444 M315C524 1913 INVZ ur NISTÈRE DE L'INSTRUCTION | PUBLIQUE. Sous L La DIRECTION DE L. JOUBIN. tx | (i908-1 1910). 1 COMMANDÉE PAR.LE ARTS ALT NE PEU SACSA DBRIRT ? ee 1 0 0 eurrasenran tuer Le © JEAN CHARCOT. em RNA mi We119 e Se STAGES ISOPODES | cut | ï. Vs AMPHIPODES Pi ner PAR | »- de ce eV | PAR e ÉÉR A che Nef € ATP ED. CHEVREUX | M eo HARRIET R ARDSON 7 ] RS £ Correspondant du Muséum d'Histoire Harohez } V4 1e À PAGES PARASITES. Ke MALLOPHAGA ES A OT EE AS AU PRR RCA au PAR RENE A ES ‘CH. au Riom PE A EUNEANE RE is stant tan do ver d' Histoire Naturelle, A \ Professeur à l'École nationale vétérinaire de Toulouse, | US “ SN COLLEMBOLES eue D NO re : PART ANNE NS = \ “e AS nes IWANOF AT | je . MASSON ET C*, ÉDITEURS -..120, Ba SAINT-GERMAIN, PARIS (VI: de Une. “ COMMISSION CHARGÉE PAR L'ACADÉMIE DES SCIENCES d'élaborer le programme scientifique de l'Expédition MM. les Membres de l’Institut : BOUQUET DELA GRYE. |. Grarp. “ DE LAPPARENT, “Münrz. BORNET. Guyou. | Mana. Éb. PERRIER. Bouvier: : Lacroix. MAscarr. Roux: GauDry: PE D COMMISSION NOMMÉE PAR LE. MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE pour examiner les résultats scientifiques de l'Expédition Ex PERRIER, .....,; :. Membre de l'Institut, Directeur du Muséum d'Histoire nâturelle, Président. Vice-Amiral Fournier, Membre du Bureau des Longitudes, Vice-Président. ANGOT.......:....... Directeur du Bureau central météorologique. RAT ÉMENr AEU Correspondant de l'Institut, Directeur de l’Enseignement | | supérieur. BIGOURDAN..:.....2:. Membre de l'Institut, Astronome à | Observatoire de Paris. . Colonel BourGrois... Directeur du Service géographique de l'Armée. BOUVIER. AT. L ANNE Membre de l'Institut, Professeur au Muséum ALtAQUE naturelle. GRAVIER ONE nee . Assistant au Muséum d'Histoire naturelle. Commandant Gurou.. Membre de l'Institut, Membre du Bureau des Longitudes: ES HANUSSR Mie AE Directeur du Service ne au Ministère de la Marine. jouit RÉ ND Sd ere Professeur au Muséum d’ Histoire naturélle et à l'Institut S Océanographique. DAGROBE LEE CAPE Membre de l'Institut, Professeur au Muséum. d'Histoire naturelle. ÉALLEMAND. 2. Membré-de l'Institut, Me du Bureau des. Longitudes Inspecteur général des mines. ÉIPPMANN... 704... Membre de l’Institut, Professeur à la Faculté des Sciences de l’Université de Paris. : NUUNTE RTE Le, Membre de l’Institut, Professeur à l'institut agronomique, RABOMA AE PEN TP ENS Membre de la Commission des Voyages ét Missions : scientifiques et littéraires. ROUX NASA Er Er e Membre de l’Institut, Dirécteur de l'Institut Pasteur. NNPÉLARN LE Cm LoUE : Professeur à la Faculté des Sciences de l'Untversité de Paris. AMPHIPODES cvs unes SMITHSONIAN INST. RETURN TO W-119 Par Ed. CHEVREUX CORRESPONDANT DU MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE Les Amphipodes recueillis par la deuxième Expédition Antarctique Francaise, et dont M.le P° Bouvier à bien voulu me confier l'étude, sont représentés par quarante-quatre espèces, parmi lesquelles se trouvent dix-sept formes nouvelles. La plupart de ces Amphipodes proviennent d'une série de dragages effectués par des profondeurs comprises entre 40 et #20 mètres. Quelques autres ont été recueillis à marée basse, ou dans des touffes d’Algues provenant d'une profondeur de quelques mètres. Il m'a été possible d'indiquer la couleur de presque tous ces animaux grâce aux notes soigneusement prises au moment de leur capture par MM. Louis Gain et Liouville, naturalistes attachés à FExpé- dition ; je leur en exprime ici tous mes remerciements. [n'est pas sans intérèt de comparer la faune antarctique proprement dite, limitée au 60° de latitude sud, avec la faune arctique, bien qu'elles différent beaucoup lune de l'autre par la quantité de leurs espèces connues, le nombre des formes antaretiques d'Amphipodes n'atteignant qu'un peu plus du quart de celui des formes arctiques. Les espèces communes aux deux faunes sont au nombre de six : Andanieris abyssi (Boeck). Harpinia plumosa (Krüver). Ampelisca Eschrichli Krüyer. Leucolhoe spinicarpa (Abilde.). — macrocephala Lil]. Eusirus propinquus G. O. Sars. Les seize familles suivantes, appartenant à la faune arctique, ne sont pas représentées dans l'Antarctique : Lrpédition Charcot. — CnEvREux. — Amphipodes. 10* 80 AM PHIPODÉES Haustoriidæ. Amphthoidæ. Cressidæ. Corophüidæ. Stenothoidæ. Podoceridæ. Laphystiopsidæ. Caprelhdæ. Pardaliscidæ. Scinidæ. Pleustidæ. Lanceolidæ. Atlylidæ. Mimoneclidæ. Aoridæ. Tryphænideæ. Par contre, il n'existe pas de Colomastiride, de Cyllopidæ et de Phrosinidiæ dans les mers arctiques, bien que ces familles soient repré- sentées dans les eaux de l'hémisphère nord. Le tableau qui suit résume l'état actuel de nos connaissances sur les distributions géographique et bathymétrique des Amphipodes antarc- tiques et subantarctiques. AMPHIPODES. SI LISTE DES AMPHIPODES ANTARCTIQUES ET SUBANTARCTIQUES (Les noms des espèces recueillies par les deux expéditions du D' Charcot sont imprimés en caractères gras.) PROVINCE RU US AUTRES HABITATS de Magellan. A de Kerguelen.| PROFONDEUR ; se) Le EL LR en LE ss |sls métres. OBSERVATIONS. GAMMARINA. Kerquelenia compacla Stebbing...... = 230 Aconliostoma Marionis Stebhing ....| | | + 90-1535 — magellanicum Stebbing........| +0 | 100 | Slomaconthion Pepinei (Stebbing).... l | + D0 | Podoprionides incerla À. 0. Walker . PE | | Sophrosyne Murrayi Stebbing...... | | L ( | Gainella chelata Chevreux......... | _ | | 297 Valellia coheres Stebbing ........... | | + | 3612 Amaryllis macrophthalma Haswell | 22 EE IS-100 Australie, Tasmanie. Nannonyx inlegricauda (Stebbing)...! | | 2 | D0 — Kidderi (S. S. Smith)........ | | + | — (] Nouvelle-Zélande, Tasma- | nie. | Orchomene goniops À. 0. Walker ....| | e | | Socarnoides Kergueleni Stebbing ....| | + 24-250 Waldeckia obesa (Chevreux)..... AUAIR: k- 98-200 Arislias antarclicus À. O0. Walker... | + 37 Uristes gigas Dana................. + | + 274 Cheirimedon crenalipalmalus Steb- | | | MDN een Re ne rennes ete | | | + 230 — Fougneri À. O0. Walker ...... | 2 0-7 | — Hansoni À. 0. Walker ...... | | + 13-37 — dentimanus Chevreux ...... EE 0-25 | Tryphosella barbalipes Stebbmg ..... | | + | 228 Tryphosa Kergueleni (Miers) ........ | CASE Ed 15-385 INouvelle-Zélande. Deut- | che Südpolar-Expedi- lion. — _ lrigonica (Stebbing) ......... SE — Adarei À. O. Walker ........ + 17 | Eurylhenes gryllus (Lichtenstein)... + 0-5310 Atlantique, océan Arc | | tique. | Tmelonyxæ cicadoides (Stebbing)...... | [4 56-228 : — Slebbingi (A. O0. Walker) .....| | + | + | 47 Lepidepecreum foraminiferum Steb-. | | TOR PER coute | + 230 Orchomenella pinguides A. O. Wal- RE ee ee 0e à + 18-27 — Franklini À. O0. Walker....... + 18-44 | — chelipes À. O. Walker... ...... Fe IS | — macronyx Chevreux........ + 40 Expédition Charcot. — CHEVREUX. — Amphipodes, 11 © AMPHIPODES. Orchomenella Gaussi Strauss Orchomenopsis proxima Che- VTÉUX ae cree cd Zschaui (Pfeffer) nodimana À. O0. Walker Rossi À. O. Walker Charcot Chevreuse "7 Andanieris abyssi (Boeck) Andaniotes Thomson) #20. ingens Chevreux............ Euandania gigantea (Stebbing) Ampelisca Eschrichti Krüyer Bouvieri Chevreux......... macrocephala Lijeborg corpulenta Chilloni Stebbing acinaces StebDITE.. ......... Cardenio paurodactylus Stebbing .... Urothoides lachneessa (Stebbing) | Phorocephalus Kergueleni (Steh- HINE NL SR NP na Me Harpinia oblusifrons Stebbing plumosa (Krôüyer) Pontharpinia uncinata Chevreux …. Parharpinia villosa (Haswell) ....... Amphilochus Marionis Stebbing. .... Gitanopsis antarctica Chevreux.... Seba Saundersi Stebbing ........... anlarctica À. O. Walker ...... Leucothoe spinicarpa (Abildgaard). Melopella nasuligenes (Stebbing) .... ovala (Stebbing) ...... Rue Melopoides magellanicus (Stebhing).…. parallelocheir (Stebbing) . compactus (Stebbing.) Walkeri Chevreux Proboloides bing.) PROVINCES A de Magellan Er de Kerguelen. LT | ST |) PROFONDEUR miétres, C9 ( at 20-1300 228 47 0-229 70 0-2700 15-2012 20-40 2926-3430 70-254 70 183 110-282 7-63 91-226 15-220 70 13 ISS 5 100 IS 0-252 IE | | | EE +) : “ee + |+ ere | “e ! | 9 l RE | | ETES + se + 13 | loire lee + | | T “ 2e + | + - - | ea | AN + te 100-270 AUTRES HABITATS ET OBSERVATIONS. Deutsche Südpolar-Expe- dilion. Iles du Cap-Vert. Expédilion anlarclique sué- doise (Strauss), Atlan- tique nord, océan Are- tique. Nouvelle-Zélande. Océan Arelique,Skagerrak. | Atlantique nord, océan Arctique. Nouvelle-Zélande. Australie, Nouvelle -Zé - lande. Nouvelle-Zélande. Expédilion anlarclique sué- doise (Strauss), océan Arctique. Nouvelle-Zélande Océan Arctique, Atlan- tique nord, Méditerra- née, Ceylan. AMPHIPODES anlarclicus À. O. Walker...... Proboliella typica À. O0. Walker Thaumalelson Herdmant A. O. PE ne nent care | nasutum Chevreux......... Bircenna crassipes (Chevreux Colomastix pusilla Grube | Panoploea Joubini Chevreux...... | Tphimedia pulchridentata Stebbing…. pacifica Stebbing nodosa Dana echinata À. O. Walker longipes A. O. Walker Hodgsoni À. 0. Walker | Iphimediella ORNE PS | Pariphimedia integricauda AA EUX 2 os nc memes ee | Lilljeborgia consanguinea bing Parhalimedon Turqueti ARE D en 0e SP EE EE Carolobatea Novæ-Zealandiæ (Dana Balhymedon aculifrons Bonnier Œdiceroides rostralus (Stebbing) ..... cinderella Stebbing Newnesi À. O. Walker Calmani À. O. Walker Lahillei Chevreux Alexandrella dentata Chevreux... Liouvillea oculata Chevreux..... Chosroes incisus Stebbing... ......... Halirages Huxleyanus (Sp. Bate).. Leptamphopus Novæ- Zealandiæ (CAMPSTEOMSONE RE Metaleptamphopus pectinatus CRÉVTEUR EEE eee see Harpinioides drepanocheir Stebbing.. Atylopsis denlata Stebbing.......... Alylopsis emarginala Stebbing ent Apherusa georgiana (Pfefter) |Proboloide s Sarsi Ce ee cons | Margueritei Che-|| Che- | Steb-| austra- AVE h de Magellan. Éc de Kerguelen, a. 2 a TT Te 2 | = s | rs = = cal = ci = S EM RS = 5 = e = = 5 | = ES e Ma ir JS A EE | | air + | | | L'ART A | l | | IE | Î | VS + | |+ + Te | _ | | | | | + — | ER | | Ë | an Fe L l a Ain l ! El GE CEA | (HN | LE | l l [TT Ge TT | T | 2 {| | +- PROVINCE TT Î PROFONDEUR AUTRES HABITATS en ET OBSERVATIONS. metres. Atlantique nord, Médi- terranée, 250 136 37-273 0 200-230 183 183 | 200 0 | 185 506-200 0-69 Nouvelle-Zélande, lie, Austra- 20-25 Nouvelle-Zélande. Expédilion anlarclique suédoise (Strauss). Golfe! de Gascogne. 950 223-274 1893 (DER +7 183-254 99-91 297 3-60 100-128 Nouvelle-Zélande, 84 AMPHIPODES. PROVINCES ES TS PROFONDEUR AUTRES HABITATS de Magellan. | jGenne. 11e Kerguëlen. 4 en ET ESS) ET) ES) mt. OBSER VATIONS. | 7 7 Z | pe | Mesopleustes abyssorum (Stebbing) .…. + 3013 | Epimeria inermis A. O. Walker ..... | se 196-914 — macrodonta G. 0. Walker. ... | +] + 70-914 — similis Chevreux............ 221 420 Epimeriella macronyx À. 0. Walker... | + 9-18 | Pseudepimeria grandirostris| CHEVTOUX RER eee + | RD4 Parepimeria crenulata Chevreux. + | 129 | Aclinacanthus tricarinalus (Stebbing). | + 282 | Melphidippa serrala (Stebbing) ..... | +- 239 Lu" nacruraiG D. Sars | = D49 [Atlantique nord. | Eusirus perdentatus Chevreux..... + | 60-70 | — propinquus G. O. Sars ....... | - 11-282 [Océan Arctique, Atlan- | | tique nord. — Bouvieri Chevreux........... + 25-91 — anlarclicus G. M. Thomson ... | + 282 [Nouvelle-Zélande — laticarpus Chevreux......... + | 40 — microps À. O. Walker....... + | +- 18 — lævis À. O. Walker ......... + C Eusiroides monoculoides (Haswell) . | | + Australie. | Rhachotropis Kerqueleni Stebhbing ... | + | Eurymera monticulosa Pfeffer ....| + | + | (l Bovallia gigantea Pfeffer ......... ++] 0-5 - Walkeri {(Stebbing)......... —- + O-1S Slebbingia gregaria Pfelfer......... + = 0 | — gracilis Chevreux........... + | 5-254 | | Pontogeneia antarctica Chevreux.. + | + | 0 | Zaramilla Kerqueleni Stebbing...... JE 0 Djerboa furcipes Chevreux ....... 3-) | Alyloides magellanicus Stebbing .....|+|+|+|+ 0-100 | — serraticauda Stebbing + +- 0-129 Australie. [ — auklandicus À. O. Walker..... + — brevicornis Chevreux ...... ++ 55-91 | — longicornis Chevreux ..... + 25-129 Auklandia Enderbyi À. O0. Walker …. + Paramæra austrina (Sp. Bate) ...... +- L 0-45 [Cap des Aiguilles, Sydney. Port-Jackson. | Parapherusa crassipes (Haswell).... + Australie, Nouvelle- | Zélande | Melila insquistylis (Dana) ......... . Nouvelle-Zélande, océan Indien. Paraceradocus Miersi (Pfeffer) ...| + | + (D Paradexamine pacifica (G. M. Thom- SON ee ec ee LE + 4 Australie, Nouvelle- | Zélande. | — fissicauda Chevreux........ —- 15-129 | Polycheria anlarcliea (Stebbing) + | + A4-54S Australie, Nouvelle. | Zélande, AMPHIPODES. de Magella TL | Orcheslia serrulala Dana ........... | — auklandiæ Sp. Bate.......... FE — HU ANA. se eus | + — Bollonsi Chilton ............ | T'alorcheslia scutigerula (Dana)....... | + — lelluris (Sp. Bate)............| Chillonia mihiwaka (Chilton) ....... DO Parorcheslia Maynei Chilton ........ | — insularis Chilton ............ — …. PUTUIGHIEON. - 2. 2. | umprovisa Chilton .......... . — «“lenuts (DATA).:.:.- m0... Hyale campbellica (Filhol) .......... — hirlipalma (Dana) ........... + — Novæ-Zealandiæ (G. M. Thom- SON) oc CON — drigonochir À. 0. Walker ..... | | Allorchesles Novæ-Zealandiæ Dana … A'Oralypica KTOYEr.....: 112. | Lembos Kergueleni (Stebbing)........l Pholis macrocarpa Stebbing ........ Haplocheira barbimana (G. M. Thom- | SON at UT Eurystheus longicornis À. 0. Walker . — exserlipes (Stebbing)..........| Amphithoe brevipes Dana .......... | + — Kergueleni Stebbing ......... | Jassaungens (Pielfer) 240.0... | +] falcataMont:).... 4.0 | — Wandeli Chevreux.......... JE Hemijassa goniamera (A. 0. Walker) . Cerapus Sismilhi Stebbing ......... Podocerus Danæ (Stebbing) ........ Hyperiopsis australis À. O0. Walker... CYAMINA. Dodecas elongala Stebbing .......... Caprellinopsis longicollis (Nicolet)... PROVINCE D | austra- | lasienne. | = = A = = 2 = = s = CARRE | at | JL + de Kerguelen. — — s | . SAS st Las | = PROFONDEUR en metres, 0 (l (l 0 0 0 (D (l (D 0 0 (D 0 0 0 0 0-20 15-239 18-183 226 232 27 AUTRES HABITATS ET OBSERVATIONS. Nouvelle-Zélande. Nouvelle-Zélande. Nouvelle-Zélande (eau douce). Nouvelle-Zélande. Valparaiso, Pérou, Nou- velle-Zélande. Nouvelle-Zélande. Nouvelle-Zélande. Atlantique nord, Paci fique. | INouvelle-Zélande océan Indien. Australie, Nouvelle- Zélande. Atlantique, Pacifique. Chili. 86 AMPHIRODES. PROVINCE — Re | PRORONDEUR AUTRES HABITATS de Magellan, | jisjenne, [de Kerguelen. — = | ——_—__— | en ET ESS | S|Z)|ST) mr. OBSERVATIONS Protellopsis Kergqueleni Stebbing. . ... + Caprellinoides Mayeri (Pfeffer) ...... +- | . Cyamus erraticus R. de Vauzème.….. + Afrique méridionale (Le! | Cap, Durban), sur | Balæna australis. | PHRONIMINA. Scina Tulbergi (Bovallius) ......... + | Vibilia australis Stebbing........... | +- — Edwardsi Sp. Bate........... + | — andarclica Stebbing .......... + | — _ propinqua Stebbing..…......... + | + | Pacifique nord, golfe de | Gascogne. Cyllopus magellanicus Dana ......,.| + [++ — Lucasi Sp. Bate............. + — Danæ Sp. Pate... JE — _ armalus Bovallius ........... + Lanceola australis Stebbing ......... + Phronima Novæ-Zealandiæ Powell …. + | | Hyperia Gaudichaudi M. Edwards ...| + +! Régions tempérées du | Pacifique. — macronyt À. O. Walker....... JE | 9-18 Tauria macrocephala Dana ......... + Hyperoche lutkenides À. O0. Walker ... + Hyperiella antarclica Bovallius . ..... + [NO — dilalala Stebbing............. + | | + Paralhemislo trigona (Dana) ........ + | | — Baiet Bovallius........,.... e | Eulhemislo antarclica (Dana)........ + | | — Thomsoni Stebbing........... | + | + ; — Gaudichaudi (Guérin) ........ EE ea Régions Lempérées de | | l'hémisphère austral. Anchylomera Blossevillei M. Edwards.| + | + | | Atlantique, Méditerranée, [OI Pacifique, océan Indien. Primno macropa Guérin............. | + | + Atlantique, Méditerranée, | | Pacifique, océan Indien. Brachyscelus antipodes (Sp. Bate) ... | + | | | L | ° AMPHIPODES. 87 GAMMA RINA. LYSIANASSIDÆ. GAINELLA Chevreux. 1911. Gainella Chevreux (3), p. 1167. Corps obèse, téguments épais et consistants, plaques coxales très hautes. Antennes courtes, subégales. Premier article du pédoneule des antennes supérieures caréné, Dernier article du pédoncule des antennes inférieures plus court que chacun des deux articles précédents. Épistome ne débordant pas sur la lévre antérieure. Processus molaire des mandi- bules bien développé, palpe fixé en arrière du processus molaire. Prolon- sements postérieurs de la lèvre postérieure non divergents. Lobe interne des maxilles antérieures ne portant qu'une Spinule au bord distal: lobe externe armé de dix épines simples: palpe très développé. Lobe des maxilles postérieures d'égale longueur, Lobe interne des maxillipèdes très long, acuminé:; lobe externe plus court que le lobe interne ; palpe remarquablement développé, quatrième article non dactvhiforme. Pro- pode des gnathopodes chéliforme, celui des gnathopodes postérieurs étant de beaucoup le plus étroit. Péréiopodes robustes et très courts. Uropodes de la dernière paire très réduits, branche externe uniarti- culée, branche interne rudimentaire. Telson profondément fendu. Ce nouveau genre de Lysianassides a été dédié à M. Louis Gain, natu- raliste attaché à PExpédition du « Pourquoi Pas? ». Gainella chelata Chevreux. 1912. Gainella chelala Chevreux (4). Dragage X, 22 janvier 1909, près de la Terre Alexandre-ler; pro- fondeur, 297 mètres. Dans l'intérieur d'une Eponge. Un exemplaire, dont le corps était d'un jaune pâle. Le corps, très obèse, mesurait 5 millimètres de longueur, dans la position où il est figuré ici. Les téguments sont épais et consistants. La tête, un peu plus longue au bord dorsal que le premier segment du 88 AMPHIPODES: mésosome, ne possède pas de rostre. Les lobes latéraux, très prolongés en avant, sont subaigus. Les plaques coxales des quatre premières paires atteignent à peu près le double de la hauteur des segments corres- pondants du mésosome. Les plaques coxales de Ta première paire sont irré- gulièrement crénelées au bord inférieur. Les pla- ques coxales de la cin- quième paire sont plus larges que hautes. Les plaques épimérales des deux derniers segments du mélasome, un peu prolon- Fig. 4, — Gainella chelala. — Exemplaire vu du côté gauche. gées en arrière, sont régu- lièrement arrondies. Le premier segment de lurosome présente une profonde dépression dorsale, suivie d'une carène arrondie. Les veux, très grands, réniformes, comprennent de nombreux ocelles, Les antennes supérieures sont aussi longues que Fensemble de la tête et du premier segment du mésosome. Le premier article du pédon- eule porte une carène très élevée, prolongée el arrondie dans sa partie distale. Le troisième article est très court. Le flagellun principal se compose de neuf articles, Le premier d'entre eux, finement cilié, dépassant un peu en longueur l'ensemble des deux articles suivants. Le Magellum accessoire est triartieulé. Les antennes mférieures dépassent à peine en longueur les antennes supérieures. Le cinquième article du pédoncule n'atteint pas tout à fait la longueur du troisième article, qui lui-même est beaucoup moins long que le quatrième. Le flagellum se compose de dix articles finement ciliés. L'épistome ne déborde pas sur la lèvre antérieure, dont ilest séparé par un léger sinus. Les mandibules sont peu développées. Le. bord tranchant porte une pelite dent. I n'existe pas de rangée d'épines. Le processus molaire, AMPEHTPODES: 89 bien conformé, est très saillant. Le palpe, court et robuste, est fixé beaucoup plus loin du bord tranchant que le processus molaire: son dernier article, beaucoup plus court que Particle précédent, porte une rangée d'épines au bord interne. La lèvre postérieure, peu développée, présente des lobes externes CRUSTACEA LIBRARY SMITHSONIAN INST, RETURN TO W-119 Fig. 2, — Gainella chelata. A, tète et antennes: B, antenne supérieure ; C, antenne inférieure ; D, épistome et lèvre antérieure; E, mandibule droite ; F, lèvre postérieure ; G, maxille antérieure: H, maxille postérieure ; T, maxillipèdes : J, K, gnathopodes antérieur et postérieur (A: X 20: B,C.D,E.F,G,H,1: x 30: J,K: x 18). brusquement rétrécis dans leur partie distale. Les prolongements posté- rieurs ne sont pas divergents. Le lobe interne des maxilles antérieures, finement cilié sur ses deux bords, ne porte qu'une petite épine à son extrémité. Le lobe externe est armé de dix épines simples. Le palpe, très robuste, biarticulé, est dilaté dans sa partie distale, qui porte sept épines, grosses et courtes, et une longue soie spiniforme. Les lobes des maxilles postérieures sont d’égale longueur. Le lobe externe porte une rangée d'épines au bord distal. Le lobe interne, plus étroit, acuminé, porte sept épines au bord interne. Les maxillipèdes sont très remarquables. Le lobe interne, très étroit, acuminé, se termine par trois petites épines, Le lobe externe, petit, Expédition Charcot. — CHEVREUX. — Amphipodes 12 00 AMPHIPODES. ovalaire, un peu plus court que le lobe interne, porte des épines au bord interne: son bord externe est finement cihé. Le palpe est extrème ment développé. Les deuxième et troisième articles, très robustes, sont à peu près de mème longueur. Le quatrième article atteint la moitié de la longueur de l’article précédent ; son bord distal, arrondi, porte une épaisse touffe de soies. Les gnathopodes antérieurs sont robustes. L'article basal, gros et court, S'élargit dans sa partie distale. L'article ischial est aussi long que l'ensemble de l'article méral et du carpe. Ce dernier article, très court, présente un prolongement lobiforme peu accentué. Le propode, deux fois aussi long que large, offre un bord antérieur fortement convexe. Le bord postérieur, concave, se prolonge inférieurement pour former, avec le bord palmaire, un angle subaigu sur lequel l'extrémité du dac- tvle peut s'appuyer. Les gnathopodes postérieurs, très grêles, sont un peu plus longs que les gnathopodes antérieurs. Le carpe, cilié sur ses deux bords, atteint la longueur de Particle ischial, Le propode, très étroit, se prolonge infé- rieurement pour former une petite pince avec le dactyle. Tous les péréiopodes sont très courts et très robustes. L'article basal des péréiopodes des deux premières paires S'élargit dans sa partie dis- tale. L'article méral est très volumineux. Le propode atteint le double de la longueur du carpe. Ces deux derniers articles portent de petites épines au bord postérieur. Le dactyle est robuste et courbé. Les pérélopodes des trois dernières paires augmentent progres- sivement de longueur, de la troisième à la cinquième paire. L'article basal, un peu plus long que large, ne présente pas de crénelures au bord postérieur. Le carpe et le propode portent des épines au bord antérieur. Le dactyle est moins robuste et moins courbé que dans les péréiopodes des deux premières paires. Les uropodes des deux premières paires sont très robustes. Les bran- ches des uropodes de la première paire sont plus courtes que le pédon- cule. Les branches des uropodes de la deuxième paire atteignent à peu près la longueur du pédoncule. Les uropodes de la dernière paire sont tres courts. Le pédoneule est un peu plus large que long. La branche AMPHIPODES: OI externe, uniarticulée, un peu plus longue que le pédoncule, se termine par deux épines d'inégale taille. La branche interne, rudimentaire, est squamiforme. Le telson, plus large que long, est ouvert sur presque toute sa lon- Fig. 3. — Gainella chelata. A, péréiopode de la première paire, B,G, D, péréiopodes des troisième, quatrième et cin quième paires E,F,G, uropodes des première, deuxième et troisième paires: H, telson (A,B,C,D: X18:E,F,G,H: x 42). eueur, Ses lobes, largement arrondis à leur extrémité, portent chacun trois petites épines. Le nom spécifique de cette espèce fait allusion à la forme du propode des gnathopodes antérieurs. Waldekia obesa Chevreux). 1905. Charcolia obesa Chevreux (1), p. 163, fig. 3. 1906. Charcotia obesa À. O. Walker (16), p. 454. 1906. Charcolia obesa Stebbing (11), p. 718. 1906. Waldeckia obesa Chevreux (2), p. 15, fig. 8 à 10. 1907. Waldeckia obesa À. O. Walker (17), p. 10, PL IE, fig. 4. 1910. Waldeckia obesa Stebbing (12), p. 572. Dragage V, 29 décembre 190$, chenal Peltier, entre Pilot Goetschy et l'île Doumer; profondeur, 92 mètres. Deux femelles, dont la plus grande mesurait 18 millimètres de longueur. Le corps de ces femelles était d’un jaune orangé. Dragage VITE, 20 janvier 1909, baie Marguerite: profondeur, 200 mètres. Douze exemplaires : un male adulte, six femelles et cinq Jeunes. Le 92 AMPHIPODES. corps, d'un jaune orangé chez les adultes, était rose chez un jeune exemplaire, long de 6 millimètres, et jaunâtre chez un exemplaire de 3m 3°, de longueur. Cheirimedon dentimanus Chevreux. 1905. Cheirimedon dentimanus Chevreux (1), p. 159, fig. 1. 1906. Cheirimedon dentimanus Stebbing (41), p. 720. 1906. Cheirimedon dentimanus Chevreux (2), p. 2, fig. 1 à 4. Ile Déception, Pendulum-Cove, 25 décembre 1908, littoral. Nombreux exemplaires. M. Gain a trouvé beaucoup de ces Amphipodes « tués par la forte température de l'eau le long du rivage, température qui atteint jusqu'à —- 70°. Il y a en cetendroit, au niveau dela mer, des sources chaudes ». Orchëmenopsis Rossi À. O0. Walker. 1903. Orchomenopsis Rossi À. O. Walker (15), p. 45, PI. VII, fig. 18 à 25. 1906. Orchomenopsis Rossi Stebbing (11), p. 721. 1907. Orchomenopsis Rossi À. O. Walker (17), p. 14. Ile Petermann, 25 juillet 1909, dans l'estomac d'un mâle de Pygoscelis Adeliæ. Un mâle de 21 millimètres de longueur. Orchomenopsis Charcoti Chevreux. 1912. Orchomenopsis Charcoli Chevreux (4). Dragage XV, 26 novembre 1909, chenal de Roosen, devant Port- Lockroy: profondeur, 60 à 70 mètres. Un male, une femelle. Le corps de ces Amphipodes était blanc, passant au rougeâtre dans la partie dorsale : les yeux étaient bruns. Mäle. — Le corps, assez obèse, atteignait 11 millimètres de longueur dans la position où il est figuré ici. Les téguments sont épais et con- sistants. Le bord supérieur de la tête estun peu plus court que le premier segment du mésosome. La tête ne porte pas de rostre ; ses lobes latéraux, très saillants, sont largement arrondis au bord distal. Les plaques coxales des quatre premières paires dépassent de beaucoup en hauteur les segments correspondants du mésosome. Les plaques coxales de la ein- AMPHIPODES. 93 quième paire, un peu plus larges que hautes, sont à peine échancrées au bord inférieur, le lobe antérieur étant plus petit que le lobe postérieur. Les plaques épimérales du derniersegment du métasome, peu prolongées, sont largement arrondies en arrière. Le premier segment de lurosome Fig. 4. — Orchomenopsis Charcoti. — Mäle, vu du coté gauche présente une profonde dépression dorsale, suivie d'un renflement arrondi, Les veux, très grands, lagéniformes, possèdent un grand nombre d'ocelles. Les antennes supérieures dépassent à peine en longueur l'ensemble de la tête et du premier segment du mésosome. Le premier article du pédon- eule, un peu plus long que large, n'atteint pas la longueur du bord supérieur de la tête. Le flagellum principal, un peu plus long que le pédoncule, se compose d'un premier article très allongé, garni d’une dizaine de rangées de soies, suivi de treize articles beaucoup moins longs que larges. Le flagellum accessoire comprend un article lamelliforme, un peu dilaté dans sa partie médiane, suivi de cinq articles très courts. Les antennes inférieures atteignent le double de la longueur des antennes supérieures. Les troisième et cinquième articles du pédoneule, d'égale taille, sont un peu plus courts que le quatrième article. Le bord 94 AMPHIPODES. antérieur des deux derniers articles porte une épaisse rangée de soles. Le flagellum, plus long que le pédoncule, comprend quarante-six articles très courts. L'épistome ne déborde pas sur la lèvre antérieure: e Le processus molaire des mandibules est garni d'épines et de soies. Fig. 5. — Orchomenopsis Charcoti, mäle. A, antenne supérieure; B, antenne inférieure; C, épistome et lèvre antérieure : D, mandibule droite : E, lèvre postérieure ; F, maxille antérieure : G, maxille postérieure; H, maxillipède; [, J, gnathopodes antérieur et postérieur (A.B: x 12: C, D.E,F,G,H: x 18:1.J: x 10). Le palpe est fixé près de la base de la mandibule; son dernier article n'atteint que la moitié de la longueur de l'article précédent. Le lobe interne des maxilles antérieures porte, au bord distal, une épine et deux soies ciliées. Le lobe externe, très large, est obliquement tronqué. Le palpe porte une rangée de petites épines au bord distal. Les lobes des maxilles postérieures sont de taille très inégale, le lobe externe dépassant de beaucoup le lobe interne. Tous deux portent des épines au bord distal et au bord interne. Le lobe externe des maxillipèdes, crénelé au bord interne, n'atteint pas tout à fait l'extrémité du deuxième article du palpe. Le troisième article du palpe, très grêle, est plus de deux fois aussi long que le quatrième article. Les gnathopodes antérieurs sont robustes. L'article basal, un peu plus AMPHIPODES. 95 court que lensemble des quatre articies suivants, présente un bord antérieur droit, un bord postérieur un peu convexe. Le carpe porte un prolongement lobiforme étroit et anguleux. Le propode, quadrangulaire, beaucoup plus long que large, offre un bord postérieur concave, se pro- longeant inférieurement pour former un angle aigu avec Le bord palmaire, Pan de C / \ PA K / | ré î ( R / / fl À AT. | Ty / ) } EL) 7 LS Ë { dé x } 74 AA 1 ue oo) É BA | je tt} | } | | (l us | Î ’ | | |! ] | |, | | ( ÈT ml (a. ( dé \ ) } \ J e N ce aa CR sms tiers 4 Se Fa Ty mn JE se \ Fig. 6. — Orchomenopsis Charcoli. AD: péréiopodes des deuxiéme et troisième paires ; Cr: péréiopode de la dernière paire : IBÈ uropode de a dernière paire: E, telson, du mâle; F, G, antennes supérieure et inférieure de la femelle (A, B,C: x 40 : D,E: x18:F, G: x 19}. Le dactyle, robuste et courbé, est beaucoup plus long que le bord palmaire. Le carpe des gnathopodes postérieurs, modérément large, atteint le double de la longueur du propode. Ce dernier article se prolonge infé- rieurement pour former une petite pince avec le dactyle. Les péréiopodes des trois dernières paires, très courts, augmentent progressivement de longueur, de la troisième à la cinquième paire. L'article basal est très large. Dans les pérétopodes des deux dernières paires, le bord postérieur de cet article porte quelques crénelures, suivies d'une légère concavité, Les quatre articles Suivants sont courts et robustes. Les lobes branchiaux sont plissés des deux côtés. Les uropodes de la dernière paire dépassent l'extrémité des deux paires précédentes. Les branches, largement lancéolées, sont assez inégales, la branche interne, à peine plus longue que le pédoncule, n'atteignant 90 AMPHIPODES. pas tout à fait l'extrémité du premier article de la branche externe. Le bord interne de chacune des branches porte une rangée de soies ciliées. Le telson, beaucoup plus long que large, atteint à peu près le milieu des branches des uropodes de la dernière paire, Il est fendu sur les deux tiers de sa longueur. Chacun de ses lobes présente, au bord distal, deux petites échancrures garnies chacune d’une épine. Deux paires de spinules latérales ne sont visibles qu'à Paide d'un fort grossissement. Femelle. — La femelle atteignait 15 millimètres de longueur. Les añtennes sont un peu plus courtes que celles du mâle, le flagellum des antennes supérieures possédant seulement treize articles et celui des antennes inférieures, vingt-sept articles. Les autres appendices ressem- blent à ceux du mäle, et Particle basal des péréiopodes des deux dernières paires présente également une échancrure au bord postérieur. Cette espèce a été dédiée à M. le D' Jean Charcot. AMPE LISCIDÆ. Ampelisca Eschrichti Krover. 1906. Ampelisca Eschrichli Stebbing (41), p. 100. 1906. Ampelisca Eschrichli Chevreux (2), p. 20, fig. 11. Dragage VII, 20 janvier 1909, baie Marguerite ; profondeur, 200 mètres. Un mäle, de 15 millimètres de longueur, ne différant de la femelle que par ses antennes inférieures aussi longues que le corps. Le corps de cet exemplaire était brun, les appendices roses, les yeux d'un rouge vif. Dragage XV, 26 novembre 1909, devant Port-Lockroy, chenal de Roosen: profondeur, 60 à 70 mètres. Un exemplaire de 13 millimètres de longueur. Le corps de cet exemplaire était d'un jaune légèrement rosé; les veux étaient rouges. Ampelisca Bouvieri nov. sp. Dragage XV, 6novembre 1909. Devant Port-Lockroy, chenal de Roosen; profondeur, 60 à 70 mètres. Une femelle, dont le corps était d’un jaune légèrement rosé et les veux rouges. AMPHIPODES. 97 Le corps, assez fortement comprimé, mesurait 12 millimètres de lon- gueur dans la position où il est figuré ici. La tête, un peu plus courte que l'ensemble des trois premiers segments du mésosome, présente un bord dorsal légèrement concave, sa partie distale étant fortement courbée en Fig. 7. — Ampelisca Bouvieri. — Femelle vue du côté gauche avant, puis un peu obliquement tronquée. Les plaques coxales de la première paire s'élargissent quelque peu dans leur partie distale. Les plaques coxales de la quatrième paire sont beaucoup plus hautes que larges, leur bord inférieur étant plus court que leur bord postérieur. Les deux derniers segments du mésosome et le métasome portent une carène dorsale bien nettement distincte. Les plaques épimérales du dernier segment du métasome, fortement prolongées en arrière, se terminent par une dent longue et aiguë. Le premier segment de lurosome porte une carène dorsale arrondie. Les yeux sont bien distincts; la paire inférieure, située à quelque distance du bord antérieur de la tête, déborde un peu sur le bord inférieur. Expédilion Charcot. — ChEvRkeux. — Amphipodes. 98 AMPHIPODES. Les antennes supérieures sont aussi longues que l’ensemble de la tête et des cinq premiers segments du mésosome, leur extrémité atteignant à peu près le milieu du flagellum des antennes inférieures. Le premier article du pédoncule est gros et court. Le deuxième article, beaucoup plus crèle et plus allongé que le premier, atteint plus dutriple de la longueur Fig. 8. — Ampelisca Bouvieri. A, tête et partie des antennes: B, dernier segment du métasome et premier segment de l'urosome: C, D, gnathopodes antérieur et postérieur ; E , péréiopode de la première paire (A, B : x 12; C, D, E : x 40). du troisième article, Le flagellum, qui comprend trente articles, est à peu près trois fois aussi long que le pédoncule. Les antennes inférieures sont beaucoup plus longues que les antennes supérieures. Le dernier article du pédoncule est un peu plus eourt que l'article précédent. Le flagellum, composé de trente-six artieles, atteint à peu près le double de la longueur du pédoncule. Le propode des gnathopodes antérieurs, ovale allongé, est plus étroit et un peu plus court que le carpe. Le propode des gnathopodes postérieurs, très grêle, atteint à peu près les deux tiers de la longueur du carpe. Le dactyle des péréiopodes des deux premières paires, assez ro- buste et remarquablement grand, atteint le double de la longueur du propode. Le propode des péréiopodes de la troisième paire est un peu pro- AMPHIPODES. 99 longé au bord distal. Le propode des péréiopodes de la quatrième paire ne présente pas de prolongement. L'article basal des péréiopodes de la dernière paire dépasse de beaucoup en longueur l'ensemble des articles suivants. Le lobe postérieur, régu- Fig. 9. — Ampelisca Bouvieri. A,B,C, D, péréiopodes des deuxième, troisième, quatrième et cinquième paires ; E,F, G, uropodes des première, deuxième et troisième paires; H, telson (A, B,C, D: x 10:E,F,G,H: x 12). lièrement arrondi, se prolonge inférieurement au delà de l'article ischial. L'article méral se prolonge le long du bord antérieur du carpe. Le propode (e) D est un peu plus court que l’ensemble des deux articles précédents. Le dactyle atteint un peu plus de la moitié de la longueur du propode. è 5 ) Les uropodes de la dernière paire dépassent de beaucoup les uropodes précédents. Les branches, de taille un peu inégale, sont armées de quelques épines, mais ne portent pas de soies ciliées. Le telson, ovale allongé, une fois et demie aussi long que large, porte ee) D Le) une paire d'épines distales et deux paires de spinules dorsales. Cette espèce a été dédiée à M. le P° Bouvier. 100 AMPHIPODES. PHOXOCE PHALIDÆ. Pontharpinia uncinata Chevreux. 1912. Pontharpinia uncinala Chevreux (4). Dragage XV, 26 novembre 1909, devant Port-Lockroy, chenal de Roosen; profondeur, 60 à 70 mètres. Une femelle ovigère, dont le corps était teinté de jaunâtre et les yeux noirs. Cette femelle, qui portait vingt-deux œufs dans sa poche incubatrice, mesurait 6 millimètres de longueur dans la position où elle est figurée ici. | Le corps est assez fortement comprimé. La tête dépasse un peu en longueur l’ensemble des trois premiers segments du mésosome. Le capuchon, quisemble très aigu quand on l'examine par côté, esten réalité largement arrondi au bord distal ; son extrémité atteint à peu près le milieu du deuxième article du pédoncule des antennes supérieures. Les plaques coxales des quatre premières paires, beaucoup plus hautes que les segments correspondants du mésosome, portent une rangée de soies au bord inférieur, Le lobe postérieur des plaques coxales de la cinquième paire atteint le double de la hauteur du lobe antérieur. Les plaques épimérales du dernier segment du métasome, fortement pro- AMPHIPODES. IOI longées en arrière, se terminent par un crochet modérément aigu ; leur bord inférieur est armé de quatre épines. Les veux, bien conformés, très grands, réniformes, comprennent de nombreux ocelles. Les antennes supérieures sont un peu plus longues que la tête. Le premier article du pédoncule, presque aussi large que long, dépasse légèrement en longueur l'ensemble des deux articles suivants ; son bord Fig. 11. — Pontharpinia uncinala. A, plaque épimérale du dernier segment du métasome ; B. antenne supérieure ; C, antenne inférieure ; D, mandibule gauche; E, maxille antérieure; F, maxille postérieure; G, maxillipède; H, gnathopode antérieur (A, H : X 18; B,C: X 24; D,E, F,G: x 30). postérieur, fortement convexe dans sa partie proximale, porte quatre soies ciliées. Le bord postérieur du deuxième article se termine par une touffe de sept grandes soies spiniformes. Le flagellum principal, un peu plus court que le pédoncule, se compose de onze articles. Le flagellum accessoire, qui comprend huit articles, atteint à peu près la moitié de la longueur du flagellum principal. Les antennes inférieures sont un peu plus longues que les antennes supérieures. L’avant-dernier article du pédoncule, très large, porte de nombreuses soies spiniformes. Le dernier article est plus court et beaucoup plus étroit que l’article précédent; son bord postérieur porte trois soies spiniformes. Le flagellum, aussi long que l'ensemble des deux derniers articles du pédoncule, comprend onze articles finement ciliés. 102 AMPHIPODES. Le lobe tranchant des mandibules porte trois dents arrondies. Il est suivi d'une rangée de cinq épines. Le processus molaire, assez saillant, porte trois épines. Le lobe accessoire de la mandibule gauche est armé de quatre dents. Le palpe, très grêle ettrès allongé, atteint le double de la longueur de la mandibule ; il est fixé à peu près au niveau du processus molaire ; son dernier article, beaucoup plus court que l’article précédent, se termine par une touffe d'épines. Le lobe interne des maxilles antérieures porte quatre grosses soies ciliées. Le lobe externe, obliquement tronqué, est armé de dix épines. Le palpe n’est pas biarticulé:; bien qu'un fort grossissement montre deux petites encoches vis-à-vis l'une de l’autre, près de sa base, la ligne de séparation n’est pas distincte. Le lobe externe des maxilles postérieures est un peu plus long et beaucoup plus large que le lobe interne. Ce dernier porte une rangée de dix épines au bord interne. Le lobe interne des maxillipèdes, très court et très large, porte de nombreuses épines au bord distal. Le lobe externe, également très court, ne dépasse pas l'extrémité du premier article du palpe; il est bordé d'une quinzaine d'épines. Le palpe est très robuste. Ses deuxième et troisième articles portent de nombreuses épines au bord interne. Le troisième article ne se prolonge pas au delà de l'insertion de l’article suivant. Ce dernier, dactyliforme, n'atteint pas tout à fait la longueur du troisième article. Les gnathopodes antérieurs sont assez grêles. L'article basal, un peu courbé, porte, au bord postérieur, de longues et nombreuses soies spi- niformes. Le carpe, quadrangulaire, est beaucoup plus court que le propode. Ce dernier article affecte une forme étroitement ovale, sa longueur atteignant beaucoup plus du double de sa largeur. Le bord palmaire n'est séparé du bord postérieur que par une légère saillie, armée d'une épine. Le dactyle est grêle et courbé. Les gnathopodes postérieurs, plus robustes que les gnathopodes anté- rieurs, sont à peu près de même forme, bien que leur carpe, beaucoup plus court, n'atteigne guère que la moitié de la longueur du propode. Ce dernier article est à peu près deux fois aussi long que large. La: AMPHIPODES. 103 saillie qui sépare le bord postérieur du bord palmaire est un peu plus accentuée que dans les gnathopodes antérieurs. Dans les péréiopodes des deux premières paires, l'article méral est très robuste ; son bord postérieur ainsi que celui du carpe portent de nombreuses soies spiniformes. Le propode, très grêle, beaucoup plus Fig. 12. — Pontharpinia uncinala. A, gnathopode postérieur; B, C, péréiopodes des deuxième et troisième paires; D, péréiopode de la dernière paire; E, F, uropodes des deuxième et troisième paires; G, telson (A,B,C,D: *X 18; E,F, G: x 30). * long que le carpe, est un peu plus court que l’article méral. Le dactyle est à peine courbé. L'article basal des péréiopodes de la troisième paire, plus long que large, est crénelé au bord postérieur. L'article méral et le carpe, très robustes, portent de nombreuses soies, accompagnées de quelques épines. Cinq soies ciliées sont fixées vers Fextrémité du bord postérieur du carpe. Le propode, très étroit, n’est pas plus long que le carpe. Les péréiopodes de la quatrième paire sont beaucoup plus longs que les péréiopodes précédents et suivants. Leur article basal, plus long que large, n’est pas crénelé au bord postérieur. Son bord antérieur porte de longues soies, dont quelques-unes sont ciliées. Les soies du bord antérieur de Particle ischial sont également ciliées. L'article méral et le 104 AMPHIPODES. carpe présentent un aspect moins robuste que dans les gnathopodes précédents. Le propode n’est pas plus long que le carpe. L'article basal des péréiopodes de la dernière paire, très dilaté en arrière, crénelé au bord postérieur, se prolonge inférieurement au delà de l'extrémité de l’article ischial, L'article méral et le carpe sont modé- rément robustes. Le propode est beaucoup plus long que le carpe. Le dactyle atteint plus des deux tiers de la longueur du propode. Le bord postérieur du pédoncule des uropodes de la première paire porte une rangée de petites épines. Les branches, un peu plus courtes que le pédoncule, sont d’égale taille. Le pédoncule des uropodes de la deuxième paire, très robuste, porte, au bord postérieur, une rangée de quatorze grandes épines. La branche externe des uropodes de la der- nière paire possède un petit article terminal. La branche interne est aussi longue que le premier article de la branche externe. Les deux branches sont garnies de longues soies ciliées. Le telson, entièrement fendu, est plus long que large. Ses lobes sont obliquement tronqués à leur extrémité, qui porte trois épines d’inégale taille. Cette espèce, assez voisine de Pontharpinia rostrata (Dana), en diffère surtout par la forme des plaques épimérales du dernier segment du métasome, caractère auquel le nom spécifique fait allusion, par le peu de longueur du carpe des gnathopodes postérieurs et par les propor- tions des branches des uropodes de la dernière paire. AMPHILOCHIDÆ. Gitanopsis antarctica Chevreux. Ile Petermann, # octobre 1909. Dans une touffle de Desmarestia ramenée de 3 mètres de profondeur. Nombreux exemplaires. L'exemplaire dont la description suit était une femelle dont la poche incubatrice contenait onze œufs. Elle mesurait 3°*,5 de longueur, dans la position où elle est figurée ici. Le corps, assez obèse, présente des téguments minces et peu con- sistants. La tête, un peu plus longue que l'ensemble des deux premiers AMPHIPODES. 105 segments du mésosome, porte un rostre fortement courbé, dont Pextré- mité, très aiguë, dépasse un peu le premier article des antennes supé- rieures. Les lobes latéraux, à peine saillants, largement arrondis, portent une petite dent située un peu au-dessus de espace interantennal. Les plaques coxales de la première paire, quadrangulaires, à moitié cachées par les plaques suivantes, sont prolongées inférieurement dans leur Fig. 13. — Gitanopsis antarctica. — Femelle vue du côté droit. partie antérieure. Les plaques coxales de la deuxième paire, beaucoup plus grandes que les plaques précédentes, portent quelques petites crénelures au bord inférieur. Ces plaques coxales, ainsi que celles des deux paires suivantes, sont un peu plus hautes que les segments corres- pondants du mésosome. Le lobe antérieur des plaques coxales de la cinquième paire est beaucoup moins haut que le lobe postérieur. Les plaques épimérales du dernier segment du métasome, légèrement pro- longées en arrière, se terminent par un angle un peu arrondi ; leur bord inférieur est armé de cinq petites épines. Les veux, de grandeur moyenne, présentent un contour ovoïde. Les antennes supérieures sont aussi longues que l'ensemble de la tête et des trois premiers segments du métasome. Le premier article du pédoncule, très volumineux, est à peine aussi long que large. Le deuxième article, presque aussi robuste, est plus allongé. Le troisième article, beaucoup plus grêle, n'atteint que la moitié de la longueur de l'article précédent. Le flagellum, un peu plus long que le pédoncule, Expédition Charcot. — CuEevreux. — Amphipodes. 1 100 AMPHIPODES. comprend dix articles dont le bord antérieur porte de longues soies sensitives. Il existe un petit flagellum accessoire uniarticulé, qui atteint la moitié de la longueur du premier article du flagellum principal. Les antennes inférieures sont un peu plus longues que les antennes supérieures. Les deux derniers articles du pédoncule sont d'égale taille. Fig. 14, — Gitanopsis anlarctica. A, plaque épimérale du dernier segment du métasome ; B, antenne supérieure ; C, antenne inférieure ; D, lèvre antérieure: E, mandibule: F, lèvre postérieure ; G, maxille antérieure; H, maxille postérieure ; |, maxillipède (A : x 30 :B,C: x 42:D,F,F,G,H,[: x 72). Le flagellum, aussi long que le pédoncule, comprend douze articles. La lèvre antérieure porte, au bord distal, une profonde échancrure, qui la sépare en deux lobes d'inégale taille. Les mandibules, bien développées, présentent un lobe tranchant long et étroit, armé de nombreuses petites dents. La mandibule gauche porte un lobe accessoire. Le rang d’épines en comprend huit dans la mandi- bule droite et neuf dans la mandibule gauche. Le processus molaire est tres grand et très saillant, Le palpe, court et robuste, porte quelques épines au bord interne ; son troisième article est un peu plus long que l'article précédent. Les lobes de la lèvre postérieure, obliquement tronqués, portent deux petites dents, suivies d’une échancrure anguleuse. Le lobe interne des maxilles antérieures, bien développé, porte une soie au bord distal. Le lobe externe, obliquement tronqué, est armé de huit épines. Le palpe, biarticulé, ne dépasse pas l'extrémité du lobe externe ; il porte quatre longues épines au bord distal, AMPHIPODES,. 107 Le lobe interne des maxilles postérieures, très large, obliquement tronqué, porte treize épines au bord distal. Le lobe externe, très étroit, s'arrondit au bord distal, qui est armé de cinq épines. Le lobe interne des maxillipèdes, bien développé, ne porte n1 soies ni épines; son bord distal présente deux petites crénelures. Le lobe externe, très large, dépasse à peine l'extrémité du premier article du Fig. 15. — Gilanopsis anlarctica. A, B, gnathopodes antérieur et postérieur; CG, péréiopode de la dernière paire; D, uropode de la première paire; E, uropodes des deux dernières paires et telson (toutes les figures : x 42). palpe; il ne porte ni soies ni épines au bord interne; son bord distal présente une échancrure garnie d'une forte épine. Le palpe, très robuste, est armé de nombreuses épines; son premier article atteint près du double de la longueur de chacun des articles suivants. Les gnathopodes, robustes, bien développés, à peu près d’égale taille, diffèrent surtout entre eux par la forme du carpe, dont le lobe est beaucoup plus allongé dans les gnathopodes postérieurs que dans les gnathopodes antérieurs. L'article méral et le carpe portent de nom- breuses épines. Le propode, quadrangulaire, s'élargit beaucoup dans sa partie distale ; son bord palmaire est denticulé. Le dactyle, très grèle, aussi long que le bord palmaire, est denticulé au bord interne. Les péréiopodes des deux premières paires sont grèles et allongés ; le bord antérieur de leur article méral se prolonge un peu le long du carpe. Les péréiopodes des trois dernières paires, d'égale longueur, sont à peu près de même forme. L'article basal, un peu plus large dans les 108 AMPHIPODES,. péréiopodes de la dernière paire que dans ceux des deux paires précé- dentes, est ovalaire. L'article méral, assez dilaté, se prolonge inférieure- ment le long du bord postérieur du carpe. Le dactyle est robuste. Les branches des uropodes de la première paire, d’égale taille, sont presque aussi longues que le pédoncule ; elles portent une rangée d’épines au bord postérieur. Dans les uropodes de la deuxième paire, la branche interne est beaucoup plus longue que la branche externe. Les branches des uropodes de la dernière paire sont aussi d'inégale taille, Ta branche interne dépassant d'un quart la longueur de la branche externe; les deux branches sont complètement glabres. Le telson, étroitement triangulaire, trois fois aussi long que large à sa base, n'atteint pas l'extrémité du pédoncule des uropodes de la dernière paire ; son extrémité porte deux petites crénelures garnies d'un cit. Cette espèce S'écarte un peu de la diagnose du genre Gifanopsis par la forme du lobe interne de ses maxilles antérieures. Ce lobe, bien déve- loppé chez G. antarclica, est très petit, presque rudimentaire, chez les autres espèces connues de Gitanopsis. Très voisine de G. arclica G.-0. Sars, l'espèce antarctique en diffère par son rostre long et aigu, par ses anathopodes plus robustes et parles proportions relatives du pédoncule de ses uropodes de la dernière paire et de son telson. La famille des Amphilochideæ n'était représentée jusqu'ici, dans les mers antarctiques, que par Arphilochus Marionis Stebbing, dragué par le « Challenger » au voisinage desiles Marion. LEUCOTHOIDÆ. Leucothoe spinicarpa (Abildgaard). 1906. Leucothoe spinicarpa Stebbing (11), p. 165. 1907. Leucothoe spinicarpa À. O. Walker (17), p. 18. Dragage VIIT, 20 janvier 1909, baie Marguerite ; profondeur, 200 mètres. Un exemplaire de 7 millimètres de longueur. La couleur du corps était blanchatre. Dragage XIV, IS novembre 1909, chenal de Lemaire, le long de la côte nord-est de l'ile Petermann : profondeur, 60 à 40 mètres. Deux AMPHIPODES. 109 exemplaires de 5 millimètres de longueur. Le corps était d'un blanc rosé; les yeux, d'un rouge-brique. Dragage XV, 26 novembre 1909, chenal de Roosen, devant Port- Lockroy; profondeur, 60 à 70 mètres. Un mâle et une femelle de 15 milli- mètres de longueur, la femelle portant 34 œufs dans sa poche incuba- trice. Le corps de ces exemplaires était jaunâtre ; les yeux, d'un brun rougeñtre; les œufs, d'un vert pâle. METOPIDÆE. Metopoides Walkeri Chevreux. 1906. Melopoides Walkeri Chevreux (2), p. ?8, fig. 15 à 17. Ile Petermann, # octobre 1909, dans une touffe de Desrnarestia ramenée de 3 mètres de profondeur, le long de la côte de l’île. Deux jeunes exem- plaires, dont le plus grand mesurait 2 millimètres de longueur. Thaumatelson nasutum Chevreux. 1912. Thaumaltelson nasutum Chevreux (4). Ile Petermann, # octobre 1909. Dans une toufle de Desmarestia ramenée de 3 mètres de profondeur. Une femelle, un jeune exemplaire. La femelle mesurait à peine 2 millimètres de longueur, dans la position où elle est figurée ici. Sa poche incubatrice contenait onze œufs. L'autre exemplaire, beaucoup plus petit, n'atteint que 1 millimètre de long. Le corps, très obèse, est lisse. Le mésosome, excessivement développé, atteint le double de la longueur de l’ensemble du métasome et de l’urosome. Le quatrième segment du mésosome dépasse un peu en longueur l’ensemble des trois segments précédents. Le premier segment de l’urosome présente un prolongement dorsal qui atteint la base du telson. Les deux segments suivants, extrêmement courts, sont soudés entre eux dans leur partie dorsale. La tête, aussi longue que l'ensemble des deux premiers segments du mésosome, porte un petit rostre. Les lobes latéraux, assez saillants, sont 110 AMPHIPODES. étroitement arrondis au bord distal. Les plaques coxales de la première paire, très petites, sont presque entièrement ‘achées par les plaques suivantes. Ces dernières, très développées, se prolongent en avant bien au delà des lobes latéraux de la tête. Les plaques coxales de la quatrième paire, excessivement grandes, un peu plus longues que hautes, se prolongent en ar- rière jusqu'au niveau du bord postérieur des plaques de la der- nière paire. Les pla- ques épimérales du métasome sont arron- dies au bord distal, le bord postérieur de Fig. 46. — Thaumatelson nasutum. — Femelle vue du côté droit. celles du dernier seg- ment se terminant inférieurement par une petite dent obtuse. Les yeux, de petite taille, sont arrondis. Les antennes supérieures atteignent à peu près la longueur de len- semble de la tête et des deux premiers segments du mésosome. Le premier article du pédoneule, très volumineux, aussi long que l’ensemble des deux articles suivants, se prolonge antérieurement pour former une sorte de capuchon, arrondi dans sa partie distale, et pouvant envelopper le deuxième article. Ce dernier et le troisième article sont d’égale longueur. Le flagellum, un peu plus court que le pédoncule, comprend sept articles; son bord postérieur porte quelques longues tigelles sensi- tives. Les antennes inférieures dépassent un peu en longueur les antennes supérieures. Les deux derniers articles du pédoncule sont d’égale taille. Le flagellum, un peu plus long que le dernier article du pédoncule, se compose de six articles faiblement ciliés. Le lobe tranchant des mandibules, très large, porte sept dents arrondies. Le lobe accessoire, qui existe dans les deux mandibules, est AMPHIPODES. III finement crénelé. Une rangée de trois épines se trouve entre lui et le processus molaire, qui est peu développé. Le palpe, très court, uniarti- culé, porte deux longues soies au bord distal. Dans l’une des mandibules dig. 17, D), il existe un rétrécissement du palpe, près de sa base, qui à 0) À, plaque épimérale du dernier segment du métasome ; B, antenne supérieure ; C, antenne inférieure : D, mandibule; E, maxille antérieure; F, maxille postérieure; G, maxillipède : H, gnathopode antérieur (4, B, CG, H: x 56; D,E, F,G: x 447). Fig. 17. — Thaumalelson nasutum. semble être un rudiment d'articulation; le palpe de l’autre mandibule ne présente rien de semblable. Le lobe interne des maxilles antérieures, très court, porte une petite épine au bord distal. Le lobe externe, obliquement tronqué, est armé de six grandes épines. Le palpe, très volumineux, biarticulé, porte quelques épines et soies au bord distal. Le lobe interne des maxilles postérieures est beaucoup plus court que le lobe externe. Les deux lobes portent seulement quelques soiïes au bord distal. Les lobes internes des maxillipèdes sont séparés jusqu'à la base. Il n'existe qu'un petit rudiment de lobe externe. Le palpe est très volu- mineux. Son dernier article, dactyliforme, plus long que l’article précédent, porte une rangée d’épines au voisinage du bord interne. Les gnathopodes antérieurs, très courts, sont néanmoins assez robustes. L'article méral se prolonge un peu au delà de l'extrémité du ‘arpe, qui affecte une forme triangulaire. Le propode, quadrangulaire, n'est pas beaucoup plus long que large. Le dactyle est de la longueur du bord palmaire, II2 AMPHIPODES. Les gnathopodes postérieurs atteignent plus du double de la longueur des gnathopodes antérieurs. L'article ischial, l’article méral et le carpe sont très courts. Le propode, aussi long que l'article basal, se prolonge inférieurement pour former, avec le dactyle, un robuste organe chéli- forme. Ce prolongement et le dactyle sont tous deux crochus à leur Fig. 18. — Thaumatelson nasutum. À, gnathopode postérieur ; B, C, D, péréiopodes des troisième, quatrième et cinquième paires : E, uro- pode de la dernière paire (A,B,C, D: x 56: KE: x 147). extrémité, et les deux crochets, tournés en sens inverse, peuvent se croiser. Le dactyle atteint la moitié de la longueur du propode. Les péréiopodes, très grêles, sonttous de même forme, et l’article basal de ceux des trois dernières paires n’est pas plus dilaté que celui des deux paires antérieures. L'article méral et le carpe, d'égale longueur, sont plus courts que le propode, qui présente une légère courbure. Les péréiopodes dela troisième paire sont plus longs que ceux de la quatrième paire, el ces derniers dépassent eux-mêmes en longueur les péréiopodes de la dernière paire. Les uropodes de la première paire, longs et grêles, possèdent des branches d'égale taille, beaucoup plus courtes que le pédoncule. La branche interne des uropodes de la deuxième paire, aussi longue que le pédoncule, dépasse de beaucoup la branche externe. Les uropodes de la dernière paire, très courts, atteignent à peine l'extrémité du pédoncule des uropodes précédents ; leur branche unique, biarticulée, est un peu plus longue que le pédoncule. AMPATPODES: 113 Le telson, beaucoup plus long que lurosome, consiste en une lame triangulaire, située dans le plan vertical de la longueur du corps. 1 dépasse de beaucoup l'extrémité des uropodes postérieurs. Cette forme diffère de Punique espèce connue du genre ’haumalelson par le prolongement du premier article du pédoncule des antennes supérieures, caractère auquel le nom spécifique fait allusion, par l'état rudimentaire du palpe des mandibules, par la forme très spé- ciale des gnathopodes postérieurs et par la brièveté des uropodes de la dernière paire. Zhaumatelson Herdmant A0. Walker à été trouvé dans l'Antarctique par expédition de la « Discovery ». PHLIASIDÆ. Bircenna crassipes (Chevreux). 1906. Wandelia crassipes Chevreux (2), p. 4, fig. 24 à 26 du texte. 1909. Bircenna crassipes Chilton (5), p. 60 et 62. Ile Petermann, # octobre 1909. Dans une touffe de Desmnarestia ramenée de 3 mètres de profondeur. Une grande femelle ovigère, atteignant # mill- mètres de longueur. Dans ma diagnose de Wandelia, J'avais mentionné que ce nouveau cenre, très voisin de Pircenna Chilton, en différait par la forme des appendices de lurosome. En dehors des uropodes des deux premières paires, dont les branches, subégales chez Wardelia, sont de très inégale taille chez Pircenna, le telson de Wandelia crassipes est fendu jusqu'à la base, tandis que la diagnose primitive du genre Bircenna porte : felson snple, non divided. L'importance de ce dernier caractère m'avait conduit à créer un nouveau genre pour l'Amphipode de Pile Wendel. Depuis la publication de mon travail sur les Amphipodes du «Français », M. Chilton, avant eu occasion de retrouver un exemplaire de Bircenna fulea, a reconnu que sa diagnose de Bircenna était erronée, le telson du type du genre étant formé de deux pièces séparées. Wazdelia doit donc disparaitre de la nomenclature, et j'admets, avec M. Chilton, que Expédilion Charcot. — CHEVREUX. — Amphipodes, 1 114 AMPHIPODES. l'Amphipode pour lequel j'avais créé ce nouveau genre doive prendre le nom de Bicenna crassipes. ACANTHONOTOSONMIDÆ . Panoploea Joubini Chevreux. 1912. Panoploea Joubini Chevreux (4). Dragage IX, 21 janvier 1909. Au sud de Pile Jenny: profondeur, Se Y Fig. 19. — Panoploea Joubini. — Femelle vue du côté droit. 250 mètres. Une femelle portant dix œufs dans sa poche incubatrice. Cette femelle était colorée en rouge orangé. Le corps, très obèse, mesurait 7 millimètres delongueur dans la position où il est figuré ici. Le dernier segment du mésosome et chacun des deux premiers segments du mélasome se terminent par deux dents dorsales, très longues et très aiguës. Tous les segments du métasome portent une carène dorsale terminée, dans les deux premiers segments, par une AMPHIPODES. I15 petite dent située entre les deux grandes dents dorsales, et par une dent longue et aiguë, dans le troisième segment. Dans tous les segments du mésosome, les angles latéraux postérieurs se prolongent en arrière pour former une dent aiguë, particulièrement longue dans les trois derniers segments. La tête, très courte, porte un rostre bien développé, légèrement courbé, atteignant presque l'extrémité du premier article du pédoneule des antennes supérieures. Les lobes latéraux, à peine saillants, arrondis, sont suivis d'une dent aiguë. Les plaques coxales des trois premières paires, à peu près aussi hautes que les segments correspondants du mésosome, sont étroites el seterminentinférieurement par une pointe aiguë : la partie distale de leurs bords antérieur et postérieur porte quelques petites crénelures. Les plaques coxales de la quatrième paire portent une forte dent au bord postérieur. Les plaques coxales des trois dernières paires se prolongent en arrière pour former une dent aiguë, particulièrement longue dans les plaques de la cinquième paire. Les plaques épimérales des deux pre- miers segments du métasome portent une dent aiguë au bord posté- rieur. Les plaques épimérales du dernier segment se terminent en arrière par deux fortes dents superposées, la dent supérieure étant de beaucoup la plus longue ; une petite dentobtuse existe entre cette dentetla dent dorsale. Les veux, très proéminents, sont ovalaires. Le premier article du pédoncule des antennes supérieures, très robuste et très allongé, porte, au bord distal, une dent antérieure modérément longue et une dent latérale très aiguë, qui atteint presque Pextrémité du deuxième article, Cet article atteint la moitié de la longueur de Particle précédent ; il est un peu prolongé le long du bord antérieur du troisième article, qui atteint un peu plus de la moitié de la longueur du deuxième article. Le premier article du flagellum est plus long que le dernier article du pédoneule. Les huit articles suivants sont plus longs que larges. Le reste du flagellum avait disparu. Le dernier article du pédoncule des antennes inférieures n'attemt que les deux tiers de la longueur de l'article précédent. Le flagellum était mutilé. 3 110 AMPHIPODES. La lèvre antérieure, très longue, subtriangulaire, présente un bord distal étroitement arrondi, sans traces d'échancrure. Les mandibules, longues et étroites, présentent un lobe tranchant très igu, faiblement crénelé. Aucune des deux mandibules ne porte de lobe accessoire. Le processus molaire est bien développé. Le palpe n'atteint DA Fig. 20. — Panoploea Joubini. A, B, pédoneule et partie du flagellum des antennes supérieure et inférieure; C, lèvre antérieure ; D, mandibule droite; E, lèvre postérieure; F, maxille antérieure ; G, maxille postérieure ; H, maxillipèdes ; 1, gnathopode antérieur (A, B: x 17; C,D,E,F,G,H: x 50; 15 x 28) pas tout à fait l'extrémité du lobe tranchant ; son troisième article, garni de fortes épines, n'atteint pas la moitié de la longueur de Particle pré- cédent. Les lobes latéraux de la lèvre postérieure, très aigus dans leur partie distale, ne sont que faiblement échancrés au bord interne. Le lobe interne des maxilles antérieures, très large, est bordé de douze soies ciliées. Le lobe externe, allongé, obliquement tronqué, porte neuf épines pectinées. Le palpe est très court; son deuxième article, un peu plus long que le premier, se termine par une toulffe de cinq épines. Le lobe externe des maxilles postérieures est beaucoup plus long que le lobe interne. Tous deux portent des soies au bord distal et au bord interne. Les lobes externe et interne des maxillipèdes sont longs et étroits. Le palpe, assez court, atteint à peine Pextrémité du lobe externe. AMPHIPODES. 117 Les gnathopodes antérieurs sont trèsgrèles et très courts. Leur article basal, fortement dilaté, atteint presque la longueur de Fensemble des trois articles suivants. Les articles ischial et méral sont d'égale taille. Le propode, un peu plus court que le carpe, se termine par une petite pince garnie de soies ciliées. Les gnathopodes postérieurs sont beaucoup plus longs que les gnatho- podes antérieurs. Leur artiele basal n'est pas dilaté. L'article ischial, le Fig. 21. — Panoploea Joubini. A, gnathopode postérieur: B, péréiopode de la troisième paire; C, péréiopode de la dernière paire D, uropode de la deuxième paire ; E, uropodes de la dernière paire et telson (A: X 24: B, CG. D,E: x 17) carpe et le propode sont d'égale longueur. Le prolongement du propode, très aigu, atteint Pextrémité du dactyle. Dans les péréiopodes de la troisième paire, larticle basal présente un bord postérieur concave, limité en haut eben bas par une dent longue et aiguë. Le bord postérieur de Particle méral se prolonge en pointe aiguë le long du carpe. Le propode atteint le double de la longueur du carpe. Le dactyle, très robuste, fortement courbé, atteint les deux tiers de Ta longueur du propode. Le bord postérieur de Particle basal des pattes des deux dernières paires, d’abord fortement convexe, devient concave dans sa partie distale else termine par une dent aiguë. La dent qui prolonge Fartiele méral est 118 AMPHIPODES. beaucoup plus longue que dans les péréiopodes de la troisième paire. Le carpe des péréiopodes de la dernière paire atteint les deux tiers de la longueur du propode. Le dactyle est remarquablement robuste. Les branches des uropodes de la première paire, subégales, atteignent la longueur du pédoncule. La branche externe des uropodes de la deuxième paire est beaucoup plus courte que la branche interne. Les branches des uropodes de la dernière paire, étroitement lancéolées, sont presque d'égale taille, la branche externe étant de très peu la plus courte. Le telson, un peu plus long que large, atteint Fextrémité du pédoncule des uropodes de la dernière paire. Ilest ouvert, sur à peu près le quart de sa longueur, et chacun de ses lobes se termine par une petite échan- crure garnie d'une soie. Cette espèce a été dédiée à M. le P° Joubin. Iphimedia pacifica Stebbing. 1906. /phimedia pacifica Stebbing (44), p. 215. Dragage VITE, 20 janvier 1909, baie Marguerite: profondeur, 200 mètres. Un exemplaire de 8 millimètres de longueur et de couleur jaune. Chez cet exemplaire, la grande dent du premier article du pédoncule des antennes supérieures est aussi longue que chez Z/phimedia nodosa, c'est-à-dire beaucoup plus grande qu'elle n’est représentée par Stebbing 10, p. 890, PI LXXT. Les exemplaires d'/phimedia parifica de la « Discovery », examinés par M. A. O. Walker (17, p. 27), présentent le même caractère, Ces exemplaires atteignaient 30 millimètres de longueur. Dragage AIT €, 17 novembre 1909, le long de la côte nord-est de l'ile Petermann ; profondeur, 80 à 50 mètres. Un exemplaire mutilé, dont la tête manquait et qui devait atteindre à peu près la longueur de lexem- plaire du dragage VIT. Le corpsetles appendices de cet Amphipode étaient d'un blanc jaunâtre, ponctué de brun violacé. Iphimedia nodosa Dana. 1906. Jphimedia nodosa Stebbing (44), p. 216. AMPHTIPODES,: 110 Détroit de Magellan, Terre Désolation, baie Tuesday, 3 février 1910, sur une Étoile de Mer. Un exemplaire de 6 millimètres de longueur, coloré en brun foncé. Iphimedia echinata A. O0. Walker. 1907. /phimedia echinala À. O. Walker (17), p. 28, PI. X. Dragage VIT, 20janvier 1909, baie Marguerite ; profondeur, 200 mètres. Un exemplaire de couleur jaune pale, atteignant 12 millimètres de longueur. Dragage IX, 21 janvier 1909, au sud de lile Jenny ; profondeur, 230 mètres. Un exemplaire de {8 millimètres de longueur, trouvé sur une Holothurie, et un petit exemplaire de S millimètres de longueur. Le grand exemplaire avait le corps d'un jaune orangé : les veux étaient blanes et leur partie centrale, d’un rouge-carmin. Le corps du petit exemplaire était rose. Le grand exemplaire du dragage IX diffère quelque peu du type décrit par Walker. Le rostre est plus long que le reste de la tête, et l'ex- trémité du prolongement du deuxième article du pédoncule des antennes supérieures atteint le quatrième article du flagellum. Chez l'exemplaire du dragage VITE, le prolongement du deuxième article du pédoncule des antennes supérieures n'est pas plus long que chez le type, mais les dents du métasome sont plus nombreuses. e IPHIMEDIELLA Uhevreux. 1911. Zphimediella Chevreux (3), p. 1167. Semblable à Panoploea et à Tphimedia par la forme du corps et de la tête. Plaques coxales des deux premières paires tridentées à leur extré- mité. Lèvre antérieure régulièrement arrondie au bord distal. Mandibules srosses et courtes, sans rangée d'épines ; processus molaire petit, mais assez saillant ; lobe accessoire dans la mandibule gauche seulement: pre- mier article du palpe très développé. Lèvre postérieure ne possédant pas de lobes internes; lobes externes régulièrement arrondis, sans traces d'échancrure. Maxilles antérieures semblables à celles des /phimedia. 120 AMPHTPODES,. Lobe externe des maxilles postérieures Subacuminé au bord distal. Deuxième article du palpe des maxillipèdes non prolongé le long de lar- ticle Suivant. Gnathopodes, uropodes et telson semblables à ceux des deux genres voisins. Ce nouveau genre diffère de Panoploea par les dimensions du palpe des maxilles antérieures, d'/phimedia par ses plaques coxales des deux premières paires tridentées, des deux genres par les lobes externes non incisés de sa lèvre postérieure et par la forme de son deuxième article du palpe des maxillipèdes, qui n’est pas prolongé le long de Particle suivant. Iphimediella Margueritei Chevreux. 1912. Jphimediella Marguerilei Chevreux (4). Dragage VIT, 20 janvier 1909, baie Marguerite; profondeur, 200 mètres. Fig. 22. — /phimediella Margueritei. — Femelle vue du côté gauche. Un mâle, une femelle. Le corps de la femelle était rose: le mâle était coloré en jaune orangé. Femelle. -- Le corps, très obèse, mesurait 15 millimètres de longueur dans la position où il est figuré ici. Le dernier segment du mésosome et chacun des segments du métasome portent deux dents, longues et aiguës, ANMPFMPRODPESS I21 au bord dorsal postérieur. Les angles latéraux postérieurs des segments du mésosome, arrondis dans les quatre premiers segments, se prolongent en arrière, dans les segments suivants, pour former une dent aiguë, particulièrement longue dans le dernier segment. La tête, non compris le rostre, est deux fois aussi haute que longue. Le rostre, beaucoup plus long que le reste de la tête, n'atteint pas tout à fait l'extrémité du premier article du pédoncule des antennes supérieures. Les lobes latéraux se prolongent pour former deux dents aiguës, la dent inférieure étant beaucoup plus longue que la dent supérieure. Le bord antérieur des plaques coxales des deux premières paires se Fig. 23, — /phimediella Margueriltei. A. pédoncule des antennes supérieures: B, pédoneule de l'antenne inférieure droite: C, lèvre anté- rieure; D. mandibule gauche: E, lèvre postérieure; F, maxille antérieure; 6, maxille postérieure : H, maxillipède (A, B: x 10; C, D,E,F,G,H: %X 16). prolonge inférieurement pour former une dentaiguë, suivie de deux dents plus petites. Les plaques coxales de la troisième paire, denticulées dans la partie distale de leur bord antérieur, se terminent inférieurement par une dent aiguë. Le bord postérieur des plaques coxales de la cinquième paire est lisse. Ce bord porte une dent aiguë dans les plaques coxales des deux dernières paires. Les plaques épimérales du dernier segment du métasome, fortement prolongées en arrière, se terminent par deux dents aiguës, la dent supérieure étant beaucoup plus longue que a dent inférieure. Les veux, assez petits, ovales, sont proéminents. 16 Expédition Charcot. — Cuevreux. — Amphipodes. 122 AMPHIPODES Les antennes supérieures atteignent à peu près la moitié de la longueur du corps. Le premier article du pédoncule, très développé, se prolonge inférieurement pour former {rois dents : une petite dent, au bord anté- rieur, est suivie d'une dent aiguë n'atteignant pas tout à fait l'extrémité du deuxième article du pédoneule, puis d'une dent très longue et très robuste, qui s'étend jusqu'au niveau de l'extrémité du quatrième article du flagellum. Le deuxième article du pédoncule se prolonge inférieure- ment pour former une dent aiguë, aussi longue que le troisième article. Le flagellum comprend une quarantaine d'articles, le premier d’entre eux étant aussi long que l'ensemble des trois articles suivants. Les antennes inférieures sont notablement plus courtes que les antennes supérieures. Les deux premiers articles du pédoncule portent chacun une dent longue et aiguë. Le quatrième article se prolonge infé- rieurement en avant et en arrière, la dent antérieure étant plus longue et plus aiguë que la dent postérieure. Cet article, un peu plus court que l'article suivant, dans Pantenne droite, était plus long dans l'antenne gauche. Le flagellum se compose d'une vingtaine d'articles, le premier d'entre eux atteignant la longueur de l'ensemble des cinq articles suivants. La lèvre antérieure est régulièrement arrondie au bord distal. Les mandibules sont larges etcourtes. Le lobe tranchant est légèrement bidenté au bord distal. La mandibule gauche présente seule un lobe accessoire, également bidenté. Le processus molaire, assez saillant, est garni de petites épines. Il n'existe pas de rangée d'épines entre le lobe tranchant et le processus molaire. Le palpe, à peine plus long que le corps de la mandibule, se compose d'un premier article relativement allongé, suivi de deux articles un peu plus longs et d'égale taille. Les lobes externes de la lèvre postérieure sont régulièrement arrondis et ne présentent pas d'échancrure au bord interne. Il n'y a pas traces de lobes internes. Le lobe interne des maxilles antérieures, très développé, porte une rangée de soies ciliées, au nombre de quinze dans la maxille droite et de douze dans la maxille gauche. Le lobe externe, obliquement tronqué, est armé de onze épines accompagnées de nombreuses soies. Le palpe dépasse de beaucoup le lobe externe ; son premier article, très développé, AMPHIPODES. 123 atteint la moitié de la longueur du second article, qui porte des soiïes au bord distal et au bord interne. Le lobe externe des maxilles postérieures, un peu plus long que le lobe interne, se rétrécit à sonextrémité. Les deux lobes portent de nombreuses épines au bord distal et au bord interne. Le lobe interne des maxillipèdes, bien développé, porte de nombreuses épines. Le lobe externe, assez large, n'atteint pas extrémité du deuxième X/ É . s Fig. 24. — /phimediella Marqueritei. A, gnathopode antérieur ; B, gnathopode postérieur; C, péréiopode de la troisième paire ; D, péréiopode de la dernière paire : E. uropode de la dernière paire ; F, telson (A,B: x 8; CD: XG;E, F: x 10). article du palpe : il porte une rangée de petites épines au bord interne. Le palpe ne comprend que trois articles. Le premier d'entre eux est presque aussi long que l'ensemble des deux suivants. Le deuxième article ne se prolonge pas le long du bord interne du troisième. Lesgnathopodes antérieurs, très courts et très grèles, presque rudimen- taires, sont tordus comme chez les Panoploea et les Zphimedia. L'artiele basal est aussi long que Fensemble des trois articles Suivants. L'article ischial, plus court que le carpe, est un peu plus long que le propode, qui se termine par une petite pince garnie de quelques soies, dont trois sont ciliées. Les gnathopodes postérieurs, très développés, beaucoup plus longs que les péréiopodes des deux premières paires, atteignent plus du double 124 AMPHIPODES. de la longueur des gnathopodes antérieurs. L'article ischial atteint les trois quarts de la longueur du carpe. Le propode, aussi long que le carpe, est chéliforme. Les péréiopodes des deux premières paires sont assez robustes. Le propode est un peu plus long que le carpe. Tous deux portent de petites épines au bord antérieur. L'article basal des péréiopodes de la troisième paire, deux fois aussi long que large, présente un bord postérieur crénelé, légèrement concave, terminé inférieurement par une forte dent, suivie de quelques crénelures. L'article ischial se termine antérieurement parune dent robuste. L'article méral présente, en arrière, un prolongement aigu, accompagné d'une petite dent. Le propode, beaucoup plus long que le carpe, porte, comme lui, des touffes de petites épines au bord antérieur. Les péréiopodes de la quatrième paire, un peu plus longs que les péréiopodes précédents, n'en diffèrent que par la forme de leur article basal, qui est un peu plus large et dont le lobe postérieur est arrondi inférieurement. Les péréiopodes de la dernière paire, un peu plus longs que les péréio- podes précédents, présentent un article basal plus large et dont le bord postérieur, convexe et crénelé, se prolonge inférieurement pour former, avec le bord inférieur, une dent aiguë s'étendant bien au delà de l'extré- mité de l'article ischial. Les uropodes de la première paire sont grêles etallongés; leurs branches, subégales, n’atteignent pas tout à fait la longueur du pédoncule. Les uropodes de la deuxième paire sont beaucoup plus courts que les uropodes précédents. La branche interne est un peu plus longue que le pédoncule ; la branche externe atteint à peine les deux tiers de la longueur de la branche interne. Le pédoncule des uropodes de la dernière paire porte une carène qui se prolonge distalement pour former une dent aiguë. Les branches, garnies de petites épines, sont trois fois aussi longues que le pédoncule. Le telson, plus long que large, un peu rétréci dans sa partie médiane el profondément échancré sur le tiers de sa longueur, ne porte ni soies ni épines. AMPHIPODES. 125 Male. — Beaucoup plus petit que la femelle, le mâle mesurait seule- ment 9 millimètres de longueur. Les veux, très grands, ovales, occupent presque toute la largeur de la tête. Les antennes inférieures sont plus longues que les antennes supérieures, et le dernier article de leur pédon- eule n'atteint pas tout à fait la longueur de l’article précédent. Le nom spécilique se rapporte au lieu de la capture. LILLIEBORGHDÆ. Lilljeborgia consanguinea Stebbing. 1906. Liljeborgia consanguinea Stebbing (11), p. 232 (1). 1909. Liljeborgia consanguinea Strauss (14), p. 43, fig. IS À, 1S B du texte, et PI V, fig. 29. 1910. Liljeborgia consanguinea Stebbing (13), p. 454. Dragage VII, 20 janvier 1909, baie Marguerite; profondeur, 200 mètres. Un mâle, coloré en jaune orangé. Le corps, très comprimé, mesurait 7 millimètres de longueur dans la Fig. 25. — Lilljeborqia consanguinea. — Mäle vu du côté gauche. position où il est figuré ici. Le mésosome est lisse. Chacun des trois segments du métasome et des deux premiers segments de Purosome porte une dent à l'extrémité postérieure du bord dorsal. La dent du dernier segment du métasome est plus petite que celle des deux segments 1) On trouvera dans l'ouvrage de Stebbing la synonymie antérieure à 1906. 126 AMPHIPODES. précédents. La dent du premier segment de lurosome, très allongée, atteint presque l'extrémité du segment suivant. La dent du deuxième segment est beaucoup plus courte. Ces deux dents sont couchées sur le segment qui les suit. Le bord supérieur de la tête atteint Le double de la longueur du premier segment du mésosome. Le rostre est à peine distinct. Les lobes latéraux, très prolongés, étroitement arrondis, sont courbés à leur extrémité. Les plaques coxales de la première paire, fortement prolongées en avant, sont régulièrement arrondies. Le lobe antérieur des plaques coxales de la cinquième paire est moins haut que le lobe postérieur. L'angle postérieur des plaques épimérales du dernier segment du métasome, fortement prolongé en arrière, se termine par une dent aiguë, surmontée d'une petite échancrure, Les veux, très grands, affectent une forme quadrangulaire, leur bord antérieur étant un peu concave. Is occupent la plus grande partie de la tête et comprennent un très grand nombre d'ocelles. Les antennes supérieures atteignent à peu près la longueur de l’ensemble Fig. 26. — Lilljeborgia consanguinea, mâle. À, plaque épimérale du dernier segment du métasome: B, antenne supérieure : G, antenne inférieure : D, gnathopode antérieur; E, gnathopode postérieur; F, péréiopode de la deuxième paire (toutes les figures : x 16). de la tête et des quatre premiers segments du mésosome. Le premier article du pédoncule est aussi long que le bord supérieur de la tête. Le AMPHIPODES. 127 second article n'atteint que le tiers de la longueur du premier. Le fagellum principal, beaucoup plus long que le pédoncule, atteint Fextré- mité du pédoncule des antennes inférieures: 1leomprend dix-septartieles, carnis de touffes de soies au bord antérieur. Le flagellum accessoire, qui se compose de onze articles, atteint un peu plus de la moitié de la longueur du flagellum principal. Les antennes inférieures atteignent la longueur de l'ensemble de Ta tête et des six premiers segments du mésosome. Le dernier article du pédoncule est un peu plus long que lartiele précédent. Le flagellum, aussi long que le dernier article du pédoneule, comprend vingt et un articles finement ciliés au bord antérieur. Le bord postérieur de l'article basal des gnathopodes antérieurs est fortement convexe. Le propode, ovalaire, deux fois aussi long que large, présente un bord palmaire régulièrement convexe, à peine distinet du bord postérieur. Le dactyle, grêle et courbé, porte six dents peu accen- tuées au bord interne. Les gnathopodes postérieurs sont beaucoup plus grands que les gnathopodes antérieurs. La plus grande largeur du propode égale les deux tiers de sa longueur. Le bord palmaire est séparé du bord posté- rieur par un petit ressaut, garni d'une épine. Le dactyle porte quatorze dents, modérément saillantes, au bord interne. Les péréiopodes des deux premières paires sont très grèles. Le pro- pode est à peine plus long que l'article méral. Le dactyle, presque droit, n'atteint guère plus du tiers de la longueur du propode. Dans les péréiopodes des troisième et quatrième paires, Particle basal est ovale allongé, sa largeur n'atteignant que les deux tiers de sa longueur; son bord postérieur porte des dents très accentuées, accom- pagnées de longs cils. L'article méral est beaucoup plus long que le propode. Le dactyle est court. Les péréiopodes de la dernière paire, beaucoup plus longs que les péréiopodes précédents, présentent un article basal largement ovale, fortement erénelé au bord postérieur. Le carpe, un peu plus long que l’article méral, est notablement plus court que le propode. Le dactyle, styliforme, atteint la moitié de la longueur du propode. 128 AMPHIPODES,. Le pédoncule des uropodes de la première paire porte trois longues soies. Dans les uropodes des deux premières paires, la branche externe est notablement plus courte que la branche interne. Les branches des uropodes de la dernière paire sont lancéolées. La branche externe est Fig. 27. — Lilljeborgia consanquinea, mâle. A, péréiopode de la troisième paire; B, péréiopode de la dernière paire: G,D,E, uropodes des première, deuxième et troisième paires: F, telson (A,B: x 16: CG, D,E,F: x 20). aussi longue que le pédoncule. La branche interne, plus longue et plus large que la branche externe, porte deux petites épines au bord interne. Le telson, beaucoup plus long que large, présente des bords latéraux convexes. [l'est fendu sur les trois quarts de sa longueur. Ses lobes se terminent par une échancrure anguleuse, qui forme deux dents d’inégale taille. Chacune de ces dents porte deux spinules, et une épine, modéré- ment longue, est fixée dans léchancrure. (ŒEDICEROSIDE. Œdiceroides Calmani A. 0. Walker. 1907. Œdiceroides Calmani À. O0. Walker (17), p. 22, PI. VI, fig. 12. Dragage VI, 15 janvier 1909, entrée de la baie Marguerite; profondeur, 294 mètres. Une femelle de 27 millimètres de longueur. Le corps était dun jaune brunâtre, acheté de rouge-brique. Dragage VITE, 20 janvier 1909, baie Marguerite ; profondeur, 200 mètres. AMPHIPODES. 129 Quatre exemplaires mesurant def à 16 millimètres de longueur. Leur corps était jaune, tacheté de brun. La femelle dont la description suit mesurait 16 millimètres de lon- eueur, Le corps est très obèse. Chacun des segments du mésosome présente un sillon transversal, assez profond'au bord dorsal et S'atténuant progressivement sur les côtés du segment. Les trois premiers segments du mésosome sont d'égale longueur. Les trois segments suivants, un peu plus longs, sont aussi d'égale taille. Le dernier segment atteint le double Fig. 28. — (Œdiceroides Calmani. — Femelle vue du côté droit de la longueur du premier, Ce segment et chacun des deux premiers segments du métasome débordent fortement, au bord dorsal, sur le segment suivant. Le premier segment de Furosome présente une dépres- sion dorsale assez accentuée. La tête, aussi longue que l'ensemble des trois premiers segments du mésosome, présente, dans sa partie postérieure, un sillon analogue à ceux du mésosome. Le rostre, relativement court, est fortement courbé. Les lobes latéraux sont largement arrondis. Les plaques coxales des six premières paires sont bordées de soies spiniformes, principalement longues et robustes dans les plaques coxales de la première paire, qui se prolongent beaucoup en avant. Les plaques épimérales des segments du métasome, largement arrondies en arrière, sont bordées de petites épines. Les veux, assez grands, ovales, atteignent presque l'extrémité du rostre el se touchent à son sommet. Expédition Charcot, — Cuevreux. — Amphipodes. 17 130 AMPHIPODES. Les antennes Supérieures, extrêmement courtes, sont moins longues que la tête, leur extrémité atteignant à peine au delà du milieu de Favant- dernier article du pédoncule des antennes inférieures. Chez la grande femelle du dragage VI, ces antennes, encore plus courtes, n’atteignent qu'au premier tiers de la longueur de lavant-dernier article du pédoneule des antennes inférieures. Le premier article du pédoncule est fortement dilaté dans sa partie distale, son bord antérieur formant une sorte de bourrelet, garni de soies ciliées, qui déborde sur l'article suivant. Cet article est un peu plus court et beaucoup plus étroit que le premier article. Le troisième article n’atteint que le tiers de la longueur de lar- licle précédent. Le flagellum, beaucoup plus court que le pédoncule, comprend sept articles finement ciliés, mais ne portant pas de caleéoles. Fig. 29, — Œdiceroides Calmani. \, antenne supérieure : B,antenne inférieure: GC, lévre antérieure : D, mandibule gauche : E, mandibule droite, lèvre postérieure: G, maxille antérieure: H, maxille postérieure : F, maxillipède ; J, gnatho- pode antérieur (A, B, J 10: CD; HAE, 6H, 1: 5020): Les antennes inférieures atteignent à peu près la longueur de l'ensemble de litête et des six premiers segments du mésosome., Le quatrième artiele du pédoncule, très robuste, est aussi long à lui seul que les antennes supérieures. Le cinquième article atteint les trois quarts de la longueur de l'article précédent. porte, à l'extrémité du bord postérieur, une soie AMPHIPODES. 131 spiniforme remarquablement longue, accompagnée d'une autre sorte, plus courte de moitié. Le flagellum, aussi long que l'ensemble des deux derniers articles du pédoncule, comprend une soixantaine d'articles. I porte des calcéoles au bord antérieur. Le bord distal de la lèvre antérieure est large et droit. Le lobe tranchant des mandibules est constitué par un groupe de quatre dents. Le lobe accessoire, bidenté dans la mandibule droite, est quadri- denté dans la mandibule gauche. Le processus molaire est très volumi- neux. Le palpe atteint près du double de la longueur du corps de la mandibule., Son second article, un peu plus long que le troisième et légé- rement courbé, est assez fortement dilaté dans sa partie proximale, Tous deux portent de nombreuses épines au bord interne. Les lobes latéraux de la lèvre postérieure sont un peu tronqués au bord distal. Le lobe interne des maxilles antérieures porte six soies ciliées. Le lobe externe est armé de neuf épines. Le palpe est garni de longues soies spiniformes. Les lobes des maxilles postérieures sont d'égale taille. Les lobes des maxillipèdes sont étroits. Le lobe externe n'atteint qu'un peu au delà du premier article du palpe. Le deuxième article du palpe, remarquablement large, dépasse en longueur ensemble des deux articles suivants. Le quatrième article, dactxliforme, est un peu plus court que l'article précédent. Le carpe des gnathopodes antérieurs atteintles deux tiers de la longueur du propode: son lobe est très dilaté dans sa partie distale. Le propode, ovalaire, présente un bord palmaire deux fois aussi long que le bord pos- térieur, dont il est séparé par un petit angle obtus. Le dactyle, très grêle, est aussi long que le bord palmaire. Le carpe des gnathopodes postérieurs n'alteint que la moitié de la longueur du propode:ilest un peu plus large que long, et son lobe est plus étroit que dans les gnathopodes antérieurs, Le propode, ovale allongé, est deux fois aussi long que large: son bord palmaire se confond avec le bord postérieur, dont il n'est séparé que par une épine courbée, L'article méral des péréiopodes des deux premières paires porte, au 132 AMPHIPODES. bord postérieur, deux longues soies ciliées, accompagnées de nombreuses soies simples. Le carpe, le propode et le dactyle sont d'égale longueur. Les articles basal et ischial des péréiopodes de la troisième paire portent chacun deux soies ciliées, L'article méral est garnt, sur ses deux Fig. 30. — (Œdiceroides Calmani. A, gnathopode postérieur : B, CG, D, péréiopodes des deuxième, troisième et quatrième paires ; E, extré- mité d'un péréiopode de la dernière paire; F, uropode de la dernière paire: G, telson (A, B,C, D, E : x 10; F,G: x 20). bords, de longues soies ciliées, entremélées de soies simples. Le propode, plus long que le carpe, est beaucoup plus court que le dactyle. L'article basal des péréiopodes de la quatrième paire porte, au bord antérieur, une grosse soie ciliée. L'article méral, très développé, aussi long que l'ensemble des deux articles précédents, ne porte de longues soies qu'au bord postérieur. L'article basal des péréiopodes de Ta dernière paire est piriforme. Le carpe est plus long que l'article méral et que le propode. Le dactyle, beaucoup plus long que le propode, stxhiforme, porte de nombreuses petites sotes. Les branches des uropodes des deux premières paires, subégales, sont plus courtes que le pédoncule. Les uropodes de la dernière paire n'attei- à AMPHIPODES. 13 gnentpas l'extrémité des uropodes précédents. Leurs branches, subégales, un peu plus longues que le pédoncule, ne portent ni soies ni épines, Le telson, un peu plus long que large, subrectangulaire, est plus étroit à l'extrémité qu'à a base, Son bord distal, absolument droit, porte deux paires de spinules. J'ai cru devoir donner une description détaillée de la forme provenant de l'Expédition du « Pourquoi Pas? », parce qu'elle présente, avee le type de la « Discovery », plusieurs différences assez notables, bien que ne me semblant pas suffisantes pour motiverla création d'une espèce nouvelle. Chez la forme de la province australasienne, tous les segments du méso- some sont subégaux, et le premier d'entre eux possède seul un sillon transversal, La grande soie Spiniforme du dernier article du pédoncule des antennes inférieures est fixée vers le milieu de cet article, tandis qu'elle est située à son extrémité chez la forme de la baie Marguerite. L'article méral des pérélopodes de la troisième paire est presque aussi large que l’article basal, et le dactyle est seulement presque aussi long que le pro- pode. Enfin, les autres appendices, et par conséquent les uropodes de la dernière paire et le telson, sont semblables à ceux d'Ædicerondes rostratus Stebbing. Or, chez cette dernière espèce, les branches des uropodes de la dernière paire sont épineuses et pectinées, et le telson est échancré au bord distal, ce qui ne se retrouve pas chez la forme décrite ci-dessus. TIRONIDÆ. ALEXANDRELLA Chevreux. 1911. Alerandrella Chevreux 18, p. 1167. Corps obèse, téguments minces el peu consistants. Tête armée d'un petit rostre, lobes latéraux à peine saillants. Antennes supérieures assez allongées, pédoneule court, flagellum multiartieulé, fagellum accessoire rudimentaire. Antennes inférieures plus longues que les antennes supé- rieures. Levre antérieure bilobée., Mandibules robustes, Tobe tranchant tres large, denticulé, lobe accessoire dans x mandibule gauche seule- ment, processus molure manquant, palpe peu développé. Levre posté- rieure possédant des lobes internes. Lobe interne des maxilles antérieures 134 AMPHIPODES. très large, bordé de nombreuses soies ciliées, lobe externe armé de dix- sept épines, palpe remarquablement développé. Lobe interne des maxilles postérieures beaucoup plus large que le lobe externe. Lobe externe des maxillipèdestres développé, dépassant de beaucoup Pextrémité du palpe. Gnathopodes antérieurs et postérieurs semblables entre eux, propode non subehéliforme. Péréiopodes des deux dernières paires subégaux, plus longs que ceux de la troisième paire. Branches des uropodes de la pre- mière paire subégales. Branche externe des uropodes de Ta deuxième paire beaucoup plus courte que la branche interne. Branches des uropodes dela dernière paire très allongées, étroitement lancéolées branche externe un peu plus courte que la branche interne. Telson quadrangulaire, échancré au bord distal. Alexandrella dentata Chevreux. 1912. Alerandrella dentata Chevreux (41. Dragage X, 22 janvier 1909, près la Terre Alexandre 1%: profondeur, 207 mètres; dans l'inté- rieur d'une éponge, Une femelle ovigère, colorée en Jaune orangé. Cette femelle mesurait IS millimètres de lon- eueur dans là position où elle est figurée ici; elle portait vingt-neul œufs dans sa poche incuba- trice, Le corps, remarquable- ment obèse, présente des Fi. 81, — A/erandrella dentala. — Femelle vue du côté droit. téguments tres minces et peu consistants. Le bord dorsal du mésosome est lisse. Le premier segment est plus long que l’ensemble des deux suivants. Chacun des segments porte une paire de dents triangulaires, situées vers le milieu de sa face AMPHIPODES. I. OR latérale et dirigées en arrière. Le bord dorsal de chacun des seg- ments du mélasome déborde plus où moins sur celui du segment suivant. Dans le troisième segment, ce ressaut, plus accentué, forme deux pelites dents arrondies. Le premier segment de Furosome présente une dépres- sion dorsale, suivie d'une carène terminée en arrière par une dent aiguë. La tête, plus courte que haute, n'atteint pas tout à fait la longueur de l'ensemble des deux premiers segments du mésosome, Elle porte un petit rostre aigu, à peine courbé. Les lobes latéraux sont à peu près nuls. Les plaques coxales de la première paire, moins hautes que le segment cor- respondant du mésosome, dilatées dans leur partie distale, présentent un bord antérieur concave. Les plaques coxales de Ta deuxième paire sont fortement rétrécies dans leur parte distale. Les plaques coxales de Ta quatrième paire ne présentent qu'une faible échancrure au bord posté- rieur, Les plaques épimérales du dernier segment du métasome ne se prolongent pas en arrière: leur angle postérieur est à peu près droit. n'ya pas traces d'organes de vision. Les antennes supérieures atteignent la longueur de l'ensemble de la tête et des cinq premiers segments du mésosome, Le pédoncule est tres court; son premier article, à peine aussi long que large, atteint à peu près la longueur de Fensemble des deux articles suivants. Le flagellum se compose d'une cinquantaine d'articles garnis de nombreuses soies. Le fMagellum accessoire, uniarticulé, n'atteint pas a moitié de la longueur du premier article du flagellum prineipals il se termine par un cil beaucoup plus long que lui. Les antennes inférieures sont un peu plus longues que les antennes supérieures. Letroisième article du pédoneule porte denombreusesépines. Le cinquième article estaussi long que ensemble des deux articles pré- cédents. Le flagellum comprend une cinquantaine d'articles ciliés au bord antérieur. La lèvre antérieure présente, au bord distal, une profonde échancrure, qui forme deux lobes d'inégale taille. Les mandibules sont robustes, Le lobe tranchant, très large, est carré- ment tronqué au bord distal. Ce bord, qui porte cinq dents assez fortes 136 AMPHIPODES. dans la mandibule droite, est finement crénelé dans la mandibule gauche. Seule, cette dernière possède un lobe accessoire, qui est très large et finement denticulé sur toute Fétendue de son bord distal. I n'existe pas de processus molaire, Le palpe est court: son troisième article, moins Fig. 32. — Alexandrella dentatu. A, B, pédoncule et premiers articles du flagellum des antennes supérieure et inférieure : G, lèvre anté- rieure: D, mandibule gauche: E, extrémité de la mandibule droite : F, lèvre postérieure: G, maxille antérieure : H, maxille postérieure : 1, maxillipède (toutes les figures: x 12). long que Particle précédent, porte, comme lui, une rangée dépines au bord interne. La lèvre postérieure, membraneuse, possede des lobes internes peu développés. Les lobes externes, très larges, portent une petite dent au bord distal. Les prolongements postérieurs, peu allongés, sont aigus. Le lobe interne des maxilles antérieures, très large au bord distal, porte une rangée de vingt soies ciliées. Le Iobe externe, carrément tron- qué, porte dix-sept épines. Le premier artiele du palpe est très court. Le deuxième article, extrêmement développé, très dilaté dans sa partie mé- diane (1), est armé d'une rangée de fortes épines, entremélées de soïes. Le lobe interne des maxilles postérieures est beaucoup plus large que le Tobe externe. Chacun d'eux porte, au bord distal, une rangée de longues épines en partie barbelées, Le lobe interne des maxillipèdes est carrément tronqué au bord dis- () Iest vu de protil sur la figure 32 GC. AMPHIPODES. 137 tal, qui porte de nombreuses petites épines. Le lose externe, extrèmement développé, porte des épines au bord distal et au bord interne. Le palpe est loin d'atteindre l'extrémité du lobe externe: son quatrième article est tres court. L'article basal des gnathopodes antérieurs est légèrement courbé. Les deux articles suivants, très courts, portent, au bord postérieur, de nom- Fig. 33. — Alerandrella dentata. A, B, gnathopodes antérieur et postérieur; C, D, péréiopodes des deuxième el troisième paires ; E, péréiopode de la dernière paire: F,G, uropodes des deuxième et troisième paires : H,telson (4, B, EF, G, H: x 9; C, D, E: x 6). breuses soies spiniformes. Le carpe est très développé. Le propode, beau- coup plus court que le carpe, n'est pas subehéliforme. Le dactvle porte une rangée de spinules au bord interne. Les gnathopodes postérieurs différent à peine des gnathopodes anté- rieurs ; néanmoins, le carpe et le propode sont un peu plus étroits. Les lamelles incubatrices sont remarquablement développées. Les péréiopodes des deux premières paires sont longs et grèles, L'ar- ticle méral et le propode, d'égale taille, sont plus longs que le carpe. Dans les péréiopodes des troisième et quatrième paires, l'article basal, ovale allongé, est à peu près deux fois aussi long que large. L'article Expédition Charcot. — Cuevaeux. — Amphipodes, LS 128 AMPHIPODES. 3 méral et le carpe, d'égale taille, sont loin d'atteindre la longueur du propode. Le dactyle est presque droit. L'article basal des péréiopodes de la dernière paire, plus large que celui des péréiopodes précédents, présente une forme inusitée, son bord posté- rieur portant une profonde échancrure arrondie. Le bord antérieur des articles suivants porte d'épaisses touffes d’épines. Le pédoncule des uropodes des deux premières paires porte une ran- gée d'épines au bord postérieur. Dans les uropodes de la première paire, les branches, d'égale taille, sont à peine plus courtes que le pédoncule. La branche externe desuropodes de la deuxième paire est beaucoup plus courte que la branche interne. Les uropodes de la dernière paire dépas- sent de beaucoup les uropodes précédents. Le pédoncule est très court. Les branches, étroitement lancéolées, sont bordées de petites épines. La branche externe est un peu plus courte que la branche interne. Le telson, à peu près aussi long que large, présente des bords latéraux convexes; son bord distal porte une petite échancrure médiane et deux échancrures latérales. [ne possède ni soies niépines. Le nom spécifique fait allusion aux dents situées sur les côtés du mésosome, LIOUVILLEA Chevreux. 1911. Liouvillea Chevreux (3), p. 1167. Corps obèse, portant des dents dorsales. Tête armée d’un rostre. Yeux proéminents. Pédoncule des antennes supérieures court, flagellum multi- articulé, flagellum accessoire rudimentaire, Antennes inférieures, chez la femelle, plus longues que lesantennes supérieures. Épistome proéminent,. Bord libre de la lèvre antérieure arrondi. Mandibules robustes, lobe aeces- soire présent dans les deux mandibules, processus molaire volumi- neux; dernier article du palpe beaucoup plus court que l'article précédent. Lévre postérieure possédant des lobes internes. Lobe interne des maxilles antérieures très large, garni de plusieurs soies ; lobe externe et palpe nor- maux. Lobes des maxilles postérieures subégaux, bord interne du lobe interne garni de soies, Lobe externe des maxillipèdes atteignant au delà AMPHIPODES,. 139 du milieu du deuxième article du palpe ; troisième article prolongé le long du quatrième, Gnathopodes faibles chez la femelle, sabchéliformes, presque d'égale grosseur. Péréiopodes normaux. Branche externe des uropodes des deux premières paires beaucoup plus courte que la branche interne. Telson subovale, fendu dans sa partie distale. J'ai dédié ce nouveau genre à M. le D' Liouville, naturaliste attaché à l'expédition du « Pourquoi Pas ? » Liouvillea oculata Chevreux. 1912. Liouvillea oculala Chevreux (4). Ile Petermann, # octobre 1909. Dans une touffe de Desmarestiu rame- née de 3 mètres de profondeur. Une femelle ovigère. Dragage XIVe, TS novembre 1909, le long de la côte est de l'ile Peter- mann ; profondeur, 60 à 40 mètres. Une femelle, dont le corps était brun, ponctué de blane. Les veux étaient d'un rouge-brique. La femelle du dragage XIV mesurait 9 millimètres de longueur, dans Fig. 34, — Liouvillea oculata. — Femelle vue du côté droit. la position où elle est figurée ici. Sa poche incubatrice contenait quatre embryons. Le corps, assez obèse, présente des téguments épais et durs. Le der- nier segment du mésosome, beaucoup plus long quechacun des segments précédents, porte une dent dorsale modérément aiguë. Le premier seg- 140 AMPHIPODES. ment du métasome se prolonge en arrière pour former une dent dorsale plus longue et plus aiguë que la dent précédente. Le deuxième segment du métasome porte une petite dent dorsale arrondie. La tète, très volumineuse, est plus longue que l'ensemble des trois premiers segments du mésosome. Le rostre, aigu et courbé, atteint lex: trémité du premier article du pédoncule des antennes supérieures. Les lobes latéraux présentent un bord distal arrondi. Les plaques coxales des quatre premières paires sont un peu plus hautes que les segments corres- pondants du mésosome, les plaques de la première paire se prolongeant fortement en avant. Le lobe postérieur des plaques coxales de la cinquième paire est plus haut et plus étroit que le lobe antérieur. L'angle postérieur des plaques épimérales du dernier segment du métasome se termine par une dent aiguë. Les veux, très grands, proéminents, presque aussi hauts que larges, présentent un bord antérieur droit, tandis que leur bord postérieur est fortement convexe. L'épistome, anguleux, se prolonge pour former une dent aiguë, qui déborde sur la lèvre antérieure; cette dernière est régulièrement arron- die au bord distal. Les mandibules présentent un lobe tranchant long et aigu, celui de la mandibule gauche portant quatre dents, tandis que celui de Fa mandibule droite n'en possède que trois. Les deux mandibules portent chacune un lobe accessoire tridenté. Une rangée de dix épines se trouve entre le lobe tranchant et le processus molaire, qui est robuste et très proéminent. Le dernier article du palpe n’atteint pas les deux tiers de la longueur de l'article précédent. La lèvre postérieure possède deslobes internes. Les lobes latéraux sont largement arrondis au bord distal. Les prolongements postérieurs sont assez courts. Dans la maxille antérieure gauche, le lobe interne, très développé, plus large que le lobe externe, porte sept grosses soies ciliées. Le lobe externe est armé de onze épines. Le palpe porte une rangée d'épines au bord distal. Dans la maxille antérieure droite de l'exemplaire disséqué, le lobe interne, plus étroit, ne porte que cinq soies ciliées. AMPHIPODES. I4I Les lobes des maxilles postérieures sont d'égale taille, Le lobe interne porte, au bord interne, une rangée oblique de soies ciliées. Le lobe externe des maxillipèdes atteint un peu au delà du milieu du deuxième article du palpe : il porte une rangée d'épines au bord interne. Fig. 35. — Liouvillea oculata. A, plaque épimérale du dernier segment du métasome: B, pédoncule el partie du flagellur d'une antenne supérieure ; C, lévre antérieure, vue de profil: D, la méme, vue de face: E, mandibule droite : F, extrémité de la mandibule gauche; G, lèvre postérieure: H, maxille antérieure gauche: 1, maxille posté- rieure ; J, maxillipède {A : x 12; B: X 22: C,D,E,F,G,H, 1,3: x 30). Le troisième article du palpe présente un prolongement arrondi qui déborde sur le quatrième article. Dans les gnathopodes antérieurs, le carpe atteint la longueur de len- semble des articles ischial et méral, qui sont d'égale faille. Le propode, plus long que le carpe, quadrangulaire, est un peu dilaté dans sa partie distale ; ses bords palmaire et postérieur, droits, forment entre eux un angle un peu obtus, garni de deux épines. Le dactxle, assez fortement courbé, est un peu plus court que le bord palmaire, avec lequel il peut se croiser. Les gnathopodes postérieurs, de même forme, mais plus longs que les gnathopodes antérieurs, ne sont pas plus robustes. Dans tous les péréiopodes, le dactyle est très allongé. L'artiele basal des péréiopodes des trois dernières paires, largement ovale, n'est pas 142 AMPHIPODES. crénelé au bord postérieur. L'article méral, un peu dilaté en arrière, atteint la longueur du carpe. Le propode est plus allongé. La branche externe des uropodes des deux premières paires n'atteint que la moitié de la longueur de la branche interne. Le bord distal du pédoncule des uropodes de la dernière paire est armé d'une dent longue Fig. 36, — Liouvillea oculatu. A, B, gnathopodes antérieur et postérieur: G, péréiopode de la deuxième paire; D, péréiopode de la dernière paire; E, dernier segment de l'urosome et ses appendices: F, uropode de la dernière paire: G, telson (A, B,C, D, E: x 12:F,G: x 22). etaiguë, accompagnée de deux petites dents. La branche externe, beau- coup plus longue que le pédoncule, très robuste, possède un petit article terminal; elle porte quelques épines au bord externe, et son bord interne est garni de nombreuses épines, accompagnées de soies ciliées. La branche interne manque, de chaque côté, chez les deux exemplaires recueillis, ce qui pourrait faire supposer que sa fragilité est due à sa erande longueur. Le telson, un peu plus long que large, est arrondi au bord distal, qui présente de petites crénelures garnies d'un cil. IP est étroitement fendu sur le quart de sa longueur. AMPHIPODES. "143 CALLIOPIIDÆ. Leptamphopus Novæ-Zealandiæ (Gi. M. Thomson) 1905. Oradarea longimana À. 0. Walker (15), p. 96, PI X, fig. 77 à 89. 1906. Leplamphopus Novæ-Zealandiæ Stebbing (44), p. 294. 1906. Oradarea longimana Stebbing (44), p. 727. 1906. Oradarea longimana Chevreux (2), p. D. 1907. Oradarea longimana À. 0. Walker (17), p. 32. 1909. Leplamphopus Novæ-Zealandiæ Chilton (6), p. 621. Ile Petermann, Port-Circoncision, 3 octobre 1909, sur une Aloue brune {Desnarestia). Un exemplaire de couleur marron. Ile Petermann, Port-Circoncision, 10 octobre 1999, sur une toulfe d'Algues (Desmurestia et Gigartinacées) récoltées par 5 à 6 mètres de pro- fondeur, Quatre exemplaires, dont une grande femelle de 12 millimètres de longueur. Dragage XIVe, IS novembre 1909, le long de la côte nord-est de Pile Petermann, dans le chenal de Lemaire, profondeur 60 à 40 mètres. Quatre exemplaires, dontle corps était ponctué de points bruns et blanes, et un exemplaire coloré en blanc d'albumine, ponctué de brun violacé et de brun jaunâtre. Les veux de cet exemplaire étaient d'un rouge- brique. Le nombre et la forme des dents dorsales, la longueur des antennes, sonttrès variables chez cette espèce, La grande femelle de F2 millimètres de longueur, de l'ile Petermann, ne porte de dents qu'aux deux premiers segments du métasome: les antennes, subégales, sont de la longueur du corps. Chez d'autres femelles, plus petites, le dernier segment du méso- some porte une dent courte et obtuse, tandis que les dents des deux premiers segments du'métasome sont aiguës, ces segments étant dis- linetement carénés. Les antennes des femelles sont quelquefois beaucoup plus longues que le corps. Entin une femelle ovigère, mesurant 6 milli- mètres de longueur, ne présente pas traces de dents dorsales. Chez tous les exemplaires examinés, les antennes supérieures possèdent un petit fagellum accessoire uniarticulé. 144 AMPHIPODES. METALEPTAMPHOPUS Chevreux. 1911. Melaleplamphopus Chevreux (3), p. 1167. Corps modérément comprimé, lisse. Tête armée d'un rostre allongé. Plaques coxales de la quatrième paire ne présentant pas d’échancrure au bord postérieur. Pédoncule des antennes court, flagellum multiartieulé. Antennes supérieures plus longues que les antennes inférieures et ne possédant pas de fagellum accessoire. Bord libre de la lèvre antérieure arrondi. Mandibules robustes, processus molaire bien développé, dernier article du palpe plus long que Particle précédent. Lèvre postérieure ne possédant pas de lobes internes. Lobe interne des maxilles antérieures garni de nombreuses soies, lobe externe armé de onze épines, palpe bien développé. Lobes des maxilles postérieures d'égale taille. Lobe interne des maxillipèdes très large, obliquement tronqué ; lobe externe court, atteignant pas le milieu du deuxième article du palpe. Gnathopodes antérieurs etpostérieursde même forme, courts et faibles chez la femelle, plus développés chez le mâle. Péréiopodes grèles et courts. Uropodes de la dernière pare très robustes et très allongés, dépassant de beaucoup l'extrémité des uropodes précédents, branches subégales. Telson arrondi au bord distal. Metaleptamphopus pectinatus Chevreux. 1912. Melaleplamphopus peclinalus Chevreux (4). Ile Petermann, 10 octobre 1909, Port-Circoncision, dans des touffes d'Algues (Desmarestia el Gigartinacées) récoltées par 6 mètres de pro- londeur. Un male et quinze femelles, presque toutes ovigères. Femelle. — L'exemplaire mesurait 5 millimètres de longueur dans la position où ilest figuré 1e1. Le corps, modérément comprimé, est lisse. La tête porte un rostre aigu, légèrement courbé, qui atteint presque l'extrémité du premier arlicle du pédoncule des antennes supérieures. Les lobes latéraux, très étroits, sont carrément tronqués au bord distal. Les lobes postérieurs présentent un contour arrondi, Les plaques coxales des quatre premières AMPHIPODES: 145 paires n'atteignentpas la hauteur des segments correspondants du méso- some, Lesplaques coxales de la troisième paire présententun bordinférieur quelque peu concave. Les plaques coxales de la quatrième paire ne sont pas échancrées au bord postérieur. Le lobe antérieur des plaques coxales de la cinquième paire est un peu plus haut que le lobe postérieur. Les Fig. 37. — Metaleplamphopus pectinalus. — Femefle’ vue du côté gauche. : 1 PRopus ] : plaques épimérales du dernier segment du métasome, un peu prolongées en arrière, sont régulièrement arrondies. Les veux, très grands, arrondis, comprennent de nombreux ocelles, Les antennes supérieures atteignent à peu près la longueur de len- semble de la tète et du mésosome. Le pédoneule est très court: son premier article égale en longueur l'ensemble des deux articles suivants. Le flagellum se compose de trente-cinq articles garnis de courtes soies. I n'existe pas de flagellum accessoire. Les antennes inférieures n'atteignent pas tout à fait la longueur des antennes supérieures. Le dernier article du pédoneule est un peu plus long, mais beaucoup moins large, que l'article précédent. Le flagellum, qui comprend trente articles, atteint près du double de la longueur du pédoncule. Le bord libre de la lèvre antérieure, régulièrementarrondi, ne présente pas d'échancrure. Les mandibules, assez robustes, présentent un lobe tranchant aigu, finement denticulé, suivi d'un rang de trois épines barbelées. Le pro - P 1 | { Expédition Charcot. — Cnevreux. — Amphipodes. 19 146 AMPHIPODES. cessus molaire est très saillant et très volumineux. Le palpe dépasse un peu en longueur le corps de la mandibule ; son dernier article est plus long que l'article précédent. Tous deux portent des soies au bord interne. La lèvre postérieure ne possède pas de lobes internes. Les prolonge- ments postérieurs sont modérément développés. Le lobe interne des maxilles antérieures, très large, est bordé de neuf Fig. 33, — Melaleplamphopus pectinalus. A, B, antennes supérieure et inférieure; C, lèvre antérieure: D, mandibule: E, lèvre postérieure: F, maxille antérieure: G, maxille postérieure: H, maxillipède ; 1, gnathopode antérieur (A, B: x 24. C,D,E,F,G,H: x 56: I: x 30). soies ciliées. Le lobe externe porte onze épines. Le palpe, bien développé, dépasse l'extrémité du lobe externe; son dernier article, un peu courbé, porte de longues et nombreuses épines. Les lobes des maxilles postérieures, d'égale taille, sont bordés de nombreuses épines, plus longues dans le lobe externe que dans le lobe interne. Le lobe interne des maxillipèdes, très développé, est obliquement tronqué dans sa partie distale. Le lobe externe, assez court, n'atteint pas le milieu du deuxième article du palpe ; il porte une rangée d'épines au bord distal et au bord interne. Les deuxième et troisième articles du palpe, très allongés, sont d'égale taille. Le quatrième article, très court, est dactyliforme. Les gnathopodes sont peu développés. Dans les gnathopodes antérieurs, AMPHIPODES. 147 le propode, ovale allongé, est un peu plus long que le carpe; son bord palmaire se confond avec le bord postérieur et tous deux sont garnis d'une rangée de soies. Le dactyle, court et faible, n'atteint guère plus du tiers de la longueur du propode. Les gnathopodes postérieurs, de même forme que les gnathopodes ’ Fig. 39. -- Wetaleptamphopus pectinalus A, gnathopode postérieur : B, CG, péréiopodes des deuxième et troisième paires; D, péréiopode de la dernière paire: E, urosome et ses appendices : F, uropode de là dernière paire; G, telson (A,B,C, D, E : X 30;:F:x42;G: X 72). antérieurs, sont à peine plus Tongs. Le carpe et le propode sont relative- ment plus grèles. Tous les péréiopodes sont courts et faibles. Dans les péréiopodes des deux premières paires, Particle méralet le carpe sont d'égale longueur. Le propode, assez fortement courbé, est aussi long que Fensemble des deux articles précédents. Le dactyle, très gros à la base et terminé en pointe aiguë et courbée, porte, dans la moitié distale de son bord externe, une épaisse rangée d’épines pectinées,. L'article basal des péréiopodes de la troisième paire est peu dilaté en arrière. Le carpe n'atteint pas tout à fait la longueur de Particle méral, qui est, lui-même, beaucoup plus court que le propode. Les pérétopodes de la quatrième paire, plus longs que les péréiopodes précédents, ont l'article basal plus large. Dans les péréiopodes de la dernière paire, qui 148 AMPHIPODES. dépassent enlongueur les péréiopodes précédents, l’article basal, presque aussi large que long, présente un bord postérieur à peu près droit et ne portant pas de crénelures. Ces pérélopodes, comme ceux des deux paires précédentes, sont bordés de nombreuses épimes et leur dactyle est semblable à celui des péréiopodes des deux premières paires. Les uropodes des deux premières paires sont grèles el courts. Les branches des uropodes de la première paire, subégales, atteignent pres- que la longueur du pédoneule, Dans les uropodes de la deuxième paire, la branche externe est beaucoup plus courte que la branche interne, qui atteint à peine l'extrémité du pédoncule des uropodes suivants. Ces der- niers, très robustes, sont presque aussi longs que les gnathopodes anté- rieurs. Leurs branches, subégales, atteignent la longueur du pédoncule. Le telson, un peu plus long que large, est arrondi au bord distal, qui porte deux petites épines. Male. — L'unique male recueilli ne mesurait que 3 millimètres de longueur. Ses antennes étaient mutilées. Les yeux, arrondis, Sont un peu plus grands que ceux des femelles. Les gnathopodes, très robustes, affectent à peu près la même forme et la même longueur dans les deux Fig. 40. — Melaleptamphopus pectinalus, male. paires. Le carpe, subtriangulaire, n'atteint A, gnalhopode antérieur; B, gnatho- que la moitié de la longueur du propode, pode postérieur (>< 50). Le qui est largement ovale, le bord palmaire n'étant délimité du bord postérieur que par un groupe d'épines. Le dactyle, long etgrêle, atteint plus des trois quarts de la longueur du pro- pode ; il porte quelques petites épines au bord interne. Les péréiopodes, les uropodes et le telson ne diffèrent pas des appendices correspondants de la femelle. PARAMPHITHOIDÆ. Epimeria macrodonta A. O. Walker. 1906. Epimeria macrodonta A. O. Walker (16), p. 16. 1907. Epimeria macrodonta À. O0. Walker (17), p. 24, PI. VITE, fig. 14. AMPHIPODES. 149 Dragage VII 20 janvier 1909, baie Marguerite; profondeur, 200 mètres. Trois exemplaires, dont le plus grand mesurait 15 milli- mètres de longueur. Les veux de ces exemplaires étaient d'un rouge vif; deux d'entre eux avatent le corps blanc et orangé : le corps du troisième était gris et rouge. Dragage XV, 26 novembre 1909, devant Port-Lockroy, chenal de Roosen, profondeur 60 à 70 mètres. Trois exemplaires, de 22 milli- mètres de longueur. Le corps de ces exemplaires était teinté de blanc rosé, avec de très nombreuses taches d'un rouge vif: les veux étaient rouges. Epimeria similis Chevreux. 1912. Epimeria similis Chevreux (4). Dragage XVI, 26 décembre 1909, au milieu de la baie de l'Amirauté, Fig. 41, — Epimeria sümilis. — Femelle vue du côté gauche. ile du Roi-George, Shetlands du Sud; profondeur, 420 mètres. Deux femellesovigères, dont le corps était grisätre, avec quelques taches d'un rouge vif. Les veux étaient d'un rouge vif. Ces deux femelles, de même taille, mesuraient 30 millimètres de Ton- sueur dans la position où l'une d'elles est figurée ici. La poche incu- batrice de chacune d'elles contenait plus de cent œufs. 150 AMPHIPODES. Le corps, très obèse, présente des téguments épais et consistants. Les deux premiers segments du mésosome sont d'égale longueur. Chacun des cinq segments suivants et chacun des segments du méta- some porte une forte dent dorsale, large à la base, aiguë à Pextrémité et dirigée en arrière, etune paire de petites dents latérales. Ces dents sont légèrement indiquées dans le deuxième segment du mésosome. Le pre- nier segment de lurosome porte aussi une dent dorsale et une paire de dents latérales. Le deuxième segment est lisse. Le bord dorsal du troisième segment se termine par une pelite dent aiguë. Les angles postérieurs des segments du mésosome, arrondis dans les cinq premiers segments, sont aigus dans les deux segmentssuivants. La tête, non compris le rostre, est à peu près aussi longue que le premier segment du mésosome. Le rostre, un peu courbé, atteint Pextrémité du pre- nier article du pédoncule des antennes supérieures. Les angles inférieurs, fortement prolongés en avant, sont aigus. Les plaques coxales des trois 42. — Epimeria en — Vue dorsale premières paires, relativement larges, Dia se terminent inférieurement par une dent aiguë. Les plaques coxales de la quatrième paire, très épaisses, présentent deux dents latérales et une dent médiane. Les plaques coxales des cinquième et sixième paires se terminent en arrière par une dent aiguë. L'angle postérieur des plaques coxales de la dernière paire est aigu. Les plaques épimérales des trois segments du métasome se termi- nent en arrière par une dent longue et aiguë. Les veux, grands et de forme ovale, sont proéminents. Les antennes supérieures sont aussi longues que l'ensemble de la tête etdes cinq premiers segments du mésosome. Le premier article du AMPHIPODES, I5I pédoneule porte trois dents terminales, relativement courtes. Le deuxième article, beaucoup moins long que Particle précédent, se ter- mine par deux dents qui atteignent à peu près au niveau de lextrémité du troisième article, Ce dernier, de moitié moins long que le deuxième, se prolonge en arrière pour former une dent aiguë, beaucoup plus longue que celles des articles précédents. Le flagellum se compose d'une cinquantaine d'articles garnis de nombreuses petites soies. Les antennes inférieures sont beaucoup plus longues que les antennes supérieures. Le deuxième article du pédoncule se prolonge pour former une dent antérieure, qui dépasse l'extrémité de Particle suivant, et une dent postérieure un peu plus courte, Le quatrième article, qui porte une petite dent distale, est un peu plus long que le cinquième article, Le fa- gellum comprend de nombreux articles, faiblement ciliés. Fig. 43. — Epinmeria similis. A, B, pédoncule et partie du flagellum des antennes supérieure el inférieure: C, gnathopode postérieur : D,E,F,G, péréiopodes des deuxième, troisième, quatrième el cinquième paires: H, telson (A. B,C, HW: x 5: D,E, F, G: 4). Les pièces buccales ne différent pas de celles du type du genre : £yr- meria corrigera Fabr. Les gnathopodes, semblables entre eux, différent quelque peu de ceux des autres espèces du genre £püneria, leur propode étant à peine sub- 152 AMPHIPODES. chéliforme. L'article méral est plus long que Fartiele ischial. Le pro- pode est loin d'atteindre la longueur du carpe. Tous deux portent une épaisse rangée de soies au bord postérieur. Dans les péréiopodes des deux premières paires, Particle basal est beaucoup plus long que Particle méral, et le carpe n'atteint pas tout à fait la longueur du propode. L'article basal des péréiopodes de la troisième paire, assez étroit, pré- sente un bord antérieur à peine convexe. Le bord postérieur, d'abord fortement convexe, puis droit dans sa partie médiane, se termine par une dent aiguë, dirigée en arrière. L'article méral et le carpe sont à peu près d’égale taille. Le propode est beaucoup plus allongé. Les péréiopodes de la quatrième paire sont les plus longs de tous. Ils diffèrent à peine des péréiopodes précédents. Les péréiopodes de la dernière paire sont un peu plus courts que ceux des deux paires précédentes. L'article basal, notablement plus large que dansles péréiopodes des troisième etquatrième paires, présente des bords antérieur et postérieur convexes. Le carpe est presque aussi long que le propode. Dans les uropodes de la deuxième paire, la branche externe est beau- coup plus courte que la branche interne. Les branches des uropodes de la dernière paire, d’égale taille, atteignent quatre fois la longueur du pédoncule. Le telson est échancré sur environ le tiers de sa longueur. Cette nouvelle espèce est tellement voisine d'Epimeria macrodonta A. 0. Walker qu'il y a lieu de rappeler ei les principaux caractères qui différencient les deux formes. Chez £. macrodonta : Les dents dorsales sont très longues et très étroites. Le premier segment du mésosome atteint le double de la longueur du second segment. Le deuxième segment de l'urosome porte une dent dorsale. Les plaques coxales des trois premières paires sont très étroites. Les plaques coxales de Ta dernière paire sont arrondies au bord pos- térieur. Le rostre est beaucoup plus long que le reste de la tête. AMPHIPODES 153 Les deux premiers articles du pédonecule des antennes supérieures sont d'égale taille, et les dents du deuxième article atteignent l'extrémité du deuxième article du flagellum. La dent du troisième article est tres courte. Le propode des gnathopodes est aussi long que le carpe. L'article méral des péréiopodes des deux premières paires est aussi long que Particle basal. Le bord antérieur de Particle basal des péréiopodes de la troisième paire est concave. Le pédoncule des uropodes postérieurs atteint le tiers de la longueur des branches. PSEUDEPIMERIA Chevreux. 1911. Pseudepimeria Chevreux (3), p. 1167. Corps portant des dents dorsales et des tubercules, téguments épais et durs. Tète armée d'un rostre allongé, lobes latéraux nuls, lobes posté- rieurs spiniformes. Plaques coxales des trois premières paires carénées, triangulaires. Plaques coxales de la quatrième paire très développées, portant deux échancrures au bord postérieur, Plaques coxales des cin- quième el sixième paires très épaisses, mais ne présentant pas de prolon- gements aigus. Plaques coxales de la dernière paire normales. Antennes supérieures plus courtes que les antennes inférieures et possédant un petit flagellum accessoire. Mandibules courtes, processus molaire très développé, palpe peu allongé. Lèvre postérieure possédant des lobes internes. Lobe interne des inaxilles antérieures bordé de nombreuses soies, palpe grêle. Lobe interne des maxilles postérieures plus grand que le lobe externe el ne portant pas de soies au bord interne. Troisième article du palpe des maxillipèdes tres grêle, prolongé au-dessus du qua- trième article. Gnathopodes faibles, non subechéliformes. Péréiopodes courts, l'article basal de ceux des trois dernières paires portant une dent à l'angle inféro-postérieur. Branches des uropodes de la dernière paire lancéolées, subégales. Telson fendu. . : D] Expédition Charcot. — CuEvRrEux, — Amphipodes. #0 154 AMPHIPODES. Pseudepimeria grandirostris Chevreux. 1912. Pseudepimeria grandirostris Chevreux (4). Dragage VI, 15 janvier 1909, entrée de la baie Marguerite; profon- deur, 254 mètres. Une femelle. Cette femelle mesurait 10 millimètres de longueur dans la position où elle est figurée ici. Elle élait colorée en brun orangé. Le corps, assez obèse, présente des téguments durs et épais. Le pre- Fig. #4. — Pseudepimeria grandirostris. — Femelle vue du côté droit. nier segment du mésosome, beaucoup plus long que le segment suivant, atteint presque la longueur du troisième segment. Tous les segments du mésosome sont surmontés d'une forte dent, largement arrondie dans sa partie distale, la dent du dernier segment étant seule un peu dirigée en arrière, Le mésosome porte aussi deux rangées latérales de tuber- cules coniques, dont le sommet est quelque peu dirigé en arrière. Le premier segment du métasome est surmonté d'une énorme dent, étroitement arrondie au bord distal, et porte six paires de tuberecules coniques, dirigés dans des sens divers. Le deuxième segment porte, au bord dorsal, une paire de petites dents aiguës, suivies d’une grande dent subaiguë, dirigée en arrière. Les côtés de ce segment portent chacun cinq tubereules. Le bord dorsal du dernier segment du métasome porte AMPHIPODES. 15 [1 des dents semblables à celles du segment précédent ; chacun des côtés porte trois tubercules coniques d'inégale taille. Le premier segment de l’urosome porte, au bord dorsal, une dent subaiguë, suivie d'une dent un peu plus longue et plus aiguë. Chacun des deux segments suivants porte une paire de petites dents dorsales. La tôle est très courte. Le rostre, extrêmement volumineux, presque droit, inférieurement concave, atteint le double de la longueur de la tête el dépasse de beaucoup le pédoncule des antennes supérieures. n'existe pas de lobes latéraux. Les angles inférieurs sont spiniformes. Les plaques coxales des trois premières paires, étroitement trian- eulaires, aiguës à leur extrémité, portent sur leur face externe une carène lranchante, située au voisinage du bord antérieur. Les plaques coxales de la quatrième paire, très développées, se prolongent en arrière pour former deux lobes, le lobe inférieur étant arrondi au bord distal, tandis que le lobe supérieur se prolonge en pointe subaiguë. Une carène élevée, partant de extrémité du lobe supérieur, aboutit au lobe inférieur après avoir décrit une courbe très accentuée. Les plaquescoxalesdeseinquième et sixième paires affectent une forme prismatique absolument imusitée chez les Amphipodes, leur épaisseur étant presque égale à leur longueur. Elles sont à peu près aussi hautes que larges et ne se prolongent pas en arrière, Les plaques coxales de la dernière paire, de forme normale, sont plates et arrondies. Les plaques épimérales du dernier segment du méta- some se terminent en arrière par une dent aiguë et courbée. Les veux, assez grands, de forme ovale, sont proéminents. Les antennes supérieures atteignent à peu près la longueur de len- semble de la tête et des trois premiers segments du mésosome. Le pre- mier article du pédoncule est aussi long que l'ensemble des deux articles suivants. Le bord antérieur du deuxième artiele se prolonge jusqu'au niveau du milieu du troisième article, Ce dernier est un peu prolongé en arrière. Le flagellum comprend vingt-huit articles fortementeiliés au bord postérieur. Le flagellum accessoire, uniartieulé, n'atteint que le tiers de la longueur du premier article du flagellam principal. Les antennes inférieures sont un peu plus longues que les antennes supérieures. Le deuxième article du pédoneule présente deux prolon- 156 AMPHIPODES. sements dentiformes. Le bord antérieur du troisième article se termine par une forte dent. Le cinquième article est un peu plus long que le qua- trième. Le flagellum comprend trente-huit articles absolument glabres. La lèvre antérieure est lécérement tront uée au bord distal. [e) | S | ; — / F ne Fig. 45. — Pseudepimeria grandirostris. A, B, pédoncule et partie du flagellum des antennes supérieures et inférieures: C, lèvre antérieure : D, mandibule gauche: E, lèvre postérieure: F, maxille antérieure: G, maxille postérieure: H, maxilli- pèdes (A, B: x 18: CG, D,E,F, G, H : x 24) Les mandibules, assez courtes, présentent un lobe tranchant aigu, tridenté. Le lobe accessoire est bidenté dans la mandibule droite, tandis que celui de la mandibule gauche porte cinq dents. Les épines sont au nombre de seize. Le processus molaire est très robuste et très saillant. Le palpe, plus court que le corps de Ta mandibule, se compose d'un pre- nier article relativement long et robuste, dont le bord externe se pro- longe pour former une dent aiguë, suivi de deux articles d'égale taille. La lèvre postérieure possède des lobes internes soudés aux lobes externes par leur bord externe. Les prolongements postérieurs sont étroits et divergents. Le lobe interne des maxilles antérieures porte onze soies ciliées. Le lobe externe, carrément tronqué, est armé de dix épines. Le palpe, très grèle, porte sept épines au bord distal. Le lobe interne des maxilles postérieures, un peu plus long et plus large que le lobe externe, ne porte de soies qu'au bord distal. Le lobe externe des maxillipèdes, assez court, atteint le milieu du deuxième article du palpe. Le troisième article du palpe, plus court et AMPHIPODES. 157 beaucoup plus étroit que l'article précédent, se prolonge au delà de l'ar- Ueulation du dactyle, qui est très petit. Dans les gnathopodes antérieurs, l'article basal est aussi long que l’en- semble du carpe et du propode. Les articles ischial et méral sont très courts. Le propode, un peu moins long que le carpe, n'est pas subehé- liforme; ces deux articles portent de nombreuses touffes de soies. Le ET _aT Pa PA / { LT D 2 = Ta TN pa) F AR) à Tr R" À Fig. 46. — Pseudepimeria grandirostris. A, partie distale d'un gnathopode antérieur: B, gnathopode postérieur: C, D, E, pértiopodes des lroisième, quatrième et cinquième paires: EF, telson (A,B, F: x 18:20, D,E : x 42). dactyle, très robuste, porte une rangée de neuf épines au bord interne. Les gnathopodes postérieurs, un peu plus longs que les gnathopodes antérieurs, affectent la même forme, mais le carpe et le propode sont notablement plus grêles. Le bord interne du daetyle porte une rangée de douze épines. Tous les péréiopodes sont courts et robustes: ceux des troisième et quatrième paires dépassent un peu les autres en longueur. Dans ces deux paires de péréiopodes, lartiele basal, un peu concave, est limité, en haut et en bas, par une dent dirigée en arrière, la dent supérieure étant plus où moins obtuse, tandis que la dent inférieure est aiguë. Dans les pérélopodes de la dernière paire, le bord postérieur de Particle basal, d'abord assez fortement convexe, devient concave dans sa partie distale, qui forme une dent aiguë avec le bord inférieur, Une earène longitudinale assez élevée existe sur la face externe de l'article basal des péréiopodes des trois dernières paires. L'article méral, un peu plus long que le carpe, 158 AMPHIPODES. est beaucoup plus court que le propode. Le bord antérieur de ces trois articles est garni d'épines. Le dactyle est robuste et courbé. Les branches des uropodes de la première paire sont subégales. Dans les uropodes de la deuxième paire, la branche externe est beaucoup plus courte que la branche interne. Les branches des uropodes de la dernière paire, étroitement lancéolées, d'égale taille, atteignent le double de la longueur du pédoncule. Le telson est subtriangulaire, sa plus grande largeur égalant les deux tiers de sa longueur. Son extrémité présente une fente très ouverte, s'étendant sur le tiers de sa longueur. Les lobes ainsi formés, étroite- ment arrondis au bord distal, ne portentni soies ni épines. PAREPIMERIA Uhevreux. 1911. Parepimeria Chevreux (3), p. 1168. Corps comprimé, portant des dents dorsales, Tête armée d'un long rostre. Plaques coxales des deux premières paires terminées inférieu- rement par un angle aigu. Plaques coxales des cinq paires suivantes de forme normale, Antennes supérieures plus courtes que les antennes inférieures, pédoncule allongé dans les deux paires, flagellum accessoire rudimentaire. Bord libre de la lèvre antérieure échancré. Processus molaire des mandibules bien développé, palpe très long et très robuste. Lèvre postérieure possédantdeslobes internes. Lobe interne des maxilles antérieures bordé de plusieurs soies. Lobes des maxilles postérieures étroits, arrondis au bord distal. Lobe externe des maxillipèdes falci- forme, tronqué dans sa partie distale ; palpe très robuste et très allongé, mais ne possédant que trois articles. Gnathopodes non subechéliformes, carpe très développé, propode étroit, dactyle grêle. Article basal des péréiopodes des trois dernières paires de mème forme. Branche externe des uropodes des deux dernières paires plus courte que la branche interne, Telson entier, arrondi au bord distal. Parepimeria crenulata Chevreux. 1912. Parepimeria crenula!a Chevreux (4). AMPHIPODES. 159 Dragage HI, 26 décembre 1908, chenal de Roosen: profondeur, 129 mètres. Une femelle, Cette femelle mesurait 10"%5 de longueur, dans la position où elle est ligurée ici. Le corps, très comprimé, présente des téguments durs et épais. Chacun des cinq derniers segments du mésosome porte une dent dorsale elune paire de dents subdorsales: ces dents augmentent craduellement a Fig. #7, — Parepimeria crenulala. — Femelle vue du côté gauche de longueur, du troisième au septième segment; arrondies dans les troisième et quatrième segments, elles sont plus où moins aiguës dans les segments suivants. Tous les segments du mésosome portent, au bord inférieur, une paire de tubercules arrondis, dirigés un peu en arrière. Chacun des deux premiers segments du métasome porte une dent dorsale, longue et aiguë, accompagnée d'une paire de petites dents subdorsales, arrondies. Le troisième segment ne porte qu'un petite dent dorsale, recourbée en avant. Le bord dorsal de lurosome est lisse. La tète dépasse en longueur Fensemble des quatre premiers segments du mésosome. Le rostre, à peu près droit, est aussi long que le reste de la tête et dépasse de beaucoup extrémité du premier article du pédoncule des antennes supérieures. La tête et le rostre portent une petite carène dorsale. Les lobes latéraux, peu prononcés, sont largement arrondis. Les angles postérieurs sont aigus. Les plaques coxales des deux premières paires, subtriangulaires, se 100 AMPHIPODES" terminent inférieurement par un angle aigu. Les plaques coxales des cinq paires suivantes sont de forme normale. Les plaques coxales des trois premières paires et celles de la dernière paire portent quelques petites crénelures au bord postérieur. Dans les plaques épimérales des deux derniers segments du métasome, le bord postérieur présente une partie droite, armée de quatre dents aiguës dans les plaques de la deuxième paire, tandis que celles de Ta froisième paire en portent six. Les yeux, assez grands, ovales, sont proéminents. Les antennes supérieures dépassent un peu en longueur l'ensemble Fig, 48. — Parepimeria crenulala. A, plaque épimérale du dernier segment du mélasome: B, C, antennes supérieure et inférieure ; D, lèvre antérieure; E, mandibule droite: F, lèvre postérieure: G, maxille antérieure droite: H, maxille postérieure; 1, maxillipèdes (A, B,G: X18: D,E,F,G,H, 1: x 30). de la tête et des quatre premiers segments du mésosome. Le pédoncule est très long et très robuste : ses premier et troisième articles, d’égale taille, sont un peu plus courts que le second article. Le bord antérieur du pédoncule porte quelques épines barbelées, tandis que son bord postérieur est garni de touffes de longues soies. Le flagellum, à peine aussi long que le pédoncule, porte de longues soies au bord postérieur ; il comprend vingt-six articles. Le flagellum accessoire, uniarticulé, plus court que le premier article du fagellum principal, se termine par une longue soie. AMPHIPODES. 101 Les antennes inférieures sont beaucoup plus longues que les antennes supérieures. Le pédoncule porte de longues soies au bord postérieur, Son dernier article, beaucoup plus long que l’article précédent, porte, au bord antérieur, quelques épines barbelées. Le flagellum, à peu près aussi long que le pédoncule, se compose de trente-cinq articles. Le bord libre de la lèvre antérieure est un peu échancré. Le lobe tranchant des mandibules, étroit et peu développé, est accom- pagné, dans les deux mandibules, d'un lobe accessoire bidenté. Les épines sont au nombre de treize. Le processus molaire est très saillant. Le palpe, remarquablement grand, atteint à peu près trois fois la longueur de la mandibule. Son deuxième article, très robuste, porte une ran- gée de longues soies au bord interne. Le troisième article, également bordé de longues soies, est plus étroit et plus allongé que l’article pré- cédent. La lèvre postérieure possède des lobes internes. Les angles postérieurs, peu saillants, sont largement arrondis. Le lobe interne des maxilles antérieures porte cinq soies ciliées. Le lobe externe est armé de onze épines. Le palpe porte, au bord distal, six épines dans la maxille gauche et quatre épines dans la maxille droite. Les lobes des maxilles postérieures sont arrondis au bord distal. Le lobe externe est un peu plus long et plus étroit que le lobe interne. Le lobe interne des maxillipèdes est carrément tronqué au bord distal. Le lobe externe, falciforme, tronqué à son extrémité, n'atteint pas tout à fait le milieu du deuxième article du palpe. Le troisième article du palpe, beaucoup plus court que l'article précédent, est abondamment garni de longues soies. Le palpe ne possède que trois articles. Les gnathopodes affectent la même forme, ceux de la paire postérieure étant seulement un peu plus longs que les précédents. L'article basal est à peu près de la longueur du carpe. L'article ischial se prolonge inf6- rieurement en arrière pour former un lobe armé de quatre épines erochues. Le carpe, très développé, se rétrécit dans sa partie distale; son bord postérieur porte des touffes de longues soies. Le propode, beaucoup plus court etplus étroit quele carpe, porte de longues soies au bord postérieur. Expédition Charcot. — Cuevreux. — Amphipodes. 21 162 AMPHIPODES. Le dactyle, grêle et droit, atteint près de la moitié de la longueur du propode. L'article basal des péréiopodes des deux premières paires, très robuste, dilaté dans sa partie distale, se prolonge inférieurement en arrière pour former un lobe aigu, présentant quelques crénelures garnies de soies. Ces pérélopodes étaient brisés dans l'unique exemplaire recueilli, et leurs trois derniers articles avaient disparu. Fig. 49. — Parepimeria crenulata. A, B, gnathopodes antérieur et postérieur; C, partie d'un péréiopode de la deuxième paire : D, péréio- pode de la dernière paire ; E, F, uropodes des deuxième et troisième paires: G, telson (A, B,C, D : x 18; E, F,G : x 24). L'article basal des péréiopodes des troisième et quatrième paires, modérément dilaté, présente un bord postérieur presque droit, légère- ment crénelé dans les péréiopodes de la quatrième paire. L'article basal des péréiopodes de la dernière paire est plus dilaté. Son bord postérieur, bien nettement crénelé, offre une courbure d’abord convexe, puis légère- ment concave dans sa moitié distale. L'article méral, un peu plus long que le carpe, est beaucoup plus court que le propode. Le dactyle, robuste el courbé, atteint plus de la moitié de la longueur du propode. Les branches des uropodes de la première paire, subégales, sont plus courtes que le pédoncule. Dans les uropodes de la deuxième paire, la branche externe, aussi longue que le pédoncule, est beaucoup plus courte que la branche interne, La branche externe des uropodes de la AMPHIPODES. 163 dernière paire, un peu plus longue que le pédoncule, atteint à peine les deux tiers de la longueur de la branche interne. Toutes deux portent une rangée d’épines au bord postérieur. Le telson, subovale, largement arrondi dans sa partie distale, porte une paire d'épines marginales. Le nom spécifique fait allusion aux crénelures des plaques épimérales des deux dernières paires. EUSIRIDÆ. Eusirus perdentatus Chevreux. 1912. Eusirus perdentalus Chevreux (4). Dragage XV, 26 novembre 1900, devant Port-Lockroy, chenalde Roosen: profondeur, 60 à 70 mètres. Une femelle dont le corps était blanchätre, tigré de rouge. Les yeux étaient d'un brun foncé. Le corps, assez fortement comprimé, mesurait 33 millimètres de Fig. 50. — Eusirus perdentalus. — Femelle vue du côté gauche. longueur dans la position où il est figuré ici. Les téguments sont épais et durs. Les trois derniers segments du mésosome et tous les segments du métasome portent une carène dorsale qui forme, dans chacun de ces segments, une forte dent aiguë, dirigée en arrière, Le bord dorsal du 164 AMPHIPODES. premier segment de l'urosome présente une dépression suivie d’une carène arrondie. Latète, un peu plus longue que l'ensemble des deux premiers segments du mésosome, porte un rostre légèrement courbé, aigu à l'extrémité. Les lobes latéraux, assez saillants, sont très larges au bord distal. Les angles postérieurs sont arrondis. Les plaques coxales des quatre premières paires atteignent à peu près la hauteur des segments corres- pondants du mésosome. Ces plaques sont irrégulièrement denticulées au bord distal. Le lobe postérieur des plaques coxales de la cinquième paire est plus étroit et plus haut que le lobe antérieur. Dans les plaques coxales de la sixième paire, le lobe postérieur est beaucoup plus haut que le lobe antérieur. Les plaques épimérales du dernier segment du métasome, à peine arrondies en arrière, presque rectangulaires, sont peu distinctement crénelées au bord postérieur. Les veux, très grands, réniformes, sont proéminents. Les antennes supérieures atteignent à peu près la longueur de len- semble de la tête et du mésosome. Le premier article du pédoncule porte une dent aiguë au bord distal. Le deuxième article, presque aussi long que l’article précédent, est denticulé au bord distal. Le troisième article, très court, porte deux dents distales. Le flagellum, composé d'un très grand nombre d'articles extrêmement courts, est beaucoup plus long que le pédoncule. Le flagellum accessoire, uniarticulé, est rudimentaire. Le deuxième article du pédoncule et le flagellum portent, au bord postérieur, une rangée de calcéoles accompagnées de tigelles sensitives. Les antennes inférieures sont beaucoup plus courtes que les antennes supérieures. L'avant-dernier article du pédoncule, très robuste, est denticulé au bord distal. Le dernier article est un peu plus court et beau- coup plus étroit que Particle précédent. Le flagellum, composé de nombreux articles extrêmement courts, dépasse à peine en longueur le dernier article du pédoncule; son bord antérieur est garni de calcéoles. Les mandibules, assez robustes, présentent un bord tranchant droit, armé d'une petite dent à chaque extrémité. Le lobe accessoire, bien développé et denticulé dans la mandibule gauche, esttrès réduitet bidenté dans la mandibule droite. Les épines sont au nombre de huit. Le processus AMPHIPODES. 105 molaire, de forme conique, ne possède qu'une surface triturante très réduite. Le palpe, remarquablement robuste, atteint le double de la longueur de la mandibule. Son deuxième article est fortement dilaté dans sa partie médiane. Le troisième article, falciforme, dépasse de beaucoup en longueur l'ensemble des deux articles précédents. Fig. 51, — Eusirus perdentalus. A, plaque épimérale du dernier segment du métasome:; B, tête et partie des antennes: C, mandibule gauche : D, maxille antérieure: E, mandibule droite: F, maxille postérieure : G, maxillipède (A, B: x 4: G, D, E, FE, G : x 40). Le lobe interne des maxilles antérieures porte, au bord distal, une seule soie ciliée. Le lobe externe est armé de onze épines. Le palpe est remarquable par la grande taille de son premier article, qui atteint les deux tiers de la longueur de l’article suivant. Le lobe interne des maxilles postérieures, aussi long mais plus large que le lobe externe, porte des soies au bord interne. Les lobes interne et externe des maxillipèdes sont modérément développés. Le lobe externe, bordé de longues soies, ne porte pas d'épines. Le palpe, extrêmement robuste, présente un deuxième article très dilaté, garni de nombreuses soies et dont le bord distal est armé de dents aiguës. Le quatrième article, dactyliforme, porte une rangée de petites épines au bord interne. Les gnathopodes des deux paires affectent la même forme, ceux de la paire postérieure étant, comme d'habitude, un peu plus longs que les précédents. Le propode, subquadrangulaire, est un peu plus large que long. Le bord palmaire, régulièrement convexe, porte une rangée de 166 AMPHIPODES. petites épines. Le bord postérieur est remarquable par sa forme un peu concave. Le dactyle est fortement courbé dans sa partie distale. Les péréiopodes des deux premières paires, grêles et courts, dépassent à peine en longueur les gnathopodes postérieurs. Le propode, plus long que le carpe, est beaucoup plus court que Particle méral. Fig. 52. — Eusirus perdentatus. A, gnathopode postérieur; B, C, D, partie proximale des péréiopodes des troisième, quatrième et cinquième paires ; E, F, uropodes des première et deuxième paires ; G, uropode de la dernière paire et telson (toutes les figures! x 6 ). Les péréiopodes des trois dernières paires, longs et grèles, sont subégaux. Le bord postérieur de l’article basal, nettement crénelé, est un peu concave dans sa partie distale, principalement dans les péréiopodes de la dernière paire. Le carpe, un peu plus long que l'article méral, est loin d'atteindre la longueur du propode. Le dactyle, grêle et court, est presque droit. La branche externe des uropodes de la première paire n’atteint que les deux tiers de la longueur de la branche interne, qui est beaucoup plus longue que le pédoncule. Dans les uropodes de la deuxième paire, la branche externe, aussi longue que le pédoncule, n'atteint pas tout à fait la moitié de la longueur de la branche interne. Les branches des uropodes de la dernière paire, grèles et subégales, sont bordées de AMPHIPODES. 107 nombreuses épines : leur bord interne porte quelques soies ciliées. Le telson n'atteint que le milieu des branches des uropodes de la dernière paire. Ilest fendu sur le cinquième de sa longueur. Cette fente, d'abord très étroite, S'élargit brusquement pour former deux lobes, aigus à leur extrémité. Le telson ne porte ni soies ni épines. Eusirus microps À. 0. Walker. 1906. Eusirus microps À. O. Walker (16), p. 152. 1907. Eusirus microps À. O. Walker (17), p. 31, PL. XI, fig. 19. Ile Petermann, 27 juillet 1909, dans l'estomac d'un Pygoscelis Adeliæ ©. Deux exemplaires mesurant 37 millimètres de longueur. Un des exemplaires de Ta « Discovery » atteignait #8 millimètres de long. Eusirus laticarpus Chevreux. 1906. Eusirus lalicarpus Chevreux (2), p. 49, fig. 27 à 30 du texte. Dragage VITE, 20 janvier 1909, baie Marguerite: profondeur, 200 mètres Un jeune exemplaire, de couleur blanchâtre, long de 6 millimètres. Dragage IX, 21 janvier 1909, au sud de l'ile Jenny; profondeur, 230 mètres. Trois exemplaires, colorés en rose, trouvés dans une Eponge. Le plus grand de ces exemplaires mesurait 10 millimètres de longueur. Dragage X, 22 janvier 1909, près de la Terre Alexandre Ir: profondeur, 297 mètres. Trois exemplaires, colorés en rose très pale, trouvés dans une Eponge. Le plus grand de ces exemplaires mesurait 7 millimètres de longueur. Les yeux ont été mal observés chez la femelle, en assez mauvais état de conservation, draguée par le « Français ». En réalité, ils sont de même forme que ceux du mâle, bien qu'un peu moins grands. PONTOGENEIIDÆ. Eurymera monticulosa Pfelfer. 1906. Eurymera monticulosa Stebbing (41), p. 397. 1906. Eurymera monticulosa Chevreux (2), p. 99, fig. 34 à 36 du texte. 108 AMPHIPODES. Ile Petermann, 6 novembre 1909. Une femelle de 15 millimètres de longueur, recueillie à marée basse par le D° Liouville. Cette femelle, colorée en brun rougeâtre, portait des embryons dans sa poche incu- batrice. Bovallia gigantea Pfeller. 1906. Bovallia gigantea Stebbing (11), p. 397. 1906. Bovallia gigantea Chevreux (2), p. 54, fig. 31 à 33 du texte. 1909. Bovallia monoculoides Chilton (6), p. 622. Ile Petermann, Port-Circoncision, 10 octobre 1909, dans une touffe de Desnarestia récoltée par 5 mètres de profondeur. Un exemplaire de 13 millimètres de longueur. Ile Petermann, 30 octobre 1909, marée basse, dans le creux d’un rocher couvert d'Algues. Quatre exemplaires, de longueur variant entre 17 et 27 millimètres. Leur corps était d'un brun verdâtre; leurs veux, d'un rouge-brique. Shetlands du Sud, ile du Roi-George, baie de l’Amirauté, 26 décembre 1909. Trente-six exemplaires, de longueur variant entre 18 et 38 millimètres, mesurés du bord antérieur de la tête au bord pos- térieur du dernier segment du métasome, recueillis à marée basse par le D° Liouville. Leur corps était d’un brun verdâtre, tournant au brun rougeâtre dans la partie dorsale. Je ne puis partager l'opinion de M. Chilton (6, p. 622), qui considère Bovallia gigantea comme synonyme d'Eusiroides monoculoides (Haswell et de £, Crassi Stebbing et réunit les trois formes sous le non de Bovallia monoculoides (Haswell). Le tableau suivant montre les principales différences qui séparent les deux premières de ces espèces. D'autre part, Æusiroides Crasst me semble suffisamment caractérisé par la forme quadrangulaire du propode de ses gnathopodes. Eusiroides monoculoides. Bovallia giganlea. Chacun des deux premiers segments du | Dernier segment du mésosome et chacun métasome prolongé dorsalement pour des deux premiers segments du méta- former une pelite dent aiguë. Troisième some prolongés dorsalement pour for- segment sans carène dorsale. mer une robuste dent, modérément aiguë. Troisième segment portant une carène dorsale, arrondie en arrière. AMPHIPODES. Plaques épimérales du métasome carrées dans les deux premiers segments, très convexes et garnies de 10 à 18 dents recourbées dans le troisième segment. Yeux très grands, réniformes. Antennes supérieures possédant un petit flagellum accessoire. Troisième article du palpe des mandi- bules beaucoup plus long que le second 169 | Plaques épimérales des trois segments du métasome semblables entre elles, bord postérieur légèrement convexe, portant une seule petite dent à l'angle inférieur. Yeuxhauts etétroits, en formede croissants. Antennes supérieures pas de flagellum accessoire. Deuxième et troisième articles du palpe des mandibules d’égale taille. ne possédant article. Lobe interne des maxilles antérieures portant deux soies ; premier article du palpe atteignant plus de la moitié de la longueur du second article. Extrémité des lobes du telson bidentée. Lobe interne des maxilles antérieures por- tant sept soies ; premier article du palpe n'atteignant que le tiers de la longueur du second article. Extrémité des lobes du telson arrondie. M. Chilton attribue la plupart des différences existant entre £usi- roides monoculoides et la description et les figures que j'ai données de Bovallia gigantea à la grande taille des exemplaires antaretiques. Pour supprimer cette cause d'erreur, j'ai comparé, dans le tableau qui précède, Eusiroides monoculoides | = E. Cisaris + E. Pomper &. Stebbing (41), p. 34) avec un jeune exemplaire de Porallia gijantea mesurant 13 millimètres de longueur, c'est-à-dire à peu près la taille des £usi- roides du « Challenger ». Du reste, cet exemplaire ne diffère des adultes que par le nombre des soies (sept au lieu de douze) du lobe interne des maxilles antérieures. Les caractères exposés dans ce tableau ne sont évidemment pas tous de valeur égale, etilest bien certain qu'un seul d'entre eux ne suflirait pas à l'établissement d'une espèce nouvelle, mais la réunion de sept caractères différents me semble amplement suffisante pour séparer, tout au moins spécifiquement, les deux formes. Bovallia Walkeri (Stebbing). 1903. Aiylus antarcticus A. O. Walker (15), p. 98, PI XL, fig. 91-97. 1906. Atylus Walkeri Stebbing (41), p. 728. 1907. Aiylus Walkeri À. O. Walker (17), p. 54. 1909. Aiylus Walkeri Chilton (6), p. 624. Ile Déception, Pendulum Cove, 25 décembre 190$, le long du rivage. Trois exemplaires. Expédition Charcot. — CHevREux. — Amphipodes 170 AMPHIPODES. Cet Amphipode a été décrit par A. O. Walker sous le nom d’Afylus antarcticus. Stebbing l’a nommé Atylus Walkeri, le nom d'A. antarc- ticus ayant été donné, en 1878, à un Amphipode que Della Valle à classé, en 1893, dans le genre Polycheria. W'ne me semble pas possible de laisser cette espèce dans le genre Afylus, ni même dans la famille des Atylidæ, puisqu'elle ne présente pas deux des principaux caractères } ig. 53. — Bovallia Walkeri. — Femelle vue du côté gauche. de cette famille : la soudure des deux premiers segments de l'urosome et la position retournée du dactyle des péréiopodes de la dernière paire. Elle possède, au contraire, tous les caractères du genre Povallia et doit prendre place à côté de Borallia qigantea, dont elle est très voisine. Cette ressemblance a déjà été signalée par Walker (45, p. 60). Les trois exemplaires recueillis à l’île Déception sont des femelles probablement non adultes, puisqu'elles ne mesurent que 10 millimètres de longueur, tandis que le type décrit par Walker atteignait 15 milli- mètres. Le corps est assez fortement comprimé. Le mésosome et le métasome portent une carène dorsale. Cette carène, arrondie dans les quatre où dans les cinq premiers segments du mésosome, se prolonge dans les segments suivants et dans les deux premiers segments du méta- some, pour former une dent subaiguë. La carène du troisième segment du métasome est arrondie en arrière. Le premier segment de l'urosome présente une légère dépression dorsale. La tête, aussi longue que l’ensemble des deux premiers segments AMPHIPODES. 171 du mésosome, porte un petit rostre aigu. Les lobes latéraux, assez grands, sont largement tronqués au bord distal. Les plaques coxales des quatre premières paires dépassent un peu en hauteur les segments correspondants du mésosome. Le lobe postérieur des plaques coxales de la cinquième paire est un peu plus haut que le lobe antérieur. Les plaques épimérales du dernier segment du métasome, largement arrondies en arrière, sont faiblement crénelées au bord postérieur. Les veux, assez grands, réniformes, comprennent un très grand nombre d’'ocelles. Les antennes supérieures atteignent la longueur de l'ensemble de la Fig. 54. — Bovallia Walkeri. A, plaque épimérale du dernier segment du métasome : B, C, partie des antennes supérieures et inférieures: D, gnathopode antérieur : E, gnathopode postérieur (A: X 12: B,C, D,E: X 16). tête et du mésosome. Le premier article du pédoncule est un peu plus long que l'ensemble des deux articles suivants. Le troisième article atteint la moitié de la longueur du second. Le flagellum comprend trente-trois articles portant, de deux en deux, une petite touffe de sotes au bord postérieur, mais ne possédant pas de calcéoles. Le flagellum accessoire, uniarticulé, atteint la moitié de la longueur du premier article du flagellum principal. Les antennes inférieures sont beaucoup plus courtes que les antennes supérieures. Le dernier article du pédoncule n'atteint pas tout à fait la longueur de l’article précédent. Le flagellum, un peu plus long que le pédoneule, se compose de vingt-sept articles. Les pièces buccales diffèrent à peine de celles de Borallia gigantea. 172 AMPHIPODES. Le dernier article du palpe des mandibules est plus court que l’article précédent. Le lobe interne des maxilles antérieures porte six soies ciliées ; Le lobe externe est armé de dix épines barbelées. L'article basal des gnathopodes antérieurs est fortement dilaté en arrière. Le carpe atteint les deux tiers de la longueur du propode, qui est à peine quadrangulaire, le bord postérieur formant avec le bord palmaire un angle extrêmement obtus, armé d'un groupe d’épines. Le bord interne du dactyle est crénelé. Les gnathopodes postérieurs ne diffèrent des gnathopodes antérieurs que par leur taille un peu plus grande et par les dimensions du carpe, qui est presque aussi long que le propode. Dans les péréiopodes des deux premières paires, l'article basal Fig. 55. — Bovallia Walkeri. A, B, C, D, péréiopodes des deuxième, troisième, quatrième et cinquième paires; E, uropodes de la dernière paire et telson (A, B, C, D: X12:E : x 26). atteint la longueur de l'ensemble de larticle méral et du carpe, qui sont d'égale taille, Le propode est un peu plus allongé. Le dactyle, court et robuste, porte une petite soie au bord interne. L'article basal des péréiopodes des trois dernières paires est faiblement crénelé au bord postérieur. Ce bord, à peu près droit dans les péréio- podes de la troisième paire, est légèrement concave dans sa moitié distale dans les péréiopodes de la quatrième paire et bien nettement convexe dans les péréiopodes de la dernière paire. Dans tous ces péréiopodes, le carpe et le propode, d'égale taille, sont plus longs que : AMPHIPODES: 173 l'article méral, Le dactyle porte une petite soie au bord interne. Les branches des‘uropodes de la première paire, d'égale taille, sont plus longues que le pédoncule, Dans les uropodes de la deuxième paire, la branche externe est beaucoup plus courte que la branche interne, qui atteint la longueur du pédoncule. Les branches des uropodes de la dernière paire, assez larges, lancéolées, sont bordées de nombreuses épines. La branche externe est un peu plus courte que la branche interne. Le telson, subtriangulaire, un peu plus long que large, est fendu sur le tiers de sa longueur. Ses lobes, obliquement tronqués au bord distal, sont armés chacun d'une assez longue épine. Cette espèce S'écarte de Porallia qgijantea par sa forme plus com- primée, par ses veux beaucoup plus larges, par ses antennes non munies de calcéoles et dont la paire antérieure possède un flagellum accessoire, et par la forme assez différente du propode de ses gnathopodes, de l'article basal de ses péréiopodes des trois dernières paires et de son telson. Stebbingia gracilis Chevreux. 1912. Slebbingia gracilis Chevreux (4). Dragage VI, 15 janvier 1909, entrée de la baie Marguerite; profondeur, 254 mètres. Une femelle, dont le corps était teinté de blanc et de rose. Ile Petermann, Port-Circoncision, # octobre 1909, dans une toutfe de Desmarestia ramenée de 5 mètres de profondeur. Nombreux exem- plaires. Même provenance, 10 octobre 1909. Treize exemplaires. Dragage XIVe, IS novembre 1909, côte nord-est de l'ile Petermann, chenal de Lemaire ; profondeur, 60 à 40 mètres. Six exemplaires. Le corps de ces Amphipodes était d'un rouge-brique : les veux étaient d'un rouge vif. L'exemplaire dont la description suit était une femelle ovigère, dont la poche incubatrice contenait trente-quatre œufs. Sa longueur atteignait 8 millimètres, dans la position où ilest figuré ici. 174 AMPHIPODES. Le corps, grêle et comprimé, est lisse. Le mésosome dépasse un peu en longueur l'ensemble du métasome et de l’urosomt. La tête, beaucoup plus longue que l'ensemble des deux premiers segments du mésosome, ne porte pas de rostre. Les lobes latéraux, peu saillants, sont tronqués dans leur partie distale. Les plaques coxales des quatre premières paires TT ER D a Fig. 56.— Stebbingia gracilis. — Femelle vue du côté droit. sont moins hautes que les segments correspondants du mésosome. Les plaques coxales de la quatrième paire ne sont pas sensiblement échancrées au bord postérieur. Le lobe antérieur des plaques coxales de la cinquième paire est un peu plus grand que le lobe postérieur. Les plaques épimérales du dernier segment du métasome, un peu prolongées en arrière, portent, au bord postérieur, une petite échancrure garnie d'un eil; ce bord est séparé du bord inférieur par une petite dent obtuse. Les veux, assez grands, réniformes, comprennent de très nombreux ocelles. Les antennes supérieures atteignent à peu près la longueur du corps. Le pédoncule est très court. Son premier article dépasse un peu en lon- gueur l’ensemble des deux articles suivants. Le flagellum comprend un grand nombre d'articles très courts. Il n'existe pas de fiagellum accessoire. Les antennes inférieures n’atteignent guère que la moitié de la longueur des antennes supérieures. Tous les articles du pédoncule sont AMPHIPODES. 175 visibles en dehors de la tête. Le dernier article est un peu plus court que l'article précédent. Le flagellum comprend un grand nombre d'articles très courts, La lèvre antérieure est régulièrement arrondie au bord distal. Les mandibules présentent un lobe tranchant assez aigu, armé de cinq dents. Le lobe accessoire de la mandibule droite est tridenté, tandis Fig. 57. — Stebbingia gracilis. A, tête et partie des antennes; B, plaque épimérale du dernier segment du métasome: C, lèvre anté- rieure ; D, mandibule droite ; E, lèvre postérieure: F, maxille antérieure droite: G, maxille postérieure ; H, maxillipèdes (A,B: x 16; C.D,E, F,G, H: x 30). que celui de la mandibule gauche porte cinq petites dents. La rangée d'épines en comprend sept. Le processus molaire est très satllant et très développé. Le dernier article du palpe, garni d'une épaisse rangée de soies, est beaucoup plus long que l'article précédent. La lèvre postérieure possède de petits lobes internes. Le lobe interne des maxilles antérieures, très large, est bordé de quinze soies ciliées. Le lobe externe porte dix épines barbelées. Le palpe, très développé, porte une rangée de dents au bord distal. Le lobe interne des maxilles postérieures, un peu moins long et moins large que le lobe externe, porte une rangée de soies au bord interne. Le lobe interne des maxillipèdes, très développé, porte trois dents au bord distal. Le lobe externe, faible et court, n'atteint pas le milieu du deuxième article du palpe ; il est bordé de longues épines. Le troisième article du palpe est un peu plus court et beaucoup plus étroit que 176 AMPHIPODES. l'article précédent. Le quatrième article, dactyliforme, atteint la moitié de la longueur du troisième article. Les gnathopodes, grèles et courts, sont à peu près de même forme. Le propode, plus long que le carpe, ovalaire, est un peu plus large dans les gnathopodes antérieurs que dans les gnathopodes postérieurs. Le Fig. 58. — Stebbingia gracilis. A, B, gnathopodes antérieur et postérieur: C, D, péréiopodes des deuxième et troisième paires; E, pé- réiopode de la cinquième paire : F, uropode de la dernière paire: G, telson (A, B: x 22:C, D, E: x 16: F,G: x 30). dactyle, grêle et courbé, atteint à peu près la moitié de la longueur du propode. Les péréiopodes, peu allongés, sont assez grêles. Dans les péréiopodes des trois dernières paires, Particle basal, beaucoup plus long que large, est faiblement crénelé au bord postérieur. Le carpe, un peu plus long que l’article méral, est beaucoup plus court que le propode. Tous ces articles sont garnis de nombreuses épines. Le dactyle, très robuste, est assez fortement courbé. Dans les uropodes des deux premières paires, la branche interne dépasse de beaucoup la branche externe. Le pédoneule des uropodes de la dernière paire, très volumineux, porte quelques épines au bord pos- térieur. La branche externe, étroitement lancéolée, est un peu plus longue que le pédoncule. La branche interne est plus large et nota- blement plus allongée que la branche externe. AMPHIPODES. 177 Le Lelson, à peine aussi long que le pédoncule des uropodes de Ta dernière paire, subtriangulaire, est fendu sur la moitié de sa longueur. Ses lobes, étroitement arrondis au bord distal, ne portent ni soies ni épines. Pontogeneia antarctica Chevreux. . Pontogeneia antarctica Chevreux (2), p. 69, fig. 40 et 41 du texte. 1906 1909. Pontogeneia antarclica Chilton (6), p. 624. Ile Petermanf, février 1909, dans une touffe de Desmarestia recueillie le long de la côte, par 6 mètres de profondeur. Quatorze exemplaires. — 2; B, CG: 59. — Pontogeneia antarctica, mäle. gnathopode antérieur: GC, gnathopode postérieur (A: x 1 Fig. A, tête et partie des antennes; B x 26). Même provenance, # octobre 1909. Sept mâles, douze femelles. — Mème provenance, 10 octobre 1909. Une femelle ovigère, un mâle. Ile Petermann, 16 novembre 1909. Quatre exemplaires, recueillis à marée basse par M. le D' Liouville. Ces exemplaires étaient colorés en brun verdâtre. Shetlands du Sud, île du Roi-George, baie de l'Amirauté, 26 décembre 1909. Deux exemplaires, recueillis à marée basse par M. le D'Liouville Cette espèce, très voisine de Pontogeneia Danai G. M. Thomson, s'en distingue surtout par les articles du flagellum de ses antennes supérieures, qui sont renflés de trois en trois, tandis qu'ils le sont de quatre en +) quatre chez la forme de la Nouvelle-Zélande. D'autre part, chez P. Danaï, Expédition Charcot. — Cnevreux. — Amphipodes. 178 AMPHIPODES. les articles du pédoncule des antennes supérieures ont le bord inférieur armé de dents, les deux derniers articles du pédoncule des antennes inférieures sont d'égale longueur, le telson est plus profondément fendu. Un certain nombre de mâles de P. antarchica ont été recueillis à île Pelermann. Ils diffèrent des femelles par leurs veux plus grands, leurs antennes plus allongées et par les propodes de leurs gnathopodes, qui sont plus développés et plus étroitement ovales. Atyloides magellanicus (Stebbing). 1906. Pontlogeneia magellanica Stebbing (11), p. 360. 1906. Ponlogeneia magellanica Chevreux (2), p. 64, fig. 37 à 39 du texte. 1907. Pontogeneia magellanica À. O. Walker (17), p. 33, PL XII, fig. 20. 1909. Aïyloides magellanica Chilton (6), p. 627. Shetlands du Sud, île du Roi-George, baie de lPAmirauté, 26 dé- cembre 1909. Nombreux exemplaires, recueillis à marée basse par M. le D' Liou- ville. Je crois que M. Chilton est dans le vrai en classant cette espèce dans le genre Afyloides el en réservant le genre Pontogeneia pour les formes dont le flagellum des antennes supérieures porte, à intervalles égaux, des articles plus où moins renflés et garnis de tigelles sensitives (1). Chez tous les exemplaires du « Pourquoi Pas?» que J'ai examinés, les antennes supérieures possédaient un petit flagellum accessoire. Ce fragile appendice était probablement brisé chez lexemplaire du « Français » utilisé pour la description de lespèce. Plusieurs des exemplaires du « Pourquoi Pas? » possèdent trois petites dents au bord distal de chacun des lobes du telson, comme le type décrit par Stebbing. M. Walker a figuré un gnathopode antérieur de cette espèce, dont le propode, beaucoup plus long que le carpe, est subpiriforme. Chez toutes les femelles que j'ai examinées, le propode, quadrangulaire et plus de deux fois aussi long que large, est de la longueur du carpe. Peut-être faut-il attribuer cette différence au dimorphisme sexuel. (1) Ces intervalles, de trois articles chez Pontoyeneia antarctica (Chevreux), sont de quatre articles chez P, Danai (G. M. Thomson) de la Nouvelle-Zélande, et de deux articles ehez le type du genre, P. inermis (Kroüyer), du nord de l'Europe et de l'Amérique, et chez P. minuta Chevreux, des iles du Cap-Vert. AMPHIPODES, A) Atyloides serraticauda Stebhine. 1906. Aiyloides serralicauda Stebbing (11), p. 362. 1906. Alyloides serralicauda Chevreux (2), p. 87. 1907. Alyloides serralicauda À. O. Walker (17), p. 55. 1909. Atyloides serralicauda Chilton (6), p. 627. Dragage IE, 26 décembre 1908, chenal de Roosen: profondeur, 129 mètres. Nombreux exemplaires. Le nombre des dents des plaques épimérales du dernier segment du métasome varie avec la taille de l'animal; j'en ai compté dix chez un grand exemplaire, long de 14 millimètres. Atyloides longicornis Chevreux. 1906. Alyloides longicornis Chevreux (2), p. S4, fig. 48 à 90 du texte. 1909. Atyloides longicornis Chilton (6), p. 628. Dragage TT, 26 décembre 1908, chenal de Roosen; profondeur, 129 mètres. Cinq exemplaires. Dragage XIV €, 18 novembre 1909, le long de la côte nord-est de l'ile Petermann, chenal de Lemaire: profondeur, 60 à 40 mètres. Deux exemplaires. La couleur générale du corps de ces exemplaires était d'un rouge pâle, avec de nombreuses petites taches d'un rouge-brique. Les veux étaient d'un brun rougeàtre. Djerboa furcipes Chevreux. 1906. Djerboa furcipes Chevreux (2), p. 74, fig. 42 à 44 du texte. 1909. Djerboa furcipes Chilton (6), p. 622. Ile Petermann, 4 octobre 1909. Dans une touffe de Desmarestia ramenée de 3 mètres de profondeur. Deux mâles. Ile Petermann, Port-Circoncision, 10 octobre 1909, Dans une toulfe de Desmarestia ramenée de à mètres de profondeur. Cinq mâles, dix- sept femelles et jeunes exemplaires. Le plus grand des mâles mesurait 11 millimètres de longueur; la taille de la plus grande femelle était de 19 millimètres. La récolte de nombreux exemplaires de cette espèce dans les Algues del'ile Petermann me permet de rectifier une erreur qui s'estghissée dans 180 AMPHIPODES. la description du type, trouvé dans l'estomac d'un Pygoscelis antaretica au cours de la première Expédition du D° Charcot. Les spécimens de cette provenance ne possédaient, à eux deux, qu'un seul uropode postérieur complet, et cet uropode, dont l'articulation avec le dernier segment de l'urosome était probablement un peu mutilée, a été figuré à l'envers. En réa- lité, la branche externe des uropodes de la dernière paire est plus courte que la branche interne, comme dans les uro- podes précédents. Le dimorphisme sexuel est peu accen- tué. Cependant, chez le mâle, les veux, Lu D Fig. 60. — Djerboa furcipes. Uropodes de la dernière paire et telson: UN peu plus grands, sont réniformes; les A, de la femelle: B, du mäle { x 12). antennes supérieures, de taille inusitée, atteignent à peu près le double de la longueur du corps: les antennes inférieures sont aussi longues que le corps: les uropodes de la dernière paire sont plus allongés, leurs branches sont plus étroites: le telson est notablement plus long que large et l'angle interne de ses lobes est plus aigu. Les gnathopodes ne diffèrent pas de ceux de la femelle. GAMMARIDÆ. Paraceradocus Miersi (Pfefler). 1906. Paraceradocus Miersi Stebbing (11), p. 429. 1906. Paraceradocus Miersi Chevreux (2), p. 93. Ile Petermann, 30 octobre 1909, marée basse, dans le creux d'une roche couverte d'Algues (Gigartinacées). Une femelle, dont le corps était d'un brun rougeûtre et les veux d'un gris noirâtre. Ile Petermann, 1% novembre 1909, marée basse, sous les pierres. Un male, une femelle. Leur corps était d'un rouge brun. Ile Petermann, 16 novembre 1909, marée basse, dans les petites mares. Une femelle, trouvée par M. le D' Liouville. Le corps était d'un brun rougeàtre. AMPHIPODES. ISI Dragage XV, 26 novembre 1909, chenal de Roosen, devant Port- Lockroy: profondeur, 60 à 70 mètres. Une femelle, dont le corps, d'un brun rougeätre, présentait, sur toute sa longueur, une ligne marginale blanchätre, laissant au centre une bande d'un brun rougeàtre. Shetlands du Sud, île du Roi-George, baie de lPAmirauté, 26 dé- cembre 1909. Une femelle recueillie à marée basse par M. le D'Liouville. Le corps, d'un brun rougeâtre, portait, au bord dorsal, deux lignes longitu- dinales blanchätres. Cette femelle atteignait 46 millimètres de longueur. DEX\AMINIDÆ.. Paradexamine fissicauda Chevreux. 1906. Paradexamine fissicauda Chevreux (2), p.88, fig. o1 à 53 du texte. 1909. Paradexamine fissicauda Chilton (6), p. 632. Dragage II, 26 décembre 1908, chenal de Roosen; profondeur, 129 mètres. Trois exemplaires, dont le plus grand mesurait 4 milli- mètres de longueur. Dragage XII 4, 17 novembre 1909, le long de la côte nord-est de Pile Petermann:; profondeur, 70 à 40 mètres. Un exemplaire d'un très beau rouge, long de 6 millimètres. Dragage XIV «, Î8 novembre 1909, chenal de Lemaire; profondeur, 60 à 40 mètres. Un exemplaire, long de 11 millimètres et dont le corps était d'un beau rouge et les yeux bruns. Dragage XV, 26 novembre 1909, chenal de Roosen; profondeur, 60 à 70 mètres. Un exemplaire de 8 millimètres de longueur, de couleur générale rosée, avec des taches rouges de place en place et les yeux rouges. Cette espèce s'écarte de toutes les autres formes connues de Ta famille des Deraminideæ par ses maxilles postérieures, dont le lobe interne porte une rangée d'épines au bord interne. JASSIDE. Jassa Wandeli Chevreux. 1906. Jassa Wandeli Chevreux (2), p. 94, fig. 54 à 56 du texte, 182 AMPHIPODES. Ile Petermann, Port-Circoncision, 10 octobre 1909, dans des toulfes d'Algues récoltées par 6 mètres de profondeur. Un jeune exemplaire. Ile Petermann, 17 novembre 1909, marée basse, sous les pierres. Un mâle adulte, long de 1{ millimètres, une femelle ovigère. Leur corps était d'un brun assez foncé. Ile Petermann, 16 novembre 1909, marée basse, dans de petites mares. Six mâles et quatre femelles, de couleur brune, trouvés par M. le D' Liouville. Les mâles recueillis par FExpédition du « Français » n'étaient pas complètement adultes, ainsi que J'ai pu m'en assurer en leur compa- rant exemplaire trouvé le 1er no- vembre 1909. Chez ce dernier, les gnathopodes postérieurs ont pris, à peu de chose près, la forme de ceux du vieux mâle de Jassa falcata(Montagu) (1). D'autre part, Jassa Wandeli s'en distingue par Fig, 61. — Jassa Wandeli, male adulte. A, gnathopode postérieur; B, gnathopode anté- les caractères suivants : rieur (x 10). EUR Les plaques coxales de Ta pre- mière paire sont arrondies antérieurement. Le carpe des gnathopodes antérieurs est plus allongé. Le propode, piriforme, présente, chez les exemplaires bien adultes, une légère échancrure au bord palmaire. Le bord antérieur de l'article basal des péréiopodes des deux premières paires se prolonge inférieurement et forme un angle aigu avec le bord inférieur. L'article basal des péréiopodes des deux dernières paires, relativement étroit, présente un bord postérieur presque droit. La branche externe desuropodesdeladernière pairene porte pasde dents. Le telson est moins aigu que chez /. falcata. 1 Jassa pulchella {Leach). Le type de Montagu, conservé au British Museum, a été examiné par Mrs. Sexton, qui le déclare incontestablement identique à Jassa pulehella! Voir À. 0. Wake (18), p. 68, et E. W. SExToN (9 bis), p. 213]. [22] AMNPHTEVDES: 18 CPAMINA. CYAMIDÆ. Cyamus erraticus Roussel de Vauzème, 1873. Cyamus erralicus Lütken (7), p. 260, PL IIT, fig. ». 1910. Cyamus erralicus Stebbing (13), p. 472. Shetlands du Sud, ile Déception, {1 décembre 1909. Plusieurs exem- plaires, des deux sexes, trouvés par M. le Dr Liouville sur une femelle adulte de Wegaptera longiman«. Shetlandsdu Sud, île Déception, Yankee Harbour, 20 décembre 1909. Nombreux exemplaires, des deux sexes, trouvés par M. le Dr Liouville sur un mâle adulte de Wegaptera longiman«. Paul Mayer (8, p. 146, PI. VI, fig. 40 à 42) a montré que le palpe des maxillipèdes, très déve- loppé chez Fembryon de Cyamus nodosus contenu dans la poche incubatrice de la femelle, était rudimentaire chez cette femelle. L'examen d'un certain nombre Fig. 62. — Cyamus erraticus. d'embryons et de jeunes exem- : sr : A, maxille antérieure, maxilles postérieures et plaires, de différentes tailles, de maxillipède, #» situ, d'un jeune exemplaire de 3 mil- ; . . . limètres de longueur: B, maxillipèdes d'un jeune Cyanus erratiCus mn a permis de exemplaire de #4 millimètres; CG, maxilipédes d'un : . mäle de 9 millimètres (A, B: x 104: C : x 50). constater que ce palpe était en- core complétement développé chez des exemplaires de 3 millimètres de longueur. Il commence à s'atrophier et ne possède plus que deux ar- ticles chez un spécimen long de # millimètres, pour en arriver à être très court et uniarticulé chez les adultes. Le genre Paracyamus à été établi par G.-0, Sars (9, p. 669) pour contenir des Cyames dont les gnathopodes sont conformés comme ceux des Cyarnus, tandis que les maxillipèdes sont rudimentaires, comme chez les Platycyamus. Le {vpe du genre est Paracyamus boopis (Lütken). 184 AMPHIPODES. L'examen des adultes de Cyamus erraticus n'avait d'abord conduit à classer cetteforme dans le genre Paracyamus, mais le fait que les jeunes, mème arrivés à une certaine taille, possèdent encore aux maxillipèdes un palpe bien constitué me semble suffisant pour la maintenir dans le cenre Cyamus. de 10. LE 12. 13. 14. 15. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE CHEVREUX (ED.). — Diagnoses d'Amphipodes nouveaux provenant de l’'Expédition antarctique du «Français » (Bull. Soc. zool. de France, XXX, 1905, p. 159, et XXXI, 1906, p. 37, 76, 82 et 87). . CHEVREUX (Ebp.). — Crustacés Amphipodes [Expéd. Anlarct. Française (1903-1905). Sciences nat., Doc. scientifiques, Paris, 1906]. . CHEVREUX (ËD.). — Sur les Amphipodes des Expéditions antaretiques françaises (Comples rendus Acad. des Sciences, L. CLITT, 4 décembre 1911). . CHEVREUX (Ep.). — Deuxième Expédition dans lAntaretique, dirigée par le D° Charcot, 1908-1910, Diagnoses d'Amphipodes nouveaux (Bull. Mus. d'Hisl. Nat., 1912, n° 4). . 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