial, au niveau de l’échancrure ; entre les deux crêtes, la surface du lobe antérieur est très creuse, parallèle, plus étroite que le milieu de la nacelle. En dessus, la concavité de l’éperon est très longue, très étroite, presque droite, contournée seule- ment vers son bout antérieur. Prototarse faiblement sinué en dessous, vers la base. Ponctuation du chaperon fine et serrée vers lesillon transverse, qui est peu marqué, plus forte et plus lâche sur les côtés, très espacée vers le’ milieu, qui est largement lisse et déprimé, presque sillonné; celle des côtés du mésonotum très fine et très serrée, confluente par places; une glabelle très étroite, atteignant le bord postérieur; métathorax à ponctuation plus grosse que celle du dos, assez serrée, très rugueuse; celle de l’abdomen très serrée, très rugueuse, presque complètement cachée par la vestiture, arrêtée avant les bords éiroitément décolorés, rougeñ- tres; tout à fait grossière et en râpe aux segments ventraux, très fortement carénés. | Deux ex. de Tombugu {Célèbes), que j'aurais rapportés au nobilis, sans la différence des cellules alaires. co "1,160 280 X. insularis Sm. — Un x, de Bornéo comme celui de Smith, s'écarte de la diagnose originale en ce que les poils du 1° seg- ment sont fauves, mêlés seulement de quelques noirs, et non tout à fait noirs, et que les bords des segments sont étroitement lisses et décolorés et non « déprimés et légèrement roussâtres. » Je crois cependant qu’il n’en est qu’une simple variété. L. 21m, Poils de la tête et du corselets courts, fauves, plus pâles à la face et en dessous; ceux du 1° segment d’un fauve terne et mêlés de quelques noirs en avant et sur les côtés, noirâtres sur les autres, peu abondants, courts et appliqués, sur les 1er, plus longs sur les suivants; cils des côtés noirs, cenx du dessous d'un fauve roussâtre; aux pattes, les poils sont fauves, roux sous les tarses; noirs sous les tibias postérieurs, dont la ligne externe, très longue, est noirâtre, d'un brun roux vif au milieu ; aux tarses de la même paire, fauves en dessus, noirs et roux en arrière, roux en dessous; quelques poils noirs sont mêlés aux fauves sur le vertex ; aux segments 2 et 3, des cils fauves pâles très courts couvrent les côtés de la partie invaginée. Une tache aux mandibules, labre, chaperon, bas du front, scape jaunes; funicule roussâtre, ainsi que les derniers articles des tarses et les bords des segments abdominaux, dessus et dessous. Ailes enfumées, obscurcies le long de la côte, à très faibles reflets violacés et cuivreux. Tête petite, plus large que longue; yeux volumineux, plus larges que la face, plus rapprochés vers le haut. Dent médiane du labre sensible; carène frontale assez longue, très amincie vers le bout; ocelles latéraux un peu plus distants des yeux que de l’ocelle médian; article 3 des antennes plus court que 4 + 5 + 6. Corselet rétréci en avant, tronqué en arrière, ainsi que le 1er seoment; postécusson soulevé au milieu en angle émoussé. Abdomen un peu plus étroit que le corselet, très peu convexe. Fémur postérieur peu épais, irrégulièrement aplani en dessous, légèrement dilaté après le milieu, où le bord antéro- inférieur dessine une ondulation saillante et le postéro-inférieur une assez forte dent obtuse ; entre les deux, une houppe de poils bruns-fauves dressée en pointe; tout près de la base, deux épines étroites et saillantes dessinant une forte échancrure, l'épine postérieure dépassant peu le bout acuminé et aminci du trochanter. Tibia largement et peu profondément creusé en GIE dessous, les bords antéro-et postéro-inférieurs régaliers, tran- chants jusque vers le quart inférieur, où ils sont fortement échancrés. L’éperon, qui borne inférieurement l’échancrure, est très saillant, vu de profil, peu remontant, à bord supérieur long et très convexe, à bord inférieur court, un peu concave, à sommet largement arrondi. Vu en dessous, c'est un appendiée transversalement oblique, quatre fois plus long que large, arrondi en arrière, tronqué en avant, et séparé en deux lobes : la cavité naviculaire du lobe postérieur, peu pro- fonde dans sa partie antérieure, s'ouvre dans le sillon tibial, non loin de sou parapet postérieur ; le lobe antérieur, très irré- gulièrement concave, se prolonge inférieurement et en arrière sous la nacelle, et, en haut, se continue largement avec le sillon tibial. L’arête qui sépare les deux lobes, bord antérieur de la nacelle, part du bout postérieur de l’éperon, se dirige oblique- ment en avant et en haut, pour s’oblitérer dans l’échancrure du tibia. En dessus, la concavité de l’éperon est très réduite, courte et étroite. Aile antérieure très aiguë à l'extrémité (Smith); re nervure transverso-cubitale incomplète; son prolongement atteindrait la nervure cubitale vers son milieu. Ponctuation du chaperon cachée par l'abondance de la villosité ; probablement très fine; celle du corselet l’est exceptionnelle- ment, avec les intervalles un peu plus grands que les points; au milieu, une glabelle un peu élevée, en triangle long et étroit, atteignant le bord postérieur; celle du métathorax très superfi- cielle et très espacée, un peu rugueuse; celle de l’abdomen plus grosse du double que celle du corselet, dès le 2° segment, de plus en plus grosse et rugueuse sur les suivants, arrêtée avant le bord, laissant au milieu des disques une étroite ligne lisse. — La villosité est caduque, dans ce mâle et dans le précédent, entre les côtés du corselet et le pourtour de la glabelle, la légère saillie de celle-ci préservant les poils qui l'entourent immédiatement. ESPÈCES AMÉRICAINES -X. cavicornis n. sp. — £ L. 18"", Facilement reconnaissable à sa carène frontale en forme de tubercule conoïde, à égale distance de l’ocelle médian et du niveau de l'insertion des antennes, à profil concave en dessous, creusé en dessus d’une fossette à margelle horizontale, semi-circulaire. Villosité peu abondante; cils des côtés et du bout de l’abdo- men longs et peu fournis, ceux,de l’anus bruns ferrugineux. Ailes presque noires, à reflets violets pourprés. Parallèle, abdomen de la longueur de la tête et du corselet réunis. Face presque plate, un peu plus large dans le haut que dans le bas. Dent médiane du labre à base très élargie ; les laté- rales très petites. Chaperon à limbe rétréci sur les côtés: sillon transverse très court, formé de petites fossettes profondes; sutures à peine saillantes, la supérieure largement lisse. Écusson frontal légèrement convexe, élevé dans le haut en cône à pente concave, pour former le tubercule qui représente la carène; en dessus, la cavité de celle-ci s’évase en les pentes de deux bourre- lets, dont les crêtes obtuses continuent la margelle de la fossette et forment une large orbite pour l’ocelle médian, et au bas des- quelles gît un très fin canalicule allant du fond de la fossette à l’ocelle; en dessus, l’orbite se rétrécit notablement. Intervalle des ocelles latéraux au médian moindre que l’un d'eux; celui des ocelles latéraux moindre que leur distance aux yeux; sur leur côté extérieur, un assez grand espacelisse, au haut duquel est la fossette ocellaire ponctiforme. Article 3 des antennes un peu moindre que 4+ 5-6. Occiput échancré, amineci. Écusson arrondi; son bord postérieur en mince bourrelet ne dépassant pas le postécusson. Triangle court, sa base très prolongée vers les côtés. Disque du 1% segment largement arrondi en avant, un peu déprimé au milieu. Dépressions des suivants peu accusées, mais larges au milieu et avancées en angle. Épipygium à base large, crêtes assez élevées, épines médiocres, appendice canali- culé, rétréci vers le bout. Patelle bien limitée, à bord postérieur relevé et tranchant, presque entier, convexe, l'antérieur un peu Hp NN — concave ; écaille fortement bilobée, les deux lobes lancéolés, très relevés, l'antérieur beaucoup plus fort, atteignant le quart infé- rieur du tibia. 2 cellule cubitale presque deux fois plus longue sur le cubitus que la 1°, et très étroite sur le radius. Chaperon à ponctuation forte, avec intervalles plus grands que les points au milieu, plus petite et plus serrée sur les côtés. Celle des joues, qui sont mates, serrée aussi et rugueuse. Écusson frontal irrégulièrement lisse au milieu, jusqu'au sommet du tubercule, ponctué et de plus en plus finement sur les côtés. Orbite de l’ocelle médian mate, à ponctuation très fine, imper- ceptible vers le fond. Ponctuation serrée au milieu du vertex, grosse et avec de très larges intervalles derrière les yeux. Celle du corselet très espacée, plus grosse de part et d'autre de la glabelle que sur les côtés, où elle est très fine et superficielle; plus fine et plus serrée encore sur l’écusson, imponctué en avant. Celle de l'abdomen très fine et très superficielle au 1e" seg- ment, avec des intervalles très inégaux; de plus en plus forte et en râpe sur les suivants et de plus en plus espacée au milieu, jusqu’au 4e; très serrée sur les côtés ; un peu moins espacée et plus fine au 5° qu'au 4°; aussi fine au 6e qu'au 1° et encore plus sur l’'épipygium. Segments 2-5 très indistinctement carénés. En dessous, la ponctuation est très serrée et très rugueuse en avant des dépressions; 6° segment seul caréné. Uruguay. X. dimidiata Latr.? n. Lep. — Je n'’hésiterais pas sur la détermination de cette espèce, si les ailes qui devraient, d’après Smith, être « bleues, teintées de violet», n'étaient d’un brun noirâtre, avec des reflets bronzés-dorés, cuivrés-pourprés vers le bout, et du plus brillant éclat. ® L. 20m, Un très faible reflet bleuâtre sur le dos du corselet et les tibias antérieurs, verdissant sur l’écusson, violacé sur les 1 segments. Villosité courte et peu abondante; dessus de l'abdomen presque nu; cils des côtés et de l'extrémité peu fournis. Formes trapues (comme 'ofundiceps) ; tête plus étroite que le corselet, l'abdomen notablement plus large. Dent médiane du labre grosse, globuleuse, déprimée au milieu; les latérales très distantes, larges et aplaties. Chaperon aplani, étroitement lisse 2 'TOUE et de plus linéairement déprimé au milieu, espace lisse et dépres- sion graduellement atténués vers le bas; limbe étroit, très relevé, en forme de croissant par suite de son rétrécissement latéral et de l’échancrure en arc du bord inférieur; sillon transverse peu profond, arqué; sutures non saillantes, leur cintre supérieur très large et très court, marqué, sur les côtés, d’une fossette profonde ; la sous-frontale horizontale, lisse et brillante, déprimée au milieu, raccordée aux latérales par un arc court, mais très ouvert. Carène frontale très peu saillante,à bout arrondi en dessous. Orbite de l’ocelle médian très étroite et assez pro- fonde, prolongée longuement vers la carène, pour former le canalicule, qui n’atteint pas le bout. Fossettes ocellaires ‘petites et superficielles. Vertex très élevé derrière les ocelles, subcaréné au milieu, l'élévation limitée latéralement par une forte dépres- sion arquée; derrière le haut des yeux; une autre dépression plus étroite et plus longue; tête plus étroite que les yeux en arrière. Article 3 des antennes plus court que 4 +5 +6 Écus- son largement convexe; 1* segment largement arrondi en avant, plus court que la moitié du second. Épipygium médiocre, en : triangle aigu ; épines développées; appendice court, arrondi au bout, à canalicule très fin, élargi vers l’extréinité. Patelle étroite, luisante, finement grenue, le bord postérieur en grande partie libre et relevé, l’écaille à lobe antérieur long et étroit, médian, le postérieur large, à peine marqué. 2f cellule cubitale un peu plus courte que la 1" sur la nervure cubitale. Ponctuation grosse sur les côtés et vers le milieu du chaperon, avec des intervalles plus grands que les points ; plus fine et plus serrée au-dessus du sillon transverse et sur deux faibles dépres- sions sublatérales; fine, très espacée, rugueuse sur la face, avec des intervalles tout à fait mats; assez fine et très inégalement espacée au vertex et derrière les yeux; très fine et très espacée sur le dos du corselet, avec une glabelle courte et étroite ; plus fine encore sur l’écusson et graduellement plus rapprochée en arrière ; celle du 1 segment plus fine que partout ailleurs, avec les intervalles un peu plus grands que les points, au milieu: de plus en plus grosse et plus espacée sur les suivants, jusqu'au 4e, un peu plus fine au 5° qu’au 4°, encore plus et très rugueuse au 6e- Une ligne lisse mal dessinée, non élevée en carène, sur les seg- ments 2-5; dépressions bien marquées par l'arrêt net de la ponc- ms" Mes tuation, peu élargies au milieu. Aux segments ventraux, les dépressions sont très nettes, larges, décolorées, la carène à peine sensible, les bords légèrement anguleux. Chiriqui. — Cette espèce appartient au groupe ocellaris, colona, rotundi- ceps, etc. La seule forme de la dent du labre et les reflets bleuâtres de son tégument l’en distinguent à première vue; elle s’en éloigne par son écusson à surface en courbe continue, sans partie réfléchie postérieure. X. binotata n.sp. — ®$ L.18-20mm, — Voisin du dimidiata. Taille moindre. Les poils noirs de la face un peu cendrés, ceux de derrière les yeux gris blanchâtres ; les côtés du 5° segment largement ciliés de blanc, les côtés des 3° et 4e seulement en dessous ; en travers de la face, entre les ocelles latéraux et l’ocelle médian, une bande de poils dressés atteignant presque les orbites (raccourcie et moins fournie chez le din /iata). Tégu- ment plus sensiblement irisé de bleu verdâtre sur l’abdomen, de violacé au vertex; tibias intermédiaires bleuâtres comme les antérieurs; dernier article des tarses brun rougeâtre. Ailes sub- hyalines, plus enfumées au bord antérieur et au-delà des cellules. Dent médiane du labre longue, linéaire. Chaperon beaucoup plus allongé et plus rétréci dans le haut; son limbe lisse plus large, non en croissant; la suture clypéo-frontale beaucoup plus courte, largement lisse. Fossettes ocellaires plus grandes, vertex moins bombé; tête notablement moins épaisse derrière les yeux. Postécusson très étroit, plus rentré sous l'écusson. Épipygium à épines plus longues, plus rapprochées ; l’appendice long et grêle, faiblement élargi vers le bout, finement canaliculé. Écaille tibiale supra-médiane; lobe antérieur très long, émoussé, le postérieur très prononcé, arrondi, pas plus large que la base de l’antérieur. Ponctuation plus fine et plus serrée sur le chaperon; plus serrée mais plus forte sur le mésothorax, dont la glabelle est beaucoup plus réduite; plus espacée du double sur l’abdomen, et plus forte proportionnellement à la taille. Segments ventraux sensiblement carénés. | Chiriqui. — Cette espèce parait voisine du cida Sm., qui m'est inconnu, mais dont il diffère, d'après la diagnose, en ce que la couleur du tégument n’est pas violette au delà du 3° segment: que la ponc- tuation n’est pas distante; que les ailes ne sont pas sombres à reflets violets. X. subcyanea n. sp. — 9 L. 15", Voisin du bnotata, bien que les formes moins trapues, l’abdomen plus étroit semblent l'en écarter. Taille moindre. Tête et corselet d'un noir profond, le dessus de l’abdomen très faiblement bleuâtre ; base des ongles rougeûtre; un très petit nombre de poils blancs sur le dessous des côtés des segments 4 et 5, non visibles en dessus; le reste de la villosité noire, beaucoup plus courte. Ailes un peu plus sombres, à reflets violacés, assez prononcés au-delà des cellules. Chaperon encore plus allongé et plus rétréci dans le haut, où les sutures latérales sont un peu saillantes en un bourrelet se continuant sur l’écusson frontal; ligne lisse médiane régulière du bas du front au sillon transverse, faiblement déprimée, le sillon court et très peu profond; bord inférieur distinctement échancré en arc de cercle. Fossettes ocellaires oblongues, assez profondes. Vertex, au dessus des ocelles, peu et régulièrement bombé, son bord postérieur presque. droit, peu aminci. Corselet un peu plus large que la tête; écusson à profil plus largement arrondi en arrière que chez le binotata. 1er segment plus large- ment arrondi en avant. Pygidium peu développé; épines longues et grêles; appendice assez long, grêle, un peu élargi avant le bout, qui se termine presque en pointe et se relève un peu vers le haut, son canalicule très fin. Patelle large, régulièrement rétrécie vers le bas, finement grenue et brièvement velue; le bord postérieur presque entier; écaille à lobe antérieur large, en bout de lance émoussé, médian ; lobe postérieur pas plus large que la base de l’antérieur, peu développé. 2° cellule cubitale subégale à la 1re sur le cubitus. Ponctuation plus fine et plus superficielle sur le chaperon ; plus fine et très serrée au haut de la tête, espacée seulement entre les ocelles latéraux et les yeux, confluente en arrière de ceux-ci; très fine encore mais plus espacée, sur les côtés du mésothorax ; plus grosse ct plus profonde qu’au chaperon et très espacée autour de la glabelle, qui n’atteint pas le bord postérieur ; I Dre celle de l’abdomen plus forte et plus serrée que chez le binotata, si ce n’est au 6° segment, où elle est plus fine et moins rugueuse. Brésil (Province de Matto-Grosso). X. varians Sm. — © Je crois pouvoir rapporter à cette espèce un exemplaire qui présente la plupart des caractères de coloration que Smith lui assigne. Le tégument n’est pas seule- ment « bleu sombre, changeant en vert, couleur prédominant sur l'abdomen » : le milieu de la face est à peine bleuàâtre; l'intervalle des ocelles violet ; le vertex et le derrière de la tête bleu-violacé, ainsi que le corselet entier; le dessus des tibias est également bleuâtre ; l'abdomen est brillant, verdâtre, bronzé sur le ler sewoment. La villosité présente aussi des différences. Elle est noirâtre sur la tête et le corselet, sans trace de grisätre. Le dessus des tarses n’est pas uniformément couvert de poils blancs argentés; ils sont noirâtres aux tarses antérieurs; aux pattes intermédiaires, les poils blancs s'étendent au bis des tibias, jusqu’à l’écaille aux pattes postérieures; de plus,ces poils sont légèrement blonds. Les côtés de l'abdomen ne sont pas unique- ment frangés de poils noirs : tous les segments, sauf le dernier, présentent sur les côtés des rudiments de franges appliquées, en forme de tache triangulaire au 2%. très étroites et couvrant seule- ment la dépression aux 3°-5°, brunissant au 5e: en dessous, de longs cils blanchâtres sur les côtés des sewments 2-4. Ailes hyali- nes, un peu rousses, nervures d’un brun roux. Forme générale et taille du subcyanea, abdomen un peu plus court. Tête aussi longue que large. Trois fortes dents labiales, subglobuleuses, plus larges que leur intervalle. Chaperon déprimé dans le bas; très allongé et très rétréci dans le haut et surélevé au-dessus de la face, ainsi qué l’écusson frontal; la surface triangulaire ainsi formée longitudinalement déprimée et, en outre, étroitement sillonnée au milieu; le sillon lisse raccourci inférieurement ; limbe rétréci sur les côtés, son bord inférieur peu arqué; sillon transverse obsolète, marqué seulement par une dépression linéaire; suture clypéo-frontale très courte, lisse, nullement saillante, Carène frontale peu saillante, subai- guë à l'extrémité, offrant, vers la base seulement, un canalicule graduellement élargi, entre deux bourrelets médiocres, en une "46 2 orbite très étroite. Fossettes ocellaires à fond ponctiforme, évasées, s'ouvrant extérieurement dans un large espace lisse qui atteint les yeux. Vertex un peu Lbombé au dessus des ocelles, présentant au milieu une fine carène lisse, à peine saillante, son bord postérieur faiblement arqué, assez aminci. Article 3 des antennes un peu plus petit que 5 + 6. Écusson très largement arrondi d'avant en arrière, un peu dépassé par le postécusson, lui- même arrondi. Épipygium étroit; épines assez longues, grêles ; appendice allongé, très atténué et imperceptiblement canaliculé, élargi au bout en un petit globule olivaire brillant (souvenir de la forme propre au type hellenica). Patelle luisante, grenue, mal limitée en avant; le bord postérieur très relevé dans sa moitié inférieure, son tranchant inégal; écaille à lobe antérieur seul bien marqué. arrondi au bout, ultra-médian. Bases des deux lr® cel- lules cubitales égales. Ponctuation du chaperon grosse et ovale vers les angles laté- raux, avec des intervalles lisses plus grands que les points ; fine vers le haut, mais surtout dans le fond de la partie déprimée, où elle devient confluente ; encore plus fine sur les bourrelets de l’ocelle médian. Ponctuation du corselet aussi-fine au ras de l'écaille des ailes que sur lesdits bourrelets, de plus en plus grosse vêrs la glabelle, sur les côtés de laquelle elle est aussi grosse qu'aux angles du chaperon, mais ronde; très peu de points au bord postérieur. Ponctuation de l'abdomen plus fine, plus lâche, moins oblique, moins rugueuse que dans l’espèce précédente ; carène médiane à peine marquée, dessus et dessous, excepté au bout du dernier arceau ventral, où elle fait saillie en crête; bord des segments ventraux non anguleux. Chiriqui. X. barbata F. - TE) 24-I15m, Très voisin du varians et du binotata, du premier surtout. Diffère de l’un et de l’autre par l'absence de poils blancs aux pattes; ceux de la tête tout blancs, sauf au vertex; ressemble au varians par les côtés du 5° segment abondamment garnis de poils blancs; quelques cils de cette couleur existent aussi sur les côtés des 4e et 5e. Le tégument, sauf les tarses, est noir bleuâtre, verdissant par places. Dent médiane du labre oblongue: les latérales en petits tubercules, cachées par des cils fauves. Comme chez le varians, t SALES SERGE ; | Abe Tr st ta RE TP I TT RER LE GER le haut du chaperon et l’écusson frontal forment une surface surélevée au-dessus de la face, déprimée au milieu et, en outre, marquée d'un sillon ; seulement cette surface est plus allongée, le sillon moins marqué; inférieurement, elle est arrêtée par une dépression courbe, à concavité supérieure, dont le sommet correspond au sillon transverse obsolète ; dépression et conca- vité plus accentuées que chez le varians, et’encore plus que chez le subcyanea,où cette conformation est peu marquée. Limbe lisse plus étroit. Carène frontale peu élevée, sa crête assez largement aplanie, striée d’un canalicule souvent oblitéré dans le haut, et alors ne s’ouvrant pas dans l'orbite de l’ocelle médian, dont le fond étroit, cordiforme, émet supérieurement une profonde strie, gisant au fond d’une excavation dièdre comprise entre les ocelles latéraux. Fossettes ocellaires petites, s’évasant dans un espace lisse externe marqué de quelques gros points près des des yeux. Vertex assez bombé, finement caréné au milieu, raccourci latéralement par le rétrécissement prononcé de la tête derrière les yeux; son bord postérieur très aminci, largement arqué. Article 3 des antennes plus court que 4 + 5 + 6. Corselet tronqué verticalement en arrière, mais le bord supérieur en crête largement arrondie, partageant l’écusson en une partie horizontale et une verticale sensiblement égales. Abdomen plus court que la tête et le corselet; 1 segment largement arrondi d’abord, en avant, puis très étroitement en une crête circonscri- vant la concavité antérieure. Épipygium à crêtes oblitérées vers la base ; épines médiocres ; appendice court, assez large, un peu rétréci vers le bout, largement canaliculé. Patelle de forme sem- blable à celle du varians, très finement et très lâchement ponc- tuée, avec de grands intervalles lisses; écaille ultra-médiane, les lobes parfois à peine indiqués, d’autres fois très distincts, courts et concaves l’un et l’autre et d’égale largeur; 2° cellule cubitale à base plus petite que celle de la Ire. Ponctuation en général plus espacée que celle du varians et très superficielle: elle est cependant d’une extrême finesse dans la dépression courbe du chaperon, et même confuse dans la partie la plus déclive, que garnit, chez les sujets frais. une épaisse villo: sité blanche couchée; elle est très fine encore et très serrée sur les rebords de l'orbite de l’ocelle médian ; mais celle de la surface surélevée du chaperon et de l’écusson frontal ne porte que peu ne ouiele lens dpale 0 26 ee US NN 16 ÉDIPY EM. Run sue mie huinl tbe NS Re 0 M COURS 9 Glabellas,. 2is.6 sc as safe nets Ce RO RAC OSRE CEREES cie 11 Labre 2. sie is né de pes 2fe etats: leva le he nets 2 US 13 Patelle "4: geo one slot RE PAT M RE 11 Troncature du corselet et de l'abdomen .......... PP 3, 111 Espèces décrites ou mentionnées À Pages Pages acutipennis 9m... .. messe... 51 |.artifez Sms id ute Lg Lee 103 adusta,, D, Sp:...u1: HÉtibareris 5. | attenuata, n.,8p,4i5. 02509088 46 æneipennis de G., ®......... 97.1 Auguati Lep,s 49: nt 480 83 — Éstideltn id 105 — dut .eù RASE 101 matuans Li: sourd ads 39. | auripennis:Lep......0.408 45 tbiaDica, BeBDs.i su sdrd dre 26. |: aurulenta F.4141142104 14008 94 Nbienpe di. prose sid : 29 slhifmbria,Vacl.. ii av aig cts 28 | _barbata F,4.vasec.s. Wen 76 diteiOlA, | ne es 'éper he de rt 66 |} binotata, n. sp....:.....:. es 5 Duff amauroptera, n. sp.......:... 54 | Brasilianorum L., 9 :44, 44008 88 Abarth MAD, . is 115 — EP 100 LUCE LORRAINE 23 | bryorum PF... 0000 56 FT D ER CS 16 É appendiculata Sm............ 47, | caffalissss- hs 6 39 ariles Si A seu savan 80, 97 | calens Dep:,,4.21,,,:5.. 2000 31 — 121 — c Pages MODIELA,; n. SD....42x .4 : Hits 34 snabrica Lep.,.:....4...... 00) caribea Lep........ ALLAIT IE 106 OS... . tes "6402 26 Ca EE | RER à 112 EAVICOrNIS,.D. Sp,..u:./.. ET T0 chiriquiensis, n. var........... 120 cireumvyolans Sm............. 49 colona Lep. none tle AR SATA - 92 27 IT NN ner TTC] SRE Te TERRE 93 columbiensis, n. sp., P ....... 94 — Sri til 103 DROUSE SR. Lines et 27 nus 0 SD, à 1 39, 57 Mdencta SO. 40 2 dt 29 nur Len..........,...418. 8l M SR. uen ce 53 * DNA Ne. SD... 4... 24 eyanescens Brullé.... +. .., .: 21 Mandiata Lair........ . . te QE Mindauto Lep.............. 56 dissimilis Lep..."............ 42 distingnenda, n. sp........... è erivanensis, n. Sp....... NES 19 2.00 EE CIN SIMPSON PT RES 108 euchlara, 2n:.)s8p..1.1.. Sel 212 OC NES RARES Lb5:03 Don iSper. hu ail 87 MOIS A ie Ge asie 21 RE AT SEL Louer ee 4l MMOMAIATE., DONS LS ris de 81 — CHPSE M A ANENNEE Er 111 flavo-rufa de G.,...... RS RE 1 sUO IST Irobtalis Ol., © ...... sert 82 = ACTE Has ie: 110 ‘ Pages Miginafain. See LE dre ai 41 Pascata, Sm., sue 0 108 2 17 Gaullej(Vach. ae anne 26 gnsescons-Lep,, 4: .. 82181 84 gisescens Sn, , , 1... MN de 21 LoNeRiea Spin. Le, LUE 17 MATOS, 6 sea ul PRE RE 30 INCOP AS D SNA sa 20e MALE ee 37 INSidiOSA, D. SD... de ae SH 03 MRTATTR SRE JE, s Que. es 08 Mbata Sms ie de he 18 Ktipes Drury,, ...... 4 aebe 50 Fee SUR à Te AA 74 ttc Hénss nnetn EE Par 39 malasassa Sauss it eu À! mastrucata, n, sp. ? ....... 11289 - GÉRÉE AE 101 Mano Le ET ET à - 21 Morawitai; n38be.: nest o 16 HORS LT SA RUQE re 86 Mont Eee Re De. RP Nasa nn Sp D se sl 91. ee Se Nr. 102 M A a us. 29 Migrocaudata, n, Sp... 107 MATDGINGIA SNS. dE. ue 4e. 95 DD SU sance se dicts aie as 64 oémpifaliss n. SD... su eut OU ocellaris, n. SR ma 90 ocularis, D. Sp... ue 62 One bene nn. .et FA d'v'e'ste/s'ototele 417) d'etie ale peruana,n, 8p..,..,....1108 2.4 CE CNE 20 OT OO D us ui ei POI A AE OO JE A RO D à Przewalskyi Mor......... rotundiceps Sm., ® Séparata; N-2Sp-1..010 singularis, n. Sp subcyanea, D/SD-,. amet sulcifrons, n. sp DR OR ne eh OO EC splendidula Lep et, Pages 97 122 104 116 Pages sycophanta, n. sp.......,..... 34 täban:formis Sm.........42 . 120 tenuiscapa Westw............ 50 torrida Westw............4. 1088 transitoria, n./sp...55.0210 95 fricolor Rits...: 2608 diet ETES uclesiensis, n. Sp....... E E, 22 ünicolor. SM... 30 54 Vachali, n. 8p%...:.,.-008 60 VATIANS SM... ce OR 75 verticalis Sm.........41 és. 0186 virginica Drary...... 0 M? viridis-Sm.. 400 3, uw 08 CONTRIBUTION À LA FAUNE DES Hémipiéres, Hétéropiéres, Cicadines et Psylites DU SUD-OUEST DE LA FRANCE Par Maurice LAMBERTIE. MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE AVANT-PROPOS Depuis le travail sur les Hémiptères de la Gironde, par MM. E.-R. Dubois et M. Lambertie, Catalogue paru dans les Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux (tome LIT, p. 151-216), un assez grand nombre d'espèces ont été rencontrées qui avaient échappé aux recherches de nos devanciers. Bien que la liste des espèces, notamment en ce qui concerne les Cicadines et les Psyllides, soit bien loin encore d'être complète, j'ai cru néanmoins que le moment était venu de donner un aperçu de ce qui a été trouvé jusqu'ici, sauf à donner supplémentairement les espèces qu'on ne manquera pas de prendre en plus chaque annee. Je donne aujourd'hui, en ‘un premier travail, le supplément au Catalogue de MM. E.-R. Dubois et M. Lambertie. Je remercie particulièrement M. J. Pérez de m'avoir mis en rapport avec MM. Pandellé et le Dr Gobert, de m'avoir permis, Tome LVI. 9. — 130 — par ses indications d'ajouter de nouvelles espèces à mon travail et de m'avoir aidé de ses conseils. Il me reste à remercier les amateurs de notre ville ou des environs qui ont bien voulu me communiquer leurs prises et les renseignements en leur possession, ce sont : MM. Brown, Brascassat, Augereau, E.-R. Dubois (Paris), Pandellé (Tarbes), le D' Gobert (Mont-de-Marsan), le D' G. Horväth (Bucarest), ainsi que M. Laborderie-Boulou, de Royan, qui a bien voulu me capturer les Hémiptères à Saint-Georges-de-Didonne. Je les prie de recevoir ici l'expression de ma bien sincère gratitude. Je remercie aussi MM. le Dr Puton et l’abbé Domi- nique des déterminations des espèces douteuses qu'ils ont bien voulu me faire ainsi que tous ceux qui ont contribué à ur titre quelconque à ce travail. Pour la commodité de ceux qui voudront consulter mon travail j'énumère les espèces suivant l’ordre adopté dans le Catalogue du D' Puton, édition 1899, aujourd’hui entre les mains de presque tous les Hémiptéristes. MAURICE LAMBERTIE. Bordeaux, le 31 mai 1901. Observation. — Bien que Royan et ses environs situés sur la rive droite de la Gironde ne soient pas compris dans le Sud-Ouest de la France, nous avons cru devoir citer les nombreuses obser- vations faites par M. Laborderie-Boulou ou par nous-même spé- cialement à Saint-Georges-de-Didonne ; mais pour prévenir toute erreur, nous avons imprimé les noms de ces localités en italique. se HEMIPTERA (RHYNCOTA Fab. RHYNCHOTA Fieb., Flor.) J. HETEROPTERA Latr. (FRONTIROSTRIA Zett., Lieb., Flor.) Secet. 1. — GEOCORISE [Latr. (GEOCORES Burm GY MNOCERATA Ficb.) Fam. I. — PENTATOMIDES S.-Fam. L. — PLATASPIDÆ Coptosoma Lap. (Globocoris Hahn.) seutellatum Fourc. (globus Fab.). — C. dans tout le dépar- tement, dans les herbes et les mousses. Citon-Cénac, Bouliag, Camblanes. Saint-Georges-de-Didonne. S.- Fam. Il. — SCUTELLERIDÆ Tr. 1. — Scutellerini. Thyreocoris Schr. (Corimelæna White. —- Coreomelas A.S.) searabæoïdes Lin. — Trouvé à Saint-Georges-de-Didonne, par H. Laborderie-Boulou; Häutes-Pyrénées (Pandellé); Saint- Sever (J. Pérez). Odontoscelis Lap. (Arctocoris Germ. Ursocoris Hahn. Odonscelis Mis. R.) fuliginosa Lin. — C. Dunes du littoral, Soulac, Arcachon, La ‘Teste, en juillet et août. Pris à Saint-Georges-de-Didonne, par H. Laborderie-Boulou; Hautes Pyrénées (Pandellé); Landes (D: Gobert). — 132 — dorsalis F. Dall. — R. Dans les mêmes conditions que l’es- pèce précédente. Landes (Dr Gobert). Trouvé à Saint-Georges-de- Didonne, par H. Laborderie-Boulou. Phimodera Germ. galgulina H.-S. — Landes (Dr Gobert). bufonia Put. — TR. Trouvé à Saint-Georges-de-Didonne, par H. Laborderie-Boulou; pris aussi à Cap-Breton (Landes), en juillet, sur le serpolet, par le Dr Puton. Odontotarsus Lap. (Bellocoris Hahn. Pachycoris Hurm. Odontarsus M.-R.) grammieus Lin. — T. C. Trouvé à Saint-Mariens, en juin, Pointe-de-Grave, en juillet, à Vertheuil (Samie). Trouvé à Saint- Georges-de-Didonne, par H. Laborderie-Boulou. Hautes-Pyrénées (Pandellé); Saint-Sever, Libourne (J. Pérez). Psacasta Germ. (Ventocoris Hahn.) S. G. PSACASTA M. R. exanthematiea Scop. — R. Pris à Citon-Cénac, en juin, sur les Borraginées (Lambertie). Pris à Saint-Georges-de-Didonne, par H. Laborderie-Boulou ; Hautes-Pyrénées (Pandellé). Eurygaster Lap. (Tetyra F. Bellocoris Hahn.) maura Lin. — C. Dans les prairies, les cultures de céréales où il est nuisible, Cenon, Camblanes, La Sauve, Saint-Mariens, en juin. Pris à Saint-Georges-de-Didonne, par H. Laborderie- Boulou; Hautes Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). Var. pieta Fab. — Pris à Saint-Mariens, en juin et à Saint- Georges-de-Didonne. maroccana Fab. — TR. Landes (D'° Gobert). M. Dubois rapporte, avec doute, à cette espèce un individu pris par lui, sur un mur, à Monrepos, en juin 1890. | hottentotus Fab., Fieb. — Pris à Royan sur un mur, le 20 mars 1897, par H. Laborderie-Boulou. Dans les dunes et dam$ — 133 — la région sablonneuse de la rive gauche. Arcachon, Soulac, La Teste, Audenge, en été; Hautes-Pyrénées (Pandellé);, Saint- Sever (J. Pérez). Var. migra Fieb. — Mêlée au type, mais très rare ici. Tr. 2. — Graphosomini. Ancyrosoma Am. Serv. albolineatum Fab. — TR. Un individu sur Ononis natrix, pris par Samie, 29 juin 1879, à Bourg-sur-Gironde, par H. Labor- derie-Boulou à Saint-Georges-de-Didonne et à Fargues-Saint- Hilaire, le 18 mai (Brown). Graphosoma Lap. (Scutellera Lamk., M. te R.) lineatum Lin. — TC. partout, sur les Ombellifères en fleurs, .où il vit en familles nombreuses et en fauchant. Camblanes ; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). Podops Lap. S. G. PODOPS Horv. inuneta Fab. — TC. partout : à terre, à la base des murs et dans les détritus de la Garonne, au printemps et en automne, “plus particulier à la rive aäroite. Saint-Mariens, en juin, Saënt- Georges-de - Didonne ; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). S.-Fam. IE — PENTATOMIDE. Tr. 1. — Cydnini. Cydnus Fab. (Æthus Dall. Stä. Cyrtomenus Am.) flavicornis Fab. — R. Soulac, Montalivet, Camblanes, Saënt- Gveorges-de-Didonne, en juillet; Landes (D Gobert); Saint- Sever (J. Pérez). — 134 — nigrita Fab. — AC. Dans les détritus de la Garonne, en automne et au printemps. La Bastide, La Baranquine, à Cau- déran et Mérignac (Brown); Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). pilosus H.-S. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). Macroscytus Fieb. brunneus Fab. — Landes (Dr Gobert). Geotomus M.R. punetulatus Costa. — TU. Dans les détritus de la Garonne, en hiver. En été, en battant les haies de Cratæqus. Lormont, La Souys; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert}. elongatus H.-S, — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). Brachypelta Am. Serv. (Cydnus Fall, Dall., Stäl.) aterrima Forst. — AR. Dunes, Soulac, en juin; Arcachon, Saint-Georges-de-Didonne, en juillet; Hautes-Pyrénées(Pandellé); Landes (D' Gobert); Saint-Sever, Bordeaux (J. Pérez). Sehirus Am.S. (Legnotus Schiwd. Tritomegas A.S. Canthophorus M. Adomerus bl.) luctuosus M. R. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). 7 morio L. — AR. Landes (D''Gobert); Hautes-Pyrénées (Pan- dellé); Saint-Sever (J. Pérez). sexmaculatus Rbr. — Trouvé à Vertheuil, en juillet, par Samie sur Ballola fœtida ; Landes (D' Gobert). bicolor L. — C. un peu partout sur diverses plantes. Saint- Germain-la-Rivière, Caudéran (Brascassat); Saint-Émilion; Saënt- Georges-de-Didonne (H. Laborderie-Boulou); Hautes-Pyrénées ‘Pandellé); Landes (D° Gobert). — 135 — dubius Scop. — AC. au printemps à Cenor, Saint-Michel-la- Rivière, Artigues, Beychae, Camblanes; Saint-Georges-de- Didonne (H. Laborderie-Boulou); Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). Var. melanopterus H. S. — Doit exister sur le littoral dans les dunes. biguttatus L. — R. Sur un mur au printemps à Monrepos (Dubois); Quinsac, en fauchant sur les herbes, en juin; La Souys, en mai, en battant les Cratæqus en fleurs et à Bouliac ; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D° Gobert). Gnathoconus Fieb. albomarginatus Goez. — AR. En été, en battant les haies à Bouliac ; Soulac, en été. C. à Saint-Georges-de-Didonne, bois de Suzac, août et septembre (J. Pérez). Ochetostethus Fieb. nanus H.S$S. — TR. Un individu trouvé sous des herbes pour- ries à Bouliac, en mars (Dubois): Saënt-Georges-de-Didonne (H. Laborderie-Boulou); Hautes-Pyrénées {Pandellé); Landes (D' Gobert). À Tr. 2. — Pentatomini. Menaccarus Am. Serv. (Hoploscelis M.R.) arenicola Scholtz. — Landes (D' Gobert). Sciocoris Fall. masrocephalus Fieb. — Landes (D' Gobert); Uzeste, en fauchant (Samie). microphthalmus Flor. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). fissus M. et R. -— TR. Pris à Soulac, en juin et juillet, Pointe- de-Grave et à Saint-Georges-de-Didonne. maeulatus Fieb — PC. Soulac (Brown); Arcachon, en août, dans les sables (Dubois); Saint-Georges-de-Didonne. suleatus Fieb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). ISO terreus Schrk. — R. Soulac (Augereau); Arcachon et La Teste, en juin (Dubois); Saint-Georges-de-Didonne (H. Labor- derie-Boulou) ; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). Dyroderes Spin. umbraeulatus Fab. (marginatus Fab.). — AC., mais très localisé, en fauchant, en été, sur les Galium aparine. TC. dans les herbes du ruisseau à La Souys, en mai; Bouliac, en juin; Citon-Cénac, en juillet; Camblanes, en mai; Saint-Georges-de- Didonne; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert); Saint-Sever (J. Pérez). Ælia Fab. acuminata Lin. — TC. dans les prairies, sur des genêts dans la lande, etc. — Saint-Mariens, en juin; Sa/nt-Georges-de- Didonne ; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). klugii Hahn. — Hautes-Pyrénées (Pandelié). rostrata Boh. — R. Quelques individus à Saint-Michel-de- Castelnau, dans la lande, en juillet (E.-R. Dubois). Pris à Saint- Georges-de-Didonne. (H. Laborderie-Boulou); Hautes Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). Neottiglossa Curt. (Æliodes Dohrn. Platysolen Fieb.) inflexa Wolff. — C. en fauchant sur les prairies, Bouliac, La Souys, Saint-Michel-de-Castelnau; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). bifida Costa. — Landes (Dr Gobert). leporina H.$S.— R. Bouliac, en mai (Dubois, Augereau); Saint-Mariens, en juin; Saënt-Georges-de-Didonne, Pontaillac : Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Saint-Sever (J. Pérez). Stagonomus Gorsk. (Dalleria M. R.) bipunetatus L. — Landes (D' Gobert). Italieus Gmel. (bpunctatus F., 4. Onylia M. R.). — Hautes- Pyrénées (Pandellé). — 197 — Eusarcoris Hah. æneus Scop., Fieh. — TR. Trouvé sur des Equiselum arvense, en juillet 1892, au Carbon-Blanc (Dubois); Saint-Mariens, Cam- blanes, en juin, à Saint-Georges-de-Didonne (H. Laborderie- Boulou); Hautes-Pyrénées (Pandellé) : Landes (D' Gobert). melanocephalus F. — TR. Cité par M. Rob. Brown; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). inconspieuus H.$S. —R. Un échantillon du Taillan, dans un bois, 17 septembre (Brown); Bouliac, dans un bois de pins, en août (Dubois); Saint-Georges-de-Didonne (H. Laborderie- Boulou); Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). Staria Dohrn. (Rhacostethus Fieb.) lunata Hahn. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). Holcostethus Fieb. analis Costa. — Pris à Saint-Georges-de-Didonne (H. Labor- derie-Boulou); Hautes-Pyrénées (Pandellé). Peribalus M. R. vernalis Wolff. — C. Battant les Aulnes et divers buissons au printemps, Carignan, Carbon-Blanc, Camblanes, Pointe-de-Grave, Hautes-Pyrénées, Landes. : strietus Fab. (distinctus Fieb.). — C. Mêmes conditions. Saint- Michel-la-Rivière, en avril, Salignac, Bouliac, Quinsac, La Tresne, Hautes-Pyrénées. Je n’ai jamais trouvé la Var. immaculicornis (Rey). sphacelatus F. — TR. Trouvé par Samie à Budos, 30 juin, Camblanes, Landes (D' Gobert). Carpocoris Kolen. (Mormidea Am. S. Fieb.) S. G. CARPOCORIS Stâl. purpuripennis Deg. (nigricornis K.). — TC. partout pendant tout l’été sur les chardons, les ombellifères, etc. Pointe-de- — :198— Grave, Vertheuil, sur les Sonchus (Samie); Bourg, en mai; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). Var. fuseispinus Boh.— Partout sur les hautes herbes pen- dant tout l'été : Cenon, Lormont, Cissac, Camblanes, Pointe-de- Grave, en juillet: Landes (D' Gobert). melanocerus M. et R.— Landes (D° Gobert). S. G. ANTHEMINIA M. R. lunulatus Gœze (/ynx F.). — C. Mêmes conditions que les précédentes. Saint-Michel-la-Rivière, en avril; dans la lande (Brown) ; Gazinet, Saint-Morillon, en mai-juin (Augereau); La Teste, en juin; Hautes-Pyrénées, Landes, Saint-Sever et Bor- deaux (J. Pérez). S. G. CODOPHILA M. R., Stâl. varêius Fab. — Landes (D' Gobert). Dolycoris M. R. baccarum L. (Verbasci de G. M. R.). — TC. partout. Saint- Michel-la-Rivière, Camblanes, Saint-Georges-de-Didonne, Bourg, en mai, etc. Palomena M. R. (Cimex L. Fieb.) viridissima Pod., Ferr. — TR. Bourg-sur-Gironde (Samie), sur une haie, en juin; Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (D° Gobert). prasina L., Fall. — TC. partout. Var. subrubescens Gorski. — Aussi commun que l'espèce. Chlorochroa Stàl. (Pentatoma Oliv. Pitedia Reut.) juniperina Lin. — Landes (D° Gobert). Nezara Am.s. viridula L., Stàl. — C. partout. Mérignac, Saint-Michel-la- Rivière, en avril; Bouliac, en mai; Saint-Macaire, en juillet ; Hautes-Pyrénées et Landes. — 139 — Var. torquata F. — Pris à Cubzac (Samie), dans une salle de l'hôtel. Piezodorus Fieb. lituratus F.— TC. En battant les haies, buissons, genêts, ajoncs, etc., au printemps et en été. Camblanes, Saint-Georges- de-Didonne, Pointe-de-Grave et des Hautes-Pyrénées. Var. alliaceus Germ. — Aussi commune que le type. Rhaphigaster Lap. nebulosa Poda (grisea F.). — TC. partout et pendant toute l’année. Pentatoma Lamark. (Tropicoris Hah.) rufipes Lin. — Trouvé à Cestas sur le peuplier et le bouleau. Saucats et Floirac (Brown); La Souys, sur les saules (Dubois) ; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). Holcogaster Fieb. (Aulacetrus M. R.) fibulata Germ. — R. Soulac, en juillet, Saint-Georges-de- Didonne, sur les pins: Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert); Saint Sever et Bordeaux (J. Pérez). Eurydema Lap. \Strachia Hah. p. Fieb.) ornatum L.— TC. partout sur les crucifères. Talence, en août; Bègles. Var. peetorale Fieb. — Pris au Jardin botanique de Bor- deaux, sur A/yssum mnarilimum, par Brown, ainsi qu'à Saint- Georges-de-Didonne, par H. Laborderie-Boulou. festivum L., Reut. — C. sur le littoral. Arcachon, Soulac, Pointe-de Grave, en juillet, Saënt-(ieorges-de-Didonne; Hautes- Pyrénées (Pandellé). Var. pietum H.$., Fieb. — Avec le type, Saint-Georges-de- Didonne, Pointe-de-Grave, Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). — 140 — Var. decoratum H. $S. — C. partout, sur les crucifères. Ver- theuil (Samie), sur Sinapis. Saint-Émilion, Bourg, en mai. Cité par Brown, Augereau, Brascassat et Pandellé. rotundicole Dohrn. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). cognatum Fieb. — TC. sur Cakile marilimum. Mouleau, Arcachon, Soulac, Saint-Georges-de-Didonne, avec les deux variétés Mirlum Rey et Aeneiventer Rey. oleraceum L. — TC. partout. Camblanes, Salignac, Cenon, Artigues, Pessac, etc., avec ses variétés insidiosa M. et R. et flavata Sch. Var. annulatum Fall. — Pris à Camblanes, Saint-Georges-de- Didonne. cyancum Fieb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). Tr. 3. — Asopini. Pinthæus Stâl. (Platynopus Fieb) sanguinipes Fab. — KR. Pris à Saint-Médard-d'Eyrans sur l’aulne (M. Lambertie). Pris sous une pierre à Dax, dans l’intérieur de l’établissement des Thermes, le 25 novembre 1885, par M. Rob. Brown. Saint-Georges-de-Didonne (H. Laborderie- Boulou); Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D° Gobert). 4 Picromerus Am. S. (Cimex Stäl.) bidens Lin. — C. sur les chênes, les buissons. Cenon, Arti- gues, Arcachon, Pointe-de-Grave; Camblanes, sur les hé en août; Hautes-Pyrénées, Landes. nigridens Fab. — TR. Trouvé à Gazinet (Dubois). en juin, dans les pins; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). Arma Habh. eustos F. — TC. partout en battant les chênes, en été. Cenon, Bouliac, Lormont, etc.; Saint-Georges-de-Didonnr; Hautes- Pyrénées et Landes. — 141 — | Troilus Stâl. (Podisus M. R. Asopus Fieb.) luridus F.— Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). Rhacognathus Fieb. (Asopus Burm. M.R.) puncetatus Lin. — R. Un individu trouvé par Brown et par Dubois à Arcachon, sur les genêts, en mars 1886, ainsi qu'à Saënt- Georges-de-Didonne (H. Laborderie-Boulou); Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). Jalla Hahn. dumosa Lin. — Pris par H. Laborderie-Boulou à Saint- Georges-de-Didonne et à Bordeaux, octobre 1896, par J. Pérez; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). Zicrona Am. S. cœrulea Lin. -- C. partout, mais localisé. Caudéran, Floirac, Bourg, Pointe-de-Grave, Saint-Georges-de-Didonne ; Landes (Dr Gobert); Hautes-Pyrénées (Pandellé). rat — Acanthosomini. Acanthosoma Curt. hæmorhoiïdale Lin. — TR. Trouvé par Brown. Dubois l’a trouvé mort dans une toile d’'Epeira diadema à Monrepos, en mars 1892; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert); Saint-Sever (J. Pérez). interstinetur Lin. (dentatum de G.). — AC. sur le genévrier à Bouliac, Cavignac. Trouvé par Brown à Saint-Fecrges-de- Didonne, sur le bouleau ; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert); Saint-Sever (J. Pérez); Pessac et Cestas, sur le bou- leau, entre le 4 septembre et le 20 octobre (Brown). — 142 — Elasmostethus Fieb. (Elasnucha Stàl. Clinocoris Stàl. Sastragala Fieb. Meadorus M.R.p. ferrugata Fab. — Hautes-Pyrénées (Pandellé): Landes (Dr Gobert) ; Saint-Sever (J. Pérez. . griseus Lin., Fieb. (interstinctus Reut.). — C. Saint-Michel- la-Rivière, en avril, Camblanes, en mai. Cité aussi par Brown et de Saint-Georges-de-Didonne, sur des pins. par H. Laborderie- Boulou. Cyphostethus Fieb. (Meadorus M.et R. p.) tristriatus Fab., Stàl. — TC. partout où se trouve legenévrier. Bouliac, Carignan, Camblanes, sur Abies ; Le Taillan (Brown); Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). Fam. II. — COREIDES. Tr. 2.—- Coreini. Div. 1. — GONOCERARIA. Phyllomorpha Lap. (Craspedum Ramb.) laciniata Vill. — TR. Trouvé par Samie, sur un tronc d’orme sur la place des Quinconces et à Caudéran, sur une clôture par Breignet; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert) ; Saint-Sever et Bordeaux (J. Pérez). Centrocoris Kol. (Centrocàarenus Fieb.) spiciger F. Horv. — C. Quelques individus à La Teste, en juin et à La Souys, en mai; Arcachon (M. Fairmaire), cité par Brown; Coutras, en mai; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). | | L : 4 L — 143 — Spathocera Stein. (Atractus Lap.) laticornis Schill. — R. Landes (Dr Gobert). Dalmanni Schill. — R. Arcachon, en septembre, à terre, dans la forêt, sur la route de Mouleau. Cité aussi par Brown. Saint- Michel-de-Castelnau, en août, dans les pins; Sa/nt-Georges-de- Didonne ; Hautes-Pyrénées et Landes, lobata H. S. — Landes (D' Gobert). Enoplops Am.Ss. (Coreus Stäl. Palethrocoris Kol.) seapha F. — C. Battant les buissons et fauchant les herbes des lieux secs. Bouliac, Citon-Cénac, Camblanes, Saint-Georges- de-Didonne, Hautes-Pyrénées, Landes, etc. - Syromastes Latr. (Mesocerus Reut.) marginatus Lin. — TC. partout battant les buissons, les haies. Saint-Michel-la-Rivière, Coutras, Bouliac, Cadillac-sur- Dordogne. Verlusia Spin. (Syromastes Latr., Reut.) S. G. VERLUSIA Spin., Stâl. . quadrata F. (war. rhombea L.). — AC. Dans les lieux incultes, sur les haies, Saint-Georges-de-Didonne, Camblanes. S. G. HAPLOPROCTA Stâl. Platymelus Jak. sulcieornis F. — R. Mêmes conditions. Trouvé par Samie. Coutras ; Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (D" Gobert). Gonocerus Lat. Juniperi H. S. — TC. partout où croît le genévrier. Saint- Michel-la-Rivière, Saint-Georges-de-Didonne. insidiator F. — Landes (D' Gobert); Saint-Sever (Léon Dufour). — 144 — acuteangulatus Gœze (venator F.). — C. en battant les chênes. Cenon, Camblanes, Bourg, Arcachon, Citon-Cénac, sur les Cratæqus, etc. Var. acutangulus Put. — Avec le type mais rare. Bouliac en avril. Div. 2. — PSEUDOPHLÆARIA Pseudophlœus Burm. Fallenii Schill. — C. en fauchant en été. Carbon-Blanc, Citon- Cenac, Coutras, en mai; Saint-Georges-de-Didonne ; Hautes- Pyrénées et Landes. Waltlii H. S. — R. Un individu de Saint-Michel-de-Castelnau, en août; Hautes-Pyrénées (Pandellé). Bathysolen Fieb. nubilus Fall. — C. partout. Cissac, en avril, à Caudéran (Brown); Saint-Georges-de-Didonne ; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). Ceraleptus Costa. lividus Stein. — AC. dans les prairies et les lieux secs de la rive droite. Camblanes, Carignan, Gazinet; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). gracilicornis H.S. — AC. Même: lieux et conditions. A Méri- gnac, Saint-Morillon, Cadillac, en juin-juillet; Saint-freorges- de-Didonne ; Hautes-Pyrénées et Landes. Loxocnemis Fieb. dentator Fab. — Trouvé à Saint-Georges - de - Didonne (H. Laborderie-Boulou); Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). Coreus Fab., H.S., Am., Fieb. (Dasycoris Dall., Stäl. Merocoris Hahn.) seabricornis Pz. — C. Labrède, en août; Soulac, en juillet; La Baranquine, en mai; Cenon, en juin. En fauchant sur les prairies et en battant divers arbustes des haies. — 145 — horticornis F. Coqb. Bur. — Trouvé à Bouliac, en juillet; Camblanes, Saint-Georges-de-Didonne (H. Laborderie-Boulou); Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert); Vertheuil (Samie). denticulatus Scop., Mis. — C. un peu partout. Soulac, en juillet; battant les haies et fauchant à Cissac, en avril; Landes (Dr Gobert). affinis H. S. — R. Un individu à Citon-Cénac, près la gare, par Brown. Strobilotoma Fieb. typhæcornis Fab. — TR. Trouvé le 8 juin 1879, à Pomerol, par Samie, dans une prairie. Pris à Saënt-Georges-de-Didonne ; Landes (Dr Gobert). ‘ Tr. 3. — Alydini. Micrelytra. (A ctorus H.S.) fossularum Rossi. — TC. sur les côteaux de la rive droite. Camblanes, Bouliac, La SOUYS, Citon-Cénac, Saint-Georges-de- Didonne. Camptopus A. ets. lateralis Ger. — TC. partout, en fauchant dans les prairies. Saint-Émilion, Saint-Mariens, en juin, sur les ajoncs; Hautes- Pyrénées et Landes. Megalotomus Fieb. (Huphus M. et R.) junceus Scop.” — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D: Gobert). Alydus Fab. ‘ealearatus Lin. — TC. partout. Bouliac, Saint-Émilion, Camblanes, Cadillac-sur-Dordogne ; Saint-Georges-de-Didonne ; Hautes-Pyrénées, J Tome LVI. 10 — 146 — Tr. 4. — Stenocephalini. Stenocephalus Latr. (Dicranomerus Hahn.) agilis Scop. — C. en fauchant. Saint-André-de-Cubzac, Pointe- de-Grave, en juillet; Arcachon, cité par le Dr G. Horvath; Saint- (Georges-de-Didonne; Hautes-Pyrénées (Pandellé). marginicollis Put. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). medius M. R. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). albipes Fab. (neglectus H. S.). — C. en fauchant, en été. Citon-Cénae, Bouliac, Floirac, en mai; Branne (Samie); Cam- blanes ; Saint-Georges-de-Didonne ; Hautes-Pyrénées (Pandellé). Tr. 5. — Corizini. Therapha Am. (Corizus Fall., Mls, Stäl.) Hyoseyami Lin. — C. en fauchant sur diverses plantes, de mai à septembre. Quelques individus au Jardin botanique, sur la jusquiame surtout. Camblanes® Beautiran, Labrède, Citou- Cénac. Corizus Fall., Am.,S. S. G. STICTOPLEURUS Stâl. (Rhopalus Fieb.) erassicornis Lin., Fieb. -- TC. dans les lieux secs, dans la lande, en été, en fauchant, sur diverses plantes. Marcamps, Coutras, Camblanes, Vertheuil (Samie); Saint-Georges -de- Didonne. : Var. abutilon Rossi, Fieb. — Camblanes; Le Nizan, en mai, sur les ajoncs; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). S. G. LIORHYSSUS Stâl. (Colobatus M. R.) hyalinus Fab. — R. au Tailian, en août. Saint-Michel-de- Castelnau ; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). — 147 — S. G. CORIZUS Fieb. ? maculatus Fieb. — Dans les mêmes lieux que le précédent. Carbon-Blanc, en août; Hautes-Pyrénées et Landes. subrufus Gmel. (capitatus F.). — C. un peu partout, en fau- chant sur diverses plantes. Camblanes, Vertheuil (Samie), sur- tout sur les Ombellifères; Cenon, sur l’Hypericum; Landes et Hautes-Pyrénées. distinetus Sign. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). parumpunetatus Schil. — R. Un individu à Cestas, en septembre 1889; à Facture, en juillet 1892, par Dubois; Hautes- Pyrénées (Pandellé). vufus Schill. — TC. en fauchant dans les lieux secs. Bouliac, en juin; Saint-Michel-de-Castelnau, dans la lande, Camblanes, Bouliac (Dubois); Saint-Georges-de-Didonne; Hautes-Pyrénées. Var. lepidus Fieb. — Landes (D' Gobert). Myrmus Hahn. miriformis Fall. — Landes (D' Gobert). Chorosoma Curt. Schillingi Schml. — Trouvé sur la route de Gazinet à Cestas, le 14 juillet, par Samie; Pointe-de-Grave et à Gujan-Mestras, en juillet; Landes (D' Gobert). Fam. IIT. — BERYTIDES. Div. 1. — BERYTARIA. Neïdes Latr. (Berytus Fab. Sphalerocoris Flor.) aduneus Fieb — Trouvé sur la serofulaire, par Brown à Caudéran; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D: Gobert). tipularius L. — R. Bouliac, en août, en fauchant; Cubzac, dans une touffe de Graminées, par Samie; Landes (D' Gobert); Hautes-Pyrénées (Pandellé). favosus Fieb. — Landes (D° Gobert). — 148 — Berytus Fab. Neides Latr., Rt.) hirticornis Brul — C. à Gazinet, Langon et Saint-Macaire, en septembre (Dubois); Hautes-Pyrénées et Landes. 2 elavipes Fab. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). minor H.S.—R. Quelques individus brachyptères, en fau- chant, à Soulac, en août; Hautes-Pyrénées (Pandellé). montivagus Fieb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé'; Landes (D' Gobert). geniculatus (Fieb.), Horv. — R. Quelques individus en bat- tant des chênes à Bouliac (E.-R. Dubois); Landes (D° Gobert). Signoreti Fieb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). Apoplymus Fieb. peetoralis Fieb. — Landes (D° Gobert). Div. 2. — METACANTHARIA. Metatropis Fieb. rufesceas H.S. — R. Un échantillon trouvé par Brown, le 23 juin, au pied du côteau de Floirac, le long d’un ruisseau; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D° Gobert). Metacanthus Costa, Fieb. (Armanus M. R. elegans Curt. — Trouvé sur Ononis maritima à Soulac, en juillet; à Villandraut, en mai; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). — 149 — Fam. IV. — LYGÆIDES. Tr. 1. — Lygæini. Lygæus Fab. S. G. TROPIDOTHORAX Bergr. (Melanospilus Stil.) familiaris F. — Hautes-Pyrénées (Pandelié); Landes (D' Gobert). S. G. LYGÆUS F. (Spilostethus Stàil. Lyyæodon Put. Graptolomus Stil. Eulygæus Rt.) equestris L. — C. Sous les écorces aux quais de Queyries et de Lormont, en octobre et novembre; allée de Boutaut, en février; Saint-Georges-de-Didonne; Hautes-Pyrénées et Landes. saxatilis Scop. — AR. à Camblanes, en juillet; Saint- Émilion, en mai; Bouliac, en septembre; dans les lieux secs en fauchant; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). pandurus Scop. (var. militaris F.). — Trouvé à Bordeaux, place de la Bourse (Dubois) et un à Caudéran, par Brown, contre un mur. Trouvé à Camblanes et à Saint-(reorges-de-Didonne ; Landes (D' Gobert); Hautes-Pyrénées (Pandellé). S. G. MELANOCORYPHUS Stâl. albomaculatus Gæze (apuanus Rossi). — TC. partout. Pointe- de-Grave,Branne (Samie). Camblanes, Beautiran; Saint-Georges- de-Didonne; Hautes-Pyrénées et Landes. superbus Pollich. (punctatogquittutus K.). — AR. Quelques individus. Daus les mêmes conditions que le précédent. Lygæosoma Spin. reticulatum H. S. — C. Soulac, La Teste, Arcachon ; Saint- Georges-de-Didonne; dansles dunes sur certaines Caryophyllées ; Landes et Hautes-Pyrénées. — 1950 — Arocatus Spin. melanocephalus Fab. — C. Cenon, Bouliac, en juin, dans la mousse; Hautes-Pyrénées et Landes. Rœæselii Schum. — R. Trouvé à Saint-Gevrges-de-Didonne, par H. Laborderie-Boulou ; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). : Orsillus Dal]. (Mecorhamphus Fieb.) maculatus Fieb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). depressus Mis. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). Nysius Dall. $S. G. NITHECUS Horv. Jacobhææ Schill. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). 8, G.. NYSIUS ( S: Strict. Thymi Wolff. — C. sur le thym et le serpolet, de juillet à septembre. Beautiran, Saint-Mariens, Bègles, Villandraut, Cadillac-sur-Dordogne; Landes. Senecionis Schill. — TC. partout, dans les dunes du littoral, sur les fleurs d’Anthemis cotula L., Bouliac, Cadillac-sur- Dordogne, Le Nizan, Pointe-de Grave, ete. lineatus Costa. — Landes (D' Gobert). Var. brunneus Fieb. — Landes (ir Gobert). S. G. ORTHOLOMUS Stâl. punetipennis H.$S. - Landes (D° Gobert). Tr. 2. — Cymini. Cymus Hahn. slandicolor Hahn. — TC. en fauchant sur les graminées des endroits humides. Marcamps, Citon-Cénac, Saint-Mariens. melanocephalus Fieb. — C. sur le littoral. Soulac, Monta- livet, Arcachon, etc., de mai à septembre ; Hautes-Pyrénées. — 151 — clavieculus Fall., Hah. — TC. partout et dans les mêmes conditions que le précédent. Beaatiran, Vertheuil (Samie); Hautes-Pyrénées et Landes. | Ischnorhyuachus Fieb. (Kleidocerus Westw. Lyctus Flor.) Resedæ Pz. — C. dans la lande, sur les bruyères, en été. Saint-Mariens, Gazinet, Lamothe, Saint-Michel-de-Castelnau, etc., en août; Hautes-Pyrénées et Landes. geminatus Fieb. — TC. Camblanes ; Saint-Georges-de- Didonne ; Aire-sur-l’Adour, sur la bruyère (D' Horvath). Îr, 93. Blissinti. Ischnodemus Fieb. (Micropus Spin.) sabuleti Fall. — C. Pointe-de-Grave, en juillet; Soulac, en juin. Les Collines dans un endroit sec et inculte, en juin; Hautes-Pyrénées et Landes. Geneiï Spin. — R. Trouvé par L. Dufour, en mai 1853, en fauchant, sur l'Arundo arenaria L.; à Arcachon par Brown. Tr. 4. — Henestarini. Henestaris Spin. laticeps Curt. — C. sur le littoral, de juin à septembre, dans les dunes, Arcachon, Moulleau et Soulac; Landes. + Engistus Fieb. (Brachypterna Jakow.) boops Duf. — Landes (D' Gobert). Tr. 5. — Geocorini. Geocoris Fall. (Ophthalmicus Schill.) S. G. PIOCORIS Stal. erythrocephalus Lep. — ©. et très localisé et alors très commun sur les ajonces en fleur.Bouliac, Lormont ; Saint-(Georges- de-Didonne;. Hautes-Pyrénées et Landes. — 152 — S. G. GEOCORIS Fall pallidipennis Costa. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). sieulus Fieb, — R. Un échantillon trouvé par Brown, en battant les haies, le 16 septembre à Capeyron. Trouvé à Saint- Georges-de-Didonne, par H, Laborderie-Boulou; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). Tr. 6. — Artheneini. Artheneis Spin. foveolata Spin. — R. Un individu en fauchant, à Saint-. Émilion, le 17 mai. Chilacis Fieb. Typhæ Perris. — AR. En août et septembre, dans les chatons de Zypha latifolia, dans les lieux marécageux. Cenon, Saint- Michel-de-Castelnau, etc.; Landes (D' Gobert). Tr. 7. — Heterogastrini. Heterogaster Schill. (Phygadicus Fieb.) affinis H. S. — TR. Un individu pris en fauchant à Quinsac, en juillet (Dubois); à la Pointe-de-Grave, en juillet; Hautes- Pyrénées (Pandellé). Artemisiæ Schill. - Landes (D° Gobert); Hautes-Pyrénées (Pandellé). Urtieæ Fab. — TC. partout, sur l’ortie. Camblanes, Vertheuil (Samie); Floirac; Hautes-Pyrénées et Landes. Platyplax Fieb. Salviæ Schill. - C. un peu partout, en fauchant, sur les herbes principalement, sur la sauge. Camblanes; Hautes- Pyrénées. — 153 — Tr. 9. — Oxycarenini. Anomaloptera Perris. Helianthemi Perr. — PC. dans les forêts de pins, sur l’Helian- themum gquttatum. Arcachon, Saint-Michel-de-Castelnau, en août; Landes (Dr Gobert). Microplax Fieb. albofasciata Costa. — C. en fauchant dans les lieux secs, la lande, à Saint-Michel-de-Castelnau, en août; Branne (Samie) ; Gazinet, en juillet; Pont-de-la-Maye, en août ; dans les fourreaux de Psyché (Brown) ; Hautes-Pyrénées (Pandellé). Metopoplax Fieb. ditomoïdes Costa. — R. Arcachon, en été, dans les détritus desséchés du bassin. Saint-Mariens, en juin; Saint-(eorges-de- Didonne (Laborderie-Boulon); Landes (D° Gobert); Hautes- Pyrénées (Pandellé). Oxycarenus Fieb. (Stenogaster Hah.) Lavateræ F. — PC. en fauchant, sur les herbes des chemins, le long du ruisseau. Camblanes, La Souys, en juin; Quinsac, en juillet; Hautes-Pyrénées et Landes. collaris M. R. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). modestus Fall. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). Macroplax Fieb. Preyssleri Fieb, — C. dans la lande. Saint-Michel-de- Castelnau, en août; d’après Brown, sur l’Aelianthemum qutlatum ; Hautes-Pyrénées. fasciata H. S. — TC. dans toute le région aride et sèche, la lande et le littoral. Camblanes,La Teste, en août; Gazinet, en juin; Uzeste (Samie), Saint-Gevrges-de-Didonne ; Hautes- Pyrénées et Landes. — 154 — Tr. 11. — Aphanini. Paromius Fieb. (Stenocoris Ramb.) leptopoides Baer, — Détritus de la Garonne, en mars et avril. Un individu pris par Samie sur de jeunes acacias, au . Nizan, en mai; Hautes-Pyrénées (Pandellé). Ligyrocoris Stäl. sylvestris L., Fieb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). Pamera Say. (Plociomerus Fieb. Diplonotus Stäl.) fracticollis Schill. — R. Trouvé sur les détritus du bord de l'étang de Saint-Michel-de-Castelnau, en août, et à Marcamps, en mai. Rhyparochromus Curt. (Megalonotus Fieb.) antennatus Schill. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). prætextatus H.S. — Soulac, Arcachon, dans les dunes, en août (Dubois); Saint-Georges-de-Didonne ; Hautes-Pyrénées (Paudellé); Landes (D° Gobert). punetieollis Luc. — R. Pris à Sa/nt-Georges-de-Didonne, en août, par H. Laborderie-Boulou. dilatatus H.S.—R. Soulac, Arcachon, dans les dunes, en août (Dubois); Saint-Georges-de-Didonne. Dans les détritus de la Garonne à Lormont, en mars; Hautes-Pyrénées (Pandellé). chiragra F. Hah. — C. Vertheuil (Samie); Saint-Georges-de- Didonne, en août; Hautes-Pyrénées et Landes. Var. sabulicola Th.— C. à Arcachon, Soulac; Saint-Georges- de-Didonne, en été; Hautes-Pyrénées. Tropistethus Fieb. holosericeus Schltz. — C. Dans la mousse des lieux ombragés et humides. A Bouliac, en mai; La Souys, en juin; Hautes-Pyrénées et Landes. — 155 — Pterotmetus Am.s. staphylinoïdes Bur. — AR. Saint-Mariens, en juin; Cubzac, en mars (Samie). Trouvé aussi par Dubois et Augereau, dans les détritus de la Garonne et à Gazinet. Ischnocoris Fieb. hemipterus Schill. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). angustulus Boh. — AC. dans les localités où croît la bruyère. Soulac, Arcachon, La Teste, en été, etc. Macrodema Fieb. (Hypnophilus et Hypnobius Dgl.et Sc.) micropterum Curt. — Pris à Camblanes, en juin; Hautes- Pyrénées (Pandellé). Pionosomus Fieb. varius Wolff. — R. Au pied des herbes dans les dunes. Soulae, en septembre; La Teste et Arcachon, en juillet; Sant-Georçges- de-Didonne ; Landes (D' Gobert). Plinthisus Fieb. brevipennis Latr. — KR. Quelques individus trouvés par Samie, sous des pierres à Cubzac, en mars. Pris à Bègles et à Saint-Georges-de-Didonne; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). Acompus Fieb. rufipes Wolff. -- C. Pris à Arcachon, en août; à Uzeste, en mai, par Samie; à Saint-Georges-de-bidonne, par H. Laborderie- Boulou; Hautes-Pyrénées et Landes. Stygnocoris Dgl. Sc. (Stygnus Fieb. Stethotropis Fieb.) C2 rustieus Fall. — TR. Pris à Bouliac, en août (Dubois), macrop- tère ; Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (D' Gobert). — 1661 , pedestris Fall. — Pris à Saint-Médard-en-Jalles, en juin; Hautes-Pyrénées et Landes. fuligineus Fourc. — C. sur tout le littoral, dans les sables. Arcachon, Soulac, La Teste, Cubzac (Samie), en mars; Saint- Georges-de-Didonne ; Hautes-Pyrénées et Landes. Lasiocoris Fieb. anomalus Kol. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). Peritrechus Fieb. geniculatus Hah. — C. Camblanes, en mai; Saint-(Wreorges- de-Didonne ; Hautes-Pyrénées et Landes. gracilicornis Put. — C. Saint-Mariens, en juin. Trouvé à Gazinet, par Samie et Augereau; Hautes-Pyrénées. nubilus Fall. — Trouvé à Coutras, en mai; à Bouliac. en juillet; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). sylvestris Fab. (laniger Schill.). — R. Trouvé par Rob. Brown à Caudéran, sur le lierre; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D° Gobert). Microtoma Lay. (Polyacanthus Lap.} atrata Gœze (aterrima F.). — R. Trouvé sur Lycopsis arvensis à Uzeste, le 26 mai, par Samie; à Citon-Cénac par Dubois et à Saint-Georges-de-Didonne par H. Laborderie-Boulou. Trapezonotus Fieb. arenarius Lin. — C. dans les détritus, à La Souys, en décem- bre; La Bastide, en mai; Carbon-Blanc, en fauchant, en mai- juin; Landes et Hautes-Pyrénées. : Ulirichii Fieb. — C. Dans les mêmes conditions que le pré- cédent. Camblanes, en août; Citon-Cénac; en août, en fauchant; Bouliac, en juillet; Landes et Hautes-Pyrénées. L Sphragisticüus Stàl. nebulosus Fall. — Landes (D'° Gobert). — 157 — Calyptonotus Dgl1.,S., Reut. Rolandri Lin. — C. Soulac, en juillet; Saint-(xeorges-de- Didonne ; Hautes-Pyrénées (Pandellé). Aphanus Lap. (Pachymerus Lep. Rhyparochromus Fieb.) S. G. MICROTOMIDEUS Reut. leucodermus Fieb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). S. G. GRAPTOPELTUS Stâl. adspersus MIS R. - Hautes-Pyrénées (Pandellé). lyneeus F. -— C. partout, dans les détritus, en automne et au printemps. Bouliac, en juin; Camblanes, Citon-Cénac, Quinsac, etc., en août; Hautes-Pyrénées et Landes. S. G. XANTHOCHILUS Stâl. quadratus F. — C. Le Nizan, en mai; Villandraut; Saint- Georges-de-Didonne, sur les joncs; Hautes-Pyrénées et Landes. Saturnius Rossi. — Landes (D' Gobert). S. G. APHANUS Lap. Pineti H.S. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). alboacuminatus Gœze (pedestris H. S.). — C. partout, Quai de La Souys, de Queyries et de Lormont, sous les écorces, en novembre et décembre, et en fauchant dans les lieux secs, en été; Saint-Georges-de-Didonne ; Hautes-Pyrénées et Landes. vulgaris Schill. — C. dans la mousse de pins. Caudéran, dans un jardin et dans Bordeaux, en hiver (Rob. Brown). Pini Lin. — C. Saint-Émilion sur le Pinus marilimus, en mai; Saint-Georges-de-Didonne ; Hautes-Pyrénées et Landes. phæniceus Rossi. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). Beosus Am.sS. erythropterus Brul. — Landes (D' Gobert). maritimus Scop.(/uscus Fab.). C. partout, en fauchant, dans toute la région. Camblanes ; Saint-Georges-de-Didonne; Hautes- Pyrénées et Landes. Var. sphragidimium Fieb. — Landes (D' Gobert). — 158 — Emblethis Fieb. (Platychilus Jakow.) Verbasei Fab., Stàl. — KR. Trouvé par Rob. Brown, en septembre, dans un jardin à Caudéran; à Cubzac, par Samie; à Saint-Georges-de-Didonne, par H. Laborderie-Boulou; Hautes- Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). angustus Mont. — Trouvé à Saint-Georges-de-Didonne, en août, par H. Laborderie-Boulou. griseus Wolff. — R. Un individu, sous une pierre, à Cubzac (Samie); à Bouliac, en avril (Dubois); Landes (D° Gobert).. Gonianotus Fieb. marginepunetatus WIf. — Pris à Saint-Georges-de-Didonne, par H. Laborderie-Boulou; Landes (D° Gobert). Eremocoris Fieb. plebejus Fall. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). erratieus F, — Landes (D' Gobert). Drymus Fieb. pilicornis Mis. R. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). = sylvatieus F. — C. dans les bois, sous les détritus. Floirac, Cenon, Lormont, de juin en septembre. Quelques individus pris dans le parc de Monrepos, en juillet; Camblanes, en mars; Hautes-Pyrénées. brunneus Sahlb. — C. Quelques individus des coteaux boisés de Citon-Cénac, en août; à Saucats, sur lragaria vesca {Brown) Hautes-Pyrénées et Landes. pumilio Put. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). Scolopostethus Fieb. pietus Schill. — C. Détritus de la Garonne, en mars. Cubzaec, par Samie; Carbon-Blanc, en fauchant, en mai et août. Trouvé par Augereau; Hautes-Pyrénées et Landes. — 159 — affinis Schill. — C. Détritus de la Garonne. Camblanes, en mai; Cubzac, par Samie; La Baranquine, en avril-mai, en fau- chant, par Brown; Hautes-Pyrénées et Landes. decoratus Hah. — Aire-sur-l'Adour, sur la bruyère, par D' Horvath; Hautes-Pyrénées (Pandellé). pilosus Reut. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). Notochilus Fieb. S. G. TAPHROPELTUS Stâl. contraetus H. $ — C. au Nizan, Camblanes, en juin, en fauchant; Hautes-Pyrénées et Landes. S. G. NOTOCHILUS Fieb. Damryi Put. — Pris à Sant-Georges-de-Didonne, par H. Laborderie-Boulou. Gastrodes Westw. (Platygaster Schilll Homalodema Fieb. Ancylopus Flor.) Abietis L. — Landes (D' Gobert). ferrugineus L. — AR. Pris à Royan, sur un mur, par H. Laborderie-Boulou ; sur le parapet du pont de pierre à Bordeaux, en mars, par Dubois; à Pierreton, le 6 avril, sur la bruyère, par Brown; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D° Gobert). Tr. 12. — Pyrrhocorini. Û Pyrrhocoris Fall. (Platynotus Schill.) S. .G. SCANTIUS Stâl. ægyptius L. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). S. G. PYRRHOCORIS Fall]. apterus Lin. — TC. dans tout le département. Brannes, sur la mauve, par Samie; à Beautiran, Talence, en juillet; Hautes- Pyrénées et Landes. — 160 — Fam. V. — TINGIDIDES. Tr. 1. — Piesmini. Piesma Lep. et S. (Zosmenus Lap. Aspidotoma Curt.) quadrata Fieb. — Landes (D° Gobert). variabilis Fieb. — Landes (D' Gobert). eapitata WIf. — C. en fauchant, dans tous les lieux secs. Camblanes, Quinsac, Bouliac, etc. Trouvé par Samie et par Brown; Hautes-Pyrénées et Landes. maculata Lap. — C. Dans les mêmes conditions que le précédent. Tr. 2. — Tingidini. Div. 2. — SERENTHIA RIA. s Serenthia Spin. (Agramma Westw.) atricapilla Spin. — Landes (D'° Gobert). Iæta Fall. — TC. à Bouliac, en fauchant, sur des joncs, dans une prairie humide, en mai; Blanquefort, en juin; Hautes- Pyrénées et Landes. Div. 3. — TINGIDARIA. Campylosteira Fieb. ciliata Fieb. — Landes (D° Gobert). Acalypta Westw. \Orthosteira Fieb.\ Musei Schr., var. ditata Put. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D° Gobert\. nigrinervis Stàl. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). — 161 — 4 cervina Germ., Fieb. — Landes (D' Gobert). platychila Fieb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). macrophthalma Fieb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). parvula Fall. — C. sur les genêts, dans les lieux secs. Lor- mont, en juin; Gazinet, Arcachon, etc., en été; H utes- Pyrénées et Landes. Dic:yonota Curt. S. G. DICTYONOTA Stàl. trieornis Schr. (crassicornis Fall.). — C. sous les mousses. Pointe-de-Grave, en août; Cenon, en mai, en fauchant ; Hautes- Pyrénées et Landes. Var. evythrophthalma Ger. — Landes (D' Gobert). S. G. SCRAULIA Stàl. fuliginosa Costa. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). strichnocera Fieb. — C. sur les genêts à balai. Arcachon, Saint-Miçhel-de-Castelnau, en août; Hautes-Pyrénées et Landes. Derephysia Spin. foiiacea Fall. — R. Quelques individus sur un vieux mur, à Monrepos, en juillet (Dubois); Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). Galeatus Curt. (Tingis Fieb. p.) maculatus H. S. — AC. sur le littoral. Soulac, Arcachon, en été; à Gazinet, La Teste, sur les bruyères et les Caryophyllées ; Hautes-Pyrénées. | Tingis Fab., Fieb. (Stephanitis Stil. Pyri Fab. — C. sur les poiriers et les aubépines en fleurs. Saint-Médard-en-Jalles, Camblanes, en mai. Copium Thumbeg. (Eurycera Lap. Laccometopus Fieb.) clavicorne Fourc. — R. Quelques individus, en fauchant, le long d’un chemin au Carbon-Blanc, en août; Verdelais, en septembre ; Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Bordeaux (J. Pérez). Tome LVI. 11 site Phyllontocheila Fieb. S. G. PLATYCHILA FIEB. (Tingis Siil.p. Monanthia Auct.) Cardui Lin. — TC. partout, dans toute la région, de mai à septembre, sur les Carduacées, les Cérsium surtout. Camblanes, Saint-Mariens ; Saënt-Georges-de-Didonne ; Hautes-Pyrénées. auriculata Costa. — Pris à Saint-Georges-de-Didonne, en août, par H. Laborderie-Boulon; Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (D' Gobert). | angustata H.S. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). S. G. LASIOTROPIS Stâl. ciliata Fieb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé) : Landes (D' Gobert). Ajugarum Frey. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). erispata H.S$S. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). S. G. LASIACANTHA Stâl. capueina Germ. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert): Saint-Sever (J. Pérez). S. G. TROPIDOCHILA Fieb. liturata Fieh. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). angusticollis H. S. — Landes (D° Gobert). Kiesenwetteri M. R. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). Catoplatus Spin. Fabriceii Stàl. — (costala Fall.). — PC. en fauchant, sur les herbes des prairies sèches, surtout sur les Chrysanthemum. Pessac, en mai; Artigues et Carhon-Blanc, en juin; Hautes- Pyrénées et Landes. crassipes Fieb. — Landes (D' Gobert). earthusianus Gæze. — Landes (Dr Gobert). melanocephalus Pz. (Eringii Fieb. nec Latr.). — C. sur le ‘littoral. Soulac, Arcachon, Saint-Georges-de-Didonne, en été, sur les Eryngium ; Hautes-Pyrénées, Saint-Sever, Bordeaux. Commun sur l'Eryngium campestre (J. Pérez). — 163 — Physatocheila Fieb. qauadrimaculata Wolff. + R. Quelques individus, en battant des prunelliers, en juin, à Bouliac (Dubois); Landes (D' Gobert). dumetorum H. S. — C. en battant divers arbustes et en fau- chant le long des haies. Le Nizan, Bouliac, Blanquefort; Hautes- Pyrénées. simplex H. S. — R. Quelques individus de Bouliac, en battant les haies, en juin. | _ scapularis Fieb. -— Hautes-Pyrénées (Pandellé) et Landes (D' Gobert). e Monanthia Lep. Echii Wolff. — A. C. Mêmes conditions et localités que Cato- platus costata et Eryngii. Lupuli H.S. — Landes (Dr Gobert). Humuli Fab. -— Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Go- bert). Symphyti Vallot. — Pris à Saint-Georges-de-Didonne, en août, par H. Laborderie-Boulou; Landes (D: Gobert). rotundata H.S$S. — Echii Fieb. — Landes (Dr Gobert). Monosteira Costa. unicostata M. R. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). Fam. VI. — PHYMATIDES. Phymata Latr. (Syrtis Fab. Discomerus Lap.) crassipes Fab. — T. C. Partout. Pointe-de-Grave, Saint- Georges-de-Didonne, Hautes-Pyrénées et Landes. Fam. VII. —— ARADIDES. Aradus Fab. (Piestosoma lap.) versicolor H. S. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). - ‘depressus Fab. — R. Quelques individus sous des écorces, à * Carignan; un autre place du Pont, à terre, le 8 avril (Dubois); Landes (D' Gobert); Hautes-Pyrénées (Pandeflé). — 164 — dilatatus Duf, — Hautes-Pyrénées (Léon Dufour, Pandellé). annulicornis F. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). L betulinus Fall. — Landes (Dr Gobert). varius Fab. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). Betulæ Lin., Fall. — Landes (D° Gobert); Hautes-Pyrénées (Pandellé). Var. elliptieus Duf. — Hautes-Pyrénées (L. Dufour). Reuterianus Put. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). cinnamomeus Pz. — C. Trouvé dans diverses localités par Brown et Augereau, en juin, en battant les pins. Aneurus Curt. Iævis Fab. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Go- bert); Saint-Sever (J. Pérez). Fam. VIII. — HEBRIDES. Hebrus Curt. (Næogæus lLap.) pusillus Fal!. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D° Go- vert). Fam. 1X. — GERRIDIDES. Tr. 1. — Mesovelini. Mesovelia M.R. (Fieberia Jak., fureata M. R. — Landes (D' Gobert). Tr. 3. — Hydrometrini. Hydrometra Latr. (Limnobates Burm.) stagnorum Lin. — C. Détritus de la Garonne, à Lormont, en mars; bords des petits ruisseaux et les mares, Cenon, en avril; Hautes-Pyrénées; Landes. — Ni — Tr. 4. — Veliini. Microvelia West. (Hydroëssa Burm.) pygmæa Duf. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D: Gobert); Saint-Sever (J. Pérez). Velia Latr. rivulorum F. — Un échantillon, le 8 juin, à Pomerol (Samie); Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). eurrens Fab. — T. C. Dans les détritus de la Garonne; Bou- liac, à la source, en avril; Hautes-Pyrénées; Landes. Tr. 5. — Gerridini. Gerris F. (Hydrometra F. Fieb. Tenagogonus Stàl. Aquarius Schllbg ) S. G. LIMNOPORUS Stâl. rufoseutellatus Latr. — Pris à Cenon (Dubois); Landes (Dr Gobert). S. G. HYGROTRECHUS Stâl. paludum Fab. — R. Quelques individus de Bouliac, à la source, en mai; Landes (Dr Gobert). najas de G. — T. C. Dans les mares, fossés, étangs, etc.; dans toute la région et toute l’année. | S. G. LIMNOTRECHUS Stâl. Costæ H.S. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). gibbifer Schml. — A. C. Dans les eaux saumâtres du littoral et dans les mares des environs de Bordeaux, de mai à septembre ; Bouliac; Hautes-Pyrénées. Iaeustris L. — C. Sur les eaux stagnantes : marais du Blayais, de Cenon, etc.; Caudéran, juin; Bouliac: Hautes-Pyrénées; Landes. argentatus Schml. — R. Quelques individus. sur l'étang de Saint-Michel de Castelnau; Landes (D' Gobert). — 166 — Fam. X. — REDUVIDES. Tr. 1. — Emesini. Ploiariola Rt. (Ploiaria Scop. p.) vagabunda L. — R. En battant quelques arbustes et arbres verts : Bouliac, en mai; Cissac, en avril; Hautes-Pyrénées (Pan- dellé) ; Landes (Dr Gobert). Var. pilosa Fieb. — Landes (D' Gobert). à culiciformis de G. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). Ploiaria Scop. ‘Cerascopus Heinek. Emesodema Spin.) domestiea Scop. — T. R. M. Dubois n’a rencontré qu’un indi- vidu, à La Bastide; Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (D' Go- bert). Tr. 2. — Reduvini. Div. 2. — STENOPODARIA. Pygolampis Germ. (Ochetopus Hah. Stenopoda ir.) bidentata Gœze. — T.R. Un individu pris à Coutras et un autre à Saint-Georges-de-Didonne (H. Laborderie-Boulou): Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert); Bordeaux (Samie). Sastrapada Am. S. (Harpagochares Stil. Ctenocnemis Fieb. Bærensprungi Stàl. — KR. Pris à Saint-Georges-de-Didonne par H. Laborderie-Boulou, mais à l’état larvaire, Oncocephalus Klug. notatus Fieb. — T.R. Un individu, en fauchant sur les herbes des ruines du château de Budos, le 30 juin (Samie); Hautes- Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert); Bordeaux (Samie). — 167 — Div. 4, — REDUVIARIA. Reduvius Fab. (Opsicætus Klug. Stäl. Oplistopus Jak.) personatus Lin. — À. (. Un peu partout, dans tout le dépar- tement, le soir, dans les maisons et en fauchant. Caudéran (Brown) ; Saint-Michel-la-Rivière, Hautes-Pyrénées, Landes. Pirates Serv. hybridus Scop. — C. Partout dans la région. Pointe de Grave, Cubzac (Samie); Saint-Georges-de-Didonne, Hautes-Pyrénées, Landes. Jar. ambiguus M. R. — Cubzac (Samie), sous des pierres ; Lormont, hivernant sous la terre, le 31 janvier. Div. 5. — HARPACTORARIA. Harpactor Lap., Fieb. (Rhynocoris Hah. Reduvius Stil. Sphedanolestes Stàl.) annuïatus Lin. — P. C. et localisé : Saint-Macaire, en juin; Quinsac, en août; trouvé aussi à Saucats, Le Taillan et Cestas par Brown; trouvé à Saint-Georges-de-Didonne ; Hautes-Pyré- nées ; Landes. iracundus Poda. — T. R. Un individu trouvé par Samie, le 27 juin, à Bourg-sur-Gironde, sur une haie. Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (D' Gobert). erythropus Lin. — R. Trouvé au Taillan, sous une pierre, et à Gazinet, sous un morceau de bois, par Brown. Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (Dr Gobert). Coranus Curt. (Colliocoris Hah.) ægyptius F. — A. C.A terre, route de la Benauge, le 25 mars. Pris à la Pointe de Grave et à Saint-Georges-de-Didonne. Hautes- Pyrénées et Landes. subapterus de G. Fall. — Hautes-Pyrénées (Pandellé);, Lan- des (D' Gobert). — 168 — Tr. 3. — Nabini. Prostemma Lap. (Metastemma A. S. Nabis Stäil.) guttula Fab. — C. Trouvé à Arcachon, dans la forêt. en août. Beautiran; Suint-(reorges-de-Didonne; Hautes-Pyrénées et Landes. sanguineum Rossi. — Pris à Saint-Georges-de-Didonne par H. Laborderie-Boulou. Hautes-Pyrénées (Pandellé). Nabis Latr. (Coriscus Schr. Stäl.) S. G. APTUS Stâl. . apterus Fab. — A. C. En battant les haies de chênes et les buissons, de mai à septembre, dans toute la région. Hautes- Pyrénées et Landes. lativentris Boh. — T. C. Sous ses deux formes, sur divers arbustes et surtout l’ajonc, dans toute la région. Saint-Mariens, Camblanes, Bègles, en juin. Hautes-Pyrénées et Landes. major Costa. — C. Pessac, en juin; Camblanes, en juillet; Bègles, en juin. Saint-Georges-de-Didonne. Hautes-Pyrénées. S. G. NABIS Latr. flavomarginatus Schlt. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). ferus Lin. — T.C. Partout, en fauchant, pendant tout l'été. Camblaues, Saint-Mariens, Villandraut, en juin. Hautes-Pyrénées et Landes. rugosus Lin. Reut — A. C. Dans les mêmes conditions que le précédent. ericetorum Schtz. Fieb. — T. C. Dans la lande, sur les bruyères, à Saint-Michel-de-Castelnau, en août; Camblanes. Landes. brevis Schtz. Fieb — Pris à Saint-Mariens. S. G. ASPYLASPIS Stâl. viridis Brullé. — Landes (D' Gobert). — 169 — Fam. X[. — SALDIDES. HF Saldint. Salda Fab. (Acanthia Fab.) S. G. SCIODOPTERUS AM. S. littoralis Lin. — Pris à La Teste et au bord du bassin d’Arca- chon par L. Dufour (Ac£. Soc. Linn., vol. XVIII). Note commu- niquée par Brown. Landes (D' Gobert). S. G. SALDA Fab. riparia Fall. — Landes (Dr Gobert). variabilis H.S. — nigricornis Reut. — T. R. Un individu à la passerelle du pont de fer de Bordeaux, en décembre 1892; dans les détritus du fleuve (E.-R. Dubois). Signalé aussi par L. Dufour, de La Teste et d'Arcachon. Hautes-Pyrénées (Pan- dellé); Landes (Dr Gobert). orthochila Fieb. — Landes (Dr Gobert). saltatoria Lin.— Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Go- bert); Saint-Sever, bords de l’Adour (J. Pérez). | pallipes Fab. — Landes (D' Gobert). arenicola Schltz. — Landes (D° Gobert). lateralis Fall. — Landes (D° Gobert). Var. pulehella Curt. — Landes (D° Gobert). 8. G. CHARTOSCIRTA Stâl. cineta H. S. — Landes (D' Gobert et Fairmaire). Doit exister dans le sud de notre département, à Arcachon, par exemple. elegantula Fall. — Landes (D' Gobert). Cooksii Curt.—- Pris à Saint-Georges de-Didonne par H. Labor- derie-Boulou. Ê geminata Costa. — R. Détritus de la Garonne (Augereau); Lormont, en mars. Landes (D' Gobert); Hautes-Pyrénées (Pan- dellé). — 170 — Tr. 2. — Leptopini. Leptopus Latr. marmoratus Gæœze. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). spinosus Rossi. — Landes (D' Gobert et Fairmaire). Erianotus Fieb. lanosus Duf. — Landes (Fairmaire); Saint-Sever, TC., en août et septembre, sous les galets à sec, aux bords de l’Adour (J. Pérez). ; Fam. XII, — CIMICIDES. Tr. 4. — Ceratocombini. Ceratocombus Sign. (Lichenobia B:r.) coleoptratus Zett. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). Cryptostemma H.Ss. (Dipsocoris Halid.) alienum H.S$S. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Saint-Sever, TC. aux bords de l’Adour, sous'les galets en partie immergés (J. Pérez). Tr. 2. — Cimicini. Cimex L. (1) (Acanthia Fab.) lectalarius L. - C. partout. hirundinis H. Schœ®ff. — Bordeaux, Saint-Georges-de-Didonne (J. Pérez). (1) Le C. columbarius Jenyns doit exister dans les pigeonniers de la région. — 171 — Tr. 3. — Anthocorini. Lyctocoris Hah. campestris F. — TC. sous les écorces, en hiver, et dans les détritus du fleuve, l'été, en fauchant, sur les diverses plantes. Saïnt-Georges-de-Didonne ; Hautes-Pyrénées et Landes. Piezostethus Fieb. galacetinus Fieb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). cursitans Fall. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). Temnostethus Fieb. pusillus H. S. — Pris à Beautiran, en mai; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). Elatophilus Reut. nigricornis Zett. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). Anthocoris Fall. (Rhinarius Hah.) nemoralis F. — TC. Dans les mêmes conditions que Lycto- coris campestris F., et, en été, en fauchant, sur diverses fleurs. Brannes, sur le saule (Samie); Camblanes, Quinsac, Beychac, Bruges, etc.; Hautes-Pyrénées et Landes. Var. austriacus F. — Landes (D' Gobert). Sarrothamni Dgi. — Landes (D' Gobert). Visei Dgl. — C. sur le gui à Bouliac, en septembre; Carignan, en août. gallärumeulmi de G. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D° Gobert). nemorum L., Fieb. — TC. dans toute la région et dans Ics mêmes conditions que le s#emoralis. Bourg; Landes. limbatus Fieb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). Acompocoris Reut. alpinus Reut. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). — 172 — Triphleps Fieb. nigra Wolff, — C. sur les fleurs, en été. Camblanes, Citon- Cénac, Lormont, Artigues, etc. Hautes-Pyrénées et Landes. Var. Ulrichii Fieb. — Trouvé à Camblanes. majuseula Rt. — Hautes-Pyrénées (Pandeïlé). minuta L. — TC. partout, sur les fleuves, les haies, en été, dans les mousses, en hiver. Saint-Mariens ; Saint-Georges-de- Didonne ; Hautes-Pyrénées et Landes. Brachysteles M.R. rufescens Costa. — Trouvé à Camblanes, en juin. parvicornis Costa. — TC. en battant les buissons. Bouliac, Camblanes, en avril; Gazinet, fin mars (Augereau); Salignac, en mai, etc. Cardiastethus Fieb. fasciiventris Garb. — AC. en battant les buissons et en fau- chant le long des haies, en mai et juin. Saint-Morillon et Barsac, en juillet; Bouliac, en juin; Gazinet, fin mars (Augereau); Hautes-Pyrénées et Landes. Xylocoris Duf. ater Duf. — R. sous les écorces, en hiver (Augerean), cité par Brown; quai de La'Souys, en septembre; Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (Dr Gobert). Scoloposcelis Fieb. pulchella Zett. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). Microphysa Westw. (Zygonotus Fieb. Loricula Curt.) pselaphiformis Curt. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). bipunetata Perris — [Landes (D° Gobert). Myrmedobia Bær. (Idiotropus Fieb. Pseudopleps Dgl.S.) coleoptrata Fall. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). -- 173 — Fam. XIII. CAPSIDES. Fr. 1. — Capsini. Div. 2. — MFYRMECORARIA. Pithanus l'ieb. Mærkeli H.S. — Pris à Camblanes, en juin; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Laudes (D' Gobert). | Div. 3. — MIRARIA. Acetropis Fieb. carinata H.S. - Pris à Floirac, en mai; à Saint-Georges-de- Didonne, par H. Laborderie-Boulou. Salignac, en juin et août (Dubois). Gimmerthali Flor. — Landes (D' Gobert). Miris Fab. (Stenodema Lap., Reut.) S. G. BRACHYTROPIS Fieb. calearatus Fall. — TC. dans toute la région, de mai à septembre, en fauchant, dans les prairies. Citon-Cénac, Cam- blanes ; Hautes-Pyrénées et Landes. Var. virescens Fieb. — C. avec le type. .S. G MiRis Reut. (Miris et Lobostethus Fieb.) virens L., Fieb. — C. Dans les mêmes conditions que le pré- céient, mais moins fréquent. Branne (Samie). Var. fulvus Fieb. — Avec le type, mais rare. Pessac, en mai; Artigues, en juin. | lævigatus L. — TC. partout, dans les prairies, en fauchant, pendant tout l’été. Coutras, Saint-Georges-de-Didonne ; Hautes- Pyrénées et Landes. | Var. virescens Fall. — Avec le type et presque aussi com- mune. — 174 — holsatus Fab. — AR. Vertheuil, en juin et juillet (Samie), Salignac, en juillet; Montferrand, en juillet; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). Megaloceræa Fieb. S. G. NOTOSTIRA Fieb. erratica L. — TC. dans tout le département. Camblensss Hautes-Pyrénées et Landes. Var. ochraeea Fieb. — Avec le type et assez fréquente. S. G. MEGALOCERÆA Fieb. linearis Fuessl. (/ongicornis Fall.).— C. sur le littoral surtout. Soulac, Arcachon, en été; La Souys, en juin; Hautes-Pyrénées. S. G. TRIGONOTYLUS Fieb. ruficornis Fourc. — C., en fauchant dans les prairies. Cam- blanes, Bouliac, en juin; Carignan, Lignan, en mai; Hautes- Pyrénées. pulehellus Hah. — Landes (D° Gobert). Leptopterna Fieb. (Lopomorphus Dgl.S. Miris Rt.) ferrugata Fall., Flor. — C. dans les prairies humides et les marécages. Cenon, en mai; Les Collines, bords de la Garonne, La Souys, Camblanes, en juin. dolabrata L. — C. dans la région maritime surtout, et la lande, à Saint-Michel-de-Castelnau, près de l'étang ; à Uzeste, fin mai (Samie); Saint-Mariens, Camblanes; Hautes-Pyrénées et Landes. Div. 4. — BRYOCORARIA. Monalocoris Dahlb. Filicis L. — TC. sur Pteris aquilina, partout où croît cette fougère, toute la lande, Arcachon, en août ; Bouliac, en juin; Gazinet, en août, etc.; Hautes-Pyrénées et Landes. Bryocoris Fall. Pteridis Fall. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D° Gobert). — 195 — Div. 5 — CAPSARIA. Pantilius Curt. (Conometopus l'ieb.) tunicatus Fab. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D: Gobert). Lopus Hahn. mat Rossi. — AC. à Uzeste, sur le Sarothamnus scoparius L. (Samie); Hautes-Pyrénées (Pandellé). flavomarginatus Donov. — AC. en mai. juin et juillet; Saint-Mariens, Camblanes ; Hautes-Pyrénées et Landes. gothieus L. - (., en battant les chênes. Bouliac et La Tresne, en mai; Hautes-Pyrénées et Landes. cingulatus Fab. — al/bomarginatus Hah. — Gazinet, juin- juillet (Brown); Landes (D° Gobert). lineolatus Brullé. — Landes (D' Gobert). Miridius Fieb. quadrivirgatus Costa. — TC. dans les prairies pendant tout l'été. Carbon-Blanc en août; Camblanes, en juin ; Citon-Cénac, en juillet; Saint-Georges-de-Didonne ; Hautes-Pyrénées et Landes. Phytocoris Fall. meridionalis H.S. (S'gnoreti Perris). — AR. Un individu à Gazinet, en août (Brown); à Saint-Michel-de-Castelnau, dans la lande, en août (Dubois); Landes {D" Gobert). Tiliæ Fabr. — C. Boaliac,‘en juillet; Saint-Macaire et Langon, en août; Hautes-Pyrénées et Landes. longipennis Flor. — C., en battant les chênes à Citon-Cénac, en août; à Caudéran, en juillet (Brown); Hautes-Pyrénées. Populi L. — Landes (D° Gobert). dimidiatus Kb. — C. dans la lande. Saint-Michel-de-Castelnau, en août; Arlac, en septembre; Fargues, en août. Pini Kb. — Landes (D° Gobert). - Yi = Ulmi L. — C. dans la région, à Bruges et Cestas, en juillet (Brown); Pointe-de-Grave, Saint-Georges-de-Didonne, en août; Hautes-Pyrénées et Landes. flammula Reut. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). varipes Boh. — AC., mais localisé. Salignac, en juillet ; Bouliac, en juin; dans la lande, de juin à octobre (Brown); Saint-Georges-de-Didonne, Aïire-surl'Adour, sur les bruyères (Dr Horvath); Hautes-Pyrénées et Landes. obliquus Costa. — Landes (D° Gobert). Megacæœlum Fieb. infusum H.S.— AC. sur les chênes. Salignac, en juillet ; Bouliac et Camblanes, en août; Saint-Georges-de-Didonne ; Hautes-Pyrénées et Landes. Beckeri Fieb. (var. Lethierryi Fieb.). — R. Quelques indi- vidus, en juillet ; Peseu, Bruges et Cestas (Brown). Adelphocoris Reut. seticornis Fab. — TC. dans les prairies, en fauchant. La Souys, en juin ; Carbon-Blanc, en août; Lormont et Salignac, en juillet, etc.; Uzeste, sur les Graminées (Samie) ; Hautes- Pyrénées et Landes. Reicheli Fieb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). vandalieus Rossi. — C. Vertheuil, en juillet (Samie); Bonnetan (Brown); Pessac, en juin ; Bouliac, en juillet ; Saint- Georges-de-Didonne ; Hautes-Pyrénées et Landes. detritus Fieb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). . ticinensis Meyer. — C. sur les genévriers. Bouliac et Cari- gnan, en mai et août; Fargues, en juillet; Roquencourt, en mai (Augereau). lineolatus Gæze (Chenopodii Fall.). — TC. dans les prairies, pendant tout l'été. Talence, Cenon, Saint-Médard-en-Jalles ; Hautes-Pyrénées et Landes. quadripunetatus F. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). 177 — Calocoris Fieb. ‘$. G. CALOCORIS Fieb. pilicornis Pz. — TC. en fauchant, sur les prairies, dans toute la région, d'avril à septembre. ochromelas Gmel. (s{iatellus Kab.). — R. Quelques indi- vidus de Monrepos et de Bouliac, avril; Saint-(reorges-de- Didonne, en juillet; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert\. sexguttatus Fab. — Landes (D° Gobert). bielavatus H. S. — Landes (D' Gobert). fulvomaeulatus de G. — Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (D° Gobert). . sexpunetatus Fab. — TC. partout, en fauchant, sur les prai- ries, dans toute la région. Camblanes, Coutras, Saint-Georyes- de-Didonne. J'indique ici les diverses variétés trouvées soit avec le type, soit isolément ou plusieurs ensemble à divers degrés d'abondance : Var. nemoralis Fab. — AC. Var. piceus Cyrill. — AR. » coccineus Duf. — PC. > nigridorsum Costa. — K, » nankineus Duf. — TC. » aterrimus Garb. — AC. affinis H. S. — C. Camblanes, en mai; Lormont, en juin, sur les crucifères surtout; Budos, en juin (Samie); Hautes-Pyrénées. alpestris Mey. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). roseomaeulatuas de G. — TC. dans toute la région, en fau- chant dans les prairies, pendant tout l’été. Saint-Médard-en- Jalles ; Uzeste sur Rhaphanus rhaphanistrum L. (Sarmie) ; Hautes- Pyrénées et Landes. bipunctatus Fab. - TC. dans les prairies, pendant tout l'été, Bègles, Floirac, Saint-Georges-de-Didonne, surtout sur les ombel- lifères ; Hautes-Pyrénées et Landes. Homodemus Fieb. marginellus F. — TC. dans toute la région, Camblanes; Hautes-Pyrénées ct Landes. Tome LVI. 12 Y Ÿk \ — 178 — Pycnopterna Fieb. striata L. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). Actinonotus Reut. pulcher H.$S. — Landes (D' Gobert). Brachycoleus Fieb. triangularis Gœze (bimaculalus Ramb.). — AC. sur Eryn- gum campestre et les Carduacées. Bouliac, Lormont, Gradignan, Pointe-de-Grave, Saint-Georges-de-Didonne, en été: Hautes- Pyrénées. Stenotus Jak. (Oncognathus Fieb.) binotatus Fr. — C. dans toutes les prairies, dans la région, pendant tout l'été. Kloirac, Citon-Cénac, Camblanes, en juin; Hautes-Pyrénées et Landes. NoTa. — M. Brown en possède une variété rouge, inédite selon M. Puton. Dichrooscytus Fiéb. rufipennis Fall. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). valesianus Mey. — TC. sur les genévriers où il vit, exclusi- vement. Caudéran, en mai (Brown); Hautes-Pyrénées et Landes. Lygus Hah. rubicundus Fall. — Cubzac, sous des pierres, en mars (Samie), Landes (D° Gobert). Kalmii L. — C. un peu partout, sur les chênes verts, en fau- chant dans les champs et les bois, en été ; Vertheuil (Samie). Var. flavovarius Fab.— AR. Quelques individus à La Tresne, en août (E.-R. Dubois), d’autres de Bouliac. Var. pauperatus H. S. — Comme la variété précédente. Var. pellueidus Fieb. — C. Quelques individus à La Souys, près le quai, en août (Dubais), deux autres pris à Caudéran, en septembre (Brown). — 179 — Pastianeæ Fall. — AC. sur les fleurs d’ombellifères, les rumex, etc. Camblanes, en mai; Hautes-Pyrénées. S. G. ORTHOPS Fieb. montanus Schill. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). cervinus H. S. — AR. La Tresne, en battant des arbustes, en août; Caudéran, dans un jardin, en octobre, par M. Brown; Hau- tes-Pyrénées (Pandellé). rubricatus Fall. — Pris à Camblanes, en août, en fauchant dans une prairie; Hautes-Pyrénées (Pandellé). atomarius Mey. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). pratensis L. — TC. dans toute la région, en fauchant, sur les prairies. Camblanes, Saint-Mariens, Cadillac-sur-Dordogne ; Hautes-Pyrénées et Landes. Var. eampestris Fall. —- TC. Varie beaucoup comme le pré- cédent. Carbon-Blanc, Sainte-Eulalie, Salignac, etc. limbatus Fall. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). lucorum Mey. -— C. Quelques individus sur des saules dans le Bazadais, en août, d’autres à La Tresne et à Camblanes, en juillet. : Spinolæ Mey. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). contaminatus Fall. — Comme le précédent. N pabulinus L. — C. sur les saules, les osiers et dans les prai- ries un peu humides, en été. Coutras, la Grave-d’Ambarès, Lor- mont, etc. ; Hautes-Pyrénées et Landes. Cyphodema Fieb. instabile Luc. — TC. partout dans le département, en été, sur les prairies sèches. Camblanes, Citon-Cénac et Bouliac ; Hautes-Pyrénées et Landes. Pœciloscytus Fieb. unifaseiatus Fab. — Pris à Camblanes, en août; Hautes- Pyrénées (Pandelié); Landes (Dr Gobert). vulneratus Wolff. — Pris à Saënt-Georges-de-Didonne, en août (H. Laborderie-Boulou); Landes (D' Gobert). — 180 — Polymerus Hah. (Systratiotus Dzgl., Sc.) holosericeus Hah. — KR. Quelques individus en fauchant à Salignac et Saint-André-de-Cubzac, en juillet et à La Tresne, près le ruisseau, en août (E.-R. Dubois); Hautes-Pyrénées (Pan- dellé); Landes (Dr Gobert). Charagochilus Fieb. Gyillenhali Fall. — Pris au Carbon-Blanc, en mai; Hautes- Pyrénées (Pandellé); Landes (D° Gobert). Liocoris Fieb. tripustulatus Fab. — TC. partout, surtout sur les orties pendant tout l'été. Branne (Samie); Camblanes ; Hautes-Pyrénées et Landes. Camptobrochis Fieb. lutesecens Schill. — TC. partout et toute l’année : l'hiver, sous les écorces; l'été, en fauchant et en battant les chênes. Bègles, Coutras ; Hautes-Pyrénées et Landes. puncetulatus Fall. — C. en battant divers arbustes à Cenon et Fargues, en juillet, Camblanes, Cadillac-sur-Dordogne, Saint- Georges-de-Didonne ; Hautes-Pyrénées et Landes. Capsus F., Fieb. \Deræocoris Stäl.. Rt.) cordiger Hah. — AC. sur Pteris aquilina. Bouliac, en juin; Saint-Michel-de-Castelnau, en août, et sur les genêts, fin juin (Samie); Hautes-Pyrénées et Landes. seatellaris Fab. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). : Schach Fab. — Pris à Citon-Cénac et à Saint-Georges-de- Didonne, en juillet, au fauchant. trifaseiatus L. — C. Quelques individus à Citon-Cénac, en juillet, sur les chênes; à Fargues et à Quinsac, dans les mêmes conditions. ‘ — 181 — ruber L., Gœze. (laniarius L.). — TC. sur l’ortie. Citon- Cénac, en juillet; Hautes-Pyrénées et Landes. Var. tricolor Fab. — Avec le type. Rhopalotomus Fieb. (Capsus Fab., Stäl., Rt.) ater L. — C. sur le littoral surtout. Soulac, en juin; Lamothe et Arcachon, en juillet (Brown) ; Bourg (Samie); Saint-(reorges- de-Didonne ; Hautes-Pyrénées et Landes. Var. flavieollis Fab. — R. Allée de Boutaut (D' Augereau) ; Cenon, en août (Dubois); Saint-Georges-de-Didonne, en juin (H, Laborderie-Boulou). Allæotomus Fieb. gothieus Fall. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). Bothynotus Fieb. (Trichymenus Reut.) pilosus Boh. — Landes (D: Gobert). Div. 6. — PILOPHORARIA. Systellonotus Fieb. triguttatus L. — C. Quelques individus en fauchant dans les lieux secs et incultes. Citon-Cénac, Bouliac et Camblanes, de mai à septembre. alpinus Frey. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). Mimocoris Scott. coaretatus M. R. — TR. Quelques individus sur des haïes bordant des vignes. Bassens et la Baranquine, en juin ; Hautes- Pyrénées (Pandellé). Pilophorus Hah. (Camaronotus Fieb.) einnamopterus Kb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes, (D' Gobert). — 182 — perplexus Scott. — R. Un échantillon à Peseu, en août (Brown); un autre de Fargues, en juillet. clavatus L., Kb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). pusillus Rt. — C. sur les saules. Lormont, en août; Caudé- ran, en juillet (Brown). confusus Kb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). Cremnocephalus Fieb. umbratilis Fab. nec L.— Hautes-Pyrénées (Pandellé). Div. 9. — LABOPARIA. Schœæœnocoris Rt. flavomarginatus Costa. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). Orthocephalus Fieb. brevis PZ. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). mutabilis Fall. — C. Quelques individus de Carignan et Far- gues, en juillet; Vertheuil, en juillet (Samié); Camblanes, sur- tout sur les rumex; Hautes-Pyrénées et Landes. saltator Hah. — Sur les basses herbes dans les lieux boisés. Uiton-Cénac, Lignan, Carignan et Carbon-Blanc, en juin ; Hautes- Pyrénées et Landes. Pachytomella Reut. Pachytoma Costa) Passerini Costa. (nor Costa). — AC. sur les fleurs des prairies pendant tout l’été. Branne (Samie); Hautes-Pyrénées et Landes. Strongylocoris Blanch. (Stiphrosoma Fieb.) niger H. S. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). _ leucocephalus L. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). — 183 — luridus Fall. — TC. sur les herbes, le serpolet surtout dans la lande. Pessac, Gazinet, Saint-Michel-de-Castelnau, etc., de mai à septembre. obesus Perris. (obscurus Ramb.). — AC. dans les mêmes conditions et localités que le précédent. Au Taillan, en juin et juillet; Hautes-Pyrénées et Landes. Halticus Hah. (Astemma Am. Halticocoris Dgl. Eurycephala Brullé.) apterus L. — C. sur les herbes des prairies. Carbon-Blanc, Artigues, en août, Citon-Cénac, Camblanes, Pessac, Gazinet, etc., en été; Hautes-Pyrénées et Landes. macrocephalus Fieb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). luteicollis Panz. — C. Dans les mêmes conditions que l’apterus, et à La Souys, Bouliac, etc. Div. 13. — DICYPHARI]A. Macrolophus Fieb. costalis Fieb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). nubilus H. S. — R. Un échantillon de Camblanes, en juillet (Brown); un autre à Bouliac, en fauchant, en août; Hautes- Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). Pris aussi à Sainl- Georges-de-Didonne, par H. Laborderie-Boulou. Cyrtopeltis Fieb. geniculata Fieb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). Dicyphus Fieb. Idolscoris Dgl.et Sc. Brachyceræa Fieb.) pallidus H.S$S. — Pris à Camblanes, en juillet, en fauchant; Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (Dr Gobert). errans Wolff. — R. Trois individus en fauchant dans des endroits boisés à Camblanes, Quinsac et Citon-Cénaz, en juin et juillet; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). hyalinipennis Kig. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). — 184 — pallidicornis Fieb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). geniculatus Fieb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). globulifer Fall. — Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (D' Gobert). annulatus Wolff. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). Campyloneura Fieb. virgula H.S. — AC. en fauchant sur les herbes et en battant divers arbustes, surtout les saules. La Tresne, en mai; Lormont et Cenon, en juillet; Caudéran, en août (Brown); Hautes- Pyrénées et Landes. | Div. 14. — CYLLOCORARIA. Cyllocoris Hah. histrionieus L. — TC. sur les chênes, dans toute la région. Castelnau, Citon-Cénac, en juin; Saint-(reorges-de-Didonne ; Hautes-Pyrénées et Landes. flavonotatus Boh., Fieb. — Pris à Saint-Georges-de-Didonne par H. Laborderie-Boulou; Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (D' Gobert). Ætorhinus Fieb. (Blepharidopterus Kol.) angulatus Fab. — R. Quelques individus en battant les aulnes. La Tresne et Citon-Cénac, en juillet et août; Hautes- Pyrénées ‘Pandellé) ; Landes (D'° Gobert). Globiceps Latr. {(Kelidocoris Kol.) sphegiformis Rossi. — AC. sur les chênes. Citon, en juillet ; Bouliac, en mai; Bruges, Gradignan, Saint-Georges-de-Didonne ; Hautes-Pyrénées et Landes. flavomaceulatus F., Fieb. — AC. dans les prairies sèches et sur divers arbustes. Pointe-de-Grave; Hautes-Pyrénées. — 185 — Mecomma Fieb. | (Chlarmydatus Curt.p. Sphyracephalus Dzgl. p.) ambulans Fall. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). Orthotylus Fieb. (Tichorhinus, Pachylops, Litocoris Fieb. Litosoma Dgl.s. Allocotus Fieb., Put. Halocapsus Put.) tenellus Fall. — AR. Quelques individus en fauchant à La Souys, près le quai, en juin. nassatus Fab. — AC. sur divers arbustes : saules, aulnes, chênes des haies. Camblanes, en juin; Hautes-Pyrénées (Pan- dellé); Landes (Dr Gobert). prasinus Fall. — Landes (D: Gobert). diaphanus Kb. — C. sur les saules le long des ruisseaux. Barsac, en juin; Citon-Cénac et La Tresne, en juillet; Landes. : flavosparsus Sahlb. — C. sur diverses Chénopodées, en fau- chant dans les lieux inculfes et le long des chemins. Cenon, en août; sur l’ansérine à Caudéran, en septembre (Brown). chloropterus Kb. — Pris à Arcachon sur le genêt à balais; Aire-sur-l’'Adour (D' Horvath); Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). concolor Kb. — AC. Dans les mêmes conditions que ©. cAlo- ropterus. Arcachon, La Teste, de mai à septembre, sur les genêts, ajoncs, etc. . ericetorum Fall. -- C. dans la lande sur les bruyères. Saint- Michel-de-Castelnau, en août; Le Taillan, en octobre (Brown); Saint-Georges-de-Didonne ; Aïre-sur-l’Adour (D' Horvath) ; Hautes-Pyrénées. Hypsitylus Fieb. bicolor Dougl. — ©. Sur les ajoncs en fleur, en été, dans la lande. Gujan-Mestras, en août. Loxops Fieb. coceinea Mey. - Un individu pris sur un saule à Bazas, en juillet. — 186 — Heterotoma Latr. merioptera Scop. — TC. partout, dans toute la région, en été, sur l’ortie. Camblanes ; Hautes-Pyrénées et Landes. Heterocordylus Fieb. tumidicornis H.S$S. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). Genistæ Scop. — AC. dans la lande sur les genêts en fleurs. Saint-Michel-de-Castelnau, en juin; Hautes-Pyrénées et Landes. tibialis Hah. — TC. Dans les mêmes conditions que le pré- cédent. Surtout sur les genêts à balai (Brown). Pris à Sant- Georges-de-Didonne, en juin ; Landes et Hautes-Pyrénées. Malacocoris Fieb. chlorizans Fall. — AC. en battant les tilleuls et divers arbustes des haies. Cenon, en août; Lormont, en juillet; Cissac, etc. ; Landes et Hautes-Pyrérées. Var. smaragdinus Fieb. — Assez commun et avec le type. Reuteria Put. Marqueti Put. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). : Platycranus Fieb. Erberi Fieb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). Div. 16. — ONCOTYFLARIA. Onychumenus Reut. deeolor Fall. — R. Quelques individus en fauchant dans une prairie à Citon-Cénac, en juillet; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). Eurycolpus Reut. flaveolus Stàl. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). — 187 — Conostethus Fieb. roseus Fall. — Landes (Dr Gobert). Hoplomachus Fieb. Thunbergi Fall — Cenon, en juin, Bouliac, en août; en fauchant, sur les fleurs de /iieracium pilosella ; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). Tinicephalus Fieb. hortulanus Mey. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). diserepans Fieb. -- C. sur diverses herbes, dans les lieux secs. Bouliac, en juillet. Trouvé par Samie à Bourg-sur-Gironde, le 29 juin; Landes (D' Gobert). Megalocoleus Reut. (Macrocoleus Fieb.) e molliculus Fall. — R. Quelques individus, en fauchant à Citon-Cénac, en juillet, sur la luzerne; Landes (D''Gobert). Amblytylus Fieb. albidus Hah. — Landes (Dr Gobert). affinis Fieb. — AR. et localisé, en fauchant; Artigues, en juin; Bouliac, en août; Landes (D' Gobert). delicatus Perris. — Landes (D' Gobert). Macrotylus Fieb. Paykuli Fall. — C. dans la région maritime, sur Ononts natrix. Bourg, en juin (Samie); Soulac, Arcachon et Saint- Georges-de-Didonne, en été; Hautes-Pyrénées et Landes. Var. nigripes Put. — Pris à Bourg sur Ononis natrir (Samie). — 188 — Div. 17. — PLAGIOGNATHARIA. Harpocera Curt. thoraeiea Fall. — AC., mais localisé, en battant divers arbustes, les genévriers à Bouliac et Carignan, en mai et juin; Gradignan, en mai (D' Augereau); les Collines, en octobre; Saint-Georges-de-Didonne; Hautes-Pyrénées et Landes. Byrsoptera Spin. (Malthacus Fich.) rufifrons Fall. - Hautes-Pyrénées (Paudellé). Phylus Hah. palliceps Fieb. — C. en battant les chênes des haies. Lormont, Carbon-Blanc, en juillet. melanocephalus L. — R. Quelques individus en battant des noisetiers à Bouliac, en mai: Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D: Gobert). Coryli L. — AR. en battant des noisetiers à Camblanes, en juin ; Bouliac, ensmai; Lormont et Cenon, en juin; Hautes- Pyrénées (Pandellé); Landes (D° Gobert). Var. Avellanæ Mey. — TR. Un individu de Bouliac avec le type, en mai (Dubois). plagiatus H. S. — Landes (D' Gobert). Icodema Reut. (Plagiognathus Fieb. infuseatuim Fieb. — R. Un individu de Fargues, en juin; deux autres de Camblanes, en mai; Hautes-Pyrénées (Pandellé). Plesiodema Reut. pinetellum Zcett., Flor. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). Psallus Fieb. ancorifer Fieb. — R. Un individu à Quinsac, en juillet. Doit être plus commun. Hautes-Pyrénées (Pandellé). — 189 — ambiguus Fall. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). variabilis Fall. — AC. sur les fleurs du genêt à balai, dans la lande. Saint-Michel-de-Castelnau, en août; Hautes-Pyrénées et Landes. Quercus Kb. — Landes (D' Gobert). Callunæ Reut. — Landes (D Gobert). Fallenii Reut. — Landes (D' Gobert). varians H.S. — AR. Quelques individus sur des saules au ruisseau de La Tresne et quelques individus sur des osiers au quai de La Souys, en juin; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). diminutus Kb. — R. Quelques individus sur des saules au ruisseau de La Tresne, en mai; Landes (D' Gobert). albicinetus Kb. — Quelques individus au quai de La Souys, en juin et à La Tresne, en juillet. roseus Fab. — Landes (D' Gobert). Var. Querceti Fall., Fieb. — TR. Trois individus sur des saules au bord du Ciron, à Saint-Michel-de-Castelnau, en août (Dubois) ; Landes (Dr Gobert). salicellus Mey. — R. Un individu dans les mêmes conditions et localités que le précédent; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D: Gobert). Atractotomus Fieb. Mali Mey. — C. sur les arbres, en été. Lormont, Artigues et Cenon; Hautes-Pyrénées. Putoni Reut. — R. sur les arbres, en août, à Citon-Cénac, Cenon et Lormont (E.-R. Dubois). oculatus Kb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). magnicornis Fall. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). . Criocoris Fieb. ecrassicornis Hah. — C. Pris à Camblanes, en mai et cité par Samie; Hautes-Pyrénées et Landes. È Plagiognathus Fieb. Chrysanthemi Wolff. (wiridulus Kall.). — TC. en fauchant, — 190 — surtout dans les lieux humides. Camblanes, en août; Hautes- Pyrénées et Landes. fulvipennis Kb. — Landes (D' Gobert). arbustorum F. — C. Pris à Camblanes, en août et à Blan- quefort; Hautes-Pyrénées. Var. brunnipennis Mey. — Aussi commune que le type. Atomoscelis Reut. onustus Fieb. — Landes (Dr Gobert). Chlamydatus Curt. (Agalliastes Fieb.) pullus Reut. — R. Deux individus pris dans un lieu inculte et sec, à Bouliac, en juillet. Pris à Saint-Georges-de-Didonne par H. Laborderie-Boulou ; Hautes-Pyrénées (Pandellé). . Neocoris Dgl.s. (Microsynamma Fieb.) Bohemani Fall. — AC. à Saint-Michel-de-Castelnau sur les saules et les osiers, en août; Hautes-Pyrénées et Landes. Campylomma Reut. Verbasei H.S. — AC. sur les Verbascum. Lormont, le long de la voie ferrée, en juillet; Carbon-Blanc, en juin; Bordeaux (Brown); Hautes-Pyrénées et Landes. : Sthenarus Fieb. ocularis M. R. -- Hautes-Pyrénées (Pandellé). Roseri H. S. — C. sur les saules, les osiers, un peu partout. Pris à Bourg-sur-Gironde, par Samie, le 29 juillet; Hautes-- Pyrénées. . | Var. vitt£tus Fieb. — Avec le type. Rotermundi Schltz. — R. comme l'espèce précédente. Saint- Michel-de-Castelnau, en août; quelques individus au quai de La Souys, en juin. — Jo — Auchenocrepis Fieb. minutissima Ramb. — Landes (Dr Gobert). Tuponia Reut. Tamarieis Perris. — (C. sur les tamarix à Arcachon, en juillet: Bourg-sur-Gironde, fin juin (Samie); Landes. Tr. 2. — Isometopini. Isometopus Fieb. (Cephalocoris Stein.) intrusus H.$S. — Landes (D' Gobert). Myiomma Put. Fieberi Put. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). Sect. ?. — HYDROCORISE Latr. (HYDROCORES Burm CRYPTOCERATA Fieb.) Fam. XIV. — PELOGONIDES. Pelogonus Latr. (Ochtherus Latr. VOUchthera Bergr.) marginatus Latr. — Deux individus trouvés à Arcachon par Noualhier. Cité par E.-R. Dubois; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert et Léon Dufour); Saint-Sever et Tarbes, au bord de l’Adour (J. Pérez). Fam. XV. — NEPIDES. Nepa Lin. cinerea Lin. — TC. dans tout le département, dans les mares, les étangs, dans la vase et les herbes du fond. Gazinet; Landes et Hautes-Pyrénées. — 192 — Ranatra Fab. linearis Lin. — Dans les mêmes conditions. Fam. XVI. — NAUCORIDES. Aphelocheirus Westw. æstivalis Fab. — Landes (D' Gobert). Naucoris Fab. cimicoïdes L. — TC. dans les étangs, les mares, les fos- sés, etc.; dans toute la région, Cenon, le Blayais, etc., dans les Hautes-Pyrénées et les Landes. maculatus Fab. — Dans les mêmes conditions, mais bien moins commun. Fam. XVIII. — NOTONECTIDES. Anisops Spin. produeta Fieb. — Landes (Dr Gobert). Notonecta L. glauea L. — TC. dans loute la région, dans les eaux tran- quilles, de mai à octobre. Cenon, Bouliac; Hautes-Pyrénées et Landes. Var. marmorea Fab. — R. Un individu des marais de Cenon. : î Var. fureata Fab. — C. avec le type partout. Bouliae, Cenon, etc. Var. umbrina Germ.— Peu commune. Bouliac, Cenon. Plea Lach. minutissima Fab. — C. dans toutes les mares et étangs de la région, des Hautes-Pyrénées et des Landes, de février à octobre. 27 mate à, 00, te M D A QE mm Pi -_ 60 COR RE ee — 193 — Fam. XIX. — CORIXIDES Corixa Geoff. (Sigara Fabr.) S. G. MACROCORIXA Thoms. Geoffroyi Leach. Fieb. — AC. dans les eaux tranquilles, dans tout le département, Camblanes, en juillet; Hautes-Pyrénées et Landes. atomaria Illig. — Cité des Landes par le Dr Puton. S. G. CORIXA Buch. Wh. (Ba2asileocorixa Kirk.) hieroglyphiea Duf. — AC. dans la région. Étauliers, Cenon, etc.; Hautes-Pyrénées et Landes. Sahlbergi Fieb. — TC. partout, dans le département, et dans.les mêmes conditions. Linnei Fieb. — Dans les mêmes conditions. transversa Fieb. — Landes (D' Gobert). limitata Fieb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). semistriata Fieb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (Dr Gobert). striata L. — TC. dans tout le département, les Hautes-Pyré- nées et les Landes. imœæsta Fieb. — C. dans la région : Bouliac, en juillet ; Cau- déran, Gazinet (Brown) ; Hautes-Pyrénées et Landes. fossarum Leach. — Landes (Dr Gobert). Seotii (Fieb.), Scott. — Cité de Dax (Duverger), par le Dr Puton. nigrolineata Fieb. var. Fabrieit Fieb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé): Landes (D° Gobert). S. G. GLÆNOCORIXA Thoms. (Oreinocorixa Buch. Wh.) ecarinata Sahlb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). S. G. CYMATIA Flor. Bonsdorffii Sahlb. — Cité de Dax, par le Dr Puton. Tome LVI, 13 — 194 — coleoptrata Fab. — R. Quelques individis à Saint-Michel- de-Castelnau, dans l’étang (Dubois). Micronecta Kirkaldy. (Sigara Leach., Auct.) minutissima L. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Puton). brachynota Horv. — Saint-Sever (Dubourg 1834), par le Dr G. Horvath. IL HOMOPTERA Am. Serv. (GULÆROSTRIA Zett., Fieb.) Sect. I — AUCHENORHYNOHA Dumér. (CICADINA Burm.) Fam. I. — JASSIDES, Tr. 1. — Typhlocybini. Alebra Fieb. (Compsus Fieb.) albostriella Fall. - AC. en battant les chênes, dans la région. Citon-Cénac, en juillet; Saint-Michel-de-Castelnau, en août, etc.; Cestas, en septembre (Brown); Hautes-Pyrénées et Landes. Var. fulveola H. $S. — Avec le type. C. à Fargues. Var. Wahlhergi Boh. — Avec le type. Landes (D° Gobert). Dicraneura Hdy. (Notus Fieb.) stigmatipennis M. R. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). agnata Leth. — AC. Dans les lieux humides, en fauchant. Bouliac, en septembre ; Langon et Saint-Macaire en septembre: Saint-Michel-de-Castelnau, en octobre ; Hautes-Pyrénées. mollicula Boh. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). _citrinella Zett. — R. Quelques individus en fauchant, dans un endroit marécageux, à Lormont, en septembre et un autre à La Tresne. Chlorita Fieb. (Chloria Fieb. Cicäadula J. Sahl. p.) apiealis Flor. — PC, en battant les chênes en septembre: Carignan, Lignan, Citon-Cénac, Mérignac. — 196 — flavescens. Fab. — C. un peu partout, dans toute la région, pendant toute l’année sur divers arbustes des haies et dans les lieux humides. Lormont, Carbon-Blanc, Bassens, Montfer- rand; Saint-Georges-de-Didonne; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). Solani-tuberosi Koll. — AC. Dans les mêmes conditions. Pessac, Laugoiran, Tabanac, Fargues, en septembre; Landes (D' Gobert). J nervosa Fieb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D: Gobert). viridula Fall.— Trouvé à Saint-Georges-de-Didonne (H. Labor- derie-Boulou) ; Landes (D' Gobert). Empoasca Walsh. (Cicadula Zett. Kybos Fieb. Cybus Dzgi. Smaragdala Fall. — R. Un individu pris en fauchant dans un lieu humide. Bouliac (Les Collines), en juillet, en battant une haie (Dubois). Eupteryx Curt. Fieb. (Typhlocyba Fieb. Cat.) vittata Lin. — C., en fauchant dans les marais et les lieux humides et couverts. La Baranquine, en août; Lormont et La Tresne, en septembre ; Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (Dr Gobert). Wallengreni Stàl. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). Germari Zett. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). * filicum Newm. — TC. sur Pt{eris aquilina, partout où croît cette fougère. Dans toute la région, en juillet, août et septembre; Hautes-Pyrénées (Pandellé). # conecinna Ger. — AC. dans la lande, en battant les chênes. Arcachon, en août ; Soulac, en septembre ; Le Taïillan, en juillet et octobre (Brown) : Hautes-Pyrénées (Pandellé). pulchella Fall. — AC. Dans les mêmes conditions et aux mêmes époques que l'espèce précédente. Facture, Gazinet, Pessac, etc. ; Hautes-Pyrénées et Landes. binotata Leth. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). — 197 — atropunetata Gœze. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). aurata L. - C. sur diverses plantes, notamment sur les Urticées, dans toute la région, du printemps à l’automne, en fau. chant. Landes (D° Gobert). Urtieæ Fab. — TC. sur les orties, dans toute la région, en été et en automne. Abonde sur les coteaux de la rive droite ; Hautes-Pyrénées et Landes. Curtisii Flor. — C. sur diverses plantes, en fauchant le a des chemins, dans toute la région, en été, et surtout en automne, de préférence sur les labiées; Hautes-Pyrénées et les Landes. Melissæ Curt. — TC. partout et surtout sur le littoral, sur les labiées et autres plantes aromatiques. Blanquefort ; Hautes- Pyrénées et les Landes. Typhlocyba Ger. Fieb. (Anomia Fieb.) jueunda H.S. — R. Quelques individus pris sur des saules, à La Tresne, en août, et à Citon-Cénac, en septembre (Dubois) ; Hautes-Pyrénées (Pandellé). sexpunetata Fall. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). nitidula Fab. — C. sur divers arbres. en automne. Quai de Lormont sur des troncs d’ormes ; Bouliac, en septembre. Var. Norgueti Leth. — R. Quelques individus pris dans une allée, sur des peupliers, à Saint-Michel-de-Castelnau, en octobre (Dubois). eandidula Kb. — R. Pris à Saënt-Georges-de-Didonne, sur des pins (H. Laborderie-Boulou). Rosæ L.— C. sur divers arbustes des jardins, surtout sur les rosiers, dans tout la région, en automne. Camblanes, en juillet ; Landes. Lethierryi Edw. — AC. sur divers arbres, le long des quais de Lormont, Queyries, La Souys, en octobre et novembre ; Hau- tes-Pyrénées (Pandellé). geometriea Schr. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). Ulmi Lin. — C. en automne et en hiver, dans la mousse, sur les troncs d’ormes dans toute la région ; Hautes-Pyrénées. Quereus Fab. — C. Dans les mêmes conditions, sur les chênes et divers arbres. Hautes-Pyrénées et les Landes. — 198 — tenerrima H-S. — AC. dans la région, surtout dans les bois de la lande, les chênes, ormes, bouleaux, etc. Saint-Michel-de- Castelnau, Pezeu, Gazinet ; cité aussi par M. Brown; Satnt-Geor- ges-de-Didonne ; Hautes-Pyrénées et Landes. Pandellei Leth. — AC. Dans les mêmes conditions que les précédentes en automne. Lormont, Bègles, La Souys, Floirac (Brown) ; Hautes-Pyrénées (Pandellé). ‘ debilis Dgl. — Quelques individus des bois de Saint-Michel- de-Castelnau, en octobre (Dubois); Hautes-Pyrénées (Pandellé). Zygina Fieb. (Idia Fieb.) Alneti Dahlb. — AC. sur divers arbres : noisetiers, ormes, chênes, aulnes, etc., dans toute la région. Camblanes, Quinsac et Salignac, en août; Lormont, en octobre. nivea Mis et R. — C. En battant les haies, à la tombée de la nuit, à La Souys, en septembre; Lormont, Soulac, Saint-André- de-Cubzac. Var. punetulum M. R. — Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (Dr Gobert). Hyperiei H.S. — PC. Sur diverses plantes et notamment sur Hypericum perforatum. Cenon, Cadillac-sur-Gironde, en septem- bre ; Lignan, en août ; Hautes-Pyrénées (Pandellé). seutellaris H.S. — AC. Dans les mêmes conditions dans toute la région. Cubzac, en mars, sous les pierres (Samie) ; Hautes- Pyrénées (Pandellé). parvula Boh. — AC. Dans les mêmes conditions et au prin- temps sur divers arbres. Pessac, Bouliac, Fargues, Carignan, en avril; Branne, en mai (Samie) ; Hautes-Pyrénées (Pandellé). lunaris M. R. — M. Brown y rapporte selon M. Noualhier. mais avec doute, une variété ou peut-être espèce nouvelle prise dans un jardin, à Caudéran, en octobre; Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (D' Gobert). : rosea Flor. — Landes (D° Gobert). rorida M. R. — Landes (Dr Gobert); Hautes-Pyrénées (Pan- dellé). blandula Rossi. — AC. Dans les mêmes conditions, rive droite surtout pendant toute l’année, mais principalement au printemps ; Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (D' Gobert). — 199 — Tiliæ Geoff. Fall — AC. Mêmes conditions que les espèces précédentes. TC. à Cenon-Monrepos, au printemps; Hautes- Pyrénées (Pandellé) ; Landes (D' Gobert). angusta Leth. — AR. Nous rapportons à cette espèce avec doute, deux individus pris par Dubois en septembre 1890 sur les pins à Arcachon; un autre à Bruges, par Brown. rubrovittata Leth. (ericetorum Sahlb.). — TC. sur les bruyères, dans la lande surtout sur Calluna vulgaris. Saint- Michel-de-Castelnau, Facture, etc.; Hautes-Pyrénées (Pandellé). Tamarieis Put. — AC. dans les endroits où croît le Tamarix. Arcachon, Gujan, en septembre. bisignata M. R. — Quelques individus pris sur une haie à Salignac, en août ; Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (Dr Go- bert). Tri —= Jassini. Gnathodus Fieb. punetatus Thunb.— Pris à Camblanes,en mars, et à Fargues en août, en battant une haie. Cicadula Zett. .(Macrosteles Fieb. Thamaus Fieb. Limotettix Sahlb.) Cyanæ Boh. — Landes (D° Gobert). frontalis Scott. — AC. sur les joncs, les Equisetum, dans les lieux marécageux, de mai à septembre. Cenon, Saint-Ciers-la- Lande, Facture, etc. sexnotata Fall. — C. Dans les mêmes conditions. Camblanes, Cadillac-sur-Dordogne, sur le prunier. Cité par M. Samie et M. Brown. Hautes-Pyrénées et Landes. Var. diminuta Leth. — AC. Dans les mêmes conditions. Salignac, Saint-Michel-de-Castelnau, La Tresne, etc. punctifrons Fall. — Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (Dr Gobert). variata Fall. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). septemnotata Fall. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). — 200 — Grypotes Fieb. (Protœnia Thoms.) pinetellus Boh. — Hautes-Pyrénées (Pandelié). Thamnotettix Zett. (Limotettix J. Sahlb. p. Stictocoris Th.) fenestratus H. S. — Dans toute la région, de juin à octobre, en fauchant, sur les buissons. Pointe-de-Grave, Saint-Mariens, Caudéran et Bruges (Brown); Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). Fieberi Ferr. — PC. En fauchant et sur les haies. Camblanes, Carignan, Carbon-Blanc, en septembre; Caudéran (Brown). fuscevenosus Ferr. — C. Quelques individus, en fauchant et sur les buissons. Fargues, en août ; Cadillac-sur-Gironde et Ver- delais, en septembre; Landes (D' Gobert). maritimus Perris. -- Landes (D' Gobert). tenuis Germ.— R. Quelques individus pris, fin septembre, le long du quai de La Souys; Hautes-Pyrénées (Pandellé). coronifer Marshal. — C. dans les lieux marécageux. Lormont, en août; La Tresne, en juillet (Brown); Hautes-Pyrénées (Pan- dellé); Landes (D' Gobert). croeeus H.S.— Dans toute la région, de mai à octobre, sur les herbes et les buissons. Villandraut, Branne (Samie): Saint-Georges-de-Didonne; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). attenuatus Germ. — C. dans les lieux marécageux. La Souys, en août; La Baranquine, Carbon-Blane, en septembre ; Caudéran, au printemps (Brown). torneellus Zett. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). sulfuseulus Fall. — C. en battant les chênes des haies, de juin à septembre. Bouliac, Lormont, Cenon, Quinsac, etc. ; Hautes-Pyrénées (Pandellé). | erythrostietus Leth. — C. Pris à Arcachon, en août; Hautes- Pyrénées (Pandellé). prasinus Fall. — Landes (D' Gobert). cruentatus Pz. — Hautes-Pvrénées (Pandellé). — VON — quadrinotatus Fab.— Dans les lieux marécageux. Saint- Michel-de-Castelnau, Facture, en septembre; Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (Dr Gobert). frontalis H.S. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). sulphurellus Zett. — R. Pris à Camblanes, en août. Athysanus Burm. (Euscelis Brullé) staetogalus Fieb., — AC. sur les Tamarix, dans les ‘endroits où croît cet arbuste. Pointe-de-Grave, Saint-Georges-de-Didonne ; Landes (D' Gobert) ; Hautes-Pyrénées (Pandellé). tæniaticeps Kb. — Landes (D' Gobert). striola Fall. — Landes (D' Gobert). lineolatus Brullé. (obscurellus Kb.). — C. en fauchant, dans toute la région, dans les endroits secs, du printemps en automne. Camblanes, Saint-Georges-de-Didonne ; Hautes- Pyrénées et Landes. e \ Schenki Kb. (Zetterstedti Melich.). — R. Un individu pris par M. Brown, le 1er août, à Caudéran. grisesvens Zett. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). plebejus Zett. — TC. dans toute la région, en fauchant dans les prairies, surtout celles de luzernes, pendant tout l'été. Cam- blanes, Villandraut, Pointe-de-Grave; Hautes-Pyrénées et Landes. lævis Leth. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). sordidus Zett. — Pris à Blanquefort, Pointe-de-Grave, Cam- blanes; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). variegatus Kb. — C. en fauchant, dans les lieux humides. Villandraut, Camblanes ; Hautes-Pyrénées et Landes. ohsoletus Kb. — R. Quelques individus pris en fauchant, dans une prairie humide. Camhlanes; Hautes-Pyrénées (Pandellé). impictifrons Boh. — Pris à la Pointe de-Grave; Landes (Dr Gobert). brevipennis Kb. — Pris à Saint-Georges-de-Didonne. Goniagnathus Fieb. brevis H. S. — AC, dans les endroits humides du littoral. — 90 Soulac, Arcachon, en août; S'aint-Georges-de-Didonne. — R. dans l'intérieur du département. Cubzac, le 30 mars (Samie); Cau- déran, en février (Brown); Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). ‘ Jassus Fab. (Allygus Fieb. Thamnotettix Sahlb.) atomarius Ger. — AC. dans la région, en battant les chênes des haïés et en fauchant, dans les lieux humides. Floirac, en juin; Bouliac, en juillet;. Citon-Cénac, en août; Caudéran, en juin (Brown); Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). commutatus Fieb. — Pris à Camblanes, en juin. mixtus Fab., Ger. — AC. dans la région, en battant les chênes des haies et en fauchant, dans les lieux humides. Blan- quefort, Salignac, en juillet; Lormont, en août; Caudéran (Brown); Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D° Gobert). modestus Scott. — R. Quelques itidividus, en battant des chênes à Citon-Cénac et Lignan, en août et septembre; Caudéran, en août. Phlepsius Fieb. intricatus H. S. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). Doratura J. Sahlb. stylata Boh. — R. Deux individus pris à Soulac, en août 1894 (Dubois); Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D° Gobert). Deltocephalus Burn. punctum Flor. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). ocellaris Fall. — R, Pris à Camblanes, en fauchant, en août. Bohemanni Zett. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). multinotatus Boh. —TR. Un seul individu pris par M. Dubois, en fauchant dans un endroit humide, à Pessac, en septem- bre 1894. Var. Mayri Fieb. — Hautes Pyrénées (Pandellé). argus Marsh. — C. dans les prés humides, en fauchant, = JU La Tresne, en juiilet ; Lormont, en octobre ; Caudéran, dans un jardin, en juillet (Brown). 3 distinguendus Flor — AC. en fauchant dans les lieux boisés. Bois de Citon-Cénac, Pessac, Saint-Michel-de-Castelnau, en août, - Flori Fieb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). pictipennis Kb. — Prisà Saint-Georges-de-Didonne (H. La- borderie-Boulou). - puliearis Fall. — AC. Dans les mêmes conditions que le distinquendus et aussi dans les lieux découverts et secs. Bouliac, en août; Camblanes et Quinsac, en juillet; Cadillac-sur-Dor- dogne, en mars; Hautes-Pyrénées et Landes. rhombifer Fieb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). striatus L. — C. dans toute la région, dans les lieux secs et arides pendant tout l’été. Camblanes, Bègles, en juin ;/Cadillac- sur-Dordogne ; Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (D' Gobert). Var. palleseens. — Un individu pris par M. Brown. brevieceps Kb. — Quelques individus pris en fauchant, dans un lieu sec et ensoleillé à Cénac, en septembre (Dubois). abdominalis Fab. —. Pris en mai, à Coutras ; Hautes-Pyré- nées (Pandellé) ; Landes (D' Gobert). cephalotes H.S. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). striifrons Kb. — Pris à Camblanes, en fauchant, en août. Hautes-Pyrénées (Pandellé). Minki Fieb. — C. en fauchant. Le ruisseau de La Souys, Bou- liac, en juillet ; allée de Boutaut (D' Augereau). Platymetopius Burm. (EFroceps M. R.) undatus de G. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). | major Kb. -- R. Deux échantillons pris par M. Brown, fit août, à Bruges dans un pré sableux. Deux autres pris par M. Du- bois dans les mêmes conditions, à Arca:hon, eu juillet: Tr. 3. — Acocephalini. Dorydium Burm. lanceolatum Burm. — Landes (D' Gobert). — 204 — Eupelix Germ. cuspidata Fab. — C. en fauchant à Gazinet, en juillet; Sainte-Eulalie, en août; à Budos (Samie); Saint-Émilion, en août ; Camblanes, Saint-Georges-de-Didonne, en juillet; Landes (D' Gobert). “ produeta Ger. — C. en fauchant à Citon, en septembre ; Bou- liac, en août ; à Pomerol, en juin (Samie) ; Barsac, en septembre ; Hautes-Pyrénées (Pandellé). Strongylocephalus Flor. Megerlei Scott. — R. Pris à la Pointe-de-Grave, en août, en fauchant. Acocephalus Ger. (Pholetæra Zeit Anoscopus Kb. Aphrodes Curt.) nervosus Schr. — TC. dans toute la région, pendant tout l’été, en fauchant sur toutes les prairies; abonde sur la rive droite. Cazaux, Floirac, Camblanes, Saint-Mariens, en juin; Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (Dr Gobert). Var. ohtusifrons Kb. — Landes (D° Gobert). bifaseiatus L. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D° Gobert). trieinetus Curt. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). assimilis Sig. — C. et localisé, en fauchant sur les prairies. Bouliac, en juillet; Citon-Cénac et Quinsac, en août. albifrons L. Sahlb. — R. Quelques individus pris dans des endroits humides. Lormont, Cenon, en août ; Salignac, en juil- let (Dubois); Hautes-Pyrénées (Pandelé) ; Landes (D° Gobert). histrionieus Fab. — Landes (D° Gobert) rivularis Germ. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). Chiasmes M. R. translueidus M. R. — Landes (D° Gobert). — 205 — Selenocephalus Germ. obsolitus Germ. — TC. Un individu pris à La Souys, en fauchant, près le quai; Camblanes, en août ; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). Tr. 4. — Tettigonini. Tettigonia O|. viridis Lin. — TC. dans toute la région pendant tout l’été, dans les prairies humides, surtout sur les £quisetum. Saint- Mariens, Citon-Cénac, Camblanes, en juillet ; Hautes-Pyrénées et Landes. Euacanthus Lep. Serv. (Amblycephalus Curt.) interruptus Lin. — C. dans toute la région, en fauchant dans les lieux humides, pendant tout l’été, mais localisé. Bouliac, Lormont, Pessac, Saint-Georges-de-Didonne ; Hautes-Pyrénées et Landes. : acuminatus Fab. — AR. Quelques individus provenant des bords de l'étang de Saint-Michel-de-Castelnau, en août et de La Tresne, en septembre (Dubois) ; Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (D' Gobert). Aglena Am.Ss. ornata Spin. -- Landes (D: Gobert). Penthimia Ger. nigra Gœze (atra Fab.). — TC. dans toute la région, de mai -à septembre, avec les trois variétés suivantes qui se trouvent -avec le type : Budos (Samie); Saint-Emilion, Bègles, Camblanes, sur aulne; Saint-Georges-de-Didonne ; Hautes-Pyrénées (Pan- dellé). Var. maculata Fieb. — Bègles. Var. hæmorrhoa Schr. Pz. — Budos (Samie). Var. ruficollis Fab. — 206 — Fr. 5. — Bythoscopini. Idiocerus Lewis. seurra Germ. — AC. sur les saules et les osiers. La Souys, en juillet, La Tresne, environs de Bazas, en août, etc.; Caudéran, sur un mur, en novembre (Brown); Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). ; exaltatus Fab. (notatus Fab.). — R. Quelques individus, en battant des haies à Bouliac, fin août. Camblanes, Villandraut, Cazaux, en mars ; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Go- bert). : adustus H.S. — C. dans toute la région. Pessac, en août, Langoiran, en septembre ; Salignac, en juillet, etc. ; Caudéran (Brown); Landes (Dr Gobert). similis Kb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). varius Fab. — Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (D° Go- bert).. pœcilus H. S. — Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (D° Go- bert). lituratus Fall. — C. sur les peupliers et les aulnes. Saint- Michel-de-Castelnau, en août, dans les lieux humides ; Hautes- Pyrénées (Pandellé) ; Landes (D' Gobert). elegans Flor. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). laminatus Flor. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). faseiatus Fieb. — R. Quelques individus sur des peupliers dans un lieu humide à Lormont en mai, et quelques autres à Blanquefort, en juin. cognatus Fieb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). ustulatus M. R. — Pris à Saint-Georges-de-Didonne ; Hautes- Pyrénées (Pandellé) ; Landes (D' Gobert). confusus Filor. — AC. dans toute la région de juillet à sep- tembre dans les lieux humides. Lormont, La Tresne, La Baran- quine, le Carbon-Blanc, en juillet (Brown); Gazinet, sur les peupliers blancs, en novembre (Brown); Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes {Dr Gobert). soeialis Fieb. — R. Pris à Camblanes sur les prêles en août; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). — 207 — aurulentus Kb. — R. Un individu pris par M. Brown, à Quinsac, le 25 juillet. Deux par M. Dubois, à Citon-Cénac, en août. Populi Lin. — AC. dans toute la région, sur les peupliers, pendant tout l’été. Quinsac, sur les peupliers, en juillet (Brown); Hautes-Pyrénées. fulgidus Fab. — AR. Quelques individus sur des saules, dans les environs de Bazas, en août ; à La Tresne et Citon-Cénac, en septembre ; Créon, en août ; Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (D: Gobert). decipiens Kb. — Landes (D' Gobert). Macropsis Lewis. (Oncopsis Bur. Batrachomorphus Lew.) prasina Fab. — AR. sur les chênes, à Citon-Cénac, en août ; Salignac et Saint-André-de-Cubzac, en juillet. Cenon et Lor- mont, en août ; Landes (D' Gobert). Ianio Lin. — AC. Dans les mêmes conditions de mai à septem- bre; Bouliac, Kargues, Camblanes, etc., Floirac (Brown); Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). seutellaris Fieb.(1)— TR. Pris à Citon-Cénac, en juillet, sur les prêles. Un échantillon pris le 4 juillet à Bruges, par M. Brown. Bythoscopus Ger. Alni Schk. — AC. sur les aulnes, les saules et les osiers, le long des petits cours d’eau, de mai à septembre. Artigues, Carbon-Blanc, La Tresne, Bègles, Floirac, en mai ; Hautes-Pyré- nées (Pandellé); Landes (D° Gobert). flavicollis Lin. — AC. Dans les mêmes conditions que le pré- cédent, aux mêmes époques. Camblanes ; Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (Dr Gobert). rufuseulus Fieb. — Pris à Floirac, en mai. (1) Voir Actes de lu Société Linnéenne de Bordeaux, volume LI, page 205, sous l'indication de sp. nova? dont M. Brown avait envoyé le spécimen à M. Noualhier, pour le déterminer et les Procès- Verbaux, vol. LIT, page LXI, communication faite le 4 août 1898. — 208 — Pediopsis Burm. Tiliæ Ger. — R. Deux échantillons pris par M. Brown, en juin et juillet, la nuit, à la lampe, à Caudéran. Quelques autres par M. Dubois, sur une haie, à Monrepos, en août; Landes (Dr Gobert). cerea Germ. — R. Quelques individus pris à Langoiran et Bouliac, en août, sur des saules dans des endroits humides. Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (Dr Gobert). virescens Fab. — AC. dans les lieux humides, en fauchant, sur les herbes, et sur les saules et osiers de mai à septembre. Lormont, Cenon, La Tresne; Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (D' Gobert). nassata Ger. — AC. Dans les mêmes conditions que l'espèce précédente. Bouliac, Budos, Cissac ; Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (Dr Gobert). Var. marginata H.$. — Hautes-Pyrénées (Pandeïlé). seutellata Boh. — R. Quelques individus pris sur des saules à Artigues et à La Tresne, en août; Hautes-Pyrénées (Pan- dellé) ; Landes (Dr Gobert). nana H.S. — C. Deux individus de Caudéran, en août et septembre (Brown); trois autres pris par M. Dubois à La Souys, près le quai, en septembre ; Sant-(reorges-de-Didonne. Agallia Curt. sinuata M. R. — AC. sur le littoral à Soulac et Arcachon sur Ononis natrir surtout en juillet et août; et en fauchant sur les herbes des dunes ; Hautes-Pyrénées (Pandellé). puncticeps Ger. — TC. en fauchant dans toute la région, pendant tout l'été. Pointe-de-Grave ; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). reticulata H. S. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). venosa Fall., Ger. — TC. dans toute la région et dans les mêmes conditions. Bègles, Pointe-de-Grave, Camblanes, Cadil- lac-sur-Dordogne, en mars ; Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (Dr Gobert). __ ms us te monts I ER RC + PEN PTS ET — 209 — Tr. 6. — Paropini. Megophthalmus Curt. (Paropia Ger.) seanicus Fall. — AC. de mai à septembre, en fauchant sur diverses herbes, et en battant les buissons, dans les lieux humides. S'aint-Georges-de-Didonne ; Hautes-P y RSR PACE Landes (Dr Gobert). Paropulopa Fieb. lineata Fieb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). Tr. 7. — Ledrini. Ledra Fab. aurita Lin. — C. un peu partout sur les chênes, de mai à septembre. Budos (Samie); Saint-Georges-de-Didonne, en septem- bre ; Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (Dr Gobert). Tr. 8. — Ulopini. Ulopa Fall. reticulata Fab. — C. dans la lande, en fauchant sur les bruyères. Saint-Mariens, en juin ; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D° Gobert). trivia Ger. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). Fam. II, — MEMBRACIDES,. Centrotus Fab. cornutus Lin. — TC. sur les chênes, dans toute la région, pendant l'été. Cadillac-sur-Garonne, Saint-Emilion, Saint-Ma- riens, Saint-Georges-de-Didonne, en juin; Hautes-Pyrénées (Pandellé). Tome LVI. 14 — 210 — Gargara Am.s. Genistæ Fab. — C. sur les ajoncs et divers genêts, dans toute la région pendant l'été. Citon-Cénac, en fauchant sur les luzernes, en juin; Arcachon, Soulac, Bouliac, Budos (Samie); Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). Fam. II. — CERCOPIDES. Triecphora Am.S. (Cercopis Fieb.) dorsata Germ. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). vulnerata Ger. — AC. dans toute la région, de mai à septem- bre. Saint-Michel-de-Castelnau, Facture, les graves et la lande (Brown). macetata Ger. — AC. Bouliac, Camblanes, Saint-Médard-en- Jalles, en juin; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). Var. hasalis Fieb. — M. Dubois rapporte à cette variété, mais avec doute,-quelques individus pris à Saint-Michel-de-Castelnau, en août. sanguinolenta L. — AC. en fauchant dans les lieux secs, surtout sur la rive droite, tout l'Entre-deux-Mers (Brown), Bouliac, Lormont, Cenon, Saint-Georges-de-Didonne ; Hautes- Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). Lepyronia Am.Ss. coleoptrata Lin. — TC. partout dans toute la région, mais assez localisé. Camblanes, Citon-Cénac, etc. ; Hautes-Pyrénées (Pandellé). Aphrophora Ger. eorticea (er. —- TC. sur les saules, pendant tout l'été. Lor- mont et Cencon, en juin; Bazas, en juillet; Saint-Georges-de- Didonne, en août; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D° Go- bert). Salieis de G. — AC. dans les lieux marécageux, sur les re Se saules, les osiers. Camblanes, Citon-Cénac, etc., Saint-Georges- de-Didonne ; Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (D° Gobert). Alni Fall.— C. sur les saules, aulnes et osiers, dans toute la région, du printemps à l’automne. Camblanes, Saint-Mariens, Citon-Cénac ; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). Ptyelus Lep., Serv., Enc. (Philæœnus Stil.) lineztus Lin. — Hautes-Pyrénées (Pandelié); Landes (Dr Go- bert). minor Kb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). albipennis Fab. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). cambpestris Fall. — AC. en fauchant sur diverses plantes, dans les endroits secs, la lande et le littoral. Camblanes, en août; Soulac et Arcachon; Bouliac, en août; Quinsac et Bonne- tan, en juillet (Brown); Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). spumarius Lin. — TC. partout, tout l'été, avec les variétés suivantes, toujours mélangées au type, et aussi communes ou à peu près. Pointe-de-Grave, Saint-Mariens, Camblanes, en juin ; Arcachon (D' Horvath). Var. leucopthalmus L. — Pointe-de-Grave. » Jateralis L. — Camblanes. » apiealis Germ. — Camblanes. > leucocephalus L. — Vertheuil (Samie). > faseiatus Fab. — Saint-Emilion. » lineatus Fab. — Camblanes. » pallidus Schr. — Saint-Emilion. Fam. IV. — CICADIDES. Tettigia Kol. Orni Lin. — TC. dans tous les bois de pins; l'été, dans toute la région; Budos (Samie) ; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). — 212 — Cicada Lin. plebeja Scop. — C. à Monrepos, Fargues, Beaurech, Pessac, dans les bois d’acacia (Brown); pendant l'été aussi à Floirae, Casseuil (Brown); Budos (Samie); Saint-Georges-de-Didonne ; Landes (D' Gobert). Tibicen Latr. (Tibicina Fieb.) hæmatodes Scop. — C. sur Jes coteaux de la rive droite. Floirac, Casseuil (Brown) ; Budos (Samie); Landes (D' Gobert). Cicadetta Kol. (Melampsalta Kol. Saticula Stäl. montana Scop. — Pris à Budos par Samie. argentata O!. — C. sur les deux rives du fleuve, en été. Dans les bois de pins, en mai, juin et juillet(Brown) ; Hautes- Pyrénées (Pandellé) ; Landes (D' Gobert). Fam. V. — FULGORIDES. Tr. 1. — Tettigometrini. Tettigometra Latr. viresecens PZ. -— C. partout, dans toute la région, en août, septembre et octobre. Camblanes. Saint-Georges-de-Didonne, Pontaillac, en septembre; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). Var. bicolor Am. — R. avec le type, surtout à Bouliac et Fargues. impressopunetata Duf. — C.se trouve bien moins fréquem- ment que l'espèce précédente, au moins dans les localités préci- tées. Camblanes, Saint-Georges-de-Didonne, Pontaillac, sur Tamarir ; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). impressifrons M. R. — Landes (Dr Gobert). obliqua Pz. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). griseola Fieb. — Pris à Camblanes, en août. sordida Fieb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). — 213 — Tr. 2. — Fulgorini. Myndus Stàl. (Entithena Fieb.) musivus Germ. — R. Un individu trouvé par Samie sur Ononis natrir, à Bourg, le 29 juin. Landes (D' Gobert). Helicoptera Am. S. (Elidiptera Spin.) marginicollis Spin, — Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (Dr Gobert). Cixius Latr. diserepans Fieb. — AC. Se trouve généralement dans la région littorale, de mai à septembre. Soulac, La Teste, Arca- chon, etc.; Landes (D' Gobert). pilosus OI. — AC. pendant l'été, sur les chênes des haïes, les buissons. dans toute la région, surtout sur les côteaux de la rive droite. Bègles, Camblanes, en mai; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). Var. infumatus Fieb. — Aussi commun que le type sinon plus et dans les mêmes conditions. Var. albicinetus Germ. — TR. Un individu avec le type à Quinsac, en juin (Dubois'; Landes (D' Gobert). pinicola Fieb. — AC. dans toute la région des pins, de mai à septembre. Camblanes: Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). venustulus Germ. — AC. dans la lande et surtout sur le littoral, de mai à septembre. Saint-Mariens, Pessac, Cestas, en juin (Brown); Arcachon, Soulac, La Teste, etc. ; Hautes-Pyrénées (Pandellé). Pyrenaïeus Fieb. — R. Un individus'pris par M. Brown à Mérignac, le 6 mai; Hautes-Pyrénées (Pandellé). nervosus Lin. — TC. partout, dans la région, pendant tout l'été sur le littoral comme dans l’intérieur, en battant les buis- sons de chênes et en fauchant. Citon-Cénac, Blanquefort, Pontaillac; Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (Dr Gobert). — 214 — Heydeni Kb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (D' Gobert). brachycranus Scott. (ir{ermedius Scott.). — PC. Quelques individus de Citon-Cénac et de Camblanes, en juin et juillet; cité aussi par Samie. cunicularius Lin. — AC. dans tonte la région, pendant tout l'été, de mai à septembre, surtout dans les lieux secs, la lande, etc. Le Nizan, en mai (Brown); Budos (Samie); Hautes- Pyrénées (Pandellé) ; Landes (D' Gobert). pallipes Fieb. - Landes (Dr Gobert). stigmatieus Ger. — AC. et dans les mêmes conditions que le précédent. Bègles, Camblanes, Saint-Georges-de-Didonne ; Landes (Dr Gobert); Budos (Samie). simplex H.S. — R. Quelques individus en battant divers arbustes, dans la forêt d'Arcachon, en juin, et en fauchant sur des herbes à Soulac, en juillet. Hyalesthes Sign. (Liorhinus Kb.) obsoletus Sign. — R. Quelques individus en battant des chênes à Lormont, le 25 juin; Citon-Cénac, les Collines, Saint- Mariens, sur fougères; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). | iuteipes Fieb. (Var. Seotti Ferrari). — Hautes-Pyrénées (Pandellé). Oliarus Stâl. (Pentastira, Pentastiridius Kb.) leporinus L. — AC. dans les lieux humides, en juin et juillet. Lormont, Cenon, Artigues, en juin; Barsac, en juillet; Bouliac (Brown); Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). quinquecostatus Duf. — C. Quelques individus, en battant des chênes, à Cenon, en juin, dans les endroits humides et à Lormont, en juillet; Camblanes, Saint-Mariens; Landes (D' Gobert) euspidatus Fieb, — R. Un individu pris par Samie, à Bourg, dans une prairie, en juin. Camblanes; Hautes-Pyrénées(Pandellé). — 215 — apiculatus Fieb. — C. en fauchant dans les lieux humides, de mai à septembre. Lormont, Cenon, etc.; Bouliac (Brown). Dictyophora Ger. (Pseudophana Burm.) % europæa Lin. — TC. surtout sur les coteaux de la rive droite, dans les lieux secs, de juillet à septembre. Camblanes; Hautes- Pyrénées (Pandellé); Landes (D° Gobert). Orgerius Stàl. (Ranissus Fieb.) discrepans Fieb. — Landes (D' Gobert). Ommatidiotus Spin. dissimilis Fall. — Landes (D' Gobert). Mycterodus Spin. nasutus H. S. — Landes (D' Gobert). Conosimus M. R. cælatus M. R. — Landes (D' Gobert). Issus Fabr. coleoptratus Fieb. — TC. sur les chênes, dans toute la région, du printemps à l'automne. Trouvé par tout le monde. Hysteropterum Am. S. grylloides Fab. — TC. en juillet, août et septembre, dans les lieux secs et arides, en fauchant, surtout sur la rive droite. Camblanes, en juillet; Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (D' Gobert). immaculatum F. — Landes (D' Gobert). reticulatum H. S. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). — 216 — Tr. 3. — Delphacini. Asiraca Lat. elavicornis Fab. — C. un peu partout, dans le département, de mai à septembre. Caudéran (Brown); Lormon (Dr Augereau) ; Camblanes, Saint-Georges-de-Didonne; Hautes-Pyrénées (Pan- dellé); Landes (D' Gobert). Aræopus Spin. (Delphax Fab.,J. Sahlb., Scott.) erassicornis Fab. — Landes (Dr Gobert). pulechellus Curt. — C. Plusieurs exemplaires en fauchant sur les herbes des dunes. La Teste, en juillet, et Soulac, en août, surtout sur les Cypéracées. Megamelus Fieb. notula Ger. — Landes (Dr Gobert). Stenocranus Fieb. limeola Ger. — Hautes-Pyrénées(Pandellé); Landes (DrGobert). fusecovittatus Stûl. — Trouvé à Camblanes, en septembre; Landes (D' Gobert). Kelisia Fieb. (Ditropis Kb. guttula Germ.— C. en fauchant, sur diverses plantes, en août. Carbon-Blanc, Bouliac, en août. vittipennis Salhlb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). Delphacinus Fieb. mesomelas Boh. — Landes (D° Gobert). Eurysa Fieb. lineata Perris. — R. Quelques individus dans la lande de — 217 — Saint-Michel-de-Castelnau, en août; Arcachon, en juillet(Dubois); Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). Conomelus Fieb. limbatus Fab. — AC. en fauchant, dans les lieux humides. La Tresne, en juillet (Brown); Lormont, en juillet; Bouliac, en août; Citon-Cénac, en septembre ; Hautes-Pyrénées et Landes. Delphax Fab. (Liburnia Stäl. discolor Boh. — TR. Un individu pris en fauchant, dans un . pré humide, à Pessac, en juin (forme brachyptère); Hautes-Pyré- nées (Pandellé). pellucida Fab., Flor. — C. dans toute la région, du prin- temps à l'automne, en fauchant., dans les prairies humides et les marécages. Camblanes, Cenon, Lormont, ete., Branne (Brown); Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). Striatella Fall. — AC., de mai à octobre, en fauchant, dans les lieux humides. Artigues, Carbon-Blanc, Salignac, etc., Cam- blanes ; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). elegantula Boh. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). | sordidula Stâl. — Pris à Camblanes, en octobre; Hautes- Pyrénées (Pandellé). collina Boh. — R. Quelques individus, en fauchant le long d'un fossé humide au Carbon-Blanc, en août: Cadillac-sur- Dordogne, en mars; Landes (D' Gobert). obseurella Boh. — C. dans la région, de mai à octobre. Pessac, Bouliac (Les Collines), La Tresne, Citon-Cénac, etc., dans les lieux boisés; Landes (Dr Gobert). Mulsanti Fieb. — KR. Deux individus macroptères pris à Langoiran, en août (Dubois). foreipata Boh. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). leptosoma Flor. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). quadrimaeuïata Sign. — AC. sur le littoral, dans les dunes. La Teste et Soulac, en juillet; Arcachon, en août; Hautes- Pyrénées (Pandelié); Landes (D' Gobert). — 218 — Aubei Perris. - R. Pris à la Pointe-de-Grave. paludosa Flor. — R. Quelques individus, en fauchant à La Tresne et à Citon-Cénac, le long du ruisseau, en septembre (Dubois). Fairmairei Perris. — R. Un individu pris sur les bords du Ciron, à Saint-Michel-de-Castelnau, en août (Dubois); Hautes- Pyrénées (Pandellé). Sstraminea Stàl. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). Dicranotropis Fieb. divergens Kb. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). hamata Boh. — AC. en été, en fauchant, dans les prairies humides. La Baranquine, Carbon-Blanc, en août; Bouliac, en septembre ; Hautes-Pyrénées (Pandellé). Stiroma Fieb. (Ditropis Fieb., Kb.\ Pteridis Amyot. — C. sur Pteris aquilina, dans tous les endroits où croît cette fougère. Bouliac, Saint-Michel-de- fastelnau, en août; Gazinet, en septembre ; Hautes-Pyrénées et Landes. affinis Fieb, — Hautes-Pyrénées (Pandellé). Sect. 2. — STEÉRNORHYNCHA An. S. (HEMELYTRA la. HYMENCLYTRA Fall) Subs. 1. — PHYTOPHTIRES BüuRr». Fam. I. — PSYLLIDES. Div. 1. — LIVIARIA. Livia Latr. (Diraphia lllig.) juneorum Latr. — C. en fauchant sur les jones, dans les lieux humides. Camblanes, Bouliac, en juin ; Saint-Ciers-la-Lande, en août ; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). — 219 — Div. 2. — APHALARA RIA. Rhinocola Forst. Aceris Lin., F1. — Pris à Saint-Georges-de-Didonne, en mai; Landes (Dr Gobert). Erieæ Curt. — TC. sur les bruyères, dans la lande et dans les dunes du littoral. de mai à septembre. Arcachon, La Teste, Soulac, etc. ; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). speeiosa FI. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). subrubesecens F1. — Hautes-Pyrénées (Pandellé), sur Populus nigra. Aphalara Fst. Artemisiæ Fst. — Pris à Sain/-Georges-de-Didonne. nervosa Fst. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). Calthæ Lin. — AC. au printemps, sur les pins à Soulac sur- tout. Arcachon et La Teste: Hautes-Pyrénées (Pandelié) ; Landes (Dr Gobert). : exilis Web. et M. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). picta TÈTMEE Hautes-Pyrénées (Pandellé). Psyllopsis Lw. fraxinicola Fst. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). Fraxini Lin. — AC. sur les frènes. Bouliac, en août, et aussi sur les genêts dans la lande; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). Div. 3. — PSYLLARIA. Psylla Geoff. {Chermes Lin. pyricola Fst. — TR. Quelques individus pris sur des poiriers à Cenon, en juillet; Landes (Dr Gobcrt). Cratægi Schrk.— R.surles Cratæqus à Lormont, en juillet: Bouliac, en août; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D'Gobert). costalis Flor. — Hautes-Pyrénées (Pandellé), sur Abiés. — ‘944% peregrina Fst. — R. Dans les mêmes conditions que le Cratægi. Salignac, en juillet, et Citon-Cénac, en septembre ; Hautes-Pyrénées (Pandellé). Mali Schdbg. — TR. en battant les pommiers à Lormont, en juin (Dubois) ; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D° Gobert). Visei Curt. — C. sur le gui, dans les localités suivantes : Far- œues, Camblanes, en août ; Saint-Macaire en septembre. Alni L. — C. sur les aulnes à Bazas, en août, et à Citon-Cénac, en septembre; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D° Go- bert). Fœrsteri F1. — C. Mêmes conditions que l’espèce précédente. Saint-Michel-de-Castelnau, en août; Artigues et Carbon-Blanc; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). Buxi L. — TC. sur le bois, dans toute la région, de juin à octobre; Hautes-Pyrénées (Pandellé). KHippophaës Fst. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). Pruni SCop. — Pris à Camblanes et à Cadillac-sur-Dordogae, en mars, sur le prunier sauvage; Hautes-Pyrénées (Pandellé). melanoneura Fst. — TR. Quelques individus pris à Saint- Audré-de-Cubzac, en battant les buissons en août (Dubois); Hautes-Pyrénées (Pandellé). nigrita Zett. — Hautes-Pyrénées (Pandellé), sur Abiés. Saliceti Fst. (nec F1.). — Hautes-Pyrénées (Pandellé). salieicola Fst. — Quelques individus sur des saules à Bazas, en août (E.-R. Dubois); Landes (D' Gobert). ambigua Fst. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). limbata M. D. — Hautes-Pyrénées (Pandellé), sur Abiés. Delarbrei Put. — Hiutes-Pyrénées (Pandellé), sur Genista Delarbrei. Spartii Guérin. — C. sur les genêts dans la lande. Pessac, Arcachon et Saint-Michel-de-Castelnau (K.-R. Dubois). Pris à Saint-Georges-de-Didonne ; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (Dr Gobert). Cytisi Put. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). Spanioneura Forst. Fonscolombei Fst. — Hautes Pyrénées (Pandellé). — 221 — Arytaina Fst. Genistæ Lat. — TC. sur les divers genêts dans toute la région, de mai à septembre; de préférence sur Sarothamnus scoparius. Arcachon (Hôrvath); Hautes-Pyrénées et Landes. Livilila Curt. Ulieis Curt. — AC. sur les ajoncs, dans la lande, le long des routes. Bouliac, en juillet (E.-R. Dubois). Homotoma Guér. (Anisostropha Fst.) Fieus Lin. — Abonde sur le figuier, mais certaines années seulement. Camblanes, en juillet; Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Gobert). Div. 4. — TRIOZARIA. Trioza Fst. trisignata Lw. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). Centranthi Vallot. — Hautes-Pyrénées (Pandellé), sur Abiés. velutina Fst. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). : Chenopodii Reuter. —- PC. sur diverses plantes, en fauchant, en été, à La Tresne et Floirac (E.-R. Dubois). Galii Fst. — Hautes-Pyrénées (Pandellé) ; Landes (D° Gobert). albiventris Fst. — Sur les pins, dans la forêt d'Arcachon, en mars et avril; Soulac, en septembre; Landes (D' Gobert). remota Fst. — Hautes-Pyrénées (Pandellé); Landes (D' Go- bert), sur Pinus. Urticæ Lin. — TC. sur les orties, mais très localisé. Saint- Michel-de-Castelnau, en août; Salignac, en juillet; Citon-Cénac et La Tresne, en septembre ; Hautes-Pyrénées et Landes. Var. eupoda Hart. — Laudes (D' Gobert). Saundersi M. D. -- Hautes-Pyrénées (Pandellé), sur Salir. uigricornis Fst. — Hautes-Pyrénées (Pandellé). — 222 — acutipennis Zett. — Hautes-Pyrénées (Pandellé), sur Abiés. munda Fst. (nec Flor.). — Hautes-Pyrénées (Pandellé), sur … Jumiperus. viridula Zett. — Hautes-Pyrénées (Pandellé), sur Abiés. . dispar Lw. — Hautes Pyrénées (Pandellé). TABLE DES GENRES Pages RE .. 160 A . 169 M HBOSOMA................ 141 110 CCNRNSRRENSRRRERERERS 173 Arocephalus :................ 204 MDOGONIS: ........... 4.0. 171 Li RP RPRPPRMOMRITRRAES 155 MONO EUS oo 178 su ue à PEL UE 145 M Loco 176 1... 174 RNA"... Ad os eee ue: 136 a PEER 136 Æthus ..... HENERE Se nerties 133 M HINUE,...........,.:..... 184 .. . 208 ASE", .......... 190 se 205 M so, 160 0e SSP 195 M ISMUS. :::.............. 181 1111 LC SPRANNNNRMENNEESEe RS 185 de me mono» à 202 .........,., 145 nblycephalus............... 205 D US... 187 A ess 0 00 159 MPNPOROMIA 5.2... 133 MHEUTUS., ........ AT TE RRLe eln 164 ui. 192 AMMSOStropha ........:....... 221 MOmAlOptera...:....:....... 153 ET SOUS-GENRES ANOMALIE AT EURE ANOSCOPUS 285 ou tete ane Lee ANÉREMANITES CINE TT ADN O CONS Se er More RDA le. Rue HT. CO RDA. ea OrOpoooe A DRClOBRERNS a comme see Aphrodese. if ei rat ADOTOPARORAE SE see APODINQUS 42e van ATEÆOPUS EEE RE cree ee ANCIOCOMIS EN NN ee APMONMUSE EE nice see see ANOCALUS eee teens FA MAL TE te ER PA DIT ALYIAIDA se dec ee ons ASIPACA RE SE aerer ei nor Li acte el à AS DS El e de me à Dale als te « Aspulotoma.......... Ra. ADP ee. 0... ANCTUT TE ee Se UE OMC EE Atbysanus::.::...-,....0.... AÉOMARCALIR 2. Le. ae. oc ADAGLOLOMUSS. 22-70 “e ACRAOUS SES PRET RCE AMCRENOCTÉDIS.. 27. d'ou s de Amlacetrus 1... PA SET 189 145 191 139 Pages Batileocorimass cs 58 Ch MEICIEE 193 HathyRnIen 42: HR EUURE 144 Batrachomorphus ............ 207 Bellacoris .. rue ee et 132 Beosde.: cer rMiNa rte 197 Derytus 2. Ver eee 147 Blepharidopterus ........,... 184 Bothynotus.>27.2 7227 nt Brachyeerta ii. 183 Brachycelonss 2 ae are. 178 Brachypelta e4ess rcmecece 134 DRACHY PIERRE En Ne ne 151 BracAYSLElES" ns enenere 172 DTACRYMONES AT CRE era 173 BINGÉGPIS se ee Mel eee 174 NTSC RARE ee detre 188 BYIAOBEDPUS chere se dos 207 CAIOCOPNIE Ze Mer esesasnraos 177 Calyptonomsn: 2... cr... 157 CATROTOMOINRS Je at sutaee due 181 CAMPIADrOCRIS: 5... 180 CARD eee Lee 2 145 CRMPYIQMMA... ae. ss. 190 Campyloneura:.. 5.8. ..5,6 184 Campylosteira.....0tetuiue 160 Canthophorus ..". 405.4... 134 ADS, ruse deep 180 Cardiastethus. 0. Mere 172 Carpocoris': 2... RER a 137 Cons Lee, eue var 162 Centrosarenus 4 eus 142 CERÉPODOPIR LE LE à 64 00 «eos ait 142 OBREDONRE SR mure ane sein 209 CephaloCoMs eue assoc 191 COCAIRD INR SUR at can ou à SA 144 C'ETUSEODUE Se ER qebies ve à SES COPAIOGOMRMR ne nee aie ctues 170 Cereopia er eee ARTE Res 210 Pages Charagochilus ............... 180 Chartoscirta.....:..220000 170 Chermes .., 2... 28088 2i9 Chiastous,.…......... 400 204 Chilacis. . 2.020 152 Chlamydatus....,..:,.02778 190 Chlamydatus ./....., 20000 185 Chloria 172,200 195 Chlonta2.., 00 195 Chlorothroa..........0 138 Chorosoma.....,.,.,...< Creada 5... 212 Cicadetia. .....,.... 200000 212 Cicadula .......,/.. 00 199 Cicaulg:...... 000000 196 (RE (2) CRE RE 170 CIMEZ va ss TT 138-140 CIXIUS. sec ee TRS 213 Clinocoris. "424.000 141-142 Codophila.. 3.222000 CRE; | Colliocoris 2.222200 167 Colobatus. .:....%410000 _ 146 Compsus #00 175 Conomelus ........ Re 217 Conometopus ....... 175 Conosimus...:... 1.000 215 Conostethus. ::..., 70 187 Copium 7. 161 Coptosoma:......1 131 Coranus.:. RE de - Re: Coreomelas::::.......008 «10 Corfou. sreti 144 Coreus sn CO 143 Corimelæna.......... Rp 131 Coriscin és sue si ss LI CONS ACER Ie ES TE 193 Corina "2. 193 Com es are me oi As. 7 146 — 225 — Pages AE. 146 11177 ICS - 142 Bremnocephalus.............. 182 189 Hrptostemma. ............,... 170 2) SU TORRES 166 CFE RIRES 196 1 TL TR ARRENNANERSRS RE RE 133 SPRICE PEL EL 134 Ra nocoriet .:........,. PEER 184 USE, 193 UE 150 Modem... jf M nOMIGthUS". 5002. 2 142 A OREUSS NE. 133 Mriopeltiste...0,.,,..0.... 183 LU 136 1 21 LE MAP ANNEES 144 MDhACITUS. . .......,....... 216 ns. "217 A: 216 Mltocephalus. . : ............. 202 UE TTNNNMNRSRNRES RSR 180 DORA: 5.00... 161 MAOHROOSCYTUS.... ...,,..... a ie Mradeudra . ......,.......... 195 BPranbMer uns: : 111... 146 DICAROTrOPIS : : :.:........... 218 | 111) 7 161 MUphord 1,0. 215 11 1 IUT NRRSPARARRRRER ES 183 1 LUI 0 ORORNERSENESSSEan 154 ar. 170 211 LOS 218 1 11100 PPPNEAMNNNNRe 163 OL CROP RER 216 COS. .......... nl erere 138 12 SORTE 202 Tome LVI. Pages DOPYOTIR RME PER 203 Drmus er SAIT eue mue 158 DYTOdÉ TER PER ee à 136 Elasmostethus. ....... MEET 142 ÉPÉSIUCO SE SERIE MSC 142 PMOPINIUSAr rer Eee 171 BAR DIET PAPA LINE EAN NS 213 Bmblethin sure s/h 322 158 . Emesodema....,..... par 166 nu CARRE TRS RS SES LS 196 25 AE RER RERERR ARRETE 151 EROplOps Head RS 143 BRAUN IRIS SNS PINS SAN 213 ÉTEMOCOTIRE Ua T STAR AU 158 : LS rod A EC DE EE LE Sr 70 Étacanthuss.ynu 205 EUIYTEUS ST TI AIT R TT TS et 149 DEN Pa Re ne * 204 BUPIÉTYE A 0 NANTES 196 MUPUCET D ed Te Pie Ten: 161 LAS AU TONER EPRET ES EEE 186 Forydemann2 ea 139 ÉUEY SAS EP AN SERA eRRRRE 132 ST EE De cor DÉC CATE 216 ESRI CONTI LP MAMIE nr 137 USCOLS ANNE EAN SERRE, 201 ÉREDER LORIENT eo 164 CROATIE AN AN Ten 161 (on 0 (EE A RE CR A SD 159 LEE ANR ER TEE Se que 210 Géoco ma Men sn sine DRE 151 CEE en ee 151 CeOLONISREEMMETENRCRReEEree 134 CÉSAR NE A RE te 165 CANOCO PTS SEE... 193 CARRE D AR Re Marais de 184 CLEO Lt RAS MAP 131 CTANOCONU SANTE 135 -— Dose Pages Pages OBIROUUS.... 0.220000 100 MBOAeMA,. +15: 55.2, 108 Gopiagnathus....,:-:1-h2000 201 BE.,....!....... 0 198 Gentanotus: RER 158; Tdigcerus. .........- 2200 206 Gonocerus::52 A0 ONE 143, /| Idiotropus ......,,, 200000 . 172 Graphosoma: ti... 20 "ter 138 1! Idolocoris......, 2. 183 Graptholomus, 2... 149,1! Ischnocoris. .:.2, 22202 155 Graplopéllus ER 1571} Ischnodémus.;..:.:27 ‘2200 151 GEypotes. ne tireur Gt 2001 Tlschnorhynchus :. 2:22 151 Hülocapeus ASC RE EE: 1851! [sometopus..... 2. sn. EUR Halticocoris ...... NE RD ISSN IPISEUS C2 ose SO 2152 HARCUR LE ent dee 183. | Jalla.. ..".....::: 20200000 141 MUBloON OL E ES en ee deu 143; | Jassus ..::...,1. 20200058 d «CU HARpACOT Eee 167 | Kelidocoris...... 184 .Harpagochares ..:...,:. 4. 166 | Kebsia. UE 216 RDA OO ER M cree ue 188 | Klcidoterus....." "02 151 ARDTAS LR NOEL, An actes lGAMIP HT POS EEE ERP PRES PES 196 HÉCODIEPAE. A2 een son nc 213 | Laccometopus..:.... 161 HÉatstansr 50. uit 151 | Lastacantha 02220000 161 Heferécordylns: ..:.: 4... 186 | Lasiocoris......... 2 156 Mefpropaster.,.. 2... 152 | Lesiotropis -: 7.202 161 Hbtorotoma. scene . 186 | Ledra.... 2,000 209 Holcogaster ................. 139 | Legnotus. "0 134 HOÉcostÆthUSs.-.. ce. etes 137 | Leptopterna’:,,.. "7400 174 Homülodemne.: de ve 159 | Leptopas.... 0 0———apapaZ 170 PMROAGRUNES 4. danse 177 | Lepyronia.....:.. 210 HomOtoMa:..:..-sssessccect 221 | Liburma:.... ES 217 Hpplomacbus.….......:...s 187 | Lachenobia.:.. 0 » 1 RÈS 170 HAPIDsCel DE. . css. aoe 135 | Tagyrocoris.. :.::/2 2510000 154 MAR CT dis ou 145 | Limnobates... 164 HNHIeRINOR ee host ie 214 | Limnoporus . ..:.. 165 PONT 1 RERO *... 165 | Limnotrechus......... PR PETER ORAN 164 | Limotettix....,.... 0 200 ECC ta CNRS 165 | Liocoris ...:....,:7.00288 180 Hugrpirechus.. sc sv 165 | Liorlinus............ 214 ANT CNRS FRET 155 | LiorAyssus...:::::62000 Re Hypnophuus .....,........., 155 l'AMGO0 NE Serres (es 185 ANDRE Revo 185 À Lslosomn:. 4... ET 185 HySOCOPDIe PU: seras 210 À ÉMNR rss e ne. RUR lié Pages 1: 1 RRRRRRREERRRRRRSRRE 221 ADRICEAUS 0.0... 173 MOpomarphius : 5... 174 A , 175 nn LE 172 DUCDeMUS.... ......:..... 144 1: LAS PEPNNRNERESEER ESS 185 MAIMEDMIS 22.652 00 171 LT RIRE RENE ENTRE 151 MOdon 4,0. 149 ROMA 0 0, 149 TOUR MSANEETERRSE 149 en 178 MRPrOGOIEUS.. 0,0 187 Macrocorixa ...... Sade PER 193 D rodema:..::::.:::...010 155 D ulophus 1222: 1:00. 183 | 111107 AICRRSSRRSESSSEERR 153 | 1114 0 0SSEeEEEERRRER RES 207 Macrorhampus :......:...... 150 Macroscytus..... IIS NON RERO A | LEONA TONRNEENSERSERERSSS 199 LL MURESESSENEERARRRRSS 187 220 ORERSREENR SSSR 186 |] LUCIEN 188 _. " LORNEPPPEPREPP PE TRRLE 142 | 1 I EESSErSeER SAR 185 Mécurhamphus .::..:. 1... 150 D oCœlum 11.1: 010, 176 Dr cloceræa ..,...-..... 174 Mbalocoleus: ...:,::....... 187 Mpalonotus. :...:.:.:...: !.. 154 Mégalotomus ::::.:.:::.1.11. 145 M melus.::::::::::.: 2110 216 Megophthalmus.:............ 209 Melampsalta....:............ 212 Mvlandiseus......:::::2011., 157 Melanocoryphus ............. 149 MELUN OSDUUSEE EEE ae MehNACCALUS Ra ee ER t ss... Mélastemma: esse MOTARODIEMA AT 2 RATS NE MÉTODO DES ENS MSA es MÉTÉO ME A En RS NHCPONÉDRAE RME SERRES Microphysa...... Rene ARE RAOPOpIAR EN Re ne PACROpUSE RIRE Microspnamma:ssess M Microtoma ..….... DE 0 0 100 Gi OM MR EE NAME nn nt DE ES Re ee EEE EN Ne Neocoris . _ de Pages Pages Neottiglossa ...,.,.....,iure 136 | Rachytoma.,.:.,.000 182 NOBHE seinph: 3 ONRELN SES 191: | Pachytomella, ...,.....,7 » . 182 SARA ut. LU ESS 138 | Palethrocoris.®......,. 40000 143 INHREnnS 4,2 EPS 150 :}-Ralomena ...,.,..-2007008 138 Malochiluss.,. 52 een 159 |'Remera.....:..4,, 20200 154 Molonsela: 5") Lie 198 | Rantilius.. 2,4... 175 Nains Ra es 0e el 174 | Baromius..:::4:.... 2200 154 NO rrarceirme cercle 195 | Peropia....:......:.°008s 209 BARS SE. Anh he: Ste 159 | Paropulopa...:.:.,:.12008 209 MehrlanUs et er es reste 166 | Rediopsis .......... 245 208 Aéhetoste LUS. es Se 135 |:Felogonus. ......,.50 191 DeNE ri Les à ete le L91. | Bentastira.. 2.2,020008 COM MARINES 25 recent 191 | Pentastiridius......... . 15 SR OAONSCENES ER CRETE J81 1 Pentatoma 5110.00 138-139 Qrontsreus. ue 00 tan 132 | Penthimia............-00 205 Gipntoscelis.s 22010578 131 | Peribalus.........:1...0 137 Ndeniotarsus ":..Lr.sete, 132 | Peritreshus.......:,. SR 196 BTE A" 22 Es O14 | Philoenus :.:..1,. 4000 211 Ommatidiotus..:....,......2A 215 | Phimodera ......,....02 Foto Oncocephalus........... sou :166 | Phiepsiuse....,.:.. RUE Oncognathus ...., ent . «118 1 Photetæra.:.....: ti 204 OMÉDDSIS LE LAS ee dec 207 | Phygadicus ..... .. + : ÉRROE Oaychimenus. 2.2... 42,06 186 | Phyllontocheila.........,:5%% 162 Ophthalmicus .. ...... VS 151 | Phyllomorpha.…....,.::,9570 142 Géisibnns Ne. Lee de 167 | Phylas:........... 0 188 OMMPIDE. sens couté der 167 | Phymata...:.......0 163 GRÉNOCOTACA Le ee tents 193 | Physatocheila ........::..4. 163 SE NOR SEAT 215 | Rhytocoris ......... 1008 175 EEE TRS ART 180 | Pieromerus......::... 0010 140 Onihortephalus ........:.:.,, 182 | Piesma#:.....1,1t4 008 cel a Onaolomus. ...::...:. 1244000 150 | Piestosoma ..........,e.. . 163 ROM cesse io ete 179 | Piezodorus........::.:5#0000 139 Géo. ER arlattes 160 | Piezostethus..........21400 171 OISE... cs boues 185 | Pilophorus ........e10. 00000 181 CONCANENQUE:LE.:,, +: 188 | Bipthæus"... 6e. 2: 1088 s 609 POMPES: SE 0 706 Lu 0 nn 138 | Piccoris:. ss... 1:00 151 PACA RE ee née Pre te à 0 185 | Pionosomus .....:.,:,: 200 155 Rachymerus.........: son 67 À Pirates... NO — 229 — Pages | Pages 1 . 138 |-Pygolampis ne ed. 166 . ., 146 | Byrrhocoris: 2 tee Lee 159 Miasiosnath:s......... NN 190. ! Raglius.: ER RP 157 Mnriognalhus ....!.........,. 18%: | Ranatra ........ NACRE D 192 0 1... 0, 16% À'Haissus. 20 STRESS 215 CUS. 7... 158 | Reduvius......... DR QUE + 167 MI Cranus... ........... dell RENÉE nas are 186 Se... 159 1 Rhacognathus..::...1..1,.. 141 M ROlUS Soon Ml Rbncostelhus es RE 137 Platymetopius .......,....,., 20% F'Rhaphiraster, 1.5. 139 OPUS eme AR ET OPUS ne enr nr eue 171 Se sd score SO Rlunar ol rs oui. res 219 oo 159 1 Rhopalotomus. 441561: 4020 181 M SOIER 55. 2: pipe LD MEODAIUS UT RS.- dedchoien 146 a 192 | RAynocoris..…. an Rene 167 AO ue 0 à de ee » cpnee 188 | Rhyparochrodiüs.. ...:,,..:1. 154 US 2 couné 155 | Rhyparochromus.......,..... 157. PRRIOMENUSUe. eue © atous où SAM S AE RE r R Ar 169 A 2 un 106 OP PITNgAIA. ns ent 142 ADI. ......... dan 1601 'Sapirapadms Fe ler or tes 166 lit RE OT RE EN PEN PDO 212 Te doundiut RE NT LA UT PPT DRE Ÿ OU 159 M Os GvIUS 0... ........ 0 A SehŒNOCO PIS. 2e ne 182 MC antRUS.. to JO BEIDEQNS ES SAR RATS 135 MIE IUS 5 cu. 15 hou 180 SCOOP iCrUST RRQ CURE, 169 2... :.. 203 4): Scoloposcehs...s re 2. 17 22 PNR 20071" Sgolapostethnis: 7,01. 158 MDEMMa. :.......:...... TOR NETAUHG ES. LEUR MnCA es, 161 NAN ne LD 1 Seplellera. x. LAN Te here 15 A... st MR RIEUR 0 28 da mes hub cine 1534 Meudophana........,,,,.1... 215 | Selenocephalus ............ . +205 D cophlœus. ........,..,., JA SBFENEER LE. dan 160 MODES). ARE RE RE RS nee eie ed 193-194 Psylla 5:54 ASSET IRAN 2 D IN SDANIONENFE Ne 1... 220 LE PNR 200) FH MTADOCETR. 5. 2. inde 143 US 2 ou 1 labalerccoris.. 1}... 147 Ryelus ....:... CO SPACE ASP relanolesthes 21... 2. 167 MSHopterna.:....:.......1.. Pre NPSphTaBIStIQUR 42.2 156 Sphyracephalus............. DhIOsteLRUS", NE ere DIALODOMUS ee Me seed rate S'ANE LAENTeEUS EE SOROCEPHAIRE NE EPL SONGS A ds eee : SPDOCEANUS eee tenu vie een Va SHENOTEMR AE SM ree re SENS E TS en net Voies state SERDPOUD ES re NES TR UE dal : STÉRDIMS ER 0e een LR ER SICDRAMAUSES Se ar rame set SÉCLROITOPIS 1e SUR ee cine SIDenarus 74; Sec pee SARCIOCOMS nas re Tee se Saclopleurus..... : DURNT USD = rien dm teus SONORE Se SU M RENE Strongylocephalus...... ..:.. MIEOUEYIOCONS 1. 12 RU PUVAROCOES aciers mere re UDC NEA AE cb EL SÉCOIDABLOR TL NES RENE SYAELONOMST MN AR here PUSLRAMOIUS.: SSSR Témpostothus:#4:1::2:125 De Tehagogonus .:,1,:7::512 0 NEC NAT TOAMIOLELLIR I EME NRRRRE T'RAMNELELN: LEE TOR : — 230 — Pages Pages 185 ! Thamnus......,,, 10000 Paraiel : 149 N'FRérAphA 7, 0,220 te or | 130 |'Tayreocoris.....,. 17 Ve 151 197] PIDÉONS ER LS CLR CES dE 212 140 | Tibicina::7,72., 20000 212 194 | Tichorhinus/:).:..:220000 185 ID D TINNIBS sr del rc - 161 119 N'TUAMIS LE AI TRES 161-162 163 | Tiniceéphalus "7,200 187 166 | Trapezonotus, 200 156 178 |- Trapesonotus °°." NOR 156 l6T À Trichymenus 2.7: 57000 eo : 195 |! Triecphora':.:;:./ 0 210 190 | Triganolylus.....:, 20m 174 200! || Trioga, NS SN RES 221 {46 4: Triphleps.::..1:000200 72 182 | Tritomegas "1.1/1 134 AIS MÉTTONUSs ee ce AM 141 189 | Tropicoris: .:, 21.7: LENS 145 | Tropidochila ; 5:22 162 204 | Tropidothorax.....,.2.00% 149 182 | Tropistethus ...... LISTE 154 159 || Tüupoiia,. :.2..2: 200008 191 155 | Typhlocyba: 2:20 197 143 || Typhlocyba.. : : 0 196 163 | Uldpa.: 45e 209 IST {| Drsocorts. J'LIURe 131 180 | Venice 165 TT 1 Venlocorts, 125 OO 132 165 |, Verlusin, TL. Li 25 143 211 |: Xanthochilus!:2:2::200000 157 212 |: Xylocoris 5520 172 205 |:Zicrona:/ 2/28 UIS 192 | Zosmenus/:511:"" 00000000 163 200 |. Zyfinns rive. 198 202 | Zygonoltess:: ":3:::. 00000 172 “ "7 RECHERCHES SUR LE . DÉVELOPPEMENT FLORAL DES DISCIFLORES Par M. L. BEILLE. AI Ê É Eu » + AE t- si ERA + H7Ee Da" SA - ÉC Ca " #” Ta & à RL] … 1 ? t _ L & TE Et pe” à > = 1 À LE « | A Ê C : e ee" CA 0 À % . FH5H JAN « L FE 4 L e k y nana 104 : } ea HA AUIUTAL NN VA # 1 É LHATTIÉ. 1 M 49 AVANT-PROPOS Au dernier Congrès international de botanique (Paris, octo- bre 1900), la morphologie florale étudiée par la Méthode anato- mique a fait l’objet de plusieurs communications importantes ; à leur propos, MM. Mussat, Ch. Flahaut, Dutailly ont montré la difficulté qu’il y avait, par cette méthode seule, à déterminer la nature et les relations des pièces florales et la nécessité de reve- nir aux anciens procédés d'observation, tels que Payer les em- ployait, quitte à les compiéter par des procédés plus modernes. Ces idées m'ont paru rallier tous les suffrages. Aucune des méthodes utilisées jusqu'à ce jour dans les recher- ches d’organogénie florale ne peut donner des résultats parfaits, si elle est employée seule : l’examen sous la loupe de fleurs très jeunes ne montre que la position relative des organes et l’ordre de leur apparition ; la méthode des coupes sériées, qui constitue à l’heure actuelle le procédé histologique le plus parfait, permet de suivre pas à pas toutes les transformations des cellules et des tissus qui constituent les pièces florales, mais il a le grave inconvénient de rendre difficile ou impossible toute orientation. Il faut compléter ces méthodes l’une par l’autre et ne demander à aucune d’elles des résultats qu’elle est incapable de fournir. On ne connaîtra le développement de la fleur qu’après avoir déter- miné non seulement la position exacte et les relations de ses diverses parties, mais encore les modifications internes qu'elles subissent depuis leur naissance jusqu’à l’état adulte. Les résul- tats obtenus jusqu'ici sont peu nombreux et ce sujet demande de nouvelles recherches. Grâce aux travaux de Strasburger, de Vesque, de Warming, de Guignard, nous connaissons actuellement le mode de formation des grains de pollen, des ovules et les divers phénomènes qui se produisent au moment de la fécondation, mais il faut reconnaître que nos connaissances — 234 — sont moins avancées sur le mode d'évolution des divers verticilles floraux dont l’origine a été décrite seulement dans quelques cas isolés et n’a fait encore l’objet d'aucune étude générale. Le groupe des Thalamiflores auquel Bentham et Hooker ont donné le nom de Disciflores présente, d'autre part, quelques particularités morphologiques intéressantes : sur le réceptacle floral on rencontre généralement des renflements pour lesquels Adanson a créé le nom de isques et dans plusieurs familles de ce groupe, l’androcée possède deux verticilles d’étamines dont l’externe est opposé à la corolle au lieu d’être placé en face du calice comme l’exigerait la loi de l’alternance. L'organogénie florale des Disciflores n’a été jusqu'ici, à ma connaissance, l’objet d’aucun travail d'ensemble; les recherches de Payer et de Baillon sont à compléter et il m'a paru intéressant d'étudier comparativement le développement de la fleur dans les diverses familles de ce groupe pour savoir s’il était possible de l'utiliser dans la classification. L'examen des fleurs sèches ne m’ayant donné aucun résultat, j'ai été obligé de restreindre mes recherches aux espèces qui croissent sous nos climats ou qui fleurissent dans nos serres. Limité par les mêmes difficultés que Payer, j'ai dû souvent m'adresser aux mêmes types; j'ai ainsi étudié quarante-cinq espèces appartenant à trente-six genres et à dix familles du groupe des Discifiores. Ce travail est divisé en trois parties : PREMIÈRE PARTIE. — /listorique; Méthodes d'investigation suivies dans les études d'organogénie florale ; Procédés de recherches; Les Disciflores et leur classification. DEUXIÈME PARTIE. — Ætude spéciale du développement floral des Disciflores. TROISIÈME PARTIE. — (rganogénie comparée de la fleur des Disciflores ; Application à la classification ; Résumé et conclu- sions. ét dam. te À Hope né apré dansante OÙ dites ne nr: 1 sb à RECHERCHES SUR LE DÉVELOPPEMENT FLORAL DES DISCIFLORES PREMIÈRE PARTIE I. — HISTORIQUE ET MÉTHODES D'INVESTIGATION SUIVIES DANS LES ÉTUDES D'ORGANOGÉNIE FLORALE L'objet de l’organogénie florale est bien défini par cette phrase de Turpin : Voë venir les choses est le meilleur moyen de les expliquer. Payer, qui la prend comme épigraphe de son Traité de l’organogénie comparée de la fleur, donne à cette partie de la morphologie végétale une importance capitale pour établir les affinités des plantes entre elles et fixer sur des bases solides la classification naturelle. L'étude du développement floral comprend deux parties dis- tinctes ; elle se propose : 1° D'établir l’ordre d'apparition des pièces florales et les modi- fications externes qu'elles subissent depuis leur naissance jus- qu'à l’âge adulte ; 2° De rechercher les groupes cellulaires au dépens desquels elles se forment et les modifications histologiques qu'elles éprou- vent pendant toute la durée de leur évolution. La première de ces deux parties peut être appelée Organogénie Mmacroscopique, la seconde est l’Histogénèse. — 236 — Ce problème a été sucessivement abordé par l'observation directe et par les méthodes histologiques. Observation directe. — L'étude sous la loupe de fleurs très jeunes a été faite en France par Mirbel, Duchartre, Payer, Baillon, en Allemagne par Schleiden. Plusieursde ces travaux tels que le grand ouvrage de PAYER (1), le mémoire de BAILLON sur l’organisation des Euphorbiacées (2) resteront des modèles de ces sortes de recherches. Si les résultats que ces auteurs ont obtenus sont parfois défectueux, ils sont aussi, souvent exacts et pour être juste il faut peut-être incrimi- ner autant l’imperfection des appareils et les procédés rudimen- taires qu'ils employaient que la difficulté du sujet. Tous les botanistes qui ont fait des observations analogues, savent, en effet, combien il est difficile de saisir exactement à un grossis- sement relativement faible, l’origine des diverses pièces dans des fleurs qui sont à peine visibles à l’œil nu. Telle qu’elle a été employée, l'observation directe a cependant ses avantages. M. Van TieGHEM, tout en faisant voir son insuffisance, est lui- même le premier à le reconnaitre « l’ordre de développement » des appendices d'un même verticille est acquis avec plus de » facilité et de certitude par l’organogénie que par l'anatomie. » Cette méthode est encore fréquemment employée, GŒBEL (3) n’en cite pas d’autres dans la partie de son mémoire qui est consacrée à l'étude du développement des organes floraux et THURY (4) l’a également utilisée dans son travail récent sur les Passiflores. Je dois reconnaître aussi que les observations ultérieures sont considérablement simplifiées lorsqu'on a vu l’ensemble des organes d'une jeune fleur, lorsqu'on a pu suivre leurs variations à des stades plus avancés et qu’on a acquis des notions précises sur leur place, leur forme et leur position relative. (1) Payer. — Traité d'organogénie comparée de la fleur. Paris 1857. 2 vol. Texte et Atlas. (2) BaizLox. — Recherches sur l’organisation des Euphorbiacées. Paris, 1858. Texte et Atlas. (3) K. GœBEL — Vergleichende Entwikelungsgeschichte der Pflanzen organe. Breslau 1883. (4) THury. — Morphologie et organogénie florale des Passiflorées. Bulletin Herbier Boissier, 1897, I NT NET Ve -ne gran gt ?. — 237 — L'application de l’histologie à l’étude du développement de la fleur est relativement récente, elle a donné naissance à la méthode dite anatomique qui consiste à rechercher la distribu- tion des faisceaux fibro-vasculaires dans la fleur adulte et à /’Ais- togénèse. Méthode anatomique. — Le grand ouvrage classique de M. Van Tieghem sur la structure du pistil et l’anatomie comparée de la fleur, couronné par l’Académie des sciences (Prix Bordin, 1868) est le type de ce procédé de recherches. D M. Van Tieghem (1) part de ce principe « … que l'organogénie est une méthode insuffisante et que l'anatomie peut résoudre toutes les questions qu'elle est parvenue à élucider, par une méthode sûre dans sa marche et d’une précision illimitée ; elle peut, en outre, traiter et résoudre des problèmes sur lesquels l’organogénie doit rester muette sous peine de s’éga- rer », et au début de ce mémoire il établit : « 1° Que le système vasculaire des axes tant végétatifs que floraux est symétrique par rapport à une droite tandis que le système vasculaire des appendices est symétrique par rapport à un plan; » 20 Que l'insertion vraie des appendices doit être rapportée au point où les faisceaux vasculaires se séparent; » 30° Que l'étude des connexions vasculaires peut servir à éta- blir l’âge relatif des parties, et que la nature morphologique d’un organe et ses rapports avec les autres seront définis lors- qu'on aura déterminé à l’état adulte la distribution des fais- ceaux vasculaires et leurs connexions avec ceux des organes voisins. Chacune des pièces florales reçoit un faisceau vascu- laire et il suffit de suivre la distribution de ces derniers depuis les pédicelles jusqu'aux ovules pour determiner la nature essentielle des organes et leurs rapports ; cette méthode ne pouvant être infirmée par les deux grands facteurs qui inter- viennent pour changer le plan floral : l'avortement et la sou- dure. » | | Dans cet important travail fondamental, M. Van Tieghem applique ces principes à l'étude d’un grand nombre de genres appartenant à soixante-six familles naturelles. (1) Van TiEGHEM. — Loc. cit., p. 22-26. — 238 — Plusieurs botanistes ont suivi la même voie dans leurs recher- ches de morphologie florale : nous citerons spécialement Trécul, Duchartre, G. Bonnier, Boutineau, Grelot, Lignier, L. Vidal en France, Henslow en Angleterre, E. Martel en Italie. etc. On peut se demander si la méthode anatomique est aussi géné- rale que l’a dit M. Van Tieghem ? TRÉCUL, le premier, montra que dans les Primulacées les fais- ceaux placentaires se différencient avant les carpellaires parié- taux et plus tard, M. Van Tieghem a reconnu lui-même l'existence de feuilles florales sans méristèle dans certaines phanérogames appartenant au groupe des Inovulées ou Loranthinées. M. GRELOT conclut de ses recherches sur le système libéro” ligneux floral des gamopétales bi-carpellées (1) qu’il y a des exceptions aux lois établies par M. Van Tieghem: « Les faisceaux » fibro-vasculaires suivent les modifications des formes interne » et externe, et s'adaptent à la fonction qu'ils ont à remplir au » niveau où on les considère. A mesure qu’on se rapproche des » carpelles, il n’y à plus de fixité non seulement dans leurs rela- » tions normales, mais même dans leur ordre d'importance. Tout » est en corrélation avec le parenchyme qui les contient. » En présence de ces faits, il est donc prudent de ne pas s’en tenir exclusivement à la méthode anatomique dans l'étude du développement de la fleur; mais les résultats qu'elle a donnés jusqu'ici en justifient l'emploi et nous verrons qu'elle pent en outre servir à contrôler les résultats de l’examen direct. Histogénèse. — Les premiers travaux histologiques sur le développement floral remontent à une trentaine d'années. En 1868, HANSTEIN (2) montra que chez les phanérogames le point végétatif n’est jamais constitué par une cellule terminale unique, mais bien par trois couches de cellules superposées d'où dérivent les divers tissus de la tige adulte. Ces notions devaient amener les botanistes à rechercher la structure interne du mamelon floral et le mode de formation des diverses parties de la fleur. PFEFFER, (1) GRELOT + Thèse de la Faculté des Sciences de Paris, 1898. (2) HaxsrTeix. — Die Scheitelzellgruppe in Vegetationspunkt der Phanero- gamen. Bonn 1868, in-4°, 26 p. et 1 planche, TT cab Los 0 mer Te D jh EE É til tant dome et dont à Oct : Le © SARA <.e le premier, publia en juillet 1869 (1) son travail sur le dévelop- pement de la fleur des Primulacées et des Ampélidées ; il se pro- posait d'étudier l’origine des étamines superposées à la corolle dans ces deux familles et de rechercher si elles étaient dues à un dédoublement de la corolle comme l'avait indiqué Duchartre ou à une soudure primitive comme le pensait Wigand. Par la m'thode histologique, Pfeffer trouva qu’à l’origine étamines et petales étaient confondus dans un même bourgeon et que ces derniers étaient comparables à des stipules ; la corolle devenait par suite un organe accessoire, une sorte d'appareil de recouvre- ment pour les étamines. HAENLEIN (2), dans ses recherches sur les Composées, arrive âussi avec la même méthode à des conclusions intéressantes. Pour lui, chaque fleur se forme aux dépens du périblème ; tous les organes foliaires de la fleur, corolle, étamines, carpelles et ovules naissent aussi du périblème, le disque est dû à un gonfie- ment de la base des styles ; le pappus se développe suivant deux types principaux: dans un premier cas il dérive du dermato- gène (trichome), dans un autre cas du périblème (émergence). Er 1876 ReurTer (3) étudie de la même manière les Cucurbita- cées et les Plumbaginées: il constate que le bourgeon floral naît des couches externes de l’axe principal et que la fleur possède seulement trois verticilles. « Les sépales naissent comme > des bractées ; les pétales peuvent être comparés à des bour- » geons partant des étamines et le disque, qu'il a étudié dans >» un seul cas, est une émergence ». La même année BarcIANU (4), étudiant l’organogénie fibrale des Onagrariées, trouve les mêmes faits que les auteurs précé- dents, les pétales et les étamines proviennent encore de la diffé- renciation de mamelons d’abord indivis, mais dans ce cas le (1) Prgrrer. — Zur Bluthenentwickelung der Primulaceen und Ampelideen Jahrbucher fur wissenschaftliche. Botanick, tome VIIL. Leipzig 1870. (2) HAENLEIN. — Ueber die Entwickelung der Compositenbluthe, Diss. inaug. 1874. (3) REUTER. — Beitrage zur Euntwickelüngsgeschichte der Bluthe. Bota- mische Zeitung 1876. (4) Bancraxu. — Die Rluthenenwickelung der Onagraceen. Mittheilungen von Schenk und Luersen [I Bd 1. Th. p. 115. — 949 — primordium se développe en corolle et le bourgeon qui pousse en dedans devient une étamine. En 1871 paraissent les premiers travaux de WARMING sur la nature du cyathium des Euphorbes et sur l’origine axile ou appendiculaire des appendices portant du pollen, nous aurons l’occasion d'y revenir à propos des Euphorbiacées. En 1872, nous trouvons aussi son mémoire sur la ramification des phanérogames (1) où il indique que les axes sont dus à des cloisonnements des régions profondes (plérome), tandis que les appendices sont dus au contraire à des multiplications cellu- laires s’opérant dans des couches plus superficielles (périblème, dermatogène). En 1876, il publie son étude sur la fleur des Com- posées et en 1878ses remarquables recherches sur l’ovule (2). Dans ce dernier travail, dont les conclusions sont basées non seulement sur l’histogénèse, mais encore sur la morphologie comparée, il critique un peu trop sévèrement peut-être l’histo- génèse dont l'étude est « stérile... et dans laquelle on ne peut » avoir confiance quand il s’agit de rechercher la nature mor- » phologique d’un organe, etc. ». De ces conclusions je retiendrai seulement celle-ci: « Le mode » de division cellulaire qui donne naissance à un organe quel- > conque ne peut pas être regardé comme la continuation directe » de celui qui a été observé dans l’organe mère, mais il a des » qualités nouvelles qu’on ne saurait décrire que pour chaque » organe en particulier. » Pour Warming les meilleurs résultats seront fournis par la morphologie comparée. Il résulte de ce rapide exposé que les méthodes employées jusqu'à ce jour pour l’étude de l’organogénie florale présentent toutes des points faibles et qu’il vaut mieux pour acquérir des connaissances précises sur l’évolution des organes floraux les employer concurremment et les compléter l’une par l’autre ; c’est ce qu'ont fait du reste en Allemagne Zinger (3), Capeder (4) et (1) En danois avec résumé en français. Vidensk. Selokabs Schriffer, 5° série X. (2) WaRMING. — Ann. des Sciences naturelles, Botanique, 6t série, tome V. (3) ZINGER. — Beitrage zur Kenntniss der Weiblichen Bluthe und Inflores- cenzen béi Cannabineen. Flora B4 85, p. 189-253, 1898. (4) Capkper. - Beitrage zur Entwickélungsgeschichte einiger Orchideen, Flora, tome 85, p. 368-423, 1898. — 241 — en France L. Vidal (5) dans ses recherches sur le sommet de l'axe _ dans les gamopétales ; c’est aussi par ces trois méthodes que j'ai a ———— — 4 (5) VinaL. — Thèse de doctorat ès-sciences. Paris 190. UONDI— Il. — PROCÉDÉS DE RECHERCHES Pour les études d’organogénie florale, on ne peut utiliser que des matériaux vivants, les échantillons d’'herbier s’y prêtent toujours bien mal. Il est nécessaire de cueillir les fleurs bien longtemps avant leur épanouissement : c’est pendant l’automne, l'hiver ou aux premiers jours du printemps qu’il faut rassembler les objets d'étude ; on doitles prendre dans les bourgeons aériens ou souterrains (Euphorbes vivaces) et choisir même ceux-ci parmi les plus jeunes si on veut avoir quelques chances de saisir l’appa- rition des divers organes ; pour les plantes annuelles, c’est à l’aisselle des plus jeunes feuilles, parfois même à l’aisselle des cotylédons qu’il faut chercher les fleurs en train d'évoluer (Mercuriale). A l’époque où il faut les étudier, ces fleurs sont extrêmement petites, leur taille ne dépasse guère un tiers et atteint au plus un demi millimètre, elles sont à peine visibles à l'œil nu, aussi leur étude sous la loupe est-elle fort difficile Je fixe d’abord les matériaux et pour cela je me sers du liquide suivant à peu près semblable à celui de Carnoy : - Alcool absolu...... ORNE Ent: 60 grammes. Ghlaroiarme,:: nee. 22 +2 oh) — Acide acétique...... RAIN 10 _ ACide 4200-24 pare 5 gouttes. J'y laisse les objets pendant douze heures après les avoir débarrassés par le vide de l’air qu’ils renferment soit dans leurs cavités soit entre les poils microscopiques qui les recouvrent; ils sont ensuite lavés à l'alcool à 90° et conservés dans l'alcool à 70°. Pour l’observation directe je me suis servi avec avantage des agents éclaircissants et surtout du chloral qui donne de belles préparations. J'ai suivi le mode opératoire indiqué par Massart (1), mais je supprime le passage à l’eau indiqué par cet auteur, (1) MassarT. — La Récapituiation et l'innovation en embryologie végé- tale, 1894, — 243 — comine premier temps des manipulations et je place les objets sortant de l’alcoo!l à 70° : L° Un jour dans: Hydrate-déehloralit At. à 50 grammes. ÉRS ed Mes nf souritae te AN vbs 100 — À DT in a ddl BE AE ae LA 100 — ; RAR Se an mb dors 100 grammes. CHVÉSTINES LS Sn ma eos 16 — Hvydrate’de chloral#".1 272: 100 _ Gommerarabiquest. le, Lo oÙ — Les objets deviennent rapidement transparents et peuvent être étudiés sous le miscrocope à des grossissements de 200 diamètres. Pour l'étude microscopique j'ai débité ces mêmes fleurs en coupes sériées dans la parafline après passage aux alcools et pénétration par le xylol. Pour le collage des coupes, j'utilise habituellement le procédé d'Henneguy, qui consiste à verser sur le porte objet une petite quantité de solution de gélatine à 1/5000 additionnée au moment de l'emploi d’une goutte de solution très étendue de Dichromate de potassium et à y faire étaler et adhérer les préparations à _ l’aide d’une chaleur très modérée. Je me sers aussi de la même solution de gélatine mélangée à une petite quantité de formol du commerce dilué à 1/5; par ce dernier procédé on évite les précipités qui se produisent parfois et qui sont très difficiles à enlever par les lavages. Après dessication complète, au soleil, les coupes sont parfaitement fixées au porte objet, on peut les laisser séjourner pendant longtemps dans les liquides colorants aqueux ou alcocliques sans qu’elles se détachent. J'ai coloré les préparations successivement : 1° Par l’hématoxyline au fer (Heidenhain) : 2° Par le carmin boraté alcoolique de Radais. Ces deux procédés m'ont donné jusqu'ici les meilleurs résul- tats. — 244 — IT. — LES DISCIFLORES ET LEUR CLASSIFICATION BENTHAM et Ho0OKER (1) ont donné ce nom à des Thalamiflores dont le caractère principal est d’avoir « #n torus discoïde bombé » plan où creux ou divisé en glandes, occupant tout l'espace » compris entre l'ovaire et le calice ou seulement soudé à l'ovaire » où plus rarement revêtant la base du calice. » Ce nom de Disciflores paraît, au premier abord, peu propre à caractériser un groupe de plantes. On trouve en effet les forma-. tions désignées sous le nom de disques dans presque tous les embranchements des phanérogames ; d'autre part, däns les Dis- ciflores cet organe est parfois fort réduit, absent ou non signalé dans des genres entiers ; mais dans toutes les familles de ce groupe, sauf peut-être celle des Ilicinées, il est beaucoup plus constant et beaucoup plus développé que dans les autres familles des Thalamiflores. Bentham et Hooker divisent les Discifiores en quatre cohortes en se basant sur la position de l’ovule : 7° COHORTE. — Géraniales (ovules pendants, raphé ventral) : Linées, Humiriacées, Malpighiacées, Zygophyllées, Géraniacées, Rutacées, PRET ER proie Burséracées, Méliacées, Chail- létiacées. 8° coHor'E. — Olacales (ovules pendants, raphé dorsal) : Ola- cinées, Ilicinées. Je COHORTE. — Célastrales (ovule dressé, raphé ventral) s Célastrinees, Stakousiées, Rhamnacées, Ampélidées. 10° COHORTE. — Sapindales (ovules ascendants, raphé ven- tral): Sapindacées, Sabiacées, Anucardiées, auxquelles ils ratta- chent comme familles anormales les Coriariées et les Moringées. EICHLER (2) critique ce mode de division en se basant : l° Sur.l’inconstance de l'orientation des ovules d’une même loge (Rutacées) ; (1) Genera plantarum. (2) Eicueer. DO aliondionrenie t. II, p. 289. dd dr Shui D — 245 — 2 Sur les transitions qui existent entre deux cohortes diffé- rentes (Célastrales, Sapindales — Célastrales, Olacales) ; 3 Sur les inconvénients qui résultent de l'application stricte de ce principe et qui oblige à classer dans deux cohortes des parties d’une même famille. Il prend pour base de sa classifica- tion des Disciflores qu’il nomme Æucycliques l'ensemble des caractères floraux et il adopte les divisions suivantes : J. — Gruinales : Géraniacées, Tropæolées, Limnanthées, Oxa- lidées, Linées, Balsaminées. K. — Térébenthinées : Zygophyllées, Rutacées, Méliacées, Simaroubées, Burséracées, Anacardiées, il y rattache les Coria- riées. L. — Æsculinées : Malpighiacées, Erythroxylées, Trigonia- cées, Sapindacées, Acérinées, Polygalées, Trémandrées, Vochy- siacées. M. — Frangulinées : Célastracées, Staphyléacées, Hippocra- téacées, Stackousiasées, Pittosporées, Aquifoliées, Rhamnacées, Ampélidées. Il classe immédiatement après, mais dans une série différente, les Tricoccées, Euphorbiacées, Callitrichacées, Buxacées. DRUDE (1) consorve le terme de Discifiores, il y distingue deux divisions : Disciflores choripétales (division F) et Disciflores diclini-apétales division G.). Dans la première, il établit trois classes : Division F. — Disciflores choripétales. CLASSE XXII. — Frangulæ: Olacincées, Ilicinées, Chaïille- tiacées, Salvadoracées, Célastracées, Rhamnacées, Vitidées. CLassE XXII — Æsculæ : Sapindacées, Malpighiacées, Erythroxylées. CLassE XXIV. — Terebentinæ : Méliacées, Citracées, Zygo- phyllacées, Rutacées, Connéracées, Burséracées, Simaroubées, Anacardiées, Zantoxylées. Division G. — Disciflores diclini-apétales : 7ricoccées, Stackousiacées, Euphorbiacées, Empétracées, Callitrichées. (1) DRUDE. — Schenk, Handbuch der. Rotanik, t, 1IL, 2 f., p. 1. — 246 — RADLKOFER (1) n'utilise pas seulement les caractères floraux et les caractères anatomiques, de même que Bentham etHooker, il se sert encore de la position de l’ovule, mais seulement comme caractère secondaire ; il les divise en deux séries : | SÉRIE A. SÉRIE B. Gemmulis, plerumque, epitro- Gemmulis plerumque apotro- pis. pis. . Coxors 1. — GÉRANIALES., Gruinales Endl., accecdunt Hespérides Endl. partim, : Acera End. partim. Térébenthinées End. partim. Linacées (incl. Erythrozylées.) Humiriacées. Malpighiacées. Géraniacées (Tropæolées, Oxa- lidées). Balsaminces. Limnanthées. Coxors II. — RUTALES. Térébenthinées Endl., emend., accedunt Hespérides, Endl. partim. ; Acera End. partim. Rutacées Endl. A myridées. Anacardiées. Simaroubées. Sapindacées. Burséracées. Hippocastanées. Méliacées. Acéracées. (1) L. Rapzkorer. — Ueber die Gliederung der Familie der Sapindaceen. Munchen Sitzumb. Akad, 1890. — 247 — “Couors III — /nclusis OLACALIBUS et EUPHORBIACEIS Euphorbiacées. Buzxacées. Chailletiacées. Aguifoliées. Rhamnacées. Cyrillacées. Olacées. Celastracées incl. Hippocratéa- cées. S'tachkousiacées. Staphyléacées. Ampélidacées. Il résulte des tableaux ci-dessus que le groupe des Discifiores n’est pas compris de la même manière par tous les auteurs: Bentham et Hooker, Eichler, Radlkofer y rangent des familles où le disque est nul. Drude, au contraire, le limite à celles où il est généralement bien développé. J'ai cru devoir m'en tenir aussi à ces familles que j'ai étudiées dans l’ordre suivant: SÉRIES FAMILLES EUPHORBIALES : Euphorbiacées. Rutacées. » Diosmées. Aurantiées. Toddaliées. Simaroubées. Térébinthacées. RUTALES Rhamnées. Ampélidées. Célastrinées. Staphyléacées. Ilicinées. Méliacées. Coriariées. RHAMNALES Acéracées. Sapindacées. » Hippocastanées. Æ. LVI 17 SAPINDALES — 249 — DEUXIÈME PARTIE _ ÉTUDE SPÉCIALE DU DÉVELOPPEMENT DES DISCIFLORES SÉRIE DES EUPHORBIALES. Famille des Euphorbiacées. Au lieu de commencer l'étude de cette famille par celle du genre Euphorbia qui lui a donné son nom et des Pedilanthus qui en sont si voisins nous examinerons d'abord des types unio- vulés et à organisation florale plus complète tels que les Chrozo- phora, Cluytia, Codiœum, Jatropha, Manihot, Pachystroma, A1er- curialis, Homalanthus. Le genre Phyllanthus nous servira de type pour la série des Euphorbiacées biovulées. EUPHOBIACÉES UNIOVULÉES Organogénie florale du Chrozophora tinctoria. FLEUR MALE Le développement floral de cette espèce, tel qu’il a été décrit par Payer (1), est exact. ORGANOGÉNIE MACROSCOPIQUE. — Les fleurs, disposées en grappes courtes à l’aisselle des feuilles supérieures, peuvent être cons- truites soit sur le type tétramère, soit sur le type pentamère; celles-ci sont les plus normales, je les étudierai plus spéciale- ment en mentionnant toutefois les particularités intéressantes des premières. (1) Payer. - Op. cit. p. 526. — 250 — A la base du réceptacle floral (fig. 1) naissent successivement cinq sépales qui se disposent en préfloraison quinconciale, l’un d’eux est postérieur 2, deux autres sont antérieurs 1 et 3, les deux derniers sont latéraux 4 et 5. Ces pièces s’accroissent rapidement et recouvrent bientôt toutes les parties internes. En dedans du calice apparaissent ensuite en alternance et simultanément les cinq pétales, puis les étamines qui se disposent en deux verticilles, les plus internes à un niveau supérieur aux autres. Dans les fleurs à type pentamère j'en ai constamment rencontré huit, cinq opposées aux sépales et trois inter- Ste nes, dont l’une est antérieure et opposée au Chrozophora_tincloria. sépale ], les deux autres sont poses et jeune fleur tétramère. Opposées aux sépales 2 et 3: les fleurs tétra- dE Fi neodpes etde mères n’en présentent que six, les deux US elle dupe internes sont opposées aux sépales 1 et2. Le jons péialaIres. disque interposé aux étamines est peu appa- LA TE rent, il existe néanmoins bien que Payer ne le signale pas; nous l’étudierons à propos de l’histogénèse. DISTRIBUTION DES FAISCEAUX FIBRO-VASCULAIRES. — Le pédicelle d’une fleur pentamère comprend dix faisceaux, cinq sépalaires et cinq pétalaires; les cinq premiers s’écartent successivement de l’axe, tandis que les autres en sont toujours à la même distance. Les pétalaires se dédoublentet donnent les faisceaux des étamines du verticille externe ; parmi ces derniers, ceux qui sont super- posés aux sépales 1, 2 et 3 se dédoublent encore tangentiel- lement et donnent des rameaux qui vont aux trois étamines internes. (Fig. 2.) Dans une fleur à type tétramère on trouve seulement huit faisceaux : quatre externes correspondant à ceux qui dans la. fleur pentamère vont aux sépales 1, 2, 4 et 5 et quatre plus inté- rieurs pour les pétales et les étamines; de ces derniers deux seulement, situés en face des sépales 1 et 2, se dédoublent encore pour aller aux étamines internes. HiSTOGÉNÈSE. — Le bourg'eon floral est conique et comprend de dehors en dedans trois couches diftérentes. Sa surface est recou- — 251 — verte d'une assise de cellules aplaties se multipliant par des cloisons radiales (dermatogène); immédiatement au-dessous on voit trois ou quatre rangées de cellules parallèles plus grandes se divisant dans le sens tangentiel (périblème) et enveloppant toute la région centrale (plérome) dont les cellules sont orientées dans le sens de l’axe et se cloisonnent perpendiculairement. D E FIGURE 2. — Chrozophora tinctoria. Distribution des faisceaux vasculaires dans une fleur mâle pentamère. — A, coupe transversale au niveau du pédicelle; B, au niveau du réceptacle, les sépalaires sont à la périphérie, les pétalaires (p) se divisent pour donner les staminaux (e); C, à la base du calice, les sépalaires (s) et les pétalaires sont à la périphérie, trois des staminaux se dédoublent (e+c); D, au niveau du disque (D), les staminaux du verticille externe (Ze) sont bien distincts des trois autres (Æi) ; E, à la partie médiane de la fleur, tous les faisceaux ont leur position définitive. (Gross. = 20.) Les sépales et les pétales naissent de la même manière et sous forme de mamelons légèrement aplatis. Chacun de ces organes s'accroît par suite de la division d’une file de cellules du périblème qui en occupe la région axile, de la multiplication des éléments voisins de la même couche et de ceux de l’assise super- ficielle. Aux dépens de cette rangée axiale se différencient plus tard les éléments procambiaux, puis le jeune faisceau vasculaire qui va se greffer sur un de ceux qui existent déjà dans le pédi- celle floral. Me Au niveau où vont se former les étamines, on voit les cellules des couches superficielles du périblème s'allonger et se diviser transversalement, mais le nombre des éléments en voie de mul- tiplication diminuant dans les assises profondes, il en résulte que chacun des mamelons staminaux figure sur la coupe un mas- sif en forme de V dont les cellules à contenu très granuleux, se colo- rent fortement par les réactifs (fig. 3). Ces mamelons d’abord sphériques s’accroissent, devien- nent cylindriques; pendant que \ leur partie supérieure se dilate et donne l’anthère, on voit apparaî- tre à leur base les premiers élé- ments procambiaux puis le jeune faisceau vasculaire qui se déve- loppe comme ceux des sépales et des pétales. Les deux verticilles d’étamines sont placés à une distance notable l’un de l’autre, le plus interne est le plus rapproché du sommet; il faut rapporter la proéminence des étamines internes à cette différence du niveau d'insertion (fig. 4). Le sommet du bourgeon floral reste arrondi et ne porte aucune trace de carpelles. A la base de l’androcée et après son complet déve- loppement, le réceptacle se renfie ; à ce niveau les cellules sous épidermiques se divisent et forment des amas cellulaires distincts de tous les tissus voisins par la petite taille de leurs éléments, la faible épaisseur de leur paroi FIGURE 3. | Chrozophora tinclioria. Coupe longi- tudinale d'une jeune fleur mâle après la différenciation des sépales (S) et au moment de l'apparition de la corolle et de l'androcée. Cette prépa- ration montre la constitution du bourgeon floral et le cloisonnement des cellules qui vont donner nais- sance au pétale (P) et à une des éta- mines. (Gross. — 210.) FIGURE 4. et l'énergie avec laquelle elles absorbent les matières colorantes : c’est un véritable disque qui apparaît comme celui de la fleur femelle, après la formation des organes immédiate- ment superposés et qui présente les mêmes caractères histolcgiques. Chrozophora tinctoria. Coupe longitudinale d'une fleur mâle très développée, montrant la position du disque D A différence du ni- veau d'insertion des deux verticilles de l'androcée. (Gross. = 10.) — 253 — FLEUR FEMELLE ORGANOGÉNIE MACROSCOPIQUE. — Dans ses premiers stades, la fleur femelle est semblable à la fleur mâle; mais après que les sépales et les pétales se sont fo"més, on voit naître entre ces FIGURE 5. Chrozophora tincloria. Coupe longitudinale sché- moe d'une jeune fleur femelle après la formation du calice (S), (P) pêtale, (St) staminode. derniers cinq mamelons qui semblent d'abord devoir donner des étamines, mais qui s'arrêtent dans leur développement et deviennent des staminodes (fig. 5). Pen- dant ce temps, les feuilles carpellaires apparaissent près du centre de la fleur et ressemblent à des bractées légèrement incurvées, puis elles se développent, se rejoignent par leurs bords et limitent trois cavités dans chacune desquelles apparaîtra un ovule. DISTRIBUTION DES FAISCEAUX FIBRO-VASCULAIRES (fig. 6). — Le pédi- ne Aro Ce® A E FIGURE 6. — Chrosophora tinctoria. Fleur femelle. Distribution des faisceaux fibro- vasculaires. — A, coupe au niveau du pédicelle ; B,à la base du réceptacle, les sépalaires (S) s'écartent successivement de l’ axe, chacun d'eux donne un rameau pour le staminode correspondant (e), les pétalaires (p) sont distincts des carpellaires (c) ; C GC, et D, à la base du calice, les sépalaires sont inégalement distants du centre de la fleur, les pétalaires sont Hlicés symétriquement ; E, au niveau du disque (D); F, à la ne supérieure de l'ovaire, les trois prolongements de tissu conducteur (Te) entourent le sommet de la buelle: (Nu) position du nucelle. (Gross. — 20.) —"DpAe celle de la fleur femellecomprend dix faisceaux, cinq sépalaires qui s'écartent successivement de l’axe et cinq pétalaires qui sont situés dans leur intervalle. Ces faisceaux se dédoublent bientôt : les sépalaires fournissent un petit rameau non différencié qui se rend aux staminodes, les cinq pétalaires donnent aussi cinq faisceaux qui vont au gynécée, mais l’un de ces derniers se divise en deux et, des six faisceaux ainsi formés trois s'écartent de l’axe pour former les carpellaires dorsaux, les autres se dédoublent et leurs moitiés se rejoignent deux à deux en face des premiers pour donner les placentaires. HisroGénise. — Le calice et la corolle de la fleur femelle se développent comme les verticilles correspondants de la fleur mâle ; après leur formation, on voit naître à la base du gynécée encore rudimentaire et présentant seulement une ébauche de ses feuilles carpellaires de petites proéminences arrondies qui se for- ment comme de véritables étamines par l'allongement et la divi- sion tangentielle de plusieurs cellules adjacentes des couches sous épidermiques; mais ces mamelons s'arrêtent dans leur développement, ils deviennent finalement cinq baguettes cylin- driques arrondies au sommet dont le centre est occupé par un faisceau vasculaire non différencié : ce sont des staminodes (fig. 7). B CG FIGURE 7. — Chrozophora tinctoria. Fleur femelle. Formation des staminodes et du disque. — À, coupe longitudinale d'une jeune fleur passant par l'axe d'un staminode (st) et montrant le cloisonnement des cellules sous-épidermiques au niveau de ce mamelon. B, fleur plus âgée, le staminode est déjà développé, à son centre on voit quelques élèments procam= biaux, au-dessous de luile disque (D) est en voie de formation ; C, coupe longitudinale montrant la position respective de tous les organes. (Gross. À et B = 160, C = 30.) — 255 — La formation du gynécée est semblable à celle que nous décri- rons plus’ tard en détail dans la fleur femelle de l'Euphorbe. Pour éviter toute répétition inutile, nous mentionnerons seule- ment ici une particularité intéressante. Au centre de l'ovaire, l’axe floral se prolonge par une sorte de colonne désignée sous le nom de colu- melle, qui supporte les ovules et se termine par un massif de tissu con- ducteur; mais dans les Chrozophora, le nucelle s’allonge beaucoup et vient se placer, non au-dessous de ce massif comme dans la plupart des genres que nous étudierons, mais bien immédiate- ment au-dessus, entre lui et les parois de la loge carpellaire (fig. 8). Le disque hypogyne apparaît à la fin du développement floral, il est surtout proéminent en face des sépales, et ne présente d’ailleurs aucune particularité FIGURE 8. Chrozophora tinctoria. Fleur Ni dans son mode de développement femelle. Coupe longitudinal : : : , 3 : du”gynécée passant par l'axe Ni dans sa constitution histologique ; il d'un ovule et montrant la posi- : : tion respective du nucelle{Nu) essemble entièrement .à celui de la et du tissu conducteur (7). A (Gross. = 170). fleur mâle. Organogénie florale des Cluytia. J'ai étudié le développement des fleurs mâles du Cluytia Richardiana Mull. Arg. et des fleurs femelles du Cluytia Pul- chella L. Ces fleurs naissent à l’aisselle des feuilles supérieures, elles sont disposées en cymes très rapprochées. FLEUR MALE Cluytia Richardiana. ORGANOGÉNIE MACROSCOPIQUE. — La fleur apparaît sous la forme d’un bourgeon arrondi sur les côtés duquel on voit bientôt se former les cinq sépales qui se disposent en préfloraison quincon- ciale et non imbriquée comme Bentham, Hooker, Engler et Prantl — 256 — l’indiquent à tort. En alternance se montrent simultanément cinq nouveaux mamelons qui se divisent plus tard en donnant chacun en dehors un pétale, en dedans une étamine; il reste au, centre de la fleur une portion arrondie qui deviendra le gynécée rudimentaire. Peu après l'apparition des étamines et pendant qu'elles achèvent de se différencier, on voit apparaître sur le réceptacle et à la base de chacun des sépales, un mamelon qui grandit et se divise à son extrémité libre en trois ou quatre pro- longements. Cette proéminence est un disque et les appendiees qu'il porte dans sa région centrale ou à la périphérie sont de nature glandulaire (fig. 9). FIGURE 9. — Cluytia Richardiana. Fleur mâle. — A, vue d'ensemble d'une fleur déjà développée; en dedans des sépales (S) et des pétales (P) le dis- que, surmonté de ses glandes centrales (G1) et latérales (G/1), entoure lui- mème un espace circulaire occupé par le support des étamines et du gynèécée rudimentaire ; B, l'une des glandes latérales isolées et placées en dedans des sépales. (Gross. À = 10, B = 20.) ° Nous verrons à propos de l’histogénèse les modifications qui se produisent plus tard dans cette disposition primitive des ver- ticilles floraux. DISTRIBUTION DES FAISCEAUX FIBRO-VASCULAIRES. — Le pédi- celle d’une fleur mâle de Cluytia Richardiana comprend dix faisceaux fibro-vasculaires, cinq sépalaires et cinq faisceaux. \ alternes qui ne tardent pas à se diviser chacun en deux parties, destinées au pétale et à l’'étamine correspondante. Les faisceaux sépalaires se recourbent successivement en dehors suivant leur ordre d'apparition; les pétalaires s’écartent à leur tour de l’axe, sb ne tt de Te de ÉD SEE RSS né de du — 257 — mais ils sont toujours pour un même plan, à la même distance du centre. Les faisceaux staminaux se portent en dedans, puis ils se recourbent tous en même temps pour aller se distribuer dans chacune des étamines. Aucun faisceau ne dépasse ce niveau et aucune trace de vascularisation n'apparaît dans le gynécée rudimentaire qui occupe le sommet du bourgeon floral. En dedans de chaque faisceau sépalaire on aperçoit assez distincte- ment quelques éléments procambiaux représentant un faisceau rudimentaire qui va se perdre dans la masse du disque (fig. 10). FIGURE 10. — Cluytia Richardiana. Fleur mâle. Distribution des faisceaux fibro-vasculaires — À, coupe au niveau du pédicelle, (s) sépalaires, (p +e) pètalaires et staminaux encore confondus ; B, au niveau du réceptacle, les sépalaires se portent successivement à la péri- phérie, les pétalaires se sont dédoublès pour former les staminaux (e); C, à la base du calice, les sépalaires ont pris leur position définitive, les pétalaires s'inelinent tous à la fois, les staminaux se sont portés vers le centre de la fleur ; D, à la partie médiane de la fleur au-dessus du disque, la disposition précédente est conservée. (Gross. = 20.) HISTOGÉNÈSE. — Les sépales se forment comme dans le genre Chrozophora, puis on aperçoit dans leur intervalle cinq autres mamelons dont la constitution est différente de celle des mame- lons pétalaires que nous avons étudiés dans ce dernier genre. À la partie inférieure de chacun d’eux on distingue sur les coupes longitudinales quatre ou cinq cellules d’une même file radiale à partir de la couche sous épidermique qui s’accroissent beaucoup plus que les cellules voisines et qui s’en distinguent de très bonne heure, plus tard ces cellules se différencient, don- nent les éléments procambiaux puis le faisceau vasculaire. Les initiales qui existent à ce niveau sont identiques à celles que — 258 — nous avons rencontrées à l’origine des pétales dars le genre pré- cédent. Un peu plus haut, ce même mamelon présente un massif d'éléments en voie de division, et en forme de V, dans lequel les cellules se cloisonnent comme celle des étamines simples des Chrozophora ; ces deux parties s’accroissent simultanément puis elles se séparent de plus en plus l’une de l’autre, et tandis que la portion externe donne un des pétales la portion interne devient une des étamines. Ces deux organes sont bientôt complètement distincts (fig. 11). Pendant les premiers stades de cette évolu- tion les quatre verticilles de la fleur sont au même niveau, mais bientôt dans la partie centrale du bourgeon fioral, au-dessous de 4 FIGURE 11. Cluytia Richardiana. Coupe longitudin. d'une fleur mâle très jeune, le calice est déja diffé- rencié, la partie supé- rieure du bourgeon permet de reconnaître encore sa structure primitive, mais en de- dans du sépale (S) on aperçoit en (P)les pre- miers cloisonnements caractéristiques du pé- tale et en (Æ£) ceux de l'étamine. Ce mamelon double est déjà légère- ment proëminent. l’androcée se produit un méristème dont les cellules se divisent perpendiculairement à l'axe de la fleur et forment une sorte de colonne qui s'élève au dessus du plan pri- mitif en entraînant les deux verticilles in- ternes (fig. 12). Le développement de l'androcée est déjà bien avancé lorsque le réceptacle floral s'épaissit et donne à la base de la colonne Gross. = 160. . . , 4 ° CR rt, qui supporte les étamines et le gynécée rudi- mentaire une sorte de coussinet qui se prolonge extérieurement en cinq languettes placées en dedans des sépales; sur la face su- périeure de cetépaississement apparaissent des glandes jaunâtres qui se montrent aussi à l’extrémité des renflements oppositisé- pales. Le coussinet est constitué par des cellules aplaties disposées parallèlement à la surface ; chacun des prolonge- ments porte à son extrémité au-dessous de l’épiderme un amas de celiules à parois très minces contenant un noyau, un proto- plasma granuleux et se colorant très vivement: ce sont des nectaires que le disque de la fleur mâle porte ainsi en grand nombre et dans chacun d’eux pénètre un faisceau fibro-vasculaire rudimentaire {fig. :3). . Au premier abord ces prolongements latéraux du disque pré- sentent une certaine analogie avec des stamincdes, mais les préparations fines, qu’on obtient du reste diflicilement avec ces a. off PEN NT ess dt « — 259 — G FIGURE 12. — Cluytia Richardiana. Fleur mâle prise à trois stades différents. Coupes longitudinales — A, tous les verticilles de la fleur sont distincts, le gynècée a une forme arrondie (Gy), au niveau de la bractée axillaire va s'établir un méristème (a); B, fleur plus avancée, le pédicelle s’est accru ; au niveau du méristème, l'articulation (a); le disque s’est formé, il est encore simple, les étamines et le gynécée sont au niveau des deux verticilles externes; C, fleur adulte, le disque porte de nombreuses glandes, l'androcée et le gynècée rudimentaires sont portés au sommet de la colonne centrale et du plan primitif de la fleur (Gross. A= 60, B—40, G — 20.) KE (In a! NT CH Z es D Gr) FiGure 143 — Cluytia Richardiana. Coupe de la fleur mâle adulte montrant la constitution histologique du disque (D) et des nectaires ; (Nc) nectaires centraux, (NV) nectaires latéraux, (S) sépales. (Gross. = 100.) — 260 — jeunes fleurs, à cause des poils nombreux dont elles sont entou- rées, ne laissent aucun doute sur leur nature. Leur apparition tardive etleur modede formation leséloignent des staminodes et doivent les faire considérer comme des dépendances du disque. C’est à peu près à ce stade que se produit l'articulation du pédicelle floral. Au niveau de la bractée axillaire apparaît un méristème qui donne de haut en bas des séries parallèles de cellules ; une fois formées celles-ci continuent à s’accroître, et comme leur dimension dépasse bientôt celle de l’assise génératrice qui leur a donné naissance, la situation de cette dernière sur le pédicelle est indiquée par un anneau rétréci qui le divise en deux portions d'âge et d’origine très différents (fig. 14). Nous retrouverons des faits analogues chez d’autres Eu- VERS phorbiacées et dans d’autres familles Cluytia Richardiana. Coupe du FE et = pédicelle d'une fleur mâle du groupe des Discifiores. Re da Les cellules qui constituent le gyné- MES ER) cée rudimentaire ne tardent pas à se modifier; beaucoup d’entr'elles perdent de bonne heure leur protoplasma et leur noyau, leurs parois s’affaissent et à la fin de l’évolution on ne trouve plus au centre de la fleur qu'un corps informe, qui serait souvent méconnaissable, si on ne l'avait suivi depuis sa formation. Le développement de la fleur mâle du Cluytia Richardiana présente donc un grand intérêt par suite de la formation des étaminesoppositipétales, du gynécée rudimentaire et dela colonne qui les supporte, de son disque et de l’articulation du pédicelle floral. FLEUR FEMELLE Cluytia pulchella. ORGANOGÉNIE MACROSCOPIQUE. — À la base du bourgeon floral légèrement convexe, les cinq sépales naissent successivement et se disposent dans l’ordre quinconcial; les pétales se forment ensuite dans leur intervalle etsimultanément. En face des sépales — 261 — on voit apparaître un peu plus tard cinq pièces de forme cylin- drique qui s’accroissent peu et forment les staminodes; les trois feuilles carpellaires apparaissent enfin au sommet du bourgeon floral, elles se comportent comme celles des (hrozophora. DISTRIBUTION DES FAISCE!UX FIBRO-VASCULAIRES. — Dans l’inté- rieur du pédicelle floral, on compte dix faisceaux : cinq sépalaires et cinq'pétalaires alternes (fig. 15) ; chacun des sépalaires donne F1qure 45. — Cluytia pulchella. Fleur femelle. Distribution des faisceaux vasculaires. — A,au niveau du pédicelle, (S) sépalaires, (P) pètalaires; B, au niveau du réceptacle les sépalaires s’écartent inégalement et donnent latéralement un petit rameau pour le stami- node correspondant (st); dans leur intervalle les pètalaires se dédoublent pour donner les carpellaires ; C, à la base du calice, écartement inégal des sépalaires (S), inclinaison symétrique des pételaires (P), position centrale des carpellaires (c) ; D, à la partie médiane du calice, les faisceaux sépalaires et pétalaires sont périphériques, les faisceaux du gynécée se différencient en carpellaires dorsaux et en placentaires; E, à la partie moyenne du gynécée, les placentaires seuls restent au centre de la fleur. (Gross. = 70.) — 262 — un rameau non différencié au staminode coïrespondant, les péta- laires se divisent de même pour donner les faisceaux du gynécée; ici comme dans les Chrozophora il y a dédoublement de l’un de ces rameaux et des six faisceaux ainsi produits trois donneront les. carpellaires dorsaux et les autres iront au placenta et aux ovules. HISTOGÉNÈSE. — La seule particularité que présente la fleur femelle du Cluytia pulchella est la formation des staminodes ; ces pièces naissent comme de véritables étamines dont il est. impossible de les distinguer au début; mais le mamelon ainsi produit demeure cylindrique et ne se différencie pas en filet et anthère (fig. 16). A B FIGURE 16. — Cluytia pulchella. — À, coupe longitudinale de,la fleur femelle montrant la situation respective des différents verticilles, (St) staminodes ; B, structure histologique d'un staminode (S{), dans sa règion centrale on voit quelques élèments procambiaux, en dedans le disque (2) est déjà net. (Gross. À — 20, B —120.) Tous les autres verticilles floraux se produisent comme ceux des Chrozophora ; le disque hypogyne se forme encore de la même manière et apparaît à la fin du développement. Organogénie florale du Codiœum variegatum L. Cette espèce de la série des Cluytiées, cultivée partout pour - ses belles feuilles diversement panachées, est appelée faussement Croton par les horticulteurs. . Les fleurs sont monoïques; les mâles disposées en petits bou- quets à l'aisselle de bractées et placées le long d’un axe, sont — 2063 — pourvues d’un calice et d’une corolle à cinq pièces, d’un disque proéminent en face des sépales et de très nombreuses étamines, mais elles ne possèdent aucun rudiment d’ovaire. Les fleurs femelles sont solitaires et comprennent en dedans d’un calice à cinq pièces, un gynécée à trois carpelles entouré à sa base d’un disque creusé en coupe régulière. FLEUR MALE ORGANOGÉNIE MACROSCOPIQUE. — Les sépales apparaissent dans l’ordre quinconcial; plus tard et en alternance se montrent simultanément les pétales qui s’accrois- sent peu et sont cachés par l’androcée. Les mamelons staminaux qui se succè- dent sur le bourgeon floral sont au nombre de vingt et disposés en quatre verticilles alternes ; dans chacun d'eux, les cinq étamines apparaissent à la fois. Le disque est constitué par cinq lan- guettes épaissies au sommet et placées Codiœum variegatum. Vue d'en- : Ho us c semble d'une jeune fleur male en face des sépales, il s'accroît à partir montrant les pétales et les Et F vingt mamelons staminaux du Moment où l’androcée a achevé son arrondis. (Gross. = 20. Ë développement (fig. 17). FIGURE 17. DISTRIBUTION DES FAISCEAUX FIBRO-VASCULAIRES. — Des dix fais- ceaux qui constituent l'anneau libéro-ligneux dn pédicelle floral, les cinq sépalaires s’écartent tout d’abord de axe suivantlerang des pièces où ils aboutissent. Les faisceaux intermédiaires se divisent successivement en trois, quatre et cinq parties; dans chacun de ces groupes, les portions médianes s’incurvent en dehors vont aux pétales et sont bientôtsuivies par les faisceaux les plus voisins qui se rendent aux étamines superposées ; les autres parties atteignent successivement les verticilles internes de l’'androcée (fig. 18). HISTOGÉNÈSE. — Les sépales naissent comme dans les cas précé- dents. Les pétales et les étamines superposées du verticille inférieur sont d’abord confondus dans des mamelons placés Le LVI 18 — 264 — dans l'intervalle des précédents, possèdant la même consti- tution histologique et se subdivisant plus tard comme les ma: L a [ol F . FIGURE 48. — Codiœum variegatum. — Distribution des faisceaux fibro-vasculaires dans la | fleur mâle. — A, coupe au niveau du pédicelle ; B, à la base du rèceptacle floral, les sèpa- … laires (S) sont déjà distincts, (p Le) pétalaires et staminaux ; C, coupe à la portion moyenne du réceptacle, les sépalaires (S) s'éloignent inèégalement de l'axe, les pétalaires sont isolés; D, les sépalaires (S) sont à la périphérie, les pêtalaires (P) s'inclinent symétriquement, les staminaux se divisent; E, à la base du disque, isolement des staminaux inférieurs (e) ; y F, à la partie médiane du disque (D) division définitive des staminaux (e) ; G, à la partie médiane de la fleur. (Gross. = 20.) melons correspondants du Cluytia Richardiana (fig. 19, A.).-Les autres verticilles de l’androcée se disposent en alternance de dehors en dedans, dans chacun d’enx les étamines naissent à la fois et se forment comme celles des Chrozophora; au niveau. où elles vont apparaître, on voit sur les coupes longitudinales autant de groupes de cellules en voie de division qui figurent des V à sommets internes. — 265 — FIGURE. 19. — Codiœum variegatum. — À, fleur mâle très jeune dont les sépales (S) sont déjà différenciés, sur le bourgeon floral on aperçoit les initiales du pêtale (2) et de l’èta- mine inférieure (Æ) déjà distinctes, vers la partie supérieure en (e) formation d'une autre étamine ; B, coupe longitudinale d'une fleur plus avancée, en dedans des sépales on voit un pétale (P) et de nombreux mamelons staminaux; C, fleur plus âgée, la coupe passe par le disque (D). (Gross. À — 100, B et G — 60.) Le disque s’édifie, comme dans les exemples déjà étudiés, par la multiplication et la division tan- gentielle des cellules sous-épider- miques; à l’état adulte, il est vD0e, ; ’élé t DER formé d . éments cellulaires plus RARES * petits que tous les autres, à con- OX x Z 45) tenu très granuleux se colorant fortement par les réactifs ; l’épi- derme qui le recouvre possède RAR Ep une cuticule très mince une Codiœum variegatum. — Portion d'une È IG UE coupe longitudinale montrant la struc- ture du disque (D), (S) sépale. (Gross. = 120.) trace de faisceau vasculaire n’ap- paraît dans son intérieur (fig. 20). FLEUR FEMELLE ORGANOGÉNIE MACROSCOPIQUE. — À la base du bourgeon floral on voit apparaître successivement et dans l’ordre quinconcial les cinq sépales ; plus tard et plus près du centrese forment les trois feuilles carpellaires, celles-ci entourent le sommet de l'axe qui porte latéralement les ovules et se termine par un massif de tissu conducteur au-dessus de chacun des micropyles. Toutes les parties de cette fleur sont formées au moment où le réceptacle FIGURE 21. Codiœum variegatum. Coupe longitudinale d'une fleur femelle déja dève- loppèe montrant la dispo- sition des organes ; en de- dans des sépales on voit le disque (D), dans l'inte- térieur du gynècée lajeune columelle est recouverte par le tissu conducteur. (Gross. = 20.) FIGURE 22. — Codiœum variegatuin. — Distribution des faisceaux vasculaires dans la fleur femelle.— A, à la base du réceptacle floral, les sépalaires (S) s'inclinent successivement, les carpellaires sont dans leur intervalle ; B, à la partie moyenne du réceptacle, les sépalaires se portent successivement vers la périphérie, les neuf faisceaux carpellaires forment an centre un anneau régulier ; C, les sépalaires sont périphériques, les carpellaires forment en dedans du disque un triangle équilatéral ; D, à la base des loges carpellaires, (Cd) car- pellaires dorsaux, (P1) placentaires ; E, à la partie moyenne du gynècée ; F, au sommet du gynèécée et au niveau des massifs de tissu conducteur ; G, dans le style. (Gross. = 20.) — 266 — se renfle et donne autour du gynécée un disque en forme de cupule régulière à bords amincis (fig. 21). DISTRIBUTION DES FAISCEAUX FIBRO-VASCU- LAIRES. — Les sépalaires s’écartent de l’axe successivement et suivant l’ordre d’appa- rition des pièces où ils se rendent. Les faisceaux intermédiaires se portent de plus en plus vers le centre, ils forment d’abord un anneau arrondi et plus haut un trian- gle équilatéral; les carpellaires dorsaux sont placés aux sommets de ce triangle les six placentaires groupés deux à deux en occupent les faces ; les premiers s’incli- nent vers la périphérie, et se prolongent dans les styles; après leur départ, les pla- centaires tournent leurs trachées en dehors et prennent ainsi le caractère appendi- . culaire qu’ils conservent jusqu'aux ovules (fig. 22). — 267 — HISTOGÉNÈSE. — La formation des sépales et des feuilles carpellaires ne présente ici rien departiculier, ledisque se forme. comme dans tous les autres cas; à l’état adulte il renferme des vais- seaux laticifères: je n’ai rencontré ce fait dans aucune autre espèce du groupe des Disciflores (fig. 23). FIGURE 23. Codiœum variegatum. Fleur fe- ———— melle. — Structure du-disque contenant dans.sa région cen- trale un vaisseau laticifère (?) (Gross. — 120.) Organogénie florale des Jatropha. J'ai étudié le développement floral de ce genre sur le /atropha curcas L. qui a fleuri au jardin botanique de la Faculté de médecine et de pharmacie de Bordeaux, mais qui n’a donné que des fleurs mâles, et sur le Jatropha mullifida L. que mon excellent ami M. Ducoux, pharmacien des colonies, a cueilli au Dahomey et conservé d’après la technique exposée ci-dessus ; son envoi ne contenait malheureusement que des fleurs mâles convenables pour les recherches organogéniques, toutes les fleurs femelles étaient arrivées à leur développement complet. FLEUR MALE Jatropha curcas et J. multifida. ORGANOGÉNIE MACROSCOPIQUE. — La fleur mâle est pourvue de : deux enveloppes: l’externe ou calice comprend cinq pièces qui apparaissent successivement et se disposent en préfloraison quinconciale; l’interne ou corolle est formée d’un même nom- bre de pièces placées dans l'intervalle des premières et se mon- trant toutes à la fois. L’androcée comprend deux verticilles d'étamines dont l’un externe, oppositipétale, est complet, tandis que l’interne possède un nombre variable de pièces (4, J/. curcas, 3, J. mullifida). Les mamelons staminaux des deux verticilles — 268 — apparaissent à une période très rapprochée, ils forment avec les pétales un double feston à dents à peu près égales autour du sommet arrondi de la fleur, mais bientôt les étamines internes s'accroissent davantage et deviennent proéminentes ; la place de celles qui ne se forment pas correspond au sépale 4 (J. curcas), aux sépales 3 et 4 (J. mullifida). - FIGURE 24. — Jatropha multifida. Fleur mâle. Distribution des faisceaux fibro-vasculaires. — À, coupe transversale au niveau du pédicelle; B, à la base du réceptacle floral, les sépalaires (S) sont inégalement éloignés du centre, dans leur intervalle, les pétalaires (P) sont dans une position symétrique, les faisceaux staminaux (Æs et £p) sont distinets ; C, les faisceaux de l'androcèe forment un anneau régulier ; D, à la base du calice ; E, dans la règion moyenne de la fleur. (Gross. = 10). DISTRIBUTION DES FAISCEAUX FIBRO-VASCULAIRES. — La distribu- tion des faisceaux est analogue dans les deux espèces, nous pouvons la suivre dans le J. multifida, (fig. 24). — 269 — Le pédicelle floral comprend dix faisceaux : les cinq sépalaires s'écartent successivement du centre, mais trois d’entre eux 1, 2, 5 se divisent d'abord tangentiellement et laissent au centre une portion qui ira dans chacune des étamines correspondantes. Les cinq faisceaux pétalaires se comportent de même, ils se divi- sent tangentiellement et s'éloignent de l’axe tous à la fois. À un niveau un peu supérieur il reste seulement au centre de la fieur un anneau vasculaire composé de huit faisceaux (9, J. Curcas) qui tous vont à l’androcée. HISTOGÉNÈSE. — Après la formation des sépales on voit naître dans leur intervalle des mamelons qui se divisent comme ceux du Cluytia et des Codiœæum et donnent en dehors un pétale, en dedans une étamine ; ces deux parties s’accroissent d’abord simultanément, mais se séparent bientôt et se différen- cient de plus en plus. Les étamines opposées aux sépales se forment vers le centre du réceptacle ; aux points où elles vont apparaître on aperçoit sur les coupes des massifs de cellules en voie de division et en forme de V semblables à ceux que nous avons décrits ci-dessus (fig. 25). Æ r En T C7 22 À : C FiGuRE 25. — Jatropha curcas. — À et B, coupes longitudinales de la fleur mâle à deux stades différents ; en dedans du calice, on voit les pètales (P) et les ètamines superposées (Ep), les étamines opposées aux sépales sont presqu'au sommet du bourgeon floral; (B) stade plus avancé ; C, coupe longitudinale passant dans l'intervalle de deux sépales mon- trant les premiers stades de la différenciation des mamelons pêtalaires (P) et des mame- lons staminaux (£). (Gros. À et B = 60, C = 180.) — 210 — L'origine commune des étamines externes et des pétales est très intéressante à constater dans ces trois genres d'Euphorbia- cées à fleurs pétalées, elle est à rapprocher de cas analogues que nous trouverons parmi les Disciflores obdiplostémones. Dans la fleur mâle, le sommet du réceptacle floral reste arrondi, il ne porte aucune trace d’ovaire. Organogénie florale des Manihot. J'ai étudié le développement floral du Manihot Carthaginensis Jacq. — Jatropha Janipha L. qui fleurit abondamment à Bor- deaux. FLEUR MALE ORGANOGÉNIE MACROSCOPIQUE. -—. Les fleurs mâles de cette espèce sont disposées en grappes à l’aisselle des feuilles supérieures ou en inflorescences terminales. Le bourgeon floral est convexe, les sépales apparaissent d’abord, ils se disposent en préfloraison quinconciale, s’accroissentetrecouvrent bientôt complètement les parties internes. Les étamines naissent ensuite, elles forment deux verticilles dont l’externe est opposé aux sépales; ces pièces se montrent à peu près en même temps et paraissent tellement sem- blables qu’il m'a été impossible par cette méthode de savoir si le développement des deux verticilles de l’androcée était simultané ou consécutif. Ces jeunes étamines entourent d’un rebord festonné le mamelon central, puis elles s'allongent et le dépassent de plus en plus. Lorsque le développement de l’androcée est complet, la portion centrale du réceptacle floral se renfle et constitue un disque qui s'échancre plus tard sur ses bords pour entourer la base du filet des étamines. DISTRIBUTION DES FAISCEAUX FIBRO-VASOULAIRES. — Le pédi- celle contient un peu au-dessous de la fleur quinze fais- ceaux fibro-vasculaires, cinq sépalaires et dix staminaux. Les premiers s’incurvent successivement en dehors suivant l’ordre d'apparition des pièces du calice, les autres s'éloignent de l'axe en deux périodes successives : les faisceaux qui vont aux éta- mines alternes avec les sépales s'inclinent les premiers, ceux — "210 — qui vont aux étamines opposées à ces mêmes pièces s en écartent en dernier lieu (fig. 26). E F FiGure 26. — Manihot carthaginensis. — Distribution des faisceaux vasculaires dans la fleur mâle. — A, au niveau du pédicelle; B, à la base du réceptacle, les faisceaux vascu- laires forment un anneau régulier; G, dans la partie moyenne du réceptacle les sépalaires s'inclinent vers la périphérie, dans leur intervalle les faisceaux staminaux alternes commencent aussi à s'incliner tandis que les staminaux opposès aux sépales conservent leur disposition primitive; D, coupe à un niveau supériëur, les sépalaires sont périphé- riques, les staminaux sont tous incurvès; E, au niveau du disque (D); K. à la partie moyenne de la fleur. (Gross. = 20.) H1ASTOGÉNÈSE. — Les sépales et les étamines se développent selon le procédé habituel. Vers la fin de l’évolution florale et pendant que les grains de pollen achèvent de se différensicr, le sommet du réceptacle floral commence à se modifier. Les cellules du périblème situées au dessous de l’assise superficielle se divi- sent tangentiellement et radialement, elles forment une proémi- nence qui s’étend latéralement et s’échancre enfin sur ses bords; c'est un disque central qui se produit ici au mêmestade que dans — 272 — les exemples précédents et qui est uniquement formé de petites cellules à noyau et à protoplasma très granuleux (fig. 27, E. F.). ET. 4 FIGURE 27.— Manihot carthaginensis.— À, coupe longitudinale d’une très jeune fleur montrant la forme du bourgeon floral, les sépales déjà différenciés et la position d'un mamelon Staminal; B, portion d'une coupe longitudinale, au début de l'évolution de Fétamine (Æ) montrant le cloisonnement des cellules ; C et D, deux étamines à des stades plus avancès; E, coupe longitudinale de la fleur déjà formée, (D) position du disque central; F, coupe lon- gitudinale d’une portion du disque. (Gross. À == 80, B, C, D = 210, E = 30, F = 200.) FLEUR FEMELLE ORGANOGÉNIE MACROSCOPIQUE. — Sur le bourgeon floral naissent successivement de dehors en dedans, les cinq sépales qui se dis- posent comme ceux de la fleur mâle en préfloraison quincon- — 273 — ciale, puis les staminodes et enfin les trois feuilles carpellaires. Le gynécée est encore très peu développé lorsqu'on aperçoit en dedans du calice un cercle de quinze ba- gœuettes recourbées, dont cinq alternent avec les sépales et les dix autres sont opposées à ces mêmes pièces et situées à droite et à gau- che de leur nervure médiane. Ces étamines D. rudimentaires s’accroissent relativement peu Manihot carthaginensis. et lorsque l’ovaire est complètement formé, Vue d'ensemble d'une : ; jeune fleur femelle, On voit naître à sa base et sur le réceptacle 1 sépales antérieurs ; à à ont été écartés pour floral un disque en forme de coussin volumi- montrer les stamino- à Fe des et le gynécée dont neux qui présente sur son bord externe des les pièces sont encore libres. échancrures où elles s’insèrent (fig. 28). (Gross. — 20.) : DISTRIBUTION DES FAISCEAUX FIBRO-VASCULAIRES. — Le pédicelle floral renferme vingt faisceaux, parmi lesquels on distingue cinq sépalaires séparés par autant de groupes composés chacun de trois faisceaux plus petits destinés aux étamines rudimen- taires et au gynécée. Après le départ des sépalaires, les faisceaux des groupes intermédiaires se séparent les uns des autres; ceux qui vont aux staminodes s’écartent de l’axe par groupes de cinq et se rendent les premiers aux staminodes alternes avec les sépales ; cinq autres, bifurqués à leur extrémité, vont aux stami- nodes qui leur sont opposés; les cinq portions qui restent au centre de la fleur donnent à leur tour dix faisceaux, plus tard réduits à neuf par soudure de deux d’entre eux, etse distinguent finalementen carpellaires dorsaux et placentaires (fig. 29, page 44). HISTOGÉNÈSE. — Les staminodes qui seuls offrent quelque intérêt se forment comme ceux des C'luytia et ont à leur compiet développement la même structure histologique. Toutes les autres parties de la fleur femelle, sépales, disque, gynécée, évoluent comme dans les cas précédents et ne présentent rien de particulier. JA Ficure 29. — Manihot carthaginensis. — Distribution des faisceaux fib-o-vasculaires dans la fleur femelle. — À, coupe au niveau du pédicelle floral, entre les sépalaires (S), les faisceaux intermédiaires sont déjà divisés; B, à la base du réceptacle floral les sépalaires s'inclinent en dehors, chacun des groupes intermédiaires comprend trois faisceaux distincts; G, tion des staminodes (St), sur les bords du disque (D), en dedans les faisceaux des stami- nodes sont incurvès, ceux qui appartiennent aux staminodes opposés aux sépales sont bifurqués, les autres sont simples, (0) carpellaires; D, E, F, G, à différents niveaux gynècée. (Gross. = 20.' — 27% — Pachystroma illicifolium (Mull. Arg.). Nous étudierons brièvement cette espèce que Bentham, Hooker, Baïllon et Pax rangent dans la série des Manihot à la suite des Cephalocroton, des Adenoclena et des Adriana. Les seules fleurs que j'ai pu examiner m'ont été envoyées par le Muséum d'’his- toire naturelle de Paris, toutes étaient mâles et quoique très jeunes elles étaient déjà trop avancées pour en faire l’étude organogénique. FIGURE 30. Pachystroma illicifolium. — Coupe longitudinale d'une fleur mâle adulte montrant les étamines (Æ) soudées en une colonne centrale entourée par le calice. (Gross. — 60.) Si ces fleurs doivent être rappro- chées de celles des Manihot, elles en représentent un type très réduit. Le calice est à trois pièces et non à deux comme l’indiquent à tort les auteurs, ce verticille enveloppe com- plètement le mamelon central ar- rondi et présentant douze proémi- nences qui sont autant de sacs polli- niques appartenant à six étamines complètement soudées. La coupe longitudinale de la fleur déjà avancée dans son développe- ment (fig. 30) et la distribution des faisceaux fibro-vasculai- res (fig. 31) nous montrent cette organisation très simplifiée. D FiGurE 31. — Pachystroma illicifolium. — Distribution des faisceaux fibro-vasculaires. — A, coupe au niveau du pèdicelle floral, sépalaires (S) staminaux (Æ); B, les sépalaires s'incur- vent, les staminaux se divisent ; C, à la base du calice ; D, dans la région moyenne de la fleur en dedans du calice on voit la colonne centrale et les six anthères soudées. (Gross. — 20.) — 2176 — Organogénie florale des Mercuriales. Payer (1), Baillon (2), Wydler ont étudié le développement floral du Mercurialis annua, ils s'en tiennent aux faits macros- copiques, leurs descriptions sont exactes. Les fleurs disposées en cymes se développent de très bonne heure ; à l’aisselle des plus jeunes feuilles, et même à l’aisselle des cotylédons on en trouve déjà de très avancées. J'ai étudié trois espèces de ce genre : Wercurialis annua, peren- nis, tomentosa, leur développement est le même. FLEUR MALE = ORGANOGÉNIE MACROSUOPIQUE. — On aperçoit à l’origine un bourgeon arrondi et proéminent, à la base duquel se produi- sent en trois points. équidistants des renflements qui s’accrois- sent et deviennent les sépales. Ces trois pièces se disposent comme Payer l’avait indiqué, deux en avant, une en arrière ; elles se montrent à des périodes très rapprochées et dans l’ordre suivant : l’une des deux antérieures, la postérieure, puis l’autre antérieure. En face de chaque sépale apparaît un mamelon stami- nal, plus tard et en alternance se forment successivement, de bas en haut, deux autres cercles de mamelons semblables; ces orga- nes internes sont bientôt recouverts par les sépales dont l’acerois- sement est ici très rapide. DISTRIBUTION DES FAISCEAUX FIBRO-VASCULAIRES. — Le pédicelle floral contient six faisceaux; trois d’entre eux s'incurvent successivement pour aller aux sépales; les trois autres d'abord simples se divisent en plusieurs portions et se rendent à chacun des verticilles de l’androcée. HiISTOGÉNÈSE. -— Sur les côtés du bourgeon floral se forment, suivant le procédé précédemment décrit, les sépales et les éta- mines; chacune d'elles a d’abord la forme d’un cylindre arrondi à (1) Payer. — Op. cit., p. 525. (2) BAILLON. — Op. cit., p. 75. — 271 — son extrémité; puis on voit dans l’axe du mamelon staminal deux ou trois files de cellules parallèles qui se divisent peu, tandis que sur les côtés la multiplication continue ; l’extrémité supérieure se dilate et les cellules mères des grains de pollen ne tardent pas à se constituer. À ce stade l’étamine des Mercuriales a la forme d’une tête de clou, mais bientôt sa partie supérieure se modifie ; à la suite d’un cloisonnement très actif qui se pro- duit parallèlement à l’axe et dans deux sens opposés, le con- nectif s’allonge transversalement et prend la forme d’une haltère dont les extrémités renflées sont occupées par les sacs polliniques. Vers le sommet du filet staminal on voit vers la fin de cette évolution se produire aux dépens de la deuxième et dela troisième assises de cellules situées au-dessous de l’épiderme, une glande dont les produits viennent s’écouler à son extrémité (ur, 32). (Q © a, es E FIGURE 32. — Mercwrialis annua. — Évolution de la fleur mâle — A, eonpe longitudinale d'une fleur très jeune après la différenciation du calice (S) et au moment de l'apparition des premiers mamelons staminaux (Æ); B, fleur plus âgée avec plusieurs étamines en voie de formation (Æ); CG, coupe longitudinale d'une fleur déjà formée montrant la position des divers verticilles de l'androcèe ; D, une jeune étamine, (Ca) ses cellules axiales, (Sp) posi- tion des sacs polliniques; E, stade plus avancè, les sacs polliniques sont plus écartès l'un de l’autre par le cloisonnement des cellules axiales; E, étamine avec sa forme définitive (gl) sa glande apicale. (Gross. À = 210, B = 170, G = 10, D = 210, E et F — 100.) — 78 = ; FLEUR FEMELLE ORGANOGÉNIE MACROSCOPIQUE. — Les premiers stades sont sem- blables à ceux de la fleur mâle ; les trois sépales se forment de la même manière et après leur différenciation on voit apparaître comme dans les cas précédents les deux mamelons carpellaires, les. ovules et les chapeaux de tissu conducteur. Vers la fin de l’évo-. lution naissent sur le réceptacle dans l’espace compris entre les deux carpelles deux baguettes cylindriques qui s’accroissent de plus en plus et dépassent bientôt toutes les autres parties de la fleur. DISTRIBUTION DES FAISCEAUX FIBRO-VASCULAIRES. —- Le pédicelle floral contient six faisceaux, trois d’entre eux s’écartent d’abord de l’axe pour se rendre aux sépales (fig. 33) ; à un niveau FIGURE 33.—Mercurialis tomentosa.— Distribution des faisceaux fibro-vasculaires dans la fleur femelle. — A, coupe transversale au niveau du pédicelle, les trois sépalaires se distinguent par leur taille des carpellaires ; B, à la base du rècep- tacle, les sépalaires sont à la périphérie les carpellaires se rapprochent du centre ; C, à la base du disque (D), placentaires (P1), carpellaires dorsaux (De): D, à la partie moyenne du gynécée. (Gross. = 20.) 1999 + supérieur les trois autres se trifurquent, les portions les plus voisines du centre se portent vers la ligne médiane pour aller constituer les placentaires, tandis que les parties extrêmes donnent les dorsaux-carpellaires. HISTOGÉNÈSE. — Les verticilles de la fleur femelle évoluent comme ceux des Euphorbiacées déjà décrites; seuls les corps cylindriques alternesavec les carpelles présentent un intérêt spé- cial. Ces organes proviennent (fig. 34) du réceptacle floral et pren- nent leur origine à la base de la cloison intercarpellaire. L'ovaire [7 (2 DS S EXC RSS ED EX ©, T2 ESS \ (0 “ LE KR RAA ( ll À C) ESS + == " Hs Qt cr 220$ STE D A e == æ) ES A je) RS NS 2e es = = er. æ, FIGURE 34. — Mercurialis tomentosa. — Fleur femelle. — À, Début de la formation du disque ; B, coupe d'une fleur déjà développée passant par le disque et la cloison intercarpellaire. Vers la région médiane, on voit quelques cellules à parois plus épaisses qui réprésentent les tubes du tissu conducteur. Gross. À = 210, B = 90. est déjà formé lorsqu'on voit dans cette région les cellules sous- épidermiques se cloisonner transversalement et radialement et donner un mamelon qui s’allonge de plus en plus; les cellules ue JiVE 19 — 280 — qui le constituent conservent toujours leur noyau et des parois très minces, elles ne renferment jamais de faisceau vasculaire L'origine et la constitution histologique de ces organes singu- liers doivent les faire regarder comme des disques. C'était là du reste l’opinion de Baillon. Organogénie florale du Ricinus communis, L'inflorescence du Ricin est formée d’une série de grappes contractées en cymes et placées sur un axe commun qui porte latéralement des fleurs mâles et se termine par des fleurs femelles. Dans les régions intermédiaires on trouve parfois, comme Baillon l'avait déjà observé, des cymes mixtes formées chacune d’une fleur femelle terminale et portant des fleurs mâles sur les côtés. Pour suivre le développement floral de cette espèce, il faut s'adresser à des plantes encore très jeunes et prendre les matériaux d'étude dans le bourgeon terminal aussitôt que les deux ou trois premières feuilles se sont épanouies. FLEUR MALE ORGANOGÉNIE MACROSCOPIQUE. — Nos observations concordent - absolument avec les descriptions de Payer (1). Sur le mamelon floral arrondi et simple on voit apparaitre successivement de bas en haut, cinq sépales dans l’ordre quinconcial, puis succes- sivement quatre verticilles alternatifs de mamelons staminaux primitivement simples dont les inférieurs sont placés dans l'intervalle des pièces du calice. Pendant que les sépales s’allon- gent et recouvrent l’ensemble du bourgeon floral il se forme sur chacun des mamelons staminaux deux dépressions perpen- diculaires limitant quatre portions appelées par Baillon faisceaux staminaux compleres. Les parties ainsi produites s'allongent et se divisent encore plusieurs fois par le même procédé ; finalement chacun des mamelons primitifs est trans- formé en un groupe de rameaux terminés chacun par un sat pollinique. (1) PAYER. — Op. cit., p. 525 et pl. 108. — 281 — DISTRIBUTION DES FAISCEAUX FIBRO VASCULAIRES. — Le pédi- celle floral comprend dix faisceaux, cinq sépalaires qui s'incur- vent successivement en dehors et cinq faisceaux staminaux G IH I FIGURE 35. — Ricinus commumnis. — Distribution des faisceaux fibro-vasculaires dans la fleur mâle. — À, coupe au niveau du pédicelle, sépalaires (S), staminaux (e); B,àla base . du calice 1 le sépalaire, s'est incurvé; C, D, E, incurvation successive desautres sépalaires division dés staminaux; F, G, H, I, incurvation successive des staminaux. (Gross. = 20.) alternes ; chacun de ces derniers se divise en quatre portions qui se séparent les unes des autres et aboutissent successivement aux verticilles de l’androcée (fig. 35). : — 282 — HISTOGÉNÈSE. — Il est particulièrement facile de suivre sur les fleurs du /icinus communis les premiers stades de l’évolution. La distinction des trois couches du bourgeon floral est très nette, les cellules du dermatogène sont cylindriques, plus allongées que celles des autres Euphorbiacées. Au point où les sépales vont se développer, les cellules d’une même file et des trois ou quatre premières couches situées au dessous de l’assise superficielle se divisent par une cloison tangentielle, les éléments ainsi formés s’accroissent à leur tour et se divisent encore pendant que le mamelon sépalaire devient proéminant et que J::: ses éléments superficiels se cloisonnent pour suivre |ce ; développement (fig. 36). B Bientôtaprès,à un niveau Jeu supérieur le premier FIGURE 36. — Ricinus communis, fleur mâle. — SEP P £ P A, coupe longitudinale d'un jeune bourgeon mamelon stamipal com- floral montrant sa structure histologique et le )encé à Se diffé FORCE début de la formation d'un sépale (S); B, stade plus avancé, le mamelon sépalaireest déjà très Cellules des trois ou quatre in ne couches sous-épidermiques s'allongent radialement, se divisent plusieurs fois et finale- ment se constitue le massif en forme de V dont les éléments se distinguent de tous les autres par leur taille et leur contenu plus granuleux. À mesure que ces éléments grandissent, le mamelon staminal encore simple devient de plus en plus net; une coupe longitudinale permet de voir à son centre deux ou trois files de cellules orientées parallèlement à l’axe s’accroissant relativement moins et se divisant plus rarement que celles de la périphérie ; aussi ce mamelon, d'abord cylindrique, ne tarde- t-il pas à se dilater au sommet dans les intervalles limités par les deux sillons médians perpendiculaires. Dans chacune de ces parties les mêmes phénomènes se reproduisent, les portions ainsi" formées s’allongent, se divisent à leur tour et finalement l’éta- mine primitivement simple se ramifie et prend son aspect défini-" tif (fig. 37). L'articulation du pédicelle floral se produit à la fin de l'évolus tion et par conséquent lorsque les étamines sont déjà bien — 283 — formées La fleur très jeune est sessile mais plus tard au niveau de la bractée externe, se produit un méristème dont les cellules nouvellement formées s'accroissent et repoussent toujours plus "ta (-B À us 2 So a ©, RSS < UE A ÊÈ TEE ES Lor CE se XY [7 RS DAS AIRES (en? \7 ee: Ï 4 D Z ES e G A FIGURE 37. — Ricinus communis, ormation d'une étamine. — A, coupe longitudinale d'un bourgeon floral après la différenciation du calice (Æ, E) mamelons staminaux en voie de formation ; B, une jeune étamine, (Sp, Sp) position des sacs polliniques ; C, étamine plus avancée et divisée à son sommet, (Ca) cellules axiales, (Sp, Sp) jeunes cellules polliniques. Gross. À et B = 210, CG = 150. hautlazone génératrice ; les éléments devette dernière conservent leur taille primitive et forment à ce niveau un anneau plusétroit semblable à celui que nous avons décrit sur le pédicelle du Cluytia Richardiana (Ag. 38). Qu] [11] mi JE x LA, D LS D es SD ia ( — ER ae @ {01 RS 8) AY FIGURE 38. — Ricinus communis. — Fleur mâle. — A, coupe longitudinale passant par l'axe du pédicelle et montrant la position du méristème qui a déjà déterminé son allongement et porté la jeune fleur au-dessus de la bractée axillaire; B, la même coupe plus grossie montrant la structure du pédicelle floral au niveau de l’articulation (a). Gross. A 17, B—100, — 284 — FLEUR FEMELLE ORGANOGÉNIE MACROSUOPIQUE. — Son développement est très simple : sur le bourgeon floral très proéminent on voit d’abord apparaître successivement les cinq sépales qui s’accroissent beau- | coup et le recouvrent entièrement; plus tard et un peu au dessous du sommet se forment les trois feuilles carpellaires qui enveloppent les ovules et le sommet de l’axe terminé par les massifs de tissu conducteur. A part le disque qui ne se montre - pas ici, ce développement est semblable à celui des autres Euphorbiacées précédemment étudiées. DISTRIBUTION DES FAISCEAUX FIBRO-VASCULAIRES. — Le pédicelle de la fleur femelle contient dix faisceaux : cinq sépalaires et cinq faisceaux qui vont au gynécée; un de ces derniers se dédouble . et trois des six faisceaux ainsi formés donnent les dorsaux carpellaires, les trois autres après s'être divisés encore une fois donnent les placentaires. HisTOGéNÈsE. — Le calice se forme comme celui de la fleur mâle, les sépales entourent complètement les trois carpelles qui - apparaissent vers le sommet du mamelon fioral. La formation du gynécée ne présente rien de particulier (fig. 39). in Fe RTE . AS ecasrer LT RO RE ST SRE ES AT AUS ROLE) * F + : æœ ge 7, 7 Ki] K ne Dee XL ous AE Sn Are RENTE Sages [TI ESS) ù ) d FiGuRE 39. — Ricinus communis. — Goupe longitudinale d'une jeune fleur femelle passant par l'axe d'une feuille, carpellaire (Fc) et montrant le eloi- sonnement dé ses cellules initiales semblable à celui des sèpales et des pêtales ; (S) sépale. Gross. = 150. = Les bractées portent de nombreuses glandes discoïdes et pédicel- lées dont la constitution est semblable à celle que nous décrirons plus tard sur les bractées du cyathium des Euphorbes. Chacune d'elles (fig. 40.) est entourée d’un épiderme dont les cellules 7 < RS RUX TES nr M RARES : Un SLA T f ÉNÈE SERRES ee en FiGuRE 40. — Ricinus communis. — Structure histologique d’une des glandes nectarifères portées par les bractées florales (£p) épiderme (Fw) faisceau vasculaire. s’allongent perpendiculairement à la surface et sont recouvertes d’une cuticule çà et là soulevée par les produits de sécrétion. Les cellules internes sont polygonales et irrégulières; au milieu de la base d'insertion de ces glandes on voit un amas d'éléments procambiaux qui se différencient ultérieurement. Ces nectaires sont analogues à ceux que M. Bonnier a décrits sur les cotylédons de la même plante. Organogénie florale de l’'Homalanthus populneus (Geisel). Cette espèce se cultive facilement dans nos serres, elle donne des fleurs nombreuses disposées er grappes allongées et situées à l’aisselle des feuilles supérieures. Chacune des inflorescences porte des fleurs mâles et des fleurs femelles : celles-ci sont solitaires à la base de la grappe ou asso- ciées à deux fleurs mâles et placées dans ce cas au sommet de petites cymes mixtes ; les autres, également disposées en cymes, en occupent toute l'extrémité. Dans chacune de ces inflorescences partielles, la fleur termi- nale se montre la première et avant les deux latérales. — 96 — FLEURS MALES Û ORGANOGÉNIE MACROSCOPIQUE. — Ces fleurs restent toujours trés petites ; sur des exemplaires mesurant moins d’un tiers de milli- mètre, toutes les parties sont déjà formées. Chacune d’elles se compose de deux sépales placés l’un en avant l'autre en arrière et apparaissant successivement sur le bourgeon floral ; les éta- mines naissent plus tard, il s’en forme quatre, opposées par paires aux deux sépales et deux autres latérales placées dans leur intervalle ; les filets s’allongent très peu, de sorte que les anthères sont à peine séparées du réceptacle floral. HISTOGÉNÈSE. — Des coupes longitudinales passant par le plan de symétrie des sépales (fig. 41) montrent que ces pièces se for- FIGURE 41. — Homalanthus populneus. — Coupe longitudinale de la fleur mâle à trois stades différents. — A, au début de sa formation, la bractée axillaire est encore très petite; B, état plus avancé, le dermatogène, le périblème et le plérome sont distincts; C, après la formation des sépales, l'un des mamelons staminaux com- mence à évoluer. (Gross. = 100.) ment comme dans les exemples précédents et débutent par la multiplication et la croissance d’une file de cellules située. au-dessous de la couche sous-épidermique. Les étamines se forment aussi comme dans les Euphorbiacées déjà étudiées et ne présentent rien de particulier à signaler. FLEUR FEMELLE À part le disque qui est toujours absent, son développement présente les plus grandes analogies avec celui des Mercuriales. Le pédicelle floral contient douze faisceaux; les deux sépalaires — 287 — antéro-postérieurs se séparent les premiers, et des dix faisceaux restants, deux se portent au dos des carpelles, les huit autres se réunissent quatre à quatre pour former les placentaires (fig, 42). D FiGuRE 42. — Homalanthus populneus. — Distribution des faisceaux fibro-vasculaires dans la fleur femelle. — A, coupe transversale au niveau du pédicelle, les sèpa- laires (S, S) séparent les deux groupes de carpellaires; B, vers la base du calice; C, séparation des carpellaires dorsaux; D, E, dans le gynécée, (PL) placentaires, (De) carpellaires dorsaux. (Gross. — 20.) Organogénie du ecyathium des Euphorbes. Linné (1) définit la fleur des Euphorbes : Cal. Perianthum monophyllum, ore quadridentatum (quinque- dentalum paucioribus), persistens. Cor. petala quatuor (quinque paucis), turbinala, gibba, crassa, truncata, situ inœæqualia, cum dentibus calycis alterna, unquibus margini calicis imposita, persistentia. … Stam. Filamenta plura (duodecim vel supra), filiformia, articu- lata, receptaculo inserta, corolla longiora, diverso tempore erum- pentia. Pist. Germen… pedicellatum. Iles place dans la dodécandrie trigynie. (1) Genera plantarum, t. VI, 1764, no 609. — 283 — LAMARK (1), 1786, émet au sujet de cette prétendue fleur une opinion différente : > > ÿ «.… On pourrait peut-être considérer les fleurs des Euphorbes sous un point de vue très différent et dire : » 1° Que ce que nous considérons comme une fleur est un amas de plusieurs petites fleurs enveloppés dans un calice commun, d’une manière à peu près analogue aux fleurs des Dalechampia. » 20 Que les écailles ou languettes frangées interposées entre les faisceaux d'étamines sont les calices propres d'autant de fleurs mâles qu'il y a de faisceaux; » 3° Qu'au centre de la fleur commune se trouve la fleur femelle dont l'ovaire est comme on sait élevé sur un pédicule particulier. » Ant. LAURENT DE JUSSIEU émet une opinion semblable (2) : « An sinqula stamina utpote articulata et stipata paleis diverso- que tempore erumpentia, totidem idcirco dici queant (ut in Buxo) masculi flores monandri circa unicum fœmineum aggesti in calice seu involucro communi? Inde flos Euphorbiæ compo- süus, genusquemonoicum evaderet, cæteris ejusdem ordinis ideo accommodatius. » , RoëPeR (3) adopte la théorie de l’inflorescence. Pour lui, .… Chacune des fleurs mâles provient de la réunion de trois étamines dont toutes les anthères sauf une seuleont disparu. » ROBERT BRoOw\N (4) se range aussi à cette opinion qui déjà avait été acceptée par Ventenat, Richard et de Candolle. Il reconnait en outre que « le support de la fleur mâle est composé de deux » 2 2 » ÿ parties : l’une, supérieure, est le filet proprement dit, l’infé- rieure est un pédicelle .… Les écailles laciniées qu’on observe entre les groupes de fleurs mâles sont analogues à des brac- tées.…. » Le pédoncule de la fleur femelle est parfois dilaté et pourvu de pièces involucrales.. » (1) Encyclopédie méthodique, t. II. (2) Genera PI., p. 386. (3) RoëPER. — Enumeratio Euphorbiarum quæ in Germania et Pannonia gignuntur. Gottinge, 1824, page 42. (4) R. Brown. — Voyage to Terra Australis (vol. 11) 1814. — 289 — Cette théorie semblait admise par tous les botanistes lorsque Payer et Baillon (1857-1858), à la suite de leurs études organogé- niques, revinrent de nouveau à l’idée de Linné, et considérèrent l’inflorescence de l’Euphorbe comme une fleur hermaphrodite, Voici leurs principaux arguments : » L'étamine a un filet articulé, mais cette articulation n’est » pas la ligne de démarcation de deux régions d’origine diffé- » 1xuite, mais une simple modification des tissus, un changement » dans la direction des éléments anatomiques qui n’a pas plus » d'importance que celle dès étamines de l’Alchémille… » Les appendices foliacés qu’on rencontre entre les prétendues » fleurs mâles n’en sont pas les bractées car elles ne se montrent ». qu'après la formation de ces dernières... Le calice de la préten- » due fleur femelle de l’Euphorbia lathyris ne se forme aussi que » très tardivement, il n’est autre chose qu’un disque. » BAILLON conclut (1) : « L'Euphorbe à une fleur androgyne, polyandre et tricarpel- » lée; ce qu’on à nommé involucre est un.calice samosépale à » cinq divisions; les prétendus calices des fleurs mâles et des » fleurs femelles sont des disques et cette fleur au lieu d’être le » type le plus simplifié et le plus dégradé de l’ordre des Euphor- » biacées en est au contraire le plus parfait et le plus relevé, » reliant tous les autres genres aux ordres voisins dont les fleurs » sont hermaphrodites. » Cétte théorie, soutenue par des auteurs aussi éminents, ne tarda pas à trouver des contradicteurs parmi lesquels nous cite- rons J. Muller, Boissier, J.-E. Planchon; à propos de la descrip- tion du Calycopeplus ephedroides, ce dernier se montre nettement partisan'de l’inflorescence et il ajoute (2): » Il est hardi pour ne pas dire imprudent de contredire sur ce » point les plus hautes autorités avant d’avoir détruit d’une »> façon évidente et sans réplique l’échafaudage de leurs argu- > ments.» (1) BaïLLon. — Thèse, page 55. (2) J.-E. PLanoHon. -- La vraie nature de la fleur des Euphorbes expliquée par un nouveau yenre d'Euphorbiacées. Société botanique de France, séance du 25 janvier 1861. | — 290 — J.-E. WARMING (1) dans un important travail publié en 1871, reprend sur quatorze espèces d'Euphorbes les observations org'a- nogéniques et morphologiques faites par ses devanciers, adopte pour la prétendue fleur qu’il appelle cyathium (cyathus coupe) la théorie de l’inflorescence et précise quelques faits que je vais brièvement résumer : Les prétendus sépales naissent avec la divergence 2/5, mais contrairement à l'opinion de Baillon les pièces 1 et 3 sont anté- rieures, la pièce 2 postérieure... Les bractées de cet involu- cre ne naissent pas avant les faisceaux staminaux situés à leur aisselle, mais proviennent de la division des cinq mamelons laté- raux qui se divisent chacun en deux parties donnent en bas une bractée, en haut un faisceau de fleurs mâles. Warming a obtenu les mêmes résultats seulement avec les inflorescences, tandis qu’en examinant les bourgeons purement végétatifs il a toujours vu la bractée précéder de longtemps le bourgeon axillaire. Les glandes bractéales se montrent beaucoup plus tard, elles doivent être comparées aux formations semblables qu'on ren- contre sur les pétioles et sur les bords ie feuilles de beaucoup d'autres Euphorbiacées. La fleur mâle est l’objet d’une longue description : l'anthère se forme en premier lieu, elle est sessile et dépourvue de faisceau fibro-vasculaire, plus tard le filet se forme et le système libéro- ligneux apparaît à sou intérieur; l’articulation se produit posté- rieurement. Par analogie à ce qui a lieu chez l’Anthosthema on peut admettre comme vraisemblable qu'elle indique la limite entre la fleur mâle et son pédicelle, Il rappelle à ce sujet l'opi- nion de R. Brown et de Rœper qui croyaient que le pédicelle apparaissait le premier et portait à son sommet l’anthère dépour- vue de filet et jusque là sessile. Warming admet avec Payer et Baillon que le filet s'articule vers un certain point de sa longueur et que les deux dimensions comparées du pédicelle et du filet sont dans les rapports de 1/2, 1/4, 1/5(Euphorbia lathyris, peplus, helioscopia, græca). TH ne dit (1) WaRMING. — Er Koppen hos Vortemælken Euphorbia (L.) en Blomst eller en Blomsterstand? — Le cyathium des Euphorbes est-il une inflorescence ou une fleur (Kôübenhavn Hos. G. E. C. Gad. 1871, avec résumé en français). — 291 — rien dela production de l'articulation, et croit qu’on peut la com- parer à celle qui existe sur lés filets staminaux des Alchémilles. Mais Warming ne pense pas comme Rœæper que la fleur mâlesoit pseudo-monandrique, c’est-à-dire constituée par deux ou trois verticilles d’étamines connés, et il montre que le mode d’appa- rition et.la disposition de ces fleurs correspondent à ceux d’une cyme scorpioïde comme Widler l’avait déjà observé. Les écailles interflorales apparaissent tardivement et ne pré- sentent aucun rapport fixe de forme, de position et de nombre; elles peuvent se déchiqueter, se diviser en poils ou en lanières, ce sont des #ichomes, c’est-à-dire des productions superficielles tout à fait analogues aux formations semblables qu’on trouve chez les Composées. Les trois carpelles de la fleur femelle ne sont superposés qu’à une seule des bractées de l’involucre et non à trois, comme le croyait Baillon ; les ovules naissent plus tard et de la pointe du cône végétatif partent les chapeaux de tissus conducteurs. Et Warming dit en concluant: « L'Euphorbe par ses fleurs unisexuées est en harmonie avec » toutes les autres Euphorbiacées, mais si les fleurs sont très » simples leur inflorescence est très compliquée ». Au lieu de s'adresser à la morphologie ou à l'organogénie, Fr. Scamirz (1) cherche à expliquer la constitution florale des Euphorbes à l’aide des anomalies qu'il rencontre dans l’Euphor- bia cyparissias. Voici le résumé de ses intéressantes observa- tions. Les pièces de l’involucre peuvent varier considérablement dans leur forme et leur dimension et porter sur un seul ou sur les deux bords des glandes en croissant. Le cyathium tout entier peut s’allonger, reprendre l'aspect d'un bourgeon terminé par une fleur femelle normale et porter latéralement des fleurs mâles isolées et placées chacune à l’aisselle d’une bractée munie de glandes. Les loges polliniques peuvent varier de deux à six et à huit, c'est du reste sur cet argument que Rœæbper s'était appuyé pour établir que chaque étamine résulte peut-être de la soudure de deux ou trois filets. (1) Fr. Scamirz. — Zur Deutung der Euphorbia Bluthe. Flora 1871, n° 27, p. 416-422 ; n° 28, p. 433-443, 1 planche. — 292 — D'après l’auteur toutes les transitions existent entre le fais- ceau staminal simple et l’inflorescence feuillée. L'étamine peut être comparée à un bourgeon sans feuille ayant à son sommet des loges polliniques. Il a pu observer des cas où l'axe se termi- nait par un carpelle et portait sur ses côtés quatre loges stami- nales. ‘: Toutes ces anomalies qui s'expliquent facilement en admet- tant que le cyathium de l’Euphorbe est une inflorescence sont au contraire inexpliquables si ce cyathium est une fleur. Les anomalies observées dans la fleur femelle sont peu nom- breuses, elles portent sur le nombre des carpelles qui peut varier de deux à six. CÉLAKOwWSKY (1) décrit sur une Euphorbe exotique, à fleurs monstrueuses cultivée au jardin botanique de Prague, un cya- thium à sept ou huit bractées disposées en spirale et portant chacune à leur aisselle des groupes de fleurs mâles. A propos de cette observation. Il se prononce contre les théories de Payer et de Baillon, il conclut que l'articulation de la fleur mâle correspond au point où l’étamine s'échappe de l’axe et qu’elle marque la place d’une bractée disparue; pour cet auteur, le renflement qu’on trouve à la base de la fleur femelle a la même origine. CARACAS (2) décrit en 1872 une anomalie curieuse qu’il a ren- contrée dans l'Euphorbia Caracassana Boiss. où l’inflorescence était transformée en un axe terminé par une fleur femelle et portait latéralement des bractées munies de fleurs mâles à leur aisselle. La même année, nous trouvons aussi un important travail de J. MULLER (3) où la théorie de l'inflorescence est déduite de la morphologie comparée. Beaucoup d'Euphorbfacées ont des pédicelles articulés, mais cette articulation acquiert une impor- tance toute spéciale si on compare le cyathium des Euphorbes (1) Dr Lan. CÉLArowSskY. — Noch ein Versuch zur Deutung der Euphor- bieen-Bluthen. Flora 1872, p. 53. (2) Dr A.-E. Caracas. — Ein weiterer Beitrage zur Bildung der Euphorbia= bluthe. Flora, 11 mai 1872, p. 209. J (3) J. Mucer. — Bestatigung der R. Browns’chen Ansicht über das cyathium der Euphorbieen, Flora, 55 Jahrgang, 11 février 1872, p. 65e — 293 — avec les inflorescences admises par tous les botanistes des genres Anthosthema et Calycopenlus. L'auteur montre que les deux parties du fdet de la prétendue étamine sont de nature différente et qu’elles ne présentent pas toujours la même grosseur et la même coloration ; dans une Euphorbe de la Guyane, Æ. coti- noîdes Miq. la portion supérieure est poilue, l’inférieure est glabre ; pour lui, la partie du filet située au-dessus de l’articu- lation représente la véritable fleur, elle est de nature appendi- culaire, tandis que l'autre est axile. J. Muller cite, d’après Bots- SIER (1) Euphorbia peperomioides, papillosa, stenophylla où la fleur femelle est entourée d’un calice à trois divisions formées de longues lanières lancéolées, £. chrysophylla où ces trois divi- sions sont ovales et dentées et Æ. hexagona du Texas où elles sont nettement ciliées sur les bords, mais il ne dit pas si dans ces plantes, le pédicelle de la fleur femelle présente en même temps que le calice, le renflement qui s'observe dans nos espèces indigènes. , Plus récemment DELPpiNo a appliqué à ces prétendues fleurs d'Euphorbes sa théorie de la pseudanthie. Il appelle pseudanthes des fleurs à réceptacles soudés, formées d’une fleur terminale femelle et de fleurs mâles nues se développant à l’aisselle des sépales. Le nom de pseudanthes pourrait-il être appliqué au cyathium des Euphorbes que rien n’autoriserait à se servir du même terme pour des fleurs véritables comme celles du Ricin, et pour ies fleurs obdiplostémones dont nous trouverons de nom- breux exemples dans les Disciflores. En résumé, l'opinion que le cyathium des Euphorbes est une inflorescence repose : 1° Sur l’analogie avec les genres voisins (An/hosthema) dont l'inflorescence est admise par tous les auteurs ; 20 Sur l'articulation du filet staminal et sur la différence qui existe parfois entre les deux parties de ce prétendu filet ; 3° Sur l'existence d’un périgone à la base de la fleur femelle. Cette théorie de l’inflorescence paraît généralement acceptée; mais avant de rechercher les arguments que pourraient lui four- -nir la distribution des faisceaux fibro-vasculaires et l’histogé- nèse, que personne, à ma connaissance, n’a examinées complè- (1) Boissier. — [cones Euphorbiarum. — 294 — tement, j'ai cherché à vérifier par l’examen macroscopique les observations ci-dessus. J'ai étudié à ce sujet un certain nombre d'espèces du genre Euphorbia (E. palustris, helioscopia, esula, peplus, falcata, biglandulosa, splendens, ete.), et je n'ai pas trouvé dans leur développement de différence appréciable. ORGANOGÉNIE MACROSCOPIQUE. — L'examen total de jeunes inflorescences éclaircies par le mélange de Massart m'a permis de constater avec Warming la division du bourweon floral primiti- vement arrondi et régulier en un mamelon central proéminent qui deviendra la fleur femelle et en cinq mamelons latéraux simples en apparence, mais qui se diviseront pour donner autant de bractées et d’inflorescences mâles. Les mamelons latéraux, en suivant l’ordre de divergence 2/5, se partagent chacun en deux portions: la supérieure donne la première, puis successivement toutes les fleurs mâles d’un même groupe, l’inférieure devient la bractée qui grandit à mesure que l’inflorescence mâle se complique, se soude avec ses voisines et finit par recouvrir toute la partie centrale du cyathium, ne - laissant à découvert que l'extrémité du bourgeon floral. Les inflorescences mâles se forment successivement à l’aisselle des bractées et selon l’ordre de leur apparition; dans chacune d'elles la fleur la plus interue apparaît la premiére sous la forme d’un mamelon cylindrique arrondi au sommet, elle est bientôt suivie des autres fleurs du même groupe qui forment autant de mamelons secondaires situés alternativement à droite et à gauche du premier. Dans chacun de ces mamelons l’anthère se différencie d'abord ; plus tard le filet s'accroît et l'élève au dessus du réceptacle; à un troisième stade ces deux parties sont encore soulevées par le pédicelle qui s’est formé au-dessous d'elles et dont la limite supérieure est marquée par une portion rétrécie, l’arti- culation. Les feuilles carpellaires apparaissent de bonne heure et un peu au dessous du sommet de l’axe floral, on peut d'abord les compa= rer avec Baillon à « trois vasques de fontaine ou de bénitier»s puis ces pièces grandissent, s’accollent et forment les trois loges carpellaires. Les ovules se montrent ensuite, la portion de l'axe — 295 — qui les supporte grandit à son tour et se termine à sa partie supé- rieure par trois massifs de tissu conducteur qui viendront recou- vrir les micropyles. Je n'ai jamais vu comme l'indique Baiïllon (1) les feuilles car- pellaires se souder avec la columelle, il reste toujours entre ces pièces un petit intervalle libre comblé par le tissu conducteur. Lorsque toutes ces parties sont formées on voit apparaître à la base de la fleur femelle un léger renflement, puis son pédicelle s’allonge et la porte en dehors du cyathium. Sauf queiques détails secondaires ces observations viennent confirmer celles que Payer, Baillon, Warming' et J.Muller avaient interprétées d’une manière si différente. DISTRIBUTION DES FAISCEAUX FIBRO-VASCULAIRES, — Un peu au- dessous du cyathium l’anneau vasculaire a la forme d’une étoile à cinq branches dont les sommets extérieurs sont formés par les faisceaux des bractées, les angles rentrants par ceux de la fleur femelle et les rayons par les faisceaux qui vont aux inflores- cences mâles. Ces branches renferment tout d’abord un nombre variable de portions individualisées: on en compte cinq sur celles qui vont aux inflorescences inférieures, correspondant aux bractées 1 et 2, tandis que les trois autres en contiennent un nombre moindre; mais à un niveau supérieur toutes en possè- dent le même nombre cinq, Euphorbia falcata (fig. 43). Les groupes périphériques s’écartent du centre succesivement et d’après l'apparition des bractées auxquelles ils correspondent, dans chaque groupe on voit aussi les faisceaux s’écarter les uns des autres et devenir de plus en plus distincts. A un niveau supérieur le pédicelle de la fleur femelle se sépare des bractées et des fleurs latérales, il occupe seul désormais l’axe de l’inflorescence. L’anneau libéro-ligneux correspondant a une forme arrondie puis triangulaire; des six faisceaux qu’il renferme, trois sont placés aux angles et les trois autres sur les faces, ces derniers se dédoublent, tournent leurs trachées en dehors et forment les carpellaires marginaux qui vont aux placentas et aux ovules, les trois autres, placés au dos des carpelles, se rendent dans les styles. Nous avons trouvé la même disposition des (1) BaizLon. — Thèse p. 140. > LVI 20 faisceaux vasculaires dans la fleur femelle de toutes les Euph biacées précédemment étudiées. Les résultats de l'examen macroscopique sont donc confirm “14 FIGURE 13. — Euphorbia falcata. — Distribution des faisceaux vasculaires dans un cyathium — À, coupe transversale du pédicelle à à la base de l'inflorescence; (P1, B2, B3, B4, B5) fa ceaux des bractèes accompagnés des faisceaux vasculaires (Fm) qui se rendent aux mâles axillaires ; les faisceaux qui vont à la fleur femelle (Ff) occupent les sommets angles rentrants ; B, coupe passant à un niveau plus élevé ; les systèmes vasculaires corre pondant aux bractées (31, B2, B3) sont portés à des distances variables de l'axe, B4 ne sont pas modifiés; sont encore au centre du cyathium avec les faisceaux de la f femelle divisés chacun en trois parties; C, les systèmes (B1, B2, B3, B4) sont diffé enc (B5) est encore au centre; D, tous les faisceaux des bractées sont périphériques, les fai ceaux des quatre premiers groupes de fleurs mâles sont placés cireulairement; E, coup passant à la base du pédicelle de la fleur femelle, les dorsaux carpellaires (Cd) sont disti des placentaires (P1); F, coupe passant à la partie moyenne du cyathium, les étamine ] plus inférieures de chaoune des inflorescences sont coupées au niveau des sacs polliniq (Gross. = 20.) En ee par la méthode anatomique, mais celle-ci nous permet, en outre, d'établir que dans le cyathium : lo Les faisceaux de la fleur femelle s'isolent en premier lieu; 2 Les faisceaux des braclées sont individuulisés avant ceux des inflorescences mâles ; 3 L’isolement des faisceaux de ces inflorescences au lieu d'être simullané comme celui des étamines d'une fleur ordinaire, se produit successivement et suivant l’ordre d'apparition des bractées axillaires. HISTOGÉNÈSE. — Une très jeune inflorescence latérale d’Euphor- bia palustris (fig. 44) se présente sous la forme d’un bourgeon arrondi à la base duquel on voit s'épanouir les faisceaux fibro- vasculaires et les laticifères qui vont vers l’axe ou dans la bractée axillaire. Ce bour- . geon est recouvert d’une couche de cellules aplaties et régulières qui en constitue l’en- veloppe (dermato- gène Hanstein) et qui se divisent par des cloisons radiales au fur et à mesure FIGURE 44. — Ewphorbia palustris. — Coupe longitudinale HG Le a d'un très jeune cyathium au début de la formation des qu il s'accroît ; dans bractées (Br). Cette préparation montre qu'à son origine, Sa masse on distin- cette inflorescence est constituée conne un bourgeon fo” œue deux zones : ral ordinaire ou un point végétatif : (De) dermatogène, (Pe) périblème, (P1) plèrome. A la base du cyathium on l’une, externe, com- voit un vaisseau laticifère. (Gross. = 160.) prend quatre oucinq assises dont les cellules très riches en protoplasma se divisent par des cloisons tangentielles (périblème Hanstein) ; l’autre, interne, dont les éléments sont orientés parallèlement à l'axe, en occupe toute la région centrale (p/érome Hanstein). Cette constitution histologique est donc semblable à celle d’un point végétatif, elle ressemble aussi à celle de tous les bourgeons floraux que nous avons étudiés jusqu'ici, elle ne peut à elle seule faire rien présumer sur la véritable nature du cyathium. — 298 — FLEUR MALE Vers la base de ce jeune bourgeon, au point où vont apparaître les bractées de l’involucre, (fig.45) plusieurs cellules situées sur la même file, se divisent chacune par une cloison tangentielle, puis. les cellules filles grandissent à leur tour, à mesure que le mame-. lon dont elles vont former l’axe proémine et que les éléments. superficiels se cloisonnent pour suivre ce développement: la bractée naît comme un sépale et à ce stade rien ne permet de l’en distinguer. Un peu plus tard le cyathium prend une. FIGURE 45. — Euphorbia palustris. — Développement des fleurs mâles. — A, coupe longitu- dinale montrant la position respective des bractèes {Br) et des fleurs mâles (Fm)? B, por- tion latérale d’un cyathium pris à peu près au même stade montrant la structure du mame- lon qui donne la bractée (Br) et de celui qui va devenir la fleur mâle (Fm); C, fleur mâle et bractèée à un stade plus avancé, à la base de la première fleur (Fm") on voit apparaître une fleur plus jeune (m2); D, les deux fleurs sont plus âgées sur la ligne de jonction ls cellules se divisent, par des cloisons radiales correspondant au plan de séparation. (Gross. À — 60, B et C — 120, D — 100.) forme conique; à sa base les bractées se détachent nettement puis à leur aisselle on voit naître les mamelons qui vont devenir les groupes de fleurs mâles. Dans chacun de ceux-ci les cellules des deux ou trois assises sous-épidermiques entrent en voie de cloisonnement très actif: ces éléments s’allongent. radialement et se divisent ensuite par une cloison tangentielle, mais on remarque aussi que les éléments qui se divisent devien= nent moins nombreux dans la profondeur; sur une coupe longi- tudinale chacun de ces mamelons présente la forme d'un V dont les cellules sont très petites, très riches en protoplasma et se di tinguent facilement de tous les éléments voisins. Ces parties ne. tardent pas à se séparer complètement du bourgeon primitif;à € et = 299 effet, les cellules d’une même file se divisent en deux par une cloison radiale et les éléments ainsi formés se séparent et s’éloi- gnent les uns des autres à mesure que les mamelons qu'ils limitent deviennent plus distincts. La première fleur mâle s’est redressée vers la fleur femelle et vers sa partie supérieure, les cellules mères des grains de pollen sont déjà nettement distinctes, lorsqu'on voit à sa base, et par un procédé semblable, naître une deuxième fleur mâle qui se séparera de la précédente, comme celle-ci s'était détachée du bourgeon primitif; et ce processus, se répétant un certain nombre de fois, donnera ainsi quatre ou cinq fleurs mâles qui se placeront de dedans en dehors et successivementà droite et à gauche de la pre- mière. Ces fleurs sont 1e, [A SU aÙ ES ; . . STE d’abord cylindriques, AE -M mais leur portion supé- eZ 1 x a À ®:._A rieure s'élargit de plus en plus à mesure que les sacs polliniques se développenttandisque leur partie inférieure s'accroît beaucoup moins et conserve sa FIGURE 46. — EÆEuphorbia palustris. — Développe- forme primitive. On ment des fleurs mâles. — A, fleur différenciée en ÊTES x filet et anthère, au niveau du réceptacle on voit peut suivre pas à pas l'origine du méristème M qui va former le pèdi- cette différenciation celle ; B, coupe axiale du filet et du pédicelle d'une c fleur mâle adulte, le méristème est refoulé au ni- qui donne comme celle veau de l'articulation (A) ses éléments cellulaires d’une étamine ordi- sont plus petits que tous ceux qu'il a formés et : : , qui sont placès à sa partie inférieure. maire, le filet et l'an- (Gross. A et B — 100.) thère; mais à ce mo- ment un nouveau phénomène se produit, au niveau où cette fleur s’insère sur le bourgeon floral, les cellules superficielles se cloi- sonnent tangentiellement (fig. 46), un méristème se constitue et LA D 1 LA . . 0 . . ,* donne une série d'éléments cellulaires qui une fois formés s’ac- croissent et deviennent beaucoup plus volumineux que ceux de l’assise génératrice qu’ils repoussent toujours plus haut, A la fin = 00 de sa période d’activité la position du méristème est indiquée par une zone plus étroite, et cette articulation divise le support - de la fleur mâle en deux portions, l’une supérieure et appen- diculaire, l’autre inférieure et axile, Le mode de formation de. ce pédicelle complexe est le même que celui que nous avons décrit dans les fleurs mâles du C/uytia Richardiana et du Ricinus communis ; nous étudierons plus tard d’autres exemples analogues. , FLEUR FEMELLE Tandis qu’à la base du bourgeon floral et à l’aisselle de cha- cune des bractées qui enveloppent le cyathium se constituent des inflorescences mâles de plus en plus complexes, la fleur. femelle, réduite à un ovaire tricarpellé se forme dans sa région « centrale (fig. 47). Les feuilles carpellaires naissent et se déve- % L) UT ee pe ps Le A Pin lp PTE An We > Ai V1) 140009 js ji FIGURE 47. — Euphorbia palustris. — À, coupe longitudinale d'un cyathium montrant l'évolution respective de la fleur femelle centrale (Ff) des fleurs mâles (Fm) et des bractées (Br); B, un cyathium à peu près au même stade, en Ff on aperçoit les pre- miers cloisonnements cellulaires qui vont donner une des feuilles carpellaires, (Fm Fm?) deux fleurs mâles en voie de développement, (Br) bractée. (Gross. À = 65, B = 150.) loppent comme des bractées latérales et très rapprochées du sommet de l'axe floral; puis à l’aisselle de chacune d'elles apparaît un ovule d’abord nu, puis recouvert de deux enveloppes distinctes. L'axe se termine à peu près à ce niveau par une extré= mité arrondie qui s'accroît elle-même plus tard par la division répétée des cellules situées immédiatement au-dessous du derma togène, Ce prolongement qui s'édifie pendant que l’ovule acquie — 301 — sa constitution définitive devient la co/xmelle, regardée par Bail- lon comme la région terminale de l’axe floral, mais qui est en À FIGURE 48.— Euphorbia esula. — Coupe longitudinale d'une jeune fleur femelle. — A, feuilles carpellaires (Fe, columelle (Co!), nucelle (Nu), primine (Pr); B, portion centrale de la même préparation plus grossie montrant l'origine des enveloppes de l’'ovule et les premiers cloisonnements cellulaires qui donneront la columelle (Co!). réalité une partie de formation nouvelle et qui s'accroît à la facon d’un appendice ; ses cellules superficielles s’allongent con- 510 Hi FIGURE 49. — Ewphorbia helioscopia. — Coupe longi- tudinale d'une fleur femelle adulte la columelle (Col) est terminèe par des tubes de tissu conduc- teur (Ze) qui recouvrent le micropyle, (Nu) nucelle, \Pr) primine, (Se, secundine. (Gross. = 128.) sidérablement, se trans- forment en tubes cylin- driques et forment trois ames de tissu conduc- teur qui viennent coiffer chacun des micropyles (fig. 48). Je n'ai point rencontré de vaisseaux laticifères dans la colu- melle, ceux qui pénètrent dans la fleur femelle s’in- curventavec les faisceaux qui vont aux feuilles car- pellaires et sont situés à leur face externe (fig. 49). Le renflement du pédi- celle dela fleur femelle se produit à une période plus tardive, il est à peine indiqué à ce stade; son développement qui n’est — 302 — jamais bien considérable dans les espèces indigènes, s'effectue comme celui des disques par la division tangentielle des cellules sous-épidermiques. Les émergences du réceptacle placées entre les fleurs mâles se montrent aussi à la fin du développement, elles sont produites par la multiplication des cellules situées au dessous de l'épi- derme, et sont constituées par des cellules allongées, recou- vertes par une couche superficielle d'éléments aplatis. Les glandes situées dans l'intervalle des bractées tirent leur origine de ces dernières et n'apparaissent qu'après leur différen- É ciation. Elles possè- dent la même structure 2 histologique que les : > &, nectaires que nous avons rencontrés sur - les bractées florales du Ricin ; ellessont recou- vertes d’une couche de FIGURE 50. — Euphorbia helioscopia. — Structure cellules épidermiques - histologique d'une des glandes placées dans l'in- très allongées etàcuti- ne Péeres, 9 ao | culs peu éPSe AR | leur intérieur pénètre . un faisceau vasculaire qui se différencie ultérieurement et qui va se perdre dans leur masse (fig. 50). L'histogénèse prouve, comme la méthode anatomique, la véri- table nature du cyathium ; elle permet en outre d'établir : con \ Boss, Er ar [) UT) 7 100 (2 10 Que la formation des bractées est un peu antérieure à celle des inflorescences mâles axillaires ; 2° Que chaque fleur mâle naît et se différencie d'abord comme une étamine ; mais qu'elle est soulevée plus tard par une portion nou- vellement formée provenant de l'axe de l'inflorescence et séparée. d'elle par l'articulation ; 39 Que la fleur femelle centrale évolue à peu près en même temps que les inflorescences mâles latérales ; 4 Que le renflement produit sur le pédicelle de la fleur femelle a la constitution et la valeur d’un disque; 5° Que les écailles placées entre les fleurs mâles sont des émer= gences (trichomes) et n'ont qu'une importance secondaire ; — 303 — 60 Que les prétendus pétales ne sont autre chose que des nec- taires semblables aux nectaires extra-floraux d’autres Euphor- biacées. La méthode anatomique et l'histogénèse nous conduisent à con- sidérer le cyathium des Euphorbes comme une inflorescence très condensée; mais l'emploi de ces deux méthodes nous a permis enontre de préciser un certain nombre de détails qui viennent co ifirmer cette interprétation et nous permettre d'abandonner les idées de Linné et les théories plus récentes de Payer et de Baïllon. Organogénie florale du Pedilanthus tithymaloïdes. Le genre Pedilanthus, (rsôtlov soulier, «v0os fleur), a été créé par Necker pour des espèces que Tournefort et Linné avaient laissées parmi les Euphorbes, mais quis’en distinguent nettement par l’irrégularité du cyathium. J'ai pu suivre l’organogénie florale du Pedilan!'hus tithyma- loides qui a fleuri dansles serres du jardin botanique de la Faculté de médecine et de pharmacie de Bordeaux. Les cyathiums sont placés au sommet des rameaux et disposés en cymes bipares, entourées de bractées colorées en rouge et munies sur leurs bords de glandes nectarifères. Pendant les premiers stades, ledéveloppement du cyathium est semblable à celui des Euphorbes; à la basé du bourgeon floral on voit apparaître successivement les cinq bractées (1 et 3 anté- rieures, 2 postérieure, 4 et 5 latérales); à l’aisselle de chacune d'elles se forme un groupe de fleurs mâles, tandis qu'à son sommet la fleur femelle se différencie comme nous l'avons vu dans le genre précédent. Mais pendant ce temps la bractée postérieure sedéveloppe plus que les bractées latérales 4-5, se replie sur elle-même et va se souder aux bords correspondants de ces deux pièces. Ainsi se trouve constituée une cavité dans laquelle sont cachées quatre glandes : deux supérieures en tête de clou et deux infé- rieures en forme de fléau de balance à extrémités dilatées et portées au sommet d’un pédicelle. En grandissant, ces quatre glandes repoussent en dehors la lèvre postérieure de la cavité qui les renferme et déterminent ainsi la formation de la — 304 — bosse latérale qui a fait séparer ce genre des Euphorbes vraies. La portion centrale du cyathium conserve du reste une par- faite régularité ; les dix faisceaux vasculaires qu’elle contient sont disposés symétriquement par rapport à l'axe, les cinq exter- nes se rendent aux bractées et aux inflorescences mâles, les cinq internes, dont un se dédouble plus haut, vont aboutir à la fleur femelle qui oceupe le centre du cyathium et dont le déve- loppement se montre toujours plus avancé que celui des inflores- cences et des bractées latérales. La suite de l’évolution ne diffère pas de ce que nous avons rencontré dans les Euphorbes vraies, chacune des fleurs mâles se développe et s'articule par le même mécanisme et plus tard on voit apparaître à la base de la fleur femelle centrale le renflement qui constitue un véritable disque (fig. 52, page 75). | H. Baillen qui a étudié le développement floral de cette espèce conclut qu’il est encore plus favorable à sa théorie que celui des Euphorbes. Il se base principalement surtout sur ce fait que les écailles réceptaculaires qu’on a prises pour des bractées conser- vent ici l'apparence glanduleuse ; or, rien ne vient confirmer cette assertion : ces écailles sont de même nature que celles des Euphorbes,de plus la prédominance plus marquée et le dévelop- pement plus rapide de la fleur femelle, terminaison centrale de la cyme, et le développement successif des inflorescences mâles prouvent au contraire d’une manière irréfutable que ce cyathium est une.infiorescence. Baillon ne sait s’il faut considé- rer la lèvre interne de la bractée postérieure « qui apparaît tardive_ ment et qui reste toujours fort petite » comme un véritable sé- pale. L'étude microscopique ne laisse ici aucun doute; l’orienta- tion des éléments anatomiques et des faisceaux fibro-vasculaires Fiure 5. — Pedilanthus tithymaloïdes. situés à son intérieur montrent — Coupe transversale passant vers la ‘ partie moyenne d'un cyathium, (G{; nettement qu elle résulte de la glandes annexées à la bractée posté- soudure des bords de la bractée rieures. (Gross. = 30.) : postérieure qui viennent se réunir en face de sa ligne médiane. (Figure 51). TR du ee fie W\ ll EL. "a \ w À] © Sc 2 [e US. © : but © $ | S # C FIGURE 52. — Pedilanthus tithymaloïdes. — Distribution des faisceaux vasculaires dans un cyathium. — A, B, G, coupes au niveau du pédicelle et à la base du réceptacle, (B1 à B5) les faiseeaux des bractées s'inclinent successivement en dehors, (Ff) faisceaux de la fleur femelle; D, coupe passant à la base des bractées du cyathium, les faisceaux des inflorescence mâles (Fm) se sont isolés ; E, ces faisceaux se sont divisés; F, G, H,1, coupes faites dans le cyathium à des niveaux de plus en plus élevés ; J, coupe passant à la base de . l'éperon, (B2) la bractée postérieure, (La) sa lèvre antérieure, (Gt) ses glandes; dans le prolongement de la bractée (B1) on aperçoit une autre glande annexée à la bractée 4. (Gross. = 20.) — 306 — EUPHORBIACÉES BIOVULÉES Organogénie florale des Phyllanthus. J'ai étudié le développement de la fleur femelle d’un PAyllan- thus indéterminé venant de la République Argentine et du Phyt- lanthus pallidifolius Mull. Arg. — Rridia ylaucescens Mig. fréquemment cultivé dans les jardins botaniques. Phyllanthus sp? FLEUR FEMELLE ORGANOGÉNIE MACROSCOPIQUE. — Autour du bourgeon floral apparaissent les six pièces du périanthe disposées en deux ver- ticilles qui se développent successivement de dehors en dedans. Sur chacun d’eux on voit apparaître une des deux pièces anté- rieures puis la postérieure et l’autre antérieure. Les trois feuilles … carpellaires naissent plus tard et près de son sommet, elles sont placées en face des sépales 1, 2, 3 ; à l’aisselle de chacune d’eiles se forment deux ovules, puis la columelle s’allonge et se termine enfin par les chapeaux de tissu conducteur. Dans le Phyllanthus sp? on ne trouve aucun renflement du réceptacle pouvant être assimilé au disque, mais dans le Phyllanthus pallidifolius après le développement des carpelles on voit se produire un bourrelet circulaire qui entoure comme une sorte de coupe la base du gynécée. 2 sb DISTRIBUTION DES FAISCEAUX FIBRO-VASCULAIRES. — Dans le Phyllanthus sp? anneau libéro-ligneux du pédicelle floral a la forme d’un triangle (fig. 53); les angles et le milieu des faces sont occupés par les faisceaux sépalaires qui s'écartent successi- — 307 — FIGURE 53. — Phyllanthus spec.? — Fleur femelle, distribution des faisceaux fibro- vasculaires. — À, coupe au niveau du pèdicelle, (Se) sépalaires externes, (Si) sépa- laires internes, (G) faisceaux du gynécée ; B, à la base du réceptacle, les sépalaires externes sont déjà incurvés, les sépalaires internes ont conservé leur direction primitive, les faisceaux du gynècée se sont divisés : les plus voisins des sépalaires externes donnent les carpellaires dorsaux (Dc), les autres donnent les placentaires (PI); G, à la partie moyenne du réceptacle les faisceaux du gyuècée s'écartent les uns des autres; D, à la base du gynécée, les dorsaux carpellaires sont à la péri- pherie, les placentaires unis deux à deux s'inclinent symétriquement par rapport au carpellaire dorsal correspondant; E, à la partie moyennne du gynècée ; F, à la partie supérieure de la columelle, (Te) tissu conducteur; G, à la partie supérieure de la fleur montrant la disposition des deux verticilles externes. (Gross. — 20.) — 308 — vement de l'axe suivant le rang des pièces où ils se rendent, ils sont séparés par six autres faisceaux bientôt divisés chacun en trois portions, les deux parties les plus voisines des sépalaires externes se rejoignent en face de leur nervure médiane et don- nent les carpellaires dorsaux, les quatre autres s'unissent deux à deux pour former les placentaires. HisTOGÉNÈSE.— Le développement des pièces du périanthe et du gynécée ne présentent ici rien de particulier à observer, chacun des deux ovules évolue comme ceux de l'Euphorbe; mais après la formation de la columelle le nucelle s’allonge beau- coup et comme celui des Chrozophora, il dépasse les téguments, se recourbe en bec et va plonger dans le petit appen- dice bifurqué de tissu conducteur qui occupe le sommet de chaque loge. Le disque que j'ai observé chez le Phyllanthus pallidifolius malgré sa FiGurE 54. forme très différente a la même origine PRlacues du disque (y, et une constitution identique à ceux (GD glande. (Gross. =1%0) que nous connaissons déjà ; sur chaque coupe longitudinale, il est représenté par une lame peu épaisse et arrondie à son extrémité libre où se forme plus tard une glande (fig. 54). FLEURS MALES Les fleurs mâles du-Phyllanthus pallidifolius, les seules que j'ai pu étudier, sont trop petites pour pouvoir être divisées en … séries de coupes transversales. Ces fleurs possèdent un calice à trois pièces et renferment trois étamines. La seule particularité intéressante qu’elles présentent est l’existence de glandes inter- calées entre les filets staminaux, ces glandes, sont en forme de bouton arrondi elles ne se montrent qu'après la formation de - l’androcée, elles possèdent la constitution histologique des | disques. L'organogénie florale du Fluggea Japonica Miq. est sembiable à celle des PAyllanthus, elle n'en diffère que par la formation . — 309 — d’un gynécée qui possède seulement trois feuilles carpellaires rudimentaires et ne présente ui ovules, ni massifs de tissu conducteur (fig. 55). , FIGURE 55. — Fluggea japonica. — Développement de la fleur mâle. — A, coupe longitu- nale d'une fleur très jeune montrant la structure du bourgeon floral, en (S) on voit les premières initiales d'un sépale ; B, fleur plus âgée, le sépale (S) est déjà développé ; en (£) formation du mamelon staminal ; CG, coupe longitudinale d’une fleur déjà âgée mon- trant l'ensemble des organes; en dedans de l’androcée on voit le gynècée rudimentaire (Gross. À et B = 200, C = 15.) — 310 — . DISCIFLORES OBDIPLOSTÉMONES FAMILLE DES RUTACÉES Organogénie florale du Ruta gravecolens. Nous prendrons comme type de cette famille le Ruta graveo- lens déjà étudié par Payer (1). J'ai retrouvé la plupart des faits décrits par cet auteur et sauf pour le développement de l’an- drocée, je ne puis que les confirmer. Les inflorescences sont disposées en cymes pluri ou bipares, dans chacune d’elles la fleur centrale est construite sur le type pentamère tandis que les fleurs latérales sont tétramères. ORGANOGÉNIE MACROSCOPIQUE. - Les sépales d’une fleur penta- | mère apparaissent dans l’ordre quinconcial, dans les fleurs tétra- mères ces pièces se forment successivement, les deux posté- rieures d’abord puis les deux antérieures (fig. 56); ces pièces . s’accroissent toujours rapidement et recouvrent le bourgeon floral. Sur celui-ci apparaissent en-. suite et presquesimultanément deux autres séries de mamelons arrondis: les uns, opposés aux sépales, devien- dront les étamines internes, les au-. tres, placés un peu plus en dehors, donneront les pétales etles étamines superposées ; ces dernières grandis-=. sent en même temps que les pétales RISURR RES auxquels elles sont pendant quel-” RES Dane eune fleur à Wpelètn. que temps accolées, puis elles se. mère. — Le calice est déjà dève- loppé, les deux sépales postérieurs séparent. Les étamines externes sont. sont plus grands que lese deux . : TRS à Ye ee Lie Éh SRE d'ailleurs conformées comme les cille et en alternance on aperçoit . . les pétales (P) et les étamines autres, mais elles ont toujours une superposées (Æp), les étamines : : $ Dléotss ‘en face/des sépales (Es taille plus faible. Les feuilles car sont placées dans leur intervalle (Gross). = 60. pellaires se montrent plus tard en (1) Payer. — Op. cit., p. 73. — 311 — dedans de l’androcée et vers le sommet du bourgeon floral. Au moment où elles apparaissent, on aperçoit en face des pétales quatre ou cinq proéminences qui grandissent en recourbant leur partie supérieure vers l’axe et leurs bords latéraux en dedans. L'extrémité supérieure du réceptacle se termine par une sorte de plateforme polygonale dont les faces, correspondant aux feuilles carpellaires, donnent des prolongements en forme de languettes qui viennent s'appliquer contre leurs bords et obturer leurouverture interne. D 0 Le] A = 9, o ER de) CCS) ./ SE S° ÉD F FIGURE 57. — Ruta graveolens. — Distribution des faisceaux fibro-vasculaires dans une fleur tétramère. — A, coupe au niveau du pédicelle, les sépalaires (S) encore simples sont séparés les uns des autres par des faisceaux pétalaires non divisès; B, à la base du rècep- tacle, les sépalaires s’inclinent en dehors après avoir donné un faisceau à l’étamine super- posée (Æ), les pêtalaires (p) sont divisés ; C, à la partie moyenne du réceptacle, l'inclinaison des deux sépalaires postérieurs est plus grande que celle des deux autres, le pétalaire (P) a donné le rameau staminal et le rameau carpellaire ; D, à la partie inférieure du calice, les sépalaires (S) sont périphériques, les pétalaires sont disposès symétriquement, les carpel- laires se portent à la base de la fleur; E, à la base de l'ovaire, position définitive des fais- ceaux des trois verticilles externes, les faisceaux du gynècée sont différenciés en dorsaux, carpellaires déjà inclinés et placentaires; F. à la partie moyenne du gynécée. (Gross.—15.) Au niveau même des angles on voit, un peu plus tard, naître les placentas en fer à cheval sur lesquels les ovules apparaissent de haut en bas et refoulent en dehors les parois de la loge “carpellaire. E-ELVI 21 — 312 — A part la modification signaiée dans la formation de l’androcée, | il n'y a rien à ajouter à la description de Payer. - DISTRIBUTION DES FAISCEAUX FIBRO-VASCULAIRES. — Sur une fleur de Rue à type tétramère, l'anneau libéro-ligneux du pédicelle floral comprend huit faisceaux; les deux sépalaires postérieurs se détachent les premiers, bientôt suivis des deux antérieurs. Chacun de ces faisceaux donne un rameau interne pour l’étamine … superposée, et cette séparation se fait un peu au-dessous du plan où les quatre faisceaux intermédiaires se divisent; dans chacun. de ces derniers, on distingue bientôt trois portions : l’une va. au pétale, l'autre à l’étamine superposée, la troisième se porte enfin de plus en plus vers l’axe de la fleur et se rend au gynécée. Ces faisceaux centraux se trifurquent, et tandis que leur portion. médiane donne le carpellaire dorsal, les deux autres parties cessent d’être axiles, tournent leurs trachées en dehors et vont aux placentas, qu'elle ne dépassent jamais et se terminent enfin dans les ovules; les languettes qui partent de la columelle en sont complètement dépourvues (fig. 57, page 81). HISTOGÉNÈSE. — La structure du bourgeon floral des Rues est semblable à celle que nous avons décrite ; et, comme dans les FiGure 58. — Ruta graveolens. — À, portion de la coupe longitudi- nale d'un bourgeon floral très jeune; les sépales sont déjà deve_ loppès, on voit en dedans les initiales qui vont donner naissance au mamelon pétalaire (P) et le groupe cellulaire qui va former l'èta_ d mine superposée ; B, fleur plus âgée, la section longitudinale coupe obliquement le mamelon double et montre l’accolement du pétale “3 et de l'étamine pendant leurs premiers stades. (Gross. À = 210, B = 150.) Euphorbiacées, on y distingue trois couches superposées derm togène, périblème, plérome. Les sépales qui se forment à sa base — 313 — naissent absolument de la même manière. Les mamelons qui appa- raissent ensuite sont disposés sur deux cercles alternes: ceux qui sont opposés aux sépales ont tous les caractères des mamelons staminaux ordinaires; les mamelons alternes ont une constitu- tion identique à ceux qui dans les Cluytia, les Jatropha et les Codiæum se dédoublent pour donner en dehors un pétale, en dedans une étamine (fig. 58). On y distingue, comme chez ces derniers, une partie externe possédant une file de cellules plus grandes qui se divisent tangentiellement, et une portion interne absolument semblable aux mamelons staminaux opposés aux sépales. Ces deux parties s’accroissent d’abord simultanément, puis elles se séparent. Les étamines externes se différencient un peu plus tard que les autres et, comme nous l’avons vu déjà, elles restent toujours un peu plus petites (fig. 59). FIGURE 59. — Ruta graveolens. — Deux coupes longitudinales de la fleur passant par l'axe d'un pétale, de l’étamine superposée et du carpelle correspondant, montrant le développement relatif des verticilles floraux. — A, stade correspondant à l'apparition des feuilles carpellaires; B, stade plus avancé, le gynécèe est formé ; à sa base, le disque commence à apparaître. (Gross. = 28.) Les feuilles carpellaires naissent près du sommet du bourgeon floral; elles se forment, comme dans les Euphorbiacées, à la suite de la division tangentielle d’une file de cellules situées en face de la nervure médiane des pétales. A mesure que ces feuilles carpellaires grandissent, leurs bords se recourbent en dedans et leur partie supérieure s'incline vers l'axe puis se redresse pour former les styles; elles se soudent ensuite par leurs bases, mais à la partie supérieure, les bords restent * libres et sont plus tard réunis par des prolongements de la colu- — 314 — melle centrale; cette dernière s'accroît comme celle des Euphorbes et à la manière des appendices; les langucttes gran- dissent également par la multiplication d'éléments sous-épi- dermiques placés en face de la nervure médiane de chacun des carpelles; les ovules apparaissent de haut en bas, et le tissu conducteur est formé de cellules allongées situées à l’univn des : feuilles carpellaires et des languettes (fig. 60). | #63 Sese: q CEE HT EU Mere LT à à Si USE : RTE a aus S Sue o FIGURE 60. — Ruta graveolens. — À, coupe longitudinale du gynècée montrant la columelle centrale terminée par les languettes (/) et portant latéralement des ovules ; on aperçoit à sa base la première indication du disque (D); B, partie de la même préparation plus grossie ; où on voit la columelle (Co/.) avec un de ses prolon- gements cellulaires (L) la position du tissu conducteur (Te) et du style (Sty). (Gross. À = 19, B = 100.) 14 La gynobasie des styles d'abord peu accusée, devient de plus en plus‘nette à mesure que le développement s'avance par suite de la croissance des feuilles carpellaires, toujours plu considérable à la partie supérieure du gynécée. dE: Le disque hypogyne n'apparaît qu’à la fin du développement floral; il forme à la base de l'ovaire un bourrelet volumineux, qui s'accroît comme dans les Euphorbiacées déjà étudiées, par k 315 — multiplication répétée des cellules sous-épidermiques de la partie du réceptacle floral située en dedans de l’androcée. Dictamnus fraxinella. Dans ses premiers stades, l’évolution florale de cette espèce est semblable à celle des Rues, mais on observe bientôt une inégalité de croissance entre les sépalés, les pétales et les étamines tournés vers l'extérieur et ceux qui sont du côté de l’axe floral; ces der- niers s’accroissent beaucoup moins, le gynécée reste régulier mais l’ensemble de la fleur devient symétrique par rapport à un plan médian. Organogénie florale du Coleonema album (Diosma). Nous étudierons le Coleonema album (Thumb.) dont la fleur comprend deux verticilles d’étamines et se rapproche par suite beaucoup plus des Rues que le véritable type de la tribu des Diosmées, le genre Diosma dont l’androcée comprend seulement cinq étamines épisépales. ORGANOGÉNIE MAUROSCOPIQUE. — Pendant ses premiers stades le développement floral des Coleonema est semblable, à celui des Rues. En dedans dessépales, on voit encoreapparaîtreici deux séries de mamelons alternes dont les uns, opposés aux sépales, donneront les cinq étamines fertiles,et dont les autres se dédou- bleront pour former les pétales et les staminodes superposés. Le gynécée apparaît ultérieurement au centre de lafleur, comme nous l’avons vu dans les cas précédents. Les sépales grandissent très vite, ils recouvrent toutes les parties internes; les pétales se recourbent sur eux-mêmes et entourent les staminodes dont la taille est toujours très petite ; les feuilles carpellaires se déve- loppent comme celles des Rues, et laissent en dedans un espace vide comblé plus tard par les languettes qui se détachent de l'extrémité supérieure de la columelle. Vers la fin du développe- _ ment floral, la croissance des feuilles carpellaires s'étant surtout accentuée en dehors, les styles semblent sortir du fond de la cavité qu’elles limitent (fig. 61). Pendant ce temps les bords du | réceptacle se relèvent et par suite les verticilles externes se … FIGURE 61. Coleonema'album.Goupe longitudin. d'une fleur développée montrant la concavité du récep- tacle, l'élévation des trois verticilles exter- nes et du disque (D). Le style est gynobasi- que, un des carpelles porte à son extrémité supérieure une glande. (Gross. = 20.) — 316 — trouvent portés à un niveau supérieur à celui du gynécée qui occupe toujours le centre de la fleur et le fond de la coupe réceptaculaire. Le disque hypogyne apparaît à ce moment, il forme une cupule régulière qui s'élève à peu près à la partie moyenne des carpelles. Baïllon {Hist. des pl., tome IV, p. 384) dit que les sépales et les pétales sont en préflo- raison imbriquée, les figures suivantes mon- trent au contraire que ces pièces sont dis- posées suivant l’ordre quinconcial. DISTRIBUTION DES FAISCEAUX FIBRO-VASCU- LAIRES. — Le pédicelle floral comprend dix faisceaux qui s’écartent successivement de. l'axe après avoir laissé une portion qui se rend à l’étamine fertile (fig. 62). Les faisceaux pétalaires se ä2 G D ' FiGure |62. — Coleonema] album. — Distribution des faisceaux fibro-vaseu- ‘(0 “aires. — A, coupe à la‘ portion moyenne du réceptacle, les sépales 1, 2, 3 . sont distincts, les faisceaux des deux internes (S4, S5) sont déjà très ineli- 4x nés; B, à la base du calice, les sépales ont pris leur position définitive, (2) MH faisceaux des étamines superposées aux sépales, (P + c) pétalaires et stami- naux confondus ; G, les pétalaires et les staminaux sont distincts; D, au niveau du disque (D), division des faisceaux du gynécée. (Gross. = 20.) 4 — 317 — divisent également ils donnent chacun deux rameaux; l’externe, ‘ne se différencie pas complètement, et va au staminode, l’interne se porte de plus en plus vers le centre de la fleur et se’ rend au == 4 494 ] RE EE DES 127) _ au Ni Ë A HE Ex Sue mtrave ‘ FIGURE 63. Coleonema album.— Portion de la coupe longitudinale d'une fleur déjà développée passant par l’axe d'un pètale, (St) staminode super- posè et sa glande apicale. En de- dans de ces deux pièces on voit le disque (D) et un de ses faisceaux vasculaires non différenciés. (Gross. = 120.) gynécée. Les cinq faisceaux carpel- laires se trifurquent, leur portion moyenne donne également dans ce cas le carpellaire dorsal, les deux portions latérales s’inclinent l’une vers l’autre et vont aux placentas et aux ovules, tandis que de leur partie inférieure se détache un rameau ex- terne dans lequel la différenciation ne se produit pas et qui va se per- dre dans la masse du disque. HiSTOGÉNÈSE. — Le développement ressemble beaucoup à celui des Rues et ne présente à signaler que certai- nes particularités secondaires. Au sommet des staminodes opposés aux _ pétales on voit se produire, à la fin du développement, une glande du type schizogène absolument sembla- ble à celle qui apparait aussi à peu près au même stade au sommet des feuilles carpellaires, au niveau où elles se recourbent pour aller rejoindre les prolongements de la columelle (fig. 63). Le disque malgré sa forme si différente évolue comme celui des Rues, mais il contient des faisceaux fibro-vasculaires qui restent toujours très rudimentaires et s'arrêtent bien loin du sommet. Organogénie florale du Zygophyllum fabago L. Le développement de cette espèce ne présente pas de différence bien notable avec celui des Rues et du Zygophyllum fœtidum étudié par Payer (1). (1) Payer. — Org. comp., p. 68. — 318 — | zh ORGANOGÉNIE MACROSCOPIQUE. — À la base du bourgeon floral - on voit successivement apparaître les cinq sépales quise montrent dans l’ordre quinconcial et qui s’accroissent rapidement; plus tard se forment intérieurement dix pièces, dont cinq, opposées aux sépales, ont une forme arrondie et donnent cinq étamines ; les mamelons intermédiaires: se divi- sent bientôt après pour donner, en dehors une lame aplatie et recourbée LA qui deviendra un pétale, et, en de- .s dans, un mamelon arrondi, sem- blable aux précédents, mais plus petit, qui donnera une étamine su- perposée (fig. 64). Ces organes entou- rent d’une sorte de couronne à dix dents inégales le centre du bour- FIGURE 64. geon floral; ils sont déjà très nets Zygophyllum fabago. — Vue d'en- ]orsqu’on voit en cinq points équi- semble d'un jeune bourgeon floral dont les sépales (S) sont déjà for- distants, et en face de chacun des més. En dedans de ce verticille on aperçoit les mamelons pétalaires pétales, naître les feuiles carpel- (P) et les étamines superposées, pu Ar PET : _ rs fou lairesquis’accroissentenconvergeant NE ee US ME vers leur sommet; chacune d'elles limite extérieurement une cavité plus renflée à sa partie inférieure, dans laquelle apparaîtront de nombreux ovules. Les étamines opposées aux sépales sont dans la suite du déve- loppement, toujours plus grandes que les autres. Le disque hypo- gyne et les écailles qui sont à la base et en dedans du filet des étamines apparaissent à la fin du développement, lorsque toutes les autres parties de la fleur sont formées. Payer dit: que dans le Zygophyllum fœtidum ces appendices existent seulement sur les étamines opposées aux sépales et qu'ils - proviennent du réceptacle; or, dans le Zygophyllum fabago, ces organes se montrent sur toutes les pièces de l’androcée et proviennent du filet comme l’histogénèse nous le démontrera | avec la plus grande netteté. | DISTRIBUTION DES FAISCEAUX FIBRO-VASCULAIRES. — Le pédicelle floral comprend dix faisceaux, cinq sépalaires et cinq pétalaires — 319 — situés dans leur intervalle. Ces faisceaux (fig: 65) se divisent tan- sentiellement: les sépalaires fournissent un faisceau staminal, les pétalaires, un faisceau staminal et un faisceau carpellaire; les parties détachées s’éloignent de plus en plus les unes des autres à mesure qu'on se rapproche du sommet de la fleur. Les faisceaux du gynécée se portent eu dedans et chacun d'eux se divise en - trois portions, dont une médiane formera le carpellaire dorsal et se prolongera dans le style, tandis que les deux latérales iront aux placentas et aux ovules. - FIGURG 65.— Zygophyllum fabago.— Distribution des faisceaux fibro-vasculaires — A et B, coupes au niveau du pédicelle montrant la position et la différencia-, tion progressive des pétalaires (P) et des sépalaires (S); G, au niveau du récep- tacle, les sépalaires (S) se sont dédoublès pour donner le faisceau de l'étamine superposée (Es) les pétalaires (P + e) commencent à se différencier; D, à là base de l’androcée, position des appendices staminaux (Aps), division des fais- ceaux du gynècée ; E, au-dessus des pêtales, disposition du calice, de l'androcée et du gynècée. (Gross. = 20.) HISTOGÉNÈSE. — La formation des pièces externes est semblable à celle des Rues, et nous retrouvons encore le même mode d'évolution pour les deux verticilles de l’androcée. Le gynécée se forme aussi de la même manière, mais l'insertion des ovules se fait de la base au sommet des placentas. Les écailles frangées insérées sur les étamines apparaissent à la — 320 — fin du développement floral; on voit en effetàa ce moment plusieurs cellules sous-épidermiques, situées vers la base du filet, se diviser tangentiellement et donner cet appendice membraneux qui n’a. par suite aucune relation directe avec le réceptacle (fig. 66). FIGURE 66. — Zygophyÿllum fabago.— À, coupe longitudinale de la fleur ‘déja développée au début de l'apparition des appendices staminaux (As); B, la même coupe plus grossie montrant la formation de ces appendices. (Gross. À = 20, B = 150.) Urganogénie florale du Peganum harmala. Le développement floral de cette Zygophyllée présente un grand intérêt en raison du dédoublenrent des étamines opposées à la corolle. ORGANOGÉNIE MACROSCOPIQUE. — Sur le bourgeon floral on voit apparaître, de dehors en dedans, les sépales qui se forment suces- sivement et dans l’ordre quinconcial, puis deux séries de mame- lons dont les uns, alternes avec les pièces du calice, se divisent pour donner les pétales et les étamines superposées et les autres, placés en face des sépales, donnent les étamines internes. Chacun des premiers mamelons staminaux, au lieu de rester simple, se dédouble de bonne heure dans le sens radial et donne ainsi les deux étamines placées en face de chacune des pièces de la corolle. A part la complication qui apparaît dans le verti= cille externe de l’androcée, l’évolution est encore la même que celle des Zygophyllum et des Ruta. Les trois feuilles carpellaires. apparaissent plus tard vers le centre de la fleur, l’une est posté= rieure les deux autres sont antérieures et latérales, elles se : soudent par leurs bords qui portent chacun de la base au sommet, deux séries d’ovules anatropes (fig. 67). FIGURE 67. — Peganum harmala, coupes longitudinales de la fleur à deux stades dif- férents. — À, état très jeune, les sépales sont développés, à gauche un mamelon pêtalaire (p) avec son mamelon staminal superposè (e), à droite la même figure montre un sépale (S) et un mamelon staminal (e) en dedans de celui-ci un autre mamelon staminal sectionnè latéralement; B, fleur plus àgèe au moment de l’appa- , rition des feuilles carpellaires. (Gross. = 60.) DISTRIBUTION DES FAISCEAUX FIBRO-VASCULAIRES. — Des dix fais- ceaux que renferme le pédicelle floral, les cinq sépalaires s’écar- tent tout d’abord de l’axe suivant l’ordre des pièces où ils aboutis- sent et après avoir donné un rameau pour l’'étamine superposée; chacun des pétalaires se trifurque, la portion médiane va au pétale, les deux latérales se rendent aux étamines du 7erticille externe. Les faisceaux du gynécée proviennent aussi des péta- laires, l’un d'eux se divise, puis ils se rapprochent tous du centre de la fleur où ils forment d’abord un anneau continu et plus tard un triangle équilatéral ; ceux qui sont situés aux angles donnent les dorsaux carpellaires, les faisceaux intermédiaires se dédou- blent, tournent leur partie interne en dehors, vont aux placentas et aux ovules (fig. 68, page 92). HISTOGÉNÈSE. — La formation des sépales, des étamines super- posées et celle du gynécée, se fait comme dans: tous les cas précé- dents. Les mamelons destinés à fournir les pétales et les étamines — 322 — FIGURE 68. — Peganum harmala. — Distribution des faisceaux fibro-vasculaires. — À, coupe F au niveau du pédicelle, les sépalaires (S) sont séparès par des faisceaux intermédiaires. (P + e + v); B, à la base du réceptacle, les sépalaires se portent vers la périphérie après avoir donné un rameau (Æ) pour l'étamine superposée, les faisceaux intermédiaires se divisent ; les sépalaires s'inclinent en dehors, les staminaux correspondants sont plus dis= tincts ; D, les pétalaires ont donné deux faisceaux pour les étamines superposées (£p) et un rameau pour le gynècée (c) ; E, les carpellaires se portent au centre de la fleur; F, G, à la partie moyenne du gynècée, position des carpellaires dorsaux et des placentaires. (Gross. = 20.) 13 — 323 — dn verticille externe ont d’abord la même constitution que les | mamelons correspondants des Rues, on y distingue (fig. 69) une portion infé- rieure contenant les initiales du pétale et une portion supérieure qui possède les caractères d’un mamelon staminal ; mais les éléments qui le composent, au lieu d'évoluer comme dans tous les cas FIGURE 69. précédents, sont de bonne heure sépa- Peganum harmala. — Portion rés par une file de cellules placées en d'une coupe longitudinale faite dans une fleur très jeune. Les face de la région médiane du jeune sépales (S) sont différenciés ; l ; rr on voit en (p) les initiales du pétale qui ne se cloisonnent pas et divi- pêtale, à ue un ones t | d | staminal (e), plus près du cen- n ] à = tre de la ai abat de l'évo- à Ge eme on Cr CAES ROTH ONE até lution d’un carpelle (c), rales. Chacune de celles-ci évolue (Gross. = 210.) | , É : comme sielle était seule et suivant le mode que nous avons rencontré jusqu'ici. FAMILLE DES AURANTIÉES Nous étudierons deux types différents au point de vue de la disposition de l’androcée: 1° Le Murraya exotica nettement obdiplostémone ; 2° Les Citrus où les étamines opposées anx pétales ont disparu, mais qui possèdent par contre de nombreuses étamines opposées aux pièces du calice. Organogénie florale du Murraya exotica. Les fleurs sont disposées en petit nombre sur des rameaux situés à l’aisselle des feuilles supérieures et portent en dedans d’un calice à cinq pièces et à préfloraison quinconciale des pétales régulièrement alternes qui s’accroissent rapidement. En dedans de ces deux verticilles on voit apparaître dix mamelons stami- naux, Cinq opposés aux sépales sont un peu plus internes que les cinq autres placés en face des pétales, et qui proviennent des mêmes mamelons que ces derniers ; l’androcée est donc disposé sur le type de celui des Rues et des autres fleurs obdiplosté- mones, il entoure le sommet du bourgeen floral où naissent deux = fs carpelles, l’un antérieur l’autre postérieur. Le réceptacle floral se renfie plus tard et constitue à la base du gynécée un disque volu_ | mineux en forme de coussinet. DISTRIBUTION DES FAISCEAUX FIBRO-VASCULAIRES.—Nous trouvons ici la même disposition que dans les Rutacées déjà étudiées. Les sépalaires donnent des faisceaux aux étamines superposées; les. faisceaux intermédiaires se trifurquent, leur portion médiane donne le pétalaire, les deux autres vont à l’'étamine correspon- dante et au gynécée (fig. 70). Ces derniers se divisent à leur tour comme dans les cas précédents en dorsaux et en marginaux, | FIGURE 70. — Murraya exotica.— Distribution des faisceaux fibro-vasculaires. — À coupe au niveau du pédicelle, les sépalaires (S) sont séparés les uns des autres par des faisceaux déjà 4 divisés (P); B, à la base du réceptacle, inclinaison successive des sépalaires sur les côtés. desquels on voit un rameau (Æs) pour l'étamine superposée, les faisceaux intermédiaires se - sont décomposès en pétalaires (P), staminal (£p) et carpellaires (e); C, les staminaux oppo- sès aux pétales et les carpellaires sont plus distincts; D, à la base du gynècée; E, vers la. partie moyenne du gynècèe, diagramme floral. (Gross. = 20.) ‘ mais les premiers disparaissent bien avant les autres qui se prolongent dans les styles. Ce fait est analogue à celui que M. Van Tieghem a signælé pour les Citrus. — 325 — HISTOGÉNÈSE. — Le développement des diverses parties de la fleur s'effectue comme celui du Æuta graveolens et des autres fleurs obdiplostémones, il ne présente aucune particularité à signaler. Organogénie florale des Citrus. Le développement de la fleur est sensiblement le même dans les divers cas que j'ai étudiés (Citrus limetta, C.decumana, C.au- rantium),mais il diffère de celui des Muraya; ici les seuls mame- lons staminaux qui apparaissent sont placés en face des sépales et aussitôt nés, ces bourgeons se ramifient et donnent un nombre d’étamines variable. Dans le Citrus limelta, chacun de ces mame- lons donne une ou deux étamines de chaque côté et l’androcée encore rudimentaire forme un pentagone régulier dont les som- mets sont situés en face des sépales. Dans le Citrus decumana(fig. 71) la ramification n'est pas seulement latérale, mais elle s'opère aussi radialement, de sorte qu’en face de chacun des sépales apparaît un petit groupe d’étamines dont les plus jeunes sont en face de la nervure médiane des pétales et qui forment ainsi un cer- FIGURE 71. : ; ce 2 ANNE = je cle continu autour du gynécée encore ru- d'ensemble d'une eur 1 1 : 1 1r D due oi les de dimentaire. Les feuilles carpellaires sont fales ont été enlevés. Les” nombreuses, sur-le Citrus limetta et le mamelons staminaux for- ment en face de chacun C À : A ME D coaldn/ Mo aurio de decumana j'en ai compté dix, elles bourgeons ramifiés, au cen- sont du reste formées comme celles des tre de la fleur on aperçoit < à les dix carpelles encore Rues et à cet âge elles ne montrent aucune peu he ss - k è PRES différence. Ces feuilles carpellaires se reploient pour former les loges, et sur leurs bords internes soudés on voit une rangée d’ovules ; à leur partie supérieure les deux lèvres se rapprochent et ne sont plus séparées que par un léger sillon, dernier reste de la cavité carpellaire. Le disque se développe comme dans les Rues et ‘après la formation du gynécée. DISTRIBUTION DES FAISCEAUX FIBRO-VASCULAIRES. — De chacun des faisceaux sépalaires se détachent deux portions qui se rejoignent et vont au mamelon staminal superposé; ces fais- ceaux, d’abord simples, se ramifient latéralement dans le Citrus FIGURE 72. — Citrus limetta. — Distribution des faisceaux fibro-vasculaires. — A, coupe au niveau du pédicelle ; B, à la base du réceptacle, des sépalaires (S + e) se détachent d rameaux latéraux pour l'androcée, chacun des pétalaires (p + c) donne une branche latérale pour le gynécée; C, les pétalaires et les Sépalaires sont périphériques, les autres faiscea ‘ se portent au contraire vers le centre de la fleur ; D, à la partie moyenne du réceptacle, les Staminaux sont disposés en pentagone régulier et entourent les carpellaires;E, inclinaison successive des staminaux ; F, à la partie moyenne du gynécée, diagramme floral. (Gross. = 20.) ) — 321 — limetta, radialemient et latéralement dans le Citrus aurantium ‘et le Citrus decumana pour aller aboutir à chacune des étamines. Les faisceaux du gynécée viennent des pétalaires, ils se por- tent vers le centre de la fleur et se divisent comme ceux des Murraya (äig. 72). Les faisceaux du style proviennent aussi des carpellaires marginaux et non des dorsaux comme nous l’avions vu dans tous les autres cas. FAMILLE DES TODDALIÉES Organogénie florale du Ptelea trifoliata. Cette espèce placée dans la famille des T'oddaliées nous offre un type de Rutacée très réduit. Lesfleurs sont polygames, tétramères ou pentamères, l’androcée comprend un seul verticille d’étamines épisépales et le gynécée ne possède que deux ou trois carpelles renfermant chacun deux ovules. Je n’ai pu observer que des fleurs tétramères. ORGANOGENIE MACROSCOPIQUE. —Sur,le bourgeon floral apparais- sent d’abord les deux sépales postérieurs puis les deux antérieurs, en alternance se placent simultanément les pétales puis un peu plus tard et dans leur intervalle les mamelons staminaux (fig. 73). FIGURE 73.— Ptelea trifoliata. — À, vue d'ensemble d'une fleur tétramère très jeune, dans l'intervalle des sépales (S) on apercoit les pétales (P) et les mamelons stami- naux (Æ) ; B, coupe longitudinale d'une fleur adulte montrant le dèveloppement des verticilles externes au moment de l'apparition du gynécée. (Gross. À = 60, B = 30.) de EVI 22 _ 3928 — Le gynécée apparaît enfin au centre de la fleur, il est composé de deux carpelles placés en face de deux pétales opposés, et son : FIGURE 74. — Pielea trifoliata. — Distribution des faisceaux fibro-vasculaires dans une fleur. tétramère. — À, coupe au niveau du pédicelle, les sépalaires se sont dédoublès pour four- nir un ramean à l'androcée (E), les faisceaux intermédiaires commencent à se diviser (P + 6); B, les deux sépalaires postérieurs sont plus inclinés que les deux autres, les J ceaux intermédiaires deviennent de plus en plus distinets; G, à la base du calice les pètæ= laires (P) se séparent des staminaux et des carpellaires; D, les carpellaires déjà divisès portent vers le centre de la fleur; E, à la base de l'androcée, l'anneau vasculaire du gyr cée prend une direction oblique par rapport à l'axe de symèêtrie de la fleur, les faisceaux. des carpelles avortés se confondent avec ceux des carpelles fertiles ; F, à la portion mé du disque, séparation des carpellaires dorsaux et des placentaires; G, au-dessus 4 pétales, position des trois verticilles internes. (Gross. = 20.) — 329 — axe médian est par suite oblique par rapport à l’axe de symétrie ; le disque hypogyne se montre à la fin du développement il forme un anneau régulier d'où s'élèvent quatre petites proéminences dans l'intervalle des étamines. DISTRIBUTION DES FAISCEAUX FIBRO-VASCULAIRES. — De l’an- neau libéro-ligneux du pédicelle floral sortent d’abord les deux sépalaires postérieurs puis les deux antérieurs; de chacun de ces faisceaux se détache une portion interne pour l’étamine corres- pondante. Les quatre pétalaires se divisent aussi et fournissent un rameau interne pour le gynécée (fig.74 page 98). Les faisceaux carpellaires figurent tout d’abord au centre de la fleur un cercle à pen près régulier, puis, à un niveau un peu supé- rieur, cet anneau libéro-ligneux devient ovalaire deux de ces faisceaux, situés en face de deux pétales opposés, se trifur- quent et donnent une portion dorsale qui va au dos des carpelles et deux latérales pour les placentas et les ovules ; les deux autres faisceaux se divisent seulement en deux parties qui, plus tard, s'’accolent et se confondent avec les carpellaires marginaux pro- venant de la division des premiers. La méthode anatomique nous permet dans ce cas, de fixer la place des deux carpelles disparus et même de constater une légère déviation de l’axe de symétrie du gynécée par rapport au plan général de la fleur. Cette déviation est due à la tendance des deux carpelles fertiles à occuper l’espace libre laissé par l'avortement des deux autres. HISTOGÉNÈSE. — Les divers ver- ticilles floraux du Pfelea trifoliata _# se forment comme dans les cas précédents (fig. 75), les carpelles renferment des ovules déjà bien développés, lorsqu'on voit appa- ra;tre sur le réceptacle floral le FiGuRE 75. — Ptelea trifoliata. — Struc- disque constitué comme dans les ture histologique d'un bourgeon floral 1e au moment de la formation de l’andro- exemples que nous avons déjà cée, la coupe passe par l'axe d’un sépale on | et par le mamelon staminal correspon- étudiés. dant. (S) sépale (Æ) èétamine. (Gross. = 120.) — 330 — FAMILLE DES SIMAROUBÉES Organogénie florale de l’Ailanthus glandulosa. Le développement floral de l’Ailanthus glandulosa ressemble beaucoup à celui des Ruta; Payer l’a étudié, et au point de vue. macroscopique, il y a peu de choses à ajouter à sa description (1). ORGANOGÉNIE MACROSCOPIQUE. — Les cinq sépales apparaissent dans l’ordre quinconcial, en face de chacun d’eux naît une éta- mine ; dans leur intervalle se forment des mamelons qui se divi- sent plus tard et donnent, comme ceux des {uta, un pétale et une étamine superposée. Dans ce cas l’androcée est encore composé. de dix étamines dont cinq, opposées aux sépales, sont formées les premières et plus in- ternes que celles qui sont en face des pétales. Au centre de la fleur naissent cinq feuilles carpellaires; chacune d’elle rapproche ses deux bords, qui se soudent et forment un FIGURE 76. — Ailanthus glandulosa. — Coupes lon- ‘ placenta ET leq uel apr gitudinales de la fleur montrant le développement Taitra un seul ovule” ut enr anne draade qi Entre les étamines, 16/rés avancé, le disque est déjà très net à la base de ceptacle se renfle en un l'ovaire. (Gross. A et B = 30.) disque charnu dont le volume atteint son maximum à la fin du développement (fig. 76)., A B DISTRIBUTION DES FAISCEAUX FIBRO-VASCULAIRES. — Les dix fai ceaux qui constituent l'anneau libéro-ligneux se différencient en sépalaires et en pétalaires. Des premiers se détache une portio interne pour l'étamine correspondante, chacun des pétalaires s divise de même et donne le faisceau staminal superposé et lu (1) Payer. — Op. cit., p. 91 et suivantes. — 331 — des cinq faisceaux du gynécée (fig. 77) ; ces derniers se trifur- quent et leur portion médiane forme le carpellaire dorsal, leurs portions latérales se portent l’une vers l’autre et donnent les pla- centaires. 200 108... £A ER ER 5 À FiGure 77.— Atlanthus glandulosa.—Distribution des faisceaux fibro-vas- culaires.— À, coupe au niveau du pédicelle floral, les sépalaires se sont divisés et ont donnè un faisceau latéral pour l’étamine superposée (E); B, à la base du calice les pêtalaires se divisent et donnent un rameau pour l'étamine correspondante (Ep) et un autre pour le gynècée (c); C, à la base du gynècée, position relative des deux verticilles de l’an- drocée, division des faisceaux carpellaires ; D, diagramme floral, (Gross. = 20.) HISTOGÉNÈSE. — Cette méthode vient en- core démontrer l’analogie qui existe entre le développement floral de cette espèce et celui des Rues. Les divers verticilles sont constitués comme dans les autres fleurs - obdiplostémones et évoluent de la même FIGURE 78. manière (fig. 78). La seule différence con- Ailanthus glandulosa. Cou- ê . pe d'un jeune bourgeon Siste en ce que chaque loge carpellaire floral passant dans l'inter- à : br ; Valle de deux mamelons Contient un seul ovule inséré au fond de sépalaires (S), (P, E) ma- : œsé : Melon double montrantles Sa Cavité et à l'angle interne. initiales du pétale et les è premiers cloisonnements cellulaires de l’étamine superposée. (Gross. —160.) ER. FAMILLE DES TÉRÉBINTHACÉES Organogénie florale des Rhus J'ai étudié le développement floral de plusieurs espèces de re genre (/hus glabra, R. aromatica, R. cotinus), semblables à ce point de vue entre elles et au Ahus coriaria qui a été décrit p Payer (1). FIGURE 79. — Rhus glabra. — Dèveloppement d'une fleur hermaphrodite. — A, vue d'ensemble d'une jeune fleur montrant en dedans du calice déjà développé (S) les jeunes pétales (P) et les mamelons staminaux (Æ); B, coupe longitudinale d’une fleur très jeune, (S) sépale, (e) jeune mamelon staminal ; B, fleur un peu plus âgée, (P) position d'un mamelJon pêtalaire coupé latéralement; D, fleur plus avancée, un des cärpelles (C) commence à se montrer ; E, fleur développée, à la base du gynècée le réceptacle se renfle pour produire le disque (D. N), (Cr) canal oléo-résineux. A (Gross A'= 90, B, C, D, E="70) M PAYER. — Op. cit., p. 91 et suivantes. — 334 — , ORGANOGÉNIE MACROSCOPIQUE. — Sur une jeune fleur herma- phrodite de Rhus qglabra on voit apparaître successivement et dans l’oräre quinconcial les cinq sépales (1-3 antérieurs, 2 pos- térieur, 4-5 latéraux), en alternance et simultanément se mon- trent les 5 pétales, puis, dans leur intervalle, les cinq mamelons staminaux superposés aux pièces du calice (fig. 79). Les trois feuilles carpellaires naissent près du sommet du bourgeon floral ; elles se recourbent sur elles-mêmes et se pro- longent pour former les styles, mais une seule d’entre elles donne en soudant ses deux bords une loge complète à l'angle interne de laquelle naît un ovule anatrope à micropyle supé- rieur et à raphé externe (apotrope), les deux autres placées laté- ralement restent aplaties, leurs bords demeurent libres, elles sont par Suite stériles et s'appliquent contre la première. L’ovule est déjà bien formé, lorsqu’à la base du gynécée le réceptacle se renfle et forme une sorte de coussinet qui con- tourne la base des étamines et qui est surtout proéminent en face des pétales. Ce disque est aussi très développé dans les fleurs mâles. DISTRIBUTION DES FAISCEAUX FIBRO-VASCULAIRES. — De chacun des sépalaires se détache le faisceau staminal, les pétalaires don- nent également une portion interne qui va au gynécée. Ces derniers faisceaux se rapprochent du centre de la fleur, celui du carpelle fertile se divise un certain nombre de fois et donne des rameaux dont les plus antérieurs se réunissent et donnent le pla- centaire ; les faisceaux des deux autres carpelles se ramifient peu, leur partie médiane seule est très nette et se prolonge comme celle du carpelle fertile jusque dans les styles (fig. 80, page 104). HISTOGÉNÈSE. — Les mamelons sépalaires évoluent comme dans les cas précédents et de la même manière que les mamelons pétalaires qui apparaissent après eux et se placent dans leur intervalle. La formation des étamines ne présente rien de parti- culier. Au début les trois feuilles carpellaires sout absolument semblables, mais l’une d'elles seulement arrive à l’état parfait et son évolution est semblable à celles des espèces que nous avons déjà étudiées. Le disque se forme par la division des cellules sous-épidermiques comme l’indiquent les figures ci- après (fig. 81, page 104) qui représentent trois stades de son développement. FIGURE 80. — Rhus glabra. — Distribution des faisceaux fibro-vasculaires. — A, coupe pass sant à la base du calice; les sépalaires ($1 à S5) sont divisés et se sont portés vers la péri. ! phèrie en laissant au centre un faisceau staminal, les péêtalaires (P) ont également fourni. un rameau carpellaire ; B, à la base de la corolle, les pêtalaires (P) sont périphériques, les” faisceaux du carpelle fertile sont divisés, leurs rameaux antérieurs donnent les placen- taires ; G, D, au niveau du disque; E, F, à la partie moyenne et à !la partie supérieure du gynècée. (Gross. = 20.) B FIGURE M1. — Rhus glabra. — Dèveloppement du disque. — A, au moment de son apparitio premiers cloisonnements des cellules sous-épidermiques du réceptable; B, état plus“ avancé, le renflement extérieur commence à se produire; C, état adulte. (Gross. = 150.) — 335. —- Pistacia vera, Le développement floral de cette espèce est plus simple que celui des AAus ; les fleurs sont en effet unisexuées et apétales, le calice lui-même est souvent incomplet. Dans la fleur femelle le gynécée est encore formé de trois carpelles dont un seul fertile est placé en arrière et contient un ovule apotrope (fig.82) ; le disque fait complètement défaut. Après le départ des sépalaires, les faisceaux du gynécée se com- portent comme dans le cas pré- cédent (fig. 83, page 106). Les figures ci-après expliquent cette disposition. FIGURE 82. — Pistacia vera. — Deux Les deux genres étudiés sont coupes longitudinales de la fleur déjà trop réduits en organisation pour développée montrant la position du 1 aus carpelle fertile et de l’ovule. pouvoir nous donner uneidée suf- (Gxoss,— 20.) fisante du développement floral de cette famille qui présente suivant les genres des varia- tions considérables. Les Spondias sont les types les plus com” plets et leurs fleurs ressemblent beaucoup à celles des Rues; je n'ai pu me procurer des spécimens assez jeunes pour en suivre l’organogénie florale. FAMILLE DES AMPÉLIDÉES Organogénie florale des Vitis. Les fleurs du Vitis vinifera L., dontle développement a étéétu dié par Payer (1), sont généralement construites sur le type pen- tamère, mais on peut observer exceptionnellement les types tétramère et hexamère. A part ces modifications, l’organogénie florale est sensiblement la même dans tous les cas et très ana- logue à celle des Cissus et des Ampelopsis qui appartiennent à la. même famille. PAYER, — Op. cit., p. 191. Ficure 83.— Pistacia vera.— Distribution des faisceaux fibro-Vasculaires.— A,coupe au som= ‘met du pèdicelle ; B, G, à la base de la fleur, inclinaison successive des faisceaux qui vont aux bractées et aux sépales ; D, à la base du gynécée, division des carpellaires; E, F, G, à la partie inférieure et moyenne de l'ovaire, en dedans des sépales (S) et des bractées (Br) on voit la ramification des faisceaux du gynécée, la position du carpelle fertile (cap), de son £ placentaire (pl) et des deux carpelles stériles (eds); H, I, à la partie supérieure du gynécée. (Gross. = 20.) — 337 — ORGANOGÉNIE MACROSCOPIQUE. — Dans une fleur à type penta- mère, les sépales naissent successivement dans l’ordre quincon- cial, puis ils se soudent de très bonne heure et forment un tube à cinq dents qui entoure les pièces intern?s; dans leur intervalle se montrent ensuite cinq mamelons, d'abord simples, mais se dé- doublant plus tard pour donner en dehors un pétale, en dedans une étamine. Au centre du réceptacle apparaissent les deux feuilles carpellaires placées latéralement ; elles forment tout d’abord deux petites proéminences recourbées en fer à cheval qui en grandissant, se rejoignent par leurs bords tandis que leur partie supérieure contractée forme les styles. Toutes les parties de la fleur sont formées et les ovules sont déjà bien appa- rents lorsqu’à la base du gynécée le réceptacle se renfle et donne entre les étamines des épaississements qui constituent le disque. Pendant ce temps les pétales ont grandi, ils se sont recourbés en dedans et se sont soudés par leur extrémité supérieure, ils for- ment ainsi une sorte de cloche qui, sous la pression de l’an- drocée, se détache d’une seule pièce au moment de la floraison. DISTRIBUTION DES FAISCEAUX FIBRO-VASCULAIRES. — Dans les fleurs à type pentamère, les sépalaires s’éloignent tout d’abord de l'axe successivement et dans l’ordre des pièces auxquelles ils aboutissent ; un peu au-dessus, les pétalaires s’inclinent tous à la fois et se divisent tangentiellement pour fournir le faisceau de l’étamine superposée. Les faisceaux du gynécée sont situés en face des sépalaires dont ils proviennent ; ils se portent de plus en plus vers le centre de la fleur et se divisent en carpellaires et en placentaires. Dans les fleurs hexamères, la distribution des faisceaux est la même et on peut passer de ce type au précédent par le dédouble- ment du sépalaire latéral 5, du pétale et de l’étamine correspon- dants (fig. 84, page 108). HISTOGÉNÈSE. — Le bourgeon floral des Vitis a une forme variable suivant l’époque où on l’examinæ: d’abord un peu arrondi il devient de plus en plus plat et même concave à mesure que sa croissance s’accentue. Les sépales se forment extérieurement et suivant le mode habituel ; dans leur intervalle apparaissent — 338 — simultanément cinq autres mamelons arrondis dont la structure ; est comparable à celle des mamelons correspondants des ARuta : dans leur région externe on distingue en effet une file de cellules dus) Lun, - © FIGURE 84, — Vitis vinifera. — Distribution des faisceaux fibro-vasculaires dans une fleur à type hexamère. — À, coupe faite au niveau du pédicelle; B, à la base du réceptacle floral les sépales (S1, 82, S3, S4) occupent leur position normale (S5) s'est dédoublé, chacun de ces faisceaux donne latéraleme@t un rameau carpellaire, les faisceaux intermédiaires ren- ferment les éléments du pétalaire et du staminal; C, à la base du calice, division des pé laires (P), isolement des carpellaires (€); D, à la base de la corolle, les pétalaires s'ineli- nent simultanément, les rameaux staminaux se sont réunis, ils sont à ce niveau voisins des carpellaireg; E, à un niveau un peu supérieur, les staminaux prennent leur position ‘ définitive, les carpellaires se portent en dedans; F, division des carpellaires en carpel-= laires dorsaux et placentaires ; G, à la partie supérieure de la fleur. (Gross. = 20.) \ — 339 — plus volumineuses qui se divisent tangentiellement et forment l'axe du pétale (fig. 85): dans leur région interne les cellules des couches superficielles du périblème s’allongent, se divisent trans- versalement et forment sur la coupe le massif en voie de division et en forme de V que nous avons trouvé à l’origine des étamines ; ces deux parties se séparent, s’accroissent et se différencient pour FIGURE 85. — Vitis vinifera. — Coupes longitudinales de la fleur montrant les formes du réceptacle et le développement du calice, de la corolle et de l’androcée. — A, fleur très jeune, sur les côtès du bourgeon floral aplati, les sépales sont déjà très nets, on voit en dedans un mamelon pétalaire et staminal (P, Æ); B, la même préparation plus grossie: (P) initiales du pétale (Æ) origine de l’étamine; C, état plus lavancé au début de la séparation du pétale et de l’étamine; D, coupe longitudinale de la fleur, le pêtale est dis- tinçt de l’étamine, le réceptacle floral commence à se creuser. (Gross À = 60, B = 150, G = 150, B = 60.) donner les pièces la corolle et l’androcée. Il n’y a jamais d’éta- mines intermédiaires opposées aux sépales et l’androcée des Vitis et des autres Ampélidées est comparable à celui de fleurs obdi- plostémones où l’avortement du verticille interne de l’androcée, qui apparaît déjà dans quelques genres de la famille des Simarou- bées, serait devenu définitif. Le développement du gynécée est semblable à celui des genres précédents, les bords des feuilles carpellaires se soudent et portent à leur base et de chaque côté un seul ovule anatrope. Pendant ce temps le réceptacle se renfie et donne en face de cha- cun des pétales une petite proéminence qui est analogue par son origine et sa constitution histologique aux disques que nous avons déjà rencontrés. Le développement des Cissus et des Ampelopsis est le même —- M que celui des Vitis; les figures {86 et 87) le démontrent suffi- samment. FiGurEe 86. — Cissus orientalis. — Distribution des faisceaux fibro-vasculaires.— A, au niveau du pédicelle floral, (S) sépalaires et le rameau du gynécée"(C), (P + e) pétalaires et staminaux confondus ; B, à la base du réceptacle, les car- pellaires sont distinets des sépalaires, les staminaux ne sont pas encore dèta- chès ; C, à la base du disque; D, à la partie moyenne de la fleur, diagramme floral. (Gross. = 20.) FIGURE 87. — Cissus orientalis. — À, coupe longitudinale d'une fleur très développée mon- trant l'union des pétales, la position des étamines et du disque (D); B, coupe longitudinale d'une fleur très jeune au moment de la différenciation des mamelons alternes avec les sépales, (P) portion de ce mamelon qui donnera le pétale, (£) origine de l'étamine super- posée ; C, fleur plus âgée, ces deux portions sont déjà distinctes. * (Gross. À = 30, B et G = 150.) — 341 — ; ° FAMILLE DES RHAMNÉES Les divers genres de cette famille que j'ai étudiés (Rhamnus, Ceanothus, Colletia, Paliurus, Zizyphus) présentent la plus grande analogie au point de vue de leur développement floral. Dans le genre Rhumnus les fleurs sont régulières hermaphro- dites ou polygames et disposées en grappes des cymes à l’aisselle des feuilles supérieures. Organogénie florale du Rhamnus frangula, ORGANOGÉNIE MACROSCOPIQUE. — Le réceptacle floral est légè- rement concave; surses bords apparaissent d’abord les quatre sé- pales, puis en alternance, quatre nouveaux mamelons, qui se décomposent chacun en deux portions comme ceux des Vifis et donnent les pièces de la corolle et.de l’androcée. Au centre de la fleur on voit naître ensuite les feuilles carpellaires, (fig. 88), elles sont dans ce cas au nom- bre de deux, tandis que d’autres espèces du même genre en possèdent trois ou quatre, qui donnentautant de loges fer- tiles; chacune d'elles figure un ma- melon recourbé en fer à cheval, mais en grandissant leurs bords s’incurvent FE 10 en dedans et se soudent pendant que Rhamnus frangula.— Vue d'en- leur extrémité supérieure se rétrécit et semble d’une jeune fleur dont ; la partie antérieure a été enle- forme les styles. levée, prise peu après l'appa- , G rition des deux carpelles (C). Dans les premiers stades, les trois Le réceptacle est concave, les LA A sépales (S) sont déjà très déve- verticilles externes sont placés à peu loppès, les pétales (P) sont ; . distincts des étamines (£) et près au même niveau que les carpelles ; les trois verticilles externes , ) sont portés au-dessus du gy- plus tard, les bords du réceptacle S aC- neécée. (Gross. = 50.) : ù à croissent et portent ces pièces à un niveau supérieur à celui du gynécée, qui occupe seul désormais le fond de la coupe réceptaculaire, Le disque apparaît à la fin du développement floral; il est d'abord situé au pourtour de l'ovaire, Mais pius tard, il se trouye lui-même entrainé par l’accroissement du réceptacle au bord de l’excavation et forme un bourrelet circulaire en dedans de l’androcée. a DISTRIBUTION DES FAISCEAUX FIBRO-VASOULAIRES (fig. 89). — Un peu au-dessous du réceptacle floral le pédicelle du Lhamn frangula possède quinze faisceaux, cinq sépalaires, cinq péta- À, coupe ‘dans le pédicelle aprèsls division des pétalaires (P. e), les sépalaires (S) sont bie distincts, entre ces falceaux on aperçoit les carpellaires (C) déjà isolés ; B, à la base de L fleur, les sépalaires (S) et les pétalaires se portent à la périphérie, en face de chacun decs derniers on voit les deux faisceaux staminaux non encore réunis, les carpellaires se px tent au centre de la fleur; C, à la partie inférieure de l'ovaire, division des faisceaux gynécée (je) les deux placentaires (pl) occupent une position antéro-postérieure; D, versl partie moyenne du gynècée, position du disque (D), des placentaires (pl); E, à la p moyenne du gynécée ; F, G, à la partie moyenne de la fleur, diagramme floral. (Gross. = 20). — 343 — laires et cinq faisceaux intermédiaires; ces derniers se rappro- chent de l’axe, ils se divisent et forment bientôt deux groupés latéraux ayant chacun deux faisceaux et deux autres faisceaux isolés, placés dans le plan antéro-postérieur; chacun de ces der- niers se rend au bord fertile de l’une des feuilles carpellaires, et la position respective de leurs trachées indique que ces deux bords placentaires sont dirigés en sens inverse. Les faisceaux sépalaires et pétalaires ont continué leur trajet dans la coupe réceptaculaire, ils sont bien distincts les uns des autres, mais tandis que les premiers restent simple=, les pétalaires donnent sur chacun de leurs bords internes deux petites portions qui se réunissent sur la ligne médiane et donnent le faisceau stamital superposé. Cette description est identique à celle que M. Van Tieghem a donnée pour la distribution des faisceaux vas- culaires dans cette espèce, et sauf la modification qui résulte de la présence habituelle de trois carpel!es, elle est semblable à celle qu'on observe dans le /?. calharticus. HiSTOGÉNÈSE. — Dès son origine, le réceptacle floral est légère- ment concave, mais sa concavité ne s’accentue qu'après la for- mation des verticilles externes. Les mamelons sépalaires ont la même constitution et évoluent comme ceux des genres précédents; les mamelons alternes res- semblent aux mamelons correspondants des Vitis, mais par suite de la forme du réceptacle, la portion qui va donner naissance à l’étamine est située un peu plus bas que celle qui devien- dra le pétale (fig. 90). La formation du gynécée FIGURE 90. et celle du disque sont semblables ä celles de Ceanothus azureus. N z 16 à 2: — Portion d'une Ces mêmes parties dars les genres déjà étudiés; coupe longitud. de RO AUS la fleur passant Mais ici un seul des bords de la feuille carpel- par l’un des ma- : : 2 5 e melons alternes laire est fertile et porte l’unique ovule situé avec les sépales : AE (S). (P,E) les deux dans chacune des loges, l’autre est stérile. Nous parties de ce ma- #8 . melon qui vont avons déjà vu que ces bords placentaires sont devenir Aie pétale ir , . ; * » nine. situés l’un à droite, l’autre à gauche de l’axe (Gross. = 120.) floral L'évolution florale des Ceanothus est absolument semblable à celle des Rhamnus, chacune des trois loges renferme un seul 7 VI 23 — 9 = ovule porté sur l’un des bords de la feuille carpellaire corresp dante (fig. 91). D FiGuRE M. — Ceanothus azureus. — Coupes longitudinales de la fleur à quatre stades dif fèrents. — À, peu après l'apparition des sépales (S); B, fleur plus âgée, en dedans du calice, on aperçoit un mamelon qui se différenciera en pétale et en étamine (P Le); C, les deux parties de ce mamelon (P,e) sont déjà distinctes; D, stade très avancé, au. centre de la fleur, les feuilles carpellaires (c) sont déjà formées. (Gross. = 40.) A Dans les Colletia, le disque a un aspect particulier : à l’état. adulte ilse présente sousla forme d’une lamelle circulaire inclinée vers l’intérieur de la coupe réceptaculaire, tandis qu’au début de son évolution, il consiste en un simple bourrelet circulaire qui en- toure le gynécée et se recourbe à mesure qu’il grandit (fig. 92). FIGURE 92. — Colletia horrida. — A, B, deux coupes longitudinales de la fleur. — À, a début de la formation du disque (D); B, stade plus avancé, le disque (D) affecte déjà la forme d'une lame dont la courbure s'accentue de plus en plus à mesure que la fleu arrive à l'état adulte; C, partie de la coupe longitudinale correspondant au stade À, montrant le cloisonnement tangentiel des cellules sous-épidermiques du réceptacle a niveau du disque. (Gross. À et B = 20, CG = 100.) i — 345 — FAMILLE DES CÉ LASTRINÉES Organogénie florale de l'Evonymus europæus. Les fleurs de cette espèce sont hermaphrodites et tétramères; on les trouve déjà formées à la fin de l'automne, et pendant tout l'hiver on peut suivre leur développement. ; Le sommet du bourgeon floral est très aplati, sur ses bords naïis- sent d’abord les deux sépales postérieurs puis les antérieurs; en FIGURE 93 Evonymus europæus. — Vue d'ensemble d'une jeune fleur, en dedans du calice déjà de- veloppè, on voitles pétales (P), les jeunes étamines (Z) et les feuilles carpellaires (ec). (Gross. = 30.) alternance se placent plus tard les qua- tre mamelons pétalaires et dans leur intervalle, les mamelons staminaux (fig. 93). Après leur naissance le récep- tacle se relève circulairement,laissant au centre une légère cavité dans laquelle apparaitront les feuilles carpellaires; celles-ci,sont opposées aux pétales, elles se recourbent en fer à cheval, leurs bords se rapprochent et sur la ligne de soudure naissent deux ovules. Lors- que ces parties se sont différenciées, le réceptacle se renfle en un disque charnu qui entoure le gynécée et les étamines et s'étend jusqu’à la corolle (fig. 94). G FiGuRE 94. — Evonymus europœus. — Trois coupes longitudinales de la fleur à des stades différents. — À, après la différenciation des mamelons sèpalaires (S) et au moment de la naissance des mamelons staminaux (e) ; B, au moment de l'apparition de l'articulation du pédicelle (a); GC, état plus avancé, (D) disque. (Gross. = 20.) — 346 — A la fin du développement, le pédicelle floral s'articule et pré- sente alors le même aspect que celui du Cluytia Richardiana, du Ricinus communis et des fleurs mâles d'Evphorhia. DISTRIBUTION DES FAISCEAUX FIBRO-VASCULAIRES. — Les quatre faisceaux sépalaires s'écartent successivement de l'axe entraînant avec eux les faisceaux staminaux qui leur sontjuxtaposés (fig. 96); . les pétalaires s’en éloignent ensuite et après leur départ il reste au centre de la fleur un quadrilatère régulier dont les angles se prolongent vis-à-vis des pétales; sur chacune des faces de ce polygone on compte quatre faisceaux orientés normalement ; à … un niveau supérieur ces faces se rapprochent deux à deux et for- ment une sorte de croix dont les branches comprennent deux séries parallèles de faisceaux ayant leurs trachées placées face à face; les faisceaux situés aux sommets des angles rentrants, se dédoublent, chacune des moitiés s’unit à la moitié la plus voisine pour donner les placentaires, les autres se divisent encore et s’écartent au moment où la loge carpellaire apparaît, ils vont se _perdre dans les parois du gynécée. Les plus rapprochés des placentaires se prolongent seuls dans les styles. HiISTOGÉNÈSE. — Le réceptacle floral est, à son origine, très ana- logue à celui des Rhamnus, mais il reste plus aplati. Les divers verticilles examinés séparément évoluent comme dans tous les cas précédents et ne présentent rien de particulier à signa- ler (fig. 95). Après la formation de toutes les parties de la fleur, on voit se produire au niveau de la brac- tée, un méristème dont les cellules se divisent transversalement, s'accroissent et dépassent en grosseur celles qui leur ont donné naissance; ces éléments nouvellement formés repoussent toujours plus haut l’assise génératrice. Dans le Evonym. europæus. Pédicelle arrivé à l’état adulte, les deux pors portion de la tions, séparées par l'articulation, ont ainsi lan coupe longitudin. dune jeune fleur même origine et la même signification que FIGURE. 95 passant par un sé- Rotos MMS à celles des Euphorbiacées déjà étudiées. | (Gross: = 100.) L'organogénie florale du Celastrus scandens est semblable à celle des £vonymus. D. 4 E F FiGure 96. — Zvonymus ewropœus. — Distribution des faisceaux fibro-vasculaires. — A, coupe au niveau du pédicelle; B, à la base du réceptacle, les sépalaires (S), entraînant * avec eux les staminaux, s'incurvent en dehors, les pétalaires s'écartent aussi du centre de + la fleur; C, à la partie moyenne du réceptacle, les faisceaux du gynècée forment un qua- drilatère régulier; D, à la base du gynècée,' les faces du quadrilatère se rapprochent l'une de l’autre (éd) carpellaires dorsaux, (pl) placentaires, (cm) carpellaires marginaux ; E, à la partie moyenne de l'ovaire, la jonction du disque et du gynécée est indiquée par un pointillé, les carpellaires dorsaux ont disparu; F, à la partie supérieure de l'ovaire, inclinaison des carpellaires marginaux. (Gross. = 20.) — 348 — FAMILLE DES AQUIFOLIÉES Organogénie florale de lIlex aquifolium. ORGANOGÉNIE MACROSCOPIQUE. — Le développement floral de cette espèce m'a paru très analogue à celui des £vonymus. Les fleurs sont tétramères, les deux sépales postérieurs apparaissent les premiers, ils sont bientôt suivis des deux autres qui se placent en avant. Pendant que ces pièces s’accroissent, on voit naître en même temps et dans leur intervalle les quatre pétales, bientôt suivis de quatre mamelons staminaux, qui alternent régulière- ment avec eux et avec les feuilles carpellaires qui se forment tard et près du centre de la fleur. Vers la fin de l’évolution les bords du réceptacle se relèvent et par le fait de cet accroissement les verticilles externes sont portés au-dessus du niveau de leur insertion primitive. Dans chaque loge apparaît enfin un seul ovule à micropyle supérieur et à raphé externe (apotrope). DISTRIBUTION DBS FAISCEAUX FIBRO-VASCULAIRES. — Les deux faisceaux sépalaires postérieurs, puis les deux antérieurs sortent successivement de l’anneau libéro-ligneux du pédicelle floral après avoir donné une portion qui se rend à l’étamine corres- pondante. Les pétalaires s’en éloignent plus tard et simultané- ment; chacun d'eux donne de chaque côté quatre ou cinq fais- ceaux plus petits qui s’inclinent en dedans, puis les rameaux les plus internes se soudent et donnent les placentaires (fig. 98). Ce mode de distribution de l'appareil vasculaire de la fleur est semblable à celui que nous avons observé dans les Evonymus. Le seul point particulier de l’histo- génèse de cette espèce consiste dans le développement des proéminences qui se produisent à la base du gynécée et à la fin de l’évolution. Ces renflements pro- viennent de là multiplication des cel: lules sous-épidermiques des feuilles FIGURE 97 f carpellaires situées au voisinage du Ilex aquifolium. — Coupe long. ; d'une fleur montrant la situa- réceptacle, et non du réceptacle floral tion des divers organes, le + . . . renflement des feuilles carpel- lui-même : ils doivent par suite être laires est déjà très net. $4}- < ; (Gross. = 10.) distingués du disque qui ne se montre dans ce cas à aucune époque du développement (fig. 97). — 349 — FIGURE 98. — Jlex aquifolium. — Distribution des faisceaux fibro-vasculaires. — A, coupe au niveau du pédicelle, sur les côtés des sépalaires (S), on voit les faisceaux staminaux (e), les pêtalaires ont donné latéralement deux carpellaires; B, près du réceptacle, les sépalaires Sinclinent inègalement en dehors, les pétalaires sont plus volumineux que les carpellaires adjacents déjà divisés; G, à la base du réceptacle, les sépalaires sont inégalement éloi- gnés du centre, les pêtalaires s’inclinent symétriquement, les carpellaires se subdivisent; D, chacun des groupes de faisceaux carpellaires s’est incliné, en dedans les placentaires (pl) sont les plus rapprochés du centre; F, à la base de l'ovaire, chacune des loges est entourée de carpellaires; G, à la partie supérieure du gynècée, disposition des divers verticilles. (Gross. = 20.) = 3911 2 FAMILLE DES STAPHYLÉACÉES Organogénie florale du Staphylea pinnata. Le développement floral de cette espèce a été suivi par Payer(l); plus tard M. Van Tieghem en a décrit l'appareil fibro- vasculaire (2). ORGANOGENIE MACROSCOPIQUE. — Les fleurs sont disposées en cymes bipares, dans chacune d’elles la terminale apparaît la pre- … mière, elle est bientôt suivie des deux latérales qui naissent à l’aisselle d’une bractée (fig. 99). FIGURE 99. — Staphylea pinnata. — Développement de la fleur. — À, vue d'ensemble d'une jeune fleur, en dedans des sépales déjà développès et recouvrant le bourgeon floral, on aperçoit les mamelons pêtalaires (p) et staminaux (e); B, coupe longitudinale d'une fleur très jeune, au moment de l'apparition des carpelles (ec); G. stade plus avancé; D, au mo= ment de l'apparition du disque (D); E, état adulte, le disque forme un anneau volumi= neux autour du gynècée. (Gross. À = 30, B, C, D, E = 20.) (1) PAYER. — Op. cit., p. 171. 4 (2) PH, Van TiEGHEM. — Recherches sur la structure du pistil et l'anatomie comparée de la fleur, p. 183. —. 351 — Le réceptacle floral est très aplati, sur ses bords apparaissent successivement et dans l’ordre quinconcial les cinq sépales qui se développent rapidement et recouvrent bientôt toutes les parties internes ; les pétales se montrent ensuite, ils se forment tous en même temps et dans l'intervalle des premiers mame- lons. Les cinq étamines naissent aussi toutes à la fois, elles sont placées en face des sépales et entourent les trois feuilles carpel- laires; une de celles-ci est postérieure tandis que les deux autres sont placées en avant et latéralement: elles grandissent en se recourbant, puis se ‘soudent par leurs bords pour former les placentas proéminents, sur lesquels se forment de la base au sommet deux séries d’ovules, déjà bien développés au moment où le réceptacle se renfle circulairement et forme un disque charnu intrastaminal. DISTRIBUTION DES FAISCEAUX FIBRO-VASCULAIRES. — L’anneau libéro-ligneux du pédicelle floral a la forme d’un pentagone régulier, les faisceaux placés aux angles se trifurquent et don- nent chacun une portion médiane qui va aboutir au sépale cor- respondant et deux portions latérales qui se soudent pour for- mer le faisceau staminal. Sur les côtés du pentagone sont placés les pétalaires et les faisceaux du gynécée; les premiers s'écar- tent simultanément de l’axe floral et après leur départ, l’anneau libéro-ligneux central a la forme d’un triangle qui contient alors neuf faisceaux: trois carpellaires dorsaux placés aux angles et six intermédiaires qui s'inclinent deux à deux en face des premiers et donnent les placentaires (fig. 100, page 122). Pour M. Van Tieghem les faisceaux pétalaires du Staphylea pinnata sont formés par la soudure de deux branches éma- nées de la partie externe des sépalaires. Les coupes sériées des fleurs de cette espèce m'ont au contraire montré l'indépendance complète de ces deux séries de faisceaux. L'histogénèse ne présente aucun fait saillant à noter, les divers verticilles se forment de la même manière que dans tous les cas précédents. L’organogénie florale et la distribution des faisceaux vascu-: laire des Staphylea paraissent les rapprocher des Célastrinées comme l'avaient admis De Candolle, Endlicher et plus récem- — 352 — ment Eichler et Radlkofer et les éloigner des Sapindacées près desquelles Bentham et Hooker puis Baillon les avaient placées. FIGURE 100. — Staphylea pinnata. — Distribution des faisceaux fibro-vasculaires. — A, coupe du pédicelle, les faisceaux sont déjà divisés, les sépalaires (S + e) se partagent et donnent les staminaux, les pétalaires (P + c) forment aussi les carpellaires; B, à la base du réceptacle floral, les sépalaires sont inégalement inclinés les branches internes qui vont former les faisceaux staminaux sont plus distinctes, la division des pêtalaires (P + c) est plus nette; C, à la base du calice, les sépalaires sont périphériques, les pêta- laires s'inclinent symétriquement, les carpellaires sont plus rapprochès du centre et se distinguent en dorsaux et placentaires ; D, à la partie moyenne de l'ovaire et du disque (indiqué en pointillé), position des divers verticilles; E, à la partie supérieure du gyné- cèée, diagramme floral. (Gross. = 20.) — 353 — DISCIFLORES DIPLOSTÉMONES FAMILLE DES MÉLIACÉES Organogénie florale du Melia azedarach. Le développement de cette espèce, tel qu'il a été décrit par Payer (1) est exact. ORGANOGÉNIE MACROSCOPIQUE. — Sur les bords du réceptacle floral et dans l’ordre quinconcial naissent d’abord cinq mame- lons sépalaires (1 et 3antérieurs, 2 postérieur, 4 et 5 latéraux), les cinq pétales naissent ensuite et en alternance, ils apparaissent tous à la fois. Ces deux verticilles s’accroissent très vite et recou- vrent bientôt toutes les parties internes (fig. 101). L’androcée comprend dix étamines disposées sur deux cercles concentriques: celles qui sont placées en face des sépales sont les plus externes, FrGure 101. — Melia azedarach. — Développement de la fleur. — A, vue d'ensemble d'une jeune fleur; en dedans des sépales (S) et des pétales (P), on aperçoit les dix étamines (E) disposées en deux verticilles et les feuilles carpellaires (C) isolèes les unes des autres; B, coupe longitudinale d'une fleur prise au moment de l'apparition de l'androcée et pas- sant à gauche par un sépale, à droite par un des pétales ; G, fleur plus âgée, l'ovaire est formé, en dedans de l’androcée, le réceptacle se renfle pour donner le disque. (Gross. = 20.) (1) Payer. — Op. cit., p.118. > …—…" SE elles apparaissent en premier lieu. Dans chaque verticille les mamelons sont d’abord distincts et se différencient en anthère et en filet; ceux-ci sont d’abord très petits, puis en s’accroissant ils se soudent aux filets voisins et forment un tube cylindrique portant à son bord supérieur les dix añthères munies chacune de deux appendices lamelleux. Les feuilles carpellaires naissent près du sommet du bourgeon floral, elles’ sont aussi au nombre de cinq et placées en face des sépales; chacune d'elles apparaît d’abord sous la forme d’un mamelon en fer à cheval, qui s’unit en. grandissant aux mamelons voisins et sur chacune des lignes de soudure, apparaissent plus tard deux ovules. Le disque se montre à la fin du développement, comme dans tous les autres cas il ‘ entoure le gynécée d’une coupe à bords très réguliers. | DISTRIBUTION DES FAISCEAUX FIBRO-VASCULAIRES. — Le pédicelle floral renferme dix faisceaux : les cinq sépalaires s’éloignent Figure 102. — Melia Azedarach. — Distribution des faisceaux fibro-vasculaires. — À, coupe du niveau du pédicelle, les sépalaires commencent à se diviser (S + e); B, à la base du réceptacle, les sépalaires s'inclinent en dehors, les pétalaires (P) se distinguent des stami- naux (e) et des carpellaires (c); D, à la base du calice, les sépalaires et les pétalaires sont périphériques, les staminaux et les carpellaires forment un anneau régulier; E, à la base de l'androcée, les staminaux sont inelinès, les carpellaires restent au centre de la fleurg F, à la partie moyenne du gynécée, diagramme floral. (Gross. = 20.) | — 359 — successivement de l’axe-suivant le rang des pièces auxquelles ils se rendent après avoir abandonné une portion pour l’étgmine superposée (fig. 102). À un niveau supérieur les sépalaires sont périphériques; plus intérieurement, mais toujours à la même distance du centre, on rencontre les cinq pétalaires, chacun d'eux donne deux rameaux dont l'un est destiné à l'étamine corres- pondante et l’autre au gynécée ; ceux-ci continuent à se rap- procher du centre et se divisent encore en trois portions dont l’une médiane formera le carpellaire dorsal et les deux autres s’uniront plus tard pour donner le faisceau placentaire. HiISTOGENÈSE. — Les sépales et les pétales se forment suivant le mode déjà décrit. Les mamelons staminaux d'abord séparés et disposés comme nous l'avons vu,suivant deux cercles concen- triques, naissent indépendamment des deux verticilles externes. Dans chacun d'eux on remarque ce massif d'éléments en voie de multiplisation affectant sur les coupes longitudinales la forme d'un V que nous avons trouvé à l’origine de toutes les pièces de l’androcée (fig. 103). Les anthères se différencient tout d’abord, ‘les cellules mères des grains de pollen sont bien nettes au moment où les cellules de la base du mamelon staminal se cloisonnant transversalement, donnent en grandissant un tube régulier, formé par l'union des filets, qui dépasse bientôt le niveau du gynécée. Les appendices lamelleux qui couronnent l’extré- mité de ce tube se montrent à la fin de l’évolu- FiGurE 103 tion, ils sont produits par la division tang'en- Melia azedarach. — tielle de plusieurs éléments sous-épidermiques, Portion de la cou- pe longitud. d'une voisins et situés à la base de l’anthère; ils Jeune fleur,au mo- ment où le pêtale sont par suite homologues aux appendices que (P) est déjà dève- loppé et oùlema- nous avons décrits sur les étamines des Z7ygu- melon staminal (Æ) S TERRE plyllum et à ceux que nous étudierons bientôt ormer. . F : . (Gross. 12) sur les Kælreuteria. Le gynécée et le disque _pe présentent rien de particulier dans leur développement. FAMILLE DES CORIARIÉES Organogénie florale du Coriaria mryrtifolia. Cette espèce rangée par les botanistes dans des groupes très différents, présente au point de vue organogénique — 356 — une très grande analogie avec le Melia azedarach; mais ici les fleurs sont le plus souvent unisexuées par avortement et rarement hermaphrodites. FLEUR MALE a ORGANOGÉNIE MACROSCOPIQUE. — Le réceptacle floral est conique; à sa base se montrent successivement les sépales, puis dans leur intervaile et simul- tanément les cinq pétales. Ceux-ci sont déjà développés lorsque l’androcée appa- raît : de même que dans les Melia il se forme successivement deux cercles de RU mamelons staminaux alternes: les pre- Coriaria myrtifolia. — Vue miers sont opposés aux sépales, les d'ensemble d'une jeune fleur, le calice est très autres plus internes sont placés en face développé, en dedans des s ; pétales (P) on voit les des pétales (fig. 104). Le sommet du bour- deux verticilles .de l’an- Le drocée, les étamines épi- geon floral reste arrondi, il est entouré sépales (Es) sont déjà dève- : - à loppées, les épipétales (£p)_ par les rudiments des feuilles carpellaires. sont plus petites. (Gross. = 30.) DISTRIBUTION DES FAISCEAUX FIBRO-VASCULAIRES. — Cette disposi- tion est essentiellement la même que celle des Melia. Les fais- ceaux sépalaires et les pétalaires se divisent suivant le même mode pour fournir un rameau qui va à l'étamine superposée ; chacun des faisceaux staminaux placés en face des pétales, donne quelques éléments procambiaux qui ne se différencient pas et représentent un rudiment de faisceau carpellaire (fig. 105). HisToGéNÈsE. -- Les divers verticilles floraux évoluent comme ceux des #Welia, mais ici les étamines restent toujours distinctes. Les auteurs n’admettent pas dans la fleur de cette espèce la présence d’un disque. Cependant si on examine une de ces fleurs mâles déjà avancée dans son développement, on voit le sommet du bourgeon floral occupé par une légère proéminence, due à la division tangentielle des cellules sous-épidermiques ; les élé- ments ainsi formés sont plus petits que tous les éléments voisins, ils possèdent un contenu très granuleux et se colorent forte- D FiGure 105. — Coriaria myrtifolia. — Distribution des faisceaux fibro-vas- culaires. — A, coupe au sommet du pédicelle les sépalaires (S) sont péri- phériques et distincts des staminaux correspondants, tandis que les sta- minaux internes sont confondus avec les pétalaires (P + e); B, les sépalaires sont inclinés, les pêétalaires se séparent des staminaux; CG, les sépalaires et les pétalaires sont périphériques, les staminaux sont au centre ; D, à la partie moyenne de la fleur, diagramme floral. (Gross. = 20.) La partiesupérieure des figures correspond à la partie antérieure de la fleur, FiGure 106. — Coriaria myrtifotia. — À, coupe lon- : gitudinale de la fleur montrant la position du dis- que central rudimentaire (D) ; B, partie de la même préparation plus grossie montrant son mode de formation. (Gross. A = 15, B = 80.) — 358 — ment (fig. 106, page 127). Cette formation a, par suite, tous les caractères d’un disque central qui rappelle beaucoup celui de la fleur mâle du Manihot carthaginensis bien qu’il n’atteigne pas la taille de ce dernier. FLEUR FEMELLE Son développement diffère de celui de la fleur mâle par la pro-. duction de cinq carpelles qui naissent près du sommet du bour-. geon floral; dans chacun de ces carpelles se forme plus tard um seul ovule à micropyle supérieur et à raphé externe (apotrope).. Les mamelons staminaux sont à peine reconnaissables et je n'ai. pu rencontrer aucun renfiement du réceptacle po être assi- milé au disque. La présence d’un disque central et la disposition de l'an- drocée dans la fleur mâle doivent très probablement faire placer cette petite famille dans le groupe des Disciflores à la suite des Méliacées et à côté des Sapindacées. D’après Villeneuve-(1) la structure anatomique du Coriaria myrtifolia est voisine de celle. des Térébinthacées ; M. Jadin (2) considère aussi les Coriariées comme un rameau distinct de cette famille et les unit aux Sapin: dacées. La diplostémonie et l’apotropie de l’unique ovule renfermé. dans chacune de leurs loges carpellaires, me paraissent justifier cette dernière interprétation, en les éloignant des Térébin- thacées où l’obdiplostémonie se rencontre, au moins dans les types les plus complets. s FAMILLE DES SAPINDACÉES Organogénie florale du Xanthoceras sorbifolia. Cette espèce à fleurs hermaphrodites régulières se développe de bonne heure sous nos climats ; elle nous fournira un bon type de l'organogénie florale de cette famille. (1) ViLLENEUVE. — Étude sur le Redoul, Montpellier, 1893. (2) Janix. — Recherches sur la structure des Térébinthacées. Ann. Sciences naturelles Botanique. Te série, tome XIX, 1894, p. 35. — 359 — ORGANOGÉNIE MACROSCOPIQUE.— Sur les bords du réceptacle floral apparaissent successivement et dans l’ordre quinconcial les cinq sépales, puis simultanément et en alternance les cinq pièces de la corolle. En dedans de ces enveloppes on voit plus tard huit mamelons staminaux alternes et disposés en deux cercles concentriques ; ces mamelons sont placés en face des sépales et des pétales, seuls le sépale postérieur et le pétale an- térieur en sont dépourvus (fig. 107). Les deux étamines disparues sont donc placées dans un plan antéro- postérieur, celles qui se développent sont latérales, ne présentent d’ail- leurs rien de particulier dans leur évolution et sont munies à leur extrémité supérieure d’un petit bou- ton glanduleux. Xanthoceras sorbifolia. — Vue d'en- Les trois carpelles apparaissent D ne ur avatar beaucoup plus tard'et vers le som- mation du gynècée montrant la position des sépales, des pêtales hat du bourgeon floral, leurs bords et des étamines. Partie anté- es = 50) soudés et recourbés en dedans por- tent deux séries d’ovules. A la fin du développement, on voit naître aux dépens du récep- tacle et en face de chaque sépale, une petite languette recourbée qui n’est autre chose qu’un prolongement du disque. FIGURE 107 DISTRIBUTION DES FAISCEAUX FIBRO-VASCULAIRES. — L’anneau libéro-ligneux a la forme d’un pentagone dont les sommets sont occupés par les faisceaux sépalaires, tandis que les pétalaires sont placés sur les faces.’ Les quatre sépalaires latéraux se dédoublent et donnent chacun un faisceau pour l'étamine superposée, mais le faisceau correspondant au sépale postérieur 2, reste simple. Les quatre pétalaires situés latéralement se trifurquent pour donner un faisceau staminal et un faisceau carpellaire, tandis que le pétalaire antérieur, opposé par conséquent au sépa- laire resté simple, donne intérieurement une seule portion qui va au gynécée. La méthode anatomique vient donc ici confirmer les résultats de l’organogénie macroscopique. Les fais- ceaux Carpellaires se portent au voisinage de l'axe, ils se divi-ent F.. LVI 24 — 360 — et donnent neuf faisceaux dont trois dorsaux carpellaires et six marginaux qui deux à deux s’inclinent l'un vers l’autre, tour nent leurs trachées en dehors et vont aux placentas et au ovules (fig. 108). e FiGure 108. — Xanthoceras sorbifolia. — Distribution des faisceaux fibro-vaseu- laires. — A, coupe au niveau du pèdicelle, les quatre sépalaires latéraux se sont dédoublés, les pêtalaires ne présentent pas encore de modification; B, à la base | du calice, inclinaison des sépalaires, de chaque côté des pétalaires latéraux se détachent deux rameaux, un pour l'étamine, l'autre pour le gynèécée:; C, même disposition, mais la division des faisceaux est plus accentuée; D, E, au niveau du disque (D), position des étamines; F, à la partie supérieure du gynècée, diagramme floral. (Gross. = 20.) ‘ L — 361 — HISTOGÉNÈSE. — Les verticilles floraux externes se forment suivant le mode habituel, les mamelons staminaux opposés aux sépales apparaissent avant ceux qui sont placés en face des pétales et qui sont plus rapprochés du centre de la fleur. Les appendices nectarifères, dont la structure a été décrite par M..G. Bonnier (1), se montrent à la fin du développement floral, ils se forment à la suite du cloisonnement tangentiel de plusieurs cellules du réceptacle placées en face des sépales et en dehors de l’androcée ; à l’état adulte, ils deviennent des baguettes contour- nées et creusées en gouttière sur ieur face interne; ces organes sont formés de cellules allongées, à parois minces et recouvertes d’un épiderme à cuticule peu épaissie; un faisceau‘ vasculaire pénétre à leur base mais ne se différencie pas (fig. 109). Malgré leur forme si curieuse, l’époque tardive de leur apparition, leur évolution et leur constitution histologique les assimilent d’une manière complète aux disques que nous avons'déjà étudiés. - Si @ De 2 Ç RSS 7 CRT a FiGuRE 109. — Xanthoceras sorbifolia. — Position et structure du disque. — A, coupe longitudinale d'une fleur déjà développée montrant la situation du disque (D); B, coupe longitudinale d’un disque en voie d'évolution. (Gross. À = 20, B — 120.) (1) G. Bonnier. — Étude sur les Nectaires, p.106 et 107. — 362 — FAMILLE DES ACÉRACÉES Organogénie florale des Acer. J'ai suivi le développement floral de l’Acer pseudoplatanus et de l’Acer pensylvanicum ; Payer (1) a étudié plusieurs espèces de ce genre, mais les faits que j'ai observés pour le déveioppement de l’androcée sont en contradiction avec ceux qu’il a décrits; et, le diagramme de cette espèce, tel qu’il a été donné par Buche- nau (2), ne me paraît pas pouvoir s'appliquer à tous les cas. Le diagramme floral des Acer est du reste très variable, on rencontre en effet dans les diverses espèces ‘de ce genre, des fleurs à type tétra, penta ou hexamère; les étamines peuvent varier de quatre à huit ou neuf, les carpelles sont habituellement au nombre de deux, mais parfois aussi on en rencontre trois. En mai 1899, j'ai présenté à la Société Linnéenne de Bordeaux des grappes d'un d'Acer pseudoplatanus cultivé au jardin botanique de la Faculté de Médecine et de Pharmacie, dont toutes les fleurs avaient trois carpelles. Ces variations expliquent la contradiction des résultats de Payer et de Buchenau ; le premier admet qu’en face des sépales 1, 2, 3, il y a deux étamines qui s’accroissent successivement, tandis qu’en face des deux autres il y en a une seule; pour Buchenau, ces étamines apparaissent simultanément et se disposent suivant le type 3/8; aucun de ces auteurs ne parle de l’avortement qui intervient ici comme Eichler (3) l'indique avec raison, mais son diagramme n’est pas plus général que celui de Buchenau. Eichler dit que les deux étamines disparues sont dans un plan antéro-postérieur comme celles des Xanthoceras, mais dans les cas que nous allons examiner la place des étamines avortées est toute différente. Acer pseudo-platanus. ORGANOGÉNIE MACROSCOPIQUE. — Sur le bourgeon floral appa- raissent d’abord successivement les cinq sépales qui se disposent (1) PayER. — Op. cit., p. 124. (2) Bucnenau. — Morphologische Bermerkungen über einige Acerineen Botan. Zeilung, 1861, n° 37. (3) Etcauer. -— Bluthendiagramme, 2e partie, p. 350 et suivantes. — 363 — dans l’ordre quinconcial, puis les pétales qui se montrent simul- tanément et en alternance. Par cette méthode, je n’ai pu définir exactement l’ordre d'apparition des mamelons staminaux, j'en ai constamment rencontré huit et dans le cas figuré ici les deux étamines disparues appartiennent au verticille interne et sont FIGURE 110 Acer pseudo-platanus. — Vue d'ensemble d'une jeune fleur prise au moment de l’appari- tion des carpelles, la place des étamines disparues est in- diquée par le signe X. (Gross. = 30.) placées en face du pétale antérieur et de l’un des pétales latéraux et posté- rieurs (fig. 110); mais ce type n’est pas général. Ces mamelons staminaux s’ac- croissent très vite et forment une sorte de couronne entre la corolle et le gryné- cée. Les feuilles carpellaires apparais- sent plus tard sous la forme de deux bourrelets antéro-postérieurs, courbés en fer à cheval et à concavité tournée vers l'axe floral. Les bords de ces proé- minences se rejoignent pour former les placentas sur lesquels naîtront deux ovules. Le disque se montre à la fin du développement, il forme un renflement volumineux entre la corolle et le gynécée. DISTRIBUTION DES FAISCEAUX FIBRO-VASCULAIRES. — Dans la fleur représentée ici, la disposition de l’androcée est différente et la méthode anatomique nous permet de trouver exactement la place desétamines disparues. Le pédicelle floral renferme dix faisceaux, les cinq sépalaires s’écartent successivement de l'axe suivant l'ordre des pièces auxquelles ils se rendent et après eux les cinq pétalaires s’en éloignent tous à la fois. Trois des faisceaux sépa- laires 4, 2, 5 abandonnent au centre un faisceau staminal, les deux autres n’en laissent pas et après leur départ il reste une place vide dans l’anneau libéro-ligneux. De chacun des faisceaux pétalaires se détache aussi un faisceau staminal et ces derniers .s’isolent après les trois autres. D’après les principes établis par M. Van Tieghem, nous devons admettre que dans ce cas les étamines sont opposées, les trois externes aux sépales 4, 2,5 et les cinq internes à chacun des pétales et que les étamines dis- parues appartiennent aux sépales antérieurs. Les faisceaux du gynécée proviennent des staminaux opposés — 364 — aux sépales, ils se rapprochent de l’axe et se divisent en deux groupes dans lesquels on distingue les dorsaux carpellaires et les placentaires, ces derniers se réunissent en face des premiers et vont aux ovules (fig. 111). FiGure 111. — Acer pseudo-platanus. — Distribution des faisceaux fibro-vasculaires. — à A, coupe du pédicelle à la base du réceptacle floral, les sépalaires (S1 à S5) sont séparès par les pêtalaires (P); B, à la base du calice, les sépalaires sont périphériques, trois d’entre eux ont donné les faisceaux staminaux et carpellaires, les deux autres donnent seulement un carpellaire, tous les pétalaires ont donnè un faisceau staminal; GC, même 4 disposition, les carpellaires se rapprochent du centre ; D, à la base de l'ovaire, les sèpa- laires (S) et les pétalaires (P) sont périphériques, les staminaux (£) ont pris leur situation. normale, les carpellaires (c) sont disposés en deux groupes, la place des étamines disparues est indiquée par le signe X; E, à un niveau un peu supérieur, Îles placentaires ‘(pl) sont isolés; F, à la partie moyenne du gynècée; G, au niveau des styles. (Gross. = 20.) = (La partie supérieure des figures correspond à la portion de la fleur tournée en avant). D HisTOGÉNÈSE. — Le bourgeon floral est d'abord convexe mais plus tard et après la formation des trois verticilles externes, ses bords se relèvent et laissent le gynécée au fond de la coupe. — 365 — réceptaculaire (fig. 112). L'évolution des diverses parties de la fleur est la même que celle des Xanthoceras, les mamelons sta- minaux se forment après les sépales et les pétales, et indépen- damment de ces pièces. Vers la fin du développement, le récep- tacle se renfle et donne un anneau glanduleux qui entoure les étamines et le gynécée : ce bourrelet a la même évolution et la même constitution histologique que les disques précédemment décrits. FiGuREe 112. — Acer pseudo-platanus. — Développement de la fleur. — A, coupe longitudi- nale d’un jeune bourgeon floral après la formation des sépales (S): à gauche de la figure un mamelon pêtalaire en voie d'évolution, à la partie supérieure deux jeunes mamelons staminaux (e, e); B, coupe longitudinale d'une fleur au moment de la formation du gynécée : en dedans des étamines épipètales (ep) et des ètamines épisépales (es), la figure montre deux autres étamines coupées latéralement; C, coupe longitudinale de la fleur adulte représentant l'élévation des verticilles externes et du disque (D) et la position du gynècée. (Gross, À = 120, B = 60, C = 20.) - — 366 — FAMILLE DES SAPINDACÉES Organogénie florale du Kœælreuteria paniculata. Payer a étudié le développement floral de cette espèce (1); sauf pour l'apparition des étamines où je n'ai pas retrouvé l'ordre établi par cet auteur, sa description est exacte. * ORGANOGÉNIE MACROSCOPIQUE. — Sur le mamelon floral naissent d’abord les cinq sépales qui apparaissent dans l’ordre quincon- cial et qui se développent très inégalement, celui qui est opposé … à la bractée mère étant toujours le plus grand. Les pétales appa- raissent plus tard dans l'intervalle de ces pièces, mais les quatre postérieurs grandissent, tandis que l’antérieur avorte de très bonne heure et l'examen macroscopique ne permet pas d'en retrouver les traces (fig. 113). Les mamelons staminaux apparais- FIGURE 113. — Kœlreuteria paniculata. — Coupes longitudinales de la fleur à trois stades différents. — A, au moment de l'apparition des mamelons staminaux (e) ;B, au moment de de la naissance du gynècée; G, pendant l'évolution du gynècée. (Gross. = 50.) (1) Payer. — Op. cit., p. 149. — 367 — sent presque en même temps : ils sont au nombre de huit, cinq externes placés en face de chacun des sépales et trois internes en face des pétales; de ces derniers deux sont latéraux et situés entre les sépales (1-4 et 25), l’autre est antérieur et placé en face du pétale disparu; ces étamines s’accroissent très vite, elles dépassent bientôt les pétales. Sur la partie centrale du mamelon primitif et en trois points équidistants apparaissent plus tard les feuilles carpellaires qui se soudent par leurs bords et donnent à ce niveau les placentas qui porteront chacun deux ovules. Les appendices placés à la base de l’onglet des pétales et le disque se forment à la fin du développement, à peu près en même temps que l'articulation du pédicelle floral. DISTRIBUTION DES FAISCEAUX FIBRO-VASCULAIRES, — Un peu au- dessous de la fleur on compte dix faisceaux dans le pédicelle, les cinq sépalaires s’écartent successivement de l’axe et après eux, les pétalaires s’en éloignent tous à la fois; ces derniers faisceaux sont d’abord au nombre de cinq, mais l’un d’eux, placé en avant, disparaît très vite et à un niveau supérieur on ne le retrouve plus : il correspond au pétale antérieur avorté dont la place est néanmoins indiquée dans le système vascu- aire de la fleur; de chacun des sépalaires, se détache une portion pour l’étamine superposée; trois des pétalaires situés entre les sépales 1-4, 2-5, 5-3 donnent également un rameau pour l'androcée, les deux autres n’en fournissent pas et par suite les étamines absentes correspondent l’une au pétale situé entre les sépales 4-2, et l’autre à celui qui est placé entre les sépales let3 (fig. 114, page 138). Les faisceaux du gynécée proviennent des staminaux ; d’abord rangés en cercle régulier, ils figurent à un niveau un peu supé- rieur un triangle dont un des sommets est antérieur, les deux autres latéraux et postérieurs ; les carpellaires dorsaux partent des angles et s’inclinent en dehors, puis les faisceaux intermé- diaires se bifurquent et chaque moitié s’unissant à une portion semblable du faisceau le plus voisin va aux placentas et aux ovules. HISTOGÉNÈSE. — Les sépales et les pétales se forment suivant le mode habituel; les mamelons staminaux opposés aux sépales FIGURE 114. — Kaœlreuteria paniculata. — Distribution des faisceaux fibro-vasculaires: = A, coupe du pédicelle, les sépalaires (S) et les pétalaires qui les séparent ne sont p at divisés; B, à la base du réceptacle, inclinaison successive des sépalaires déjà divisés, les sépalaires et les pétalaires se portent à la périphérie, les staminaux et les carpellaires… forment au centre un anneau règulier; en face des deux pétales marqués (PX) l'anneau vasculaire central est interrompu; E, à la base du calice, différenciation des staminaux et des carpellaires, le faisceau du pêtale avortè (Pa) est encore représenté; F, au niveau du disque, ce faisceau a disparu; G, à la base du gynécée, les pêtales en face des- quels il n'y a pas d'étamine, sont marqués du signe X; IH, diagramme floral, f (Gross. = 20.) r — 369 — apparaissent les premiers et un peu avant ceux qui sont en face des pétales ; tous sont indépendants des deux verticilles externes (fig. 115). € C : LES 13) SD LIT ee g£ A NE ES NT Ficure 415. — Kœlreuteria paniculata. — À, portion d'une coupe longitudinale + montrant au bas de la figure la formation d'un mamelon pétalaire et plus haut l'évolution d'un mamelon staminal (e); B, coupe longitudinale d'une jeune fleur après l'apparition des sépales montrant la structure du bourgecn floral et la formation de deux mamelons staminaux (Æ). (Gross. — 180.) Les.appendices situés à la base des pétales apparaissent à la fin du développement floral et à la suite de la division tangen- tielle d’un certain nombre de cellules sous-épidermiques. Le disque se montre à peu près en même temps, il figure entre les étamines une série de renflements inégaux dont les plus volu- mineux sont situés dans la moitié postérieure de la fleur; après la formation de toutes ces parties, le pédicelle s'articule par un procédé semblable à celui que nous avons décrit chez les Evo- nymus, les fleurs mâles d'Euphorbia, de Ricinus et de Cluytia, et le méristème qui détermine son accroissement est également situé dans ce cas au niveau de la bractée axillaire. Organogéanie florale des Cardiospermum. L'évolution florale des Cardiospermum, rapprochée par Payer de celle des Xælreuteria peut y être facilement ramenée en tenant compte des phénomènes d’avortement. La fleur adulte comprend un calice à quatre pièces, deux recouvrantes, deux recouvertes ; le sépale 3 recouvrant d'un côté, recouvert de l’autre, a disparu. — 370 — L'avortement se poursuit dans la corolle, les deux pétales posté- rieurs des Xælreuteria manquent et les deux antérieurs persis- tent seuls. La méthode anatomique ne m'a pas permis de trouver une trace des deux autres dans l’appareil vastulaire. Par suite de la zygomorphie, l’androcée est très modifié, les étamines anté- rieures s’allongent beaucoup plus que les autres et viennent contourner le gynécée qui est semblable à celui des Xælreuteria. La formation des diverses parties de la fleur est d’ailleurs la même et l’analogie se retrouve dans l’évolution des appendices annexés aux deux pétales, qui apparaissent aussi à la fin du développement floral et qui se forment suivant le même procédé. Organogénie florale des Æseulus et des Pavia. J'ai étudié le développement de la fleur de l’Æsculus hippocas- tanum et du Pavia flava DC. Payer a décrit l’organogénie florale de la vremière de ces deux espèces et celle du P. macros- tachya (1). ÆSCULUS HIPPOCASTANUM . ORGANOGÉNIE MACROSCOPIQUE. — Sur les bords du réceptacle floral très aplati, naissent successivement de dehors en dedans les cinq sépales qui se disposent dans l’ordre quinconcial et se soudent plus tard pour donner un tube à cinq dents; deux de ces pièces sont antérieures 1, 3, deux latérales 4, 2, une posté- rieure 5. En dedans du calice apparaissent ensuite les pétales; ils sont primitivement au nombre de cinq, mais l’un d’eux, situé entre les sépales 2 et 4, avorte bientôt, de sorte que la corolleest réduite à quatre pièces dont l'accroissement est tardif, mais qui restent longtemps petites et sont promptement dépassées par les mamelons staminaux:; ceux-ci (au nombre de sept sur les exem- plaires que j'ai étudiés) forment une sorte de couronne qui entoure le gynécée. Cette méthode ne m'a pas permis de trouver la position exacte des mamelons staminaux et de savoir s'ils sont placés, comme le dit Payer, cinq en face des sépales et deux en face des pétales; ou (1) Payer. — Op. cit., p. 129 et suivantes. — 311 — bien si, comme le figure Eichler, deux d’entre eux sont opposés aux sépales, et les cinq autres aux pièces de la corolle. Les éta- mines sont déjà bien formées, lorsque les trois carpelles apparais- sent près du sommet du bourgeon floral; ils sont d'abord isolés les uns des autres, mais un peu plus tard ils se soudent par leurs bords et donnent autant de placentas sur chacun desquels appa- raîtront deux ovules. Le disque se produit à la fin du dévelop- pement floral, il forme, en dehors de l’androcée, une série de proéminences plus volumineuses à la partie postérieure de la fleur et symétriques par rapport au plan médian. DISTRIBUTION DES FAISCEAUX FIBRO-VASCULAIRES. — Des dix fais- ceaux qui constituent l’anneau libéro-ligneux du pédicelle, les cinq sépalaires s’écartent les premiers et successivement de © l'axe: deux de ces faisceaux 3,5 donnent un rameau interne pour l’androcée, tandis que les trois autres 1, 4, 2 ne laissent aucune portion vasculaire dans la région centrale. À un niveau un peu supérieur, les pétalaires s’inclinent en même temps, mais de chacun d'eux, part un rameau qui se rend à l’une des étamines ; ces connexions vasculaires montrent que les pièces disparues correspondent aux trois sépales antérieurs, et que par suite le schéma d'Eichler est exact tandis que celui de Payer doit être abandonné, au moins pour les fleurs dont l’androcée possède sept étamines (fig. 116). Ces faisceaux staminaux donnent chacun une branche interne pour le g'ynécée, mais à un niveau supérieur deux de ces branches se soudent, de telle sorte qu’à la base de l'ovaire, il n’en reste plus que six faisceaux qui se différencient en placentaires et carpellaires; les trois premiers se divisent encore en deux portions et donnent chacun une branche au placenta et un rameau qui ira s'unir au carpellaire dorsal. Il n'y a rien à ajouter à la description que M. Van Tieghem a donnée des faisceaux du gynécée: elle est complètement exacte (1). HISTOGÉNÈESE. — Des coupes longitudinales pratiquées dans des fleurs très jeunes montrent l'allongement précoce de la fleur (1) V. TiEGHEM. — Op. cit:, p. 183. L FIGURE 116. — Æsculus hippocastanum. — Distribution des faisceaux fibro-vasculaires. - À, coupe au niveau du pédicelle floral; B, à la base du réceptacle, les sépalaires, aprè: s'être divisés, commencent à s'incurver, les pétalaires situës entre ces faisceaux, ont déjà donné des rameaux distinets ; C, à la base du calice, les sépalaires se portent à la pèri phérie, (Es) les faisceaux staminaux qui leur correspondent, les cinq pêtalaires (P), do un est très rapproché de S4 sont inclinés en dehors, en face de chacun d'eux se ve un rameau stamnal (Æ) ; D, à la base de la corolle, les faisceaux staminaux sont distinet: des carpellaires ; E, F, coupes à deux niveaux différents du gynécée, le pétale qui étai situé entre S2 et S4 a disparu ; G, à la partie supérieure de l'ovaire; H, à la partie supi rieure de la fleur. (Gross. = 20.) ; À — 373 — dans le plan de symétrie (fig. 117). Tout est d’ailleurs comparable à ce que nous avons vu chez les Xælreuteria, les verticilles évo- luent de la même manière et je ne pourrais que répéter ici ce que j'ai dit à propos de ce dernier genre. B FIGURE 117. — Æsculus hippocastanum. — Coupes longitudinales de la fleur. — A, au moment de l'apparition de l’androcée; B, pendant l’évolution du gynècée. (Gross. = 50.) FIGURE 118. — Pavia flava. — Distribution des faisceaux fibro-vasculaires. — A, coupe à la base du réceptacle floral; B, à la partie moyenne du réceptacle, les sépalaires (S) et les pétalaires se portent à la périphérie, après avoir donné des rameaux pour les étamines et le gynècée; C, à la base du calice, (P Le) pétale antérieur avorté, (S) sépalaires, (P) pé- talaires, (E) staminaux, (ec) faisceaux du gynècée; D, à la partie inférieure de la corolle, les staminaux sont distincts par leur taille des carpellaires; E, à la base du gynècée: F, à la partie supérieure de l'ovaire. (Gross. = 20.) ph Pavia flava. Les fleurs étudiées pogédaient six étamines, la disposit des faisceaux fibro-vasculaires diffère de celle des Æsculus : cha: cun des sépalaires donne un faisceau staminal et en face du pé 1 disparu, on trouve une étamine (fig. 118). L'androcée comprend par suite deux verticilles: l’un externe complet, l’autre interne et réduit à une seule pièce ; il correspond mieux que celui de l’espèce précédente au schéma de Payer. 4 Ces deux genres si voisins sont un nouvel exemple des varia- tions de l’androcée dans cette famille des Sapindacées. TROISIÈME PARTIE Organogénie comparée de la fleur des Disciflores. 1. — FORME ET CONSTITUTION DU BOURGEON FLORAL La forme extérieure du bourgeon floral des Disciflores varie dans des limites assez étendues: son extrémité supérieure géné- ralement arrondie ou conique (Crozophora, Ricinus, Kælreu- ceria, Uoriaria, ete.), peut s’aplatir (Vitis, Æsculus, etc.), ou se creuser en coupe (Æhamnus, Celastrus, etc.), mais dans tous les cas cette concavité est relativement faible, se produit secon- dairement et après la formation du calice, de la corolle et de l’androcée. Vidal a observé un fait analogue dans toutes les Gamopétales où l’inférovarité était peu accusée, tandis que dans les cas contraires, le réceptacle se creusait beaucoup plus tôt et avant l'apparition des verticilles externes. Dans le bourgeon floral on distingue, comme dans un point végétatif, trois couches superposées, déjà distinguées par Hans- tein, qui sont de dehors en dedans, le dermatogene, le périblème, le plérome. Chez toutes les Disciflores, la couche superficielle ou derma- togène comprend une seule assise de cellules aplaties et se mul- tipliant par des cloisons radiales ; le périblème, situé immédia- tement au-dessous, est formé de quatre à cinq assises de cellules disposées parallèlement à la surface, très riches en protoplasma et se colorant fortement par les réactifs. Le plérome occupe toute la région centrale du bourgeon floral, ses cellules sont beaucoup plus grandes que les autres, à peu près quadrangu- laires, elles se multiplient par des cloisons perpendiculaires à l’axe et sont disposées en files longitudinales régulières. T. LVI 25 — 376 — Le bourgeon floral grandit, sa partie supérieure s’élargit et devient le réceptacle, tandis que sa partie inférieure donne le pédicelle où on voit bientôt se différencier les premiers élé- ments procambiaux: à cet effet, un certain nombre de cellules du plérome, situées sur une même file et à la limite interne du périblème, grandissent, se divisent longitudinalement et se dis- tinguent bientôt de toutes les cellules voisines par leur forme allongée et par un contenu granuleux abondant. Des éléments procambiaux semblables aux précédents se montrent un peu plus tard à la base de chacune des pièces florales, ils se prolongent extérieurement jusqu’au voisinage de leur sommet et vont en dedans se souder aux cordons procambiaux déjà différenciés dans le pédicelle. Ce mode d'apparition des faisceaux floraux, que nous avons pu observer dans les Disciflores, concorde avec les données généra- lement admises (1). « Les faisceaux libéro-ligneux qui vont aux feuilles ont we » double origine, ils procèdent des initiales du cylindre central » pour la partie renfermée dans ce cylindre et des initiales de » l'écorce pour toute la partie extérieure » La croissance du pédicelle peut se continuer régulièrement jusqu’au développement complet de la fleur, mais dans d’autres cas cet allongement est interrompu etse fait en deux périodes dis- tinctes: il demeure très court pendant la formation des divers verticilles floraux puis, aussitôt que ceux-ci sont formés, il s’al- longe de nouveau et atteint enfin sa dimension définitive. Nous avons décrit dans plusieurs cas l'articulation du pédicelle floral (Aicinus, Cluytia, Euphorbia, Evonymus, Kælreuterid), mais elle se rencontre aussi dans beaucoup d’autres espèces du groupe des Discifiores et toujours elle se produit de la même manière. C’est au niveau même d’une bractée lorsque celle-ci existe, c'est au niveau même du réceptacle floral lorsque la braclée a dis- paru, que se forme le méristème dont l’activité détermine Île deuxième allongement du pédicelle floral. Les cellules produites par cette couche génératrice sont toujours repoussées du côté de la bractée et après leur formation elles continuent à s’accroître, (1) Van TiEGHEM. — Traité de botanique, 2e édit. p. 777. D 7 712 » — 371 — Le méristème est donc porté à un niveau supérieur et la taille des éléments qu’il a engendrés étant supérieure à celle de ses propres cellules, il en.résulte que sa place est indiquée sur le pédi- dicelle par un étranglement, auquel on a donné, sans l'expliquer, je nom d'articulation. Cette division du pédicelle floral en deux portions, produites chacune à une période distincte, devient surtout d’une grande importance lorsqu'on arrive à une inflorescence très raccourcie dans laquelle les fleurs sont rapportées sur une même surface d'insertion telle que le cyathium des Euphorbes. H. Baïllon (1) n’attache aucune signification à l'articulation des éfamines: mais si au lieu de considérer cette articulation seulement à l'état adulte, on la suit dans son développement, et si on la rapproche des autres fleurs à pédicelle articulé, elle acquiert une toute autre valeur morphologique. Dans un mémoire publié en 1872, Warming (2), qui considérait alors les étamines des Euphorbes comme un prolongement de l’axe (caulome), ne la croyait pas non plus très importante ; cette articulation.... repose sur un processus de division siégeant «uniquement sur les cellules axiales qui forment toujours le fais- ceau fibro-vasculaire ». Il revient, il est vrai, plus tard sur cette idée, et dans son beau mémoire sur l’Ovule (1878), il dit que les étamines que l’on a appelées caulomes peuvent être interprétées autrement avec le secours de la morphologie comparée. Nous avons vu que les fleurs monandres des Euphorbes ne ressemblaient en rien à un prolongement de l’axe, qu’elles se constituaient au contraire comme des étamines ordinaires, et par suite comme des organes appendiculaires; mais le développement de ces inflorescences est tellement raccourci que la bractée axil- laire de la fleur mâle a disparu et ne se montre guère que dans des cas tératologiques, tel que celui de Schmitz relaté plus haut; et par suite l’articulation se forme sur le réceptacle, au niveau d'insertion des autres fleurs mâles du même groupe. Il est très probable que cet accroissement du pédicelle a une raison surtout physiologique: il se montre sur des fleurs très (1) BaizLon. — Organisation générale des Euphorbiacées, p. 119. (2) WarmiNG. — Ueber pollenbildende Phyllome und Caulome, In Hans- tein’s botan. Abhandl. II Bd. — 318 — serrées les unes contre les autres, qui lors de leur épanouisse- ment, demeureraient par conséquent rapprochées au point de se recouvrir mutuellement; tandis qu’au contraire, après cet allon- gement supplémentaire, elles disposent d’un espace beaucoup plus considérableet l’action des agentsfécondateurs est ainsi facilitée. On pourrait admettre aussi cette explication pour l’accrois sement secondaire du pédicelle de chacune des fleurs mâles de l’'Euphorbe et dire qu’elle a pour but de faciliter la dissémination du pollen en portant les anthères à l'ouverture même du cya- thium ou même un peu au-dessus. Ilest intéressant de comparer à ce rétrécissement du pédicelle floral l’articulation qui existe sur le filet staminal des Alchémilles; ici les phénomènes ne se produisent pas de la même manière, et l’articulation ne devient apparente qu'après le développement complet de l’étamine et sa différenciation en filet et anthère; elle est placée entre ces deux parties, et elle n’est pas'homologue à celle des Euphorbes dont Baillon la rapproche à tort. Il. — CALICE Les diverses pièces qui se développent sur le réceptacle floral apparaissent de bas en haut lorsqu'il est convexe, ou de dehors en dedans lorsqu'il est aplati. Les mamelons destinés à former les sépales se montrent toujours de très bonne heure, et presque dans tous les cas, ils s’accroissent rapidement et recouvrent bientôt toutes les parties internes. Ces mamelons sépalaires sont généralement au nombre de cinq, mais sur un très grand nom- bre de fleurs on en rencontre aussi quatre, trois ou deux. Dans le premier cas, les pièces du calice se développent en général dans l’ordre quinconcial : celle qui est en face de la bractée axillaire apparaît la première, et par suite les sépales 1 et 3 sont anté- rieurs, le sépale 2 est postérieur, et les sépales 4 et 5 sont latéraux. Lorsque ces pièces sont au nombre de quatre, elles: se développent deux par deux, comme Payer l'avait déjà avancé; lorsqu'elles sont au nombre de trois, l’une des antérieures appa- raît d'abord, puis la postérieure et l’autre antérieure. Sur les coupes transversales sériées de la fleur adulte, on peut vérifier l’ordre d'apparition des sépales; les faisceaux correspondants + à ‘sitio st rt a durs Sd en de 25 D © get aies diet, M géinc > a , ne — 379 — sont en effet, sur un même plan, d'autant plus inclinés par rap- port à l’axe et d'autant plus éloignés du centre de la fleur que les pièces auxquels ils se rendent ont apparu plus tôt. La méthode anatomique vient donc confirmer et préciser ici les résultats de l’examen direct. Dans toutes les Disciflores étudiées, les sépales se forment de la même manière : au moment où ils commencent à apparaître, les cellules du périblème, situées sur une même file radiale, grandissent et se divisent tangentiellement; à mesure que ces cellules initiales, distinctes de toutes les autres, s’accroissent, les cellules adjacentes du périblème se multiplient, les cellules du dermatogène se divisent pour les recouvrir et le mamelon sépalaire se montre de plus en plus net. ; Les cellules axiales continuent à s’accroître, puis on les voit se diviser radialement et former les éléments procambiaux qui se différencient de la base au sommet et qui plus tard vont se joindre aux éléments procambiaux déjà formés dans le pédicelle. Il est intéressant de comparer aux véritables sépales les brac- tées qui entourent le cyathium des Euphorbes, et de rechercher s’il y a entre ces pièces, une analogie suffisante pouvant autoriser l'assimilation entre cette inflorescence et une fleur, suivant la théorie défendue par Payer et Baïillon. Or nous avons vu que dès leur origine, ces organes, au lieu de se former isolément comme les sépales véritables, étaient d’abord rapprochés des mamelons qui donnent :es fleurs mâles axillaires, au point de se confondre extérieurement et de ne pouvoir en être distingués que par l’exarñen microscopique ; et que, loin de recouvrir de bonne heure toutes les pièces internes, ces bractées grandissaient en même temps que les fleurs du cyathium. Il y a par contre une analogie complète entre ces prétendus sépales et les brac- tées situées à l’aisselle des fleurs mâles d’autres Euphorbiacées, et en particulier des Homalanthus. Cette analogie tirée de l’histogé- nèse et de la morphologie comparée conduit encore à regarder la prétendue fleur des Euphorbes comme une inflorescence. (II. — COROLLE Ce verticille flal présente de très grandes variations dans le groupe des Disciflores, Les pétales sont souvent en même nom- — 380 — bre que les sépales, mais parfois aussi ils avortent en totalité ou en partie et la fleur possède par suite une seule enveloppe ow une corolle incomplète. Cet avortement total est très répandu chez les Euphorbiacées, mais on le retrouve aussi dans les Ruta- cées (Xantorylum) et dans les Térébinthacées ; dans les Sapin- dacées, il est ordinairement partiel et peut porter sur un, deux ou trois pétales. . L'apparition de ce verticille est postérieure à celle du calicé; Payer et Baillon avaient déjà constaté que toutes les pièces de la corolle se montraient en même temps et dans les Disciflores ce fait ne souffre aucune exception; la disposition des faisceaux fibro-vasculaires dans la fleur adulte vient encore le confirmer : dans un même plan, les faisceaux pétalaires, sont tous à une même distance de l’axe. A leur origine, les pétales se forment comme les pièces du calice, à la suite de l'accroissement et de la division tangentielle d’une même file de cellules du périblème, suivie de la multipli- cation des éléments voisins de la même couche et des cellules du dermatogène; l'apparition des éléments procambiaux se fait ici comme dans les sépales, de la base au sommet, et ces jeunes éléments vasculaires vont ensuite se greffer sur ceux qui exis- tent déjà dans le pédicelle floral. Les appendices qu’on rencontre parfois sur les pièces de la corolle (Zygophyllum, Kæœlreuteria, Æsculus, etc...) apparaissent après la formation des pétales et se développent par la multipli- cation de cellules placées immédiatement au-dessous de l’épi- derme : ils ne sont par suite que des formatiohs secondaires et ne peuvent être regardés dans aucun cas comme des organes supplémentaires, constituant un verticille distinct et suscepti- bles d’altérer la symétrie de la fleur. A l’origine les mamelons pétalaires sont le plus souvent dis- tincts, mais dans toute la série des Obdiplostémones, ils sont d’abord unis avec les mamelons staminaux opposés: malgré cela l'évolution est la même, bientôt après leur naissance, ces mamelons se divisent, les pétales se séparent des étamines avec lesquelles ils étaient d'abord confondus et ces deux organes deviennent de plus en plus distincts. = SE > IV. — ANDROCÉE L'’androcée affecte des dispositions très différentes dans le groupe des Disciflores. Dans les cas les plus simples, les étamines sont en même nombre que les pièces du calice et de la corolle et placées en face des sépales, mais souvent elles sont disposées en deux ou plusieurs cercles successifs de la base au sommet du bourgeon floral. L’avortement se manifeste fréquemment sur ce vérticille, il porte sur toutes les étamines d’un même rang ou seu- lement sur une partie d’entre elles; dans les cas extrêmes il ne reste plus dans la fleur qu’une seule étamine (Euphorbia, Calli- triche); il arrive même que toutes les étamines disparaissent et la fleur devient alors unisexuée. L’avortement peut être total ou partiel et dans ce cas il reste des vestiges plus ou moins impor- tants des étamines disparues. Dans toutes les Disciflores diplostémones ou polystémones les étamines apparaissent après les pièces de la corolle, toutes celles d’un même rang naissent à la fois ; et, si elles sont disposées sur plusieurs cercles, les plus externes apparaissent les premières et avant celles qui sont situées plus près du centre de la fleur; elles débutent toujours sous la forme d’un mamelon cylindrique arrondi au sommet ; la partie supérieure de ce bourgeon s’élargit à mesure que les sacs polliniques se développent, tandis que la portion inférieure conserve à peu près son volume primitif et forme le filet qui reste libre ou qui peut se souder avec les filets voisins et donner un tube allongé et dépassant le gynécée(Welia). Le développement peut s'arrêter avant cette différenciation et dans ce cas les anthères restent soudées au bourgeon floral (Pachystroma). Les mamelons staminaux se forment partout d’une manière analogue: cinq ou six cellules voisines et appartenant à la cou- che superficielle du périblème se divisent tangentiellement, les cellules des couches sous jacentes se divisent de même, mais à mesure qu’on arrive à la troisième et à la quatrième assise le nom- bre des cellules en voie de multiplication devient moindre, de telle sorte que la coupe longitudinale du bourgeon floral présente à ce stade un certain nombre de massifs én forme de V, dont le sommet est dirigé vers la profondeur, et dont les cellules se dis, = tinguent nettement de toutes celles qui les entourent, par leur taille moindre, l'abondance de leurs granulations protoplas- miques et leur affinité pour les substances colorantes. A la suite de cette multiplication cellulaire, le mamelon staminal granditet les cellules du dermatogène se divisent radialement pour conti- puer à le recouvrir. Un peu plus tard les cellules mères pollini- ques se différencient suivant le mode bien connu, pendant que vers la base de cette jeune étamine apparaissent les premiers éléments procambiaux et le faisceau vasculaire qui se prolonge d'un côté jusqu'à l’anthère et va ensuite se réunir aux faisceaux pétalaires ou sépalaires déjà formés dans le pédicelle. Parfois les étamines se ramifient et chacun des filaments porte à son extrémité un sac pollinique; un exemple très connu de cette modification est réalisé dans les fleurs du Æicinus communis. Les anciens croyaient que ces étamines résultaient de la sou- dure de nombreux faisceaux staminauxr primitifs et plus récem- ment DELPINO a voulu leur appliquer sa théorie de la pseu- danthie (1) et considérer la fleur mâle tout entière comme un cyathium dans lequel le calice deviendrait l’involucre, et les éta- mines autant d'inflorescences portant une infinité de fleurs nues. Ni l’organogénie, ni la morphologie comparée ne viennent appuyer ces vues théoriques: la fleur mâle du Ricin est compara- ble à celle de toutes les autres Euphorbiacées, mais les étamines au lieu de rester simples, donnent un très grand nombre de rameaux terminés chacun par une anthère. Cette ramification est déjà indiquée dans les mercuriales, mais ici le cloisonnement ne se produisant qu'une seule fois, l’étamine prend la forme d'un T dont la branche horizontale porte à chacune de ses extrémités un sac pollinique. Dans d’autres cas la ramification des étamines est toute diffé- rente; dans les Citrus, le mamelon primitif se divise soit dans le sens latéral, soit à la fois dans le sens radial et dans le sens latéral et donne un nombre d'étamines plus ou moins considérable for- mées par le bourgeonnement de la première. Les glandules et les appendices qu’on rencontre parfois sur les pièces de l’androcée apparaissent à la fin du développement; les (1) DeLpiNo. — Contribuzione alla theorie della pseudanzie. Malpighia, 4e année. Genève, 1890-1891. — 383 — premières sont placées à la partie supérieure de l’anthère et se forment aux dépens du connectif, tandis que les derniers appa- raissent sur le filet, naissent comme les appendices que nous avons rencontrés sur les pétales, et pas plus que ces derniers, ne peuvent être considérés comme des organes distincts de la fleur. Dans les Discifiores où les étamines sont disposées sur deux verticilles, il peut se présenter deux cas : ou bien les étamines opposées aux sépales sont les plus externes, ou bien elles sont plus élevées, ou plus près du centre de la fleur que les étamines placées en face des pétales et dans ce cas la loi d’alternance est troublée. Le premier mode représente le type de l’androcée diplostémone,le second en a été distingué par Ad. CHATIN (1) sous le nom de #ype obdiplostémone «ce qui revient à dire type diplostémone renversé, ou type diplostémone à développement centrifuge » | Dans les diplostémones vraies, le développement est toujours le même ; lorsque l'androcée commence à apparaître les pétales sont déjà bien nets et les étamines du verticille interne, opposées aux pétales, se montrent toujours plus tard que les autres. Ce fait se vérifie non seulement chez les diplostémones où les deux cercles staminaux sont complets, mais encore dans les familles où plusieurs de ces étamines disparaissent par avorte- ment (Sapindacées). Dans tous les cas de diplostémonie vraie, l’androcée est à l’origine, complètement indépendant des deux verticilles externes. L'obdiplostémonie a été signalée dans un certain nombre de familles végétales: parmi les Gamopétales dans les Æricacées, Rhodoracées, Pirolacées, Monotropées et, dans les Polypétales, chez les Géraniacées, Tropæolées, Limnanthées, Oxalideées, Caryophytllées, Linées, Malpighiacées, Crassulacées, Saxifragées, Onugrariées, Haloragées (Hippuris). Elle est aussi admise par tous les auteurs dans plusieurs familles du groupe des Disci- flores: Autacées, Zygophyllées, Boruniées, Zanthoxylées, Tod- (1) Ad. CHATIN. — Sur les types obdiplostémone et diplostémone, ou de l'existence et des caractères de deux types symétriques distincts chez les fleurs diplostémones., Bull. Société botanique de France; session extraordinaire à Paris, août 1855 Tome II, p. 615. — tot — daliées, Simaroubées, Anacardiées et nous y ajouterons les Rhamnées, Ampélidées, Célastrinées, Staphyléacées. | Les théories qui ont été proposées pour expliquer cette ano<. malie apparente sont au nombre de trois : 1° Les étamines opposées aux pétales forment un verticille normal occupant cette situation à cause de la disparition d'un ou de plusieurs verticilles situés plus inférieurement. (AL. BRAUN, HOFMEISTER, CÉLAKOWSKY). 2° Elles résultent d’un dédoublement des verticilles normaux : des étamines (DiksoN), ou des pétales (AUG. DE SAINT-HILAIRE). 30 DELPINO considère chacun des pétales avec son étamine comme une fleur mouandre, et dans ce cas la fleur obdiplosté- mone deviendrait une inflorescence analogue au cyathium des Euphorbes: ni l’organogénie, ni la morphologie comparée ne viennent appuyer cette dernière théorie, nous examinerons seulement les deux premières. Pour ALEx. BRAUN il y aurait primitivement trois verticiiles d'étamines régulièrement alternes, mais le verticille inférieur ayant disparu, le deuxième, opposé à la corolle, occuperait une situation normale. CÉLAKOWSKY (1) pour expliquer l’obdiplostémonie part du type Cistus: Payer a observé que, dans ce genre, l’androcée comprenait deux verticilles : l’un interne, opposé aux sépales, où les étamines restaient simples, l’autre externe, superposé aux pétales, formé de cinq faisceaux d’étamines à développement centrifuge; sui- vant cet auteur, l’androcée dicyclique dériverait d’une androcée polycyclique; les carpelles seraient opposés aux pétales, à cause du plus grand espace libre qui ieur est laissé dans cette posi- tion. Célakowsky appuie sa conception en disant que dans les familles où l’obdiplostémonie domine, on observe parfois des réductions, portant soit sur les étamiues opposées aux pétales qui disparaissent ou deviennent rudimentaires (Zygophyllées, Linées), soit même sur la corolle et dans ce cas les fleurs sont apétales (Ser{zénia parmi les Zygophyllées); il n’admet pas que seules les étamines opposées aux pétales, se développent comme des bourgeons doubles. (1) CéLakowsky. — Das reduction fer Bluthen. Sitzumb, Gesellschaft der Wissenschaften 1894, p. 123 et suiv. | — 385 — AUGUSTE DE SAINT-HILAIRE (1) regarde les étamines opposées à la corolle des fleurs obdiplostémones comme une dépendance ou un dédoublement des pétales: l’androcée véritablement nor- mal est donc représenté par le seul verticille interne d’éta- mines. | Sa théorie repose sur les faits suivants : 1° Dans les Géraniacées et les Caryophyllées, les cinq étamines produites par dédoublement, se distinguent des étamines nor- males par leur taille plus minime et par leur réduction à un filet (Erodium) ou à une dent (Linum). 2° Ces étamines occupent par rapport aux autres une situa- tion externe et elles se soudent assez fréquemment aux organes dont elles dérivent. | AD. CHATIN (2) oppose à cette interprétation un certain nombre d'arguments : pour lui la position externe des étamines opposi- tipétales (Géraniacées, Linées) est une conséquence habituelle de l’évolution de l’androcée qui procède, d’après les recherches de Payer et les siennes, du centre à la circonférence en commen- çant par les oppositisépales. Les étamines opposées aux pétales (Géraniacées, Oxralidées, Rutacées) ont une origine aussi dis- _ tincte ou individuelle que les étamines oppositisépales, elles sont absolument indépendantes des pétales, naissent loin de ceux-ci et n’y adhèrent qu'après leur formation. Dixsox (3) compare le verticille androcéen externe à l’epicalir des Potentillées et part de ce fait que chez le Fragaria collina le calicule, composé tantôt de cinq, tantôt de dix folioles groupées par paires et alternes avec les sépales, apparaît après le calice proprement dit et que pour tous les bota- nistes il est formé par les stipules des sépales; dans cet ordre d'idées, il cite la ressemblance qui existe entre les stipules inter- pétiolaires du Galium cruciatum et les feuilles proprement dites ; et il rapproche de ces faits la constitution du verticille staminal (1) A. SaiNT-HiLaIRE. — Morphologie végétale, chap. Symétrie. (2) A. CHaTiN. — Op. cit., p. 618-619. (3) AL. Dirson. — Surles fleurs diplostémonées, avec quelques observa- tions sur la position des carpelles dans les Malvacées, {Adansonia, tome 1v 1863-1864, p. 187-219). — 386 — externe des Géraniacées qui est constitué de cinq étamines (Geranium) où de dix (Monsonia); ces étamines représentent pour lui les lobes latéraux des étamines intérieures ou pri- maires et il conclut que «celles qui sont placées en face des » pétales forment un verticille adventif et que dès lors la >» symétrie florale devient facile à comprendre, car les étamines » alternes avec les pétales sont les seules qui aient une impor- » tance sérieuse. » Cette théorie lui sert à expliquer la position oppositipétale des carpelles dans les fleurs obdiplostémones, leur situation restant indépendante des étamines externes qui peuvent disparaître sans qu’elle soit modifiée (Ledum latifolium, genre Épacris). Ces interprétations diverses, basées le plus souvent, comme nous venons de le voir, sur des conceptions théoriques etsur cette méthode des analogies et des transitions qui a conduit, suivant Payer, à des erreurs innombrables, demandait des recherches nouvelles reposant à la fois sur l’organogénie et la morphologie comparée: le groupe des Discifiores était on ne peut plus favo- rable à ces observations. Dans toutes les fleurs obdiplostémones, nous avons rencontré le même mode de développement pour les pétales et les étamines superposées. Le mamelon aux dépens duquel ces deux organes vont se former est d’abord simple, mais dans sa région externe on voit une file de cellules du périblème évoluer comme les initiales d’un pétale; ces éléments s’accroissent et se divisent tangentiel- lement, à mesure que les cellules voisines de la même couche et que celles du dermatogène se multiplient pour les recouvrir. Pendant ce temps, dans la région supérieure ou interne de ce même mamelon, les cellules superficielles du périblème se modi- fient comme celles qui doivent former une étamine; ces deux parties s’accroissent et se différencient simultanément, plus tard elles se séparent et donnent deux organes distincts. PFEFFER (l) avait signalé ce même mode de développement pour l’androcée des Ampélidées et des Primulacées, il considé- rait la corolle comme un organe de recouvrement des étamines ; (1) W. Prerrer. — Zur Blüthenentwicklung des Primulaceen und Ampe- lideen, Pringsheim Jahrbucher, 8, 1869. — 3871 — s mais depuis cette époque, aucun auteur, à ma connaissance, n’a cherché à vérifier ce fait important et à comparer le développe- ment floral des Ampélidées et celui des autres familles des Disciflores où l’obdiplostémonie est plus évidente. Dans la deuxième partie de ce travail nous avons vu le verti- cille externe de l’androcée se former de la même manière, non seulement dans les familles où l’obdiplostémonie est admise par tous les auteurs mais encore dans celles où elle devient moins évidente par suite de la disparition des étamines placées en face des sépales. Nous avons encore retrouvé les mêmes faits dans trois espèces d'Euphorbiacées à fleurs pétalées ; ici, le type obdi- plostémone est cependant moins net soit à cause de la dispari- tion des étamines opposées aux sépales (Cluytia Richardiana), cu de la réduction partielle du verticille interne de l’androcée (Jatropha curcas), soit enfin par suite de la présence de nombreux cercles d’étamines placés en dedans du premier (Codiœum). J'ai communiqué une partie de ces résultats au Congrès inter- national de botanique de Paris en 1900 et M. le Professeur CHODAT a annoncé qu'il avait rencontré le même fait dans les fleurs obdi- plostémones des Sempervirum (1). Ces observations viennent par conséquent à l’appui des théories d'A. Saint-Hilaire. L'idée de considérer l’étamine d’une fleur obdiplostémone comme une ramification du pétale, comparable ‘au sporogone des Ophioglossées, a été admise par Eichler (2). On sait en effet que dans de nombreux cas, les pétales entrent en concrescence avec l’androcée (Æpilobium, Ænothera) ou se raini- fient pour donner des appendices de formes diverses (Apocynées, Borraginées, Caryophytlées), et on aurait ici un cas particulier de cette ramification. Cette théorie explique du reste l’obdiplos- témonie d’une manière très suffisante et n’a pas besoin de recourir à des avortements multiples qu’il est impossible de prouver, car dans :a fleur il n’en reste aucune trace, quelque soit l’âge où on l’examine. Les étamines opposées aux sépales apparaissent les premières, c'est là un fait général; FRANK aurait cependant observé le con- (1) Actes du Congrès international de Botanique, Paris 1900, p. 182. (2) Eicuzkr. — Bluthendiagramme, p. 336. — 388 — traire dans le Geranium sanguineum et V'Oxralis stricta (X)et Payer aurait vu aussi le même fait dans le Lasiopetalum corylifolium (2) où les cinq étamines opposées aux sépales se développeraient après les cinq staminodes qui sont superposés aux pétales et prennent l’aspect pétaloïde. Les étamines du verticille externe, présentent parfois des particularités intéressantes : dans quelques Cas elles sont dédoublées (Peganum, Nitraria, Tribulus), dans d’autres, elles sont réduites à un filet stérile concrescent avec le pétale qui se creuse pour les recevoir (Col/eonema), tantôt elles manquent tota- lement (quelques Simaroubées), ou parfois inversement ce sont Jes seules qui persistent (Ampélidées, Rhamnées). On peut se demander si, dans le cas où les étamines du verti- cille externe sont superposées à la corolle, les étamines sont des appendices des pétales, ou si inversement les pétales sont des appendices de l’androcée. La première hypothèse est inadmissible: dans tous les cas où lesétamines portaient des appendices, nous avons vu que ceux-ei se montraient seulement après leur formation ; et, si ces mêmes étamines externes étaient une dépendance des pétales, elles se formeraient seulement après la corolle, or nous n'avons jamais rencontré ce fait dans les espèces précédemment étudiées. Dans les fleurs obdiplostémones, les mamelons alternes avec les sépales sont en réalité des appendices doubles qui se divisent après leur apparition et se différencient plus tard en deux organes distincts. L’androcée des fleurs obdiplostémones rentre done dans la loi générale de l'alternance. Dans les cas les plus nombreux, les carpelles sont en même nombre que les sépales et les pétales et placés en face de ces derniers, mais le fait n’est pas tout à fait général. Eichler, qui l’invoque cependant comme un des caractères fondamentaux de l’'obdiplostémonie, figure ( Bluthendiagramme, p. 105, fig. 41 A) le cas d'une caryophyllée (Viscaria vulgaris) dont l'obdiplosté- monie est des plus nettes et dans laquelle les carpelles sont placés en face des sépales. Nous avons observé le même fait dans (1) Frank. — Ueber Entwikelung einiger Bluthen Pringsh. Jabhrb. Bd. X, p. 204. (2) PAYER. — Op. cit., p. 42. hit. rs! 20 mn. sé D fs pre NE Pb v 1 "= — 389 — des fleurs de Rhamnus catharlieus où le gynécée avait quatre carpelles opposés aux sépales et dont les étamines placées en face des pétales, se développaient comme les étamines corres- pondantes des autres Rhamnus et des fleurs obdiplostémones. En conséquence les caractères fondamentaux de l’obdiplos- témonie pourront être définis : 1° Par l'origine commune des étamines externes et des pétales ; 20 Par la situation externe des étamines nées en dernier lieu ; 30 Par les variations parallèles que subit chacun des deux verticilles de l’'androcée (dédoublement, avortement, disparition). V. — GYNÉCÉE Dans le groupe des Disciflores, ce verticille présente de très grandes variations. Dans les cas les plus normaux, il possède des carpelles en nombre égal à celui des deux verticilles externes et opposés aux sépales (Disciflores diplostémones), ou aux pétales’ (Disciflores iso- stémones et cas le plus général des obdiplostémones) ; très rarement ce nombre est supérieur à celui des sépales et des pétales (Hura, Citrus), plus souvent il est moindre et égal à trois (géné- ralité des Euphorbiacées, Zygophytllées, ete.), ou à deux (quelques Euphorbiacées, Sapindacées, Rhamnées, etc.). Dans une même famille on trouve même les variations les plus grandes et l’avor- tement peut même réduire le nombre des loges fertiles à une seule (Zérébinthaceées). Dans le cas où les verticilles externes sont pentamères et où le gynécée possède trois carpelles, ces pièces ne sont pas placées comme le dit Baillon à propos des Euphorbiacées (1) en face des sépales 1, 2, 3, mais ces pièces sont en général situées l’une en arrière et en face du sépale postérieur 2, et les deux autres en avant et placées dans l'intervalle des sépales 1 et 4, 5 et 3. Le plus souvent dans les fleurs obdiplostémones, les carpelles sont opposés aux pétales, mais cette règle souffre cependant, chez les Disciflores, quelques exceptions (Rhamnus, etc.). L'avortement du gynécée se produit à des stades variables de (1) Baron, — Organisation générale des Euphorbiacées, thèse p. 147. — 390 — l'évolution florale: il suit de près la différenciation des carpelles (Coriaria), ou bien le développement s'arrête pendant le stade celluleux et avant l'apparition des faisceaux vasculaires (Cluytia Richardiana), d'autres fois enfin cet avortement se produit beau- coup plus tard, les feuilles carpellaires, sont complètement formées, mais elles restent aplaties et ne portent ni placentas, ni ovules (Rhus, Pistacia). Le mode de formation du gynécée est partout identique. Les carpelles naissent en effet autour du sommet de l'axe floral comme des bractées qui se redressent pendant leur croissance et se replient sur elles-mêmes; leurs bords soudés forment les placentas, puis leur partie supérieure amincie donne les styles et les stigmates. Au point de vue histogénique, le développe- ment des feuiiles carpellaires est identique à celui des sépales et des pétales: au début de leur formation, les cellules du péri- blème situées sur une même file s’accroissent, se divisent trans- versalement et se différencient plus tard en éléments procam- biaux, pendant que les cellules voisines se multiplient et que le mamelon devient de plus en plus proéminent Dès 1844, A. Brongniart admettait que les ovules provenaient du bord même des feuilles carpellaires ou naissaient sur des feuilles distinctes émanées de l’axe floral ; Payer croyait au con- traire qu’il y avait dans tout pistil une portion axile et üne por- tion appendiculaire. M. Van Tieghem dans son mémoire sur l’anatomie comparée de la fleur (1), fait une critique judicieuse des idées de Payer et montre le peu de fondement de sa théorie. Plus récemment Célakowsky et Warming se sont aussi montrés très partisans des idées de Brongniart et ont adopté pour les placentas la théorie appendiculaire. Dans toutes les Disciflores précédemment étudiées, l’axe pro: prement dit ne dépasse pas le niveau d'insertion des feuilles carpellaires. La méthode anatomique nous a montré qu'après le départ des carpellaires dorsaux, les faisceaux marginaux ces- saient d’être orientés normalement, qu’ils tournaient leur extré- mité interne en dehors et perdaient par conséquent le caractère axile, défini par M. Van Tieghem. Les Euphorbiacées et les Rutacées semblent cependant au pre- (1) VAN TiEGHEM. — Op. cit.; p. 212, — 391 — mier abord faire exception à cette règle générale: les ovules sont en effet, dans ces deux familles, portés sur une sorte de colonne (Columelle) placée au centre de la cavité ovarienne et regardée par Baillon comme le sommet de l’axe floral. La méthode anatomique et l'histogénèse noùs ont conduit à une conclusion différente. Les six faisceaux vasculaires de la columeile sont placés, deux à deux et symétriquement par rapport à la nervure mé- diane de chacun des trois carpelles; leur liber n’est pas dirigé vers l’axe floral, mais bien vers la périphérie ; ils ont par consé- quent perdu les caractères des faisceaux axiles. Une coupe longitudinale pratiquée dans une inflorescence d'Euphorbe encore très jeune montre les ovules nus et séparés les uns des autres par un mamelon central arrondi, représentant le sommet de l’axe floral; mais un peu plus tard cette région inter- : médiaire s’accroit à la suite de la division répétée des cellules sous-épidermiques qui se cloisonnent à mesure que la columelle grandit et atteint sa taiile définitive. Warming a établi que ce mode de croissance, s’opérant par la division de cellules superficielles, caractérisait les appendices, tandis que l’allonge- ment des axes s’effectuait par la multiplication des cellules pro- fondes: le premier de ces deux modes s'applique donc parfaite- ment à cette colonne intra-ovarienne. Nous avons retrouvé les mêmes faits dans le gynécée des Rutacées : ici la columelle est plus réduite, mais elle se forme de la même manière et son mode d'évolution démontre encore sa nature appendiculaire: cet organe n’est pas un prolongement de l’axe, il est constitué par la soudure des bords inférieurs des feuilles carpellaires. Pour toutes les autres familles du groupe des Disciflores, lorsque la placen- tation est angulaire, l’insertion des ovules se fait au fond de la _loge et l’axe ne peut par conséquent dépasser ce niveau. La columelle des Euphorbiacées porte à son extrémité une autre production appelée par les anciens héférovule et que Baillon désigne plus exactement sous le nom de chapeau de tissu conducteur où d'obturatewr; cette proéminence est consti- tuée par une touffe de tubes unicellulaires, provenant de l’allon- gement considérable des cellules superficielles de la columelle placées en face de chacun des ovules. Baïllon décrit l’obtura- teur dans un certain nombre d’espèces, il dit même qu’on pour- T. LVI Per > — 392 — rait utiliser ses caractères différentiels dans la classification, si ce n’était la difficulté de son observation, et son existence éphémère. Cet auteur ajoute qu'il existe dans beaucoup de familles végé- tales, mais jusqu'ici, dansles Disciflores, je n’ai pu l’observer que chez les Euphorbiacées. Le nucelle vient ordinairement se placer dans cet amas de tissu conducteur, mais dans certains cas il s’allonge considéra- blementet vient s’interposer entre l’obturateur etle plafond de la cavité ovarienne. KaysEr (l) avait déja mentionné ce fait dans le Croton flavens et nous avons vu qu'il existait aussi dans le Chrozophora tinctoria. Cet obturateur est bien différent de la caroncule qui naît sur les téguments de l’ovule à la façon d’une émergence, et qui persiste, tandis que le tissu conducteur dispa- raît après avoir rempli son rôle, c’est-à-dire après la fécondation. Le nombre des ovules est fort variable ainsi que leur disposi- tion par rapport au placenta. L’anatropie est la règle, elle existe sous les deux formes distinguées par AGARDH: épitrope (micro- pyle externe, raphé interne) et apotrope (micropyle interne, raphé externe), les ovules étant suspendus ou dressés. PAYER attribuait une très grande valeur à ces formes et les croyait constantes dans une même famille, mais en réalité ce caractère n’a rien d'absolu: dans son ouvrage on trouve déjà à cet égard des exceptions qui tendraient à éloigner les genres les plus voisins (Rosa, Fragaria, Geum); on sait à quels résultats l’application stricte de ce caractère à la division des Disciflores a conduit BENTHAM et HOoKkER. Dans certains genres on trouve du reste, des ovules dont la position varie dans la même loge les uns étant épitropes, les autres apotropes (Dictamnus); de telle sorte que si on veut utiliser ce caractère pour la classification, il faut le considérer avec RADLKOFER non comme primordial, mais comme secondaire. (1) Kayser — Untersuch. über das eigenartige Verhalten des Nucellus der Samenanlagen von Croton flavens var. balsamifer. — Berich. der Bot. Geselsch. XI, 1893, p. 61-65. — 393 — VE "PRESQUE ADANSON désigna en 1763 sous le nom de Disque une « sorte de réceptacle des diverses parties de la fleur» et le considéra comme une dépendance de l’axe ; sa nature axile a été admise par la majorité des botanistes, cependant SAINT-HILAIRE, ROB. BROWN, TurpiN, BRAUN, BRAvaIs l'ont considéré comine une modification d’un verticille normal ou surajouté de la fleur; ce dernier auteur cherche à prouver que les disques... « sont régulièrement placés comme les autres feuilles de la fleur » et à expliquer par leur présence l'anomalie apparente des Rutacées et des Rhamnées (1). M. CLos (2).a fait du reste ressortir depuis longtemps la confusion qui régnait dans la science, à la suite de l'emploi, pour désigner cet organe, des mots forus, réceptacle, nectaire; mais la définition qu'il en donne : Anneau glanduleux entou- rant la base de l'ovaire n'est pas assez générale et laisse de côté des formations analogues dont la situation est diffé- rente (Æsculus, ete.). La définition d’Apanson doit être aussi abandonnée, le disque n’est pas en effet un réceptacle sur lequel viennent s’insérer les pièces florales, mais un renfiement du : réceptacle se produisant entre leurs surfaces d'insertion, les entourant quelquefois, mais ne les supportant jamais ; les seuls appendices qu’il porte à sa surface sont des glandes dont nous avons vu de beaux exemples dans la fleur mâle du Cluytia Richardiana. Le nom de Disque doit être réservé d’après M. VAN TIEGHEM à des protubérances du réceptacle situées entre les verticilles floraux et apparaissant peu de temps avant la floraison. Ces _émergences ne sont qu’un cas particulier, une sorte de localisa- tion des tissus destinés à loger les substances de réserves sucrées qui s'accumulent toujours dans la fleur, ainsi que l’a démontré M. Gaston BoNNier. | (1) L. Bravais.— Sur les Nectaires.— Annales des Sciences naturelles, 1842. (2) M. Cros. — De la nécessité de faire disparaître de la nomenclature bota- nique les mots Torus et Nectaire. — Annales des Sciences naturelles, Bota- nique, 4e série, tome II, 1854. — 394 — Ces renflements du réceptacle floral sant très répandus dans ie règne végétal, sauf cependant dans les monocotylédones où on les a rarement signalés. On les trouve souvent dans les Apétales; dans beaucoup de Gamopétales supères et infères, Vacciniées, Ericacées, l'olémo- niacées, Borraginées, Convolvulacées, Bignoniacées, Pédalinées, Labiées, Rubiacées, Composées ; dans les Thalamifiores on les rencontre chez quelques Renonculacées (Pæonia), Crucifères, Trémandrées, Tiliacées, Pittosporées, Caryvuphyllées, Tamarisci- nées et dans les diverses familles du groupe des Disciflores où ils sont beaucoup plus constants et beaucoup plus nets et où ils ne manquent guère que chez les /licinées ; Eichler a depuis longtemps montré son importance progressive dans ce dernier groupe: le disque peu développé dans les Gruinales (qui doivent très probablement en être éloignées) atteint son développement maximum dans les Euphorbiales, les Rutales, les Rhamnales et les Sapindales. Dans les Disciflores, la morphologie externe du disque est très variable ; on le trouve en effet représenté sous forme de colonne cylindrique, de bourrelet, de coupe circulaire, de lame recourbée et de baguettes plus ou moins contournées; sa position est aussi très différente ; le plus souvent localisé à la base du gynécée, il peut aussi être placé en dehors des étamines (Æsculus, Xantho- ceras, Cluytia), ou même au sommet du bourgeon floral (fleurs mâles du Manihot Carthaginensis et du Coriaria myrtifolia). Dans les fleurs actinomorphes il est symétrique, tandis que dans les cas de zygomorphie il se montre toujours plus développé d’un côté de l’axe floral. Quelles que soient sa forme et sa position, le disque se déve- loppe toujours de la même manière et à lafin de l’évolution florale. Au point où il va apparaître, les cellules sous-épidermi- ques se divisent tangentiellement et radialement, elles forment un amas de cellules plus petites que toutes les cellules voisines, reconnaissables à la faible épaisseur de leurs parois, à leur con- tenu très granuleux, à leur affinité pour les substances colo- rantes et à leur richesse en sucre. L'épiderme se multiplie pen- dant cet accroissement, mais la cuticule reste toujours mince parfois aussi entre ses cellules apparaissent des stomates. Le disque peut renfermer des faisceaux, mais dans aucune CT QE AR ag — 395 — des espèces étudiéees je ne les ai trouvés complètement diffé- renciés en bois et en liber, le plus souvent il n’atteignent pas le sommet et restent localisés à sa base. Les laticifères n’apparais- sent que dans des cas très rares ; ils existent cependant dans le disque qui entoure la base du gynécée du Codiœum variegatum. L'époque tardive de l'apparition du disque, son mode de for-« mation, la nature des substances qui s'accumulent dans son intérieur doivent le faire considérer comme une émergence d’une nature toute spéciale ; sa présence très générale justifie le nom qu'on à donné à ce groupe de polypétales. — 396 — Classification des Disciflores d'après l'organogénie florale. Dans la pensée de Payer l’organogénie florale était la base la ‘plus solide de la classification naturelle. Les analogies et les différences des divers types floraux sont en effet beaucoup plus accentuées dans leur jeune âge et avant qu'ils aient évolué dans un sens distinct; mais la rapidité même; de leur développement, les phénomènes d’avortement ou de soudure rendent le plus souvent ces liens de parenté difficiles à reconnaître, Dans le groupe des Disciflores le développement de l’androcée permet cependant, par l'opposition de la diplostémonie et de l’obdiplo- stémonie, de distinguer quatre groupes très analogues à ceux que DrupDE et RADLKOFER ont établis sur l’ensemble des caractères floraux et végétatifs et qui paraissent, par suite, représenter le mieux leurs affinités naturelles. Si nous prenons en effet pour point de départ les Euphorbiales, où l’androcée n’est point régularisé et où les étamines sont dispo- sées en un, deux ou plusieurs cercles alternes de la base au som- met du bourgeon floral, nous trouvons pour ce verticille deux modes de développement distincts; la formation des étamines des Chrozophora ne ressemble pas à celle des Cluytia, des Jatro- pha et des Codiœum. Dans les premiers cas, ce développement est semblable à celui des fleurs diplostémones, tandis que dans le second, il offre les plus grandes analogies avec celui des obdi- plostémones. Le type le plus complet de ces dernières est réalisé dans les Rutales; ici l’obdiplostémonie est la règle générale et la formule florale peut être représentée par: nS+nP+nEp+nrnEs+nC n pouvant être égal à 3, 4 ou 5. L'androcée peut être sbdiplostémone ou isostémone, mais un fait remarquable et qui démontre encore la différence morpholo- gique des deux verticilles de l’androcée, apparaît dans la géné- ralité des cas: /es élamines de chacun de ces deux verticilles subissent des pariations parallèles qui portent seulement sur celles d'un même rang. nr ARE dep, 574 es fe nes dns L rar y Oro DORE ON. 2 ES Fi CE mn — 507 — Dans les Rutacées les étamines opposées aux pétales sont à peu près aussi développées que les autres, dans les Zygophyllées elles se dédoublent, dans les Diosmées elles disparaissent où se transforment en staminodes et cette disparition se retrouve aussi chez les Aurantiées qui possèdent des types obdiplostémones complets (Murraya, Glycosma). Dans les Simaroubées où l’obdi- plostémonie est très fréquente les étamines de l’un ou de l’autre _ verticille peuvent manquer: les Picrœna, Brucæa, Dyctyoloma, Spathelia n'ont pas d’étamines épipétales, par contre dans les genres Picramia, Picrolemma, les étamines opposées aux sépales ont disparu. Le maximum de variation de l’androcée paraît être réalisé dans quelques Cuspariées (Monieria) où les étamines épipétales disparaissent, et où trois des étamines opposées aux sépales se transforment en staminodes. Les observations faites jusqu’à ce jour sur les Burséracées sont trop peu nombreuses ou trop incomplètes pour que nous puissions dire quelque chose de général sur ce groupe : il serait nécessaire de vérifier l’obser- vation que Baillon et Marchand ont faite sur le genre Protium, qui constituerait une exception remarquable dans toute la série des Disciflores obdiplostémones, par ses étamines épipétales internes. Les Anacardiées, confondues généralement avec les Burséracées sous le nom de Térébinthacées, présentent le type obdiplosté- mone dans les genres les plus complets (Schinus, Spondias), mais l’androcée est ordinairement réduit à cinq étamines épisé- pales ou même à une seule étamine fertile (Anacardium). Dans la série des Rhamnales l'androcée comprend le plus sou- vent un seul verticille, le cas contraire ne se trouvant guère que dans une Célastrinée du Texas, le G/ossopetalum spinescens ; les étamines qui persistent sont opposées aux pièces du calice (Cé- lastrinées, Staphyléacées, Ilicinées), ou bien placées en face des pétales(Ampélidées, Rhamnées),et dans ce cas elles se développent comme les étamines correspondantes des fleurs obdiplostémones. La parenté des Rhamnées et des Célastrinées a été reconnue par tous les auteurs : Baillon considérait ces dernières comme une série des Rhamnées à étamines épisépales. Les cas d’avortement que nous avons rencontrés dans la série des Rutales et l’analogie du développement de l’androcée dans les Rhamnées et les Ampé- lidées nous permettent de rattacher cette série à la précédente, l'opposition des carpelles aux sépales qu’on rencontre parfois n’ayant pas une valeur suffisante pour les éloigner, — 398 — Dans la série des Disciflores diplostémones l’évolution de l’androcée est différente de celle du groupe précédent. Les étamines se développent indépendamment des deux verticilles externes, celles qui sont placées en face des pièces de la corolle se montrent en dedans et après les étamines externes qui sont opposées aux sépales. Dans le cas où l'avortement se manifeste sur l'androcée, il atteint indistinctement les pièces des deux verti- cilles. La formule florale est représentée ici par nS+nP+nEs+nEp+nC n étant égal à 5. Les Méliacées en représentent le type le plus complet : EICHLER, DRuDE, RADLKOFER, placent cette famille dans le voisinage des Rutacées; BAILLON la range au contraire près des Sapindacées. Bien que cette opinion soit critiquée par EICHLER à cause de l’apotropie de l’ovule et de la soudure des étamines, les carac- tères organogéniques qui ont une importance beaucoup plus grande que ces caractères secondaires dont nous avons vu l’ins- tabilité, nous portent à admettre l'opinion de Baillon. Les Coriariées sont égalementtres voisines par leur développe- ment floral des Méliacées, mais ici l’un des deux sexes avorte plus tard et ces deux familles nous conduisent directement à la série des Sapindales où l’androcée possède généralement deux verti- cilles incomplets par la disparition de plusieurs étamines oppo- sées aux sépales et aux pétales. Le développement floral et l’organisation de l’androcée per- mettent d'établir une classification des Discifiores que nous résumons dans le tableau ci-dessous : Ampélidées. Rhamnées. EPISÉPALES. D'ÉTAMINES [2 EPIPÉTALES. Térébinthacées. Coriariées. Simaroubées. Méliacées. Sapindacées. Aurantiées. » Hippocastanées. Zygophyllées. Rutacées. » Diosmées. COMPLETS. INCOMPLETS. . DEUX VERTICILLES DEUX VERTICILLES D'ÉTAMINES D'ÉTAMINES Diplostémonie. Obdiplostémonie. Polystémonie. L Euphorbiacées. Acéracées. : À ( n ÿ + A CUT ta Va \ | h Ÿ in , 1) C D à " CLP d'L LR X CE d + - L] ’ | ' : | be . , PL L , 2 L E , NE , n « : * . | | : + ] LA , . ) l : n F » or TE 2 firi L À - . . | . * . { ? à . .* — 401 — RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS GÉNÉRALES Pour étudier le développement de la fleur, dans le groupe des Disciflores nous avons employé successivement : 1° La méthode d’observation directe ; 20 La méthode des coupes sériées. Ces procédés se complètent mutuellement. La méthode d'observation directe permet en effet d'établir la forme du bourgeon floral, l’ordre d'apparition des verticilles et l'orientation de leurs diverses parties, mais elle ne peut indiquer leur origine interne et leur véritable nature; ilest d'autre part très facile de confondre dans les dissections à la loup, des mame- lons initiaux toujours très petits, très rapprochés et peu différents les uns des autres; nous avons trouvé un réel avantage à lui adjoindre l’action des agents éclaircissants qui permet d'ob- ‘ server ces jeunes fleurs à un grossissement plus considérable. Les coupes sériées pratiquées sur des fleurs déjà développées et dirigées perpendiculairement à l’axe nous ont servi à étudier la distribution des faisceaux fibro-vasculaires ; faites sur des fleurs très jeunes etorientées dans le sens de l’axe, elles nous ont permis de suivre le développement des divers verticilles. A l’aide de la méthode anatomique nous avons pu vérifier et compléter les résultats de l'examen direct et constater en même temps : 1° Qu'il y avait chez les Disciflores une relation très nette entre l’âge relatif des pièces florales et le niveau où leurs faisceaux, changeant de direction, s’éloignaient de l’axe central ; 20 Que les rapports d'union ou de voisinage des verticilles se trouvaient indiqués dans l’appareil vasculaire de la fleur adulte par la soudure ou le rapprochement de leurs faisceaux. 3° Que la place des organes disparus était indiquée par l'absence d'appareil vasculaire distinct; ce résultat, constant chez les Disciflores dans le cas d’avortement complet, concorde — 402 — avec celui que M. Grelot a indiqué pour les Gamopétales bicar- pellées. La méthode anatomique nous a été particulièrement utile pour déterminer les rapports de l’androcée avec les deux verticilles externes. L'histogénèse est le complément indispensable des recherches précédentes, elle permet de suivre, depuis leur origine, le déve- loppement des diverses parties de la fleur, elle en fait connaître la véritable nature; mais en raison de la difficulté d'orienter des objets si minimes, elle n’est réellement avantageuse qu’à partir du moment où on a déterminé la position relative de tous les organes. Dans la deuxième partie de ce travail nous avons suivi le déve- loppement de la fleur dans quaranrte-cinq espèces de Disciflores appartenant à trente-trois genres et à dix familles , en décrivant successivement : 1° L'évolution externe des organes floraux ; 2° La distribution des faisceaux fibro-vasculaires dans la fleur adulte ; 30 L'histogénèse des divers verticilles. Cette étude nous a permis de vérifier ou de rectifier un certain nombre de faits particuliers relatifs à chacune des espèces décrites et d'établir plusieurs faits généraux se rapportant au mode de formation des divers organes et à l'importance de l’androcée pour la division systématique de ce groupe. Faits particuliers. — Dans la famille des Enphorbiacées où les fleurs sont unisexuées, souvent apétales, l’organogénie florale des genres Chrozophora, Cluytia, Codiœum, Jatropha, Manihot, Pachystroma, Mercurialis, Ricinus, Euphorbia, Pedilanthus, Phyllanthus montre que le calice apparaît le premier sur le bourgeon floral et que ces pièces se forment successivement ; dans les cas où la corolle existe, les pétales se montrent tous à la fois. Dans les fleurs mâles, l’androcée évolue suivant deux modes différents, le premier se rencontre dans les fleurs apétales ou dans les fleurs pétalées, le second se montre uniquement dans ces dernières. Dans les genres Mercurialis. Ricinus, Manihot etc., les premiers mamelons staminaux naissent en face des sépales, il s'en forme AY Cr dar à LASER ns Li plus tard de la base au sommet du bourgeon floral plusieurs autres verticilles, mais le dernier est généralement incomplet. Dans les Chrozophora, dont les fleurs possèdent un calice et une corolle, les mamelons staminaux naissent dans le même ordre, les plus inférieurs alternent par suite avec les pétales. Dans les genres Cluytia, Jatropha, Codiœum, les étamines du verticille externe sont opposées aux pétales, dans ce cas elles naissent du même mamelon que ces derniers et elles proviennent par suite du dédoublement d’un appendice primitivement simple qui fournit plus tard deux organes distincts. Après l’apparition de l’androcée, le réceptacle floral peut pro- duire un disque analogue à celui de la fleur femelle; nous avons étudié le mode de formation de ce renflement dans plusieurs cas où il est relativement simple et dans le Cluytia Richardian«æ où il se complique par l’apparition de nombreuses glandes centrales ou latérales. La fleur femelle se développe toujours de la même manière : les sépales et les pétales se forment comme ceux de la fleur mâle; dans l’intérieur de l’ovaire se trouve un prolongement (Columetle) de nature appendiculaire qui supporte les ovules et se termine par un massif de tissu conducteur ; les placentas ne sont pas une dépendance de l’axe comme le croyait Baïllon, ils sont toujours produits par les bords soudés des feuilles carpellaires. Le disque existe le plus souvent, il se plate au dessous du gynécée et appa- rait à la fin de l’évolution. Dans la famille des Euphorbiacées, les fleurs atteignent leur maximum de simplification; dans les genres Euphorbia et Pedi- lanthus, elles sont nues et groupées en cymes très condensées (cyathium) dont le centre est occupé par une fleur femelle, tandis que les fleurs mâles sont latérales ; ces inflorescences, entourées de bractées, simulent une fleur hermaphrodite et ont été décrites comme telles. La méthode anatomique et l’histogénèse nous ont montré l’évolution primttive de la fleur femelle centrale, et la formation successive des inflorescences mâles, se produisant dans le même ordre que les bractées ; ces caractères ne se rencontrant jamais dans une fleur hermaphrodite doivent faire considérer le cyathium comme une iñflorescence. Nous avons trouvé dans les Euphorbiacées trois cas d’arti- culation du pédicelle floral(fleurs mâles du Cluytia Richardiana, — 404 — des Aicinus et des Euphorbia) : nous avons décrit son mode de formation et indiqué son importance. La série des Rutales comprend des genres dont l’androcée possède deux verticilles d'étamines disposées suivant le type obdiplostémone, et des genres où l’androcée s’est simplifié par avortement. ' Dans les Ruta, Coleonema, Zygophyllum, Pegçanum, Murraya, Ailanthus, en dedans des sépales qui apparaissent les premiers sur le bourgeon floral et dans l’ordre successif, on voit naître à des intervalles très rapprochés les mamelons staminaux qui leur sont superposés et cinq autres mamelons alternes. Ces derniers sont primitivement simples, mais bientôt ils se divisent chacun en deux parties, dont l’une, externe, donne un des pétales, et l’autre, interne, devient une étamine. . Les étamines placées en face des pièces de la corolle, sont plus externes que les aûtres, souvent elles se moditient ou dispa- raissent (Ptelea, Citrus, Rhus); les étamines opposées aux sépales sont beaucoup plus‘fixes, mais il est cependant des cas où elles manquent complètement. D'une manière générale, dans cette série des Rutales où les étamines sont presque toujours disposées en deux cercles alternes, les variations de l'androcée affectent à la fois et de la même manière toutes les étamines d'un même verticille, sans que les autres soient nécessairement modifiées. Le gynécée est composé d’un nombre de carpelies égal à celui des pièces du calice et de la corolle, quelquefois moindre, très. rarement supérieur; dans le premier cas les feuilles carpellaires sont presque toujours opposées aux pétales, mais cette position n’est pas absolument fixe et il est des cas où elles occupent une situation inverse (7/riphasia). Le disque est très développé, mais malgré ses formes diverses, son évolution et sa structure histologique sont partout cons- tantes. ! Dans la série des Rhamnales, l'étude des genres Vitis, Rhamnus, Evonymus, Iler, Staphylea, nous a montré que la concavité du réceptacle, dans le cas où elle se produisait, se formait seulement après l'apparition des deuxenveloppesflorales externes. L'androcée comprend généralementun seul verticille d'étamines opposéesaux sépales ou aux pétales, dans ce derxier cas, elles se développent Lois. — 405 — d comme chez les Rutales par la division d’un mamelon primitive- ment simple mais se dédoublant plus tard en pétale et en éta- mine. Ce fait, signalé autrefois par Pfeiffer dans les Ampélidées, se retrouve dans d’autres familles du groupe des Disciflores, mais l'évolution simultanée des deux verticilles nous empêche de con- sidérer avec cet auteur la corolle comme une dépendance de l’androcée. Ces fleurs sont donc comparables à des obdiplosté- mones dont les étamines oppositisépales auraient disparu. Les Célastrinées, Staphyléacées, Ilicinées possèdent seulement des étamines épisépales ; la disparition totale des étamines placées devant les pièces de la corolle déjà constatée dans le groupe des Rutales et les liens de parenté bien connus qui les unissent aux Rhamnées, permettent de considérer cette isostémonie comme un cas d’obdiplostémonie simplifiée. Dans les Disciflores diplostémonées (Méliacées, Coriariées, Sapindacées) l’étude des genres Melia, Coriaria, Xanthoceras, Acer, Koelreuteria, Cardiospermum, Æsculus, Pavia, nous à montré un mode de formation de l’androcée différent de celui que nous avons observé dans la série précédente: les étamines opposées aux pétales se forment après celles qui sont opposées aux pièces du calice et elles sont indépendantes des pièces de la corolle. Ici la réduction peut porter sur toutes les parties de la fleur, mais les variations de l’androcée sont les plus grandes. L’avorte- ment peut atteindre édistinctement les étamines des deux verti- cilles, mais rarement à la fois, toutes celles d'un même rang. Nous avons vu à propos des Sapindacées l'impossibilité d'appli- quer à tous les cas les diagrammes floraux déjà donnés par les auteurs, et la méthode anatomique nous a permis de fixer, dans les espèces étudiées, la place des étamines disparues. Les autres verticilles de la fleur ne présentent rien de parti- culier. Faits généraux. — Le bourgeon floral est composé comme un point végétatif de trois couches distinctes et superposées : dermatogène, périblème, plérome. Ce bourgeon s'accroît par sa couche profonde (plérome). Pendant que sa partie supérieure s'élargit et devient le réceptacle floral, sa portion inférieure change peu et forme le pédicelle qui s’aceroît sans interruption ou en deux périodes distinctes ; dans ce dernier cas le pédicelle floral — 406 — est divisé en deux portions par une zone rétrécie; l'articulation qui les sépare se forme de la même manière dans tous les genres où nous l’avons étudiée (C/uylia, Ricinus, Euphorbia, Kælreu- teria, Evonymus). | Les pièces florales naissent comme des appendices ; les sépales, les pétales et les feuilles carpellaires se forment de la même manière el à la suite de l'accroissement et de la division tangen- tielle d'une même file de cellules du périblème, recouvertes plus tard par les cellules adjacentes de la même couche qui se sont maultipliées et par le dermatogène. La formation des étamines est différente : plusieurs cellules du périblème placées côte à côte s’allongent et se divisent transversa- lement, les cellules immédiatement sous-jacentes se modifient de même, mais elles sont en nombre de moins en moins considérable à mesure qu'on arrive à des couches plus profondes. Sur les coupes le massif qui va former le mamelon staminal arrondi extérieurement est toujours reconnaissable à sa forme en V et à l'intensité avec laquelle ses cellules se colorent. Dans les appendices floraux la formation des faisceaux libéro- ligneux est tardive, elle se fait progressivement de la base au sommet et se prolonge ensuite jusqu'aux faisceaux déjà formés dans le pédicelle. | On peut ramener l’androcée des Disciflores à trois types: polystémone ou diplostémone, obdiplostémone et isostémone. L'obdiplostémonie ne peut pas ètre considérée comme une simple modification de la diplostémonie, elle doit être envisagée comme un fail très spécial. J'ai montré que sa caractéristique consistait : 1° Dans son mode de formation ; 2° Dans la position externe des étamines opposées aux pétales, par rapport à celles qui étaient placées devant les sépales ; 3° Dans les variations parallèles des étamines d'un même rang. Dans les fleurs obdiplostémones les carpelles sont générale- ment opposés aux pétales, mais leur position peut être aussi inverse. L'androcée isostémone peut être normale ou dériver d'une androcée obdiplostéMone par suite de l'avortement de toutes les étamines d'un même verticille. La morphologie comparée conduit — 407 — seule à cette conclusion qu'il n'est pas malheureusement permis d'appuyer de preuves anatomiques, car il ne reste aucune trace des étamines disparues. La formation du gynécée ne présente aucune particularité bien saillante. L'étude du disque nous a montré qu’il pouvait être dans tous les cas ramené à une émerg'ence, parson modede développement et par sa constitution histologique ; mais c’est une émergence particulière où s'accumulent les substances de réserves (matières sucrées) de la fleur La disposition et le développement de l’androcée permettent de diviser les Disciflores en quatre séries qui correspondent à celles qu'Eichler, Drude, Radlkofer ont basée sur l’ensemble des caractères floraux et végétatifs. Les Euphorbiacées apparaissent comme une série fondamen- tale dont les trois autres auraient dérivé, elles renferment à la fois des genres à androcée polystémone et diplostémone et des genres où l’obdiplostémonie est déjà bien indiquée. Le type obdiplostémone complet est fixé dans les Rutales, il se simplifie dans les Rhamnales par la disparition de l’un des deux verticilles staminaux. Le type diplostémone apparaît à son tour à l’état complet dans les Méliacées et les Coriariées, il se simplifie dans toutes les Sapindales. TABLE DES MATIÈRES Avant-propos. Historique et méthodes d'investigation suivies dans les études DONC AMC I ONOIOQN CIO MONO TON OIL PREMIÈRE PARTIE. d’organogénie florale.” .............. Procédés de recherches ................ Etude spéciale du développement floral des Disciflores. dote) ete + 7e etats Die eee ee) del e saute DEUXIÈME PARTIE. Organogénie florale du Chrozophora tinctoria................ des CAP AEES RNPe R Re Le du Codiœum variegatum................. DÉS TA OphRAT AS NEC ARR ET En du ManihotCarthaginensis............... du Pachystroma illi CHOLTIME PPS ES MerCUurales ER SRE AE A. MICIQUS COMMUNS M de l’'Homalanthus populneus............. de ph DIA re ARRETE 22 du Pedilanthus tithymaloides En Mae des Phyllanthus ... Disciflores obdiplostémones. du Ruta graveolens dubictimaus fraxinela #0... FawColeonema.albumir 27802272. 2. du Zygophyllum fabago.... ER TT EE datPecanum harmalg Ms... du Murraya exotica CRC D O À N Où € D D D D I © Sr 1 [ Organogénie florale des Citrus....... AU PS PVR rs + 325 — du Ptelea trifoliata..,..5...,:....4400 327 - de l’Ailanthus glandulosa......... se C0 330 — des Rhus, PA ..fAiLel.. ELA 2200 332 — - des-Pistacia ...:#... > Pres DRE » 339 — HPeSVIIS Se. cie titre SOC 339 — du Rhamnus frangula:. .::..:.. 12 341 — de l'Evonymus europæus OP € 345 — de l'Ilex aquifolium:....-........ 0 348 = du Staphylea pinnata........,... 350 Disciflores diplostémones. . duMelia azedarach. 0 .1:.:1::000002008 393 _ du Coriaria myrtifolia.. : 14,4 249008 399 — -_ du Xanthoceras sorbifolia.......... 44 Ds 358 — des ACEr.::12:: 41e PRÉC DOTE ne 362 — du Kœælreuteria paniculata............... 366 — du Cardiospermum.sice ..,:..... 000 369 — des Æsculus, Pavia................0 370 « } = TROISIÈME PARTIE. Organogenie comparée de la fleur des Disciflores. Forme et constitution du bourgeon floral .................... 375 Développement du Calice...... .. PTT EU Pr 378 . de la Corolle "4... 2h PNR - 379 _ del'Androées in RE RAS «LT 381 — du GYnécÉe. etai tie PR — du Disque :.:,:49.:4620040 200 CARS Classification des disciflores d’après l’organogénie florale..... Résümé et conclusions...) AeR deb nl 500 401 TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE LVI' VOLUME ENTOMOLOGIE J. PÉREZ. — Contribution à l'étude des Xylocopes......... 1 à 128 MAURICE LAMBERTIE. — Contribution à la faune des Hémip- tères, Hétéroptères, Cicadines et Psyllides du S'd- RE RAC ra lee Pate NE L'NER v 129 à 230 BOTANIQUE L. BEILLE. — Recherches sur le développement floral des DÉCORS Rene RO NL ere NE TR A DE PR Rte 231 à 412 Ce. EXTRAITS DES COMPTES RENDUS Séances de la Société Linnéenne de Bordeaux 1901 ProcÈs-VerBaux 1901 (Mars). 1 eTIAATX ad eUAHAA ere ET xussbro sb annsbnnis àtà502 L\ 01 10e) : £ M € 4° à] " PERSONNEL DE LA SOCIÉTÉ Au 1° janvier 1901. —< 269 2 >— FoxpaTeur DirecTEUR : J.-F. LATERRADE (mort LE 31 ocrogre 1858), DIRECTEUR PENDANT QUARANTE ANS ET CINQ MOIS, MAINTENU A PERPÉTUITÉ EN TÈTE DE LA LISTE DES MEMBRES, PAR DÉCISION DU 30 NOVEMBRE 1859. DES MOULINS (CHARLES) (MORT LE 24 DÉCEMBRE 1875), PRÉSIDENT PENDANT TRENTE ANS, MAINTENU A PERPÉTUITÉ EN TÈTE DE LA LISTE DES MEMBRES, PAR DÉCISION DU Ô FÉVRIER 1878. LS LR — CONSEIL D'ADMINISTRATION pour l’année 1901. MM. Durègne, € I., Président. MM. de Loynes. 62 IL _Bardié, €} À., Vice-Président. Motelay, € A., =. D’ Beiïlle, £> A., Secrét. genéral. Gouin, Trésorier. . Breignet, Archiviste. | Sabrazes, € A. D’ Lalanne, Secrétaire-adjoint. | Vassillière, #, x, €. | Dr de Nabias, 6à I. COMMISSION DES PUBLICATIONS MM. Brascassat. De Loynes. Sabrazes. COMMISSION DES FINANCES | COMMISSION DES ARCHIVES MM. Daydie. ] MM. Eyquem. Lalanne. | Motelay. Verguin. | Pachon, €? A. (1) Fondée le 9 juillet 1818, la Société Linnéenne de Bordeaux a été reconnue comme établissement d'utilité publique, par ordonnance royale du 15 juin 1828. Elle a été autorisée à modifier ses statuts, par décret du Président de la Répu- blique du 25 janvier 1884. IV MEMBRES HONORAIRES Decrais (Albert), G. O. #%, à Mérignac. Gaudry, sous-directeur au Muséum, à Paris. Le Jolis, à Cherbourg. Linder, % C., €}, rue du Luxembourg, 38, à Paris. , Pérez, %#, 4à L., 21, rue Saubat, à Bordeaux. Vaiilant (Léon), %, € I., professeur au Muséum, à Paris. Van Thieghem, # O., 6} I., professeur au Muséum, à Paris. MEMBRES TITULAIRES MM. Amblard (D'), 14 bis, rue Paulin, Agen (Lot-et-Garonne). Artigue (Félix), 172, rue Fondaudège. Audebert (Oct.), 40, rue de Cheverus. Ballion (le D:), à Villandraut (Gironde). Bardié (Armand), #ÿ A,, 49, cours de Tourny, Baronnet, 221, rue de Saint-Genès, Barrère (Pierre), 35, rue Caussan. Beille {le Dr), 15, rue de la Verrerie. Benoist (Emile), 6, rue Pierre-Taillée, à Argenton-sur-Creuse (Indre). Bial de Bellerade, villa Esther, Monrepos (Cenon-La Bastide). Billiot, 4, rue Saint-Genès. Blondel de Joigny, 9, rue Saint-Laurent. Boreau-Lajanadie, %, 30), cours du Pavé-des-Chartrons. Bouygues, 16, rue de la Miséricorde. Brascassat, 7, rue Domrémy. Breignet (Frédéric), 10, rue de l'Eglise-Saint-Seurin. Brengues, médecin-major de la marine, à Saïgon. Brown {Robert}, 9, avenue de la République, à Caudéran. Chomienne (Léon), cours de l'Intendance, 21. Daydie (Ch.), 120, rue David-Johnston. Degrange-Touzin (Armand), à Lesparre (Gironde). Deserces, 55, rue de Soissons. : Devaux, 5, rue Cornu. Directeur du Pensionnat J.-B. de la Salle, rue Saint: Genès. Dupuy (D' Henri), à Sore (Landes). Dupuy de la Grand’Rive (E.), 36, Grande-Rue, à Libourne. Durand (Georges), 20, rue Condillac. À Durand-Degrange, {à A., #, château Beauregard, Pomerol (Gironde), Durègne, #} I., 309, boulevard de Caudéran. Durieu de Maisonneuve (Elly\, à Blanchardie, par Montagrier (Dordogne). Duvergier, à Bruges (Gironde). Eyquem, 51, rue Pomme-d’'Or. Gard, Faculté des sciences . Gendre (Ernest), 157, rue Bertrand-de-Goth. Gérand, 25, allées de Tourny. Gineste (Ch.), 82, cours Tourny. Gouin, 99. cours d’Alsace-Lorraine. Goujon (l'abbé), curé de Saint-Médard-en-Jalles (Gironde). Grangeneuve (Maurice), 32, allées de Tourny. Granger (Alberti, €ÿ A., 27, rue Mellis. - Jarian (E.), 29, chemin du Sacré-Cœur, Caudéran. Jolyet (Dr), %, ÿ I., à Arcachon, Journu (Auguste), 55, cours de Tourny. Kunstler, £ÿ I., 49, rue Duranteau. Labrie (l'abbé), curé de Lugasson, par Rauzan. Lafitte-Dupont, 5, rue Guillaume-Brochon. Lalanne (Gaston), Castel d'Andorte, Le Bouscat (Gironde). | Laloy (Dr), Bibliothécaire à la Faculté de médecine et de pharmacie. Lambertie (Maurice), 42, cours du Chapeau-Rouge. Lawton ;Edouard), 94, quai des Chartrons. Le Belin de Dionne, 0. %, 41, cours du XXX-Juillet. Lespinasse (Mw V:°), 25, rue de la Croix-Blanche. . Leymon (E.-M.), 10, cours Tourny, Périgueux. Loynes (De), £ÿ I.,6, rue Vital-Carles. Luetkens (DE), Bordeaux. Lustrac (De), 14, rue Malbec. Maxwell, 31, rue Thiac. Ménard (l'abbé), à Saint-André-de-Cubzac. Millardet, %, €ÿ I., #, 31, rue Saubat. Motelay (Léonce), £} A., #, 8, cours de Gourgue, Président honoraire. Muratet (Léon), 1, place d'Aquitaine. Nabias (De), €ÿ L., 17 bis, cours d'Aquitaine. Neuville, 7,5, allées de Boutaut. Neyraut, 171, boulevard de Bègles. Pachon (V.), £ÿ AÀ., 28, rue Teulère. Perdrigeat, à Rochefort-sur-Mer. Peytoureau, ?8, cours du Chapeau-Rouge. Pitard, 11, rue Clément. Preller (L.), 5, cours de Gourgue. Reyt (Pierre), à Bouliac, par La Bastide. Richard (Albert), 7, cours d’Alsace-et-Lorraine. Rivière (Paul), 2, rue Jean-Jacques-Bel. VI Rodier, #ÿ A., 20, rue Matignon. Sabrazès, {} AÀ., 21, cours d'Alsace-Lorraine. . Sellier (Jean), 29, rue Boudet, Teulières (Maurice), 71, rue Nauville. Toulouse (Adolphe), 31, rue Ferbos. Tribondeau (Dr), prosecteur à l'Ecole de médecine navale, à Rochefort. | Vassillière, %, £ÿ [., #, 92, cours Saint-Médard. Verguin (Louis), cap. d'artillerie, 19, rue Bonnefin, Bordeaux-Bastide. Viault, place d'Aquitaine. 1095 RAC .b2 |, +1 : F ‘Due F8 400 A } MEMBRES CORRESPONDANTS pri: (Les Membres dont les nems sont marqués d’un astérisque sont cotisants et reçoivent les publications). del MM. Archambaud (Gaston), 9, rue Bel-Orme. %x Arnaud, rue Froide, à Angoulême. Aymard, (Auguste), £ÿI., président, directeur 5 Musée, au Puy. Baudon iDr,, à Mouy-de-l'Oise (Oise). Bellangé (D: Louis), à la Martinique. Bellardi, membre de l'Académie royale des sciences, à Turin. Re. À x Blasius (W.), prof. Technische-Hochschule Gauss-Strasse, 17, à Brunswi ic ck Boulenger, British-Muséum, à Londres. Bouron, 24, rue Martrou, à Rochefort-sur-Mer. Boutillier (L.), à Roucherolles, par Darnetal (Seiné-Inférieure). Re Bucaille (E.), 71, cours National, à Saintes. à 4 Capeyron (L.), à Port-Louis (Maurice). "UE Carbonnier, #, €, A., à Paris. Charbonneau, rue Mouneyra, 255, à Bordeaux. Clos (Dom.), #, € I., directeur du Jardin des plantes, allées des: Zé phi s, ù ; Fax 019. ‘UT AE à: MAT: : 18 25144 à Toulouse. Collin (Jonas), Rosendals Vej, 5, à Copenhague. " Contejan (Charles), prof. de géologie à la Faculté des sciences de Poitiers. à: % Crosnier (J.), rue d'Illier, à Orléans. H NOR % Daleau (Francois), à Bourg-sur-Gironde. % Debeaux (Odon) % O., 23, rue Auber, à Toulouse. Denis (Fernand), ingénieur civil, à Chaunyÿ (Aisne). Doubhet, à Saint-Emilion (Gironde). Drory, ingénieur à l'usine à gaz de Vienne (Autriche). . D'OR «ff VII % Dubalen, directeur du Muséum, à Mont- de- Marsan (Landes) Dupuy de la Grand’Rive, boulevard Arago, 10, à Paris. $ % Engerrand (G.), 139, chaussée de Waterloo-Vleurgat, Bruxelles (Belgique). * Ferton |Ch.), capitaine d'artillerie, à Bonifacio (Corse). % Fischer (Henri), 51, boulevard Saint-Michel, à Paris. | Foucaud, #ÿ, À., au Jardin de la marine de Rochefort (Charente- Inférièure). . rs Fromental (Dr de), à Gray (Haute- -Saône). | 7 Gobert (D' E.), à Mont-de-Marsan). À Gosselet %, £ÿ I., doyen de la Faculté des sciences, rue d’ Antin, 18, à Lille. Hansen (Karl), 6. Svanholmsvej, à Gonesse qe * Hermann, 8, rue de la Sorbonne, à Paris. Hidalgo, Huertad, n° 1, dupl. 2 derecha, à Madrid, % Ivolas, 61, rue Boisdenier, Tours. Jacquot, 0. #, inspecteur général des mines en retraite, directeur honoraire _du service de la carte géologique détaillée de la France, rue de Monceau, 83, à Paris. Jardin Edelestan), à Brest. Jouan, #, capitaine de vaisseau, rue e Bondor, 18, à He Lalanne (l'abbé), à Saint-Savin (Gironde). Lamic, ?, rue Sainte-Germaine, à Toulouse. Lange (Joh.), professeur de botanique à Copenhague. Lartet &à I., professeur de géologie à la Faculté des sciences, rue du Pont- Tounis, à Toulouse. *% Lataste (Fernand), à Cadillac. Lisle du Dreneuf (de), à Nantes. Lortet, #%, {ÿ L., directeur du Muséum, à Lyon. Marchand (Dr) père, à Sainte-Foÿ-la=Grañdé (Gironde). * Martin, au Blanc (Indre). *% Martinez (Vicente), (R.P.), colégio des P.P. Escolapios (Séville). Meyer-Eymar (Ch.), prof. de paléontologie, Gesner-Allée, 15, à Zurich. (Suisse). + Mège (l'abbé), curé de Villeneuve, près Blaye. Müiler, à Copenhague. Nordlinger, professeur, à Stuttgard. % Oudri (Général), % C., à Durtol (Maine-et-Loire). % Oustalet, %, £ÿ L., 121, rue Notre-Dame-des-Champs, à Paris. *% Paris (Le Général), C. #, à La Haute-Guais, par Dinard (Ille-et-Vilaine). % Petit (Louis), 44, rue du Lycée, à Sceaux. % Péchoutre, au lycée Buflon, à Paris. Périer (L ), €}, pharmacien, à Pauillac (Gironde). *% Peyrot, prof. physique au Lycée de Tours, à St-Cyr, près Tours. VIII Preud’homme de Borre, conservateur au Musée royal, rue Dublin, 19, à Ixelles, près Bruxelles, % Ramond-Gontaud, €} A., assistant de géologie au Muséum d'histoire naturelle, 18, rue Louis-Philippe, Neuilly-sur-Seine. # Regelsperger (G.), 85, rue de la Boëtie, à Paris. Revel (l'abbé), à Rodez. Rochebrune (de), €} I, 55, rue Bufton, Paris. San Luca (de), à Naples. Scharff (Robert), Bækeinheimer Anlage, 44, à Francfort-s-/Mein. Serres (Hector), #%, à Dax. * Simon (Eug.), 16, Villa Saïd, à Paris. *% Soraluce y Bolla (Ramon de), à Saint-Sébastien (Espagne). Tarel (R.), château de la Beaume, près Bergerac. Van Heurk, directeur du Jardin botanique, rue de la Santé, 8, à Anvers. % Vasseur, professeur à la Faculté des sciences, à Marseille. Vendryès, chef de bureau au Ministère de l'Instr. publique, rue Madame, ss, à Paris. : - *%* Westerlunde (Dr), à Ronneby (Suède). Séance du 9 janvier 1901. Présidence de M. A. BARDIÉ, vice-président. INSTALLATION DU BUREAU M. LE PRÉSIDENT donne lecture de la lettre suivante de M. Durègne, président, qui ne peut, à son grand regret, assister à la séance : MES CHERS COoLLÈGUES, Dans l'impossibilité d’assister à la séance de ce soir, je vous prie d’agréer mes excuses. Le contre temps qui m’empêche de prendre part à vos travaux m'est d'autant plus pénible que mon intention était de vous présenter, pour vous et pour la Société, les vœux de votre Bureau en cette première séance du xxe siècle. D'ailleurs, vous nous avez fait l'honneur de nous maintenir au poste de confiance auquel vous nous avez appelés l’an dernier, vous nous connaissez donc et vous savez sur qui vous pouvez compter. Une seule modification est à noter dans nos attributions spéciales : arrivé au terme de son mandat, M. le docteur Sabrazès quitte le secrétariat général» vous serez unanimes en vous associant à votre Président pour le remercier et le féliciter pour la part si grande qu'il a prise dars la marche de la Société. Son successeur est, vous le savez, M. le docteur Beille, notre sympathique confrère est le bienvenu, nous avons confiance dans son zèle ef sa puissante énergie, il réunit toutes les précieuses qualités qui font un secrétaire général hors de pair. | Nous avons bon espoir, pour 1901, en voyant toujours plus nombreux les Membres de la Société, auxquels votre Bureau ne marchandera pas son appui, unissons-nous, Messieurs, pour que ce nombre déjà si respectable s’accroisse encore tout en maintenant les traditions d'intimité et de cordialité, si précieux souvenirs de nos modestes débuts. CORRESPONDANCE Lettre de M. Pérez prenant date pour l'impression d’un travail sur les X7locopes. ADMINISTRATION M. MoTEeLay présente le relevé bibliographique de tous les travaux publiés dans les Actes de la Société. L COMMUNICATIONS L M. SaBrazks communique les résultats de ses recherches sur le sang dans le cas d’un empoisonnement par le plomb : ; M. Sabrazès a constaté la présence — dans le sang d’ un sujet qui avait reçu une charge de menu plomb dans un bras — d'u nombre considérable d’hématies à granulations basophiles. Le. à coup de fusil avait été le point de départ d’une infection avec développement de gaz dans les tissus ; dans la plaie largement drainée on injectait de l’eau oxygénée comme antiseptique. M. Sabrazès pense que la présence d’un grand nombre de. grains de plomb dans les tissus explique l'apparition dans le sang d'hématies à granulations basophiles (le plomb se seraits. solubilisé partiellement par oxydation et aurait provoqué ce: trouble de l’irématopoièse). Dans nu cas de septicémie gazeuse - consécutive à une plaie contuse (sans intervention de plomb), bien que le tableau clinique se superposât à celui du précédent. malade, mais avec une gravité plus grande (mort à brève échéance), il ne fut pas constaté dans le sang une seule hématie. 4 à granulations basophiles. Fe M. GarD fait la communication suivante : Sur l’'Origine normale du premier périderme chez les « Vitis ». b «100 Dans une précédente communication, nous avons signalé quelques espèces de Vitis chez lesquelles le périderme avait une origine variable. Suivant les tiges auxquelles on s'adresse, il peut, en effet, s'être formé dans une région plus ou moins pro: fonde de celles-ci, notamment dans le liber secondaire. Nous 4 avons admis que habituellement, normalement, il se constituait aux dépens du péricycele; c’est là actuellement l'opinion unanime des auteurs. Depuis, nous sommes parvenus à la conviction qu'il n’en est rien. o Ds XI La plupart des botanistes considèrent comme un fait nettement établi, à la suite des recherches de Douliot sur le péridermé, que, si l’on envisage tous les cas connus d'origine de ce tissu, il peut apparaître dans les assises qui s'étendent de l’épiderme inclusivement jusques et y compris le péricycle. Mais il ne dépas- serait pas cette dernière région. En particulier, « dans leS Vifis (1), le péricycle comprend, en dehors de chaque faisceau libéro- ligneux, un arc de fibres bordé intérieurement par une assise parenchymateuse qui se continue sous l’endoderme, c’est cette assise qui se cloisonne pour donner naissance au liège... » Si l’on cherche à délimiter le liber et le péricycie dans des entre-nœuds dont le périderme n’est pas encore formé, chez Vitis vinifera, par exemple, on arrive à cette conviction que le premier s'étend jusqu'aux fibres péricycliques. Il n’y a pas d’assise paren- chymateuse continue entre les deux régions, mais des éléments allongés, étroits, qui sont très probablement d'anciens tubes criblés ayant perdu leurs caractères et leur fonction primitive, ainsi que cela se produit toujours. Si l’on trouve, selon les hasards de la coupe, du parenchyme en contact avec les fibres, il doit être rapporté, à notre avis, au parenchyme libérien. Du reste, cette délimitation n’est pas, comme on pourrait le croire, nette, précise, tranchée, ce qui aurait lieu s’il existait une assise parenchymateuse séparant les deux tissus. Au contraire, certaines fibres péricycliques apparaissent fort tardivement aux dépens d'éléments transformés et évolués qui appartiennent, vraisem- blablement, au liber. ; Mais il y a mieux. Si le liège s’établissait dans ce prétendu parenchyme, les cellules subérifiées devraient être immédia- tement contiguës aux fibres sans aucune sorte d’interposition entre elles. Or, il n’en est jamais ainsi. [l existe toujours entre les deux une zone plus ou moins développée qui, d'après ce qui précède, ne peut être rattachée qu'au liber. Elle est particu- lièrement étendue chez certaines espèces comme V. «stivalis, V. Berlandieri, V. cordifolia. | On est donc forcément conduit à cette conclusion, c’est que (1) Moror. Recherches sur le péricycle (Ann. sc. nat. bot., 6° série, XX, 1884. Douuor. Recherches sur le périderme (Ann. sc. nat. bot.; 6e série, XI, 1881). XII jamais le péridermé ne se constitue, chez les Vitis, dans le péri- cycle, que ce fait ne peut avoir lieu puisque ce dernier se réduit, : au moins en face des faisceaux libéro-ligneux, à un amas de fibres. On doit alors se demander si la partie libérienne ainsi rejetée par le liège appartient entièrement au liber primaire ou s’il s’y trouve une partie du liber secondaire, en d’autres termes auquel des deux revient la fonction de produire le périderme. Pour cela il fant faire appel à plusieurs considérations et, sans qu'il soit absolument nécessaire de suivre le développement, porter d'abord son attention sur la composition précise du tissu situé immédia- tement en déhors du liège. La recherche des tubes criblés conduit à la solution désirée. La présence de tubes larges à membranes transverses obhques et à plusieurs plages criblées (type vigne) est la preuve certaine de la formation du périderme dans le liber secondaire. Les éléments essentiels du liber primaire ont, en effet, leurs mem- branes transverses horizontales ou peu inclinées et à une seule plage criblée (type courgt). Chez Vitis vinifera où la zone en question ne se compose que d'un petit nombre d'assises, ce n’est parfois qu'après une longue et minutieuse observation que ce résultat est atteint, car la mor- tification, l’aplatissement, l’oblitération modifient l’aspect des éléments si bien que leur physionomie première est considé- rablement changée. D'un autre côté, la disposition des cellules, qui est radiale dans le liber secondaire, quelconque dans le liber primaire, leur taille, etc., peuvent fournir des renseignements utiles. On peut se convaincre de la réalité de ces faits en les étudiant dans les entre-nœuds développés, à formations secondaires abondantes de la région inférieure et moyenne des rameaux chez les espèces du groupe des Æuvitis. C’est ainsi que nous avons pu, chez un rameau vigoureux de V. vinifera, noter cette origine jusqu'au quatorzième entre- nœud. Mais il est bien moins aisé de la mettre en évidence dans la dernière portion du rameau. C’est que là, en effet, il y a peu de liber secondaire, les éléments deviennent de plus en plus étroits, les cribles sont petits et peu perceptibles ; la distinction entre les deux types devient plus difficile à faire. Du reste, XIII n’existerait-il en dehors du liège que des tubes du type courge que cette constatation peut laisser complètement dans le doute, car on sait que les deux types peuvent coexister dans le liber secondaire (1), et c'est ce qui a lieu dans les Vifis. Néanmoins nous pensons que l’origine ne subit pas de variations. Les consi- dérations suivantes semblent le prouver : les cellules du pbhello- derme sont directement dans le prolongement radial des éléments du liber secondaire, ainsi que la partie interne de la cellule-mère primitive phellogénique qui leur a donné naissance. Le liber primaire est très réduit dans ces entre-nœuds dont le diamètre est très faible, or, le tissu rejeté par le liège, entre ce dernier et les fibres péricycliques, paraît constituer une masse supérieure à celle du liber primaire. L'étude des premiers cloisonnements du phellogène peut seule, dans ce cas, apporter la lumière com- plète. Aussi espérons-nous pouvoir l'entreprendre en temps utile. Quoi qu'il en soit, il est dores et déjà acquis que le premier périderme prend naissance, chez les Vitis, d’une façon normale, dans la partie-externe du liber secondaire pour les entre-nœuds dont la position a été fixée plus haut. Dans quelle assise? Il est bien difficile de préciser ce point sans saisir sur le fait les pre- mières cloisons des cellules génératrices du liège. Les résultats que nous avons signalés dans notre dernière note montrent que cette assise n’est pas constamment la même, que chez quelques espèces c’est parfois plus profondément dans le liber secondaire que cette origine a lieu. Chez leurs hybrides, ce dernier cas paraît être la règle générale. MM. TRIBONDEAU et CHEMIN font la communication suivante: Description anatomique du rein des Ophidiens. Nous avons fait, dans le courant de cette année, de nombreuses recherches sur différentes variétés régionales de serpents (vipères et couleuvres). L'un de nous a déjà signalé à la Société Linnéenne, en collaboration avec M. Perdrigeat, les particularités intéres- santes que présente le pancréas de ces animaux. Leur rein a (1) Lecomr&. Étude du liber des Angiospermes (Ann. sc. nat. bot., 7e série, X.) XIV depuis attiré notre attention, et nous avons trouvé qu'il méritait mieux que les descriptions fort incomplètes qu’en donnent les traités d'anatomie comparée. I] nous paraît utile de préciser dan la présente note les caractères anatomiques de cet organe dont nous nous proposons de décrire plus tard la structure. 4 m. Situation. — Chez les Ophidiens, les organes élaborateurs de l'urine sont situés — l'animal étant supposé suspendu par. a tête — vers la partie tout à fait inférieure du corps, de chaque côté du tube digestif et parallèlement à sa direction. Ils se trou” vent au-dessous des glandes génitales (testicules ou ovaires), et: celui qui descend le plus bas est voisin par son extrémité inf rieure de l’orifice anal, dont un espace de un à trois travers de doigt -- suivant la taille des “pres adultes considérées — séparent. | W: à Les deux reins ne sont pas placés à la même hauteur. Celui ( é droite est toujours plus élevé que celui de gauche. Cette diff rence de niveau est quelquefois très marquée et a été sienoll par tous les auteurs. fi Forme et dimensions. — Les reins sont très allongés de haut. en bas. Ils peuvent dans ce sens atteindre des dimensions relati- vement considérables. Chez une grosse couleuvre, ils avaient. 13 centimètres de long, mais en moyenne leur taille varie entres 5 et 10 centimètres. — Ils sont fort étroits et peu épais. La lar” geur maxima que nous ayons constatée est 8 millimètres. a. largeur moyenne est de 6 ou 7 millimètres, l'organe étant mesuré en son milieu ; à mesure qu’on se rapproche des Hs largeur diminue progressivement, et la glande se termine et pointe en haut et en bas. — L’épaisseur est toujours un peu inférieure à la largeur. 1 1 Ê > Description extérieure. — Les reins présentent deux faces, l’u ne FAé , >. : ‘ & antérieure, l’autre postérieure ; deux bords, l’un droit, l’au € gauche; deux extrémités, l’une supérieure, l’autre inférieure. anti : 1 EYRRS Face antérieure..— La face antérieure, convexe, qu'on aperçoit. la première après ouverture de la cavité abdominale regarde e n avant et en dehors. Elle présente de haut en bas une série d'in cisures transversales qui divisent l’organe en un nombre variable de segments étagés les uns au-dessus des autres et constitue at sc di héthos XV autant de lobes rénaux : ce sont des incisures interlobaires. Chacun des lobes pris séparément est lui-même divisé incomplè- tement par un sillon horizontal médio-lobaire en deux moitiés qui communiquent d’un côté à la façon des branches d'un U couché. Quand l'organe est cong'estionné, on voit sa surface parcourue par de petites lignes rouges verticales, parallèles entre elles, qui, émergeant de la périphérie des lobes paraissent se terminer en s’enfonçant dans les sillons médio-lobaires. Ce sont des branches de la veine rénale afférente sur la description desquelles nous reviendrons plus tard. Examinée à la loupe, la face antérieure présente un aspect très remarquable. Elle est tapissée par une grande quantité de petits cordons enroulés, enchevêtrés les uns dans les autres de la façon la plus capricieuse en un dessin dont l’ensemble ne manque pas d'élégance : ce sont les parties contournées des tubes urinifères. Face postérieure. — Cette face est sensiblement plane. Elle présente cependant un léger sillon longitudinal dans lequel cheminent l’uretère et la veine rénale afférente. Elle offre les mêmes incisures transversales interlobaires que la face anté- rieure, mais bien moins accentuées. Par contre, les sillons hori- .zontaux médio-lobaires sont plus marqués qu’en avant. A l’état frais, ils sont rendus plus évidents par la coloration bleuâtre que leur donne la grosse branche de la veine rénale afférente qui y prend naissance. De même que l’antérieure cette face, examinée à la loupe, est .tapissée de tubes contournés,. Bords. — Des deux bords, l’un est longé par une petite artère rénale et par une veine importante qui va grossissant de l’extré- rnité inférieure du rein vers son extrémité supérieure : la veine rénale efférente. Ce vaisseau, jeté comme un pont entre les divers lobes, cache leurs saillies latérales ainsi que les dépressions qui les séparent, si bien que le bord correspondant paraît sensi- blement rectiligne. L'autre bord, au contraire, est nettement festonné parce qu'il n’est nivelé par aucun canal longitudinal qui en suive exactement XVI le trajet. Il existe bien,non loin delui,deux conduits qui lui sont parallèles : la veine rénale afférente et l’uretère, mais ils sont suffisamment rejetés vers la face postérieure du rein, où nous les avons vus se creuser une gouttière, pour que les saillies des … lobes rénaux et les échancrures interlobaires soient parfaitement - visibles de ce côté. Chez les premiers animaux que nous avons étudiés, nous avons. constaté que le bord dentelé de chaque rein était situé du côté droit. Mais cette disposition n’est pas constante, car nous avons trouvé depuis chez plusieurs autres serpents — notamment chez une vipera aspis que nous avons disséquée récemment — une orientation différente ; les deux bords dentelés étaient situés vis-à-vis, l'un d’eux constituant par conséquent le bord gauche du rein droit, l’autre le bord droit du rein gauche. Nous pensons donc que, vu l’inversion possible de ces bords, il est utile de les désigner autrement que sous les noms de bords droit et gauche, qualifications qui peuvent prêter à l'erreur. Nous les appellerons, dans le courant de notre étude, bord fes- tonné et bord vasculaire. Extrémités. — À ses deux extrémités, le rein se termine en pointe, les deux lobes extrêmes sont donc coniques. Rapports. — Par sa face antérieure, le rein est en rapport avec la paroi abdominale dont il est presque toujours séparé par des lobes graisseux plus ou moins volumineux, suivant que l’animal a plus ou moins épuisé ses réserves alimentaires. La face postérieure, ou plutôt postéro-interne est appliquée contre l'intestin. Elle est longée du côté du bord festonné par - l’uretère et la veine rénale afférente qui s’y creusent un sillon. Les deux organes cheminent côte à côte, accolés l’un à l'autre. La veine est située du côté du bord festonné, l’uretère du côté du bord vasculaire. Un autre canal, moins intimement appliqué " au rein, plus mobile, passe entre le bord festonné et la veine afférente : c'est, chez le mâle, le canal déférent reconnaissable à son aspect goudronné ; chez la femelle, c'est la trompe, large et aplatie. Le bord vasculaire est longé par deux vaisseaux : la veine afférente et une branche artérielle. Le bord festonné est libre. tn: XVIT L'extrémité inférieure descend Je long de l'intestin jusqu’à une faible distance de sa terminaison. L'extrémité supérieure est : peu éloignée de la glande génitale souvent même elle entre en contact avec elle et le rein succentorial qui lui est annexé. Séance du 23 janvier 1901. Présidence de M. Barpik, vice-président. CORRESPONDANCE Circulaire ministérielle invitant la Société au Congres, des Sociétés savantes qui aura lieu à Nancy en 1901. Lettre du Congrès international de botanique qui s’est réuni à Paris en 1900, invitant la Société à nominer une Commission pour la réforme de la nomenclature. L'Assemblée décide que tous les Membres de la Section botanique formeront cette Commission qui se réunira le 13 février. COMMUNICATIONS * M. VerGuIN ditque les Centaureaqu'il a signalés dans lecompte rendu de l’excursion du 14 juillet 1900 étaient deux formes de Centaurea aspero-calcilrapa C. Pouzini, nouvelles, d’après M. Foucaud, pour la Charente-Inférieure où les types sont très communs. M. MoreLay présente des rameaux de hamnus frangula recueil- lis dans les marais de Biganos et présentant un aplatisse- ment considérable. MM. Sagrazës et MurATET donnent communication de la note suivante : Epidémie des poissons. — invasion de leurs téguments par une association de mucédinées et d'algues vertes. j (Note préliminaire). Présentation de poissons porteurs, sur la face dorsale, particu- lièrement au niveau de l'extrémité céphalique, de végétations flottantes ressemblant à des houppes d’un gris verdâtre. L’exa. men histologique de ces houppes, implantées sur des points de téguments où les écailles sont raréfiées et où existent parfois de véritables ulcérations saignautes, a donné les résultats suivants. PROCÈS-VERBAUX (Mars 1901). 2 XVIII On trouve un mycelium de mucédinée avec des spores, associé - à des algues vertes également sporulées. La détermination de ces. parasites fera l'objet d'une autre communication. Il s'agit de parasites végétaux : les poissons envahis (carpes, cyprins | dorés) proviennent d’un bassin cimenté, alimenté par les eaux de pluie et qui n'a pas été nettoyé depuis sept ans. Ce bassin mesure 5 mètres sur 12. Les poissons y sont restés indemnes de toute maladie jusqu’au mois de juin 1900. A cette époque, un … grand nombre d'entre eux ont été envahis par les végétations : parasites sans que tous aient succombé. La mortalité par jour était, sur plusieurs centaines de poissons, de quatre à cinq l'été, deux à trois l’hiver. Plusieurs carpes, quoique envahies dès le début par les épiphytes sont encore vivantes. Les cyprins dorés résistent beaucoup moins. Au moment de la mort, les … végétations prennent une extension plus grande et obstruent les orifices naturels. Des grenouilles, des tanches, une anguille provenant du même bassin étaient épargnées. Par contre, ces végétations peuvent se développer sur plusieurs autres espèces animales mortes et acci- dentellement, tombées dans l’eau (souris, escargots). Les mor- ceaux de bois, flottant à la surface de l’eau, et les parois du réser-” voir ne montrent pas de végétations semblables. L'eau du bassin est légèrement verdâtre un peu trouble; on ne trouve pas de plantes aquatiques à sa surface. Nous avons ouvert un certain nombre de ces poissons et nous v'avons constaté dans leurs viscères aucune production analogue à celle qui recouvrait leurs téguments. Les ulcérations tégumentaires contiennent des bactéries ; par Ja mise en culture du foie, des branchies on obtient également des colonies microbiennes. Nous verrons ultérieurement si ces poissons succombent à une infection secondaire bactérienne ayant pour point de départ les nombreuses portes d'entrée repré=… sentées par les ulcérations des téguments. Antérieurement à nos recherches, Smith, en 1878, a décrit (L),« dans le nord de l'Angleterre, une maladie du saumon, de la truite, de l’anguille produite par une saprolégniée qui recou= vrait les nageoires, la tête et la queue d’un duvet blanchâtre et obstruait la gueule, les yeux et les ouïes. (1) Natural Magazine, 1878. QC xs 2 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (Janvier 1901). Don pu MINISTÈRE. Paris. — Journal des Savants, 1900, novembre et décembre. SOCIÉTÉS FRANÇAISES. El Bacnènes-px«-Bicorrk. — Soc. Ramond, Bull., 1900, 2e sér., t. IV, 3e trim. BorpEaux. — Soc. d'hortic. de la Gironde, Nouv. Ann., 1909, n° 92. Borpeaux. — Soc. d’agric. de la Gironde, Ann., 1909, no 11. BorD£aux. — Soc, géogr. comm., Bull., 1960, 26e année, n° 24 et 27e année, 1901, no 25. Bonpgaux. — Soc. des Amis de l'Univ., Bull., 1899, no 7. LiMvces. — Rev. scient. du Limousin, 1901, n° 97. Macon. — Soc. d'hist. nat., Bull. trim., 1900, no 17. Le Mans. -— Soc. d’agr. sc. et arts de la Sarthe, Bull., 1899-1900, 2e sér., t. XX XVIL f. 4. MarsEILLe. — Rev. hort., 1900, 46e année, n0 557. Paris. — Soc. entomol. de France, Bull., 1900, no8 18 et 19. Paris. — Journ. de botan. (Louis Morot), 1900), 14e année, n° 7. Paris. — Rev. génér. de botan. (Gaston Bonnier), 1900, t. XII, n° 144. Paris. — Soc. botan. de France. Table génér. des art. orig. cont. dans les 40 prem. vol. (années 1854-1895), ë Paris. — Soc, botan. de France, Bull., 1900, n0s 6, 7, 8. Paris. —- Journ. de conchyl., 1900, t. XLVIIL, ne 4. Paris. — Ornis. Com. ornithol. intern., Bull., 1899, t. X, n° 4. Paris. — Feuille des jeun. natural., 1991, 4e sér., 31e année, n° 363. Paris. — Bibliothèque de la Feuille des jeun. natur. Liste sommaire des Flores et Notes floristiques (plantes vasculaires) concernant la région pari- sienne et la plaine champenoise, 1901. RocHEcHouarT. — Soc. des Amis des Sc. et Arts. Bull., t. X, n°3. SOCIÉTÉS ETRANGERES. BERLIN. — Deutsch. geolog. Gesellsch., Zeitsch., 1900, t. LIT, f. 3. BoLoGxe. — R. Acc. delle sc. dell’ instit., Memor., 1898 à 1899, sér? 5, t. VIT, f. 1,2, 3, 4. — Rendic., 1879-1896, nlle sér., vol. Il (1897-1898); vol. IIT (1898-1809). * Bonn. — -Naturhist. Vereins der Preuss. Rheinlande, Verhandl.. 1900, 57e année, I. 1. Bonn. — ANiederrhein. Gesellsch. für Nalurund. UHeilkund, Silzungber. 1900, 1: 1: BRUxELLES. — Soc. belge de microsc. Ann., 189%, t. XXV. BRUxELLES. — Soc. belge de géol., de paléontol. et d'hydrol., Bull., 1900, 14e année, t, XIV, f. 2, 3. Cmicourimi. — Le Natural. Canad., 1900, t. 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Comit, Geolog. Ita. , Boll., 1900, n° 3. STOCKHOLM. — Geolog. Forening. Fôrhandl., 1900, vol. XXII, no 202. SIDNEY. — Austral. Museum Records, 1900, vol. IIT, no 8. ViENNE. — X. K. geolog. Reichsanst., Jahrbuch, 1900, vol. L, f. 2. de. NE trs LE » . | Dons D'AUTEURS. Cu DrF, ARNoLo. Die Lichenen des Frankischen Jura, Regemberg, 1885: do Die Lichenen des Frankhischen Jura, Stadtamhof, 1890. -do Zur Etchenenflora von München, München, 1891. +2 do Lichenes exsiccati{1859-1893), no 1 à 1600, München, 1891. d° Willian Nylander, München, 1899. Séance du 30 janvier 1901. Présidence de M. Bari, vice-président. M. Beizce lit le compte rendu des travaux de la Société en 1900. Rapport des travaux de la Société en 1900. Pendant l’année 1900, les actes et procès-verbaux de la Société À Linnéenne n’ont pas enregistré moins de 51 notes ou communi cations. L XXI La Géologie ne fait l’objet que d’une seule communication, celle de notre président, M. DuRÈGNE, sur la formation des dunes anciennes dans les environs de La Teste, mémoire accompagné d'une magnifique carte, qui en augmente l'intérêt. La Paléontologie est représentée par le mémoire, actuellement imprimé, de MM. Yvozas et Peyror, sur les faluns de la Touraine. La partie entomologique comprend d’intéressants comptes rendus des excursions à Cadillac, Villandraut, la pointe de Grave, Bellefonds, par M. LAMBERTIE; une note du même auteur sur quelques hémiptères nouveaux observés à Royan et à Saint-Geor- ges de Didonne; une communication de M. Gouin, sur quelques variétés de papillons; le catalogue des Coléoptères de la Gironde de MM. BraAL DE BELLERADE, BLONDEL DE JOIGNY, COUTURES; une communication de M. Browx sur une cigale (Cicadetta argentea) et sur quelques lépidoptères de la région; et enfin deux commu- nications de M. PÉREZ : la première sur le genre Xylocopa et la deuxième sur un genre nouveau d’Ampulicides (Onychia); ces travaux n'étant que le préliminaire d’un mémoire plus étendu, qui paraîtra cette année dans nos Actes. En Biologie, nous relevons une communication de MM. PER- DRIGEAT et TRIBONDEAU, sur le Pancréas des Ophidiens; une note de M. MaNiGaAUT, sur l’acclimatation, dans l'Isle, de l’Eupomatis giobosus ; plusieurs communications de M. SABRAZES, ayant trait : 1° à ses importantes recherches sur les granulations basophiles des globules rouges du sang, qu'il a présentées en son nom ou en collaboration avec MM. Murarer, BouRReT, LÉGER, MATHIS; 2° au diagnostic de la lèpre par la biopsie d'un filet nerveux sen- sitif, et au rôle des moustiques dans la propagation de cette redoutable affection; 3° à la pseudo tuberculose bacillaire du surmulot, dont il étudie le bacille en collaboration avec M. Mars. F La botanique a été, à elle seule, l’objet de 20 notes ou com- munications, outre les comptes rendus de MM. bE LoyNes. BAR- DIÉ, VERGUIN, B&iLLe, sur les excursions de l’année. M. Neyraur publie ses observations sur l'Erica Watson et sur quelques formes et variétés de l’Erica ciliaris et tetralix. Deux communications de M: DE Loynes, l’une sur l’Arnica montana dans la Gironde, et son mémoire sur les plantes du Sud-Ouest et Charles de l'Écluse, XXI M. Gap étudie l’histologie des Vitis et fait une communication sur les variations de structure qu’on observe dans la série des entre nœuds des rameaux d’un an; sur la rareté des fibres sim- ples dans le bois des tiges et sur la formation du périderme dans cette espèce. M. BouyGuEs, étudiant la structure anatomique des Rosaeées, communique le résultat de ses recherches : 1° sur l’anatomie comparée de la tige et du pétiole dans les Rubées et les Rosées; 20 sur la polystélie du pétiole des Alchemilles; 3° sur l'anatomie - de la tige aérienne et du pétiole du Veurada procumbens ; # sur le périderme de quelques rosacées ligneuses ; 5° sur la polystélie du Sanguisorba canadensis. M. Pirarp communique ses recherches : 1° sur le dénivellement - des parenchymes péricycliques ; 2° sur la relation entre l’accrois- . sement du péricycle et des tissus corticaux ; 3° sur l'étirement et l’aplatissement du péricycle; 4° sur la formation des lacunes schizogènes. + M. Beizze communique les résuitats de ses recherches sur le développement floral de quelques Euphorbiacées (Pedilanthus, | Cluytia) et enfin de quelques disciflores Rues, Vitis. Le nombre, l'importance de ces divers travaux pourrait nous dispenser de commentaires et montre qu'à la fin de sa 82° année d'existence l’état scientifique de la Société Linnéenne est des” plus prospères. Presque toutes les branches de l’histoire naturelle et de la biologie sont représentées dans nos procès-verbaux et” dans nos Actes. Une heureuse modification, récemment introduite dans nos publications et consistant à rbibiice dans les procès- verbaux les notes et les mémoires dont la longueur n’est pas trop considérable, a pour résultat de faire connaître très rapidement au dehors les résultats communiqués. Le nombre et la valeur des sociétés scientifiques avec lesquelles nous sommes en relation d'échanges est encore de nature à attirer les travailleurs. Nous pouvons donc envisager l’avenir avec confiance et souhaiter que la Société reçoive des subventions suffisantes pour pouvoir publier” les travaux de ses membres dans des conditions en rapport avec l'intérêt qu'ils présentent. M. Daypie, au nom de M. LALANNE, rapporteur, lit le rapport. de la Commission des finances ainsi que le projet du budget pos 1901, qui est adopté à l'unanimité. - 45H se Rapport de la Commission des Finances. XXII Conformément aux statuts qui nous régissent, la Commission des finances s’est réunie samedi dernier pour examiner la situa- tion financière de notre Société à la fin de l'exercice de 1900 et vous présenter un projet de budget pour 1901. Le travail de la Commission a été singulièrement facilité par l'exposé de la situation que nous a fait notre dévoué trésorier, sous forme de tableaux de la plus rigoureuse exactitude en même temps que de la plus lumineuse clarté, comme vous pouvez en juger. TABLEAU DES RECETTES ET DÉPENSES DE L'EXERCICE 1900 RECETTES DÉPENSES CORRE SRE 6 GER sommes! sommes | PUS sommEs| sommes] 7 PUS ARTICLES prévues |réalisées 05 ARTICLES prévues | dépensées eu en moins en moins RE ins ee LE LR = En caisse au 31 décem- Frais généraux..... F.| 327 15| 505 90]-+178 75 2 2 94 : « M809 2... Hess lee 21070) ESEEe- Biblisthèque ..…....... 20 ER NEE S : Q jété DES , ES Ir) 80 40 € 14 40 D iblicationss :. 24. [1.850 »|1.442 75]—407 25 _ + HS nl ar Lee blanches sue 900 »| 629 45|—270 55 _ Lens arriérées... 75 »| 174 »|+ 99 » FR Bed no 2 a) à 80 05|-L 0.05 Diplômes .............. 50 »1,,160 :2]+ 40 » Compte Durand....... 1:655:55|1.655 55 J1....... 1 H « = VA Vente ge publications . 50 »| 191 »|+141 » Souscriptions et Fêtes.| 400 »| 115 :|[+ 15 » MADventions............ 14-000 211-000 1"... 12. Fonds de réserve...... SDLn US Pate Moflset pertes:.us....l.ss.sse, ÉLIRE" Cara SERRES RSETASE 5.639 05 DOTNE Réel este 4.776 70 ' RECETTES. ....sceusse F. 5.639 05 DÉPENSES rm msenueese 4.776 70 RESTE en Caisse. 4... , F. 862 35 $ SE Représentée par la Société Bordelaise...F. 850 69 Espèces en caisse 11 75 F. 862 35 XXIV Examinons d’abord les revenus sur lesquels nous pouvions compter, c'est-à-dire nos recettes. L'exercice précédent nous avait laissé en caisse une somme de 2,240 fr, 270, mais, comme nous le verrons plus loin, il nous léguait aussi de fortes charges, puisque nous avons dû éteindre la dette Durand, qui s'élevait à 1.665 fr. L Les revenus de la Société, prévus pour 125 fr , se sont élevés à 139 fr. 40, nous fournissant un excédent de 14 fr. 40. Les cotisa= tions, par suite de l'admission d’un plus grand nombre de mem- bres, nous ont donné 1.833 fr. au lieu de 1.722 fr. Les cotisations" arriérées ont dépassé de 99 fr. nos prévisions, grâce à l’häbileté. de notre trésorier. D'une manière générale, nos recettes se sont élevées à 5.639 fr. 05, se soldant sur toute la ligne par un excé- dent sur nos prévisions. 4 Passons maintenant en revue chacun des articles de la colonne | des dépenses. L Chapitre I. — frais généraux. — Les frais généraux, qui” n'avaient été prévus que pour une somme de 327 fr. 15, se son * élevés à 505 fr. 90, dépassant nos prévisions de 178 fr. 75. Ce déficit est plus apparent que réel, car de tout temps les prévisions « ‘se sont montrées insuffisantes, comme on peut S'en COnVaincren en relisant les précédents rapports. En réalité, nous avons réalisé, dans le cours de cette année, de sérieuses économies. je Chap. II. — Bibliothèque. — Nous avons dépensé ? fr. de moins. qu'il n'avait été prévu. Quelque minime que soit la somme écono= misée, elle peut servir néanmoins d'indication et témoigne de la. bonne volonté de notre archiviste. 1 : Chap. II. — Publications, Planches, Envois des Publications. = Ici, le crédit n’a pas été complètement dépensé, mais il reste à publier quelques fascicules, qui seront réglés sur l'exercice pro chain. Pour l’envoi des publications, la somme prévue a été dépensée. Chap. IV. — Compte Durand. — Ce compte, qui s'élevait à 1.655 fr. 55, a été intégralement payé C'est donc une dette qui a été éteinte. Chap. V. — Souscriptions et Fêtes. — Les prévisions ont été dépassées de 15 fr. 1 Chap. VI. — Fonds de réserve. — 50 fr. prévus; 50 fr. dépensés. XXV En résumé, nos recettes se sont élevées à 5.639 fr. 05; nos dépenses à 4.736 fr. 70; il nous reste donc en caisse 862 fr. 35, représentés par : En compte-courant à la Société Bordelaise.......Fr. 850 60 Moose enCdisge RE ne ae sense 0 à A LEA er à) 11 75 TOTAL +. 00,28 FT. 802"95 Telle est, Messieurs, au 31 décembre 1900, la situation finan- cière de notre Société. La Commission vous demande de vouloir bien vous joindre à elle pour remercier notre Trésorier de son zèle infatigable, de son habileté à la bonne gestion de nos deniers. Il nous reste, Messieurs, à examiner le projet de budget pour 1901. Chapitre I. — Frais généraur. — Dans les frais généraux sont compris : la facture administrative, les assurances, le chauffage, l'éclairage, les gratifications, les frais de bureau. Quoique cer- taine que ce chiffre sera insuffisant, la Commission a fixé les frais généraux à 297 fr. 35, dans l'espoir que certaines économies pourront être réalisées. M. le trésorier pense, et la Commission pense avec lui que les allocations données au concierge sont suffisantes et ne doivent pas être augmentées. On a même pensé qu'une enquête discrète pourrait être faite sur les procédés des autres sociétés qui réclament les services de ce personnage, et on se conformerait aux usages généralement établis, Il a été également décidé que quelques démarches seraient tentées en vue de nous faire exonérer de l'abonnement à l'éclairage, que la Ville devrait supporter . Chap. II. — Ce chapitre comprend les publications, inscrites pour 1.850 fr.; les planches, pour 800 fr.; et l’envoi des publica- tions, pour 80 fr. Enfin, les publications en retard seront couver- tes par la somme prévue de 500 fr. Le chiffre de 3.250 fr. assurera donc le service si important des publications, et il ne devrait pas être dépassé. La Commission ne saurait trop engager les auteurs de mémoires qui doivent s'accompagner de planches, à s’enqué- rir, auprès du trésorier, de l’état de nos finances. Il serait même possible de remplacer quelquefois la gravure par un des nom- breux procédés dans lesquels la photographie intervient. On réaliserait de ce chef d'importantes économies. XXVI Chap. III. — Bibliothèque. — La somme de 300 fr., qui s’est montrée suffisante pendant les années précédentes, a été maïn- tenue. Chap. IV. — Souscriptions et Fêtes. — 100 fr. prévus. Chap. V. — Fonds de réserve. — Le chiffre de 50 fr.. qui a été inscrit, suffira, il faut l’espérer. Le chiffre tctal des dépenses s'élève donc à la somme de 4.037 fr. 35. Pour faire face à ces dépenses, le budget des recettes nous donne une somme équivalente, formée de 862 fr. 35 provenant du solde en caisse au 31 décembre 1900; de 125 fr. fournis par le Chap. I, Revenus de la Société; 1.890 fr. par les cotisations des membres; 50 fr. par les cotisations arriérées; 60 fr. par les diplô- M mes; 50 fr. par la vente des publications; 500 fr. par la subven- … tion du Conseil Municipal; et 500 fr. par la subvention du 4 Conseil Général. E La situation ressortira clairement de la considération du tableau ci-joint. Projet de Budget pour l'exercice de 1901. RECETTES DÉPENSES | É 8 1=$ ARTICLES SOMMES | = ARTICLES SOMMES = = = > Solde en caisse au 1 |Frais généraux. ...F. 257 35 | 31 décembre 1900 F. 862 35 2 PUBLICATIONS : + Revenus de la Société. 125 » Actes et procès-verb.| 1.850 » CorISATIONS : Planchon:2:. 1.00 800 65titulaires à 24=1560 Envoi des publications. 80 5 corresp. à 12= 60 Report d'une somme 18 — à.15= 270| 1.890 » allouée en 1900 pour Cotisations arriérées.. 20 » les public. et planch. de IDinlOmES.. 224.2 60 » 3 reg Le FE dt 4 |Vente de publications... 50 » RTS de Le Biblioth. : PVR PERS 4 |Souscriptions et Fête Conseil général. 500 liunéenne is 443 Conseil municipal 500 5 |Fonds de réserve ...…. Ministère « mémoire»..| 1.000 » Torar. 41 F.| 4.037 35 Total... 6 F, F 6888 LE XXVIT Au 95 janvier 1901, le capital de la Société Linnéenne est représenté par les valeurs suivantes : 6 obligations d'Orléans, 3 0/0, d’une valeur de AS QUIALLUTAIL EE MANUEL A SON S PAUVRETÉ» 18 fr. de rente 3 0/0, titre 4447, cours 101 fr. 90. 305 ‘70 2] fr. de rente 3 1/2 0/0, titres 6179, 6195, cours DR OMR CO VRAIES HUE AREAS LD AIRE 9 621 30 Caisse d'épargne ......... LA) LEE LES LERACRSE LEE ES 198 » OPA ue fautes Fe F.. 3,903, » Messieurs, j'aurais voulu donner à ce rapport toute l’impor- tance et tout le développement qu’il comporte, mais je vous confesse humblement mon incompétence en ces matières, et, si j'ai accepté la mission difficile d’être le rapporteur de votre. Commission, c’est que l'exposé que nous avait présenté notre _ trésorier me paraissait avoir aplani ou supprimé toutes les diffi- cultés. J'aurais donc pu me borner à vous présenter des tableaux sans commentaires. La Commission, en donnant décharge de sa gestion à notre trésorier, le remercie une fcis de plus de son dévoûment si éclairé et si indispensable à la bonne administration de nos finances. M. MoreLay lit le rapport de la Commission des archives : La Commission des archives s’est réunie le 8 janvier 1901, à cinq heures du soir dans le local de la Société. Elle a constaté avec plaisir l’ordre parfait qui règne dans la bibliothèque et le bon aspect que présentent, grâce aux bonssoins de notre archiviste, les rangées de livres dans l’une et l’autre de nos salles. La bibliothèque s'enrichit tous les ans et les séries des publi- cations périodiques, se pressant les unes contre les autres, lais- sent craindre avant longtemps le manque de place. . La Commission à eu également à s'occuper de plusieurs demandes d'échanges. Elle vous propose non seulement : L'échange du volume en cours de publication, mais des volu- mes antérieurs avec : le CUolumbian Museum Chicago, Field ; : 2 Ati dell Instituto botanico Milano. ; XXVIII Du volume en cours seulement avec Wisconsin geologica and natural history Madison. Des procès-verbaux seuls avec : 1° Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Toulouse. Cette Société avec laquelle nous avons depuis de longues années échangé nos volumes ne publie presque plus rien ; la Commission est d'avis de ne plus envoyer que les procès-verbaux. 2 Cincinnati. Bulletin of the Lloyd library. La publication de cette Société comprend en majeure partie des questions phar- maceutiques; le reste étant de la botanique, il peut y avoir avantage à échanger les procès-verbaux. 3° Christiania. Nyt magazin for naturvidens Lib del Enfin, restent les Sociétés auxquelles nous croyons devoir refuser tout échange, ce sont : 1° Archives provinciales des sciences de Paris. 29 Société géographique de Vienne. Nous avons échangé nos Actes pendant de longues années, mais depuis 1892 nous n'avons absolument rien recu. Il a été offert à la Société huit gros volumes reliés comprenant la correspondance d’un grand nombre de botanistes de la seconde moitié du XIX:*siècle. Cette collection aura son utilité, pour la vérification des étiquettes d'herbiers et pour mettre un nom d'auteur sur celles qui en seraient dépourvues. Les rentrées des volumes semblent s'effectuer un peu mieux que les années antérieures, mais nous ne sommes pas encore arrivés à cette perfection si désirable pour nos collections. En terminant ce rapport, je vous prie, Messieurs, de vous joindre à votre Commission pour voter des remerciements à notre archiviste pour le zèle et le dévouement avec lequel il s’occupe de ‘: tâche absorbante dont il a bien voulu se charger depuis plusieurs années. L'Assemblée décide : 1° L'échange des procès-verbaux et des actes avec : l’Institut botanique de Paris ; Les Archiv für Anthropologie de Munich, la Société d'anthropologie de Berlin et le Wisconsin Geological and natural History Survey de Madison ; 2 L'échange des procès-verbaux avec : Nyt Magazin fen Natur- wischen-Koberne Grundlagt of den “physiographiske forening. XXIX i Christtania, le Bulletin of the Lloyd Library of Botany, Phar- macy and Materia Medica de Cincinnati. Commission des publications. — M. DE Loynes donne lecture du rapport suivant : La Commission des publications vient vous rendre compte des importantes modifications apportées cette année à vos publica- tions et les soumettre à votre haute appréciation. Dans cette réforme, elle s’est inspirée des désirs manifestés par les plus sympathiques amis de notre Société. Elle s’est efforcée de mar- quer de la facon la plus précise la séparation qui doit exister entre les comptes rendus de nos séances et les mémoires plus étendus, plus approfondis naturellement réservés pour le corps de nos actes. Ces mémoires, qui représentent ordinairement le travail de plusieurs années et sont le fruit d'observations prolon- gées, constituent en réalité des travaux exceptionnels et sont l’objet de ce qu’on peut appeler des publications extraordinaires. C'est sous l'empire de ces idées directrices que la Commission a extrait des anciens volumes dés actes la liste des membres et le bulletin bibliographique pour les insérer dans les comptes rendus des séances. En tête de ces comptes rendus a été insérée Ja liste des membres au ler janvier. Quant au bulletin bibliographique, il a été divisé en 19 bulletins mensuels qui figurent à la suite de la seconde séance de chaque mois. De cette manière, chacun est averti des publications reçues et peut les consulter de suite suivant les exigences de ses travaux personnels. D’un autre côté, toutes les communications faites en séance ont trouvé place dans les comptes rendus qui ont pris ainsi un développement considérable. Avant la réforme, les comptes rendus occupaient de 6 à 7 feuilles (96 à 112 pages). Cette année ils comprendront très probablement 15 feuilles (240 pages). Votre Commission s’est efforcée de donner à l'impression des comptes rendus des séances la rapidité et la régularité nécessaires pour que les découvertes de nos collègues prennent rang aussi vite que possible. Pour atteindre ce résultat elle a besoin du concours de tous, du concours du Secrétaire général chargé de la rédaction des procès-verbaux, du concours de l’Archiviste chargé de préparer les extraits et les bulletins bibliographiques, du concours des auteurs auxquels les épreuves de leurs commu- XXX nications sont envoyées pour correction, enfin du concours de notre Imprimeur, l’agent nécessaire de nos publications. Le concours du Secrétaire général, de l’Archiviste nous sont dès longtemps acquis. Quant à notre Imprimeur, quelques visites régulières suffisent pour stimuler une activité qui ne demande qu'à donner de nouvelles preuves de son dévouement à notre Société. C’est aux auteurs que je m'adresse d’une façon particu- lière pour leur demander de corriger de suite les épreuves qui leur sont envoyées et de les retourner à l’imprimeur dans les vingt-quatre ou quarante-huit heures. Il serait même à désirer que les communications soient rédigées avant d’être faites en séances. Je sais que cela est difficile. Mais j'espère que ce n’est pas trop exiger que de demander qu’elles soient remises dans la quinzaine. Allégés de la liste des membreset du bulletin bibliographique, quigénéralement occupaient plus d’une feuille et demie, réservés pour les travaux exceptionnels, de longue haleine, les actes acquerront une valeur spéciale et une importance scientifique plus considérable. Cette année-ei ils formeront un volume de près de 21 feuilles (336 pages). Si nous comparons ainsi le volume publié en 1899 et le volume publié en 1900, nous arrivons aux résultats suivants. Le volume de 1899, t. LIV, plus important déjà que les volumes des années antérieures et dépassant de 48 pages le tome précédent, compre= | nait 538 pages, soit 150 pages extraits des comptes rendus des séances et 388 pages mémoires, et comportait 16 planches. Le t. LV dont l'impression a été commencée cette année et ne tardera pas à être achevée se compose de 578 pages de texte : extraits des comptes rendus des séances, 240 pages, mémoires, 338 pages et de 14 planches. Malgré ce développement considérable de nos publications,” votre Commission se félicite de ne pas avoir complètement épuisé les crédits que vous lui aviez ouverts l’année dernière. Ces résultats favorables n’ont pu être atteints que grâce à la bonne volonté des auteurs qui ont consenti, sur notre demande, à concourir dans une certaine mesure aux frais des planches, accompagnant leurs travaux. | Ces considérations démontrent à quel point noussont indispen- sables les subventions que le Conseil général de la Gironde et le KXXI Conseil municipal de Bordeaux, n'hésitent jamais à nous accorder, à quel point encore serait nécessaire une allocation annuelle et régulière du Ministère de l’Instruction publique. L'assemblée vote des félicitations à la Commission des publi- cations et en particulier à M. de Loynes, son président. Séance dau 6 février 4901. Présidence de M. BaRDi£, vice-président, ADMINISTRATION M. Daypie lit le compte rendu du banquet du 24 janvier : Les jours se suivent et ne se ressemblent pas, dit un vieux proverbe. La Société Linnéenne s’est chargée de lui infliger le plus formel démenti. Le banquet du 24 janvier dernier, a obtenu, en effet, le même succès que celui de l’année dernière, et se sont ainsi trouvés réalisés les vœux unanimes formés lors de la première tentative de réunion hivernale. C'était encore au Louvre que les organisateurs de cette fête de famille avaient convié les membres de la Société, et à 8 heures sonnantes, autour de la table brillamment décorée, prenaient place ceux des membres qui, répondant à l'appel qui leur avait été adressé, avaient voulu ou pu, par leur présence affirmer une fois de plus les sentiments de fraternelle camaraderie et d'union cordiale qui doivent unir tous les membres de cette Société déjà si ancienne. 7 Trop nombreux, malheureusement, étaient les vides causés par l’inclémence de la saison, les nécessités de la vie ou les obli- gations mondaines. Et nombre de membres avaient par lettre manifesté le regret par eux éprouvé, de ne pouvoir se joindre à nous de corps, comme ils s’y joignaient d'intention. Les conversations d'abord de voisin à voisin, ont vite pris une tournure plus générale, et les interpellations amicales, les lazzis badins, les jeux de mots sans prétention, les histoires quelque XXXII peu gauloises se sont fait jour, croisé, succédé sans interrup- tion, avec un entrain et un laisser-aller du meilleur aloi. | Au dessert, notre aimable président, M. Durègne, a, en quel: ques mots pleins d'à propos, porté la santé des membres présents et manifesté le regret que causaient à tous les absences cons- tatées. Puis, M. Bardié, membre de la Commission d'organisation, a réclamé les remerciements de l’assistance, pour un généreux anonyme à qui nous devions le champagne dont nos coupes. étaient pleines. Inutile d’ajouter que la coupe en main, n9s acclamations se sont unies pour adresser à ce donateur inconnu nos vivats les plus chaleureux. Bientôt après, M. Durègne, cédant aux instantes sollicitations de ses collècues, a bien voulu nous débiter un charmant mono- logue qu’il a dit d’une manière pleine d'humour et de rondeur, et les bravos nourris et un ban monstre ont accueilli les dernières paroles de l’interprête. | L'élan étant ainsi donné et de si agréable façon, l’intermède tout intime a continué, au cours duquel nous avons entendu monologues, histoires vécues, récits divers, sans oublier la partie lyrique. La salle a longtemps résonné du bruit des acclama- tions, mais comme le dit le poète : Hélas, cela finit par s’éteindre, une fête ! A onze heures, les plus raisonnables d’entre nous ont parlé de départ. Et c'est en se félicitant mutuellement d’avoir assisté à cette aimable réunion et en se promettant bien de ne pas faire défaut à celle de l’année prochaine, que nous nous sommès enfin séparés. : D'importants projets ont d’ailleurs pris naissance au cours de ce dîner, projets, dont, tels les conjurés d’opéra-comique, nous avons fait serment de soutenir la réalisation, qui ne peut certai- nement soulever aucune objection vraiment sérieuse : Projet de conférence scientifique avec projections, sur un si pouvant intéresser l'unanimité des assistants. : Projet d'intermèdeslyrique et dramatique non plus impromptu, mais préparé et arrêté d'avance et dont les membres de la Société fourniraient les éléments. Ces deux parties devant accompagner le futur banquet d'hiver. Je dois dire que ces motions ont été »1f Dai ef XXXIIL accueillies chaleureusement et que seuls, certains points de détail ont donné lieu à une discussion des plus courtoises. Les dissidents se ralliant d’ailleurs de la meilleure grâce à l'avis de la majorité. Cette entente est d’un excellent augure pour l’orga- nisation future et la réalisation définitive de ces divers projets. Étaient présents : MM. Durègne, de Nabias, Breignet, Daydie, Gouin, Durand, Verguin, Lataste, Motelay, Lalanne, Gard, Deser- ces, Muratet, Lambertie, Beille, Bardié. S'étaient fait excuser : MM. Brascassat, Toulouse, Richard, Brown, De Loynes, Pachon, Laloy, Eyquem avaient envoyé des lettres indiquant les causes de leur absence. COMMUNICATIONS M. Gouix présente des échantillons de Scolopendrium offici- nale à feuilles laciniées recueillies dans un puits à Nogent près dé la Sauve. M. Devaux fait la communication suivante : Sur les réactifs colorants des substances pectiques. On doit à M. Mangin une étude méthodique de la constitution des parois cellulaires chez les végétaux. M. Mangin a tout parti- culièrement porté son attention sur une catégorie de substances intimement unies d'ordinaire avec la cellulose, et qu’il appelie, d’une manière générale, Composés pectiques. Ces substances sont très répandues; elles existent dans tous les tissus non lignifiés des plantes vasculaires et dans la plupart des tissus des Crypto- games cellulaires. M. Mangin a reconnu qu'il existe un grand nombre de réactifs colorants des composés pectiques. Malheureusement, tous ces réactifs colorants sont très faiblement retenus. La glycérine, l'alcool, les liqueurs faiblement acides décolorent les coupes; de sorte que les colorations ne peuvent pas être conservées. En 1893, M. Mangin a cependant trouvé un réactif spécifique d'une grande sensibilité, le rouge de Ruthénium (1) ou oxychlorure ammoniacal de Ruthénium. Ce réactif permet d’ob- tenir des colorations permanentes que l'alcool n'’altère pas, (1) ManGin. Sur l'emploi du rouge de Ruthénium en anatomie végétale. Comptes Rendus de l’Ac. Sc. 1893, t. 116, p. 633. PROCÈS-VERBAUX (Avril 4904). 3 XXXIV mais qui ne peuvent supporter le contact des acides. Ce réactif est rare et très coûteux; il est donc probable que l'indication d’autres réactifs pouvant servir à caractériser les substances pectiques par des réactions colorées persistantes pourra présenter un certain intérêt pratique. Or, en faisant les recherches que je poursuis moi-même depuis plusieurs années sur l’histologie des parois cellulaires, je suis arrivé à reconnaître une propriété importante, que possèdent ces parois. ÆUles s'emparent avec avidité des bases métalliques présentées sous forme de combinaisons salines solu- bles. Si donc les sels métalliques avaient par eux-mêmes le pouvoir colorant intense des matières colorantes artificielles, les parois cellulaires seraient vivement colorées par la plupart des sels. C’est ce qui arrive, en somme, avec le rouge de Ruthénium signalé par M. Mangin. A défaut de cette coloration immédiate, on peut cependant révéler assez souvent le métal fixé. Il suffit de le transformer, après sa fixation, en un sel à vive coloration, sulfure, chromate, ferro ou ferricyanure. Jusqu'à présent, les métaux qui m'ont donné les meilleurs résultats sont le fer et le cuivre, dont le ferro ou le ferricyanure ont une vive coloration. Ainsi, par exemple, une coupe d’une tige, d'une racine, d’un pétiole quelconque-est plongée un moment dans une solution de sulfate ferrique; elle est ensuite lavée avec soin avec l’eau distillée et, finalement, avec l’eau additionnée d'acide acé- tique (2 0/0); ainsi lavée, cette coupe retient du fer sur ses parois cellulaires. Ce fer est invisible; mais il suffit, pour le révéler, de plonger la coupe dans du ferrocyanure de potassium; instanta- nément la coupe se colore en beau bleu; on accentue la colora- tion en ajoutant une goutte d'acide chlorhydrique ou d'acide azotique, on lave et on peut monter soit dans la gélatine, soit dans le baume. La coloration obtenue est absolument indélébile. On peut aussi colorer à l'hydrogène sulfuré, mais le plus souvent, la coloration étant noire ou brune pour les divers métaux la coupe n’a pas un aspect engageant. On observe, dans ces conditions, que la coloration est surtout vive pour les tissus mous. Grâce au lavage en eau acidulée, la coloration des tissus lignifiés est beaucoup plus faible, de telle sorte qu'on peut ensuite colorer le bois à la safranine ou au vert d'iode et obtenir des doubles colorations très nettes et très solides. XXXV Quelles soit les substances de la paroi qui fixent ainsi les métaux ? On s'assure tout d’abord que la Cutine, la Subérine, la Callose, ne les fixent pas du tout. Et nous venons de voir que les tissus lignifiés ne les fixent que faiblement. Ce sont donc les parois des tissus mous qui ont certainement l'affinité la plus grande pour les bases métalliques : parenchymes cellulosiques . ordinaires, collenchyme, liber mou, cambium, etc. En séparant enfin, dans les tissus de cette naure la cellulose d'avec la trame pectique, d’après le procédé indiqué par Gilson (l) on peut reconnaître que la coupe « décellulosée >» se colore tout aussi vivement qu'auparavant. La cellulose pure au contraire, déposée sous forme de granulations dans certaines cellules non enta- mées par le rasoir, reste absolument incolore. Ù Nous pouvons donc conclure que l’attraction des parois cellu- lulaires pour les métaux est spécifique : Elle est due essentielle- ment où exclusivement aur composés pecliques. Ceci confirme l’observation importante, faite par Mangin en 1890, que les composés pectiques jouent le rôle d'acides faibles et se colorent par les réactifs basiques. Mais, en outre, il est prouvé que les meilleurs réactifs de ces substances, les seuls avec lesquels on obtienne des colorations permanentes, sont des sels métalliques, et non pas des matières colorantes d’origine organique. IL est curieux de remarquer, en effet, que les seules réactions colo- rées permanentes obtenues jusqu’à aujourd’hui étaient dues à un sel métallique, l'oxychlorure ammoniacal de rhutéuium. M. BouyGuess fait la communication suivante : Contribution à l'étude de l’origine et du développement de la polystélie dans le pétiole. Le 7 mars 1900, j'avais l'honneur de signaler à la- Société Linnéenne la présence de la polystélie dans le pétiole des Alchémilles. Je vais étudier aujourd'hui, dans cette note, l’origine et le développement de cette structure anormale. Mais avant d’entrer directement dans le sujet, je tiens à exposer certains faits qui (1) Gilson, Cristallisation de la Cellulose, La Cellule, t. IX. XXXVI semblent avoir quelque intérêt au point de vue de la classifica- tion. Ces faits se rapportent à la variabilité de la polystélie selon les espèces et selon les pétioles considérés. Depuis l’époque de ma première publication il m'a été permis en effet d'étudier un assez grand nombre d’Alchémilles et de reconnaître que la variabilité de localisation de la polystélie dans le pétiole permet de distinguer trois catégories parmi les espèces du genre. La première catégorie comprend les Alchémilles où cette ano- malie apparaît dans toutes les feuilles de la plante. La deuxième comprend les Alchémilles où cette anomalie n’ap- parait que dans les feuilles du rhizome : les feuilles de la hampe florale en étant dépourvues. Enfin la troisième catégorie comprend les espèces remarquables par l’absence complète de cette anomalie dans tous les pétioles. Je dois ajouter que les traces foliaires, durant leur course dans le tissu cortical de la tige souterraine ou de la hampe florale, ne présentent jamais la structure stélique: elles sont réduites à des méristèles. Ce n’est même qu'après un certain parcours à l'intérieur du pétiole (c’est-à-dire à 4 ou 7 et même 9 millimètres de l'insertion sur la tige) que l’on trouve ces méristèles complé- tement transformées en stèles. La transformation est directe. On compte trois méristèles à la base du pétiole et plus haut trois stèles. Les coupes en séries, dans un pétiole adulte, montrent que chaque méristèle, d’abord en forme de large croissant se referme peu à peu par les deux extrémités libres libéro-ligneuses et transforme l'arc en cercle continu. Du reste chaque méristèle possède comme les stèles, un endo- derme et un péricycle propres qui l'entourent complètement. , L'endoderme est formé partout de cellules petites régulières et munies de plissements bien marqués. Le péricy2le possède une ou deux assises de’ cellules. .Le liber à la forme d'un croissant dont la concavité est remplie par le bois, à éléments disposés en séries radiales qui convergent toutes vers un même centre. Les vaisseaux possèdent généralement un assez grand diamè- tre. Un massif de cellules plus ou moins collenchymateuses séparent les trachées les plus internes de l'anneau péricylo- endodermique. XXXVII A mesure que l'arc libéro-ligneux de la base du pétiole tend à se refermer pour donner la stèle un peu plus haut, ce tissu collenchymateux diminue progressivement comme si la transfor- mation s’effectuait à ses dépens. L'étude du développement va noùs montrer que cette apparence n’est pas sans fondement. Développement. — Faisons des coupes en séries dans les pétioles très jeunes d’une Alchémille présentant cette anomalie, et étudions-les à partir d’une certaine distance du iimbe jus- qu'au point d'insertion du pétiole sur la tige. Nous reconnaitrons une différenciation primordiale en deux régions, région corticale et région prévasculaire. Cette différenciation apparaît même dans la feuille très jeune, elle s’y manifeste par la manière dont s'effectuent les cloisonnements Dans le méristème cortical, composé de deux à trois assises parallèles à l’épiderme, les cloisonnements sont tous perpendicu- laires à la surface générale, il ne s’en produit aucun oblique ou tangentiel qui augmenterait le nombre des assises de l'écorce. Au contraire dans le méristème qui occupe toute la partie centrale du pétiole et qui est enveloppé par ce manchon cortical, la multiplication se fait par des cloisonnements variés dans tous les sens (1). ; Mais cette activité multiplicatrice, ne se maintient pas partout au même degré. On distingue bientôt au centre du pétiole un massif de cellules plus petites, où les cloisonnements continuent activement tandis qu’ils sont devenus moins rapides dans les cellules environnantes. Bientôt après, deux nouveaux massifs semblables apparaissent de part et d'autre du premier et se distinguent par la petitesse de leurs cellules comparées aux cellules avoisinantes. À ce moment les trois stèles que doit contenir le pétiole sont donc reconnaissables mais non différenciées. Le parenchyme qui les environne immédiatement est formé de cellules disposées en séries concentriques autour de chacune d’elles. Le liber est toujours le premier tissu qui se différencie à l’in- (1) Ces faits confirment ce qu'a reconnu tout récemment M. Bonnier C R, Acad. des Sciences 31 décembre 1900, XXX VIN ; térieur de ces cordons de méristème, Il apparaît à la périphérie sous forme d’ilots disposés en une couronne complète avec un seul tube criblé au début (1). Immédiatement au dehors se trouve une assise d'éléments plus grands qui représentent le péricycle. Les cellules de la couronne libérienne prennent des cloison- nements dans tous les sens. Au contraire celles qui sont à l’inté- rieur de cette couronne ne se cloisonnent bientôt plus que dans une direction tangentielle par rapport au centre du massif du méristème. Aussi tout ce tissu qu’environne le liber prendl bientôt un aspect caractéristique : ses éléments sont disposés en séries rayonnantes, convergent vers le centre du méristème et ils ont une forme régulièrement POLE GURE en rapport avec cette disposition. C'est ce tissu qui donnera les éléments ligneux de la stèle. Telle est la différenciation primordiale au sommet d'un jeune pétiole. A mesure qu’on s'éloigne du limbe pour se rapprocher du point d'insertion de la feuille sur latige, on est frappé de la dispari- tion progressive des îlots libériens du côté qui regarde la face supérieure (2) du pétiole. La couronne libérienne se transforme en arc libérien. Cette transformation semble entraîner du même côté la disparition des séries radiales correspondantes au tissu ligneux ou plutôt l'absence de formation de ces séries radiales. De sorte que l’on n'aura plus tard dans cette rég ion basilairedu pétiole qu’un arc ligneux en dedans d’un arc libérien. À la place des séries radiales de tissu préligneux on ne trouve bientôt que des cellules plus grandes non sériées à parois ondulées et qui se différencient beaucoup plus tard en un tissu plus ou moins collenchymateux. [a différenciation chimique des faisceaux ligneux apparaît toujours du côté du centre de la stèle. Au sommet du jeune pétiole ce centre n’est occupé au début que par une seule trachée. À la base on trouve 5 à 6 trachées situées dans le voisi- . (1) En confirmation de ce qu’a observé M. Chauveaud, Ce tube criblé pré- sente aussi la différenciation maximum. An. Sc. Nat. 1900, 8e série tome XI. (2) L. Petit, Th. Doct. Sc. Nat. 1888, p. 9. - MVÉoR) XXXIX nage du centre mais disposées en un petit arc à concavité tourné vers la tige. Cette structure très jeune de la polystélie montre l’origine particulière de la zone collenchymateuse interne des méristèles du bas du pétiole. Cette zone collenchymateuse représente réel-. lement du liber et du bois non différenciés. C’est pourquoi à l'état adulte, l'arc libéro-ligneux méristélique se referme à ses dépens lorsqu'on remonte à partir de la base du pétiole. Le mo- ment de la fermeture ne se produit pas du reste au même niveau pour les trois méristèles. Les arcs latéraux sont généralement plus tôt transformés en stèles que l’arccentral. De tout ce qui précède il résulte un certain nombre de faits assez importants que je vais résumer. 1° La polystélie peut ne pas exister dans toutes les plantes d'un même genre, dans toutes les feuilles d’une même espèce. Dès lors, nous ne pourrons pas considérer cette structure anormale comme un caractère de genre. 2° La polystélie n'existe jamais dans toute la longueur du pétiole (du moins chez les Alchemilles), les faisceaux peuvent former des méristèles dans le tissu cortical de la tige et ne se présenter sous la forme de stèles que dans le pétiole à partir de 5 à 8 et même 10 millimètres de la base. 3° Quand on suit l’évolution, on observe qu’il apparaît toujours, tout d’abord, wn certain nombre de pôles libériens très voisins les uns des autres disposés en arc ou en cercle complet. Ces pôles libériens semblent déterminer la production d’un tissu préli- gneux à éléments disposés en séries radiales dont le centre de convergence peut être considéré comme un pôle ligneux commun. Il semble donc qu'un seul pôle ligneux peut être opposé à plusieurs pôles libériens. | 4° Il est important de remarquer que le liber prend toujours naissance avant la différenciation en séries radiales du méristème ligneux (1): l'existence du bois est donc sous la dépendance étroite du liber (2). 9° Si nous considérons la tige comme formée par les bases (1) M. Chauveaud a déjà signalé le fait pour la racine, (2) Mais l'inverse n’est pas vrai: on trouve fréquemment {des faisceaux libériens sans bois à côté, tandis qu’on ne trouve jamais de bois sans liber. XL confiuentes et concrescentes des pétioles, on peut dire, dans le cas particulier des Alchémilles (1), où les faisceaux sont disposés en un are, que les parenchymes pétiolaires arriveraient à confluer ensemble et constitueraient l'écorce et une partie des rayons médullaires de la tige. Chaque stèle pétiolaire, perdant tout d’abord sa différenciation libéro-ligneuse äu côté interne, les plages collenchymateuses qui surmontent chaque méristèle, à la base des pétioles, constitue- raient la zone périmédullaire. L'anneau libéro-lisneux, Île péricycle et l’endoderme du cylindre central de la tige seraient formés par la réunion des tissus correspondants des méristèles. Il n’est du reste pas absolument exact de dire que la stèle perd sa différenciation vasculaire du côté interne : en réalité elle n’acquiert jamais cette différenciation : c’est une non acquisition, de sorte qu'on s’expliquerait la structure ordinaire de la tige (c’est-à-dire avec une grosse stèle) comme dérivant de la soudure d'un cercle de stèle: qui n'auraient pris la différenciation vasculaire vers la bas ? du pétiole que dans leurs parties tournée$ vers l'extérieur (2). « Séance du 27 février 1901. Présidence de M. DuRÈGxE, président. CORRESPONDANCE Lettre de M. Ramon de Soraluce donnant sa démission de membre correspondant, Invitation au Congrès international de zoologie qui aura lieu du 12 au 16 août à Berlin. (1) Ceci est encore vrai dans le cas où les divers faisceaux sont disposés suivant un cercle complet : les faisceaux de la face supérieure se réunissant toujours à ceux de la face inférieure, à la base du pétiole. (2) Ce travail a été fait dans le laboratoire de botanique dirigé par M. Devaux, professeur adjoint à la Faculté des Sciences de Bordeaux. XLI COMMUNICATIONS M. MaAxweLLz donne lecture du rapport suivant : Excursion botanique du 1'7 juin 1900 à Lacanau. Le 17 juin 1900, les membres de la Société Linnéenne ont fait une excursion à l'étang de Lacanau. MM. de Loynes, Motelay, Verguin, Bardié, Beille, Lambertie, Gard et Maxwell se sont trouvés réunis à la gare du, Médoc pour le départ du train de six heures du matin. La journée était magnifique. Le train de Lacanau s'arrête à de nombreuses stations où les manœuvres durent quelquefois assez longtemps. Les botauistes en ont profité pour explorer les gares qu'ils traversaient; leurs recher- ches ont abouti à d’heureux résultats, car ils ont découvert de beaux échantillons de Phalanqgium planifolium(Simethis bicolor), d'Hypericum perforatum, d'Hypericum honifusum, d'Helianthe- mum qguttalum. La gare de Sainte-Hélène leur a donné Senecio sylvaticus, les trois variétés d'Ornithopus compressus, roseus et ebracteatus ; Linaria spartea ; Arnoseris pusilla ; Sinapis cheiran- thus ; Chondrilla juncea avec ses feuilles radiculaires, Juncus buffonius en fleur et Filago germanica. Arrivés à Lacanau à 7 h. 52, les excursionnistes se sont dirigés vers l'étang : ils ont ramassé sur la route d’intéressants spéci- mens de Sagina subulata, Juncus pygmæus ; Drosera intermedia etrotundifolia; Nymphæa pumila, Genista anglica, Silene anglica, Utricularia vulgaris, Juncus heterophyllus ; Osmunda regalis, Carex flava et C. OEderi, Myrica gale, Juncus tenageia ; Menchia erecta, Radiola linoides et Tillæa muscosa. Les boîtes et les cartables étaient donc déjà garnis quand les voyageurs se sont embarqués. Les eaux étaient très hautes et recouvraient les Ranunculus flammaula qui émaillent de leurs fleurs jaunes les bords sablounneux de l’étang. La traversée s’est accomplie sans encombre et les excursionnistes ont pu admirer à loisir le paysage sévère formé par la nappe d’eau et les dunes couvertes de pins sombres qui l'entourent. Malheureusement, la rive nord-ouest était nue ; l'incendie avait détruit la forêt de pins qui revêt les dunes dans cette direction. Le débarquement s’est fait au Moutchic ; cette localité ne XEI comprend qu’un poste de gardes forestiers. Son nom siguifie moustique en patois landais. Il est probable que les eaux peu profondes de l’étang et la forêt voisine forment un excellent terrain de culture pour ces désagréables insectes ; ils ont d’ailleurs respecté l’épiderme des botanistes et ne se sont livrés à aucune agression ; l’entomologiste lui-même a été laissé en repos... Les bords de l'étang ont été explcrés : M. de Loynes a fait” ramasser /it{{orella lacustris et les excursionnistes ont garni leurs cartables de beaux échantillons de Scirpus triqueter ; Silene… portensis ; Cicendia filiformis ; Agrostis canescens ; Ranunculus tripartilus ; Polycarpon tetraphyllum ; Scirpus lacustris ; Scirpus multicaulis ; S. setaceus ; Hydrocharis mursus ranæ, en fruit; Carex flava ; C. trinervis ; C. arenaria. On s'est ensuite réembarqué pour gagner la pointe nord de l'étang; pendant le voyage, les touristes ont déjeuné avec les provisions emportées par eux ; l’eau du lac a servi à les désaltérer; elle constitue d’ailleurs une boisson peu engageante, car bien que d’une grande limpidité, elle est légèrement teintée de brun comme toutes les eaux des landes et re un peu la couleur du thé. La barque s’est engagée dans le canal qui aboutit à l'extrémité nord de l'étang et les botanistes sont descendus ; ils ont pu ramasser des spécimensde Cladiummariscus ; Veronica scutellata; Cirsium anglicum ; Utricularia intermedia ; malheureusement, moins heureux qu’en 1859, M. Motelay ne l’a pas trouvée en fleurs ; Peplis portula ; divers Épilobium, ete. En remontant dans les anciens marécages, aujonrd’'hui desséchés, qui forment la limite nord de l'étang, les excursionnistes ont ramassé des Sperqula, des Hydrocotyle en fleurs et en fruit ; des Carum verticillatum ; puis M. de Loynes découvre une petite plante à l'aspect modeste, formée de petits brins d'herbe sans prétention,! mais enroulés en crosse lorsqu'ils ne sont pas développés. C'est Pilularia globulifera ; M. Motelay confirme le diagnostic de M. de Loynes. Bientôt, d’ailleurs, on trouve des échantillons garnis de leurs sphérules caractéristiques. M. Motelay fait encore ramasser Potamogeton variifolius et Ranunculus tripartitus avec ses deux formes aquatique et terrestre. Le rembarquement s'effectue ; les botanistes cherchent le Cnil XLHIT Lobelia Dortmanna, mais le niveau: du lac est si élevé que presque tous les plants sont submergés ; c’est avec difficulté que l'on découvre enfin quelques ciochettes violacées épanouies au-dessus de l’eau ; c’est bien notre Lobelia qui pousse sur les bords inondés du canal. Le retour s'effectue avec le même calme que le voyage du matin ; les Linnéens ramassent Po/amogeton rufescens et débar- quent à l'île des Boucs qu'occupe un gros troupeau de vaches. Ils capturent Psamma arenaria, Helianthemum alyssoides et cherchent vainement des. (‘hara. Ils n’en trouvent pas un échantillon. Is reprennent leur bateau et arrivent enfin au terme de leur voyage de circumnavigation. En débarquant ils ramassent encore Schænus nigricans, Rhynchospora fusca, Lobelia urens et Dortmanna, Viola lancifolia, Scirpus fluitans, Cicendia filiformis ; Rhamnus frangula, et une rare variété de Rubus, le Aubus Lespinassei (Clavand) qu’on ne trouve qu'à Lacanau. Nos prédé- cesseurs de 1859 l'avaient eux-mêmes cueilli. Le train de 5 h. 57 ramène sans encombre à Bordeaux les excursionnistes ravis de leur journée. La région explorée est, en effet, très pittoresque et offre aux botanistes des ressources spéciales. On ne pouvait s'empêcher de rappeler que la Société botanique de France avait fait la même excursion quarante ans auparavant et chacun félicitait M. Motelay, qui y avait pris part et qui pouvait raconter les péripéties de la découverte des fleurs d'Utricularia intermeilia et de l’Aldrovandia. Moins heureux que leurs devanciers, les excursionnistes de 1990 n'ont pu les ramasser. M. VERGUIN présente des échantillons de Sperqularia rubra var. Gracilis Clav., recueillis à Lacanau lors de cette excursion. M. Prrarp fait les communications suivantes : Le péricycle et la taxinomie. La zone péricyclique est considérée comme l’une des régions de la tige les plus importantes en taxinomie. Il y a d’ailleurs longtemps que les caractères anatomiques XLIV qu'elle fournit sont appliqués à la classification. Vesque (1), dès” 1875, en indiquant sa structure dans quelques types pensait «qu'il y a là (dans le péricycle) des combinaisons dont on peut tirer parti d'autant mieux pout les diagnoses que ses caractères sont d’une constance remarquable dans un même groupe de plantes. » C’est aussi l’avis qu'exprime M. Solereder dans son savant. ouvrage sur l’anatomie systématique des plantes. Enfin pour beaucoup d’anatomistes, une infinie quantité de plantes ont un péricycle à structure caractéristique toujours stable. + Or, nous avons déjà montré, par des exemples nombreux, que par suite de l’évolution de l'axe, la nature de la région péricy= clique pouvait se modifier d’une manière très profonde. Les élé- ments peuvent devenir plus complexes et leur nature peut subir des transformations importantes. En un mot les jeunes tiges. offrent souvent une région péricyclique très différente de celle des axes âgés. Nous en donnerons brièvement quelques exemples (2): lo léricyclesannulaires prosenchymateur.—Lorsque le cylindre central est bordé par une gaîne fibreuse continue, elle est rapi- dement fracturée par suite de la croissance de l’axe en diamètre. Les fragments de la gaine tendent à devenir de plus en plus = nombreux et sont bientôt plongés au milieu des inclusions, tantôt cellulosiques. tantôt lignifiées, en partie ou ‘en totalité. La gaine fibreuse des jeunes axes de Cucurbitacées, Aristolo- chiées, de diverses Polygonées, Géraniacées, etc, ne se retrouve plus qu'à un état de fragmentation plus ou moins avancé sur les vieilles tiges. Les données taxinomiques fournies par l'examen des axes seront donc essentiellement variables sui- vaut le stade de leur évolution. 2 Péricycles annulaires sclérosés.— La gaîne peut être formée d’une série de croissants fibreux reliés par de petits îlots d'élé- (1) Anatomie comparée de l'écorce (An. Sc. Nat. Bot.) (2) Nous les prenons parmi les plantes ligneuses, dans lesquelles la durée de l’évolution du péricycle peut être très considérable. XLV ments courts sclérifiés: par exemple dans les Ménispermées, Lardizabalées, Platanées, diverses Oléacées, etc. Nous avons bien affaire au début au Xontinuierlichen, willigen Sklerenchymring, c'est-à-dire à l'anneau de sclérenchyme continu et sinueux que M. Solereder croit caractéristique de ces diverses familles, Mais dès que la tige s'accroît, les croissants de prosenchyme se dislo- quent, s'émiettent rapidement. Dans des axes de 19 à 20m" de diamètre nous trouvons les fragments éparpillés au milieu de tissus courts, mi-sclérosés, mi-cellulosiques (Platanées), entière- ment sclérifiés (Akebia), en entier cellulosiques (Ménispermées). La physionomie du péricycle est donc transformée, et dans cette région disloquée, dans ces îlots fibreux éparpillés au hasard des cassures et du développement des inclusions, il est impossible de reconnaître la structure initiale. _ Dans beaucoup de types nous rencontrons, pendant les pre- miers stades de l’évolution, une région péricyclique sclérosée continue. Mais dans les tiges âgées, après les inclusions scléri- fiées du début, qui miment à s’y méprendre les tissus péricycli- quesinitiaux, les nouvelles invasions thyllairesgardent leur mein- brane désormais cellulosique (Glycine, Corylus, Gleditschia, Juglans, Fraxinus (1), etc. La gaine est donc disloquée, quoique bien plus tard que dans le cas précédent, et ses fragments épars ne sauraient rappeler la couronne presque entièrement fibreuse, et toujours continue, du début. Beaucoup de gaînes à faisceaux fibreux de forme et de situa- tion spéciales, plus tard fracturés et défigurés, pourrent voir leur trajet annulaire s'accroître dans le sens radial par suite de la sclérose des éléments voisins. Tantôt centrifuge, la sclérification des éléments courts gagnera les zones corticales limitrophes, tantôt centripète, la lignification des assises intrastéliques enVahira les rayons médullaires etles éléments mortifiés du liber. (1) Pour le frêne, par exemple, tous les thylles se sclérifient tant que le diamètre de l’axe est inférieur 30mm, À partir de ce stade, nous constatons que la valeur des inclusions cellulosiques va en augmentant rapidement : Diamètre des axes. Trajet cellulosique. Trajet scléreux. 30m l 60 120 » LRU & 6,7 350 » ll 2,3 XLVI La région péricyclique des axes jeunes devientencore, par suite de cette double métamorphose, absolument méconnaissable dan les axes âgés. À 30 Péricycle hétérogène. — Les péricycles hétérogènes alternas tivement fibreux et sclérifiés, parenchymateux et cellulosiques, présenteront les mêmes métamorphoses que celles que nous indiquions, en terminant, pour les péricycles scléreux. | Des observations qui précèdent, nous concluerons les faits suivants : f lo Le péricycle des tiges jeunes constitue un caractère taxinos= mique de premier ordre. Mais lorsque la tige vieillit(dès 4 à 5"mm de diamètre), on devra se défier des indications qu’il fournit : les conclusions que l’on pourrait tirer de son étude seraient d'une application dangereuse en taxinomie. Pour qu’une région ana tomique puisse présenter une valeur quelconque en taxinomie. elle devra être immuablement fixe, et l’on devra pouvoir là. rechercher et la trouver à chaque instant. Or le péricycle est une région toujours en voie de modifications continuelles, et par conséquent variable, suivant leur âge et sur un même individu, d’une branche à sa voisine. 2 Durant toute la vie de la région péricyclique, surtout scléri- fiée, des inclusions de toute nature tendent à s’insinuer entre ses éléments disjoints. Il tend ainsi à perdre de plus en plus ses caractères primordiaux, sa personnalité anatomique, et avec eux sa valeur taxinomique, par suite de l’ingression continuelle. d’élément limitrophes. 30 L'axe que la taxinomie devra consulter en toute sécurité, et avec le plus de profit pour la classification, sera celui dont l'ac- croissement toujours faible ne détruira pas l’organisation primi- tive du péricycle, et aussi celui dont l’évolution, par conséquent” courte, sera facile à apprécier. Cet axe idéal nous sera done. fourni par les pédicelles fructifères, dont les transformations” sont toujours bien moins considérables que celle des axes végé- tatifs, et dont l’âge, peu variable d’un pédoncule à son voisin, sera toujours facile à apprécier. XLVII Durée de l’évolution du péricycle. Bien des auteurs : Hanstein, Müller, Sanio, Douliot, etc., se sont occupés du lieu d’origine, de la nature et du fonctionnement du périderme. L’on sait que dans un nombre de plantes relativement restreint, l’assise génératrice du liège se forme d'emblée à la périphérie du cylindre central et, au bout d’un laps de temps relativement court, peut exfolier le péricycle. Le plus souvent, au contraire, le périderme prend naissance sous l’épiderme ou dans les zones corticales externes, où il peut évoluer pendant un temps plus ou moins long. L’assise phello- génique est ensuite capable de gagner les régions sous jacentes de l’écorce, puis l’endoderme, enfin les zones profondes du péri- cycle ou du liber secondaire et, dans ces deux cas, d’exfolier le péricycle. La région péricyclique peut donc disparaître hâtive- ment de la périphérie des jeunes axes ou subsister pendant longtemps à la surface des branches ou des troncs âgés. Jamais, à notre connaissance, les limites du cycle vital du péricycle n’ont été autrement fixées : nous ne possédons donc que des données assez vagues sur son existence effective. Nous avons cherché à préciser sa longévité. Pour l’exprimer, nous pouvions employer deux méthodes : fixer l’âge de l’axe au moment où le péricycle va disparaître, ou le diamètre des tiges dans lesquelles il commence à faire partie du rhytidome. La première méthode semblait plus logique; mais nous avons donné la préférence à la seconde pour plusieurs raisons. Nous avons étudié beaucoup de plantes exotiques des régions chaudes, où les zones annuelles du bois, lorsque nous possédions la branche entière, sont souvent peu nettes, comme d’ailleurs dans quelques espèces de nos pays. L'âge des axes que nous aurions pu évaluer n’aurait été que fort approximatif. Enfin, pour beaucoup d’espè- ces, même de nos régions, il nous était impossible de sacrifier des individus âgés pour savoir, par lé nombre de leurs couches ligneuses, le moment précis de la chute de leur région péri- cyclique. Nous avons donc noté en millimètres le diamètre exact des axes étudiés, au moment où débutait l’exfoliation du péricycle XLVIII par un périderme stélique. Nous n'indiquerons que les exemples les plus frappants de durée brève ou longue de cette région. 1° Exfoliation rapide du péricycle. Diamètre des axes (1) Quaÿ 0.3 Oxycoccos palustris. Oxycoccos microcarpa. 0.5 Calluna vulgaris. 0.6 Ledum palustre. 0.6 Salaxis mauritanica. 0.7 Loiseuleria procumbens. 0.7 Chamwædaphne paniculata. 0.7 Leucophyllum sp. 0.8 Andromeda polifolia. 0.8 Vaccinium uliginosum. 0.8 Dabæcia polyphylla. 0.8 Leucopogon parvifolius. 0.8 Dianthus lusitanicus. 0.8 Styrax officinale. © .9 Myrtus communis. .9 Cassiope hypnoïdes. Erica scoparia. Nepsera aquatica. Kalmia glauca. Philadelphus coronarius. Kerria japonica. Pteropyrum Aucheri. Pterococcus songaricus. Ledum latifolium. Hephestiona strigosa. Pteropyrum scoparium, Arthrostemon sessilis. ES le pe ie ml ps ue Et O1 1 O1 1 à ww & ww Ribes uva-crispa. . (1) Dans la mesure du possible, nous avons étudié des axes moyens, en essayant, de nous mettre à l'abri des facteurs externes, dont les influences bien connues | peuvent entraver ou favoriser, dans une assez large mesure, le développe du périderme, Rhododendron chamæcistus. Rhododendron myrtifolium. Diamètre des axes. {av7 Dianthus arboreus. 1.8 Thea bohea. 2 (A COTE TO ETS 2 LORS TO TO ECS TS OÙ Où O1 w WW w WÙ tt OU OT & # nd # CO CO CU) Co CO Co © %œ oo 0 OO À — Banisteria muricata. Hydrangea arborescens. Tetracera euryandra. Tetracera tigarea. Laplacea spinosa. Rhododendron ferrugineum. * Silene fruticosa. Saponaria officinalis. Lonicera periclymenum. Gordonia zeylanica. Hibbertia ebracteata. Anogeissus leiocarpa. Anthacanthus spinosus. Cyrilla racemosa. Laplacea Wright. Rhododendron ponticum. Berberis vulgaris. Hæœæmocharis symplocoïdes. Hæœmocharis intermedia. Laplacea temsera. Pyrenaria serrata. Vitis vinifera. Hæœmocharis quinoderma,. Hœmocharis tomentosa. Hibbertia scabra. Dodonœa viscosa. Escallonia resinosa. Conocarpus erectus, ete. TI ne Re se F., atlas MU XLIX > Exfoliation tardive du péricycle. — Nous avons rencontré le péricycle sous l'écorce vivante des espèces suivantes : Diamètre des axes (1) Jjna Cornus mas. 30 30 30 30 30 30 30 30 30 20 20 D9 Rhamnus tinctoria. Genista candicans. iytisus sessilifloruns. Buplevrum fruticosum. Rosa moschata. Genista florida. Cornus sanguinea. Phillyrea angustifolia. Eleagaus reflexa. Berchemia volubilis. Colletia horrida. Hippophae rhamnoïdes. Rosa rubiginosa. Cydonia japonica. * Colutea arborescens. Cytisus laburnum. Parkinsonia aculeata. Amelanchier vulgaris. Cratægus nigra. Cornus alba. Melia azedarach. Catalpa speciosa. Rhamnus frangula. Paliurus aculeatus. Rhus typhina. Prunus spinosa. Rosa canina. Syringa vulgaris. Persica vulgaris. Magnolia grandiflora. Paulownia imperialis. Diospyros Mazellii. Pyrus ursina. Juglans nigra. Cratægus oxyacantha. Ulex europæus. Diamètre des axes, Gun Ligustrum [bora. 60 60 60 60 60 60 70 70 80 80 80 80 85 95 100 100 100 105 105 L10 120 140 150 160 165 180 185 200 220 230 250 300 320 350 450 Staphylea pinnata. Pittosporum Tobira. Ligustrum vulgare. Pyrus Pissardi. Viburnum opulus. Pyrus aria. Prunus Mahaleb. Diospyros Kali. Photinia serrulata. Celtis sinensis. Hibiscus syriacus. Cratægus gracillima. Evonymus europæus. Æsculus hippocastanum, Pyrus mirobalana. Eleagnus angustifolius. Salix alba. Aiïlanthus glandulosa. Juglans regia. Laurus nobilis. Castanea vulgaris. Prunus cerasus. Cydonia vulgaris. Mespilus germanica. Quercus Robur. Alous glutinosa. Gleditschia triacanthos. Salix capræa. Populus pyramidalis. Ilex aquifolium. Carpinus betulus. Tilia argentea. Sterculia platanifolia. Fraxinus excelsior. Fagus sylvatica. « . . . ‘1) Beaucoup de ces chiffres ne sauraient fixer la durée maxima de l'évolution du péricycle. : PROCÈS-VERBAUX (Avril 4901). 4* ES Des quelques données mentionnées, nous déduisons les faits généraux suivants : 1° La durée de la zone péricyclique est très variable dans la” série végétale. Elle peut prendre fin quelques semaines après sa” création ou subsister, au contraire, pendant un demi-siècle et” plus à la surface des gros troncs. 2° Lorsqu'un périderme stélique apparaît d'emblée, le péricyele” tout entier est exfolié en un même instant, et, au contraire, lorsque le périderme ne devient stélique que sur des troncs âgés, « la région péricyclique hétéromère est æxfoliée parcelle par par celle : elle reste vivante en certains points de son trajet, tandis qu’en des points voisins elle fait déjà partie du rhytidome. 30 La nature du péricycle n’a aucune influence sur sa persis- tance. C’est ainsi que les péricycles annulaires prosenchymateux, assez durables dans les Aristolochiées, sont rapidement exfoliées dans les Berbéridées, les Caryophyllées, etc. De même les péri- cycles hétérogènes à mailles cellulosiques ou, au contraire, _lignifiées, sont susceptibles d'atteindre un âge avancé dans les Sterculiacées, Tiliacées, Salicinées, Pomacées, etc., ou les Oléa- cées, Cupulifères, Ilicinées, Césalpiniées, Juglandées, etc. Il n'y ah donc aucüne relation entre la chute hâtive ou tardive de: cer. taines zones péricycliques et leur nature anatomique. Seuls, les péricycles hétérogènes à mailles sclérifiées semblent spéciale- ment durables. 4° La durée plus ou moins longue de l’évolution du péricycle sera donc influericée par la famille à laquelle la plante appartient: brève dans les Vacciniées, Éricacées, Épacridées, Caryophyllées, Styracées, etc., comme les travaux de Douliot le font prévoir, Sa longévité, d’après les chiffres que nous avons mentionnés et qu'aucun auteur n’a fixée, à notre connaissance, deviendra très. grande chez les Pomacées, Salicinées, Ilicinées, Cupulifères, Juglandées, etc. M. Ropter fait la communication snivante : Sur la coagulation du sang des poissons. M. Delezenne a fait connaître en 1897 l’action coagulante qu'exercent les tissus des poissons sur le sang de ces animaux: Recueilli avec des précautions convenables, ie sang présente, LI d'après M. Delezenne, une résistance extrêmement marquée à la coagulation spontanée. La prise en caillot n'apparait qu'après une phase d’incoagulabilité complète dont la durée n’est jamais inférieure à plusieurs jours. Au cours des recherches que je poursuis depuis plus de deux ans à la station de biologie maritime d'Arcachon sur les relations des poissons avec léur milieu, j'ai été amené à étudier, moi aussi, les causes qui produisent ou empêchent la coagulation du sang de ces animaux. Je consigne ici un des principaux résultats de ces recherches. J’ai reconnu que chez les poissons osseux, comme chez les Sélaciens, le mucus recueilli sur les branchies et dans la cavité buccale, possède une action Coa- gulante beaucoup plus énergique que les tissus eux-mêmes. Mes expériences ont porté sur des poissons de grande taille ; les uns vivaient depuis plusieurs jours dans les bassins de l'Aquarium d'Arcachon ; les autres venaient de la haute mer d’où ils m'étaient apportés morts mais tout récemment pêchés. C'était le cas en particulier pour les Poissons-lunes, les Baudroies et es Merlus sur lesquels j'ai opéré. Le Poisson-lune (Orthagoriseus mola BI.) est un animal sin- gulier dont la peau est épaisse de plusieurs centimètres en cer- tains endroits. Sous ce revêtemeut cutané on trouve un tissu conjonctif presque transparent et des muscles jaunes, peu con- sistants. Le péricarde contient une lymphe très claire. L’intestin long et uniformément cylindrique est replié sur lui-même en un un paquet compact maintenu par d'innombrables brides conjonc- tives : une sérosité abondante est enfermée dans les lacunes de ce tissu mésentérique. : Toutes les fois que j'ai eu à ma disposition un Poisson-lune, j'ai recueilli son sang, ses sérosités péricardique et péritonéale et jai étudié la coagulation de ces liquides. Pour provoq uer artifi- ciellement le phénomène j'ai introduit dans le sang des frag- ments de divers tissus ou du mucus branchial et buccal. J'ai toujours obtenu avec ce dernier agent une coagulation presque instantanée et tellement complète que je pouvais retourner et secouer le tube à essai sans que le caillot laissât échapper une goutte de liquide. Le simple contact des tissus avec le sang ne m'a jamais donné un résultat aussi net. Cela ressort de l’obser- vation ci-dessous qué je détache de mon cahier d'expériences : LIT 9 juillet 1899. — Un Poisson-lune apporté le matin par ut vapeur de la Compagnie des Pêcheries Johnston est saigné im médiatement. Il donne beaucoup de sang. Les expériences sui- vantes sont faites sur le champ. 1. — Sang + mucus branchial — Coagulation immédiate et complète. 2. — Sang + mucus buccal — Même résultat. 3. — Sang + tissu conjonctif — Pas de coagulation. 4. — Sang + tissu musculaire — idem. 9. — Sang + derme idem. 6. — Sang + fragment üe tissu péritonéal — Coagulation. 7. — Sang + sérosité péritonéale — Coagulation incomplète. 8. — Sang pur ne se coagule pas. Les tubes et flacons contenant le produit de ces diverses expé- riences sont conservés et examinés le lendemain. On y observe les modifications suivantes : 1. — Caillot bien rétracté et unique. 2. — Même aspect que dans 1. 3. — Globules rouges déposés; un petit caillot transparent dans de sérum. 5. — Au-dessous du D ali caillot fibrineux en bouchon n’enfermant pas les globules. 6. — Caillot unique, rouge, en voie de rétraction. 7. — Caillot attaché aux parois dn tube à essais, englobant peu de globules rouges. 8. — Les globules sont déposés et occupent environ la moitié de la hauteur du liquide. De tout petits flocons de fibrine sont atta- chés aux parois du flacon. Je décante une partie du sérum (ou plutôt du plasma) et, au bout d'une heure, je constate qu'un caillot compact commence à se former dans le flacon contenant les globules et le reste du plasma. e J'ai obtenu des résultats analogues avec les autres exem- plaires de la même espèce sur lesquels j'ai expérimenté. J'ajou: terai que j'ai toujours observé là coagulation spontanée de la sérosité péricardique, après cinq ou six heures de repos, mais le caillot est très petit par rapport au volume du liquide. Les expériences sur la Baudroie (Lophius piscatorius L.) ont mis également en évidence l’action coagulänte puissante et ins- RATS PORTÉE Se . PRE NS ME PTE Le ANS im ilibiséits dE bin tl pes té LIII tantanée du mucus branchial introduit même en très petite quan- tité dans le sang ou dans la sérosité péritonéale. La sérosité péritonéale de la Baudroie coagule spontanément mais le caïllot formé est petit et se rétracte rapidement. Dans un cas le sang additionné de cette sérosité s’est coagulé instantanément et en masse. Chez le Merlus (Merlucius vulgaris Rammel) les résultats obte- nus ont été sensiblement les mêmes. Toujours le mucus bran- Ghial a provoqué une coagulation rapide et complète du sang tandis que des fragments de muscle ne donnaient qu'une coagu-" lation tardive. Le mucus fait aussi coaguler le liquide péritonéal qui ne se coagule pas spontanément. Au contraire la sérosité péricardique forme spontanément un petit caillot; le liquide restant additionné de mucus ne coagule plus. Quand à du sang de merlus on ajoute quelques gouttes de la sérosité péricardique du même animal, il se forme un caillot, mais le liquide ne se prend pas en masse; le sérum décanté et additionné de mucus se prend en une gelée c'mpacte. Le liquide péricardique paraît donc avoir une puissance Coa- gulante bien inférieure à celle du mucus. Après avoir constaté ces faits sur des poissons osseux, j'ai étudié le phénomène de la coagulation du sang chez les Sélaciens ; ici encore le mucus branchial s’est montré un agent coagulant très actif. Mes expériences ont porté sur le Touille (Galeus canis Rond.), diverses espèces de Raies et l'Ange (Squatina Angelus L.). Je dois signaler que chez les Sélaciens le caillot sanguin, de quelque manière que sa formation ait été provoquée, n’englobe pas la totalité des globules rouges; il se rétracte rapidement et au-dessous de lui on remarque une couche plus ou moins épaisse de globules rouges qui semblent échappés du caillot lui-même. Je suis porté à croire d’après cela que chez les Sélaciens la quan- tité normale du fibrinogène du sang est’ moindre que chez les poissons osseux. Des recherches ultérieures me fixeront sur ce point. J'ai fait une autre remarque qui me paraît intéressante c’est que chez la Tère, sorte de Raie à aiguillon caudal, le sang pré- levé sur l’animal vivant se coagule très facilement, même quand il n’y a eu aucun contact avec les tissus, Le sang d'une raie ondulée saignée vivante ayant été soumis immédiatement à la LIV centrifugation, a commencé à se coaguler dans un des tubes de mon centrifugeur ; le plasma décanté s’est ensuite pris en gelée. Je signalerai enfin que des Roussettes (Scyllium catulus Cuv:s Scyllium: canicula Cuv.) rapportées vivantes de ia haute mer, étant mortes dans les bassins de l'aquarium, j'ai trouvé ‘à l’autopsie sur trois de ces animaux, dans l'oreillette du cœur, des caillots transparents qui semblaient formés de fibrine pure; dans un cas un caillot rouge foncé était juxtaposé aux caillots … transparents, mais sans y être lié. Ces constatations diverses m'ont démontré que la coagulation du sang est un phénomène encore imparfaitement connu chez les poissons et principalement chez les poissons cartilagineux. Je poursuis en ce moment des recherches plus précises sur cette question. Un fait toutefois me paraît bien établi par mes pre- mières observations, c'est l’action coagulante énergique du mucus recueilli sur les branchies ou sur les parois de la cavité buccale, Alors qu’un morceau de tissu musculaire plongé dans du sang n’y détermine qu'une coagulation lente et parfois incomplète, une quantité beaucoup plus faible de mucus suffit à transformer instantanément le sang en une gelée compacte. M. SaBrazës rappelle à ce sujet ses observations sur les varia- tions de la coagulation et sur la constitution du caillot. M. BEILLE présente à la Société un travail sur l’'Organogénie comparée des Disciflores. Ce travail, ascompagné de planches, paraîtra dans les Actes. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (Février 1901). Dons Du MINISTÈRE. Paris. — Acad. des Sc. ; comptes rendus des séances, 1898, t. 126 et 127. Paris. — Comptes rendus du Congrès des Soc. sav. de Paris et des Dép. tenu à Paris 1900, Section des Sciences. 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Le méristème vasculaire (1) qu’on rencontre dansle pétiole très jeune, ne constitue pas le seul milieu capable de donner nais- sance à des méristèles, par suite de l’apparition hâtive de diffé- renciations profondes au sein même des éléments qui le compo- sent. Grâce aux recherches que j'ai faites sur l’origine et le développement des faisceau x à bois externe et à liber interne du pétiole d’Hydrangea quercifolia et 4'Æsculus hippocastanum 11 m'a été permis de reconnaître l’existence d’un autre tissu capable de donner naissance non seulement aux faisceaux inverses, mais encore à l'arc de méristèles qui complète, dans l’Æsculus hippo- castanum vers la face supérieure, l'arc méristélique inférieur. Ce nouveau tissu prévasculaire est d’origine corticale. Si nous examinons une coupe faite à la base d’un pétiole asse: jeune, nous constaterons l'existence de méristèles du côté de la face inférieure seulement où elles forment un arc et non pas un anneau complet. Autour de chacune d'elles, le tissu des rayons médullaires s’est orienté en «files semi-circulaires >» réunissant .les pôles libérien et ligneux. Ce tissu, comme les méristèles, dérive d'un même tissu primitif que M. G. Bonnier a désigné sous le nom de méristème vasculaire. Une assise de cellules séparent la file semi-circulaire la plus externe de chaque méristèle de l’épiderme supérieur. Cette assise séparatrice représente morphologiquement l’écorce à ce niveau. À mesure qu’on s'éloigne de cette région pour se rappro- cher du sommet du pétiole, on voit cette assise se dédoubler ; puis les cellules qui en dérivent se dédoublent à leur tour par: des cloisons également tangentielles, de telle sorte que l'unique assise corticale de la base est remplacée par une couche épaisse (1) Sur la différenciation des tissus vasculaires de la feuille et de la tige. G. Bonnier, Comptes rendus Acad. Sc., t. CXXXI, p. 876 (séance du 31 décem- bre 1900). PROCÈS-VERBAUX (Avril 4901), a** LVII de cellules disposées en séries radiales et qui affectent une forme polygonale. Ce tissu a la forme d’un demi cylindre atténué à ses deux extrémités, suivant le plan médian vertical du pétiole, mais principalement du côté de la base. Ceci résulte en premier lieu de ce que l’activité de cloisonnement prépondérante dans les séries de la région moyenne dela couche y engendre de longues files cellulaires tandis qu’elle diminue sur les bords en donnant des files de plus en plus courtes; et en deuxième lieu de ce que l'activité de cloisonnement pour une même file cellulaire n’est pas la même à tous les niveaux du pétiole. | C’est ainsi que la concavité de l’arc méristélique primitif, qui, du reste, s’approfondit de plus en plus à mesure qu'on remonte vers le limbe, se trouve entièrement remplie par un tissu nou- veau en pleine activité de cloisonnements. C'est nettement aux dépens de ce méristème spécial, dont l’origine est entièrement corticale que se différencient tous les autres faisceaux, que va acquérir le pétiole : non seulement les faisceaux inverses qui existent à la fois chez Hydrangeu querci- folia et Æsculus hippocastanum, mais aussi les méristèles de la face supérieure qui, chez Æsculus hippocastanum, unissent les deux bords de l’arc .«méristélique inférieur et forment alors un cercle complet à l’état adulte, avec un endoderme et un péricyele généraux. M. Devaux fait la communication suivante : Sur la coloration des composés pectiques. En poursuivant mes recaerches sur la fixation des métaux par la paroi des cellules végétales, je suis arrivé à reconnaître le fait suivant : la fixation par les parois lignifiées (vaisseaux ligneux, fibres, etc.), est d'autant plus forte que la coupe est restée plus longtemps dans l’eau de Javelle. Lorsqu'on évite au contraire de soumettre la coupe à l'action de l'eau de Javelle, en essayant de lui faire absorber directement les métaux, on reconnaît que les parois lignifiées ne les firent pas et restent crdinairement incolores, tandis que les parois celluloso- pectiques se colorent toujours vivement. Dans les mêmes conditions, on sait qu’au contraire les réactifs L ‘ LIX colorants organiques se fixent aussi fortement sur les deux sortes de tissus. Il faut en conclure que les sels métalliques sont à préférer, comme réactifs spécifiques des composés pectiques. Et lorsque même les parties ligneuses d’une coupe fixent plus ou moins les métaux (ce qui arrive pour certaines plantes), le fait serait peut-être dû à l'existence de substances pectiques dans ces tissus lignifiés. Il y a enfin quelque intérêt à voir les métaux se révéler comme réactifs très sensibles pour dévoiler une altération de la paroi lignifiée par l’eau de Javelle, altération ordinairement négligée dans les recherches histologiques. La modification chimique que cette paroi subit alors, pourrait porter sur la cellulose, par pro- duction d'oxycellulose, car cette substance a des propriétés analogues à celles des composés pectiques. MM. Sagrazèks et FAuUQUET font la communication suivante : Action de l’urine sur les globules rouges. Dans les urines sanguinolentes tantôt les globules rouges se retrouvent intacts, après sédimentation, tantôt ils apparaissent globuleux, pâles et ont cédé de l’hémoglobine au milieu. Ces constatations nous ont amenés à nous demander comment se comportait l'urine vis-à-vis des globules rouges du porteur. À 1 centimètre cube d'urine émiseau moment de l’observation, on incorpore 20 millimètres cubes de sang recueilli au lobule de l'oreille. Le mélange est laissé au repos ou centrifugé séance ‘tenante ; le plus souvent, trouble au moment où on vient de l'opérer, il s’éclaircit : les globules sont tassés au fond du tube ; l'urine qui surnage ne contient pas d'hémoglobine ; elle ne se différencie pas de l’urine témoin. Il en était ainsi chez une quarantaine de patients, examinés à ce point de vue, comprenant des sujets normaux, des cancéreux, des diabétiques, des chloro- tiques, des cardiaques, des albuminuriques, ete. : tous ces sujets étaient soumis au régime ordinaire de l'hôpital et ne prenaient pas dé lait. . | Par contre, sous l'influence du régime lacté prolongé pendant trois semaines les urines peuvent acquérir la propriété de laquer instantanément les globules du porteur ou de toute autre per- sonne : le mélange d'urine et de sang est clair, rouge cerise, LX ” donne les bandes spectrales de l’hémoglobine et la réaction du - gaïac-essence de térébenthine; le degré de l'hématolyse est plus ou moins marqué; dans un cas, par exemple, l’urine contenait par litre 1 gr. 75 de chlorures, 0,86 de phosphates, 8 gr. 70 d'urée; elle congelait à — 0,51; le régime lacté étant brus- quement suspendu et remplacé par l'alimentation ordinaire de l'hôpital, l'urine, vingt-quatre heures après, ne laquait plus ; l'analyse chimique fournissait les résultats suivants par litre : 8 gr. 76 de chlorures, 0,85 de phosphates, 17 gramme d’'urée; A = — ],l4. L'urine d’albuminuriques (néphrites chroniques parenchy- mateuses ou mixtes, petit rein blanc), qui ne prenaient que du lait pur (lait de vache à raison de 3 à 4 litres par jour) s’est . montrée hématolytique ; l’adjonction de chlorures jusqu’au taux de 5 à 7 grammes par litre leur fait perdre cette hypoto- nicité ; l'adjonction d’urée jusqu’à 30 grammes par litre est indifférente. Les urines d’un certain nombre d’enfants normaux exclusive- ment nourris au sein, examinées par nous à,ce même point de vue, laquaient leurs propres globules : l'urine de ces nourrissons était très pauvre en chlorures : dans un ças le taux des chlorures était de 0,93 par litre et À égalait — 0,16; les urines et le lait de la nourrice ne laquaient ui ses globules ni ceux de son nourrisson. Ces nourrices étaient soumises à l’alimentation ordi- naire de la grande crèche de l’hôpital des enfants. De cette note préliminaire nous conclurons que l'alimentation exclusive par le lait, prolongée pendant plusieurs semaines, peut conférer à l’urine la propriété de laquer les globules rouges, si bien que nous avons pu reconnaître plusieurs fois de cette façon si le régime lacté absolu que nous avions prescrit avait été ou non rigoureusement observé. Cette propriété, dans les cas examinés par nous jusqu’à présent, était surtout en rapport avec l’'hypo- chlorürie. En terminant nous tenons à remercier particulièrement M. le Professeur Denigès qui nous a aidés de ses conseils dans l’inter- prétation des faits que nous avons observés. LXTI Séance du 20 mars 1901. Présidence de M. BarDié, vice-président. COMMUNICATIONS M. Prrarp fait la communication suivante : Valeur anatomique du péricycle. Après avoir étudié l’évolution du péricycle, montré la méta- morphose de ses tissus, il nous semble important d'examiner, aux divers âges des axes végétatifs, la valeur anatomique de cette zone. Nous savons, en effet, que le péricycle est considéré comme formé par le conjonctif externe du cylindre central (1), comme présentant un contour parfaitement annulaire (2), et comme constituant une zone autonome (3). Nous savons aussi que la notion de péricycle facilite, d’après certains auteurs, la dis- tinction du cylindre central et de l'écorce (4), et qu’elle per- met de définir plus exactement la position et la constitution du liber (5). Pendant les divers stades de son évolution le péri- cycle conserve-t-il la même signification, la même composition, la même indépendance ? 1° Peut-on tout d'abord définir le péricycle « le conjonctif externe du cylindre central »? Il est certain qu’au début de l’évolution de la structure des axes, cette définition du péricycle peut présenter une certaine exactitude. Les cellules de la périphérie du cylindre central s’agrandissent, se cloisonnent, s'organisent peu à peu. Mais bientôt, par suite de la croissance de la tige, dans les axes des plantes ligneuses et souvent herbacées, nous voyons des inclu- sions dues aux tissus limitrophes, consécutifs aux fractures, (1) Van Tieghem, Traité de Botanique, p. 139. (2) Van Tieghem, loc. cit. (3) Van Tieghem, loc. cit. (4) Morot. Recherches sur le péricycle en la zone péricyclique du cylindre central chez les Phanérogames (An. sc, Nat. Bat. 1885). (9) Morot, loc. cit XI] pénétrer sur le trajet interrompu de la zone péricyclique. Dès lors, le péricycle comprend des éléments péri, intra et extracy- cliques, et ne pourra plus mériter le nom de conjonctif du cylin- dre central. Cette définition du péricycle ne sera donc exacte que « pendant un temps très court de l'évolution des axes, et le péricycle adulte ne tardera pas à être formé, s'il ne l'est pas déja, par un mélange d'éléments stéliques et extrastéliques. LEA 2° Peut-on considérer le péricycle comme présentant un contour annulaire? M. Van Tieghem nous dit à ce sujet dans son traité de Bota- nique (1) : « Fréquemment sa différenciation (de la zone péricy- clique) en sclérenchyme se limite exactement au dos des fais- ceaux : en face des rayons elle demeure à l’état de parenchyme. Chaque faisceau libérien a de la sorte son liber revêtu jusque contre l’endoderme d’un arc plus ou moins épais de fibres sclé- reuses, qu'il se faut bien garder de confondre, comme on l’a fait depuis longtemps, avec les fibres libériennes. Il semble alors que le péricycle manque en dehors des faisceaux ligneux et se réduise à des arcs superposés aux faisceaux : c’est encore une erreur grave à éviter. Il en est ainsi dans un grand nombre de dicotylédones ligneuses.» Le péricycle présente donc, d’après M. Van Tieghem, un contour annulaire : c’est le péricycle hétéro- gène de M. Morot. Mais si nous étudions la constitution du plus grand nombre des plantes ligneuses, nous constatons que les proliférations thyllaires des tissus limitrophes prennent rapide- ment naissance etdisloquent le péricycle primitif en de multiples fragments. L'organisation annulaire disparait donc bien vite avec la croissance de l'are, et la zone péricyclique se confond avec leg tissus voisins. En de nombreux points les tissus corticaux et sous. péricycliques arrivent en contact. 30 Peut-on envisager le péricycle comme une zone autonome ? A la suite des publications de MM. Van Tieghem et Morot sur la zone péricyclique, on s'accorde à la considérer comme une zone parfaitement autonome, indépendante des tissus voisins, Or, cette manière d'envisager le péricycle peut être exacte au début de son évolution, mais pendant un temps très court dans une infinité de plantes. Les thylles endodermiques, libériens, les —— qq, qi (1) P. 753. LXIIE productions thyllaires des rayons médullaires rendent rapidement fictive cette autonomie, et la région péricyclique hétéromère ne conserve son contour circulaire que grâce aux éléments corticaur et intracycliques inclus. k 4° Les modifications importantes que nous avons signalées durant l’évolution d'un grand nombre de zones péricycliques vous montrent aussi que « la notion de péricycle ne facilite pas la distinction entre le cylindre central et l'écorce (1)», et «ne nous permet pas de définir plus exactement lu position et la constitution du liber (2)». Sans les inclusions signalées, ces deux propositions seraient généralement vraies, mais le péricycle ne tarde pas à être envahi par les tissus voisins; c’est précisément sur son trajet que le liber arrive en contact direct avec le parenchyme cortical. C’est cette notion ainsi formulée du péricycle qui a permis de confondre jusqu'ici, avec les tissus péricycliques, les proliférations intra et extrastéliques, et de firer au liber et à l'écorce des limites qu'ils ne présentent pas dans de nombreur cas. Nous voyons qu’il existe entre la zone péricyclique jeune et cette même région âgée des différences fondamentales. Doit-on les désigner sous le même nom de péricycle? Assurément nous ne nous reconnaissons pas l’autorité nécessaire pour prétendre supprimer ce terme, dangereux ou inexact, de la technique ana- tomique, et le remplacer par une appellation nouvelle, mieux en rapport avec les variations signalées pendant l’évolution de cette région. Évidemment on attachera longtemps encore à la zone péricyclique, considérée à tout âge, la signification qui lui est attribuée jusqu’à présent de tissu vrai, de zone autonome, à contour toujours annulaire, et la définition qu’en ont donnée beaucoup d'auteurs prévaudra longtemps. On verra encore pendant de longues années, dans le péricycle, un moyen facile et rationnel de séparation des tissus stéliques de l’écorce, et de délimitation de la région libérienne. Il eût certainement mieux valu, à partir du moment où le péricycle évolue comme nous l'avons indiqué, lui assigner un autre nom. Cependant nous avons pensé que l’on pourrait, à la rigueur, en conservant le terme de péricycle à tous les âges de l’axe, établir une distinction fondamentale entre le péricycle jeune et la région qui le repré- RE (1) et (2) Ce que pensait M. Morot, loc. eil. LXIV sente à l’état âgé, si profondément modifiée. Nous reconnaîtrons ainsi deux sortes de régions péricycliques d’après leur évolution: 1° Les péricycles homéomères qui, pendant toute leur vie sont constitués par les éléments étendus ou cloisonnés, issus réellement de la zune péricyclique de la tige jeune. 2 Les péricycles hétéromères constitués par les éléments péricycliques du début, associés à des proliférations de l'endoderme, des rayons médulluires et du parenchyme libérien, ne formant pas un tissu ni une zone aulonomes, mais une région complexe par excellence. On pourra ainsi classer les péricycles, comme l’a fait M. Morot, en péricycles homogènes et hétérogènes en considérant leur nature anatomique à un moment donné de leur existence, et en péricycles homéomères et hétéromères, comme nous l'avons proposé, en envisageant leur structure anatomique dans Île temps. ‘ Mais au point de vue théorique la question se pose toujours de savoir celle des deux théories de Vesque, de M. Strasburger, etc., ou de MM. Van Tieghem et Morot qui semble le plus conforme aux faits signalés. La région extracambiale (liber et péricycle) se décompose, d’après Vesque et M. Strasburger, en bandes radiales, alternati- vement rayons médullaires et liber, coiffés de fibres libériennes primaires. Le péricycle n’existe pas pour eux, une partie appar- tient aux rayons médullaires : c’est le pont parénchymateux qui relie les faisceaux de prosenchyme (fibres péricycliques), que ces auteurs rattachent au liber sous le nom de fibres libériennes primaires. La région extracambiale, d'après MM. Van Tieghem et Morot comprend un anneau tangentiel externe, c’est le péricyele, et des bandes radiales internes, formées par l’alternance du liber et des rayons médullaires. Il est évident qu'à partir d’un certain âge, très rapidement atteint par une infinité de plantes, la zone annulaire péricyclique autonome n'existe pas. On remarque à la périphérie du cylindre central une région très mêlée, où les éléments, d’origine multiple, s'individualisent malgré tout longtemps encore dans un sens. spécial (cas des gaines seléreuses). Il semble qne l’on ait affaire à LXV une Zone autonome, mais ce n’est qu’une simple apparence : les éléments inclus revèlent les mêmes caractères que les éléments péricycliques, les miment à s'y méprendre, et conservent ainsi à la zone complexe qu'ils composent, la physionomie trom- peuse du péricycle des premiers âges. Dés lors, la théorie de Vesque et de M. Strasburger rend seule un compte exact des faits : les tissus extracambiaux se divisent: bien en bandes seulement radiales, plus ou moins grandes, selon la valeur et la nature des inclusions périphériques. I] est possible qu’à l’origine se découpe, au point végétatif, dans le plérome, une zone cellulaire spéciale, qui doive donner un peu plus tard naissance à l'anneau péricyclique. Mais cette organisation annulaire disparaît bien vite avec la croissance de ‘’axe, et la zone péricyclique, si tant est qu'elle ait existé un instant au début, se fond en partie avec les tissus corticaux ou les rayons médullaires dans son trajet interfasciculaire, et semble très naturellement devoir se rattacher aux fibres dans sa partie fibreuse contiguë aux faisceaux. On ne saurait donc voir de zone anneau autonome dans cette région de l’axe où se confondent à chaque instant les tissus corticaux et libériens, où pénètrent sans cesse les uns dans les autres, sans qu'il soit possible plus tard de fixer leurs limites réciproques, les éléments extrapéricy- cliques de l'écorce et instrastéliques du liber. {l'est donc inutile, dans bien des cas, de chercher à s’évertuer à fixer dans les axes un peu âgés une limite à l'écorce et au cylindre central: elle n'existe pas plus que la zone anneau péricyclique, suivant la circonférence impeccable, d'une régularité mathéma- tique, que pour faciliter la compréhension des faits et la lecture des coupes, on s’est toujours plu à lui attribuer. La région dite péricyclique se décomposera donc plus naturel- lement en des faisceaux de prosenchyme, fibres extralibériennes de Lecomte, que nous appellerions volontiers fibres périlibériennes, dépendant du faisceau, et les bandes parenchymateuses dues à l’affleurement externe des rayons médullaires, susceptibles dans certains Cas de revêtir un aspect particulier (sclérose). Ce qui prouve bien la vraisemblance de cette ancienne hypothèse c’est qu'après l’exfoliation du péricycle, et parfois même avant, il se produit, dans bien des cas, entre les îlots fibreux du liber secon- daire, des ponts scléreux dans les rayons médullaires. Les éléments PROCÈS-VERBAUX (Avril 1901). 5 LXVI des rayons peuvent donc, à des profondeurs diverses, offrir la même différenciation qu’au niveau du péricycle. Aucun anato- miste n’a songé à créer pour cette zone scléreuse annulaire tardive un nom spécial et à lui prêter une autonomie quelconque: Il est évident qu’au début de leur évolution les gaines des Aristolochiées, Cucurbitacées, de quelques Polygonées et Géra- niacées, etc., font exception (1), mais nous ne croyons pas que l’on puisse établir d’une facon sérieuse la généralisation anato- mique d’une zone en se basant sur quelques structures, aussi exceptionnelles qu’éphémères. On pourrait nous reprocher, dans toutes nos notes, d'avoir adopté le terme de péricycle. En réalité, comme nous l'avons déjà dit, nous n'avions pas qualité pour le proscrire des déscrip- tions anatomiques de la région que nous étudions. D'autre part, il fixait d’une manière assez commode, bien que fort approxima- tive, les éléments que nous désirions indiquer. Nous avons employé ce terme en lui prêtant le plus souvent un tout autre sens que celui qu’y attachérent MM. Van Tieghem et Morot, mais que les qualificatifs que nous avons proposés semblaient suffisamment indiquer. A notre avis, en un mot: 1° En tant que zone autonome, au point de vue anatomique, le péricycle n'existe pas dans les axes ligneux relativement jeunes (depuis 3 ou 4Am/m) et dans beaucoup de tiges herbacées. C’est une simple conception de l'esprit, commode pour la lecture des coupes. L'histogénie démontre que le péricycle dépend des tissus péristéliques, et l'évolution des ares nous prouve que cette région, crue autonome, n'est qu'un mélange souvent complexe d'éléments d'origines diverses. 20 En tant que tissu vrai, au point de vue histologique, le péricycle n'existe même pas: c'est un pseudo-tissu (2) en voie de destruction, d'additions, et de modifications continuetlles. 3° La définition classique du péricycle « conjonctif externe du L2 (1) En effet, très rapidement (axe de 5"/" environ), dans la plupart des cas ces tiges rentrent dans la règle générale. : (2) Les anatomistes qui acceptent la classe des tissus « mixtes » y rangeront tout naturellement le péricycle, tel que nous le concevons. LXVII cylindre central » est rapidement rendu incomplète, et par ce fuit inexacte, par l'évolution. 4° Les limites anatomiques classiques du péricycle et son contour annulaire sont rapidement rendus hictifs par les inclusions des tissus limitrophes. M. Gap fait les communications suivantes : Influence de la sexualité dans la formation des hybrides binaires de vigne. Pour déterminer cette influence à un degré de précision suffi- sant il est nécessaire d’avoir à sa disposition les deux hybrides distincts que peuvent donner deux espèces auxquelles on a fait jouer alternativement le rôle de père et de mère. On peut les appeler hybrides réciproques ou inverses. Les sujets étudiés proviennent de l’importante collection créée autrefois par MM. Millardet et de Grasset; c’est dire qu’ils ont été obtenus dans des conditions qui ne laissent rien à désirer et qu'ils sont, par suite, d’une authenticité absolue. La tige est l'organe sur lequel ces recherches ont été effectuées. Nous nous sommes adressé uniquement aux pousses de l’année, cueillies à une époque où leur croissance avait pris fin, et alors que le bois était parfaitement mûr. Il ne sera question en outre dans ce qui va suivre que des cinquième ou sixième entre nœuds et des nœuds de même ordre appartenant à des rameaux d’un déve- loppement moyen (1) et cela pour des raisons que nous avons exposées ici même (2). Considérons, par exemple, l’hybride Æstivalis x Riparia (3) connu sous le numéro 199. L'analyse des caractères anatomiques montre qu’il y a des différences importantes entre les tissus des deux espèces, différences dans le détail desquelles nous n'entre- rons pas, ne voulant que simplement résumer les résultats géné- raux que nous avons obtenus. De la comparaison attentive de l’hybride avec ses parents il résulte ce fait que l’espèce-mère (1) Les rameaux sont choisis de façon à avoir sensiblement le même dia- mètre dans la région de comparaison. (2) Garv.— Procès-verbaux de la Société Linnéenne. Vol. LV 1900. (3) Le signe X signifie fécondé par. LXVIII c'est-à-dire Vitis æstivalis a, dans cette formation, une influence prépondérante en ce qui concerne l’épiderme, l'écorce, les fibres péricycliques, le bois primaire et la moelle. L'action de la plante qui a joué le rôle de père (Véris riparia) se fait surtout sentir dans le liber et le bois secondaires. Si alors, pour avoir une certitude plus grande encore, on porte ses investigations dans l’hybride inverse du précédent, c’est-à-dire Riparia X Æstivalis (Hybride Azemar) la confirmation certaine que l’on obtient ne laisse aucun doute à cet égard. Les formations primaires appartien- nent d’un façon plus spéciale à Vitis riparia ; celles qui sont d’ori- gine cambiale ont plus d’analogie avec les tissus correspondants de Vétis æstivalis. ( Aux exemples précédents nous joindrons les suivants pour lesquels nous n’avons pas eu malheureusement tous les hybrides inverses. Néanmoins les faits auxquels leur observation conduit corroborent de la manière la plus nette ceux qui viennent d’être signalés (1) ce sont : Riparia X Rupestris. Rupestris x Riparia. Berlandieri x Riparia. Rupestris x Berlandieri. Aramon x Riparia. Cabernet-Sauvignon x Rupestris. Alivante-Bouschet x Riparia. Chasselas X Berlandieri. Nous ajouterons que Vilis Labrusca donne lieu aux mêmes constatations dans la formation de ses hybrides. La preuve en est fournie par le Salem, hybride artificiel de RoGers (voir la note suivante sur les hybrides ternaires). L'application de ces principes'nous permet d'affirmer que le York-Madeira (2) est un Labrusca X Æstivalis. (1) Il est dans certains cas très difficile, sinon impossible de distinguer le bois (primaire et secondaire) de deux espèces et par suite de dire si, chez l'hybride ces mêmes tissus appartiennent plus particulièrement au père ou à la mère. Il y a donc une réserve à faire dans ces cas-là. Mais lorsque des caractères distinctifs existent nettement c’est avec ceux du père que ces régions apparaissent chez l'hybride. (2) La nature hybride et les composants du York-Madeira ont été détermi- nés dès 1877 par M. Millardet (Questioh des Vignes américaines au point de vue théorique et pratique). LXIX Il existe une exception très remarquable due à Vifis Cordifolia. De la détermination des influences sexuelles, dans lecas où cette espèce est un des composants, résulte une règle qui est l’in- verse de celle que nous venons d'établir, Du moins c’est ce que nous avons observé chez : Cordifolia x Riparia. Alicanté-Bouschet x Cordifolia. Cette règle est-elle générale ? Il est évident que des observa- tions plus nombreuses sont nécessaires pour répondre ou non par l’affirmative. Quand nous écrivons que chez Æstivalis X Riparia la première espèce a une influence prépondérante sur les formations primai- res de l’hybride cela ne signifie pas que ces tissus sont d’une manière absolue identiques à ceux de la plante-mère. Une telle transmission intégrale ne se produit pas en général. Ces régions ont, au contraire, des caractères qui tiennent à la fois de ceux des parents, mais avec prépondérance de l’un ou de l’autre suivant les données indiquées plus haut. C'est par juxtaposition des cel- lules que ce résultat est obtenu : c’est là le premier fait que l’on peut constater directement. Nous en donnerons quelques exem- ples. La moelle de Vitis æstivalis comprend des cellules dont la taille est tres grande si on les compare à celles de Vitis riparia, or chez le sujet qui provient de leur croisement (Æstivalis x Ri- paria) il y a, côte à côte, des cellules appartenant aux deux espèces avec prédominance de celles de la première. Il en est de même chez l’hybride Azemar (Riparia X Æstivalis), mais ici les cellules de Vitis riparia sont de beaucoup les plus nombreuses. Un autre exemple non moins probant est fourni par l’examen des fibres dites péricycliques de la tige des plantes précédentes et aussi de Vifis rupestris, Vitis Berlandiéri et de leur hybride. Dans ce dernier cas ces éléments ont chez le premier des mem- branes beaucoup plus minces que celles des fibres du second. La plante issue de la fécondation de celui-là par celui-ci possède des faisceaux de fibres dans lesquels à côté de celles de Vétis rupes- tris qui dominent, on en trouve qui sont indubitablement celles de l’espèce qui a joué le rôle de père. Il n’en est pas toujours ainsi. L'hybride Chasselas X Berlan- dieri a des fibres péricycliques qui appartiennent exclusivement LXX à celles du cépage européen. Les différences importantes qui existent entre les deux ne permettent pas qu'on les contonde. On peut donc affirmer qu’il y a ici disjonction totale en ce qui concerne ces fibres. Y a-t-il dans les tissus de l’hybride des cellules intermédiaires entre celles des parents ? Nous pourrions citer un fait à l’appui de cette manière de voir; nous préférons reveuir plus tard sur ce point important. En résumé : 1° Dans la formation d’un hybride binaire de vigne, l'espèce qui joue le rôle de père a une influence prépondé: rante dans le liber et le bois secondaire tandis que la plante- mère marque son empreinte dans l’épiderme, l'écorce, les fibres péricycliques, le bois primaire, la moelle (l'inverse a lieu pour les deux hybrides de Cordifolia cités plus haut). Si l’on veut remonter à l’origine même de ces tissus on peut dire, en dernière analyse, que, d’une manière générale, l’action de la cellule mâle se fait sentir surtout dans les cellules cam- biales ; celle de l’oosphère dans les cellules procambiales. 2 Par l'analyse seule des caractères anatomiques il est possi- ble de déterminer non seulement les composants d’un hybride binaire de vigne mais encore le rôle sexuel qu'ils ont dans le. phénomène de la fécondation. Application: le York-Madeira est un Labrusca X Æstivalis: 3° Il y a dans les tissus de l'hybride juxtaposition des éléments des parents. ; Étude de quelques hybrides ternaires de Vigne. Grâce à la fécondité si remarquable des hybrides de vigne, il. est possible de les croiser, soit avec des espèces, soit avec d’autres hybrides, de manière à obtenir des combinaisons ternaires; quaternaires, etc., dans lesquelles il entre trois, quatre, etc., espèces. Dans la présente note nous désirons résumer les résultats que nous à fournis l'étude de quelques hybrides ternaires. Nous nous sommes placé dans les mêmes conditions que celles adoptées pour l'examen des hybrides binaires. 1° Soit l’hybride Xupestris X (Riparia X Æstivalis) Mdt. et de Gr. (1). L'hybride binaire (Æiparia X Æstivalis) qui joue le rôle (1) Hybride Millardet et de Grasset. . LXXI de père possède, ainsi qu'il résulte de la précédente communica- tion, des caractères de Vitis riparia très apparents dans l’épi- derme, l'écorce, le péricycle, le bois primaire et la moelle de la tige, tandis que ceux de Vitis æstivalis sont prépondérants dans le liber et le bois secondaires. Dans l’'hybride ternaire c’est l’espèce-mère, Vitis rupestris, qui s'empare des tissus primaires et qui leur donne une physionomie voisine de celle de ses propres tissus. En effet, les cellules épidermiques acquièrent une cuticule et des membranes pius épaisses; les faisceaux de fibres péricy- cliques prennent un plus grand développement et la forme de ceux de Rupestris. Quant à la moelle, elle éprouve peu ou point de modifications, les cellules dont elle est formée étant presque identiques chez les deux espèces dont l'influence de l’une se substitue à celle de l’autre. On y retrouve encore quelques éléments appartenant à Viris æstivalis. PT liber, comme nous l’avons vu, avait dans l'hybride Azemar (Riparia X Æstivalis) plus d'analogie avec celui d'Æstivalis qu'il ne se rapprochait de celui de Riparia. Ici l'introduc- . tion de V. rupestris dans le croisement a pour effet d’éloigner les bandes tangentielles que constituent les fibres libériennes. La partie essentielle du liber possède moins de parenchyme, ses éléments sont moins inégaux, ce qui indique l'influence de V. riparia, mais la section transversale des tubes criblés est plutôt celle des tubes de V. rupestris. Les nombreuses petites cellules parenchymateuses dues à la présence de V. «shvalis ont presque totalement disparu. Dans les nœuds, la forme et le diamètre des diaphragmes qui étaient donnés chez l’hybride binaire par cette dernière espèce, sont maintenant de riparia. 2 Hybride 212 Fork-Madeira X Rupestris, Mdt. et de Gr., c'est-à-dire (Labrusca X Æstivalis) X Rupestris. Les tissus primaires se transmettent presque intégralement avec les carac- tères qu’ils avaient dans le Fork-Madeira, par suite avec la prépondérance de ceux de Labrusca. Celui-là présente un déve- loppement exagéré de liber dur, car les deux espèces dont il est issu offrent cette particularité, il est vrai à un degré un peu moins élevé. L'influence de VW. rupestris est indiquée par l'importance que prend le liber mou. De plus, les vaisseaux du bois sont plus nombreux que chez la plante mère. Quelques grandes cellules dans la moelle appartiennent à V. æs/ivalis. LXXII 3° Le Salem, hybride artificiel de Rogers, qui est un (Labrusca X Vinifera) X Vinifera, bien que ne comprenant que deux composants, est obtenu par deux croisements successifs et contient deux tiers de sève de Vinifera pour un tiers de Labrusca. Ce dernier apparaît dans l'épiderme, dans le liège, mais ailleurs il est bien difficile de décéler sa présence. Quant au liber et au bois, ils sont à peu près identiques aux tissus analogues de V, vinifera. à Enfin, dans (Rupestris X Æstivalis) X Riparia, d'une manière nette, Vitis riparia prend la place, pour ainsi dire, de Viris æsti- valis pour marquer dans le liber et le bois secondaires son empreinte particulière. Le fait saillant qui ressort de l'étude de ces quelques exemples, c'est que dans la formation d'un hybride ternaire de vigne, il y a substitution de l'influence de l’espèce-mère à celle de l’espèce qui jouait ce rôle dans l'hybride binaire ou de l’influeuce de l'espèce-père à celle de la plante qui avait servi à opérer la fécondation dans l’hybride binaire. Lorsque la plante-père est une espèce on retrouve la règle énoncée à propos des hybrides binaires. Si cette fonction est remplie par un hybride, les composants de ce dernier agissent isolément; les tissus hétérogènes qu'ils formaient ne se retrouvent pas, même légèrement modifiés dans la combinaison ternaire. C'est ce que montre l'observation du n°215 citée en premier lieu. MM. KuNSTLER et GINESTE font la communication suivante : Sur certains globules amiboides de la Cavité générale de crustacés inférieurs. L'époque où la substance vivante était tenue pour être du sarcode, c’est-à-dire une matière glutineuse homogène et sans structure, est déjà assez lointaine. Il y a maintenant une ving- taine d'années que la notion du protoplasma structuré s’est infil- trée dans la science et s’y estfixée sous des aspects très variables. Les uns ‘n'y voient que des productions fibreuses, d’autres croient qu’il s'y trouve des formations plus ou moins vésiculeuses. Ce sont ces derniers qui semblent avoir conquis la majorité des suffrages, et, quoique connues sous des dénominations NP " VO PO OS SNS D ne RÉ UTE de 4 Las à ol sitintés V'OOOONIT SNS ON CNT SUP VIN PORT NE NE EN PT PE LXXIHII diverses, les théories qui se rattachent à leurs vues sont plus ou moins identiques. C’est ainsi que les théories dites vacuolaires, alvéolaires et granulaires correspondent à une seule et même structure, aussi bien qu’à des descriptions identiques. Dans toutes, le protoplasma est plus ou moins nettement composé de sortes de petits éléments distincts constitués par de la matière périphérique plus dense et de la substance incluse plus fluide. Mais ce sont les interprétations qui diffèrent et qui constituent les seuls points de dissemblances réels entre les trois théories. Quoiqu'il en soit, la constitution du protoplasma serait relati- vement simple et pourrait être ramenée plus ou moins nettement à une constitution mousseuse. L'un de nous a toutefois indiqué il y a quelques années que cette constitution élémentaire n’était pas toujours aussi simple que l'avaient fait croire les premières observations et quel’admet- tent les théories courantes. La courte étude faite ici apportera un argument de plus en faveur de cette manière de voir. Fi, 1. Globule amiboïde vu de profil. Les lacunes du parenchyme général de certains crustacés infé- rieurs contiennent des corpuscules amiboïdes d’une constitution particulière et remarquable; le protoplasma affecte l'apparence d’une matière granuleuse qui, à une étude attentive, se résouten éléments très particuliers. Son ensemble est constitué de forma- tions vésiculaires fort régulières contenant à leur centre un corpuscule granuloïde relié à la paroi par des tractus radiaires. LXXIV La totalité du protoplasma est ainsi constituée et présente ut - aspect d'une régularité et d’une finesse dignes de remarque. | semblerait que nous sommes loin, là,. de la structure simple- ment vacuolaire ou alvéolaire signalée par les auteurs. Fic. 2. Globule amiboïde vu de face. F16. 3. Globule amiboïde vu de trois-quarts. Le noyau présente une constitution plus ou moins analogue s'étendant à toutes ses parties, avec différents granules, plus développés de façon à rappeler les nucléoles. C’est là une consti- tution élémentaire qui est poussée plus loin dans les noyaux de certaines cellules de parenchyme des mêmes êtres où se remar- quent des chromosomes d’une constitution semblable à ce qui vient d’être décrit et s’éloignant notoirement de ce que l’on sait FiG. 4, Une anse apromatique. pour les chromosomes en général. En effet, chaque chromosome est formé par une file simple ou ramifiée d'éléments vésiculaires f clairs contenant chacun un nodule central d’où rayonnent des. trabécules pour les parois vésiculaires, LXXV Une communication ultérieure nous permettra d’étendre les notions ci-dessus énoncées à d’autres formations plus ou moins différentes. M. GINESTE fait la communication suivante : Sur lesaffinités zoologiques des genres Pompholyxia (Fabre- Domergue) et Kunstleria (Delage), parasites de la cavité générale des Géphyriens. On rencontre dans la cavité générale de quelques Géphyriens, des formations intéressantes dont la signification a été diverse- ment comprise. Tandis que Carl Vogt et Fung, Fabre-Domerque et d’autres auteurs en faisaient des infusoires ciliés, un certain nombre d’autres, Ray-Lankester, Brandt et Cuénot entre autres affir- maient résolument que ce n’était là que des éléments histologi- ques normaux de l'individu devenus libres dans la cavité géné- rale, nullement des organismes parasites. Les récentes recherches de ÆAunstler et Gruvel sur l’ensemble de ces faits ont abouti à des résultats d’un intérêt tout spécial. Chez le Sipuneulus nudus et le Phymosoma granulatum, vivent deux espèces de parasites. La forme siponculienne, la plus mobile est aussi la plus profondément modifiée, le parasite du Phymosome étant plus simple, de nature, sans contredit, plus anastrale, susceptible d'éclairer la signification morphologique de l'être. Chez les très jeunes individus, la constitution estextrêèmement simple. Une vésicule à parois minces, remplie de liquide, loge en un point un noyau lenticulaire entouré d'un amas de proto- plasma granuleux. C’est là l’état micellulaire, assez rare d’ail- leurs. Au centre du disque cilié, la cellule qui occupe la dépres- sion à un noyau relativement très gros, très apparent, un proto- plasma granuleux et rappelle par ses caractères les éléments embryonnaires. Par une complication progressive, mais très rapide, dès l’ori- gine presque, cet état unicellulaire se complique. La différencia- tion cellulaire se produit très hâtivement dans le genre Kunst- leria, elle est très tardive, au contraire, dans le genre Pompho- lyxia. LXXVI : Ainsi, et presque toujours dès les premiers stades, la vésicule est formée d'éléments cellulaires tous semblables entre eux, dont l’ensemble change l'aspect général de l'individu et dans lequel le noyau primitivement unique de la sphère creuse s'est secondairement divisé pour constituer un corps cellulaire renflé et moruliforme, ies cellules nouvelles faisant plus ou moins régulièrement saillie sur les parois de la vésicule. Le liquide d'aspect mucilagineux qui remplit la vésicule ferait de l'individu une Blastula assez typique, si l'invagination ultérieure des éléments sombres et granuleux situés au centre du disque ne donnait à l’ensemble une apparence gastrulaire normale. En effet, les cellules du disque, plus petites que celles de la vésicule, par une multiplication hâtive s'invaginent à l’intérieur en formant un cul de sac plus ou moins étroit qu'occupe cette sorte de formation endodermique. Dans la théorie courante, la cavité gastrulaire ou archenté- rique à été, comme l'indique son nom, considérée comme une dépression digestive primitive. La gastrulation ne serait alors que le résultat du choc des particules alimentaires déterminant la première invagination, invagination digestive, . Outre que cette acceptation a contre elle l’invraisemblance d'un pareil phénomène, l’esprit se refusant à admettre une cons- tance absolue dans la direction des prétendus chocs alimentaires, l'étude desmanifestations vitales des diversindividus zoologiques à constitution plastique nous montre, tout au contraire, leur tendance manifeste à pousser des prolongements dans le sens même de leur direction plutôt qu’à subir la moindre répulsion ou invagination de la part du milieu ambiant. Bien plus, l'étude des genres Pompholyria et Kunstleria nous autorise à accorder à cette invagination une valeur morpholoz gique toute différente. La gastrulation ne veut être ici le résultat d'un choc puisqu'elle se produit dans lesens directement opposé au mouvement; elle n’est pas le résultat d'une embolie active; mais la conséquence passive et fatale d’une multiplication cellus laire constituant un réel bourgeonnement intérieur. Le rôle de cette dépression postérieure semble être essentiellement celui d’une cavité reproductrice en même temps qu'incubatrice: La couche cellulaire interne est comparable à un épithélium germinatif bourgeonnant sans cesse et obturant d'un massif LXXVII cellulaire souvent fort épais cette prétendue cavité archen- térique. C’est ce que déjà, en 1887, Kunstler avait bien montré dans son travail sur la génito gastrula. En 1899, Kunstler et Gruvel avaient de même montré que le rôle primitif de l’endoderme est essentiellement reproducteur et que plus tard seulement, ce rôle était dévolu à un petit nombre de cellules ou gonades, initiales mésodermiques homologuyables aux cellules polaires de la lèvre inférieure de l'Amphiorus. De tous ces faits, il ressort que les êtres qüe nous étudions ici, le genre Kunstleria en particulier, constituent à l’état adulte une forme assez typique de la gastrula, génitogastrula correspondant assez bien au genre Depæu de la classification Hæckelienne. Devons-nous donc, d’après ces caractères purement morpholo- giques, accorder à nos individus toute la valeur embryogéniquede la gastrula normale et typique des animaux élevés ? MM. Delage et Hérouard dans leur 7raité de Zoologie concrète (1899) ne considérant que les caractères de structure de l’être à son état définitif, envisageant l'existence de deux feuillets ectoder- mique et endodermique et de ces deux feuillets seulement, n’hési- tent pas à décrire les genres Pompholyxia et Kunstleria dans leur volume des Mésozoaires. L'étude du genre Vompholyxia, cependant, dans lequel la pluricellularité des éléments est tardivement atteinte, celle du genre Kunstleria dans son état le plus jeune encore monocellu- laire bien qu'ayant déjà sa forme définitive, le développement, en un mot, de ces individus à faciès gastrulaire nous amènent à avoir certains doutes sur la valeur même de cette nouvelle Depæa en tant que stade embryogénique. Dans le genre Pompholyria, la vésicule claire, le plus souvent monocellulaire, joue le rûke d’un vaste flotteur, énorme cellule à noyau unique. Avec l’âge, mais seulement dans les formes très ‘avancées pour ainsi dire séniles, il se produit une multiplication lente de noyaux à la surface de la vésicule, une sorte de division des énergides par suite de l'augmentation de la surface de leur sphère d'attraction. | - Dans le genre Æunstleria, cette répartition des noyaux éner- gides est très hâtive, mais il n’en est pas moins vrai, qu'à un LXXVHI stade souvent très jeune, peut-être même assez avancé, la vési- cule présente le stade nnicellulaire du Pompholyxia adulte. Si, donc, le stade définitif peut morphologiquement parlant constituer une Depæa plus ou moins nette, le procédé de forrna- tion n’en diffère pas moins essentiellement du procédé normal, sa valeur par suite en est sensiblement affectée. La cavité de segmentation ou cavité blastulaire est, ici, nullement le fait d’une délarhination intérieure, du rejet à la périphérie d'éléments formant primitivement une masse moru- laire. La pseudo-cavité de segmentation existait ici bien avant la formation blastulaire ou gastrulaire; cet aspect est le résultat d’une acquisition secondaire due à une autodifférenciation des éléments du corps parune complication progressive et ne semble pas être le fait d’une organisation primitive. Pour un phénomène de ce genre, en effet, et dans un dévelop- pement normal, on se fut attendu à rencontrer par une sorte d'accélération embryogénique constante une formation hâtive des éléments cellulaires dont la différenciation a dû être phylo- géniquement assez tardive. Il n’en est rien, bien au contraire, l'organe préexiste, il fonctionne bien avant la formation cellu- laire, soit que, au point de vue phylogénique, l'être n'aie pas encore atteint ce stade, soit que son parasitisme même ait amené un relâchement dans ses phénomènes évolutifs. Les phénomènes de reproduction d'un élément habitant um milieu aussi uniformément identique que le liquide d'une cavité générale, milieu dans lequel les conditions sont essentiellement m favorables à la vie individuelle en supprimant toute recherche et tout effort pour arriver à lasatisfaction des besoins immédiats, montrent, en général, une tendance à se produire hâtivement, avant que l’organisation aie pu atteindre son complet dévelop- pement. On constate, dans la règle, que ces facilités de la vie ont pour suite un relâchement, non seulement des lois primitives de l’évolution, mais même de tous les phénomènes vitaux en” général. On ne constate plus ces processus réguliers et répandus partout de la même façon. Ici, l’action du milieu a irrégulièrement retenti sur les deux formes étudiées et les caractères évolutifs en ont subi une modi fication plus ou moins profonde. Par suite de l’évolution de ces éléments, il s’est établi entre LXXIXK eux des dissemblances anatomiques qui, au premier abord, paraissent être d’une importance fondamentale, mais qui, en réalité, ne sont que l'effet d’une évolution plus tardive chez une forme que chez l’autre. Ce fait est, nous l’avons vu, explicable par l'habitat particulier de ces organismes, car, dans une vie intrasanguine de ce genre, il y a généralement une lutte constante entre la force héréditaire d’une part, les variations nouvelles et les particularités acquises, d’autre part. La première peut être altérée à des degrés variables par les secondes. Ce fait est d’une évidence parfaite dans nos deux genres. L’être pluricellulaire à l’état adulte présente néanmoins dans sa repro- duction des phénomènes qui paraissent incompatibles avec. sa nature. Parmi les nombreuses manières qu'il a de se reproduire, il en est une qui consiste en une division pureet simple de l'indi- vidu dans le sens antéropostérieur, tout à fait à la manière des protozvaires. Le disque commence le plus souvent à se scinder en deux parties exactement semblables et symétriques, la vési- cnle suit ce mode de division, le noyau également. On a donc finalement deux individus absolument identiques accolés quelque temps par l’extrémité postérieure de leur vésicule, bientôt libres l’un et l’autre dans la cavité générale de l'hôte. Si nous essayons dans une synthèse de ces phénomènes de rechercher la part qui revient à la force héréditaire, celle qui doit être accordée aux propriétés acquises par le mode tout spécial d'existence de ces êtres, ne pourrions-nous pas voir, dans le mode de division scissipare et longitudinal de ces êtres, le mode de reproducticn atavique d’un protozoaire dévoyé de sa route, sur lequel les modifications nouvelles dues à l'habitat, la pluricellularité en particulier, sont venues se greffer et mas- quer l’origine première ? Tout semble nous y convier, la reproduction de l'être, son évo- lution propre. Les recherches que nous continuons sur ces indi- vidus, viendront, nous l’espérons, élucider un jour ce problème. N. B. — L'index bibliographique ci-joint est définitivement établi pour toutes les communications qui seront faites désor- mais sur nos parasites. EXXX ? INDEX BIBLIOGRAPHIQUE RALBIANI. — Évolution des microorganismes animaux et végétaux (parasites). (Journal de Micrographie, vol. 11, p. 508)........... 2... 1887. BRANDT. — Anatomisch-histologische Untersuchungen über den Sipunculus nudus L., p. 1-46, pl. 1-2. (Mém. Ac. St-Pétersb., sér. 7, vol. 16, not 8.) à 48 dore tte 60008 Pere Pier is CU GMA te LE CRE ENS 1871. BurscuLi (0.). — Protoza. (Bronn's Thier-Reich, vol. 1, p. 1689.). 1880-82. Cuénor, — Étude sur le sanz, son rôle et sa formation dans la série animale. (Arch. 2001. exp., sér. 2, vol. 8, p..597-605.)...,.....:..404% .. 1889, DELAGE (Y.) et HÉRouARD (E.). — Les Urnes et les Coupes ciliées des Siponculides (Pompholyxia, Kunstleria). {Traité de Zoologie concrète, t. II, lre part. Mésozoaires-Spongiaires, p. 40-45.............. 1899. FABRE-DOMERGUE. — Sur l’Infusoire parasite de la cavité générale des Sipun- culus nudus (Pompholyxia Sipunculi n. g., n. sp.). Ass. fr. Av. sc., Congrès'deiNancy} 26 partie) {AUX SN EUR, SIENNE 1886. JourDAIN. — Recherches sur l’Anatomie des Siponcles (C. R. 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Dans le sang de certaines Sipunculides (Sipunculus nudus, Plymosoma granulatum), on trouve à côté des formations san- guines normales et des formes typiques de Pompholyxia et de Kunstleria, parasites précédemment décrits, des formes particu- lières, longtemps prises pour des déchets cellulaires et aux- quelles on à donné le nom de Vésicules énigmatiques. Ces vési- cules ont un aspect différent des formations précédentes, mais ont toutes un caractère particulier et commun, celui de présenter une légère invagination avec un noyau. C'est là l’état le plus simple décrit par AXunstler et Gruvel dansle genre _Sipunculus. Chez cet individu, la vésicule se divise rapidemert ainsi que son noyau, il se forme une cloison, ce qui donne deux vésicules juxtaposées. _ En définitive, après un nombre considérable de divisions, on a un amas présentant une quantité énorme d'éléments nucléés. Les noyaux de ces éléments situés au fond d’une invagination à l’état normal sont susceptibles, par le fait de certaines altérations morbides de se dévaginer à l’extérienr et de prendre alors l’aspect d'éléments pédiculés, étroitement rattachés au corps cellulaire. La multiplication de ces.noyaux est excessivement hâtive, plus hâtive, généralement, que la division des éléments cellulaires. PROCÈS-VERBAUX (Mai 1901). 6 LXXXII On arrive ainsi, à la constitution de sorte de galettes plurinu- cléées sans aucune cloison entre les noyaux, dans lesquelles la constitution cellulaire est plus ou moins tardive. Dans le genre Sipunculus, cet état pluricellulaire de la vésicule énigmatique est assez rapidementatteint ; les masses ainsi engen- drées atteigrent un volume souvent considérable et sont parfois visibles à l’œil nu, certaines ayant jusqu’à un dixième de milli- mètre. Dans le genre Aunstleria qui nous occupe plus particulièrement ici, la vésicule énigmatique atteint des proportions un peu moindres, mais relativement considérables cependant, sans pré- senter aucun phénomène de division. Les traces de clivage qui . semblent en rider la surface sont de simples plissements consé- cutifs à un affaissement partiel de la substance gélatineuse interne. ‘ Sous l’action des réactifs colorants, parmi les vésicules, les unes restent hyalines, les autres deviennent sombres. Cet aspect sombre de certaines vésicules est dû à la présence d’un proto- plasma assez abondant amassé autour des noyaux et qui prend énergiquement le colorant. Ces dernières sont particulièrement intéressantes, car elles sont le siège de phénomènes spéciaux. Leur surface est hérissée de cellules généralement peu nom- breuses eu égard au volume de l’élément. Ces cellules qui font ainsi saillie présentent des granulations qui rappellent assez exactement celle des’cellules morulaires de la Xunstleria adulte. À un fort grossissement, ces granulations se résolvent en un réseau polygonal à parois épaisses rappelant la structure dite vacuolaire ou alvéolaire. Au centre, il semble, à un examen attentif, qu'il y ait un noyau irradié très pâle, moins granuleux que le reste de la cellule. Les réactifs colorants, en effet, y décélent très nettement un noyau, même quelquefois deux. Par une double coloration à l’'hématoxyline et l’éosine, on l'aperçoit très distinctement au centre de chaque petite masse granuleuse. La structure de ce noyau est à peu près identique à celle du protoplasma cellulaire, le réseau à parois plus épaisses en est essentiellement chromophile. L'orientation des mailles de ce réseau se fait généralement par rapport à un centre plus colo rable, c’est-à-dire affecte une disposition radiée assez souvent LXXXIII fori nette. En traitant le liquide sanguin par l'acide osmique et le picro-carmin, tandis que le noyau des éléments globulaires sanguins devient rouge et sombre, celui du corps des vésicules énigmatiques reste rose et clair. On remarque, en effet, que la structure de ce dernier est de beaucoup moins compacte que celle du premier. Examinée de profil, la vésicule énigmatique présente une épaisseur relativement faible par rapport à la surface souvent énorme qu'occupent ces éléments. C’est une véritable galette cellulaire, dans laquelle les noyaux sont invaginés et dont les éléments protoplasmiques seuls font saillie à la surface. L’évolu- tion de ces éléments n’est pas sans intérêt. Les cellules font hernie sur la paroi de la vésicule,on voit se former un renflement dans lequel le noyau va se rendre. Le corps se renfile, se pédi- culise et est alors mis en liberté. La vésicule énigmatique est ainsi hérissée d’une part, de cellules jeunes en voie de dévelop- pement, d'autre part des éléments pédiculisés déjà formés et de débris des cellules précédemment libérées. Le corps ainsi nouvellement détaché prend des caractères amiboïdes en attendant qu'il se fixe ultérieurement dans sa forme pour reproduire par un procédé tout spécial de génération en quelque sorte alternante, que nous aurons à décrire prochai- nement, la Kunstleria normale. EXPLICATION DES FIGURES Fi. 1. — Kunstleria adulte vue en coupe, montrant son ectoderme morulaire, sa pseudo-cavité de segmentation, l'invagination gastrulaire obturée par des globules sanguins de l'hôte et des éléments génitaux du parasite. Fig. 2, — Vésicules énigmatiques de la cavité générale du Siponculus nudrus à. divers états de développement, vues de face où elles constituent des galettes cellulaires souvent énormes. LXXXIV Fic. 3: — Forme bourgeonnante de l'urne. Fi. 4. — Une portion plus grossie dé la fig. 2 montrant le noyau: irradié invaginé à l’intérieur de chacune des innombrables cellules né la galette. Fi. 5, — Galette cellulaire à deux cellules seulement. Les deux noyaux sé sont ici dévaginés. FiG. 6.— Forme normale et adolescente de Pompholyxia montrant le disque cilié et l'unique noyau de la vésicule claire situé latéralement, Fig. 7. — Vésicule énigmatique de Phymosoma granulatum. La division cellulaire est à peine marquée à la surface de cette vésicule. On voit çà et tà des points plus sombres, les noyaux, entourés d’un peu de protoplasma granuleux. | FiG. 8. — Forme adulte de Pompholyxia vue de face, le disque en l'air. De nombreux cils sont rabattus, les uns, en dehors, les autres en dedans du disque, ces derniers très fins et très réguliers abritent les éléments génitaux. On entrevoit deux formes plus jeunes contenues dans cette cavité incubatrice. FiG. 9. — Un groupe d’urnes (Pompholyxia). De nombreux déchets ‘elius laires, globules sanguins, bacilles, etc., adhèrent au disque des divers individus et les réunissent souvent entre eux par . petits groupes. Fi. 10. — Stade de division de Pompholyæia ; le disque est déjà scindé en c deux parties, le noyau s’est mis dans le plan de division. Fig. 11. — Galette cellulaire très grossie de Siponculus nudus. Un bourgeon cellulaire s’en détache. M. LAMBERTIE fait la communication suivante : Hubitat de l'Omophlus lepturoides F. Le ler juin 1900, j'étais en compagnie de mon excellent ami et collègue, M. H. Laborderie-Boulou, que j'étais allé rejoindre à Royan pour faire une excursion entomologique; nous rentrions de Saint-Georges-de-Didonne avec une bonne provision de coléop- tères et d'hémiptères, lorsqu'en arrivant à l'endroit désigné Oasis, en longeant un petit sentier bordé d'herbes variées, nous découvrimes un Omophlus lepturoides F. qui se débattait, blessé probablement par quelque /chneumon. M. H. Laborderie-Boulou n'avait capturé ce bel insecte que deux fois depuis vingt ans, au PSE + INR Ce to il dE ' [PM _ProcÈs-VERBAUX de la Société Linnéenne de Bordeaux. PI IL PI. III Lx à l < L f L , #, | ; '# m ct ] ; ( Li La L M * ' { d À € ' 4 « | | “à * 1 : ue " LS F “ ps x ne \ | FiG. 3 4 , L . b 3 HN: L tt F PE PI. IV FiG, 5 PRocÈs-VERBAUX de la Soctiélé Linnéenne de Bordeaux. ei A HR asie FRS MAN NS PIAVI ProcÈs-VERBAUX de la Société Linnéenne de Bordeaux. PI. VII Fi. 10 OCÈS-VERBAUX de la Société Linnéenne de Bordeaux. PI. VIII *% Fic. 11 LXXXV! Bouscat et à Caudéran ; il prit cet exemplaire qui était en parfait état et me l’offrit pour ma collection. A peine arrivés à un coude du sentier à environ cent mètres de là etsur la lisière des bois, nous rencontrâmes quatre ou cinq très gros chênes verts en pleine floraison; il était environ quatre heures de l’après-midi. Danse but de capturer quelques bonnes espèces de Coccinellides (car je n'avais jusqu’à ce moment rencontré guère autre chose sur cette essence d'arbre), j'ouvris mon parapluie et je me mis à battre les plus basses branches desquelles tombait une Dis sière jaune aveuglante. Quelle ne fut pas notre stupéfaction lorsque dans le parapluie nous vimes (et sans exagération) au moins cinq cents Omophlus courant avec une très grande vivacité dans tous les sens et la majeure partie prenant le vol. Nous en récoltâmes une centaine environ. Nous recomménçämes et nôus obtinmes un résultat pareil. Levant alors la tête, nous aperçûmes sur toutes les fleurs et surtout vers les sommités des branches un vrai essaim de ces bestioles que nous évaluâmes à des miiliers et des milliers: tous les chênes en étaient couverts et, en nous retirant, nous en rencontrâämes des quantités considérables sur tous les arbres, les haies, les piquets, les herbes vertes et sèches, enfin, PE et même à terre, dévorés par les fourmis. Arrivés à la maison, nous piquâmes les plus beaux et, en nous livrant à cette opération, nous remarquâmes que certains étaient plus courts, plus larges postérieurement et avec le corselet plus grand; après examen, nous Croyons reconnaître dans cette espèce l’'Omoplhlus picipes K.7? Tératologie. — Dans le tas que nous avions capturé, j'ai trouvé un exemplaire de l'O. lepturoides dont la jambe intermé- diaire gauche porte trois tarses parfaitement séparés et déve- loppés. A-t-on remarqué quelquefois un cas analogue ? M. DaALEAU présente à la Société quelques crustacés recueillis par lui à Bourg-sur-Gironde. M. GINESTE est chargé de l’étude de ces bestioles. ; BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (Mars 1901). ox Doxs pu MINISTÈRE. Paris. — Journ. des Savants, Février 1901, LXXXVI SOCIRTÉS FRANÇAISES. . AUTUN. — Soc. d'hist. nat., 1899, 12e Bull., 2e part. JonzAc. — La diffusion des Sc, Bull. 1901, 4e année, n9* 1 et 2. MarsEILLE, — Revue hort. des Bouches-du-Rhône, 1901, 47e année, no 559, NOGENT-SUR-SEINE. — La Ruche, Bull. de la Soc. d’apic. de l'Aube, 1901, 38e année, n° 2. Paris. — Soc, bot. de France, Bull., 1900, t. XLVH, fase. 8. Paris, — Rev, Gén. de bot. (G. Bonnier), 1901, t. XIIT, no 146. Paris. — Journ. de bot. (L. Morot), 1900, 14e année, no 9 et 10, Paris. — Soc. entomol. de France. Bull., 1901, no 3. Paris. — Feuille des Jeun. Natur., 1901, IVe sér., 31e année, n° 365. Paris. — Ass. fr. pour l'avanc. des sc., 29e session, 1900, Paris. Paris. — Soc. géol. de France, Bull., 1990, 3e série, t. 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Dr Dugois (E.-R). — Notes sur l'habitat des Pseudo-Névroptères et Nécrop- tères de la Gironde, 2e partie, Planipennia (suite). Séance du 3 avril 1901. Présidence de M. Barpié, vice-président. CORRESPONDANCE Lettre du Ministère de l’Instruction publique relative à un Bulletin bibliographique international. Lettre d'invitation au Congrès zoologique et botanique de Vienne. | ù ÉLECTIONS MM. le docteur Bourru (biologie), directeur de l'École de santé du service de la marine et Daniel GUESTIER (malacologie) sont nommés membres titulaires. COMMUNICATIONS M. Devaux fait la communication suivante : Généralité de la fixation des métaux par la paroi cellulaire. J'ai démontré, dans mes précédentes communieations, que tous les métaux, à basicité notable et présentant des réactions colorées très seusibles, sont nettement fixés par les composés pectiques de la paroi cellulaire. Mes recherches ont porté en particulier sur les métaux suivants : Fe, Cu, Pb, Ag, Ni, Co, Cd, — Hg, Au, Pt. Sauf pour les trois derniers, dont la basicité est faible, il a été facile de reconnaître la fixation par les parois en transformant le métal fixé en sulfure ou en ferrocyanure. Quelques recherches préliminaires m'avaient permis d'affirmer également la fixation des métaux alcalins ou alcalino terreux, LXXX VII tandis que pour Zn, Mn, Al, nous manquons de réaction suffi- samment sensibles. La présente communication a pour but de démontrer la fixation par les parois, des métaux suivants : K, Li, Na, Ca, Sr, Ba. Pour ces métaux, nous possédons une réaction très sensible dans la coloration qu'ils communiquent à une flamme incolore que l’on examine au spectroscope. Chacun d'eux donne des raies caractérisques, dont la situation fixe, dans le spectre, ne permet aucune erreur. Malheureusement, avec cette méthode, il est nécessaire de brûler complètement dans la flamme le fragment de tissu sur lequel porte l'étude, de sorte qu'il est impossible de préciser la localisation comme avec les métaux lourds. Les coupes de plantes (pétioles d’Aralia, tiges de Sambucus Ebulus, tiges de Cucurbita), sont complètement vidées de leur contenu cellulaire par macération dans l’eau de javelle. Ensuite le Calcium et le Potassium, pouvant subsister dans les parois, sont enlevés par un lavage à l’eau acidulée. Les coupes, ainsi nettoyées et lavées à l’eau pure (eau distillée sur verre), sont prises sur l’anse d’un fil de platine et portées dans la flamme incolore du bec de Bunzen. Cette flamme examinée au spectros- cope, montre l’absence complète de tous les métaux, sauf le Sodium. Ce dernier métal semble au contraire en proportion notable. Il provient de l'eau distiilée, comme il est facile de le vérifier; mais la coupe l’a notablement condensé. Les coupes ainsi préparées sont placées dans une solution d’un el quelconque, de K, Li, Ca, Sr ou Ba. Après quelques minutes de contact, elles sont retirées et /rès soigneusement et longuement lavées à l’eau pure, puis enfin brülées sur le fil de platine. On constate toujours alors, au spectroscope, qu'elles ont firé une quantilé très appréciable des métaux dont elles ont subi le contact. Toutefois, comme pour les métaux low'ds, la proportion absolue de métal fixé, paraît toujours faible. La solubilité du sel présenté à la coupe, non plus que la nature de l’acide qui entre dans la constitution de ce sel, n’ont du reste aucune influence sensible sur la fixation dn métal. Ainsi, des coupes traitées par K Br, KI, KCLO*, KAZO*, KCO*, K*HPO"* et ensuite soigneusement lavées à l’eau pure, ont toutes donné au spectroscope la raie caractéristique’ du Potassium. L'intensité lumineuse de cette raie,et sa durée m'ont semblé à peu près | LXXXIX égales partout, peut-être un peu plus fortes pour le phosphate et le carbonate (?). : De même des solutions de CaCl?, CaCo’, Ca(AzO®}, CaSo‘, ont communiqué aux coupes assez de Calcium fixé, absolument inso- luble dans l’eau distillée (même par un lavage prolongé pen- dant piusieurs heures), pour que les raies du Calcium fussent très nettes et persistantes. Il est curieux à ce titre de constater que lès coupes prennent en définitive à peu près autant de Calcium dans une eau calcaire (eau ordinaire, eau dis- tillée saturée de CaCO*) que dans une solution infiniment plus riche de chlorure ou de nitrate de Calcium. Du reste, j'ai déja mentionné dans une note récente à l’Aca- démie des Sciences ce remarquable pouvoir de condensation que possède la paroi cellulaire à l’égard des métaux présentés en solution saline très diluée. Depuis la publication de cette note, j'ai pu reconnaître avec certitude la fixation et la condensation du Cuivre par les parois des tissus mous même quand le métal est présenté à une dilution atteignant un billivuième, c’est-à- dire un milligramme dans 10 hectolitres. Pourtant la limite ne semble pas encore atteinte. , Pour le fer, j'ai poussé moins loin les recherches; j'ai vérifié seulement qu'avec une dilution à un dix millionième la fixation est toujours notable. Pour les métaux alcalins il semble que le degré de dilntion doive être porté moins loin : à un cent millième et au delà, le Lithium (nitrate) ne semble plus fixé. 7/7 y «a donc des degrés variables dans l'énergie avec laquelle les divers métaux sont pris à leurs solutions sulines par les parois cellulaires. Phénomènes de déplacements. — J'ai reconnu un autre phéno- mène qui joue ici un rôle important : le déplacement d’un métal déjà fixé, par un autre métal, présenté sous forme de disso- lution saline. Des coupes de tige de Sambucus Ebulus placées dix minutes dans une solution de chlorure de Lithium à 15 °,, puis soigneusement lavées, sont réparties dans des verres de montre qui reçoivent les solutions suivantes : H°0 pure, Cu 4 1 1 5 s ; SO‘ à 1.000? À 19 o00 À 51000000 Ca S0* (saturée), Ba C0° (saturée), Fe SO‘ à ne acide acétique à 2 °/,. Les coupes sont laissées quatre heures au contact de ces liquides, puis lavées et brùlées dans la flamme du spectroscope. On voit que la raie du Lithium, XC très nette pour les coupes conservées dans l’eau pure, a disparu pour toutes les autres. Les sels dissous ont donc chassé le Lithium, ils ont pris sa place. L'eau ordinaire se conduit à ce titre, comme une solution, une coupe lithinée, longtemps lavée à l’eau ordinaire, perd sa Lithine et contient du Calcium. Il ne faudrait pas croire, du reste, que la nature du sel dissous joue un rôle essentiel dans ce phénomène; c’est moins sa nature, quoique celle-ci entre certainement en ligne de compte, que sa masse. J'ai pu, en effet, reconnaître que les métaux alcalins peuvent déplacer les métaux alcalino terreux. Un sel quelconque de K ou de Li chasse complètement le Ca fixé sur une coupe, et le nouveau métal révèle seul sa présence dans la flamme au spectroscope. Donc : de mème que les mélaux alcalins peuvent être déplacés par tous les autres, en particulier par le Calcium, celui-ci peut inversement être chassé par les métaux alcalins. Cefaitcurieux doit présenter une certaine importance physiolo- gique. Mais il n’est pas douteux cependant que les métaux lourds et alcalino-terreux semblent plus fortement fixés que les métaux alcalins, c’est-à-dire plus difficiles à déplacer que ces derniers. M. GiNEsTE donne la détermination du crustacé ostracade présenté à la précédente séance par M. Daleau : c’est le Cypris reptans Zinckler. M. LAMBERTIE montre un coléoptère Omophlus lepturoides ayant un tarse trifurqué à la deuxième paire des pattes gauches. M. BEILLE présente les dessins qui doivent accompagner son Mémoire sur « l'organogénie florale des disciflores ». M. MorTeray présente, au noin de M. LABRIE, un épi mâle de maïs portant des fructifications. Séance du 17 avril 1901. Présidence de M. Durëéanx, président. CORRESPONDANCE Lettres de remerciments de MM. BouRRU et GUESTIER à propos de leur admission. XCI ADMINISTRATION M. BREIGNET fait part à la Société du don que vient de lui faire M. Motelay d’un lot considérable de volumes d'histoire naturelle. M. le PRÉsipENT remercie M. Motelay de cette nouvelle libé- ralité. COMMUNICATIONS M. l'abbé MEGEe communique la notice nécrologique suivante : M. Guestier. Ses coliections et leur origine. M. Guestier à consacré les loisirs de sa longue carrière à former des, collections dont la plus importante est celle des coquilles. Commençons par elle. Quand on visite la collection de M. Guestier on est frappé de la fraîcheur, du nombre des'espèces qui la composent et de l'ordre qui y règne. C’est le meilleur ouvrage de conchyliologie auquel on puisse avoir recours : et il s’ouvre facilement. Toutes les coquilles, même les plus litigieuses, ont une détermination sûre, écrite de sa main et annotée de manière à ce qu’on n'ait à redouter aucune erreur de provenance. Chaque partie du monde a sa place, et chaque État, province ou île son casier particulier. De sorte que connaissant la provenance d’une coquille, sans fatigue ni perte de temps, on va droit à l’espèce cherchée pour la . détermination. L'arrangement établi par M. Guestier est à coup sûr ce qu’on peut imaginer de mieux ; l’enchaînement scientifique n’y perd rien, et l'esprit y supplée facilement. A'insi, les coquilles dé la Gironde d’abord, puis celles de la France, des États de l'Europe, de l’Asie, de l’Afrique avec ses divisions, de l'Amérique avec ses États ou provinces, de l'Océanie avec ses Iles grandes ou petites, passent sous les yeux sans la moindre confusion. C’est à mon sens la classification la plus naturelle pour une collection parti- culière : aussi est-elle généralement adoptée par les collection- neurs. Mais comment s’est-elle formée ? Toute collection demande beaucoup de temps, de patience et de peine. Il faut donc commencer de bonne heure. X OI Les beautés de la nature exercent sur les esprits délicats une irrésistible fascination, M. Guestier céda de bonne heure à ce charme. Les prairies, les étangs et les riches vignobles de Bey- chevelle et de Bataiïlley lui offrirent les premiers éléments de sa collection malacologique. Mais chercheur infatigable et sagace, il eut bientôt exploité à fond ce champ pourtant si fertile. Alors, comment résister au désir d'étendre plus loin, bien loin même, des recherches qui seules pouvaient satisfaire des goûts si légi- times ? Une situation des plus importantes dans le commerce lui en facilita les moyens. Des voyages en Angleterre, en Belgique, en Hollande, en Suède et Norvège, en Allemagne et en Russie le mirent en relation directe avec les chercheurs et les savants de ces pays, et la collection, spéciale à la Gironde au début, prit vite des proportions universelles. D'ailleurs des envois princiers (1) lui arrivèrent des pays et des Iles les plus éloignés, où seuls nos braves marins pouvaient pénétrer, en se faisant respecter au besoin. C’est ce qui explique la richesse des faunes malacologiques figurant dans la collection dont l'éloge n’est plus à faire. D'autre part, en correspondance directe avec les plus grands maîtres de la science conchyliologique en France, en Angleterre, aux États-Unis et en Australie, les échanges se multipliaient au grand avantage de tous. Aussi, sans grands frais, même pour les espèces rares, les dons gracieux ont enrichi cette superbe collection. Esprit observateur, M. Güuestier savait découvrir partout les raretés en renom. Un jour. faisant à pied le voyage de Bordeaux à Floirac, il vit près d’une maison des enfants qui s'amusaient avec des coquilles marines, apportées sans doute par quelque marin ou ami de la famille. Une de ces coquilles, des plus rares, attira son attention. Mais comment l’avoir ? Le lendemain, il tira de sa collection de coquilles marines une énorme Cypræa Tyqris et se mit en route à l'heure ordinaire. Les enfants s’amusaient encore au même tournant de la route, et avec la même coquille. La mère de ces enfants était tout près : il l'aborde et lui propose un échange : il est accepte. Et la coquille dont j’ai oublié le nom (1) Les princes de Joinville et d'Aumale, XCIHII fait bonné figure aujourd’hui parmi tant d'autres pièces rares, tandis que la Cyprœa tient la place d'honneur sur la cheminée de la bonne femme. Dans nos campagnes, des marchands, ordinairement des femmes, vendent des moules : Wytilus edulis. M. Guestier eut un jour l’idée de regarder dans le panier d’une de ces marchandes. Il y trouva suspendues au byssus des mollusques de petites coquilles marines fort intéressantes. Je ne sais ce qui se passa à la première inspection : mais le lendemain la marchande revint; d’autres suivirent : elle avait fait boule de neige. M. Guestier n’achetait pas de moules et cependant les marchandes revenaient toujours et s’en retournaient contentes. N'y a-t-il pas lieu de s'étonner d’un pareil désintéressement? À moins que M. Guestier n'ait payé le droit de visite. C’est ainsi que s'explique la présence dans la collection de ces jolis Mitra, Pleurostoma, Fusus, Pisa- nia, Nassa, Columbella, Rissoa, etc., dont abonde notre golfe de Gascogne. On venait d'établir à Arcachon les pêcheries Jonhston. Il lui fut facile de les utiliser, et il en profita pour faire plusieurs voyages en pleine mer. Il en revint toujours abondamment pourvu de ces belles et grandes espèces qu’on ne peut guère se procurer autrement,dansles genres : Actæon, Scaphander, Bulla, Conus, Sypho, Morio, Triton, Cypræa, Haliotis, Chlamys, Avicula, Pinna, Venus, Mactra, Lucina, Vellina, etc. Il n'avait encore aucun aboutissant pour arriver à l’exploita- tion d’une mine fort riche en belles et rares espèces : c'était la Nouvelle-Calédonie. Il me pria de lui servir d’intermédiaire auprès de nos missionnaires catholiques. Mon ami le P. Lambert, qui est la bonté même, s'y prêta volontiers. Je me souviens encore du premier envoi. C'était en 1867 dans la maison d’un ami; la caisse, une caisse immense, remplie de coquilles fut ouverte, Parmi tant de richesses accumulées, les plus beaux bulimes et les plus rares hélices s’offrirent à nos regards. M. Guestier fut surpris de tant de nouveautés. La collection venait de s'enrichir tout d’un coup des plus belles découvertes récentes. Il en remplit deux immenses paniers. Le soir, il repre- nait la route de Bordeaux ; et, le lendemain — je tiens ce détail de M. Souverbie — à 2 heures le Muséum était aussi riche que lui. Parmi tant d’autres traits, celui-ci ne dépeint-il pas bien sa bonté XCIV naturelle? Aussi, l’envie et la jalousie, ces fleurs empoisonnées qui sont de tous les climats, n’ont jamais pu atteindre cette répu- tation toute de bonté et de générosité. Depuis, de nombreux envois ont suivi, et la faune çonchylio- logique de la Nouvelle-Calédonie s’ajoutant aux autres avait pris les plus grandes proportions. Ces différents envois avaient eu une réponse. Et quand les officiers d'un aviso de l'Etat allaient s'asseoir à.la table du P. Lambert, trouvant fort bons les Sauternes, Lafite, Latour et Margaux, mais n’en devinant pas facilement l’origine, ils finis- saient par lui demander quel était ce vin. Ce vin répondait le Père, mais c’est du vin de « coquilles ». Et on riait de bon cœur, Mais quand on est jeune et vigoureux, quand on a l'avenir devant soi, et qu’on peut mettre à profit pour la science des dispositions naturelles, servies par une belle intelligence, pour- quoi ne pas étudier sur place les coquilles vivantes ? M. Guestier entreprit cette tâche. De là ses voyages en Algérie, au Maroc, à Gibraltar et au Portugal. Mais à peine arrivé à Oran, la désillu- sion commença. La saison, il est vrai, était un peu avancée, et les recherches, fatigantes sous un cie! de feu, ne donnèrent que peu de résultats. Des coquilles vides, sans épidermes, communes; ce fut à peu près tout. Le Maroc fut encore plus avare : d’ailleurs ilne fallait pas songer à s’enfoncer dans l’intérieur. Gibraltar n’est qu’un misérable rocher, bon pour abriter des canons, mais ne pouvant nourrir aucune coquille intéressante. Le Portugal ne lui fournit aussi que de rares espèces, Les falaises de la Médi- terranée renferment bien quelques fossiles, mais trop saturés de sels marins ils s’effrittent après quelques heures d'exposition à l'air, Sous le rapport conchyliologique ce voyage fut done décevant. Et le voyageur malheureux rentra en France avec quelques hélices vivantes et le bulime tronqué. Ce dernier s’est acclimaté à Bon-Encontre, dans le Lot-et-Garonne, où feu Gassies lui avait cherché une bonne exposition, et l’Aelix ponentina de Portugal, parquée dans le jardin de Batailley par M. Guestier lui- même, s’y est multipliée. Et aujourd'hui encore il n’est pas rare d'en rencontrer un spécimen après un jour de pluie ou dans la rosée du matin. . Tout naturaliste a au moins un épisode dans sa vie, M.Guestier a aussi le sien. Ses amis — et ils étaient nombreux — se faisaient Fe PRES XCV un plaisir de lui envoyer des curiosités malacologiques. Un jour, il reçut une hélix, monstrueuse par dessus le marché. C'était une Helix nemoralis sénestre-scalaire. Cela ne s'était peut-être jamais vu, et ne se reverra probablement jamais. Elle était donc précieuse à ce double point de vue, mais elle n’était pas adulte. Pour lui donner le temps d'atteindre tout son développement, un bassin fut placé dans le pas-perdu de la maison du pavé des Chartrons, et une plante vivace, mais commune, isolée au milieu du bassin devait arrêter l'humeur voyageuse de la pensionnaire. Tous les jours, matin et soir, le maître faisait l'inspection prêt à la sauver du naufrage, s’il y avait lieu. La plante prospérait à merveille et l’hélix aussi. Or, un beau matin, les feuilles rongées de la plante attirèrent l'attention d’un serviteur des plus dévoués à son bon Maître. Pour sauver la plante, il écrasa l’hélix pré- cieuse. Et quand M. Guestier s’approcha pour voir les progrès de la coquille, le serviteur accourut aussi pour dire comment i] avait sauvé la plante en écrasant l’escargot. Hélas! n'était-il pas « du monde où les plus belles choses ont le pire destin. » Quand on lui dit que la plante n'était là que pour l’escargot, il fut encore plus surpris de ne pas recevoir de reproche. « Comment le blâmer, disait le bon Maître, il a cru si bien faire. » C’est ainsi que s’est formée cette belle collection dont certains genres, tels que ceux des hélices, des bulimes et des clausilies, ont été jusqu'à ces derniers temps les plus complets de toutes les collections connues. Ils ne le sont peut-être plus aujourd'hui depuis les voyages de pénétration au Soudan et aux grands lacs du centre de l’Afrique; mais ce sera toujours un honneur pour M. Guestier d’avoir réuni avec tant de soin une collection qu’on peut comparer à celles des plus riches Musées de l’Europe. Ce que ces derniers ne renferment sûrement pas en aussi grand nombre, ce sont les variétés et les monstruosités de toute espèce qui fourmillent dans la science : entre autres un Bulimus acutus sénestre, le seul connu. Mais M. Guestier ne s’est pas borné aux coquilles vivantes; les fossiles ont aussi été l’objet de ses patientes recherches. Il a réuni lui-même une collection d'espèces des faluns de la Gironde, à laquelle sont maintenant jointes celles de Desmoulins et de Grateloup qui pourront ainsi être couservées à notre région. Je ne puis oublier ici ses courses, en quête d’oursins sur les XCVI côteaux du Blayais, où il a été assez heureux de trouver les Echinolampas Linderi, blaviensis ; Stelliferus ; Blainvillei, ovalis, similis, subsimilis ; Échinanthuselegans et Desmoulinsii; Anisaster Souverbiei; Sismondia marginalis, Prœscutella Degrangei. Enfin, une Astérie complète (Crenaster levis probablement), rencontrée dans des déblais de carrière sur les cônes de la citadelle de Blaye. Toutes ces richesses sont contenues dans des meubles vérita bles œuvres d'art, renfermés dans une vaste pièce autour de laquelle sont suspendues, en guise de tapisserie, des têtes d’ani- maux portant armure ou défense, et formant aussi une collec- tion du meilleur goût et d’un grand effet. Parmi ces têtes armées on remarque surtout une tête d'élan subfossile, trouvée en Irlande au fond d'un-marais de tourbe, et dont la pareille existe seulement dans un des Musées d'Angleterre et une autre — d'Ovis Pauli — rapportée du plateau de Pamir par le célèbre voyageur Ridg' way. Enfin des armes anciennes en panoplie, dont la plupart authentiquement historiques achèvent la décoration. Je ne puis sans regret évoquer le souvenir de ces journées trop vite écoulées où, après les fatigues d'une longue course, nous nous asseyions à une table d’ami toujours présidée par M. Gues- tier. Son érudition vaste et sûre, l'élévation de ses pensées, et par dessus tout, les grâces aimables de son esprit cultivé et toujours empreint de la plus cordiale bienveillance lui avaient depuis longtemps gagné tous nos cœurs. | Vous tous, Messieurs et honorés collègues, qui avez vu quel: quefois M. Guestier dans vos réunions ou vos excursions, VOUS me saurez gré de joindre le témoignage de mon sympathique souvenir au légitime hommage rendu aujourd'hui au nom de la Société linnéenne de Bordeaux à l'éminent collègue que la mort nous à ravi. Qu'il me soit encore permis d’assosier aux noms de nous tous ici présents ceux de nos amis d'autrefois Gassies et Souverbie. Assez souvent ils m'ont exprimé les sentiments que leur avait inspirés M. Guestier pour que je me sente autorisé à en rapporter ici l'expression si honorable. Les deux dernières années de la vie de M. Guestier ont été bien assombries, et ont dû être bien pénibles pour tous ceux qui XCVIL x lui étaient si chers. Cependant j'aime à croire que lorsque tout était silence et ténèbres (1) autour de lui, ila eu conscience de la présence et de l’attention délicate de celle qui fut la com- page si affectueuse et si dévouée de toute sa vie, et que cette pensée a pu être un adoucissement à ses souffrances morales bien plus que physiques. Enfin, je m'estimerais très heureux moi-même si, en adressant l'expression de ma respectueuse sympathie à Mme Guestier, je parvenais à atténuer, dans la mesure du possible, la douleur et les regrets qu’une si cruelle séparation a pu lui causer. M. VERGUIN rend compte de l’excursion faite à Frontenac et Bellefond, et signale parmi les espèces intéressantes qu’il a trou- vées, le Pyrethrum corymbosum. M. GARD annonce la présentation d’un travail sur les < Hybrides de la vigne ». (Voir aux Actes.) M. DuRÈGnE offre à la Société pour les Actes, une carte des dunes de la Gironde accompagnée d’un mémoire explicatif. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (Avril 1901). Dons pu MINISTÈRE. Paris, — Ann. des Biblioth. et des Arch. pour 1901, 16e année. Paris. — Explor. sc. de la Tunisie; Catal. raisonné des Coléoptères de Tunisie, par Louis Bedel, C'icindelidæ-Staphylinidæ, 1900, lre partie. SOCIÉTÉS FRANÇAISES. : BAGNÈKES-DK-BIGORRE. — Soc. Ramond, Bull., 35e année, 2e sér., t. IV, 1900, 4e trim. BoRDEAUxX. — Soc. Géogr. comm. Bull., 27e année, 1901, n° 4, 5, 6. BoRDEAUx. — Soc. d’agr. Gironde, Ann., 56e année, 1901, no 1]. BorpEAUx. — Soc. d'hort. Gironde, nouv. ann., janv. à mars 1901, no 93. BouLo@nE-Sur-Mer. — Soc. d'agr., déc. 1900, t. J, ne 5. (1) M. Guestier était sourd et aveugle. PROCÈS-VERBAUX (Juillet 4901), 7 XCVII LimoGxs. — Rev. sc. du Limousin, 190), no 99. Macon. -—. Le Journal des Naturalistes, 1901, vol. 2, n°8 | et 2, Mouuins. — Revue sc. du Bourb. et du Centre, 142 année, 1901, nos 158, 159. Nancy. — Soc. des Sciences et Réunion biol., Bull., 1'e année, 1900, série 3, t. Taie 26: Niorr. — Soc. Bot. des Deux-Sèvres, Bull., 1901, 12e Bull. Paris. — Journ. de bot. (Louis Morot), 14e année, 1900, no 11. | Paris. — Rev. gén. de Bol. (Bonnier), 1901, t. XIII, nv 147. Paris. — Journal de Conchyl., 1991, vol. XLIX, ne 1. Paris. — La Feuille des Jeunes Natur., 1901, 31e année, n° 366; Cat. de la Bibliothèque, 1901, no 30. Paris. — Soc. entom. de France, Ann., vol. 69, 1900, 2e trim.; Bull., 1900, no 21; 1901, n° 4. SOCIÉTÉS ÉTRANGÈRES. BERLIN. — Zeitsch. für Ethnologie, 1900, 32e année, fase. 1 à 5. BERLIN. — Nachr. über deutsche alterthumsfunde, 1900, 11e année, fase. | à 6. BERLIN. — Mill. aus dem. z00!. Museum in Berlin, 1901, vol. 2, fase. 1. Boston. — Soc. of Nat. History, Proceed., 1900, vol. 29, nos 9 à 14, Boston. — Soc. of Nat. History, Mem., 1900-1901, vol. 5, no8 6 et 7. Boston. — Occasional Papers of the Boston Soc. of Nat History, IV-1900, vol. 1, part. 3. CAMBRIDGE. — Mus. of compar. 3001. at harvard coll., Bull, 3001., vol. 38. Cmicourimi. — Le Natural. Canadien, 1901, vol. 28, n° 3. 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Blalt. der deuts gesell. für Anthr. Ethn. und Urgesch., 1900, 31e année, nos ! à 12; 1901, 32e année, n° 1 et 2. New-York. — Acad. of Sc., Annals, vol. 5, 1889-90, n°° I à 13; 1900, vol. 13, part. l; Transact., 1891-92, vol, 2, nos 6, 7, 8; Memoirs, 1900, vol. 2, p. 2. PHILADELPHIA. — Wagner free Institut. of sc. Transact., 1900, vol. 3, part.5, Pise. — Soc. Toscana di sc. natur., Proces. verb., vol. 12, novembre 1900 à janvier 1901. RaLEIGH. — Géol. Série, vol. 5, ne8 2et 3; Elisha Mitchell Journ. sc. soc., 1900, 17e année, lre partie. RoME. — R. Acad. dei Lincei, Rendiconti, 1901, 1er semest., vol. 10, fas. 5 et 6. STOCKHOLM. — Geolog. Fôrening. ? Stockholm Fôrhandl., 1901, vol. 23, fase. 2, no 205. STRASBOURG. — Soc. d’ap. d'Als.-Lorr., Bull., 1901, ne 4. URBANA. — Illinois Stat. Laborat. of Natur. Hist., Bull., 1901, vol. 5. VALPARAISO. — Revist. Chil. de Hist. nat., 4e année, 1900, nos 11, 12; 5e année, 1901, no 1. , © WasiINGTON. — Ann. Rep. of the Board of Reg., 1 vol. 1898; et Report of the U. S. National Museum, 1 vol. 1898. Dons D'AUTEUR. DALEAU François. — Cachette de l’âge de bronze, découverte au Pouyau, commune de Saint-Androny (Gironde), 1900. DeEvaux (H.). — De l'absorption des poisons métalliques très dilués par les cellules végétales. Bordeaux, 1901. Séance du 1° mai 1901. Présidence de M. BarDié, vice-président. ADMINISTRATION La Société vote, sur la proposition de M. MoTELAy, au nom de la Commission des Archives, l’échange des Procès-Verbaux de la Société linnéenne avec les publications du Field Columbian Museum. COMMUNICATIONS M. Laroy dit qu'il a trouvé dans son jardin à Talence un nid de Termites. MM. Sagrazs et Fauquer font les communications suivantes : Propriétés hématolytiques de la première urine du nouveau-né. Nous avons montré que sous l'influence du régime lacté absolu . naturel (allaitement) ou artificiel l’urine humaine acquiert*la propriété de dissoudre les globules rouges qu’on y incorpore. Au moment de la naissance, alors que le nouveau-né n'a pas eucore pris le sein et qu'il n’a ingéré aucun aliment l’urine est- elle hématolytique? Nous avons été ainsi conduits à examiner la première urine émise par le nouveau-né après l'accouchement. Voici comment nous avons procédé : au moment où l’enfant naît il crie et he tarde pas à uriner; chez les sujets du sexe masculin l'urine s'échappe sous forme d’un petit jet qu’il est aisé de recueillir. C’est un liquide transparent, d'aspect aqueux, parfois très légèrement citrin, de réaction neutre ou très faiblement alcaline, dont la quantité oscille entre 5 et 8 centimètres cubes. Cette urine est très pauvre en urée (moins de 0 gr. 50 par litre); elle ne contient pas d’albumine; le taux des chlorures varie de 1 gr. 20 à 2. gr. 50 par litre; celui des phos- phates est environ de 0 gr. 35 par litre. Le point de congéla- tion (A) varie de — 0.18 à — 0.22. Nous avons examiné cette première urine chez trois nouveau-nés, issus de mères normales, non soumises au régime lacté, et eux-mêmes normaux : dans ces trois cas, les globules rouges introduits dans l'urine ont immé- diatement cédé leur hémoglobine; l’hématolyse a été complète. Ainsi, le nouveau-né, immédiatement après l’accouchement, en dehors de toute influence alimentaire, rejette une première urine qui est douée de propriétés hématolytiques : cette urine, très pauvre en chlorures et en phosphates, a un point de congé- lation élevé. Action de l’urine du chien à la mamelle sur ses hématies Dans une note communiquée ie 6 mars 1901 à la Société linnéenne de Bordeaux, nous avons indiqué que l'urine des jeunes nourrissons normaux, allaités au sein, urine très pauvre en chlorures, ayant un point de congélation de —20 en moyenne, dissolvait les globules rouges qu’on y incorporait à l'instar de l'urine des sujets adultes soumis à un régime lacté absolu, prolongé. Nous avons vu aussi, dans trois cas, que la première urine émise par le nouveau-né normal qui n’a pas encore tété est hématolysante. Cette propriété de l'urine, — dont un des facteurs principaux, dans le cas particulier, est l’'hypochlorurie (1), — s'observe-t-elle aussi chez les animaux, le chien à la mamelle par exemple? Nous avons examiné à ce point de vue cinq chiens âgés de trois, quatre, quinze, dix-sept jours, exclusivement nourris à la mamelle et nous avons vu que leur urine, obtenue séance tenante par expression vésicale (2), 1 heure, 12 heures, 18 heures, 32 heures après une tétée n’était pas hématolysante. Un de ces chiens, âgés de trois jours, une heure après la tétée, fournissait une urine dont le point de congélation était de — 0.75, la teneur en chlorures de 2 gr. 37 par litre; le lait de la chienne contenait 3 gr. 07 (Denigès) de chlorures par litre, 2 gr. 25 de phosphate par litre, et avait un point de congélation de — 0.58. Un autre, parmi ces chiens (âgé de dix-sept jours), 18 heures après une tétée, avait une urine dont le point de congélation était de — 1.33. Deux de ces chiens, âgés de quatre jours, laissés à jeun pendant 32 heures, émettaient une urine dont le point de congélation (1) Le fait qu'une solution d'urée, quelle que soit sa concentration, laisse sortir l'hémoglobine des globules rouges anucléés (Hamburger) indique qu'il ne saurait y avoir un parallélisme absolu dans les résultats fournis par la méthode du point de congélation et par celle des globules rouges appliquées à l'urine : une urine très riche en urée, très pauvre en sels minéraux et parti- culièrement en chlorures laquera les globules rouges alors que de par son point de congélation elle pourra être hypertonique au sang. On sait que 1 gr. 0/0 d'urée abaisse À de 0.303. (2) Ce procédé indiqué par l’un de nous (Sabrazès) pour l'obtention de l'urine du cobaye réussit également bien chez le chien, le chat, le lapin. CIT égalait — 1 avec une teneur en chlorures de 2 gr. 45 par litre et une teneur en phosphates de 0 gr. 86 par litre. L'urine du chien à la mamelle, à l'encontre de celle du nour- risson allaité au sein, n’est pas hématolysante. La raison en est peut-être dans la teneur plus élevée du lait de chienne en sels minéraux et particulièrement en chlorures et en phosphates (1). M. BEILLE donne les conclusions de ses recherches sur le développement floral des Discifiores. MM. KUNSTLER et GINESTE font la communication suivante : Recherches sur la constitution des tissus de certains crustacés inférieurs. (PI. IX à XII.) Si la connaissance des phénomènes vitaux et de développement, en général, est d’une importance primordiale pour le biologiste, l’étude approfondie des processus parasitaires ne relève pas seu- lement du domaine de la philosophie scientifique, mais augmente encore d'intérêt par le fait qu’elle peut être susceptible de jeter quelque lumière sur les phénomènes qui ont trait aux invasions des organismes, et acquiert par là une importance essentielle- ment pratique. Toute observation qui précise la façon dont s’opèrent les phé- nomènes physiologiques et pathologiques ayant pour résultat de modifier essentiellement la nature des éléments anatomiques, ne saurait manquer de susciter l'examen attentif et intéressé de l'histologiste, qu'il s'agisse de faits parasitaires ou d'actions réciproques d'éléments histologiques du même être. | Nos recherches sur la constitution des tissus de certains Crus- tacés inférieurs ont abouti à la constatation de faits qui ne sau- raient que bénéficier de l'intérêt que suscitent certaines théories générales. } Dans les tissus précités, nous avons été à même de constater la présence de certains éléments, se fixant sur les cellules conjonc- (1) L’urine du chat nouveau-né à la mamelle n’est pas non plus hémato- iysante. Nous avons tont récemment examiné l’urine de six chiens âgés de vingt-quatre heures venant de téter : des hématies de ces chiens incorporées à l'urine sont restées intactes (pas d'hématolyse) ; ces urines ont une couleur jaune citrin. CIII tives, etc., et montrant un ensemble de dispositions évolutives qu’il est fort difficile de ranger dans le cadre des phénomènes officiellement catalogués. Dans l’une de nos photographies (fig. 1), l'on voit deux de ces éléments accolés par leur extrémité dissemblable à la manière des grégarines en syzygie. L'élément antérieur a déjà introduit son extrémité libre dans le protoplasma d’une cellule. Cet état simple est fort rare. Le plus souvent l’on voit des stades plus ou moins avancés d’un développement fort original et fort remarquable. L'extrémité libre de l'élément contient un noyau et est formée de protoplasma orienté. L’extrémité fixée dans la masse de la cellule présente une succession de transformations bien inatten- dues. Tout d’abord, il se constitue à cette extrémité pénétrante une masse protoplasmique en forme de capuchon ou mieux de cham- pignon, qui semble exercer une action directrice sur le proto- plasma cellulaire environnant. Ce dernier se polarise, en quelque sorte, s'oriente et prend un aspect radiaire rappelant à s’y méprendre celui des asters plasmiques qui caractérisent la karyokinèse. Le volume de ce chapeau augmente rapidement et devient considérable relativement à celui de l’ensemble du corps. (Fig. 5). En même temps, d'un point déterminé, un bourgeun spécial qui se ramifie rapidement en une foule de branches (fig. 6) s'engage dans le même protoplasma et s’y étend dans toutes les directions en exerçant sur lui une action spéciale qui devient appréciable par l'aspect qu’elle lui communique. En effet (fig. 7 et 8), toute la région protoplasmique envahie par ces prolongements, qui semblent être des sortes de suçoirs, s'éclaircit, perd ses granules indices de nutrition intense, se polarise plus ou moins par rapport aux ramifications dont il est question, et il se produit dans la cellule une région claire plus ou moins régulièrement circulaire (fig. 6) caractérisant le champ d'action de l'élément envahisseur. Un terme ultime de ce processus consiste en la présence d’un corps ovalaire, allongé, nucléé, envoyant dans l’élément cellu- laire un prolongement qui se ramifie bientôt et qui a pour résultat d'amener une régression progressive du noyau (fig. 6, CIV 7, 8)en même temps qu’un développement anormal de la cellule ainsi envahie. Il est bien rare que l’envahissement, dont il est question ici, se borne à une seule cellule. À peu de chose près, dans la règle, l'élément actif s'attaque en ‘même temps à une cellule voisine, lui envoyant une sorte de gros pseudopode qui va se ramifier dans sa substance et l’on trouve ainsi, le plus souvent, deux cellules réunies par un petit élément intermédiaire et à subs- tance plus ou moins envahie par des ramifications d’une abon- dance variable mais souvent fort considérables. Une communication prochaine fera connaître l'origine et la nature réelle des éléments dont il est question ici, ainsi que tous les détails qui se rattachent à leur existence si particulière EXCURSION La Société fixe au 19 mai une excursion à Frontenac et Lugas- son. Séance du 16 mai 1901. Présidence de M. Barpié, vice-président. COMMUNICATIONS M. PrraRp fait les communications suivantes : Sur les faisceaux libériens tertiaires des tiges de Cucurbitacées. Dans une tige âgée, arrondie de Cucurbita pepo, nous avons remarqué que les faisceaux libéro-ligneux, toujours isolés, qui ont atteint un accroissement radial considérable, présentent le long des rayons médullaires demeurés cellulosiques des échan- crures assez profondes, remplies par des éléments courts à membrane non lignifiée. Ces éléments ‘ont les dimensions sont inférieures à celles des éléments de rayons, représentent des cellules de parenchyme ligneux dont la membrane est restée molle. Au fur et à mesure que le faisceau vieillit, on voit certains de ces éléments se cloisonner. Par suite de la formation de trois cloisons successives, nous constatons, dans ces cellules, la for- mation d’un À majuscule : c’est le point de départ d'un faisceau CV libérien. Formés dans un parenchyme secondaire, ces faisceaux sont par définition de nature tertiaire. Le cloisonnement peut ainsi gagner un certain nombre de cellules et former un petit faisceau, susceptible de s’accroître et de faire plus ou moins saillie dans le rayon médullaire. Parvenu à leur maximum de complexité, ces faisceaux présentent, dans le cas que nous décrivons, quelques tubes criblés, trois ou quatre environ, quatre ou cinq fois plus petits que ceux du liber normal, pourvus de cribles horizontaux analogues. Ils sont entourés par une masse de petits éléments découpés ainsi tardi- vement au milieu des éléments secondaires. Les gros et petits faisceaux ligneux de la tige sont ainsi bordés, dans le sens radial par des productions libériennes tardives : il peut y avoir contre chaque faisceau de trois à six fascicules de liber, de volume très divers. Le cours vertical de ces faisceaux tertiaires semble peu sinueux : leurs tubes criblés, toujours étroits, sont formés d’élé- ments assez courts. Dans la même tige, nous avons aussi remarqué que le liber interne envoyait dans les rayons médullaires, contre les fais- ceaux libéro-ligneux, des cordons transversaux (1), jusqu’au niveau du péricycle parenchymateux. On en rencontre environ de huit à dix par centimètre sur les sections longitudinales que nous étudions. En quittant le lilber secondaire, ces ramuscules s’enfoncent horizontalement dans le parenchyme marginal des rayons : ces faisceaux sont d’abord arrondis, formés de cellules de moyen calibre et de quelques éléments plus petits. Tout cet ensemble, d’allure irrégulière comme cloisonnement, représente un petit faisceau libérien : tubes criblés assez gros offrant parfois çà et là des cribles accompagnés de petites cellules irrégulières. En cheminant le long du rayon médullaire libérien, on voit le faisceau, arrivant dans la région externe de la tige, s'aplatir, s'étirer de plus en plus. Au niveau du péricycle interne paren- chymateux, les sections verticales tangentielles nous montrent l’association de ces petits faisceaux, qui concourent à former un réseau longitudinal ascendant flexueux, fort irrégulier et riche en anastomoses. (1) Indiqués par FiscHer {Unters. über d. Siebrôhrensyst., Berlin, 1884). Cristallisation artificielle intracellulaire du pigment des Vaucheria. Dans des conditions très faciles à réaliser, en opérant avec deux solutions simples, que nous désignerons provisoirement par les lettres À et B, il nous a été possible d'isoler des filaments de Vaucheria, le pigment vert et le pigment jaune bien connus, et de faire cristalliser ces substances pigmentaires à l’intérieur des longs tubes de cette algue verte. Dans le liquide A, après trois ou quatre heures d'immersion, on constate dans le thalle de cette plante des’ cristaux aiguillés très fins, associés en touffes buissonnantes, très rameuses, d’un vert bouteille intense. Ces associations cristallines ont quelque- fois un volume considérable, puisqu'elles peuvent atteindre une taille égale à la moitié de la largeur du filament. Après quarante- huit heures, beaucoup de filaments sont absolument incolores et présentent des quantités de ces houppes d’aiguilles vertes. Les autres offrent encore une teinte vert clair, et, çà et là, des arbo- risations vert-noirâtre dues au pigment qui se concentre et pré- cipite peu à peu. Abandonnés dans le liquide A à la lumière diffuse, ces cristaux persistaient encore avec leur coloration le 20 mai. L’acide sulfurique concentré les transforme en une goutte vert-bleuâtre, qui diffuse rapidement dans les filaments de l’algue. Dans la solution B, après dix-sept heures seulement, on voit quelques rares cristaux mâclés, irrégulièrement associés, formés de gros prismes plats, à pointements déchiquetés. Parfois on rencontre de larges lames pigmentaires isolées. Ces cristaux jaune d'or sont alors peu nombreux et la masse du pigment existe encore à l’état de gouttelettes réfringentes, plus ou moins volumineuses. Peu à peu les gouttes colorées dispa- raissent et le pigment jaune cristallise à l’intérieur des filaments. Abandonnés à la lumière diffuse, les cristaux ne tardent pas à se décolorer complètement. L’acide sulfurique concentré leur com- munique une teinte d'abord verte, puis bleu indigo. Nous sommes ainsi en présence de deux substances bien net- tement caractérisées par leur forme cristalline et leurs réactions par l'acide sulfurique concentré. Leur coloration et leurs réac- CVII 0 tions semblent pouvoir nous autoriser à dire que la première correspond à la chlorophylle, la seconde à la phycoxanthine. Nous nous efforcerons par des essais ultérieurs d'obtenir de nouveau à l’état cristallin ces différentes substances pigmentaires dans un grand nombre de groupes de végétaux, de savoir leurs principales réactions de solubilité et de coloration, de connaître leur point de fusion et d'analyser leur spectre. Sur la diagnose anatomique des diverses espèces de Gyrocarpus. Le genre Gyrocarpus, jadis rattaché à la famille des Laurinées, a été réuni, par M. Pax, à la famille des Hernandiacées. Cet auteur le sépare des Hernandioïdées. proprement dites par la présence de cystolithes dans leurs organes. Il n'indique qu’une seule espèce se rapportant à ce genre : Gyrocarpus Jacquini, eu lui assignant une aire de distribution très étendue. Nous avons reçu récemment du Muséum de Paris, grâce à l'extrême obligeance de M. Poisson, trois échiutillons de Gyrocarpus sous les noms de Gyrocarpus asiaticus, G. sphenop- terus et G. americanus. Il nous demandait s'ils présentaient au point de vue anatomique des différences importantes. Les deux premières espèces se montrent différer très nettement de la troisième par la structure de son péricycle jeune. Lorsque l'axe mesure 4 ou 5 millimètres, cette région comprend dans ces deux types, comme chez les Laurinées, des faisceaux fibreux à allongement radial considérable, très saillants au milieu de l’écorce. Entre eux, le péricycle est représenté par des cellules parenchymateuses épaisses en U. La gaine est complète. Chez Gyrocarpus amé#icanus cette région présente une consti- tution anatomique bien spéciale. Les faisceaux fibreux, très étroits, sont reliés par des éléments parenchymateux unifor- mément sclérifiés, formant une zone très irrégulière, parfois même un peu discontinuëé. Nous pensons de l’étude de ces axes et de ceux de la famille des Laurinées, dont nous avons examiné une foule de genres (1), (1) Recherches sur l’évolution, la valeur anatomique et taxinomique du péricycle des Angiospermes. (Mém. Soc. sc. phys. et nat. de Bordeaux, 6e série, 1901.) CVITI1 pouvoir en conclure qu'il y à au moins dans ce genre deux espèces bien nettement définies. La morphologie seule pourra nous apprendre si Gyrocarpus asiaticus et G. sphenopterus doi- vent être réunis sous un même nom, ou maintenus comme deux espèces spéciales. EXCURSIONS L'Assemblée décide que la prochaine excursion aura lieu le 2 juin au Tourne et à Haux. M. Prrarp invite les membres de la Société linnéenne à prendre part à une excursion qu'il fera avec les élèves de la Faculté des sciences à Roncevaux et à Guéthary. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (Mai 1901). Doxs pu MINISTÈRE. Paris. — Journ. des Savants, mars et avril 1901]. SOCIÉTÉS FRANÇAISES. AUxERRK. — Soc. des sc. histor. et nat. de l'Yonne. Bull., 4e série, 1900, t. LIV, ler sem. BoRDEAUx. — Soc. de géogr. comm. Bull., 27e année, 1901, n° 7 et 8. Borpkaux. — Soc. des se. phys. et nat. P.-Verb. des séances, 1899-1900; Mémoires, Ze série, 1901, t. V, 2e cahier. e BoRvkaux. — Comm. méléor. de la Gironde. Obs. pluviom. et therm. faites dans le départ. de la Gironde, de juin 189 à mai 1900. Note de M. G. Rayet. Borpkaux. — Soc. d'agr. de la Gironde. Ann., 1901, 56e année, n° 2. BREsrT. — Soc. acad. Bull., 2 série, 1899-1900, t. XX V. Dax. — Soc. de Borda. Bull., 26e année, 1901, Ler trim. Limoces. — Rev. scient. du Limousin, 9e année, 1901, no 100. MARSEILLE. — Rev. hort., 47e année, 1901, no 560. Nancy. — Soc. des sciences. Bull., 3e série, 1901, t. Il, fasc. 1. Nimes, - - Soc. d’'hort. du Gard. Bull., 11e année, 1901, no 40. NOGENT-SUR-SEINE. — Soc. d’'apic. de l'Aube. Bull., nouv. série, 38e année» i901, n° 3. CIX Paris. — Soc. zool. de France, Bull., 1990, t. XXV ; Mém., 1900, t. XIII. Paris. — Journ. de bot. (L. Morot), 15e année, 1901, nos ] et 2. Paris. — Soc. géol. de France. Bull., 3e série, 1900, t. XX VII, n° 8. Paris. — Rev. Gén. de bot. (G. Bonnier), 1901, t. XIII, no 148. Paris. — Soc. bot. de France, Bull., 3e série, 1897, t. XLIV, no 10. Paris. — Soc. entomol. de France. Bull., 1901, n08 5, 6 et 7. Paris. — Feuille des Jeun. Natur., IVe sér., 31e année, 1901, n° 367. RocHEecHouart. — Soc. des Amis des sc. et arts, Bull., 1901, t. X, nos 5 etb. SOCIÉTÉS ÉTRANGÈRES. BRUXELLES. — Soc. Roy. belge ‘le géol., paléont. et d'hydrol. Bull., 2e série, t. XI, 1897, fasc. 4; t. XV, 1901, fasc. 1. BRUXxELLES. — Ext. des Mém. du Mus. Roy. d'hist. nat. de Belg., 1900, t. I, 2e fasc. CALCUTTA. — Geol. Survey of India. Memoirs, vol. XXXIIT, part. 1. CnicouTimi. — Le Natural. Canadien, 1901, vol. XX VIII, no 4. CHRISTIAN A. - - Nyt. magasin for natur. gr.-phys., 1901, vol. XXXIX, fase. |, Come. — Rivista di biol. gener., 3e année, 1901, n° 3. Costa-Rica. — Inst. fisic.-geog. Bol., 1901, lre année, n°5 2 et 3. Harrax. — Inst. of natural. scienc. Proceed. and Transact., 1900, vol. X, part. 2. LAUSANNE. — Soc vaud. des sc. nat. Bull., 48 série, 1900, vol. XX XVI, n° 138; 1901, vol. XXXVII, no 139. LeipziG. — Zoolog. Anseig., 1901, t. XXIV, nos 641 et 642. LiÈGE, — Soc. géol. de Beïgique. Ann., 1900, t. XXV bis, Lre livr. ; 1901, t. XXVII, 4e livr.; t. XX VIII, Lre livr. Lonpres. — Geologists Assoc. Proceed., 1901, vol. XVII, part, 1. LonDREs. — Geolog. Soc. quaterl. Journ., 1901, vol. LVII, no 226. Maison. — Acad. of scienc., art and lett. Transact., 1899, vol. XII, part. 2. Maprin. — Soc. espan. de hist. nat. Anal., 2e série, 1901, t. XXIX, 3e fase. ; Bol., 1901, t. 1, nos 3 et 4. Mexico. — Soc. sc. (Antonio Alsate). Mem. y revista, 1900-1901, t. XV, no8 let 2. Municn. — Corresp. Blatt. der deutschs. gesellsch. für Anthr., Ethnol. und Urgesch., 1901, vol. XX XII, nos 4 et 5. New-York. — Amer. Museum of natur. hist. Bull., 1900, vol. XIII. NUREMBERG. — Naturhist. gesellsch. Abhandl., 1899, vol. XIII. PHILADELPHIE. — Amer. Philos. soc. Proceed., 1900, vol. XXXIX, no 164. PHILADELPHIE. — Acad. of nat. sc. Proceed.. 1900, part. III. Rome. — R. Accad. dei Lincei, Atti., 5e série, 1901; Rendic., vol. X, ler sem., fasc, 7 et 8. Cx Rome. — R, comit. geol. d'Ital. Boll., 1900, t. XXXI, no 4,) Rome — R. Instit. bot. Ann., 1901, IXe année, fase, 2. SALEM. — Amer, Assoc. of the advanc. of sc. Proceed., 1900, t. XLIX. STOCKHOLM. — Geolog. Forening à Stockholm Forhandl., 1901, vol. 23, n° 206. VALPARAISO. — Revist. chil. de hist. nat., 5e année, 1901, no 2. VieNNKk. — K, K. Geol. Reichs. Jahrbuch, 1900, t. L, fasc. 3; Verhandl., 1901, n°5 2 et 3. Zurica. — Nalurforsch. gesellchs. Vierteljahrsch., 1900, fase. 3 et 4;. Neujahrs., 1901, n° 103. Séance du 5 juin 1901. Présidence de M. Barnié, Vice-président. CORRESPONDANCE Lettre de l'Association française pour TVlavancement des sciences invitant la Société à prendre part au Congrès d’Ajaccio. Circulaire du Congrès international des bibliothécaires pour le concours du prix Marie Pellechet et du prix du Congrès des bibliothécaires, à décerner au meilleur mémoire ayant pour objet l'étude des vers et insectes qui s'attaquent aux livres. COMMUNICATIONS MM. KuNSsTLER et GINESTE font la communication suivante : Recherches anatomiques et histologiques sur l'œil des Crustacés inférieurs. à La structure de l'œil des Arthropodes et des Crustacés, en particulier, a été l’objet de recherches minutieuses de la part d’une foule de naturalistes, parmi lesquels nous citerons : Xingsley, Grenacher, Claus, Viallanes, Parker, etc. CX1 L'œil compose des Crustacés, que nous avons étudié, bien que présentant les traits fondamentaux de l’organisation des yeux composés, offre des particularités üe constitution qui n’ont peut- être pas seulement un intérêt scientifique pur, mais pourraient être susceptibles encore d’influer d’une façon appréciable sur notre conception générale de la question. L'œil de nos Crustacés, vu en coupe axiale, se montre constitué de deux zones bien distinctes, l’une distale, hyaline, correspond assez exactement à ce que les histologistes entendent par zone cristallinienne, l’autre proximale, fortement pigmentée, représente la couche rétinienne des auteurs. Nous l’appellerons ici zone choroïdienne; elle forme au centre de l’œil un nucleus sombre et réfringeant qu’entoure de toute part la zone incolore précédente, sauf du côté du ganglion optique. Dans la zone périphérique incolore se distinguent deux couches différentes. La couche externe, peu différenciée de l’ectoderme formant le revêtement général du corps, la cornée, est constituée par une membrane chitineuse qui est en continuité directe avec la couche tégumentaire du corps; elle est supportée par des cellules mères d'aspect caractéristique, quoique peu spécialisées, à prolongements rameux dirigés dans le sens tang'entiel et s’engrenant plus ou moins avec les prolongements similaires des cellules voisines. La deuxième couche est formée de cellules situées au-dessous. des cellules cornéennes et que, d’après leur position même, nous pourrons qualifier du nom de cellules hypodermiques. Ce sont les cellules mères des cristallins. Ces cellules sont accouplées deux à deux et aplaties au niveau de leur surface de contact. Elles possèdent un noyau volumineux à caractères bien spéciaux. La substance chromatique y paraît condensée en un seul point et elle se montre presque toujours évaginée du noyau entrainant avec elle une partie de la mem- brane nucléaire qui subit de ce fait un plissement facile à con- stater. À l’intérieur de ces cellules hypodermiques s’observent de remarquables produits cellulaires sous la forme de cônes cristal- liniens très allongés et se dirigeant vers le centre de l’œil. A son extrémité distale, ce cône est aplati, légèrement concave et juxtaposé intimement à la cellule hypodermique; à l'extrémité opposée, il va s’effilant insensiblement. CXII De même que les cellules qui leur ont donné naissance, les cônes cristalliniens sont accouplés deux à deux, à faces contiguës aplaties, et séparés l’un de l’autre par un étroit espace quelque- fois difficilement appréciable. Les couples de cônes cristalliniens ne sont pas isolés; ils sont entourés de toute part d’un protoplasma transparent et très dif-, ficilement visible et c’est à peine si les limites des zones proto- plasmiques, propres à chaque groupe, se perçoivent avec une facilité relative. Aussi, sur une coupe tangentielle, voit-on les coupes des cônes cristalliniens éparses dans un réseau diffici- lement visible dont ils occupent le centre des mailles. Il ne semble cependant pas douteux que ce réseau ne soit engendré par les cellules hypodermiques, dont les faces latérales se pro- longent en gaîne autour des cônes cristalliniens. Cette remarquable constitution ne se maintient pas intégra- lement jusqu’à l'extrémité proximale des cônes cristalliniens. L’enveloppe transparente se rétrécit progressivement, comme les cônes eux-mêmes, et, au point où elle est la plus étroite, on observe, dans la règle, une division de son protoplasma en un faisceau de prolongements plus ou moins nettement spiralés, qui vont se perdre dans la couche sous-jacente par des arbores- cences très fines. La constitution histologique de ces cellules cristalliniennes n'est pas sans intérêt. Leur protoplasma, très ténu, est diffi- cilement colorable surtout si l’on tient compte des propriétés chromophiles toutes particulières du cône; il paraît constitué par des alvéoles à parois minces étirées dans le sens longitu- dinal de la cellule, dont les membranes en continuité directe les unes avec les autres simulent une structure fibreuse. La substance constitutive des cônes est très réfringeante, très transparente et paraît normalement homogène, bien que sus-. ceptible, le plus souvent, de se vacuoliser en son centre. Elle est très chromophile et se colore d’une façon intensive, notamment par l’hématoxyline. La façon dont ces cônes se terminent est assez curieuse. Pro- longés en un filament ténu, ils traversent la couche suivante et vont s’articuler avec les bâtonnets rétiniens par un double ren- flement conique. Ce prolongement se présente sous la forme d’un filament axial sombre et très colorable, inclus dans une zone radiée. se se or nl à , CXIII claire, hÿaline, non colorable, que limite une:membrane extré- mement mince qui, libre de toute adhérence, passe au milieu des faisceaux protoplasmiques qui terminent la cellule cristal- linieune dans sa partie distale. La région pigmentée centrale de l'œil est constituée d’une première couche de cellules allongées, groupées de manière à imiter une sorte de membrane limitante et inprégnées de granu- lations pigmentaires d’un brun clair et d'un pouvoir colorant très intense. La substance pigmentaire semble se localiser dans la paroi cellulaire et dans la zone protoplasmique immédiatement sous-jacente. Ces cellules envoient vers le centre de l’œil des prolongements analogues à ceux que nous avons signalés pour la couche précédente, entourant le rhabdome et allant reposer sur une couche basale constituée par un épithélium pavimenteux cubique également pigmenté. Les premières cellules sont les cellules mères des rhabdomes. Terminées en plateau à leur extrémité distale où elles se tou- chent toutes par leur bord, de facon à constituer une véritable membrane tangentielle, elles s’effilent vers leur extrémité proxi- male, amincissement qui est en rapport avec la diminution de surface de la région interne de l’œil, conséquence de sa consti- tution centripète. Chacune de ces cellules est perforée à sa surface périphérique pour laisser passer le prolongement du cône cristallinien. Près de cette même surface se trouve le noyau. Cet élément est recourbé en forme de fer à cheval dans le sens de l’axe ; il occupe toute la largeur de la cellule mère, et il est de plus, échancré, quelquefois même perforé, pour laisser passer le prolongement des cônes cristalliniens. Sa structure est très fine, contrairement à celle des autres noyaux cellulaires, dont la constitution est plus ou moins grossière; la substance chromatique y est répartie sous la forme de granuiations chromophiles suspendues par des prolongements très ténus dans des alvéoles à parois moins colo- rables, suivant en cela un type que nous avons déjà décrit ici même (1). Le protoplasma présente ici aussi une structure fibrillaire, (1) J: Kuxsrzær et Ch. GiNESTE. — Sur certains globules amiboïdes de la cavité générale de Crustacés inférieurs, (Soc. linn., séance du 20 mars 1901.) PROCÈS-VERBAUX (Juillet 4901), 8 CXIV résultat de l'allongement des alvéoles dans le sens axial. 11 es fortement vacuolisé dans la partie élargie de la cellule. Examinée sur une coupe tangentielle, celle-ci se moritre avec cinq lobes et présente à son centre une partie non pigmentée qui est le rhabdome. Le rhabdome montre lui-même cinq lobes, mais seulement dans sa partie distale; puis, sa coupe passe rapidement à une forme pentagonale, pour être plus loin régulièrement circulaire par fusion des lobes constitutifs et ceci dans la plus grande partie de son étendue. Au centre du rhabdome, l'on perçoit une lumière presque toujours étoilée, où semble même se prolonger un cylindre-axe. Légèrement coloré en rose sur le vivant par l'érythropsine, le rhabdome apparaît comme homogène et hyalin, mais, après l’action des réactifs, on peut y discerner une cunsti tution fibrillaire très fine. | Pour ce qui est de son aspect, vu de profil, le rhabdome appa- raît comme un bâtonnet conique allongé, à extrémité quinque- lobée située très près du noyau en fer à cheval qui le coiffe et le déborde latéralement. C’est dans le petit intervaile qui sépare cette extrémité du noyau que se trouvent les renflements coni- ques qui caractérisent le bout des cônes cristalliniens et qui viennent mettre ceux-ci en rapport avec le rhabdome. Les cinq lobes de celui-ci ménagent une cupule circulaire dans laquelle les renflements cristalliniens viennent se loger après que les prolongements qui les portent ont perforé, d'une part le plateau de la cellule mère du rhabdome qu'ils traversent dans une sorte de canal à parois propres, d'autre part l’échancrure que leur réserve le noyau. Là, le prolongement cristallinien s'étale brusquement en une tête semi-circulaire contenue (par couples) dans une zone claire, non colorable, délimitée par une membrane qui suit très exactement les anfractuosités de la cupule rhabdomienne et présente ainsi cinq lobes aigus allant se terminer par un prolongement plus ou moins ténu dans le rhabdome. La tête articulaire se compose donc, d’une partie dense très colorable, prolongement direct des cônes cristalliniens, contenue dans une zone hyaline, non colorable et lobée. Les groupes à cinq lobes formés par les cellules mères des rhabdomes sont isolés les uns des autres et d'autant plus que l'on CXv considère un point plus distal et plongés dans une matière transparente, amorphe, ne se colorant pas par les réactifs. Dans leur partie proximale, ces groupes, rhabdomes et leurs cellules mères, s’effilent en pointes plus ou moins fines qu’em- brassent de toute part et que pénètrent même les prolongements des cellules bipolaires sous-jacentes à la couche choroïdienne. La deuxième partie de la couche choroïdienne correspond assez bien à ce que les auteurs ont décrit sous le nom de basale, mais ici cette couche est très nettement différenciée. C’est un épithé- lium formé de cellules cubiques fortement pigmentées que per- forent les prolongements issus des innombrables cellules ganglionnaires sous-jacentes. C'est sur cet épithélium que reposent les. cellules mères des rhabdomes qui ne présentent avec lui que des rapports de contiguïté. Cette couche termine la zone choroïdienne de l'œil. Sous-jacente à celle-ci, ia couche sous-choroïdienne est formée de cellules nerveuses bipolaires à prolongements épais, à noyau : volumineux entouré d'une assise protoplasmique fort mince. Le protoplasma semble, en effet, se cantonner aux extrémités du corps cellulaire. Son aspect est fibrillaire et présente des stries longitudinales très caractéristiques. Du côté de l’œil, les cellules bipolaires envoient des prolongements qui perforent la couche basale, cheminent, souvent réduits à leur cylindre-axe, dans le protoplasma de cette couche en contournant les noyaux épithé- liaux, marchant parallèlement à la surface de l’épithélium du côté distal, pendant un temps plus ou moins long, — l’espace de deux à trois cellules par exemple, — avant d'aboutir aux cellules mères des rhabdomes. Un nombre assez variable de prolon- gements bipolaires aboutit à chacune des cellules mères des rhabdomes. Il semble même que, souvent, la même cellule bipo- laire puisse innerver par différents prolongements plusieurs rhabdomes. Les anostomoses, entre les différentes cellules bipo- laires, ne sont d’ailleurs pas rares au niveau de la couche basale. A l’extrémité proximale, ces prolongements se réunissent par groupes distincts en un certain nombre de faisceaux de fibres nerveuses qui se rendent au cerveau. L'ensemble de ces cellules sous-choroïdiennes a depuis long- temps été désigné par les auteurs sous le nom de ganglion CXVI optique. ROULE a montré que ce ganglion était dû à la même invagination ectodermique qui formait l'œil tout entier, à la partie profonde de laquelle il se différenciait de très bonne heure. Cette dénomination se justifierait ici par ce fait qu’une membrane coujonctive anhiste, très fine, groupe ces cellules en un amas ganglionnaire distinctement séparé du cerveau. Les faisceaux de fibres nerveuses, issus de ce ganglion, après avoir perforé la membrane conjonctive limitante se dirigent vers le cerveau. La région cérébrale où aboutissent ces prolongements est nettement spécialisée. C’est une portion volumineuse, symé- trique, située de chaque côté de cet organe et constituant une sorte de noyau de fibres inclus dans un amas cellulaire nerveux dont tous les prolongements se rendent au ganglion optique. En résumé, l’étude de l’œil de nos Crustacés se caractérise par le fait que : 1° Il y a une articulation très nette, absolument indubitable entre le cristallin et le rhabdome ; 20 Le rhabdome est un produit cellulaire de la cellule mère au même titre que le cristallin est un produit de la cellule cristallinienne ; 30 La dénvmination de cellule rétinienne n'est pas applicable dans le sens des auteurs aux cellules similaires que nous avons étudiées ici. Le rhabdome et la cellule mère forment un tout indivisible uninucléé sans qu’il y ait de distinction possible entre ces deux éléments autre que la différence entre un élément for- mateur et son produit. Des détails plus complets sur ces intéressantes recherches feront l’objet d’un mémoire accompagné de planches micropho- tographiques nombreuses qui seront publiées incessamment autre part. M. Browx fait la communication suivante sur des Lépidop- teres : . J'’ai-le plaisir de signaler à mes collègues en Lépidoptérologie la présence, dans nos environs immédiats, d'une Noctuelle qui avait échappé jusqu'ici à nos recherches : Caradrina pulmo- naris Esper, dont j'ai trouvé, fin mars et courant d'avril, à Cenon, sur la Consoude tubéreuse (Symphytum tuberosum), une dou- zaine et demie de chenilles et dont sept ou huit papillons me CX VIT sont éclos entre le 22 et le 29 mai écoulé. Les auteurs que je suis à même de consulter ne l’indiquent que de la France méridio- nale (pour notre pays), c'est-à-dire du vrai Midi (1) et ne font vivre la chenille que sur la Pulmonaire. Je profite de l’occasion pour réparer une omission que j'ai faite autrefois et que j'ai laissé subsister trop longtemps. J'ai capturé, le 21 mars 1880, à Haux, dans l’Entre-deux-Mers, un sujet © parfaitement frais et caractérisé, de Pieris Ergane Hüb- ner (Geyer). Ce papillon, catalogué comme espèce distincte par Staudinger et rapporté, comme variété méridionale, à /eris rapae L., par Heinemann, n’est signalé de France par aucun auteur, à ma connaissance. Feu Staudinger l’a inscrit de Dalmatie, Balcan méridional, Bithynie; Berce ne le mentionne pas. J'ai également omis de signaler dans une petite note sur mes courses à Fargues-Saint-Hilaire et Bonnetan l’an dernier, un bel et rare Orthoptère Empusa egena Charpentier, dont j'ai vu et revu ua &, le 29 mai et le 2 juin 1900; je n'avais encore rencontré’ cette espèce qu’à l’état de larve ou de nymphe et la seule de ces dernières que j'aie élevée ne m'avait donné qu'une femelle. Cette année même, le 18 mai, dans la même localité, j'ai recueilli un bel Hémiptère que je n'avais encore jamais rencontré et que feu Samie n’avait trouvé qu’une seule fois. Je crois iñté- ressant de le signaler, bien qu’il ait été indiqué depuis par nos, collègues, MM. Dubois et Lambertie; c’est Ancyrosoma albo- lineatum F. ; Enfin, j'empiéterai de nouveau sur le domaine de mes collè- gues, MM. les Botanistes, pour leur signaler un Larhyrus dont j'ai constaté une station entre Saint-Médard et le Thil et que j'ai déterminé, sur Clavaud et Bonnier, L. sphaericus Retz. Ni Clavaud, dans sa Flore, ni nos collègues, MM. de Loynes et Beille, dans leurs comptes rendus des fêtes linnéennes de 1880 et de 1898, ne l’indiquent de cette localité. Je me propose, du reste, d'y retourner et d’en rapporter un pied que je serai heureux de soumettre à mes collègues susnominés pour la confirmation de ma détermination. (1) Je vois, après coup, que Me Sand l'indique d'Auvergne (Puy-de-Dôme). CXVIII M. LamBerTIE présente un travail intitulé : Contribution à la faune des Hémiptères du Sud-Ouest de la France. Renvoyé à une commission spéciale. M: Braz DE BELLERADE signale la capture de Heterocerus mar- ginatus Fabr. et Chrysomela fuliginosa, au bord d’un fossé tour- beux à Montferrand. Le premier de ces coléoptères n'avait pas été signalé des environs. M. Prrarp dit que M. le docteur Dupuy a récolté à Quinsac Ægilops ovata. M. VerGuIN signale quelques espèces de plantes recueillies par M. Neyraut et lui à Narbonne et à Carcassonne, notamment à l’abbaye de Frontfroide, localité classique des Cistes. M. Barpié indique les espèces de plantes intéressantes qu'il a récoltées pendant une excursion du eclub-alpin dans la région du Sidobre. M. VASSILLIÈRE a observé dans l'arrondissement de La Réole, une maladie cryptogamique, le Septoria trilici, qui a causé cette année des pertes considérables sur les blés. EXCURSION L'Assemblée décide qu'une excursion aura lieu le 9 juin au Tourne et à Haux. Sur la proposition de M. DaLEau elle décide que la 83° fête linnéenne sera célébrée le 30 juin à Marcamps et à Bourg. Séance du 19 juin 1901. Présidence de M. Barpté, vice-président. CORRESPONDANCE Lettre du jardin impérial de botanique de Saint-Pétersbourg, annonçant la création d’un journal périodique international. Invitation au Congrès botanique de Genève. MM. Gard et Pitard sont officiellement délégués. CXIX COMMUNICATIONS M. Moreray rend compte au point de vue botanique et ethno- graphique d’un voyage qu’il vient de faire en Corse et d’une visite à M. le capitaine Ferton. Il annonce que la Société bota- nique de France tiendra son Congrès à Bordeaux en 1902. M. LAMBERTIE fait la communication suivante : Cerocoma Schaefferi IL. Le dimanche 2 juin courant, j'étais en excursion à Pichey, petit bourg près de Mérignac, en compagnie de mon excellent ami et collègue, M. H. Laborderie-Boulou, lorqu’en rentrant pour déjeuner, nous eûmes l’heureuse idée de fouiller une longue bande d'Achillea millefolium L. qui faisait bordure en contre- haut d’un fossé. Les premiers corymbes ne nous donnèrent que quelques vul- gaires Anoncodes et OEdemera et 2? Phytæœcia pustulota. Sans nous décourager, nous continuâmes nos investigations et à quelques mètres de là nous découvrimes une C'erocoma $ que nous primes d'abord pour la Schreberi; un peu plus loin, un Mylabris variabilis Pall., et enfin vers le milieu de cette bande, nous eûmes l’agréable surprise de capturer par 3 et 4sur chaque corymbe et parfois accouplées. 40 (exactement) Cerocoma Schaefferi L. et ce, en quelques minutes. Proportion de genres à peu près égales : 21 4 et 19 ©. Il était onze heures et demie et le temps très incertain, menaçant même. Ce superbe insecte que je ne possédais pas et que M. Labor- derie n'avait trouvé qu’une fois (il y a vingt ans environ) dans la prairie qui entoure l’hippodrome du Bouscat, était concentré dans un espace de 5 à 6 mètres de long sur L mètre de large environ à proximité d'un gros ormeau et ayant comme limite du côté opposé au fossé un immense champ de blé. Le fait m'a paru assez intéressant pour en faire l’objet d’une communication à la Société Linnéenne, communication dont mes collègues en entomologie feront leur profit à l’occasion. Je me tiens à leur disposition pour leur indiquer l'endroit précis et les y accompagner au besoin. Nota. — En fauchant sur les bords du fossé, nous capturâmes 6 exemplaires de S/ona cumamomius Motsck, très bonne espèce je crois, à 3e intervalle orné de taches noires alternant avec des CXX taches cendrées, ainsi que 2 ocelles thoraciques très nettement marqués. Tous ces exemplaires d’une fraîcheur remarquable. Phyllobrotica 4. maculata L. M. H. Laborderie-Boulou a capturé également, le lundi de Pentecôte, à Saint-Médard-d'Eyrans (marais), un superbe exem- plaire de la rarissime Phyllobrotica 4. maculäta L. et.sur Cynoglossum officinale 3 Ceuthorhynchus Aubei Bohn. Psacasta exanthematica Scop. Le dimanche 16 juin dernier, j'étais en excursion à Citon- Cénac, localité très recherchée des entomologistes, en compa- gnie de M. H. Laborderie-Boulou, lorsqu’en nous rendant à l'hôtel pour déjeuner, nous primes ce rarissime hémiptère en fauchant sur des Borraginées dans une prairie près la ligne de chemin de fer. Je crois avoir affaire à une nouvelle espèce pour la Gironde. J'ai pris, dans la même journée, Odontotarsus grammicus L., espèce aussi fort rare dans notre département. M. GINESTE fait la communication suivante : Les Parasites de la cavité générale des Géphyriens Dans un travailécrit en mars 1900 et intitulé Sipunculus nudus, MÉTALNIKOFF reprenant l'étude des éléments sanguins de la cavité générale des Siponculides cherche à démontrer que les formations ciliées, libres dans le corps de ces êtres ne sont pas des parasites mais des éléments normaux du sang. . Il rappelle sa première communication sur ce sujet qui date de 1899 et prétend que, dans une note à l’Académie des sciences, KUNSTLER et GRUVEL par leurs conclusions, ont détruit les idées qu'il avait émises sur la question. On s'explique mal que ces auteurs, dans une publication datant de 1897, aient pu détruire des faits postérieurs à leurs recherches de deux années. Cette erreur bibliographique n’est d’ailleurs pas la seule que l’on puisse relever dans le travail de MÉTALNIKOrF. Quand il cite le mémoire de FaBr&-DOMERGUE (1886) comme étant la dernière publication antérieure à ses recherches, il oublie encore de dire que quatre communications de KuNSTLER et GRUVEL, sur ce sujet, sont antérieures à l'année 1899, date de sa première note. CXXI * L'auteur paraît, de prime-abord, vouloir se limiter dans la réfutation méthodique des faits consignés dans le Traité de Zoologie concrète de DeLaGE, mais à la façon dont il semble négliger tout de suite certains points fondamentaux de l’ouvrage, il est permis de supposer qu’il n’en a eu sous les yeux que des extraits. Le sang du Sipunculus nudus, tel que l’a compris MÉTALNIKOFF, contient quatre sortes d'éléments : 1° Des leucocytes que l’auteur ne juge pas utile de nous décrire ; 2° Des hématies colorées en rouge et dont la coloration serait en rapport avec la fonction respiratoire. MÉTALNIKOFF ne semble pas avoir vérifié ce fait qui est d'une constatation facile, à savoir que le sarg des Siponculides, for- tement coloré à l’époque de la maturité sexuelle, perd peu à peu cette coloration quand on s'éloigne de cette période et devient tout à fait incolore, — la chose est particulièrement évidente chez le Phymosome, -- quand les produits sexuels ne sont pas encore formés. La substance colorante semble, en effet, se can- tonner d’une manière exclusive dans les éléments reproducteurs; rouge chez les individus femelles, elle colore le liquide cavitaire des mâles en jaune clair. Il existerait encore dans le sang du Sipuneulus nudus : . 3° Des corpuscules plus grands que les précédents, pourvus d'un noyau étranglé, qui seraient susceptibles de se diviser pour donner de nouvelles cellules. Cette description ne nous éclaire pas suffisamment sur la nature de ces globules, sur leur rôle et sur l’avenir des cellules ainsi engendrées. 4° Les Urnes sont de toutes ces formations, les plus curieuses certainement et, sans contredit, les plus sujettes à controverse. MÉTALNIKOFF se limite malheureusement à la discussion de l’in- terprétation déjà ancienne (1886) de FaBre-DoMERGUE et ne semble pas vouloir engager une polémique qui, certainement, seràäit plus rationnelle contre les idées récemment exposées dans le 7raité.de DELAGE. Il uous apprend donc que la bicellularité de l'être, que tout le monde sait, s'oppose à ce que celui-ci soit classé parmi les Infusoires. Apres une description succincte de l'individu d'apres les CXXII données parues en 1897, l’auteur nous montre les propriétés adhésives du protoplasma qui occupe le centre du disque, mais ne semble pas vouloir accorder cette même propriété aux cils nombreux qui limitent l'être et dont la chute accidentelle entraîne la disparition fatale des éléments adhérents. Les corpuscules ainsi fixés au disque seraient digérés en une demi-heure ou une heure, tout au plus, c’est-à-dire durant l’in- tervalle d’une courte observation microscopique. Il doit, certai- nement, y avoir là un mode bien particulier d'absorption des aliments qu’il serait intéressant de pouvoir connaître, en même temps qu’un procédé d'observation assez curieux et tout spécial, qu'il eût sans doute été bon de signaler aux observateurs futurs. Une méthode toute à fait inédite permettrait de différencier les Urnes que l’on rencontre dans les diverses espèces de Siponcu- lides. Le Sipunculus tesselatus, par exemple, posséderait le noyau de la vésicule, non plusiatéralement,mais à l'extrémité opposée au disque. MÉTALNIKOFF, dans ses nombreuses observations, aurait pu remarquer que la situation de ce noyau ne peut être d'aucune valeur dans la classification des Urnes. Il n’y a, en effet, rien de plus variable que cette disposition, tantôt à côté du disque, tantôt au pôle opposé, il affecte, dans le Sipunculus nudus, tous les intermédiaires possibles entre ces deux extrêmes. A propos du Sipunculus nudus, MÉTALNIKOFF nous parle du Phymosoma granulatum et de l'élément cilié qui l’habite, non tant pour nous le faire connaître — les précédentes publications d’autres auteurs nous en ont donné la description, — que pour chercher à réfuter cette opinion qui, certainement, n’a jamais été émise pâr personne, à savoir que ce serait là un Infusoire. La pluricellularité de cet élément s’y oppose, en effet, mais s'oppose-t-elle à ce que ce soit là une sorte de mésozoaire, une Gastrula, une Depula plus ou moins typique. L'auteur laisse planer le plus complet silence sur cette intéressante question que, assurément, il devait connaître. Comme argument fondamental à l'appui de sa théorie, il véut bien nous montrer la genèse de ces éléments ciliés. Ils naissent sur les vaisseaux sanguins. CuÉNor les a vu naître aussi sur les vaisseaux, du côté externe, regardant la cavité générale. MÉTALNIKOFF les voit bourgeonner du côté interne. « Tout d’abord s apparaît une petite excroissance composée de deux cellules, CXXIII mais dont une seule, cependant, forme saillie, tandis que l’autre est une cellule vibrante disposée sur le côté. Dans le stade suivant, l’excroissance prend la forme d’une coquille, la cellule vibrante entoure le bord libre et forme le disque de l’Urne définitive. » Outre que l’on comprend mal le mode de passage de cette celluie vibrante d’abord inférieure, par dessus la cellule qui la précède, de façon à venir Ja coiffer après avoir comme glissé sur elle, un procédé de formation de cette nature appliqué à un tissu ou à un organe semble sortir du cadre général de nos connais- sances. D'ailleurs, les figures explicatives n’ajoutent pas à la com- préhension du texte. Pour un phénomène de ce genre, en effet, phénomène d'une importance fondamentale puisqu'il nous éclai- rerait définitivement sur l’origine même de ces éléments et résou-. drait désormais toute discussion, on se serait attendu à voir nettement le passage insensible de la cellule vasculaire à l’Urne. Malheureusement, ce n’est pas ici le cas; malgré les explications de l’auteur et ses affirmations, nous devons regretter que dans une question aussi essentielle, le texte et les dessins demeurent au-dessous de la vraisemblance. On ne peut se résoudre dans une étude histologique probante à voir les couches cellulaires représentées par de simples lignes et l’on est forcé de reconnaître que l'argument manque totalement de clarté. D'ailleurs, l’auteur ne nous montre pas le passage dans la cavité générale, de ces éléments formés dans des espaces que, jusqu'ici, l’on a décrit comme parfaitement clos, Les Urnes ainsi fixées assimileraient les corpuscules étrangers et les globules sanguins. Mais, ces éléments, qui font partie inté- grante d’un organe ou tout au moins d’un tissu, ne peuvent assimiler pour leur propre compte et l’on aimerait à savoir ce que deviennent les matières ainsi digérées. L'auteur sent, d’ailleurs, la nécessité d'appuyer ses faits d'ob- servations qui, à eux seuls, n’ont peut-être pas toute l'autorité désirable, sur des arguments d’un ordre tout différent et d’une valeur intrinsèque plus fugace, en un mot, sur une interpré- tation d'ordre physiologique, peut-être même philosophique. Il nous rappelle, en effet, les luttes intestines qui se livrent dans les sociétés humaines et nous apprend que l’état social est la V Y + % CXXIV reproduction en grand de l’état cellulaire. Ceci l'amène à nous dire queles propriétés assimilatrices que possèdent les Urnes rap- pellent les phénomènes phagocytaires signalés par METSCHNIKOFF L'auteur ne nous dit cependant pas, comment ces éléments pluri- cellulaires qui, par la pluralité de leurs éléments ne peuvent être des Infusoires, peuvent représenter des phagocytes; jamais, en effet, les histologistes et les physiologistes ne nous en ont signalé de cette nature. \ Sans nier les faits avancés par VoGr et YUNG, KUNSTLER et GRUVEL, au sujet de l’absence des Urnes dans certains individus, MÉTALNIKOFF cherche à s'expliquer ce phénomène par l’état mala- dif de ces éléments ciliés accidentellement détruits. Évidemment, si ces éléments normaux du Siponele n’existaient pas chez cer- tains individus, ceux-ci représentaient des formes incomplètes. - privées d’un organe certainement utile à fonction définie; si un accident les avait détruits, l'être privé de ces éléments devait. être malade et, en ce cas, on s’expliquerait difficilement que les auteurs précités n’eussent pas signalé ce fait et n'en eussent pas tenu compte dans leurs observations. . Les variations de nombre de ces formations chez les divers individus n'auraient donc, d’après lui, aucune importance. «Malgré les variations de nombre des corpuscules sanguins, on n'en a jamais fait des parasites. » Sans doute, mais ces éléments ciliés, multicellulaires, à mouvements rectilignes, à fonctions digestives bien définies ne seraient alors que de simples glo- bules sanguins! MÉTALNIKOFF qui n’a certainement pas eu la chance de réussir les cultures, qu'il a tenté de reproduire, de ces êtres, nous assure que, contrairement aux résuitats obteuus par KUuNSTLER et GRUVEL, des individus placés dans des conditions de milieu défa- vorables doivent se développer plus lentement que les autres. L'évolution des êtres inférieurs, les processus morbides de tous les êtres ne semblent-ils pas démontrer le contraire ? Les bonnes conditions de milieu n’amènent-elles pas un allongement de développement des individus? Le développement hâtif nest- il pas la caractéristique de l’état maladif? Le vieillissement des races, la maturité précoce ont toujours été considérés comme le résultat de mauvaises conditions de milieu. Tous les Siponculides n'ont pas d'Urnes, aussi MÉTALNIKOFF CXXV cherche-t-il daus ces êtres les éléments susceptibles d'y corres- pondre, il les trouve dans les formations ciliées de la cavité générale. Malgré ce qu'ont écrit Voar et YUNG, il constate, pour sa part, l'absence complète d'éléments vibratiles dans le corps du Sipun- culus nudus. Dans le Sipunculus. ould#, ces formations qu'ANDREWS nomme des pseudostomes, correspondraient aux Urnes par leurs propriétés vis-à-vis des colorants. Ces éléments seraient ici comme chez les autres Sipunculides, non plus vascu- laires mais péritonéaux, non plus internes mais externes, ils pourraient se détacher accidentellement sous certaines (?) influences. Cet accident serait en quelque sorte passé à l’état chronique dans le Sipunculus nudus. MéTALNIKOFF Cite bien autre chose dans le sang du Siponcle et, en particulier, nous parle d’une grande forme ciliée dont il avoue ne comprendre ni la valeur ni la filiation. « C’est peut- être un élément autonome.» On voudrait savoir quelle est sa nature, son origine et s’il naît lui aussi de la paroi vasculaire. MÉTALNIKOFF veut sans doute parler ici des grandes formes d'Urne que KuNSTLER et GRUVEL ont signalées dès 1897 et que nous avons décrit nous-même dans une communication précédente (1). Son dessin, malheureusement, d’une configuration toute spé- ciale, ne peut nous fixer à cet égard. {1 y distingue cependant un disque au centre duquel se trouvent de nombreuses cellules, — sans doute les cellules génitales représentées dans le 7raité de DeraAGE et que l’auteur avouait ne pouvoir différencier des éléments étrangers dans les formes jeunes et par là même non encore susceptibles de les produire. D'ailleurs, si c’est bien à cette forme, comme il est permis de le supposer, que se rapporte la description de MÉTALNIKOFF, une étude attentive aurait certainement pu lui montrer, avec la plus grande facilité, une série d'éléments fort curieux et qui ne manquent pas d'un certain intérêt. On y rencontre, en effet, certaine catégorie de formations assez souvent libres dans la cavité générale et que l’auteur a omis de nous signaler : des corps amiboïdes, des éléments moruliformes et certaines petites Urnes bien différenciées, aussi petites que des globules sanguins. (1) Procès-verbaux, Soc. Linn. de Bordeaux, 20 mars 1901. CXX VI L'auteur termine enfin son travail en nous parlant de vésicules qu'il ne fait que nous citer pour mémoire et auxquelles il main- tient encore le nom d’« énigmatique » que leur ont donné les histologistes français. En résumé, il ressort des recherches de MÉTALNIKOFF que la notion d’élément phagocytaire, que cet auteur attache aux Urnes des Siponculides, éléments multicellulaires et pluri- nucléés, n’éclaircit pas davantage la question déjà si complexe de ces formations. Elle ajoute simplement une interprétation de plus aux idées jusqu'ici formulées, interprétation qui ne satisfait pas davantage l'esprit et qui ne semble pas susceptible de résister longtemps à une analyse attentive. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE ANDREWS (E.)..... Note of the Anatomy of Sipunculus Gouldii. Studies Biol. Lab. Johns Hopkins Univ. Vol. LV, Nr. 7, p. 389. ANDREAÆ..4:..4... Beitrige zur Anatomie und Histologie der Sipunculus nudus. Zeitschr. f. wiss. zool. Bd. XXX VI, 1882, GRuBe (E.)... 1.4 Versuch einer Anatomie der Sipunculus nudus. Arch. f. anat. phys., 1837. MéraLnikoFF (S.). Das Blut und die Exkretionsorgane von Sipunculus nudus. Mitth. aus der zool. stat. z. Neapel. Bd. XIII, p. 440- 447, 1899. — . Sipunculus nudus. Zeitschr. f. wiss. zool. Bd. LXVHII, p. 261-322. PI. XVIII-XXII, 1900. METER 4,0 88 es pers Zur Anatomie der Sipunculiden. Zeitschr. f. wiss. zool., 1849. SEIPLEYs 4 1568 8 40) On Phymosoma varians. Quart. journ. of microsc. Soc., Vol. XXXI. = Nb MT ER pre Notes of the Genus Sipunculus. Proceed. of the Zool. Soc. of London., 18935. SLUITER . « 50 st Uber die Segmentalorgane und Geschlechtsdrüsen einiger Sipunculiden. Zool. Anz. IV, 1881. NNARD 09 MRETES On some Points in the Anatomy and Histology of Sipunculus nudus. Bull. of the Mus. of Comp. z00l. at Hart. College, vol. XXI. PRocÈs-VERBAUX de la Société Linnéenne de Bordeaux. PISIX ‘ ProcÈs-VERBAUX de la Sociélé Linnéenne de Bordeaux. PL X FiG. 4. AE 4 7, RC % PROcÈS-VERBAUX de la Société Linnéenne de Bordeaux. PI XI FiG. 6 PROCÈS-VERBAUX de la Sociélé Linnéenne de Bordeaux. PI. XII Fic. 7 OXX VII M. GaRp fait la communication suivante : Caractères nouveaux du liège des « Vitis ». Nous avons déjà signalé (1) l’existence dans certaines cellules du premier liège de la tige des Witis d'épaississements parti- . culiers localisés sur la partie interne des parois tangentielles et qui ne semblent pas avoir été aperçus par les Anatomistes (2). Ils affectent la forme de bourrelets plus ou moins prononcés, convexes vers l’intérieur. C’est toujours dans la dernière ou les deux dernières assises apparues, à l'exclusion des autres, que l’on observe ces formations. Les cellules qui les présentent sont peu nombreuses dans les variétés de V. vinifera. Il en est de même chez V. riparia et V. rupestris où on les trouve surtout dans les sinus que le liège forme entre les faisceaux. La plupart des cellules des rangées internes en possèdent, au contraire, chez V. labrusca, V. candicans, V. Romancti et V. Lincecumii. Ces bourrelets y sont énormes et peuvent parfois remplir la totalité de la cavité cellulaire. Dans quelques cas (V. Berlandieri, V. Cor- difolia, V.cinerea), ils sont bien développés dans les sinus, tandis que les autres régions du liège n’en renferment pour ainsi dire pas. La substance qui les constitue a les réactions de la subérine. Cependant dans les éléments des sinus elles offrent une certaine lignification, quelquefois intense (V. æstivalis). Enfin, nous indiquerons un second caractère nouveau de ce même tissu chez V. Cordifolia, V. cinerea, V. candicans et V. Lincecumii. Dans ces plantes, les deux premières assises qui apparaissent, c’est-à-dire celles qui sont externes, comprennent des cellules dont les membranes sont lignifiées et ponctuées. Elles sont, touteféis, plus rares chez la dernière espèce. Spécia- lement abondantes dans les sinus, elles concourent à établir, avec les épaississements dont il vient d’être question, une barrière infranchissable à l'entrée des voies naturelles que sont les rayons médullaires. (1) Séance du 20 mars 1901. (2) D'ARBAUMONT. La tige des Ampélidées. — Dourior. Recherches sur le périderme, CXX VIII M. Pirarp donne quelques renseignements sur une excursion qu'il vient de faire dans les Pyrénées avec la Faculté des sciences. il les complétera par une note détaillée. Il signale seulement le Daboecia polifolia qu’il a récolté en abondance. M. BarDié mentionne quelques especes de plantes recueillies par lui pendant une excursion du Club Alpin dans la région du Sidobre et montre un échantillon de Pertusaria Westringii. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (Juin 1901). Don pu MINISTÈRE. Paris. — Journ. des Savants, mai 1901]. SocIÈTÉS FRANÇAISES. ANGOULÈME. — Ann. Soc. agr., sc., arts et comm. de la Charente. Bull. de janvier à mars 1900. BorbEAUx. — Soc. d’agr. Gironde, Ann., 56€ année, 1901, no 3, Borpeaux. — Soc. Géogr. comm. Bull., 190, n°s 9 à 11. LiMoGes. — Rev. scient. du Limousin, 1901, no8 101 et 102. Macon. —- Le Journal des Naturalistes, 1901, 2e vol., ne 3. Marseizce. — Rev. hort. des Bouches-du-Rhone, 1901, no 561. Mouuins. — Rev. sc. du Bourb. et du Centre, 1901, nos 160 et 161. Niort. — Soc: Bot. des Deux-Sèvres. Flore du Haut-Poitou, 2e partie, 1901. Paris. — Feuille des Jeun. Natur., IVe sér., 1901, n° 368. Paris. — Soc. entomol. de France. Bull., 1901, no8 8 et 9. Paris. — Soc. Philomat. Bull., 9e série, 1899-1900, t. II. Paris. — Rev. Gén. de bot. (G. Bonnier), 1901, t. XIII, no 149. Paris. — Journ. de bot. (L. Morot), 1901, nos 3 et 4. Paris. — Soc. bot. de France, Bull., 3e série, 1899, t. XLVI. Paris. — Ornis, 1900-1901, t. XI, no 1. Paris. — Bull. de l’Afas, 1901, 30e année, n° 98. RocHEcHOUART. — Soc. des Amis des sc. et arts, Bull., 1901, t. XI, no 1. TROYES. — Soc. acad. d’agr., sc., arls et belles-lettres de l'Aube. Mém., 3e série, 1900, t. LXIV. SocIÈËTÉS ÉTRANGÈRES. BERLIN. — Deutsch. geolog. Gesells. Zeitschr., 1900, vol. LIT, 4e fase. BERLIN. — Zeitsch. für Ethn., 1900, fase. 6. Bkème. — Naturwissensch. Verein Abhandl., 1901, vol. XV, fase. 3. CXXIX BUENoOS-AIRES. — Acad. nac. de cienc. en Cordoba. Bol., 1900, t. XVI, fasc. 2 et 3. Buenos-AiREs. — Museo nacion. Anul., 1901, t. I, n° 8. CaLCUTTA. — Asialic. Soc. of Bengal, Proceed., 1900, nos 9 à 12; 1901, n° lLet2. — Journ. 1900, vol. LXIX, part. II, n°° 2,3 et 4 ; 1901, vol. LXX, part. IIT, no 1. | CAMBRIDGE. — Mus. of compar. 3001. at harvard coll., Bull. vol. XXXVIIT, n° 4. Cmicourimi. — Le Natural. Canadien, 1901, vol. XX VIII, n° 5. Come. — Rivista di biol, gener., 1901, 3e année, n°s 4-5. Cosra-Rica. — Inst, fisic.-geog. Bol., 1901, n° 4. Cracovie. — Acad. des Sc., U. rendu des séances, 1901, n°8 1, 2 et 3. Ke. — Wissensch. mecresuntersuch., nouvelle série, 1900, vol. [V, fasc. 2 ; 1901, vol. V, fasc. 2. LeipziG. — Zoolog. Anseig., 1901, n°8 643 à 645. Moscou. — Soc. Imp. des Natur. Bull., 1900, nos Ï et 2. Muxicux. — Corr. Blalt. der Gesell. für Anthr. Ethn. und Urgesch., 1901, vol. XXXII, no 6. Pise. — Soc. Toscana di sc. natur. Mém., 1900, vol. XVII; Proces. verb., vol. XII, mai 1900. Rome. — Soc. geolog. ital. Boll., 1900, vol. XIX, Ler à 4e trim. Rome. — À. Acad. dei Lincei, Rendic., 1901, vol. X, 1er semest., fas. 9 et 10. SAINT-PÉTERSBOURG. — Acta hort. Petropol., 1901, t. XVIII, fasc. 3. , SAINT-PÉTERSBOURG. — Ac. limp. des sc. Mem., 5e série, 1900, t. XII, n9s 2 à5; t. XIII, n° 1 à 3. SANTIAGO. — Actes de la Sog. scient., 1900, t. X, 5e liv. STocKHOLM. — Geolog. Fôrening. i Stockholm Fôrhandl., 1901, vol. XXII, fasc. 4, no 207. \ STOCKHOLM. — Kongl. Vetensk. Akad. Forhandling., 1900, vol. LVIT.: SYDNEY. — Austral. museum. Records., 1901, vol. IV, n° 1. — Memoir. IV, 1901, part. 3. Tokio, — Imper. Unio. Annat. z0olog. Japon. Calendar., 1901, vol. II, part. 2 à 4. : , VaALPARAISO. — Revist. Chil. del Museo. Hist. nat., 190], noS 3 et 4. VIENNE. — Kaiserl. Konigl. geol. Reichs., 1901, n°s 4 à 6. VIENNE. — Kaiserl. Akad. der Wissensch. Mathem., 1899, vol. CVIIT, fasc. 1 à 10; 1900, vol. CIX, fase. l à 6. VIENNE. — Naturwissensch. Classe. Denkschr., 1900, vol. LXVI et LX VIT. : WASHINGTON. — Smith. Inst. Miscell. coll. (1253); A Select Bibl. of che- mistry (1492-1897); by Henry Corrington Bolton, 1901. WASHINGTON. — Ann. Rep. of the Smith. Inst. 1897, U. S. Nation. Museum, . II. PROCÈS-VERBAUX (Janvier 4902). 9 CXXX Don D’AUTÆUR. MARCHAND (E.). — Le jardin botanique alpin de l'Observatoire du Pic du Midi. (Extr. bull. Soc. Ramond, 1901.) à Séance du 3 juillet 1901. Présidence de M. DuRÈGNE, président. CORRESPONDANCE Sur la demande de M. le baron des, Azards, directeur de la Revue des Pyrénées, avec consentement de M. de Loynes, la Société autorise la publication, dans ce recueil, du travail publié par M. de Loynes dans les Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux « Sur les plantes du Sud-Ouest et Charles de l’Ecluse ». COMMUNICATIONS M. Gap fait la communication suivante : Hybrides binaires de « V. cordifolia » et de « V. rupestris ». L'étude de l'anatomie comparée de la tige de F., cordifolia, de V. rupestris et des deux hybrides binaires qui proviennent de leur croisement, donne lieu à des remarques intéressantes au point de vue de la détermination de l'influence de la sexualité dans la formation des tissus des nouvelles plantes obtenues. Considérons tout d’abord l'hybride Cordifolia X Rupestris de Grasset. Les cellules épidermiques, dans leur ensemble, sont plus voisines de celles de l’espèce-mère que de celles de Rupes- tris. Il n’en est pas de même pour l'écorce ; le faible développe- ment du collenchyme et une proportion assez grande de mâeles d’oxalate de calcium indiquent l'influence de la plante-père. Les faisceaux de fibres péricycliques petits, éloignés, formés de fibres à section étroite et à membrane épaisse sont séparés par de grandes cellules étirées tangentiellement. Ils s’éloignent nota- blement de ceux des parents. On doit les considérer comme CXXXI ayant acquis des caractères nouveaux du fait même de l’hybrida- tion. Le liège est constitué par 4-5 assises de cellules dont les plus internes possèdent des épaississements tangentiels énormes. Si l'on met à part ces dernières formations, ce tissu semble devoir être rapproché de celui de V. cordifolia. Dans le liber secondaire la proportion de liber dur est un peu plus grande que chez les deux espèces croisées. Les bandes tangentielles de fibres sont plus épaisses dans le sens radial. Mais l’arrangement des éléments du liber mou, la forme des rayons médullaires libériens montrent que V. cordifolia a donné à cette région la physionomie qui lui est propre. La difficulté qu’il y a d'établir une distinction bien tranchée entre les anneaux ligneux:’ secondaires des parents ne permet pas de dire auquel des deux congénères on doit attribuer celui de l’hybride. On constate dans l'étude du bois primaire que la plupart des faisceaux appartiennent à V. rupestris. La moelle, étroite, com- prend des cellules de même taille que celles de cette dernière espèce et surtout on y remarque des mâcles d’oxalate de calcium comme chez la plante-père. — L'hybride inverse du précédent c'est-à-dire Rupestris X Cordifolia 107 Millardet et de Grasset, offre des cellules épider- miques qui sont plus voisines de celles de l’espèce-mère que de V. cordifolia. L'écorce présente les plus grandes analogies avec celle de cette dernière plante par son collerchyme développé et par la faible quantité de mâcles qu’on y rencontre. Il en est de même pour le péricycle. La plupart des faisceaux possèdent la taille, la forme, les mêmes fibres que l’on observe chez l'espèce qui joue le rôle de père. Ils sont peu écartés et séparés par des éléments en tous points semblables. Le liège comprend 5-6 assises de cellules à section rectangu- laire, à membranes minces et ondulées (V. rupestris). Dans le liber on doit voir l'influence prépondérante de l’espèce qui a fourni le pollen. L'observation des rayons médullaires libériens permet de noter le fait intéressant suivant: on remarque que dans une moitié de la tige les rayons médullaires ont la même forme que ceux que l’on observe chez Rupestris CXXXII tandis que dans l’autre moitié ils deviennent plus larges, s'éva- sent vers l'extérieur, indiquant que là il se trouve quelques caractères de V. cordifolia, totalement absents dans l'autre demi-couronne libérienne. On peut se rendre compte de l’exis- tence de cette particularité dans toute la longueur d’un rameau. Mais très accusée dans les entre-nœuds développés de la base, elle devient de moins en moins nette à mesure que le diamètre de ces derniers décroît, que l'anneau libéro-ligneux est moins développé, moins différencié. L'examen du bois secondaire ne fournit aucune conclusion bien certaine. Dans le bois primaire, au contraire, d’une manière évidente, le plus grand nombre des faisceaux sont du type Cordifolia. C'est aussi cette dernière espèce qui donne à la moelle de l’'hybride ses caractères les plus importants. L'absence de mâcles d’oxalate de calcium et la taille des éléments prouvent en effet que V. rupestris entre pour une faible part dans la constitution de ce tissu. Ainsi donc la plante qui joue le rôle de père se montre prépon- dérante dans l’écorce, le péricyle, le bois primaire et la moelle de l'hybride, c’est-à-dire dans ia majorité des formations pri- maires. L’épiderme, le liber secondaire appartiennent d’une manière plus spéciale à l’espèce-mère. Ces résultats sont analogues à ceux que nous avons déjà signalés à propos de Alicante-Bouschet X Cordifolia Mat et de Gr. et de Cordifolia X Riparia Mât et de Gr. En outre, nous consta- tons l'existence de caractères nouveaux, propres à l’hybride, chez Cordifolia X Rupestris. Enfin la disposition du liber chez ce dernier indique qu'on pourrait parfois s’exposer à commettre des erreurs si on limitait son étude à une fraction de la section trans- * versale de la tige. . MM. SaBrazës et MURATET notent la présence de lymphocytes dans le liquide céphalo-rachidien, recueilli par ponction lom- baire, d’un malade atteint de paralysie agitante (maladie de Parkinson). La lymphocytose du liquide céphalo-rachidien a été- constatée dans la méningite tuberculeuse, dans le tabès, dans la paralysie générale, dans la sclérise en plaques; à cette liste, MM. Sabrazès et Muratet ajoutent la paralysie agitante. CXXXIII Séance du 17 juillet 1901. Présidence de M. DuRèGnE, président, COMMUNICATIONS M. LE PRÉSIDENT indique tout l'intérêt qu’il y aurait à protéger les stations naturelles de nos plantes rares. À ce propos, M. PÉREZ raconte les dépradations commises aux environs de Gèdre (Hautes-Pyrénées) par plusieurs allemands marchands de plantes. M. J. Pérez fait don à la bibliothèque de la Société de son livre sur les Abeilles. — ]l signale ensuite la rencontre de quelques coléoptères intéressants : Hesperophanes pallidus O., trouvé le 6 août, dans la rue, à Bordeaux ; Ocypus compressus Marsh., pris à Saint-Georges-de-Didonne, en juillet ; Dinodes rufipes Dej., trouvé en juillet, devant la Faculté: Enfin, une espèce assez commune, le Zabrus qgibbus, rencontré en grand nombre, pendant plusieurs jours du mois de mai 1900, sur le trottoir, autour du château d’eau du cours d'Aquitaine. Ce carabique n’a pas été revu cette année. — Le même membre entretient la Société d’un fait assez rare, celui d'un mammifère mâle, devenu accidentellement nourri- cier. Ce fait a été observé à Gèdre (Hautes-Pyrénées), par M. Rondou, instituteur, qui a vu, pendant toute la durée de l'allaitement de deux jeunes chats par leur mère, un matou, leur père, passer tous les jours de longues heures, à côté de la chatte, ayant entre ses pattes un petit, toujours le même, qui, par suite des efforts répétés de succion sur deux tétines du chat, avait amené une turgescence marquée des giandes mammaires et la production, très insuffisante sans doute, mais très positive, d’une certaine quantité de lait. CXXXIV M. LAMBERTIE communique les notes entomologiques sui- vantes : Ascalaphus longicornis L. Le 16 juin dernier j'ai pris à Citon-Cénac, en compagnie de M. H. Laborderie-Boulou, ce rarissime névroptère dans une prai- rie marécageuse. Notre collègue, M. René Martin, du Blanc, à qui je l’avais adressé pour être déterminé, m'a répondu que l’Ascalaphus longicornis L. n'avait été pris jusqu’à ce jour qu’en Provence, mais il paraîtrait cependant qu'il remonte parfois jusque dans la France centrale. Je crois, par conséquent, avoir enrichi notre faune départe- mentale d’une nouvelle espèce. Harpactor erythropus L. . Je dois cette jolie et rarissime espèce à l’offre gracicuse qu’a bien voulu m'en faire notre aimable collègue M. Rob. Brown. C’est la deuxième fois qu’il rencontre cet insecte dans notre département. Le ? juin 1899 il le capturait au Taillan, en soulevant une pierre et la deuxième fois, l’année dernière le 2 juillet, à Gaziuet, sous un vieux morceau de bois. J'en dois la détermination au savant et obligeant maître qu'est M. l'abbé Dominique, de Nantes. C’est pour la faune départementale une nouvelle espèce. A signaler également le rare Platymetopius major Kb, capturé aussi par M. Rob. Brown à Gazinet, au revers d’une feuille de chêne, le 2 juillet dernier. Depuis de longues années ce n’est seulement que le quatrième individu qu’il rencontre. M. PÉREz rappelle qu’il a capturé lui-même autrefois Ascalo- phus meridionalis. M. BaRDié lit un rapport sur une excursion qu'il a faite entre Bourg-Blaye et aux carrières de Plassac, et donne une longue liste de plantes qu’il a récoltées dans une excursion daws la Sidobre. (Ces communications seront insérées à la suite du procès-verbal d'une séance ultérieure.) CXXXV BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (Juillet.) Dons pu MINISTÈRE Paris. — Bull. de la Mar. march., 1901, t. IIF, 4e liv. Paris. — Institut. Acad. des sc., Compte rendu hebd. des séances, 1899, t. CXXVIII et CXXIX ; Table gén. des C. rendus des séances années 1881 à 1895. Paris. — Nouv. Arch. du Muséum, 1901, 4e série, t. IIf, fase. 1. SOCIÈTES FRANÇAISES. BAGNÈRES-DE-BIGORRE. — Soc. Ram., Bull., 1901, 2e série, t. VI, 1er trim. B£ziERs. — Soc. d’ét. des sc. nat., Bull., 1899, vol. XXII. BorDEAUx. — Soc. géogr. comm., Bull., 1901, n° 12. BorDEaux. — Soc. d'hort. de la Gironde, nouv. ann., 1901, t. XXIV, n° 94, CAEN. — Soc. linn. de Normandie, Bull., 1900, 5e série, vol. IV. — Méem., 1900-1901, 2e série, vol. XX, fasc. 3. Dion. — Acad. des sc., arts et belles-let., Mém., 1899-1900, 4e série, t. VIT. LE Mans. — Soc. d’agr., sc. et arts de la Sarthe, Bull., 1901-1902, 2e série, NX VIII Efasc.1e MARSEILLE. — Rev. d'hort. des Bouches-du-Rhône, 1901, n°s 562 et 563. Mouais. — Rev. sc. du Bourb. et du C'ent., 1901, n° 162. Nantes. — Soc. des sc. nat. de l'Ouest, Bull., 1900, t. X, 4e trim. NoGENT-SUR-SEINE. — La Ruche, 1901, nouv. série, n° 4. Paris. — Rev. gén. de bot. (Bonnier), 1901, t. XIII, n° 150. Paris. — Journ. de bot. (Louis Morot), 1901, no 5. Paris. — Soc. entomol. de France, Bull., 1901, no 10. Paris. — Journ. de conchyl., vol. XLIX, n° 2. Paris. — Bull. du Réveil colon., 1901, 3e année, no 1. TouLouse. — Soc. d’hist. nat., Bull., 1900, t. XXXIII, ne 8: 1901, t. XXXIV, nos 1], 2, 8. SOCIÉTÉS ÉTRANGÈRES. BRUXELLES. — Soc. roy. belge de géogr., de paléont. et d'hydrol., Bull., 1897, 2e série, t. XI, fase. 5; 1901, t. XV, fase. 2. BRUXELLES. — Soc. belge de microsc., Ann., 1899-1900, 26e année. BRUXELLES. — Soc. entomol. de Belgique, Ann., 1900, t. XLIV. BUDAPEST. — Termeszetrajsi Fusetehk, 1901, vol. XXIV, part. 1-2. CHicourimi. — Le Natur. canad., 1901, vol. XX VIII, n° 6. CHRISTIANA. — Nyt Magaz. for A mt vol. XXXIX, fasc. 2. * COPENHAGUE. —- Acad. roy. des sc. et lett. de Da. Mém., 1901, ft: X;: n02; Bull., n°s 2 et 3. CXXXVI EDIMBOURG. — Roy. phys. soc., Proceed., 1899-1900, vol. XIV, part. 3. GENÈVE. — Soc. de phys. et d'hist. natur., Mém., 1899-1901, t. XXXIIT, 2e partie. LE1pziG. — Zoolog. Anzeig., 1901, vol, XXIV, nos 646 et 647. LONDRES, — Geolog. lit. added to the geol. soc. lib., 1900, n° 7. Lonvres. — Geolog. soc., Proceed. 1901, vol. XVI, part. 2. Maprip. — Soc. espan. d'hist. natur., Bol., 1901, 1. 1, n°8 5 et 5. Mexico. — Soc. sc. Antonio Alzate, Mem. y Revist., 1900-1901, t. XV n°8 3 à 6. MiLan. — Soc. ital. de sc. natur., Ati., 1901, vol. XL, fase. 1. New-York. — Acad. ofsc., Ann., 1900-1901, vol, XIII, part. 2 et 3. New-York. — Museum of the Brooklyn inst. of arts and sc., 1901, vol. I, no ], | NuNEGEN. — Nederl. Kruidk. Arch., 3e série, t. II, n° 2, NUMEGEN. — Prodrom. F1. Bataw., 1901, vol. 1, part. 1. Pise. — Soc. Toscan. di sc. natur., Att., Pr.-verb., 1901, vol. XII, mars-mai. Rome. — R. acad. dei Lincei, Rendic., 1901, 5e série, vol. X, fase. 11 et 12. STRASBOURG. — Soc. d’apic. d'Als.-Lorr., Bull., 190), nos 7 et 8. SIDNEY. — Austral. Museum (report of trustees for the year 1899). VIENNE. — Kaiserl.-Künigl, geol. Reichs. Jahrbuch., 1900, vol. L., fase, 4. WASHINGTON. — Smilhsonian institut., Ann. rep., 1901, 2 vol. , DoxsS D'AUTEURS. A.-L. HERRERA. — Sur l’imitation du Protoplasma. Mexico, 1901. MAxwELL. — Notice nécrologique sur M. Ferdinand Régis (Ext. Ann., Soc. agr. de la Gironde), 1901. SALIGNAC-FÉNÉLON (Vicomte de). — Origines et distribution géographique de la Faune d'Europe. Toulouse 1901. Séance du 7 août 1901. Présidence de M. DurÈGxE, président. CORRESPONDANCE 1° Lettre du Conservateur du Musée de mycologie de Bourg indiquant quelques types de champignons vénéneux. 2 Envoi par le Ministère de l'Instruction publique du pro-. gramme du Congrès des Sociétés savantes en 1902. CXXXVII COMMUNICATIONS M. LAMBermie fait la communication suivante : Spondylis buprestoides L. Dans l’excursion que je fis le 14 juillet dernier, à Saint-Médard- d'Eyrans, je remarquai un fait ayant quelque analogie avec la mutilation du Cebrio gigas & qui a été racontée par M. A. Tho- lin dans la Feuille des Naturalistes du mois de février 1884, mais concernant le Spondylis buprestoides . En effet, vers deux heures de l’après-midi, je passai dans une allée de gros acacias près de la gare, lorsque mon attention fut attirée par la vue d’un Spondylis gisant dans la poussière. L'ayant ramassé, je remarquai que ses membres étaient encore très flexibles, qu'il avait le thorax presque détaché du tronc et l’'élytre gauche arrachée; ce n’est pas un seul, mais plus de vingt que je trouvai dans des Conditions absolument identiques sur un parcours de vingt à trente mètres au plus. (Tous ces insectes d’une taille minuscule.) Quel est l’auteur d’un pareil brigandage qui s’est produit nuitamment, c’est certain ? Un oiseau nocturne ou un Carabe quelconque, un Procrustes peut-être? Ce qu’il y a surtout de plus extraordinaire, c’est qu’ils étaient tous mutilés de la même façon. Je serais bien aise qu’un de mes collègues pût me fournir quelques explications à ce sujet. Je profite de cette circonstance pour signaler à mes collègues la capture, le même jour, à proximité du bourg de Saint-Médard et dans une prairie desséchée composée uniquement de quelques graminées flétries, d'Achillea, d'Euphorbes et de Menthes, de la rarissime Lema flavipes Suff. capturée une seule fois à ma con- naissance, dans la région, par M. Laborderie-Boulou (Mérignac, juin 1887) ; et dans une prairie marécageuse dans les bas fonds de cette commune de la jolie Leplura aurulenta F. que je ne connaissais que de Cazaux-Lac (fleur de Rubus). J'ai pris ce bel insecte dans l’herbe fraîche sous les aulnes. J'ai récolté d’autres très bonnes espèces, mais le temps m’ayant fait faute pour la détermination, j'en ferai l'objet d'une pro- chaine communication. CXXXVIII M. Perir fait la communication suivante : Réclamation de priorité à propos de la coloration des membranes végétales par les sels métalliques. , Dans une communication faite par M. Devaux à notre Société (1) et relative à l'action colorante de divers sels métalli- ques (fer, cuivre), sur les membranes végétales, l’auteur s'exprime ainsi : « On observe dans ces conditions que la colora- tion est surtout vive pour les tissus mous. Grâce au lavage en eau acidulée, la coloration des tissus lignifiés est beaucoup plus faible, de telle sorte qu’on peut ensuite colorer le bois à la safranine ou au vert d’iode. » (1) __ Je ne puis que me réjouir de cette conclusion qui confirme mes recherches publiées il y a cinq ans dans les Actes de notre Société. Dès cette époque, je disais: « Les réactifs que je vais faire connaître (sels de fer, de cuivre, de plomb), se distinguent des précédents (iode, phloroglucine, couleurs d’aniline) parce que leur action est tout à fait inverse, sous leur influence les tissus cellulosiques se colorent plus fortement et avant les tissus ligneux. » (2) J'ajouterai que je n'avais pas été surpris de voir les membranes se colorer par l’action successive des sels de fer et de ferrocya- nure de potassium, puisque c'est là en définitive un procédé utilisé en teinture, mais étonné de constater que la cuticule et le bois se colorent après et plus faiblement que les tissus cellulo- siques. À priori, j'aurais cru le contraire. On sait, en effet, depuis les travaux de MM. Millardet et Gayon, que la cuticule absorbe de grandes quantités de sels de cuivre et que ces auteurs attri- buent surtout, à cette propriété, l'efficacité des préparations cupriques contre le mildew (3). En somme, bien avant M. Devaux, j'ai montré que les membranes ligneuses et cellulosiques se comportent différem- ment vis-à-vis de divers sels métalliques et qu'on peut, par (1) Procès- Verbaux de la Société Linnéenne, 1901, vol, Lvi, p. xxxm. (2) Procès- Verbaux de la Société Linnéenne, 1896, vol. L, p. Lxvn. (3) MizcarpaT. Nouvelles recherches sur le développement du mildiou et de l'antrachnose, 1887. Notamment page 81. CXXXIX l'emploi ménagé de ceux-ci, colprer les secondes à l’exciusion des premières. Et sur ce point, M. Devaux n’a fait que reconnaître des faits déjà signalés par moi. Mais poussant plus loin l’ana- lyse, il prétend que dans la membrane cellulosique c’est la substance pectique qui se colore, c’est possible. Ainsi dans le grain d’amidon coloré en bleu par l’iode, ce n’est pas toute la substance, mais une partie seulement, la granulose, qui prend cette coloration. En tout cas, il ne me parait pas exact de considérer les sels de fer et de cuivre comme des réactifs « spécifiques » des composés pectiques, attendu que si ces sels colorent de préférence la cellulose, ils colorent aussi les membranes ligneuse et cuticu- laire, et même des substances d’origine animale : la soie, la laine, qui ne passent pas pour renfermer des substances pec- tiques. Séance du 23 octobre 1901. Présidence de M. BaRDté, vice-président. CORRESPON DANCE 1° Lettre de M. le Ministre de l’Instruction publique invitant la Société à prendre part au 40° Congrès des Sociétés savantes qui se réunira à Paris en 1902. 2° Lettre de la Société des sciences naturelles et mathémati- ques de Cherbourg au sujet du 50° anniversaire de sa fondation. COMMUNICATIONS M. LE PRÉSIDENT donne lecture d’une Étude sur la flore d'Hendaye qu'il a reçue de M. Capistou : Si les nombreux touristes qui traversent notre pittoresque région, prennent le temps d’y séjourner, leur attention doit être attirée, tout particulièrement, par la variété et la richesse de .notre flore. La multiplicité des terrains, la diversité des expositions, permettent à des plantes bien différentes, de vivre dans cette région favorisée, où la force du soleil, la pureté de l’air et le voisinage de la mer augmentent leur vigueur et accentuént leur couleurs, créant même des variétés nouvelles. CXL En suivant nos chemins, bordés de haies épaisses, on trouve au milieu des belles ronces à fleurs roses : Aubus discolor, le Smilax aspera aux feuilles brillantes, toujours vertes, si élégantes de forme, et qui servirent de modèle à Gustave Doré pour les fonds de tous ses dessins de fleurs; à l’automne le Smnilar se couvre de fleurs en corymbes rosés, auxquels succèdent des grappes de graines noires, aussi jolies que les fleurs et les feuilles. A côté des ronces et du smilax l’églantier toujours vert, Rosa sempervirens ouvre au mois de juin ses fleurs blanches, aux étamines jaunes, au parfum délicat; c’est le plus commun de la région bien qu'on y trouve encore le Rosa canina, le Rosa arvensis et un églantier à fleurs jaunes, beaucoup plus rare, le Rosa eglantifera. Les deux variétés du Convolvulus sepium, le rose et le blanc, s’enroulent et se mêlent aux églantiers et aux chèvrefeuilles, dont trois variétés sont souvent à côté l’une de l'autre. Si l’on abandonne les routes pour suivre le bord des prairies et en particulier celles qui avoisinent la Bidassoa, ce sont les orchis que nous devons admirer; le bel orchis blanc, parfumé, Orchis alba, l'Orchis mascula à fleurs violet-pourpré; l’'Orchis pyrami- dalis, de nuance un peu plus claire, et, dans ces mêmes prairies, vers le mois de juin, l'Ophrys apifera qui atteint de belles proportions et de riches couleurs bien accentuées. A côté de lui, plusieurs Galium ; le Rhinantus Crista-Galli plante parasite à fleurs jaune citron, que nous appelons Cocrète; l’'Orobus tuberosus avec ses fleurs bleues, roses ou brunes, sur la même tige, qui apparait dès le printemps. _ Dans les bois qui couronnent les collines dominant la mer, c'est la Jonquille qui foisonne dès février, mêlée souvent à la modeste Scilla Verna avec ses fleurs d'un bleu si clair. Un peu plus tard dans les mêmes terrains, l’Asphodelus albus avec ses beaux épis de fleurs blanches rayées de rouge, s'élevant à 0,80 centimètres de hauteur. Elle croît, en très grande quantité, sur toutes nos montagnes où elle est recueillie et utilisée pour la. nourriture de certains animaux, d'où son nom basque: Ambulua. Un peu partout, dans les haies, dans les prairies, la /otentilla fragaria, la primevère jaune,que tout le monde connaît, l’Helle- borus viridis et toutes les plantes ordinaires qui croissent au printemps. CXLI Sur le bord de la Bidassoa, près des sources d’eau douce, à la limite des marées, et particulièrement dans les Joncaux, nous trouvons une belle variété, à fleurs blanches, de la Statice armeria lènearifolia. | Parmi les plantes de la région les plus spéciales, et les plus inté- ressantes sont celles qui croissent sur da plage, et sur les dunes voisines. C’est là que dès les premiers jours du printemps, nous trouvons la jolie petite linaire à fleurs jaunes, une variété maritime de la Linaria supina, qui fleurit presque toute l’année. tant le climat est doux; nous en avons recueilli en décembre et janvier. En avril ce sont les genêts qui fleurissent près des pins; un peu partout et presque sur la plage, les grands liserons roses à feuilles rondes, épaisses, vert foncé: le Convolvulus soldanella et une variété de Convolvulus sepium qui croît en rampant sur le sable où ses longues tiges traçantes atteignent souvent plus de deux mètres. Ses feuilles sont aiguës, en forme de fer de lance, et ses fleurs d’une parfaite blancheur. Dans les sables aussi et en grande quantité la Si/ene Thorei, très spéciale, avec ses feuilles épaisses et dentées; les panicauts : Ærynqium marilimum, dont les feuilles tourmentées, les tiges et les fleurs ont une teinte bleutée des plus agréables à l'œil. Un peu partout vers les dunes, les belles touffes d’œillets roses, ie Dianthus Galli, qui atteint un grand développement et devient le Déanthus superbus avec une tige droite de 0,30 centimètres de hauteur, plusieurs fleurs en panicules, d’un rose vif, aux pétales pinnati- fides, à divisions profondes et frangées, avec une odeur suave très prononcée. ; Partout aussi les immortelles d’or: Helychrysum stæchas, répandant leur parfum âcre qui se mêle à celui des onagres, OEnothera biennis, aux belles fleurs jaune-pâle. Dans la partie des dunes qui bordent la baie, nous avons encore un Polygala rose, V Erigeron acris, l'Erythrea centaurium, le Chlora perfoliata que nous retrouvons aussi dans les pelouses du Vieux-Fort; le Galium arenarium,\' Asperula cynanchica avec ses fleurs rosées. Dans les bas-fonds des dunes, une plante intéressante de la famille des orchidées : le Serupias lingqua avec ses fleurs bizarres, rouge foncé; une orchidée encore, le Spiranthes autumnalis que CXLII certains botanistes ont classé parmi les Néotties; nous admirons les, jolies spirales blanches et parfumées de cette plante sur le bord des prairies élevées, à la Croix-des-Bouquets et même au Vieux-Fort où il y en a quelques beaux spécimens. Tout à fait vers la pointe du sable qui s’avance vers Fontarabie c'est l'Euphorbia chamæsyce qui garnit le sable avec quelques belles touffes d'/ris Germanica, de gros pieds de Salix purpurea, des roseaux, des yuccas, un Lathyrus à grandes fleurs rose clair et d'autres encore dont on ne s’explique pas la provenance, et qui ont dû être apportés par un hasard quelconque. Beaucoup de pieds d'alfa restent encore de semis, qui ont été faits sans doute. Un peu partout et près du centre de la plage le Salsola kali avec ses tiges couchées, hérissées, ses feuilles : épineuses et enfin, le C'akile maritima qui croît en abondance et étale ses touffes couvertes de fleurs blanches, à côté du Glaux marilima. Vers les montagnes, au printemps, sur la lisière des bois de chênes, au pied des châtaigniers, sur le bord des ruisseaux, dans les prairies élevées, la Cardamine pratensis, la Pulmonaire, les Mentha rotondifolia et pulegium, l'Anthemis nobilis, la Campa- nula ranunculus et la Campanula patula si délicate, attirent les regards par leurs couleurs et leurs parfums. Près d’elles, l’Aguile- gia vulgaris nous montre ses fleurs bizarres d’un beau bleu foncé ; la Silene inflata se met à l’ombre,le Myosotis sylvatica cache son élégance au milieu des herbes. Du côté de Biriatou, rapprochées les unes des autres et quelquefois sur le même rocher, nous retrouvons toutes les plus jolies bruyères; ce sont l’Erica vagans qui croît partout sur le bord des chemins, dans les garennes et dans la montagne où elle atteint un mètre et demi et deux mètres de hauteur; l’Erica ciliaris; V Erica cinerea avec ses fleurs en grelots; la Calluna vulgaris d'un lilas clair; une variété à fleurs blanches de l’Erica vagans dans les terrains calcaires, à certains endroits de Subernoa et sur les talus du chemin de fer. Une autre variété de l’£rica vagans avec les fleurs en tête: l’Érica multiflora; dans les gorges des montagnes plus élevées, en plein hiver, de janvier à mars, sur les versants exposés au nord, la belle bruyère blanche, qui atteint trois mètres de haut: l'Erica arborea, d’après le classement fait par le Museum d’his- CXLTII toire, naturelle de Paris, sur un spécimen que nous lui avons soumis. Enfin au milieu des rochers à Biriatou, sur la route de Enderlaza et de Véra, la préférée des botanistes: le Daboecia polyfolia, avec ses, feuilles grandes et révolutées, si souvent classé et déclassé. Avec les bruyères, de belles Ron s’étalent dans les bois dans les gorges, sur le bord des ruisseaux ou dans les haies épaisses : ce sont principalement l'Osmunda regalis qui atteint de grandes proportions dans les endroits boisés, près de la mer ; l’'Asplenium felix-fœæmina aux feuilles si élégantes, l’Aspidium filix-mascula très répandue, le Blechnum spicant et la belle Adianthum capillus Veneris aux feuilles légères qui ont jusqu’à 0,40 centimètres de hauteur. Dans le fond des vallées, sous les châtaigniers, la Brunella grandiflora pyrenaica,Y Euphrasia ofjfi- cinalis, le gracieux Gladiolus communis avec ses épis brillants de fleurs roses, au milieu des hautes graminées; le Lithosper- mum prostratum et ses fleurs bleu-indigo. Entre les pierres, les grandes digitales pourprées qui sont une des plus belles plantes ‘de nos montagnes. Dans cette courte et si modeste étude sur la flore de notre région, n'oublions pas de mentionner encore parmi les plantes intéressantes, le Viscum album auquel les Basques ont donné le nom poétique de Chorrinigarra, c’est-à-dire, « larmes d'oiseaux », et le Crithmum maritimum que nous avons rencontré à l'Ile de la Conférence, au port de Fontarabie, aux rochers des Jumeaux et à la pointe extrême du cap Figuier. M. LAMBERTIE annonce à la Société qu’il a capturé dans les environs de Bordeaux deux espèces d’hémiptères rares : Dictyophora europaea L., var. rosea Melich. (Homoptère). — Dans une des nombreuses excursions que j'ai faites à Citon-Cénac, j'ai rencontré cette intéressante variété en septembre dernier en, gauchant dans une prairie à moitié desséchée. D'après le catalo- gue du Dr Puton elle n’a été rencontrée qu'en Dalmatie. Elle se distingue du type en ce qu’elle est entièrement rose avec les yeux verts, tandis que le type est entièrement vert avec lee yeux noirs. Oncocephalus pilicornis H.-S. R (Hétéroptère). — Dans l’excur- CXLIV sion que j'ai faite le :6 juin dernier avec notre collègue M. H. Laborderie à Citon-Cénac, j'ai trouvé cette intéressante espèce dans une prairie bordée par le ruisseau « La Pimpine » à proxi- mité de la gare; elle avait été capturée par feu Samie et est citée dans les Actes de la Société linnéenne de Bordeaux, volume LVI, page 166 et mon catalogue page 38. La détermination de cet hémiptère est due à 1 oblige de M. Maurice Nibelle qui a tenu avant de me le retourner et pour plus de sûreté, à le comparer avec ceux du Muséum de Paris. Il est réputé très rare en France. M. BARDIÉ dit avoir récolté à Pierroton, Gentiana pneumo- nanthe. BULLETIN BIBLIOGRA PHIQUE (Août-octobre.) Dox pu MINISTÈRE. Paris. — Journ. des Savants, juin, juillet, août et septembre 1901. 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VASsiLLiÈRE (F.). -- Rapport de la commission de contrôle sur la destruction de la cochylis et de l'Eudemis botrana par la méthode de M. O. Audebert. Bordeaux, 1901 GXLVII Séance du 7 novembre 1901. Présidence de M. DurÉGnx, président. ADMINISTRATION La Société décide que M. Motelay, président honoraire, fera par- tie de droit du Conseil d'administration avec voix délibérative. Sont élus membres du Conseil d'administration pour l’an- née 1902 : MM. Bardié, Beille, Breignet, Durègne, Gouin, Lalanne, de Loynes, Maxwel, de Nabias, Sabrazes, Vassillière. Membres de la Commission des finances : MM. Daydie, Lalanne, Verguin. Membres de la Commission des publications : MM. Durègne, de Loynes, Sabrazès. Membres de la Commission des archives : MM. Eyquem, Motelay, Pachon. Séance du 21 novembre 1901. Présidence de M. BARDTÉ, vice-président. MOUVEMENT DU PERSONNEL. M. LLAGUET, pharmacien, s’occupant de zoologie, sur avis favo- rable du Conseil, est admis mémbre titulaire. Surrapport de M. Breignet,M. CHorrar, s'occupant de Géologie, est élu membre correspondant. COMMUNICATIONS M. Browx fait la communication suivante : Dans les séances du 4 janvier et du ]°° février 1882, notre col- lègue, aujourd’hui notre vénéré président honoraire, M. Motelay, faisait part à la Société de deux lettres par lui reçues de M. Eug. CXL'X Simon, l’éminent arachnologue et le Président actuel de la Société entomologique de France et membre correspondant de notre Compagnie, relatives au fait observé par lui, dans les marais de Montferrand « d'araignées postées, en quantités pro- » digieuses. à l'extrémité inférieure de fils libres, flottant verti- » calement dans l'air, sans offrir aucun point d'attache aux » plantes ou aux arbustes environnants. » La conclusion de la r‘ponse de M. Simon aux renseignements demandés par M. Mote- lay était que la « la vraie explication du phénomène n'était pas « encore donnée et qu’on en était réduit à des hypothèses. »_ Depuis cette époque, assez éloignée déjà, aucune communica- tion ultérieure n’a été faite, que je sache, à ce sujet. Or, le Bulletin de la Société Entomologique de France qui m'est parvenu et qui a dû parvenir à notre Compagnie ces jours derniers, contient, dans le compte rendu de la séance du 21 juillet, une note de M. l'abbé C. Favier précisément « sur les » voyages aériens de certaines araignées.» Dans cette note, M. Favier, après avoir rendu compte d'expériences faites par lui- même et par d’autres arachnologues, lesquelles, suivant lui, « donnent la clef du problème », veut bien s'engager à donner ultérieurement sur ce sujet de plus amples détails. Il n’entre nullement dans mon plan de donner un résumé de cette note qui ne tient que deux pages d'impression et que tous mes collègues peuvent consulter à la bibliothèque de notre Société, mais j'ai cru être agréable à ceux d’entre eux que le sujet peut intéresser en la signalant à leur attention; ils y trou- veront des indications que l’arachnologie n’était sans doute pas en mesure de fournir il y a une vingtaine d'années. Le genre Noa, de la tribu des Lithosides dans le catalogue des Lépidoptères de la faune européenne de MM. Staudinger et Wocke paru en 1871, de celle des Nolides qu’il constitue presque à lui seul dans le catalogue de MM. Staudinger et Rebel paru en mai de cette année même, complètement omis par Roger et par Trimoulet, ne figure, dans le petit travail que j'ai eu l'avantage de présenter à la Société en 1892, que pour cinq espèces, à savoir: Cucullatella, Confusalis, Cicatricalis, au sujet desquelles je n’ai pour le moment, rien à ajouter à ce que j'ai dit alors; A/bula dont j'ai trouvé uue quatrième chenille, sur la ronce, comme les CL trois premières et C’hlamydulalis dont j'ai trouvé la chenille, en nombre, cette année même, sur la bruyère dont elle mange les fleurs et les graines (une cependant sur la ronce) et dont plu- sieurs papillons, des deux sexes, me sont éclos entre le milieu de juillet et les premiers jours d'août. Je viens en signaler trois autres, dont deux publiées par M. Boisson, de Bègles, dans la Petite Gironde du 30 décembre 1890, et omises à dessein par moi dans mon catalogue de 1892 et une qui m'est éclose cette année même; ce sont: Thymula Mill. qui n’a été rencontré jusqu'ici, si je ne me trompe, qu'aux environs de Soulac et du Verdon: Togatulalis Hübn. dont M. Boisson n’a capturé, sauf erreur de ma part, qu’un échantillon unique, sur le miel, à Bègles et dont trois papillons me sont éclos, courant de juillet, de quatre ou cinq chenilles trouvées, en juin, sur le chêne; Striqula S. et D. dont un papillon m'est éclos, le 2 août, d’une chenille trouvée le 9 juillet, sur le chêne. Cela fait en tout nuit espèces, c’est-à-dire plus de la moitié du nombre donné par S. et W. pour la faune européenne et un peu moins du tiers de celui indiqué par $. et R. pour la faune palé-arctique ; de plus cinq de ces espèces, peut-être même six nous sont connues dans leurs premiers états. La rencontre de ces quelques chenilles n’est pas absolument dénuée d'intérêt ; les chenilles des Vo/u paraissent être encore assez mal connues ; Berce écrivait, en 1868, « qu’elles vivent sur » les arbres et les arbrisseaux dont elles mangent les lichens, » comme celles des Lithosies. » Onze ans après, M. Lafaurie, de Dax, « croyait pouvoir assurer que la chenille de (‘hlamydulalis » se nourrit des feuilles de Myrica gale.» On voit qu'il n'en est rien ; les chenilles vivent tout bonnement sous les feuilles de différents arbres ou arbustes dont elles grignotent la face infé- rieure, le chêne pour Strigula, Togatulalis, Cicatricalis ; la ronce pour A/bula el Chlamydulalis, cette dernière par exception (un cas unique) mais commune sur les fleurs de la bruyère. Quant à l'Odontites lutea dont Millière dit (vol. 3, p. 141) que sa fleur et sa graine sont la nourriture e.rclusive (1) de la chenille de CAla- ro (1) Page 408 du même volume, il nous apprend cependant qu'il l'a trouvée depuis se nourrissant de fleurs de Scabieuses CLI mydulalis, je ne connais pas cette plante et j'ignore même sielle se trouve üans nos landes. Je serais heureux que cette petite note provoquât, de la part de ceux de mes collègues qui s'occupent, comme moi, de l'étude si attrayante des Lépidoptères, quelques communications com- plémentaires ou rectificatives! M. KuNSTLER fait la communication suivante sur un cas de télésonie au deuxième degré : La télégonie est une sorte d'infection des germes qui a pour effet d'amener un retour plus ou moins net aux Caractères d’un père précédant celui qui a effectivement opéré la fécondation. Ce phénomène est connu depuis bien longtemps, et les physiolo- gistes du XVIIIe siècle discutaient déjà de sa nature et de ses causes réelles, aujourd'hui encore sa siwnification est restée aussi obscure qu'à cette époque déjà reculée. L'on est réduit, somme toute, à supposer que des ovules non mûrs de l'ovaire sont imprégnés de spermatozoïdes. La puissance de développe- ment de ces ovules resterait latente et potentielle. Ce n’est qu'une nouvelle fécondation, arrivant après matura- tion, qui permettrait une évolution effective mais modifiée par le phénomène antérieur, par l’action des éléments du père impré- gnateur. Quoiqu'il en soit de la valeur de cette explication ou de toute autre, il n'est pas sans intérêt d'ajouter de nouveaux faits à tous ceux que la science a déjà enregistrés. À ce point de vue, nous avons observé un double cas de télé gonie chez une chienne qui paraît réellement prédisposée à ce genre de phénomènes. C’est une belle chienne braque française, qui, vierge fut cou- verte pour la première fois par un setter irlandais. Cette bête primipare eut ainsi quatre petits, dont deux mâles ressemblant plutôt à la mère et deux autres, mâle et femelle, assez fidèle portrait de leur père. Depuis cet accouplement, elle n’eut plus aucune espèce de contact avec le setter irlandais. Au rut suivant elle fut couverte par un braque bleu d’Auver- gne, et je n'ai rien connu de cette portée. Au troisième rut, ce fut un setter gordon qui la couvrit et elle en eut sept petits. Les six premiers étaient intermédiaires entre le père et la mère et de couleur noire. Mais le septième petit, CLTI une chienne, reproduisait fidèlement les caractères des petits irlandais de la première portée. 11 convient d'ajouter que j'ai la certitude que le gordon seul avait opéré la fécondation. La petite chienne était d’un jaune analogue à celui de ses frères de l’antépénultiène portée, dont elle reproduisait, toutes les particularités saillantes, forme de la tête, etc... C'était là une reproduction aussi fidèle du setter irlandais qu'elle l'avait été par les petits qu’il avait réellement fécondés. Voilà un cas de télégonie au deuxième degré qui paraît très net. Rien dans la généalogie des deux parents ne semble expli- quer un hypothétique retour atavique à une race dont elle ne tient rien. Aussi les théoriciens qui, d’après des supputations spéculatives, s'élèvent contre la réalité des faits de télégonie, paraissent-ils se trouver en opposition avec l’évidence même. Lors de sa quatrième portée, la même chienne a été saillie par un autre setter irlandais, et elle a engendré au nombre de ses petits un magnifique setter noir pouvant être ramené, sans aucun doute, à un résultat de l’accouplement qui a produit la portée précédente. Il est clair qu’une explication scientifique de phénomènes si obscurs peut présenter des difficultés de divers ordres. Mais la science se compose de matériaux amassés patiemment et toute observation faite avec soin peut être consignée de façon que le généralisateur puisse la retrouver aux temps opportuns. D'observations échangées entre MM. MoTELAY, MAxWELL et frère Vioror, il résulte que des cas analogues ont déjà été sou- vent signalés. M. LAMBERTIE fait la communication suivante : Phyllomorpha lacinitia Vil. (Hémiptère Hétéroptère). — Dans uue excursion que j'ai faite le 7% novembre dernier à Saint- Médard-d'Eyrans, j'ai capturé ce rarissime hémiptère à environ 200 mètres de la gare sur la route de La Brède dans un clos de pommiers. Terrain très sablonneux. Les deux exemplaires #4 © pris dans le chevelu formé par des écorces de pommiers et des mottes d'herbes. Temps relativement chaud pour la saison, dix heures du matin. Le Phyllomorpha lacinitia Vill. a été capturé par feu Samie sur un tronc d'orme sur la place des Quinconces et à Caudéran sur CLI une clôture par M. Breignet (cité par M. Brown). (Actes de la Société linnéenne de Bordeaux, volume LII, page 161). M. VERGUIN signale quelques récoltes fort intéressantes qu'il a faites pendant l’été dernier à Soulac et aux environs de Saint- Georges (Charente-Inférieure) : Straliotes aloides, marais du Bré- geat; Pancralium maritimum, Diotis candidissimu à Soulac. M. Neyraur offre à ses collègues botanistes Glyceria Borreri, var. pseudoprocumbens, Stenotaphrum americanum, Centaurea Neyrauti. Le DIRECTEUR du pensionnat J.-B. de la Salle (Saint-Genès) com- munique les observations suivantes, qui ont été faites dans son établissement, en particulier par le frère Victor, et qui éclairent les travaux et les produits présentés par lui au public à l’Exposi- tion d’horticulture des allées Damour : « J'ai présenté une ruche d'études et d'observation à l’usage du laboratoire, avec une coupe détaillée, montrant qu'elle est conçue sur un plan absolument nouveau ; une boîte à conserver le miel, et un mnellificatcur solaire très pratique pour l’apicul- teur amateur; ensuite une série de produits fermentés provenant du miel: hydromel, vin de miel, vinaigre de miel, alcool à 90°, liqueur à base de miel, etc... Puis des échantillons de miel-ordi- naire, que je considère comme étant généralement un miel malade ; car dans presque tous les cas, on peut remarquer trois parties dans le vase qui le contient: en bas, le miel normal ; au milieu, le miel hydraté; et en haut, le chapeau de fermenta- tion. On peut affirmer que le miel du commerce, et même celui des pharmaciens, est le plus souvent dans ce cas. » Viennent ensuite une série de miels en parfait état de con- servation, sélectionnés avec les appareils présentés ; j'ai montré même du miel de deux ans qui n'avait pas cristallisé. » J'ai indiqué le moyen de manipuler les abeilles de manière à ne pas trop les déranger dans leur travail et'aussi afin de n’être pas incommodé par elles : appareils protecteurs, fumées diverses, etc., enfin j'ai exposé un moyen, non seulement de calmer le abeilles, mais même de les endormir ‘par le /ycoperdon (vesses de loup), afin de pouvoir les mettre momentanément dans un drap, pendant que: l’apiculteur fait une opération longue et PROCks-VERBAUX (Février 1902), 9 ** CLIV délicate dans le corps de la ruche ; les abeilles sont ensuite remises sur leurs bâtisses, et un léger courant d’air établi avec le trou de volet l'ouverture de la grande miellée ne tarde pas. à les ramener à la vie active; avec ce procédé les abeilles se remettent tout de suite au travail, ce qui n’a pas lieu quand on use des procédés ordinaires. » La ruche d'observation, qui pourrait à elle seule faire l’objet d'une communication, a favorisé des études de mœurs très inté- ressantes. Je vais en signaler une qui ne me paraît pas bien connue. Des larves de teigne étant introduites à dessein dans la ruche, les abeilles se défendent aussitôt contre l’ennemi; elles se précipitent sur les larves et les empêchent, si possible, de se loger dans les rayons et d’y tendre leurs fils, et si elles n'y réus- . sissent pas, elles s'emploient avec entrain à bloquer l’envahis- seur, à le murer, au moyen d’une espèce de mastic, matière ana- logue à la résine, l'apropolis, qu’elles trouvent surtout sur le peuplier. J’ai exposé un rayon, conservé à notre musée de Saint-Genès, où ce phénomène curieux de défense a été réalisé sur une assez grande échelle. On peut encore noter ceci, que la larve est tuée avant d'être bloquée, et comme le cadavre ne peut pas être mis hors de la ruche, plusieurs abeilles viennent lui inoculer leur venin, dans lequel, on le sait, se trouve de l’acide formique, qui‘empêche les fermentations putrides. » J'ai présenté aussi un travail sur la cire, avec ses avantages multiples dans les arts et l’industrie. Bien que toutes les cires se ressemblent, les meilleures — celles du producteur — ont souvent moins d'apparence que celles du commerce, qui sont très bien présentées et colorées suivant le goût du consomma- teur. Par des moyens très simples, comme le séjour dans l’étuve à air, la mise en présence de la larve de la teigne, qui ne se nourrit qu'avec de la cire nature, j'ai pu rendre sensible la différence énorme qu’il y a entre la cire pwr'e d’abeilles et les cires sophistiquées. » Une observation fortuite a mis le frère Victor à même de faire une découverte intéressante sur l'emploi de la cire pour l'élevage du rossignol : « Un de mes bons amis, le frère Ernest, professeur de dessin à Saint-Genès, trouve un dérivatif aux fatigues du professorat en CLV prodiguant ses soins à de charmants petits êtres qu'il possède tout près de son atelier de peinture: merles, cailles, perdrix, rossigno:s surtout. Le frère Ernest, qui a bon cœur, est heureux lorsque la nourriture abonde pour sa volière. Dans mes obser- vations sur les abeilles, j'ai cru comprendre que le gros couvain, c'est-à-dire le couvain de mâle, consommait beaucoup de miel. Aussi de temps en temps je sortais tous les morceaux de brèche renfermant ce couvain, et je les donnais au frère Ernest pour ses petits chanteurs. Le rossignol adulte avait là une nourriture préférée, pas assez délicate cependant pour la jeune couvée. Or il arriva que des débris de brêche, qui avaient séjourné au pied d'un arbuste vert, ne tardèrent pas à se miter, et alors on put voir les rossignols se régaler d’un nouveau mets délicieux. Cette observation tout à fait fortuite, expliqua pour moi un autge fait qui m'avait frappé, mais dont je Es pas trouvé l'explication. » À notre campagne du Chêne-Vert, à un moment donné, pro- bablement peu après l’éclosion d’une nichée, de timides rossi- gnols sont venus rôder autour des ruches, malgré la présence de l’apiculteur. Quatre d’entre eux se sont laissé prendre au même piège, dans l’espace de deux jours, tant est grande l'attraction qu’exerce sur eux cette nourriture, qui se trouve toujours là en plus ou moins d’abondance: » Le frère Ernest avait réussi plusieurs nichées de merles en cage; il avait été moins heureux pour la caille et la perdrix ; quant au rossignol, il n'avait pas osé tenter l’élévage. Ce n'est qu'après avoir constaté l’avidité de cet oiseau pour la larve de la teigne qu'il s’est décidé à faire un essai. Grâce à ce mets délicat, assez facile à obtenir en quantité, son essai a été couronné d’un plein succès, et en ce moment l’artiste dessina- teur à, dans son atelier, une demi-douzaine d'artistes chanteurs. Déjà, en plein hiver, ils exercent leur gosier par des roulades sourdes et basses, qui vont devenir de jour en jour plus claires et plus sonores. » M. le professeur Pérez, voisin du pensionnat, a dit avoir sou- vent entendu cette agréable harmonie le matin, mais il ignorait que c'était un écho de Saint-Genès. » Sur la proposition de M. BREIGNET, l'assemblée vote dès félici- tations au frère Victor pour sa remarquable exposition des pro- duits d'apiculture en octobre dernier aux allées Damour. CLVI M. BgiLze fait la communication suivante : Organogénie florale du Boussingaultia baselloïdes, Cette plante fleurit abondamment dans le sud-ouest, nous avons pu suivre son développement sur des exemplaires cultivés au jardin botanique de Bordeaux. Les fleurs sont disposées en grappes et placées à l’aisselle des feuilles supérieures. Une jeune inflorescence de deux millimètres de long montre déjà des fleurs à tous les stades. Après éclaircissement au chloral on voit apparaître autour du bourgeon floral, très légèrement convexe, deux bractées l’une antérieure l’autre postérieure; elles s’accroissent rapidement et recouvrent bientôt toutes les autres parties. Un peu plus tard et intérieurement se montrent les cinq pièces du périanthe, elles naissent successivement, se disposent suivant l’ordre quinconcial (1-3 antérieures, 2 postérieure, 4-5 latérales), elles grandissent et se recourbent au-dessus de la partie centrale, les étamines apparaissent ensuite toutes en même temps, elles sont au nombre de cinq et placées en face de sépales; leur dévelop- pement est déjà très avancé lorsqu'on voit naître les trois feuilles carpellaires qui se soudent et donnent une cavité unique dans laquelle se forme un seul ovule. Le pédicelle floral contient cinq faisceaux, chacun d’eux s’écarte successivement du centre après s'être dédoublé pour donner le faisceau staminal correspondant; et, parmi ces derniers, ceux qui sont placés en face des sépales 1, 2, 3 se dédoublent encore et vont aux carpelles. On ne voit aucun faisceau même rudimen- taire dans l'intervalle des sépalaires; l'avortement de la corolle est donc complet. L'étude microscopique faite au moyen des coupes sériées, montre des faits semblables à ceux qu’on rencontre chez les Discifilores. Chaque sépale naît à la suite de la multiplication d’une file de cellules à partir de la couche sous-épidermique ; c'est également à ia suite d’une multiplication semblable mais portant en même temps sur des cellules juxtaposées que se forment les mamelons staminaux. Les feuilles carpellaires nais- sent aussi comme les sépales, CLVII BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (Novembre.) Don pu MINISTÈRE. Cong. des Soc. sav. de Paris et des départ., Nancy, 1901. Compte rendu. 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BRUXELLES. — Ac. roy des sc., let. et beaux-arts, Bull. de la classe sc., 1899- 1900: Mém. couron. et des savants étr., 1899, t. LVIT; 1900, t. LVTIIT. BupaPEsT. — Termessetrajsi Püselch, 1901, vol, XXIV, part. 3-4. CaLCUTTA. — Asialic. Soc. of Bengal, Praceed. 1901, n°5 3, 4, 5, 6, 7,8; Journ. 1900, vol. LXIX, part. 3; 1901, vol. LXX, part. 2, n° 1. CLVIII CaLcuTTA. — Geolog survey of India, Mem., 1900. vol. XXX, part. 2; vol, XXXI, part. 1; General report, 1900-1901: Méi:. Paleont. indica, 9e série, 1900, vol. III; nouv. série, 1901, vol. I. CincinnATi. —The Lloyd library of bot. pharm. and materiæ medica., Bull., Reproduction series, no 2, 1901. CoLorapo. —- Color. coll. stud., 1901, vol. IX. GENÈVE. — Inst. colon. genevois, Mém., 1893-1900, t. XVIII. LxiPz1G. — Zoolog. Anseïig., 1901, vol. XXIV, nos 654, 655, 556. LIEGE. — Soc. roy. des sc., Mém., 3e série, 1901, t. III. 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Friedrich GopP£LSROEDER. — Capillaranalyse Bernhend auf lapillaritats-und Adsorptionserscheinungen mit dem Schlusskapitel : das Emporsteigen der Farbstoffe in dem Pflansen, Bale, 1901, - nl CLIX Séance du #4 décembre 1901. Présidence de M. BaRpr#, vice-président. MOUVEMENT DU PERSONNEL M. le PRÉSIDENT donne lecture de la lettre suivante : MESSIEURS ET CHERS COLLÉGUES, En considération des {itres exceptionnels de M. le professeur Millardet, membre titulaire, obligé par son état de santé à se retirer de la vie scientifique active, nous avons l'honneur de vous proposer sa nomination comme membre honoraire. Veuillez agréer, Messieurs, l'expression de nos sentiments confraternels. DuRÈGNE, MoTELAY, BREIGNET, BARœIÉ, BEILLE, MURATET, SABRAZES, VERGUIN. Cette proposition est acceptée à l’unanimité. M. le commandant PÉRAGALLO, s’occupant de botanique (diato- mées), présenté par MM. Motelay et Verguin,et M. l’abbé Bacheré, supérieur du Collège catholique de Sainte-Foy-la-Grande, s’oc- cupant de botanique, présenté par MM. de Loynes et Motelay, sont nommés membres titulaires. COMMUNICATIONS M. LAMBERTIE fuit les communications suivantes : Ceuthorhynchus crucifer Oliv. Cette année il m'a été donné de prendre une grande quantité de cette rare et superbe espèce que l’on trouve très difficilement et voici comment: Dans l'après-midi du 20 septembre, je faisais une simple promenade entomologique du côté du bassin d'alimentation lorsque je fus attiré vers le talus gauche du boulevard par une plantation de genêts ; je me mis à battre ces arbustes mais sans résultat, la saison étant certainement trop avancée. Sans me rebuter, je fouillai dans les débris accumulés à leurs pieds et j’eus le plaisir de capturer quelques bonnes pièces dans divers genres. Arrivé à l'extrémité du talus, et comme je me disposais à rebrousser chemin, j'aperçus un pied d'Echium vulgare L. très vivace et couvrant un espace d'environ 60 centimètres carrés; je CLX l’arrachai avec peine et le secouai sur mon mouchoir que j'avais étendu à côté dans l’espoir de récolter quelques hémiptères. Quelle ne fut pas ma surprise lorsqu’au bout de deux à trois minutes, je vis courir avec beaucoup d’agilité trois ou quatre Ceuthorhynchus crucifer que je m'empressai de jeter dans le flacon à cyanure; cherchant alors très minutieusement, je pus en saisir encore cinq ou six en dehors de ma nappe improvisée et déjà perchés sur les herbes sèches voisines de cet Echium. J'avisai un peu plus loin un deuxième pied beaucoup plus petit qui ne m'en procura que deux; par contre, j’eus l’agréable plaisir, en extirpant sa longue racine, d'y trouver accrochés deux Pachycerus varius Hbst. S et 9%. J'avais déjà pris plusieurs Pachycerus madidus OI. aux racines de carduacées. Les deux espèces de ce genre sont donc bordelaises. Enchanté de cette excellente aubaine et la nuit arrivant, je rentrai à la maison me promettant bien de recommencer l’expé- rience. En effet, le 30 septembre, je me dirigeai vers le même endroit et fouillai toutes les pousses d’Échium ; presque toutes me donnè- rent ce Ceuthorhynchus en plus ou moins grande abondance; mais de Pachycerus je n’en vis plus. Le 13 octobre, je renouvelai l’expérience et fus tout aussi heureux que précédemment ; je fis en plus la remarque suivante: Ces bestioles que je croyais enterrées à la racine étaient tout bonnement blotties sous les feuilles intermédiaires et c’est de cette façon que je pus en capturer une vingtaine dans ma troi- sième excursion. Avis à mes collègues en entomologie. Apionini. De ce qui précède et de diverses autres remarques, j'estime que la majeure partie des insectes, réputés rares, sont aussi communs que les autres; il faut explorer à fond une région comme par exemple je l'ai fait cette année, à Citon-Cénac; on finit toujours par arriver au bon moment et finalement découvrir leur retraite. Ainsi dans le genre Apion, sur 115 espèces ou variétés fran- çaises figurant sur les plus récents et les plus complets cata- logues, j'ai pu capturer à Citon et dans les communes de Salle- CLXI bœuf et Camarsac, de juin à septembre, 70 espèces parmi lesquelles il est bon de signaler : Apion {ubiferum Gy11. Apion immune Kirb. — cruentatum Walt. — curtulum Desb. ._— Viciæ Payk. — elongatum Germ. —. semivillatum Deg. — puncligerum Payk. -- _pallipes Kirb. — Ononis Kirby. — fulvirostre Gyll. ent RATD: — difforme Germ. — Loti Kirb. — flavimanum Gyt. -- _reflerum Gyll. — v. lorquatum Wenck. — Waltoni Stéph. — carduorum Kirb. — curtirostre Germ. — stolidum Germ. — limoni Kirb. — Onopordi Kirb. — brevirostre Herbst. — radiolus v. Rougeti — simumm Germ., etc. Wenck. — _elegantulum Germ. Toutes ces espèces revisées par le distingué spécialiste, M. Des- brochers des Loges. À Dans une prochaine communication, je ferai part à la Société de mes principales captures dans cette région en Ceuthorhyn- chini et Tychiini. MM. KunTscer et Brascassar font la communication suivante : Étude sur la Collection d'œufs tératologiques du Muséum. Les œufs des Gallinacées domestiques présentent un certain nombre de variations, plus ou moins fréquentes, dont les causes sont encore assez mystérieuses. C'est ainsi que les Musées contiennent, de tout temps, des œufs à double enveloppe dont la signification a été l’objet d’ex- plications variées. Ces œufs ont un caractère général assez constant: ils sont allongés, oblongs et d’un volume relativement énorme. À leur intérieur, se voit généralement un autre œuf d’un volume variable, depuis celui d’une noisette, jusqu’à celui d'un œuf normal. Le mode de formation de cette monstruosité, d’après diverses observations que nous avons pu faire, soit au Muséum d'histoire naturelle de Bordeaux, soit à la campagne, est, en somme, assez PROCÈS-VERBAUX (Février 1902). 10 CLXII simple, L'on sait que ce que l’on appelle communément œufs de cog, consiste en petits œufs d’un volume anormal. Il arrive que ces petits œufs ne soient pas pondus, et, alors, par un phéno- mène comparable à ce qui se passe dans certaines constipations remontent dans l’oviducte, jusqu'à près de leur point de départ, phénomène qui, du reste, peut s’observer aussi pour des œufs d'un volume normal, dans les cas de pontes retardées, chez des bêtes débiles ou maladives. Dans ces conditions, il peut arriver que la ponte d’un deuxième œuf vienne compliquer le phénomène, si toutefois l’œuf primitif ne redescend pas en s’entourant simplement d’une couche d’albu- mine et d’une coque dans son trajet. Dans le cas où un nouvel œuf s'ajoute au premier, le jaune se justapose plus ou moins intimément à la coquille du premier et l’ensemble ainsi constitué, en descendant l’oviducte, se couvre d’une couche commune d'albumine, puis d’une nouvelle coquille générale. Ce processus explique bien l'énorme volume que présentent généralement ces formations. Du reste, toutes sortes de variations peuvent être observées, depuis des œufs pourvus simplement d’une double enveloppe d’albumine et de calcaire, jusqu’à des œufs entiè- rement doubles. Il n’est pas rare de trouver aussi des œufs avec deux jaunes et une seule enveloppe calcaire dont le mode de formation n’est pas difficile à établir d’après ce qui précède. Quoique la science présente une foule de descriptions de cas analogues à ceux que nous venons de signaler, il peut n’être pas sans intérêt de citer le dernier exemple de ce genre que nous avons pu observer. Dans un œuf de poule ordinaire, constitué d’une façon normale, le blanc contenait, inclus dans sa masse, un petit œuf entiè- rement formé et de la grosseur d’une aveline de belle taille. Le diamètre transversal de ce petit œuf était de 19 millimètres et son diamètre longitudinal était de 23 millimètres; le jaune avait un diamètre de 10 millimètres. Toutes les parties essentielles de . l'œuf, cicatricule, latébra, .chalazes et blanc étaient normales et proportionnées aux dimensions de l’ensemble. Si les œufs à double enveloppe se voient avec une fréquence relative il n’en est plus de même de la constitution spéciale décrite ci-dessus qui constitue un phénomène rare non encore inscrit dans les annales de la science. CLXIIT M. GINESTE fait la communication suivante : Quelques particularités anatomiques des Sipunculides. Sur la partie antérieure du tube digestif du Siponcle, on a décrit depuis fort longtemps un canal transparent à parois fort minces tantôt extrêmement dilaté, quelquefois, au contraire, entièrement contracté et alors très peu visible. Ce canal qui paraît se terminer en cœcum à son extrémité postérieure, se continue à la partie antérieure en un canal annu- laire entourant le pharynx sous la gaîne musculaire que forment les extrémités proximales des quatre muscles rétracteurs de la trompe. Du bord supérieur de l’anneau partiraient des canaux en nombre égal à celui des tentacules allant se terminer en cul de sac dans ces derniers. On a signalé la présence, dans certains cas, de deux cœcums courant sur l’æœsophage, parfois aussi nous avons vu l’unique cœæcum tourner en spirale autour de ce dernier et étranglé par endroit de façon à simuler une série de vésicules. Ce canal qui à l'état d'expansion maxima peut atteindre jusqu’au double du diamètre de l’æœsophage, à l’état de vacuité et sur les coupes transversales a à peine le tiers ou le quart du diamètre de’ ce dernier. Il est intimement soudé à cette partie initiale du tube digestif sur un quart de sa circonférence dans la totalité de sa longueur; l’épithélium pritinéal lui forme une gaîne commune et continue avec celle qu’il forme à l’æsophage. Examiné en coupe transversale, les parois latérales de ce canal sont extrêmement ténues et paraissent constituées en majeure partie d’une association d'éléments conjonctifs fibril- laires et d'éléments musculaires à peu près exclusivement com- posés de fibres circulaires. La paroi distale au contraire — celle qui est directement opposée au tube digestif — est très fortement épaissie, très musculeuse, formée de quelques fibres transversales et de fibres en majorité longitudinales. Intérieurement, le canal est tapissé par un épithélium tout particulier dont l'étude n'est pas sans intérêt. Il est constitué par des cellules cubiques très irrégulières et très irrégulièrement disposées. Cet épithélium d’aspect hyalin et d’une épaisseur très notable est parsemé d'éléments nucléiformes discoïdes, les uns CLXIV profonds, les autres superficiels faisant çà et là saillie sous la paroi cellulaire hérissée à ce niveau de cils touffus de dimensions très variables et très diversement disposés. L'agencement de ces cellules ciliées est souvent fort curieux. Très fréquemment, leur surface s'étale en un plateau cilié, tantôt régulièrement plan, tantôt parfaitement convexe, mais, le plus souvent déprimé en son centre, à bords partois très fortement déjetés en dehors et découpés en lobes assez régulièrement péta- loïdes. Une sorte de cône protoplasmique contenant le noyau semble relier ce plateau à la base de la cellule, de telle sorte que, abstraction faite des parois cellulaires souvent fort minces et peu visibles, le plateau cilié paraît uni à la paroi par une sorte de pédicule. Ces plateaux ciliés présentent les dispositions les plus variables mais ne varient guère quant aux dimensions respectives. Sous des influences qui peuvent être regardées comme acci- dentelles (dissection du canal, tranchant du rasoir, etc.), le dis- que cilié paraît se détacher de la partie hyaline de la cellule soit seul, soit accompagné de son pédicule protoplasmique. Nous avons rencontré quelques uns de ces plateaux ciliés flottant dans le liquide cavitaire mais leur nombre est en somme, dans les bonnes coupes, assez rare. Parmi les nombreux auteurs qui se sont consacrés à l'étude du Siponcle, Cuénot aurait constaté des formations assez analogues sur la paroi externe (péritonéale) de ce vaisseau dont il a cru devoir faire une glande lymphatique. Après Ray-Lankester, tout récemment Wétalnikoff fit les mêmes constatations sur la paroi interne du même organe. Frappés par certaines analogies sinon de constitution, tout au moins d'aspect qu'offraient ces éléments épithéliaux ciliés avec les urnes qui circulent librement dans la cavité générale de l’être, ces auteurs ont tout de suite songé à identifier les deux éléments, voire même à en chercher l’inter- prétation. Une pareille explication qui aura certainement l'avantage de résoudre, sinon à un point de vue rationnel et philosophique, mais du moins à un point de vue purement morphologique et tout spécial la difficulté de cette question n'échappe pas, malheu- reusement à diverses objections de premier ordre et qu'il paraît de toute nécessité de résoudre. CLXV Toute question de développement et d'évolution particulière aux urnes libres étant laissée de côté, le simple point de vue des dimensions relatives des deux éléments étant envisagé, nous nous heurtons vite à d’effrayantes difficultés. Parmi les plus petites urnes libres dans la cavité générale que nous ayons observées, rares sont celles qui n’atteignent pas au moins une fois et demie le diamètre des éléments ciliés du vais- seau; la grande majorité des formes, celles qui constituent l’urne type ont de huit à dix fois ce diamètre et les grandes formes, qui certes ne sont pas rares, même dans les formes que nous avons examinées en coupe, atteignent très aisément dix-sept à vingt fois le diamètre des plus velumineuses d’entre ces cellules ciliées et voire même les deux tiers ou les trois quarts de la lumière centrale du canal circulatoire. Dans ce vaisseau qui ne contient que fort peu de globules sanguins et encore presque exclusivement des amibocytes, on rencontre de trés rares disques ou plateaux ciliés ne constituant pas de véritables urnes, ne possédant pas de vésicule claire et qui présentent toujours une trace de leur pédicule, trace d’une rupture plus accidentelle que normale. Que dire enfin si ce n'est que ce système, de quelque nature qu’il soit, a, pour tous les auteurs (Carl-Vagt, Delage, etc.), été considéré comme parfaitement clos sans communication avec la cavité générale. Dans ces conditions il nous a paru intéressant de signaler l’analogie de constitution, ou tout au moins d'aspect de ces deux éléments, cellules épithéliales à plateau cilié du vaisseau et urne, en attendant que des recherches nouvelles nous permettent de donner un corps à ces présomptions. M. KuNTscer remet un memoire sur le Colandra Orizæ. Une commission formée de MM. Bial de Bellerade, Brascassat, Lambertie, est chargée d’en faire un rapport. M. BaRDiÉ présente des feuilles d’un arbre croissant dans la Colonie du Cap, près de Capetown, et appelé arbre d'argent, CLXVI Séance du 18 décembre 1901. Présidence de M. DuRÈGNE, président. M. le PRÉSIDENT exprime, à l’occasion de cette dernière séance de l’année et au moment où ses fonctions vont prendre fin, tous ses remerciments à la Société Linnéenne, et lui adresse ses vœux de prospérité. MOUVEMENT DU PERSONNEL M. VERGNOLLE envoie un travail sur le Tuber melanosporum, à l’appui de sa candidature de membre correspondant. COMMUNICATIONS M. Beizze donne lecture du rapport sur la 83: Fête Linnéenne. La ville de Bourg-sur-Gironde avait été choisie pour la célé- bration de la 83° Fête linnéenne et le rôle de votre secrétaire général consiste à rappeler la physionomie générale de cette journée si intéressante à tous égards, grâce à l’amabilité et au dévouement de notre excellent collègue M. Daleau. Le matin, à 8 heures, MM. Motelay, de Loynes, Deserces, Richard, Bardié, Durand, Gouin, Daydie, Lambertie et votre rapporteur étaient à la gare Bastide-Etat et prenaient le traiu jusqu'à Saint-André-de-Cubzac. A cette station M. Daleau venait se joindre aux excursionnistes et les guider de Marcamps à Bourg, par la grotte de Pair-non-Pair. Le temps était malheureusement mauvais et la pluie rendait impossibles, toute capture d'insectes et toute récolte de plantes, Nous le regrettions d'autant plus, que cette région est une des plus intéressantes de la Gironde, au point de vue de l’histoire naturelle. Nous voici à la grotte de Pair-non-Pair, devenue aujourd’hui, propriété de l'Etat grâce aux démarches de M. Daleau. Notre guide nous montre le volume considérable des débris qu’il a dû retirer de cette grotte, pour en mettre à jour la disposition si curieuse et en retirer les objets précieux qu’elle renfermait. C'est en 1881, qu'il a découvert cette excavation naturelle et en 1893 nous lisons dans le compte rendu de notre collègue et ami M. Bardié, qu’elle est formée de plusieurs salles communiquant entre elles par des couloirs étroits, où on ne peut pénétrer qu'en rampant; aujourd'hui, l'accès en est plus facile, on peut très CLX VII aisément pénétrer dans toutes ses parties. Les fouilles vont jusqu’au sol de la caverne, la grande salle à 4 à 5 mètres de haut et de 7 à 8 mètres de long, à g'auche est une deuxième chambre plus petite où on trouve les traces d’un foyer. Sur les parois, M. Daleau nous fait remarquer une série de traits qu’on ne saurait mieux comparer avec M. Bardié, qu’à des dessins g'ros- siers semblables à ceux que ferait un enfant, mais dont nous pouvons comprendre rapidement la signification. Ces traits ne sont pas dirigés au hasard, ils ont une signification précise et représentent des animaux contemporains de l’homme préhisto- riques, animaux aujourd'hui disparus ou émigrés daus d’autres régions. Les débris d'animaux et les silex taillés trouvés dans cet abri appartiennent à trois périodes distinctes : Moustérien, Solutréen, Magdalénien. En quittant Pair-non-Pair, nous pensons pouvoir arriver facile- ment à une grotte voisine dite grotte des fées, mais il pleut tou- jours, le terrain est glissant, le sentier dangereux, le brouillard nous empêche, d’ailleurs, d'admirer le panorama de la vallée du Moron; d'un commun accord, nous renonçons à gravir cet escarpement et nous décidons de regagner Bourg au plus tôt. C’est l'heure du déjeuner, et en dépit du mauvais temps les conversations vont leur train, grâce au plaisir que tous les Membres présents ont de se trouver réunis autour d'une table, bien servie, et grâce aussi aux bons crus que M. Daleau a voulu nous offrir en cette circonstance. Une surprise des plus agréables nous était réservée : Au milieu du repas, notre collègue M. Brown venait nous rejoindre; mal- gré une pluie torrentielle, il n'avait pas hésité à franchir la distance qui sépare Bourg de Saint-André-de-Cubzac; c’est par des bans répétés, que tous les convives accueillent son arrivée, et le félicitent de cette nouvelle marque de sympathie, qu'il vient de donner à la société. Dans la soirée devait avoir lieu la visite au musée Daleau. Pendant deux heures que tout le monde a jugées bien courtes, notre guide fait passer sous les yeux de ses collègues, les pièces les plus intéressantes qu'il a recueillies à Pair-non-Pair et à la grotte des Fées. Il nous montre, en outre, de nombreux spéci- mens de l'archéologie préhistorique provenant de la Gironde, de la France et des colonies. Ces collections constituent pour la CLXVII science préhistorique un ensemble de documents d’une valeur inestimable. Pendant cette visite MM. Durègne, président et quelques autres membres de la société, MM. Maxwell, Gard, Pitard, Barrère, Teulières et Gineste, qui n'avaient pu prendre le train du matin, venaient se joindre à nous et prendre leur part de cette charmante causerie. Au nom de tous, notre prési- dent remercie M. Daleau de son excellente réception et le félicite de la belle organisetion de son musée. . Après une courte promenade sur la terrasse du château de Bourg, d'où on a une vue superbe sur la Dordogne, la Gironde et le Bec d’Ambès, M. Daleau nous conduit aux caves Johnston. où nous pouvons admirer le bel aménagement d'anciennes carrières renfermant des millions de bouteilles de vins champa- gnisés et suivre les détails de cette industrie déjà très florissante quoique nouvelle pour la région bordelaise. L'heure de la séance traditionnelle et du banquet était arrivée; au moment des toasts notre cher Président dans une improvisa- tion charmante, retrace en quelques mots la vie de la société pendant l’année écoulée et remercie, encore une fois, l'organi- sateur de la Fête dont le charme a fait bien vite oublier les petits déboires de cette journée, qui laissera à tous ceux qui y ont pris part le meilleur souvenir. M. DALEAU présente à l'Assemblée des feuilles et des fruits d’un arbre de l’Amérique du Nord, le Pacanier où Carya vlivæformis, cultivé dans son jardin, à Bourg (Gironde). MM. SagrazÈs et MurarTer font la communication suivante : Extraordinaire vitalité d'une Anguille. (Anguilla vulgaris) Prèsence d'un trypanosome dans son sang. Uapturée dans la Garonne le 21 mars 1900 cette anguille, longue de vingt-un centimètres, fut placée dans un cristallisoir contenant deux litres d'eau de la ville et recouvert d’une lame de verre. Le sang de cette anguille contenait un trypanosome, dont nous avons fait l’étude et qui, à notre connaissance, ne parait pas avoir été décrit jusqu'à ce jour. Cette anguille a depuis cette époque servi à diverses expériences. On lui a fait des injections sous-cutanées et intracardiaques de solutions aqueuses d’acétate de plomb. Elle a eu une escharre d’un centi- CLXIX mètre et demi de largeur disposée en anneau tout autour du corps, escharre déterminée par le sel de plomb. La place n’a pas tardé à se cicatriser. A diverses reprises on a prélevé du sang dans le cœur de cette anguille, ainsi qu’au niveau des ouïes. L'eau du bocal n’a jamais été renouvelée depuis cette date. Des micro-organismes divers, algues vertes en grand nombre, infu- soires ciliées, bactéries se sont développés dans cette eau. Le 11 novembre 1900 l’anguille mesurait vingt-huit centimètres de long; le 8 mai 1901, trente-un centimètres. {’animel mori quand on veut le saisir. Son accroissement en longueur contraste avec la grosseur qui est restée stationnaire. Les téguments de cette anguille ont viré du noir au gris transparent. Le 23 octobre 1901 la longueur était de trente-un centimètres et demi. En décembre 1901 la longueur n’a pas varié depuis la der- nière mensuration. On examine le sang du cœur et on y trouve encore des trypanosomes extrêmement mobiles. Ce fait montre combien est grande la résistance organique de l'an ruille placée dans des conditions de vie en apparence très précaires : enfin il est intéressant de noter que les parasites du sang de l’anguille, le trypanosome que nous avons signalé, ont pu être retrouvés vivants dans l'organisme, pendant tout le cours de cette longue expérience. M. Laroy présente un rapport sur une excursion bryologique dans la forêt d'Arcachon : L'étude des Mousses présente de telles difficultés pour le débu tant qu'il convient de-saisir avec empressement toute occasion de pénétrer dans ce monde peu connu de la majorité des bota- nistes. Aussi lorsque M. Bescherelle, le bryologue bien connu, offrit de diriger une excursion dans les environs de Lamothe, l’empressement fut-il grand parmi les membres de la société; d'autant plus que cette excursion était la première de l'année et venait terminer de la façon la plus heureuse la longue inactivité de l'hiver. Le matin du 21 mars, nous nous trouvions au nombre de huit à la gare du midi. C'étaient MM. Motelay, Beille, Gard, Lam- bertie, Laloy, auxquels étaient venus se joindre, à titre d'invités, MM. Jeanty, Sallet, de Bergevin. Nous trouvions M. Bescherelle à la gare de Lamothe et, tout CLXX de suite, avec une activité et une amabilité qui ne se sont pas lassées pendant cette longue excursion, il guidait nos recherches et déterminait les espèces que nous rencontrions. Après avoir exploré les écorces des arbres situés près de la gare, nous visi- tâmes le marais et les bords de la Leyre. Nous eumes la joie de rencontrer dans ces endroits bourbeux, d'ordinaire à sec, l’/soetes hystrir, cette Cryptogame si remarquable, qui rapelle les Lépi- dodendrées de l’époque houillère. Cette promenade dans le marais fut marquée également par le passage de ponts branlants et dépourvus de rampes, où M. Beille qui s'était muni d'un appareil photographique, nous a photographiés dans des postures variées. Après un succulent déjeuner, pris à l’hôtel situé près de la gare, l’après-midi était consacré à la visite de la forêt. Enfin, le soir, nous prenions congé de notre aimable guide et nous ren- trions à Bordeaux enchantés de notre excursion et reconnaissants à M. Bescherelle de la libéralité avec laquelle il avait mis les tré- sors de sa science à notre disposition. Voici la florule des Muscinées de la région telle qu’elle m'a été communiquée par M. Bescherelle, je me suis contenté d'établir l’ordre des familles et les principales synonymies et de marquer d’une * les espèces recueillies au cours de notre excursion. AÀ.— BORDS DE LA LEYRE. Hypnacées. Hypnum cupressiforme L. Bois près du marais. — cuspidatum L. — — resupinatum. | — j — prælonqum. — — albicans Neck. — — serpens L. — * — circinatum Brid. (seu Eurhynchium) Près du quai. — murale Hediv.(seu Rhynchostegium) _ — megapolitanum Blandy. (seu — ) — ; e sericeum L. (seu Homalothecium) . * Leskea polycarpa Ehr. Perrés du quai. * Cryphœæa heteromalla Mohr. Arbres de la gare. Bryacées. Dichelyma capillaceum Bords de rivière rive droite à 1500 mèt.es du Pont. Philonotis fontana Brid. Marais, CLXXI Bryum capillare L. Bords de l’eau. — torquescens B.E. — — alpinum L. marais. — pseudotriquetrum Schw. marais. Polytrychum formosum Hedw. Bois près du marais. — juniperinum Hedw. — Physcomitricum ericetorum B.E. (seu Enthostodon) marais. Barbula cæspitosa Schw. Près du pont du chemin de fer. — lœvipila Brid. Arbres près de la gare. ” — . Papillosa Wils. — ” — _ convoluta Hedw. — * — revoluta Schw. — Dicranum scoparium Hedw. Petit bois près du marais sur le sol (1). Phascacées. Phascum nitidum Hedw. (seu Pleuridium) marais. Archidium alternifolium Schw., marais. Sphagnacées. Sphaignum cymbifolium Ehr. marais. — cuspidatum Ehr. — — . _ gravesi — Hépatiques. Jungermannia crenulata Sm. (var. gracillima) marais. Riccia tumida Lindenb., marais, — cristallina L. marais. — fluitans L. (var. canaliculata) marais. B. — FoRèT DE LAMOTHE AU TEICH. Hypnacées. Hypnum fluitans L. (Eau dormantes). — sommerfeltii Myr. Talus. — striatum Schr. (seu Etw'hynchium) Bois. — rutabulum L. (seu Brachythecium) — + Cryphœæa heteromalla Morh. Ecorces * Leucodon sciuroides Schwægr. Ecorces. (1). A coté du type, de couleur vert-jaunâtre se trouvaient des exemplaires presque noirs, qui avaient vraisemblablement été inondés et gelés. CLXXII Bryacées. Atrichum undulatum P.B. Bois. Bryum torquescens B.E. — j — alpinum L. & Mnium affine Schw. _ * Encalypta streptocarpa Hedw. Talus. *_ Ceratodon purpureum Brid. _ * Zygodon viridissimum Brid. — Didymodon luridus Horusch. — —- rubellus B.E. = *_ Orthotrichum Lyelli H. Ecorces. , — affine Schr. Ecorces. *_ Barbula lœvipila Brid. - Trichostomum flavovirens Bruels. Talus de la route. * Dicranum heteromallum Hedw. —— * fissidens adianthioides Hedw. — * Weissia viridula Brid. — Hépatiques. Jungermannia bicuspidata L. * Radula complanata Dum. Ecorces. * Frullania dilatata Dum. : — : Calypogeia trichomanis Corda. var. f'ssa. Anthoceros lœvis L. On me permettra, en terminant cette longue énumération, d'exprimer le désir de voir se renouveler souvent des excursions anssi intéressantes, où les connaissances d’un spécialiste permet- tent aux novices eux-mêmes de jeter un coup d'œil sur certaines des parties les plus ardues de l'histoire naturelle. CLXXIII BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (Décembre) Doxs pu MINISTÈRE Journal des savants, novembre 1901. Bull. de la Mar. march. 1901, t. Ie, %e liv. SOCIÉTÉS FRANÇAISES. AUXERRE. —- Soc. des sc. hist., nat. de l'Yonne. Bull., 1900, vol. 54, 4e sér. BEAUVAIS. — Soc. d’hort., de bot. et d'apic. Bull., novembre 1901. Bone. — Acad. d'Hippone, Comptes rendus des séances, 1900. BorDEAUx. — Soc. de Géog. comm. Bull., 1901, 27e année, no 22. Borpkaux. — Soc. des sc. phys. et natur. Proc. verb. des séances, 1900-1901, Borpkaux. — Observ. pluviom. et thermom. faites dans le département de la Gironde de juin 1900 à Mai 1901. — Note de M. Rayet. CHALons-SuR-MaRNE. -- Soc. d’agr., comm., sc. el arts de la Marne, Mém., 2e sér., t. IIl, 1899-1900. Dax. — Soc. de Borda, Bull., 1901, 26e année, 3e trim. Limoges. — Kev. sc. du Limousin, 1901, 9e année, no 107. Macon. — Journ. des Natur., 1901, 2e vol., n° 8. MARSEILLE. -— Rev. hort. des Bouches-du-Rhône, 41e année, n° 567. MARSEILLE. — Fac. des sciences, Ann., 1901, t. XI, fase. 1 à 9. MaRSEILLE. — Mus. d’hist. natur., Ann., 1900-1901, t. VI. MARSEILLE, — Rép. des tr. Soc. de Stat., 1900-1901, t. XLV, 1re partie. Mouuins. — Rev. sc. du Bourb. et du C'ent., 1901, 14e année, n° 167. Nimes. — Soc. d'hort. du Gard, 1901, 11e année, no 42. Nimes. — Soc. d’ét. sc. nat., Bull., 1900, t. XX VIII. Paris. — Soc. entomol. de France., Bull., 1901, n° 16, Ann., 1901, vol. LXX, ler trim. Paris. — Ornis. Bulletin du Com. ornith. inter., 1900-1901, t. XI, n°8 2 et 3. Paris. — Journ. de Bot. (L. Morot), 1901, 15e année, nos 9 et 10. Paris. — Feuille des Jeun. natur., 1901, 329 année, n0 374. 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Ulteriore contributo alla morfologia del cranio, variozioni morfologiche sensa correlazioni funzionali, Reggio Emilio, 1899. | CLXXV Guirrrina-RuGGErt (V.). — Alcune note sul tipo fisico regionale, 1899. — : Un indice di deperimento fisico nell’Appenind Reggiano, 1899. — Contributo alla morfologia dello scheleko fac- ciale, sui tipi facciali Emiliani e sulle varieta morfologiche delle orbite, 1900. — Importanza del prognatismo et nutilità delle misure lineari dello scheletro facciale per la determinazione del sesso, 1900. = Dal paleolitico al neolitico. Una nuova pagina dell evolutione umana, Côme, 1900. — Sul significata delle ossa fontanellari e dei forami parietali e sulla pretesa penuria ossea del cranio umano. — La origini Italiche, 1900. — Soprawivenze morfologiche in crani di alie- nati, 1900. Pirarp (Eugène). — Sur une trépanation préhistorique de l’âge du bronze. Genêve, 1899. ; — Contribution à l'étude ethnographique du Valius, 1899. — Contribution à l’étude anthropologique des Bulgares, Lyon, 1901. — Contribution à l'étude anthropologique des Esquimaux du Labrador etdela baie d'Hudson, Neufchâtel, 1901. — Résumé de cinq études de crânes anciens de la vallée du Rhône (Valais), 1901. Prrarp (Eugène) et KirziNGER (Gabriel). — Quelques comparaisons des prin- cipaux diamètres, courbes et indices entre eux et par rapport à la capa- cité cranienne, à la courbe antéro-postérieure, etc., de 51 crânes de crimi- nels, Genève, 1901. SveDELIUS (Nils). — Studier ofver üsterjüns hafsalgflora. Upsala, 191. aout dt diO RE nractobriar Bic odeur DCR LI ; . : À, | F COTTON QUE FL, OT, ue. \ 4! L ‘ea PAC ect An: à ITA ICE Aldita à'rÉ VaRATE qu MN ae ils: Mnlasqu Ale cor serie 1 hiba PAT, #9 ed | F8 x DUR CTONT" "TC NS LES ES « 4 ed ile le tadithen MétiodNininiininte AGE oc AUS NTSE t ta Ten el adrien MEET * te, PI Lot à less dati ec tie pe terder à Pet Di " FO and lil orné entiProntes TER réutotae}, AM ve: LE resto MERE "ALT cent à SA sat méditer à HET TE à, til nel Bio ar ane la #8 y ITU Es fus MOSS ETS TER E désvilllr mribta: à] réa Of 'É 0, CRUMAT IT: Lun ab o ON ME CT SENTE TO TR 1-4 / " lolo ir sé LA LE Es es LOLP AI ŸE & , seu of Ont 8 edit lo ET DE : ds GO fe OMS DEL S SET dif En ire T" L'hott nat : pan Fed Ar bec LUE. HN Nate (Éaut F' FUME ‘Huvrie : 21701 | i suwiauindeidite: SN LL RoUMRATNTELU 3 sJ | NII TUNNELS Nobel pt Obs Ab ti} 14h) € st 11.461 puy qlt nm E UAS..atéter our i cliod At . ssh andaiimnocitess dati (à ts ini PRET A PLe safe j e“sihui 36 vélnon a érritEe sit Fe al, hfa win t437 34 =£ MAR eue 8; à HS dé 4 JO | Qui hi! #47] A6) a 0 (a leù han 1éiture - «(8 L J ' Le Le n " : NET A RA , tee pti, trs cri 6 DR DRE à TT. 10.400 dr + 0, ME 7 VE T-saR-Laèr 22 ET A ca lximers tdté sue erronée Es lé, LÈDE DE 2 CODES PU or, tea; lu tie Pate, FOR - ; Re TABLE DES MATIÈRES BARDIE.. > ALES BELLE. MN ARR DOUVGUES....... MARIA. Len IDEVAUX 2/2" élefe ie eletn eee « BOTANIQUE Plantes observées dans la région du Sidobre. Pertusaria Westringii....... OXVII, CXXVIN, Excursion à Bourg, Blaye et aux carrières de Passat . . 2. 24. CAR Er DT D ÉREROEE CE. Gentiana pneumonanthe A FIBTPOTO Mes 22% 848 2: Présentation des feuilles d’un arbre croissant dass larColonietdu'Capihe RAY JR HR Présentation d’un mémoire sur l’organogénie comparée des Disciflores........... Présentation des planches accompagnant le ARS AO PEL PRG NP Re a CR PEER TERRES Conclusions de ses recherches sur le dévelop- pement floral des Disciflores.............. ; Sur l’organogénie florale du Boussingaullia DASEUES ANR nn RSS ET TE Contribution à l’étude de l’origine et du dévelop- pement de la polystélie dans le pétiole...... Sur l’origine corticale de certains méristèmes vasculaires dans le pétiole................. Le Lathyrus sphaericus entre Saint-Médard-en- J'aNS CO LENS PET ie Présentation des feuilles et des fruits du Carya olivæformis......... PR te Luit MEME Sur les réactifs colorants des substances pec- TQUES LE FR PONT REIMS. Gers os PR Sur la coloration des composés pectiques....... Généralité de la fixation des métaux par la parooetlulaire nn Po TEUL. e esar Sur l’origine normale du premier périderme chez LÉ ET Ce ee PRE TR OP ME Influence de la sexualité dans la formation des hybrides binaires de la vigne............ “É Etude de quelques hybrides ternaires de vigne Annonce la présentation d’un travail sur les ee GRAS ER Corte CPP Caractères nouveaux du liège des Vitis........ PROCÈS-VERBAUX (Février 4902). 11 CXXXIV CXXXIV CXLIV CLXV LIV XC CII CLVI XXXV LVII CXVII CLXVIIL XXXIII LVIII LXXXVII XCVII CXXVII GARD YICES M: Hybrides binaires de Vitis cordifolia et de V, PURPOTIS. Li set onRn nee 000 RSR {LL} ENNERREME Présentation d'échantillons de Scolopendrium officinale à feuilles laciniées............... DABRIE , 5:03 Présentation d’un épi mâle de maïs portant des frugufications.…. à... HT eee HALOY . seseus it Rapport sur une excursion bryologique dans la forêt d'Arcachon, 4 ,..,: ART REP T ES MaxwWELL....... Excursion botanique du 17 juin 1900, à Lacanau MorgLay........ Rameaux aplatis du Rhamnus frangula des marais de Bifanos.,.... 244... — Voyage en Corp. PA. Got ee NEYRAUT had Présentation d'échantillons : Glyceria Borreri, Stenotaphrum americanum, Centaurea Ney- CAM = sa dinatss ul ho aan tte CCC Ent. June Réclamation de priorité à propos de la colora- tion des membranes végétales par les sels métalliqueser. ns 421. dent: PRES PITARD- Sie Le péricycle et la taxinomie.................. — Durée de l’évolution du péricycle.............. — Valeur anatomique du péricycle ........... ne — Sur les faisceaux libériens tertiaires des tiges de Gaourbifacées, ss Nes +6 AT EE — Cristallisation artificielle intracellulaire du pig- méntides. Vaucherin "ss 21-200 — Sur le diagnose anatomique des diverses espèces de, CRAQUE Late CREER EC _ L'Ægilops ovata découvert par M. Dupuy à Quinsag..….1.., Sidi bit Cube PR Re CR VASSILIÈRE . ..... Le Septoria tritici dans l'arrondissement de la VERGUIN......... Centaurea aspero-caicitrapa dans la Charente- Inférieur: ARE ER EEE Jets : — Spergularia rubra var. gracilis Clvd. à Lacanau — Excursion à Frontenac et Bellefond............ — Excursion à Narbonne et Carcassonne ......... — Stratiotes aloides, Pancratium maritimum et Diotis candidissima, à Soulac et dans la Cha- Lente INÉéMENLe dr: ARR. CCE ver PRET ET Etude sur la flore d'Hendaye ..:...... RE ENTOMOLOGIE BiALDE BELLERADE Heterocerus marginatus Fabr., Chrysomela fuliginosa à Montferrand......,....... sus CXXxXx XXXII XC CLXIX XLI XVII CxIX CLYI CXXXVIIL XLIIL XLVII LXI CYII CxvVIN @xvit XVII XLIII XOVI1 CXVII CLil CxXXIX Cxvul PRDMNI, Le. su . Sur quelques Lépidoptères : Caradrina pulmo- naris Esper, Pienis Erganes.l.11#...,.,,.,, OXVI — Sur un orthoptère : Empusa egena Charpentier. CxVII — Sur un hémiptère : Ancyrosoma albo-lineatum F. CXVII — Autaujet du genre Mola:...ss1,05..,.,.....:. CXLIX D1RECTEUR DU PENSIONNAT J.-B. DE LA SALLE. Rapport sur l’expo- sition des allées Damour (ruches et abeilles) et observations sur l'emploi de la cire pour léle- MARCHER TOSSIBROINE 1532 Ne CLIV LAMBERTIE....... Habitat de l'Omophlus lepturoides F........... LXXXIV ne Présentation d’un Omophlus lenturoides à tarse trifurqué à la deuxième paire des pattes PAUCRON + ardt code x ne RATE de joie 1% XC — Présentation d’un travail intitulé : contribution à la faune des hémiptères du Sud-Ouest de la NP Francs douce nt . CXVHI — Ceracame SCNGeETLIn.. Le copie anus CXIX — Sitona cumamomius Motsck. à Mérignae....... CXIX — Phillobrotica 4-maculata L. à Saint-Médard- EVANS Dresde eee CXX _ Psacasta exantheinatica Scop. à Citon-Cénac... CXx — Ascalaphus longicornis L., Harpactor erythro- pus L., Platymetopius major Kb........... CXXXIV —- Spondylis buprestoides L........ DATA EU veto CXxXVII — Dictyophora europaea Li. var. rosea Melich., Oncocephalus pilicornis H.-S. R....... 0 RD PAT — Phillomorpha lacinitia Vill...... VAL serre LR CLII — Sur Ceuthorhynchus crucifer Oliv. et Apionini. CLIX PEREZ... .... Hesperophanes pallidus O., Ocypus compressus Marsch., Dinodes rufipes Déj. Zabrus gibbus. cxxxnt — Au sujet d’un mammifère mâle devenu acciden- tellement nourricier..... Mas mets e dstsatsta te UT CESR — Asoalonhus.meridionalis, 4.2... 08. Li CEXXIV> ZOOLOGIE BRASCASSAT ...... (Voir Kunstler et RBrascassat). BRowWN..... RSR ES DrOPOS: d'ALRIEUERS ere MR na © Se ere à "1 CCELYNI Caen... 2.2. (Voir Tribondeau et Chemin) ÉRÉNAU 2 2 7202 Présentation de Crustacés recueillis à Bourg-sur- 2 09 0 Le Ed à de pl RERO ERENER eps LXXVV et déterminés par M. Gineste: Cypris rep- tansianekler ;à,07; HD ER ELA en XC FAUQUET..:.:.1.: (Voir Sabrazès et Fauquet). GINESTE.. ....... Sur les affinités zoologiques des genres Pompho- lyxia (Fabre-Domergue) et Kunslleria, para- sites de la cavité générale des Géphyriens.. on Sur les vésicules énigmatiques de la cavité générale du Phymosoma granulatum (T.S. Leuckant)sassbassthess 0. roi SUISSES — Les parasites de la cavité générale des Géphy- — Quelques particularités anatomiques des Sipun- cuhdesM ie nb Res Mattel: 5222200 — Voir Kunstler et Gineste. KUNSTLER....... Sur un cas de télégonie au deuxième degré ..... — Remise d’un mémoire sur le Colandra Orisæ ... KUNSTrLER et BRASCASSAT. Étude sur la collection d'œufs tératologi- ques du NEUREUR 2e: Flers ere ee KUNSTLER et GINESTE. Sur certains globules amiboiïdes de la cavité générale des crustacés inférieurs ..... 0 — Recherches sur la constitution des tissus de certains crustacés inférieurs....... BEC — Recherches anatomiques et histologiques sur l'œil des crustacés inférieurs ............ DAMON ee Unnid'de Termites a Talence 00... MURATET........ Voir Sabrazès et Muratet. RODIER .,....... Sur la coagulation du sang des poissons....... SABRAZES ....... : Recherches sur le sang dans le cas d’un empoi- sonnement par le plomb.:.....,........... — Observations sur la coagulation du sang....... SABRAZES et FAUQUET. Action de l'urine sur les globules rouges ... _— Propriétés hématolytiques de la première urine du NOUVEAU. 0... — Action de l’urine du chien à la mamelle sur O8 DEMALEU 55 sante ee mp e “Lui SABRAZÈS et MURATET. Épidémie des poissons. Invasion de leurs téguments par une association de mucé- dinées et d’algues vertes..... es - — Lymphocytes dans le liquide céphalo-rachi- dien chez un malade atteint de paralysie RTS. sn dE: AT ENS — Extraordinaire vitalité d’une anguille....... TRiBONDEAU et CHEMIN. Description anatomique du rein des Ophi- diens..t. Mpifite rabbin LXXV LXXXI Cxx CLXITI CLI CLXV CLXI LXXII CII LIX CI XVII CXXxXI CLXVII XIII SUJETS DIVERS Personnel de la Société au ler janvier 1901 Installation du bureau. Lettre de M. Durègne .... Correspondance. 1X, X, XVII, XL, LXXXVII, XC, OX, CXVIII, CXXX, CXXXVI, CXX XIX Admissions ....,. LXXXVII, CXLVII, CLIX, CLXVI Mouvement du personnel. DÉRRMORE EE sie asie ee XL Nomination de M. Millardet, comme membre honoraire.... ....... CLIX Administration. ..... Sd ce PS Mme Mt nets ae Rs LOT: AOL ILE FC RNARPRRRENEES a 4 aise mate Mon eau Peter cr CRLVIT Bulletin PR n X1X, LIV, LXXXV, XOVI1, CVIII, CXXVILI, CXXXV, CXLIV, CLVI, CLXXILU R apport annuel sur les travaux de la Société pendant l’année 1900, par M. Beille, secrétaire général...................... STE e 1x Rapport de la Commission des Passe sur lexercice 1900, par M. Lalanne Pas aie Ni ane Se RS SAS 10e TS on sue XXI Rapport de la Commission des archives par M. Moteiay........... XXVIL Rapport de la Commission des publications par M. de Loynes SRE XXIX Compte rendu du banquet du 24 janvier par M. Daydie............. XXX: ÉReURMOne "Le ess due nee ee ne LV, C1V, (VIN, CXVIN, CXXVIL L'abbé MEGE.... M. Guestier, ses collections et leur origine. Notice nécrelogiqhe 22250 de XCI Choix d’une localité pour la 83° fête Linnéennne ...........:...... CXvI Protection des stations naturelles des plantes rares........ Norris 5,1 OR XXI DURÈGNE........ Carte des dunes de la Gironde ................ XCVII Congrès de la Société botanique à Bordeaux en 1902.............. oxIx Rapport sur la 83e Fête Linnéenne, par M. Beille, secrétaire-général. cLxvi Le HUE pate ul rs tee se Ward: Ne PIFENNEPFEUNI TT SR Ra se Mid 4 rpteers PAU LAS PEAN Rare Te ire \ “re x T2 Expat -noiémicèc) A LE LR Per adapte Hal LION ,IUX VX PIE CV CT CT OUEST CCC AT san UETA40 ; VA Mglit à 4 TER reel AT aa. Nos” ag ARE 4 2240 tUVEZ IRL LME Sr VILLA KT 47 us + HIS AU AAA 2 sbaag dde UV sant | jus A sbboz sl A: Aux +11 an Aus tai 7 E Le tirer pet 1063 Ha in , | 18 QU! Meerst 1 ba Ro A uen eo à HAT sé # rune pe ? sv EXT LI LUE UN 72 14 y ; HER x safe ts fé Ma 26 tua its CAMLE LT NCOS Dr à 1: 3 Ash #f #0 Fahè DURANT ELU E AEtietihratol) éral xxx AU ET nu de rh LUTIUT vb nor A0 TE Jerroatio AN 0er Res EnC a EN ay y ana LL in sréfioattes CLS DT: EE LENIRE Li | M,00 TE = pélasrhes diméno rm té Miel y RSS div ay . odédonih Obs EN à; au alles di nié : [HE sm Aou totonhpasb'hetlnufal anis eut of Li, | 1 gai sk dau eo 29440 1.108 m0 2,500 Can, zu hack À on piégiot Hiatéeé ai vtr a ñ A7 dois riadénet,sHistl Soul a PA Lu Al | VE FR [ A CALE UER (ES SE EL L . ne le wii NON 40e toi PARU LU Y WE K uni Mars CORSENLELLE ES. L'antiriète -Mbnitiée te eliael DU CU, “ v du codteatn (rta à l'élite Met à de CRE 7 TT ) M là de é dis | | RE 14 ON e 7 d'in uytat nuhooyt To d À £ e he Où tale, ie * sé, M3 Puits CR (tan re faire IT à #4 \g re AR NITERL PT Lies dot nuntolibs de pa de be dithé;, FOR : TS ‘ Û à ü : d- hf. 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