ANATOMISCHE UND ENTWICKLUNGSGESCHICHTLICHE MONOGRAPHIEN HERAUSGEGEBEN VON PROF. WILHELM ROUX SSHIEIHT REMARQUES SUR LE MECANISME DU MODELAGE DES EMBRYONS HUMAINS (JUSQU’A 6 A 7 mm, DE LONGUEUR) GOURBES EMBRYOTECTONIQUES PAR Dr. EUG. BUJARD GENEVE AVEC 43 FIGURES DANS LE TEXTE LEIPZIG UND BERLIN VERLAG VON WILHELM ENGELMANN 1914 SSHEET REMARQUES SUR LE MECANISME DU MODELAGE DES EMBRYONS HUMAINS (JUSQU’A 6 & 7 mm. DE LONGUEUR) COURBES EMBRYOTECTONIQUES Dr. EUG. BUJARD GENEVE AVEC 43 FIGURES DANS LE TEXTE PEIPZIGEHNDIBEREIN VERLAG VON WILHELM ENGELMANN 1914 N ‚ " u A IERBAR3 ee DI HATUT a AT Aa Ir Ve 3m ARE BR. Alle ar ra das der Übersetzung, eek 397 N I iu Su are | ana: 1914 = m helm Engelmann, Leipzig and Berlin. Table des matieres. Introduction Premiere Serie ! ne : A. Description des ans B. Discussion de la premi£re serie. I. Premiere periode de developpement II. Deuxieme periode de developpement . - Modelage de la queue de l’embryon . Modelage de la courbure dorsale Modelage de la tete de l’embryon. Resume. now N IIl. Troisieme periode de dealbpperaent 1. Modelage de la queue de l’embryon . 2. Modelage de la courbure dorsale 3. Modelage de la tete de l’embryon. Resume. Conclusions et ableau a des br yons a la premiere serie. Deuxieme Serie . ee re A. Description des embryons B. Discussion de la deuxieme serie Conclusions . F Conclusions generales . Bibliographie . Mouvement de bascule et courbes du modelage general de ende on : os D > 7 3 Igel | je RE Hl N . N eye > + dpa #0 tr Di a ei Si at EA Le... 1a € ee? . er 2 Te r u} re | Er HAUT Teer az r dv RR I m SE iturk Pr ” Ei zuuh u . N, ar NT q era HERE TEE ana BREI RSS SL a F A RE: 5 N e Ra Br ee % Mr a 5 u Le modelage de l’embryon humain durant les premiers stades de son developpement est facile ä suivre, maintenant que nous possedons une serie de descriptions et de reconstructions de jeunes embryons. Une question, cependant, ne parait pas definitivement tranchee, celle de la flexion dorsale, particuliere & certains embryons humains, tels que les em- bryons Lg. et Sch. des «Normentafeln» de Hıs. Cette m&me question s’est posee A nous brutalement, par l’etude d’un embryon humain de 20 somites (Embryon Eternod. Delaf.), de la collection de ’Institut d’Histologie et d’Embryologie de Gene®ve, et dont nous avons publie la monographie recemment. Les premiers embryons humains presentant une brusque flexion dorsale, embryons en double C, qui ont &te decrits, sont ceux de R. WAGNER et Jon. MÜLLER. Hıs, en 1880 (16), fait observer & leur sujet que cette brisure du dos et le rejet en arriere de la partie caudale doivent &tre anormaux et qu’ils peuvent etre Ja consequence, soit d’un developpement anormal, soit d’un accident par ramollissement de ’embryon, dans un aeuf abortif. En 1882 et 1885, Hıs, & la suite de ses etudes personnelles d’embryons humains flechis en double € (embryon Lg. et Sch.), admet que la flexion dor- sale peut &tre normale. Il explique cette deformation par une extension insuffisante de l’amnios au niveau de l’ombilic, extension qui n’est pas proportionnee a l’allongement caudal de l’embryon lui-m&me. L’embryon est sangl& par l’insertion de l’am- nios et de la vesicule ombilicale; il ne peut s’etendre; il flechit au niveau de sa partie moyenne, aplatie et flexible; le sens de cette flexion peut £tre dorsal ou ventral. Hıs pense que la flexion dorsale primaire se transforme brusquement en une courbure ventrale secondaire et compare cette transformation a la detente d’un ressort. Hıs ne pose que la question de degre de cette courbure, admettant que des tractions sur le sac vitellin, pendant la preparation, peuvent contri- buer ä exagerer cette flexion normale ou m&me ä la reconstituer apres son effacement. Il hesite, en effet, dans l’interpretation de ses divers embryons flechis dorsalement: tandis qu’il regarde les embryons Lg. et Sch. comme en- tierement normaux, il doute ä propos de l’embryon BB et se demande si la Bujard, Remarques. 1 Be courbure dorsale n’aurait pas et retablie artificiellement par traction sur le cordon ombilical. KOLLMANN, en 1889 (28), ä propos de l’embryon BULLE, admet la re&alite et la normalit€ de cette flexion dorsale; une telle flexion n’est connue que chez ’homme; elle est dejä effac&e dans l’embryon BULLE et ne serait indiquee chez lui, au sens de KOLLMANN, que dans la legere concavit@ du dos au niveau des sixiemes somites. Des lors, KOLLMANN a decrit A nouveau la courbure dorsale chez plusieurs embryons, pathologiques du reste; il la cite encore comme normale dans son Handatlas (30), fig. 186 ä 188. GF. v. SPEE, en 1896 (39), estime que la flexion dorsale des embryons de 7 somites est normale; elle n’est pas artificielle, mais provoquee par une croissance plus rapide de la region dorsale; cette ensellure s’egalise peu & peu et disparait chez l’embryon de 13 protovertebres. En 1908 (40), il se range ä l’idee de KEIBEL, qui localise la possibilite de la flexion dorsale chez l’embryon humain durant la periode qui va du stade de 6 somites a celui de 14 somites env. et regarde les embryons de Hiıs, flechis en double C, comme anormaux. KEIBEL (22), pour la premiere fois, en 1905, fait en effet remarquer que la flexion dorsale n’est pas un fait general; il cite les embryons de KRÖMER (6 so- mites), de PFANNENSTIEL (14 somites) et de MEYER (23 somites), qui ne pre&- sentent aucune flexion semblable; au contraire, tous sont plus ou moins recour- bes du cöt& ventral; il conclut que, par consequent: «s’il y a une flexion dor- sale chez l’embryon humain, elle ne peut se presenter que chez les embryons de 6 ä 12 somites; mais que, malheureusement, les embryons de ce stade, que nous connaissons (embryon ETERNOD 8 somites, UNGER 9 somites), proviennent d’eufs abortifs! et qu’il nous manque encore l’observation d’un auf intact, d’origine operatoire». Enfin il conclut que les embryons de Hıs de 29 & 32 so- mites sont en tous cas anormaux. En 1908, dans ses «Normentafeln», KEIBEL (26) aggrave encore sa cri- tique et, ä propos de l’embryon UNGER, il declare que la flexion dorsale n’est jamais normale, mais qu’elle est provoquee par des processus de gonflement, analogues ä ceux qu’on observe parfois au cerveau. L’opinion de KEIBEL est pour ainsi dire devenue classique?; LEWIS (32) et STREETER (42), A propos de l’embryon Danpy, admettent aussi un mauvais etat de conservation. BROMAN, en IgII (4), pense qu’il se produit une legere concavit@ dorsale au moment de la fermeture de la plaque neurale, mais que cette courbure s’efface rapidement par la r&alisation de la flexion ventrale generale. Il se 1 Nous ferons remarquer que l’embryon ETERNOD de 8 somites (long. 2,11 mm.), que KEiger et d’autres auteurs regardent comme abortif, provient en r&alite d’une autopsie medico-legale, & la suite d’empoisonnement. 2 Voir encore KEIBEL, 1910 (24). er range ä la d@monstration de KEIBEL, que les flexions dorsales des stades ulte- rieurs sont anormales. En resume, deux opinions se trouvent en presence: I. Celle de Hıs etc.: la flexion dorsale de ’embryon humain est normale. 2. Celle de KEIBEL, etc.: Ja flexion dorsale est un artifice, le r&sultat d’un gonflement («durch Ouellung»). Nous hesitions lorsque l’etude de l’embryon ETERNOD DELAF. nous a oblige de prendre position. Notre conclusion, comme nous le resumerons plus loin, a &te que, chez l’embryon ETERNOD DELAF. du moins, la flexion dorsale est anormale; mais qu’elle n’est nullement un artifice; c’est une veritable anomalie, dont la cause doit &tre recherchee dans les malformations des annexes. Dans ces conditions, il nous a paru utile de faire une revision totale des > EN CH nem De — Fig. 1. Axes et angles de nos graphiques. Profil de l’embryon KRrÖMER. A. Point allantoidien. — B. Point buccal. — CN. Canal neurenterique. — S V. Sinus vei- neux du caur. — / S. Premiere paire de somites (les m&mes lettres dans les autres figures). embryons humains de la litterature, au point de vue de leur modelage et de leurs rapports organiques. Nous avons repris les dessins originaux des auteurs et les avons ramenes ä une Echelle commune (gross. de 50 diam.); par leur comparaison minutieuse et leur superposition, nous avons essay& de determiner le mecanisme du mode- lage de l’embryon, en prenant comme critere de normalite: la continuite dans la forme et dans le mouvement. Nous avons de plus essay& de sch@matiser les principaux processus de modelage par une serie de graphiques angulaires, demontrant les variations de grandeur des angles compris entre les diverses parties de l’embryon. Dans ces graphiques, nous appelons (fig. I): I. Axe I: La ligne passant par le canal neurenterique (CN) et le sillon du stomeum, point buccal (3). 2. Axe II: La ligne passant par l’origine cloacale de l’allantoide, point allantoidien (A), et le sinus veineux du caur (SV). 1* ge 3. Axe III: La ligne passant par le point allantoidien (A) et le point buc- cal (BD). 4. Angle a: L’angle compris entre l’axe I de l’aire embryonnaire et la direction principale du pedicule abdominal («axe» du pe£dicule abdominal, axe P. A.). Cet angle mesure le mouvement de bascule de l’embryon pendant sa premiere periode de developpement. 5. Angle ß: L’angle compris entre la ligne primitive, ou du moins sa partie caudale, et la premiere partie du p@dicule abdominal. Cet angle mesure la flexion caudale des premiers stades. 6. Angle y: L’angle compris entre l’axe I de l’aire embryonnaire et la ligne primitive, au niveau du canal neurenterique (CN). Cet angle mesure l’enroule- ment caudal de l’embryon pendant la premiere periode de developpement. 7. Angle ö: L’angle compris entre l’axe II de l’embryon et la direction principale du pedicule abdominal (axe P. A.). Cet angle mesure le mouve- ment de bascule durant la deuxieme periode de developpement. 8. Angle e: L’angle compris entre l’axe II de l’embryon et l’axe de la queue. Cet angle mesure la flexion caudale au deuxieme stade de l’embryon. 9. Angle x: L’angle compris entre les axes II et III de l’embryon. Cet angle mesure la flexion de la tete durant la deuxieme periode de developpe- ment. Nous terminerons enfin cette revision, en determinant quels sont les rap- ports geometriques de chaque stade en particulier et des divers stades entre eUX; ce qui nous permettra de determiner une serie de valeurs s’exprimant par des courbes: les courbes embryotectonigues du developpement!. Au cours de cette etude, les embryons humains, que nous connaissons, se sont groupes naturellement en deux series: I. La premiere serie comprend les embryons sans flexion dorsale; ce sont les plus nombreux. 2. La seconde serie comprend les embryons flechis en double C. Premiere Serie. A. Description des embryons. Embryon Peters, Long. 0,19 mm., ceuf medico-legal (suicide). L’aire embryonnaire est excessivement petite; elle est englobee dans une masse m&sodermienne generale, l’unissant au chorion; il n’y a pas encore de modelage apparent; le pedicule abdominal n’est pas delimite (fig. 2 A). Un fait important pour le modelage ulterieur est le parallelisme existant entre l’aire embryonnaire et la surface choriale. ı De gußovov embryon; zızıw engendrer. a Embryon Fetzer. Long. 0,25 mm., oeuf chirurgical (curettage). Il presente les m&mes caracteres que le precedent. L’union au chorion est tres large, le parallelisme des surfaces choriale et embryonnaire est con- serve. Ves omb Fig.2. — Comparaison des embryons PETERS, STRAHL-BENERE, GROSSER et FRASSI. Fig. A. — Embryon PETERS (d’apres un dessin de Grosser). Fig. B. — Embryon STRAHL- BENEKE (d’apres un dessin des auteurs). L’embryon est &tir& par les tractions anor- males indiquees par les fleches. Fig. C. — Embryon GroSssER (d’apres un dessin de GROSSER). L’embryon parait deforme par une compression longitudinale; brisure de la ligne primitive. Fee = ae en Fig. Cı. — Le m&me: essai de redressement; le point allantoidien A a &te reporte en A’ (par un trajet en arc de cercle autour du centre x); —— embryon redresse; ---- embryon dans l’etat primitif (fig. C). Fig. Ca. — Le m@me: Axes et angles construits sur le sch&ma corrige. 2 deiaze Fe not zn Fig. D. — Embryon Frassı (d’apres un dessin de KEIBEL, Normentafeln). Axes et angles. r na =D ins er Embryon v. H. de Gf. v. Spee. Long. 0,37 mm., ceuf abortif. L’aire embryonnaire, de forme ovale, presente deja nettement un sillon median, ebauche de la ligne primitive. Un point nous parait douteux dans cet oeuf: la position de l’aire embryon- naire, dont le plan est perpendiculaire (radiaire) a la surface interne du chorion. Ce fait ne cadre pas avec ce que nous avons observ&@ dans les ceufs plus jeunes et ce que nous retrouverons A nouveau dans les plus äges: le parallelisme des deux surfaces, choriale et embryonnaire. Ceci nous engage ä laisser, jusqu’äa plus ample informe, cet embryon en dehors de la serie normale. Embryon Grosser. Long. 0,67 mm., ceuf abortif (traumatisme). L’aire embryonnaire ovalaire montre nettement une ligne primitive et un canal neurenterique, se prolongeant au dessous par un canal chordal. Un debut de modelage est indique par la flexion de l’embryon au niveau du canal neurenterique (CN); l’embryon, dans son ensemble, forme un angle obtus, large- ment ouvert, avec la direction du pedicule abdominal (angle a); ’embryon est dirige plus ou moins parallelement ä la surface choriale (fig. 2 C). La comparaison de cet embryon avec les embryons PETERS et FETZER montre que la croissance et la differenciation des parties se sont effectuees en conservant, jusqu’ici, les rapports primitifs, caracteristiques des plaques pri- mordiales; tout le modelage se borne ä un debut de flexion qui s’est dessine au niveau du canal neurenterique (CN), par suite de la proliferation intense, qui se produit A ce niveau et qui se traduit par l’apparition de protuberances caudales tr&s nettes; cette flexion, m&me, parait avoir &t&e considerablement exageree par l’accident, qui a dechire la region de la ligne primitive et qui semble avoir refoul& l’origine de l’allantoide (A) dans le sens c&phalique et ventral. Il est possible de ramener, graphiquement, l’allantoide a la position qu’elle devait occuper primitivement (A’), en lui faisant decrire un trajet en arc de cercle autour d’un centre (x), situ& a la base du pedicule abdominal (fig. 2, Cı et C2). L’embryon, reconstitu& graphiquement sur ce nouveau sch@ma, est beaucoup moins flechi et ressemble davantage ä l’embryon FRASSI, plus äge. Nous discuterons, ä propos de ce dernier embryon, la normalite de ce schema corrige, par la comparaison des valeurs angulaires. Signalons enfin la presence chez l’embryon GROSSER d’un long tractus mesodermien, unissant le pöle de la vesicule ombilicale au chorion, et contenant diverses formations £pitheliales, d’origine entodermienne, d’apres GROSSER. Embryon Strahl-Beneke. Long. 0,75 mm., uf chirurgical (curettage therapeutique). Chez cet embryon, la differenciation de l’aire embryonnaire est beaucoup plus avancee; on distingue dejä nettement la region de la ligne primitive et celle de la future plaque neurale; ces deux zones sont directement dans le prolongement l’une de l’autre, BER Rs L’embryon est attach@ au chorion par un pedicule abdominal, contenant une ebauche allantoidienne et doubl& d’un canal amniotique (fig. 2 B). Cet embryon ne nous parait pas indemne de toute critique; l’aire em- bryonnaire est relativement parallele au chorion, comme dans les embryons PETERS, FETZER et GROSSER, mais la direction du pedicule abdominal est curieuse: il est en effet allong& dans le m&me plan que l’aire embryonnaire; on dirait que l’embryon et son pedicule ont £te Etires et tendus par la bride unissant Ja vesicule ombilicale au chorion; cette bride, l’&bauche de l’allantoide et l’insertion choriale du pedicule abdominal sont sur la m&me ligne. Il s’agit la, A notre sens, d’une veritable.malformation annexielle, analogue a celle que nous verrons engendrer la courbure en double C, chez l’embryon ETERNOD DELAF. Embryon Debeyre. Long. 0,9 mm., auf chirurgical. Cet embryon presente dans son ensemble une allure analogue ä celle de l’embryon GROSSER. Malheureusement, la direction malencontreuse des coupes n’a pas permis une reconstruction suffisamment parfaite, pour qu’elle soit utilisable dans notre comparaison graphique. Embryon Frassi, NT. I. Long. 1,17 mm., oeuf chirurgical (hysterectomie vaginale). L’aire embryonnaire montre du cöte cephalique lP’ebauche d’une plaque neurale encore mal delimitee et du cötE caudal un canal neurenterique (CN) et une ligne primitive (fig.2D et 34). Ces deux formations, plaque neurale et ligne primitive, sont presque dans le m&me plan et dans le prolongement l’une de l’autre. Il y a cependant dejä une legere flexion ventrale au niveau du canal neurenterique (CN — angle y). L’aire embryonnaire, dans son ensemble, forme un angle de 125° environ (angle a) avec le pedicule abdominal, contenant l’allantoide. La vesicule ombilicale est dirigee un peu obliquement du cöte ventral et c&phalique. La comparaison de l’embryon Frassı avec l’embryon GROSSER marque fort peu de difference entre ces deux stades, au point de vue du modelage (fig. 2 C et D); les dimensions seules ont change. Les angles obtus compris: entre l’axe I de l’aire embryonnaire et la ligne primitive (angle y), entre l’axe I et la direction principale du pedicule abdominal (angle «) sont, l’un plus ferme, et P’autre plus ouvert, chez ’embryon GROSSER; ce qui semble cause par l’accident que cet embryon a subi dans sa region caudale; en effet, les angles construits sur le schema corrige (fig. 2 C 2) sont plus reguliers et font partie d’une serie continue, dont les autres termes sont representes par les embryons FRASSI, ETERNOD VUILL. et suivants, comme le montre le tableau ci-dessous: ı NT.: Normentafeln de KEIBEL (26). re Embryon GROSSER | Embryon FRrässı Embryon ETERNOD-VUILL. fig. 2 C fig. 2 C2 fig. 2D fig. 3 B a« = 168° | a. —r25 We T2n% 27375 o° | o ) B= 125 Bu— 1708 ß = 100° B=7472 yrz5ı | y’= 165° y= 155° = 9° Ainsi l’angle a serait plus ouvert chez l’embryon GROSSER, que chez tous les embryons qui le suivent, jusqu’a l’embryon ETERNOD Du. GA. de 2,11 mm., y compris; tandis que l’angle a’, du sch&ma corrige, ouvre une serie r&guliere- ment croissante: Gr = Ar. LaEev. (ern ko, Fig. 3. — Comparaison des embryons Frassı et ETERNOD-VUILL. Fig. A. — Embryon Frassı (d’apres un dessin de KEıBeL, Normentafeln). Fig. B. — Embryon ETERNop-VuıLL. (d’apres un dessin d’ETERNOD). Fig. C. — Les memes superposes. Fig. D. — Graphique angulaire des deux embryons: —— Axes, etc. de l’embryon FrassI. ---- Axes etc. de l’embryon ETERNOD-VUILL. Bm aan Pr ß = 47°; B>PR. Pass. yi= 93% Y<9e u 4 Il H (6) [e) Au contraire, l’angle y serait plus ferm& que chez l’embryon Frassı; tandis que l’angle y’ du sch@ma corrige fait de nouveau partie d’une serie reguliere: Vor.’ YEr. I YELV.der Here) Ya Ces irrögularites des angles « et y nous paraissent la preuve definitive que l’embryon GROSSER a et€ deforme en m&me temps que brise. Par contre, les valeurs r&guliöres des angles a’ et y’ plaident en faveur de la normalite plus ou moins complete du sch&ma corrige (fig. 2 C 2). eg Embryon Eternod Vuill. Long. 1,30 mm., auf chirurgical (curettage the- rapeutique). L’aire embryonnaire, en forme de biscüit, est legerement creusde dans sa partie moyenne et tordue sur son axe; la plaque neurale est bien dessinee; le canal neurenterique (CN) et la ligne primitive sont visibles; celle-ci est legerement flechie en S (fig. 3 B). La plaque neurale forme unanglede 93° avec la region de la ligne primitive (angle y); cette derniere dessine un angle de 47° env. (angle ) avec le pedicule abdominal. La partie c&phalique de l’aire embryonnaire est deja legerement flechie du cöte ventral, au dessus de l’ebauche du cur, en forme de fer ä cheval et encore reduite a la region du sinus veineux (SV). Le sillon separant la plaque neurale du soul&vement cardiaque indique la place du futur stomeum (point buccal, 5). La direction de la vesicule ombilicale est oblique dans le sens ven- tral et cephalique. La comparaison de l’embryon ETERNOD VUILL. avec le precedent (embryon FRrassı) montre (fig.3 C et D): I. une flexion de l’aire embryonnaire au niveau du canal neurenterique (CN); Pangle y est plus ferm£; 2. que cette flexion de l’aire embryonnaire a &t€ accompagnee d’un redresse- ment de la ligne primitive, qui dessine maintenant un angle aigu avec le pedi- cule abdominal (angle Pf); 3. un leger mouvement de bascule de la region cephalique dirige dans le sens ventral; l’angle a forme par l’axe I de l’aire embryonnaire et le pedicule abdominal a passe de 125° ä& 137° env. Notons enfin que ces divers mouvements se sont effectu&s sans changer sensiblement la distance separant la region cephalique et le sinus veineux de l’origine de l’allantoide. Embryon Gl. de Gf. v. Spee, NT. 2. Long. 1,54 mm., auf abortif. Il pr&sente une grande ressemblance avec le pr&cedent: l’aire embryonnaire, en forme de biscuit, est presque entierement constituee par la plaque neurale; elle est legerement tordue sur son axe; du cöte caudal, le canal neurenterique et la ligne primitive (fig. 4 A). La vesicule ombilicale est dirigee directement du cöte ventral. La comparaison avec l’embryon ETERNOD VUILL. montre (fig. 4 B): I. que la flexion ventrale au niveau du canal neurenterique (CN) a peu varie; 2. que l’enroulement de la töte a commenc& et que celle-ci surmonte dejä legerement le sillon du stomeum (DB); 3. que le mouvement de bascule de l’aire embryonnaire toute entiere s’est continue en m&me temps que l’embryon s’est allonge£. 10 — Fig. 4,. — Comparaison des embryons GF. v. SPEE Gl. et ETERNOD-VUILL. Fig. A. — Embryon Gr. v. SpEE Gl. (d’apres un schema de Gr. v. SpEE). Fig. B. — Le m&eme (——) superpose a l’embryon ETERNOD-VUILL ( ---). A B c Fig. 5. — Embryon Krömer Rlb. NT. 3. Fig. A. — Etat primitif, d’apres un croquis de PFANNENSTIEL. Fig. B. — Etat recon- struit, d’apres un dessin de Ferix (9). (Exageration de la flexion c&phalique et dimi- nution de la longueur totale de l’embryon.) Fig. C. — Le m&me apres correction graphique (voir aussi fig. r). Re Embryon Krömer-Pfannenstiel NT. 3. Long. 1,80 mm. (1,38 mm. apres reconstruction), ceuf chirurgical (laparotomie). L’embryon KRÖMER est dejä passablement modele (fig.5 B); la plaque neurale est profondement creusde en gouttiere; A droite et ä gauche de celle-ci, 6 paires de somites sont nettement dessinees. La flexion et l’enroulement cephaliques sont tels que la töte est d&jä en avant du sillon du stomeum (2); laregion cardiaque s’etend de celui-ci jusqu’ä peu pres au niveau du 1°? segment primordial (7 S). La flexion caudale est aussi complete; le pedicule abdominal est courb& et son insertion est reportee sur la face ventrale de la queue. Enfin, le corps de ’embryon est en totalit& legerement flechi, du cöte ventral. La vesicule ombilicale est dirigee un peu obliquement dans le sens caudal; le pedicule vitellin, retreci, s’&tend du niveau de la ı!® paire de somites (/ S) jusqu’a l’origine du canal allantoidien (A). Deux faits doivent nous arreter avant toute comparaison: I. Au cours de sa preparation, l’embryon KRÖMER a subi une reduction de dimensions, trop considerable pour &tre le resultat d’une simple retraction des tissus: de 1,8 mm., qu’il mesurait A l’etat frais, il s’est reduit & 1,38 mm. 2.De plus, la comparaison du croquis (fig. 5 A) donn& primitivement par PFANNENSTIEL (34) avec les dessins obtenus A la suite des reconstructions (fig. 5 B) d&montre une modifica- tion profonde de la courbure dorsale; la tete est beaucoup plus fortement flöchie sur les seconds que sur le premier dessin. Cette exageration de flexion est mesuree par l’angle compris entre les lignes xx et yy. Nous avons essay& de reconstituer graphiquement l’etat primordial et nous nous sommes convaincus: que le redressement de la tete avait pour con- sequence immediate, de faire recuperer A l’embryon ses premieres dimensions: Long. 1,8 mm. (fig. 5 C). Il faut donc conclure que l’embryon KRÖMER tel qu’il se presente dans les reconstructions est deforme, par suite d’une accentuation de la flexion de la tete, qui s’est produite au cours de la preparation, et nous proposons de considerer comme schema de l’&tat normal primitif: la figure redressee, dont la courbure dorsale r&pete celle du croquis de PFANNENSTIEL (fig. 2 et fig. 5 C). La comparaison de l’embryon KRÖMER avec les precedents montre que le modelage a suivi les processus suivants (fig.6 4 et 5): I. que l’allongement a &t@ accompagne d’une legere flexion generale du corps dans le sens ventral; l’angle y s’est ferme; 2. que la formation de la tete s’est faite par un mouvement d’enroulement, tel que le point buccal (B), sillon du stomeum, semble avoir decrit un arc autour du sinus veineux (S V), en"meme temps que celui-ci a Et& repousse dans le sens ventral, au dessous du pharynx (voir aussi fig. 19); il en resulte que l’angle compris entre les axes II et III a change de signe et s’est ouvert (angle »); 3. qu’un enroulement semblable et la flexion ä angle aigu de la ligne primi- Dee tive ont model& la partie caudale; ce modelage n’est que la suite de la flexion en 5 de la ligne primitive de l’embryon ETERNOD VUILL.; 4. que le modelage de la queue a provoque& une coudure du pedicule abdo- minal et de l’allantoide: l’angle compris entre la ligne primitive et le p@dicule abdominal a de ce fait peu vari& (angle ß); Fig. 6. — Comparaison des embryons KRÖMER RIb. et ETERNOD-VUILL. Fig. A. — Les deux embryons superpos6s: Embryon KröMER. ---- Embryon ETERNoD-VuıLL. Fig. B. — Premier graphique angulaire: l’axe du pedicule abdo- minal (axe PA) consider comme axe fixe. Fig. C. — Second graphique angulaire: le point allantoidien A considere comme point fixe. —— Axes, etc. de l’embryon ETERNOD-VUILL. ---- Axes, etc. de l’embryon KRÖMER. NE LTE = 47°; P= 4° B>P. — a A mas do Tosde — 4, EU FED SE NON GT 5. que ces divers modelages ont accentu& le mouvement de bascule gene- rale de l’embryon dans le sens ventral, de telle sorte que l’angle forme par l’axe I de l’embryon et le pedicule abdominal est maintenant de 150° env. (angle a); 6. que la vesicule ombilicale a &t€ entrainde par ces divers mouvements. aan Embryon Eternod Du. Ga. Long. 2,II mm., autopsie medico-legale. Le modelage de cet embryon est un peu plus avanc& que celui de l’embryon KRÖMER (fig. 7). La fermeture de la plaque neurale a commence dans la region moyenne; elle s’etend deja, du cöte cepha- lique, bien au delä de la premiere paire de segments primordiaux; elle s’arrete, du cöte caudal, au niveau dela septieme et derniere paire de somites deli- mites; A ce m&me ni- veau, le corps de l’em- bryon est brusquement flechi dans le sens dor- sal. Lesenroulements de la tete et de la queue sont ä peu pres les m&mes que ceux del’em- bryon KRÖMER; la ligne primitive est, de meme, flechie ä angle aigu. Le cceur, legerement re- courbe en S, s’etend du sillon du stomeum, jusqu’au niveau de la ıTe paire desomites. La vesicule ombilicale est dirigee obliquement dans le sens ventral et Fig. 7. — Embryon ETERNoD Du. Ga. c&phalique; le pedicule Fig. A. — Reconstruction originale (d’apres un dessin d’ETERNOD), completee par les membranes choriale (Chor.) vitellin s’etend de la re- ve Se et amniotique (Amn.), reconstruites graphiquement d’apres gion mioyenne du cur jes preparation. I...8, I’...7’, plissements des jusqu’un peu au delä de membranes, au niveau de l’ensellure dorsale, a... c. Fig. B. — Le m&me, apres correction graphique: legere con- la 7° paire de proto- vertebres. Deux faits distinguent profondement l’embryon ETERNOD Du. GA. de l’embryon KrÖMER: la flexion dorsale, la direction ventro-c£phalique de la vesicule ombilicale. Pour le reste, le modelage s’est effectue, en continuant les mouvements commences dans les embryons precedents; ıl serait donc normal dans son allure generale. cavite dorsale au niveau des 7"es—Smes paires de somites. AR Pour ce qui est de la flexion dorsale, il faut se souvenir tout d’abord que tous les embryons de mammiferes et möme de vertebres presentent un creuse- ment du dos, une ensellure dorsale, a P’epoque de la fermeture de la plaque neurale, en canal. Il est donc naturel, que l’embryon humain obeisse A ce m&me processus, dont nous essayerons de determiner plus loin le m&canisme. Le seul fait curieux est que l’ensellure dorsale, regulierement concave chez les vertebres, se presente souvent chez l’homme sous forme d’une v£ritable brisure. Y a-t-il quelque chose chez l’embryon ETERNOD Dv. GA. qui puisse expli- quer cette brisure et nous en donner la valeur reelle? Nous avons complete la reconstruction originale de l’embryon ETERNOD Du. GA. par la reconstruction graphique de l’amnios et de la surface interne du chorion (fig. 7 A). On constate alors, qu’au niveau de la courbure dorsale de l’embryon, l’amnios dessine toute une serie de plis (l’.... 7’), bien plus accentues que les ondulations, qui se retrouvent dans les autres regions, et qu’ä ce m&@me niveau, la surface choriale presente aussi des plis artificiels (IT... 8), plus nombreux et plus forts que ceux qui sillonnent sa surface un peu partout. Ainsi, il existe une zone comprise entre les lignes AA et BB de notre dessin, dans laquelle on constate simultan&ment: I. la flexion dorsale de ’embryon; 2. un plissement anormal de l’amnios; 3. un plissement exagere du chorion. A P’aide du compas, nous avons additionn& les plis de ces differentes re&- gions et avons obtenu une serie de longueurs: I—8, I’—7’eta—c, de valeurs regu- lierement decroissantes, telles que la r&union des points /, I’ et a donnaient une ligne droite A’A’, coupant angulairement la ligne BB (fig. 7 B). Nous appuyant sur ce premier graphique, nous avons essay& de redresser ’embryon ETERNOD Du. GA. et avons obtenu le profil d’un embryon ayant une ensellure dorsale tres röguliöre, de m&me allure que celle qui caracterise les embryons de mammi- feres et de vertebres en general. Il semble donc, qu’il faut conclure, de cette etude graphique que l’em- bryon ETERNOD Dv. GA., regulierement enselle, a subi, a un moment donn&, une action qui a brise sa concavite dorsale. Cet accident s’est produit: soit pendant la pr¶tion, soit au moment de la mort de la mere; celle-ci en effet a succomb& aux symptomes d’un empoisonnement aigu et ä l’autopsie, pratiquee 7 heures apr&s la mort, donc dans des conditions particuliörement favorables, l’ceuf a et& trouv& sorti de sa loge decidualel. La brisure artificielle de l’ensellure dorsale est-elle suffisante pour nous obliger A rejeter l’embryon ETERNOD Dv. GA. de la serie normale, comme le voudrait KEIBEL et d’autres auteurs? nous ne le pensons pas. 1 ETERNOD (8). a En effet, la deformation de l’embryon ETERNOD Du. GA. est de me&me ordre et exactement de m&me valeur que la deformation artificielle que nous avons demontree chez l’embryon KrRÖMER NT. 3. L’angle compris entre les lignes A’A’ et BB de l’embryon ETERNOD Du. GA. (fig. 7 B) est de meme ouverture que l’angle compris entre les lignes xx et yy, mesurant l’exageration de flexion de la tete de l’embryon KRÖMER (fig.5 BD). Les deux embryons ont subi un accident semblable; seul le lieu est diffe- rent, parce que la flexion anormale, artificielle, s’est produite au «locus minoris resistentiae) actuel et n’a et& que l’exageration et la deviation d’un mouve- ment normal, mais regulier: l’enroulement de la tete chez l’embryon KRÖMER; P’ensellure dorsale chez l’embryon ETERNOD Du. GA. Quant au fait que la vesicule ombilicale a et€ report obliquement dans le sens ventral et c&phalique, nous estimons qu’il n’est que la consöquence ou mieux le corollaire du premier accident. La comparaison des embryons KRÖMER et ETERNOD Du. GA. nous enseigne ainsi, (fig. 8): 1. que la fermeture du canal neural est accompagnee de l’apparition d’une ensellure dorsale. Y a-t-il correlation de cause ä effet entre ces deux pro- cessus? Nous avons construit une sorte de modele, pour essayer de demontrer le mecanisme de l’ensellure dorsale: Nous avons decoupe dans une lame de caoutchouc une feuille dessinant les contours approximatifs d’une plaque neurale, telle qu’elle se presente au stade de l’embryon KRÖMER; cette lame a £t& transformee en gouttiere par quelques fils de tension; nous l’avons, enfin, montee sur un support @lastique, de telle sorte que l’ensemble realise une courbure elliptigue analogue ä celle de la courbure dorsale du meme embryon KRÖMER: a) ıer stade: le support elastique dessine une courbure reguliere A con- cavite ventrale, en rapport direct avec la courbure elliptique generale; b) 2° stade: si l’on transforme la partie moyenne de la gouttiere Elastique (plaque neurale) en un canal, simulant le canal neural, le support @lastique s’affaisse dans la region correspondante et tend ä meme ä& s’incurver dorsale- ment, tandis que la courbure generale, examinee de profil, presente une legere ensellure dorsale. La conclusion, donc, est celle que nous avions prevue: que l’ensellure dorsale est une flexion locale et momentanee, causee par le debut de fermeture de la plaque neurale, et qui s’effacera en m&me temps que la fermeture du systeme nerveux s’achövera et que l’embryon s’enroulera, comme nous le verrons dans les stades suivants. La comparaison des embryons KRÖMER et ETERNOD Du. GA. montre encore: 2. que l’allongement du corps de l’embryon ETERNOD Duv. GA. s’est con- tinue, comme precedemment, et a projete la tete en avant du caeur; Se 3. que le modelage de la queue, la flexion de la ligne primitive et la coudure du pedicule abdominal n’ont gu s (angles ß et y); l’apparition de l’en- ere varie x Fig. 8. — Comparaison des embryons ETERNOD Du. Ga. et KRÖMER Klb. Fig. A. — Embryon ETERNOD Duv. Ga.; axes. Fig. B. — Les deux embryons superposes: Embryon ETERNoD Du Ga. ---- Embryon KrÖMER Klb. Fig. C. — Premier graphique angulaire: l’axe du pedicule abdominal (axe PA) con- sidere comme axe fixe. Fig. D. — Second graphique angulaire: le point allantoidien (4) consider comme point fixe. Axes, etc. de l’embryon KRÖMER Klb. ---- Axes, etc. de l’embryon ETERNOD Du. Ga. A ee Di 125 ode Jar (ii) Bo Fi erlor (O5 = TSV = 508 yo e x= 10°%; "= 7° x>«. () o Angle SV. A. SV’ (mouvement de bascule) = 25°. q extremit&e de la partie caudale. . ’ sellure dorsale a eu pour resultat de ralentir les processus de modelage, les mouvements d’enroulement de la tete et de la queue, qui avaient commence auparavant 4. enfin, que la bascule de l’embryon, dans le sens ventral, s’est continude normalement (angles a et 0). Embryon Mall 391 Dandy. Long. 2 mm., avortement artificiel. Cet embryon est un peu plus jeune que le precedent. La gouttiere neurale est encore ouverte sur toute sa longueur; 7 somites seulement sont dessines. Au niveau des segments primordiaux, l’embryon MALL 391 presente une en- sellure dorsale tr&s accentude, mais sans brisure veritable (fig. 9). De !’aveu de Pauteur, cette concavite a ete exageree «post mortem», ainsi que le demontre la comparaison d’un croquis fait avant l’enrobement avec les reconstructions definitives. DAanDY (6) evalue l’accentuation de courbure A 15° env. La cour- bure, qui representerait l’ensellure naturelle, est encore trop- considerable pour etre entierement nor- male; n’a-t-elle pas &te dejä exageree par l’avortement arti- ficiel? C’est la question qui se pose. Nousn’avons pas depoints reper isants r dis- 8 de EB 2 un ansspourdis Fig. 9. — Embryon Marr 391-Danpy (d’apres un cuterlaquestion et latrancher; dessin de Danpy). Ensellure dorsale trop forte; quoique, la comparaison avec inversion dans la position des axes: l’axe III est dor- sal par rapport a l’axe II (comme chez l’embryon , ErErnop-Vuırr.), tandis qu’il est ventral chez les NoD Du. GA., nous ensaseza embryons KRÖMER Klb. et ETERNoD Du. GA. douter serieusement du carac- a al les embryons KRÖMER et ETER- tere normal d’un tel em- bryon et d’une telle ensellure. Bien plus, les positions respectives, du point buccal (3) et du sinus veineux (S V), semblent indiquer un defaut de flexion de l’extremite cephalique; defaut, qui a maintenu et m&me exag£re les relations primitives des axes II et III et conserve ä l’angle x sa valeur negative (fig. 9); defaut, que nous retrouverons A divers degres chez les embryons de la deuxieme serie, flechis en double C. Embryon Unger, NT.4. Long. 1,6 mm., ceuf abortif. KEIBEL signale sous ce nom, dans ses Normentafeln, un embryon de 9 somites presentant une flexion dorsale tres nette. L’absence de croquis et de renseignements precis nous empeche de decider, s’il s’agit d’une ensellure plus ou moins normale, ou plus ou moins exageree accidentellement, ou d’une malformation semblable ä celle que nous etudierons dans notre seconde serie d’embryons. KEIBEL considere, du reste, cet embryon comme deforme ainsi que tous les embryons ayant une ensellure dorsale. Embryon Pfannenstiel III, NT.6. Long. 2,60 mm., auf chirurgical (hyste- rectomie). Le canal neural est ferm& sur sa plus grande longueur, le neuropore cepha- Bujard, Remarques. 2 ENIARE- lique s’Etend au delä des vesicules optiques; le neuropore caudal jusqu’au niveau de la derniere paire de somites delimites. 13 paires de somites sont distinctes. L’enroulement de la tete autour du caur est tres net; l’embryon presente une Fig. 10. — Comparaison des embryons PFANNENSTIEL III NT. 6 et ETERNoD Du. Ga. Fig. A. — Embryon PrAnNENnSTIEL III (d’apres les reconstructions de Low); en poin- TUlESE ee le contour de la tete d’apres la reconstruction de GROSSER (nous verrons plus loin [fig. 19] que ce trace doit &tre regard& comme seul normal). Fig. B. — Les deux embryons superpos6s: embryon PFANNENSTIEL III (..... la tete d’apres GROSSER), --- -embryon ETERNOD Du GA. Fig. C.— Graphiqueangulairedes deuxembryons:—— Axes, etc. de l’embryon ETERNoD Du. Ga. ---- Axes, etc. de l’embryon PFANNENSTIEL III, D-15021, door e= 180°; 8 — 210°; e<®. ae NE IT Angle SV, A. S V’ (mouvement de bascule) = 80°, Er courbure nucale tr&s prononcee; l’extremite c&phalique s’avance sur la face ventrale de la voussure cardiaque jusqu’en face du 1°! segment primordial (I S). Le stomeum (B) est profondement creuse. Le cceur est deja fortement flechi en forme de S; le sinus veineux (S V) est situ& au niveau de la 2° paire de somites, tandis que le ventricule s’etend jusqu’a la 4° paire. Deux fentes branchiales sont visibles exterieurement; trois poches entodermiennes sont dessinees au pharynx. L’enroulement de la queue et la flexion du pedicule abdominal sont tres accentues; le modelage de la queue s’est accompagne d’un redressement de la region de la ligne primitive, dont les traces sont mainte- nant localisees entierement sur la face ventrale.. Le pedicule vitellin, retreci, s’etend de la 4° a la 9° paires de somites; la vesicule ombilicale est dirigee obliquement dans le sens ventral et caudal (fig. 10 A). KEIBEL (26) critique, et avec raison, la courbure nucale de cet embryon qu’il considere comme trop forte pour &tre normale. GROSSER (14), dans son etude du pharynx, donne une nouvelle reconstruction de la tete de l’embryon PFANNENSTIEL III, qui parait &tre plus juste que l’ancien modele de Low (fig. 10 A). Il ne semble donc pas quil y ait de deformation reelle de /’embryon, mais une simple erreur de modelage. Nous n’osons pas en dire autant de la queue dont le volume et la forme ne cadrent aucunement avec ceux des stades voisins, nous reviendrons sur ces details dans la discussion generale (p. 38). La comparaison de l’embryon PFANNENSTIEL III avec les precedents souligne les faits suivants (fig. 10 5): I. L’ensellure dorsale de ’embryon ETERNOD Dv. GA. est presque effacce; on la retrouve, attenuee, au niveau des II® aA 12° paires de somites; elle a donc recule, dans un mouvement parallele a la fermeture du neuropore caudal; 2. l’enroulement de la tete s’est continue dans le möme mouvement, entrainant, du cöte cephalique, les organes dorsaux, de telle sorte que la I® paire de somites (/ 5) est maintenant au dessus du ceeur, en avant du sinus veineux (SV); 3. la flexion et la torsion du caur se sont effectues parallelement au modelage de la tete, en s’appuyant sur le sinus veineux, comme sur une sorte de point fixe; en effet, la distance s&eparant celui-ci (S V) de l’origine de l’allan- toide (4) n’a que peu varie; 4. le modelage de la queue s’est poursuivi par deux processus dependant Pun et Pautre de l’inegalite de croissance du dos et du ventre: l’enroulement, deja commence auparavant, et le redressement de la region de la ligne pri- mitive; 5. ces divers modelages regionaux se sont combin&s avec une flexion gene- rale de tout le corps de l’embryon, dans le sens ventral; chez l’embryon ETERNOD Du. Ga. la queue se trouve dans le prolongement de la ligne unissant le sinus veineux (S V) A l’origine de l’allantoide (A), axe II; dans l’embryon PFANNEN- Ir Ram: STIEL III, la queue forme avec cette m&me ligne un angle obtus ouvert du cöte ventral (angle e); 6. le mouvement de bascule de l’embryon, dans le sens ventral, s’est forte- ment accentue, contrebalance en partie par la flexion et la torsion du pe@dicule abdominal; l’axe II de l’embryon fait maintenant un angle de 230° avec le pedicule abdominal, tandis que ce m&me angle etait de 125 ° chez l’embryon KRÖMER et de 150° chez l’embryon ETERNoD Du. GA. (angle 0). Embryon Kollmann (Bulle), NT. 5. Long. 2,50 mm., «uf abortif. L’embryon KOLLMANN possede 13 ä 14 paires de somites, comme l’embryon PFANNENSTIEL III, NT. 6; il est cependant un peu moins developpe (fig. II). En effet, la fermeture du canal neural est moins avancee; elle ne s’etend encore que de la 7° a la 14° protovertebre; de plus, le dos est nettement creuse ä ce meme niveau. Le cceur, fortement enroul& en S, est encore situ& en entier Fig. ır. — Embryon RKoLLmAnn (Bulle) NT. 5 (d’apres un dessin de KoLLMANN); super- position des axes II et III. x=o°(?). en avant de la ı® paire de somites (/ S); il est surmonte par la t&te; mais celle-ci est ä peine enroulee sur ui. Iln’y apas de fentes branchiales. La flexion de la queue est encore plus faible que celle de la tete; l’allantoide parait prolonger directement le me&senteron, dans le sens caudal (Lehrbuch [29]: fig. 119, p. 198). Le pedicule vitellin, encore tres large, va de la 1° a la 13° paire de somites, c’est-A-dire du caur ä l’origine de l’allantoide (A); la direction de la vesicule ombilicale est ventrale et legerement oblique dans le sens caudal. Ainsi, dans son ensemble, l’embryon BULLE offre un type distinct, aussi bien de l’embryon ETERNOD Dv. GA. que de l’embryon PFANNENSTIEL III, dont il ne constitue pas r&ellement le stade intermediaire. En effet, d’une part, la segmentation du m&soderme (13—14 somites) et la flexion du c&ur en S le placent immediatement ä cöte de l’embryon PFANNENSTIEL III; d’autre part, la position relative du coeur, l’extension du pedicule vitellin et le faible enroulement de la töte le rapprochent de l’embryon ETERNOoD Dv. GA. De l’embryon Frassı ä l’embryon KRÖMER, le modelage s’est effectue par une serie de mouvements continus, dont les plus importants sont la flexion 2 De de la tete et de la queue et Ja culbute ventrale du corps tout entier. Chez P’embryon ETERNOD Du. GA., la fermeture du canal neural a provoque la formation d’une ensellure dorsale et ralenti les flexions cephalique et caudale. Au stade suivant (embryon PFANNENSTIEL III), l’ensellure dorsale s’est effac&e et les mouvements d’enroulement, primitifs, se sont acceleres. L’embryon BULLE, par contre, ne s’intercale pas dans cette chaine con- tinue; il y a un sursaut dans le modelage. Cette deviation est caracterisee: I. par le defaut de flexion de la tete et la persistance de la position cephalique du caeur, qui lui est liee (superposition des axes II et III); 2. par le defaut de fermeture de l’anneau omphalo-vitellin. Ces deux faits semblent &tre en correlation; et le pedicule vitellin, rest trop large, pourrait bien etre la cause de l’arret du mouvement d’enroulement de la region cephalique et cardiaque; A moins qu’il ne faille ineriminer un artifice de pr¶tion, qui aurait a la fois deroule l’embryon et creuse son dos. Cependant, le fait, que la distance entre le sinus veineux (5 V) et l’origine de l’allantoide (4) est exactement la m&me que dans l’embryon PFANNEN- STIEL III et les stades precedents, est difficilement conciliable avec un redresse- ment artificiel de l’embryon BULLE, au cours des nombreuses manipulations qu’il a subies. De plus, les accidents de preparation, que nous avons pu deter- miner et calculer chez les embryons KRÖMER et ETERNOD Du. GA., par exemple, etaient l’exageration d’un mouvement normal, au niveau d’un «locus minoris resistentiae», tandis que chez l’embryon KOLLMANN (BULLE) il faudrait admettre une inversion totale entre l’action modelante normale et l’action deformante accıdentelle. Enfin, la largeur du pedicule vitellin ne saurait £&tre artificielle. Les rapports organiques de la queue et specialement ceux de l’allantoide sont tres exceptionnels; ils ne correspondent ä aucun des autres embryons humains decrits et ils ne sauraient, non plus, etre expliques par un simple artifice. Aucun graphique ne nous a permis de rendre ä l’embryon KOLLMANN une allure normale, ce qui aurait, semble-t-il, et€ possible ä la suite d’un simple accident de preparation. Ces divers faits nous obligent ä considerer l’embryon BULLE comme anor- mal ou tout ou moins comme fortement douteux. Il n’ob&it, en effet, nulle- ment ä cette loi de continuite dans le mouvement, qui parait £etre la critere de la normalite du modelage. Embryon Meyer 300, NT.7. Long. 2,50 mm., auf chirurgical. Cet embryon possede 23 somites; Je canal neural est presque complete- ment ferme; le neuropore caudal est encore visible, au delä des derniers somites delimites. L’enroulement de la tete, autour du caur, est telle que l’extr&mite cephalique se trouve maintenant au niveau de la 3° paire de somites (fig. 12 A). Le stomeum (B), etroit et profond, communique directement avec l’ıntestin c&phalique, par suite de la dechirure du voile pharyngien primitif. Le caur, erde --. 1-4. -- -— 2 7, Fig. 12. — Comparaison des embryons MEvER 300 NT. 7 et PFAnneEnsTIEL III NT. 6. Fig. A. — Embryon MEYER 300 (d’apres les reconstructions de THompson). IN pre- mier neuromere. Fig. B. — Les deux embryons superposess; —— Embryon MEYER 300. ---- Embryon PFANNENSTIEL III (..... la tete d’apres Grosser). Fig. C. — Graphique angulaire des deux embryons: Axes etc. de l’embryon PFANNEN- STIEL III. ---- Axes etc. de l’embryon MEYER 300. 03-2305; di =200 7 0,0 8=210°;. 8 =350% 8 Mm Re » Vas=32 R.- D Notons que les rayons de ces trois arcs ont des rapports parfaits les uns vis-A-vis des autres et obeissent ä une progression geometrique dont la raison est. 2: I Vin NEE DETA: Leurs trois centres forment un triangle, dont le point buccal (B) est un sommet (centre de l’arc medial) et dont l’axe III est un cöte. Les deux autres centres et sommets ont les positions relatives suivantes: Le sommet de l’arc distal (2) est & l’inter- section de la spire du sinus veineux(SV)avec l’axe III, passant par les points buccal (B) et allantoidien (A); ce centre distal est en somme la projection eir- culaire du sinus veineux sur P’axe Ill. Le sommet de Parc proximal (I) est ä mi- longueur du rayon ex- treme de l’arc medial. Fig. 24. — Schemas du mecanisme de la formation de la spire cephalique primitive. La realisation de III. — Extremite c&phalique de l’embryon Erernop Dv. cette spire cephalique Ga. IV. — Extremite c&ephalique de l’embryon PFANNEN- primitive (fig. 24) en STIEL III. IIla et IILb. — Sch&mas interme@diaires: r&vo- an ad 5 lution du centre ı autour du point buccal B. Spire ce- partant du stade repre= phalique primitive; ı. Centre de l’arc proximal (B a). — sente par l’embryon B point buccal, centre de l’arc medial (a b). 2. Centre del’arce TETERNODDU.GA. (fig. 22 distal (b c). Courbes: 1. - - - - trajectoire circulaire du point buccal (B). 2. ...... Spires: fondamentale et du sinus vei- et, 24 III) se resume neux SV. Angle S V,A. SV’ (mouvement de bascule) — 80°. &un enroulement gene- ral de la tete autour du point buccal (B), enroulement dont le corollaire a et€ une demi-r&volution du centre (r) de Parc proximal cephalique autour du meme point buccal (B). Pendant ce temps, l’arc c&phalique, de 75° primitivement, a acquis une valeur de 180°, en devenant arc proximal dela spire primitive (fig.24 IlIa, arc Ba); ä sa Se suite, l’arc medial s’est dessine autour du point buccal (B) comme centre (fig. 24 III db, arc ab); enfin l’arc distal s’est forme autour de la projection du sinus veineux (fig. 24 IV, 2, arc bc), en meme temps que la flexion de la tete devenait suffisante pour que celle-ci s’inscrive dans la spire fondamentale. Pendant ce modelage, la longueur de ’axe III (4 5) n’a varie que dans des proportions tellement &troites, que l’on peut dire que la trajectoire du stomeum (B) est approximativement un arc de cercle; enfin, l’angle x, com- pris entre les axes III et II et mesurant la flexion c&phalique, a double de valeur. Chez l’embryon MEYER 300, la spire cephalique a la m&me allure (fig. 23 V); ses trois arcs, proximal, medial et distal, ont des rayons croissant selon une pro- gression geometrique, dont la raison est 2 et leur valeurs relatives sont les memes que chez l’embryon PFANNENSTIEL III: %9= — ae = RS Yp : Im Hd =ZIE:2ZEIA. La seule difference entre les spires c&phaliques des embryons PFANNEN- STIEL III et MEYER 300 est le deplacement, chez ce dernier, du centre de l’arc distal (2) dans le sens dorsal. Ce centre tendrait a decrire une nouvelle r&evo- lution autour du point buccal (BD), centre de l’arc medial. Au total, la spire c&phalique a &tE resserree dans l’embryon MEYER 300, par le refoulement de la tete dans le sens ventral et caudal. Ce resserrement est-il entierement normal? nous en doutons et nous sommes d’accord avec KEIBEL (26), lorsqu’il dit dans ses Normentafeln que la tete de l’embryon MEYER 300 est invraisemblable. Nous avons dessine en pointille sur nos graphiques (fig. 23 IV....... ) la forme qu’aurait la tete, en conservant exactement les rapports geometriques de ’embryon PFANNENSTIEL Ill. Nous faisons remarquer, ä ce propos, que ces nouveaux contours s’inscrivent plus exactement dans la spire fondamentale (Ie8200V. 2... ), que ceux donnes par les reconstructions de THOMPSON (43). Ce n’est pas lä cependant un argument suffisant pour decider ä lui seul en faveur de l’un ou de J’autre des traces. L’embryon BROMAN, qui, par sa brusque croissance, marque la fin de la 2° periode de developpement et le debut de la 3°, r&alise le deuxieme stade de l’enroulement de la tete, la spire c&phaligue definitive (fig. 23 VI). Celle-ci est d&composable en trois nouveaux arcs: frontal, apical et nucal, correspondant aux courbures classiques de l’embryon. L’arc frontal (fig. 23 VI, arc Ba), de 150° environ, n’est que le descen- dant direct de l’arc proximal de la spire c&phalique primitive. Son rayon mesure ?/,, en valeur relative, cette valeur est acquise ä la fois par la crois- ee AERN® sance brusque de tout l’embryon et par le resserrement de l’enroulement caudal, qui a diminue la longueur proportionnelle du rayon caudal, ZUR, ee u: 3) L’arc apical (avc aß), de 140° environ, est decrit par un rayon dont la valeur relative est 2, autour d’un centre (2 =a), situ& sur le prolongement de l’axe III au quart de la longueur totale de l’embryon. Yı=2R.- L’arc nucal (arc ß y), de 40° environ, compris entre les axes II et III, est un arc de grand rayon, raccordant la courbure dorsale ä la spire c&phalique; son centre est reporte au point, oü l’axe III est coupe par le cercle caudal; le rayon de l’arc nucal mesure 6. M=6R.. La progression des rayons de la spire c&phalique definitive, chez !’embryon BROMAN, tend encore ä une progression geomeötrique reguliere, comme dans les stades pr&ecedents, mais sa raison est 3. BB Ze 38 30% Les trois centres sont les trois sommets d’un triangle dont le grand cöte est forme& par l’axe III; mais, par suite de la croissance generale de ’embryon et de l’exageration de la flexion cephalique, aucun d’eux ne coincide avec le point buccal (5). La transformation de la spire c&phalique primitive en spire definitive est toute entiere dependante de la revolution des centres proximal (I) et distal (2) d’abord, du centre distal (2) seul ensuite, autour du point buccal (fig. 25). Il est possible de decomposer et de sch&matiser cette transformation dans la serie des mouvements suivants: I. le triangle c&phalique primitif (1 B 2) pivote sur son angle B (point buccal) de 50° environ et prend la position indiquee dans la fig. 25 IV a; 2. le sommet distal (2) continue sa trajectoire autour du point B tandis que le sommet proximal (I) reste immobile; le r&esultat de ce mouvement est de ranger les trois centres de la spire primitive en ligne droite (fig. 25 IV b); l’arc medial disparait de ce fait m&me; il ne subsiste que les deux arcs extremes de la spire; 3. le sommet distal (2 = a), achevant sa revolution autour du point buccal (B), vient occuper, sur l’axe III, la position qu’il possede chez l’embryon BROMAN (fig. 25 VI). Cette r&volution a donc maintenu ä peu pres intact ?’arc Proximal devenu ainsi arc frontal; par contre, elle a peu ä peu fusionn& les arcs medial et distal es (fig. 25 IV et IVa,arcsabet bc) en un seul arc, plus large, Parc apical (fig. 25 IV bet VI, arc af), dont le rayon a la valeur de la demi-somme des rayons des arcs medial et distal primitifs: Fig. 25. — Sch&mas du mecanisme de la transformation de la spire cephalique primitive en spire cephalique definitive. IV. — Schema de la töte de l’embryon PFAnNENSTIEL III. VI. — Schema de la tete del’embryon Broman. IVa et IV b. — Schemas intermediaires: revolutions des centres ı et 2 autour du point buccal B. Spire cephalique primitive (IV): r. Centre de l’arc proximal (Ba). — B point buccal, centre de l’arc medial (ab). — 2. Centre de l’arc distal (be). — Spire c&phalique definitive (VI): f(= 1) centre de l’arc frontal (Ba). — a (=2) centre de l’arc apical (@eß),. —arc«aß =arcab + arcbe. a Aue Enfin, la propagation de l’enroulement dans le sens dorsal a provoqu& l’apparition d’un nouvel arc, Parc nucal. La progression geometrique primitive a te ainsi modifiee de la facon suivante: SPILELCEP EDEN ET 2 er spire ceph. def. Re u ee Nous verrons que pendant la 3° periode du developpement, les variations de la spire c&phalique definitive seront fonctions d’un raccourcissement graduel du rayon nucal, c’est-a-dire d’un resserrement de la spire c&ephalique toute entiere. En resume, pendant la seconde periode de developpement des embryons humains, periode de modelage intensif, les processus locaux se presentent comme les corollaires directs des processus generaux: I. lorsque le mouvement gen£ral de l’embryon est parabolique, la courbure dorsale, seule dessinee ä ce moment, est elliptique; 2. lorsque le mouvement de l’embryon est spiral, la courbure c£phalique, puis la courbure dorsale deviennent spirales elles aussi. Rappelons que le passage de la phase parabolique a la phase spirale est determine par un facteur nouveau: lemodelage du caeur autour du sinus veineux. Tandis que la phase parabolique &tait toute entiere dominee par cette force principale: l’allongement caudal, par la proliferation du rebord du canal neurenterique (neud de HENnsEn), la phase spirale est la r&sultante de cette me&me force de croissance, combinee avec la traction antagoniste du sinus vei- neux et du cur. . Quant Ala queue, A tous les stades, son mouvement general et son modelage local tendent ä s’inscrire dans un cercle dont le centre est le point allantoidien. Ce modelage circulaire s’explique du fait que le point allantoidien est le pivot de suspension autour duquel s’effectue tout le modelage de l’embryon. Nous resumons dans le tableau ci-contre les valeurs geometriques particu- lieres ä chaque stade de cette 2° periode de developpement, en insistant une fois encore sur la relativite de ces valeurs. Les courbes embryotectoniques, que nous avons pu determiner, sont en effet l’expression geomätrique du mouvement moyen de l’embryon; leurs caractöristigues nous renseignent sur les rapports de dimensions existant entre les diverses regions de ’embryon, ä chaque stade, et sur le mecanisme de leur formation. Leur donner des valeurs numeriques absolues serait leur öter toute realit6, en supprimant toute possibilit@ de variation individuelle entre les embryons. ag Tableau I. Formules des courbes embryotectoniques de la IIme p£riode de developpement. Cercle caudal: rayon = R, (unite relative). Premiere phase: I. Embryon ETERNnop-VuıLL.; II. Embryon Krömer Klb.; III. Embryon ETERNOD Du. Ga. ı. Parabole fondamentale : PR=2R, : P 2. Parabole du sinus veineux: ff, = — =R, 2 3. Ellipse dorsale! bear. & 3 Bro 4. Arc c&phalique : 7. tend a — 2 Deuxieme phase: IV. Embryon PFANNENSTIEL III; V. Embryon MEYER 300. 5. Spire fondamentale : Pöle = A (point allantoidien) OA— Lior + R. 6. Spire du sinus veineux : Pöle = A (point allantoidien) Os = Üaxe II 7. Ellipses dorsales! em —=ueEn on ge 8. Spire cephalique primitive: progression: 9,: 7,299 =1:2:4 Embryon Broman (VI). 9. Courbures dorsales: a) partie caudale, arc d’ellipse »b:a=3:4 P A = Lot b) partie c&phalique, arc de cercle: vn = — — 2 10. Spire cöphalique definitive: 2R = Be Pa En — OR, progression: 97:9,:mM = 1:3:9 ır. Transformation de la spire c&phalique primitive (a) en spire c&phalique de- finitive (b): progressions: a), : Im: 74: Vz TEA SE Dir Vo 18) 1 Remarque: Variation de l’ellipse dorsale: Betas Tr 23. Ta 27 BE rEEVE Bujard, Remarques. 4 — hl Si chaque embryon normal se d&eveloppe en obeissant ä des courbes geo- metriques, il le fait en y intıoduisant un coefficient personnel, une variation, qui changera les dimensions r&elles, mais nullement les valeurs relatives ex- plimant le rapport constant qui existe entre les diverses parties du corps de tout embryon norınal. Ce sont justement ces valeurs relatives, ces rapports, qui sont les caracte- ristiques de nos courbes embryotectoniques. Cette idee ne jaillit pas ä premiere vue des embryons de la 2° p£riode, parce que ceux-ci sont encore malheureusement trop peu nombreux pour que nous puissions appr&cier leurs variations individuelles, ächaque stade. Dans la periode suivante, ces variations deviendront plus Evidentes, puisqu’alors nous possederons scuvent plusieurs embryons du meme äge. Troisieme periode de developpement. La troisieme periode est une nouvelle periode de croissance. Les courbes embryotectoniques s’y modi- fient peu et l’on peut dire qu’elles ne sont que la prolongation de la phase spirale precedente. L’embryon tout entier dessine une double spire, c&phalique et caudale, avec l’arc dorsal comme union. Le resserrement de cette double spire a aug- mente la deviation de la tete et de la queue, ä gauche et & droite. La projection des diverses courbes sur le plan median demontre les faits suivants: I. Modelage de la queue de l’embryon. Chez la plupart des embryons de ce groupe (fig. 26 & 31), la queue tend A s’inscrire dans un cercle, le cerele caudal, comme au stade pr&cedent; le rayon de ce cercle est par contre tr&s variable; sa valeur, mesur&e en rapport de la plus grande longueur de l’embryon, oscille de 1/, ä 1/,; ce qui s’explique par le resserrement plus ou moins grand de la spire caudale, dont le cercle caudal est la projection sur le plan median; malgre cela, son rapport avec le rayon de l’arc frontal de la spire c&phalique est le plus souvent I :I; ce qui nous permet de conserver le rayon caudal comme unite relative. Deux embryons s’affranchissent du cercle caudal: L’un est P’embryon HOoCHSTETTER Chr. I (fig. 33 B), le plus äg& du groupe, dont la partie distale de la queuc est deroulee et tend plutöt A une ellipse; c’est lä, semble-t-il le premier indice du mouvement de deroulement general, qui va redresser l’embryon et le transformer en foetus. L’autre est l’embryon KEIBEL NT. 23 (fig. 374), que nous regardons comme douteux et que nous discu- terons plus loin. 2. Modelage de la courbure dorsale. C’est dans la region dorsale, que s’observent les plus grandes variations de ce groupe; la courbure du dos est tantöt plusserre&e, tantöt pluslarge, tantöt com- exclusivement d’arcs de cercle, tantöt formee partiellement d’arcs d’ellipse. r posee ecom- caudal OMAN (fig. 23 VI et 26 A), la courbure dorsale se de > N J Chez l’embryon Bı so rc dor arcs de 90° chacun environ, l’a elliptique (arc Ö e), dont le foyer (F’) est situe ä pose, avons-nous dit, en deux ’intersection du cercle caudal Di avec l’axe II de l’embryon et l’arce dorso-cephalique circulaire (arc y d), dont le centre (D) est & mi-longueur de l’axe III. ‘Tesıop Dre] 9p 914uU99 7 — 'suoA1qwo xnop sap uUoste1reduog Hp sOxe ‚xx 39 X — 'qT 49 9'317 *‘(p A) onbıfeyqd39-osıop ore,] op 914u99 T — '(2.P) ofepne9-osıop asdıja,T ap S194oF „7 29 ,T — 'TPF "Sta “InSo9 np xnoursa snurs 4 S — 'Teoong Jurod Gg — 'Tepneo 9[0199 np 91}u99 “uaıpioyuejpe Jurod F ‘(4g) yeonu 918,] 9p 31yu99 u — '(d ») Jeorde ore,] ap 91yus9 » — '(» g) yeyuoıy D1e,] op oyuso / :aAmuap onbıipeydso ands ru 0°G 3uoJ 'gI 'LN SIE varap uvoAmgwg — 'g wu $'G "Suo] '9I 'LN ZII Taalayy voAmgwg — '9 ‚wu 6% "Suo7 EI N STIVONJ-sIMINaH uvoAmgqug — 'g wu o’E 'SuoJ 'IL'LNNYNOoyg uoAmgqug — 'F ‘saperogds sanbruog9sj0A1qWwsa saqıno) — "92 ‘SIT 4* er, Chez l’embryon InGALLS (Etudie sur le dessin des Normentafeln de KEIBEL) la courbure dorsale est plus ou moins analogue (fig. 26 B): L’arc dorso-caudal (arc Ö &), qui repr&sente ici les trois-quart de la courbe dorsale, est un arc d’el- lipse, dont le grand axe (2a) est l’axe II del’embryon et dont l’excentricite est telle que le foyer caudal (F) coincide avec le centre du cercle caudal (A). Le rapport des demi-axes de symetrie est: b:a=3%24, comme chez l’embryon BROMAN. L?arc dorso-cephaligue (arc y 6), est un arc de cercle dont le centre est le sinus veineux (S V); cet arc, relativement court, sert d’intermediaire entre l’ellipse dorsale et l’arc nucal de la spire c&phalique qui est tres large. . L’embryon Hıs R (fig. 27 B) a les m&mes caracteristiques; sa courbure dorsale se decompose en deux arcs: I. Un arc elliptique dorso-caudal (arc Ö e), dont le foyer F’ est le centre du cercle caudal (A) et dont les axes de symetrie obeissent au rapport: RR re il a donc les mömes valeurs geometriques que l’arc elliptique dorso-caudal des embryons INGALLS et BROMAN; cependant chez ces deux derniers, la grandeur du grand axe de symetrie egale la longueur de l’embryon, tandis que chez l’embryon Hıs R le grand axe de symetrie de l’ellipse dorsale est plus long que l’embryon. 2. Un arc de cercle dorso-c&phalique (arc y d), dont le centre se confond avec le centre de symetrie de P’ellipse (D). Chez les embryons KEIBEL II12 et MEYER 318 (fig. 26 C et D), la courbure dorsale est plus simple et plus serr&e, elle tend & un demi-cercle complet dont le centre (D) est & mi-longueur de l’axe de l’embryon passant par le centre du cercle caudal (A) et le point buccal (D). L’embryon LeypinG (fig. 28 A) presente un modelage semblable, avec cette remarque que l’arc nucal (arc ß y) empiete de 30° environ sur Ja courbure dorsale demi-circulaire, comme du reste chez l’embryon KEIBEL 112. Les embryons Braus et Hıs a ont une courbure dorsale, divisible en deux arcs de cercle, dont les rapports sont inverses chez les deux embryons: Chez l’embryon Braus (fig. 28 B) la courbure dorsale comprend: ı. Un arc dorso-caudal (arc de) de 115° environ, dont le rayon (5) mesure la demi- longueur de l’enıbryon, comme dans les embryons precedents; 2. un arc dorso- cephaligue (arc y ö), de rayon plus court (r,). Le rapport entre les deux rayons est exprime par l’equation: 11:1, =4:5. Chez l’embryon Hıs a (fig. 27 A), les relations sont inverses: c’est-ä-dire que le rayon dorso-c£phalique est plus long que le rayon dorso-caudal; l’arc dorso-cöphaligue se continue ici directement avec l’arc nucal et forme avec lui un arc de 180° environ (arc ß 6); leur rayon commun (r,) mesure la demi- u longueur de Pembryon, tandis que l’arc dorso-caudal (arc Ö) est de rayon plus court (r,). Leur rapport entre les deux rayons correspond ä la formule: era 00:5: Fig. 27. — Courbes embryotectoniques sp£ciales. 4A. — Embryon Hıs « (Nt. de Hıs No.7). Long. 4,0 mm. B. — Embryon Hıs R (Nt. de Hıs No. 8). Long. 5,5; mm. Fig. 4. — Det D’ centres des arcs dorsaux. Fig. B. — F et F’ foyers de l’ellipse dorso-caudale (de). — D centre de l’arc dorso-c&phalique (y d). Les autres lettres comme dans les figures pr&cedentes. Les embryons Braus et Hıs a, avec leur inegalite de rayons dorsaux ne sont que des variations sur le principe fondamental d’une courbure dorsale demi-circulaire, dont le diameötre egale la longueur de l’embryon, courbure realisee, comme nous l’avons vu, chez les embryons KEIBEL II2, MEYER 318 et LEYDInG. L’embryon PIPEr (fig. 31) apporte un fait nouveau; l’allongement caudal, Ar A = en se poursuivant, a modifie la courbure dorso-caudale en la ramenant ä un type d’apparence plus primitive. La courbure dorsale se subdivise de nouveau en deux arcs: I. l’arc dorso-cephalique, circulaire, se continue avec l’arc nucal et forme avec lui un arc de 180° (arc £ 0), dont le rayon est encore exactement de m&me longueur que le rayon dorsal de l’embryon KEIBEL 112; 2. l’arc dorso- caudal (arc Ö &) est un arc elliptique, dont le grand axe de symetrie passe par le centre caudal (A) et le stomeum (DB), mais est plus long que l’embryon; le foyer c&phalique (F) est situ& a peu pres ä mi-longueur de l’arc dorso-c£phalique; le rapport des axes de syme£trie de cette nouvelle ellipse dorsale est approxima- tivement: bDezae— au: Ainsi chez cet embryon, la region correspondant ä la courbure dorsale demi-circulaire de ’embryon KEIBEL II2, par exemple, a et€ repoussee dans le sens c&phalique et entrainee par la flexion de la tete, de telle sorte qu’elle constitue maintenant la region nucale et cervicale de l’embryon; derriere elle, une nouvelle region et une nouvelle courbe se sont dessinees (comparer la posi- tion des axes xx chez les embryons KEIBEL I1I2 [fig. 26 C] et PıPEr [fig. 31]). Nous reviendrons sur ce point de vue avec la discussion de la spire cephalique. Chez l’embryon GAYLoRD (fig. 33 A), le modelage interieur a retenti da- vantage sur la forme exterieure; Ja courbure dorsale est plus complexe; elle se decompose en deux ou trois arcs de cercle, selon les limites qu’on lui donne: I. Parc nucal (arc ß y) empiete largement sur la region dorsale et forme la pre- miere partie, cervicale, de la courbure dorsale; 2. ’arc dorsal median, qui lui fait suite (arc y d) a pour centre (D) le centre frontal de la spire c&phalique; 3. Parc dorso-caudal a son centre en un point (D), situ& au tiers de la distance, separant le point buccal (3) du centre (A) du cercle caudal. Le rayon dorso- caudal (r,) est par ce fait un peu plus court que le rayon dorsal moyen (7,); leur rapport est approximativement: Y1:Yo.=7:5. Chez l’embryon HocHSTETTER Chr. I, (fig. 33 B) on retrouve des relations semblables, ?’arc nucal se prolonge jusqu’ä la region cervicale, en un arc dorso- c&phalique ou mieux cervico-nucal; 2. l’arc dorsal median (arc y d) derayon tres long, a pour centre (D) un point qui est la projection circulaire du point buccal (B) sur l’arc apical de la spire cephalique; 3. arc dorso-caudal est de rayon plus court, son centre est situ& sur l’axe de l’embryon, passant par le point buccal (B) et le centre du cercle caudal (A). Le rapport entre les rayons des arcs dorsal median (7,) et dorso-caudal (r,) est approximativement: Y1:I2 =5:3: L’affaiblissement de cette proportion est due avant tout ä l’allongement du rayon dorsal median et indique que le mouvement de deflexion, ebauche dejä chez ’embryon GAYLORD par la r&apparition d’un arc dorsal median, de rayon allonge, s’est continu& chez l’embryon HOoCHSTETTER Chr. I. Dans les deux derniers embryons du groupe, embryons KEIBEL NT. 23 et BÄCKER, la courbure dorsale (fig. 37 A et B) est forme&e d’une serie d’ares tres = Fig. 28. — Courbes embryotectoniques speciales. A. — Embryon Leypınc NT. 24. Long. 6,5 mm. (d’apres Keıser, Norment.). B. — Embryon HOocHSTETTER-BrAUS. Long. 6,0 mm. (d’apres une photographie d’HocH- STETTER). Fig. A. — A et A’ centres des arcs caudaux. Fig. B. — D et D’centres des arcs dorsaux. Les autres lettres comme dans les figures precedentes. Be irreguliers, en valeur geometrique et sans rapport apparent les uns avec les autres. Ainsi, Ja courbure dorsale presente une grande variabilite au cours de la troisieme periode du developpement; peu d’embryons sont entierement sem- blables, cette variete de details opposee ä& la constance observee A la p£riode precedenite, tient ä deux faits: 1. L’etude d’embryons plus nombreux a r&vele les variations individuelles que nous’soupgonnons dans la deuxieme p6riode, sans pouvoir les mettre en evidence, vu le petit nombre d’embryons de ces stades. 2. Pendant la troisieme periode de developpement, les processus de mode- lage locaux, des divers organes ou regions, se definissent toujours mieux. Au- paravant, le developpement avait fourni ’Ebauche, le moule commun de la forme embryonnaire; maintenant, le modelage local cr&ee le detail individuel; chaque region acquiert plus ou moins rapidement sa valeur personnelle et de leur ensemble nait une forme, qui obeit toujours A un processus general, mais ce processus est legerement masqu& par les modelages organiques individuels et locaux Le processus general, dont l’idee se degage de cette etude du modelage dorsal du troisieme groupe est celle d’une sorte d’oscillation de P’enroulement spiral du dos et d’une sorte de rythme dans la croissance de l’embryon. Les embryons les plus jeunes de ce groupe (BROMAN et INGALLS), marquent une periode de croissance active, qui fait suite, au debut de l’enroulement spiral; leur courbure est encore large d’allure et compos£e dans la region caudale d’arcs elliptiques. Les embryons suivants (KEIBEL II2 et MEYER 318) grandissent moins rapidement; leur spire dorsale se resserre peu ä peu et tend dans la region dorsale au demi-cercle parfait. De nouveau, une poussee caudale projette le demi-cercle dorsal vers la tete et engendre un nouvel arc dorso-caudal, elliptique de nouveau, et d’excen- triceit@ relativement forte (embryon PIpPErR; b:a = 3:4). Enfin, chez les embryons les plus äg&s du groupe (HoCHSTETTER Chr. I, etc.), la croissance se ralentit encore une fois, tandis que le modelage s’accelere; l’arc dorso-caudal s’est resserr&: son ellipse a diminu& d’excentricite et s’est trans- formee en cercle; l’arc dorso-c£phalique s’est adapte, suivant les besoins de l’organogönese. Ainsi, & chaque phase d’allongement correspond un ou plusieurs arcs d’ellipse, localises sur Ja zone de croissance maximale, la region caudale; le mode- lage reprend-il? Cet arc primaire tend ä se transformer graduellement en arc de cercle, en diminuant peu ä peu son excentricite. Les autres formes ne sont guere que des variations sur ce th&me: les unes par exag£eration, les autres par diminution de l’enroulement. en 3. Modelage de la tete de ’embryon. Chez tous les embryons de ce groupe, la courbure c£phalique tend & decrire, comme dans les stades pr&c&dents, une spire composee de trois arcs (nucal, apical et frontal), dont les rayons croissent selon une progression reguliere. Le resserrement plus ou moins &troit de la spire fait seul varier la valeur relative de ces rayons, valeur qui oscille de. 2/, ä& ı, pour le rayon frontal et par rapport au rayon du cercle caudal (R,). I un ---- Fig. 29. — Sch&mas du mecanisme de la transformation de la spire dorso-c&phalique, du stade BRoMAN au stade KEIBEL 112. Fig. A. — Schema de la t&te de l’embryon Broman. Fig. B. — Schema de la tete de l’embryon KEIBEL 112. Fig. A,. — Schema intermediaire. B, f, a, n et D comme dans les figures pr&öc&dentes. Rem.: Revolution du centre n autour des centres f et D. Chez P’embryon BRoMAN (fig. 23 B et 26 A), le stade ultime de la deuxieme periode de developpement, les rayons de la spire c&phalique definitive tendent a une progression geometrique, comme: 1,:97,:, =1:3:9. Deux des centres, ceux des arcs nucal et apical, sont situes sur ’axe III de P’embryon, qui forme la base d’un triangle dont le centre frontal est le sommet. Dans l’embryon KEIBEL 112 (fig. 26 C), la spire c&phalique a de nouveau une partie des relations qu’elle avait chez les embryons beaucoup plus jeunes ar (PFANNENSTIEL III et MEYER 300). Les rayons de ses trois arcs tendent ä une progression geometrique, comme: Leurs valeurs relatives sont: rayon frontal, 1/,; rayon apical I; rayon nucal 2; soit: Y=—; M=R,; MmM=2R.. Les trois arcs c&phaliques forment, avec l’arc de cercle dorsal, une spire & quatre centres, inscrite autour d’un quadrilatere, dont le stomeum (B) est le pöle. Deux des centres sont situes sur l’axe III de l’embryon, passant par le centre caudal (A) et le stomeum (B); ce sont les centres dorsal (D) et apical (a) disposes symetriquement, par rapport au stomeum (B). Les deux autres centres, nucal (nr) et frontal (f), sont situes, I’un dorsalement, l’autre ventralement, de l’axe III; ils sont du reste aussi tous deux symetriques par rapport au sto- meum (B); ce groupement des centres de la spire dorso-c£phalique est donc tel, que l’axe III est une diagonale du quadrilatere dont ils sont les sommets. L’embryon InGALts (fig. 26 5), tel que le dessine KEIBEL dans ses Normen- tafeln, constitue le stade intermediaire, montrant la transformation de la spire cephalique a progression geometrique, 1:3 :9, de l’embryon BROMAN, en une spire A progression geometrique, I :2 :4, comme chez l’embryon KEIBEL 112. Les valeurs des rayons de la spire c&phalique de l’eınbryon InGALLS sont en effet les unes vis-a-vis des autres dans une relation s’exprimant: VEN ITAESTE— ZEN BT2: 7: a n ce qui n’est pas une progression simple, mais represente les valeurs moyennes entre les deux progressions des embryons BROMAN et KEIBEL II2 conıme Pindique le tableau ci-dessous: Embr. BROMAn: rapport, 1:3:9 ou 2:6:18. Embr. InGALLS: rapport, 2. 5:.13% Embr. KEIBEL 112: rapport, 1:2:4 ou 2:4: 8. Les centres apical et frontal ont les m&mes situations relatives chez l’em- bryon InGALLS que chez l’embryon BRoMan, c’est-A-dire que le centre apical est sur le prolongement de l’axe III. Le centre nucal (n) est par contre deplace dans le sens dorsal; situ& sur l’axe III chez l’embryon BROMAN, il est reporte sur l’axe II chez l’embryon InGALLS (fig. 26 B). Les spires c&phaliques des embryons BROMAN, InGALLS et KEIBEL II2 sont donc de construction analogue, mais avec une exag6ration graduelle de la flexion ventrale, qui se traduit avant tout par le raccourcissement du rayon nucal. 1% II est possible de reconstituer graphiquement le mecanisme de ce raccour- ET en cissement; il consiste en une revolution du centre nucal (n) autour du centre dorsal (D). Le mouvement se decompose schömatiquement de la facon sui- vante (fig. 29): ı. l’allongement du rayon frontal (Bf) a tout d’abord pour consequence l’ouverture de l’angle Daf; 2. en m&me temps, le centre nucal Fig. 30. — Schemas du mecanisme de la transformation de la spire dorso-cephalique, du stade BROMAN au stade MEYER 318. Fig. A. — Schema de la tete de l’embryon Broman. Fig. B. — Schema de la tete de l’embryon MEyver 318. Fig. 4} et As. — Schemas intermediaires. xx et x’x” axes de comparaison. Rem.: ı. Flexion de la tete (4,); 2. Revolution du centre n autour des centres f et D (45 et B). (n) execute un premier mouvement de rotation autour du sommet frontal (f), ce qui l’am£ne sur le prolongement de la ligne unissant ce meme centre frontal (f) au centre dorsal (D) (fig.29 A,f,D, n); 3. ’enroulement de la tete augmente; la revolution du centre nucal (r) continue, mais autour d’un nouveau centre, le centre dorsal (D), qui agit ici, comme s’il avait bris& le rayon du mouvement Bar ge de rotation initial. Le centre nucal arrive ainsi ä la position qu’il occupe chez l’embryon KEIBEL I12 (fig. 29 B). Pendant cette r&volution du centre nucal, dont les consequences ont ete les raccourcissements: premierement du rayon nucal et secondairement du rayon apical, l’arc dorsal s’est @largi peu ä peu eta pass de 70° a 135° environ. Remarquons, enfin, que le stade sch&matise par la fig. 29 4, correspond au stade represente par l’embryon InGArzs, dont il se distingue cependant, par la courbure dorsale qui est circulaire dans notre sch@ma, elliptique chez P’embryon InGALLs; question de variations individuelles. Des relations un peu differentes existent chez P’embryon MEYER 318; la spire s’est resserree dans son ensemble (fig. 26 D). I’extension de l’arc dorsal a modifie la position du quadrilatere c&phalique, que nous avons decrit chez P’embryon KEIBEL 112; l’axe III n’est plus une diagonale du quadrilatere, mais tend A &tre un de ses petits cötes; le centre apical est reporte dans le sens ventral, par rapport au m&me axe III. L’extension de l’arc dorsal et le deplacement des centres de la spire c£phalique ont eu pour premiere conse- quence que: la croissance des rayons c&phaliques tend ä une progression arith- metique, comme; 7,:7,:1, = 1:2:3; ce qui indique un raccoureissement du rayon nucal. Le cercle caudal est aussi plus petit; son rayon (R,) est d’environ 1/, plus court que chez l’embryon KEIBEL 112; la queue a &t€ plus fortement dejetee lateralement. Les valeurs relatives de la spire c&phalique sont exprimees approximativement par la progression elle-meme (I, 2, 3): 1, =R; 1, =2R; 1, =3R.. Malgr& ces differences, la construction de la spire est analogue chez les embryons KEIBEL II2 et MEYER 318; cette analogie devient evidente, si l’on prolonge, chez ’embryon MEYER 318, la diagonale du quadrilatere c&phalique, unissant les centres dorsal et apical et correspondant ä l’axe III de l’embryon KEIBEL 112. Cette analogie est encore soulignee par l’&tude graphique du m&canisme de la formation de la spire c&phalique de ’embryon MEYER 318, & partir du stade repr6sent& par ’embryon BromAan. Le mouvement se d&compose sche- matiquement (fig. 30) en une serie de phases semblables ä celles qui ont cr&& la töte de ’embryon KEIBEL II2 (comparer les fig. 29 et 30); elles sont pr&- ced6es d’une revolution preparatoire des centres apical (a) et frontal (f) autour du centre dorsal (D), de telle sorte que le centre apical s’est ecart& de 35° en- viron de sa position primitive sur l’axe III de l’embryon (fig. 30 A}). Pour le reste, le modelage est le m&me que pour l’embryon KEIBEL II2; ilya:r. allongement du rayon frontal et ouverture de l’angle B a f (fig. 30 Ay); Fr 2. rotation du centre nucal (r) autour du centre frontal (f), jusqu’ä ce qu?il soit sur le prolongement de la ligne, unissant les centres apical (a) et dorsal (D) (fig. 30 A,); 3. rotation du m&me centre nucal (2) autour du centre dorsal (D) jusqu’ä sa position definitive, sur la ligne passant par le centre frontal (f) et le point buccal (B) (fig. 30 D). On le voit donc, abstraction faite de la phase preparatoire, qui a modifie la position primitive des centres apical et frontal, le reste du modelage est semblable, chez les deux embryons KEIBEL II2 et MEYER 318. Les differences qui caracterisent leurs deux spires c&phaliques ne sont que des variations in- Fig. 31. — Courbes embryotectoniques speciales. Embryon KEIBEL-PipErR NT. 22. Long. 6,5 mm. (d’apres un dessin de PIPEr). xx axe de comparaison avec l’embryon KEıBEL ı12 (fig. 26 C). F et F’ foyers de Vellipse dorso-caudale (d e). Les autres lettres comme dans les figures precedentes. dividuelles et ne touchent aucunement ä& la similitude fondamentale de leur construction. La variation reside toute dans le fait d’une extension plus grande de l’arc dorsal et d’un retrecissement des arcs nucal et frontal chez ’embryon MEYER 318, comme le montre le tableau ci-dessous; l’arc apical a gard& sensiblement la m&me ouverture qu’au stade BROMAN: Embr. KEIBEL ıı2 | Embr. MEyER 318 arc frontal (B «) 180° | 120° arc apical (« 3) 80° 1350 arc nucal (3 y) 80° 60° arc dorsal (y d) 140° 165° Bun Chez les deux embryons, la spire c&phalique definitive s’est modifiee en devenant la premiere partie d’une spire dorso-cephalique A quatre centres, enroulee plus etroitement chez l’embryon KEIBEL II2, plus largement chez l’embryon MEYER 318. Ajoutons encore que tandıs que chez l’embryon KEIBEL 112, la spire dorso-cephalique n’est pas encore une progression parfaite comme le montre la formule: 1.0 Y 3 In N TAN); la spire dorso-c£phalique de l’embryon MEYER 318 tend ä une progression arithmetique completement reguliere: 1.200 2 I N TEEN: Les me&mes relations que chez l’embryon MEYER 318 se retrouvent dans la spire cephalique de l’embryon BÄCKER (7, :7,:7,. =1I:2:3) cependant la petitesse relative de la tete, proportionnellement ä un corps plus grand que normal, et le defaut de concordance entre la spire c&phalique et la courbure dorsale nous engagent a regarder cet embryon comme certainement anormal. Chez l’embryon PIPER (fig. 31), la spire c&phalique, ou mieux cervico- cephalique, est construite sur un type un peu different de prime abord, mais qui n’est en realite que l’expression finale du modelage de la spire de !’embryon KEIBEL 112. Les centres dorsal (D) et nucal (») sont confondus et forment le sommet d’un triangle isocele, dont la base (a f) est la ligne unissant les centres apical (a) et frontal (f); la construction de ce triangle est telle que la base &gale la moitie de chacun des deux autres cötes. L’arc nuco-cervical (ß 6) tres large, est un demi-cerele complet (arc de 180°). Les arcs apical (a ß) et frontal (B a) sont plus courts. Les trois rayons croissent selon une progression geometrique, qui est la m&me que celle de ’embryon KEIBEL II2: Y:VYa: In =1:2:4. La spire c&phalique de l’embryon PIPER peut &tre construite graphique- ment ä partir du stade KEIBEL 112 (fig. 32). La transformation d’une spire dans l’autre se borne ä la revolution du centre dorsal (D) autour du centre apical (a). Ce qui a pour rösultat (fig. 32 A, et A,) d’allonger l’arc dorsal (y ö) au depens de l’arc nucal (%y) qui disparait möme, au moment oü le centre dorsal (D) se trouve sur le prolongement de la ligne (a n) unissant les centres apical (a) et nucal (n) (fig. 32 A3). A ce moment, le quadrilatere de la spire c£phalique definitive a fait place au triangle isocele de la spire dorso-c&phalique ou mieux encore cervico-c&phalique. Le modelage de la tete s’acheve par un mouvement de rotation, de 60° environ, des centres apical (a) et frontal (f) autour du centre dorso-nucal (Dr); ceci a pour effet d’etendre encore l’arc cervico-nucal et de reporter dans le sens ventral et caudal l’extr&mite cephalique entiere (fig. 32 B). _--- - ug Il est & noter que le m&me resultat, la m&me forme de spire, sont obtenus graphiquement par des mouvements semblables ä partir du stade represente par Pembryon MEYER 318 (fig. 34); soit: par la revolution du centre dorsal (D) autour du centre nucal (n), au lieu du centre apical comme chez l’embryon R Fig. 32. — Schema du mecanisme de la transformation de la spire dorso-cephalique, du stade KEIBEL I12 au stade PIPER. Fig. A. — Schema de la tete de l’embryon KEIBEL ıı2. Fig. B. — Schema de la tete de l’embryon PırEr. Fig. A, et Ag. — Sch&mas intermediaires. B, f, a,n et D comme dans les figures pr&ec&dentes. Rem.:ı. Revolution du centre D autour du centre a (Aı et A); 2. flexion ventrale de la tete (2). KEIBEL 112 (fig. 32). Par cette rotation, l’arc nucal est entierement absorb& par Parc dorsal; la progression des rayons passe de: SIE ra, Ze 2A ann. 2 Yan = LE 220. Ra En Ce fait nous est une preuve nouvelle que la difference observ&e entre les embryons KEIBEL 112 et MEYER 318 n’est pas fondamentale, mais n’est qu’une variation individuelle, developpee ä partir d’un stade commun et pouvant aboutir A un autre stade commun, par des mouvements analogues (comparer les fig. 32 et 34). rn ER } DE: h A ae a Fig. 33. — Courbes embryotectoniques sp£ciales. A. — Embryon GayLorp NT. 25. Long. 6,5 mm. (d’apres KEIBEL, Norment.). B. — Embryon HOocHSTETTER Chr. I NT. 28. Long. 7,0 mm. (d’apres KEiger, Norment.). f centre de l’arc frontal (B «). — a centre de l’arc apical (« 8). a’ centre de l’arc secon- daire (deformation de l’arc apical par le mösenc&phale). — n centre de l’arc nucal (8 y).— D et D’ centres des arcs dorsaux (y det de). Rem.: Dans fig. A superposition des centres f et D. L’embryon Hıs «a presente une tete construite de facon plus ou moins analogue ä celle de l’embryon PIPER (fig. 27 A). Les centres dorsal (D) et nucal (») sont confondus; l’arce cervico-nucal est une demi-circonference (arc Fig. 34. — Sch&mas du me&canisme de la transformation de la spire dorso-c&phalique, du stade MEYER 318 au stade GAYLoRrD. Fig. A. — Schema de la tete de l’embryon MEvER 318. Fig. A,. — Schema inter- mediaire. Fig. B. — Stade analogue ä celui de l’embryon PiırEr. Fig. ©. — Schema de la tete de l’embryon GayLoRrD. f,a, a’, n et D, comme dans les figures prece- dentes. n’ centre nucal et D’ centre dorsal de l’embryon GayrLorp. Rem.: 1. Revo- lution du centre D autour du centre n (41); 2. transformation du triangle isocele fa D (B) en triangle rectangle f an’ (C). Bujard, Remarques, > Br ß 6); les trois centres forment un triangle isocele dont la base est la ligne unissant les centres apical (a) et frontal (f); enfin les rapports entre les rayons sont pro- gressifs et geometriques comme: ee 32 Il La difference entre les embryons PIPER et Hıs a reside toute dans la posi- tion du triangle dorso-c&phalique, qui est encore celle du stade intermediaire A,, de notre construction graphique schematique (fig. 32 4,). Le triangle isocele n’a pas tourne autour de son sommet cervico-nucal (D n), empeche par l’enroulement plus considerable de la region caudale de l’embryon Hıs a. Chez l’embryon GAYLorRD NT.25 (fig. 33 A), deux faits nouveaux ont deforme la spire c£phalique: ı. la poussee du me&sencephale sur l’arc apical (arc aß); 2. le debut du mouvement de deflexion de l’embryon. La partie cervicale de l’arc nuco-cervical du stade pr&cedent s’est @largie ; elle est remplacee par un arc nouveau de grand rayon. La spire cervico-c£phalique de l’embryon GAYLORD se d&compose ainsi en quatre arcs principaux, dont les centres forment un triangle isocele rectangle. L’angle droit de celui-ci est occup& ä la fois par le centre (f) de l’arc frontal (arc Ba) et le centre (D) de l’arc cervical (y ö), centres qui se sont superposes. Les rayons de la partie cephalique de la spire tendent ä une progression geome6trique reguliere, comme: BE Sl ce La deformation de l’arc apical, sous l’influence du modelage cerebral, s’est localisee sur la partie distale de cet arc; ä ce niveau, il s’est dessine un arc de rayon de courbure plus court. La spire c&phalique de l’embryon GAYLoRD derive directement de la spire c&phalique du stade intermediaire entre les embryons MEYER 318 et PIPER (fig. 34), par un graphique tres simple. Le triangle isoc&le primitif du stade A, est transform& en triangle isocele rectangle du stade GAYLORD, par la translation du centre frontal (f) selon un arc elliptique, dont les centres apical (a) et nuco-cervical (Dn’) seraient les foyers; la ligne interfocale (a n’) devient I’hypotenuse du nouveau triangle. En m&me temps, l’embryon se deflechit: l’arc nuco-cervical se dissocie, son centre commun se decompose et un nouvel arc cervical se dessine autour d’un centre (D’) confondu cette fois avec le centre frontal (f), comme nous l’avons dit plus haut (fig. 34 C). La meme transformation graphique est obtenue ä partir du stade A,, intermediaire entre les embryons KEIBEL II2 et PIPER (fig. 32 et 36); dans ce cas, la translation du centre frontal (f) et la transformation du triangle isocele primitif en triangle isocele rectangle du stade GAYLoRD (fig. 36 A,) se compliquent d’un leger agrandissement du triangle et d’un mouvement general de flexion de 15° environ (fig. 36 B). L’embryon HocCHSTETTER Chr. I (fig. 33 B) est proche parent de l’embryon Fe GAYLORD; chez les deux, la region apicale est deformee et la region cervicale deflechie. Par suite de la croissance de l’embryon, les divers rayons de la spire se sont allonges tout en gardant les m&mes proportions: VISTA: SS | Lzml D R Acer else Sr Besen eat et l l ' j \ L \ \ \ B Fig. 35. — Schemas du m&canisme de la transformation de la spire cervico-c&phalique, du stade GAvYLorD au stade HocHSTETTER Chr. I. Fig. A. — Schema de la tete de l’embryon Gayrorp. Fig. 41. — Schema inter- mediaire. Fig. B: 1. — Schema de la tete de l’embryon HocHSTETTER Chr. 1. 2. ---- Schema Aı. — f, a, n et D, comme dans les figures pröcedentes. D, D’ et D” centres dorsaux (cervicaux) successifs (allongement du rayon des arcs yd, stades T, 2, 3.) Rem.: ı. Deflexion de la tete (A4,); 2. croissance de la tete (allongement des rayons de la spire), fig. B. A* 2 Mare Du fait de l’allongement des rayons, le triangle dessine par les trois centres frontal (f), apical (a) et nucal (n) n’est plus exactement rectangle. La deformation de l’arc apical (arc a ß) sous la poussee du mesenc£phale, est telle que l’arc secondaire (centre a’) est de rayon de moitie plus court et egale donc au rayon frontal. Enfin, l’accentuation de la deflexion de la tete a encore allonge le rayon de l’arc cervical (arc y d) dont le centre (D) est mainte- nant situe sur l’arc apical, en un point, qui est Ja projection circulaire du point buccal (B). Le modelage de la spire cephalique de l’embryon GAYLORD, en spire HocH- STETTER Chr. I, reside tout entier dans un leger mouvement de deflexion de la tete (fig. 35 A et 4,) et dans l’allongement des divers rayons (fig. 35 B). La spire cephalique de l’embryon HoCHSTETTER Chr. I derive encore plus directement des stades intermediaires entre les embryons KEIBEL II2 et GAYLORD (fig. 36.4,). Tout le mecanisme se borne ä la deformation du triangle rectangle par l’allongement des divers rayons de la spire, ä la deflexion de l’arc cervical et ä la deformation de l’arc apical (fig. 36 C). En somme, les deux embıyons GAYLORD et HOCHSTETTER Chr. I sont moins enroules que l’embryon PIPER; leur developpement, ä partir de ce dernier stade necessite un retour en arriere, jusqu’au stade intermediaire de nos gra- phiques, par un mouvement de deflexion de la tete, pouvant valoir au total de 40° & 50° environ. Les embryons Hıs R, LEyDInG et BrAUus, quoique proches parents des precedents par la forme de leur tete, ont cependant des spires cephaliques de construction un peu particuliere. L’embryon Hıs R (fig. 27 B) est beaucoup moins &troitement enroule que les autres embryons de ce groupe; sa spire cephalique est construite sur un triangle isocele, presque rectangle au sommet frontal (f); les trois rayons frontal, apical et nucal obeissent ä la progression: DIR Re Le centre dorso-c&phalique (D) est situ& sur le prolongement de la ligne unissant les centres apical (a) et nucal (n), de telle sorte que l’arc cervical (arc y ö) est de rayon relativement court; cet arc est assez etendu (arc de 90°), tandis que l’arc nucal (are y) est Etroit (arc de 40°). Au total, cette spire se rapprocherait d’une des .formes derivees de l’embryon KEIBEL 112 (fig. 32 A,) et marquerait une sorte d’arr&t de developpement dans l’enroulement de la tete. Chez l’embryon LEYDING (fig. 28 A) la spire cephalique est plus irre- guliere; elle est construite sur un triangle isocele, dont la base est la ligne unis- sant les centres apical (a) et nucal (n). La progression des rayons repond ä la formule: u mean qui n’est pas une progression r@guliere. Le centre dorsal (D) situe a peu pres ER ä mi-longueur de l’axe de l’embryon passant par les centres caudal et apical; ce centre n’a pas connexions directes avec le triangle de la spire c£phalique. Chez l’embryon BrAus (fig.»28 B), les relations des centres de la spire cephalique sont encore plus particulieres; ceux-ci forment les sommets d’un 1 --.- u ee --—— _ x \ \ ' I I N ' ' I \ ı : \ ce j N. Pl I A J \ \ > » Se Fig. 36. — Schemas du mecanisme de la transformation de la spire cervico-c&phalique des stades KEIBEL 112 et PıpER aux stades GAYLoRD et HoCHSTETTER Chr. 1. Fig. Ag. — Schema intermediaire entre les stades KEIBEL ıı2 et PIPER (voir fig. 32 A»). Fig. A3. — Autre schema intermediaire. Fig. B. — Stade analogue ä celui de l’em- bryon GAyLorD. Fig. C: 1. — Schema de la tete de l’embryon HocHSTETTER Chr. I. 2. --- Schema B. — f, a,n, D, etc. comme dans les figures precedentes. Rem.: ı. Trans- formation du triangle isocele fan (As) en triangle rectangle fan (4;); 2. flexion de la tete (B) — embryon GAYLoRrD; 3. deflexion et croissance de la tete (allongement des rayons de la spire) — embryon HocHSTETTER Chr I. u re triangle isocele, dont la base unit les centres apical (a) et frontal (/); la crois- sance des rayons c&phaliques est exprimde par la relation: KETTE I = UESEA, Fig. 37. — Courbes embryotectoniques sp£ciales. A. — Embryon Keıger (homo sapiens forensis) NT. 23. Long. 6,5 mm. B. — Embryon BECKER NT. 19. Long. 7,3 mm. (d’apres les dessins de KEIBEL, Normentafeln). Fig. A.— F et ‚F’ foyer de l’ellipse caudale. D et D’ centre de deux arcs dorsaux. f, a, n, et c. comme dans les figures pr@cedentes. qui n’est pas une progression reguliere. Le centre (D) de la partie cervicale de la courbure dorsale, qui fait suite ä la spire c&phalique, est sur le prolonge- ment de la ligne passant par les sommets frontal (f) et nucal (n), tandis que le centre (D) de l’arc dorso-caudal, situe sur l’arc frontal, forme le quatriöme sommet’d’un?quadrilatere dorso-c£phalique dont l’allure rappellerait celle de l’embryon MEYER 318. rl L’examen de cet embryon demontre ainsı un resserrement de l’enroulement spiral, qui s’est produit avant tout au niveau de l’arc cervical; par suite de ce resserrement, la tete en est arrivee a s’appuyer sur la partie caudale. Enfin, la tete de l’embryon KEIBEL NT. 23 (homo sapiens forensis), le dernier du groupe, ne presente plus aucun rapport geometrique analogue aux pr£cedents (fig. 37 A). Ceeci, ajoute aux autres irregularites de la courbure dorsale, nous engage a considerer cet embryon comme franchement anormal. En resume, l’etude de la spire c&phalique des embryons de la 3° periode du developpement, montre, au milieu d’une grande variete individuelle, une unite complete dans les rapports fondamentaux de sa construction. En com- parant un stade a l’autre, on se convainct rapidement que tout le modelage de la tete est domine par la poussee de l’allongement caudal, de sorte que peu a peu les parties les plus cephaliques de la courbure dorsale sont absorbees par la spire cephalique elle-m&me et qu’il se constitue une spire dorso-cephalique, dans laquelle les arcs nucal (# y) et cervical (y d) sont confondus, jusqu’au moment oü la deflexion de la tete intervient pour les dissocier A nouveau. La spire cöphalique definitive, du stade BROMAN, caract£risee par le rapport: 1281,20, = 83,80) se transforme peu a peu en une spire plus etroite, dont la progression tend a: Sr BR, 26 Bora Ce modelage nouveau peut se faire plus ou moins directement ou se realiser d’une facon plus detournee, en passant par un stade caracterise par la formule: ae Sp = E82 880 Ouoiqu’il en soit, que le modelage se fasse d’une facon ou d’une autre, le resultat est le meme: l’embryon BROMAN se transforme en embryon HOCHSTETTER Chr. I. Les diverses etapes de cette transformation sont representees par les embryons KEIBEL II2, MEYER 318, PIPER et GAYLORD. Chacune de ces etapes peut £tre reliee A la suivante, par une serie de graphiques, qui montrent que ce modelage s’execute par un mouvement general d’enroulement de la tete, dont les divers centres dorso-c&phaliques sont successivement le centre principal. Il semble difficile de deduire les courbes embryotectoniques caracteristiques de cette troisieme periode. Cependant, il se degage rapidement ce fait, que les variations individuelles de ce groupe portent surtout sur la courbure dorsale et sur la partie nucale de la spire cephalique. Chez tous les embryons normaux de ce groupe, la queue s’inscrit dans un cercle caudal, sauf chez le plus äge, oü la queue commence ä se deflechir et tend ä une ellipse, dans sa partie distale. Du cöte cephalique, l’enroulement de la tete realise le plus souvent une Be spire, dont les embryons KEIBEL 112 et HOCHSTETTER Chr. I paraissent repre- senter les deux termes normaux, autour desquels oscillent les variations indivi- duelles. Chez tous deux, la spire cephalique est construite de telle facon que la Fig. 38. — Les divers stades du developpement normal. Iä XII voir tableau synoptique II. eroissance des rayons de ces trois arcs principaux, frontal, apical et nucal, obeit a une progression geometrique dont la raison est 2: Tora: mM OLE2ER. Cette progression se retrouve dureste chez la majorite des embryons de cegroupe. Il est plus difficile de caracteriser Ja courbure dorsale durant la troisieme periode de developpement; les variations sont trop nombreuses. Il s’en degage pourtant l’idee d’un mouvement d’oscillation dans le resserrement de l’arc Fig. 38. — Les divers stades du developpement normal. I ä& XII voir tableau synoptique II. dorsal. Chez les plus jeunes embryons du groupe, la courbure dorsale tend a realıser un demi-cercle complet (embryon KEIBEL II2 et MEYER 318); chez les plus äges, elle se redresse a nouveau et tend soit ä des arcs de cercle de long rayon, soit ä des arcs elliptiques; comme pour la spire cephalique, les embryons — me KEIBEL 112 et HOCHSTETTER Chr. I paraissent realiser les deux courbures normales typiques de cette periode. Les variations de la courbure dorsale conferent aux embryons de ce groupe deux aspects bien caracteristiques: ı. dans le premier type, il reste une certaine distance entre la tete et la queue, espace occup@ avant tout par la voussure cardiaque; cette distance egale en moyenne I & Il/, la longueur du rayon caudal; 2. dans le second type, la töte et la queue se touchent, en recouvrant com- pletement le cur; le maximum de resserrement est repr&sente par l’embryon Hıs a, ä tel point qu’il est possible de se demander si vraiment une courbure aussi etroite est completement normale. La premiere conelusion ä tirer de cette etude des embryons de la premiere serie est que le developpement normal se fait par A-coups; il obeit A une sorte de rythme de la croissance de l’embryon; aux periodes de modelage maximum succedent r&gulierement des periodes de croissance maximum: L’aire embryonnaire s’etale et grandit (embryon ETERNOD-VUILL.); elle se modele en embryon (embryon KRÖMER); celui-ci s’allonge (embryon ETERNoD Du. GA.); il commence ä s’enrouler en spirale (embryon PFANNENSTIEL III); il grandit de nouveau (embryon BROMAN); il resserre son enroulement (embryons KEIBEL 112 et MEYER 318); il s’allonge encore (embryon PIPER); il commence ä se derouler (embryon HOCHSTETTER CHR. I). Chacun de ces stades est caracterise par une serie de courbes embryotectoniques speciales, qui se transforment l’une dans l’autre par une serie de graphiques, en general tres simples. Ces graphiques sont les schemas des mouvements par lesquels le modelage de l’embryon s’est effectue peu a peu. En nous renseignant sur le mecanisme du developpement de l’embryon, les courbes embryotectoniques deviennent ainsi un crilere du caractöre normal ou anormal de tel ou tel embryon particulier. C’est lä, une seconde con- clusion, non moins importante, semble-t-il, que la premiere. L’&tude des embryons de la premiere serie et leur comparaison pour la determination de leurs courbes embryotectoniques, nous ont conduit A les grouper suivant leur degr& de normalite et d’y choisir les types de ce que nous regardons comme le developpement normal parfait, autour duquel peuvent osciller toutes les variations individuelles, sans que pourtant jamais celles-ci ne s’affranchissent des rapports geomeötriques, qui determinent leur forme et decident de leur caractere normal ou anormal. Nous resumerons ce groupement dans le tableau suivant et la fig. 38': ! Nous avons introduit dans ce tableau les embryons de la deuxieme s£rie. Tableau II. Embryons normaux Embryons douteux Embryons anormaux Embryon PETERS, aire em- | bryonnaire, long. 0,19 mm. | Embryon FETZER, aire em- bryonnaire, long. 0,25 mm. Embryon GF. v. SPEE v. H., , aire embryonnaire, long. 0,37 mm. Embryon GROSSER, aire em- bryonnaire, canal neurente- rique et ligne primitive, long. | 0,67 mm. Rem.: Brisure ac- cidentelle de la reg. caudale. I 2 | Embryon STRAHL-BENEKE, \ aire embryonnaire, long. 0,75 mm., etirement par bride choriale. Embryon Frassı (fig. 1); | aire embryonnaire, plaque | neurale, canal neurenterique, | et ligne primitive, long. 1,17 mm. | Embr. ETERNOD-VUILL. (fig. | II), aire embryonnaire, pla- | que neurale, debut du mode- lage caudal, long. 1,30 mm. Embr. Gr. v. SpEE, Gl., aire embryonnaire, plaque neu- rale, debut du modelage caudal, long. 1,54 mm. Embr. KRÖMER-PFANNEN- STIEL Klb. (fig. III), gout- | tiere neurale, 6 somites, mo- delagedelateteetdela queue, long. 1,80 mm. Rem.: Ex- ageration accidentelle de la flexion cephalique. | Embr. Marr 391-DAanDy, gouttiere neurale, 7 somites, long. 2,00 mm., exageration de l’ensellure dovsale. — 16 — Embryons normaux Embryons douteux | Embryons anormaux Embr. ETERNoD Du. Ga. (fig. IV), fermeture du canal neural, ensellure dorsale, 8 somites, long. 2,1ır mm. Rem.: Exageration acciden- telle de l’ensellure dorsale. Embr. PFrANNENSTIEL III | (fig. V), debut de l’enroule- ment spiral, 13 somites, long. 2,60 mm. Rem.: Region caudale douteuse. Embr. KorLrLMmann (Bulle), fermeture du canal neural, | 13— 14 somites, | | long. 2,50 mm., defauit de | flexion de la tete et de la queue. Embryon ETERNOD-DELAF., 20 somites, long. 2,80 mm., flexion en double C}. Embryon Hıs Lg., 22 so- mites? long. 2,15 mm, flexion en double C!}. Embr. MEYyER 300 (fig. VI), canal neural presque ferme&, enroulement spiral, 23 so- mites, long. 2,50 mm. Rem.: Courbure nucale douteuse. Embryon Worrr II, 23 so- mites, long. 3,70 mm., gigan- tisme et defaut d’enroulement c&phalique. Embryon Hıs M., long. 2,60 mm., defaut d’en- roulement cEephalique. Embr. Broman (fig. VII), enroulement spiral presque complet, long. 3,0 mm. Embryon Hıs Lr., long. 4,20 mm., defaut d’enroule- ment spiral. Embryon Hıs BB, long. 3,20 mm.,flexionen doubleC!. 1 Voir: Deuxieme Serie, Embryons douteux Embryons anormaux Embryons normaux Embr. HERTWIG-INGALLS (fig. VIII), 35 somites, long. 4,90 mm. Serie. 1. Serie II. Embryon Embryon | KEIBEL ıı2 | MEvER 318 | (fig. IX. a), 36 somites,long. 5,50 mm. (fig. IX), 35 somit., long. | 5,00 mm. Embryon BREMER, \ long. 4,00 mm., neuroschisis. Embryon Hıs«, 35 somites, long. 4,00 mm., exageration d’enroulement spiral. Embr. Hıs R., 35 somites, long. 5,50 mm., defaut d’en- roulement spiral. Embr. PıpEr (fig. X), 39 so- mites, long. 6,30 mm. Embryon BECKER, long. 7,30 mm.? courbures irregulieves. Embryon KEIBEL (homo sa- piens forensis), 36 somites, long. 6,50 mm. courbures irregulieres. Embryon LeypınG, long. 6,50 mm., spire cephalique ivreguliere. Embryon GAYLorD (fig.XT), long. 6,25 mm. Embr.HoCcHSTETTER-BRAUS, long. 6,00 mm., spire ce&pha- lique ivreguliöre. Embr. HocHSTETTER Chr. I (fig. XII), long. 7,00 mm. Zug ae Deuxieme Serie. A. Description des embryons. Embryon Eternod-Delaf. Long. 2,8 mm., oeuf abortif. Voici brievement resumee la description que nous avons donnee recemment de l’embryon ETERNOD-DELAr!. Cet embryon represente organiquement un stade intermediaire entre les embryons PFANNENSTIEL III NT. 6 et MEYER 300 NT. 7 (fig. 39 A). Le canal neural est presque completement ferm&; le neuropore c£phalique est encore legerement ouvert; le neuropore caudal est tres large. 20 paires de somites sont distinctes. La tete est fortement enroulee sur le caeur; elle recouvre, du cöte ventral, le tiers de la voussure cardiaque. Le coeur, fortement flechi en S, s’etend du stomeum (B) & la 8° paire de somites; le sinus veineux (S V) cor- respond au 3° segment primordial. Deux fentes branchiales sont visibles exterieurement. Le pedicule vitellin, retreci, s’etend de la 9° & la 13° proto- vertebre. La vesicule ombilicale est dirigee ventralement et legerement dans le sens caudal. La caracteristique de cet embryon est la flexion dorsale, qui coupe son corps en deux parties, presque totalement independantes, entre les 12° et 13° segments primordiaux; cette flexion est accompagnee de deformations du canal medullaire, qui presente des sillons obliques, signe d’une compression axiale, et des somites, qui sont plus ou moins Ecrases les uns sur les autres, a ce niveau. La queue, legerement flechie, est completement deformee et tordue sur son axe, de gauche ä droite, de telle sorte que l’origine du pedicule abdominal, contenant l’allantoide, est reportee sur la face laterale gauche. Au point de vue organique, cet embryon presente encore quelques parti- cularites qu’il est necessaire de signaler ici: une violente torsion du pharynx, sous la poussee du cceur, et un certain degr& de dextrocardie. Nous avons conclu notre description, en disant que l’embryon DELAF. ne represente pas un stade normal intermediaire entre les embryons PFANNEN- STIEL III et MEvER 300. Ses diverses parties sont inegalement developpees; tandis que la r@egion c&phalique repete celle de ’embryon MEYER 318, la region caudale correspond ä l’image de celle de ’embryon PFANNENSTIEL III; il ya discordance evidente. Cette discordance entre la tete et la queue, la vio- lente torsion du pharynx, la dextrocardie legere, les deformations du systeme nerveux et des somites, par la flexion dorsale, nous ont conduit ä considerer l’embryon DELAF. comme anormal et ä admettre que ces diverse sanomalies etaient en correlation etroite avec la flexion dorsale. ! BuJarp. Description d'un embryon humain (ETERNOD-DELAF.) de 20 somites,. — Intern. Monatsschr. f. Anat. u. Phys. — 1914. ge Ajoutons que la comparaison du graphique angulaire (fig. 39 B) de P’em- bryon ETERNOD-DELAF. (A) avec ceux des embryons normaux ETERNOD Du. GA. (III), PFANNENSTIEL III (IV) et MEYER 300 (V), souligne les faits suivants: 1. Le mouvement de bascule de l’embryon ne s’est pas effeetue. Ce mouve- Fig. 39. — Embryon ETERNOD-DELArF. (embryon en double C; d’apres un dessin original). A point allantoidien; — B point buccal; — S V sinus veineux; — I B premiere fente branchiale; — ZN premier neuromere; — I S premier somite. Fig. A. — Axes et angles de l’embryon ETERNOD-DELAF. Fig. B. — Comparaison des graphiques angulaires de l’embryon ETERNOD-DELAF. (A) avec ceux des embryons ETERNOD Du. Ga. (III), PFANNENSTIEL III (IV) et MEvEr 300 (V). 4’, III’, IV’, V’ positions respectives de la direction moyenne du pedicule abdominal (axe PA). de 02 04 1508 0 230500. 260 ge 6°; Hl 7°; ga 12°: dl wa. Rem.: ı. Defaut de bascule de l’embryon » --------- > (angle d trop petit); 2. defaut de flexion de la tete (angle z trop petit). Se ment de bascule est mesure par l’angle d, compris entre l’axe II de l’embryon, passant par le point allantoidien (4) et le sinus veineux (S V), et la direction principale de l’allantoide et du pedicule abdominal (axe PA). Cet angle est beaucoup plus ferme chez l’embryon ETERNOD-DELAF. que chez les embryons PFANNENSTIEL III et MEYER 300, dont le premier serait l’intermediaire orga- nique; cet angle est meme plus etroit que chez l’embryon ETERNOD Duv. GA. qui est plus jeune; sa valeur est sensiblement &gale ä celle de l’angle chez l’em- bryon ETERNOD VUILL., c’est-A-dire au stade de l’aire embryonnaire. Tout ceci indique que l’allongement de l’embryon ETERNOD-DELAF. s’est fait sur place sans aucun mouvement de bascule dans l’espace. 2. L’enroulement et la flexion de la tete sont incomplets. L’angle x qui mesure la flexion cephalique est a peu pres de meme ouverture que chez l’em- bryon ETERNOD Du. GA., qui est, avons nous deja dit, beaucoup plus jeune; il est de moitie plus ferme que chez les embryons PFANNENSTIEL III et MEYER 300; rappelonsque cet angle z est compris entre l’axe II de l’embryon et l’axe III, passant par le point allantoidien (A) et le point buccal (5). L’acuite de l’angle est la preuve du defaut d’enroulement de la tete et cet arr&t de flexion explique la longueur relativement trop grande de l’embryon ETERNOD-DELAF.; en effet, tandis que l’axe II de ce dernier egale la longueur de l’axe II de l’embryon MEYER 300, son axe III est passablement plus long que l’axe III du meme embryon MEYER 300 et que ceux des embryons PFANNENSTIEL III et ETERNOD Dv. Ga. Ces deux arrets de developpement: defaut de bascule et defaut d’enroule- ment cephalique, paraissent dejä ici les facteurs primaires de la malformation de l’embryon ETERNOD-DELAF.; la flexion dorsale ne semble s’etre faite que par compensation, sous la poussee de la proliferation caudale. Nous revien- drons plus loin sur le mecanisme de cette flexion anormale. Embryon His Lg. (LXVIII) NT. VII. Long. 2,15 mm., auf abortif. Par son organologie et par son allure generale, l’embryon Hıs Lg. (fig. 40A) se rapproche de l’embryon ETERNOD-DELAF.; il correspond par consequent a l’embryon MEYER 300 de la serie normale, malgre qu’il pr&esente un plus grand nombre de somites, 29 paires, comptees sur la fig. 6, planche IX des Normen- tafeln de Hıs (KOLLMANN ne lui reconnait que 22 segments primordiaux dans son Handatlas (30, fig. 186). Le corps est partage (fig. 40 A) en deux parties inegales par une flexion dorsale, tr&s brusque et tres serree, une v£ritable plicature de l’embryon; cette flexion correspond aux 12“ ä 13“ paires de somites. La tete est peu enroulde sur le coeur, elle est plutöt flechie; deux fentes branchiales sont visibles. Le coeur, fortement recourb& enS, va du stomeum (BD) a la 7° protovertebre; le sinus veineux (S V) est ä peu pres au niveau de la 4°. La flexion de la queue est de m&me tres faible. Le pedicule vitellin, tres large, Fr s’etend de la 8° & la 15° protovertebre; il est dirige dans le sens ventral et un peu obliquement vers la tete. La comparaison de l’embryon Hıs Lg. avec l’embryon MEYER 300 NT. 7, son correspondant (fig. 40 C), demontre, A cöte de la flexion dorsale en double C, une serie de deformations: la tete, au lieu d’etre enroulee regulierement, presente des flexions angulaires dont les deux principales sont au niveau du stomeum et de la 5° paire de somites. Les protovertebres sont &crasees les unes sur les autres; la longueur occupee par les IO premiers somites de l’embryon Hıs Lg. correspond ä celle de7 protovertebres de l’embryon MEYER 300 (3° & 9° paires). La region ventriculaire du cceur parait avoir ete repoussee dans le sens dorsal. Du cöte caudal, la deformation est plus grande encore; l’en- roulement ne s’est pas effectue; seuls les somites se sont segmentes. Nous retrouvons ainsi chez l’embryon de Hıs Lg. la möme discordance entre la tete et la queue, que nous avons etudiee plus longuement chez l’embryon ETERNOD-DELAF., et de m&me encore, nous retrouvons les deformations des somites et du coeur. En effet, la comparaison de l’embryon Hıs Lg. avec l’embryon ETERNOD- DELAr. (fig. 40 5) demontre d’une part une communaute profonde dans l’ailure generale et d’autre part des divergences non moins reelles dans le modelage des parties. La region cephalo-cardiaque de l’embryon ETERNOD-DELAF., repetait, avons nous dit, l’image presque exacte de ’embryon MEYER 300. Chez P’embryon Hıs Lg., ä la suite d’un defaut d’enroulement plus marque, il ya un aplatissement de toute la region, dans le sens ventral; en m&me temps, le cceur, suspendu au sinus veineux (S V), a bascule de telle sorte que le ventricule a ete repousse dans le sens ventral. Dans les deux embryons la flexion dorsale s’est faite A la limite des 12° et 13° protovertebres, mais elle est beaucoup plus forte dans l’embryon Hıs Lg. que dans l’embryon ETERNOD-DELAF. Enfin, la region caudale des deux embryons se ressemble enormement dans leurs grandes lignes; seuls, le nombre et la position des somites et la direction de Pallantoide sont differents. Si nos graphiques angulaires nous ont permis de dire que l’embryon ETER- NOD-DELAF. etait anormal et de determiner les conditions mecaniques de sa malformation (defaut de bascule et d’enroulement cephalique), les m&emes conclusions s’imposent de l’etude du graphique angulaire de l’embryon Hıs Lg. (fig. 40 D). Si l’angle d, mesurant le mouvement de bascule de l’embryon tout entier, autour du centre allantoidien (A), est beaucoup plus ouvert, l’angle x par contre, a une valeur negative, comme chez l’embryon ETERNOD-VUILL., au stade de l’aire embryonnaire. Ainsi, P’arr&t du mouvement de bascule a ete plus precoce chez l’embryon ETERNOD-DELAF., tandis que l’enroulement c&phalique est reste presque nul chez l’embryon Hıs Lg. Au total, les actions mecaniques anormales sont les m&mes chez les deux embryons; seule leur proportion est differente et imprime ä chacun d’eux leur caractere particulier. Bujard, Remarques, 6 ar ne Embryon His Sch. (LXVI) NT.IV. Long. 2,20 mm., autopsie. Cet embryon est tres voisin du pr&cedent; son aspect general est le m&me. Le corps est flechi dans le sens dorsal, ä la limite caudale du pedicule vitellin. La tete, peu enroulee, presente deux fentes branchiales. Le cceur, fortement recourbe en S, fait saillie directement sur la paroi ventrale entre le stomeum Fig. 40. — Comparaison des embryons Hıs Lg., ETERNOD-DELAF. et MEYER 300. Fig. A. — Embryon Hıs Lg. d’apres les reconstructions de Hıs. Fig. B. — Super- position des deux embryons. Embryon His Lg. ---- Embryon ETERNOD-DELAF. Fig. C. — Superposition des tetes des embryons Hıs Lg. —- et MEYER 300 ----. Fig. D. — Graphique angulaire. Embryon ETERNOD-DELAF. ---- Embryon Hıs Lg. Eee GE 6°: a Rem.: 1. Defaut de bascule de l’embryon (angle d trop petit, par comparaison avec les angles normaux: voir fig. 39); 2. defaut de flexion de la tete (angle x negatif). et le pedicule vitellin. La queue, ä peine flechie est dirigee presque directe- ment dans le sens dorsal. La vesicule ombilicale s’allonge obliquement dans le sens ventral et c@phalique. Hıs ne nous renseigne pas sur la structure orga- ganique de cet embryon. Comme les precödents, l’embryon Hıs Sch. doit ötre regarde comme anormal; il ne s’agit pas cependant d’un «uf abortif; mais nous relevons dans A le protocole donne par Hıs, ce detail: la femme £tait une ancienne syphilitique et presentait un anevrisme de l’aorte; or, nous savons que syphilis et avorte- ment ne sont souvent que deux faces d’un m&me probleme pathologique, de telle sorte que l’embryon Hıs Sch. n’apparait pas moins proche parent des embryons precedents, Hıs Lg. e&t ETERNOD-DELAF. Embryon His BB (LXV). Long. 3,2 mm., oeuf abortif. L’embryon Hıs BB est plus äge que les precedents (fig. 41 4); par son organologie, il repond aux embryons 9—ıı des Normentafeln de KEIBEL, dont il se distingue cependant par sa flexion dorsale. Celle-ci est moins accen- tuece que dans les embryons Hıs Lg. et Sch., ou meme que dans l’embryon ETERNOD-DELAF.; elle est de plus un peu plus caudale; elle est situce a la limite entre les 13° et 14° protovertebres, tandıs que dans les autres elle est au niveau de I2° et 13° somites. L’embryon Hıs BB possede 32 somites environ. La tete est fort peu flechie, de telle sorte que la voussure cardiaque est encore directement visible sur la paroi ventrale. Ouatre fentes branchiales sont dessinees. Le coeur, recourbe en S, occupe l’espace compris entre le stomeum (D) et le pedicule vitellin et s’&tend du I°” au 9° segment primordial; le sinus veineux (S V) correspond au 4° segment. La partie caudale n’est pas enroulee; elle est legere- ment flechie dans le sens ventral. Le pedicule vitellin est relativement large; la direction de la vesicule ombilicale est franchement ventrale. L’embryon Hıs BB peut &tre rapproch& des embryons BROMAN et HısLr. de la premiere serie. L’embryon Hıs BB est organiquement le frere de l’embryon Hıs Lr. dont nous avons parl& plus haut (fig. 16). C’est le m&me stade, la me&me allure generale, moins la flexion dorsale. Cependant la comparaison plus intime de ces deux embryons (fig. 41 B), reduits aux me&mes dimensions, montre une serie de divergences, aussi bien dans la region cephalique que dans la region caudale. Le syst&me nerveux a la m&me courbure generale, si ce n’est que la flexion apicale est plus forte, chez l’embryon Hıs BB que dans l’embryon Lr. La region cardiaque, comprise entre le pharynx et le pedicule vitellin, est au con- traire beaucoup plus ramassee sur elle-m&me dans l’embryon Hıs Lr., de telle sorte que le diametre dorso-ventral du pharynx en est presque triple, en meme temps que les fentes branchiales sont plus ventrales. Enfin, la position des somites est differente; les premiers segments primordiaux sont plus c&pha- liques dans l’embryon Hıs Lr. que dans l’embryon Hıs BB; la 1!° protovertebre de BB correspond & la 4° de Lr.; la 7° & la 10°; il en resulte que les rapports du ceur sont un peu modifies; le sinus veineux (S V), par exemple, est au niveau des 4® somites de l’embryon BB, des 7° dans l’embryon Lr. Du cöte caudal, les divergences sont beaucoup plus profondes, la queue de l’embryon Hıs Lr. est nettement enroulee, quoique insuffisamment, tandis que celle de 6* gl l’embryon Hıs BB est ä peine flechie. Ainsi l’embryon Hıs BB presente exa- geres les caracteres qui nous avaient fait douter de la forme normale de l’em- bryon Hıs Lr.; il y ajoute la flexion caudale. Fig. 41. — Comparaison des embryons Hıs BB, Hıs Lr., BROMAN et ETERNOD-DELAF. Fig. A. — Embryon Hıs BB (d’apres les reconstructions de Hıs). Fig. B. — Super- position des t@tes des embryons Hıs BB —— et Hıs Lr. ----. Fig. ©. — Super- position des t@tes des embryons Hıs BB et BROMAN ----. Fig. D. — Superposition des embryons Hıs BB et ErTERNOD-DELAF: —— Embryon Hıs BB; ---- Embryon ETERNOD-DELAF., Rem.: Defaut de flexion de la tete (angle x = 0°). Vene La comparaison de l’embryon Hıs BB avec l’embryon BroMman, NT. ır, apres reduction aux memes dimensions (fig. +1 C), montre des deformations plus profondes et tres analogues ä celles qu’avait revelees la comparaison de l’embryon Hıs Lg. ä l’embryon MEYER 300. La tete est mal enroulee sur le c@ur; sa courbure est brisee par deux flexions principales, au niveau du stomeum (courbure apicale) et au niveau des premieres protovertebres (courbure nucale); ces deux courbures correspon- dent plus ou moins aux flexions normales, mais elles sont plus brusques. Par suite de ce defaut d’enroulement, P’extremite cephalique surmonte ä peine la voussure cardiaque, tandis que le pharynx branchial est reste presque recti- ligne. Dans l’embryon BRoMANn, le resserrement de l’enroulement a accolle les pedicules vitellin et abdominal, qui sont pinces entre le cceur et la region caudale; dans l’embryon Hıs BB, par suite du defaut d’enroulement, ces deux pedicules sont distants, separes par un angle de 45° env.; le pedicule vitellin se dirige dans le sens ventral, le pedicule abdominal dans le sens caudal. Ainsi les faits qui nous avaient conduit a considerer l’embryon Hıs Lg. comme anormal, se retrouvent lesmemes dans l’embryon BB, par consequent, notre con- clusion sera aussi Ja meme: L’embryon Hıs BB, avec sa flexion dorsale, est un embryon anormal, comme ses cousins, les embryons ETERNOD-DELAF. et Hıs Lg. Enfin, au point de vue angulaire, ’embryon Hıs BB a les m&mes caracte- ristiques que les embryons precedents de la deuxieme serie. Si l’angle d est un peu plus ouvert (fig. 41 A) et indique un mouvement de bascule plus marque que chez les embryons Hıs Lg. ou ETERNOD-DELAF., ce mouvement est encore bien minime compare ala bascule normale de l’embryon BRomAn. L’angle 4 egale o. Le point allantoidien (A), le point buccal (BD) et le sinus veineux (5 V) sont sur le m&me axe; la encore, la flexion de la tete est donc insuffisante. Embryon Gf. v. Spee. Long. 2,69 mm. Nous n’avons malheureusement pas pu consulter la description originale de cet embryon qui appartient ä la m&me serie que les pr&cedents, quoique beaucoup plus jeune. En nous referant aux dessins qu’en a donnes KoLLMANN dans son Handatlas (30), fig. 187 et 188, nous voyons que les neuropores c£phalique et caudal sont encore largement ouverts et que la plicature dorsale est tres etroite; le coeur, situe encore bien en avant des premiers somites, est pince entre la tete et le pedicule de la vesicule ombilicale; celle-ci est dirigee obliquement dans le sens cephalique et ventral. La ligne medio-dorsale de la region c£phalique presente une serie de sinuosites et ne rappelle en rien la courbe reguliere ä laquelle tendent les embryons du m&me äge. Remarquons enfin qu’il y a une certaine discor- dance entre la trop grande longueur de l’embryon (long. 2,69 mm) et le fait, qu’il ne possederait que 7 somites. Tout ceci nous amene A regarder cet embryon comme anormal, ä la suite de tous les embryons de cette serie. 36 B. Discussion de la Deuxieme Serie. La comparaison des divers embryons en double C de notre deuxieme serie demontre plusieurs caracteres qui leur sont communs. 1. Le plus important est la localisation de la flexion dorsale. Chez l’em- bryon ETERNOD-DELAF., comme chez les embryons Hıs Lg. et BB, les trois seuls dont nous ayons le reperage exact des somites, la flexion s’est produite au niveau des 12° ä 13° ou I3° ä 14° paires de segments primordaux. Si nous nous reportons A la serie des embryons que nous avons consider &s comme nor- maux, nous voyons que l’ensellure dorsale, que provoque la fermeture du canal neural, se dessine au niveau de la 6° paire de somites, que cette ensellure recule et s’efface avec le debut de P’enroulement spiral, que chez l’embryon PFANNENSTIEL III, de 13 somites, on retrouve encore une trace de cette en- sellure, au niveau des 12° et 13° segments primordiaux, tandis que plus tard toute concavite a disparu pour faire place aux courbures regulieres du dos. Ilya donc lä une coincidence de localisation curieuse, dont nous essayerons de determiner la valeur a propos du mecanisme de la flexion dorsale. 2. Un second fait est la dissociation, qui parait exister entre le modelage de la queue et celwi de la tete, par suite de l’ensellure dorsale. Cette disso- ciation est accompagnee d’une deformation de chacune des deux regions. En effet, ni la tete, ni la queue n’obeissent plus aux courbes embryotec- toniques locales que nous avons determinees comme caracteristiques du deve- loppement normal. Chez aucun des embryons en double C, dont nous connaissions suffisam- ment les rapports organiques (embryon ETERNOD-DELAF., Hıs Lg. et Hıs BB), la queue ne tend ä s’inscrire dans un cercle caudal. Chez les embryons ETER- NOD-DELAF. et Hıs Lg., la courbure caudale tend ä une courbe circulaire, mais excentrique par rapport au point allantoidien (4); chez ’embryon Hıs BB, la queue tend ä l’ellipse. Quant ä la tete, seul ’embryon ETERNOD-DELAF. pr&sente une courbure reguliere, tandis que chez les embryons Hıs Lg. et BB la tete dessine une serie de flexions sans regularite et sans ordre apparent. L’enroulement de la tete de l’embryon ETERNOD-DELAF. (fig. 42 A) tend ä s’inscrire dans une spire, comme chez les embryons normaux, mais une spire dont les valeurs geometriques sont sans rapport regulier les unes avec lesautres. Cette spire dorso-cephalique se decompose en deux arcs de cercle, proximal et distal, dont les rayons s’accroissent comme: r, "Tr, I :4,5 et dont les centres sont les points suivants: r. le centre distal (2) est la projection eirculaire du sinus veineux (S V) sur l’axe III de l’embryon, passant par les points buccal (B) et allantoidien (A); 2. le centre a wi est: ‚sur le ey extreme de l’arc distal. Fig. 42. — Mecanisme de la formation de la flexion dorsale: embryon ETERNOD-DELAF. Fig. A. — Courbes embryotectoniques speciales. A point allantoidien, — A’ centre du cercle caudal; — B point buccal; — S V sinus veineux du coeur. Spire c&phalique: ı. Centre de l’arc proximal (B «); 2. centre de l’arc distal (@#). F et F’ foyers de l’ellipse dorsale. Fig. B. — Mecanisme de la flexion dorsale en double C. ab projection de la partie epitheliale du tractus chorio-vitellin. 7 & IV points de fixa- tion du tractus chorio-vitellin: / insertion choriale (a orifice du canal £pithelial a la surface choriale); — II insertion vitelline; — III insertion sur le corps de l’embryon; — IV insertion et terminaison sur l’amnios. A origine du pedicule abdominal (point allantoidien); — C fixation choriale du pedi- cule abdominal; — Amn. tension de la membrane amniotique. #» — ————> poussees et mouve- ments plus ou moins normaux. »--- _ -—> resistances anormales. »—- —- —-> actions resul- tantes. r. Actions de l’allongement caudal; — 2. flexion de la tete; — 3. bascule ventrale de l’em- bryon; — 4. modelage du ceur; — 5. traction du sinus veineux (S V) par la veine chorio-placentaire (ou ombilicale). N La comparaison de cette spire cephalique avec celles des embryons PFAN- NENSTIEL Ill et MEYER 300 demontre le defaut d’un arc medial, dont le centre serait le point buccal (5); defaut, qui a pour consequence de de£flechir la tete. La courbure dorsale de l’embryon ETERNOD-DELAF., seule reguliere de la 2° serie, est un arc ellvptique, dont l’excentricite est mesurde approximative- ment par le rapport: DusaE an Cet arc est donc A peu pres de m&me valeur que ceux des ellipses dorsales des embryons PFANNENSTIEL III et MEYER 300 (fig. 22 et 23), mais, tandis que chez ces derniers le grand axe de l’ellipse est confondu avec l’axe II de l’em- bryon, unissant le sinus veineux (S$ V) et le point allantoidien (4), chez l’embryon ETERNOD-DELAF., ces deux axes font un angle de 30° environ. La malformation de l’embryon est donc generale; aucune des regions ne presente de rapports geomeötriques normaux. C’est bien lä la caracteristique d’une veritable anomalie. Un accident de preparation peut bien provoquer une deformation locale, mais il est impuissant ä modifier tous les rapports geometriques d’un individu. Quant au mecanisme de cette deformation, qu’ est la forme en double C, nous pouvons nous le representer de la facon suivante: La fermeture du canal neural provoque une ensellure dorsale, cree un »locus minoris resistentiae « chez l’embryon, de telle sorte que la concavit& reguliere peut se transformer facilement en brisure sous l’influence de facteurs divers. Un accident peut exagerer l’ensellure dorsale; c’est le cas de l’embryon ETERNOD Du.GA., par exemple; la blessure est en general legere et corrigeable par l’etude minutieuse des parties annexes; il ne faut pas confondre ces bri- sures accidentelles avec la flexion des embryons en double C, qui est une veri- table malformation. Chez ces derniers, nous pouvons admettre que le developpement a dü se faire presque normalement jusqu’ä la constitution de l’ensellure dorsale, c’est- a-dire, pendant la periode de developpement, que nous avons appelee phase parabolique. Au moment oü Z’enroulement spiral aurait dü commencer, une cause arresta- irice est intervenue, emp£chant la tete de se flöchir dans le sens ventral et surtout immobilisant ’embryon dans son mouvement d’enroulement autour du centre allantoidien. Cet arr&t a maintenu l’ensellure dorsale et provoqu& son exag£ration; la forme en double € est cr&&e. Des lors, les regions c&phalique caudale se developpent plus ou moins independamment l’une de l’autre; la flexion dorsale reste localisee au niveau des 12° ä 13° paires de somites, c’est-A-dire au point ultime oü peut se trouver l’ensellure primitive normale, soit ä la limite entre l’arc elliptique dorsal et l’arc circulaire caudal, de l’em- bryon PFANNENSTIEL III par exemple. — 89 — Ces quelques considerations nous permettent done, non seulement de nous representer le mecanisme de la malformation de l’embryon, qu’ est la forme en double C, mais encore d’en determiner le moment teratogenique: la deforma- tion de l’embryon est produite atı moment oü la phase parabolique du developpe- ment se transforme en phase spirale. Cependant le fait que chez l’embryon ETERNOD-DELAF., l’angle d, forme par l’axe II de l’embryon et la direction moyenne du pedicule abdominal, est rest de la meme valeur qu’au stade primitif de l’aire embryonnaire (embryon ETERNOD-VUILL.) indique que la malformation est preparee, deja pendant la periode correspondant ä la phase parabolique normale, par un defaut du mouvement de bascule. Si le moment teratogenique ultime parait etre le debut de l’enroulement spiral, la Periode terato- genique s’etend sur toute la phase parabolique. Ajoutons que la forme en double C n’a et& observee jusqu’ici que sur des embryons provenant d’avortement pathologique ou sur un embryon provenant de l’autopsie d’une ancienne syphilitique. Le facteur de l’arret de developpement et de la deviation du modelage des embryons en double € est difficile A determiner au point de vue general, faute de renseignements suffisants. Seul, ’embryon ETERNOD-DELAT. nous fournit un fait precis et nous ne pouvons conclure que par analogie pour les autres. Chez l’embryon ETERNOD-DELAF., nous avons retrouve un Zyactus chorio- vitellin, dont la presence a eu pour resultat d’immobiliser plus ou moins totale- ment le pedicule vitellin et la region moyenne du corps, alaquelle il est fixe (fig. 42 B). Ce tractus (ab) consiste en un canal, ou par place en un cordon epithelial, qui se detache de l’ectoderme chorial ä la base d’une villosite, se dirige fe obliquement dans l’epaisseur de la lame choriale du mesoderme, traverse le magma reticul& et vient se terminer dans l’epaisseur du mesoderme de la paroi droite de la vesicule ombilicale, sans entrer aucunement en connexion avec ’epithelium entodermo-vitellin. Ce cordon epithelial est enveloppe d’une trainee m&sodermienne qui se prolonge au-delä de son extremite, passe comme un pont au-dessus de la gouttiere coelomienne droite (II, III) au niveau de la flexion dorsale de l’embryon et se perd dans la lame mesodermienne tapissant l’amnios (IV). L’immobilisation de la vesicule ombilicale par ce tractus chorio-vitellin a retenti sur tout le modelage de l’embryon ETERNOD-DELAF. Celui -ciı n’a pu effectuer qu’imparfaitement les divers mouvements de flexion et de bascule du developpement normal. Voici les actions mecaniques anormales que nous avons pu reconstituer (fig. 42 PD). 1. Le caur a ete arrete dans sa flexion ventrale; il a ete pince entre la pres- sion exercee par l’allongement et l’enroulement de la tete, et la resistance offerte par le pedicule vitellin immobilise; la resultante de ces deux forces l’a refoule contre la paroi ventrale du pharynx, qui s’est Ecrasee contre le systeme nerveux, en se tordant sur son axe (flöches 2, 2’, 2”, etc.). Bene 2. Le mouvement de bascule, dans le sens ventral, du corps de l’embryon, n’a pas pu s’excuter; cependant la croissance de la tete et du caur se sont continudes presque normalement; la resultante de ces deux forces a rejete violemment la region c&phalique en arriere et provoque la flexion dorsale, qui s’est localisee au niveau des 12° ä 13° paires de somites, c’est-A-dire au point de fixation du tractus chorio-vitellin (fleches 3, 3’, 3”, etc.). 3. La fixation du tractus chorio-vitellin sur la paroi du corps a immobilise et tendu la veine ombilicale droite qui a exerc& ainsi une traction anormale sur le sinus veineux (S V) et provoqu& une legere dextrocardie (fleche 5). 4. Enfin, la queue s’est trouvee completement gende, dans son developpe- ment; n’ayant pas la place de s’etendre entre le pedicule vitellin immo- bilis6 et le p@edicule abdominal, elle s’est tordue et flechie de cöte (fleches 1, TI Netch). Le tractus &pithelial, qui est venu s’accoler ä la vesicule ombilicale, parait done bien le fauteur des desordres survenus dans le developpement de l’embryon ETERNOD-DELAF., par les efforts mecaniques anormaux qu’il a provoques, en immobilisant le sac vitellin et la region moyenne du corps de l’embryon. La valeur de ce tractus chorio-vitellin est difficile A determiner: constitue-t-il lui-m&me une anomalie ou ses rapports seuls sont-ils anormaux? Plusieurs auteurs ont decrit une union me&sodermique entre la vesicule ombilicale et le chorion. Chez l’embryon GROSSER (15), cette union est representee par un long tractus mesodermien, allant du pöle vitellin au chorion, ä travers le magma reticule, et contenant dans son &paisseur des formations €pitheliales (cordon, canal et m&me kystes) auxquelles, par leur structure, GROSSER croit pouvoir attribuer une origine entodermienne. Par place, ce tractus presenterait des traces de degenerescence. Chez l’embryon STRAHL-BENEKE (41), union est plus £troite; le pöle vitellin est &tir& en pointe par un cordon me&sodermien relativement court et dont la traction parait s’&tre exercee sur tout l’embryon, comme nous l’avons dit plus haut. Chez P’embryon ETERNOD-DELAF., le tractus est moins direct, il est con- stitue avant tout d’un canal &pithelial chorial, enveloppe de mesoderme; ce canal traverse obliquement le magma reticule, rejoint le pöle vitellin et s’allonge dans P’&paisseur de la paroi vitelline, sans que jamais il ne s’etablisse aucune connexion &pitheliale entre l’ectoderme du canal chorial et l’entoderme de la vesicule ombilicale. Nous nous representons que ces tractus divers doivent se former au mo- ment de la fissuration du magma reticul6; c’est du reste l’opinion qu’ä deja defendue GROSSER (15). Mais leur sort est different: 1. Apres une duree &phemöre, ils peuvent degenerer et se vompre; iln’en reste Fig. 43. — Comparaison des developpements: normal et anormal (flexion en double C). 4A embryon ETERNOD VUILL. | B embryon ETERNoOD Duv. GA. * normaux C embryon MEYER 300 | B} embryon MArLL 391-DAanDY anormaux C] embryon ETERNOD-DELAF. gan que des fragments, tels que les franges mesodermiennes situees au pöle vitellin de l’embryon FETZER. 2. Si leur duree est plus longue, ils peuvent s’allonger et devenir l’origine d’etirements de la vesicule ombilicale ou du chorion, en entrainant dans leur Epaisseur des formations Epitheliales; une degenerescence secondaire, telle qu’elle s’annonce chez l’embryon GROSSER semble pouvoir determiner encore leur rupture et permettre un developpement normal. 3. Enfin, ils peuvent persister en immobilisant et en £tirant l’embryon tout entier, comme dans l’oeuf STRAHL-BENEKE, ou finir par provoquer la flexion en double C, comme chez l’embryon ETERNOD-DELAF. Telle est ’explication qui semble pouvoir etre admise par la comparaison des quelques embryons porteurs d’un tractus mesodermien, que nous con- naissons. Il va sans dire que cette explication n’est peut-etre pas definitive et qu’il faut attendre la decouverte de nouveaux faits, qui la confirmeront ou la modifieront. La conclusion, ä tirer de la comparaison des embryons en double C est que cette deformation n’est pas un simple accident de preparation, comme le penserait KEIBEL et quelques auteurs, mais qu’il s’agit d’une veritable malformation probablement d’origine annexielle et due A quelque bride choriale, analogue a celle que nous avons decrite chez l’embıyon ETERNOD-DELAF. Deux possibilites peuvent se realiser au cours du developpement. 1. L’embryon est libre pendant son modelage, suspendu seulement par le pedicule abdominal; il s’allonge, il ex&cute un mouvement general de bascule et il enroule son corps en spirale (fig. 43 A, B et C). 2. L’embryon est fixe par quelque bride pendant ’son modelage; il s’allonge, mais il ne peut basculer ni s’enrouler parfaitement; il se flechit dorsalement en double C (fig. 43 B} et C),). La flexion en double C ne semble &tre, aA notre sens, que le premier degre d’une malformation plus grave, l’eventration, dont le stade extreme est la schizosomie reflexe. Les preuves, ou mieux l’observation de stades intermediaires, nous man- quent encore pour consolider cette hypothese; cependant, une observation plus exacte, plus minutjeuse, de l’allure generale de ’embryon ETERNOD-DELAF., de la reflexion dorsale de ses parois laterales et d’autres details plus delicats parlent en sa faveur. La me&me idee a dejä et& defendue autrefois par ASCHOFF (I), par RISCHPLER (37) et plus r&ecemment par KERMAUNER (27): que l’eventration est la conse- quence d’une flexion anormale (lordose) de la colonne vertebrale, qui s’est produite tr&s pr&öcocement et le premier de ces auteurs voit dans les embryons de Hıs, flechis en double C, le stade primaire de cette malformation. ERS Quant & sa cause, RISCHPLER accuse une soudure anormale entre le chorion et l’amnios, ayant arrete l’allongement de cette seconde annexe et ayant öte toute possibilit@ de flexion ventrale normale de l’embryon. Nous ne voulons pas nier absolument la possibilite d’un semblable accident; cependant, nous soulignons encore le fait que chez l’embryon ETERNOD-DELAF. la flexion lor- dotique, en double C, est due ä& la fixation anormale de la vesicule ombilicale et de la partie moyenne du corps de l’embryon par une bride chorio-vitelline. Conclusions gencrales. I. Le developpement de l’embryon humain durant les premieres semaines obeit ä une serie de courbes regulieres: courbes embryotectoniques. 2. Les courbes embryotectoniques sont l’expression du developpement moyen de l’embryon; elles sont la traduction graphique des rapports proportion- nels existant entre les diverses parties de !’embryon; leurs valeurs geometriques sont done des longueurs relatives et non pas des longueurs absolues. 3. L’etude des courbes embryotectoniques permet de diviser les premiers stades du developpement en plusieurs periodes ou phases. 4. La premiere periode est avant tout une Periode de croissance, correspon- dant ä la creation de l’aire embryonnaire avec ses plaques organiques pri- mordiales. 5. La deuxieme periode est une Periode de modelage intense et correspond a la formation des organes primordiaux; elle se subdivise: a) Phase paraboligue: ’embryon s’allonge; il est projete en avant par la proliferation du rebord du canal neurenterique, de telle sorte que sa tete decrit une Zrajectoire parabolique, tandis que son dos se courbe en un are elliptique. b) Phase spirale: ’embryon accelere son modelage et s’enroule en decri- vant une large spire dont le pöle est l’origine cloacale de l’allantoide (point allantoidien); cette spire est la resultante de deux forces: I. la force de pro- jection de ’embryon due a la proliferation caudale; 2. la force de traction exercee sur la tete par le modelage du caur autour du sinus veineux (con- sidere comme point fixe). 6. Pendant la deuxieme periode, le modelage regional de l’embryon se dessine: a) La queue s’enroule dans un cercle caudal, dont le centre est le point allantoidien. b) Le dos s’incurve en une demi-ellipse, dont l’excentrieite diminue gra- duellement. c) La tete se recourbe en une spire cephalique, dont les rayons croissent en tendant ä une progression geometrique (I :2:4 0U I:3:9). 7. La troisieme periode est une nouvelle Periode de croissance, pendant er laquelle le modelage se continue comme dans la phase spirale de Ja deuxieme periode. La spire cephalique grandit, en s’assimilant successivement les parties nucales et cervicales des arcs dorsaux, tandis que, sous Ja poussee caudale, de nouveaux arcs dorsaux, de rayon plus long, se reforment. 8. Les rapports geometriques de la spire de la troisieme periode marquent une sorte d’oscillation: la spire se resserre graduellement, puis s’elargit A niveau au moment de l’apparition des premiers caracteres foetaux (embryon de 7 mm. environ). 9. Les variations individuelles peuvent modifier momentanement les pro- portions geometriques de la spire cephaligue de l’embryon; cependant cette spire revient toujours a son equilibre, etablı sur la progression geometrique 10. Le developpement normal obeit a une sorte de rythme de la croissance de Pembryon: aux periodes de modelage maximum succedent regulierement des periodes de croissance maximum. ır. La fermeture du canal neural deforme momentanement la courbure convexe dorsale et cree une ensellure dorsale, qui s’efface secondairement. 12. Cette ensellure dorsale est un veritable «docus minoris resistentiae», oü peuvent se localiser des deformations accidentelles ou teratologiques. 13. Les embryons en double C sont des embryons anormaux caracterises par une persistance et une aggravation de l’ensellure dorsale; ils ne realisent aucune des courbes embryotectoniques normales. 14. La Periode teratogenique de la malformation en double C est la phase parabolique du developpement; au moment oü l’enroulement spiral devrait se realiser, la flexion en double € (lordose embryonnaire) se fixe definitivement. 15. Chez l’embryon ETERNOD-DELAF., la cause de la courbure en double C est un tractus chorio-vitellin, qui a immobilise la vesicule ombilicale et la region moyenne du corps de l’embryon et empeche son enroulement. 16. Les embryons en double € representent le premier degre de l’eventra- tion (ectopia viscerum) et de la schizosomie reflexe. 17. Les courbes embryotectoniques ont une double valeur: a) Elles nous renseignent sur le mecan’sme du developpement de ’embryon, dont elles sont l’expression. b) Elles sont un critere de normalite ou d’anormalite de ’embryon: I. Tout embryon dont les courbes tendent ä realiser plus ou moins exacte- ment les rapports proportionnels et les courbes embryotectoniques de son stade, peut &etre regarde comme normal. II. Tout embryon, dont les courbes s’6cartent de fagon evidente des courbes embryotectoniques et ne r@alise pas leurs rapports proportionnels, doit etre regarde comme douteux, sinon anormal. D Io. II. 12. 13} 14: HS: 2I. 22. 23° 24. Bibliographie. . ASCHOFF. Über das Verhältnis der Leber und des Zwerchfells zu den Nabelschnur- und Bauchbrüchen. Virchows Archiv 1896. Bd. 144, S. 511. . BREMER. Description of a4 mm. human embryo. The Amer. Journ. of Anatomy 1905. Vol. V, p. 459. . Broman. Beschreibung eines menschlichen Embryos von beinahe 3 mm. Länge mit spezieller Bemerkung über die bei demselben befindlichen Hirnfalten. Morphol. Arb. 1895. Bd.V, S. 169. . Broman. Normale und abnorme Entwicklung des Menschen. Wiesbaden 1911. . BuJarpD. Courbes embryotectoniques. C. R. Assoc. des Anat. XV r@union, Lausanne I9I3, P. 206. . Danpy. A human embryo with seven pairs of somites measuring about 2 mm. in length. The Amer. Journ. of Anatomy 1910. Vol. X, p. 55. . ETERNOD. 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DE LONGUEUR) COURBES EMBRYOTECTONIQUES | PAR DR. EUG. BUJARD GENEVE AVEC 43 FIGURES DANS LE TEXTE LEIPZIG UND BERLIN VERLAG VON WILHELM ENGELMANN 1914 Preis: M. 14.—. Printed/ in Germany BE TTS Verlag von Wilhelm Engelmann in Leipzig und Berlin Anatomische und entwieklungsgeschichtliche Monographien herausgegeben von Wilhelm Roux Bisher sind erschienen: 1. Heft: Das Gehirn des Chemikers D. J. Mendelejew von W. v. Bechterew und R. Weinberg Mit einem Bildnis Mendelejews und 8 Tafeln 23 S. Lex. 8. Geheftet „4 7.— 2. Heft: Die Hernia Mesenterico-Parietalis dextra Versuch einer kausalen Analyse der atypischen Lagerung des Darmes von Paul Eisler und Joh. Fischer Mit 3 Figuren im Text. Vu.84S. Lex. 8. Geheftet # 7.— Verlag von Wilhelm Engelmann in Leipzig und Berlin Vorträge und Aufsätze über Entwicklungsmechanik der Organismen unter Mitwirkung von zahlreichen Gelehrten berausg. Prof. Wilhelm Roux. Gr. S Heft 1: Die Entwicklungsmechanik, ein neuer Zweig der biologischen Wissenschaft. Eine Ergänzung zu den Lehrbüchern der Entwicklungsgeschichte und Phy- siologie der Tiere. Nach einem Vortrag, gehalten in der ersten allgemeinen Sitzung der Versammlung deutscher Naturforscher und Arzte zu Breslau am 19. September 1904 von Wilhelm Roux. Mit zwei Tafeln und einer Text- figur. XIV, 283 8. AM 5.— Heft 2: Über den chemischen Charakter des Befruchtungsvorganges und seine Bedeutung für die Theorie der Lebenserscheinungen von Jacques Loeb. 328. .4 —.80 Heft 3: Anwendung elementarer Mathematik auf biologische Probleme. Nach Vor- lesungen, gehalten an der Wiener Universität im Sommersemester 1907 von Hans Przibram. Mit 6 Figuren im Text. VI, 848. 2.40 Heft 4: Über umkehrbare Entwicklungsprozesse und ihre Bedeutung für eine Theorie der Vererbung von Eugen Schultz. 488. A 1.40 Heft 5: Über die zeitlichen Eigenschaften der Entwicklungsvorgänge von Wolfgang Ostwald. Mit 43 Figuren im Text und auf 11 Tafeln. VI, 71S. .# 2.80 Heft 6: Über chemische Beeinflussung der Organismen durch einander. Vortrag, gehalten am 9. Dezember 1908 in der Naturforschenden Gesellschaft zu Halle a. S. von Ernst Küster. 258. M 1.— Heft 7: Der Restitutionsreiz. Rede zur Eröffnung der Sektion für experimentelle Zoologie des 7. internationalen Zoologenkongresses zu Boston von Hans Driesch. 248. A 1— Heft 8: Einige Gedanken über das Wesen und die Genese der Geschwülste. Vortrag, gehalten in der Gesellschaft zur Bekämpfung der Krebskrankheit, im Januar 1909, St. Petersburg, von Gustav Schlater. 448. „dt 1.20 Heft 9: Das Vererbungsproblem im Lichte der Entwicklungsmechanik betrachtet von Emil @odlewski jun. Mit 67 Figuren. 301 S. MN Heft 10: Über die gestaltliche Anpassung der Blutgefäße unter Berücksichtigung der funktionellen Transplantation von Albert Oppel. Mit einer Original- beigabe von Wilhelm Roux, enthaltend seine Theorie der Gestaltung der Blutgefäße, einschließlich des Kollateralkreislaufs. IX, 182 S. aM 4.40 Heft 11: Die physiologische Isolation von Teilen des Organismus von Charles Manning Child. VII, 1578. M 4— Heft 12: Autokatalytical substances the determinants for the inheritable characters. A biomechanical theory of inheritance and evolution by Arend L. Hage- doorn. IV, 35. „1.20 Heft 13: Über Zellverschmelzung mit qualitativ abnormer Chromosomenverteilung als Ursache der Geschwulstbildung von Otto Aichel. Mit einem Vorwort von W. Roux. Mit 25 Abbildungen im Text. VII, 1158. 4 4.40 Heft 14: Über Periodizität und Reize bei einigen Entwicklungsvorgängen von Eugen Schultz. 26 S. AM Heft 15: Gutachten über dringlich zu errichtende Biologische Forschungsinstitute, insbesondere über die Errichtung eines Institutes für Entwicklungsmechanik für die Kaiser Wilhelm-Gesellschaft zur Förderung der Wissenschaften. Er- stattet von Wilhelm Roux. IV, 30 S. „1.80 Heft 16: Die Bedeutung der entwicklungsmechanischen Forschung für die Embryo- logie und Pathologie des Menschen von Alfred Fischel. VII, 698. „x 2.40 Heft 17: Die entwicklungsmechanisch-metaplastischen Potenzen der tierischen Gewebe von Jöz. Nusbaum. VI, 39 S. “A 1.50 Heft 18: Licht, Farbe und die Pigmente. Beiträge zu einer Pigmenttheorie von Slavko Sederov. III, 65 S. AM 3.— Heft 19: Über die bei der Vererbung von Variationen anzunehmenden Vorgänge nebst einer Einschaltung über die Hauptarten des Entwickelungsgeschehens von Wilhelm Roux. Zweite, verbesserte Auflage. V, 688. AM 2.— Heft 20: Zelle und Gewebe in neuem Licht von Emil Rohde. Mit 40 Figuren. VII, 136 S. AM 5.— Verlag von Wilhelm Engelmann in Leipzig und Berlin Soeben begann zu erscheinen: Internationale Zeitschrift Physikalisch-chemische Biologie Unter Mitwirkung von M. Ascoli (Catania), L. Asher (Bern), O. Bail (Prag), W. M. Bayliss, (London), H. Beehhold (Frankfurt a. M.), G. Bertrand (Paris), J. Bordet (Brüssel), F. Bottazzi (Neapel), J. F. Me. Clendon (Minnesota), F. Cza- pek (Prag), C. Delezenne (Paris), Ph. Eisenberg (Breslau), H. v. Euler (Stockholm), H. Freundlich (Braunschweig), U. Friedemann (Berlin), H. Fühner (Freiburg i. B.), O. v. Fürth (Wien), G. Galeotti (Neapel), P. Girard (Paris), O0. Gros (Leipzig), W.H. Hardy (Cambridge), E. N. Harvey (Princeton), L. J. Henderson (Cambridge Mass.), A.Herlitzka (Turin), G.Izar (Catania), N. Koltzoff (Moskau), A. von Koranyi (Buda- pest), K.Landsteiner (Wien), A.B. Macallum (Toronto), Th. Madsen (Kopenhagen), A. P. Mathews (Chikagv), A. Mayer (Paris), B. Moore (Liverpool), M. Nicolle (Paris', Sven Od&n (Upsala), J. W. Osterhout (Cambridge Mass.), Th. Paul (München), W. Pauli (Wien), L. Popielski (Lemberg), E. Przibram (Wien), €. Regaud (Paris), T. B. Robertson (Berkeley), P. Rona (Berlin), W. Ruhland (Halle), S. P.L. Sörensen (Kopenhagen), K. Spiro (Straßburg), W. Straub (Freiburg i. B.), S. B. Schryver (London), H. v. Tappeiner (München), A.J. J. Vandevelde (Gent), E. Weil (Prag), H. Zangger (Zürich), E. Zunz (Brüssel) sowie anderen Fachgenossen herausgegeben unter Mitarbeit von H. I. Hamburger (Groningen), V. Henri (Paris), J. Loeb (New York) von J. Traube (Charlottenburg - Berlin) Die Zeitschrift wird im Interesse schnellster Veröffentlichung in zwanglosen Heften erscheinen. Sechs Hefte bilden einen Band, der 30-33 Bogen umfaßt. Jeder Band kostet etwa M. 15.— Probeheft steht unentgeltlich zur Verfügung. Druck von Breitkopf & Härtel in Leipzig. HOI Library - Serials 5 ul 047 Fy .w @ N. P® Fe 64 %%: nz S; %. f U) .® ’ ur