re 1, 4 DOY (ns Fu) Lx \ F “ KID PONE: ACTA AAERNYEE il LENS \ | Ne * | | | | | k ee | mr ‘ | | | | | ù . d “ E ou . | | | | | | | ' | ù 1e D = | D | | oc ] : - | + L | | lo D Q | ; | : | | ï (l | | à | ' . | | * } \ A " 1 1 1? : " L 1 À \ Le : 4 fl * h fs! 1 1: © ' [ \ ' L DE BORDEAUX | FONDÉE LE 25, JUIN 1818 ne comme établissement d’ utilité publi ique À \ Athénée Rue DES TROIS- ConiLs, XX VE: La Do . EN DFANERS; Fr, : JS \#s) à 2 PR Es s Fra ue # LE a LL RREE © ADDENDA ET CORRIGENDA AUX PROCÈS-VERBAUX 1926 ET 1927 Tomes LXX VII. Pages 95 100 Lignes 18 7et 21 2 27 et 32 25 32 et 33 12 32 An-lieu de : Trimoulet, seu Chrysophanus Phælas Libé Spiredi.?#? t ne en tant-pes Colias yale Société d'Histoire des Ardennes heliothis - smerinthus Les maitres ès lépi- doptérologie Mascarauxica Lire : Trimoulet, seul 3 Chrysophanus Phlæas Guiooenis Spiræa Lat-pas— Colias hyale Société d'Histoire Na- turelle des Ardennes Heliothis Smerinthus Les maîtres en lépi- doptérologie Mascarauxia ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX _.e ACTES s DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE Le DE BORDEAUX EONDEE ME 20} JUIN 4818 Et reconnue comme établissement d'utilité publique par Ordonnance Royale du 15 juin 1828 Athénée RUE DES TRroIS-CoNiLs, 53 2. — Fes ue p pl 92 CA c3:5 “ # 2 C $ ë Do j 4 Fe" U D La / e ue 1 Fee 1, BORDEAUX IMPRI MERIE., E,: DROUILIEARD 3, PLACE DE LA VICTOIRE, à 1926 n'i * L x # Les L'OS PENIEN ÉTUDE DESCRIPTIVE ET COMPARATIVE PAR J. CHAINE PROFESSEUR A LA FACULTÉ DES SCIENCES DE BORDEAUX AVANT-PROPOS L'os pénien où os pénial (os priapi), comme son nom l'indique, est placé au sein du pénis dont il forme le sque- lelte. Il est parallèle à l'axe même de l'organe el s'élend sur une longueur plus ou moins considérable de celui-ci suivant les espèces, mais il est toujours en relalion directe avec le gland dont il occupe la majeure partie. Il est toujours silué au-dessus de l'urèthre qu'il recouvre sur une certaine étendue de son parcours et lorsqu'il présente une goullière longitu- dinale (gouttière uréthrale), celle-ei loge le canal. L'extrémité proximale de l'os donne insertion à la charpente fibreuse des corps caverneux,; l'extrémité distale est en relalion immédiate avec le gland qui l’entoure. L'os pénien na aucun rapport avec les autres parlies du squelette. Il se forme isolément, en effet, aux dépens de la partie antérieure du septum fibreux qui sépare les corps caverneux; il se range donc dans la catégorie des os enderos de de Blainville, catégorie qui, entre autres formations, renferme également l'os du cœur. Aussi, par suile de sa position excentrique, de sa taille souvent réduite, et du fait qu'il n’est relenu que par des par- AGTEs 1926, 2 lies molles sans aucun lien immédiat avec les autres os, il n'est que bien rarement conservé dans les sque- lettes montés. Généralement, en effet, lors de la préparation des squelettes, il passe dans les déchets résultant du déchar- nement des os ou se perd au cours de la macération. C'est pour ces raisons aussi qu'il fut longtemps ignoré chez un très grand nombre d'espèces et que jusqu'ici 1l à été moins étudié que d’autres organes. Il est également à ajouter que bien des auteurs, la plupart même, qui ont décrit, ou déeri- vent encore le squelette des Mammifères, ne parlent pas de l'os pénien; il semble qu'il y ait comme une entente tacite pour ne s'occuper de cette pièce que lors de recherches por- tant sur l'appareil copulateur mâle. Aussi, de tous les os du _squelette est-il celui qui a la bibliographie la moins riche. Les ouvrages qui parlent de los pénien peuvent Cire divisés en plusieurs calégories. Ce sont d'abord les traités généraux d’Anatomie compara- tive qui citent simplement l'os pénien, au cours de leur exposé de l'appareil génital mâle. Les auteurs, cependant, ont représenté ceux de quelques rares espèces, mais, en somme, d'une facon générale ils n’ont qu'effleuré le sujet; tels sont les traités de Brand et Ralzeburg, Blumenbach, Burdach, Wagner, Siebold et Stannius, Meckel, Nuhn, Leydig, Huxley, Milne-Edwards, Gegenbaur, ie Wiedersheim, etc. L'’ou- vrage de ‘Carus el Otlo, et celui de G. Cuvier font une heureuse exception; le premier contient la description de plusieurs espèces avec leur représentalion et le second une vue d'ensemble fort appréciable pour l’époque; ce sont certai- nement les travaux de cet ordre les plus complets à ce point. de vue. | cn Certains ouvrages généraux consacrés à l'étude zoologique de lembranchement des Vertébrés ou seulement d'une classe ou même d’un ordre s'occupent aussi de los pénien, mais souvent encore d'une facon assez succinele, ne donnant pas à l’'élude de l'élément loule l'extension qu'elle comporte, cela : parce que le cadre du travail ne le permet pas. Je citerai les : RE publications de Giebel, Owen, Dobson, Leisering et Muller, Max Weber, etc. À : | Les monographies générales consacrées à une seule espèce, comme celle de Ellenberger et Baum qui porte sur le chien, font bien connaitre les caractères de l'os pénien de celle-ci, mais ne s'occupent nullement de celui des autres êtres; ce qui, d’ailleurs, est tout à fait naturel. Il en est de même des études consacrées à la connaissance de l'organe copulateur d’une espèce ou d’un petit groupe zoologique; là, encore, l’auteur reste le plus souvent cantonné dans son sujet, ne considérant l’os pénien que comme une des parties consli- tuantes de l'organe spécial qui l’intéresse sans chercher à Île comparer à ce qui existe autre part; telles sont les publica- tions de Ercolani, Robin, Cannieu, Pousargues, Retterer, Zuckerkandi, Crisp, Lônnberg, Kazzander, Kaudern, etc. Puis viennent les travaux consacrés exclusivement à los pénien : ce sont ceux de Arndt, Gilbert, Gerhardt, Pohl, elc. en Allemagne; de Blainville (1), de Montlezun, Retterer et Neuville, etc., en France; Nordmann, Grevé, etc., en Russie : Cavazza, Carrucio, en Italie; Tullberg, en Suède. En parcourant les travaux allemands, quelle que soit la calégorie dans laquelle je les ai rangés, il est un fait qui m'a frappé, non qu'il m'ait beaucoup étonné car il semble être passé dans les habitudes puisque je suis accoutumé à le ren- contrer à peu près partout. La plupart des ouvrages que j'ai .consullés contiennent de longues listes bibliographiques; mais pour aussi copieuses qu'elles soient elles ne renferment guère que des ouvrages allemands: les noms des premiers anato- mistes qui ont scientifiquement étudié les os péniens ne sont pas mentionnés : de Perrault, de Daubenton, de Pallas, il n’en est pas question. Je n'ai guère vu citer Pallas que par Gilbert qui paraît s'extasier de constater que cet auteur ail observé des os péniens; mais sans diminuer le mérite de Pallas il est (1) De Blainville n'a pas écrit un travail spécial sur l'os pénien, . mais a réservé plusieurs chapilres de son Ostéographie à celle élude ; ce qui revient à peu.près au même, Cet ouvrage est donc bien ici à sa place. ed ARE \ à rappeler qu'avant lui il y eut Daubenton et même Perrault. Retterer et Neuville, à ce sujet, ont écrit le passage suivant : que je crois devoir rapporter car il met bien les choses au point. € Daubenton, sur cinquante espèces de Mammifères quil décrivit, donne dix-sept Carnivores. La descriplion et les figures qu'il en a laissées demeurent des modèles et sont complètement passées sous silence par les auteurs modernes. lgnorant ou voulant ignorer Daubenton : Arndt 1889), Th. Gilbert (1892), Gerhardt (1905), Lothar Pohl (1909), se flattent d'avoir les premiers étudié, sinon découvert l'os pénien des Carnivores: » (1). Il est à ajouter que les échan- tillons étudiés par Daubenton élaient conservés au Cabinet du Roi (futur Muséum); j'indiquerai, comme preuve de leur existence, les numéros sous lesquels ils étaient inserils. Parmi les travaux que J'ai cités, rares sont ceux qui envi- sagent los pénien au point de vue physiologique, parmi ceux- ci Je citerai surtout Gilbert e& Gerhardt; lous les autres se -bornent à la morphologie de l'élément, el surtout à sa descrip- tion pure el simple. À ce sujet, nous avons d'excellentes études, quelques-unes même fort complètes : Pohl, de Mont- lezun, Gilbert, Nordmann, Grevé, Carrucio, ete. Ce n'est qu'assez rarement qu'une étude comparative fut tentée et celle-ci n'a jamais alors été poussée très loin ; les auteurs qui ont surtout écrit dans celle voie avec un cerlain succès sont : Gerhardt, Gilbert, Tullberg. Il est juste de reconnaitre que la queslion est fort complexe du fait de l’extrème varialion de l'élément au sein d'une même espèce el de Ja multiplicilé de formes qu'il présente dans l’ensemble de Fembranchement. Pour s'en rendre compte il suffit simplement d'aborder le sujet, el on se convainc alors qu'on ne peut aboutir à un résullat tangible qu'après avoir examiné un (rès grand nom- bre d'échantillons. (1) Rerrerer et H. Neuvize, Du squelette pénien de quelques Mustélidés, Comptes rendus de la Sociélé de Biologie, 1913. IL y à quelques années, j'avais déja commencé l'étude des os péniens avec l'intention de la pousser au point de vue comparalif, j'ai dû abandonner le travail : je ne voyais pas. Cela était dù, en grande partie, à ce que le matériel me manquait. Je n'avais pas assez d'os à ma disposition. Ces derniers Llemps j'ai repris la question ayant en main un-bien plus grand nombre d'échantillons que je dois à l’obligeance de mes collègues directeurs de Muséums. Grâce à cette docu- mentalion j'ai mieux vu. Ce sont les résultats de ces obser- vations que je publie ici, en me tenant exclusivement à l'étude morphologique de l'élément séparé des parlies molles voisines. | Je n'envisagerai done pas ses rapports. Je laisserai égale- ment de côté tout le tissu carlilagineux ou fibreux que des auleurs y rattachent. Je n'étudierai pas davantage le tissu de soutien de nalure fibreuse qu’en l'absence de tout os bien des anatomistes, avec raison Je crois, considèrent comme formant un squelette au LI pénis. Cette opinion paraît d'autant plus Juste que chez quel- ques êtres ce tissu fibreux est en partie remplacé par des élé- ments cartilagineux comme Arloine,- Léesbre,:;Retterer, el Neuville, Eberth, etc., l'ont fait connaître chez divers Rumi- nants (Lama, Dromadaire, Taureau). Ceci explique la présence accidentelle d'un petit cartilage dans le pénis de l'Homme, pariculièrement dans les races noires. À ce sujet Cannieu a dit : « Chez l'Homme il {l'os)-est quelquefois représenté par un petit carlilage situé au milieu du gland; cette anomalie est rare cependant. » _ Le présent travail comprend deux ‘parties : l’une, descrip- tive, où les os sont étudiés par espèce, sans indication des rapports que leurs caractères peuvent PEESEAES entre eux ; l'autre, d'ordre comparatif. Mais avant de commencer cette étude, je tiens à remercier tous ceux qui ont bien voulu répondre à mon appel en me communiquant les os péniens qu'ils possèdent : M. Anthony, _ professeur d’Anatomie comparée au Muséum d'Histoire ngtu- réelle, m'a fait parvenir les os de cet établissement; MM. Daleau, de Bourg-sur-Gironde, et Estanove, de Toulouse, ont mis à ma disposition leurs collections personnelles; les conserva- teurs des Muséums de Grenoble, Lyon, Marseille, Mont-de- Marsan, Nantes, Nimes, Toulouse ont mis un grand empres-. sement à me salisfaire. Je réunis ici tous mes correspondants dans le même sentiment de reconnaissance. Nora. — Je décris à l'os trois parties : une moyenne ‘et deux extrémités. La parlie moyenne est le corps, l'extrémité prori- male est la tête, l'extrémité distale est l'extrémité. | Bordeaux, le 15 avril 1925. Dj FE Res SINGES Guenon callitriche (Cercopithecus callitrichus E. Geoff.) (fig. 1). — Trois exemplaires : Muséum d'histoire natu- relle de Toulouse. _ 1767. DaueenTox, Histoire naturelle générale et particulière avec la description du Cabinet du Roi, p. 308. 1840. Po et Orro, Erläuterungstafeln zur vergleichenden Anatomie, Leipzig, helft 51, pl. IX, fig. 10. Il y a d'assez notables différences dans les détails présentés par ces trois exemplaires, bien qu'ils aient un Qair de famille » indiscutable. En tenant compte de ‘ | ces variations, on peut ainsi décrire los E pénien de la Guenon callitriche. Fi. 1. C'est une pelite baguette latéralement apla- Cercopithecus tie (offrant par conséquent deux faces laté- HER ; E. Geoff. (profil). rales et deux bords), assez irrégulière, à peu près de même hauteur sur toute son étendue, lisse sauf au _ niveau de la Lèle qui est légèrement granuleuse. Les deux faces sont convexes; l’une d'elles, sur un sujet seulement, vers l'avant portait un petit sillon longitudinal.’ Les bords, sinueux suivant leur longueur, sont arrondis; le ventral est toujours plus épais que le dorsal, sur un sujet il s'élargissait même en formant une petite surface plane avec indication de gouttière uréthrale. Daubenton décrit très succinctément l'os de la Guenon cal- litriche et indique qu'un exemplaire en était conservé au Cabinet du Roi sous le numéro 1329. Dimexsioxs (1) Longueur...... 10 sq 11 it eee 2 TES 5 Laféeur:: 1.5 1.9 1 (1) Les dimensions seront partout évaluées en millimètres. HR lo ne Guenon vervet {Cercopithecus pygerythrus F. Cuv.) (fig. 2). — Un exemplaire : Muséum d'histoire naturelle de Tou- louse (1). | L'os pénien de cette Guenon dessine un are de cercle!’ à convexilé ventrale ; il augmente progressivement de dimen- sions d’arrière en avant, disposition contraire nn à celle de beaucoup d'autres espèces. “FIG 8: Aplati latéralement, il présente deux faces Cercopithecus lalérales et deux bords, l'un dorsal, lautre DYOETYEAES ventral. Les faces sont généralement convexes. F. Cuv. (profil). ; à ; Le bord dorsal est arrondi et étroit. Le bord ventral est large et légèrement aplati, suffisamment cepen- dant pour que la pièce, posée sur lui, se trouve en équilibre. L'os est lisse sauf sur la Lèle qui est rugueuse. L'extrémité antérieure présente une légère dépression surtout accentuée ventralement. | ne DIMENSIONS PoOneueur ue ue secte : Hauteur moyenne. ...... ni AROUND, 1.5 Guenon mone (Cercopithecus mona Schreb.) (fig. 3). — Un exemplaire : Muséum d'histoire naturelle de Toulouse. L'os pénien de Ia Guenon mone est assez différent de ceux des Cercopithèques qui précèdent, au moins dans ses grandes lignes. C’est-une grèle baguette styliforme, parfaitement recliligne, arrondie tout le long ne Rs LOS du, corps avec cependant tendance à forma- *? Cercopilhecus mona Schreb. thrale. (profil). tion d'une face ventrale sans goutlière uré- (1) Le Muséum de Toulouse ma communiqué deux exemplaires de celte espèce; mais l'un d'eux élail très pelit, cassé el de forme si différente de. celle des Cercopi- thèques que je n'ai pas cru devoir l'utiliser pour celte deseriplion. L'os est lisse sur toute son étendue, sauf sur la tête qui est rugueuse. La têle est fortement aplatie latéralement; l'extrémité n'est pas renflée. A _ D'après Daubenton {/oc. cit., 1763, p. 308) un os pénien de cette espèce était conservé au Cabinet du Roi sous le nu- méro 1326. DiMExSsIONS Éoneneur "ua RE Hauteur moyenne... 1... Lite PAS QU RSA ARR 155 Guenon monoïde ({Cercopithecus albiqularis Syk.) (fig. #4). Un exemplaire : Muséum d'histoire naturelle de Toulouse. L'os pénien de cette Guenon rappelle celui de la Guenon caHitriche ; 1l'est cependant plus rectiligne que celui-ci, non infléchi à l'arrière, plus irrégulier sur toute | sa longueur. CES Presque circulaire, il présente toutefois Fi. 4. deux faces latérales séparées par des bords Cercopitiiecus élargis et arrondis. Sa surface est lisse. A ENLS La tlète est assez réduite, avec tendance à infléchissement: son sommet est mousse. L'extrémité est un peu élargie verticalement en spalule. DinExsIoNs Lonedenr se ae Re Hauteur moyenne. ........ 2 DOLS EUR no Pont hr 2 > NAN ee Guenon aux lèvres blanches (Cercopithecus labiatus Is. Geoff.) (fig. 5). — Un exemplaire : Muséum d'histoire naturelle de Toulouse. | D] L'os pénien de cette espèce est une très grèle baguette à peine sinueuse, et de diamètre légèrement variable. ILest à peu près arrondi sur tout son trajet Re avec tendance à aplatissement latéral. Le bord Fic. D. ventral, vers l'arrière, s’élargit un peu. Cercopithecus La tête est légèrement rétrécie et à peine Hraens rugueuse. L'extrémité antérieure, nettement Is. Geoff. (profil). : : ; aplatie latéralement, se recourbe vers le bas en formant un bec assez aigu. Dimexsioxs RONETEUR FER Ni en... 11 De Diametre Senerals te". | Mangabey fuligineux ‘(Cercocebus fuliginosus E. Geoff.) (fig. 6). — Deux exemplaires : Muséum d'histoire nalu- relle de Toulouse. Rectiligne dans ses trois quarts postérieurs, l'os pénien du Mangabey fuligineux se relève assez brusquement à l'avant. Il est fortement irrégulier par suite de nodo- sités réparties sur toute son étendue. re Il est arrondi avec tendance à aplatissement ME latéral, d’où la présence de deux faces laté- rales convexes séparées par des hords très Cercocepus fuliginosus mousses. Le bord ventral est sensiblement E.Geoft. (profil). aplati vers la tête. | La tête, guère plus grosse que le corps, se termine en pointe émoussée. L’extrémité, fortement relevée, peut être déjetée de côté; elle est irrégulière et se termine par un bout arrondi. | DimMExsIoNs Paneucan Rita 19 15 Diamètre général. ..... 20 1.5 Macaque bonnet chinois (Macacus sinicus L.) (fig. 7). — Un exemplaire : Muséum national d'histoire naturelle de Paris. L'os-pénien du Bonnet chinois est en forme de lancette par le fait qu'il est arrondi en arrière et aplati en lame trian- gulaire en avant. L'extrémité est un peu incurvée de côté. Près de la tête est un léger aplatissement | de la face ventrale sans indication de gout- Ps ue tière uréthrale. FreuT: La tête est renflée, ovoide, à sommet pseudo- Macacus sinicus L. aigu. légèrement infléchie, rugueuse. Pen PS CEE Me (profil). L'extrémité, aplatie en lame a une forme triangulaire déterminée par le relèvement de l'arête dorsale suivi d’une chute oblique assez brusque. Cette lame, étant située dans un plan vertical, présente deux faces latérales et deux crêtes, l’une ventrale, l’autre dorsale. Les faces sont lisses; celle située du côté de l’incurvation est légèrement concave, l’autre est convexe. Les crêtes se relient insensi- blement au corps: la dorsale est coupante, surtout en avant: la ventrale, est arrondie et relativement large. La pointe antérieure est arrondie et infléchie. | Les infléchissements de la tête et de l'extrémité détermi- nent une concavité de la région ventrale de l'os. D’après Daubenton (/oc. cit., 1767, p. 306) un os pénien de cette espèce était conservé au Cabinet du Roi sous le numéro 1320 ; il en indique très sommairement la forme. DimENxsIoNs Longueur .., FM El MR RES A URa0 Hauteur pres de la:tête 1... 000 D Hauteur derrière la lame antérieure... 2.5 Largeur Ra ru 2 Macaque toque |[Macacus pilealtus Shaw.) (fig. 8), — Un exemplaire : Muséum d'histoire naturelle de Toulouse. Parfaitement rectiligne, l'os pénien de celte espèce s’effile en arrière et s’élale en spatule en avant. Il est arrondi sur toute sa longueur, sauf au niveau de la spatule ; il présente son plus grand diamètre près de la tête, de à là il diminue progressivement dans les deux Fi. 8. ne | % Le La tête ést régulièrement conique et la So ADO pointe en est très légèrement relevée. La spatule antérieure est divisée en deux lobes, l’un dorsal, l’autre ventral, par une pelilte encoche. Le lobe dorsal, de beaucoup plus développé, s'élève plus que. le ventral ne s’abaisse; l’un et l’autre, à leur extrémité, portent une faible nodosité. DimExsIoNS Longueur esse, TOME 20 Hauteur, près de la tète.. Ju 3 Hauteur, près de l'extrémité... :. 2 Éoreur mOoNBnne. er hs, Le 2.0 Hauteur de la spatule. ........ 2: 0 Macaque commun (MWaiacus fascicularis Raffl.) (fig. 9). — Deux exemplaires : Muséum d'histoire naturelle de Tou- % louse. L'os pénien du Macaque commun est une courte baguette, épaisse dans sa portion moyenne et diminuant progressive- ment de ce niveau vers les deux bouts. Sur un sujet, le plus âgé, la pièce décrit une courbe à convexité ventrale surtout accentuée à l'avant, l’extrémilé antérieure étant fortement A relevée; c'est à peine si la tête y est infléchie. L'autre sujet, ayant également l'extrémité relevée mais marquant en outre un fort infléchissement de la lèle, a l'aspect d'un S très étendu. Le corps esl lisse sur AP toute sa longueur sans aucun accident. Fic. 9. ? S F è u 1 5 L'os est arrondi avec tendance à formalion PA d’une arète dorsale. La tête, plus ou moins fuscicularis Rañl. CA ñ , DR CNONE #4 (profil}. _acuminée, est rugueuse; lextrémité est - arrondie, un peu renflée sur le pelil sujet. DIMENSIONS MOMAUGUT ne 10 12 RÉTUÉGUP MAX. 0e. 0 1:25 155 PU LOTU Tin. sr | | Longueur moyenne.... 1.25 LES Macaque maimon (Macacus nemestrinus L.) (fig. 10). — = Un exemplaire : Muséum d'histoire naturelle de Bordeaux. Parièle, très Jongue, et le corps de l'os. pénien de celte espèce étant également incurvés, il existe deux concavilés . dorsales se faisant suite; à leur point de Re rencontre est une nodosité. Ventralement fie: 10 la tète dessine une convexilé marquée Monone le corps, au contraire, a une légère ten- nemestrinus L. dance à être concave. (profil). L'os est un peu aplati latéralement, d'où résulle la formalion de crêtes dorsale et ventrale, d’ailleurs peu accusées; au niveau de la lète la crête ventrale est noduleuse. La têle de l'os pénien du Macaque maimon est très longue ; elle est égale au tiers de la longueur totale de la pièce ; elle est nettement séparée du corps par une crête oblique d'avant en arrière et de haut en bas; elle est un peu rugueuse tandis que le corps est absolument lisse; elle se termine en pointe tronquée. / Phn L'extrémité antérieure est notablement relevée; elle se ter- mine dorsalement en pointe, landis qu'existe un petit talon ventral. DIMENSIONS “4 É ONE PRE A AU, ER Hauteur, près de la tête... .: 3 Hauteur, près de l'extrémité. ..... 2 Largeur inoyenrie 2.1 1. Je N Macacus rhésus (Macacus rhesus Audeb.) (fig. 11). — Un. exemplaire : Muséum d'histoire naturelle de Bordeaux. L'os pénien du Macaque rhésus est une mince baguette arrondie, sans accident ni crête, de même diamètre sur > toute sa longueur, et lisse sauf sur la tête qui est rugueuse. La tête est un peû ‘infléchie, tandis que l'extrémité est légèrement relevée. Sur la face ventlrale, au niveau du relève- Fi: 11. Macacus rhesus Audeb. (profil). ment de l'extrémité antérieure, est un très léger talon; sur la même face, près de l’infléchissement de la tête, sont de petites nodosités. DimExsIoxs ORAN M. A 10 Diamatre ee en Ne vies Il : Cynocéphale papion (Cynocephalus sphinx: E. Geoft.) (fig. 12). — Un exemplaire : Muséum national d'histoire naturelle de Paris. — Un exemplaire : Muséum d'histoire naturelle de Toulouse. L'os pénien de cette espèce est une courte baguette assez irrégulière par suite de l'existence de nodosités éparses sur toute sa surface. Dans son ensemble il est légèrement incurvé ventralement, de sorte que l'extrémité est un peu infléchie. | ge _ Le tiers antérieur de l'os est subarrondi, avec tendance à formation de faces latéro-dorsales et d'une crête dorsale assez nette. La région postérieure est élargie, mais plus d'un côté que de l’autre, ce qui contribue à déter- RU _miner l'irrégularilé de la pièce; elle pré- ET — sente un aplatissement ventral bien mar- qué, mais sans goutlière uréthrale. CONTES La tête, rugueuse, se termine par un Pics Le. sommel assez acuminé pouvant prendre | na zynocephalus sphinx l’aspéct d’un petit téton rétréci (exemplaire Geo , , r 17 trie: \ , é de Paris). L'extrémité antérieure n'est pas \hiemplaire de Paris, renflée en nodosilé. fn LCA UENNS a + inf. : vue dorsale). Daubenton (/oc. cit., 1767, p. 189) signale qu'un os pénien de céelte espèce élail conservé au Cabinet du Roi sous le numéro 1306 ; il en indique très sommairement la forme. DiImMExSIoNS Ex. de Bordeaux Ex. de Toulouse LT ENNE Tr, PAARSMESESRRE ASE 23 21 Hauteur, près de la tête... .. 3 3 Hauteur, près de l'extrémité... 2 3 Huigeur moyenne .:,.0....:. D: 5 Cynocéphale hamadryas (Hamadryas hamadryas L.) (fig. 13). — Un exemplaire : Muséum d'histoire naturelle de Bordeaux. — Un exemplaire : Muséum d'histoire natu- relle de Toulouse. Les deux exemplaires examinés, au premier abord, sem- blent bien différents ; mais une étude altentive montre que ce n'est là qu'une apparence due à des variations d'ordre secon- daire. Nous les décrirons cependant séparément. EXEMPLAIRE DE Borpeaux. — L'os pénien de ce sujet est une courte baguette fusiforme assez massive, légèrement relevée à son extrémité. IT est de section arrondie dans ses trois quarts EL On postérieurs, mais présente vers l'avant un aplatissement mar- qué de la région ventrale sans trace de gouttière uréthrale.: A 2 Le tiers postérieur est fortement renflé; à ce niveau existe même une sorte de bosse Free ventirale; de ce renflement le diamètre. Honda diminue assez rapidement vers l'arrière en hanadryas E. mème temps que se produit un aplalis- (Exemplaire de Bor- sement \atéral, de sorte que la pièce se deaux, profil.) -__ termine par une sorte de bec de flûte ver- tical. L'extrémité est légèrement renflée en une petite nodosité. Sauf au niveau de la tête, la pièce est entièrement lisse. DimExsIoxs FOREST 21 “Hauteur, prés de la tête... LAS Hauteur, près de l'extrémité... nu | ÉurseuE Ro yénne. soin F5 0 Exempraire pe TouLouss. — Cet exemplaire, bien que tou- jours allongé en baguette, est plus irrégulier que le précédent, surtout dans sa partie postérieure ; celle-ci ne forme plus une forte nodosité, bien que cependant elle soit plus renflée que le reste; elle a de plus -une tendance à s’infléchir. L'extrémité est relevée comme sur l'autre sujet d'ou, également, une concavilé dorsale pour l'ensemble. Extrémilé un peu renflée : aplatissement latéral de la tête très marqué; tendance de la région ventrale à s’aplalir, surtout vers l'arrière, mais sans gouttière uréthrale. DIMENSIONS Lonéueut eee nr 22 Hauteur, près de Fr ra dun 3 Hauteur, près de Rekirémané. >. 7 9 Lara enr MO Vennes Re 3.9 SE à 3 GOMPLÉMENT L'os pénien des Singes a élé signalé depuis longtemps déjà par divers auteurs chez plusieurs espèces et il en est fait mention dans divers Traités. Daubenton le fit connaître dès 1767 (/oc. cit.) chez onze espèces ; dix élaient conservés au Cabinet du Roi sous des numéros divers. Il est vrai que de ces os il ne donne qu'une description bien succincte, de une à trois lignes tout au plus, ne parlant que de la forme générale. Plus tard, en 1839, de Blainville écrivait : I D «L'os de la verge existe chez tous Pic: 14. : | G: nféri | ai Fi. 19. inges intérieurs, depuis les Macacus es oiInges 1 , P acacus Ces elle premières Guenons jusqu'aux He be profil). derniers Ghéropithèques. Cet OS japris de Bainvitte est assez pelit, subcylindrique, : à peu près droit. » (1) Il représente ceux du Macacus cyno- ae (fig. 14) et du Cebus apella (fig. 15) que Je reproduis . Il indique que l'os du Cebus apella est un peu to nue à sa be terminale. En 1840, Carus et Otto (2) décrivaient celui d’une Guenon (Simia sabæa) ; ils l'indiquaient comme petit, deux centlimè- tres environ, aplati sur les côtés et enarrière, terminé en avant par une pointe mousse el sans gouttière. Gerhardt, qui a étudié l'os pénien chez diverses espèces simiesques, telles le Cynocephalus Sphinx, le Macacus niger, le Macacus cynomolqus (ce dernier déjà observé el représenté par de Blainville), considère comme constante la présence de cet élément chez tous les Catarrhiniens (3), pour lui son (prolil). D'après de Blainville (li De BLcamnvie, Ostéographie ou descriplion iconographique du squelelte et du système dentaire des Mammifères, vol. 1, fase. Pithécus, p. 52, pl. VII des Cebus. (2) Garus et Orro, Erläulerungstafeln zur vergleichenden Anatomie, Leipzig, : 1840. | | (3) U. GEerHaRDT, Der gegenwärlige Sland der Kenntnisse von den Kopula- tionsorganen der Wirbelliere insbesondere der Amniolen, Hrpeunese, und Forts- chritle der Zoologie, Téna, vol. 1, 1909. AcrTes 1926, 3 on 0e absence serait l'exception. Bien d’autres auteurs partagent d’ailleurs sa manière de voir. Après avoir nié l'existence de l'os pénien chez les bibi | rhiniens (1), Gerhardt, quelques années plus tard (2) le découvre chez l'Hapale jacchus et le Cebus capucinus où il ne mesure que trois millimètres de longueur. Comme consé- quence de ces constatations, dans son travail de 1909, al ajoule : que l’os pénien doit passer inapercu dans bien des cas, chez les Singes, par suite de son extrême petilesse car il est persuadé qu'il existe chez tous les représentants de ce groupe. L'os pénien existerait aussi chez l’Orang, le Chimpanzé el le Gorille. Contrairement à Max Weber (3 ) qui dit ne pas l'avoir rencontré chez les Gibbons, Gerhardt l’a trouvé chez l'Hylobates agilis var. Rafflesii et l'Hylobates leuciscus (4). Les os péniens du Chimpanzé et du Gorille ont élé décou- verts en 1865 par Crisp (5). Le premier fut ensuité revu par U. Gerhardt (6) et étudié en coupes sériées par Ed. Retterer et H. Neuville (7), qui ont surtout fait connaître sa structure et ses rapports avec les parties molles voisines. Chez le Chim- panzé l'os mesure huit millimètres de longueur sur deux de largeur. L'os pénien de l'Orang-Outang fut également découvert par Crisp (loc. cit., 1863), décrit par E. de Pousargues (8), revu par U. Gerhardt (/oc. cit, 1909) et étudié à nouveau, surtout (1) U. GeruarpT, Morphologische und biologische Sludien über die Kopula- tionsorganen der Säugetiere, lenaische Zeitschrift für Naturwissenschaft, Téna, vol. 39, 1905. (2) U. GeruanoT, Ergebn u. Fortsch. d. Zool., 1. Bd., 1909, loc. cit. (3) Max Weger, Die Säugeliere, léna, 1904. (4) U. GErHARDT, loc.cit:, 1909: (5) Epw. Crisp, On the os penis of the Chimpanzee and of the Orang, Pro- ceeding of the Zoology Society of London, 1863, p. 48. (6) U. GEerxaRpT, loc. cil., 1909, p. 534. (7) En. ReTTERER et H. ue Du gland et du pénis du Chimpanzé, Comp- tes rendus de la Sociéte de Biologie, Paris vol: 78, 1919, :p.362. (8) E. pe PousarGues, Note sur l'appareil génilal mâle des Orangs-Outangs, Nouvelles Archives du Muséum d'histoire naturelle, 3 série, t. VIT, 1895, Dia (9) Ep. Rerrerer, Du gland de l'Orang- rquene Comptes rendus de la Société: de Biologie, Paris, vol. 78, 1915, p. 583. , au point de vue histologique, par Ed. Retterer (9). Après . _ de son étendue on ne compte que trois milli- Pa Lie avoir indiqué qu’il occupe l'extrémité distale du gland, de Pousargues le décrit ainsi : « En place, l'os pénial recouvert de son périoste mesure dix-sept millimètres de longueur (fig. 16.) Son diamètre ou son épaisseur varie suivant le point que l’on considère. Sa forme est _ celle d’une massue; il'est renflé dans son quart distal où il mesure einq millimètres suivant Orang-Outang (profil). D'après Pousargues. Fic. 16. son diamètre antéro-postérieur, mais sur le reste mètres d'épaisseur. » Ces dimensions excèdent notablement celles que Crisp a signalées chez le jeune; Grisp indique, en effet, neuf millimètres de longueur sur deux de diamètre. LÉMURIENS Propithèque à diadème (Propithecus diadema Benn.) (fig. 17). — Un exemplaire : Muséum d'histoire naturelle de Toulouse. \ CR Incurvé ventralement, renflé à l'arrière, mince 2 » na À ï) n ? À © f 7 ) L = \ ù MES el grêle à l'avant, l’os pénien du Propithèque à D eus diadème est assez irrégulier dans son ensemble; diadema il est légèrement aplali sur sa face ventrale sur- Benn. (profil). a Ô Penn. (Pro). fout vers l'arrière et l'avant. La tête oranu- leuse, mamelonnée même, n’est pas aiguë; l'extrémité forme une pelite nodosité. 3 DIMENSIONS 2 DATA SUR RE CRRRO RE RES 10 Hauteur, près de La tête......... 2 Hauteur, près de l'extrémité, ..... il ER EnlE MOVENNe "jee. hu te PR OH iE Propithèque d'Edwards /Propithecus diadema Benn. var. Edwarsi Grand.) (fig. 18). — Un exemplaire : Muséum d'histoire naturelle de Bordeaux. L'os pénien de ce Lémurien, très court et très grêle, aplati dorso-ventralement, est faiblement arqué de manière à des- siner dans son ensemble une petite concavité =, ventrale ; il est un peu renflé vers l'arrière. Fi. 18. La tête, légèrement rugueuse, se termine Prapithecus en pointe. L'extrémité est fourchue; les deux diadema Benn. branches, contiguës à leur base, divergent var. Edwardsi L * # : Grckd vers l'avant; elles sont très minces et se Ler- (vue dorsale, Mminent chacune par un tout petit renflement. L'os pénien de cet êlre est complètement différent. de celui de l'espèce type; le fait est à signaler. Je me borne à l'indiquer sans commentaire, faute de documents suffisants. RE DIMENSIONS Longueur: de 9 Hauteur moyenne ....... AS Sc l Lirseurs su à Li chic ue 12 Longueur des branches 707) 3.9 Maki vari /Lemur varius Is. Geoff.) (fig. 19). — Un exem- plaire : Muséum d'histoire naturelle de Toulouse, . 1765. DAUBENTON, Histoire naturelle générale et particulière avec la | description du Cabinet du Roi, Paris, t. XIIT, p. 207 et 224. 1910. Lorar Pour, Beiträge zur Kenntnis des Os penis der Prosimier, Anatomischer Anzeiger, 37 Bd., 1910, p. 297, fie. Dans son ensemble, l'os pénien du Maki vari que j'ai étudié décrit une courbe légère à concavité ventrale; sa tête continue la direction de la courbe, tandis que son extrémité est un peu relevée. Il augmente graduellement de diamètre d’arrière en avant, formant avant l'extrémité antérieure, élargie en lame verticale, une sorte de cou. Po ie L'os a une coupe subtriangulaire, c'est-à-dire qu'il possède deux faces latérales convexes, et une face ventrale légère- arrondies ; il n'y a pas trace de gouttière - uréthrale. Le corps est lisse sur toute son = ment aplatie vers l'arrière; les arèles sont étendue. Fig. 19. . La tête, longue, massive, comprimée laté- Lemur varius Is. Geoff. ralement, est assez rugueuse. Elle est ter- . is M ; ; RNÉeR te re Tig. sup. : profil ; minée carrément. L'extrémité est comprimée fig.inf.: vue dor- À k : sale). de droite à gauche, mais beaucoup plus dor- salement que ventralement, de sorte que le bord dorsal est mince tandis que le ventral est large; l'extrémité revêt ainsi la forme d’une petite spatule à angles arrondis, un peu relevée el formant talon ventral. DiIMENSIONS ‘Longueur... D none ee 15 Hauléur, près de la tête... ....... 2 - “Hauteur, près de l'extrémité... I Lirseurimoyénne 4:20. 1.5 4 La description qui précède diffère sensiblement, dans cer- taines de ses parties, de celle que L. Pohl a donnée. Cet auteur, en effet, indique que les arêtes latérales sont tranchantes et que la tête est cunéiforme; il ne mentionne pas la courbure générale que je signale. Mais ce ne sont là que différences peu importantes ne dépassant pas le degré de variations indi- viduelles que j'ai si souvent notées chez d’autres espèces. Une importance plus notable porte sur la conformation de l’extré- mité, tandis que j'ai vu cette extrémité aplatie latéralement en spatule à angles arrondis, Pohl décrit un aplalissement dorso-ventral dessinant un pentagone. La figure qu'il donne de la face ventrale montre fort bien ces caractères. Daubenton signale l’existence d’un os pénien chez le Maki vari; il lui donne cinq lignes et demie de longueur et indique très succinctement sa forme. Un os pénien de Maki. vari se trouvait au Cabinet du Roi sous le numéro 1262. : Maki mocaco (Lemur mocaco L.) (fig. 20). — Un exem- plaire : Muséum d'histoire naturelle de Toulouse. 1840. Carus et OTrTo, Erläuterungstafeln zur vergleichenden Anatomie Leipzig. 1862, RaTuke, Vorträge zur vergleichenden Anatomie der Wirbeltiere. 1868. R. Owen, Anatomy of Vertebrates, vol. 3. 1873. Huxzey, Lehrbuch der Anatomie der Wirbeltiere, nn 1910. L. Pour, loc. cit., 1910, p. 227, fig. 3. 1914, Ep. RETTERER et H NEUVILLE, Du pénis et du gland de ne lques Lémuriens, C. R. de la Société de Biologie, novembre 1914. Rectiligne lorsqu'il est vu dorsalement, l’os pénien de cette espèce est sinueux de profil; son extrémité est notablement infléchie. Très gros vers l'arrière à l’union du corps et de la tête, 1] diminue progressivement vers CRE à l'avant de façon à former un cou. La région Fic. 20. ventrale est aplatie sur à peu près toute sa Lemur mocaco L. longueur, il n'y a pas de gouttière- uré- (Fig- 4 une de thrale; la région dorsale, arrondie vers il; Gg. de’ droile : Fe TA exlrémilé vue dorsa- [l’arrière est nettement carénée dans ses lement). 2 mat trois quarts antérieurs. La tête est cunéiforme, assez longue, granuleuse, à région. x € dorsale aplatie et à sommet non aigu; elle est séparée du tronc par un très mince relief. L'extrémité est comprimée dorso-ventralement, un peu concave sur la face ventrale et très élargie sur les côtés, formant ainsi deux lobes séparés par une légère entaille. Cet état n’est pas sans rappeler ce qui existe chez certains Carnivores. DiIMENSIONS Lonvueur st A in bou. 15 Hauteur, près de la tête... ,, M Ne Hauteur, près de l’extrémité...... | Larseurde. l'estrémiesuen ue, 3 La description que L. Polh donne d'un os pénien de Maki LI A - 4 4 ‘4 sut tint ini sde tes dé ECS CR RS te, BALE" 7 AVR mocaco concorde assez bien avec la mienne: toutefois l'os qu'il a étudié semble provenir d’un animal plus jeune; il est en elfet de dimensions beaucoup plus réduites et paraît moins renflé à l'arrière. Pohl n'indique pas certains détails que je donne ci-dessus (courbure, concavité de l'extrémité, carène dorsale, elc.). Maki à collier (Lemur fulvus E. Geoff., var. collaris E. Geoff.) _ (fig. 21). — Un exemplaire : Collection de M. Estanove, de Toulouse. L'os pénien du Maki à collier est une frèle baguette, apla- tie latéralement et légèrement incurvée vers le bas dans son ensemble. Fa Par suite de l’aplatissement latéral, l'os présente deux faces latérales et deux crêtes, l’une dorsale, l’autre ventrale. Les deux faces sont planes et lisses; dans leur tiers antérieur elles offrent une indication de RES souttière longitudinale. La lèvre ventrale de re 4 chaque gouitière s'étale un peu en dehors Lemur fulvus formant comme une aile latérale; cela a pour UT HE var. Collaris résultat de rendre la goutlière plus apparente E. Geof. (profil). à ce niveau, en même temps que de consli- tuer un méplat ventral. La crête dorsale, à peine mousse, s'élargit notablement en arrière pour se fondre avec la tubé- rosité céphalique ; dans son ensemble le bord dessine un S très étendu par le fait que l'extrémité s’infléchit légèrement et qu’en avant de la tête est une petite concavité: ces courbes sont peu accentuées. La crête ventrale est large; elle s'étale davantage encore à chaque bout de l'os en formant deux petites surfaces triangulaires ; la postérieure se fond insensi- blement avec la rotondité de la tête: l’antérieure s'étend jusqu'à l'extrémité; cette dernière a l'aspect d'une gouttière longitudinale par le fait que les ailes latérales, qui contribuent à la former, descendent un peu plus bas que la partie ce A moyenne: la gouttière n'intéresse que le quart antérieur dodios.. 2? | La tête, assez infléchie, est renflée principalement sur les côtés où elle forme une petite saillie; dorsalement et ventra- lement elle présente un méplat dû à l'élargissement de Ja crêle correspondante. C’est de beaucoup la partie la plus massive de la pièce qui diminue progressivement d’arrière en avant. En arrière elle se termine en une pointe arrondie. . Sa surface est rugueuse, même mamelonnée ventralement. L'extrémité, rugueuse, est un peu élargie par suite des ailes; elle est en outre renflée en une légère nodosité; sa sec- üon antérieure est divisée par un sillon transversal en deux lobes dont le ventral est le plus gros et le moins avancé. DimMExsioNs LODEUBURAL IS SUR ON | Hauteur moyenne... 2 Larseurmoyenneé.,-#...:%, 43 Aye-Aye (Chiromys madagascariensis LT. Geoff.) (fig. 22). —. Un exemplaire : Muséum d'histoire naturelle de Tou- louse. 1868. R. Owen, loc. cit., vol. 3. 1900. E. ZuüuckERKANDL, Zur Anatomie von Chiromys madagascariensis, Denkschr. Akad. Wiss. Wien, naturw.-math. Kl., vol. 68. 1914. Ep. RETTERER et H. NeuviLLE, loc.-cit., 1914. L'os pénien de FAye est long et sinueux. Il dessine d’abord une convexité ventrale peu arquée mais fort étendue: son extrémité antérieure est infléchie au point d’être presque verticale. Il décroit Fig 9 #1 progressivement d'épaisseur d’arrière en : avant, la tête étant fort grosse et l’extré- Chiromys Madagascariensis mité très mince. Geo panns Sa section est subtriangulaire-dans la moilié postérieure, arrondie en avant. En arrière existent LIRE Aro ve ainsi trois faces et trois bords. Des trois faces l’une est ven- trale et deux sont latéro-dorsales ; la première est à peu près plane, les deux autres sont convexes. Les trois bords sont arrondis ; le dorsal forme cependant une crête, principalement en arrière. Il n’y a pas de gouttière uréthrale. Le corps est parfaitement lisse. La tête, rugueuse, est limitée par un relief marqué. L’extré- mité est très légèrement renflée. : DiMExSIONS POHBUQUTS PMR ren 28 Hauteur, près de la tête. ......... 3 Hauteur, près de l'extrémité... ... | Porno venne; "2/0. 2 COMPLÉMENT IL a été peu écrit sur les os péniens des Lémuriens, bien que cet élément ait été signalé par les auteurs anciens, Dau- benton, de Blainville, Carus et Otto, Huxley, Owen, Rathke, etc. Le travail le plus complet est celui de L. Pohl (1) qui étudie sept espèces dont quatre avaient été observées par ses prédé- cesseurs; puis viennent les recherches de Retterer et Neuville (quatre espèces) (2); à ce nombre J'ai ajouté l'étude de trois espèces qui n'avaient pas encore fait l’objet d'un examen. Je résume ci-dessous, d’après les auteurs qui les ont écrites, les descriptions des os péniens que je n’ai pas pu me procurer. Lemur mongoz !. 1914 Ep. RETTERER et H. NEUVILLE, loc. cit. Retterer et Neuville signalent l’os pénien du Maki mongous comme très court, aplati vers l’extrémité et cylindrique à la base. : ML: Poux, loc:.cit,, 1910. (2) Ep. Rertrerer et H. Neuvie, loc. cit., 1914, D A Lemur catta L. (fig. 23). < 1839. DE BLaiNvicze, Ostéographie ou description iconographique du L A 5 nee L ‘2 squelette et du svstème dentaire des Mammifères, vol. |, fase. 3 Lemur, p. 45, pl: IX. ; cs De Blainville ne décrit pas cet os; il en 4 Pic. 23. donne seulement la représentation ci-contre ‘4 Lemur eatta LL. dui permet toutefois de reconnaître que l’élé- 1 (profil). ment est court, arrondi et courbé en S très. 1 D'après de Blainville. légèrement. | Microcebus murinus Mill. (fig. 24). | 0 1910. -L'"PonE oc cit, p.228, 9 474 D. L'os pénien de ce Lémurien est une baguette de 12 mm. 5 de longueur, très longue par conséquent pour un animal si petit comme d’ailleurs Pohl le fait si bien remarquer. L’élé- Con ment, renflé en arrière, légè- 0 : rement aplali sur les côtés, ele est très infléchi dans son tiers Micrécebus MATE antérieur. Le bord dorsal est (Fig. de gauche : profil; fig. de droile : arrondi, tandis que le ventral Rene vue dorsalemenl). D’après Pohl. est un peu aplati. La portion infléchie est divisée en deux branches fortement arquées de facon à dessiner une convexité externe très accentuée; il en résulle un élargissement de l'extrémilé el un rapprochement des pointes des deux branches. DimMENsIOoNS Longueur, ess 12.5 Nycticebus tardigradus Raff. (fig. 25). 1840. Carus et Orro, loc cit, p. 15, pl. IX, fig. 8. 1910.-L:*Pour,:loc..cit., p, 228, fe) 5. L'os pénien de cette espèce est rectiligne avec léger redres- nl sement de l'extrémité ; il diminue progressivement de dimen- sions d’arrière en avant. | La seclion est triangulaire ; il existe ainsi une-face ventrale assez aplatie, laquelle, dans son tiers proximal, présente une gouttière uréthrale peu Fre095 profonde. Le bord dorsal, vers l'arrière, est également aplali et possède un court sillon médian bien plus profond que le ventral. La tête, latéralement aplatie en forme de coin, est très rugueuse. L’extrémité, comprimée sur les côtés, forme en se Nycticebus lardigradus Raffi..(profil). D'après Pohl. redressant un angle arrondi très obtus. | DimExsioNs Ponpmeur mr ee 17 4 Chirogale Milii E. Geoll. (fie. 26). 1339. DE BLaïNviLLe, loc. cit, vol. T, fase. Lemur, p. 45, pl. IX. 02) D'après la représentalion qu'en donne de Blainville, l'os est fortement coudé à angle CE, obtus, Fextrémité étant ainsi relevée: il décroit Fic. 26. r CR é Q a 9} 2 régulièrement de diamètre d’arrière en avant; Chirogale Milii È è 5 SR AU Hipbor .\olatêre est relativement grosse et l'extrémité His sup. ponts bifurquée; l’encoche qui sépare les deux ig. inf. : vue dor- 2 1 sale.) branches de bifurcation est large et pro- D'après de Blainville, fonde Galago garnetti Ogilb. (fig. 27). 1910. FL. Pour, loc. cit., p. 229, fig. 6. Diminuant progressivement de diamètre d'arrière en avant, l'os pénien du Galago qarnetti est parfaitement rectiligne —= 3 — sauf la tête qui forme une expansion ventrale marquée. Latéralement aplati, il offre deux faces latérales et deux | | bords. Le bord dorsal, Ro eee — dans sa moilié anté- | ne rieure, est üne crête coupante; il est émoussé Galago garnelti Ogilb. (profil). D'après Pobl. vers l'arrière. Le bord ventral, moyennement infléchi au niveau de l'expansion postérieure, se continue : vers l’avant en une crête coupante. La tête, très développée et assez renflée, est CORDRAAE L'extrémité se termine par un petit bouton. DimMENxsIoNS Éétedeur.es ur eu 21 Galago Monteiroi Bartl. (fig. 28). 1904. U. GEeruarpT, Morphologische und biologische Studien über die Kopulationsorgane der Säugetiere, lenaische Zeitschrift fur Natur- wissenschaft, Iéna, vol. XXXIX, 1905. 1908. U. GErRHARDT, Der gegenwärtige Stand der Kenntnisse von den 3 Copulationsorganen der Wirbeltiere insbesondere der Amnioten, Ergebnisse und Fortschritte der Zoologie, vol. I, 1909. 1910. Pour; doc. cit, p. 229, Ge7. l'os pénien de cetle espèce est rectiligne, sauf l'extrémité qui est infléchie et la tête un peu relevée. IL est latéralement comprimé, d’où l'existence d’un bord dorsal et d’un bord _ventral ; les deux Ce : sont en forme de Pic 2e crête coupante. Galago monteiroi Bartl. (profil). La tête, épaissie, DOS ER est rugueuse. L'extrémité est en forme de bouton. DimExsIo\s LOS TES per Rene 24 D EN Galago Senegalensis Geoff. 1914. En. Rerrerer et H. NEUVILLE, loc. cit. Dans cette espèce, Retterer et Neuville n’ont pas trouvé d'os pénien. Tarsius tarsius Erxl.. 19#0 ÆPonr., loc: cit; p. 229: Pohl n'a pas trouvé d'os pénien sur le sujet qu'il a examiné. En résumé, il existe un os pénien chez toutes les espèces de Lémuriens qui ont été examinées Jusqu'à aujourdhui à cet effet, sauf chez le Galago senegalensis et le Tarsius tarsius. C'est pourquoi Max Weber affirme que cet élément existe chez le plus grand nombre des Lémuriens (1); de son côté Pohl (2), qui a fait connaître l'absence d'os pénien chez le Tarsius tarsius dit que de ce qu'il n'ait pas vu cet os sur lPindividu qu'il a étudié, on ne saurait en inférer d’une facon formelle qu'il manque dans l'espèce par la raison qu'il existe partout ailleurs dans ce groupe (3); il peut, par exemple, être fort petit et échapper ainsi à un premier examen. Je suis assez de l’avis de Pohl, surtout après les observations de Gerhardt sur l’Hapale jacchus (voir ci-dessus, page 22) et les recherches sur la Taupe Tal/pa europæa L. (voir ci-dessous, page #1). Quant à la forme même de l'os elle est assez variable. Il est de ces éléments en forme de baguelte; arrondie, triangu- _lairé ou même plus ou moins aplalie; rectiligne, arquée ou sinueuse; à extrémité renflée ou non. La tête est d'aspect très (1) Max Weger, Die Säugeliere, Léna, 1904. (2) L. Pour, 1910, loc. cit. (3) Au moment où Pohl écrivait Retterer et Neuville n'avaient pas encore signalé l'absence de l’os pénien chez le Galago senegalensis. — 34 — différent; arrondie, aplatie, cunéiforme, etc.; l'extrémité antérieure peut être fourchue. Quelques-uns, mais exception- nellement, présentent une gouttière uréthrale. CHÉIROPTÈRES Roussette édule {P/eropus edulis E. Geoff.) (fig. 29). — Un exemplaire : Collection de M. Estanove, de Toulouse. 4 L'os pénien de la Roussette édule a la forme que A. Robin : a dit en selle (1). C'est, en effet, dans son ensemble, une mince plaque relativement large, trapézoïdale isocèle à angles arrondis, dont les bords latéraux s'infléchissent tandis que les antérieur et postérieur se relèvent; c'est justement celle. direction opposée des bords qui donne à la pièce sa forme en selle. Les bords sont épaissis et rugueux; les faces sont lisses. | FiG. 29. L'os n’est pas une plaque continue comme _ Pteropus edulis peut le faire supposer la description qui pré- E. Geoff. cède: 1l est formé par une lame poslérieure (face dorsale). ; he P porlant en avant deux prolongements laté- raux fort larges et très courts. En arrière les deux prolonge- ments sont séparés par un assez grand espace, en avant ils sont contigus sans être soudés; de cette disposition résulte un trou central poursuivi antérieurement par une mince fissure. U. Gerhardt (2) dit n'avoir pas pu observer l'os pénien d’une Roussette édule en mauvais état; le palper ne luia rien révélé. Il en a conclu que l'os était absent ou fort petit. (1) H. A. Romin,' Recherches anatomiques sur les Mammifères de l’ordre des Chéiroptères, Annales des Sciences Naturelles (Zoologie), 6: sér., t. XII, 1881, p.115 : (2) U. Grernanptr, Morphologische und biologische Studien über die Kopula- tionsorgane der Säugetiere, lenaische Zeitschrift für Naturwissenschaft, Téna, vol. XXXIX, 1905, :p: 68. RER TUE LEA À, +. PAU FES PU À re PE ANR 1 \ D - «' STNRNE su à: 1 # “ 1 r ñ FUN D Diuexstons AVE PAS HE SO PRE NE PE 7 Largeur maximum ........... 3 Longueur des cornes. ......... D Rhinolophe grand fer (Rhinolophus ferrum-equinum Schreb.) (fig. 30). — Deux exemplaires : Collection de M. Estanove, de Toulouse. » 1839. DE BLaiNvire, Ostéographie ou description iconographique eom- parée du squelette et du système dentaire des Mammifères, vol. [, fase. Chéiroptères, p. 3L, pl. 10. Dans son ensemble l'os pénien du Rhinolophe grand fer a la forme d’une «€ plume de Calmar » incurvée suivant la face ventrale. La têle, relativement très épaissie, est un cône creux à léger aplalissement dorsal, tandis que la face ventrale présente une petite goutlière longitudinale de la moitié de la longueur du cône; les deux lèvres de cette gouttière se e \ ; . : : Fic. 36. développent en arrière en une très courte 4 AND etre Rhinolophus corne arrondie. Quan Ba parte) FORMANE | er cou € plume », elle est très mince et translucide: Schreb. ; ë à (Fig. sup. : face ven- elle comprend une tige arrondie fixée au lrale ; fig. inf, : pro- fil:) cône et une extrémité en feuille de saule très pointue ; celle-ci, par suite de l'inclinaison ventrale de ses deux moitiés latérales, forme une sorte de gouttière ventrale _et une crête dorsale médiane. DimeNxsIoxs AODO HOUR eo LR er ON TO ae AP CN et LUE SU EAN AP ARS LR RL LEE # np. 0 Sérotine (Eptesicus serotinus Schreb.) (fig. 31). — Deux exemplaires : Muséum d'histoire naturelle de Toulouse. 1904. U. GERHARDT, loc. cit., p. 67. C'est sous la forme d’un stylet arqué très acuminé que se présente l'os pénien de la Sérotine. La tête, en effet, fortement infléchie, est relativement grosse pour l'organe; mais de ce niveau à l’extrémité distale la pièce diminue C | progressivement de largeur de façon à de- Myers venir excessivement aiguë. Eplesicus serotinus Dans le quart proximal qui correspond Schreb. à la portion infléchie, l’os est très élargi dans le sens latéral de façon à présenter une face dorsale et une face ventrale. L'une et l’autre sont creusées d'une gouttière longitudinale; la dorsale est large par suile de l’évasement de ses lèvres en dehors et assez longue, elle se continue en avant par une cavité creusée dans le corps même de los; la goutlière ventrale (gouttière uréthrale) est étroite, courte et se termine: librement à la surface même de la pièce; l’une et l’autre commencent au som- met même de la tête. La surface de l’os est parfaitement lisse. (Grossi deux fois, profil). DimExsIoNs Lonéueusse see rs DT U. Gerhardt signale avoir trouvé un os pénien de 3 mm. de longueur seulement; cet élément était donc d’une lon- gueur bien moindre que ceux que J'ai étudiés. Murin (Vespertilio murinus Schreb.) (fig. 32). — Un exem- | plaire : Muséum d'histoire naturelle de Bordéaux. 1839. DE BLaiNviLee, loc. cit., vol. II, fasc. Chéiroptères, p. 31, pl. 10. 1868. Ercorant, Dei tessuti e degli organi erettili, Memorie dell’ Acade- mia dei Scienze dell'Istituto di Bologna, sér. 2, vol. VIN, p. 281. 1892. TH. GizBERT, Das Os priapi der Säugetiere, Morphologisches Iahr- buch, vol, XVIII, p. 818, pl. XX VII, fig. 17. HD PE L'os pénien de cette espèce est en forme d' «ongle » te] d'Alouette, c’est-à-dire très arqué suivant la face ventrale; à tête un peu renflée et à extrémité très aiguë. Il est légère- ment aplati suivant les faces latérales qui sont parfaitement lisses. La tète, sur sa face ventrale, forme une petite goullière qui n’est que l’abou- q lissement d’un canal dont est creusée la Fic. 52. Vespertilio murinus Schreb, gent légèrement formant comme deux mi- ne taie pci pièce ; Les deux lèvres de la gouttière diver- nimes cornes. Th. Gilbert donne une assez bonne descriplion de cet os, - mais il s'allache surtout à faire connaitre ses rapports avec les parlies molles voisines. Ercolani l'avait d’abord déclaré rudimentaire. La description et la figure de de Blainville sont entière- ment erronées, ni l’une ni l’autre ne correspondent, même de loin, à la réalité. DIMENSIONS ICE QUE MIS TR Es #* Gilbert indique 5 mm. de long. COMPLÉMENT L'os pénien des Chéiroptères a été signalé la première fois \ ) puis recherché par de Blainville chez un assez grand nombre par Daubenton chez la Noctule, Nyctalus noctula Schreb. ({ d'espèces. Il en est ensuile question dans les traités généraux de divers anatomisles ; je signalerai plus spécialement Cuvier (2), Blumenbach (3), Wagner (#4), Siebold et Stannius (5), Gegen- baur (6). Tous l'indiquent comme pelit et fort délicat. En (1) DAUBENTON, Hisloire nalurelle générale el parliculière avec la description du Cabinet du Roi, t. VIII, 1760, pp. 141, 157. (2) G.. Cuvier, Lecons d’Analomie comparée, 1840, L. IT, p. 434. (3) BLuMENBACH, Handbuch der vergleichenden Analomie, 1824, pp. 497, 476. (4) R.. WaGxer, Lehrbuch der Zoolomie, 1843, p. 76. (5) Siesozp et Srannius, Lehrbuch der vergleichenden Analomie der Wir- ” belliere, 1846, vol. II, pp. 465, 470, 471. (6) GEGENBAUR, Grundzüge der vergleichenden Analomie, 1870, p. 891. Actes 1926. 4 1868, Ercolani (1) a noté un os pénial rudimentaire chez tous les Vespertilionides et plus tard A. Robin (2) confirma le fait. Je résume ci-dessous, d’après les auteurs qui les ont écri- tes, les descriptions de quelques os péniens que je n'ai pas étudiés personnellement. | Rhinolophus bihastatus L. (lig. 53). D— D’après de Blainville (/oc. cit, vol. I, fase. pros Chéiroptères, p. 31, pl. X) l'os de cette espèce » Sr ‘ RMS rappelle celui du Grand fer mais il est plus bihastalus L. | (Grossi trois fois, petit; il est en forme « d'épée triquètre ». face dorsale.) < Patte Pas D'après de Blainville, Il en donne une. figure que je reproduis ici. . Vespertilio pipistrellus Schreb. Leydig (3) décrit chez cette espèce un os pénien, fort pelit, divisé en avant en deux pointes el présentant en arrière deux renflements épais conligus. | Nyctalus noctula Schreb. (lig. 34). 1760. DAUBENTON, loc. cit., p. 141, 157. 1839. DE BLAINVILLE, loc. cit. vol. 1, fasc. Chéiroptères, p 31616000 Daubenton décrit ainsi l'os pénien de la Noctule :.« la lon- gueur de cet os est de trois lignes; il à l’extrémité inférieure très déliée et pointue; l’autre extrémilé qui tenait à la verge est beaucoup plus grosse, œ A : \ Er ae elle à une demi-ligne de diamètre. » Me d: Mae ; Nyclalus noctula Cet auteur indique en outre qu'un’ « os de aber la verge » de cette espèce était conservé au (Grossi trois fois, LE TA iRGTS face dorsale.) Cabinet du Roi sous le numéro 791. D'après de Blainville, (1) ErcoLani, 1868, loc. cuil. (2) H. A. Rogin, 1881, loc. cit. (3) Levnic, Lehrbuch der Histologie, 1857, p. 504 € ‘ j » é < } * d RTE * F É k LÉ LA PE 7 au S 1 Enr Tops a rubidé ae Pr & cad cran dc Le gare ts Dr à Est Me 2 2 Sd LS SR 4 DAT Le De Blainville qui à également observé cet os, confirme en tous points la description précédente ; il le compare à un rayon épineux de poisson et en donne la figure que je reproduis ci-contre. En résumé, l'os pénien des Chéiroptères peut offrir les aspects les plus différents. C’est d’ailleurs ce que H. A. to- bin, en 1881 (1), et plus récemment M. Rauther (2) et Th. Gilbert (3) ont montré. Cet os, par exemple, comme chez maintes espèces de Vesperugo peut être allongé et fourchu, les deux branches de bifurcation étant concaves et fortes: chez d'autres, comme les Mégachéiroptères, il est en forme de selle d'après l'expression même de Robin et enveloppe alors tout le gland; enfin il peut être réduit à un stylet à peine visible. Pour.ces auteurs ainsi que pour U. Gerhardt (#4), la présence d’un os pénien semble être générale dans l'ordre des Chéiroplères; Robin ajoute mème (p. 113) que lorsque « cet os semble faire défaut, on en retrouve des vestiges his- tologiques ». Mais Robin qui à étudié un très grand nombre de Chauves-souris se borne à signaler chez elles l'existence d'un os sans le décrire; Gerhardt agit de mème, ainsi que Rauther pour les genres Hipposideros (H. tridens) el Plecotus; pour ce dernier cependant il indique que los est large et qu'il embrasse l'extrémité de l'urèthre comme le ferait un manteau. Il résulte de cet ensemble que l'os pénien a été trouvé chez bien des genres où de Blainville niait son existence; cet auleur, en effet, ne l'avait pas rencontré chez les Roussettes, les Phyllostomes, les (Glossophages, les : Molosses, Îles Taphiens, LC HUE AÆROPIN, 1881, ‘loc: cit. (2) M. RauTtHer, Bermerkungen über den Genilalapparat und die Analdrüsen der Chiropleren, Anatomischer Anzeiger, vol. XXTIT, 1903, pp. 917-519, (3) Th. GizBerr, 1892, loc. cit. (4) U. GERHARDT, 1905, loc. cit, p. 67. U. Geruarpr, Der gegenwärlige Stand der Kenntnisse von Kopu'alionsorganen der Wirbelliere insbesondere der Amniolen, Ergebnisse und Fortschrille der Zoologie, Téna, vol. 1, 1909, pp. 371-374. ee INSECTIVORES Tanrec soyeux (Ericulus setosus Schreb.) (fig. 35). — Un exemplaire : Muséum d'histoire naturelle de Toulouse. De section circulaire sur toute sa longueur, l'os pénien du Tanrec soyeux diminue régulièrement de diamètre de x || l'arrière à l'avant sans présenter de renfle- & ment céphalique ni terminal. La région mes proximale étant très infléchie, il est forte- Ericulus selosus ment coudé en son milieu; au niveau du Schreb. (Grossi deux fois: ig. Coude est une nodosité dorsale assez allon- na né, géé. Par suite de la forme parfaitement vue dorsalement). cylindrique de l'élément, il n’est à décrire ni faces, ni bords. La tête présente une entaille verticale formant deux lèvres latérales assez épaisses: l'extrémité est coupée carrément. | DimMENSIONS LONCUEUT EE ARS RO 7 : COMPLÉMENT À ma connaissance, le premier auteur qui signala l'exis- tence d’un os pénien chez les Insectivores est Daubenton (1); depuis cette époque Jusqu'au commencement du siècle actuel, cet élément ne fut guère indiqué, c'est à peine si de temps à autre il en est parlé (Leydig en 1850, elc); Cuvier niait même son existence dans tout l’ordre (2). Par contre dans ces dernières années, il est à enregistrer plusieurs travaux sur l’os pénien des Inseclivores, travaux qui tendent à affir- mer l'existence de l’os chez la plupart des espèces observées. (1) DauBenrTow, Hisloire naturelle et particulière avec la description du Cabinet du Roi, Paris, t. VIII, 4760, pp. 94, 112. (2) G. Cuvier, Lecons d’Anatomie comparée, 1840, L LIT. PAR E # L'élément fut étudié soit directement soit sur des coupes transversales en série du pénis. Je résume ci-dessous ces travaux. Talpa europæa |. 1760. DAUBENTON, 1760, &. VILT, loc. cit., pp. 94, 112. 1839. DE BLaiNvizze, Ostéographie où description iconographique du squelette et du système dentaire des Mammifères, vol. I, fasc. Insectivores. p. 47. 1850. F. LeyniG, Zur Anatomie der männlichen Geschlechtsorgane und Analdrüsen der Säugetiere, Zeitschrift für wissenschaftliche Zoolo- | qie, vol. II. 1868. Owen, Anatomy of Vertebrates, vol. IT. 1907. W. KaupErN, Beiträge zur Kenntniss der männlichen Geschlechts- organe bei Insectivoren, Zoologischer Iahrbücher, vol. XXIV. 1909. U. GErHaRDT, Der gesenwärtige Stand der Kenntnisse von den Copulationsorganen der Wirbeltiere inshbesondere der Amnioten, Ergebnisse und Fortschritte der Zoologie, Léna, vol 1, p. 365. 4912. J. KazzANDER, Zur Anatomie des Penis bein Maulwurf, Zoologis- cher Anzeiger, p. 446. 1913. W. Kauner\, Eine Kurze Bemerkungen über die Anatomie des Penis beim Maulwurf, Zoologischer Anzeiger, p. 331. Les auteurs, presque tous Allemands, qui ont étudié l'os pénien de la Taupe, semblent ignorer que cet élément fut d'abord signalé par un Français, Daubenton, il y a déjà bien longtemps (1760) et revu ensuite par un autre Français, de Blainville (1839). Daubenton, en effet, le décrit ainsi dans son Histoire naturelle : « Gel os est très délié et n'a qu’une ligne de longueur.» Il indique même qu’un os pénien de Taupe était conservé au Cabinet du Roi sous le numéro 778. De Blainville le compare à un « petit dard oblus, un peu courbé dans le sens vertical, et pourvu dans ce même sens d’une petite crête à sa base. te IL est ensuite fait mention de cel élément par Leydig qui, sans le décrire, le signale comme très délicat, puis par Owen. Plus tard 1l fit l'objet des recherches de Kaudern, Gerhardt et Kazzander. EgY,t CU CRETEIL TITRE DR 2) 1 AN RAS de he # A Kant Te * CR TRE er een Il est à “appelé que dans un premier travail Gerhardt (1) avait nié l'existence d'un os pénien chez la Taupe. Si je rap- porte le fait, ce n'est pas pour le plaisir de relever une erreur d'observation, d’ailleurs corrigée par l’auteur même, mais pour montrer combien parfois, par suite de la petitesse : de l'os pénien, il est difficile de l’apercevoir. Gerhardt consi- dère l'os pénien comme étant dù à l’ossification du septum du corps fibreux, fait d’ailleurs général. Kaudern le situe entre les deux corps caverneux, le consi- dère comme constant et lui donne une longueur variant de 18 mm. 4 à 27 mm. 2 (18.4 à 21 chez lé jeune, 25 à 272 chez l'adulte). Kazzander, qui l’a représenté sur des coupes transversales totales de pénis, ne lui reconnaît que 14 mm. 7. Centetes ecaudatus Schreb. Gerhardt à nié l'existence d’un os pénien chez Centetes ecaudatus Schreb (2): Kaudern, au contraire, a reconnu la présence de cet élément (3), mais ne le décrit pas. Retterer et Neuville parlent aussi d'un os pénien chez cet Insecti- vore (4), mais en attribuent la découverte à Dobson. Erinaceus europæus !. De Blainville (5), Gerhardt (6) et Kazzander (7) nient l'exis- tence d'un os pénien chez le Hérisson. Kaudern (8), au con- traire, signale sa présence. — ——__—_—_——— re (1} U. Gernarpr, Morphologische und biologische Sludien über ‘die Kopula- lionsorgane der Säugeliere, Jenaische Zeilschrift für Nalurwissenschaft, léna, vol: XXXIX, 1005, (2). U. GEernanpT, 1905, toe GUESS DO (3) W. KaupERx, 1907, loc. cit., vol. XXTV. (4) En. RETTERER el IH. NEUVILLE, Des rorganes génilaux externes du Tanrec, Comples rendus de lu Socielé de Biologie, 1917. (5j) DE BLamvizze, 1839, loc. cil., vol. [, fasc. Inseclivorés, p. 47. (6) U. Gerunarpr, 1904 el 1909, loc. cit. | | (CEE KazzaNDbER, Zur Anatomie des Penis von Érinaceus europæus, Analo- mischer Anzeiger, vol. XIII, 1915. , (8) K: KAUDERN, 1901" loc: ci, re © EE DER e A EE ASE a Il est à rappeler que Carus et Otlo (1) avaient signalé une masse cartilagineuse autour de l’urèthre de cet Insectivore ; la même disposition, suivant ces auteurs, existerail aussi chez le Hérisson d'Egypte EÉrinaceus libycus Schreb. _Gerhardt, sur des coupes transversales el longitudinales de pénis, a également constaté la présence d'un anneau cartila- sineux, mais 1 n'y voit rien d’assimilable à un os pénien (2). Il n’existerait pas d'os pénien chez la Musaraigne commune, Sorex vulgaris L. (de Blainville, 1839, ‘oc. c.; Kaudern, 1907, /oc. cit.) et dans les genres Chlysochloris (Kaudern, 1907, doc. cit.; Gerhardt, 1909, loc. cit., p. 367), Condylura: (Kaudern, 1907, /oc. cit. et Gerhardt, 1909, /oc. cit.) et Solenodon (3). | Par contre Gerhardt (1909, /oc. cil., p. 365) en a trouvé un chez les Myogale et les Hylomys; cet os prendrait naissance par ossificalion de la partie antérieure du septum fibreux du pénis. CARNIVORES Ours blanc (Thalassarctos maritimus ErxL.) (fig. 36). — Un exemplaire : Muséum national d'histoire naturelle de Paris. 1911.L. l'or, Das Os penis der Carnivoren einschliesslich der Pinnipe- dier lenaische Zeitschrift für Naturwissenchaft, vol. XX VIL, p. 118, pl'VIl, g,»574)6: L'os pénien de l'Ours blanc est long, régulier, sans acci- dent, lisse. Dans ses deux tiers postérieurs, 1l est nettement rectiligne. (1) Carus el OTro, Erläuterungstafeln zur vergleichenden Anatomie, Leipzig, 1840. (2) U. GERHARDT, 1904, loc. cit. (3) DoBson, A monograph on the [nsectivora systemalic and anatomical, vol. I-TIT, London, 1883-1890. Cr qe Dans son tiers antérieur il dessine dans son ensemble une courbe à convexilé ventrale, mais à ce niveau par suite d’une hauteur variable de l'os la concavité dorsale est plus mar- quée que la convexité ventrale. L'extrémité antérieure forme une deuxième courbe mais de sens contraire et beaucoup plus courte; comme la précédente celte courbe est aussi plus accentuée dorsalement que ventralement. L'os est peu épais de droite à gauche, comme comprimé mème par rapport à la hauteur qui est grande surtout en arrière. La largeur, en effet, ne diminue guère d’arrière en avant, tandis que la hauteur décroit beaucoup dans le même st Fi: 30: Thalassarctlos marilimus Erxl. (profil, réduit de moitié). sens. Se basant sur ce que l'os est ainsi comprimé latérale- ment, Gerhardet dit qu'il est «en forme de grattoir », expres- sion d’ailleurs antérieurement employée par Gilbert pour l'Ours des Cavernes (Ursus spelæus). Sa section est nettement triangulaire, sauf en arrière où la coupe transversale est ovale, et en avant où elle est arrondie. Il en résulte, surtout dans la partie moyenne lexistence d’une face ventrale et de deux faces latérales. La face ven- trale est subconvexe aux deux extrémités; en son milieu elle est à peu près plane, concave même mais très légèrement: celte concavilé, peu étendue, rappelle une gouttière uréthrale élargie vers l'avant, commençant après le sixième antérieur et terminant au tiers postérieur. Les faces latérales sont creusées d’une gouttière longitudinale peu profonde, dont l'arête inférieure est plus marquée que la supérieure; la gouttière est beaucoup plus rapprochée du bord dorsal que du bord ventral; Pohl ne signale pas de gouttière latérale sur aucun des deux échantillons qu'il a observés. Les deux : “> , : arêtes ventrales sont arrondies; elles ne sont pas parallèles, de sorte que l'os, vu ventralement, parait plus ou moins tortueux surtout en avant. La crête dorsale est bien coupante sur toute son étendue, mais principalement dans sa région moyenne, aux deux extrémités, mais plus en avant qu'en arrière, elle a tendance à s'atténuer. La tête est latéralement aplalie par suite de la diminution d'épaisseur de los à ce niveau; cette diminution est due à ce que les deux faces latérales sont taillées en biseau de dehors en dedans au détriment de la face ventrale. Elle est séparée du corps par une crêle mousse très oblique de haut en bas et d’arrière en avant, rejoignant ainsi le bord latéro-ventral ; cette crête est à peine saillante, en avant d'elle l'os est lisse, en arrière la têle est légèrement rugueuse. De cette disposi- tion en biseau, il résulte encore que l'arète dorsale se con- linue régulièrement jusqu’à l'extrémité postérieure et qu'il se forme vers l'arrière une arête ventrale dans le prolongement de la face ventrale. | | L'extrémité est un, peu renflée et très infléchie; sa portion libre antérieure est une surface elliptique située dans un plan à peu près vertical, elle est très irrégulière et fortement mamelonnée. Sur l’un des sujets examinés par Pohl, l’extré- milé était légèrement bifurquée ; la fourche ne mesurait qu’un millimètre de profondeur. Dimexsroxs _ HONOR PRE ANNEE 168 Hauteur, près de la tête......... 13 Hauteur, près de l'extrémité. .... 6 DANSE EXT LU cord 6 F] Les deux sujets de Pohl mesuraient respectivement 186 et 180 millimètres de longueur. — À4G — , Ours des Cavernes (Ursus spelæus Rosen.) (fig. 37). Neuf exemplaires : six du Muséum d'histoire naturelle de Bordeaux; deux de Ia collection Daleau, de Bourg- sur-Gironde (Gironde); un du Musée Dubalen, de Mont- de-Marsan. 1892. Gizserr, Das Os priapi der Säugethiere, Morphologisches lahrbuch, vol. VIIE, p. 818, pl: XX VII, fs 48, 1894. NorpManx, Der Rutenknochen der fossilen Bären aus dem Kno- chenlager anfern Odessa, Bull. phys. math. Acad. Saint-Péters- | bourg, t. VIT, p. 140: 1911. L. Pour, loc. cit., p. 119, pl. VII, fig. 56 a, b. ; 1912. K. GREVÉ, Mail cn zur Frage über die Formen der Braunen Büren, Ursus arctos L., Korrespondenzblatt des Naturforscher- Vereins zu Riga, vol. XLV, P- 96. Les six exemplaires du Muséum d histoire naturelle «de Bordeaux proviennent de gisements différents: aucun d'eux n'est complet. Quatre d’entre eux, en effet, ont l'extrémité antérieure plus ou moins tronquée, ils ont été ramassés res- pectivement dans les grottes de Malarnaud, Aubert, L’'Herm (Ariège) et dans celle de Lachaise (Charente); les deux autres (Malarnaud et L'Herm) ont leurs deux extrémités endomma- gées, celui de Malarnaud appartenait à un Jeune sujet. Des deux exemplaires de la collection Daleau, l’un est entier, l'autre incomplet; ils proviennent de la grotte quaternaire de Pair-non-pair, commune de Marcamps (Gironde). Le sujet entier fut trouvé le 25 février 1898 dans la couche F° (acheuléo-moustérien); le sujet incomplet fut extrait: le IS juin 1902 de la couche AD ou n° 3 (aurignacien des auteurs nouveaux ou éburnien de Piette),'il n’est représenté que par sa parlie subantérieure sur une longueur de 115 mm. L'exemplaire du Musée Dubalen ne comprend que la moitié postérieure, mais en bon état; 1l provient de la grotte d'Isturitz (Basses-Pyrénées). L'échantillon complet que J'ai étudié (collection Daleau) est à peu près droil dans son ensemble, c’est à peine si l’on peut distinguer une légère courbure générale à concavité ventrale: A RNA PR la plupart des sujets de Bordeaux m'ont paru bien plus cour- © bés. L'extrémité distale du sujet de Daleau est brusquement infléchie déterminant ainsi une convexité, mème une légère nodosité dorsale, plus épaisse en arrière qu'en avant; de ce que j'ai pu juger d’après leur état de conservation, sur trois : sujets de Bordeaux l'extrémité distale étail, au contraire, sen- siblement relevée. L'os est de section triangulaire, disposition surtout accen- tuée vers le milieu. Il présente ainsi deux faces latérales et une ventrale, un bord dorsal et deux latéro-ventraux. Fic. 37. Ursus spelæus Rosen. (Exemplaire de M. Daleau: fig. sup. : profil: fig. inf. : face ventrale: figure réduite de moilié). Chaque face latérale, un peu convexe, est creusée d’une souttière longitudinale peu profonde à lèvres arrondies assez saillantes, qui s'étend sur les trois quarts à peu près de la longueur totale sans atteindre l'extrémité, mais dont elle sapproche plus ou moins suivant les sujets. Sur quelques exemplaires la gouttière est large et bien sculptée, sur d'autres elle est à peu près superficielle. La face ventrale est plane, surtout en avant car en arrière elle tend à Ja convexité; elle se rétrécit progressivement vers les deux extrémités. Chez la plupart des exemplaires, mais non chez tous, celte face porte sur ses trois quarts postérieurs une fente irrégulière et sinueuse, généralement plus large vers l'arrière ; celte fente m'a paru être plutôt une faille acciden- Re telle qu'une disposition constitutive et cela d'autant mieux qu'aucun auleur ne la signale et qu'elle n'existe pas chez tous les sujets, de plus sur le sujet de Dubalen, où elle est très nette, par suile de la fracture de l'os, il est facile de se rendre compte qu'il s’agit bien d’une faille. | Le bord dorsal, quoique mousse, est toujours bien caréné; la carène s'étend très près des deux bouts, mais elle est géné- ralement plus accentuée vers l'avant. Les bords latéraux sont arrondis, sur deux sujets bordelais ils deviennent un peu plus tranchants dans la région distale, La lête, bien qu'étant la partie la plus volumineuse de los, est latéralement aplatie comme chez les autres Ours, beau- coup plus que ne l'est le corps lui-même; cet aplatissement est surtout accentué sur un sujet bordelais. Le bord dorsal s'incurve progressivement vers le bas continuant la courbure générale; le bord ventral, suite de la face ventrale | fort rétrécie à ce niveau, est coupant, il descend plus bas que la face formant avec celle-ci un talon parfois très net ; les faces latérales sont légèrement convexes, sauf sur un sujet borde- lais où elles sont planes, elles sont granuleuses. L'extrémité distale légèrement infléchie ou relevée, comme il a été dit, est très aplatie latéralement, d’où un rétrécis- sement très marqué de la face ventrale à ce niveau. La section antérieure de l'os est très allongée dans le sens ver- tical ; elle est plane, rugueuse et assez irrégulière. De chaque côté, l'extrémité porte une petite gouttière longitudinale, différente de la grande gouttière latérale dont il a déjà été parlé. Le jeune sujet Rondes présente les caractères généraux de l'espèce, mais tous moins accentués que sur l'adulte ; c’est ainsi, par exemple, que les grandes goultières latérales sont moins creusées et que celles de lextrémité sont à peine marquées. | RE 7e dar DImENsIONS Sujet de Sujet de Palr-non-pair Lachaise Ragueut. ii Leu er 233 240 (?) Hauteur, près de la tête., ... 26 30 Hauteur, près de l'extrémité... 12 12 Largeur moyenne ......... TU 43 Nordmann décrit six os péniens d'Ours des Cavernes, recueillis dans les couches fossilifères des environs d'Odessa : il les désigne -par les lettres 4, B, C, D, a, b. Sa description ne s'éloigne pas de celle que j'ai donnée; cependant si on la lit atlentivement et si l’on examine avec soin les figures, on constate quelques variations qu'il est intéressant de signaler. Fic. 38. Ursus spelæus losen. (Figure réduite de moitié environ: profil). D'après Nordmann (Fig. b). C'est ainsi, par exemple, que sur le sujet D l'extrémité anté- rieure est peu infléchie et relevée dorsalement sur l’exem- plaire à (fig. 38), dispositions que j'ai rencontrées sur des exemplaires bordelais. De plus le sujet # a une extrémité proximale assez différente des autres ; le bord ventral descend très bas dessinant ainsi vers l'arrière une courbe assez ventrue, il en résulte que ses proportions ne sont plus les mêmes que sur les autres échantillons. Aussi Nordmann tend-il à penser que les six os qu'il a étudiés pourraient appartenir à deux espèces distinctes ; en conclusion, il dit, en effet : « dass die zwei Typen der Ossa penis des Ursus spelæus und die mancherlei Verschiedenheiten der übrigen Gerüstteile für zwei fossile Bärenspezies zu sprechen scheinen. » Je ne ur suivrai pas Nordmann dans cette voie; je me borne à faire remarquer que los pénien conserve seulement dans une même espèce une a/lure générale et qu'il est sujet à bien des variations (je le montrerai plus loin); je ne crois done pas qu'on puisse se baser uniquement sur les caractères de cet os pour créer une espèce nouvelle; du reste ne se baser pour cela que sur un tel élément, sans faire appel à d’autres, serait commettre une faute bien grave. D'autre part jusqu'ici, à ma connaissance du moins, on n'a décrit qu'une seule espèce d'Ours des Cavernes : l'Ürsus spelæus ne comportant qu'une variété européenne, la var. minor Gaud. (1), mais qui est originaire du Pléistocène de la France méridionale et qui na jamais été signalée à Odessa d'où proviennent les sujets f étudiés par Nordmann. On a bien mentionné une deuxième variété, la var. lartetianus Bourg. (2), mais celle-ci appartient au Pléistocène algérien. Les sujets de Nordmann mesurent : Si 2 B C D in ‘1 longueurs. +00 1) 984 917, 218 162 PRE Hauteur, près de la tête... 21 » ) ) 22420 Hauteur, près de l’extrémité. 12 » » ) 12 ) in Le sujet de Pohl provient du Cabinet royal | d'histoire naturelle de Sluttgard; il mesure Fi. 39. . AVE MA : | 228 millimètres de longueur. Son aspect L Ursus spelæus . / à Re re Se | Éore répond assez bien à la description que J'ai (Extrémité vue ventrat). donnée, cependant son extrémité dislale D'après Pohl. ; À x pes hs pu ; (fig. 39) paraît en être assez différente par le fait que sa section antérieure porte, ventralement et de chaque côté, une petite nodosilé apophysaire parfaitement visible sur la figure (pl. VIT, fig. 56 & de Pohl), F4 (1) A. Gaupry, Mat, Hist. Temps qualern., vol. IV, 1892, p. 108, pl. NN. D (2) BourauienarT, Notice Ursidæ, 1868, p. 2, Hist.. Djebelthaya, 1870, pp. 40-45, 1 pl XIE | é indiquer l’origine. Les sujets de Gilbert, bien sommairement décrits, mesu- raient en moyenne 215 millimètres de long. Il est à noter que Gilbert dit que cet os, par suite de son aplatissement latéral, à l'aspect d’un grattoir (falzhein), expression reprise ensuite par la plupart des auteurs allemands mais sans en \ La description et la figure de Grevé concordent assez bien avec celles que j'ai données pour ne pas insister. Le sujet de Grevé provient de Hongrie et appartient au Musée de la Société des Sciences naturelles de Riga. Ses dimensions sont: BP HAMBUTÉ Nr shine 200 — Hauteur, près de Ja tèle........: 20 Hauteur, près de l'extrémité... .. 11 Gerhardt (/oc. cit., 1909, p. 369) signale, sans le décrire, un os pénien chez l'Ursus Spelæus :; il l'indique simplement comme rappelant une baguette latéralement comprimée en forme de grattoir (expression renouvelée de Gilbert). A propos de cette espèce de Blainville écrit dans son Ostéographie : © M. G. Cuvier dit avoir vu, dans la Collection d'Ebel, à Bremen, un os du pénis, et M. Schmerling en cite aussi comme trouvés dans les cavernes de Liège: mais il n'en figure pas, et nous n'en possédons pas. » Ours brun (Ürsus arctos L.) (lig. 40, 41, 42). — Trois exemplaires : un du Muséum d'histoire naturelle de Paris; un du Muséum d'histoire naturelle de Marseille ; un du Muséum d'histoire naturelle de Lyon (1). 1733, PERRAULT, Mémoires pour servir à l’histoire naturelle des ani- maux, Mémoires de l'Académie royale des Sciences, t.-HT, {re partie, | PA (1) L’Ours auquel appartenait cet os était originaire des Karpathes, He D ee 1839. DE BLainvize, Ostéographie ou description iconographique com- parée du sineletie des cinq classes d’animaux vertébrés, fase. Ursüs.-p.. 28 hl°tx: 1868. Owen, Anatomy of Vertebrates, vol. II, p. 672 1909. U. GErHarpT, Der gegenwärtige Stand der Ken se von dèn Kopulationsorganen der Wirbeltiere inshbesondere der Amnioten, Ergebnisse und Fortschritte der Zoologie, Xéna, vol. I. 1912. K. GREvé, loc. cit., pp. 57-60. . + Les os péniens d’Ours brun, que j'ai eu à examiner présen- tent entre eux des caractères communs, mais ont aussi quelques différences. Le sujet parisien est à peu près recti- ligne avec l'extrémité légèrement relevée par une courbe à très grand rayon. Les deux autres, au contraire, sont conca- sk FiG. 40. Ursus arctos L. (Exemplaire de Paris: profil, réduit de moitié). ves ventralement sur toute leur étendue : toutefois la concavité est plus accentuée sur le sujet de Lyon par le fait que le tiers antérieur de l'os marseillais est horizontal; dans les deux c'est à peine si l'extrémité est infléchie; quant à la tête elle suit la direction générale de l'os dans le sujet de Lyon et est un peu relevée dans celui de Marseille. Chez les trois la hauteur diminue progressivement d’arrière en avant. La section de l’os est nettement de forme triangulaire avec base ventrale et arête dorsale sur loute l'étendue de la pièce sauf au niveau de la tête qui est très comprimée latéralement, moins cependant sur le sujet lyonnais que sur les autres. La face ventrale est plus ou moins irrégulière par la raison qu'elle n’est pas nettement limitée partout; elle n’est bien plane et large que dans la région moyenne, cette parlie n'est pas toujours exactement ventrale, pouvant être déjetée de côté, mais quelle que soit sa situalion elle a toujours tendance # “AS OL à présenter une légère incurvation médiane (indice d’une gouttière uréthrale); vers chaque extrémité la face se rétrécit et s’arrondit passant ainsi peu à peu à la forme de crête. Les faces latérales portent une gouttière longitudinale dont la lèvre ventrale est beaucoup plus saillante que l'autre; cette gouttière m'a paru plus antérieure sur le sujet lyonnais que sur les autres. La crête dorsale, plus ou moins arrondie Fic. 41. Ursus arctos L. (Exemplaire de Marseille; profil, réduil de moilié). (Paris et Marseille) ou coupante (Lyon), est d’une netteté absolue sur toute la longueur de l’os, même aux extrémités. Sur les sujets de Paris et de Lyon la tête est comprimée latéralement, longue, relevée vers le haut et rugueuse; elle va en s’acuminant par le fait que le bord ventral se relève même assez brusquement pour former une sorte de pelit talon ventral ; la crète dorsale est large et arrondie, la ventrale est Fic. 42. Ursus arclos L. (Exemplaire de Lyon, profil). coupante ; la tète est séparée du corps, de chaque côté, par un relief marqué. Sur le sujet de Lyon la lèle est moins compri- mée, moins rugueuse, non relevée et non séparée des faces latérales par un relief marqué; elle n’est pas acuminée et le bord ventral ne forme pas de talon. L’extrémité, latéralement comprimée, présente une petite surface antérieure un peu irrégulière et rugueuse, plus sur l'os de Lyon que sur les autres. | AGTES 1926. s) SR UT EUR En somme, des trois sujets que j'ai étudiés, deux étaient. assez semblables, le troisième présentait des caractères parti- culiers. S'agit-il d’une variété? C'est possible, mais rien ne : permet de l’affirmer. DiMExsIONS Ex. de Paris Ex. de Lyon Longueur etienne HN 159 Hauteur, près de la tête....... J 11 Hauteur, près de l'extrémité... 4.5 D Larsen. AS 1 | Ur Owen indique une longueur de six pouces (/oc. cit., p. 672). Perrault décrit ainsi cet os pénien : « L'os de la verge était long de cinq pouces et demi, et gros de quatre lignes vers les os pubis, dont il était éloigné de cinq pouces : en l’un des sujets il avait une double courbure en manière d’une S romaine ; en l’autre il était simplement courbé. » De Blainville décrit ainsi l'os qu’il a observé : « L’os de la verge est considérable et forme, en effet, une grande partie de cet organe. Il est par conséquent assez long, subeylin- drique, canaliculé à sa face supérieure et terminé en avant, après s'être renflé un peu, par une pointe qui oécupe la partie inférieure du renflement. » Cette description est assez défectueuse. D'abord avec Nordmann (/oc. cit., p. 140), je ferai remarquer qu'il n'y a qu’un bord supérieur et non une face et que ce bord ne peut être canaliculé; mais il y a une rainure sur chaque face latérale: de plus l’os est de section triangulaire et n’est donc pas subcylindrique. De Blainville indique une pointe antérieure, je n'en ai point vue et les autres auteurs pas davantage; toutefois cela pourrait n'avoir. rien d’impossible, la pointe de de Blainville, par exemple, pourrait être une des nodosités vues par Pohl qui présenterait exceptionnellement un très grand développement. L'os de de Blainville mesure 165 millimètres. DATES SO U. Gerhardt (/oc. cit., p. 369) indique, sans le décrire, un os pénien chez Ursus arctos ; il le donne comme ayant la forme d’une tige très comprimée latéralement. K. Grevé (loc. cit.) décrit quatre os péniens appartenant au Muséum de l'Association d'Histoire naturelle de Riga, dont trois adultes; de ceux-ci un provenait du gouvernement de Smolensk et les deux autres d’autres parties de la Russie | d'Europe. La lecture attentive des descriptions que donne Grevé et l’examen des figures montrent clairement que si ces os, dans leur ensemble, ont des caractères communs, ils offrent aussi des différences du genre de celles que j'ai rele- vées sur les échantillons que j'ai étudiés. L'un de ces os, en effet, celui de Smolensk, marqué sous le numéro 2, rappelle beaucoup-notre échantillon du Muséum de Marseille ; il ne s’en différencie qu'en ce que le bord ventral, près de la tête, est un peu moins relevé et qu'il ne paraît pas y avoir de séparalion nette entre la tête et les faces latérales. Quant aux deux autres, surtout le numéro 4, ce sont les portraits frappants de notre sujet de Lyon : même régularité dans la forme générale, mêmes caractères pour la tête et l'extrémité; les faces latérale et ventrale sont identiques. Les observations de Grevé et les miennes montrent donc que l’os pénien d'Ursus arclos varie avec les individus. Cela n'a rien d’extraordinaire, puisque au cours de ce travail j'ai trouvé le même fait pour bien d’autres espèces. J'ajouterai que les différences qui existent entre les numé- ros 2 et 4 de Grevé et entre mes sujets de Lyon et de Mar- seille, sont de même ordre que celles indiquées par Nord- mann pour ses spécimens À et à d'Ursus spelæus; Grevé fait la même remarque que moi. Cela porterait à penser que ces sujets À et b auraient appartenu à une seule et même espèce et non à deux, comme on en a émis l’idée (voir ci-dessus p. 49). | LATE RS DIMENSIOXS DES SUJETS DE GREVÉ Numéros des sujets...... 2 3 4 Longueur" see 159128 120048 Hauteur, près de la tête. .... 11 11 9 10 Hauteur, près de l'extrémité . 6 b D D Ed. Retterer et H. Neuville ont étudié sur coupes sériées le pénis d’un Ursus arctos naissant (1). Ils ont constaté chez ce Jeune être un tissu précartlagineux de tout point identique à celui qu'ils ont découvert chez le Chien et aux dépens duquel se développe l'os pénien. Ce corps précartilagineux se présente sous la forme d'une « tigelle plus ou moins arrondie (large de Ü mm. 8 à 0 mm. 9 et épaisse de 0 mm. 6 à 0 mm. 7), formée d'un tissu dense qui fait suite au corps caverneux. Ce tissu est formé de noyaux serrés, très chromatiques, et d’une substance internucléaire, ou protoplasma, homogène sauf quelques trabécules hématoxylinophiles qui le sillonnent. I] est privé de vaisseaux sanguins et son protoplasma est com- mun aux divers éléments. Il rappelle de tout point le tissu précédant le cartilage hyalin ». Ours de Syrie (Ursus arclos, Var. syriacus Hempr. et Ehrenb.) (fig. 43). — Un exemplaire : Muséum d'histoire naturelle de Grenoble. | : Comme chez les autres Ours, l’os pénien est une baguette puissante, diminuant progressivement de diamètre d’arrière en avant; il paraît plus épais, plus fort que celui des Ours précédemment étudiés, surtout en arrière. Sa forme est nettement triangulaire. La face ventrale s'étend sur toute la longueur de la pièce, ne cessant que très près des bouts: en arrière elle s’effile en suivant le mouvement des (1) En. Rerrerer et H. Neuvizce, Du Pénis d'un Ours à la naissance, Comptes rendus de la Société de Biologie, vol. LXX VIII, 1915, p. 327. N ” LS on Var faces latérales ; elle a une tendance à se creuser en une très faible concavité (probablement indice de gouttière uréthrale). Les faces latérales sont creusées d’une gouttière longitudinale, peu profonde mais large. Les deux arêtes ventrales sont très arrondies; la dorsale, très nette, est cependant moins cou- _pante que chez les autres Ours. La tête, latéralement comprimée comme dans les autres espèces, est rugueuse,; elle est séparée des faces latérales par Fc 48: Ursus arctos L., var. syriacus Hempr. et Ehrenb. , y Ï (profil, réduit de moilié). un relief marqué. Les crêtes dorsale et ventrale sont bien indiquées. à L'extrémité distale, cylindrique, est en cou-de-cygne, c’est- à-dire qu'elle se relève un peu dorsalement pour s'infléchir ensuite; mais les deux courbes sont peu marquées. DIMENSIONS Longueur: 4. M Re Cut à A0 Hauteur, près de la tête. .....:. 13 Hauteur, près de l'extrémité. .\:.. 5 Parseurimoyenne le... 9 Kinkajou potto (Cercoleptes caudivoloulus Pall.) (fig. 44). — Un exemplaire : Muséum national d'histoire naturelle de Paris. L'os pénien du Kinkajou potto à une forme très svelte; c'est une longue baguette, légèrement sinueuse, dont l’extré- mité antérieure est infléchie, etqui diminue progressivement d'épaisseur de l'arrière, renflé, vers l'avant, fort mince. L'os est de section triangulaire; cette disposition est sur- tout visible dans La portion moyenne, car en avant et en arrière il est quasiment arrondi. Dans la partie triangulaire on distingue nettement une face ventrale et deux latéro-dor- sales. La face ventrale est plane avec ébauche d’un sillon médian (gouttière uréthrale) qui cesse un peu avant l'extrémité antérieure et ne dépasse pas vers l'arrière le milieu de la pièce. Les faces latéro-dorsales sont un peu convexes. Les SET FrG. 44: Cercoleples caudivolvulus Pall. (Fig. de gauche : profil: fig. de droite : extrémilé vue dorsalement). trois arêtes {une dorsale et deux ventrales) sont arrondies: la dorsale est moins marquée que les deux autres. La tête est très élargie et brusquement tronquée. Elle est creusée en un entonnoir largement ouvert vers l'arrière, dont les bords dorsal et latéraux sont ornés de festons. L'extrémité, d'aspect fort gracieux, est profondément divi- sée par une large encoche en deux parties latérales, délicates et grêles. Chacune de ces parties, à son tour, forme deux petites cornes terminées par une minime nodosité arrondie. De ces cornes, lune est à direction dorsale, l'autre à direction _antéro-ventrale ; cette dernière est la plus longues L'os est lisse sur toute son étendue. DimExsIoNs PoneuetE sabre nt sd Hauteur, près dela tête 11.41.10 r Hauteur, près de l’extrémité...... 0e L'ofseur HiONemnee eau 3 Corne dorsale pret ant tn 2 3 APT (pee Coati brun (Nasua rufa Desm.) (fig. 45). — Trois exem- plaires (un adulte, un jeune et un très jeune) : Muséum d'histoire naturelle de Bordeaux. D D Ponr;/oc, cit, p.123; pl. VIN, fig. 52 et 53 a, b. L'os pénien de cette espèce, assez asymétrique, est recti- ligne dans son ensemble, avec relèvement marqué de la tête et infléchissement de l'extrémité. Le relèvement et l’infléchis- sement sont plus accentués sur l'adulte que sur les deux autres sujets. La, pièce diminue d'épaisseur d’arrière en avant, mais d'une facon assez irrégulière, de sorte, par F1G. 45. Nasua rufa Desm. (Fig. de gauche : profil; fig. de droite : extrémité vue dorsalement). exemple, qu'entre le tiers antérieur et Le tiers moyen existe un élargissement marqué. L'os a une section triangulaire, surtout nette vers l'arrière ; on y distingue ainsi une face ventrale et deux faces latéro- dorsales. La face ventrale est plane; les latéro-dorsales, éga- lement planes, portent dans leur région moyenne une gouttière longitudinale large et peu profonde. L'arête dorsale est très _coupante vers l'arrière; les ventrales sont moins vives, mais non arrondies cependant. En avant, faces et arêtes sont indis- tinctes par suite de la tendance de l'os à s'arrondir. La tête, renflée et assez volumineuse, est rugueuse; la crête dorsale s’aplatit à son niveau. L'extrémité présente un aspect assez spécial. La face ven- trale se relève brusquement en formant une nodosité arrondie très marquée; puis, un peu plus vers l'avant, elle s’affaisse à 45°; le bord dorsal de l'os ne suit nullement ce double 00 : mouvement. En même temps, l'extrémité s’élargit beaucoup, mais non en forme de spatule. En avant est une encoche. profonde qui détermine deux cornes divergentes terminées chacune par une sorte d’ampoule renflée; ventralement, entre les deux nodosités et le talon qui termine le corps, est une petite concavité. Le bord dorsal, par suite de l’écartement des cornes, s’élargit lui-même en une petite surface triangu- laire au centre de laquelle est un très petit orifice qui tra- verse l’os de part en part. Sur l'échantillon jeune, cette disposition de l'extrémité est seulement indiquée, mais toutes les parties sont représentées. Le sujet très Jeune est fort grêle et toutes les parties y sont peu nettes; l’ensemble est irrégulier, un peu bossué; la tête, peu renflée, est arrondie et rugueuse; l'extrémité est simple- ment élargie avec encoche antérieure. Les os décrits par Pohl ne semblent pas beaucoup différer de ceux que J'ai examinés; il n’est à noter que quelques varia- tions sans beaucoup d'importance. Toutefois, Je tiens à signa- ler que les tètes des os de Pohl sont plus relevées que sur mes échantillons, au moins sur le sujet marqué 52 a; de plus l'extrémité de mon adulte est plus profondément divisée par l’encoche et les deux nodosités y sont plus développées; il est vrai que mon sujet devait être probablement plus âgé, puis- qu'il mesurait 86 millimètres de longueur, tandis que ceux de Pohl n'avaient que 83 et 75 millimètres. DimMExsIoxs Adulte Jeune Tres jeune LoOnsueuR A enee rs TA Re (9) 71 40 Hauteur; :prèscde la tèle ele" [ 1e Hauteur, près de l'extrémité... 3 2.5 1.5 Plus erande larceuns 2e 4 % 2 Éongueur'des cornes te #00 440 » » Here TIRE Coati solitaire (Nasua narica L.) (fig. 46, 47). — Trois exemplaires : un adulte : Muséum d'histoire naturelle de Lyon; un jeune et un très Jeune : Muséum d'histoire naturelle de Bordeaux. 1733. C. PERRAULT, loc. cit., 2e partie, p. 20, pl. IL, fig. B. 1911. Poe, loc. cit. p. 122, pl. VII, fig. 54 a, b. L'os pénien adulte du Coati solitaire est une longue baguette, droite sur toute son étendue sauf dans son tiers postérieur qui est légèrement infléchi, ce qui détermine une convexité très nette du bord dorsal. L'exemplaire jeune de Bordeaux est assez irrégulier dans son ensemble; le très jeune, très grêle, également irrégulier même bossué, n'offre Fi1G. 46: Nasua narica L. (Adulte. Exemplaire de Lyon; fig. de gauche : profil; fig. de droite : extrémité antér. vue ventralement). aucun des détails que nous rencontrerons sur les autres. L'os est lisse, sauf sur la têle qui est assez rugueuse, même mamelonnée. I est de section nettement triangulaire dans sa moitié pos- térieure et va s’arrondissant vers l'avant. On y distingue ainsi une face ventrale plane, large vers l'arrière et s'effilant pro- gressivement vers l'extrémité; elle présente un vague indice de gouttère uréthrale, plus nette toutefois près de la tête. La gouttière uréthrale fait défaut sur le jeune sujet de Bordeaux. Les faces latéro-dorsales sont planes vers l’arrière et convexes vers l'avant, elles portent une gouttière longitudinale courte, mais bien marquée par la netteté de sa lèvre inférieure; la gouttière est plus rapprochée de la face ventrale que la crête dorsale. Les arêtes ventrales sont plus nettes près de la tête qu'en avant où elles sont affaiblies par suite de la rotondité A eu de cette région. La crête dorsale arrondie sur toute sa lon- gueur est surtout nette vers l’arrière. La tête est brusquement élargie avec aplatissement dorso- ventral ; parmi les irrégularités qu'elle présente il est surtout à noter deux nodosités ventrales. L'extrémité est bien caractéristique. Elle est fortement élargie en même temps que très aplatie dorso-ventralement, elle prend ainsi une forme qui, d’après la juste remarque de k Pohl, rappelle assez bien un cœur minuscule Vois relié par sa Nasua narica L. pointe au reste (Jeune. Exemplaire de Bordeaux; fig. de gauche : profil; de la pièce La . fig. de droile : extrémité antérieure vue ventralemenl). ; face ventrale de l'extrémité est régulièrement convexe, la dorsale est concave avec deux petites nodosités latérales, le bord antérieur est un peu recourbé vers le haut; cette partie de l'os offre ainsi l’image frappante d’une petite spatule, ou mieux encore d’une cuiller. Sur le plus jeune de mes sujets l'extrémité n'était nullement élargie; elle se terminait en une pointe de même diamètre que le corps même de l'os. La description de Pohl concorde entièrement avec la mienne. L’os qu’il représente est seulement bien plus infléchi ventralement que l'adulte de on que J'ai étudié; sa cour- bure est semblable à celle que j'ai trouvée sur le plus jeune de mes sujets. ; Perrault signale en ces termes un os pénien chez le Coati solitaire (Coati mondé) : « le gland de la verge était garni d'un os uniforme, dont la longueur surpassait de beaucoup à proportion celle des os qui se rencontrent à la verge des autres animaux qui en ont. » La représentation qu'il en four- nit, sans être des meilleures, donne cependant une idée suf- sie de la forme de cet élément. + ARTE ANS CRUE DIMENSIoNS Ex. 0 Ex. deBordeaux Ex. deBordeaux Ex. de Lyon (jeune) (très jeune) Poh! LT ON ENEERRR 76 D 39 97 Hauteur, près de la tête..... D ui 2 ) Hauteur, près de l'extrémité. 2.5 2.9 1.5 ) Hein moyenne :........ re 3 1.5 » | _Gerhardt (1) indique une forme droite pour l'os pénien des Nasua ; il ne signale nullement la courbure de la tête, n1 la forme si spéciale de l'extrémité. De Blainville a donné une très succincte description de l'os pénien du «Coati, sans indication d'espèce. Il le compare à tort à celui du Raton dont il est bien différent; mais il ajoute cependant, ce qui est en accord avec la réalité : « il est seu- lement un peu plus grêle, plus comprimé, et surtout moins courbé à l'extrémité antérieure, terminée par une dilatation cordiforme. » Il en donne une représentation (2); d’après celle-ci nous tendons à penser qu'il s’agit du Nasua narica. Dans ce cas 1l y aurait à noter que l'extrémité antérieure présente deux nodosités latérales qui n'existent pas sur l’exem- plaire de Lyon que j'ai étudié; ce qui m'inclinerait à croire . que le sujet de de Blainville était encore plus âgé que le mien. Raton laveur (Procyon lotor L.) (fig. 48). — Deux exem- plaires : un du Muséum national d'histoire naturelle de Paris ; un du Muséum d'histoire naturelle de Bordeaux. 1760. DauBexToN, Histoire naturelle générale et particulière avec la des- cription du Cabinet du Roi, t. VII, pp. 349, 399, pl. XLIV, fig. 3. 1840: G.'Cuvier, Anatomie comparée, 3e édition, vol. HI, p. 438. (1) U. GerHarpTr, 1909, Joc. cit. (2) M. Ducroroy DE BLaiNvize, Ostéographie ou descriplion iconographique comparée du squelelte et du système dentaire des cinq classes d'animaux vertébrés, vol. II, fasc. des Pelits ours (Subursus), Paris, 1841, p. 32, pl. VIII. at ti es 1841. DE BLainvizze, loc. cit., vol. IL, fase. des Petits ours (Subursus), p. 32, pl. VIE. 1855. GigBer, Die Säugetiere in zoologischer, anatomischer und palôon- tologischer Beziehung. 1878. A. Nuax, Lehrbuch der vergleichenden Anatomie, p. 256. 1892. Th GILBERT, loc cit, pe 817 pl KR VIT Ge 8, | 1911! L. Pour, loc, cut}, p 1424, pl VE fe. 48) à 50,16; 1 L'os, dans son ensemble, présente une double courbure, la partie proximale étant relevée dorsalement et l'extrémité | étant fortement infléchie, beaucoup plus que la partie posté- rieure n'est relevée, d’où une forme en S. La partie moyenne Procyon lotor L. (Exemplaire de Paris; fig. de gauche : profil: fig. de droite : extrémité vue dorsalement). # est à peu près horizontale. Les courbes sont cependant plus < ou moins accentuées suivant les sujets; c’est ainsi, par ' exemple, qu’elles sont beaucoup plus fortes sur l'échantillon de Paris que sur celui de Bordeaux. L'os diminue progressive- ment d'épaisseur d’arrière en avant. | Sur toute son étendue, il est de section triangulaire avec une face ventrale et deux latéro-dorsales. La face ventrale est nettement aplatie, sauf au niveau du quart antérieur où elle est légèrement convexe; elle est suivie par une gouttière uréthrale, médiane, large, mais peu profonde; les deux lèvres de la gouttière sont larges, épaisses, peu hautes et parfaite- | ment arrondies; sur l'échantillon bordelais la gouttière est localisée au tiers postérieur de l'os, sur un échantillon de | Pohl au contraire elle ne s’étendait que sur le tiers antérieur. Sur chaque face latéro-dorsale, dans le tiers moyen, est une | gouttière longitudinale peu marquée, quoique large. Les arêtes sont arrondies mais nettement marquées; la dorsale ne s'atténue que vers la tèle. La tête est assez volumineuse; son élargissement entraine l'effacement des arêtes, surtout de la dorsale; son extrémité arrondie est très légèrement rugueuse. L'extrémité antérieure est bifurquée par une nelle large et peu profonde; les deux branches de bifurcation divergent notablement. Sur les régions dorsale et ventrale de lextré- mité est un méplat triangulaire bien marqué avec tendance à concavité du côté ventral. Chaque branche est latéralement élargie en palette dont les bords sont renflés en léger bourre- let; ce dernier, sur la région dorsale, s'arrête brusquement en formant une pelite nodosité. Tous les auteurs qui ont examiné l'os pénien du Raton laveur insistent sur sa forme en S (Nuhn, Gilbert, Gerhardt, Poht- etc). Daubenton donne une bonne figure de cet os; la lèête y est terminée en pointe, disposilion rencontrée ni par Pohl, ni par Gilbert, ni par moi. Il indique bien les deux courbures en sens inverse et les deux tubercules de lextrémité qu'il dit être € assez comparables aux condyles du fémur de l’homme ». D’après Daubenton un os de la verge de Raton laveur était conservé au Cabinet du Roi sous le numéro 832. De Blainville donne une très courte description de l'os de cette espèce, mais il en fournit une excellente représentation. Il résulte cependant de l’une et de l’autre qu'il a renversé l'élément prenant la région ventrale pour la dorsale: l'os pénien, en général, est caractérisé par une face ventrale et une crête dorsale, de plus la face ventrale présente bien des fois une gouttière uréthrale, or l'os du Procyon lotor possède justement ces deux caractères qui facilitent son orientation ; il est à remarquer que Gilbert, Pohl, etc., ont orienté comme oi. Ce n’est point la direction de l'extrémité qui doit être “prise pour fixer l'orientation, celle-ci pouvant être aussi bien Gb) relevée qu'infléchie suivant les espèces, or de Blainville sem- ble s'être souvent basé sur cette direction pour orienter ses os; ce fut la cause de son erreur. La figure que donne Gilbert concorde bien avec ce que j'ai vu, mais l’on n’y discerne pas les gouttières latérales ; l’auteur n’en parle pas non plus dans son texte. Pohl a eu à examiner trois os de Raton laveur; dans leur ensemble ils rappellent ceux que j'ai étudiés; il n’est à noter de différences marquées que pour la têle qui, d’ailleurs, nest identique chez aucun. Cet auteur, du reste, insiste lui-même sur ces variations. Dimensions Ex. de Ex. de Ex de Ex. de Pohl Paris Bordeaux Gilbert m7 Éongueur tra Ro 94. 108 100 109,980 Hauteur, près dela tête. , 5 6:5%;:9 > HORS Hauteur, près de l'extrémité. 3 4 ) ) A Plus grande largeur .. ... 5 5 » » D Longueur des cornes. 04 4,5- y ) De D Blaireau d'Europe (Meles larus Bodd.) (fig. 49). — Dix. exemplaires : un du Muséum national d'histoire natu- relle de Paris; deux du Muséum d'histoire naturelle de Bordeaux; un du Muséum d'histoire naturelle de Nantes: cinq du Muséum d'histoire naturelle de Nimes: un de la collection de M. Estanove, de Toulouse. 1758. DAUBENTON, loc. cit., t. VIL, p. 132, pl. IX. 1824. BLuMENBACH, Handbuch der vergleichenden Anatomie, p. 476. 1841. DE BLAINvVILLE, loc. cit.,'vol. II, fasc. des Petits ours (Subursus), p. 32, pl. VIIT. 1909. L. Pour, Ueber das Os penis der Mustel den Ienaische Zeitschrift für Naturwissenschaft, vol. XX V, p. 385, fig. 4. 1909 et 1911. À. DE MonTLEzUN, Matériaux pour servir à l’étude des 0S _péniens de Mammifères de France, Société d'histoire naturelle de NAT ER Toulouse, t. XLIT, p. 98, et Association Francaise pour l'avancement des Sciences, session de Toulouse. Par sa forme générale, sauf quelques échantillons, l'os pénien du Blaireau rappelle une baguette assez élancée, légè- rement bossuée, un peu tordue sur elle-même de gauche à droite, élargie vers l’arrière et étalée en une sorle de spatule en avant. Dans son ensemble il décrit une courbe à très long rayon à concavité dorsale, de sorte que l'extrémité est légè- rement relevée; il est cependant des échantillons où la Fic. 49. Meles laxus Bodd. (Exemplaire de Bordeaux: fig. de gauche : profil: fig. de droite : extrémité vue dorsalement). courbe est si peu accentuée que l'extrémité semble être dans le plañ du corps de l'os, ou peu s'en faut (échantillons Estanove, le plus petit de Nîmes). L’os s’amincit progressive- ment d’arrière en avant jusqu'au début de l’étalement de la spatule. | | | La section de l’os est nettement triangulaire, présentant ainsi une face ventrale et deux latérales. La face ven- trale est plane sur toute l’étendue de la pièce sauf au niveau de la tête; sur certains sujets elle a tendance à se creuser. Suivant la ligne médiane se trouve un sillon longitudinal (gouttière uréthrale) qui offre les plus grandes variations avec les sujets. Le plus généralement, le sillon est à peine marqué et par place seulement, c'est comme une suite de petites impressions allongées ; d’autres fois le sillon est trans- formé en une rigole plus ou moins profonde bordée de lèvres plus ou moins saillantes et généralement arrondies, mais sur une partie de la pièce seulement, soit en avant (échantillon de ER Ne Paris, un de Nîmes), soit à l'arrière (un de Nîmes); un échan- lillon de Nîmes et celui de Nantes, fort remarquables, pos- sèdent une gouttière s'étendant sur toute la longueur de la pièce, très large et très profonde à l'avant, plus étroite et plus superficielle près de la tête, les lèvres en sont bien dévelop- pées, et en avant elles se prolongent sur la face ventrale de la spatule englobant l’orifice dont je parlerai plus loin. Les faces latérales, légèrement convexes, portent une gouttière longitudinale large, peu profonde et effilée vers les deux bouts; la gouttière n'existe que sur le tiers moyen. Les crêtes ventrales sont mousses. La crête dorsale est nette, coupante même vers l'arrière sur certains sujets; vers l'avant elle s'atténue progressivement jusqu'à disparition; sur la plupart des sujets elle est même remplacée par une sorte de méplat parcouru par un sillon médian aboutissant à l’orifice dont il° sera prochainement question. DA La tête assez rugueuse varie beaucoup de forme suivant les sujels. Elle peut être très comprimée latéralement, prenant alors l'aspect d'une lame de hache, ou être arrondie en une sorle de massue: d’autres fois elle est conique. Toujours dans le prolongement de l'os, sauf sur un sujet de Nimes où elle est relevée. De chaque côté elle est séparée du corps de l'os par un relief oblique de haut en bas et en avant; au point de rencontre des deux reliefs, sur la région ventrale, est, le plus souvent, une nodosité assez marquée; relief et nodosité peu-, vent faire défaut. Lorsque la tête est très comprimée, il existe, à son niveau, une crête dorsale et une crête ventrale très coupantes. | ; L’extrémité, comme Je l'ai déjà dit, est élargie en spatule, mais plus ou moins suivant les sujets; j'ai vu des échantil- lons (Nîmes) où l'élargissement est à peine indiqué, et d’autres (Nantes) où il est très grand. La face ventrale de la spatule présente toujours une certaine concavilé par suite de l’inflé- chissement des bords latéraux, ce qui a fait dire à Daubenton que l'extrémité antérieure de l’os « est creusée en cuiller sur sa face inférieure ». Le bord antérieur de la spatule, le plus k na PT EE Te Fi souvent arrondi dans son ensemble, est ordinairement orné de festons (de Montlezun); sur le plus grand nombre des échantillons que j'ai étudiés j'ai constaté l'existence d’une échancrure profonde divisant la spatule en deux parlies laté- rales, asymétriques dans la règle; j'ai aussi vu un sujet (Nimes) sans feston, ni échancrure. En son centre, la spatule est percée d'un orifice allongé d'avant en arrière que de _Montlezun compare à un « trou de passe-lacet » ; cet orifice, sur la face ventrale, se continue par la gouttière uréthrale quand elle existe, et sur la face dorsale par le sillon qui prolonge la crêle et que j'ai déjà signalé. Le trou est plus ou moins long et plus ou moins large suivant les sujets; je l’ai toujours vu _ allongé dans le sens de l’axe de la piète ; il peut ne pas être exactement médian, dans ce cas une des branches bordantes est plus étroite que l’autre; il peut aussi arriver qu'il soit très rapproché du bord antérieur au point de paraître débou- cher au dehors par une mince fente. En avant du trou central, qui se rencontre toujours, peuvént se trouver deux ou (rois petits orifices arrondis, en piqûre d'épingle (adulte de Bordeaux), c’est là une disposilion accidentelle. De Blain- ville émet l’idée que l’extrémité antérieure de l’os aurait été primitivement formée de deux lobes séparés qui se seraient soudés par la suite; les divers accidents que j'ai relevés sur les diverses pièces que j'ai étudiées semblent confirmer cette mänière de voir : le trou principal, l’encoche antérieure, la fente qui peut lui faire suite, les piqûres d’ épingles ne seraient que les indices de cette ancienne séparalion. Le jeune sujet de Bordeaux présente une atténualion de tous les caractères; le même fait se produit aussi pour un sujet moyen de Nîmes. Le relèvement de la tête y est moins accentué, la goultière uréthrale peu marquée, ainsi que les goutlières latérales; la lêle est moins délimitée el moins rugueuse; la concavité de la spatule est peu accusée, le trou est absent. | Acres 1926. 6 DimMExsIoNs ! Zn Longueur ....... 68 38 11 69 75 60 5 VU D Haut, pr. tête 0h 364 45 Lo Hauk: pr: oxtr cure 270083 02 3 2 1.75 35 3- 3 Larg. moy. corps. 4 DS d,n à 4 4% Lars. spatule #22 A AE AT 10 5 4 8 82 “ Daubenton indique très sommairement les principales : caractéristiques de l'os; il ne signale que. deux festons°. sur le bord antérieur de la spatule. Un os de la verge de Blaireau se trouvait au Cabinet du Roi sous le numéro 679. De Blainville souligne les principaux caractères et donne deux figures excellentes de l'os; sur l’une d'elles ont voit fort bien l’orifice se continuer au dehors par une fente séparant la spatule en deux branches. Les descriptions de Montlezun concordent entièrement avec la mienne ; cependant la figure qu’il donne indique une eonca- vité dorsale plus accentuée que celle que j'ai observée. La description donnée par Pohl ne s'écarte guère de la mienne; il indique seulement une torsion de l'os vers la gauche tandis que je la donne à droite; la direction de la torsion n'a aucune importance, le seul fait important est qu'elle existe. Zorille variée (Zorilla zorilla Gmel.) (fig. 50) — Un exemplaire : Muséum national d'histoire naturelle de Paris. | a 1841, De BLainvizee, loc. -cit., vol, Il, fasc. Mustela, p. 35, pl. X. 1892. GILBERT, loc. cit., p. 817. 7. 1909. L. Pouz, loc. cit., p. 386, fig. 5. L'os pénien de la Zorille variée dessine une longue courbeà « L: La pires concavité dorsale ; il diminue légèrement de diamètre d’arrière en avant; l’ensemble est irrégulier, noduleux. Il est de forme subtriangulaire sur toute son étendue avec une face ventrale et deux latéro-dorsales ; en avant il est un peu arrondi. La face ventrale, surtout en arrière, est plane ; elle présente un sillon médian longitudinal (gouttière uré- thrale), large et très peu profond, bordé par des lèvres nettes. mais épaisses et arrondies, les lèvres sont encore plus épaisses en arrière qu'en avant. Sur mon sujet, la gout tüière était surtout bien marquée vers le milieu Fc - 50. de la pièce, c'est-à-dire Zovilla zorillà Gmel. (profil). au sommet même de la courbe, en avant et en arrière elle s’atténuait progressivement et terminait en pointe. Les faces latérales, dans leur moitié postérieure, sont creusées d'une gouttière parallèle aux bords el terminée en pointe vers chaque extrémité; cette gouttière lend à rendre l’arête dorsale plus coupante que les ventrales. La tète est peu renflée, pas très irrégulière, rugueuse. L’extrémité est assez complexe. Elle est aplatie dorso-ven- tralement en même temps qu'élargie latéralement; elle est divisée en deux parties, ventrale et dorsale, par une rainure transversale, terminale, large el moyennement profonde. Cette rainure détermine ainsi deux lèvres lisses et régulières, l’une dorsale, l’autre ventrale, avec retournement en bourrelet pour chacune d'elles, d’où résulte une sorte d’évasement; la lèvre ventrale déborde en avant un peu la dorsale. Contre le bour- relet de chaque lèvre est une petite dépression en forme de fosse. Les deux lèvres, latéralement, ne se rejoignent pas, chacune d'elles se terminant par un petit bouton arrondi; de chaque côté sont done deux petits boutons superposés, séparés par un léger sillon. Mure, DimExsioNs Loneteur sr mir 00 Hauteur, près de la tête........ 3 Hauteur, près de l’extrémité.... 2 Plus grande largeur... ...... 3 Larsen dé tèle en eR Le sujet de Pohl diffère assez sensiblement dans certains de ses détails de celui que j'ai étudié. C'est ainsi que la courbe que dessine l’ensemble au lieu d’être régulière est plus accentuée vers l'avant; de plus l’arête dorsale, au lieu d’être coupante sur toute sa longueur, est sensiblement élargie dans la région moyenne, de sorte qu'à ce niveau la section de l'os n'est plus triangulaire, mais bien trapézoïdale. La figure donnée par de Blainville est excellente pour la forme générale et celle de la tête; on y distingue fort bien l’arête de la face latérale. Par contre elle est défeclueuse pour. l'extrémité dont l'aspect ne répond pas très bien à la réalité. Ratel de l'Inde (Mellivora ratel var. Indica Kerr.) (he Ab. — Un exemplaire : Muséum national d'histoire naturelle de Paris. | Le corps de l'os pénien de cette espèce diminue progres- sivement de diamètre d'’arrière en avant; ta tête est très grosse et l'extrémité antérieure, précédée d’un cou assez com- primé, est relevée à 45° environ el étalée-en un très large ét vaste entonnoir. | Il est de section triangulaire; des trois faces l’une est ventrale, les deux autres sont latéro-dorsales. La face ventrale est plane avec, en son milieu, un indice à peine ébauché de sillon uréthral. Les -faces latérales s’élargissent en arrière pour former la tête et ne présentent aucun accident notable. Les arêtes ventrales sont arrondies et légèrement sinueuses, de sorte que si l'ensemble est sensiblement rectiligne les parties ne sont pas parallèles; les arêles sont plus marquées vers les extrémités. La tête est relativement énorme; à son niveau, le bord dorsal se relève, la face ventrale s'abaisse et les faces latérales divergent en dehors; elle conserve cependant la forme sub- triangulaire du corps avec une face ventrale plane. Les deux faces latérales après avoir divergé se rapprochent l’une de eau Mellivora r'alel, var. indica Kerr. (Fig. de gauche : profil; fig. de droite : extrémité vue dorsalement). l’autre, donnant ainsi à la têle une terminaison en bec de flûte avec, pour conséquence, une crête verticale postérieure nette, quoique mousse; cetle crête présente naturellement deux sommets, l’un ventral, l’autre dorsal, tous deux sont arrondis. La tête est fortement rugueuse. Quant à l'extrémité elle s’évase en un très large entonnoir largement fendu sur sa face ventrale. L'ouverture de l’en- tonnoir est plus large que haute, ses bords sont épais et retournés en bourrelet et ses faces lisses, avec cependant de _ chaque côté une légère dépression externe qui se continue le long du cou par une faible gouttière. La fente ventrale est large à ses bouts et rétrécie au milieu, cette disposition est - due à ce qu’à chaque extrémité les lèvres se retournent soit en dehors soit en dedans, en formant une petite nodosité. DimExsroNs ROC UeUT 40e Net eu 61 Hauteur, près de la tête.... 4.5 É Hauteur, près de l’extrémité. 4 Plus grande largeur’... .... D Entonnoir , | Gilbert (1892, /oc. cat.) signale un os pénien chez le Me/- divora ratel (mais non pas chez la variété indica) ; 11 ne décrit ni ne représente cet os, il dit seulement que l'extrémité s’'évase en forme de coupe. Taïra (Galera barbara L.) (fig. 52, 53). — Un exemplaire : Muséum d'histoire naturelle de Bordeaux. 1912. GILBERT, loc. GES pi 8 LT: 1909. Pour, loc. cit , p. 383, fig. 1. Le sujet que j'ai étudié diffère beaucoup de celui de Pohl; mais de leur comparaison et de ce que j'ai constaté chez bien d’autres espèces, je crois être fondé à conclure que le sujet de Pohl est adulte tandis que le mien ne l’est pas, et cela d'autant mieux que le pre- EŒOSTTREE=E = mier mesure 76 millimè- tres de long et le second Fc RUE seulement 51 millimètres. Galera barbara L. (jeune, profil). de Pohl) est une baguette pleine, rectiligne, diminuant régu- 5 ) lièrement de diamètre d’arrière en avant et dont l'extrémité fortement élargie est relevée presque perpendiculairement. O Il n’y a pas de gouttière uréthrale. La tête, non renflée, est. terminée en coin, elle forme une petite concavité dorsale et une concavité ventrale correspondante. Quant à l'extrémité elle est élargie en une sorte de cuilleron assez creux, bordé par un petit bourrelet, ouvert vers l'arrière. Pohl compare l'os, pris dans son ensemble, à une cuiller où à une pipe (fig. 53). \ ° fe * f .: . ; Gilbert ne décrit ni ne représente cet os; il dit seulement que c'est une baguette élargre en forme de flèche, disposition qui se rapprocherait assez bien de ce que j'ai vu. L'os adulte (description Mn L'os pénien que J'ai étudié et qui, très probablement, appar- {enait à un jeune sujet est également rectiligne avec l'extré- milé antérieure très légèrement relevée ; il diminue progres- sivement de diamètrèé d’arrière en avant. Sur toute sa longueur ‘il est très comprimé latéralement, beaucoup plus cependant dans ses deux liers postérieurs que dans le tiers - antérieur (fig. 52). Il présente une section triangulaire, mais orientée différem- ment au milieu et à l'arrière, c'est-à-dire qu'au tiers moyen Galera barbara L. (Adulte. Fig. sup. : vue dorsale; fig. inf. : extrémité vue de profil). D'après Pohl. se trouvent une base dorsale et une carène ventrale, tandis que dans le tiers postérieur c'est Justement le contraire ; dans les deux régions les bases sont légèrement convexes et les carènes très coupantes. Cette disposition tend à donner à l'os un aspect très irrégulier. Il n'y a pas de gouttière uréthrale. - Les faces latérales, plus ou moins bossuées, portent une gout- _ tière longitudinale dans chacun de leurs liers moyen el postérieur, mais celle d’un tiers n’est pas dans le prolonge- ! ment de celle de l’autre tiers. La tête un peu arrondie, non renflée, est à peine rugueuse. L'extrémité est aplatie en spatule, lisse, concave dorsale- ment, convexe en dessous; son bord antérieur est un peu festonné. | | DimExsioNs AIBOABUQUE. D uso rene D ; Hauteur, près de la tète........ 3 ‘Hauteur, près de l'extrémité. .... 2 Largeur moyenne du corps..... 1 5 Largeur de la spatule. ......... 2 tre Martre (Mustela martes L.) (fig. 54,55). — Sept exemplaires : un du Muséum d'histoire naturelle de Bordeaux ; un du Muséum d'histoire naturelle de Nantes : cinq du Muséum d'histoire naturelle de Toulouse. 1758. DaAUBENTON, loc. cit., vol. VIT, p. 198. 1841. DE BLainvieee, loc. cit, vol. Il, fase. Mustelas, p. 35, pl. X. 1901. GEGENBAUR, Vergleichenden Anatomie der Wirbeltiere, vol. IF, ts p. 546. 1909 Po, “loc. cit, 880; fe. 17 1909-1910. DE MoxTLEzun, loc. cit., p. 98 et p. 137 L'os pénien de cette espèce est une assez longue baguette dont le quart antérieur est relevé dorsalement:; l'extrémité posté- rieure peut être infléchie. Le relèvement antérieur est plus ou moins accentué suivant les exemplaires, c'est même ce qui frappe le plus HU on examine simultanément un certain nombre de ces os. Dans un des cas que j'ai observés, l’ex- bi trémité n’est guère plus élevée Fic. 54. ; que le reste de la pièce: s Mustela marles L. I ed AUPIÈRer dan (Exemplaire de Toulouse: profil). un autre, au contraire, elle est dressée de facon que son axe fait un angle d'environ 800 avec celui du corps.Ce sont [à les deux dispositions extrèmes que j'ai vues, les autres sont intermédiaires. Par suite de l’infléchissement de la tête et du relèvement de l'extrémité, la région dorsale de l'os dessine une convexilé très marquée, suivie en avant d’une concavité. Il existe une torsion de gauche à droite de la partie anté- rieure ; de plus, sur deux sujets, cette dernière élait nettement déjelée du côté droit. Le diamètre de l'os diminue peu d'arrière en avant; la tête est cependant loujours un peu plus renflée que le corps et l'extrémité est aplatie. L'élément est de section triangulaire; il présente ainsi une face ventrale et deux latéro-dorsales. La face ventrale est plane; en avant, dans la majorité des cas, sur un tiers de 2. PA | sn M ER SPP AE NME CER se Le A y der la longueur environ, elle présente une gouttière uréthrale à lèvres épaisses qui se poursuit jusqu'à l'extrémité; vers Varrière la goutlière s’efface peu à peu en devenant de plus en plus superficielle. La gouttière peut être continuée posté- rieurement par un étroit sillon médian, à peine profond, . fréquemment interrompu. Sur quelques sujets la gouttière peut n'être représentée que par un sillon continu et bien marqué, ou remplacée | | par une série de points (mm nie espacés ; elle peut aussi ue | faire entièrement défaut mo Mustela martes L. (Toulouse, Nantes). Les (Jeune ; profil). D’après Pohl. faces latéro-dorsales sont convexes et lisses. Les bords sont arrondis, toutefois le dorsal l’est beaucoup moins que les autres et constitue une arête assez netle, du moins chez certains exemplaires. La tête, arrondie ou plus ou moins acuminée, dans le pro- longement du corps ou le plus souvent infléchie, n'est jamais très renflée. Elle est parfois séparée du corps par un bourrelet saillant et elle est assez rugueuse, même irrégulière dans certains cas. Elle peut être fortement aplatie en lame verticale avec arêles très coupantes (Nantes); la lèle est alors haute et mince. L'extrémité est aplatie dorso-ventralement, mais par suite de la torsion sus-indiquée, la lame, résultat de cet aplatis- sement, est située dans un plan vertical. Cette sorte de spatule se poursuit généralement vers l'avant par une sorte de pelit bec arrondi assez proéminent. Au centre, est un orifice allongé dans le sens de l'axe, et, par le fait même, de la gouttière uréthrale qui le rejoint d’ailleurs; l’orifice est plus large en avant qu'en arrière. Tel est l'aspect présenté par l'extrémité; mais si l’on examine un assez grand nombre d'échantillons on est en droit d'interpréter tout autrement cette disposition ; c'est ainsi que sur un de mes exemplaires l'orifice était relié à l'extérieur par une fente antérieure, _ c'était comme si deux branches antérieures élaient appliquées l'une contre l’autre sans soudure ; le sujet de Pohl, représenté ci-contre (fig. 55), élait nettement fourchu, il le considère - comme Jeune d’après ce qu'il a vu chez la Fouine. D'après ces faits on peut donc penser que l'extrémité antérieure est primi- tüvement bifide (fait assez commun chez les Carnivores), et admettre que les deux branches de bifurcation s'allongent, se rapprochent, puis se soudent. D’après Daubenton un os pénien de Martre était conservé au Cabinet du Roi sous le numéro 696. DiMENSIONS Longueur: 510 00 EAN ST AD ti Hauteur moyenne ...... 2 MS 2208 2 2,25 Largenr nc nr 2e à 2.107 02 3 Longueur de la spatule.. 4 L :) a Fouine (Mustela foina Erxl.) (fig. 56). — Dix-neuf exem- plaires : sept du Muséum d'histoire naturelle de Bor- deaux; un du Muséum d'histoire naturelle de Nantes: dix du Muséum d'histoire naturelle de Nimes; un de la collection de M. Estanove, de Toulouse. | 1758. DAUBENTON, loc. cit., vol. VIT, p. 197. 1824. Prevosr et Dumas, Observations relatives à appareil Sons ou des animaux mâles, Annales des Sciences Naturelles, 124,02 1840. Carus et Orro, Erläuterungstafeln zur vergleichenden Anatomie, Leipzig, p. 16, pl. 1 fig. 13. 1841. DE BLAINVILLE, vol. , fase. Mustelas, p. 35, pl. X. 1892. TH. GILBERT, loc. . p.816 pl. XX VII, fig. 3. 1909. L. Pour, loc. cit., p. 388, fig. 16. 1909. U. GERHARDT, loc. cit., p. 370. ‘1909. DE MonTLEezun, loc. cit., p. 98. 1910. DE MonTLezun, loc. cit., p. 137. (1) Je place ici celle référence bien que les observations de Prévost et Dumas se rapportent au Putois, parce qu'il y a eu confusion de la part de ces auteurs. Ils écrivent, en effel, l'os pénien « légèrement recourbé, el dont l'extrémité extérieure e . OC Foie qui est plale, se lrouve percée d’un trou ovale »; or celle disposition est caractéris- tique de la Fouine el non du Putois; de ou la figure qu'ils donnent ne laisse absolument aucun doute. Le \ PAU AE OO A TONI EN 2 Of 2e 1913. En. RerrTerer et NEUvILLE, Du squelette pénien de quelques Mustélidés, Comptes rendus de la Société de Biologie. La forme générale de l'os pénien de la Fouine est une assez longue baguette, assez gracile, à double courbure opposée et inégale : la partie moyenne étant rectiligne, l'extrémité posté- rieure, en ellet, est légèrement infléchie, tandis que l'extrémité antérieure est plus ou moins relevée dans une courbe assez étendue, d’où un aspect en demi-accolade suivant l'expression de A. de Montlezun. L'’os présente, en outre, en avant, une . torsion sur lui-même de facon qu'à ce niveau la face ventrale est tournée à droite et la dorsale à gauche. Il est enfin à noter que l'os est plus ou moins si- nueux,; 1l diminue ue. FiG. 56. peu de diamètre d'arrière en avant. Cette forme typique présente de nombreuses variations Mustela foina Erxl. (profil). suivant les individus. La partie moyenne rectiligne est plus ou moins longue suivant le degré d'amplitude des deux cour- bures terminales: il én est de très courtes, comme il s'en trouve aussi de fort longues; sur un gros sujet de Nimes la portion moyenne au lieu d'être rectiligne forme une convexité dorsale bien marquée; le même fait se présente sur le sujet : de Nantes, mais moins accentué. Les courbes peuvent avoir plus ou moins d'amplitude, c'est-à-dire commencer plus ou moins loin sur le corps, mais aussi être plus ou moins accen- tuées, cependant l’antérieure est toujours plus marquée que la postérieure. J'ai vu des sujets chez lesquels la tèle était à peine infléchie, d’autres où elle était dans le prolongement -du corps (quatre exemplaires de Nîmes, le sujet de Gilbert) et même un cas (Nîmes) où elle avait tendance à relèvement, l'os décrit alors une courbe unique à concavité dorsale. Quant au relèvement antérieur, il ne fait jamais défaut, mais est bien variable d’accentuation. L’os est parfaitement lisse. L'os est très rarement arrondi, il est plus communément | CE AATS à Le de section triangulaire, présentant alors une face ventrale et deux latéro-dorsales. La face ventrale est généralement plane: quelquefois elle est un peu convexe, c'est dans ce cas que l'os a tendance à prendre la forme cylindrique (quelques-uns de mes sujets, celui de Gilbert). Assez fréquemment, la face ven- trale porte un indice de gouttière uréthrale; c'est un mince sillon médian, plus ou moins marqué, mais jamais très pro- fond et toujours sans lèvres saillantes, il peut s'étendre sur toule la longueur de la face ou être limité à l’une de ses parties; dans les autres cas le sillon fait totalement défaut. Les faces latéro-dorsales sont convexes. Les arêtes sont mousses et arrondies. La tête est bien variable d'aspect. L'état le plus commun est un aplatissement latéral avec formation de crêtes dorsale et ventrale très coupantes; au point de rencontre des deux crêtes peut ètre une nodosité plus ou moins accentuée. D'autres fois, la Lèle a la forme d'une pyramide quadrangu- laire (deux faces latérales, une dorsale et une ventrale) ou triangulaire (une face ventrale et deux latéro-dorsales); les arêtes sont toujours bien nettes et le sommet plus où moins aigu. Il est des cas, enfin, où la têle est renflée en une massue plus ou moins volumineuse. Sauf les cas de forme en massue, la tête est séparée du corps par des arêtes obliques en avant et de haut en bas: ces arêtes varient du bourrelet à peine saillant à la lame aliforme très développée, un peu recourbée vers l’arrière et laissant entre elle et los une sorte de rigole. Dans les têtes à forme de pyramide quadrangulaire, il peut exister quatre arêles Séparatrices, ou quatre ailes suivant les cas (au lieu de deux), une par face (c'est le cas, par exemple, du sujet représenté par de Blainville); de. ces arêtes deux sont dorsales et deux ventrales; leur modalité esl la même que dans le cas précédent. Sur la face dorsale, entre les deux arètes ou ailes, est souvent une petite dépression en forme de cuvette au fond de laquelle peut se trouver un petit sillon longitudinal qui s'éteint en avant sur la crête dorsale (disposition très appa- “ e — 81 — rente sur la figure de de Blainville). La tèle est loujours couverte d aspérités. | _ L'extrémité, légèrement aplatie en spalule, és placée dans un plan vertical ou oblique par suile de la torsion de los à ce niveau; elle est légèrement concave à droite. Sa forme, loin d’être régulière, peut être. ramenée à celle d'un triangle dont le sommet terminal, plus ou moins allongé et aigu suivant les sujets, est souvent renflé en une petite nodosité qui semble prolonger le mouvement de torsion. Il existe de nombreuses variations suivant les ‘individus, je ne les signa- lerai pas par la raison qu'elles ne m'ont pas paru de grande imporlance. En son centre, la spatule est percée d’un orifice en € trou de lacet » (de Montlezun), allongé suivant l'axe et plus ou moins gros : j'en ai vu d'énormes, d’autres très pelils, un presque filiforme (Nimes); la largeur des branches bordant le trou varie, évidemment, avec les dimensions de celui-ci; la branche ventrale est à peu près rectiligne, la dor- sale est fortement arquée et d'autant plus que le trou est plus grand ‘il semble, en somme, que c'est son arcature jointe à l'épaisseur des branches qui donne au trou sa largeur. J'ai vu, sur. un sujet de Bordeaux, un orifice, très long et très étroit, divisé en deux parlies inégales par un pont de subs- tance osseuse. C’est par suite de l'existence de l'orifice et de la forme de l'extrémité que Daubenton a comparé l'os de la Fouine à une aiguille mousse et courbe. Lorsque la gouttière uréthrale se poursuit jusqu'à la spatule, elle est en relation avec l’orifice. _ Sur les jeunes sujels que j'ai examinés, les différents acci- dents caractéristiques de l’os sont bien moins accentués que sur l'adulte; les courbes sont moins marquées, la tête est sénéralement en massue, les crêles séparatrices sont à peine indiquées; mais la boucle est formée. Sur les jeunes de Pohl les deux branches de l'orifice n'étaient pas soudées et plus ou moins courtes suivant les ‘exemplaires; s'appuyant sur cette constatation, Pohl en a conclu que la boucle tire-. rait son origine d'apophyses antérieures primitivement sépa- eos rées qui se souderaient par la suite après s'être rapprochées. Il a pu d'autant mieux formuler cette opinion qu'il a euen main tous les stades de développement jusqu’à l'os parfaite- ment constitué. J’ai précédemment fait une remarque analo- gue pour la Martre. z D'après Daubenton, le Cabinet du Roi a un os pénien de Fouine sous le numéro 692. DimExsioxs Je ne puis donner ici les dimensions de tous les sujets que J'ai étudiés; Je me bornerai à cinq pour fixer les idées et Je donnerai les mesures extrêmes pour les autres : Numéros des sujets... 1 2 3 RARE Autres sujets Lonvubur. #1 65:61:95 DS. Od:s 192 à 05. Hauteur, près tôle 3.998 2 2:07 4 NL) Haut. Dr-eKirém:: 2" ,62%87 10275", 2 2 1:757à °2.5 Largeur moyenne. 3 3 2 25 du ASS Lons.de-H'Spatute 8% 6 7 7 8 D 4 Des 0 Putois vulgaire (1) (Putorius putorius L.) (fig. 57, 58). — Dix-sept exemplaires : cinq du Muséum d'histoire natu- relle de Bordeaux: un du Muséum d'histoire naturelle de Nantes : neuf du Muséum d'histoire naturelle de Nimes : un de la collection de M. Daleau, de Bourg-sur-Gironde ; un de la collection de M. Estanove, de Toulouse. 1758. DauBENToN, doc. cit., vol. VII, p. 223 1841. DE BLaINviLe, loc. cit , vol. IT, fasc. Mustelas, p. 35, pL x. 1843. R. WaGxer, Lehrbuch dr Zootomie, p. 76. 1892. Ta. GILBERT, loc. cit. p. 817, pl. XX VIT, fig. 6 1909. L. Poe, loc. cit., p. 390, fis.. 9. 1909-1910. DE MoxrTLezun, loc. cit., p. 100 et p. 138. L'os pénien du Putois est droit, sauf au niveau de l’extré- mité qui est relevée en forme de crosse. Cette dernière, dans (1) Voir une note au chapitre de la Fouine, p. 78. son ensemble, n’est pas perpendiculaire à la direction géné- rale de l'os; mais bien plutôt oblique vers l'avant ; de plus, sa partie terminale est obliquement dirigée vers l'arrière, constituant ainsi un crochet particulièrement nel, qui est situé dans le plan même de los ou déjeté à droite ou à gau- che, suivant le cas. IL est à noter quelques variations dans la _ modalité du relèvement antérieur; celui-ci, en effet, peut se faire suivant une courbe régulière, d’autres fois au contraire il a lieu en ligne brisée comme par saccades successives (sujels Daleau, Estanove). De plus, l'extrémité antérieure présente une torsion sur son axe de facon que la région ven- trale est un peu tournée vers la droile, disposition qui rappelle ce qui existe chez la Fouine mais avec une certaine atténualion. Très haut vers l'arrière l’os diminue progressive- ment de dimensions vers l'avant; cependant j'ai vu quelques ‘sujets, trois de Nimes par exemple, ayant la mème hauteur sur toute leur étendue. En général, cet élément est assez … irrégulier, comme bossué. Dans ses deux tiers postérieurs, l'os est latéralement com- primé, prenant de ce fait l'aspect d’une lame épaisse rappe- lant un prisme à quatre faces: dans le tiers antérieur la compression est moins accentuée de sorte que los y affecte une forme triangulaire à base ventrale; à ce niveau les faces latérales sont convexes et le bord dorsal arrondi. Dans les deux tiers postérieurs, les faces latérales, qui sont planes, sont suivies par une gouttière longitudinale, commencant contre la.têle et finissant vers l'avant en devenant de plus en plus superficielle. Cette gouttière est plus ou moins profonde suivant les sujets; J'en ai vues d'à peine indiquées (Nimes): elle peut être fort courte ou très longue. Ses lèvres sont ordi- nairement mousses el peu élevées, j'en ai trouvées de coupantes (Nimes); les deux lèvres sont ordinairement semblables, mais assez souvent la supérieure est plus accentuée que l’autre; le fond de Ia rainure est lisse ou chagriné; quant à la direction elle est assez variable : parallèle aux bords, oblique, courbe ou même sinueuse. Les deux gouttières sont rarement symé- Joie triques, il peut même exister entre elles de très grandes différences ; une, par exemple, peut être très développée et l’autre à peine indiquée. Dans le tiers antérieur, la face ventrale présente une pro- fonde et assez large gouttière uréthrale, un peu sinueuse, qui se prolonge jusqu'à l'extrémité en suivant le mouvement de torsion de l'os: elle est plus profonde en avant qu’en arrière où elle cesse en devenant de plus en plus superficielle, de sorte que poslérieurement elle n’est plus représentée que par un CR étroit sillon médian s'étendant pre plus ou moins loin, quelquefois Jusqu'à la tête; ce sillon peut aussi être interrompu par en- ic 9 7: Pulorius putlorius L. (Adulle. Exemplaire de Bordeaux : droit. La gouttière uréthrale est pont bordée par deux lèvres très sail- lantes qui cessent parfois brusquement en formant un ressaut ventral très accentué. La lèvre droite est plus déve- loppée que la gauche, c'est-à-dire qu'elle descend plus bas; elle est aussi plus épaisse, de sorte que la gouttière semble ne plus être médiane, mais déjetée à gauche. : Au niveau de la crosse, on observe souvent une _dispo- silion contraire, c'est-à-dire que la lèvre gauche est la plus développée. La tête, assez irrégulière d° Eu est très grosse pour les dimensions de l'os; elle est comprimée comme la partie pos- térieure du corps, mais elle est moins épaisse que celui-ci ; ce n'est que deux fois que je l'ai vue plus large. Elle est coupée carrément à l'arrière formant ainsi deux angles très prononcés, un dorsal l’autre ventral. Presque toujours très rugueuse, elle est ordinairement séparée du corps par un relief continu, plus ou moins bosselé, ou par une série de nodosités sépa- rées; on note ordinairement une nodosilé ventrale, une dorsale et deux ou trois intermédiaires. Sur certains sujets ces accidents séparatifs n'existent pas, c'est le cas de l’exemplaire de Pohl qui m'a paru être un jeune individu (ce qui expliquerait le fait) et celui de de Blainville; sur ce LATE dernier la tête, au contraire, est séparée du corps par une sorle de cou rétréci. sement de la goutlière, de l’affaisse- L'extrémité est étalée en une petite spatule triangulaire par suite de l'épanouissement de. la gouttière uréthrale, que Daubenton compare à une cuillier par suite de sa forme. La lèvre droite de la gouttière s’'affaisse brusquement dès Île début de l’évasement formant ainsi un angle saillant. Le bord libre terminal de la spatule est à peu près longitudinal, plus ou moins suivant le degré de torsion, et présente deux angles qui sont, par suite, l’un antérieur, l’autre postérieur. Ce dernier étant en très développé contribue à accentuer la forme en crochet de l'extrémité de RSR l'os. La forme de la spatule varie beaucoup suivant le degré d’épanouis- FiG. 58. Pulorius putorius L, (Jeune. Fig. sup. : profil: fig. ment de la lèvre droite, de la longueur inf. : face venlrale). Re . D'après Pohl. du bord terminal, de l’accentuation des angles: le grand développement de ceux-ci dans cerlains cas à fait dire à Pohl que l'extrémité pouvait être bifur- quée. | Chez les jeunes sujets les caractères sont toujours moins _ marqués que sur l'adulte; mais c'est surtout au niveau de la. tèle qu'ils sont moins accentués. Celle-ci peut ne pas être très volumineuse et ses crêtes ou nodosités séparatrices à peine marquées, elle peut aussi ne pas être rugueuse. Le sujet de Gilbert, pour ces raisons, me parait être jeune. Pohl a examiné des sujets plus Jeunes encore. Chez. ceux-ci, les différences d'avec le type sont encore plus accentuées par le fait que non seulement la têle est lisse, moins volumineuse … et sans crêtes séparatrices, mais encore parce que l'extrémité ve n'est pas relevée en crosse; l’os, à peu près rectiligne, avec sa outtière uréthrale alors large et à parois peu saillantes bien D que renflées, affecte alors l'aspect d’une lancette. Il n’est nullement bifurqué comme le sont les jeunes des Martres et des Fouines. Acres 1926. D'après Daubenton, un os de la verge de Putois élait conservé au Cabinet du Roi sous le numéro 701. DimExsioxs Je ne puis vraiment pas donner les dimensions de tous les exemplaires que j'ai étudiés ; je ne le ferai que, pour quelques- uns. Pour les autres je mentionnerai seulement les extrêmes : Numéros des sujets... 1 2 3 4 5 Autres die Longueur. se to MT 456 20 45 46 39 à 47 Haut prèstéte 2020222012 4 5 2085 Haut. pr. extrém: 2.5, 2 15207 es 15 à3 Larg. moyenne... 2.5 . 2:9<2 2 Tdi PAR PAS D Long.dela spatule. 6 à) à) 6:78 se Furet (Putorius furo L.). — Quatre exemplaires : deux du. L 2 Muséum d'histoire naturelle de Bordeaux; deux du Muséum d'histoire naturelle de Nimes. 1758. DAUBENTON, loc. cit., vol. VII, p. 224. 1841. De BLaiNviLee, loc. cit.,.vol. I, fase. Mustelas, p. 35, si X. 1892. GILBERT, loc: cit, p.817, pl XX VII, 5.5. 1909. U. GERHARDT, loc. cit., p. 370. 1909:*L Per loc cit, p.391 ee; t0 1909-1910. DE MoNTLEZUN, loc. cit. p. 100 et p. 137. L'os pénien du Furet, par sa forme générale, rappelle celui du Putois ci-dessus étudié; il est cependant moins gros, moins trapu, en un mot plus grèle que ce dernier; son extrémité proximale est surlout moins forte, proportlionnel- lement aux autres parties de los. Si l’on compare les figures de Putois et de Furet de de Blainville, c’est le contraire qui semble être, cela provient, à mon sens, que le Putois de de Blainville était jeune, tandis que son Furet était parfai- tement adulte. D'autre part l'exemplaire représenté par Gilbert : quan aux dimensions se rapproche beaucoup plus des Putois que J'ai étudiés. Dane dette ss. "à — 81 — Je n'ai pas noté de différence dans la nature du relèvement _ de l'extrémité; comme chez le Putois il existe des degrés de courbure plus ou moins accentués. J'ai observé les mêmes variations que chez ce dernier animal dans la variation des faces latérales et la hauteur de l’os suivant ses régions. D'une facon générale, les gouttières latérales sont moins marquées ; sur un sujet de Nîmes, cependant, les gouttières étaient pro- fondes, relativement longues, et leurs lèvres supérieures élaient très accentuées et fort coupantes. La gouttière uréthrale est moins large et moins profonde que chez Île Putois, ses lèvres sont aussi moins développées; elle paraît, par suite, moins déjetée à gauche; sur le sujet de Pohl elle ne dépassait pas vers l'arrière le milieu de l'os. La tête” présente les mêmes caractères que chez le Putois, mais tous moins accentués. L'extrémité rappelle celle du-Putois:; d'après Pohl, sur le sujet qu'il a examiné elle élait proporlionnellement plus forte que chez ce dernier animal. Chez les jeunes sujets tous les détails sont moins marqués et la tète y est à peine renflée; sur un sujet de Nîmes elle était même plus petite que le corps. D'après Daubenton un os pénien de Furet était conservé au Cabinet du Roi sous le numéro 707. À Ex. de Bordeaux Ex. de Nimes : ee ct ne Longueur... .... PE EN ere dl 13 39 39 Hauteur, près de . tète PAR k k D ’ Hauteur, près de l'extrémité... 2 2 2 155 Parbeur moyenne... lu. de 2 2 à OC en Longueur de la spatule...... RES à) be Vison d'Europe (Putorius lutreola L.). — Trois exemplai- res : deux du Muséum d'histoire naturelle de Bordeaux: un du Muséum d'histoire naturelle de Toulouse. 1841. DE BLAINVILLE, loc. cit., vol. 2, fasc. Mustelas, p. 35, pl. X. 1892. TH. Gizserr, loc. cit., p. 817, pl. XX VII, fig. 4. 1909-1910. De MonTLEZUN, loc. cit., pp. 100 et 137. 1911. L. Pour, loc. cit., p. 158, fig. 4 du.texte. L'os pénien du Vison rappelle celui du Putois bien que moins fort : même forme générale, moins élevée à l'arrière; relèvement identique de l'extrémité, torsion de celle-ci avec élargissement en spatule, elc. La gouttière uréthrale est égale- ment bien marquée, profonde, sinueuse, et toujours un peu déjetée de côté par suite du grand développement des lèvres qui, ici, sont coupantes en général. Les gouttières latérales sont bien marquées. La tête et l'extrémité sont analogues: cependant le sujet de de Blainville diffère sensiblement du Putois par la forme de la tête, et cela aussi bien d'après la figure que d’après la descriplion, cet auleur, en elfet, le décrit ainsi : € L’os pénien du Vison a sensiblement la même forme que celui du Putois, sauf à la base, qui est disposée en ténon de menuisier, avec un arrêt rebroussé. » À mon sens ce n’est là qu'une variation individuelle, comme il en existe tant d'autres sur l'élément que nous étudions, dans toutes les espèces que j'ai examinées; du reste, j'ai noté dans les différents éléments conslilutifs de l’os du Furet, des variations de même ordre que chez le Putois. Il existe chez le Vison une disposilion que je n'ai pas rencontrée chez le Pulois et le Furet. C'est un aplatissement marqué de la: région dorsale dans la partie antérieure; sur cette surface plane 1l peut même exisler une goultière longi- tudinale plus ou moins profonde, irrégulière, à lèvres épaisses et arrondies, plus ou moins saillantes et remontant plus ou moins loin sur la spatule (un sujet bordelais et le sujet toulousain). td MNT CH DIMENSIONS | Ex. de Bordeaux Ex. de à à - A ra AN AN Toulouse _ Longueur.................. 39 36 39 Hauteur, près de la tète. 3 2.5 2 Hauteur, près de Po Pate. 4 RD RER PO 1.5 : Largeur moyenne .......... a 2 2 4 Longueur dé larspatule.. D L 5} L extrémité antérieure du et représenté par de Blainville diffère sensiblement de ce que j'ai vu quant à la forme de la courbure. Celle-ci, en effet, au lieu d’être régulière, est com- _primée en son milieu, même un peu rentrante, ce qui lui donne un aspect de ligne brisée. Nous rencontrerons une dis- position analogue chez la Belette, mais qui alors là est normale. ; _ Belette vulgaire (Putorius vulgaris Erxl.) (fig. 59 et 59, bus). | —— Douze exemplaires : quatre du Muséum d'histoire à naturelle de Bordeaux; sept du Muséum d'histoire natu- 4 relle de Nimes: un de la collection de M. Daleau, de 4 _ Bourg-sur-Gironde. d \ 1758. DAUBENTON, loc. cit., p. 250. 1 1841. De BLranvicce, loc. cit, vol Il, fase. Mustelas, p. 35, pl. X. … 1890. Pmrippo Cavazza, Studien über die in Italien vorkommenden | Wieselarten der Untergattung Arctogale, Zoologischer Anzeiger, ME ce) vol. XXXIV, p 600. RO GTESERT, loc. rot. p. 812, pli X XVII, fig. 6. 199% L Ponr, loccit., p. 391, fig. 11. 1909-1910. DE MonTLEzuN, loc. cit., pp. 100 et 137. L'os pénien de la Belette ressemble beaucoup à celui du Putois sauf les dimensions, car il est petit et fort grêle ; toute- …_ fois les rapports des diverses parties sont dans les mêmes _ proportions. | Il existe cependant ici une disposition spéciale qui fail M nue * pa ï Las RD RE j 12 ‘CA Ps, 4 O0 défaut chez le Putois et que je n'ai jamais vue manquer sur les exemplaires de Belette que j'ai examinés : le relèvement de la têle ne se fait pas suivant une courbe régulière; le sommet de la convexité ventrale, en effet, est comprimé, rentrant même, autrement dit il y a à ce niveau une concavité marquée qui se greffe Fié 59. sur la courbe principale (Pohl et de Blain- Pulorius vulgaris Ville reproduisent la même disposition sur Erxl. leurs dessins et de Montlezun insiste sur ce (HÉCRPIUe de ve caractère spécial). Quelquefois au lieu d’une. x: profil). _ concavité existe un simple méplat. La gouttière uréthrale, toujours très marquée, se présente avec les mêmes caractères que chez le Putois; elle est peut- être ici proportionnellement plus large et semble commencer plus loin vers l'arrière. Sur un sujet bordelais elle commen- cait dès la tête, et occupait, par suite, toute la longueur de l'os ; mais elle était plus profonde en avant qu'en arrière. Les gouttières latérales existent toujours, mais elles offrent des variations analogues à celles que J'ai signalées chez le Putois; toutefois d'une façon générale, elles semblent s’éten- dre un peu plus loin vers l'avant. J'en ai rencontré une plus profonde que luré- gs thrale. ne La tête et l'extrémité sont analogues à > celles du Putois. Fic. 59 bis, ; Pulorius vulgaris _Daubenton, pour la description de la ru (Jeune, grossi 2 fois: Fig. sup. : profil; fig. inf. : face venlrale). - D'après Pohl. Belette renvoie à celle du Putois; il exis- tail un os pénien de cette espèce au Cabinet du Roi sous le numéro-714.. De Blainville rapproche cet os de celui du Putois, sauf pour la tête qui rappellerait celle du Vison (c'est encore là, pour moi, une variation individuelle). J’ajouterai que l'examen des figures de cet auteur montre en outre une identité de conformation de l'extrémité pour la Belette et le Vison. NN 4 Fa 24 1 HE Re 4 Pohl représente et décrit un os Jeune (fig. 59 bs). Celui-ci diffère notablement de l'adulte; il est court, presque rectiligne n'ayant pas la forme en crosse; il est proportionellement plus large et présente un indice de gouttière uréthrale ; la tôte, très réduite, est en forme de coin sans renflement. DimENsioxs Ne pouvant donner ici les dimensions de tous les os que j'ai étudiés, je me bornerai à quelques exemplaires : ur A 20 20 29 Hauteur, près de La tête..... 1.5 1.5 1.5 Il Hauteur, près de l'extrémité. 0.75 DT 00 0.5 Largeur moyenne.......:.. ms Il Il Il Longueur de la spatule...... 275 2 3 Du Hermine (Putorius erminea L.) (fig. 60). — Sept exemplaires : trois du Muséum d'histoire naturelle de Bordeaux; un - du Muséum d'histoire naturelle de Nimes; trois du Muséum d'histoire naturelle de Toulouse. PTS. DAUBENTON, loc. cit., vok'VIl::p. 252. ! 1841. DE BLamnvice, loc. cit., vol. IT, fasc. Mustelas, p. 55, pl. X. 1892. Tu. Gazserr, p. 817, pl. XX VII, fig. 7. MON L>Ponr,-loc: cit, p.389,:fi2.8: 1909-1910. DE MonTLEzux, loc. cit., pp. 101 et 138. L'os pénien de l’'Hermine est bien différent de ceux des Putorius jusqu'ici étudiés. Il est, en effet, mince, grêle, et allongé. La partie antérieure dessine une longue courbe à concavité dorsale remplacée parfois par une ligne brisée plus ou moins anguleuse. La tête est légèrement infléchie. De sorte que, dans son ensemble, l'os n'est pas sans rappeler la forme en demi-accolade de celui de la Fouine, comme le fait très justement remarquer de Montlezun. Avant l'extrémité existe parfois un rétrécissement marqué plus ou moins long. L'os décroit progressivement de l'arrière vers l'avant et loute sa surface, sauf la tête, est parfaitement lisse. PHODREe L'élément est de section triangulaire sur toute sa longueur, présentant ainsi une face ventrale et deux latérales. La face ventrale, dans ses trois quarts antérieurs, est suivie par une. goutlière uréthrale profonde, assez régulière, parfois un peu étranglée en son milieu, dont les lèvres égales sont tran- chantes où mousses suivant les sujets. Les faces lalérales portent une goultière longitudinale, pa- en | rallèle aux bords, plus ou moins courte, Fic. 60. et terminée en pointe vers l’avant. Dulonius Sr RENE La tête varie assez de volume et même (Exemplaire de Bordeaux: de forme. Le plus souvent elle est profil). rée du corps, de chaque côté, par une crête plus ou moins netle et parfois noduleuse. Sur un sujet toulousain, la tête n'élait guère marquée et la pièce se terminait en pointe vers l'arrière. L'extrémité ne forme pas de ue comme chez les êtres précédents, mais une sorte de petit cuilleron déjeté de côté, à droite ou à gauche suivant les sujets. Le cuilleron est ter- miné en avant par une pointe fort aiguë qui est la parte la plus avancée de la pièce. Le cuilleron peut faire défaut: c'est le cas, semble-t-il, du sujet représenté par Gilbert. Pohl a constamment observé une petite perforation au centre du cuilleron; je ne l'ai jamais vue sur les sujets que j'ai eu en main. Pour Pohl il y aurait encore ici soudure de deux branches primitivement distinctes, car sur les jeunes il aurait constaté une bifurcation de l'extrémité ; l’orifice de l’adulte ne serait qu'un reste de la bifurcation après soudure. Daubenton indique qu'un os pénien de Belette élait conservé au Cabinet du Roi sous le numéro 723. DimMENsIoNs Voici quelques dimensions : Ex. de Ex. de Ex. de Toiloues Bordeaux Nimes Re À << Loncueur its ares srl 26 25 254 HO NDT Hauteur, près-de latte: 1: 2 15 49.088281 comprimée latéralement. Elle est sépa- CORRE TN & Ex. de Ex. de Ex, de Toulouse | : ‘Bordeaux Nimes PR SE Hauteur, près de l'extrémité. 1.25 1.75 1 LRO Largeur moyenne.......... 2 TE D ED LA | Loutre d'Europe (/utra vulgaris L.) (fig. 61 et 62).— Qua- "4 2; .: LUN torze exemplaires : cinq du Muséum d'histoire naturelle de Bordeaux; un du Muséum d'histoire naturelle de Nantes : sept du Muséum. d'histoire naturelle de Nîmes; un de la collection de M. Estanove, de Toulouse. 1758. DauBENTON, loc. cit., vol. VIL, pp. 13 et 159, fig. 4. 1840. Carus et Orro, loc. cit., Helft 5, pl IX, fig. 12. 1841. DE BLaiNviLee, loc. cit., vol. IL, fasc. Mustelas, p..3, pl. X. _1843. KR. WAGNER, loc. Gui, D: 70. 1892. Ta. Gisserr, loc. cit, p. 817, pl. XX VII, fig. 9. 1909. L. Pour, loc. cit., p. 384, fig. 2. 1909-1910 .:DE MonTLEzuN, loc. cit., pp. 97 et 136. - L'os pénien de la Loutre est fort, puissant, robuste. Il dessine, dans son ensemble, une longue courbe de grand rayon à concavité dorsale, plus ou moins accentuée suivant les individus. C'est ainsi que j'ai constaté de très notables L Fic. 61. Lutra vulgaris L. (Exemplaire de Bordeaux; fig. de gauche : profil; fig. de droile : extrémité vue dorsalement). variations d'aspect, c'est pour la même raison que les figures des auteurs ne sont pas toujours concordantes ; J'ai vu. des sujets où la courbure était à peine marquée (exemplaire de Nantes, figure de de Blainville) et d’autres qui étaient à … peu près rectilignes (trois sujets de Nîmes, il est vrai que deux d’entre eux avaient appartenu à des sujets jeunes); par A OA | | £ contre J'ai rencontré des os très concaves et parmi eux un sujet nimois vraiment remarquable par l'exagération de sa courbure et que pour cette raison je représente ici (fig.. 62); le sujet dessiné par Pohl: offre aussi une courbure très accentuée, beaucoup plus même que je l’ai vue. Par suite de cette concavité les deux extrémités de l'os sont relevées: mais tandis que la postérieure conserve cette direction sur tout son parcours, l’anté- rieure s’infléchit ensuite brusque- ment comme nous F1G. 62. Lulra vulgaris L. : SE ; À loin. La pièce s’a- (Exemplaire de Nimes, profil). Re à mincit progressi- vement d'arrière en avant, mais beaucoup plus rapidement dans sa moitié distale que dans l’autre. Le corps de la pièce est parfaitement lisse. R La seclion de l'os est nettement triangulaire sur toute la longueur ; sur certains sujets cependant cet état n’est vraiment bien marqué qu'à l'arrière, l’os ayant une tendance à être plus ou moins cylindrique en avant. Lorsqu'il est triangulaire, cas général, on distingue une face ventrale et deux latéro- dorsales. La face ventrale est plane, mais sur quelques sujets l'aplalissement peut n'exister qu'aux deux bouts, la région moyenne étant alors convexe: parfois elle peut ètre très légèrement concave. Il y existe toujours un sillon médian longiludinal plus ou moins marqué suivant les exemplaires (gouttière uréthrale), dont les bords sont (très peu élevés et arrondis ; quelquefois le sillon est relativement profond, dans d’autres cas il est à peine visible; il peut s'étendre sur toute la longueur de la pièce ou être limité à une de ses parties, le plus souvent l’antérieure; il fait ordinairement défaut sur les parties convexes; il est plus large en arrière qu'en avant. Les faces latéro-dorsales sont régulièrement convexes. Les arêtes ventrales sont mousses, parfois même (rès arrondies, cela surtout dans la région moyenne. La crête dorsale est le verrons plus SO généralement plus marquée que les ventrales, elle est surtout accentuée dans la moitié postérieure, et dans le fond de la concavité; sur quelques individus elle est très atténuée, à pen près méconnaissable;: elle est généralement arrondie. La tête présente d'assez grandes variations qui me semblent être en rapport avec l’âge. Chez les vieux sujets, elle est fortement comprimée de droite à gauche; elle présente alors deux faces latérales rugueuses s’unissant par une crête dorsale et une crête ventrale généralement coupantes; elle se termine vers l'arrière, le plus souvent, par une pointe relevée plus ou moins émoussée. Sur d’autres sujets âgés il est à noter au contraire un aplatissement dorso-ventral avec élargissement latéral. Sur tous les individus adultes, la tète est séparée du reste de l'os, de chaque côté, par une crête angulaire à sommet antérieur ; cette crêle est parfois à peine marquée, dans d’autres cas elle est aliforme. Chez les jeunes sujets, la tête, toujours rugueuse, est simplement renflée en une massue plus ou moins volumineuse. L'extrémité, parfois déjetée de côté, est très renflée et bifide ; elle est, en effet, formée par deux nodosités arrondies, diver- gentes, séparées par une profonde encoche; Gilbert a comparé cet état à l'épiphyse inférieure d'un fémur. Les deux nodosités sont d'inégal volume, la gauche étant généralement la plus grosse. Chaque nodosité après s'être un peu relevée s'infléchit brusquement, mais plus ou moins suivant les sujets; la gauche descend ordinairement plus bas que la droite. Cha- cune d'elle se termine en se renflant un peu en bouton dont le sommet, légèrement rugueux, est tourné vers l'arrière, et, sur sa région dorsale, porte une petite saillie surtout déve- loppée à gauche. Cette description de la tête répond surtout aux sujels adultes. Chez les jeunes, l'extrémité est beaucoup . moins volumineuse et d'autant moins que le sujet est moins âgé, l’encoche est peu profonde, les nodosités moins longues el moms courbes: chez les très jeunes celles-ci sont même situées dans le prolongement de l'os. Le Open EN, | ou Daubenton figure un os qui ne ressemble nullement à ceux que J'ai décrits et représentés. C’est une petite baguette de seclion triangulaire à tête à peine renflée et à extrémité non bifide. Je pense, d’après ce que j'ai vu, qu'il s’agit d’un sujel très Jeune. Cet exemplaire était conservé au Cabinet du Roi sous le numéro 685. DimMExsioNs Ex. de Bordeaux Ex. de Nimes Te ES NE Longueur ces 66 64 68 42. 68 54 DD Haut., prde la téte 2062525076 15:506 38 D Haut., pr. extrémité. 4 4940 L' 9200008 Largeur moyenne... 5 ses at En D Long. desnod.antér. 8 The See Ant D. Chien domestique (fig. 63,64 et 65).— Vingt exemplaires : dix du Muséum d'histoire naturelle de Bordeaux; deux du Muséum d'histoire naturelle de Lyon; un du Muséum d'histoire naturelle de Nantes; quatre du Muséum d’his- toire naturelle de Nimes ; un É la collection de M. Daleau, de Bourg-sur-Gironde ; deux de la collection de M. Esta- nove, de Toulouse. 1755. DauBENToON, loc. cit., vol. VIT, pp. 271, 305 à 309, pl. Ar fig. 7-8. 182%. PrévosT ét Dumas. loc. cit., p. 22, pl. IT. 1889. R. Arxor, Beitrag zur ee und Entwickelungsgeschichte des Rutenknochens, Erlangen. 1891. ELLENBERGER et BAuM, Anatomie des Hundes {traduction francaise par Deniker, Reinwald, Paris, 1894). 1905. U. GEruaroT, Morphologische und biologische Studien über die Kopulationsorgane der Säugetiere, lenaische Zeitschrift für Natur- wissenschaft, lèna, vol. XXXIX, p. 64. 1914. L. Pour ;10c: he fl pl Ve fie. (L'a 17); "b, pl VII, fig. 60. L'os pénien du Chien domestique présente, suivant les races, de très grandes variations, non seulement de forme et de dimensions, mais aussi de constitution générale. Le fait à été signalé par la plupart des auteurs qui ont étudié cet - ARCS ARE organe, en particulier par Arndt et par L. Pohl. Toutelois à l'intérieur d’une même race il est parfaitement constant, tout aussi bien dans son aspect général que dans les rapports de ses différentes parties. | Certains auteurs ont décrit les os péniens de diverses races, accompagnant leurs descriptions de dessins; ils ont ainsi élabli les différences et les ressemblances que cet élément présente chez chacune d’elles. Je n'opérerai pas ainsi parce que j'estime n'être pas suffisamment cerlain de la pureté des races auxquelles appartenaient les os que j'ai examinés; Îles Re F1G-\63: Chien domestique (profil). croisements accidentels entre Chiens sont, en effet, chose trop fréquente. Les éléments que j'ai eu en main proviennent de sources diverses, mais aucune d'elles n'est à même d’assurer la parfaile rectitude des accouplements qui ont produit, en définitive, les échantillons que j'étudiais. Par exemple, bien: _ des étiquettes du Muséum de Bordeaux portent le nom de la race avec l'indication que le Chien provient du Service de l'équarrissage: cela, on en conviendra sans peine, est loin d’être une preuve de pure généalogie; c’est pourquoi deux os, marqués l’un et l’autre havanais, présentent des différences considérables. Aussi je préfère m'abstenir et ne pas entrer dans l'étude spéciale des races; je me bornerai done à une _étude générale du Chien domestique. D'une facon générale, l'os pénien du Chien domestique est rechligne, cependant J'ai rencontré des sujets (Lévrier, Caniche) dessinant vers leur milieu une concavité dorsale plus ou moins accentuée : d’autres fois, au contraire, la concavité élait remplacée par une convexité plus ou moins marquée. L’extrémité a une direction assez variable ; elle peut DEN cs être dans le prolongement même du corps ou bien relevée ou encore infléchie; chez un Epagneul, j'ai vu l'extrémité se relever d'abord puis s’infléchir ensuite, formant ainsi une double courbure. Daubenton (p. 305) avait déjà signalé la variabilité de direction de l'extrémité. L'élément décroît régu- lièrement de diamètre d’arrière en avant, la têle étant généralement grosse et l'extrémité étroite; dans quelques cas la diminution du diamètre est très rapide, mais Jamais brusque. L’os d’un King-Charles {de Nimes) était proportion- nellement beaucoup plus large que celui des autres races, Fc. 64. Chien domestique (lévrier: profil). surtout dans sa moitié postérieure. La pièce est d'ordinaire assez irrégulière, plus ou moins couverte d’aspérités, souvent bossuée, sinueuse même dans certains cas; quelques sujets sont cependant lisses. L'os pénien du Chien est de forme triangulaire, présentant une face ventrale et deux latéro-dorsales. La face ventrale, sauf à l'avant, est parcourue par une profondé goullière uré- thrale; c'est par suite de la forme triangulaire et de lexis- tence de cette longue gouttière que Daubenton a Cor pee l'os au faite d’un toit (p. 272). La goutlière commence à la tête, puis en s’approfondissant de plus en plus gagne le corps de l'os et disparait vers l'avant en devenant progressivement superficielle; dans deux cas (un Havanais et un Dogue) j'ai vu la gouttière très profonde et large dès son début, sur un autre Havanais où la tête était très rétrécie vers l’arrière et même terminée en pointe la gouttière élait très effilée posté- rieurement. En avant, là où la gouttière fait défaut, la face . ventirale est plane sur un court trajet; parfois même, “06 niveau l'os est sensiblement arrondi; cette portion de la face: peut alors être parcourue par un large sillon médian, peu j : | ÉTR y SR 27 MR) dn FRAC. 22 és WE 5092 profond, qui détermine une légère concavité. Les lèvres de la gouttière sont le plus souvent épaisses, renflées même, irré- gulières, plus ou moins recouvertes de nodosités; elles sont verticales ou incurvées en dedans sur toule leur longueur ou seulement par endroit; elles ne sont que rarement parallèles _de sorte que la fente de la gouttière est Lrès variable de lar- geur suivant la région observée. Les faces lalérales, planes ou convexes, peuvent porter une gouttière longitudinale plus ou moins profonde. Les deux goultières ne sont pas toujours symétri- 5 | | ques; l’une d'elles peut : : . Pic. 65. même faire défaut. Le Chien domestique (havanais: profil). bord dorsal prend le plus souvent l'aspect d’une arête coupante dans toute sa partie postérieure; dans quelques cas il est au contraire arrondi, mais toujours il s'efface vers l'avant qui, comme je l'ai déjà dit, est à peu près cylindrique. Le bord dorsal commence sénéralement très près de la tête, quelquelois même sur celle-ci (un Havanais, Lévrier); il arrive aussi qu'il en est assez éloigné (Barbet, un autre Havanais, Epagneul). La tête est presque loujours renflée, quelquefois comprimée latéralement. Elle peut être plus où moins allongée, terminée en pointe aiguë (un Havanais) ou mousse, parfois tronquée (Dogue, un Havanais). Tout à fait à l'arrière elle peut être brusquement rétrécie de manière à former une sorte de petit tenon (Saint-Bernard, King-Charles, elc.). Rarement lisse, elle porte généralement une mullitude de nodosilés irrégu- lières de forme et de volume. J’ai vu les nodosités se pour- suivre très avant sur le corps de los, même au delà du milieu ; celles-ci peuvent alors être localisées au pourtour des lèvres ou le long de la crête dorsale, être continues ou former des îlots plus ou moins isolés; à ce sujet un exemplaire du Muséum de Lyon est tout à fait remarquable. Cette disposition contraste avec celle de la moilié antérieure qui est toujours parfaitement lisse. — 100 — L'extrémité est aussi très variable de forme suivant les races et même les individus: j'en ai vu en pointe mousse, d'autres formant une nodosité à peine marquée, rugueuse ou lisse; il en est de partagées par une encoche, suite du sillon ventral prolongeant la gouttière ; quelques-unes sont renflées en champignon ; dans un cas elle était brusquement rétrécie formant alors une sorte de petit appendice antérieur; en >" général son diamètre est inférieur à celui du corps, j'en ai observées cependant d’égale largeur. | | Daubenton signale l'existence d'os péniens de Chien au Cabinet du Roi : cinq os de Mâtin sous le numéro 515, un de Lévrier sous le numéro 521, un de Lévrier Mâtiné sous le numéro 523, un de Basset sous le numéro 529, un de Barbet sous le numéro 531. Le Muséum de Lyon, en plus des os de Chiens actuels, m'a communiqué trois exemplaires de Chiens momifiés provenant d'Egypte. Je n'ai pas nolé sur ces sujets des caraclères parli- culiers dignes d'être rapportés. Comme chez les Chiens d'au- jourd'hui, il y a des différences dans la forme, la direclion, la constitulion des parlies; c'est ainsi, par exemple, que lun d'eux a des gouttières lalérales bien marquées, un autre à peine indiquées et que le troisième n’en a pas. Les trois sont dépourvus de nodosités sur le corps, le long des lèvres de la gouttière et de la crête dorsale : elles sont toules localisées à la tête. Cela est-il général pour tous les os de cette époque ou particulier à ces trois pièces ? Je ne puis évidemment pas le dire. ; Je renonce à indiquer les dimensions des os que j'ai étudiés, celles-ci étant liées à celle de la taille qui varie beaucoup suivant les races. — 101 — Loup commun (Canis lupus L.) (fig. 66 et 67). —— Trois exemplaires : deux du Muséum d'histoire naturelle de Bor- deaux; un de la collection de M. Daleau, de Bourg-sur- Gironde. 1758. DAUBENTON, loc. cit., p. 73. 1840. Carus et Orro, loc. cit, Helft 5, pl. IX, fig. 11. 1842. DE BLainviLee, vol. Il, fasc. Canis, p. 38, fig. 9 + D 0 Poñr, loc. cit..p.4137, pl. NII, fig. 18 a, -6. Les deux exemplaires du Muséum de Bordeaux ont été extraits d'animaux en chair; celui de a collection Daleau à été trouvé le 30 juin 1885 dans la grotte de Pair-non-pair, commune de Mareamps (Gironde), dans la partie supérieure de la couche 7 remaniée par les fouisseurs ; il est incomplet. = L'os pénien du Loup ressemble beaucoup à celui d’un gros Chien dont il est parfois assez difficile de le distinguer; Carus et Otto ont tout parliculièrement insisté sur cette ressemblance. Je n'insisterai donc pas beaucoup sur sa description. | L'élément est assez irrégulier, plus ou moins bossué. D'arrière en avant il dessine plusieurs courbes ; la première se traduit par une concavité dorsale, la deuxième par une convexilé, la troisième par une nouvelle concavité. Chacune de ces courbes est d’ailleurs fort peu accentuée. L'extrémité semble se comporter différemment suivant les individus; sur le sujet de Pohl, en effet, elle est légèrement relevée conti- nuant la direction de la dernière concavité dorsale, tandis que sur ceux que j'ai examinés elle s’abaisse un peu., L'os est de section nettement triangulaire comme chez le Chien, sauf vers l'extrémité qui est arrondie. La face ventrale est parcourue par une gouttière uréthrale qui rappelle celle du Chien, elle a la même constitution que celle-ci, commence et finit comme elle. Bien que ses lèvres ne soient pas parfai- tementeparallèles elle ne m'a pas paru être ausssi rétrécie que celle de cette dernière espèce. Cela semble aussi ressortir du AcrTes 1926. 8 10e | dessin de Pohl. Les faces latérales portent chacune une pou L üière longitudinale plus ou moins marquée. 4 La tête, sur mes sujets comme sur celui de Pohl, est … moins renflée, moins volumineuse que sur la plupart des Chiens; elle ne forme pas un gros massif irrégulier, bien que : Fic. 66. Canis lupus L. (exemplaire de Bordeaux; profil}. 55 & cependant sa forme générale soit la même; elle est égale + ment assez rugueuse. Si l'on compare les tètes d'os péniens de Chiens à des têtes de Loups (opération que j'ai faite sur. mes exemplaires et sur les dessins de Pohl), il semble que ! le bord dorsal du Chien s'abaisse progressivement vers l'arrière après avoir. formé une saillie, ou talon, plus où M moins marquée suivant les individus. Cette disposition fait défaut sur nos Loups et si, parfois, il existe un talon, celui-ci est très rapproché de l'extrémité postérieure. C'est là M un caractère permettant, dans cerlains cas, de distinguer les F os de ces deux espèces qui se ressemblent lant. ae Daubenton insiste aussi sur la ressemblance que présentent les os péniens de Chien et de Loup; pour ce dernier il indi- 1 que à peu près les mêmes caractères que j'ai décrits : M « J'ai observé trois os de ver- Fra. 67. ges de Loups, et j'ai remarqué Canis lupus L. de ie Ne ï qu'ils étaient plus ou moins courbés en dedans et que leur outtière était plus ou moins ouverte, comme dans les os de ] verges de Chiens. » Ces trois os étaient conservés au Cabinet. (profil). D'après de Blainville. du Roi sous le numéro 664. | L'os représenté par de Blainville et que je reproduis ici (fig. 67) a un profil qui diffère totalement de nos sujets. En MU Len effet, au lieu de présenter les trois courbes que j'indique, son bord dorsal est constitué par deux tronçons rectilignes de même longueur s’unissant en formant un angle très marqué. DIMENSIONS Ex. de - Ex. de Bordeaux M. Daleau RANDOM a UE CE Ur PEN EE ne 112 PT L l_ Î + tBamienr, près de latêtess.. x 10 8 Hauleur, près de l'extrémité. : à) ? Étpeur Moyenne... 0,74. 9 10 Chacal (Canis aureus L.) (fig. 68 et 68 his). — Trois exem- plaires : un du Muséum d'histoire naturelle de Lyon (jeune sujet); un du Muséum d'histoire naturelle de Nimes; un du Muséum d'histoire naturelle de Toulouse, 1842! DE BLAINvILLE, loc. cit., vol. I, fase. Canis, p. 38, pl. IX Les deux os adultes que j'ai eu à examiner, au premier abord, semblent très différents, par le fait que l’un possède des courbures que l’autre n'a pas; mais si on les observe de = J 0 plus près, on constate qu'ils présentent les mêmes caractères, sauf la direction. Cette va- riabilité dans la direction a semble être de règle com- | re À à D MG: 08: me cela résulte encore de À Ù S , Canis aureus 1. l'étude du Jeune sujet (voir (Exemplaire de Toulouse: ON). ci-dessous). L'échantillon de Nimes est parfaitement recliligne sur toute sa longueur, c’est à peine si l'extrémité à lendance à s’inflé- _chir. Le sujet toulousain n'est rectiligne que dans sa moitié postérieure ; la moitié antérieure s’abaisse beautoup dans une direclion très oblique, puis redevient horizontale vers la pointe, elle dessine ainsi une longue concavité dorsale. L'os diminue progressivement d'épaisseur d’arrière en avant et ilest de section nettement triangulaire présentant — 104 — ainsi une face ventrale et deux fatéro-dorsales. La face vent{rale esl occupée sur presque toute sa longueur par une longue gouttière uréthrale. Celle gouttière atteint l’extrémité proximale ; en avant, elle devient de moins en moins pro- fonde et n'existe plus sur la parlie antérieure, à ce niveau la face est même légèrement convexe sur le sujet toulousain. La goutlière est si creusée que l'os est très mince, transparent même. Les lèvres de la goullière sont étroites et non répliées. Les faces latéro-dorsales sont d ARR pe L 4 .« se 74 ss CE —— un peu irrégulières, bossuées ; CE | elles prése | | ae elles présentent une simple ae indicalion de gouttière longi- Canis aureus L. = (Exemplaire de Nimes; profil). tudinale sur le suJel toulou- sain, tandis que sur le sujet de Nimes Îles goullières sont presque aussi longues que la face “et fort bien creusées. Le bord dorsal est très net sur toute la longueur; en arrière 1l est coupant, en avant il s'arrondit et par suite devient moins apparent surtout vers la pointe; en arrière, près de la tête, il peut former une nodosité très accentuée flanquée de chaque côté d'une petite fossette (Toulouse). La lèle est peu accentuée, elle n'est guère marquée que par une sinuosité du bord dorsal; lout à fait à larrière elle pré- sente, le long des lèvres de Ia goutllière, quelques nodosités arrondies. Elle est à peine rugueuse. | À L'extrémité est lefminée par une pelile nodosité, légère- ment élargie. Le jeune sujet Ivonnais possède les caractères généraux de l'espèce, mais peu accentués comme cela est la règle. La forme est triangulaire; la goutlière uréthrale, très large et profonde, s'étend jusque très près de la pointe antérieure; les gouttières des faces latérales ne sont pas marquées; la erête dorsale est arrondie sur toute la longueur; la nodosité posté- rieure existe. Quant à la direction, elle ne rappelle aucune de celles des sujels adultes. D'arrière en avant on nole, en effet, une concavité dorsale occupant environ les deux tiers / be ed: ré RUE trie CV ie) ue — 105 — _ postérieurs; cette concavilé est suivie d'une courte convexité à la suite de laquelle l'os s’infléchit légèrement. DIMEXSIONS Ex. de Ex. de Toulouse Nimes LD DO LS EPA EC 60 49 Hauteur, près de la tête... 1... .. ( l Élurteur, (près de.l'extrémité, .:.. 1.5 [5 Pébrene moyenne... RS AN) f Renard du Chili (Tous azaræ Wied.) (fig. 69). — Un exemplaire : Collection Lalaste, de Cadillac (Gironde). L'exemplaire que J'ai étudié présente une portion moyenne rectiligne avec relèvement très accentué de la région cépha- lique. En arrière, et surtout au milieu, il est beaucoup plus large qu'en avant. L'os a une section netlement triangulaire sur toute son élendue; il présente ainsi une face ventrale et deux latéro- dorsales. ; La face ventrale est occupée par une large et profonde soutlière uréthrale qui, en arrière, atleint presque la tèle et, en avant, s'arrète assez loin de l’extrémilé en devenant de plus en à plus superficielle; c'est dans sa a moitié postérieure que la gouttière est le plus large. La partie anté- rieure de la face ventrale, dépourvue de gouttière uréthrale, est légèrement convexe. Les parois sont minces, même trans- lucides, vers le milieu. Thous azaræ Wied. (profil). Chaque face latéro-dorsale porte, dans sa partie relevée, une goultière longitudinale très superficielle ; celle-ci est plus rapprochée du bord dorsal que du ventral. Dans la partie antérieure 11 y a comme une ébauche d'une seconde gouttière a A | : , r s. r et + a sarrêlant avant l'extrémité el ne faisant pas suile à la précédente. — 106 — Le bord dorsal a l'aspect d’une arête très nette, surtout vers le fond de la concavité dorsale. En avant il s’affaisse. La têle, assez étroite, se termine par un pelit bouton arrondi ; elle est légèrement rugueuse. L'extrémité est assez aiguë et lisse. Feux DIMENSIONS LONSUBU RL EE SEA 30 Hauteur, 4près”dé la tète 1002047 2: Hauteur près de l'extrémité Lu, l Plis'érande danseurs HRUres r Renard commun {Vu/pes vulpes L.) (fig. 70). — Vingt- neuf exemplaires : quatre du Muséum d'histoire naturelle de Bordeaux; un du Muséum d'histoire naturelle de Lyon; vingt el un du Muséum d'histoire naturelle de Nimes: trois de la collection de M. Estanove, de Tou- louse. 1758. DAUBENTON, loc. cit., p: 103. 1842. D£’BLainvilce, loc. cit.; vol. Il, fasc. Canis, V 38, Pl. IX: 1892. TH: GeBERT, loc cut. tp 816-pl XXI, 1911. L. Pour, loc. cit:, p. 188, pl. VIT, for mi fig. 23 à 29 a, b. Le grand nombre d'exemplaires d'os péniens de Renard que J'ai examinés m'a permis de mettre en évidence la variabilité de cet élément au sein d'une même espèce, varia- bilité qui s’est montrée, d'ailleurs, toutes les fois que j'ai eu à observer plusieurs échantillons d’une même espèce. L’os pénien du Renard est rectiligne dans son ensemble, avec, le plus souvent, infléchissement léger de l'extrémité. Cet infléchissement, qui fait défaut sur quelques sujets, peut n'intéresser que l'extrémité; d’autres fois, assez fréquemment même, il commence loin en arrière, d’où, à ce niveau, une légère concavité ventrale. Il est rare que la tête soit infléchie. Souvent, il existe une concavité dorsale, postérieure ou CRE , : 2. 4 — 107 -- médiane; elle n'est point due à une courbure de los, mais à un affaissement de la crête dorsale comme il est facile de s’en rendre compte en examinant Ia pièce par sa face ventrale. Sur deux sujets de Nîmes, où cette dernière concavité était parliculièrement exagérée, les deux extrémités semblaient être dorsalement relevées. Il peut arriver, mais cela est rare, que l’extrémité soit déjelée d’un côté ou de l’autre. Sur un sujet de Pohl, l'ex- trémité est relevée, de Fi. 70. sorte que dans son Vulpes vulpes L. j ENT fe Î ensemble l'os décrit (Esemplaire de Bordeaux: profil). | une courbe à conca- vité dorsale. L'os est souvent irrégulier, bossué; ses bords et ses arêtes sont plus où moins sinueux, et mème parfois légèrement déchiquetés. | L'os a une section nettement triangulaire sur toule son étendue, mais le triangle est plus ou moins surbaissé suivant les sujets; il présente ainsi une face ventrale et deux latéro- dorsales. La face ventrale est occupée par une large et pro- fonde goutüère uréthrale qui termine en pointe très près de la tèle en conservant sa profondeur etqui, en avant, s'arrête assez loin de l’extrémilé en devenant de plus en plus superli- cielle; c'est vers le milieu qu'elle présente sa plus grande largeur. Examinée par sa face ventrale la pièce offre ainsi l'aspect d'une petite barque. Les lèvres de la gouttière sont souvent épaissies, mais rarement sur toute leur longueur, le plus communément vers le milieu seulement; cet épaissis- sement, dans la plupart des cas, est dù à ce que la lèvre est recourbée en dedans: lorsque le fait est très prononcé, la souttière peut être rétrécie entre les deux lèvres, de Blain- ville insisle sur cel état. La portion antérieure de la face ventrale, qui est dépourvue de goutlière, peut être suivie par un sillon large et peu profond, ce qui lui donne un aspect concave; d'autres fois elle est plane et mème convexe. Assez lréquemment les lèvres présentent un épaississement nodu- 0e laire plus ou moins volumineux, le plus souvent dirigé en dehors; cet épaississement peut aussi revèlir la forme d’une courte lame. Une telle disposition, qui est ou non symétrique d'un côté à l’autre, détermine généralement un élargissement de la pièce à son niveau. Un spécimen de Pohl, d'un côté seulement, possède une nodosité de ce genre. La gouttière est si profondément creusée que les parois latérales de l’os sont très minces, surtout vers le milieu de la pièce; cela d'autant mieux qu'à ce niveau les faces latérales sont creusées d’une gouttière longitudinale. Dans certains cas même, la parci est si mince qu'elle est percée d’un ou plusieurs orifices allongés dans le sens de l’axe de l'os et plus ou moins grands. Les faces latéro-dorsales sont plus ou moins larges suivant le degré d’affaissement de la pièce. Elles présentent toujours une, goutlière longitudinale qui n'’atteint pas les extrémités. Cette gouttière est plus rapprochée du bord dorsal que de la face ventrale ; elle est irrégulière et peu profonde en général ; sa largeur est fort variable non seulement sur un même individu, mais aussi sur un même sujet suivant le point considéré. Il est des cas où la gouttière est à peine indiquée, la face est alors à peu près plane. Les deux gouttières d’un même spécimen sont loin d’être symétriques. Sur un sujet de Bordeaux j'ai vu une gouttière divisée en deux sillons par une crête longitudinale. La parte de la face située en avant au delà de la gouttière est plane ou, le plus souvent mème, légè- rement convexe. ; Le bord dorsal revêt la forme d'une arêle très nette, d'autant plus nette que les gouttières latérales sont plus profondes; vers l'avant, là où celles-ci font défaut, il s’affaisse peu à peu, s’arrondit et tend à disparaitre. Généralement régulier, il peut ètre muni de nodosités plus ou moins sail- lantes, quelquefois mème aiguës. La tête est toujours amincie par fléchissement du bord dorsal et aplatissement latéral des faces. Son extrémité est quelquefois aiguë, d’autres fois mousse; il est des cas où elle se termine par un petit bouton. La têle peut aussi être 5 ! d — 109 — _aplatie en lame et sur certains sujets, rares d’ailleurs, elle est tout à fait irrégulière. Elle est légèrement rugueuse. L'extrémité est peu variable; elle revêt généralement la forme d’une petite spatule par léger aplatissement dorso- ventral, mais sans élargissement latéral. La face ventrale de cette spatule est plane ou concave, la dorsale est convexe; lorsqu'il existe un sillon ventral bien marqué, l'aboutissement antérieur de celui-ci détermine deux petites tubérosités latérales. Daubenton donne une courte description de l'os pénien du Renard, mettant bien en évidence les trois gouttières; il montre aussi en quoi cet os diffère de celui du Loup et du Chien. Un os pénien de Renard était conservé au Cabinet du Roi sous le numéro 672. DimExsioxs Ex. de Bordeaux Ex:tdesNimes, +) 7, Ex:de TT Lyon Bénaueun GUN ST Go 2 ENS es Hauteur, près de la tête. 5 ENS 27018 Hauteur, pr. extrémité. : 2.5 2 9\ 2 29. 202 Largeur moyeñne ...... D anis D 0 DORE Renard d'Egypte (l'u/pes æqyptacus Sonn.). — Un exem- . plaire : Muséum d'histoire naturelle de Lyon. L'os pénien du Renard d'Egypte rappelle beaucoup celui du Renard commun. L'exemplaire que j'ai étudié est rectiligne dans son ensemble avec infléchissement marqué de l'extrémité et rejet vers la droite. Il est assez régulier, c'est-à-dire non bossué, el ses arêles sont peu sinueuses. La section de l’os est nettement triangulaire, présentant ainsi une face ventrale et deux latéro-dorsales. La face ventrale est occupée, sauf tout à fait à l'avant, par une large et pro- LS — 110 — fonde gouttière uréthrale, débutant brusquement en arrière au niveau même de la tête et s’atténuant progressivement vers l'avant; la partie antérieure de la face, dépourvue de: gouttière, est plane. Les lèvres de la gouttière sont minces et recourbées en dedans, surtout vers la région moyenne, il s'ensuit qu'à ce niveau la largeur de la gouttière semble être : diminuée d'autant. Comme chez le Renard commun les parois de l'os sont fort minces. Les faces latéro-dorsales dans’ leur. trois quarts postérieurs sont suivies par une gouttière longi- tudinale, médiane, large, peu profonde et irrégulière. Le bord dorsal est une arète nette, coupante mème vers la région moyenne; en avant il est arrondi, et en arrière il s’efface un peu. La lèle est acuminée par aplatissement latéral des faces; elle est à peine rugueuse. | L'extrémité forme un petit bouton légèrement élargi. Dimexsioxs Longueur Rat ut MA ESE Dal Hauteurs prés dedatate."., mn r Hauteur: pres'de extrémité. 32% ie l'arsenr movennef "rose À Fennec (Fennecus zarda ZLimm.) (fig. 71). — Cinq exem- plaires : Muséuin d'histoire naturelle de Toulouse. Rectiligne dans son ensemble, avec, toutelois, la tète légèrement relevée, l'os pénien de Fennec à un aspect très irrégulier qui provient des sinuosités accentuées de ses bords. L'os est triangulaire sur toute son étendue avec une face ventrale et deux laléro-dorsales. La face ventrale, sauf à sa partie antérieure sur une longueur d'un demi-centimètre environ, est entièrement occupée par une gouttière uréthrale large et profonde. Les lèvres de celle-ci sont généralement épaisses; vers le milieu, sur une Iongueur d’un demi-centi- mètre, elles s’incurvent en dedans produisant un étranglement arrière d'elle, le bord s'abaisse par une — 111 — d'autant mieux accentué que le début et la fin de la partie incurvée sont marqués par une expansion cunéiforme, sail- lante en dehors. En arrière, chaque lèvre se termine par une nodosilé. La profondeur de la gouttière, et par suite l'épaisseur de l'os qui en est une conséquence, varie avec les individus. Les faces latéro-dorsales sont très irrégulières ; chacune d'elles est suivie, dans ses lrois quarts postérieurs, par un sillon assez profond, surtout vèrs la région médiane (au niveau de l’incurvation des lèvres de la gouttière); en avant ces faces sont convexes. Le bord dorsal, très caréné, est fortement sinueux par suite de la présence de plusieurs sail- lies. La plus développée, constante, est HTCrAte située vers le milieu de la pièce; elle punecus zarda Zimm. est relativement aiguë; en avant et en (Fig.sup.: profil: fig. inf: face dorsale). courbe régulière. En avant de celte saillie principale s'en trouve une autre moins haute et moins aiguë; vers l’extré- mité le bord s’arrondit et cesse d'être moins saillant. En arrière, le bord se poursuit vers la tête“et termine par une nodosité arrondie. Les bords ventraux ne sont autre chose que les lèvres de la gouftière précédemment étudiée. L'extrémité, nettement située dans le prolongement du corps, est terminée en pointe mousse. Sur certains sujets elle a tendance à relèvement. | | La tète, dorsalement relevée, non épaissie, est comme nel- tement sectionnée vers l'arrière; la surface de section est triangulaire, chaque sommet du triangle étant occupé par une nodosité, grosse et ronde, qui n'est que la nodosité terminale du bord correspondant. DimExsIoxs |A re NAT MESSE 127 Rare 20 150 137 Hauteur, au milieu. ND ( 2) SR ER Largeur moyenne. A A 4 1.9 4.5 ete ne Civette d'Afrique (Viverra civetta Schreb.) (fig. 72). — Trois exemplaires : un du Muséum d'histoire naturelle de Bordeaux: un du Muséum d'histoire naturelle de Tou- louse: un de la collection de M. Estanove, de Toulouse. 1733. CL. PERRAULT, loc. cit., p. 168. 1829, Braxpr et RAïzeBurG, Medizinische Zoologie, Berlin. 1840. DE BLaiNvizee, loc. cit., vol. Il, fasc. Viverra, p. 39, pl: IX. 19 TL Por Moc ent ap: 143; L'os pénien de la Civette d'Afrique est relativement court, mais assez trapu et large. Aplati dorso-ventralement, il est infléchi et bifurqué en avant; sa lète assez irrégulière est fort élargie. Par suite de la divergence des bran- EE ches antérieures et de l'élargissement de la tète, l'os, examiné par la face ventrale, a SE , une forme «en corset » nettement déter- minée. Il est lisse sur toute son étendue. Hrete ; RAC Par suite de l’aplatissement dorso-ventral Viverra.civettæSch..\-:. , : " , il n'y à à considérer qu'une face ventrale (Exempl. de Bordeaux: : ig..sup. : vue dor- et une face dorsale. . La face- ventrale: sale: fig.inf.: profil). à concave sur toule sa longueur, forme comme une large goutlière uréthrale. La face dorsale, convexe transversalement, peut être suivie sur toute sa longueur par un sillon plus ou moins profond; ce sillon fait défaut sur le sujet du Muséum de Toulouse. Les bords latéraux sont des arètes plus ou moins vives suivant les sujets. Les branches antérieures sont courtes el divergentes; entre elles, à leur base, peut être un tout petit tubercule; elles s'abaïssént par une courbe régulière et chacune d'elles se termine par une minuscule nodosilé ou une pointe plus ou moins aiguë. La tèle est taillée en biseau par un plan oblique à direction dorso-ventrale; elle peut présenter une encoche médiane à direclion transversale, accompagnée de deux nodosités laté- rales, es. 34 CI. Perrault a indiqué la présence d’un os pénien chez la Civette. IL en a donné une description assez exacle que Je tiens à rapporter ici : «€ L’os est long de six lignes, large d’une ligne et demie à l'endroit le plus étroit et de plus de deux à son extrémité où il est le plus large, et fendu; de manière qu'il avait comme deux tèles, entre lesquelles il v avait un espace vide en forme de goutlière pour donner pas- sage à l'urèthre. » L. Pohl signale sur l'os qu'il a étudié un certain nombre d'accidents, tels que saillies ou perforalions, qui me paraissent être des varialions individuelles, des anomalies mème, puis- que je ne les ai rencontrés sur aucun des sujels que j'ai examinés et parce qu'aussi certains d’entre eux rendaient la pièce absolument asymétrique. Cet os, qui n'avait pas d’encoche postérieure, se terminait par un appendice médian. DiuExsIONS Ex. de Bordeaux Ex. de Toulouse Ex. de M. Estanove Loneuetrs si... 2. 13 8 1 Éarseur dé la tête... 1} DÉS 3 Largeur au milieu... E) 5: J5 Longueur des bras... 3 F5 ï Genette vulgaire (Genetia vulgaris L.) (fig. 73). — Trois exemplaires : Muséum d'histoire naturelle de Toulouse. L'os pénien de la Genetlte est-une loute petite pièce, bifide à ses deux bouts; ilest plus renflé aux extrémités qu'en son qu'en avant. Îl est légèrement arqué et 2 parfaitement lisse. | = Il à une section triangulaire à bords Bic. 2 arrondis; toutefois le dorsal, au niveau Genetta vulgaris L. du corps, forme une crête très nelle. La (grossi? fois; fig. sup.: ; vue dorsale; fig.inf.: face ventrale est plane avec tendance à profil). | milieu, mais beaucoup plus à l'arrière — 114 — concavilé aux deux extrémités. Les faces latéro-dorsales sont cConvexes. La tête, nettement plus volumineuse que le reste de la pièce, possède deux cornes assez grosses, non divergentes et infléchies; chacune d'elles est surmontée par une nodosité formée par la terminaison du bord dorsal. L'extrémité forme également deux pelites cornes également infléchies, mais grèles et divergentes; c'est la divergence des cornes qui détermine l'élargissement de cette extrémité. DIMENSIONS Longueur. 0 fe 6 5 d arééurdedtartéte. 5er 2 1.5 [ Larseuridu corps... 0.75 [ 0.5 Mangouste nécus (/erpestes qriseus E. Geolf.) (fig. T4 et. 15). — Un exemplaire : Muséum d'histoire naturelle de Bordeaux. 1840. DE BLAINVILLE, loc. cit, vol. Il, fase. Viverra, p. 39, pl. IX, sous le nom de M. malacensis. LOT Plon (00. Ci pr LEA DVI, Ge. 27.et2@ 2000 - L'os pénien de la Mangouste nécus, en forme de navette et de section triangulaire, est creusé sur toute son étendue d’une ‘#outlière uréthrale large, profonde, régulière: se rétrécissant A progressivement à ses deux extrémités. Les JR bords de la goutltière sont très festonnés. Bic. i 74e 4e Les faces latéro-dorsales, parfaitement Herpesles griseus lisses, diminuent régulièrement de hauteur (profil). d'arrière en avant jusqu'au point de dispa- raître avant l'extrémité; il en résulte là formation d’un petit. bee antérieur qui peut même se développer en une baguette comme sur un sujet de Pohl (fig. 75). Dans leur moitié postérieure, ces faces possèdent une gouttière longitudinale péu profonde, <3 mL “ « LR LE ET , HR LS É: ; AISNE Le bord dorsal, régulièrement convexe, donne cependant _ l'aspect d’une carène assez bien marquée; vers l'arrière il pos- sède deux petites nodosités situées l’une à la suite de l’autre. _ L'extrémité est légèrement infléchie. L’exemplaire de de Blainville diffère de celui de Pohl et du mien par une plus grande largeur de la baguette antérieure et'par le fait que la gouttière uréthrale n'atteint pas tout à fait l'extrémité de TR celle-ci. F16. 75. Pohl signale des perforalions sur les Merpestes da UE faces latérales des os qu'il a étudiés, AE VUS mais irrégulièrement disposées. Ce sont [à des anomalies que je n'ai pas observées. DIMENSIONS | OREMeUT Ro dd re sn UNE Hauteur, près de la tête..... 3.9 Hauteur, près de l'extrémité. 0.75 Éarsenr'novenne.. a: 0. À ' Cryptoprocte féroce {Cryptoprocta ferox Benn.) (fig. 76). — Un exemplaire : Muséum d'Histoire naturelle de Tou- louse. 1911. Pour, loc. cit, p. 147, pl. VUL, fig. 47. L'os pénien de cette espèce est long, rectiligne, de surface irrégulière, à tiers postérieur fortement infléchi. Dans sa partie infléchie, l'os est triangulaire, offrant ainsi une face ventrale et deux latéro-dorsales. La face ventrale est creusée en goultière près de la tête et convexe plus en avant. Les deux faces latéro-dorsales sont convexes. Les trois bords sont arrondis, le dorsal s’élargissant beaucoup vers l'arrière Sur le sujet de Pohl, les bords ventraux étaient tranchants. La partie antérieure de l'os est laléralement comprimée de sorte qu’elle ne présente plus que deux faces latérales et deux 1 nt bords, dorsal et ventral. Les faces sont un peu convexes avec, toutefois, indication de gouttière. Le bord ventral est très tranchant; le dorsal l’est un peu moins, en arrière même il est nettement arrondi. Si l’on examine l'os par la face ven- trale, on constate que l’arète antérieure, vers le milieu de la pièce, se bifurque en deux branches qui s'unissent, chacune, avec le bord ventral correspondant qui limite la face existant dans la région postérieure; tout se passe, en somme, comme si l’arête anté- rieure s'aplatis- sait progressive- ROUTE ment d'avant en arrière. Sur le Cryploprocta ferox Benn. (profil). à MA sujet que Jai étudié, l'os présente la même hauteur sur toute cette portion. Sur celui de Pohl, au contraire, la pièce augmentait légère- ment de hauleur d’arrière en avant pour diminuer ensuite assez brusquement vers l'extrémité, aussi cet auteur comparer t-il la partie antérieure de l'os à une lancette. La tèle est à peine plus large que le corps, rugueuse, un peu mamelonnée ventralement; sur les côtés elle est séparée du corps par un bourrelet saillant. L'extrémité, un peu élargie latéralement, très arrondie à l'avant, présente ventralement une loute pelile dépression. Elle est un peu rugueuse et diminue progressivement de hauteur. D'après Pohl, elle varierait sensiblement d'aspect suivant les sujets. Le corps est parfaitement lisse. DIuENSIoNS Longueur . à à 6 ee + de à 0e + à + à à « + 10 % Hauteur, près . la Pot Re k Hauteur, près de l'extrémité’. .... Li CPS Largeur moyenne ..:... Re | STE NS PIC Re 1 De RS À M EN NE ent EEE RRE Lion (Fels leo L.) (fig. 77). — Un exemplaire : Muséum d'histoire naturelle de Toulouse. 1761. DAUBENTON, loc. cit., p. 37 et 51. 1840. De BLainvizues, loc. cit., vol. Il, fas:. Felis, p. 51, pl. XL. 1915. RerTrerer, Los pénien et clitoridien de quelques Félins, Comptes | rendus Société de Biologie. La pièce que J'ai examinée est un tout petit osselet, un peu incurvé ventralement, fort irrégulier, déchiqueté, hérissé de saillies informes, creusé de méandres. On peut, cependant, la comparer à un tronc de pyramide dont la petile base serait l'extrémité. La grande G— base, qui correspond donc à la tête, est par- Re" 77. ticulièrement couverte d’aspérités toutes FAR : Ji Felis leo L. dirigées vers l'arrière. Den d'oise 0e Il est très probable que cette pièce était dorsale) en mauvais état, rachitique ; c’est pourquoi Tel je préfère donner ici le dessin de de Blainville; d’après cette figure et la description de l’auteur, l'os est grêle, allongé, renflé en une masse aplalie à l'arrière. D’après Relterer, l'os est terminé par une pointe fibreuse en avant et présente deux ailerons latéraux postérieurs. D'après Daubenton un os de verge de Lion était conservé au Cabinet du Roi sous le numéro 659. Dimexsioxs Ex, de Toulouse Ex, de Retterer MORE LR er. 7 10 Hauteur, près de [à tête... ... 3 Hauteur, près de l'extrémité. 2. LS Moyenne. M 2), 2 Acres 1926. {) MS Panthère (lelis pardus L.) (fig. 78 et 79). — Quatre exem- plaires : Muséum d'histoire naturelle de Toulouse. 1840. DE BLAINVILLE, loc. cit., vol. I, fasc. Felis, p. 51, pliXT. Des quatre exemplaires étudiés, l’un est un petit granule, l'autre une très petite plaquette osseuse sans forme bien définie, avec cavités et reliefs peu élevés, et percée d’un ori- fice à peu près central. Je ne crois pas qu'il s'agisse là de pièces bien caractérisées, ce sont plutôt des éléments dégé- nérés sous l'influence d’une cause quel- = conque, la captivité peut-être. J'émets là FIG. 18. un simple avis, n'ayant pas eu suffisam- Felis pardus L. ment de matériaux à ma disposition pour (Exemplaire de Tou- {rancher autrement la question. louse: grossi 2 fois; | è à Lors | Mn Les deux autres échantillons m'ont paru plus normaux, d’après ce que J'ai constaté chez le Chat domestique. Cependant les deux pièces ne sont pas absolument semblables. S'agil-il là de différences dues à des sous-espèces ? C'est fort possible; j'inclinerai même à le penser, mais rien ne me permet de l’affirmer. | L'un de ces exemplaires est légèrement arqué, conique, à pointe aiguë et base élargie. En miniature il rappelle une corne nasale de rhinocéros. La région ventrale, qui est la parlie concave de l’are, est légèrement aplatie, avec quelques dépressions irrégulières éparses, mais sans goultière uréthrale. Les bords de cette-face, en leur milieu, sont un peu noduleux. La face dorsale est parfaitement convexe et lisse. La tête est creusée en cornet, mais peu profondément; les bords de la cavité sont épais el festonnés, un de ces festons bien déve- loppé semble continuer la face ventrale en arrière. L'extrémité est acuminée, bien que très légèrement tronquée. DimExsIoNs LORS at Ce Largeur delotète. 2% ARE #19 < L'autre exemplaire est aussi très acuminé en avant et incurvé ventralement. Il diffère du précédent surtout en ce que sa tête est plus élargie el munie de chaque côté, sur la face ventrale, d’une grosse nodosité déterminant une concavité entre elles : il existe, en outre, une troisième nodosité, dorso- médiane, tout aussi développée que les précédentes. De plus la tête n’est pas creusée en cornet. En son milieu la pièce est percée d’un orilice. | DIMENSIONS DonUeUT rm NA Re D. Largeur (3 OPA LE FA EL ON NN AE EI TRRE 3 ; Le sujet représenté par de Blainville diffère un peu de ceux que J'ai décrits. Sa forme géné- rale est bien à peu près la même, mais de elle est moins acuminée. Comme mon Fix. 79. deuxième type il a deux grosses nodo- Felis pardus L. sités postérieures. La têle me parait creuse oo lace (fig. 19). | D'après de Blainville. Dans la Panthère noire de Java (Felis pardus melas Peron), de Blainville dit avoir trouvé un os différent de celui de la Panthère ordinaire. C'était un petit osselet, ovalaire, un peu déprimé, irrégulier, en forme de grain de blé aplati. À mon sens, cet état n'est nullement caractéristique de Ta Panthère noire, pas plus que d’une autre d’ailleurs; cela rappelle les pelits osselets que je signale pour la Panthère ordinaire et que je considère comme des éléments rabougris. | | 4 Chat domestique (fig. 80). — Un exemplaire : Muséum d'histoire naturelle de Toulouse. 1761. DAUBENTON, loc. cit. 1826 Burpacn, Die Physiologie als Erfahrungswissenschaft, p. 485, 840. De BLaiNviier, loc. cit., vol. Il, fasc. Felis, p. 51. WAGNER, loc. cit., p. 16. 100 ss 1885. LeiseriNG et MuLLER, Handbuch der vergleichenden Anatomie der Haussaügeliere, p. 556. 1889. ARNDT, loc. cit. 1911. I.) Pour, Jde, ct., p'149 PI VIL fig. 34 a, b. 1913. RETTERER, loc. cit. L'os pénien de Chat que j'ai éludié tient à la fois des deux derniers exemplaires de Panthère que j'ai examinés. C'est une petite baguette cunéiforme, arquée ‘ventralement, à base élargie et trituberculée (deux tubercules te < à —< ventraux et un dorsal). Fic. 80. La face ventrale, plane, forme une conea- Chat domestique. vilé à l’arrière par le fait que ses bords sv a ace développent en nodosités aliformes {ce sont les deux tubercules ventraux ei-dessus indi- qués). Ces mêmes bords, vers le milieu de la pièce, sont D: munis, chacun, d’un petit stylet fort aigu à pointe antérieure (chez la Panthère, à ce niveau, sont des nodosités mousses); Pohl ne signale pas l'existence de ces stylets osseux. La face dorsale, parfaitement convexe et lisse, sans indica- tion de crèle longitudinale médiane, se lermine en ‘arrière par une nodosilté aliforme semblable à celle des bords ven- traux et qui n’est autre que le tubercule dorsal déjà signalé ; cette nodosité manquail sur un des sujets étudiés par. Poh}- L'extrémité est une pointe aiguë. De Blainville donne une description et une figure qui rap- . pellent ce que j'ai vu, seulement son os élait recliligne tandis que le mien est arqué. DIMENSIONS LOMOUCUP) 0, de Ne À Larogur de liées. #0 2 COMPLÉMENT L'os pénien des Carnivores est connu et étudié depuis fort longtemps; on peut même dire que c'est lui, de tous ceux des Mammifères, qui a donné lieu au plus grand nombre d’obser: Gite de fs" ni Pigeon, :- 4 … ? » Ex ñ | valions. Il en est question dans les travaux les plus anciens, ceux de CI. Perrault, Pallas, Daubenton, Wagner, Prévost et Dumas, Sieboldt et Slannius, de Blainville, etc. Je renonce à citer les noms de tous les auteurs qui en parlent, on les trou- vera dans les références que je donne; je dirai seulement quil est fait mention de cet élément dans la plupart des traités généraux de quelque importance ; quant aux publica- tions spéciales sur cet os, elles sont assez nombreuses. Je résume, ci-dessous, d'après les anatomistes qui les ont écrites, les descriptions des os péniens que je n'ai pas pu me procurer. / Ursus americanus Pall. 1913. ANToN10 Carructo, Cenni sull’os penialis dell Ursus americanus e deil Hystrix cristata, Bollettino della Società zoologica italiana, ser HA vOoË, sp 156 L'os pénien de cette espèce est rectiligne dans ses trois quarts) postérieurs; dans son quart antérieur il dessine une courFe dorsalement convexe. : _Veës l'avant, il a une forme à peu près cylindrique, tandis qu'à l'arrière il est nettement triangulaire présentant à ce niveau une face ventrale et deux laléro-dorsales. Les trois faces sont planes; les latéro-dorsales portent une gouttière longitudinale. La crête dorsale est assez saillante. La tète est subarrondie et un peu inclinée. L'extrémité, comme laillée en biseau, est légèrement courbe. Elle est séparée du corps de l'os par une région rétrécie formant cou. : Dans sa description, Carrucio indique une orientation con- traire : face dorsale et crête ventrale. C'est là une erreur, comme 1l ressort de ce que nous savons sur l’orientalion des os péniens d'autres espèces où la crête est loujours dorsale: cela d'ailleurs en accord avec les auteurs qui se sont occupés les 0$ péniens. bo DIMENsIONS Longueur ee nn eee 160 Hauteur,.prés de la tête. : 0 7 12 À Hauteur, près de l'extrémité. . 6 Helarctos malayanus Raffl. (fig. 81). 1911. L. Pont\loc. cit., p. 421, pl. VIIL fs 590,6. L'os de celte espèce est fort gracile. Dans son trajet, d'arrière en avant, il décrit deux ou trois sinuosités succes- sives assez irrégulières el peu = \ ) accentuées. ol Fi. 8L. _ La face ventraie est légèrement Helarctos malayanus Raff. Cola Into aplatie. | D'après Pohl. La tête n'est nullement ren- fée; son diamètre n'est pas supérieur à celui du corps. l'extrémité est fortement infléchie; elle forme un petit: renflement séparé du rèste de l'os par une partie rétrécie. DimMENSsIOXS FA s K LOUER "SR 0 ne PE RENTE a Un | | À Melursus ursinus Shaw. (fig. 82). 1911::E: Poux; loc-cit.; p:4120/pEOV I Me '58a, 18 L'os pénien de cet Ours présente une concavité ventrale très accentuée vers la région médiane, suivie en avant d’une courbe-ell Sens | contraire surtout marquée - dorsale- Fi1G. 82. ment. Melursus ursinus Shaw. (profil). L'os a une sec- D'après Pohl. tion sensiblement | triangulaire à base ventrale. La face ventrale est très aplatie surtout dans sa région moyenne, à l'avant et à l'arrière elle — 123 — s'arrondit. Elle présente une gouttière uréthrale très super- ficielle. La .crèle dorsale est carénée. | La tête est fortement élargie et rugueuse. L'extrémité, séparée du corps par une région rétrécie en forme de cou, est infléchie à angle droit; par suite du rétrécissement qui la précède elle semble former un certain renflement, mais ce n'est là qu'une apparence. Elle porte deux nodosités, petites et irrégulières. DiMENsIoNS | YO ARE ENS OR ASE R ALAN qi 120 Ailurus fulgens F. Cuv. (fig. 83). LME 1 Pons, loc. cit p.146, pl. VIL Ge. 81 a, b. L'os pénien de l'Ai/urus fulgens, dans son ensemble, est légèrement concave sur la face dorsale. Il est triangulaire prismatique, présentant ainsi une face ventrale et deux latérales. La face ventrale est aplate, offrant seulement un creusement lon- oiludinal en forme de vallon dans son Co tiers proximal. Les faces latérales sont AN cannelées longitudinalement. Les arè- ne ee LME AU Ailurus fulgens F. Cu. tes ventrales aboutissent de chaque (profil). côté à une sorte d'oreille postérieure D'après Pohl. latéralement déjetée ; la dorsale est assez coupante et s'étend Jusqu'à l'extrémité, en arrière elle se termine à une sorte d'apophyse formant crête verticale qui rejoint la face ventrale en formant un angle droit très marqué. La lète est assez rétrécie. | L'extrémité présente une indication de bifurcation sans ‘sillon ventral. Dinexsioxs DD [RS] Longueur es (tie le} d'elle el ele) lee nie 00 Bassariscus astuta Licht. (fig. 84). 1841. DE Brainviree, loc. cit., vol. Il, fasc. Muistelas, p. 35. pl. X. De Blainville décrit ainsi — +. l'os pénien de cet être : CII est plus long peut-être que dans les Martres. Courbé dans deux sens opposés et FU élargi fortement à sa base, Bassariscus astuta Lich. 1] se rétrécit graduellement (Fig. sup. : vue dorsale: fig. inf. : profil). D'après de Blainville jusqu à sa terminaison, qui est élargie et comme tron- quée. » Il en donne les deux figures que je reproduis ici. Bassariscus sumichrasti notinus Thos. (fig. 85). 1911. E. LôNxBERG, Der Penisknoschen: zweier seltener Carnivoren, Anatomischer Anzeiger, vol. XXX VIII, p. 232, 2 fig. dansle : 4 texte. L'os pénien de cette espèce, d'aspect assez svelte, est rectiligne sur toute sa longueur, seule l'extrémité est légère- . FiG. 89. Bassariscus sumichrasti notinus Thos. (Fig. sup. : profil; fig. inf. : vue venlrale). D'après Lônnberg. ment infléchie, Renflé au niveau de la tête, il diminue régu-' lièrement de dimensions d’arrière en avant. ; Il est à peu près cylindrique ; 1l est cependant à noter vers — 125 — \ l'arrière une petite plage plane dorsale et une autre ventrale. La plage dorsale est continuée vers l’avant par une crête assez nette. L'extrémité forme un renflement terminal arrondi assez prononcé; c'est lui qui détermine, par sa direction, l'inflé- chissement de cette partie. Un peu en arrière de ce renfle- ment, et de chaque côté, est une nodosité arrondie, très saillante, semblant terminer une branche divergente de l'os; à l'examen des figures la pièce est trifurquée vers l'avant. DinExsioxs = (Se) longueur ie Re Procyon cancrivorus G. Cuv. (fig. 86). AP Ponri loc. ci, p.124, pl. XIIL Ge. 51 à, :b. L'os pénien de cette espèce est courbé en S mais bien moins que celui du Procyon lotor, ses extrémités élant à peine relevées et abaissées. a Il est de seclion R triangulaire. La face Fic. 86. ventrale porte une Procyon cancrivorus G. Cuv. gouttière ure thrale (Fig. de gauche : profil: fig. de droite : extrémité surlout marquée dans vue ventralement). la moitié antérieure. D'après Pohl. Les arêtes ventrales sont un peu coupantes. La dorsale est arrondie. La tête est sensiblement arrondie avec, cependant, une crète ventrale apparente; elle est assez irrégulière et rugueuse. L'extrémité a deux petites nodosités divergentes rappelant celles du /ofor, mais moins fortes que celles-ci (3 mm. chez le lotor, 2 ici, mesures de Pohl). DimExsioxs rte ter elie, el sl eat egre 7e Longue ur. — 126 — Gulo luscus L. (fig. 87). 1909. KL. Por 106 cit}, D: 385, he .9; L'os pénien du Gulo luscus à la forme d'une forte baguette latéralément comprimée, à section triangulaire arrondie, avec extrémité un peu relevée dorsalement. L'extrémité est divisée en trois apophyses dont une dorsale et deux ventrales. La dorsale est très comprimée latéralement Fic. 87. Gulo luscus L. (profil). D'après Pohl. et rappelle une erète de coq avec son bord légèrement découpé. Les ventrales sont semblables à celles de la Loutre ; elles sont asymétriques et séparées par une rainure profonde. De chaque côté, entre l’apophyse dorsale el la ventrale, est une encoche petite mais profonde. À un centimètre de l’extré- mité postérieure s'élève, dorsalement, une saillie à deux nodosilés inégales dont les sommets sont lournés vers l’arrièresst DimExsIoNs Éonéuetun ent RE Re 94.5 Galictis vittata Schreb. (fig. 88). 1841. DE BLaiNvilre, loc. cit., vol. Il, fasc. Mustelas, p. 35, pl. X. 1855. GIEBEL, loc. cit. ? \ De Blainville décrit ainsi l'os GE pénien du Galictis vittata : «Chez Fc. 88. le Grison, cet os est bien plus Galietis villala Schreb. (profil). grêle proportionnellement que D'après de Blainville. _ dans les autres espèces (de Mus- . télidés), beaucoup plus droit, plus régulièrement triquètre, _ peu ou point canaliculé en dessous et dilaté en spatule _ oblique à son extrémité antérieure. » Il en donne la repré- sentation ci-contre. _ Mustella zibellina L. (fig. 89). TE | dde Parras. Spicilegia zoologica, fase. 14, pa10, plu fe 2 A7 D'après la figure et la descrip- CR a ne D) _ Lion que donne Pallas, l'os pénien | de cette espèce est à peu près recti- _ ligne et assez mince; l'extrémité, "Ne SX Mustella zibellina L. (profil). D'après Pallas. à peine recourbée, est bifurquée, : présentant deux nodules terminaux séparés par une encoche nous | 4 Putorius sibiricus Pall. (fig. 90). 67 S. PALLAS, loc. cit. fasc. {#, p. 93, pl. IV; fig. 2 À. D Door fe & Le dry AND Epane _ tion que Pallas donne, l’os pénien D à s : Le . er ls Ne D HE du Putorius sibiricus rappelle beau- 14% Putorius sibirieus Pall. (profil). coup celui du Putois commun (Pu- 0 de ous torius putorius L.). Comme celui- | D * ci, il a le corps rechhgne et l'extrémité relevée: et’très cro- * chue; il est creusé d’une gouttière uréthrale profonde et ses _ faces latérales paraissent porter un sillon longitudinal. La tête D. est renflée en bulbe arrondi. ; D ne cormeticue Pall. (fig. 91). : 1767. S. PALLAS. loc! Geo fase. 14, p:8# pl: IV, fig. 1ANeGE A Pallas a étudié l’os pénien d'un adulte et celui d'un jeune, _ D’après les descriptions et les figures qu'il donne, l'os de AY? — 128 — ladulle à le corps rectiligne et l'extrémité sensiblement arquée ; 1l est sillonné par une gouttière uréthrale et se ter- mine-en avant par deux nodo- F 7 silés arrondies; la tête est | | volumineuse, renflée en bulbe, bien que présentant vers l’ar- SE rière une pointe assez aiguë. . . - Chez le Jeune tous les ca- : Fi. 91. | ractères sont moins accen- Putorius sarmalicus Pall. tués : [a Lêle n’est nullement (profils: fig. sup. : adulte; fig. inf. : Jeune). ! Aou D'après Pallas. rieures sont moins marquées. © renflée et les nodosités anté- | Lutra brasiliensis Zimm. (fig. 92). 1892. GiLBERT, loc cit., p. 817 (sous le nom de L. pratensis). TOME M PorH OC, P. 126, pl: VIIL fig. 44 a, b. L'os pénien de la Loutre du Brésil est une baguette à double courbure; il est, en effet, légèrement infléchi à l'arrière et un peu relevé en avant. Dans son tiers proximal, il est de section triangulaire avec face ventrale à peu près plane; plus en avant il est arrondi ; et au Liers distal il s’élargit dans le sens dorso-ventral. ÉST Sur la face ventrale est une ie : Re ee profonde rainure à lèvres peu | | | Lutra brasiliensis Zimm. (profil). élevées, qui devient superfi- Le | D'après Pohl. cielle vers l'arrière à partir de l’union des tiers antérieur et moyen; en avant, elle se poursuit Jusqu'à l'extrémité. La tète est plus étroite que le corps et séparée de celui-ci, de chaque côté, par une saillie oblique en avant. Elle est en forme de lame de hache et ne présente aucune aspérité bien développée. NU L'extrémité rappelle celle du Putois, sauf qu'elle n'est pas asymétrique. D DIMENSIONS AÉOTÉUENNT ee en re 72 Latax lutris L. (fig. 95 et 94). 1911) D. Pour, loc. cit., p. 127, pl. VII, fig. 40: a, 6. 1911. LONNBERG, loc. cit, p. 230, trois fig. dans le texte. L'os pénien de cette espèce est une longue baguette, d'aspect assez robuste. Le sujet représenté par Pohl est recti- ligne dans son ensemble avec seulement la partie antérieure _ sensiblement relevée; celui de Lünnberg dessine une longue Fic788; Latax lutris L. (profil). D'après Pohl. courbe, concave dorsalement, occupant toute la longueur de la pièce. Mais ce sont là différences qui ne dépassent pas ce que j'ai personnellement rencontré chez d’autres espèces ; ce ne sont d’ailleurs pas les seules différences que nous trou- verons dans les descriplions de ces deux auteurs et cela parce que l’un et l’autre n’ont pu examiner qu'un seul exemplaire. Chez les deux sujets la partie terminale s'infléchit très légèrement. La pièce est de section triangulaire, disposition surtout accentuée en avant; les trois faces sont plus ou moins convexes. Sur la face ventrale, le long de la ligne médiane, est un sillon longitudinal (gouttière uréthrale ? Pohl) surtout accentué en avant et très superficiel vers l'arrière. Les bords ventraux sont arrondis; le dorsal est beaucoup plus saillant, quoique assez indécis vers le milieu de l’os (Lünnberg). 2 fou La tête est en forme de lame de hache; chacune de ses faces latérales, assez bombée, est séparée du corps par un bourrelet dorsal et un bourrelet ventral se rejoignant en for- mant un angle aigu en avant; l’une et l'autre sont rugueuses. Entre les deux bourrelets ventraux esl une ‘concavité mar- quée, très allongée, surtout apparente sur le dessin qu'en donne Lünnberg. | | L'extrémité a une conslitution assez complexe. Sur sa région ventrale est une concavité, plus ou moins oblongue, assez profonde, bordée par une sorte de muraille bien développée dont la crête est assez irrégulière et couverte d'aspé- |) rités. Cette sorte de muraille n’a pas le même aspect sur les deux sujets. Sur celui de Pohl, il y a seulement deux Fic. 94. Le saillies latérales en forme de palette, Lalazx lutris L. He AR | dont la gauche est beaucoup plus déve- (Extrémité; fig. de gauche, nue A de, loppée que la droite tant en hauteur qu'en longueur; la droile, en effet, est courte et séparée de l'extrémité de l'os par une encoche; la gauche, au contraire, atteint l'extrémité qu'elle contourne pour se lier à la crêle dorsale; l'une et l’autre sont légère- ment repliées en dedans (fig. 94). Sur le sujet de Lünnberg, la muraille se continue sans interruplion d’un côté à l’autre en contournant l'extrémité et sans rejoindre la crête dorsale; seulement, en avant, la muraille est assez surbaissée, tandis que de chaque côté elle forme une apophyse très développée légèrement courbée en dedans (fig. 94). DimENsIoNs Ex, de Ex. de Lonnberg : Pohl Eonsueur het at ton 165 Epaissenr basalele ss" tit") 1à Lupulus mesomelas Schreb. (fig. 95). OMC. Ponr, p.137, pl. VIL fig. 20 a, b. L'os pénien du Lupulus mesomelas ressemble beaucoup à celui de certaines races de Chiens. Assez large sur toute sa longueur, il se lermine en avant par une sorte de baguette étroite. Une ‘goultière uréthrale occupe toute l'étendue de la face ventrale, sauf la parlie antérieure rétrécie; les lèvres, assez irrégulières, ie = rugueuses, sont repliées en dedans ; Fic. 95. vers son milieu elle présente MÊME Lupulus mesomelas Schreb. un rétrécissement sensible par suite a a après Pohl. d'un rapprochement des bords. Le bord dorsal, près de la tête, forme une convexité très pro- noncée bien qu'assez étendue; en avant, au contraire, près dè l’extrémité il est nettement rectiligne. La lête, un peu rugueuse, se lermine par une courte pointe. L'extrémité est mousse. Dimensions PONT Ra DE [ Thous cancrivorus Desm. (fig. 96). M 7 Pour..p. 138, pl VII, fig: 19 a, b. s L'os pénien de cette espèce est rectiligne avec la pointe légèrement infléchie. Il diminue progressivement de diamètre —3 (arrière en avant, la pointe antérieure + étant fort mince. La région dorsale | forme vers l'arrière une convexité très Fic. 96. nette précédée, en avant, d’une légère _ Thous eancrivorus Desm. concavité. (Fig. sup. : extrémilé vue ventralement; fig. inf. : profil). D'après Pohl. La tête bien plus rétrécie que le corps, forme comme une apophyse postérieure, sans aspérité. | — 132 — L'extrémité, mince, courte, est de forme triangulaire. Elle est émoussée dans son ensemble et se termine par deux apophyses très visibles ventralement. Ces deux apophyses sont séparées par une incision profonde de ! millimètre ; sur les sujets étudiés la droite était plus longue que la gauche. L'incision rejoint en arrière une gouttière uréthrale profonde et bien marquée qui s'étend jusqu'à la tète: la gouttière est sensiblement rétrécie en son milieu. = DimExsIoNs Lopguenr een ne DD Vulpes lagopus LI. (fig. 97). 1840. DE BLaiNviLLe, loc. cit., vol. LI, fase. Canis, p. 38, pl. IX. 1911: L-Pons loc: cit p.480 pe ao Dieter L. Pobhl a étudié l’os d’un adulte et celui d'un Jeune. L'os de l’adulle, asymétrique dans l’ensemble, est concave dorsalement avec arête dorsale coupante. Sa face ventrale est munie d'une goutlière uréthrale très profonde qui s'étend jusqu'à la tête, et dont les bords RTS sont contournés en dedans et élar- D ENS gis en bourrelelt entre les tiers moyen el poslérieur; la gouttière FR RP es TRIe s’'amineilt en avant el en arrière. D'après Pohl. | | La tèle, allongée et étroite, se ter- mine en pointe. L'extrémité, ‘en forme de baguette, presque arrondie, se termine par deux petites apophyses à peu près égales, séparées par une incisure qui suit la face ventrale de la baguette pour aboutir à la gouttière uréthrale. L’os pénien du jeune présente un aspect analogue à celui de l'adulte. Il est asymétrique et concave dorsalement; son arête dorsale est coupante et Ia goutlière uréthrale peu profonde. À noter, de chaque côté, une perforation allongée dans le sens de l’axe de l'os, située vers le milieu de celui-ci ; — 133 — la perforation gauche est plus longue que la droite. Comme à l'ordinaire, les caractères sont moins accentués sur le jeune que sur l'adulte. Le sujet de de Blainville m'a paru plus court que celui de Pohl; il n’a pas la concavité dorsale de ce dernier et sa tête est moins acuminée. DiuEexsIoNs Ex. adulte Ex, jeune PONEneUR es AE er 64 19 Cuon alpinus Pall. (fig. 98). LME; L. Pour, p. 139, pl: VIT, fig. 64 a, b. Pohl à étudié un os d'adulle et celui d’un jeune. L'os de l’adulle, par son aspect général, rappelle celui de certaines races de Chien domestique. Il dessine une concavité ventrale avec relèvement de la tèle, ce qui détermine une petite concavité dorsale vers l'arrière. | Il diminue progressivement de dia- se mètre d’arrière en avant. RE Sur la moitié proximale de la face Fic. 98. ventrale est une goultière uréthrale ; "er Lie _Cuon alpinus Pall. la moilié antérieure est plane. Les N k (Fig. sup. : lête vue ventra- bords de la goutlière sont très cou- lement: fig. infér. : profil). pants, mais distalement ils s’apla- DA tissent el se confondent avec les crêtes latérales de la face dont la section est à peu près arrondie. La crèle dorsale, très coupante, s'aplatit vers la moitié distale. ï La tête diminue progressivement de diamètre et se termine en pointe très émoussée en formant deux apophyses longues, inégales, rugueuses et parallèles. L'extrémilé est sensiblement élargie. L'os pénien du jeune est en cours de développement; il possède une goutlière peu marquée, dont les parois sont Acres 1926. 10 L C'X L P* MIS Dar ei et me nt DD PAT PRET DES { NS \ à À au NE AE PR EU DEP L É É ù \ : ANR À ii Hu tE A ES pee PLUS MU j . 4 4 ‘ EE BEN orale tr _ k é — 134 — : seulement un peu élevées dans la moilié proximale, notam- ment à gauche; dans le lLiers distal la gouttière se termine en LEXe n D A r Q r 9 L4 7 Le s'élargissant. La tête est latéralement comprimée; l'extrémité est à peine développée. Il est à noter une perforation vers la moitié de l'os. | raie Dimexsroxs * Ex. adulte Ex. jeune Pongueur raies 41 2 Lycaon pictus Temm. (fig. 99). 1911. L. Pour, loc. cit., p. 140, pl. VII, fig. 61. L'os pénien de cette espèce est caractérisé par une forte bosse dorsale qui s'élève en une crête latéralement comprimée el puissante dont l’ex- trémilé forme comme une apophyse aiguë. ARTE La parlie proximale diminue vers l'extré- Lycaon piclus Temm. (profil). ° ne ; 1nilé et se -lermine D'après Poll. | par une pointe trian- gulaire mousse et rugueuse. La portion distale revêt, au contraire, la forme d’une baguette semi-arrondie. La gout- tière uréthrale est peu profonde; elle est surtout développée au niveau de la bosse dorsale; les bords de la gouttière sont. un peu recourbés en dedans et légèrement dentés._ DimExsIoNsS . L'OnEUeLEd eneir AS 13 Viverra zibetha L. (fig. 100). 1829. Branpr et RaTzEBurG, Medicinische Zoologie, 1840. DE BLainviLze, loc. cit., vol. If, fasc. Viverras, p. 40, pl. IX. Owen (/oc. cit.; p. 670) nia l'existence d'un os pénien chez le Zibeth et Pohl rapporte celte opinion sans y rien ajouter, est trilobée. » Les dessins de de Blainville S permettent de se rendre compte que l'élé- élargi en avant et en arrière d’où une forme générale en corset, que la tèle offre une encoche transversale, que l'extrémité présente deux branches divergentes avec une — 135 — Il est cependant à noter que Brandt et Ratzeburg d'abord, de Blainville ensuite, avaient décrit un os chez cette espèce et que de Blainville l’a mème représenté. A son sujet, de Blainville s'exprime ainsi : « Cet os ressemble à celui de la Civette, mais son extrémité antérieure ( — : Fic. 100. ment est rectilisne sans infléchissement EU LIEU O Viverra zibetha L. antérieur, qu'il est un peu concave sur sa (Grossi Lrois lois : face face antérieure surtout en avant, qu'il est pénale D'après de Blainville. apophyse intermédiaire plus large située au fond de l’encoche qui les sépare. [l Genetta tigrina Schreb. (fig. 101). rer Por, p146, pl VI, fe.:32 a, b. _L'os pénien de cette espèce est court, fourchu en avant, renflé en arrière, à concavité ventrale. Dans l’ensemble il est | _prismatique triangulaire. Les arêtes ven- = trales sont assez coupantes; en avant elles Mo se déjettent en dehors pour atteindre cha- É ‘que branche de la fourche. L'arète dorsale Fie. 101. est mousse. La fourche qui sépare les deux Genella ligrina Schr. branches antérieures est relativement large ; (Fig. sup.: face lalé- à sa base, sur la face dorsale, est une petite rate; fig: inf. : face Li ie AN CU ventrale). convexité. [Il existe une gouttière uréthrale, D'après Pohl. ; P assez large, évasée en avant. £ Dimensions One ULAAR LrRe ji — 136 — Herpestes ichneumon 1. (fig. 102). 1840. De BcaixviLLe, loc. cit., vol. Il, fase. Viverras, p. 38; pl IX! L'os pénien de l’Herpestes ichneumon, d’après les figures et la done qu'en donne de Blainville, comprend une partie antérieure en forme de baguette à surface ventrale plane et à extrémité régulièrement infléchie. La partie Fi. 102, postérieure porle une goutlière uré- Herpestes ichneumon L. thrale assez profonde, déterminée par (Grossi trois fois; profil). des parois descendant très bas ventra- D'après de Blainville. a : lement ; le bord ventral de chaque paroi se continue en avant par une apophyse grêle, aiguë, et est très découpé sur le reste de son parcours. La tête semble être séparée du corps par une arêle très marquée qui forme dorsalement une nodosité très aiguë. La tête est un peu infléchie vers l'arrière. ; Herpestes cafer Gmel. (fig. 103). 1840. DE BLainvie, loc. cit., vol. Il, fasc. Viverras, p. 38, pl. IX. De Blainville décrit cette Mangousle sous le nom de M. cafra. _ L'os pénien présente une goutlière uréthrale s'étendant sur toute la longueur de la pièce, mais qui parait beaucoup plus profonde en arrière qu'en avant par le fait que les parois sont beaucoup plus hautes PET en arrière comme cela se voit fort bien sur la figure de profil; les deux régions sont Fic. 103. mème séparées par un ressaut très marqué Herpestes cafer Gmel. que forment les parois. (Grossi 3 fois; profil). D'après ‘de Blainville, Le tête est fortement taillée en biseau et é présente un tubercule dorsal. L'extrémité se termine en pointe, elle est très légèrement infléchie. Te Herpestes galera Erxl. (fig. 104). 1840. DE BLAINVILLE, loc: cit., vol. I, fasc. Viverras, p. 39, pl. IX. Je réunis sous ce nom et en cela d'accord avec les auteurs” le M. paludinosa et le Vansire de de Blainville. Du reste, cet auteur reconnaît lui-même la grande ressemblance qui existe entre les os de ces deux sujets; d’après lui, en effet, il n°y aurait qu'une différence de rapport entre les parties; ces différences, d'ailleurs, ne dé- passent pas ce que J'ai vu de A, autre part entre individus de | même espèce. EC OA Je donne ci-contre la figure A du Vansire de de Blainville. (Grossi rois fois ; fig. sup. : face dorsale L'os est composé de deux NL Le : : D'après de Blainville. parties : une, étroile, grèle, allongée, pleine; l’autre, plus large, creusée en gouttière ; les bords des parois de celle-ci. sont festonnés. L’extrémité porte une nodosilé légèrement infléchie et également festonnée. -Ilest à noter que dans la figure représentant le M. paludi- _nosa de de Blainville, la tète est fortement inclinée; caractère qui ne me paraît pas suffisant, à lui seul, pour légitimer l'existence de deux espèces. Herpestes auropunctatus Hodes. (fig. 105). 191171 Poe, loc.cit., p: 144, pl! VII, fig, 26 à, b. Ha L'os pénien de l'Herpestes auropunctatus, dans son ensemble, revêt une forme géné- * Fic. 105. rale rappelant celle des autres /erpestes. Il Herpestes possède ainsi une profonde gouttière uré- auropunctatus Hodgs r cuil: © thrale, étendue sur toute la longueur de la D'après Pohl. pièce, munie de hautes parois, latéra- — 138 — lement comprimée et très resserrée en son milieu. Les bords des parois de la gouttière sont très coupants et dentés; vers l'extrémité ils se redressent verticalement d’une facon très brusque. L'extrémité, carénée dorsalement, à pointe infléchie, présente un épaississement aigu en forme de tête. Sur le sujet étudié par Pohl, la paroi droite de la gouttière a une perforation dirigée vers le sens dorso-ventral. | . Crossarchus obscurus F. Cuv. (fig. 106). 1840. DE BLaiNviLLe, loc. cit, vol. IL, fasc. Viverras, p. 33, pl. IX. 1911. LPonr loc ets ip 1Ar, PEANIT GS 35: 9; b, CS D'après Pohl, l'os pénien de cette espèce, quoique comprimé latéralement, conserve BIS 00e une forme légèrement triangulaire. La face Crossarchus obscurus ventrale est plane et lisse, tandis que les F. Cuv. (profil). M faces latérales sont rugueuses ; l’arête dor- D'après Pohl. : - sale est plus coupante que les ventrales. La tète est élargie et triangulaire: l'extrémité est aplatie latéralement. | DiuExsioNs Loneneure ns es 17 Le sujet décrit par de Blainville est assez différent de celui de Pohl; cela tient, d’après moi, à l’âge, celui de Pohl devant ètre jeune et celui de de Blainville adulte. La différence porte principalement sur ce que le sujet de de Blainville porte vers: l'arrière une gouttière uréthrale, dont Ia profondeur est surtout déterminée par le grand développement de ses parois; : sauf la hauteur de ces parois les profils de ces deux pièces se ressemblent assez. Les extrémités sont aussi à peu près identiques, \ Crossarchus fasciatus Desm. (fig. 107). 1911. L. Pour, loc. cit, p. 145, pl. VII. fig. 29 et 30 a, b. Pohl a examiné deux exemplaires de cette espèce dont un jeune. Dans l'ensemble l'os a, au moins dans ses tiers moyen et postérieur, l'aspect d’une gouttière en forme de toit. Le tiers antérieur, par contre, est massif, la gouttière y étant effacée Hs ense par disparition de ses parois latérales. Te La crèle dorsale, en avant, est quelque SR M ER dE peu coupante. À trois millimètres envi- Desm. (profil). RNA - D'après Pohl. ron de l'extrémité distale, les parois de re la goutlière aboutissent de chaque côté à une apophyse denti- C forme. Vers le milieu de la pièce existait chez l’adulte une perforation. L'extrémité du Jeune est bifide, disposition qui n'existe pas chez l'adulte. DiMExsIONS Ex. adulte EX. jeune ÉORBUeUR ee, LE T Felis tigris L. ‘fig. 108). 1734. Ce. PEerrAuLT, loc. cit, vol. HI, 8e partie, p. 13. 18410 De BLAINVILLE, loc. cit., vol. Il, fase. Felis, p: 51, pl. XI. De Blainville décrit ainsi l'os pénien du Tigre : « L'os est large, de forme triangulaire, élargi et coupé carrément en arrière et peu pointu en avant. » J’ajouterai, d'après l'examen des figures de l’auteur, que, de chaque côté, l'os porte une nodosilé arrondie, située à une petite dis- lance de la pointe antérieure, que les arêtes sont coupantes et qu'il existe une Pie 408. _ petite fosse ventrale, sorte de gouttière LUE uréthrale élargie en arrière. 'elis tigris L. | à | AR deu fuel. Perrault signale un tout petit os pénien D'après de Blainville. chez le Tigre, mais ne le décrit pas. — 140 — Felis concolor L. (fig. 109). 1841. DE BLAINVILLe, loc. cit., vol. I], fasc. Felis, p. 51, pl. XL De Blainville décrit ainsi l'os pénien de cette espèce QI She (Ds Fic. 109. Felis concolor L. (Grossi deux fois: fig. sup.: profil; fig. inf. : face venllie). D'après de Blainville. ressemble un peu à un petit sabot ou à un ongle prolongé en pointe, fort aigu en. avant, et creusé obliquement à sa base; 1l était aussi comme translucide. » L’examen des figures montre un léger relèvement de la têle et une section très oblique de celle- ci: les lèvres de la cavité céphalique mon- trent une encoche dorsale et une petite saillie ventrale. | Felis onça L. (fig. 110). 1841. DE Branviee, loc cit., vol. Il, fasc. Felis, p. 51, pl. XH L'os pénien du Felis onca a beaucoup de / ressemblance avec celui du Tigre, il est cependant un peu moins large. J’ajouterai, d’après les figures de de Blainville, que l'extrémité est légèrement infléchie et que les nodosilés, à peine saillantes, sont situées très près de la pointe antérieure. Felis viverrina Benn. 1841. DE BLaiNvizee, loc. cit., vol. IT, fasc. Felis, p: = (o . FiG. 110. Felis onça L. (Grossi deux fois: fig. sup. : profil ; fig.inf. : face vent'e). D'après de Blainville. o1, pl. XL: D'après de Blainville il existe chez cet être un os pénien « dont la longueur égale six millimètres. Sa base est en spatule épaisse, et sa pointe droite, grêle et spadiforme ». D cntetrenles parois, en. lorme-d'ailes réduites, Le A lv Felis catus L. (fig. 111). IATOL-"PonxL, loc. cit, p. 148, DEMI, 69%93 4,10. L'os pénien du Chat sauvage est un petit osselet, très délicat, en forme de baguette. Il diminue progressivement de diamètre d’arrière en avant de sorte qu'il se termine en pointe aiguë. La base, élargie, pré- 4 sente trois apophyses saillantes, une dorsale et Fi. 111. = deux ventrales. La première serait la termi- pos catus L. naison d’une crête dorsale; les ventrales parais- (profil). D'après Pobhl. d’une très courte gouttière. En somme, dans son ensemble, cet os rappelle celui du Chat domestique. DimExsroxs PoOneueut 2: -'a 3 Felis serval L. 1913. RETTERER, loc. cit. . Retterer indique chez cette espèce la présence d'un os long de 6 millimètres, cartilagineux par endroit et aplali latéralement. Felis mitis L. 1913. RETTERER, loc. cit. Retterer signale chez cet être un os pénien long de 8 mil- limètres, large de 0 mm. 6 et sans ailerons latéraux. — 142 — Felis maniculata Cretz. (fig. 112). 1844. DE BLAINVILLE, loc. cit. vol. Il, fase: Felis, p.51. pheRle EX L'os pénien de ce Félin est incurvé sur sa face ventrale, bien élargi en GE arrière et acuminé en avant; il prend Dee. ainsi l'aspect d'une griffe. La tète est Felis maniculala Crelz. ae trilobée par le fait qu'il existe une apo- (Grossi 2 fois: fig. sup. : profil: fig. inf. : face physe dorsale et deux ventrales, toutes venlrale). D'après de Blainville. les trois également incurvées. \ Felis caracal Guld. 1764. DAUBENTON, loc. cit., p. 451. Daubenton signale l'existence d'un os de Caracal au Cabinet du Roi sous le numéro 1240. Il indique seulement que cet os ressemble à celui du Chat et a une longueur de 3 lignes et demie. | 3 En somme, l'os pénien existe chez le plus grand nombre des Carnivores; bien rares, en effet, sont les espèces où son absence est confirmée par les recherches récentes. C'est ainsi qu'il manque chez les Hyènes. Il y a accord complet sur ce point entre tous les auteurs qui ont recherché cet élément chez ces Carnivores : Owen, Cuvier, de Blain- ville, Burdach, Giebel, Pohl, ete. Pohl a bien trouvé, une fois, un petit osselet dans le tissu fibreux de la verge d’une Hyena striata Zimm., mais il le considère, tant par sa forme que par ses autres caractères, comme une formation anomale ; je suis enlièrement de son avis. | Il ferait également défaut chez les Paradoxures d’après de Blainville et Giebel. Pohl l’a recherché avec soin chez le Paradozurus hermaphroditus Schreb. (loc. cit., 1911, p. 146), mais ell Vain. Son absence a été également reconnue chez le Cynogale LA Date — 143 — Benneti Gray, l'Océlot, le Lynx du Piémont, le Pajeros du Chili par de Blainville (/oc. cit., vol. IT). Du reste, à ma connaissance, l'os n’a pas été non plus signalé chez ces ètres par les anatomistes ultérieurs. Il est aussi à noter qu'il est blqles espèces, pas très nombreuses loutefois, qui avaient élé signalées comme ne possédant pas d'os pénien par les anatomistes anciens el chez lesquelles cet élément a été trouvé par les auteurs récents; c’est le cas, par exemple de Genetta vulgaris. Chez toutes les autres espèces de Carnivores los existe, mais avec des différences de formes, de dimensions et de constitution très grandes. Il n’est pas un autre ordre de Mammifères où il offre un plus grand développement, si ce n’est celui des Pinnipèdes, mais qui sont des Carnivores aqualiques. Il est à remarquer que la longueur de l'os est en rapport avec celle du gland; c’est ainsi, par exemple, _ qu'il est très court, même rudimentaire, chez les Félins où le gland est très petit et long chez les Canidés où le gland est très développé ; je reviendrai plus loin sur ces rapports. L'os peut être une baguette longue, puissante, robuste ou, au contraire, un élément court, fragile, plus ou moins rudi- mentaire. Il peut être rectiligne (Ours, etc.) ou présenter une ou plusieurs courbures de même sens ou de directions opposées (Procyonidés, Mustélidés, etc.). Il peut ètre dépourvu de gouttière uréthrale (Ours) ou en être munie; la gouttière peut s'étendre sur toute la longueur de la pièce (Canidés, etc.) ou être limitée à une partie de cellé-ci (Lutra, Herpestes). L'extrémité est plus ou moins arrondie, ou étalée en spatule simple ou divisée par une encoche, quelquefois elle est festonnée; chez quelques espèces l'extrémité présente deux branches divergentes (Lutra, etc.), chez d’autres les branches sont soudées à leur extrémité de manière à former un orifice (Mustélidés). Quant à la tète, elle présente elle aussi des variations fort grandes. L'os pénien des Carnivores est certainement celui qui a donné lieu au plus grand nombre de travaux. PINNIPEÉDES Morse (Odabænus rosmarus L.) (fig. 113 et 114). — Chig exemplaires : un du Muséum national d'histoire natu- relle de Paris; deux du Muséum d'histoire naturelle de Bordeaux; un du Muséum d'histoire naturelle de Lyon; un du Muséum d'histoire naturelle de Toulouse. 1765. DauBexTon, Histoire naturelle générale et particulière avec la des- cription du Cabinet du Roi, t. XIIL, p. 435. 1839. DE BLainviLce, Ostéographie ou description iconographique com- parée du squelette et du système déntaire des cinq classes de Vertébrés, vol. Il, fase. Phoques (Phoca), p. 27, pl. VI. 1905. U. GErHarpT, Morphologische und biologische Studien über die | Kopulationsorgane der Säugetiere, lenaische Zeitschrift für Natur- wissenschaft, lëna, vol. XXX, p. 66.. 1911. L. Pour. Das Os penis der Carnivoren einschliesslich der Pinnipe- dier, lenaische Zeitschrift für Naturwissenschaft, vol. XX VII, p. 150, pl VE, fig 390). # L'os pénien du Morse est une longue et volumineuse baguette subcylindrique. L'extrémité céphalique est souvent plus grosse que le reste de la pièce, de sorle que celle-ci diminue progressivement de diamètre d’arrière en avant: dans quelques cas (Toulouse), la têle ést renflée au point que l'os prend l'aspect général d’une massue. | La direction générale m'a paru varier suivant les sujets, mais toujours dans de faibles limites. C’est ainsi qu'il en est de rectiligne avec léger relèvement progressif de l'extrémité (Paris); celui de Lyon, au contraire, dessine une longue concavité ventrale avec relèvement très marqué de la tête; les autres présentent une longue courbe moyenne à concavité ventrale avec redressement léger des deux extrémités. Dans ses trois quarts poslérieurs l'os est subcylindrique par suile d'un léger aplatissement ventral surtout accentué vers la tête où il existe parfois un véritable méplat; le quart — 145 — antérieur, dépourvu d'aplatissement, est parfaitement arrondi. L'aplatissement postérieur, sur quelques sujets, peut se trans- former en une légère concavité formant rigole longitudinale (Bordeaux, Paris), c'est à comme un indice de large gouttière uréthrale. Les faces latérales sont convexes, lisses, avec de nombreux trous nourriciers plus ou moins gros et parfaile- ment réguliers. Les {rois bords sont arrondis, jamais saillants, mais toujours bien marqués. La Llète, toujours énorme, est plus fortement renflée sur le sujet parisien que sur les autres. À son exlrémité elle Fic. 113. Odabænus rosmarus L. (Exemp'aire de Paris, réduit au quart; profil). diminue de diamètre formant un tronc de cône plus ou. moins irrégulier; cela est dû à un relèvement de la face ventrale et à un rapprochement des deux faces latérales. Cette partie éronconique continue parfois directement le reste de la tèle; sur certains sujets, par contre, elle en est séparée par un bourrelet irrégulier ou une suite de nodosités, ou bien encore par un brusque ressaut ventral pouvant atteindre jus- qu'à 2 centimètres de haut, landis qu'au contraire dorsale- ment tête et corps se continuent directement sans le moindre ressaut. La tête et le corps peuvent être séparés par une sorte de bourrelet rugueux (Paris). La région céphalique n'est jamais lisse; elle est couverte d'aspérités ou de nodosités, variables de forme et de volume. L'extrémité est un peu comprimée latéralement, de sorte que sa section est ovalaire. Par suite de celte compression un bord ventral se forme à ce niveau. Les bords dorsal et ventral du corps se lerminent en avant par un petit hec saillant résultant d’une concavité très nette que chacun d’eux dessine, ARE es JADE ce qui augmente d'autant la hauteur à ce niveau, disposition è d'ailleurs plus ou moins marquée suivant les sujets. L'extré- milé se lermine par une surface verticale, irrégulière, semée d’une multitude d’alvéoles assez profondes. | Fic. 114. Odabænus rosmarus L. (Exemplaire de Toulouse, réduit au quart: profil). Daubenton à signalé l'existence d’un os pénien chez le Morse, il en a donné même une courte description, indiquant 4 exactement la forme en massue et les aspérités nombreuses de la tête; il a insisté sur les grandes dimensions de l'os et son poids énorme (2 livres et demie). Un os de Morse étail conservé au Cabinet du Roi sous le numéro 1278. Cuvier signale aussi tout spécialement les énormes dimensions de ‘2 los de cette espèce (Anatomie comparée, 3% édition, vol. HE, 4 1840, p. #40). ut ve DiMExsIONS | te Ê $ Ex. de Ex. de Ex. de Ex. de Bordeaux ù Paris Lyon Toulouse Loneneur 0e Rte 447. 540 : Hd SP 2 Hauteur, près de la têle. ... 33 40, 507 528072 ! Hauteur, près de l'extrémité. 27 25 396 2 A à Largeur moyenne #0". 29: 350 HN Phoque commun (Phoca vitulina L.) (fig. 115 et 116). — Un exemplaire: Muséum d'histoire naturelle de Bordeaux. 1839. DE BLAINVILLE, loc. cit., vol. Il, fasc. Poe p. 26, BV ME 1911. Pont, loc: cit, p. 151, pl VIE, 68:30 et 37, | La forme générale de l'os pénien du Phoque commun est une baguette osseuse diminuant progressivement de diamètre "3 d'arrière en avant, très légèrement relevée dans son tiers antérieur et un peu incurvée latéralement. Il est cependant rectiligne dans son ensemble et assez asymétrique. Il est lisse sur toule son étendue. Si, en avant, l'os est comprimé latéralement, vers l'arrière il est de section triangulaire présentant alors une face ventrale plane JOEL LAN _uréthrale etleux faces latéro-dor- sales. Les bords Phoca vilulina EL. (profil). ventraux sont | légèrement émoussés. Le bord dorsal, très net, revèt l'aspect d’une crête; vers l'arrière cependant, il s'estompe jusqu à effacement complet. Les deux bouts sont arrondis. Dimexsioxs e DONBHEUTS LUS. A I 68 Hauteur pres de dartétes:. "2" ) Hauteur, près de l’extrémilé SH Cr. À LOC ARON ee rt eu nr D Les os étudiés par Pohl, au lieu d'être rectilignes, dessinent une forte concavité ventrale; la forme des corps et les différents accidents de ceux-ci rappellent assez bien ce que j'ai vu moi-même, sauf que sur le plus jeune exem- plaire existait ne OR RUDOMMEOuLELIÈ Re ne | | uréthrale limi- Phoca vilulina L. (profil). D’après Pohl. AT AS CN | tée à la région distale et une petite dépression sur la région dorsale, près de la tête. Mais la plus grande différence porte sur la forme de l'extrémité de l'adulte; celle-ci, au lieu d’être arrondie re) . — 148 — comme sur mon sujet et sur le jeune de Pohl est bifurquée : il existe, en effet, à ce niveau une encoche profonde de 3 mil- limètres. De ce que j'ai vu autre part, dé ce qu'aussi le jeune de Pohl est arrondi en avant, je crois pouvoir conclure que le sujet que j'ai étudié n’élait pas adulte et cela d'autant mieux qu'il n’a que 68 millimètres de long tandis que celui de Pohl mesure 123. L'os étudié par de Blainville paraît intermédiaire entre l'adulte de Pohl et le mien. Cet auteur, en effet, le dit « petit, droit, rétréci au milieu et renflé à ses extrémités ;: l’antérieure est aplatie, un peu excavée, en forme de spatule étroite, obtuse. » Dans l'existence de cette spatule, je vois le début de la bifureation, en cela le sujet se rapproche de celui de Pohl; quant à la forme générale, c’est à peu près ce que J'ai vu. Phoque moine (Phoca monachus Herm.) (fig. 117). — Un exemplaire : Muséum d'histoire naturelle de Lyon. L'os pénien du Phoque moine est une baguette longue et robuste, dont la partie antérieure décrit une longue concavité dorsale, la tête dessine un léger redressement. Sur le sujet Fic. 117. Phoca monachus Herm. (profil: réduil d'un tiers). que j'ai examiné, l'os, vu de dos, est légèrement sinueux, la partie moyenne étant un peu déjelée à gauche. Bien que comprimé latéralement, l'os présente une section triangulaire, au moins au niveau du corps; dans celte partie on distingue ainsi une face ventrale et deux latérales. La face On ventrale, très peu large, a l'aspect d’un bord épais et convexe. Très régulière sur toute sa longueur, elle ne présente aucun accident, pas même d'indice de gouttière uréthrale. Les faces latérales, également lisses, sont parfaitement régulières ‘sur toute leur étendue. Le bord dorsal, très marqué, est coupant sur la plus grande parlie de son étendue. La tête, fort longue, comprend environ le quart de la pièce. Elle est plus épaisse et plus haute que le corps. ‘Par suite d'une compression latérale, elle ne présente que deux faces latérales et deux bords (un ventral et un dorsal). Les faces sont convexes el très légèrement ragueuses. Les bords sont - nets et coupants; le ventral continue directement la face ven- trale qui devient progressivement plus étroite vers l'arrière ; le dorsal est la suite du bord dorsal du corps, qui, cependant, avant de l’atteindre s’élargit en un méplat avec, de chaque côlé, une tubérosité très marquée. | L’extrémité, un peu infléchie et plus élargie que le corps, forme comme une petite massue antérieure ; de chaque côté elle offre un petit renflement. Tout à fait en avant elle pré- sente un méplat assez large et, ventralement, une tubérosité saillante. DIMENSIONS HOT E NÉ TN ARE C Re A ae 150 Hauteur, près de la tête... ...... 14 Hauteur, près de l'extrémité... 8 POMACIDIO MINES et Lu, eue à) Otarie d'Hooker (Eumelopias hookert Gray.) (he. 118). — Un exemplaire : Muséum national d'histoire naturelle de Parier L'échantillon que j'ai examiné, très irrégulier, présente un certain nombre d'accidents qui m'ont paru être de nature individuelle. Dans son ensemble, vu de profil, l'os dessine une longue Acres 1926. | | ar L! 50 = | ; courbe à concavilé infériéure avec relèvement de la lête ar dorsalement où ventralement il décrit une S romaine à cour- bures très étendues, principalement l’antérieure. Il est fortement comprimé latéralement, de sorte qu'on ne peut lui décrire que deux faces latérales et deux bords (dorsal el ventral) relativement épais. Les deux faces, dans leur ensemble, sont légèrement convexes et lisses, mais elles por- tent des accidents dissemblables, de sorte qu’elles ne sont pas symétriques. La face droite dans sa portion antérieure, par RTcAUTS: Eumelopias hookeri Gray. (Réduil au liers: fig. sup. : profil: fig. inf. : vue dorsale). suite du repli de ce côté du bord dorsal, offre une goutlière longitudinale peu étendue, large et peu profonde; landis que la face gauche présente une gouttière à peu près semblable dans sa partie postérieure par suite du repliement à gauche du bord ventral dans cetle région. Le bord ventral est arrondi dans sa partie postérieure; en avant il est un peu aplati avec tendance même à concavité médiane. Sur le sujet étudié une crêle coupanle, qui ma paru être accidentelle, s'élève vers le milieu du bord. Le bord dorsal est large, épais, arrondi sur toute la longueur de la pièce; toutefois 1l est un peu plus étroit dans sa parlie antérieure (c'est celte portion plus étroite qui s'incline à droite pour former la gouttière précédemment signalée sur la face droile). En arrière, à 5 centimètres de la tète, ce bord présente une nodosité. mousse. ET ENS + — 1951 — La tête, assez réduite, est moins haute que le corps par suite du rapprochement des deux bords; elle présente quel- ques rugosités peu développées. L'extrémité m'a paru devoir être très variable par suite de la nature des irrégularités qu’elle porte; elle est rugueuse et se termine par une sorte de pelit bouton conique. DIMENSIONS ; \ : MONO BTE en RS ae ee 26 He inovenne se ci et 2.5 Are URAMmOyenne sr neue), AS COMPLÉMENT Peu de travaux, en somme, ont élé écrits jusqu'ici sur los pénien des Pinnipèdes, mais tous concluent à l'existence de cet élément, que ce soit les traités généraux comme ceux de Daubenton (/oc. cif.), Blumenbach (1), de Blainville (/oc. cit), Wagner (2), Siebold et Slannius (3) ou les travaux spé- ciaux de Gerhardt (/oc. cit.) ou de Pohl (/oc. cit.). Je donne ci-dessous la description de l'os pénien de l'Otaria jubata VForst., étudié par Pohl et que je n'ai pas pu me procurer. Otaria jubata Forst. (fig. 119). 10441 Ponr., (oc. cit, p. 149, pl. VIL ha 430. L'échantillon étudié par Pohl n'a pas appartenu à un sujet adulte. EE Dans l’ensemble, cet os est une baguette assez faible, concave ventralement. Comprimé latéralement dans sa moitié dislale, 1l porte un aplatissement dorso-ventral dans sa EN (1) BLuMEeNBacu, Handbuch der vergleichenden Analomie, 1824. (2) WaGxer, Lehrbuch der Zoolomie, 1843. (3) Siesozp el Srannius, Lehrbuch der vergleichenden Anatomie der Wirbelliere, 1846, 489 moilié proximale. Le bord ventral, bien marqué en avant, est coupant à ce niveau, 1} passe à l’aplatissément proximal par élargissement transversal progressif. Le bord dorsal, égale- ment coupant en avant, s'élargit peu à peu vers l'arrière en formant une surface convexe transver- GC, salement. L'extrémité, un peu courbée ventralement, s’élargit en forme de tètes | Fic. 119. * Olaria jubata Forst. (profil). J IS as ; 3 S Le re D'après Pohl. e ne fai pas état lu uJel décrit par de Blainville (1) parce que cet auteur ne parait pas très sûr de la détermination de l'espèce, comme il le fait remarquer fui-mêème, nolamment à lexpli- cation des planches (p. 50) : « ce dont je ne suis pas ‘sûr », dit-il. | in somme, dans cet ordre, comme dans celui des Carnivo- res, la présence de l'os pénien est générale, car, jusqu'ici, ül a été trouvé chez toutes les espèces où on la cherché. Malgré cerlaines différences d'aspect, il présente cependant une assez grande constance dans les caractères ; c’est toujours une baguette longue, puissante, plus ou moins irrégulière, assez rectiligne, c'est-à-dire sans relèvement très marqué des extrémités et dépourvue de gouttière uréthrale. C'est dans cel ordre qu'on à trouvé les éléments les plus longs et les plus volumineux. A) De Branviuræ, loc. cit, 4839, Vol:Il, fasc: Phoca, p.27, DV - a Ye PÉETRRURES g — 153 — RONGEURS Ecureuil vulgaire (Sciurus vulgaris L.) (fig. 120). — Cinq exemplaires : quatre du Muséum d'histoire naturelle de Bordeaux: un de la collection de M. Estanove, de Tou- louse. 1758. DAUBENTON, Histoire naturelle générale et particulière avec Îa description du Cabinet du Roi, t VII, p. 264 et 306, pl. XX XIV, fig..4, 1892. Gizgerr, Das Os priapi der Säugetiere, Morphologisches Tahrbuch," vols XVI p.813; pl XXMI Ge 410: L'os pénien de l'Ecureuil est très court, reciligne dans son ensemble ; sur quelques sujets, cependant, on peut noter une légère courbure à concavilé ventrale. Apiali de droite à gauche, il présente deux faces latérales et deux bords, l’un ventral, l'autre dorsal. Les faces sont assez irrégulières, mais sans accidents notables. Les bords sont aussi irréguliers; le ventral =? est un peu élargl. Fi. 120; La lête a [4 forme d’un cône créux à, , base postérieure ; le cône se prolonge vers Señtwus vulgaris L. (Exemplaire avant, 0Pintérieur de‘los, par un Canal ‘je Bordesux: profil). axial. Le pourtour de l'excavation est légè- rement festonné; il est parfois épaissi au point de former un rebord saillant arrondi, soit sur toute son étendue, soit seulement sur une partie; sa surface est entièrement lisse, sauf, quélquefois, un léger sillon latéral de chaque côté. L'extrémité a l'aspect d’une pelite lame de graltoir, ou de spatule (Gilbert), à contour arrondi, située dans un plan vertical, et légèrement relevée par rapport à la direction du corps de l'os. La face droite est très légèrement excavée: l’autre, au contraire, est nettement concave. Sur le bord ven- _{ral, près de la rainure de la spatule est une très grèle saillie d me Eva 7 d’un demi-millimètre de hauteur environ, fort aiguë et à direction ventrale. à Däubenton a décrit l'os pénien de l’Ecureuil, mais d’une facon succincte, comme il l’a fait d’ailleurs pour toutes les autres espèces. Îl en donne un assez bon dessin et indique ; qu'un de ces os était conservé au Cabinet du Roi sous le À numéro 730. Dimexsioxs Ex. de Bordeaux Ex. de 2 tm M. Estanove è Lonpuburs,. Ps nes 10 9:5270 SE 4 Hatieurmimovenne ner 2 ?) 2 2 2 Lansedpi ere nue ee A RE Ne Longueur 'de la ’Spatuler + :2%5,3 215.48 do Ÿ Castor (Castor fiber L.) (fig. 121}. — Quatre exemplaires : trois du Muséum d'histoire naturelle de Nimes: un du Muséum d'histoire naturelle de Toulouse. 1733. CL. PErrauLT, Mémoires pour servir à l’histoire naturelle des animaux, Mémoires de l'Académie royale des Sciences, t. I, re partie, p.48 et 146, pl. XX, fig: X4 12 10 1760. DAUBENTON, loc. cit, vol. VIE, mn 92 1"et 336. | 1792, S. PazLas. Novæ species quadrupedum e glirium ordine, pl. XVII ; ne et XVII. 1829. Braxor et Rarzesure, Medizinische Zoologie, Berlin. 1912. Tu. GirperT, loc: cit. pLIXXNI,; 6e. 12;43. L'os pénien du Castor est une forte pièce à extrémité légèrement relevée. Il diminue RGB IIS AR de dimen- | sions d'arrière en avant. “ ‘ Sauf au niveau de la tèêle, qui-est relativement volumi- à neuse, l'os est aplali latéralement, on doit done lui décrire E deux faces et deux bords. Les faces, à peine convexes, sont M lisses avec, parfois, une indication de gouttière longitudinale, | généralement antérieure; sur un sujel nimois, la gouttière 1 es (6 Re es pe Je #7". est postérieure. Les deux bords sont arrondis. Le dorsal, de — 155 — beaucoup le plus mince, forme arèle; en arrière 11 s'élève un peu el donne naissance, au-dessus de la Lète, à une nodosité saillante rappelant assez bien celle d'un bia humain; cette nodosité, sur le sujet toulousain, est suivie d’un méplat assez large el très oblique avec fosselte. centrale minuscule; en ‘avant, au niveau de l'extrémité, le ‘7 L. . r | ÿ À bord s'étale en un petit méplat. Le Re bord ventral s'élargit beaucoup vers NC D : Fic. 121, la tête; à ce niveau ses lèvres don- Castor fiber L: (Exemplaire de Toulouse: latérales un peu infléchies. DE RU nent - naissance à deux expansions La tète, arrondie el rugueuse, est séparée du corps par un relief marqué sur les côtés. L'extrémilé, arrondie, est un peu élargie dans sa partie dorsale ; c’est cet élargissement qui détermine l’ébauche des gouttières latérales du sujet toulousain. CI. Perrault signale en ces termes l'existence d’un os pénien chez le Castor : € L'extrémité du ba/anus était fortifiée par un os long de quatorze lignes et fait en forme de stylet, qui était large de deux lignes dans sa base, et se rétrécissant tout à coup allait aboutir en pointe après ‘avoir formé comme un nœænd vers son milieu. » Il en donne une représentation qui diffère notablement de ce que J'ai vu et de ce que donnent également les autres auteurs; les nodosités latérales de sa figure correspondent très certainement aux expansions que je signale. _Daubenton signale également l'existence d'un os pénien chez le Castor. Il indique qu'un os était conservé au Cabinet du Roi sous le numéro 827. | La mention de Perrault est Ta plus ancienne, puis vient celle de Daubenton: il n’y a donc pas lieu de s'extasier que Pallas en parle en 1792, comme le fait Gilbert. — 156 — En DiMENSsIONS Longueur sr 134 Hauteur, près de la tête. ...... La EU Hauteur, près de l'extrémité... ... s Largeur MOypAne ts Loir (Glhs qlis L.) (fig. 122). — Un exemplaire : Muséum d'histoire naturelle de Toulouse. Hi 1760. DAUBENTON, loc. cit:, VOL. VIT, p. 204. L'os pénien de celte espèce est une lame triangulaire, allongée, à pointe antérieure très aiguë et un peu infléchie, à ee TE Fic. 122. Glis glis L. (Grossi deux fois: fig. sup.: profil; fig. inf: vue dorsale). Daubenton signale los pénien chez le Loir et indique qu'un base légèrement épaissie. Les deux faces sont lisses: les bords laléraux sont recti- lignes; le bord postérieur (base du trian- gle) est constitué par deux petites nodosités comprimées, séparées sur la Higne médiane par une légère encoche suivie d'un court sillon. | de ces os était conservé au Cabinet du Roi STE le numéro 800. DIMENSIONS LONSUCURS SN RNA dr idee 7. Larseur dé baser, 0 2 Rat noir (us rattus L.) (fig. 123). — Un exemplaire Muséum d'histoire naturelle de Toulouse. 1798 : DAUBENTON, loc cit, vol: NI, p. 290 ct 307, pl XVII 602 1840. G. L. Duverxoy et A. LEREBOULLET, Notes ei renseignements sur les animaux de l'Algérie qui font partie du Musée de Strasbourg, Mémoires de la Société du Muséum de Strasbourg, &. I, Hivraison 2, pat, \ L'os pénien du Rat noir présente une forme assez régulière. Le corps, rectiligne, peut être comparé à une tuile creuse où ment épaisses. reusement parallèles: elles sont relative- — 1957 — une dalle; c'est-à-dire qu'il offre une surface latéro-dorsale parfaitement lisse et une gouttière ventrale profonde large- ment ouverte en avant. Les deux lames latérales de la _gvoutlière, qui forment les faces latérales du corps, sont situées en deux plans rigou- C7 Fic. 123. Mus rattus L. La tête à la forme d’un pett disque Gi fois: profil). aplati, enchassé dans la partie postérieure de la gouttière précitée; les lames de celle-ci, de chaque côté du disque, déterminent un relief accentué. Le disque est lisse. A l'extrémité, le bord de chaque lame se relève un peu de manière à former un petit bec à peine saillant. Daubenton signale un os pénien chez le Rat noir; 1l l'indique comme cylindrique sur la plus grande partie de sa : longueur, large et plat à une de ses extrémités. La représen- tation qu'il en donne ne rappelle que d'assez loin ce que j'ai vu. Deux de ces os étaient conservés au Cabinet du Roi sous ‘le numéro 134. Retterer signale que chez le Rat (sans indication d'espèce) l'os pénien « du côté de son extrémité basilaire, est percé dun canal central que remplit une moelle graisseuse. » (1). DIMEXSIONS AÉONSMEMER ARE garer te 3 \ Hanieurrde:la/téten en 1095 Parseur mevenne 1.2. 0.79 (1) Ep. Rerrerer, Nole sur le développement du pénis el du squelette du gland chez cerlains Rongeurs, Comples rendus de la Sociélé de Biologie, & série, vol. IV, 1887, p. 496. Rire Souris (Mus musculus L.) (fig. 124). — Deux exemplaires Muséum d'histoire naturelle de Bordeaux. 1758. DAUBENTON, loc. cit., vol. VIT, p. 316 et 346. 1840. G. L. Duvernoy et À, LEREROULLET, loc cit., p. 21. 1855. InerixG, Zur Kenntniss der brasilianischen Maüse und’ Maüsepla- gen, Kosmos, vol. II. 1892. TH. GILBERT, loc. cit, p. 814: L'os pénien de cette espèce, parfailement rectiligne sur toute son étendue, a la forme d’une très fine baguette forte- ment élargie en arrière en un disque débordant de chaque côté et creusé, sur ses régions dorsale et ventrale, d’une con- cavité assez profonde. Gilbert a comparé la forme de l'os à celle d’une mandoline, comparaison qu'il E— A $ h sas étend d’ailleurs à tous les Muridés. Fic. 124. La baguette, d’un diamètre à peu près RE égal sur toute son étendue, est lisse et sans (Grossi deux fois; vue aucun accident.’ dorsale). ! À à : | : Le disque céphalique, de forme arrondie, présente une légère encoche postérieure. La concavité ventrale est plus profonde que Ja dorsale; l’une et l’autre sont bordées par un bourrelet saillant, interrompu au niveau de l’encoche, mais plus développé sur la face ventrale. D'après a l'os serait creusé d’un canal axial. Daubenton signale chez la Souris « un petit os très mince » dont la forme rappellerait celle du Rat; un os pénien de Souris était conservé au Cabinet du Roi sous le numéro 740. DIMENSIONS LOnDEMQUT "SR ARR Le ere tee 4 larceur da:tdiéque:then teen aus te Les O : Largeur moyenne de [a baguelte.... 0.25 Le 1 “ 'h — 159 — ._ Surmulot (Mus norvegicus Klein.) (fig. 125). — Un exem- plaire : Muséum d'histoire naturelle de Bordeaux. 1760. DAUBENTON, loc. cit EAN LT, pr 246: 1840. G. EL. Duverwoy et A. LEREBOULLET, loc. cit., p. 21. 1885. InHERING, loc. cit. 1892. rien doc. ei: p. 814, pl. XX VIL fig. 14. L'exemplaire d'os pénien de Surmulot que j'ai étudié, rec- üligne dans son ensemble, est relativement trapu pour ses faibles dimensions. C’est une baguette subtriangulaire, renflée en chapeau de champignon en arrière el terminée en avant par une minuscule ‘pers LAS \ | ; nodosité. Does _ Des trois faces de la baguette l’une est PER RAC e) Mus norvegicus Klein. venirale, les deux autres latéro-dorsales:; (Grossi deux fois; vue 5 # dorsale). toutes sont parfaitement lisses. Le bord : dorsal est caréné, les deux autres sont arrondis. La tête s'étale brusquement en dehors tout autour de la baguette formant le corps de l'os; elle est plus large que haute. En arrière, elle se termine par une surface rugueuse et irrégulière, à pourtour déchiqueté ; le pourtour présente notamment une encoche ventrale bien nette. La nodosité antérieure est peu marquée ; elle est cependant _ séparée du corps par un sillon, bien peu accentué il est vrai. _ D'après Daubenton, un os pénien de Surmulot était conservé au Cabinet du Roi sous le numéro 811. (1) Dimexsioxs Longueur ...... ARTE LATE date RE PASeur de Iaitélen "1... J Héaréeur de la baguette... 071 | a, — (1) Voir une observation de Retlerer, au Rat noir, p. 157. — 160 — Campagnol à queue blanche (Microtus leucurus Gerb.). — Un exemplaire : Muséum d'histoire naturelle de Tou- louse. | L'os de celle espèce que j'ai examiné était un tout petit élément de 2 millimètres de longueur, subtriangulaire, à faces lisses et à bords rectilignes, sans aucun accident. Porc-épic (Hystrir cristata L.) (fig. 126). — Un exemplaire : Muséum d'histoire naturelle de Paris. | 1764. DAUBENTON, loc. cit., vol. VIH, p. 413 et 436. 1913. Axroxio Carrucio, Cenni sull'os penialis dell Ursus Americanus e delPHystrir cristata : Bolletino della Società z0ologica italiana, Roma, ser, SVO0R AD ee 070" L'os pénien du Porc-épie est une baguette rectiligne, brus- quement élargie dans sa moitié postérieure par la présence de deux ailes latérales fort développées et divergeant latéra- lement, ce qui l’a fait comparer à une pelile truelle (piccolo cucchiarino) par Ant. Carrueio. La plus grande largeur de la pièce est _ située vers la parlie moyenne des ailes, elle diminue légèrement au. delà de ce niveau. Dans ses deux tiers antérieurs le corps de l'os est relativement ques DJ . : . , DE ' Fic. 126. mince; à Ce niveau il a une section Hystrix cristata L. triangulaire présentant une face (Fig. sup. : profil: fig. inf? ventrale et deux latéro-dorsales. vue dorsale). Les trois faces sont légèrement convexes, la ventrale, toutefois, un peu moins que les deux autres : elles sont lisses et sans aucun accident. Chaque face latéro-dorsale se continue directement avec la face externe de l'aile correspondante. La face ventrale, entre les deux ailes, se poursuit jusqu'à l'extrémité postérieure en conservant ses ds fol caractères propres. Le bord dorsal, arrondi, également marqué partout, se continue sans accident sur toute Ia lon- oœueur de la pièce. Chaque bord ventral du corps se confond vers l'arrière avec le bord ventral de l'aile correspondante. En avant, l'os se termine par une extrémilé obluse, à peine élargie. Les ailes sont épaisses ; leurs facés sont parfaitement lisses et leur bord libre très irrégulier et comme mullimamelonné. Ce bord libre comprend deux'parties s’unissant en formant un angle subaigu à sommet ventral; la porlion antérieure est plus mince et plus régulière que la postérieure. En arrière, chaque aile se termine par une forte nodosilé; les deux nodo- silés sont rapprochées l’une de l’autre, bien que séparées par une enlaille profonde, de sorte que la partie postérieure de la pièce est marquée par une encoche en relation avec la crêle dorsale. Un. | Dimexsioxs POMETEUMINNRSPeASArI UU 31 Largeur au niveau des ailes. ..... 9 Parseur au niveau du Corps.Ù..,.. 4 lonédeur dés ailes), 13 Paca brun (Cælogenys paca L.) (fig. 127).— Un exemplaire : Muséum d'histoire naturelle de Bordeaux. _ Par son aspect général l'os pénien du Paca brun rappelle celui du Porc-épie, mais au lieu d’être recüligne il est très arqué ventralement. On trouve donc chez lui les mêmes caraclères que dans l'os | / — de cette dernière espèce : disposition et x Fis. 127. forme des ailes, forme du corps, encoche | NU À Cælogenys paca L. pe éneuré etc est} cependant. à 4pi sup «vue ventrale: ajouter qu'ici l'extrémité est coupée car- DEN Dont rément et que sur la face externe de chaque aile existe l'ébauche d’un léger sillon longitudinal. po Giebel signale l'existence d’un os pénien chez le Paca (1) . LA Dimexsioxs | Longueur veto hr de ne él Longueur de l’aile.....:.. LR ES Larveur-dtrcorps 2e x 0 Largeur des deux ailes... 9 Agouti (Dasyprocta aguti L.) (fig. 128). — Un exemplaire : Muséum d'histoire naturelle de Bordeaux. 1760. DausexTon, loc. cit. vol. VIIL p. 386 et 402. 1855. GIEBEL, loc. cit. cn L'os pénien de lAgouti est semblable e à celui du Paca brun; il n’en diffère qu’en | ce que les deux ailes se poursuivent un ) peu plus vers l'avant, qu'elles sont dépour- vues de sillon externe, qu’elles sont moins Fic. 198. rie Gin ne 7 _étalées latéralement et moins grandes, qu'il Dasyprocla aguti L. : n’y ‘a pas d’échancrure ‘postérieure, que (Fig. sup.: vue 'ven- À TASSE La DAC À lrale: fig. inf. : vue l'extrémité est un peu renflée et que larête | al ). ï à = 4 RE dorsale est à peine marquée. D'après Daubenton un os pénien d’Agouti était conservé au Cabinet du Roi sous le numéro 851. DimMExsioxs Lonéaeur var. te DA Re MS LUE 24 Largeur moyenne ..... MERE SC 2 Longueur des 'atles int eee 5 Largeur totale des deux’ ailes "©. 6 (1) GixBez, Die Säugeliere, Zoologischer, analomischer und paläontologischer. Beziehung, 1855. ic < x < iii e PT Te ST ET tn RD) à DES he = ST PURES & ED ee à — 165 — Acouchy (Myoprocta acouchy VErxl.) (fig. 129). — Deux exemplaires : Muséum d'histoire naturelle de Toulouse. : L'os pénien de cette espèce est réguliè- CSN rement arqué. Il est plus large et plus haut en arrière qu'en avant. La face ven- CS trale est occupée par une large et profonde Fia. 129. souttière uréthrale qui ne disparait que Gene x , HT re Q r ‘ | à L XI. près de l'extrémité. Les bords de la gout- Mana orofete. tière sont très réguliers et non épaissis. inf.: vue dorsale). La région dorso-latérale est parfaitement lisse, sans carène médiane. Les deux bouts sont carrément sectionnés. x | DIMENSIONS Mon ONE in T0 HESGIRT MOYENNE 1.2... ........ 2 2.5 Roneueur'dés ailes... Dinan Largeur totale des deux ailes... 2 3 Cobaye (Cavia cobaya Mareg.) (fig. 130). — Trois exem- plaires : un du Muséum d'histoire naturelle de Bordeaux ; deux du Muséum d'histoire naturelle de Toulouse. 4160 DAUBENTON, loc, cit., vol. 8, p. 12 et 56. 1840. G. Cuvier, Anatomie comparée, 3e édition, vol. HI, p. 439. 1887. En. RETTERER, loc. cit., p. 497. 1892. A. CaxnrEeu, Recherches sur l’appareil reproducteur mâle du Cavia, | Revue des Sciences naturelles de l'Ouest, t. IT. 1692 FH Gireerr, loc. cit.,p. 817, pl. XX VIL fig. 17. 1907. C. GruBer, Bau und Eutwicklung der aüsseren genitalien bei Cavia cobaya, Morphologisches Tahrbuch, vol. XX XVI, Leipzig. Les trois exemplaires que j'ai étudiés sont d'âge différent, ils présentent par suile des caractères plus ou moins accen- tués. C’est ainsi que le sujet le plus âgé est nettement arqué à concavilé ventrale, tandis que le plus Jeune est rectiligne, ee De profil, l'os présente une épaisseur à peu près égale sur. toute sa longueur; vu de dos, ou ventralement, il offre, au contraire, un Corps assez mince et deux extrémités renflées. L'os est légèrement aplati dorso-ventralement de sorte qu'on peut lui décrire deux faces (dorsale et ventrale) et deux bords latéraux. La face ventrale, convexe dans toute la partie médiane, a, au contraire, une tendance marquée à se creuser à chaque extrémité, au niveau des parties élargies ; là existent | de véritables petites fosses. La face dorsale est convexe; dans sa moitié postérieure elle ) présente même une crête médiane longitu- Be. 120. dinale qui s’atténue progressivement vers Cavia cobaya Marcg. l'avant. (Exemplaire de Tou- La tête est notablément plus élargie que louse: fig. sup. : pro- de LEE il fig. inf: lace l'extrémilé; elle a la forme d’une lame ed quadrangulaire aplalie, convexe dorsale- ment, un peu concave sur sa face ventrale. Elle porte trois angles très marqués, deux latéraux et un postérieur. L'extrémité est évidée ventralement en ceurette, son bord antérieur est légèrement festonné. Je n'ai pas vu la forme en trèfle qu'indique Cannieu; à part cela, la description de cet AA Tps r \ auteur concorde avec ce que J ai observé Daubenton décrit chez le Cobaye un os pénien en forme de «euiller », ce qui répond assez bien à la forme que Jj'indique. Un os pénien de Cobaye était conservé au Cabinet du Roi sous le numéro 761. Cuvier a bien fait connaître la forme de cet os € plus large à ses extrémités que dans son milieu ». Retterer indique qu'il est creusé d’un canal médullaire à ses extrémités, tandis de ‘en son milieu il présenterait une tigelle pleine. | DinEexsioxs ï Lanpueupeis sea r Ted OS Earceur du Corps ne in Ee S — 169 — Prréeuride la têtes... et En Se 9 Parsounude l'extrémité... AS eee 2 COMPLÉMENT L'os pénien des Rongeurs à donné lieu à d'assez nom- breuses observations ; après celui des'Carnivores c'est certai- nement le plus étudié de tous les Mammifères, comme ce derniér il est connu depuis fort longtemps puisqu'il en est Héjà question dans les travaux de Perrault, Daubenton, Pallas. Depuis cette époque, il a été observé par divers anatomistes : Burdach, Wagner, Giebel, Gilbert, Ihering, Retterer, Cannieu, Carrucio, ele. Je résume ci-dessous, d’après les auteurs qui les ont écriles, les descriptions des os péniens que je n'ai pas pu me na procurer. Sciuropterus volans L. 1763. DauBenTroN. loc. cit.. vol. X, p. 108 et 137. 1840 Carus et Orro, Erlaüterungstafeln zur vergleichenden Anatomie, Leipzig. 1893. TurLserG, Ueber das System der Nagetiere, Upsala. L'os pénien de celte espèce est long, très délié, de forme assez irrégulière et un peu courbe; sur sa face ventrale est une gouttière uréthrale. La tête, d’après Carus et Otto, offre trois arêtes fortement dentées. L’extrémité, assez renflée, présente, d’après Daubenton, deux tubercules terminaux. Un os pénien de Sciuropterus volans élait conservé au Cabinet du Roi sous le numéro 917. Sciurus variegatus Erxl. 1765. DAUBENTON, loc. eit., vol. XIIT, p. 116. D'après Daubenton qui l'a étudié, l'os de cette espèce ne différerait de celui du Sciurus vulgaris € que par la grandeur AcTEs 1926. i 12 — 166 — en raison de la taille de ces animaux. » Un os pénien de Sciurus varieqalus était conservé au Cabinet du Roi sous le numéro 1241. | Sciurus aeustans |. 1885. IHERING, loc. cit. D’après Thering il existe un os pénien chez cette espèce. Spermophilus citillus L. 1892 Ta/Giiserr loco, "DS DIR AMI" er M: L'os pénien de cette espèce est un tout petit osselet de 3 mm. 5 de longueur; il est très courbé ventralement et asymétrique. La tête, assez épaissie, est creuse et légèrement relevée. L'extrémité est élargie en forme de pelle. Le 4 Haplodon rufus Wagl. | 1 1896. T. TurrBErG, Zur Anatomie von HR Festschrift fre borg, ue D'après Tullberg l'os est bifide à son extrémité. Muscardinus avellanarius L. Î Eliomys quercinus L. | ï 1760. Dausexrow, loc. cit, vol. VII, p. 187, 204 et 205. Daubenton signale un os pénien chez ces deux espèces ; d’après cet auteur un os de [a première était conservé au Cabinet du Roi sous le numéro 806, et un de la seconde : sous le numéro 803. | Æ to re Meriones Shawi Roz. (fig. 131). 1840. G.L. Duvernoy et À: LEREBOULLET, loc. cit., p. 29, pl. Il, fig. 18. | L’os pénien de la Mérione de Schaw, —— _ d’après ces auteurs, a une longueur de k millimètres environ. Il est latéralement Fi. 131. comprimé et se continue en avant par Une Meriones Shawi Roz. portion cartilagineuse cylindrique, atténuée ARR EU à son extrémité. Sur les côtés de la partie RUN, Lee cartilagineuse sont deux petits ailerons pointus. La tête forme un disque, ovale dans le sens transversal et concave sur la face ventrale. Mus sylvaticus L. 1158: DAUBENTON, loc..cit., vol. VIT, p. 347. | 1892. TH. Gicserr, loc. cit., p. 814. à g A D'après ces auteurs l'os de cetle espèce serait semblable à ceux du Rat et de la Souris (nous avons précédem ment montré que les os de ces deux espèces n'étaient pas absolument iden- tiques). Un os de Mus sylvaticus était conservé au Cabinet du Roi sous le numéro 746. Arvicanthis barbarus L. (fig. 132). 1840. G. L. Duvernoy et A. LEeREBOULLET, loc. cit, p. 21, pl. Il, fig. 9 À. GES L'os pénien de cette espèce a un corps Mo cylindrique, un peu comprimé latérale- nd ur ment, il aboutit à un gros cartilage (Face dorsale). oblong, renflé à son origine, au centre D'après Duvernoy et Lereboullet. TU FL duquel il s’insère. Ce cartilage forme en avant, sur la ligne médiane, une papille saillante, sur les côtés de laquelle se voient deux autres papilles membraneuses plus petites. La tête est aplatie en forme de disque. — 168 — Cricetus frumentarius Pall. 1774. SüuLzER, Versucht einer Naturgeschichte des Hamsters. 1824. BLuMENBACH, Handbuch der vergleichenden Anatomie. 1889. R. ArNDT, Beitrag zur Anatomie und Entwickeluneeee ice des tutenknochens, Erlangen. 1892: "TA. Giresrr loc Cire Mpe, 61: 1899. TULLBERG, loc. cit. Tous ces auteurs sont d'accord pour reconnaître l'existence d'un os pénien chez l'Hamster. Gilbert, confirmant les remar- ques de ses prédécesseurs et en particulier celles de Sulzer, donne à eet os la forme d'une mandoline {comme chez les Muridés) avec trois prolongements en baguette. Tullberg reconnait une forme à peu près analogue mais interprète difé- remment de Gilbert la partie centrale et ses prolongements. Je reviendrai plus loin sur cette question. Myodes lemmus |... 792 PALLXS,. oc eut pe EC XIE SR 1842. Rarake, Beiträge zur don Anatomie und Physiologie, Schriften der natur. Gesellsch. zu Danzig, vol. HT. 1899. TuzrBErG, loc. cit. L'os pénien de cette espèce rappellerait celui du Cricetus frumentarius. Pallas qui en avait d'abord donné une figure el une courte descriplion indique bien aussi que l’os porte deux petites masses à l'arrière et trois apophyses antérieures, ce qui correspond bien aux papilles où baguelles des auteurs récents. Arvicola arvalis L. Arvicola agrestis 1. Arvicola amphibius 1. 1759. DauBenTow, loc. cit, vol. VII, p. 376 et 378. 1892. Ta. GILBERT, loc. cit. 18995. TULLBERG., loc. cit — 169 — D'après ces auteurs, les os de ces espèces seraient sembla- bles, dans leur ensemble, à ceux des Muridés. Un os d'arvalis était conservé au Cabinet du Roi sous le numéro 757 el un d'amphibius sous le numéro 750. Fiber zibethicus L. OS DAUBENTON, loc: cit, vol. X,-p. 18 et 51. 1904. GEruarDT, loc. cit. 1899. TrLzireere, loc. cit. Les auteurs qui ont étudié l'os pénien de lPOndatra Île décrivent comme analogue à celui des Muridés; un de ces os. élait conservé au Cabinet du Roi sous le numéro 891. _ Dipus gerboa Oliv. (fig. 133). 1840. G. L. Duveroy et À. LErEBOULLET, loc. cit., p. 48, pl. IV, fig. 12 D. L'os pénien de cette. espèce, d'après Duvernoy et Lereboullet, revêt la forme x A 2 FiG. ES d’un fer de flèche à pointe mousse, dans sa portion proximale; cette partie de los est Pipus gerboa Olx. 2 ; A » > e (Face dorsale). surmontée d'une arèle médiane, longue ét ut $ SE ve D'après Duvernoy et Lereboullet. très élevée. La mortié antérieure de l'os est rectangulaire; elle est entamée en avant par une échancrure semi-lunaire. Les deux parties de l'os sus-indiquées sont reliées par une tige très étroite. Un os pénien à également élé signalé el parfois décrit chez Etlobius talpinus Pall. où 1l est simple, sans prolongements, chez Dicrostonyx torquatus Pall., les Hesperomys, les Geomys. De ce qui précèdé, 1l: résulte que l'os pénien est très répandu dans l’ordre des Rongeurs. D'après les auteurs qui ont étudié l'ordre à ce point de vue, et d'après mes propres observations il ne manquerait guère, en effet, que dans le 0 groupe des Duplicidentés. Il est toutefois à signaler que parmi les Simplicidentés il n’a pas encore été signalé chez le Sciurus hudsonicus Brxl. malgré des recherches spéciales. | L'os, suivant les espèces, se présente avec de très grandes différences tant dans la forme que dans les dimensions. Il est à remarquer qu'ici, comme partout ailleurs, la longueur de l'élément est en rapport avec celle du gland. Je n'indiquerai ‘pas les diverses formes, parfois même si disparates, qu'il peut revêtir, celles-ci étant trop nombreuses ; du reste, les descrip- tions qui précèdent en donnent une idée suffisante. Cependant il est des considérations touchant la forme que je ne puis passer sous silence, car elles tendent vers une théorie géné- rale, ce sont celles de Gilbert et de Tullberg. Pour Gilbert, l'os pénien des Mus a l’aspect d’une mando- line, c’est-à-dire qu'il est formé par une masse postérieure plus où moins arrondie, prolongée en avant par une baguette unique; celui des Cricetus et Arvicola à bien aussi la forme d'une mandoline, mais en outre est surmonté par trois autres baguettes. L'auteur voit là deux types morphologiquement distincts. Tullberg confirme les observations de Gilbert, mais ayant pu étudier un grand nombre de spécimens, il a montré qu'il existe des formes de passage entre ces deux états extrêmes, qui, par suite, doivent être considérés comme des variations d’un même type et non comme des types distincts. D’après Tullberg, le type serait ainsi constitué : une partie centrale portant une papille dorsale, deux latérales et une ventrale; cette dernière, qu'il appelle linguale, est bifide et entre ses branches passe l’urèthre. La partie centrale et la papille dorsale correspondent par leur ensemble à la mando- line de Gilbert, les autres papilles répondent à ses baguettes ou apophyses. L'état typique de Tullberg se rencontre assez fréquemment : Cricetus frumentarius, Arvicola amphibius, Myodes lemmus, etc.; chez les Mus, par contre, il n’y a plus que la partie centrale et la papille dorsale; chez Ef/lohius talpinus, les papilles font défaut et l'os est simple, ete.. ete. PE À LE PS ne RÉ PA 5 À «4 4 ‘ \ ; Ë À # d’ après ges auteurs, ces OS péniens varieraient plus ou moins grand A ou même TEA : 2 LU “TE est à noter ne es Lee ne : ANS D Cavia, L* nys ce ec: elc [A À Î à 1 Ù À I à 1 We ‘ ! j {: ; « \ X h l à ? je ‘ 4 : ; r L } 8 U #) ' \ { / | D Œ P. f de ni : A, L / \ f y ; | , 4, . 9 0 at { A ! He / h hi f n a — \ * 3 à # î - { 14 $ à ; 4 ! je 4 { L | \ Î Ÿ ; | j } NÙ # g Y eo 6 * FR À P a | | Ru ÿ T Fi Le { À L | He ge X & | | és 113 1 KO L x RAT à MONET. \ Il STRUCTURE ET DÉVELOPPEMENT DE L'OS PÉNIEN La structure de l’os pénien a été étudiée par Retterer (1); elle rappelle celle des autres pièces du squelette. Toutefois pour mieux fixer les idées, je crois bien faire de rapporter ici le passage où cet histologiste déerit cette structure chez le: Chien (à ma connaissance celte étude n'a pas encore été faite sur d'autre animal). ne € Comme dans ces derniers (les autres os du squelette), les systèmes de Havers sont formés d’un os à grains plus fins, si Je puis m'exprimer ainsi, que lés systèmes intermédiaires. Dans les systèmes de Havers, les trabécules ou lamelles sombres et claires alternent régulièrement, les premières sont épaisses de 2 à 3 & et les autres alteignent 7 à 8 y. Comme dans les autres os, les lamelles sombres ont beaucoup d'élection pour l’hématoxyline et émettent, sur leurs faces latérales, des prolongements qui s'étendent dans les lamelles claires et s'y subdivisent, pour finalement s’anaslomoser entre eux et déterminer la formation d’un réticulum d'une extrême ténuité. Les mailles de ce réticulum, larges de 2 à 3 :, contiennent la masse homogène, picrophile. Dans les systèmes intermédiaires, les lamelles sombres sont plus développées et les lamelles claires moins étendues comparativement. Aussi la structure des systèmes intermédiaires tend-t-elle à être arborisée et plexiforme, tandis que celle des systèmes de Havers est plutôt lamellaire. » (1) En. RertTerer, Structure et genèse de l’os pénien, Comptes rendus de la Société de Biologie, t. LXX VI, 1914, p. 5331. — 173 — … , Le développement de l'os pénien a été étudié par quelques _ auteurs, mais surtout par Retterer. (1) D'après ces travaux, l'os pénien se constitue dans le septum fibreux du pénis; celui-ei est d’abord le siège d’un processus de cartilaginisation auquel succède un {ravail d’ossification ; en somme, envisagée dans ses grandes lignes la genèse de los pénien est semblable à ce qui se produit pour bien d’autres pièces du squelette. Cependant suivant les êtres 1l est à noter quelques variations. C’est ainsi, par exemple, que Retterer a montré que chez le fœtus de Chien « une tigelle de tissu fibreux embryonnaire continue les corps caverneux jusqu'au bout libre du gland... Les éléments mésodermiques qui composent cette tigelle éla- borent, dès le premier mois après la naissance, de la subs- tance cartilagineuse à laquelle se substitue le tissu osseux constituant l'os pénial. Chez le Chien âgé de quatre à six ans on observe encore des portions carlilagineuses aux deux extrémités de la pièce. | ne Mais à l'encontre de divers auteurs qui décrivent chez le Chat un développement de l'os pénien analogue à celui du Chien, Retterer a constaté chez cet animal € que le cordon fibreux persiste plus longtemps, que ses éléments prennent une configuration fusiforme ou étoilée et que l’ossificalion s'y fait sans qu'il ait (J'ai) pu y voir de substance cartilagineuse. » Chez les Rongeurs, le squelette pénien débute par un même tissu embryonnaire que dans les cas précédents, mais chez les uns il passe à l'état de charpente fibreuse sillonnée de vaisseaux dilatés, tandis que chez les autres il devient un véritable tissu osseux. Par exemple, chez le Rat, à l’origine, on à un {issu fibreux en cordon prolongeant le corps caverneux el aboutissant au gland; à dix jours, le cordon fibreux est déjà en grande partie remplacé par une tigelle osseuse ter- PRE PM a ONE SET EM ARPR RARE 2 ({} Ep. D Sur l'origine el PT on variable de la charpente qui existe dans le gland des Mammifères, Comples rendus de la Société de Biologie, sér. 8, PLV, 488%. p. 428. Eb. RETIERER, loc. cit., 1914. Ë rs He aUn LR FA UT Nat EM ; 2 AN N Vo nl bi HOME 1 ta , : NUE T Ç F 0 Ê à 34 nt d À RES \ k f ) 2 # L (28 (6 1 minée à ses deux bouts par une calotte cartilagineuse. qui à. disparait par la suite. De même, chez le Cobaye, au début est un squelette fibreux embryonnaire qui, par la suite, sert 2 de matrice à l'os; mais, « grâce à la durée notable de la ges-, 1 tation on on le PEnD naître avec un pénis pourvu 4 déjà d'une tigelle osseuse. Celle-ci occupe la plus grande À étendue du gland et est coiflée à ses deux bouts par un dé de cartilagineux ». A [TI MORPHOLOGIE GÉNÉRALE DE L’OS PENIEN L'étude descriptive qui précède montre que la présence de l'os pénien est loin d'être générale dans l’ensemble de la classe des Mammifères. Cet élément, en effet, manque dans tous les ordres inférieurs aux Rongeurs et aux Carnivores, selon la très juste expression de Gerhardt. En cela, tous les auteurs sont d'accord pour les Monotrèmes, les’ Édentés, les Hyracidiens, les Proboscidiens, les Artiodactyles et les Péris- sodactyles. Pour les autres ordres il y eut quelques diver- gences résultant de fausses interprétations ou d'erreurs. C’est ainsi, par exemple, que Wagner (1) et Nuhn (2), en de très courtes remarques il est vrai, affirmèrent l'existence de l'élément chez les Marsupiaux; Nubhn disait même qu'il est ‘élargi en avant. Bræk dit l'avoir trouvé chez Phascolomys (3). Des recherches plus récentes ont montré, et cela indiscutable- ment, que les Marsupiaux sont dépourvus d'os pénien. sn DANS / En opposition avec l'idée alors courante, Max Weber (4) | À DE .démontra l'absence de l’os chez les Siréniens. En ce qui concerne les Cétacés, Jusque dans ces derniers temps on pensait que les Baleines en étaient pourvues, les autres représentants de l’ordre n'en possédant pas. Il semble que ce soit là une opinion ancienne que les auteurs se sont transmise en se copiant les uns les autres, car on retrouve 2 chez presque lous les mêmes expressions. C'est ainsi que Cuvier, dans ses Lerons d’Anatomie comparée, t. V, 1805, décrit l'os pénien des Baleines comme très volumineux et « renflé en massue dans la partie qui occupe le gland » et que Siebold el Slannius (1) répètent exactement la même chose, ajoutant seulement qu'ils possèdent un de ces os dans leur collec- ton (2). Milne-Edwards le décrit à peu près dans les mêmes termes (5). Wagner (/oc. cit.), puis Gegenbaur .attribuèrent aussi un Os pénien à la Baleine (4). Le premier auteur qui réfuta cetle manière de voir fut Rapp (5), mais, comme nous venons de le voir, son observation, quoique exacte, ne fut pas prise en considération ; il fallut, en effet, attendre les lravaux de Beauregard et Boulard (6), Max Weber (7) et Daudt (8) pour que la question fut considérée comme défini- Uivement (ranchée. Je crois intéressant de rapporter ici le passage où Beauregard et Boulard réfutent l'existence d'un os pénien chez les Balœnides : « Ajoutons qu'il n'existe pas d'os pénial chez le Balænoptera sieboldu. Nous attirons l’attention sur ce fait parce que bien que Rapp en ait nié lexistence chez la Baleine du Groenland, Gegenbaur, sur la foi de Guvier et de Siebold, en fait encore mention. Avec Rapp, nous soutenons qu'il n'ya pas d'os pénial, ni chez les Balænides, ni chez les Célodontes. » (1) SixBozv el Sranxits, Lehrbuch der vergleichenden Anatomie der Wirbelliere, 1840 PP Ep (2) I est lrès probable que ce prélendu os pénien de Baleine n'élait qu'un os de Morse. J'ai vu des zoologisles faire la même confusion. Il semble, en effel, lorsqu'on ne connait pas l’origine de la pièce, que quelque chose pousse à l’affecter à la Baleine, cela à cause de ses énormes dimensions, comme si un tel os ne pouvail appartenir qu'à un animal formidable. (3) H. Mirxx-Enwaros, Lecons sur la Physiologie et l'Anatomie comparée de l'Homme et des Animaux. L IX, p. 35, Paris, 1870. (4) K. Gecrensaur, Grundriss der vergleichenden Analomie, Leipzig, 1878. (5) Rapp, Celaceen, 1837, p. 172. ; (6) Beaurecarp et Bourarv, Recherches sur les appareils génilo-urinaires des Balœnides, Journal de l Anatomie et de la Physiologie, 18e année, 1872, p. 172. (7) Max WEeser, Sludien über Säugeliere, Ein Beilrag zur Frage nach dem Ursprung der Celaceen, Téna, 1886. (8) W. Daupr, Beiträge zur Kenntniss des Urogenilalapparales der Cetaceen, Lenische Zeitschrift für Nalurwissenschaft, vol. XXXTT, 1898, p. 510. jar rie De ce qui précède il ne faudrait pas conclure non plus que l'os pénien est présent chez toutes les espèces des ordres où il a été signalé; dans chacun d'eux il existe, en effet, des formes où cet élément n'a jamais été rencontré jJusqu'au- jourd'hui malgré des recherches altentives et plusieurs fois renouvelées: tels sont, par exemple, le Sorer vulgaris, les senres Chrysochloris, Condylura, Solenodon parmi les Insee- tivores; les genres Hyena el Paradoxurus chez les Carnivo- res; tous les Duplicidentés parmi les Rongeurs. A. côté de ces ètres sur lesquels l'accord est général au point de vue de l’absenee de l'os pénien, il en est où Fexis- tence de l'élément n'a été niée que par un seul auteur, mais où celle affirmalion n'a Jamais été contredile jusqu'ici, du moins à ma connaissance, soit que de nouvelles observations n'aient pas élé faites, soit que celles-ci ayant eu lieu elles n'aient pas été signalées parce qu'elles confirmaient ce qui avait déjà été dit. Je citerai le Galago senegalensis Geoff., le Tarsius Larsius Erxl., parmi les Lémuriens: le Cynogale Ben- nellà Gray, l'Océlot, le Lynx du Piémont, etc., parmi les Carnivores ; Le Sciurus hudsonicus ErxE. chez les Rongeurs. Il est à signaler qu'il est quelques espèces qui avaient été indiquées autrefois comme ne possédant pas d’os pénien et chez lesquelles l'élément à été trouvé par des anatomistes récents (quelquefois la reclification a été faite par le même auteur à quelques années de distance), tel est le cas de Hapale jacchus, Cebus capucinus, Genelta vulgaris et a plu- part des Inseclivores. Dans le plus grand nombre des cas où los a d’abord élé méconnu et vu par la suite, il est fort petit; il à donc passé inaperçu à cause de ses dimensions exiguës. Le plus souvent il n'a été trouvé que grâce à des recherches fort minutieuses ou grâce à de nouveaux moyens d'investigations (coupes en série, etc.). Aussi, bien des auteurs, \ À tels que Pohl, Gerhardt, sont-ils convaincus que l'os pénien existe chez bien des espèces de Singes, Lémuriens, Chéirop- tères, Insectivores où 1l n’a pas élé signalé Jusqu'ici, parce que ses petites dimensions n’ont pas encore permis de le discerner, — 178 — Mais chez les espèces qui ne possèdent normalement pas d'os pénien, on peut rencontrer parfois un individu qui en soit pourvu; mais alors l'élément est faible, mal constitué et ne présente généralement aucun rapport avec l’os des espèces voisines. Par exemple, Pohl a trouvé chez une Hyena striata un tout petit osselet dans le tissu fibreux de la verge; il le considéra, d'ailleurs, comme une formation tout à fait anormale. | L'os pénien peut présenter des phénomènes de dégénéres- cence ; 1l est alors plus petit qu'à l'ordinaire, irrégulier, quel- quefois même d'aspect plus où moins spongieux. J'ai constaté le fait sur des os provenant d'animaux de ménagerie. D'un autre côté, Retterer et Lelièvre ont montré que chez les Chats châtrés l'os pénien persiste € avec des dimensions moindres mais avec la structure normale. » (1) | Chez les espèces où existe un os pénien, il n’y a aucun rapport entre les dimensions de l'élément et celles de l'animal; par exemple, chez le Lion et le Tigre l’os ne mesure que quelques millimètres de longueur tandis que chez la Fouine il atteint jusqu'à 7 centimètres. RARES Par contre, il existe un rapport assez constant entre la longueur du gland et celle de los. Quand le gland est long, l'os l’est aussi : Ours, Otarie, Phoque, Putois, etc.; quand il est court, l'élément est petit ; “Félins, Singes ete AlhnerS auteurs, depuis longtemps déjà, ont insisté sur ces rapports : Siebold et Stannius, Milne-Edwards, etc., ‘mais surtout Gilbert. | Comment expliquer ces variations dans la présence de l'os pénien suivant les espèces, et ces différences de longueur suivant celles du gland ? | re Nous avons vu, en étudiant le développement de l'os pénien (1) Ep. Rerterer el À. LeLiÈVvRe, Pénis des Chats enliers et châlrés, Journal de l'Anatomie el de la Physiologie normales et pathologiques, 50e année, 1914. LA que cet élément prend naissance dans le septum fibreux du pénis; son existence est donc liée à celle de ce dernier. C'est pourquoi il manque chez tous les animaux qui en sont dépourvus, tel est le cas des Ongulés (Périssodactyles, Artio- dactyles, etc.), Siréniens, Cétacés, etc.; il est à remarquer que, dans ce cas, l'os fait défaut, quelle que soit la longueur du gland. Rien n'est plus variable que la forme de los pénien envi- sagé dans l’ensemble de la classe des Mammifères; aucune parlie du squelette n’est même susceptible d'offrir une telle variabilité. La forme est si différente suivant les genres, et parfois aussi suivant les espèces, qu'il est absolument impos- sible d'en donner un schème général comme cela peut être fait pour un fémur, une vertèbre, une côte. Un fémur, pour aussi aberrant qu'il soit, a toujours des caractères généraux qui font dire que c’est un fémur, il en est de même pour une vertèbre, une côte, un humérus; ici rien de semblable; il semble que l'absence de caractères fondamentaux soit le propre de cette formation. Nous verrons plus loin que celte remarque n’est cependant pas tout à fait exacte. La forme le plus communément présentée par l'os pénien est celle d’une baguette plus ou moins allongée, grêle ou robuste. Elle est arrondie, triangulaire, quadrangulaire ou aplatie latéralement ou dorso-ventralement (1). Elle est de même diamètre sur toute sa longueur ou décroît d’arrière en avant progressivement ou plus ou moins brusquement; quel- quefois la plus grande épaisseur est médiane, dans ce cas la pièce diminue de diamètre vers les deux bouts ; sur quelques types il existe près de l'extrémité distale un rétrécissement limité qui dessine une sorte de cou. La baguette pénienne est l (1) Je renonce à donner des exemples pour chacun des élats que je cite, comme jy avais pensé tout d'abord. Ce serail, en effet, une interminable énuméralion qui couperait le texte, le hacherait, au détriment de la compréhension. Du reste, ces exemples seront facilement trouvés par le lecteur lui-même en consultant la partie descriplive, k £ L Dee LE % — 180 — recliligne ou plus où moins arquée dans un sens ou dans l'autre; elle peut aussi être sinueuse. Les deux extrémités sont dans le prolongement du corps ou affectent des direc- tions différentes; tantôt c'est une seule qui est infléchie ou relevée, d’autres fois ce sont les deux: dans ce cas elles sont incurvées dans Île même sens (ce qui est rare) ou en sens contraire (ce qui est plus commun), quand les deux courbes sont à peu près égales et de grand rayon l'os prend l'aspect d'une S, quand elles sont de rayons inégaux il prend l'allure d'une demi-accolade; l'os peut aussi être rectiligne avec l'extrémité non seulement relevée mais aussi contournée en crosse. Enfin, la pièce peut être plus ou moins tordue sur son axe, vers l'extrémité, de Sorte qu'à ce niveau une partie des régions ventrale et dorsale deviennent latérales. À côté de cette forme en baguette, et s’en rapprochant le plus, nous trouvons la disposition en stylet arqué ou en ongle d'alouette, dans laquelle la tête est assez grosse et l'extrémité très acuminée. Puis vient la /ancette où l'os présente une région postérieure assez allongée, plus ou moins recüligne et arrondie, et une partie en lame aplatie, triangulaire, avec pointe antérieure. L'aspect en plume de calmar est caractérisé par une partie postérieure épaissie en cône creux surmonté d'une lige arrondie terminée par un élargissement en feuille de Saule longue el pointue. | Dans les os très aplatis dorso-ventralement on trouve des formes dites en corsef parce qu'elles sont étranglées en leur milieu etélargies aux deux bouts; d’autres sont dites en ruelle, en selle parce qu'elles rappellent ces objets par leur aspect. Mais comme je le disais au début de cette étude, quelle que soit la forme présentée par l'os pénien, on peut toujours y décrire trois parties : une moyenne (généralement la plus longue) et deux extrémités. J'ai désigné la partie moyenne sous le nom de corps, la partie distale sous le nom d’extré- milé et la proximale sous celui de {é/e. Eludions ces trois parties en dehors de la forme générale présentée par l'os. LR TES Ras Le Corps peut être parfaitement cylindrique, on n'y dis- tingue alors aucun détail. Tout en étant arrondi 1l peut cependant avoir une tendance à lPaplatissement, latéral ou dorso-ventral; il se rapproche alors des états que je vais examiner. Enfin il peut ètre arrondi sur une partie de sa longueur seulement et plus ou moins aplati sur le reste de son étendue. Dans le cas où le corps est laléralement comprimé, il a deux faces et deux bords, l’un dorsal, l’autre ventral. Les faces sont généralement convexes ; elles sont lisses ou irrégu- lières et munies ou non de sillons longitudinaux dans le genre de ceux que nous étudierons plus loin. Les bords peuvent avoir l’aspect d’arêtes sur tout leur parcours ou s'élargir par endroits; ces élargissements, le plus souvent, sont localisés aux bouts de l'os, où ils constituent de petites surfaces plus ou moins triangulaires et s'étendant plus ou moins loin. Quand les deux bords sont élargis simultanément et que leur élargissement porte sur toute la longueur de la pièce, l'os tend à prendre la forme prismatique rectangulaire que J'examinerai ci-après. | Quand il y a aplatissement dorso-ventral, on distingue une face ventrale et une face dorsale et deux bords latéraux. Ces derniers sont ordinairement réguliers et les faces lisses, la dorsale est généralement convexe et l’autre concave. Dans tous les autres cas le corps de los pénien est de section triangulaire (disposition la plus commune) ou qua- drangulaire (fait plutôt rare). [1 est à ajouter qu'ici encore cette disposition peut intéresser l’ensemble du corps ou seule- ment une partie, l’autre étant ronde ou aplatie dans un sens ou dans l’autre. | - Lorsque la section est triangulaire, on déerit une face ventrale et deux latéro-dorsales, un bord dorsal et deux ven- traux. Cette forme est seulement ébauchée et passe à la section arrondie quand les trois faces sont convexes et les bords peu indiqués. La face ventrale est convexe, plane ou concave, elle con- Actes 1926, 13 — 182 — serve la même configuration sur toule son étendue ou en change suivant les régions. La concavité de la face ne doit pas être confondue avec une gouttière longitudinale, la gouttière urélhrale, qui occupe bien souvent cette partie de l'os; mais entre une face concave et une gouttière existent tous les intermédiaires, de sorte qu'il est presque permis de penser que la première est l’ébauche de la seconde. La soutlière proprement dite fait défaut toutes les fois que la face est convexe ou parfaitement plane. ‘La gouttière uréthrale est plus ou moins profonde ; sa pro- fondeur dépend de la hauteur des parois qui la bordent, de sorte que dans certains cas elle est presque superficielle, tandis que dans d’autres elle est très excavée. Sa largeur n'est pas moins variable, non seulement d’une espèce à une autre, mais aussi chez le même individu par suite de rappro- chement des lèvres par endroit. Celles-ci sont minces et coupantes, ou larges et épaisses; elles sont régulières ou festonnées. La gouttière intéresse toute la longueur de la pièce ou seulement une partie; dans quelques cas, là où elle cesse, elle se poursuit par un faible sillon plus ou moins marqué, quelquefois mème effacé par place. | Les faces latérales sont convexes le plus souvent, la con- vexilé étant plus ou moins accentuée suivant les cas; quel- quefois elles sont planes et parfois aussi concaves. Ce dernier aspect est plutôt dû à l'existence d’une gouttière longitudi- nale qu’à une véritable concavité de la face. La gouttière, où sillon longitudinal, est superficielle ou profonde; dans- le premier cas elle peut être très peu perceptible. Sa largeur, bien que variable, est généralement grande. La goutlière est parallèle à l'axe de la face, ou oblique dans un sens ou dans l'autre par rapport à celui-ci; elle est médiane ou plus rap- prochée d'un bord que de l’autre, généralement elle est voisine du bord dorsal. Elle s'étend rarement sur toute la longueur de la pièce; ordinairement, en effet, elle n'en occupe que les deux tiers ou la moitié, soit antérieurs, soit postérieurs; mais qu’elle que soit sa longueur, elle PR STATE, à F ; "SE dé me y LR fées nds do. - : eo art EAN Le % Ë De en se termine toujours en s'effilant à ses deux extrémités et en devenant progressivement superficielle jusqu'à ce que son fond se confonde avec la surface même de la face. Dans certains cas, une même face peut porter deux gout- tières; celles-ci ne se font pas suile mais sont à peu près parallèles, de plus l’une est en avant et l’autre en arrière. Les lèvres de la gouttière sont rarement minces et cou- pantes; l’une d'elles est généralement plus développée que l’autre, ce qui tend à faire paraître la gouttière plus profonde qu'elle ne l’est en réalité. Les faces sont lisses ou plus ou moins irrégulières par suite de la présence de nodosités diversement développées. | Les bords sont d'aspect assez variable. Comme direction ils épousent évidemment celle de la pièce, étant rectilignes ou sinueux en même temps que celle-ci. Les deux bords ven- traux sont toujours de mème nature et assez semblables; le dorsal, au contraire, diffère le plus souvent des deux autres. Lorsqu'il existe une gouttière uréthrale les bords ventraux se confondent généralement avec les lèvres de celle-ci; ils sont arrondis ou tranchants pouvant alors se transformer en véritable arète. Mais c'est surtout le bord dorsal qui tend vers ce dernier état, soit sur sa totalité, soit seulement sur une de ses parties. C’est ainsi qu'il peut présenter une arête médiane très nette, suivie et précédée d'une formalion arrondie ; quel- quefois même lorsque la pièce devient cylindrique dans une de ses régions non seulement le bord s’atténue à ce niveau, mais il finit par disparaître en se confondant dans la convexité générale. Il arrive aussi que le bord est aplati en avant ou en arrière, quelquefois aux deux bouts à la fois; il se forme alors en ces points de pelites surfaces planes. Lorsqu'il existe des gouttières très marquées sur les faces latérales, ces gouttières tendent à rendre la crête dorsale plus nette, quel- quefois même plus coupante. Les os péniens à section rectangulaire ont deux larges faces latérales et deux étroites, l’une dorsale et l’autre ventrale, qu'ont peut, à la rigueur, considérer comme deux bords RE CU élargis. Les deux petites faces n'offrent rien de spécial; les deux grandes présentent les mêmes accidents que les faces latérales des formes à section triangulaire. La tête de l'os pénien présente une riche variété d’aspects. Si parfois elle n’est guère plus grosse que le corps, le plus souvent elle est renflée et dans certains cas ce renflement est vraiment considérable pour les dimensions de la pièce. Quant à sa longueur elle est fort différente selon les espèces: elle peut être fort courte, comme aussi très longue, par exemple chez le Macaque maimon elle atteint le tiers de la longueur de l'os. Elle forme une masse arrondie, plus ou moins ovoide, pyramidale où latéralement comprimée de facon à prendre l'aspect d’une lame de hache ou de grattoir. Lorsque la tète est arrondie ou ovoïde, elle peut être plus ou moins modifiée dans sa forme par des dispositions diverses. Par exemple, à son niveau, les bords dorsal et ven- tral (ou la face ventrale selon les cas) peuvent beaucoup s'élargir et donner naissance à des méplats plus ou moins développés. En arrière elle peut se terminer en pointe, elle est alors comparable à un cône; quant à la pointe elle est aiguë, émoussée ou tronquée. Le sommet dans quelques cas rares porte un petit renflement terminal supplémentaire. Les lètes pyramidales sont à trois ou quatre faces. Dans le premier cas on distingue une face ventrale et deux latéro- dorsales ; dans le deuxième, deux faces latérales, une ventrale et une dorsale. Les arêtes sont ordinairement nettes et le sommet plus ou moins aigu, quelquefois légèrement tronqué. Lorsque la tête est latéralement comprimée il y a formation de crêtes dorsale et ventrale plus ou moins coupantes, géné- ralement situées dans le prolongement des bords du corps, surtout la dorsale. Au point de rencontre des deux bords céphaliques, donc en arrière, est parfois une nodosité plus ou moins accentuée. Il arrive aussi que les bords ne se rejoignent pas, la pièce est alors coupée carrément et forme . deux angles postérieurs très nets, l’un dorsal, l'autre ventral. IL existe enfin des formes de tête tout à fait particulières : Sr ES celle de la Genette vulgaire qui est bifide, celles des Félins qui est triluberculée, etc. Quelle que soit sa forme, la tête est lisse ou granuleuse; elle est granuleuse par suite de l'existence de nodosités 1rré- gulièrement disposées, qui dans quelques espèces sont relati- vement énormes. La tête peut n'être séparée du corps par aucun accident; ces deux régions se font alors directement suite. Souvent aussi ces deux parties de l’os sont séparées par des crêtes obliques dont le nombre est égal à celui des faces cépha- liques : par exemple lorsque la tête est simplement com- primée de droite à gauche, il n’y a que deux crètes, une de | chaque côté; lorsque la tête revêt la forme d’une pyramide quadrangulaire, il Y en à quatre, etc. Ces erètes séparatrices sont Lrès variables d'aspect el de développement : simple rangée de nodosités, relief continu régulier ou bossué, lame plus ou moins aliforme plane ou recourbée, ete. Plus que la tête encore l'extrémité offre une multitude d'aspects. Au point de vue de sa direction nous savons déjà qu'elle peut poursuivre celle du corps, être infléchie ou relevée, parfois contournée en crosse et quelquefois aussi déjetée de côlé. Dans les cas les plus simples elle continue directement le corps sans aucune modification, ou est un peu plus renflée que celui-ci se terminant en pointe ou d'une façon arrondie; dans quelques cas elle porte une petite nodosité lerminale. L'extrémité peut être comprimée dorso-ventralement ou latéralement et s'élargir d'autant, elle prend alors la forme d’une lame horizontale dans le premier cas, verticale dans le second; le premier cas est de beaucoup le plus fréquent. Lorsque la lame est horizontale c'est une véritable spatule dont les faces sont planes ou courbes; quand elles sont courbes, la dorsale est concave et la ventrale convexe, on dit alors que l'extrémité est en cuiller. Quand la lame est verlicale il se forme deux bords, un dorsal et un ventral, qui se rejoignent en avant en formant une sorte de petit bec à — 186 — pointe aiguë ou mousse; les faces sont planes ou légèrement convexes. Il-est à noter que dans les cas de torsion de l’extré- mité sur son axe, disposition que J'ai signalée ci-dessus, s’il y a en même temps aplatissement de la région, celui-ci est de nature dorso-ventrale bien que les faces soient situées dans des plans verlicaux. Dans les formes en crosse (Putois, etc.), l'extrémité se termine par une petite spatule triangulaire à angles antérieur et postérieur plus ou moins aigus, qui contribue à accentuer le crochet. Cet état diffère du précédent en ce qu'ici ce n'est que la pointe qui est aplatie, tandis que dans l’autre c'est l'extrémité entière. Dans quelques cas, comme la Belette, celte partie aplalie prend l'aspect d'une sorte de petit euil- leron déjeté de côté, à droite ou à gauche suivant les sujets. Chez l’Ecureuil existe une disposition qui se rapproche de cellé que je viens d'analyser; c’est la formation d’une toute petite lame verticale: à contour arrondi, légèrement relevée par rapport à la direction du corps. | Ces lames antérieures, verticales où horizontales, sont rarement simples, elles présentent souvent, en effet, des dis- positions variées que nous allons analyser. Le bord antérieur de la lame horizontale, plus ou moins courbe dans son ensemble, est régulièrement continu, fes-, tonné ou divisé en deux parties, prenant parfois la valeur de véritables lobes, par une encoche médiane plus ou moins profonde; les deux lobes sont situés dans le même plan ou dans des plans différents. | En leur centre, les spatules antérieures peuvent être percées d’un orifice (Blaireau, Fouine, etc.) qui, le plus souvent, est en rapport avec l'extrémité antérieure de la gout- ière uréthrale. L'orifice est plus ou inoins long suivant l'espèce où même le sujet; 1l est toujours allongé dans le sens de l’axe de la pièce, et souvent plus large en avant qu'en arrière. Il n’est pas toujours central, une des branches bor- dantes est alors plus large que l’autre. Il peut ètre relié au . dehors par une fissure antérieure, ce qui se produit quand Ÿ Hbnes PRET 2 SphEE ET astra { » SAP EST De: a les deux branches ne sont pas soudées entre elles (1). Enfin, en avant du trou principal, se trouvent un ou deux pelits orifices en série régulière (résultat de soudure partielle). L'extrémité peut être normalement fourchue sur ladulte. Les deux branches de bifurcation sont plus ou moins longues, sveltes ou trapues, contiguës ou divergentes, infléchies ou non, aiguës, mousses ou terminées par une petite nodosité arrondie ; elles gardent le mème diamètre ou s’élargissent progressivement vers la pointe; elles sont plus ou moins cylindriques dans leur ensemble ou présentent un méplat dorsal ou ventral, quelquefois les deux. Enfin, il est quelques formes qui n’entrent pas dans le cadre des descriptions qui précèdent; c'est le cas, par exemple, de celle du Kinkajou potto. Cette dernière est divisée en deux parties lalérales, délicates et grêles, par une large encoche: chacune de ces parties, à son tour, forme deux petites cornes terminées par une nodosité, de ces cornes l’une est à direc- tion dorsale, l’autre à direction antéro-ventrale ; cette dernière est la plus longue. Dans le même ordre d'idées il est encore à citer la Zorille variée et le Ratel de l'Inde. | L'extrémilé de l'os pénien de la Zorille est dorso-ventrale- ment aplatie en même temps qu'élargie latéralement; elle est divisée en deux parties ventrale et dorsale par une rainure transversale terminale, large et moyennement profonde. Cette rainure détermine ainsi deux lèvres lisses et régulières, l’une dorsale, l’autre ventrale, avec retournement en bourrelet pour chacune d'elles, d’où résulle un évasement de l'extrémité. Les deux lèvres ne se rejoignent pas sur les côtés, chacune d'elles se terminant par un petit bouton arrondi. Chez le Ratel, l'extrémité de l'os pénien s'évase en un très grand entonnoir largement fendu sur sa face ventrale, à bords épais et retournés en bourrelets et à faces lisses. (1) J'ai montré précédemment, dans l'étude descriplive des os péniens, que dans les cas de spatule percée l'os est d'abord fourchu en avant el que les deux branches de bifurcation ne $e soudent que secondairement, \ — 188 — Dans les différentes formes d'os que je viens de décrire la pièce est le plus souvent symétrique, mais cela est loin d’être la règle. IL y a souvent asymétrie par le fait de sinuosités de la pièce ou par le rejet de la tête ou de l'extrémité à droite ou à gauche. D'autres fois il y à asymétrie parce que les faces latérales ne sont pas absolument identiques, ce qui est réalisé parce que les gouttières ne sont pas semblables, que l’une existe et que l'autre est absente, etc., etc. Il est aussi à noter, el cela dans toutes les espèces, des ano- malies de constitution pouvant porter sur toutes les parties de l'os; Pohl en a fait connaître un certain nombre partieu- lièrement chez la Martre et le Renard. Malgré la grande diversité d'aspects que présente los pénien, je crois qu'on peut cependant lui assigner des caractères fondamentaux permettant de l’orienter. Des deux extrémilés, l’une est généralement plus épaisse, plus grosse que l’autre et en même temps non divisée sauf exception, si elle est aplatie ce n'est guère que latéralement: elle ne présente jamais d’orifice, ni de retournement en crosse, ni dé torsion: elle est très Souvent ruguéusertet séparée du corps par un relief plus ou moins marqué. C’est la tête. | | Quant au corps il présente généralement une face ventrale. Celle-ci, très nette sur les types à section triangulaire et rec- tangulaire, est encore reconnaissable chez les autres formes : par exemple, dans les types comprimés latéralement, le bord ventral est le plus souvent un peu élargi, et dans les formes arrondies il existe généralement un indice de méplat. Dans bien des cas aussi la face ventrale porte une gouttière uré- : thrale ou un indice de celle-ci. Je ne crois pas qu'on puisse trouver de raisons pour expli- quer l'existence des formes si variées et parlois si bizarres que l'os pénien présente; je ne vois, personnellement, aucune : cause phylogénique déterminante. Quelques rares auteurs, — 189 — cependant, se sont évertués à interpréter ces formes; à mon sens ils n’y ont pas réussi. Si l'étude de l'os pénien dans l’ensemble de la classe des Mammifères montre que cet élément revêt une multitude, d’aspects, elle montre aussi que dans des groupes restreints il conserve une même allure, c’est ce qui a lieu par exemple pour les espèces, les genres, etc. Mais si l’on considère des groupements plus élargis l’analogie entre les formes n'existe plus. Au sein de l'ordre des Carnivores, par exemple, los pénien présente une série d'états dont les uns se relient par des termes de passage, mais dont beaucoup n’ont absolument aucuns traits communs comme ceux de l’Ours et de la Fouine ; quelquefois même on trouve des différences aussi grandes entre représentants d'un même genre, tel est le cas de l'Hermine parmi les Putorius, de diverses espèces de Mus, etc. D'une facon générale, l'os diffère d'une espèce à l’autre et souvent même d'une façon assez sensible pour que des auteurs aient pu écrire que chaque espèce a son type d'os: pour certains d'entre eux même, ce type est si bien marqué que, dans les cas de déterminations difficiles, l'examen de cet élément pourrait dissiper les doutes. Je suis loin de partager entièrement cette manière de voir, parce que J'ai conslaté que si, dans la majorité des cas, les os péniens d'espèces voisines offrent bien des caractères suffisamment distincts pour permettre de les séparer, il en est, par contre, où la différenciation est fort ardue et quel- ques-uns même où elle est à peu près impossible. Je suis arrivé à cette opinion par l'observation de multiples spé- cimens appartenant à de nombreuses espèces et au sein de quelques-unes de celles-ci, par l’étude de beaucoup d’échan- tillons. Mes recherches m'ont d'abord montré qu'il est des espèces animales dont les os péniens se. ressemblent tellement que leur confusion est en quelque sorte fatale; c'est ce qui se \ — 190 — produit, par exemple, pour le Loup (Canis lupus L.) et cer- laines grandes races de Chien’ domestique. Pour ces derniers êtres, J'ai cherché à découvrir un critérium permettant de déterminer sûrement leurs éléments péniens lorsqu'ils sont isolés et de les distinguer ainsi de ceux du Loup (1). Je crois l'avoir trouvé, mais j'avoue qu'il est si léger que parfois il est bien difficile de l’apprécier justement. L’os pénien ne peut donc pas être accepté comme bon facteur de diagnose dans tous les cas semblables à celui-ci. Mon étude comparative de ces éléments m'a également permis d'établir que, pour des causes que Je n’ai pas à apprécier ici, il n’est pas de parties du squelette plus sujettes à variations au sein d’une même espèce; ces variations portent non seulement sur des détails accessoires mais aussi sur la direction générale, la constitution du corps et de la tète et surtout celle de l'extrémité; Pohl, bien avant moi, a signalé cette tendance de l'os pénien à la variation. Par la combinaison des multiples modifications que chaque partie de l'os pénien est susceptible de présenter, il se produit pour une seule forme animale un grand nombre d’aspects et, parmi ceux-ci, 1l en est parfois de si disparates que, si l’on ne connail pas les êtres dont ils sont issus, on hésite pour les ranger sous une même dénomination. Je némets pas là une hypothèse puisque le fait $s'est produit à diverses reprises. Le meilleur exemple que je puisse citer est celui de Nordmann pour l’Ours des Cavernes (Ursus spelæus Ros.) que j'ai rapporté plus haut avec détails, mais que je crois devoir résumer ici. Cet auteur étudia six os péniens d'Ursus spelæus, recueillis dans les environs d'Odessa; d’après’ certaines différences qu'il observa, il les attribua à deux espèces distinctes d'Ours des Cavernes. Or, Jusqu'ici, à ma connaissance du moins, par l'examen des autres pièces du squelette, on n'a décrit (1) J. Chaine, Caraclères distinclifs des os péniens de Loup et de que Comptes rendus de la Société de Biologie, 11 janvier 1921: A PU EP EE Re OT PORT 2 eo. US EE e« > at pr à DD: à ge St hd ot ce EDP dci à MAG x EC qu'une seule espèce d'Ours des Cavernes, l'Ursus spelæus Ros., comportant une variélé européenne, originaire de la France méridionale, la variélé manor Gaud., qui n'a Jamais été signalée dans la région d’Odessa, et une variété algérienne, la variété la/ertianus Bourg., qui ne se trouve pas non plus en Russie. D'autre part, J'ai fait des remarques de même nature que celles de Nordmann non seulement sur des os péniens d'Ursus speleus certains, mais aussi sur des os d'Ursus arctos authenthiques, puisqu'ils provenaient d'êtres déterminés en peau. De son coté, Grevé a fait des constatations de même ordre. Tout cela concorde à infirmer l'opinion de Nordmann. Voici encore quelques observations qui montrent, tout à la fois, l'amplitude des variations de l’os pénien et la ressem- blance qui peut exister entre éléments d'espèces distinctes. Chez quelques espèces dont je possédais plusieurs os, j'ai pu ranger ceux-ci en séries régulièrement croissantes par rapport à un caractère judicieusement choisi. Dans ces séries les éléments contigus étaient peu différents, mais les extrêmes étaient fort dissemblables ; l'échantillon correspondant au type normal de chaque espèce était généralement vers le milieu de la série, c’est ce que j'appelle le /ype moyen. J'ai comparé entre elles des séries ainsi constituées appar- tenant à-des êtres proches parents, par exemple Martre et Fouine, Putois, Furet et Vison, Chacal, Renard et petites races de Chien domestique, ete. Dans ces diverses séries, les types moyens étaient vraiment caractéristiques de chaque forme animale envisagée; c’est ainsi que nul n'aurait pu confondre un élément moyen de Martre avec un élément moyen de Fouine, un élément moyen de Putois avec celui d'un Furet ou d’un Vison, etc. Il n'en était plus de même pour les sujets extrêmes, la détermination de ceux-ci ne se faisant pas sans hésitation; dans quelques cas même, si l'on n'avait pas connu à l'avance le nom des os, il aurait été bien | difficile de décider en toute certitude à quelle espèce l'os devait être rattaché. J'ai d'ailleurs institué l'expérience suivante qui montre bien la réalité du fait. aies J'ai mélangé deux séries d’os péniens d’espèces voisines après avoir marqué ceux de l’une d’elles d’un signe presque imperceplible et j'ai prié une personne de mon entourage de les trier ; il y eut des erreurs commises pour les extrèmes. J'ai poussé plus loin l'expérience. Après avoir € oublié » quelque temps mes os, Je me suis fait présenter un mélange d'élé- ments de deux espèces voisines, les os de l’une d'elles étant encore marqués; il y eut un élément que j'ai mal classé. Et pourtant je connais mes os! Il y a plus de trois ans, en effet, que je les manipule et, bien souvent, au premier examen J'ai exactement classé sans hésitation des types moyens: : Si donc tous les os d’une même série présentent entre eux, malgré leurs varialions, un € air de famille » indiscutable, il n'en est pas moins vrai que, si l'on ignore à quels êtres 1ls appartiennent, on ne peut reconnaître ceux-ci avec certitude que par le type moyen. Si l’on n'a en main qu'un élément extrême la difficulté de détermination sera toujours très grande ; il faudra beaucoup de prudence pour se prononcer et l’on ne parviendra à un résultat acceptable qu'après une étude attentive des diverses parties de la pièce et leur comparaison successive à celles des types moyens des espèces entre les- quelles on hésite. Il est donc indéniable que l'os pénien varie au sein de chaque espèce tout en possédant pour chacune d'elles un type particulier; mais comment se comporte-t-1l lorsqu'une espèce comprend un certain nombre de races ou variétés, distinctes et bien déterminées ? Dans ce cas, d’une facon générale, il offre un type moyen spécial pour chacune d’elles. Le fait est particulièrement frappant pour le Chien domestique, où les os de deux races diffèrent parfois plus entre eux que ceux de deux bonnes espèces; par exemple, un os de Lévrier est bien plus éloigné de l’os d’un Havanais que celui de la Martre ne l’est de l'os de la Fouine. Mais à l’intérieur d’une même race, il est sujet à variations tout comme à l’intérieur d'une espèce ; en somme, # Éd « NS ME à PRET RTE ER EU Ne D VE D de M Dev Ier PPT FO Ë es 7 a _ Re. ni sl ds ESS Pope Re En Let AP HO LS il se comporte pour la race de la même facon que pour l'espèce. C'est pour cela que quelques auteurs qui se sont particulièrement occupé des Chiens ont successivement décrit les os de diverses races comme s'il s'agissait d'espèces animales bien définies ; quelques-uns même ont voulu opérer de la même manière pour des Res , par exemple pour la Panthère. \ L'os pénien d’une même espèce est susceptible de présenter un bien plus grand nombre d'aspects que l'exposé qui précède peut le faire penser, par la raison que, jusqu'ici, je n'ai eu en vue que les éléments d'individus parfaitement adultes. Si, en eflet, on compare entre eux des os de même espèce mais d’âges divers, on note entre ces échantillons des dit- férences de plus en plus accusées à mesure qu'on envisage des sujets plus jeunes; ces derniers même ne présentent souvent plus les caractères généraux du type. Le fait à été signalé déjà par divers auteurs, Pallas, Pohl, etc., mais surtout par de Montlezun. Celui-ci à fait remarquer que non seulement les os péniens variaient d'aspect avec l'âge, mais que certaines parties, la tête, par exemple, offrait avec celui-ci un développement croissant. Moi-même j'ai fait la même constatation sur les vingt espèces où j'ai eu à examiner des os d'âges différents. D'une facon générale, les échantillons jeunes non seulement ont des dimensions moindres que celles des adultes, comme cela est à prévoir, mais tous les détails d'organisation y sont moins accentués et quelques-uns de ceux-ci ne sont mème pas ébauchés. Par exemple, les courbures générales de l'os sont moins accusées, quelquefois même le sujet est parfaitement recti- ligne tandis que l'adulte ne l’est pas; les infléchissements el relèvements des extrémités peuvent faire défaut, il en est de même du contournement en crosse si caractéristique de Lé Cents genres. (Pyrorius, etc): ce dernier fait a été nettement observé par Pohl chez une Belette. Non té Les carènes et les angles sont peu saillants, plus ou moins arrondis. Le corps est presque toujours lisse, même lorsque celui de l'adulte est irrégulier. Les gouttières latérales peuvent être simplement ébauchées et même, chez les très jeunes, ne pas être indiquées. La gouttière uréthrale, si carac- téristique de l'adulte chez quelques espèces, est toujours peu profonde, peu large et ses parois sont peu développées; elle peut même faire défaut. Dans ce cas l'os n'a nullement son caractère lypique, il est totalement différent de celui de l'espèce. | _ La tête est toujours peu renflée; son diamètre ne dépasse pas quelquefois celui du corps. Ses crêtes, nodosités et autres ornements sont absents, même les reliefs qui la séparent du reste du corps chez beaucoup d'espèces. Sa forme même peut différer de celle de l'adulte; par exemple, chez la Fouine, au lieu d'ètré pyramidale ou en coin, elle est toujours plus ou moins arrondie. L'extrémité, plus encore que les autres parties de l'os, présente des variations et d'autant plus accusées que sa structure chez l'adulte est plus compliquée. Cesemodifications sont même si importantes qu'elles nécessitent une mention pacliculière: | : Chez la Loutre, par exemple, l'extrémité est moins volumi- neuse que celle de l'adulte et les nodosités sont moins recourbées ; chez les sujets peu âgés elles sont dans le pro- longement du corps et chez les très jeunes elles ne sont pas apparentes. | | _ Chez les Fouines, les Martres, ete., l'extrémité des os jeunes et adultes sont très dissemblables. Chez l'adulte, en effet, l'extrémité est en forme de spatule plus ou moins élargie avec un trou central; chez le jeune, elle est bifurquée, c'est- à-dire constituée par deux branches divergentes, et les bran- ches sont d'autant plus courtes et plus écartées que l'élément est moins âgé. Il est à ajouter que chez l'adulte l'extrémité présente une torsion sur son axe, disposition qui n'est pas encore réalisée chez le jeune. ET SET ET ET: DR ES ze Se Ca pt PR Et a bb. IN IPF AZ — 195 — Lorsqu'on possède plusieurs os péniens de même espèce d’âges différents, en les rangeant par ordre croissant, on voit se développer les détails qui caractérisent le type adulle : formation des courbes, apparition des arêtes, crêtes, nodosités et autres ornements, détermination des gouttières uréthrales et latérales, renflement de la tête, conslitution spéciale de l'extrémité. On passe ainsi, progressivement, d’une forme simple à une disposition plus ou moins complexe. r En résumé, l'os pénien présente des aspects fort différents les uns des autres suivant les formes animales considérées : pour chacune d'elles existe un {ype moyen caractéristique, quelquefois assez semblable à celui d'une espèce voisine mais dont on peut toujours le distinguer; au sein de chaque espèce il est sujet à variation suivant les sujets et suivant l’âge. um “A. PEYROT LEA ; = A ‘ ; 2 _ € 2 (4 à . È | + - à 4 _ d . : A cé 1 _ | LEUR _ 3 | à # | | +4 , , à “ i 2 | “ Ge: : Ù Qi: 2 k - mi : 4 1 4 ; | \ 1 4 à x | N # ) ; “ ? £ < D . De ê F è : l À . É < : k ! : d , 5 | l 4 * 6 à RTE TANT, . 2 - # Le L ; | < t7 ke ! ” ». Ÿ j Fe Ca : | _- e Ë | ; : : \ Ta ri + F | 4 L k, FA É ’ L2 r- L * j. s . | » : * ee. F 4 Re #8 | hs — 199 — dernière costule, tranchant sur son bord libre, à peine rétro- current vers la suture, irrégulièrement plissé, quelquefois lisse à l'intérieur; columelle concave, lisse, tordue en avant par un pli saillant, vernissé, qui se recourbe pour former la lèvre droite de l’échancrure ; bord columellaire très mince. Dim. : Longueur, 13 mill.; diamètre, 5 mill. R. D. — Cette espèce souvent considérée comme l’état népionique de D. subpolitum, a été distinguée par Grateloup comme var. plicata, vocable que l’on doit prendre comme uom spécifique si on la sépare de D. subpo- litum. D'ailleurs elle ne peut conserver aucun des autres noms qui lui ont été donnés ultérieurement. Buccinum Deshayesi May. a été préemployé par Drouet; Mayer l'appliquait d’ailleurs à plusieurs espèces distinctes : la présente ; la forme de Touraine D. simplex Dujardin, coll. Peyrot; une autre de l’Helvétien du Piémont nommée plus tard Nassa turriculata par Bellardi ; une autre enfin que ce dernier auteur pense être Cyllenina Pau- lucciana Bell. Il est vrai que Mayer corrigea le double emploi en changeant Deshayesi en galliculum, mais plicatum est antérieur. L'espèce de lAqui- taine est beaucoup plus petite que D. simplex, qui n’est costulé que sur les tours supérieurs, la dépression suturale est bien plus creuse, elle est filetée sur toute sa surface, le dernier tour est moins ventru et plus court. Quant à D. furriculatum il est fort semblable, peut-être même iden- tique à D. plicatum, car la diagnose détaillée de Bellardi convient parfaite- ment à la forme de l’Aquitaine, mais la figuration représente une coquille plus trapue et dont on ne peut bien distinguer les détails de l'ornemen- tation ; dans tous les cas plicatum est antérieur à turriculatum. Dorsanum plicatum est quelque peu variable dans son galbe plus ou moins élancé, dans son dernier tour plus ou moins ventru, et aussi dans son ornemen- tation, les costules axiales persistant ou non sur tous les tours. On le séparera cependant des Jeunes D. subpolitum dont les costules axiales ne s'étendent guère au delà des deux premiers tours post-embryonnaires, * dont la dépression suturale, surtout aux deux derniers tours n'est jamais aussi creuse, ni aussi régulièrement filetée ; on distinguera D. plicatum des jeunes D. aquensis catalogués ci-après qui ont une rangée de nodules bien nets au-dessus des costules axiales. Loc. — Gajac, plésiotype (PI. I, fig. 16), coll. Peyrot; autre spécimen plus ventru Léognan, Min Daney, Carrère (PI. I, fig. 15), même coll. ; Cabanac (Pouquet), coll. Peyrot, Pessac (Lorient), Mérignac (Baour), toutes les coll. ; La Brède (La Salle), Léognan (Le Thil), coll. Degrange- Touzin ; Saint-Médard (La Fontaine), coll. Duvergier ; Mérignac (Pontic), coll. Peyrot; Saint-Paul-lès-Dax (Mandillot), coll. Degrange - Touzin ; ACTES 1926, 14 D es Saucats (Giraudeau, La Cassagne, Lagus, Gieux, Pont-Pourquey) fide Benoist; commune. — Burdigalien ct Aquitanien. 951. Dorsanum merignacense nov. sp. PL. I, fig. 24-95. Test peu épais. Taille petite. Forme ovoïdo-turriculée ; spire peu longue, conique, composée de six à, sept tours, les premiers lisses, convexes formant la protoconque à nucléus papilleux, les suivants, séparés par des sutures linéaires sont à peu près plans, ornés de treize côtes axiales obtuses, peu saillantes, plus larges que leurs intervalles, interrompues vers le tiers inférieur du tour par une dépression peu marquée, au-dessus de laquelle trois sillons spiraux la découpent en granulations obsolètes; dernier tour à peu près égal aux deux. tiers de la hauteur totale, ovoide, peu renflé, régulièrement déclive jusqu’à la base dépourvue de cou, séparé par une rainure peu prononcée et une carène obsolète du bourrelet nuqual peu gonflé, court et à peu près lisse; sur la face ven- trale on aperçoit quelques costules axiales obsolètes, mais tout le reste du tour est lisse. Ouverture ovale, allongée, avec une étroite gouttière pos- térieure, rétrécie en avant à l’origine de l’échancrure sipho- nale qui est ovale, assez large, versante en arrière; labre mince presque vertical, à peine flexueux, non variqueux à l'extérieur, orné à l’intérieur d’une dizaine de très faibles dentelons ; columelle faiblement excavée, tordue en haut par un fort pli incliné à 45° raccordé à la lèvre droite de l'échan- crure ; bord columellaire mince, peu distinct en arrière, plus étroit, plus épais, bien délimité contre le bourrelet et entiè- rement lisse. Dim. : Hauteur, 10 mill.; diamètre, 4,5 mill. R. D. — On ne peut prendre cette coquille pour un spécimen court et usé de D. plicatum, sa spire est beaucoup plus courte, son ouverture plus allongée, la dépression supra-suturale beaucoup moins marquée. Loc. — Mérignac (Baour), cotypes (PI. I, fig. 24-25), trois spécimens ; coll. Peyrot. — Aquitanien. — ?201 — . Dorsanum æquistriatum G. Dollfus. PL I fees. 1876. Nassa Deshayesi de Bouillé. Pal. Biarritz, p. 15, (n. May.). 1885. Dorsanum dubium Ben. Rév. Buccinidæ (P.-V. S. L. B.), p. vu. LC oran te Dol If. Coq. nouv. (4. S. Borda), p. 224, fig. 5 (n. da Costa). 1894. — _ Degr.-Touz. Et. prél. Orthez (loc. cit), | p. 381. 1901. Buccianops — Coss. Ess. pal. comp., liv. 4, p. 220, Test assez épais. Taille moyenne. Forme turriculée; spire _élancée, formée d'environ neuf tours; les trois premiers for- _ mant la protoconque sont convexes et lisses; les suivants, moins bombés, séparés par une suture assez profonde sont ornés d’une douzaine de costules longitudinales arrondies, à peu près égales à leurs intervalles, n’atteignant pas la suture inférieure ; elles s’effacent plus ou moins complètement sur _ les derniers tours; toute la surface de la coquille est en outre couverte de sillons très fins, équidistants el réguliers ; on en comple environ neuf sur les tours moyens et dix-huit sur le dernier. Dernier tour un peu inférieur à la moilié de la longueur totale, à peine gonflé, muni d’un pli très court dont le sépare, Sur Ia face ventrale, une carène tranchante résultant des accroissements de l’échancrure: ouverture ovale, avec une faible goutlière antérieure et une profonde échancrure à la base, labre oblique, antécurrent vers la gouttière suturale, mince, lisse, parfois garni de plis nombreux, réguliers, peu saillants; columelle fortement concave, limitée à sa base par une carène tranchante, inclinée à 459, s'élevant, au-dessus de l Eure au même niveau que l'extrémité du bord cRpoe es bord columellaire mince, peu distant. Di. :, Longueur, 12 mill.; diamètre, 5 mill. R. D. — Plus petit, plus orné que D. subpolitum auquel il succède, D. æquistriatum a d’abord été confondu avec D. dubium P. da Costa, dont k il se distingue par son galbe plus élancé, Fès ses tours moins gonflés, L — 202 — par ses côtes moins renflées, ou encore avec Buccinum Deshayesi May. (n. Drouet) vocable qui — ainsi que je l’ai indiqué plus haut — s’ap- plique à plusieurs espèces différertes dont aucune n’est sillonnée sur toute sa surface. Des exemplaires de D. æquistriatum provenant de Salles (Largileyre), communiqués autrefois à Bellardi par Benoist, avaient été étiquetés Nassa Sotterii Bell. par le savant italien. Je ne connais cette forme du Miocène supérieur et du Pliocène du Piémont que par la figure qu’en a donnée son auteur. Elle me parait différer de l'éspèce de l’Aqui- taine par son galbe plus turriculé et par ses côtes plus noduleuses. Loc. — Orthez (Le Paren), topotype (PI. I, fig. 38), coll. Peyrot, coll. Degrange-Touzin, Salies-de-Béarn; Salles (Largileyre), toutes les coll. ; commune. — Helvétien. 953. Dorsanum aquense (Grateloup). PL 1-4 et 38. 1825. Buccinum baccatum var. Bast. Mém. env. Bord., p. 48. 1834. — — Grat, Tabl. foss. Dax (loc. cit., vol. 6, p. 208 Fe OCHEnS). 1840. = — var. aquensis Grat. Atlas, pl. XX XVI, fig. 1,20, ne (mala). ? 1840. Le = var. scalata Grat., ibid., fig. 6 ? 1840. — Veneris var. aquensis Grat.,-ibid., pl. XL VII, fig. 26. ? 1852. — baccatum Hôrn. Koss. Mollusk. Wien, t. 1, p. 156, pl. XII, fig. 6-9. ? 1852... duplicatum Hôrn., ibid., p. 669 (n. Broc.) 1873. — — Ben. Cat. Saucats, p.196, n° 662 (n. Broc.). ? 1885. Cyllelina ovulala Ben. Rév. Buccinidæ (P.-V. S. L. B.), fig. 3 (n. Bell.) Test assez épais. Taille moyenne. Forme turriculée; spire plus ou moins allongée, pointue, croissant régulièrement, composée de huit tours séparés par des sulures simples et flexueuses ; les deux premiers tours lisses, convexes, forment la protoconque à nucléus obtus, le suivant est orné de fines costules axiales rapprochées; à partir du quatrième, apparaît vers le tiers inférieur du tour une dépression limitée contre la suture par des nodules assez gros, au nombre de douze ou treize; des costules axiales arrondies, plus étroites que leurs intervalles, légèrement noduleuses à leur extrémité inférieure couvrent le reste du tour, elles alternent avec les En | + — 203 — : _ nodules et leur sont réunies, à travers la dépression, par des prolongements obliques plus ou moins marqués, de sorte que souvent la dépression supra-suturale se trouve nettement divisée en fossettes; de fines stries transverses courent sur la dépression et s'étendent parfois à son voisinage ; dernier tour atteignant près des sept dixièmes de la hauteur totale, assez -ventru, régulièrement déclive jusqu’à la base à peu près dépourvue de cou, orné comme le reste de la coquille; parfois les côtes, surtout celles qui avoisinent le labre, sont divisées suivant leur axe par un étroit sillon; cinq ou six cordons transverses de grosseur variable ornent la base. Ouverture assez large, ovale, portant une étroite gouttière postérieure, échancrure antérieure large, profonde, versante en arrière; lèvre gauche bordée par une carène vernissée, tranchante, qui contourne le bourrelet formé par les accrois- sements de l'échancrure et vient aboutir au bord columel- laire; labre mince, sinueux, à peine rétrocurrent vers la suture, le plus souvent lisse, mais quelquefois liré à l'inté- rieur; columelle excavée en arrière, tordue en avant par un fort pli oblique qui se recourbe en arrière pour former la lèvre droite de l'échancrure; bord columellaire très mince, entièrement appliqué. | Di. : Longueur, 26 mill.; diamètre, 12 mill. ,R. D. — Cette espèce réunie par Basterot et Grateloup à C. baccata en diffère d’abord par l’absence complète de callosité suturale, caractère qui la classe dans un autre groupe: et ensuite par son galbe ainsi que par _ son ornementation; il y a donc lieu d’en faire une espèce distincte tout en conservant le nom que Grateloup lui attribuait à titre de variété de C. baccata. J'ai choisi pour plésiotype un spécimen semblable à ceux de la collection Grateloup, dont aucun ne possède la grande taille ni les tours fortement auguleux du dessin de l’auteur. Je n’ai pas non plus trouvé dans cette collection d'échantillon pouvant se rapporter à Buccinum baccatum var. scalata, ni à B. Veneris var. aquensis. Je les _inscris comme synonymes douteux de D. aquensis, ces figurations pou- vant à la rigueur, se rapprocher de cette espèce, alors qu’elles n’ont aucune ressemblance avec celles dont elles portent les noms spécifiques. Nos spécimens présentent une étroite analogie avec ceux du Bassin de — 204 — Vienne rapportés d'abord par Hôürnes à C. baccata, puis assimilés dans le supplément de son ouvrage à Buccinum duplicatum Sow. (1829) : même en admettant leur identité je n’aurais pu adoptef cette dénomination — sous laquelle les fossiles de l’Aquitaine ont été généralement étiquetés dans les collections locales — parce qu’elle a été préemployée par Brocchi (1814) pour Buccinum duplicatum, espèce qui a été ultérieurement rangée dans le Genre Terebra. Dans sa révision des Buccinidés, Benoist a aban- donné la désignation Buccinum duplicatum pour celle de Cyllelina ovulata Bell. qui est une espèce bien différente. Plus abondamment que le plé- siotype, on trouve une variété plus étroite, plus allongée, mais dont tous les autres caractères sont identiques (var. gracilis). On trouve assez fré- : A k | : on quemment de Jeunes spécimens qui conservent sur la coquille entière les cordonnets spiraux qui ne sont guère visibles que sur les premiers tours des spécimens adultes. On serait tenté d'en faire une espèce dis- tincte si l’on négligeait la comparaison des sommets des coquilles. : Loc. — La Brède (La Salle), plésiotype (PI. I, fig. 1-3), coll. Dégrange- Touzin; Saint-Selve (Château de Grenade, Lubbert, Raton-Durand, Saint-Morillon (Courrens), même coll. — Aquitanien. Saucats (Lariey), PI. I, fig. 4, coll. Peyrot, toutes les coll. : Martillac (Rochemorin), Pessac (Lorient), Léognan (Le Thil), coll. Duvergier; Gajac, coll. Peyrot; Lucbardez (cantine de Bargues), coll. Degrange- Touzin, spécimen jeune ; Mérignac (Baour), PI. I, fig. 38, coll. Peyrot. Saint-Paul-lès-Dax (Maïnot), coll. Grateloup; même loc. (Mandillot), | coll. Degrange-Touzin; Saucats (Peloua), coll. Neuville; Léognan (Min Daney), coll. Duvergier. — Burdigalien. | 954. Dorsanum aquense (Grateloup) mut. pertinax nov. mut. PI. I, fig. 13-14, 56, 26-98. R. D. — Etroitement reliée à D. aquense, cette mutation en diffère par ses premiers tours post-embryonnaires croissant moins rapidement, de sorte que le haut de la spire est plus aigu; sur les deux derniers tours, la dépression suturale est plus large, plus profonde, les nodules plus arrondis, plus saillants, et sur le dernier tour chacune des côtes axiales faisant suite aux nodules supérieurs est divisée en un faisceau de . deux ou trois costules géminées qui atteignent la base de la coquille où leur croisement avec trois ou quatre cordonnets transverses forme des granules arrondis et contigus.. Dim. : Longueur, 28 mill. ; diamètre, 15 mill. Loc. — Saubrigues, type (PI. I, fig. 13, 14, 56), coll. Neuville; un autre — 205 — spécimen de la même collection à ornementation obsolète (PI. I, fig. 26-28). .__ — Tortonien. 955. Dorsanum ruidum nov. sp. PL. I, fig. 36-37-47. Test peu épais. Taille moyenne. Forme turriculée; spire longue, conique, acuminée, formée de sept tours; les deux premiers lisses, convexes, formant la protoconque à nucléus dévié; les suivants peu convexes, séparés par des rainures linéaires, légèrement bordées, sont déprimés au-dessus de la suture et ornés de seize côtes arrondies, saillantes, plus étroites que leurs intervalles, pincées et parfois obsolètes sur la dépression suturale; toute la surface est en outre couverte de nombreux filets spiraux étroits, régulièrement espacés et peu saillants qui donnent à la coquille un aspect rugueux; dernier tour un peu inférieur aux deux tiers de la hauteur totale, peu renflé, régulièrement déclive jusqu'à la base qui est séparée par une carène et une profonde rainure du bour- relet nuqual assez gonflé, orné de trois à quatre filets lon- gitudinaux cancellés par. de forts plis d’accroissements de l'échancrure, l’ornementation est semblable à celle de la spire, les côtes axiales n’atteignent pas la rainure basale, les filets spiraux voisins de la rainure sont un peu plus forts et plus écartés que les autres. _ Ouverture ovalaire, avec une étroite gouttière postérieure, rétrécie en avant, à l’origine de l’échancrure siphonale assez large, courte, versante en arrière; labre à peine oblique, aboutissant presque tangentiellement à la suture, mince et lisse à l’intérieur; columelle peu excavée, tordue en avant par un fort pli oblique à 45° et raccordé à la lèvre droite de l’échancrure; bord columellaire mince, plus ou moins net- tement limité, complètement appliqué et lisse. Dim. : Hauteur, 17 mill.; diamètre, 8 mill. R. D. — Bien que par ses nombreux filets spiraux la coquille ci-dessus s’écarte beaucoup du type d’ornementation de celles que l’on range dans le G. Dorsanum s. lato et se rapproche des Nassidæ, j'ai cru préférable 206 à de ne pas la classer dans cette dernière Famille à cause de la dépression suturale des tours, de la minceur du labre lisse, qui aboutit presque tan- gentiellement à la suture, de la disposition du pli antérieur de la colu- melle, du peu d'épaisseur du bord columellaire; d'autre part notre coquille s’écarte de Cominella par son galbe turriculé, sa spire allongée, par l'absence de la double carène, limitant les accroissements de l'échancrure siphanale. Je la classe en définitive dans le G. Dorsanum, à côté de D. aquensis, dont elle se distingue, par son galbe plus élancé et son ornementation bien différente; elle est encore plus éloignée par l’ensemble de ses caractères de D. æquistriatum qui possède aussi une ornementation spirale mais disposée tout autrement. Loc. — Peyrehorade (Peyrère), type (PI. I. fig. 36, 37, 47), coll. Peyrot; même loc. : coll. Degrange-Touzin, coll. du Musée de Mont-de- Marsan ; Saint-Étienne-d'Orthe, Bélus, coll Degrange-Touzin. — Aqui- tanien. 956. Dorsanum dubium nov. sp. PI. I, fig. 29-31. Test assez épais. Taille moyenne. Forme turriculée ; spire conique, allongée, formée de sept tours: [es deux premiers lisses, convexes, forment la protoconque à nucléus légèrement dévié; les suivants peu convexes, séparés par des sutures linéaires, sont ornés de côtes longitudinales étroites, décus- sées par six filets spiraux étroits, le plus voisin de la suture inférieure est un peu plus saïllant et un peu plus écarté; sur. les tours moyens 1l se forme une rampe concave, ornée de six à sept filets spiraux ondulés, les deux plus inférieurs étant plus saillants que les autres; les côtes axiales — au nombre d’une douzaine — saïillantes, arrondies, obliques, un peu plus étroites que leurs intervalles deviennent tout à fait obsolètes sur la rampe et sont décussées au-dessous de la rampe par une dizaine de filets spiraux élroils, non ondulés, égaux à leurs intervalles; dernier tour mesurant les deux tiers de la hauteur totale, ovoïde, peu renflé, régulièrement déclive jusqu’à la base séparée par une élroite rainure et une carène tranchante et vernissée du bourrelet nuqual qui est cylindrique et orné de quelques filets étroits ; les cûtes axiales n’atteignent pas la rainure basale, les cinq ou six derniers Na. y regis CAE Vo ar de HSE à x n a IR OS PR RE RE UE DE PE RES DM UN OS EN ME AU PE filets spiraux sont plus saillants et plus distants que Îles autres. x | Ace Ouverture mutilée sur tous nos exemplaires, elle présente une faible gouttière postérieure, elle est rétrécie à l’origine de l’échancrure siphonale large, peu profonde, versante en arrière; labre mince, aboutissant presque lanigentiellement à la suture à cause de la rampe; il est orné à l’intérieur de longs plis étroits s’avançant notablement dans l'ouverture : columelle un peu excavée, tordue en avant; bord columellaire présentant un faible empâtement près de la gouttière, mince, mal délimité, sur le ventre du dernier tour, brusquement rétréci au niveau de la carène, lisse, sauf un pli tranverse obsolèle près de la goutlière. Din. : Hauteur, 15 mill.;: diamètre, 8 mill. R. D. — Voici encore une forme ambiguë qui pourrait à la rigueur être classée parmi les Nassa, mais que son asnect général m'engage — dans l'incertitude où me laissent les caractères mal conservés de l’ou- verture — à considérer comme un Dorsanum. Il se distingue de D. ruidum dont la surlace est aussi couverte de filets spiraux mais plus ténus et plus nombreux, dont la spire est plus élancée, les tours moins étagés, la rampe suturale moins creuse, le labre lisse intérieurement. Loc: — Saint-Etienne-d'Orthe, type (PI. [, fig. 29-31), coll. Peyrot; rare. — Aquitanien. 951. Dorsanum Veneris (Faujas Saint-Fond). | PR he 700 b0; 1817. Buccinum Veneris Faujas. Mém. Mus., t. HE, p. X, fig. 2. 1825. 2e ==, Bast. Mém. env. Bord:,-p. 47, pl. II, fig. 15. 1834. — 2 0rat/Fabléioss Dax (locxcit.),- 1, p.208 1838. — — Grat. Cat. Zool.-Gir., p. 41: 184051: — — Grat. Atlas, pl XXX VI, fig. 7, pl. XLXIII, fig. 24 ({antum). 1844. — — Desh. An. s. vert. (éd. 2), vol. X, p. 220. 1852. — — d’Orb. Podr., vol. III, 26e ét., no 1598. 1873, —— — Ben. Cat. Saucats, p. 196. "1882. Nassa Veneris Bell..1 Moll. terz. Piém., vol. IH, p. 58. pl. IV, fig. 1 (fantum). 908 ue 1885. Dorsanum Veneris Ben. Rév. Buccinidæ (P.-V. S. L. B.), p. 12. 1897. Buccinum — Raul. Stat. Landes, p. 312. | 1901. — — Coss. Ess. pal. comp, iv. #4, p.218 ! Test peu épais. Taille grande. Forme turriculée; spire allongée, pointue, composée d’environ neuf tours; les trois premiers lisses, convexes, forment la protoconque à nucléus obtus; les deux suivants également convexes sont cancellés- par de très fines costules longitudinales et de minces filets transverses ; sur les autres apparaît une large rampe plus ou moins déclive, limitée supérieurement par un cordon saillant et granuleux; la rampe est couverte de filets fins, rapprochés, tandis que le reste du tour porte de quatre à six rubans plats, un peu plus étroits que leurs intervalles: les costules longi- tudinales ont disparu, on n'aperçoit plus que les stries d'accroissement; dernier tour un peu supérieur aux trois cinquièmes de la longueur totale, ovoïde, plus ou moins ventru, à peu près dépourvu de cou, orné jusqu’à sa base comme les tours précédents; toutefois les cordons trans- verses sont plus distants, avec de minces filets intercalaires, et les stries d’accroissement deviennent saillantes au voisinage du labre. Ouverture grande, ovale, anguleuse au niveau du cordon carénal; gouttière postérieure peu marquée, échancrure basale large, profonde, versante en arrière, bordée par une carène tranchante, vernissée, qui — sur la face ventrale — contourne le bourrelet, formé par les accroissements de l’échancrure et vient rejoindre le bord columellaire ; labre mince, légèrement sinueux, antécurrent vers la suture, parfois lisse à l’intérieur, le plus souvent muni de longues rides plus ou moins serrées, plus ou moins régulières, s’avançant profondément dans l'ouverture; columelle assez fortement excavée, tordue en avant par une arête étroite, vernissée, d’abord inclinée à 45° puis recourbée vers le bas pour former la lèvre droite de l'échancrure basale: bord columellaire. très mince, peu distinct. Lai Dim. : Longueur, 47 mill. ; largeur max., 20 mil. Ca — 209 — R. D. — On doit prendre pour type de l'espèce la forme de Léognan figurée par Faujas et aussi par Basterot. Elle est surtout caractérisée par une rampe suturale large, inclinée à 450 environ, limitée par un cordon carénal finement granuleux. C’est encore celle que représentent les fig. 7, pl. XXXI et 24, pl. XLVIH de l’Atlas, pour laquelle Grateloup a inutilement créé la var. burdigalensis. Quant à la var. aquensis du même auteur, dont Je n'ai pas trouvé d'exemplaires dans sa collection, elle est représentée dans lAtlas par deux dessins incompatibles ; l’un (pl. XXX VI, fig. 23), montrant sur le dernier tour une rampe suturale très creuse et lisse, occupant à peu près la moitié de la face dorsale, correspond, sans doute, à une monstruosité ; l’autre (pl. XLVIIT, fig. 26), s'applique à un spécimen tout différent que je rapporte à D. aquensis. En conséquence je laisse tomber les vocables créés par Grateloup. À côté de la forme typique on trouve des spécimens chez lesquels le cordon carénal est plus ou moins lisse; tous les autres caractères étant iden- tiques il n’y a pas lieu de les en séparer; inversement chez d’autres, pour lesquels je propose la var. bicoronata, le cordon carénal se couvre d'assez grosses perles allongées transversalement et il apparaît une autre rangée de granules arrondis immédiatement au-dessus de la suture des derniers tours. Dans le Burdigalien supérieur de Cestas et de Sau- cats (Pont-Pourquey) D. Veneris prend ordinairement un galbe plus allongé ; les tours deviennent convexes par suite de la disparition plus ou moins complète de la rampe suturale, le cordon carénal peut lui- même s'effacer; on serait tenté d’en faire une espèce distincte si lon ne trouvait dans les mêmes gisements des formes de passage. Je la distin- guerai sous le nom de var. evanescens pour marquer à la fois la simpli- fication des ornements et l'extinction de l'espèce qui ne parait pas avoir eu une grande longévité. Elle a été citée, il est vrai, dans les collines de Turin, mais indépendamment du fait que la place de cet horizon dans l’'Helvétien me parait peu certaine, Bellardi n’en signale qu’un spécimen typique incomplet, par suite douteux, et il figure comme var. A et var. B des exemplaires qui me semblent plutôt se rapporter au groupe de D. baccatum. ’ Loc. — Léognan (Carrère), topotype (PI. I, fig. 51-52-54), coll. Peyrot, toutes les coll.; Saucats (Peloua), Mérignac (Pontic), coll. Duvergier ; Cestas infr, Léognan (Le Thil supr), Saint-Paul-lès-Dax, coll. Grateloup ; Saucats (Giraudeau), Lagus (La Cassagne) fide Benoist ; Saucats (Peloua), var. bicoronata (PI. I, fig. 50), coll. Peyrot; Cestas, var. evanescens, type (PL. I, fig. 55), coll. Peyrot ; forme de passage à la forme typique (Pont- Pourquey), PL. I, fig. 53, coll. Duvergier. — Burdigalien. — 210 — 958. Dorsanum gradatum n00. 5h. Re PL. I, fig. 8-19 et.40-22. 4 Test assez mince. Taille moyenne. Forme turriculée; spire longue, formée — non compris la protoconque — de six tours presque plans, disposés en gradins par suite de l’exis- | tence à leur partie inférieure d’une large rampe plane; ils portent des costules très obliques, larges, obtuses ou presque complètement obsolètes et sur toute leur surface — rampe comprise — et de fins cordons transverses, réguliers, un peu plus larges que leurs intervalles: les deux inférieurs bordant la rampe, sont parfois un peu plus saillants et forment alors un bourrelet, d'ailleurs peu marqué; dernier tour à peu près égal aux trois cinquièmes de la longueur totale, ovoïde, peu ventru, régulièrement déclive jusqu'à la base à peu près dépourvue de con; orné sur sa surface —— sauf une assez large bande médiane qui est à peu près lisse — de cordons transverses dont les trois ou quatre derniers sont plus sail- lants et plus écartés. Ouverture ovale, avec une goutlière postérieure assez large et peu profonde; échancrure antérieure large, profonde, versante en arrière; la lèvre gauche est bordée par une carène vernissée, tranchante qui contourne le bourrelet formé par les accroissements de l’échancrure et va rejoindre le bord columellaire; labre mince, mutilé sur nos deux spécimens, très sinueux, comme on en peut juger par les stries d’accrois- sement, rétrocurrent vers le bourrelet sutural, il est lisse à l'intérieur; columelle concave, lisse, tordue en avant par un pli saillant {rès oblique, puis recourbé en arrière pour former la lèvre droite de l’échancrure; bord columellaire très mince, entièrement appliqué. | Drm. : Longueur, 14 mill.; diamètre, 6 mil. D. R. — Bien distincte de D. Veneris par sa taille plus faible, son galbe ’ 2 moins ventru, par l'absence de carène sur le milieu du tour, par sa rampe suturale plane, cette rare espèce s’écarte encore plus de tous les FES EE — 211 — | à Dorsanum du groupe noduleux que j'ai catalogués précédemment. La _ coll. de Sacy renferme un spécimen unique et assez mal conservé qui L _ diffère de D. gradatum par son test plus épais, par sa rampe plus large, par ses tours moins hauts: la surface entière du dernier tour est cou- verte de filets spiraux; Je le considère provisoirement comme une variété exagerata de D. gradatum. Loc. — Saucats (Lariey), cotypes (PI. I, fig. 8-12), coll. Degrange- Touzin, deux spécimens. — Aquitanien. | Léognan (lhibaudeau), type de la var. exagerata (PL. I, fig. 40-42), coll. F de Sacy. — Burdigalien inf. BUCCINIDÆ latreille, 1825. Forme ovoïde : canal court ou presque nul avec une échan- crure basale profonde; bourrelet nuqual plus ou moins saillant : ouverture ample; columelle généralement excavée, - plus ou moins tordue en avant, simple où munie de rides OR PRE pliciformes D Cossmann (Ess. paléoc. comp., lv. 7 p- 136), après avoir éliminé de cette famille les formes à canal assez long et non échancré, la divise en sept Sous-Familles : BUCCININE, PS DST PR D PER Ve S'en EE) » COMINELLINÆ, PHOTINÆ, PISANIINÆ, ANOCHETINÆ, LATRUN- CULINÆ, PSEUDOLIVINÆ. BUCCININÆ Tryon, 1881. Echancrure moyenne, gros bourrelel basal. 4 Pas de représentant dans le Néogène du Sud-Ouest. COMINELLINÆ Fischer, 1884 Échancrure profonde, forte carène sur le cou. | Des Genres : COMINELLA, ODONTOBASIS, CYLLENE, LACINIA, . nous n'avons à cataloguer ici que : COMINELLA et CYLLENE. PHOTINÆ Tryon, 1881. Dépression basale autour du bourrelet,. | Genres : PHOS, TEREBRIFUSUS, BELOPHOS. Le premier, seul, est représenté dans notre Néogène. 4 * PISANIINÆ Fischer, 1884. Echancrure médiocre : bourrelet nuqual, pas de carène. Genres : PISANIA, METULA, TRITONIDEA, SUESSONIA, JANIOPSIS. Je n’ai pas trouvé jusqu'ici dans nos faluns Metula ni Suessonia. ANOCHETINÆ Cossmann, 1901. Canal tronqué, large échancrure, pas de bourrelet. Genres : PISANIANURA, BUCCINARIA, LÆVIBUCCINUM, PSEUDO. BUCCINUM, ECTRACHELIZA, PSEUDOVARICIA. Le premier, seul, est représenté dans le Néogène du Sud-Ouest. LATRUNCULINÆ. (— Eburninæ in Troyon, 1881). Pas de canal, profonde échancrure. Genres : LATRUNCULINA, MACRON. 7 Ce dernier n’a pas encore été signalé à l’état fossile. PSEUDOLIVINÆ Fisch., 1884. Rainure dorsale avec denticule au labre. | Genres : PSEUDOLI VA ne parait pas avoir élé trouvé jusqu'ici dans le Néogène; FULMENTUM ne CORRE de des espèces vivantes. | COMINELLA Gray, 1887. (— Molopophorus Gab., 1869 ?) Coquille bucciniforme; spire aiguë quoique peu allongée, tours convexes avec une rampe déprimée au-dessus de la suture, ornés de costules courbes, parfois obsolètes, et de filets spiraux; dernier tour ventru, à base convexe, excavée seulement sous le cou; ouverture ovale; canal large, très court avec une profonde échancrure dorsale et une forte carène encadrant, avec le bourrelet nuqual, une dépression spirale; +. L 4 -% - à l’intersection avec les côtes des nodules quadrangulaires peu saillants; dernier tour un peu supérieur aux huit dixiè- . mes de la hauteur totale, ovoiïde ventru, régulièrement de 0 labre oblique, finement plissé à l’intérieur; columelle lisse, tordue en avant; bord columellaire large, calleux, appliqué sur la région ombilicale (G.=T.: Buccinum porcatum Gm. ; Viv.). Trois espèces de l'Aquitanien et du Burdigalien. 959. Cominella tarbellica (Grateloup) PL IV, fig. 1-5. 1834. Nassa tarbellica Grat. Tabl. foss. Dax (l: ec. VI), p.276, n° 523: 1840. Buccinum tarbellicum Grat. Atlas, pl. XXX, fig. 17. 1852. — _ d'Orb. Prodr. III, 26e ét.. n° 1588. 1897. — — Raulin Stat. Landes, p. 312. Test peu épais. Taille moyenne. Forme ovoïde; spire courte, formée de six tours; les trois premiers lisses, convexes, formant le protoconque à nucléus aplati; les autres peu convexes, séparés par des sutures assez profondes sont ornés de dix-sept à dix-huit côtes axiales, arrondies, assez peu saillantes, à peu près égales à leurs intervalles, coupées par trois sillons spiraux, étroits, assez profonds qui déterminent — sur les tours moyens — quatre bandeaux aplatis formant déclive jusqu'à. la base dépourvue de cou, limitée par une carène saillante ; le bourrelet nuqual est également caréné et entre les deux carènes parallèles, se creuse une gorge guillochée par les accroissements de l’échancrure ; l’ornemen- tation est semblable à celle de la spire; les costules axiales deviennent plus étroites et plus serrées vers le labre; les bandeaux, au nombre d’une douzaine, sont divisés en leur milieu par un sillon plus superficiel. Ouverture longue mesurant les deux tiers de la hauteur totale, ovalaire sans gouttière postérieure, rétrécie en avant à … l’origine de l’échancrure siphonale qui est assez large, courte, versante en arrière et dont la lèvre gauche, taillée en biseau, _ se continue par la carène nuquale; labre oblique, à peine antécurrent, tranchant sur son contour, non variqueux, orné — 214 — à l'intérieur d’une douzaine de plis réguliers longs, plus étroits que leurs intervalles; columelle peu excavée, tordue en haut par un pli très incliné, raccordé à la lèvre droite de l’échancrure; bord columellaire mince, peu étalé, bien délimité, entièrement lisse. Din. : Hauteur, 15 mill. : diamètre, 9 mill. : R. D. — Le dessin de cette espèce donné par Grateloup est fort médiocre et je n'ai pu identifier le topotype figuré ici que par comparaison avec les spécimens de sa collection. Le galbe ventru de cette forme, la brièveté de sa spire, la gorge nuquale, permettent au premier coup d'œil de la séparer des Nassa avec lesquelles on l’a souvent confon- due. Elle se distingue de C. dertonensis Bell. par sa spire plus courte et son galbe plus ovoïde (loc. cit. HE, p. 3, pl. L fig. 1). | Loc. — Saint-Paul-les-Dax, topotype (pl. IV, fig. 1-3), coll. Neuville. Rare. Même loc., coll, Grat. — Burdigalien.: 960. Cominella præcedens n00. sp. PL IV, fig. 4-6. R. D. — Très voisine de C. tarbellica dont elle constitue une mutation ancestrale, C. præcedens s'en distingue par ses tours un peu plus convexes; il n’a que quinze à seize costules axiales, son bord columel- laire est plus mince, moins b'en délimité et ilest aplati contre le bourrelet: Din. : Hauteur, 12,5 mill. : diamètre, 7 5 mill. Loc. — Saint-Étienne-d'Orthe, type (pl. IV, fig. 4 6), coll. Degrange- Touzin. Deux spécimens. — Aquitanien. | 961. Cominella? aturensis nov. sp. PL IV, fig. 7-8. Test assez épais. Taille moyenne. Forme ovoïde allongée. Spire conique, pointue au sommet, formée de. sept tours; Îles deux premiers, lisses et convexes, constituent une proto- conque petite à nucléus très aplali, les suivants, séparés par. des sutures linéaires sont d’abord convexes; à partir du troisième tour post-embryonnaire apparaît une rampe déclive occupant la moitié du tour; l'ornementation commence sur la face dorsale du premier tour post-embryonnaire, elle consiste en costules axiales étroites aboutissant à la suture; sur les tours moyens, les côtes axiales — au nombre d’une SE < Î & RS à s: S RS ren : D NT D'OR SE TRE ET AN ni: … obsolètes sur la rampe; la surface entière de chaque tour est en outre couverte de filets spiraux étroits, égaux à leurs — 215 — quinzaine — s'incurvent et deviennent plus ou moins intervalles, il y en a six sur la rampe, autant sur le reste du tour, mais ils sont moins réguliers; dernier tour un peu supérieur aux sept dixièmes de la hauteur totale ; ovoïde assez ventru, régulièrement déclive jusqu'à la base dépourvue de cou séparée de la carène par une rainure; bourrelet nuqual cylindrique court, fileté, séparé de la carène par une dépres- sion; l’'ornementation comporte des côtes axiales plus étroites que leurs intervalles sur la face ventrale, plus irrégulières, plus serrées sur la face dorsale, surtout au voisinage du labre ; la rampe supra-suturale, très atténuée, porte des filets spiraux serrés et réguliers ; ils sont plus distants et même se transforment en bandeaux plats sur le milieu du tour; ils reparaissent sur la base. Ouverture ovale, avec une faible gouttière postérieure, rétrécie mais non contractée au niveau de l’échancrure sipho- nale qui est courte, peu versante en arrière; labre mutilé sur l'unique spécimen, non épaissi extérieurement, liré à l’inté- rieur; columelle excavée, tordue en avant par un fort pli transverse faccordé à la lèvre droite de l'échancrure; bord columellaire mince, mal délimité et lisse. Din. : Hauteur, 44 mill.; diamètre, 7,5 mill. R. D. — Cest avec quelque doute que j'attribue cette coquille au G. Cominella ; l'ouverture un peu mutilée ne permet pas d'en bien connaître les caractères, toutefois, la présence d’une gorge au-dessous du bourrelet, la rampe déclive des tours, la liration du labre m'empêéchent de considérer cette forme comme étant une Nassidæ. Son ornemertation l’écarte absolument des deux autres Cominella décrites ci-dessus. Loc. — Saint-Étienne-d'Orthe, type (pl. IV, fig, 7-8), coll. Degrange- Touzin. Unique. — Aquitanien. CYLLENE Gray, 1833. Sensu Stricto. — Test épais. Taille petite. Forme courte, cunéoïde. Spire peu longue mais pointue; tours peu convexes AcrTes 1926. Qu — 216 — à sutures linéaires bordées d’un bourrelet; ornementation composée de costules ou de pustules noduleuses, avec ou sans filets spiraux très fins; dernier tour grand ovalaire, ventru ; cou très court avec un étroit bourrelet et une carène. Ouver- ture ovale, rétrécie en arrière par une gouttière linéaire, profondément entaillée dans la callosité suturale; labre rétrocurrent vers la suture, épais, plissé à l’intérieur, muni sur son contour de un ou deux sinus parfois obsolètes; columelle lisse, concave ; bords columellaires très calleux dans l'angle inférieur, bien limité en avant (G.-T. : Buccinum lyratum Lk.; Viv.). : | Sous-Genre Cyllenina Bellardi, 1882. — Se distingue surtout de Cyllene $s. str., par l'épaisseur de la callosité qui forme un bourrelet au-dessous de la suture et obture la gouttière postérieure de l'ouverture (G.-T. : Buccinum ancillariæformis Grat., Mioc.). 962. Cyllene Desnoyersi (Basterot) PL. IV, fig. 9-14. 1825. Nassa Pépuss Bast. Mém. env. Bord., p. 50, pl. II, fig. 13. 1834. — — Grat. Tabl. foss. Dax (loc. cit., t. VI), p. 272. 1837. Buccinum — Duj. Couches sol Tour., p. 299. 1937. Nassa — Puchs. Polens., pal., p. 124. 1838. — — Grat. Cat. zool. Gironde, p. 41. 1840. Buccinum — Grat. Atlas, pl. XXX VI, fig. 22. 1847. Nassa — Sism. Syn. méth. ped., p. 28. : 1847. — — Michti Foss. Mioc., It., p. 209, 1848. Buccinum — Bronn. Ind. pal., p. 181. 1852. Nassa — d’Orb. Prodr., vol. III, 26e ét., n° 1550. 1853. Buccinum lyratum Hôrn. Tert. Beck. Wien, t. I, p. 152, pl. XI, fig. 19 (n. Lk.) 1875. Cyllene Desnoyersi Tourn. Cyll. foss. (Journ. Conch.), t. XXI, PS RS TER RE MR D dre p. 332, pl XV, fig. 1-4 0 1881. Nassa lyrata Bard. Pal. M.-et-L., p.104 (n. Lk.). 1882. Cyllene Desnoyersi Bell. 1 Moll. Piem., t. III, p. 159. 1885. — — Ben. Révis. Buccinidæ (P.-V. S. L. B.), p. 8. | 1885. Nassa — du Boucher. Atlas Grat. rév. (A.S. Borda), p.40. 1888. Cyllene — Dollf. Dautz. Et. prél. Tour. (F. J. N.),.p. 103. : 1897. Nassa — Raulin Stat. Landes, p. 313. / de oh set de er a TN de ces $ PATES pe PS EEE — 217 — = 1901. Cyllene Desnoyersi Cossm. Essais. 4, p. 154, pl. VIII, fig. 4. 1902: — — Peyr. Foss. Mioc. (F.J. N.), p.6, pl. HE, fig. 13. Test épais. Taille moyenne. Forme courte, cunéoïde; spire peu longue, composée de sept tours, séparés par des sutures linéaires lévèrement bordées; les trois premiers, convexes, lisses, forment la protoconque courte, à nucléus aplati; les suivants, d’abord peu convexes, ornés de nodules larges et peu saillants, ne tardent pas à se déprimer inférieurement, en une rampe assez creuse occupant un peu plus de la moitié du tour, au-dessus de laquelle se montrent de dix à onze nodules larges, distants, assez peu saillants; toute la surface porte en outre des rubans étroits, aplatis, séparés par de fins sillons ; dernier tour à peu près égal à la moitié de la lonsueur totale, ventru, régulièrement déclive jusqu’à la base à peu près dépourvue de cou, orné, sur toute sa surface, de fins cordons réguliers, séparés par d’étroits sillons; les nodules s’allongent en costules assez fortes, arrondies flexueuses, qui s'étendent, en général, jusqu’à la base, sauf _ au voisinage du labre, où elles s’effacent plus ou moins complètement et sont remplacées par de fortes stries qui marquent les arrêts d’accroissement du labre. Ouverture ovale avec une gouttière postérieure se prolon- geant sur une notable partie de la suture qui se trouve ainsi canaliculée ; échancrure antérieure, large, profonde, versante en arrière; la lèvre gauche est bordée par une carène vernissée, tranchante qui contourne le bourrelet formé par les accroissements de l’échancrure et va rejoindre le bord columellaire ; labre sinueux, rétrocurrent vers la suture, taillé en biseau, liré à l’intérieur par de longues rides, régulière- ment disposées, muni sur son contour de un ou deux sinus dont le postérieur est habituellement le plus marqué; colu- melle concave, lisse, tordue en avant par un pli, d’abord incliné à 459, puis recourbé en arrière pour former la lèvre droite de l'échancrure, bord columellaire épais, lisse, subdétaché en avant. Dix. : Longueur, 15 mill. ; ? diamètre, 8 mil]. — 218 — R. D. — Tournouër, dans une note fort intéressante sur « Le groupe des Cyllene fossiles des terrains miocènes de l’Europe », a étudié les variations qui conduisent du C. Desnoyersi au C. lyratum Lk. vivant actuellement sur les côtes du Sénégal. Il convient — ainsi que l’a d’ailleurs fait Tournouër — de prendre comme type de l’espèce fossile la forme burdigalienne, figsurée par Basterot et dont on a lu ci-dessus la description. Elle est assez constante dans sa forme et dans son ornementation ; toutefois on trouve, dans les mêmes gisements, des exemplaires adultes dont les deux sinus du labre sont bien nets, d’autres qui ne présentent que le sinus antérieur, d’autres, plus rares, qui n’en possèdent aucun; ce caractère a donc peu de valeur. Tournouër a séparé sous le nom de var. B. aquitanica (loc. cit. pl. XV, fig. 2), une mutation ancestrale qui possède une taille plus forte, un galbe plus trapu, dont la dépression beaucoup plus profonde surtout sur les derniers tours y détermine un véritable étranglement et PAP PSE. LP Re LS dé Fr ER CET ES Re PE re ‘ donne à la spire un aspect turriculé, la coquille entière est, comme chez le type, couverte de stries transverses, ce qui éloigne les deux formes du C. lyratum. Tournouër admet aussi une var. y bisinuata du Burdi- galien supérieur de Saucats (Pont-Pourquey) (loc. cit. pl. XV, fig. 3), de taille un peu inférieure à celle du type, dont la spire est plus élancée, et la dépression peu marquée, si ce n'est au dernier: tour. Je n'ai pu retrouver cette coquille dans la coll. Benoist qui l'avait communiquée à Sn + Tournouër; la figuration n'indique pas de stries transverses, ce qui tient peut-être au mauvais état de conservation du spécimen qui, d’après l’auteur, était très roulé. | De l’Helvétien de l’Aquitaine, jer ne connais qu'un médiocre spécimen de Manciet (Gers); par son galbe trapu, par son dernier tour qui ne présente de stries transverses que sur la rampe et à la base du dernier tour, il doit être rapporté à C. Desnoyersi var. turonica Peyr., des faluns de la Touraine, qui se rapproche de l'espèce vivante par l’absence de. stries sur le milieu du dernier tour et le peu de développement habituel des sinus labraux. Quant à la forme tortonienne de Saint-Jean-de- Marsacq dont je n’ai pas d'exemplaire, elle ne diffèrerait, d’après Tour- nouër, de C.slyratum que par son galbe plus court et plus obèse ;. cependant, la figuration qu’en a donné l’auteur (pl. XV, fig. 4), montre: RE Ne CL CA La" 74 …#, mr re une coquille striée sur toute son étendue. Loc. — Saint-Paul-lès-Dax (Cabanes), topotype (pl. IV, fig. 9-12), coll. Peyrot, toutes les coll. : Saint-Médard (Lafontaine), Léognan (Carrère, Thibaudeau, Min Daney): Martillac (coll. Degrange-Touzin); Cestas, Canéjan (Haut-Bouscat), coll. Duvergier, coll. Peyrot; Mérignac so PET MNT 11 — Burdigalien. ; Balizac, var. aquitanica, topotype (pl. IV, fig. 13), coll. Dee V4 Touzin ; Mérignac (Baour) ; Pessac (Lorient), coll. Duvergier. — Aqui- tanien. 1] : Lx ner, À Le TO EL Manciot (Gers), var. turonica (pl. IV, fig. 14), coll. Peyrot. — Helve- Saint-Jean-de-Marsacq fide Tour. — Tortonien. 963. Cyllene Degrangei nov. sp. PI. IV, fig. 15-16. Test épais. Taille petite. Forme courte, cunéoïde; spire peu longue, composée de sept tours, séparés par des sutures linéaires légèrement bordées; les trois premiers convexes, lisses, forment la protoconque, courte, à nucléus aplati; les suivants, d’abord plans et à peine noduleux, ne tardent pas à se déprimer, inférieurement, en un méplat occupant à peu près la moitié de leur largeur, marqué de trois à quatre . sillons transverses fins et écartés; la partie supérieure du tour est ornée d’une douzaine de pustules noduleuses, Dohuee aboutissant à la suture ; dernier tour à peine supé- rieur à la moitié de la longueur totale, régulièrement déclive jusqu'à sa base à peu près dépourvue de cou; le méplat porte quelques sillons plus larges et les pustules s’allongent en costules incurvées qui s'évanouissent vers le milieu du tour; à partir de Îa naissance des côtes, l’ornementation ne __ comporte que des stries d’accroissement flexueuses. Ouverture ovale, avec une étroite gouttière postérieure se _ prolongeant sur une partie de la suture qui se trouve ainsi à canaliculée ; échancrure antérieure large, profonde, versante en arrière; la lèvre gauche est bordée par une carène vernissée tranchante qui contourne le bourrelet formé par les accrois- sements de l’échancrure et va rejoindre le bord columellaire : . labre sinueux, rétrocurrent vers la suture, taillé en biseau, . pm LS EE ra — E STE CES. =: + ee obscurément liré à l’intérieur, muni de deux sinus, l’un antérieur, l’autre postérieur ; columelle concave, lisse, tordue en avant par un ph saillant, d’abord incliné à 45° puis recourbé en arrière pour former la lèvre droite de l’échan- crure,; bord columellaire assez épais, subdétaché en avant. …. Drm. : Longueur, 8 mill. ; diamètre, 6 mill. _R. D. — Se distingue du génotype C. Desnoyersi par sa taille plus oo petite, par ses tours moins creusés à leur partie inférieure et sillonnés seulement sur le méplat; par son dernier tour complètement lisse, par la moindre largeur de la gouttière postérieure qui se prolonge moins loin sur la suture, par l’épaisseur moindre de son bord columellaire ; il s'écarte d'autre part de C. lyratum, par l’absence totale de stries trans- verses sur le dernier tour, par ses sinus labraux très marqués, ainsi que par ses nodules plus écartés. : Loc. — Saint-Étienne-d'Orthe, type (pl. IV, fig. 15-16), coll. Degrange- Touzin. Unique. — Aquitanien. 964. Cyllene (Cyl/enina) ancillariœformis (Grateloup). 1834. Buccinum ancillariæformis Grat. Foss. Dax (loc. cit.),t. VI, p. 212. 1840: 72 Le Grat. Atlas, pl XXXVL He 3 0. 1847. Nassa miocenica Michti Foss mioc., p. 205, pl. X VIIL, fig. 1. 1852. Buccinum ancillariæformis d'Orb. Prodr. vol. IT, 26e ét., no 1586. ? 1875. Nassa miocenica Tourn. Cyllene foss. (J. C.), vo! XXHIL, p. 330. 1882. Cyllenina ancillariwformis Bell. 1. Moll. terz. Piem., vol. HI, p. 162, PL Shot 1897. — — Raul. Stat. Landes, p. 348. 1901. — — Cossm. Ess. pal. comp. liv. 4, p. 454, | | pl: V; fe. 2293 1911. Cyllene — Friedb. Moll. mioc. Pol; p.106: | fig. 27-28. R. D. — Je n’ai trouvé cette rare espèce de Saint-Jean-de-Marsacq, ni dans la collection Graleloup, ni dans aucune de celles qu’il m’a été possible de consulter. La figuration donnée par l’auteur ne montre pas la callosité postérieure dé la bouche ni le bourrelet sutural caractéristique des Cyllenina ; il n’en est pas non plus fait mention dans la diagnose ori- ginale; mais Bellardi a examiné un spécimen de C. ancillariæformis des environs de Dax, existant dans la collection du Muséum de Paris, et dit avoir reconnu son identité avec la forme si sbondante dans le Tortonien du Piémont. Il est donc possible que le dessin de Grateloup soit peu fidèle. Loc. — Saint-Jean-de-Marsacq, fide Grat. — T'ortonien. 965. Cyllene (Cyllenina) ancillariæformis (Grateloup) mut. helvetica nov. mut. PI. IV, fig. 17-18. 1876. Nassa ancillariæformis de Bouillé Pal. Biarritz, p. 93. 1894. Cyllenina — Degr.-Touz. Et. prél. Orthez (loc. cit). : p. 365 (pro parte). | : ’ DEN o bite dS SUR RE ME MTS, À en EN PRET Sn Te CE CG Ut LS. Xi à (az Le ad : an EL 7 + x à Ps > 2 PT NE V2 2. É 7 " Le VS EX PEL. D EL Rr » ETS ae me , Je A à L Sn din rt Tongrien au Tortonien. NES “ie na de ï Loc. — Saubrigues (PI. IV, fig. 63 64), Lopalg ou Peyrots même “ loc., coll. Grateloup, coll. Degrange-Touzin. — Tortonien. taie \ W, 1 ; Y L FT : : { A TABLE DES MATIÈRES Ace Daho ct. nn $ 1 . L U ' ee RAA SA EE us Qu : ï Pages SR ; f $ k k 5 TNT ; = Ten ; “ ë vs : Ga A | À: # Fes MT dar? PA ARE He dre Ne i À — L'os pénien. Etude descriptive et comparative................ 9 Le . - Con: ologie néogénique de l'Aquitaine Re Se à Le +: “1 Lex à \ = Ait 0 ñ 67 N LATE ; i À MS , _ Bordeaux. en Imp. E. DROUILLARD, place de la Victoire, 2. È FNANE < 4 y x L \ ü # : l TNEGIRE de SR CRE Ce \ . ATILIA SOUARCENSIS [D. ’ E AQUENSE Grateloup DoRsANUM - id. var. GRACILIS Peyr. . DORSANUM SUBPOLITUM Peyÿr. TRITONIDEA CANULLAROIDES Graleloup. DoRSANUM GRADATUM Peyr. DOoRSANUM AQUENSE mul. PERTINAX Peyr. DoRSANUM PLICATUM |Graleloup|]. id. DorsANuM suBPpoLiTuM D'Orb. > COLUMBELLA {Conidea) PRECEDENS Bell. DORSANUM MERIGNACENSE Peyr, DORSANUM AQUENSE mul. PERTINAX Pey. DorsANuM RUIDUM Peyr. DoRSANUM SUBPOLITUM d'Orb. CoLUMBELLA (Alia) TURONENSIS May. DorsANUM RUIDUM Peyr. DoRSANUM AQUENSE Gral. juv. à ATiziA (Macrurella) NASSOIDES Grat. var. GRATE- LOUPI Peyr. DORSANUM GRADATUM Pevyr. var. EXAGERATA Pev. ee ATILIA COLUMBELLOIDES [Bast.]. DorsanaM RuIDUM Peyr. ATiLiA {Macrurella) NASSOIDES var. GRATELOUPI Peyi Dés VENERIS Fanjas. var. BICORNATA Peyr. id. forme lypique. id. forme de passage id. Var. EVANESCENS Pey. DORSANUM AQUENSE mul. PERTINAX Peyr. AreuIA {Macrurella) Nassoines [Grat.]., spécimen. COLUMBELLA {À li) TURONENSIS May., mul. AQUI- TANICA Peyr. CoLUMBELLA { Alia) DUPONMNÈS, mul. DEPRESSIOR Peve . COLUMDELLA { Alia) GIRONDICA Ben. LATRUNCÜLUS BRUGADINA Grateloup. ANACHIS TEFEBRALIS Grai. jeune … MITRELLA ? MERIGNACENSIS Peyr. ATILIA COLUMBELLOIDES |Bast.] . ATtuiA (Macrurella) NASSOIDES [GraL.] ANACHIS LEMOINEI Pevr. ANACHIS RISSOIDES [Gral.] ANACHIS TEREBRALIS [Gral.]., Var. ATURENSIS Peyr. ATiLiA {Macrurella) NASSOIDES var. STYLIFERA P. COLUMBELLA { Alia) PEYREIRENSIS Pevyr. MIiTRELLA? TOURNOUERI Ben. SCABRELLA HÔRNES! [May.]. DorsANUM SUBPOLITUM [D'Orb.]. ANACHIS TEREBRALIS Val. ATURENSIS Peyr. id. Val. PERLONGA Pevyr. ANACHIS RISSOIDES [Grat.]. ATILIA {Macrurella) var. STYLIFERA Peyr. ATILIA COLUMBELLOIDES |Bast.]. TRITONIDEA ANDREI Basl. ; AT:LIA SOUARSENSIS (D. T..) DorsanuM ÆQuisTRIATUM Dollf. . ATiuiA (Macrurella) NASSO1bES [Grat.]. ANACHIS LEMOINEI Peyr. TuTonibEA ANDRE | Basl.|. - ATILIA COLUMBELLOIDES [Basl.|. ATILIA SALOMACENSIS Peyr. ATILIA SOUARCENSIS [D. T.]. 99-103-104. DORSANUM SUBPOLITUM Mul. VASCONIENSIS Peyr. 102. . 100-101. ScaBREezLLA Dumasi Cossm. COLUMBELLA {Alia) GiROoNDICA Ben. PLANCHE 10 de 05 ge 0 8 ge de 08 0 ee 00 00e JE 08 de PESSE ae = 3j2 ® AC) 96 ac 98 0 A JE 5 . La Brède [La Salle}. Mérignac (Baour). PEPPRRr&r EEE _ Saubrigues. 1 RAR (Peyrère L: Saubrigues. SALIESPISSÉ ESS, Orthez (Paren). 1 Saubrigues. Ne : Saubrigues. ER Léognan (Carrère). Orthez (Paren). Saucals (Lariey). Saucals (Peloua). Saucals (Lariey). Saubrigues. Gajac. Léognan (Carrère). Saucals (P-Pourquey) Saubrigues. Mérignac Baour). Saubrigues. | Saint-Elienne-d'Orthe Saucals (P-Po que Salies-de-Béarn. Peyrehorade (Peyrère) Mérignac (Baour). pe Léognan (Thibaudeau} Orthez (Paren). Saint-Paul-lès-Dax. L. % FES Saucals (Peloua). Léognan (Carrère). Saucals (Pt-Pou in Ceslas. % Saubrigues. E. Saubrigues. : Saint-AviL. 4 Noaillan (La sus É Säucals (Pt-Pourquey). … Saubrigues. * Léognan (Carrère). Mérignac (Pontic). Saint-Paul-lès-Dax. Saubrigues, Saubrigues. Saucats (Peloua). Saint-Marlin-de-Hinx. 4 Saubrigues. Peyrehorade (Peyrère) La Brède (Lassalle). Manciet. Saucats (Giraudeau). Saint-Marlin-de-Hinx. Léognan (Carrère) Saucats (Peloua). Saubrigues. Léognan (Carrère). Saucats (Peloua). î : E El “4 Saucals (Peloua). Salles (Debat). Baudignan. Saubrigues. Saucats (Pt- Ponrques) LOYA#d ‘V AVd oureqinbvyil 9P onpiuasoau 9180|OUDU09 “du (aus) qronory ‘919 19 HUIAUOL DA LAEXT LE XAVAGNOŒ 44 ANNAANNIT HIHI9OS VIT 4Q SHIOY Se _ 3 _" ! ; - Ÿ Û : ï _ F . L v h ‘ : Î = , b . 4 LE L e Û 5 4 ; D L TT = _ “ PAL … L : mA #4 . - - - et L LR : h > R : : A nr — L : F 1} el Le : + T. LXXVII, PL. I ACTES DE LA SOCIÉIÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX 2] 0 (A 9 Imp. Tortellier et Cie, Arcueil (Seine) 1 76 Conchologie néogénique de l’Aquitaine Par À. PEYROT act à og ( AR M CAMES Û ! LE n . n ' i J , La { + \ . . ‘ { » [l | À } l ! } \ | l é. | 1 à l ) ” Fr J \ « s | \ 4 ! L 1-3. 4-6. 1-9. 1012; 13-15. 16-18. 19-21. ; 20 DA, ec 25-27. : 28-30. 31-33. 34-36. 37-39. 40-42. 43-45. en 46-49. | 50-52. 58-55 62-64. | | 59-61. VA 65-67 69-71. LE AD A2 14. RU 1 IT. 78-80. æ | 68. Hp 81-83. Pre 1187-89: , 56-58. 84-86. 96-98: 111-113. AE "120-122: en 123-125. 126-128. #0 405-107. à AE T9) 00. “ | ” 99-101. 93-95. 102-104. 108-110. : 147-119. LR. 114-116. RPAE ME FE s."] PLANCHE NASSA MUTABILIS Mu. HELVETICA. NASSA SUBVENTRICOSA, Mu BIFIDA. NASSA SUBVENTICOSA. ; NASSA SALININSIS. Nassa (Hinia) cl. RETICULATA. Nassa ‘Miotha) GLATHRATA. Nassa NALIS. Hinia) iNrexra Duj. var. MERIDIO- Nassa /Hinia) SALBRIACENSIS Peyr. Nassa (Hinia) bozLFrus1 Pevyr. Nassa {Hinia) puuast Peyr. Nassa (Hinia) marsoot D. T. Nassa (Hinia) varicosa D.T. Nassa /Uzila) BRuGNnonis Bell var. SOCIATA Peyr. Nassa (Uzila) BEARNENSIS Peyr. Nassa (Uzila) sacyt Peyr. Nassa {'Uzila) LINEOLATA Gral. NASSA PSEUDO-UMBILICATA Peyr. NAssA (Uzila) RAULINI Peyr. Nassa (Uzila) sINGULARIA Peyr. Nassa (Uzita) vuLzGarTissimMa May. Nassa (Uzila) var. PERLONGA Pevr. Nassa {Uzila) assimu1s Peyr. NASsA' iNcoGnITA Pevr. Nassa [Uzila) ORTHEZENSIS. NASSA PUNCTIFERA D. T. var. ELONGATA Nassa (Uzilæ) RAOULE Peyr. Nassa (Uzila) LAGUSENSIS Peyr. Nassa / Phrontis) BASTEROTI Nassa /Amycla, cf. oBLITA. Nassa {Hinia) iNtTexra Duj. var. Nassa [Hinia) Ribert G. Dollfus . — Var. VASCONIENSIS Peyr. Nassa /Phrontis) crosse: May. Nassa /Phrontis) PSEUDO-ANGULATA . Nassa /Phrontis) rourNouERrt Peyr. NAsSA MINUSCULA Peyr. Nassa {Phrontis) ciroNpica Peyr. Nassa {Phrontis) PELouATENSIS Peyr. Nassa / Phrontis) SALOMAGENSIS Peyr. Salles (Debat). Aa _Saubrigues. Salies-de-Béarn. , Saubrigues. Saint-Élienne-d’Orthe. Orthez (Paren). nat Salles (Largileyre). Saint-J ean-de-Marsacq. : Salles (Largileyre). Salles (Debat). Saubrigues. Saubrigues. à Orthez (Paren). Orthez (Paren). Saubrigues. Saubrigues. Salies-de-Béarn. N Salles (Debal). Saint-Paul-lès-Dax. À Lubardez. She | Saint-Elienne-d'Orthe. “4 = Det f ou A Saubrigues. Saubrigues. Saubrigues. ds. Pevrehorade (Peyrère) Salies-de-Béarn. Orthez (Paren). Orthez (Paren). 2 Parleboseq. Saucals (Lagus).. Saucats (Pt-Pourquey). Saubrigues. Sallés {Débat}. + 2 Orthez (Paren). Léognan (Carrère), 1 Manciet. Cestas. Saubrigues. Manciet. Manciet. Saucats (Peloua). Saucats (Peloua). | Salles (Debat). LOYA# ‘V AVd autreqinbw,l 2P anbiuagoau 9180JOU9U09 (ous) pon21t ‘919 12 18H80 L ‘au »” * 11 “Id ‘IIAXXT LL XAV4QYOŒ A4 ANN4ANNIT AIHIIOG VT 44 SAIOY “4 En T. LXXVII, PL. II ACTES DE LA SOCIËTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX Imp. Tortellier et Cie. Arcueil (Seine) Conchologie néogénique de l'Aquitaine Par À. PEYROT M CNET PENEM Er. FOUT 1-3. 4-6. 8-10. LT 127 1515 16-18. 19-21. 22-24. 28-30. 31-33. 34-30. SPA 98-140. 41 100-102. 403 10. 106-108. 109-111. 112-114. 115-117. 118-120. 121-123. 124-126. 127-129. 130-132. PLANCHE HE Nassa {Hinia) Miquert Peyr. Nassa [Telasco) SUBTESSELLATA Peyr. id. (Monstr.?). Nassa (Uzila) LINEOLATA, var. PERACUTA P. Nassa (Uzila) LINEOLATA Gral. juv. Nassa (Uzila) puBiosa Peyr. Nassa /Phrontis) süBoBesA D. T. Nassa /Phrontis) SAUCATSENSIS Peyr. Nassa {Phrontis) INcomMonaxs Peyr. Nassa /Phrontis) AQUuITANICA May. Nassa (Hima) RozIERI Peyr. Nassa {Hima) TuRoNENSIS | Desh.]. Te Val. ELON- GATA Peyr. Nassa /Hima) MANCIETENSIS Peyr. 15. Nass4a {Hima) cESrASENSIS Peyr. 44-46. 47-49. 90-52. 93-99. 96-98. 59-61. 62. 63-65. 66-68. 69-71. 72-75. 76-77. 18-80. 81-83. 84-86. 87-89. 133-135. 90-93. 94-96. 97-99. Nassa {Hima) minuürTa D. T. Nassa (/Hima) GRATIOSA Peyr. Nassa /Hima) SORORCULA Pey. Nassa /Hima) GALLICA Peyr. Nassa {Amyela) ovIFoRMIS Peyr. Nassa /Amycla) BouiLLe: Tourn. id. var. Nassa /Amycla) NirinissimA Peyr. Nassa {Amycla) SUBSTRAMINEA Grat. Nassa (Amycla) ÉUNEATA May. Nassa /Amycla) Beyricni May. Nassa [/Amycla) STEPHANENSIS Peyr. Nassa (Amycla) DUVERGIERI Pevyr. Nassa {Hinia) AVITENSIS Peÿr. Nassa (Amycla) LAMBERTIEI Peyr. Nassa {Amycla) suBecosrara Bell. id. var. Nassa | Telasco) NEUVILLEI Pevyr. Nassa /Telasco) TURBINELLA Br. id. mul. OCCI- DENTALIS Peyr. Nassa /Telasco) ATüRENSIS Peyr. id. var EVA- NESCENS. $ Nasss {Telasco) DEGRANGEI Peyr. Nassa {Telasco) MIRANDA Pevr. DESMOULEA CONGLOBATA Bell. ARCULARIA GIBBOSULA L. ARCULARIA SYRTICA Pevyr. ARCULARIA LACRYMA Bell. ARCULARIA DUJARDINI Desh. ARCULARIA SOLITARIA Dolff. NAS$A? TOUZINI Peyr. Orthez (Paren ) < . Saint-Paul (Maïnot). . Saucats (Peloua).. Mérignac (Pontic). Saint-Paul(Cabannes). . Saint-Élienne-d'Orthe. Orthez (Paren). Saucats (Peloua). Saucats (Peloua). Saucats (Lariey). Léognan (Carrère). Orthez (Paren). Sallespisse. Manciel. Cestas.. Orthez (Paren) Saubrigues. Saubrigues. Saint-Élienne-d' or the. Salies. Orthez (Paren). Orthez (Paren). Saint-Jean-de-Marsacq Saint-Jean-de-Marsacq Saubrigues. Saint-Jean-de-Marsacq Saint-Étienne-d'Orthe. Saucats (Peloua). Saint-Avit. : Salles (Debat). Orthez (Paren). Manciel. Saubrigues. Saubrigues. Saucats (Peloua). Peyrehorade (Peyrère) Peyrehorade (Peyrère) Saint-Étienne- d’Orthe. Saint-Jean-de-Marsacq Salles (Largileyre). Orthez (Paren). Salles (Largileyre). Orthez (Paren). Manciet. Sallespisse. Saubrigues. EU LOHAG ‘V AVd outeqinby,| ep enbiue£zosu 8180|0LOUCYO (au12S) [Iano1Y ‘919 12 UIOHOL “WI O8 BIT 88. GOT PA: DAXX'T L XAVAGYOG 44 ANNHYNNIT HALHIOOS VI AA SALOY i} ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE Æ + . & : © cl ü LE M: œ œ BORDEAUX . LXXVNII, PL. III CNE 99 L Imp. Tortellier et Cie, Arcueil (Seine) Conchologie néozenique de l'Aquitaine Par À. PEyror RE CS D | Le : ” [a 4 LEA s ; : ‘ 14. 15-16. 17-18. HUE og. 21-22. 23. Ge à as 28-29. D 30. ; 31-34. 2: Fe 37-39. a . 40-M. oder 42-44. Rs” 45-47. Pie 48-49. ns 50-52. ASTSSE 3-5): Da 56-58. 59-60. 61-63. 64-66. vÉctRe 67-68. Ps 0). Ni ni jouTe: AUS Da -24b-9T. A ne PLANCHE" IV COMINELLA TARBELLICA |[Gral. |. a/8 : COMINELLA PRÆCEDENS Peyr. 9/2 ÜOMINELLA ? ATURENSIS Peyr. 3/2. CYLLENE DEsnoyerst |[BasL.]. g.n. id. id. Var. AQUITANICA Tour. vn. 0e id. Var. URONICA Peyr. en CYLLENE DEGRANGEr Pevr. g.n CYLLENE {Cyllenina) ANGILLARTEFoRMIS mul. HELVETICA Per: g.n CYLLENE (Cyllenina) 1&GNoRATA Peyr. g.n. CYLLENE {Cyllenina) BAGCATA [Bast.]. g. id. id. g. D. CYLLENE {Cyllenina) VuLGariIssiMA Pevr. w.n id. Var. STYLIFERA Pen id. var. OVULINA Peyr. g.n. Pos POLYGONUM (Brocchi) œ.n id. Var. ACARINATA Peyr. Lane TRITONIDEA EXSCULPTrA (Dujardin). g.n. TRITONIDEA AQUITANIENSIS Pevr. g.n. TRiITONIDEA FiscHert | BENOIST]. g.n TRITONIDEA STEPHANENSIS Peyr. g.n. TRITONIDEA THiBAUDEL Pevyr. g.n. TRITONIDEA (Cantharus) ATURENSIS g.n. T'RITONIDEA {Cantharus) MERIGNACENSIS 3/2 NEMOFUSUS BEARNENSIS Peyr. 3/2 JANIOPSIS ANGULOSA [Brocchi]. g.n PIiSANIANURA ATURENSIS Peyr. g.n. PISANIANURA BENOISTI Peyr. g.n. PisANIANURA DEGRANGEI Peyr. g.n LATRUNCULUS EBURNOIDES [Malh.]. g.n ANACHIS DEGRANGEI Dollfus. 3/2 Saint-Paul (Cabane). Balizac. | _Léognan (Coquillat). a ? Sainl-Paul-lès-Dax. Saint-Elienne-d'Orthe. Saint-Etienne-d'Orthe. Manciel. | Saint-Elienne-d’Orthe. Orthez (Paren). Salies-de-Béarn. Saucats (Pt- Pourquey). Cestas. Cestas. Cestas. Cestas. Saubrigues. Saubrigues. Saucals (Peloua). Mérignac (Piganeau). Saucals (Peloua). Saint-Etienne-d'Orthe.‘ 3 Léognan (Thibaudeau). Saint-Etienne-d'Orthe. Mérignac (Baour). Orthez (Paren). Saubrigues. | Saint-Etienne-d’Orlhe. Saucals (Peloua}. 3 Saint-Elienne-d'Orthe. Salies-de-Béarn. : L T. LXXVII, PL. IV NNÉENNE DE BORDEAUX LA ÉTÉ LI ACTES DE LA SOCI Arcueil (Seine) Imp.Tortellier et Cie. ine de l’Aquita # énique 8 ie néo Concholog Par A. PEYROT LC Ve ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX T. LXXVII, PL. IV Imp-Tortellier et Cie. Arcueil (Seine) Conchologie néogénique de l'Aquitaine Par A. PEYROT % Ë ÿ ances de la Société Linnéenne de Bordeaux 4 ; SUN Au 4er janvier 1926 QU à par É | ! FONDATEUR DIRECTEUR : J.-F. LATERRADE (mort LE 31 ocroBRe 1858), DIREC- 10 | TEUR PENDANT QUARANTE ANS ET CINQ MOIS, MAINTENU A PERPÉTUITÉ EN TÈTE DE LA LISTE DES MEMBRES, PAR DÉCISION du 30 NOVEMBRE 1859. Eu Des MOULINS (CHARLES) (MORT LE 24 DÉCEMBRE 1875), PRÉSIDENT PENDANT TRENTE | | ANS, MAINTENU A PERPÉTUITÉ EN TÊTE DE LA LISTE DES MEMBRES, PAR DÉCI- SION DU 6 FrÉvVRIER 1878. 4 _ . Composition du Bureau de la Société. CONSEIL D'ADMINISTRATION - MM. Peyrot, %, £ÿI., Président. MM. Bardié, &I. Chaine, Ë} L., O.#, Vice-Présidt. Daydie, &}. | Malvesin-Fabre, Secrél. génér. Duvergier, #. 4 Castex (L.), $, Secrél. adjoint. Feytaud, %%, £ÿ I. | à _ Schirber, Trésorier. Lamarque, %, €} I. Lambertie, Archiviste. Llaguet, %, £ÿ1. COMMISSION DES PUBLICATIONS COMMISSION DES COLLECTIONS ns MM. Brascassat, J. M. E s k | His Jeanjean, SJ I Duvergier, #. Lambertie. Frémont, €} I. Manon, *#. Pionneau. Teycheney. COMMISSION DES FINANCES COMMISSION DES ARCHIVES IM. a die | k no en MM. Castex, Duvergier, #. Feytaud, %, €} I. Fiton, JL. &. Jeanjean, £} I. 4 PROCES-VERBAUX \ Ÿ MEMBRES BIENFAITEURS MM. Bardié (A.), £#I., 11 janvier 1922, > + Breignet (Fréd.), & I. 1? mai 1920. ? + Motelay (L.), & I, &, 5 mai 1920. 3 + Rozier (X}, 5 mai 1920. : MEMBRES D'HONNEUR MM. Le Préfet de la Gironde. Le Président du Conseil général de la Gironde. Le Maire de Bordeaux. : 1908 Dollifus (G.-F.), $, 45, rue de Chabrol, Paris (Xe)..:...: à ee EU Géologie. 1922 Joubin, C. %, %, membre de l’[nslilul, pr DIÉSSQUE au Muséum, 21, rue de POdéon, Paris (Ne). Re RU A RU UC Zoologie. 1921 Lacroix (Alfred), C. %,#%, membre del'fnslilut, Professeur de Minéralogie au Muséüm,23, rue Humboldt, Paris [XEVE} 42,07 MERE ENS re - Minéralogie, ‘1 MEMBRES HONORAIRES MM. 1918 Goutures, rue de Mexico, 56, Caudéran.,....... LA a AT RUES STE Enlom. (Col:)... 1879 Dupuy de la Grand’Rive (E.), £ÿ, 35, Grande Rue, Libourne...... Géologie. 1886 Eyquem (Gaston), chemin d'Eysines, 252, Caudéran...,... de Botanique. 1882 Lustrac (de), juge de paix du canton d’Aïn-Bessem, arrond. d'Alger. Bolanique. 1914 Neuville (Marcel), 49, rue Taslel.......... Re I AU ER HT Géologie. 1893 Neyraut, ÉS, &, 236, rue Sainte-Catherine ......,..,..4...0.% à as f Bolanique. MEMBRES TITULAIRES et Membres à vie (+) > NIM, : 1925 Abbayes (Henri des), 4, cours Bayard, La Roche-sur-Yon ....,......, Lichen. Lépid. 1909 Arné (Paul), #&, 121, rue Jodaiquess 4) 0, RE Ca ue SR Lin ZO0loeies É 1924 Balaresque (Colonel Robert), O. %, 33, avenue du Jeu- Hd one se A ACAUAÉTAN LAN AR NCSPE RUE dune die bem AN OU co) SO EE . Hisloire natur. 1921 Ballan de Ballansée (Jules), à Rions (Gironde)... RS RE ae ..-+ Botanique. * : a 1914 Baraton (Commandant Louis), O.%, N.I., 2, rue Pérey..........,.. . Botanique. 1922 Bardeau, $, C. #, maire de Gauriaguet (Gironde)..,.....:....:...... _ Bolanique. 1890 Bardié (Armand), £3 I., 49, cours Georges-Clémenceau........... 5.60 Botanique: 1887 Baronnet, 213, rue de Saint-Genès.........,.... die ne eve te tee vis 0 DOS 1900 Barrère (D: P.), 2, rue Parrot, Paris Da Ride DD ANE D : PROCES-VERBAUX 1906 Baudrimont (D: Albert) PF SES A0MTue des Remparis.,.....,...,.,% 1925 Sd D ipatien dE ONE D ea le Le AE RIT 1898 Beïlle (D'}, %, £ÿ [., &, 28, rue Théodore-Ducos ONCE ENS RASE fe 1925 A bjean 48, rue Vergniaud' A ae REA PA ARE DE LÉ OLA RTE NE 1921 Bernier (Abbé Henri), curé de Marsas par Cavignac (Gironde) ARR 1920 Bertrand-Pouey (Henri), 6, rue du Guignier, Paris {(NKXe).......... 1911 Bouchon, préparateur à l'herbier municipal, 19, rue Verdier.......... 1924 Boudreau (Dr Louis), 77, rue du Commandant-Arnoull...... AT ARE à 192: Bounhiol (D: Jean), Facullé des Sciences, cours de la Marne.......... 910 Boutan, x, EdI., Professeur de Zoologie, Facullé des Sciences, Alger... 1894 Brascassat (Marcel), £ÿ, 36, rue Marceau, Le Bouscal .........,..... > Cabantous (Louis), £ÿ, &, villa Monrepos, chemin {Duvervgier, 1, Cau- dd au db den eue. te 1905 Gadoret (Yves), 4, rue de l'Eglise-Saint-Seurin .........,.,....,....:. Ps Cassagno. (Joseph), 2, rue Jean-Jacques-Bel...:...................... 1910 + Gastex (D: Louis); Son NMENEC Ale RAR ee 1913 Ghaïine (Joseph), 3 L., O. &, 247, cours de l'Argonne. D deep 1919 % Claverie der phaleau La Peyruché"à Langoirant.. "1... 1920 Charrier, Directeur de la Slalion scienlilique du Collège Régnaull, à 1 te a ta a du ne st de ei ro 1920 Cordier (René), 65, cours Dir NT Re Re Ua 1924 Cruchet (Dr), 3, rue du Président-Carnol, Libourne .......... re | 1902 Dautzenberg (Philippe), 209, rue de l'Universilé, Paris............... -1923 David-Chaussé (D: René), 19, rue d'Alzon..…. Re RE so D De de 6h 28 rue Laséppe 0... ui. 1922 x Delafield (Malurin-L.}, 29, avenue Davel, Lausanne (Suisse)........ 1923 Denizot (Georges), Facullé des Sciences, Marseille... ............:.... A D 22 rue Millière. 2, ii... ei. “1925 Do nn ee bn DYÉeR ice. ice iii. Li. er. Pie 1990 Directeur de L'Ecole de Saint-Genès.. Ne NN AS tea CINE D D'ouibiard Due}, 3 place de la Victoire... 4... 1925 Dubecq (D: c nn ON Conts dé dl" Sommet ne). on er nn 1924 Dublange (A.), pharmacien, 77, rue Viclor-Hugo, à Ste-Fov-la-Grande. 4 921 Dubordieu (Abbé). Cure deNlazenes: (Gironde. tin anus D: Dubreunh Dr W.), % EST. 27, rue Ferrère 1.1. 1918 Dubreuilh, Free 1upue Jidalques te. ne ee A jee ne lan 1925 Pub oér)-2, rue Paulin:. Mu us mu 1923 Ducoux |{E.}, 42, avenue du Jeu-de-Paume, Candéran 1923 PucouyLes [Abbé Jean); -11..rue Répond ::.:.5 2,2 2e 1924 Dufaure (A), pharmacien, 130, boulevard Antoine-Gaulier 1923 Dufilho (Eug.), 8, rue Brun “1923 Dulau & Cie, Ld, 4 Londres W. I. 320 Dutertre (A.-P.), préparaleur au laboraloire de Géologie, Facullé des Sciences de Lille 1922 Dutertre (DE) 19; rue Coquelin, à Boulogne-sur-Mer... .:...... 1809 Duvergier (J.), %, Grand Orme, voie romaine, Gradignan shell elbe de polos stie fe Male elierle 94-36, Margarel-street, libraire, Cavendish-square, Rte en de AN RE ae ete sn rem alt erelelietie Det site at de julie lin allo iots die et ao 0 Ua le rss. 5 , Biologie. Mycologie. Botanique. Paléontologie. Lépidoptères. Sciences nalles, Bolanique. Minéralogie. Zoologie. Zoologie. Entom. Ornit. Enltomologie. Zoologie. Lépidopières. Paléontologie. Zoologie. Histoire nalur. Sciences nalles, Enlomologie. Biologie. Géologie. Sciences natur. Coléopt., Conch. Bolanique. Géologie. Botanique. Histoire nalur. Zoologie. Histoire nalur. Anat. comp. Géol. Préhist. Bot. Histoire natur. Lépidopi. Botanique. Bolanique. Bolanique. Géologie. Botanique. Pisc. Entom. Géologie. Géologie. Paléontologie. 6 PROCÈS-VERBAUX 1923 Ecole normale d’ Le Héutoure Saint-André-de- Gubzac pu he k 1920 1920 1910 1914 4923 1921 1925 1925 1923 1925 1879 1903 1925 1921 1924 1918 1924 1923 : 1924 1922 1881 1892 1896 1924 1917 1902 1902 1896 opt 1921 1925 1921 1873 1878 1922 1924 1901 LOre 1910 1920 1922 1923 1897 Essner (Jules); 1; ‘cours du Pavé-des-Chärirons: Ne Féry d’'Esclands (comte), châleau de Paillet (Gironde)......,......... Feytaud (D'), %, Eÿ [., mailre de conférences de ns. agricole à la Facullé des Sete 149. cours de la Marne de GOT Ne et TRS ENST Fiton, E I., &, direcleur de l'Ecole primaire supérieure de Talence.. Fraysse (Tes instituteur. à Tanion 14 Me SR PR Frémont (F.-A.), & [., 45, rue Lechapellier.. RG MEN Génevois (Louis), 196, boulevard Victor-Emmanuel................... Gervais d’Aldin (André), 55, rue de Caudéran......... ee Un | | Giraud (E); 19; rue Achard #1 ut Eee IR RTS Re Gourrin.(D' Raoul), à. Morizés (Gironde) 4.440020 SEE ace Grangeneuve (Maurice), 34, place Gambella ........:.,............. Gruvel, O.%, ED I., &, 66, rue Claude-Bernard, Paris (V*°)........... Guyot (René); 224 rue CasHilon.....,.4% 00e EE Hameau (D:), M, villa:René, Arcachon: 44.240020 0m eee Hawkins (H. L.), F. Sc. F. G. S. University collège. Reading. England. Henriot (Philippe), château de Picon, Eynesse (Gironde})..........,... x Howarth a -E.), KF. G. S. National Muséum of Wales, à Cardiff... Jéanjean (Félix); £3.1, 33, rue;.de Palay. meet Ur ÉNANE D Jolibert a à Morizés (Girondé}."i sut, HS APM SSSR Jonghe d’Ardoye (Vt de), 147, avenue de ta République, Caudéran... Journu (Auguste), #4, rue Chayumet. 5... 48020000 RCE ORNE Kuntsler, x, & [., 11bis, rue de Navarre........,.,.....:.. Pa, " RENE X%x Labrie (Abbé), £ÿ, curé de Frontenac (Gironde).....:....... ...... La Brie (Fernand), Châleau de Boirac-Ségur, à Pellegrue ............. Lafabrie-Raymond (J.-A.), 31, avenue de Mirande, Caudéran....... Lalesque (D'), villa Claude-Bernard, ATCACRON ÿ ES PNR Lamarque (D' Henri), 3€, €3 [., 131/%rue de Pessac. VAR RS %x Lambertie (Maurice), 3/,:rue des Faures-< . 144444 MP Rene Lapeyrère (Etienne}, à Casféts (Landés)...,,,:2.0"i40e Re eee Laporte (Xavier), place des Palmiers, Arcachon...................... Laroche (Louis), 60, cours de l'Intendance............... bep se Larousse (Hubert), 93, cours Balguerie-Slultenberg ..... Te x Lataste (Fernand), Cadillac (Gironde) .........:....:.........: LA Lawton (Edouard), 94 quai des Chartrons 2044803 er nt Lemoine (Paul), #, professeur au Muséum, 61, rue Buffon, Paris (Ve). Leuret (D'}, à T., 11;rue Bondaudèse 5. 07 M ANR CR Llaguet (D: B.), %, £ÿI., villa Linné, 11, avenue de la Chapelle, Arcachon, 'el29 rue Manesser.. HU Cine es Ur NE MERE Malvesin-Fabre (Georges), 6, rue Adrien-Bayssellance.............. Manon. (D'}, %, méd.-major de 1"° cl. en retr., 42, r. Adrien-Bayssellance. Marly: (Pierré), &, 11, rue Adrien-Bäyssellance 4.020700 Marquassuzaâ (Robert), 66, rue du Loup.............. AE EU a Marre (Mie Ch.}, profes. au Lycée de Jeunes Filles, 90, rue Mondenard.. Maxwell (J.), O. €, €} I., Procureur général près la Cour d'appel de Bordedux9tcrue Mid A SR PNA CERRSS CS D En Paléontologie. Histoire natur, Chimie, Expert. Agriculture. Zoologie. M Bolanique. Géologie. À Lépidoptères., Bolanique. Lépid. Col. * Entom. (Col.). Lépidoptères. : Minéralogie. , Zoologie. + Mycologie. Zoologie. Géologie. Botan. (Lépid. j. Géologie. Botanique. Lépidoptères. Histoire natur: Botanique. Zoologie. Botan., Préhist. Lichen. | Conchyliologie. Biologie. | Bolanique. Entom. (Hém. ï. Dialomologie.. Mycologie. Mycologie. Zoologie. Ornithologie. Géologie. Biologie. Biologie. Botanique. Entomologie. Agriculture. Paléontologie. Botanique. < f' 44 > < Botanique. PROCES-VERBAUX M922 Meilhan (Jean), 23, rue Raymond-Lartigue....... da 1925 Mellerio (André), 12, rue Madame, Marly-le-Roï.......... Re 1922 Menier (D: F.), %, à Saint-Méard-de-Gurçon (Dordogne}).............. 925 Merleau-Ponty (D' Léon), 22, rue Rolland .......................,. 1924 Moreau (Louis), instiluleur, à Saint-Pey-de-Castets, par Pujols ....... 1923 Mougneau (Dr Roger), £ÿ, 142, rue David-Johnston.................. 1900 Muratet (D: Léon), #, ES I., 1, place de la Victoire.................. 1921 Muséum d'Histoire Naturelle, Jardin Public 4924 Pachon (D: Victor), %, €ÿ I., 12, rue de l'École-Normale, Caudéran.…. 1913 Pain (D: Denis), 89, cours de l'Yser 1898 Peyrot, %, & [., 31, 1924 Philsp (Raymond), 74, cours Georges-Clémenceau .....:..:.........,. 1920 Pionneau (Paul), 5, rue Anloine-Dupuch, Bordeaux-Saint-Augustlin.... BON Plomb (heorces), E, 22 rue Edison, lalenee. ..-.....1..! 0.1... 1883 one cours détlé Martinique. #0... 1... 7h... 1921 Puységur Harde) 15,rue Chaligny, Paris (KI)... 2x 1903 Queyron, £ÿ, &, médecin-vélérinaire, 29, rue des Ecoles, La Réole..…. 1887 Reyt (Pierre), Bouliac (Gironde) 1922 Roman Frédéric), 2; quai Saint-Clair, Lyon......................... Ho06 Sabrazes (D 2% ENT 50, rue Ferrère..:......,....,,....1., en 1902 Sauvageau (Camille), %, €ÿL., prof. à la Facullé des Sciences, Bordeaux. 1922 Schirber (Emile), 1912 Sigalas (D: Raymond), #, 99, rue de Saint-Genès..................... 1993 Silvestre de Sacy (Léon), 18, r. de la République, St-Germain-en-Lave 11922 Société des Sciences, Lettres, Arts et d'Études régionales, à Bayonne. 1921 Sorin (abbé), curé de Saint-Côme 1924 Tabusteau (abbé Henri), D arel Haphioll 40%me Calyé. 1... 4 4h he. 1919 Tempère (Gaston), Inslilut de Zoologie, cours de la Marne Dr Tevcheney ous), à Sadirac (Gironde)......1....5..,14.,1.... 00. 193 Université de Bordeaux (Bibliothèque), 20, cours Pasteur. 1922 Vaïllant (Albert), 37, rue Desse rss 0 ss oem ss rue Wustenberg nn 00 esse se eee 0 0e. 0 ns 000 800 00 0 0 0 0 © 0 + + ss. 0 ss. te 00e 9, 00 00 0 8 + + + ee MEMBRES CORRESPONDANTS Les membres dont les noms sont marqués d’un # sont cotisants et reçoivent les publications. | MM. | 1920 + Belloc (Gérard), 30, allées du Mail, La Rochelle. .................. 1900 + Bouygues, #,EÿI., O0. &, Institut botanique de l'Universilé, à Caen 1911 + Claverie, %#, &, inspecl. des Eaux et Forêts, à gite, (B.-Pyrén).. 1871 + Daleau (François), Mes IBonne eurmironder su ce lt a 1920 + Dieuzeide, Facullé des a RC ARR ra tn 1871 + Dubalen, %#, €}, &, fondateur du Muséum, Mont-de-Marsan (Landes). 1900 + Gendre (D' Ernest), Inspecteur de l’Assistance publique, 2, rue de Pont-l’Abbé, Quimper CCC OC ET AL US ACTES de eo Le re NES) fi Lépidoptères. Ethnologie. Biologie. Entomologie. Paléontologie. Histologie. Biologie. Histoire natur. Biologie. Biologie. Paléontologie. Zoologie. Entomologie. Botanique. Bolanique. Lépid. Erpét. Bolanique. Géologie. Géologie. Biologie. Botanique. Lépidoptères. Zoologie. Géologie. Lépidoptères. Bot. Lépidop. Col. (Cicind.). Botan. Entom. Botanique. Conchyliologie. Biologie. Botanique. Bolanique. Préhistoire. Botanique. Géologie. Zoologie, 8 | PROCÈS-VERBAUX 1923 x Guilliny (Roger), médecin aide-major de 2 classe à l'École du Service de santé des troupes coloniales à Marseille 1899 + Hermann, 8, rue de la Sorbonne, Paris (Ve)............ MERE 1901 Horwath (Geza de), directeur de la section zoologique du Musée national hongrois, Budapest (Hangrië}. "CNRS Pere 1923 + Istin (Marc), pharmacien de 3 classe à l’École d’apolication du ser- vice de santé de la Marine, hôpital Sainte-Anne, à Toulon.......... 1906 Janet (Charles), 71, rue .de Paris, à Voisinlieu, par Allonne (Oise)...... 1911 %+ Lambert (Jules), %, Président honoraire du Tribunal civil, 30, rue des Boulaängérs. à Paris (Ve) SN EL RE RS RE - 1889 Lamic, 2, rue Sainle-Germaine, Toulouse. 1912 % Lastours (D: Louis de}, 5, place Dumoustier, Nantes....,..,....... 1923 4% Loustalot-Forest (Ed.), &, 1, rue Palasson, Oloron (Hautes-Pvyr.). 1921 4 Lumeau, O0. &, Conservaleur adjoint du Musée de Mont-de-Marsan. 189: Péchoutre, %, Lycée Louis-le-Grand, rue Toullier, 6, Paris (Ve)..... 1892 %x Ramond-Gontaud, EI. assistant honoraire de géologie au Muséum national d'histoire nalurelle, 18, rue Louis-Philippe, Neuilly-sur-Seine. Regelsperger |G.), 8,-rue de La Boëlie; Paris... 00e %k Schlech (Hans), Gustav. Adolfsgado, à Copenhague .........,...... %X Ségovia (Louis de), ingénieur à Saint-Ausone-de-Nabinaud, par Aubelerre' (Charente); ire RS Rs RER Southoff (Georges de), 13, vià Santo-Spirito, Florence (Italie).......... Valette (Dom Aurélien), Abbaye de la Pierre-qui-Vire, à Saint-Léger- Vauban (Yonne) 7. eur ai RENTE ER Verguin (Louis), lieutenaut-colonel d'artillerie, [le de Sauley, Melz.... nn 188% 1908 1922 1913 1924 1900 MEMBRES AUDITEURS MM. Angibeau (Maurice), 78, rue Sainte-Eulalie Ballais (Camille), Castel-d'Andorte, Le Bouscat Bermond (Mie Bern:),,48; rue Vergniaud. 4.020200 ee 1924 Bertrand (Henri), 4, 1919:Bertrand (Henri};:2, rue Julie 55:00 00 tee TA 1914 Biget, 20, rue Domrémy, Bordeaux-Saint-Augustin........,......,... 1924 1913 1925 e (0. ele 6 “a ‘an a) pe alle 8 Jetons ane paies pa id CCC rue Magenta. ne. Peer ee 1925 Bout (Mlle Jeanne), 25, allées de Chartres... ,.:..,.0%,. 0 Re Para 192 Boyer (Ji); 196$rne de Pessac, 0 RSR RS EE 191 Brethe (J.), &, 32, rue de Lyon 1920 Brion (Charles) -26, rne Auguste-Mérillon:.. "75400 0e Se RE 1923 Bruneteau (Jean), 11, rue Servandoni 1919 Capdeville (Gérard), instituteur, 86, rue Marcelin-Jourdan, Caudéran. 1922 Chaine (Mie Jane), 247, cours dé l'Argonne.......,..... Re EL LL 1913 Courtel (Emile), 142, cours Maréchal-Galliéni, Talence............... 1925 Couteau, 11, rue dela, Verrerie. : 447 ae Rene ST 1922-Gouturier (Audré), 50 cours Pasteur: +; rune ere 1923 Couturier (G.), 50, cours Pasteur 1924 David. (Pierre). 44 rue de la Devise. 2 Re RE ee RER ee sons ss. nn nn nm ee eine erale ot eee eo te late lee es Neialie Perle ee pere Zoologie. Zoologie. Hémiplères. Cryptogamie. Entomologie. CS Géologie. Entomologie. Bolanique. Hist. nalurelle. Bolanique. | Géologie. Géologie. Géologie. Po tamographie : Erpétologie. Paléontologie. Botanique. \ Parasilologie. - Bolanique. Paléontologie. Bolanique. Hist. naturelle. Bolanique. Histoire natur. Histoire natur. Agriculture. Coléoptères. Biologie. Biologie. Zool. Géol. Botanique. | Entomologie. … Histoire natur., Histoire natur. Histoire natur.. PROCES-VERBAUX 9 M MO e Pierre), Arcachon... li... 1. Biologie. 121 Bussart (Me G:), aux Eyquems, Mérignac..................,..,,.., Apicullure. 1924 Fiton (Mme H.}), E I,, École primaire neenteide AMalence 1 CUNR Botanique. 1923 Gestas (Mie Paule), 25, rue Planterose... TR PAU rer, et te Biologie. 1914 Godillon (E.}), 36, avenue des Camps, Le Bouscat .....:.............. Botanique. 1913 Grédy (Henry), £ÿ, 19, cours du Pavé-des-Chartrons................,... Zoologie. 1995 Guette (Louis), €, &, 7, rue de Mulhouse ........................... Histoire nalur. 1919 Haïllecourt (Marcel), au Dispensaire d'hygiène, r. du Casino, Arcachon. Botanique. PR 0 ue lhéodore-Ducos:: 44h lt... Bolanique. 1923 Jouany (Mme), 8, rue Chaleaubriand, Le Bouscal ..................... Zoologie. 1999 Lacouture,.25; cours Balguerie-Slullenberg ...........,7,..........:, Bolanique. We Charles (Yves), 7; rue. de-Vincennes...... ..,.41...:4.,4..,.. 1e Lépidoptlères. M Pongueteau Gaston). 06,-Tue Laville. 2 tu nr Histoire natur. 1920 Magimel (Louis), Institut de zoologie, 149, cours de la Marne......... Biologie. 1922 Malvesin-Fabre (Mme), 6, rue Adrien-Bayssellance RE LEA PR et I Histoire nalur. 1935 Maurin (Me-Madeleine), 4, chemin Castillon, Le Bouseal :....:.::.:.. Science nalur. Merle INTE ANT); 13e Carnot, Talencp…...:..4.....:,..........: Hist. nalurelle. 1922 Nicolaï (Alex.}, %, avocat, 8, place Saint-Chrisloly...... RE UE .... Histoire nalur. MP Pascal Ne Nore)22 ne de Caudéran.. 1... 4. Bolanique. Ne Paco OH) Alerplace dela Bourse... 4.4... Histoire nalur. MphPeradallo tem le rec Leyleire.#s:.;.in. ln is. lee. Coléoplères. Eicae A bbelhdure de Carlelègue (Gironde ....:...:...1..,..,,.111,4, .. Botanique. . 1924 Roques INDE leamnel, Heolesnormale ;.àa Caudéran..:..,, 2... Science nalur. 192: Rouzaud (Me Aul), Do UE SA AE AN An el pe ER TT Science nalur. Me hRouzaud NE Call); 93, rme:Saint-Rémi:..:.:...:....,........... Science nalur. 1925 Sandt (Paul de), Clos La Chesnaye, Villenave-d'Ornon .......,........ Lépidoptères. PV Sansus (rnesti 49; chémin Jouis, Talénce........,.:..........:...: Hist. naturelle. 192% Servan (Joseph), 37, ruedu Teich.......,.....,, RTE MR AMIE AE Agriculture. 1925 Simon {Mie Jacq.), 248, rue MA De de Ar AE Cru PE end à Science nalur. … 1924 Tempère (Mrne G.}), 17, rue de Lorraine, Talence. ............. SA Botanique. MORTS POUR LA PATRIE MM. Moustier (Michel) — Roch (Louis). MORTS en 1925 1877 Durand-Dégrange. — 1892 Gouin (H.) — 1925 Prévost (Fréd). a PROCÈS-VERBAUX ï Do _ £ ÿ Liste des publications périodiques reçues par la Société : ‘4 en 19265 I. — Les mêmes que les années précédentes (t. LXX VI et LXX VII, P.-V., p. 9), sauf : ’ BAR-LE-Duc. — Sociélé des Lettres, Sciences el Arts. CHERBOURG. — Sociélé nalionale des Sciences naturelles et mathématiques. GRENOBLE. — Sociélé dauphinoise d’Eludes biologiques (Bio Club). Macon. — Sociélé d'Histoire naturelle. ÿ Muznouse. — Sociélé Enlomologique de Mulhouse. Paris. — Herbier du Muséum de Paris. Notulæ systematicæ. RENNES — Travaux scientifiques de l’Université. BARCELONE. — Publications de la Junta de Ciences naturale. CxicaGo. — The Chicago Ac. of. Se. natural Hist. Survey. CiNcINNATI. — Index of the Mycological Wrilings. GENÈVE. — Inslilut nalional Génevois. Hartrax. — The Nova Scolian Inslilute of Sciences. LANSING. — Academy of Sciences. 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Luce. — Bullelin Sociélé des Sciences, Agriculture et Arts, 1923-24. PROCÈS-VERBAUX 11 Lyon. — Travaux du Laboraloire de Géologie de la Faculté des Sciences, ; 1921 à 1925. — Archives du Musée d'Hist. nat. de Lyon, L. 1 à 12. MonTPELLIER. — Annales Sociélé d’'Horticulture et d'Hist. Nat. de l'Hérault, 1925. Niort. — Bullelin Sociélé botanique des Deux-Sèvres, 1924. Paris. — Congrès des Sociélés savantes, 1925. — A.F. AS. Congrès de Bordeaux 1923, de Liège 1924. = Bullelin Société Brasileira para Ammaçao da Agric. 1925. + Revue crilique de Paléozoologie par M. Cossmann, 1897 à 1923. (Don de MM. le docteur L. Castex et Peyrot.) — Bulletin Société des Amis du Mus. d'Hist. Nat. et du Jardin des plantes, 1913 à 1916. (Don de M. M. Lambertie.) + à Bulletin de la Fédération des Soc. de Sc. Nat., 1925. Rouen. — Acles du Muséum d'Histoire naturelle, 1888 à 1925. BERLIN. — Verhandlungen des Bol. vereins der Provinz Brandenburg, 1914 à 1925. Borivar. — Bol. 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De Kervize (H.). — Miscellanées zoologiques (1900 à 1925), 2 volumes composés de lirages à part suivants : Notes de tératologie mammalogique et ornithologique. Rouen, 1902. Description et figuration de deux Mammifères et d’un oiseau monstrueux. Rouen, 1907. Note sur un tout jeune chien monstrueux (Célosomien hémimèle anoure). Rouen, 1905. Note sur les lapins domestiques privés d’une ou deux conques auriculaires. Paris, 1906. Note sur un lapin sauvage (Lopus coniculus L.) isabelle et un Cincle d’eau variélé à ventre noir (Cinclus aquaticus Bchst. var. melanogastra Brehem) tués par M. A. Duquesne dans les environs de Pont-Audemer (Eure). Rouen, 1907. Veau et poulain à double tête. Paris, 1908. Anomalie du bec d'un Corbeau freux adulte (Corvus frugilegus L.). Rouen, 1904. | Oie domestique à tête anomale. Paris, 1900. Les œufs anomaux du Musée d'Histoire naturelle d'Elbeuf. Elbeuf, 1905. Note sur un œuf double de poule domestique. Rouen, 1907. Description et figuration d’Actiniaires monstrueux de l'espèce Actinolaba dianthus (Ellis). Rouen, 1900. Note sur une récolte de chiroptères faite le 20 mars 1901 dans la carrière _ souterraine de briqueterie à Manny (Seine-Inférieure). Rouen, 1901. Quelques réflexions sur l'intelligence du cheval domestique. Paris, 1903. Sur les moyens employés par les oiseaux pour se faire comprendre de l’homme. Paris, 1903. Note sur les apparitions, en Normandie, du Goéland de Sabine ou Mouette de Sabine (Larus Sabinei Sab.). Rouen, 1906. PROCÈS-VERBAUX Note sur l'intéressant plumage d’un Fou de Bassan (Sula Bassana L.). Rouen, 19083. | Note sur un Centrisque bécasse (Centriscus scolopax Le }, poisson acantho- ptérygien pêché dans le département du Calvados. Rouen, 1905. L’accouplement des Lépidoptères. Paris, 1901. L’accouplement des Hémiptères. Paris, 1902. L'accouplement des Forficulidés, — II. 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Lamarque.) 1921 Éritrea raccolti nel 1901-3 dal Dott. A. Andreini tenente. Lépidoptères Rhopalocera. Firenze, 1912. ‘pee de l’auteur.) nd vespifoemes T Sphegids, Pompilidæ, Scoliidæ, Sapygidæ, Mutillidæ). Paris, 1925, t. 10. où FAGE (L.). — Amphipodes. Paris, 1995, 19% nn (Nématocères piqueurs) Chironomidæ, Ceratopogoninæ. ban, 1025, 6: 11t on Diplre (Némalocères piqueurs) Ro bras, Orphnephilidæ. _ Simuliidæ, Ces Psychodidæ, PANNES Paris, 1925, De PROCÈS-VERBAUX Assemblée générale du 6 janvier 1 926 k: \ 3 ñ % Présidence de M. A. PEyroT, Président. L'Assemblée procède à l'élection des diverses Commissions. Sont élus : | Commission des Archives : MM. Castex, Feytaud, Jeanjean. Commission des Collections : MM. Brascassat, Manon, Teychenev, le Conservateur et les Conservateurs adjoints. Commission des Excursions : MM. le Président, le Secrétaire Lei le Trésorier, MM. Bardié, Bouchon, Castex, A. Dubreuilh, Fevtaud, Jeanjean, Magimel, Teychenewv. Commission des Finances : MM. Daydie, Duvergier, Fiton. Commission des Publications : MM. Duvergier, Essner, Frémont. Les rapports de la Commission des Archives et de celle des Publi- cations sont lus et adoptés. Ceux des Commissions des Finances et des Collections sont renvoyés en mai prochain. = SÉANCE SCIENTIFIQUE ORDINAIRE. Les procès-verbaux des précédentes séances sont lus et adoptés. M. Le PrRésipenT souhaite la bienvenue à M. Bermond. Personnel. — Est élu membre titulaire : M. Dilhan, professeur au grand Lycée, présenté par MM. Peyrot et Frémont. Communications et Dons. — M. le Docteur H. Lamarque | offre aux botanistes des (Galanthus nivalis L. fleuris dans son jardin. Ÿ Ils ont commencé à fleurir dès Noël bien que LS auteurs n nique guère la floraison avant février, mars. M. Laraste a observé la même chose à Cadillac et promet d'en apporter. ji M. le Docteur Manon : Remarque au sujet de Addenda au Cata- logue et présentation de variétés ne figurant pas au Catalogue. M. Le Docreur GENDRE : Sur un Nématode peu commun Cuculla- nus fusiformis Molin. | M. Frémonr présente un Serpervivum des Pyrénées qui, au bout de i deux ans; a repris Sa végétation. = 1 PROCÈS-VERBAUX 30 M. LamBerTiIE présente une galle du frêne due à £ryophies Fraxini Karp. (Acar.) commnniquée par M. le Docteur W. Dubreuilh. ll signale diverses brochures parmi lesquelles : F. Canu, 30 fascicules ; Gadeau de-Kerville, 66 volumes ou fascicules, et acheté avec le legs Breignet : Verity Roger, Rhopalocera palæarc- tica Florence (1906-1911), et présente le Bulletin bibliographique de décembre dernier. | La séance est levée à 7 heures. Remarques au sujet des addenda au Gatalogue de Lépidoptères et présentation de variétés ne figurant pas au Catalogue. Par le Docteur Manon. À Ja dernière Séance du jour, après ma communication sur les diverses variétés de Colias edusa, il m'a paru inopportun, en raison du nombre des communications annoncées, de donner suite à mon projet de présen- ter certaines remarques concernant les € Addenda au Catalogue » figu- rant dans le tome LXXVII, 1er fascicule des Actes de la Société. En demandant de renvoyer mes remarques à une autre séance, j'ai prié M. le Secrétaire du Groupe Lépidoptériste de me faire connaître s’il fallait dire « Addenda au Catalogue » ou « Nouveau Catalogue ». M. Pionneau, sans attendre la réponse que je demandais à M. le Secré- taire, a pris la parole, à Lort à mon avis, pour déclarer : ce sont des Addenda, je dis à tort, parce qu'un des membres du groupe m'a déclaré que c'était bien à un nouveau catalogue provisoire que nous avions affaire et d’ailleurs, les faits sont là pour le prouver, ce tome LXXVIT du 1e" fascicule reproduit, en effet, depuis À jusqu’à Z, avec quelques Addendas et des modifications que certains pourront ne pas toujours trouver justifiées, le Catalogue Gouin, qui n’est d’ailleurs lui- même que le Catalogue de Trimoulet revu et augmenté. Le Catalogue de M. Gouin avait sa raison d’être, une mise à jour du précédent après 67 ans écoulés, répondait à un desideratum. Le seul tort de M. Gouin a été peut-être de trop limiter le nombre de ses collaborateurs et de ne pas suffisamment faire ressortir le nom de son prédécesseur. Il eut dû en bonne justice prendre comme titre de son travail : « Catalogue de Trimoulet revu et mis à jour par Gouin ». Ceci n’eût rien enlevé à son P.-V. 1926. 3 24 PROCÈS-VERBAUX + mérite car, comme le disait si bien notre ancien Président M. Duvergier, 4 ce travail a sérieusement contribué à stimuler le zèle des lépidopté- | ristes Girondins. Etait-1l donc si nécessaire de refaire de suite un nouveau Catalogue qui, en raison de la hâte qui a été mise à sa confection, est déjà fort incomplet et cloche par certaines inexactitudes. - Je me suis, depuis trois ou quatre ans, imposé comme travail, dis- trayant (car je fais passer en première ligne l'exercice de ma profession), je me suis, dis-je, imposé de capturer dans chaque espèce de lépidop- tères, tout ce qu'il est possible de prendre, au lieu d'opérer comme je le faisais autrefois; je ne récoltais alors que quatre ou cinq spécimens de ve er à la même espèce. L'avantage de mon nouveau modus faciendi est de À me donner une vue d'ensemble de l’espèce et de me permettre d'enrichir ' ma collection de variétés intéressantes et parfois inédites. Je ne suis pas 4 le seul d’ailleurs à opérer ainsi et avec d’autres chercheurs, tels, par 4 exemple que M. Schirber, qui comme votre serviteur ne dédaigne pas 3 de montrer ici des chasses nouvelles, le nombre des espèces et des ë variétés à porter au Catalogue de la Gironde aura d'ici une dizaine à d'années presque doublé. C’est pour cela qu’au lieu d’une copie plus ou : moins modifiée de l’ensemble du Catalogue Gouin, j'aurais préféré pour le moment, de simples Addenda de variétés ou d'espèces ne figurant pas . au Catalogue ou des propositions de modification à telle ou telle déno- é mination de facon à permettre dans quelques années à un ou plusieurs ñ lépidoptéristes de colliger ce qui aurait paru dans les procès-verbaux L et d'en faire un tout à peu près complet ayant déjà he l'épreuve À du temps et des critiques. 4 J'ai déjà prouvé à la dernière séance du jour, avec spécimens à l’appui, $ que rien que dans une seule espèce, dix variétés, dont sept déjà nommées l et trois inédites, manquaient au Catalogue Gouin et dans celui qui vient î de faire son apparition. Si je relis ce que j'ai déjà mentionné dans les” ;. communications figurant dans les procès-verbaux de 1923, tome LXXV, 3e livraison, je note un certain nombre d’autres variétés, les unes nommées, les autres inédites, ne figurant pas dans ces Catalogues. Je n’ai pas d’ailleurs la prétention de travailler, de mon vivant pour un + Ras nouveau Catalogue, la Société ne pouvant, vu ses modestes ressources, en faire imprimer un tous les deux ou trois ans. Je fais ssmplement part du résultat de mes modestes recherches pour les générations futures de lépidoptéristes qui ne dédaigneront pas, pour se documenter, de lire les procès-verbaux de la Société. | a S Fa Re PET { PROCÈS-VERBAUX 3) _ Ceci dit, sans avoir l'intention comme je viens de le faire pressentir, de passer en revue toules les espèces de Lépidoptères de la Gironde, je mentionnerai simplement celles où quelques remarques s'imposent. Je commence par Podalirius : commun partout dit le Groupe ; Gouin l'avait déjà dit, mais avait ajouté des noms de localités et des noms de collectionneurs, ce qui était suranné en la circonstance. Le Groupe s’est borné à écrire «commun partout » mais a eu le tort à mon avis de continuer à ignorer comme l'avait fait Gouin, la variété zanclæus qu'on trouve non seulement dans le voisinage de la Gironde, à Royan par exemple, où M. Braoun et le Docteur Salis m’ont donné mes premiers spécimens, mais dans la Gironde même, témoins ces deux beaux exem- plaires ici présents capturés à Boutaut les 16 août et 25 septembre 1920, un troisième qui fait suite a été pris dans le parc du Caousou, à Toulouse, le 13 août 1917. Zanclæus d’ailleurs est connu de tous les entomologistes comme papiilon se trouvant dans diverses parties de la France et Lhomme, dans son Catalogue, ne l’a pas oublié, il écrit zan- clæus (Zeller) : front recouvert de poils courts, abdomen presque blanc, France centrale et surtout méridionale. J'avais ajouté avec certains auteurs, dans ma communication de 1923, « queue généralement plus longue », ce qui est vrai. Le Groupe ignorant zanclæus, comme je lai dit plus haut, nomme nos sujets : zanclæides; ce serait une forme de « transitio ad zanclæus du midi de l’Europe et différant du type par les poils du front et de l’abdomen, plus courts, dessus noir de l'abdomen envahi de blanc, bande marginale du bord interne des ailes inférieures dédoublées. » Nous ferons remarquer qu’en ignorant zanclæus ce n'est pas seule- ment au Docteur Manon qu'on s'adresse, mais à la grande majorité des lépidoptéristes dont quelques-uns ont une toute autre valeur scienti- fique que la nôtre, de plus le nom de zanclæides est une nouveauté _ assez mal choisie comme dénomination, la terminaison « ides » donnant ‘en général, si on s’en rapporte aux usages, l'impression de spécimens plus petits que le type (Ex-loides) alors que c'est ici absolument l’in- verse, les autres sujets qu'ils soient d'été ou de printemps sont géné- ralement de taille inférieure à ceux-ci; enfin la description se termine . par une inexactitude : « bande marginale du bord interne des ailes inférieures dédoublées. » Je ne serais pas fâché qu’on me montre un podalirius dont la bande marginale du bord interne des âiles inférieures ne serait pas dédoublée ; elle l’est plus ou moins, mais elle l’est toujours à moins de tomber sur une aberration non décrite, il arrive même par- { 36 PROCÈS-VERBAUX fois que chez des sujets de printemps ce dédoublement est plus marqué que chez des sujets d'été. Voyez dans cette boîte les deux sujets de la ot série qui sont du mois de mai et comparez-les avec le premier sujet de la 1'e série qui est du 15 août, vous constaterez que chez ce dernier le dédoublement est moindre que chez les précédents ; pour être exact il eût fallu dire : « bande marginale du bord interne des ailes inférieures en général plus dédoublée. » À propos d’un sujet capturé le 4 août 1918 au Pont-de-la Maye et portant sur chaque aile antérieure un point noir situé dans le même intervalle que la bande supplémentaire dans un decimlineatus, j'ai autrefois écrit que ce point noir était la bande amorcée d’un decimline- atus. Un examen plus attentif fait à propos de la capture d’un nouveau sujet, toujours au même endroit, le 13 juillet 1924, m'a permis de cons- tater que le point noir légèrement ovoïde au lieu de l'être dans le sens antéro-postérieur comme dans une ligne amorcée, était au contraire, aux deux ailes et chez les deux sujets, ovoïde dans le sens transversal et bien délimité à sa parte inférieure, c’est donc bien nettement un point, de deux millimètres de diamètre environ et je nommerai les sujets porteurs de ce point purement et simplement, variété punctatus, distincte de la variété undecimlineatus; mais dans undecimlineatus, ainsi que je l'ai précédemment fait remarquer, il existe : 1° une forme à bande supplémentaire dans la cellule des ailes antérieures, c'est l’'undecimlineatus d’'Oberthur, mentionné par Gouin ; en voici deux exemplaires ; 2° une autre forme, celle de Seitz et de Lhomme, cons- tituée par une éclaircie dédoublant une des bandes. Ces deux formes, comme on peut le constater en comparant ces deux autres exemplaires aux précédents, ne se ressemblent pas, 1l est donc illogique de leur laisser le même nom; aussi continuant à nommer la première forme, celle d'Oberthur, undecimlineatus, ai-je cru bon, dans ma collection, d'établir une différence de nom que la différence de forme comporte et de nommer divisus la variété (Pont-de-la-Maye, 8 et 12 mai 1923) dont la dernière bande est divisée dans le sens vertical ou antéro-postérieur et dissociatus, celle représentée également ici par deux exemplaires (Pont-de-la-Maye, 15 avril 1921 et 12 mai 1923), dont une bande, la troisième avant-dernière, est partagée dans le sens transversal, Je rappelle maintenant deux aberrations plus importantes et inédites, provenant également de chenilles capturées au Pont-de-la-Maye. Ce sont : 4° un sujet (8 mai 1923) ou le bleu de l’ocellation des ailes posté- rieures est remplacé par la couleur du fond, il a l'œil crevé, je le nom- PROCÉS-VERBAUX Ar merai cœcus; 2° deux autres sujets qui le suivent et où le bleu a été _ remplacé par un gros point noir, ce sont également des aveugles, des aveugles glaucomateux. Je les désigne sous le nom de cœæcigenus. Enfin pour en finir avec Podalirius, je rappelle le spécimen de prin- temps dont m'a fait don M. Schirber et capturé à Villenave le 18 avril 1920. Ce sujet porte dans la bande dédoublée de la cellule des ailes inférieures, une ligne jaune ôcre de même teinte que le jaune de l’ocel- lation, ce serait ornala, l'indication du nom me vient de M. Pionneau. En résumé, nous avons dans la Gironde en fait de variétés de Poda- hrius non nommées dans les Catalogues (et undecimlineatus mis à part) : 49 zanclæus, 2° punctatus, 3 divisus, 4° dissocratus, 5°-cœcus, G° cœæct- genus, 1°.ornalus où ornalu. Dans mes communications antérieures 1l a été également question de Machaon. Au sujet de Machaon, Vérity, lépidoptériste Italien, a décrit une variété qu'il a nommée sphyroïdes et qui aurait la tête recouverte de poils courts et un abdomen moins poilu et moins noir. Le Groupe généralise la chose pour tous les sujets d’élé, si bien que lorsque vous irez chasser ce papillon au printemps, vous direz : je vais chasser Machaon et lorsque vous 1irez le chasser en été, vous direz : Je vais chasser Sphyroïdes. | La chose est inexacte, vous pouvez trouver aussi bien au printemps qu'en été des sujets ayant une tête à poils courts et un abdomen moins poilu et moins noiret inversement ; aussi Lhomme, dans son Catalogue, a-t-1l eu soin de noter à part la variété sphyroïdes, variété d’ailleurs si peu marquée qu'elle fait partie de celle où 1l y a lieu de mettre un point d'interrogation. Je n'ai pu apporter ici tous les Machaons que je possède en ce moment, une trentaine, mais rien qu avec les sujets ici présents il est facile de voir que c’est Lhomme qui a raison et que sphyroïdes forme bien pour Vérity une variété à part; en bonne logique d’ailleurs s'il n'avait voulu créer une variété, il n'avait aucune raison d'appeler sphyroïdes un papillon qui depuis Linné a toujours été appelé Machaon. Je passe maintenant à la variété nommée Sphyrus par les uns et d’un autre nom par d'autres. C'est la variété que vous voyez en tête de cette deuxième boîte et dont J'ai déjà parlé précédemment. Aux ailes inférieures le trait noir terminant la cellule médiane est très épais, il est relié à la bande marginale par une ligne noire de deux millimètres environ sans aucun intervalle et ressemble à un clou. Staudinger appelle bien cette variété Sphyrus, et c'est sous ce nom que mon ami 38 PROCÈS-VERBAUX le Docteur Salis me l'a présentée à Royan. M. Schirber, sur ma demande, a bien voulu en avoir le cœur net, écrire à Staudinger et lui demander des Sphyrus, Staudinger lui a envoyé un sujet exactement semblable, mais en même temps, sous le même nom, un exemplaire semblable au sujet que vous voyez en-dessous du précédent, où le trait noir terminant la cellule, est également très épais, mais il ne touche pas la cellule, il ne fait que l’approcher. Cette deuxième forme nommée | Asiaticus par Staudinger a été capturée par M. Schirber, un exem- plaire à Villenave-d'Ornon et par moi à Boutaut, un exemplaire égale- ment, le 25 juillet 1922; Seitz l'ayant figuré sous le nom d’Asiaticus, M. Schirber et moi l'avons nommé Asiaticus. M. Pionneau, dans une communication figurant dans le tome LXX VI, 2 livraison avril, juillet 1924, nous déclare après avoir consulté un lépidoptériste d'Evreux, M. Dupont, que ce n’est pas Asiaticus qu'elle doit être nommée, mais î conjuncta ; Je commence par déclarer que M. Dupont est un privilégié « par rapport à nous, nous n’avons jamais eu en effet l'avantage, malgré ses nombreuses communications, de voir un seul spécimen des insectes dont M. Pionneau nous entretient; dans le cas actuel, c'est fâcheux. { La cellule du papillon en question ne touche pas la bande, la distance séparant cette cellule de la bande peut être parfois de deux millimètres - au lieu d’un et même de trois et dans cette conjoncture où vous arrête- rez-vous pour savoir si vous devez nommer conjuncta (non erroné dans le cas actuel, je vous le démontrerai) un spécimen, comme le der- nier en ligne dans ma boîte, où la distance entre la cellule et la bande est déjà un peu plus grande que dans le sujet que j'ai nommé {après Seitz) Asriaticus. Vous nous dites le nom seul d’Astiaticus prouve qu'un 1 sujet pris en France ne devrait pas être appelé ainsi. J'aurais mauvaise grâce à me poser en défenseur de Seitz dont les inexactitudes sont nom- breuses dans un ouvrage d’une envergure telle qu’il n'était guère pos- sible de n’en pas commettre, mais il n’y a rien d’extraordinaireà ce qu'on trouve en France des spécimens d'une faune d'Asie et le nom d'Asiaticus est bien fait pour nous rappeler que les spécimens ayant cette forme sont communs en Asie. La dénomination conguncta est mal choisie et par M. Dupont et par M. Pionneau et par le Groupe qui vous a suivi dans votre suggestion. Conjuncta en bon latin veut dire uni et uni intimement, juncta serait déjà moins expressif; donc si. vous ne voulez pas vous et le Groupe d’Asiaticus, réservez le nom de conjuncta aux spécimens où la cellule touche la bande et le nom de fere conjuncta aux spécimens où elle ne fait que l’approcher ét si vous / PROCES-VERBAUX 39 ne voulez pas du nom de fere conjuncla continuons à les appeler Asiaticus. Ce que je dis là n’est pas une simple vue de l’esprit, en réalité celui qui seul peut être appelé conjuncta et que les Belges, si je m’enrapporte au Catalogue de Lhomme appelent clavatus, n’a jamais encore été trouvé dans la Gironde, alors quil est commun dans une localité avoisinant Royan, au lieu dit Malakof, où on le capture dans la moyenne de trois sur dix. On m'a demandé de nommer le Machaon inédit couleur chamois, ou plutôt havane, qui en dehors de sa couleur, présente une certaine trans- parence, je le nommerai £rardi, du nom de celui qui me l’a donné, le fils du capitaine Erard. Il reste à nommer le beau spécimen d’auran- hiaca que vous voyez ici dernier de la série de trois, ce Machaon présente en dehors de sa teinte, une cellule qui approche de la bande à une distance d’un millimètre et demi, mais ce qui le distingue surtout ce sont ses dessins noirs et bien marqués à l'aile antérieure ; la bande marginale est entièrement noire au lieu d’être grise ; quant à la bande submarginale de l’aile postérieure, elle est particulièrement large et d’un noir velouté, ce serait la forme anglaise avec fond jaune. Bien que nous trouvions là trois variétés réunies sur le même sujet, je le nom- merai Britannicus. Ce sujet a été capturé à Boutaut le 5 septembre 1921. Sur un Nématode peu connu « Gucullanus fusiformis » Molin. Par E. Gendre Cucullanus fusiformis Mol. est un Nématode parasite des Poissons de la famille des Pleuronectidæ, resté jusqu'à ce jour à peu près com- plètement inconnu. Découvert par Molin (1), en 1860, dans un flacon conservé au Musée zoologique de Vienne, qui contenait une petite récolte d’entozoaires faite, en hiver, dans l'intestin de Platessa flesus Cuv., 1l semble n'avoir été revu que par Schneider (2), en 1866, qui l’a pris pour une forme courte d’Heterakis foveolata Rud., et par von Linstow (3), en 1903, qui sest borné à signaler sa présence dans la (1) R. Mozin. — Trenta specie di Nematoidi (Sitzungsb. d. K. Akad. d. Wissensch., Wien, 1860, t. 40, p. 344). (2) Scaneiner. — Monographie der Nematoden, Berlin, 1866, p. 74. (3) V. Linsrow. — Entozoa des zoologischen Museums der K. Akad. d. Wis- 40 PROCÈS-VERBAUX collection helminthologique du Musée zoologique de l’Académie des Sciences de Saint-Pétersbourg. Les vers examinés par von Linstow provenaient du rectum d’un Flet pêché sur la côte Mourmane. La seule description qu'on possède de C. fusiformis est de Molin. Elle est basée uniquement sur deux exemplaires femelles mal conservés. De plus, comme elle est conçue en termes très généraux, elle ne per- mettrait pas d'identifier le parasite en dehors de son hôte, si von Drasche (1), en 1883, n'avait donné un dessin du ver dans son travail de révision des types originaux de Diesing et du célèbre helmintho- logiste italien. La description de Molin est la suivante : « Corpus incrassaluin, stric- tura a reliquo corpore discretum ; os bilabiatum, labüis hemisphæricis magnis, singulum bipapillare; corpus fusiforme, antrorsum apice rotundato, retrorsum sensim atlenualum ; extremitas caudalis maris ? feminæ longe acute conica, apice breve mucronala ; anus ab apice cau- dali remotus. Longit. fem. 0,002 ; crassit. 0,0003. > Comme l'a remarqué von Drasche, aucun des caractères mentionnés dans la diagnose de Molin n'est suffisant pour la classification de l’es- pèce. Mais, en l'absence du mâle et à l’aide de la seule femelle subsis- tant encore dans le flacon sur les deux de la récolte primitive, von Drasche n'a pas cru possible de reprendre la description du Ver. Il s’est contenté de noter que cette femelle avait une bouche ressemblant à celle de Stelmius præcinctus, des lèvres finement dentelées et quatre puis- sants faisceaux musculaires, et 1l l’a figurée en entier à un faible gros- sissement, de facon à bien mettre en évidence ses principales caracté- ristiques : sa forme courte el en fuseau. | Les difficultés de la recherche de C. fusiformis au milieu des débris qui encombrent souvent l'intestin des Pleuronectes, expliquent peut- être le petit nombre d'observations faites jusqu'à €e jour sur cet hel- minthe qui n'est pas rare. Depuis que mon attention s’est portée sur luj, au début de cet été, je l’ai à peu près constamment retrouvé chaque fois que je l’ai cherché pour en faire l’étude. On le rencontre principa- lement chez les jeunes « Plies », de la taille de 6 à 10 centimètres, vendues sur le marché de Quimper pendant les mois de juin, juillet et août et pêchées dans l’Odet, près de son embouchure. Ces « Plies » sensch. zu St-Petersburg (Ann. Mus. zool. Acad. imp. d. sc. de Saint-Petersb. 4905%t4"8; p:1209) ue (4) V. Drasce. — Revision der Original-Exemplare Diesing s und Molins, eic. (Verhandl. d. K. K. 3001. bol. Gesellsch, Wien, t. 32, p. 124, Taf. VII, Ge. 20} Nr PROCES-VERBAUX 4 ‘appartiennent à plusieurs espèces, peut-être aussi à des genres diffé- rents, mais Platessa vulgaris Cuv. et Platessa flesus Cuv. en consti- tuent les éléments dominants. Chez tous ces Poissons, les mâles et les femelles de C. fusiformis sont abondants et mélangés en quantité à peu près égale. Cucullanus fusiformis (Mol. 1860) Barreto 1918. Syn: Dacnitis fusiformis Mol. 1860. ? Cucullanus minutus Rud. 1819. ? Heterakis foveolata (Rud.) Schneider 1866, pro parte. Dimensions. — Mäle : longueur totale 2mm10 à 3mm12: largeur Omm27 à Omn 42; longueur de l’ésophage Omm47 à Omm62; de la queue DHEA UM, | Femelle : longueur totale 4mm 56 à 3mm 39 ; largeur Omm 28 à Omm 56; longueur de l’æsophage Onm 51 à Omm68 ; de la queue Omm 14 à Omm 18. Ver blanchâtre, de petite taille et ressemblant à un Oxyure. Extré- mité antérieure arrondie, large ; la postérieure effilée en pointe, dans : les deux sexes. Maximum de largeur vers le milieu du ver. Chez les exemplaires qui ont conservé une attitude naturelle après leur mort (Fig. 1 Set 2 ©), le corps croît d’abord lentement d'avant en arrière, puis, à partir du milieu, s’amincit rapidement vers la queue. Au con- traire, chez les individus rétractés et en particulier chez les femelles (Fig. 3), la tête et le cou disparaissent en se retirant à l’intérieur du ver dont ils augmentent l’épaisseur et toute la région postérieure se raccourecit. On a alors porté à son maximum, l’aspect & en fuseau » qui a valu son nom à l'espèce. La cuticule est finement striée dans le sens transversal. Les stries sont peu apparentes quand on observe l'animal entier, mais deviennent bien visibles si on détache des morceaux de la paroi du corps pour les examiner séparément. Les exemplaires rétractés paraissent enveloppés d’une gaine dans la région céphalique; la cuticule qui n’a pas suivi le raccourcissement des tissus sous-jacents, montre là de gros plissements - anpulaires qui forment une sorte de bourrelet d'où émerge la tête du ver. Pas de membranes latérales. Je n'ai pas pu voir les papilles cervi- cales signalées par quelques auteurs chez d'autres espèces de Cucul- lanus. La tête est tantôt droite, tantôt recourbée du côté dorsal. Dans ce dernier cas, la bouche qui normalement s'ouvre au sommet, se trouve 42 PROCES-VERBAUX | rejetée du côté dorsal par l’effet de la contraction irrégulière des muscles du corps ou plutôt de la gêne que la structure, la forme et le volume des organes internes apportent à cette contraction. Tous les Cucullans 0 eu S F# EDSS 4 d À À 2 + û es Ca à D a + LS os NY dit Le de ue ose ET - ample à) RS ÉEC CE ie le dc ET EVE LL dE Fic. 1, 2 et 3 Fic. 4 Fic. 5 ont la même tendance à incliner leur têle vers la face dorsale. Mais, tandis que chez certains, comme C. fusiformis, la courbure de l'exiré 1 mité céphalique n’est qu’un phénomène accidentel, chez d’autres espèces 10 cette courbure devient un caractère fixe qui entraîne une déformation ER corrélative, permanente, de la symétrie de la tête. Cucullanus truttæ PROCÈS-VERBAUX 43 Fabricius, avec son extrémité céphalique toujours recourbée en crosse et sa cavité buccale en forme de coupe, à bords obliquement tronqués vers la face dorsale, constitue l'exemple le plus typique des Cucullans de ce second groupe. La bouche (Fig. 4) est une large fente orientée dans le sens dorso- ventral, qui donne accès dans une vaste cavité buccale, piriforme, à sommet postérieur, développée dans la masse musculaire du segment antérieur de l’æœsophage. Elle est circonscrite par deux petits arcs cuti- culaires, lisses, soudés entre eux aux commissures et sur lesquels s’in- sère une petite collerette membraneuse, flottante, haute de 15 à 20 et dirigée en avant, vers l'extérieur, qui présente une striation verticale due à des épaississements réguliers de la cuticule du côté interne (Fig.5). On retrouve cette collerette chez tous les Cucullanus ; ses épais- sissements sont considérés par quelques auteurs comme des dents, cependant leur rôle, de même que celui de la collerette, paraît être beaucoup moins de faciliter la morsure de la muqueuse intestinale de l’hôte que de rendre plus parfaite l’adhérence de la bouche au moment de la succion. L'appareil buccal des Cucullans est, en effet, plutôt organisé pour fonctionner comme une ventouse grâce au Jeu des muscles du bulbe œsophagien que pour actionner des mâchoires. Immédiatement en dehors de la collerette péristomique se voient trois paires de papilles céphaliques toutes disposées latéralement par rapport à la bouche. La paire de papilles médianes occupe le plan des champs latéraux. La position des deux autres paires correspond approxima- tivement aux lignes submédianes : une paire est par conséquent sub- dorsale et l’autre subventrale. Ces dernières papilles ont un volume à peu près double de celui des papilles latérales et m'ont paru être formées par deux papilles jumelléés que je n’ai pas pu voir toujours distinctement. L'œsophage est entièrement musculaire et de structure à peu près identique sur toute sa longueur. Il débute par un gros bulbe œsopha- gien globuleux, en continuité avec la bouche. À ce bulbe fait suite un segment rétréci qu'entoure l'anneau nerveux; puis l'œsophage se renfle progressivement en massue pour s’atténuer de nouveau à l’extré- mité postérieure qui débouche dans l'intestin par un orifice garni de bourgeons charnus. Le bulbe est un organe creux pourvu d’une ample cavité à l’intérieur de laquelle paraissent faire saillie quatre ou six (?) fortes côtes chiti- neuses ou musculaires (v. Drasche), orientées comme des méridiens et 44 PROCÈS-VERBAUX qui se prolongent jusqu'à la terminaison de l'œsophage en suivant la couche interne de la paroi de son canal. La musculature dense du bulbe en fait un puissant appareil d'aspiration qui mesure environ le tiers de la longueur de l’æsophage. L'intestin très volumineux s'étend en ligne droite de l'extrémité posté- rieure de l’æsophage à l'anus. C’est une vaste poche en forme de poire très allongée qui présente à son origine plus de la moitié de la largeur du corps et va peu à peu en se rétrécissant en arrière. ]l est muni en avant d’un long et gros cœcum embrassant les faces ventrale et latérales de l’æsophage sur plus de la moitié de leur longueur. A l’état de réplé- tion, ce cœcum atteint l’anneau nerveux et refoule l’œsophage vers la face dorsale du corps. Un autre caractère de l'intestin de C. fusiformis réside dans la minceur de ses parois qui sont incapables de conserver une forme bien définie à cause de leur manque de consistance. Dans un même lot d'individus, il est rare de trouver plusieurs vers présentant le même aspect de l'intestin et du cœcum. Tantôt ces organes sont fortement dilatés, tantôt au contraire, ils sont flasques, irrégulière- . ment plissés et d'apparence chiffonnée (Fig. 6). Aucun appareil liga- mentaire ne maintient le cæcum en position antéro-postérieure comme chez certaines espèces d’Ascaris, aussi, chez les animaux rétractés où le bout postérieur de l'æsophage s'enfonce dans la masse viscérale, les contours de l'intestin et du cœcum s’enchevêtrent d'une façon presque inextricable. L’anneau nerveux entoure l'æsophage vers le tiers antérieur de sa longueur. Le pore excréteur s'ouvre à la face ventrale, un peu en arrière du niveau de la naissance du cœcum intestinal, à Omm60 de l'extrémité céphalique chez un mâle de 3mm12 et à Omn75 chez une femelle de 3mm 39. | se La queue du mâle est courte, régulièrement conique et terminée par un petit mucron (Fig. 7). Pas d'ailes latérales. La ventouse se trouve, suivant les dimensions des vers, à une distance de Onm 30 à Onm 42 en avant de l’anus, sur la face ventrale du corps. Elle est creusée en cupule et constituée par une masse compacte de muscles radiaires, qui se laisse assez facilement isoler par dissociation. Les papilles sont au nombre de onze paires : trois dont une submédiane et deux latérales occupent le segment antérieur de la moitié postérieure de la queue — quatre sont disposées sur une même rangée longitudinale aux côtés du cloaque ; de celles-ci : une est postanale, une adanale et les deux autres préanales ; la paire adanale est la plus petite du groupe — une est laié- He. 45 Fic. 6 Mic Fic. 12, 14 et 13 Fic. 11 46 PROCÈS-VERBAUX rale et se voit exactement au-dessous de la précédente — enfin, les trois dernières paires, toutes préanales et submédianes, s'échelonnent en avant, à des distances à peu près égales, jusqu’à la ventouse qui est flanquée près de son extrémité antérieure par la onzième paire. Les deux spicules sont semblables et sensiblement égaux. Ils mesu- rent OnmG0 à Omm79 de longueur. Leur forme générale rappelle celle d'un glaive dont la poignée serait représentée par la tête du spicule qui est un tube creux, très légèrement évasé à l'extrémité (Fig. 8), et la lame par le corps proprement dit de l'organe qui est aplati, muni de deux ailes membraneuses latérales et terminé en pointe (Fig. 9 et 10 vues de trois-quarts et de face). L'aplatissement des spicules les rend d'une flexibilité extrême; on peut les tordre, les plier à angle très aigu sans les rompre ; la tête tubuleuse se casse plus facilement. Leur largeur atteint 21 y, après isolement, sur une vue de face avec leurs ailes membraneuses élalées. A l’intérieur du corps, cette largeur paraît moindre parce que les ailes sont rabattues du côté ventral des spicules. La pièce accessoire, en forme de cuillère, mesure 50 x environ de longueur (Fig. 11). Elle se laisse difficilement isoler; sa face interne, concave, est lisse; sa face externe, convexe, est semée de fines granu- lations chitineuses. Le testicule est simple; ses replis antérieurs ne remontent pas jus- qu'à l'extrémité postérieure de l’æsophage. La vésicule séminale se relie au canal éjaculateur par un col très rétréci qui commence en avant et finit immédiatement en arrière de la ventouse dont il contourne la masse musculaire en épousant sa forme arrondie. La queue de la femelle est courte, conique et terminée par un petit mucron comme celle du mâle (Fig. 12). Elle présente latéralement deux . petites papilles ou pores caudaux au milieu de sa longueur (Fig. 13). ‘La vulve (Fig. 14), peu saillante, s'ouvre à la face ventrale vers le deuxième tiers de la longueur du corps, du 1/1,42 au 1/1,53 de cette. longueur. Elle est située à 1mmOI de l'extrémité céphalique chez une femelle de 1mn56 et à 2 mn38 chez une femelle de 3"m39. En général, elle est plus antérieure chez les femelles jeunes que chez les adultes, et peut même se montrer encore plus en avant, jusqu’au 1/1,77 de leur longueur, chez les femelles rétractées. L'ovéjecteur est dirigé en avant; 1l se compose tenu d’un sphincter très court, recourbé en forme d’S, de Omm 10 de long (Fig. 45). Au sphincter fait suite une trompe de Omm35 de longueur environ, dans laquelle les œufs sont disposés en chapelet, et divisée à son. æ A san ee Se A PROCÈS-VERBAUX 47 À extrémité distale en deux branches utérines à parois un peu plus faibles que celles de la trompe, mais de structure semblable. Deux ovaires, l’un en arrière de l’æœsophage, l’autre dans la région postérieure du COrpS.. ; Les œufs ellipsoïdes mesurent 60 à 76 y de long sur 44 à 53 u de large. Ils ont une enveloppe fine, lisse, et ou pondus habituellement avec deux blastomères séparés de la coque par un grand espace vide. Habitat. — Intestin de Platessa flesus Cuv. et de Platessa vulgaris Cuv. Il est très probable que C. fusiformis Mol. est identique à C. minutus Rud. 1819, que Rudolphi, d'après Dujardin (1), considérait comme un Cucullan bien distinct des autres espèces. Schneider a revu, en 1866, les types originaux du grand helminthologiste et ce qu’il dit de €. minu- tus : & espèce établie sur des exemplaires longs de 2mm seulement qui sont Sexués, 1l est vrai, mais ne renferment aucun œuf mûr » me paraît, en eflet, s'appliquer avec plus d’exactitude aux jeunes femelles de C. fusiformis qu'à celles de C. foveolatus Rud. auxquelles Schneider a rapporté les types de Rudolph. | Les femelles de C: fusiformis, longues de 2m, ont comme celles de C. minutus leurs organes génitaux entièrement développés, mais on n’aperçcoit pas encore d'œufs dans les utérus. Ceux-ci ne deviennent visibles qu'à partir de la taille de 2mm 20 environ et ne sont réellement abondants que chez les femelles longues de 3mm qui seules semblent correspondre aux formes arrivées à la période de pleine maturité sexuelle. La plus petite femelle que j'ai eu l’occasion d'examiner mesurait 1848, elle était immature et reconnaissable seulement à une ébauche de l’ové- jecteur ayant l'apparence d’un bourgeon charnu, saillant à l’intérieur du corps, à l'emplacement futur de la vulve. Les femelles de C. foveolatus, au contraire, n’ont pas leur appareil génital complètement formé et bien visible avant d’avoir atteint une longueur de 6 à 7mm, J'ai recherché dans mes collections de très jeunes femelles pour les comparer à la description de Schneider. La plus petite que j'ai réussi à trouver mesurait 5"m(02 et avait été récoltée, en janvier 192%, à Angers, dans l'intestin de Platessa vulgaris Cuv. Elle possédait une vulve, mais ses organes génitaux étaient réduits à deux cordons flexueux, très courts et très grêles, presque entièrement cachés par l'intestin lequel remplissait toute la cavité générale. Son aspect était (1) F. DusarniN. — Histoire naturelle des Helminthes. Paris, 1845, p. 252, 48 PROCÈS-VERBAUX celui d'une larve bien plus que d’une forme sexuée et il ne pouvail venir à l'esprit d'y rechercher des œufs. Un seul caractère mentionné par Rudolphi (dont j : n'ai pu consulter l'ouvrage) et reproduit par Dujardin dans la diagnose de C: minultus empêche l'identification absolue de cette espèce à C. fusiformis : c'est la position de la vulve que Rudolphi situe «en avant du milieu du corps ». Chez C. fusiformis, cet organe est toujours en arrière. Rudol- phi a-t-il fait une erreur d'observation ? La chose est possible, car, même chez les jeunes femelles de C. foveolatus, l'ouverture de la vulve se trouve toujours dans la moitié postérieure du corps. Quoi qu'il en soit, un fait reste hors de doute grâce à la révision de Schneider, c'est que le C. minutus de Rudolphi est un vrai Cucullanus. Due Il devient, dans ces conditions, difficile d'admettre l'identité de ce parasite avec un autre Nématode de l'intestin des Pleuronectes, l’Histiocephalus minutus, décrit, en 1851, par Diesing (1) et examiné à nouveau, en 1860, par Molin (2), que ces auteurs ont cru semblable à C. minutus Rud. et dont le nom est considéré encore aujourd'hui comme un synonyme de cette espèce. Les deux helminthes proviennent d'hôtes voisins, mais différents. C. minutus a été récolté chez Platessa passer et H. minutus chez Pla- tessa flesus. En outre, leurs caractères ne concordent pas, en parlicu- lier la forme de leur œsophage qui a été suffisamment bien notée pour permettre la comparaison des types. L’œsophage de C. minutus « est fusiforme à partir de la bouche, puis un peu renflé et suivi d’un intes- tin plus étroit » (Dujardin); c'est un vérilable œsophage de Cucullanus. Tandis que celui d'A. minulus présente la forme de l'œsophage des Spiroptères et des Filaires, c'est-à-dire une division en deux parties inégales, à peu près cylindriques et très allongées. Ni Diesing, m1 Molin n'ont expressément indiqué cette dernière disposition dans leur diagnose d'A. minutus, mais elle ressort de la lecture de l’Introduc- tion du travail de Molin qui en à fait un caractère, sinon propre au genre, du moins commun à tous les Æistiocephalus décrits dans sa monographie. Les recherches ultérieures sur les espèces retrouvées ayant confirmé l'exactitude des données du savant Italien, il n'est pas permis de supposer que À. minutus échappe à la règle générale, d'autant (1) K. Dresinc. — Systema helminthum. 1851, t. 2, P- 230. (2) R. MoziN. — Una monografia del genere Histiocephalus (Sitzungsb. d. K. Akad. der Wissensch. Wien, 1860, t. 39, p. 511). L k \ PROCÈS-VERBAUX 49 moins que tous les exemplaires étudiés par Molin étaient « bien con- servés et transparents », d'après son témoignage. On trouve encore un argument en faveur des vues précédentes dans les « Observations » qui accompagnent les descriptions d'A. minutus et de C. fusiformis de Molin. Là, l’auteur signale que dans le même flacon renfermant un mâle et deux femelles d'A. minutus il y avait aussi deux femelles de Dacnitis aculeata (qu'il a désignées plus tard du nom de Dacnitis fusiformis). Si Molin a pu facilement distinguer ces vers et les rapporter à des genres très éloignés, cest apparem- ment que les caractères d'H. minutus ne pouvaient pas être confon- dus avec ceux d'un Cucullanus (synonyme de Dacnitrs). Enfin, l'expression employée par Molin pour décrire, après Diesing, l'aspect de la queue du mâle d'A. minutus : & alata alis semi-ovalibus usque ad apicem oblusum extensis » n’est pas applicable à C. minutus, les Cucullans ne possédant pas d'ailes caudales. Au résumé, si C. minulus Rud. est probablement identique à C. fusi- formis Mol., il est, par contre, très différent d’Æ. minutus Dies. qui représente une espèce distincte, encore mal connue et digne d’être revue. Par ses caractères morphologiques C. fusiformis se rapproche beaucoup de C. lintoni Barreto 1918 (1) qui possède aussi une forme courte et ramassée et un cœcum intestinal dirigé vers l’extrémité cépha- hique. Il se distingue de cet helminthe par sa taille plus petite, le nombre et la disposition des papilles de la queue du mâle, notamment des premières préanales et des dernières postanales. C. lintoni vit dans l'intestin de plusieurs Poissons des côtes de l'Amérique du Nord, tels que Fundulus heteroclitus, Hæmulon carbonarium, Neomaænis griseus, Paralichthys dentatus, etc. La présence d’une pièce accessoire en arrière des spi iénles et de deux ovaires empêche seule d'inclure C. fusiformis dans le genre Dacnitoïdes. Par ses autres caractères, ce ver se montre très voisin de Pacnitoides cotylophora Ward-Magath 1916 (2). (1) B. BarReTo. — Revisäo da familia Cucullanidæ Barreto 1916 (Mem. Inst. Oswald. Cruz, 1922, t. 14, p. 76) E. LINTON. — Parasiles of fishes of the Woods Hole Region (Bull. U. S. Fish. Com. for. 1899, Washington 1991, p. 44l el 481, pl. VII et X VIT, fig. 57-61 et 207, 208). E. Linrton. — Noles on Parasites of Bermuda Fishes (Proc. U. S. Nat. Mus. Washington 1907, t. 33, p. %5, pl. Il, fig. 11-14; pl. III, fig. 15-20). (2) H. B. Warp and MaGaru. — Notes on some Nematodes from Fresh-water Fishes (Journ. of. Parasitology, 1916, t. 3,-p. 60). P.-V. 1926. 4 50 PROCÈS-VERBAUX Réunion du 20 janvier 1926. Présidence de M. À. PeyroT, Président. Les procès-verbaux des précédentes séances sont lus et adoptés. M. ze PRésipenT souhaite la bienvenue à notre collègue M. Ballan de Ballansée qui assiste pour la première fois à nos séances. Correspondance, — Démission de M. Maynard qui à quitté notre réglon. | Communications. — M. BALLAN DE BALLANSÉE : Sur une nou- velle variété de Trifolium repens. M. Boucuon : Contribution à la flore adventive de Bassens. M. SiGazas (Dr R.) : Sur une anomalie de Mya arenaria (Crustacé). M. LAMBERTIE présente des galles de rosier dues à Rhodutes rosæ L. (Hym. Cynipide) qui leur ont été communiquées par M. F. Lataste. M. L'ARCHIVISTE signale les dons suivants : J. Chaine, 2 brochures ; L'Institut de Géophysique et Sciences diverses, 10 brochures du Doc- teur À. Guébhard. M. TEMPÈRE présente des insectes cavernicoles et hypogés, notamment des cavernicoles accidentelles dans notre région, trouvés dans les débor- dements de la Garonne (Trechus, Duvalites), des hypogés recueillis sous des pierres ou des morceaux de bois plus ou moins enfoncés dans. le sol, dans des fourmilières, des terriers de mammifères ou contre des racines. | Il présente deux espèces de coléoptères aveugles appartenant à la famille des Colydidæ : Anommatus 12 striatus Müll. et Langelandia anophthalma Aub. recueillis en mars et avril sous des morceaux de bois un peu enterrés et dans des racines de maïs ayant passé l'hiver en terre dans les dépendances de BIneats de LOUIQBIE et de la station * entomologique de Bordeaux. | à ; M. F. Larasre offre aux botanistes un grand nombre d'exemplaires de Galanthus nivalis L. (bot.) provenant de son parc à Cadillac. . La séance est levée à êÈ heures. PROCÈS-VERBAUX 51 Contribution à la flore adventice du nouveau port de Bassens (1 Par M. A. Bouchon, Assistant au Jardin botanique de Bordeaux. J'ai déjà publié à la Société Linnéenne diverses notes sur la florule du nouveau port de Bassens. Je présente aujourd'hui une nouvelle liste, résultats de plusieurs années de recherches. Les herborisations fréquentes qui y sont faites nous procurent chaque fois de nouvelles trouvailles. Rares sont en effet les espèces qui se maintiennent, car elles se présentent le plus souvent par pieds isolés ; nous pouvons cependant espérer que certaines se naturaliseront, telles l'Ambrosia artemisiæfolia, Potentilla norvegica, Dracocephalum parvi- florum, Rumex obovatus. Ces plantes en effet se trouvent en assez grande abondance et le climat bordelais paraît parfaitement leur con- venir. | Une bonne part des espèces mentionnées et leur détermination revient à M. E.-J. Neyraut notre distingué collègue, dont les conseils nous sont toujours précieux pour les déterminations critiques. MM. Jeanjean et Ballay ont également bien voulu me communiquer leurs récoltes. : Enfin, tant en mon nom qu'en celui de mes collègues bordelais, nous adressons de vifs remerciements à M. le professeur Thellung, le savant botaniste de Zurich, qui à bien voulu revoir nos plantes et nous aider dans nos déterminations. Dans la première partie de cette note, je ne mentionne que les espèces nettement exotiques, certaines cependant naturalisées depuis longtemps en Europe, mais dont la présence à Bassens près des anciens barraque- ments américains, indique leur importation très récente dans cette station. | {1} A. Boüchon, P.-V. 1922, p. 39. —. Neyraut, P.-V. 1923, p. 52. — A. Bou- chon, P.-V. 1924, p. 183. — Fiton, P.-V. 1924, p. 123. — Jeanjean, P.-V. 1924, p. 168. Bibliographie. — J. Daveau et Maury : Note sur quelques plantes adventices introduites en France par les fourrages des armées alliées. (Ass. Fr. p. l'av. des Sciences. Montpellier, 1922, p. 5358.) M. Debray et P. Senay : Sur quelques plantes naturalisées, subspontanées et adventices constatées récemment ou retrouvées dans la Seine-I[nférieure. (Bulletin * de la Soc. Linn. de la Seine maritime. Déc. 1923). CT (A) PROCÈS-VERBAUX os ESPÈCES EXOTIQUES : ". L Potentilla norvegica L. — Rosacées. Régions boréales. Signalée depuis la guerre dans diverses régions, notamment aux environs de Rouen et du Havre. J’ai récolté pour la première fois cette Potentille à Bassens en compagnie de M. Fiton, en juin 1921. Se maintient depuis. Œnothera parviflora L. (OE. cruciala Nutt.). — Onagracées Amérique du Nord. Espèce voisine de l'A. biennis, mais dont elle se distingue immédiatement par ses fleurs plus petites et ses feuilles plus étroites. Naturalisée dans diverses parties de l'Europe. — Abondante. Helianthus petiolaris Nutt. — Composées. Amérique du Nord. Récoltée dès 1921, on en rencontre encore quelques spécimens mais tend à disparaître (Gr. bot.). | Obeliscaria pulcherrima DC. (Rudbeckia Drummondi Paxt). — Composées-Verbesinées du Mexique. Cultivée parfois pour ses fleurs jaune citron, tachées de brun pourpre. — Neyraut, 1924. SR Grindelia squarrosa Dunal. — Composées. Amérique du Nord. Carac- térisée par ses capitules glutineux employés contre les maladies inflam- matoires des bronches, de la vessie, provoque parfois des empoisonne- ments accidentels (Lanessan). — Juin 1925. Neyraut, Jeanjean, Bouchon. Artemisia biennis Willd. — Composées. Amérique du Nord. — Ney- ( raut, juillet 1924-1925. Xanthium ambrosioides Hook et Arn. — Composées-Ambro- sinées. Chili. Rencontrée déjà plusieurs fois adventice sur les terre- pleins des docks et des quais de Bordeaux. — Neyraut, septembre 1924. Gilia capitata Sims. — Polemoniacées. Californie. Parfois cultivée pour ses fleurs bleu clair. — Juin 1924-1925 (Gr. bot.). Amsinchia Menziesi (Lehm) Nelson et Macbride. — Borraginacées. Amérique du Nord (Dét. Thellung). Nommée d’abord par nous À. {ycop- ‘4 soides, voici ce que nous dit M. le Professeur Thellung : «Le vrai A. lycopsoides est une espèce rare qui n'a, à ma connaissance, Jamais E été trouvée en Europe. » — Jeanjean, juin 1925. 4 Verbena bracteosa Michx. — Verbenacées. Amérique du Nord. Espèce voisine de l'A. Aublelia. — Juin 1924, Jeanjean, Bouchon. ti Dracocephalum parviflorum Nutt.: — Labiées. Amérique du Nord. Introduite depuis la guerre sur un grand nombre de points. 6.10 bot. juin, juillet 1924- ne. D: Amaranthus albus L. — Amarantacées. Amérique du Nord. Natura 4 lisée en Europe. (Gr. bot.). o PROCES-VERBAUX D9 Rumex obovatus Danser. — Polygonacées. Patrie inconnue. Amérique septentrionale ? Adventice en Angleterre, Hollande et Alle- magne. {Dét. Thellung). — Neyraut, juin 1924-1925: Rumex salicifolius Weinm. — Polygonacées. Amérique du Nord. Reconnaissable à ses longues tiges flexueuses. — Neyraut, Bouchon, juillet. août 1924-1925. Panicum proliferum Lamk. — Graminées. Amérique du Nord. — Octobre 1920, Neyraut. Agrosts hyemalis Walt. — Graminées. Amérique du Nord. Conforme à un exemplaire de l’Alabama de l’herbier Nevyraut. — Octobre 1924, août 1925. Nevyraut, Jeanjean, Bouchon. Bromus unioloides H. B. K. (B. Schraderi Kunth). — Graminées. Amérique du Nord. Naturalisée en Europe. Bromus sp ? à facies du B. unioloides, mais les gaines sont dépour- vues de toute villosité. — Neyraut, juillet 1924. … Hordeum jubatum L. — Graminées. Amérique du Nord. Signalée . introduite à Nanterre, Châlons-sur-Marne, Grand Couronné, Le Havre. — Juillet. août 1924-1925. Nevyraut, Jeanjean, Bouchon. _ Hordeum muticum Pres. var. superatum (Hackel). Thellung (FI. adv. de Montpellier). — Graminées. Amérique du Nord (Dét. Thellung). :— Neyraut, Jeanjean, Bouchon, juin 1925. Enfin, je signalerai comme curiosité le J'agetes glandulifera Schrank. . Composée originaire de l'Amérique tropicale. Herborisant à Bassens, le 7 septembre 1924 en compagnie de nos collègues Neyraut et Dubreuilh, celui-ci ramassa de j'unes plantules qu'il mit en pot et eut le plaisir de voir fleurir; mais la plante n'avait pas atteint tout son développement pour une détermination certaine. Cette année le jardin botanique de Bordeaux cultivait un 7”. glandulhfera, provenant de graines envoyées par le jardin de Trieste et.il me fut facile d'identifier la plante de Bassens. | Le T. glandulifera atteint, du moins à Bordeaux, 4" 50 à 1 80, fleurs petites, jaune verdâtre, les feuilles sont couvertes de glandes qui dégagent une odeur rappelant un peu la badiane. ESPÈCES DE L'EUROPE MÉRIDIONALE ET DE LA RÉGION MÉDITERRANÉENNE. Malva Alcea L. var fastigrata (Cav) Koch. forma carpellis hispi- dulis (Malvacées). Dét. Thellung. — Sida À butilon L. (Malvacées). — Conringia orientalis Adans (Crucifères). — Silene noctiflora L. — Silene 54 PROCÈS-VERBAUX OT permixta Jord (Caryophyllacées); cette dernière récoltée en 1896 par M. Nevraut, rue Carle-Vernet, à Bordeaux, au parc de la voie. Trigonella Fænum-græcum L. (Légumineuses). Centaurea melitensis L. (Composées), rencontrée parfois par pieds isolés aux environs des Docks, trouvée en très grande abondance à Bassens, en 1925, entre les voies ferrées. Echinospermum Lappula Lehm (Borraginacées). Solanum Dulcamara L. var. villosissimum Desv. (Solanacées), diffère du type par ses tiges et feuilles tomenteuses. Gastridium australe P. B. (Graminées). — Phalaris canariensis L. (Graminées). J'ai laissé de côté les Xanthium et les Salsola, ces deux genres devant faire l’objet d'une note spéciale. La plupart des espèces mentionnées dans la deuxième partie de cette note sont signalées naturalisées aux Etats-Unis; il est probable qu’elles nous font à nouveau retour avec les bateaux chargés de céréales. Le nouveau port de Bassens n'est pas seul aux environs de Bor- deaux à nous fournir son contingent de plantes introduites ; les docks et les terrains vagues qui les avoisinent, nous ont permis de récolter quelques plantes intéressantes : Acanthospermum hispidum DC. — Composées-Melampodinées du : Brésil. Abords du bassin d'alimentation, quai Hubert-Prom. — 20 octobre 1920. Neyraut. | Ambrosia trifida L. — de Pre Ambrosinées de l'Amérique du Nord. Terrain vague à l'angle de la cité du Havre et de l'avenue de Bruges. — Août 1924-1925 (Gr. bot.). Plante de forte taille 1®50 à 170, à feuilles triñides, croit en compagnie des Xanthium qui lui sont voisins. Introduite dans diverses régions de la France pendant la guerre, Meuse (R. Audouin), Le Havre, etc. Semble être en voie de naturalisation. Amarantus chlorostachys Willd, var. pseudo-retroflexus Thell. — Amarantacées. Amérique du Nord. (Det. Thellung). Eragrostis abyssinica (Jacq) Lenk. — £. pilosa P. B. subsp. abyssi- nica Asch. et Græbn, — Race culturale de l’£. pilosa (Dét. Thellung). sd a daé trait PR Re IT EU EN 1À ot OX PROCÉS-VERBAUX Sur un cas de bifurcation du siphon chez « Mya arenaria » Par le Docteur R. Sigalas. _ Sur une Mye (Mya arenaria L.) capturée aux environs de La Hume le 26 septembre 1925, j'ai eu l’occasion d'observer une malformation assez rare qu'il m'a paru intéressant de signaler. Il s'agit d’une Mvye de dimensions moyennes, dont le siphon se bifur- quait vers la face ventrale à un centimètre environ de l'extrémité lors- qu'il était en pleine extension. Le siphon surnuméraire mesurait en extension 7 ou 8 millimètres de long, avec un orifice de 6 millimètres de diamètre environ. Cet orifice était entouré de papilles sensorielles bien développées. Cette bifurcation correspondait nettement au siphon branchial, tant par sa position que par la couronne de papilles qui l'en- tourait. Le siphon cloacal placé au-dessus ne présentait rien d’anormal. J'ai pu conserver cette Mye en aquarium pendant plusieurs semaines et constater que ce siphon surnuméraire avait une activité fonctionnelle qui semblait égale à celle du siphon principal. Nous n'avons donc pas là seulement une malformation anatomique, mais bien un véritable dédoublement du siphon branchial dans sa partie terminale. Réunion du 5 février 1926. Présidence de M. J. CHaixe, Vice-Président. Les procès-verbaux des précédentes séances sont lus et adoptés. Correspondance. — Lettre de faire part du mariage de Mie Pevrot avec M. Blisson. L'Assemblée adresse ses félicitations a M. le Président et aux jeunes époux. 140 | RU ie vu Lettre de la Société de Borda qui célèbre son cinquantenaire du 26 au 30 juillet et invite la Société à y assister. MM. Bardié et Beauseigneur sont délégués pour y représenter la Société. | 56 PROCES-VERBAUX Personnel. — Sur avis favorable du Conseil est admis comme membre auditeur Mile Bernadette Bermond, rue Vergniaud, 48, présen- tée par MM. Bermond et Duvergier. | Administration. — Lecture du rapport de Ja Commission des Finances et du projet du budget pour 1926. L'Assemblée en adopte les conclusions et donne quitus et décharge au Trésorier pour sa gestion de 1925; elle lui adresse ses félicitations et ses remerciements pour le zèle avec lequel il a rempli ses fonctions. Lecture du rapport de la Commission des Collections. Lecture du projet d'un programme d’excursion pour 1926 élaboré par la Commission des Excursions. Ce programme est adopté comme suit : 4 Mars Ie PLAN E Pirèque Lestonnac (Cryptogamie). AA EMers her Vallée de l’Euille. AR APN MS ae Léognan (Géologie). PAR EME CCR VER a Lignan-de-Créon et Bonnetan. 16: Mas ose Villandraut. 6 Juin. .... PAR La Roque-de-Tau, Bourg. TU 6: CA FÊTE LINNÉENNE. Juillet ES Arcachon, La Hume. 17 et 31 Octobre .. Excursions cryptogamiques. Communications. — A. Barpié : Note sur les vieux arbres de Bordeaux. A F. Larasre : Notice sur la personne et les travaux de M. H. Gadeau de Kerville. La séance est levée à 7 heures. Les Arbres centenaires de Bordeaux Par A. Bardié. Depuis des années, j'ai l'habitude de signaler à la Société Linnéenne la disparition des arbres centenaires de notre ville, du fait du rempla- cement des Jardins par des locaux industriels ou par suite 4 dégâts causés par la violence des orages. | La fin de décembre 1925 a été marquée par le mauvais temps qui à a fait rage dans toute la France, et surtout dans les régions du Nord etde l'Ouest. PROCES-VERBAUX 57 _ Dans notre ville, la tempête a aussi exercé ses ravages, et nos arbres centenaires ont eu beaucoup à souffrir. Ceux plantés par Tourny, en 1756, deviennent de plus en plus rares; les ormes des cours et des vieilles promenades datant de l’origine, ont, pour la plupart depuis long- temps disparu. Ceux vétustés d'aujourd'hui sont des replantations plus ou moins anciennes. | Dans mon enfance, j'ai vu bon nombre de ces ormes primitifs sur les quais où 1ls servaient d’abri aux ouvriers, sur le cours du Jardin-Public, au Pavé des Chartrons et ailleurs. Des marronniers les ont depuis longtemps remplacés. | Le cours de Tournon, dont les arbres plantés un peu après ceux des Quinconces ont été l’objet de soins et de drainages spéciaux, ont encore quelques grands arbres. On se souvient du bel orme, si longtemps incliné sur la chaussée, et qu'une tempête récente a fini par déraciner. Des ormes du Jardin Public, qui formaient de belles allées, 1] en reste quelques uns à peine; on les voit près du cours de Verdun. Chaque année, l'un d'eux disparaît ou subit quelque grave mutilation. Nôtre Société Linnéenne s'est toujours intéressée aux arbres des promenades de notre ville. L'année de sa naissance, en 1818, on remar- quait les jeunes plantations des Quinconces. Ces ormes, qui vinrent couvrir de leur riante verdure l'emplacement occupé par les remparts et les glacis du Château Trompette, et qui contribuèrent à la célébrité de cette place, n’eurent pas de chance. Le terrain où ils furent plantés fut néfaste à la plupart. Pour des raisons les plus diverses, et surtout depuis l'ins- tallation des canalisations du gaz, on les voit nou attaqués par les champignons. et leur végétation dépérir. Déjà, en 1835, notre collègue linnéen, M. Gérand, fit un intéressant rapport qui parut dans L’ami des Champs, sur les arbres de nos pro- menades. Il signalait plus de trois cents ormes à remplacer sur les allées des Quinconces. On dut procéder à des replantations successives. Des ormes de 1818, 1l en reste peut-être une douzaine. C'est au Jardin Public que les plantations du grand Intendant se sont le plus longtemps maintenues. Des allées d’ormes et de tilleuls qu'il avait disposées autour de parterres à broderies rappelaient les jardins à la française, alors si réputés. Les terrains achetés par Tourny, pour la création du Jardin Public, furent plus propices aux arbres que les rem- blais du Château Trompette, ou les fossés des murailles de ville. A la Révolution, une partie de ces arbres disparut avec les parterres. En 1858, le creusement de la rivière et le tracé d’un jardin chinois, dit 58 PROCÈS-VERBAUX anglais, en fit sacrifier un certain nombre, ce qui provoqua les protes- tations du public. Il en reste encore quelques-uns qu’on soigne précieu- sement. Mais la disposition nouvelle du Jardin Public, la plantation successive d'arbres et d’arbustes, le creusement de canaux, ont été con- traires à l'existence de ces arbres séculaires; des causes diverses amènent quelquefois leur dépérissement, et la tempête marque leur fin. Le système des fortes racines traçantes de l’orme s'étendant dans les prairies humides d’alentour, est souvent envahi par les champignons et la pourriture gagne vite le tronc; nous venons d’en avoir un nouvel exemple. | À une vingtaine de mètres, et sur la même allée de l'arbre qui vient d’être renversé le 2 janvier dernier, se trouve le plus gros des ormes du Jardin Public. Il mesure, à sa base, 4 m. 90 de circonférence, soit 1 m. 56. de diamètre. Il a ma‘heureusement été décapité par la tempête, il ya quelques années, et la chute de sa superbe ramure a causé de grands dégâts aux arbres voisins et même à la grille du cours. On l’a coupé à une hauteur de 3 mètres au-dessous de la fourche du tronc, et l’une des grosses branches de la fourche, à 8 mètres de hauteur. Cette: opéra- tion a donné les meilleurs résultats ; l'arbre a repris sa végétation et de nouvelles branches ont poussé. # Un peu plus en avant, à. gauche, à la LE de l'allée ne qui mène au pont de fer, on voit l’orme qui, comme grosseur, vient après. Il a été aussi décapité par l’ouragan, et son faite ne dépasse guère 12 mètres. Sa circonférence à la base est de 4 m. 20 ; une partie a été attaquée par le polyporus. À mon avis, il serait préférable de le soigner que de l’abattre (1). | Tour à tour disparaissent les ormes séculaires de notre ancien Champ de Mars. On se rappelle celui, en face du Muséum et si remarquable par la hauteur de son tronc et la belle disposition de sa ramure. On avait placé un massif de fleurs au pied de ce géant. Par une tempête d’au- tomne, il fut totalement déraciné, car on avait sapé sa base. Même sort advint, quelques années plus tard, à plusieurs des autres ormes séculaires parallèles à la grille de clôture vers la porte de la Terrasse. En suivant les alignements de ce qui reste de ces arbres gigantesques, on retrouve la trace des allées de l'époque de Tourny, celles parallèles au chemin qui menait aux Chartrons, aujourd’hui le cours de Verdun. (1) J'apprends qu'on a décidé de supprimer cet autre centenaire. RON ES PU CM 7 ei et RENE PROCÈS-VERBAUX 50 Quant aux autres allées de l’ancien jardin, 1l est difficile d’en retrouver quelque témoin. A l’aide du Plan géométral de la ville de Bordeaux et partie de ses faubourgs, levé sur les ordres de M. de Tourny par les géographes Saintin et Mirail, en 1754, et retouché depuis, l'on a une idée de l'œuvre du célèbre Intendant, qui sut si bien couvrir de verdure les promenades qu'il avait créées pour les bordelais, et toujours, au prix de grandes difficultés, leur établir un Jardin qui, seul, suffirait à mériter notre reconnaissance. L'orme qu’a déraciné l'ouragan du 2 janvier dernier était situé en bordure de l’allée parallèle au cours et à la pointe de l'allée oblique allant vers la rue du Jardin-Public. Il constituait l’un des meilleurs points de repère des anciens alignements. À trente mètres plus loin, se trouve le plus gros des ormes dont il vient d’être question. L'arbre à terre, et a. les journaux ont reproduit l'image du débitage, avait une trentaine de mètres jusqu'au faite; à hauteur d'homme, son tronc mesurait un mètre de diamètre. Ses grandes racines s'étendant dans la prairie humide qu'il bordait s'étaient pourries, et l'infection avait gagné de plusieurs mètres l'intérieur du tronc; son vide sera difficilement comblé. Cela rappelle l'orme si remarquable, d'un alignement voisin qui occupait le centre de la même prairie, et qui fut déraciné dans les mêmes conditions par une tempête d'automne, il y a une dizaine d'années. C'était peut-être le plus bel arbre du Jardin. Son tronc intact mesurait 4 m. 50 de diamètre. Sa superbe ramure couvrait à la fois la prairie et les massifs voisins. Son débitage fut long et difficile. Sur l'invitation de M. Bareilley, chargé de la direction des arbres des promenades publiques, j'allais avec lui, dans les ateliers de charronnage de la ville, installés dans l'ancien Clos des Chartreux, voir le débitage du gros bois de cet arbre géant. J'eus la satisfaction de constater que M. Bareilley, voulant conserver quelques témoins de ce que furent nos ormes centenaires du Jardin Public, en avait fait débiter plusieurs rondins qui furent polis par bout, et qu'ensemble nous admirâmes. Je crains que ces beaux rondins n'aient été détruits dans l'incendie des magasias de la ville. Il serait à désirer qu'on les remplaçât par d’autres. Ami passionné des arbres, j'allais, au Jardin Public. faire une dernière visite, avant son enlèvement, à l’orme dont j'avais si souvent admiré la beauté et apprécié le voisinage ; j'en profitais pour aller, à quelques pas 60 _ PROCÈS-VERBAUX plus loiu, faire mon pèlerinage à un arbre centenaire lui aussi, un magnolia, dont le souvenir est cher à tout linnéen. On me le fit con- naître dès mon enfance, et l’on me raconta sa merveilleuse transplan- tation de l'ancien Clos des Chartreux où professait le vénéré J.-F. Later- rade, fondateur de notre Société Linnéenne. Ce magnolia fut, dit- on, l'ancêtre de tous ceux de la région. à Des arbres de nos promenades, l’orme est le plus élégant. C’est l'arbre médiéval par excellence; il accompagne fidèlement les vieilles pierres et semble avoir été fait pour elles. Aussi Tourny sut le choisir pour les nombreuses avenues qu'il laissa partout où s’accomplit sa bienfaisante administration. Mais les temps sont changés ; d’autres essences ont remplacé sur nos promenades publiques l’arbre qui semblait indispensable. En constatant leur disparition, nous saluerons les ormes centenaires qui nous rappel- lent des siècles qu’on n’évoque pas toujours sans regrets! Notice sur la personne et les travaux de M. Henri Gadeau de Kerville. Par Fernand Lataste. Comme la plupart d’entre nous et comme la grande majorité des membres des Sociétés cultivant la biologie ou l’histoire naturelle, M. Henri Gadeau de Kerville est un amateur, c’'est-à dire un de ces hommes qui se vouent à la science par goût et pour leur plaisir, sans lui demander leurs moyens d'existence, celle-ci se trouvant assurée d'autre facon. Les uns, d'ailleurs, le plus grand nombre, ne peuvent accorder à l'étude que les loisirs laissés par le gagne-pain, tandis que d’autres, plus favorisés de la fortune, lui consacrent leur vie et leurs ressources. Notre savant est de ceux-ci. Au risque d’allonger de quelques lignes cette notice, que je dois faire courte, comme on me l’a recommandé et comme l’exigent des considé- rations budgétaires, qu'on me permette une petite digression à propos de ce qualificatif d’amateur, qui, aux yeux de certains, prend une signi- fication péjorative. Combien à tort! Quand c'est aux amateurs, — suivant la thèse que j'ai entendue exposer jadis, dans ses cours du Collège de France ou de la salle Gerson, par le philosophe Pierre Laffite, — que sont essentiellement dus les progrès intellectuels de l'humanité. I n'y . PROCÉS-VERBAUX G1 avait pas d'enseignement officiel, en effet, quand celle-ci, au sortir de l’animalité, découvrit les premiers rudiments de la science. Il n°v en avait pas davantage quand les pâtres de la Chaldée notaient les cours des astres; pas davantage quand Pythagore fondait la science des nombres, ÆEuclide, la géométrie, Archimède, la physique. Amateurs, donc, les intellectuels préhistoriques, les pâtres astronomes de la _Chaldée, et Pythagore, et Euclide, et Archimède! Plus tard, quand il y eut des chaires occupées par des professeurs en titre, ceux-ci ne pou- vaient évidemment enseigner ce que tous ignoraient encore : amateurs, donc, les créateurs des sciences nouvelles, le soldat Descartes, qui inventa la géométrie analytique, le fermier général Lavoisier, qui fonda la chimie ! Amateurs également le médecin Bichat, quiinaugura l’ana- tomie générale, et, plus récemment, du moins en ce qui concerne et quand il faisait ses immortelles découvertes, le minéralogiste Pasteur, . qui transforma la médecine ! J'en passe, car la liste serait longue. Sans doute, si tous les grands inventeurs furent, nécessairement, des amateurs, la réciproque est loin d’être vraie. Néanmoins, aussi dans les voies déjà ouvertes, la contribution des amateurs, si inégale que soit la part de chacun suivant ses loisirs, son activité, ses ressources et son talent, n’est aucunement négligeable. Qu'on fasse le bilan des travaux publiés par notre Société, par exemple : on constatera que, soit qu'on les compte, soit qu'on les pèse, depuis sa fondation par un botaniste amateur jusqu'à nos Jours, ceux des amateurs ne sont certes pas infé- rieurs à ceux des professionnels. Remarquons d’ailleurs que, fréquem- ment, des amateurs dans un premier stage deviennent ensuite des offi- ciels, tandis que ces derniers, s'ils poursuivent leurs travaux après leur retraite, le font désormais à titre d'amateurs. Mais revenons à M. H. Gadeau de Kerville. Sans que la chose soit d'importance à mes yeux, puisqu'elle n’ajoute rien à sa valeur personnelle, en m'en réjouissant néanmoins, puisqu'elle lui est agréable autant qu’elle est méritée, je signalerai qu'il est décoré de plusieurs ordres : 1l est officier de l’Instruction publique et du Mérite agricole. chevalier de la Légion d'honneur et commandeur du Nichan- Iftikhar. Il est en outre correspondant du Muséum et du Ministère de l’Instruction publique, l'un des Présidents d'honneur de la Société zoolo- gique de France, Président honoraire de la Société d’étude des sciences naturelles d'Elbeuf, ancien Président de la Société normande d'Etudes préhistoriques, et a été à diverses reprises Président de la Société des Amis des Sciences naturelles de Rouen. 62 _ PROCÈS-VERBAUX Ilest né à Rouen le 17 décembre 1858, et c’est au Lycée Corneille de cette ville qu'il fit ses études classiques. Il habite encore, dans cette. ville, sa maison natale. Fils unique, son père, riche fabricant de cardes, avait espéré se l’adjoindre dans la direction de son usine, en attendant d’en faire son successeur ; et, dans ce but, 1l l'avait envoyé en Angleterre, pour étudier les procédés de cette industrie, beaucoup plus avancée là-bas que chez noûs; mais. constatant que sa passion pour l’histoire naturelle, manifestée dès l’enfance, n'avait fait que s’accroître avec les ans, ses parents se déci- dèrent à lui laisser la liberté de suivre sa vocation, et même ils la lui facilitèrent autant qu'ils le purent. C’est ainsi que, dès lors, il consacra sa vie à la science qui lui était chère. Il leur en a publiquement mani- festé sa reconnaissance, associant à leur mémoire celle d'une marraine chez laquelle, collégien, il allait passer ses vacances et qui, plus tard, lui légua sa fortune (1). | Après avoir visité une partie de l’Europe, il explora la Tunisie et le proche Orient. Il fit aussi de nombreuses excursions en diverses régions de la France, notamment dans sa province de Normandie, qu'il a tout particulièrement étudiée, et, plus récemment, dans les Pyrénées. Les matériaux rapportés de ses voyages ont été livrés, pour l'étude, aux spécialistes les plus qualifiés. Une cinquantaine d’espèces nouvelles, décrites par ceux-ci, lui ont été dédiées et portent son nom. Les limites de cette notice me défendent d'entrer dans le détail de ses publications. On en trouvera la liste (de 1881 à 1917), en tête de son mémoire intitulé : « Considérations et recherches expérimentales sur la direction des racines et des tiges (2). On peut aussi consulter, dansle bulletin bibliographique annexé au pro- cès-verbal de la séance du 6 janvier dernier, la liste des très nombreux et importants tirés-à-part dont il vient si généreusement d'enrichir notre bibliothèque. On constatera ainsi que ses travaux ont embrassé l’ensemble de la biologie : la botanique et l’anthropologie comme la zoologie ; les faunes vivantes terrestres et marines; les vertébrés, aussi bien que les insectes, myriopodes, arachnides, crustacés, ete. ; l’ana- tomie normale et la tératologie, la physiologie et l’éthologie. Quant à la (1) Le laboratoire de Spéléobiologie expérimentale d'Henri Gadeau de Kerville, à Saint-Paër (Seine-Inférieure), extrait du Bull. Soc. Amis des Sc. nat. de Rouen (1910) 1911, p. 91. (2) Paris, J.-B. Baillière et fils, 1917, extrait du Bulletin cité plus haut (1914 ; et 1915). Pr SN PES MS LS x ft Mie PROCÈS-VERBAUX | 63 qualité de ses études, j'ai eu à en analyser une (3) devant vous, le 20 décembre dernier, dans ma communication sur le géotropisme des plantes : or, nous avons constaté que ses expériences et raisonnements étaient convaincants, ses conclusions irréfutables. Je me bornerai à ajouter ici : ab uno disce omnes. Indépendamment de ses très nombreuses D Llcohons originales, H. Gadeau de Kerville a traduit de l'allemand, de l'italien, de l’anglais, et annoté quelques mémoires importants. Il a aussi publié quelques ouvrages de vulgarisation et donné, sur les sujets biologiques les plus divers, des conférences dont la simple énumération serait déjà longue. Si vous prenez en mains les volumes et fascicules qu'il vient de nous adresser, vous constaterez que la forme n’y est pas plus négligée que le fond; qu'ils sont édités avec le plus grand soin, je pourrais dire avec luxe, et qu'ils sont accompagnés de nombreuses et belles planches, en photocollographie, qui en facilitent singulièrement la lecture. Les clichés de toutes ces planches ont été exécutés par l’auteur ; car, suivant les traces de ceux qui, jadis, apprenaient la gravure pour pouvoir illustrer eux-mêmes leurs ouvrages (4), il s’est initié à la photographie et à la radiographie et est passé maître dans ces deux arts. Un dernier mot achèvera de caractériser notre savant. Il a installé, dans sa propriété de Rouen, une basse-cour expérimentale et un viva- rium, et créé à Saint-Paër (Seine-Inférieure) un laboratoire de spéléo- biologie expérimentale (5). Or, ce laboratoire, le plus vaste de ceux qui existent dans le monde, est légué par testament au département de la Seine-Inférieure, avec un terrain y attenant de cinq hectares et une somme de cinquante mille francs (6). - Espérons que M. Gadeau de Kerville, qui porte gaillardement ses soixante-sept ans, l’utlisera longtemps encore pour ses propres eine riences. C est PpeTFCe vœu que je terminerai. (3) Mémoire cité plus haut, dans la note (1). (4) Je citerai Roësel von Rosenhof, Historia ranarum nostratium, 1758. (5) Voir la note (1). (6) Ultérieurement, M. H. Gadeau de Kerville a fait don à la Société Zoologique de France d’un capital de 20.000 francs pour la création d’un prix de biologie qu’elle est chargée de distribuer annuellement, et un autre don à la Société Entomologique de France d’un capital de 20.000 francs pour la créalion d’un prix annuel. 64 PROCÈS-VERBAUX Rapport de la Commission des Finances. Par M. J. Duvergier. MESSIEURS, Votre Commission des Finances a procédé à l'examen des comptes de l'exercice 1925. | Au chapitre des Recettes, le total des recouvrements de cotisations dépasse de 2.897 francs celui de l’année dernière. Cette situation favo- rable est due sans doute à l'admission de nouveaux membres, mais aussi à l’appoint de cotisations de l’année 1924 encaissées postérieu- rement au 51 décembre 1924. La vente des publications, toujours très variable, a été en diminu- tion de 2.467 francs. Le montant des subventions encaissées a été de 3.700 francs contre 9.500 francs en 1924. Nous n'avons pas à insister sur la gravité pour la Société de ce déficit de 5.800 francs. Il est Mie et aucune compensation n'est en vue. | Au chapitre des Dépenses, on constate qu'il a été versé 10.701 fr. 95 à l’imprimeur contre 13.500 francs l’année dernière et que notre solde débiteur chez lui a pu être cependant diminué de 1.390 fr. 40, ce qui est heureux quoique insuffisant, car il s'élève encore à 16. 362 fr. 75. Mais en comparant la déplorable exiguïté de notre volume de 1925 à l'énor- mité du prix payé pour l’imprimer, on a une idée des majorations colos- sales qu'ont pu subir les prix d'imprimerie pour arriver à un tel résultat. ne Les achats pour la bibliothèque ont diminué de 177 fr. 20, ils ne s'élèvent en totalité qu’à 818 fr. 80 et nous sommes donc loin du chiffre de 4.600 francs que le legs Breignet nous fait presque une obligation de consacrer à cette destination. Les frais généraux ont diminué de 184 fr. 85. Egalement diminution de 169 francs sur les frais de conférences et d’excursions. Les réduc- tions relevées sur ces deux comptes et réalisées malgré la majoration des tarifs postaux et autres montrent la volonté d'économies qui anime votre Conseil d'Administration et qu il réalise dans la mesure du possible. PR TS UT OT PE à ÿ Ë # Æ # ft 4 sas RE CE HO ee DER tm à Fderne FE PROCÈS-VERBAUX 69 Il ressort de l’examen d'ensemble du chapitre des Dépenses que la presque totalité de nos ressources est employée à nos publications, qui sont, comme il a été souvent dit, la vie et la raison d’être de notre Société; mais on constate que ces sommes tombent dans le gouffre de l'imprimerie sans que pour cela nos Publications puissent être main- tenues à une importance acceptable, et sans que, d'autre part notre débit chez l’imprimeur soit diminué d’une façon sensible. En définitive, le Budget s'élève à 15.678 fr. 36 contre 20.085 fr. 60 l’année dernière. Cette réduction dénote la diminution d'activité de notre Société, mais elle n’en mesure pas l'étendue, car dans la réalité 15.678 fr. 36 dépensés en 1925 se traduisent par des résultais inférieurs de 15°/, à ce qu’ils auraient été en 1924. Enfin notre déficit s'élève à 13.835 fr. 49 contre 14.147 fr. 76 en 1924. La situation étant telle, on ne saurait envisager la publication de quoi que ce soit de la Conchologie de l’Aquitaine en 1926. C’est sans doute une grande désillusion pour nous, mais que pouvons-nous faire contre l'indifférence progressive se manifestant à l'égard des travaux de science pure qui ne sont plus guère aidés qu'en paroles ? Même la question se pose de savoir si nous aurons les ressources suffisantes pour faire imprimer les feuilles de Procès-Verbaux de 1926. Dans ces conditions, il est difficile d'établir un projet de Budget pour 1926 ayant chance d’être réalisé. Nous vous proposons cependant les chiffres suivants où les dépenses d'imprimerie figurent pour 9.300 francs ;: du reste, qu’on imprime peu ou pas, il nous faudra tou- Jours débourser cette somme pour amortir partiellement notre compte débiteur chez l’imprimeur. En vous invitant à approuver les comptes de l'exercice 1925 tels qu'ils vous sont présentés et à donner quitus à notre Trésorier, nous tenons à le féliciter de la parfaite tenue de la comptabilité, et des heureuses dispositions qu'il a prises en la divisant en autant de comptes que de besoin pour en faciliter la lecture et permettre de fort utiles comparaisons. P.-V. 1926. 5 66 PROCÈS-VERBAUX RÉSULTAT DE L'EXERCICE 1925 RECETTES DÉPENSES | Solde créditeur au 31 dé- Imprimerie #40 F. 10.701 9% cembre 1924.:....... F. 3.605 42 Bibliothèque. ...... LEUR 818 80 Cotisations s 2040 PL ne SA) Frais généraux... .. ..... 1.267 35 Vente publications ....... 1.483 » Conférences et excursions. 363 ». Subventions : ne 6 .151 10 Conseil général des à Landes 1924. .F. 900 Soldes au 31 décembre 1925 NE Conseil Municipal crie de Bordeaux.... 1.000 - Soc. Bordelaise. 961 01 Conseil général de Chèq. postaux... 525 69 la Gironde... 1.000 Caisse. 9. M AUDE Caisse recherches ne ca NID IRD scientifiques... 4.900 ee -- 9.100, > Intérêts compte courant et bonis divers: 00e 7191 Arrérages échus : Legs Breignet .. 1.590 » Intér. titres div. 95 37 —— 1.685 37 | 15.678 36 15.678 36 SITUATION Recertes : Espèces en caisse ou en Banque ....... F. 2.527 26 Dépenses : Dùû à l’imprimeur au 31 décembre 1925 ... 16.362 75 Déricr. 4e ...F. 48.835 49 PROJET DE BUDGET POUR 1926 RECETTES DÉPENSES Cotisations tire Leu oO PE) Publications 5406508 F. Vente de Publications.... 2.700 » Bibliothèque: 5.200 Subventions : à Frais généraux,....:..... Ministère... .... F. 1.500 Conférences, Excursions... Conseil général ... 1.500 Conseil Municipal. 1.000 —— 4,000 » Legs Breignet :5 pen 1.600 » Bonis divers. Let es eMboE 100 » 12.100 » DÉFIGIT À RKPORTER A L'ANNÉE 1927 : 13.835 49 Giars ehohi shie PROCÈS-VERBAUX 67 Réunion du 17 février 1926 Présidence de M. A. PEeyrorT, Président. Les procès-verbaux des précédentes séances sont lus et adoptés. M. K. LaTaste, à ce propos, dépose une lettre de M. H. Gadeau de Kerville et divers articles relatifs au rôle des amateurs dans les sciences. Correspondance. — Lettre de démission de M. de Rathsam- hausen. | | Annonce du décès de M. Tempère père. M. LE PRÉSIDENT offre à M. et Mne G. Tempère, nos collègues, les condoléances de la Société. Lettre de la Société de Chimie Industrielle. 4e Administration. — M. Jeansean demande le dépôt en commu- nication des rapports financiers. (Adopté.) M. LarTasre demande l'insertion aux Procès-verbaux de trois commu- nications destinées par erreur aux Actes. Communications et Dons. — M. Le D' Bouyeues : 1° Sur le gonflement des grains de Phaseolus vulgaris; 2° Les blessures des téguments et le gonflement des graines. M. R. Dieuzeine : Sur un cas de Pygomélie observé chez la souris. , M. LamBernEe dépose des tirages à part du Docteur A. Cros (15 fas- cicules). Il annonce que l'Institut botanique de Pavie (Italie) a demandé de reprendre les échanges de publications. La séance est levée à 9 heures. Les blessures des téguments et le gonflement des graines. Par le Docteur H. Bouygues, Maître de Conférences à la Faculté des Sciences de Caen. H. Coupin (1) a écrit à la page 198 de son mémoire sur l’absorption et le rejet de l’eau par les graines : « Si, en effet, le tégument est blessé, l’eau se combine directement avec les matières de réserve et le tégu- ment ne se plisse pas... » (1) H. Cour. — Recherches sur l'absorption et le rejet de l’eau par les graines. Ann, Sci. nat. Bol. 8me série, L. 2, 1896, 68 PROCÉS-VERBAUX Or, ayant été amené incidemment à constater plusieurs fois le con- traire sur Phaseolus vulgaris nous avons effectué à ce sujet quelques nouvelles recherches qui n’ont fait que confirmer le bien fondé de nos observations. En effet, le 16 janvier 1926, sur un lot de Haricots, vingt-quatre grains présentant des téguments indemnes de toute blessure furent prélevés et divisés en deux tas de douze chacun. Nous effectuâmes une blessure intéressant à la fois le tégument et les cotylédons sur les unités dé l’un des tas tandis que les grains de l’autre furent laissés indemnes. On mit ensuite chaque grain dans un tube à essais puis on y versa de l’eau. L’immersion des Haricots fut ainsi réalisée et effectuée de 9 h. 15 à 9 h. 18. Enfin l’ensemble des tubes fut laissé dans une pièce dont la température était de 2%. PREMIER EXAMEN. À 9 h. 28, c'est-à-dire au bout de dix minutes de contact avec l’eau, nous procédâmes à un premier examen des grains et voici ce qu’il nous révéla : A. Grains blessés. — N° 1, plissements sur l’arête du dos, uu peu autour de la blessure; n° 2, rien; n°3, rien; n° 4, plissements autour de la blessure; n° 5, rien; n° 6, rien; n° 7, rien ; n° &, plissements tout autour de la blessure et s'étendant légèrement suivant l’arête du dos, de plus plissements légers autour de la radicule; n° 9, rien ; n° 10, plis- sements très accentués sur toute l’arête du dos, autour de la blessure et boursouflures très nettes au-dessus de la radicule ; n° 11, rares plisse- ments autour de la blessure, absence complète ailleurs; n° 42, quelques petits plissements autour de la blessure seulement. Donc au bout de dix minutes de contact avec l'eau certains grains blessés ont montré des ridements fort nets à la surface de leur enveloppe. Ce sont les n°5 1, 4, 8, 10, 11 et 12. B. Grains indemnes. — N° 1, 2,3, 4, 5, rien; n° 6, quelques plis- sements sur une partie de l’arête du dos, autour de la radicule et autour du hile; nos 7,8, 9, 10, 11 et 12, rien. Donc au bout de quinze minutes environ de contact avec l’eau, seul le n° G présentait quelques plissements. Si maintenant nous comparons ce résultat à celui précédemment obtenu nous constatons que le lot blessé possède la plus forte proportion de grains plissés, de grains ridés. £ d F}' : 4 PR re SONT L ns M | Ë # ê i ÿ 4 x PROCÈS-VERBAUX 69 DEUXIÈME EXAMEN. Un deuxième examen des grains eut lieu ensuite à partir de 10 h. 28, c’est-à-dire une heure après le premier et voici ce qu'il nous révéla : A. Grains blessés. — No 1, plissements et boursouflures des tégu- ments très nets sur presque toute la surface; n° 2, plissements loca- lisés tout autour de la blessure, de la radicule, du hile et du raphé ; n°3, idem, cependant il n’en existe pas autour du hile; n° 4, bour- souflures et ridements généralisés à toute la surface ; n° 5, boursou- flures et ridements tout autour de la blessure et intéressant la région de la radicule, du hile et du raphé ; n°6, idem ; n°7, ridements intéressant la radicule, la blessure et l'arête dorsale sur les deux tiers de son étendue ; n° 8, ridements généralisés; n° 9, ridements et boursouflures intéres- sant la blessure, la radicule, le hile et le raphé ainsi que le quart de l’arête dorsale; n° 10, ridements et boursouflures généralisées ; n° 11, ridements et boursouflures intéressant la blessure, la radicule, le hile et le raphé ainsi que le cinquième de l’arête dorsale ; n° 12, boursoufiures et ridements intéressant la blessure, la radicule, le hile, le raphé, les cinq sixièmes de l’arête dorsale et le tiers environ des faces latérales. Donc au bout d'une heure de contact avec l’eau tous les grains blessés ont présenté des ridements, voir même des boursouflures tégu- mentaires. B. Grains indemnes. — L'examen de ces grains nous permit de constater chez tous l'existence de plissements et de boursouflures plus ou moins étendues. | De sorte que, une heure environ après l'immersion, les unités des deux tas primitifs présentaient des rides et des boursouflures tégumentaires plus ou moins étendues. TROISIÈME EXAMEN. Nous effectuâmes encore un troisième examen des grains à 15 h. 28. A ce moment il nous fut permis de constater que ridements et bour- souflures s'étaient très fortement atténués chez tous les sujets blessés ou non. Certains d'entre eux même, n’en présentaient plus trace. Par contre tous avaient très nettement gonflés. En renversant en effet le tube à essai ils ne suivaient pas l’eau dans son sens acement et restaient fixés au sommet du tube. 70 PROCÈS-VERBAUX QUATRIÈME EXAMEN Enfin le 17 janvier, à 7 h. 10 du matin, un quatrième examen fut effectué et nous pümes observer que tous les Haricots ne présentaient plus ni plissements, n1 boursouflures. En outre en renversant les tubes ils restaient accrochés à leur sommet. Il résulte donc des observations précédentes que si on effectue, sur des Haricots une blessure intéressant en même temps l'enveloppe et les cotylédons et si on les immerge ensuite dans l’eau, on provoque chez eux là formation de rides et de boursouflures tégumentaires. Celles-ci peuvent apparaître soit après quelques minutes d'immersion, soit après un temps plus long. Toutefois une heure de contact suffit. pour provoquer ces phénomènés à la surface de tous les grains. Par conséquent une blessure intéressant à la fois l'enveloppe et les cotylé- dons n'empêche pas la première de se plisser et de se boursoufler au contact de l’eau. IL était facile à priori de prévoir un tel résultat. En effet, un grain de Haricot se compose de deux parties bien distinctes : une enveloppe et un amas de cellules nourricières que cette enveloppe entoure complé- tement. Or, cette enveloppe, d'une minceur très grande par rapport à la masse cotylédonaire, qu’elle soit intacte ou qu’elle présente des solutions de. continuité, étant directement en contact avec l’eau, va être la première à subir le phénomène de l’imbibition et va le subir rapidement à cause de sa minceur. Autrement dit il va v avoir pénétration d’eau dans les espaces intermoléculaires des membranes, avec écartement limité de leurs molécules : d’où une augmentation de surface de l'enveloppe se traduisant par des rides et des boursouflures qui apparaissent sur divers points (1). l Or, ces manifestations visibles de l’imbibition ne se produiraient pas si l'augmentation de surface de l'enveloppe était constämment compensée par un accroissement correspondant du volume de la masse nutritive qui se trouve au-dessous. Mais il n’en est pas ainsi et il ne peut en être ainsi, du moins dans les conditions normales. En effet là masse nutri- tive comprend les membranes des cellules qui la constituent et le con- tenu de ces cellules. Ces membranes qui paraissent atteindre leur maxi- (1) Il y aurait lieu d’insister davantage ici sur ce phénomène que Coupin a noté aussi. Mais nous préférons y revenir un peu plus lard, L PR ee DO UE PU ee PROCÈS-VERBAUX 4 mum d'épaisseur dans la partie centrale des masses cotylédonaires et qui présentent de très nombreuses perforations par où passent des plas- modesmes (1) assurant les communications interprotoplasmiques, sont les premières à s’imbiber. Mais cette imbibition ne se fait encore que de * proche en proche car les substances colloïdales, qui sont incluses dans chaque cellule, prennent à ces membranes l’eau qui leur est nécessaire d’abord. pour imbiber leurs micelles puis ensuite pour les écarter les unes des autres. On sait en effet que cet écartement assure au proto- plasma une viscosité de moins en moins grande au fur et à mesure qu'il s’accentue, c’est-à-dire une fluidité qui est nécessaire aux mani- festations biophysiologiques de la graine. De sorte que les cellules périphériques des cotylédons vont être les premières à s'emparer de l’eau d'imbibition et ce n’est que lorsqu'elles se seront servies qu’elles en cèderont à leurs voisines situées plus pro- _fondément : d'où imbibition lente et progressive des cotylédons ; d’où gonflement progressif et lent; d’où déplissage tégumentaire lent aussi mais certain. | Dans des conditions anormales, non plus, l'augmentation de l’enve- loppe n'est nullement compensée par un gonflement correspondant de la matière cotylédonaire. C'est ainsi que des graines que nous avons très largement blessées, dans lesquelles de larges surfaces colloïdales ont été mises par conséquent en contact avec l'eau, ont présenté au bout d'un certain temps, boursouflures et rides tégumentaires qui n'ont .. paru que bien, bien longtemps après l'immersion. Donc lorsqu'on blesse très largement, du même coup, l'enveloppe et les cotylédons d'un grain de Haricot et qu'on l'immerge, on pro- _voque encore la formation de rides et de boursouflures dans l’en- veloppe par suite de l’imbibition rapide de celle-ci. De plus ces accidents ne disparaissent que peu à peu à cause de l’imbibition beaucoup plus lente, et partant du gonflement, plus lent des masses cotylédonaires. (1) KieniTz-GErLorr. — Die Protoplasma Verbindungen zwischen benachbarten _ gewebeselementen in d. Pflanze (Bof. Zeil., 1891, p. 1). KouL. — Protoplasmaverbindungen bei Algen. (Berichte d. Deutsch. bot. Gesells. 1891). PorrAuULT. — Recherches sur les Cryptogames vasculaires (Ann. Sci.-nat. Bota- nique, Te série ; t. 18, 1893, p. 210). GuizLerMoNp. — Le Chrondriome des végétaux (Hees géne. Bot., t. 31, an. 1919 p. 409). I (A) PROCÈS-VERBAUX Sur le gonflement des grains de « Phaseolus vulgaris » PR PE EE (var. : Soissons). Par le Docteur H. Bouygues, Maîlre de Conférences à la Facullé des Sciences de Caen. Les recherches que nous poursuivons, depuis plus d’un an, sur les fascies et sur le pouvoir rhizogène des cotylédons de Phaseolus vul-. garis (var. : Soissons) nous ont amené incidemment à nous occuper du gonflement des graines. Et après avoir relu un certain nombre de tra- vaux importants (11 se rapportant plus ou moins directement à cette question, nous avons pensé que les résultats obtenus par nous à la suite de nos recherches méritaient d'être publiés. Aussi c'est ce que nous allons faire par la présente note. On sait qu'un grain de haricot est toujours réniforme. On peut donc y distinguer de ce fait, une longueur, une largeur et une épaisseur. Or, plaçons un grain de haricot entre les deux montants d’un pied à - coulisse de manière que son bord convexe repose sur la règle graduée et que son axe longitudinal soit parallèle à celle-ci. Puis rapprochons le montant mobile du montant fixe. On arrivera ainsi à rendre le grain de haricot tangent aux deux montants. À ce moment imprimons au grain un mouvement d'oscillation dans le sens longitudinal et autour de son point de tangence avec la règle. Après quelques tätonnements on déter-. minera l’espace des deux montants dans lequel jouera, à frottements | doux, la plus grande longueur du grain de haricot. En opérant ensuite sur la largeur et sur l'épaisseur on obtiendra de même la valeur de la plus grande largeur et de la plus grande épaisseur. Ceci dit, après avoir choisi un premier lot de 12 Haricots Soissons à : tégument parfaitement indemne de toute blessure, nous avons effectué, à 3 le 12 décembre 1925, sur chacun d'eux, les trois mesures précédentes et voici les résultats que nous avons obtenus : (1) M. BRANDzA. — Développement des téguments de la graine (Revue gén. Bot., t: 3; 1891). , E. Coupin. — Recherches sur l'absorption et le rejet d’eau par les graines ( Ann. F Sc. nat. Bot., 8 série, t. IT, 1896). Gain. — Sur les grains de blé pharaoniques (C. R. Acad. Sc. LXXX, an. 1900, é p. 1643). % Gain. — Sur le vieillissement des graines de graminées (C. R. Acad. Sc. 1 CXXXIII, 1901, p. 1248). , 4 P. BecquereL. — Recherches sur la vie latente des graines (Ann. Sc. nat. Bo 9e série, t. 5, 1907). | LECLERC DU SABLON. — Traité de Physiologie végélale, 1911, et autres travaux. No du GRAIN Ces douze grains furent ensuite mis à gonfler dans l’eau ordinaire. Puis le 14 décembre, c'est-à-dire quarante-huit heures après, les mêmes Î 2 3 4 2 s) 6 Fi PROCÈS-VERBAUX TABLEAU Î PLUS GRANDE | PLUS GRANDE | PLUS GRANDE LONGUEUR (mm.) 22.9 22.0 24.2 23.0 22 .8 23.0 22.0 22.8 23.9 22.9 . 23.9 21.2 LARGEUR (mm.) 14 0 13.3 12.8 1822 13.8 13: 13: 13. 12% 12 43: 15e ms —_ DO =1 2 H OT ÉPAISSEUR (mm.) 9.0 mesures furent refaites sur eux. Le tableau suivant résume les nouvelles valeurs obtenues pour cha- cune d'elles : No du GRAIN ES ES | Se © © © I EE Or RL ND = [= D LONGUEUR (mm.) 31.0 30.0 32.3 30.5 31.0 30.4 29.2 SU 31 2 30.0 31.2 28.7 TABLEAU Il LARGEUR (mm.) 19.0 17.5 17.5 17.0 18.5 16.8 17.5 17.5 16.5 160 17.4 17,5 PLUS GRANDE | PLUS GRANDE | PLUS GRANDE ÉPAISSEUR (mm...) Fe 11.3 11.8 11.8 12.2 4.6 12.0 13.0 11.8 26 12.0 Lo 74 PROCÈS-VERBAUX En comparant maintenant entre eux les résultats des tableaux I et II, on constate tout d’abord que la nre grande longueur a augmenté de valeur. Le tableau III donne cette M pour chaque grain. TagLeAU III A B 2 PLUS a pos PLUS er DIFFÉRENCE %. du après le avant le Pour 0/0 Re GONFLEMENT GONFLEMENT (mm .) (mm.) (mm.) 1 31.0 2270 8.9 37.1 2 30.0 22,0 8.0 36.0 3 32.9 24 2 8.3 34.2 4 30.5 1250 1 32.6 ‘9 31.0 226 Su, 39.9 6 30 .4 23.0 7.4 5 PAM À 4 29.2 22 0 1.2 32,1 8 30.7 22.8 Ryan 2) 34.6 9 31: 23.5 en “ob, 10 30.0 2215 7.5 33.3 1T 912 23.0 NE di 32.1 12 SOUL 2 fre 1 ‘85.4 Or, en additionnant séparément les chiffres de la colonne (A) et de la colonne (B; et en comparant ensuite entre elles les sommes ainsi obte- nues, on trouve qu'un grain de Haricot, dont la plus grande longueur moyenne avant le gonflement était de 22 mm. 7, a augmenté de 7 mm. 7 dans l’espace de quarante-huit heures. À ce moment du reste nous avons pu nous rendre compte que le gonflement avait atteint son maxi- mum. | Par conséquent, en quarante-huit heures, la plus grande longueur moyenne sèche s’est accrue du hers environ de sa valeur primitive, par le gonflement. | | Toujours en comparant les mêmes tableaux I et IT on constate encore que la plus grande largeur à augmenté de valeur. Le tableau IV donne cette augmentation pour chaque grain. PROCÈÉS-VERBAUX RE TaBLeAU IV No (A) (B) sh PLUS GRANDE LARGEUR | PLUS GRANDE LARGEUR | DIFFERENCE qu après le gonflement t le gonflement Pour °/ pres 168 avant :e gonflemen (mm. Fi (mm.) (mm.) 102 19:0 14.0 9.0 A 17.5 13:38 4.2 3 14,9 12.8 4.5 7 FAN AA) 1972 3.8 Sp 18.5 13.8 4.7 6 16.8 13.0 DE 7 17.5 13.8 de 1 8 17.5 13:5 4.0 9 16.5 12 .4 4,1 10 16.0 TRPAPRS 3.7 di: 17,4 15/7 SV 12 17.5 1922 4.3 En additionnant séparément les chiffres des colonnes (A) et (B) et en comparant entre elles les sommes ainsi obtenues on trouve qu'un grain de Haricot, dont la plus grande largeur moyenne avant le gonflement était de 13 mm. 2, a augmenté de 4 mm. 1 dans l’espace de quarante- huit heures. Autrement dit la plus grande largeur moyenne sèche s’est | accrue du tiers environ de sa valeur primitive. Enfin la comparaison des mêmes tableaux I et Il montre encore que la plus grande épaisseur a augmenté de valeur. Le tableau V donne cette augmentation pour chaque grain. TABLEAU V (A) (B) ê PLUS GRANDE ÉPAISSEUR | PLUS GRANDE ÉPAISEUR | DIFFERENCE après le gonflement avant le gonflement (mm.) Pouf °)o (mm.) 9.0 8.7 9.0 9.0 ga 8.9 9.0 9,5 9 0. 9,2 9,0 0.0 Lo Lo D ND Co LG C2 D © D ND ND I © © 00 OT © = 1 OO O0 O0 > O0 = 76 PROCÈS-VERBAUX En additionnant séparément les chiffres des colonnes (A) et (B)et'en comparant entre elles les sommes oblenues, on constate encore que la RU cn plus grande épaisseur moyenne sèche qui, avant le gonflement, était. de 9 mm. 09, s’est accrue de 3 mm. 07, c'est-à-dire du tiers environ de sa valeur sèche, après un contact de quarante-huit heures avec l’eau. Nous avons effectué des mesures identiques sur un deuxième lot de 12 Haricots, que nous avons traités de la même façon, et les résultats obtenus ont été du même ordre que les précédents. : Nous avons eu en effet : Plus grande longueur : Por moyenne sèche, 21 mm. T7. Augmentation par gonflement, 6 mm. 9. Plus grande largeur : # | moyenne sèche, 13 mm.7. Augmentation par gonflement, 4 mm. 1. Plus grande épaisseur : re moyenne sèche, 9 mm. 1. Augmentation par gonflement, 3 mm. 1. = Par conséquent, ici encore, les plus grandes dimensions sèches ont augmenté, après quarante huit heures de gen REReES du liers environ de leur valeur primitive. | Nous avons refait encore des mesures identiques sur un nouveau lot de 24 Haricots et les résultats n’ont pas varié. | Nous avons eu en effet : : Plus grande longueur : moyenne sèche, 20mm.9.. Allongement par gonflement, 6 mm. 8: Plus grande largeur : moyenne sèche, 12mm.6. Allongement par gonflement, 4 mm. 2. Plus grande épaisseur : | | moyenne sèche, 8 mm.9. Allongement par gonflement, 2 mm. 7. RÉSUMÉ. ns Les recherches que nous venons d'exposer nous permettent mainte- ; nant de dire que dans un grain de Haricot (var. : Soissons) 1l est toujours ù possible d’y déterminer, à l’aide d’un pied à coulisse, les plus grandes longueur, largeur et épaisseur. | | Or, si on effectue ces mesures d'abord sur le grain sec puis sur le même grain gonflé, à saturation, dans l’eau, on constate que chacune des trois plus grandes dimensions sèches augmente du tiers environ de sa valeur primitive. PROCÈS-VERBAUX 77 Toutefois, malgré ce gonflement on constate encore que l'allure géné- rale du grain n’est pas altérée. Ces résultats, comme on peut s’en rendre compte, viennent donc à l'encontre de ce qu'a écrit Coupin (1). Les trois plus grandes dimen- sions moyennes sèches, en effet, s’accroissant du tiers environ de leur valeur lorsqu'on pousse le gonflement jusqu'à saturation, il est rationnel d'admettre une dilatation uniforme du grain. Sur un cas de Pygomélie observé chez la Souris. Par R. Dieuzeide, Assistant à la Faculté des Sciences d'Alger. Le monstre qui fait l'objet de cette note est une Souris (Mus mus- culus L.) à six pattes qui fut capturée au Cap Matifou (département d'Alger) en septembre 1924. Elle fut remise par M. Perrus à M. BouTaw, professeur de Zoologie à la Faculté des Sciences, qui voulut bien nous en confier l'étude. Cette souris était vivante au moment où ons’en saisit, sous des balles de tabac. Elle trottail, paraît-il, sans utiliser les . membres postérieurs surajoutés qu'elle tenait relevés. _ Les dessins et la photographie ci-contre (Fig. 1 et 2) parlent mieux que toute description au point de vue de l'extérieur. Les principales particularités à noter sont : l'existence d’une queue unique, mais de deux anus, un à droite fonctionnel, un à gauche, aboutissant à une petite poche en cul-de-sac, sans communication avec le tube digestif. Deux clitoris et Geux orifices génito-urinaires sont situés symétrique- ment. La dissection ne put, malheureusement, être effectuée que de façon assez sommaire, étant donné le peu de précautions prises pour assurer la conservation du sujet. C’est ainsi que nous n'avons pas pu préparer l'appareil circulatoire, qu'il aurait été intéressant d'étudier. Le tube digestif et ses annexes ne présentent rien de spécial quant à la partie antérieure ; à la partie postérieure, au contraire, nous trouvons un colon (2) énorme, distendu par les matières, et communiquant par un détroit pertuis avec l’anus droit, seul perméable. Il était cependant (1) H. Courin. — Loc. cit. p. 219. (2) GC. Daresre. — Mémoire sur un chat Ileadelphe. (Ann. Sc. Nat. Zoologie, ge série, i. XVIII, 1852.) Friasls ; Souris pygomèle (grandeur naturelle). A. Vue par la face dorsale. — B. Vue par la face ventrale. relié à l’invagination correspondant à l’anus gauche par un tractus fibro- conjonctif. de ES 0 ne L'appareil urinaire est singulier par la présence d'une vessie bilobée, de PROCÈS-VERBAUX 79 avec deux urèthres se dirigeant l’un à droite et l’autre à gauche, pour _ aboutir aux deux orifices symétriquement placés. Ces deux conduits étaient perméables comme nous avons pu nous en assurer par un cathétérisme pratiqué avec une soie de porc. L'appareil génital était représenté par deux ovaires, deux trompes ; les deux utérus, accolés dans leur partie distale, étaient nettement indé- Free x Souris pygomèle. : Vue ventrale de la partie postérieure pendants, et deux vagins allaient aux orifices génitaux situés de part et d'autre. La myologie des membres postérieurs ne diflérait pas de celle de la souris normale. Toutefois, les muscles des pattes surajoutées étaient atrophiques. : Dans toute sa partie antérieure le squelette ne saurait se distinguer de celui des autres souris. In’ en est plus de même postérieurement. 80 PROCÈS-VERBAUX \ Il existe un bassin normalement situé, avec des os coxaux incom- plètement ossifiés (fig. 3, b). C'est dans les cavités cotyloïdes de ce bassin que viennent s’articuler les têtes des fémurs des membres fonc-- EX CS | æ {nR IR Fie':e a. Os coxal de souris normale. \ b. Os coxal de la ceinture pelvienne normalement située de la souris pygomèle. c. La ceinture pelvienne correspondant aux membres surajoutés. d. De gauche à droite : Libia et péroné de souris normale; les mêmes os des membres fonctionnels de la souris mons- trueuse ; les mêmes os des membres surajoutés. tionnels. Les membres surajoutés prennent appui sur une ceinture pelvienne constituée par deux ischions et deux pubis atrophiques placés symétriquement par rapport à une pièce osseuse, médiane, triangulaire (fig. 3, c). | | | Signalons en outre une modification dans la conformation des os de la PROCÈS-VERBAUX s1 jambe. Chez la souris le tibia et le péroné montrent une incurvation _accentuée (fig. 3, d). Cette courbure est très atténuée pour les mêmes os de la souris monstrueuse, et disparaît même pour ce qui est-des membres non fonctionnels. | | Notre collègue, M. Larasre dont les travaux de Tératologie sont bien connus a eu l’obligeance de me donner son avis au sujet de cette anomalle. Est-ce un Pygomèle ? Si nous acceptons la définition qu'en a donné M. LaTasre (1) : « monstruosité double, caractérisée par la bifur- cation postérieure horizontale d'un axe commun aux deux sujets com- posants » la réponse est positive. R. Anthony et J. Salmon (2) ont cru devoir placer cette « mons- truosité double, symétrique, lambdoïde, de la série sycéphalique » - entre l'Iléadelphie et l’'Edadelphie. Ils purent y créer six groupes, trois correspondant à ce qu'ils appellent les Pygomèles vrais, et trois autres comprenant les Pygomèles réduits. La souris monstrueuse äu Cap Matifou entrerait dans la catégorie des Pygomèles vrais. Assemblée générale du 3 mars 1926 Présidence de M. À. PEeyroT, Président. L'Assemblée ne réunissant pas le quart des membres inscrits la séance est levée. SÉANCE SCIENTIFIQUE ORDINAIRE. Les procès-verbaux des séances précédentes sont lus et adoptés. Communications et Dons. — M. F. Laraste présente et offre RER Polyporus de grande taille veru sur un arbre de son parc à Cadillac. M. L'arcaiviste, au nom de la Commission des Archives, propose les échanges suivants qui sont acceptés : Actes : Museu zoologico da Universidade de Coïmbra. — Procès- (4) F. LaTasTE. — Eludes de Tératologie. {Actes de la Soc. Scientif. du Chili, 1897.) (2) R. AnTHony et J, SALMON. — Journal de l’Anatomie et de la Physiologie, 1900 : La Pygomélie: son inlerprélalion ; sa place dans la classification tératolo- gique. (C. R. Soc. Biol., Séance du 9 février 1901, p. 135.) P.-V: 1926. (fi 82 ‘ PROCÈS-VERBAUX | \ verbaux : 1° Société d'Etudes des Sc. Nat. de la Haute-Marne à Cho mont ; 2° University College of Wales à Aberysinyth ; 30 Latvijas Universitates Botaniska Darza Bakst à Riga. Il dépose un envoi de M. Brôleman de 11 fascicules sur ses iravaux sur les nu ainsi que le Bulletin bibliographique du mois de février. js : N°. Mans: Compte rendu de la conférence internationale US l’Espéranto dans les séances. L'Assemblée adopte le vœu présenté par M. P. Marly. La séance est levée à 6 h. 1/2. Vœu présenté par M. Marly pour l'emploi de l’Espéranto. ’ \ La Société Linnéenne de Bordeaux, réunie en Assemblée générale le os mars 1926; Considérant la grande variété des langues dans lesquelles sont édités les ouvrages et revues scientifiques, et l'immense utilité qu'offriraient des résumés en une langue commune auxiliaire; Vu qu'une telle langue existe, l'Espéranto, à la fois extrêmement facile et apte cependant à traduire tous les textes scientifiques ; que la valeur de cette langue, prouvée par une longue pratique, a été démon- ._trée à nouveau à la conférence internationale tenue à Paris en 1925 ; Emet le vœu que tous les ouvrages et articles scientifiques soient accompagnés d'un résumé en langue auxiliaire « Espéranto ». Réunion du 17 mars 1926 Présidence de M. A. PeyroT, Président. Les procès-verbaux des précédentes séances sont lus et adoptés. Correspondance. — Lettre du Docteur P. Barrère relative aux mr de la bibliothèque de la Société. | . Lettre de la Société Botanique Italienne relative à une manifestation en l’honneur de M. l'abbé Giacomo Bresadola, mycologue ue ri inn ina dc dit sb DCE Te es RTS PROCÉS-VERBAUX 83 - Administration. — Au sujet de la prochaine Assemblée géné- rale il est décidé que : jo Elle s'occupera uniquement de la question financière. 20 IL y sera nommé une Commission chargée d'examiner, s’il y a lieu, d'apporter des modifications aux statuts. Communication. — M. G. TemPère parle des années à Hanne- ton et comme Bordeaux, 1926, en sera une, demande à tous ses collègues de lui communiquer leurs observations à ce sujet et des échantillons. M. Le Dr Dusreuizx présente des échantillons de Corindon artificiel destiné à la fabrication du ferro-silicium ainsi que des spécimens de Bauxite (de Foix), de fluorine et quartz de la vallée d’Aspe. ; La séance est levée à 10 heures. Assemblée générale extraordinaire du 24 mars 1926 - Présidence de M. PEYRrOT, Président. L'Assemblée générale examinant le projet de redressement financier décide à l’unanimité que les cotisations seront portées au taux suivant : Membres titulaires et correspondants français ...Fr. 36 — — — étrangers: "4930 0 — DMTELOS Le, Lin Li Het ane Wie PRAGUE AE IR ETAT 15 — à vie francais ...... NN M ECS RP LT A 900 En Cirangers. 4 cup AR A MR Ne ge 300 or. La Société fixe à 3.000 francs minimum l'amortissement annuel de la dette envers l'imprimeur. è Jusqu'à nouvel ordre les revenus du legs Breignet y seront employés intégralement. Au sujet du nombre de pages qui peut être accordé gratuitement à chaque membre dans les Procès-verbaux M. DuverGier propose que chacun vote sur un chiffre et qu'il soit pris une moyenne. Cette motion est repoussée. M. F. Larasre proteste contre toute limitation du nombre des pages et vote contre le principe. _ # cts . 84 PROCES-VERBAUX Par seize voix contre deux les insertions graluites des communica- ions dans les Procès-verbaux sont limitées à dix pages par membre et par an. Les zincs sont à la charge des auteurs. | M. G. MaLvesiN-FABRE propose qu’une Commission permanente soit nommée pour chaque branche des sciences naturelles et chargée d’exa- miner toutes les communications relatives à celte branche qui sont présentées pour être imprimées dans les Procès-verbaux. Cette proposition est mise à l’étude. MM. le Docteur L. Castex et Jeanjean sont nommés membres de la Commission de la révision des statuts. SES LU Une liste de souscriptions volontaires est ouverte dans le but d'un amortissement plus rapide de notre dette. Le procès-verbal de la présente Assemblée générale est lu séance tenante et adopté. La séance est levée à 7 heures. Réunion du 7 avril 1926 Présidence de M. Barpié, ancien Président. Les procès-verbaux des précédentes séances sont lus et adoptés. Réadmission de M. Schlesch (de Copenhague). Communications. — M. Le Dr Bouyeues : 1° Sur des feuilles anormales de ÆRobinia pseudo-acacia ; 2° Sur la fasciation da deuxième entre-nœud d'une tige axillo-cotylédonaire de Phaseolus vulgaris. (var. Soissons). M. Le Dr Manon présente des Pezizes provenant deson jardin. Après un échange de vues sur les champignons de printemps, la séance est levée à 6 h. 1/4. Sur des feuilles anormales de « Robinia pseudo-Acacia » Par le Docteur H. Bouygues, Maître de Conférences à la Facullé des Sciences de Caen. Dans le courant de septembre 1925 il nous à été permis de cueillir, \ PROCÈS-VERBAUX 89 . nous allons décrire. La feuille (F) comporte treize folioles (la foliole apicale dont on apercoit une portion du pétiole sur la figure s'étant accidentellement détachée). Les unes sont opposées CDS CCR RE les aulres sont alternes (b, b'). Mais toutes n’ont pas le contour connu, c'est-à-dire le contour plus ou moins elliptique. Certaines en effet pré- sentent une échancrure apicale parfois très développée (a’, b’, c’, d’, e° f”), d'autres fois très peu prononcée (f, e, c). Enfin il est à remarquer que cette échancrure n'est vraiment profonde que sur les folioles situées d’un méme côté de la feuille (F). La feuille (F’) comporte aussi treize folioles dont dix sont nettement opposées, deux par deux (h, h’; 1,2; k, k’; |, l’)et deux autres alternes (g, g’). De plus, ici encore, toutes ne présentent pas le contour normal, le contour connu. Nous retrouvons chez quelques-unes en effet l’échan- crure plus ou moins profonde des folivles de (F). Seulement les folioles ainsi échancrées ne sont pas toutes d'un .même côté, comme dans le cas précédent. 86 PROCÈS-VERBAUX Cette échancrure, qui n’est certainement que l’amplification de celle qu'on aperçoit ici-même enc, e, f, h, à, l, etc., laquelle a été signalée par Mouillefert (1) et d’autres auteurs encore et dont l'existence paraît constante, semble pouvoir être expliquée par une inégalité d'intensité de croissance intercalaire,. qui est basifuge chez Robinia pseudo- acacia (2). C Cependant du fait que la plupart des folioles normales sont échan- crées, d’une manière très fugace il est vrai, mais le sont, et que la foliole b’ donne, plus qu’une autre, l'impression d’être formée par l’accolement de deux plus petites folioles par leur base, on: peut se demander alors s’il n’y aurait pas à dire pour Æobinia pseudo-Acacia quelque chose d'identique à ce qu'a écrit Jos. Velenousky (3) à propos de la feuille de Cercis Siliquastrum et de C. Canadensis. On sait en effet que les Bauhinin et les Cercis sont excessivement voisins les uns des autres et appartiennent tous deux à la grande tribu des Cesalpiniées. | Or cet auteur, en étudiant le développement phyllogénétique de la feuille simple de Cercis Siliquastrum et de C. Canadensis en passant par les feuilles de Bauhinia gujanensis, Bauhinia (sp ?) et Bauhinia variegata, a donné une série de schémas des plus intéressants. Ceux-ci en effet nous montrent tout d’abord une feuille de Bauhinia guja- nensis (À) composée de deux folioles indépendantes. Puis, dans Bauhi- nia (sp ?) (B), ces deux folioles ne le sont plus tout à fait autant. Elles sont même concrescentes sur une certaine longueur. Dans Bauhinia variegata (C), la concrescence des deux folioles devient telle que le limbe ne présente plus dans sa région apicale qu’une échancrure des plus réduites. Enfin, cette échancrure disparaissant, on a la feuille de Cercis Siliquastrum (D). Comme on le voit, ces remarques sont vraiment intéressantes et peut-être que des recherches entreprises dans le même sens à propos de Robinia pseudo-A cacia amèneraient à établir un développement phyllo- génétique identique pour sa foliole. | Enfin pour expliquer l’échancrure des folioles constituant les feuilles (F) et (F°) y aurait-il lieu peut-être de penser aussi à quelque accident . de préfoliation, comme ceci arrive parfois. (1) MouirrererT. — Traité des Arbres et des Arbrisseaux {p. 565). (2) VAN TieGHEM. — Traité de Botanique (p. 297). (3) Jos. VaLeNowsky. — Vergleinchende Morphologie des Pflanzen (IT Teil, p.497: PragA9ÛTr. & Re $ # à À S00 1 Be: = PROCÈS-VERBAUX 87 “Comme on le voit des recherches s'imposent pour vérifier le bien- fondé d’une de ces trois hypothèses. Nous allons les entreprendre. Toutefois, en attendant la publication des résultats auxquels elles nous permettront d’arriver nous avons cru devoir faire connaître, dès maintenant, l’anomalie elle-même. Sur la fasciation du deuxième entre-nœud d’une tige axillo- cotylédonaire de « Phaseolus vulgaris » Par le Docteur H. Bouygues, Maître de Conférences à la Faculté des Sciences de Caen. Toutes les fascies de Phaseolus vulgaris que nous avons étudiées u jusqu'ici, étaient nées directement à l’aisselle du moignon de la tige principale sectionnée et du cotylédon correspondant. Or, parmi les nombreux plants qui sont en train d'évoluer dans le laboratoire il en est un qui déroge à cette règle et qui, de ce fait, mérite d’être signalé. Dans une de nos dernières publications en effet (1) nous avions mentionné, dans ce plant (n° 1), deux tiges de remplacement normales, de grosseur identique mais de longueur différente. Puis nous avions signalé encore, à l’aisselle mème de ces tiges et des cotylédons, l’exis- tence d’un bourgeon qui ne s'était pas développé. En outre nous faisions remarquer que, contrairement à l'affirmation de Sachs, les deux tiges portaient à leur sommet une feuille simple, cordiforme, munie de deux stipelles comprises entre son point d'articulation et la base du limbe, c'est-à-dire, une feuille en tous points semblable à celles qui couronnent d'ordinaire le premier entre-nœud d’une tige normale. Or, ce plant ayant continué à évoluer depuis ce premier examen voici sous quel aspect il se présenta le 22 février. L'une des deux tiges (t) était encore normale et possédait trois entre- nœuds. Le premier, celui qui touche au cotylédon et à la tige principale sectionnée, avait 4 cm. 5 de longueur ; le deuxième au contraire mesurait 8 cm.2?; enfin le troisième, en plein état d'évolution, mesurait 2 cm.2. À l’aisselle du cotylédon et de cette tige on remarquait un bourgeon non développé (b). Puis, au premier nœud, la feuille simple (f) déjà (1) H. Bouyeues. — L'apparition des fascies de Phaseolus vulgaris et le milieu de culture. (Bull. Soc. Linn. Normandie, 1 mars 1926). 88 PROCÈS-VERBAUX signalée se montrait encore avec un développement plus accentué mais ‘toujours cordiforme. Enfin au troisième nœud on constatait l'existence d'une feuille composée normale (f”). | L'autre tige (7°) présentait aussi trois nœuds. Le premier, c'est-à-dire d ! -+- RP A celui qui touchait au cotylédon, avait 6 centimètres de long ; le deuxième avait 6 cm.3; enfin le troisième, en voie d'évolution, n’en avait qu'un. À la base du premier entre-nœud, dont le contour était normal à tous les niveaux, et dans le creux de l’aisselle qu'il faisait avec le cotylédon correspondant, on distinguait quatre bourgeons dont trois (4, 7, l) étaient ES $ ET re ss4 È RATÉ he DIR PS PRIE) SR AS Net 28 SRE ages SF EMÉY ss TT PROCÈS-VERBAUX 89 légèrement développés et le quatrième (invisible£sur la figure) presque pas. Puis, au premier nœud, on constalait encore l'existence de la feuille simple cordiforme (F) déjà signalée ainsi que la présence d’une feuille composée parfaitement normale (#”} qui lui était presque opposée. Le deuxième entre-nœud était nettement fascié sur toute sa longueur et se terminait par deux tiges normales (a) et (c) L'une de ces tiges, la plus petite (a), était située du côté de la feuille simple et son sommet se trouvait nettement en contre-bas de l’autre, laquelle était située du côté de la feuille normale (F”). En examinant ensuite le creux de l’aisselle (d) au binoculaire on n°y apercevait pas trace de bourgeons dormants tandis que dans le creux _axillaire (d’) on remarquait une petite tige (h) presque aussi développée que la tige (a). Puis en scrutant au binoculaire ce même creux, on apercevait, de part et d'autre de la base de cette jeune tige, un bourgeon à l’état de vie latente. Enfin, fait intéressant à signaler encore, l’entre- nœud fascié possédait sur toute sa longueur un sillon (S) qui courait depuis la base de la tige (a) jusqu'au creux de l’aisselle (d), délimitant ainsi fort nettement dans la fascie, ce qui dépendait de chacune des tiges (a) et (c). Si nous rappelons maintenant que les tiges (a) et (b) ont un dévelop- pement à peu près identique ; qu’à l’aisselle (d) il n'existe pas de bour- geon axillaire tandis qu'à l’aisselle (d’) il en existe un qui s'est développé en tige (k); qu'un sillon fort net (S) permet de rapporter à la tige (a tout le-tissu de l’entre-nœud fascié situé sur sa gauche, on est amené à concevoir la formation de la fascie de la facon suivante : un acCrois- sement simultané pour les seules régions (m) et (n) s’est produit qui, tout en le maintenant accolé à la tige (f’) a surélevé le bourgeon axil- laire (e) par rapport à son correspondant (é) lequel n'a pas bougé. Autrement dit, le massif cellulaire ayant pour base (m+n) s'est accru tout d'une pièce. Puis lorsque l'accroissement intercalaire a été terminé le bourgeon (e) s’est de plus en plus différencié en tige pendant que le sommet végétatif de la tige normale à continué à s’accroître de son côté. Cette manière de concevoir la formation de la fascie précédente laquelle est basée sur la croissance des régions (m) et (n\ à l'exclusion de la région (r), peut paraître hasardée à priori. Cependant si l’on songe aux nombreux exemples de différence d'accroissement qu'on rencontre dans la Nature, même lorsqu'il s’agit de régions excessivement voisines d'un organe donné, on est alors non seulement porté à admettre le _ mode de formation précédent mais encore à le trouver rationnel. # ne 90 PROCÈS-VERBAUX Réunion du 21 avril 1926 Présidence de M. A. PEYROT, Président. Les procès-verbaux des précédentes séances sont lus et adoptés. Communications. — M. MaGiMEL présente à la Société une col- lection de cultures eu fioles d’Erlenmeyer. Il s’agit de champignons parasites de la peau et des phanères chez l’homme, cultivés sur le milieu dit de Sabouraud et provenant de divers malades examinés à la clinique du professeur W. Dubreuilh. É. L'auteur veut faire ressorür tout spécialement que dans le Sud-Ouest de la France on rencontre, depuis quelques années, les espèces suivantes parmi les plus fréquentes : : Epidermophyton inguinale Sabouraud, 1908). à Achorion Schonleinii (Bodin, 1893). Sporothricum Beurmanni (Matruchot et Ramond, 1905), Gougeroti (Matruchot, 1910). : : | _ Microsporum lanosum (Sabouraud, 1907), dde (Grubz, 1844), _ equinum (Bodin, 1898). Trichophyton crateriforme (Sabouraud, 1893), violaceum (Sabouraud, | 1910), fumatum (Sabouraud, 1909), cerebriforme (Sabouraud, 1898), plicatile (Sabouraud, 1909), asteroides (Sabouräud, 1893), radiola- tum (Sabouraud, 1910), lacthcolor (Sabouraud, 1910), persicolor (Sabouraud, 1910), radians (Sabouraud, 1894), rosaceum Hi nou 1893), equinum (Matruchot et Dassonville, 1898). M. L’Arcaiviste donne lecture du Bulletin bibliographique de mars et transmet diverses propositions d'échanges. L'Assemblée lui adresse ses félicitations pour son dévouement et ses heureuses initiativ es. | M. le Docteur Boupreau présente une géole provenant de la plage de Montalivet offrant un stade de la transformation du quartz hyalin cris- tallisé en quartz chalcédonieux mamelonné et recouvert de cacholong. La séance est levée à 10 heures. . ER re MS SR NE APE A DSL 2 AD SE Q P Ed Dir Po, LOL Te AE h h £ à ( 1e PROCES-VERBAUX 91 Réunion du 5 mai 1926 Présidence de M. PeyroT, Président. Les procès-verbaux des précédentes séances sont lus et adoptés. Correspondance. — Lettre de démission de la Société des Sciences, Lettres, Arts et d'Études régionales de Bayonne. — Lettre de M. Tempère annonçant la naissance de son fils Claude et donnant la démission de Mme Tempère. L'Assemblée adresse ses félicitations aux heureux parents. Adininistration. — Il est décidé que la Fête Linnéenne sera célébrée à Carbonnieux (Léognan). | | : La Commission chargée de Ja préparation de la Fête est composée de MM. Jeanjean, Schirber, Teycheney et Malvesin-Fabre. Communications. — Groure Lépipoprériste : Sur la révision _ des Macrolépidoptères de la Gironde. Quelques espèces à rayer des cata- - logues girondins. M. P. Pronneau : Nouvelle contribution et notes sur la faune des Rhopa- locères des environs de Bordeaux (avec présentation des exemplaires). M. LarasTe : Déformation apparente des feu représentées en perspective sur un plan. M. L'ARCHIVISTE annonce divers dons faits à la D ibihèdue et dépose le Bulletin bibliographique d'avril dernier. M. Le D' Maxon, porté dans le catalogue Gouin comme ayant capturé plusieurs exemplaires de Catocala pacta à Royan, déclare avoir simplement dit à M. Gouin que les exemplaires de pacta dont il lui faisait cadeau lui avaient été donnés par le D' Salis (de Rovan). La séance est levée à 6 h. 1/4. Sur la Révision des Macrolépidoptères de la Gironde. Quelques espèces à rayer des catalogues girondins. (Communication du Groupe Lépidoptériste) Notre travail de mise en concordance du Catalogue Gouin 1922 avec le Catalogue Lhomme en cours de publication dans L'Amateur de Papil- lons, nous a conduits à réviser la liste des Macrolépidoptères de la 92 PROCÈS-VERBAUX Gironde. À nos collègues de la Société Linnéenne qui pourraient nous reprocher d'avoir passé sous silence quelques numéros des précédents catalogues girondins, nous devons expliquer que ces omissions sont volontaires. Nous avons renoncé à cataloguer un certain nombre d'espèces que l’on peut ranger dans les catégories qui suivent. A. ESPÈCES AUX Noms INCONNUS. — Nous devons supprimer du cata- —logue Trimoulet les deux numéros : 565 Æ£'mmisaria : « Cette espèce dont je n’ai trouvé le nom dans aucun auteur. », dit un peu naïvement Trimoulet; et 576 Palearia Rambur, 1878, sans autre indication. Ce nom de Palearia a disparu de la nomenclature, comme les autres noms publiés sans description à l’appui. (Voir Guénée, IX, p. 297). Le catalogue Gouin reproduit, page 71, sous le numéro 0000, l’article . que Breignet et Brown, dans leur Supplément de 1892, consacrent à un certain Agrotis Callunæ Boisduval : € On reproduit telle quelle la note. remise dans le temps par M. Gaschet sur cette noctuelle qui n'est pas mentionnée dans le cat. Stgr. de 1871.» Mr Henriot a découvert le lapsus calami de Gaschet. Cette Callunæ, au nom de bruyère, c'est l’'Ericæ Boisduval, Le de Molothina n° 1120 du cat. Staudinger 1901. B. ESPÈCES CAPTURÉES HORS DU DÉPARTEMENT. — 1136 Augur du Lot- _et-Garonne. Le catalogue de l'Ouest mentionne : € Gironde, 4 ou 5 ex. à Caudéran (B. et B.) », mais c’est une erreur, car Breignet et Brown ne signalentqu'unex.de Marmande. — 1544 MWagnoln de la Dordogne. C. ESPÈCES SIGNALÉES AVEC DES DOUTES EXPRESSÉMENT FORMULÉS. — Si au moment dé la capture ou de l'inscription au catalogue, des doutes ont été exprimés sur la validité d’une pièce, 1l est trop tard, maintenant que la pièce a disparu, pour que nous puissions dissiper ces doutes. Ainsi nous devons rayer les espèces suivantes : 809 Diciæoïdes, 831 Melagona, 1330 Signifera, 1693 À bjecta, 1717 Pabulatricula = Con- nexa (Suppl. n° 1434), 3558 Expallidata, 4177 Plantaginis, 4605 Muscæformis. D. ESPÈCES DISPARUES DU DÉPARTEMENT. — La lisie des Lépidoptères des environs de Bordeaux. donnée par feu Roger dans nos Actes (Vol. X, p. 223) énumère simplement genres et espèces, sans ajouter les renseignements habituellement fournis par les catalogues, d'où parfois PROCÈS-VERBAUX 98 impossibilité d'identifier aujourd'hui certaines espèces de 1838. Si la mort n'avait surpris Roger au moment de la publication, peut-être aurait- il rectifié quelques erreurs telles que Cassinia pour Cassinea. La men- tion du genre Asleroscopus prouve qu'il s'agit de Cassinea correspon- dant à la noctuelle Sphinx (1809) et non de Cassinia correspondant à la notodonte Ulmi (789). Quoi qu'il en soit, si pour plusieurs espèces iln’y a pas erreur de délermination, il y a disparition. Gouin, avec raison, n'a pas admis : 1580 Fraudatricula (et non Frau- draticula; voir n° 1600) et 1614 Oleagina (voir n° 1611). Nous devons rayer comme disparues de la Gironde : 1797 Che; — 1895 Geminipuncta — Paludicola peut-être confondue avec 1966 À lbipuncta (Voir Culot, [, p. 209) ; — 2085 Oo; — 2133 Lævis qui est peut-être Ruticella (Culot, I, p. 78) ou peut-être Aumilis (Culot, I, p. 83); — 22%7 Lucifuga (et non Lucifaga), espèce des Alpes que Roger a pu confondre soit ‘avec l'espèce voisine Lactucæ (2248) soit, par synonymie, avec Chamomillæ (2250) qui estla Lucifuga de Duponchel; — 2697 VNymphæa. Comme Gouin, nous rayons encore les Zygènes 4323 Minos — Pur- puralis confondue probablement avec notre Achilleæ (4337), et 4358 Peucedani = E phialtes, confondue certainement avec notre Aippocre- pidis (4356). ! | Entin, Roger ne donne que deux Hépiales, Lupulinus et Hectus, et nous ne capturons également aujourd'hui que deux Hépiales Zupulina et Sylvina. Si Roger n’a pas confondu Æectus avec Syluina, 11 faut raver 4743 Hecla comme disparue de la Gironde. Ajoutons : 745 (ralii, espèce disparue de la France vers 1869, au moment de l'abandon de la culture industrielle de la garance; 1768 Senex, espèce de la région méditerranéenne que Trimoulet, en 1858, signale sous le n° 324 Vetula : « Pris une seule fois à Pessac. » ; et 2274 Absinthu, espèce du Nord de la France, que Trimoulet ne signale, sous le n° 389, que d’après MM. Sérisier frères. E.' ESPÈCES DONT L'INSCRIPTION AUX CATALOGUES RÉSULTE D'UNE ERREUR DE SYNONYMIE OU D'UNE ERREUR D'HOMONYMIE. — 3314 Miata provient de la Miaria n° 498 de Trimoulet, devenantpar synonymie soit 3314 Miata — Miaria, soit 3333 Vrridaria — Miaria ; mais Trimoulet donnant comme référence le n° 1627 de Boisduval, lequel numéro est, suivant Guénée (Vol. X, p. 288), Pectinataria synonyme de Viridaria, il y a lieu de rayer : 3314 Miata. — 3399 Nebulata. Trimoulet donne sous le n° 499 Nebularia qui est synonyme de 3356 Mulhstrigaria et non de 3399 | 94 PROCÈS-VERBAUX \ Nebulata. — 3563 Denotata. Le catalogue de l'Ouest ne la signale qu'en Gironde : « Pessac, etc. (Trimoulet, Gaschet, Brown) »; or Tri- moulet seul donne : « 527. Denotaria Bdv. 1719 » et, d’après Guénée (X, 337), Denotata Boisduval 1719 (non Hubner), c'est Subnotata (3580). — 4013 Wauaria. Gouin fait double emploi du n° 591 de Trimoulet : « Fuscaria Thunberg, Boisduval 1931 », pour 3957. l'ibiaria et 4013 Wauaria. Cependant Guénée précise (Vol. X, p. Ne la Fuscaria Boisduval 1931, c’est la T'ibiaria Rambur. Des confusions par homonymie nous autorisent à rayer : 963 Rimi- cola — Catax, espèce montagnarde confondue avec 964 Catax = Everia ; 1678. Hadena furva confondue avec 1820 Dryobota furva ; 1883 Hydræcia leucographa confondue avec 1424 Pachnobia leucographa. F. ESPÈCES CATALOGUÉES D'APRÈS DES RENSEIGNEMENTS NON CONTRÔLÉS ET SANS LES PRÉCISIONS QUE MÉRITAIT LEUR GRANDE RARETÉ. — Trimoulet écrit dans son avant-propos : QJe n'ai jamais nommé une espèce sans l'avoir recueillie moi-même, ou sans en laisser la responsabilité à la personne qui m'en a donné connaissance. » Ainsi Trimoulet signale, sous le n° 191, l’Hépiale Carnus, très rare espèce des montagnes, dont il laisse la res- . ponsabilité à M. Bureau. À son tour Berce cite Carnus espèce alpine, mais c'est à Trimoulet qu'il laisse la responsabilité du rapprochement inattendu de la Gironde et de l'Isère. Quant à nous, nous n’hésitons pas à rayer 4736 Carna — Carnus qui ne figure ni dans le catalogue de l'Ouest, n1 dans l'Atlas de de Joannis. Breignet et Brown n’ont pas eu la prudence de Trimoulet et ils ont publié, sans les vérifier, tous les renseignements recueillis, beaucoup plus pour remercier leurs collaborateurs bénévoles que pour documenter leurs lecteurs. C’est pourquoi on trouve, dans le Supplément de 1892, tant de points d'interrogation non seulement pour les dates, localités, plantes, chenilles, mais encore pour les espèces. Breignet et Brown ont sans doute pensé qu'il fallait enregistrer d'abord, quitte à rectifier plus tard. Brown, en effet, dans une communication du 5 août 1908, rectifie 4104 Cicalricalis confondue avec 4106 Confusalis, et termine : « Nola cicatricalis doit donc être rayée, jusqu'à nouvel ordre, de la liste de nos espèces bordelaises » ‘Plus tard encore, en 1912, Brown collabore au catalogue de l'Ouest, et s’il maintient quelques espèces discu- tables, en revanche il se garde de confirmer les suivantes que nous devons rayer : 2152 Ocellaris ; 2227 Blattariæ ; 3310 Juniperata. Ajoutons deux espèces que les auteurs du Catalogue de l'Ouest n’ont " PRET LIRE ETS ÉTÉ De 6 vai: hi z " $ # 4 À fs Bi 14 U + 1 PROCÈS-VERBAUX 95 pas acceptées, si Gouin les signale, trop légèrement, d’après M. Boisson : 1568 Fasciuncula et 2011 Germainti. G. ESPÈCES SE TROUVANT EN GIRONDE TELLEMENT EN DEHORS DE LEUR AIRE NORMALE DE DISPERSION QU'ON NE PEUT LES CONSIDÉRER COMME GIRON- pines. — Rappelons deux erreurs typiques de cette catégorie, déjà rectifiées par Oberthür dans le catalogue 1922. La première concerne l’'Hippotion Velox, papillon-exotique importé par bateau à Bordeaux, et catalogué en 1858 comme variété August du Deilephila Celerio (753). La seconde concerne la Catocala Pacta (2692) du nord-est de l’Europe. En citant quelques autres espèces à rayer, il est entendu que nous ne cherchons pas à nier la capture ; nous constatons simplement qu'il y a erreur sur la provenance ou confusion avec une autre espèce, en remar- quant qu'il s’agit toujours d’un seul chasseur et souvent d'un unique exemplaire. 1561 Miana Ophiogramma. Espèce d’Autriche-Hongrie et Angleterre d’après Guénée (V, 209). Très facile à confondre avec les variétés des espèces voisines du genre Wiana ; 1 seul exemplaire (Labat). — 1712 Ge- mina. Cette espèce n'appartient pas à la faune française. Trimoulet, seu à la signaler, l’a confondue avec une des nombreuses formes de Secalis (1715). — 2022 Lenta. Espèce de Russie et d’Autriche-Hongrie que seul l’abbé Mège signale en France, en la confondant avec Caliginosa (2035). — 2024 Pallustris. Espèce de Russie méridionale, Autriche, Valais (voir Guénée, V, 237), 1 seul exemplaire (Mège), confondu avec Morpheus (2016). —3673 Corticata. Rare espèce d'Autriche-Hongrie, très voisine de Tersata (voir Culot, IV, p. 47). À rayer du Catalogue en reportant à T'ersata (3674) l'unique exemplaire pris à Caudéran, le 3-VII-91, par Gouin. | | H. ESPÈCES CATALOGUÉES À LA SUITE D'UNE ERREUR DE DÉTERMINATION. — Comme l'écrit Oberthür dans la Préface du Catalogue 1922 (p. 15), une question que tout le monde se pose, en prenant connaissance d’un cata- logue local, est la suivante : toutes les déterminations sont-elles exactes ? Aujourd'hui que nous disposons de récents ouvrages tels que les admi- rables iconographies d'Oberthür, de Culot, qui nous mettent en garde contre les confusions et nous donnent les moyens de les éviter, nous pouvons aisément rectifier les erreurs de nos devanciers. Encore faut-il distinguer l'erreur de dénomination qui consiste à se tromper de nom spécifique, et la véritable erreur de détermination qui consiste à signaler 96 PROCÈS-VERBAUX «a tel papillon comme appartenant à une certaine espèce alors Le il appar- tient à une autre espèce. Les erreurs de détermination sont évidemment plus faciles à relever dans les collections que dans les catalogues, et nous nous proposons de vérifier ultérieurement les collections girondines, mais en attendant, voici ce que nous avons pu découvrir dans les documents écrits : 778 Bicuspis. Le cat. 1922 ne signale que des chenilles et comme le disait Brown (P.-V. 1902, p. cLxv) : € reste à obtenir le papillon pour être sûr de la détermination. » D'autre part, le Bicuspis que nous avons signalé aux P.-V. 192%, p. 204, est de l'espèce voisine l’urcula (780). —— 1203 Dahñlii. Cette espèce, semblable à Rubi (1201), ne se rencontre en France que dans le nord et le centre. Trimoulet, seul à signaler Dahlii en Gironde, confondait Dahlii (n° 264) avec Rubi (n° 263 Bella), car pour les deux espèces 1l écrit : « Marais, Blanquefort. A la miellée. ». — 1566 Literosa. Trimoulet, sous le n°292, donne « Suffuruncula Tr. Bdv.902 » qui, d’après Guénée (V, 216), est l'£rratricula de Hubner non celle de Freyer. Cette Ærratricula — Literosa est une espèce du nord de la France, et Gouin ne l’a pas cataloguée estimant, comme nous, qu'elle était trop difficile à distinguer des nombreuses variétés de Bico- laria (1569). — 1778 Rufocincta. Trimoulet, seul à signaler Aufocincta (n9 326) à côté de Flavicincta (n° 327), a confondu Rufocincta avec l’une des formes sombres de Ælavicincla (1777). — Nonagria Typhæ. L’exemplaire que nous avons signalé par erreur aux P.-V. 1925, p. 14, est un Calamia Lulosa (1928). — 2898 Herbaria. Trimoulet seul signale, sous le n° 443, € Herbaria Hub. Bdv. 1425. »; or, Guénée indique (IX, 347) que l'Aerbaria 1425 de Boisduval n’est pas l'Herbaria de Hubner, mais une Memoria Melinaria mal connue qui serait une variété de Viridatu (290%). — 2906 Porrinata. Culot-dit (HI, p.16): « Espèce fort douteuse, à peine distincte de la précédente (Viridata). » En conséquence, nous rayons Porrinata en reportant à Viridata la: capture Breignet : 1 ex. à Fargues-Saint-Hilaire, le 2-VIII-92. — 2954 Subsaturata, espèce de la région Méditerranéenne ; facile à confondre, suivant Culot (II, p 56), avec Æerbariata (3020); cataloguée sans ren- seignements précis. — 3381 Autumnata, confondue avec Dilutata (voir Collon Breignet). — 3509 VNymphulata, 1 ex. unique signalé par Trimou- let. Culot ne mentionne même pas cette espèce qui, d’après Prout, n’est qu'une variété de Candidata (3505). 3604 Scabiosata, espèce de la France centrale et nord-est, d’après de Joannis (Atlas, p. 99). Berce ne donne qu'une Scabiosata synonyme de Subnotata. En conséquence,. : ANS LE DT das og à ET PROCÈS-VERBAUX | 97 l'unique ex. de Casseuil, en IX-61, signalé par Brown pour toute la région Ouest (cat. de l'Ouest), est à reporter à Subnotata (3580), d’ail- leurs fort rare en Gironde. — 3726 Quercinaria, extrêmement voisine de 3730 Erosaria, dit Culot (IV, p. 60). Les deux seuls exemplaires signalés sont de VII-87 et VIII-90, et n’ont pas été admis par le Supplé- _ ment de 1892; il n’y avait aucune raison pour les admettre en 1922. — 4483 Viciella. Le Supplément de 1892 signale cette espèce sous le n° 819 et termine par cette question : est-ce bien Viciella ? Puis dans le catalogue de l'Ouest de 1912, on trouve : 4485 Constuncella de la Gironde seule : « Exemplaires précédemment attribués à tort à Viciella (Lettre de M. Brown). » Cependant, comme ils’agit de fourreaux dont on n'a pas obtenu le papillon, nous rayons Viciella du catalogue 1922 et Constancella du catalogue de l'Ouest. J. ESPÈCES CATALOGUÉES A LA SUITE D’UNE ERREUR DE DÉNOMINATION. — Un genre de confusion assez fréquent est de donner deux noms à la même espèce. Ainsi Trimoulet catalogue : n° 505 Gemmaria Bdv. 1644, et n° 506, Fluviaria (sans nom d'auteur) en ajoutant à chacun de ces deux numéros : « Août. À la miellée. Dans les marais, aux bords des rivières. Bruges, Lormont. » Or le n° 505, c’est 3378 Fluviata Hb. — Gemmata Hb. — Gemmaria H. S.; et le n° 506, c’est également 3378 Fluviata Hb. — Fluviaria H. S. Ainsi deux noms, deux numéros, augmentant de deux unités, au lieu d’une, le nombre des espèces catalo- guées. ee Confusion du même ordre, quand l’auteur d’un catalogue copie ses prédécesseurs et ajoute une soi-disant nouvelle espèce, sans se deman- der pourquoi tel papillon commun n’a pas encore été signalé, tandis que le papillon voisin, autrefois commun, est devenu soudain introuvable. Dès lors, nous devons rayer les espèces suivantes que Trimoulet est seul à signaler : 1587 Receptricula. Cette espèce de l’Europe centrale et méridionale est très rare en France. Trimoulet la donne sous le n° 243, et ne donne pas Raptricula (et ses nombreuses variétés), beaucoup plus commune et cataloguée comme pièce nouvelle par le Supplément sous le n° 1061. Il faut en conclure que Trimoulet étiquetait Raptricula avec le nom de Æeceptricula. — 1665 À dusta. Cette espèce montagnarde n'es pas citée par le catalogue de l'Ouest. Trimoulet la signale sous le n° 303, et ne signale pas l'espèce très voisine et plus commune Porphyrea — Satura, car sa Porphirea n° 257 est 1119 Strigula = Porphyrea. Il est donc évident que Trimoulet nommait A dusta l'espèce que nous nommons PEN. 1926. 1 98 PROCÈS-VERBAUX Porphyrea (1661). — 1782 Dubia n° 325 de Trimoulel : « Cœrulescens TR », c'est l'espèce voisine et plus commune 1787 Canescens (Noir Culot, I, p. 185). — 2138 Zitura est à rayer, Trimoulet employant le nom de Litura pour Mitida (2130). — De même rayons les trois espèces 2943 Litigiosaria, 3244 Sexalisata, 3764 Parallelaria, pour lesquelles il y a erreur de dénomination, en reportant les captures de Trimoulet : respectivement de Zitigiosaria à Macilentaria (2937) ; de Sexalisata à Halterata (3243) ; de Parallelaria à Apiciaria (3763). | Nouvelle Contribution et Notes sur la Faune des Rhopalocères des environs de Bordeaux. (avec présentation des exemplaires). Par Paul Pionneau. É Les aberrations et variétés dont les noms suivent doivent figurer au catalogue des Lépidoptères Girondins. Quelques formes ont été soigneu- sement contrôlées par le docteur Vérity (de Florence), l’auteur des Rhopalocera palearctica, à qui nous adressons ici tous nos remercie- ments : | Î. — Pieripz. 1. Aporia Crataegi L. var. Bersanius Frühst. — Se distingue du type par l'absence complète de taches noires aux nervures des ailes supérieures en-dessous. Cette forme est décrite des Alpes-Maritimes. Quoique peu intéressante nous la signalons à titre purement documentaire. Un exemplaire capturé à Bordeaux-Saint-Augustin en avril 1923. (Détermination du docteur Vrty.) | 2. Anthocaris Cardamines L. ab. marginata Vrty.— Se distingue du type en ce que la tache orange des ailes supérieures à son contour interne est bordée de noir chez les formes où une bande n'existe pas normalement. | se Un exemplaire capturé au Bouscaut le 11 avril 1923. (Détermination du docteur Vrty.) IT. — SATYRIDEÆ. Cœnonympha Arcania L. ab. obsoleta Tutt — exocellata Cabeau. — Nous lisons dans les « Actes », tome 77, 1er fasc., page 36 : « Dessous PROCÈS-VERBAUX 99 des ailes supérieures sans ocelle apical. Il est utile d'ajouter que les _ sujets chez lesquels la bande blanche des ailes inférieures est égale- ment dépourvue d’occelles doivent porter ce nom. Un échantillon présen- tant ce caractère a été capturé par nous dans les bois de Pessac en juillet 1924. » HT. — NymPHALIDÆ. 1. Pyrameis Atalanta L. ab. festacea Pionn. Cette forme, que nous avons décrite dans le € Bulletin. de la Société des Sciences Naturelles de l'Ouest de la France », tome 4, 1924, page 59 (1), se distingue du type en ce que les parties rouges sont transformées en coloration jaune fauve. — Un exemplaire capturé par l'abbé Sorin à Saint-Côme, le 15 octobre 1916, et faisant partie de sa collection (2). Cette forme assez commune en Bretagne doit se trouver avec Le type dans tout le dépar- tement de la Gironde. 2. Polygonia C. Album L. ab. Pallidior Tutt. — Se distingue de la forme ordinaire par le dessous des ailes qui est plus clair et à marbrures ocreuses. Deux exemplaires pris à Villenave-d'Ornon et faisant partie de notre collection. ._ 3. Meliæa Athalia Rott. var. mehadiensis Gerh. — Grande forme méridionale décrite de Hongrie avec le fond plus vif, le dessin plus régulier et plus constant. (Description d’après Seitz, page 221.) Un exemplaire se rapportant à cette forme a été pris par nous à Gans. (Détermination du docteur Vérity.) 4. Melitæa Parthenie Bock. var. nanis Vrty. — Se distingue unique- ment par sa taille plus petite et sa coloration beaucoup plus claire. Cette race, décrite par l’auteur sur des exemplaires de Pont-de-l'Arche, _ dans l'Eure, se retrouve en Gironde. Un échantillon proverant de Saint- Laurent-d’Arce, ie 1er août 1923, un autre à Pessac, le G août 1924. 5. Melitæa Parthenie Bock. var. plena Vrty. — Le contraire de var. inanis Vrty, coloration très sombre, presque noire. Plusieurs exem- plaires capturés à Saint-Côme par l'abbé Sorin et faisant partie de la collection Vérity. Malgré toutes les recherches entreprises jusqu’à ce jour, il a été impossible de reprendre cette forme. (1) Paul Pionneau. — Notes d’exeursions Lépidoptérologiques. Les Rhopalocères de la Loire-Inférieure (Bulletin Soc. Sc. Naturelles Ouest de la France, 1924, nos 3-4, pages 59 à 63). . (2) L’exemplaire capturé par l’abbé Sorin est une forme de transition au véritable testacea Pionn. 100 PROCÈS-VERBAUX IV. — LycAENIDx. 1. Chrysophanus Dorilis Hufn. ab. fulvomarginalis Sch. — Ceite aberration se sépare du type par la bande submarginale rouge des ailes postérieures du gf qui se prolonge également sur les ailes antérieures. Un exemplaire à Pessac, le G août 1924. Cet échantillon, quoique défec- tueux, est bien caractérisé. ; 2. Chrysophanus Phælas L. ab. nigrioreleus Vrty. — Comme nous l’indiquons dans une note parue dans Miscellanea Entomologica (Vol XVIII, nos 8-9, avril 1925) {1}, nigrioreleus Vrty se distingue du type par un semis d'atomes noirs en-dessus, caractère qui ne se trouve pas dans le véritable eleus Fabr. qui, contrairement à la description que donnent presque tous les auteurs, est d’un fauve beaucoup plus vifet plus pur. Nous ajoutons que nous tenons ces renseignements du Docteur. Vérity (de Florence) et que nous sommes entièrement d'accord avec ce savant auteur; aussi il est regrettable de constater que certaines publi- cations récentes comme celles de « L’Amateur de Papillons »,et du Groupe des Lépidoptéristes Girondins n’ont pas rectifié de telles erreurs, sans aucun doute faute de documentations. “+ Les deux formes nigrioreleus Vrty et eleus Fabr. volent ensemble en été dans tout le département, où elles paraissent assez communes. 3. Chrysophanus Phælas L. ab. kochi Strand. — Les échantillons constituant l’ab. Æochi St. dont nous vous présentons un exemplaire se distinguent du type par les taches noires des ailes supérieures en-dessus qui sont très grosses, celles de la série submarginale se touchent. Un exemplaire à Pessac capturé le 31 août 1923. Notre sujet se rapporte à lab. nigrioreleus Vrty. 4. Lycæna Arion L. var. obscura Christ. (2) — Se distingue du type par sa coloration assombrie de noir ou de brun noir sur presque toute la surface des ailes supérieures et inférieures. Cette intéressante variété, qui se rencontre dans les Alpes, se retrouve en Gironde. Elle vole généralement dans les bois de Pessac entre le 5 et 20 août, mais elle est très localisée. Plusieurs sujets revus par le docteur Vérity ont été capturés par nous dans cette localité. C'est donc en toute certitude qu'elle doit être inscrite au nombre des formes de notre région. (1) Paul Pronneau. Nouveautés LiÉpiGnpISrOloSIques pour la faune Girondine {2e Note), Vol. XVIII, pages 57-58. P (2) Cette variété a été signalée aussi de Camarsac (Cassagno). E 1 PROCÈES-VERBAUX 101 Réunion du 19 mai 1926. Présidence de M. Peyror, Président. Les procès-verbaux des précédentes séances sont lus et adoptés. Communication. — M. Boucaon : Note sur les plantes adven- tives de Bassens (2e Note). Cette note a été mise à la suite de la première (voir page 51). M. Boucnon signale quelques plantes récoltées dans le parc du Château de La Tresne lors d’une excursion de la Société de Zoologie agricole : Limodorum abortioum Swartz (rare), Cephalanthera ensifolia Rich (commun) et Veottia Nidus-avis Rich; cette dernière plante très com- mune dans cette station et se reproduisant par des bourgeons adventifs, ce qui donne l'aspect de véritables rhizomes (voir Rouy, d’ Rpres Pril- lieux, V. XIII, p. 213) M. Genevois : Sur la théorie de la sexualilé de M. Charles Henry. M. Paror invite ses collègues à une excursion apicole, le 13 juin. M. Le Dr DusreuiLu présente un Anemone fulgens Gay, à l’état pro- hfère, ainsi que des branches d’If mises en janvier dans un vase avec de l’eau. Ces branches viennent de commencer à pousser. er signale les heureux effets de l’aspirine sur les fleurs conservées la tige daus l’eau. ; M. LaTasTE, au sujet d'articles parus dans les journaux, sur les ser- pents, rappelle la possibilité pour ces reptiles de lâcher leur proie mal- _ gré la disposition de leurs dents. M. Le Dr Manon, à ce propos, signale les chenilles qui s’entre-dévorent. Certaines espèces de lépidoptères préviennent cet accident en pondant parfois leurs œufs à quelque distance les uns des autres. M. LAMBeRTIE offre des planches entomologiques. M. Mazvesin-FaBre présente des /Veottia nidus-avis provenant de La Tresne et offrant le sujet d'observations biologiques. * La séance est levée à 10 heures. 102 ‘+4 PROCÈS-VERBAUX Sur la Théorie de la sexualité, de M. Charles Henry. Par L. Genevois. Les recherches des vingt dernières années ont montré aux biolo- gistes que la sexualité est un phénomène très général chez tous les êtres vivants. | On la rencontre non seulement chez tous les animaux, même chez les protozoaires et chez les plantes à fleur, mais encore chez tous les cryptogames. Seules, les bactéries, les cyanophycées, quelques algues unicellaires, dont la dimension ne dépasse pas quelques microns, ne montrent à aucun stade de leur évolution, aucune trace de différenciation sexuelle. Un phénomène aussi général doit se rattacher à des propriétés très générales de la matière. | Les recherches théoriques ou expérimentales sur la nature de ces faits, sont encore peu nombreuses. : Cependant la notion semble se faire jour, parmi les expérimen- tateurs, que la différenciation sexuelle d’une part, d'autre part les phénomènes de fécondation se ramèneraient à des actions de charges électriques. ; M. Charles Henry, dans un remarquable mémoire paru en 1924, de physique biologique, intitulé : Æssai de généralisation de la théorie du rayonnement, à le premier émis l'hypothèse suivante, dans un énoncé absolument général : les gamètes mâles et femelles seraient caracté- risés par un signe différent des charges électriques. M. Charles Henry s’est fondé, pour arriver à ces conclusions, sur une théorie physico-biologique beaucoup plus générale; malheureu- sement l'étendue et la complexité mathématique de cette théorie m 1n- terdisent, pour l'instant, d'en parler autrement que par allusion. Il est à priori très vraisemblable que les différences sexuelles soient des différences de charges électriques : en effet nous savons aujourd'hui que toutes les actions chimiques, que la résistance mécanique, que nous offrent les matériaux solides sont dues à des forces électriques. La dualité des sexes universellement constatée, serait un rapport avec la dualité universelle des charges électriques, les unes positives, les autres négatives. PROCÈS-VERBAUX 103 Il est du plus grand intérèt de chercher à se rendre compte si les faits expérimentaux sont en faveur des idées de M. Charles Henry. M. Charles Henry a pu préciser que c'était l'association des charges positives qui caractérisent la sexualité femelle, et l'association des charges négatives qui caractérisent la sexualité mâle. Or, dans un mémoire récent (Archives de Phys. biologique, 1922), M. Fred Vlès a étudié les charges électriques portées par les sperma- tozoïdes et les œufs d’oursin. Il a trouvé en étudiant la floculation de ces deux systèmes colloïdaux, que le spermatozoïde porte effectivement une charge négative, l'œuf une charge positive. Comme ces systèmes colloïdaux sont plongés dans de l’eau de mer, la charge positive de l'élément se traduit par une accumulation d'ions hydrogène positifs H. + . _ La charge ee des spermatozoïdes, par une accumulation d'ions négatifs O. H. M. Vlès a pu chier la eur numérique de ces charges, et montrer que leur somme algébrique ramènerait le système à la neutralité. Ainsi donc ces faits confirment de la manière la plus complète, les _idées de M. Charles Henry. Nous sommes donc amenés à admettre, que d’une manière générale, l'élément mâle est porteur d’une charge négative, et se comporte comme - un colloïde alcalin; que l'élément femelle porte une charge électrique G positive, et constitue un colloïde acide. L'expérience a montré déjà que les spermatozoïdes de Grenouille, d'Oursin ou de Souris, émigrent dans un champ électrique, vers le pôle positif. Si la théorie de M. Charles Henry est” vraie, elle doit s'étendre sans ue modification aux végétaux. Des expériences déjà anciennes ont montré que les anthérozoïdes des mousses et des fougères sont attirées par des solutions faiblement acides, par des solutions d'acides aminés. Ils se comportent donc bien, comme des particules alcalines néga- tivement chargées, cherchant à se combiner à des particules positive- ment chargées. ; On peut s'attendre à trouver chez des plantes supérieures une diffé- ‘rence systématique d’acidité entre les tissus mâles (étamines et pétales) et les tissus femelles de l'ovaire. Toutefois cela ne résulte pas nécessairement des idées précédem- 104 PROCÈS-VERBAUX ment exposées, étant donné qu'on pourrait imaginer que ce sont, seuls, les éléments sexuels proprement dits, le pollen et les ovules, qui possèdent une différence de charge électrique. Il est difficile de mettre en évidence, d’une manière correcte, une pareille différence d’acidité des tissus. En effet, toute blessure aux tissus a pour effet de modifier aussitôt profondément l'équilibre ionique. | Une méthode très employée dans ces dernières années a consisté à injecter sous le microscope, dans la cellule, un réactif colorant, dont la teinte soit caractéristique de l'acidité. Cette méthode a donné lieu à des controverses et son emploi est loin de donner toutes garanties d’exactitude. | La résistance mécanique élevée des membranes végétales est un obstacle de plus à l'emploi de cette méthode. | Mais 1l existe dans beaucoup de végétaux des colorants naturels, les anthocyanes, dont la teinte indique l'acidité du tissu aussi exacte- ment qu'un colorant artificiel. Depuis les observations de Nehemiah Grew (1692) on sait que ces anthocyanes sont bleues ou violettes en milieu alcalin, rouges en milieu acide. Toutes les anthocyanes connues appartiennent bien à la même famille chimique de substances et ne diffèrent que par des radicaux accessoires, dans la molécule chimique (Willstätter). Il suffit donc de trouver une plante possédant de l’anthocyane comme seul colorant à la fois dans les pétales, les étamines, et l'ovaire. Dans la plupart des plantes vertes, l'ovaire est coloré en vert par la chlorophylle. | Il est tout naturel de s'adresser à des plantes parasites dépourvues de chlorophylle. : Les Orobanches nous fournissent un exemple : chez elles, la corolle. est souvent d’un rouge pourpre, l'ovaire d'un rouge vif, ce qui indique que l'ovaire est effectivement plus acide que la corolle. Mais la différence n'est pas aussi nette que dans la Lathrée clandestine, où la corolle et les étamines sont d’un beau violet tandis que les tissus de l’ovaire sont d’un beau rouge vif. Lo Il est aisé de démontrer que la corolle est. violette parce que alcaline : en plongeant la corolle dans une solution d'acide acétique neutralisée à moitié à p. H. 4,62, c'est-à-dire faiblement acide, on voit le violet virer au rouge en moins d’une heure. PROCES-VERBAUX 105 Inversement, si l’on plonge l'ovaire dans une solution alcaline, on voit le rouge devenir bleu ou violet, si l’on a pris soin de léser légè- rement les tissus. R En effet, nous savons que les tissus de l'ovaire sont très généralement imperméables. Ainsi, il est démontré que la couleur rouge de ces tissus est bien une preuve d'acidité. Il est donc démontré, dans ce cas particulier, que les tissus femelles sont acides à un p. H probablement voisin de 4; les tissus mâles alcalins, c'est-à-dire à un p. H. supérieur à 7. Remarquons que la théorie suppose simplement qu'il y a une diffé- rence d'acidité entre les éléments mâles et femelles. Cette diflérence peut par ailleurs être très faible. Or, l'expérience montre que pour un grand nombre d’anthocyanes, tout au moins, le changement de teinte entre p. H. 4 et p. H. 6 est assez faiblé, et va du rouge vif au rouge violacé, tandis qu’il devient très net au contraire, entre p. H. 6 et p. H. 8 où.1l passe au bleu violacé. On s'explique ainsi qu'il n’y ait pas toujours une différence de teinte entre tissus mâles et tissus femelles. Tout le monde sait que chez les Borraginées, tels que le myosotis, la vipérine, la fleur en bouton est rose, la fleur bien développée est bleue. Les tissus des étamines présentent les mêmes couleurs. Il est remarquable que le virage de l'acidité à l’alcalinité coïncide précisément avec la maturation des étamines et l'achèvement de la formation du pollen qui constitue les éléments sexuels mâles. ‘ Les faits ici rapportés montrent que la théorie de M. Ch. Henry peut servir effectivement de point de départ aux recherches expérimentales. Réunion du 2 juin 1926. Présidence de M. A. PEyroT, Président _Les procès-verbaux des précédentes séances sont lus et adoptés. Correspondance. — Lettre de la Société de Borda. — Invitation au XIIIe Congrès des Syndicats agricoles, à La Réole. A DESERT De LABEL GR Ne K: QUARE ERA Y 1 FA D MAUR PU AL 44 co DE EN 106 PROCÈS-VERBAUX Personnel. — Vote sur la candidature, comme membre titulaire, de M. Valet (Jean), instituteur à Sérilhan, présenté par MM. M. Lam- bertie et G. Malvesin-Fabre. Communications et Dons. — M. le docteur H. LAMARQUE offre aux botanistes des exemplaires de Gest acaulrs et hs récoltées à Font-Romeu. M. F. Laraste : Les sens et le PU. de l’homme et des animaux. L'Intelligence et l’Instinct (note qui paraîtra dans la Révista chilena de Historia Natural, directeur Carlos'E. Porter). M. Le D' W. DusreuILx présente des concrétions recueillies sur Je plage de Saint-Nazaire. Ces concrétions, dues à des Bryozoaires, sont constantes sur des débris animaux et notamment des fibres de serpents. Il présente également des feuilles de platanes malades. | M. Ducoux croit que la maladie de ces arbres est d'origine cryptoga- mique. M. E. ScxiRBER présente des fourreaux de Phrygales du Maroc. M. L'ArcHivisTe communique le Bulletin bibliographique de mai dernier. | La séance est levée à 18 h. 3/4. Réunion du 16 juin 1926. Présidence de M. A. PeyrorT, Président. Les procès-verbaux des précédentes séances sont lus et adoptés. Personnel. — M. LE PRÉSIDENT présente les félicitations de la Société à M. A. Lacroix, promu grand officier de l’ordre d’Alphonse XII et à M. L. Joubin, Grand Croix dans l’ordre du mérite naval d'Espagne. Correspondance. — Lettre de M. Lataste offrant diverses collec- tions de publication avec autorisation de les aliéner au profit de la caisse. Remerciements de M. Valet pour son admission et de M. Joubin pour les félicitations qui lui ont été adressées. Administration. — M.£E PRÉSIDENT annonce que la Caisse des Recherches scientifiques nous à accordé une subvention de 2. 000 francs. Le département des Landes nous a également alloué la somme de 100 francs pour la continuation de la Conchologie Néogénique de] Aqui- taine: PROCÈS-VERBAUX 107 Communications et Dons. — M. TemPère : Compte rendu entomologique (Coléoptères) de l’excursion du 16 mai. Présentation des espèces recueillies. M. Moreau : Note sur une grotte à stalactites récemment découverte à Mérignas (Gironde). M. JEANEAN : Contribution à la Flore de la Gironde. M. LE Dr Manon : Présentation de Jruxalis d'Algérie. M. Laraste : Présentation de fleurs de Campanule horticole offrant des tractus arachnides entre les différents verticelles floraux. M. Barpié offre le catalogue des plantes existantes au jardin d'accli- matation de La Orotava (Canarie). M. Duraure entretient la Société de la dessication et le vieillissement des bois. M. L'ARCHIVISTE annonce que M. He’docteurde Rathsamhausen a _offert divers fascicules de la Société d’ Apiculture à la Société. M. Paror communique une circulaire qu'il a rédigée dans le but de _ diffuser l’apiculture pratique pour l’adoption d’une nouvelle ruche. La séance est levée à 21 h. 3/4. 5 S f Note sur la découverte d’une grotte à concrétions calcaires au lieu dit « Le Rozier », commune de Mérignas. Par M. L. Moreau. - J'ai l'honneur de signaler à l'attention de la Société Linnéenne la présence d'une grotte à stalactites et à stalagmites au lieu dit « Le Rozier », commune de Mérignas. Cette grotte, que j'ai visitée en partie et sur laquelle je donnerai tout à l'heure quelques renseignements, fut découverte grâce aux circonstances suivantes : Dans la première décade de mai, après les pluies parfois diluviennes qui sévirent alors, le propriétaire du lieu s’apercut que près de sa maison d'habitation, l’eau jaillissait, poussée par une force souterraine. Il se rappela que, dans des circonstances semblables, cinq ans aupara- vant, le même jaillissement, accompagné du grondement de l’eau rou- lant sur des roches, s’élait produit au même point. Intrigué, 1l voulut percer le mystère de cette fontaine et, à la pioche, attaqua l'endroit où il avait vu sourdre l’eau. Quelle ne fut pas sa surprise, après quelques moments de travail, de constater que le terrain cédait sous son travail, 108 PROCÉS-VERBAUX pour s'effondrer finalement et découvrir l'orifice d’un puits naturel. Tenter l'exploration de cette cavité fut la seule pensée du bonhomme, et lorsque son fils, attaché à une chaîne, revint de cette visite souter- raine, 1l ne put décrire, muet d'étonnement, la beauté des concrétions calcaires que dans son langage il ne savait exprimer. C’est ainsi que cette grotte fut mise à jour. La rumeur publique s’empara de la nouvelle : de nombreuses personnes visitèrent le lieu pour le plus grand mal, du reste, des dentelles de pierre, saccagées par vandalisme en plusieurs endroits. ir | Le collègue par qui je sus la découverte de cette grotte ne put me renseigner Sur sa nature et jusqu'au moment où je la visitai, je crus qu'il s'agissait d’une excavation à flanc de coteau, sorte d’abri sous roche habité par les préhistoriques, dont l'entrée avait été démasquée à la faveur d’éboulements produits par les pluies torrentielles. Muni de cribles et de pic, je décidai, en compagnie de ce collègue, le dimanche 6 juin, de me rendre compte sur place de la valeur de cette caverne. Je dois vous dire tout de suite que mes prévisions furent largement dépassées et je regrette qu'un équipement non adapté à semblable explo- ration ne m'ait pas permis de pousser jusqu'au bout cette visite souter- raine. Située dans un vallonnement de plateau, vraisemblablement à l'altitude 65 d’après les cotes environnantes de la carte d’Etat-Major, entourée de croupes molles telles qu’en présente partout le relief de l'Entre-Deux-Mers. Mais, cette grotte esl orientée sensiblement EW. Son accès, quelque peu amélioré par des gradins, se présente sous l’aspect d'un puits vertical, sorte de petit aven d'environ 8 m. 50 de profondeur. L'ouverture, resserrée en son milieu par des blocs calcaires, ne livre passage qu’au corps d'un homme pour accéder dans la première chambre où apparaissent les concrétions. Malheureusement, les premiers visiteurs. n’ont pas respecté ces joyaux de calcite qui témoignent trop des mutila- tions subies. Mais, c'est vers la droite de la grotte, dans la direction où l’on entend l’eau gronder qu'il faut se diriger pour trouver un fourmil- lement de stalactites. Une descente de quelques mètres sur un sol rendu glissant par les suintements du plafond et l’on s'engage dans une sorte de couloir tortueux garni de chaque côté de banquettes au relief varié : dans la partie la plus basse, sur une largeur de 50 cm., une minuscule rivière réveille par son murmure les échos de ces profondeurs. Alors, au plafond. dans les anfractuosités des blocs, apparaissent ces merveil- leuses concrétions de toutes tailles et de toutes formes, qui sont toujours pour l'œil un perpétuel ravissement. C’est par milliers quil faut les fr » Fe à ee EPP TE TT ENS IEP PET Par TIRE de PROCÈS-VERBAUX 109 dénombrer : ici, tubes en formation, transparents comme les pende- loques d’un lustre ; ailleurs, lourdes draperies qui s'abaissent jusqu'au sol. Les dimensions de ces stalactites sont variables : sur le parcours d'environ 100 mètres que je fis sur les bas-côtés de ce ruisseau souter- rain, jen ai remarqué atteignant 80 cm. ou 1 m. de longueur. Etant donnée la hauteur du plafond, 3 ou 4 mètres suivant les points, ces aiguilles calcaires ne peuvent avoir les imposantes tailles de leurs sœurs géantes des Pyrénées ou des Causses. Malgré cela, elles constituent une curiosité remarquable dans notre calcaire à astéries où Je crois pouvoir affirmer que l'équivalent n’a été signalé nulle part. L’échantillon que j'ai rapporté et que je soumets à votre appréciation doit contribuer encore à fortfier mes paroles. Les stalagmites sont rares, du moins dans la portion souterraine que j'ai vue, car je suis loin d’avoir parcouru cette galerie dans son entier. Si j'en crois les dires du propriétaire du lieu qui a fait explorer ce boyau jusqu'à ce que le passage devienne impraticable, c'est un développement d’au moins 800 mètres avec salles de dimensions variées qu'il faut lui assigner. Nous sommes donc là en présence d’un véritable cours d’eau souterrain formé par les eaux d'infiltration qui ont foré et élargi les cassures naturelles du calcaire. Grâce aux belles recherches du savant spéologue E.-A. Martel, le méca- _nisme de cette circulation, non particulière pour la grotte sus-décrite, est parfaitement expliqué aujourd'hui. Ainsi, la source du ruisseau située de l’autre côté de la route, à quelque 150 mètres de l'ouverture de cette galerie (source dénommée « turon » dans le patois du pays) n’est que la résurgence d’un cours d’eau qui vient de cheminer souter- _rainement. Je terminerai ce trop long exposé par une remarque sur la nature des pétrifications observées. Il m'apparaît, à la suite d’un rapide examen, que la calcite déposée est loin en général d’avoir la pureté que j’ai vue en d’autres lieux. Cela tient pour moi à deux causes ! une pétrification rapide, l'eau offrant un toucher caractéristique indiquant sa forte teneur en particules calcaires et déposant en même temps une infime quantité d'argile. Ce limon elle le tient de son passage à travers les couches supérieures formées d’alluvions, une filtration incomplète l’ayant laissé subsister par suite de l'épaisseur insuffisante des couches calcaires tra- versées. D'autre part, ce qui me fait dire que la pétrification s'opère rapidement, c'est que, sur les stalactites que j'ai touchées, la pellicule calcaire extérieure est fragile et laisse à nu un dépôt terreux, alors que les couches sous-jacentes sont compactes. Il me semble que ces concré- 110 . PROCÈS-VERBAUX tions ont baigné dans l’eau apportée par les orages, la galerie souterraine étant transformée en torrent ; le limon s’est déposé sur elles et brochant sur le tout, le calcaire cristallisé, en un laps de temps très court. LS , “ x À { Je ne sais si cette découverte est appelée à avoir dans notre coin de l’Entre-Deux-Mers un pelit retentissement. J'aimerais apprendre qu’elle offre quelque intérêt au point de vue scientifique et au point de vue tou- ristique, car si cette caverne n'est qu'une miniature de grottes gran- dioses, je crois qu'en Gironde, rien de semblable n'a attiré l'attention. C'est pourquoi j'ai tenu à réserver à la Société Linnéenne la PRE de cette nouveauté. Notes sur la Flore de la Gironde Par A.-F. Jeanjean. X Gymnadenia hybrida Ry; G. conopea X odoratissima Cam. Léocnan : Prairie marécageuse au Thil. (21 juin 1925, Bouchon, Dubreuilh, Jeanjean.) ; Les G. conopea et odoratissima sont assez ont dans cette station. C’êst le lendemain de l’excursion, en examinant ma récolte, que je m'apercus qu’un exemplaire était le X (G. hybrida. Les caractères de l’échantillon sont exactement intermédiaires entre ceux des parents. G. conopea. X. G. hybrida. G. odoratissima. Feuilles larges, les Feuilles intermédiai- Feuilles moins larges, caulinaires aiguës. res. les caulinaires plus | aiguës. Epi de 12-13 em.assez Epi de 9 cm. assez Epi de 6-7 cm. dense. lâche. compact. : ÿ Fleurs de 8-10 mm. Fleurs de 6-8 mm. Fleurs de 5-8 mm. Labelle plus long que Labelle aussi long que Labelle plus long que large à lobe médian large à lobe médian large à lobe médian ne dépassant pas ou dépassant les laté- saillant. dépassant peu les Taux. | latéraux. | Eperon grêle, subulé, ÆEperon grêle, moins Eperon grêle, légère- arqué, deux fois en- arqué, moins fili- ment épaissi, plus viron plus long que forme que celui de court que lovaire l’ovaire. Conopea, une fois et ou l’égalant à peine. demi plus long que l'ovaire. PROCÈS-VERBAUX 144 | Au Thil, les fleurs de G. conopea étaient aussi odorantes le matin que le, soir. Leur odeur nous parut plus pénétrante mais moins agréable que celles de l'odoratissima. L'hybride avait le lendemain une odeur de vanille assez prononcée mais peu agréable. XX Orchiserapias complicata G. Cam. var. latiloba G. Cam. Orchis laxiflora X Serapias Linqua. . LiGnan : Friche herbeuse à Mandet (16 mai 1926, Jeanjean). . Cet hybride bigénérique a déjà été trouvé dans la Gironde, aux Quatre-Pavillons, par notre ancien collègue Bergon, fin avril et mai 1909. Il est figuré à la planche XV de la Monographie des Orchidées d'Europe et du Bassin méditerranéen (1921) de G. Camus. D’après Rouy, flore, t. XIII, p. 177 et 196, l’interfécondation de l'Orchis laxmiflora et du Serapias Lingua peut produire un pseudosera- pias : Orchis laxiflora > Serapias Lingua qu’il nomme X Orchis com- plicatus Ry., ou un pseudorchis : Serapias Linqua > Orchis laxiflora nommé par Sudre X Serapias splendens. G. Camus réunit ces deux formes dans son XX Orchiserapias complicata. Bergon signale que cet hybride est relativement peu rare entre les Quatre-Pavillons et Cenon. A Lignan, nous n’en avons vu que deux pieds qui se trouvaient côte à côte et dont l’un était de moitié plus petit que l’autre. Le premier avait six fleurs, le second quatre. Les ovaires sont non tordus et les bractées atteignent ou dépassent les divisions extérieures des fleurs comme dans le X Serapias splendens. Les labelles sont moins bien caractérisés. Ils sont trois lobés, à lobes latéraux entiers très étalés, mais le lobe médian est assez variable : il est large, court ou assez court, arrondi au sommet et à peine apiculé dans les fleurs supérieures; il est plus allongé, subtriangulaire aigu dans les fleurs inférieures. 112 PROCÈS-VERBAUX Assemblée générale de la 108: Fête Linnéenne Tenue sous les arbres du Château de Carbonnieux, le 27 juin 14926. Présidence de M. A. PEyroT, Président. ———————— Présents : MM. Peyrot, Docteur Baudrimont et Mlle Baudrimont, Bouchon. Docteur Boyer, Brèthe, Docteur Castex, Docteur Dubreuilh et Mie Dubreuilh, Ducoux, Dufaure, Essner père et fils, Fraysse, Jean- jean, Lambertie, Moreau, Neyraut, Patot, Sagaspe, de Sandi, Schirber, Tempère, Vallet, Malvesin-Fabre et Mme Malvesin-Fabre. Excusés : MM. Bardié, H. Bertrand, A. Dubreuilh, R. Dubreuilh, Joubin, docteur Llaguet, Marquassuzaa, Mlle Merlet. Les procès-verbaux des précédentes séances sont lus et adoptés. Administration. — M. le PRÉSIDENT prononce un discours dont le texte est reproduit à la suite du compte rendu de la séance. Communications. — M. ScairBer : Xanthopimpla pedator F. (Hyménoptère). | MM. Neyraur, JEANJEAN et Boucon donnent un apercu des récoltes botaniques de la journée. M. Ducoux fait une communication sur une maladie des feuilles du platane. | M. BRÈTHE entretient l’Assemblée du concours du plus Bel Epi. La Commission destinée à représenter la Société est nommée. Elle se compose des mêmes membres que l’année dernière. ‘ La séance est levée à 17 h. 30. Discours prononcé à la 108: Fête Linnéenne Par M. A. Peyrot, Président. Deux fois déjà dans sa prime jeunesse, c'était en 1823 et en 1827: notre Société a été reçue dans ce magnifique domaine de Carbonnieux. Elle y revient aujourd'hui plus que centenaire, certaine d'y retrouver la même cordiale hospitalité, désireuse d'y commémorer son glorieux PROCÈS-VERBAUX 113 passé et d'y rechercher le souvenir de ceux qui, à cette époque lointaine, présidaient à ses destinées. _ Sans doute le site a quelque peu changé depuis un siècle; nous ne retrouvons pas les pieds de cotonnier alors cultivés en pleine terre, plutôt, je pense, comme objets de curiosité que dans l'espoir de les acclimater; nous ne voyons pas non plus le tertre couronné de douze gros ormeaux à l'ombre desquels notre vénéré fondateur Laterrade pré- sida la séance traditionnelle. à Mais alors, comme aujourd'hui, s'étalait sous les yeux de nos Anciens l’armée innombrable des ceps, rangée en ordre impeccable, encadrée de boquetaux de robiniers aux senteurs exquises, dont le vert tendre est rehaussé, de ci, de là, par la sombre pelisse des pins. Ensemble plein de contrastes, néanmoins plein de charmes, riche d'harmonies et bien fait pour entretenir ce fervent amour de la Nature qui emplit nos cœurs de Linnéens. Aujourd'hui, grâce à l'électricité, à la fois si puissante et si souple, cet agréable coin des Graves est aux portes de Bordeaux; il y a cent ans, 1l en était bien éloigné. Aussi le 26 juin 1823, rendez-vous était-il pris à 5 heures du matin, dans la salle ordinaire des séances. L'heure d’été n’était pas encore inventée ; il fallait cependant ètre matineux et se lever dès patron-minet pour ne pas manquer le départ. La salle était décorée. Le buste du roi -surmontait le portrait de Linné entouré d’une guirlande de Sedum tele- phium dont l’époque de floraison coïncide avec celle de la fête. Après le discours d'ouverture prononcé par Laterrade on se mit en marche. L'étape était longue; on la coupa de diverses haltes, au Pont- de-la-Maye d'abord, au bois de Baret ensuite et vers 9 heures le groupe arrivait à Carbonnieux. Après quelques instants de repos bien gagné, _des groupes se formaient ; l’un, sous la direction de Dargelas, allait vers le Bouscaut; un autre conduit par Laterrade pointait vers. Villenave- d'Ornon, tandis qu’un troisième avec Des Moulins pour guide se proposait d'explorer Léognan. Tous se rejoignaient dans la soirée à Carbonnieux ; la récolte de plantes avait été fructueuse ; au tableau figuraient deux Papilionacées nouvelles pour la flore girondine : Ornithopus ebracteatus, Dorycnium suffruc- _ticosum. Je n’ai pas trouvé dans nos Annales d'indications relatives aux récoltes concernant les autres branches de nos études habituelles. Après la séance, le banquet fut servi dans l’une des salles du Château, puis ce fut le retour, pédestre sans doute, dans la fraicheur du soir. La fête du 29 juin 1827 fut identique à celle de 1824. BÈMS 1926: | 8 4 114 PROCÈS-VERBAUX Et aujourd’hui nous voici à notre tour, réunis à Carbonnieux, pleins de gratitude pour ceux dont je viens d'évoquer le souvenir. | Ils ont su asseoir notre chère Société sur les bases solides qui lui ont permis de voir se succéder des années bien nombreuses, sans en trop supporter le fardeau. | Sans doute, elle aussi, est en proie, dans sa petite sphère, aux diffi- cultés, aux inquiétudes, qui, à l'heure présente, assaillent toutes les collectivités, si puissantes soient-elles ! : Nous avons une grosse dette extérieure, une dette à court terme non consolidée, pas très menaçante il est vrai. * £° & Mais il n’est pas besoin, chez nous, de ressusciter la concorde, l’union, la confiance. Ces qualités sont de tradition à la Linnéenne ; elles n'ont jamais subi la moindre éclipse. Vous avez eu le courage fiscal dont on parle tant en ces jours-ci. Vous avez décidé le relèvement du taux des cotisations, et malgré la dureté des temps, malgré le resserrement forcé de tous les budgets, pas une défection ne s’est produite dans nos rangs. Vous vous êtes imposé un sacrifice autrement pénible, vous avez limité nos publications, restreint ce désir si fort, si respectable, si profondé- ment utile de répandre les parcelles de vérité qu’un labeur souvent pénible, toujours méritoire, vous permet d’arracher à la Nature. Vous avez enfin décrété le principe d'une souscription volontaire pour notre redressement financier. Verriez-vous, Messieurs, quelque inconvénient à ce que ce soir, vers la fin du banquet, la liste déjà amorcée circulât parmi nous ? {1) Toutes ces mesures. porteront leurs fruits à brève échéance. Nos travaux reprendront un nouvel essor ! Pour me conformer aux usages je vous dois enfin, Messieurs, un résumé des principaux événements heureux ou douloureux qui ont marqué l’année écoulée. Nous avons eu la tristesse de perdre trois de nos membres. Henri Gouin fut des nôtres pendant plus de trente ans. Il avait durant plusieurs années fait partie du Conseil et administré nos finances avec la compétence, le zèle et le dévouement le plus absolu. Quelques heures avant sa mort, que nous ne savions pas si proche, nous lui avions, en récompense des services rendus, décerné l’honorariat. | * Il n'eut pas la consolation de l'apprendre et par un concours tout à fait malheureux de circonstances aucun témoignage officiel de nos regreis ne put être apporté à ses ohécque (1) Il n'a pas élé donné de suite à celte suggestion. PROCÈS-VERBAUX 115 Vous savez, Messieurs, quelle place honorable Gouin tenait parmi les lépidoptéristes de la région, vous connaissez l'importance de son Catalogue des Lépidoptères de la Gironde, que notre « Groupe lépidoptériste » s'occupe de réviser et de tenir au courant. La mort de M. Gouin est donc une grosse perte et pour la Science et pour notre Saciélé. 1 M. Godillon était sociétaire depuis 1911. C'était avant la grande guerre un assidu de nos excursions scientifiques. Depuis la tourmente 1l vivait assez retiré pour des raisons que nous ne connaissons pas. Frédéric Prévost, le plus jeune je crois de nos membres titulaires, n'appartenait à notre Compagnie que depuis quelques mois. Il a été victime d'un accident de motocyclette. Ancien élève de l'Ecole normale supérieure, agrégé des Sciences naturelles, il préparait son Doctorat ès Sciences et avait déjà publié, en collaboration avec le professeur Kunstler, un important travail sur « La matière vivante ». J'avais pu apprécier chez Frédéric Prévost, que j'avais eu comme élève au Lycée, de solides qualités de cœur et d'esprit. Il était destiné à un brillant avenir. La Mort a anéanti les riches espérances qu'envisa- galent ses maîtres et sa famille dont 1l était l'unique enfant. Donnons, Messieurs, à ces collègues regrettés l'hommage d’un sou- venir pieux. | | Trois de nos collègues ont été l'objet de distinctions honorifiques : M. Dubalen, dont nous avons fêté naguère le cinquantenaire de sociéta- riat, a recu la Légion d'honneur. M. le professeur Lacroix a été fait grand officier de l'Ordre d'Alphonse XII et M. le professeur Joubin, grand croix de l'Ordre naval. Je leur renouvelle les cordiales et bien vives félicitations de la Société tout entière. Nous avons eu, au cours de l’année et pour des raisons variées, mais fort respeclables, neuf démissions; par contre nous avons enregistré onze nouvelles admissions. Notre effectif a donc peu varié. La crainte que je manifestais, lors de notre Assemblée générale, de voir réduire les subventions que nous accordent les pouvoirs publics ne s'est pas réalisée. Nous avons reçu 2.000 francs du Ministère de l’Ins- truction publique, 100 francs du Conseil général des Landes, 500 francs du Conseil général de la Gironde. | Pour cette dernière nous comptions sur une somme double. Il y a je crois une erreur matérielle et, dans ce cas, elle sera je pense rectifiée. Eafin nous recevrons, sans nul doute, à l’époque habituelle la subven- tion que nous attribue tous les ans la Municipalité. [al PER à À: 116 PROCÈS-VERBAUX Néanmoins l'ascension, aussi décevante que continue, du prix de toutes choses nous impose la plus grande prudence dans l'élaboration de nos budgets et le maintien des restrictions que nous nous sommes imposées. Ayons confiance en l'apparition de jours meilleurs et ne quittons pas ce lieu qui vit les premiers pas de la Linnéenne sans faire un vibrant acte de foi en son avenir toujours plus brillant, toujours plus fécond. « Xanthopimpla Pedator » F. Hyménoptère nouveau pour la France. Par E. Schirber. Par déférence pour la Société Linnéenne, je crois devoir signaler que 1 je suis nommé dans une revue scientifique comme avant découvert un hyménoptère d’origine exotique nouveau pour la faune française. J'avais recu, en janvier 1921, de mon ami M. Lhomme, soixante et un cocons du séricigène de l’ailante Philosamia Cynthia Drury, en pro- venance des environs immédiats de Paris. Ce lépidoptère d'origine chi- noise s’est non seulement acclimaté, mais encore naturalisé en France, c'est-à-dire qu'il se reproduit seul, comme une espèce indigène, tandis que le ver à soie Bombyx Mori à besoin du concours de l'homme. Frionnet donne Philosamin Cynthia comme papillon français de Paris et ses environs, ainsi que de l'Indre, Strasbourg, le Midi, et Guérin-Méne- ville cite des centres où l'élevage en grand a été entrepris avec succès : Champagne, Landes, Seine-et-Oise, Côte-d'Or, Cher, Var. Dernièrement, à notre groupe lépidoptériste, Cynthia était signalé d'Arcachon et La Teste, mais c'est notre collègue M. Tempère qui, le 26 juin 1915, a capturé le premier exemplaire girondin, lequel figure dans les collections du Musée-Aquarium d'Arcachon. Je reviens à mes cocons qui, en mai ë en Juin 1921, à Villenave- d’Ornon, m'ont procuré avec les papillons deux ichneumonides dont j'ai l'avantage de vous présenter un échantillon. Mes deux hyménoptères, soumis à l'examen de l’'éminent spécialiste Ch. Ferrière, du Muséum de Berne, lui ont donné l'occasion de publier dans la Feuille des Naturalistes (n° 25 de mars 1926) un article documenté portant le titre : « Un Xan- thopimpla acclimaté en France. » Le savant entomologiste a reconnu de suite un ichneumonide du genre Nanthopimpla très répandu dans les 4 k: fa 4 % - L PROCÉS-VERBAUX d'A tropiques, mais non encore représenté en Europe. La détermination de l'espèce fut plus délicate; néanmoins, M. Ferrière réussit après de patientes recherches à identifier nettement Xanthopimpla Pedator F., dont la biologie reste peu connue, et voici comment il termine son article‘ & IL est curieux que ce parasite si particulier n'ait pas encore été signalé par les nombreux éleveurs de ce saturnide. Je n'ai pu obtenir aucun renseignement à ce sujet et n'ai trouvé aucun exemplaire de cette espèce dans les collections d’ichneumonides du Muséum de Paris. Il est probable que les collectionneurs de papillons, comme c'est trop souvent le cas, ne se sont pas préoccupés de ces intrus dans leurs élevages ou n’ont pas essayé de les déterminer. » Retenons la critique adressée aux collectionneurs de papillons qui, dans l'étude d’une espèce, se passionnent pour l’anomalie, variété ou aberration, et négligent un fait normal de biologie. Certes, l'élevage des lépidoptères donne plus de mécomptes que de satsfactions, mais la découverte d’un parasite tel que Xanthopimpla Pedator compense bien des déboires. Réunion du 7 juillet 1926. Présidence de M. J. CHAINE, Vice-Président. Les procès-verbaux des précédentes séances sont lus et adoptés. . Correspondance. — M. Lacroix, Secrétaire perpétuel de l'Aca- démie des sciences, remercie de linvitation qui lui a été adressée pour notre fête linnéenne. M. Dubalen regrette aussi n'avoir pu assister à notre fête annuelle et communique une graminée qui envahit la région de Mont de-Marsan et dont il demande la détermination. Cette plante, assez commune aux environs d'Arcachon, est Cynosurus echinalus L. s.-var. giganteus Rouy. Le PRrésipent dit un mot des Musées Dubalen qu'il a visités avec grand intérêt et où il a remarqué quelques pièces magnifiques, entre autre un Aigle tacheté et deux Balbuzards. 118 PROCÈES-VERBAUX q 2 « 25p. , < » Le soixanuème Congrès des Sociétés savantes de Paris et des dépar- : tements se tiendra à Paris en avril 1927. LE PRÉSIDENT fait connaître le but de l'Office international d'Histoire naturelle pour les échanges qui publie une revue périodique « La Revue de l'Univers ». Communications. — M. JEANEAN : Sur quelques formes d'Anthyllis vulneraria ssp. communis Ry. récoltées dans le Lot-et-. Garonne ét la Gironde. M. Brascassar : Notice nécrologique sur M. Henri Gouin. . M. FRéMoNT dépose une suite au catalogue de le. de la Gironde (voir Actes, 1927, t. 79). M. Duraure a déterminé un pin à cinq feuilles observé à Carbonnieux : c'est Pinus strobus L. ou Pin de Lord Weymouth, originaire de lAmé- rique du Nord. | M. Boucuon fait part à la réunion de l'intention de quelques botanistes de faire le 18 juillet prochain une excursion privée à la Pointe-de-Grave. M. L'ARCHIVISTE, au nom de la Commission des archives, propose les échanges suivants qui sont acceptés : Actes : 1° Contributions du Laboratoire de Botanique de l'Université: de Montréal; 2 Revue zoologique russe à Moscou ; 3° Proceedings of the Diane Academy of Science à Norman. Avec les P.-V. : 1° Proceedings of the Leeds Philosophical and Lite- rary Society à Leeds; 2° Mémoires de la Société: Dunkerquoise pour l’encouragement des Sciences, Lettres et Arts ; 3° Société des Sciences, Lettres, Arts et d'Etudes régionales de Bayonne; 4° Société des Natu- ralistes et Archéologues du nord de la Meuse à Montmédy, et avec quelques fascicules de botanique étrangère ; avec la Société Botanique et Entomologique du Gers, à Auch. M. A. BarDié regrette que son àge ne lui ait pas permis, le 27 juin dernier, de participer, à Léognan, à notre 108 fête annuelle ; mais le soir de ce jour, assis sous les ombrages de son jardin, une flore de Laterrade à la main, il est resté en communion d'idées et de cœur avec ses collègues. | : Le PRÉSIDENT exprime à son tour à M. Baie les regrets des mem- bres présents à la fête de ne pas l’avoir eu à leur côté, et lui adresse de bien vives et cordiales félicitations pour s ‘être ainsi associé, en Linnéen de tradition, à ses collègues. La séance est levée à 7 heures. à À | 4 F 4 PROCÈS-VERBAUX 119 Sur deux formes d’ « Anthyllis Vulneraria » L. SSp. « À. communis » Ry. Par A.-F. Jeanjean. — J'ai étudié cette année sur le vif deux formes d’A nthyllis Vulneraria L., l’une dans le Lot-et-Garonne et l’autre dans la Gironde. Ces formes ne répondent pas exactement à aucune des variétés de Rouy n1 à celles mentionnées par P. Fournier dans son Bréviaire du Botaniste. Bien que je les considère comme des formes mineures de la ssp. À. communis Ry, je les distingue au titre de variétés en attendant qu'une connaissance plus approfondie de ce groupe permette de décider si elles doivent être maintenues au rang que provisoirement je leur assigne, ou-même si elles doivent être retenues. Anthyllis Vulneraria L. ssp. A. communis RY. Var. versicolor Jeanjean et Duffour non Sag. Plante de 10 à 50 cm. à tiges simples ou rameuses, couchées, ascen- dantes ou dressées. Pubescence des tiges apprimée (1), souvent étalée: ou étalée-dressée, parfois même dressée au sommet. Feuilles poilues en’ dessous, glabres ou munies de quelques rares poils en dessus. 3-4 feuilles caulinaires à 4-5 paires de folioles, la terminale grande, oblongue ou elliptique dans les feuilles radicales ou inférieures, toutes les folioles linéaires et presque égales dans les feuilles moyennes et supérieures. Capitules gros, 3-4 rarement 5; pédoncules plus ou moins longuement dénudés et le plus souvent fortement arqués entre les -capitules. Fleurs de 14-17 mm. Calice oblong, discolore, de 11-14 mm. (1) Il convient de préciser le sens des termes indiquant la disposition de l'indu- ment. Pour nous la pubescence d'une surface est apprimée lorsque les poils y sont appliqués dans toute leur longueur ; elle est dressée ou couchée lorsque la partie supérieure des poils s’en écarte légèrement ; elle est éfalée-dressée lorsque les poils forment avec la surface un angle d'environ 45° ; si l'angle est d'environ 90 la pubes- cence est étalée. Rouy (F1. de Fr., IV, p. 286) attribue à sa var. genuina de l'Anthyllis communis . un calice à villosité apprimée et cile comme appartenant à cette variété le no 1154 de l’Exsicc. Billot. D'après les exemplaires de cet Exsice. qui se trouvent dans l'Herbier général du J. B. de Bordeaux, nous considérons cette villosité comme couchée ou étalée-dressée. 120: PROCÈS-VERBAUX faiblement jaunâtre dans la partie moyenne et supérieure, velu, à villosité couchée ou étalée-dressée. Corolle généralement jaune pâle, parfois franchement jaune, striée de rouge, tachée de pourpre au sommet de la carène, passant pendant l’anthèse à Pons plus où moins vif et même au rougeâtre. Sous.-var. lutea Jean]. et Duf. Fleurs d’un beau jaune. fa erecta Jean]. et Duf. Tiges 1, rarement 2, dressées, de 10-20 cm. 1 capitule ou 2. géminés au sommet des pédoncules. Lor-Er-GaroNNx. — Friches herbeuses à Bois-Renaud asian à Saint-Amans (Castelculier), à Doumens (Foulayronnes). Fin mai 1926. Les trois Stations ci-dessus se trouvent sur des coteaux calcaires des environs d'Agen et sont situées la première sur la rive gauche et les deux autres Sur la rive droite de la Garonne. Une distance d’au moins 8 kilomètres les sépare l’une de l’autre. : Dans les friches herbeuses de Bois-Renaud et de Saint-Amans la plante avait des tiges ascendantes de 20 à 40 cm. Dans une friche aride, à Doumens les tiges étaient dressées et atteignaient rarement 20 cm. Par contre à Bois-Renaud, dans un terrain laissé depuis peu sans cultures, elles s’étalaient en touffes d’un vert plus foncé mesurant jusqu'à 1 mètre de diamètre. La villosité de la plante était assez abondante dans les trois stations ; mais sur les tiges la disposition de lindument était variable et parfois même sur un méme pied. Si beaucoup de tiges avaient les poils entiè- rement apprimés, sur d’autres ils étaient étalés dans le bas et étalés- dressés dans la partie moyenne ; j'en ai même observé dont la pubes- cence était dressée jusque sous le capitule du sommet. À Bois-Renaud la corolle était jaune pâle; je n ai vu dans cette station que quelques rares pieds franchement jaunes. À Saint-Amans les deux colorations étaient également partagées. À Doumens le jaune dominait. Les différents tons de jaune et d’orangé donnaient aux capitules un aspect versicolore très-distinct surtout sur les pieds à corolle jaune pâle. Var. Burdigalensis Jeanjean. Tiges de 30 à 50 cm., couchées ou ascendantes, . simples mais généralement très rameuses, à pubescence courte, apprimée. Feuilles. - poilues en dessous, glabres en dessus; 4-5 feuilles caulinaires à 5-7 paires de folioles ovales ou elliptiques à avec la terminale un pou plus Éd : jo dos ina |, de À de da ed PROCES-VERBAUX : 121 grande dans les feuilles radicales et inférieures, oblongues linéaires et à peine inégales dans les feuilles moyennes et supérieures. Capitules gros, 3-0; pédoncules plus ou moins longuement dénudés, faiblement arqués entre les capitules. Fleurs de 13-15 mm. Calice de 11-12 mm. oblong, Jaunâtre dans la partie moyenne et supérieure, concolore ou plus ou moins taché de pourpre au sommet, velu, à villosité dressée ou étalée- dressée. Corolle d’un beau jaune d’or, faiblement striée de rouge, à carène non ou à peine tachée d'orangé au sommet. Sous-var. erythrosepala Jean). Calice nettement discolore. : GiroNDE. — Bruges : prairie <èche près du cimetière Nord (11 mai, 4 et 18 juin 1926). : _ Les deux variétés versicolor et Burdigalensis, formes bien voisines, présentent cependant des différences assez sensibles. La seconde est ordinairement plus rameusé que la première; la pubescence des tiges, plus courte, est toujours apprimée ; les feuilles caulinaires, les paires de _folioles, les capitules sont en général plus nombreux ; les folioles termi- _nales des feuilles inférieures sont moins grandes ; les pédoncules sont moins arqués; les fleurs sont un peu moins longues ainsi que le calice qui est souvent concolore. Enfin la corolle est toujours d'un beau jaune et la tache carénale qui peut faire défaut ne présente jamais la coloration pourpre vif de la var. versicolor. La var. Burdigalensis m'a permis de faire quelques observations sur Papparition et le développement de la tache calicinale. Je découvris cette’ plante le 11 mai. Elle était depuis peu en fleurs et les calices paraissaient concolores ; mais en les examinant de près je vis au sommet, sur un assez grand nombre, de faibles traces de rouge. Le 4 juin, à première vue, Je distinguai des touffes à calices discolores et des touffes à calices concolores. Après avoir examiné avec soin cinq de ces dernières, je les marquai avec une petite baguette enfoncée dans le sol. Le 18 juin la coloration pourpre était plus vive sur la plupart des capitules discolores et, en outre, cette coloration se manifestait sur les tiges, généralement d’un vert plus sombre, et sur les feuilles bractéales. Toutefois la rubéfaction des calices était sur chaque pied fort irrégulière : les capitules bien exposés au soleil et, sur un même capitule, les calices de la périphérie présentaient une zone teintée plus foncée et plus éten- due. Les pieds que j'avais marqués dans ma visite précédente étaient restés concolores. Beaucoup d’autres étaient sans taches ou à peine tachés. | | 122 PROCÈS-VERBAUX Je ne suis pas éloigné de croire que le pigment qui donne naissance à la coloration pourprée doit exister dans tous les :calices et sans doute dans d’autres organes. Mais pourquoi se manifeste-t-il à des degrés divers sur des touffes qui croissent dans une même station d’une dizaine de mètres carrés au plus, et surtout PARItE ne se ci t- il pas sur d’autres touffes ? Il apparaît d’après les remarques que je viens d’ exposer, et que d'autres observations viendront sans doute confirmer, que la coloration calicinale et la disposition de l’indument sur les tiges — et aussi la couleur de la corolle — sont peu stables chez certaines formes d'Anthyllis Vulneraria communis. Ce sont des caractères de faible valeur systématique qui peuvent différencier des formes locales mais qui à eux seuls sont mani- festement insuffisants pour délimiter des Variétés. Notice nécrologique de M. Henri Gouin. Par Marcel Brascassat. Depuis 1922, époque où la mort nous avait ravi notre regretté collègue | M. Breignet, nous n’avions pas eu à déplorer de décès dans le groupe 3 lépidoptériste, lorsque le 11 décembre dernier, nous apprenions que notre sympathique collègue et ami Henri Gouin venait de nous être enlevé presque subilement, par une maladie dont il souffrait depuis longtemps, mais qui ne faisait pas encore prévoir d’issue fatale. Né à Bordeaux le 20 juillet 1863, 1l entra à la Société en qualité de membre titulaire le 17 février 1892. En 1899, il fut nommé trésorier et remplit ces fonctions jusqu'en 1909, époque à laquelle 1l donna sa démis- sion. Pendant ces dix années, il s’acquitta de sa tâche avec un entier dévouement et un zèle dignes de tous éloges. | Henri Gouin fut un entomologiste distingué. Il débuta d’abord par les Coléoptères et se spécialisa surtout dans le groupe des Coccinellides, dont il constitua une fort belle collection, sans cependant négliger les : autres familles. | Vers l'année 1890, il entreprit l’étude des Lépidoptères avec. une telle assiduité, qu'en quelques années, il réunit une collection impor- tante et très intéressante. | À Soulac, sa localité de chasse préférée, 1l eut le bonheur de capturer NE PTE PES ET En ES EE # . ; PROCÈS-VERBAUX 123 nombre d'espèces intéressantes, rares ou nouvelles pour la faune giron- diné. À ce moment, il entra en relations avec notre défunt maître Ch. Oberthür, lequel l’aida de sa science si approfondie dans l'étude des papillons. Gouin lui confia des pièces qui servirent surtout à ses études sur l’anatomie comparée. | Voici la liste de ses travaux : Le 20 juillet 1892 : Note sur le Callicnemis Latreilli. Le 21 décembre 1892 : Espèces nouvelles de Lépidoptères pour le département. | | Le 17 mai 1893 : Liste des Coléoptères recueillis au Moron le 19 mars 1893. Le 5 juillet 1893 : Coléoptères recueillis à Cestas le 30 avril. Le 7 novembre 1894 : Coléoptères recueillis à Saucats le 8 juillet par MM. Blondel de Joigny et Gouin. < Le 20 mai 189% : Note relative à quelques espèces et variétés nouvelles de Lépidoptères pour la faune girondine. Même sujet : Actes 1900, tome 55, page 93. Sur quelques cas d’asymétrie : Actes 1900, tome 55, page 97. Le 9 mars 1904 : Sur une variété de Lycæna Cyllarus Rott. Le 8 janvier 1908 : Première capture en France d'Arsilonche albo- venosa = Simira venosa par Marcel Brascassat. Le 20 décembre 1911 : À propos de Zithosia unita. Le 7 juin 1922 : Notice nécrologique sur Frédéric Breignet. Le 21 novembre 1923 : Lépidoptères capturés par M. l'abbé Bernier. En 1917 : Catalogue des Microlépidoptères de la Gironde constitué d'après les notes et matériaux fournis par notre collègue décédé Robert Brown. | En 1922 à Catalogue des Lépidoptères de la Gironde, travail examiné par Ch. Oberthür et pour lequel ce dernier fit une préface très élogieuse pour l’auteur. | Malgré certaines lacunes dans la rédaction de ce long travail, comme cela arrive presque toujours quand on publie un catalogue, cet ouvrage a rendu un grand service; en effet, depuis celui publié par Trimoulet et les addenda de MM. Breignet et Brown, rien n’avait été publié dans ce genre. Cette publication devenait donc nécessaire. C'est grâce à l'initiative de Gouin, que vers la fin de 1924, le groupe des lépidoptéristes s’est constitué ; 1l en fut nommé Président. Ses efforts ont produit leurs fruits, puisque ce groupe se réunissant mensuellement, a entrepris sous la rubrique « Ecole Bordelaise », des 124 PROCÈS-VERBAUX | à études intéressantes, entre autre la révision de tout ce qui a paru sur la matière Jusqu'à ce jour. Nul doute que cette initiative rende les plus grands services aux collectionneurs. Henri Gouin fut un fervent et sincère Linnéen, regretté de tous ses collègues, auprès desquels il jouissait de la plus grande sympathie, nous garderons de lui le meilleur et le plus durable souvenir. Réunion du 21 juillet 1926 Présidence de M. LAMBERTIE, Archiviste. “ s Les procès-verbaux des précédentes séances sont lus et adoptés. Correspondance. — Lettre du ministère intérieur allemand annonçant la reprise des échanges scientifiques avec la France et deman- dant cette reprise pour les publications de la Société Linnéenne. Administration. — M. LAMBERTIE annonce qu'il a vendu une collection de nos publications pour le prix de 3.000 francs. L'Assemblée adresse ses félicitations unanimes à M. EGnBÈEUE on. avoir mené à bien cette heureuse opération. | Communications et Dons. — M. LE D' Maxon fait une com- munication aux termes de laquelle 7ruxalis miniata serait le G° de T. nasuta. M. BoucHon annonce qu'il a déterminé une graminée que notre. collègue M. Dubalen lui avait adressée comme nouvelle pour le dépar- tement des Landes. Il s’agit de Cynosurus echinalus L. v. giganteus (Rouy) originaire de l'Europe méridionale. M. LamBERTIE présente deux galles : ANanophyes hemisphæricus Olv. (Col.) sur ZLythrum hyssopifolia L. et Cleonus piger (Col.) sur Cirsium trouvés à Naujac et Postiac par M. G. Malvesin-Fabre. M. L'ArcHiviste signale que M. Beauseigneur, notre collègue de Saint- Sever, a adressé à notre bibliothèque sa thèse intitulée : Contribulion à l'étude de la flore mycologique des Landes, et M. L. Sylvestre de Sacy un travail ayant pour titre : l’Aquitanien el le Burdigalien dans la vallée du Peugque. : | La séance est levée à 10 heures. Let ln. abc, Adepte. 1 ñ à: À 4 à | RP AS ET Ca 7 Te Rat à RON PC DIET RES ; L dE + Cu) SE A x PROCÈÉS-VERBAUX 125 Réunion du 6 octobre 1926. Présidence de M. CHainxe, Vice-Président. Les procès-verbaux des précédentes séances sont lus et adoptés. M. LE PRÉSIDENT annonce que notre collègue M. le docteur Bouygues, maître de conférences à la Faculté de Caen, vient d'être promu chevalier de la Légion d'Honneur en récompense de ses remarquables travaux sur la conservation des bois. Il annonce également que notre collègue M. le docteur Feytaud vient d'être nommé Maître de conférences à la Faculté des Sciences de notre ville. La Société tout entière leur adresse des félicitations. - Correspondance. — Lettre de démission de M. Haillecourt. Lettre de M. Gadeau de Kerville annonçant l'envoi d'ouvrages com- plétant la collection de ses œuvres qu'il avait déjà adressée à la Société. Administration. — Sur la proposition de divers membres et l'avis très favorable du Conseil, l’Assemblée décerne le titre de Prési- dent honoraire à M. Armand Bardié, ancien Président. Communications. — M. F. Larasre : De la bifidité à FRE duplication d’une feuille d’un verticille. M. Le Dr Maxon : Présentation d’insectes. M. J. Caaixe : 1° Molaire surnuméraire chez un gorille; 2° Aptérie pelvienne lotale chez un Rotengle (Scardinus erythopthalmus L. (Pois- son). M. L'ARCHIVISTE donne connaissance du bulletin bibliographique du mois de septembre dernier et présente le Dictionnaire d'Histoire natu- relle de Guérin offert par M. Bardié, La séance est levée à 18 h. 10. De la bifidité à la complète duplication d'une feuille d’un verticille. | Par Fernand Lataste. Je rappelle un article que j'ai publié récemment à ce sujet (Feuille des Naturalistes, août 1926, p. 127) et présente, pour l’herbier de la Société, des rameaux anomaux de Zippia citriodora dont les verticilles, alternes, 1267: PROCES-VERBAUX - comprennent quatre feuilles au lieu de trois. Parmi ces rameaux, deux, dont celui décrit daus l’article précité, sont particulièrement intéressants, comme intermédiaires entre le cas normal et l’anomalie plus complète : certains de leurs verticilles étant 4-foliés; d’autres n'ont que trois feuilles, mais l’une d'elles est plus ou moins profondément bifide ; et les feuilles ainsi doubles d’un même rameau se situent toujours sur la même verti- cale. Ainsi s'explique l'origine des feuilles doubles présentées l’an der- nier à la Société (P.-V., 1925, p. 134). Quant à la symétrie des feuilles longitudinalement trilobées présentées à la même séance (ibid., p. 135), son explication est plus simple et de nature à faire perdre toute importance au phénomène. Les feuilles de. Lippia cilriodora, à un cerlain degré de leur développement, ont les deux moitiés du limbe appliquées l’une sur l’autre par la face qui, plus tard, deviendra supérieure : il est naturel que des lésions identiques atteignent leurs deux bords opposés quand ils sont exactement super- posés l’un à l’autre. ts J'offre aussi, à mes collègues, des boutures racinées et vivantes de semblables rameaux à verticilles 4-foliés, lesquelles ont déjà pro- duit quelques pousses également anomales et fourniront vraisemblable- ment de plus ou moins nombreuses feuilles doubles. Rameaux secs et boutures proviennent tous d’un même pied. Présentation d'Insectes. Par le Docteur Manon. J ai l'honneur de vous présenter une énorme larve d'Oryctes Grypus préparée par insufflation et qui a conservé sa forme, sa taille, sa couleur blanche jusqu'aux deux derniers anneaux (qui, eux sont normalement noirs), ses taches (une tache jaune derrièr®@ chaque œil) et ses points noirs au nombre de neuf de chaque côté (les deuxième et troisième anneaux, ainsi que les deux derniers en sont dépourvus). Les anneaux sont d’ailleurs plus larges sur le dos que sur les côtés et en-dessous, si bien que la mensuration effectuée au ruban métrique sur la face dorsale dans la position en demi-cercle où on trouve habi- tuellement l'animal, donne 0,12 cm. alors qu’en dessous elle n’en donne que 8 ou 9; la mensuration effectuée dans le sens transversal en con- tournant la face dorsale donne 0,03 em. PROCÈS-VERBAUX 127 Cette larve m'a été donnée vivante par M. Malvesin-Fabré avec huit autres moins grosses ; ses dimensions donnent une idée de celles que doivent avoir les larves des plus gros insectes du globe, des Goliath par exemple. | | _ Je vous montre également : 1° Un Colias edusa G° présentant une aberration inédite : les ailes antérieures sont chrome clair, les ailes pos- térieures restant normales; 20 La chenille de la même espèce préparée par insufflation et qui, chose rare pour les chenilles vertes, a conservé : non seulement ses dessins, mais aussi sa couleur; 3° La chrysalide ; 40 Les parasites et cocons des parasites. . J'ai d’ailleurs continué cette année mes chasses et mes études des années précédentes sur Colias Edusa. J'ai récolté, en nombre plus ou moins grand, les variétés et aberrations mentionnées l'an dernier, sauf deux qui paraissent très rares : Striata et Radiata. | Je termine par la présentation d'un Lycæna hylas capturé le 4er août à Montlieu {(Charente-Inférieure), à 55 kilomètres de Bordeaux. Zyræna . hylas est un papillon dont les habitats ordinaires sont les Alpes et les Pyrénées. Molaire surnuméraire chez un Gorille. Par J. Chaine. Dans le Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Toulouse, M. Henri Vallois publie une intéressante étude sur des dents surnumé- raires chez un Gorille (1). | Dans ce travail, M. Vallois décrit minutieusement une quatrième molaire aux deux mâchoires droites d'un même crâne et termine par des considérations d'ordre général. Je n'ai rien à ajouter à ce que dit M. Vallois, pas plus que je n'ai à discuter les idées qu’il émet ; si je reprends la question c’est uniquement parce qu’une note publiée par M. Kunstler et moi, en 1906, a échappé à l’auteur (2), puisqu'il ne la cite pas dans l'index bibliographique qu'il donne. Je ne regrette pas cet (1) Henri-V. VarLois, Molaires surnuméraires chez un Gorille, Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Toulouse, tome 53, 1925, p. 142. (2) J. Kunsrzer et J. CHAINE, Variations de formules dentaires chez les Primates, C. R. Soc. de biologie, séance du 9 janvier 1906, tome 60, p. 99. PTE moe 128 PROCÈS-VERBAUX oubli, car il me donne l’occasion de compléter notre première note en fournissant ici des détails que nous n'avions pas alors donnés. La molaire supplémentaire observée appartient à un crâne mâle de Gorille conservé au Muséum d'histoire naturelle de Bordeaux sous le numéro 810; elle est portée par le maxillaire supérieur droit. Elle-diffère beaucoup des molaires normales ; c'est un organe rabougri. En cela notre crâne est moins intéressant que celui étudié par Vallois. La dent est siluée très en dedans de l'alignement des molaires nor- males et sa surface «€ triturante » est légèrement inclinée vers l’intérieur ; elle est, en outre, à peine sortie de son alvéole, de sorte que cette sur- face est en contre-bas de onze millimètres de celles des dents qui la précèdent. Elle est ovalaire et non cubique (11 mm. >< 9 mm.), son grand axe étant légèrement oblique de dehors en dedans ; elle est DEA coup moins volumineuse que les molaires ordinaires. La surface libre présente un tubercule parfaitement conique, très développé, qui occupe tout le côté externe et trois tubercules irréguliers, plus petits, échelonnés le long du bord interne; de ceux-ci l’antérieur est peu marqué, les deux autres sont plus développés surtout le moyen. En somme, on retrouve sur cette dent les quatre tubercules typiques d’une molaire supérieure, mais d'orientation et de développement diffé- rents de ceux d'une dent normale. Il semble que, comparativement à une autre molaire, il y a eu déplacement par une légère rotation de dehors en dedans; ce qui paraît confirmer cette opinion c'est que le relief collare qui borde en dessous les tubercules internes d’une dent normale n'existe que contre les deux derniers tubercules de notre dent surnuméraire. [l est à ajouter que le tubercule externe dépasse de trois millimètres le niveau des trois autres saillies, que la dent n'est opposée à aucune dent du maxillaire inférieur, qu’elle n’était donc pas fonction- nelle ; cela explique fort bien que le tubercule externe soit parfaitement aigu. Par suite de son aspect général, de ses rapports avec l’alvéole, de l'état de ses tubercules, de sa couleur, etc., cette dent surnuméraire m'a paru être née peu de temps avant la mort du sujet qui la portait (1). (1) Il est à ajouter que d’après la note antérieure de M. Kunstler et moi Hoc:-eil, la liste des Primates à dents surnuméraires que donne M. Vallois s’allonge du Macaque rhésus. Chez un crâne de cette espèce, également conservé au Muséum d'histoire naturelle de Bordeaux, en effet, la formule dentaire des deux côtés est : DAS TTA 2 4 CR EN DO mu PROCÈS-VERBAUX 129 Aptérie pelvienne totale chez un Rotengle ( « Scardinius erythropthalmus » L) Par J. Chaine. D'une façon générale l’atrophie des nageoires paires des Poissons osseux est asymétrique, c'est-à-dire qu'une nageoire pectorale ou pel- vienne n'existe pas, tandis que l’autre est toujours présente, soit nor- male soit plus ou moins réduite suivant les cas. Cette réduction des nageoires porte plus fréquemment sur les nageoires pelviennes, que sur les pectorales, rappelant ainsi ce qui existe dans la nature où les pelviennes font normalement plus souvent défaut que les pectorales. Il est en outre à remarquer que $i cette anomalie peut être observée chez toutes les espèces, elle est beaucoup plus répandue chez les Carpes et les Carassins que chez toutes les autres. C'est pourquoi le cas que je présente est assez intéressant, Il s'agit d’un Rotengle (Scardinius erythrophthalmus L.) où je crois bien que l'anomalie n’a pas encore été signalée ; elle porte sur les nageoires pel- viennes et est parfaitement symétrique, c'est-à-dire que les deux font totalement défaut. Il aurait été à rechercher si quelque os interne n'existe pas comme organe témoin; Je n'ai pas disséqué l'animal à cet effet, l'ayant remis au Muséum d'histoire naturelle de Bordeaux. Réunion du 20 octobre 1926 Présidence de M. A. PEYROT, Président. Les procès-verbaux des précédentes séances sont lus et adoptés. Correspondance. _- Lettre de M. Bardié remerciant de sa nomination de Président honoraire. Lettre de l’Institut Océanographique invitant les zoologistes à son Congrès pour 1927. Communications. — D" W. Dusreuizx : Visite au Musée paléon- tologique de Bruxelles. M. JEANJEAN : Sur l’origine du coton. P.-V. 1926. 9 130 PROCÈS-VERBAUX M. G. TemPÈRE : Régime alimentaire anormal de Crioceris lili Scop. : M. L'Agsé Tapusreau : Observations sûr les variétés de la Lycæna bellargqus Rott. Fe M. le D' LLacuer propose une excursion mycologique, le 7 novembre, au Haillan. | | Ce projet est adopté el sera mis à exécution si l’état de la végétation le permet. | La séance est levée à 10 heures. Visite au Musée paléontologique de Bruxelles. Par W. Dubreuilh. À l’occasion d'un Congrès des Dermatologistes de la langue francaise, j'ai, à la fin de juillet, passé une semaine à Bruxelles et j'en ai naturel- lement profilé pour faire une visite au Musée d'histoire naturelle. J'y ai passé toute une matinée en compagnie du plus obligeant des directeurs, M. Van Straelen, qui m’a montré surtout ce qu'il y avait de spécial et qui ne se voit que là,.notamment les séries de grands sauriens tertiaires et secondaires. Une des choses les plus frappantes est un ensemble de 24 squelettes complets d'Iguanodon, tous trouvés au même endroit dans une poche d'argile du calcaire carbonifère de Bernissart. Douze de ces squelettes sont montés et debouts, douze autres incomplètement dégagés de leur gangue sont dans la position où ils ont été trouvés. Ces immenses squelettes, isolés ou parfois confondus, couvrent les pentes d’une véri- table colline reconstituée au milieu du musée. C'est du reste un principe, pour tous les animaux dont on possède plusieurs exemplaires, on en conserve un à moitié engagé dans la roche et dont aucun os n'a été déplacé. Ces échantillons constituent des témoins irrécusables de là position respective des os et permettent de contrôler la reconstitution et le montage des squelettes. On évite du reste de faire artificiellement des squelettes complets en réunissant des os provenant de plusieurs individus, on préfère monter plusieurs squelettes en y laissant au besoin des lacunes. C’est une méthode qui suppose un établis- sement riche et spacieux, ce qui est le cas. Le musée de Bruxelles est en effet extraordinairement riche en verté- brés crétaciques et tertiaires surtout des sauriens pélagiques. at ss. a D), SE 0 à es case ii Apt LT: à Piel dde, du PROCÈS-VERBAUX AE BE ho J'y ai vu des pièces particulièrement délicates d'époque quaternaire : un squelette de jeune mammouth, qui n’a guère plus d'un mètre de long. | En archéologie préhistorique, j'ai pu voir les pièces originales d’une trouvaille bien connue faite à Spiennes. Il y a là des falaises de craie riche en rognons de silex où les paléohithiques creusaient des galeries avec des pics en bois de cerf. L’un de ces mineurs fut pris dans sa ; galerie par l'éboulement d’une poche de sable et c’est là qu’on a retrouvé son squelette avec celui d’un enfant qui l’accompagnait et tout son outillage. | | M. Van Straelen attribue la richesse de son musée à la très grande liberté d’allures dont il jouit. Les crédits alloués au directeur, et ils étaient très larges avant la guerre, sont à son entière disposition et il les dépense comme il veut. Il emploie aussi son personnel comme il veut, et si on lui signale des fouilles à faire, il les fait non pas avec un per- sonnel recruté au hasard et pour l'occasion, mais avec le personnel spécialement exercé du musée, qui a l'habitude de ces recherches et ne laisse rien échapper. Pour le classement des collections paléontologiques on fait générale- ment appel à des spécialistes que l’on fait venir à Bruxelles en leur payant largement leurs frais de séjour, cela se faisait surtout avant la guerre. D'autres fois on leur confie les collections à classer et il est des collections de fossiles qui ont fait le voyage d'Angleterre ou d'Amérique pour en revenir déterminées et classées par les spécialistes les plus en renom ét ayant ainsi acquis une valeur particulière. On n’a jamais eu à regretter ce libéralisme et cette confiance. Régime alimentaire anormal de « Grioceris lilii » Scop. (Col. Chrysomelidæ). Par G. Tempère. Les Coléoptères du genre Criocère sont inféodés aux plantes de la famille des Liliacées, au moins en ce quiconcerne les espèces européennes. C’est là une notion bien établie. Celles du genre Crioceris (sensu stricto) sont même à peu près exclusivement parasites des Asparaqus spontanés et cultivés. _ Celles du genre ou sous-genre Lilioceris (Reïlter), dont le type est 132 i PROCÈS-VERBAUX * L. lilii Scop., qui nous occupe, $ont un peu moins exclusives dans leur choix. Tout le monde a remarqué le joli insecte rouge vif qu'est cette dernière espèce, sur le Lis blanc des jardins, auquel lui-même et sa larve, ver immonde se dissimulant sous un manteau fait de ses propres déjections, causent souvent un préjudice appréciable, en en ER et salissant les feuilles. Dans la libre nature, et aussi dans les jardins, l’insecte s'attaque J » LI à d’autres espèces de Lis; mais il ne s’en tient pas au genre Lilium. BepeL (Faune des Coléoptères du Bassin de la Seine) l’a signalé sur des Fritillaria cultivées. Divers entomologistes l'ont remarqué, en Russie surtout mais aussi en France (1) sur l’Asperge, sur l’Ognon et la Civette des jardins. J’ai moi-même eu l’occasion d’en observer quelques indivi- dus sur Polygonatum vulqure Desf. (Sceau de Salomon) dans le parc du Centre de Recherches agronomiques de la Grande Ferrade, à Villenave- d'Ornon (Gironde), le 4er août 1925. Mais toutes ces plantes sont des Liliacées, et malgré la différence de saveur que présentent (au moins pour nous) les feuilles du Lis et celles de l’'Ognon, cette polyphagie estrelative, et n'a rien d’extraordinaire pour - qui connaît l'instinct botanique de la plupart des insectes phytophages. J'ajouterai que les autres espèces du genre Zilioceris sont ni ue ni moins éclectiques dans le choix de leurs plantes nourricières. Sachant cela, je fus passablement étonné, le 28 juillet dernier, lorsque, .ayant promené le filet fauchoir dans un endroit marécageux silué non loin de Madère, à Villenave-d'Ornon, je récoltai un exemplaire de Crio- ceris lili. Le fond de la végétation herbacée du lieu était constitué par des Cypéracées, Lythrum salicaria L., Inula dysenterica L., Spirea ulmaria L., Lysimachia vulgaris L., etc. ; de Liliacées, point. Ainsi qu'ilest bon de le faire dans un semblable cas, je cessai de filocher, pour examiner les plantes que je n’avais pas encore secouées, et j eus bientôt capturé, séparément, un mâle et une femelle de Criocère, tous deux sur des feuilles de Douce-amère (Solanum dulcamara L ), plante n’ayant guère de rapport, au moins à priori, avec les Liliacées. 5 Mis en observation au laboratoire, mes insectes mangèrent de bon appétit les feuilles de Douce-amère que je leur donnai. J’assistai à des tentatives d’accouplement, mais la saison était déjà trop avancée sans doute pour qu'il y eût ponte ; ce que je regrettai car le comportement des (1) E. Lemée, Journ. Soc. nat. Hort. France, 1918. ‘4 34 “x * ä ; 0 10 4 PRE PTS CT ER Le AE SORTE PROCÈS-VERBAUX 133 _ larves eût été intéressant à observer. Un des exemplaires a disparu sans que je sache comment, l'autre vit encore à l’heure actuelle, quoique ne se nourrissant plus depuis assez longtemps, se préparant probablement à hiverner ; 1l n’a Jamais été nourri qu’avec la Douce-amère. Mon observation n'a pas le mérite de l’inédit, ainsi que j'ai pu m'en convaincre par la suite. M. E. JamanDiez, cité par MoLLanoiN DE Boissy (apud Caizcor, Catalogue des Coléoptères de Province, p. 415, note) « a observé, en 1912, de nombreux exemplaires de cette espèce, ron- geant à Carqueiranne, près Toulon (Var) les feuilles de Solanum laci- niatum Forst. Solanée ornementale importée de Nouvelle-Zélande. » Il s'agissait probablement, là aussi, d'insectes adultes, dont le régime alimentaire, ainsi que le fait remarquer justement M. CarzoL, ant être beaucoup moins exclusif que celui des larves. L'intérêt de mon observation est donc tout dans sa hneiténce avec celle qui vient d'être citée, puisque toutes deux montrent que dans un jardin d’une part, dans la campagne de l’autre, le Criocère du Lis, privé sans doute de sa nourriture coutumière, est capable de changer de régime, et que parmi les nombreuses plantes qui s'offrent à son choix, ses préférences semblent aller à celles qui représentent le genre Solanum. S'attaque-t-1l parfois aussi, dans les mêmes conditions, à d’autres plantes ? Cela est possible et serait intéressant à savoir; en tout cas, il résulte de ce qui précède que chez le Criocère du Lis comme chez - nombre d’autres insectes, l'instinct botanique auquel je faisais allusion tout à l'heure, si puissant soit-il, est mis en défaut par celui de la con- servation, qui amène l’Insecte à transformer passablement son régime alimentaire. Observations sur les variétés de la « Lycæna Bellargus » Rott. Par l'abbé Henri Tabusteau. ee Ile : : : Bellargus Rott. et Adonis Hbn. Oberthür (Lép. Comp., t. IV, p. 266 et suiv.) confond Bellarqus et A dons. Le Catalogue Amateur donne, sous le n° 175, Adonis Hbn. comme synonyme de Bellarqus Rott. 134 PROCÉS-VERBAUX Dans sa contribution au Catalogue de la Gironde, l'École Bordelaise a adopté cette manière de voir (p. 44). ; D'autre part, Seitz (vol. 1, p. 315) donne Adonis comme variété de Bellarqus, avec les diagnoses : Bellargus : « dessus d’un bleu ciel très clair, très rayonnant »; Adonis : « dessus bleu tout à fait clair et très fortement métallisé ». ù Staudinger, dans sa liste 58, sépare également Bellarqus et Adonis. J'adopte pour ma part la manière de voir de l’École Allemande, et je fonde mon sentiment sur la couleur, la coupe et la biologie différentes des deux insectes. 49 La couleur. — Sans attacher aux variations de nuances une valeur qu'elles ne méritent pas, 1l est incontestable que la nomenclature ne saurait négliger la diversité de la couleur lorsqu'elle est constante. Et: c'est le cas. Bellarqus est nettement bleu électrique, Adonis bleu verdätre. Au lieu d'écrire & très fortement métallisé » la diagnose de Seitz eut été justement inspirée en consignant pour Adonis : «très vertement métallisé ». 2° La coupe. — Adonis a les ailes plus arrondies que Bellargqus, ce qui lui donne une forme plus ramassée, plus trapue. | A donis est plus petit que Bellarqus. Le papillon bleu électrique est souvent de grande taille. Jamais l'insecte à reflet verdâtre n’atteint les dimensions du plus grand nombre des Bellargus. - 30 La biologie. — Le point de vue biologique serait enfin décisif si les observations des lépidoptéristes portaient sur un très grand nombre de cas. Et c'est aussi le but que je me propose en écrivant aujourd’hui ces quelques lignes : orienter avec plus de précision les recherches de mes collègues vers l'examen attentif des accouplements. : Trimoulet notait déjà en 1858 : « MM. Sérisié frères m'ont assuré avoir trouvé un Adonis ' accouplé avec un Ceronus. » Plus tard, dans sa communication du 23 mars 1904 (Actes LIX, p. Lxxv), Brown rapporte qu'il a obtenu un ex. l{arva Gf de Lycæna Adonis à bordure des ailes inférieures marquées de points noirs, et 1l ajoute : « C’est le mâle du ZL. Ceronus d'Esper, dont nos amateurs ne connaissent guère, je crois, que la femelle. » | Ces deux citations manquent de clarté mais elles prouvent que nos anciens se préoccupaient déjà de la question d’accouplement, qui mérite toute notre attention. RS Pour ma part je ne cesse de rechercher dans leurs places de vol ces TRS RL Le Dés. PROCÈS-VERBAUX 135 jolis papillons accouplés, et mes observations m'inclinent à croire que la © bleue Cœælestis Obth., dont je vais maintenant parler, est la © propre d Àdonis. IT. Q Ceronus Esper. © Cœælestis Obth. Ceronus est un papillon brun plus ou moins saupoudré d’atomes bleus. Cælestis est un papillon nettement bleu. Bien avant la communication faite par Oberthür à la Société entomo- logique de France dans la séance du 22 janvier 1908 (V. Bulletin de … 1908, p. 23 et suiv.), la © Cœlestis avait dérouté mes observations d'enfant. L'abbé Martin, actuellement attaché à la Cathédrale de Bor- deaux, pourrait en témoigner. Nous trouvions ensemble cette jolie forme dans les friches calcaires qui avoisinent le coteau de Moutalon, à Saint-André-de-Cubzac, el quel supplice de ne pouvoir lui donner un nom. Je serais tenté de m'écrier avec Tityre : « Libertas, quæ sera tamen ..... ) - Nous pouvons maintenant la nommer. Oberthür l’a séparée de la Q Ceronus d'Esper. C'est, en effet, Esper, qui le premier a décrit et figuré sous le nom de Ceronus une © bleue de Bellarqus (il croyait d’ailleurs avoir à faire à une Lycène nouvelle, qu'il nomma : der Arqus Ceronus) « alis ecaudatis cœruleris nigro inductis ». Hübner reprendra la même diagnose, en précisant que les Q Ceronus ont la côte des ailes supé- rieures et les nervures noircies. 4 | Boisduval, Dupouchel, Guénée, Bellier et les ouLe français suivront le même chemin. H n'y a pas que les théologiens ou les manuels d'Histoire qui se copient les uns les autres. La description de Hübner ne satisfit pas cependant notre Trimoulet, qui dans son Catalogue qui est. de 1858 (quelque peu antérieur à mes angoisses d'enfant classificateur !) précise : « l’ab. Ceronus est remar- quable en Gironde par le brillant de sa couleur bleue, qui atteint et même dépasse celui du mâle. » | C'était préparer la voie à un observateur plus déterminé et Oberthür déclara enfin : « que les © bleues de Bellxrqus en Vendée, dans les Charentes et en Bordelais ont le bord costal des ailes supérieures plutôt argenté ainsi que les nervures des ailes; de cette façon le dessus est 156 PROCÈS-VERBAUX . Fr entièrement bleu céleste avec un reflet d'argent, sans que ni le bord costal, n1 surtout les nervures soient brunies. » Une bordure de taches rouge ponceau — plus ou moins marquées - surmontent la ponctua- tion marginale noire. Aussi Oberthür n’hésita pas à donner à cette forme un nom nouveau. Il l’appella Cælestis, réservant la dénomination Ceronus d'Esper et Hübner aux Q Q bleues de Bellargus ayant le bord costal brun et les nervures des ailes supérieures brunies. | Il nous devient donc facile de nettement séparer Ceronus et Cæœlesths en reprenant nos mêmes points de différenciation : couleur, coupe, biologie. | 1° Couleur. — © Ceronus : © © brunes avec un semis plus ou moins large d’atomes bleus, mais ayant toujours le bord costal et les nervures brunies. Cœlestis : © © entièrement bleu céleste ou violacées avec le bord cos- tal et les nervures argentées. Une bordure de taches rouge ponceau plus ou moins marquées surmontent la ponctuation marginale noire. = En un mot Ceronus @ brune plus ou moins bleutée. Cælestis © toute bleue. 20 La forme. — Même observation pour la forme et la taille ‘ pour Bellarqus et Adonis. : Les ailes de Ceronus sont plus longues, plus étalées que celles de Cœlestis, dont la taille est toujours inférieure à celle des Ceronus. On ne trouve que tout à fait exceptionnellement des grandes Cœlestis. 3 La biologie. — La biologie va nous fournir un argument décisif en faveur de la réalité spécifique de notre papillon du Sud-Ouest Océanique. S'il n'existait entre Cælestis et Ceronus qu'une différence de degrés on trouverait fréquemment des insectes qui feraient la liaison et le pas- sage de l’une à l’autre, tout comme entre Cærulescens, Cærulea et Amethystina chez Icarus. Rien de semblable 1c1. Le microscope montre les écailles bleues de Cælestis rigoureusement imbriquées les unes dans les autres alors que chez Ceronus il y a alter- nance dans l'imbrication des écailles bleues et des écailles noires. Et surtout — et je dédie cette dernière observation au plus brillant et au plus aimable de nos collaborateurs — s'il n’y avait que des diffé- rences de degrés entre Ceronus et Cælestis, partout où vole Ceronus, partout se verrait Cælestis. Or cela n’est pas. Cælestis ne se rencontre que dans la zone calcaire du proche Océan. ; - Que faut-il conclure ? Que Cælestis est référable à Adonis ? C’est ma pensée, et pour ma part j'ai rencontré, trente et quelques fois, Cæleshs LÀ PROCÈS-VERBAUX 187 accouplée toujours avec l'insecte bleu verdâtre. Car je le note en ter- minant, cette couleur verdâtre persiste même chez l’insecte complète- ment défraîch1. ue Punctifera Obth. Parvipunceta Aigner-Abafñi. Voici les diagnoses : Punctfera : points marginaux noirs bien marqués aux ailes infé- rieures. _Parvipuncta : points marginaux noirs petits et parfois presque effacés ‘aux mêmes ailes. . Oberthür réservait aux seuls exemplaires d'Algérie la dénomination de Punctifera, alors que Poulquier signalait du Var et des Bouches-du- Rhône des Punclifera aussi nettement marqués que ceux d'Algérie. En outre des Puncitifera identiques à ceux figurés à la planche XIX du Fascicule IIT des Etudes de Lépidoptérologie comparée étaient cap- turés en Gironde et plusieurs par moi-même. Ce qui m’a amené à considérer Parvipuncta comme une simple tran- sitio ad ne méritant pas un nom spécial, _ Punctifera, parvipuncta se trouvent, d'après mes observations, dans la proportion de : 300), parvipuncta, 4 °/, Punctifera. Assemblée générale du 3 novembre 1926 Présidence de M. À. PEYRoT, Président. . M. le Président témoigne à M. Bardié, Président honoraire, la joie de tous en le voyant suffisamment rétabli pour assister à la réunion. M. Bardié remercie ses collègues de l'affection qu'ils lui témoignent et du titre qu'ils lui ont récemment conféré. L'Assemblée procède au renouvellement du Conseil d'Administration. Sont élus : MM. le Dr L. Castex, J. Chaine, Duvergier, Dr Feytaud, Jeanjean, D' A. Lamarque, M. Lambertie, Dr B. Llaguet, G. Malvesin- Fabre, Peyrot, Schirber, Teychenev. 138 PROCÈS-VERBAUX SÉANCE ORDINAIRE. Les procès-verbaux des précédentes séances sont lus et adoptés. ee Personnel. — Sur avis favorable du Conseil, l'Assemblée élit comme membre titulaire : Mlle Marcelle Melon, demeurant à la Lau- rence, Saint-Loubès, présentée par MM. le Ct de Sandt et l'abbé Tabusteau. Correspondance. — Lettre de M. Brèthe relative au Concours du Plus Bel Epi. Communications et Dons. — M. le D' Manon présente, remarquablement préparée, la chenille du Sphinx Convolvouli que lui avait apporté M. Bouchon peu de temps auparavant. M. Larasre : Feuille de Laitue coudre ses deux composantes Me l’une à l’autre. ; La séance est levée à 18 h. 15. Feuille de Laitue double, ses deux composantes adossées l’une à l’autre. see Par Fernand Lataste. Je présente, à destination de l’herbier de la Société : 1° Une feuille de Laitue anomalement double, symétrique par rap- port à deux plans normaux l’un à l’autre et se coupant suivant un axe commun aux deux composantes. Celles-ci sont adossées l’une à l’autre et coalescentes par la côte ou nervure principale. On conçoit que, au cours du développement d’une plante elle-même anomalement multi- fide (la Laitue qui a fourni les feuilles en question présentait effective- ment trois cœurs), un germe foliaire commun à deux tiges satisfasse ainsi, en se dédoublant, à leur double influence. Il est vraisemblable qu'on trouvera même, en les cherchant dans des plantes ainsi trifurquées, des feuilles triples, à trois plans de symétrie passant par un axe com- mun et inclinés l’un sur l’autre de soixante degrés. ra 20 Deux feuilles anomales, entières, cordiformes renversées, de Figuier (Figues dites de Marseille), accompagnées de deux feuilles plus normales, à trois et à cinq lobes, du même arbuste. - Es PROCES-VERBAUX 139 Réunion du 17 novembre 1926. LA Présidence de M. le D' LLAGUET, ancien Président. Les procès- ue sont lus et adoptés. Personnel. — Démission de M. Cadoret, Communications. — M. Frémonr, au nom du Groupe Lépidop- tériste, lit un complément aux observations de M. l'abbé Tabusteau sur Lycæna bellarqus. M. MaLvesin-FaBre informe la Société qu'il enquête sur les empoi- : sonnements par les champignons qui eurent lieu récemment à St-Antoine. M. Le Dr Bouvreau signale à ce sujet que dans le cas d'intoxication par les champignons il est à croire que les toxines fongiques seraient détruites par l'iode comme les toxines microbiennes auxquelles elles sont apparentées. | M. F. Larasre : Un troisième cas de monstruosité végétale double. La séance est levée à 22 heures. Complément aux observations de M. l'abbé Tabusteau sur « Bellargus » (Lép.). Par M. Frémont. (Communication du Groupe Lépidoptériste.) 1° BELLARGUS et ADONIS. M. l'abbé Tabusteau d’une part, M. Couteau d’autre part, ont présenté au Groupe Lépidoptériste deux séries de mâles Bellargqus capturés en Gironde; l’une des séries est bleu électrique, l'autre est bleu verdâtre. L'Ecole Bordelaise admet les variations de couleur, mais n’attache pas plus d'importance aux variations de nuance qu'aux variations de taille. Cependant nous avons presque tous constaté que dans une station de Bellarqus, si les G‘ à reflet bleuâtre forment la majorité, on voit voler _avec eux de nombreux ' à reflet verdâtre. D'autre part nous ne devons pas oublier que les ingrédients employés pour tuer ou ramollir le papil- 140 PROCÈS-VERBAUX lon, tachent de vert le bleu de Bellargus; mais les sujets présentés sont de première fraîcheur, condition indispensable pour apprécier une: nuance naturelle, et incontestablement les uns sont bleus, 1e autres verts. Pouvons-nous employer les deux noms de Bellarqus et did pour distinguer ces deux formes ? Telle est la question que nous avons posée à M. Stempffer (de Paris) qui s'est spécialisé dans l'étude des Lycænidæ, et qui a bien voulu s'intéresser aux travaux de l'E. B. Notre éminent collègue, remontant aux sources, a consulté l'ouvrage de Hubner, auteur de la figure d'Adonis, et nous a amplement documentés. Voici, sous forme de tableau, ce que donne la planche 61 de Hubner. NUMÉROS LÉGENDE DE LA FIGURE À D'ORDRE d’après Hubner FORTE SPRENRAER 295 Ceronus G Bellarqus bleu électrique, ab. Puncta Tutt. 296 Ceronus G' dessous Bellargus dessous. 297 Ceronus © Ceronus Esper. 298 Adonis G' :_ Bellargqus bleu verdâtre, ab. Albofimbriata Gillmer. 299 Adonis d dessous Bellargus, dessous. | 300 Adonis © Bellargus © brune. - Rapprochant les descriptions des figures, M. Stempffer remarque qu’ Qiln’y a pas concordance absolue entre le texte et les figures de l’ouvrage de Hubner » et conclut : « Si on prend le nom d'Adonis Hubner pour désigner la variété bleu verdâtre, il faut se référer unique- ment à la fig. 298, non au texte qui ne fait pas mention de deux coloris différents. » Néanmoins il nous semble superflu de chercher un nouveau nom pour ‘la forme bleu verdâtre de Bellarqus, et l’E.B. adopte avec Tutt. (British Butterflies, 1896, p. 170 et British Lepidoptera, 1909, vol. X, p. 331). le nom d'Adonis pour cette variation de nuance figurée par Hubner - . sous le n° 298 de sa planche 61. Cette concession faite aux variétistes, laissons-les définir les coloris divers que leur fourniront indubitablement quelques milliers d'exem- plaires, mais prévenons-les que la plupart des prétendues nouveautés qu'ils croiraient découvrir, ont déjà recu des noms. M. Stempffer, avec PROCÈS-VERBAUX 141 son obligeance habituelle, nous communique la liste suivante qu’il ne garantit pas complète : forme.verte Vrridescens Tutt. (British Lepidoptera, X, p. 331). forme lilas Pallida Austin (The Entomologists Record, 1890, [, p. 12). forme gris argenté Argentea Oberthür (Etudes d'Entomologie, XX, è _p. 19). | forme bleu gris Czekelii Aigner-Abañ (Entomologische Zeitschrift Guben, 17 mars 1906, p. 209) ou Vigra Cockerell (T'he Entomologisl's Record, 1889, I, p. 5). _ forme bleu plombé Suffusa Tutt. (British Butterflies, 1896, p. 171). forme brillante, bleu soyeux £xcelsia Tutt. (British Lepidoptera, X, pe ob forme bleu nuancé de pourpre Purpurascens Tutt. (British Lepidoptera, Do). 20 CERONUS et COELESTIS. Cælestis, forme régionale, « depuis la Vendée jusqu'aux environs de Bordeaux », intéresse spécialement les Girondins. Déjà, en 1858, Trimoulet écrivait dans son Catalogue (Actes, XXII, p. 14), sous le numéro 35 portant le nom d’Adonis qu'il faut remplacer aujourd'hui par Bellurqus : -_ «Beaucoup de variétés intermédiaires (sic) entre la © brune et la variété © Ceronus. J'ai trouvé dans cette espèce deux hermaphrodites et plusieurs aberrations... Le (pour la) C'eronus de la Gironde est remar- quable par le brillant (sic) de sa couleur bleue qui atteint et même dépasse celui du Bellarqus cf. Cette belle espèce (lire forme) que plu- sieurs entomologistes out cru être une espèce n’est qu’une variété © du Bellargus. — MM. Sérisié frères m'ont assuré avoir trouvé un Bellar- gqus Œ accouplé avec un (pour une) Ceronus. » Cette dernière phrase est assez amphigourique ; du moment que Tri- moulet ne croit pas à Ceronus espèce, il est inutile d’invoquer le témoi- gnage de MM. Sérisié pour préciser que la variété femelle Ceronus _ s’accouple avec le mâle type. Quoi qu’il en soit, Trimoulet signalait la © brune, et la variété © bleue, avec variétés intermédiaires, plus une forme d’un bleu remarquablement brillant, et Oberthür, qui cite Trimou- . let, a nommé cette forme Cæœlestis. Nous en rapportant au Catalogue Amateur, nous reconnaissons, en Gironde, outre Ceronus et Cælestis, une troisième forme bleue Cæru- 142 PROCÈS-VERBAUX lescens Oberthir «saupoudrée d'atomes bleus ». Dès lors les uns esti- ment, avec Seitz, qu'un seul nom, celui de Ceronus, suffit pour désigner les variétés bleues de la © type brune. Les autres retiennent deux noms, soit, avec M. Tabusteau, Ceronus et Cœlestis, soit, avec M. Couteau, * Cœrulescens et Cæleslis, soit avec M. de Sandt Cœrulescens et Ceronus. Mais la majorité a adopté les trois noms que nous avons inscrits dans “notre Contribution au Catalogue (Actes, LXX VII, p. 44). Quelles sont exactement ces trois formes femelles ? Dans l'espèce voisine /carus, nous avons également trois formes mariscolore. Le bleu, à la base de l'aile chez Cærulescens, s'étend jus- qu'aux taches submarginales chez Cærulea, et dépasse ces taches chez Amethystina. Il n'en est pas de même dans l'espèce Bellargus. | Suivant la diagnose « säupoudrée d’atomes bleus », la Bellargus Cærulescens est une forme brune couverte d’un bleu diffusé sur toute. l'aile, tandis que les deux autres formes bleues sont des variations d’un autre ordre. En effet, chez Ceronus et Cælestis le bleu n’est pas — plus ou moins intense — réparti sur toute l’aile; il n'est pas, comme chez Icarus, réparti progressivement et concentriquement de la base à la bordure, il rayonne en direction des nervures de la base à la bordure. Oberthür, dans le Bulletin de la Société Entomologique de France (n° 2 de 1908, p. 23) a publié la description différentielle de la forme © Cæœlestis comme suit : se «Les © Ceronus ont la côte des ailes supérieures et les nervures noircies. Au contraire les © bleues de Bellargus, en Vendée, dans les Charentes et dans le Bordelais, ont le bord costal des ailes supérieures plutôt (sic) argenté ainsi que les nervures des ailes. De cette façon, le dessus est entièrement (sic) bleu céleste avec un reflet d'argent, sans que ni le bord costal, n1 surtout les nervures soient brunies. Une bordure de taches rouge ponceau surmontant la ponctuation marginale noire agré- mente l'aspect de ce charmant papillon. Je le distingue sous le nom de Cœlestis nov. var. Cette dénomination s’applique exclusivement à la forme des Q bleues qu’on rencontre depuis la Vendée jusqu'aux environs de Bordeaux, le long du littoral et jusqu'à une distance relativement faible vers l’intérieur du pays. » Interprétant ce texte, certains ont voulu trouver, dans la description de la bordure, un caractère différentiel pourtant commun à toutes les femelles de Bellargus. D'autres ont prétendu, à tort, que la forme Cœlestis est exclusive de la forme Ceronus en Gironde. Enfin le mot «entièrement » bleu céleste, a conduit les auteurs du Catalogue de on sun Det gr id Se dd Sd Cd NS dé dé L. 4 3 # 4 > 0 : À 534 4 d 2 na rauathtin > Éd ad gt Ag ré 2 D fé à us À #4 2 < (2 24 à 4 sv c'hnT D LAS Ac lé à à) PROCÈS-VERBAUX 143 l'Ouest, par exemple, à écrire : & Dans cette forme (Cælestis) le brun du disque des ailes a disparu pour faire place à une couleur bleu azuré analogue à celle des mâles dont on ne les distingue plus que par la bordure d'ocelles noirs intranervuraux marqués en dedans d’ares Jaune orange plus ou moins visibles aux ailes supérieures. » Et cepen- dant Cœælestis n'a jamais le disque entièrement bleu comme le mâle. ne. Oberthür se doutait probablement qu'il serait mal compris, car il écrivait un peu plus tard, en 1910 (Vol. IV, p. 268) : « Je n'ai rien à modifier au texte de cette notice ; mais sachant fort bien que la descrip- tion n'est pas suffisante pour rendre un nom valable dans la nomencla- ture entomologique, j'ai consacré la planche XIX, dans la lle livraison des Etudes de Lépidoptérologie comparée, à la représentation de la Lycæna Bellargus et notamment des © Cœlestis sous les numéros 65, 66, 67, 68. » Ces quatre figures différentes pour une seule variété, indiquent déjà que la variation n’est pas uniforme, et Oberthür ajoutant une description détaillée. de Cælestis, non seulement « constate de _ grandes différences dans le ton de la teinte bleue », mais encore indique des variations dans le chevron discoïdal des ailes supérieures, dans la frange, dans les taches rouges submarginales. Toutefois le Maître employant la bonne méthode variétiste, peut écrire : « Celle-ci (Cæles- tis) est d'ailleurs fort variable; quoique si on lies considère dans leur ensemble, les exemplaires paraissent parfaitement référables à une même unité de forme ou de race. » Fort bien! mais pourquoi cette unité de forme ou de race ne serait-elle pas Ceronus ? La planche XIX, à côté des quatre Cælestis nous donne une Cœærules- cens n° G4 et trois Ceronus Esper n°5 58, 59, 60. La Cœrulescens est, pour nous, une Ceronus. Il faut souligner qu'Oberthür : 1° ne parle pas, dans son texte, de Cærulescens et, par suite, ne donne pas la diagnose de cette forme : et 2° emploie le nom de Cærulescens comme un adjectif pour qualifier une femelle bleue figurée sous le numéro 64. Ainsi cons- ‘tatons que notre Cæœrulescens qui existe bien dans la nature, n’existe pas dans la bibliographie Oberthür ; le numéro 64 n’est pas la Cærules- cens de l’Amateur, c’est une des premières transitio ad Ceronus. Les trois Ceronus qui sont d'Algérie et qui, par conséquent, s’appa- rentent à la race Punctifera, diffèrent entre elles, mais ont bien comme les quatre Cælestis, ce facies commun que nous avons signalé, le bleu rayonnant, de la base à la bordure, en direction des nervures. Quant aux caractères signalés par la description différentielle, ils ne sont très 144 -PROCÈS-VERBAUX nets que chez la Ceronus n° 59 « côte et nervures brunies » et chez la Cœlestis n° 66 « côte et nervures bleu argenté ». De l'étude des textes et figures passons à l'étude des papillons dans la nature. M. l'abbé Tabusteau a très justement distingué Ceronus € à fond brun » de Cælestis « à fond bleu ». Il est certain que dans une station de Bellargus, un chasseur expérimenté reconnaîtra au vol une Caælestis dans tout sujet à bordure brune, tandis qu’en lançant son filet sur un sujet brun à reftet bleu, il ne pourra annoncer Ceronus ou Cœru- lescens qu'après avoir examiné sa capture. M. Couteau nous présente deux séries de Cœlestis, l'une de la re génération, l’autre de la 2, et fait cette intéressante remarque que — les exemplaires d'été sont plus rayonnés de zônes brunes, et plus petits, tandis que les exemplaires de printemps sont de vraies Cælestis réfé- rables au n° 66 d'Oberthür. On peut dire de ces Cælestis de {re géné- ration qu’elles sont entièrement bleues, sans toutefois ajouter « comme le mâle », car le brun n’a pas disparu sans laisser des traces d'ombre intranervurales. +. Dès lors nous reconnaissons que Cælestis est une forme particulière méritant un nom, mais s’il faut la décrire, nous répèterons ce qu'Ober- thür disait à propos d’une Mélitée : les mots sont impuissants à préciser ce que l'œil perçoit très nettement. Pour nous, dans la longue chaîne aux innombrables maillons, qui relie la © type brune à la © Cælestis entièrement bleue, on remarque au tiers de la chaîne, Cœrulescens brune saupoudrée de bleu, etaux deux tiers Ceronus brune rayonnée de bleu. Ceronus est à fond brun, et le bleu s'étend en zônes intranervu- _ rales laissant la côte et les nervures brunies ; Cælestis, au contraire, ést à fond bleu, et le brun disparaît ne laissant que des ombres intranervu- rales, tandis que de larges zônes bleu argenté couvrent la côte et les nervures. Ayant admis Adonis et Cæœlestis, nous sommes jusqu'ici en complet accord avec M. l’abbé Tabusteau, mais en ce qui concerne l'hypothèse de l’accouplement d’Adonis et de Cœlestis pour former une espèce, nous présenterons deux objections capitales. La première c’est qu’il y a trop de formes de transition entre Ceronus et Cœlestis pour pouvoir les séparer spécifiquement. La seconde c’est que la femelle devrait toujours cohabiter avec le mâle. Or Adonis se rencontre en dehors de la France … occidentale où Cælestis est cantonnée, et nous pouvons citer : Env. de Paris, Digne, Gavarnie, Sierra de Espuna (Stempffer), Suisse, Alle- magne (Courvoisier) ; or Cœlestis $e trouve seule en Charente, et + ÿ Fe à FT PATRON PE EE NÉE PRE 29 VA PRO ET 0 OR PT UE PROCÈS-VERBAUX 145 M. Frémont qui chassait avec Oberthür, peut certifier qu’Adonis, pas : ? plus d’ailleurs que Ceronus, ne se trouve aux environs d'Angoulême. 3° PARVIPUNCTA et PUNCTIFERA. Ces deux noms concernent une variation de dessin consistant en l'apparition sur le dessus des ailes du ° de points submarginaux noirs. Les variélistes attachent une grande importance à cette insignifiante modification du dessin, et nous disent : lorsque les points apparaissent effacés sur les ailes inférieures, c’est Parvipuncta; lorsque les points sont accentués sur les mêmes ailes, c'est Punctifera; lorsque les points sont sur les quatre ailes, c'est Puncta. Les variétistes ont simplement prouvé, une fois de plus, qu’ils dédaignent l’exactitude. Quand, sous la direction d’un lépidoptériste autorisé comme M. Stempffer, on consulte les textes originels, on conslate des confusions inadmissibles. Parvi- puncta Aigner-Abafi, est une aberration du dessous et non du dessus ; l’ocelle basilaire manque comme chez Jcarinus ab. d'Jcarus. — Puncta Tutt. a pour diagnose princeps : € gf avec une série de petits points noirs marginaux distincts entre les nervures des ailes inférieures »; il n’est pas question des quatre ailes. Enfin Punctifera Oberthür est une race Algérienne. bien tranchée qui a d’autres caractères distinctifs que les points submarginaux noirs. 3 L'E. B. distingue la variation race de la variation variété. La variation race est une forme géographique, et Oberthür ayant constaté que Punctifera est la forme spéciale de l'Algérie, avait raison de la distinguer par un nom. Malheureusement Punctifera est un nom de variété, ce n'est pas un nom de race comme Purdigalensis pour une forme girondine, comme Montana pour une forme des montagnes ; et alors le Catalogue Amateur signale, d’après M. Foulquier, la race Algérienne Punctifera dans les Bouches-du-Rhône et le Var; tandis que le Catalogue de l'Ouest dit plus justement : « Quelques f pris à Auzay et à François portent des points noirs assez nettement indiqués le long du bord externe des ailes inf. ; ils tendent vers Punctifera Oberth. qui est d’Espagne et d'Algérie. » De même, en Gironde, si le G'ex-larva obtenu par Brown le 4-VI-98, comme les exemplaires présentés par M. l'abbé Tabusteau et par M. Couteau, ont bien les gros points noirs de Punctifera, ils n'ont pas les autres caractères permettant de les identüfier au Punctifera c' figuré par Oberthür (Vol. HE, pl. XIX, n° 57). P.-V. 1926. 10 146 PROCÈS-VERBAUX Dès lors, si nous voulions rester dans la logique de nos conceptions sur la Nomenclature des Variations, nous devrions donner un nouveau : nom, tel que Weridionalis, à la forme Punctifera Oberthür, race d'Algérie retrouvée en Espagne et dans la France méridionale, et un 1 nouveau nom tel que Punctigera, à la forme G° variable comprenant toutes les variations des points noirs submarginaux. Meridionalis gar- | derait, bien entendu, la diagnose de Punctifera à tirer de la description | donnée par Oberthür (Vol. IV, p. 268), sans oublier que, comme toute race, Meridionalis comporte Gf et Q. Quant à Punctigera, elle aurait pour : _diagnose : « Sur le dessus des ailes du G', points noirs submarginaux plus ou moins accentués, et en nombre variable, tantôt sur les ailes inf., tantôt sur les ailes sup., tantôt surles quatre ailes. » Mais plus modestement, sans sortir de notre petit cadre girondin, nous nous. contenterons de corriger notre Contribution en portant Puncta Tutt. à la place de Parvipuncta Aigner-Abafi. Un troisième cas de monstruosité végétale double Par Fernand Lataste. J'attire l'attention de la Société sur l’un des champignons apportés par. notre collègue M. C. Ducoux, un Lepiota procera (d’après la détermi- nation de notre très compétent Secrétaire général). Ce spécimen présente en effet un cas tératologique assez intéressant pour mériter une men- tion spéciale. C'est un monstre double parasilaire rappelant (autant qu'un Cryptogame peut être comparé à un Vertébré) le genre Æpicome d'Isidore Geoffroy-Saint-Hilaire. Le parasite est ici réduit à un chapeau minuscule, sans vestige de pied, avec épiderme dorsal et lamelles ven- trales aussi normaux que ceux de l'autosite. Il se continue, en respec- tant la loi d'union des parties similaires, avec le sommet du chapeau de ce dernier. Son orientation n'est ni normale ni complètement renversée, mais intermédiaire : comme si, parfaitement symétrique de l’autosite, c’est-à-dire le ventre au zénith, à sa naissance, il avait, au cours de son développement et sous l'influence de l'instinct végétatif, cherché à rectifier une orientation aussi vicieuse et progressivement pivoté d'un quart de révolution. En fait, le plan du grand chapeau étant horizontal comme d'habitude, celui du petit chapeau est presque vertical; et sa forme n’est plus circulaire, mais elliptique, à grand axe horizontal. PROCÈS-VERBAUX 147 A l'état frais, ce champignon avait les dimensions suivantes : hauteur totale, 85 mm. ; longueur du pied, 57 mm. ; diamètre du grand chapeau, 70 mm. ; diamètre horizontal du petit chapeau, 20 mm. Sur le déterminisme de cette monstruosité, je n’ai eu l’occasion de me faire aucune opinion personnelle; mais M. le P' M. Molliard, que je remercie, a bien voulu me faire savoir qu'il s’agit là d’un phénomène de régénération fréquemment observé chez les Basidiomycètes, et surve- nant à la suite d'un traumatisme. Il serait dû, le plus souvent, à ce qu'un objet résistant, tel qu’une aiguille de pin, se trouve pénétrer _danslechapeau normal, lors de sa naissance à l’intérieur du sol. Cependant notre Lépiote ne laisse voir aucune trace d’un semblable traumatisme. Dans Vegetable Teratology (1868), M. T. Masters a reproduit la figure d'une monstruosité analogue, sauf que lés deux composants étaient presque également développés, et chacun muni de son pied (62%; p. 57), et il dit à ce propos : QIl n'est pas rare d'observer des champignons confluents par les pieds. Quand la coalescence a lieu par les chapeaux, il arrive parfois, durant la croissance, que l’un des deux sujets est arraché du sol et enlevé par l’autre parfois même on le trouve fixé, dans la position renversée, sur le sommet de son camarade. » Enfin, postérieurement à ma communication, dans le Bulletin de la Soc. Linn. de Lyon (7 janvier 1927, p.3), je lis : &M. Laurent présente » un «cas de concrescence entre deux chapeaux de 7ricoloma nudum… Un chapeau de 7. nudum, de dimensions ordinaires, porte attaché sur sa face dorsale, par le bord, un chapeau beaucoup plus petit; du centre de la face inférieure de ce dernier part un petit pied atrophié. » _ Remarquons, en terminant, que, dans chacun des trois cas récemment présentés de monstruosité végétale double, les polarités des deux com- posants sont respectivement inverses par rapport aux trois axes figurant la largeur (cas de la Verveine, G octobre), l’épaisseur (cas de la Laitue, 3 novembre) et la longueur (cas du Lépiote, 17 novembre). J'ajouterai que ce dernier cas se rattacherait aux monstres lambdoïdes de L. Blanc et les deux autres à ses ypsiloïdes (1). La duplication du végétal suivant sa longueur peut, d’ailleurs, se présenter aussi bien à sa base nadirale qu'à son sommet zénithal, Il _ s'agirait alors d’un cas correspondant aux ypsiloides de L. Blanc, mais parfaitement normal dans le règne végétal; car il n'est autre que celui de deux ou plusieurs tiges ayant une racine commune. (1) L. Blanc, Exposé d'une classification tératologique dans Ann. Soc. Linn. Lyon, 1894 et 1895. 148 PROCÈS-VERBAUX Réunion du 1°" décembre 1926 Présidence de M. M. LAMBERTIE, Archiviste. Les procès-verbaux des précédentes séances sont lus et adoptés. M. LE PRÉSIDENT annonce le décès de M. Dutertre père. Il exprime les condoléances de la Société à ses fils, membres de notre Société. Personnel. — Démission de M. Guette. Administration. — M. Le Présipenr donne lecture de la compo- sition du bureau pour 1927 : Président honoraire. ....... M. A. Bardié. Présent Pres ETS M. J. Chaine. Vice-Président At. M. le Dr H. Lamarque. Secrétaire général... 00.7. M. G. Malvesin-Fabre. Secrétaire du Conseil....... M. le Dr L. Castex. FTÉSOMNÈT SERA Ne ee M. E. Schirber. Arohivisle rire RER ML MS Em benne, Membres du Conseil..... .…. MM. Duvergier, Dr Feytaud, Le. jean, Dr Llaguet, Peyrot, AY à es cheney. Communications. — M. LAMBERTIE signale la capture d’un Aigle fauve (Aquila fulva Savig.) S'pris vivant à Sainte-Hélène le 18 novembre. Cet oiseau qui avait dû être chassé là par la tempête, mesurait 0 m. 90, de haut et 2 m. 15 d'envergure. Il a été déterminé par notre collègue M. Brascassat. ; Au nom du Groupe des Lépidoptéristes, M. LE COMMANDANT DE SANDT lit une note sur les variations de Colias croceus. | M. Pionneau : À propos de quelques satyrides papillés et sur la syno- nymie d’une forme de Colias croceus F. La séance est levée à 19 D. 15. L CR RE OS ES SR US TES 7 VS sh a be ts ÉD “1 4 Le 4 CRE APT TS Lois gén e ce PROCÈS-VERBAUX 149 Les variations de « Croceus » (Lép.). Par M. le Vicomte de Jonghe d'Ardoye. (Communication du Groupe Lépidoptériste). Après avoir exposé que la conclusion d'une dissertation sur Edusa publiée dans les Procès- Verbaux de 1925, pages 145 à 150, est d'inscrire neuf ou dix ou onze variations de Croceus au Catalogue de la Gironde, M. Couteau demande si l'École Bordelaise accepte ces formes dont quel- ques-unes sont peut-être inédites. Pour répondre à M. Couteau, le Groupe discute la question dans ses réunions des 7 octobre et 4 novembre 1926 (voir Mois Linnéen) et passe en revue Auteurs et Catalogues. OBerTaür a distingué, en 1909, dans le volume III de la Lépidopté- rologie comparée, dont M. Frémont donne lecture, puis en 1913, dans la Feuille des jeunes Naturalistes (n° 515 de novembre, p. 167) dont M. de Sandt donne lecture, onze formes de Croceus. Oberthür ne cite que deux noms, et se contente de numéroter les neuf autres formes. N° 1. — Nommée Migrofasciata par Vérity. Par conséquent le nom de Migrofasciata. donné à une toute autre forme se trouve préoccupé. No 2. — « Sans point noir cellulaire. » Véritable aberration, comme variation de dessin affectant profondément un caractère typique. Restée sans nom, mais pourrait recevoir celui d'Impunctata choisi parmi les noms unifiés que Vérity a proposés. No 3. — Première forme albinisante du «', ns albinisme des parties _noires. Nommée Passa par Vérity. N° 4. — Seconde forme albinisante du c', par albinisme de la couleur du fond. M. Pionneau a donné à cette forme le nom d’Oberthuri qui se trouve préoccupé, par M. Braun, pour une toute autre forme. M. Manon a choisi le nom de Pallida. Enfin, M. Braun, ajoutant à la diagnose princeps, fait de ce n° 4 la Faillæ de Stefanelli (voir Journal Amateur, vol. I, p. 179, fig. 1). En attendant que les trois lépidoptéristes cités se mettent d'accord, l'E. B., suivant l’illustre exemple d'Oberthür, juge inutile de nommer cette forme. No 5. — Nommée Obsoleta par Tutt. No 6. — Helicina Oberthür. No 7. — Jelice Hubner. 150 PROCÉS-VERBAUX N°8. — Nommée Oberthuri par M. Braun. Insignifiante variation de la tache orbiculaire qui devient blanche, chez Felice. Ne mérite pas un nom. N° 9 — Nommée Wegei par l'E. B. — Il résulte des textes que ce qui a frappé Oberthür c'est le contraste entre le fond des ailes « jaune orange très vif » et la couleur « jaune pâle ou même blanche »‘des taches de la bande marginale noire. D’autre part, cette aberration ayant été trouvée, en Gironde, par un Girondin, membre de la Linnéenne, l'E. B. lui a donné un nom pour la sauver de l'oubli où l'avait laissé tomber le cata- logue Gouin. En conséquence, Megei sera maintenue, mais, sur la demande de M. l'abbé Bernier, la diagnose sera modifiée comme CRE l’a fait dans la Feuille des Jeunes Naturalistes. No 10, — « Le contour intérieur de la bordure marginale noire, chez la © surtout, forme la tête de chien (dont le point cellulaire noir serait l'œil) comme dans la Colias américaine Cæsonia. » Cette forme, ainsi que la Radiata décrite, comme variation du contour intérieur de la bor- dure marginale, peuvent être signalées, mais sans noms. No 11. — « Dans la forme vernale de Provence, la bordure noire des . - supérieures est recouverte d’écailles jaunes. » C’est très certainementla Velata de Ragusa que Seitz donne de Sicile, avec la diagnose : « La bor- : dure, par suite d'un saupoudré d'écailles verdâtres, semble recouverte d'un voile. » Oberthür, dans le vol. III, n’a pas numéroté cette forme, mais il en parle, page 172, en attribuant le saupoudré au papillon frai- chement éclos. En effet, M. de Sandt présente un Velata bien caracté- risé qui est un ex-larva aux ailes encore fripées. Néanmoins, le Groupe décide de laisser cette variation dé fraicheur aux variétistes siciliens, et de ne pas cataloguer Velata en Gironde. Vériry, dont l'ouvrage (1903-1911) peut être consullé à à la Bibiétheqie Linnéenne, cite dix-sept formes dont deux retiennent PARErAER du Groupe. Variété © Aubuissoni Caradja, considérée par Vérity comme syno- nyme d'Æelicina. Staudinger également considère Aubuissoni 1893, comme synonyme d'Aelicina 1880 « flavescens, transitus ad Helicem ». Dans l'A tlas de de Joannis (1901) on trouve deux variétés seulement de Croceus : Aubuissoni « de France occidentale et méridionale, etc. » et . Helice. De Joannis ne cite pas Helicina, tandis que Seitz donne À ubuis- soni © blanchâtre avec saupoudré orange; aile postérieure dessus grisâtre avec une grande tache médiane orange vif » et Helicina « dessus jaune blanchâtre ». D’après ces diagnoses la Subhelicina nouvellement : nommée se rapprocherait d'Aubuissoni. Cependant nommer de telles PROCÈS-VERBAUX 151 variations entraînerait à nommer chaque individu, et l'E. B. se conten- tera de cataloguer les deux variétés Helicina et Helice. La seconde forme étudiée dans Vérity, est l'aberration Cœrulea Vérity donnée in Seitz « forme © chez qui le dessous serait blanc teinté de bieu ciel très clair, le dessous avec un fort reflet argenté, trouvée dans le nord de la Toscane. » Un seul exemplaire connu. M. Schirber possède non une femelle, mais un mâle qui répond absolument à cette diagnose. C'est l'ex. signalé par le cat. 1922, sous le n° 113, comme suit : « Les ailes en-dessous sont ardoisées. » Nos experts ayant approuvé, Cærulea sera portée aux Addenda de la Contribution au Catalogue. RÔôBer, dans l'ouvrage encyclopédique de Seitz (1914), apelle Povelr (Aigner-Abafi) « les O © dépourvues de taches sur la bordure », c'est-à- dire l'ObsoletadeTutt. Rôber ajoute Striata « Striata(Geest)d'Allemagne, la bordure noire envoie des prolongements en forme de rayons vers le milieu des ailes. » Sans figure à lPappui, ni de Geest ni de Rüber, la diagnose est insuffisante. Elle pourrait s'appliquer à Vigrofasciata. M. de Sandt montre un sujet chez lequel le contour intérieur de la bor- _dure.noire présente, des saillants prolongés sur quelques millimètres, et un sujet chez lequel la bordure noire est prolongée tout le long du bord interne. Pour mériter le nom de Striala il faudrait que la forme présen- sentât des stries noires très nettes jusqu'au milieu des ailes. M. Brau a écrit dans le journal l’'Amateur (Vol. 1, p. 177, 1923) un article qui, en résumé, signale deux formes nouvelles : Punctifera et Marginata. La première, Punctifera, n'est pas approuvée, comme trop insignifiante ; la seconde au contraire, Warginata, est reconnue comme véritable aberration, étaut donné que c'est une variation de dessin : 4° portant sur un caractère spécifique; 2° nettement accusée ; 3° fort peu fréquente. | & Le CarazoGue DE L'OuEsr (1912) limite judicieusement le nombre des variétés de Croceus à Helice et Helicina. Toutefois il indique les cap- tures de M. Delahaye en Maine-et-Loire, d’abord 2 ex. © avec bandes noires non entrecoupées de taches jaunes (c’est-à-dire Obsoleta) et 1 ex. © avec bande noire des ailes sup. allant de l’angle apical au point discoïdal (c'est-à-dire Vigrofasciata) ; ensuite : & 2 ex. © pris en septembre 1911 près d'Angers, ont le point discal noir des ailes ant. .pupillé de jaune, c’est la forme appelée Pupillata par le docteur Rever- din. » M. de Sandt présente un ex. de Pupillata capturé à Villenave- d’Ornon le 1-X- 26. Mais le Groupe juge la variation beaucoup trop insignifiante, et décide de ne pas cataloguer Pupillata. 152 PROCÈS-VERBAUX Enfin, en 1925, de nouveaux noms sont publiés. LE. B. sachant qu'il est encore plus difficile de s’accorder sur les nuances que sur les couleurs, a décidé, depuis longtemps, de ne pas nommer les variations de nuance, surtout quand elles ne se combinent pas avec le dessin pour modifier le facies. En conséquence, les nouveaux noms de Rutilans, Pallida, Sub- pallida, Subhelicina ne sont pas acceptés. | Reste à examiner les deux formes Faillæ et Nigromarginata (dite à tort Nigrofasciata). Ce sont les deux extrèmes d’une même variation de dessin portant, chez le «;‘, sur les nervures écrites en jaune dans la bor- dure marginale noire. Les arguments pour et contre ayant été développés, une faible majorité se rallie à l’opinion de M. Henriot: il n’y a jamais leù de nommer une variation qui, se rattache au type par toutes les formes de transition possibles. | La discussion terminée, M. l'Archiviste signale que la revue belge _ Lambillionea (n° 8 de 1926), dans la rubrique « Revue des Revues », analyse la note sur Colias Edusa publiée par la Linnéenne. Le Groupe apprend alors : 10 que l’ab. Subpallida Manon a été précédemment décrite par M. Pionneau sous le nom d’ab. Henriettæ Pionneau; 2° que la var. Pallida Manon porte un nom préoccupé par lab. Pallida Tutt. A propos de quelques Satyrides pupillés et synonymie d’une forme de « Golias Croceus » F. (« Edusa » Fabr.) Par Paul Pionneau. 4. — SATYRIDES PUPILLÉS. Dans nos P.-V., tome 77, nous trouvons à la page 67 une intéres- sante communication du Docteur Manon sur la pupillation chez quelques espèces de Satyridæ et nous lisons les lignes suivantes : Il existe chez les Satyrides une espèce, le Cœænonympha Pamphilus L., dont quelques exemplaires portent aux ailes inférieures près du bord externe deux petits points qui paraissent avoir été produits avec la pointe d'une plume à écrire. Ces exemplaires, ajoute notre collègue, constituent pour les entomologistes la variété bipupillata Cosm. Or la variété Bipupillata Cosm. n'a jamais consisté en la présence de deux petits points noirs aux ailes inférieures. D’après tous les auteurs, Bramson, Oberthür, Seitz, . à . ‘ i 5 à SE dd ST à à à PROCÈS-VERBAUX 153 > Vérity, etc., et ceux-ci paraissent tous unanimes sur ce point, la var. bipupillata Cosw. de Cœnonympha Pamphilus se distingue de la race typique par l’ocelle apparent des ailes supérieures en-dessous qui est très agrandi et en même temps bipupillé. Il arrive même parfois que cette _ bipupillation apparaisse en-dessus. Nous n’hésitons pas à déclarer que les échantillons portant deux points aux ailes postérieures et qui se ren- contrent ça et là dans toutes les régions surtout méridionales peuvent et doivent se rattacher à la forme dite ocellata Tutt. (1). Ajoutons aussi que certains spécimens présentent en-dessus la forme ocellata Tutt. et en-dessous celle se rapportant à hipupillata Cosm. 2. — SYNONYMIE D'UNE FORME DE Q CouiAs CrocEus » F. “En analysant les travaux de la Société nous voyons figurer dans le tome 77 des P.-V. paru le 16 juin 1926 (Séance du 2 décembre 1925, page 147) l'aberration subpallida Manon. Cette forme ayant été décrite _ par nous dans la Revue Linnéenne « L’'Echange » (novembre 1923) d'abord sous le nom d’Oberthuri, puis celui-ci étant préoccupé sous celui d’Henrietiæ « L'Echange » (février 1926), conformément à la loi de priorité subpallida Manon tombe en synonymie. Réunion du 15 décembre 1926. Présidence de M. À. PEYROT, Président - Les procès-verbaux des précédentes séances sont lus et adoptés. Administration. — Les dates des séances de l’année 1927 sont arrêtées comme suit : \maer Sa ltTh. 19à20h.1/2]| Juin... Létihs 45420 h.1/2 Février 2 à 17h. 16 à 20h. 1/2 | Juillet ... 6à17h. 20 à 20h. 1/2 “Mine. 9 à17h.. 23 à20 h.1/2| Octobre... 5a17h. 19à20h.1/2 Awril,. 6à17h. 27 à20h.1/2) Novembre 9417h. 23à20h.1/2 Mas 4à17h. 18 320h.1/2)Décèmbre 7à17h. -21 à 20h. 1/2 (1) Pour détails complémentaires nous renvoyons ceux de nos collègues que la question intéresse à la Revue « L'Echange » dans laquelle nous comptons publier une . notule actuellement en préparation sur les différentes formes de Cœnonympha Pam- philus L. 154 __ PROCÈS-VERBAUX Communications. — M. BRASCASSAT : nr d'un Aigle ra environs de Bordeaux. | M. Le Coure Gervais D'ALDin : Deux intéressantes captures de papit lons à Capbreton : A/pium et Nymphæ.. La séance est levée à 22 heures. Capture d’un Aigle aux environs de Bordeaux. Par M. Marcel Brascassat. Le 18 novembre dernier, un chasseur pensant m'intéresser, vint me communiquer, vivant, un oiseau qu’il n'avait jamais vu. Son chien avait arrêté cet oiseau qui, exténué de fatigue, avait fui les Pyrénées, devant la tempête, venant se rabattre dans les bois de la Providence, à Sainte- Hélène. | Examen fait du sujet, je constatai qu'il n'avait aucune blessure et paraissait avoir souffert surtout par le manque de nourriture. J'ai pu le déterminer : c'est l'Aigle fauve, Aquila fulva Savig. ex- Linn , un mâle dans sa troisième année environ, de la taille deO m. 90 c. et mesurant 2 m. 15 c. d'envergure. Cet oiseau est le plus commun de son ; genre; 1l habite les Alpes de la Suisse, de la Savoie, et les Pyrénées. Il ne peut être confondu avec aucun de ses congénères qui sont les suivants : Chrysætus, espèce locale très douteuse, non admise par les grands ornithologistes Degland et Gerbe qui font autorité en la matère. Nævia, aigle criard, beaucoup plus petit que ses congenétee Imperialis, qui habite le Sud-Est de l'Europe. Minuta, le plus petit du Globe. Fasciata, aigle à queue barrée et qui habite l'Europe Méridionale. . Pennata, l aigle botté. y a également lieu de signaler un aiglon tué à Beautiran, presque | à la méme date, ayant 1 m. 10c. d'envergure ; je n'ai pas vu le sujet. Dans les Deux-Sèvres, les journaux du pays ont signalé la capture d'un aigle ayant 2 m. 10 c. d'envergure, tué par un cultivateur dans les bois de la Gachetière. | | #5 PROCES-VERBAUX 155 . Deux intéressantes captures de papillons à Capbreton « Alpium » et « Nymphæa » Par le Comte Gervais d'Aldin. Daseochæta Alpium (Osbeck) est une espèce qui n’est pas rare dans les bois de chênes, mais tous les catalogues la donnent de IV à VI; or jai pris un exemplaire d’Alpium ou Orion, à la miellée, le 4-IX-25, à Capbreton (Landes). Cette capture en septembre prouverait soit une deuxième génération automnale, soit plutôt une éclosion prématurée. Catocala Nymphæa (Esper) est une espèce méridionale que Sandt a rencontrée dans l’Indre, mais le Catalogue de l'Ouest et ses Suppléments, ne la signalent pas dans la zône Atlantique, bien que les auteurs de ce Catalogue aient étudié au Muséum de Paris la riche collection Lafaury _ (de Dax). Cependant Roger écrivait en 1838 (Actes, X, p. 238) : « La Nymphæa que nous trouvions autrefois tous les étés, en juillet et août, est devenue si rare que dans l'intervalle de dix ans, nous n’en avons vu qu'un seul individu. » Ce que le Catalogue Gouin traduit un peu précipitamment par : «2697 VNymphæa Esp. — Signalée par Roger dans son catalogue, p. 238 ? Espèce très douteuse. » | J'ai capturé à la miellée, le 7-VIII-25, à Capbreton (Landes), un ex. - d‘ identique aux sujets de ma collection qui proviennent des Pyrénées- Orientales, et conforme à la figure que donne Culot, pl. 77, n° 5. Il n'y a aucun doute sur l’identification, et 1l est curieux de constater que cette espèce signalée comme disparaissant, en 1838, des environs de Bordeaux, se retrouve en 1925 dans le département voisin des Landes. BouyauE TABLE DES MATIÈRES" ADP. :. ss... LÉNEMNOISS Pet: . LATASTE CCC CCC _ BALLAN DE BALLANSÉE. BARDrIe(Arm:)....".... BoucHon _.... 0. (PROCÈS-VERBAUX 1926) C7 BIOLOGIE Pages Sur le gonflement des grains de Phaseolus vul- GOT ASS RS NE ES Rire Ce Fe out RS er NS Per 67,: 42 Les blessures des léguments et le gonflement des DRATAS SAS ME A rm NS . 07 Sur des feuilles anormales de Robinia pseudo- ACCRA RE MO SEE DU NE RE PR 84 Sur la fasciation du deuxième entre-nœud d'une tige axillo-cotylédonaire de Phaseolus vutgaris. 84, ST Sur la théorie de la sexualité de M. Charles Henry 101, 102 Les sens et le psychime de l'homme et des ani- maux. L'intelligence et l’Inslinct .:1....7..... 106 De la bifidité à la complète duplication d’une feuillé-d'uncyerticillé :: 62:72. 1200. PR TE 125 Feuille de laitue double, ses deux composantes ados- SÉESS lURE AUDE TEE Le MN 7 PE ee 138 Sur un troisième cas de monslruosilé végétale dOHDIEL EL AMP RE TRUE 7 RD MEN AIRE 139, 146 BOTANIQUE Sur une nouvelle variété de Trifolium repens ....... 50 Les arbres centenaires de Bordeaux................ 96 Contribution à la flore adventive du nouveau port de BASSENS EE Lo EN ETS AE NEtER à 50,-51:401 Signale à La Tresne Limodorum abortivum, Cepha- lanthera ensifolia et Neottia Nidus-Avis........., 101 Cynosurus echinatus var. giganteus. ......... re. 124 (1) La table des matières contenues dans les Actes se trouve après ceux-ci. 158 : PROCÈS-VERBAUX Pages DUBALEN 2: sure Communique une graminée qui envahit la région de Mont-de-Marsans:2; 0 ss se “E DusreuiL (Dr W.)..:. Présente un Anemone fulgens Gay. à l’état prolifère 101 DÜcObx tue ere Sur la maladie des platanes ...….. ar ie e de cr 00 HE DurAURE ............. Entrelien de la dessication et du vieillissement des DOS Te M RS Fi GER TA É EAN re ee AUX PAS Re RTC Ge Détermine ‘un pin à einq feuilles observé à Carbon- nieux : Pinus strobus ............ rent or EL APES ÉRÉMONR 7. 4. .... Présente un Serpervivum des Pyrénées AE TANE EAN 32 JÉANJEAN. 115 RE Contribulion à la Flore de la Gironde "re 107, 110 RP DR Re Sur quelques formes d'Anthyllis vulneraria ssp. com- munis récoltés dans le Lot-et-Garonne et la GirEn de NL NE PU RSS Rene ‘4118, 119 NT RE «. “Sur l'origine du €Olon .:; 4:20 Re 129 LaAmaRQUE (Dr H.).... Offre aux bolanistes des Galanthus nivalis.......... 32 — ... Offre aux bolanisles des Gentiana acaulis et pyre- A A PRES VE D RE PP CU dE - 106 LATASTE (RE )s. 2 Observe le Galanthus nivalis à Cadillac ........... 32 TT ES er Offre aux bolanisles des Galanthus nivalis..…....... LEO PS Les lee Présentation de fleurs de Campanule horticole....... 107 MALVESIN-FABRE ...... Présente. des Neoftia Nidus-avis. = 20e 0e" 101 — ...... Sur l'empoisonnement de Saint-Antoine par les cham- PIS UOnS.;, Per nive 20e iles ee 139 ManON DE LE Présente des Pezizes provenant de son jardin....... 84 ENTOMOLOGIE ÉRÉMONTDU LES, Suite au Catalogue de: Lépidopières de la Gironde. (Voir Actes; 1997, +: 79). AU ER 118. Er be ME. Complément aux observations de M. l'abbé Tabusteau sur Lyeænd bellargus .:.. "7" Li en | 439 GERvAIsS D ALDIN (Cte).. Deux intéressantes captures de papillons à Capbreton : Alpinumel-Nymphæ::. sa mus LE Ce 154,155 Groupe LÉPIDOPTÉRISTE . Sur la révision des Macrolépidoplères de la Gironde. Quelques espèces à rayer des Catalogues Girondins. 91 —— Complément aux observations de M. l'abbé Tabusteau sur Lycæna bellargus ...….. CR era) — Note sur les varialions de Colias croceus ..... Ru 148, 149 JONGHE D'ARDOYE (Vte). Note sur les variations de Colias croceus ..... PM Dr 149 DAMBÉRTIE Se Le 0. Présente une galle du frêne : Eryophies Fraxini...... 33. Nes NN Présente une galle du rosier : Rhodites rosæ ....... 90 ue Re se Présente deux galles............... Re Rule NIANON (DFE SRE Remarques au sujet des addenda au Catalogue de Lépidoptères et présentation de variétés ne figurant pas au Catalogue............7.:.......... SANTÉ 32, 33 : AR AE ne M SU EN ES TE TT TT | FRA né Lu \ 3 | ? PER RE PET RO Em TS to ON CR PP IE PT dhefañore ere, sd'ie la 67e TABUSTEAU (abbé) DeMPÈRE(G.) ........ : GÉOLOGIE, Boupreau (D) Dusreuizx (D° W.)... CC MOMQUO ME RE TSCEEIOET EDS Ale atn le eo + eo te ee. © Pavnseme (l}:. 0... Boupreau (Dr) PROCÈS-VERBAUX | 459 à Pages Au stiethe CUGPD EAGLE EN Re ge IN Las TE Signale des chenilles qui s’entre-dévorent .......... 101 Présentation de Truxalis d'Algérie............... eelU Communique Truralis nimales.. Re Eee 124 . Présentation d'insectes sm Le UK 125-5126 Présente une chenille de Sphinx Convolvuli soufflet.. 138 Nouvelle contribution et notes sur la faune des Rhopa- locères des environs de Bordeaux .............. D Uoe À propos de quelques salyrides papillés el la synony- mie d’une forme de Colias croceus ............ 148, 152 Présente des fourreaux de Phrygales du Maroc...... 106 NanlhopiMplA DeRaror EEE M Ge. 0 del de 112, 416 Observalions sur les variétés de Lycæna bellarqus. 130, 133 Présente des insectes cavernicoles et hypogès ...... 90 Pagle-des annees 4hhannelon pr Re ar 83 Compte rendu entomologique de l’excursion du 16 mai. 107 Régime alimentaire anormal de Crioceris lilit... 130, 131 MINÉRALOGIE, PALÉONTOLOGIE. Présente une géole provenant de la plage de Montalivet 90 Présente des échantillons de Corindon artificiel... 83 Présente des concrétions recueillies sur la plage de SALE NAZAU OR LU, ler na er ee 106 Visite au Musée paléontologique de Bruxelles ... 129, 130 Note sur une grotte à stalactites récemment décou- Vente MÉRISRAS ES UE UE ET Reste 107 ZOOLOGIE Capture d’un Aigle aux environs de Bordeaux....... 154 Mollaire sarnuméraire chez un Gorille .......... 125, 127 Aplérie pelvienne lotale chez un Rotangle ....... 125, 129 Sur un cas de pygomélie observé chez la souris .... 67, 77 Sur un Némalode peu connu (Cucullanus fusiformis MON); RE EE re A Na Draps 32, 39 Signale la capture d’un Aigle fauve 4 Sainte-Hélène .. 148 Au sujet d'articles sur les serpents.................. 101 Sur une anomalie de Mya arenariar., us. 0. 90, 55 DIVERS Beni (ATIM.).....,.. Nommé Président hanoraipe rte ins En 129 Sur l’empoisonnement de Saint-Antoine ....,....,.. 139 HE Se . T'ES ; . 160 PROCÈS-VERBAUX . Pages. x BRASCASSAT ee Notice nécrologique sur M. H. Gouin ........... 118, 122 HaTAsre:(E}): 20.20 Notice sur la personne et les travaux de M. H. Gadeau dé Kerville. 22 27: 4 SC ONMENRS 56, 60 SN LENS Eee ... Déformalion apparente des figures représentées en perspective sur un plan............ Re Se ot MARDYN STE RIT IE Vœu présenté pour l'emploi de l’'Espéranto dans les sciences 2.222100 NC DORE PEYROTE, 2 1 due Discours prononcé à la 108 fête Linnéenne PRE PRIE Bibliothèque 1 RP RER RS Le Bulletin bibliographiqueti 2.2 Re SNS Fo 10, 81 Cinquantenaire de la Société de Borda ................. ‘à ARTE Lt 4 Concours.du phis bel Ep. 2 4e APR Een Correspondanée tete, Cent Es 90, 59, 67, 82, 91, 105, 106, 117, 124, 129 Distinetions honorifiques. 1. 1,/2,.41,0/m..L NI CENT Dons-divers-ä la bibliothèques: MN Rennes 33, 90, 67, 101, 107, 124, 125 :. Dons faits au Musée’de la Société: it. Ni MS RENE ER Eee 81, 125, 138 HA CUPSIONS/, AU RIRE A ee ER UNE PUUAIN ES SERRE A en da 56, 130 Fête Linnéenne......... Rs SRE DNS D RS SE RP dr Mn Te ue 91, 112 Membres du Conseil et des Commissions. ......................... 3;-32, lot M8 AMIENS. 2 2 A oMe _æ, 56, 84, 108, 138 Mouvement du personnel { Décès.............:.... RS CDR im 148 Dérmssions 5.50 arr es 50, 94, 2071397148 Personnéh::: 224000 etie REA ROLLER Nes 2e PR Eû PORN 4 Projet de redressement financier ...... A el un ARS à 83. Rapport de la Commission des finances .......... A A 06, 64 Subventions; TN et PERS RAR TE SORTE 106 Tableau-des ‘réunions :#. si nee RU Ne RER ER me émet Bordeaux. — Imp. E. DrouirLaRp, 3, place de la Victoire. E e L S Vo DE TE 24 VE Fe 0 fà & RE FPS mes À rue des EAU BORD 2 VON 4 JF R' <. 2» ==" 1 2 Li n SON | 3 Il on me ee idee TEE Be ARR ALES